".^t:'JtW(',i'n,!A./ ii t TJ y I :< POUR L'AVANCEMENT OES SSiEiCES Ii 16: 1 ./KM •T4""i JJIKW 'i « if^i !""( W* H-.^J àv«7 *>■# J ION Vf '■ TOULOUSE 1887 •' *'*fff**"f¥**Y1''*1''t*^"Wiff" ""■" I" Ti'r»ifi:i>ntinti)i)miMi.m'M»i>iwmri-itin-||>iiporlent aux pages du 2""^ volume. IMIÎIS. — I.MI'UIMKKIE CIUIX, liLï BEUUïKE, ill. — -JUTO'i-T. ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES FUSIONNÉE AVEC L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE (Fondée par Le Verrier en 1864) Reconnues d'utilité publique CONFERENCES DE PARIS COMPTE RENDU DE LA 16"' SESSION PREMIERE PARTIE DOCUMENTS OFFICIELS. — PROCÈS VERBAUX LÏBRARY NEW YORK BOTANICAL QARDEN PARIS AU SECRÉTARIAT DE L'ASSOCIATION A l'Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28 Et chez m, g. MASSON, Libraire de l'Académie de Médecine 120, boulevard Saint-Germain. 1881 MINISTERE de l'InslriiclioD publique, DES BEAUX-ARTS et DES CULTES CABINET No 175 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES rusionnce avec L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE (Fondée par Le Verrier en 1861) Reconnues d'utilité publique I\E P U B L 1 9JJ E FRANÇAISE NEW Ycr;-- 30TANÎCAL QARDEN DECRET Le Président de la République française, Sur le rapport du Ministre de l'Instruction publique, des Beaux- Arts et des Cultes, Vu le procès-verbal de l'Assemblée générale de l'Association française pour l'avancement des sciences, tenue à Grenoble le 10 août 1885; Vu le procès-verbal de l'Assemblée générale de l'Association scientifique de France, tenue à Paris le 14 novembre 1885, et les décisions prises par les deux Sociétés ; Toutes deux ayant pour objet de réunir en une seule Associa- tion ces deux Sociétés susnommées ; Vu les Statuts, l'état. de la situation financière et les autres pièces fournies à l'appui de cette demande ; La Section de l'Intérieur, de l'Instruction publique, des Beaux- Arts et des Cultes, du Conseil d'État entendue, Décrète : Article premier. — L'Association française pour l'avancement des sciences et l'Association scientifique de France, fondée par Le Verrier en 1864, toutes deux reconnues d'utilité publique, for- ment une seule et même Association. Les Statuts de l'Association française pour l'avancement des sciences fusionnée avec l'Association scientifique de France (fondée par Le Verrier en 1864), sont approuvés tels qu'ils sontci-annexés. Art. 2. — Le Ministre de l'Instruction publique, des Beaux- Arts et des Cultes est chargé de l'exécution du présent décret. Fait à Paris le 28 septembre 1886. Signé : Jules Grévy. Par le Président de la République : Le Ministre de V Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes, Signé : René Goblet. Pour ampliation : Le Chef de bureau du Cabinet, Signé : Roujon, STATUTS ET RÈGLEMENT STATUTS TITRE 1er, — But de l'Association. Article premier. — L'Association se propose exclusivement de favoriser, par tous les moyens en son pouvoir, le progrès et la diffusion des sciences, au double point de vue du perfectionnement de la théorie pure et du développement des applications pratiques. A cet eftet, elle exerce son action par des réunions, des conférences, des publications, des dons en instruments ou en argent aux personnes tra- vaillant à des recherches ou entrepnces scientifiques qu'elle aurait provoquées ou approuvées. Art. 2. — Elle fait appel au concours de tous ceux qui considèrent la culture des sciences comme nécessaire à la grandeur et à la prospérité du pays. Art. 3. — Elle prend le nom d'Association française jjour l'avancement des sciences, fusionnée avec l'Association scientifique de France, fondée far Le Verriei", en I86fi. TITRE II. — Organisation. Art. 4. — Les membres de l'Association sont admis, sur leur demande, par le Conseil. Art. 5. — Sont membres de l'Association les personnes qui versent la cotisation annuelle. Cette cotisation peut toujours être rachetée par une somme versée une fois pour toutes. Le taux de la cotisation et celui du rachat sont fixés par le Règlement. Art. 6. — Sont membres fondateurs les personnes qui ont versé, à une époque quelconque, une ou plusieurs souscriptions de 500 francs. Art. 7. — Tous les membres jouissent des mêmes droits. Toutefois, lef> noms des membres fondateurs figurent perpétuellement en tête des listes alphabétiques, et ces membres reçoivent gratuitement, pendant toute leur vie, autant d'exemplaires des publications de l'Association qu'ils ont versé de fois la souscription de 500 francs . IV ASSOCIATION FKANÇAISE Art. 8. — Le capital de l'Association se compose du capital de l'Association scientifique et du capital de la précédente Association française au jour de la fusion, des souscriptions des nienibres fondateurs, des sommes versées pour le rachat des cotisations, des dons et legs faits à l'Association, à moins d'affec- tation spéciale de la part des donateurs. Art. 9. — Les ressources annuelles comprennent les intérêts du capital, le montant des cotisations annuelles, les droits d'admission aux séances et les produits de librairie. Art. 10. — Cliaque année, le capital s'accroît d'une retenue de 10 0/0 au moins sur les cotisations, droits d'entrée et produits de librairie. TITRE III. — Sessions annuelles. Art. il. — Chaque année, l'Association tient, dans l'une des villes de France, une session générale dont la durée est de huit jours : cette ville est désignée par l'Assemblée générale, au moins une année à l'avance. Art. 12. — Dans les sessions annuelles, l'Association, pour ses travaux scientifiques, se répartit en sections, conformément à un tableau arrêté par le Règlement général. Ces sections forment quatre groupes, savoir : 1° Sciences mathématiques, 2° Sciences physiques et chimiques, 3° Sciences naturelles, 4° Sciences économiques. Art. id. — Il est publié chaque année un volume, distribué à tous les membres, contenant : 1° Le compte rendu des séances de la session ; 2*^ Le texte ou l'analyse des travaux provoqués par l'Association, ou des mémoires acceptés par le Conseil. COMPOSITIOxN DU BUREAU Art. li. — Le Bureau de l'Association se compose : D'un Président, D'un Vice-Président, D'un Secrétaire, D'un Vice-Secrétaire, D'un Trésorier. Tous les membres du Bureau sont élus en Assemblée générale. Art. lo. — Les fonctions de Président et de Secrétaire de l'Association sont annuelles; elles commencent immédiatement après une session et durent jusqu'à la fin de la session suivante. Art. 16. — Le Vice-Présidenl et le Vice-Secrétaire d'une année deviennent, de droit, Président et Secrétaire pour l'année suivante. AuT. 17. — Le Président, le Vice-Président, le Secrétaire et le Vice-Secrétaire de choque année sont pris respectivement dans les quatre groupes de sections, et chacun est pris à tour de rôle dans chaque groupe. POUR l'avancement des sciences V Art. 18. — Le Trésorier est élu par l'Assemblée générale; il est nommé pour quatre ans et rééligible. Art. 19. — Le Bureau de chaque section se compose d'un Président, d'un Vice-Président, d'un Secrétaire et, au besoin, d'un Vice-Secrétaire élu par cette section parmi ses membres. TITRE IV. — Administration. Art. 20. — Le siège de l'Administration est à Paris. Art. 21. — L'Association est administrée gratuitement par un Conseil composé ; 1° Du Bureau de l'Association, qui est en même temps le Bureau du Conseil d'administration; 2*' Des Présidents de section ; 3° De trois membres par section : ces délégués de section sont élus à la majorité relative en Assemblée générale, sur la proposition de leurs sections respectives; ils sont renouvelables par tiers chaque année. 4° De délégués de l'Association en nombre égal à celui des Présidents de section; ils sont nommés par correspondance, au scrutin secret et à la majorité relative des suffrages exprimés, après proposition du Conseil ; ils sont renouvelables par tiers chaque année. Art. 22, — Les anciens Présidents de l'Association continuent à faire partie du Conseil. Art. 23. — Les Secrétaires des sections de la session précédente sont admis dans le Conseil avec voix consultative. Art. 24. — Pendant la durée des sessions, le Conseil siège dans la ville oij a lieu la session. Art. 2o. — Le Conseil d'administration représente l'Association et statue sur toutes les affaires concernant son administration. Art. 20. — Le Conseil a tout pouvoir pour gérer et administrer les affaires sociales, tant actives que passives. Il encaisse tous les fonds appartenant à l'Association, à quelque titre que ce soit. Il place les fonds qui constituent le capital de l'Association en rentes sur l'État ou en obHgations de chemins de fer français, émises par des Compagnies auxquelles un minimum d'intérêt est garanti par l'État ; il décide l'emploi des fonds disponibles ; il surveille l'application à leur destination des fonds votés par l'Assemblée générale, et ordonnance par anticipation, dans l'inter- valle des sessions, les dépenses urgentes, qu'il soumet, dans la session sui- vante, à l'approbation de l'Assemblée générale. Il décide l'échange ou la vente des valeurs achetées ; le transfert des rentes sur l'État, obligations des Compagnies de chemins de fer et autres titres nominatifs sont signés par le Trésorier et un des membres du Conseil délégué à cet effet. Il accepte tous dons et legs faits à la Société; tous les actes y relatifs sont signés par le Trésorier et un des membres délégué. Art. 27. — Les délibérations relatives à l'acceptation des dons et legs, à des YI ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'AVANCEMENT DES SCIENCES acquisitions, aliénations et échanges d'innmcubles sont soumises à l'approbation du gouvernement. Art. 28. — Le Conseil dresse annuellement le budget des dépenses de l'As- sociation; il communique à l'Assemblée générale le compte détaillé des recettes et dépenses de l'exercice. Art. 29. — Il organise les sessions, dirige les travaux, ordonne et surveille les publications, fixe et affecte les subventions et encouragements. Art. 30. — Le Conseil peut adjoindre au Bureau des commissaires pour l'étude de questions spéciales et leur déléguer ses pouvoirs pour la solution d'affaires déterminées. Art. 3L — Les Statuts ne pourront être modifiés que sur la proposition du Conseil d'administration, et à la majorité des deux tiers des membres votants dans l'Assemblée générale, sauf approbation du gouvernement. Ces propositions, soumises à une session, ne pourront être votées qu'à la session suivante : elles seront indiquées dans les convocations adressées à tous les membres de l'Association. Art. 32. — Un Règlement général détermine les conditions d'administration et toutes les dispositions propres à assurer l'exécution des Statuts. Ce Règle- ment est préparé par le Conseil et voté par l'Assemblée générale. TITRE V. — Dispositions complémentaires. Art. 33. — Dans le cas où la Société cesserait d'exister, l'Assemblée géné- rale, convoquée extraordinairement, statuera, sous la réserve de l'approbation du gouvernement, sur la destination des biens appartenant à l'Association. Cette destination devra être conforme au but de l'Association, tel qu'il est indiqué dans l'article 1°'". Les clauses stipulées par les donateurs, en prévision de ce cas, devront être respectées. Le Chef de bureau du Cabinet, Signé : N. Roujon. RÈGLEMENT TITRE ler, — Dispositions générales. Article premier. — Le taux de la cotisation annuelle des membres non fon- dateurs est fixé à 20 francs. Art. 2. — Tout membre a le droit de racheter ses cotisations à venir en versant, une fois pour toutes, la somme de 200 francs. Il devient ainsi membre à vie. Les membres ayant racheté leurs cotisations pourront devenir membres fon- dateurs en versant une somme complémentaire de 300 francs. 11 sera loisible de racheter les cotisations par deux versements annuels consécutifs de 100 francs. La liste alphabétique des membres à vi:. est publiée en tête dé chaque volume, immédiatement après la liste des membres fondateurs. Art. 3. — Dans les sessions générales, l'Association se répartit en dix-sept sections formant quatre groupes, conformément au tableau suivant : l^r GROUPE : Sciences mathématiques. 1. Section de mathématiques, astronomie et géodésie; 2. Section de mécanique; 3. Section de navigation; 4. Section de génie civil et militaire. 28 GROUPE : Sciences physiques et chimiques, 5. Section de physique; 6. Section de chimie; 7. Section de météorologie et physique du globe. 3e groupe : Sciences naturelles, 8. Section de géologie et minéralogie ; 9. Section de botanique; 10. Section de zoologie et zootechnie; 11. Section d'anthropologie; 12. Section des sciences médicales. 4e GROUPE ; Sciences économAques, 13. Section d'agronomie ; 14. Section de géographie; 15. Section d'économie politique et statistique; 16. Section de pédagogie; 17. Section d'hygiène et médecine publique. • ' vin ASSOCIATION FRANÇAISE Art, 4. — Tout membre de l'Association choisit, chaque année, la section à laquelle il désire appartenir. 11 a le droit de prendre part aux travaux des autres sections avec voix consultative. Art, 5. — Les personnes étrangères à l'Association, qui n'ont pas reçu d'invitation spéciale, sont admises aux séances et aux conférences d'une ses- sion, moyennant un droit d'admission fixé à 10 francs. Ces personnes peuvent communiquer des travaux aux sections, mais ne peuvent prendre part aux votes. Art. 6. — Le Président sortant fait, de droit, partie du Bureau pendant les deux semestres suivants. Art. 7. — Le Conseil d'administration prépare les modifications réglemen- taires que peut nécessiter l'exécution des Statuts, et les soumet à la décision de l'Assemblée générale. Il prend les mesures nécessaires pour organiser les sessions, de concert avec les comités locaux qu'il désigne à cet effet. Il fixe la date de l'ouverture de chaque session. Il organise les conférences qui ont lieu à Paris pendant l'hiver. Il nomme et révoque tous les employés et fixe leur traitement. Art. 8. — Dans le cas de décès, d'incapacité ou de démission d'un ou de plusieurs membres du Bureau, le Conseil procède à leur remplacement. La proposition do ce ou de ces remplacements est faite dans une séance convoquée spécialement à cet effet: la nomination a lieu dans une séance convoquée à sept jours d'intervalle. Art. 9. — Le Conseil délibère à la majorité des membres présents. Les délibérations relatives au placement des fonds, à la vente ou à l'échange des valeurs et aux modifications statutaires ou réglementaires ne sont valables que lorsqu'elles ont été prises en présence du quart, au moins, des membres du Conseil dûment convoqués. Toutefois, si, après un premier avis, le nombre des membres présents était insuffisant, il serait fait une nouvelle convocation annonçant le motif de la réunion, et la délibération serait valable, quel que fût le nombre des membres présents. TITRE II. — Attributions du Bureau et du Conseil d'administration. Art. 10. — Le Bureau de l'Association est, en même temps, le Bureau du Conseil d'administration. Art. U. — Le Conseil se réunit au moins quatre fois dans l'intervalle de deux sessions. Une séance a lieu en novembre pour la nomination des Com- missions permanentes ; une autre séance a lieu pendant la quinzaine de Pâques. Art. 12. — Le Conseil est convoqué toutes les fois que le Président le juge convenable. Il est convoque extraordinairement lorsque cinq de ses membres en font la demande au Bureau, et la convocation doit indiquer alors le but de la réunion. Art. 13. — Les Commissions permanentes sont composées des cinq membres POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES IX du Bureau et d'un certain nombre de membres, élus par le Conseil dans sa séance de novembre. Elles restent en fonctions jusqu'à la fin de la session suivante de l'Association. Elles sont au nombre de cinq : 10 Commission de publication ; 20 Commission de finances ; 3° Commission d'organisation de la session suivante ; 4° Commission des subventions; 5° Commission des conférences. Art. 14. — La Commission de publication se compose du Bureau et de quatre membres élus, auxquels s'adjoint, pour les publications relatives à chaque section, le Président ou le Secrétaire, ou, en leur absence, un des délégués de la section. Art. 15. — La Commission des finances se compose du Bureau et de quatre membres élus. Art. 16. — La Commission d'organisation de la session se compose du Bureau et de quatre membres élus. Art. 17. — La Commission des subventions se compose du Bureau, d'un délégué par section nommé par les membres de la section pendant la dur'^e du Congres et de deux délégués de l'Association nommés par le Conseil. Art. 18. — La Commission des conférences se compose du Bureau et de huit membres élus par le Conseil. Art. 19. — Le Conseil peut, en outre, désigner des Commissions spéciales pour des objets déterminés. Art. 20. — Pendant la durée de la session annuelle, le Conseil tient ses séances dans la ville où a lieu la session. TITRE III. — Du Secrétaire du Conseil. Art. 21. — Le Secrétaire du Conseil reçoit des appointements annuels dont le chiffre est fixé par le Conseil. Art. 22. — Lorsque la place de Secrétaire du Conseil devient vacante, il est procédé à la nomination d'un nouveau Secrétaire, dans une séance précédée d'une convocation spéciale qui doit être faite quinze jours à l'avance. La nomination est faite à la majorité absolue des votants. Elle n'est valable que lorsqu'elle est faite par un nombre de voix égal au tiers, au moins, du nombre des membres du Conseil. Art. 23. — Le Secrétaire du Conseil ne peut être révoqué qu'à la majorité absolue des membres présents, et par un nombre de voix égal au tiers, au moins, du nombre des membres du Conseil. Art. 24. — Le Secrétaire du Conseil rédige et fait transcrire, sur deux registres distincts, les procès-verbaux des séances du Conseil et ceux des Assemblées générales. Il siège dans toutes les Commissions permanentes, avec X ASSOCIATION FRANÇAISE voix consultative. Il peut faire partie des autres Commissions. 11 a voix con- sultative dans les discussions du Conseil. Il exécute, sous la direction du Bureau, les décisions du Conseil. Les employés de l'Association sont placés sous ses ordres. Il correspond avec les membres de l'Association, avec les présidents et secrétaires des Comités locaux et avec les secrétaires des sections. Il fait partie de la Commission de publication et la convoque. Il dirige la publication du volume et donne les bons à tirer. Pendant la durée des sessions, il veille à la distribution des cartes, à la publication des pro- grammes et assure l'exécution des mesures prises par le Comité local concer- nant les excursions. TITRE IV. — Des Assemblées générales. Art. 25. — Il se tient chaque année, pendant la durée de la session, au moins une Assemblée générale. Art. 26. — Le Bureau de l'Association est, en même temps, le Bureau de l'Assemblée générale. Dans les Assemblées générales qui ont lieu pendant la session, le Bureau du Comité local est adjoint au Bureau de l'Association. Art. 27. — L'Assemblée générale, dans une séance qui clôt définitivement la session, élit, au scrutin secret et à la majorité absolue, le Vice-Président et le Vice-Secrétaire de l'Association pour l'année suivante, ainsi que le Trésorier, s'il y a lieu; dans le cas où, pour l'une ou l'autre de ces fonctions, la liste de présentation ne comprendrait qu'un nom, la nomination pourra être faite par un vote à main levée, si l'Assemblée en décide ainsi. Elle nomme, sur la proposition des sections, les membres qui doivent représenter chaque section dans le Conseil d'administration. Elle désigne enfin, une ou deux années à l'avance, les villes oii doivent se tenir les sessions futures. Art. 28. — L'Assemblée générale peut être convoquée extraordinairement, par une décision du Conseil. Art. 29. — Les propositions tendant à modifier les Statuts, ou le titre !«'' du Règlement, conformément à l'article 31 des Statuts, sont présentées à l'As- semblée générale par le rapporteur du Conseil et ne sont mises aux voix que dans la session suivante. Dans l'intervalle des deux sessions, le rapport est imprimé et distribué à tous les membres. Les propositions sont, en outre, rap- pelées dans les convocations adressées à tous les membres. Le vote a lieu sans discussion, par oui ou par non, à la majorité des deux tiers des voix, s'il s'agit d'une modification au Règlement. Lorsque vingt membres en font la demande par écrit, le vote a lieu au scrutin secret. TITRE V. — De l'organisation des Sessions annuelles et du Comité local. Art. 30. — La Commission d'organisation, constituée comme il est dit à l'article 16, se met en rapport avec les membres fondateurs appartenant à la ville où doit se tenir la prochaine session. Elle désigne, sur leurs indications, un certain nombre de membres qui constituent le Comité local. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XI Art. 31. — Le Comité local nomme son Président, son Vice-Président et son Secrétaire. Il s'adjoint les membres dont le concours lui paraît utile, sauf approbation de la Commission d'organisation. Art. 32. — Le Comité local a pour attribution de venir en aide à la commission d'organisation, en faisant des propositions relatives à la session et en assurant l'exécution des mesures locales qui ont été approuvées ou indiquées par la Commission. Art. 33. — Il est chargé de s'assurer des locaux et de l'installation néces- saires pour les diverses séances ou conférences ; ses décisions, toutefois, ne deviennent définitives qu'après avoir été acceptées par la Commission. Il pro- pose les sujets qu'il serait important de traiter dans les conférences, et les personnes qui pourraient en être chargées. Il indique les excursions qui seraient propres à intéresser les membres du Congrès, et prépare celles de ces excursions qui sont acceptées par la Commission. Il se met en rapport, lors- qu'il le juge utile, avec les sociétés savantes et les autorités des villes ou localités où ont lieu les excursions. Art. 3i. — Le Comité local est invité à préparer une série de courtes notices sur la ville où se tient la session, sur les monuments, sur les éta- blissements industriels, les curiosités naturelles, etc., de la région. Ces notices sont distribuées aux membres de l'Association et aux invités assistant au Congrès. Art. 35. — Le Comité local s'occupe de ia publicité nécessaire à la réus- site du Congrès, soit à l'aide d'articles de journaux, soit par des envois de programmes, etc., dans la région où a lieu la session. Art. 36. — Il fait parvenir à la Commission d'organisation la liste des savants français et étrangers qu'il désirerait voir inviter. Le Président de l'Association n'adresse les invitations qu'après que cette liste a été reçue et examinée par la Commission. Art. 37. — Le Comité local indique, en outre, parmi les personnes de la ville ou du département, celles qu'il conviendrait d'admettre gratuitement à participer aux travaux scientifiques de la session. Art. 38. — Depuis sa constitution jusqu'à l'ouverture de la session, le Comité local fait parvenir deux fois par mois, au Secrétaire du conseil de l'Association, des renseignements sur ses travaux, la liste des membres nou- veaux, avec l'état des payements, la liste des communications scientifiques qui sont annoncées, etc. Art. -V). — La Commission d'organisation publie et distribue, de temps à autre, aux membres de l'Association les communications et avis divers qui se rapportent à la prochaine session. Elle s'occupe de la publicité générale et des arrongements à prendre avec les Compagnies de chemins de fer. TITRE VI. — De la tenue des Sessions. Art. iO. — Pendant toute la durée de la session, le Secrétariat est ouvert chaque matin pour la distribution des cartes. La présentation des cartes est exigible à l'entrée des séances. Xn ASSOCIATION FRANÇAISE Art. m. — Tout membre, en retirant sa carte, doit indiquer la section à laquelle il désire appartenir, ainsi qu'il est dit à l'article 4. Art. i2. — Le Conseil se réunit dans la matinée du jour où a lieu Fou- verture de la session ; il se réunit pendant la durée de la session, autant de fois qu'il le juge convenable. 11 tient une dernière réunion, pour arrêter une liste de présentation relative aux élections du Bureau de l'Association, vingt-quatre heures au moins avant la réunion de l'Assemblée générale. Le Président et l'un des Secrétaires du Comité local assistent, pendant la session, aux séances du Conseil, avec voix consultative. Art. 43. — Les candidatures pour les élections du Bureau doivent être communiquées au Conseil, présentées par dix membres au moins de l'Asso- ciation, trois jours avant l'Assemblée générale. Le Conseil arrête la liste des présentations qu'il a reconnues régulières vingt-quatre heures au moins avant l'Assemblée générale. Cette liste de can- didature, dressée par ordre alphabétique, sera affichée dans la salle de réunion. Art. 44. — La session est ouverte par une séance générale, dont l'ordre du jour comprend : 4" Le discours du Président de l'Association et des autorités de la ville et du département ; 2° Le compte rendu annuel du Secrétaire général de l'Association ;. 3° Le rapport du Trésorier sur la situation financière. Aucune discussion ne peut avoir lieu dans cette séance. A la fin de la séance, le Président indique l'heure où les membres se réu- niront dans les sections. Art. 45. — Chaque section élit, pendant la durée d'une session, son Pré- sident pour la session suivante : le Président doit être choisi parmi les mem- bres de l'Association. Art. 46. — Chaque section, dans sa première séance, procède à l'élection de son Vice-Président et de son Secrétaire, toujours choisis parmi ses membres. Elle peut nommer, en outre, un second Secrétaire, si elle le juge convenable. Elle procède, aussitôt après, à ses travaux scientifiques. Art. 47. — Les Présidents de sections se réunissent, dans la matinée du se- cond jour, pour fixer les jours et les heures des séances de leurs sections respec- tives, et pour répartir ces séances de la manière la plus favorable. Ils décident, s'il y a lieu, la fusion de certaines sections voisines. Les Présidents de deux ou plusieurs sections peuvent organiser, en outre, des séances collectives. Une section peut tenir, aux heures qui lui conviennent, des séances supplé- mentaires, à la condition de choisir des heures qui ne soient pas occupées par les excursions générales. Art. 48. — Pondant la durée de la session, il ne peut être consacré qu'un seul jour, non compris le dimanche, aux excursions générales. Il ne peut être tenu de séances de sections, ni de conférences, et il ne peut y avoir d'excur- sions officielles spéciales, pendant les heures consacrées à une excursion générale. POUR L AVANCEMEiNÏ DES SCIENCES XIII Art. 49. — 11 peut être organisé une ou plusieurs excursions générales, ou spéciales, pendant les jours qui suivent la clôture de la session. Art. 50. — Les sections ont toute liberté pour organiser les excursions par- ticulières qui intéressent spécialement leurs membres. Art. ijl. — Une liste des membres de l'Association présents au Congrès paraît le lendemain du jour de l'ouverture, par les soins du Bureau. Des listes complémentaires paraissent les jours suivants, s'il y a lieu. Art. 5S2. — Il paraît chaque matin un Bulletin indiquant le programme de la journée, les ordres du jour des diverses séances et les travaux des sections de la journée précédente. Art. 53. — La Commission d'organisation peut instituer une ou plusieurs séances générales. Art. 5i. — Il ne peut y avoir de discussions en séance générale. Dans le cas où un membre croirait devoir présenter des observations sur un suj^t traité dans une séance générale, il devra en prévenir par écrit le Président, qui désignera l'une des prochaines séances de sections pour la discussion. Art. 55. — A la fin de chaque séance de section, et sur la proposition du Président, la section tixc l'ordre du jour de la prochaine séance, ainsi que l'heure de la réunion. Art. 56. — Lorsque l'ordre du jour est chargé, le Président peut n'accor- der la parole que pour un temps déterminé qui ne peut être moindre que dix minutes. A l'expiration de ce temps, la section est consultée pour savoir si la parole est maintenue à l'orateur ; dans le cas où il est décidé qu'on passera à l'ordre du jour, l'orateur est prié de donner brièvement ses conclusions. Art. 57. — Les membres qui ont présenté des travaux au Congrès sont priés de remettre au Secrétaire de leur section leur manuscrit, ou un résume de leur travail ; ils sont également priés de fournir une note indicative de la part qu'ils ont prise aux discussions qui se sont produites. Lorsqu'un travail comportera des figures ou des planches, mention devra en être faite sur le titre du mémoire. Art. 58. — A la fin de chaque séance, les Secrétaires de sections remettent au Secrétariat : 1" L'indication des titres des travaux de la séance ; '2P L'ordre du jour, la date et l'heure de la séance suivante. Art. 59. — Les Secrétaires de sections sont chargés de prévenir les orateurs désignés pour prendre la parole dans chacune des séances. Art. 60. — Les Secrétaires de sections doivent rédiger un procès-verbal des séances. Ce procès-verbal doit donner, d'une manière sommaire, le résumé des travaux présentés et des discussions ; il doit être remis au Secrétariat, aussitôt que possible, et au plus tard un mois après la clôture de la session. Art. 61. — Les Secrétaires de sections remettent au Secrétaire du Conseil, avec leurs procès-verbaux, les manuscrits qui auraient été fournis par leurs auteurs, avec une liste indicative des manuscrits manquants. Art. 6^. — Les indications relatives aux excursions sont fournies aux mem- bres le plus tôt possible. Les membres qui veulent participer aux excursions XIV ASSOCIATION FRANÇAISE sont priés de se faire inscrire à l'avance, afin que l'on puisse prendre des mesures d'après le nombre des assistants. Art. 63. — Les conférences générales n'ont lieu que le soir, et sous le con- trôle d'un président et de deux assesseurs désignés par le Bureau. Il ne peut être fait plus de deux conférences générales pendant la durée d'une session. Art. 64. — Les vœux exprimés par les sections doivent être remis pendant la session au Conseil d'administration, qui seul a qualité pour les présenter au vote de l'Assemblée générale. Art. 63. — Avant l'Assemblée générale de clôture, le Conseil décide quels sont les vœux qui devront être soumis à l'acceptation de lAssemblée générale et qui, après avoir été acceptés, recevant le nom de Vœux de l'Association française^ seront transmis sous ce nom aux pouvoirs publics. Il décide également quels vœux seront insérés aux comptes rendus sous le nom de : Vœux de la ...^ section et quels sont ceux dont le texte ne figurera pas aux comptes rendus. TITRE VII. — Des Comptes rendus. Art. 66. — Il est publié, chaque année, un volume contenant : 1" le compte rendu des séances de la session ; 2" le texte ou l'analyse des travaux provo- qués par l'Association, ou des notes et mémoires acceptés par le Conseil; 30 le texte ou l'analyse des conférences faites à Paris pendant l'hiver. Art. 67. — Le volume doit être publié dix mois au plus tard après la ses- sion à laquelle il se rapporte. 11 est expédié aux invités de l'Association. L'apparition du volume est annoncée à tous les membres, par une circulaire qui indique à partir de quelle date il peut être retiré au Secrétariat. Art. 68. — Sur leur demande, faite avant le l^' octobre, les membres recevront les comptes rendus de l'Association par fascicules expédiés semi- mensuellement. Art. 69. — Les membres qui n'auraient pas remis les manuscrits de leurs communications au Secrétaire de leur section devront les faire parvenir au Secrétariat du Conseil avant le 1<^'' novembre. Cette limite n'est pas applicable aux conférences. Passé cette époque, le titre seul du travail figurera dans les comptes rendus, sauf décision spéciale de la Commission de publication. Art. 70. — Dix pages, au maximum, peuvent être accordées à un auteur pour une même question; toutefois, pour les travaux d'une importance excep- tionnelle, la Commission de publication pourra proposer au Conseil d'admi- nistration de fixer une étendue plus considérable. Art. 71. — La Commission de publication peut décider, d'ailleuis, qu'un travail ne figurera pas in extenso dans les comptes lendus, mais qu'il en sera seulement donné un extrait, que l'auteur sera engagé à fournir dans un délai déterminé. Si, à l'expiration de ce délai, cet extrait n'a pas été fourni au Secrétaire du conseil, l'extrait du procès-verbal relatif à ce travail sera seul inséré. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XV Art. 72. — Les discussions insérées dans les comptes rendus sont extraites textuellement des procès-verbaux des Secrétaires de sections. Les notes four- nies par les auteurs, pour faciliter la rédaction des procès-verbaux, devront être remises dans les vingt-quatre heures. Art. 73. — La Commission de publication décide quelles seront les planches qui seront jointes au compte rendu et s'entend, à cet effet, avecla Commission des finances. Art. 74. — Aucun travail, publié en France avant l'époque du Congrès, ne pourra être reproduit dans les comptes rendus : le titre et l'indication biblio- graphique figureront seuls dans ce volume. Art. 75. — Les épreuves seront communiquées aux auteurs en placards seu- lement ; une semaine est accordée pour la correction. Si l'épreuve n'est pas renvoyée à l'expiration de ce délai, les corrections sont faites par les soins du Secrétariat. Art. 76. — Dans le cas où les frais de corrections et changements indiqués par un auteur dépasseraient la somme de 15 francs par feuille, l'excédent, cal- culé proportionnellement, serait porté à son compte. Art. 77. — Les membres dont les communications ont une étendue qui dépasse une demi-feuille d'impression recevront 15 exemplaires de leur travail, extraits des feuilles qui ont servi à la composition du volume. Art. 78. — Les membres pourront faire exécuter un tirage à part de leurs communications avec pagination spéciale, au prix convenu avec l'imprimeur par le Bureau, en renonçant, s'il y a lieu, aux quinze exemplaires indiqués dans l'article 77. Les tirages à part porteront la mention qu'ils sont extraits des comptes rendus des Congrès de l'Association. Lorsque la communication aura été suivie de discussion mentionnée dans le compte rendu, celle-ci devra être signalée dans les tirages à part. Les tirages à part seront distribués aussitôt après la publication des comptes rendus. LISTE DES BIENFAITEURS DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES MM. EICHTHAL (Adolphe d'), Président du Conseil d'administration des chemins de fer du Midi, à Paris. KUHLMANN (Frédéric), Chimiste, Correspondant de l'Institut, à Lille. BRUNET (Benjamin), ancien Négociant à la Pointe-à-Pitre, à Paris. ROSIERS (des). Propriétaire, à Paris. PERDRIGEON, Agent de change, à Paris. BISCHOFFSHEIM (Raphaël-Louis), à Paris. UN ANONYME. SIEBERT, à Paris. LA COMPAGNIE GÉNÉRALE TRANSATLANTIQUE, à Paris. G. MASSON, Libraire de l'Académie de médecine, à Paris. PEREIRE (Emile), à Paris. OLLIER, Professeur à la Faculté de médecine de Lyon, Correspondant de l'Institut. GIRARD, Directeur de la manufacture des tabacs de Lyon. BROSSARD (Louis-Cyrille), à Étampes. LOMPECH (Denis), à Miramont. VILLE DE PARIS. VILLE DE MONTPELLIER. LISTE DES MEMBRES DE L'ASSOCIATIOK RiMiU PODR l'AÏAICEIEIÎ DES SCIEICES (MEMBRES FONDATEURS ET MEMBRES A VIE) MEMBRES FONDATEURS PARTS Abbauie (d'), Membre de l'Institut, 120, rue du Bac. — Paris 4 Aimé-Girard, Professeur au Conservatoire des Arts et Métiers, 5, rue du Bellay. — Paris Alberti, Banquier, 11 bis, boulevard Haussmann. — Paris Almeida (d'), Inspecteur général de l'Instruction publique [Décédé] Amboix (d*). Capitaine d'état-major, 69, boulevard Malesherbes. — Paris Andouillé (Edmond), Sou s -Gouverneur honoraire de la Banque de France, % rue du Cirque. — Paris André (Alfred), Banquier, 49, rue de La Boétie. — Paris André (Édofliard), 158, boulevard Haussmann. — Paris André (Frédéric), Ingénieur des Ponts et Chaussées, 4, rue Michelet. — Paris. . . . AuBERT (Charles), Licencié en droit, Avoué plaidant. — Rocroi (Ardennes) • AuDiBERT, Directeur de la Compagnie de Paris à Lyon et à la Méditerranée (Décédé) Atnard (Ed.), Banquier, 19, rue de Lyon. — Lyon AzAM, Professeur à la Faculté de Médecine. — Bordeaux Baille, Répétiteur à l'École polytechnique, 26, rue Oberkampf. — Paris Bâillon, Professeur à la Faculté de Médecine, 12, rue Cuvier. — Paris Balard, Membre de l'Institut [Décédé] Balaschoff (Pierre de), Rentier, 76, rue de Monceau. — Paris Bamberger, Banquier, 14, rond-point des Champs-Elysées. — Paris Bapterosses (F.), Manufacturier. — Briare (Loiret) • • Barboux, Avocat à la Cour d'appel, ancien Bâtonnier de l'ordre, 10, quai de la Mégis- serie. — Paris • • Bartholony, Président du Conseil d'administration des chemins de fer d'Orléans, 12, rue de La Rochefoucauld. — Paris • • BÉCHAMP, Doyen de la Faculté de Médecine de l'Université catholique, 8, rue Beau- harnais. — Lille Becrer (M^c)^ 260, boulevard Saint-Germain — Paris Bell (Edouard-Théodore), Négociant.— New-York (U.-S.) Belon, Fabricant, avenue deNoailles. — Lyon Beral (E.), Ingénieur des mines. Sénateur, 1, rue Boursault. —Paris. . Berdellé (Charles), ancien Garde général des Forêts. — Rioz (Haute-Saône) • • • • Bernard (Claude), Membre de l'Académie des sciences et de l'Académie française, [Décédé] BiLLAULT-BiLLAUDOT et C'o, Fabricants de produits chimiques, place de la Sorbonne. — Paris BiLLT (de). Inspecteur général des Mines [Décédé] BiLLY (Charles de), Conseiller référendaire à la Gourdes Comptes; 61, avenue iUéber.— Paris BiscHOFFSHEiM (L.-R,), Banquier (De'ce'de) WIII ASSOCIATION FRANÇAISE BiscHOFFSHEiM (Rnphaël-Louis), ancien Député des Alpes-Maritimes, 3, riie Taitbout. — Paris Blot, Membre de l'Académie de Médecine, 24, avenue de Messine. — Paris BocHET (Vincent du) [Décédé] BoissoNNET, Général du Génie, ancien Sénateur, 75, rue Miromesnil. — Paris BoiviN (Emile), 64, rue de Lisbonne. — Paris Bonaparte (Le Prince Roland), 22, cours la Reine. — Paris BoNDET, Médecin de l'Hôtel-Dieu, Professeur à la Faculté de Médecine de Lyon, 2, quai de Retz. — Lyon BoNNEAU (Théodore), Notaire honoraire. — Mnrans (Charente-Inférieure) BoBiE (Victor), Membre de la Société nationale d'agriculture de France [Décédé). . . . BouDET (F.), Membre de l'Académie de Médecine [Décédé) BouiLLAUD, Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté de Médecine [Décédé] . . Boulé, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 23, rue de La Boétie. — Paris . . Brandenburg (Albert), Négociant, 1, rue de la Verrerie. — Bordeaux Bréguet, Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes [Décédé] Bréguet (Antoine), ancien Élève de l'École polytechnique. Directeur de la Revue scientifique [Décédé] Breittmayer (Albert), ancien Sous-Directeur des docks et entrepôts de Marseille, 8, quai de l'Est. — Lyon Broca (Paul), Sénateur, Membre de l'Académie de Médecine, Professeur à la Faculté de Médecine [Décédé] Broet, Membre de l'Assemblée nationale [Décédé) Brouzet (Ch.), Ingénieur civil, 51, rue Saint-Joseph (Perrache). — Lyon BuRTON, Administrateur de la Compagnie des Forges d'Alais, 58, rue de la Chaussée- d'Antin. — Paris Cacheux (ÉmileJ, Ingénieur civil des Arts et Manufactures, 25, quai Saint-Michel. — Paris Cambefort (J.), Banquier, Administrateur des Hospices, 13, rue de la République. — Lyon Camoisdo (Comte N. de), 31, rue Lafayette. — Paris Camondo (Comte A. de), 31, rue Lafayette. — Paris •. . . . Caperon père Caperon fils Carlier (Auguste), Publiciste, 12, rue de Berlin, — Paris Carnot (Adolphe), Ingénieur en chef des Mines, Professeur à l'École des Mines et à l'Institut national agronomique, 60, boulevard Saint-Michel. — Paris Casthelaz (John), Fabricant de produits chimiques, 19, rue Sainte-Croix-de-la-Bre- tonnerie. — Paris Caventou père. Membre de l'Académie de Médecine [Décédé] Caventou fils, Membre de l'Académie de Médecine, 11, rue des Saints-Pères. — Paris Cernuschi (Henri), 7, avenue Velasquez. — Paris Chabaud-Latour (de). Général de division du Génie, Sénateur [Décédé] Chabrières- Arles, Administrateur des Hospices, 12, place Louis XVI. — Lyon . , Chambre de Commerce (la). — Bordeaux. , — — _ Lyon — — — Nantes — — — Marseille — — — Rouen . Chantre (Ernest), Sous-Directeur du Muséum, 37, cours JMorand. — Lyon Charcot, Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris, 217, boulevard Saint-Germain. — Paris Chasles, Membre de l'Institut (Décédé) Chatelier (Le), Inspecteur général des Mines [Décédé] Chauveau (A.), Membre de l'Institut, Inspecteur général des Écoles vétérinaires. Professeur au Muséum, 10, avenue Julcs-Janin. — Paris Chevalier, Négociant, 50, rue du Jardin-Public. — Bordeaux Clamageran, Sénateur, Avocat, 57, avenue Marceau. — Paris Clermont (de), Sous-Directeur du Laboratoire de Chimie à la Sorbonne, 8, boulevard Saint-Michel. — Paris Dr Clin (Ernest-Mario), ancien Interne des Hôpitaux de Paris, Lauréat de la Faculté de Médecine (Prix Montyon), Membre perpétuel de la Société chimique, 20, rue des Fossés Saint-Jacque?. — Paris POUR l'avancement des sciences XIX Cloquet (Jules), Membre de l'Institut [Décédé] 1 CoLLiGNON (Ed.), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Inspecteur de l'École des Ponts et Chaussées, 28, rue des Saints-Pères. — Paris 1 CoMBAL, Professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier 1 Combes, Inspecteur général des Mines, Directeur de l'École des Mines [Décédé). ... 1 Compagnie des Chemins de fer du Midi, 54, boulevard Haussmann. — Paris .... 5 — — d'Orléans, 1, place Walhubert. — Paris 3 — — de l'Ouest, 110, rue Saint-Lazare. — Paris 5 — — de Paris à Lyon et à la Méditerranée, 88, rue Saint- Lazare. — Paris 5 Compagnie du Gaz Parisien, rue Condorcet. — Paris 4 — des Salins du Midi, 84, rue de la Victoire. — Paris 2 — des Messageries maritimes , 1, rue Vignon. — Paris — des Fonderies et Forges de Terre-Noire, la Voulte et Bessèges. — Lyon. — générale des Verreries de la Loire et du Rhône, à Rive-de-Gier (Loire) (M. HuTTER Administrateur délégué) — des Fonderies et Forges de IHorme, 8, rue Bourbon. — Lyon — du Gaz de Lyon, rue de Savoie. — Lyon — de Roche-la-Molière et Firminy. — Lyon — des Mines de houille de Blanzy (Jules Chagot et C'"), à Montceau-les- Mines (Saône-et-Loire), 69, boulevard Haussmann. — Paris Conseil d'administration de la Compagnie des Minerais de fer magnétique de Mokta-El-Hadid, 26, avenue de l'Opéra. — Paris Conseil d'administration de l'École Monge, 145, boulevard Malesherbes. — Paris. . . CoppET (de) Chimiste, 3, rue des Terreaux. — Lausanre (Suisse) Cornu, Membre de l'Institut, Ingénieur en chef des Mines, Professeur à l'École poly- technique, 9, rue de Grenelle. — Paris CossoN, Membre de l'Institut et de la Société botanique, 7, rue de La Boétie. — Paris. Courtois DE ViçosE, 3, rue Mage. — Toulouse CouRTY, Professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier (Décédé) Crouan (Fernand), Armateur, 14, rue Héronnière. — Nantes Daguin, ancien Président du Tribunal de Commerce de la Seine, 4, rue Castel- lane. — Paris Dallignt,5, rue d'Albe. — Paris Danton, Ingénieur civil des Mines, 11, avenue de l'Observatoire. — Paris Davillier, Banquier [Décédé) Degousée, Ingénieur civil, 35, rue de Chabrol. — Paris Delaunay, Ingénieur des Mines, Membre de l'Institut, Directeur de l'Observa- toire [Décédé] D'' Delore, Chirurgien en chef de la Charité, Professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Lyon, 31, place Bellecour. — Lyon DEMARQUAT, Membre de l'Académie de Médecine [Décédé] Demongeot, Ingénieur des Mines, Maître des requêtes au Conseil d'État [Décédé). . . Dhotel, Adjoint au maire du II" arrondissement [Décédé] Dr Diday, ex-Chirurgien en chef de l'Antiquaille, Correspondant de l'Académie de Médecine, Secrétaire général de la Société de Médecine, 71, rue delà République. — Lyon DoLLFUS (M^no Auguste), 53, rue de la Côte. — Le Havre DoLLFUS (Auguste) [Décédé] Dorvault, Directeur de la Pharmacie centrale (Decede) Drake del Castillo (Emm.), 2, rue Balzac. — Paris Dumas, Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, Membi-e de l'Académie fran- çaise [Décédé] DupouY (E.), Avocat, Sénateur, Président du Conseil général de la Gironde, 109, rue Croix-de-Seguey. — Bordeaux DuPUT de Lomé, Membre de l'Institut, Sénateur (Décédé) , Dupuy (Paul) Professeur à la Faculté de Médecine, 8, allée de Tourny. — Bordeaux. DupUT (Léon), Pi-ofesseur au Lycée, 43, cours du Jardin-l'ublic. — Bordeaux .... Durand-Billion, ancien Architecte [Décédé] DuvAL (Fernand), Administrateur de la Compagnie Parisienne du Gaz 53, rue François I^r. — Paris - Duvergier, Président do la Société Industrielle de Lyon [Décédé). ..,.-. XX ASSOCIATION FRANÇAISE EiCHTHAL (d), Banquier, Président du Conseil d'administration des chemins de fer du Midi, 42, rue des Mathurins. — Paris 10 Engel, Relieur, 91, rue du Cherche-Midi. —Paris Erhardt-Schieble, Graveur (Z)écede) EsPAGNY (le Comte d'), Trésorier-payeur général du Rhône [Décédé) Faure (Lucien), Président de la Chambre de Commerce (Décédé) Premy, Membre de l'Institut, Directeur du Muséum, Professeur au Muséum et à l'École polytechnique, 33, rue Cuvier. — Paris Fremy (Mi"c), 33, rue Cuvier. — Paris Friedel, Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté des Sciences, 9, rue Michelet. — Paris Friedel (M^^ic) née Combes, 9, rue Michelet. — Paris Frossard (Ch.-L.), 14, rue de Boulogne. — Paris FuMOUzE (Armand), Docteur-médecin-pharmacien, 78, Faubourg-Saint-Denis. — Paris. Galante, Fabricant d'instruments de chirurgie, 2, rue de i'École-de-Médecine. — Paris Galline (P.), Banquier, Président de la Chambre de Commerce, 11, place Belle- cour. — Lyon Gariel (C.-M.), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Professeur à la Faculté de Médecine, Membre de l'Académie de médecine, 39, rueJouffroy. — Paris. . . . Gaudry (Albert), Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'histoire naturelle, 7 bis, rue des Saints-Pères. — Paris Gauthier-Villars, Libraire, ancien Élève de l'École polytechnique, 55, quai des Augustins. — Paris Geoffroy-Saint-Hilaire (Albert), Directeur du Jardin d'acclimatation, 50, boulevard Maillot. — Neuilly (Seine) . . . . Germain (Henri), Député de l'Ain, Président du Conseil d'administration du Crédit Lyoïmais, 21, boulevard des Italiens. — Paris Germain (Philippe), 33, place Bellecour. — Lyon Germer-Baillière, 20, rue des Grands-Augustins. — Paris Gillet fils aîné, Teinturier, 9, quai Serin. — Lyon Dr GiNTRAC père. Correspondant de l'Institut [Décédé] . Girard (Ch.), Chef du laboratoire municipal de la Ville de Paris, 2, rue Monge. — Paris GoLDSCHMiDT (Frédéric), Banquier, 22, rue de l'Arcade. — Paris Goldschmidt (Léopold), Banquier, 8, rue Murillo. — Paris GoLDSCHMiDT (S. -H.), 6, Rond-Point des Champs-Elysées. — Paris GouiN (Ernest), Ingénieur, ancien Élève de l'École polytechnique. Régent de la Banque de France [Décédé] GouNOuiLHOu, Imprimeur, il, rue Guiraude. — Bordeaux Grison (Charles), Pharmacien, 20, rue des Fossés-Saint-Jacques. — Paris Gruner, Inspecteur général des Mines {Décédé) - Dr GuBLER, Membre de l'Académie de Médecine, Professeur à la Faculté de Méde- cine [Décédé.) Dr GuÉRiN (Alphonse), Membre de l'Académie de Médecine, lïbis, rue Jean-Goujon. — Paris , GuiCHE (Marquis de la), 16, rue Matignon. — Paris GuiMET (Emile), Négociant, place de la Miséricorde. — Lyon Hachette et C'", Libraires-Éditeurs, 79, boulevard Saint-Germain. —Paris Hadamard (David), 53, rue de Chàteaudun. — Paris Haton de la Goupillière, Membre de l'Institut, Inspecteur général des Mines, 9, avenue du Trocadéro. — Paris Hausson ville (Comte d' , Sénateur, Membre de l'Académie française (Décédé) . . Hecht (Etienne), Négociant, 19, rue Le Peletier. — Paris. Hentsch, Banquier, 20, rue Le Peletier. — Paris IIillel frères, 60, rue de Monceau. — Paris Hottinguer, Banquier, 3S, rue de Provence. — Paris HouEL, Ingénieur, 40, rue du Roi-dc-Rome. — Paris Hovelacque (Abel), Professeur à l'École d'anthropologie. Conseiller municipal, 38, rue du Luxembourg. — Paris ' Dr HuRHF.Au de illeneuve, Lauréat de l'Institut, 91, rue d'Amsterdam. — Paris. . . HuYOT, Ingénieur des Mines, Directeur de la Compagnie des chemins de fer du Midi [Décédé) , Jacquemart (Frédéric), 58, Faubourg-Poissonnière. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXI Jameson (Conrad), Banquier, 38, rue de Provence. — Paris 1 Javal, Membre de l'Assemblée nationale (Décédé) ... 1 JoHNSTON (Nafhaniel), ancien Député, Pavé des Chartrons. — P)Ordeaux 1 .TuGLAR (Mûie j.)^ 58, i-ue des Mathurins. — Paris 1 Kann, Banquier, 58, avenue du Bois-de-BouIogne. — Paris 1 Kœnigswarter (Baron Maximilien de), ancien Député (Décédé] 1 Kœnigswarter (Antoine) (Décédé) 1 Krantz, Sénateur, Inspecteur général des Ponts et Chaussées, Commissaire général de l'Exposition universelle de 1878, 47, rue La Bruyère. — Paris 1 KuHLMANN (Frédéric), Correspondant de l'Institut (Décédé) 1 KuppENHEiM (J.), Négociant, Membre du Conseil des Hospices de Lyon (Decerfp) . . . 1 Dr Lagneau (Gustave), Membre de l'Académie de Médecine, 38, rue de la Chaussée- d'Antin. — Paris 1 Lalande (Armand), Négociant, 84, quai des Chartrons. — Bordeaux 1 Lamé Fleury, Conseiller d'État, Inspecteur général des Mines, 62, rue de Verneuil. — Paris 1 Lamy (Ernest), 113, boulevard Haussmann. — Paris 1 Lan, Ingénieur en chef des Mines, Directeur des Forges de Chàtillon et de Com- mentry (Décédé) . — Paris ' 1 Lapparent (de), Ingénieur des Mines, 3, rue de Tiisitt. — Paris 1 Larrey (Baron), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, ancien Député, 91, rue de Lille. — Paris 1 Laurencel (Comte de) [Décédé] 1 Lauth (Ch.), Chimiste, anc. Directeur de la manufacture de Sèvres, 36, rue d'Assas. — Paris 1 Leconte, Ingénieur civil des Mines, 49, rue Laflitte. — Paris 2 Lecoq de Boisbaudran, Correspondant de l'Institut, 36, rue de Prony. — Paris ... 1 Le Fort (Léon), Membre de l'Académie de Médecine, Professeur à la Faculté de Méde- cine, 96, rue de la Victoire. — Paris 1 Le Marchand (Augustin), Ingénieur géologue, aux Chartreux. — Petit-Quevilly, près Rouen 1 Lesseps (Ferdinand de). Membre de l'Institut et de l'Académie française. Président- fondateur de la Compagnie universelle du Canal maritime de l'Isthme de Suez, 29, avenue Montaigne. — Paris 1 Leudet, Directeur de l'École de Médecine de Rouen, Membre associé national de l'Académie de Médecine, Correspondant de l'Académie des Sciences (Z)écédé). ... 1 Levallois (J.), Inspecteur général des Mines en retraite (Z>écec/e) 1 Le Verrier, Directeur de l'Observatoii-e, Membre de l'Institut, Fondateur et Président de l'Association scientifique {Décédé) 1 Lévy-Crémieux, Banquier, 34, rue de Chàteaudun. — Paris 1 Loche (Maurice), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 24, rue d'Offeraont. — Paris 1 Dr LoRTET , Doyen de la Faculté de Médecine de Lyon, Directeur du Muséum d'his- toire naturelle, 1, quai de la Guillottière. — Lyon 1 LuGOL, Avocat, 11, rue de Téhéran (parc Monceau). — Paris 1 LuTSCHER, Banquier, 22, place Malesherbes. — Paris 2 LuzE (de) père. Négociant (Décédé) 1 Dr Magitot, 8, rue des Saints-Pères. — Paris 1 Mangini, ancien Sénateur du Rhône, rue des Archers. — Lyon 1 Mannberger, Banquier, 59, rue de Provence. — Paris 1 Mannheim, Colonel d'artillerie. Professeur à l'École polytechnique, U, rue de la Pompe. — (Passy) Paris 1 Mansy (Eugène), Négociant, 24, rue Barrallerie. — Montpellier 1 Mares (Henri), Correspondant de l'Institut. — Montpellier 1 Martinet (Emile), ancien Imprimeur, 4, rue de Vigny (Parc Monceau). — Paris . . 1 Marveille (de), château de Calviac-Lassalle (Gard) 1 Masson (G.), Libraire de l'Académie de Médecine, 120, boulevard Saint-Germain. — Paris 1 M. E. (anonyme) (Décédé] 1 MÉNiER, Membre de la Chambre de Commerce de Paris, Député de Seine-et-Marne (Décédé) „ 10 Merle (Henri) (Décédé) 1 Meynard (J.-J.), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en retraite (Décédé] . . . 1 XXII ASSOCIATION FRANÇAISE Milne-Edwards (H.), Doyen de la Faculté des Sciences de Paris, Membre de l'Institut, Président de l'Association scientifique de France {Décédé) MiRABAUD, Banquier, 29, rue Taitbout. — Paris 1 MoNoi) (Charles), Professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris, 12, rueCamba- cérès. — Paris - ' MoNY (C). — Gommentry (Allier) Moreld'Arleux (Charles), Notaire, 28, rue de Rivoli. — Paris D'" NÉLATOJj, Jlembre de l'Institut [Décédé) • • Ollier, ex-Chirurgien en chef de l'Hùtel-Dieu de Lyon, Correspondant de l'Institut, Associé national de l'Académie de Médecine, Professeur à la Faculté de Médecine de Lyon, 5, quai de la Charité. — Lyon • • Oppenhe[M frères. Banquiers, il 6«s, boulevard Haussmann. — Paris Parmentier, Général de division du Génie, 5, rue du Cirque. — Paris Parran, Ingénieur des Mines, Directeur des mines de fer magnétique de Mokta-el- Hadid, 26, avenue de l'Opéra. — Paris Parrot, Membre de l'Académie de Médecine, Professeur à la Faculté de Médecine {Décédé) Pasteur, Membre de l'Institut et de l'Académie française, 45, rue d'Ulm. — Paris . . Pennés (J. A.), ex-Fabricant de produits chimiques et hygiéniques, 31, boulevard de Port-Royal. — Paris Perdrigeon, Agent de change, 178, rue Montmartre. — Paris _• . Perrot (Adolphe), Docteur es sciences, ancien Préparateur de Chimie à la Faculté de Médecine de Paris {Décédé Peyre (Jules), Banquier. — Toulouse PiAT (A.), Constructeur mécanicien, 85, rue Saint-Maur. — Paris PiATON, Président du Conseil d'administration des Hospices de Lyon [Décédé) PiccioNi (Antoine) [Décédé) Poirrier, Fabricant de produits chimiques, 105, rue Lafayette. —Paris PoLiGNAC (Prince Camille de), route de Grasse, villa Jessie. — Cannes PoMMERY (Louis), Négociant en vins, 7, rue Vauthier-le-Noir. — Reims Potier, Ingénieur en chef des Mines, Répétiteur à l'École polytechnique, 89, boulevard Saint-Michel. — Paris PoupiNEL (Paul), 64, rue de Saintonge. — Paris PoupiNEL (Jules), 8, rue Murillo. — Paris QuATREFAGKS DE Bréau (de). Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur au Muséum, 36, rue Geofl'roy-Saint-Hilaire. — Paris RÉciPON (Emile), Propriétaire, Député des Alpes-Maritimes, 39, rue Bassano. — Paris Reinach, Banquier, 31, rue de Berlin. — Paris Renard (Charles), Directeur général de la Compagnie d'exploitation des minerais de Rio-Tinto. — L'Estaque (Bouches-du-Rhône) Renouard fils (Alfred), Filateur, 46, rue Alexandre-Leleux. — Lille Renouard (Mme Alfred), 46, rue Alexandre-Leleux. — Lille Renouvier (Charles), à la 'Verdette, près le Pontet, par Avignon (Vaucluse) Riaz (Auguste de). Banquier, 10, quai de Retz. — Lyon Dr Ricord, Membre de l'Académie de Médecine, 6, rue de Tournon. ■— Paris .... RiFFAUT (Général) {Décédé) RiGAUD, Fabricant de produits chimiques, 8, rue Vivienne. — Paris RiGAUD (Mnie), 8, rue Vi vienne. —Paris RiSLER (Charles), Chimiste, Maire du VII^ arrondissement de Paris, 39, rue de l'Uni- versité. — Paris Rochette (de la). Maître de forges (Hauts Fourneaux et Fonderies de Givors), 4, place Gensoul. — Lyon Rolland, Membre de l'Institut, Directeur général honoraire des Manufactures de l'État {Décédé) Dr RoLLET DE l'Ysle [Décédé) • RoMiLLY (de), 22, rue Bergère. — Paris Rosiers (des). Propriétaire [Décédé) Rothschild (Baron Alphonse de), 2, rue Saint-Florentin. — Paris Dr Roussel (Théophile), Sénateur, Membre de l'Académie de Médecine, 64, rue des Mathurins. — Paris RouviÈRE (A.), Ingénieur civil et Piopriétaire. — Mazamet (Tarn) Saint-Paul de Sainçay, Directeur de la Société de la 'Vieille-Montagne, 19, rucRicher. — Paris Salet (Georges), Préparateur à la Faculté de Médecine, 120, boulevard St-Germain . —Paris POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXII! Salleron, Constructeur, 24, rue Pavée (au Marais). — Paris 1 Salvador (Casimir) [Décédé] 2 Sauvage, Directeur de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est (Oe'cede) 1 Sat (Léon)j Sénateur, ancien Ministre des Finances, 21, rue Fresnel. — Paris ... 1 Scheurer-Kestner, Sénateur, 57, rue de Babylone. — Paris 1 ScuR.U)ER père, ancien Directeur des classes de la Société philomatliique, 10, rue Barennes. — Bordeaux \ SÉDiLLOT (C), Membre de l'Institut, ex-Médecin Inspecteur général. Directeur de l'École militaire de santé de Strasbourg (Décédé) 1 Serret, Membre de l'Institut {Décédé) 1 Seynes (de). Agrégé à la Faculté de Médecine, 15, rue Chanaleilles . — Paris 1 SiÉBERT, 23, rue Paradis-Poissonnière. — Paris 1 SiLVA (R. D.), Professeur à l'École centrale et à l'École municipale de physique et de chimie industrielles, 26, rue de la Harpe. — Paris 1 Société anonyme des Houillères de Montrambert et de la Béraudière. — Lyon. ... 1 Société nouvelle des Forges et chantiers de la Méditerranée, 1 et 3, rue Viguon — Paris 1 Société des Ingénieurs civils, 10, cité Rougemont. — Paris 1 Société générale des Téléphones, 41, rue Caumartin. — Paris 1 SoLVAY. — Baitsfort-!ès-Bruxelles (Belgique) 1 SoLVAT ET C'<=, Usine de Varangéville-Dombasle, par Dombasle (Meurthe-et-Moselle) . 2 DrSuCHARD, 72, rued'Assas. — Paris, et aux Bains de Lavey. — (Suisse, Vaudl . . l SuRELL, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en retraite, Administrateur du Che- min de fer du Midi [Décédé) 1 Talabot (Paul), Directeur général des Chemins de ter de Paris à Lyon et à la Médi- terranée [Décédé] 1 Thénard (Baron Paul), Membre de l'Institut [Décédé] 1 Tissié-Sarrus, Banquier. — Montpellier 1 TouRASSE (Pierre-Louis), Propriétaire fOece'f/e) 8 Trébucien (Ernestl, Manufacturier, 25, cours deVincennes. — Paris 1 V'autier (Emile), Ingénieur civil, 4G, rue Centrale. — Lyon 1 Verdet (Gabriel), Président du Tribunal de commerce. — Avignon 1 Verrier (Gabriel), Ingénieur électricien, ancien élève diplômé de l'École centrale des Arts et Manufactures et de l'École supérieure de Télégraphie, 13, boulevard Saint-Germain. — Paris 1 Vernes (Félix), Banquier, 29, rue Taitbout. — Paris , . . . 1 Vernes d'Ablandes (Th.), 25, Faubourg-Saint-Honoré. — Paris 1 ViGNON (J.), 45, rue Malesherbes. —Lyon 1 Ville de Reims . l Ville de Rouen 1 Dr Voisin (Auguste), Médecin des Hôpitaux, 16, rue Séguier. —Paris 1 Wallace (Sir Richard), 2, rue LafTitte. —Paris 2 Wurtz [Adolphe), Sénateur, Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté de Médecine et à la Faculté des Sciences [Décédé) 1 Wurtz (Théodore), 40, rue de Berlin. —Paris l MEMBRES A VIE Albertin (Michel), Dir. des Eaux minérales de Saint-Alban, rue de l'Entrepôt. — Roanne (Loire) . Allard (H.), ex-Pharm. de l""" cl. à Moulins — Besnaypar Besson (Allier). Allard (Saint-Ange), Ing. en chef des P. et Ch., 16, rue Washington. — Paris. Amadon (Désiré), 4, rue de Marseille. — Lyon. Angot (Alfred), Méteorol. titul. au Bur. central météor. de France, 6, rue Cassette. — Paris. Anonyme, 42, rue des Mathurins. — Paris. Appert, Nég., 9, rue Martel. — Paris. Dr Arloing, Prof, à la Fac. des Se. et à l'Éc. vétérinaire, agr. àla Fac. de Méd.— Lyon. Arnoux (Louis-Gabriel), anc. Oflicier de marine. — Les Mées (Basses-Alpes i. Arvengas (Albert), Licenc. en droit. — Lisle d'Albi (Tarn). XXIV ASSOCIATION FRANÇAISE AuBAN-MoET, Nég. en vins de Champagne. — Épernay (Marne). D"' Bagneris. — Samatan (Gers). Baille (Minc)^ 26, rue Oberkampf. — Paris. Barabant, Ing. en chef des P. et Ch., 23, rue de la Rofhofouoauld. — Paris. Bargeaud (Paul), Percept. — Jonzac (Charente-Inférieure). Baron, Ing. de la Marine, 11, rue Pelegrin. — Bordeaux. Baron, Insp. gén. du Contrôle au Min. des Postes et Télégr., G4, l'ue Madame. — Paris. Dr Barrois (Ch.), Maître de conf. à la Fac. des Se, 185, rue Solférino. — Lille. Barrois (Jules), 37 rue Rousselle, faubom-g Saint-Maurice. — Lille. Bastide (Scévola), Prop. et Nég., 14, rue Clos-René. — Montpellier. Baudreuil (Charles de), 29, rue Bonaparte. — Paris. Baudreuil (Emile de), 9, rue du Cherche-Midi. — Paris. Baysellance, Ing. de la Marine, Prés, de la rég. Sud-Ouest du (^lub Alpin, 84, rue Saint-Genès. — Bordeaux. BÉLIME (Frédéric), Prop., Cons. gén. — Vitteaux (Côte-d'Or). Bellon (Paul). — ÉcuUy (Rhône). Bergeron (.Jules), Ing. des Arts et Manufac, 75, rue Saint-Lazare. — Paris. Bergeron (Jules), Sec. perpét. de l'Acad. de Méd., 75, rue Saint-Lazare. — Paris. Berthelot, Min. de l'instruct. pubL, Sénateur, Merab. de l'Institut, Prof, au Coll. de France, Palais de l'Institut. — Paris. Bertin, Ing. en chef des P. et Ch., 60, rue Mogador. — Paris. Bertrand (J.), Sec. perpét. de l'Ac. des Se, Memb. de l'Ac. franc., Prof, au Coll. de France, 6, rue de Seine. — Paris. Bethouart (Alfred), Ing. civ.. Juge au Trib. de comm. — Chartres. Bezançon (Paul), 78, boulevard Saint-Germain. — Paris. Bibliothèque pubhque de la Ville. — Boulogne-sur-Mer. Bibliothèque de la Ville. — Pau. Bichon, Constr. de navires. — Loi-mont, près Bordeaux. Biochet, Notaire. — Caudebec en Caux (Seine-Inférieure). Blanchard, Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Paris, Répétit. à l'Institut nat. agron., 9, rue Monge. — Paris. Blandin, Député de la Marne, 56, avenue d'Eylau. — Paris. Blarez (Charles), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 97, rue Saint-Genès. — Bordeaux. Blondel (Emile), Chimiste, 24", route de Bonsecours. — Rouen. Boas (Alfred), Ing. des Arts et Manufac, 91, rue Lafayette. — Paris. Boffard (Jean-Pierre), anc. Notaire, 2, place de la Bourse. — Lyon. Bonnard (Paul), Agr. de philosop., Avocat à la Cour d'appel, 49, rue de Grenelle. — Paris. Dr BoY, 3, rue d'Espalongue. — Pau. Bordier (Henri), Biblioth. hon. à la Bibliothèque nationale, 182, rue de Rivoli. — Paris. Bouché (Alexandre), 68, rue Gardinal-Lemoine. — Paris. Boudin (A.), Princip. du Coll. de Honfleur. — Ronfleur. D' Boutin (Léon), 18, rue de Hambourg. — Paris. Bourdeau, Prop., Villa Luz. — Billière près Pau (Basses-Pyrénées). Erandenburg (Mme veuve), 1, rue de la Verrerie. — Bordeaux. Bresson (Gédéon), 132, rue du Pont-du-Gàt. — Valence (Drôme). Breton (Féhx), Colonel du Génie en retraite, à la porte de France. — Grenoble. Briau, Dir. des Chem. de fer Nantais. — La Madeleine-en-Varades (Loire-Inférieure). Brillouin (Marcel), Maître de conf. à l'Éc. norm. sup., 11 b/s rue de la Planche. — Paris. Dr Broca (Auguste), Prosec. à la Fac. de Méd., 1, rue des Saints-Pères. — Paris. Brocard, Capitaine du Génie. — Grenoble. Brolemann (Georges), Administ. de la Société Générale, 166, boulevard Ilaussmann. — Paris. Brolemann, Prés, du Trib. de comm., 11, quai Tilsitt. — Lyon. Bruhl (Paul), 52, rue de Cbàteaudun. — Paris. Bruzon et C'" (J.), Usine de Portillon (céruse et blanc de zinc). — Portillon près Tours. Buisson (Maxime), Chimiste, rue Saint-Léger, — Évreux. Cabanellas (Gustave-Eugène), anc. Officier de marine. — Nanteuil-le-Haudoin (Oise). Cahen d'Anvers, 118, rue de Grenelle. — Paris. Caix de Saint-Aymour (Vicomte Am. de), Memb. du Cons. gén. de l'Oise, de la Soc. d'Anthrop. et de plusieurs Sociétés savantes, 4, rue Gounod. — Paris. Caperon père. CaperonHIs. Carbonnier, 21, rue de Provence. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXV Cardeilhac, anc. Memb. du Trib. de comm. de la Seine, 8, rue du Louvre.— Paris. Dr Carret (Jules), Député de la Savoie, 4, rue de Courty. —Paris. D"" Cartaz, Secr. de la réd. de la Revue des Sciences médicales, 18, rueDaunou. — Paris. Cassagne (Comle Antoine de). D' Caubet, anc. Int. des hôp. de Pains, Dir. de l'Éc. de Méd., 44, rue Alsace-Lorraine. — Toulouse. Cazalis de Fondouce (Paul-Louis) , Secr. gén. de l'Acad. des Se. et Lett. de Mont- pellier, 18, rue des Étuves. ~ Montpellier (Hérault). Cazeneuve, Doyen de la Fac. de 3Iéd., 26, rue des Ponts-de-Comines. — Lille. Cazenove (Raoul de), Prop., 8, rue Sala. —Lyon. Cazottes (A.-M.-J.), Pharm. — Millau (Aveyron). Chabert, Ing .en chef des P. et Ch., 6, rue Mont-Thabor. — Paris. Chaix (A.), Iniprim., 20, rue Bergère. — Paris. Chalier (J.), 13, rue d'Aumale. — Paris. Chambre des Avoués au Trib. de l^e instance. — Bordeaux. Chambre de Commerce du Havre. Chapron (Lawrence), Ing. civ.,58, rue de Rome. — Paris. Charcellay, Pharm. — Fontenay-le-Comte (Vendée). Chatel, Avocat défens., bazar du Commerce. — Alger. Dr Chatin (Joannès), Prof. agr. à l'Éc. super, de pharmacie, Memb. de TAcad. de Méd., 128, boulevard Saint-Germain. — Paris. Chauvassaigxe (Daniel), 10, rue Royale. — Paris. Chauviteau (Ferdinand), 112, boulevard Haussmann. — Paris. Cheux, Pharm. major, en retraite. — Ernée (Mayenne). Dr Chil-y-Naranjo (Gregorio) . — Palmas (Grand-tieinaria) . Chiris, Sénateur des Alpes-Maritimes, 25, avenue d'Iéna. — Paris. Chouet, 15, rue de Milan. — Paris. Clermont (Philibert de), 8, boulevard Saint-Michel. — Paris. Clermont (Raoul de), Élève diplômé de l'Institut nat. agron., 8, boulevard Saint-Michel. — Paris. Cloizeaux (des), Memb. de l'Institut, Prof, au Muséum, 13, rue Monsieur. — Paris. Clos, Prof, à la Fac. des Se, Corresp. de l'Institut, 2, allée des Zéphirs. — Toulouse. Clouzet (Ferdinand), Cons. gén., cours des Fossés. — Bordeaux. CoLLiN (Mme), 15^ boulevard du Temple. — Paris. Comberousse (Ch. de), Ing., Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met. et à l'Éc. centr. des Arts et manufact., 45, rue Blanche. — Paris. CoRNEViN (Charles), Prof, à l'Éc. vétérinaire. — Lyon. Cornu (Ma^e), 9^ rue de Grenelle. — Paris. CoTTEAU (Gustave), Correspondant de l'Institut, Prés, de la Soc. géolog. de France, 17, boulevard Saint-Germain. — Paris. CouNORD (E.), Ing. civ., 27, cours du Médoc. — Bordeaux. CouPRiE (Louis). — Villefranche-sur-Saône. Dr CouTAGNE (Henri), 79, rue de Lyon. — Lyon. CouTAGNE (Georges), Ing. des Pond, et Salp., 29, quai des Brotteaux. — Lyon. Crapon (Denis). — Pont-Evesque (Isère). Crespel-Tilloy (Charles), Manufacturier, 14, rue des Fleurs. — Lille. Crespin (Arthur), Ing. mécan., 23, avenue Parmentier. — Paris. Dr Dagrève (E.), Méd. du Lycée et de l'Hôpital. — Tournon (Ardèche). Dr Dally (Eugène), Prof, à l'Éc. d'anthrop., 5, rue Legendre. — Paris. David (Arthur), 29, rue du Sentier. — Paris. Dégorge (E.), Pharm. en chef de la Marine, 17, rue de l'Aima. — Cherbourg. Delaire (Alevis), Secret, gén. de la Soc. d'Écon. sociale, 125, boulevard Saint-Germain .—Paris. Dr Delaporte, 24, rue Pasquier. — Paris. Delattre (Carlos), Filateur. — Roubaix. Delépine, Prop., 37, rue Raspail. — Vanves. Delesse (Mme), 59, rue Madame. — Paris. Delessert (Edouard), 17, rue Raynouard. — Paris (Passy). Delessert (Eugène), anc. Prof.. —Croix (Nord). Delhomme, ferme de la Croix-de-fer . — Crézancy (Aisne). Delon (Ernest), Ing. civ., 14, rue du Collège. — Montpellier. Delvaille, Doct. en méd.. — Rayonne. Demarçay (Eugène), anc. Répétit. à l'Éc. polytech., 150, boulevard Haussmann. — Paris. Dr Demonchy, 11, rue Boislevent. — Paris. XXVI ASSOCIATION FRANÇAISE Demonferrand, Insp. de la traction aux chem. de fer de TÉtat, 19, faubourg Bannier. — Orléans. Depaul (Henri). — Le Vaublanc par Pléniet (Côtes-du-Nord). Desbois (Emile), 17, boulevard Beauvoisiiie. — Rouen. Desormeaux (Anatole), Ing. civ., 49, rue Monsieur-le-Prince. — Paris. Detroyat (Arnaud). — Bayonne. Deutsch (A.), Nég.-Indust., 20, rue Saint-Georges. — Paris. DiDA (A.), Chimiste, 108, boulevard Richard-Lenoir. — Paris. Dida, fils (Lucien). — Draveil (Seine-et-Oise). DOLLFUS (Gustave), Manufacturier. — Mulhouse (Alsace). Doré-Graslin (Edmond), S'i, rue Crébillon. — Nantes. DouviLLÉ, Ing. en chef des Mines, 207, boulevard Saint-Germain. — Paris. Dr Dransart. — Somain (Nord). DuBESSY (Mlle), 10, rue Clairault. — Paris. D"" DuBouÉ. — Pau. DuBOURG (Georges), Nég. en draperies, 45, cours des Fossés. — Bordeaux. DuCLAux (É.), Prof, à l'Institut nat. agronom.,15, rue Malebranche. — Paris DuCROCQ (Henri), Lieutenant au 33e régim. d'artill. — Poitiers. DuFRESNE, Insp. gén. de lUniversité, 61, rue Pierre-Charron. — Paris. Dr DuLAC. — Montbrison. Dumas (Hippolyte), anc. Élève del'Éc. polytech.,Indust. — Mousquety parl'Isle-sur-Sorgue (Vaucluse). DuMiNY (Anatole), Négociant. — Ay (Marne). Duplay, Prof, à la Fac. deMéd. de Paris, Chirurg. des Hôp., 42, rue de Penthièvre. — Pans. Duval (Mathias), Prof.alaFac.de Méd., Memb. de l'Acad. de Méd., Prof, d'anat. à l'Ec. des Beaux-Arts, Dir. du Laborat. d'anthrop. de l'Éc.des Hautes Études, 11, cité Maies- herbes, rue des Martyrs. — Paris. Duval, Ing. en chef des P. et Ch., 49, rue Labruyère. — Paris. Eichthal (Eugène d'), 57, rue Jouffroy. — Paris. EiCHTHAL (Georges d'1, 53, rue de Châteaudun. — Paris. Eichthal (Louis d'). — Les Bezards, par Nogent-sur-Vernisson (Loiret). Elisen, Ing.-Administ. delà Comp. gén. Transatlantique, 21, rue de La Boétic. —Pans. Espous (Comte Auguste u'). — Montpellier. Eysseric (Joseph), Étudiant, rue Duplessis. — Carpentras (Vaucluse). Fabre (Georges), Sous-Insp. des Forêts. — Alais (Gard). FiÈRE (Paul), Archéol., Memb. corresp. de la Soc. franc, de numismatique et d'archéologie. — Saigon fCochinchine). Dr Fieuzal, Méd. en chef de l'hosp. des Quinze-Vingts, 110, boulevard Haussmann.— Paris. Fischer de Chevriers, Prop., 200, rue de Rivoli. —Paris. FLA^DIN, Prop., 9, rue de Grenelle. — Paris. Fontarive, Prop. — Linneville, commune de Gien (Loiret). FoRTEL fils (A.), Prop., 22, rue Thiers. — Reims. FouRMENT (Baron de), — Cercamp-lès-Frévent (Pas-de-Calais). FouRNiER (A.), Prof, à la Fac. de Méd. de Paris, Méd. des Hôp., 1, rue Volney. — Paris. François-Franck (Dr Ch.-A.), Prof, suppl. au Coll. de France, 5, rue Saint-Philippe-du- Roule. — Paris. Dr Fromentel (de). ~ Gray (Haute-Saône). Gallard, Banquier. Dr Galliet, rue Thiers. — Reims. , Gardés (Louis-Frédéric-Jean), Notaire, Suppl. du juge de paix, anc. Elevé de lEc. des Mines. — Clairac (Lot-et-Garonne). Gariel (Mme), 39, rue Joutfroy. — Paris. Garnier (Ernest), Nég., Prés, de la Soc. industrielle, 208, rue Lafayette. — Paris. Gasté (de), anc. Député, Avocat à la Cour d'appel, 19, rue Saint Roch. — Paris. Dr Gaube, 23, rue Saint-Isaure. — Paris. Gauthiot (Charles), Secr. gén. de la Soc. de géogr. commerciale de Paris, Réd. du Jour- nal des Débals, 63, boulevard Saint-Germain. — Paris. Gelin (l'Abbé Emile), Doct. en philos, et on théol., Prof, de malhcmat. super, au coll. de Sainl-Quirin. — Huy (Belgique). Geneix-Martin (l'Abbéi, Prof, au Collège Stanislas, 34, rue Notre-Dame-des-Champs. — Pans. Geneste (M""'), 2, rue Constanline. — Lyon. Gerbeau, Prop., 13, rue Monge. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXVII Germain (Adrien), Ing. hydrog. de la Marine, 13, rue de 1" Université. — Paris. GiARD, Prof, à la Fac. des Se. de Lille, anc. Député. — Lille. Dr GiBERT, 41, rue Séry. — Havre. Girard (Julien), Pharm. aide-maj. de l"'" classe, à Fllôtel des Invalides, 67, avenue de La Bourdonnais. — Paris. GiRAUD (Louis). — Saint-Péray (Ardèche). - GoBiN, Ing. en chef des P. et Ch., 8, place Saint-Jean. — Lyon. GcDCHAux (Auguste), Éditeur, 10, rue de la Douane. — Paris. GouMiN (Félix), Prop., 3, route de Toulouse. — Bordeaux. GouviLLE (G.), Électricien. — Carentan (Manche). Dr Grabinski. — Neuville-sur-Saône. Grad (Charles), Député au Reichstag, Memb. de la Délég. d'Alsace-Lorraine. — Logel- bach (Alsace). Grandidier (Alfred), Memb. de l'Institut, 6, rond-point des Champs-Elysées. — Paris. Grimaud (Emile), Imprim., place de Gorges. — Nantes. Grousset, Chef d'instit., 65, rue Cardinal-Lemoine. — Paris. Dr Guébhard (Adrien), Licenc. es se. mathémat. et phys.. Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Paris, 15, rue Soufflet. — Paris. GuERNE (J. de). Naturaliste, 2, rue Monge. — Paris. GuÉZARD, Princ. clerc de notaire, 16, rue des Écoles. — Paris. GuiEYSSE, Ing. hydrogr. de la Marine, 42, rue des Écoles. — Paris. GuiLLEMiNET (André), Pharm., 30, rue Saint-Jean. — Lyon. • GuiLMiN (Mlle veuve), 8, boulevard Saint-Marcel. — Paris. GuiLMiN (Ch.), 8, boulevard Saint-Marcel. — Paris. Guy, Négociant, 232, rue de Rivoh. — Paris. Habert, anc. Notaire, 80, riite Thiers. — Troyes. Haller (A.), Prof, à la Fac. des Se. — Nancy. Hébert, Memb. de l'Institut, Doyen de la Fac. des Se, 10, rue Garaneière. — Paris. Héron (Guillaume), Prop. — Chàteau-Latour par Rieumes (Hnute-Garonne). Heydenreich, Prof, à la Fac. de Méd., 30, place Carrière. — Nancy, Hoel ( J.), Fabric. de lunettes, 18, rue des Archives. — Paris. HoEL (Mlle Hélène), 18, rue des Archives. — Paris. Holden (Jonathan), Industriel, 17, boulevard Cérès. — Reims. Hollande (Jules), 51, rue de Charenton. — Paris. HoREAU, 3, rue de Meudon. — Billancourt (Seine). Hovelacque (Maurice), 88, rue des Sablons. — Paris. Hovelacque-Gense, 2, rue Fléchier. — Paris. Hovelacque-Khnopff, 88, rue des Sablons. — Paris (Passy). Hulot, ex-Dir. de la fabric. des timbres-poste à la Monnaie, 26, place Vendôme. — Paris. HuMBEL (L.), Industriel. — Éloyes (Vosges). Humbel (M'"^ L.). — Éloyes (Vosges). Jablonowska (M"*^ Julia), 54, boulevard Saint-Michel. — Paris. Jackson (James), Archiv.-Bibhoth. de la Soc. de Géogr., 15, avenue d'Antin. — Paris. Jackson-Gwilt (Miss). Dr Javal, Dir. du Labor. d'ophtalmol. à la Sorbonne, Député de l'Yonne, 58, rue de Grenelle. — Paris. Jollois, Insp. bon. des P. et Ch., 46, rue Duplessis. — Versailles. Jones (Charles), chez M. R.-P. Jones, 8, cité Gaillard. — Paris. Jordan (Camille), Memb. de l'Institut, Ing. des Mines, Prof, à l'Éc. polytech., 48, rue de Varennes. — Paris. Dr Jordan (Séraphin), 11, Campania. — Cadix (Espagne). Jouandot )Jules), Ing. civ., Cond, princ. du Service des Eaux de la Ville, 57, rue Saint- Sernin. — Bordeaux. Jullien, Ing. en chef des P. et Ch. — Carcassonne. JuNDziTT (le Comte Casimir), Prop.-Agricult., chem. de fer Moscou-Brest, station Do- manow-Réginow (Russie). Jungfleisch, Memb. de l'Acad. de Méd., Prof, à l'Éc. super, de Pharm., 38, rue des Écoles. — Paris. Knieder (X.), Dir. des usines Malétra. — Petit-Quevilly (Seine-Inf.). Kœchlin (Jules), 44, rue Pierre-Charron. — Paris. Kœchlin-Claudon (Emile), Ing. civ. — Mulhouse (Alsace). Krafft (Eugène), 100, rue de la Trésorerie. — Bordeaux. XXVIII ASSOCIATION FRANÇAISE Kreiss (A.), Dir. do la brasserie d'Adelshoffen. — Schilltigliem (Alsace). Labrunie, Négociant, 14, quai Louis XVIII. — Bordeaux. Ladureau, Dir. du Labor. centr. agric. et comm., 44, rue Notre-Uame-des-Victoires. — Paris. Ladureau (Mnie Albert), 44, rue Notre-Dame-des-Victoires. — Paris. Laennec, Dir. de l'Éc. de Méd., 13, boulevard Delorme. — Nantes. Lafaurie (Maurice), 104, rue du Palais Galien. — Bordeaux. Lallement (Ed.), Prof, à la Fac. de Méd., 10, place de l'Académie. — Nancy. Lallié (Alfred), Avocat, 11, avenue Camus. —Nantes. Lancial (Henri), Prof, au Lycée. — Rennes (Ille-et-Vilaine) . Lang, Dir. de l'Éc. La Martinière, 5, rue des Auguslins. — Lyon. Dr Lantier (E.). — Tannay (Nièvre). Laroche (Félix), Ing. des P. et Ch., 110, avenue de "Wagram. — Paris. Laroche (M^e Félix), 110, avenue de Wagram. — Paris. Lassence (Alfred de), villa Lassence, 12, route de Tarbes. — Pau. Lataste, Zoologiste, 7, avenue des Gobelins. — Paris. Laussedat (Colonel), Dir. du Conserv. des Arts et Met., rue Saint-Martin. — Paris. La VALLEY, Ingénieur, manoir Bois-Tillard. — Pont-l'Évèque. Lebret (Paul), 148, boulevard Haussmann. — Paris. Lechat (Charles), anc. Maire de Nantes, place Launay. — ■ Nantes. Dr Le Dien (Paul), 155, boulevard Malesherbes. — Paris. Ledoux (§amuel), Nég., 29, quai de Bourgogne. — Bordeaux. Le Monnier, Prof, de botan. à la Fac. des Se, 5, rue de la Pépinière — Nancy. Lepine, Prof, à la Fac. de Méd. de Lyon. — Lyon. Lepine (Jean-Camille), 42, rue Vaubécourt. — Lyon. _ Le Roux, Prof, à l'Éc. super, de Pharm., Répétit. à l'Éc. poiytecb., 120, boulevard Mont- parnasse. — Paris. Lespiault, Prof, à la Fac. des Se, rue Michel-Montaigne. — Bordeaux. Lethuillier-Pinel (Mme)^ Prop., 26, rue Méridienne. — Rouen, Leudet (Robert), Int. des Hôp., 7, rue Coëtlogon. — Paris. Le Vallois (Jules), Chef de bataillon du Génie. — Tunis. Levasseur, Memb. de l'Institut, Prof, au Coll. de France 26. rue Monsieur-le-Prince. — Paris. Levât (Daniel), Ing. civil des Mines, anc. Élève de l'Éc. polytech., 28, rue de la TremoïUe. — Paris. Lewthwaite (William), Dir. de la maison Isaac Holden, 27, rue des Moissons. —Reims. Lisbonne, Ing. de la Marine, Dir. des Constr. navales en retraite, 3, rue Saint-Vincenl- de-Paul. — Paris. LoNGCHAMPS (G. de), Prof. de mathémat. spéc. au lycée Charlemagne, 15, rue de l'Estra- pade. — Paris. LoNGHAYE (Aug.), Négociant, 22, rue de Tournai. — Lille. Loriol (de), Ing. civ., anc. Élève de l'Éc. des Mines, 46, rue Centrale. — Lyon. LoRioL (P. de). Géologue au Chalet des Bois par Crassier, canton de Vaud (Suisse). LoussEL, 86, rue de la Pompe. — Paris-Passy. Loyer (Henri), Filateur, 394, rue Notre-Dame. — Lille. Mac-Carty (0.), Conserv. -Administ. du musée-bibliothèque. — Alger. Maldant, Ing.-Constr., 21, rue d'Armaillé. — Paris. Marchegay, Ing. civ. des Mines, 11, quai des Célestins. — Lyon. Marchegay (Mme), 11^ quai des Célestins. — Lyon. D'" Mares (Paul), 91, boulevard Saint-Michel. — Paris. Dr Marey, Memb. de l'Institut, Prof, au Collège de France. 11, bouiev. Delessert."— Paris. Margry (Gustave), Pharmacien. — Blidah (dép. d'Alger). Marignac (Charles), Professeur. — Genève (Suisse). Marjolin, Chirurg. honoraire des IIùp., 16, rue Chaptal. — Paris. Marques di Braga, Maître des req. au Cons. d'État, 69, boulevard Haussmann. — Pai-is. Martin (William), 13, avenue Hoche. — Paris. Dr Martin (de), Secr. gén. de la Soc. médicale d'émulation de Montpellier, Memb. corresp. pour l'Aude de la Soc. nat. d'agriculture de France, 22, boulevard du Jeu-de-Paume. — Jlontpellier. Martin-Ragot (J.), Manufacturier, 14, Esplanade Cérès. — Reims. Masurier (J.), Négociant, 16, rue d'Auraale. — Paris. Mattauch (J.), Chimiste, Établissement H. Stackler. — Saint-Aubin-Épinay (Seine-In- férieure) . POUR L AVAiNCEMEiNT DES SCIEiNCES XXIX Maufroy (Jean-Baptiste), Dii-. de manufac, 20, rue des Moulins. — Reims. Dr ilAUNOURY (Gabriel). — Chartres. Maurel (Marc), Négociant, 48, Cours du Chapeau-Rouge. — Bordeaux. Maurel (Emile), Négociant, 7, rue d'Orléans. — Bordeaux. Maxwell-Lyte (F.), F. C. S, F. J. C, Science club, 4, SavlIeRow. — Londres, S. W. Mayer (Ernest), Ing. en chef de la Comp. de l'Ouest, Memb. du Comité de l'exploit. technique des chem. de fer, 9, rue Moncey. — Paris. Maze (l'Abbé). — Harfleur (Seine-Inférieure). M3ISS0N1ER, Fabric. de produits chim., 5, rue Béranger. — Paris. MÉNARD, Ing. des Arts et Manuf., Dir. de l'usine à gaz. — Dijon. Merget, Prof, à la Fac. de Méd., 78, rue Saint-Genès. — Bordeaux. Merlin, 9, rue de la Planche. — Paris. Dr Mesnards (P. des), rue Saint-Vivien. — Saintes (Charente-Inférieure). Meunier (M^c Hippolyte) {Décédée]. Dr MicÉ, Recteur de l'Acad. — Clermont-Ferrand. MiCHAUD flls. Notaire. — Tonnay-Charente (Charente-Inférieure). MiGNOT, 69, rue Manin. — Paris. Milne-Edwards (Alphonse), Memb. de l'Institut, Prof, de zool. au Muséum et à l'Éc. de Pharm., rue Cuvier, au Muséum. — Paris. MiRABAUD (Paul), 29, rue Taitbout. — Paris. Mizi, Ing. civ. — Gien (Loiret). Mocqueris (Edmond), 58, boulevard d'Argenson. — Neuilly (Seine). MocQUERis (Paul), 58, boulevard d'Argenson. — Neuilly (Seine). Montefiore, 58, avenue Marceau. — Paris. Df MoNTFORT, Prof, à l'Éc. de Méd., 19, rue Voltaire. — Nantes. Mont-Louis, Imprim., 2, rue Barbançon. — Clermorit-Ferrand. MoREL d'Arleux (Mlle), 28, rue de Rivoli. — Paris. MoREL d'Arleux (P.), 56, rue Saint-Augustin. — Paris. MoRiN (Théodore), Doct. en droit, Administ. de la Comp. Algérienne, 4, avenue Ingres. Paris. (Passy). MoRTiLLET (Gabriel de), Prof, à l'Éc. d'Anthrop., Député de Seine-et-Oise, Maire de Saint- Germain, 3, l'ue de Lorraine. — Saint-Germ»in-en-Laye. Mortillet (Adrien de). Secret, de la rédact. du journ. VHommc, 3, rue de Lorraine. — Saint-Germain-en-Laye. Dr MossÉ (Alphonse), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 48, Grande-Rue. — Montpellier. Mouchez (Contre-Amiral), Memb. de l'Institut, Dir. de l'Observatoire. — Paris. Moullade (Albert), Licenc. es Se, Pharm. -niaj. de l'c classe, 11, rue du Bocage. — Nantes. D'' NiCAS. — Fontainebleau. NivET (Gustave), 87, rue de Rennes. — Paris. Noelting, Dir. de l'Éc. de chimie. — Mulhouse (Alsace). Normand, Cons. gén. de la Loire-Inférieure, 12, quai des Constructions. — Nantes. NoTTiN (Lucien), 4, quai des Célestins. — Paris. Niel (Eugène), 28, rue Herbière. — Rouen. Odier, Dir. adj. de la Caisse gén. des Familles, 4, rue de la Paix. — Paris. Œchsner de Coninck (William), Mait. de conf. à la Fac. des Se. — Montpellier. Dr Olivier (Paul), Méd. en chef à l'hosp. gén., Prof. àrÉc. de Méd., 12, rue de la Chaîne — Rouen. Outhenin-Chalandre (Joseph), 37, rue Saint-Roch. — Paris. Palun (Auguste), Juge au Trib. de Comm. — Avignon. D'" Pamard (A.), Chir.en chef des Hôp. — Avignon. Parion, Memb. de la Soc. d'astronomie, 7, quai Conti. — Paris. Passy (Frédéric), Député de la Seine, Memb. de l'Acad. des Se. morales et politiques 8, rue Labordère. — Neuilly (Seine). Passy (Paul-Edouard), Licenc. es lett., 8, rue Labordère — Neuilly (Seine). Pavet de Courteille (M""), 57, rue Cuvier. — Paris. Pélagaud (Elisée), Doct. es se, 15, quai de lArchevéché. — Lyon. PÉLAGAUD (Fernandi, 14, quai de l'Archevêché. — Lyon. Pellet, Prof, à la Fac. des Se. de Clermont-Ferrand. — Clermont-Ferrand. Pelterbau (E.), Notaire. — Vendôme. Pennés (J.-A.), ex-Fabric. de produits chim. et hygién., 31, boulevard du Port-Royal. — Paris. Pereire (Henri), 33, boulevard de Courcelles. — Paris. XXX ASSOCIATION FRANÇAISE Pereire (Emile), 10, rue de Vigny. — Paris. Pereire (Eugène), Adininist. de la Conip. gén. Transatlantique, 45, Faubourg-Saint- Honoré. — Paris. Ferez, Prof, à la Fac. des Se. — Bordeaux. Peridier (Louis), Administ. de la Bibliolh. populaire gratuite de Cette, 2, quai du Sud. — Cette. Perot, 101, boulevard de Créteil. — Adamville (Saint-Maur-les-Fossés), Perret (Michel), 3, place d'Iéna. — Paris. Perriaux, Nég. en vins, 107, quai de la Gare. — Paris. Perricaud, Cultivateur. — La Balme (Isère). Perricaud (Saint-Clair).— La Battero, commune de Sainte- Foy-lès-Lyon (Mulatièrel(Rhônej. Dr Perroud, Méd. de l'Hôtel-Dieu, chargé de la clin, complém. à la Fac. de Méd. de Lyon, 6, quai des Célestins. — Lyon. Dr Petit (Henri), Sous-Biblioth. à la Fac. de Méd., 11, rue Monge.— Paris. Petrucci, Ingénieur. — Béziers (Hérault). Philippe (Léon), Ing. en chef des P. et Ch., 28, avenue Marceau. —Paris. PiCHE (Albert), ancien Cons. de préfecture, 8, rue Montpensier. — Pau. Dr PiEREOU. — Chazay-d'Azergues (Rhône). Pitres (A.), Doyen de la Fac. de Méd., Méd. de l'hôpital Saint- André, 22, rue du Parlement-Sainte-Catherine. — Bordeaux. Plassiard, Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 4, rue Poissonnière. — Lorient (Morbihan). PocHARD (M^ic), 22, rue de Vaugirard. — Paris. PoiLLON (L.), Ing. -Constr. (exploitation générale des pompes Greind) , 74, boulevard Montparnasse. — Paris. Poisson (le Baron Henry), 11, rue Marignan. — Paris. PoizAT (le Général), Commandant l'artillerie. — Alger. PoLiGNAC (Comte Melchior de). — Kerbastic sur Gestel (Morbihan). PoLiGNAC (Comte Guy de). — Kerbastic sur Gestel (Morbihan). PoMMEROL, Avocat, Réd. de la revue Matériaux pour l'histoire primitive de l'Homme. — Veyre-Mouton (Puy-de-Dôme) et 36, rue des Écoles. — Paris. PoRGÉs (Charles), Banquier, 13, rue Grange-Batelière. — Paris. Dr PouPiNEL (Gaston), 225, Faubourg-SainJ-Honoré. — Paris. Dr PoussiÉ, 64, rue de Rivoli. — Paris. PouYANNE, Ing. en chef des Mines, rue Rovigo, maison Chaise. — Alger. Pozzi, Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 10, place Vendôme. — Paris. Prat, Chimiste, 239, rue Judaïque. — Bordeaux. Prevet (Ch.), Négociant, 48, rue des Petites-Écuries. — Paris. Dr Pujos (A.), Méd. princ. du Bur. de bienfais., 58, rue Saint-Sernin. — Bordeaux. Quatrefages de Bréau (Mme de), 36, rue Geolfroy-Saint-Hilaire, Muséum. — Paris. QuATREFAGES DE Bréau (Léonce de), Ing. des Arts et Manufac, 36, rue Geolfroy-Saint- Hilaire, Muséum. — Paris. Raclet (Joannis), Ing. civ., 10, place des Célestms. — Lyon. Raffard, Ing. civ., 16, rue Vivienne. — Paris. Dr Raingeard, Prof, suppl. à l'Éc. de Méd. de plein exercice, 1, place Royale. — Nantes. Rambaud, Maître de conf. à la Fac. des Lett., 76, rue d'Assas. — Paris. Reille (Baron), Député du Tarn, 10, boulevard de la Tour-Maubourg. — Paris. Reille (le Vicomte), anc. Député, 8, boulevard de la Tour-Maubourg. — Paris. Dr Reliquet, 39, rue de Surène. — Paris. Rey (Louis), Ingénieur, 77, boulevard Exelmans. — Paris. RiBERO de Souza Rezende (le Chevalier S.), poste restante. — Rio-Janciro (Brésil). RiBOURT (le Général), 17, rue François 1er. _ Paris. Ribout (Charles), Prof, de math, au Lycée Louis-le-Grand, 220, rue Saint-Jacques. — Paris. Ridder (G. DE), 6, avenue du Coq. — Paris. RiGOUT, Chimiste à l'Éc. des Mines, 60, boulevard Saint-Michel. — Paris. RiLLiET, 8, rue de l'Hôtel-de-Ville. — Genève (Suisse). RiSLER (Eugène), Dir. de l'Institut nat. agronom., 35, rue de Rome.— Paris. Robert (Gabriel), Avocat, 6, quai de l'Hôpital. — Lyon. Robin, Banquier, 38, rue de l'Hôtel-de-Ville. — Lyon. Robineau, anc. Avoué, Licenc. en droit, 47, rue de Trévise. — Paris. Roger (Henri), Memb. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. de la Fac. de Méd., 15, boulevard de la Madeleine. — Paris. RoHDEN (C. de). Mécanicien, 189, rue Saint-Maur. — Paris. POUR L AVANCEMEIST DES SCIENCES XX.\.I Rouget, Insp. gén. des Finances, 42, rue d'Amsterdam. — Paris. RoussELET (L.), Archéol., 126, boulevard Saint-Germain. — Paris. Sabatier (Armand), Prof, à la Fac. des Se. de Montpellier. — Montpellier. Dr Sainte-Rose-Suquet, 3, rue des Pyramides. — Paris. Saint-Martin (Charles de), 89, boulevard Montparnasse. — Paris. Saint-Olive (G.), Banquier, 13, rue de Lyon. — Lyon. Saignât (Léo), Prof, à la Faeul. de droit, 24 bis, rue du Temple. — Bordeaux. Sanson, Professeur à l'Inst. nat. économ. et à l'Éc. d'agricul. de Grignon, II, rue Bois- sonnade. — Paris. Schlumberger (Charles), Ing. des Constr. navales en retraite, 54 bis, rue du Four-Saint- Germain. — Paris. Schwérer (Pierre-Alban), Notaire, 3, rue Saint-André. — Grenoble. SÉDiLLOT (Maurice), Entomol., Memb. de la Comm. scient if. de Tunisie, 20, place de l'Odéon . — Paris. Segretain (Colonel), Dir. du Génie. — Grenoble. Selleron (E.), Ing. des constr. navales, J8, rue Esprit-des-Lots. — BordeauN. Servier (Aristide-Edouard), Ing. des Arts et Manufac, Dir. de la Comp. du Gaz de Metz, 2, rue Hippolyte-Lebas. — Paris. Seynes (Léonce de), 58, rue Calade. — Avignon. Siégler (Ernest), Ing. des P. et Ch., Ing. princ. des cheni. de fer de l'Est, 8, rue Noël. — Reims. SiNDico (Pierre), Artiste-Peintre, 7, rue Gareau. — Paris. Société académique de la Loire-Inférieure. — Nanties. Société philomathique de Bordeaux. — Bordeaux. Société industrielle d'Amiens. — Amiens. Société centrale de xVIédecine du Nord. — Lille. Société médico-pratique de Paris, place Beaudoyer, mairie du IV^ arrondissement.— Paris. Société médicale de Reims. — Reims. Société industrielle de Reims. — Reims. Société de Géographie, 184, boulevard Saint-Germain. — Paris. Société des Sciences physiques et naturelles, rue Moutbazon. — Bordeaux. Société libre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure. — Évrcux. Stengelin, maison Évèsque et C'o, 31, rue Puits-Gailiot. — Lyon. Steinmetz (Charles), Tanneur. — Mulhouse (Alsace). Surrault, Notaire, 5, rue Cléry. — Paris. Tachard, Méd.-maj. de lr° classe. Hôpital. — Belfort. Talabot (M"ie Paulin), 10, rue du Cirque. — Paris. Tarrade (A.), Pharm., Maire, Memb. du Cons. gén., 69, avenue du Pont-Neuf. — Limoges (Haute-Vienne). Tarry (Gaston), Contrôleur des contributions diverses. — Alger. Dr Teillais, place du Cirque. — Nantes. Dr Teissier, Prof, à la Fac. de Méd. de Lyon, 16, quai Tilsitt. — Lyon. Terquem Alfred), Prof, à la Fac. des Se, 116, rue Nationale. — Lille. Testut (L.), Prof, d'anat. à la Fac. de Méd. — Lyon. Thénard (Mlle la Baronne), 6, place Saint-Sulpice. — Paris. D"" Thulié, 31, boulevard Beauséjour. — Paris. Thibault (J.), Tanneur. — Meung-sur-Loire. Thurneyssen (Emile), Administ. de la Comp. gén. Transatlantique, 80, boulevard Males- herbes. — Paris. TiLLY (de), Teintures et apprêts, 77, rue des Moulins. — Reims. TissoT (J.), Ing. en chef des Mines. — Constantine. Tissot, Examin. à l'Éc. polytech. — Voreppe (Isère). Dr TopiNARD (Paul), Dir.-adj. du Lobor. d'anthrop. de l'Éc. des Hautes Étndes, Prof, à l'Éc. d'Anthrop., 105, rue de Rennes. — Paris. TouRTOULON (Baron de), Prop. — Valergues, par Lansargues (Hérault). Travelet, Ing. des P. et Ch. — Besançon. Travers (J.), Doyen hon. de la Fac. des Lett., rue des Chanoines. — Caen (Calvados). Trélat (Ulysse), Memb. de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd., 18, rue de l'Arcade. — Paris. Trélat (Emile), Architecte, Dir. de l'Éc. spéc. d'architecture. Prof, au Cons. des .4rls et Met., 17, rue D enfer l-Rochereau. — Paris. Turenne (Marquis de), 26, rue de Berri. — Paris. Urschelleb (Georges-Henri), Prof, d'allemand au lycée, 4, rue Saint-Yves. — Brest. XXXII ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES Dr Vaillant (Léon), Prof, au Muséum, 2, rue de BulTon. — Paris. Dr Valcourt (de), 203 62s, boulevard Saint-Germain. — Paris. Vaney (Emmanuel), Cons. à la Cour d'appel, 14, rue Duphot. — Paris. Van Blarenberghe, Ing. en chef des P. et Ch., Prés, du Cons. d'administ. de la Comp. des chem. de fer de l'Est, 48, rue de la Bienfaisance. — Paris. Van Blarenberghe (M^ej^ 48, rue de la Bienfaisance. — Paris. Van Blarenberghe, flls, 48, rue de la Bienfaisance. — Paris. Vandelet, 11, rue Nouvelle. — Paris. Van Iseghem (Henri), Avocat, Cons. gén. de la Loire-Inférieure, 7, rue du Calvaire. — Nantes. Varnier-David, Négociant, 3, rue de Cernay. — Reims. Vassal (Alexandre). — Montmorency (Seine-et-Oise), et 55, boulevard Haussmann.— Paris. Vautier (Théodore), Étudiant, 46, rue Centrale. — Lyon. Dr Verger (Th.). — Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Inférieure). Verneuil, Memb. de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd., 11, boulevai'd du Palais. — Paris. Verney (Noël), Étudiant, 11, quai des Célestins. —Lyon. Veyrin (Emile), 49, rue Blanche. — Paris. Vieillard (Albert), 77, quai de Bacalan. — Bordeaux. Vieillard (Charles), 77, quai de Bacalan. — Bordeaux. Vieille, anc. Recteur, 14, rue de Condé. — Paris. Viellard (Henri), Manufacturier. — Morvillars (Haut-Rhin). ViGNARD (Charles), Nég., Licenc. en droit, anc. Cons. municip., anc. Juge au Trib. de Comm., 16, passage Saint-Yves. — Nantes. D> Vignier, Docteur es sciences. Professeur à l'École des sciences, 2, boulevard de la République. — Alger. Vincent (Auguste), Négociant, Armateur, 14, quai Louis XVIII. — Bordeaux. WiLLM, Prof, de chimie gén. appliquée à la Fac. des Se. de Lille, 82, boulevard Montpar- nasse. — Paris. Zeiller (René), Ing. en chef des Mines, 8, rue du Vieux-Colombier. — Paris. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES (Les noms des Membres Fondateurs sonl suivis de la lettre F et ceux des Membres à vie de la lettre R. — Les astérisques indiquent les Membres qui ont assisté au Congrès de Toulouse.) Abadie père, Vélér., 5, rue Franklin. — Nantes. Abadie (Alain], Ing., 56, rue de Provence. — Paris. Abadie (d'), Mem. de l'Inst., 120, rue du Bac. — Paris. — F D'" Abadie (Cli.), 9, rue Volney. — Paris. ABBEs(Paul d'), Réd. à la Revue Moderne, 1, place de la République. — Perpignan. Abel, Juge d'inst. — Marmnnde. Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie. — Chambéry. Académie d'Hippone. — Bône (départ, de Constantine). AcoMN (Charles), Manufacturier. — Compiègne. Adam (Paul), 28, allées d'Amour. — Bordeaux. Adam (A.). —Le Thillot (Vosges). *Adam, Prof, au Ljxée. — Nantes. Adhémar (Vicomte P. d'), Prop., 25, Grand'Rue. ~ Montpellier. *ADuy (Eugène), Prop., 27, quai Vauban. — Perpignan. *Afchain Louis), Pharm. de 1" classe, 9, rue du Vieux-Marché. — Saint-Germain-en-Laye. Agache (Edouard), Manufac, 47, boulevard de la Liberté. — Lille. Agache (Edmond), 57, boulevard de la Liberté. — Lille. Agard (Michel)j 56, rue Montgrand. — Marseille. Dr Aguilhon (Elle), 18, rue de la Chaussée-d'Antin. — Paris. Aimé-Girard, Prof, au Cens, des Arts et Met., 5, rue du Bellay. — Paris. — F Alauze (Paul-Émile), 60, rue Ferrère. — Bordeaux. *Albenque, Pharm. — Rodez (Aveyron). Alberti, Banquier, 11 bis, boulevard Haussmann. — Paris. — F Albertin ( Michel), Dir. des Eaux de Saint-Alban, rue de l'Entrepôt. — Roanne (Loi re). — R D»" Albespy. — Rodez (Aveyron). Alcan (Félix), Libraire, 108, boulevard Saint-Germain. — Paris. Alcay (Théodore), rue d'Isly. — Alger. Alfroï (A.), 24, rue Beaurepaire. — Paris. Alger, 22, rue Vivienne. — Paris. Alglave (Em.),anc. Dir. de la Revue scientifique, Prof, à la Fac. de Droit de Paris, 27, avenue de Paris. — Versailles. XXKIV ASSOCIATION FRANÇAISE Alicot (M""' veuve), rue Sainte-Foix. — Montpellier. *DrALix, 3, rue Sainte-Germaine. — Toulouse. Allain, 36, quai de Béthune. — Paris. Allain-Launay, Insp. des Fin., anc. Élevé de l'Éc. polylech., 37, boulevard Malesherbes. — Paris. Allard (Henri), Cons. raun., rue Bonne-Louise. — Nantes. *Allard (H.), Éx-Pharm. de l" classe, rue des Six-Frères. — Moulins (Allier). — R Allard (Emile), Insp. gén. desP. et Ch., 15, rue Paul-Louis-Courier. — Paris. Allart (Aimé), 77, place d'Erlon. — Reims. Allard (Saint-Ange), Ing. en chef des P. et Ch., 16, rue Washington. — Paris. — R Allègre (Léonce), Notaire, II, rue Beauharnais. — Lille. Allezard, Juge d'inst. — Issoire (Puy-de-Dôme). Alloend-Bessand (Ernest), Commis-Nég., 2, rue de la Belle-Image. — Reims. AlluaNd (M°'"=), 169, boulevard Saint-Germain. — Paris. Alluard (E.), Doyen de la Fac. des Se, Dir. de l'Observ. météor. du Puy-de-Dôme. — Clermont-Ferrand. ALPHAND,Insp. gén. des P. et Ch., Direct, des trav. de la Ville de Paris, 1, boulevard Beauséjour. — Paris-Passy. Alphandery, Mem. du Trib. de com., 4, rue de la Licorne. — Alger. Alphandéry (Eug.), 57, rue Sylvabelle. — Marseille. Amadon (Désiré), 4, rue de Marseille. — Lyon. — R Dr Amans (Paul), 7, rue du Faubourg-Celleneuve. — Montpellier. Ambly (d'), Ing. de la marine, au Min. de la Marine. — Paris. Amboix (D'),Cap. d'ét.-maj.— Perpignan. —F •Amé (Georges), 37, rue Nanjac. — Bordeaux. Amet (Emile), 30, rue de Broyés. — Sézaune (Marne). Andouard, Pharm., Prof, à l'Éc. de Méd. et de Pharm., 8, rue Clisson. — Nantes. Andouillé (Edmond), Sous-Gouv. honor. de la Banque de France, 2, rue du Cirque.— Paris. — F ""Andoyer, Maître de Confér. à la Fac. des Sciences, à l'Observatoire. — Toulouse. Andra (Edgard), 3, rue Logelbach. — Paris. Andrault, Proc. de la Rép., rue du Palais. — La Rochelle. André (Fréd.), Ing. des P. et Ch., 4, rue Michelet. — Paris. — F André (Charles), Astron., Prof, à la Fac. des Se. de Lyon. — Saint-Genis- Laval (Rhône'. André (Alfred), Banquier, 49, rue de La Boélie. — Paris. — F André (Edouard), 158, boulevard Haussmann. — Paris. — F *Dr André, 52, allées Lafayette. — Toulouse. André (Charles), Archit., Mem. du Cons. mun., 12, rue d'AUiance. — Nancy. Dr Andrey (Edouard), 37, rue TrulTaut. — Paris. Andrieux (Gaston), En trep. de serrurerie, 12, cours des Casernes. — Montpellier. D'' Andrieux, 2, rue de la Paix. — Paris. Anger, Ing. au Chem. de 1er du Nord, 9, avenue Victoria. — Paris. Anglade (Joseph), Proc. de la Rép. — Saint-Affrique. .Angot (Alfred), Météorol. tit. au Bur. central miHéor. de France, 6, rue Cassette. — Paris. — R Angot (Paul), 131, boulevard de Sébastopol. — Paris. Anonyme. — Paris. — R Anterrieu (Emile), Cons. gén., 7, rue BoussairoUe. — Montpellier. Anthoine (Edouard), Ing., Chef du serv. de la Carte de France et de la Statistique grapihique au Ministère de l'Intérieur, 13, rue Cambacérès. — Paris. Anthoni, Ing. des Arts et Manuf., 26, rue Rodier. — Paris. Antoine (L.-V.), Prop. — Staoueli, près Alger. Antoni, Banquier, boulevard de la République. — Alger. Dr Antony, Méd. en chef de l'Hôp. mil. — Guelma (dépi de Constantiue). Dr Apostoli, 5, rue Molière. — Paris. Appert, 15, boulevard Poissonnière. — Paris, et avenue d'Eglé. — Maisons-Laffllte. Appert, Nég., 9, rue Martel. — Paris. — R Appert (.M"'e), rue de Brissac. — Angers. Arbaumont (Jules d), Mem. de l'Acad. de Dijon, 43, rue Sermaise. — Dijon. Arcin (Henri), Nég., 1, place des Quinconc-es. — Bordeaux. Ardoin (Léonce), Ingénieur. — Saint-Menet (Bouches-du-Rhônc). D"" Arduin (Léon), 40, boulevard Méuilmontant. — Paris. AaÉAS (Almeida), Imprim., 14, rue Taylor. — Pau. * POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXXV Arfeuillère (Raoul), Chef du cab. du Préf. de l'Yonne. — Auxerre. Dr Arloing, Prof, à la Fac. de Méd., Direct, de l'Éc. vétérinaire. — Lyon. — R •Dr Armaingaud, Doct. en méd., 61, cours de Tourny. — Bordeaux. Armand (Jean), Pharm. — Tonneins (Lot-et-Garonne). Armengaud (M"« Gabrielle), 52, rue de Ciéry. — Paris Armengaud père, 45, rue Saint-Sébastien. — Paris. Armengaud (E.), 45, rue Saint-Sébastien. — Paris. Armengaud jeune, 23, boulevard de Strasbourg. — Paris. Dr Abmet (Silvère). — Sallèles-d'Aude (Aude). Armet de Lisle, 18, rue Malher. — Paris. Armez, anc. Député. — Paimpol (Côtes-du-Nord). Arnaud (3Ioïse), Nég. — Olonzac (Hérault). *D'' Arnaud (H.). — La Jasse, par Chamborigaud (Gard). *Dr Arnaud de Fabre, 36, rue Sainte-Catherine. — Avignon. Arnaud-Jeanti, 54, rue des Francs-Bourgeois. — Paris. Arnavon (Honoré), 12, rue du Fort-Notre-Dame. — Marseille. Arnould (Charles), 18, rue Thiers. — Reims. Arnould (Jean-Baptiste-Gamille), Dir. de l'Enreg. et des Dom. — Troyes. Dr Arnould, Dir. du serv. de Santé du lei' corps d'armée, 251, rue Solférino. — Lille. Arnould (Ch.), Insp. gén. des Poudres et Salpêtres, 22, rue Denfert-Rochereau. — Paris. Abnoux (Louis-Gabriel), anc. Officier de marine. — Les Mées (Basses -Alpes). — R *D' Arnozan (X.), 27 bis, Pavé des Chartrons. — Bordeaux. *Arnozan (M"'° X.), 27 bis, Pavé des Chartrons. — Bordeaux. *Arnozan (Gabriel), Pharm., 40, allées de Tourny. — Bordeaux. * Arnozan (M^e), 40, allées de Tourny. — Bordeaux. Aron (Henri), Adj. au Maire du 2e arrond., 14, rue de Grammont. — Paris. Arosa (A.), Mem. de la Soc. de Géogr., 169, boulevard Haussmann. — Paris. Arth (Georges), Chef des trav. chim. à la Fac. des Se, 7, rue de Rigny. — Nancy. *Arvengas (Albert), Lie. en droit. — Lisle-d'AIbi (Tarn). — R Asquer, Prov. du Lycée. — Grenoble. AssAKY, Prof, à la Fac. de Méd. de Bucarest, 55, Calléa Victoria. — Bucarest. Asselin (Eugène), Ing. civil, 17, rue des Poissonniers. — Saint-Denis (Seine). Association amicale des anciens Élèves de l'Institut du Nord, 83 bis, boulevard de la Liberté. — Lille. *AsTiÉ (Ferdinand), Secret, gén. de la Soe. d'hort. delà Haute-Garonne, 61, rue d'Alsace- Lorraine. — Toulouse. *AsTOR (A.), Prof, à la Fac. des Se, 1, boulevard de Bonne. — Grenoble. AuBAN-MoET, Nég. en vins de Champagne. — Épernay (Marne). — R. Aubergieh, Doyen de la Fac. des Se. de Clermont-Ferrand. — Clerraonl-Ferrand. Dr AuBERT, D. M. P., .33, rue Bourbon. — Lyon. Aubert (Charles), Lie. en droit. Avoué plaidant. — Rocroi (Ardennes). — F AuBERT (Raymond), Nég., 33, Chaussée du Port. — Reims. Aubert (Ephrem), Nég., 31, Chaussée du Port. — Reims. AuBERTiN (E.i, 58, avenue d'Orléans. — Paris. Aubin (Emile), Chim., 176, rue du Temple. — Paris. AuBRUN, 5, place Clichy. — Paris. AuBRY (Félix), Nég., 35, Faubourg Poissonnière. —Paris. D"" Aude. — Fontenay-le-Comte (Vendée). *AuDEMAR-LuxEUL, 3 bis, boulevard de Strasbourg. — Toulouse. AuDiBERT (N.), 34, rue Marignan. — Boulogne-s.-Mer (Pas-de-Calais), AuDiFFRED, Député de la Loire, 38, rue François P'. — Paris, et à Roanne (Loire)^ *AuDoyNAUD (Alfred), Prof, de chim. à l'Éc. d'agr. de Montpellier, 18, rue Villefranche. — Montpellier. "AuGÉ (Eugène), Ing., 32, avenue de Toulouse. — Montpellier. AUGER (M'"= Louise), 19, rue des Saints-Pères. — Paris. Augustin, 5, route de Clamart. — Issy (Seine). "AuLT Dumesnil(d'), Géol., Admin. des Musées, I, rue de l'Eauetle. — Abbeville (Somme).' Dr AuQuiER (Eugène). — Sommières (Gard). AuRiOL (Adrien), Prof, d'agricul. de l'Aude. — Carcassonne. Avenelle (Ernest), Dir. des éfabliss. Rivière et C'^, 8, rue Pavée. — Rouen. Aya (Emmanuel), 11, rue Saint-Sulpice. — Paris. Aynard (Ed.), Banquier, 19, rue de Lyon. — Lyon. — F XXXVl ASSOCIATION FRANÇAISE AzAM, Prof, à la Fac. de Méd. — Bordeaux. — F AzAMBRE (F.), Notaire. — Fourmies (Nord). Babot, Méd.-Vétér. — Miramont (Lot-et-Garonne). Bahut (Eugène) fils, 9, rue Villeneuve. — La Rochelle. Baby, Commis des Postes et Télégr. — Foix (Ariège). D"' Bachelot (Théodore). — Vernou-sur-Brenne (Indre-et-Loire). D"" Bachelot-Villeneuve. — Saint-Nazaire (Loire-Inférieure). Bacot (M"' Marie), 6, rue de la Sorbonne. — Paris. Dr Bacquias (Eugène), anc. Député de l'Aube, anc. Prés, de la Soc. acad. de l'Aube, 62, avenue Herbillon. — Saint-Mandé (Seine). D"" Bagneris. — Samatan (Gers). — R Bagneris, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 25, rue Baron-Louis. — Nancy. Dr Baillarger, Mem. de l'Acad. je Méd., 8, rue de l'Université. — Paris. *Baillaud, Doyen de la Fac. des Sciences, Dir. de l'Observ. — Toulouse. *Baille, Répét. à l'Éc. polytech.. 26, rue Oberkampf. — Paris. — F Baille (M"»), 26, rue Oberkampf. — Paris. — R Baille (J.-B. -Louis), Étudiant, 26, rue OberkampL — Paris. Baillehache (de), Ing. civ., 54, boulevard Pereire. — Paris. Baillière (Paul), Avocat à la Cour d'.-ippel, 128, boulevard Haussmann. — Paris. Bâillon, Prof, à la Fac. de 3Iéd., 12, rue Cuvier. — Paris. — F Bâillon, 80, rue de Rennes. — Paris. Baillou (A.), Prop., 96, rue Croix-de-Seguey. — Bordeaux. Bailly (.A-lfred), anc. Pharm. — Nogent-le-Rotrou. Balanche (Stanislas), Chim., maison Lemaitre-Lavrotte et C'". — Bolbec (Seine-Inférieure). Balaschoff (Pierre de), Rentier, 76, rue de Monceau. — Paris. — F Balbiani, Prof, au Coll. de France, 18, rue Soufïlot. — Paris. *Baldy, Pharm. de 1"''= classe, 10, rue .leu-de-Ballon. — Montpellier. *Balguerie (Edmond), Ing. civ., 23, quai des Chartrons. — Bordeaux. D"^ Ball, Prof, à la Fac. de Méd. de Paris, Mem. de l'Acad. de Méd., 179, boulevard Saint-Germain. — Paris. Balme, Étud. en méd., 6, avenue Rapp. — Paris. Bamberger, Banquier, 14, rond-point des Champs-Elysées. — Paris. — F D'- Bancel, Méd. de l'Hôp. — Tout (Meurthe-et-Moselle). Bapterosses (F.), Manufac. — Briare (Loiret). — F Barabant, Ing. en chef des P. et Ch., 23, rue La Rochefoucauld. — Paris. — R Dr Baraduc (Léon), Méd. des mines de Saint-Éloi. — Montaigut-en-Combraillc, par Saint-Éloi (Puy-de-Dôme). IV Bar.\tier. — Bellenave (Allier). Barbaroux, 5, rue Geoffroy-Marie. — Paris. Barbaza (François), Nég. en vins, 15, quai d'Alsace. — Narbonne. Barbelenet (S.), Prof, au Lycée. — Reims. Barbet, Archit. diplômé, 16, rue du Temple. — Nice (Alpes-Maritimes). Barbier, Peintre, rue Édouard-Larue. — Le Havre. Barbier (J.-V.), Secr. gén. de la Soc. de Géogr., 1, rue de la Prairie. — Nancy. Barbier (Aimé), Étudiant, 86, rue des Sablons. — Paris. Barbier, Int. des Hôp., hûp. Beaujon. — Paris. Barboteaud d'Anglard (Marthe), Dir. du pensionnat de Demoiselles, 38, rue Saint-Martin. — Cognac. Barboux, Avocat à la Cour dappel, anc. Bâtonnier du cons. de l'ordre, 10, quai de la Mégisserie. — Pai-is. — F Dr Bardet, 119 bis, rue Notre-Dame-des-Champs. — Paris. Bardin(M""=), 2, rue du Luminaire. — Montmorency (Seine-et-Oise). Bardot, Fabric. de Produits chimiques, 274, rue Lecourbe. — Paris. Bardoux, Sénateur, anc. Min. de l'Inst. publique, 74, avenue d'iéna. — Paris. Dr Baréty (Alexandre). — Nice. Barge (Henry), Archit., anc. Élève de l'Éc. des Beaux-Arts, Maire. — Jeanneyrias (Isère). Bargeaud (Paul), Percept. — .lonzac (Charente-Inférieure). — R Bariat, Ing., Dir. des ateliers Bajac-Delaliaye. — Liancourt (Oise). Dr Barnay (Marins), rue du Collège. — Roanne. Barois (E.), Prof, de mathém., 11, place Billard. — Chartres (Eure-et-Loir). Baron, Ing. de la Marine, 11, rue Pelegrin. — Bordeaux. — R Baro.n, Dir. de l'Exploitation à la Dir. gén. des Postes et Télégraphes, 64, rue Madame. — Paris. — R POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXXVII Baron-Latouche (Emile), Juge au Trib. civil. — Fontenay-le-Conite. Barral (Élienne), Prépar. de chimie à la Fac. de Méd., 2, quai Fulchiron. — Lyon. *Barrau, Notaire, 19, place cJe la Bourse. — Toulouse. Barré, Astron. adj. à l'Observ. de Paris, 105, rue de Rennes. — Paris. Barret [Louis), Ing. des Docks, 6, quai de la Joliette. — Marseille. Barrois [Tli.) Filât., 35, rue de Lannoy. — Fives-Lille. Dr Barrois (Ch.), Maître de conf. à la Fac. des Se, 185, rue Solférino, — Lille, — R Barrois (Th.) fils, Lie. es se, 35, rue de Lannoy. — Fives-Lille. Barrois (Jules), 37, rue Rousselle, faubourg Saint-Maurice. — Lille. — R Barroux (Abel), Dir. de l'Asile d'aliénés. — Vill^juif (Seine). Barsalou, Agricult. — Monlredon, par Narbonne (Aude). Dr Barth (Henry), Méd. des Hôp., 125, boulevard Saint-Germain. —Paris. Barthe-Dejean (Jules), 5, rue Bab-el-Oued. — Alger. D"" Barthe de Sandfort, aux Thermes de Dax. — Dax (Landes). 'Barthélémy, 22, Faubourg-des-Trois-Maisons. — Nancy. Barthélemy-Saint-Hilaire, Mem. de l'Institut, 3, rue Dufresnoy. — Paris-Passy. Barthélémy, 124, boulevard Saint-Germain. — Paris. Barthès (Antonin), Prop. — Maraussan, près Béziers. Bartholont, Prés, du Cons. d'adrainist. des Chem. de fer d'Orléans, 12, rue La Rochefoucauld. — Paris. — F Barti.n (René). — Issoire (Puy-de-Dôme). Bary (Albert de], Nég. en vins de Champagne, 18, rue des Templiers. — Reims. Bary (Alexandre de), Nég. en vins de Champagne, 17, boulevard du Temple. — Reims. Basset (Charles), Nég., cours Richard. — La Rc>helle. Dr Basset, Méd.-Insp. des Eaux de Royal, 2, cité Trévise. — Paris. Basset (Henri), Étud. en méd., 2, cité Trévise. — Paris. *D'' Basset, Prof, à l'Éc. de méd., 34, rue PeyTolières. — Toulouse. Bastlw (le Pasteur). — Wissembourg (Alsace). Bastide (Etienne), Pharm., rue d'Armagnac. — Rodez. Bastide (Henri), Pharm., place de la B inque-de-France. — Périgueux. Bastide (Scévola), Prop. et Nég., 14, rue Clos-René. — Montpellier. — R Bastide, Député du Cantal, 110, rue de l'Université. — Paris. Batlle (Etienne), rue du Petit-Scel. — Montpellier. Bâton (Ernest), Propr., 36, avenue Bugeaud. — Paris. Battandier, Prof, à l'Ec. de méd. d'Alger, hôp. civ. de Mustapha. — Alger. Dr Battabel, Méd. de Ihôp. civ., 69, rue de Constantine, Mustapha. — Alger. Battarel, Ingénieur civil. — Château de Polangis, route de Brie, par Joinville-le-Pont (Seine). Baubigny (Henry), Doct. es se, 136, boulevard Saint-Germain. —Paris. Baudet (Cloris), Ing.-Électr., 90, rue Saint-Victor. — Paris. Baudoin (M.), Secret, de la Réd. du Progrès médical^ 14, rue des Carmes. — Paris. Baudoin (Edouard), 9, place de l'Hôtei-de- Ville. — Étampes. •Baudoin, Pharm. — Montlhéry (Seine-et-Oise). Baudoin, Ingénieur, 51, rue Lemercier. — Paris. Baudoin, Pharm. — Cognac (Charente). Baudouin, March. de fer. — Pons (Charente-Inférieure). Baudreuil (Charles de), 29, rue Bonaparte. — Paris. — R Baudreuil (Emile de), 9, rue du Cherche-Miili. — Paris. — R Dr Baudrimont tils, 43, rue Saiut-Rémy. — Bordeaux. D"" Baudry (Sosthène), Prof, à la Fac. deMéd., 14, rue Jacquemars-Griélée. — Lille. Baudry, 63, rue Claude-Bernard. — Paris. Baumgartner, Ing. en chef des P. et Ch. — Agen (Lot-et-Garonne). *Baurier (Léon), Agent de change, Hôtel d'Assézat. — Toulouse. •Baville (Georges), Prop., 11, rue Baronie. — Toulouse. Baville (François), Prop., 11, rue Baronie. — Toulouse. Bayard, Pharm., anc. Int. des hôp. de Paris, Secr. de la Soc. des Pharm. de Seine-et- Marne, 16, rue Neuville. — Fontainebleau. Baye (Jules), Fabr. de draps. — Sedan (Ardennes). Baye (le Baron Joseph de). — Baye (Marne). Bayen (Maximilien), Nég. en tissus, 15, rue de la Peirière. — Reims. Baysellance, Ing. de la Marine, Prés, de la rég. sud-ouest du Club Alpin, 84, rue Saint-Genès. — Bordeaux. — R XXXVIII ASSOCIATION FRANÇAISE Bazaine, Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 65, rue d'Anjou. — Paris. Bazaine (Achille), Ing. à la C»e des Chemins de fer du Sud de la France, villa Paradis, boulevard d'Orient. — Hyères (Var). Bazille (Gaston), Sénateur, Grande-Rue. — Montpellier. Bazille (Marc), Grande-Rue. — Montpellier. Bazin, Ing. du Canal. — Dijon (Côte-d'Or). Beauchamp (de), Sénateur, 17, rue de la Bienfaisance. — Paris. Beauchais, 130, boulevard Saint-Germain. — Paris. Beaudin (Léon), Archit., 8, rue Plantey. — Bordeaux. Beaufils, 79, Grande-Riie. — Bagnolet (Seine). Beaufumé, 3'i, rue Mazarine. — Paris. *Beaumont (Henry Bouthillier de), Prés, hon., fond, de la Soc. de Géog. de Genève. — " GoUonges-sous-Salève (Haute-Savoie) . * Beaumont (M"" Henri Boi'thillier de). — Collonges-sous-Salève (Haule-Savoie). Beaurain (Narcisse), Bibliothécaire-adj. de la Ville, Hùtel de Ville. —Rouen. •Dr Beauregard (Henri), Aide-Naturaliste au Muséum d'hist. nat., 49, boulevard Saint- Marcel. — Paris. *BdADSACQ (M"" la Comtesse de), 41, rue d'Amsterdam. — Paris. EAUVAIS (Maurice). — Avocat, 70, rue Monge. — Paris. BÉCHAMP, Doyen de la Fac. de Méd. de l'Univ. catholique, 8, rue Beauharnais. — Lille. — F Becker (le Général), Command. l'Éc. d'applic. de l'Artil. et du Génie. — Fontainebleau. Becker (M"'), 260, boulevard Saint-Germain. — Paris. — F Becker (A.), 9, quai Saint-Thomas. — Strasbourg (Alsace). Becker (E.), Agent de change, 76, rue de Talleyrand. —Reims. Becq (Alphonse), Ing. civ., Adj. au Maire. — Foix. Bedel (Louis), Entomol., 20, rue de l'Odéon. — Paris. Béer (Emile), Réd. à la Petite République française, 52, boulevard de Sébastopol. — Paris. Beigbeder (D.), anc. Ing. des Manufac. de l'État, 26, avenue de l'Opéra. — Paris. *Beille (Lucien), Pharra., Prép. à la Fac. di Méd. — Bordeaux. Bélime (Frédéric), Prop., Cons. gén. — Vitteaux (Côte-d'Or). — R Bell (Edouard-Théodore), Nég. — New-York (U. S.). — F Bellemer (Th.), Prop. et Maire de Bruges, 52, quai des Chartrons. — Bordeaux. Belliéni, Fabr. d'instr. de précision, 17, place de l'Académie. — Nancy. Bellière, Notaire honor. — Houdan (Seine-et-Oise). Bellio (Georges de), 66, rue des Martyrs. — Paris. Belloc, Ing., anc. Élève de lÉc. polytech., 136, avenue Daumesnil. — Paris. *Belloc (Emile), 105, rue de Rennes. — Paris. Bellon (Paul). — Écully (Rhône). — R Bellot (Arsène-Henri), Sous-Archiv. au Cons. d'État, 4, rue Fontanes. — Courbevoie, (Seine). Belon, Fabric, avenue de Noailles. — Lyon. — F Beltremieux (Edouard), V.-Prés. du Cons. de préf.. Prés, de la Soc. des Se. nat. rue des Fonderies. — La Rochelle. Belugou (David), Pharm., 3, boulevard de la Comédie. — Montpellier. BÉMONT (Gustave), Chîf des trav. de Cliim. biologique à la Fac. de Méd., 21, rue du Cardinal-Lemoine. — Paris. Benardealf, Insp. des Eaux etForêts, 5, rue de TUniversité. — Paris. Benet, Docteur en droit, Avocat. — Narbanne (Aude). Benoist (J.), Nég., 3, rue des Cordeliers. — Reims. *Benoist (Félix), Manufac, 30, rue Monsieur. — Reims. *Be\oist (M"'^ Juliette), 30, rue Monsieur. — Reims. * Benoist (ÉdouarJ), 30, rue Monsieur. —Reims. * Benoist (M"" Félix), 30, rue Monsieur. — Reims. Benoist, Notaire. — Senlis (Oise). Benoit (Charles), Nég. en vins de Champagne. — Domaine du Mont-Ferré, près Reims. Benoit (M'"" Charles). — Domaine du Mont-Ferré, près Reims. D"" Benoit (René), Doct. es se, Ing. civ., Adj. au Bur. internaL des poids et mesures. — Pavillon de Breteuil, par Saint-Cloud (Seine-el-Oise). Benoit (Léon), Rceev. des Finances. — Segré. Benoit, Nég. — Pouliguen (Loire-Inférieure^. Beral (E.), Ing. des Mines, Sénateur du Lot, 1, rue Boiirsault. — Paris. — F POUR l'avancement des sciences XXXIX Beraud, 10, rue Fontenelle. — Rouen. Dr Berchon, Méd. princ. de 1" classe de la Marine, Dir. du serv. sanitaire de la Gironde. — Cordeillan, près Pauillac (Gironde). Berchon (M"-"). — Cordeillan, près Pauillac (Gironde). Berchon (Auguste), Prop. — Cognac. Berdellé (Charles), anc. Garde gén. des Forêts. — Rioz (Haute-Saône).— F Berdolt (H.), Avocat. —Château d'Uhuart-Mixe, près Saint-Palais (Basses-Pyrénées). Berge (René)' 240, Faubourg Saiat-Honoré. — Paris. Berge (Étienne-Jean-Gustave), Lie. en droit, sous-lieut. de réserve au 3e rég. du génie, 39, rue Cardinet. — Paris. Dr Bergeon, 3, place Bellecour. — Lyon. Berger (Lucien), 65, rue Sainte-Anne. — Paris. Berger-Levrault (Mme), 7, rue des Glacis. — Nancy. Berger-Levrault (A.), Iniprim., 7, rue des Glacis. — Nancy. Berger-Levrault (0.), Impriin., 7, rue des Glacis. — Nancy. Berger-Levrault (Mme 0.), 7, rue des Glacis. — Nancy. Berger-Levrault (M"»), 7, rue des Glacis. — Nancy. Berger-Levrault (Edmond), 7, rue des Glacis. — Nancy. *Bergeron (Jules), Ing. des Arts et Man., 75, rue Saint-Lazare. — Paris. — R D'- Bergeron (Jules), Sec. perp. de l'Acad. de Méd., 75, rue Saint-Lazare. — Paris. — B. Dr Bergeron (Henri), 1.38. rue de Rivoli. — Paris. Berges (Achille), Ing. des P. et Ch. — SaWes-d'Olonne (Vendée). Berges (Aristide), Ing. civ. — Lancey (Isère). Bergis (Léonce), Prop. — Pech-Bétou, par Molières (Tarn-et-Garonne). *D'' Bergis. — Montauban. *Bergonié, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 27, rue Couvion. — Bordeaux. *D'' BÉRiLLON, 40 bii, rue de Rivoli. — Paris. Bernadac (A.), anc. Élève de i'Écw polyteeh., Lieut. de vaisseau de réserve, 33, rue Castelnau. — Pau. Bernard (Remy), 2, rue Chaptal. — Paris. Bernard, Contrôl, des Contrib. dir., 5, rue de l'Escale.- La Rochelle. Bernard, Prof, do chim. à l'Ée. de Cluny. — Cluny (Saône-et-Loire). Bernard, Pharni. mi lit. — Fontainebleau, Bernard (E.), Insp. gén. des P. et Ch., 43, avenue du Trocadéro. — Paris. Bernard, Prof., 59, avenue de Breteuil. — Paris. Berne, Prof, à la Fac. de Méd. de Lyon, 14, rue Saint-Joseph. -Lyon, ♦D-- Bernède, Cours n(Mel-Hugo. — Agen. Berney (J.-B.), Ncg., 2, faubourg Cérès. — Reims. Bernhardt (F.), Recev. des hospices, 1, impasse Saint-Marc. — Strasbourg (Alsace). *Bernueim, Prof, à la Fac. de Méd., 1, rue de la Visitation. — Nancy. *Bernheim (M"''), 1, rue de la Visitation. — Nancy. Beroud (l'Abbé). — Mionnay (Ain). Berrens, Manufacturier. — Barcelone. Berruhé (Emile), Manufac, 17, route de Darnétal — Rouen. Bertault-Simon, Prop.-Vilicult., 37, rue de Chàlons. — Ay-Champagne. Bertaut, 40, rue Bonaparte. — Paris. Bertèche (G.), Chim., 24, place d'Armes. — Valenciennes. Berthaud (Michel), Pholographe, 9, rue Cadet. — Paris. Berthaut, Prof., 19, rue JoulTroy. — Paris (Batignolles). Berthe (Ernest). — Jonchery-sur-Vesle (Marne). Berthelot, ancien Ministre de l'inst. publique, Sénateur, Memb. de ITnst., Prof, au Coll. de France, Palais de l'Institut. — Paris. — R Berthier (Camille), Ing. civ. — La Ferté-Saint-Aubin (Loiret). Berthon (Auguste), 2, rue de la Paix, — Paris. Berthon, Prop., 46, rue de Rome. — Paris, Berthoud, Horloger, rue de Paris. — Argenteuil (Seine-et-Oise), Dr Bertillon (Jacques), Publiciste, Chef de la statist, mun., 26, rue Victor-Masse. — Paris, Dr Bertin (Georges), Prof, suppl. à l'Éc. de Méd., 2, rue Franklin, — Nantes. Dr Bertin, 2, boulevard Sévigné. — Dijon, Bertin, Ing. en chef des P. et Ch., 6, rue Mogador. — Paris. — R Bertin (M"ie), 123, boulevard Pereire. — Paris. — L'été à Moulins. Bertin-Sans (Emile), Prof, à la Fac. de Méd., 3, rue de la Merci. — Montpellier, XL ASSOCIATION FRANÇAISE Bertrand (J.), Sec. perp. de l'Ac. des Se, Mem. de l'Ac. fr., Prof, au Coll. de France, 4, rue de Tournon. — Paris. — R Bertrand (H.), Cens, gén., Maire de Briey. — Briey (Meurthe-et-Moselle). Bertrand (J.), Pharm. de l" classe. — Fontenay-le-Comte (Vendée). Bertrand (A.) Mem. de l'Institut, Conserv. du Musée de Saint-Germain. — Saint- Germain (Seine-et-Oise). Besançon, 13, rue de l'Hôpital. — La Chaux-de-Fonds (Suisse). Bëslay (Pierre) 12, rue de Seine. — Paris. Bessand, Gérant de la Belle Jardinière, rue du Pont-Neuf. — Paris. Besselièvre (Ch.), Manufac, Cons. gén. de la Seine-Inférieure. — Maromme, près Rouen. Besselièvre (L.) fils, Manufac, 24, rue de Crosne. — Rouen. D"" Bessette (E.), Chirurg. de l'Hôp. civ. et railit. — Angouléme. Besson (A.), Pharm. de l'Éc. de Paris. — Libourne. Besson (Paul), Chimiste, 10, Neufeldeweg. — Neudorff, près Strasbourg (Alsace). Dr Besson (Eug.), 95, rue de Seine. — Paris. Besson, Archit.-Vérif. — Montlhéry (Seine-et-Oise). Bethmann (Edouard de), 30, cours du Jardin-Public. — Bordeaux. Béthouart (Emile), Recev. derEnreg.,2D, rue delà Tannerie. — Abbeville. — R BÉTHOUART (Alfred), Ing. civ., Juge au Trib. de com. — Chartres. — R BÉTHUNE (A.), Notaire. — Tour-sur-Marne. Beudon (Juslin-Émile), 24 bis, rue d'Isly. — Alger. Beylot, V.-Prés. du Trib. civ., 25, rue Théodore-Ducos. — Bordeaux. Beyries (Paul), Avocat. — Marraande (Lot-et-Garonne). Beyssac, Élud. en droit, 18, rue Boudet. — Bordeaux. Bezançon (Paul), 78, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R BÉziNEAU, Prof, au Lycée, 12, rue Sibié. — Marseille. Bezodis, Prof, au Lycée Henri IV, 61, rue Claude-Bernard. — Paris. *B' BÉZY, 24, rue Mage. — Toulouse. BiANCHi, 6, rue Jean-Goujon. — Paris. Biaut (Georges), Négociant. — Condom (Gers). •BrBENT, Avocat, 9, rue Croix-Baragnon. — Toulouse. Bibliothèque de l'École Fénelon, 23, rue Malesherbes. — Paris. Bibliothèque de l'École régimentaire du Génie. — Grenoble. Bibliothèque publique de la Ville. — Boulogne-sur-Mer. — R Bibliothèque de Roïan (Char.-Inf.), Bibliothécaire, M. Eugène Lemarié. Bibliothèque (La) du Dépôt des Cartes et Plans de la Marine, 1.3, rue de l'Univer- sité. — Paris. Bibliothèque de la Ville de Pau. — Pau. — R Bibliothèque de la Réunion (La). — Saint-Denis (Réunion). Bichat, Prof, à la Fac. des Se, 3 bis, rue des Jardiniers. — Nancy. BiEHLER (Ch.), Dir. de l'Éc. préparât, du coll. Stanislas, 22, rue Notre-Dame-des-Champs. — Paris. Bichon, Constr. de navires. — Lormont, près Bordeaux. — R Bichon, Commissaire enquêteur, boulevard Seguin. — Oran (Algérie). *BiDAUD, Prof, de phys. à l'Éc. vétérinaire. — Toulouse. Bidault (Alfred), 8o, boulevard Haussmann. — Paris. D"' Bienfait, boulevard des Promenades. — Reims. *D'" BiERMONT (de), 192, rue Sainte-Catherine. — Bordeaux. *BiERM0NT (J. de). Etudiant, 192, rue Sainte-Catherine. — Bordeaux. BiGNON (Jean), Ing. des Arts et Man., 39, rue Pergolèse. — Paris-Passy. Bignon. — Joinville-le-Pont (Seine). Bigot (Auguste), 84, rue Saint-Martin. — Paris. BiGOUSE (Joseph), Avoué près la Cour d'appel, 11, rue Diderot. — Angers. BiGOUROUX (A.), Cap. au long cours, 44, rue Traversière. — Bordeaux. BiLLAUD (Louis), Prop., hôtel d'Allier. — Moulins (Allier). Billault-Billaudot et C'=, Fabr. de produits chim., pi. de la Sorbonne. — Paris. — F. Billet (Alfred), Fab. de sucre, Dir. de la Sucrerie centrale. — Origny-S^Benoite (Aisne). Billet (M™"^ Alfred). — Origny-Sainte-Benoite (Aisne). Dr BiLLON, Maire. — Loos (Nord). Billy (Charles de), Cons. référendaire à la Cour des Comptes, 63, avenue Kléber. — Paris. — F Billy (.ilfred de), Insp. des Fin., 88, boulevard de Courcelles. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XLl BiNET (Ernest), Prop., 26, rue Marie-Talabot. — Sainte-Adresse (Havre). BiNOT (Jean), 216, boulevard Saint-Germain. — Paris. BiocHET, Notaire. — Caudebec-en-Caux (Seine-Inférieure). — R BiossE (A.), 102, rue Notre-Dame. — Bordeaux. BiscHOFFSHEiM (Raphaël-Louis), anc. Député des Alpes-Maritimes, 3, rue Taitbout. — Paris. — F Biscuit (Edm.ond), Notaire. — BouU-sur-Suippe, près Bazancourt (Marne). BissoN (E.), 24, quai de Seine. — Sartrouville (Seine-et-Oise). BiTOT, Médecin, 3, rue du Hà. — Bordeaux. BiTTERLiN (P.), Peintre et Graveur verrier, 123, rue de l'Université. — Paris. BivER (Alfred), Dir. des manufac. de glaces de la Comp. de Saint-Gobain, 'lO, rue du Bac. — Paris. BiZET, Gond, des P. et Ch. — Bellesme (Orne). Dr Blache, 5, rue de Suresnes. — Paris. *Blaignan, 3, Allées des Soupirs. — Toulouse. Blaise (Jules), Pharm. — Montreuil-sous-Bois (Seine). Blaise (Emile), Ing. des Arts et Man., 44, rue Cambon. — Paris. Blanchard (Raphaël), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Répét. à l'Institut nat. agrono- mique, 32, rue du Luxembourg. — Paris. — R Blanchard, Mem. de l'Institut, 34, rue de l'Université. — Paris. Dr Blanchard (Frédéric). — Pernes (Vaucluse). Dr Blanche (Emmanuel), Prof, à l'Éc. de Méd. et à l'Éc. des Se. de Rouen, 53, boule- vard Cauchoise. — Rouen. *Blanchet (Augustinf, Fab. de papiers, Château d'Alivet. — Renage, près Rives (Isère). Dr Blanchier. — Chasseneuil (Charente). Blanchin, Maire. — Dormans (Marne). Blandin, Député de la Marne, 56, avenue d'Eylau. — Paris. — R Blandin, Ing., Manufac. — Nevers. Blandin, Chef de bur. au Minis. des Finances, 51, rue Rodier. — Paris. Dr Blanquinque. — Laon. Blaquiére (Alp.), Archit., Archiv. de la Commission des monum. hisf. de la Gironde, 9, rue Hustin. — Bordeaux. Blarez (Charles), Prof, à la Fac. de Méd., 97, rue Saint-Genès. — Bordeaux. — R Blarez (M"° Ch.), 97, rue Saint-Genès. — Bordeaux. *Blavet, Nég., Prés, de la Soc. d'Hortic. de 1 arrond. d'Étampes, 10, 12 et 14, rue de la Juiverie. — Étampes (Seine-el-Oise). Blavy (Alfred), Avoué à la Cour, Suppl. de la justice de paix. Officier d'Acad., 4, rue Barralerie. — Montpellier. Bleicher, Prof, d'hist. nat., à l'Ec. sup. de Pharra., 4, rue de Lorraine. — Nancy. *Bleynie de Ghateauvieux (François-Éraile), Pasteur de l'Église réformée, 37, rue Blatin. — Clermont-Ferrand. "Bleyme de Ch.\teauvieux (M""" H.), 22, rue Blatin. — Clermont-Ferrand. Blin, Fabr. de draps, maison Blin et Bloch. — Elbeuf-sur-Seine. 'D' Bloch, 10, boulevard Poissonnière. — Paris. Blocqueville (Mm« la Marquise de), 9, quai Malaquais. — Paris. Blondeau-Bertault (Jules), Prop., Nég.^ Adj. au Maire. — Ay-Charapagne (Marne). Blondel (Henri), Archit., 14, quai de Ja Mégisserie. — Paris. Blondel (M"" Henri), 14, quai de la Jlégisserie. — Paris. Blondel (Emile), Chim., 24d, route de Bonsecours. — Rouen. — R Blondlot, Maître de conf. à la Fac. des Se, 8, quai Claude-Lorrain. — Nancy. Blot, Mem. de l'Acad. de Méd., 24, avenue de Messine. — Paris. — F Blottière (Alfred), 189, rue Lafayette. — Paris. Blottière, 56, rue de Sèvres. — Paris. Blottière (René), 56, rue de Sèvres. — Paris. Blouquier (Charles), rue Salle-l'Évêque. — Montpellier. Boas (Alfred), Ing. des Arts et Man., 91, rue Lafayette. — Paris. — R Boas-Boasson (J.), Chim., chez .MM. Henriet, Romanna et Vignon, 15, rue Saint-Do- minique. — Lyon. BocA (Léon). 16, rue d'Assas. — Paris. Boca (Edmond), Ing. des Arts et Man., 9, rue d'Isiy. — Paris. Boe (Adolphe de). — Anvers (Belgique). Dr Bœckel (J.), Corresp. de la Soc. de Chirurg. de Paris, 2, place de l'Hôpital. — Strasbourg (Alsace). XLII ASSOCIATION FRANÇAISE Dr Bœckel (Eugène), 2, quai Saint-Thomas. — Strasbourg (Alsace). BoESÉ (H.), 61, rue d'Hauteville. — Paris. BoFFARD (Jean-Pierre), anc. Notaire, 2, place de la Bourse. — Lyon. — R D' BoGROS. — Latour-dAuvergne (Puy-de-Dôme). Bois (Georges-Francisque), Avocat, 57, avenue de l'Observatoire. — Paris. Bois, Doyen de la Fac. de Théologie. — Montauban. BoiLEViN (Ed.), Nég., Juge au Trib. de com., Grande-Rue. — Saintes. *BoissELLiER, Agent administratif de la Marine. — Rochefort (Charente-Inférieure). BoissiER (Gaston), Membre de l'Institut, 79, rue Claude-Bernard. — Paris. •BoissiER (Pierre), Ing. Const., 3, place Glaveyson. — Grenoble, BoissoNNET, Général du Génie, anc. Sénateur, 75, rue Miromesnil. — Paris. — F BoiTEAU (Pierre), Vétér. délégué de l'Acad. — Villegouge, par Lugon (Gironde). BoiviN (Emile), 64, rue de Lisbonne. — Paris. — F *Boivm, Ing.-Archit. — Lille. BoiviN (Léon), Ing. civ., 284, rue Nationale. — Lille. Boix, Pharm. — Perpignan (Pyrénées-Orientales). *BoMMARTiN (Pierre), Notaire. — Soumensac, arrond. de Marmande (Lot-et-Garonne). BoMPARD (Maurice), Seer. d'ambassade. — Tunis. Bonaparte (le Prince Roland), 22, cours La Reine. — Paris. — F D'' BoNDET, Méd. de l'Hôtel-Dieu, Prof, à la Fac. de Méd. de Lyon, 2, quaide Retz. — Lyon. — F BoNFiLS, Notaire. — Montpellier (Hérault). BoNiN, 18, rue de Berlin. — Paris. D'' BoNNAFOND, anc. Méd. princ. de l'Armée, 3, rue Mogador. — Paris. D' BoNNAL. — Arcachon. BoNNARD (Paul), Agr. de philosophie, Avocat à la Cour d'appel, 49, rue de Grenelle. — Paris. — R BoNNEAU (Théodore), Notaire honor. — Marans (Charente-Inférieure). — F BoNNEFOis (Aloyse), 61, rue du Cardinal-Lemoine. — Paris. BoNNEFONS. — Au chàteau de Champ-Goubort, par Evrecy (Calvados). D" BoNNEFOY, 51, avenue Ledru-Rollin. — Paris. *BoNNET (M™'= Léontine), 14, avenue de Valz. — Le Puy-en-Velay, D' Bonnet (Noël), 12, rue de Ponthieu. — Paris. Dr Bonnet (Ed.), il, rue Claude-Bernard. — Paris. Bonnevic (Victor), Géom. en chef du cadastre du départ, de la Haute-Savoie. — Annecy. BoNNEViLLE (de), ancien Avoué. — Chàteau de Bonneville, par Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire). BoNNiER, Lie. es se. nat., 75, rue Madame. — Paris. BoNPAiN, Ing. civ., 40, rue d'Amiens. — Rouen. BoNTEMS (E.), Lieutenant-Trésorier au 12e Chasseurs. — Lyon. BoNTEMS (Georges), Ing. civ., 11, rue de Lille. — Paris. BoNZEL (Arthui-). — Haubourdin, près Lille (Nord). BoNZOM, Pharm. — Monein (Basses-Pyrénées). Bordas (F.), ancien Pharm., 17, rue Yauban. — Angoulènie. Bordas (M""= F.), 17, vue Yauban. — Angoulème. BoRDET (Adrien), Avocat défens., 4, rue Neuve-du-Divan. — Alger. Bordet (Léon), Prop. — La Jolivette, commune de Chemilly, par Moulins (Allier). BoRDET (Lucien), Insp. des financos, 181, boulevard Saint-Germain. — Paris. BoRDiER (Henri), Biblioth. honor. à la Biblioth. nationale, 182, rue de Rivoli. — Paris.— R BoRDO (Louis), Méd. de colonisation. — Chéragas (province d'Alger). BoREL, 5, quai des Brotleaux. — Lyon. BoRÉLY (Charles de), Notaire, 14, rue Saint-Firmin. — Montpellier. BoREUx, Ing. des P. et Cli. — Caen (Calvados). BoRGEAUD (Luc), 2, Fue Sainte-Pauline. — Marseille. D"' BoRiES, anc. Chir.-Maj. de l'armée. — Monlauban. Bos (Henri), Insp. do l'Acad. do Paris, 9, avenue Victoria. — Paris. Bos (Jean-Baptiste), 61, avenue de Limoges. — Niort (Deux-Sèvres). BosTEAU, Maire. — Cernay-lès-Reims (Marne). D' r.oTTEY (F.), Méd. do l'Etabl. liydrolborap. do Divonne, .35, ruo do Berlin. — Paris. BouBÈs (Jean-Georges . Prop., 5, place des Quinconces. — Bordeaux. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XLIIl Bouchard, Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd. de Paris, 174, rue de Rivoli. — Paris. Bouchard (M""'), 174, rue de Rivoli. — Paris. Bouché (Alexandre), 68, rue du Cardinal-Lemoine. — Paris. — R Boucher (Eugène), Industriel, usine du Pied-Selle. — Fumay (Ardennes). Boucher (Henry), Cens, gén., Indust. — Docelles (Vosges). D"" Bouchereau, Méd. de l'Asile Sainte-Anne, 1, rue Cabanis. — Paris. D"" Boucheron, 14, rue Halévy. — Paris, Bouchet, Étud. en droit, place d'Espagne. — Issoire. BouCHUT, Prof, agr. à la Fac. de Méd. de Paris, Méd. des Hôp., 38, rue de la Chaus- sée-d'Antin, — Paris. Boudard, Prof, de phys., 21, rue du Vieux-Marché. — Chinon (Indre-et-Loire). Boude (Paul), Raffineur de soufre, 8, rue Saint-Jacques. — Marseille. Boudet (C), 24, quai Saint-Antoine. — Lyon. Boudier, Ing.-Méc;in., 10, rue du Hameau-des-Brouettes. — Rouen. Boudier, Pharm. honor., Mem. corresp.de l'Acad. de Méd. — Montmorency. Boudin (A.), Princ. du ('ollège de Honfleur. — Honfleur. — R Boudin (M^e)^ au Collège. — Honileur. Bouffard (Georges), Banquier. — Rochefort-sur-Mer. BouFFARD (M™'= Georges). — Rochefort-sur-Mer. BouFFEï, Ing. des P. et Ch, — Carcassonne (Aude). Dr BouiLLY, Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chir. des Hôp., 43, boulevard Haussmann. — Paris, BouissiN (Léon), anc. Cons. gén. de l'Hérault, 5, rue Saint-Philippe-du-Roule. — Paris. Bouju (Georges), Étud. en méd., 82, rue de la Répub';que. — Rouen. BouLARD de Villeneuve (Adrien), Attaché à la Banque de France. — Auxerre. *BouLE (Marcelin), Agrégé es Se. Nat., 17, rue Lacépède. — Paris. *BouLÉ, Ing. en chef des P. et Ch., 23, rue de La Boétie. — Paris. — F Boulet (Gaston), Manufac, Mem. de la Ch. de commerce, 31, boulevard Cauchoise. — Rouen. BouLiNAUD (Edouard). — Aux Épis, par Segonzac (Charente). BouLENGER (IL), à la Manufacture de faïence. — Choisy-le-Roi (Seine). Dr BouLLAND, 36, boulevard de la Poste. — Limoges. BouLOUMiÉ (A.), Administ.-Dir. des Eaux de Vittel. — Vittel (Vosges). Bouquet de la Grye, Mem. de l'Institut, Ing. hydrogr. de l'« classe de la Marine, 104, rue du Bac. — Paris. Bourbon (Emile), Réd. au journal la Gironde, 8, rue Cheverus. — Bordeaux. *Bourdeau, Prop , villa Luz. — Billièrc, près Pau (Basses-Pyrénées). — R *Bourdelles, Ing. en chef des P. et Ch., 22, rue d'Edimbourg, —Paris. Bourdil, Ing. des Arts et Man., 20, rue de Téhéran. — Paris. BouRDiLLiAT, 8, boulcvard Saint-Martin. — Paris. BouRGAUT, Insp. des Forêts en disponibilité. Maire d'Esley. — Esley (Vosges). Bourgeois (Jules), Prés, de la Soc. entomologique de France, 38, rue de l'Échiquier. — Paris. *BouRGERY (Henry), Notaire. — Nogent-le-Rotrou. Bourguin (Maxime), Ing. des P. et Ch. — Mézières (Ardennes). D'' Bourlier (A.), Prof, à l'Éc. de Méd., 6, boulevard de la République. —Alger. Dr BouRNEViLLE, Député de la Seine, 14, rue des Carmes. — Paris. *Bournon, Archiv. paléog., Publiciste, 18, rue du Cardinal-Lemoine. — Paris. *BouRQUELOT (Emile), Pliarm. en chef de l'hôp. Laennee, doct. es Se, 42, rue de Sèvres. — Paris. Bourette (J.-P.-A.), 16, rue Thévenot. — Paris. BouRREL, Vétérinaire, 7, rue Fontaine-au-Roi. — Paris. Bourrier (Joseph), Subs. du Proc. delà Rép. —Le Puy (Haute-Loire). Bourrit (C), Agent de change, 10, rue de la République. — Lyon. Bourse (G.), Manufac, 14, rue Popinrourt. — Paris. *Boursier (André), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 7, rue Thiac. — Bordeaux. Boursier (Ch.), Avocat, 26, rue Gambetta. — Nancy. *BouscAREN (Alfred), Prop., 21, boulevard du Jeu-de-Paumo. — Montpellier. *BousQUET (M"'=), Dir. de l'Ec. normale d'Institutrices. — Montauban. *BouTAN (Louis), Doet. es Se, Prép. de zoologie à la Sorbonne. — Paris. BouTAN, Dir. honor. de l'Instr. prim., 4, rue de l'Odéon. — Paris. BouTET, Corresp. de l'Acad. de Méd., Maire de Chartres, 7, rue du Pilori. — Chartres. XLIV ASSOCIATION FRANÇAISE BouTET DE MoNVEL, Prof. de phys. au Lycée Charlemagne, 1, rue des Deux-Portes. — Paris. D' Bouteille, Dir. de l'Asile d'aliénés. — Braqueville, près Toulouse. Dr BouTELANT, Méd., Pharm. de li'e classe, 3, rue Cadet. — Paris. BouTHiLLiER (Victor), IVégociant. — Saint-Martin (Ile-de-Ré). Bouthry-Lafrenay, ancien Recev. princ. des Postes et Télégraphes. — Avranches (Manche) . BouTiLLiER, Ing. en chef de la Comp. du Midi, 24, rue de Madrid — Paris. BouTiLLiER DE lTsle, Avocat, 9, rue Notre-Dame-de-Lorette. — Paris. D"" BouTiN (Léon), 18, rue de Hambourg — Paris. — R BouTMY, Maître de forges, Cons. gén. des Ardennes. — Messempré, parCarignan. BouTMY (Charles), Ing. civ., ll-'i, boulevard Magenta. — Paris. BouTMY (M"» Charles), 114, boulevard Magenta. — Paris. *BouvET, Adminis. de l'Éc. La Martinière, 11, rue Gentil. — Lyon. Bouvier, Pharm., 11, place Dauphine. — Bordeaux. Bouvier (Marins), Ing. en chef des P. et Ch. — Avignon. Bouy-Remy, Prop. — Mailly (Marne). *Ur Boy, 3, rue d'Espalongue. — Pau. — R Boyenval, Dir. de la Manufac. des Tabacs. — Dijon (Côte-d'Or). Braemer (Gustave), Chim_. — Izieux, près Sainl-Chamond (Loire). *Braemer (L.), Prof, à l'Éc. de Méd., 105, rue des Récollets. — Toulouse. Dr Brame (Ch.), anc. Prof, de chiin. à l'Éc. deMéd. de Tours, 218, avenue du Plaine, — Paris. Brandenburg (Albert), Nég., 1, rue de la Verrerie. — Bordeaux. — F Brandenburg (Mme veuve), 1, rue de la Verrerie. — Bordeaux. — R D"^ Brard. — La Rochelle. Bravais (Raoul), Chim., G, rue Greffulhe. — Paris. Bréal (Michel!, Mem. de Tlnstitut, Insp. gén. de l'Ensçign. sup., 6-3, boulevard Saint- Michel. — Paris. Breittmayer (Albert), anc. Sous-Dir. des Docks et Entrepôts de Marseille, 8, quai de l'Est. — Lyon. — F Dr Brémond (Félix), Insp. du trav. des enfants dans l'industrie, 66, lue Rochechouart. — Paris. Dr Brémond fils (Ernest), Méd. au Lycée Condorcet, 34, rue de Miroménil. — Paris. Brenier (Casimir), Ing.-Const., 20, avenue de la Gare. — Grenoble. Bréon (E.), Mera. de la Soc. de Géol. — Semur (Côte-d'Or). Brepson (Théodule), Commis des Postes et Télégr. — Mostaganem (Dép' d'Oran). Bressant, 174, avenue du Maine. — Paris. Bresson (Gédéon), 132, rue du Pont-du-Gat. — Valence (Drôme). — R Bresson (Léopold), anc. Dir. gén. de la Soc. des Chera. de fer de l'État, 166, Fau- bourg Saint-Honoré. — Paris. Breton (Félixl, Colonel du Génie en retraite, à la Porte de France. — Grenoble. — R Breton (H.), Pharm., Prof, suppl. à l'Éc. de Pharm. — Grenoble (Isère). *Breul (Charles), Juge d'inst. — Vervins. Briau, Dir. des chem. de fer Nantais. — La Madeleine-en-Varades (Loire-Infé- rieure). — R Bricard, Ing., Secr. gén. de la Comp. des Forges et Chantiers de la Méditerranée, 9, rue Picpus. — Havre. Bricka (Adolphe), Kég., 13, rue Maguelonne. — Montpellier. Bricka (Scipion) fils, 13, rue Maguelonne. — Montpellier. Brière (Léon), Prop. et Dir. du Journal de Rouen, 7, rue Saint-Lô. — Rouen. Brillié, Négociant, 47, rue de Flandre. — Paris. *Brillouin (iMarcel), Maître de conf. à l'Ec. Nor. sup., 11 bis, rue de la Planche. — R Brisac (le Général), 52, rue d'Hautevillo. — Paris. Brissaud, Prof, d'hist. au Lycée Charlemagne, Examin. d'admission à I Éc. s|)éc. milit. de Saint-Cyr, 9, rue Mazarine. — Pari^. Dr Brisson. — Averton, commune de Montils (Charente-Inférieure). Brissonnëau, Indust., Adj. au Maire, 86, quai de la Fosse. — Nantes. Brivet, Ing. civ., 50, rue Pergolèse. — Paris. Broca (Georges), Ing. civ., 18, quai de la Mégisserie. — Paris. D"" Broca (Auguste), Prosect. k la Fac, l,rue des Saints-Pères.— Paris. — R Brocard, Cap. du Génie. — Grenoble. — R Broglie (Duc de), anc. Sénateur, 10, rue de Solférino. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XLV Brolemann (Georges), Administ. de la Société Générale, 166, boulevard Haussmann. — Paris. — R Brolemann, Prés, du Trib. de coiu., 11, quai Tilsitt. — Lyon. — R Brongniart( Charles), Prépar. de zoologie au Muséum d'hist. nat. et à l'Éc. sup.de Pharm. de Paris, 8, rue Guy-la-Brosse. — Paris. Brossier, 9, rue Charras. — Paris. Brostrom, Nég. — Le Havre. Broi'ANT, Pharm. de l^e classe, 91, avenue Victor-Hugo. — Paris. Brouardel, Prof, et Doyen de la Fae. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., à la Faculté de Médecine. — Paris. Brousse (A.), Prof. agr. à la Fae. de Méd., 2, plan du Palais. — Montpellier. *Brousset (Pierre), Nég. 24, rue Pouzonville. — Toulouse. Brouzet (Ch.), Ing. civ., 51, rue Saint-Joseph (Perrache). — Lyon. — F Brugère (le Général J.), Secret, de la Présid. au Palais de rÉl_)sée. — Paris. Dr Brugère. — Uzerches (Corrèze). Brugère (Alfred), Notaire. — Miramont (Lot-et-Garonne). Bruhl (Paul), 52, rue de Châteaudun. — Paris. — R Dr Brulard (J.), 3, rue Gilbert. — Nancy. Brun (A.), Ing., usine de Leskova-Dolina. — Poste Altenmarkt, près Rakek-Krain (Autriche). Brun (André), 19, rue des Halles. — Paris. Brun (E.), Méd.-Vétérin., 9, rue Casimir-Périer. — Paris. 'Brunat (Louis), Constr. — Moulins (Allier). Bruneau (Léopold), fils, Pharm. de l^e classe, 71, rue Nationale. — Lille. Brunel (Paul), 7, rue de l'Échelle. — Paris. Dr Brunet (D.), Dir.-Méd. en chef de l'Asile public d'aliénés. — Évreux (Eure). Brunet, Chimiste, 14, rue Mayet. — Paris. Brunet (Alphonse), anc. Élève de l'Éc. Polytech. — Saint-Chamond (Loire). D'' Brunon (Raoul), Méd. des hôp. de Rouen, 1, rue de l'Hôpital. — Rouen. Bruyère, Nég., 27, rue de Béthune. — Lille. Bruzon et C'" (J.), Usine de Portillon (céruse et blanc de zinc). — Portillon, près Tours. — R Brylinski (Mathieu), Nég., 9, rue d'Uzès. — Paris. BucAiLLE (E.), 132, rue Saint-Vivien. — Rouen. Buffet, Sénateur, 2, rue de Saint-Pétersbourg. — Paris. BuGNET (Abel),Prof. au Lycée. — Moulins. Buirette-Gaulart, Manufac. — Suippes (Marne). Buisson (Maxime), Chimiste, rue Saint-Léger. — Évreux. — R Bujard, Greffier du Trib. — Fontenay-le-Comte (Vendée). BuLOT, rue de Bourgogne. — JMelun (Seine-et-Marne). Burba (Ferdinand), 145 bis, rue Saint-Jacques. — Paris. Dr Bureau (E.), Prof, au Muséum d'hist. nat., 24, quai de Béthune.— Paris. Dr Bureau (Louis;, Dir, du Muséum d"hist. nat., 15, rue Gresset. — Nantes. BuRNAN (Adrien), Banquier, 3, boulevard de la Banque. — Montpellier. Dr BuROT, Prof. agr. à l'Éc. de Méd. nav. — Rochefort. BuROT (M"»e)^ 48, rue Cochon-Du vivier. — Rochefort. BuRTON, Administ. de la Comp. des Forg.îs d'Alais, 58, rue de la Chaussée-d'Antin, — Paris. — F Busson-Leblanc, Sous-Chef de Div. à la Comp. des Chem. de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, 2, boulevard Arago. — Paris. Butin-Denniel, Cultiv., Fabr. de sucre.— Haubourdin (Nord). Butte, Maire de Malzéville. — Malzévilie, près Nancy. D'^ Butte (Lucien), Chef de lab. à l'hôp. Saint-Louis, 34, rue du Cherche-Midi. — Paris. Dr BuTTURA, de Cannes, 41, rue de la Pompe. — (Passy-Paris). *Cabanellas (Gustave-Eugène), anc. Officier de marine. — .30 bis, rue du Faubourg-de-la- Barre. — Dieppe (Seine-Inférieure). — R Cabanes (J.-J.), 1, rue Page, route de Toulouse, 334, — Bordeaux. Cabello (Vicente), Méd.-maj. de la marine d'Espagne. — Algésiras (Espagne). Cabrières (Ms"' de), Évèque de Montpellier, rue des Carmes. — Montpellier. Cacheux (Emile), Ing. civ. des Arts et Man., 25, quai Saint-Michel. — Paris. — F Cadée (Joseph), rue de Belfort. — Vincennes (Seine). Caffarelli (le Comte), Hiver : .58, rue de Varennes, à Paris; — Été : à Leschelles (Aisne). XLVI ASSOCIATION FRANÇAISE Cagnt (P.), Vétér., Mem. de la Soc. centr. vétérinaire. — Senlis (Oise). Cahen, Capitaine du Génie. — Amiens. Cahen (Albert), Ing. civ., 1, boulevard Saint-Denis. — Paris. Cahen d'Anvers, 118, rue de Grenelle. — Paris. — R Cahours, Mem. de l'Institut, 40, boulevard Haussmann, — Paris. *Cahuc (Raymond), Ing. — Lardennes, près Toulouse. Cailliaux (Ed.), Nég., 71, rue Neuve. — Reims. Caillol de Poncy (0.), Prof, à l'Ec. de Méd., 8, rue Clapier. —Marseille. Caillot, 14, rue Nouvelle. — Paris. Caix de Saint-Aymour (VicomteAm. de), Mem. du Cous. gén. de TOise, de la Soc. d'Anthrop. et de plusieurs Soc. savantes, 4, rue Gounod. — Paris. — R Calamel, Ingénieur, 30, rue Notre-Dame-des-Victoires. — Paris. Calando (E.), 27, rue Singer. — Paris. Callot (Ernest), 160, boulevard Malesherbes. —Paris. *Calmel (Saturnin I, Pharm. — Pau. Calvet (Edmond), Prof, de Math, au Coll., 2, rue du Théâtre. — Beauvais. Cambefort (J.), Banquier, Adrainist. des Hosp.,13, rue de la République.— Lyon.— F Caméré, Ing. en chef des P. et Ch. — Vernon (Eure). Camoin d'Armand, Industriel, 81, boulevard Boisson. — Marseille. Gamondo (Comte N. de), 31, rue Lafayette. - Paris. — F Camondo (Comte A. de), 31, rue Lafayette. — Paris. — F Campou (de), Prof, au Coll. RoUin, 5, rue Laffitte. — Paris. Camus (Paul), Ingénieur, 21, avenue Carnot. — Paris. CamCs (M">"= Paul), 21, avenue Carnot. — Paris. Candolle (Casimir de), Botaniste. — Genève (Suisse). Canonyille-Deslys (Thomy), Prof, au Lycée et à l'Ec. des Se, 4, rue de Crosne. — Rouen. Cantagrel, anc. Élève de l'Éc. polytech., Agent adrainist. de l'Éc. Monge, 145, bou- levard Malesherbes. — Paris. Cantegril, Conserv. des Forêts. — Carcassonne i^Aude). *Cany (M"' V"), 11, rue Foy. — Brest. Capgrand-Mothes, Fabr. de produits pharmaceut., 20, cité Trévise.— Paris. Carbonnier, 21, rue de Provence. — Paris. — R D"" Carbou, rue de la République. — Carcassonne. Cardeilhac, anc. Memb. du Trib. de com. de la Seine, 8, rue du Louvre. — Paris.— R Carette (Louis), Ingénieur, 128, boulevard Voltaire. — Paris. Carette, Lieut.-Colonel, Chef du Génie. — Versailles. *Carez (Léon), Doct. es Se, 36, avenue Hoche. — Paris. Cariole, Prop. — Creil (Oisei. Caristie, Prop. et Cens. raun. — Avallon (Yonne). Carle (H.), P. Négociant, 33, rue d'Alsace. — Paris. D'' Carles (P.), Agr. delaFac. de Méd. de Bordeaux, 30, quai des Chartrous. — Bordeaux. Carlet, Prof, à la Fac. des Se. — Grenoble (Isère). Carlier (Auguste), Publiciste, 12, rue de Berlin. — Paris. — F Carlier (Henri), Dir. de l'Observ. météor. — Saint-Martin-de-Hinx (Landes). *Carnot (Adolphe), Ing. en chef des Mines, Prof, à l'Éc. des Mines et à l'Institut nat. agronora., 60, boulevard Saint-Michel — Paris. — F Carnot (Paul), Étudiant, 60, boulevard Saint-Michel. — Paris. Caron (Hippolyte), Manufac, 46, rue de Lyons-la-Forêt. — Rouen. Caron (Eugène), Notaire. — Meaux (Seine-et-Marne). Carpentier, Constr. d'instruments de phys., 20, rue Delambre. — Paris. Dr CarpentierMéricourt, 6, rue Villedo. — Paris. Carré, Juge de Paix, 16, rue des Buissons. — Poitiers. Dr Carre, Méd. en chef de ITIùtel-Dieu. — Avignon. Dr Carret (Jules), Député de la Savoie, 4, rue de Courty. — Paris. — R Carrière (Paul), Pharni. — Saint-Pierre (Ile d'Oleron). Carrieu, Prof. agr. à la Fac. de Méd.. 5, Grande-Rue, — Montpellier. Carron '(C), Ing. — Pont-de-Claix (Isère). *Cartailhac, Dir. de la Revue Matériaux pour l'Iiisl. priin. de l'Homme, 5, rue de la Chaîne. — Toulouse. *CartailHac (M'""), 5, rue de la Chaîne. — Toulouse. ♦D"" Cartaz, anc. Int. des hôp., Secr. de la rédac. de la Reoue des Sciences MédicaleSj 18, rue DauMOU. — Paris. — R *Gartaz (M""), 18, rue Daunou, — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XLVII Carteron (Léonce), Cons. géii., 35, place Lafayelte. — Nancy. *Casalonga, Dir. de la Chronique industrielle, 15, rue des Halles. — Paris, Cassé (E.), Ingénieur, 7, rue de rÉoluse. — Paris. Dr Cassin (Paul). — Avignon. Castan, Prof, à la Fac. de Méd. — Montpellier. *Castan (Ad.), Ing. civ. E. C. P., rue Saint-Louis. — Montauban (Tarn-et-Garonne). Castanheira das Neves (J.-P.), Ing., Insp. des Télégraphes et des Phares du Por- tugal, Calrada de Estrella, 95. — Lisbonne. CAiiTELNAU (Edmond), Prop., 18, rue des Casernes. — Montpellier. Castelnau (Emile), Prop., 2, rue Nationale. — Montpellier. Castelnau (Paul), Prop., Très, de la Soc. d'Agricul., 34, rue Saint-Guilhem.— Montpellier. Castelot, Vice-Consul de Belgique. — Colonne Voirol, Alger-Mustapha. Dr Castera. — Portets (Gironde). Casïex (le Vicomte de), 6, rue de l*enthièvre. — Paris. Gasthelaz (John), Fabr. de produits chira., 19, rue Sainte-Croix-de-la-Breton- nerie. — Paris. — F Catalan, Prof, d'analyse à l'Univ. de Liège. — Liège (Belgique). Catel-Béghin, 21, boulevard de la Liberté. — Lille. Catillon (A.), Pharm., 3, boulevard Saint-Martin. — Paris. *Dr Caubet, anc. Int. des hôp. de Paris, Dir. de l'Éc. de Méd., 44, rue Alsace-Lof raine. — Toulouse. — R *Caubet (M""'), 44, rue Alsace-Lorraine. — Toulouse. Cauche, anc. Nég., 51, rue Cérès. — Reims. *Cau-Durban (l'Abbé). — Bordes-sui'-l'Hez (Ariège). D'" Caussanel, Chirurg. de l'hôp. civ., 9, rue de la. Lyre. — Alger. Causse (Scipion), Prop., 32, quai Jayr. — Lyon. Dr Caussidou, Méd. adj. à l'hôp. — Alger. Cauvet, Dir. de l'Éc. cent, des Arts et Manuf., Cons. gén. de la Haute-Garonne. — l, rue Montgolfier, Paris. Cauvet, Dir. de l'Ec centr. des Arts et Manuf., 1, rue Montgolfier. — Paris. Cauvière, anc. Magistrat, 8, rue Ga\-Lussac. — Paris. Cavaillé-Coll, Fabric. d'orgues, 15, avenue du Maine. — Paris. Caventou flls, Mem. de l'Acad. de Méd., 11, rue des Saints-Pères. —Paris.— F Cazalis (Gaston), rue Terrai. — Montpellier. Cazalis de Fondouce (Paul-Louis), Secr. gén. de l'Acad. des Se. et Lett. de Montpel- lier, 18, rue des Étuves. — Montpellier (Hérault). — R Cazanove (F.), Nég., 13, rue de Turenne. — Bordeaux. Cazauvieilh, Député de la Gironde, 40, rue Sainte-Placide.— Paris. Cazavan, Dir. des Forges et Chantiers de la Méditerranée, 31, rue d'Harfleur. — Le Havre. Gazelles (Emile), Cons. d'État, 60, rue de Londres. — Paris. Gazelles (Jean), Étud. en droit, 60, rue de Londres. — Paris. *Cazeneuve, Doyen de la Fac. de Méd., 26, rue des Ponts-de-Comines. — Lille. — R *Cazeneuve (Albert). — Au château d'Esquiré, par Fonsorbes (Haute-Garonne). Dr Cazeneuve (Paul), Prof, à la Fac. de Méd., 4, avenue du Doyenné. — Lyon. Cazenove (Raoul de), Prop., 8, rue Sala. — Lyon. — R Cazessus (Théophile), Négoc, 64, rue Rodrigues-Pereire. —Bordeaux. Dr Cazin, Dir. de l'hôp. — Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais). *Cazin (Maurice), 6, rue Félicien-David. — Paris. Cazottes (A.-M.-J.), Pharm. — Millau (Aveyron). — R CÉLÉRIER (Emile), Négociant, 54, quai de Billy. — Paris. Cendre (Gustave), Ing. en chef des P. et Ch., 2.34, boulevard Saint-Germain. — Paris. Cepech (Auguste), Cond. des Trav. de la Comp. du Canal de Suez. — Suez (Egypte). Cercle artistique, rue de la Comédie. — Montpellier. Cercle Girondin de la Ligue de l'Enseignement, 2, rue Combes. — Bordeaux. Cercle Rochelais de la Ligue de l'Enseignement. — La Rochelle. Cercle pharmaceutique de la Marne. — Reims (Marne). Cercle philharmonique de Bordeaux, 3, Cours du xxx Juillet. — Bordeauxi Cercle de l'Union, place Jourdân. — Limoges (Haute- Vienne), Cérémonie, Vétér., 50, rue de Ponthieu. — Paris. Cernuschi (Henri), 7, avenue Velasquez. — Paris. — F "Certes, Insp. gén. des Fin., 53j rue de Varennés. — Paris. XLVIII ASSOCIATION FRANÇAISE *Dr Cezilly (Auguste), Dir. de la Soc. et du journal le Concours medicaL 2., me Cashmv- Dela vigne. — Paris. IJ-- Chaber (Pierre). — Saint-Galmier (Loire). Chabert (Ch.), Recev. des finances. — Vannes (MorLilianj. Chabert, Ing. en chef des P. et C h., 6, rue du Mout-Thabor. — Paris. — R Dr Chabrely, 37, rue Durand. — Bordeaux (La Bastide). Ghabrié (Camille), Élève à l'Éc. prat., 6, rue de rÉcole-de-Médecine. — Paris. Charrier, Ing. civ., 89, rue Saint-Lazare (avenue du Coq). — Paris. Chabrières-Arlès. Administ. des Hosp., 12, place Louis XVL — Lyon. — F Chabrillan (le Colonel de), 30, avenue Montaigne. — Paris. Chailley (.(.), Avocat à la Cour d'appel, 9, rue Guy-la-Brosse. — Paris. Chaillot (E.), Pharm., 37, rue du Mirage. — Angoulême. Chaix (A.), linprim., 20, rue Bergère. — Paris. — R Chalier (J.), 13, rued'Aumale. — Paris. D"" Chalon. — Namur (Belgique). Dr Chambon (Daniel). — Miramont, par Marmande (Lot-et-Garonnel . Chambre des Avoués au Trib. de 1" inst. — Bordeaux. — R Chambre de Commerce (la) Lot-et-Garonne. — Agen. — — — Rayonne. — — — Bordeaux. — F — — de Boulogne-sur-Mer. — — — Le Havre. — R — — — Lyon. — F _ — — Marseille. — F — — — de Tarn-et-Garonne. — Montauban. _ — — Nantes. — F — — — Narbonne. — — — Rouen. — F *Chambre syndicale du commerce en gros des Vins et Spiritueux de la Gironde, 32. rue du Ponl-de-la-Mourque. — DorJeaux. Chambre syndicale du commerce en gros des Vins et Spiritueux de la Ville de Paris et du département de la Seine, 2, rue Leregrattier. — Paris, *Chambrelent, Insp. gén. des P. et Ch., 57, rue du Four. — Paris. "Chambrelent (Alphonse), Elève à l'École Centrale des Arts et Manufactures, 57, rue du Four. — Paris. Chamerot (Georges), Imprim., 19, rue des Saints-Pères. — Paris. Chamond (Nicolas), o', rue Claude-Vellefaux. —Paris. Champeaud (Edmond), Entrep. de Trav. publics, 20, rue Gressin.— iMontrouge (Seine). Champigny, Pharm., 65, avenue de Breteuil. — Paris. Champigny (Armand), Ing. civ., 11, rue de Berne. — Paris. Champonnois, 45, rue des Petits-Champs. — Paris. Chaîsal (F.), anc. Nég., 107, rue de Vendôme. — Lyon. Ghancel, Rect. de l'Acad. —Montpellier. Chandon de Briailles (Raoul), Nég. en vins de Champagne.— Épernay (Marne). Chandoin de Briailles (Gaston), Nég. en vins de Champagne. — Épernay (Marne). Dr Chanseaux (A.). — Aubusson (Creuse). Chanteret (l'Abbé Pierre), Doct. en droit, 80, rue Claude-Bernard. — Paris. *Chantre (Ernest), Sous-Dir. du Muséum, 37, cours Morand. — Lyon.— F *Chantre (M™» Ernest.), 37, cours Morand. — Lyon. Chantreau (Charles), Chim. et Manuiac, rue de Bellaing. — Douai. Chaperon, Insp. des finances, 13, rue de la Boétie. — Paris. Chaperon-Graugère (Robert), 57, rue de la Sablière. — Libourne. Chaplain-Duparc(G.), Cap. au long cours, Ing. civ., 4. rue des Minimes. — Le Mans. Chappelle (de), Doct. en méd. — Pont de la May, Bègles, près de Bordeaux. Dr Chapplain,3, rue Lafond. — Marseille. Chapron (Lawrence), Ing. civ., 58, rue de Rome. — Paris. — R D"- Chapuis (Scipion). — Bou-Farik (prov. d'Alger). *D' Charazac, 34, rue d'Alsace-Lorraine. — Toulouse. Charboniseaux (Firmin), Maître de verreries, 98, rue du Bourg-Saint-Denis. — Reims. Charcelay, Pharm. — Fontenay-le-Comte (Vendée). — R Charcelay (M">=). — Fontenay-le-Comle. Charchy (Gustave), Dir. partie, de la Confiance, comp. d'assur. contre les acci- dents, 12, place des Quinconces. — Bordeaux. l'OLK L AVANCEMENT DES SCIENCES NLIX Charcot, Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd. dô Taris, 217, boulevard Saint-Germain. —Paris. — F Chardin, Ing.-Électr., 5, rue de Chàteaudun. — Paris. Chardonnet (Anatole), Nég., i2, rue Hincmar. — Reims. Charier, Archit. — Fontenay-le-Comte (Vendée). Charlemaine (Théodore), Armât., 20, rue Jeanne-d'Arc. — Rouen. Charlin, 5, rue de Tournon. — Paris Charlot (J.-B.), Fabr. de caoutchouc, 25, rue Saint-Ambroise. — Paris. Di Charpentier, Prof, à la Fac. de Méd. de Nancy, 6, rue d'Amerval. — Nancy. Charpentier (R.), anc. Elève de l'Éc. Polyt., 55, rue Grande-Étape.— Chàlons-sur-Marne. Di" Charpentier, Prof, à TAssoc. polytech., 27, rue Pierre-Guérin. — Paris-Auteuil. Charpin (Mlle), 24, rue Duperré. — Paris. Charpt (V. -Ad rien), Prof, à lEc. de Méd. — Toulouse. Charpy, Insp. gén. des P. et Ch., 39, rue Servandoni. — Paris. *Charron, anc. Trés.-pay. gén. du départ, de la Loire-Inf., 90, rue Chanzy. — Rochefort- sur-Mer. Charron (Paul), ancien Officier de marine, 90, riie Chanzy. — Rochefort-sur-3Ier. Charron (M"» Paul), 90, rue Chanzy. — Rochefort-sur-Mer, Charroppin (Georges), Pharm. de Ir» classe.— Pons (Charente-Inférieure). Dr Chaslin, anc. Int. des Hôp., 6'», rue de Rennes. — Paris. Chassaigne, Attaché au Min. des finances, 61, rue Saint-Germain. — Argenteuil (Seine-et-Oise). Chasteigner (Comte Alexis de), 5, rue Duplessis. — Bordeaux. CuATEL, Avocat défens.. Bazar du Commerce. — Alger. — R Chatin, Mem. de l'Institut et de TAcad. de Méd., 149, rue de Rennes. — Paris. Dr Chatin (Joannès), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. à l'Éc. sup. de Pharm., 128, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R Chatrousse f Joseph), Archit., 27. rue Lesdiguières. — Grenoble. Chauderlot, Nég., 10, rue du Champ-de-Mars. — Reims, Chaudier, Dir. de la Ferme-École. — Nolhac, par Saint-Paulien (Haute-Loire). Chauliaguet (M'"^), 140, rue de la Pompe. — Paris. Chaumel, rue de la Course. — Bordeaux. Chaumette (Albert), Nég., 12, place des Quinconces. — Bordeaux. Dr Chaumier (Edmond). — Pressigny-le-Grand (Indre-et-Loire). Chaumier (Mme Edmond). — Pressigny-lc-Grand (Indre-et-Loire). Chaumont (E. de), Insp. gén. honor., 10, rue d'Arcole. — Angoulémc (Charente). D"" Chaussât. — Aubusson (Creuse). Chauvassaigne (Daniel), 10, rue Royale. — Paris. — R Chauvassaigne, Insp. gén. des Lignes télégr., 10, rue Royale.— Paris,. Chauveau (A.), Memb. de llnst., Insp. gén. des Éc. vétérin., Prof. ;ui Muséum, 10, avenue Jules-Janin. — Paris. — F Chauveau fils, 10, avenue Jules-Janin. — Paris. Chauveau (MUe), 10, avenue Jules-Janin. — Pari<. Chauveau (Comte de), 2, avenue des Princes. — Bois de Boulogne (Seine). Chauvelot, Dir. adj. de la Garantie agiiiole, 108, rue Richelieu. — Paris. Chauvet (G.), Notaire. — Ruffec (Charente). Chauvin (Eugène), Archit., 35, rue Barbet-de-Jouy. — Paris. Chauviteau, 112, boulevard Haussmann. — Paris. — R Chavanne (Paul), Industriel, Manufacture de Bains. — Bains (Vosges). Chavanne, Maitre de Forges. — Bains (Vosges). Chavasse (Paul), Nég. — Celte (Hérault). Chavasse (Jules), Prop. —Cette (Hérault). Chazal (Jean-Baptiste), Avoué. — Murât (Cantal). Chazal (Robert), Élève à l'École Polytechnique. — Paris. Chazal (L.), Caissier payeur centr. du Très. publ. au Minisl. des finances, 37, bou- levard Saint-Michel. — Paris. *D' Chazarain, anc. Méd. des Hôp. civils de Saint-Louis et de Sainte-Marie de Bathurst, 236, rue du Faubourg-Sain t-Honoré. — Paris. Chazot, Prop. — Alger. Chemin (A.), Prop., 40, boulevard du Chemin-de-Fer. — Reims. Di- Chenantais, 22, rue de Gigant. — Nantes. 'Chenevier (P.j, Archit. du départ.. Prés, delà Soc. philomathique de Verdun. —Verdun. Chérot (A.), anc. Élève de lÉc. l'olytech., 131, rue du Ranelagh. — Paris. L ASSOCIATION FRANÇAISE Dr Chervin (Arthur), Dir. de l'Institution des Bègues de Paris, 82, avenue Victor-Hugo. — Paris. Cheuret, Notaire, 16, chaussée d'Ingouville. — Le Havre. ' D"" Cheurlot, 48, avenue Marceau. — Paris. Cheuvreux, 30, place Vendôme. — Paris. Cheux (Albert), Météorol., 47, rue Delaage. — Angers. Cheux, Pharm.-Maj. en retraite. — Ernée (Mayenne). — R Chevalier, Fabr. de produits chira., 3, rue Magenta. — Villeurbanne (Rhône). Chevalier, Nég., 50, rue du Jardin-Public. — Bordeaux. — F Chevalier (Henri), 28, rue d'Hauteville. — Paris. Dr Chevalier (Alfred). — Verzenay (Marne). Dr Chevalier (Victor), Cons. gén. — Saint-Aignan (Charente-Inférieure). Chevalier (l'Abbé), Lie. es se, à TEc. de Saint-Sigisbert, place de l'Académie. — Nancy. Chevalier (H.-E.), Architecte, 40, avenue de la Gare. — Nice. Chevallier (Victor), Chira. , 7, boulevard de la Comédie. — Montpellier. Chevallier (Georges). — Montendre (Charente-Inférieure). Dr Chevallier (Paul). — Compiègne. Chevé (René), 4, rue de Copenhague. — Paris. *Chevrel (R.), Professeur, 37, rue de la Constitution. — Avranches. Chevreux (Edouard). — Le Croisic (Loire-Inférieure). Cheysson (Emile), Ing. en chef des P. et Ch., 115, boulevard Saint-Germain. —Paris. Chicandard (Georges), Pharm., Lie. es Se. phys.. 8, cours Lafayette. — Lyon. Dr Chil y Naranjo (Gregorio). — Palmas (Grand-Canaria). — R Chiris, Sénateur des Alpes-Maritimes, 23, avenue d'Iéna. — Paris. — R Cholley (Paul), Pharm., 2, avenue de la Gare. — Rennes. Choquin (Albert), Bandagiste, Porte-Jeune. — Mulhouse (Alsace). Chouet, 15, rue de Milan. — Paris. _ — R Chouillou (Albert), anc. Élève de l'Éc. d'agr. deGrignon, Dir. de l'usine, 69, boulevard du Mont-Riboudet. — Rouen. Chouillou (Edouard), Fabr. de produits chim., 69, boulevard du Mont-Riboudet. — Rouen. Chrétien, 15, rue de Boulainvilliers. — Paris. Clamageran, Sénateur, Avocat, 57, avenue Marceau. — Paris. — F Clamageran (M°"), 57, avenue Marceau. — Paris. Clapisson (Lucien), 66, boulevard du Prince-Albert. — Boulogne-sur-Mer. Clappier (le Général Edmond), 3, avenue Matignon. — Paris. Claude, Vétér., 26, rue d'Isly. —Alger. Dr Claude. — Pompey (Meurthe-et-Moselle). Claude-Lafontaine, Banquier, 32, rue de Trévise. — Paris. Claudel (Victor), Fabr. de papiers. — Doceiles (Vosges). Claudon (Adolphe), Nég. — Béziers. Claudon (Edouard), Ing. des Arts et Man., 6, boulevard d'Enfer. — Paris. Clauzet (Fernand), Propr. — Lesparre (Gironde). Cl.waud, Capitaine de frégate en retraite, 5, avenue de Paris. — Versailles. Clavel (Henri), Nég. — Névian, près Narbonne (Aude). Dr Clavier. — Arlay (Jura). Clément, Méd. des Hôp., 53, rue Saint-Joseph. — Lyon. Clément d'Huart. — A Monts-en-Bouin, par Villers-Bocage (Calvados). Clément (Léopold), Agric. — Caumont-sur-Garonne (Lot-et-Garonne). Clerc (J.), Pharm., 29, Cours du xxx Juillet. — Bordeaux. Clerc (Oscar), Représ, de commerce, rue Pont-Charrault. — Saint-Maixent (Deux-Sèvres). Clercq (Ch. de), 111, avenue du Trocadéro. — Paris-Passy. *Clermont (de), Sous-Dir. du Lab. de chim. à la Sorbonne, 8, boulevard Saint-Michel. — Paris . — F Clermont (Philibert de), 8, boulevard Saint-Michel. — Paris. — R Clermont (Raoul de), Élève diplômé de l'Institut nat. agronom., 8, boulevard Saint- Michel. — Pai"is. — R Cleveland Abbe, Astronome et Météorol., Army Signal Office. — Washington, D.E.,U.S.A. Clignet (E.), Filât., 6, rue des Augustins. — Reims. D"" Clin (Ernest-Marie), anc. Int. des hôp. de Paris, Lauréat de la Fac. de Méd. (prix Montyon), Mem. perpét. de la Soc. chim., 20, rue des Fo.ssés-Saint- Jacques. — Paris. — F Cloizeaux(des), .Memb. de l'Institut, Prof, au Muséum, 13, rue Monsieur. — Paris. — POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LI *Clos, Prof, à la Fac. des Se, Corresp. de l'Institut, 2, allées des Zéphirs. — Tou- louse. — R Dr Clos, 77, rue de l'Église-Saint-Seurin. — Bordeaux. Clouet (G.), Prof- de chim. à l'Éc. de Méd., Lie. es se, 7, rue Fontenelle.— Rouen. Clouzet (Ferd.), Cons. gén,, cours des Fossés. — Bordeaux. — R Cluis (Paul), 2, place de la Sorbonne. — Paris. CoANET (Eugène), Commerç., 31, rue Saint-Georges. — Nancy. Cocagne (Adrien-Oscar), Avocat, rue Cauchoise. — Neutchàtcl-cn-Bray (Seine-Infé- rieure). Coccoz, Comm. d'artill. en retraite, 159, rue de Rennes. — Paris. Cochon, S.-Insp. des Forêts. — Alençon (Orne). COCHOT (Albert), Ing. civ., Contrôleur des bâtiments scolaires, 21, Renipjut- Beaulieu. — Angoulême (Charente). CoDRON (Léon), Fabr. de sucre. — Trosly-Loire (Aisne). Cohen (B.), 80, rue Saint-Lazare. — Paris. *CoHN (Léon), Préfet de la Haute-Garonne. — Toulouse. CoiGNET (Jean), Ing. civ., 2, rue Cuvier. — Lyon. CoiNDRE, Ing. en chef des P. et Ch., 162, rue de Montreuil. — Versailles. Colas, 1 , place Jussieu. — Paris. 'D' CoLiGNON, 9, rue du Val-de-Gràce. — Paris. Colin (Armand), Éditeur, 5, rue de Mézières. — Paris. CoLLARD. — Au château de Pcsselières, par Veaugues (Cher^i. Dr CoLLARDOT, Méd. de l'hôp. civ., 3, rue Cléopâtre. — Alger. Collas (J.), Meinb. du Club alpin français, 15, rue des Écoles. — Charenton. *CoLLEviLLE (Alp.), 144, boulevard Magenta. — Paris. , CoLLiGNON, Dir. des Usines de la Comp. royale Asturienne. — Auby-les-Douai (Nord). "CoLLiGNON (Ed.), Ing, en chef des P. et Ch., Insp. de l'Éc. des P. et Ch., 28, rue des Saints-Pères. — Paris. — F Dr CoLLiGNON (René), Méd.-Maj. au 25© de ligne. — Cherbourg (Manchet, CoLLiN, Ing. civ., 30, avenue de Messine. — Paris. CoLLiN, 8,. rue Beauregard. — Paris. CoLLiN, Horloger-Mécanicien, 2, place du Théâtre-Français. — Paris. CoLLJN (Mme), 15, baulevard du Temple. — Paris. — R D"" CoLLiNEAU, 84, rue d'Hauteville. — Paris. CoLLOT, 27, rue Montorgueil. — Paris. *CoLLOT (Louis), Doct. es se, Prof, à la Fac. des Se, 45, rue Saint-Philibert. — Dijon. Dr CoLOMBET. — Miramout (Lot-et-Garonne). CoLOMER (Emile), Docteur en droit, avocat, 4, rue Font-Froide. — Perpionan. Dr CoLRAT, Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Lyon, 19, rue Gentil, — Lyon. CoMBAL, Prof, à la Fac. de Méd. — Montpellier, — F D' Combe (A.), 87, boulevard Haussmann. — Pai'is. CoMBEROussE (Ch. de), Ing., Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met, et à l'Éc. centr. des Arts et Man., 94, rue Saint-Lazare, — Paris. — R Combes (Camille), Avocat à la Cour de Paris, 21, rue Vignon. — Paris. Combes (H.), Colonel d'artillerie en retraite, 48, rue du Four. — Paris. CoMBÈs (Julien-David), Géom., Archit. — Graissessac (Hérault). D"' Combescure (Clément), Sénateur, 13, rue de Poissy. — Paris. CoMMiNES DE Marsillt (Ai'thur de), ane Officier de caval.. 73, avenue des Champs- Elysées. — Paris. Commission AKCHÉOLOGIQUE de Narbonne. — Narbonnc (Aude). Commission DE météorologie du départbment de la Marne. — Chàlons-sur-Marne. CoMMOLET, Prof, au Lycée, 75, rue Clovis. — Reims. Compagnie des chemins de fer du Midi, 54, boulevard Haussmann. Paris. F — — d'Orléans, 1, place Walhubert. — Paris. — F — — de l'Ouest, 110, rue Saint-Lazare. — Paris. — F — — de Paris à Lyon et à la Méditerranée, 88, rue Saint- Lazare. — Paris. — F — des Fonderies et Forges de l'Horme, 8, rue Bourbon. — Lyon. —F — des Fonderies et Forges de Terre-Noire, la Voulte et Bessèges. — Lyon. — F — du Gaz de Lyon, rue de Savoie. — Lyon. — F — du Gaz Parisien, rue Condorcet. — Paris. — F — des Messageries maritimes, 1, rue Vignon. — Paris.— F LM ASSOCIATION FRANÇAISE CuMi'.u.Mi: des Mines de houille de Blanzy (Jules Chagot et C"), à MoiiLceau-leï- Mines (Saône-et-Loire), 69, boulevard Haussmann. — Paris. — F — de Roche-la-Molière et Firminy, 13, rue Lyon. — Lyon. — F — des Salins du Midi, 84, rue de la Victoire. — Paris. — F — générale des Verreries de la Loire et du Rhône, à Rive-de-Gier (Loire), (M. HuTTER, Administ. délégué). — F *CoMPAYRÉ, Député du Tarn, 77, rue Claude-Bernard. — Paris. Dr Comte (Léon), anc. Int. des hôp. de Lyon, 2, place du Lycée. — Grenoble. CoNDAMY, Pharm., rue du Temple. — La Rochelle. CoNGNET, 6, rue Mondovi. — Paris. Conrad, Empl. à l'Assist. publique, 18, Grande-Rue. — Bourg-la-Keine (Seine). Conseil d'administration de la Compagnie des Minerais de fer magnétique de Mokla- el-Hadid, 26, avenue de l'Opéra. — Paris. — F Conseil d'administration de l'École Monge, 145, boulevard Malesherbes.— Paris. — F Considérant (Victor), 48, rue Cardinal-Lemoine. — Paris. Constant (Lucien), Avocat, 66, rue des Petits-Champs. — Paris. Dr Constantin. — Saint-Barthélémy (Lot-et-Garonne). Constantin (Jules), Dir. de l'usine à gaz, 18, rue des Jardiniers. — Nancy. *CoNTAMiN (F.), Filât., boulevard de la Pyramide. — Vienne (Isère). CopiN (Edouardi, Fabr. de faïence d'art, rue Denis-Papin. — Blois. Coppet (L. de), Chim., 3, rue des Terreaux. — Lausanne (Suisse). — F CoRBiN, Colonel du Génie en retraite, 6, place Lavalette. — Grenoble. CoRDiER (Henri), Prof, à l'Éc. des langues orientales, 3, place Vintimille. — Paris. CoRMON (M"e H.), Instit., 14, rue Dom-Bouquet. — Amiens. CoRNEAU, 24, quai de Béthune. — Paris. CoRNÉLY (Maximilien), 17, rue d'Hauteville. — Paris. *Cornet, Prés, du Synd. de la boulangerie de Paris, 34, rue Rochechouart. — Paris. CoRNEViN (Ch.), Prof, à TÉc. vétérinaire. — Lyon. — R CoRNiL, Sénateur de l'Allier. Prof, à la Fac. de Méd. de Paris, Mem. de l'Acad. de Méd., 19, rue Saint-Guillaume. — Paris. CoRNiL (M""), 19, rue Saint-Guillaume. — Paris. Cornu, Mem. de l'Institut, Ing. en chef des Mines, Prof, à l'Éc. polytech., 9, rue de Grenelle. — Paris. — F Cornu (M"-'), 9, rue de Grenelle. — Paris. — R Cornu (Max), Prof, de culture au Muséum d'Hist. nat., au Muséum, rue Cuvier. — Paris. Cornuault, 6, rue Louis-le-Grand. — Paris. Cornut, Ing. en chef de l'Association des propriétaires d'appareils à vapeur, 22. rue de Puebla. — Lille. CoRPET, Ing.-Mécan., 119, avenue Philippe-Auguste. — Paris. CoRSEL, Avocat, 41, rue d'Amsterdam. — Paris. Corteggiam, 2, rue du Pont-Neuf. — Paris. CoSiMOVici (Lvoii), Prof, à l'Univei-sité. — Jassy (Roumanie). CossÉ (Victor), RafGneur, 1, rue Daubenton. — Nantes. D"" CossÉ (Emile), 58, rue de la Victoire. — Paris. *Cosserat, Aide-Astronome à l'Observatoire. — Toulouse. CossoN, Mem. de l'Institut et de la Soc. de Botan., 7, rue de La Buétie. — Paris.— F Cosson (Charles), Doct. en droit. — Gaillon ^Eure). CossoN (Tony), Avocat à la Cour d'appel, 7, rue Cadet. — Paris. Coste (Eugène), 6. rue des Capucins. — Lyon. CosTE (Adolphe), 4. cité Gaillard (rue Blanche). — Paris. Cotard (Charles), Ing., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 5, rue Auber. — Paris. Cottance, Nég. en diamants, 3, rue de la Chaussée-d'Antin. — l'aris. *CoTTEAU (Gustave), Corresp. de l'Ins'itiit, anc. Prés, de la Soc. géolog. de France, 17, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R Cottereau-Rehm. — Pagny-sur-Mosclle. CoTTiN (Emile), Lieutenant d'artillerie, 8, rue des Tournolles. — Versailles. Cottin (E.), 1, rue de Médicis. — Paris. D'' CouDoiN, 36, rue Saint-André-des-Arts — l'aris. 'D"" CouiLLAUD, rue Jean-.Moèt. — Épernay. Coulet (Camille), Lib.-Édit., 5, Grande-Rue. — Montpellier. Coulet (Jule-;), Etudiant, .''). Grande-Rue. — Montpellier. CouNEAU (Émilel, CreUier du Trib. civ. de La Rochelle. — La Rochelle. POUn I. AVANCEMENT DES SCIENCES LUI CouNORD (E.), Ing. civ., 27, cours du Médoc. — Bordeaux. — R CooPÉRiE (Stephen), 11, rue Montméjan. — Bordeaux. CouPiER (T.), anc. Fabr. de Prod. chim.— Saiut-Denis-hors-Amboise (Indre-et-Loire), CoupiER (M"""). — Saint-Denis-horsAraboise (Indre-et-Loire). CouPRiE (Louis). — Viilefranche-sur-Saône. — R CocRAU (P.'i, 7, rue du Palais-Galien, Hôtel des Monnaies. — Bordeaux. CouRBEBAissE, Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 45, avenue de l'Observatoire, à Paris; — ou à Royan (Charente-Inférieure). CouRCELLES, 36, rue Gay-Lussac. — Paris. CouRCiÈRE, 14, rue Bab-el-Oued. — Alger. Courcy-Thompson (Sydney de) Secretary of the National Scientific Society F. Z. S., member A. S. Liverpool and the B. A., 7, Gordon Terrace Wiverton Road, Syden- ham. — Londres. S. E. CouRCY (A. de), Dir. de la Générale, Comp. d'assur. marit., 87, rue Richelieu. — Paris. CouRTiN (A.), 59, rue Pergoièse. — Paris. CooRTiN (Benoît), Chef d'inst. — Solre-le-Chàteau (Nord). D'" Courtois, 40, rue de Flandre. — Paris. •Courtois (Henri), Lie. es se. phys. —Au château de Muges, par Damazan (Lot-et- Garonne). * Courtois de Viçose, 3, rue Mage. — Toulouse. — F *CouRTOis DE ViçosE (M"'), 3, rue Mage. —Toulouse. CouRTOT, Mécanicien, 75, rue Caumartin. — Paris. Cousm (Pierre), Élève à Tnc. Norm. sup. , rue d'Ulm. — Paris. CousTÉ, anc. Dir. de la Manufac. des tabacs, 6, boulevard de l'Odet. — Quimper (Finistère). Dr CouTAGNE (Henri), 79, rue de Lyon. — Lyon. — R CouTAGNE (Georges), Ing. des Poudres et Salpêtres, 16, quai d.- Fllôpiial. Lyon. — R CouTANCEAu, log. civ., 3, Tue Michel. — Bordeaux. CouTEREAU (Léon), Banquier. — Branne (Gironde). Couturier. — Epinal (Vosges). CouvE (Ch.), Courtier d'assurance, 22, rue Vital-Caries. — Bordeaux. CouvREux (Abel), SO, boulevard Haussmann. — Paris. CouziNET (Henri), anc. Notaire. — Miramont (Lot-et-Garonne). CozE (André) flls, Sous-Ing., à l'Usine à Gaz. — Reims. Crafts (M.), Chim., 30, avenue Henri-Martin. — Paris. Crapez (Auguste), Nég. — Landrecies (Nordl. Crapon (Denis). — Pont-Évêque (Isère). — R Craponne (Paul), Ing. de la Coinp, du Gaz, 2, rue Bayard. — Lyon. Crepeaux (Virgile), 42, rue des Mathurins. — Paris. Crepelle (Charlemagne), 9. rue Lolliette. — Arras. Crépinet, Archit. du Gouvernement, lU, rue Auber. — Paris. Crépy (Paul), Nég., Mem. du Trib. de com. —Lille. Crespin (Arthur), Ing.-Mécan., 23, avenue Parmentier. — Paris. — R Crespel-Tilloy (Charles), Manufac, 14, rue des Fleurs. — Lille. — R Crié (L.), Professeur à la Faculté des Sciences. — Renues. Croizé, Ing. au Chem. de fer d'Orléans, 82, rue de Lille, — Paris. Croizier (Eugène), Notaire, Lie. endroit. — Moulins (Allier). Dr Gros, Méd. princip. de l^e classe, Dir. du serv. de santé de la div. d'Oian. — Cran (Algérie). Cros-3Iayrevieille, Doct. en droit. Juge au Trib. civ., 57, rue des Barques-de-ia Cité. — Narbonne. Cros-.Mayrevieille (Gabriel), l'ublicisto. — Narbonne. Crosse (A.), 46, rue de Douai. — Paris. Crouan (Fernand), Armateur, 14, rue Héronnière. — Nantes. — F Crousaz Cretet (Baron de), 74, rue des Saints-Pères. — Paris. Crouslé (L.). Prof, à la Fac. des Lett., 24, rue Gay-Lussac. — Paris. Crodtelle (Félix), Prop., 66, rue Ponsardin. — Reims. Groozet, Capit. du Génie, 10, avenue de la Gare. — Grenoble. Crouzet (Félixi, Prop. — Lit-ot-Mixc, par Lévignacq (Landes). *Crova (André), Prof, à la Fac. dos Se, 14, rue du Carré-du-Boi. — Monipelliei-. Dr Cruet, 2, rue de la Paix. — Paris. CuAU, 53, rue Denfert-Rochereau. — Rochefort. CuAu, Entrepren. de fumist., 88, boulevard de Gourcelles. — Piiris. LIV ASSOCIATION FRANÇAISE CuGNiN, Chef de bataillon du Génie en retraite, 43, rue du Four. — Paris. CuLMANN, Piiarm. — Forbach (Lorraine). Dr Culot (Charles), anc. Int. des Hôp. — Maubeuge. CuNEAU (Gustave), Pharm., rue des Trois-Marteaux. — La Rochelle. 'CuNÉo (Le Prof. B.), iMéd. en chef de la Marine, 19, cours Lafayelte. — Toulon. Curie, Lieut. -Colonel du Génie en retraite, 155, boulevard de la Reine. — Versailles. CuvELiER (Eugène), Prop. — Thomery (Seine-et-Marne). Dr Cton (E. de), 44, rue du Général-Foy. — Paris. Dagrève (E.), Méd. du Lycée et de l'Hôp. — Tournon (Ardèche). — R Dr Dacuillon. — Joze, par Maringues (Puy-de-Dôme). Daguin, anc. Prés, du Trib. de com. de la Seine, 4, rue Castellane. — Paris. — F Dalché (S.-W.), Pharm. — Miramont (Lot-et-Garonne). Daleau (François). — Bourg-sur-Gironde. Dalléas, 3, cours du Chapeau-Rouge. — Bordeaux. Dalligny, 5, rue d'Albe. — Paris. — F D' Dally (Eugène), Prof, à l'Éc. d'Anthrop., 5, rueLegendre.— Paris.— R Damiens, 223, Faubourg Saint-Honoré . — Paris. Damoizeau, 17, rue Saint-Anibroise. — Paris. Damoy (Julien), 19, rue des Moines. — Paris. Danède, Insp. primaire. — Cosne (Nièvre). Danel, Imprim., 93, rue Nationale. — Lille. Daney, Maire de la ville de Bordeaux, 36, rue Roussel. — Bordeaux. Daniel. — A Saint-Maio-de-la-Lande (Manche). Danton, Ing. civ. des Mines, 11, avenue de l'Observatoire. — Paris. — F Darasse (Léon), Fabric. de produits chim., 21, rue Simon-Lefranc. — Paris. Darboux (G.), Prof, à la Fac. des Se, Mem, de l'Institut, 36, rue Gay-Lussac. — Paris. Dard (J. Marius), Minotier. — Moulins de Bures, par Orsay (Seine-et-Oi.se). D"' Darin, 41, boulevard des Capucines. — Paris. *Darlan (Jean), Avocat. — Nérac (Lot-et-Garonne). Dr Darl.^n (Xavier). — Nérac (Lot-et-Garonne). Darlot jeune, 125, boulevard Voltaire. — Paris. Darras, 210, rue Saint-Denis. — Paris. Battez, Pharm., 136, rue de Charonne. — Paris. Daubrée, Mem. de l'Institut, anc. Dir. de l'Éc. des Mines, Insp. gén. des Mines en retraite, 254, boulevard Saint-Germain. — Paris. Daugny (le Colonel), 10, boulevard Malesherbes. — Paris. Daum (A.), Dir. de verreries, Grands-Moulins. — Nancy. Daum (Antoine), Élève à l'Éc. centr. des Arts et Man., verrerie de Nancy, Graiids-JIou- lins. — Nancy. Dauriat, Chef de dépôt en retraite des lignes de l'État, 3, rue de Bruxelles. — Paris. *Daussargues, Agent voyer en chef de Tarn-et-Garonne. — Montauban. Davanne, 82, rue des Petits-Champs. — Paris. D.AVELUY, Administr., des Contrib. indirectes, 14, rue des Artistes. — Paris. David (Paul), Nég., 93, place d'Erlon. — Reims. Dr David, 180, boulevard Saint-Germain. — Paris. David (Arthur), 29, rue du Sentier. — Paris. — R Davy, Prof, au Lycée Louis-le-Grand, 9, rue de l'Abbé-de-l'Épée. — Paris. Daymard, Ing. en chef de la Comp. gén. Transatl., 47, rue de Courcelles. — Pari-;. Debize, Colonel en retraite, 42, quai de la Charité. — Lyon. DEBit\Y, Mem. de l'Institut, 16, rue Vauquelin. — Paris. Decauville (Paul), Dir. des Établiss. de Petit-Bourg. — Petit-Bourg (Seine-et-Oise). *Dr Décès (A.), 72, rue du Bourg-Saint-Denis. — Reims. *Decès (M""'), "72, rue du Bourg-Saint-Denis. — Reims. •Décès (Charles-E.l, Étudiant, 72, rue du Bourg-Saint-Denis. — Reims. *Dècle (Ch.), 38, rue Condorcet. — Paris. *DECOMBLE,Insp. gén. des P. et Chaus., 1, allées des Zéphirs. — Toulouse. "Decomble (Ch.), anc. Préfet, Secr. gén. de la Soc. de géograp., 1, allées des Zéphirs. — Toulouse. *Deco.mble (M""^ Yvonne), 1, allées des Zéphirs. ~ Toulouse. Dr Decrand (J.), anc. Chef déclin, à la Fac. de Montpellier, 17, cours Lavieuville. — Moulins-sur-AUier. Decroix (Jules), Banquier, 42, rue Royale. — Lille. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LV Defforges (Gilbert), Cap. d'Ét.-maj., 123, rue de Grenelle-Saint-Germain. —Paris. Defodon, Réd. en chef du Manuel général de l'Instruction primaire, 79, boulevard Saint-Germain. — Paris. *Defres!ve (Tli.], Pharm.-Drog., 56, rue de la Verrerie — Paris. Degallet (M'"'=), 2, rue Haute-Saint-Jean. — Chàlons-sur-Marne. Degeorge, Archit., 151, boulevard Malesherbes. — Paris. Deglatigny (Louis), Maison Gadeau de Kerville. — Rouen. Dégorge (E.), Pharm. en chef de la Marine, 17, rue de l'Aima. — Cherbourg. — R Degoulet (Marin-Étienne), Pharm., 26, rue Saint-Clair. — Lyon. Degousée, Ing. civ., 35, rue de Chabrol. — Paris. — F *Degoy (Georges-Jules), Prop. — Gueux, près Reims. Degrange-Toczin, Avocat, 24 bis, rue du Temple. — Bordeaux. Degrange-Touzin (31°'^ Armand), 24 his, rue du Temple. — Bordeaux. Dehault (E.), 147, Faubourg Saint-Denis. — Paris. Dehault (Félix), 147, Faubourg Saint-Denis. — Paris. Dehérain (P.-P.), Prof, au Muséum et à l'Éc. de Grignon, 1, rue d'Argenson. — Paris. Dehérain (Henri), Étud. à la Fac. des Lett., 1, rue d'Argenson. — Paris. Déjardin (E.), Pharm. de 1" classe, ex-Int. des Hôp., 103, boulevard Haussmann. — Paris. Dejean (A.),Chefde Bur. àl'Administ. du Canal de Suez, 12, rue des Saints-Pères.— Paris, *D' Dejeanne. — Bagnères-de-Bigorre. Dr Déjerine, Méd. des Hôp., 14, rue Jacob. — Paris. Delabost (Merry), Chirurg. enchef de l'Hôtel-Dieu et des Prisons de Rouen, 76, rue Ganterie. — Rouen. Delacroix (Félix), Ing.-Mécan. — Deville-lès-Rouen. Dr Delacroix, 2, rue Saint-Guillaume. — Reims. Dr Delage, 18, rue des Fleurs. — Lille. Del AGE, 45, rue Saint-Sébastien. — Paris. Del.agrange, Notaire. — Blois. Delagrave (Ch.), Libraire-Éditeur, 15, rue Soufflot. — Paris. *Delahodde-Destombes (Vr), 19, rue Gauthier-de-Chàtillon. — Lille. Delaire (Alexis), Secr. gén. de la Soc. d'Économ. sociale, 125, boulevard Saint-Ger- main. — Paris. — R Delamare (E.-A.), Consul de Grèce, 91, route de Darnétal. — Rouen. Delamare (Antoine-André), Nég., 28, rue de BufTon. — Rouen. Del.\n (Eugène), Recev. de l'Enregist. — Gannat (Allier). Delaporte (Charles), Filât, de coton, Juge au Trib. de com. — Maromme (Seine- Inférieure) . D^' Delaporte, 24, rue Pasquier. — Paris. — R Delarue (Louis), Joaillier-Orfèvre, 22, rue Grand-Pont — Rouen. Delattre (Carlos), Filateur. — Roubaix. — R Delaunay, 28, boulevard Haussmann. — Paris. DEL.A.UNAY (Aimé), 72, boulevard Saint-Germain. — Paris. Delavauvre (Jules-Joseph), Prop. — Aux Écossais, Bresnay par Besson (Allier). Delavigne (Henri), 3, place Victor-Hugo. — Paris. Delavoipierre, 4, rue des Dames. — Paris. Dî" Delbarre fils. — Cambrai (Nord). Delbos (André), Propr., 52, boulevard Malesherbes. — Paris. *Delbrûck (J.). — Langoiran (Gironde). Delcominète, Prof, à l'Éc. sup. de Pharm. — Nancy. 'Delcros (Élie), Avocat. — Perpignan. Delécluze, Prop. — Pont-à-Marcq (Nord). Delépine, Prop., 37, rue Raspail. — Vanves. — R Delehaye (Jules), anc. Dir. d'une Comp. d'assur. marit., 8, rue Vignon. — Paris. Delerue, Ing. en chef des P. et Ch., 5, rue d'Assas. — Paris. Delesse (M°"'), 59, rue Madame. — Paris. — R Delessert (Edouard), 17, rue Raynouard. — Paris-Passy. — R Delessert (Eugène), anc. Prof. — Croix (Nord). — R Delestrac, Ing. en chef des P. et Ch., 11, rueLalande. — Bourg (Ain). Delestrac, Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, 5, avenue du Trocadéro. — Paris. Deleveau, Prof, au Lycée. — Marseille. D'' Delfau (Gérard). — Capvern-les-Bains (Hautes-Pyrénées). Delhomme, ferme de la Croix-de-Fer. — Crézancy (Aisne]. — Rr, LVl ASSOCIATION FRANÇAISE "Dr Delisle (F,), Prép. d'anthr. au Muséum d'Hist. nat.,30, rue Gny-Lussac. — Paris. *Df,lisle (JVI""= F.), 30, rue Gay-Lussac. — Paris. Delius (M""" Emilie), 8, rue du Marc. — Reiras. Delius (Georges), INég., 8, rue du Marc. — Reims. Delius (Henry), Nég., 8, rue du Marc. — Reims. Delius (Paul), Nég., 8, rue du Marc. — Reims. *D'' Delm.\s, Maison de convalescence, 5, place Longchamps. — Bordeaux. Delmas (M"*], 5, place Longchamps. — Bordeaux. Delmas (Fernand), Ingénieur-Architecte, 110, Faubourg Poissonnière. — Paris. *Delmas (Julien), Armateur, cours des Dames. — La Rochelle. *Deloche (René), Ing. en chef des Ponts et Ch., 89, boulevard Gambetta. — Cahors (Lot). Delocre, Insp. gén, des P. et Ch.,8, rue Pasquier. — Pans. Delon (Ernest), Ing, civ., 14, rue du Collège. — Montpellier. — R D'' Delore, Chir. en chef de la Charité, Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Lyon, 31, place Bellecour. — Lyon.. — F Delorme (E.), 6, place de Rennes. — Paris. Delorme (Ed.), 11, rue Aubert. — Paris. Delort, Prof, au Collège. — Auxerre. *Deloume (A.), Prof, à la Fac. de droit. — Toulouse. Delpech (L.), rue Jacques-Bel. — Bordeaux. *Delpont (Gustave), Maire. — Clermont l'Hérault. •Delrieu, Banquier. — Marmande (Lot-et-Garonne). D"" Delthil. — Nogent-sur-Marne (Seine). Delune (Théodore), Nég. en ciment, 94, quai de France. — Grenoble. Deluns-Montaut, Député, 3, rue des Beaux-Arts. — Paris. *Dr Delvaille. — Bayonne. — R Démange (Jules), Élud. en méd., 8, rue Notre-Dame. — Nancy. Demarçat (Eugène), anc. Répét. à l'Éc. Polytech., 150, boulevard Haussmann. — Paris. — R Demesmay (Félix). — Cysoing (Nord). DÉMICHEL, Constr. d'instruments de phys., 24, rue Pavée (au Marais) — Paris. Demierre (Marins), 3, rue de Rouvray. — Neuilly (Seine). Demoget, Ing. civ., 24, rue Voltuire. — Bar-le-Duc (Meuse). Demolon (Lucien), Ing. civ., 10, avenue Parmentier. — Paris. Di' Demonchy, 11, rue Boislevent. — Paris. — R Demonet, Ing. des Arts et Man., Mem. du Cons. mun., 19, rue de la Commanderie. — Nancy. •■Demonferraind, Insp. de la Traction aux chem. de fer de l'État, 19, faubourg Ban- nier. — Orléans. — R Di" Démons, 18, cours du Jardin-Public. — Bordeaux. Démons (Mi"«), 18, cours du Jardin-Public, — Bordeaux. Demontzey, Corresp. de l'Institut, Insp. gén. des Forets, 2î, rue Baudin. — Paris. *Democssy, 10, rue Chaptal. — Levallois-Perret. Denise (L.), Archil., 17, rue d'Antin. — Paris. Denise, Pharm., place Notre-Dame. — Étampes. Denoyel (Antonin), Prop., 4, rue des Deux-Maisons. — Lyon. Denucé (Maurice), Int. des Uôp., 26, Pavés des Chartrons. — Bordeaux. Denys (Roger), Ing. en chef des P. et Ch. — Épinal. Depaul (Henri). — Le Vaublanc, par Plemet (Côtes-du-Nord). — R Depierre (Alphonse), Prop. — Macheron (Haute-Savoie). Depierre (Joseph), Ing.-Chim., HoUeschowitz. — Prague (Bohême). Deprez (Marcel), Mem. de ITnstitut, Ing., 3'), rue des Binets. — Sèvn-s. Dequoy, Fila t., 27, rue de Wazemmes. — Lille. Dero, Doet.-Méd., 69, rue du Champ-de-Foire. — Le Havre. Derodé (Marcel), Avocat, 49, rue des Capucins. — Reims. Deroo, Pharm., 119, rue de Paris. — Lille. Derrien (le Commandant I, Chef d'État-Jlajor du gouverneur. — Nice. Deruelle, Prop., 199, rue de Vaugirard. — Paris. Desailly (Paul), Exploitation de phosphate de chaux fossile, 17, rue du Faubourg- Monimartre. — Paris. Desbois (Emile), 17, boulevard Beauvoisine. — Rouen. — R Desbonnes (F.), Nég., 5, cours de Gourgues. — Bordeaux. *Desboves, Grande-Rue. — Cayeux-sur-Mer. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LVII Desbrières, Secr. du Comité des Forges, 96, rue d'Amsterdam. — Paris. Descamps (Maurice), Ing. des Arts et Man., 22, rue de Tournai. — Lille. Descamps (Ange), 49, rue Royale. — Lille. Deschamps, Pharm. — Riom. Deschamps (Arnold), Avocat, Juge suppl. au Trib. civ. de Rouen, 17, rue de la Po- terne. — Rouen. Dkschamps, Graveur, 13, rue des Boulangers. — Paris. Desclozières, Avocat à la Cour d'Appel, 6, rue Garancière — Paris. *Descola [Edouard), Publ., Dir. du journal Le Capitale, 15, rue Romiguières. — Toulouse. Dr Descomps. — Aiguillon (Lot-et-Garonne). Deseilligny (l'Abbé), Aumônier de Msf l'Archevêque, à l'Archevêché. —Rouen. Des Étangs, Prés, du Trib. civil. — Chàtillon-sur-Seine (Cùte-d'Or). Desfontaines (Charles), Rentier, 17, boulevard Haussmann. — Paris. Desharnoux, 69, rue Monge. — Paris. Deshates (Victor), Ing., Chef de serv. aux Forges d'Alais. — Tamaris (iJard). Dr Deshates (Charles), Méd. des Hôp., 35, rue Pavée. — Rouen. Dr Deshates, 7, galerie Malakoff. — Alger. Des Hours (Louis), Prop. — Mézouls, près Mauguio (Hérault). Deslandres (Henri), anc. Élève de l'Éc. Polytech., 43, rue de Rennes. — Paris. Deslauriers, Propr., 1.37, boulevard Saint-Michel. — Paris. D'" Desmaisons-Dupallans. — Castel-d'Andorte, près Bordeaux. Desmarest (Paul), Ing. des Arts et Man., 10, rue de Sfax. — Paris. Desmarets, Dir. de l'Observ. météorol. de Douai. — Douai (Nord). Desmaroux, Ing. en chef des Poudres et Salpêtres, Dir. de la Poudr. nalionnlo d'An- goulênie. — Angoulême (Charente). Desmedt-Wallaert, 12, rue Terremonde. — Lille. Desormeaux (Anatole). Ing. civ., 49, rue Monsieur-le-Prince. — Paris. — R D'" Desormeaux (A.), Chirurg. des Hôp., 11, rue de Verneuil. — Paris. Desormos, Ing. en chef des P. et Ch. — Sisteron (Basses-Alpes). Despécher, 28, rue Caumartin. — Paris. Despeyroux (Eugène), Prof, honor., 15, rue de Paris. — Vincennes (Seine). Desprez (H.), 6, place de la Bourse. — Paris. Desroziers (Edmond), Ing. civ. des Mines, 16, rue Taitbout. — Paris. Dessau.lï, Agent commercial, 30, rue de Flandre. — Paris. Destrls, Maire de Saint-Brice. — Saint-Brice (Marne). Detouchs, C mstr.-Horloger, 230, rue Saint-Martin. — Paris. DÉTROTAT (Arnaud). — Bayonne. — R Deullin (Marcel), Ing. civ., 3, rue Rodier. — Paris. Deutsch (.\.), Nég.-Indust., 20, rue Saint-Georges. — Paris.— R Devat (F.). — Condé-sur-Vesgres (Seine-et-Oise). Devic (Marcel), Prof, à la Fac. des Lett. de Montpellier. — Montpellier. Devienne (Joseph), Juge au Trib. civ., 2, rue des Célestins. — Lyon. Deville, Greffier du Trib. de l^e Inst. — Saint-Dié (Vosges). Deville, 2, rue Lamartine. — Nice (Alpes-Maritimes). Devrez (Désiré), Architecte, 9, rue Murillo. — Paris. Dewalque (F.), Ing.-Prof. à l'Université de Louvain. — Louvain (Belgique). Dewattines (Félix), Artiste, Prof., 87, rue Nationale. — Lille. Dewulp, Colonel du Génie, Direct, des fortif. — Bayonne. DiACON, Prof, à l'Éc. de Pharm. — Montpellier. Dida (A.), Chim., 108, boulevard Richard-Lenoir. — Paris. — R DiDA fils (Lucien). — Draveil (Seine-et-Oise). — R Dr DiDAT, ex-Chir. en chef de l'Antiquaille, Corresp. de lAcad. de Méd., Secr. gén. de la Soc. de Méd., 71, rue de la République. — Lyon. — F "Didier (Marc), Agricult. — La Neuville-aux-Larris, par Chàtillon-sur-Marne. Didier (Georges), 42 bis, boulevard du Temple. — Reims. Diederich-Perrégaux, Manufac. — Jallieu (Isère). Dietz (J.), rue de la Monnaie. — Nancy. DiETZ (Emile), Pasteur. — Rothau (Alsace). Dr Dieulafot (Georges], Prof, à la Fac. de Méd. de Paris, 16, rue Caumartin. — Paris. Digeon, 56, rue de Lancry. — Paris. DivE, Pharm. -Chimiste. — Mont-de-Marsan (Landes). DoiN, Libr.-Édit., 8, place de l'Odéoa. — Paris. LVIII ASSOCIATION FRANÇAISE DoLLFUS (M"» Auguste], 53, rue de la Côte. — Le Havre. — F DoLLFUS (Auguste), Prés, de la Soc. indust. — Mulhouse (Alsace). DoLLFUs (Adrien), 35, rue Pierre-Charron. — Paris. DoLLFUS (Charles), 16, avenue Bugeaud. — Paris. DoLLFDS (Gustave), Manufac. — Mulhouse (Alsace). — R DoLLiNGER, Juge, viUs Monbijou. — Saveroe (Alsace). DoMBRE (Louis), Ing.-Administ. des Mines. — Lourches (Nord). DoNNADiEU, Prof, à rUniv. catholique. — Lyon. DoNNAMETTE (A.), Libraire comm. pour Tétrang., 81, rue des Saints-Pères. — Paris. *DoNNAT, Ing., Cons. municip., 11, rue Chardin. — Paris. *D'' DoNNEZAN (Albert), Présid. de la Sect. des Sciences de la Soc. agr. scientif. des Pyrénées-Orient., 5, rue Font-Froide. — Perpignan. DoRAY (Gustave), Pharm.-Chimiste, 10, rue Caroline. — Le Havre (Seine Inférieure). DoucET (Albert), Memb. du Cons. municip., Adminis. des Hosp., 7, rue de l'Est. — Poitiers (Vienne). Dont (M»), Ing. civ., 327, rue Paradis. — Marseille. Dr DoR (Henri), Prof, honor. à l'Univ. de Berne, 55, montée de la Boucle. — Lyon. DoR (M"* Henri), 55, montée de la Boucle. — Lyon. Doré-Graslin (Edmond), 24, rue Crébillon. — Nantes. — R *DoRMOY, Ing. en chef des Mines, 14, rue de Clichy. — Paris. DouAY (Léon), 4, rue Hérold, chalet Silvia. — Nice. *DouBLÉ (Léon-Bertrand), Cap. de frégate en retraite, Adj. au Maire. — Toulouse. DoucET, Prof, au Lycée et à l'Éc. des Se, 64, rue Ganterie. — Rouen. *DouLADOURE (Louiâ), Imprim., 10, rue Peyras. — Toulouse. *DouMENJOD (Paul), Avoué. — Foix (Ariège). DouMERC, Ing. civ., 10, rue Copenhague. — Paris. *Doumerc (Jean), Ing. civ. des Mines, Mem. de la Soc. géolog. de France, 62, rueMichelet. — Mustapha-Alger. DouMERC (Paul), Ing. civ., Mem. de la Soc. géolog. de France, 1, rue de la Banque. — Nîmes. Doumet-Adanson, Prés, de la Soc. d'Hortic. et d'Hist. nat. de l'Hérault. — Château de la Baleine, par Villeneuve-sur- Allier (Allier) . Dr DouTREBENTE, Dir. de l'Asile des aliénés, 34, avenue de Paris. — Blois. DouviLLÉ , Ing. en chef des Mines, 207, boulevard Saint -Germain. — Paris. — R Dr Doyen (E.), 5, rue Gotta. — Reims. Dr Doyen (0.), anc. Maire de Reims, 5, rue Cotta. — Reims. D' Doyon, Méd. des Eaux. — Uriage (Isère). Drake DEL Castillo (Emm.), 2, rue Balzac. — Paris. — F. Dr Dransart. — Soraain (Nord), — R Dreyfus (Camille), Dèpulé de la Seine, 24, avenue Duquesne. — Paris. D"" Dresch (G.). — Foix (Ariège). Dr Dresch. — Pontfaverger (Marne). D"^ Dropet. — Fayl-Billot (Haute-Marne). Drouin (A.), Ing.-Chim., 33, rue Chariot. — Paris. •D^ Drouineau (Gustave), Chir. en chef des Hosp. civ., 4, rue des Augustins. — La Rochelle. Droz (Alfred), Avocat, 13, rue Royale. — Paris. Dubar, Réd. de l'Écho du Nord, Grande-Place. — Lille. Dubertret, 7, rond-point des Champs-Elysées — Paris. Dubessy (M'ie), 10, rue Clairault. — Paris. — R Dr DuBEST (Hippolyte). — Pont-du-Chàteau (Puy-de-Dôme). Dubief, Maire du V" arrond., Dir. de Sainte-Barbe, 2, rue Cujas. — Paris. DuBiGNON. — Royan-les-Bains (Charente-Inférieure). DuBLANC (M"" Aline), 47, quai des Tournelles. — Paris. DuBoiN (E.), Procur. gén. de la Rèpubhque, 26, rue Lesdiguières. — Grenoble. DuBOiN (M""' E.), 26, rue Lesdiguières. — Grenoble. Dubois (E.), Prof, de phys. au Lycée, 31, rue Cozette. — Amiens. Dr Dubois (Raphaël), Prépar. à la Fac. des Se, 154, boulevard Montparnasse. — Paris. Dubois (Frédéric), Sous-Dir. de l'imprim. Chnix, 20, rue Bergère. — Paris. Dubois (Emile), Prof, à l'Éc. profess., 51, rue Cérès. — Reims. Dubois, Examinât, d'hydrogr. de la Marine, 6, rue de la Rampe. — Brest (Finistère). Dubois (Albert), Juge suppléant au Tribunal de l"' Instance. — La Châtre (Indre). Dubois (M"' Albert). — La Châtre (Indre). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LIX Dubois du Tallard, 101, rue de Rennes. — Paris. DuBoscQ (Mlle), 21, rue de l'Odéon. — Paris. DuBOST (Frédéric), Insp. du Matériel et delà Traction aux chem. de fer de l'Est, place de Strasbourg. — Paris. Dr DuBouÉ. — Pau.— R DuBOUL. — Au château de Gounon, route de Muret, Toulouse (Haute-Garonne). DuBODRG, Avoué, 51, rue de la Devise. — Bordeaux. DuBOURG (Georges), Nég. en draperies, 45, cours des Fossés. — Bordeaux. — R Dr Dubousquet-Laborderie, 39, rue de Paris. — Saint-Ouen (Seine). DuBREUiL, Insp. des Forèls. — Mauléon (Basses-Pyrénées). D»" DuBREUiLH (Ch.), 12, rue du Champ-de-Mars. — Bordeaux. Dr Dubrisay, Mem. du Comité consult. d'Hygiène publique, 6, rue Marengo. — Paris. DuBROCA (Camille), Prop. — Gérons (Gironde). DucATEL (E.), Propr., 9, rue Clapeyron. — Paris. DucHASsEiNT, Député du Puy-de-Dôme, 5, rue de Beaune. — Paris. DucHATAUx, Avocat, 12, rue de l'Éehauderie. — Reims. Duché, Député de la Loire, 7, rue Laflitte. — Paris. DucHEMiN (E.), 33, place Saint-Sever. — Rouen. DuCHEMiN (Paul-Henri), Entrep. de transports par eau, 33, place Saint-Sever.— Rouen. Dr DucHEMiN, Méd. princ. de l'Armée, Méd. en chef de l'Hôp. milit. — Grenoble. DucLAUx (Emile), Prof, à l'Inst. nat. agrononi., 15, rue Malebranche.— Paris. — R DucLOS (Lucien), Fabr. de produits chim. — Croisset, près Rouen. DucouDRAY, Député de la Nièvre, 60, rue de la Victoire. — Paris. DuCRETET (E.), Fabr. d'instruments de phys.,75, rue Claude-Bernard. — Paris. DuCROCQ (Henri), Lieutenant au 33^ rég. d'artillerie. — Poitiers. — R DucROCQ (Th.), Prof, de droit adminis. à la Fac. de droit de Paris, Doyen et Prof, bonor. de la Fac. de droit de Poitiers, Corresp. de l'Institut, 12, rue Stanislas. — Paris. D"" DuFAY, Sénateur de Loir-et-Cher, 76, rue d'Assas. — Paris. DuFET (Henri), Prof, au Lycée Saint-Louis, 130, boulevard Montparnasse. — Paris. DuFRÉNÉ, Ing. civ., 10, rue de la Fidélité. — Paris. DuFRESNE, Insp. gén. de l'Univ., 61, rue Pierre-Charron. — Paris. — R DuFRESNE, Lieutenant de vaisseau en retraite, 67, rue du Rocher. — Paris. DuFRESNE, Propr., 21, rue Huguerie. — Bordeaux. Dlfresné, Archit., rue Chambourdin. — Blois. DuGUET, Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Paris, Méd. des Hôp., 60, rue de Londres. — Paris. Duhalde, Nég., 13, rue Cérès. — Reims. DuHAUT (Georges), Prop. — Honfleur. D' DuHOMME, 11, passage Saulnier. — Paris. *DuiLHÉ DE Saint-Projet (le Chanoine), 16, rue d'Albade. — Toulouse. Dr Dujardin-Beaumetz, Méd. de l'hôp. Saint-Antoine, Mem. de l'Acad. de Méd., 176, boulevard Saint-Germain. — Paris. Dr Dulac. — Montbrison. — R Dr Du Lac (Dieudonné). — La Gauphine, par Cazouls-lès-Béziers (Hérault). Du Lac (Frédéric), 40, place Dauphine. — Bordeaux. Du Marché, Chef d'escad. au 13' rég. d'artill. — Vincennes. Dumas, Ing. civ., 29, rue Saint-Georges. — Paris. Dumas (Hippolyte), anc. Élève de l'Éc. Polytech., Indust. — Mousquety, par Tlsle- sur-Sorgue (Vaucluse). — R Dumas (Léon), Prof, à la Fac. de Méd., 2, Plan du Palais. —Montpellier. Dr DuMÉNiL, Corresp. de l'Acad. de Méd., 45, rue Thiers. — Rouen. *DuMERiL, Doyen de la Fac. des Sciences, 80, rue Montaudran. — Toulouse. D"" Du Mesnil (0.), Méd. de l'asile de Vincennes, 14, rue du Cardinal-Lemoine.— Paris. DuMiNY (Anatole), Nég. — Ay (Marne). — R Dumollard (Félix), 6, rue Hector-Berlioz. — Grenoble. DuMON, 7, Marché des Capucines. — Marseille. DuMONT, rue de Savoie. — Versailles. DuMONT, Doc. en Droit, 16, place Carrière. — Nancy. Dr Dumontpallier, Méd. des Hôp., 24, rue Vignon. — Paris. DuMORissoN, Secr. gén. de la Préfecture. — La Rochelle. Dr Dunoyer (Léon). — Au Dorât (Haute-Vienne). "^D"" DuPAN, 1, Jardin Royal. —^Toulouse. LX ASSOCFATION FRANÇAISE Du Pasquier, Nég., C, rue Bernardin-de-Saint-Pierre — Havre. *Du Paty de Clam, 1, Jardin Royal. — Toulouse. DuPLAY, Prof, à la Fac. de Méd. de Paris, Ghirur. des Hôp., 2, rue de Penthièvre. — Paris. — R Duplessis-d'Argentré (le Comtel. — Au château de Sjiiit-Denis-sur-Scie, par AuiTay (Seine-Inférieure) . *DuPL0UY, Dir. du Serv. de Santé de la Mar. au port de Rochefort, rue des Fonderies. — Rochefort. DuPLOUY (M'"e)j rue des Fonderies. — Rochefort. Dupont (Edmond), boulevard Crespel. — Arras. Dupont (Louis), Agr.de l'Univ., Prof, au Lycée, 14, rue de rAbba\e-des-Prés. — Douai. Dupont, Ing., Dir. adj. de la fabrication des billets de la Banque de France, 2, rue Alfred-Stevens. — Paris. DuPOUT (E.), Sénateur de la Gironde, Prés, du Cons. gén., 109, rue Croix-de-Seguey. — Bordeaux. — F DuPRÉ (Anatole), Sous-Chef au Lab. mun. de la Préf. de police, 23, quai Saint-Michel. — Paris. DupRÉ (Jean-Marie), 37, avenue Victor-Hugo. — Paris. DuPRÉ DE PoMARÈDE, Propr. — Nérac (Lot-et-Garonne). DuPREY (H.), Prof, à rÉc. de Méd. de Rouen, 28 ter, rampe Saint-Hilaire. — Rouen. Dupuis, 98, rue de Maubeuge. — Paris. DuPUY (C), Ing., 425, avenue Louise. — Bruxelles (Belgique). Dupuis (Ch.), Fabric. de boutons, 279, rue Saint-Denis. — Paris. DuPUY (G.), rue du Faubourg-Saint-Martin. — Angoulême. DuPUY (Henri), 14, rue Éblé. — Paris. DuPUY (Léon), Prof, au Lycée, 43, cours du Jardin -PuljJic. — Bordeaux. — F DuPUY (Paul), Prof, à la Fac. de Méd., 8, allées de Tourny. —Bordeaux.— F DuPUY, Prof, d'hist. au Lycée, rue Villeneuve. — La Rochelle. DuRAN (PauI-Émile), Négociant. — Condom (Gers). *DuRAND (Eugène), Prof, à l'Éc, d'Agr. — Montpellier. Durand-Claye (Alfred), Ing. en chef des P. et Ch., 69, rue de Clichy. — Paris. Durand-Claye (Léon), Ing. en chef des P. et Ch., 81, rue des Saints-Pères. — Paris. Dr Durand-Fardel, Mem. associé national de l'Acad. de Méd., 17, rue Guénégaud. — Paris. Durand-Gasselin, Banquier, 6, rue Jean-Jacques-Rnusseau. — Nantes. Duranteau (le Baron Alfred), Prop. — Au château de Laborde, près et par Chà- tellerault (Vienne). Duranteau (M"" la Baronne). — Au château de Laborde, près et par Châtellerault (Vienne). Durassier, Chim., Insp. du trav. des enfants dans l'industrie, 24, avenue de \Va- gram. — Paris. Dureau (Alexis), Archiv. honor. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, Bibliolh. à l'Acad. de Méd., 49, rue des Saint-Pères. — Paris. *Durégne (E.), Ing. des Mines, Directeur de la station zool. d'Arcachon. *Durègne [M°" V" e.), 22, quai de Béthune. — Paris. DuRENNE, Maître de forges, 30, rue de la Verrerie. — Paris. DuRET (Théodore), Homme de lettres. — Cognac (Charente). Df DuRiAU, rue de Soubise. — Dunkerque. DuRoucHOUx, anc. Officier de marine, 94, rue du Bac. — Paris. DuRUY, anc. Ministre, Mem. de l'Institut, 5, rue de Médicis. — Paris. DuRUY [M"""'), 5, rue de Médicis. — Paris. DuRTHALLER (Albert), Nég. — Altkirch (Alsace). DussAUT (Louis) , Contrôleur des contrib. indir. — Nantes. DuTAiLLY (G.), Député de la Haute-Marne, Prof, à la Fac. des Se. de Lyon, 181, boulevard Saint-Germain. — Paris. DuTENS, 50, rue François I". — Paris. DuTHU, Conseil, municipal. — Dijon. DuvAL (Fernand), Ad.minist. de la Comp. Parisienne du Gaz, .53, rue François !«'. — Paris. — F Du VAL, Ing. en chef des P. et Ch., 49, rue La Bruyère. — Paris. — R DuvAL (Ach.), Propr., 37, Boulevard Beaumarchais. — Paris. DuvAL (Alphonse), Nég., 2, rue Geolfroy-Marie. — Paris. DuvAL (.Mathias), Prof, à la Fac. de Méd. de Paris, Mem. de l'Acad. de Méd., POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXl Prof, d'anat. à l'Éc. des Beaux-Arts, 11, cité Malesherbes, rue des Martyrs. — Paris. — R. DuvERGiER DE Hauranne (E.), Mciii. du Cons. gèri. du Cher. — Au château d'Herry (Cher). DuvEYRiER, Géogr., 16, rue des Grès. — Sèvres (Seine-et-Oise). DuviLLiER (Edouard), Prof, de chim. à FÉc. sup. des Se, 7, rue Courbet. — Musta- pha-Alger. D"' EcHERAC (d'), 74, rue de Rivoli. — Paris. EcoKFEY, 4'i, Grande-Rue. — Sèvres (Seiue-el-Oise). École spéciale d'Architecture, 136, boulevard Montparnasse. — Paris. Egli père, 16, rue de Charenton. — Paris. EiCHTHAL (d'). Banquier, Prés, du Cons. d'adminis. des chem. de fer du Midi, 42, rue des Mathurins. — Paris. — F EiCHTHAL (Eugène d'), 57, rue Jouffroy. — Paris. — R EiCHTHAL (Georges d'), 53, rue de Chàteaudun. — Paris. — R EiCHTHAL (Louis d'). — Les Bezards, par Nogent-sur-Vernisson (Loiret). — R EissEN, Manufact. — Valentigney (Doubs). Élie (Eugène), Manufact., 50, rue de Caudebec. — Elbeuf. Elisen, Ing., Administ. de la Comp. gén. Transall., 21, rue de La Boétie.— Paris.— R Ellie (Raoul), Ing. des Arts et Manufactures. — Cavignac (Gironde). Ellis (M"^;, 5, rue Bassano. — Paris. Elwell (F.) flls, Ing. des Arts et Man., Mem. de la Soc. des Ing. civ., 26, avenue Trudaine. — Paris. Engel (Mm«). — Malzéville, près Nancy. Engei,, Relieur, 91, rue du Cherche-Midi. — Paris. — F Engel (Eugène), chez MM. DoUfus, Mieg et C»^ — fiornach (Alsace-Lorraine). Engel (Rodolphe), Prof, à la Fac. deMéd. — Montpellier. Erard (Paul), Ing. des Arts et Man. — Jolivet, près Lunéville. Erceville (Charles d'), 3, rue, LegoËF. — Paris. Escarkaguel, Prop.,1, allées de ïourny. — Bordeaux. Espagne, Prof. agr. à la Fac. de .Méd. — Montpellier (Hérault). Esvous (Comte Auguste d'). — Montpellier. — R EsTOCQUois (Th. d'). Prof, à la Fac. des Se. — Dijon (Côte-d'Or). Estrangin (H.), Négociant, 7, place Paradis. — Marseille. *D' Etienne (A.), 75, rue Alsace-Lorraine. — Toulouse. Ettinghausen (Hermann), 12, rue de Chàteaudun. — Paris. Eudes, 9, rue Victor-Cousin. — Paris. U'' EuRY. — Charmes-sur-Moselle Vosges). ExcELSMAiNS (Comte), 4, rue Rude. — Paris. Eymard (Albert), Usine de Neuilly-sur-Seine, 14, rue des Huissiers. — Neuilly (Seinel. D"" Eymer, rue du Mûrier. — Niort (Deux-Sèvres). EYSSARTtER (Maurîce), Pharm. — Uzerche (Corrèze). Dr Eyssautier (Ch.), Lauréat de la Fac. de Méd. de Bordeaux et de la Soj. odontoic- gique de France, 5, rue de la Liberté. — Grenoble. Eysseric, Prof. — Carpentras (Vauclu^^e). *Eysséric (Joseph), Artiste peintre, 14, rue Duplessis. — Carpentras (Vaucluse). — R Fabre (Charles), Prop., 24, rue des Petits-Hôtels, place Lafayette. — Paris. *Fabre (Charles), Doct. es sciences, 18, rue Fermât. — Toulouse. Fabre (Ernest), Ing.-Dir. de la Soc. anonyme des chaux hydrauliques de l'Homme- d'Armes. — L'Homme-d'Armes, près Montélimar (Drôrae). Fabre 'G.), ane. Élève de l'Éc. pohtecli., Insp. des Forêts, 26, rue Ménard. — Xùnes (Gard). — R Fabre, Ing., 26, avenue Trudaine. — Paris. Fabre, anc. Examinât, à l'École de Saint-Cyr, 135, boulevard Saint-Michel. — Paris. Fabre, Colonel d'artillerie en retraite, 47, rue de Lille. — Paris. Fabrègue (Jules), Chef de Bur. au Minist. de la Justice, 3, rue des Feuillantines. — Paris. Fabriès (Louis), Chim. — Oran (Algérie). Fachot (H.), Architecte. — Remiremont (Vosges). Faget (Marius), ArchiLiS'i, rue du Palais-Gallien. — Bordeaux. Faguet (L.-Auguste), Chef des trav. pratiques d'hist. nat., à la Fac. de Méd., 26, avenue des Gobelins. — Paris. D' Faisant (L.) — La Clayette (Saône-et-Loire). LXII ASSOCIATION FRANÇAISE Falateuf (Oscar), Avocat, anc. Bâtonnier de l'ordre, 6, boulevard des Capucines. — Paris. Falcouz (Etienne), Archit., 10, place des Célestins. — Lyon. Falières, Pharm. — Libourne. Fallût (Alfred), Manufact. — Valentigney (Doubs). Falsan. — Saint-Nazaire (Var). Dr Fanton,9, boulevard du Nord. — Marseille. Faré, Dir. gén. des Forêts, 156, rue de Rivoli. — Paris. Fargues, Insp. gén. des P. et Ch., 121, avenue de Wagrani. — Paris. Faucher (Emile), Ing. civ. — Levesque, par Sauve (Gard). Faucher (Léon), Ing. en chef des Poudres et Salpêtres, 180, rue de Paris. — Lille (Nord). Faucherand (Th.), Prop. —Veille, par Tonnay-Boutonne (Charente-Inférieure). Faucheur (Ed.), Président du Comité Linier du Nord de la France. — Lille. Faucheux, Recev. des domaines. — Bar-sur-Seine (Aube). Fauchille (Auguste), Doct. en droit, 56, rue Royale. — Lille, Fauconnier (Adrien), Lie. es se. phy3.,Prépar. à laFac. de Méd.,54, avenue de Breteuil. — Paris. D"" Faudel, Secr. perp. de la Soc. d'Hist. nat. de Colmar, 8, rue des Blés. — Col- mar (Alsace). Faulquier (Rodolphe), Manufac, Juge au Trib. de corn., 5, rue Boussairolies. — Montpellier. Fauquet (Octave), Filât, de coton à Oissel, Juge au Trib. de com., 9, place Lafayctte. — Rouen. *Fauré (Dominique), Négociant. — Montataire (Oise). Faure (le Général A.\ Gouverneur de Besançon. — Besancon. Faure (Ernest), Prop. — Tresses (Gironde). Faure, Ing. civ., Fabr. de produits chim. , 35, rue Sainte-Claire. — Clermonl- Ferrand. Faure (Fernand), Député de la Gironde, Prof, à la Fac. de Di'oit, 56, rue de la Trésorerie. — Bordeaux. Dr Faurot (L.), Licencié es se. natur., 121, rue de Rennes. — Paris. *D^ Fauvelle, Prés, de la Soc. de Méd. de l'Aisne, 11, rue de Médicis. — Paris. Fauvelle (René), Étudiant, 11, rue de Médicis. — Paris. Favereaux (Georges), 2, rue Vialar. — Alger. D'' Favre, Méd. consultant de la Comp. P.-L.-M., 1, rue du Peyrat. — Lyon. Favre (l'Abbé Ch.), Prof., 47, rue Ampère. — Paris. Fa\e, Mem. de l'Institut, 95, avenue des Champs-Elysées. — Paris. Fayet, Propr., 10, place Vintimille. — Paris. Fayet aîné (E.), Nég., 30, cours du Médoc. — Bordeaux. Fayol, Ing. en chef des houillères de Commentry. — Commentry (Allier). Feikema, chez M. Lemoigne, 12, rue Bonaparte. — Paris. FÉLIX (Marcel), Étud. en méd., 10, place Delaborde. — Paris. Fénal, Cons. gén., Industr. — Pexonne (Meurthe-et-Moselle). Fenieux (Edmond). — Sens-sur-Yonne. Feraud (L.), Avoué en l^e instance, place du Petit-Scel. — Montpellier. Ferrer, Lieutenant d'artill. — Belfort. Féret. — Souk-el-Kmis (Tunisie). Dr FÉRÉOL (Félix), Mem. de l'Acad. de Méd., 8, rue des Pyramides. — Paris. Ferère (G.), Armateur, 19, rue Jules-Lecesne. — Le Havre. Fernet, Insp. gén. de l'instr. publique, 79, rue Claude-Bernard. — Paris. Ferrand (Eusèbe), Pharm., 18, quai de Béthune. — Paris. Dr Ferrand (Joseph). — Blois. Ferray, Pharm. de Ire classe. — Évreux. 'D-^ Ferré (G.), Prof. agr. de la Fac. de Méd. — Bordeaux. Ferrouillat (Prosper), Fabr. de produits chim., 1, rue d'Egypte.— Lyon. *Ferry (Emile), Nég., Mem. du Cons. gén. de la Seine-Inférieure, 21, boulevard Cau- choise. — Rouen. Dr Ferry de la Bellone (de). — Apt (Vaucluse). Ferté (Emile), 3, rue de la Loge. — Montpellier. Feuillade, Prof, au Lycée, 58, rue de Marseille. — Lyon. FÉVRIER (le Général), Comm. le 6° corps d'armée. — Chàlons-sur-Marue. D"" FiCATiER, 2, impasse Maison Fort. — Auxerre. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXllI PiCHEUR (E.), anc. Prof, au Collège de Beauvais, Prépar. de botan. à l'Éc. des Se. d'Alger. — Mustapha, près Alger. D'' FiCKELSCHERER. — Briançoii (Hautes- Alpes). FiÈRE (Paul), Archéol., Memb. corresp. de la Soc. franc, de Numism. et d'Archéol.— Saigon (Cochinchine). — R Dr FiEUZAi, Méd. en chef de l'hosp. des Quinze-Vingts, 110, boulevard Haussmann. — Paris. — R FiGARET, Dir. des Postes et Télégraphes de l'Hérault, Hùlel des Postes. — Montpellier. Figuier, Prof, à la Fac. de Méd., 17, place des Quinconces. — Bordeaux. Figuier (M^ie), 17, place des Quinconces. — Bordeaux. D»' FiLHOL, Maître de Conf. à la Fac. des Se, 90, boulevard Saint-Germain. — Paris. FiLLOUX, Pharm. — Arcachon. FiNART d'Allonville, avcnue des Caves. — Au bois d'Avron , par Neuilly-Plaisance (Seine). *Dr Fines, Dir. de l'Observ., 2, rue du Bastion-Saint-Dominique. — Perpignan (Pyré- nées-Orientales) . *FiNES (M"' Jacqueline), 2, rue du Bastion-Saint-Dominique. — Perpignan. FiNET (François), Entrep., 61, Chaussée du Port. — Reims. Fischer de Chevriers, Prop., 200, rue de Rivoli. — Paris. — R Fischer (H.), 13, rue des Filles-du-Calvaire. — Paris. Dr Fiselbrand, 13, rue de Màcon. — Reims. Fisson (Charles), Fabr. de chaux hydraul. nat. — Xeuilly (Meurthe-et-Moselle). Flament (Henri), Ing. civ., 39, rue Cardinet, Parc Monceau. — Paris. Flammarion (Camille), Astronome, 40, avenue de l'Observatoire. — Paris; et à l'observât. — Juvisy (Seine-et-Oise). Flandin (Auguste), 7, rue Montaigne. — Paris. Flandin, Prop., 9, rue de Grenelle. — Paris. — R Flers (de), 62, rue de La Rochefoucauld. — Paris. Fleureau (Georges), Ing. des P. et Ch. — Bernay (Eure). Fleurt, Dir. de l'Éc. de Méd. — Clermont-Ferrand. Fleury (A.), Prop. — Hennaya, près Tlemcen (département d'Oran, Algérie). Fleury (Albert), Archit., 28, rue BefiFroy. — Rouen. Fliche, Prof, à l'Éc. forest., 13, rue Saint-Dizier. — Nancy. Floquet (G.), Prof, à la Fac. des Se, 17, rue Saint-Lambert. — Nancy. Flotard (G.), Prop., 53, rue Rennequin. — Paris. *Flournoy (Edmond), Mem. de la Soc. d'Anthrop., 13, rue Bonaparte. — Paris. Foex (Gustave), Dir. de l'Éc. d'Agr. — Montpellier. Follie, Lient. -Colonel du Génie, rue Champganeau. — Le Mans (Sarthe). FoLLiET (Mlle), Dirce des études à l'Éc. normale Sévigné, 8, rue Ville-d'Avray. — Sèvres (Seine-et-Oise). FoNCiN, Insp. gén. de l'Inst. pub!., 22, quai de Béthune. — Paris *D' Fontan (Léopold), Méd. consultant. — Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne) Fontane (Marins), 9, rue Charras. — Paris. F'ontarive. — Linneville, commune de Gien (Loiret). — R *Fontès, Ing. en chef des P. et ch., 11, rue Deville. — Toulouse. FoNTOYNONT, Pharm., 9, rue de Lévis. — Batignolles-Paris. *FoRESTiER, Prof, honoraire au Lycée, 34, rue de Valade. — Toulouse. FoRNiER (M"'°). — Morestel (Isère). FoRNiER (M""*). — Morestel (Isère) Forqueray (Emmanuel), rue Fleuriau. — La Rochelle. Forrer-Debar, Nég., 3, quai Saint-Clair. — Lyon. FoRTEL fils (A.), Prop., 22, rue Thiers. — Reims. — R Fortin (Raoul), 24, rue du Pré. — Rouen. FoRTOUL (l'Abbé), 57, boulevard de Sébastopol. — Paris. FossAT (J.), Huissier, 8, place du Parlement. — Bordeaux. Fosse, Propr. — Mérinville, par la Selle-sur-le-Bied (Loiret). FossiER (Louis-Joseph), Archit., 23, rue Petit-Roland. — Reims. Foucault (M°ie Ludovic), 70, rue de Ponthieu. — Paris. FouGERON (Paul), 55, rue de la Bretonnerie. — Orléans. *Fould, Maître de forges, 4, rue Girardet. — Nancy. FouQUE (Laurent), Gons. gén. — Oran (Algérie). *Fouqué, Mem. de l'Institut, Prof, au Coll. de France, 23, rue Humboldt. —Paris. F0UQUER.A.Y (Charles), 12, rue du Petit-Banc. — Niort (Deux-Sèvres). LXIV ASSOCIATION FRANÇAISK Fourcade-Cancellé, Caissier central de la Comp. du C;nial de Suez, 31. avenue de Neuilly. — Neuilly (Seine). KouRCAND (Léon), Nég., Memb. du Cons. mun., 3'i, rue Sainl-Remy. — Bordeaux. FouREAU (Fernand), Mem.de la Soc. de Géog. de Paris. — Bussière-Poitevine(Hie-Yienne). *D'' FouRÈs (L.). — Giniont (Gers). FouRET (Georges), Répét. à rÉc. polytech., 16, rue Washington. — Paris. FouREï, 22, boulevard Saint-Michel. — Paris. Dr FouRGNAUD. — La Flotte (île de Ré). FOURMENT (Baron de), 18, rue d'Aumale. — Paris. — B FouRNEREAU (l'Abbé), Prof, de se. à l'institution des Chartreux. — Lyon. Fournet, 5, place Tourny. — Bordeaux. Fournie (Victor), Ing. en chef des P. et Ch., 9, rue du Val-de-Gràce. — Paris. *D'" FouRNiER (Alban). — Rambervillers (Vosges). Dr FouRNiER. — VauviUcrs (Haute-Saône). FouKNiER (A.), Prof, à laFac, de Méd. de Paris, Méd. des Hôp., 1, rue Volney. — Paris. — R FouRNiER (Charles- Albert), anc. Notaire, 20, rue Bazoges. — La Rochelle. D' FouRNiOL (Léon), 54, rue Thiers.— Billancourt (Seine). FoviLLE (de), 60, rue des Saints-Pères. — Paris. Francart (Albert), 91, avenue de Neuilly. — Neuilly iSeine). Francezon (Paul), Chim. et Indust. — Alais (Gard). Franck (Emile), Ing. civ., Insp. de la Comp. la Providence [vie], 124, boulevard Haussmann. — Paris. Dr François-Franck (Ch.-A.), Memb. dei'Acad. de Méd., Prof, suppl. au Coll. de France, 5, rue Saint-Philippe-du-Roule. — Paris. — R Franco (L.), Ing. civ. des Mines, Lauréat de l'Institut, 32, avenue Bugeaud. — Paris. Franquet, Nég., 12, boulevard Cérès. — Reims. Dr Frat (Victor), 23, rue Maguelonne. — Montpellier. *Fréhault, Prof, à l'Ecole de méd., 8, rue Montplai.sir. — Toulouse. Frérault, Pharm. — Châtillon (Nièvre). Dr Frébillot (L.). — Mirecourt (Vosges). Fréchou, Pharm. — Nérac. Fréminet (Adrien), 24, rue Saint-Nicaise. — Chàlons-sur-Marne. Frémy, Memb. de l'Institut, Dir. du Muséum, Prof, au Muséum, 33, rue Ciivier. — Paris. — F Frémy (M""^), 33, rue Cuvler. — Paris. — F. Fresquet (Edouard de), Prof, d'économie polit, et de législ. à l'Éc. norin. spéc. de Cluny. — Cluny (Saône-et-Loire). Fretin (Auguste), Fabr. de chaussures, 64, rue de Rennes. — Paris. Frévllle (de), 12, rue Cassette. — Paris. Freville (Augustin), Mem. du Cons. gén. de Seine-et-Oise, 1.51, boulevard Ilaussuiann. — Paris. Freville (Ernest), 151, boulevard Haussmann. — Paris. Dr Friant, Prof, à la Fac. des Se, 23, rue de l'Hospice. — Nancy. Dr Fricker, 39, rue Pigalle — Paris. -Friedel, Memb. de l'Institut, Prof, à la Fac. des Se, 9, rue Michelet. — Paris. — F *Friedel (Mlle), née Combes, 9, rue Michelet. — Paris. — F *Friedel (M 11° Lucie), 9, rue Michelet. — Paris. *Friedel (Jean), 9, rue Michelet. — Paris. Dr Friot, 43, rue Saint-Georges. — Nancy. Dr Frison (A.), 5, rue de la Lyre. — Alger. Fritsch (Aug.-Em.), 7% place Paradis. — Marseille. Frizac (Auguste), Banquier, 3, rue Astorg. — Toulouse (Haute-Garonne). Froissart, Capitaine d'artillerie, 14, rue Saint-Guillaume. — Paris. Frolow (le général Michel), 36, rue Fuhrstatskaïa. — Saint-Pétersbourg. D'- Fromentel (de). — Gray (Haute-Saône). — R Fron, Physicien au Bur. centr. météorol., 60, rue de Grenelle, — Paris. Fron (A.), Al, rue Madame. — Paris. Frossard (Ch.-L.), U, rue de Boulogne. — Paris. — F *Fuchs, Ing. en chef des Mines, 5, rue des Beaux-Arts. — Paris. FuMOUZE (Armand). Doct.-Méd.-Pharm., 78, Faubourg Saint-Denis. — l'aiis.— F Dr FuMOUZE (Victoi), 132, rue Lafayette. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXV Gabeau (Charles), Interprète militaire au Minist. de la Guerre. — Paris. Gabillot (Joseph), 3, place des Cordeliers. — Lyon. Gablin, Pharm. de l^e classe, rue d'Orléans. — Saumur. Gachassin-Lafite (Léon), Avocat, 9 bis, rue de Cheverus. — Bordeaux. Dr Gaches-Sarraute (Mme), 61, ruB de Rome. — Paris. Gadaud, Député de la Dordogne, 10, chaussée de l'Etang, Saint-Mandé (Seine). Gadeau de Kerville (Henri), Secr. de la Soc. des Amis des Se. nat. de Rouen, 7, rue Dupont. — Rouen. CrADiOT (E.), Nég. en laines, 9, rue Legendre. — Reims. Dr Gage (Léon), Pharm., 9, rue de Grenelle. — Paris. Gaillard (Louis), Comm.-pris., 37, quai Maubec. — La Roclaelle. D»" Gaillard, 204, rue de Rivoli. — Paris. Gaillot, Astron. à l'Observatoire. — Paris. Dr Gairal père. — Carignan (Ardennes). Gairaud, Percept. — Châteaurenard (Bouches-du-Rhône). *Galante, Fab. d'instruments de chirurg.,2, rue de l'Éc-de-Médecine. — Paris. — F Galante (Henri-Charles), 2, rue de l'École-de-Médecine. — Paris. Galante (Mm» Henri-Charles), 2, rue de l'École-de-Médecine. — Paris. Galbrun (A.), Pharm. de 1" classe, 4, rue Beaurepaire. — Paris. D' Galezowski, 103, boulevard Haussmann. — Paris. Galibert (Paul), Avoué, 1, rue Cheverus. — Bordeaux. Galicher (J.) fils, Relieur, 81, boulevard Montparnasse. — Paris, Dr Galippe, Chef du Lab. de la Fac. de Méd., 65, rue Sainte-Anne. — Paris. Galland, Nég. — Remiremont (Vosges). Galland (Auguste), 33, quai Saint-Vincent. — Lyon. Gallard, Banquier. — R Galle (Emile), Secr. gén. de la Soc. centr. d'Hortic. de Nancy, 2, avenue de la Garenne. — Nancy. Dr Galliard (Lucien), anc. Int. des Hôp., 43, rue de la Victoire. — Paris. Gallice (Henry), Nég. en vins de Champagne, faubourg du Commerce. — Épernay (Marne). Dr Galliet, rue Thiers. — Reims. — R Galline (P.), Banquier, Prés, de la Ch. de com., 11, place Bellecour. — Lyon. — F Dr Gallois (Paul), anc. Int. des Hôp., 23, rue de Provence. — Paris. Dr Gallois. — Villepreux (Seine-et-Oise). *Gally (Albert), V.-Présid. du Conseil de Préfecture de l'Ariège. — Foix. Galtayries, Propr., boulevard Guizard. — Rodez (Aveyron). Gandoulf, Princip. du Collège. — Embrun (Hautes-Alpes). Gandriau (Raoul), Manufac. — Fontenay-le-Comte (Vendée). Gandriau (Georges), Manufac. — Fontenay-le-Comte (Vendée). *D'' Gandy. — Bagnères-de-Bigorre. Garau-Sauveur, anc. S. -Chef au Minist. des Finances. — Perpignan. Gardel, Capitaine d'artillerie en retraite. — Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). *Gardès (Louis-Frédéric-Jean), Notaire, Suppl. du Juge de paix, anc. Élève de l'Éc. des Mines. — Clairac (Lot-et-Garonne). — R *Gariel (C.-M.), Ing. en chef des P. et Ch., Meni. de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd. et à l'Éc. des P. et Ch., 39, rue JouflTroy. — Paris. — F Gariel (M°"^), 39, rue Jouffroy. — Paris. — R Garin (J.), Avocat, Doct. en droit, 31, place Bellecour. — Lyon. Garin (M""' J.), 31, place Bellecour. — Lyon. Garnier, Prof, à la Fac. de Droit, 4, rue de la Craffe. — Nancy. Garnier (Alphonse), 19, rue des Filles-du-Calvaire. — Paris. Garnier (Charles), Architecte, Mem. de l'Institut, 90, boulevard Saint-Germain. — Paris. *Garnier (Ernest), Nég., Prés, de la Soc. indust., 208, rue Lafayetle — Paris. — R Garnier (Louis), Nég., 7, rue du Cloître. — Reims. Garnier (Paul), Ing.-Mécan., 16, rue Taitbout. — Paris. *Garreau, anc. Cap. de frégate, 1, rue de Floirac. — Agen. Garric (Jules), Banquier, 3, rue Esprit-des-Lois. — Bordeaux. Dr Garrigou, 38, rue Valade. — Toulouse. *Garrigou (M"" Louise), 38, rue Valade. — Toulouse. *Garrisson (Gaston), Avocat, 110, Faubourg Saint-Germain — Paris, Gascard (A.), Pharm., 47, rue du Bac. — Rouen. LXVI ASSOCIATION FRANÇAISE *Gascard (A.), Lie. es se, 111, rue Notre-Dame-des-Champs . — Paris. Gascheau (Maurice), Banquier. — Rodez (Aveyron). Gasqueton (Mmo Georges).— Saint-Estèplie-Médoc (Gironde). Gasqueton (Georges), Avocat. — Saint-Estèphe-Médoc (Gironde). Gasser (Edouard), Pharm. — Massevaux (Alsace). Gasté (de), anc. Député, Avocat à la Cour d'app., 19, rue Saint-Roch. — Paris. — R Gastelier (E.), anc. Elève de l'École polytechnique. — La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et- Marne). D' Gaston (R.), 19, avenue de la Gare. — Voiron (Isère). Gâté (Michel), Fabricant. — Nogent-le-Rotrou. Gatine (Jean). — Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise). Gatine (L.),Fabr. de produits chira., 23, rue des Rosiers. — Paris. Dr Gaube, 23, rue Saint-Isaure. — Paris. — R *Gauche (Léon), Administ. du Musée indust. de la Ville, 153, rue de Paris. — Lille. Gaudermen, Nég., 22, rue Beecaria, — Paris. Gaudermen (M"-^), 22, rue Beecaria. — Paris. Dr Gaudicher (Henri), 20, rue Notre-Dame-de-Lorette. — Paris. Gaudry (Albert), Mem. de l'Institut, Prof, au Muséum d'hist. nat., 7 bis, rue des Saints-Pères. — Paris. — F Dr Gauran, Méd.-Oeul., Cons. mun., 8, rue de l'École. — Rouen. Gauran, Méd. de la Marine. — Brest. Gautereau, Avocat à la Cour d'appel, 5, place Saint-Michel. — Paris. Gauthier, Banquier, 9, boulevard de la Madeleine. — Paris. Gauthier (Charles), Ing. civ. — Margueritte-Zaccar, par l'Oued-Zeboudj (département d'Alger). Gauthier (Gaston), Pharm. — Uzerche (Corrèze). Gauthier (V.), Prof, au Lycée de Vanves, 21, boulevard du Lycée. — Vanves (Seine). Gauthier-Villars, Libraire, anc. Élève de l'Éc. polytechn., 55, quai des Augustins. — Paris. — F Gauthiot (Charles), Seer. gén. de la Soc. de Géogr. commerciale de Paris, Réd. au Journal des Débats, 63, boulevard Saint-Germain. — Paris.— R Gautié, Ing. en chef des P. et Ch. — Clermont-Ferrand. Gautier (Alfred), Doct. en droit, 30, rue Gay-Lussac. — Paris. Gautier (Etienne). — Germeville, par Aigre (Charente). Gautier (Gaston), Prés, du Comice agr., place St-Just. — Narbonne. Gautier (Joseph). — Germeville, par Aigre (Charente). Gautreau (Louis), Administ. de la Comp. gén. Transatl., 18, rue Caumartin. — Paris. Gavarret, Insp. gén. de l'Inst. publ., Mem. de l'Acad. de Méd., ane. Prof, à la Fac. de Méd., 73, rue de Grenelle-Saint-Germain. — Paris. Gavelle (Emile), Filateur, 275, rue de Solférino. — Lille. D'' Gay. — Jarnac. Gay (Henri), Prof, de phys. au Lycée, 36, rue de la Gare. — Lille. Gay (Tancrède), Bandagiste, 17, rue de Vesle. — Reims. Gay, 21, boulevard Sébastopol. — Paris. Dr Gayet, ex-Chir. lit. de l'Hôtel-Dieu, Prof, à la Fae. de Méd. de Lyon, 100, rue de l'Hôtel-de-Yille. — Lyon. Gayon, Prof, à la Fae. des Se, 56, rue de la Benauge. — La Bastide-Bordeaux. Gayon (M"" N.), 56, rue de la Benauge. — La Bastide-Bordeaux. Gayraud (E.), Prof. agr. à la Fae. de Méd., rue Argenterie. —Montpellier. Gayraud, 5, rue de l'Université. — Paris. Gazagnaire (Joseph), 39, rue de la Clef. — Paris. Geisler (M""= A.) aux Ruches. — Avon-Fontainebleau. Gelin (l'Abbé Emile), Doct. en philos, et en théologie, Prof, de math. sup. au Col- lège de Saint-Quirin. — Huy (Belgique). —R Gellis (Paul), Prop. — Malras, près Limoux (Aude). Dr Gkmy, Chirurg. à l'hôp. civ., 1, impasse de la Lyre. — Alger. Genaille, Ing. civ. au Bur. central des chem. de fer de l'État, 42, rue de Chàteaudun. — Paris. Geneix- Martin (l'Abbé), Prof, au Coll. Stanislas, 34, rue Notre-Dame-des-Champs. — Paris. — R Geneste (Eugène), Ing. civ., 42, rue du Chemin-Vert. — Paris. Geneste (Mmo), 2, rue Constantine. — Lyon. — R POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXVII Genevois (Emile), Pharm., 7, rue de Jouy. — Paris. Genevoix, Pharm., 27, rue des Martyrs. — Paris. Genin (Emile), Agent consignataire de la C'^ minière du Velay, mines d'Aurouze, 6, rue Octavio-Mey. — Lyon. Gensoul (Paul), Ing. civ., 42, rue Vaubecour. — Lyon. Gentilhomme (Alfred), Prof, à l'Éc. de Méd., Chir. de THôtel-Dieu. — Reims. Genty, Ing. des P. et Ch. — Oran. Gény, Insp. adj. des Forêts, 5, rue Nicolas-Chorier. — Grenoble. Geoffroy (Victor), Libraire, 5, place Royale. — Reims, Geoffroy Saint-Hilaire (Albert), Dir. du Jardin d'acclim., 50, boulevard Maillot. — Neuilly (Seine). — F *Georges, Nég., Vice-Consul de l'Uruguay, 1, place des Quinconces. — Rordeaux. Georgin (Ed.), Étudiant, 7, faubourg Gérés. — Reims. Georgin, Insp. de l'Enseign. prim., 33, avenue des Gobelins. — Paris. GÉRARD, V.-Prés. de la Manufac. de Saint-Gobain, 16, rue Bayard. — Paris. GÉRARD (.Antoine), 5, place Saint-Lambert. — Liège (Belgique). GÉRARD (R.), Prof, de botan. à la Fac. des Sciences, 2, place Raspail. — Lyon. *Gërbaud (Germain) fils, Banquier. — Moissac. Gerbeau, Prop., 13, rue Monge. — Paris. — R Dr GÉRENTE (Paul), Méd. -Dir. de l'Asile des aliénés, rue de la Flèche. — Alger. Gerin (Gabriel), 2, rue Cuvier. — Lyon. Germain (Adrien), Ing.-hydrogr., 13, rue de l'Université. — Paris. — R Germain (Henri), Député de l'Ain, Prés, du Cons. d'administ. du Crédit Lyonnais, 21, boulevard des Italiens. — Paris. — F Germain (Jean-Louis), Caissier de la maison Bsiiut, rue des Fonderies. — La Ro- chelle. Germain (Philippe), 33, place Bellecour. — Lyon — F Germer-Baillière, 20, rue des Grands-Augustins. — Paris. — F Gervais (Alfred), Dir. des Salins du Midi, 2, rue des Étuves. — Montpellier. Dr Gervais. — Saugues (Haute-Loire). GÉVELOT, Nég., 30, rue Notre-Dame-des-Victoires. — Paris. GiARD, Maître de Conf. à l'Éc. Noi-m. sup., 181, boulevard St-Gerinain. — Paris. — R Dr GiBERT, 41, rue de Séry. —Le Havre. — R GiBLAiN, Ing. des Arts et Manufact., Huilerie de Graville-Sainte-Honorine. — Ingouville, par le Havre (Seine-Inférieure). GiBON, Ing., Dir. des Forges de Commentry. — Commentry (.411ier). GiBOU, Prop., 93, boulevard Malesherbes. — Paris. GiLARDONi (Camille), Manufac. — Altkirch (Alsace). GiLARDONi (Frantz), Manufac. — Altkirch (Alsace). GiLARDONi (Jules), Manufac. — Altkirch (Alsace). GiLLET (François), Teintur., 9, quai de Serin. — Lyon. GiLLET fils aîné, Teintur., 9, quai de Serin. — Lyon. — F GiLLET (Elle), Insp. honor. de l'Inst. prim. — Clamecy (Nièvre). GiLLET (Stanislas), Ing. civ., 32, boulevard Henri IV. — Paris. Dr GiLLET, 192, boulevard Malesherbes. — Paris. GiLLET (A.), 23, rue Palestro. — Paris. *Dr GiLLET DE Grandmont, 4, ruc Halévy. — Paris. *GiLLET DE Grandmont (M^^ej^ 4^ rue Halévy. — Paris. Gillet-Paris, Ing., 23, quai Fulchiron. — Lyon. Dr GiLLOT, 5, rue du Faubourg-Saint- Andoche. — Autun (Saône-et-Loire). •Gilon (Adolphe), Entrep., 11, rue du Départ. — Paris. GiNOUX, 52, rue de Bourgogne. — Paris. Ginoux de Fermon (Comte), Député et Cons. gén. de la Loire-Inférieure, 30 6!^-, rue du Général-Foy. — Paris. Giorgino, Pharm., V.-Prés. de la Soc. d'Hist. nat. de CoLiiar, 7, rue de la Vieille- Poste. — Colmar (Alsace). Girard (Albert), Avocat, 6, place des Jacobins. — Lyon. Girard (Ch.), Chef du Lab. mun. de la Ville de Paris, 2, rue Monge —Paris. — F Dr Girard, Cons. gén. du Puy-de-Dôme. — Riom (Puy-de-Dôme). Girard (Joseph de), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 3, rue RebufTy. — Montpellier. Girard (Jules), Prof, à l'Éc. de Méd., Cons. mun., 4, rue V.cat. —Grenoble. Girard (Jules), Mem. de l'Institut, 21, rue de l'Odéon. — Paris. Girard (Jules), Nég., 6, place Saint-Pierre. — Clermont-Ferrand. LXVIIl ASSOCIATION FRANÇAISE GiRARD (Julien), Pharm., Aide-major de 1" ciassc, à PHùtel des lavalides, 67, avenue de La Bourdonnais. — Paris. — R GiRARDON, Ing. des P. et Ch., 1, cours Lafayelte. — Lyon. GiRARDOT (V.), 17, place du Marché. — Reims. GiRAUD (Louis). — Saint-Péray (Ardèche). — R Dr Giraud-Teulon, Mem. de l'Acad. de Méd., 1, rue d'Edimbourg. — Paris. GiRAULT (Ch."!, Prof, iionor.de la Fac. des Se, 24, rue aux Lisses. — Caen (Calvados). GiRESSE (Edouard), Cons. général, hôtel Laménerie. — Marmande (Lot-et-G;ironne). D"" GiRET (Georges). — Limoux (Aude). Dr GiRiN, 24, rue de Lyon. — Lyon. GiROD, Contrôleur principal des Contrib. directes, 30 bis, boulevard Contrescarpe. — Paris. GiROUD (Adolphe), Prof, à FÉc. de Méd., 3, quai de l'ile-Verte.— Grenoble. GiROUX (Ed.), 113, rue de la Croix-de-Seguey. — Bordeaux. Givois (Hugues), Propriétaire. — Saint-Remy-en-Rollat (Allier). Glaize (Paul), Préfet de la Loire-Inférieure. — Nantes. GoBERT, Pharm. -Chim. — Mon^ferrand (Puy-de-Dôme). •GoBiN.Ing. en chef desP. et Ch., 8, place Saint-Jean. — Lyon, — R Godard (H.), Dir. du journal la Chronique Blésoise, 65, rue Denis-Papin. — Blois. GODCHAUX (Auguste), Éditeur, 10, rue de la Douane. — Paris. — R GoDEFROY (l'Abbé), Prof, de chim. à l'Univ. catholique de Paiis, 175, rue de Vaugiraid. — Paris. GoDFRiN, Prof, à l'Éc. sup. de Phar., 9, rue de Lorraine. — Nancy. Godillot (Alexis), Ing., 50, rue d'Anjou. — Paris. GoDRON (Emile), Avocat, 91, boulevard de la Liberté. — Lille. *GoFFRES (Paul), S. -Préfet — Saint-Omer. *GoFFRES (M"»), Hôtel de la Sous-Préfecture. — Saint-Omer. GoLDENBERG. — Au Zornhofl', près Saverne (Alsace). GoLDSCHMiDT (Frédéric), 22, rue de l'Arcade. — Paris. — F GoLDSCHMiDT (Léopold), Banquier, 8, rue Murillo. — Paris. — F GoLDSCHMiDT (S. -H.), 6, rond-point des Champs-Elysées. — Paris, — F Dr GOLDSCHMIDT, 5, me des Bouchers. — Strasbourg (Alsace). GoLL, Cons. de Préfect., place du Château. — Blois. GoMA>T (Victor-Charles), Rentier, 2, rue de Sontay (place Victor-Hugo) . — Paris. GoNSOLiN (Arthur), 10, boulevard Saint-Denis. — Paris. Gordon (Richard), Biblioth.-adj. à l'Éc. de Méd. — Montpellier. Gorges (F.), Nég., 27, rue Beaurepaire. — Paris, GoRissE (Eugène), anc. Insp. à la Comp. franc, du Phénix, 2, rue de Rohau. — Mirande (Gers). *Dr GossE, Doyen de la Fac. de Méd., 8, rue des Chaudronniers. — Genève. GossELET, Prof, à la Fac, des Se, 18, rue d'Antin. — Lille. GossiOME, 7, quai Voltaire. — Paris. Dr GouAS. — Thiberville (Eure). GouBAULT (Ernest), Chef de caves. — Épernay (Marne). Dr GouGUENHEiM, Méd. des Hôp., 73, boulevard Haussmann, — Paris. GouiN (Raoul), 70, rue de l'Université. — Paris. Goulet (Georges), Nég. en vins de Champagne, 21, rue Buiretle. — Reims. Goulet-Gravet (François), 21, rue Buirette. — Reims. GouLiER, Colonel du Génie en retraite, 6, rue d'Estrées, — Paris. Goullin (Gustave-Charles), Consul de Belgique, anc. Adj. au Maire de Nantes, 51, place Launay. — Nantes, •GouMiN (Félix), Prop., 3, route de Toulouse. — Bordeaux. — R GouNOUiLHOU, Imprim., 11, rue Guiraude. — Bordeaux. — F Gounelle, 102, rue Sylvabelle. — Marseille. Dr Gouraud (Xavier), Méd, de l'hôp. Cochin, 40, rue du Bac. — Paris. GouRDON (Camille), Prof, à l'Éc. La Martinière. — Lyon. •Gouverneur, Maire, — Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), GouviLLE (G.), Électricien, — Carentan (Manche). — R GouviON (Albert), Ing. des Arts et Man. — Saulzoir (Nord). GouY de Bellocq, 3, rue de l'Alliance, — Nancy. *Gov, Direct, de l'Ecole normale, allées Saint-Agno. — Toulouse. GoYON (Charles de;, 51t, rue Siint-Doininique. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LKIX D' GozARD. — Toury-sur-Jour (Nièvre). GoziER-YoïsiN, Archit., 53, rue de Vesle. — Reims. GozzADiM (Comte J.), Sénateur du royaume d'Italie, anc. Prés, du Congrès inter- nat. d'Antlirop. et d'Archéol. préliist. — Bologne (Italie). Dr Grabinski. — Neuville-sur-Saône. — R *Grad (Charles), Député au Reichstag, Mem. de la délégation d'Alsace-Lorraine. — Logelbach (Alsace). — R 'Grammaire (Louis), Géoai., Cap. adjud.-maj. au 52" rég. territ., Agent gén. du Phénix. — Chaumont (Haute-Marne). Grandeau, Dir. de l'Institut agronom. de l'Est, 24, Faubourg Saint-Jean. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Grandidier, Mem. de l'Institut, 6, rond-point des Champs-Elysées. — Paris, — R Grandidier (Mnie), 6, rond-point des Champs-Elysées. — Paris. Grange, Agent Voyer chef, rue du Chaudron-d"Or. — Poitiers (Vienne). Granger (Alfred), Nég. — Saint-Lô (Manche). Gras (Alexandre), Colonel du Génie en retraite, 2, rue Madeleine. — Grenoble. *Grasset (J.), Prof, à la Fac. de Méd., Corresp. de l'Acad. de Méd., 6, rue Basse. — Montpellier. Grasset (M"" Joseph), 6, rue Basse. — Montpellier. Dr Gratiot (E.) fils. — La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne). Gréard, Mem. de l'Institut, V.-Rect. de l'Acad. de Paris. — Sorbonno (Paris). Gréban (A. de), anc. Magistrat, 5, rue des Belles-Feuilles. — Paris-Passy. Grédy (Frédéric), 16, quai des Chartrons. — Bordeaux. D"' Grégoire (J.), Méd. de la C'» P.-L.-M. — Chazelles-sur-Lyon. Grellet. — Kouba, près Alger. Grelley (Jules), anc. Élève de l'Éc. polytech.,Dir. de l'Éc. sup. de com.de Paris, 102, rue Amelot. — Paris. Grenier, Pharm., 61, rue des Pénitents. — Le Havre. Gressier, 73, boulevard Haussmann. — Paris. D'' Grel'll, Dir. de l'établiss. hydrothér. — Gérardmer (Vosges). Grillet, 17, boulevard de la Madeleine. — Paris. D"" Grillot. — Autun (Saône-et-Loire). Grimaud (B.-P.), Mem. du Cons. mun., 34, rue de Chàteaudun. — Paris. Grimaud (Emile), Imprim., rue de Gorges. — Nantes. — R Grimaux, Prof, à l'Éc. polytech. et à l'Institut nat. agronom., 123, boulevard Mont- parnasse. — Paris. Grison (Charles), Pharm., 20, rue des Fossés-Saint-Jacques. — Paris. — F Grison (Eugène), Com.-Nég., 5, rue de la Prison. — Reims. Grison, Recev. de l'Enregist. — Nubécourt, par Beauzée (Meuse). *Grison-Poncelet (E.), Manufac. — Creil (Oise). *D>" Grizou. — Châlons-sur-Marne. *Grizou (M"""^). — Chàlons-sur-Marne. Groc (Aleide) , Dir. des trav. communaux. — La Rochelle (Charente-Inférieure). Gros (Camille), Employé des lignes télégrap. , Cons. mun., 24, rueBéteille. — Rodez. Dr Gros. — Écouen (Seine-et-Oise). Dr Gros, 97, rue de Vendôme. — Ljon. Gros et Roman, Manufacturiers. — Wesserling (Alsace). Dr Grosclaude. — Elbeuf. *Gross, Prof, à la Fac. de Méd., 17, quai Isabey. — Nancy. Gross (M"'=), 25, quai Isabey. — Nancy. Grosseteste (William), Ing. E. C. P. — 11, rue des Tanneurs. — Mulhouse. Grottes (Comte Jules des), Cons. gén., 33, rue du Temple. — Bordeaux. •Groult, Avocat, Doct. en droit, Fondateur des Musées cantonaux. — Lisicux. Grousset (Eugène), Insp. des pharm. — Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne). Grousset, Chef d'institution, 65, rue du Cardinal-Lemoine. — Paris. — R Grouvel (le Général), 199, boulevard Saint-Germain. — Paris. Grouvelle (J.), Ing. civ., 26, rue des Écoles. — Paris. Gruby, 66, rue Saint-Lazare. — Paris. Gruyer (Hector), Cons. gén.. Maire. — Sassenage, près Grenoble. Grynfeltt, Prof, à la Fac. de Méd. — Montpellier. GucciA (Jeanl, 28, Via Ruggiero Settimo. — Palerme (Italie). Dr GuÉBHARD (Adrien), Lie. es se. math, et phys., Prof. agr. à la Fac. de Méd., 15, rue Soufflot. — Paris. — R LXX ASSOCIATION FRANÇAISE *D'' GuEiRARi). — Monaco. GuÉRiN, Opticien, 14, rue Bab-Azoun. — Alger. GuÉRiN, Indiist., rue des Capucins, — Lunéville. GuÉRiN, 5, rue de Montmorency. — Paris. DrGuÉRiN (Alphonse), Merab. de l'Acad. de Méd., llbis, rue Jean-Goujon.— Paris.— F GuÉRiN (Jules), Ing. civ., 56, rue d'Assas. — Paris. GuÉRiNEAU, 16, passage de l'Industrie. — Paris. GuERLE (de), Très.- Payeur gén., place des Dames. — Nancy. GuERNE (Jules de), Naturaliste, 2, rue Monge. — Paris. — R GuERRAPiN, à l'Herniitage. — Saint-Denis-Hors, près Amboise (Indre-et-Loire). GuERREAu, Provis. du Lycée. — Nevers (Nièvre). GuESTiER (Daniel), Mem. de la Ch. de com., 35, pavé des Chartrons. — Bordeaux. *6uÉZARD, princ. Clerc de Notaire, 16, rue des Écoles. — Paris. — R "GuÉZARD (M"»), 16, rue des Écoles. —Paris. GuiARD, Ing. des P. et Ch., 4, rue Cambacérès. — Paris. GuiAUCHAiN, Archit. — L'Agha (déçarteraent d'Alger). Dr GuiCHARD (A.), Prof. suppl. à l'Éc. de Méd. d'Angers, 75, Faubourg Bressigny. — Angers. Guiche (Marquis de la), 16, rue Matignon. — Paris. — F GuiET (Gustave), 95, avenue Montaigne. — Paris. GuiEYSSE, Ing.-Hydrogr. de la Marine, 42, rue des Écoles. — Paris. — R GuiGNAN ^Alcide). — Sainte-Terre (Gironde). *GuiGNARD (Ludovic-Léopold), V.-Prés. de la Société d'Hist. nat. de Loir-et-Cher, Sans-Souci. — Chouzy (Loir-et-Cher). GuiGNERY (Alfred), anc. Indust., 9, rue du Moulin-Vert. — Paris-Montrouge. GuiGONNET (Th.), Notaire. — Grenoble (Isère). Dr GuiLLAUD, Lic. ès se. nat.. Prof, à la Kac. de Méd. — Bordeaux. GuiLLAiN, 72 bis, rue des Sablons. — Paris-Passy. Dr Guillaume (Ed.). — Attigny (Ardennes). Guillaume (Léon), Dir. de l'Éc. d'horde, des pupilles de la Seine. — Villepreux (Seine-et-Oise). Guillaume (Louis). — Attigny (Ardennes). Guillaume, Mem. de l'Institut, 238, boulevard Saint-Germain. — Paris. Guillemin, Maire d'Alger, Prof, de phys. au Lycée, 18, rampe Vallée. — Alger. *Guilleminet (André), Pharm., 30, rue Saint-Jean. — Lyon. — R Guillemot (G.), 73, rue Saint-Louis-en-l'Isle. — Paris. Dr GuiLLET (E.), Coiis. gén. — Pont-en-Royans (Isère). GuiLLEY, Prés, du Cercle des Beaux-Arts, 27, rue de Gigant. — Nantes. GuiLLiBERT (Hippolyte), Avocat à la Cour d'Aix, 3, rue Saint-Claude. — Aix-en- Provence. GuiLMiN (Mnie veuve), 8, boulevard Saint-Marcel. — Paris. — R GuiLMiN (Ch.), 8, boulevard Saint-Marcel. — Paris. — R GuiLLOTiN, 76, rue de Lourmel. — Paris. GuiMET (Emile), Nég., place de la Miséricorde. — Lyon. —F GuiNET (A.), Entrep. de trav. pub., 8, rue Serre. — Nancy. GuiRAN (Paul DE). — Marvéjols (Lozère). Dr GuiRAUD. — Montauban. GuiTEL, Lic. ès sciences nat., Prép. d'anat. à la Sorbonne. — Paris. GuLLY (L.), Prof, de mathém., 130, rue de la République. — Rouen (Seine-Inférieure). GuNDELACH (Charles), 37, rue de Paris. — Asnières. GuNDKLACH (Emile), Maison Meissonnier. — Saint-Denis (Seine). GuNTZ, Chargé de cours complémentaire à la Fac. des Se, 3, rue de la Source. — Nancy. Guy, Nég., 232, rue de Rivoli. — Paris. — R *GuYARD (Henri), Mem. de la Soc. des Se. nat., 17, rue d'Eglény. — Auxerre. GuYOT (Charles), 15, boulevard du Temple. — Paris. *GuY0T (Yves), Député de la Seine, Publiciste, 95, rue de Seine. — Paris. Guyot-Lavaline, Sénateur, V.-Prés. du Cons. gén. du Puy-de-Dôme, 68, rue de Rennes. — Paris. Haag, Ing. en chef des P. et Ch., 1, rue Chardin. — Paris. Habekt, anc. Notaire, 80, ru Thiers. — Troyes. — R Dr Habran (Jules), 16, rue Thiers. — Reims. Habran (M""), 16, rue Thiers. — Reims. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXl Hachette et C", Libr.-Édit., 79, boulevard Saint- Germain. — Paris.— F Hadamard (David), 53, rue de Châteaudun. — Paris. — F HALBARniER,44, rue de Vesle. — Reims. Haller (A.), Prof, à la Fac. des Se. — Nancy. — R Hallette (Albert), Fabr. de sucre. — Le Gâteau (Nord). Hallopeau (P.-F.-A.), Ing. métallurgiste, Prof, à l'Éc. centrale, Insp. princ. au chem. de fer de Lyon, 3, rue de Lyon. — Paris. D' Hallopeau, Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Paris, 30, rue d'Astorg. — Paris. Halphen (Constant), 11, rue Tilsitt. — Paris. Halphen (G.), Chef d'esc. aulle.rég. d'artill., Mem.de l'Institut, 17, rue Sainte-Sophie. — Versailles. *D' Halsey, Prof, à l'Éc. de méd., 30, rue Pharaon. — Toulouse. Hamard (l'Abbé), à l'Oratoire. — Rennes. — R D"" Hameau. — Arcachon. Hamelin (E.), Prof. agr. à la Fac. de Méd., rue Saint-Roch.— Montpellier. Dr Hamy, Aide-Naturaliste au Muséum, Conserv. du musée d'ethnogr., 40, rue de Liibeck (avenue du Trocadéro). — Paris. Hanappier (M""), 57, rue du Jardin-Public. — Bordeaux. Hanra, Prof, à l'Éc. des Arts et Met. — Chàlons-sur-Marne. Hanrez, (Prosper), Ing., 9, rue Mo ris. — Bruxelles. Hanriot, Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Paris, 4, rue Monsieur-Ie-Prince — Paris. Hanriot, Prof, à la Fac. des Se. de Lille. — A Joppecourt, par Mercy-le-Bas (Meurthe- et-Moselle). Hansen-Blangsted (Emile), 5, rue Mériel. — Montreuil-sous-Bois (Seine). Haraucourt (C), Prof, au Lycée, 8, place Boulmgrin. — Rouen. Hardel (l'Abbé Charles), Curé. — Vineuil, près Blois. Hardeman, Lieut. -Colonel en retraite, chemin du Petit-Barthélémy. — Aix (Bouches-du- Rhône). Hardy (E.), Chef des trav. chim. de l'Acad. de Méd., 90, rue de Rennes. — Paris. Harlé, Ing. des P. et Ch., 75, rue de Courcelles. — Paris. Dr Harreaux, 15, rue d'Illiers. — Chartres (Eure-et-Loir). Hartmann, 14, quai de la Mégisserie. — Paris. Hartmann, 11, avenue Percier. — Paris. Haton de la Goupillière, Insp. gén. des Mines, Mem. de l'Institut, 9, avenue du Trocadéro. — Paris. — F Hatt, Ing.-hydrogr, 31, rue Madame. — Paris. Hatzfeld (Léon), Indust.,3, rue de Metz. — Nancy. Hau (Michel), Nég. en vins de Champagne. — Reims. Hauguel, Nég., 35, rue Hilaire-Colombel. — Le Havre. Hauser, Nég., 83, rue Tourneville. — Le Havre. Hautefeuille (Paul), Prof, à la Fac. des Se, 5, rue Michelet. — Paris. Hautreux, Capitaine de vaisseau, 20, rue Mondenard. — Bordeaux. Hayem, Prof, à la Fac.de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., 7, rue de Vigny. — Paris. Hazard-Flamand (M.), Élève à l'Éc. centr., 1, rue Montgolfler. — Paris. Hébert, Pharm. — Isigny (Calvados). Hébert, Doct. es se, anc. Insp. d'Acad., Prof, au Lycée, impasse Belair. — Rennes. Hébert (Ernest), Insp. des Postes et Télégraphes. — Arras (Pas-de-Calais). Hébert, Mem. de l'Institut, Doyen de la Fac. des Se, 10, rue Garancière. — Paris. — R HÉBRARD, Sénateur, Dir. du Temps, 5, boulevard des Italiens. — Paris, *Hébrard (Emile), Sec. gén. de la Soc. d'agricul., 14, rue Saint-Bernard. — Toulouse. Hecht (Etienne), Nég., 19, rue Le Peletier. — Paris. — F Hecht, Prof, à la Fac. de Méd., 4, rue Isabey. — Nancy. Hecht (Emile), Étud. en méd., 4, rue Isabey. — Nancy. Hecht, 60, rue de la Victoire. — Paris. Heidelberger, Nég. en vins, rue Liberger. — Reims. Heimpel, Nég. — Béziers. Heinbach, Pharm. de l^e classe, 18, cité Malesherbes. — Paris. *Heitz (Paul), anc. Élève de l'Éc. centr. des Arts et Man., 6, avenue du Bel-Air. — Paris. Held, Prof. agr. à l'Éc. de Phar., rue du Bastion. — Nancy. HÉLIAND (le Comte d'), 21, boulevard de la Madeleine. — Paris. Hellé, Dessinât., 34, rue de Seine. — Paris. *Hément (Félix), Insp. gén. de l'Instruction publique, rue Thomas-Lemaitre. — Nanterre. *Dr Henneguy, Prépar. au Coll. ■ de France, 17, rue du Sommerard. — Paris LXXII ASSOCIATION FRANÇAISE •Dr HÉNOCQUE (Albert), Dir. adj. du Lab. de méd. de l'Éc. des Hautes Études au Coll. de France, 87, avenue de Villiers. — Paris. Henri-Lepaute (Léon), Constr. d'horlogerie et de phares, 6, rue Lafayette. — Paris. D'- Henrion, Mem. du Cons. niun., 151. rue de Strasbourg. — Nancy. Henrion (Fabius), Con.st. électricien. — Nancy. Henrivaux, Dir. de la Manufac. des Glaces. — Saint-Gobain (Aisne). Dr Henrot (Adolphe). — Reims. *Henrot (Jules), Prés, du Cercle pharniaceut. delà Marne, 75, rue Gambetta. — Reims. *Dr Henrot (Henri), Prof, à l'Éc. de Méd., Maire de Reims, 73, rue Gambetta. — Reiras. Henry, Ing. en chef des P. et Ch. — Privas (Ardèche). Dr Henry, 38, rue de l'Hôpital-Militaire. — Lille. Henry (M"ie), Sage-Femme en chef de la Maternité, 123, boulevard de Port-Royal. — Paris. Henrys (F.), anc. Ing. des Mines en i-etraito, 14, rue du Petit-Pré. — Tours (Indre- et-Loire). Hentsch, Banquier, 20, rue Le Pelelier. — Pans. — F HÉPiTÈs, Profess. de phys. à l'École spéc. d'artill. et du Génie, 138, Calea Victorei.— Bucarest (Roumanie). HÉRARD (Hippolyle), Méd. de l'Hôtel-Dieu, Mem. de l'Acad.de Méd., 11, rue de Rome. — Paris. Herbault-Nemours, Agent de change, 5, rue Gaiilon. — Paris. Herbé-Porson, Représ, de filature, 9, rue Saint-André. — Reims. *Hermant (A.), Arch. de la Ville de Paris. 10, rue Legendre (Parc Monceau).— Paris. Hermite, Mem. de l'Institut, 2, rue de la Sorbonne. — Paris. Héron (Guillaume], Prop. — Chàteau-Latour, par Rieumes (Haute-Garonne). — R HÉRON, 7, place de Tourny. — Bordeaux. Herrenschmidt (Paul), 35, rue des Marais. — Paris. Herrgott, Prof. agr. à la Fac. de Méd, 2, rue de la Monnaie. — Nancy. Herrgott'(J.), Prof, à la Fac. de Méd., 68, rue Stanislas. — Nancy. •Herscher (Charles), Ing. civ., 42, rue du Chemin-Vert. — Paris. Herscher (M-i"), 42, rue du Chemin-Vert. — Paris. HÉRUBEL (Frédéric), Fab. de produits chim. — Petit-Quevilly, près Rouen. Hervé-Mangon, Mem. de l'Institut, anc. Député de la Manche, 3, rue Saint-Dominique. — Paris. Hervier (François), Indust., 23, rue de Boulogne. — Pans. Hétant-Petit, Nég., 13, rue Saint-Laurent. — Bordeaux. Heurtaux (Alfred), Prop., rue Bonne-Louise. — Nantes. Heydenreich, Prof, à la Fac. de Méd., 30, place Carrière. — Nancy. — R Heydenreich (Mme), 30, place Carrière. — Nancy. HiLLEL frères, 60, rue de Monceau. — Paris. — F Himly (Maurice), rue des Hallobardiers. — Strasbourg. HiMLY, Mem. de l'Institut, Doyen de la Fac. des Lett., 23, avenue de l'Observatoire. — Paris. Dr HiRiGOYEN, 38, rue de Cursol. — Bordeaux. HiRN, Corresp. de l'Institut, lug.-Manufact., boulevard du Horlanssberg. — Colmar. (Alsace). HiRSCH, Archit. en chef de la Ville, 17, rue Centrale. — Lyon. HiRSCH, Ing. en chef des P. et Ch.,1. rue de Castiglione. — Paris. HiRSCH (Henri-Gustave), Changeur, 55, rue Boulainvilliers. — Paris. Hoel (J.), Fabr. de lunettes, 18, rue des Archives. — Paris. — R HoEL (Mlle Hélène), 18, rue des Archives. — Paris. — R Hoel, S.-Insp. des Forêts en retraite. — Seyssel (Haute-Savoie). HoLDEN (Isaac), Manufact., 27, rue des Moissons. — Reims. Holden (Jean), Manufact., 31, rue des Moissons. — Reims. HoLDEN (Jonathan), Indust., 17, boulevard Cérès.— Reims.— R HoLOEN (Mrae), 17, boulevard Cérès. — Reiras. Hollande (Jules), 51, rue de Charenton. — Paris. — R Hollande, Prof, de phys. au Lycée. — Chambéry (Savoie). Hollander, 8, rue de Provence. — Paris. HoLSTEiN (P.), Agent de change, 20, rue de Lyon. — Lyon. •Holtz, Ing. en chef des P. et Ch., 24, rue de Milan. — Paris. HoNNOHAT (Ed. -F.). — Moustier-Sainte-Marie (Basses-Alpes) et q. des Siéyes.- Digne. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXIII HoRDAiN (d'), 11, rue Laffitte. — Paris. HoREAU, 169, route de Versailles. — Billaucourt (Seine). — R HoRSTER, Cens, des études au Lycée. — Dijon. Hospitalier, Ing. des Arts et Man., Prof, à l'Éc. mun. de Pliys. et de Gh. indust., 6, rue du Bellay. — Paris. HoTTiNGUER, Banquier, 38, rue de Provence. — Paris. — F HouDAiLLE ^F.), Prof, de phys. à l'Éc. nationale d'Agr. — Montpellier. HouEL, Ing., 40, avenue du Roi-de-Rome. — Paris. — F HouLON aîné, Nég,,8, rue Thiers. — Reims. HouRDEQUiN, Avocat, 94, rue Jouffroy. — Paris. HoussAY, Conserv. des Titres aux Chern. de fer de l'Est, 5, rue d'Alsace. — Paris. HouzÉ DE l'Aulnoit, Avocat. — Lille. HouzEAU (A.), Corres. de l'Instilut, Prof, de chim., 17, rue Bouquet. — Rouen (Seine-Inférieure). HouzEAU (Paul), Huile et Savons, 8, impasse des Romains. — Reims. HovELACQUE (Abel), Prof, à l'Éc. d'Anthrop., Cens, mun., 38, rue du Luxembourg. — Paris. — F HovELACQUE (Mauricc), 88, rue des Sablons. — Paris-Passy. — R Hovelacque-Gense, 2, rue Fléchier. — Paris. — R Hovelacque-Khnopff, 88, rue des Sablons. — Paris-Passy. — R Hovelacque-Mahy, 99, rue Royale. — Lille, HuBER (Frédéric), Peintre, 135, rue de la Tour. — Paris-Passy. Hubert (Pierre), Indust., 16, rue Marceau. — Nantes. Hue (le Baron), 1, rue Embouque-d'Or. — Montpellier (Hérault). D"" Huchard, Méd. des Hôp., 67, avenue des Champs-Elysées. — Paris. HuDELO, Répét. de phys. gén. à l'Éc. centr., 8, rue Saint-Louis-en-l'lsle. —Paris. HuGON, 77, rue de Rennes. — Paris. Huguenot (Henri), Élève à l'Éc. centr., 5, rue Jeanne-d'Arc. — Troyes. Hugues (Denis), li, rue du Havre. — Paris. HuLLÉ (A.), Prof, d'hydrogr. — Blaye (Gironde). Hulot , ex-Dir. de la fabrication des timbres-poste, à la Monnaie, 26, place Ven- dôme. — Paris. — R Humbel (L.), Industriel. — Éloyes (Vosges). — R HuMBEL (M"" L.). — Éloyes (Vosges). — R Dr HuREAU DE VILLENEUVE, Lauréat de 1 Institut, 91, rue d'Amsterdam.— Paris. — HuREAU DE Villeneuve (M""), 91, rue d'Amsterdam. — Paris. HuREL (Alexandre), 26, rue Beaurepaire. — Paris. HuRiON (A.), Prof, à la Fac. des Se, 65, rue Blatin. — Grenoble. HusTiNG (Théodore), Prop., 4, quai des Célestins. — Paris. Ibry, ancien Jlanufac, 34, rue Marlot. — Reims. Dr IcARD, Secr. gén. de la Soc. des Se. médic, 48, rue de Lyon. — Lyon. ICARD (J.), Pharm., 24, cours Belzunce. — Marseille. Illaret (A.), Vétér., 25, rue Gondillac. — Bordeaux. Irroy (Ernest), Nég. en vins de Champagne, 34, boulevard du Temple. — Reims. IsELiN (William), Nég., 81, rue d'Orléans. — Le Havre. Issaurat, Publiciste, 98, boulevard Saint-Germain. — Paris. D' Istrati, Doct. es se. phys. et chim.. Prof, à la Fac. de Méd., 11 calea Dorobomti- lor. — Bucarest (Roumanie). IxiER (Jules), 5, rue CoUot. — Montpellier (Hérault). Jablonowska (M"e Julia), 54, boulevard Saint-Michel. — Paris. — R jACC0UD,Mera. de r Acad.de Méd., Prof, à la Fac. de Méd., 62, boulevard Haussmann. — Paris. Jackson (James), Biblioth.-Archiv. de la Soc. de Géographie., 15, avenue d'Antin. — Paris. — R Jackson-Gwilt (Miss). — R Jacqmin (F.), Ing. en chef des P. et Ch., Dir. des Cliem. de fer de l'Est, 83, avenue Montaigne. — Paris. Jacquemart (Frédéric), 58, Faubourg Poissonnière. — Paris. — F Jacquemart-Ponsin, Prop., place Godinot. — Reims. Jacquemet (Pierre), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 51, Grande-Rue. — Montpellier. Jacquemin, anc. Dir. de l'Éc. sup. de Phar., 39, place Carrière. — Nancy. Jacquenet (Monseigneur), Évêque d'Amiens. — Amiens (Somme). Jacqugrez, Agent voyer. — Fraize (Vosges). LXXIV ASSOCIATION FRANÇAISE Jacquet, Dir. de l'usine de la Voulte. — La Voulte (Ardèche). Jacquier, Nég. en épiceries, 7, rue Cérès. — Reims. Jacquier, 11, avenue de l'Observatoire. — Paris. Jacquier (Gaston). — Gières (Isère). Jacquin (Mme), 3, rue des Moulins. — Paris. DrjALABERT. — L'Arba, près Alger. "Jalard, Pharm., 526, rue Sainte-Anne.— Narbonne. *Jalliffier, Prof, agr. au Lycée Condorcet, 11, rue Say. —Paris. Jameson (Conrad), Banquier, 38, rue de Provence. — Paris. — F Janin (le Général). — Lencloître (Vienne). Jannelle (E.). — Villers-AUerand (Marne). *Janssen, Mera. de l'Institut, Dir. de l'Observ. phys. — Meudon (Seine-et-Oise). Jaquiné, Insp. gén. honor. des P. et Gh. — Nancy. Jardinet, Cap. du Génie, Prof. adj. à l'Éc. d'app. d'Artill. et du Gèn. — Fontainebleau. Jarsaillon (François), V.-Prés. du Comice agr. — Cran. Jaumes (J.), 5, rue Sainte-Croiï. — Montpellier. Dr Javal, Dir. du Lab. d'ophtalmo. à la Sorbonne, Député de l'Yonne, 58, rue de Gre- nelle. — Paris. — R Javal (Mme Léopold), 4, rue d'Anjou-Saint-Honoré. — Paris. Jay (Louis), Agent de change. — Glermont-Ferrand. Dr Jean, anc. Int. des hôp. de Paris, 27, rue Godot de-Mauroy. — Paris. Jean (Paul), Constr. d'appareils à gaz, 52, rue des Martyrs. — Paris. Jeanjean, Prof, à l'Éc. de Pharm. — Montpellier. Jeanjean, Prop. et Géol. — Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard). Jeanneau (Pierre). — Condom (Gers). •Jeannel (Maur.), Prof, à l'Éc. de méd., 14, place Saint-Etienne. — Toulouse. Dr Jeannin (0.). — Montceau-les-Mines (Saône-et-I.oire). Jeantet, Greffier en chef du tribunal civil. — Dax. Jehl, Pharm., rue des Hallebardiers . — Strasbourg. Jennepin, Chef d'institution. — Cousolre (Nord). Jessé (Eugène-Philippe), Propr., 11, place de la Madeleine. — Paris. D-- Jeunehomme, aiéd.-Maj. de Ire classe. Caserne des Minimes. — Paris. 'D-- JoAL. — Au xMont-Dore, et 15, rue de Lille. — Paris. Jobard, Manufacturier, rue de Gray. — Dijon. JoBERT, Propr., 10, rue des Croisades. — Paris. Dr JoFFRor, Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Paris, Méd. des Hôpitaux, 186, rue de Rivoli. — Paris. JoHANNOT (H.), Fabr. de papiers. — Annonay (Ardèche). JoHNSTON (Nathaniel), anc. Député, pavé des Chartrons. — Bordeaux. —F JoiGNY (Adrien), Archit., 37, rue de Trévise. — Paris. Dr JoLiCŒUR, 13, boulevard des Promenades. — Reims. JoLivALD (l'Abbé), anc. Prof. — Mandern, par Sierck (Lorraine). Dr JoLLAN DE Clerville, 5, ruc des Cadeniers. — Nantes. JoLLOis, Insp. gén. honor. des P. et Ch., 46, rue Duplessis. — Versailles. — R JoLLY (Léopold), Pharm., 64, Faubourg Poissonnière. — Paris. •JoLY (Charles) , V.-Prés. de la Soc. centr.d'Hortic. de France, 11, rue Boissy-d'Anglas. — Paris. JoLY (J.), Ing.-Constr., usine Saint-Lazare. — Blois. JoLY(Paul), étudiant. — Leury, par Soissons (Aisne). JoLY DE BoissEL. — Saint-Macairc (Gironde). Dr JoLYET, Chargé de cours à la Fac. de Médec, 22, impasse de Vezet-Tandine. — Bordeaux (Talence). Jones (Charles), chez M. R.-P. Jones, 8, cité Gaillard. — Paris. — R JoNES-DussAUT (M"' G.), aux Ruches. — Avon-Fontainebleau. Jordan (A.), Prof., 40, rue de l'Arbre-Sec. — Lyon. Jordan (Camille), Mem. de l'Institut, Ing. des iMines, Prof, à l'Éc. polytech., 48, rue de Varennes. — Paris. — R Jordan (S.), Prof, à l'Éc. centr., 5, rue de Viète. — Paris. Dr JoRD.VN (Séraphin), 11, Campania. — Cadix (Espagne). — R •JouANDOT (Jules), Ing. civ., Cond. princ. du service des eaux de la ville, 57, rue Saint-Sernin. — Bordeaux. — R. Jooanny (Georges), Fabr.de pap. peints, 70, Faubourg du Temple. —Paris. JouATTE, 13, rue d'Arcole. — Paris. POUR l'avancement des sciences lxxv JouBiN (L.), Doct. es sciences, Prép. au laboratoire. — Roscoif (Finistère). Jouet (Daniel), Ing.-Agron., Délégué rég. adj. pour le phylloxéra, 24, rue de la Croix-Blnnciie. — Bordeaux. JouLiE, Piiarm. à la Maison mun. de Santé, 200, rue du Faubourg-Saint-Denis. — Paris. *JouLiN (Albert), Juge au tribunal. — Villefranche (Aveyron). Jourdain (Sylvain), Prof, à la Fac. des Se. de Nancy. — Saint-Waast-la-Hougue, (Manche). JousDAN (Adolphe), Libr.-Édit., 4, place du Gouvernement. — Alger. JouRDiN, Chim., insp. des établiss. insalub., 3, boulevard de Believille. — Paris. Dr JouRjON, 32, avenue Ledru-Rollin. — Paris. *JouRNET, Réd. en chef de la Garonne, 11, allées des Soupirs.— Toulouse. D- JoussET DE Bellesme, Physiol., Dir. des services de piscicul. de la Ville de Paris, 26, quai d'Orléans. — Paris. JouvET (J.-B.), Libraire, 5, l'ue Palatine. — Paris. JozoN (Emile), Notaire, 254, boulevard Saint-Germain.— Paris. JUGLAR (M""" J.), 58, rue des Mathurins. — Paris. — F JuLiAN, Assureur, 165, boulevard de Caudéran. — Bordeaux. Julien, Prof, de géol. à la Fac. des Se. — Clerniont-Fenand. Julien, Pharm. de l'^ classe. — Saint-Amand-les-Eaux (Nord). Julien, Architecte, (0. A.), 117, boulevard Voltaire. — Paris. JuLLiEN, Horloger, 36, avenue d'Italie. — Paris. JuLLiEN, Ing. en chef des P. et Ch. — Carcassoune. — R JuLLiEN, 15, rue Popincourt. — Paris. JuLLiEN, Cap. au 1er rég. de Zouaves, détaché à l'Êc. norm. de Tir. - Au camp de Chàlons (Marne). JuNDZiTT (Comte Casimir), Prop.-Agr. Chemin de fer Moscou-Brest, station Domanow- Reginow (Russie). JuNGFLEiscH, Mem. de l'Acad. de Méd., Prof, à l'Éc. sup. de Phar., 38, rue des Ecoles. — Paris. — R Jury, Ing. civ. — Saigon (Cochinchine). JussELiN, Prop., 8, rue Madame-Lafayetle. — Le Havre. JosTiNART (J.), Imprim., rue Hincmar. — Reims. *Kabelguen (François), 36, rue Sainte-Luce. — Bordeaux. Kann, Banquier, 58, avenue du Bois-de-Boulogne. — Paris. — F Keittinger (Jules), Fabr. d'indiennes à Lescure, 165, rue du Renard. — Rouen. KiNA (L.), Ing. des Mines, 12, rue de la Darse. — Marseille. Dr Kirchberg, Prof, suppl. à l'Éc. de Méd., 1, rue Basse-du-Château. — Nantes. KiRWAN (de), Insp. des Forêts. — Villers-Cotterets (Aisne). Kleinmann, Dir. de l'agence du Crédit Lyonnais. — Alexandrie (Egypte). Khpffel (Auguste), Nég. — Béziers. Klipsch-Laffitte, 10, rue de la Paix. — Paris. Knieder (X.), Dir. des Usines Malétra. — Petit-Quevilly, près Rouen. — R D' Rnoepfler, 5, faubourg Saint-Georges. — Nancy. KoB (Jérôme), rue des Hallebardes. — Strasbourg. Dr Kœchlin (E.). — Mulhouse (Alsace). Kœchlin (Jules), 44, rue Pierre-Charron. — Paris. — R Kœchlin-Claudon (Emile), Ing. civ. — Mulhouse (Alsace). — R Kœnig (Théodore), Rent., 21, rue de Vaugirard. — Paris. Dr KoHN (Arthur), 4, rue Lavoisier. — Paris. Kollmann, Prof, d'anat. — Râle (Suisse). KoRNPROBST, Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 4, place du Château. — Blois. Kovalsri, Prof, à l'Éc. sup. de com. et d'indust., 1, rue Grassis. — Bordeaux. Krafft (Eugène), 100, rue de la Trésorerie. — Bordeaux. — R. Kralik (Louis). — Tresserves par Aix-les-Bains (Savoie). Kramers, 39, rue Madame, chez M, Gaulon. — Paris. Krantz, Sénateur, Insp. gén. des P. et Ch., Commiss. gén. de l'Exposition universelle de 1878, 47, rue La Bruyère. — Paris. — F Krantz (Camille), Maître des req. au Cons. d'État, 24, rue de Turin. — Paris. Krantz (Léon), Fabr. de papiers. — DoceUes (Vosges). Kreiss (A.), Dir. de la brasserie d'Adelshoffen. — Schilltighein (Alsace). — R. Krug (P.), Nég. en vins de Champagne, 30, boulevard du Temple. — Reims. KiJBLER (Gustave), Nég. — Altkirch (Alsace). LXXVI ASSOCIATION FRANÇAISE KvmcKEL d'HERCULAis, Aide-Natural. au ftiuséum, villa Saïd, 20, avenue du Bois-de- Boulogne. — Paris. KuNHOLTZ-LoRDAT, Tue Saint-GuillaumB. — Montpellier. *KuNKLER, ex-Cap. d'artill., Ing. des P. et Ch., aux Chem. de fer de l'État. — liranne (Gironde). *Labat (A.), Prof, à l'Éc. vétérinaire de Toulouse. — Toulouse. *Labat (Théophile), Ingén. maritime, construct., 15, rue Blanc-Dulrouilh. — Bordeaux. *Labatut (Félix), Notaire, Prés, delà Ch. de discipline. — La Bastide-de-Sérou (Ariège). Labbé (Henri), Garde gén. des Forêts. — Alais. Labbé (Léon), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., 117, boulevard Haussmann. — Paris. Labbé (M"° Léon), 117, boulevard Haussmann. — Paris. •D' Labéda, 19, rue Hèliot. — Toulouse. •Laborie, Vétér. en 1" au 23« d'artillerie, 23, boulevard Saint-Pierre. — Toulouse. Laboulaye (de), 34, rue Taitbout. — Paris. Dr Labouré, Méd. de Ihôp. — Aïn-Temouchent (départ. d'Oran). Laboureur (L.), Pharra., 2, boulevard d'Enfer. — Paris. Labrunie, Nég., 14, quai Louis XVHI. — Bordeaux. — R Labrt (de), Ing. en chef des P. et Ch., 51, rue de Varennes. — Paris. La Bunodière (de), Insp. dj. des Forêts, — à Lyons-la-Forêt (Eure). Lacaze (Gabriel), Notaire. — Samatan (Gers). •Lacaze-Duthiers (de), Mem. de l'Institut, Prof, à la Fac. des Se, 7, rue de l'Es- trapade. — Paris. • Lachaize (Laurent), Peintre- Verrier. — Rodez. La Chauvinière (de) Capitaine de vaisseau, S.-Dir. du pers. au Min. de la Marine, 38, rue de Berlin. — Paris. *D'" Lacoste, Adjoint au Maire, place Nouvelle-Halle. — Pau. Lacour (le Général), 37, rue Boursault. — Paris. 'Lacroix, Chim., 186, avenue Parraentier. — Paris. Lacroix, 1, rue Sauvai. — Paris. Dr Lacroix, 20, rue Guersant. — Paris. Lacroix (Sigismond), Député de la Seine, 66, avenue de Châtillon. — Paris. Lacroix (Th.), 6, avenue Victor-Hugo. — Paris. Dr Ladame, Privat-Docent àl'Univ., 10, rue du Mont-Blanc. — Genève (Suisse). D' Ladreit de la Charrière, Méd. en chef de l'Institution nat. des Sourds-Muets et de la Clin, otolog., 1, rue Bonaparte. — Paris. Ladureau, Dir. du Lab.centr. agr. et com., 44, rueNotre-Dame-des-Victoires. — Paris. — R Ladureau (IM""' Albert) , 44, rue Notre-Dame-des-Victoires. — Paris. — R Laennec, Dir. de l'Éc. de Méd., 13, boulevard Delorme. — Nantes. — R *Lafargue (Georges), Préf. des Pyr. -Orient. — Perpignan. Lafaurie (Maurice), 104, rue du Palais-Gallien. — Boi'deaux. — R Dr Laferon (A.), 17, rue d'Abbeville. — Paris. Lafitte, Nég., 21, rue d'Angoulème. — Paris. Lafitte (Paul), impasse Montbauron. — Versailles. Lafollye (Paul), Archit., 7, rue Richepanse. — Paris. Lapon, Prof, à la Fac. des Se, 2, place Louis XVI. — Lyon. Lafont (Georges), Archit., 17, rue Rosière. — Nantes. *Lafont (Jules), Prop., 7, boulevard Saint-Louis. — Le Puy-en-Velay. *Lafont (Mme j.]^ 7, boulevard Saint-Louis. — Le Puy-en-Velay. Lafoscade, Prof, au Lycée Louis-le-Grand, 62, rue Monge. — Paris. *Lafourcade, Dir. de l'Éc. primaire sup., rue des Trente-Six-Ponts. — Toulouse. Dr Lagneau (Gustave), Mem. de l'Acad. de Méd., 38, rue de la Cbaussée-d'Antin. — Paris. — F Lagneau (M""), 38, rue de la Chaussée-d'Antin. — Paris. Dr Lagout. — Aigueperse (Puy-de-Dôme). Lagrave, Magistrat, 27, cours de l'Intendance. — Bordeaux. Lagrené (de), Insp. gén. des P. et Ch., 85, rue d'Assas. — Paris. Lahautière (Edmond de). Prof, de philosophie au Lycée Saint-Louis, 174, rue Saint- Jacques. — Paris. Lahaye, Notaire. — Pontfaverger [Marne]. •Lahille (Fernand), Licenc. es sciences nat., 41, allées Saint-Etienne. — Toulouse. Dr Lailler, Méd. de l'hùp. Saint-Louis, 3, rue de Bruxelles, près la place Blanche. — Paris. POUR L'AVANCEMEiNT DES SCIENCES LXXVII Lair, Maire de Saint-Jean-d'Angely. — Saint-Jean-d'Angely (Charente-Inférieure). *Lair (Comte Charles), 18, rue Las-Cases. — Paris. Laire (G. de), 92, rue Saint-Charles. — Paris. *Laisant, Député de la Seine, 162, avenue Victor-Hugo. — Paris. *Lajous (Achille), Prés, du syndicat de la Boulangerie toulousaine, 45,rue Montaudran. — Toulouse. Lalance (Auguste^ Manufac. — Château de Pfartead, près Mulhouse (Alsace). Lalande (Armand), Nég., 84, quai des Chartrons. — Bordeaux. — F Lalande (Marcellin), Mem. de la Soc. franc, de phjs. — Brive (Corrèze). Lalanne, Sénateur, Mera. de l'Institut, Insp. gén, des P. et Ch., 116, rue de Rennes. — Paris. Lalanne (Emile), Dir. du poids public, 71, rue de Turenne. — Bordeaux. *Laleman, Avocat, 47, rue Inkermann. — Lille. Dr Lalesque, anc. Int. des hôp. de Paris, boulevard de la Plage. — Arcachon. Lalheugue (H.), Ing. civ., 17, rue Samouzet. — Pau (Basses-Pyrénées). Dr Lallrment (Ed.), Professeur à la Faculté de Médecine, 10, place de l'Académie. — Nancy. — R Lallié (Alfred), Avocat, H, avenue Camus. — Nantes. — R Lalouette, Dir. de l'Omnium, 13, rue de Lyon. — Lyon. Lamare (Alphonse), Étud. en méd., 39, rue de Rivoli. — Paris. Lambert (Ch.), Courtier, 3, place Barrée. — Reims. Lambert (Éd.), Ing. — Au Bousquet-d'Orb (Hérault). Lamé-Fleury, Cous. d'État, Insp. gén. des Mines, 62, rue de Verneuil. —Paris. — F •Lamey, Conserv. des Forêts en retraite, 89, avenue de Saint-Cloud. — Versailles. Lamey (Dom Mayeul) 0. S. B. — Grignon, par lesLauiaes (Côte-d'Or). •Lamic (J.), Prof, à l'Éc. de Méd., 2, rue Sainte-Germaine. — Toulouse. Lamotte (H.). Méd. — Cherchell (départ. d'Alger), Lamouroux, Chef di bat. en retraite, 31, rue Casavan — Le Havre, et à Etainhus par Saint-Romain (Seine-Inférieure). ' Lamy (Adhémar), Insp. des Forêts, 24, rue des Jacobins. — Clermont-Ferrand. Lamy (Ernest), 113, boulevard Haussmann. — Paris. — F Lancereaux, Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., 44, rue de la Bien ■ faisance. — Paris. Lancial (Henri), Prof, au Lycée. — Rennes. — R Dr Lande, Place Gambetta. — Bordeaux. Dr Landouzy, Prof. agr. à la Fac. de Méd., Mêd. des Hôp., 4, rue Chauveau-La - garde. — Paris. Dr Landowski (Paul), 36, rue Blanche. — Paris. Landreau, Notaire. — Pornic (Loire-Inférieure). Landrin, Chim., 21, rue Simon-Ie-Franc. — Paris. Landry (F.), Lie. es se. math., 13, rue Spontini. — Paris. Lang, Dir. de l'Éc. La Martinière, 5, rue des Augus'ins —Lyon. R Lang (Léon), 9, avenue Labourdonnais. — Paris. Lang (Pierre), Nég. — Allkirch (Alsace). *Lange (Albert), 236, Faubourg Saint-Honoré. — Paris. *Langlade, Ing. civ., 22, rue Saint-Augustin. — Paris. DrLANGLET, 67, Tue de Venise. — Reims. Langlois (Marcellin), Prof, de phys., 43, rue de l'Écu. — Beauvais (Oise). Lannegrace, Prof, à la Fac. de Méd., 1, rue Sainte-Croix. — Montpellier. Lannelongue, Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., 3, rue François I^r. — Paris. Dr Lantier (E.). — Tannay (Nièvre). — R Lanusse (P.-F.), Nég., 4, rue Gouvion. — Bordeaux. *Lapierre, Biblioth. de la Ville, 18, rue des Fleurs. — Toulouse. *Lapierre, 12, rue de Passy. — Paris. Lapierre (W.), Capitaine de vaisseau en retraite, 6, rue Victor-Hugo. — Rochefort (Charente-Inférieure). Laplanche (Maurice C. de). — Château de Laplanche, par Luzy (Nièvre). Laporte (Maurice), Nég. — Jarnac (Charente). Lapparent (de), Ing. des Mines, 3, rue de Tilsitt. — Paris. — F Dr Laprévotte (Ernest). — Rouvres en Xaintois (Vosges). *D'' Larcheh. — Avignon. Dr Lardier. — Rambervillers (Vosges.) LXXVm ASSOCIATION FRANÇAISE Larive (Adolphe), anc. Nèg., 10, boulevard Gerbert. — Reims. Larive (Albert), Industriel, 15, rue Ponsardin. — Reims. Laroche (Félix), Ing. des P. et Ch., 110, avenue de Wagram. — Paris. — R Laroche (M°« Félix), 110, avenue de Wagram. — Paris. — R Larocque, Dir. de l'Éc. sup. des Se, rue Voltaire. — Nantes. Dr Laroyenne, Chirurg. en chef de la Charité, Chargé de clin, complémentaire à laFac. de Méd. de Lyon, 16, rue Boissac (Bellecour). — Lyon. Laroze (Alfred), Avocat, Député de la Gironde, 16, rue de Larme. — Bordeaux. Laroze (Numa), Nég., 2, rue de Bouthier (La Bastide). — Bordeaux. Larré, Avoué, 5, rue Vital-Caries. — Bordeaux. Larregain, Conduct. des P. et Ch., rue Porte-Neuve. — Pau (Basses- Pyrénées). Dr Larrey (Baron), Mem. de l'Institut et de l'Acad. deMéd.,91,rue de Lille. — Paris. — F Dr Larrivé, 5, Place de Rennes. — Paris. Larronde (E.), Cens, mun., 5, rue Foy. — Bordeaux. Lartilleux (Arthur), 26, place Saint-Tiraothée. — Reiras. La Salle (le Comte de), 137, boulevard Malesherbes. — Paris, Lassence (Alfred de), villa Lassence, 12, route de Tarbes. — Pan. — R Lassudrie (Georges), 7 bis, rue des Saints-Pères. — Paris. Lataste, Zoologiste, 7, avenue des Gobelins. — Paris. — R Latham (Ed.), Nég., 41, rue de la Côte. — Le Havre. D"^ Latouche (Frédéric), anc. Int. des Hôp. de Paris, 33, rue de l'Arbalète. — Autua. La Tour du Breuil (Vicomte A. de), Ing. civ. — Chat, de Rabry, par Pellevoisin (Indre). Laubeuf (Maxime), Élève-Ing. de constr. navales, 47, boulevard de Seine. — Poissy. Laulanié, Prof, à l'Éc. vétérinaire. — Toulouse. Dr Launois, anc. Int. des Hôp. de Paris, 12, rue de la Victoire. — Paris. Launois (M""), 12, rue de la Victoire. — Paris. Lauras, Pharm., 23, rue d'Isly. — Alger. Dr Laurens, Maire, Cons. gén. delà Drôme. — Nyons (Drôme). Laurent, Nég. (Maison Roumieu), 38, allées de Tourny. — Bordeaux. Laurent, Ing. en chef, Insp. des Manufac. de FÉtat, 7, rue de la Neva. — Paris. Laurent (Georges), Propr., 53 bis, quai des Grands-Augustins. — Paris. Laurent (Léon), Opticien, 21, rue de l'Odéon. — Paris. Laurent-Lambert, 87, rue du Ballon.— Le Mans (Sarthe). Laurière (Jules de), 15, rue des Saints-Pères. — Paris. Laurilliard, 42, boulevard du Temple. — Paris. *Laussedat (le Colonel), Dir. du Conserv. des Arts et Met., 292, rue Saint-Martin. — Paris. — R *Laussedat (Mme)^ 292, rue Saint-Martin. — Paris. Lauth (Ch.), anc. Dir. de la manufac. de Sèvres, 36, rue d'Assas. — Paris. — F Lauth (Emile), Ing. E. C. P. Manufac. — Massevaux (Alsace). D'' Lautre (Gaston), Maire. — Calmont (Haute-Garoone). Lavalley, Ing., Manoir Bois-Tillard. — Pont-l'Évêque. — R Lavalley (Etienne), Prop., 1, rue du Général-Foy. — Paris. La Vallière (de), Dir. de l'assurance ce Le Loir-et-Cher ». — Blois, Lavocat, Dir. de l'Éc. vétérinaire, en retraite, 66, allées Lafayette. — Toulouse. Lawton (William), Nég., 1, place du Champ-de-Mars. — Bordeaux. Lax, Ing. en chef des P. et Ch., 17, rue Joubert. —Paris. Layet, Prof, à la Fac. de Méd. — Bordeaux. Lazerges (Pierre), Chef de serv. des Expr. aux Ch. de fer de l'État, pi. Dupuy, Hùlel Mazères. — Toulouse. *Lazuttes (Louis), 10, rue Saint-Roch. — Monlpellier. Leauté, Ing. des manufac. de l'Etat, Répét. à lÉc. polytech., 145, boulevard Malesher- bes. — Paris. Lebaudy (M^^ Ve), 112, boulevard Uaussmann. — Paris. Lebeault (P.), 172, avenue du Trocadéro. — Paris. Dr Lebert (G.). — Colombey (Meurthe-et-Moselle). Le Blanc, Jlerab. de l'Acad. de Méd., 168, avenue Malakoll'. — Paris. Le Blanc (Victor), Nég., rue de Vertou. — Nantes. Dr Le Blaye (J.), 9, cours de Gourgues. — Bordeaux. Lebleu, Avocat. — Dunkerque. Dr Le Blond (.4..), Méd. de Saint-Lazare, 53, rue d'Hauteville. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SClEiNCES LXXIX Leblond, Prof, d'électr. à l'Éc. des officiers torpilleurs. — Toulon. Leblond (Paul), Juge au Trib. civ., Mem. du Cons. mun., 17, rue Louette. — Rouen. Lebois (Ernest), Prof, de géom. descrip., 4 bis, rue des Ecoles. — Paris. Lebon (Maurice), Avocat, Mem. du Cons. mun., 87, rue Jeanne-d'Arc. — Rouen. Lebouteux (E.), Teintur. en soie, 17, rue Rasse-des-Ursins. — Paris. Lebret (Paul), 148, boulevard Haussmann. — Paris. — R Lebreton (F Abbé), Curé. — Sainte-Honorine du Fay, par Evreey (Calvados). Le BiJETON (G.), Dir. du Musée de céram. de Rouen, 25 bis, rue Thiers. — Rouen. Lebrun, Opticien, 25, rue Chapon. — Paris. Lebrun (Emile), Bijoutier, 15, rue Pastourelle. — Paris. Lecaplain, Prof, au Lycée et à l'Éc. des Se, 146, rue Beauvoisine. —Rouen. Lechat (Charles), ex-Maire de Nantes, place Launay.— Nantes. — R Le Chatelier (Henry), Lieut. au 130^ de ligne. — Ouargla, par Laghouat (départ. d'Alger). Le Chatelier (Henry), Ing. des Mines, 73, rue Notre-Dame-des-Champs. — Paris. Leclaire, Avocat à la Cour d'appel, 8 bis, rue Bailly. — Nancy. Leclech, Prof, d'hydrogr. — Douarnenez (Finistère). Dr Lecler (Alfred). — Rouillac (Charente). Lecler (Mlle). _ Rouillac (Charente). Le Cler (Achille), Ingén. civ. Maire de Bouin (Vendée), 7, rue delà Pépinière. — Paris. Lecocq (G.), Dir. d'assurances, 7, rue du Nouveau-Siècle. — Lille. Lecœur (Edouard), Ing., 3, rue Saint-Jacques. — Rouen. Lecomte (René), Secret, d'ambassade, 4, rue Marignan. — Paris. Lecomte-Bruère. — Mousseaux, près Roraorantin (Loir-et-Cher). Leconte, Ing. civ. des Mines, 49, rue Laflitte. — Paris. — F Lecoq de Boisbaudran, Corresp. de l'Institut, 36, rue de Prony. — Paris. — F Lecornu, Ing. des Mines, Maître de conf. à la Fac. des Se. — Caen. Lecourt (Armand), Ing. des Poudres à la Poudrerie Nat. — Pont-de-Buis, par Port- Lauîiay (Finistère) . _ Lecrosnier (Emile), Libr.-Édit., 23, place de l'École-de-Médecine. — Paris. Dr Lécuter (H.), Mem. tit. de la Soc. d'Anthrop. de Paris. — Beaurieux (Aisne). Ledanois, anc. Référendaire au Sceau, 14, rue de Maubeuge. — Paris. Le Dentu, Prof. agr. à la Fac. deMéd., Chir. des Hôp., 45, rue Taitbout. — Paris. Lederlin, Doyen de la Fac. de Droit, 9, rue Mazagran. — Nancy. Ledeuil, Ing. civ., 13, rue Méchain. — Paris. Dr Le Dien (Paul), 155, boulevard Malesherbes. — Paris. — R Ledoux (Antony), 20, rue Admyrault. — La Rochelle. Ledoux (Samuel), Nég., 29, quai de Bourgogne. — Bordeaux. — R Le Doyen, 35, boulevard Saint-Michel. — Paris. Ledreux, Percept., 62, rue de Mars. — Reims. Leuru, Avocat à la Cour d'appel, 3, rue des Mathurins. — Paris. Leduc (H.), 28, rue Larochefoucauld. — Paris. Dr Leduc (Stéphane), Prof, à l'Éc. de Méd. — Nantes. Lee, Chir.-Dent., 37, rue du Clou-dans-le-Fer. — Reims. Leenhardt (Charles), Nég., Prés, de la Ch. de com., 27, cours des Casernes. — Mont- pellier. Leenhardt (Frantz), Prof, à la Fac. — Montauban (Tarn-et-Garonne). Leenhardt (Jules), Nég., rue Clos-René (Maison Vidal). — Montpellier. Dr Leenhardt (René). — Montpellier. Lefebvre (Henry), Ing. civ., Hartwell, par Papinauville, Cheniéville Post Office ^Canada, P. 0.). Lefèvre, 8, rue Dumont-d'Urville. — Paris. Lefèvre (Henri), Recev. de l'Enregist. — Pontarlier (Doubs). Lefèvre (Léon), Prépar. de chim. à l'Éc. polytech. — Mont Saint-Aignan-les-Rouen et 140, avenue de Villiers. — Paris. Lefèvre (Léon), Ing. des P. et Ch. — Abbeville (Somme). Lefort, Notaire, 12, rue de la Grue. — Reims. Lefort (Jules), Mem, de l'Acad, de Méd., 87, rue des Petits-Champs. — Paris. Lefort (Joseph) , Avocat à la Cour d'appel, 54, rue Blanche. — Paris. Le Fort (Léon), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd., 98, rue de la Victoire. — Paris. — F Lefranc, Ing. en chef des P. et Ch. -^ Mende (Lozère). Lefranc (P.), Notaire. — Châtel-Censoir (Yonne). LXXX ASSOCIATION FRANÇAIS^ Légat, Mécanicien, 35, rue de Fleurus. — Paris. LÉGER ^Alfred), Ing., 9, rue Boissac. — Lyon. LÉGER (Léopold), Ing. civ., 2, rue Juba. — Alger. Legoff, Proviseur du Lycée. — Saint-Denis (lie de la Réunion). Legrand (A.), Dir. gérant de la Soc. coopérative de Saint-Remy-sur-Avre. — Saint-Romy- sur-Avre (Eure-et-Loir). Legrand (Paul), Dessinât., 4, rue des Petits-Cliamps. — Paris. Dr Legrip, 19, rue Saint-Germain. — Chatou (Seine-et-Oise). Legris (Georges), Ing.-Mécan. — Maromme (Seine-Inférieure). Lejeune, 7, rue Feutrier. — Paris. *Le Lasseur, 1, rue Saint-Clément. — Nantes. Lelegard (A.), 21, rue de Suresnes. — Paris. Lelièvre (Ernest), 14, rue Monge. — Paris. Dr Leloir (Henri), ProL à la Fac. de Méd., 34, place aux Bleuets. — Lille. Lelong (l'Abbé), 44, rue David. — Reims. D' Lelorain, 16, rue Monge. — Paris. Lemaignan, 10, quai du Louvre. — Paris. Le Marchand (Abel) Constr. de navires, 29, rue du Perrey. — Le Havre. Le Marchand (Augustin), Ing. —Les Chartreux, Petit-Quevilly (Seine-Inférieure). —F Le Mare (Paul). — Caen (Calvados). Lemercier, Conduct. des P. et Ch. — Pont-Sainte-Maxence (Oise). Lemercier (Comte Anatole), anc. Maire de Saintes, 18, rue de l'Université. — Paris. Lemerre (A.), Édit., 27-31, passage Choiseul. — Paris. Le Mesle (G.), Géol., 19, place du Château. — Blois. Lemierre (Ferd.), Nég. en vins, 74 et 74 bis, rue Mondenard. — Bordeaux. Lemoine, Prof, à lÉc. de Méd., 49, boulevard des Promenades. — Reims. *Lemoine (Emile), Ing. civ., anc. Élève de l'Éc. polytech., 5, rue Littré. — Paris. Lemoinb (Georges), Examin. de sortie à l'Éc. polytech., Ing. en chef des P. et Ch., 76, rue d Assas. — Paris. Le Moine (G.), 29, rue de Condé. — Paris. Lemonnier (Paul-Hippolyte), Ingénieur, 45, rue de Saint-Pétersbourg. — Paris. Le Monnier, Prof, de botan. à la Fac. des Se, 5, rue de la Pépinière. — Nancy. — R Lemuet (Léon), Propr., 9, boulevard des Capucines. — Paris Lemut, Ing. civ., 12 bis, rue Mondésir. — Nantes. Lenglet (Paul), Banquier, 18, place de la Carrière. — Nancy. Lennier (G.), Dir. d;i Musée dhist. nat., 2, rue Bernardin-de-Saint-Pierre. — Le Havre. Lenoir (Léon), Archit., 11, rue Contrescarpe. — Nantes. Léo, Prop. — Chéragas, près Alger. •D«" LÉON (A.), Méd. en chef de la Marine, en retraite, 5, rue Duffour-Dubergier. — Bordeaux. LÉON (Adrien), ancien Député de la Gironde, 15, quai Louis XVIII. — Bordeaux. LÉON (Alexandre), Administ. de la Comp. du Midi, Armateur, 11, cours du Chapeau rouge. — Bordeaux. LÉON (Alexandre), Nég., 127, boulevard llaussmann. — Paris. Léonard-Jennepin (J.), Nég. en marbres. — Cousolre (Nord). Leott, 8, place de la Madeleine. — Paris. Lepez (André), 131, rue Beauharnais. — Lille. LiipiNE, Prof, à la Fac. de Méd. de Lyon. — Lyon. — R Lépine (Jean-Camille), 42, rue Vaubecour. — Lyon. — R. Le Pont (H.), 37, boulevard de la Liberté. — Rennes. Lequeux (J.j, Archit., 44, rue du Cherche-Midi. — Paris. Leras, anc. Insp. d'Acad., 57, rue Boulainvilliers. — Paris. Leriche (Louis-Narcisse), 7, rue Corneille. — Paris. D' Leroux (Armand). — Ligny-le-Châtel (Yonne). Leroux, Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., Répét. à TÉc. polytech., 120, boni. Montparnasse. — Paris. — R Le Roux (Henri), Chef de div. à la Préf. de la Seine, 14, rue Cambacérès.— Paris. Leroy (René), 37, quai de la Tournelle. — Paris. Leroy (Mme René), 37, quai de la Tournelle. — Paris Dr Lesaoe (Max.). - Heauvais (Oise). Dr Lescarbault (de Cliàteaudun) (Edmond). — Orgères (Eure-et-Loir). Dr Lescardé, 11, rue du Blanc-Pignon. — Arras. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXXI Lescarret, Secr. gén. delà Mairie, 17, rue Saint-Étienne. — Bordeaux. Lesguillier, Député, Ing. en chef des P. et Ch., Dir. des Cliem. de fer de l'État, 9, boulevard Saint-Germain. — Paris. Dr Lesguillons (Jules). — Corapiègne. Lesmaris, Notaire, 23, rue Pascal. — Clermont-Ferrand. D"" Lesouef (Jules), Mem. du Cons. gén. de la Seine-Inférieure.— Criquetot-sur-Ouviilc. Lespiault, Prof, à la Fac. des Sc.,rueMichel-BTontaigne.— Bordeaux.— R Lespiault (Maurice), Conserv. du Musée. — Nérac. Lesseps (Ferdinand de), Mem. de l'Institut et de l'Acad. franc., Prés. -Fondât, de la Comp. univ. du Canal marit. de l'Isthme de Suez, 29, avenue Montaigne. — Paris. — F Lessert (Alex, de), 15, rue de Bordeaux. — Le Havre. Lestelle, S.-Insp. des Postes et Télégr., 3, rue Cité Champeaux. — Périgueux (Dor- dogne). Lestrange (Vicomte de). — Saint-Julien , par Saint-Genis de Saintonge (Charente- Inférieure) . Lesure (Maurice). — Attigny (Ardennes). Letellier, 123, rue de Paris. — Saint-Denis (Seine). Letelher (A.), Avocat défens., Cons. gén., 26, rue Duquesne. — Alger. Le Tellier-Delafosse (L.), 88, avenue de Viliiers. — Paris. Letestu, Ing., 118, rue du Temple, — Paris. Leteurtre (V.), Fabr. de rouennerie, Mem. du Cons. mun. de Rouen, 52, rue du Renard. — Rouen. Lethorel, 26, rue de la Fontaine. — Paris-Auteuil. Le Thuillier-Pinel (M'"':)^ Pi-op., 26, rue Méridienjie. — Rouen. — R. Dr Letourneau, 70, boulevard Saint-Michel. — Paris. Letourneur, Cons. à la Cour d'appeL — Alexandrie (Egypte). Letrange (Edouard), anc. Maire. — Charleville (Ardennes). Letrosne, ancien Archit., 21, rue d'Offémont. — Paris. Leudet (Robert), Int. des Hop., 7, rue Coëtlogon. — Paris. — R. Leudet (M""'), 49, boulevard Cauchoise. — Rouen. Leone, Prof., 21, quai de la Tournelle. — Paris. Levainville et Rambaud, Nég., 16, rue du Parc-Royal. — Paris. Le Vallois (Jules), Chef de bataillon, Chef du Génie. — Bône (Algérie). Levassecr, Mem. de l'Institut, Prof, au Coll. de France, 26, rue Monsicur-le-Prince. — Paris. — R Levasseur (Emile), Juge d'instruct. au Trib. de la Seine, 49, rue Saini-Georges. — Paris , Le Vasseur, Éditeur, 33, rue de Fleurus. — Paris. * Levât (David), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. polytech., 28, rue de la Tre- moille. — Paris. — R Leveau (Gustave), Astron.-tit. à l'Observ. de Paris, à rObservatoire. — Paris. Dr Lévêque, 27, rue de Nesle. — Reims. Levi-Alvarès (Albert), Ing. civ., 6, avenue de Messine. — Paris. LÉVY, Chef d'Institution, 20, rue Vauquehn. — Paris. Levy (Auguste-Michel), Ing., 26, rue Spontini. — Paris. Dr LÉVY (Emile), anc. Chef déclin., 20, rue Saint-Dizior. — Nancy. LÉVY (Georges), Photographe, 113, boulevard Sébastopol. — Paris. Levy (Maurice), Mem. de l'Institut, Ing. en chef des P. et Ch., 258, boulc\ard Saint-Germain. — Paris. Lévy-Crémieux, Banquier, 34, rue de Chàteaudun. — Paris. — F Levylier (Edmond), anc. S.-Préf., 9, rue Vignon. — Paris. Lewthwaite (William), Dir. de la maison Isaac Holden, 27, rue des Moissons. — Reims. — R Lhose, Prop., 34, rue des Martyrs. — Paris. L'Hote, Chim., 223, Faubourg Saint-Honoré. — Paris. LiCHERDOPOL (J.-P.), Prof, de phys. et de chim. à l'Éc. de Comm., Strada Domnitii. — Bucarest (Roumanie). LiCHTENSTEiN (Henri), Nég., cours des Casernes (Maison Andrieux). — 31ontpellier. LiECTHY (Armand), Agent gén. de la Comi). d'assurances l'Union. — Clamecy (Nièvre). Liégeois (Jules), Professeur de droit administratif à la Faculté de Droit de Nancy.— Nancy . f LXXXII ASSOCIATION FRANÇAISE DrLiEUTAUD, Prof, d'hist. nat. à l'Éc. de Méd., Dir. du Jardin des Plantes, 25, boule- vard du lloi-Kené. — Angers. LiEUTAUD (Paul), 25, boulevard du Roi-René. — Angers. LiEUTAUD (M"'), 25, boulevard du Roi-René. — Angers. LiGUiNE (V.), Prof, à rUniv. — Odessa (Russie). LiLiENTHAL, Meui. de la Ch. de eom., 13, quai de l'Est. — Lyon. LiMASSET, Ing. des P. et Gh. — Châlons-sur-Marne. Dr LiMBO (S. -G.), 110, boulevard Malesherbes. — Paris. *LiM0usi!S (Charles-M.), Dir. de la Revue du Mouvement social et économique, 44, rue Beaunier. — Paris. Lisbonne, Ing. de la Marine, anc. Dir. des constr. navales, 3, rue Saint-Vincent-dc- Paul. — Paris. — R Lisbonne (Eugène), Avocat. — Montpellier. Lisbonne (Gaston), Avocat, 5, Plan du Palais. — Montpellier. Lisbonne (Georges), 5, Plan du Palais. — Montpellier. LivACHE, Ing. civ., 24, rue de Grenelle-Saint-Germain. — Paris. *D'" LivoN (Ch.l, Prof, suppl. à l'Éc. de Méd., 14, rue Peirier. — Marseille. *Llaurado (Mlle Marie-Andrée de), 46, Galle de la Montera. — Madrid (Espagne). DrLLOVERAS (Roberto), 386, Piedad. — Buenos- Ayres (République Argentine). Lobinhes, Nég., 11, Cours du Midi. — Lyon. LocARD (Aniould), Ing. civ., 38, quai de la Charité. — Lyon. Loche (Maurice), Ing. en chef des P. et Ch., 24, rue d'OlTeraoat. — Paris. — F Dr Lœwenberg (de), Méd. auriste, 15, rue Auber. — Paris. Lœvy (Maurice), Mem. de l'Institut, S.-Dir. de l'Observ., 119 bis, rue Notre-Danic- des-Gharaps. — Paris. Loir, Dir.-Ing. des Postes et Télégr. — Lyon (Rhône). Loisel (Henri), Pharm. — Troarn (Calvados). *LoiSET (Auguste), Prop., 64, rue Brùle-Maison. — Lille. 'Loisnel, anc. Maire de Neufchàtel. — Neufchàtel (Seine-Inférieure). Lombard-Gerin, Ing., 5, rue des Cordeliers, —Lyon. LoNGCHAMPS (G. de), Prof. de math. spéc. au Lycée Charleniagne, 15, rue de l'Estra- pade. — Paris. — R LoNCKE, Dir. partie, delà Comp. d'Assurances générales, 13, boulevard de la Liberté. — Lille. LoNCQ (Emile), 6, rue de la Plaine. — Laon (Aisne). Dr LoNDE, 56, rue Michel-Ange. — Paris. LoNGHAYE (Aug.), Nég., 22, rue de Tournai. — Lille. — R LoiuiN (M""^), 16, rue de Condé. — Paris. Lordereau, Ing. en chef des P. et Ch. — Gap (Hautes-Alpes). Dr Lordereau, 24, rue Godot-de-Mauroy. — Paris. LoRENTi, Secr. gén. de la Soc. d'Agr., 22, cours Morand. —Lyon. LoRiN, Prépar. de chim. indust. et de phys. gén., Chef de manip. de phys. à l'Éc. centr. des Arts et Man., 5, place des Vosges. — Paris. *LoRiNET (Mme A.), rue Croix-de-Bussy. — Épernay. *LoRiOL (P. de), Géol. — Chàlel-des-Bois, par Crassier (canton de Vaud) (Suisse). R — LoRioL (de), Ing. civ., anc. Élève de l'Éc. des Mines, 46, rue Centrale.— Lyon. — R Dr LoRTET, Doycn de la Fac. de Méd. de Lyon, Dir. du Muséum d'hist. nat., 1, quai de la Guillotière. — Lyon. — F LoRY (Charles), Doyen de la Fac. des Se. — Grenoble. LosTE, Notaire, 50, rue Ferrère. — Bordeaux. LoTTiN, Juge de paix. — Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher). Louer (Jacques), Brasseur, 20, rue d'Étretat. — Le Havre. -D"' LouGNON (Cyr), 68, rue Gay-Lussac. — Paris, LouGNON (Victor), Ing. aux forges de Saint-Jacques. — Montiuçon (Allier). Loussel, 86, rue de la Pompe. — Paris-Passy. — R LouvEL, anc. Chef d'Institution. — Rémalard (Orne). Dr Love (James), II, rue d'Aumale. — Paris. Loyer (Henri), Filât., 394. rue Notre-Dame. — Lille.— R Lucante (Angel), Secr. gén. de la Soc. franc, de bolan. — Courrensan, par Gondrin (Gers). Lucas, Aide-Natural. au Muséum, 55, rue Cuvier. — Paris. *LucAS (Charles), Archit. de la Ville de Paris, 8, boulevard Denain. — Paris. Lucas (Edouard), Prof, au Lycée Saint-Louis, I, ruo Bouturel. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXXIII Lucas-Championnière, Chirurg. desHôp.,50, rue du Faubourg-Poissonnière. — Paris. Dr LuGEOL, 8, rue Dulau. — Bordeaux. LuGOL, Avocat, M, rue de Téhéran (parc Monceau), — Paris. — F LuNEAu, Ing. des P. et Ch.,41, rue Saint-Pétersbourg.— Paris. LussEAU (Daniel), Notaire. — Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Inférieure). LussoN, Prof, de phys. au Lycée, rue Alcide-d'Orbigny. — La Rochelle. LijTMANN, 78, rue Monge. — Paris. Dr LuTON (Alfred), 4, rue du Levant. — Reims. LuTSCHER, Banquier, 22, place Malesherbes. — Paris. — F *LuTz (Emile), fils, 88, rue Cauchoise. — Rouen. Dr LuxcEY (Ariste). — Au Boucan, près Bayonne (Basses-Pyrénées). LUYS (Jules), Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. de la Salpètrière, 20, rue de Grenelle. — Paris. Lyon (Gustave), Ing., 24 bis, rue Rochechouart. — Paris. Lyon (Max), Ing. civ., 15, rue Louis-le-Grand. — Paris. Lyonnais, Député de la Seine-Inf., 16, rue Cler. — Paris. Mac Carty (0.), Conserv.-administ. du Musée-bibliothèque. — Alger. — R *Macquart-Leroux (H.), 145, rue des Capucins. — Reims. Madelaine, Ing. aux chem. de fer de l'État. — La Roche-sur- Yon. Madimer (Paul), 19, avenue d'Orléans. — Paris. Maes, Dir. de la cristallerie de Clichy, 21, rue d'Uzès. — Paris. Mager (Henri), Publiciste, 11, rue d'Aboukir. — Paris. Magkn (Victor), Nég., 4, rue du Temple. — Paris. *Dr Magitot, 8, rue des Saints-Pères. — Paris. — F Dr Magnan, Méd. de l'asile Sainte-Anne, 1, rue Cabanis. —Paris. Magne, 6, rue de l'Oraloire-du-Louvre. — Paris. Magnien (L.), Prof, d'agr. de la Côte-d'Or. — Dijon. Magnier (Henri), Relieur, 7, rue de l'Estrapade. — Paris. Magnin, Sénateur, 9, rue de Berlin. — Paris. Dr Magnin (Ant.), Chargé d'un cours de botan. à la Fac. des Sciences. — Besanço . Mahieu (Aug.), Filateur. — Armentières (Nord). Mahoudeau, Méd., 111, rue Monge. — Paris. Mahue (Louis). — Anizy-le-Château (Aisne). Mailho, Pharm., 9, cours des Fossés. — Bordeaux. Maillard, 10, rue Lepois. — Nancy. Maillet, anc. Élève de l'Éc. polytech., Teintures et Apprêts, 262, rue de Vesle. — Reims. Maillet du Boulay, Dir. du Musée départ, d'antiquités, enclave Sainte-Marie. — Rouen. Maillet-Valser, Adj. au Maire, Prop., 23, rue Boulard. — Reims. Maillien, Ing., 22, rue Saint-Gengoult. — Toul. Dr Maillot (F.-C), anc. Prés, du Cons. de santé des armées, 21, rue du Vieux- Colombier. — Paris. Maingaud, Insp. des Forêts. — Saint-Gaudens (Haute-Garonne). Maire de Remiremont. — Remiremont (Vosges). Maireau, anc. Notaire, 23, rue de la Peirière. — Reims. Maisonneuve, Professeur de zoologie à la Faculté libre des Sciences. — Angers. Maistre (Jules). — Villeneuvelte, près Clermont-l'Hérault. Maitrot de Varennes, Insp. gén. des P. et Ch., 70, rue Madame. — Paris. *Malafosse (Louis de), Prop., 20, rue Mage. — Toulouse. Malaize (Mme)j 83, Faubourg Saint-Hdnoré. — Paris. Malaval, 39, rue Richer. — Paris. Maldant, Ing.-Constr., 21, rue d'Armaillé. — Paris. — R *D' Malfilatre, ancien Int. des Hùp. de Paris. — Avrilly, par Damville (Eure). MALLARMÉ, Avocat, rue de l'Industrie. — Alger. ^ .llet (F.), Nég., 25, rue de l'Orangerie. — Le Havre. , Ai.LoiZEL (Raphaël), anc. Élève de l'Éc. polytech., Prof, de math., 11, ruedel'Estra- piidc. — Paris. Di Malot. — Hermenonville (Marne). Manchon (Ernest), Manufact., Secr. et Mem. de la Ch. de com. de Rouen, 27, rue du Pré-de-la-Bataille. — Rouen. Manès, Ing. civ., Directeur de l'École sup. de com. et d'indust., 20, rue Judaïque. — Bordeaux. LXXXIV ASSOCIATION FRANÇAISE Manès (M""^), 20, rue Judaïque. — Bordeaux. Mangiini, anc. Sénateur du Rhône, rue des Archers. — Lyon. — F Manier, Prof. — Oxford (AnglcLerre). Mannberger, Banquier, 59, rue de Provence. — Paris. — F Mannheim, Colonel d'artill., Prof, à l'Éc. polytech., 11, rue de la Pompe. — Paris- Passy. — F *DrMANouvRiER (L.), Pfépar. au Lab. d'ynthrop. de l'Éc. des Hautes Études, prof, adj.à l'Éc. d'anthrop., 15, rue de l'École-de-Médecine. — Paris. Mansy (Eugène), Nég., 24, rue Barallerie. — Montpellier. — F *JIanuel (Constantin), Filateur, Memb. de la Cliombrc de comm, 39, rue des Amidon- niers. — Toulouse. Maquenne, Doct. es se, 38, rue Truffaut. — Paris. Marais (Charles), S.-Préfet. — Chàteaubriant (Loire-Inférieure). *Marbeau (Eugène), anc. Conseiller d'État, 27, rue de Londres. — Paris. Marcadé (Georges), Manufac, 10 Ois, rue Picini (avenue du Bois-dc-Boulogiic). — Paris. MARCHAL,Gons. gén.,Réd. en chef du Petil Colon, 15, rue Duquesne. — Alger. 1)'' Marchal (Eugène), 57, rue Stanislas. — Nancy. Marchand (Eugène), Corresp. de l'Acad. de Méd. — Fécamp (Seine-Inférieure). Marchand, Prof. agr. à la Fae. de Méd., Chir. des Hôp., 85 bis, rue Lafayette. — Paris. Marchegay, ing. du Génie marit., 103, rue Saint-Lazare. — Paris. Marchegay, Ing. cir. des Mines, 11, quai des Célestins. — Lyon. — R Marchegay (M""), 11, quai des Célestins. — Lyon. — R Marchon (Emile), 27, rue Guénégaud. — Paris. Marcilhaci, 20, rue Vivienne. — Paris. Dr Marcorelles (.1.), 71, rue de Rome. — Marseille. Dr Marduel, 10, rue Saint-Dominique. — Lyon. Mare (Alexandre), Fabr. de ferronnerie. — Bogny-sur-Meuso (Ardennes). Maréchal, Ing. en chef des P. et Cli., 34, rue Turenne. — Bordeaux. JIaréchal, S. -Préfet. — Jonzac (Charente-Inférieure). D"^ Maréchal, 2, rue de la Marine. — Brest, !\Iaréchal (Paul), 2, rue de la Jlarine. — Brest. Mares (Henri), Corresp. de l'Institut. — Jlontpellier. — F Dr 31arès (Paul), 91, boulevard Saint-Michel. — Paris. — R Mareuse (E.), Secr. du Comité des Inscrip. parisiennes, 81, boulevard Haussmann. — Paris. Dr Marey, Mem. de l'Institut, Prof, au Coll. de France, 11, boulevard Delessert — Paris-Passy. — R Margotin (Alexandre), Apprêteur, 14, rue des Trois-Résinets. — Reims. Margry (Gustave), Pharm. — Blidah (dép. d'Alger). — R Margueriïte, 203, faubourg Saint-Honoré. — Paris. 3IARGUERITTE (Emile), 3, rue Nicolas-Flamel. — Paris. *MARGUERiTE-DELACHARLOiN'NY (P.), Ing. et Mauuf. — Urccl (Aisne). iMarguet, Prof, au Lycée Louis-le-Grand, 43, rue Claude-Bernard. — Paris. Mariage (Charles), Notaire. — Phalempin (Nord). Mariage (J.), Fabr. de sucre. — Thiant, par Denain (Nord). Mariage (Louis), Étud. en méd., 4, rue Monge. — Paris. Marical, Pharm., 112, rue de Paris. — Le Havre. Marie, Avocat, 1, rue du Calvaire. — Nantes. Marignac (Charles), Prof. — Genève (Suisse). — R •Dr Marignan (E.). — Massillargues (Hérault). Marignier, Ing. civ, — Joze, par Maringues (Puy-de-Dôme). D*" Maritoux (Eugène). — Uriage-Ies-Bains (Isère). Marix (Myrthil), 34, rue de Provence. — Paris. Marjolin, Mem. de l'Acad. de Méd., Chir. bon. des Hôp., 16, rue Chaptal.— Paris ■ i Marlier (Dominique), March. de bois, 79, rue du Jard. — Reims. Dr Marmottan, anc. Député de la Seine, 31, rue Desbordes- Valmore. — Paris. Marnas (J.-A.), 11, quai des Brottcaux. — Lyon. 'Marqi'oy, Trésorier-payeur gén., 18, rue Saint-Jacques. — Toulouse. .^Iarqles di Buaga, Conseiller d'État, 69, boulevard Haussmann.— Paris. — R. Marquet (Léon), Fabr. de produits chim., 15, rue Vieille-du-Temple. — Paris. Dr Maruot (Edmond). — Fois (Ariège). POUR l'avancement des sciences lxxxv Marsillt (le Général de), rue Chante-Pinot. — Auxerre (Yonne). *Marsy (le Comte de). — Compiègne (Oise). Marteau (Albert), Nég., 9, rue Piper. — Reiras. Marteau (Charles), Jlanufac, 13, avenue de Laon. — Reims. Marteau (Victor), Manufac. 13, rue Noël. —Reims. Dr Martel (Joannis), Chef de clin, à la Fac. de Méd., 97, rue Saint-Lazare. — Paris Martet, 13, rue Ravon. — Bourg-la-Reine (Seine). Martin, Avoué. — Nérac (Lot-et Garonne). Martin (A.), Graveur, 8, passage Gourdon (67, boulevard Saint- Jacques). — Paris. Martin (A.), Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, anc. V.-Prés. du Cons. gén. des P. et Ch.,14, rue du Champ-Garreau. — Le Mans. Martin (Albert), 7, rue du Puits-Gaillot. — Lyon. Dr Martin (André), Secr. gén. adj, de la Soc.de Méd. publ. et d'Hyg. profess., 3, rue Gay-Lussac. — Paris. *Martin (F.), Mem. de la Commission départ, des antiquités et des arts de Seine-et- Oise. — Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise). Martin (Gabriel), anc. S.-Préf., 9, rue de Mailly. — Paris. Martin (William), 13, avenue Hoche. — Paris. — R Dr Martin (de), Secr. gén. de la Soc. méd. d'émulation de Montpellier, Mem. cor- resp. pour l'Aude de la Soc. nat. d'Agr. de France, 22, boulevard du Jeu-de- Paume. — Montpellier. — R M.uiTiN de Brettes, Lieut.-Colonel d'artillerie en retraite, 28, rue de l'Orangerie. — Versailles. Martin-Ragot (J.), Manufac, 14, esplanade Cérès. — Reims. — R. Martineau, .Juge d'instruction. — Rochefort-sur-Mer. Dr Martinet, 28, rue de Turin. — Paris. Martinet (Emile), anc. Iraprim., 4, rue de Vigny (Parc Monceau). — Paris. — F Martinet (Ludovic). — Banyuls-sur-3Ier (Pyrénées-Orientales). Dr Martinez, 1, rue de la Marine. — Alger. Martre (Etienne), Direct, des Contrib. directes du départ, du Var, 25, allées d'Azémar. — Draguignan. *Marty (Gustave), Arch., Off. d'Acad., 67, boulevard de Strasbourg. — Toulouse. IVUrveille (de). — Château de Calviac-Lasalle (Gard). — F Marx (Armand), Nég., 18, rue du Calvaire. — Nantes. Marx (Raoul), Nég., 18, rue du Calvaire. — - Nantes. Marzac (Ferdinand), aîné, Nég., 2, rue Porte-des-Portanets. — Bordeaux. Mas (Alphonse), Avoué, Cons. gén. — Béziers (Hérault). D-- Mascarel (René). — Brùlon (Sarthe). Mascarel (M"^ Berthe). — Brùlon (Sarthe). Mascart, Mem. de l'Institut, Prof, au Collège de France, 176, rue de rUni\ersité. — Paris. Masquelier (Era.), Nég., 7, quai d'Orléans. — Le Havre. Dr Massart. — Honfleur. Massart, fils. — Honfleur. Massât (Camille), Pharm. — Sainte-Foy-la-Grande (Gironde). *Masse (E.), Prof, à la Fac. de Méd., 22, rue du Manège.— Bordeaux. Masse (Alexandre), Rentier. — Gadou, commune de Vieil-Baugé (Maine-et-Loire). Massiou (Ernest), Archit., Officier d'Acad., 12, rue du Palais. — La Rochelle. *Massip (Armand), Réd. en chef de la France commerciale, industrielle et agricole. 97, rue Denfert-Rochereau. — Paris. Massol (Gustave), Prof. agr. à l'Éc. sup. de Pharm. — Montpellier. *Masson, Insp. de l'Assainissement de Paris, 22, avenue Parmenlier. — Paris. Masson, 16, rue Las-Cases. — Paris. Masson (Emile), 82, rue Taitbout. — Paris. Masson (Georges), Libr. de l'Acad. de Méd., 120, boulevard Saint-Germain. — Paris. — F *D'" Massot (Joseph), Chir. en chef de l'Hôpital, 9, place d'Armes. — Perpignan. Masurier (J.), Nég., 16, rue d'Aumale. — Paris. — R Mathé (Henri), Député de la Seine, 7, boulevard Voltaire. — Paris, Matheron (Philippe), Ing. civ., 86, rue Notre-Dame.— Marseille. Mathias, Agr. de l'Université, 75, rue Saint-Honoré. — Paris. Mathieu, Prof, de math. spéc. au Lycée. — Reims. Mathieu (Emile), Propr.— Bize (Aude). LXXXVI ASSOCIATION FRANÇAISE Mathieu, Prof, à la Fac. dos Se, 22, rue du Faubourg-Saint-Jeon. — Nancy (Meurthe- et-Moselle). *D'' JUthis, Dir. du Service de santé rnilit. du 17= corps d'armée, 7, rue Esquirol. — Toulouse. Mattauch (J. ), Chimiste, Établis. H. Stackler. — St-Aubin-Épinay (Seine-Inférieure). — R Matter, anc. Prof, à la Faculté de théologie protestante, GO, rue Notre-Dame-des- Champs. — Paris. Maubrey, Coûduct. des P. et Ch., 2, place Denfert-Rochereau. — Paris. iMaufras (E.), anc. Notaire. — Villegouge, par Castelnau de Médoc (Gironde). Maufroy (.Jean-Baptiste), Dir. de manufac, 20, rue des Moulins. — Reims. — R Mauguin, Libr., Cons. gén. — Blidah (province d'Alger). Maunoir, Secr. gén. de la Soc. de Géogr., 3, square du Roule. — Paris. Dr Maunoury (Gabriel). — Chartres. — R "Mauranges, l'^g. en chef des P. et Chaus., 79, rue du Taur. — Toulouse. *Dr Maurel, Méd. princ. de la Mar., Prof, à i'Éc. de Méd., 10. rue Alsace-Lorraine. — Toulouse. Maurel (Emile), Nég., 7, rue d'Orléans. — Bordeaux. — R *Maurel (Marc, Nég., 48, cours du Chapeau-Rouge. — Bordeaux. — R *Maury (Paul), Prépar. de botan. à I'Éc. prat. des Hautes Études, 53, rue Censier.— Paris. Mausselin (Charles), Banquier, 76, rue de Monceau — Paris. Max:ant, Entrep. de carrières, route de Toul. — Nancy. Maxwell-Lyte (Farnham), F. C, S.; F. J. C, Science club, 4, Savile Row.— Londres. S. W. — R Mayer (Ernest), Ing. en chef de la Comp. des chem. de fer de l'Ouest, Mem. du Comité d'expl. technique des chem. de fer, 9, rue Moncey. — Paris. Mayet, Prof, à la Fac. de Méd., Méd. des Hôp., 64, rue de la République. — Lyon, *Maze (l'Abbé). — Harfleur. — R MÉDARD, Ing. civ., Dir. de Fusine à gaz. — Dijon. — R MÉHEUX (Félix), 35, rue Lhomond. — Paris. D"" Meige, 2, rue de l'Université. — Paris. Meigné, Ing. des Arts et Man., Dir. prop. de l'usine à gaz. — Saintes (Charente-In- férieure). Mëissas, 10 Us, rue du Pré-aux-Clercs. — Paris. Meissonier, Fabr. de produits chim., 5, rue Béranger. — Paris. — R MEKARSKi,Ing. civ., Dir. des Tramways de Nantes. — Doulon, près Nantes. Meller père, Nég., 43, pavé des Charlrons. — Bordeaux. Mellerio, Élève de I'Éc. des Hautes Éludes, 18, rue des Capucines. — Paris. Ménager (Louis), villa Naudé. — Orsay (Seine-et-Oise). Ménard, Ing. des Arts et Manuf., Dir. de l'Usine à gaz. — Dijon. Menviel, Chirurg.-Dentiste, 58, avenue des Gobelins. — Paris. Mer (Emile), Insp. adj. des Forêts, 19, rue Israel-Sylvestre. — Nancy. Dr MÉRAN, 54, rue Judaïque. — Bordeaux. Mercadier, Dir. des études à I'Éc. polytech., rue Descartes. — Paris. *Merceron, Ingénieur civil. — Bar-le-Due (Meuse). Mercet (Emile), Banquier, 2, avenue Hoche. — Paris. Dr Mercier (Anatole). — Fontenay-le-Corate (Vendée). Mercier (Gustave), Pharm., Cons. gén., 13, rue Bab-el-Oued. — Alger. Merget, Prof, à la Fac. de Méd., 78, rue Saint-Genès. — Bordeaux. — R 'MÉRiCANT (Louis), Prof, à l'Inst. des aveugles, 5, rue de la Pomme, — Toulouse. Merlin, 9, rue de la Planche. — Paris. — R Merville (Jules), Pavillon Gabriel. — Le Havre. Merville ^M"" Jules), Pavillon Gabriel. — Le Havre. Dr Mesnards (P. DES), rue Saint-Vivien. —Saintes (Charente-Inférieure). — R D-^ Mesxil, Méd. de la Marine, Hôp. maritime. — Cherbourg. Mesnil (du), Cons. d'État, 36, rue Gay-Lussae. — Paris. Messimy, Notaire, 13, rue de Lyon. — Lyon. Mestrezat, Nég., Consul suisse. 37, rue Saint-Esprit. — Bordeaux. Meuot, 32, quai de Béthune. — Paris. Meudt (Mlle), 32, quai de Béthune. — Paris Meunier (Ludovic), Nég., rue Saint-Symphorien. — Reims. •Dr Meunier (Valéry), Méd. -Insp. des Eaux-Bonnes. — Pau. Meure. — Château de Laroque, commune de Yillenave-d'Ornon (Gironde). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXXVII Dr Meter (Edouard), 73, boulevard Haussmann. — Paris. Meyer (Lucien), Chira., 33, rue Grange-aux-Belles. — Paris. *Meyer (Paul), Étudiant, 40, avenue Philippe-Auguste. — Paris; D"" Meyer (Paulj, 27, rue des Juifs. — Strasbourg. Meyran (Octave), 8, rue Centrale. — Lyon. D"" MicÉ, Recteur de l'Acad. — Clermont-Ferrand. — R MrcHALOx, 96, rue de l'Université. — Paris. MXHALOWSKI, 6, quai d'Orléans. — Paris. MiCHAU (Alfred), 93, boulevard Saint-Michel. — Paris. MiCHAUD fils. Notaire. — Tonnay-Charente (Charente-Inférieure). — R Dr Michel. — Chaumont (Haute-Marne). Michel (Alphonse), Ing. civ., rue des Jacobins. — Beauvais [Oise). Michel (Charles!, 59, rue du Rocher. — Paris. Dr Michel (Edouard), Secr. gén. de la Soc. médico-pratique de Paris, 52, rue de la Boétie. — Paris. Michel fTh.), 18, boulevard du Jeu-de-Paume. — Montpellier (Hérault). D"" Michel Dansac, 73, boulevard Haussmann. — Paris. Micheli (Marc). — Château du Crest, près Genève (Suisse). Michell (Lady Francis), 29, Cambridge Street, Hyde Park Square. — London W. Michenot (Théophile), Commis de banque, rue Saint-Léonard. — La Rochelle. *D"' Michoo, anc. Int. des hôp. de Paris, Député de l'Aube, 76, rue de rirenelle. — Paris. Mieg (Mathieu), 8 bis, rue des Bonnes-Gens. — Mulhouse (Alsace), Mieusement, Photog., 13, rue de Passy. — Paris. Dr MiGNEN. — Montaigu (Vendée). Dr MiGNOT, Lauréat de l'Institut. — Chantelle (Allier). MiGNOT, 69, rue Manin. — Paris. — R Dr MiLLARD, Méd, desHôp.. 4, rue Rembrandt. — Paris. MiLLARDET, Prof. à la Fac. des Se, 152, rue Bertrand -de- Goth. — Bordeaux. Mille, Insp. gén. des P. etCh. — Choisy-le-Roi (Seine). Dr Milliot (Benjamin), Méd. de colonisation. — Bône (Algérie). Millot (Charles), anc. Off. de marine. Chargé de cours à la Fac. des Se, 28, rue des Quatre-Églises. — Nancy. Milne-Edwards (Alphonse), Mem. de l'Institut, Prof, de zoologie au Muséum et à l'Éc. de Pharm., rue Cuvier, au Muséum. — Paris. — R Minier (Joseph), Cap. de frégate, 30, rue du Pôle. — Cherbourg (Manche). Mira (R.) aîné, Prop. — Saint-Savin (Vienne). MiRABAUD, Banquier, 29, rue Taitbout. — Paris. — F MiRABAUD (Paul), 29, rue Taitbout. — Paris. — R Miray (Paul), Teintur., Manufac, 25, boulevard Gambetta. — Rouen. MiRON DE l'Espinay, Licut. de vaisseau, 15, rue de la Bretonnerie. — Orléans (Loiret Mizzi, Ing. civ. — Gien (Loiret). — R MocQUERis (Edmond), 58, boulevard d'Argenson. — Neuilly (Seine). — R MocQUERis (Paul), 58, boulevard d'Argenson. — Neuilly (Seine). — R Modelski (Edmond), Ing. en chef des P. et Ch. —Tours. *MoFFRE, Ing., Dir. des verreries de Carmaux. — Carmaux (Tarn). xVIoGuiN (Alfred), Ing. des mines, Const. — Charmes, près La Fère (Aisne). .MoGUiN (M"° Alfred). — Charmes, près La Fère (Aisne). MoiNET (Edouard), Dir. des Hosp. civ. de Rouen, rue de Germont. — Rouen. MoissET (Maurice), 35, boulevard Haussmann. — Paris. MoiTESsiER, Prof, à la Fac, de Méd. — Montpellier. D-- Molènes-Mahon (Paul de), 30, rue de Rivoli. — Paris. Mollins (Jean de), Doct. es se. de Zurich, Maison Holden. — Pernes-en-Artois (Pas- de-Calais) . Mollins (S. de), Ing. civ. — Croix (Nord). 'Molteni (A.). Fabr. de mach. et d'instr. de précision, 44, rue du Chnteau-d'Eau. — Paris. MoMUS (Mine), 176, rue Fondaudège. — Bordeaux. Monchanin (Antoine), Nég. en vins, 39, quai des Carrières. — Charenton (Seine). Monchanin (Eugène), 33, faubourg Saint-Michel. — Bar-sur-Aube. Moncheaux (E. de), Pharm. de l" classe, 27, rue de Ponthieu. — Paris. *.MoNCLAR, Maire. — Marsac (Tarn). Dr MoNDOT, 9, boulevard MalakolF. — Oran (Algérie). LXXXVIIT ASSOCIATION FRANÇAISE MoNGiN, Dir. du Dépôt de mendicité. — Beni-Messous, près Cliéragas, par Alger. Dr Monter (Louis), Méd. en chef des Hôp. — Avignon. Monnet (Prosper), Chim., Dir. de l"usine de la Plaine (Dardagny). — Genève (Suisse). MoNNiER (E.), Ing. de la Comp. des Porteurs de la Marne, anc. Mécan. princ. de la Marine, 12, rue Sévigné. — Paris. Dr MoNOD, 19, rueVauban. — Bordeaux. MoNOD (Charles), Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Paris, 12, rue Carabacérès. Paris. — F *D'' MoNOD (Frédéric), Direct, adj. de la Maternité, 21, rue Serniz. — Pau. Dr MoNOD (Louis), 5, rue des Écuries-d'Artois. — Paris. MoNOD (le Pasteur Th.), 36, boulevard Henri IV. — Paris. MoNOD (William), Pasteur, 55, avenue de la République. — Vincennes (Seine). MoNOYER (F.), Prof, à la Fac. de Méd., 1, cours de la Liberté. — Lyon. MoNOYER (M""^ F.), 1, cours de la Liberté. — Lyon. MoNSEU, Ing., Dir. gérant de la Soc. anonyme de glaces et verreries du Ilainaut. — Roux (Belgique). MoNTAGNOUx, Prof, de phys. au Collège. — Mélan, par Tanninges (Haute-Savoie). MoNTALANT, 10, ruc Castiglloue. — Paris. *MoNTAZ (Léon), Chirurg. en chef de l'hôp., 2, rue des Alpes. — Grenoble. MoNTAZ (M^e), 2, rue des Alpes. — Grenoble. MoNTEFiORE, 58, avenue Marceau. — Paris. — R MûNTEL (Jules), Nég., anc. Juge au Trib. de corn., 3, boulevard de la Comédie. — Montpellier. MoNTÉpiN (J. de), 52, rue d'Amsterdam. ~ Paris. Dr MoNTFOBT, Prof, à l'Éc. de Méd., 19, rue Voltaire. — Nantes. — R MoNTHiERS, 70, rue d'Amsterdam. — Paris. MoNTJOiE (de), Prop., château de Lanée. — Villers-les-Nancy. MoNTLAUR (Comte Amaury de). — Au château de Poudres, par Sommières (Gard). MoNT-Louis, Imprim., 2, rue Barbançon. — Clermont-Ferrand. — R MoNTREUiL, Prote de Tlmprimerie Gaulhier-Villars, 55, quai des Grands-Augustins. — Paris. MoNY (C). — Coramenlry (Allier). — F MoRAiN (Paul), 50, rue Lhomoad. — Paris. MoRAND (Gabriel). — Issoire (Puy-de-Dôme). Morandière, Ing. delà Comp. de l'Ouest, 78, rue de Passy.— Paris. MoRCH (P.-W.), Prés, de la Chambre de Com., rue Réaumur. — La Rochelle. I)r MoREAU, 2, rue de Pessac. — Bordeaux. MoREAU (Benjamin), Cons. mun., 52, rue de Rennes. — Nantes. IK MoREAU (E.), 7, rue du Vingt-Neuf-Juillet. — Paris. MOREAU (Emile), 89, boulevard Montparnasse. — Paris. MoREAU (R.), Opticien, 16, rue de Seine. — Paris. MoREL, Archéol., Recev. des finances. — Mirecourt (Vosges). MoREL d'Arleux (Charles), Notaire, 28, rue de Rivoli. — Paris. — F MoREL d'Arleux (M"'°), 28, rue de Rivoli. — Paris. — R MoREL d'Arleux (P.), 56, rue Saint-Augustin. — Paris. — R Morel de Glasville, Avocat, 38, rue du Cardinal-Lemoine. — Paris. Dr MORET, 5, rue de Rivoli. — Paris. Dr MoRET (Jules), 53, rue Cérès. — Reims. Dr MoRiCE, Méd. à l'Hôtel-Dieu. — Blois. MoRiÈRE, Doyen de la Fac. des Se. — Caen. MoRiLLOT, anc. Avocat gén. à Besançon, Doct. en droit, Avocat au Cons. d'État et à la Cour de cass., 60, rue Richelieu. — Paris. *MoRiN (M""), 5, rue Neuve-du-Gouct. — Saint-Brieuc. MoRiN, Prof, à la Fac. des Se. — Rennes (llle-el-Vilaine). MoRiN, Conslruct., 26, rue de Conslantinople. — Paris. MoRiN (Théodore), Doct. en droit, Administ. de la Comp. algérienne, 4, Avenue Ingres. — Paris-Passy. — R MoRisoT (J.), Prof, de i)hys. au Lycée. — Bordeaux. *MoHNAC (le Général de), Command. l'arlill. du 17' corps d'année. — Toulouse. Mortier (François), Teintures et Apprêts, rue Clovis. — Reims. MoRTiLLET (Adrien de), Secr. de la rédac. du journal l'Homme, 3, rue de Lorraine. — Saint-Germain-en-Laye. — R. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXKIX *MoRTiLLET (Gabriel de), Prof, à l'Éc. d'Anthrop., Député de Seine-et-Oise, Maire de Saint-Germain, 3, rue de Lorraine. — Saint-Germain-en-Laye. — R *Dr MossÉ (Alp.), Agr. à la Fac. de Méd., 48, Grande-Rue. — Montpellier. — R Dr Mutais, Chef des trav. anatom, à l'Éc. de Méd., 8, rue Saint-Laud. — Angers. MoTELAY (f.éonce), Rentier, 8, cours de Gourgues. — Bordeaux. Dr Motet, 161, rue de Charonne. — Paris. McucHEZ (Contre- Amiral), Mem. de l'Institut, Dir. de l'Observ., à l'Observatoire.— Paris. — R MoucHOT (A.), Prof, en retraite. — Fontainebleau. MouGiN (H.), Dir. des verreries. — Portieux (Vosges). Moulia, Nég., 169, boulevard de Strasbourg. — Le Havre. MouLiER (l'Abbé), 47, rue de Varennes. — Paris. Dr MouLiMER. — Excideuil (Dordogne). MouLLADE (Albert , Licencié es sciences, Pharm.-Maj. de D'e classe, 11, rue du Bocage. — Nantes. — R 'Dr MouRE (J.-E.), 2, cours de Tournon. — Bordeaux. Dr MouREY, Méd. aide-Major de l'e classe, hôpital militaire. — Tunis (Tunisie). Dr MoURGUES. — Lassale (Gard). Mourlan-Descudé, Prop. — Nérac. MousNiER (Jules), Pharra. — Sceaux (Seine). D"" Moussous, 38, rue d'Aviau. — Bordeaux. Moussous fils, 38, rue d'Aviau. — Bordeaux. *Moussu (Léon), Sccr. de la Fac. de droit. — Toulouse (Haute-Garonne). Mouton, Prof, de phys. au Lycée. — Fontenay-sous-Bois (Seine). MuLLER, Prof, au Lycée. — Bourg (Ain). Mulot, Indust., 43, rue des Boulets. — Paris. Mulot (François), Ing. civ., 3, rue du Faubourg-Saint-Jean. — Nancy. MuMM (G. -H.), Nég. en vins de Champagne, 17, boulevard du Temple. —Reims. MuNiER. — Au château de Vary, par Saint-Douichard (Cher). Munier-Chalmas, Maître de conf. à la Sorbonne. — Paris. MuNTz, Ing. en chef de la Comp. du chem. de fer de l'Est. Muret (Maurice), 64, Chaussée-d'Antin. — Paris. MuRGUE (Daniel), Ing. de la Comp. houillère de Bessèges. — Bessèges (Gard). *DrMusGRAVE-CLAY (R. de), 19, rue Latapie. — Pau. MussAT (E.), Prof, de botaniq. à l'Éc. de Grignon, 11, boulevard Saint-Germain. — Paris. Nachet, Fabr. d'instr. de précision, 17, rue Sain t-Sé vérin. — Paris. Nadaillac (le Marquis de), Corresp. nat. de l'Institut, 18, rue Duphot. — Paris. Naissant, Artiste-Peintre, 20, rue Cuvier. — Paris. Nansouty (le Général de), Dir. honor.de l'observ. du Pic-du-Midi. — Bagnères-de- Bigorre. Nansouty (Max de), Ing.-Chim., 6, rue delà Chaussée-d'Antin. — Paris. Di- Napias (Henri), Secr. gén. de la Soc. de Méd. publ. et d'Hyg. profess., 68, rue du Rocher. — Paris. Napoli (David), Chim. aux chem. de fer de l'Est, 34 ter, rue de Dunkerqué. — Paris. Narhonne (Paul), Prop. — Bize (Aude). Dr NÉGRiÉ,Méd. desHôp., 54, rue Ferrère. — Bordeaux. NÉGRiÉ (Mme), 54, rue Ferrère. — Bordeaux. Negrin (Paul), Prop., Dir. de la verrerie Labocca. — Cannes. Dr Nepveu, 66, rue d'Hauteville. — Paris. D"" NÉRAT, 24, place Malesherbes. — Paris. Dr Netter, 15, rue du Château-d'Eau. — Paris. Neurerg (J.), Prof, à l'Univ. — Liège (Belgique). Dr Neumann, 43, rue de Châteaudun. — Paris. Neveu, Ing. civ. — Rueil (Seine-et-Oise). Neveu-Derotrie, Ing. en chef des P. et Ch., 63, rue d'Isly, -Alger. Neveux, Notaire, 1, rue de la Clef . — Reims. NiBELLE, Avocat agréé au Trib. de Corn., rue des Basnages. — Rouen. Nicaise, Prof. agr. à laFac.deMéd.,Chir. des Hôp., 37, boulevard Malesherbes.— Paris. NiCAisE, Archéol. — Chàlons-sur-Marne. D'' NiCAS. — Fontainebleau. — R NicÉviLLE (de), Avocat à la Cour, 24, place Carrière.— Nancy (Meurthe-et-Moselle). Nicolas, Représ, de comm., 10, rue de Lille. — Reims. XC ASSOCIATION FRANÇAISE Nicolas (Auguste], Archit. du départ, du Calvados, 92, nie Saint-Pierre. — Caen. Nicolas (Hector), Arcliéol., Condtict. des P. et Ch., 9, rue Velouterie. — Avignon. NicoLLE (Maurice), Int. des Hôp., 42, rue de Grenelle. — Paris. NiDELET (Urbain), Notaire, 14, rue Crébillon. — Nantes. NiEL (Eugène), 28, rue Herbière. — Rouen. — R D' NiEPCE fils (A.), Villa Breuil. — Saint-Raphaël (Var). NiGRA (le Comte), Ambassadeur de S. M. le roi d'Italie. — Vienne (Autriche). NiNAUD, 13, rue de Buci. — Paris. NiPERT (Eugène), Percept. Contrôl. de TEnreg., 32, rue des Tiercelins. —Nancy. NiSMEs (Léonce). — Pont-de-Bordes (Lot-et-Garonne). NivESSE (A.), Ing.-Chim. attaché à la Maison Lefebvre. — Corbehem (Pas-de-Calais). NivET, Ing. civ., 87, rue de Rennes. — Paris. NivET (M""), 87, rue de Rennes. — Paris. NivET (Gustave), 87, rue de Rennes. — Paris. — R NiVET (V.), Memb. corresp. de l'Acad. de Méd.,Prof. bon. à l'Éc, de Méd. et de Pharm., boulevard Lafayette. — Glermont-Ferrand. NivoiT (Edmond), Ing. en chef des Mines, 2, rue de la Planche. — Paris. NocARD, Direct, et Prof, à l'Éc. vétérinaire, Memb. de TAcad. de Méd.— Alfort (Seine). NoEL, Nég. en bois du Nord, 85, cours de la République. — Le Havre. NoEL (.1.), Ing., 20, rue Rohan. — Bordeaux. D'' NoELAS (F.), rue du Phénix. — Roanne (Loire). NoELTiNG, Dir. de l'Éc. de Chim. — Mulhouse (Alsace). — R *D'- NoGuÈs ;Em.), 31, quai de Tounis. — Toulouse. NoiROT (Maurice), Employé, 14, rue Coquebert. — Reims. NoiZET (Paul). — Crèvecœur AlIand'Huy, canton d'Attigny (Ardennes). NORBERG (Jules), Dir. de l'imprim. Berger-Levrault, 10, rue des Glacis. — Nancy. Norbert-Nanta, 29, place Dauphine. — Paris. Normand, Cons. gén. de la Loire-Inférieure, 12, quai des Constructions. — Nantes.— R Normand (A.), Constr. de navires, 67, rue du Perrey. — Le Havre. Normand (Ch.), Ing. de la Comp. du Midi, 47, rue Saint-Genès. — Bordeaux. NoRoy (Ch.), Chim., 11, rue Labelonye. — Chatou (Seine-et-Oise), NoTTELLE, Secr. du Synd. gén. des Chamb. synd., Mem. de la Soc. d'Economie polit., 49, rue Réaumur. — Paris. NoTTiN (Lucien), 4, quai des Célestins. — Paris. — R 'D' NouLET, Dir. du Muséum d'histoire naturelle, 15, rue Nazareth. — Toulouse. NouRY, Prof, à la Soc. indust. — Elbeuf. Nouvel, Pharm. de 1" classe.— Rodez (Aveyron). Nouvelle (Georges), Ing. civ., 25, rue Brézin. —Paris. Noyer, Colonel du 63e de ligne. — Limoges (Haute-Vienne). NozAL, Nég., 7, quai de Passy. — Paris. NuGUES (A.), Chim., Chef du Lab. à la raffinerie Lebaudy frères, 19, rue de Flandre. — Paris. Oberkampff (E.), Ministre du saint Évangile, 69, avenue de Saxe. — Lyon. Obermayer, Avocat, 15, rue de Milan. — Paris. Dr OcHOROWicz, Agr. del'Univ. deLemberg, 24, boulevard Saint-Germain. — Pans. Odier, Dir. adj. de la Caisse gén. des Familles, 4, rue de la Paix. — Paris. — R Odin, Insp. du Crédit foncier de France, 3, rue de l'Abbé-Grégoire. — Paris. Dr Odin (Joseph), 3, place de la Bourse. — Lyon. J)r Odin (Marins). — Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). Œchsner deConinck (William), Chargé de cours à la Fac. des Se, 8, rue Auguste- Comte. — Montpellier. — R ♦D' Oettinger, 11, rue de la Pépinière. — Paris. Olive (le Chanoine Ant.), 10, rue Dieude. — Marseille. Olivier (Auguste), anc. Magistrat, Cons. d'arrond. de Bar-sur-Seine.— Saint-Parres- les-Vaudes (Aube). , Olivier (Ernest), Mem. des Soc. botaniq. et entomolog. de France, 10, cours de la Pré- fecture.—Moulins (Allier). Dr Olivier (Paul), Méd. en chef à l'Hosp. gén.. Prof, à l'Éc. de Méd., 12, rue de la Chaîne. — Rouen. — R Olivier (Arsène) (de Landreville), 112, boulevard Voltaire. — Paris. *Ollier, ex-Chir. en chef de l'Hôtel-Dieu deLyon, Corresp. de llnstitul. Associé natio- nal de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd., de Lyon, 5, quai de la Charité.— Lyon. — F POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XCl Ollier de Marichard, Archéol. — Vallon (Ardèche). D- Ollive (Gustave), Prof, suppl. à l'Éc. de Méd., Méd. suppl. des hôp., 22, rue Crébillon. — Nantes. Ollivikr, Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Paris, 5, rue de l'Université. — Paris. D"" Ollivier (G.). — Orbais-l'Abbaye (Marne). Ollivier-Beauregard (G. -M.), 3, rue Jacob. — Paris. Olry, Ing. en chef des Mines, Direct, de TÉc. des Mines. — Saint-Étieone (Loire), Oltramare, Prof. — Genève (Suisse). Onde, Prof, de pbys. au Lycée Henri IV, 41, rue Claude-Bernard. — Paris, Onésime (le Frère), 24, montée Saint-Barthélémy. — Lyon. Oppenheim frères, Banquiers, 11 bis, boulevard Haussmann. — Paris. — F Orbigny (Alcide d'), Armateur, rue Saint-Léonard. — La Rochelle. Dr Oré, Prof, à l'Éc. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., rue du Palais-de- Justice. — Bordeaux. O'Reilly (Joseph'Patrice), Prof, de Minéral, et d'exploit, des mines au Collège Royal, — Dublin (Irlande). Dr Orfila, 2, rue Casimir-Delavigne. — Paris. Orléans (Alb. d'), 9, rue de Mailly. — Paris. *Ory, Élève à l'Éc. centrale, rueChanzy. — Toul. OsMOND (F.), Ing. des Arts et Man., 49, boulevard Richard-Lenoir. — Paris. Ouin-Lepage, Chef d'institution, rue d'Esmonts. — Elbeuf. OusTALET (E.), Docteur es se, Aide-Natural. au Muséum, 55, rue BufTon. — Paris, Outhenin-Chalandre (Joseph), 5, rue des Mathurins. — Paris. — R OuTRAN (Emile), 10, Coleman Street. — Londres (E. C). Paget (le Commandant). — Lons-le-Saulnier (Jura). Pagnoul, Prof, de chim., Dir. de la Station agr. du Pas-de-Calais. — Arras. Pairier, Insp. gén. des P. et Ch., 35, allées de Chartres. — Bordeaux. *Pallary, Prof. — Sidi-bel-Abbès (Dép. d'Oran). Pai.un (Auguste), Juge au Trib. de com. — Avignon. — R Pamard, Chef de bat. du Génie. — Fontainebleau. *Pamard (A.), Chirurg. en chef des Hôp. — Avignon. — R Panckoucke (Henri), Trés.-Payeur gén. — Grenoble. Panel (Ch.), Dir. delà Comp. cent. d'Assur. maritimes, 8, place de la Bourse. — Paris. Paquier, Prof, d'hist. et de géogr., 88, rue Claude-Bernard. — Paris. *D'' Parant, Dir. de la Maison de santé, 17, allées de Garonne. — Toulouse. Parion, Mem. de la Soc. d'aslron., 7, quai de Conti. — Paris. — R Paris (le Vice-Amiral), Mem. de l'Institut, 22, rue Jacob. — Paris. Dr Paris (H.). — Chantonnay (Vendée). Parisot (Eugène), 52, rue des Tiercelins. — Nancy. Dr Parisot (Pierre), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 43, rue Gambetta. — Nancy. Parisse (Eugène), Ing. des Arts et Man,, 49, rue Fontaine-au-Roi. — Paris. Parmentier, Général de division du Génie, 5, rue du Cirque. — Paris. ~ F Parmentier, 3, rue d'Alger. — Paris. Paroissien (Albert), Nég., 3, rue des Templiers. — Reims. Parquet (M"'), 1, rue Daru. — Paris. Parran, Ing. des Mines, Dir. des mines de fer magnét. de Mokta-el-Hadid, 26, ave- nue de l'Opéra. — Paris. — F Parsat, Pharm. — Montpazier (Dordogne). *Dr Pascal, 12, boulevard Marquette. — Toulouse. Pascal, Insp. gén. des P. et Ch., 21, rue de Téhéran. — Paris. Pasqueau (Alfred), Ing. en chef des P. et Ch., 108, rue Saint-Serain. — Bordeaux. Dr Pasquet (A.). — Uzerche (Corrèze). *Pasquier (Félix), Secret, de la Soc. Ariégeoise des Se, Lettres et Arts de l'Ariège. — Foix. 'Passerieu (Louis-Ariste), Avocat à la Cour d'appel, Dir, de la Causerie politique, 7, rue Arnaud-Bernard. — Toulouse. Passion (Octave), Avocat, — Issoire (Puy-de-Dôme). *Passy (Frédéric), Mem. de l'Acad. des Se. morales et polit,, Député de la Seine, 8, rueLabordère. — Neuilly-sur-Seine. — R Passy (Paul-Edouard), Licen. es lett, , 8, rue Labordère.— Neuilly (Seine). — R Pasteur, Mem. de l'Institut et de l'Acad. franc., 45, rue d'Ulm. — Paris. — F Pathier, 13, rue de la Iluchette. — Paris. Dr Patoir. — Lille. XCII ASSOCIATION FRANÇAISE Paturel (Georges), Chim., 18, rue Géraiido. — Paris. *Pauche (Alexandre), Avocat, anc. Notaire, 6, cours Romestang. — Vienne (Isôre). Paul (Constantin), Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Paris, Mem. de l'Acad. de Méd.^ 45, rue Cambon. — Paris. *Pauquet (H.), Nég. — Creil (Oise). Pavet de Courteille (Mlle), 57, rue Cuvier. — Paris. — R Payen, 44, rue de Chàteaudun. — Paris. PÉCHINEY (A.], Ing. Chim. — Salindres (Gard).' PÉLAGAUD (Elysée), Doct. es se, 15, quai de l'Archevêché. — Lyon.— R PÉLAGAUD (Fernand), Doct. en droit, 14, quai de l'Archevêché. — Lyon. — R Pelé (F.), 52, rue Cauraartin. — Paris. Peligot, Mem. de l'Institut, hùtel des Monnaies. — Paris. Pellat, Maître de Conf. à la Fac. des Se, 3, avenue de l'Observatoire. — Paris. *Pellet, Prof, à la Fac. des Se. — Clermont-Ferrand. — R Pellet (H.), Chim. de la Comp. Fives-Lille, 5, rue Féneion. — Paris-Passy. Pelletant, Prop. — Genté, par Salles-d'Angle (Charente). Pelletier (Auguste), Étudiant. — Villers-en-Prayères, par Beaurieux (Aisne). Pelletier (Horace), Prés, du Comice agr. de Blois. — Madon, par les Montils (Loir-et- Cher). Pellin (Philibert), Ing. des Arts et Manuf., Const. d'inst. de précision, 21, rue de rOdéon. — Paris. Peltereau (E.), Notaire. — Vendôme. — R Penafiel (le Marquis de). Ministre du Portugal à Berlin, 4, rue de Balzac. — Paris. Pennés (J.-A.), ex-Fabr. de produits chim. et hygién., 31, boulevard de Port-Royal. — Paris. —F Dr Pennetier, Dir. du Muséum d'hist. nat., Prof, à l'Éc. de Méd., impasse de laCor- derie, barrière Saint-Maur. — Rouen. Perard (Louis), Prof, à l'Univ. — Liège (Belgique) . Perdreau, 11, avenue de la Tourelle. — Saint-Mandé (Seine). Perdrigeon, Agent de change, 178, rue Montmartre. — Paris. — F PÉRÉ (Paul), Avoué. — Marmande (Lot-et-Garonne). Pereire (Emile), 10, rue de Vigny. — Paris. — R Pereire (Eugène), Administ. de la Comp. Transatl., 45, Faubourg Saint-Honoré. — Paris. — R Pereire (M"" Eugène), 45, Faubourg Saint-Honoré. — Paris. Pereire (Henry), 33, boulevard de Courcelles. — Paris. — R Perez, Prof, à la Fac. des Se. — Bordeaux. — R Ferez (M'ie), 26, rue du Haras. — Tarbes. PÉRiDiER (Jean), chez M. Péridier et C'% Banquier.— Cette (Hérault). *Péridier (Louis), 2, quai du Sud. — Cette. — R PÉRiER, Prof. agr. à la Fac.de Méd., Chir. desHôp., 7, rue Drouot. — Paris. Perier (Auguste), Courtier, rue Villeneuve. — La Rochelle. PÉRIER (Léon), Pharm. — Pauillac (Gironde). Perier (Louis), 21, rive de la Seine. — Issy (Seine). PÉRiN, Adj. au Maire. — Frouard (Meurthe-et-Moselle). PÉROCHE, Dir. des Contrib. indirectes. — Lille (Nord). Peron (Pierre-Alphonse), S.-Intend. railit. — Bourges (Cher). PÉROUSE (Denis), Ing. en chef des P. et Ch., 50, quai de Billy. — Paris. Perrégaux (Louis), Manufac. — Jallieu, par Bourgoin (Isère). Perrei.et (M™'), 38, rue des Écoles. — Paris. Perrcnoud, Propr., 107, avenue de Choisy. — Paris. Periiet, Ing. civ., 6, quai Louis XVIII. — Bordeaux. Perret (Auguste), Nég., 49, quai Saint-Vincent. — Lyon. Perret (Michel), 3, place d'Iéna. — Paris. — R Perriaux, Nég. en vins, 107, quai de la Gare. — Paris. — R Perricaud, Cultivât. — La Balme (Isère). — R Pebricaud (Saint-Clair). — La Battero, commune de Sainte-Foy-lès-Lyon (Mulatière, Rhône). — R Dr Perrichot, 5, rue de la Communauté. — Le Havre. Perrier, Prof, au Muséum, 28, rue (Jay-Lussac. — Paris. Perrier (le Général), Mem. de l'Institut et du Bur. des longit., S.-Dir. nu Minist. de la Guerre, 138, rue de Grenelle. — Paris. D'' Pebrier (Ch.j, 19, boulevard Victor-Hugo. — Nimes (Gard). POUR l'avancement des sciences XCIII Perrier (E.), Ing. des p. et Ch., faubourg de FigueroUes. — Montpellier. Dr Perrin, Dir. du Val-de-Gràce, 136, boulevard Saint-Germain. — Paris. Perrin (Jules), 11, rue du Lac. — Saint-Mandé. Perrin (R.), Ing. en chef des Mines, 17, rue de l'Étoile. — Le Mans. Perrisin (Ch.), 43, rue de la Chaussée-d'Antin. — Paris. Perrot (Ernest), 7, rue du Lycée. — Laval (Mayenne). Perrot (Paul), Commiss.-pris., 64, rue Miromesnil. — Paris. D^ Perroud, Méd. de l'Hôtel-Dieu, chargé de la clin, complémentaire à la Fac. de Méd. de Lyon, 6, quai des Célestins. — Lyon. — R Perroud, Recteur de l'Acad. de Toulouse, 20, rue Saint-Jacques. — Toulouse. Dr Perry (Jean). — Miramont, près Marmande (Lot-et-Garonne). Persoz, 12, rue de TOdéon. — Paris. Pertdis, Fabrlc. d'instrum. de précision, 4, place Thorigny. — Paris. Dr Pery, Méd. des Hôp., 159, cours Victor-Hugo. — Bordeaux. *D'' Peschaud (Gabriel), Méd. du Chem. de fer d'Orléans, de l'ilôp. et des Prisons, Grande- Rue. —Murât (Cantal). Pesson (Albert), Ing. en chef des P. et Ch., Député d'Indre-et-Loire, 25, boulevard Malesherbes. — Paris. Petit, Ing. en chef des P. et Ch., 38, rue Franklin. — Lyon. Petit, Pharm., 8, rue Favart. — Paris. Petit (M""), 8, rue Favart. — Paris. Petit (Charles-Paul), anc. Pharm. de 1" classe, 17, boulevard Saint-Germain. — Paris. Petit (Eugène), Arehit., 4, rue Meyerbeer. — Paris. Petit (H.), 2, rue Saint-Joseph. — Chàlons-sur-Marne. •Dr Petit (L.-H.), S.-Bibliothéc. à la Fac. de Méd., 11, rue Monge. — Paris.— R Petit (Hubert), Nég. — Langres (Haute-Marne). Dr Petit (L.), 108, Faubourg Saint-Honoré. — Paris. Petit-Montaudon, 37, rue de Vesle. — Reims. Petiton (A.), Ing.-conseil des Mines, 91, rue de Seine. — Paris. Petrucci, Ing. — Béziers (Hérault). — R. Peugeot (Armand), Manufac. — Valentigney (Doubs). Dr Peyraud. — Libourne (Gironde). Peyraud (M">e). — Libourne (Gironde). *Peyre (Jules), Banquier. — Toulouse, — F Peyrot (J.-J.), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chir. des IIùp., 18, rue Lallilte. — Paris. Pezat (Albert), Nég., 172, cours Victor-Hugo. — Bordeaux. Dr Pezzer (de), 13, rue Saint-Florentin. — Paris. Philip (Isidore), Prop., 7, rue du Jardin-des-Plantes. — Bordeaux. Philippe (Léon), Ing. en chef des P. et Ch., 28, avenue Marceau. — Paris. — R Philippon, Secr. de la Fac. des Se. à la Sorbonne. — Paris. Philipps (Edouard), Mem. de l'Institut, Ing. en chef des Mines, 27, rue Marignan. — Paris. *Phisalix (C). Doct. es se, Prépar. à la Fac. des Sciences. — Besançon. Piarron de Montdésir, Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 133, avenue de Neuilly. — Neuilly (Seine). Piat, Notaire, 68, avenue d'Iéna. — Paris. Piat (A.), Constr.-Mécan,, 85, rue Saint-Maur. — Paris. — F Pi.vT fils, Mécanicien-Fondeur, 85, rue Saint-Maur. — Paris. Dr Pireret, 54, Faubourg Montmartre. — Paris. *Dr Picard. — Selles-sur-Cher. *Di' Picardat (A.). — Saint-Parres-les-Vaudes (Aube). *P[Cassou-Gausserau (Louis), Nég. — Montauban. Dr Pichancourt. — Bourgogne (Marne). *Piche (Albert), anc. Cons. depréfect., 8, rue Montpensler. — Pau. — R Pichevin, Int. des Hôp., 75, rue de Rome. — Paris. Pichot (A.), Médecin. — La Loupe (Eure-et-Loir). *Pichou (Alfred), Chef de bur. aux Chem. de fer du Midi, 11, chemin de Cauderès. — Talence, près Bordeaux. Picot, Prof, de clin. méd. à la Fac. de Méd., Mcmb. Ass. nat. de l'Académie de Méd., 25, rue Ferrère. — Bordeaux. Picot (Emile), Pharm. de l"' classe, boulevard deTancarville. — Havre. XCIV ASSOCIATION FRANÇAISE Picou (Gustave). — Saint-Denis (Seine). PiCQUET (H.), Chef de bataillon du Génie, Examinateur d'adjii. à l'Éc. polylech., 7.3, boulevard Saint-Michel. — Paris. PiÉGU, 18, rue d'Enghien. — Paris. Dr PiÉROU. — Chazay-d'Azergues (Rhône). — R D' PiEURET, Prof, de clin, des maladies mentales à la Fac. de Mcd. — Lyon. Piéton, Avocat, 27, rue de Vesle. — Reims, PiETTE (Ed.), Juge au Trib. de l^e instance, 18, rue de la Préfecture. — Angers (Maine- et-Loire) . PiFRE (Abel), Ing., 63, avenue Friedland. — Paris. PiHEN, Notaire. — Au Meux (Oise). PiLLET, Prot. à l'Éc. des P. et Ch. et à l'Éc. des Beaux-Arts, 18, rue Saint-Sulpice. — Paris. PiLLOT (Maurice), Négociant. — Montmorillon (Vienne). Pilon, Notaire. — Blois. Dr Pin (Paul). — Alais (Gard). PiNASSEAu (F.), Notaire. — Saintes (Charente-Inférieure). Pineau (A.), Subst. du Proc. de la République, Doct. en droit. — Roche fort-sur-Mer. *D' Pineau (E.). — Château d'Oléron (Charente-Inférieure). PiNEL (Charles), Ing.-Constr., ancien Juge au Trib. de com., 24, rue Méridienne. — Rouen. PiNGUET (E.), 4, rue de la Terrasse. — Paris. PiNON (P.), Négociant, 14, rue Saint-Symphorien. — Reims. D'' PiOGEY (Gérard), 24, rue Saint-Georges. — Paris. PiouEY (Julien), Avocat, 24, rue Saint-Georges. — Paris. D"^ PissAvy (Edouard), Méd. en chef de THôp. — La Châtre (Indre). PiTAT (Germain), Prop., 10, boulevard du Champbonnet. — Moulins (Allier). *PiTRAT aîné, Imprim., 4, rue Gentil. — Lyon. PiïRE, ex-Contrôl. des bâtiments civils, 25, rue de Douai. — Paris. *PiTRES (A.), Doyen de la Fac. de Méd., Méd. de l'hôp. Saint-André, 22, rue du Par- lement-Sainte-Catherine. — Bordeaux. — R Planchon, Corresp. de l'Institut. — Montpellier. Planté, Insp. du serv. télégraph. aux Chem. de fer de l'État, 6, rue des Étudiants. — Tours. Planté flls (Charles), Insp. de l'exploit, des Chem. de fer de l'État. — Saintes (Cha- rente-Inférieure). Planté (Gaston), Licencié es Se. phys., 12, rue des Vosges. — Paris. D' Planteao, Prof. agr. de la Fac. de Méd. de Bordeaux, 10, rue Millèrc. — Bordeaux. Plantier (Alfred), Doct. en méd. et en droit. — Alais (Gard). Plassiard, Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 4, rue Poissonnière. — Lorienl (Morbihan). — R Plisson, 36, rue de l'Arcade. — Paris. Ploix, Ing.-Hydrogr. de 1'"= classe de la Marine, en retraite, 47, rue de Verneuil. — Paris. Dr Plumeau (A.), 84, cours de Tourny. — Bordeaux. PocHARD (Mme), 22, rue de Vaugirard. — Paris. — R PoiLLON (L.), Ing.-Constr. (Exploitation gén, des Pompes Greindl), 74, boulevard Montparnasse. — Paris. — R PoiNCARÉ, Prof, à la Fac. de Méd., 9, rue de Serre. — Nancy. PoiNCARÉ (Henri), Memb. de l'Institut, Ingén. des Mines, Prof, à la Fac. des Se. de Paris, 63, rue Claude-Bernard. — Paris. PoiNCARRÉ, Ing. en chef des P. et Ch., 4, carrefour de l'Odcon. — Paris. Poirier (J.), Aide-Natur. au Muséum, 43, avenue du Maine. — Paris. PoiRRiER, Fabr. de produits chim., 105, rue Lafayette. — Paris. — F PoiRRiER (aîné), Teintures et Apprêts, rue Clovis. — Reims. Poisson (Baron Henry), 4, rue Marignan. — Paris. — R Poisson (Jules), Aide-Natur. au Muséum, 69, rue de BufTon, — Paris. Poissonnier (Achille), Archit., 18, avenue du Bel-Air. — Paris. PoiTRiNEAU (Emmanuel), OIT. du Nicham, 5, rue de Douai. — Paris. Poivre, Avocat, Défenseur à la Cour d'appel, boulevard de la République , maison Kamoui. — Alger. PoiZAT (le Général), Comm. rarlill. — Alger.— R PoizAT, Ing. — Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XCV PoLAiLLON, Prof, agr.àla Fac. deMéd.,Mem. del'Acad. de Méd., Chir. des Hôp.,6, rue de Seine. — Paris. PoLiGNAC (Prince Camille de), route de Grasse, villa Jessie. — Cannes. F PoLiGNAC (Comte Guy de). — Kerbastic-sui'-Gestel (Morbihan). — R PoLiGNAC (Comte Melchior de). — Kerbastic-sur-Gestel (Morbihan). — R PoLLET, Vétér., 20, rue Jeanne-Maillotte. — Lille. PoLLiART (Léon), Courtier, 5, rue de la Renfermerie. — Reims. PoLLOSSON (Maurice), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 16, rue des Archers. — Ljoii. PoLONY, Ing. en chef des P. et Ch. — Rochefort. *PoMEL (A.), anc. Sénateur, Dir. de l'Éc. sup. des Se, 72, rue Rovigo. — Alger. Pomier-Latrargues (Georges), Ing. — Montpellier. PoMMEROL, Avocat, Réd. de la Revue Matériaux pour l'hist. primit. de l'Homme, Veyre-Mouton (Puy-de-Dôme), et 36, rue des Écoles. — Paris. — R *Dr PoMMEROL, Cons. gén. du Puy-de-Dôme. — Gerzat (Puy-de-Dôme). *PoMMEROi (M"»'). — Gerzat (Puy-de-Dôme). PoMMERY (Louis), Nég. en vins, 7, rue Vauthier-le-Noir. — Reims. — F PoMMERY (M"" Louis), 1, rue Vauthier-le-Noir. — Reiras. PoMMEER (Charies-Valentin), Nég., 12, rue Saint-Merri. — Paris. Dr PoNCET (Antonin), Prof, à la Fac. de Méd., Chir. en chef désigné de 1 Hôtel-Dieu, place de l'Hôtel-Dieu. — Lyon. PoNCHON, S.-Ing. des P. et Ch., rue Haute-Saint- André. — Clerniont-Fcrrand. PoNcm, Chef d'institution, 8, rue des Marronniers. — Lyon. Dr PoiNS. — Nérac (Lot-et-Garonne). PoNTiER (André), Pharm., 48, boulevard Saint-Germain. — Paris. PoisTZEN, Ing. civ., 4, Rue Castellane. — Paris. PoRCHEROT (Eug.), Ing. — La Bechellerie de Saint-Cyr, à Tours (Indre-et-Loire). PoRGÈs (Charles), Banquier, 13, rue Grange-Batelière. — Paris. — R PoRLiER, 14, rue Rochambeau. — Paris. PoRTAL (Paul), Banquier. — Montauban. Porte (Eugène), 10, quai de Bercy. — Paris. "PoRTEViN (H.), Ing. civ., anc. Élève de l'Éc. polytech., 2, rue de la Belle -Image. — Reims, PoTAiN, Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., 256, boulevard Saint- Germain. — Paris. PoTEL (Ernest), Ing. en chef des P. etCh., rueFleuriau. — La Rochelle. PoTELET, 10, rue de Calais. — Paris. Potier, Ing. en chef des Mines, Répét. à l'Éc. polytech., 89, boulevard Saint-Michel — Paris. — F Potier (M""'), 89, boulevard Saint-Michel. — Paris. Potron (Ernest). — Beaumont-en-Argonne (Ardennes). PoucHAiN (V.), Maire d'Armentières, rue du Faubourg-de-Lille. — Armentières. Dr PoucHET, Prof. au Muséum, Dir. du Lab. de zool. et de physiol. maritime de Concarneau, 10, rue de l'Éperon. — Paris. PoujADE, Prof, au Lycée de Lyon. — Lyon. Poulain, 111, boulevard Magenta. — Paris. Poulain (Paul), 14, rue Payenne. — Paris. Poulet Propr. des plâtiùères du Midi. — A la Parisienne, près Vellerone (Vaucluse). PouLLAiN (M"ie)^ 4j rue du Chaume. — Paris. Poupinel (Emile), 41, boulevard de Sébastopol. — Paris. Dr PouPiNEL (Gaston), 225, faubourg Saint-îlonoré. — Paris. — R Poupinel (Jules), 8, rue Murillo. — Paris. — F Poupinel (Paul), 64, rue de Saintonge. — Paris. — F Pourquier, Méd. -Vétérinaire, Dir. de l'Institut vaccinal. — Montpellier. Pousset, Prof, au Lycée, 16, rue des Grandes-Écoles. — Poitiers (Vienne). Dr PoussiÉ, 64, rue de Rivoli. — Paris. — R Poussier (Alfred), Pharm., 4, place Eau-de-Robec. — Rouen. PouYANNE, Ing. en chef des Mines, rue Rovigo, maison Chaise. — Alger. — R Dr PouzET fils, 3, rue de Copenhague. — Paris. PowELL (Thomas), Ing., 32, rue d'Elbeuf. — Rouen (Seine-Inférieure). D" PowEL-OsBORNE, Fontenellc-Saint-Laurent. — Jersey (Angleterre). Dr Pozzt, Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Paris, Chir. des Hôp., 10, place Vendôme, — Paris. — R Dr Pradier (Frédéric), 6, rue de la Treille. ~ Clennont-Ferrand. XCVl ASSOCIATION FRANÇAISE Pralon, Ing. civ., 43, rue de Berlin. — Paris. Pralon (Arthur), 3, rue des Mathurins. — Paris. Prarond (Ernest), Prés, honor. de la Soc. d'émulation d'Abbeville. — Abbeville. (Somme). Prat, Chim., 239, rue Judaïque. — Bordeaux. — R Dr Pravaz, Doct. es se. — Sainte-Foy-la-Mul;itière (Rhône). Prax (Maurice), Avoué. — Montauban. Préaudeau (A. de), Ing. en chef des P. et Ch., 66, rue de Rennes. — Paris. *Prègre, Nég., 26, cours Morand. — Lyon. Preller, Nég., 5, cours de Gourgues. — Bordeaux. Preterre (A.), Réd. en chef de ['Art dentaire, 29, boulevard des Italiens.— Paris. Prève (Laurent), 5, boulevard de l'Observatoire. — Marseille. Prevet (Ch.), Nég., 48, rue des Petites-Écuries. — Paris. — R Prévost (Maurice), Mem, de la Soc. de Topogr. de France, 55, rue Claude-Bernard. — Paris. *Privat (Paul-Édouard), Libraire-Éditeur, 45, rue des Tourneurs. — Toulouse. Protais, Artiste-Peintre, 69, rue de Douai. — Paris. Proudhon (M"<^ V^), 78, boulevard Saint-Germitin. — Paris. *Prouho (Henri),Prép.à la Fac. des Se. de Paris, Laboratoire Arago. — Banyuls-sur-Mer. Proust, Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de méd., Méd. de Fhôp. Lari- boisière, 9, boulevard Malesherbes. — Paris. Prouteaux (Henri), 122, avenue de Villiers. — Paris. Prudon (le Général), 77, boulevard Haussraann. — Paris. Prunier, anc. Magistrat, —au château de Brizambourg (Charente-Inférieure). *Dr Prunières. — Marvéjols (Lozère). *pRUVOT (G.), Maître de. conf. de Zool. à la Fac. des Se. de Paris, à la Sorbonne. — Paris. PuERARi, 69, boulevard Haussmann. — Paris. ♦PuGENS, Ing. en chef des Ponts et Chaus., 7, Jardin-Royal. — Toulouse. Pujos, 19, allées de Chartres. — Bordeaux. 'Dr PuJOs(A.),Méd.princ. du Bur. de bienfais., 58, rueSaint-Sernin. —Bordeaux. — R PuLLiGNY (Vicomte de), — au château de Chesnay-sur-Ecos(Eure). Dr PupiER, rue Strauss. — Vichy. *PuTZ (le Général H.), 98, rue Saint -Merry. — Fontainebleau. PuTZEis, Prof, d'hyg. à l'Univ. de Liège, 71, boulevard d'Avroy. — Liège (Belgique). Puvis (Paul), 5, rue des Épinetles. — Saint-Maurice (Seine). QuATREFAGES DE Bréau (de), Mem. de l'Institut et de l'Acad. de Méd., Prof, au Muséum, 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire. — Paris. — F QuATREFAGES DE Bréau (M-^^de), 36, rucGeoffroy-Saint-Hilaire, Muséum. — Paris.— R QUATREFAGES DE Bréau (Léouce de), Ing. des Arts et Man., 36, rue Geoffroy-Saint- Hilaire, Muséum.— Paris. — R *OuEF-DEBièvRE, Prop., 2, boulevard Louis XIV. — Lille. Dr QuÉiREL, 61, rue Saint-Jacques. — Marseille. *Dr QuÉLET, Lauréat de l'Acad. des Se. — Hérimoncourt (Doubs). Quentin (Pol), Nég., 5, impasse des Romains. — Reims. ^UESNÉ (Victor), anc. Banquier. — Elbeuf. *UuESNEL (Gustave), 10, rue Legendre. — Rouen. QuÉTiN (Léon), Archit.. 55, Faubourg Saint-Antoine. — Paris. QuiNETTE DE RocHEMONT, Ing. en chcf des P. et Ch., 45, rue Sainte- Adresse. — Le Havre. Dr QuiNQUAUD, Prof. agr. à la Fac. de méd., Méd. des Hop. 5, rue de 1 Odeon. — Paris. Rabion, Notaire, 30, rue Vital-Caries. — Bordeaux. Rabot, Doct. es se, Pharm., Prés du Cens, d'hyg. du départ, de Seme-et-Oise, 33, rue de la Paroisse. — Versailles. Rabourdin (Charles), Archit. du départ, du Loiret, 1, rue des Anglais.— Orléans. Rachel (Edmond), Nég., 2, rue du Man;. — Reims. Rachon (l'Abbé Prospcr), anc. Prof, à l'Acad. romaine.— Hams, par Longuyon (Meurthe- et-Moselle). Rack (Ivan), Nég. — Mulhouse (Alsace). Raclet (Joannis), Ing. civ., 10, place des Célestins. — Lyon. — R Radius (Georges), 19, rue de Valois. — Paris. Dr Rafaillac — Margaux (Gironde). *Raitalovich (Arlhiui, Publicisto, Mem. du Cobdcn Club,43, ruedc Courccllcs.— Pans. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XCVII Raffalovich (M"""!, 19, avenue de la Reine-Hortense. — Paris. Raffard, Ing. civ., 16, rue Vivienne. — Paris. — R *Ragain (Gustave), Prof, au Lycée et à l'Éc. de Com. et d'Indust., 42, rae de Ségalier. — Bordeaux. . Ragonot (E.), Banquier, anc. Prés, de la Soc. entomolog. de France, 12, quai de la Râpée. — Paris. Ragot (J.1, Ing. civ., Administ. délégué de la Sucrerie de Meaux. — Villenoy, près Meaux (Seine-et-Marne). Raillard, Insp. gén. des P. et Ch., 7, rue Fénelon. — Paris. Raimbault (Paul), Pharm. de 1" classe, 38, rue des Lices. — Angers. Rainbeaux (Abel), 49, avenue du Bois-de-Boulogne. — Paris. Dr Raingeard, Prof, suppl. à l'Éc. deMéd., 1, Place Royale. — Nantes.— R Rambadd (Alfred), Maître de conf. à la Fac. desLett., 76, rue d'Assas.— Paris. — R *Ramé (L.-F.), Prés, de la délég.^ du Congrès de la Boulang. franc., 7, rue de Charonne. — Paris. Dr Rames (J.), rue d'Aurcigues. — Aurillac (Cantal). Rames (J.-B.), Pharm. et Géol. — Aurillac (Cantal). Ramon, Chef du serv. du matériel et de la traction. — Gisors (Eure). Ramond, 1, rue du Cardinal-Lemoine. — Paris. Rampont, Avoué, 1, place de l'Académie. — Nancy. Rampont (Henri), Avocat. — Toul (Meurthe-et-Moselle). Dr Ranque (Paul), 13, rue Champollion. — Paris. Dr Ranse (de), Correspond, de l'Acad. de Méd., Réd. en chef de la Gazelle médicale 85, avenue Montaigne. — Paris. Raoult (François), Prof, à la Fac. des Se, 2, rue des Alpes. — Grenoble. Raouls, Insp. gén. des P. et Ch., en retraite. — Toulon (Varl. *Raschach, Archiviste de la Ville, 21, rue Saint-Rome. — Toulouse. Râteau, Propr., 5, rue Saint-Laurent. — Bordeaux. Râteau (A.), Ing. des Mines. — Rodez (Aveyron). D'" Rattel, 149, rue Montmartre. — Paris. Dr Raugé (P.), 7, promenade des Anglais. — Nice. — L'été, Challes-les-Eaux (Savoie). Raugé (M"""), 7, pi'omenade des Anglais. — Nice. — L'été, Challes-les-Eaux (Savoie) . Raugé (Arnold), au Lycée. — Marseille. Raulet (Lucien), 93, rue NoUet. — Paris. Raulin, anc. Prof, à la Fac. des Se. de Bordeaux. — MonIfaucon-d'Argonne (Meuse). Ravisy, Ing. en chef des P. et Ch., en retraite, 6, rue delà Gare.— Chàteauroux (Indre). Rayinal, Nég., 12, rue Vauban. — Bordeaux. Reber (.Jean), Chim., maire de Houlme. — Au Houlme (Seine-Inférieure). Reboul (Frédéric), Sous-Ueut. au %" d'inf. — Saint-Omer. *Reboul (Jules), Int. des Hôp. de Paris, Hôp. Saint-Antoine. — Paris. RÉciPON (Emile), Prop., Député d'IUe-et- Vilaine, 39, rueBassano. — Paris. — F Dr Reclus, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 9, rue des Saints-Pères. — Paris. Reclus (Elisée), Géogr. — Clarens (Vaud, Suisse). Reclus (Onésime), Géogr. — Sainte-Foy-la-Grande (Gironde). Dr Redard, 4, i-ue du Mont-Blanc. — Genève. *Dr Reddon, Méd. résident à la villa Penthièvre. — Sceaux (Seine). Redier (A.), Constr. d'instr. de précision, 8, cour des Petites-Écuries. — Paris. *Dr Régis (Emmanuel), anc. Chef de clin, des maladies mentales à la Fac. de Méd. de Paris, Méd. de la maison de santé de Castel d'Andorte. — Bouscat (Gironde). Dr Regnard (Paul), Prof . à l'Institut nat. agronora., 50, boulevard Saint-Michel. — Paris. 'RÉGiXAULT (Félix), Libraire, rue de la Trinité. — Toulouse. Reich (Louis), Agricult. — L'Armillière , près le Sambuc, par Arles- sur -Rhùnc. (Bouches-du-Rhône). Reignier (Alexandre), Méd. consultant, place Rosalie. — Vichy. Reille (Baron), Député du Tarn, 10, boulevard de Latour-Maubourg. — Paris. — R Reille (le Vicomte), anc. Député, 8, boulevard de Latour-Maubourg. — Paris. — R Reimonenq (Charles), ex-Chef de scct. de la voie au chera. de fer du Midi, dom. du Bastard. — La Tresne (Gironde). Reinach, Banquier, 31, rue de Berlin. — Paris. — F Reinwald, Libraire, 15, rue des Saints-Pères. — Paris. Reinwald (M"'), 15, rue des Saints-Pères. — Paris. Reiset (Jules), Mem. de l'Institut, 9, rue de Vigny. — Paris. Dr Reliquet, 39, rue de Suresnes. — Paris. — R XCVIII ASSOCIATION FRANÇAISE Remerand, Pharm. — Fontenay-le-Corate (Vendée). RÉMY (Auguste) fils, Nég. — Saultain (Nord). RÉMY(Ch.), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 74, rue de Rome.— Paris. Remy-Taneur. Imprim. en taille douce, 38, rue Lacépède. — Paris. Renard, Commandant du Génie, au haras du Chalet. — Meudon (Seine-et-Oise). Renard, Chim., Prof, à l'Éc. sup. d'industrie de Rouen, 37, rue du Contrat-Social. — Rouen. Renard (Charles), Dir. gén. de la Comp. d'exploit, des Minerais de Rio-Tinlo. — 25, allées de Meilhan. — Marseille. — F Renard (Soulange), Banquier, 10, avenue de Messine. — Paris. Renard et Villet, Teinturiers. — Villeurbanne (Rhône). *Renaud (Georges), Dir. delà Revue géographique inlernationale, VvoL n'i collège Chiiplnl, à ITnst. comm. et aux Éc. sup. de la ville de Paris, 76, rue de la Pompe. — Puris- Passy. *Renaud (M"' Georges), 76, rue de la Pompe. — Paris, Renaud (Paul), Constr.-Mécan., prairie de Mauves. — Nantes. Renaudin (N.), Gérant de Sucrerie. — La Guerche (Cher). Renault, Doct. es se, Aide-Natural. au Muséum, 1, rue de la Collégiale. — Paris. Renault (E.j, Fabr. de tissus imprimés, 6, rue aux Juifs. — Darnétal, près Rouen. Renaut, 17, boulevard Haussmann. — Paris. Renaut (Joseph), Prof, à la Fac. de Méd., 6, rue de l'Hôpital. — Lyon. Rénier, Recev. des Fin. — Issoire (Puy-de Dôme) . Renoir, Recev. des Postes et Télégr., 22, rue des Capucines. — Paris. Renou (E.), Dir. de l'Observ. du parc Saint-Maur, — Parc Saint-Maur (Seine). Renouard fils (Alfred), Filateur, 46, rue Alexandre-Leleux. — Lille. — F Renouard (M"" Alfred), 46, rue Alexandre-Leleux. — Lille. — F Renouard-Béghin, Filateur et Fabr. de toiles, 3, rue à Fiens. — Lille. Renouvier (Charles) — La Verdette, près le Pontet, par Avignon (Vaucluse), — F Renversé, S. -Intend, milit. en retraite, 49, rue Naujac. — Bordeaux. D' Repéré. — Gémozac (Charente-Inférieure). Rérolle (Louis), 125, boulevard Saint-Michel. — Paris. *Rességuier, Administ. des Verreries de Cai-maux, 12, rue des Potiers. — Toulouse. Rettig (Fritz), Chim., maison Heilmann et C'a. — Mulhouse. Reuiller, Imprim., 1, rue Larrey. — Paris. Reuss, Prof. adj. à TÉc. forest., 5, rue Mazagran. — Nancy. Revilliod (Hippolyte), Doct. en droit, anc. Élève de lÉc. des Se. polit., Avocat, rue Villars. — Grenoble. Revoil, Archit. des monum. histor., Mem. corresp. de l'Institut, avenue Feuchères. — Nîmes. Revot (Adolphe), Manufact., 9, rue Saint-Pierre-les-Dames. — Reims. Rey (Amédée), 3, rue de Furstenberg. — Paris. Rey (Louis), Ing., 77, bouievai'd Exelmans. — Paris. — R. *D' Rey (P.), 87, rue de THôpital-Militaire. — Lille. *Rey-Lescure, Mem. de la Soc. géolog. de France, 73, rue Pargaminière. — Toulouse. D"' Reybert (L.), Député du Jura, Maire de Saint-Claude, 73, rue de Lyon. — Paris. Reynaud (G.), Manufac. — BeLhjniville (Marne). Reynès, anc. Élève de l'Éc. sup. du Commerce. — Elve (Pyrénées-Orientales). Dr Reynier, Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chir. des Hôp., 11, rue de Rome. — Paris. Dr Riant, Méd. de l'Éc. norra. du départ, de la Seine, 138, rup du Faubourg-Saint- Honoré. — Pans. Riaz (Auguste de). Banquier, 10, quai de Retz. — Lyon. — F Dr RiBAN, Dir. adj. au Lab. d'enseig. chimique et des Hautes Études à la Sorbonne, 85, rue d'Assas. — Paris. Ribard (Adrien), Pharm., 33, rue d'isly. — Alger. Ribero de Souza Rezende (le Chevalier S.), Poste restante. — Rio-Janciro (Brésil).— R RiBOT, Avocat, Député du Pas-de-Calais, 05, rue Joulfroy. — Paris. Ribourt (le Général), 17, rue François 1er. _ Paris. — R Ribout (Charles), Professeur de Mathématiques au Lycée Louis-lc-Grand,220, rue Saint- Jacques. — Paris. — R Ricard (Louis), Avocat, Maire de Rouen, Mem. du Cons, gén. de la Seine-Inférieure, 210, rue Beauvoisine. — Rouen. Richard, Chim., 13, rue Crévier. — Rouen. Richard, Chef d'escadron d'artillerie en retraite, 102, rue de Beauvais.— La\al (Mayenne). POCK L AVAxNCEMEiST DES SCIEJNCES XCIX Dr Richard. — Châlons-sur-Marne. Richard, Fabr. d'instr. de phys., 8, impasse Fessard. — Paris. Richard (J.), Entrep. — Arles (Bouches-du-Rhône). Richard (L.j, 1, rue Esprit-des-Lois. — Bordeaux. Richard (Maurice), Maire de Millemont, Cons. gén.deSeine-et-Oise, 33, ruede Prony. — Paris. Dr Richardière (Henri), anc. Int. des Hôp. de Paris, 167, boulevard Saint-Germain. — Paris. KiCHEMONT (de), Maître des Requêtes au Cons. d'État, 4, rue Cambacérès. — Pariï, Dr RiCHER (Paul), Chef de Lab. à la Fac. deMéd.,15, rueSoufflot.— Paris. RiCHET (Ch.),Prof. à la Fac. de Méd. de Paris, 15, rue de l'Université. — Paris, RICOME (P.), Pharm. — Massillargues (Héraultl. Dr RicoRD, Mera. de l'Acad. de Méd., 6, rue de Tournon. — Paris.— F RicouR, Insp. gèn. des P. et Ch., 131, boulevard d'Enfer. — Paris. RiDDEB (G. de), 6, avenue du Coq. — Paris. RiEDER (Jacques), Ing. E. C. P. — Vesserling (Alsace). RiEUMAL, Nég., 6, ruede Mulhouse. — Paris. — R RiEUNiER (Alexis), Nég. en vins, 3, rue Copernic. — Pai'is. Rigaud, Fabr. de produits chim., 8, rue Vivienne. — Paris. — F RiGAUD (M""), 8, rue Vivienne. — Paris. — F Rigaud (Ad.), Nég., Cons. mun., 49, quai de Bélhune. — Lille. RiGAUT (E.), Filateur, rue Sainte-Marie. — Fives-Lille. RiGEL (Jérôme), Caissier delà maison Way, 2, place de la Mairie. — Saint-Mandé. RiGOUT, Chim. à l'Éc. des Mines, 60, boulevard Saint- Michel. — Paris. — R RiLLiET, 8, ruede l'Hôtel-de-Ville. — Genève (Suisse). — R RiSLER (Charles), Chim., Maire du VII^ arrondiss. de Paris, 39, rue de rUnivcrsité. — Paris. — F RiSLER (Eugène), Dir. de l'Institut nat. agronom., 35, l'ue de Rome. — Paris. — R RisPAL, Nég., 200, boulevard de Strasbourg. — Le Havre. RiSTON (Victor), Doct. en droit. — Malzéville (Meurthe-et-Moselle). RiTTER, 1, rue de Castiglione. — Paris. Rivé (l'Abbé), 53, rue Réaumur. — Paris. Rivière (A.), Archit., 16, rue de l'Université. — Paris. *RiviÈRE (Emile), Publiciste, 50, rue de Lille. — Paris. Robert, Juge d'inst., 21, rue Sébastopol. — Tours. D"^ Robert, Dir. de la Maternité, rue Alexandre-Taylor. — Pau. Robert (E.), 29, quai de Bourgogne. — Bordeaux. Robert (Edouard), anc. Élève de l'Éc. norm., Prof, au Lycée, 16, rue du Monègo. ~ Montpellier. Robert (Gabriel), Avocat, 6, quai de l'Hôpital. — Lyon. — R. RoBERTY (H.), Nég., 52, rue Notre-Dame -de-Nazareth. — Paris. Robin, Banquier, 38, rue de l'Hôtel-de-Ville. — Lyon. — R Robin (Alphonse), 60, rue Saint-Joseph. — Lyon. Robin (Louis), 157, boulevard Haussmann. — Paris. Robineau, anc. Avoué, Lie. en droit, 47, rue de Trévise. — Paris. — R RoBiNEAUD, Pharm., 12, rue Cornac. — Bordeaux, Robinet, Chim. — Épernay (Marne). Robinet, 10, rue de Vaugirard. — Paris. *RocACHÉ, Ing. civ., 9, rue des Taillandiers, 5, passage des Taillandiers. — Paris. 'RocHARD (Jules), Insp. gén. du serv. de Santé de la Marine, en retraite, Mem. de l'Acad, de Méd., 4, rue du Cirque. — Paris. Roche (Léon). — Oradour-sur-Vayres (Haute-Vienne). Roche (Louis), 103, rue de la Croix-Blanche. — Bordeaux. *RocHE (Maurice). — La Rochefoucauld (Charente). *RocHE (M""»). — La Rochefoucauld (Charente). Rochebillard (Paul), 3, rue du Rivage. — Roanne. RocBER, Avocat, Mem. delà Soc.de Méd. légale, 80, rueTaitbout. — Paris. Rochette (de la). Maître de forges (Hauts Fourneaux et Fonderies de Givors), 4, place Gensoul. — Lyon. — F Rocques-Desvallées, Calculateur de 2' cl. au Bureau des longitudes, 53, rue Boulard. — Paris. RoDANET (Lucien), V.-Cons. des Pays-Bas.— Chalet-la-Guadeloupo, par Royan-sur-Mer. "D' Rodet (Henri), 24, rue Pouzonville. — Toulouse. C ASSOCIATlUiN FKA^gAlSE RoDOCANACHi (E.), -42, avenue Gabriel. — Paris. Rœderer (Théophile), Nég. en vins de Champagne, 104, rue des Capucins. — Reims *RoEHRiG, Prof, à l'Éc. de Com. et d'Indust., 66, rue Saint-Sernin. — Bordeaux. RoGÉ, Maître de forges, Prés, de la Cli. de com. — Pont-à-Mousson. RoGELET (Camille), Manufac, 18, boulevard du Temple. — Reims. RoGELET (Charles), Manufac, 9, rue Ponsardin. — Reiras. RoGELET (Edmond), Manufac, 3, rue du Marc. — Reims. *RoGER (A ), rue Croix-de-Bussy. — Épernay. Roger (Henri), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd.,15, boulevard de la Madeleine. — Paris. — R D"* Roger (J.), 108, boulevard François I". — Le Havre. RoHART (Gaston), 44, rue Chabaud. — Reims. Rohden (C. de), 189, rue Saint-Maur. — Paris. — R Df Rohmer, Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Nancy, 8 ter, rue des Ponts. — Nancy. Roland (H.),Ing. en chef de l'Assoc. normande des prop. de machines à vapeur, 3, rue Jeanne-d'Arc — Rouen. RoLLAivD, Archit., 30, boulevard du Temple. — Paris. Rolland (G.), Ing. des Mines, 49, avenue d'Antin. — Paris. Rolland (L.), Fabr. de produits chim., 19, Grande-Rue. — Montrouge (Seine). Dr RoLLET, Prof. à la Fac. de Méd. de Lyon, ex-Chir. en chef de l'Antiquaille, 41, rue Saint-Pierre. — Lyon. RoLLEZ (G.), 24, boulevard de la Liberté. — Lille. RoLLiN (Albert). Ing. des Arts et Man., 20, rue Saint-Jacques. — Rouen. Roman (E.), Ing. des P. et Ch., 3, rue Barbecanne. — Périgueux, RoMiLLT (de), 22, rue Bergère. — Paris. — F Rondeau, 10, rue Bleue. — Paris. Dr Rondeau, Prépar. des trav. de physiol. à la Fac. de Méd., 34, rue de la Pompe. — Paris-Passy. Rondeaux (Fernand), Fabr. d'indiennes au Houlme. — Le Houlme, par Malaunay (Seine- Inférieure). Rondet, Pharm., 45, avenue de l'Observatoire. — Paris. RoNNA (A.), Ing., Secr. du comité de la Soc. autrichienne I. R. P. des chem. de fer de l'État, 25, rue de Grammont. — Paris. Roosmalen (E. de), Dir. de l'Éc. d'Agr. du Pas-de-Calais. — Berthonval, par Mont- Saint-Éloi, près Arras (Pas-de-Calais). 'Roques, Ing. au chem. de fer du Midi, 18, boulevard Saint-Aubin. — Toulouse. Roquette (le Baron Henry de) . — Au château de Magrens, par Mii-emont (Haute-Garonne). Roquette-Buisson (le Comte de), Trés.-payeur gén. — Perpignan. *RoscHACH, Archiv. de la Ville, Conserv. du Musée des Ant., 21, rue St-Rome. — Toulouse. Rosenfeld (J.), Délég. cant. du IX'= arrond., 39, rue Condorcel. — Paris. Rosenstiehl (Auguste), 114, route de Saint-Leu. — Enghien (Seine-et-Oise). RosET (Henri), Pharm., Fabr. de produits chim.— Eutumia-en-Paranic (Ille-et- Vilaine). Rothschild (Baron Alphonse de), 2, rue Saint-Florentin. <— Paris. — F, Rothschild (le Baron Gustave de), 41, Faubourg Saint-Honoré. — Paris. RouART (H.), anc. Élève de l'Éc. polytech., 137, boulevard Voltaire. — Paris. Rouault (François), Prof, départemental d'agr. — Grenoble. D-^RoucH (Germain), Lie. es se. nat., Méd. de la Marine, 2, rue de l'Hospice-Saint-Joseph. — Béziers. *Rouchy (l'Abbé), Curé. — Chastel, par Murât (Cantal). RoucY (Hfincis de), 82, rue Saint-Lazare. — Compiègne (Oise). RouGÉ (M"° Marie-Thérèse de).— Château de Dinteville, par Chàteauvillain (Haute-Marne). RouGERiE (Mgr P. E.), Évêque. — Pamiers (Ariège). Rouget, liisp. gén. des Fin., 42, rue d'Amsterdam. — Paris. — R Rouget (Paul), Ing., Dir. de la Corap. du gaz de Brest, 55, avenue Montaigne. — Parlj- RoUGEUL, Ing. en chef des P. et Ch., 51, rue d'Assas. — Paris. Dr RouGiER. — Arcachon. RouHER (Gustave). — Château de Creil (Oise). Rouit, Ing. en chef de la Comp. du Médoc, 38, rue Calvé. — Bordeaux. *RouLE, maître de conf. à la Fac. des Sciences, 32, rue Pargaminière. — Toulouse. RouMAZEiLLES, Vétér. — Bernos, près Bazas (Gironde). RoUMiEU, Nég., 34, allées de Tourny. — Bordeaux. *Rouquet, Maître de conf, à la Faculté des Se. — Toulouse. RoussE (Jean), Propr., 2, rue Monsieur-le-Prince. — Paris. POUR l'avancement des sciences m Rousseau (le Général), Secr. de la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur, 4, rue Miromesnil. — Paris. D'' Rousseau (Henri). — Institution du Paragon, Joinville-Ie-Pont (Seine). Rousseau (Paul), Fab. de produits chim., 17, rue SouHlot. — Paris. D"" Roussel (Albéric), 5, rue Chariot. — Paris. Roussel (M"=), 5, rue Chariot. — Paris. *Roussel (J.), Prof, au collège. — Figeac. Dr Roussel (J.), 26, boulevard des Italiens. — Paris. Roussel (Jules), Nég., avenue Plateforme. — Nîmes (Gard). Dr Roussel (Théophile), Sénateur, Mem. de lAcad. de Méd., 64, rue des Mathurins. — Paris. — F Rousselet, S.-Insp. des Forêts. — Saint-Gobain (Aisne). Rousselet (L.), Archéol., 126, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R Rousselier (Jean), Dir. de la Soc. des charbons agglom. du Sud-Est, 18, rue do la République. — Marseille. Roussille (Albert), Chim. expert, 40, rue Truffant. — Paris. D"" RousTAN, 58, rue d'Antibes. — Cannes. Routier de Beaulieu, Dir. du Petit Économiste. — Marseille. Dr RouvEix (M.). — Saint-Germain-Lembron . RouviER, Cons. gén. — Surgères. *RouviÈRE (A.), Ing. civ. et Prop. — Mazamet (Tarn). — F RouviÈRE (Léopold), Pharm. — Avignon. RouviLLE (P. de). Doyen de la Fac. des Se. — Montpellier. Roux, Imprira., 21, rue Centrale. — Lyon. Roux, 31, rue de Pessac. — Bordeaux. Roux (Gustave), 72, rue de Rome. — Paris. Roux (Jules), Fabric. de savons, 71, rue Sainte. — Marseille. Roux (Louis), Dir. des Manufac. de l'État, 63, rue Taiibout. — Paris. Roux (P.-P.-E.), 45, rue d'Ulm. — Paris. Roux (Ph.), 138, rue Araelot. — Paris. Router (L.), Nég., 27, rue David. — Reims. Rot, Pharm., V.-Prés. de la Soc. de Pharm. de Seine-et-Marne. — Mehm. RovoN (E.), 8, rue Fondary. — Paris-Grenelle. Dr RuAULT, 127, boulevard Saint-Germain. — Paris. RuBiNO (xVlfred), Prop., il, rue du Minage. — La Rochelle. RucH (Alphonse), 29, rue Sévigné. — Paris. Ruel, 62, rue de Vaugirard. — Paris. Ruelle (Henri), Ing. civ., 15 6ts, rue du Palais-de-Justice. — Meaux (Seine-et-Marne). *Ruffin (A.), Pharm. de l^e classe, 80, rue de la Tour-d'Ordre. — Boulogne-sur-Mer. RuMPLER (Théophile), V.-Prés. de la Soc. de protection des Alsaciens-Lorrains demeu- rés Français, 8, rue Reauregard. — Paris. RuPELLE (de La), anc. Trésorier-pay. géo., 21, rue de Madrid. — Paris. Dr Sabatier, rue de la Coquille. — Béziers (Hérault). Sabatier (Armand), Prof, à la Fac. des Se. de Montpellier. — Montpellier. — R •Sabatier (Paul), Prof, à la Fac. des Sciences, 4, allées des Zéphirs. — Toulouse. Di" Sabatier-Desarnaud. — Béziers (Hérault). Sabin-Boulet, 30, rue Abel-de-Pujol. — Valenciennes. Saby (Joseph) Directeur de la Soc. immobilière. — Arcachon (Gironde). 'Sacaze (Julien), Avocat, Prés, de la Soc. des Études du Comminges, Pyrénées cen- trales.— Saint-Gaudens (Haute-Garonnel . D"" Sadler (A.), Chef des trav. histolog. à la Fac. de Méd. — Nancy. Sagey, Dir. de la Banque de France. — Tours. Saglier, Prépar. à la Fac. des Se, 12, rue d'Enghien. — Paris. *Sagnier (Henri), Direct, du Journal de l'Agriculture, % carrefour de la Croix-Rouge. — Paris. *Saignat (Léo), Prof, à l'Éc. de Droit, 24 bis, rue du Temple. — Bordeaux. — R Saillard (Camille), Avocat, avoué, Prés, de la Comm. météorolog. de l'Aube, 17, rue Thiers. — Bar-sur-Seine (Aube). Sainsère, 59, boulevard Saint-Michel. — Paris. Sainte-Croix (le xMarquis de), 1, rue Saint-Jean. — Nantes (Loire-Inférieure). Dr Saixte-Rose-Suquet, 3, rue des Pyramides. — Paris. — R Saint-Agy (de), rue Jolibeau. — Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Saint-Hilaire (le Marquis de), 3, rue Soufflot. — Paris. C(I ASSOCIATION FUANÇAISK Saint-Joseph (Baron de), 23, rue François I"'. — Paris. •Saixt-Laurent (de), Avocat, 128, cours Viclor-IIugo. — Bordeaux. Saint-Loup, Prof, à la Fac. des Se. — Clermont-Ferrand. Saint-Marcel-Eysseric. — Sisteron (Basses-Alpes). Saint-Martin (Charles de), 80, rue Dutot. — Paris. — R Saint-Olive (G.), Banquier, 13, rue de Lyon. — Lyon. — R Saint-Oùen (Fernand de), Prop., rue Notre-Dame. — Valenciennes. Saint-Paul de Sainçay, Dlr. de la Soc. de la Vieille-Montagne, 19, rue Richer. — Paris. — F Saint-Quentin (Ed.-Ph.), Prof, de Sciences, 10, Terrasse Saint-Pierre. — Douai. Saint-Requier, Ing., 10, rue Alfred-Stevens. — Paris. Saint-Saens (Camille de), Mem. de l'Institut, 14, rue Monsieur-le-Prince. — Paris. Saint-Venant (J. de), Insp. des Forêts. — Orléans. Salanson (A.), Ing. civ. des Mines, 133, boulevard Haussmaun. — Paris. Salathé, 27, rue Michel-Ange. — Paris-Auteuil. *Salavert-Pelletreau (J.-Émile), Prop. — Touneins (Lot-et-Garoune). 'Salavert-Pelletreau (M""^ Emile). — Tonneins (Lot-et-Garonne). Salesse, lug. au Chemin de fer. — Périgueux (Dordogne) . Salet (Georges), Prépar. à la Fac.de Méd., 120, boulevard Saint-Germain. — P;iris. — F Salet (Jl""'), 120, boulevard Saint-Germain. — Paris. Salicis, Prépar. à l'Éc. polytech., 75, rue du Cardinal-Lemoine. — Paris. Salier (François). — Moissac (Tarn-et-Garonne). Salle (Adolphe), Nég., 55, rue Saint-Remy. — Bordeaux. Salleron, Constr., 24, rue Pavée (au Marais). — Paris. — F Salles, Notaire honor., 69, boulevard Magenta. — Paris. Salles, Ing. en chef des P. et Ch., 1, rue des Cloches. — Toulouse (Haute-Garonne). Dr Salmon. — Chartres (Eure-et-Loir). "Salmon (Ph.), Avocat, V.-Prés. de la Commission des monum. mégalithiques, 29, rue Le Peletier. — Paris. Salomon (Georges) , Ing. civ. des Mines, 97 , boulevard Malesherbes . — Paris. *D'' Salva (Louis). — Agde (Hérault). Salvago (Nicolas), 15, place Malesherbes. — Paris. Salvert de Bellenave (de), Ing. de la Marine, 18, boulevard Bonne-Nouvelle. — Paris. Dr Salviat, 57, cours du Jardin-Public. — Bordeaux. Samary (Paul), Ing., Archit. en chef de la Ville, 31, rue Mogador. — Alger. Samazeuilh (Fernand), Avocat, 6, cours du Jardin-Public. — Bordeaux. Samuel (Emile), Manufac. — Neuville-sur-Saùne. Sandoz (G.), Ing.-Constr. d'horlogerie, 147, galerie de Valois, Palais-Royal. — Paris. Sanson, Prof, à l'Institut nat. agronom. et à l'Éc. d'agricul. de Grignon, 11, rnc Bois- sonnade. — Paris. — R. Saporta (le Marquis de), Corresp. de l'Institut. — Aix-en-Provence, et l'été à Fons- colombe, par le Puy-Sainte-Réparade (Bouches-du-Rhône). *Saporta (Le Vicomte Antoine de), 29, rue de la Loge. — Montpellier. Saporta {M"^'^ la Vicomtesse Antoine de), 29, rue de la Loge. — Montpellier. Sarazin (Edmond), Lie. es se. — Genève. Sarcey (Francisque), 59, rue de Douai. — Paris. Sarlit, Prof, de mathém. au Lycée, 6, rue Rohan. — Bordeaux. 'Sarradin (Emile), Très, de l'Assoc. polytech. nantaise, 22, boulevard Delorme. — Nantes. Sartiaux, Ing. de l'Exploit, du Chem. de fer du Nord, 18, rue de Dunkerque. — Paris. Saubinet, Chef de bataillon du Génie, 53, rue Bourbon. — Lyon (Rhône). Saulcy (E. de), 8, place Saini-Martin. — Metz (Lorraine). Saunion (Alexandre), Nég., rue des Ormeaux. — La Rochelle. Saury (J.), Pharm. — Aurillac (Cantal). Sautter (Léon), Ing.-Constr. do Phares, 26, avenue de SullVen. — Paris Sauvage, Pharm., 11, rue Scribe. — Paris. Dr Sauvage (Emile), Dir. de la station aquicole, 9, rue Tour-Notre-Dame. — Bou- logne-sur-Mer. *S.A.uvAN (Albert), Rentier, 23, boulevard d'Arcole. — Toulouse. Savé, Pharm. — Ancenis (Loire-Inférieure). Say (Léon), Sénateur, anc. Minisf. des Fin., 21, rue Fresnel. — Pnris. —F POL'R L AVANCEMENT DES SCIENCES C[II ScHAEFFER (Gustave), Chim, — Dornach (Haut-Rhin). ScHEUBE (Henri), Rentier, 75, boulevard de Strasbourg. — Paris. ScHEURER (Auguste). — Logelbach, près Colmar (Alsace). Scheurer-Kestner, Sénateur, 57, rue deBabylone. — Paris. — F ScHiCKLER (F.), 17, place Vendôme. — Paris. ScHL.\GDE\HAUFEN, Dir. de l'Éc. sup. de Pharm., 51, rue de Metz. — Nancy. ScHLOTFELDT (Frédéric), Dir. de l'usine à gaz. — Montpellier. *ScHLUMBERGER (Charles), Ing. des Constr. navales, en retraite, 54 bis, rue du Four- Sain t-Germain. — Paris. — R ScHLUMBERGER (Donald). — Mulhouse (Alsace). ScHMiD (Ernest), Maître de verreries. — Vannes-le-Chàtel (Meurthe-et-Moselle). ScHMiDT (Oscar), 47, rue du Rocher. — Paris. ScHMiT (E.), Pharm., 34, rue Saint- Jacques. — Chàlons-sur-Marne. ScHMiTT (Charles), Pharm., Inspect. de l'armée, 95, rue Jouffroy. — Paris. Dr ScHMiTT, Prof. agr. à la Fac. de Méd., Pharm., 51, rue Chanzy. — Nancy. D"- ScHMiTT (Ernest), Prof, de chim. à la Fac. libre des Se, Prof, decbim. et depharro. à la Fac. libre de Méd., 117, rue Nationale. — Lille. ScHMiTT (Henri), Pharm., 2, route de Flandre. — Paris. ScHMOL (Charles), 132, rue de Turenne. — Paris. ScHMUTz (Emmanuel), 1, rue Kageneck. — Strasbourg (Alsace). *ScHNEEGANs (le Général), 17, rue Peyras. — Toulouse. Schneider (le Baron), 56, rue de Provence. — Paris. Dr ScHŒLHAMMER. — Mulhouse (Alsacc). Schœlhammer (Paul), Chim. chez MM. Scheurer, Rott et C'e. — Thann (Alsace). ScHOENGRUN, Mem. de la Ch. de com., 28, place Gambetta. — Bordeaux. ScHOENLAUB (Augustc), Agent d'assurance. — Altkirch (Alsace). ScHONENBERG, Sculptcur, 31, avcoue d'Orléans. — Paris-Montrouge. *ScHRADER père, anc. Dir. des clas. de la Soc. philomath., 10, rue Barennes. — Bor- deaux. — F *ScHRADER (Frantz), Mem. de la Dir. centr. du Club Alpin, 75, rue Madame. — Paris. ScHUTZENBERGER, Prof. au Coll. de France, Mem, de l'Acad. de Méd., 53, rue Clitude- Bernard. — Paris. Schwab (Fernand), Ing. des Arts et Man., 11, rue Saint-Nicolas. — Nancy. D"" ScHWARTZ, 122, boulevard Saint-Germain. — Paris. ScHw.iRTZ (Adolphe), Manufac. — Remiremont (Vosges). ScHWÉRER (Pierre-Alban), Notaire, 3, rue Saint-Andi-é. — Grenoble. — R ScHWÉRER (M"^), 3, rue Saint- André. — Grenoble. ScHWOB, Dir. du Phare de la Loire, 6, rue Héronnière. — Nantes ScLAFER. — Sallebœuf, par Lignan (Gironde). ScRiYE (Désiré), Nég., 1, rue des Lombards. — Lille. ScRiYE-LoYER, Mauufac, 27 bis, rue du Vieux-Bourg. — Lille. Sebert (H.), Colonel d'artill. de la Marine, 13, rue de la Cerisaie. -=- Paris. Secrestat, Nég., 34, rue Notre-Dame. — Bordeaux. Secretan (Georges), Ing.-Oplic, 13, rue du Pont-Neuf. — Pans, SÉDiLLOT (Maurice), Entomo'og., Mem. de la Comm. scientif. de Tunisie, 20, rue de rOdéon. — Paris. — R SÉE (Marc), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd, de Paris, 126, boule- vard Saint-Germain. — Paris. SÉE (Paul), Ing. civ. — Lille. Segerand (Jeau-Baptiste), 2, rue Charolais. — Paris. Segrestaa (Maurice), 25, allées de Chartres. — Bordeaux. Segretain, Colonel, Dir. du Génie. — Grenoble. — R SÉGUIN, Recteur honor., 36, rue La Bruyère. — Paris. Séguin (F.), 10 rue du Dragon. — Paris. Séguin (L.), Dir. de la Comp. du Gaz du Mans, Vendôme et Vannes, à l'usine à gaz. — Le Mans. Séguin (Paul), Ing., quai des Étroits. — Bellerive, par Lyon. Seguy (Paul), 53, rue Monsieur-le-Prince. — Paris. Seiler (Albert), Ing., 17, rue Martel..— Paris. Seiler (Antonin), Juge d'inst. — La Châtre (Indre). Seiler (M"^ Antonin). — La Châtre (Indre). Dr Seileb (M.), 26, boulevard Magenta. — Paris. Seignouret(P.-E.), anc. Élève de l'Éc. polytech., 23, cours du Jardin-Public— Bordeaux. Civ ASSOCIATION FRANÇAISE Seligmann (Eug.), Agent de change, 6, rue de Milan. — Paris. Seligmann-Lui, Ing. des Télégr., 6, rue d'Aubigny. — Paris, SelhjMAISN-Lui (lîmile), 9, rue Coadorcet. — Paris. Selleron (E.), Ing. des Constr. navales, 18, rue Esprit-des-Lois. — Bordeaux. — R. Selleron-Koechlin (Ernest) père, Nég., 76, rue de la Victoire. — Paris. Sellier, Insp. des Lignes télégr., en retraite, 41, grande rue Marengo. — Mar- seille. SÉLYS-LoNCHAMPS (Walther de). — Ciney (Belgique). Senart (E.), 22, rue Grande-Étape. — Chàlons-sur-Marne. Sentinï, Pharm. , Prés, de la Soc.de Pharmacie de Lot-et-Garopne. ~ Agen. Serre, Prem. Prés, de la Cour d'appel, 4, rue Girardet. — Nancy Serre (Fernand), Avocat, 2, rue Levât. — Montpellier. Serré-Guino, 36, rue Saint-Placide. — Paris. ♦D-' Serres. — Auch. Serrin, Ing., 1, boulevard Saint-Martin. — Paris. Dr Servantie, Pharm., 29, rue Margaux. — Bordeaux. Servier (Aristide-Edouard), Ing. des Arts et Man., Dir. de la Comp. dugaz de Metz, 2, rue Hippolyte-Lebas. — Paris. — R D' Seure, 4, rue Diderot. — Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). Dr Seuvre, 9, rue du Bourg-Saint-Denis. — Reiras. Sevaux (Octave), Procureur de la République. — Moulins (Allier). SÉVENNE, Prés. delà Ch. de com., 1, rue de Lyon. — Lyon. Sevin-Reybert, 20, boulevard de la Préfecture. — Moulins (Allier). Seynes (DE),Agr. à la Fac. de Méd., 15, rue Chanaleilles. — Paris — F Seynes (Léonce de), 58, rue Calade. — Avignon. — R Setrig, Ing. civ., 147, avenue de Wagram. — Paris. Dr Sezary, Méd. de l'hôp. civ., 8, rue Vialar. — Alger. SiBOUR (Auguste), Cap. de vaisseau. — Salon (Bouches-du-Rhône). SiCARD (H.), Prof, à la Fac. des Se, 2, place Kléber. — Lyon. •SiCARD (H.), Pharm. de l" classe. — Béziers (Hérault). Dr SiCARD (Léonce), 4, rue Montpelliéret. — Montpellier. SiÉBERT, 23, rue Paradis-Poissonnière. — Paris. — F Siegfried (Jacques), Banquier, 1, rue de Choiseul. — Paris. SiÉGLER (Ernest) , Ing. des P. et Ch., Ing. princ. des Chem. de fer de l'Est, 96, rno de Maubeuge. — Paris. — R Signal Office, War Department. — Washington (États-Unis). Dr Signez, 136, boulevard Voltaire. — Paris. SiLLiMAN (Gustave), 36, rue Armand-Migneu. — Bordeaux. SiLVA (R.-D.), Prof, à l'Éc. cent. etàl'Ec. mun.de Phys. et de Chim. indust., 26, rue de la Harpe. — Paris. — F Simon, Bijoutier. — Rodez (Aveyron). Simon, Pharm., 36, rue de Provence. — Paris. Simon, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 23, place Carrière. — Nancy. Simon, Prof, d'hydrogr. en retraite, 79, avenue du Roule. — Neuilly-sur-Seine (Seine, . Simon (A.-B.), Ing., Dir. des raines de Graissessac, 12, rue du Clos-René. — Mont- pellier. SiMONNET (Camille), Filateur, 28-30, rue de Courcelles. —Reims. SiNDico (Pierre), Peintre, 7, rue Garreau (Montmartre.) — Paris. — R Dr Sinety (de), 10, rue de la Chaise. — Paris. SiNOT, Nég. — Cette. *SiPiÈRE DE Viguerie (M™^), 45, rue des Tourneurs. — Toulouse. SiRAND (Pierre), Pharm., 4, rue Yicat. — Grenoble. Dr Siredey (François), Méd. de l'hôp. Lariboisière, 23, rue Saint-Lazare. — Paris. Siret (Eugène), Réd. du Courrier de la Rochelle, place de la Mairie. — La Rochelle. SiRET (Louis), Ing., 32, rue Albert. — Anvers (Belgique). *SiR0D0T (Simon), Corresp. de l'Institut, Doyen de la Fac. des Se. de Rennes. — Rennes. SivRY (P.), Chef de bur. au Crédit foncier de France, 34, rue de l'Ouest. — Paris. Skousès (Paul). — Athènes (Grèce). Dr Smester, 31, rue de Naples. —Paris. Société des Beaux-Arts, des Sciences et des Lettres, rue du Marché. — Alger. Société industrielle d'Amiens. — Amiens. — R Société de Médecine vétérinaire de l'Yonne. — Auxerre. Société Ramond. — Bagnères-de-Bigorre. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CV Société d'Émulation du Doubs. — Besançon. *SociÉTÉ d'Études des Sciences naturelles. — Béziers. Société des Excursionnistes. — Blois. *SociKTÉ d'Histoire naturelle de Loir-et-Cher. — Blois. Société des Sciences et des Lettres de Loir-et-Cher. — Blois. Société linnéenne de Bordeaux, 39, rue David-Johnston. —Bordeaux. Société de Médecine et de Chirurgie de Bordeaux. Société de Pharmacie de Bordeaux, 5, rue Pélegrin. — Bordeaux. Société philomathique de Bordeaux. — R Société des Sciences physiques et naturelles, rue Montbazon. — Bordeaux. — R Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du dépt de la Marne. — Chàlons. Société d'Agriculture de l'Indre, place du Marché-aux-Blés. — Châteauroux. Société nationaledes Sciences naturelles et mathématiques deCherbourg. — Cherbourc. *Société hbre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure. — Évreux.— R Société Médicale de Jonzac. — Jonzac. *SociÉTÉ de Médecine et de Chirurgie. — La Rochelle. Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure, représentée par M. Bellre- mieux, Officier de l'Instruction publique. — La Rochelle. Société centrale de Médecine du Nord. — Lille. — R Société des Sciences, de l'Agriculture et des Arts de Lille. —Lille. Société Botanique de Lyon, Palais des Beaux-Arts, place des Terreaux. — Lyon. Société d'Économie politique de Lyon, 12, rue de la Bourse. — Lyon. Société anonyme des Houillères de Montrambert et de la Béraudière. — Lyon. —F Société de Lecture de Lyon, 37, rue de la Bourse. — Lyon. Société de Pharmacie de Lyon. — Lyon. Société des Sciences médicales de Lyon. Société des Pharmaciens des Bouches-du-Rhône, 25, rue de l'Arbre. — Marseille. Société de Statistique, 4, rue d'Arcole. — Marseille. Société d'Agriculture, Industrie, Sciences et Arts de la Lozère. — Mende. Société des Sciences de Nancy. — Nancy. Société académique de la Loire-Inférieure. — Nantes. — R Société d'études des Sciences naturelles, 16, rue Bourdaloue. — Nîmes. Société de Statistique, Sciences, Lettres et Arts des Deux-Sèvres. — Niort. *Société de Géographie d'Oran. — Oran. Société des anciens Élèves des Écoles nationales d'Arts et Métiers, 36, rue Vivionne. — Paris. Société entoraologique de France, 52, rue Saint-Placide. — Paris. Société nouvelle des Forges et Chantiers de la Méditerranée, 1 et 3, rue Vignon. — Paris. — F Société française des Amis de la Paix, 8, rue Saint-Lazare. — Paris. Société française d'Hygiène (Président de la), 30, rue du Dragon. — Paris. Société de Géographie, 184, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R Société des Ingénieurs civils, 10, cité Rougemont. — Paris. — F Société de Médecine vétérinaire pratique, mairie du IV© arrondissement. — Paris. Société médico-pratique de Paris, place Beaudoyer, mairie du IV^ arrondissement. — Paris. — R Société de Pharmacie de Paris, École de pharmacie, avenue de l'Observatoire. — Paris. Société française de Photographie, 20, rue Louis-le-Grand. — Paris. Société générale des Téléphones, 41, rue Caumartin. — Paris. — F Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau. — Pau. SoaÉTÉ agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales. — Perpignan. Société d'Agriculture, Belles-Lettres, Sciences et Arts. — Poitiers. Société industrielle de Reims. — Reims. — R Société médicale de Reims. — Reims. — R Société d'Agriculture, Industrie, Sciences, Arts, Belles-Lettres du département de la Loire. — Saint-Etienne. Société de Médecine de Saint-Étienne et de la Loire. — Saint-Étienne (Loire). Société d'Agriculture, d'Archéologie et d'Histoire naturelle du département de la Manche. — Saint-Lô. Société anonyme de la Brasserie de Tantonville. — Tantonville (Meurthe-et-Moselle), *SociÉTÉ de Géographie de Toulouse. — Toulouse. 'Société franco-hispano-portugaise de Toulouse. — Toulouse. CVI ASSOCIATION FRANÇAISE *SociÉTÉ des Sciences physiques et naturelles de Toulouse, 5, rue Moulins-Bayai-d . — Toulouse. Société polymathique du Morbihan. — Vannes. Société des Sciences et Arts de Vitry-le-Franrois. SoGNiES, Dir. uu Bur. d'hyg., 51, rue Saint-Dizier. — Nancy. D"" SoLLES, Cons. mun., 11, rue Pradelles. — Bordeaux. SoLLiER (E.), Fabr. de ciment. — Neufchàtel, par Samer (Pas-de-Calais). SoLVAY. — Baitsfort-lès-Bruxelles (Belgique). — F SoLVAY ET C', usine de Varangeville-Dornbasle, par Dombasle (Mcurthe-el-Moselle) .— F SoMASCO (Charles), Ing. — Creil (Oise). *SoNiNiER-MoRET, Pharin. en cher de l'hop. des Entants malades, 149, rue de Sèvres. — Paris. D'' SoRDES (A.). — Tarare. SoRDOiLLET, Réd. cn chef du Courrier de Meurthe-et-Moselle, 51, rue Saint-Dizier. — Nancy SoRET (Charles), 2, rue Beauregard. — Genève (Suisse). SoRET (Louis), Prof, à l'Univ. de Genève, 2, rue Beauregard. — Gt-nève (Suisse). SoRiN DE Bonne (Louis), Avocat, anc. Sous-Préfet, 85, avenue Montaigne. — Paris. SoRREL (Joseph), Tanneur, place de la RépubUque. ~ Moulins (Allier). SouBEiRAN (Léon), Prof, à l'Éc. sup. dePharm., 15, faubourg Saint-Jaunies. —Mont- pellier. Souche, Inst. comm. — Pamproux (Deux-Sèvres). SoucHET (Alexis), Notaire, 19, rue Gargouleau. — La Rochelle. SouFFLOT, Adniinist. des Messageries. — Herblay (Seine-et-Oise). Dr SouLEZ. — Romorantin. SouRGET, Nég., 36, rue d'Aniau. — Bordeaux. SouRiGUES, 66, rue des Mathurins. — Paris. Dr Sooverbie( Saint-Martin), Conserv. du Muséum d'hist. nat., bbis, rue Bardineau.— Bordeaux. Spillmann (Paul), Prof. agr. à la Fac. de Méd. — Nancy. Dr Stagienski de Holub, 2, rue Balay. — Saint-Étienne (Loire). Steckel (Maurice), 5, rue Taitbout. — Paris. Steiner (Charles), Manufac. — Ribeauvillé (Alsace). Steinmetz (Charles), Tanneur. — Mulhouse (Alsace). — R Stengelin, maison Évesque et C'S 31, rue Puits-Gaillot. — Lyon. — R D"- Stéphan (E.),Prof. suppl. à l'Éc. de Méd. d'Alger, 18, rue Rovigo. — Stern (Edgard), 67, avenue de l'Aima. — Paris. Stern (Salomon), 02, rue Galilée. — Paris. *Stieuès, Chargé de cours à la Fac. des Sciences, 48, rue Alsace-Lorraine. — Toulouse. *Di" Stœber, 66, rue Stanislas. — Nancy, Stœcklin, Insp. gén. des P. et Ch., 4, avenue de l'Aima. — Paris. Storck, Ing. civ., 78, rue de l'Hôtel-de-Ville. — Lyon. Storck (Mme A.), 78, rue de l'Hôtel-de- Ville. — Lyon. Strapart, Prof, à l'Éc. deMéd. de Reims, 9, impasse du Carrouge. — Reims. Strobl (Hermann), Chim. — Valencienncs. Studler, Professeur au Lycée, rue Bourg les-Bourgs. — Quimper. Dr Suchard, 72, rue d'Assas, à Paris et aux bains de Lavey. — Vaud (Suisse). ~F SucHET, Prof, honor., 40, rue des Écoles. — Paris. Suchetet (A.), 10, rue Allain-Blanchard. — Rouen. Sureda (M"""), 34, rue Haute. — Rueil (Seine-et-Oise). Surrault, Notaire, 5, rue de Cléry. — Paris. — R Surun (Emile), Pharm., 376, rue Saint-Honoré. — Paris. Dr Suzzarini, Cons. gén. — Arzew (Dép' d'Oran). Syndicat des pharm. de l'Indre. — Chàteauroux. "Syrmas (G.-D.), Viticulteur, Commissionnaire en vins. — Kirk-Kilissé (Turquie). Tabaraud (Wilfrid), 5, quai de Bacalan. — Bordeaux. *D^ Tacuard, Méd.-M;ij. de 1" classe, hôtel des Invalides.— Paris. —R Tachard (Albert), anc. Député du llaul-Rhin, 13, rue Tronchet. — Paris. Tachet, Prés, du Trib. de com.. 2, rue Juba. — Alger. Taillefer, Juge au Trib. de la Seine, 81, oulevard Saint-Michel. — Paris. Taine (Albert), Pharm. de l'" classe, 82, rue de Pas.sy. — Paris. Talabot (M'"c Paulin), 10, rue du Cinpio. — Paris. — R Talricu (Jules), Statuaire-modeleur d'anat. de la Fac. de Méd. de Paris, 97, boulevard Saint-Germain. — Paris. Alger. POim L AVANCEMENT DES SCIENCES C.VIl Tanesse, Prof, en retraite, 53. quai Valmy. — Paris. Tanret (Charles), Pharm. de Isolasse, 14, rue d'Alger. — Paris. Tantounat (IL), Nég., rue de la Préfecture. — Pau (Basses-Pyrénées). Tarbouriech (Paul), Cons. d'arrond. — Sallèlcs-d'Audc (Aude). Tardy (Frédéric). — Bourg (Ain). Target (Emile), Fabric. de Produits chimiques, 26, rue Saint-Gilles. — Paris. *Tarissan, Prof, au Lycée de Tarbes, 26, rue du Haras. — Tarbes. *Tarissan (Muie), 26, rue du Haras. — Tarbes. Tarrade (A.), Pharm.,. Maire, Mem. du Cons. gén., 69, avenue du Pont-NeuL — Limoges (Haute-Vienne). — R Tarry (Harold), Percept. des Contrib. dir., 26, rue de Pantin. — Aubervilliers (Seine). *Tarry (Gaston), Contrôl. des Contrib. diverses, 6, rue Clauzel. — Alger. — R Tastet (Edouard), Nég., 60, façade des Chartrons. — Bordeaux. Tatin (Victor), Ing.-Gonstr., 54, rue de la Folie-Regnault. — Paris. Tausserat (Alexandre), attaché au min. des Aff. étraag., 2, rue de Fieurus. —Paris. Tavernier (de), Ing. des P. et Ch., 7, rue Baudin. — Paris. Dr Teillais, place du Cirque. — Nantes. — R Teisseire (Orner), Nég. exportât., 33, allées d'Amour. — Bordeaux, Teisserenc (Emile), 17, rue Maguelonne. — Montpellier. Teisserenc de Bort (Léon), Chef de serv. de météorol. gén., 176, rue de l'Université. — Paris. Teisset (Jules), Ing. de la maison Brault, Teisset et Gillet. — Chartres (Eure-et-Loir). Dr Teissier, Prof, à la Fac. de Méd. de Lyon, 16, quai Tilsitt. — Lyon. — R Dr Teissier (Joseph), Prof, à la Fac. de Méd. de Lyon, 8, place Bellecour.— Lyon. Teissier (M"'), 8, place Bellecour. — Lyon. ' Teissonnière (P.), Censeur à la Banque de France, 27, rue des Pyramides. - Paris. *Tellier (Ch.), Ing. civ., 20, rue Félicien-David. — Paris. Tellier (Jules), Prop. — Sézanne (Marne). Tempié, Prop., rue Maguelonne. — Montpellier. Templier (Arm.), 81, boulevard Saint-Germain. — Paris. Terquem, Prof, d'hydrog. — Dunkerque. Terquem (Alfred), Prof, à la Fac. des Se, 116, rue Nationale. — Lille. — R Terras (de), anc. Élève de l'Éc. polytech. — Au Grand Bouchet, par Montdoubleau (Loir-et-Cher). Terrât, 18, rue Saint-Romain. — Paris. *Terravalien (Auguste-Marie), Prop., 3, rue de Montreuil. — Paris. *Terravalien (Mme)^ 3^ i-ue de Montreuil. — Paris. Terrier, Archit., Biblioth. de l'Éc. spéc. d'Arch., 7, avenue de Boulïlers, villa Mont- morency. — Paris. Terrier, Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Paris, 3, rue de Copenhague. — Paris. Terrier, Sellier-Harnacheu)-, 47, rue de l'Université. — Paris. Terrier (Léon), Prof, de liiétorique au lycée Condorcet, 10, rue d'Aumale. — Paris. Terrier (Paul), Ing., 56, rue de Provence — Paris. *D'^ Terson (l.j, 8, rue Tolosane. — Toulouse. Tessier (Charles), Nég., rue de Feltres. — Nantes. Dr Testelin (Achille), Sénateur, 16, rue de Thionville. — Lille. *Testut (L.), Prof, à la Fac. de Méd. — Lyon. — R TÊTARD. — Mortières, par Boissy (Seine-et-Oise). *Teulade (Marc), Avocat, Mem. de la Soc. de Géogr. et de la Soc. d'IIist. nat. de Toulouse, 45, rue des Tourneurs. — Toulouse. *Teullé (le Baron Pierre), Prop., Mem. de la Soc. des Agricult. de France. — Moissac (Tarn-et-Garonne) . Texier (Louis), Dir. de l'Éc. de Méd., Prés. del'Assoc.des méd. de l'Algérie. — Alger. Teyssier (Antoine). Dir. des Contrib. directes. — Foix. D"' Than, 10, rue de la République. — Montpellier. Thélin (de), Ing. des P. et Ch. — Avignon, Thénard (le Baron Arnould), 6, place Saint-Sulpice. — Paris. Thénard (M"" la Baronne), 6, place Saint-Sulpicc. — Paris. — R. Théry, Cons. gén. — Langon (Gironde). Théry (^Raymond), ancien Notaire, 7, rue Desurmont. — Tourcoing (Nord). Theurier (A.) flls, Fab. de produits chiin. — Pierre-Bénite, par Oullins (Rhône). Thévenard, Maire de Nevers. — Nevers. Thevenet (Antoine), Prof, à l'Éc. sup. des Se. — Mustapha, près d'Alger. CVIII ASSOCIATION FRANÇAISE D' Thévenot, 44, rue de Londres. — Paris. Thibault, Ing.-Entrep., 3, rue de l'Hôpital. — Avallon (Yonne). Thibault (J.), Tanneur. — Meung-sur-Loire. — R Thiercelin (Alphonse), Dir. de la Soc. gén. — Auxerre. Dr Thierry, Méd. en chef do l'Hôp. gén., Pi'of. à l'Éc. de Méd., 1, rue Faucon. —Rouen. Thierry, Prof, à l'Éc. forest., 11, cours Léopold. — Nancy. Thierry (Mme ye a.), née Bi>eschet, 13, rue de rAncienne-Comédie. — Paris. Thierry (Ernest), Prépar. à la Fac. des Se, 33, rue de la Pépinière. — Nancy. Thiriez (Léon), Ing.-Manufac. — Lille. Thirion (Charles), Ing., 95, boulevard Beaumarchais. — Paris. Thomas (A.), Notaire. — Montrouge (Seine). Thomas (Ch.) , Vétér. en l^r au 10^ hussards. —Nancy (Meurthe-et-Moselle). Thomas (Eugène), Nég. — Château de la Rouquette, par Villeveyrac (Hérault). Thomas (J.), Industr., 23, rue de Reuilly. — Paris. Thomas (Jean), Pharm., 48, avenue d'Italie. — Paris. Thomas (Léonce), Avocat, 14, rue Porte-Basse. — Bordeaux. Thomas (Louis), Chirurg. en chef de l'hôp. de Tours, 19, boul. Heurteloup. — Tours. Dr Thomas (Philadelphe). — Tauziès, par Gaillac (Tarn). Thomas (Paul), Prop., 16, avenue Carnot. — Paris. *THOMAs(René), Lie. en droit, 3, rue Lapeyrouse. — Toulouse. "Thoraux (L.), Notaire. — Vendôme. Thore (J.). — Dax (Landes). Thoré, Ing. des P. et Ch. — Le Mans (Sarthe). Thouroude, Docteur en droit, 10, rue Bastiat. — Paris. Thuasne (Emile), Ing. civ., 31, avenue de Neuilly. — Neuilly (Seine). Thuile, Chef de district aux Chemins de fer de l'État. — Bressuire. Dr Thulié, 31, boulevard Beauséjour. — Paris. — R Thurneyssen (Emile), Administ. de la Comp. gén. Transatl., 80, boulevard Males- herbes. — Paris. — R *Thurninger, Ing. en chef des P. et Ch. — La Rochelle. *Thurninger (M""). — La Rochelle. Thuron (Charles), Ing. des Arts et Man., 68, rue La Fontaine. — Paris-Auteuil. Tillion (A.), 15, rue Sous-les-Augustins. — Clerniont-Ferrand. Tilly (de), Teintures et Apprêts, 77, rue des Moulins. — Reims. — R *Timbal-Lagrave fils, Pharm., 15, rue Romiguières. — Toulouse. *TIMBAL-LAGRA^■E (Édouard), Pharm., 15, rue Romiguières. — Toulouse. *Dr Tison, Doct. es se. nat., Méd. en chef de l'hôp. Saint-Joseph, 31, rue de l'Abbé- Grégoire. — Paris. TissANDiER (Albert), 19, avenue de l'Opéra. — Paris. TissANDiER (Gaston), Réd. en chef de la Nature, 19, avenue de l'Opéra. — Paris. Tisserand, Prof, au Collège. — Oran (Algérie). TissEYRE (Albert), Archiv. de la sect. sud-ouest du Club Alpin, 61 bis, pavé des Chartrons. — Bordeaux. TissiÉ (Alphonse), Banquier. — Montpellier. Tissié-Sarrus, Banquier. — Montpellier. — F TissiER (L.), Avoué, 6, rue Sainte-Claire. — Moulins. *D'' TissiER (Léon), anc. Int. des hôp., 3, rue Laffitle. — Paris. TissoT, Ing. en chef des Mines. — Constantine. — R TissoT, Examin. à l'Éc. polytech. — Voreppe (Isère). — R TocHE (Mme j.)^ 26, rue aux Ours. — Paris. ToFFART (Auguste), Secr. gén. de la mairie. — Lille. Dr ToLEDANO, ex-Méd. des Invalides, 29, rue de Bourgogne. — Paris. Dr ToLMATSCHEW (Nicolas), Clinique. — Kasan (Russie). ToNDUT (Albert), Proc. de la Rép. — Blaye. ToNNELOT (Jules), 25, rue du Sommerard. — Paris. 'Dr TopiNARD (Paul), Dir. adj. du Lab. d'anthrop. de l'Éc. des Hautes Études, 105, rue de Rennes. — Paris. — R. ToRCAPEL, Ing., 7, rue Saluées. — Avignon. ToRQUET (L.), 17, rue Jeanne-Hachette. — Havre. ToRRir.HON, P'abr. de caoutchouc. — Chamalières, près' Clermont-Ferrand (Puy-de- Dôme). ToucHARD (Paul), 155, rue de Sèvres. — Paris. ToLCHiMBERT (Ic Comtc S. de), 27 bis, rue des Hautes-Treilles. — Poitiers CVienne). POL'U L AVAiNCEMENT DES SCIENCES CIX ToDLON (Paul), Ing. des P. et Ch., Lie. es lett., Lie. es se., 36, avenue du Maine.— Paris. Dr TouRANGiN (Gastonl, Cons. gén. de l'Indre, 20 6is, boui. Voltaire. — Paris. TouRNiER, Ing. civ., 4, rue Michelet. — Paris. . TouRNiER (l'Abbé), au Collège. — Toissey (Ain). TouRTEL (E.), Cons. gén., 8, rue Isabey. — Nancy. TouRTOULON (Baron de), Prop. — Valergues, par Lansargues (Hérault), — R D"' Toussaint. — Mézières (Ardennes). Toussaint (MUo J.), 7, rue de Bruxelles. — Paris. Dr TouTANT. — Marans (Charente-Inférieure). TowNE, Astronome. — Sens (Yonne). Dr Trahut, Méd. adj. à l'hôp. civ., boulevard Bon-Accueil. — Mustapha, près Alger. Trabut-Cussac (Paul), Propriétaire, 6, rue Combes. — Bordeaux. Tracou (P.), Biblioth. de la Bibliothèque universitaire, 3, rue des Fleurs. — Lille. Tramasse, Nég., 17, rue Lafaurie-de-Monbadon. — Bordeaux. Trannin, Doct. es se. — Arras. Travelet, Ing. des P et Ch. — Besançon. — R Travers (J.), Doyen hon. de la Fac. des Lett., rue des Chanoines. — Caen. — R. Travet (A.), 33, boulevard Victor-Hugo. — Clichy (Seine). Trébucien (Ernest), Manufac, 25, cours de Vincennes. — Paris. — F Trélat (Emile), Arehit., Dir. de l'Éc. spéc. d'Arch., Prof, au Conscrv. des Arts et Met. 17, rueDenfert-Rochereau. — Paris.— R Trélat (Gaston), Arehit., 9, rue du Val-de-Gràco. — Paris. Trélat (Ulysse), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof, à la Faculté de Méd., 18, rue de l'Arcade. — Paris. — R Trenquelléon (Fernand de), 5, rue Audré-Chénicr. — Agen (Lot-et-Garonne). *Trepied, Ing. à la Comp. d'Orléans, 11, allées des Zéphirs. — Toulouse. Trépied (Ch.), Dir. de l'Observ. — Bouzaréa, près Alger. Di" Trévelot, 14, rue des Marbriers. — Charleville. Trêves (Ed.), 21, boulevard Poissonnière. — Paris. Treyeran (R.), Nég., 130, façade des Chartrons. —Bordeaux, Tribout (Louis), 5, faubourg Saint-Honoré. — Paris. Tricout, Orthop., 82, place Drouet-d'Erlon. — Reims. 'Troisier, Prof. agr. à la Fac. de Méd. de Paris, 32, rue Caumarlin. — Paris. Dr Trolard, Prof, à l'Éc. de Méd., 29, rue Bab-Azoun. — Alger. Troost (L.), Mem. de l'Institut, Prof, à la Fac. des Se, 84, rue Bonaparte. — Paris. Trotin (l'Abbé Ch.), Prof, aux Facul. catholiques. — Lille. Trouette (E.), Pharm. de 1" classe, 264, boulevard Voltaire. — Paris. *Trouvé (Gustave), Ing.-Électr., 14, rue Viviennc. — Paris. Troyes (Félix), Avocat. — Samatan (Gers). Truchy, 158, rue de Rivoli. — Paris. Trupel, 41, rue Taitbout. — Paris. *Trutat (E.),Conserv. du Musée d'hist. nat., 3, rue des Prêtres. — Toulouse. Trystram, Député du Nord, Cons. gén., 95, rue de Rennes. — Paris." Tuleu, 17, rue Visconti. — Paris. Turckheim (R. de), Ing. civ., quai Kléber, et au 1^ juin, 1, quai Kellermann. — Stras- bourg (Alsace). Turenne (le Marquis de), 9, rue Vézelay. — Paris. — R *TuRLAN, Chef de gare. — Toulouse. Turpaud (Georges), Nég. — Duras (Lot-et-Garonne). Turquet (J.-B.), Blanchisserie. — Senlis (Avilly, Oise). TuRQUET (M"" J.-B.). — Senlis (Avilly, Oise). Urbe, Sup. du Petit Séminaire de la Chartreuse. — Près le Puy (Haute-Loire). Urscheller (Georges-Henri), Prof, d'allemand au Lycée, 4, rue Saint-Yves.— Brest. — R Ussel (Vicomte d'), Ing. en chef des P. et Ch., 4, rue Bavard. — Paris. Vacant (l'Abbé), Prof, au grand Séminaire, rue de Strasbourg. — Nancy. Vacquant, 12, boulevard Saint-Michel. — Paris. Vaillant, Juge au Trib. — Cosne (Nièvre). Vaillant, Arehit., 108, avenue de Vilhers. — Paris. Dr Vaillant (Léon), Prof, au Muséum, 2, rue de Buffou. —Paris.— R Dr Valcourt (de), 203 bis, boulevard Saint-Germ;iin. — Paris. — R Valdelièvre-Viollette, quai de l'Est. — Saint-Pierre-lès-Calais (Pas-de-Calais). Valenciennes (A.), Dir. de l'usine de la Pharm. eentr. dn France, 317, avenue de Paris. — Saint-Denis. CXII ASSOCIATION FRANÇAISE Ville (Georges), Prof, de phys. végét. au Muséum d'hist. nat., 43 bis, rue de Buffon. — Paris. Ville (M^e G.), 57, rue Cuvier. — Paris. Ville de Reims. — Reims. — F Ville de Rouen. — Rouen. — F ViLLEMiNOT (Paul), Mauufac, rue Denfert-Rochereau, — Agha-Mustapiia supérieur, près Alger. Villeneuve (L.), Chirurg.en chef des Hôp., Prof, suppl. à l'Éc. de Méd., 8, rue Papère. — Marseille. ViLLER, Ing. eu chef des P. et Ch. en retraite, 4, rue de la Monnaie. — Nancy. Villette (Ch.), Trés.-Payeur gén. — Auxerre. ViLLiERS DU Terrage (de), Ing. en chef des P. et Ch., 30, rue Barbet-de-Jouy. — Paris. ViNAY, Conduct. des P. et Ch. — Saint-Flour (Cantal). Dr Vincent, Chirurg. à l'Hôp. civ., Prof, à l'Éc. de Méd., 11, rue d'Isly. — Alger. Vincent, Dir. de l'Éc. des Se, Prof, au Lycée Corneille, 19, rue Maladrerie.— Rouen. Vincent (Auguste), Nég., armateur, 14, quai Louis XVIII. — Bordeaux. — R Vincent (François). — Vaux-sous-Aubigny (Haute-Marne). ViNCHON, Prop.j rue Traversière. — Roubaix. ViNOT, Dir. du Journal du Ciel, cour de Rohan. — Paris. ViNSON (Julien), Prof, à l'Éc. des langues orient, vivantes, 5, rue de Beaune. — Paris. D"" Violet, 48, rue de l'Hôtel-de-Ville. — Lyon. VioLLE, Maître de conf. à la Fac. des Se, 89, boulevard Saint-Michel. — Paris. Viollette (Ch.), Doyen de la Fac. des Se. — Lille. Vivien (Armand), Expert-Chimiste, 18, rue de Baudreuil. — Saint-Qi;entin (Aisne). Vivier (Alfred), Juge au Trib. civ., 21, rue Bazoges. — La Rochelle. Vlasto, Ing. des Arts et Manufact., 44, rue des Écoles. — Paris. Vogt, Fondeur, rue de Bufï'on. — Mulhouse (Alsace). VoGT (G.), Ing. à la Manufac. — Sèvres. VoiLLAUME, 10, rue d'Assas. — Paris. Voisenat (Jules), S. -Ing. des Télégr. — Besançon (Doubs). Dr Voisin (Auguste), Méd. des Hôp., 16, rue Séguier. — Paris. — F Voisin-Bey, Insp. gén. des P. et Ch., 3, rue Scribe. — Paris. VoLAND (Pierre), Clerc de notaire, 12, rue Lamandé. — Paris. VouRLOUD, Ing. civ., 3, quai d'Occident. — Lyon. Dr VovARD, 39, rue Neuve. — Bordeaux. Vrana (Const.), Licencié es se, 46, rue Colta. — Bucarest (Roumanie). Vrignault, 46, rue Blanche. — Paris. VuiGNER (H.), Ing. civ. des Mines, 28, rue de l'Université. — Paris. VuiLLEMiN, Dir. des Mines. — Aniche. VuiLLEMiN (Georges), Ing. civ. des Mines, Secr. gén delaComp. des mines dAuiche. — Aniche (Nord), VuiLLEMiN (Paul), Chef des trav. d'hist. nat. à la Fac. de Méd., 9, rue des Ponts. — Nancy. Walbaum (Alfred), Manufac, rue Gerbert. — Reiras. Walbaum (Edouard), Manufac, 28, rue Cérès. — Reims. Walecki, Prof, au Lycée Condorcet, rue du Havre. — Paris. Wallace (Sir Richard), 2, rue Laffilte. — Paris. — F Wallaert (Auguste), Filât., 28, boulevard de la Liberté. — Lille. Wallon (Etienne), Prof, au Lycée Janson de Sailly, 65, rue de Prony. — Paris. Dr Walther, Prosec. des Hôp., 3, rue d'Aumale. — Paris. Warcy (Gabriel de), 38, rue Saint-André. — Reims. Warée (Adrien), Fabr. de dentelles, 19, rue de Cléry. — Paris. D»" Warmont (Aug.), anc Int. des Hôp. de Paris, Méd. Honor. de la Manufac de Saint-Gobain, 50, rue du Four-Saint-Germain. — Paris. Warmont (Paul), Soldat au 32e rég. d'inf. — Chàtellerault (Vienne). Wartelle, Blanchisserie de fils et tissus, 191, rue de Paris. — Herrin (Nord). Watel (Henry), Dir. des tramways d'Alger. — Alger-Mustapha. Weber, Vétér., Prés, de la Soc. centr. de Méd. vétér., 64, boulev. de Strasbourg. — Paris. Dr Wecker (de), 55, rue du Cherche-Midi. — Paris. Weiller (Lazare), Ing. -Manufac. — Angoulème. Dr Weisgerber (Charles-Henri), 262, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. Weiss (Albert), 15, rue de la Grange. — Lyon-Vaise. Weissen, Prof, d'anglais au Collège. — Annecy (Haute-Savoie). Welté (Charles), Caissier, 2, rue dos Murs. — Reims. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CXIII Wenz, Négociant, 9, boulevard Cérès. — Reims. WERTHEiMER(E.),Prof. Bgr. à la Fac. deMéd.,53, rueSaint-Étienne.— Lille. Werve et de Schilde (Baron Van de), Château de Schilde. — Par Wyneghem (Pro- vince d'Anvers, Belgique). West (Emile), Ing., anc. Élève de TÉc. centr., 13, rue des Saints-Pères. — Paris. Westphal-Castelnau, Prop., villa Louise. — Montpellier. Westphalen, Nég., 29, rue de la Ferme. — Le Havre. •Wickersheimer, Député de l'Aude, 37 ter, rue de Bourgogne. — Paris. Dr WicKHAM (Georges), Officier de l'Inst. publ., 16, rue de la Banque. — Paris. WicKHAM (Henri), Étud. en méd., 7, rue de la Michodière. — Paris. Wiesnegg {M™e)j Constr. d'instr. de précision, 64, rue Gay-Lussac. — Paris. *WiLLM, Prnf. de chim. gén. appliquée à la Fac. des Se. de Lille, 82, boulevard Slont- parnasse — Paris. — R WiLSON, Député d'Indre-et-Loire, avenue d'Iéna. — Paris. Windsor (E.), Constr. de mach. à vapeur, 1, rue du Hameau-des-Brouettes. — Rouen. VVinter, Nég., 42, rue Jean-Jacques-Rousseau. — Paris. *Witz (Albert), Photog., 46, place des Carmes. — Rouen. WiTZ (Joseph), Nég. — Épinal (Vosges). WoLF, Mem. de l'Institut, Astron. à l'Observatoire de Paris, 1, rue des Feuillantines. — Paris. Wolgemuth, Dir. de l'Éc. indust. de l'Est, Chargé de Cours complémentaires à la Fac. des Se, boulevard Lobau. — Nancy. D'' WoLLASTON. — Cannes. Dr WoRMS, 3, rue d'Anjou-Saint-Honoré. — Paris. WoRMS (Fernand) , Avocat, 14, rue Royale. — Paris. Wouters, Rentier, 85, rue d'Assas. — Paris. WuRTZ (Théodore), 40, rue de Berlin. — Paris. — F Wyrouboff (G.), Doct. es se, 18, rue Molitor. — Paris. *Xambeu, Prof. — Saintes (Charente-Inférieure). *Yarz (Alfred), Nég., rue de la Trinité. — Toulouse. YoN (Gabriel), Ing.-Aréonaute, 28, boulevard Beaumarchais. — Paris. Yver, anc. Élève de l'Éc. polytech. — Briare (Loiret). — F YvERT, Avoué, rue Gargouleau. — La Rociielle. Dr YvONNEAU, rue Porte-Cote. — Blois. Zaborowski, Homme de lettres, 2, avenue de Paris. — Thiais, près Choisy-!e-Roi. Zadoc (Kahn), Grand Rabbin de Paris, 17, rue Saint-Georges. — Paris. Zafiropulo (Etienne), 11, rue du Chapitre. — Marseille. Zambaux, Prop., 42, boulevard Henri IV. — Paris. Zang, Mécanicien, 21, rue de la Santé. — Paris. ZÈGRE (Germain), Étud. à la Fac. des Se, 6, rue deGand. — Lille. Zeiller (René), lu^'. en chef des Mines, 8, rue du Vieux-Colombier. — Paris. — R Zenger (Cli.-V.), Prof, à l'Éc. polytech. slave, Weinberge, 344. — Prague (Bohême). ZiEGLER, 14, rue de la Marine. — Alger. ZiEGLER (Henri), Ing. civil. — Cartigny, canton de Genève (Suisse). ZiÉRER, Ing. civ., 57, rue Jeanne-d'Arc. — Rouen. ZiNDEL (Edouard), Chim. aux usines de la Comp. de Saint-Gobain. — Saint-Fons, par Vénissieux (Rhône). ZoRN (L.), Dir. de V Express. — Mulhouse (Alsace). •ZuRCHER (Philippe], Ing. des P. etCh., 3, rue Saint-François, Mourillon. — Toulon (Var). CXiv ASSOCIATION FRANÇAISE LISTE DES DÉLÉGUÉS DES MINISTÈRES AU CONGRÈS DE TOULOUSE MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE M. Baillet, Directeur de l'École vétérinaire de Toulouse. MINISTÈRE DES FINANCES M. DE FoviLLE, Chef du Bureau de statistique au Ministère des Finances, Professeur au Conservatoire des Arts et Métiers. MINISTÈRE DE LA GUERRE MM. le Colonel Lasvignes, Directeur du génie, à Toulouse. DE Regnauld de Lannois DE BissY, Chef de bataillon du Génie, Attaché à In Direction du service géographique. ministère de l'instruction publique M. Janssen, Membre de l'Institut, Directeur de l'Observatoire d'astronomie physique de Meudon. ministère de l'intérieur M. Bourgeois, Conseiller d'État, Directeur de Tadminiétralion départementale et com- munale. ministère de la mabine M. Decœur, Capitaine d'artillerie de la marine. Officier d'ordonnance du Ministre. ministère des travaux publics M. Vidalot, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. LISTE DES SAVANTS ÉTRANGERS AYANT ASSISTÉ AU CONGRÈS DE TOULOUSE MM. Beneden (J.-P. Van), Professeur à l'Université de Louvain. Ceruoti (Philippe), lieutenant-général du Génie italien. Gosse (D-' U.-G.), doyen de la Faculté de Jlédecine de Genève. Greely (A.-U.), général de brigade, chef du service météorologique (États-Unis) Grosse (D' V.), à Ncuveville (Suisse). Henuy (LouisS Professeur de chimie à l'Université de Louvain. l.LAURADO (André), Ingénieur en chef du district forestier de Madrid, ancien Pro- fesseur de l'École forestière d'Espagne. Malaise (C), Professeur, Membre de l'Académie royale de Belgique. Oltramare (Gabriel), Professeur à l'UniveriÈité de Genève. POUR L AVANCEMENT DES SCTENCES CXV Ragona (Dominique), Directeur de l'Observatoire royal de Modène. Sylvester (J.-J.). Professeur (Savilian professer) de géométrie à rUniversité d'Oxford. Symons (G.-J.), F. R- S., Secrétaire de la Société royale de météorologie d'An- gleterre. Syrmas (G.-L.), de Kirk-Kilissé (Turquie), Viticulteur. Thiriar (D'' Jules), Membre de la Chambre des Représentants de Belgique, Chi- rurgien des hôpitaux. Vanlair (Constant), Professeur à l'Université de Liège. Vilanova y Piera (Jean), Professeur de paléontologie à l'Université de Madrid. WiNTGENS, Avocat, ancien Ministre de la Justice, à La Haye. LISTE DES SOCIÉTÉS SAVANTES QUI SE SONT FAIT REPRÉSENTER AU CONGRÈS DE TOULOUSE Association amicale des anciens élèves de l'Institut du Nord, représentée par M. Gus- tave Flourens. Commission météorologique des Basses-Pyrénées, re ésentée par M. Piche, président. Commission météorologique de la Marne, représentée par M. Albert Roger. Société académique franco-hispano-portugaise, représentée par M. Sipière, président. Société académique indo-chinoise de France, représentée par M. l'abbé Larrieu. Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure, représentée par M. Léon Hay. Société d'agriculture de la Haute-Garonne, représentée par M. Hébrard, secrétaire général. Société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Mai'ne, représentée par M. l'abbé Thibault, secrétaire. Société agricole, scientifique et Httérairedes Pyrénées-Orientales, représentée par M. Albert DONNEZAN. Société d'anthropologie, représentée par M. le D'' Magitot, président. Société française d'archéologie, représentée par M. le comte de Marsy, président. Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, représentée par M. Soucaille, président. Société d'étude des sciences naturelles de Béziers, représentée par M. Cannât. Société pour l'étude des questions d'enseignement primaire, représentée par M, G, Renaud. Société des études du Comminges, représentée par M. Julien Sacaze, président. Société de géographie de l'Est, représentée par M. le D"^ A. Fournier. Société de géographie de Genève, représentée par M. Bocthillier de Beaumont, président honoraire . Société de géographie et d'archéologie d'Oran, représentée par M. Pallart. Société de géographie de Toulouse, représentée par MM. Guénot et du Paty de Clam. Société géologique de France, représentée par M. Cotteau, président. Société d'horticulture de France, représentée par M. Joly, vice-président. Société d'horticulture d'Étampes, représentée par M. Blavet, président. Société d'horticulture de la Haute-Garonne, représentée par JIM. Clos, président, et Astié, secrétaire général. Société d'histoire naturelle de Loir-et-Cher, représentée par M. Guignard, vice-président. Société de l'Industrie minérale de Saint-Étienne, représentée par M. Rey-Pailhade. Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes, représentée par M. le D'Gueirard. Société de médecine de Nancy, représentée par M. le D'' Stœber. Société de médecine de Toulouse, représentée par M. le D' d'Ardennes. Société de médecine et de chirurgie de la Rochelle, représentée par M. le D"' Dhouineau. Société météorologique de France, représentée par M. Teisserenc de Bort, secrétaii'e général. CXVI ASSOCIATION FRANÇAISE Société de pharmacie du Sud-Ouest, représentée par M. Tujagne, secrétaire général. Société des sciences, lettres et arts de Pau, représentée par M. le D"- de Musgrave-Clay. Société des sciences de l'Yonne, représentée par M. Guyard. Société zoologique de France, représentée par M. Certes, président. BOURSES DE SESSIONS LISTE DES BOURSIERS AYANT ASSISTÉ AU CONGRÈS DE TOULOUSE MM. Adam, Licencié es sciences physiques et mathématiques, Blanchet, Élève de l'École municipale de physique et de chimie industrielles. Cazin, Élève de l'École pratique des Hautes Études. LiGNiER, docteur es sciences naturelles, Préparateur de botanique à la Faculté des Sciences de Lille. PiCAUD, Licencié es sciences naturelles. JOURNAUX REPRÉSENTÉS AU CONGRÈS DE TOULOUSE Avenir de Vichy [V). — Représenté par M. Brunat. Bulletin Médical {le). — Représenté par M. Emile Rivière. Capitale [le). — Représenté par M. Descola. Causerie Politique et Judiciaire [la). — Représentée par M. Passerieu. Chronique Industrielle [la). — Représentée par M. Casalonga. Conseiller des Contribuables [le], — Représenté par M. Malaval. Cosmos {le). — Représenté par M. l'abbé JIaze. Débats (Journal des). — Représenté par M. Raffalovich. France Commerciale [la]. — Représentée par M. Massif. Gazelle des Hûjiitaux (Ja). — Représentée par M. E, Rivière. Génie Civil [le). — Représenté par M. G. Petit. Homme (l). — Représenté par M. de Mortillet. Journal de l'Agriculture. — Représenté par M. Sagnier. Journal des Sociétés scientifiques. — Représenté par M. Rivière. Matériaux pour servir à V Histoire primitive de fhomme. — Représenté par M. Cartailhac. Nouvelles Archives d'Obstétrique. — Représentées par M. Secheyron. Petit Journal [le). — Représenté par M. Aronssohn. Progrès Médical (le). — Représenté par M. le D-^ de JIusgrave-Clay. Revue de Géographie internationale. — Représentée par M. G. Renaud. Revue de l'Hypnotisme. — Représentée par M. le D"^ Bérillon. Semaine Médicale [la). — Représentée par MM. les D'^' Oettinger et Tissier. Voltaire [le). — Représenté par M. AronssohiN. Union Médicale (/'). — Représentée par M. le D'' L.-II. Petit. XIX' Siècle [le]. — Représenté par .M. Bournon. ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES Fusionnée avec L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE (Fondée par Le Verrier en 1864) CONFÉRENCES FAITES A LA SORBONNE K>- 1887 M. Jules ROCHARD, Inspecteur général du Service de santé de la Marine, Membre de l'Académie de Médecine. LA DEPOPULATION DE LA FRANCE Séance du ti janvier 1887 — Messieurs, Avant d'aborder le sujet de ma conférence, il faut d'abord que je vous fasse part d'un changement qui vient de se produire dans l'organisation de la Société qui a fondé ces réunions, et dont l'importance sera certainement appréciée par toutes les personnes qui s'intéressent aux Sciences et à leurs progrès. C'est la fusion des deux Associations qui se sont constituées depuis vingt ans, pour vulgariser et répandre en France le goût des travaux sérieux et des études scientifiques. La plus ancienne a été créée, en 18(54, par une des gloires de la France, par Le Verrier, sous le nom d'Association pour l'avancement de V Astronomie et de la Météorologie. Plus tard, on y adjoignit la Physique, et, le 18 février 1863, elle se constitua détinilivement sous le nom û! Association scientifique de France, qu'elle a porté jusqu'ici. En 1866, elle subit une nouvelle extension, et les Sciences naturelles vinrent se joindre à celles qu'elle cultivait déjà. Cette Association obtint, dès son début, le plus grand succès. Le nombre de ses membres dépassa, la première année, le chiffre de mille. Il n'a fait que s'accroître depuis. Ses réunions, à Paris et en province, virent affluer de toutes parts les savants de la France et de l'étranger. A la mort de son illustre fondateur, survenue, on s'en souvient, le 23 no- 1 2 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES vembre 1877, la présidence fut déférée au plus éminent de ses collègues, au professeur Milne-Edwards, qui s'est éteint, il y a dix-huit mois, plein de jours et comblé d'honneurs. Sous son impulsion, les conférences de la Sorbonne, organisées avant la guerre par M. Duruy, furent reprises avec un nouvel éclat. Elles dépassent aujourd'hui le chiffre de cent. M. Alphonse Milne-Edwards, qui marche sur les traces de son père et qui l'a si dignement remplacé parmi nous, les dirige avec le même talent, et c'est lui qui a réalisé le projet conçu et poursuivi par ses deux prédécesseurs, en unissant l'Association scientifique de France à l'autre Société du même genre, dont je vais vous parler. Celle-ci n'a pas eu la même origine que sa sœur aînée. Elle a vu le jour après nos malheurs; elle a été l'expression de ce besoin d'union et de travail collectif qui s'est fait sentir dans le pays tout entier, au lendemain des terribles secousses qu'il venait de subir, et qui a si puissamment contribué à son relè- vement. « La Science, disait Wurlz à la séance d'inauguration, est un des grands leviers de la civilisation moderne. Elle a changé la face du monde entier, et ceux-là mêmes qui la négligent profitent de ses bienfaits. La répandre, la vul- gariser est l'œuvre la plus patriotique que puissent entreprendre ceux qui aiment sincèrement leur pays. » C'est le but que se proposèrent les fondateurs de l'Association française, en se modelant sur la Société anglaise du même nom, dont ils adoptèrent l'organi- sation et les principes. Jusqu'alors, les études de ce genre avaient été l'apanage exclusif des grands centres de population. L'Association résolut de les porter sur tous les points de la France, en tenant chaque année ses assises dans une ville nouvelle, et en conviant les représentants les plus autorisés de la Science à venir y exposer leurs découvertes. Elle espérait ainsi réveiller et entretenir, dans tous les départements, ce désir de savoir, cette curiosité scientifique qui sont la source de tout progrès. Le succès a dépassé ses espérances. Les adhésions se sont produites, dès le début, dans des proportions auxquelles les fondateurs n'auraient pas osé pré- tendre. C'est au mois de juillet 1871 qu'ils se sont réunis pour la première fois, afin d'échanger leurs idées, et, six mois après, lors de la séance d'inauguration, les deux cents parts de fondateurs nécessaires pour commencer les opérations étaient souscrites. Depuis, elle a toujours été grandissant. Le nombre de ses Membres dépasse aujourd'hui quatre mille, et elle va tenir cette année, à Tou- louse, son seizième congrès. Enfin, elle a été, comme son aînée, reconnue d'uti- lité publique. L'Association française songea, dès son début, à s'unir à celle que Le Verrier avait fondée huit ans auparavant, et dont je vous ai entretenus tout d'abord. La proposition fut accueillie avec faveur par les hommes éminents que l'il- lustre astronome avait groupés autour de lui. Ue conseil mixte fut nommé pour établir les bases de la fusion projetée. L'entente la plus parfaite s'établit entre ses membres, et ils rédigèrent d'un commun accord un projet de statuts destinés à consacrer une union désirée des deux côtés. Ce projet n'eut pas de suites. La mort de Le Verrier vint ajourner son exécu- tion. Il fut repris plus tard par son éminent successeur; mais c'était à son fils qu'était réservé l'honneur de le réaliser. Après bien des démarches, bien des lenteurs, dues aux formalités administratives, la fusion des deux Sociétés a été autorisée par un décret en date du 28 septembre 1886, et c'est au nom de ces deux sœurs désormais réunies que je prends la parole aujourd'hui. Les cir- JULES ROCHARD. — LA DÉPOPULATION DE LA FRANCE 3 constances, beaucoup plus que mon mérite personnel, m'ont valu l'insigne honneur d'être le premier président de l'Association fusionnée et d'inaugurer, à ce titre, les conférences de la Sorbonne pour la session qui va commencer. Il eût mieux valu, sans doute, que les cinq mille savants qu'elle renferme eussent pour la première fois appelé à les présider une des illustrations scien- tifiques contemporaines : un astronome comme Le Verrier, un naturaliste comme Milne-Edwards, un physiologiste comme Claude-Bernard, un chimiste comme Wurtz; mais le sort en a décidé autrement. L'Hygiène, que je représente au sein de l'Association, a des allures plus modestes que ces Sciences de haut vol. Elle ne s'élance pas, comme l'Astro- nomie, à la recherche des mondes qui tourbillonnent dans l'espace; elle ne s'attaque pas aux grandes forces de la nature poui' les asservir et les exploiter; ses visées sont moins ambitieuses. Ce qu'elle poursuit, c'est le perfectionne- ment de l'humanité par la santé et le bien-être. Ses moyens d'action sont simples comme son but; mais elle a, par cela même, un avantage qui en vaut bien un autre. Elle est accessible à tous les esprits, son langage est intelligible pour tout le monde, et les questions dont elle s'occupe sont de celles dont personne ne peut se désintéresser, attendu qu'il n'est personne qui n'ait souci de sa santé et de sa vie. L'Hygiène, je me hâte de le dire, ne tient pas les hommes sous sa dépen- dance par l'unique souci de leur intérêt individuel : elle les attire par de plus nobles mobiles, elle s'associe à tous les progrès moraux et intellectuels et contribue, comme eux, à la grandeur et à la prospérité des nations. I La question que je vais aborder est un des grands côtés par lesquels l'Hy- giène touche aux intérêts les plus chers des peuples. Leur puissance et leur richesse dépendent de trois conditions : de la contrée qu'ils habitent, de la population qui les constitue et des institutions qui les régissent. Sous ce triple rapport, la France n'a rien à envier aux pays que la nature a le plus riche- ment doués. Située entre le -42^ et le 51« degré de latitude nord, sous le climat le plus riant, le plus fertile du globe, baignée par trois mers, dont les vapeurs modèrent sa température et fertilisent son sol, arrosée par quatre fleuves, sillonnée de cours d'eau sans nombre, de canaux, de routes, de chemins de fer, elle peut rivaliser, par la richesse et la variété de ses produits agricoles, avec les nations les plus favorisées. Son industrie, en dépit de la crise économique que nous traversons, est encore au nombre des plus florissantes, et les ports de ses trois rivages ouvrent un accès facile au commerce du monde entier. Sa population a fait ses preuves à toutes les époques de son histoire. Trois races puissantes ont concouru à la former : la race ibérienne, la race celtique et la race germanique septentrionale. C'est de cette dernière que sont sortis les Belges, les Francs, les Burgundes et enfin ces Normands qui ont épouvanté l'Europe au ix« siècle et qui représentent l'un des rameaux les plus puissants qui soient sortis du tronc de la grande famille humaine. Ces trois races se sont croisées et en partie fondues sur notre sol; mais elles n'ont pas dégénéré et la population qui en descend a conservé la vigueur de ses éléments constitutifs. Quant aux moeurs et aux lois, je n'en parlerai pas, parce qu'il me faudrait 4 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES entrer sur un terrain que je ne veux pas aborder; mais il est incontestable cependant que les institutions libérales qui nous régissent sont celles qui se prêtent le mieux à l'essor des nations, à l'expansion de leurs forces vives et à l'accroissement de leur prospérité. Si nous n'en relirons pas tous les bénéfices que nous pourrions en attendre, c'est que nous nous sommes imposé la tâche difficile de fonder une démocratie, sur la base du suflCrage universel, dans un pays où les mœurs et l'éducation des masses n'étaient pas encore à la hauteur d'un effort pareil et au milieu dune Europe monarchique. Pour tenter une pareille entreprise et pour la mener à bonne fin, il faut s'attendre à passer par de longues épreuves; mais il faut compter sur le ressort et la vitalité de notre race, sur cette puissante unité que les siècles ont consacrée et qui est si profondément enracinée dans le pays, que, lorsque le sort des batailles vient à en détacher une parcelle, elle ne peut jamais se souder au sol de l'étranger. Quelque grandes que soient les difficultés du moment, ce n'est pas dans cette lutte avec son passé, ce n'est pas dans la crise agricole, industrielle et commerciale que nous traversons, que gît le véritable péril social. 11 est pour la Fiance un danger plus grand peut-être, quoique moins visible, et c'est de celui-là que je viens vous entretenir aujourd'hui. Pour qu'une nation soit forte et libre, il faut que sa population soit bien portante, instruite, laborieuse et honnête. Il faut de plus qu'elle s'accroisse dans une mesure proportionnelle au développement de ses voisins. « La gran- deur des rois, disait Vauban, se mesure au nombre de leurs sujets. » Il en est encore de même des républiques. De nos jours, la force ne va pas sans le nombre. Un accroissement normal et régulier est la loi des nations civilisées et le signe infaillible de leur prospérité. Or, tandis que tous les peuples qui nous entourent obéissent à cette loi, la France seule tend à s'y soustraire, et c'est là que gît pour elle le véritable péril. Notre pays ne se dépeuple pas encore ; mais son mouvement d'accroissement se ralentit de plus en plus. Au commencement de ce siècle, la population aug- mentait en moyenne de 6,02 habitants sur 1 000 par an. En 1879, l'accroisse- ment n'était plus que de 3,34, et la moyenne des cinq années qui viennent de s'écouler ne donne plus que 2,85. Si cela continue, l'arrêt complet ne tardera pas à se produire. S'il en était ainsi dans le monde entier, nous pourrions en prendre notre parti; mais nous constituons sous ce rapport une déplorable exception. L'An- gleterre voit chaque année sa population s'augmenter de 13 pour 1 000, l'Alle- magne de 10 pour I 000; fltalie et la Belgique, qui présentent, après nous, le chiffre le plus faible, ont encore chaque année 7 habitants pour 1 000 de plus que l'année précédente. Je ne parle pas de l'Amérique, dont la population a décuplé depuis le commencement du siècle. Il résulte de cette disproportion que la France, qui occupait le second rang, est tombée au quatrième. Elle ne représente plus que le dixième de la population de l'Europe, tandis qu'il y a deux siècles elle en constituait plus du tiers. Dans cinquante ans, si cela continue, nous n'en formerons plus que le quinzième, et nous serons tombés au septième rang, parmi les petits États avec lesquels on ne compte plus. Les chiffres, quelque expressifs qu'ils soient, ont l'inconvénient de ne pas frapper les regards et, pour rendre ces faits plus saisissants, M. Cheysson, le savant président de la Société de statistique de Paris, les a représentés à l'aide de diagrammes que je vais faire passer successivement sous vos yeux. Le premier figure l'ascension progressive de la population des principaux JULES ROCHARD. LA DEPOPULATlOiN DE LA FRANCE 5 peuples de l'Europe (fig. 1). L'Angleterre, vous le voyez, en occupe le sommet avec ses 13 pour 1 000 d'acccroissement annuel, la Prusse vient ensuite ; la France occupe l'avant-dernier degré de réchelle: elle n'a au-dessous d'elle que l'Irlande, qui, après avoir suivi jusqu'en 1840 le mouvement ascen- sionnel de l'Angleterre, marche au- jourd'hui rapidement vers la dépo- pulation. Le second rend plus saisissant encore l'amoindrissement progressif de notre pays (fig, 2). Il représente, par l'agrandissement de ses cercles horizontalement dis- posés, l'accroissement de la popu- lation des principales nations du monde et, par la dimension respec- tive des secteurs, la part de plus en plus faible qui revient à la France dans cette augmentation. Le plus petit des cercles, celui de gauche, figure l'Europe à la fin du xvii^ siècle, à l'apogée de la puis- sance de Louis XIV. L'empire de Charles-Quint est démembré, l'Es- pagne effacée; il n'y a plus, en Europe, que trois grandes puissan- ces : la France, l'Angleterre et l'em- pire d'Allemagne. La France, avec ses dix-neuf millions d'habitants, figure pour près des deux cinquièmes, pour 38 pour 100, dans la somme de la population de ces trois grands États. Le second cercle nous reporte à 1789. La France s'est annexé l'Alsace et la Lorraine avec leurs sept millions d'habitants ; mais la Russie en a vingt-cinq 1830 16W 1650 1360 1870 1880 P'ig. 1. — Accroissement de la population chez quelques peuples, de 1800 à 1882. 1932 .7% 1700 1789 28 "/o 1882 11% i FRANCE CD RUSSIE ÎC^GERM'OVt ^p ALLEMAGNE E3ANGLtTERRE CHà ÉTATS-UNIS ^ITALIE l"ig. 2. — PopuUilion proportionnelle de la France dans les grandes puissances. millions, et s'est élevée au rang des grandes puissances. Elles sont au nombre de quatre, et la France ne figure plus dans le total que pour 27 pour 100. Avec le troisième cercle, nous sommes en 1815 ; l'empire français s'est écroulé; la Prusse a pris place dans le concert européen ; elle a porté à cinq le chiffre des grands États et la part de la France se trouve réduite à 20 pour 100. En 1882 (quatrième cercle), uue nouvelle puissance a surgi depuis cinq ans, 6 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES c'est l'Italie, Un grand peuple, né de l'autre cùté de l'Atlantique à la fin du siècle dernier, a vu dans celui-ci sa population s'accroître, dans des proportions inconnues aux vieilles nations et, par son prodigieux développement industriel et agricole, grâce à la rapidité des communications, il est venu prendre sa place dans la politique européenne et surtout dans les problèmes économiques qui s'agitent sur l'ancien continent. En jetant dans la balance ses cinquante millions d'habitants, il a relégué la France au quatrième rang avec ses trente- sept millions, et nous ne représentons plus que 11 pour 100 de la population totale des grands États réunis. Tlrre habitable , RUSSIE B ANGLETEfiREtiCf CHINE. FRANCE Fis. 3. Enfin le cinquième cercle, le plus affligeant de tous, nous montre ce que sera la population des grands peuples de la terre dans un demi-siècle. Si les choses continuent à marcher du même pas et si la carte de l'Europe ne subit pas de nouveaux remaniements, si la France ne change pas son allure, elle ne figu- rera plus que pour 7 pour 100 dans le total général, et encore, en n'ayant égard ni à la Chine, ni aux colonies anglaises, ni à la Russie d'Asie avec lesquelles il faudra bien compter quelque jo ur. Cette série de cercles, dans lesquels on voit le secteur qui simule la France se rétrécir de plus en plus, est d'un aspect navrant, et sa triste signification s'accroît encore lorsqu'on le rapproche du diagramme que je vais placer sous vos yeux (fig. 3). Il a été, comme le précédent, tracé par M. Cheysson. Il repré- sente, dans ses carrés successifs, la place que tiennent sur le globe les princi- pales nations dont j'ai parlé tout à l'heure. Le premier de ces carrés exprim e l'étendue de la surface habitable de la terre entière ; le second figure la Russie d'Europe et d'Asie: le troisième, l'Angleterre avec ses colonies; le quatrième, les États-Unis; le cinquième, la Chine, et le sixième, hélas! ce petit carré microscopique, c'est la France. Il est vrai qu'il serait trois fois plus grand si l'auteur y avait ajouté nos colonies, comme il l'a fait pour l'Angleterre ; mais, du reste, l'étendue du territoire n'est qu'une question de second ordre. La France n'a jamais occupé une grande place sur la surface du globe, ce qui ne l'a pas empêchée de le dominer plus d'une fois. Elle n'aspire plus aujourd'hui h asservir ni à gouverner les autres nations. Elle a rempli son rôle d'initia- trice à l'égard des peuples du Nord; elle se réjouit de voir que ses élèves ont jn-ofité de ses leçons cl oubUe leur ingratitude ; mais elle veut maintenir son rang dans le concert européen et prétend ne s'incliner devant personne. Pour garder cette attitude noble et ficre, il faut qu'elle conserve sa nationalité cl qu'elle maintienne à l'état de pureté le vieux sang gaulois qui coule dans ses veines. Il faut qu'elle développe elle-même sa population, sans souffrir que l'étranger vienne en combler les vides. JULES ROCHARD, — LA DÉPOPULATION DE LA FRANCE 7 L'arrêt de développement dont notre population est atteinte ne se produit pas également sur toute la surface du pays. Sur 87 déparlements, il y en a S7 qui progressent encore et 30 qui reculent. Le cartogramme que je mets sous vos yeux exprime le mouvement de la population par départements de 1841 à 1881 (fig. 4). Les trois teintes claires indiquent ceux qui sont en voie de progrès; les deux teintes plus foncées signalent ceux qui reculent. Ces derniers peuvent se décomposer en quatre groupes : Normand, Garonnais, Franc-Comtois et Alpin. Le groupe normand appelle surtout l'attention et excite l'ctonnement. La Normandie, si de 1 à 10% Augn°"de 1 à 15% „ de 15 à 30% , de30%etau-deesus Fig. 4. — Variation de la population française de 1841 à 1881, favorisée par la richesse de son sol, par ses industries florissantes et par l'énergie de sa race, voit sa population décroître dans quatre de ses départe- ments, et s'il en est autrement dans le cinquième, la Seine-inférieure, cela tient à ses deux grandes villes, Rouen et le Havre, qui attirent à elles, comme partout, un grand nombre d'habitants des départements voisins. En fin de compte, entre le recensement de 187(3 et celui de 188's on constate une diffé- rence en moins de 47104 habitants pour la Normandie tout entière, tandis que, dans le même laps de temps, la Bretagne, sa pauvre voisine, en a gagné 107 271. La carte suivante exprime la natalité proportionnelle par département (fig. 5). Les différences sont les mêmes. C'est encore la Normandie et la Bretagne qui font opposition. La première n'a que 19 naissances sur 1000 habitants, tandis que la seconde en compte de 31 â 34. M. Cheysson fait remarquer, avec raison, le contraste que présente la stéri- 8 ASSOCIATION FRANÇAISE POIR l'aVAN CEMENT DES S';iENCES lité actuelle de la Normandie avec la magnifique expansion de ses rejetons au Canada. « Ils étaient 60000 en 1763, dit-il, lorsque Louis XV céda aux Anglais ces quelques arpents de neige; ils sont i SOOOOO aujourd'hui sans compter les 500000 qui ont passé le Saint-Laurent pour s'établir aux Etats-Unis. » Ces deux millions de Français ont conservé notre langue, nos mœurs et nos lois; ils sont animés du plus ardent patriotisme et gardent à la mère patrie ce culte qu'on ne comprend bien que lorsqu'on l'a quittée, car il faut avoir vécu longtemps à l'étranger pour savoir combien on aime son pays. S'il ne s'agissait que de grandeur et de prépondérance, nous pourrions Fig. 5 — Natalité par \ OOO habitants en 1881. prendre notre parti de cet amoindrissement. La France pourrait, sans déchoir, se reposer à l'ombre de son passé, et jouir en paix des biens dont la nature l'a comblée; mais un pareil repos est incompatible avec la faiblesse et Tamoin- drissement du pays. Ce n'est pas au moment où toute l'Europe est en armes, où elle maintient sous ses drapeaux près de trois millions de soldats et dépense, chaque année, plus de trois milliards pour ce formidable armement (j); ce n'est pas à l'heure oii le vieux monde rebrousse chemin avec tant d'ardeur vers les époques de barbarie, qu'une nation comme la nôtre peut se livrer désarmée aux convoitises de ses voisins. Si nous ne voulons pas disparaître au milieu des collisions qui se préparent et que le moindre incident peut faire naître, il faut que nous soyons pirls, à riiouro du p(''ril. à jeter un million (I) L'effectif budgétaire des armées perma7ientes àes différentes puissances de l'Europe s'élèveà 2 841 ôOO soldais : la dr[)fn?e ralculde d'après les chiffres connus atteint 3 3jb 000000 de francs. JULES ROCHARD. — LA DÉPOPULATION DE LA FRANCE 9 d'hommes à la frontière, et, pour cela, il ne faut pas laisser se tarir le sang français. Ce n'est pas seulement dans sa puissance et dans sa sécurité qu'une nation est menacée quand sa population reste stationnaire : c'est aussi dans sa richesse. Autrefois, lorsque les peuples vivaient exclusivement à l'aide des ressources que leur offrait le sol natal, il fallait que l'augmentation des bouches à nourrir ne dépassât pas celle des subsistances. Ou redoutait alors les famines autant que les épidémies. Quant à l'émigration, c'était une grosse affaire. Aujourd'hui, les nations échangent leurs produits et leur population avec la même facilité; toutes les roules du globe sont ouvertes, et le niveau s'établit de lui-même. L'accroissement même exagéré de la population, loin d'être un danger, devient un élément de puissance et de prospérité. L'arrêt de développement, c'est tout le contraire. Lorsque la population reste stationnaire, comme les exigences de la consommation augmentent sans cesse avec les progrès de la civilisation, la main-d'œuvre fait défaut et l'offre devient inférieure à la demande. C'est d'abord l'agriculture qui manque de bras, puis ce sont les métiers pénibles, fatigants, peu rétribués, qu'on déserte. En France déjà, on n'aime plus à cultiver le sol. Le paysan français abandonne les champs pour se porter vers les villes, où l'attirent une existence plus agréable et un tra\ail mieux rétribué. La population urbaine augmente sans cesse aux dépens de celle des campagnes. En 1846, celle-ci représentait encore les trois quarts de la population totale, elle n'en constitue déjà plus que les deux tiers. Quatre millions d'habitants ont quitté les champs pour les villes depuis quarante ans. Les cinquante-trois villes ayant plus de 30000 âmes que renferme la France ont vu leur population augmenter de 309 126 habitants depuis le dernier recense- ment (1). A mesure que le nombre des travailleurs diminue, leurs exigences s'accrois- sent. Le prix de la main-d'œuvre va s'élevant et l'ouvrier travaille d'autant moins qu'il gagne davantage. Ses prétentions s'élèvent à mesure qu'il se sent plus nécessaire. Le patron, obligé de lutter contre la concurrence étrangère, résiste d'abord, transige ensuite; de là les grèves, les chômages et finalement 1 a ruine de l'industrie, qui va porter à l'étranger ses capitaux et ses ressources. D'un autre côté, le défaut de bras rend la culture du sol plus dispendieuse, et les fermiers ne peuvent plus hvrer leurs produits aux mêmes prix que ceux des autres nations qui viennent leur faire concurrence sur leurs propres mar- chés. L'industrie et l'agriculture sont alors obligées de recourir à des travailleurs étrangers. Nous en sommes là depuis bien longtemps déjà. Dans le Nord, ce sont les Belges qui cultivent nos champs ; dans le Midi, ce sont les IlaUens et les Espagnols. Le nombre de ces immigrants augmente sans cesse et dépasse de beaucoup celui des autres nations. Au dernier recensement, on en comptait un million, ce qui donne une proportion de 27 pour 1000, et celui qui vient de paraître, il y a quinze jours, en signale environ 200 000 de plus. L'An- gleterre, au contraire, n'en compte que 140000 (c'est-à-dire 5 pour 1 000, et l'Allemagne, avec ses quarante-cinq millions d'habitants, n'en a que 270000 (6 pour 1000) qui ne lui appartiennent pas. La population étrangère augmente sur notre sol treize fois plus vite que l'élément indigène; de telle sorte que, si cela continue, dans cinquante ans, la France comptera dix millions d'étrangers. (1) Voir ÏOfliciel du 6 janvier 1887. 10 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l' AVANCEMENT DES SCIENCES Ces gens-là sont, pour le pays qui les accueille, un élément hostile et dan- gereux. Ils n'ont ni les mêmes intérêts ni les mêmes affections que nous. Ils restent fidèles à leur pays et ne ménagent pas le nôtre. Nous en avons eu maintes fois la preuve. Ce sont eux qui, pendant Ja guerre franco-allemande^ guidaient l'ennemi dans nos campagnes et menaient leurs compatriotes dans les fermes et dans les usines qui les avaient abrités et nourris. Ce sont eux qui, dans les rues de Marseille, insultaient notre drapeau triomphant, à son retour de Tunisie. Ce sont eux enfin que nous trouvons, dans les jours d'émeute, souf- flant le feu de la discorde dans nos ateliers. En résumé, lorsque la population d'un grand pays devient stalionnaire, il en résulte un affaissement moral et matériel qui ne lui permet plus de maintenir ses droits et de défendre ses intérêts en face des nations en progrès qui l'entou- rent. Celles-ci commencent par l'inonder de leur excédent de population et de leurs produits; puis, à la suite de quelques conflits qu'elles savent faire naître, elles lui imposent des traités de commerce désastreux qui portent le dernier coup à ses industries et à son commerce. Alors ce .pays, diminué, affaibli, inca- pable de résister, descend au niveau de ces petits États qui, après avoir joué un rôle important dans le passé, ne vivent plus que grâce à la rivalité de leurs voisins et au prix de toutes les concessions qu'il plaît à ceux-ci de leur imposer, jusqu'au jour oii ils trouvent à leur convenance de se le partager, car les peuples faibles sont destinés à devenir tôt ou tard la proie des peuples forts. Loin de moi la pensée de prédire à mon pays un semblable destin. La France a traversé de plus rudes épreuves et en est sortie victorieuse ; mais il est temps qu'elle comprenne le danger qui la menace ; cherchons donc à en déterminer les causes et à en faire conna/tre les remèdes. II L'accroissement de la population résulte de l'excédent des naissances sur les décès. Lorsqu'il s'arrête dans un pays qui n'est sous le coup d'aucune épi- démie, d'aucune guerre meurtrière, c'est qu'une cause puissante agit sur un des deux facteurs; c'est qu'il y meurt trop de monde ou qu'il n"en naît pas assez. La mortalité y est excessive ou la natalité insuffisante. Le problème a donc deux faces. L'une d'elles, celle qui concerne les naissances, a été envi- sagée sous tous ses points de vue. Je l'ai moi-même traitée à diverses re- prises; aussi vous demanderai-je la permission de ne pas l'aborder ici. Je m'en abstiendrai d'autant plus volontiers que ce sujet est de ceux qu'il est plus aisé de traiter, comme je l'ai fait jusqu'ici, devant des assemblées de médecins auxquels on peut tout dire, que devant une réunion comme celle qui me fait l'honneur de m'écouter et dont la composition m'impose la plus grande réserve. Je me bornerai donc à prouver qu'en France c'est la natalité qui fait défaut. Cela ne tient pas aux entraves que nos lois et nos mœurs apportent aux ma- riages ; ces obstacles ne s'adressent qu'aux classes élevées qui ne représentent qu'une très faible minorité. Le mouvement de la population n'est influencé que par les causes qui touchent aux classes laborieuses. En rcalilé, nous sommes encore, avec l'Angleteire, le pays oii l'on se marie le plus et le nombre des mariages va croissant depuis le commencement du siècle. En 1801, on n'en comptait que 75 par an pour 1 000 habitants, aujourd'hui on en enre- gistre 80. JULES ROCHARD. — LA DÉPOPULATION DE LA FRANCE 11 Si la population ne s'accroît pas davantage, cela tient au petit nombre d'en- fants qui naissent dans chaque ménage. Nous sommes le peuple qui en a le moins. Presque toutes les nations de l'Europe l'emportent sur nous d'un tiers ; nous sommes tombés même au-dessous de l'Irlande, et chez nous le SEXE MASCULIN SEXE F^IVIININ 50 40 30 20 Ù 2iJ 60 kO 50 Fig. 6. — Population française par sexe, par âge et par état civil en I876. nombre des naissances va toujours en diminuant. Auxviii'' siècle, les familles étaient beaucoup plus nombreuses qu'aujourd'hui, ainsi que le montre une statistique que M. Jacques Bertillon vient de me communiquer à l'instant. En 1800, on comptait encore 4,24 enfants par famille ; il n'y en avait plus que 3,J6 en 1860, et aujourd'hui la proportion n'excède pas sensiblement le chiffre 3, au-dessous duquel il est reconnu qu'une population ne peut plus s'accroître. Chaque année, il naît un peu moins d'enfants que l'année précé- dente ; en 1883, il en est né 15 000 de moins qu'en 1884 et ce sera pis encore au prochain recensement. La natalité décroît en France avec une vitesse unifor- mément accélérée, comme celle des corps pesants qui tombent dans le vide. SEXE MASCULIN SEXE FEMININ 60 50 «) 30 20 10 0 AGES 0 10 20 30 "tO 50 Fig. 7. — Population anglaise par sexe, par ;ige et par état civil en I87i. Pour rendre le fait plus saisissant, M. Cheysson, aux ingénieuses figures duquel je ne me lasserai pas défaire des emprunts, lui a donné une forme maté- rielle, dans les deux diagrammes que voici et qui représentent la population de la France et celle de l'Angleterre, par âge, par sexe et par état civil (fig. 6 et 7). Les chiffres relatifs à chaque âge sont étages, depuis la base jusqu'au 12 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES sommet. On peut voir combien, en France, cette base est étroite, étranglée, peu solide ; comme le milieu de la pyramide a les flancs rebondis. C'est que nous ne comptons, dans notre population, que 27 pour iOO au-dessous de 15 ans. La pyramide anglaise, au contraire, est large et bien assise sur une population infantile de 36 pour 100. Elle présente un profil régulier, une dé- croissance continue, tous les caractères, en un mot, d'une population qui se tient dans un sage équilibre. Il vous paraîtra peut-être curieux de voir à côté de ces deux diagrammes celui qui représente la population parisienne. Le voici (fig. 8) : la pyramide est plus étroite à la base qu'au centre. 11 n'y a plus que des adultes. C'est une anomalie démographique ; la grande ville ne se soutient que par l'affluence constante des gens qui viennent du dehors. PARIS. 9b 90 85| 8oi ,/70 100 9b |85 \-80 75\\ PROVINCE. - - , '/ 66 70 XX ^' . ^ 60 65 X-. /> 55 60 \\ 50 55 Ni. yf 'fb 50 >^ / / 40 45 \\ / / 35 40 \ \ / / 30 35 \ \ / / 25 30 \ \ 20 25 ^" S ^^■^v 15 20 i^ /"■-^ 10 15 ^"\ \ A 5 10 1 ! / / 0 5 \ K AGES Fig. 8. — Population parisienne par âge en 1879. Je n'aborderai pas, je l'ai dit, l'étude des causes qui ont amené cet amoin- drissement des familles ; mais, quel qu'en soit le mobile, que ce soit rinlérêt, la cupidité, la misère, la crainte des privations, ou une tendresse mal entendue pour les enfants déjà nés, il est pi'ol'ondément regrettable. C'est un malheur pour la société tout entière et pour chacun de ses membres en particulier. On ne saurait trop le redire, et c'est aux gens âgés qu'il appartient de le proclamer, avec l'autorité que leur donnent leur expérience et la conscience du devoir accompli : il n'y a de bonheur possible qu'au sein de la famille réguliè- rement constituée. L'homme qui vit seul sacrifie son existence tout entière à sa jeunesse. Lorsque les belles années s'envolent, emportant avec elles leurs joies et leurs insouciances ; lorsque la vieillesse approche avec son cortège d'in- firmités, il ne reste plus à ce solitaire que la tristesse de son foyer désert, les soins salariés, le regret du passé et l'hypocondrie par laquelle il se laisse iné- vitablement gagner. 11 est bien entendu que je ne parle pas des hommes que les circonstances ou d'austères devoirs ont condamnés au célibat et qui ont su se créer une famille et des affections en dehors de leur propre foyer: ceux-là constituent une exception tellement minime, qu'elle ne fait que confirmer la règle. Ce qu'il importe de dire et de prouver surtout, c'est qu'à fortune égale, il y a plus de chance de bonheur dans les familles nombreuses que dans celles où l'on a tout fait reposer sur la tète d'un seul héritier. Dans le premier cas, la maison est vivante, animée, pleine de rires et de jeux : les enfants, élevés JULES ROCHARD. — LA DÉPOPULATION DE LA FRANCE 13 sans trop de recherche, grandissent, se fortifient et s'épanouissent en liberté. Sachant qu'ils n'ont pas à compter sur une fortune' toute faite, ils se préparent par le travail à se faire leur place au soleil. Ce ne sont pas ceux-là qui tournent mal, et s'il en est dans le nombre qui ne réussissent pas, les autres leur viennent en aide : c'est la solidarité de la famille. Lorsque l'un d'eux vient à succomber, c'est une affreuse douleur pour les parents ; mais la vie de la maison n'est pas suspendue. Ceux qui restent, prompts à oublier, comme on l'est à leur âge, reprennent vite leurs jeux et leur gaieté; les parents, à ce contact de tous les instants, sentent leur chagrin qui s'atf aiblit peu à peu ; puis le vide se comble et le petit absent finit par ne plus être qu'un souvenir triste et doux. Dans les familles oii il n'y a qu'un enfant, sa mort est une perte irréparable. Tout s'écroule avec lui; la famille est désemparée ; le petit cerceuilest toujours présent : il se dresse entre le père et la mère qui vieillissent tristes, désespérés, maniaques. Si cet enfant vit, il est déplorablement élevé, au moral comme au physique. Choyé, gâté par tout le monde, ce petit être grandit égoïste et malingre. Il n'a pas besoin de travailler puisqu'il saitqu'ilsera riche, et tout le monde le lui répète à satiété. Il arrive à l'âge d'homme, désarmé contre toutes les éventualités de l'existence et incapable de défendre cette fortune, à laquelle on a tout sacrifié, contre les convoitises des autres, ou contre les exigences de ses propres vices. La plupart de ces fils de famille deviennent plus tard d'assez tristes sujets. Ce ne sont le plus souvent que des non-valeurs sociales, que des êtres à charge à eux-mêmes comme aux autres. Ces vérités-là, quelque évidentes qu'elles soient pour tous ceux qui savent regarder autour d'eux, il faut les redire et les répéter sans cesse pour les faire enti'er dans la tête de la nation. Il ne s'agit pas de former une ligue pour les répandre : ces choses-là ne sont de mise qu'en Angleterre ; en France, le ridicule les tue ; mais c'est aux médecins, aux économistes, aux savants, à tous ceux qui ont une influence quelconque sur l'esprit public qu'il appartient de protester, par leurs paroles et par leurs écrits, contre des tendances qui mènent le pays à sa perte. Avec les moyens de publicité et de vulgarisation dont nous disposons, il est plus facile qu'on ne croit de faire rebrousser chemin à l'opinion. C'est une croisade comme une autre, et il est temps de l'entreprendre. Nous ne devons pas nous dissimuler toutefois que la persuasion est un moyen à longue portée qui ne produit ses effets qu'avec let emps. Il est, du reste, beaucoup plutôt du ressort des moraUstes et des législateurs que de celui de l'hygiène; mais si cette dernière ne peut qu'exprimer des vœux et donner des conseils quand il s'agit de natalité, elle est toute-puissante quand l'autre élément du problème est en cause. Elle ne peut pas forcer à naître, mais elle peut empêcher de mourir. Elle peut du moins diminuer le chiffre des décès dans une proportion considérable. m En France, la mortalité n'est pas excessive et elle va toujours en diminuant. Elle était de 27,82 par an et pour 1000 habitants en 1800; elle n'est que de 22 aujourd'hui (1) . La durée moyenne de la vie humaine s'est accrue de (1) En 1885, on a enregistré, en France, 836 897 décès. Le recensement publié par V Officiel 14 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES près d'un tiers depuis un siècle. Elle était de 28 ans et 9 mois avant la Révo- lution ; en 1835, elle avait déjcà atteint 34 ans et H mois; en 1865, elle était de 37 ans et 10 mois; aujourd'hui, elle dépasse certainement 40 ans. Sous ce double rapport, nous sommes supérieurs à la plupart des grandes nations de l'Europe; mais nous restons au-dessous de quelques-uns des peuples du Nord : de la Norvège, qui ne perd chaque année que 18 ou 19 pour 1 000; de la Suède et du Danemark, dont la mortalité oscille entre 20 et 21 pour 1000, Nous sommes au niveau de l'Angleterre, qui perd comme nous 22 habitants sur 1000 par an. Si l'on tient compte de ce fait que nous sommes la nation de l'Europe qui a le moins d'enfants et que c'est principalement sur cet âge de la vie que pèse la mortalité ; si l'on fait entrer en ligne de compte la salu- brité de notre climat, le bien-être dont jouissent toutes les classes de la société dans notre heureux pays , on trouvera que le tribut que nous payons à la mort est encore considérable, et l'on comprendra les espérances des hygié- nistes qui prétendent qu'on pourra arriver un jour à la réduire de moitié. Je viens de dire que c'est la mortalité infantile qui influence surtout les statistiques ; c'est en effet, comme chacun le sait, l'âge de la vie où l'existence est le plus fragile et a le plus besoin de protection. Cette protection doit commencer dans le sein de la mère et surtout au moment de la naissance. L'hygiéniste et le législateur doivent y veiller à la lois. 11 est cruel d'avoir à protéger des enfants contre leur propre mère; mais c'est une nécessité, car le nombre des naissances prématurées et des morts-nés augmente chaque année dans une proportion considérable. Il s'est accru d'un quart depuis quarante ans, et le crime y entre pour une large part 11 se fait de plus en plus habile et échappe de plus en plus à l'action de la loi. Le jury, qui se montre si indulgent pour tous les coupables, a des trésors de pitié pour les mères qui tuent leurs enfants. On n'a guère le courage de le lui reprocher ; ce n'est pas sur elles, c'est sur leurs complices, sur les misérables qui leur prêtent leur concours qu'il faut appeler la sévérité de la justice, et d'ailleurs, en pareille matière, il vaut mieux prévenir que réprimer. Que ce soit la misère ou tout autre mobile qui porte une mère à se débarrasser de son enfant, il est évident que, s'il lui est possible de le déposer vivant dans un lieu sûr oij l'on aura soin de lui, elle préférera l'y porter que de le détruire. A défaut du sentiment maternel, elle y sera conduite par le soin de sa propre sécurité. C'est pour cela que les hygiénistes réclament le rétablissement des tours. Il n'y a pas besoin dune loi nouvelle. Le décret impérial du 19 janvier 1811, qui les a institués, n'a pas été abrogé ; il est simplement tombé en désuétude, et il suffit de le remettre en vigueur. 11 a été fait déjà dans ce sens de nombreuses tentatives au sein des conseils généraux, dans tous les congrès, dans toutes les sociétés savantes, et le D'' Marjolin, qui s'est constitué le protecteur de lenfance, a porté la ques- tion jusqu'à l'institut. La controverse a été ardente; mais il est à remarquer que partout ce sont les médecins qui réclament le rétablissement des tours et les économistes qui le repoussent. Cela se comprend ; nous ne partons pas du même point de vue. Les économistes parlent au nom de la morale, de la justice, des finances de l'État; nous ne voyons, nous, nt-on au pôle positif"? Rien. Une légère augmentation de pression, voilà tout. Seulement, en démontant l'appareil, on remarque que le bouchon de liège du pôle positif a été brûlé, carbonisé, sur une profondeur d'un centimètre. Le bouchon de liège paraffiné du pôle négatif n'a pas été altéré. Il s'est donc dégagé au pôle positif un corps agissant sur le liège avec une activité toute différente de celle de l'acide fluorhydrique. Je dois ajouter qu'afin de diminuer la tension de vapeur de l'acide fluorhydrique, nous avons refroidi ce liquide dans nos expériences au moyen de chlorure de méthyle qui, par une rapide évaporation, nous produit un froid de —50°. Il a fallu, vous le comprenez bien, modifier l'appareil, particulièrement la fermeture du tube en U. Les bouchons en fluorine à frottement doux ne m'ont pas donné de bons résultats. La gomme laque ou la gutta percha dont on les 3*2 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES entourait étaient rapidement perforées par le corps produit au pôle positif. On dut alors recourir à une fermeture gazeuse, au moyen de pas de \is en pla- tine, et voici, après bien des tâtonnements, comment l'expérience fut enfin disposée. On projette en ce moment sur cet écran une coupe de ce dernier appareil. Le tube en Uen platine est fermé, con)me vous pouvez le voir, par des bou- chons avis. Chacun de ces bouchons est formé par un cylindre de spath fluor, bien serti dans un cylindre creux de platine dont l'extérieur porte le pas de vis. Chaque bouchon de fluorine laisse passer en son axe une tige carrée de platine iridié (à 10 pour 100 d'iridium), moins attaquable que le platine pur. Ces tiges, plongeant par leur extrémité inférieure dans le li(}uide, servaient d'électrodes; enfin, deux ajutages en platine soudés à chaque branche du tube, au-dessous des bouchons, par conséquent au-dessus du niveau du liquide, permettaient au gaz dégagé par Faction du courant de s'échapper au dehors. Nous devons ajouter qu'à chaque expérience, après avoir vissé les bouchons, on les recouvrait d'une couche de gomme laque. Pour obtenir l'acide fluorhydrique pur et anhydre, on commence par pré- parer le fluorhydrate de fluorure de potassium en prenant toutes les précau- tions indiquées par M. Frémy. Lorsqu'on a obtenu ce sel pur, on le dessèche au bain-marie à iOO^ et la capsule qui le contient est placée ensuite dans le vide en présence d'acide sulfurique concentré et de deux ou trois bâtons de potasse fondue au creuset d'argent. L'acide et la potasse sont remplacés tous les matins pendant quinze jours et le vide est toujours maintenu dans les cloches à Q'^,0'2, de mercure environ. 11 faut avoir soin, pendant cette dessicca- tion, de pulvériser le sel chaque jour dans un mortier de fer, afin de renou- veler les surfaces,- lorsque le fluorhydrate ne contient plus d'eau, il tombe en poussière et peut alors servir à préparer l'acide fluorhydrique. 11 est à remar- quer que le fluorhydrate de fluorure de potassium bien préparé est beaucoup moins déliquescent que le fluorure. Lorsque le fluorhy(h-dte est bien sec, il est introduit rapidement dans un alambic en platine, que l'on a séché en le portant au rouge peu de temps au- paravant. On le maintient à une douce température pendant une heure ou une heure et demie, de façon que la décomposition commence très lentement; on perd cette première portion d'acide fluorhydrique formé, qui entraine avec elle les petites traces d'eau pouvant rester dans le sel. Le récipient de platine est alors adapté et l'on chaufi"e plus fortement, tout en conduisant la décom- position du fluorhydrate avec une certaine lenteur. On entoure ensuite le réci- pient d'un mélange de glace et de sel, et, à partir de ce moment, tout l'acide fluorhydrique est condensé et fournit un liquide limpide, bouillant à 19",5, très hygroscopique et produisant, comme l'on sait, d'abondantes fumées en pré- sence de l'humidité de l'air. Pendant cette opération le tube en U en platine, desséché avec le plus grand soin, a été fixé au moyen d'un bouchon dans un vase de verre cylindricjue et entoure de chlorure de mélhylc. Jusqu'au moment de l'introduction de l'acide fluorhydrique, les tubes abducteurs sont reliés à des éprouvettes desséchantes contenant de la potasse fondue. Pour faire pénétrer l'acide fluorhydrique dans ce petit appareil, on peut l'absorber par l'un des tubes latéraux dans le réci- pient même oii il s'est condensé. Dans quchpies expériences nous avons condensé directement l'acide ihiorliy- drique dans le tube en U entouré de chlorure de méthyle, mais, dans ce cas. HEMU MOISSAN. — LE l'LUOU 3-{ on doit veiller avec soin à ce que les tubes ne s'obstruent pas par de petites quantités de fluorhydratc entraîné, ce qui amène infailliblement une explosion ou des projections toujours très dangereuses avec un liquide aussi corrosif. Lorsqu'on a fait pénétrer à l'avance un volume déterminé d'acide fluorhy- drique liquide dans le petit appareil en platine refroidi par le chlorure do méllijle en ébullition tranquille à la température de 23°, on fait passer dans les électrodes le courant produit par 20 éléments Bunsen grand modèle montés en série. Un ampère-mètre placé dans le circuit permet de se rendre compte de l'intensité du courant. Si l'acide fluorhydrique renferme une petite quantité d'eau soit par manque de soin, soit qu'on l'ait ajoutée avec intention, il se dégage tout d'abord au pôle positif de l'ozone qui n'exerce aucune action sur le silicium cristallisé. Au fur et à mesure que l'eau contenue dans l'acide est ainsi décomposée, on remarque, grâce à l'ampère-mètre, que la conducti- bilité du liquide décroît rapidement. Avec de l'acide fluorhydrique absolument anhydre le courant ne passe plus. Dans plusieurs de nos expériences nous sommes arrivé k obtenir un acide anhydre tel qu'un courant de 25 ampères était totalement arrêté. Afin de rendre ce liquide conducteur, nous y avons alors ajouté, avant l'ex- périence, une petite quantité de fluorhydrate de fluorure de potassium séché et fondu. Dans ce cas, la décomposition se produit d'une façon continue et l'on obtient : au pôle négatif, un gaz brûlant avec une flamme incolore et pré- sentant tous les caractères de l'hydrogène; au pôle positif, un gaz incolore d'une odeur pénétrante très désagréable se rapprochant de celle de l'acide hypochloreux et irritant rapidement la muqueuse de la gorge et des veux. Ce gaz est doué de propriétés très énergiques ; et, à ce propos. Messieurs, per- mettez-moi de vous raconter une anecdote. On rapporte qu'un jour un empi- rique vint trouver Newton et lui dit qu'il avait découvert un composé d'une telle activité, qu'il dissolvait tous les corps connus. « Eh bien, lui dit Newton dans quoi le conservez-vous ? » Cette question m'a été faite bien sou- vent, je répondais invariablement que je ne pouvais pas conserver ce gaz actif et que je m'empressais de faire toutes les réactions au moment même de sa production. Ce nouveau corps gazeux se combine, en effet, à la plupart des corps simples avec un grand dégagement de chaleur. Le soufre s'enflamme à son contact. Le phosphore prend feu et fournit un mélange d'oxyfluorure et de fluorure de phosphore. L'iode s'y combine avec une flamme pâle, en perdant sa couleur.^ L'ar- sonic et l'antimoine en poudre se combinent à ce corps gazeux avec incan- descence. Le carbone semble être sans action. Le silicium cristallisé, froid, brûle au contact de ce gaz avec beaucoup d'éclat, parfois avec étincelles, en fournissant du fluorure de silicium qui a été recueilli sur le mercure et nettement caractérisé. Le bore adamantin de Deville brûle également, mais avec plus de diffi- culté, en se transformant en fluorure de bore. La petite quailité de carbone et d'aluminium entra\e la combinaison. Pour faire ces différentes expériences il suffit de placer les corps solides dans un petit tube de verre et de les appro- cher de l'exlréniilé du tube de platine par lequel se dégage le fluor. On peut 3 84 associaticUn fuançaisil i'ouu l'avancement oes sciences aussi répéter ces expériences en plaçant de petits fragments des corps solides à étudier sur le couvercle d'un creuset de platine maintenu auprès de l'ouver- ture du tube abducteur. Ce gaz décompose l'eau à froid on fournissant de l'acide fluorhydrique et de l'ozone; il enflamme le sulfure de carbone et, recueilli dans une capsule de platine remplie de tétrachlorure de carbone, il fournit un dégagement continu de chlore. Le chlorure de potassium fondu est attaqué à froid, avec dégagement de chlore. En présence du mercure, al)sorption complète, avec formation de protofluo- rure de mercure de couleur jaune clair. Le potassium et le sodium deviennent incandescents et fournissent des fluorures. D'une. façon générale, les métaux sont attaqués avec beaucoup moins d'éner- gie que les métalloïdes. Cela tient, pensons-nous, à ce que la petite quantité de fluorure métallique formé empêche l'attaque d'être plus profonde. Le fer et le manganèse en poudre légèrement chauft'és brûlent en fournissant des étincelles. Les corps organiques sont violemment attaqués. L n morceau de liège, placé auprès de l'extrémité du tube de platine par lequel le gaz se dégage, se carbo- nise aussitôt et s'enflamme. L'alcool, l'éther, la benzine, l'essence de térében- thine, le pétrole prennent feu à son contact. En opérant dans de bonnes conditions, on peut obtenir à chaque pôle un rendement de 1 L, 5 à 2 litres de gaz par heure. Lorsque l'expérience a duré plusieurs heures et que la quantité d'acide fluor- hydrique liquide restant au fond du tube n'est plus suffisante pour séparer les deux gaz, ils se recombinent à froid dans l'appareil en platine avec une violente détonation. Nous nous sommes assuré par des expériences directes, faites au moyen d'ozone saturé d'acide fluorhydrique, qu'un semblable mélange ne produit aucune des réactions décrites précédemment. Il en est de même de l'acide fluorhydrique gazeux. Nous ajouterons que l'acide fluorhydrique employé ainsi que le fluorhydrate de fluorure étaient absolument exempts de chlore. Enfin, on ne peut pas objecter que le nouveau gaz produit soit un perfluorure d'h)^- drogène; car, en présence de 1er chauffé au rouge maintenu dans un tube de platine, il est absorbé entièrement sans dégagement d'hydrogène. Par l'électrolyse de l'acide fluorhydrique rendu conducteur au moyen de fluorhydrate de fluorure de potassium, on obtient donc au pôle négatif de l'hy- drogène, et au pôle positif un dégagement continu d'un corps gazeux présen- tant des propriétés nouvelles, doué d'affinités très énergiques : ce corps gazeux est le fluor. Les recherches que je viens d'avoir l'honneur de vous exposer ont été faites à la Faculté des sciences de Paris, dans le laboratoire de M. Debray. Non seu- lement ce savant a mis à ma disposition des appareils rares et coûteux, mais ce dont je ne saurais trop le remercier, il n'a cessé de m'encoiirager de ses bienveillants conseils et son extrême bonté ne s'est jamais démentie un seul instant. Je dois ajouter d'ailleurs que j'ai trouvé à la Faculté des sciences tou- tes les facilités possibles de travail. M. Troost et M. Friedel allaient au-devant de nos besoins et, grâce àrexlrème obligeance de ces savants, j'ai pu mener à bien et avec rai)idité toutes ces expériences sur l'isolement du fluor. Maintenant que l'on connaît les principales propriétés du fluor, maintenant que cet élément a pu être isolé, je suis convaincu que l'on trouvera malgré HEJNRI MOISSAN. — LE FLUOR 35 l'énergie de ses réactions, de nouvelles méthodes de préparation. Il est à croire que l'on arrivera à préparer le fluor par un procédé chimique fournissant de meilleurs rendements que le procédé électrolytique. Le fluor aura-t-il jamais des applications? Il est bien difficile de répondre à cette question. D'ailleurs, je puis le dire en toute sincérité, je n'y pensais o-uère au moment oii j'ai entrepris ces recherches et je crois que tous les chimistes qui ont tenté ces expériences avant moi, n'y pensaient pas davantage. Une recherche scientifique est une recherche de la vérité, et ce n'est qu'après cette première découverte que les idées d'application peuvent se produire avec utilité. Il est évident que lorsqu'on voit les grandes transformations industrielles qui se font aujourd'hui sous nos yeux, on ne peut se prononcer sur cette question. Après la préparation de l'acier Bessemer, la fabrication du manganèse au haut fourneau, la production de l'alizarine de synthèse, le chimiste hésite toujours à nier la vitalité industrielle d'une réaction de laboratoire. Quand on pense à la valeur qu'avaient certains métaux tels que le potassium et le sodium, lorsque Davy les préparait par voie électrolytique, quand on se rappelle que, par le procédé de Gay-Lussac et Thénard, ils revenaient à quehiues milliers de francs le kilogramme et qu'aujourd'hui, grâce aux recherches de Henri Sainte-Claire-Deville, ils ne coûtent plus que 10 à 20 francs, on n'ose plus dire qu'une réaction chimique ne saurait avoir d'applica- tions industrielles. Seulement, Messieurs, et c'est par là que je termine, il est curieux de voir combien il faut d'eff'orts continus, de vues différentes, pour arriver à résoudre une de ces questions scientifiques. Je devrais dire plutôt pour faire progresser une de ces questions scientiflques ; car, en réalité, un sujet n'est jamais fermé. Il reste toujours ouvert pour nos successeurs : nous ne faisons qu'ajouter un anneau à une chaîne. sans fin. L'avancement de la science est lent; il ne se produit qu'à force de travail et de ténacité. Et lorsqu'on est arrivé à un résultat, ne doit-on pas par reconnais- sance se reporter aux efforts de ceux qui nous ont précédés, de ceux qui ont lutté et peiné avant nous? N'est-ce pas, en effet, un devoir de rappeler les difficultés qu'ils ont vaincues, les vues qui les ont dirigés, et comment des hommes dittërents de pays et d'idées, de position et de caractère, mus seulement par l'amour de la science, se sont légué sans se connaître la question inachevée, afin qu'un dernier venu put recueillir les recherches de ses devanciers, y ajouter à son tour sa part d'intelligenre et de travail, collaboration intellectuelle entièrement consacrée à la recherche de la vérité et qui se poursuit de siècle en siècle ? Ce patrimoine s ientifique que nous cherchons toujours à étendre est une partie de la fortune de l'humanité; nous devons garder un souvenir reconnais- sant à tous ceux qui lui ont donné la chaleur de leur cœur et le meilleur de leur esprit. Et d'ailleurs, le moment n'est-il pas bien choisi pour encourager les esprits à se porter vers les recherches scientifiques? Vous me permettrez de para- phraser un mot célèbre : Les jeunes gens sont bien heureux, car ils voient de grandes choses. De tous côtés, en eftet, les efforts de la science se traduisent par d'importants résultats. Je n'ai pas besoin de vous rappeler ces explorations au fond des océans, entreprises par une pi 'iade de savanis en (ête desquels se trouvait M. Alphonse Milne-Edwards. Dans un autre ordre d'idt'es, nous assistons en ce moment i une transfor- mation de la médecine due à l'appui qu'elle reçoit de la physiologie. 3i5 ASSnr.lATiD.N rilANÇAISK POUR i/aVANi;SME.NI" l)S.S SCIE.NCKS Les grau !cs et belles découvertes de M. Pasteur viennent de prouver Jeiir vitalité par d'importantes applications. Les travaux su; l'éleclricité ont pris depuis quelques années, et surtout depuis l'exposition de 1881, un développement inattendu et essentiellement pratique. Ce grave problème du transport de la force à distance dont les résultats ne peuvent pas être calculés, ne vient-il pas d'entrer dans une pbase nouvelle par les recherches de M. Marcel Desprez ? Enfin, n'est-ce pas de l'année dernière que date la direction des aérostats? Quand on voit toutes ces découvertes s'ajouter chez nous les unes aux autres on en est justement fier et, en se souvenant de la devise de notre vieille Lutèce, n'a-t-on pas le droit de dire encore : « Fluctuât nec mergitur? » M. DIETZ, Professeur au Lycée Conrlorcol. LES HUMANITES MODERNES — Séance du 19 février 1881 — Mesdames, Messieurs, Le paysan des rives du Danube, en entrant dans le Sénat pour y protester contre l'oppression romaine, n'a certes pas éprouvé plus de gène ni ressenti plus d'émotion que je ne fais, au moment où j'entreprends dans ce sanctuaire des traditions antiques la défense pédagogique de la barbarie moderne et la revendication de ses droits. Aussi, ai-je besoin comme lui, bien plus que lui. au seuil de ce discours étrange, vous direz peut-être audacieux, d'invoquer ces dieux grecs et qui furent latins ensuite, les dieux de la mesure et du goût. Vcuilleiil les iiiiinorli'ls conducleurs ilo in;i laugi.e Que je ne dise rien qui doive èlre repris, rien qui soit une olïense, même légère, au culte dont celle salle est le temple rien qui soit contraire à l'espril mesuré de cette grave Association qui m'ho- nore de son hospitalité, de son patronage, et qui poursuit par les progrès de la Science — tantôt en ses plus hautes spéculations, comme ces derniers samedis; tantôt en ses apphcalions les plus modestes, connue ce soir — Je progrès de la Patrie. Si je demande aux dieux de la Grèce la discrétion et le lad en ce périlleux sujet, je n'ai du moins pas besoin de les prier iprils m'inspirent le respect, la religion des lettres classiijues. C'est le respect sincère des éludes classicpies; c'est la crainte qu'à cette génération qui sou[)ire avec ([uelque indillërence : "les études classiques se meurent», il n'en succède une (]iii crie gaiement : '' les éludes classi(iues sont mortes, vivent l'utilitarisme scolaire et l'instruclion in!i''grale 1 » c'est la convietion ({ue les bumaniti's ne se sauvernnl t\nvn se DIETZ. — LES HUMANITÉS MODERNES 87 scindant, les anciennes se relevant, se fortitiant grâce à une sélection néces- saire, les liumanités modernes s'établissant à leurs ccMés; c'est, en un mot. une croyance profonde aux vertus de l'esprit classi(iue qui me fait oser cette conférence, qui m'enhardit, après tant d'autres plus autorisés, à proposer, à mon tour, un remède dans cette consultatioa générale que provoque la crise oîi notre enseignement secondaire est en proie. Les études classiques! elles sDnt si fécondes, que seules elles ont été capables d'armer contre elles-mêmes le brillant écrivain dont le nom est, en ce moment, dans tous vos esprits et dont vous entendez encore retentir les coups de pioche contre le vieil édifice universitaire. Jamais entrepreneur de démolitions n'avait manié des outils plus élégants. Ce n'est point à démolir que je m'apprête; je voudrais conso- lider, au contraire, la vénérable demeure en ramassant plus d'une pierre qu'on en a laissé lombei-, qu'on a même un peu aidée à tomber; je voudrais surtout, afin de lui épargner une cohue qui la dégrade, bâtir auprès d'elle, à son ombre, une autre maison, vaste encore et saine à ses hôtes. J'en lis qui sonl du Mord et qui suit du Midi, disait déjà La Fontaine. La maison nouvelle sera sans doute au nord ; mais, si ce n'est pas de là « que nous vient la lumière », il y fait cependant de l'air et du jour, et il n'est pas donné à tous de se loger au grand soleil. Je crains que cette déclaration, toute cordiale qu'elle est, de mes sentiments ù l'égard de la tradition classique ne vous rassure pas encore assez sur la loyautt de mes intentions — elle ne me rassure pas assez moi-même, — mais voici une autorité à l'abri de laquelle je me place avec confiance, parce ([ue j'ai quelque espérance que vous ne la récuserez pas dans ces murs qu'elle a long- temps illustrés, il y a plus de cinquante ans déjà, en 1835, Saint-Marc Girardin, ([ue personne n'accuse, j'imagine, d'une tendresse aveugle aux nouveautés, et dont le cours de littérature dramatique pourrait s'intituler : Parallèle entre la netteté classique et la confusion moderne, Saint-Marc Girardin écrivait, dans un rapport officiel sur ce que Ton était alors tenté d'appeler Vinslruclion intermé- diaire : « La connaissance de la grammaire, peu m'importe laquelle, c'est-à-dire la connaissance du mécanisme intérieur du langage et sa pratique journalière dans le travail de la traduction, voilà ce qui donne à l'esprit des habitudes de clarté, d'ordre et de précision qui sont la meilleure éducation. » Plus loin, en proclamant, ai-je besoin de vous le dire? la supériorité pédagogique du latin, à cause de «ses justes rapports de différence et de ressemblance avec notre langue » , il reconnaissait à l'étude classique de l'allemand une efficacité sérieuse encore, l'étrangeté excessive de sa grammaire et de son lexique lui paraissant tempérée par ces affinités fatales qui rapprochent des littératures contempo- raines. Enfin, laissez -moi vous citer la conclusion de cette enquête, cette conclusion vieille d'un demi-siècle et qu'on croirait d'aujourd'hui : «Que veut dire la réclamation actuelle de l'opinion publique? Selon moi, ce n'est pas qu'on enseigne trop de latin, mais c'est qu'on enseigne le latin à trop déjeunes gens. Au lieu d'y satisfaire, on a chargé les programmes. Il fallait séparer les élèves, on a réuni les enseignements. » 38 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES Vous VOUS étonnez, sans doute, de ni'entendre affirmer l'actualité de ces critiques et vous m'accusez, j'en ai peur, ou de Tignorance de ce qui s'est lait pour ne plus les mériter, ou d'injustice et de parti pris contre les tentatives qui se sont produites depuis le rapport lumineux dont je vous ai cité quelques lignes, dans le but de créer auprès de l'ancien enseignement secondaire un enseignement nouveau auquel, d'après de mémorables débats du Conseil supé- rieur, il ne manquerait plus pour être classique que le nom. Si, Messieurs, je sais l'histoire de l'enseignement spécial, j'en connais les origines modestes et les récentes aspirations, et ce n'est point l'ignorance des faits accomplis qui me fait trouver que les vœux de Saint-Marc Girardin ne sont pas encore exaucés, ce n'est point non plus le parti pris qui m'inspire — j'espère du moins vous le montrer — lorsque, reconnaissant les services considérables que l'enseigne- ment spécial rend à notre démocratie, je me permets de lui dire que, pour être classique, ce n'est pas le nom seul qui lui fait défaut. Question délicate, je le sais, parce qu'on y mêle de froissantes considérations de préséance, au lieu de ne voir entre les différents ordres de l'instruction publique que la diversité qui les sépare : question irritante, et que je me ferais scrupule d'aborder si je n'é- tais convaincu que la confusion que je vous demande pardon de signaler avec énergie est le principal obstacle à la réforme que j'appelle de tous mes vœux, parce que je la crois féconde, la fondation d'un enseignement classique mo- derne. En matière de pédagogie, le mot de classique n'a pas deux sens. Quels sont aujourd'hui les objets enseignés dans nos lycées qui, à des degrés différents, ne s'enseignent pas ailleurs? Je ne parle, cela va sans dire, ni des mathémati- ques, ni des sciences physiques, je parle de la littérature et de la morale, je parle de l'histoire de l'antiquité. Pourquoi, cependant, comme par une sorte d'instinct, par l'effet d'une conscience pédagogique qui veillerait en nous et ne se laisserait pas obscurcir, nous refusons-nous à dire : l'enseignement classi- que des jeunes filles, l'enseignement classique du collège Chaptal. bien qu'on poursuive ici une érudition à confondre les Mirandole, bien que là on ap- prenne même le latin nécessaire au baccalauréat es sciences, bien qu'ici comme là les élèves s'initient à la connaissance de la Grèce et de Rome, pour- quoi, en réalité, et sans qu'on l'ait dit expressément, a-t-on refusé à l'ensei- gnement spécial cette désignation qu'il enviait? C'est que par études classiques l'on entend et l'on entend seulement, à l'heure qu'il est, les autres parties des programmes étant devenues communes à maintes maisons d'éducation, cette longue et patiente gymnastique de l'intelligence scrutant l'organisme du lan- gage pour y découvrir ses propres lois et s'exeri;ant lentement au travail de la pensée par l'examen attentif et méthodique de ces dépôts incomparables de la pensée humaine qui ont eu jusqu'ici le privilège exclusif de s'appeler les lan- gues classiques. De même que, dans le développement des littératures, il est des phases où il devient nécessaire de ramener les genres littéraires à leurs prin- cipes et à leurs lois, de leur rappeler le caractère qu'ils lieimeut de leur es- sence même et qu'ils doivent garder sous peine de se fausser et de se perdre, de môme en pédagogie il y a des moments oii il ne faut pas reculer devant la DIETZ. — 'LES HUMANITÉS MODERNES 30 rigueur des définitions pour y enfermer les genres divers de l'enseignement national, au risque d'encourir le reproche d'étroitesse et de'pédantisme. Se- rait-ce un paradoxe de prétendre qu'une des principales causes du malaise scolaire que nous traversons, malgré tant de bonnes volontés, de dévouements et de sacrifices, réside dans une ardeur excessive à tout embrasser, dans une perception trop confuse de la fin que doit poursuivre tel ou tel ordre d'études et de Terientation qu'il convient d'y donner? M. Bernard Pérez faisait, il y a quelques semaines, dans son livre si intéressant sur l'Enfant de (rois à sept ans, cette constatation curieuse : « J'ai connu une malheureuse jeune fille qui récitait admirablement, comme un moulin, une fois partie, toute l'histoire de France de Magin. Or, quand il fallait en arriver à l'analyse et à l'interprétation du texte, Marseille avait été fondée 600 ans après Jésus-Christ, Jésus-Christ était né après le commencement de l'ère chrétienne, les Anglais avaient porté le protestantisme en France, la Vallière était l'épouse de Napoléon, nos soldats avaient considérablement souffert au passage du Golgotha. « Ces exemples-hi doivent être fort rares aujourd'hui, mais enfin l'enseignement des jeunes filles, l'enseignement secondaire lui-même, dans son empressement généreux à com- bler toutes les lacunes du passé, li'a-t-il pas trop négligé de se demander ce qu'il doit viser surtout, ne semble-t-il pas parfois menacé de congestion ency- clopédique, faute de s'être défini suffisamment sa mission? Et les tâtonne- ments de l'enseignement secondaire de nos garçons ne viennent-ils pas aussi pour une bonne part de ce que, dans une hâte un peu fiévreuse à faire entrer dans les intelligences à peu près tout ce qui se peut apprendre, nous avons trop perdu de vue ce qui doit demeurer le premier objet de ce noble enseigne- ment, le développement des intelligences elles-mêmes? Les études classiques auxquelles j'ai hâte de revenir ont hésité, je l'avoue, à trouver leur définition. Elles ne sont pas nées d'une théorie psychologique de l'éducation : elles se sont établies, si je puis dire, d'une façon tout empi- rique ; elles se sont imposées d'abord par l'éclat irrésistible de l'antiquité res- taurée, et, tandis qu'elles produisaient leurs plus admirables effets, je ne sais si les humanistes et les jésuites, si les jansénistes et l'Oratoire, si Bossuet et Rollin ont démêlé tout le secret de leur force, ni s'ils ont vu clairement la source d'où jailhssaient tant de merveilles. Il était réservé à un âge où les lettres classiques, ne tournant plus en la substance même des esprits, leur laissent apparemment plus de liberté pour les juger comme du dehors, et en analyser les éléments caractéristiques ; il était réservé à ce siècle de critique plus exacte, de pédagogie plus éclairée, de psychologie mieux instruite, de philologie plus pénétrante, de dégager la formule de ces augustes études, en les dépouillant de ce qui ne leur est point essentiel, de ce qu'elles partagent avec des études voisines, et d'y voir, d'une part, Tinitiatiou logique au langage en lui-même, dans ses intimes rapports avec la pensée ; de l'autre, l'initiation esthétique à deux langues, belles, achevées, auxquelles ont été confiées les œuvres les plus harmonieuses que l'art de l'homme ait accomplies. Je ne saurais ici entreprendre la preuve complète de cette définition, car mon sujet me presse et je ne puis qu'ébaucher les thèses dont il est formé ; mais il me suffira, j'espère, pour vous la faire adopter, d'éveiller en vous la mémoire de quelques faits tout récents. Vous avez sans doute remarqué la part considérable et toute nouvelle par ses proportions que la psychologie con- temporaine, la psychologie de l'enfance surtout, fait à l'étude de la faculté du langage, et l'importance non moins nouvelle, non moins raisonnée, qu'accorde 4J ASSOCIATION FRANÇAISE POL'R 1,'aVANCEMENT DES SCIENCES à renseignement de la langue la théorie pédagogi({ue qui n'est pas toujours, vous le savez, la pédagogie appliquée. Il semble qu'on soit aujourd'hui d'accord sur l'aphorisme, autrefois si contesté, qu' « on no peut penser sa parole, sans parler sa pensée », c'est-à-dire, en matière d'éducation, sur l'intime et conti- nuel concours que prêtent à la vigueur intellectuelle la possession entière et le souple maniement de cet instrument d'analyse, le langage. D'autre part, je me sens assuré, messieurs, que, si vous vous preniez à chercher, à démêler d.ans vos souvenirs scolaires quel a été l'exercice classique par excellence, celui auquel il faut rapporter l'originalité de l'enseignement secondaire et sa force, vous seriez unanimes à proclamer que c'est le travail de la traduction. Messieurs, ce n'est pas un paradoxe de prétendre que les études classiques ré- sident presque entières dans cette linguistique comparée qui s'appelle la ver- sion. Et quoi de plus naturel après tout? L'ambition souveraine de ces études n'est-elle pas, ne doit-elle pas être de fortifier l'esprit et de l'assouplir, en lui assurant l'usage le plus complet possible et le plus aisé de cette méthode, de cet art de penser, une langue bien faite? Or, bien savoir, n'est-ce pas, en réa- lité, connaître nettement les caractères constitutifs de l'objet de notre science, n'est-ce pas, en un mot, le définir, et comment se définir sa langue, en saisir l'esprit, et, par conséquent, la manier avec le sens, avec le respect de ses ca- ractères essentiels, sans l'avoir opposée à une autre, sans avoir entrepris cette comparaison exacte, profonde, de son génie avec le génie de quelque idiome étranger, cette comparaison féconde, la traduction? J'entends les objections que l'on me fait, et j'y réponds en deux mots. La Grèce a été la Grèce, me dit-on, sans se mettre à cette école; nous ne sachions point que la Grèce ait traduit pour apprendre à penser. Je pourrais, en ré- ponse, me contenter d'invoquer ce privilège de l'hellénisme, cette grâce unique que lui firent les Muses d'une indépendance merveilleuse dans toutes les créa- lions de l'art. Cette réponse ne me satisfait point; la Grèce classique avait la religion d'une autre Grèce antique et comme lointaine qu'elle se traduisait sans cesse; elle avait le culte d'Homère; et quant à la Grèce homérique, qui saurait dire exactement si ce n'est pas en se comparant, en s'opposant avec vigueur à la barbarie de l'Asie, sur les rivages de l'Ionie, qu'elle a pris à ce point conscience d'elle-même, et si ce n'est pas là le secret de sa mystérieuse perfection? L'autre objection, la voici : c'est que des faits sont là qui atlestent que, pour bien savoir et bien écrire sa langue, et notre langue en particulier, il n'est pas besoin de faire de si grands détours et, en quelque sorte, de passer par l'étranger. Je pourrais encore m'autoriser de ces exceptions jiarfois bril- lantes pour en confirmer ma règle, mais j'ai trop à cœur, je ne dis point am- bitieusement, de dissiper tous vos doutes, du moins de solliciter vos réflexions et vos jugements sur ces questions délicates. Les exemples sur lesquels se fonde l'argument que l'on m'oppose sont des exemples surtout, sinon exclusi- vement féminins. Or, vous m'accorderez, Messieurs, que l'antiquité classique avait ses raisons pour ne pas faire de la divination une vertu de notre sexe; on y rencontre plus de sibylles que de prophètes, et la faculté de l'intuition n'a pas cessé d'être une de nos infériorités. Ne dirait-on pas ([ue la femme, en sa spontanéité plus vive, plus voisine de la nature, ait plus que nous le sens et comme l'instinct de celte expression la plus spontanée, la plus naturelle du génie des races, je veux dire : les nuances du vocabulaire et le tour de la phrase? Et puis, — j'en appelle à ceux qui ont queltiue expérience de cet enseigne- ment, — il semble parfois que les jeunes filles, grâce à une docilité idéale, DIETZ. — LES HUMANITÉS MODEnNES 41 puissent se conteiUer des études de leur maître ; il suffit qu'il ait fréquenté l'antiquité pour qu'elles recueillent tous les fruits du séjour qu'il y a fait. Enfin a-l-onbien contrôlé toujours l'origine de ces styles exquis, coulant de source, à ce que l'on dit, et qui ne devraient rien aux patients exercices dont j'ai parlé? Je propose discrètement pour la plupart des cas un supplément d'enquête, car M™" de Sévigné, dont le charme d'écrivain est si vivant, avait fait ses humani- tés, et Déranger dont la gloire se meurt si vile, faute de style apparemment, n'avait pas fait ses études. Oui, à moins de dispositions bien rares, il est malaisé de faire sur sa propre langue et par elle seule l'analyse féconde des lois du langage. 11 nous faut, pour l'entreprendre et la poursuivre avec clarté, un idiome qui nous soit étranger à nous-mêmes; le nôtre nous est un instinct, et l'instinct personnel se dérobe à l'analyse. D'autre part, l'élude classi(iue du langage, sans pré- tendre à l'exclusion des autres études dans les écoles où elle est en honneur, y est cependant fort jalouse, elle sait trop bien qu'elle ne peut produire ses heureux eff'ets qu'au prix de beaucoup d'heures, à travers de longues années; elle veut, en un mot, y régner en souveraine. L'enseignement spécial nouspermettra-t-il maintenant de lui dire qu'il n'est pas classique, puisqu'il n'a ni le goût ni le loisir de réaliser fidèlement la défi- nition de ce terme"? Et c'est parce qu'il n'est pas classique qu'il subit, celte année même, une déception fort instructive. Au lendemain des avances qu'il a faites, des avantages qu'il a offerts, quand il semblait que le baccalauréat français dût séduire les élèves en foule, l'enseignement spécial, dans plus d'une académie, déplore plutôt les défections! Avertissement éloquent de l'opinion pubhque qui réclamait depuis des années un enseignement secondaire plus moderne; mais qui, par un attachement profond à des habitudes séculaires, donne aujourd'hui manifestement à entendre que. pour le vouloir plus mo- derne, elle ne le voudra pas moins classique. II Après que Sainte-Beuve, revenu des licences du romantisme, en a reconnu les libertés légitimes et nécessaires pour les faire entrer dans la conception nouvelle de l'art, après que cet interprète le plus autorisé de notre goût, tra- duisant nos sentiments littéraires avec autant de fidélité que Boileau traduisait ceux de ses contemporains, s'est demandé: Qu'est-ce qu'un classique? et s'est répondu à lui-même par une formule qui accueille officiellement Shakespeare et Gœlhe dans le groupe sacré des grands classiques; après que M. Renan, prêtant à notre polythéisme le charme unique de son style, nous a initiés, dans ses Souvenirs et ailleurs, à toutes les nuances de ses religions, et a ter- miné sa prière, ses litanies à Pallas Athéné par cette réserve significative : « Raison et bon sens ne suffisent pas... Le monde est plus grand que tu ne crois. Si tu avais vu les neiges du pôle et les mystères du ciel austral, ton front, ô déesse toujours calme, ne serait pas si serein, ta tête plus large em- brasserait divers genres de beauté »; après tant d'autres hommages à l'idéal élargi que l'àme moderne s'est fait à son image, vous m'accorderez, sans doute, volontiers que les mois de grec et de gréco-latin ne couvrent plus tout le sens, toute l'étendue du classicisme. 42 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES Mais, pour appartenir à cette élite de penseurs et d'artistes qui l'ont les dé- lices de notre humanité complexe et raffinée, telle que l'a faite le progrès ou la décadence des âges, on peut n'être pas encore un classique dans l'acception qui semble plus modeste, et qui est, en vérité, la plus glorieuse de ce titre : on n'est pas nécessairejnent un de ces modèles éternellement dignes de servir dans les classes à l'éducation du goût, et, par cet intermédiaire, à l'éducation morale. Ces classiques-là, me dites-vous, les vrais maîtres, les plus salutaires à la jeunesse, sinon les plus chers à l'homme mûr, ils sont Grecs, ils sont • Romains, ils sont au moins les disciples, les héritiers de la Grèce et de Rome; il serait téméraire, il serait dangereux d'en reconnaître et d'en aimer d'autres. Nous voici, par cette objection, au plus profond du débat. Je vous demande pardon, à l'avance, de l'aridité d'une discussion qui voudrait être précise et serrée. Messieurs, personne n'est plus que moi convaincu de la nécessité qu'il y a pour une classe de lettres à être pénétrée, laissez-moi dire ici, saturée d'hellé- nisme. Un maître d'humanités qui ne goûterait pas la douce, l'égale lumière de l'atticisme et qui ne se proposerait pas, par tout son enseignement, d'in- spirer le culte de cette mesure, de cette beauté discrète de la pensée, de cette transparence heureuse du style, ce maître-là me paraîtrait s'être trompé sur sa vocation. Mais ne peut-on faire aimer la Grèce à ses élèves, ne peut-on les faire profiter de l'hellénisme qu'on porte en soi, pour l'avoir puisé aux sources mêmes, qu'en expliquant avec eux du Sophocle ou du Démosthène? Que j'au- rais de craintes, et vous avec moi, sur l'avenir de notre atticisme français, s'il était attaché tout entier aux prétendues lectures d'auteurs grecs dans le texte antique ! Ce qui me rassure à cet égard, c'est que l'influence du génie atlique, la plus saine des influences, ne se dégage point de quelques fragments péniblement interprétés, je me trompe, trop facilement interprétés, elle est dans l'air de la classe qui n'est tonique qu'à ce prix, elle est dans la correc- tion des devoirs, dans le commentaire d'une page moderne, elle est, elle devrait être partout. Il arrive parfois en Allemagne, oîi on lit plus de grec que chez nous, qu'on en sente moins vivement le charme : c'est sans doute que les racines qu'on recueille avec grand soin dans ces doctes promenades ont moins de parfum que les fleurs qu'on néglige de respirer. Je ne méprise pas les racines, je crois même que les fleurs naturelles ont de la peine à s'en passer, mais je tiens surtout au parfum, j'y tiens si passionnément que c'est, à mon sens, le premier devoir du professeur, du professeur moderne que je rêve aussi bien que du professeur actuel, de ressembler le plus possible à cette aimable personne qui revenait des doux climats classiques avec qui Musset eut la bonne fortune de passer une soirée de causerie délicieuse. Je m'assis auprès dV'Uf et parlai d'ilalie; Car elle coiinaissdil le pays sans pareil. Elle on venait, liéhis ! à sal'roide patrie Rapportant dans son cceur un r.iyon desuleil. Mon maître d'humanités nouvelles, d'humanités du Nord, aura fait, lui aussi, ce voyage sous le ciel serein du Midi, pour on rapporter dans son esprit et dans son cœur ce rayon qui colorera, qui égayera toutes ses leçons 1 Passons maintenant aux élèves. Pourquoi, pensez-vous sans doute, pourquoi deux enseignements classiques, poursuivant l'un et l'autre la même liii? l.a question est trop grave, pour que j'y réponde en quelques mois ; je la reserve DIETZ. — LES HUMANITÉS MODERNES 43 pour tout à l'heure. Mais je veux répondre tout de suite à celle-ci qui s'y rat- tache : Comment faire de bonne heure entre les élèves la sélection nécessaire? Comment savoir assez tôt s'il convient de vouer cet enfant à l'antiquité, et cet autre aux langues modernes? — Deux ordres de considérations déterminent les parents dans le choix des études oîi ils engagent leurs fils. On consulte d'abord la carrière qu'ils doivent suivre un jour, et puis quelquefois leurs ap- titudes. La carrière qu'ils doivent suivre un jour? Messieurs, sauf celle de l'enseignement pour laquelle je viens de faire les réserves les plus formelles, il n'en est pas une à laquelle un jeune homme ne puisse se préparer digne- ment par l'instruction vraiment classique que je propose; car, si le Droit et la Médecine s'indignent, comme d'un sacrilège, des paroles que je viens d'oser, j'accorderai aux jurisconsultes que dans le lycée moderne on pourrait aisément, durant les dernières classes, greffer sur les autres enseignements celui du latiji nécessaire aux futurs étudiants en droit romain, comme le bac- calauréat es sciences restreint se greffe aujourd'hui rapidement sur le bacca- lauréat es lettres, à la veille des études de médecine. Aux médecins je tiendrai le même langage, s'ils estiment vraiment que le latin leur soit indispensable, mais je ne serais pas étonné, si oa leur demandait leur avis individuel,— je ne dis pas l'opinion des Facultés qui doivent se constituer les gardiennes des tra- ditions, — je ne serais pas étonné de cette déclaration qu'ils échangeraient volontiers le latin qu'ils savent contre autant d'allemand ou d'anglais. A moins donc de désirer pour son fils l'École Normale ou le professorat, on ne compro- mettrait pas les intérêts de son avenir en le faisant entrer dans la voie sco- laire que je voudrais qu'on ouvrît. Mais ne compromettra-t-on pas les intérêts supérieurs de son intelligence en lui refusant les études antiques dont j'ai reconnu l'efficacité plus profonde? Quand je vous aurai montré avec quelle rapidité singulière, comparable à la vitesse acquise des physiciens, nous nous éloignons de l'antiquité, vous sentirez, sans doute, du même coup et pourquoi je désire la fondation d'un nouvel enseignement classique, et pourquoi j'estime qu'il faut réserver les vieilles humanités aux intelligences, je ne dis pas plus sohdes, mais plus délicates, chez lesquelles les facultés d'abstraction et de finesse se révèlent de fort bonne heure. Aujourd'hui, entre l'enseignement latin et l'enseignement spécial, même remanié, le père de famille soucieux pour son fils d'études littéraires est excusable d'opter comme il fait le plus souvent, et c'est ainsi que les classes de lettres s'encombrent de ces honnêtes médiocrités qui semblent n'être là que pour arrêter l'essor des élèves d'élite et gêner leurs progrès. Offrez à ce père embarrassé, et qui fort souvent sait bien qu'il ne prend pas le parti le plus sage, offrez-lui le choix entre deux instructions classiques, il s'avouera de meilleure grâce que son fils ne sera jamais un attique. Le lycée latin sera délivré d'une non-valeur et la société y gagnera peut-être une intelligence plus forte, plus utile, parce qu'elle aura grandi sous un régime plus conforme à ses besoins. III Par ses besoins, j'entends surtout ses capacités et ses aptitudes, plutôtqueles avantages pratiques qui s'attachent 'à l'étude des langues vivantes. Ceux-là viendront, par surcroît et d'eux-mêmes; car c'est encore, quoiqu'on ait pu 44 ASSOCIATION l'IlANÇAISE POUR l'aVANCEMKiNT DES SCIENCES dire, en étudiant patiemment l'esprit d'un idiome étranger qu'on arrive le plus sûrement à en connaître la lettre, à le parler. Mais, si je vous épargne ce développement rebattu sur la nécessité qu'il y a pour l'homme de notre temps à se préparer, dès l'école, à vivre la vie de notre temps ou, comme on dit lugu- brement, en appliquant à l'excès les principes du darwinisme à la pédagogie, à en livrer le combat; si je vais même, en m'opposant avec énergie à la thèse utilitaire qui fait fureur autour de nous, jusqu'à prétendre que jamais la cul- ture désintéressée de l'esprit, les études classiques, en d'autres termes, n'ont été plus indispensables qu'elles ne le sont aux démocraties modernes et à la nôtreen particulier, et pour des raisons morales et même pour des raisons politiques, vous m'accorderez en retour que, par l'elfet d'une éAolution constante et dequel- quesrévolutions subites, l'àme de notre génération n'est plus l'àmedu xvii* siècle; que par l'apport successif d'éléments nouveaux, que par l'altération fatale, à ce contact, et dans ce mélange, des goûts, des aspirations, des facultés, des besoins, cette âme est autrement faite. Si les traits essentiels de notre génie national, ces traits délicats que, pour notre gloire à nous-mêmes et pour l'in- térêt du monde ci\ilisé tout entier, il faut nous garder de perdre; si ces traits sont demeurés les mêmes, qui pourrait dire que l'expression de ce génie n'a pas profondément changé? Le xviii" siècle, avec l'influence anglaise, l'a marquée de gravité, le xix'', avec le romantisme venu de partout, y a mis la tendresse du sentiment que produit dans l'art une poésie tout inconnue jusque-là; et je ne sais vraiment s'il y a jamais eu, dans l'histoire des littératures, renouvelle- ment plus complet ni plus rapide que celui de la nôtre en ce siècle qui va des débuts de l'humour de Montesquieu aux premières eftu&ions du lyrisme de Lamartine. La langue elle-même, la langue de Bossuet et de Racine, qui paraissait à l'Académie d'alors définitivement établie et qui devait, en effet, inspirer cette fierté et celte espérance par sa puissance incomparable et sa sou- plesse dans la force, celte langue admirablement classique et qui semblait défier les âges, quels changements elle a subis! Ne dirait-on pas, aux invasions souvent déplorables que souffre notre vocabulaire, et aux attentats dont notre syntaxe est victime, que le latin se retire insensiblen\ent du langage compo- site que nous parlons, et ne s'explique-t-on pas encore, par ce phénomène aussi incontestable qu'il peut être attristant, qu'il devienne moins nécessaire de savoir le latin pour bien écrire le français? Je vous parais, peut-être, me résigner trop facilement à ces transformations dangereuses de notre esprit et de notre style. Messieurs, l'Académie française, qui ne passe pas pour hâter de son adhésion les révolutions du goût et du langage, y applaudit et les sanctionne ! Ses dernières récompenses ont cou- ronné, sans scrupule, par une attraction plus forte que le respect des traditions, deux romans singulièrement modernes, et bien peu classiques, au vieux sens du mot, celui-ci d'un charme discret, celui-là tl'une fascination étrange, tous deux d'une langue que le xvii'' siècle n'eût pas goûtée, n'eût pas comprise, les œuvres de deux écrivains qui eussent paru naguères encore les moins acadé- miques du monde, MM. Bourget et Pierre Loti. Au lendemain de ces symptômes, de ces signes des temps, lorsque la Physio- logie et la Psychologie sont d'accord à reconnaître que les enfants qui naissent apportent au monde des dispositions et un tour d'intelligence que les généra- tions antérieures ont concouru à façonner, on hésiterait à tenir compte en pédagogie des conditions de celte àme enfantine moderne, lolh' (|u<' l'a faite l'évolution des siècles, et l'on n'éprouverait pas, en bien des cas, quelque doute DIETZ. — LES HUMANITÉS ^KlDEKNES 45 sur son apUtLidc a des études que rend chaque jour plus dilTicilcs l'éloignc- mcnt incessant, et combien rapide, de l'antiquité! Mais ici se dresse une objection nouvelle et pressante. Favoriser les huma- nités modernes, l'aire entrer triomphalement les langues et les littératures vivantes dans les études classiques, n'est-ce pas compromettre l'intégrité déjà menacée du génie national, n'est-ce pas, en l'écartant des vraies sources où il doit se retremper et se rajeunir, en ouvrant toutes larges les digues, le livrer au tlot étranger qui finira par le submerger? Appréhension si prudente et si généreuse, qu'elle suffirait à me réduire au silence si elle me paraissait l'ondée. Mais ce flot des idées, des sentiments, des systèmes, des néologisraes qui nous viennent du dehors, est-il possible de l'arrêter? Et, s'il nous envahit fatalement, ne vaut-il pas mieux le diriger du moins, et comme en régler le cours? La phi- losophie, la poésie, le roman dont le flux bat nos frontières et y fait chaque jour plus de brèches, lisez-les dans le texte original, vous y trouverez moins d'étrangeté, vous trouverez là plus naturel ce qui, traduit, vous étonnait, et, par l'étonnement, vous séduisait, vous pénétrait, vous gagnait en dépit de vous-mêmes à l'un de ces mille engouements pour l'exotique, à l'une de ces hérésies importées qui sévissent épidémiquement sur nos esprits toujours aussi avides de nouveautés qu'ils l'étaient du temps de César. Et puis, à bien con- naître les littératures étrangères, comme on les connaîtrait par des études classiques faites par elles et sur leurs oeuvres, au lieu d'en attendre l'invasion, on irait tout droit, par l'instinct de conservation et le désir d'accroître ses forces, non pas aux bizarreries, aux excentricités, aux caprices, à ce que notre orga- nisme ne pourrait s'assimiler sans danger, à ce qui le mine et l'altère, mais à ce qui, par des affinités suffisantes et une diversité heureuse, est capable d'en entretenir, d'en renouveler la vigueur. Ces mesures contre l'invasion étrangère, cette tactique qui consiste à s'aguer- rir contre elle en en étudiant mieux les forces aurait, en même temps, un autre effet qui ne me semble pas moins salutaire. N'êtes-vons pas frappés de la fougue avec laquelle la jeunesse actuelle, au sortir des classes, — mais non! elle n'attend pas d'en être sortie, — se rue sur les nouveautés, comme on dit à l'Odéon, et naturellement sur les nouveautés les plus monstrueu-^es. Je ne parle ici que des attentats au goût, à la netteté, à la langue, A l'éleruel bon sens, lequel esl ne fiaiirais ! Il était réservé à cette génération inquiète et troublée de voir surgir un cénacle qui mette sa fierté dans l'impuissance, son idéal dans la décomposition, le ramollissement de la pensée et du style, et qui s'honore sur son enseigne de ce titre trop justifié, plus justifié qu'il ne le croit : les décadents. Et c'est la jeunesse qui se complaît dans cette sénilité morbide! D'où vient cela? De bien des causes, mais d'une surtout. Si nos élèves sont à ce point séduits par des orgies de modernité, — un barbarisme qui forcera bientôt les portes du dic- tionnaire,— c'est que notre éducation classique ne se préoccupe pas assez de satisfaire et de régler à la fois, eu lui donnant un aliment mesuré, le penchant fort naturel, à tout prendre, et, dans tous les cas, irrésistible, de nos rhélori- ciens et de nos philosophes pour des œuvres qui sont comme voisines de leurs goûts. L'abinie s'est, en vérité, par trop creusé entre l'idéal antique elles aspi- rations contemporaines, pour (pi'il soit pruOenl de ne pas initier davantage à 46 ASSOCIATION FRANÇAISE POUli l'aVANCEMENT DES SCIENCES la complexité de l'art, de la poésie de notre âge, des esprits (jui sont voués à en être captivés et qui le seront d'autant plus qu'ils s'y seront moins préparés. Puisque la manie, la fièvre du moderne est une maladie qu'il faut subir, ne vaudrait-il pas mieux l'inoculer discrètement à ceux que leur tempérament y livre d'avance, afin de pouvoir en modérer les fureurs; et l'hygiène de l'intel- ligence, la morale même ne recommandent-elles pas impérieusemenl Je déri- vatif d'études vivantes, disciplinées et classiques, pour ceux que sollicite la passion de la littérature décadente? IV La défense que je vous présente des Humanités modernes n'a répondu jusqu'ici qu'à des appréhensions, des scrupulesj des surprises. J'ai réservé pour la fin de ma plaidoirie ma réponse au plus redoutable des arguments que m'oppose ma partie, et je crains bien que ma partie, ce ne soit encore parmi vous une très forte majorité. Mais permettez-moi de penser que votre opposition part d'un culte aussi fervent que réfléchi pour les études antiques dont vous avez été nourris, plutôt que d'une aversion raisonnée pour les modernes dont vous n'avez pas exactement calculé les effets, et laissez-moi vous demander, pour ce qui me reste à vous dire, la même attention impartiale que je vous remer- cie de m'avoir accordée jusqu'à présent. Vous me dites : il faut aux études c]assi({ues des langues ])ien faites, il faut qu'elles donnent à leurs élèves ou du moins qu'elles développent en eux le sens historique, le sens esthétique, le sens moral. L'éducation que vous rêvez ne saurait nous garantir ces résultats. Un mot d'abord sur les langues mêmes. L'essentiel ici, c'est qu'elles offrent avec la nôtre des rapports suffisants, et non des analogies ou des différences excessives. C'est pourquoi les idiomes néo-latins ne conviennent pas, pour nous, à la culture logique qui s'obtient par l'analyse du langage ; ils sont trop près de notre fond de pensée et d'expression. Les idiomes germaniques n'en sont-ils pas trop éloignés? L'allemand le serait peut-être sans cet achemine- ment commode que nous ménage à ses mystères une langue mi-germanique et qui semble vraiment faite exprès pour initier nos enfants, par une transi- tion discrète, aux difticultés des langues étrangères. L'anglais sera le lalin des études nouvelles. On m'arrête encore et j'entends la critique que m'adressent des professeurs, — non pas des professeurs d'anglais : « Étudier d'abord l'al- lemand est plus efficace, parce qu'il y faut plus d'eftbrt, parce que l'anglais, ainsi, s'apprend presque par surcroît. » Eh! c'est justement ce qui m'effraye ! D'une part, s'ac-climater par degrés aux littératures germaniques, préluder par la langue de Macaulay à la langue de Schiller, est une heureuse condition pour aborder la langue de Schiller sans trop d'étonnemenl et de secousses ; de l'autre, pour combien faudra-t-il compter ce bonheur de l'enfant à sentir ses progrès rapides en une autre langue qua la sienne, et quelle impulsion féconde ne pourra-t-on pas espérer de cette joie d'apprendre et d'avancer! Ce n'est pas assez que la langue qu'on étudie réponde, comme instrument d'analyse, aux besoins de la pédagogie classique; il est bon que les (l'uvres dont elle est la clef fortifient comme la conscience historique, je veux dii-e le sentiment de la continuité nationale. Ce sentiment est une force morale incom- DIETZ. — LES HUMANITÉS MODËR.iES -47 l);irable; c'est peut-être pour ne pas le porter assez vivant en nous que nous subissons, dans notre histoire, des oscillations si violentes que le mot de révo- lution est si français, tandis que celui d'évolution a gardé comme un air [d'im- portation britannique. A ce titre, nous ne pourrions rompre impunément avec nos véritables origines, l'antiquité gréco-latine. Aussi voudrais-je que les huma- nités modernes tîssent une part fort large à l'étude de l'histoire ancienne, do l'histoire de la civilisation où plongent les racines de la nôtre. Je voudrais sur- tout qu'on y lût, dans des traductions françaises d'abord, puis dans ces traduc- tions magistrales dont les langues germaniques ont le secret, même pour la Grèce, non point quelques passages, comme nous le faisons encore aujourd'hui, mais les grandes œuvres d'Athènes et de Rome, et j'estime que de la sorte on ne laisserait point péricliter le sens historique et national dont vous vous mon- trez, à bon droit, si soucieux. Mais si, pour entretenir en soi la conscience et le respect de ses origines, il faut avoir beaucoup lu, ce qui ne se peut guère, dans le texte original; pour la culture esthétique, au contraire, ce qui importe, c'est de lire avec patience avec finesse, ce qui ne se peut guère sur des textes de longue haleine. Peut- être est-il permis de penseï' que les vastes lectures qui s'appellent, par anti- phrase sans doute, du nom de préparations, et dont la mode nous est venue d'Allemagne, n'ont pas été très favorables à la délicatesse, à la précision, au souci de la justesse, à toutes ces qualités de fermeté et d'élégance dont l'en- semble charmant forme l'esprit littéraire. L'éducation du goût dans l'enfance et dans la première jeunesse ne se fait guère par la conteinplation de monuments imposants, qu'un regard encore novice ne peut embrasser tout entiers; c'est surtout, sinon exclusivement, par l'examen attentif, ému, de courts fragments bien choisis, lentement interprétés et commentés avec tact. Or, si l'Angleterre et l'Allemagne ne comptent guère de grandes œuvres simples, sereines, harmo- nieuses, propres à donner ces leçons de mesure, de clarté, d'ordre et, pour tout dii'o, de beauté que l'enseignement classique doit à ses élèves, elles offrent avec une abondance à la fois embarrassante et précieuse des pages d'histoire, des scènes dramatiques, des morceaux oratoires, des épisodes d'épopée, qui. par la naïveté de la peinture morale, par l'habileté de la composition, par la sobriété du trait, répondraient aux exigences du maître le plus scrupuleux. Vous vous étonnez que je n'en cite pas, Messieurs, mais quelques citations ne prouveraient rien; vous pourriez me dire: <( Ce sont là des exceptions heureuses et rares. » Je ne puis que faire un nouvel appel à votre impartialité et vous prier de relire le Jules César de Shakespeare ou Ylphigénie de Gœthe dans le désir d'y trouver de beaux textes d'explications. Et si ces beautés modernes paraissaient insuffisantes auprès des beautés de l'antiquité classique, qu'on veuille bien considérer que l'essentielici, c'est peut- être la gymnastique même, la gymnastique de la version ; que, pour s'exercer et prendre des forces, point n'est besoin d'un trapèze de luxe, qu'il peut rendre en bois blanc les mêmes services qu'en palissandre; qu'on veuille bien aussi se demander si l'écart entre la valeur esthétique des langues mortes et des mo- dernes n'est pas amplement comblé par le profit de posséder des idiomes qui se parlent à nos frontières, dont la possession est, à la date où nous sommes, un bien précieux auxiliaire. En matière d'enseignement aussi, qui veut faire l'an'^'C fait la bête; une société qui demeurerait aujourd'hui trop généralement éprise d'un mode d'instruction trop abstrait ferait bel et bien une sottise. Tenons la balance égale entre la religion de l'idéal et la recherche de l'utile, et concilions iS ASSOCIATION fhançaisk l'oiK l'avanci:.me!nt des sciences ces deux aspiralions aussi légitimes l'une que l'aulre par Télude plus répandue et plus délicate des langues vivantes. Voilà pour les scrupules que vous inspire le goût, voici pour ceux que vous suggère la morale. 11 vous semble que les littératures modernes reviennent, par le raffinement de l'analyse psychologique, au fatalisme primitif. Dans un de ses Livres les plus goûtés, Pierre Loti se fait écrire par un ami cette phrase terrible qui caractérise profondément la pensée contemporaine : iT DES SCIENCES duile dans le ventricule par l'artère carotide et l'aorte. L'oreillette est inacces- sible. Mais on n'en connaît pas moins bien le fonctionnement, car tous ses mouvements se marquent dans le tracé ventriculaire. Fig. (2. C'est sur le cheval que se font ces expériences. La figure 13 montre la place que prennent les ampoules dans le cœur droit. Kn J se trouve la petite incision par laquelle on arrive sur la veine jugulaire. La poitrine est supposée ouverte du côté droit. On voit, par sa face droite, le vis,. 13. cœur en place. Les deux croix indiquent la position qu'occupent les ampoules exploratrices quand la sonde est placée: en haut, l'ampoule auriculaire; en bas, l'amjioule ventriculaire. La figure 14 vous donne une autre représentation de la sonde, placée dans le cœur droit. La précédente montrait extérieurement le cœur du côté droit. La nouvelle figure le montre ouvert à gaucho. Vous voyez l'ampoule auriculaire et l'ampoule vontiirulairo. Quand la valvule tricuspide se relève, ses festons s'ap- CHAUVEAU. — VUE d'eNSEMBLE SUR LE MÉCANISME DU COEUR 69 pliqucnt autour du tube qui soutient cette dernière ampoule. Le jeu de la soupape valvulaire n'est aucunement gêne. J'aurais dû aller au-devant d'une objection qui, pendant que je parlais, s'est probablement présentée à votre esprit. Vous avez, en effet, le droit de vous de- mander comment j'ai pu vous signaler cette nKMbode d'observation comme ayant le grand avantage d'être physiologique, de respecter absolument l'état normal de la fonction. Hé quoi! un pauvre animal ayant un pareil outillage dans le cœur peut-il être considéré comme étant dans les conditions de la santé? Oui. J'aurais dû vous rappeler que les anciens phy- siologistes ont démontré depuis longtemps l'insensibilité du cœur. Le cœur insensible ! In- sensible cet organe sur lequel toutes nos émotions réagissent souvent d'une manière si an- goissante ! Ceci paraît aux yeux des gens du monde un singu- lier paradoxe. Rien n'est plus vrai pourtant. Harvey a été le premier à constater le fait chez l'homme, sur le fils d'un lord Montgommery, auquel un coup de mousquet avait enlevé la partie de la paroi antérieure de la poitrine qui couvre le cœur. Le blessé avait parfaitement guéri. Mais le vaste trou ne s'était pas bouché. Au fond de ce trou, resté béant, Harvey avait pn toucher le cœur, manier l'oreillette, le ventricule, sans que le sujet en eût rien éprouvé du tout. Certes le fonctionnement régulier du cœur peut être troublé, à volonté pour ainsi dire, par des excitations pratiquées en vue de produire ce résultat. Mais ■dans le cas particulier qui nous occupe, rien n'est plus facile que d'éviter toute atteinte à l'intégrité absolue de l'activité normale du cœur. Cette introduction d'une sonde dans le cœur, faite par des mains exercées, s'accomplit avec une rapidité prestigieuse, l'animal ne s'en aperçoit pas. Et, en effet, si, pour occuper son attention, vous lui avez donné de l'avoine à manger, il ne se dérange pas de son repas. Quand l'expérience est terminée, la sonde retirée, l'hémostase assurée, l'animal, reconduit à l'écurie, reprend tranquillement la vie contemplative qu'il y mène habituellement, toutefois avec une plaie vei- neuse à cicatriser. Mais ces détails importent peu ici. Le seul point sur lequel nous ayons à fixer notre attention, c'est que le jeu du cœur reste parfaitement intact. Le nombre des battements n'augmente pas sensiblement, souvent même, quand on a constaté qu'il était de 40, par exemple, à la minute, avant le placement de 'la sonde, il reste encore à 4-0 après l'opé- ration. La figure 15 représente l'ensemble de l'appareil cardiographique : L'enregistreur, avec la bande de papier, qui se déroule devant la pointe écrivante des leviers. Fig. i!,. 10 ASSOeiATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES Les leviers eux-mêmes, mus chacun par son tambour indicateur. Il y en a trois. Vous comprenez qu'on pourrait en mettre davantage. Ici, l'un écrira les mouvements de l'oreillette droite; l'autre, les mouvements du ventricule droit; le troisième, ceux du ventricule gauche. Kii;. 15. En plaçant les pointes des leviers, toutes, sur la même verticale, on obtient, par les ordonnées des tracés, les relations chronologiques et la durée des divers mouvements. L'ampUtude de ces mouvements, c'est-à-dire l'énergie dos contractions car- diaques, s'apprécie par la hauteur que la courbe acquiert brusquement au moment de ces contractions. Voilà la méthode. Quels résultats a-t-elle donnés ? Ils sont aussi nombreux qu'intéressants. Naturellement je ne puis vous les indiquer tous. Voyons seulement les prin- cipaux. Occupons-nous d'abord et surtout du cœur droit. 10, Voici un premier tracé de roreillelle et du ventricule. Je le choisis, à cause de sa grande simplicité, qui en facilite l'analyse. Je n'ai pas besoin de vous rappeler que, dans les doux courbes, la contraction, ou le battement, de chaque cavité est indiquée par une ascension duiant plus ou moins longtemps, suivie CHAUVEAU. — VUE d'eNSEMBLE SUR LE MÉCANISME DU COEUR li d'une descente plus ou moins rapide. L'ensemble de chaque ondulation repré- sente à peu près la secousse d'un muscle de la vie animale, le biceps, par exemple, secousse obtenue par une excitation unique. Ce qui ne veut pas dire que le battement cardiaque représente en réalité une secousse simple: le fait est discutable et discuté. Comme la secousse musculaire vraie, la secousse ou bat- tement cardiaque se décompose en période ascendante et période descendante : la première répondant à la contraction, à la systole; la seconde, à la décontrac- tion, c'est-à-dire au relâchement ou à la rf/os/oie. Les battements sont séparéspar un intervalle, pendant lequel les parois du cœur paraissent inactives; c'est la jiause ou le repos du cœur. Les choses se passent exactement de cette manière dans les deux cavités, oreillette et ventricule, en sorte qu'il y a la systole, la diastole, la pause auriculaires et la systole, la diastole, la pause ventricu- laires. — il est facile de voir qu'en raison de sa plus grande hauteur la systole ventriculaire est beaucoup plus énergique que la systole auriculaire. Échelle dutemps : o"07b Ç. Durée de la pause- ' de la diastole Révolution cardiaque 5 de la systole w Dures totale du battement Durée totale du battement Durée de la systole . de la diastole — de la pause Echelle du temps : o"07b Révolution cardiaque à partir delà Sjslole vent"? Fig. 17. Passons à la figure 17. Elle est très précieuse à consulter pour la détermina- tion des rapports chronologiques qui existent entre les mouvements de l'oreillette et du ventricule et pour la durée de chacune des phases par lesquelles pas- sent les deux cavités. C'est encore un tracé physiologique que cetle figure repré- sente. Une échelle le divise en fractions de seconde valant 0",07o. La révolution du cœur, c'est-à-dire l'ensemble des différents mouvements qui se succèdent périodiquement dans l'action rythmée du cœur, occupe 20 divisions et dure ainsi 1" 1/2. C'est généralement le battement auriculaire que l'on prend pour point de départ de chaque révolution. Il dure 300/1000 de seconde et précède toujours immédiatement le battement ventriculaire. S'il en est parfois séparé — c'était le cas du tracé précédent — ce n'est que par un intervalle excessive- ment court: 75/1000 de seconde. Ce battement ventriculaire a une durée double du battement auriculaire, c'est-à-dire une durée de 600/1000 de seconde. 72 ASSOCIATION FRANÇAISE POUU l'aVANCEMENT DES SCIENCES Les tracés ont été notés de manière à montrer de suite la durée de tous les temps élémcnlaires en lesquels la révolulion cardiaque se décompose. Ainsi la systole auriculaire occupe seulement 1 division i/'l de l'cchoUc; tandis que la systole ventriculaire en occupe G divisions 1/2. — La diastole est plus longue dans Foreillette (2 divisions 1/2) que dans le ventricule (1 division l/2j. Enfin, la pause est plus longue dans l'oreillette, oîi cette période de repos occupe 16 divisions, que dans le ventricule, où elle n'en occupe que 12, Le tableau suivant transforme en chiffres ces indications graphiques, non seulement pour le cheval, mais encore pour l'homme, d'après une expérience faite sur un âne dont le cœur battait GO fois par minute. Durée, en centièmes de seconde, des différents temps de la révolution du cœur. OreilleUe. Ventricule. 1 Systole 0",11 0",49 Cheval ] Diastole 0 ,19 0 ,11 / Pause ou repos 1 ,20 0 ,90 ( Systole 0',07 0",40 Homme, d'après âne ) Diastole 0 ,10 0 ,07 / Pause ou repos 0 ,S3 0 ,53 Pour achever l'analyse des tracés du cœur droit, il faut appeler votre attention sur la signification de quelques-uns des caractères qu'ils présentent pendant le battement et le repos ventriculaires. Je m'attache surtout au ven- tricule, c'est-à-dire à la pompe foulante, organe de l'impulsion du sang. l-iy:. 18. 11 est intéressant de voir que le coup de i)iston ventriculaire ne refoule pas le sang dans l'oreillette (je parle pour le tracé qui est ici sous vos yeux, fig. 18). Nous aurons à revenir tout à l'heure sur celte particularité. Pour le ra°oment, il faut nous borner à en tirer une seule induction, c'est que le relè- vement de la valvule tricuspidc et la fermeture de l'orifice auriculo-ventricu- laire sont un des premiers effets de la contraction du ventricule. A peine la pression sanguine augmente-t-cUe sous l'iulluence de cette contraction que les valvules sont soulevées et rejetées vers l'oreillette, où la pression reste faible. Vous constaterez dans le tracé auriculaire, pendant la systole du ven- tricule, des ondulations qui vous indiquent de quelle manière se placent les festons de la valvule tricuspide. Us forment bien alors entre les cavités ventriculaire et auriculaire une cloison membraneuse tendue qui obéit aux CHAUVEAU. — VUE D ENSEMBLE SUR LE MÉCANISME DU COEUR 73 oscillations de la pression intra-ventriculaire, pendant la période de contrac- tion du ventricule. Tout l'effort de cette contraction est donc employé à faire passer le sang dans rartèrc pulmonaire. Quand cet el'Iort arrive à développer une pression supérieure à celle que le sang de l'artère pulmonaire exerce sur les valvules sigmoïdes, celles-ci cèdent et le sang fait irruption par l'orifice pulmonaire devenu libre. Alors intervient un phénomène d'hydrodynamique absolument semblable à celui qui se manifeste dans plusieurs expériences bien connues, celle du tour- niquet hydraulique, par exemple. Je veux parler d'un phénomène de recul. Oui, le cœur recule exactement comme le fusil ou le canon au moment de l'explosion et par le même mécanisme. Il recule dans le sens opposé à l'écou- lement, parce que la pression sanguine sur la paroi ventriculaire devient plus faible au niveau de l'orifice d'écoulement.— Ce mouvement de recul n'est pas Fii:. )9. sensible à la pointe, qui ne se déplace pas notablement. Mais il se traduit d'une manière remarquable du côté de la base, qui s'abaisse et se rapproche de la pointe, parce que le ventricule diminue de volume surtout en se raccour- cissant. — Il y a bien des moyens, même des moyens graphiques, de démon- trer cet intéressant phénomène. Je regrette de ne pouvoir mettre une de ces démonstrations sous vos yeux : elles manquent actuellement dans ma collec- tion de tracés. Poursuivons notre étude. Le ventricule entre en relâchement, c'est-à-dire en diastole. L'orifice auri- culo-ventriculaire s'ouvre, bien entendu, et rorifice pulmonaire se ferme. J'appelle votre attention sur une particularité du tracé ventriculaire qui dé- 74 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES note le moment de cette fermeture. C'est un petit soubresaut causé par le claquement valvulaire et qui indique bien la nature de ce mouvement. Nous voilà hors du batte mnt ventriculaire. Le cœur est en repos, en pause, passif si l'on peut s'exprimer ainsi. Le sang y afflue de l'oreillette, lentement mais incessamment, et cette réplétion graduelle se traduit par une ascension lentedu tracé, ascension due à l'augmentation graduelJ« de la pression sanguine. Le même phénomène se passenalurellementdansl'oreillette, àlaquelleles veines apportent continuellement du sang nouveau. On arrive ainsi à la fin de la révolution cardiaque. Une nouvelle révolution commence par la systole auricu- laire et vous voyez celle-ci marquer son empreinte dans le tracé ventriculaire par une légère surélévation de la courbe des pressions. Dans le présent tracé, (fig. 18) cette trace de la pulsation auriculaire est faible. Elle est extrêmement marquée dans cet autre tracé (fig. 19) parce que l'animal qui Ta fourni avait a pulsation auriculaire exceptionnellement énergique. Ve. C.pos. A Cœur au début de /s. systole verrtriculo.irs. B Coeur à la fin de la. systole ventriculan re . Fiu. 20. En avons-nous fini avec le cœur droit? Pas encore. Jusqu'à présent, nous ne l'avons considéré que comme une pompe foulante. 11 faut que je vous démontre que c'est aussi une pompe aspirante. Proposition en apparence paradoxale : c'est au moment même oii lo cœur fonctionne comme pompe foulanle qu'il l'emplil aussi celui de pompe aspi- rante. En effet, ce rôle de pompe aspirante est placé sous la dépendance du recul balistique qui a lieu pendant la systole ventriculaire. La manière dont se fait ce mouvement de recul, par abaissement de la base du cœur, détermine un agrandissement do l'oreilleUe, dont la ligure 20 vous fera bien comprendre le mécanisme. Quand la base du ventricule s'abaisse en effet, le plancher formé à l'oreillette par la valvule tricuspide relevée s'abaisse CHAUVEAU. — VUE d'eNSEMBLE SUR LE MÉCANISME DU COEUR 75 également. Ce plancher passe de la position A, tout à fait au début de la systole ventriculaire, à la position B, pendant que le ventricule se vide dans l'artère pulmonaire. D'où un agrandissement notable de l'oreillette. Par le trait ponctué qui marque, dans la seconde partie de la figure, la place qui était occupée d'abord par le plancher auriculaire, on peut apprécier cet agran- dissement de la cavité auriculaire sous l'influence du recul du cœur. L'influence de cet agrandissement brusque de l'oreillette sur le mouvement du sang se devine aisément. L'agrandissement détermine un abaissement de la pression intra-auriculaire. D'oii appel du sang veineux dans l'oreillette. Voilà comment le cœur joue le rôle de pompe aspirante. La valvule tricuspide peut être considérée comme le piston d'un corps de pompe, lequel piston en s'abaissant resserre le compartiment inférieur et agrandit le compartiment supérieur. D'où compression dans le premier et aspiration dans le second. C'est en définitive le même coup de piston qui fait le refoulement et l'aspi- ration comme dans la pompe à compression des laboratoires de physique. L'abaissement de pression déterminé dans l'oreillette, par son agrandisse- ment, au moment de la systole ventriculaire, se traduit dans tous les tracés physiologiques. Mais il est plus ou moins marqué suivant les conditions. Fig. 21. Je vous montre (fig. 21) un tracé où la dépression est à son maximum. Elle est assez marquée pour que la courbe auriculaire marche en sens absolument contraire à la courbe ventriculaire au moment de la contraction du ventricule. En voici un autre (fig. 22) qui re- présente un type plus commun. Vous voyez la brusque ascension systoli- que de la courbe auriculaire, puis la descente du relâchement, puis un brusque ressaut, puis un abaissement qui coïncide avec la partie élevée delà courbe ventrimlaire. Le ressaut est l'eff'et du relèvement des festons de la tricuspide. Suivant la position de l'ampoule explorati'ice dans l'oreillette, ce ressaut se marque plus ou moins. Nous avons vu qu'il pouvait être nul. Kip. 22. ib ASSOCIATION FfiAISÇAISE POUR L AA^ANCEMENT DES SCIENCES Gel abaissement de la pression auriculaire se produit même quand la poi- trine est ouverte largement et que les parois de l'oreillette ne sont plus soute- nues par l'élaslicilé pulmonaire. Seulement, elle est alors un peu moins pro- noncée. Il suffit, pour la faire apparaître avec une grande énergie, de prati([uer une héraorrhagie artérielle (tig. 23). En diminuant la pression que le sailg Fig. 23. — Mœlle coupée. Respiration artificielle. Poitrine largement ouverte. Tiacés de la pression intra- cardiaque, a{:rès une hémorrhagie très abondante. exerce sur les valvules sigmoïdes, et en rendant ainsi plus brusque et plus rapide le passage du sang à travers les orifices artériels, on favorise les Fig. 24. conditions du recul hydrodynamique du ventricule et l'aspiration vcntriculo- auriculaire. , Toute autre cause d'abaissement de la pression artérielle agit de la même manière. Ainsi, l'excitation des nerfs d'arrêt du cœur (fig 24), en ralentissant les battements de l'organe, vide les canaux artériels; chaque battement ventriculaire pro- duit alors une énorme dépres- sion auriculaire, qui du reste dure peu, parce que réquili- bre de pression s"élal)lit alors très vite entre la cavité \on- triculaire et la cavité arlé- rielle. Je pourrais enfin vous montrer une foule de tracés démontrant (jue Taspi- ration auriculo-ventriculuire est liée de la manière la plus étroite au recul hydrodynamique. Ni les mouvements de l'oreillette (fig. 25), ni même ceux du /T/î a Sffitale auruxiàcirc sans Sy.stoi: ovJitràuIaire- correspond'f^ La Ucprcssuiu auruu/utJ'c //lu'u^ue à ccite rcvuliUioa du Casur. Fig. 23. — La dépression auriculaire manque à cet'e révolution de cœur. CHAUVEAU. — VUE d'eNSEMBLE SUR LE MÉCANISME DU COE UR 77 ventricule (fig. 26) ne suffisent à la produire, s'il n'y a pas projection du sang dans le système artériel. Fig. 26.— Mœlle coupée. L'animal est en train de mou- rir par asphyxie. Tracé delà pression intracardiaque. Il y a deux pulsations ventriculaires in- complètes n'ayant point lancé de sang dans l'artère pul- monaire.Elles n'ont pas déterminé d'as- piralion dans l'o- reillette droite. Jusqu'à présent, je ne vous ai parlé que du cœur droit. Le temps me manque malheureusement pour m'occuper longuement du cœur gauche. Je ne puis vous démontrer qu'une chose, c'est qu'il fonctionne exactement comme le cœur droit. La figure 27 vous le prouve. Notez, pour apprécier ce tracé, que l'ampoule exploratrice avec laquelle a été obtenu le tracé du ventricule gauche est beaucoup plus petite, beaucoup moins sensible que celle du ventricule droit. Si les tracés étaient obtenus avec des ampoules exploratrices de même sensi- biUté, l'élévation systolique de la courbe du ventricule gauche devrait être environ quatre fois plus élevée, car la force d'impulsion de ce ventricule est en moyenne au moins quatre fois plus énergique que celle du ventricule droit. Fig. 27. Ce qui frappe, c'est la symétrie des deux tracés ventriculaires, symétrie qui indique, de la manière la plus nette, la synergie des deux cœurs. Cette synergie n'est cependant pas absolue. Dans un cours de médecine, j'aurais à signaler plusieurs particularités du cœur gauche, particularités fort importantes à con- naître au point de vue de la pratique de l'auscultation. Voilà ce que l'expérimentation nous apprend sur les caractères généraux des mouvements du cœur. Est-ce que tous ces faits se reproduisent sur l'homme? 78 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES Incontestablement, et tout à fait de la même manière. Parmi les preuves qu'on en peut donner je ne vous en signalerai qu'une. On a pu, parfois, étudier de près le cœur de l'iiomme. C'est ce qu'a fait Harvey sur le fils de lord Mont- gommery. C'est une occasion qui s'offre de temps en temps aux physiologistes contemporains. Cette occasion est fournie par les sujets qui sont atteints de l'anomalie congénitale appelée ectopie du cœur. Le sternum, largement fissuré chez ces individus, permet d'étudier directement le cœur. Des appareils ex- plorateurs peuvent être appliqués sur l'oreillette et sur le ventricule. En déprimant les parois cardiaques, ces appareils subissent l'effet de toutes les pressions intérieures de l'oreillette et du ventricule. C'est comme si les sujets avaient une sonde cardiographique dans le cœur. Or, les tracés ainsi recueillis démontrent une identité parfaite de forme avec ceux des animaux. Je voudrais bien ne pas terminer sans vous dire au moins quelques mots des phénomènes par lesquels les mouvements du cœur se traduisent à l'extérieur. Il s'agit surtout de la pulsation cardiaque et des bruits du cœur. L'un de ces phénomènes se perçoit avec la main; les autres, avec l'oreille. Fi^. 28. La pulsation cardiaque se fait sentir chez l'homme, au niveau du cinquième espace intercostal, en avant de la poitrine, à gauche du sternum. L'anatomie ftiit bien comprendre que c'est là seulement qu'on peut percevoir cette pulsation. Quand la poitrine est ouverte en avant et que le poumon et le cœur sont laissés parfaitement à leur place, on voit que ce dernier est couvert presque partout par le premier. Il n'est en rapport direct avec la paroi tho- raciquc qu'en un point très limité, celui qui répond à peu près au cinquième espace intercostal à gauche du sternum. Donc, au dehors, à l'état physiologi(iue, c'est en ce point seulement que le battement ventriculaire est accessible à la main. CHAUVEAU. — VUE d'ENSEMBLE SUR LE MÉCANISME DU COEUR 79 La pulsation cardiaque est bien le battement ventriculaire, car tous les tracés démontrent le synchronisme parfait, parfois la similitude de forme des deux phénomènes (fig. 28). Souvent même les moindres accidents de la pression inté- rieure du ventricule se reproduisent dans la pulsation extérieure, ainsi la pul- sation auriculaire Mais il y aurait trop à dire sur ce sujet; il faut s'arrêter. Je me bornerai à vous dire que le phénomène est dû à la pression qui se dé- veloppe brusquement dans le ventricule au moment où il se contracte. Grâce au changement de forme qu'il subit alors et au recul du cœur, le ventricule n'abandonne pas la paroi thoracique, en se rétrécissant. C'est ce qui permet au doigt de sentir la pulsation cardiaque quand il appuie sur la région de la pointe du cœur, comme il perçoit la pulsation artérielle quand il appuie sur une artère. Passons aux bruits cardiaques. Ce sont, vous ai-je dit, les claquements valvulaires qui les déterminent. En se tendant brusquement, les membranes valvulaires font entendre un bruit analogue à celui qu'on produit quand on tend avec rapidité un tissu membraneux, un mouchoir par exemple. L'un des bruits, celui que l'on appelle le premier bruit du cœur, se produit quand la fermeture des orifices auriculo-venlricules est opérée par les valvules mitrale et tricuspide; l'autre, quand les valvules sigmoïdes s'abaissent brus- quement pour fermer les orifices aortique et pulmonaire. Fig. 29. La figure que vous avez sous les yeux (fig. 29) représente la notation de ces bruits, notation qu'il est très facile d'obtenir avec un signal électrique ma- nœuvré avec la main et suivant les indications données par l'oreille. Vous pouvez voir que le premier bruit commence avec la systole ventriculaire ; il a une certaine durée; le second bruit est très bref et coïncide avec la clôture des orifices artériels, presque immédiatement après le début de la diastole ou du relâchement ventriculaire. Je m'étais bercé un moment de l'espoir de vous donner quelques détails sur l'influence que le système nerveux exerce sur le mécanisme du cœur. Mais c'est absolument impossible. La question est, du reste, assez importante et in- téressante pour mériter d'être traitée dans une séance spéciale. 80 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES M. Edmond PERRIER, Profes>eur au Muséum d'Histoire naturelle. LES CORALLIAIRES ET LES ILES MADRÉPORIQUES (1) — Séance du 12 mars 1887 — La partie la plus grande du sol de nos continents o. été formée sous les eaux, à des profondeurs parfois considérables, et n'est venue que lentement, par suite d'une émergence graduelle, s'ajouter aux grandes arêtes primitive- ment constituées par le gneiss et le granit : c'est là une des données fonda- mentales de la Géologie. Des assises de plusieurs milliers de mètres d'épais- seur ont été lentement produites par l'accumulation au fond des mers tran- quilles de débris de toutes sortes, détachés des rivages par le choc des vagues ou provenant de la décomposition des êtres vivants. Mais tous les terrains n'ont pas pris naissance d'une façon aussi passive. Dans certains d'entre eux, la masse de la roche est constituée par les restes d'animaux qui certainement se sont développés sur place, ont vécu et grandi là où nous les trouvons; durant de longs siècles, ces terrains n'ont été que de vastes bancs d'êtres vivants ; ils ne doivent plus leur origine, comme tant d'autres, à la seule action de la pesanteur et de la chaleur du soleil : c'est la vie même qui les a édifiés. Elle a employé pour ce genre nouveau de construction des êtres dont la nature est demeurée longtemps ambiguë ; que les anciens naturalistes ont pris tantôt pour des pierres, tantôt pour des plantes, parfois pour des pierres végétales, et que, depuis cent cinquante ans à peine, depuis les belles études de Peyssonnel et de Trembley, on sait être des animaux. Ces animaux con- structeurs, souvent ramifiés comme des plantes, et qui semblent parfois des végétaux sans feuilles, mais couverts de grandes et splendides fleurs, ont reçu des noms variés : on les appelle des Polypes, des Madrépores, des Coraux, sui- vant les temps et les heux. La plupart d'entre eux appartiennent à l'embran- chement des Coralliaires des naturalistes, qui regardent comme leur type le Corail rouge de la Méditerranée. Nous les désignerons couramment d'une manière générale sous les noms vulgaires que nous venons de rappeler, bien que les mots Corail et Madrépore soient devenus dans le langage scientifique ceux de genres délerniinés. La part prise par les Coraux à l'édification des roches sous-marines a toujours été importante; les premières formations coralliennes remontent k la plus haute antiquité. Dès la période silurienne, des bancs de Polypiers se montrent dans les mers qui occupaient les territoires actuels des Etats de New-York et de New-Jersey dans l'Amérique du Nord ; un peu plus tard, on les voit apparaître dans les provinces l^altiques de la Russie, la Scandinavie, le Pays de Galles, la Bohême; pendant la période dévonienne, on les trouve encore dans l'Amérique du Nord et, en Europe : en Silésie, à Cologne, dans l'Eifel, la pro- vince de Namur (2), le comté de Devon, les Alpes, le département de Vaucluse; ils se continuent dans les régions voisines pendant toute la période carbonifère. Les Coraux ([ui forment ces anciens récifs sont fort différents de ceux de (1) Les figure- qui accompagnent ce mémoire sont tirées des ouvrages : r£a;/)/ora/(0(i io»s marines par M. Edm.Perrier, et Zoophyles et Mollusques par M. L. Figuier, puljliés à la librairie Hachetlo. (2^ Calcaire de Fresnes. E. PERRIER. — LES CORALLIAIRES ET LES ILES MADRÉPORIQUES 8l l'époque actuelle; mais dès le trias se multiplient en grand nombre, dans les mers qui couvraient le Tyrol et les Alpes, des Coraux déjà très voisins des nôtres, et leurs débris, s'accumulent en masses calcaires de plus de 1 000 mètres d'épaisseur. Les Coraux prennent encore plus d'extension pendant la période suivante, ou période jurassique, si bien que l'une des séries d'assises qui se sont déposées durant cette époque a mérité le nom d'Étage corallien. Les récifs coralliens s'étendent alors jusqu'au 55^ degré de latitude nord; ils sont magnifiquement développés jusqu'au centre de l'Angleterre. A partir de ce moment, sans cesser d'avoir une importance considérable, ces récifs éprouvent un mouvement de retrait bien manifeste vers le Sud. En France, ils descendent peu à peu de la latitude de l'Artois et de la Normandie à celle de la Bourgogne et du Jura ; puis ils se confinent à la hauteur de la Méditerranée actuelle. Dans la première partie de la période tertiaire, alors que les Mammifères inauguraient leur domination sur la terre ferme, ils for- maient encore une longue bande, qu'on peut suivre de nos Pyrénées jusqu'à l'Himalaya ; mais bientôt ils abandonnent les régions correspondant à ce que nous nommons actuellement les Zones tempérées, et on ne les trouve plus aujour- d'hui qu'entre le 30« degré de latitude nord et le SO'" de latitude sud, c'est-à- dire à peu près dans la Zone intertropicale ou Zone torride, qu'ils débordent légèrement. Là, en revanche, leur activité est extrême. Dans toutes ces régions, les récifs de Coraux forment autour du globe comme une vaste ceinture, interrompue seulement depuis la côte occidentale de l'Amérique jusqu'aux îles Pomotu, et dans toute la largeur de l'Atlantique, sauf la mer des Antilles et la côte tropicale du Brésil. Les Coraux manquent donc sur la côte occidentale de nos deux grands Océans, tandis qu'ils florissent sur leur côte orientale, ce qui est probablement une affaire de courants. La plus grande partie de la côte occidentale de la mer Rouge, la moitié sud de sa côte orientale, la côte du Zanguebar et de Mozambique, les côtes nord -est et sud-ouest de Madagascar, les Seychelles, l'île Maurice, les îles Laquedives, Maldives, les archipels Chagos et Keelings, une importante partie des côtes des îles de la Sonde et des Philippines, la côte nord-ouest de l'Australie, toutes les. îles de la Polynésie, enfin, dans l'Atlantique, la Floride et la plupart des Antilles sont entourées de vastes ceintures exclusivement madréporiques, constituant à l'heure actuelle d'imposantes formations dont doivent se pi-éoc- cuper tout à la fois les géologues, les zoologistes et les marins, et dont nous allons essayer d'esquisser l'histoire. 1 Les formations dues à des Madrépores s'arrêtent assez souvent à fleur d'eau. A basse mer, elles demeurent plus ou moins longtemps découvertes, présen- tant seulement de place en place des flaques d'eau oîi la vie s'épanouit avec une richesse extraordinaire, oii abondent, avec de brillants Polypes, les Étoiles de mer, les Oursins, les Holothuries qui parcourent toute la gamme des cou- ( leurs les plus éclatantes, où viennent chercher leur subsistance d'innombrables légions de Mollusques aux élégantes coquilles. A marée haute, l'eau vient cacher aux yeux ce superbe spectacle : le banc de corail n'est plus qu'un récif auquel les vagues donnent l'assaut, et dont leur blanche écume dessine les contours quand la mer est agitée. Les navigateurs sont alors avertis; mais par les temps 82 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES calmes, dans des mers inconnues, rien n'indique l'approciie deTécueiL-la mer reste profonde aux alentours et, sans que les sondages aient pu inspirer la moindre défiance, le navire est tout à coup arrêté par une solide nmraille contre laquelle, au retour de la houle, il sera bientôt mis en pièces. Ces écueils, que les marins se sont justement attachés à noter avec soin sur leurs cartes, appartiennent à trois catégories. Les plus simples, étroitement appliqués contre la terre ferme à laquelle ils constituent un rempart vivant contre le choc des vagues, semblent un simple prolongement du sol, au-dessous du niveau de la mer ; ce sont les Récifs-framjeants. D'autres se tiennent à une certaine distance du rivage, en suivent de loin le contouf. mais en demeurent séparés par un chenal souvent navigable, dont la largeur varie de quelques centaines de mètres à près de !200 kilomètres : ce sont les /{cc//s-6amères. Tantôt, comme un ouvrage avancé, ils longent sur une plus ou moins grande étendue les côtes d'un continent ou d'une île ; tantôt ils entourent une île d'une cein- ture continue de brisants : d'autres l'ois enfin, dans un même archipel, chaque île possède sa ceinture et l'archipel tout entier est enfermé dans un cercle protec- teur qui semble fixer son domaine à la surface de l'Océan et en défendre l'accès. Les îles ainsi entourées sont des massifs volcaniques aux cônes élancés, ou des terres anciennes, comme la Nouvelle-Calédonie, coupées de montagnes et de vallées ; on les nomme des Iks hautes, par opposition à d'autres îles, exclu- sivement coralliennes celles-là, les Iles basses, dont un grand nombre sont aussi désignées sous le nom d'Atolls. A proprement parler, un atoll est un anneau de récifs dont le contour est plus ou moins régulièrement circulaire. Cet anneau ne demeure pas toujours submergé ; certaines de ses parties s'élèvent fréquemment à quelques mètres au-dessus de l'eau et constituent autant d'îles dont l'ensemble affecte une disposition sensiblement circulaire. Quelquefois encore, l'anneau tout entier émerge et forme au-dessus de l'Océan une île plate, sans montagnes, couverte d'une luxuriante végétation, dont le bord externe est battu par les flots, tandis qu'au centre un lac d'eau salée absolu- ment tranquille contraste par son calme absolu avec l'agitation du dehors: ce lac est la layune de l'atoll dont l'anneau solide n'a souvent guère plus de 2 kilomètres de largeur (hg. 30). Supprimez l'île haute qu'entoure complètement un récif- barrière, ce récif n'est plus qu'un atoll ; il est évident qu'un Uen étroit existe entre les deux formations, et ce lien apparaît encore aussi évident entre les récifs- barrières et les récifs-frangeanls; car, en nombre de régions, on voit les récifs- barrières se rapprocher peu à peu de la côte, le chenal qui les en sépare deve- nant graduellement plus étroit et moins profond ; finalement, ils se soudent à elle ; de telle sorte que le récif-barrière le mieux caractérisé peut devenir insen- siblement un véritable récif-frangeant dans une importante partie de son étendue. 11 est donc permis de penser que les ditl'érenccs, en apparence si tranchées, que l'on observe entre les formations coralliennes ne sont que les aspects divers sous lesquels se présente un même phénomène, résultant de l'action d'une cause ou d'un ensemble de causes constantes, mais forcé de se plier à des conditions secondaii-es variables. Quelques exemples feront nette- ment ressortir la probabilité de cette proposition. Charles Darwin a dressé, d'après tous les documents hydrographiques connus en 1842, une remarquable carte des formations coralliennes classées d'après les dénominations que nous venons de définir. De l'examen de celte carte ressortent aussitôt les faits suivauls : Les récifs-frangeants se lrou\ent sur les deux côtes de la mer Rouge où ils E. PERRIER. — LES CORALLIAIRES ET LES ÎLES MADRÉPORIQUES 83 ont été étudiés soigneusement par Ehrenberg ; sur les côtes de' Zanguebar et de Mozambique, autour de Madagascar, de Ceylan, des îles Nicobar, de la Sonde, iiliiji II I, V|ii .1 1 1 1 I. Ill.ll' V lifllfillifrili ^nii|i||,ii| iTir|ira' "lui I ^ I |l ' II' , i I I, 'i'i'i' lit I II ti iii ', ', _2 ''•aiiïiiiïiiiïiiiEiiiilinniiiiiBiii Mariannes, Salomon, aulour des Nouvelles-Hébrides, des îles Samoa, de la presqu'île de la Floride et des AiiLillcs. 84 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES 11 existe des récifs-barrières le long des côtes de Nubie, autour des Comores, de l'île Vanikoro, de la Louisiade ; mais les plus beaux qu'on puisse citer sont ceux qui longent la côte nord-est de l'Australie, les deux côtes nord- est et sud-ouest de la Nouvelle-Calédonie etcelui qui entoure les îles Viti. Le récif australien n'a pas moins de "2 OiO kilomètres de long ; il est séparé de la côte par un chenal dont la largeur varie de 40 à 180 kilomètres et la profondeur de 20 à 120 mètres. Ce chenal, parfaitement navigable, fut parcouru par Cook dans toute sa longueur, lors de son premier voyage autour du monde. Il existe déjà de beaux atolls dans la mer des Indes : les Laquedives, les Maldives, les Chagos, les Keelings en présentent de parfaits exemples; les Maldives ne sont, en effet, qu'une multitude d'îles basses disposées en ellipses régulières, elles-mêmes alignées sur deux rangs, et dont le nombre, encore inconnu, est évalué par les indigènes à plus de 12 000. Mais c'est dans le grand Océan que ces singulières formations, sans être plus remarquables qu'aux Maldives, prennent le plus grand développement. Les archipels des Pelew, des Carolines, Marshall, Gilbert, EUice, et les îles Pomotu en sont presque exclusivement constitués et l'on en rencontre encore en beaucoup d'autres points. Il est assez rare de trouver à l'état pour ainsi dire théorique, avec une pureté de caractères absolue, les différentes sortes de récifs coralliens. On peut en citer cependant un certain nombre de chaque catégorie. Nous avons déjà indi- qué les principaux récifs-frangeants qui existent à l'état isolé. Le grand récif australien est un bon type de récif-barrière ; il en est de même du récif qui entoure Maupiti, de celui qui entoure Vanikoro et sur lequel vinrent se briser, en 1787, les navires de Lapérousc, r Astrolabe et la Boussole ; de celui qui entoure Bora-Bora, l'une des îles de l'archipel de Tahiti. Déjà, dans ces îles, on constate cependant une remarquable combinaison : outre le récif-barrière typique, un beau récif-frangeant est adhérent à la côte ; il y a donc un récif extérieur et un récif intérieur, qui présentent chacun des carac- tères particuliers. Comme types d'atoll parfait, on peut signaler, outre les Maldives, les îles Narcisse, MoUer et Clermont-Tonnerre (fig. 30), qui font partie de l'archipel des Pomotu, voisin de celui de Tahiti. Mais voici d'autres combinaisons. A Tahiti même, le récif est à peu près com- plètement interrompu devant Papéete, où ce qui en reste constitue un excellent appareil de protection pour le port ; le récif reparaît ensuite on qualité de récif-barrière, puis il se rapproche de la côte et devient presque frangeant entre Taapune et Atiué. Cette transformation est encore plus frappante pour le récif de la côte sud-ouest de la Nouvelle-Calédonie. Ce magnifique appareil madréporique s'étend sur une longueur de près de 800 kilomètres et sa distance de la terre est, à l'extrémité sud, de près de 30 kilomètres ; mais, à mesure qu'on remonte vers le nord, il se rapproche de la côte , qu'il arrive à toucher vers le premier quart de sa longueur, qu'il frange pendant son second quartct qu'il abandonne ensuite pour se prolonger bien au delà vers le nord-est. Dans les îles Manga-Reva ou Gambier, nous trouvons une combi- naison des récifs-barrières et des atolls. Enfin, dans les îles Viti apparaissent toutes les combinaisons possibles. De l'ouest au nord, un vaste récif en quart de cercle protège tout l'archipel, dans lequel on observe, avec des îles basses aimulaii-es de toutes les formes, des îles hautes entourées de récifs-frangeants comme Goro, de récifs-barrières comme Angau, Nairai, Lakemba, Argo, E. PERRIER. — LES CORALLTAIRES ET LES ÎLES MADRÉPORIQUES 8o l'île des Explorateurs, Namku et Aiva, où le récif s'écarte de plus en plus du rivage. Souvent même de grands atolls circulaires sont formés d'un anneau d'îles également en forme d'atolls : ce sont des atolls d'atolls. Les combinaisons les plus complexes peuvent ainsi être réalisées, attestant entre ces aspects si divers l'existence d'un lien qu'il nous faudra chercher. Nous avons vu que des parties plus ou moins étendues des récifs-barrières et des atolls pouvaient émerger et former des séries d'îlots couverts de végéta- lion; en général, ces îlols sont disposés sur le côté du récif le plus exposé au vent dominant; parfois ils s'unissent en une bande étroite d'une assez grande longueur et même forment une ceinture à peu près complète. Rien n'est plus pittoresque que ces îles hautes à l'aspect sévère, formées, comme Bora-Bora, d'immenses blocs de rochers entourés d'une ceinture d'eau limpide et calme que borde comme un ourlet vivant un vigoureux trait de verdure; rien n'est plus gracieux que ces atolls complètement émergés, tels que l'île de Clermont- Tonnerre, qui semblent des anneaux d'émeraude fixés sur la draperie sans cesse mouvante de l'Océan. Dans toutes ces îles tropicales la végétation est. en effet, d'une vigueur incomparable. Sur la plupart des îles de corail, qui représentent à elles seules une superficie de quatre millions d'hectares, poussent à profusion les cocotiers, les Pandanus, les bananiers, l'arbre à pain, le taro, les Hibiscus, de superbes Ficus, et beaucoup d'autres plantes auxquelles viennent s'ajouter peu à peu toutes celles que l'homme cultive pour ses besoins. 11 y a du reste à cet égard bien des difterences; le contraste est frappant entre la variété des végétaux des Maldives et l'uniformité de la flore des Pomotu, oîi une trentaine de phané- rogames suffisent à entretenir une végétation d'ailleurs vigoureuse. La richesse de la faune ne correspond pas à l'abondance de la végétation. De grandes chauves-souris frugivores, des roussettes, une petile espèce de rat sont les seuls animaux non importés par l'homme que les premiers navigateurs trouvèrent dans la plupart des îles de l'Océanie. Les autres branches du règne animal étaient aussi pauvrement représentées: signalons toutefois un singulier crabe, le Birgus latro. voisin des Bernard-l'Hermite, qui abandonne l'eau oîi vivent ses congénères pour grimper sur les cocotiers et en détacher les fruits, qu'il arrive parfaitement à casser pour se régaler de leur contenu. Ce crabe voleur, de grande taille, est assez commun aux îles Pomotu. Les indigènes des îles madréporiques appartiennent tous à des races connues dont le chef-lieu est en Asie ou eu Afrique, d'oîi leurs ancêtres sont partis pour venir échouer, après quelque tempête, sur ces îles désertes (1). Aux Maldives, ils constituent une race mixte où domine le sang dravidien, mais où se sont mélangés des éléments aryens, sémitiques et nègres. Les indigènes professent le mahométisme. Tout autre est la population des îles comprises entre les Sand- wich et la Nouvelle-Zélande, les Tongas et l'île de Pâques : ces archipels, en apparence isolés, sont habités par une même race d'hommes évidemment si proches parents des Dayaks de Bornéo et des Battaks de Sumatra, que M. Hamy (1) Grâce à l'obligeance de nos collègues du Muséum d'histoire naturelle et de la Société de géo- graphie, nous avons pu faire passer sous les yeux de nos auditeurs un grand nombre de photogra- phies projetées par M. Molteni et représentant des paysages et les habitants des lies de Corail. Le dépôt des cartes et plans de la Marine nous a, de son côté, confié les cartes des principales forma- Uons coralliaires: M. Durègne, directeur du laboratoire de Zoologie d'Arcachon, nous avait envoyé de magnillques coralliaires vivants: Cerianthes, Anlhea, Bunodes, etc., que M. Trouvé a splen- didement illuminés à l'aide de ses lampes électriques. Nous sommes trop heureux d'exprimer ici toute notre reconnaissance aux personnes qui ont Inon voulu faciliter notre lâche en nous prê- tant leur bienveillante assistance. 86 ASSOCTATÎOX FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES a proposé de considérer ces Malais et les Polynésiens commeapparlenant à une seule et. même race, la race indonésienne, dont les habitants de Tahiti peuvent donner une bonne idée. M. de Quatrefages a éloquemment conté les migrations historiquement connues de ces Polynésiens. Les Micronésiens, qui habitent les îles Marshall, Gilbert, Mariannes, Carolines, Pelew, comprises entre la Chine, le Japon, les Philippines, la Nouvelle-Guinée et l'Australie, sont peu différents des Indonésiens ; il n'en est pas de même des populations des îles Salomon, des Nouvelles-Hébrides, de la Nouvelle-Calédonie et des Fidji, qui sont noires et ont été distinguées, sous le nom de Negrito, des nègres d'Afrique, dont elles n'ont pas le développement corporel et auxquels elles sont ordinairement demeurées très inférieures sous le rapport de la civilisation. II Telles sont les îles de Corail, tels sont leurs habitants. Et maintenant, com- ment ces îles se sont-elles formées? Pourquoi les formations coralliennes se pré- sentent-elles avec une si grande variété d'aspect, tout en paraissant tendre vers une sorte de forme limite qui est l'atoll? Pourquoi cette forme circulaire qui semble être la forme fondamentale des îles madréporiques? Dans le premier examen que tirent les marins des récifs si redoutés par eux du grand Océan, ils furent surtout frappés du rapide accroissement de pro- fondeur de la mer dans leur voisinage. La paroi des récifs est à pic, parfois surplombante et, à très peu de distance de la zone dangereuse, les sondes ordi- naires, qui ne descendent pas très bas, cessent de rencontrer le fond. On ne s'étonnera pas que, d'après ces données, l'amiral Dupetit-Thouars se soit repré- senté un archipel madréporique comme un arbre dont le tronc, s'élançant du fond de rOcéan, se serait divisé en rameaux nombreux venant affleurer à la surface; les extrémités de ces rameaux creusées en coupe n'étaient autre chose que les atolls. Rien n'est venu justifier cette opinion. La conformation de certains récifs, les récifs Abrolhos, par exemple, sur la côte du Brésil, au sud de Porto-Seguro, pourrait appuyer une autre théorie, celle de G. Forster. Ces récifs ont, en effet, la forme de gigantesques champi- gnons dont le chapeau s'étale à fleur d'eau. Ces chapeaux peuvent s'unir de manière à former de vastes arches au-dessous desquelles on a vu parfois passer des baleines harponnées. Suivant l'amiral Mouchez, le pied de ces champignons est, dans certains cas, assez peu résistant pour être brisé par le choc des vais- seaux qui n'en reçoivent aucun dommage; mais d'autres fois le navire glisse sur recueil et s'y trouve tout à coup établi comme sur une plate-forme, au grand désappointement du capitaine, qu'aucune modification apparente dans la pro- fondeur de la mer n'a pu prévenir du danger. Quelque intéressants qu'ils puis- sent être, les récifs en champignons sont trop rares pour qu'ils puissent ser- vir de base à une théorie générale des îles de Corail; l'idée de Forster que les îles de Corail étaient des espèces de cônes fixés par leur pointe au fond des mers fut donc généralement repoussée, et beaucoup de naturalistes admirent que les atolls devaient leur l'orme circulaire tout simplement à ce que les Coraux qui les formaient poussaient le long du bord de cratères sous-marins eux-mêmes circulaires. C'est contre cette opinion généralement répandue que s'élevèrent successivement, dans deux ouvrages mémorables, Charles Uarw in, en 1842, et .lames Dana en 1872. Tous deux arrivèrent à celte conclusion, que E. PERRTER. — LES CORALLTAIRES ET LES ÎLES MADRÉPORTQUES 87 les formos diverses présentées par les îles madréporiques ne se rattachaient nullement à la présence des volcans; qu elles étaient la preuve d'un lent atïais- sement de la plus grande partie du fond de l'océan Pacifique ; qu'elles nous révélaient un phénomène géologique des plus grandioses et nous permettaient de prendre sur le fait Tune des causes de ces transformations profondes dont notre globe a été le théâtre. La théorie de Darwin et de Dana a rallié, jusque dans ces derniers temps, les suffrages de la plupart des géologues. Elle était basée sur une connaissance approfondie de l'organisation et des mœurs des architectes des récifs coralliens. C'est de ces architectes que nous devons main- tenant nous occuper. Trois sortes d'êtres vivants prennent une part importante à la fabrication des récifs madréporiques : 1° les Nullipores ; S-* les Polypes ; 3° les Bryozoaires. Les Nullipores ne sont pas des animaux, ce sont des algues encroûtées de lig. 31. — Millépore corne d'Élan. calcaire; elles ne se développent guère qu'à la surface des parties supérieures du banc, qu'elles protègent contre une destruction par les vagues. Les Bryozoaires sont des animaux d'organisation assez élevée, habitant dans de petites loges pénétrées de calcaire, s'associanten grand nombre, mais ne formant jamais de sociétés suffisamment importantes pour constituer à elles seules un récif; ils contribuent surtout à consolider le banc de corail en se développant dans les interstices, qu'ils remplissent peu à peu. En somme, les Nullipores et les Bryozoaires ne font que parfaire et préserver de la destruction l'œuvre princi- pale, presque entièrement due aux Polypes. Nous les laisserons de côté pour nous occuper surtout de ces derniers. Les squelettes calcaires qu'ils accumulent présentent une variété infinie de formes bizarres ou élégantes. Les Millépores (fig. .31) nous apparaissent sous 88 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l' AVANCEMENT DES SCIENCES forme de masses ramifiées d'un calcaire poreux, présentant à leur surfac une multitude de trous dont quelques-uns, plus grands, semblent des espèces de cen- tres autour desquels les autres se disposent. Les Stylusler (fig. 32) sont plus Fig. a2. — SlylasLer éveiilLiil. ramifiés encore et plus élégants que les Milléporcs ; sur leurs ranmscules on observe de petites cavités en forme de calices, divisées en compartiments régu- liers par des cloisons rayonnantes. Ces calices vont se retrouver sur le squelette calcaire, le Pobjpier comme on dit, de toutes les autres espèces. Us sont encore E. PERUIER. — LES CORALLIAIRES ET LES ÎLES MADRÉPORIQUES 89 petits chez les Madrépores (fig. 33), les PocUlopores, les Porites (flg. 34), dont la substance calcaire présente des espaces vides si grands et si régulièrement disposés, qu'elle semble une délicate dentelle de pierre ; mais lesMadrépores a» O Cm vi5 ^^ O #• (» -^ o ont leurs calices saillants et distants les uns des autres, les Pocillopores ont des calices contigus et serrés les uns contre les autres, comme les alvéoles d'une ruche ; ils sont, comme les Madrépores, ramifiés à l'infini, tandis que les Porites forment des masses volumineuses, qui prennent parfois la forme PO ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES sphérique. Cliez les autres espèces le calcaire du Polypier est compact. Les Omîmes (tig, 33) sont hranchucs, d"iin bl.nic de marbre, avec de petits calices Fig. 35. — 1. Oruline viergfi. — 2. Portion de rameau du mê ne Polypier grossie. Fiï. 36. — Aslrée ponctifère. au bout de leurs branches. Chez les Antréea (fig. 30) les calices, d'assez grande taille et arrondis, se rassemblent sur une même surface et forment une masse encroûtante; ils arrivent à se toucher chez les Afiaricies et se.; confondent si E. PERRÎER. — LES CORALLIAIRES ET LES ÎLES MADRÉPORTQUES 91 Fiçr. 37. — Méandrine cérébriforme. Fi?. 3S. — Fonpie agariciforme. 9^2 ASSOCIATION FRANÇAISE POin L AVANCEMENT DES SCIENCES bien chez les Méandrines (fîg. 37), qu'on ne peut savoir où ils commencent, où ils finissent et qu'ils dessinent tous ensemble sur la surface qu'ils encroûtent des bandes sinueuses tordues de mille façons et cloisonnée par d'innom- brables lames calcaires, normales aux parois do la bande. Les Fomjks (fig. 38 et 39), malgré leur grande taille, n'ont qu'un seul calice ; elles sont libres et circulaires à l'âge adulte, mais fixées dans le jeune âge. Elles forment alors une sorte d'entonnoir qui se divise successivement en tranches horizontales dont chacune devient une Fongie libre. Les Herpelolithes semblent au premier abord des Fongies allongées comme des limaces ; les Halomitra, des Fongies edtSfjÉ'- V\". 39. — Fon;;ie hérissée. gigantesques: en y regardant de plus près on voit que les cloisons de ces sortes de polypiers convergent vers certains centres épars dont chacun marque la place d'un calice particulier. Mais les caractères que nous venons de signaler sont ceux de cette partie morte que l'on nomme le polypier et dont les masses accumulées forment le banc de corail. Dans quel rapport ces parties mortes sont-elles avec les parties vivantes qui les produisent, et que sont ces parties vivantes elles-mêmes? II faut, pour bien le comprendre, remonter un peu plus haut dans l'histoire de la série des Polypes. Les animaux appartenant à cette longue série d'orga- nismes se répartissent en deux embranchements : 1" les Hydraircs; 2^ les Coralliaires. Ces derniers sont les vrais constructeurs de récifs, mais on ne peut les comprendre si l'on ne connaît bien les premiers. Les Polypes hydraires n'ont, en général, que de fort modestes proportions. On peut considérer comme leur forme type un petit animal qui fut, en i735, l'ob- jet d'études immortelles de la part du naturahste suisse Trcn)bley, et qui vit E. PEHRIEK. — LES COKALLIAIRES ET LES ILES MADRÉPOIUQUES 93 dans nos eaux douces: c'est Y Hydre brune (fig. 40). Imaginez un petit cornet fixé par sa pointe, ouvert à son extrémité élargie qui est entourée de six à huit bras allongés qu'on nomme tentacules: voilà l'Hydre tout entière. Ses tentacules et toute la surface de son corps sont bourrés de petites capsules pleines d'un liquide venimeux et contenant chacune un filament creux, roulé en hélice, qui se détend comme un ressort, au moindre contact, et porte le liquide venimeux dans le corps de tout animal qui vient à frôler l'Hydre ; ces capsules portent le nom de capsules urticantes ou nématoajstes (lig. 41). Tous les Polypes hydraires ou Coralliaires en sont pourvus, et leur venin est assez puissant chez les grandes espèces pour produire sur la peau de l'homme une irritation semblable à une brûlure : de là le nom A'Orties de mer sous lequel on désignait autrefois ces espèces. Fig. 40. — Hydre brune avec un bourgeon et un œuf. Fig. 41. — B, un bras d'Iiydre dont les iNem^tocystes ont été expulsés par pression. — C, Nématocyste dont le iilament est en partie déroulé. — D. œuf d'Hydre. Quand l'Hydre brune est en chasse, elle étend ses tentacules autour d'elle, les fixant aux objets environnants , j"ai vu ces tentacules acquérir plus de un mètre de longueur, c'est-à-dire près de deux cents fois la longueur du corps de l'Hydre. Ce sont alors des filaments déhcats comme des fils d'araignée sur lesquels viennent s'attacher les petits animaux que foudroient en quelque sorte les nématocystes. L'Hydre rophe aussitôt ses bras, les ramène vers sa bouche et y porte sa proie qu'elle engloutit peu à peu. Bien nourrie et mise au chaud, l'Hydre bourgeonne comme le ferait une plante ; il pousse peu à peu à sa sur- face des Hydres nouvelles dont l'ensemble forme avec elle ce qu'on nomme une Colonie. Tremblcy a pu, avec un peu de soin, obtenir des colonies de dix- sept individus. Mais cela est exceptionnel chez l'Hydre brune, dontles bourgeons s'isolent, en général, dès qu'ils ont revêtu complètement l'aspect d'une Hydre. A l'automne, l'Hydre produit plusieurs boiu-geons qui n'acquièrent jamais ni bouche 94 ASSOCIATION FRANÇAISE POUIt L'AVAINCliMENT DES SCIENCES ni tentacules, mais à rintérieur desquels se développent les œufs (fig. 40 et iig. 41, D). Les œufs passeront l'hiver à l'état de repos et redonneront des Hydres au printemps. Chez les Hydres, les individus qui forment les œufs ou individus reproducteurs, ne ressemblent donc pas aux individus ordinaires, qui seuls sont capables de manger et peuvent être désignés sous le nom A' individus nourriciers. Chez une autre espèce d'Hydraire de nos eaux douces, le Cordtjlophora lacus- tris (fig. 42), et chez beaucoup d'espèces marines, les divers individus une fois formés ne se séparent pas; une sorLe d'étui corné les soutient et la colonie revêt l'aspect d'un petit buisson délicatement ramitié, ou d'une masse encroù- Kiy. 42. — Cordylophora lacustris. — u. colonie de grandeur naturelle; b, un laïuciiu grossi de la colonie ; c, d. tante assez épaisse. Dans ces colonies le sort des Bourgeons qui naissent sur les individus ramifiés devient parfois assez variable ; ils ne se bornent pas à for- mer des individus nourriciers et des individus reproducteurs : ils peuvent for- mer d'autres individus sans bouche, sans tentacules, comme les individus reproducteurs, mais qui, grêles et allongés, sont chargés d'explorer sans cesse les alentours de la colonie, de la défendre en empoisonnant ses ennemis de leurs nématocystes et de capturer au besoin les proies ; nous appellerons d'une manière générale ces individus les individus préhenseurs. Des colonies d'une espèce d'Hydraire qui revêlent d'une mousse légère les coquilles habitées par les Bernard-I'llermite, lea Hijdraclinics (li^. iS), ne comptent pas moins de cinq sortes d'indi\idus ayant chacun son rôle à jouer, se partageant la besogne, étroitement solidaires et transformant ainsi la colonie en un véritable orga- nisme dont ils sont les organes. Chez de. nombreuses espèces d'Hydiaiirs. un cerlain nombre d'individus préhenseurs se groupent en cercle autour dun individu nourricier, et se sou- E. PERRIER. — LES CORALLIAIRES ET LES ILES MADRÉPORIQUES 9â dent entre eux de manière à constituer une sorte de cloche dont l'individu nourricier serait le battant (fig. 44). Cet ensemble rappelle assez bien par sa forme une fleur à pétales soudés, telle -qu'une campanule ou une digitale ; la colonie, ramifiée comme une plante, fleurit comme une plante, et sa fleur est formée de Polypes modifiés, comme la fleur de la plante est formée de feuilles modifiées ; dans les deux cas, la fleur contient les éléments reproduc- teurs ; mais chez les Polypes elle quitte, en général, la colonie qui l'a produite : c'est ce qu'on nomme une Méduse. Quehiuefois cependant Méduses et Polypes Fig. A3. — HydracLinie épineuse. — ab, individu nourricier; c. individu préhenseur; fZ, individu reproducteur; e, individu sexué. demeurent associés; grâce aux aptitudes locomotrices des Méduses, la colonie peut alors se déplacer nonchalamment dans l'eau, et constitue un de ces êtres aussi bizarres qu'élégants, une de ces guirlandes de fleurs animées qu'on nomme un Siphonophore (fig. 45). Tout ceci nous montre l'extrême plasticité dont les Polypes hydraires sont doués et nous prépare à comprendre d'autres séries de transformations qui nous ramènent au cœur de notre sujet. Il y a des Polypes hydraires qui de- meurent nus comme l'Hydre brune ou les Siphonophores , et qui forment de volumineuses colonies, dans lesquelles les individus composants sont unis entre eux par un réseau compliciué de canaux dont tous les interstices sont remplis par de la substance calcaire : tels sont les Spinipora (lig. 46). Dans ces colonies on distingue toujours des individus nourriciers, des individus repro- ducteurs et des individus préhenseurs. Q.u^i les Spinipora, comme chez les 96 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l" AVANCEMENT DES SCIENCES Pipr, 44. _ Hvdraire producteur de Méduses (Syncoryne pusilla)'; a, une colonie de Syncoryne pusilla grandeur nal.: 6, deux individus grossis de la colonie dont Pun b' porte des Méduses; c', un bras grossi avec bouquets de nematocysles; d. Méduse de Syncoryne devenue libre. •^ ï Fig. iû. — tne colonie ilnitanle d'Hydre» et de Méduses ou Mplionophoie (l'rayu dipliyes). E. PEIUUER. LES CORALLIAIRES ET LES ILES MADRÉPORIQUES d: Polypes hydraires ordinaires, ces individus sont disposés d'une façon quel- conque. Mais, dans d'autres espèces, les individus préhenseurs, tout en demeu- rant indépendants, viennent se ranger en cercle autour des individus nourri- ciers dont ils semblent les serviteurs. Les Polypes hydraires qui présentent les premiers cette disposition ne sont autres que les Millépores que nous avons signalés en tète des espèces aptes à former des récifs. Chez \es A Uopor a {t\^. 47), les individus préhenseurs se rapprochent davantage de l'individu nourricier; une même muraille entoure tous ceux qui se groupent autour de chacun de •ij;. 46. — Spinipore épineux. — a, iiidhidu nourricier; 6, individu préhenseur; c. loges des individus ; d, réseau de canaux qui unit les Polypes. Fig. 47. — Allopore profond. A, gaine dans laquelle se retire le Polype nourricier G ; t, tentacules de cet individu; D, individu préhenseur; b, cloisons qui les séparent; 0, individu reproducteur ; V, vaisseaux unissant les Polypes. ces derniers; les individus préhenseurs demeurent d'ailleurs séparés les uns des autres par des lames imprégnées de calcaires qui viennent s'appuyer sur la muraille et constituent avec elle un véritable calice. Les Stylaster, autres formes productrices de récifs, diffèrent des AUopora parce que de petites lames calcaires s'élèvent à l'intérieur de chaque individu préhenseur. Ces lames intercalées entre les cloisons de séparation des divers individus pren- dront tout à l'heure une grande importance. Mais poursuivons la série de ces transformations, nous arrivons aux Cryptohelia (fig. 48), dans lesquelles chaque calice est recouvert d'un petit chapeau. Ici les individus préhenseurs sont tel- lement serrés autour de l'individu nourricier, qu'ils lui servent de bras; ce dernier n'a plus de tentacules, ce n'est qu'un simple estomac. Un pas de plus, les cloisons qui séparaient les individus préhenseurs disparaissent; il ne reste plus que les lames qui pénétraient à l'intérieur de chaque Polype et qui sont rayonnantes comme elles. Les individus préhenseurs, demeurés libres dans la 08 ASSOCIATION FllAiNÇAISE POUR L AVANCKMENT DES SCIENCES partie qui dépasse l'individu nourricier, se soudent entre eux et se soudent à lui dans la partie qui lui correspond. 11 n'y a plus besoin de vaisseaux pour les l''ij,'. A8. — Cryplohélie pudique. — A, vue de profil d'un système formé d'un individu nourricier et d'un cercle; d'individus préhenseurs; B, un seinblalile système vu de face et dont l'opercule a été brisé pour immlior les l'olypes rétractés: G, coupe de l'individu [nourricier dépourvu de lenia- cules; D, individu préhenseur; 0, individu reproducteur;.!, larve; K, opercule; V, vaisseaux. Fifr. /i9. — Coupe dan> unt' <;oralliairc iderardiejde l.auuirck) nioutrant liudividu nourricier passé un rang d'estomac, les indixidus iirehenseurs passés au ranj; de tentacules continuées par des lop;es qui s'ouvrent comme l'estomac dans une ciivité commune; du fond de chaque lope pari un vais- beau. E. PERRIER. — LES CORALLIAIRES ET LES ÎLES MADRÉPORIQUES 99 faire communiquer entre eux. Dans chaque système, la cavité interne de l'individu nourricier et celles des individus préhenseurs s'ouvrent dans une cavité commune. Cet ensemble, qui rappelle une fleur dialypétale, comme la Méduse rappelait une fleur gamopétale, est ce qu'on appelle un Polype coral- liaire (flg. 49). Des Madrépores aux Fongies tous ces Polypes sont constitués de la même façon; tous se ressemblent exactement; les calices de Polypiers ne sont autre chose que l'ensemble de la muraille qui entourait chacun d'eux et des lames contenues dans chaque Polype préhenseur passé à l'état de tenta- cule. Ces lames alternent naturellement dans le Polype avec les cloisons membraneuses qui résultent de la soudure des parois voisines des individus préhenseurs consécutifs. III Nous venons de comparer un Polype coralliairc à une fleur ; de fait, que l'on jette les yeux sur quelque fond de mer peuplé de ces gracieux animaux (flg. oO), l'élégance et la similitude des formes, l'éclat des couleurs, tout con- tribuera à faire illusion ; il semblera qu'on soit en présence d'un parterre luxuriant dans lequel les corolles se pressent au point de cacher le feuillage, et Marsigli avait bien raison quand il affirmait avoir vu fleurir le corail. Les baigneurs de nos plages éprouvent encore cette impression lorsqu'ils bapti- sent du nom d'Anémones de mer les Polypes coralliaires mous, sans Polypiers, vivant solitaires comme les Fongies, et qui abondent sur toutes les côtes. Mais ces fleurs charmantes de la mer, tout autres que celles de nos jardins, se meu- vent, chassent, mangent, exigent pour vivre tout un ensemble de conditions variables avec chaque espèce et qui, bien connues pour celles qui forment les récifs, vont nous fournir l'explication de plusieurs des particularités que présentent les bancs madréporiques. Frileuses, elles ne peuvent prospérer si la température s'abaisse, même mo- mentanément, au-dessous de 20 degrés. Avides de lumière et d'oxygène, elles ne commencent à prospérer qu'à moins de 40 mètres de profondeur; et la per- pétuelle agitation des vagues, en saturant l'eau d'oxygène, leur est tout parti- culièrement favorable. Éminemment délicates, la moindre impureté de l'eau les tue ; elles ne peuvent vivre au milieu des eaux chargées de sédiments, ni Icà où les eaux douces viennent déverser les matériaux qu'elles transportent dans leur cours. Ces diverses propriétés entraînent invinciblement les conséquences sui- vantes : les Coralliaires producteurs de récifs ne pouvant supporter une tempé- rature inférieure à '20 degrés, les bancs et les îles de Corail ne se rencontreront qu'entre les lignes où la plus basse température de l'année n'atteint pas ce chiffre; ces lignes diffèrent peu des isochimènes de 20 degrés. La température de la mer s'abaisse à mesure qu'on s'éloigne de la surface : en aucun cas, les Co- ralliaires ne pourront s'implanter à une profondeur telle que la température n'y atteigne pas au moins 20 degrés ; il faut peut-être ajouter cette raison à celles par lesquelles nous avons expliqué l'absence de bancs de Coraux au-des- sous de 40 mètres. L'heureuse influence de l'agitation des vagues sur la crois- sance des Coraux aura pour conséquence d'amener un exhaussement de toute la partie des récifs située contre le vent dominant; les atolls seront, par suite, fréquemment ou\erts sous le vent. Dès que les formations coralliennes auront 100 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANGEMKNT DKS SCIENCES dépassé cerlaines dimensions dans le sens horizontal, leurs parties externes protégeront leurs parties internes contre le choc des vagues; ces parties in- bo n • o rf O ~ u ■~ rt U •*. rt M 60 ;X rf. c 0) O &f> -r. •— L. OJ ca hn o c/î Cl ■i -aj 1 c rt -] 3 n o •^ rt 3 e " ^ o rt < t- o 1 «S • ri :> 1 a. T D '■J S ri 3 sfur-Adniini3traleurau Muséum d'histoire naturelle. LES ORCHIDEES — Séance du 26 mars i887 10() ASSOCIATION FRANÇAISE POUU l'aVANCEMENT DES SCIENCES M. P. -P. DEHÉRAIN, Professeur au Muséum et à l'Kcole d'agriculture de Grignon. CULTURE RÉMUNÉRATRICE DU BLÉ — Séance du 2 avril 1887 — Mesdames; Messieurs, L'Association a bien voulu me cliarger de parler ce soir devant vous de la culture du blé; c'est là un sujet toujours important pour notre pays, et qui présente de plus, en ce moment, un vif intérêt d'actualité. Vous avez encore présentes à l'esprit les discussions auxquelles a donné lieu, dans le Parlement et dans la presse, l'établissement d'une surélévation des droits de douane qui frappent les blés étrangers à leur entrée en France. Il était naturel que celte discussion se produisît, car deux intérêts éga- lement respectables entraient en lutte, et les meilleurs esprits pouvaient incliner dans un sens ou dans l'autre. La France produit annuellement environ 100 millions d'hectolitres de blé. Si on ajoute à la valeur actuelle du grain celle de la paille, on atteint 2 mil- liards; c'est un peu plus du quart de la production agricole française, et on conçoit quelle émotion s'est emparée du public quand les cultivateurs sont venus déclarer qu'à 20 francs le quintal, le blé était produit à perte et que, si on ne leur venait pas en aide, ils seraient obligés de renoncer à cette culture. Il semblait donc que, s'il était possible, par une simple mesure législative, de relever le prix du blé, il fallait se hâter de le faire; mais aussitôt apparais- sait un autre intérêt non moins digne de frapper le législateur ; l'intérêt de la consommation publique. La France est loin, en effet, de produire tout le blé qu'elle consomme; il lui faut, chaque année, avoir recours au blé étranger. C'est grâce à lui que nous pouvons satisfaire les consommateurs de plus en plus nombreux qui substi- tuent le pain de froment à la nourriture plus grossière dont ils se contentaient jadis. Il était à craindre, en restreignant les facilités accordées au commerce, de paralyser son action et de se trouver, après une mauvaise récolte dans l'impossibilité de fournir au pays les grains qui constituent la base même de son alimentation. Ainsi, deux intérêts sont en présence: d'une part, le désir d'assurer l'alimen- tation publique, de maintenir au plus bas prix possible le pain, l'aliment essentiel de tous les travailleurs, et, de l'autre, la prospérité agricole menacée par un écrasement du prix de vente d'une des denrées qu'elle produit en plus grande quantité. "Vous savez, messieurs, que le Parlement a décidé l'élévation de.> droits de douane à S francs pai' quintal métrique. Cette mesure aura-t-elle l'effet attendu? Est-ce le blé étranger qui détermine les cours de notre marché? Rien nesl moins certain, et si, après ce vote obtenu, les prix restent à peu P.-P. DEHKRAIN. — CULTURK RÉMUNÉRATRICE DU BLÉ 107 (i<^ chose près ce qu'ils sont aujourd'hui, faudra-t-il renoncer à une des cul- tures les plus importantes de notre pays? Ou bien, au contraire, existe-t-il un moyen de concilier ces deux intérêts opposés? Peut-on avoir l'espérance de voir le producteur satisfait, bien que le prix du blé soit assez bas pour que sa consommation s'étende de plus en plus et que personne en France n'en soit privé? Je le crois fermement, et c'est dans l'espoir de vous faire partager ma conviction que j'ai accepté la lourde mission que m'a confiée l'Association ; j'ai besoin, mesdames et messieurs, pour réussir, non seulement de votre attention, mais encore de votre bien- veillance, et j'ose vous demander l'une et l'autre. I QUANTITÉS DE BLÉ PRODUITES EN FRANCE DE 1820 A 1886 Il m"a semblé qu'il était utile de savoir d'abord ce que nous avons produit de blé en France depuis soixante ans et de suivre pas à pas les fluctuations de notre marché (fig. 51). 1320 1 2i i-'t CT8^ iziâi C7 89 \2i* G 7B>9 'l.Zi3>» 6.7,8 3 i.a.3.» ÔTbÎS ZjSi'J-S 7TS!âl0 îaiû,5,â 1825^ IB5U 1635 IB»0 la.S liSQ IB5S IBGO 1865 IR?! IR/fT 15R1 mi Fig. d1. — Récoltes anouelles de blé et moyennes quinquennales de ces récoltes, de 1820 à 1886. La ligne brisée indique la production annuelle; les bandes, la production moyenne pendant les périodes de cinq ans, le tout en millions d'iiectolitres. J'ai fait reproduire des graphiques dressés d'abord par mon collègue de l'École de Grignon, mon ami M. le professeur Dubost; les grandes bandes couvertes de hachures que vous voyez dans ce dessin vous indiquent les quan- tités moyennes de blé produites pendant chaque période quinquennale en millions d'hectolitres. Nous débutons modestement, pendant la période de 1820-24, par 55 millions d'hectolitres; .si nous franchissons d'un bond quarante ans. et que nous regar- dions la période 1860-66, qui atteint 105 millions d'hectolitres, nous voyons eu quarante ans une augmentation de 45 millions d'hectolitres; c'est un peu plus d'un million par an. Malheureusement, depuis cette époque, le progrès s'est ralenti et, en 1880-86, nous restons encore aux environs de 100 millions d'hectolitres. La marche progressive que nous constatons pendant les quarante premières années est bien loin d'être continue; vous voyez, au contraire, que 108 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES la ligne noire qui indique la récolte réalisée chaque année présente une marche très irrégulière; nous voyons en 183:2 une année exceptionnelle, four- nissant 80 millions d'hectolitres, qui succède à deux très mauvaises récoltes ; à cette époque, les moyens de communication étaient encore rudimentaires; le blé se transportait difficilement d'un point à l'autre du territoire, et les prix variaient dans une proportion énorme d'une année à l'autre, d'une localité à une autre. En 1830, on avait payé le blé 30 francs l'hectolitre. En 1833. après l'excellente récolte de 1832, il tomba à 10 francs; le consommateur souffrait terriblement pendant les années de pénurie, et le cultivateur ne bénéficiait que bien médiocrement des bonnes années, le bas prix du blé compensant dans une large mesure les grandes quantités obtenues. C'est une terrible situation que celle d'un peuple qui souffre de la faim. En 1846, nous avons eu en France une dernière disette : la récolte tomba à 63 millions d'hectolitres. C'est dans le centre de la France particulièrement que le blé fit défaut; le gouvernement s'était préoccupé de cette pénurie; il avait fait venir de Russie, qui était alors le grand pourvoyeur de notre pays, des quantités de blé considérables. A Marseille, le blé d'Odessa était à un prix abordable; mais la difficulté des communications était encore si grande, que le blé monta, dans le département de l'Indre, à 50 francs l'hectolitre. Il y eut des désordres, particulièrement à Buzancais. Quelques années plus tard, en 1853, nous eûmes encore une récolte déplorable; mais à ce moment, les chemins de fer étaient construits, et, si la cherté détermina des souffrances, il n'y eut plus cependant d'émeute occasionnée par la disette. Pendant la période 1860-64, il n'y eut qu'une seule mauvaise récolte, celle de 1861. suivie bientôt des deux récoltes de 1862-63, dépassant toutes deux 110 millions d'hectolitres ; les prix tombèrent. Le gouvernement s'en émut et décréta l'en- quête agricole, qui naturellement ne fut terminée que lorsque la crise passa- gère déterminée parla pléthore avait pris fin depuis longtemps. En 1871, notre récolte fut très faible ; les tristes événements de l'année terrible avaient retardé ou empêché les ensemencements d'automne; en outre, l'hiver fut très rigoureux : une partie des blés semés furent gelés. Mais, à cette époque, le déficit n'était pas plus à craindre qu'il ne l'est aujourd'hui; le commerce nous fournit les quantités manquantes ou nous prend nos excédents; c'est ainsi que la magnifique récolte de 1874, qui est montée à 133 million? d'hectolitres, chiffre que nous n'avons pas revu, ne produisit pas une crise de pléthore ; de même, l'année 1879, qui a donné une récolte désastreuse de 79 millions d'hec- tolitres, n'a pas été l'occasion d'une disette. Depuis cette mauvaise année, aucune saison ne nous a été pleinement favorable. La période de 1875 à 1879 est, comme vous le voyez, bien au-des- sous de la moyenne quinquennale précédente; mais les années suivantes ne nous font que dépasser légèrement la moyenne de 1871-75; nous restons au- tour de 105 millions d'hectolitres. Or, messieurs, pendant que nous faisions ces récoltes mauvaises ou médiocres, le prix du blé restait assez bas, et c'est encore là que nous en sommes. Grâce aux progrès des relations internationales, un des intérêts a été et sera toujours sauvegardé; non seulement nous ne craignons plus la disette, mais même nous ne craignons plus une cherté exagérée: la quantité de blé produite dans le monde est aujourd'hui trop grande pour qu'un pays riche comme la France, bien pourvu de chemins de fer, ait rien à craindre. Si donc nous n'étions que consommateurs, nous aurions lieu de nous réjouir p. -p. DEHKRAIN. — CULTURE REMUNERATRICE DU BLE 109 d'autant plus qu'ainsi que vous allez le voir, les quantités livrées à la con- sommation sont telles aujourd'hui que le nombre de nos compatriotes qui est privé de blé va sans cesse en diminuant. Je veux actuellement mettre sous vos yeux les quantités consommées, et j'emprunterai encore à M. Dubost la disposition très ingénieuse qu'il a adoptée pour représenter les quantités consommées et celles qui font encore défaut pour que toute notre population ait à sa disposition la ration de 700 grammes de pain de Iroment à laquelle ou peut fixer, en moyenne, la consommation d'un de nos compatriotes (Hg. 52). QDaulilrs iiiiinqu;iii(es dans cbaquc période. BIc indigèiii- coosomine . Ble importe. Blé ciporté. ^ 1^1 115. 110. (DO. 35. 93 ..4 85 BD 75.— 70 ES.— 60.— B5.— 50.-. «5— - W..— 35.— /. "/.■ % i i I / V/.. Irm i i 1 i:: I ff 1 ^ i i B10:ÎV2.f IH 30 Zk. 35 59 AQ hnt aucune preuve cer- taine que les matières organiques azotées ou les sels ammoniacaux soient pour p. -p. DEHÉRAIN. — CULTURE RÉMUiNÉRATRICE DU BLÉ Hl le blé des aliments directs; nous pouvons donc admettre, avec de très grandes chances d'être dans l'exacte vérité, que les nitrates sont la seule origine des matières azotées du blé. S'il en est ainsi, nous allons comprendre l'une des influences si marquées des saisons. En efifet, messieurs, pour que les choses marchent à souhait, il faut que ces nitrates prennent naissance dans le sol dans une juste proportion, alin que les racines en trouvent toujours à leur portée une provision suffisante. Or, ces nitrates se forment par une fermentation spéciale dont les lois ont été tracées par MM. Schlœsiiig et Muntz et par un agronome anglais, M. Warington. Quelles sont les conditions nécessaires pour que cette fermen- tation se produise régulièrement? Une matière azotée, matière première des nitrates, qui s'oxyde sous l'influence du ferment nitrique, de l'air, de l'eau, une température convenable : si la terre est sèche, la fermentation s'arrête ; si elle est noyée, que l'air n'y pénètre pas, elle s'arrête encore : pour que le ferment nitrique répandu dans le sol travaille utilement, il faudrait que chaque molé- cule de terre fût humide, aérée et pourvue de matières azotées : s'il en est ainsi, les nitrates se produisent constamment et les racines sont bien pour- vues. Il faut que cette production soit constante et assez copieuse; en effet, pour réussir à exécuter facilement nos opérations de culture, nous sommes obligés de serrer les uns contre les autres un grand nombre d'individus de la même espèce, évoluant simultanément, parcourant tous ensemble les mêmes phases de leur développement, réclamant au même instant les mêmes ali- ments. Si la terre est bien fournie, tous les individus croissent régulièrement; si elle l'est mal, les plus vigoureux accaparent ces éléments au détriment des plus faibles ; ces derniers avortent ou restent chétifs, mûrissent tardive- ment, ce qui occasionne des pertes sensibles. Ainsi la production régulière des nitrates est pour nous la condition même de la fertilité. Vous voyez, dès lors, messieurs, quelle importance présente un travail régulier du sol qui assure la pénétration de l'air et de l'eau; vous comprenez l'utihté de ces labours, de ces hersages, par lesquels le cultivateur s'efforce de pulvériser son sol, de l'émietter pour qu'il soit bien aéré ; vous concevez l'utilité du drainage qui permet l'écoulement des eaux surabon- dantes, des eaux qui imprègnent les profondeurs du sol, si celui-ci est noyé, pas d'air, pas de nitrification ; vous concevez encore comment notre région méridionale aurait besoin de grands travaux destinés à lui amener l'eau nécessaire à la végétation. Ces travaux seront exécutés un jour, et à ce mo- ment on sera étonné de la puissance productive de notre pays, si admirable- ment disposé pour les entreprises agricoles ; en efl'ct. messieurs, dans nos plaines du Nord, balayées par les vents océaniens, d'ordinaire la pluie ne fait pas défaut et dans notre Midi qui souffre de la sécheresse, l'eau est suspen- due sur les sommets des Alpes, des Pyrénées ou du massif central d'Au- vergne. C'est là une constitution remarquablement heureuse de notre France, dont nous n'avons pas encore tiré tout le parti possible. Quand le sol est bien fourni de matières azotées, de phosphates, de potasse, aéré et humide, l'alimentation de la plante par la racine est assurée; il faut encore que la feuille, de son côté, élabore les matières carbonées. Cet organe absorbe l'acide carbonique de l'air «t, dans ses cellules à chlorophylle, le réduit sous l'influence des radiations solaires; celles-ci exercent un double rôle, elles exécutent ce grand travail de réduction de l'acide carbonique et de l'eau à l'aide duquel s'élaborent dans les feuilles tous les hydrates de 112 ASSOCIATION FRANÇAISE l'OUil l'aVANCEMENT DES SCIENCES carbone, sucres, amidon, celluloses et, en outre, elles déterminent l'évapora- tion de l'eau qui gorge le végétal. Ce second travail est formidable : en une heure, une feuille de blé exposée au soleil évapore un poids d'eau égal au sien; quand une plante herbacée comme le blé a élaboré un kilogramme de matière sèche, de 250 à 300 litres d'eau ont circulé dans les tissus. Vous voyez, messieurs, combien est grande la quantité d'eau nécessaire à une culture herbacée; quand le soleil est doux, voilé, la pluie fréquente, la végétation herbacée est luxuriante ; c'est ce qui a lieu dans notre Normandie, dans notre région septentrionale; mais si le soleil est ardent, il arrive que l'évaporalion est plus rapide que l'absorption de l'eau par la racine, la plante se flétrit; suivant l'expression consacrée, elle penche la tête. Souvent une nuit sulht pour rétablir l'équilibre ; mais si le sol est sec lui-même, les feuilles se dessèchent rapidement; celles du bas se flétrissent les premières, puis l'épiage se produit; la récolte sera médiocre, car les feuilles pendant leur courte vie n'auront élaboré qu'une quantité minime de matière : c'est là ce qui réduit les rendements dans notre région méridionale. Comparons les rendements moyens à l'hectare des diverses régions de la France pendant les diverses périodes pour lesquelles nous avons des renseignements précis, ce que nous avons fait dans le dessin ci-contre (tig. 53), où la hauteur des Tais-ïsEai iBSG-SSHa IBb6-76lS 1877-84^ NQSQ'OUEST Md hqrd-est ouèsT cënîbe est SUO-OUEST SÛD"^ suo-est. frsuceentjere yj^r, ;;3. _ i>roduclion moyenne eu hectolitres des diverses régions de la France, par périodes de 20 années, de l8H5ài886. bandes couvertes de hachures qui les différencient montre la production moyenne en hectolitres par hectare dans les diverses régions de notre pays. Du premier coup d'œil, ce de:^sin nous montre que les rendements les plus élevés sont obtenus dans notre légion septentrionale qui comprend le Noi-d, le Pas-de-Calais, la Somme, l'Oise, c'est-à-dire la région où le soleil d'été est voilé; les rendements à l'hectare atteignent une moyenne de 20 hectolitres, c'est encore faible, mais c'est cependant la région de la France qui se prête le mieux à la cultuic du blé. Dans TOuest, non seulement la terre est moins bonne, mais les pluies d'été tiop fréquentes gênent la maturation; dans le Midi enfln, les rendements oscillent autour de 10 hectolitres. Le froment n'occupe au reste dans cette région qu'une faible étendue; tandis qu'il couvre plus d'un million d hectares dans la région du Nord, dans celle du Sud, il est cultivé seulement sur moins de oOO,000; tandis que de 1830 à 1870 la région P.-P. DEHÉRAIN. — CULTURE RÉMUNÉRATRICE DU BLÉ 113 septentrionale produisait à elle seule plus de 23 millions d'hectolitres, la région du Midi n'en faisait que 5 millions. Un soleil ardent, une chaleur trop intense sont donc des conditions défavorables à une production considérable de froment. C'est ainsi que les terres noires de Russie, bien qu'elles soient assez fertiles pour donner des récoltes sans engrais, ne fournissent cependant que des rendements minimes de 8 à 10 hectolitres; aussitôt que la neige a disparu, le soleil devient ardent, la végétation poursuit son cours trop rapide- ment, les feuilles, ces petites usines de la plante, ne travaillent que pendant quelques semaines, puis se flétrissent et cessent leur labeur; la quantité de matière produite est trop faible. Quand l'épiage est fait, que la fleur est formée, le pollen répandu sur les stygmates plumeux du blé, la seconde période commence ; il faut alors que le temps soit beau et sec pour que les feuilles se dessèchent et envoient leurs matériaux dans le grain ; si la pluie survient, la végétation continue et le transport des matériaux se fait mal; en outre, tous les cryptogames favorisés par l'humidité se fixent sur les feuilles et utilisent à leur profit les matériaux qu'elles renferment. C'est le cas qui s'est produit pendant l'année 1886 : la rouille s'est déclarée sur un grand nombre de points, les feuilles en ont été couvertes, le grain a été mauvais. Ainsi la saison influe sur l'alimentation de la plante par la racine, en favo- risant plus ou moins la nitrification; elle influe sur le travail de la feuille en l'éclairant d'abord, sans la dessécher trop vite; en déterminant enfin, au moment de la maturation, une dessiccation complète qui favorise le chemine- ment des matières élaborées vers les épis. III PLAINTES DU CULTIVATEUR. — ÉQUATION DU PRODUIT NET OU BENEFICE Vous le voyez, messieurs, le cultivateur de blé est soumis, dans une large mesure, aux incertitudes de la saison. Comment peut-il mettre cependant le plus de chances possible de son côté? Comment se fait-il que, découragé aujourd'hui, il ait réclamé énergiquement une surélévation de droits de douane pour pouvoir continuer son travail? Sa plainte est surtout que le gain qu'il peut tirer de la culture du blé est restreint par le bas prix auquel se main- tient cette denrée depuis plusieurs années. Examinons ces plaintes, et d'abord cherchons comment peut s'établir le gain du cultivateur. Supposons que nous cultivions un hectare, que R soit le poids de la récolte obtenu et V le prix de vente de cette récolte, il est mani- feste que la somme réalisée par la vente sera R x V ; mais cette somme d'argent n'a pas été obtenue sans dépenses; ces dépenses sont de deux ordres : C'est le loyer que nous payons au propriétaire ; c'est la main-d'œuvre de nos laboureurs, de nos moissonneurs, des ouvriers qui conduisent la machine à battre; c'est l'impôt, etc.; appelons L la somme de toutes ces quantités; enfin nous avons dépensé pour notre culture une certaine somme dengrais, que, pour plus de simplicité, je suppose acheté au marché et représenté par E. Si nous retranchons du produit brut R x V la somme E -[- L, la dilTé- 114 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l' AVANCEMENT DES SCIENCES rence nous dira quel est le gain, fie profit, le bénéfice du cultivateur. Ce qu'on appelle encore le produit net : P = RXV— (E+L) Telle sera l'équation du produit net; il est clair que nous le désirons le plus élevé possible. Or, actuellement, la récolte R n'ayant pas changé, les dépenses de loyer, de main-d'œuvre s'étant maintenues au même chiffre : V, le prix de vente, est devenu de plus en plus faible. Il y a dix ans, le quintal métrique de blé valait 30 francs, aujourd'hui il en vaut 20 ou 21 ; le produit R x Y a diminué, si le terme négatif n'a pas changé; la différence Rx V — (E -|- L) peut être faible, nulle, ou même les dépenses peuvent dépasser les recettes. Comment sortir de celte position fâcheuse? La culture, souffrant du bas prix du blé, attribuant ce bas prix aux importations de blé étranger, a ré- clamé énergiquement une augmentation de droits de douane, dans l'espoir de voir le prix du blé remonter et, par suite, le terme positif de l'équation croître et revenir à ce qu'il était jadis. Cette mesure aura-t-elle l'efficacité qu'on lui accorde? tI priori, je ne saurais l'affirmer; et si ces mesures législatives sont sans effet sensible ou ne produi- sent qu'une faible augmentation, nous ne serons guère soulagés, et il convient de chercher s'il n'existe pas une autre méthode pour faire croître le produit net. Pouvons-nous diminuer le terme négatif de notre équation? Oui, mais dans une faible mesure. C'est ainsi que le loyer des terres, qui s'était beaucoup accru pendant les années prospères, a baissé depuis quelque temps ; en outre, nous devons tâcher d'épargner la main-d'œuvre en utilisant les machines. Quant au second chiffre du terme négatif, E, l'engrais, il exige aussi une sur- veillance très attentive. Les cultivateurs ne cherchent pas à se rendre compte avec assez de soins des besoins de leur sol; ils achètent des engrais complets, renfermant fréquemment des matières dont l'effet est nul. On ne saurait apporter trop d'attention à diminuer les dépenses; quand, en effet, le terme négatif de l'équation est très faible, le cultivateur trouve encore un gain assuré, bien que le produit brut soit médiocre ; c'est ce qui a lieu dans les plaines de l'ouest américain. Là, pas de dépense d'engrais, le travail du sol réduit au minimum, un labourage à vapeur, des semis à la machine, au moment convenable, des machines à moissonner : les dépenses de main- d'œuvre sont donc très réduites, et, comme le prix d'achat du sol est minime, on trouve avantage à cultiver le blé, bien que la récolte soit médiocre. C'est encore ce qui a lieu dans le centre et le sud de la France; le petit cultivateur, propriétaire de son sol, ne dépense guère d'engrais ; il ne compte ni son temps ni sa peine; il réduit au minimum les dépenses, et, comme le blé récolté est presque toujours consommé et non vendu, il trouve encore avantage à récolter à l'hectare de 8 à 10 hectolitres. Ce n'est plus ainsi que le problème doit être résolu dans notre région sep- tentrionale, où la terre est louée de 60 à 200 francs l'hectare; à mon sens, pour cette région, il n'y a qu'une solution possible pour augmenter le pro- duit net : il faut absolument faire croître le produit brut, obtenir à l'hectare un plus grand nombre de quintaux de blé. Comment y réussir? En choisissant bien les variétés semées, en employant des engrais appro- priés, en préparant le sol avec le plus grand soin. La culture du blé présente. P.-P. DEHÉRAIN. — CULTURE RÉMUNÉRATRICE DU BLÉ 115 toutefois, une grande difficulté : si on essaye de pousser la récolte jusqu'aux grands rendements avec une fumure énergique, on détermine un allongement considérable de la paille. Or, messieurs, le blé, tel que l'ont fait des siècles de culture, est aujourd'hui une plante mal équilibrée ; un épi lourd est su- perposé à une tige grêle, mince, médiocrement résistante; plus celte tige s'allonge, plus augmentent les chances^que l'équilibre soit rompu, que, sous les coups d'un orage, la récolte verse. Une récolte versée n'est pas forcément perdue, mais elle est compromise ; si, après la verse, le temps reste beau, clair, chaud, la maturation s'accomplit; si le temps est, au contraire, humide, la récolte se courbe de plus en plus, finit par s'aplatir sur le sol, la tige pourrit, le grain germe, les pertes sont considérables. Vous voyez donc, messieurs, entre quelles difficultés se débat le cultivateur de blé; s'il répand une fumure énergique, il risque de tout perdre en faisant verser sa moisson; s'il ne distribue les engrais qu'avec parcimonie, il n'obtient qu'une récolte médiocre, aux prix actuels, ruineuse. IV EMPLOI DES VARIÉTÉS RÉSISTANTES A LA VERSE Heureusement, messieurs, quelques fermiers écossais ont réussi à créer, par sélection, des races de blé qui présentent à la verse des résistances re- marquables. J'ai voulu me rendre compte des qualités de ces variétés, et je les ai cultivées en comparaison avec des semences françaises, pendant la saison 1884-85, au champ d'expériences de Grignon. Mes essais ont porté sur le blé rouge d'Ecosse, sur le blé à épi carré, sur le browick, sur le blé bleu de Noé, et enfin sur la variété dite inversable de Bordeaux. J'ai soumis ces variétés à de dures épreuves ; je leur ai distribué des doses de fumier considérables, fortifiées, dans la plupart des cas, par des engrais salins (1). Le blé rouge d'Ecosse et le blé de Bordeaux ont versé; mais comme la fin de la saison a été belle, la récolle a cependant mûri ; le blé à épi carré, le browick et le bleu de Noé ont résisté. Les récoltes obtenues ont été consi- dérables ; elles se sont élevées, pour le rouge d'Ecosse et le blé à épi carré, à 40 quintaux métriques de grain et 70 à 80 quintaux de paille; le browick n'a atteint qu'une seule fois 40 quintaux métriques, restant habituellement à 35, supérieur au blé de Bordeaux qui, dans les cas les plus favorables, a fourni seulement 34 quintaux métri(iues ; le blé bleu de Noé ne fournit pas des rendements aussi élevés, il donne seulement de 28 à 31 quintaux métri- ques de grain à l'hectare. Vous voyez immédiatement, messieurs, quel intérêt présente un choix j udicieux de la semence ; suivant qu'on a employé une variété ou une autre, on a obtenu des récoltes présentant des différences de 10 quintaux métriques, c'est-à-dire, en ne comptant que la valeur du grain à 20 francs, de 200 francs. Il ne suffit pas de montrer de belles récoltes, il faut savoir à quels prix elles sont obtenues ; à Grignon, où le prix de location de la terre est habi- ii) Annales agron.', t, XI, p. 433. 116 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES tuellement de 100 francs l'hectare, on peut compter que le terme L de l'équation du produit net, comprenant, comme il a été dit, le prix des labours, des semailles, de la moisson et du battage, est de 300 francs; il faut y ajouter le prix de la fumure. Ici on rencontre deux diflicultés inextricables, le prix du fumier et la partie de la fumure qu'il faut attribuer à la récolte ; j'ai supposé que le fumier était acheté à 6 francs la tonne et que, rais en place, il revenait à 10 francs; de plus, j'ai attribué à la récolte le prix de toute la fumure; j'ai ainsi un terme négatif formidable, se montant dans certains cas à 800 francs par hectare. Dans aucune des cultures cependant les frais n'ont surpassé les prix de vente, mais on comprend facilement que ce sera seulement pour les très bonnes récoltes que le bénéfice sera sensible ; il atteindra presque 500 francs par hectare pour le blé à épi carré, restera aux environs de 3S0 francs pour le browick dans les cas les plus favorables, mais n'atteindra plus que 160 francs pour le blé bleu de Noé dans les cir- constances les plus avantageuses (1). Ces résultats ne sont pas les seuls que j"ai à vous présenter ; en 188S et en 1886, nous avons, M. Porion et moi, exécuté des cultures expérimentales variées dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais sur des terres très différentes de celles de Grignon. Mon champ d'expériences de l'École est tracé dans une terre plutôt légère que forte et souffrant plus de la sécheresse que de l'humidité, car elle repose sur un sous-sol perméable. La terre de Blaringhem est très forte ; le fermier qui la cultivait, quand M. Porion l'a reprise, n'avait pu y réussir; ses récoltes étaient misérables; la terre fut drainée, travaillée avec soin. A l'automne de 1884, on y sema du blé à épi carré soumis depuis plusieurs années à une sélection attentive, tellement qu'il mérite aujourd'hui d'être considéré comme une variété nouvelle appelée l'épi carré Porion . Sur une pièce déjà labourée, semée, on a tracé au printemps de 1885 des parcelles d'essai sur lesquelles on a distribué des engrais complémentaires, qui ont merveilleusement réussi, tandis qu'avec du fumier seulement la récolte s'élevait à 36 quintaux métriques à l'hectare et atteignait 48 et 49 avec du sulfate d'ammoniaque et des superphosphates. Le produit brut obtenu passait de 964 francs, réalisé sur les parcelles qui n'avaient reçu que le fumier, à plus de 1,300, quand au fumier s'ajoutaient les engrais salins, laissant entre nos mains plus de 500 francs de bénéfices nets. En 1885, on a également cultivé le blé sur la plaine de Wardrecques, dans le Pas-de-Calais. Cette terre peut être considérée comme de première qualité ; elle se loue 200 francs l'hectare. Les frais de culture sont considérables et atteignent près de 300 francs ; avec la fumure de tourteaux de maïs qui avait été distribuée à toute la pièce sur laquelle on a tracé les carrés d'essai, la dépense totale était de 588 francs à l'hectare, à laquelle il faut ajouter les engrais complémentaires (2). Malgré ces dépenses considérables, on a encore réalisé un bénéfice net de 500 francs par hectare, car on avait de 42 à 43 quintaux métriques de grain et en général plus de 80 quintaux métriques de paille. En 1886, les récoltes de Blaringhem et de Wardrecques ont été encore (i) Vny. Annales agron., t. XI, p. /i33, 1885. (2) Annales agron., iL XU, p. 49. P.-P. DEHÉRAIN. — CULTURE RÉMUNÉRATRICE DU BLÉ 117 plus abondantes ; elles sont représentées par la méthode graphique. Sur la partie gauche du dessin, on a tracé une ligne zéro; au-dessus, on a élevé des bandes de diverses hauteurs représentant les récoltes obtenues sur les diverses parcelles dont les numéros sont inscrits au-dessus ; au-dessous de cette ligne zéro, on a tracé les bandes correspondant à la quantilé de paille récoltée ; enfin tout à fait à droite de cette partie du dessin, on a représenté la moyenne générale de la France comportant 12 quintaux métriques de grains et 20 quin- taux métriques de paille. Vous voyez, messieurs, quel écart énorme existe entre ce qu'on obtient habituellement et ce qu'il est possible d'obtenir, en 1886, à Blaringhem, la récolte la plus forte, atteignant près de 50 quintaux métriques de grain, a été produite par l'emploi du fumier de ferme additionné de sulfate d'ammo- niaque, de superphosphate et de chlorure de potassium. A-t-il été avantageux de distribuer une fumure aussi copieuse et aussi variée ? La réponse se trouve dans la partie droite du dessin, où nous avons traduit par la méthode graphique le produit brut et le produit net (fig. oi). Nous avons d'abord porté au-dessous de la ligne zéro les dépenses fixes, loyer, main-d'œuvre, qui s'élèvent partout à un peu plus de 400 francs; au-dessous, le prix du fumier employé (1), enfin formant la partie inférieure des bandes, les dépenses de superphosphates, d'azotate de soude, etc., figurées par des hachures particuUères indiquées dans la légende. Nous avons retranché ces dépenses du produit brut calculé en comptant le blé à 20 francs le quintal et la paille à 3 francs ; le bénéfice ou produit net est figuré au-dessus de la ligne zéro; on voit qu'il a été au minimum de. 400 francs, mais qu'il n'a dépassé 500 francs que dans le cas où les dépenses ont été minimes. Il est curieux de constater que les parcelles « 44, 48 », qui ont donné la récolte la plus élevée, n'ont laissé cependant qu'un bénéfice plus faible que la par- celle 41 bis, 48 bis, dont la récolte était moindre; c'est que sur 44, 48, les dépenses d'engrais ont été exagérées : le terme négatif de l'équation du produit net s'est enflé outre mesure, et le bénéfice s'est amoindri. Avant de conclure, messieurs, je veux mettre encore sous vos yeux les résultats que nous avons obtenus en 1886 à Wardreeques, M. Porion et moi. La récolte qui, en 1885, n'avait guère dépassé 42 quintaux, s'est élevée, en 1886, pour quelques parcelles, à 51 et 52 quintaux, correspondant à 68 hec- tohtres dans un cas, à 70 dans l'autre ; c'est le chiffre le plus élevé que nous ayons atteint. Il importe d'abord de vous convaincre de l'exaclitude des résultats; les parcelles, sur lesquelles on a constaté ces récoltes n'avaient qu'un are de superficie. Nous croyons fermement cependant que ces résultats peuvent être étendus à de plus grandes surfaces et en voici la raison. Ainsi qu'il a été dit, le champ entier, qui a plus d'un hectare, est labouré, semé, comme si l'on n'y devait pas faire d'expériences. C'est seulement quand tous les travaux sont exécutés, que le blé est levé, qu'on trace les parcelles qui ne reçoivent par conséquent aucun travail particulier; les excé- {^) c'est pour nous conformer à l'usage établi par les cultivateurs que nous avons donné au fumier une valeur; en réalité, il ne constitue (as une dépense réelle; l'usine de Wardreeques utilise des chevaux, elle ne saurait s'en passer; leur travail paye leur rouiriture et leur litière, et le fumier est obtenu par surcroît. C'est certainement parce que les cultivateurs donnent au fumier une valeur énorme qu'ils pro- clameat que le prix de revient du blé, calculé en divisant les dépenses par le nombre de quin- taux récolté, s'élève à 20 ou 25 francs. 118 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES o o o o o o lO * « o o o o C4 r- ^w *w* r $ «!>« ** o a> j: ^^ 0) MCO -nj ■*Jt <^ 3 M cr — i-iO iî — -** zi: -a, L_J E c 2 -o3 ^ C M<0 n r-f- o- c a> 3 Pie o o •0) a: •MM PS P.'P, DEHÉRAIN. — CULTURE RÉMUNÉRATRICE DU BLÉ 119 dents de récolte qu'on y constate sont dus seulement aux engrais complé- mentaires distribués. Au reste, voici la preuve que les conclusions tirées des chiffres du champ d'expériences sont exactes; la pièce dans laquelle ont été exécutées les expé- riences a fourni un rendement très voisin de celui de la parcelle qui n'avait pas reçu d'engrais complémentaires. En calculant la dimension entière de cette pièce, c'est-à-dire en retranchant de sa surface celle de quelques fossés et celle des sentiers qui partagent les carrés d'essai, on lui trouve 1 hect. 66 ares 77 cent. ; son rendement est de 46''"',30 à l'hectare; or la parcelle d'un are qui n'avait pas reçu d'engrais complémentaires donne 46''",75 (fig. 53). C'est la justification absolue de notre manière d'opérer (1). La partie droite du dessin donne les résultats économiques de l'opération ; on voit que, bien que les dépenses fixes soient, à Wardrecques, très fortes, puisqu'elles dépassent 5S0 francs sur lesquelles le loyer représente à lui seul 200 francs, le bénéfice est considérable. Vous remarquerez que les dépenses d'engrais sont minimes : c'est qu'en effet, on n'a distribué au blé que de très faibles fumures : il succédait à des betteraves qui avaient été fortement fumées. On avait porté à leur compte toute la dépense de l'engrais qu'elles avaient reçu ; le blé n'avait donc plus rien à payer que les engrais salins qui, dans le cas du sulfate d'ammoniaque, ont fourni la récolte maxima. Ainsi, en 1883 comme en 1886, à Blaringhem comme à Wardrecques, la culture du blé a fourni de grands bénéfices. Comment se fait-il qu'ils soient tout à fait exceptionnels et que la plupart des cultivateurs se plaignent au lieu de se rejouir? A quelles causes faut-il attribuer ces magnifiques ré- coltes? Il importe de le rechercher pour que, si elles apparaissent clairement, le cultivateur puisse s'engager dans la voie que nous nous efforçons d'aplanir devant lui. 11 est manifeste d'abord que nos départements du Nord et du Pas-de-Calais possèdent un climat favorable à la culture du blé, mais cependant les récoltes sont en général bien loin d'atteindre celles que nous avons obtenues. J'at- tribue le succès, d'abord au choix de la semence : c'est une acquisition extrê- mement précieuse que celle de cette variété de blé qui peut supporter une très forte fumure sans verser. Ce n'est pas tout : il est une autre cause de succès sur laquelle il faut insister, et je veux, pour la dévoiler, appeler votre attention sur une publication récente d'un cultivateur anglais, M. Prout, qui a été traduite en français par M. Laverrière et aussi par M. Magnin. En lisant cet opuscule, on est très frappé de voir que M. Prout a acheté, il y a vingt ans, aux environs de Londres, une terre qu'il a payée 400,000 francs environ et qui ne produisait pas grand'chose; elle était encombrée de haies, de fossés, de mares, car la terre y était très forte. Enfin son prédécesseur l'avait abandonnée, n'ayant pas su en tirer le moindre profit. La terre de M. Prout est estimée aujourd'hui, d'après les hommes les plus compétents, à 730,000 francs : sa valeur est presque doublée. M. Prout se déclare très satisfait de ses récoltes : il dit fièrement qu'il ne craint rien des importations étrangères et qu'il est toujours sur de rester en gain. Par le temps de doléances actuel, ce langage est fait pour impressionner ; comment donc M. Prout a-t-il réussi? Qu'a-t-il fait pour doubler la valeur de sa terre et lui faire produire des récoltes telles qu'elles défient la concur- (1) Voy. Annales agronomiques, t. xni, p. 5 ut isb. oo «^« r- co NCVJ 0) L. 5 M o a; 05 -ctf 01 .^ ni Q. CM c ^r. .-si — J- E ~ co X 3 C cO iS t. n c 5 3 co cr CM c _1 (U •— CM ^ rtco o o •a) ^ iD CMCM QC M CM J p. p. DEHKRAIN. — CULTURE RÉMUNÉRATRICE DU BLÉ 121 rence étrangère? Messieurs, il l'a drainée et travaillée avec le plus grand soin; il dit nettement et à plusieurs reprises que la charrue à vapeur a été le plus puissant instrument de sa fortune. Je crois fermement, messieurs, que là, en effet, est le secret des grandes récoltes. Une terre forte, c'est-à-dire habituellement à l'abri de la sécheresse, bien drainée, c'est-à-dire débarrassée de l'excès d'humidité, enfin bien tra- vaillée, c'est-à-dire rendue perméable à l'air dans toutes ses parties, telles sont les conditions qui se rencontrent maintenant dans le domaine de M. Proul. Telles sont également Celles du domaine de Blaringhem, où nous obtenons aujourd'hui, M. Porion et moi, d'admirables récoltes, tandis que naguère le fermier qui tenait cette terre l'avait abandonnée sans en pouvoir rien tirer. Et pourquoi ces conditions sont-elles si favorables? Comment se fait-il qu'il suffise d'aérer un sol en lui conservant une certaine dose d'humidité, pour qu'il acquière la fertilité qui lui manquait? C'est qu'alors, messieurs, on assure le fonctionnement régulier du ferment nitrique qui métamorphose les matières organiques azotées et les amène à l'état oi!i leur azote pénètre le plus aisé- ment dans la plante. Je suis persuadé, quant à moi, qu'une terre fertile est une terre qui nitrifie à propos (1); s'il en est ainsi, vous voyez, messieurs, que le remède à la situation difficile dans laquelle se débat l'agriculture n'est pas loin d'être trouvé. Les engrais, nous les avons : on trouve de l'acide phosphorique à bas prix, de la potasse également. Les sels ammoniacaux, les résidus des diverses indus- tries, tourteaux, laine, viande; les nitrates enfin sont à notre portée; les engrais calcaires peuvent pénétrer partout; notre paysan est dur au travail, il ne compte pas sa peine. Comment est-elle si mal récompensée? parce que jusqu'à présent il n'est pas évident pour lui que la condition absolue de réussite est un sol humide, bien aéré, bien égoutté. Quand la terre est forte, la solution est facile : drainage, travail très soigné de la chaiTue ; quand la terre est légère, les conditions précédentes sont plus difficiles à remplir : s'il est aisé de se débarrasser de l'excès d'humidité, il est moins commode d'amener l'eau là où elle manque; mais si cela est diffi- cile dans notre région septentrionale privée de grandes montagnes, la pluie d'ordinaire suffit à assurer la dose d'humidité nécessaire, et quant au Midi, dont les rendements sont si faibles, il n'a qu'à le vouloir énergiquement pour que l'eau lui arrive. Elle s'accumule en effet tous les hivers sur les sommets des Alpes, des Pyrénées ou du massif central. Le jour où le cultivateur mé- ridional fera les efforts nécessaires, les canaux d'irrigation seront construits et la production de cette région s'accroîtra dans une proportion inespérée. J'ai fini, messieurs. Je suis absolument convaincu que l'agriculture française traverse une crise dont elle sortira à son honneur ; elle a souffert à coup sur, peut-être un peu moins qu'elle ne l'a dit, pour obtenir une élévation de droits de douane sur les blés étrangers; mais cette surtaxe étant obtenue, il faut maintenant se mettre résolument àToeuvre; la solution est peut-être moins éloignée qu'on ne le suppose d'ordinaire. Il y a cinq ou six ans, les cultivateurs du Nord affirmaient que leurs terres étaient épuisées, qu'il leur était impossible d'obtenir des betteraves riches en sucre; le mode de perception de l'impôt sur le sucre a été changé, il s'est (i) Je flis «à propos >, une nitrillcalijQ exagérée él;inl une cause île perle (voy. lievne scien'i- fique, 6 octobre 188J.I. 9 122 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES. SCIENCES trouvé qu'il y avait un avantage marqué à obtenir des betteraves riches, et immédiatement elles ont été produites. Les résultats constatés ont tellement dépassé l'attente générale, qu'il faut aujourd'hui remanier la loi de 1884, qui a été la cause de grosses pertes pour le Trésor. Au reste, messieurs, si les cultivateurs du Nord perdaient courage, ils nau- raient qu'à prendre exemple sur nos vignerons méridionaux. Depuis quinze ans tous les fléaux se sont appesantis sur eux : le phylloxéra a détruit leurs vignes, le mildew a réduit les récoltes des parties replantées, et cependant ils n'ont jamais désespéré, ils se sont ingéniés; partout on fait face à l'ennemi. Ils ont appelé à leur aide les insecticides, la submersion, ils ont planté dans des sables, ils ont cherché jusqu'en Amérique des cépages résistants, et aujourd'hui on peut voir, sur bien des points, les efforts récom- pensés et la prospérité revenue. Avec un pays comme le nôtre, que les plus grands revers n'abattent qu'un instant et qui est debout quand on le croit encore accablé, il ne faut jamais désespérer. L'opinion publique s'est émue, elle soutient de sa bienveillante attention les éclaireurs qui cherchent à découvrir la voie dans laquelle doit s'engager l'armée agricole. Cette armée, lente à ébranler, est-elle en route? Je le crois fermement. Tout le monde est à l'œuvre : les professeurs départementaux d'agriculture, les directeurs de stations agronomiques, créent des champs d'expériences, de démonstration ; de simples particuliers, amoureux du pro- grès, n'hésitent pas à s'imposer de lourdes dépenses pour entraîner en avant les sceptiques ou les prudents. J'espère, messieurs, que nous allons voir la culture du blé se transformer comme celle des betteraves et que, d'ici à quelques années, nous pourrons fournir à tous les Français une ration de pain de froment sans rien demander à l'étranger. Il nous faut 140 milUons d'hectolitres; il suffit, pour les obtenir, d'élever de quelques hectolitres lo produit de l'hectare. Je ne puis pas croire que l'agriculture française soil incapable de cet effort. ^ ASSOCIATION FRANÇAISE POUJt L'AVANCEMENT DES SCIENCES SEIZIÈME SESSION CONGRÈS DE TOULOUSE DOCUMENTS OFFICIELS. - PROCÈS-VERBAUX I PROCÈS-VERBAUX DE LA SEIZIÈME SESSION' CONGEÈS DE TOULOUSE r 9 ASSEMBLEES GENERALES ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXTRAORDINAIRE Tenue à Toulouse le 22 septembre 1887 Présidence de M. J. ROCHARD Inspecteur général du service de santé de la Mapjne, en retraite Membre de l'Académie de médecine. Président de l'Association. — Extrait (lu Procè'i-verbaL L'Assemblée générale adopte la modification du titre de la lO"^ section, modification demandée par la section, et proposée par le Conseil sur le l'apport de la Commission. En conséquence, la 10*^ section portera désormais le titre suivant : Zoologie, Anatomie et Physiologie. Dans le but de donner une communauté d'origine aux membres qui constituent actuellement le Conseil d'administration, l'Assemblée générale, par un vote spécial, renouvelle leur mandat jusqu'à son expiration normale. J26 ASSOCIATION FRANÇAISE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE Tenue à Toulouse le 29 septembre 1887 Présidence de M. J. ROCHARD Inspecteur général du service de samé de la Marine, en retraite, Membre de l'Académie de médecine, Président de l'Association. Extrait du Procès-verbal. L'Assemblée adopte les propositions faites pour la nomination des membres dn Conseil d'administration. Le Secrétaire du Conseil lait connaître le résultat du dépouillement du scrutin pour la nomination de cinq délégués de l'Association. MM. Grandi- dier, Gréard, Lœwy, Sanson, Van Blarenberghe, ayant obtenu la majorité des suffrages, sont proclamés délégués de l'Association au Conseil d'administration. L'Assemblée adopte des vœux présentés par le Conseil au nom des l''^, 2*" et 7^ sections. Sont renvoyées à l'étude du Conseil d'administration, des propositions de modification aux Statuts et au Titre P'' du Règlement, présentées par M. de Mortillet et par la 1o^ section. L'Assemblée décide que, en raison de l'ouverture d'une Exposition univer- selle à Paris, en 1889, la session de 1889 aura lieu à Paris. Il est procédé à la nomination d'un vice-président et d'un vice-secrétaire pour la session de 1888 : ils doivent être pris respectivement dans le 3* et le 4" groupes. Une seule candidature ayant été proposée, on vote par accla- mation. Sont nommés : Vice-président : M. de Lacaze-Duthiers, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des Sciences. Vice-secrétaire : M. le docteur Alban Fournier, président de la section vosgienne du Club alpin français. Le Président propose au nom du Conseil et l'Assemblée vote des remercie- ments, à l'occasion du Congrès de Toulouse : aux Ministres qui ont envoyé des délégués ; au Maire de Toulouse et au Conseil municipal ; au Comité local, à son président, M. Clos, et son secrétaire, M. Cartailhac ; au Recteur et au Proviseur ; aux Conférenciers ; aux Compagnies de chemins de fer et à la Compagnie générale Transatlantique ; aux directeurs et propriétaires des établissements visités pendant la session ; aux personnes qui ont aidé aux excursions en prêtant leur concours empressé ; à la Société des études du Comminges, aux Sociétés scientifiques, littéraires et archéologiques de Toulouse. POUR l'avancement des sciences 12" BUREAU DE L'ASSOCIATION MM. LAUSSEDAT (le colonel), Directeur du Conservatoire des Arts- et-Métiers Président; LACAZE-DUTHIERS (de), Membre de l'Institut, professeur à la Faculté des Sciences Vice-Président; (Ï.ERMONT (Philippe de). Sous-Directeur du Laboratoire de chimie de la Sorbonne Secrétaire de l'Association; FOURNIER (Docteur Alban), Président delà Section Vosgieone du Club alpin français \'ice-Secrétaii-e; GALANTE (Emile), Fabricant d'instruments de chirurgie. . . . Trésorier; GARIEL (C.-M.), Professeur à la Faculté de Médecine, membre de l'Académie de Médecine, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées Secrétaire du Conseil; CARTAZ (D"' A.), ancien Interne des hôpitaux Secrétaire adjoint du Conseil. anciens presidents et membres honoraires faisant partie du conseil d'administration MM. QUATREFAGES DE BREAU (DE), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur au Muséum. EICHTHAL (Ad. d'). Président du Conseil d'administration de la Compagnie des Chemins de fer du Midi. FRÉMY, Membre de l'Institut, Directeur du Muséum. BARDOUX, Sénateur, ancien Ministre de l'Instruction publique. KRANTZ, Sénateur, Inspecteur général des Ponts et Chaussées, Commissaire général de l'Expo- sition universelle de 1878. CHAUVEAU, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum, Inspecteur général des Écoles vété- rinaires. .lANSSEN, Membre de l'Institut, Directeur de l'Observatoire d'astronomie physique de Meudon. PASSY (Frédéric), Membre de l'Institut, Député de la Seine. BOUQUET DE LA GRYE, Membre de l'Institut, Ingénieur hydrographe de 1 " classe de la Marine. VERNEUIL, Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine. Professeur à la Faculté de Médecine. FRIEDEL, Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté des Sciences. KOCHARD (D' J.), Inspecteur général du Service de Santé de la Marine, en retraite, Membre de l'Académie de Médecine. MASSON (G.), Libraire de l'Académie de Médecine, Trésorier honoraire. 128 ASSOCIATION KRA.NÇAISE PRESIDEES, SECRÉTAIRES ET DÉLÉGUÉS DES SECTIONS ±'■0 et 2« Sections. 8« Section. 13= Section. Laisant, Président. Coiteau, Président. CuAMURELENT, Président. ViGARiÉ, Secrétaire. BouRGERY, .'secrétaire. Didier, Secrétaire. Mannheim. SCHLVMBERGER. Xambeu. Perrieb. FCCHS. Sagmer. Laisant. COTTEAl. Dehérain. Lemoine, Président pour 188S. P051FL. Pré.'iident pour 1888. IIKBUARD. Président pour 1888. 3e et 4^ Sections. 9': Section. 14" Section. HoLTz, Président. Clos. Président. La.nnoy de BissY, Président. Chenevier, Secrétaire. .Maurt, Secrétaire. DU Paty de Clam, Secrétaire. Laussedat. Bonnet. .Jackson. BOCA. Poisson. SCHRADER. DrRAND-Cl.AYE. Mairy. Guénot. Stœcklin, Président pour 1888. CossoN, Président pour 1888. Perrold, Président pour -1888. 5* Section. 10" Section. 15' Section. Brilloux, Président. SiRODOT, Président. VvEs GuYOT, Président. Lala, Secrétaire. Roi'LE, Secrétaire. Raffalovich, Secrétaire. Blavet. KOnckel-d'Hercilais. BOLVET. DUFET. GlARD. Alglave. Baille. SiKODOT. Rénal D (G.;. Crova, Président pour ISSS. FiLHOL, Président pour 1888. DONNAT. Président pour 1888. 6« Section. Ile Section. 16- Section. Caknot, Président. Testlt (L)"-), Président. PERiiOtD, Président. Sabatier, Secrétaire. Delisle, Secrétaire, LAFiiURr. \DE. Secrétaire Clermont (de). Chantre. Cali.ot. Raoult. Mortillet (G. DE). Boudin. Caknot. d'Allt-Dumesnil. Perroud. Gkimaux, Président pour 18S8. Manodviuer. Pré.yidcnl p. 1888. COMPAYRK. Président pour 1888. 7° Section. 12° Section. 17e Section. Fines (D'), Président. Pamard. Président. Henrot, Président. Lazerges, Secrétaire. Petit (L.-I1.<. Secrétaire. liÉiiiLi.ON, Secrétaire. Roger. NiCAISE. ROCIIARD. Angot. POTAIN. Droiineau. Teisserenc de Bout. Beroeron. Henrot. Thévknet, Président pour is<88. GiiASSET, Président pour isss. Iir;s. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES 129 DÉLÉOUÉS DE L'ASSOCIATION MM. Grandidier. Gréard. LœwY. MM. Sansox. Van Blarenberghe. ASSOCIATION SCIENTIFIQUE MM. Abria. Baron . Berthelot. BiSCHOFFSHEIM. Blanchard. BOUTAN. Ghatin. Cheïsson. Cornu (A.). Cosson. Davanne. Derray. DOLLFUS. Faye. FiLHOL (le Dr) FOUQUÉ. Gaudry (Albert). CONSEIL MM. GouLiER (le Colonel). Haton de la Goupil LIÈRE. Hérert. Hervé-Mangon. HiMLY. HiRN. HOUZEAU. .Iacqmin. Javal (D-"). Lauth. Lemoine (G.). Lespl\ult. Lesseps (F. de). Levasseur. Marey. Mascart. MM. Milne-Edwards. Mouchez (Conirc-aminlj. Oustalet. Phillips. Ploix. Poisson. Raulin. Reiset. Henou. Tk avers. Troost. Vaillant. Van Tieghem. Vélain. Wolf. 130 ASSOCIATION FRANÇAISE COMITÉ LOCAL DE TOULOUSE MEMBRES HONORAIRES : S. Ém. le Cardinal. MM. Le Général commandant le 17« corps d'armée. Le premier Président à la Cour d'appel. Le Général commandant la 34*^ division. Le Préfet de la Haute-Garonne . Le Président du Tribunal de première Instance. Le Président du Tribunal de Commerce. Le Président de la Chambre de Commerce. Le Recteur de l'Académie de Toulouse. Le Maire de Toulouse. Le Président du Consistoire de TEglise réformée. Le Rabbin départemental. De Rémusat, Camparan, ^ Sénateurs de la Haute -Garonne. Hebrard, FÉRAL, NiEL, PlOU, Germain, ! Députés de la Haute-Garonne. constans, ' ^ Abeille, Calès, Compayré, Député du Tarn, Professeur à la Faculté des Lettres de Tou- louse. Jaurès, Député du Tarn, Maître de Conférences à la Faculté des Lettres de Toulouse. Le Président du Conseil général de la Haute-Garonne. Falguière, Membre de l'Institut, Académie des Beaux-Arts. Clos, Correspondant de l'Institut, Académie des Sciences, Professeur à la Faculté des Sciences de Toulouse. Deffès, Correspondant de l'Institut, Académie des Beaux- Arts, Directeur du Conservatoire de Toulouse. MoMNiER, Professeur honoraire à la Faculté de Droit. Noulet, Professeur honoraire cà l'École de Médecine de Toulouse. Cazeneuve, Doyen honoraire de la Faculté de Médecine de Lille, châtea»- d'Esquiré, près Toulouse. Blagé, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Directeur de la Compa- gnie des Chemins de for du Midi. ]jè Général de Nansouty. POUR l'avancement des sciences 131 MM. Le Directeur de TAcadémie des Jeux-Floraux. Le Président de l'Académie des Sciences, Inscriptions et Bdles-Lettres. Le Président de la Société d'Agriculture. Le Président de la Société de Médecine. Le Président de la Société archéologique du Midi. Le Président de la Société d'Horticulture. Le Président de l'Académie de Législation. Le Président de la Société d'Histoire naturelle. Le Président de la Société des Sciences physiques et naturelles. Le Président de la Société académique Franco-Hispano-Portugaise. Le Président de la Société de Géographie. Le Président du Club Alpin, section des Pyrénées centrales. Le Maire d'Albi. Le Maire de Carcassonne. Le Maire de Foix. Le Maire de Montauban. Le Maire de Saint-Gaudens. Le Maire de Saint-Girons. Le Maire de Bagnères-de-Luchon. Le Maire de Revel. BUREAU : MM. SiRVEN, Maire de Toulouse, Membre de la Chambre de Commerce, Prési- dent d'honneur. Clos, Professeur à la Faculté des Sciences, Directeur du Jardin-des- Plantes, Correspondant de l'Institut, Président. Le D'' Alix, Médecin princfpal des armées, en retraite, Vice-Président. E. Cartailhac, Directeur de la revue : Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'Homme, Conseiller municipal, Secrétaire géïK'ral de l'Exposition internationale de Toulouse, Secrétaire. Pacl Privât, Imprimeur-Libraire, Trésorier. MEMBRES : MM. André, Professeur à l'École de Médecine. AsTiÉ, Secrétaire général de la Société d'Horticulture. Baillaud, Doyen de la Faculté des Sciences, Directeur .de l'Observatoire. Baillet, Directeur de l'École vétérinaire. Bardonnaut, Directeur des Postes et Télégraphes. Basset, Professeur à l'École^ de Médecine. Baville, Propriétaire. BiDAUD, Professeur à l'École vétérinah-e. Bois, Doyen delà Faculté de Théologie, à Montauban. BoNFiLS, Doyen de la Faculté de Droit. BoscAL de Réals de Mornac, Général de brigade, commandanl l'arLillerie. Bouteille (D""), Directeur de l'Asile public d'aliénés. Braemer (D""), Chargé de coursa l'École de Médecine. Brillouin, Professeur à la Faculté des Sciences. 132 ASSOCIATION FRANÇAlSi: MM. Caibet, Directeur de TÉcole de Mi'deeine. Causse. Négociant, Président du Cercle du Commerce. Cauvet, Directeur de i'Écuie centrale des Arts et MauulinLurts. Cousfiilrr général de la Haute-Garonne. Courtois de Viçose, Banquier, Conseiller municipal. Membre l'oiulalcur de l'Association française. Cousin, Président à la Cour d'appel, ancien Maire de Toulouse. Decomcle, Inspecteur général des Ponts et Chaussées. Decomble (Charles), Secrétaii'e général de la Société de Géograpliie. Deffès, Membre de la Chambre de Commerce. Doublé. Capitaine de frégate, en retraite. Adjoint au Maii'e. Dou.me.xjou, Membre de l'Association française, à Foix (Ariége). DuBOUL, ancien Consul de France, Conseiller municipal. Dun>HÉ DE Saint-Projet, Chanoine. DuMÉiiiL, Doyen de la Faculté des Lettres. Ébelot. Avocat, ancien Maire. EsQUiÉ (Pierre), Architecte, grand prix de Uume. Fabre (Charles). Maître de Conférences à la Faculté des Sciences de Tou- louse. Fontes, Ingénieur en chef du service hydraulique. Forestier. Professeur honoraire du Lycée, Professeur à ITicolc drs Arts. Frébault, Professeur à l'École de Médecine. GoY, Directeur de l'École Normale primaire. Garrigou, Docteur en Médecine. Girard (Alfred). Manufacturier. Héron (Guillaume), Propriétaire. Hébkakd (Emile), Secrétaire général de la Soci(Hé d'Agriculture. Jeanbernat, Docteur en Médecine, Conseiller municipal. Jeannel, Professeur à l'École de Médecine. Labat, Professeur à l'École vétérinaire. Conseiller municipal. Labéda, Professeur à l'École de Métlecine, Conseiller munici])il. Laborie, Vétérinaire en premier au 23^ d'artillerie. Lahondès (Jules de), Secrétaire général de la Société archéologique. Lalande, Inspecteur principal aux Chemins de fer du Midi. Lamic, Professeur à l'École de Médecine. Landar, Préfet (hi Tarn, Membre de l'Association. Lartet, Professeur à la Faculté des Sciences. Lavocat, Directeur honoraire de l'École vétérinaire. Lazerges, Membre de la Société des Sciences pliysiqut^s. Mabilleau, Professeur à la Faculti' des Lettres. Adjoint un .Maire Malafosse (Louis de). Membre des Sociétés d'Agrif-ulliirc cl d'Ilisloin- naturelle. Mathis. Médecin principal de I''e classe, Directeur chi si'r\irc de SmiiIi'. ^Iauranges, Ingénieur v\\ clief du service des Canaux i\u Midi. Moffre (Henri), Ingénieur des Ponts et Chaussi'cs. MoFFBE (Gustave), Ingénieur des Mines de Carnuui\ (Tain;. NoGU Es (Emile), Docteur en Médecine. Paget, l*rofess(>ur à la Faculté de Droit. Parant. Docteur en Mt'dcciiie. Pauilhac, Manufacturier. l'OUR L AVANCEMENT DES SCIENCES 13 MM. PuGENS, Ingénieur vn chef des Ponts et Chaussc'îes. / du Journal de Toulouse. du Messager de Touhuse. du Progrès libéral. de la Dépêche. Le Hédacteur en chef ( des Nouvelles. de la Souveraineté du Peuple et ]'oloinc init'o- nale. du Petit Républicain. de la Marseillaise. Uegnault (Félix), Membre de la Société d'Histoire naturelle. Hességiier, Manufacturier, Verreries de Carmaux. |{i:y, ancien Élève de l'École polytechnique, Conseiller municipal. Key-Lescure, Membre de la Société d'Histoire nalurell(\ Roques, Ingénieur principal aux Chemins de fer du Midi. KdULE, Pi'ofesscur délégué à l'École de Médecine. RniQUET, Professeur de Mathémati([ues spéciales an Lycée. Sabatier, Professeur à la Facultt' des Sciences. Sacaze (.1.), Correspondant du Ministère de rinsti'uction publique, Avocat à Saint' Gaudens. Saint-Ange, Professeur à TÉcole de Médecine. Salles. Ingénieur en chef, en retraite, ScHNÉEGA.xs, Général de brigade, Chef d'État-Major du IT-^ corps d'armée. SiRVEN (François), Manufacturier. Stieltjès, Professeur à la Faculté des Sciences. Ti;i L.VDE, Propriétaire. ■fiMKAL-L.vGRAVE, Pharmacien, Vice-Président du Conseil d'hygiène. Théron ue Montalgé, Agriculteur. Thomas (Rmié), Imprimeur. Tréi'ied, Ingénieur de la Compagnie des Chemins de ter d'Orléans. TiiiTAT, Conservateur du Muséum d'Histoire naturelle. Tl'Rlan, Chef des Gares de Toulouse, Vigiier, Intendant militaire, en retraite. 134 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR l'aVANCEMENT DES SCIENCES CONGRÈS DE TOULOUSE PROGRAMME GÉNÉRAL DE LA SESSION ^22 Septembre. — A 2 h. 1/2, séance dïnauguration au théâtre du Capitole, place du Capitole. — A la suite de la séance d'inauguration, Assem- blée générale extraordinaire. — A 4. heures, séances de sections. — A 9 heures, réception par la Municipalité. 23 Septembre. — Le matin et dans la journée, séances de sections. — Dans la journée, visites scientifiques et industrielles. — Le soir, à 8 h. 1/2, conférence par M. .lanssen, membre de l'Institut : La photographie du ciel. 24 Septembre. — Le matin et dans la journée, séances de sections. — Visites industrielles. 25 Septembre. — Excursion générale à la prise d"eau du canal du Midi et à Carcassonne. 26 Septembre. — Le matin et iÉnALES Les cas de variole diminueraient certainement de plus de moitié et on réali- serait par ce fait une économie considérable, car elle nous coûte, comme je l'ai prouvé, de 9 à 10 millions par an. Les autres maladies éruptives n'ont pas comme elle un préservatif assuré ; mais on peut en diminuer considérablement les ravages, en prenant, à l'égard des malades, des personnes qui les assistent, des lieux et des objets qu'ils ont contaminés, les mesures qui sont depuis longtemps en usage dans tous les pays civilisés. Celles qu'on a prises en Angleterre contre la scarlatine ont porté leurs fruits, et à New- York la mortalité par la scarlatine et la diphtérie a diminué de 73 pour 100, depuis la création du Board of Health. Lorsqu'il s'agit de maladies aussi franchement contagieuses que celles qui précèdent, riiygiène agit à coup sûr. C'est une simple affaire de police sani- taire, 11 suffit d'un peu de volonté et de persévérance pour atteindre le but immédiatement et sans dépenses considérables. 11 n'en est plus ainsi lorsqu'il s'agit de maladies comme la fièvre typhoïde dont la transmission n'est pas aussi brutale, si je pouvais me servir de celte expression. La fièvre typhoïde est le résultat de l'encombrement et de la malpropreté, en prenant ce mot dans son sens le plus large. Elle se transmet le plus souvent, personne n'en doute aujoui'd'hui, par l'usage, en boisson, des eaux contaminées. Le moyen d'en préserver les populations consiste dans l'assainissement des villes, des établissements qui renferment un grand nombre de jeunes sujets, comme les casernes, les lycées, les pensionnats, et surtout dans la distribution abondante d'eau potable de bonne qualité. Les mêmes moyens auraient très certainement pour résultat la diminution de la diphtérie. D'un autre côté, la fièvre intermittente règne encore dans certaines régions de la France. C'est la fièvre des marais, et il nous en reste encore 500,000 hectares à dessécher. Ce n'est à la vérité qu'une avance de fonds. Dans les opérations de ce genre, il y a double bénéfice. Les défrichements et les travaux de dj-ainage, en mémo temps qu'ils substituent une population vigoureuse à quelques pauvres familles rongées par la malaria, remplacent des marais improductifs par des champs fertiles dont le rendement a bientôt couvert les frais nécessités par les dessèchements. Les landes de Gascogne qui représentent une superficie de 800,000 hectares ne donnaient autrefois aucun produit. Elles nourrissaient une population misérable et dévorée par la fièvre. Leur assainissement et leur mise en valeur, accomplies par les communes elles- mêmes, leur ont coûté 13 millions; elles en valent aujourd'hui 20S. La popu- lation s'est considérablement accrue et la durée moyenne de la vie s'y est <''levée de cinq ans. Le dessèchement du lac Fucino, terminé depuis dix ans, a ])roduit des résultats analogues. Ce sont donc là des opérations largement rémunéra Irices. Il n'en est pas de même de l'assainissement des villes. Il n'augmente pas leur produit et n'amène d'autre bénéfice que celui qui résulte de la diminution des maladies et des décès. Ce n'est pas toutefois une quantité négligeable, car la fièvre typhoïde fait en France chaque année au moins 18,000 victimes, ce qui représente, comme je lai prouvé ailleurs, une dépense de 20 à 25 millions. On se fait du reste, il me semble, une idée exagérée des frais que doit entraîner l'assainis- sement des villes. Toutes les fois (pril est question d'en désinfecter une, on convoque des commissions; les ing(''nieurs fdut des |)rojels, dressent des plans irréprochables, mais dont l'exécution doit coûter tellement cher, que les muni- cipalités y 'renoncent, 11 ne laut pas rendre lh)giène responsable de ces UOCHARD. — l'aVENIK DE l'hYGIÈiNE 14^ exagérations. Elle sait et elle enseigne que, pour assainir une ville, il n'est pas indispensable de prodiguer les millions. Il y a certainement des dépenses inévitables, comme celles que nécessitent la distribution abondante des eaux, la destruction de certains cloaques, la réfection ou l'établissement de quelques égouts ; mais il n'y a pas besoin de creuser partout des réseaux, comme celui de Paris : on peut se borner à l'aire le strict nécessaire, à la condition d'un bon entretien et d'une rigoureuse propreté. Cette dernière condition est la première de toutes. On ne peut rien sans elle et elle suffit souvent. Une vieille ville, bâtie dans de mauvaises conditions d'hygiène, sera salubre, si la voie publique est bien entretenue, si les cours, les maisons, sont l'objet de soins constaats ; tandis qu'une cité moderne, avec tous les perfectionnements que l'art et la science ont inventés, sera la proie des maladies infectieuses, si les habitants sont malpropres, les maisons mal tenues, les cours sordides ; si les ruisseaux et les égouts ne sont pas nettoyés. Si la mortalité de quelques-unes des nations du Nord est moindre que la nôtre, cela tient à ce qu'elles poussent plus loin que nous le culte de la propreté. Cette vertu, car c'en est une, ne se décrète pas et ne peut pas s'imposer aux individus. Les édiles ne sont responsables que du bon état de la voie publique ; la propreté domestique est l'œuvre des habitants. Il faut donc leur en inspirer le goût. On peut y arriver, en l'ensei- gnant aux enfants dans les écoles et aux soldats dans les casernes. Les Français sont entre les mains de l'État à deux époques de leur vie. puisqu'ils doivent tous passer par les écoles et sous les drapeaux. C'est là qu'il faut leur donner l'habitude de soigner leur personne. Si les instituteurs ensei- gnaient la propreté aux enfants et surtout s'ils leur en donnaient l'exemple, ceux-ci en rapporteraient le goût dans leurs familles et l'y conserveraient. Si plus tard ils retrouvaient les mêmes obligations au régiment, si les casernes étaient des modèles de propreté, les soldats y retrouveraient les coutumes de leur enfance, et, de retour dans leurs foyers, ils les imposeraient à leurs proches. Il suffirait de deux ou trois générations ainsi élevées pour transformer com- plètement les habitudes du pays, et il suffirait tie cette transformation pour en diminuer notablement la mortalité. L'impulsion que nécessite cette éducation hygiénique de l'enfance et de la jeunesse doit venir du ministère de la santé ; ceux de l'instruction publique et de la guerre s'empresseront, je n'en doute pas, de le suivre dans cette voie. Je n'ai pas à tracer ici le programme complet des réformes que l'hygiène devra poursuivre, lorsqu'elle se sera constituée à l'état de pouvoir administratif. Il faudrait parcourir pour cela le cercle de tous les services publics et je ne saurais le faire sans fatiguer votre attention. Il est pourtant un point que je ne veux pas passer sous silence et par lequel je vais terminer. C'est celui qui a trait à l'hygiène internationale. Pour se mettre à l'abri des fléaux exotiques, les différentes nations ont besoin de s'entendre et d'adopter un ensemble de mesures communes qui peuvent, ainsi que l'expérience Ta prouvé, préserver leur territoire, à la con- dition d'être lldèlement exécutées. Toutes les nations sont solidaires au point de vue de cet intérêt de premier ordre. Elles l'ont toujours très bien compris, ainsi que le prouvent les Congrès internationaux tenus à Paris (1851 et 18o9). à Constantinople (1866), à Vienne (1874) et à Washington (1881). .le ne vous ferai pas sulnr l'historique de ces assemblées dans lesquelles la France a presque toujours réussi à faire prévaloir ses idées: je prends les choses au point où elles sont maintenant et dans l'état où les a laissées la confé- 150 SÉANCES GÉNÉRALES icuce sanitaire internationale réunie à Rome le 20 mai 1885 et close le •13 juin suivant. Dans cette conférence composée de 53 membres, la France était représentée par son ambassadeur, M. Decrais, et par MM. Brouardel, l'joust et Rochard, Pendant toute sa durée, nous avons eu à lutter contre deux courants opposés. D'une part, les peuples du Midi, plus exposés que ceux du Nord aux incursions des maladies exotiques, s'élevaient avec énergie contre toute mesure tendant à diminuer les rigueurs des quarantaines ; de Tautre, l'Angle- terre réclamait leur abolition complète et revendiquait, pour elle, le droit de faire passer librement ses navires, infectés ou non, à travers la mer Rouge et le canal de Suez. Nous sommes parvenus, à force de persévérance, à faire triompher notre opinion et les conclusions volées par la conférence ont été conformes à nos propositions. Elles ont réduit les mesures quarantenaires aux proportions rigoureusement indispensables, proclamé l'inutilité complète des cordons sanitaires des quaran- taines de terre, et remplacé celle-ci par des mesures de surveillance prises aux gares frontières. Elles ont substitué autant que possible la désinfection sanitaire, les mesures d'assainissement des navires prises au départ et pendant le cours des traversées, à la séquestration et à l'internement des passagers dans les lazarets ; mais elles ont maintenu une surveillance rigoureuse dans la mer Rouge pour les navires venant de l'Inde et maintenu les quarantaines pour ceux qui ont le choléra à leur bord. Cette dernière condition, contre laquelle les délégués de la Grande-Bretagne ont lutté avec énergie et qui a été adoptée malgré leur opposition, est proba- blement celle qui a fait échouer la conférence. Elle s'est séparée après avoir pris connaissance des délibérations de la commission médicale à laquelle l'étude de ces questions avait été confiée, en se promettant de se réunir de nouveau au mois de septembre ; mais les gouvernements intéressés en ont décidé autrement, la conférence ne s'est pas réunie, et nos peines ont été perdues. Les choses sont restées dans l'état oià les a mises l'occupation de l'Egypte par les Anglais. Leurs navires traversent librement la mer Rouge et le canal de Suez, qu'ils aient ou non le choléra à leur bord. Ils ont rompu la digue qui avait arrêté cette maladie pendant dix-sept ans, et maintenant nous serons exposés à la voira chaque instant reparaître sur nos côtes, jusqu'à ce qu'on les ait rétablies. C'est la plus urgente des tâches dont l'hygiène devra s'acquitter, lorsqu'elle se sera affranchie ; le ministère duquel elle dépendra aura à s'entendre avec son collègue des affaires étrangères pour poursuivre la réunion d'une conférence nouvelle qui reprendra l'œuvre commencée à Rome en 188o et la conduira, je l'espère, à bonne fm. Les conclusions de cette dernière ne sont pas le dernier mot de la question. Elles réaUsent sans doute un progrès considérable sur les institutions sani- taires du passé, sur la loi draconienne de 1822 et même sur le règlement de 1876; mais elles ne sont pourtant qu'un compromis entre des doctrines complètement opposées et on pourrait leur reprocher de manquer un peu d'homogénéité. D'une autre i)art, les connaissances que nous possédons sur les maladies ' contagieuses se sont accrues depuis 1885 et il faudra en tenir compte dans ROCHARD. — l'avenir DE l'hYGIÈNE 151 le prochain congrès; mais l'essentiel est de le convoquer et de le faire aboutir, l»our mettre fin à l'ordre de choses qui consacre le libre-échange des inaladies pestilentielles et qui suspend sur l'Europe une menace perpétuelle. Les fléaux exotiques ne sont pas les seuls dont l'hygiène internationale ait à se préoccuper. Il est des maladies qui nous ont été léguées par le moyen âge et dont il est temps de faire disparaître les derniers vestiges. Il en est une qui a fait explosion à la fin du xV siècle et dont l'Europe ne pourra se débarrasser qu'à l'aide de mesures prises en commun et sévèrement exécutées. Enfin, il faut arriver progressivement à une entente plus complète entre tous les peuples civiUsés du globe, afin qu'ils puissent se concerter, pour faire disparaître, à frais communs, et à l'aide des moyens que la science et l'industrie auront alors mis à leur disposition, les grands foyers d'infection d'oii partent les épidémies dévastatrices et que nous ne sommes pas en mesure d'at- taquer encore. Enfin, il faut espérer que ces réunions d'hygiénistes se transfor- meront, quelque jour, en congrès périodiques dans lesquels se traiteront toutes les questions d'intérêt commun, où les conflits venant à surgir entre les nations se traiteront à Tamiable, en débarrassant l'humanité du plus terrible des fléaux qui pèsent sur elles, de celui qui ruine les peuples et fait couler leur sang le plus jeune et le plus pur, au profit de quelques ambitions particu- lières. Ce dernier bienfait de l'hygiène internationale, ce progrès qui dépassera tous les autres, n"eet pas à la veille de se réaliser. Ce sera l'œuvre des siècles à venir. Le nôtre a déjà payé largement sa dette et il mettrait le couronnement à son œuATe, si dans les dernières années qui lui restent encore, il parvenait à réaliser les plus urgentes des réformes que je viens d'indiquer. Vous le voyez, mesdames et inessieurs, l'hygiène n'est pas seulement l'art de se bien porter et de mourir vieux. Elle a des visées plus hautes, rien de ce qui touche au bonheur des hommes ne lui est étranger. Elle s'efforce de le leur procurer par la santé et par le bien-être, mais elle ne leur enseigne ni le goût des jouissances matérielles, ni le culte de l'argent. Elle inspire, à ceux qui l'écoutent, l'amour du travail et de la sobriété, celui de la famille et de la vie régulière. En leur donnant la force et la santé, elle travaille à leur amélioration morale et intellectuelle, car ces qualités physiques sont les compagnes habituelles de la vigueur de l'intelligence, de la solidité du caractère et de la bonté du cœur. En cherchant à rendre les hommes plus heureux, afin de les rendre meilleurs, la science au nom de laquelle je parle ici est, ce me semble, dans la bonne voie et je crois qu'elle a droit à la sympathie et aux encouragements de tous ceux qui aiment sincèrement leur pays. 152 SÉANCES GÉNÉRALES M. JAl^SSEN Membre de l'Institut, délégué de M. le Ministre de l'Instruction publique Messieurs, M. le Ministre de l'Instruction publique m"a fait l'iionneur de me charger de le représenter à ce Congrès. 11 aurait bien vivement désii"é venir ici en personne , mais les circonstances ne le lui ont pas permis. C'est la première fois, Messieurs, que le Département de l'Instruction publi- que se fait représenter auprès de l'Association. M. le Ministre a voulu prendre cette initiative, pour témoigner hautement en quelle estime il tient l'importance et les succès des efforts que vous faites, et qui contribuent si fortement à la grandeur intellectuelle du pays. C'est qu'en effet, Messieurs, en quelques années, vous avez su élever votre Association à la hauteur d'une grande Institution nationale, et cela par vos libres efforts et votre seule initiative. En quelques années, vous avez su grouper une grande partie des forces ^ives de la science française : Les savants éminents ou illustres qui vous donnent leur concours, leurs con- seils, l'honneur de leur présence ; les jeunes savants (jui viennent ici se faire connaître, lier des relations, recevoir aide et encouragement; les hommes généreux, enfin, qu'on ne saurait trop louer et qui vous fournissent les moyens d'être efficacement utiles à tous les travailleurs; et quand on par- court la hste de vos allocations annuelles, on est frappé du nombre et de la diversité des travaux que vous encouragez. Vous avez su aussi accomphr un acte de sagesse qui décuplera voire force, votre force morale surtout. Les deux Associations se sont unifiées. Il était bien désirable, en effet, que deux Sociétés, dont le but était identique, ne restassent pas isolées, peut-être rivales. Maintenant, en unissant et en confondant vos efforts, vous n'avez pas seu- lement acquis la force que donne l'union, mais vous avez montre que, quand il s'agit de la science et de la France, il ne saurait y avoir ni division, ni rivalité. C'est un acte dont vous devez être hautement loués. C'est un noble exemple que vous avez donné. Espérons qu'il portera des fruits encore ailleurs que dans le domaine scientifique. Messieurs, il importe au développement complet de la vie et du mouve- ment scientifiriue en France qu'à côté des institutions que soutient le gou- vernement et que, loin d'amoindrir, il faut développer encore, il sc^ crée de libres sociétés où l'esprit d'initiative et d'organisation vient apprendre à se dé- velopper; sociétés ouvertes à toutes les bonnes volontés, où les jeunes viennent se iaire connaître, où les aini'S appreiment l'art si difficile de se préparer des successeurs; où les hommes ([ui \riilent le bien de leur pays, le servent de SCHLUMBERGETÎ. — L ASSOCIATION FRANÇAISE EN 1886-1887 lo3 leurs sacrifices ; où tous, en un mot, apprennent une vertu sociale. Ces socié- tés, en outre, préparent la sélection qui portera les grands talents au som- met de l'échelle scientifique. C'est dans ce sens. Messieurs, que le grand succès obtenu par 1" Association est un événement considérable dans l'histoire contemporaine de la science française. C'est un exemple fécond qui sera imité. C'est un enseignement qui portera ses fruits; c'est un symptôme qui montre notre vitalité, notre désir, notre volonté de conserver et d'augmenter encore notre rôle intellectuel dans le monde. Maintenant, Messieurs, que vous êtes unis, que vous êtes forts, que vous disposez de tous les éléments désirables de succès, servez-vous de ces admi- rables éléments pour travailler avec plus d"ardeur encore à ce double but : au progrès de cette science que tous ici nous aimons avec passion, et à l'hon- neur de cette patrie que nous ne devons jamais oublier dans nos efforts. Au nom de M. le Ministre de l'Instruction publique, je félicite l'Association française. M. SCHLÏÏMBEE&EE, Ingénieur des constructions navales en retraite, Secrétaire de TAssociation. L'ASSOCIATION FRANÇAISE EN 1886-1887 Mesdames, Messieurs, Avant de vous communiquer le rapport traditionnel sur les faits et gestes de l'Association française pendant l'année 1886-87, permettez-moi de vous expri- mer tous mes remerciements pour l'honneur que vous m'avez fait en me dési- gnant comme secrétaire de cette savante Assemblée. Ce titre m'impose aujourd'hui l'obligation de vous rendre compte des résul- tats du dernier Congrès qui s'est tenu à Nancy du 12 au 19 août, de vous faire part des pertes trop nombreuses qui ont attristé tous les amis de la science et des distinctions qui sont venues récompenser les travaux de nos collègues. Je le ferai aussi succinctement que possible pour ne pas retarder l'heure où, réunis dans vos sections, vous aurez à élire vos présidents et à fixer votre ordre du jour. Aussi bien, grâce aux efforts et à la persévérance de notre excellent secrétaire du conseil, vous avez déjà tous entre les mains les deux volumes du compte rendu de la dernière session : mon rapport ne peut en être qu'un court résumé. Plus que beaucoup d'autres villes de France, Nancy réunissait les conditions les plus favorables à la réussite d'un Congrès scientifique. Avec ses larges rues, ses places régulières, ses vieux palais des ducs de Lorraine, ses portes monu- mentales, sa pépinière aux arbres séculaires, Nancy a gardé toutes les allures d'une ancienne capitale et dans la patrie de dom Calmet, de Callot, de Claude il 154 SÉANCES GÉNÉRALES Lorrain et de tant d'autres hommes illustres des temps modernes on a reli- gieusement conservé le goût des arts, des belles-lettres et des sciences. En outre, dans ces dernières années, Nancy est devenu un centre industriel d'une grande importance. On y exploite depuis longtemps, avec succès, les richesses minéralogiques du sol, le fer et le sel, et, après la guerre, beau- coup d'industriels ont transporté leurs établissements dans la Lorraine restée français?. L'aftluence des visiteurs au Congrès a été considérable et nous avons la satis- faction de constater que le nombre des communications présentées dans les sec- tions est en progrès notable sur l'année précédente. Le relevé du compte rendu en indique 400 pour le Congrès de Nancy, tandis qu'il n'en a été enregistré que 342 à celui de Grenoble. Sur le total de 400, 43 appartiennent au premier groupe des sciences mathématiques, 79 au groupe des sciences physiques et chimiques, 181 au groupe des sciences naturelles et 97 au groupe des sciences économiques. C'est dans le groupe des sciences physiques et chimiques que l'augmentation que je vous signale est la plus forte ; on y trouve 24 communi- cations de plus, puis viennent les sciences naturelles pour IS, les sciences éco- nomiques pour 14 et enfin les sciences mathématiques pour 5 seulement. N'oublions pas, messieurs, que nous devons un bon nombre de ces commu- nications aux savants étrangers qui ont honoré de leur présence le Congrès de Nancy ; nous les voyons toujours revenir à nos réunions avec un vif plaisir, ils sont devenus pour nous des amis et nous témoignent par leur concours et leur collaboration tout l'intérêt qu'ils portent aux travaux de l'Association fran- çaise. Je ne pourrais vous citer toutes les visites industrielles auxquelles nous avons été conviés, je me contenterai de vous rappeler les plus importantes : l'imprime- rie modèle de MM. Berger-Levrault, des émigrés de Strasbourg ; les hauts fourneaux et forges de Pont-à-Mousson ; la grande verrerie de Portieux qui emploie plus de 1,500 ouvriers; les soudières de MM. Solvay etC'SàDombasles ; l'importante faïencerie de MM. Relier et Guérin, à Lunéville ; la cartonnerie si curieuse de M. Adt, oîi, par des procédés mécaniques très ingénieux, on arrive à fabriquer en carton depuis les objets les plus indispensables de la vie privée, jusqu'à des panneaux de laque incrustés de nacre, qui peuvent rivaliser avec les produits de l'industrie chinoise. Dans toutes ces visites, les membres du Congrès ont rencontré l'accueil le plus empressé, et si nous devons des remerciements au comité local qui les a pré- parées, une bonne part en revient aux chefs des usines qui nous ont si large- ment ouvert leurs ateliers. Deux conférences publiques ont eu lieu au théâtre de Nancy et ont obtenu un succès légitime. Dans la première, M. le docteur Martin a traité de l'hy- giène de l'habitation et nous a montré les appareils et les dispositions les plus récents propres à écarter de nos demeures les causes d'insalubrité que les habi- tants des grandes villes ne connaissent que trop. M. Marcy, le savant profes- seur du Collège de France, a exposé dans la seconde conférence ses longues et laljorieuses recherches sur la locomotion animale et a démontré par de nom- breuses projections à la fois la difficulté du problème et les moyens sj varies et si ingénieux qu'il a imaginés pour le résoudre. Dès l'origine de notre Association, les fondateurs se sont préoccupés de four- nir aux membres des Congrès, forcément cantonnés dans leurs sections. SCHLUMBERGER. — l'aSSOCIATION FRANÇAISE EN 1886-1887 lo5 l'occasion de mieux faire connaissance entre eux en visitant en commun les curiosités naturelles ou artistiques de la région. C'est dans ce double but qu'on organise des excursions générales, et le comité local n'a pas manqué à sa tâche. De nombreux excursionnistes sont allés visiter, le lo août, les monuments de Tout, les grandes usines alimentaires du canal à Valcourt et la célèbre brasserie de Tantonville, où nous avons été reçus fort aimablement par MM. Tourtel. Le 17, une seconde excursion devait nous conduire à Raon-l'Étape et à Senones et comportait l'ascension du Donon. Ce projet a été la cause d'un inci- dent burlesque. Si on a proclamé bien souvent que la science n'a pas de fron- tières, l'autoi'ité allemande en a jugé autrement, et tout un cordon de troupes en armes échelonné sur la fi'ontière s'apprêtait à nous disputer le passage : nous n'avons pas tenté de le forcer. Une centaine de membres du Congrès ont pris part à l'excursion finale. C'est qu'il s'agissait de parcourir ce qui nous reste des belles montagnes des Vosges. Nous avions à craindre, il est vrai, l'encombrement produit par l'af- fluence annuelle des touristes ; mais nous avions avec nous notre excellent collègue, le docteur Fournier, dont le zèle et le dévouement ont aplani toutes les difficultés. A Lunéville, à Saint-Dié, les populations se pressent sur notre passage ; à Gérardmer, une brillante fête de nuit nous est préparée par le Club nau- tique. On visite le lendemain le col de la Schlucht, Saint-Maurice et Bussang, et c'est le troisième jour au sommet du Ballon d'Alsace, à deux pas de la nouvelle frontière imposée par nos revers, à la vue de ces riantes vallées des Vosges qui ont si longtemps appartenu à la France, que les membres du Congrès se sont séparés en se disant au revoir. Tous, malheureusement, ne se retrouveront pas au rendez-vous de Tou- louse : deux des membres les plus fidèles de nos Congrès ont été brusquement enlevés. M. le docteur Leudet, dont vous vous rappelez la figure si sympathique, est mort peu de jours après avoir été nommé membre correspondant de l'Institut. Il était directeur de l'École de médecine de Rouen et, comme vice-président du comité local, avait pris une part active à l'organisation du Congrès tenu dans cette ville. A toutes nos sessions il apportait les résultats de ses travaux, et à Nancy il avait fait encore une intéressante communication sur le zona chronique. Le second est M. Duboscq, Thabile constructeur d'instruments, qui apparte- nait à notre Association depuis 187o et était membre du conseil d'adminis- tration. Nous avons à déplorer la perte de deux de nos membres fondateurs : M. Sur- rel, réminent ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, administrateur du Chemin de fer du Midi, et M. Perrot, docteur es sciences, ancien préparateur de chimie à l'École de médecine de Paris, qui est décédé à Genève. J'ai à vous signaler aussi le décès de M. le docteur Béclard, membre de l'Aca- démie de médecine, doyen de la Faculté ; de M. Gosselia, membre d? l'Institut, professeur à la Faculté de médecine ; de .1/. Liouville, député de la Meuse, et de mon excellent ami M. Blavier, inspecteur général des lignes télégraphiques, qui a créé et dirigé pendant longtemps notre École de télégraphie. Il apparte- nait à notre Association depuis notre fusion avec l'Association scientifique et s'était empressé d'en prendre acte en nous coinm uniijuant à Nancy le résultat de ses délicates expériences sur les courants telluriques. 156 SÉANCES GÉNÉRALES Est-il besoin, pour terminer cette liste nécrologique, devons rappeler la jterte la plus douloureuse pour la science? Vous gardez tous le souvenir de la poignante émotion qui a fait tressaillir la France lorsque les dépêches du Tonkin sont venues nous apprendre la maladie et la mort de Paul Bert. 11 ne m'appartient pas de vous énumérer ses travaux, vous les connaissez tous, et des voix plus autorisées que la mienne ont déjà proclamé ses titres de gloire et rendu hommage à sa mémoire. Savant illustre, professeur entraînant, orga- nisateur infatigable, parvenu à tous les honneurs, il a tout quitté, son labo- ratoire, ses élèves, ses amis et sa patrie pour aller porter au loin les bienfaits de notre civilisation. Patriote ardent, il a voulu montrer à nos détracteurs que la France n'a rien perdu de sa puissance d'expansion et que nous savons en- core organiser nos conquêtes. Il na pu qu'ébaucher ses vastes projets, mais il a porté haut le drapeau de la France sur lequel il avait inscrit une devise, sœur de la nôtre : Tout pour la science, tout pour la patrie. Messieurs, après avoir rendu hommage à nos morts, je terminerai mon rap- port en vous communiquant les distinctions et les récompenses obtenues par nos collègues. Je ne pourrai le faire que bien sommairement, car la liste en est longue et contient près de cinquante noms. Vous savez que M. Berthelot, membre de Flnstitut, a occupé, pendant trop peu de temps, le poste de ministre de l'instruction publique et des beaux-arts. L'Institut a accueilli dans son sein M. le professeur Bouchard, président de la 12^ section au Congrès de Nancy et M. le professeur Verneuil, notre ancien président du Congrès de Grenoble. 31. Gustave Cotteau, président de la 8^ section aux Congrès de Rouen, de Blois et de Toulouse, M. Lépine, professeur à la Fa- culté de médecine de Lyon, ainsi que le savant professeur de Genève, M. Cari Vogt, ont été nommés correspondants. A FAcadémiede médecine M. le docteur O/Zmer a été nommé membre, et MM. les docteurs Gibert, secrétaire général du comité local au Congrès du Havre, Picot, de Bordeaux, et Poincarré, de Nancy, correspondants. M. le professeur Brouardel, membre de l'Académie de médecine, a été appelé au poste de doyen de la Faculté en remplacement de M. Béclard. M . Schlagdenhauffen a été nommé directeur de l'École supérieure de phar- macie de Nancy; M. Nocard, directeur de l'École vétérinaire d'Alfort. M. IJamelin, professeur à la Faculté de médecine de Montpelher; MjV. Charles Richet et Dieulafoy, professeurs à la Faculté de médecine de Paris, et je gardais pour la fin la nomination qui nous touche encore de plus près, celle à laquelle vous avez tous applaudi, celle de notre cher secrétaire général, M.Gariel, comme professeur de la Faculté de médecine de Paris. Dans la Légion dhonneur, nos collègues M. Duguet, professeur agrégé à la Faculté de médecine, et M. Certes, inspecteur général des finances, ont été promus officiers. Treize de nos collègues ont obtenu des prix ou des mentions à l'Académie des sciences : je ne citerai que le prix Jecker CiM. OEchsner de Coninck ; le prix .lean Reynaud à M. Pasteur; le prix Conti au capitaine Renard; le prix Gay à M.Philippe Uatl; le prix Montagne à M. le docteur Quélet; et trois prixMon- tyon à MM. les docteurs Déjerine, Landouzy et Oré. A rAcadémic de médecine je relève dix-neuf nominations, parmi lesquelles figurent de nombreuses médailles et le prix Aumont attribué au docteur Assal,y, le prix Iluguier à M. le docteur Perrier, un prix de 1,000 francs au docteur SCHLUMDERGEn. — l'aSSOCIATION FRANÇAISE EN 1886-1887 157 Cazin, de Berck, et deux prix à MM. les docteurs Masse, de Bordeaux. elGibert, du Havre. Vous le voyez, messieurs, cette année, comme les précédentes, nous a apporté des deuils et des joies ; mais elle nous a apporté en plus la réalisation d'un projet en préparation depuis un certain temps et que nous tous désirions ardemment. Je veux parler de la fusion de l'Association française pour l'avan- cement des sciences et de l'Association scientifique de France; vous avez été tenus régulièrement au courant des pourparlers qui se sont établis et qui, grâce à la bonne volonté des conseils d'administration des deux Sociétés, ont abouti à un projet qui, soumis au vote des assemblées générales, a été adopté de part et d'autre. Mais les deux associations étant Tune et l'autre reconnues d'utilité publique, la fusion ne pouvait devenir effective qu'après l'approbation du gouvernement ; nous avons eu l'heureuse chance de rencontrer la plus grande bienveillance au Conseil d'Ëtat et le zèle le plus ardent chez le rappor- teur, M. du Mesnil, qui a hâté autant qu'il était possible la décision favorable que nous sollicitions et qui nous a été notifiée le 28 septembre 1886. Je suis assuré d'être l'interprète de l'assemblée en adressant ici nos remerciements les plus vifs à M. du Mesnil, et nous vous demandons d'être autorisés à lui en transmettre l'expression de votre part. Nées dans des circonstances différentes, les deux Sociétés n'avaient ni le même mode de fonctionnement ni les mêmes moyens d'action ; mais le but était le même : aider au progrès des sciences et, par là, contribuer pour une part à la gloire de notre pays. Aussi était-il désirable d'éviter même l'appa- rence d'une concurrence, d'une rivalité qui n'existaient pas en réaUté, et de réunir des forces dont la division rendait l'effet moindre. A ce point de vue, nous devons tous considérer avec satisfaction le résultat obtenu, la création d'une puissante association formée par la réunion de l'Association française et de l'Association scientifique. Cette Association continue les congrès annuels de l'Association française, dont les comptes rendus sont publiés sous la même forme que précédemment; elle continue aussi les conférences faites à Paris pendant la saison d'hiver, conférences qui étaient la caractéristique de l'Asso- ciation scientifique. Notre trésorier vous donnera tout à l'heure le chiffre res- pectable du capital que nous possédons: ajoutons que, bien qu'un certain nombre de membres de l'Association scientifique aient refusé d'adhérer à la nouvelle Association, formée par la fusion des deux anciennes sociétés, le nombre des membres de celle-ci est supérieur de 700 environ à celui des membres de l'Association française qui tous, sans exception, croyons-nous, font partie de la nouvelle Association. Ainsi qu'il était entendu à l'avance, le conseil d'administration, depuis la date effective de la fusion, a été composé transitoirement par la réunion des deux anciens conseils d'administration ; le nombre de ses membres dépasse le nombre réglementaire; mais, ainsi qu'il avait été également convenu, on sera revenu à ce dernier en trois ans, par suite des renouvellements annuels. Pour la première fois, cette année, un élément nouveau pénétrera dans le conseil: les délégués de l'Association pour lesquels tous les membres sont appelés à voter. Vous avez reçu à ce sujet les indications nécessaires ; le scrutin sera clos samedi et le dépouillement des votes aura lieu immédiatement. En somme, et sauf cette période transitoire du conseil d'administration, la fusion est faite définitivement et complètement depuis dix mois. Le secrétariat s'est efforcé d'obtenir immédiatement la régularité dans le fonctionnement 158 SÉANCES GÉNÉRALES administratif qui a été réglé d'une manière définitive aussi, et nous croyons que, sauf sur quelques points de détail de peu d'importance, il a atteint le but qu'il se proposait. C'est donc avec une satisfaction sans mélange que nous terminons ce rapport sur l'exposé de cet événement ciipital pour nous, dont nous avons cru nécessaire de vous parler avec quelques détails. Messieurs, j'ai fini mon rapport ; vous trouverez ici, j'en suis certain d'avance, dans celte ville où la science et la poésie sont en grand honneur, l'accueil le plus empressé, et les efforts du comité local nous sont un sûr garant de la réussite du Congrès de Toulouse. M. Emile aiLAITE Trésorier. LES FINANCES DE L'ASSOCIATION Mesdames et Messieurs, Les revenus de l'exercice 1886 sont sensiblement égaux à ceux de l'année précédente. Ils s'élèvent à 82,260 fr. 82. En voici le détail : RECETTES Reliquat de 1885 Fr. 1.003 99 Cotisations des membres annuels 55.320 » Arrérage des capitaux placés 22.036 88 Vente des volumes 1.567 50 Recettes diverses 32 20 Solde du compte; subventions 2.300 25 Total des recettes Fr. 82.260 82 Voici le détail des dépenses qui se sont élevées à 74,876 fr. 15: DÉPENSES Frais d'administration Fr. 21.011 35 Impression du volume 31.58r> 63 Frais d'impressions diverses 2.935 65 Frais de la session de Nancy 3.366 30 Tirages à part 47 20 A reporter Fr. 58.946 15 ÉMIL E GALANTE. — LES FINANCES DE l'aSSOCIATION 1o9 Report Fr. S8.946 15 Subventions : Souscription pour 17ns//M Passeur Fr. 1.000 MM. Yinot : pour aider à la publication du Journal du Ciel 120 Le R. P. Lamey : pour l'achat d'un microscope destiné à l'étude des corpuscules terrestres et extra-terrestres ou cosmiques 400 OEchsner de Coninck : pour aider à la continua- tion de ses recherches sur les alcaloïdes de la série pyridique et sur les ptomaïnes 300 Commission météorologique de l'Hérault : pour l'acquisition d'appareils enregistreurs destinés à l'observation comparée des phénomènes atmo- sphériques au sommet de TAigoual et à Mont- pellier SOO Crova : pour aider à la continuation de ses travaux sur Tactinométrie, 3,000 francs en deux annui- tés— pour cette année 1.500 Causse : pour aider à la continuation de ses re- cherches sur diverses questions de chimie orga- nique {subvention de la ville de Montpellier) . . . 600 Pérou et Gauthier : pour aider à la publication de leur ouvrage sur les Échinides de V Algérie. . 660 Fouqué : pour contribuer aux dépenses nécessitées par ses recherches sur la vitesse de propagation des vibrations dans le sol, 2,000 francs en deux annuités ; pour cette année {subvention B. Brunct) 1.000 Beille : pour aider à ses recherches sur les carac- tères géographiques de la flore du plateau ;cen- tral de la France 400 Dardier et Jalla : pour aider à recueillir des échan- tillons d'histoire naturelle dans une exploration du Cap au Zambèze 500 Magnin : pour contribuer à la publication des cartes concernant la distribution géographique des vé- gétaux 500 Cazin : pour l'achat d'un microscope 300 Lalaste : pour contribuer à la publication de ses recherches sur les mammifères de Barbarie. . . 300 R. Dubois : pour aider à la continuation de ses recherches sur la luminosité chez les êtres or- ganisés 2.000 Dutilleul : pour aider à la publication de ses re- cherches sur les hirudinées marines 300 Régnault : pour aider à la continuation de ses fouilles dans les grottes de Gargas et d'Auber {subvention de la ville de Paris) 400 A reporter Fr. 10.780 58.946 15 160 SÉANCES GKNÉRALES . Report Fr. 10.780 58.946 15 Sirodot : pour aider à la publication de ses recher- ciies paléontologiques à Mont-Dol 1.200 Rivière: pour aider à l'explora lion du gisement de Moulin-Quinat 300 Ficatier : pour aider à la continuation de ses fouilles anthropologiques 300 Quinquaud : pour aider à la continuation de ses travaux sur le sang 500 Bleicher et Barthélémy : pour aider à la continua- tion de leurs fouilles d'archéologie préhistorique 500 Bucquo}' et Uautzenberg : pour achat de dix exem- plaires de leur ouvrage sur les mollusques marins du Roussillon 650 MarcelUn Langlois : pour l'achat d'un hygromètre à absorption 300 Letellier : pour aider à la continuation de ses re- cherches géologiques sur le sol des cantons d'A- lençon 300 Boule : pour aider à la pubhcation de son travail sur les temps quaternaires et préhistoriques de l'Auvergne . 500 Bourses de session 600 15.930 » Total des dépenses Fr. 74.876 15 Laissant disponible une somme de 7,394 fr. 67, sur laquelle on a prélevé pour la réserve statutaire Fr. 5.692 » Et reporté à nouveau 1.692 67 Total égal à celui des recettes Fr. 82.260 82 CAPITAL Le capital qui, au 31 décembre 1885, s'élevait h Fr. 493.808 11 s'est augmenté dans le courant de 1 886 : De la réserve statutaire 5.692 » De: Part de fondateur 500 » Rachats de cotisations 2.500 » 3.000 » Total. . . . Fr. 502.500 H Notre cher collègue M. Schlumberger vous entretenait, il y a quelques ins- tants, de la fusion des Associations scientifique et française ; s'il n'en est pas fait mention dans l'exposé des chill'res que je viens de vous présenter, cela tient à ce que les opérations de comptabilité se rattachant à la fusion sont récentes et qu'elles appailiennent à l'exercice en cours. En attendant que je vous en présente le résumé complet dans notre prochaine réunion, je puis vous donner quelcjues indications : le nombre des adhérents de la nouvelle Associa- tion résultant de la fusion est d'environ 4,500; son capital, 623,046 fr, 51. WICKERSHEIMER. — LE CANAL DES DEUX-MERS 161 Ce chiffre ne tardera pas à s'augmenter de la part qui revient à notre Société dans la succession Girard. Cette succession doit être liquidée prochainement. Comme vous le voyez, l'état de vos finances est des plus satisfaisants. Les subventions distribuées depuis la fondation par les soins de vos commis- sions dépassent actuellement 150,000 francs. Pour faire plus encore, nous avons besoin de votre concours; confiant dans votre zèle et votre dévouement, je vous demande de propager l'esprit de notre œuvre, d'en faire connaître le but et d'en expliquer les moyens ; vous assure- rez la véritable richesse de l'Association en contribuant à l'extension du nombre de ses membres. SÉANCE GÉNÉRALE du 26 septembre 1887 Présidence de M. J. ROCHARD M. SCHUADER Membre de la Direction centrale du Club alpin. LES PYRENEES M. WICKEESÏÏEIMEH Député de l'Aube. LE CANAL DES DEUX- MERS PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE SECTIONS l^' G-roupe MATHÉMATIQUES 1'^ et 2"^« Sections jVI A THÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE Présidents d'honneur. . MM. OLTRAMARE, Prof, à l'univ. de Genève. SYLVESTER, Prof, à l'Univ. d'Oxford. Président M. LAISANT, Doct. es sciences, Député de la Seine, à Pans. Vice-Président M. COLLIGNON, Ing. en chef, Inspect. de l'École des P. et Ch., à Paris. Secrétaire M. TIGARIÉ, à Paris. — Séance du 33 septembre 1887. — M. C.-A. LAISANT, Docteur es sciences, Député de la Seine, à Paris. Notice historique sur les travaux des /"■•= et 2^ Sections, de 1879 à 4886 inclu- sivement (1). — En faisant comme président le dépôt de cette notice, M. Laisant invite d'une façon pressante ses successeurs à suivre son exemple, sinon chaque année, au moins tous les deux ans. Cet inventaire des travaux mathématiques est au bénéfice de l'Association française et de la science elle-même. M. ASTOR, Prof, à la Fac. des Se, à Grenoble. Lignes gêodésifjues des surfaces réglées dont les génératrices coupent la ligne de striction sous un même angle et dont le paramètre de distribution est constant, — i* près avoir rappelé que, lorsque le carré de l'élément linéaire d'une surface, (1) Celte notice historique sera imprimée à part et distribuée aux membres ayant pris part aux travaux des i" et 2° sections dans un des Congrès de l'Association. 164 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE exprimé en coordonnées curvilignes, ne contient pas implicitement une des coordonnées, la recherche des lignes géodésiques de la surface peut être ramenée à des quadratures, M. Astor montre que cette circonstance se présente pour les surfaces indiquées. Ces surfaces, pour des valeurs données de l'angle et du paramètre de distribution, sont applicables les unes sur les autres. Elles sont de plus applicables sur des surfaces de révolution particulières. L'étude se termine par la recherche, parmi les surfaces considérées, de celle dont la ligne de striction est plane et de celles dont le cône directeur est de révolution. Parmi celles-ci, les plus simples sont la surface de la vis à filet triangulaire et la surface réglée de révolution . M. Emile LEMOINE, ancien El. de l'Éc. Polyt., à Paris. Questions diverses sur la nouvelle géométrie du triangle. — L'auteur traite un assez grand nombre de problèmes et de théorèmes se rapportant à la nouvelle géométrie du triangle, aux points de Brocard, au point de Lemoine, etc.; entre autres : ABC est tm triangle fixe qui a pour centre d'homologie le point fixe o avec le triangle A'B'C; on demande l'enveloppe de A'B' si le point C est fixe et si les deux triangles ABC, A'B'C sont triplement homologiques. Étude du point dont les coordonnées normales sont 2 cosA— cosB cosC, etc. Divers lieux géométriques et diverses propriétés du point]) — a, p — b, p — C. Propriété de minimum dont jouissent les points de Brocard, etc., etc. M. Edouard COLUGNON, Ing. en chef, Inspect. de l'Éc. des P. et Cli. Problème de mécanique. — Le problème proposé consiste à trouver le mou- vement que prend un point animé à la fois de deux vitesses, constantes en grandeur, dont l'une est normale au rayon vecteur qui joint le point mobile à un point fixe et dont Tautre est parallèle aune direction donnée. On recon- naît aisément que le mouvement cherché est identique à celui des planètes autour du soleil, et la décomposition de la vitesse de la planète en deux com- posantes convenablement choisies permet de présenter sous forme très simple, indépendamment de toute intégration, la théorie du mouvement elliptique. Généralisation du problème en assujettissant la composante de la vitesse à faire un angle donné, non droit, avec le rayon vecteur. Trois cas principaux. — Mouvement dans le cas où l'angle est nul ; mouvement parabolique, lorsque les deux composantes sont égales. Partage de l'ellipse en secteurs équivalents autour du foyer. Tracé de l'el- lipse par redans infiniment petits. Présentation d'épurés qui réalisent cette construction. Dispositif propre à réaliser en petit le mouvement des planètes autour du soleil. Remarques diverses. Forme particulière de l'équation des forces vives, en n'admettant comme variable que l'angle des composantes de la vitesse. — Mou- vement cycloïdal. Mouvement elliptique obtenu comme projection d'un mouve- ment circulaire uniforme. LAISANT. — LES ASYMPTOTES DE l'hYPERBOLE DE KIEPERT 165 M. J. ESCARY, Prof, au Prytanée militaire de La Flèche. Représentation d'une fonction arbitraire au moyen de pohjnômes dépendants des coordonnées elliptiques dans le plan. — Ce mémoire a pour objet de montrer la possibilité de représenter une fonction arbitraire, au moyen d"une série conver- gente ordonnée suivant des produits de polynômes, dont les degrés croissent indéfiniment et qui dépendent u niquement des fonctions circulaires et des fonc- tions hyperboliques qui s'introduisent dans une transformation en coordonnées cylindriques. Ces polynômes ne sont pas quelconques. Ils naissent du dévelop- pement de rinverse d'un radical analogue à celui qui conduit aux fonctions r„ . Comme dans ces dernières fonctions, le champ de variation de la variable indépendante y est limité et se trouve réduit aux points situés à Tintérieur d'un cercle de rayon égal à Funité. Cette représentation offre la plus grande analogie avec celle d'une fonction arbitraire, au moyen d'une série convergente ordonnée suivant les fonctions !'„, et n'en diffère qu'en ce que tous les termes de la nouvelle série sont algébriques et ne renferment pas le facteur transcen- dant cosinus. M. OLTRAMARE, Prof, à l'Univ. de Genève. De l'intégration des équations linéaires à coefficients constants avec un second membre variable. — M. Oltramare communique un mémoire relatif à la déter- mination des intégrales des équations linéaires à cofflcients constants avec un second membre variable. Cette détermination repose sur une application du cal- cul de généralisation qui permet d'obtenir dans tous les cas une intégrale par- ticulière de ces sortes d'équations lorsque le second membre est variable. Dans ce même mémoire l'auteur montre l'usage qu'on peut faire du calcul de généralisation pour la détermination des fonctions inverses des intégrales définies. M. E. VIGARIE, à Paris. Premier inventaire de la géométrie du triangle. — Après avoir rappelé l'ori- gine toute française de la géométrie du triangle, M. Vigarié donne, outre des idées générales sur les principales méthodes de transformations particulière- ment utiles dans cette nouvelle géométrie, les coordonnées des points signalés par les divers géomètres, les équations des cercles et des courbes remarquables étudiés jusqu'ici et les termes et les lettres employés pour désigner les princi- paux éléments du plan du triangle. Une planche placée à la fin du mémoire, sur laquelle sont représentés les points et les droites les plus importantes, permet de vérifier les résultats connus et d'en prévoir de nouveaux. M. LAISANT, à Paris. Sur les asymptotes de l'hyperbole de Kiepert. — Indication, au moyen des équipollences, d'une construction géométrique très simple donnant les direc- tions asymptotiques de l'hyperbole de Kiepert. 166 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE — INiéance du 24 septembre 188Î. — M. Ch. TELLIER, à Paris. Sur un appareil pour produire la force motrice économiquement.— Lqs, machines thermodynamiques présentées tirent leur rendement : 1° De l'emploi de l'air comme agent producteur de la force ; 2° D'un dispositif pour compléter les gaz sans élévation de température; 3° De l'utilisation complète du charbon intervenant, non plus comme com- bustible, mais comme agent chimique produisant les gaz utilisés concurrem- ment avec l'air; 4° D'une récupération, aussi complète que possible, de tous les éléments calo- rifiques. Les machines utilisant ces données peuvent s'appliquer aux tramways, aux locomotives, aussi bien qu'aux exploitations industrielles et maritimes. Ces machines, dont un type de 100 chevaux est établi à mon usine à Auteuil, 20, rue Félicien-David, procurent : 1° une économie considérable de combustible 2» une économie de poids et de place; 3° la suppression des températures éle- vées qui rendaient les chambres des machines marines inhabitables; 4° une réduction considérable dans le personnel des chauffeurs; 5» la suppression de tout danger d'explosion. M. PELLET, Prof, à la Fac. des Se, à Clermont-Feirand. Sur les sphères tangentes à deux surfaces. — Soient deux surfaces, S et S', et une sphère assujettie à rester tangente à ces deux surfaces ; désignons par M et M' les points de contact ; lorsque l'un d'eux est donné, l'autre s'en déduit ; appelons points correspondants les points M et M' et courbes correspondantes celles dont tous les poinls se correspondent. On a le théorème suivant : Si à une des familles de lignes de courbure de la surface S correspond sur la sur- face S' une famille de lignes de courbure, à l'autre famille de lignes de cour- bure de S correspond sur S' l'autre famille de lignes de courbure de cette surface. M. LE PONT, à Rennes. Note de géométrie . — Lorsque trois groupes de trois plans sont associés sui- vant le module 2, les trois sommets des trièdres formés par chaque groupe sont en ligne droite, et réciproquement. Corrélativement, lorsque trois groupes de trois points sont associés suivant le module 2, les trois plans déterminés par chaque groupe passent par une même droite, et réciproquement. M. BARBARIN, l'rof. nu Lycée de Toulon. Retrouver les éléments d'une surface de révolution dont on ne possède q n'un fragment. — La solution est fondée sur l'emploi des cercles géodésiquo^ tmccs EDOUARD COLLIGNON. — MÉTHODE POUR LA TRISECTION DE l'aNGLE 167 sur la surface; on vérifie que la sui'face possède une infinité de plans de symétrie. On cherche ensuite la méridienne de la surface, et les rayons des parallèles à diverses hauteurs. Sur les racines de l'équation du troisième degré. — M. Barbarin détermine trois nombres a, b, c, tels que l'on ait x-i =a-\ j , x^ = a-\ 1 , Xi — a-\- c-^-Xi' ^ ' C-j-CC.)' ^ c + ^i' 07], cco, 0^3 étant les racines de l'équation x^ -\- p -\- qx= o.l\ discute ensuite les différents cas qui peuvent se présenter. M. le D'' HARO, il Montpellier. Note sur une nouvelle méthode de notation graphique des logarithmes. — Un cercle, muni d'une alidade graduée et d'un vernier, permet, moyennant le tracé préalable de cercles concentriques convenablement gradués, de déterminer les logarithmes des nombres avec quatre décimales. Le même appareil, avec d'autres graduations, donne de même, à vue, les logarithmes des sinus et des tangentes des arcs de 0° à 90°. M. J.-C. KLUYVER, Professeur à Bréda. Sur un système d'invariants communs à deux coniques. — Pour qu'il soit possible de construire des polygones de n côtés inscrits à une conique Ky , et cir- conscrits à une conique K[, il faut et il suffit qu'un certain invariant 9,^ commun aux deux coniques s'annule. M. Kluyver calcule de proche en proche les fonctions 0,^, en s'appuyant sur des considérations très ingénieuses: il les donne explicitement jusqu'à ?i = 15. M. Edouard COLLIGNON, à Paris. Sur une méthode approximative pour la trisection de l'angle, proposée par M. For- tin, ingénieur à Port-d' Espagne. — M. Fortin a reconnu que la trisection d'un arc de cercle pouvait être obtenue approximativement en partageant la corde en trois parties égales et en élevant sur elle une perpendiculaire égale aux 7 — de la flèche totale; il suffit de joindre le point que l'on obtient au centre pour avoir le rayon trisecteur. Cette méthode peut être généralisée et étendue à une valeur quelconque du nombre n de parties égales dans lesquelles on partage un arc. Si l'on appelle K le rapport de la perpendiculaire à la flèche, on aura approximati- vement K = O.OoOC - "-iSi^H. 168 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE En discutant les \aleurs de la fonction K, on reconnaît facilement que l'on peut adopter comme valeurs moyennes : Pour n = 3 K 7 ~ 1-2 Pour n = 5 K 0 "~ 8 Pour n = 7 K 7 ~" 11 Et pour n > 7 K 1? ^ 2o Le point d'intersection de la perpendiculaire à la corde et du rayon «-sec- teur varie de position avec le nombre n: il a pour limite le centre de gravité de l'arc total. M. T.-J. STIELTJES, Prol". à la Fac. des Se, à Toulouse. Sur les maxima et minima d'une fonction étendue sur une surface fermée. — Pour une surface fermée simplement connexe, le nombre des maxima et minima surpasse de 2 unités le nombre des cols (points où il y a maximum par rap- port à deux angles dièdres opposés, minimum par rapport aux angles dièdres supplémentaires). C'est un résultat qui découle facilement d'un article de M. Reech {Journal de l'Ecole imhjtechnique, Cah. 37). En généralisant, pour une surface fermée quelconque, "ik -\- \ fois connexe, on trouve 2 — 2/c pour la différence entre le nombre des maxima et minima et le nombre des cols. — Séance du 26 septembre ISSf. — M. SYLVESTER, Prof, à l'Univ. d'Oxford. Sur les nombres dits de Hamitton. — Ce travail a pour but principal de montrer la manière d'obtenir, par un calcul très facile, les nombres auxquels il a donné le nom de Nombres de Hamilton, dont la théorie complète va très prochainement paraître dans les Plnlosophical Transactions de la Société Royale de Londres. M. TARRY, Conlr. des Conlr. diverses, à Alger. Géométrie des figures imaginaires dans le plan réel. — Définition et repré- sentations géométriques du point imaginaire. D(''linition de la ligne droite imaginaire. Rapport anharmoniquc d'un quadrangh}, de ([uatre points ima- ginaires en ligne droite réelle ou imaginaire, de quatre droites imaginaires passant par un même point. Démonstration du théorème suivant : Un faisceau de quatre droites, réelles ou imaginaires, est coupé par une transversale, réelle ou imaginaire, en quatre points dont le rapport anharmoni(|ue est égal à celui des quatre droites. Formes perspectives et projeclives. Généralisation de la défi- nition géométrique de la conique. CH. BERDELLÉ. — ARITHMÉTIQUE DES DIRECTIONS ET ROTATIONS 169 Discussion. — M. Laisant, en remerciant M. Tarry de son intéressante com- munication, croit devoir attirer l'attention sur les travaux antérieurs de M. Mou- chot, travaux que l'étude de M. Tarry a pour effet de compléter. Le mémoire de M. Mouchot a été publié, il y a plusieurs années, en une brochure ayant pour titre : La Ré f 07 me cartésienne. M. P. -H. SCHOUTE, Prof, à l'Univ. de Groningue. Sur un complexe du 3'^ ordre. — Ce complexe est formé par les droites joignant les couples de points isogonaux par rapport aux faces d'un tétraèdre proposé. Le cône du complexe est du troisième degré et, par suite, la courbe du complexe est de la troisième classe. M. ScHOUTE démontre ces résultats géométriques et construit un diagramme pour montrer la distribution symétrique des points et des plans principaux du complexe, tous au nombre de douze, et qui sont, d'une part, les sommets du tétraèdre et les centres des sphères qui le touchent, et, d'autre part, les plans bissecteurs intérieurs et extérieurs relatifs aux sLx arêtes. M. Ch. BERDELLÉ, ancien Garde gén. des forêts, à Riez (Haute-Saône). Arithmétique des directions et rotations. — L Les arcs de cercle sont des quantités généralement imaginaires, réelles seulement par exception. — IL Les logarithmes d'unités dirigées, tels que les entendirent Argaud et Vallès, sont calculés avec une autre unité positive réelle que les logarithmes des gran- deurs. Il en est de même des logarithmes de direction, tels qu'aurait pu les entendre Euler quand il a prouvé que e - = i . — III. De l'étude sommaire de la courbe e^ , du cercle considéré comme courbe e'^ et d'autres courbes semblables, il résulte que deux nombres conjugués doivent avoir des loga- rithmes conjugués^ et réciproquement. — IV. De là il s'ensuit que dans le système de logarithmes supérieurs de directions, homogènes avec les loga- rithmes de longueurs, l'expression (a -\- ib) '"■ "*"*" n'est plus réductible à la forme p -\- iq; ce qui fait disparaître l'objection faite contre le signe i^ comme représentation de l'unité perpendiculaire à la fois sur 1 et sur i. Discussion — M. Laisant, tout en rendant hommage à l'esprit d'invention qui anime M. Berdellé, dont il a été heureux de se faire l'interprète, croit néces- saire d'ajouter en son nom personnel quelques réserves. 11 lui semble que les notations et conventions proposées sont loin de constituer une amélioration relativement à celles de Bellavitis, que la non-réduction de {a -{- bi) m + ni à la forme p ~\- qi provient d'une sorte de paradoxe, et qu'enfin les tentatives faites dans cet ordre d'idées pour représenter les faits géométriques de l'espace, soit par M. Berdellé, soit par ses prédécesseurs, resteront forcément au-dessous des grandes conceptions de Ilamilton, parce que celles-ci reposent sur la nature même des choses, tandis que celles-là présentent toujours quelque chose d'ar- tificiel. Néanmoins, la note de M. Berdellé, soulevant des idées nouvelles et pouvant 12 170 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE provoquer de nouvelles recherches, M. Laisant insiste à l'avance auprès de la Commission de publication pour que ce travail soit inséré dans les comptes rendus du Congrès. La numération binaire et la numération octavale. — En remplaçant les chiffres de la numération octavale par les signes suivants : 012 3 4S 67 on obtient un système dans lequel les calculs peuvent se faire mécaniquement par le dessin linéaire ou des déplacements de pions sur un damier. Proposition d'une nomenclature octavale et octavo-binaire, et indication des moyens à prendre pour en former une duodécimale. Boîte à multipUcalion.— Avec des pages couvertes de chiffres et des plaques métalliques à lucarne, M. Berdellé indique un moyen de réduire une mul- tiplication de deux nombres de trois chilfres à une simple addition. Son petit appareil, qu'il regarde comme une sorte de jouet instructif, est construit sur les mêmes principes que les bâtons de Neper. M. A. CAYLEY, Prof, à l'Univ. de Cambridge. Note sur la transformation du T^" ordre des fonctions elliptiques. — La trans- formation est considérée sous la forme (/.(/ p dx \/l - 2 ^i/2 _^ yi \/i - 2 aa-2 4- x^ _ X (p -f A., A-2 + A, x^ 4- xO) ^ ~ 1 + A, ^-^ + A2 a-* + p a;« " On part de l'équation qui lie p à a, qui est du 8'"^ degré en p et du 3^^ degré en a. On a la même équation entre r et de la navigation intérieure. — Lors- qu'on a commencé à construire les chemins de fer, on a cru que la navigation intérieure devenait inutile. On ne l'a cependant pas abandonnée, on a amélioré quelques voies navigables, surtout à partir de 1839, après le traite de commerce anglo-français, puis à partir de 1878 pour exécuter le plan de travaux publics de M. de Freycinet. L'importance des voies navigables a donné lieu à des congrès internationaux : à Bruxelles en 188o, à Vienne en 1886 et là on a reconnu que les voies navigables et les chemins de 1er, loin de se faire concurrence, doivent concourir ensemble à la prospérité générale. M. de Nordling, dans un livre publié en Autriche ; puis, à la Société des Ingénieurs civils de Paris, M. Baras, dans une brochure (Paris, — Dentu 1887) ; puis M. Picard, inspecteur général des Ponts et Chaussées, dans le premier volume de son Traité des Chemins de fei- (Paris, — Dcntu 1887), ont soutenu que les frais de transports seraient moins élevés sur les chemins de fer que sur les voies navigables, si on tenait compte des deux côtés de l'intérêt des frais de premier établissement et des dépenses d'en- tretien. M. de Nordling a conclu qu'il ne faut plus faire de canaux, mais se borner à entretenir ce qui existe sans le transformer; M. Baras, qu'il faut rétablir les droits de navigation à raison de 0 fr. 01 c. par tonne et par kilomètre. Ce serait un impôt prohibitif. M. Picard, malgré ses prémices, a conclu qu'il est du devoir de l'État d'améliorer les voies navigables existantes tout en étant très prudent dans les constructions nouvelles. Ce serait illogique si les transports par voies navigables coûtaient plus cher que par les chemins de fer. Je soutiens que les moyennes générales obtenues en divisant les frais de BOULÉ. — COiNCURRENCE DES CHEMIINS DE FER ET DE LA NAVIGATION 177 premier établissement de tout le réseau des voies navigables par le trafic moyen de ces voies, conduisent à un sophisme, parce qu'on compte, dans le numéra- teur, les dépenses faites sur des voies qui ne sont plus navigables : le Tarn, le Var, l'Allier, la Loire. Celles-ci ne donnent aucun trafic au dénominateur, parce qu'on n'y a pas fait les dépenses d'établissement nécessaires. Au contraire les dépenses plus importantes faites sur les voies améliorées, comme la Seine, sont éminemment productives et fructueuses, car le prix des transports n'y est que la moitié du prix des chemins de fer, en comptant bien les frais de premier établissement, d'entretien et d'exploitation. Mais pour s'en rendre compte il faut examiner les différentes lignes successivement et ne pas se contenter de moyennes incohérentes et trompeuses. Les frais de transports complets, péage et prix de fret sur les voies navigables en bon état ne dépassent pas 0 fr. 03 c. à 0 fr. 04 c. par tonne et par kilomètre, au lieu de 0 fr. 05 c. à 0 fr. 06 c. sur les chemins de fer. Lorsqu'il en est autrement, c'est que la viabilité est mauvaise; il faut alors améliorer la voie et la dépense sera très fructueuse et rémunératrice. Résultats de la canalisation de la Seine entre Paris et Montereau (conflueiit de l'Yonne). — La Seine est restée dans son état de nature, sans qu'on y ait fait aucune dépense sérieuse jusqu'à l'établissement des chemins de fer parallèles. Les travaux exécutés de 1846 à 1859 pour la régulariser entre Montereau et Paris, puis de 1860 à 1884 pour la canaliseï- au moyen de barrages mobiles, d'abord pour des bateaux de 1°S50 de tirant d'eau, puis pour ceux de l'n,80 portant 300 tonnes, ont coûté 20,790,000 francs. Le trafic a été en 1886, entre Montereau et Paris, de 111,261,327 tonnes à un kilomètre. L'intérêt à 5 0/0 de ces frais de premier établissement ressort donc à 0 fr. 00933 par TK, les dépenses annuelles de personnel et d'entretien càOfr. 0017, soit en totahté 0 fr. 01 1 . Le prix du fret est actuellement de 0 fr. 02 à 0 fr. 025. En ajoutant la première dépense, le péage, au prix du fret, on arrive à 0 fr. 036, tandis que le prix moyen perçu sur le transport d'une tonne à un kilomètre, en petite vitesse, sur le réseau général des chemins de fer d'intérêt général a été en 1884 (der- nière statistique publiée) de 0 fr. 059 avec un minimum de 0 fr. 0537 pour la Compagnie d'Orléans et un maximum de 0 fr. 1187 pour la Petite-Ceinture autour de Paris. Si le budget supporte une dépense de 0 fr. OU par TK pour les transports sur la Seine entre Paris et Montereau, le prix de fret a diminué au moins de Ofr. 02 par suite des travaux d'amélioration de cette section de rivière. L'opé- ration a donc été très profitable et fructueuse pour le pays, sinon pour le budget. Discussion. — M. Fontes. — A l'appui des conclusions de M. Boulé, nous croyons devoir présenter les observations suivantes : C'est à tort, à notre avis, que les partisans des chemins de fer combattent les transports par canaux ou rivières canalisées. Les deux natures de transport répondent à des besoins différents et leur coexistence permet la création d'industries qui ne seraient pas nées avec une seule voie. En ce qui nous concerne, nous avons eu pendant cinq années à sur- veiller l'entretien d'une branche importante d'un canal. Au début, un chemin de fer parallèle à cette partie du canal venait d'être mis en exploitation. Cette 178 NAVIGATION, GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE cii'constance a diminué pendant quelques années le trafic de la branche navi- gable parallèle, mais celui-ci a promptement repris son essor et a augmenté, malgré la prospérité croissante de la voie ferrée. Pendant cette période, des industries nouvelles qui trouvaient des avantages à la simultanéité des deux modes de transport étaient nées et fournissaient du trafic aux deux voies. Nous croyons avoir aidé à la prospérité de la voie navigable en proposant l'agrandissement des ports et en facilitant l'accès du chemin de fer aux points de contact du canal et de la voie ferrée, sans craindre de favoriser cette dernière. Nous pensons, d'après cet exemple, que, sauf dans les régions impropres à toute industrie, les canaux ou les rivières navigables sont les auxiliaires utiles des chemins de fer et réciproquement. A notre avis, si les voies navigables ont pu quelquefois être entourées de discrédit, c'est qu'avant de chercher à améliorer certaines rivières on ne s'est pas assez préoccupé de rechercher si leur régime le permettait d'une façon certaine et à peu de frais. M. PoRTEviN pense que l'un des exemples les plus probants de l'apport de trafic que les canaux peuvent faire aux chemins de fer est fourni par Tin- dustrie de la grande minoterie. Le transport par bateaux des blés en vrac procure à cette industrie une telle économie, non seulement de frais de transport proprement dits, mais de frais de manutention et de magasinage, que la prospérité et môme l'existence des grands établissements dépend de leur situation par rapport à la navigation fluviale. Or, les farines produites par ces usines sont, pour la plus grande partie, expédiées par chemin de fer. C'est donc un élément de trafic entièrement gagné par les Compagnies, puisque, même en supposant un abaissement de tarif notable, le transport des blés par voie de fer ne permettrait pas aux usines de s'établir ou tout au moins de développer leurs affaires dans les mêmes proportions. M. FONTES, iDg. en ch. des P. et Ch., à Toulouse. Sur une cause d'erreur dans le calcul des débits far la formule des déversoirs (1). — M. Fontes fait remarquer que la formule des déversoirs , qui est de la 3 formeQ=:KLH^a été établie dans le cas d'un déversoir rigoureusement hori- zontal. Si ce déversoir est incliné et si Hj et H2 sont les hauteurs du plan d'eau-au-dessus de ses dpux extrémités, on prend, dans la pratique M. Fontes fait voir qu'on de>Tait prendre 5 5 2 H/_ H,^ Q = K L X H, -II, Il calcule le rapport 7-7 en posant îr~T— rr ^^ (U Cette note est publiée in extenso, avec le détail dts calculs, dans le numéro du 8 octobre 1887 di« Génie civil. E. DE BAILLEHACHE. — COMMUNICATION AUTOMATIQUE DES TRAINS 179 Il trouve ainsi que l'erreur relative commise dans la pratique, en calculant Q' au lieu de Q, est donnée par le développement en série _ (5 _ 2) (5 - 4) / a Y (S --2) (5-4) io-6)(o-8)/ a V , '~ nrs \^ / 1.2.3. 4. o \2/ ^"' . (o - 2) (5 - 4) ... (5 - 2 (» - 1)) (5 - 2») /ji_Y" , "• 1.2.3... 2«(2rt + l) \i> ) ^ '" premier terme qui est -^^ . Avec ce seul terme, on est sùi' d'avoir des résultats à termes positifs et très rapidementconvergente. On peut se borner, en général, au 8" plus approchés que 1 0/0, en n'employant ce terme de correction que si [j. > 0,20, o ce qui correspond à H.j > — H,, ce qui conduit à une règle pratique simple. Conclusion. — On peut continuer, dans la pratique, à se servir de la formule qui donne Q', d'un usage facile à cause des barèmes que contiennent les traités d'hydraulique, à la condition d'ajouter au coefficient K un terme de cor- rection facile à calculer, et cela seulement dans le cas des lames minces. — Séance da 24: septembre 1887. — M. FUCHS, Ing. en ch. des Mines, à Paris. Le Canal de Corinthe (1). M. E. de BAILLEHACHE, Ingénieur, à Paris. Rail isolé ou contre-rail isolé servant à la communication automatique des trains. — Le rail isolé, tel qu'il a été installé le 28 mai 1886 à la gare de Nantes- État, fonctionne très régulièrement depuis le jour où il a été posé. M. de BAILLEHACHE fait rcssortir que le principe des contre-rails isolés placés sur les lignes de TOucst, du Midi et en installation sur l'Orléans a pour objet la fer- meture du circuit électrique par les roues des trains ou machines. Les qualités que présentent ces types d'appareils sont les suivantes : l" L'usure est la même que pour les rails de la voie courante ; 2° Le ballastage de la voie se fait normalement ; 3° La pose ne demande que quelques minutes sur les traverses ; 4<> Le contact électrique est absolument certain. Il cite à l'appui les rapports favorables de MM. les Ingénieurs des Ponts et des Mines, chargés de contrôler les installations en expériences et fait ressortir les avantages que présente l'application de son système pour la protection des bifm'cations et des passages à niveau. (1) Pour celte communication la 8« Section s'était réunie aux 3« et4« Sections. Le compte rendu figure dans les travaux de la v Section. 180 NAVIGATION. GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE M. BOULÉ, à Paris. Résultats de la canalisation de la Seine entre Paris et Poissy (confluent de l'Oise). — On n'avait fait aucun travail d'art jiour améliorer la navigation de la Seine entre Paris et l'Oise avant 1837. Les travaux exécutés de 1837 à 1839 pour établir les barrages mobiles de Bezons et Andresy et obtenir le mouillage de l'i'jSO entre le canal Saint-Denis et l'Oise ont coûté 4 millions. Ceux exécutés de 1860 à 1878 pour exhausser ces barrages, construire celui de Suresnes et obtenir '2p,'i0 de mouillage entre Paris-Bercy et l'Oise ont coûté 5,500,000 francs ; ceux exécutés de 1878 à 1884 pour reconstruire les anciens ouvrages et obtenir 3i",20 de mouillage ont coûté 15,126,000 francs, soit en tout 24,626,000 francs. Le trafic a été, en 1886, de 153,856,689 TK et il augmentera beaucoup lors- qu'on utilisera le mouillage de 3'",20 obtenu entre Paris et l'Oise depuis le lei- janvier 1885, et tout récemment réalisé entre l'Oise et Rouen. L'intérêt à . . ,,. ^ , 24.626.000 ., 5 0/0 des dépenses de premier établissement ressort donc a ^ ^^^ soit 0 fr. 008 par TK, en comptant même les ouvrages démolis et reconstruits; les dépenses annuelles de personnel et d'entretien s'élèvent à Ofr.OOl par TK ; soit en tout 0 fr. 009. Le prix du fret est actuellement de 0 fr. 02 c. et l'on s'attend à le voir baisser de 30 à 40 0/0 par suite de l'achèvement des travaux. Cette section de la Seine conduit donc aux mêmes conclusions que la section de Mon- tereau à Paris, qui a été l'objet de ma communication précédente. Discussion. — M. Laussedat demande si la masse d'eau retenue dans l'étang des Settons et destinée anciennement à assurer le flottage des bois sur l'Yonne ne pourrait pas, dans une certaine mesure, être mise à contribution pour fa- ciliter la navigation sur la haute Seine. M. Boulé répond qu'on utilise, en effet, les eaux du réservoir des Settons pour augmenter le débit de l'Yonne pendant les sécheresses, mais que cet ap- point, sans être à dédaigner, est peu considérable. Les eaux des Settons sont, dit-il, utilisées principalement pour remplir les biefs après les chômages nécessités par les travaux de réparation des ouvrages de l'Yonne ou de la Seine. La construction de nouveaux réservoirs semblables à celui des Settons, projetée depuis quarante ans, serait très utile pour remé- dier aux grandes sécheresses. Importance du port de Paris. — L'importance du port fluvial de Paris est con- sidérable, quoique peu connue. Elle a été la suivante en 1884 (dernière statis- tique publiée) : Expéditions 6.119 bateaux portant 568.269 tonnes Arrivages 27.486 - 3.874.542 - Transit 2.259 - 367.730 - Trafic local 2.000 — 526.580 — Totaux 37.864 bateaux portant 5.337.128 tonnes E. WICKERSHEIMER. — LE CANAL DES DEUX-MERS 181 se décomposant comme il suit : Combustibles minéraux 1.112.692 tonnes Matériaux de construction . . , 1.991.936 — Engrais et amendements 69.5.783 — Bois 361.869 — Machines 17.474 — Industrie métallurgique 186.700 — Produits industriels " 117.973 — Produits agricoles et alimentaires 685.252 — Divers 140.549 — Bois flottés 26.911 — Total 5.337.128 tonnes Ce trafic va augmenter rapidement maintenant que l'on est assuré de trouver en tout temps S^^iSO de mouillage entre Paris- Bercy et Rouen. En 1886, le trafic provenait surtout de l'Oise et se dirigeait vers la Villette par le canal Saint- Denis ou vers Paris comme l'indiquent les relevés des bateaux passés : A l'écluse de Carrières-sous-Poissy, en aval de l'Oise 8.629 bateaux 1.024.807 tonnes A celledeBougival,entrerOise et le canal Saint-Denis 20.249 — 2.629.939 — A celle de Suresnes, entre Paris et le canal Saint-Denis 18.445 — 1.938.259 — Comparé aux principaux ports de mer, le port de Paris est classé pour le poids des marchandises le quatrième, après New- York, Londres et Liverpool, mais avantHambourg (5,008,000 T), Anvers (4,230,000T), Marseille (3,963,700 T) et tous les autres. Quelques ports fluviaux du Rhin et de l'Elbe, notamment Emme- rich, Ruhrort, Mannheim, etc., se classeraient de même après le port de Paris et avant beaucoup de ports de mer. — Séance du 36 septembre 188 T. — SÉANCE DU MATIN 3", 4*^, IS-^ et 15' Sections réunies. Présidence de M. le Colonel LAUSSEDAT, Vice-Président de l'Association. SÉANCE DU SOIR 3'^ et 4« Sections. Présidence de M. HOLTZ. M. E. WICKERSHEIMER, Député, à Paris. Le canal des Deux-Mers (I). — Le canal des Deux-Mers doit être envisagé à deux points de vue différents : le premier, c'est la défense nationale. Sans entrer dans aucune considération stratégique, on comprend qu'après avoir réuni par un canal maritime Dordeaux à Narbonne, les flottes de guerre réunies de la France pourront, dans l'espace de trois jours, être jetées soit dans l'Océan, soit dans la Méditerranée et permettront ainsi à notre marine de se trouver dans chacune des deux mers supérieure à une marine ennemie quelconque. C'est la (I) La communication de M. Wickersheimor, a eu lieu (lovant les 3% H^, 13' et ij« Sections réunies ainsi que le commencement de ia discussion. i82 NAVIGATION, GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE suppression de tous les avantages militaires que les Anglais tirent de Gibraltar dont la possession assure leur domination dans la Méditerranée. Ainsi que l'a fort bien dit M. de Freycinet, il n'y a plus — au point de vue civil — que deux questions à résoudre : l'alimentation du ciuial eneau et son revenu commercial. La question de l'alimentation est aujourd'hui résolue. J'ai montré que les 15 mètres cubes par seconde jugés nécessaires au bief de partige pouvaient s'abaisser à 10 et, si l'on a recours aux bassins de compensation — qui resti- tuent à la montée une partie de l'eau employée à la descente — à 9 mètres cubes et même moins. La Garonne est lou jours en état de fournir à cette dé- pense en dehors de tous les besoins actuels. Mais, pour rassurer les esprits les plus timorés, on a ajouté au projet des réservoirs d'un cube total de 230 millions de mètres cubes pour une dépense de 17 millions et demi. Ce volume, qui serait recueilli dans les grandes eaux, serait largement suffisant pour alimenter le canal pendant l'étiagc le plus exceptionnel dç la Garonne, prolongé même au delà de tout ce qui a été observé jusqu'ici. Ces réservoirs ont été indiqués par par M. de Lépinay et je les ai moi-même étudiés sur place. Pour ce qui concerne la seconde question, sa solution dépend d'abord du coût du travail. A cet égard, nous avons toutes assurances, car les devis ont été examinés par les plus grands entrepreneurs de travaux publics en France, qui ont pris rengagement de les exécuter à 650 millions. Quels seront les revenus du canal des Deux-Mers? ils sont de plusieurs sortes : 10 Les irrigations; 1° les submersions; 3° les forces motrices; 4" le péage des navires . Pour les irrigations, on a prouvé quïl y a 230,000 hectares géométriquement arrosables par le moyen du canal : ce serait la fortune de l'agriculture du Midi. En ce qui concerne les submersions hivernales contre le phylloxéra, Texpérience est complète. Les forces motrices seront utilisées, au bas des chutes d'écluses, en proportion des industries que la navigation appellera dans la région. Reste le péage qui a été évalué à 3 fr. 73 c. par tonne, tout compris; il produira en proportion des avantages que la navigation y trouvera. La durée du passage de mer à niera été évaluée à soixante-dix heures au maximum. A ce compte, tous les navires qui transitent par Gibraltar n'auront pas intérêt à passer par le canal; mais, n'y en eùt-il qu'un tiers que les revenus du canal de ce chef ajoutés à ceux précédemment évalués assureraient les intérêts de la dépense de construction . Discmsion. — M. Boulé. — M. Wickersheimer nous a donné des indications générales, mais nous sommes ici dans la section du génie civil. Au point de vue technique, il nous est impossible d'apprécier les projets. Certainement rien n'est impossible à l'art de l'ingénieur, si l'on ne tient compte, ni de la dépense, ni de la durée des travaux de premier établissement. Cette durée est très importante pour une compagnie industrielle, puisque les intérêts des dépenses pendant la construction s'ajoutent aux frais de premier établissement. 11 nous est donc impossible d'avoir un avis sur l'ulililé de travaux dont nous ne connaissons ni les détails, ni la dépense, ni la durée. M, Georges Renaud présente un certain nombre de réserves sur différents points de la communication de M . Wickersheimcr : 1° Il doute de la j)Ossibilité de se procurer la quantité d'eau nécessaire pour alimenter réguhèrement le canal maritime. 2" 11 n'admet pas l'a=sertion faite si catégoriquement par M. Wickersheimcr, LE CANAL DES DEUX-MERS. — DISCUSSION 183 de la nécessité pour la voile d'emprunter la voie du canal. Cela lui coûterait trop cher, même à 3 fj'. 50 c. Pour un navire de 1,000 tonnes, cela ferait 3,500 francs, soit le prix d'environ 150 jours de nourriture de l'équipage. 3° La marine à vapeur n'aura aucune raison de passer par là, en raison des nombreuses escales qu'elle fait en Portugal et en Espagne et du commerce important qu'elle entretient avec ces deux pays. 4' M . Renaud contesta la valeur des précédents invoqués par l'orateur pour démontrer l'importance des bénéfices que pourraient produire les dérivations destinées à l'irrigation et à la submersion. Au point de vue financier, toutes ces aftaires ont donné des résultats déplorables. S** Enfin le canal sera à écluses, et on mettra soixante-dix heures pour le traverser, alors que le tour de l'Espagne se fait eu quatre jours et qu'on va de Liverpool à Barcelone en six jours. Il espère que l'orateur voudra bien répondre à ces principales objections. M. AViCKEKSHEiMER. — On émet des doutes sur la possibilité de l'alimen- tation du canal. Cette question a été débattue par des hommes techniques. M. Lalanne admet qu'elle est assurée. On dit que le péage doit être modéré pour que le passage soit avantageux, mais certaines dépenses telles que : diminution de personnel, de réparations, d'avaries, d'assurances maritimes disparaissent et équilibrent les frais de péage. Il y aura de nouveaux éléments de trafic et d'échange sur un parcours moindre et moins dangereux, ti'aversant un pays plus riche. Le cabotage n'existe plus, mais il pourra renaître par la construction du canal. Des navires peuvent venir de loin, même des Indes. Ce n'est pas le trafic probable qui a été donné, mais le tiers seulement du chiffre auquel on pourrait arriver. On prétend que les précédents, en matière de bénéfices donnés par les irri- gations, sont mauvais ; cependant il existe actuellement des irrigations très complètes dans les vallées des Pyrénées-Orientales. On ne cultive même que là. A Prades, on obtient, grâce à l'eau, six ou sept coupes de luzerne par an. On utilise toute l'eau et il n'en reste plus pour aller à la mer. M. Chambrelent (I). — M. Wickersheimer s'est appuyé sur l'avis de la Commission, composée d'inspecteurs généraux et de deux amiraux, qui avait pour mission de donner son avis sur des questions techniques. Cette Commission a conclu, en effet, à la possibilité du canal; mais elle a porté l'estimation des travaux de 600 à 1,500 millions. Il ne faut donc pas s'appuyer sur le rapport de la Commission sans faire réserve des chiffres de dépenses auxquels elle s'est arrêtée. M. Wickersheimer. — La majorité de la Commission n'avait pas conclu à 1,500 millions ; c'est la seconde Commission. Dans ce chiffre sont compris les travaux de débouquement, port de Narbonne et Gironde maritime. Ces tra- vaux, au contraire, n'ont pas été portés dans le projet de la Société d'études. M. Chambrelent affirme que c'est la majorité de la première Commission, dont il était rapporteur, qui a adopté le chilfre de 1,500 millions. Il ne peut admettre que les travaux de débouquement ne fassent pas corps avec ceux du canal, puisque celui-ci doit forcément communiquer avec les deux mers. M. Wickersheimer maintient d'une façon formelle que les travaux de débouquement, surtout du côté de Bordeaux, sont indépendants de ceux du (ij La suite de la discussion a eu lieu de\ant li'S 3" et A'^ Sections beulemen*. 184 NAVIGATION, GÉNIE CIVIL £T MILITAIRE canal ; il faut, en tout cas, achever le port de Bordeaux, et la création d'un port à Narbonne est d'une utilité indiscutable, indépendamment du canal. M. CnAMBUELENT s'cu tient aux conclusions du i\apport et insiste sur la nécessité de ne pas invoquer ce rapport sans tenir compte des chiffres qu'il établit. M. DE LÉPiNAY. — M. Wickersheiraer ne s'est appuyé sur le rapport que pour la question de l'alimentation, qui a été fortement discutée, même après le rapport de M. Chambrelent. La seconde Commission était arrivée à une conclusion opposée et fausse en comptant qu'une échelle d'écluses dépense toute la hauteur de sa colonne d'eau ; en outre, ce rapport était à tort basé sur l'exemple du canal de la Marne au Rhin. Au point de vue des débouquements, il a toujours été entendu qu'ils seraient faits par l'État. De plus, dans les calculs de la Commission, il y a eu des appréciations exagérées au point de vue des transports de déblais. M. Chambrelent fait observer que M. Wickersheimer s'est appuyé sm' le chiffre de 600 millions pour étabUr le revenu du canal et que c'est à ce titre qu'il a tenu à rappeler le chiffre de 1 milliard et demi porté dans son rapport. M. HoLTz fait les réserves les plus expresses sur les dispositions techniques du projet. Il signale d'abord le danger que présenterait un canal dont les digues devraient être établies, d'après M. Wickersheimer, en remblai sur la plus grande partie du parcours. Ces digues, avec la charge d'eau qu'elles seraient appelées à supporter, constitueraient de véritables digues de réservoirs et, même au prix d'une dépense considérable, ne seraient pas à l'abri d'une rup- ture qui entraînerait des désastres dans la vallée. Sans contester la possibilité de l'alimentation, sur laquelle il n'a pas de données suffîsanles, il fait, en outre, remarquer que cette alimentation ne paraît réalisable qu'à la condition d'assurer d'une manière plus complète l'étan- chéité du canal. Les appréciations de M. Wickersheimer, à cet égard, lui parais- sent beaucoup trop optimistes. Sur le canal de la Marne au Rhin, il a été constaté expérimentalement que les pertes par infiltration croissent propor- tionnellement au carré de la hauteur de l'eau dans le canal. Les ingénieurs allemands sont arrivés, de leur coté, à une conclusion identique. Sans attacher à cette formule une valeur trop absolue, M. Holtz regarde cependant comme tout à fait insuffisant l'abaissement de O^jOS par jour, sur lequel raisonne M. Wickersheimer, sous une charge de 8 mètres. On peut, il est vrai, remédier aux pertes par infiltration au moyen de revêtements artificiels en corroi ou en béton. Mais ce sont des travaux fort délicats et toujours onéreux. Le chilfre de 100,000 francs par kilomètre, que cite M. Wickersheimer, serait fortement dépassé ; car les travaux analogues, dans un canal à petite section et à i2 mètres de mouillage, coûtent 50 à 60,000 francs par kilomètre. Il y aurait donc de ce chef un surcroît de dépense considérable. Quant aux bassins d'épargne proposés pour réduire la consommation d'eau due aux éclusées, on n'en connaît pas d'exemple. C'est une disix)sition, peut- être séduisante en théorie, mais nouvelle dans la pratique, et il paraît diffi- cile de répondre du fonctionnement de ce système. LE CANAL DES DEUX-MERS. — DISCUSSION ISo D'autre part, M. Holtz se demande si l'auteur du projet ne fait pas un dou- ble emploi, en utilisant les mêmes eaux pour l'alimentation du canal, les irri- gations et les submersions. C'est un point sur lequel il fait encore toutes réserves. Enfin, le projet tout entier lui paraît fondé sur l'adoption de dispositions techniques, que leur nouveauté et leur hardiesse ne suffisent pas à faire reje- ter, mais dont la réalisation, sans être peut-être au-dessus des forces de l'in- génieur, est dépoiu'vue de la sanction de l'expérience et doit être regardée comme incertaine, jusqu'à ce que des études de détail plus précises et plus complètes en aient démontré la possibilité. M. WicKERSHEiMER. — Daus la région pyrénéenne, les irrigations ne se fout plus après le mois de juin et les submersions n'ont lieu que l'hiver. La Garonne alimente le canal quand les eaux sont en abondance. Or. l'époque de l'étiage ne coïncide pas avec celle des irrigations. C'est à l'époque de l'éliage seulement, c'est-à-dire pendant 100 jours, qu'il faut amener les 15 mètres cubes nécessaires cà la navigation. J'accepte le cliitîre d'abaissement indiqué par M. Holtz, mais ce que je con- teste, c'est la formule établie par M. Dingler. Je ne fais servir ma formule qu'aux remblais, non aux déblais. Le rapport des abaissements est égal à la racine carrée du rapport des hauteurs. Dans les déblais, l'étanchéité dépend, au contraire, de la nature du terrain et le chiffre moyen de 40 millimètres cité sera employé dans les parties dangereuses. Les digues ? J'y vois l'avantage de mettre le canal plutôt élevé que bis ; j'ai plus de confiance dans des remblais bien faits que dans des déblais mal exé- cutés. En ce qui concerne leur résistance, c"est une question à étudier. Quant aux sous-pressions ne peut-on penser qu'elles deviennent insigni- fiantes vis-à-vis d'une charge de 8 mètres d'eau. M. DE Lépinay. — Les digues ne seraient pas un danger, même si elles ve- naient à se rompre. Les digues de Hollande et du Pô sont bien autrement dan- gereuses. Si la digue rompait sur un point, il se ferait un fleuve et voilà tout. Le plus grand bief qui a 100 kilomètres serait rapidement vidé sans grands ravages. Ce n'est qu'un petit danger. M. WiCKERSHEiMER. — Ou pouiTait 011 outrc limiter l'écoulement en créant -des portes de garde. M. BoiLÉ. — Leur manœuvre serait bien difficile; de plus, fécluse d'amont peut céder lorsque le bief d"aval sera vide. M. W1CK.ERSHEIMER. — On peut avoir des portes de garde roulantes. Le canal sera gardé comme une ligne de chemin de fer. La digue n'est pas dans les mêmes conditions ([ue celle d'un fleuve : la charge est à l'état statique, il n'y a pas de coups de bélier. M. DE LÉi'iNAY. — 11 faut évidemment que la porte d'aval soit renforcée. Mais cela sera facile avec des caissons roulants. Le buse peut aussi être renforcé. M. WicKERSiiEiMER. — Ou pcut aussi remplacer Ics écluses par des ascenseurs ou des plans inclinés. Le brevet que j'ai pris pour un plan incliné m'a été acheté par une grande maison de construction. Je n'ai pas cependant une con- fiance exagérée dans mon système. Mais de tels travaux sont à présent possi- bles et l'on en peut calculer exactement la résistance. 13 180 NAVIGATION, GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE M. Boulé approuve complètement les objections qu'a faites M. Wickersheimer à toute idée d'un canal à niveau nécessitant, pour le bief de Naurouse, une tranchée de plus de 170 mètres de hauteur sur plus de 30 kilomètres de lon- gueur. Mais il fait remarquer que les moyens proposés pour éviter cette tranchée ne sont peut-être pas beaucoup plus pratiques. Il faudra que les navires mon- tent à 167 mètres de hauteur, puis en redescendent de l'autre côté du point de partage des eaux. Les 38 écluses de 6 à 9 mètres de chute, ou les 22 écluses de 6 à 18 mètres de chute, qu'on projette pour cela, appellent toutes les objec- tions qu'on a faites aux écluses pour les navires de mer à propos des canaux de Suez. Panama et autres. — Ces objections ont paru assez fortes à M. Bou- quet de la Grye pour le foire hésiter pendant bien longtemps, avant d'admettre des écluses dans son projet de Paris port de mer, qui serait certainement moins coûteux et plus utile que celui du canal des Deux -Mers. D'un autre côté, au point de vue technique, qui doit avant tout nous occu- per dans cette section, l'exécution d'écluses de 18 mètres et même de 9 mètres de chute paraît bien hardie. Il faudrait y mettre des portes de ^G'^jbO ou au moins de 17'",,^0 sur 25 mètres de largeur. Faute de point de comparaison, il est impossible de prévoir combien coûteraient de telles écluses et combien il faudrait de temps pour y faire passer quatre navires à la fois. Il fau- drait prendre de bien grandes précautions et, par conséquent, opérer très lente- ment pour éviter de drosser les navires contre les bajoyers, c'est-à-dire pour ne pas les avarier ou môme les couler à fond. Quant aux ascenseurs hydrau- liques dont a parlé M. Wickersheimer, avant d'y songer pour des navires de plusieurs milliers de tonnes, il faudrait au moins attendre l'expérience, qu'on doit faire prochainement aux Fon tinettes, d'un ascenseur pour une péniche de 300 tonnes. Le but principal du projet est de faire passer les navires plus rapi- dement par le canal que par Gibraltar, et l'économie qui en résultera doit compenser le prix du péage en laissant un bénéfice à l'armateur ; on estime que le passage des 38 ou des 22 écluses ne prendra pas plus de 18 heures. Cela est probablement contestable, l'expérience seule pourra décider cette ques- tion, mais si la prévision n'était pas réalisée, le canal serait-il encore utile? M. Léon Donnai développe les objections qu'il a indiciuées à la section d'éco- nomie politique. Le cabotage à voiles est peu important; pour lui, la vitesse importe peu, en raison de son faible équipage; il ne sacrifiera pas i francs sur un fret de 8 francs entre Marseille et Bordeaux. Quant à la navigation mixte, elle n'existe pas au sens entendu par M, Wickersheimer; les navires mixtes sont des navires à vapeur qui transportent le plus rapidement qu'ils peuvent, et qui n'emploient leurs voiles que pour appuyer leur vapeur. Or, les vapeurs n'ont aucun intérêt à passer par le canal : à raison de 10 nœuds à l'heure, il faut trois jours ou soixante-douze heures pour faire 1280 kilomètres, qui est la distance économisée; or, pour traverser le canal, il faudra soixante-dix heures au moins; donc, d'ai)rès les chiffres mêmes de M, Wickersheimer, le navire à vapeur n'a pas plus d'intérêt que le navire à voiles au canal des Deux-Mers, M. Wickersheimer expose qu'il compte sur un cabotage intérieur à Toulouse, à Agen, à Carcassonne, (pii sera créé par le canal. M. Donnât répond que ce sont là des hypothèses sur lesquelles une grande entreprise ne saurait S(,' fonder, il regrette que l'on cherche à passionner l'opinion publique sur un projet qui repose sur des affirinatious plus que sur des preuves. PHILIPPE CERROTI. — LA POLSSÉE DES TERRES 187 M. WiCKERSHEiMER n'cst pas d"accord avec le précédent orateur sur la défa- veur qui paraît atteindre les canaux; Suez est un succès. Pas un ingénieur n'y croyait. 11 y a le canal d'Amsterdam, celui de Corin he, celui de la Baltique. M. de Lépinay a fait des objections à celui de Panama et si l'on éprouve un insuccès, c'est parce qu'on a proscrit les écluses. Nous n'avons jamais pensé à faire un canal à niveau. On peut, au contraire, dire que jamais les grands canaux n'ont été plus en faveur, malgré le temps d'arrêt produit par le déve- loppement des chemins de fer. Pour la navigation mixte j'ai vérifié de visu, dans le détroit de Gibraltar et sur les côtes d'Espagne, qu'elle existe encore. La navigation à vapeur passera aussi en partie par le canal. Celle qui a moins de 10 nœuds de vitesse réali- sera une économie par sa traversée. M. le Président informe la Section qu'il a reçu une lettre par laquelle M. Cahen, en sa ([ualité d'administrateur de la Société d'études du canal des Deux-Mers, proteste énergiquement contre l'intervention de M. Wicbersheimer, auquel cette Société n'avait donné aucun mandat. La Section constate que M. Wickersheimer n'a fait qu'user de son droit de membre de l'Association, et qu'il n'y a, par conséquent, aucune suite à donner à la réclamation de M. Cahen. — Séance du 38 septembre ISSî. — M.Philippe CERROTI. Lieut. gén. du Génie italien, à Rome. Examen critique des différentes formules en usage sur la poussée des terres et proposition d'une nouvelle formule générale. — M. Cerroti avait déjà démontré, au congrès de Grenoble (188o), par le raisonnement, Tinadmissibilité de l'hy- pothèse du prisme de plus grande poussée, dans la théorie des murs de sou- tènement, et à présent il démontre, par le calcul, la même inadmissibilité; parce que, en appliquant les équations générales d'équilibre à la formule correspon- dante, il en déduit l'absurde. 11 démontre aussi que la récente théorie de Rankine conduit également à l'absurde, soit pour la formule qui représente la grandeur de la poussée, soit encore plus pour la direction arbitraire attribuée à cette dernière. Quant aux autres différentes formules, également en usage, en les appliquant à l'explication du célèbre prisme du gén. Ardant, on reconnait qu'elles sont insuffisantes pour le but cherché et erronées. La formule générale que l'auteur propose aux ingénieurs constructeurs cor- respond, au contraire, avec exactitude, soit aux conditions nécessaires des équa- tions générales d'équilibre, soit à l'explication de tout autre cas spécial, y com- pris celui du prisme d'Ardant. C'est pourquoi elle semblerait préférable à toute autre, au moins jusqu'à présent, comme formule empirique. En outre, l'auteur donne la démonstration directe de la formation rationnelle de la même formule, en exposant à la lin le raisonnement dont elle se déduit. De manière que, en conclusion, cette formule, déduite ainsi analytiquement, contrairement aux autres, comme on a déjà vu, correspond exactement aux conditions des équations générales d'équilibre, et qu'elle explique aussi tous les cas pratiques. Discu-tsion. — M. Collignon. —Sans discuter la formule proposée par M. le gé- néral Cerroti, je me bornerai à observer que le calcul par lequel il a établi 188 NAVIGATION, GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE l'impossibilité de la formule de Poncelet me paraît inexact. La démonstration suppose, en effet, que les sommes algébriques des composantes du poids du prisme de poussée et des réactions totales du mur et du plan de glissement, projetées sur un axe vertical, puis sur un axe horizontal, sont différentes de zéi'o, tandis que ces opérations reviennent au fond à projeter sur les mêmes axes le polygone fermé qui sert à faire la composition des mêmes forces. Quant à l'emploi de l'équation des moments dans les problèmes de la pous- sée des terres, il me semble tout à fait impossible dans l'ignorance où l'on est touchant la véritable position des forces. M. Gustave TROUVÉ, à Paris. Appareils électriques divers (avec expériences). — Xavifjatioii électriqiie. — Nouveaux moteurs et nouveaux propulseurs (1). — M. Trouvé, parlant de la na- vigation électrique de plaisance, décrit successivement les générateurs dont il fait usage; ses moteurs légers et puissants, son nouveau mode de construction de l'hélice; son système de commutateur de mise en marche, d'arrêt et de changement de marche du bateau; le signal d'alarme ou sirène électrique qu"il a imaginé, ainsi qu'un puissant fanal électrique, pour éviter les collisions. Pour faciliter Tapplicalion des moteurs électriques à la navigation de plai- sance, même aux bateaux déjà construits, M. Trouvé a créé son gouvernail- moteur-propulseur. Ce système, imaginé par lui, est complètement amovible ; on peut en munir un canot quelconque, qui sera ultérieurement rendu, si on le désire, à son armement habituel : avirons ou voile. Les résultats, obtenus [)ar M. Trouvé, permettent de prévoir, dans un avenir prochain, l'adoption de la navigation électrique sur une grande échelle. L'in- venteur donne à ce sujet des chiffres concluants. En elfet, tout le monde sait que la vapeur ne permet pas de parcourir facilement une distance franchis- sable de 5,1.00 kilomètres; rélectricité, même cà son début, quand la machine à vapeur est à son apogée, conduit facilement à une distance double. M. Trouvé fait fonctionner les poly:-copes électriques et la lampe électrique universelle, dont il donne une description sommaire et dont il signale les prin- cipales apphcations (2). Avant de terminer, M. Trouvé signale tout particulièrement à l'attention des membres présents les trois derniers appareils qu'il vient de réaliser et qu'il fait fonctionner devant eux. Ce sont : Jo Un très petit moteur électrique, extrêmement léger (0'',000) «pii, muni d'une hélice aérienne et actionné par un courant, peut s'élever dans l'air; 2° Un interrupteur de courant à déclenchement. — Cet interrupteur, destiné aux courants électriques intenses et de hauts potentiels, supprime l'étincelle de rupture ; 3° L'auxanoscope électrique. — Ce dernier appareil réalise les projections des corps opaques dans des conditions d'une extrême simplicité. M. Trouvé a pro- jeté les portraits de MM. Chevreul et Pasteur; et les projections les mieux réussies furent celles des pièces de monnaie et du mouvement d'une montre. (1) lievue internali'niale de l'Éleclricité, 20 septembre 1886. — Le journal de la marine le Yacht, 9 octobre i886 cl 16 avril |ss7. — Journal mensuel ilcs Iruraux ilr l'Arademic nationale, juin H8S7. '2) Acad. lies Se. et de .Méd. des 16 et 17 avril is83. Pliolfipliore ék'i-iriijiie. — Acad. dos Se. du 3 nov. ISSA. Lampes t'Iectriiiues universelles Tnmvé, île sûrcti'-, porLativcs. aulinnatiques, rr;;lables et inversables. — Acud. des Se. du 3 août 1885. Appareils d'éclairage électrique pour laboraluires. SHOOLBRED. — COURBES DES MARÉGR.4PHES 189 — Séance du 29 septembre I88Î. — M MANIER, à Oxford. Blocs cydop^ens. — Les vagues finissent toujours par pulvériser les digues en pierres perdues, qui, par une véritable ironie des forces brutes, envasent les ports qu'elles devaient protéger; aussi revient-on aux digues verticales et con- struites en maçonnerie dans toute leur masse. Quand la mer est profonde, la situation fort avancée et les courants puissants, on est obligé de s'ingénier à diminuer la dépense et à augmenter les dimensions des blocs par tous les moyens possibles. M. B.-B. Stoney, ingénieur du port de Dublin, a fait, avec le plus grand succès, il y a une dizaine d'années, un travail d'une grande hardiesse que l'on pourrait peut-être appliquer avec avantage dans certaines localités et modifier de manière à le rendre possible partout. Les blocs de Marseille pèsent de 14 à IG tonnes; ceux de Kurrachee (Inde), 27 tonnes; ceux de Brest, de loO à 200 tonnes; ceux de Dublin, de 350 à 400 tonnes. Leurs dimensions sont de 21 sur 12 et 27 pieds anglais, soit environ 6"^, 50 de largeur, 3'", 66 de longueur, S"", 33 de hauteur. Les pierres extérieures des blocs sont équarries et empâtées dans un mortier fait d'une partie de ciment Portland et de quatre parties de sable à arêtes aiguës ; les pierres de l'intérieur sont brutes et tassées irrégulièrement, par de simples manœuvres. Il suffit d'éviter toute régularité dans l'assise, de poser les pierres en hauteur, jamais à plat, la surface convexe en bas, et de presser le mortier de béton dans les interstices, au tampon ou à la pelle en bois plutôt qu'à la truelle. La construction des blocs durait quatre semaines ; ils étaient secs et durs au bout de dix semaines. Les pierres elles-mêmes pesaient environ deux tonnes; le mortier employé à l'intérieur consistait en une partie de ciment Portland et sept parties de gravier calcah'e et sable assez fin, ou dix parties de gravier cal- caire et sable grossier. Les blocs sont extrêmement durs. Le mode de transport adopté par M. Stoney, applicable en eau calme, ne le serait pas en mer agitée. Ne pourrait-on recourir au procédé égyptien, avec quelques modifications? Par exemple, un bloc de oOO ou même de 1,000 tonnes étant construit sur châssis, au-dessus d'un canal, serait enlevé et transporté par une barque amenée chargée, puis suffisamment allégée. On obtiendrait ainsi des blocs cyclopéens relativement peu coûteux, permettant de construire rapi- dement et en pleine mer des digues immuables et pratiquement éternelles. M. le D"- Lâ.NTIER, à Tannay. Moyen d'augmenter les qiialilés balistiques des projectiles mus par la poudre ordinaire. M. SHOOLBPED, Membre de la Soc. des Ing. civils, à Londres. Sur les courbes des marégraphes de Douvres et d'Ostende. — M. Shoolbred pré- sente à la Section les résultats comparés des courbes obtenues aux marégraphes de Douvres et d'Ostende. I90 NAVIGATION GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE M. L. MARTINET, à Banyuls-sur-Mer. L'usine de ihjnamite de PauUlks. — M. Martinet donne quelques détails sur la fondation de Tusine de Paulilles (octobre 1870;. Dans cet établissement, outre les constructions en maçonnerie, la conciergerie, le logement du directeur, les bureaux, la cité oumère, il y a 87 baraques séparées par des cavaliers qui les protègent les unes par rapport aux autres. 38 baraques sont destinées à la fabrication des explosifs ; 49 sont construites à cbaux et à sable et couvertes en dur. L'usine occupe en moyenne 250 ouvriers, dont 200 hommes et 50 femmes. Trois ouM'iers, quatre au plus, travaillent dans les baraques à explosifs. M. Martinet complète ces renseignements par quelques indications relatives aux produits fabriqués à Paulilles. M. GOBIN, Ing. en ch. des P. et Cli., à Lyon. Observations sur les expériences de M. Siégler. relatives à la poussée des terres. — M. Siégler, ingénieur des Ponts et Chaussées, a communiqué au Congrès de Blois et publié dans les Annales des Ponts et Cliaussées du mois d'avril 1887 les expériences qu'il a faites sur la direction de la poussée d'un massif de sable soutenu par un panneau vertical. Il résulte de ces expériences que le panneau est pressé de haut en bas et que, par conséquent, la poussée est inclinée sur l'horizontale. L'existence de cette composante verticale, faible du reste, est attribuée par M. Siégler au tassement progressif des couches de sable. M. Gobin fait remarquer que cette cause tient au mode d'expérimentation et que la com- posante verticale ne doit plus exister dans un massif homogène arrivé à son état normal de tassement ; c'est dans cette dernière circonstance qu'il s'est placé pour faire son expérience, qui paraît d'abord en contradiction avec celles de M. Siégler. La contradiction n'est donc qu'apparente. Étude sur la fabrication des chaux hydrauliques dans le bassin du Rhône. — M. GoBiN décrit le mode de fabrication de la chaux hydraulique dans les usines Pavin de Lafarge du Teil (Ardèche), de Montalieu (Isère), de Virieu-le-Grand et de Bons (Ain). Dans la première usine, on fabrique de la chaux hydraulique et un ciment à prise lente dit Portland-Lafarge du Teil; dans les autres, on fabrique de la chaux légère, de la chaux lourde et un ciment à prise lente. Les résidus de la fabrication de la chaux légère servent à faire la chaux lourde et les résidus de cette dernière fabrication sont emplojés pour la préparation du ciment. M. Gobin signale un grand perfect '.onnement appliqué, dans l'usine de Bons, à la fabrication des chaux et du ciment par suite de la substitution d'un nouveau système de blutage, dit par ventilation, ;\u\ blutoirs à toile métallique employés jusqu'ici dans cette préparation. Enfin, il compare les divers produits de ces usines et indique les parties de la fabrication qui ont le plus d'intlueuce sur leur qualité. p. CHEiNEVIER. — l'iNCENDIE DE l'oPÉRA-COMIQUE BE PARIS 191 M. P. CHENEVIER, Arcliit. départ., à Verdun. L'incendie de l' Opéra-Comique de Paris. — M. Chenevier rappelle qu'il a fait connaître Tannée dernière, au congrès de Nancy, le péril d"incendie qui menace les spectateurs dans la plupart des théâtres actuels. Il se félicite de constater que les améliorations dont il poursuivait la réalisa- tion depuis quelques années ont été adoptées par la Commission supérieure des théâtres de Paris et appliquées rigoureusement dans la capitale. Il regrette seulement que les préoccupations de sauvetage du public auxquelles l'administration a dû donner satisfaction, depuis l'incendie de l'Opéra-Comique, aient eu pour résultat de détourner Tatlention des constructeurs du point le plus dangereux de ces édifices, c'est-à-dire de la scène. Il s'attache à démontrer que les balcons et les échelles de sauvetage donne- raient en cas d'alerte une fausse sécurité qui pourrait entraîner les conséquences les plus graves pour le public au lieu d'assurer sa sécurité, et demande que l'isolement de l'incendie soit d'abord réalisé sur la scène et ensuite dans la salle. Les corridors et escaliers séparés complètement de la salle lui paraissent pré- senter plus de garanties que les balcons extérieurs avec leurs échelles. 11 termine en déclarant que l'ininflammabilité des décors donne la première et principale condition de sécurité des spectateurs, et il estime que cette inin- tlammabiUté devrait être rendue obligatoire dans tous les théâtres de France. Discussion. — M. Gobin explique que le fait de la suppression de Téclairage électrique au théâtre Bellecour, à Lyon (fait cité par M. Chenevier) n"a été que la conséquence d'une installation défectueuse des machines. Les chaudières étaient, en effet, établies sous le vestibule d'entrée du théâtre, qui est aussi l'unique issue pour la sortie du public; l'administration n'a pas pu tolérer une disposition aussi dangereuse, et elle a ordonné la suppression des chaudières. On n'a pas encore trouvé le moyen de les installer ailleurs; mais cette inter- ruption ne met pas en cause les avantages de l'éclairage électrique, qui n'ont jamais été contestés. De même, la fermeture de la baie vitrée, ménagée au-dessus de la scène du même théâtre pour l'évacuation rapide des gaz et de la fumée en cas d'incendie, a été imposée, non parce qu'on contestait les bons effets de cette évacuation, mais bien parce que cette ouverture, ménagée dans le mur vertical élevé au-dessus du rideau, se trouvait à proximité de plusieurs fenêtres établies en lunettes sur le pourtour de la coupole de la salle et constamment ouvertes pour l'aérage. Les gaz évacués de la scène par cette baie seraient donc entrés en partie dans la salle, et c'est pour éviter ce danger qu'on a demandé le remplacement du vitrage par une cloison en briques. Ces explications montrent que ce qui s'est passé au Théàtre-Bellecour ne doit pas être considéré comme étant en contradiction avec les principes admis aujourd'hui pour diminuer les dangers des incendies dans les théâtres. M. Portevin. — Dans le cas où on emploie la vapeur pour produire l'élec- tricité nécessaire à l'éclairage des théâtres, il importe de placer les chaudières en un point parfaitement isolé de tous les endroits fréquentés par le public ou par le personnel. Une fuite de vapeur telle que celles qui peuvent résulter de la rupture d'un joint, du coincement d'une soupape, seraient en effet de nature à causer de dangereuses paniques. Quant à l'emploi de la vapeur pour empêcher l'extension de l'incendie, son 192 NAVIGATION, GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE efficacité est douteuse. Peut-être dans un local absolument clos, comme les salles de certaines filatures de coton, dont les bâtiments à étages sont entière- ment construits en matériaux incombustibles, est-il possible d'en obtenir un résultat satisfaisant ? Mais, dans de grands espaces où l'air circule librement l'effet produit est nul. L'auteur de ces observations a eu plusieurs fois occasion de constater le fait de ses yeux, et notamment dans un grand incendie d'usine où il avait pris lui-même l'initiative de l'emploi de ce moyen de secours. M. Chenkvieiv répond qu'il résulte d'expériences personnelles entreprises dans le but de s'assurer des propriétés extinctrices de la vapeur d'eau que : La vapeur humide possède une remarquable sûreté d'effets contre les flammes; qu'elle éteint les combustibles brûlant superficiellement et qu'elle empêche la propagation de l'incendie sur les matériaux légers flambant facilement. Il lui paraît donc qu'elle pourrait être appliquée avec succès à la protection des toiles décoratives suspendues dans la partie supérieure de la scène des lliéàtres. Il rappelle qu'au Vaudeville, à i'Éden-Théâtre, au théâtre de Hall et même à rOpéra, des machines à vapeur produisent la lumière électrique ou concou- rent au chauffage et à la manœuATe des machineries de scène. Il a abandonné l'étude de l'application de la vapeur à l'extinction des incen- dies de théâtres parce qu'il estime actuellement que l'ininflammabilité des décors de la scène et l'éclairage électrique par incandescence donnent des résultats préventifs plus certains, au point de vue de la sécurité des spectateurs, que n'importe quel système d'attaque de lïncendie, quelque perfectionné qu'il puisse être. Sous ce titre : de YUlilUé des plans inclinés dans un théâtre, pour faire écouler très rapidement une grande partie des spectateurs, M. Rey-Lescure présente les observations suivantes : Il reconnaît, avec M. Chenevier, que pour remédier aux dangers d'incendie dans les théâtres, la première et la principale préoccupation de MM. les archi- tectes et de l'administration doit se porter sur le perfectionnement des procédés d'éclairage, d'isolement et d'ininflammabilité des décors et rideaux, de rapide aération et aspersion par des jets intenses et nombreux d'air, d'eau et de vapeur comprimés pour éloigner du public les flammes et les gaz toxiques. Mais, dit-il, il ne faut point oublier que des précautions extérieures et un aménagement particulier pour permettre de faiie évacuer la salle en très peu de temps pourraient rendre de très grands services. Presque partout on met, devant la façade ou suivant les longs murs des théâ- tres, des abris ou des refuges, sous forme de péristyles, colonnades, marquises, errasses, auvents, tentes, etc. Pourquoi n'obligerait-on pas les constructeurs à établir solidement à demeure, sur la façade ou le long des murs latéraux, des terrasses et des rampes d'accès qui, tout en offrant un abri et un refuge aux entrants et sortants, et aux voitures et chevaux, permettraient, pour la sortie précipitée, en cas d'incendie, d'éviter l'entassement et l'écrasement d'une foule efl'arée dans des escaliers obscurs, tournants, encombrés, introuvables ou déjà envahis par les flammes et la fumée. De grandes et nombreuses baies géminées, fermées par de larges portes pivo- tantes en tôle légère et cédant â la moindre pression, s'ouvriraient instantané- ment sur de larges terrasses et des rampes d'accès plus ou moins inclinées. TRAVAUX IMPRIMÉS ENVOYÉS AU CONGRÈS 193 Trayaux imprimés envoyés au Congrès POUR ÊTRE PRÉSENTÉS AUX 3' ET k- SECTIONS M. F. Laffargue. — Poussée des terres et stabilité des murs de soutènement. M. Cahen. — Mémoire préparatoire au projet définitif du Canal des Deux-Mers. 2"^ Groupe SCIENCES PHYSIQUES ET CHIMIQUES ô'"^ Section PHYSIQUE Président. ... M. M. BRILLOUIN, Maître de conférences à l'Éc. Xorm., à Paris. Secrétaire ... M. U. LALA, Prépar. à la Fac. des Se, à Toulouse. — Séance tlu 24 septembre ISSÎ. — M. André CROVA, Prof, à la Fac. des Se, à Montpellier. Sur l'absorption par l'atmosphère des radiations solaires. — M. Croya résume ses recherches précédentes et les méthodes dont il a fait usage. Partant de la formule y = =^ qui donne rintensité y de la radiation ('1 + x) p solaire, en fonction de l'épaisseur atmosphérique traversée x, il fait remarquer que des deux constantes Q et p, la première, la constante solaire, n'est pas encore bien exactement déterminée, et il indique la méthode qu'il compte mettre prochainement en usage pour en donner une valeur plus approchée. La constante p est liée à la transmissibilité par une formule logarithmique, fonction de la transmissibilité initiale To, au.K limites de lalmosphère et «le l'épaisseur atmosphérique. La transmissibilité T varie d'une manière continue avec l'épaisseur atmosphérique déjà traversée et tend vers l'unité quand la radiation tend vers zéro. La foimule hyperbolique adoptée par M. Crova représente, avec une exacti- tude souvent remarquable, les résultats des observations ; au moyen d'un cou- ple de valeurs de y, on calcule facileiuont p, et par suite la transmissibilité DUFET. — ÉNERGIE REFR ACTIVE DES PHOSPHATES 195 initiale To, qui, pour des journées symétriques, est constante et caractérise l'état atmosphérique. M. Crova donne quelques valeurs de p et To déduites des mesures faites sur les courbes de son enregistreur actinométrique. M. BAILLE, Répét. à l"Éc. Polyt., à Paris. Sur les df's incrustants des chaudières. — Ayant eu occasion de s'occuper des désincrustants des chaudières à vapeur, M. Baille s'est aperçu que les meil- leurs désincrustants dont on se servait avaient pour effet d'éviter que les sels calcah'cs ne s'attachent aux parois de la chaudière. Il se forme une boue cal- caire qui tombe au fond et qui est enlevée lorsqu'on vide la chaudière. — On obtient cet effet en mélangeant à l'eau d'alimentation une certaine quantité de sels alcalins, potasse ou soude ; et avec l'eau de la Seine, que l'auteur a étudiée particulièrement, il faut environ 0?.25 par litre, pour obtenir l'effet cherché. L'ébullition a lieu alors d'une manière très calme, et le dépôt n'est jamais adhérent aux parois. Il ne faudrait pas dépasser beaucoup la proportion indi- quée, et, à cause du faible prix des sels alcalins, croire qu'il est indifférent d'augmenter la dose, car il se produit alors une mousse abondante, une sorte de saponification des sels, et l'eau est facilement entraînée dans les corps de pompe de la machine à vapeur. M. Ernest LEHMAN, à Arcachon. Hygromètre à torsion (1). — Cet appareil est basé sur la torsion variable que prend un fil ou une ficelle d'une matière textile. Il se compose essentiellement d'une ficelle de chanvre de 2 mètres de longueur, fixée aux deux extrémités d'une barre pesante de 0'",20 ; la ficelle est ensuite suspendue par son milieu. Les variations dans l'état hygTométrique se traduisent par un déplacement de la barre horizontale. Discussion. — M. Brillouin fait remarquer que le dispositif paraît excellent pour faire un hygromètre directement inscripteur par l'addition d'une tige et d'un crayon, le couple de stabilité étant évidemment très grand. Le papier serait entraîné par un des dispositifs décrits par M. Lallemand (Congrès de La Rochelle, p. 238). — Séance du 26 septembre 188 T. — M. DUFET, M. de Confér. à l'Éc. Norm. sup., à Paris. Sur les volumes moléculaires et l'énergie réfractive des phospliates, hijpophosphates et arséniates de soude. — M. Dufet rappelle les résultats généraux d'une étude cristallographique et physique des phosphates, hypophosphates et arséniates de soude. Dans des corps constitués des mêmes éléments unis en différentes pro- (1) Une description plus détaillée de cet appareil a paru dans la Nature (Boîte aux lettres), 3 avril 1887. 106 PHYSIQIE portions, le volume occupé par im équivalent de cIkkiuc constiluaul reste con- stant, tandis qu'on pass;int d'une série à une série isomorphe, la valeur de ce volume change !ég(>remrnt. La loi de Gladstone sur Ténergit' réfractive des mélanges s'applique avec une grande exactitude à ces séries de corps, en prenant comme indice, l'indice médiiin, moyenne des trois indices principaux. Mais l'énergie réfractive d'un composant, constante dans une série, varie légèrement en passant d'une série à l'autre. M. Dut'et, en terminant, montre, par quelques considérations géométriques, la signification de l'indice médian et explique pourquoi c'est cette fonction des trois indices principaux qui doit entrer dans le calcul. (1^ M. Gustave TROUVE, ;i l'aiij. Lampes électriques de sûreté fiortatives {i). — Photophore électrique (3). — Appareil d'éclairage des liquider ]H)ur laboratoires (4). — Lampi' électrique sous-marine (5). — Commu'ateiir )wuveau. — Xouvel appareil de projection (avec expériences) (6). — M. TuoLvt: lait fonctionner successivement les appareils suivants, dont il donne une description sommaire : Les polyscopes électriques pour l'exploration de toutes les cavités du corps humain : larynx, vessie, estomac, etc. — Le photophore électrique médical Trouvé-llélot. qui. tout en permettant Téckirage des cavités naturelles et le champ du microscope, est aussi d'un grand secours pour les dissections les plus fines et la photomicroscopie. M. Trouvé décrit ensuite sa lampe électrique universelle automatique. Cette lampe est incomparahle lorsqu'on a besoin d'une lumière vive, instantanée, et dont l'emploi ne doit présenter aucun danger. Dans les deux types bien caractérisés de ces appareils, l'un est destiné à servir à tous les usages industriels, et l'autre a été créé en vue de l'éclairage dômes ti(| ne. Apres la lampe universelle, M. Trouv • parle de ses applications de la lumière électritiue aux tra\aux des naturalistes, des chimistes et des micrographes. Les appareils qu'il a combinés et qui ont donné de si heureux résultats entre les mains de M. de Lacaze-Duthiers, aux laboratoires de la Sorbonne, de Ros- cotï et de Banyuls sont d'une extrême simplicité. Ils se composent d'un vase cylindrique, muni d'une glace argentée occupant le fond du vase et d'un réflecteur parabolique formant couvercle. Avant de terminer, M. Trouvé signale tout particulièrement à l'attention des membres présents, les trois derniers appai*eils qu'il vient de réaliser et qu'il tait fonctionner devant eux. Ce sont : 1^ Un ti-ès petit moteur électrique extrêmement léger (0'=.090). qui. muni d'une hélice aérienne et actionné par un courant, peut s'élever dans l'air ; ^'^ Un interrupteur de courant à déclenchement. — Cet interrupteur, destiné (\) Le mémoire complet a paru au Bulletif) de la Société française de tùinéralogie. t. \, p- ""• 18S7, et une analyse développée au Journal de physique, î' Sér, t. VI, p. 301, 1SS7. (i) Acad. des Se. du 3 nov. i88t. (31 Acad. des Se. et de Méd. des i6 et 17 avril 18S3. (4) Acad. des Se. du 3 août 1SS3. (5> La Chronique iitdnslrielte, n;iméro du 30 août 1885. (Gi Voir également à lu Sec'.ion du Génie civil, p. 1S8. G. CABA.NELLAS. — SYNTHKSK DES DYNAMOS 10" aux couianls électriques iuleases cl de liuuls poleuLicls, .suppi-ime riHincelli' de rupture. 3° L'auxanoscope électriart et d'arrivée de l'Énergie, comme Transport, et aux points d'arrivée comme Dis- tribution, même lorsque l'on utilise au départ et lorsque l'on emploie à l'arrivée des formes autres de l'Énergie ; 2° Sur l'analyse de cet élément machine dynamo poussée assez loin pour conduire à la synthèse d'un appareil anVanchi, jusqu'aux limites du pos.-ible, de toutes les réactions secondaires nuisibles qu'il a signalées. L'auteur indique le dispositif magnétique qu'il expérimente, depuis plus d'un an, pour l'obtention et l'étude des llux magnétiques puissants ; il expose sa méthode de la servo-variation de l'induction, il uioulic un spécin en de courbe de flux / ' edt, inscrite photographiquement avec l'appareil de précision qu'il a fait construire par MM. Richard frères (densité de flux 18 12U unités G. G. S.). L'auteur analyse les réi)étitions du Transport de Creil laites avec des dynamos Gramme usuelles dans des conditions de rendement un [)eu meilleures et avec une utilisation des matéiiaux huit fois plus économique ([ue celle de M. Deprez ; ce progrès a été obtenu parce qu'on a suivi la méthode que M. Caba- nellas avait coiiq)lèlenient indiquée et conseillée dés le Congrès de Paris en 1881. L'auteur prouve que la limite n'est pas atteinte dans le sens de l'économie des matériaux. M. Cabanellas rappelle l'analyse qu'il a faite, au Congrès de Nancy, de son Mémoire remis en novembre 188:; à la Société des Ingénieurs civils ; il passe en revue les travaux postérieurs de MM. Kapp et Hopkinson et les discussions de MM. Forbes et Ayrton, qui ont adopté sa même expression entrefer, que l'auteur regarde comme dune importance capitale, parc^ que ce terme résume toute sa théorie exacte, par opposition à la théorie des similitudes de MM. Deprez et Sylvanus Thompson, qu'il a combattue dès qu'elle a été formulée et qui est abandonnée aujourd'hui. Les travaux précités admettent aussi la considération longueur de la résistance magnétique du fer, \arianl comme le quotient ^^^^^^^ ' L'orateur montre que le travail qui a jiaru être le plus appiécié, sans doute à cause de son allure théorique, celui de M. Hopkinson, a seulement une apparence synthétique, puisque les conclusions ne se rapportent qu'à l'influence des modifications des dimensions du 1er d'un certain dispositif à entrefer déter- 198 PHYSIQUE miné, et qu'elles ne peuvent viser les clïets des variations de l'entrefer. L'auteur montre que sa synthèse porte, au contraire, sur la détermination du meilleur entrefer qui caractérise absolument la valeur spécifique de la dynamo. Après avoir montré que la meilleure dynamo des types actuels est celle qui a le plus petit entrefer, l'auteur, sur son ancienne formule de la puissance de transformation d'une dynamo à N pôles, W = NFVirf, signale dans quel sens, par l'emploi du métal magnétique dans les conditions qu'il a définies, il espère échapper à l'obstacle infranchissable a priori, qui limite le progrès des dynamos actuelles à la diminution de la résistance intérieure, i)ar la raison que, à mêm3 NV«, les seules variables F et d sont tellement reliées que leur produit reste à peu près constant. Discussion. — M. Brillouin, à propos des expériences de M. Cabanellas, fait remarquer qu'on pourrait insci'ire, en même temps que la force électromo- trice induite, l'intensité du courant inducteur à la même époque ; la compa- raison des ordonnées de l'une des courbes avec les ordonnées et les tangentes de l'autre donnerait la loi de la force électromotrice en fonction, de l'intensité actuelle du courant inducteur et de sa variation. M. p. MARGUERITE-DELACHARLONNY, à Lrcel (Aisne). Sur l'évaporation des dissolutions salines. — L'évaporation de l'eau par ébulli- tion est beaucoup plus difficile pour les dissolutions salines que pour l'eau pure elle demande une quantité de combustible d'autant plus grande que la liqueur est plus concentrée. En opérant comparativement avec de l'eau pure et des liquides marquant 5°, 10°, 15», 20°, 2o°, 30°, on a obtenu, pour l'évapoi-ation de un litre d'eau, les poids de combustible suivants, toutes choses égales, d'ailleurs: Eau pure, 140 ; dissolution à 5°, ISO; à ^0^ 160; à 15°, 164; cà20°, 170; à 25°, 180; à 30°, 200. M. Delacharlonny a étudié ensuite les tensions suivant la méthode signalée par M. Raoult, en cherchant la variation moléculaire de tension. Vu la difficulté de mesurer directement les tensions à FébuUition, U a admis que, aux températures observées pour FébuUition de l'eau, correspondaient les tensions de la vapeur pour ces températures données par la table de Regnault. Si on admet cette hypothèse en appelant f la tension de la vapeur d'eau à FébuUition, f celle de la liqueur, M le poids moléculaire, P le poids de sub- f — /■ ^I stance dissous par 100" d'eau, on a - — j-!-x-r^:= K, K étant une constante. Avec le sulfate de fer, K= 0,09; avec le sulfate d'alumine, K = 1,40. Le premier nombre est très voisin de la constante 0,70 de M. Raoult, et le second en est le double. Sur l'entraînement des corps dissous dans l'évaporation de leur dissolvant. — L'ébullition tumultueuse de l'eau, chargée de corps solubles, entraîne avec la vapeur une certaine quantité de ces corps. En opérant sur des dissolutions d'acide sull'urique, de soude, de sulfate ferrique et de carbonate de soude, l'au- teur a reconnu que ce phénomène se pmduisait également dans l'évaporation aux températures plus basses et même à la température ordinaire. D'" FAUVELLE. — THÉORIE MÉCANIQUE DE LA CHALEUR 199 Cet entraînement existe également à la surface des corps solubles exposés au contact de l'air, comme il la reconnu au moyen de papiers témoins dans des magasins d'alun et de sulfate de fer. De ces faits, on peut déduire un certain nombre de conclusions : 1° Tout liquide contenant en dissolution un corps quelconque soumis à l'éva- poration, même à la température ordinaire, perd une partie du corps dissous ; 2" Tout amas de corps solubles, dans l'eau, perd, au contact de l'air, une partie de sa masse ; tout corps soluble peut être ainsi entraîné dans l'air ; 3° Par assimilation, les corps très légers, tels que les germes des maladies paludéennes, sont entraînés dans l'air par l'évaporation. Discussion. — M. Brillouin insiste sur l'intérêt qu'il y aurait à mesurer directement la chaleur latente de vaporisation des dilféreates solutions, évidem- ment différente de la chaleur latente de condensation de l'eau; il pense que l'expérience serait réaUsable, sans trop de difficultés, en vaporisant le liquide à l'intérieur d'un calorimètre de M. d'Arsouval, maintenu à température constante par un courant d'eau chaude, dont on mesure le débit et la perte de tempéra- ture. M. le D'- FAUVELLE, à Paris. Quelques considérations sur la théorie mécanique de la chaleur. — L'auteur commence par montrer qu'il n'est pas possible d'admettre que la chaleur soit une ondulation de l'éther produite par les vibrations des atomes ou molécules. Parmi ces vibrations, les violettes, quoique les plus rapides, sont les moins chaudes ; ensuite des vibrations, dont l'amplitude se mesure par des millioniè- mes de millimètre, ne peuvent écarter les molécules d'un corps au point de centupler son volume. Le fait seul que la chaleur augmente le nombre des vibrations moléculaires prouve que celles-ci ne peuvent être la cause de leur propre cause. Pour M. Fauvelle, les phénomènes calorifiques sont dus à des déplacements de l'éther contenu dans les espaces intermoléculaires, déplacements qui agissent sur certaines extrémités nerveuses tout autrement que les vibrations de ce lluide. L'agitation de la matière du soleil produit dans la masse éthérée qui l'envi- ronne, de grandes ondulations dont le Ilot, arrivé à la surface de la terre, pé- nètre entre ses atomes ou molécules et les écarte au point de faire passer les solides à l'état liquide et les liquides à l'état gazeux. La nuit, l'attraction, un moment vaincue, renvoie cet éther en excès dans les espaces intersidéraux (rayonnement nocturne). Autour de nous toute cause, mécanique ou chimique, qui diminue les inter- valles moléculaires des corps, en chasse l'éther qui, passant dans les corps environnants, les dilate et les échauffe. La cause cessant d'agir, l'attraction fait lefluer cet éther à sa place première et l'équilibre est rétabli. Si, au con- traire, on écarte mécaniquement les molécules, il y a absorption de chaleur, c'est-à-dire aspiration de l'éther contenu dans les corps environnants. Puis, les molécules étant abandonnées à elles-mêmes, l'éther se dégage et reprend sa place primitive. L'auteur cite à l'appui de sa théorie un grand nombre d'expé- riences classiques, qui lui permettent d'établir que ce qu'on nomme chaleur latente, d'un liquide par exemple, est la quantité d'éther introduit dans ce corps 200 PHYSIQUE et maintenu par les positions relatives des molécules, qui empêche l'attraction d'agir, et que ce qu'on nomme chaleur sensible n'est autre chose que réther expulsé d'un corps par le rapprochement des atomes ou molécules. Un corps chaud est un corps qui se refroidit. La thermo-chimie vient confii'mcr celle théorie. Elle nous montre que toute combinaison, en fusionnant des atomes ou molécules de nature différentes, ex- pulse l'éther qui les séparait, c'est ce ([u'on appelle chaleur dégagée par la combinaison. Toute quantité d'élhcr introduite entre des molécules de même nature les écarte et favorise leur afTmité pour un autre corps. L'analyse nécessite des mouvements de l'éthêr en sens contraire, et pour les mêmes corps la quan- tité mise en mouvement est absolument la même dans les deux sens. Chaleur et mouvement sont donc solidaires, mais tous deux sont les effets de l'attraction et de l'affinité inhérentes aux atomes. Passant ensuite aux phénomènes cosmiques, M. Fauvclle expose que, durant la période de nébuleuse du système solaire, tout léther compris dans son pé- rimètre était interposé à l'état de chaleur latente entre ses atomes. Il en a été expuls(^ sous forme de chaleur sensible par la condensatioji de ces mêmes atomes en corps sphériques de dilférentes dimensions. Ces phénomènes calorifiques, qui ont formé la mer éthéréc dans laquelle les planètes se meuvent, ont encore lieu sous nos yeux et continueront à se produire jusqu'à ce que la dispai'ition de l'éther ait amené le maximum de condensation du soleil et des corps qui gravi- tent autour de lui. — Séance du 29 septembre 188T. — M. Em. BOURQUELOT, Pharra. en Ch. de l'IIùp. Laennec, à Paris. Distinciion du gulacluse et de l'arabinose. Influence d'impuretés sur la forine des cristaux du galactose. — M. Bourquelot lappelle qu'il a exposé dans la section de chimie un nouveau procédé de préparation du galactose et de l'arabinose. Ce procédé lui ayant permis d'obtenir ces deux corps à l'état de pureté, il a fait des photographies microscopiques des cristaux de chacun d'eux. L'examen de ces photographies confirme l'opinion d'après laquelle ces deux sucres doivent être considérés comme deux espèces différentes. En second lieu, M. Boui-quelot, revenant sur la préparation du galactose, insiste sur la nécessité de pousser la réaction jusqu'au boni, c'est-cà-dii'e jusqu'à la dé- composition totale du sucre de lait. A l'nppui de cette assertion, il montre une série de neuf photographies microscopiques de cristaux obtenus en arrêtant l'opé- ration à différents moments de plus en plus rapprochés de la fin de la réaction. Ces cristaux changent insensiblement de forme, à ce point que les premiers pour- raient être considérés connne rei)résenlant une espèce différente des derniers. M. Hourquelot esl fondé à admettre que ces variations sont dues à la présence d'une proportion phis ou moins grande de sucre (!<■ lail, car on peut les repro- duire en faisant cristalliser des solutions alcooliques bouillantes de galactose et de sucre de lail. MARCELLIN LANGLOIS. — RAYON DES MOLÉCULES SECONDAIRES 201 M. C.-M. GARIEL, Piof. à l'Ec. des P. et Ch. eL à l'Ec. de jMéd., à Paris. Etwir d'un appareil à projection. — Cet appareil est destiné à fournir d'un objet et à une distance déterminée, invariable pour une expérience donnée, des images de grandeur variable à volonté. On atteint ce résultat par l'emploi de sy;;tèmos de deux ou plusieurs lentilles se déplaçant ensemble suivant une loi déterminée pour chacune d'elles. M. Gariel a étudié le cas où le système comprend deux lentilles ; il donne les équations qui s'y rapportent et indique le moyen matériel de réaliser les conditions nécessaires. Il semble que la meilleure combinaison soit celle com- posée d"uue lentille convergente et d'une lentille divergente. A\ant de considérer cette étude comme complète, il y a à rechercher les conditions les meilleures pour obtenir un système qui, dans tous les cas, s'écarte peu d'être aplanétique. M. Marcellin LANGLOIS, Prof, de phys., à Beauvais. Sur le rayon des molécules secondaires. — M. Langlois a donné au Congrès de >'ancy une définition des molécules secondaires. Il revient sur cette question pour la préciser. Si les molécules ordinaires ou molécules-enveloppes représentent le premier degré de condensation de la matière, les molécules secondaires représentent un degré de condensation plus avancée. Leur centre se meut par rapport au centre des autres molécules secondaires ou aux atomes ayant même orbite, connue le ferait un atome de masse égale. Les atomes, qui se meuvent à leur surface, se meuvent avec la même vitesse que si elles étaient molécules - enveloppes, leur orbite ayant un rayon plus petit que celui de la molécule totale. Le volume de la molécule secondaire peut être inférieur à — du volume de la molécule-enveloppe : c'est le cas de l'alcool et du phosphore. On peut aisément l'ésumer le calcul par lequel M. Langlois d('terminc te rayon en disant que les tensions superficielles de la forme 4 r.fi Pg sont inver- sement proportionnelles aux rayons pour les deux sortes de molécules. Comme suite à sa démonstration, M. Langlois examine la question des degrés de condensation divers de la matière et, se basant sur sa théorie, sur les résultats quil a ol)tenus, envisage ce quil a désigné sous le nom de radicaux (Congrès de IXancy) comme de simples atomes susceptibles d'une dissociation dont les atomes H, 0, X:, Cl etc., n'ont pas jusqu'ici donné d'exemple. M. Langlois laisse entrevoir les conséquences de sa manière de voir quant à la détermination des lois fondamentales de la thermo-chimie. Pour lui, les grou- pements atomiques ont une importance capitale et il importe de les déterminer d'avance, si on veut établir les règles de la mécanique chimique. Ajoutons que, selon lui, il est pour cela indispensable d'adopter la notation atomique. Propriétés physiques du phosphore. — M. Langlois ai)[)li(iu(' au phosphore ses procédés de délermination de la chaleur spécifique et de fusion. Il letrouNc grâce à sa Ihéoiie du mouvement atomique les nombres d'expériences, et cela 202 PHYSIQUE en évaluant le travail de l'attraclioii moléculaire et iûtermoléculaire au contact. Pour lui, le phosphore blanc renferme deux molécules secondaires superficielles à deux atomes; le phosphore rouge, deux radicaux P-, ou atomes accolés pro- venant de la condensation des deux molécules secondaires. Il termine en don- nant la formule de la chaleur de vaporisation. Chaleur de vaporisation ih l'alcool. — La chaleur de vaporisation de ralcool présente, ou le sait, des anomalies dont la cause n"a pas été déterminée jus- qu'ici. M. Langlois, en se basant sur les résultats relatifs à la compressibilité de l'alcool, est arrivé à cette conclusion, que la molécule d'alcool gazeux, dont il a donné la composition et le groupement atomique (1). subit une modification isomérique lors du passage à l'état liquide. Le groupement .^ ,. „ fait place au groupement J^ * M - X M = CH2 X = OH La molécule secondaire M — X, qui se meut sur la surface de la molécule totale en même temps que AI — H diamétralement opposée, devient intérieure à la molécule-enveloppe, M — H devenant molécule-enveloppe. M. Langlois détermine la quantité de chaleur dégagée lors de cette transfor- mation moléculaire et, s'appuyanl sur les principes qu'il a exposés au Congrès de Nancy, il détermine la chaleur de condensation de l'alcool ou, ce qui est la même chose, la chaleur de vaporisation. Les résultats sont ceux d'expériences : il faut pour cela prendre comme point de départ les expériences de Herwig, relatives à la densité de vapeur de l'alcool. M. Langlois profite des vérifications qu'il a obtenues pour calculer la densité de vapeur de l'alcool à loO° (vapeur saturée). Cette densité, non déterminée encore, doit être retrouvée par expérience. Compressibilité des liquides. — M. Langlois donne une théorie complète de la compressibilité des liquides. Les molécules de ceux-ci sont soumis à des attrac- tions superficielles équivalant à une pression extérieure égale; elles sont sou- mises également à l'attraction des molécules en contact avec elles, — celte attraction s'exerçant suiSant la ligne des pôles moléculaires. — Après en avoir tenu compte, M. Langlois applique simplement la loi de Mariette, et quand il y a des molécules secondaires, un i>iincipe analogue à celui du mélange des gaz. Il donne un tableau des résultats conformes à ceux d'expériences. Cette théorie est la seule qui permelle de trouver a priori le coefficient de compres- sibilité d'un liquide. (1) Congrès de Nancy. EM. BOURQUELOT. — LA PHOTOGRAPHIE AHCROSCOPIQUE 203 6*^ Section CHLMIE Président D'HONNEUR. . .M. Louis HENRY, Prof, à l'Univ. de Louvain. Ppésident M. CARNOT, Iiig. en chef, Prof, à l'Éc. sup. des Mines, à Paris. Secrétaire M. SABATIER, Prof, à la Fac. des Se, à Toulouse. — Séance du 2ii septembre 188?. — M. Em. BOURQUELOT, Pharm. en Chef de l'Hôpital Laënnec, à Paris. Emploi de la photographie microscopique pour la distinction et rétude de quel- ques espèces de sucre. — M. Bourquelot expose en premier lieu qu'il a appli- qué à la préparation du sucre de la gomme arabique (arabinose) le procédé qu'il a employé antérieurement pour la préparation du galactose et dont il a déjà donné une description succincte (1). Ce procédé, qui consiste à chauffer en vase clos à une température de lOS. 107° la solution de gomme acidulée par S03. HO, lui a donné des résultats satisfaisants. — Rendement: 10 gr. de sucre p. iOO de gomme. — L'opération est rapide (1 heure) et la purification se fait assez facilement. L'examen comparé des propriétés des deux sucres ainsi obtenus à l'état de pureté est venu confirmer lopinion d'après laquelle le galactose et raral)inose sont deux espèces différentes. D'ailleurs, l'auteur montre des photographies microscopiques des cristaux de chacun de ces deux sucres. La forme de ces cristaux est tout à fait dilférente. En second lieu, M. Bourquelot, revenant sur la préparation du galactose, insiste sur la nécessité de pousser la réaction jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à la décomposition totale du sucre de lait. A l'appui de cette assertion, il montre une série de neuf photographies de cristaux obtenus en arrêtant l'opération à des moments de plus en plus rapprochés de la fin de la réaction. Ces cristaux changent insensiblement de forme, à ce point que les premiers pourraient être considérés comme i-eprésentant une espèce différente des derniers. L'auteur se croit fondé à admettre que ces variations sont dues à la présence d'une pro- portion de moins en moins forte de sucre de lait, car on peut les repro- duire en faisant cristalliser des solutions alcooHques bouillantes de galactose et de lactose. (1) Journ. de Pharm. et Ch., t. XHL p. 51. 204 CHIMIE M. Louis HENRY, l'rof. à IT'niv. de Louvain. Sur r identité de valeur des quatre unités d'a/Jinitr de l'atome de carbone. — Cette identité admise doit être prouvée. M. L. Henry y est parvenu en partant du méthane et produisant le nitrométhane et l'acétonitrile par quatre cliemins distincts se rapportant chacun à l'une des unités. Les produits obtenus sont identiques, dans les quatre séries. L"auteur indique et montre divers produits très intéressants ipiii a préparés pour la première fois dans le cours de ces travaux. M. F. OSMOND, Ing. des ails el iiiaii., à Paris. Transformations du fer et du carbone dans les fers et les aciers. — Après avoir rappelé les expériences faites par M. Barrett et par M. Brinell sur la récales- cence du fer dur, et celles de M. Pionchon sur la variation des chaleurs spéci- fiques du fer à différentes températures, M. Osmond expose les résultats de ses propres recherches. Ces recherches ont été faites en suivant le refroidissement d'échantillons de fer et d'acier, de composition bien connue, et observant la vitesse et les ralen- tissements des variations de temi)érature par la méthode de M. H. Le Chatelier. M. Osmond est arrivé à cette conclusion que : à mesure que la teneur en carbone augmente, la température de transformation moléculaire du fer s'abaisse rapidement, la température de transformation du carbone de trempe (non combiné au fer) en carbone de recuit (combiné au 1er) s'élève lentement, jusqu'à ce que toutes deux arrivent à coïncider. Quelques corps étrangers ont une influence sur ces phénomènes et sur les qualités de l'acier. Le manganèse et le tungstène abaissent les températures de transformation du fer et du carbone et agissent ainsi à la façon d'une trt'm[ie plus ou moins dure. Le chrome a une action opposée. Le soufre tend à neu- traliser le manganèse. Le silicium et le phosphore ne paraissent pas avoir d'iu- tluence sur les phénomènes étudiés. M. L. HENRY, à Louvain. Sur les éthers de l'acide bromhydrique . — M. Henry indique la facilité de formation des éthers de l'acide bromhydrique, beaucoup plus grande que celle des éthers de l'acide chlorhydrique; il cite de nombreux exemples à l'appui. — IKéaiicc du 21 septembre 1>*S*. — M. P. MARGUERITE-DELACHARLONNY, Ing. à Urcel Aisne). Sur les réactions caractéristiques des sels de peroxyde de fer. — Le ferrocyanuri^ (le polassium est considéré souvent comme le réactif caractéristique des sels ferri(pics. La coloration bleue (pi'il donne avec ce réactif n'est pas produite uni([ue- SILVA, — ANALYSE DU MINIUM 205 ment par lui, elle s'obtient également par l'action de l'acide sulfurique seul; or, les sels ferriques étant tous acides ou décomposables en sels acides, cette coloration ne peut servir do moyen assuré pour les reconnaître. Le véritable réactif caractéristique des sels ferriques est le sulfocyanate de potassium. La coloration rouge ainsi formée appartient seulement aux sels fei'riques. C'est donc à tort que le Dictionnaire de Wurtz dit que la sulfocyanate la produit également avec les acides sulfurique, chlorbydrique, azotique, plios- phorique, acétique, oxalique, l'eau de cblore et l'eau oxygénée. A l'état pur, ces corps ne donnent pas la coloration rouge; elle n'apparaît que si ces corps contiennent du fer. Cette coloration est détruite par un excès de sulfocyanate et reparaît par une addition d'acide sulfurif[ue. On peut employer aussi, comme réactif des sels ferriques, le cyanure de potassium, mais la coloration bleue ne se produit pas si la liqueur contient du sulfate de potasse en excès, de l'acide chlorbydrique ou des chlorures de potas- sium et de sodium. Discussion. — M, Silva fait observer que les acides en général donnent la coloration bleue avec le ferrocyanure : il y a mise en liberté d'acide ferrocyan- hydrique. MM. Camille VINCENT et DELACHANAL, à Paris. Sur un Injdrnlp de carbone contenu dans le gland du chêne : « la Quercine. » — MM. Vincent et Delachanal ont préparé une certaine quantité de quercite, d'après le procédé de M. Prunier, qu'ils ont modifié en éliminant la presque totalité de la potasse et de la chaux, par l'emploi successif de l'acide sulfu- rique, en quantité rigoureusement correspondante aux bases, et de l'alcool. Dans les eaux-mères de la cristallisation de la quercite, ils ont trouvé une petite quantité de cristaux différents, elïlorescents à l'air. Séparés et purifiés par plusieurs cristallisations, ces cristaux ont permis de faire une étude assez complète du produit. Ils ont reconnu que cette matière était un hydrate de carbone nouveau, qu'ils ont désigné sous le nom de « Quercine ». La Quercine est un alcool hexatomique différent de Tinosite : 1° par la cristallisation; — 2" par le point de fusion 3iO°, tandis que l'inosite fond à 217°; — 3' par le point de fusion de son dérivé hexacétylé 301" (corr.), celui de l'inosite étant de 212°; — 4° par sa solubilité, la Quercine exigeant 66 fois son poids d'eau à IS» pour se dissoudre, tandis que l'inosite est soluble dans 10 fois son poids à 10° de température. M. SILVA, Prof, à l'Éc. cent, et à l'Éc. de Chim. et de rhys. ind., à Paris. Sur Vanalijse du minium. — M. Silva rend compte d'un procédé nouveau qu'il a institué pour l'analyse du minium. Le point important est d'apprécier le rappoit du bioxyde au protoxyde : l'auteur y parvient en dosant d'abord le plomb total, puis le bioxyde, en employant ce dernier à oxyder un sel de fer au minimum. Il signale la solubilité notable de l'oxyde puce dans l'eau. 206 CHIMIE M. Ad. CARNOT, Ing. en Chef des Mines, Prof, à VÉc. sup. des Mines, à Paris. Rcdinchcs sur les vanadcites mHolliqvcs (i). — M. Carnot, se proposant de faire l'analyse de certains Yanadates métalliiiues très complexes, pour lesquels les méthodes connues de séparation et de dosage s'étaient montrées insuffisantes, a été conduit à faire une étude des réactions des vanadates avec les divers sels métalliques. Il a montré que l'on obtenait, d'une façon générale, des composés différents de composition et de couleur, suivant que Ton mettait des vanadates neutres en présence des sels métalliques ou qu'on opérait la neutralisation de dissolutions acides contenant à la fois les vanadates et les bases métalliques. Dans le pr(>mier cas, les précipités obtenus sont des sels bimétalliques; dans le second, ils ont une composition plus ou moins voisine des sels monométalliques. Sans entrer dans les détails, on peut citer quelques faits intéressants pour l'analyse cliimique : Le vanadate de baryte est insoluble et peut servir au dosage du vanadium; ceux de chaux, de magnésie, de strontiane ne sont pas précipités. Ces réactions permettent de séparer : d'une part, la baryte de la strontiane; de l'autre, l'acide vanadique des acides fhosphorique et arséinqite. L'alumine, Voxyde de chrome, Vurane, retiennent avec énergie l'acide vana- dique ; Vurane peut même servir à sa précipitation complète en liqueur acétique et à son dosage, comme il sert à celui de l'acide phosphorique. Les sels de manganèse fournissent aussi un moyen de dosage de l'acide vana- dique et. en outre, un moyen de séparation de cet acide et de l'acide mohjbdique. Enfin l'auteur a passé en revue les réactions mutuelles et les moyens de séparation de l'acide vanadique et des oxydes de fer, de cobalt, de nickel, de zinc, de cadmium, de cuivre, de mercure, de plomb, de bismuth, de thaUium, d'argent et d'or. — Séance «lu 26 septembre 1881.— M. ŒCHSNER DE CONINCK, Maître de conf, à la Fac. des Se. de Montpellier. Sur les ptomaines. — M. OEchsner de Coninck a isolé, parmi les produits de la fermentation bactérienne des poulpes marins, une collidine C8H"Az. Cette ptomaïne a été oxydée au moyen du permanganate potassique ; il s'est formé un acide pyridine-carboné, mélangé avec de petites quantités d'acides gras. Distillé sur la chaux, cet acide a fourni de la pyridine qui a été carac- térisée par ses principales propriétés, et par l'analyse de son sel de platine modifié. C'est la première fois qu'une ptomaïne a été transformée en pyridine. L'existence des ptomaines appartenant à la série pyridique est donc aujourd'hui pleinement démontrée. (1) Une partie de ces recherches a été publiée dans les Comptes rendusde l Académie des Sciences, en juin et juillet 1887. FRIEDEL. — PRODUCTION ARTIFICIELLE DE LA TOPAZE 20" M. LORIN, Prép. àl'Éc. cenl. des Arts et Man., à Paris. Sur la fonction chimique de rinosite. — M. Lorin fait observer que la fonc- tion chimique d'alcool polyatomique de l'inosite, révélée dans d*s travaux récents, a été indiquée par lui il y a dix ans. Faits relatifs aux ammoniaques composées. — Les iodures alcooliques mono- valents donnent, à froid, avec le gaz ammoniac en solution aqueuse ou alcoo- lique, des phénomènes thermiques caractéristiques, remarquables notamment avec les iodures de méthyle et dallyle, d'éthyle Action de quelques acides organiques sur l'êther oxalique. — L'acide oxalique se dédouble et l'on obtient deux équivalents d'éther formique et d'acide carbo- nique, 2C20^. Les acides formique et acétique agissent d'une manière ana- logue. Dans ces réactions, il faut voir une action de partage de l'élément alcoolique latent, et non, comme l'ont indiqué MM. Cahourset Demarçay, une décomposition spéciale de l'acide oxalovinique. M. G. CHICANDARD, Pharmacien, à Lyon. Considérations théoriques sur quelques dérivés de l'urée. — M. Chicandard pense que la considératiou des fonctions chimiques est souvent trop négligée dans l'étude des composés organiques et il cherche à appliquer cette considé- ration à divers dérivés de l'urée. Il part de ce point que l'acide carbonique (hydraté), ne renfermant que 3 0, n'est pas un acide bii)asique proprement dit, mais un acide alcool. L'urée qui est l'amide de l'acide carbamique (lui-même acide aminé) serait donc à la fois amide et aminé. Le biuret est l'amide du carbamate d'urée. L'acide dialurique serait le nitrile du lartronate acide d'urée, et réunirait par conséquent les fonctions amide, alcalonitrile, acide et alcool. Des considérations analogues sont appliquées à l'alloxane, l'a. loxantine, l'acide purpurique, etc. — Séance du 38 septembre ISSÎ. — M. FRIEDEL, Prof, à la Fac. des Se, membre de l'Inst., à Paris, Sur la composition et la production artificielle de la topaze. — L'analyse de la topaze est une opération déUcate : cependant l'auteur pense que ces minéraux correspondent à la formule constante SiO FP, Al^Qs ou Si 0* A12F12; il cite des analyses très concordantes. Le procédé analytique par calcination qu'employait Sainte-Claire Deville, était incorrect, à cause de la présence constante de vapeur d'eau qui détruit le fluorure de silicium, et de la volatilisation du fluorure d'aluminium lorsqu'on élève beaucoup la température. 208 CHIMIE M. Friedel a réa.isé. en collaboration avec M. Ed. Sarasin, la reprodurtion artificielle de la topaze : on chaulle, dans un tube d'acier doublé de platine vers 500°, un mélange d"acide hydrofïuosilicique, d'alumine, de silice. La topaze est mêlée de divers produits, entre autres, de fluorure d'aluminium en cris- taux maclés orthorhombiques, et même en cubes (sans doute pseudocubiques) . Les topazes présentent les faces g3. e^ des échanlillons do Sil3érie dits eu dent de cbeval, et présentent les propriétés connues de la topaze naturelle. M. L. HENRY, à Louvain. Sur la volatilité des composés carbonés. — M. L. Henry montre comment cet élément physique se modifie par l'introduction d'oxygène, d'azote, de chlore au sein de la molécule hydrocarboné. Ils exercent le plus souvent une influence volatilisante. Sur les relations entre les profriétés physiologiques des composés et leur compo- sition chimique. — Les propriétés corrosives des dérivés chlorés et bromes sont souvent extrêmes, et cela d'autant plus qu'ils sont formés à partir d'hydro- carbures plus pauvres en carbone. Les dérivés iodés sont plus corrosils que les bromes, surtout que les chlorés. M. Paul SABATIER, Prof, de chimie à la Fac. des Se., à Toulouse. Sur le principe du travail maximum. — Le pincipe du travail maximum posé par M. Berthelot ne peut s'appliquer dune manière tout à fait générale ; il soulTre de nombreuses exceptions, et pourrait presque s'énoncer : une réaction a plus de chances de se produire si elle dér/afie de la chaleur. La seule variation d'énergie ne peut être considérée comme indicatrice des réactions. Il en est de même de la variation d'entropie. La notion nouvelle introduite en 1882 par Helmholtz, à la suite de Massieu (1869) et Gibbs (187S), semble plus conforme aux résultats de l'expérience : une l'éaction à température constante aura lieu de manière à ce que l'énergie libre (et non totale) diminue. Il faut que E — TS diminue, donc que E, — E2>T(S, — So). Si §1— S2>0, il faudra que la chaleur dégagée qui mesure E,— E^ soit plus grande qu'une certaine valeur. C'est ce qui paraît avoir lieu pour les dépla- cements réciproques des éléments électronégatifs O.Cl.Br.I, vis-à-vis des métaux : la réaction ne se produit nettement au rouge sombre que si la cha- leur dégagée surpasse 4 ou 5 Calories. Si Si— S2<0, il pourra y avoir réaction avec absorption de chaleur, pourvu que celle-ci soit en valeur absolue plus petite que S.,— Sj. C'est ce qui seml)le réalisé dans la réduction des oxydes par le charbon, qui a lieu sans limitation au rouge sombre pourvu que l'absorption ne dépasse pas 10 à lo Calories. Si S,— S,=0, ou est voisin de "zéro, on retrouve le principe du travail maximum. C'est ce ffui a lieu dans les systèmes isodynames, déplacements des métaux dans les oxydes, réactions des sels solides. Malheureusement S ne peut guère s'évaluer. GUSTAVE FLOURENS. — TRANSFORMATION DE LA SACCHAROSE 200 MM. Ph. de CLERMONT et P. CHAUTARD. à Paris. Sur kl distillatioti de l'acide citrique avec la ghjcérine (1). — En distillant de l'acide citrique avec de la glycérine, MM. de Clermoxt et Chautard ont constaté la destruction complète du premier et la formation de pyruvine. M. "WILLM, Prof, ù la Fac. des Se. à Lille. Sur les eaux sulfureusea de Ludion. — Le type de ces eaux est celui d(> la plupart des eaux sulfureuses des Pyrénées : il n'y a guère que la source des Eaux-Bonnes, très calcique et contenant du chlorure de sodium, qui s'en écarte notablement. La discussion soulevée jadis par Filhol et d'autres chi- mistes sur la nature vraie du principe sulfureux est oiseuse et était d'ailleurs appuyée sur des raisonnements inexacts. Il y a beaucoup de silice, il y a aussi de l'acide carbonique, jadis négligé dans les analyses, mais il y a très peu d'alumine, dont ou avait au contraire indiqué des doses notables. Discussion. — M. Saratier fait observer que l'alumine trouvée provenait sans doute des capsules de porcelaine où se faisaient jadis les évaporations. M. Gustave FLOURENS, Ingénieur-chimiste, à Haubourdin. près Lille (Nord). Observations sur la transformation de la saccharose en sucre interverti sous Vinfluence des ferments dans le travail industriel. — Les dissolutions concentrées et saturées de saccharose peuvent subir l'inversion sous l'influence des ferments et en particulier d'un ferment glolMilaire spécial d'un diamètre de 3 cà 6 mil- lièmes de millimètre, ferment qui secrète comme la levure une diastase. Cette transformation peut se produire aussi dans l'industrie, dans les masses cristal- lisées humides, et dans les pains de sucre. On constate qu'il se produit un faible dégagement de gaz (\Trbonique et ((u'il se produit des traces d'alcool. L'auteur a constaté qu'elle pouvait se produire à l'étuvage et que la tempé- rature de 23 à 30° c. du début de la dessiccation, température qui est long- temps maintenue, favorise beaucoup l'altération : Des pains exempts de sucre interverti, ou n'en contenant que des traces très inférieures à 1 millième avant l'étuvage (quand les raffinés du commerce en renferment quelquefois 2 millièmes et plus), en renfermaient après l'étuvage 0,5 à 2 0/0 et plus dans certaines parties du centre. — Les parties extérieures et la tête, qui s'étaient desséchées les premières, étaient saines. Ces pains altérés devenaient hygrométriques et pouvaient absorber 2 à 3 Vo d'eau, et, si la tem- pérature de l'étuvage qu'ils avaient subi n'avait pas dépass'' 50° c. à 55' c, on pouvait, en les reportant à l'étuve pour enlever l'eau qu'ils avaient absorbée, faire monter la proportion d'incristallisable jusqu'à 5 ou 6 Vo au centre. Dans les pains altérés, le ferment globulaire parait se transformer en un champignon à mycélium. Ce phénomène a de l'analogie avec celui observé par M. Engel, (1) Comptes renihiH des séances de lAcadrinie des Sciences t. GV, p. ii20. 210 CHIMIE qui a constaté que de la levure de bière placée sur une plaque poreuse de plâtre humecté, se reproduit en donnant naissance à un mycélium. Différents autres ferments peuvent aussi produire la transformation du sucre en sucre interverti. Sur I('S procédés de raffinage pour obtenir le sucre m blocs réguliers ou en pla- ques. — Les procédés de raffinage pour loblention du sucre en blocs réguliers ou en plaques pouvant se diviser facilement à la scie avec peu de déchet, per- mettent de diminuer considérablement la durée des opérations et d'éviter autant que possible les causes d'altération dans les chambres d'égouttage et pendant l'étuvage. En effet, les plaques et les blocs peuvent se claircer en quelques heures et s'étuver en moins de vingt-quatre heures, tandis que le clairçage des pains doit durer huit à dix jours, et l'étuAage demande à peu près le même temps. On a quelquefois reproché au sucre obtenu par ces nouveaux procédés d'être friable et de ne pas avoir les mêmes qualités que le sucre en pains. On peut certainement, en dirigeant convenablement le travail sous le rapport de la cuite, de l'empli et du clairçage, obtenir un sucre très régulier, dur et serré autant que l'on voudra. Le pain de sucre donne au cassage un produit très irrégulier et procure un déchet notable à cause de sa forme conique. Les rondelles de la tête ont ordi- nairement une densité de lAi, en tenant compte du volume apparent. Les rondelles sciées à la base ont une densité beaucoup plus faible de 1.00 à 1.08. La densité moyenne est 1.10 à 1.12. Les pains cristallisés en gros grains ont à la tête une densité de J .30 et une densité moyenne de 1.26 ; la densité du sucre candi étant 1.60. On peut très bien par les nouveaux procédés obtenir des blocs à la densité de 1.10, et en employant des clairces à un degré de concentration convenable, on atteint facilement la densité 1.14 et plus. Le sucre est très solide et n'a pas la friabilité de celui de la base des pains ordinaires. Ce sucre a une grande supériorité sur les agglomérés obtenus avec les sucres bruts blancs. Obsei-vatio7is sur la saccharification des matières amijlacées par les acides. — Lorsque dans l'industrie on suit la marche de la saccharification par les acides (à l'air libre ou sous une pression de 1 à 4 kil.) par la liqueur cuivrique ou par le saccharimètre, on constate que les deux méthodes d'analyse donnent des résultats concordants lorsque la saccharification n'a pas été poussée au delà d'une certaine limite à laquelle le sirop parait commencer à se colorer, A partir d'une proportion plus élevée de glucose, le calcul par la méthode optique donne des résultats trop faibles pour la dextrine, et si l'on continue la saccharification en augmentant la proportion d'acide, cette méthode donnerait des proportions presque insignifiantes de dextrine ou indiquerait qu'elle est complètement transformée quand la méthode chimique en indique des propor- tions très notables. 11 se produit alors une certaine caramélisation, mais il est possible que la dextrine soit elle-même modifiée. La méthode par la liqueur de cuivre donne par l'examen de la dissolution dans l'eau distillée la proportion de glucose, elle donne la dextrine par diffé- CHAUTARD. — lODURATION DES ALDÉHYDES 211 rence en soumettant la dissolution aqueuse à une saccharification complète par l'acide sulfurique. Les résultats se rapprochent beaucoup de la vérité et cette méthode doit être employée quand on a à examiner un produit susceptible de se masser, c'est-à-dire riche en glucose. La méthode optique convient très bien aux sirops gommeux riches en dex- trine. M. Paul SABATIER, à Toulouse. Sur la trans.formalion de l'acide métaphosphorique . — Les solutions d'acide métaphospliorique sont obtenues le plus souvent en dissolvant dans l'eau la masse vitreuse, qui provient de Faoide orthophosphorique cristallisé chauffé au rouge. La transformation est indiquée par Taccroissement du titre alcalimétri- que vis-à-vis de la phtaléine, qui indique deux basicités pour l'acide ortho, une seule pour le meta, qui l'a fourni; le titre demeure invariable à l'hélianthine. On a opéré sur des liqueurs variées à diverses températures maintenues constantes parfois pendant trois mois consécutifs, 0° (glace), 14° (eau courante), 31", 56°, 61° (étuve d'Arsonval), 70°, 80°, 9o° (bains d'eau chaude). Les résultats obtenus jusqu'à présent vérifient la loi proposée par Vernon Harcourt : la vitesse de transformation est proportionnelle à la quantité y d'acide meta qui reste à transformer. Donc -p = — aij ; d'où y =: ae ^^ Les valeurs de log. y doivent être linéaires : ce qui est rigoureusement vérifié. D'ailleurs la vitesse de transformation croît très vite avec la température ; elle croît aussi avec la concentration. De nouvelles expériences qui sont en cours d'exécution permettront de fixer mieux les coefûcieuts a et a et d'établir les relations qui les lient à la température et à la concentration. M. Raymond CAHUC, Ingénieur à Lardenne, près Toalouse. Sur une poudre de mine. — M. Cahuc expose qu'il a imaginé une poudre inexplosible à l'air libre, ayant une grande puissance dynamique lorsqu'on l'enflamme dans un trou de mine à l'abri de l'air. Ce produit inventé en France (perfectionné plus tard), il y a quatorze ans, et employé au début sur les lignes de Brive à Limoges et de Tulle à Cler- mont, a cessé d'être fabriqué dans notre pays à cause des conditions présentées par la législation française. Néanmoins sa fabrication et son emploi constant, depuis plusieurs années, ont prouvé qu'il est sans danger dans sa fabrication, son transport et son emploi ; il serait donc bien à désirer qu'il fût autorisé en France, ne fût-ce qu'au point de vue humanitaire. M. CHAUTARD, à Paris. Recherches sur l'ioduration des aldéhydes isopropylique, isobutyrique et œnanthique. - Le même procédé, qui a servi à préparer l'aldéhyde ordinaire mono-iodée s'ap- 212 CHIMIE plique facilement avec quelques inorlirifalions de détail à la préparation des dérivés mono-iodés des aldéhydes isopropyliijue, etc. L'aldéhyde est dissoute dans l'alcool à 90°, puis additionnée d'iode et d'acide iodique dans les proportions que donne la formule générale : 5(C" H2" 0) + 4 I + lO^H = 5(C" H^"-! 10) + ;)H^0 On abandonne le mélange à la température ambiante et la réaction est ter- minée en quelques jours. Ces dérivés mono-iodés sont des produits très instables, très difTiciles à purifier. Par double décomposition, ils donnent, avec le cyanure de potassium, une série de cyanures C" H-"-', CAz.O isomériques avec les cyanures alcooliques corres- pondants. MM. Ph. de CLERMONT et P. CHAUTARD, à Paris. Sur la propione mono-iodée. — On introduit dans un matras 2o gr. de pro- pione, 25 gr. d'iode et 10 gr. d'acide iodique, puis '100 gr. d'alcool à 90». La réaction commence aussitôt et le mélange s"échaufle peu d'instants après; on l'ai)andonne à lui-même pendant six à huit jours et on ajoute un grand excès d'eau ; la propione mono-iodée se précipite sous forme d'une huile légèrement colorée en brun. Ses propriétés rappellent celles de l'acétone ordinaire mono-iodée. RAGONA. THERMOMÈTUE ENREGISTREUR 213 7<^ Section MÉTÉOROLOGIE ET PHYSIQUE DU GLOBE Présidents d'honneur . MM. (jREELY, Brigadier général, chef du Signal Office, à Washington. UAGO.NA, Direct, de l'Observ. de Modène. SVMUNS, Secret, de la Soc roy. mèléorol. de Londres. PRÉSIDENT M. le D-- FINES, Direct, de l'Observ. de Perpignan. Secrétaires MM. p. LAZERGES, Memb. du Cons. d'admin. de laSoc.de Géog., à Toulouse. A. ROGER, à Épernay. — Séance du Z3 septembre 188Î. — M. RAGONA, Direct, de l'Obs. de Modène. Éliule sur le thermomètre enregistreur de Ricliard. — M. Ragona donne l'exposé de la méthode dont, il s'est servi pour obtenir du thcnnoniètre enregistreur Richard des résultats identiques à ceux que Ton obtiendrait par un thermomètre enregistreur à mercure. Il a placé le thermomètre Richard dans la partie centrale d'une grande fenêtre exposée au Nord, A côté du thermomètre Richard se trouvent: un thermomètre à maximum, un thermomètre à minimum et un excellent thermomètre étalon. La première partie du procédé a été une longue série de comparaisons du thermomètre enregistreur Richard, du thermomètre à maximum et du thermomètre à minimum avec le thermomètre étalon. Après avoh' déterminé les équations correspondantes, ces trois thermomètres sont devenus exactement comparables l'un à l'autre. La seconde partie du procédé a été une longue série de comparaisons journalières des températures maxima et minima, lues dans les deux thermographes, avec celles données par la courbe du thermomètre Richard. L'auteur a trouvé que les maxima de l'appareil Richard sont toujours un peu inférieures à celles du thermomètre à maximum et que les minima du même appareil sont toujours un peu sui)érieures à celles du thermomètre à minimum. De ces comparaisons, l'auteur a déduit les équations générales pour les corrections des maxima et minima données par la courbe de l'appareil Richard. Chaque jour on déduit avec beaucoup de facilité, par une méthode indiquée par l'auteur, au moyen des corrections des températures maxima et minima, celles des degrés intermédiaires, c'est-à-dire des températures comprises entre le point le plus haut et le point le plus bas de la courbe. De celte manière, comme 214 MÉTÉOROLOGIE ET PHYSIQUE DU GLOBE cela résulte d"un grand nombre d'expériences et de comparaisons, les indications du thermomètre enregistreur Richard deviennent identiques à celles dun ther- momètre à mercure. A l'aide de tables auxiliaires, les opérations sur les cartes de l'appareil Richard se font chaque lundi avec beaucoup de facilité et en peu de temps. M. l'abbé MAZE, à Harfleur. Les poussières du Krahatau et la période de Zenger (1), — M. l'abbé Maze. partant des chiffres donnés par MM. Yerbeck, Russel, Douglas Archibald et Abercromby pour la vitesse de translation des poussières lancées aux grandes hauteurs par l'éruption du Krakatan, a trouvé qu'une molécule d'air qui se transporterait dans les mêmes conditions parcourrait l'Equateur en 312'' 16"'. soit environ 13 jours. Or il est remarquable que ce chiffre est celui indiriué' par M. Zenger comme durée d'une période qui, d'après lui. domine les phénomènes météoro- logiques et dépend de la rotation solaire. Discussion. — M. Baille. — M. Cornu, en étudiant la polarisation de la lumière réfléchie par les poussières du Krakatau, a observé que ces poussières atteignaient les plus hautes régions de l'atmosphère. 11 résulte de la communication de M. Maze, rapprochée de l'observation de .M. Cornu, une méthode pour trouver la hauteur probable de la couche atmosphérique. M. SYMONS, Secrél. du la Soc. Uoy. méléor., à Londres. Poussières du Krakatau{i).—}il. Svmons donne une courte descriptfon des pro- grès qui ont été faits en Angleterre par la rédaction du Rapport sur l'éruption de Krakatau, qui doit paraître à la fin de décembre prochain. Il explique que l'ouvrage sera divisé en cinq sections. La première s'occupe en détails de l'éruption en relation avec les phénomènes volcaniques. La deuxième traite des ondes atmosphériques qui ont parcouru la terre entière trois fois et demie, et de la transmission des bruits de l'éruption sur -^ de la suiface du globe. La troisième est consacrée à l'examen des ondes séismiques qui ont été tra- cées sur les marégraphes de presque tous les pays. La quatrième donne les renseignements relatifs aux phénomènes optiques, soleil bleu, crépuscules, Anneau de Bishop, etc., et montre que plusieurs phénomènes analogues ont été observés aijrès des éruptions antérieures. La cinquième examine les ques- tions relatives au magnétisme terrestre. MM. FINES .1 G. SOREL, à Perpignan. Probabilité des précisions des gelées printannières, ù Perpigiuui. — MM. Fl.NES et SoREL ont ajipliquéau Roussillon la jnéthode proposée par M. Kammermann, de Genève. Après avoir relevé la dilïérence du thermomètre mouillé, observée à (\) Paru in extenso dans le Cosmos du s novembre 18S7. (2) Le rapport sera publié par la Société royale de Londres et formera un assez grand volume in 4'» avec nombreuses planches et courbes. TEISSERENC DE BORT. — ATLAS DE MÉTÉOROLOGIE MARITIME 215 9 heures du soir, et du thermomètre à minima le malin, pendant les trois mois du printemps et durant treize années consécutives, ils ont trouvé un écart moyen de l°.% entre les deux thermomètres. Puis ils ont tracé un diagramme dans lequel les abcisses représentent l'écart positif ou négatif qu'il y a entre la différence des températures observées et la moyenne qui est égale à i'^,'2. Dans ce même diagramme, les ordonnées repré- sentent le nombre de fois où l'écart est compris entre la valeur de l'abcisse  augmentée ou diminuée de -J^^ de degré. Pour rendre plus visible la variation des écarts en plus ou en moins, ils ont enfin tracé la courbe tliéoriqiie qu'ils suivraient si on leur appliquait la loi des erreurs. Cette dernière courbe est régulière, la première au contraire est très acci- dentée ; l'écart peut atteindre 13,6 unités en moins et 14,6 unités en plus. Ces écarts sont tellement importants qu'on ne peut pas appliquer la notion de probabilité à ce phénomène. Dans la pratique, on ne pourrait utiliser en Roussillon la méthode de Kam- mermann qu'avec peu de garantie; en effet, la différence de température entre les deux valeurs thermoraétriques est comprise entre l°,'i et 2«,2 dans 17o cas sur 1196 observations, ce qui donnerait seulement une vérification de 1 fois sur 6,8 fois, en se contentant d'une approximation de 1°. M. Ludovic MARTINET, à BanyuIs-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). Climatolocjie de Banyuls-sur-Mer. — Banyuls-sur-Mer possède un climat sec, tonique, reconstituant; température modérée : l'écart entre les minima et les maxima annuels n'est que de 7°,3; ciel d'un bleu d'azur, dont l'illumination solaire est cinq ou six fois plus fréquente que dans le reste de la France. Ainsi, la moyenne annuelle des jours de beau temps est de 22J . 11 n'y a que 22 jour- nées complètement sans soleil. La température de l'hiver est de 8%7; celle du printemps, 13°,8; celle de l'été, 22°,9; celle de l'automne, lo°,o. La température moyenne annuelle est lo°,2. L'automne et l'hiver sont les deux saisons les plus agréables ; le printemps est parfois pluvieux, troublé, refroidi par le mis- tral; l'été n'offre jamais de chaleurs anémiantes en rapport avec la latitude ; grâce à la régularité des brises diurnes de mer, des brises nocturnes de terre, la température estivale est toujours supportable. Le mistral est l'ennemi de Banyuls, quoiqu'il y souffle moins fréquemment et moins violemment qu'en Provence et en Languedoc. Il ne pénètre pas dans l'intérieur de la vallée. La flore d'un pays indique sa constitution climatérique mieux que les obser- vations météorologiques les plus minutieuses. Or, la flore de Banyuls imprime à cette région un cachet oriental. Un grand nombre de plantes africaines poussent spontanément. M. TEISSERENC DE BORT, Chef du Serv. méléor. gén., à Paris. Prèsentaiion d'un atlas de météorologie maritime. — L'auteur présente un atlas qu'il vient d'éditer avec le concours du Bureau Central météorologique et qui est destiné aux marins. M. Mascart a écrit une petite préface à cet atlas. 216 MÉTÉOROLOGIE OÙ il indique le but poursuivi, qui est d'instruire les marins, mais surtout d'appeler leur attention sur divers {(roblèaies incitéorologiques auxquels ils peuvent apporter un précieux concours. Tout d'abord, on a indiqué les lois générales de la répartition de la température sur le globe, puis les lois de la distribution des pressions en y joignant trois cartes des isobares et des vents pour janvier, juillet et octobre; on indique aussi les relations qui existent entre la distribution de la température et celle de la pression. Un chapitre est consacré à rexposé sommaire de la circulation générale de latmosplière et plus particulièrement de la marche et de l'intensité des vents sur TAtlau- tique Xord d'après les belles cartes de M. Brault. Un autre chapitre traite des dépressions barométriques, des cyclones et des typhons; enfin on décrit les traits généraux de la distribution de la température de la mer et les courants océaniques. Un chapitre spécial avec douze cartes à Tappui traite des diverses dispositions d'isobares qui peuvent se rencontrer sur l'Atlantique; c'est là, on le comprend, une indication très précieuse pour le marin qui peut ainsi, d'après les cartes du temps au départ et ses propres observations journalières, se faire une idée de la position des centres de hautes ou de basses pressions et. par conséquent, prévoir dans une certaine mesure, le temps qu'il va rencontrer. L'auteur a donné un soin particulier à ce chapitre qui est tout à fait inédit et présente une utilité immédiate pour le navigateur. — .Néanee du 24 septembre 188*. — M. Pierre LAZERGES, Membre du Cons. d'Admin. de la Soc. de Géog., à Toulouse. De l'ozone de l'air. — Ozonograplte de M. Pierre Lazn-fjes. — ^M. Lazerges qui a fait de nombreuses observations ozonométriques a vie frappé par deux graves inconvénients qu'offre la manière de procéder ordinaire : 1^ il arrive que, par les temps de brouillard, le papier ozonométriquc, après avoir été sensibilisé, perd sa coloration sous l'influence de l'humidité et n'accuse aucune trace d'ozo- ne au moment de l'observation; -2" en se bornant à deux observations par jovu-, par exemple, on est obligé d'attribuer à l'heure de l'observation toute la f[uan- tité d'ozone qui s'est produite et qui a actionné le papier ioduré pendant douze heures. Pour obvier à ces inconvénients, M. Lazerges a imaginé un appareil enre- gistreur, avec mouvement d'horlogerie, pour lequel il se sert de bandes de papier de Jame de 8 à 10 centimètres de longueur. Pour l'appréciation des teintes et leur attribution aux heures où elles se sont produites, on porte le papier lavé à l'eau pure et essuyé dans du papier buvard, sur une échelle gi-aduée d'après la vitesse du mouvement d'horlogerie, qui est de -i centimètres en deux heures, et on compare les colorations avec la gannne ordinaire des teintes. .\L Lazerges fait, dejjuis quelque temps, des expériences avec le papier rouge de tournesol à cause des inconvénients du papier amiilonné dont les indications peuvent être altérées par suite de l'influence de substances acides ou d'huiles essentielles. CROVA. — LA RADIATION SOLAIRE 217 M. D. RAGONA, à Modène. Etude sur la comparaison des anémointires. — M. Rago.na a fait construire un anémomètre comparateur, destiné à rendre comparables les anémomètres des sta- tions météorologiques, et avec lequel il a exécuté plusieurs recherches préli- minaires. Après une longue série d'observations et de calculs, il a trouvé que les comparaisons anémométriques qui ont le jour pour unité, c'est-à-dire dans lesquelles on compare les sommes des kilomètres parcourus en vingt-quatre heures, conduisent cà des résultats incertains et incomplets. Eu elTet, il arrive souvent que des deux anémomètres A et B que l'on compare, pour certaine vitesse de vent A soit plus sensible que B, c"est-à-dh*e parcoure dans le même temps un plus grand nombre de kilomètres, tandis que. pour des autres vitesses de vent, il arrive tout à fait le contraire. Dans les vingt-qualre heures il y a toujours une distribution inégale de la vitesse du vent, et, en conséquence, il y a des intervalles oii se manifeste la supériorité de Fanémomètre A, et des intervalles où, au contraire, est prédominant l'anémomètre B. C'est pour cela que les comparaisons des sommes diurnes ne peuvent pas nous faire connaître les véritables rapports des deux anémomètres que l'on compare. L'auteur établit comme résultat de ces études que, pour comparer deux ané- momètres, il faut prendre l'heure pour unité ; il donne ensuite les règles fon- damentales de telles comparaisons. M. rabbé MAZE. à Haifleur. Simple formule jjour le changement d'unité dans l'expression des vitesses (1). — Si on exprime par V la vitesse donnée en mètres par seconde, la vitesse par heure en lieues de quatre kilomètres s'exprimera par la formule V =: V — — ; en d'autres termes, il suffira de diminuer d'un dixième le nombre abstrait et d'énoncer le résultat en lieues et heures. M. CROVA, Prof, à la Fac. des sciences, à Monlpeliier. Observations sur la radiation solaire. — M. CaovA fait liommage à la Section de Météorologie des Bulletins météorologiques de l'Hérault imhïitë durant les quatre dernières années. Il insiste particulièrement sur les observations de la durée de l'insolation au moyen de l'héhographe Campbell, et sur celles de fintensité absolue de la radiation solaire. Il présente le tableau des observations faites en 188G et résume les conclusions de la discussion qu'il en a faite. Ces résultats confirment ceux qu'il a obtenus pendant ses recherches sur ce sujet, qui datent de l'année 187o et qui ont été continuées régulièrement jusqu'à ce jour. Il rappelle les deux raaxima et les deux minima annuels de radiation, ainsi que les variations diurnes qui sont généralement acrompagnc-es de fortes oscilla- tions, même par un ciel en apparence très pur. La plus forte valeur de la ra- diation pendant la matinée, son affaiblissement et ses oscillations considérables pendant raprès-midi, enfin le minimum relatif de midi, sont des caractères à (|) Paru in cxknso dans le Cosmoi du 28 mai issi. • *^' 218 MKTKOROLOGIE ET PHYSIQUE DU GLOBE peu près constants des courbes fournies par son enregistreur. M. Crova met sous les yeux de la Section quelques-unes de ces courbes et indique la méthode qui pourrait être employée dans les observatoires pour la généralisation de ces études. M. le D"- FINES, de Perpignan. Mesure des coups de vent. — Anémomètre de Bourdon. — Manomètre à maxima. — M. Fines compare entre elles les indications enregistrées simultanément par Tanémomètre multiplicateur de Bourdon et le moulinet de Robinson pendant vingt et un mois, de décembre 188S au mois d'août 1887. De ces observations il résulte : 1° Que le plus fort coup de vent observé pendant cette période a été de 31"', 7 par seconde, le 6 mars 1886; 2° Que la différence entre la dépression observée et la dépression calculée d'après la longueur des ordonnées inscrites peut varier entre -|- ^'^^,9 et — 6'"'°, 2 ; la différence moyenne est de l*""',! pour IIS^"»,!, soit une erreur moyenne de 0,87 pour cent: 3° Que le rapport entre les maxima absolus, marqués en même temps i)ar ranémomètre de Bourdon et le moulinet de Robinson, est : : 22"',9 : IS^^îO, ce qui représente une différence de vitesse de 21,4 pour cent. M. Fines présente ensuite : lo Le diagramme, grandeur naturelle, tracé par l'enregistreur de Bourdon ; celui-ci permet de voir les variations du vent en chaque instant, ainsi que la puissance et l'instantanéité de ses à-coup ; 2° Un manomètre à maxima pour vérifier les indications de l'anémomètre. M. Léon TEISSERENC DE BORT. à Paris. Sur la théorie des variations rapides de la vitesse du vent indiquées par l'ané- momètre Bourdon. — M. Teisserenc de Bort rappelle qu'ainsi qu'il l'a montré dans un mémoire Sur cfielques propriétés élémentaires des surfaces d'égale pression, publié dans les Annales du Bureau Central Météorologique, tome I. pour 1882, on doit toujours prendre en considération la disposition des surfaces d'égale pression pour étudier la marche de l'air. Ainsi, dans le cas présent, les varia- lions de vitesse du vent près du sol s'expliquent très biea ol la théorie les avait indiquées déjà. En effet, un vent qui est plus ou moins incliné sur Ihorizon ne peut garder près du sol la même vitesse pendant quelques instants, sans qu'il ne se produise au point considéré, soit une diminution, soit une augmen- tation de pression, suivant le sens; do l'inclinaison. Toute variation de pression • ntraîne un changement dans la disposition des surfaces d'égale pression, qui se traduit par une variation dans la direction et la grandeur de l'une des forces qui met le vent en mouvement, force qui. dans ce cas, est la force élas- ti»éîiiife «lu 2G s<'i»rof. de gèol. à la Fac. des Sciences de Dijon. Sur l'âge de la bauxite {l). — L'âge des bauxites du sud-est de la France a été diversement interprété. D'après les observations de M. Collot, cet âge serait (1) Bull. Soc. géolog. de France, 3' sér., t. lu. p. 331 ; févr. 1887. COLLOT. — AGE DE T..V BAUXITE 227 le même pour toutes, attendu que cette roche se comporte partout, dans la région qui va de Touest de l'Hérault au milieu du département du Var, comme si elle s'était formée dans un âge embrassant l'aptiex et le gault. Elle constitue une nappe qui a pu, dans le temps, être continue et sest étendue transgressivement sur l'infrà-lias, le jurassique supérieur, le valangien, l'urgoaien. Son toit est formé tantôt par le danien moyen, tantôt parle daùien inférieur, Fun et l'autre d'eau douce, tantôt par les couches sénoniennes à Hippurites dilatatus, enfin, au Revest, par le cénomanien. Elle est absolument indépendante de son substratum et n'a avec les couches qui la recouvrent d'autre hen que celui d'un remaniement, au milieu de grès siliceux ou de calcaires, dans les premières couches du toit. La bauxite pénètre entre les blocs corrodés et dans les fentes des calcaires (Man ville près Maussane, Ollières, revers nord de Regagnas), sans qu'on puisse conclure, dans les points observés, à l'existence de vrais filons. D'autre part, on peut objecter aux théories qui voudraient faire dériver la bauxite de la des- truction des roches éruptives ou sédimentaires préexistantes, par les actions atmosphériques, que nous ne trouvons jamais, dans de pareils produits, une proportion d'alumine comparable à celle que fournit souvent la bauxite (78 0/0, avec abaissement de la silice à 4 0/0). En outre, la bauxite, dans les parties non superficielles, non remaniées, ne renferme ni grains de quartz, ni mica. malgré la grande facilité que présente ce dernier minéi'al à être entraîné dans tous les produits de lavage des gi-anits, des grès et autres roches qui le con - tiennent. Discussion. — Au sujet de l'âge de la bauxite au Revest, M. Zurcher signale l'existence de l'étage aptien dans cette région, et dit que la bauxite paraît intercalée entre l'urgonien et Faptien. La question de l'origine de la bauxite ayant été soulevée, M. Zircher dit qu'il a été frappé de ce fait : que les gisements de bauxite du Var prennent origine près du Luc, entre ce village et le Thoronet, au contact du grand bassin permien, si profondément dénudé de la vallée de l'Aille et de l'Argens. Tous les éléments de la bauxite, existant dans les grès et marnes de cet étage, n'y aurait-il pas là un indice au sujet de l'origine de la roche en question. M. AuGÉ confirme toutes les déclarations de M. Collot sur l'âge de la bauxite. Il ajoute comme suite à ces déclarations l'affirmation d'un fait nouveau, résul- tat des études qu'il poursuit depuis quinze ans sur la bauxite. Cette roche con- stitue un véritable terrain géologique. L'étendue de ce terrain est considérable et c'est parce que cette l'oche a été emportée par dénudation, partout où elle n'a pas été recouverte, qu'elle a d'abord été considérée comme un phénomène d'exception. Dans une coupe, dont la longueur dépasse 40 kilomètres, on recon- naît la continuité de la couche, qui se retrouve dans l'oxfordien, partout où une anfractuosité l'a protégée contre la dénudation. En résumé, la bauxite est un vrai terrain géologique, offrant un horizon très net et très utile pour la détermination des terrains qui l'accompagnent. M. Garez ayant eu l'occasion d'étudier la bauxite dans la chaîne des Alpines, ces années dernières, désire ajouter quelques mots à ce (lue vient de dire M. Collot. La bauxite se présente en deux bandes, situées l'une au nord et l'autre au sud de la chaîne, entre le néocomien ou l'urgonien à la base et le garumnien à la partie supérieure ; c'est là ce que vient d'indiquer M. Collot. Mais eu dehors de ces affleurements, qui ont toutes les allures de couches sédimentaires. j'ai GKOLOGIPJ ET MINKRALOGIE Irouvé dans le crétacé inférieur quelques lambeaux de bauxite dans une posi- tion toute différente et offraa-t rai)parence ordinaire des dykcs éruptifs. La préseiice de ces lambeaux m"a conduit à considérer la bauxite comme ayant une origine éruptive, tout en reconnaissant (jue cette opinion ne repose pas sur des preuves absolues. Quant à l'âge de cette roche, rien ne s'oppose à ce qu'il soit tel que M. Collot l'a indiqué; mais, dans la région que j'ai étudiée, on peut seulement dire que l'éruption ou le dépôt de la bauxite est postérieur à Turgonien et antérieur au garumnien. M. VILANOVA Y PIERA, Prof, de imléoiU.. à Madrid. Sur les calcédoines eiihijdricjues et leur vrai gisement. — Il y a quelques années, TEui-ope a reçu du territoire de TUruguay des échantillons de calcédoine appelée enbydrique par Haiiy, parce qu"il se présente en forme de petites poches con- crétionnés qui contiennent de l'eau à l'intérieur. Mon ami, M. Barrial Posada, de Montevideo, m'en a envoyé de très beaux exemplaires, mais sans indications précises, relativement au vrai gisement de cette variété de quartz. Mais, der- nièrement, M. Manuel del Palacio, chargé d'affaires espagnol à Montevideo, me fit cadeau de l'exemplaire que J'ai le plaisir de mettre sous vos yeux, lequel, analysé par M. Zuiroga, aide naturaliste de notre Musée, à Madrid, contient de l'ohgoclase, formant des macles selon la loi de l'albite et selon la loi de la péricline. i)lus l'albite; de l'augite en petits fragments irréguliers gris-violacé; du vene jaunâtre, très abondant; de la magnésite en granules et de l'opale et du zéolithe formant des amygdaloïdes. On dirait donc (lue par le faciès, surtout, du feldspath et par l'abondance du verre, que cette roche, qui constitue le vrai et très peu connu gisement de la calcédoine enbydrique, est une andésite augitique, et par conséquent très moderne, peut-êlre post-tertiaire. Discussion. — M. FucHS — Les calcédoines de l'Uruguay, encore plus ou moins remplies de liquide, ont été apportées en France, il y a une dizaine dan- nées environ déjà, et l'École des Mines en possède quelques beaux spécimens, encastrés dans leur gangue, qui sont dus à M. Charlier, ancien directeur des mines de Santa-Erneslina. Elles tapissent toujours des cavités irréguUères de la roche, et leur texture rappelle celle des agates et notamment celles d'Oberstein; comme ces dernières, elles ne se trouvent sur le trajet d'aucun filon visible. Nous pensons qu'il faut attribuer leur formation à une sorte d'exsudation de la roche encaissante. Celle-ci est une andésite ou une labradwite et il serait intéressant de vérifier si dans le voisinage de ces calcédoines la teneur en silice est moins élevée que dans le reste de la roche. Le phénomène de la formation des minéraux par voie d'exsudation est peut- être moins rare qu'on ne serait tenté de le croire. Nous rappellerons, (Mitre mille, l'action si connue des filons de colciie du Tvrol sur les diorites titani- fèrcs qu'ils montrent. Le fer titane, disséminé dans ces diorites, a complètement disparu sur un«' zone de quelques mètres et est remplacé pai- de la Magnétite. En re\anche le colcite du filon se charge, dans le voisinage des épontes, de sphènes (Silico- litanale de chaux), d(; grenats et d'idocrase. REY-LESCURE. — CARTE GÉOLOGIQUE DU DÉPARTEMENT DU TARN 229 Un fait récoiil, observé à l'École des Mines, a montré en quelque sorte le phénomène pris sur le vif. Une assiette, en faïence grossière, servant au seul dépôt de plaques minces dans le laboratoire de minéralogie de M. Mallard, a été abandonnée sur une planche pendant quelques semaines. Elle était fissurée et fendillée, et des fissures principales sont sortis de véritables petits filons ayant un relief de plusieurs millimètres, formés de chlorure de sodium fibreux. Bien plus, quelques petites fissures grossièrement circulaires avaient doniK' naissance à de véritables petites colonnes de sel ayant encore, en guise de cha- piteau, la petite plaquette de la couverte. Or, le chlorure de sodium ainsi émergé ne pouvait provenir que de la pâte elle-même, puisque jamais on n'en avait déposé dans Tassiette, et, d'autre part, le mouvement moléculaire qui a provoc[ué sa formation a dû se faire sans qu'aucune partie de cette pâte ait été ramollie, puisque l'assiette n'a point été chauffée et qu'elle n'a jamais contenu aucun liquide, n'ayant point quitté pendant la période oi!i ce singulier travail s'est effectué, la planchette d'un laboratoire où régnait la température ambiante. M. Marcelin Boule signale dans le Cantal, aux environs do Thiézac, la pré- sence de nombreux filons d'une roche très semblable à celle qu'on vient de pré- senter, La roche du Cantal est une labradorite ; elle renferme aussi de l'opale sous forme d'enduits plus ou moins épais, tapissant les vacuoles et les fissures de la roche. M. PoMEL. — En Algérie et près d'Alger, dans des labradorites à iacies de basalte, les calcédoines sont fréquentes, et une recherche attentive permettrait de recueillir des échantillons semblables à celui présenté par M. Villanova. II y a lieu de rappeler, en outre, les calcédoines en goutelettes fixées sur le bitume de Pont-du-Chàteau, en Auvergne, bitume compris dans une roche éruptive. M. VILANOVA Y PIERA, k Madrid. De la découverte de deux espèces de dinotJierium en Espagne. — L'aire de tlis- persion des représentants de ce genre en Europe, limitée à l'Eui-ope centrale et dans le midi de la France, vient d'être élargie considérablement par les deux espèces ([u'on vient de trouver en Espagne, dans des localités très éloignées l'une de l'autre, car la grande espèce, giganteum ou Cuvieri, a été trouvée dans le miocène de la vieille Castille, près du village de Fuensaldana, province de Valladolid, et l'autre, le bavaricum, provient d'un gisement de lignite de la province de Barcelone, d'après les indications de mon ami, le chanoine Aimera. M. REY-LESCURE, .'i Toulouse. Notice sur la carte yéalogique du département du Tarn. — M. Rey-Lescure fait passer sous les yeux des membres de la réunion : -lt> une carte géologique, au gjj^3^, du département du Tarn, dont il est l'auteur; 2» une feuille de coupes, aussi au -^. 11 y montre la constitution des terrains cristallins, cambriens et siluriens, di- visés, par des plis anticlinaux et synclinaux, en plusieurs plateaux élevés, pro- fondément ravinés et séparés les uns des autres par suite de la poussée, à diverses 230 gkologip: et minki;alogie époques, tantôt de i,q-niides masses de granit normal, tnntnt par des filons, plutôt que des massifs de granit! i te et de pegmatUe généralement orientés : Au sud, la chaîne surtout granilo-gneissique et schisteuse de la Montagne Noire ; Au centre, le plateau granito-schisteux du Sidobre au Jiord-est de Castres; A l'est, le plateau gneisso-schisteux de Lacaune, Brassac, Angles jusqu'à Bois- sezon et au Thoré. Au nord, les gneiss, micaschistes et schistes des environs d'Albi, Réalmont, Montredon, Villefranclie, Alban et dans le voisinage desquels se trouve l'impor- tant bassin houiller de Carmaux; Au nord-ouest, le permien des vallées du Cérou, du Dadou, du grand massif de la Grésigne, autour de laquelle se montre le terrain lia-jurassique des vallées et plateaux de la Vère et de FAveyron; Puis, surtout dans la partie occidentale du département, Iqs plateaux et collines éocènes et miocènes et les alluvions anciennes ou modernes des grands cours d'eau du Tarn et de l'Agout. Enfin l'auteur présente, comme un fidèle résumé de sa notice et de sa carte géologique au g^' une réduction au ^^ qui lui paraît devoir reproduire suffisamment et très utilement, sous un format accessible à tous, les données géologiques qui pourraient servir à guider les recherches de minerais do fer manganèse, de plomb et de fer sulfurés, de substances et matières minérales, de combustibles, d'amendements agricoles calcaires, potassiques et peut-être phosphatés. M. Rey-Lescure serait heureux de voir encourager la pubhcation de cette petite carte avec coupes, soit dans les recueils de la Société, soit à l'aide d'une souscription qui témoignerait de l'intérêt que FAssociation française porte au département du Tarn, dans lequel vont avoir lieu les deux principales excur- sions scientifiques de la session, dans la Montagne -Noire et au bassin houiller de Carmaux. Discussion. — M. Bergeron a étudié au microscope les schistes anciens dont M. Rey-Lescure signale la présence dans le Tarn. On peut y reconnaître les micaschistes de la partie supérieure de l'étage des gneiss et micaschistes, des schistes k séricite qui forment déjà la base des terrains franchement sédimen- taires et enfin des calcaires. Toute cette série a été plus ou moins métamorphisée par les nombreuses roches éruptives qui l'ont traversée. Ce fait explique les différences d'aspect fiue M. Rey-Lescure a signalées sur le versant septentrional de la Montagne Noire. Dans ses communications sur la Montagne Noire et sur le bassin de Carmaux, M. Bergeron répondra à diverses questions de M. Rey-Lescure, relatives au granité et aux dépôts permiens. — Séauce du 24 septembre I88Î. — 3'', 4^ et S'' Sections réunies. M. Edmond FUCHS, Ing. en chef des Mines, à Taris. L'isthme de Corinthe, sa constitution géologique et son percement. — Introduction historique. — L'idée du percement de l'istlnne de Corinthe remonte à Périan- der; elle entra dans le domaine des faits sous les auspices de Néron quiemjiloya EDMOND FUCHS. — l'iSTHME DE CORINTHE 231 6,000 prisonniers juifs à amorcer les deux tranchées extrêmes et à faire des puits en ligne droite entre ces trancliées dans la partie la plus étroite de l'isthme. Le tracé de Néron a été repris dix-huit cents ans plus tard par la Société conces- sionnaire actuelle sous les auspices du général Turr. I. Constitution géologique de l'isthme. — Les terrains qui constituent l'isthme sont des dépôts marins encadrés par les hautes falaises des côtes de l'Atlique et du Péloponèse. Ils appartiennent à la partie moyenne et supérieure du terrain pliocène et peut-être au teiTain quaternaire inférieur. Ils se divisent en trois groupes bien distincts : a) Un groupe de marnes bleues identiques avec les marnes bleues à Nullipora subapennines de la province de Parme et de la Croatie; ces marnes, très homo- gènes et peu fossilifères, s'élèvent dans la partie centrale de 1 "isthme, jusqu'à la cote 45 environ et leur puissance est sans doute supérieure à 100 mètres. b) Un groupe de calcaires marneux, légèrement dolomitiques se sous-divisant assez nettement en huit étages distincts, le quatrième étant caractérisé par l'abon- dance de ses polypiers et par la présence du Schysaster Scyllae. Vers le haut, le calcaire passe insensiblement à un conglomérat et même à un poudingue très dur, formé de sables plus ou moins agglutinés et de galets de quartz noirs iden- tiques avec ceux du groupe suivant c) Un groupe de graviers et de conglomérats beaucoup plus irréguliers, tantôt meubles, tantôt cimentés avec lits de marnes gréseuses et môme de calcaires inter- calés lenticulairement. Les graviers, les sables et les marnes sont fossilifères : la couche la plus riche étant un sable jaune micacé placé au milieu de l'étage. Les fossiles appartiennent presque tous à des espèces encore actuellement vi- vantes dans la Méditerranée. (Ostrea Edulis, Mytilus GaUo-provincialis , Chama- griloides, Pectonculus pilosus, etc.) d) Accidents et failles. — L'ensemble de ces terrains a été soulevé par des failles d'une netteté extrême, dont les plus importantes sont orientées N. 70-75° E., formant avec l'axe du canal un angle de 50-55°. Ces failles recoupent même les assises les plus élevées du groupe des graviers et sont par conséquent posté- rieures à toute la formation des terrains de l'isthme. On constate, en outre, qu'il s'est fait, pendant le soulèvement des graviers, un soulèvement lent de tout le terrain, qui a fait émerger la partie centrale de Tisthme, car les deux versants de ce dernier ne sont pas identiques et, de plus, on constate au milieu des gra- viers deux ou trois falaises avec accumulation de débris. II. Percement du canal. — Le percement s'effectue par des travaux en tranchée, exécutés à trois niveaux différents, de telle sorte que Ton a six voies d'évacua- tion formant un réseau de 37 kilomètres de voies ferrées. Les ouvriers italiens, monténégrins et arméniens sont employés : les premiers aux travaux de mine proprement dits, les seconds à l'abatage en tranchée, les derniers au charge- ment des wagons. Le cube total à enlever a été primitivement évalué à 9,000,000 de mètres cubes. La présence des marnes bleues et des failles, qui oblige à renoncer au projet primitif d'un talus unique au dixième, le porte à 11,000,000 environ. Le travail se fait actuellement à raison de 150 à 175,000 mètres cubes par mois, et plus de la moitié soit 6,000,000 de mètres cubes seront oxcavés à la fin de 1887. On sera obligé de maçonner toute la portion des mai'ues bleues qui règne au-dessous du plan d'eau, ce qui fait un total prévu de 180,000 mètres cubes de maçonnerie. Dans ces conditions, on peut espérer que les travaux seront ache- vés avant la fin de 1891. 232 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE Le canal Librégera de 180 kilomélres le trajet des bateaux allant de la Méditer- ranée dans la mer Noire et de 345 kilomètres celui des navires venant de l'Adria- tique. Il supprime de plus le périple souvent pénible du cap Matapan. Le tonnage total annuel des navires intéressés est supérieur à 5,000,000 de tonnes. Les dépenses effectuées et prévues s'élèvent à 4S, 000,000 de francs environ. La Compagnie compte prélever une taxe de un franc par voyageur et par tonne de jauge. Discussion. — M. de Loriol a eu l'occasion d'étudier des fossiles rapportés de la tranchée du canal de Corinthe par M. H. de Saussure. Il a reconnu, dans les sables jaunes quaternaires, de nombreuses espèces vivant encore dans les eaux qui baignent l'isthme. Trois espèces paraissent avoir un habitat différent : le Mitra zonata Sw. que l'on pêche rarement dans les grandes profondeurs en face de Toulon et Marseille; leCardium hians, Drocchi, qui existait déjà à l'époque plio- cène et se trouve encore dans les profondeurs vers les côtes d'Algérie, et le Panopœa glycimeris, Bovi, qui vit sur la plage de Taormina, en Sicile. Dans une couche de sable verdâtre avec fragments de coquilles on a trouvé de beaux exemplaires du Biissm unicolor. Klein, vivant encore dans la Méditer- ranée. Enfin, dans des sables gris, qui sont certainement pliocènes, on a recueilli un Coiius de grande taille, un peu fruste, mais pouvant être rapproché avec beau- coup de probabilité du Conus ventricosus, Dronn, et un strombe de grande taille, indéterminable spécifiquement. 8'^ Section. M. ROUSSEL, Prof, au Collège de Figeac. Sur la composition du danien super ipur et de l'éacène des Petites Pyrénées, des Corbières et de la Montufiiie Xoire. — Le danien supérieur et l'éocène de cette région n'avaient pas encore été étudiés dans leur ensemble, M. Roussel s'est efforcé de combler cette lacune et il se propose de faire connaître le résultat de ses recherches dans un mémoire dont il a donné les principales conclusions. M. RoLSSEL a découvert que le danien supérieur et l'éocène sont en discor- dance de stratification avec le danien inférieur et qu'ils se sont déposés pen- dant une période durant laquelle les oscillations du sol ont été peu importantes ou nulles. Aussi les trouve-t-on partout composés des mêmes assises, qui sont au nombre de quatorze et se superposent dans Tordie suivant : i. — Marnes rouges et calcaire marneux à OrbiloUles socialis. 2. — Calcaire lacustre à silex. 3. — Marnes rouges et calcaire marneux à Micrnpsis Lpymeriei et à Micraster tercensis , 4. _ Couches à iniliolites et à Echinanthus, et banc de calcaire lacustre à grandes physes. g. — Couches à Cyphusoma pseudomagnifîcum et à Mia-aster tercensis, avec Ostrea uncifera. 0. — Calcaires ù Echïaanlhus scHtdla et Oriulampas Micheliiti. 7. — Marnes à cérithes el à turritelles renfermant Ostrea uncifera et Xerita schmiedelliana. ROUSSEL, — COMPOSITION DU DANIEN SUPÉRIEUR 233 8. — Couches à alvéolines, Chama vulgaris et Nerita schmiedelliana. 9. — Calcaire marneux et marnes renfermant le Spondijlus caldesensis et une riche faune d'échinides. 10. — Marnes bleues à Turritella trempina. H. — Couches à Ostrea stricticostata. 12. — Grès à Lopliiodon, avec calcaire lacustre. 13. — Calcaire lacustre à Paleothermm, avec marnes et poudingues. 14. — Poudingues et marnes. Ces subdivisions de l'éocène ne correspondent pas à celles rju'on avait admises jusqu'ici. Par exemple, le vrai calcaire à miliolites de TAriège est inférieur à la couche à Micraster tercensis d'Ausseing. M. Roussel a dabord découvert ce fait dans la partie orientale du département de l'Ariège et, de là, il a pu suivre la couche à Micraster à travers toutes les Petites Pyrénées. En suivant les couches, l'auteur s'est en outre assuré qu'elles se transforment d'un point à l'autre. Dans les Corbières, toutes les assises inférieures, excepté la deuxième, deviennent marneuses et passent par degrés au conglomérat; de sorte que, dans ces montagnes, il existe un poudingue inférieur et un poudingue supérieur. En général, dans la partie occidentale de la formation, les calcaires sont mar- neux, crayeux et se désagrègent à l'air. Dans la région centrale, les couches sont solides, et dans la région orientale, elles se transforment en poudingues. Du reste, ce ivest pas seulement dans la composition des assises que M. Rous- sel a observé des dilférences, en passant d'un point à l'autre, mais aussi- dans le mode de distribution des fossiles. Ainsi, les alvéolines, ([u'on ne rencontre dans les Petites Pyrénées f[ue dans l'assise 8, abondent aussi, dans les Corbières, dans les assises 9, 10 et 11. L'éocène des Pyrénées françaises, ainsi composé, apparaît beaucoup plus com- plet qu'on ne l'avait supposé et correspond, couche par couche, à celui des Pyré- nées espagnoles et du bassin de Paris. Discussion. — M. Garez fait remarquer l'intérêt des recherches de M. Roussel, qui ont étabh d'une manière indiscutable l'intercalation des couches à Micraster tercensis dans le calcaire à miliolites; mais il pense qu'au lieu de faire rentrer les couches à Micraster tercensis dans l'éocène, il faudrait, au contraire, remonter la limite du tertiaire et du secondaire, de manière à comprendre tout cet en- semble dans le crétacé. La faune des calcaires à miliolites ne s'y oppose pas, bien qu'elle ait des affinités tertiaires. M, CoTTEAU ne croit pas que le Micraster tercensis, espèce certainement cré- tacée, se soit trouvé au-dessus de VOriolampas Michelini, qui est une espèce éocène. Il ne qiense pas non plus que ces deux espèces aient pu se rencontrer dans la même couche. Suivant lui, cette association, signalée précédemment par Leymerie et plus tard par M, Pérou, est plus apparente que réelle et doit être attribuée à quelque renversement de terrain, M, Roussel a répondu à M. Carez qu'il bésite encore sur la place qu'il con- vient d'attribuer aux assises à Micraster tercensis, et, peut-être, après un nouvel examen, se rangera-t-il à l'opinion de M, Carez, En effet, il a trouvé lui-même dans ces assises des espèces essentiellement crétacées, telles que ï Echinocorys semiglobus et YHemiasler nasutulus. Mais elles renferment tout autant de fos- siles éocènes, tels que V Ostrea uncifera, qu'on retrouve jusque dans l'assise 7, 16 234 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE et, dans le départemenl de l'Ariôge, elles l'ont partie des couches (|u"on a tou- jours rattachées à Féocène. M. Roussel affirme à M. Cotteau que VOrlolampas Michelini exista dans Tas- sise 4, notamment à Lherm et à Biholoup. M. Péron. du reste, a depuis long- temps déjà signalé cette espèce dans les coudies à Micrastn- tprccnsk. M. ROLLAND, Iii^'. ri u corps des Mines, à Paris. Sur la géologie de la Tunisie centrale^ du Kef à Kairouan. — M. Rolland, chargé de la géologie dans la mission scientifique de la Tunisie, rend compte de l'explo- ration qu'il a faite, au printemps de I880, au travers de la Tunisie centrale, du Kef à Kairouan, dans des régions qui étaient entièrement nouvelles au point de vue géologique. La Tunisie centrale présente essentiellement un massif de couches sénoniennes, avec calcaires à inocérames et à céphalopodes, massif puissant, qui est couronné, de. distance en distance, par une formation de calcaires à nummulites. On sait aujourd'hui que les formations nummulitiques, qui atîlcurent sur tout le pourtour du bassin méditerranéen, présentent des localisations remarquables. D'après les nummulites que M. Rolland a rapportées de Tunisie et que M. Mu- nier-Chalmas a déterminées, il y a lieu de distinguer désormais, pour l'Algérie et la Tunisie, une nouvelle région naturelle de numnmlites, avec certaines espè- ces tout à fait spéciales. Il existe, dans la Tunisie centrale, de Féocène inférieur aussi bien que de Féocène moyen, et il se confirme que Féocène inférieur s'est déposé, en certains points, sur le pourtour de la Méditerranée, Féocène mojen étant, d'ailleurs, avec lui en pleine discordance de transgressivité. Les gisements de phosphorites découverts par ^L Thomas dans le sud de la Tunisie, à la base de Féocène inférieur, manquent dans la Tunisie centrale sauf vers Fouest, à partir de Kef; mais ils sont représentés, {>ntre le Kef et Kai- l'ouan, par un système de calcaires phosphatés, situés au même niveau géolo- gique. M. J. BERGERON. Ing., l'ivpar. à la Fac des Sciences, à Paris. Etude géologique dr lu partie sud-ouest de la Montagne Xoire. — Le massif monta- gneux qui s'étend de Castelnaudary à Lodève et qui, au point de vue géologique, forme un tout que l'on peut désigner sous le nom de Montagne Noire, est constitué par un pli anticlinal de gneiss, sur les deux versants duquel repo- sent les terrains sédimentaircs anciens. Ceux-ci disparaissent vers l'Est sous les dépôts secondaires et tertiaires, tandis que, vers le Sud-ou(>st, les sédiments tertiaires ont empiété sur les sédiments secondaires et primaires et reposent directement sur les gneiss. Ces gneiss appartiennent à la série des gneiss gra- luililiques et en présentent d'ailleurs les diiférents ternies. TIs sont affectés de plis synclinaux dans lesquels se trouvent pinces des lambeaux de schistes et de calcaire cambriens j)lus ou moins nïétamorphisés par les roches éruptives qui traversent tout le massif de la Montagne Noire. Ces deinières sont les sui- vantes : granité à niicrodine, granulite, pegmatite, micro-granulite (Mélagues, LETELLIER. — CARTE GÉOLOGIQUE DES DEUX CANTONS d'aLENÇON 235 route d'Avesnc au Bousquot), avec porphyroïde (Graissessac) identique aux roches similaires de la vallée de la Meuse, porphyrites, orthophyre, diabases ophitiques (régions de Lacaune et de Poussarou). Ces roches appartiennent à la période carboniférienne ; elles sont alignées suivant la direction de la Montagne Noire, ce qui ferait remonter la formation de cette chaîne de montagne à cette époque. M. L. GAREZ, Doct. es sciences, à Paris. Notice sur la carte géologique au ■ ' par MM. G. Vasseur et L. Carez. — DUU UU U M. Carez présente à l'Association fram^aise la carte géologique générale de la France, par M. G. Vasseur et par lui, dans l'état d'avancement où elle se trouve aujourd'hui. Ce travail, entrepris pour ol3éir cà un vœu exprimé par le Congrès géologique international réuni à Bologne en 1881, a eu pour but de montrer Tétat actuel de la géologie en France, et il suffit de jeter les yeux sur la carte d'ÉlJe de Beaumont et sur celle-ci, pour saisir de suite les immenses progrès réalisés depuis cinquante ans ; mais cette carte a aussi une autre utilité ; elle indique aux géologues qui veulent la consulter, quelles sont les régions encore peu connues, sur lesquelles ils devront de préférence porter leurs efforts, et ce ne sera pas, certes, le moindi^e avantage qui résultera pour la géologie française de la publication de ce travail. Sur les quarante-huit feuilles dont se composera la carte complète, six sont réservées au titre et à la légende ; sur les quarante-deux restantes, trente-deux sont actuellement publiées, dont vingt-luiit par M. L. Carez et quatre par M. G. Vasseur ; les dix qui sont encore à i)araître, font toutes partie de la région réservée à M. Vasseur et paraîtront prochainement. M. Carez tient, en terminant, à remercier ceux de ses collègues qui ont eu l'obligeance de lui confier des documents inédits et dont plusieurs sont en ce moment présents à Toulouse. — Séance dn 26 septembre I88Î. — M. LETELLIER, Conserv. du xllusée d'Alençon. Carte géologique des deux cantons d'Alençon, au — La grande échelle de cette carte a permis d'y figurer tous les lambeaux superficiels des terrains. L'au- teur a déterminé par lui-même tous les contours. Il ne pouvait, d'ailleurs, s'ai- der, ni de la Carte géologique de France, qui est trop sommaire, ni de la Carte géologique du département de l'Orne, de Blavier, plus détaillée, mais vieillie et très inexacte pour cette région. On remarquera surtout : 1" le micaschiste de l'ouest d'Alençon, partie supé- rieure des phyllades de Saint-Lô, profondément modifiés par les granulites, et autrefois rangé parmi les gneiss ; 2° les schistes à calymènes de Saint-Barthé- [emi, ardoisiers au sud, remplis au nord de màcles régulières ; 3" les grès qui les surmontent ; 4° les ({uatre lambeaux de dévonien de Saint-Nicolas, à pleurodictyum et orthis Monnieri, les seuls du pays, montr'' par l'auteur, il y a trente ans, à MM. de Vcrneuil et Triger ; 5t> l'oolithe férieure siliceuse appelée par Desnoyers arkose d'Alençon, formée par des sources thermales sous- marines sortant de la granulite, et beaucoup plus étendue qu'on ne l'avait cru jusqu'à ce jour. 236 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE M. Pierre LAZERGES, Membre du Conseil d'admin. de la Soc. de Géog. de Toulouse. Origine cl causes d[. Cotteau, huit se sont déjà rencontrées dans le terrain éocène moyen ou supérieur de la région pjTéuéenne; les six autres constituent des espèces nouvelles et nous montrent combien est variée la faune échinitique éocène. M. A. BOISSELLIER, Agent admin. princ. de la Marine, à Rochefort. Coupes géologiques du détroit du Poitou et du massif de la Vendée. — Carte géolo- gique «Wôârôôô^^' bassin de la Charente. — M. Boissem.ikh j)résente une carte au .-r^- du bassin de la Charente, ainsi que des coupes géologiques du détroit du Poitou et du massif vendéen. Il signale l'existence, à travers le détroit du Poitou, d'un double seuil, formé par des plis anticUnaux parallèles, qui relient le massif granulitique de la Vendée au plateau central. Dans la vallée synclinale comprise entre ces deux j)lis, le cailovien et l'oxfordien, y compris les marnes à spongiaires, se montrent sur plus de 500 kilomètres carrés, constituant un bassin jurassique intermédiaire entre le bassin parisien et le bassin girondin. Quelques lambeaux de corallien se voient, çà et là, recouverts par des sables et des calcaires éocènes. Le lias et ruolilhc inférieure forment la ceinture du bassin. Les plis anticlinaux du détroit se i»rolongeul. iui noicl-ouest, à travers la Vendée. Ils donnent naissance au bassin houiller et jurassique de Chantonnay- FÉLIX RKGNAULT. — PRÉSENTATION d'uN SQUELETTE DE LOUP 241 Saint-Laur, dans lequel on rencontre également le callovien, Toolithe inférieure et le lias, séparés, de tous les côtés, du bassin girondin, par des schistes, des îlots de granulite, de gneiss et damphibolite. M. GAUTHIER, Prof, au Lycée de Vanves. Tijpps nouveaux d'écli Inides crétacés. M. Félix RÉGNAULT, à Toulouse. L'industrie primitive de l'homme dans la grotte de Gargas. — IM. Félix Régnault présente à la Section : l" une série d'ossements d'animaux quaternaires : grand cerf, auroch, ours, cheval, etc. ; 2"» une série de silex, la plupart grossièrement taillés, ainsi que (juelques rares objets en os travaillés, parmi lesquels une dent de cheval perforée; 3° des ossements carbonisés provenant de ses dernières fouilles dans la gi'otte de Gargas. L'entrée actuelle de la grotte de Gargas devait primitivement avoir plusieurs issues au dehors; ces issues naturelles, donnant sur le versant sud de la montagne, ont été bouchées par des éboulis et des concrétions stalagmitiques. Une tribu s'était établie dans cette partie de la grotte et a laissé une couche de foyers épaisse de 60 centimètres à 1 mètre, sur une largeur de lo mètres carrés environ. — Une coupe donne les couches suivantes : 1° couche de déblais de la grotte reposant sur 2° une couche de stalagmite dure, cristalline, épaisseur variable de 10 à 2o centimètres ; 3° sous cette stalagmite, couche de terre noirâtre de 0 cà 8 mètres de profondeur, renfermant des ossements cassés de cerf, d'auroch. de cheval, d'ours, mélangés à des os calcinés et des silex taillés ; 4° débris de sable et sol ancien de la grotte, roc. Les silex sont très rares, assez gTOSsièrement taillés. Parmi eux une belle [)ointe Moustéricnne, quatre ou cinq éclats magdaléniens. Malgré tous les soins qu"a mis M. Régnault à les chercher, les autres objets travaillés n'ont été que deux poinçons en os assez grossiers et une dent de cheval perforée, deux pectens qui devaient être également perforés. M. Régnault fait remonter l'âge de ce foyer à une haute antiquité, sans se prononcer. Ces débris ne ressemblent en rien aux épigènes bien connues des autres grottes des Pyrénées : Gourdan. Massât, le Mas-d"Azil, etc On se trouverait peut-être à Gargas en présence (riiiie période intermédiaire. Présentation d'un squelette de loup découvert dans la grotte de Gargas (éjJoque quaternaire). — Si, jusqu'à ce jour, les grandes cavernes connues dans les Pyrénées ont été fouillées avec soin par les savants, c'est que leur accès était facile. Les tissures verticales, jjrofoudes, ilangcreuses, ont été négligées; cepen- dant elles olfrent un grand intérêt pour l'étude des ossements d'espèces éteintes (jui s'y trouvent enfouies. Les grandes galeries ont presque toujours subi un remaniement par les courants d"(nui; dès lors, les ossements des animaux qui trouvaient là un repaire, sont brisés et roulés et entremêlés dans le plus grand désordre. Dans les puits, au contraire, les animaux vivants, surpris inopinément 242 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE par les eaux, ont été entraînés, ensevelis dans la boue argileuse et préservés ainsi do toute destruction. La grotte de Gargas offre un exemple frappant de cette observation. M. Félix Régnault, qui fouille cette caverne d(;i)uis plusieurs années, a pu recueillir, dans un puils vcrliral de vingt nièli'es de profondeur, dont il présente la coupe à la Société, plusieurs squelettes d'animaux entiers : l'hyène, le grand ours, le petit ours, donnés par lui au Muséum de Paris, et enfin, tout récemment, un loup encore indéterminé, dont M. Régnault présente le squelette à la Section. Ce squelette est presque complet; il manque les petits os des pattes. La conservation des os est remarquable. Ce squelett(> a été trouvé dans les mêmes conditions que le squelette d'hyène présenté et décrit l'an dernier par M. Albert Gaudry à l'Institut. C'est dans une poche latérale des oubliettes de Gargas que se trouvait enseveli le loup, à deux mètres au-dessous de l'hyène. Comme taille, il ne diffère guère des loups actuels les plus forts. M. Régnault, dans l'excursion que la Section de Géologie et de Paléontologie a faite à la grotte de Gargas, est descendu au moyen d'une échelle de corde dans le puits en question et a pu donner sur place tous les détails de sa découverte, sur un des gisements les plus célèbres des Pyrénées. — Séance du 28 septembro 188Î. — M. G. COTTEAU, à Auxene. Compte rendu de Vexcursion faite par des Membres de la Section à la grotte de Gargas. — En l'absence de M. Régnault, M. Cotteau rend compte de l'excursion faite, le mercredi 28 septembre, à la grotte de Gargas; il insiste sur l'intérêt »[u'a présenté cette excursion, dirigée par M. Régnault, qui l'a explorée depuis plusieurs années. Située dans une contrée très pittoresque, la grotte de Gargas est spacieuse et d'un accès facile; la couche à ossements est recouverte d'un banc épais de stalagmilcs, quelquefois très dur. Depuis le matin, deux ouvriers IravaiUaient dans la grotte : au moment de notre arrivée, un grand nombre d'ossements d'ours et d'hyènes avaient été extraits et une tête d'ours, très volu- mineuse, se montrait dans la tranchée, encore à moitié engagée dans la gangue- A>rs le fond de la grotte, à environ 500 mètres de l'entrée, existe un trou de vingt mètres de profondeur, conim sous le nom des oubliettes de Gargas, et qui a fourni à M. Régnault des squelettes complets d'ours, d'hyènes, de petit ours, de loup. A l'entrée môme de la grotte, au-dessus de la couche quaternaire, M. Ré- gnault nous signale des foyers d'origine plus récente, avec ossements et silex travaillés. Dans la soirée, près de Saint-Gaudens, la Section a visité à Valentine un gisement de terrain quaternaire et probablement idiocène, reposant sur couche miocène à Dinothmum et à Driopithecus Fontani. Les .Mendjres de la Section, qui ont pris part à cette intéressante excursion ne sauraient trop remercier M. Régnault de l'avoir si bien organisée et dirigée. — Séance du 3Î) septembre ISSî. — M. LEVAT, lui;, civil des Mines, Direct, gén. delà Société Le .Xûkel, à Paris. Etude sur les gisements de nickel, de cohdt et de chrome de la Xcuvelle-Catédonie. — Les giles de nickel et de cobalt de la >'ouvelle-(>alédonie ont une origine TRUTAT. — LE GLACIAIRE DES PYRÉNÉES 243 exclusivement hydrothermale. L'arrivée des eaux a décomposé les serpentines et produit une série d"entonnoirs ou vasques remplies d'argiles rouges, au sein desquelles se rencontre le cobalt associé au manganèse. Le minerai de nickel est arrivé postérieurement et se rencontre exclusivement au contact ou dans le voisinage du contact des serpentines et des argiles rouges et jamais dans ces argiles elles-mêmes. M. Gustave MARTY, A Toulouse. Gisement de mastodontes dans les sables tertiaires du Gers. — A Tournan, près de Simorre (Gers), M. Gustave Marty a découvert un gisement très intéressant du Mastodon angnstidens Cuv., dont il a retiré sept squelettes d"âges divers, à peu près complets. On voit, à l'Exposition de Paléontologie, organisée en ce moment par la municipalité toulousaine, deux énormes vitrines contenant les mâchoires int'i'rieure et supérieure avec leurs gigantesques défenses, ainsi que les membres intérieurs et le bassin ; cette belle exposition du grand pachyderme de Tournan représente, dans le cabinet de M. Marty, la suite et le complément de divers squelettes de la même espèce. L'ouverture de l'Exposition ayant été trop rapprochée de l'époque oi^i a pu être terminée la fouille (septembre 1887), il n'a pas été possible de monter à temps un squelette dont la vue était promise cependant aux visiteurs étrangers à la ville. Un squelette complet a été déjà donné au Muséum d'histoire naturelle de Paris et il est probablement monté à cette heure sous la surveillance de MM. les professeurs Gaudry, Fischer et Henri Filhol. La notice provisoire dont M. Marty a fait la lecture à là Section du Congrès énonce un doute qui sera ultérieurement éclairé : s'agit-il, dans sa découverte, d'une seule espèce, connue de Cuvier, cà différents âges de croissance? ou bien de deux, même de trois espèces inconnues encore? L'auteur fournit des ren- seignements précis et détaillés sur les ossements d'autres mammifères rencontrés au voisinage du Mastodon, sur les sables compactes de l'époque miocène, amoncelés au-dessus du sol actuel à plus de cent mètres d'élévation et qu'il a fouillés au moyen de neuf galeries de cinquante mètres environ de longueur à une profondeur moyeime de trente mètres, pour arriver à une extraction possi- ble des ossements. M. Marty émet une hypothèse qui n'est pas sans valeui- à propos de la réunion des sept squelettes qu'il a retrouvés sur un point relati- vement très rapproché, à une surface qui est pour lui le lit d'un ancien lac ou cours d'eau. Les mastodontes seraient accourus là, selon leur habitude, à un moment où les eaux seraient devenues très basses et, s'étant engagés dans la vase, ils y auraient péri. L'auteur prépare une notice descriptive de l'espèce de mastodonte qu'il a mis à découvert et qui, jusqu'à présent, a excité l'atten- tion très vive de tous ses visiteurs. M. TRUTAT, Con?. du Mus. d'hist. nat., à Toulouse. Le glaciaire des Pyrénées. — M. Trutat montre, par une série de photogra- phies, que les Pyrénées présentent des accidents glaciaires aussi nets et aussi complets que ceux des Alpes. 244 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE M. POMEL. à Alger. Présentation d'ouvrages paléoiitologiques. — M. Pomel présente, au nom de M. Pouyanne et au sien, à l'Association française, les ouvrages suivants : 1° Spongiaires pierreux tertiaires de l'Algérie. — Un volume avec planches. 2° Échinodermes tertiaires de l Algérie. — Deux volumes, dont un avec planches. 3° Monographie paléontologique du Kcf-Ighoud. — Un foscicule avec planches photographiées. Ces publications, dont il est Tauteur, sont relatives aux ti'avaux d'établisse- ment de la carte géologique de l'Algérie. Travaux imprimés PRÉSENTÉS A LA 8" SECTION M. Benoist. — Description géologique et paléontologique des communes de Saint- EstèpJiP et de Verteuil. M. Marty — Sur les fouilles de la grotte de Lomhrice. LIGNIEH. — STRUCTURE DES LÉCYTHIDÉES 245 9' Section BOTANIQUE Président M. CLOS, Corresp. de llnst.. Prof, à la Fac. des Se. de Toulouse. Vice-Président . . . M. TIMBAL-LAGRAVE, Pharm., Memb. de la Soc. bot. de France eldeTAcad. des Se. de Toulouse. Secrétaire M. MAURY, Doct. es se, Prépar. à l'Éc. pral. des Hautes Études. — Séance du 23 septembre ISSÎ. — M. LIGNIER, Chargé de cours à la Fac. des Se. de Caen. Observations .sur la structure des Lécijthidées. — Les faisceaux libéro-ligiieux corticaux de la tige des Lécytliidées sont des faisceaux foliaires ordinaires que la couronne libéro-ligneuse normale n"a pas englobés en se formant. Ces fais- ceaux sont de deux sortes : les uns représentent les faisceaux principaux mar- ginaux des systèmes foliaires successifs, les autres sont des faisceaux produits I)ar l'élargissement et la lobation des précédents. L'arrangement des faisceaux dans le système foliaire, examiné de sa base à son sommet, vient à l'appui de l'opinion d'après laquelle les Lécytliidées forment une famille distincte de celle des Myrtacées : celle des Lécythidacées. Cette famille comprend trois tribus : les Barringtoniées, chez lesquelles les faisceaux corticaux de la tige (et les fais- ceaux extérieurs du pétiole) sont orientés bois en dehors ; les Lécythidées, chez lesquelles les faisceaux corticaux de la tige (et tous les faisceaux du pétiole) sont orientés bois en dedans; les Napoléonées, dont les faisceaux corticaux sont orientés comme ceux des Lécythidées, mais chez lesquelles le système libéro- ligneux foliaire est toujours très réduit. Les Barringtoniées ainsi comprises ap- partiennent à l'Ancien Monde et à FAustralie. les Lécythidées au Nouveau Monde. Discussion. — M. Maury demande de quelle valeur est, pour M. Lignier, la concordance qu"il vient de signaler entre la structure des Barringtoniées et des Lécythidées et leur distribution géographique. Ne serait-ce pas là un résultat de leur adaptation à des milieux différents? M. LiGNiEU se borne à signaler dans ce fait une coïncidence digne d'atten- tion, les aires de l'Ancien et du Nouveau Monde étant trop vastes et présentant des nnlicux trop variables pour qu'où puisse attribuer l'orientation dilférente des faisceaux corticaux uniquement à une adaptation au milieu. 246 BOTANIQUE M. Clos demande si M. Lignier a étudié la curieuse graine des Lécytiiidées et s'il ne serait pas possible de s'appuyer sur la structure de cette graine pour diUérencior les Myrtacées des Lécjthidées. M. Lignier étudie en ce moment les graines des Lecytlds et des Bertholletia. Ces dernières renferment un gros embryon indivis; d'après des germinations, l'embryon des Lecythis lui semble un peu dilTérent. Toutefois les faits qu'il a observés sont bien spéciaux aux Lécythidées et peuvent servir à distinguer ces plantes des Alyrtacécs, dont elles s'éloignent, en outre, tant par la disposition des faisceaux libéro-ligneux et la présence, chez les Myrtacées, d'appareils glandulaires isolés. Ces deux familles doivent cependant être considérées comme affines et rangées dans un même grand groupe de plantes. M. Paul MAURY, Doct. es sciences, Prépar. à l'Éc. des Hautes Études, Paris. Observations sur le genre Chevalliera GcnuUchaud et description d'une espèce nouvelle. — ParTtii les beaux échantillons de plantes vivantes du Brésil en- voyés, en juin 1887, au Muséum d'histoire naturelle par M. Glaziou. directeur du jardin botanique de Rio-de-Janeiro, il se trouve deux magnifiques spécimens d'une BroméUacée que M. P. Maury a reconnue être une espèce nouvelle de Chevalliera. Ce genre a été créé par Gaudichaud pour deux espèces connues jusqu'ici seulement par les figures contenues dans l'atlas du Voyage de la Bonite, Ch. ornaia et Ch. spJtœrocephala. A ces deux espèces, Ed. Morren et J.-G. Baker en avaient ajouté deux autres quelque peu différentes. Enlin, dans son Synopsis ofgenus .Echmea, J.-G. Baker, ne considérant plus le genre Chevalliera comme autonome, Ta réuni au genre JEchmea. Grâce à la plante vivante, envoyée par M. Glaziou et portant deux inflorescences, l'une encore en voie de floraison, l'autre fructifiée; grâce aussi aux échantillons- types des Ch. omata et sphœro- rephala de Gaudichaud conservés dans rilerbier du Muséum, M. Maury croit pouvoir maintenir le genre Chevalliera avec trois espèces : les deux, déjà con- nues, de Gaudichaud, et une nouvelle pour laquelle il propose le nom de Clie- valliera gigantea. Discassion. — M. Clos fait observer que la différence que M. Maury vient de signaler entre les bractées des espèces de Chevalliera décrites par Gaudi- chaud et celles des espèces décrites par Ed. Morren et J.-G. Baker, lui paraît devoir constituer de bons caractères difiérentiels de genres, car la forme des bractées, ordinairement assez constante dans un même genre, lui paraît avoir une grande valeur systématique. M. le D' Ed. BONNET, à Piiris. La Topographie botanique et les herborisations de P. de Tourneforl dans /es Pyrénées et dans le midi de la France, d^iprès des documents inédits. — Les her- bu lisations faites par Tournefoi-t dans les Pyrénées et dans le midi de la France, à la fin du wii^ siècle, offrent, malgré leur date ancienne, un réel intérêt pour riiistoire de la botanique française. Les recherches botaniques de Tourncfort irélaicDt jusqu'à présent connues que par les extraits publiés par Lapeyronse dans son Histoire abrégée des plantes des Pyrénées. Le travail de AL Bunuel !.. TRABUT. — CELLULE ÉPIDKMIQUE ABSORBANTE 247 complète et rectifie, d'après les documents inédits tii-és des collections du Muséum, les listes données par Lapeyrouse; l'auteur y a joint des remarques et des notes critiques sur un manuscrit de Tourncfort. connu sous le nom de Topo- graphie botanique et souvent cité par les botanistes du siècle dernier. — Néaiice du 24 septoinlu-e 188Î. — M. BATTANDIER, Prof, à l'École de Méd. d'Alger. Xotes critiques sur quelques espèces méditer ranécnnes. — Les différentes plantes algériennes, sur lesquelles M. Battandier désire appeler l'attention des botanist(>s. sont : 1'^ jEthionema Tliommianum J. Ga} , trouvé sur le pic de Lella-Khailidja (à 2,000 mètres d'altitude, dans le Djurjura; 2° Pohjgula rosea Desf., qui ne peut être confondu avec le P. nicœensis Risso; c'est la même plante que V. Boissiei-i Cosson; 3° Centaurea Fontanesi Spach ; ce nom ne peut s'appli([uer qu'à la plante des environs d'Oran, celle des environs d'Alger est une forme du C. Sphœrocephala L. ; 40 Cerintlie gymnundra Gasparini, qui est une excel- lente espèce bien distincte du C. aspera, et Cerinthe oranensis sp. n., qui se ren- contre sur les bords de la mer de Mostaganem jusqu'au Maroc. Discussion. — M. Timbal-Lagraye dit qu'il a vu des échantillons de Polygala rosea et de P. nicœensis venant de Boissier et de Durieu de iMaisonneuve et il a observé que dans le Pohjgcda rosea la souche est plus grosse. Pour M. PoMEL il y a une différence marquée entre ces deux espèces el si on les a confondues c'est qu'on ne s'est i)oint reporté à la planche de Desfon- taines. Il ajoute qu'un Jait intéressant à signaler c'est l'existence du P. rosea sur le sommet du Djurdjura, au-dessus de 2.000 mètres d'altitude, dans une région brûlante en été. tivs froide en hiver pendant lequel il y a souvent de fortes gelées et de la neige. Dans cette station, la plante, qui a parfois près de trois pieds, se présente couchée ou étendue à la surface du sol. M. Clos a cultivé de nombreux Centaurea et il a toujours hésité à bien dis- tinguer le C. Sphœrocephcda du C. Sonchifolia: cela confirmernit l'opinion de M. Battandier qui croit que ces deux plantes appartiennent à la même espèce. M. L. TRABUT. ITof. à TÉc. de Méd. d"Ali;er. Observations sur une cellule épidermique absorbante, sur le réseau radicifère et les bourgeons dormants chez ihalfa (Stipa tenacissima L.). — M. L. Trabut a constaté dans le rhizome de l'halfa un réseau radicifère permettant un prompt développement de racines adventives sur chaque entre-nœud, lequel porte à sa partie supérieure un bourgeon dormant ; dispositions qui permettent une rapide multiplication de la plante. L'épiderme du rhizome et des feuilles offre de pe- tites cellules courtes et minces, désignées par l'auteur sous le nom de cellules absorbantes et auxquelles il attribue la fonction d'absorber l'eau de pluie ou de rosée pour l'entretien de la \ie de la plante. Discussion : M. Malry ne pense pas que la cellule épidermique, si bien décrite par M. Trabut et considérée par lui comme absorbante, joue effectivement ce rôle. S'appuyant sur ce que cette cellule se trouve accompagnée d'une autre éga- 248 BOTANIQUE lement petite et à plus grand diamètre perpendiculaire au plus grand diamètre des cellules épidermiques grandes, il croit possible d'admellr(% tant qu'aucune expérience n'aura indiqué la réelle signification de cette cellule, qu'elle a un rôle purement mécanique. Les grandes cellules épidermiques ont des parois longitudinales sinueuses et comme plissées en accordéon, disposition qui porte à penser qu'elles peuvent, sous l'intlucnce de tensions difAh-entes, s'allonger ou se rétrécir. Dans ce cas, les cellules courtes et minces se compriment pour per- mettre l'allongement des grandes, ou se dilatent lorsque celles-ci se racour- cissent. M. LiG.MER pense que l'opinion de M. Trabutdoit être vérifiée par l'expérience. Dans tous les cas, il n'admet pas l'interprétation que vient de proposer M. Maury. Pour lui, ces cellules courtes et minces ont la valeur morphologique d'un poil arrêté dans son développement ; la cellule, ou les cellules compagnes, à parois un peu plus épaisses que la cellule absorbante de M. Trabut représenterait la cellule basilaire du poil et la cellule absorbante serait l'équivalent du poil. M. le Dr DE FERRY DE LA BELLONE, ;'i ApL iViuiclu.se). Note sur l'étude technique des hypogés et des tubéraa^es. — Lorsqu'on traite, au sortir du bain d'argent indiqué page 146 des procès-verbaux du Congrès d(^ Nancy, une préparation de tubéracée par le chloroiodure de zinc, on obtient une belle coloration des hyphes, mais cette coloration à base d'iode ne se con- serve pas. Si, au sortir du bain d'argent et après lavage, on traite la coupe par une solution très faible faite de fuchsine et de violet de méthyle, elle se colore en i"Ose vif. Examinée au microscope, la coupe se présente alors avec des colorations multiples : Les nucléoles des spores non mûres sont violets, les spores non mûres sont roses, les linéaments des veines à air sont rouge-brique et les parties des hyphes renfermant encore du protoplasma sont colorées en rouge-violet. Montée dans la glycérine, cette préparation indique, de la manière la plus nette, la distribution des éléments dans la gleba et celle des veines à air autour des thèques, mais elle ne se conserve pas. On peut traiter la coupe sortant du bain d'argent par le virage i)hologra- phique ; l'or se substitue alors à l'argent. Mais si on la traite directement et avant toute autre opération par une immersion dans un vieux bain de virage, on obtient au bout d'un certain temi)S — plusieurs mois — une magnifique co- loration violette des hyphes. contenant encore du j)rotoplasma, et cette colora- tion persiste très longtemps, si la préparation est montée et conservée à l'abri de la lumière. Note sur un li'jfogé consomm/' an Japon comme condiment, — .l'ai reçu en février 1887 (le Tokio, envoyés par M. Ussèle, inspecteur-adj(»int des forêts, en mission dans l'Extrême-Orient, un certain nombre de tubercules conservés dans ini mélange de vinaigre et de piments divers. LUCIEN BEILLE. — LIMITE ALTITUDLNALE DU CHATAIGNIER 249 Ces hvpogés, ainsi conservés, sont consommés au .lapon comme condiments et y sont appelés Boukouriou, nom générique des cliampignons dans ce pays. Ils sont récûU(-s, en mars, au pied des Akamatsou (piiius densiflora) et on les y cherche au moyen d'une petite tige qui sert à sonder la terre. L"examen interne de ce Boukouriou montre quïl est creusé de vacuoles tapis- sées par des basides supportant des spores ovales, biocellées, un peu étranglées à leur partie moyenne. M. Quélet, à qui j'ai soumis quelques échantillons, est d'avis que le Boukouriou est une variété du Rhizopogon rubescens, et il estime que le nom de Rhizopogon Ussf^Iii doit lui être donné en souvenir de M. Ussèle qui a bien voulu le cher- cher et nous le faire connaître. Il est probable que le Boukouriou est une espèce voisine des Chorô dont un échantillon, qui m'a été communiqué par le Muséum, avait été exposé, à Paris, en 1878, par le gouvernement japonais. M. Lucien BEILLE, Pharm., prépar. à la Fac. de Méd. de Bordeaux. De la limite altitudinale du cliâtaignier sur les [lunes 0. et S.-O. du massif central. — Autour du massif central, comme autour de tous les massifs mon- tagneux, s'étagent différentes zones de végétation caractérisées par la croissance en société et la présence dominante d'une espèce forestière. Ces espèces sont ici, comme dans les Pyrénées, le hêtre et le châtaignier : celui-ci formant une sorte d'anneau autour de la zone du hêtre qui forme la masse des forêts plus élevées. Toutes les fois que le sol s'élève en pente douce, on peut diviser la zone de la châtaigneraie en deux zones secondaires : la zone de la châtaigneraie sauvage (ou grande châtaigneraie) et la zone de la châtaigneraie cultivée ; mais, dès que les pentes sont trop abruptes, les deux lignes se confondent et on voit alors la châtaigneraie s'élever à des altitudes très élevées [800 au Dat(Clhtal)J. De la vallée de la Vienne aux massifs montagneux de la Caune, M. L. Beille a pu suivre cette ligne continue de châtaigniers et assigner à la châtaigneraie cultivée l'altitude moyenne de 670, la châtaigneraie sauvage ou grande châtai- gneraie restant en général à Taltitude moyenne de ooG. Discussion . — M. Magnln remarque que, dans le Lyonnais, la limite supé- rieure de la présence (en forêts, ou plutôt en bois de peu d'étendue) du châ- taignier est un peu plus élevée que dans les régions étudiées par M. Beille; elle atteint 700 mètres en plusieurs points, vers Iseron, par exemple; — d'autre part, M. Magnin fait observer qu'il serait intéressant aussi d'étudier la limite inférieure, — qui est, il est vrai, souvent culturale, — ainsi que les stations accidentelles du châtaignier dans les sols calcaires au voisinage de la région siliceuse du plateau central ; ce sont deux points sur lesquels M. Magnin appelle l'attention de M. Beille pour ses recherches futures. M. Beille ne s'est en effet occupé jusqu'ici que de la limite supérieure du châtaignier, mais il croit pouvoir indiquer comme limite inférieure les points où, sur les pentes du plateau central, se rencontre du calcaire. Il a surtout tenu à montrer que la limite inférieure du hêtre pouvait être considérée comme la limite supérieure du châtaignier, ce dernier cessant dès qu'apparaît le premier. Il n'a jamais trouvé de châtaigniers sur un sol calcaire, il a même observé xiu'ils devenaient moins nombreux et étaient rabougris à l'approche des terrains 17 2o0 BOTANIQUE calcaires. Le même lait a lieu clans les régions marécageuses. Enfin il n'a pas rencontré non plus de châtaignier sur les coulées basaltiques. M. Faivelle a remarqué que, dans la partie sud du déparlement de l'Aisne que recouvre le terrain éocèue, dans les vallées dont les pentes sont formées par les sables inférieurs du Soissonnais, spécialement dans la région des lignitcs, le châtaignier végète avec beaucoup de vigueur, bien que fort éloigné de son habitat normal. Rarement, à la vérité, il fructifie, car les hivers rigoureux le font le plus souvent périr avant qu'il ait atteint làge adulte ; mais, à l'étal de taillis, et mélangé avec d'autres essences, il résiste beaucoup mieux à lagelée. Onl'emploie pourla fabrication des cerceaux. M. QuÉLET fait remarquer que l"allitude qu'atteint le châtaignier est très variable selon la latitude. Il n'est pas rare de l'observer sur les sols calcaires (argilo-calcaires) qui con- tiennent de l'argile et dans lesquels l'analyse révèle fort peu de silice, par exemple dans les collines du Jura où il a vu de petites plantations réussir et porter des fruits mi"irs. Dans certaines stations qui paraissent entièrement calcaires, on constate un sous-sol arénacé qui fournit la silice nécessaire. En résumé les sols siliceux sont les seuls vraiment propres à la végétation du châlaignier; cependant lapins faible proportion de silice rencontrée dans les sols calcaires argileux paraît suffisante. M. le D' Ant. MAGNIN, Prof, à la Tac. des Se. de Besançon. Sur quelques 'particularités remarquables de la flore de la chaîne jurassique, la présence d'espèces disjointes, leur localisation et ses causes. — M. Magmx donne d'abord un résumé de ses recherches sur la flore jurassique en indiquant les points où elles infirment les résultats précédemment indiqués par Thurmann et Grenier ; il prouve notamment que la limite méridionale de la chaîne jurassique doit, aussi bien au point de vue de la végétation qu'à celui de l'orographie et de la géologie coïncider, au moins avec la cassure Lagnieu-Cerdon-Pierre-Chàtel, du Rhône moyen, et comprendre par conséquent le Rugey méridional, exclu cependant par Grenier de la région botanique jurassienne. M. Magnin appelle l'attention sur la localisation de plusieurs plantes à distri- bution géographique remarquable (Saxifraga sponhemica, Telephium Jmperati, (kraniitm palustre, etc.) dans une sorte d'îlot compris entre Salins et Cuiseaux, sur le bord de la falaise occidentale des monts Jura; il recherche et indique les causes probables de cette locaUsation et donne, comme explication générale du phénomène de la disjonction, la disparition naturelle ou accidentelle des stations intermédiaires : il cite, à l'appui, des exemples de disparition constatés depuis la période historique. Discussion. — M. Fauvelle demande si les espèces, dont vient tie parler .M. -Magnin et qui ont des stations toutes si)éciales, ne présentent pas. loin de leur habitat normal, des signes particuliers d'adaptation et si, par exemple, l'époque de leur floraison n'est pas changée. M. Magmx n'a point observé de faits de ce genre dans les espèces qu'il a étu- diées; cependant pour ÏOrchis papillonacea, dont la distribution géographique offre un cas intéressant de disjonction, on a constaté, danslesé^hauti'lo.is provenant D*" J.-A. GUILLAUD. — LES ZOîiES BOTANIQUES 2S1 de Lyon et des environs de Toulouse ou de Rome, des différences dans la fleur qui sont évidemment dues à l'adaptation. M. Timbal-Lagrave signale également des différences de forme chez le Genista humifusa qui croît dans des stations bien spéciales. M. le D"' QUÉLET, à llérimoncourt (Doubs). Quelques espèces critiques ou nouvelles de la flore mycologkjue de Freinée. — M. le D'' QuÉLET présente un nouveau supplément à la flore mycologique de France. Parmi les espèces quil étudie spécialement, onze sont nouvelles pour la France, savoir : Coprinus pyrenœus, Hyloplnla clrcinans, Mijcena Maingaudii, Lepiota pyrencea, Paxiltus ionipus, Dictyolus jurcinus, Craterellus aurcUus, Tuber Bellonœ et T. stramineum, Erin,ella montana et Cordiceps Forquignoni, intéressante espèce observée sur le Musca domestica dans les sapinières des Vosges. Enfin Hyloplnla festiva, espèce suédoise, a été trouvée par M. Quélet au sommet du Feldberg dans la Forêt-Noire. M. J. POISSON, Aide Natur. au Muséum, à Paris. Note sur un nouveau genre de Cellidées. — La famille des Celtidées proprement dite ne comprenait jusqu'ici que des arbres ou arbustes à feuilles alternes, à fleurs hermaphi-odites polygames ou unisexuées par avortement, à ovaires dru- pacés à maturité et ne contenant qu'un seul ovule courbe ou camp}lotrope, attaché au sommet de la loge. Dans le nouveau genre SamaroceUis proposé par M. J. Poisson, l'ovaire est surmonté de deux ailes, dont l'une s'accroît beaucoup plus que l'autre et devient finalement un fruit sec ailé, ou samare, assez sem- blable à celui des Érables. De plus, l'ovule n'est pas courbe, comme dans les autres Celtidées, mais droit ou orthotrope. 11 s'ensuit que dans la graine la radicule est diamétralement opposée au point d'attache de cette graine. — Séance du 2 8 septembre 1887. — M. G. POUCHET, Prof, au Mus. d'hist. nal., à Paris. Sur la coloration des eaux de la mer et les pèdies au filet fui. M. le D-- J.-A. GUILLAUD, Piof. d'hist. nat. méd. à la Fac. de .^:éd. de Bordeaux. Les zones botaniques du sud-ouest de la France. — La grande plaine du sud- ouest de la France, comprise entre les P}Ténées et le massif central, constitue une région naturelle de dix millions d'hectares environ de superficie, parfaite- ment délimitée au point de vue physicjue. Cette région est assez étendue pour qu'on puisse y reconnaître plusieurs zones de végétation. Ces zones sont surtout caractérisées par un certain nombre d'arbres dominants. 1° La première, ou zone de l'olider, est limitée à quelques points isolés des côtes de l'Océan, aux environs d'IIendaye, de Saint-Jean-de-Luz, de Bayonne, 252 BOTANIQUE aux embouchures de la Gironde et de la Charenle, aux îles de Ré et d'Oleron. Lolivier peut y croître iudéfîniment et y mûrir ses fruits. Le chêne-vert y l'orme des bois étendus ; le Smilax aspera et VArbutm Unedo y sont communs. L'Euca- lyptus globulus, VAcacia dealbata, le citronnier, le grenadier, le camélia et bien dautres plantes méridionales y croissent en pleine terre. 2" La deuxième, ou zone du. pin marUunc, occupe au centre du sud-ouest les départements entiers de la Gironde, des Landes, de Lot-et-Garonne et du Gers et la moitié des départements voisins de la Charente-Inférieure, de la Charente, de la Dordogne, du Lot, de Tarn-et-Garonne et de la Haute- Garonne. Elle est caractérisée avant tout par le pin maritime, puis par le chêne-vert, k-sPhilIyrea, le chêne-tauzin et le chêne-liège, ce dernier en culture productive. Elle est carac- térisée aussi par l'absence totale de hêtre à l'état spontané. 3° La troisième est celle du châtaignier, qui occupe, aux abords des montagnes et jusque vers cinq à six cents mètres d'altitude, une bande de cinquante à cent kilomètres de largeur, concentrique h la zone précédente. Caractérisée par l'abon- dance extrême du châtaignier naturel et cultivé, par la présence de iiombi-eux bouquets de hêtre spontané et par l'absence des arbres méridionaux de la zone du pin maritime, elle termine la végétation des plaines. 4° Au-dessus de la Umite supérieure du châtaignier, qui est toujours très nette, apparaît brusquement la zone montagnarde du hêtre, qui occupe les flancs des Pyrénées et touL le massif central. Nous montrerons dans un travail ultérieur qu'un très grand nombre d'espèces se distribuent suivant les zones indiquées. Discussion. — M. Magnin dit, à propos de la distribution géographique du hêtre dans le sud-ouest, que l'appétence calcicole signalée par M. Guillaud est tout à tait locale; le hêtre est en effet indifférent dans d'autres régions, les Alpes, les Vosges, etc. M. Magnin croit ausii que M. Guillaud aurait trouvé peut-être des indications sur les causes qui déterminent la dispersion de cet arbre, en recher- chant les variations de régime des pluies dans les diverses parties de la région, le hêtre étani, comme Grisebach l'a montré, particuUèrement sensiljle à ce facteur. M. le D'^ Antoine MAGNIN, à Besançon. Sur la végétation calcicole des gneiss et des schistes métamorphiques du Lyonnais et de la vallée du Rhône. — M. Magnin revient sur les modihcations qu'il a signalées antéi-ieurement (1) dans la végétation des dilférents sols siliceux, par- ticulièrement sur la présence de plantes réputées calcicoles au milieu de la vé- gétation normalement calcifuge de certaines roches gneissiques, granitiques, etc. Il propose une explication de la présence de ces plantes, résumée dons les propositions suivantes : 1° Il n'y a pas de plantes exclusives, parce qu'au point de vue de la com- positwn chimique du sol, il n'y a pas de sols exclusifs ; 2" La présence de chaque plante dans sa station normale est sous la dépen- dance de toutes les conditions de milieux qui l'entourent : chaleur, humidité, nature du sol, etc., sans oublier la lutte pour l'existence, qu'elle a à soutenir contre les autres espèces ; 30 Ces conditions de milieux influent inégalement sur chaque espèce végétale [\] La Vcfjétation de la région lyonnaise, 1880, p. 346 et suiv. EDOUARD TIMBAL-LAGRAVE. — NARCISSES NOUVEAUX 2o3 certaines plantes sont plus sensibles aux conditions thermiques, d'autres aux propriétés physiques ou chimiques du sol, etc., sensibilité déterminée souvent par des particularités de structure (cf. recherches de MM. Vesque, Maury, etc.) ; 4° Ces diverses influences peuvent enfin se suppléer dans une certaine mesure, par un phénomène de même ordre que celui qu'on observe chez les plantes hydrophiles de la plaine devenant xérophiles à de plus hautes altitudes et inversement ; de même une plante silicicole pourra croître accidentellement dans un sol calcaire mais frais, l'influence de l'humidité contrebalançant celle nuisible de la chaux, etc. Cette explication a le mérite de tenir compte de tous les facteurs ; elle permet, en particulier, d'expliquer comment des plantes calcicoles dans le nord de la France deviennent indifférentes dans le midi, sans qu'il soit nécessaire pour cela de refuser toute part à l'influence chimique du sol. Discussion. — M. Timbal-Lagrave fait remarquer que, très souvent, la pré- sence d'une plante calcicole dans une région siliceuse et mieux sur le bord d'une rivière ou d'un ruisseau, est duc au transport de calcaire par les eaux. Ainsi s'expliquent certaines apparences d'anomalies. M. LiGxiER, a l'appui des conclusions de M. Magnin, fait observer que la constitution chimi([ue d'un terrain n'influe sur la présence de tels ou tels végétaux que d'une manière relative. Les plantes en effet n'absorbent que les substances qui leur sont nécessaires, et elles savent les trier dans le sol, y fussent-elles en quantité excessivement petite. C'est ce que font les Graminées qui s'incrustent de silice, même dans les sols calcaires ; c'est ce que démontrent les expériences de M. Vesque, qui a nourri des plantes dans des solutions très diluées de substances diverses. M. Malrv accorde une influence prépondérante aux conditions physiques du miheu. Il rappelle que c'est à réchauffement superficiel du sol qu'est dû, ainsi que l'ont démontré les expériences de MM. Prilleux et Vesque, la carnosité d'un grand nombre de plantes. Il a lui-même réuni un certain nombre d'obser- vations qui lui permettent de penser que les conditions physiques de lumière, de chaleur, d'humidité influent seules sur la structure des plantes, particu- lièrement des espèces désertiques. M. Edouard TIMBAL-LAGRAVE, Phaim., à Toulouse. Note sur quelques narcisses nouveaux pour la jlore française. — C'est d'abord le Narcissus rupicola Léon Dufour, trouvé à Saugé-près-Gavarnie, à Gèdre, par M. Bordères; cette espèce critique qui offre une couronne évasée en entonnoir, est rapportée par M. Timbal au Narcissus infundibulum Lois. Le second est le Narcissus juncifollus de Lagasca; M. Timbal pense que c'est incontestablement Lagasca qui a créé le nom de juncifolius et que celui de Kequien, connu sous ce nom dans le Midi et les Corbières, appartient à une autre espèce. Celui de Lagasca, qu'a trouvé M. Bordères, en diffère par sa taille plus élevée, par ses feuilles atteignant les fleurs, obtuses, en gouttière, ses tiges plus longues, uniflores, les sépales plus larges, aigus, par la couronne droite à plusieurs lobes obtus plus foncés et le pistil exserte hors de la couronne. La plante de Requien, très répandue dans le Midi et les Corbières, est plus petite dans toutes ses parties, le plus souvent biflore à sépales arrondis acuminés, à couronne en forme de grelot lobé plus foncée et à pistil inclus dans la couronne. Les feuilles sont en 254 BOTANIQUE outre filiformes, fines, acuminées, non en gouttière. M. Timbal pense que celle- ci devra porter le nom de .V. Requieni, que Roemer lui a déjà donné dans son Systema. La troisième enfin est le X. moschatus, vari('lé à fleur blanche. Cette plante, exclue avec raison de la flore française par Grenier et Godron, a été trouvée par M. Bordères si près de la frontière qu'il a cru devoir la signaler. — Séance Appartiennent à cette classe : les appareils de Lavoisier et Seguin, 1788 ; Regnault et Reiset, 1849 ; Ludwig et ses élèves ; Pfliiger et ses élèves ; Hoppe Seyler, 1878 ; Jolyet et Regnard, 1878. Notre appareil devant servir, en même temps qu'aux recherches ordinaires sur l'oxygène absorbé et l'acide carbonique exhalé, à constater les variations de l'azote dans la respiration, ne pouvait être qu'un appareil clos, appartenant, par conséquent, à cette dernière classe. Il se compose : l'' d'un masque hermétique, dans lequel le sujet en expé- rience respire ; i2° d'un système de pipettes oscillantes à glycérine ; 3° d'un appareil condenseur de CO^ ; 4<» d'un réservoir servant à fournir et à mesurer -60 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE roxygèiie (Voir, pour une description plus complète, Comptes rendus de l'Acad. d. Se, 22 août 1887.) Le volume total de l'appareil, variable à volonté, peut être inférieur à 10 litres et l'expérience peut être prolongée indéfiniment. Le taux de CO^ dans l'appareil peut être très voisin de 0, il est en général intérieur à -^ . Tous les desiderata indiqués par Lavoisier sont donc largement remplis. Un appareil inscripteur indique automatiquement : 1" la durée en minutes d'une expérience ; 2" le nombre de centimètres cubes d'oxygène consommé ; 3° le nombre et le rytbme des mouvements respiratoires. MM. H. DE LACAZE-DUTHIERS et G. PRUVOT, à Paris. Sur le développement de la Pltiline aperla. — MM. de Lacâze-Duthiers et Pruyot ont suivi le développement de la Philine aperta jusqu'au dix-septième jour après l'éclosion. Ils signalent comme particularités les plus importantes : 1° L'origine de l'invagination coquillière au moyen d"une partie du blasto- pore. Celui-ci s'étend comme uneXfente étroite du milieu de la face ventrale jusqu'au bord inférieur, où il s'évase largement et se divise plus tard au moyen d'un pont de substance ectodermique en deux parties, une supérieure ventrale (bouche future) et une inférieure (invagination préconchylienne). 2° L'absence d'yeux céphaliques et la présence d'un œil larvaire impair, qui apparaît de bonne heure sur le côté droit, au voisinage immédiat de l'anus. 30 La formation du mésoderme par la division d'une cellule initiale d'origine hypodermique : c'est la plus inférieure des quatre grosses sphères vitellines qui restent indivises presque jusqu'à la fin de l'épibolie. L'éclosion est très précoce chez la Philine. Elle a lieu dès le sixième jour et l'embi-yon véligère se modifie fort peu dans la période suivante. Seulement le pied et le voile s'atrophient progressivement pendant que la coquille grandit, et vers le vingt-troisième jour l'embryon tombe au fond du vase. C'est à ce moment, selon toute vraisemblance, que doit avoir lieu la métamorphose et il est très pi'obable qu'elle s'accompagne de la chute de la coquille larvaire. M. G. FERRÉ, Prof. agr. à la Fac. de Méd., à Bordeaux. Variations du rythme respiratoire chez le lapin rabique (1). — Chez le lapin rabi- que, inoculé par trépanation, il se produit, vers la lin de l'évolution de la maladie, un ralentissement continu et progressif de la respiration. Sur dix animaux, dont M. Ferré a pris les tracés respiratoires, six ont présenté en moyenne le début de ces accidents, au moins la veille du jour où les accidents pai'alyli(iues ont apparu. Sur les quatre autres, le ralentissement a été constaté le jour de l'appa- rition des accidents paralytiques; il est vrai qu'il n'a été recherché qu'à ce moment, et, d'après l'examen des tracés, il aurait pu. très probablement, être constaté dès la veille. Deux de ces animaux ont présenté, en outre, le cinquième jour de l'incuba- (1) Quelques ('lémenls de ce travail onl élé déjà communiqués ;i la Société d'Anatomie et de Plijsiologio de Bordeaux, dans la séance du 26 juillet 1887, et publiés dans le Journal de Médecine de Bordeaux (6 août 1887) sous le titre : Le ralentissement respiratoire est le premier symptôme de infection rahiqiie chez les lapins inoculés. D. MONCLAR. — CONSERVATION DES ESPÈCES ANIMALES 261 tion, qui a été en moyenne de huit jours pour cliacun des dix lapins, un pre- mier ralentissement, qui a été séparé du ralentissement définitif par un retour presque complet à la normale. M. Ferré conclut que : |o Chez le lapin inoculé par trépanation, il existe, dès le début de la période symptomatique, comme chez les animaux atteints de rage violente, des acci- dents qui sont très probablement dorigine bulbaire; 2" Ces accidents suivent la marche lente et progressive que les autres accidents suivent chez le lapin rabique; 3" Chez quelques animaux, il peut se produire, probablement, de légers acci- dents avec rémission suivie d'accidents définitifs, comme cela arrive pour les accidents moteurs ; 4° Ces faits viennent à l'appui de la théorie de l'unité pathogénique de la rage. Discussion. — M. Vanlair considère le fait nouveau indiqué par M. Ferré, comme plus important, au point de vue pratique, qu'il ne le paraît au premier abord. La bradypnée se manifestant chez le lapin avant l'explosion des accidents typiques, et cela d'une manière constante, doit être regardée comme le premier symptôme de l'affection rabique. Il ne sera plus besoin dès lors, si le même phénomène se rencontre chez l'homme, d'attendre le développement des acci- dents caractéristiques pour affirmer l'existence de la rage. Quand, après une morsure suspecte, un individu offrira ce trouble particulier de la respiration, — dont la constatation sera toujours facile, — on pourra en conclure qu'il est réellement enragé : ce qui permettra de hâter l'application du traitement pré- ventif sans courir le risque, comme on l'a reproché à tort ou à raison aux inoculations pastoriennes, de donner la rage à un individu sain. Les observations de M. Ferré offrent également, au point de vue de la patho- génie des maladies infectieuses, un véritable intérêt. Elles confirment l'idée que c'est la moelle allongée qui subit en premier lieu l'influence du poison rabique. Elles suggèrent en outre la pensée de rechercher si la localisation du microbe pathogène dans ce même organe n'est pas un fait commun à plusieurs mala- dies infectieuses. Il serait intéressant, sous ce rapport, de tenter des inocula- tions avec la substance bulbaire d'un homme ou d'un animal tétanique. M. Ferré insiste de nouveau sur la production du premier ralentissement. Il la compare à ce qui arrive dans certaines formes de la rage, où des symp- tômes légers s'amendent et sont suivis, au bout d'un certain temps, d'accidents définitifs. Ces formes ont été observées chez le chien, chez le lapin, chez l'oi- seau. Il a lui-même observé des faits semblables chez le lapin et retrouvé les éléments d'un cas analogue, chez l'homme, dans une observation publiée, en 1874, dans le Bordeaux-Médical par M. Arnozan. Il s'agissait d'une jeune fille mordue par un chien enragé, qui fut prise d'accidents, attribués alors à une crise brusque d'angine de poitrine, au quarantième jour, et reprise, au soixantième jour, d'accidents définitifs ayant entraîné la mort. — Séance du 24 septeiubi-e ISSÏ. — M. D. MONCLAR, à Marsac (Tarn). Conservation des espèces animales menacées par le développement de la civilisa- tion. — Après avoir passé en revue, d'une manière très rapide, les découvertes ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE géograpliiques qui ont été faites dans la seconde partie du xix^ siècle et qui ont achevé de nous taire connaître toutes les parties liaJjilaljles de la terre, M. D. MoNCLAR demande si, après nous en être applaudis au point de vue du développement de la civilisation, nous ne devons pas nous en préoccuper à celui de l'extinction probable de nombreuses et Intéressantes espèces animales, extinc- tion qui lui paraît devoir être une des conséquences de cette civilisation. Rappe- lant les regrets qu'a inspirés aux naturalistes la disparition de rÉpyoriiis et du Dinornis exterminés par les tribus madécasses et néo-zélandaises, celle de la faune ornithologique si remarquable des îles Mascareignes, détruite par les premiers habitants de ces îles, il craint, maintenant que l'intérieur de l'Afrique va être ouvert aux touristes passionnés pour la chasse, que la girafe, l'hippo- potame, le rhinocéros, les grandes antilopes ainsi que les singes anthropoïdes : le chimpanzé et le gorille, ne viennent bientôt à disparaître, comme font déjà fait les Tasmaniens et le feront sous peu les Australiens et les Peaux-Rouges d'Amérique, ces anciennes races humaines dont la conservation serait si utile pour l'étude de l'Anthropologie. La crainte du mal doit nous faire chercher le remède qui le pi'éviendra; mais M. Monclar ne se sent pas une compétence suffisante pour Tindiquer. Pour cela, dit-il, le concours des Sociétés qui s'occupent d'histoire naturelle est néces- saire. Il se borne à rappeler les lois protectrices du castor et du chamois en JNorvège et en Suisse et fait observer que l'établissement du parc national du Yellowstone par le gouvernement des États-Unis d'Amérique semblerait pré- senter aussi un élément de solution. Il serait peut-être possible d'établir dans l'État libre du Congo, qui est placé, par le traité de Berlin, sous le protec- torat de toutes les nations civilisées, un parc où seraient abritées les espèces menacées de destruction. Ue nombreux ilôts, encore inoccupés, pourraient aussi être affectés à la même destination. Quelles que soient les résolutions ([ui seront adoptées, il n'y a pas de temps à perdre, car, au cours actuel de la civilisation, dans un quart de siècle, d'irré- parables accidents se sciaient inévitablement produits, en même temps que des vallées ou des îlots, aujoui'd'hui disponibles, ne le seraient plus. Aussi, il ter- mine sa communicati(jn en priant la lO^^ Section d'émettre le vœu que cette (juestion soit au plus tôt mise à l'ordre du jour par toutes les Sociétés qui s'oc- cupent de l'étude des sciences naturelles. M. Henri PROUHO, l'/cp. au Lab. Arago, à Baiiyuls-sur-Mer. Sur l'organisation des Cidaridiens. — Le système nerveux périphérique des oursins a été décrit par l'auteur, chez VÉchinus acutm. Ce système nerveux olï're, chez \c Dorocidaris papillata une particularité intéi-essante; ses faisceaux principaux sont logés dans des sillons creusés à la surface du test, sillons visi- bles chez un certain nombre d'espèces fossiles et dont la véritable nature n'était point connue. M. Proliio appelle ensuite l'attention sur le développement des radioles du Dorocidaris et indi(|ue, comme conséquence de cette étude, le moyen de se mettre en garde contre les erreurs d'une détermination basée sur le seul examen des baguettes de Cidaridés, que l'échantillon soit récent ou fossile. C. VANLAIR. — REPRODUCTION DES NERFS 2t)S M. A. CERTES, Présid. de la Soc. zool. de France, à Paris. Présentation de dessins et de planches représentant les micro-organismes rapportés par l'Expédition française de la Ronicanche au Cap-Horn, 'IS83. — Ces dessins, destinés à la publication eiïectuée sous la haute direction de la Commission du Cap-Horn, représentent les principales formes de Rhizopodes d'eau douce de la Terre-de-Feu, ainsi que des Radiolaires provenant de sondages profonds effec- tués par les naturalistes de la Romanche, les docteurs Hyades et Hahn. Il est intéressant de constater ciue la faune microscopique, comme celle d'un ordre plus élevé, que Darwin avait étudiée lors du voyage du Reagle, est relati- vement pauvre et que l'on n'y retrouve que des formes déjà connues. M. Certes pense que l'universalité de certains Infusoires (Colpodes) doit être attribuée à la faculté qu'ils possèdent de s'enkyster et de supporter, sous cette forme, sans périr, une dessication prolongée. Cette poussière vivante aurait été transportée sur toute l'étendue du globe par les courants atmosphéritjues. Les organismes marins, qui ne sont pas exposés à des causes de dessication, présentent une faune bien plus localisée. Les Rhizopodes d'eau douce cîe la Terre-de-Feu ne se distinguent des nôtres et de ceux de l'Amérique du Nord que par quelques ornements qui permettent tout au plus d'établir des variétés. Les sondages flùts à la Terre-de-Feu n'ont pas rapporté de Radiolaires, bien que le D'' Jullien en ait ref.rouvé une espèce (Dictyoclia), d'ailleurs très com- mune sur nos côtes (Banyuls-sur-Mer), dans l'estomac des Bryozoaires. Un sondage exceptionnellement profond (7,300 mètres), fait dans le voisinage de l'Equateur, s'est, au contraire, montré très riche. Malgré la publication ré- cente du rapport sur les Radiolaires du Chcdlenger, dans lequel le professeur Hœckel a fait connaître des centaines d'espèces nouvelles, il y a encore à en signaler quelques-unes dans ce sondage de la Romanche. Le plus curieux des types signalés par M. Certes, un Spongocore, a été également rapporté par le Travailleur (golfe de Gascogne, 5,100 mètres) et par le Talisman (îles du Cap- Vert). n n'y a pas de maladies infectieuses à la Terre-de-Feu. L'étude des microbes présentait donc un intérêt spécial. M. Certes a essayé et réussi des cultures qui ont donné lieu à des observations nouvelles. En terminant, M. Certes insiste sur l'intérêt qui s'attache à l'étude de la faune microscopique des pays exotiques, étude négligée jusqu'à présent, faute de matériaux, et que le dévouement à la science du docteur Hyades a seul rendue possible. M. C. VANLAIR, Prof, à l'Univ. de Liège. De rinfluence des conditions mécaniques sur la reproduction des nerfs. — M. Vax- LAiR expose les recherches qu'il a entreprises en vue de déterminer les con- ditions qui président à la croissance et à la distribution des fibres nouvelles après la section des nerfs. Ces recherches ont été faites sur les nerfs du membre postérieur du chien. Une partie d'enlre elles repose sur l'application d'un nou- veau procédé de suture nerveuse, la tubo-sutute, pratiquée au moyeu du drain d'osséine. Les résultats obtenus confirment en tout point la loi de Ranvier, en 26 i ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE vertu de laquelle la récrescence et la distribution des fibres nerveuses, loin de s'opérer d'après un plan préformé, sont uiii(|uement réglées par les résistances qu'elles rencontrent, c'est-à-dire par des conditions mécaniques. M. G. POUCHET, ITof. au Mus. d'hist. nat., à l'aris. Sur la couleur des eaux de la mer et les pêches au filet fin. M. CHABRY, Direct, adj. du Laboral. de zool. de Coiicarneau. Mécanisme du vol plané. — On ne conçoit ])as la possibilité du ^sol plané lorsque la direction du vent est absolument liorizuntale. La condition néces- saire de ce mode de locomotion est a priori Texistence de courants d'air dont la direction soit obliquement ascendante. A Concarneau, l'observation d'une girouette horizontale montre que l'existence de ces courants est fréquente et que leur durée est en rapport avec le temps pendant lequel les oiseaux se soutiennent dans l'air sans battements d'ailes. On peut utiliser ces courants ascendants pour obtenir le planement artificiel d"un châssis de toile, qui, dis- posé convenablement, s'élève librement contre la pesanteur et la direction gé- nérale du vent. M. E. BOVIER-LAPIERRE, à Paris. Sur les cellules nerveuses du ganglion spiral du dauphin. — Les cellules ner- veuses du ganglion spiral dans l'oreille interne du dauphin s'écartent nota- blement du type ordinaire des cellules bipolaires. L'une des extrémités (celle tournée vers l'axe du limaçon) est normale. L'autre, dirigée vers la périphérie, présente dos enfoncements, des empreintes analogues à celles que l'erait le bout du doigt pressant sur une matière molle. Ces empreintes conchoïdes sont séparées par des crêtes ; elles donnent un aspect foliacé à cette extrémité de la cellule. De l'un des angles situés au point de réunion de crêtes part un prolongement extrêmement fin et ténu, dirigé suivant le grand axe de la cellule ou obliquement, et qui doit être regardé comme un filet nerveux se rendant à l'organe de Corti sans se recouvrir de myéline. Cette extrémité de la cellule, modifiée dans sa forme, l'est aussi chimique- ment. Le cytoplasme y est hyalin, au lieu d'être grenu comme vers l'autre extrémité et fixe vivement le carmin. M. LIONEL, -FAUROT, D' en inéd. el Licencié es se. nat., à Paris. Sur les polypiers de récifs. — M. Faurot. après avoir décrit l'aspect que pré- sente, à marée basse, la surface des récifs de polypiers, expose les causes île la plus grande fréquence, sur ces récits, des espèces à forme massive. — Les polypiers massifs et les polypiers branchus ou cespiteux pourraient également vivre à la surface et constituer des polypiers de n'cifs, si le choc des vagues, les courants et même le simple mouvement de flux et de reflux ne brisaient H. FILHOL. — LA FAUNE DE SANSAN 263 et n'entraînaient les espèces branchues. Ces dernières sont propres aux eaux tranquilles (lagunes et profondeurs). S'il en existe souvent à la surface tou- jours violemment Ikalayée des récifs, c'est qu'elles trouvent dans d'étroites anfractuosités une protection suffisante contre l'agitation des vagues. M. Filhol examine ensuite la division qui a été faite des polypiers, d'après les récentes explorations sous-marines: 1" polypiers de récifs ou de surface; 2° polypiers d'eaux profondes (Zittel, Traité de paléontologie, p. 22o). Se basant sur des observations personnelles, il affirme que de cette division on ne doit pas conclure que les polypiers sont organisés les uns pour les eaux de surface, les autres pour les eaux profondes. De la première division il retranche toutes les espèces branchues ou cespiteuses (madrépores, pocillopores, etc.). Quant à la seconde division, dans laquelle on ne fait entrer aucune des espèces à forme massive, elle est probablement défectueuse. Si, jusqu'à présent, ces espèces très compactes et très adhérentes n'ont pas été retirées des eaux profondes, c'est sans doute parce que les dragues et les chaluts du Porcupine, du Chal- lenger, etc., ont été impuissants à les détacher même en fragments. On conçoit aisément, au contraire, que ces mêmes engins aient recueilli fréquemment les poly[)iers branchus plus ou moins fragiles et surtout les espèces simples et souvent non fixées des genres : turbinolia, trochosmilia, lithophyllia, fongia, etc. M. PHISALIX, Doct. es se, Prép. à la Fac. des Se. de Besançon. Sur les nerfs crâniens des Sélaciens. — L'étude des nerfs crâniens chez les Séla- ciens, en particulier dans les genres raie, acanthias, scyllium, galeus, a con- duit M. Phisalix aux résultats suivants : i° Les nerfs crâniens sont assimilables aux nerfs rachidiens. Les différences qui semblent exister ne sont qu'apparentes ; les connexions des racines nerveuses avec les centres sont les mêmes que dans la moelle. Les modilications qui existent chez l'adulte ont été produites secondairement dans la suite du développement. Le mode de distribution de ces nerfs se fait aussi d'après un plan identique. S'' Le trijumeau doit être dédoublé : il est en réalité constitué par deux paires situées l'une au-dessous de l'autre et plus ou moins confondues, suivant les espèces, mais la séparation en est facile dans quelques types, tels que galeus. 3° Les nerfs moteurs, oculaire commun et oculaire externe, doivent être rattachés au système du trijumeau. La troisième paire peut être considérée comme une paire distincte, dont la racine postérieure est formée par le gan- glion ophtalmique avec son fdet d'origine, provenant de la branche ophtal- mique profonde du trijumeau. 4° La pneumogasti'ique possède, à l'état adulte, une racine antérieure qui ne diffère en rien des racines antérieures médullaires. Ces recherches ont été effectuées au laboratoire de Roscoff. M. H. FILHOL. Sous-Direct, du Lab. de zool. à l'Éc. pral. des H. Études, à Paris. Sur la faune de Sansan. — M. Filhol fait connaître le résultat des fouilles entreprises par lui, depuis deux ans, au sein de la colline de Sansan (Gers) qui renferme les débris d'une riche faune de Vertébrés datant de l'époque 18 266 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE miocène (Mayencien). Il appelle l'attention sur la découverte qu'il vient de faire d'un squelette de Macrotherium, ce qui lui a permis de reconnaître dune ma- nière positive que la tête de cet animal a\ait été considérée jusqu'à présent comme provenant d"un pachyderme constituant un genre particulier, le genre Calicotherium. Cette constatation montre qu'il a existé autrefois des Édentés possédant, ce qui n'avait jamais été reconnu encore, des dents avec de l'émail. L'étude de crânes de Calicotherium avait fait prévoir ce fait à M. Filhol, qui avait été frappé par la présence de caractères propres seulement aux Édentés. Ces derniers animaux, qui paraissaient jus(]u"ici être absolument séparés des autres mammifères, pourraient donc être rattachés, pour certains d'entre eux, aux pachydermes, dont ils auraient tiré leur oi'igine. M. Jules KUNCKEL D'HERCULAIS, Aide-Na(. au Muséum, à Paris. Distribution géographique des Insectes coléoptères à Madarjascar. — M. Kùnckel d'Herculais donne à grands traits un aperçu général de l'ouvrage que M. Gran- didier pubUe sur Madagascar, ouvrage magistral qui constituera la plus belle monographie parue jusqu'ici sur une colonie française. Pour mener son œuvre à bien, M. Grandidier s'est attaché, comme collaborateurs, quelques naturalistes dont les connaissances spéciales pouvaient lui être d'un utile concours ; c'est ainsi que M. Kùnckel a été chargé de faire l'histoire naturelle des Insectes coléoptères . M. Kùnckel fait passer sous les yeux des membres de la Section de nom- breuses aquarelles et une soixantaine de planches gravées qui donnent une idée complète de la Faune des Coléoptères de Madagascar ; puis il développe des considérations étendues sur la distribution géographique de ces insectes dans la grande île ; il fait ressortir les rapports et les dissemblances que la Faune présente avec celle du continent africain et des îles de la mer des Indes et du Pacifique, et établit un rapprochement entre les formes génériques mal- gaches et européennes ; il définit, en terminant, le caractère propre de la Faune de Madagascar, dont les types ne se retrouvent dans aucun pays. M. le D' F. HENNEGUY, Prép. au Collège de France, à Paris. Sur une sarcosfjoridie de la crevette. — Parmi les crevettes (Palœmon rectiros- tris) qui habitent les marais salants du Croisic, on trouve un certain nombre d'invidus complètement blancs et présentant l'opacité de la porcelaine. Celte opacité est due à l'existence, dans le système musculaire, d'une sarcosporidie semblable à celles qui ont été signalées dans les muscles de certains mammifères, entre autres dans ceux de l'otarie. La sarcosporidie de la crevette ne se trouve que dans les muscles striés. Ses spores sont réunies par petits groupes, en- tourés duuL- membrane, dans l'inlérieur même des fibres musculaires, au mi- lieu des fibrilles. La forme de ces spores rappelle œlle de certaines rayxospc»- ridies des poissons; elles sont ovalaires, réfringentes, et possèdent une grande vésicule à l'une de leurs extrémités. Les crevettes atteintes par le parasite ont des mouvements moins vifs que ceux des crevettes saines. MAURICE CAZIN. — ÉTUDE DES MUQUEUSES GASTRIQUES 267 M. A. CERTES, à Paris. Sur la faune microscopique des eaux thermales. — (Voy. à la 12^ Section. — Sciences médicales). — Séance «lu 26 septembre ISSÎ. — M. H. NICOLAS, à Avignon. Éludes comparatives sur quelques Hyménoptères du midi de la France. — M. Nico- las résume ses observations sur la ponte et la nidification de la Xylocope, des AntopJiora pilipes, parietina, parsonata, etc. Il n'y a pas lieu à généraliser, car le ■cycle évolutif de chacune de ces espèces et de V A ntophor a parietina est assez diffé- rent de celui des espèces voisines. M. Maurice CAZIN, Élève de l'Éc. des Hautes Études, à Paris. Contribution à l'étude des muqueuses gastriques. — Il existe chez beaucoup d'animaux, à la surface interne de l'estomac, des organes de trituration ou de protection, qui sont tantôt des plaques, tantôt des tubercules ou des saillies de diverses formes, et que l'on appelle communément des plaques cornées^ des tuhei-- cules cornés, etc. M. Cazin a étudié quelques-unes de ces productions et il a pu s'assurer qu'elles ne se rapprochaient en rien, dans les différents cas qui l'ont occupé, des formations cornées que l'on rencontre si souvent chez les Vertébrés, à la surface des téguments extérieurs. Ainsi, le revêtement interne du gésier des oiseaux granivores, herbivores ou insectivores, connu généralement sous le nom de couche cornée, n'est autre chose qu'un exsudât faisant suite à l'exsudat muqueux qui tapisse la surface du ventricule pepsique et qui est lui-même entièrement semblable à celui que l'on trouve presque constamment sur toute l'étendue de la muqueuse gastrique des mammifères. L'auteur a pu, d'ailleurs, constater la ressem- blance complète qu'il y a, au point de vue morphologique, entre le mode de pro- duction de l'exsudat du gésier des oiseaux et celui des exsudais nettement mu- queux que l'on peut rencontrer à la surface des muqueuses intestinale et uléinne. C'est ainsi que, sur des préparations d'un col utérin que M. le professeur Gornil a bien voulu lui permettre d'examiner, il a observé à la surface de la muqueuse un exsudât se décomposant dans l'intérieur des glandes en filaments téims qui aboutissent chacun à une cellule épithéliale, exactement comme cela a lieu dans la muqueuse du gésier des oiseaux granivores. De même, chez les Invertébrés, les organes de protection de la muqueuse gas- trique, tels que les tubercules de l'estomac de l'aplysie, le revêtement du gésier de l'élédone, etc., sont formés par des exsudais, de nature cuticulaire ou autre, et non par des tissus composés d'éléments cellulaires modifiés. D"a[)rès ces observations, dont il espère pouvoir augmenter le nombre, Fauteur incUne donc à penser que les organes de protection des muqueuses gastriques ne sont pas des produits analogues aux formations cornées des téguments extérieurs des vertébrés, mais des produits excrétés, des exsudais, dont la nature varie sui- vant les cas que l'on considère. 268 ZOOLOGIE, ANATOMIK, l'HYSIOLOGIE "" M. le D'- H. BEAUREGARD, Aidc-Nat. au .Muséum, à Paris. Note sur la digestion chez les insectes vésicants. — M. Beauregard étnhlil que chez la cantharide, après trenlc-six heures de diète ahsolue, rinlestin nio>en, qui ne renferme plus aucun déhris ahmenlaire, prescrite une réaclion Ibrlenienl acide au papier de tournesol. Cette conclusion, contraire à des observations antérieures de Plateau sur d'autres coléoptères, conduit à penser qu'il n'y a pas lieu d'ad- mettre d'une façon absolue l'état basique ou neutre du suc digestif des insectes, et même au cas où l'acidité observée chez les canlharides serait due à l'acidité du suc des feuilles de lilas employées à les nourrir, il en faudrait conclure que les phénomènes digestifs peuvent s'opérer dans des milieux acides, puisque cette acidité est constatée bien longtemps après le moment où la digestion est ter- minée. M. CHEVREL, à Avianches. Sur le grand sympathique des poissons. M. G. PRUVOT, Maitre de conf. à la Fac, des Se, à Paris. Sur la classification des Aphroditiens. — Parmi les Annélides, la famille des Aphroditiens est une de celles où la confusion est la plus grande, à cause surtout de l'absence de concordance dans les descriptions et le choix des caractères. M. Pruvot estime que les caractères les plus importants pour établir une pre- mière division sont d'abord la position relative des élytres et des appendices cirrhiformes dorsaux, puis le noml^re et la valeur des appendices céphaliques. Ceux-ci, dont il faut retirer les cirrhes tentaculaires. sont de deux sortes (an- tennes et palpes) bien distinctes ainsi que s'accordent à le montrer l'embryogénie, la structure histologique et Tinnervation, car ils reçoiveut leurs nerfs de deux masses distinctes du cerveau. La combinaison de ces caractères amène à la formation de cinq tribus (Aphro- ditides, Polynoïdes, Acoétides, Sigalionides et Pholoïdes). Il faut écarter une sixième tribu, les Polylépides, établie par Cloparède pour le tronçon d'une grande annélide (Lepidopleurus inclusus), qui présenterait des él} ties à tous l(\s segments. Or, deux tronçons nouveaux trouvés à Banyuls ne laissent aucun doute que les élytres alternent de deux en deux dans les trente premiers seguients et que l'aphroditien en question doit rentrer dans le genre Psammohjce (tribu des Siga- lionides). Au moins dans la tribu des Polynoïdes, celle où le nombre des genres et des espèces a été démesurément augmenté, il iaut rejeter tous les genres basés sur la pointe simple ou bilide des soies et sur le nombre des segments laissés à nu par la dernière élylre, ces deux caractères variant ovec l'âge. Pour les deux stations de Banyuls et de Roscolï. l'auteur signale soixante-quatre espèces bien ciu-actérisées d' Aphroditiens, dont sept nouvelle?, et beaucoup sont communes à l'Océan et à la Méditerranée. PH. FRANÇOIS. — DRAGAGES DES COTES DE BRETAGNE 269 M. E. DURÉGNE, Dir. de la stal. zool. d'Arcachon, ù Bordeaux. Sur la station zoologique d'Arcachon. — ^I. Durègne fait connaître, avec plans et photographies à l'appui, les principales dispositions des laboratoires d'Arcachon et signale plus particulièrement à l'attention de la Section de Zoologie les points suivants : 1° Les laboratoires maritimes d'Arcachon, fondés en février 1867, ont l'antério- rité sur tous les établissements ouverts du même ordre. Cette création est en grande partie l'œuvre de Paul Bert, lequel a été un des premiers à signaler dans les Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux (tome V), les avantages des stations maritimes. 2° La station zoologique d'Arcachon est l'œuvre d'une Société privée sans atta- ches oflicielles (1) ; cette situation, bien que lui retirant de nombreuses ressources, constitue, d'autre part, un avantage très sérieux pour les travailleurs qui sont admis sans distinction d'école. 3° Placés dans une ville importante, les laboratoires ont pu recevoir des instal- lations fixes de la plus grande commoditi'. Chacun des cabinets de travail, placé au rez-de-chaussée à portée des bacs et des viviers, est desservi par une triple canalisation (eau douce, eau de mer, gaz). Des logements sont réservés aux étu- diants . 4" La faune d'Arcachon est très remarquable et les laboratoires ont l'inappré- ciable avantage d'être approvisionnés par une société de pêcheries qui dispose de cinq vapeurs, dont le chalut explore les fonds de soixante à cent cinquante mètres en moyenne. 5" l]ne annexe a été construite à Guéthary (Basses-Pyrénées) et un pêcheur attaché à ce petit laboratoire approvisionne Arcachon en animaux des roches. Sur quelques particularités du Chitonactis Richardi, Marion. — M. Durègne pré- sente des dessins relevés sur le Chitonactis Richardi, Marion, actinie découverte dans l'exploration du Travailleur et draguée au large d'Arcachon par 7o brasses seulement. Conservée dans l'obscurité, elle a pu vivre plusieurs jours et sa diagnosea pu être ainsi complétée. Elle présente souvent, à la base des tentacules, des tubercules dont la nature n'a pu être encore déterminée, l'animal se contrac- tant très vivement dans toutes les tentatives de fixation, mais qui pourraient être analogues à ceux cités par Verrill pour le genre Ammonactis. M. Ph. FRANÇOIS, Maître de conf. à la Fac. des Sciences de Rennes. Sur quelques dragages faits au large des côtes de Bretagne. — Le 10 juin 1887 M. Fu.vNçois s'est embarqué, à Lorient, à bord de la ./canne, vapeur frété par M. G uillard, professeur d'hydrographie, en vue de rechercher si le poisson ne serait pas plus abondant au large qu'à proximité de la côte où il a été presque entière- ment détruit par le chalutage incessant des pêcheurs. Après quatre jours de pêche par des fonds de 110 à 150 mètres la Jeanne rentrait à Lorient, rapportant un chargement considérable de poissons, ce qui confirmait pleinement les pré- visions de M. Guillard. (I) La Société scientifique d'Arcachon. 270 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE L'auteur avait pu, pour sa part, constater que les fonds explorés nourrissent une très riche faune d'Invertébrés, faune rappelant celle du golfe de Gascogne et renfermant même plusieurs types méditerranéens. Des recherches méthodiques et habilement dirigées dans cette région amène- ^•aient sûrement des découvertes intéressantes. — Séance du 29 septembre 18S*. — M, FILHOL. à Paris. Excursion faite à Banyuls par la Section de Zoolorjie, les 27 et 28 septembre 1887. — La Section de Zoologie avait décidé de se rendre à Banyuls pour visiter le laboratoire de zoologie maritime, qui y a été installé par les soins de M. de La- caze-Duthiers. Elle a mis à exécution son projet durant les journées des 27 et 28 septembre. M, de Lacaze-Duthiers a montré aux membres du Congrès le grand aquarium, qui occupe tout le rez-de-chaussée du laboratoire et qui se trouvait au moment de la visite renfermer une immense série d'animaux marins. Grâce à l'installation d'une machine puissante et de lampes électriques, des observations peuvent être faites la nuit. C'est encore par l'électricité que sont éclairées les diverses pièces de l'étage supérieur où les zoologistes se livrent à leurs études. Durant le cours de leur séjour, les membres de la Section ont assisté à des opé- rations de dragage et de scaphandre. Ils sont partis très frappés par ce qu'ils avaient vu . Ils conserveront le souvenir de l'accueil si bienveillant qui leur a été fait par M. de Lacaze-Duthiers, en mémo temps que celui des prévenances dont ils ont été l'objet de la part de ses collaborateurs. M. CHEVREUX, au Cioisic (Loire-Inférieure). Nouvelles espèces de Crustacés amphipodes du sud-ouest de la Bretagne. — M. Chevreux a continué cette année, à bord de r Actif, ses dragages sur la côte sud-ouest de Bretagne; il a assisté en outre, cà bord du yacht de S. A. le Prince Albert de Monaco, à un dragage profond, effectué au large de l'ile de Groix; l'examen des Crustacés ami)hipodes recueillis lui a permis de dresser une liste de dix-huit espèces, dont onze sont signalées pour la première fois sur nos côtes de l'Océan et sept nouvelles pour la science. M. Jules DE GUERNE, n l'aris. Découverte de la faune pélagique lacustre dans l'Ile San-Miguel {Açores). — Le 1(1 juillet 1887, au cours de la troisième campagne scientifique accomplie par S. A. le prince Albert de Monaco sur sa goélette VIlirondelle. M. Jules de GuERNE a pu explorer les lacs du cratère de Sete Cidadcs, dons l'ile San-Miguel (Açores). Il y a découvert une l'aune pélagique parfaitement nette. Entre autres types caractéristiques, M. J. de Guerne signale un Cladocère, Daphnella bra- chyura, Liévin, et deux Rotifères des plus remarquables, Peladion mirum, Hud- son, et un Asplanchna nouveau, assez voisin d'une espèce que l'on trouve ilans les lacs suisses. ROULE. — MÉSOBLASTE DES LARVES d'aNNÉLIDES 271 Malgré la grande distance qui sépare les Agores de toute terre, cette faune pélagique est certainement d'origine continentale. Elle a dû être apportée en majeure partie par les Oiseaux. M. J. de Guerne met le fait hors de doute par l'étude de la faune littorale du même lac. En dehors d'une Grenouille et d'un Poisson rouge introduits par riiomme à des époques connues, elle se compose en effet presque exclusivement de Bryozoaires, de Rotifères, de Tardigrades, de Nématoïdes, de Crustacés cladocères et de Protozoaires qui possèdent tous soit des statoblastes, soit des œufs d'hiver, soit des kystes capables de résister long- temps à la dessication. M. J. de Guerne insiste sur l'intérêt que présentent, au point de vue de la (}éographie zoologique, les découvertes qu'il vient de faire aux Açores. Leur importance paraîtra d'autant plus grande que toutes les espèces recueillies, au nombre d'environ cinquante, tant au milieu du lac que sur ses bords, sont nouvelles pour la faune des eaux douces de l'archipel, réputée jusqu'ici comme extrêmement pauvre. Sur la faune des eaux douces des Ues de Payai et de San-Migucl {Açores). — Au cours de la campagne accomplie par S. A. le prince Albert de Monaco sur sa goélette l'Hirondelle, M. Jules de Guerne a pu recueillir, pendant la première quinzaine de juillet 1887, dans les eaux douces des îles de Fayal et de San-Miguel (Açores), un certain nombre d'Invertébrés. En dehors de la faune' pélagique des lacs, dont il a été traité dans une communication antérieure, les eaux des Açores renferment des types très variés, ([ui oflrent ce caractère remarquable de posséder presque tous des statoblastes ou des œufs d'hiver très résistants, pou\ant permettre le transport à de grandes distances. A San-Miguel, dans la ville même de Ponta-Delgada, M. J. de Guerne a trouvé un Cypris nouveau. Le cratère de Fayal lui a fourni d'intéressantes récoltes comprenant trois espèces inédites : un Philoscia, un Orchestia et un Pisidium, que l'auteur dédie à M. Dabney, consul des Etats-Unis à Fayal. Ce Pisidium est le premier Lamelli- branche trouvé dans l'archipel. On n"y connaissait d'ailleurs, jusqu'ici, qu'un seul Mollusque fluviatile, appartenant au genre Physa et répandu également en Europe, à Madère et aux Canaries. M. J. de Guerne donne la liste complète des espèces d'eau douce des Açores, liste qui est due à ses propres recherches pour plus des cinq sixièmes. Il la fait suivre de l'énumération des animaux terrestres (les Insectes exceptés) qu'il a rencontrés dans ses excursions. M. ROULE, Mait. de confér. à la Fac. des Sciences de Toulouse. Sur le mésohlastp des larves d'Annélides. — Des études faites par M. Roule sur le développement des larves d'Annélides lui ont montré qu'il faut distin- guer, chez tuutes ces larves et, en général, chez toutes les larves trochosphé- riennes, un mésoblaste primaire, qui apparaît de bonne heure par le procédé mésenchymateux, et forme hâtivement quelques fibres musculaires et quelques éléments conjonctifs ; et un mésoblaste secondaire, indépendant du premier, produit par les initiales mésoblastiques, et qui évolue peu à peu pour devenir 272 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE le mésoderme de Fadultc, Les éléments du premier se développent dans le blastocœle de la larve, et ceux du second entourent des cavités creusées dans des bandelettes mésoblastiques, ayant la valeur de cavités entérocœliennes. M. Gustave MARTY, à Toulouse. Note sur le gisement de Tournan (Gers). — Dans le courant de l'année 1884, M. Marty était occupé à faire une opération géométrique sur le territoire de la commune de Tournan. En jalonnant les pièces, il aperçut un monticule que l'on appelle le Pic des Seigneurs, et, au bas de celte éminence, des sables de nuances diverses attirèrent son attention. Son opération géométrique une fois terminée, il se transporta sur les lieux pour voir si, dans cet endroit il ne pourrait point trouver d'ossements fossiles. Après avoir fait explorer une surface de quatre mètres environ, il rencontra quelques ossements. Il fit percer un tunnel de trois mètres de largeur sur quatre mètres cinquante de hauteur. Les résultats de ce travail furent l'extraction d'une grande quantité de sable et la mise à nu de divers ossements de « Mastodonte », notamment d'une tête presque entière. Depuis cette époque, il a fait percer six tunnels directs et quatre transversaux. Aujourd'hui, il a fait omiir une tranchée qui n'a pas moins de quinze mètres de largeur sur quarante de longueur et quatorze de profondeur. Durant le cours de cette opération, il a rencontré diverses espèces d'animaux, parmi lesquels il cite notamment: 1° Carnassiers, Amphigon major; — 2° Pachydermes, Acerotherium, Lislriodon splemlens ; Proboscidiens, Mastodon : — 3° Ruminants, Cervus ? à bois à andouillers ; — -i" Édentés, Macrolherium, et une infinité d'autres petits animaux non encore déterminés. L'auteur a l'espoir, en continuant ses fouilles, de reconstituer trois sque- lettes bien complets de « Mastodonte ». M. SIRODOT, Correspondant de l'Inst., Doyen de la Fac. des Sciences de Rennes. Présentation de vingt-cinq planches de la Monographie du gisement quaternaire du mont Dol (I Ile-et-Vilaine). — M. Sirodot présente vingt-cinq planches d'un mémoire en voie de publication sous le titre de Monographie du gisement quaternaire du mont Dol (Ille-et-V Haine). Cette publication intéresse à la fois trois Sections, celles de Zoologie, de Géologie et d'Anthropologie. Le gisement du mont Dol a conservé les débris d'une station Immaine de l'époque de YEle- phafi jirimigenius. Aux débris d'animaux sont mêlés de nombreux échantillons d'outils en pierre éclatée (presque exclusivement en silex). M. Sirodot n'appellera l'attention de la Section de Zoologie que sur quelques points d'anatomie comparée, qui paraissent singulièrement éclairés par l'étude de la dentition d'environ quatre-vingts éléphants. Il insiste particulièrement sur les résultats que peuvent donner, au point de vue de la distinction des types con- nus, des rapports du diamètre transversal des collines et des lames de cément. Il appelle l'attention sur les figures représentant des molaires avec leurs racines et montre comment on peut déduire du nombre, de la forme et de la disposition des racines : F. LAHILLE. — CLASSIFICATION DES TUNICIERS 273 1° Les molaires supérieures des molaires inférieures; 2° Le numéro d'ordre des molaires inférieures et supérieures. M. Sirodot termine en indiquant rapidement le mode de formation des marais actuels des marais de Dol qui s'étendent depuis Chàteauneuf jusqu'à Avranches en comprenant, comme monticules isolés, le mont Dol, le mont Saint-Michel et Tombelaine. M. Albert DONNEZAN, Présid. de la Section «les Sciences de la Soc. agric. et scient, des Pyrénées-Orientales, à Perpignan. Découverte d'une tortue fossile terrestre gmnte. — Vertébrés du pliocène supérieur duRoussillon.— U. le D-- Donnezan présente à la Section plusieurs photographies d'une tortue gigantesque, qu'il a découverte dans les argiles compactes du pHocène supérieur des environs de Perpignan {Serrât en Vaquer, mars 1887). Elle mesure 1",50 de longueur, ses nombreux fragments étaient entièrement enfermés dans une gangue très dense qui a dû être enlevée à l'aide du ciseau et du marteau. Le fragment postérieur, représentant -^ environ de l'animal, pesait, au moment ofi il a été extrait, 600 kilogs. La tête et les membres sont bien conservés, le plastron est intact. Seule la carapace présente quelques solutions de continuité sans importance. Cette tortue appartient à une espèce qui a été décrite par le D'' Dcperet (thèse de doctorat es sciences, 1885), d'après un sujet beaucoup plus petit, sous le nom de Testudo perpiniana. Invité par M. le Président de la Section à donner quelques détails sur les Vertébrés du pliocène supérieur du Roussillon, M. Donnezan fait l'énumération suivante des fossiles qu'il a découverts et réunis, sous la direction du D"" Deperet, dans des salles du Musée de Perpignan, destinées à une collection absolument régionale : Macacus priscus (Semnopithecus, monspeisul. P.Gervais.), ?7?anrfibi(^e.— Viverra Pepratxi; mondi6(t/e, Ursus etruscus Cuv., — mandlbide, tend, à la dont, de l'amphycion ; FehsSp. mandibule.— Os rf'owefmxindét.— Mastodon arvernensis C. et ioh., dents, membres, re;<é6res. — Rhinocéros leptorhinus Cuv. id.; Tapirus arvernensis, id.; Sus arvernensis Cr. Job. mandibule. — Hipparion crassum P. Gerv., collection complète de dents, os des membres. — Dicrocerus australis M. de Serres, dents, membres,] bois; Palœoryx boodon P. Gerv. id. — Lagomys voisin des L. Meyeri, mandibules, membres. — Testudo Perpiniana Deperet, un sujet presque entier, membres; Testudo Sp. id.; Trionyx Sp. id.; Emys Gau- dryi, Deperet, tt/.— Mollus(iues : Unio Mcolasi,Font., Anodontes Sp.— Empreintes de végétaux non déterminés. M. F. LAHILLE, Lie. ès se. phjs. et nat., à Toulouse. Classification des Tuniciers. — Le 28 juin 1886, M. Lahille présentait une note à l'Académie sur les principes d'une classification naturelle du type Uro- chordala (Tunicier), qu'il divisait en deux classes : Perennichordata et Caduci- chordata, comprenant ensemble quatre ordres : Ditremata : branchie réduite à deux trémas. Aplousobranchiata : branchie sans sinus anostomotiqucs longitudinaux et sans côtes longitudinales. 274 ZOOLOGIE, AN'ATOMIE, PHYSIOLOGIE PhlebobrancJiiata ; branchie présentant des sinus anastomotiques longitudinaux. Stolidobrancliiata : branchie présentant des côtes longitudinales. L'auteur complète cette étude par l'examen des sous-ordres, des familles et des genres, dont il fait la revision et dont il indique les caractères vraiment différentiels. M. HÉROUARD, à Paris. Note sur les Holoturies de Roscoff et de Bamjuls-sur-Mer. — ^I. Hérouard fait connaître le résultat de ses recherches comparées sur les Holothuries aux deux stations de Roscoff et de Banyuls. Yœu présenté par la 10' Section La 10<= Section, en terminant ses travaux, s'associe aux conclusions de M. Mon- clar et émet le vœu que les Sociétés de sciences naturelles s'occupent à recher- cher les moyens propres à assurer la conservation des espèces animales et végétales. D*' TOPINARD. — COULEUR DES YEUX ET DES CHEVEUX 27^ 11"'' Section ANTHROPOLOGIE Présidents d'honneuh . . MM. CARTAILHAC, Direct, de \à Kevne Matériaux iwitr l'hist. prim. de- l'homme, à Toulouse. le D' GOSSE, Doyen de la Fac. de Méd., à Genève. le D>- GROSS, à Neuveville (Suisse). G. de MORTILLET, Député, Prof, à l'Éc. d'unthrop., à Paris. Président, . M. le D'- TESTUr, in-of. à la Fac. de Méd. de Lyon. VicE-PnÉsiDENTS MM. le D'- MANOUViilER, Prof. adj. à l'Éc. d'nntlirop.. à Paris. Em. RIVIÈRE, à Paris. Secrétaires MM. le D"- DELISLE, Prépar. d'anthrop. au Muséum, à Paris. PALLARY, Memli. de la Soc. d'aichéol., à Sidi-Bel-Abbès. — Séance du 23 septoinbre 188Î. — M. le D'- TOPINARD. Prof, à l'Éc. d'Anthrop., à Paris. Statistique sur la couleur des yeux et des cheveux en France. — Je me proposais- de vous donner un aperçu des premiers résultats obtenus dans la région de Toulouse et en particulier dans le département de la Haute-Garonne, où j'ai quatorze travailleurs, parmi lesquels M. le Recteur de l'Académie, qui m'a prêté son concours personnelle plus large, et que je suis heureux d'avoir l'occasion de remercier publiquement, mais je crois plus sage d'attendre, les statistiques de l'armée et de la marine devant apporter un fort contingent d'observations encore. Je vous dirai donc simplement où en est l'opération. Partout elle est en bonne voie; on a répondu à mon appel dans toutes les classes de la société et je compte parmi mes collaborateurs les noms des plus illustres. M. le Ministre de la Guerre et M. le Ministre de la Marine ont bien voulu envoyer à tous les chirurgiens sous leur direction un avis les autorisant à répondre favorablement à ma demande et à dresser la statistique de leurs hommes en se soumettant à mes instructions. A la date du 15 septembre, j'avais 1127 lettres de personnes m'offrant leur concours et auxquelles j'ai envoyé les pièces voulues. Ces personnes se composent en majorité de médecins, d'administrateurs, d'industriels, de pharmaciens, de directeurs (rhôi)ilaux, d'asiles, de manufoctures de l'État, sans parler des chi- rurgiens de l'armée et de la marine. Tous paraissent avoir bien compris mes 276 ANTHROPOLOGIE instructions et j'ai lieu d'espérer le minimum possible ft d'écart personnel ». Quelques personnes ne se sont pas soumises aveuglément aux instructions, leurs feuilles ont dû être annulées. Bref, h mon départ de Paris, le IG septembre, j'avais déjà regu 87,000 obser- vations (1), les feuilles remplies revenaient en grand nombre et j'en suis à ignorer le chiffre élevé que j'atteindrai. Discussion. — M. le D"- Delisle. — M. Topinard ne doit pas, après ce qu'il vient de nous dire, attacher une importance bien grande aux enquêtes qui ont été effectuées dans les autres pays. Pour lui il n'a que l'adulte à considérer, seul il peut donner les caractères de la race. Et cependant en Belgique, en Allemagne, en Suisse, on a obtenu d'excellentes indications en étudiant la colo- ration des yeux et des cheveux chez les enfants. De plus, chez l'enfant, même en admettant que la pigmentation ne soit pas complètement développée, on a non seulement l'indication de la coloration, indice delà race, mais encore on n'a pas à craindre, sauf les cas rares d'albinisme, comme chez l'adulte, que la décola- ration hâtive des cheveux vienne faire éliminer les sujets qui ont blanchi. Ce dernier fait peut se produireàun âge relativement très jeune. On trouve quelque- fois des hommes de Yingt-çin([ ans qui sont absolument blancs de barbe et de cheveux et qu'on a connus ayant une chevelure absolument noire. Je citerai, comme exemple, sans les nommer, deux de mes anciens camarades de classe habitant Toulouse, qui tous deux avaient barbe et cheveux noirs et ([ui, dès l'âge de vingt ans, étaient déjà grisonnants ; aujourd'hui ils ont, l'un et l'autre, la chevelure et la barbe presque entièrement blanches. En vertu de son principe, M. Topinard les écartera, alors qu'il aurait pu être exactement renseigné. ~ M. Fauvelle. — Si le but ([ue se propose INI. Toi)iuard est réellement scien- liruiue, il ne pourra être atteint par son enquête, alors même qu'elle serait faite dans les meilleures conditions, .efur uîi. signe auBsi-itigace qae la coloration des cheveux et de l'iris ne peut servir à lui seul pour caractériser une race. C'est en classification abandonner la 'méthode n'àtiïi^llé'^péiîr revenir au système de Linné. . ^ > , , t , ■ ,:,jM,,;,.,GuipxARQ;^fps^ ^ju;ij, seraJ,l,.i>pcess^)U-Aveft[Pi;:ÇHant la couleur des yeux ç}; deS:'ch{>V|e(UX;,ieSj^u|jetS( cxaimi}és,.de:|enir\compt,0|it peut^ plus Itud, uleyenir châtain clair, partais. jftiêiflo châtain iy,ei]s,rflgQ de Yipgt-çii>q ou trcu.te ap^^, (^qmment, avec des vaviatioi:iSi^omblaljles, pouvoir analyserj,sérieusemçnt,uji,,!^pje1j,, surtout lorsque re:5i:^éa1mqutaleur dp la 1 méthode peut avoi^^ reçu une éducation imparfaite de ce qu'il. a à faire ou agir avec néghgence. Lohi de critiquer la méthode de A|, IfAp'; Topinard, M, Guignard pense ^fju elle pourra .amoner uii, rés.i^llat sérieux pqur/les études anthropologiques de .l'avenir^; si |Çlle .est -appUquée ,çivgc discer- ^iÇLV ^AuP|(^,9^^oesVie,;J3J^ei^e.m^,,,,,, . , : .,'^,v^^„ ],.'\ ^MlJeup/nr; n.y, 'Mir^î'eiDniMANpuvRiBR trouve que.«j incde de procéder ne lui paraît pas bien I %9h -lel'jfiq «a/5ô ,1 iiJ'jij'itiûHiii MJj .i'Mvêiib ,zur)liqodli r.iii.-j.ii'Ub D"" TOI'LNARD. — COULEUR DES YEUX ET DES CHEVEUX 277 sérieux. Une observation atlentivc exige plus qu'un simple coup dœil. 11 s'élève contre ce qu'il appelle les observations à la légère. M. le Df Pruxières. — Je voudrais que les listes demandées par M. Topinard lussent surtout faites sur des sujets ayant atteint tout leur développement et n'ayant pas encore vieilli. On vient de citer deux jeunes gens déjà blancliis à l'âge de vingt-cinq ans- Mais ces faits se présentent assez souvent; et, loin d'être une exception, c'est l'apanage de presque tous les membres de certaines fa- milles, de génération en génération. La couleur des yeux est, elle aussi, sujette à varier avec les années: je con- nais des personnes, et j'en pourrais immédiatement citer un cas, qui, après avoir eu les yeux bleus dans l'enfance, les ont de couleur grise, etc., à l'âge mûr. En conséquence, je voudrais que les listes, demandées par M. Topinard, fus- sent dressées sur des hommes de vingt à vingt-cinq ans et, de préférence, sur les militaires qui sont choisis parmi les robustes, c'est-à-dire composés déjeunes gens dont les maladies chroniques n'ont pas altéré les caractères ethniques. M. Fauvelle. — L'enquête, telle que la fait faire M. Topinard, ne peut lui donner des résultats exacts, car, parmi les adultes qui présenteront une teinte foncée des cheveux et des yeux, il y en aura peut-être moitié qui auront été blonds et même très blonds dans leur enfance. Néanmoins, ils seront confon- dus avec ceux qui, toute leur vie, auront présenté une pigmentation intense. Cette modification de la pigmentation dans l'évolution ontogénique a une très grande importance au point de vue phytogénique, c'est-à-dire de l'évolution de la race; M. Topinard paraît l'ignorer. M. DE MoRTiLLET. — Une découverte moderne, qui a eu le meilleur résultat pour les soins médicaux de l'œil, est que rarement les deux yeux sont semblables. Cette dissemblance s'étend jusqu'à la couleur. On a cité des individus ayant un œil d'une couleur et l'autre d'une couleur différente. Comment les classer? Il faudrait établir une question de plus. L'œil varie, comme ton, chez le même individu dans la même journée. Le matin, après le repos de la nuit, les couleurs sont plus vives. Le soir, et sur- tout après un long travail, surtout à la lumière, les tons sont plus ternes. Il faut donc prendre les indications dans des conditions uniformes. Enfin, il serait utile que les observations soient prises par le même observa- teur, les sensations des couleurs et, par conséquent, leur appréciation variant suivant la vue de chacun. M. DuiLHÉ. — J'ai demandé la parole pour soumettre à M. Topinard une objection qui me paraît ébranler singuUèrement la valeur de son enquête sur la couleur des cheveux, etc.. De même que la couleur des cheveux change avec l'âge de l'individu, n'est-il pas possible, n'est-il pas probable qu'elle change aussi avec l'âge de la race, grâce surtout à l'influence du milieu, à l'action produite par les mélanges? S'il en est ainsi, comment suivre des traces trop souvent incer- taines et arriver par de tels moyens à la détermination scientifique des races?... M. Albespy demande à faire trois courtes observations : 1'^ 11 craint que les observations faites par les instituteurs ne soient pas assez sérieuses et cite un exemple à ce sujet; 2° Il craint que la distinction et les nuances dans la couleur de l'iris, don- nées par les instructions rédigées par M. le docteur Bertillon et destinées à éta- blir la signalétique des malfaiteurs dans les prisons, soient trop minutieuses 278 ANTimOPOLOGIE et mal comprises par les gardiens-chefs des prisons, généi-alement peu ins- truits. Il préférerait qu'on s'en tînt aux taches assez communes sur l'iris, bien déterminées au point de vue de la situation, et cela, avec une couleur de Tiris plus généralisée; 3» Dans une statistique sur la couleur des yeux, qu'il a faite dans l'arron- dissement de Rodez, qui est divisé en deux terrains, le calcaire et le siliceux, il a constaté que tous les cheveux roux se trouvaient sur le terrain siliceux. Il se demande si c'est une simple coïncidence. M. le D'' Delisle. — Je crois, contrairement à l'avis du D' Albespy, que les instituteurs peuvent fort bien être chargés de recueillir des observations du genre de celles qui sont Tobjet de la discussion acLuelle. Les enquêtes faites en Belgique, en Allemagne, etc., ont été faites par les maîtres d'école de ces pays, et elles ont donné lieu à des travaux sérieux et qui n'ont pas été en con- tradiction avec les données ethnogéniques antérieures. .l'ai moi-même fait faire, dans l'arrondissement de Villefranche-de-Lauraguais, une enriuête du même genre, enquête dont j'ai donné le résumé au Congrès de Rouen. J'avais donné des indications précises à M. l'Inspecteur iirimaire pour les transmettre aux instituteurs avec les feuilles d'observations, et j'avais relevé personnelle- ment, en dehors de l'intervention des maîtres, les observations de certains villages comme termes de comparaison. J'ai pu constater ainsi que l'enquête avait été faite avec soin. M. TopiNARD. — Je répondrai à la fois à toutes les observations. On me dit que la couleur change avec Tàge. C'est ce que je ne cesse de répéter et sur quoi je me fonde pour rejeter la méthode statistique allemande; je prescris, dans mes Instructions, dix-neuf ans comme limite inférieure d'càge. La couleur peut induire en erreur dans certaines conditions. Parfaitement! Je les ai énumérées dans mes Instructions, je mets en garde contre les causes d'erreur, et je dis la façon de les éviter. Vous dites que, pour observer la couleur, il faut une certaine préparation, une certaine éducation. Eh bien! je prétends diamétralement le contraire. Les personnes qui y regardent de trop près finissent par ne plus rien voir. C'est avec décision, d'un coup d'oeil qu'il faut apprécier la coloration. Les meilleurs observateurs sont ceux qui ne raisonnent pas et s'en tiennent rigoureusement aux instructions prescrites. La seule objection un peu sérieuse à faire cà l'obser- vation de la couleur (et, quel que soit le caractère anthropologique étudi('', il y a toujours des objeclions à pouvoir lui adresser), c'est que la couleur, sur le sujet aussi bien que sur mes modèles polychromes, varie avec la quantité et l'incidence de lumière. Mais tout cela est prévu dans mes Instructions. Les avez-vous lues seulement ? Je renvoie, en somme, à ces Instructions ainsi qu'aux deux Mémoires publiés dans la Revue d'anthropologie de cette année et de l'année dernière, dans lesquels j'examine et critique toutes les méthodes employées jus- qu'à ce jour dans l'observation de la couleur en (luestion. M. le D' FAUVELLE, à l'aris. Origine ancestrale de Vhomme par le système dentaire. — Si l'on parcourt la série ascendante des Vertébrés, on constate que les dents, ces |i;ii)illes dermo- épidermiques transformées, sont d'aborti simplement sous la dépendance de la D"^ FAUVELLE. — LE SYSTÈME DENTAIRE 279 muqueuse chez les Sélaciens, puis elles entrent en communication de plus en plus intime avec les os des mâchoires. D'abord simijlcment adhérentes chez les Téléostéens, elles se creusent, sur le bord des maxillaires, une gouttière osseuse qui, primitivement incomplète, finit par les enchâsser toutes, comme chez les crocodiles. Chez les Mammifères, les dents se fusionnent diversement sous l'influence d'un raccourcissement postérieur des maxillaires, de manière à former les vraies molaires. Les prémolaires, au contraire, sont la conséquence d'un tassement des dents primitives, soit sous Tinfluence de la formation d'une barre, soit par la tendance qu'ont les canines à se rapprocher des arrière-molaires. De toute la série des Mammifères, c'est l'homme qui possède les plus petites prémolaires; deux éléments seulement les composent. Chez les Anthropoïdes et les Pithéciens, ils sont au nombre de quatre, comme dans la première den- tition de l'homme, qui établit un lien entre les deux familles de Primates les plus élevées. Les Anthropoïdes et Pithéciens se rattachent aux Lémuriens par la famille des Indris, qui, à l'état adulte, possède également huit prémolaires à quatre denticules et en a dix lors de la première dentition. Les Makis en ont douze et on en trouve seize dans le genre fossile Adapis de l'éocène, qui, par là et par bien d'autres caractères, sont très voisins des pachydermes suidés, tels que Pacliyiiolophus et Cebochœrus, également du tertiaire inférieur. En résumé, sans remonter plus haut, en partant de ces dernières espèces, on voit l'espace compris entre les canines et les arrière-molaires se rétrécir graduellement, de manière à tasser d'abord les seize prémolaires (Adapis), faire disparaître les plus antérieures (Lémuriens, Makis), puis les secondes (Pithéciens et Anthropoïdes), et enfin réduire les deux dernières à deux denticules cha- cune chez l'homme. Pendant tout ce temps, la région des arrière-molaires est restée intacte. Cependant, dans les races civilisées, la disposition de la dent de sagesse indique une tendance à la diminution de longueur de cette région. Discussion. — M. G. de Mortillet fait remarquer que l'évolution zoologique est parfaitement nette. A l'absence complète de dents succèdent les dents en plaque; à ces dents succèdent des dents en mamelons. Ces mamelons S3 creu- sent un peu en dessous et commencent l'alvéole. M. Fauvelle.— Pour établir la phytogénie dentaû-e de l'homme, j'ai dû tout naturellement faire de nombreux emprunts aux savants qui se sont occupés du développement des dents et de leur morphologie; mais ce qui m'est personnel et ce sur quoi j'ai insisté le plus, c'est la détermination des régions des maxil- laires, dont le raccourcissement a entraîné les diverses modifications que nous constatons en passant d'une espèce, d'un genre et d'une famille à l'autre. Enfin, j'ai voulu montrer que ce qui distingue le système dentaire de l'homme de celui des Anthropoïdes, c'est la composition des prémolaires, dont les éléments sont réduits à deux chez le premier. Cette différence disparait lorsqu'on se reporte à la première dentition. Au moment de la chute des dents de lait, l'arcade mentonnière s'allonge pour donner place aux incisives et canines permanentes. La moitié postérieure du bord alvéolaire s'allonge aussi pour le développement des arrière-molaires. La région moyenne seule tend à se rétrécir, si bien que, sauf pour la hauteur, les prémolaires de l'adulte sont plus petites que celles qui les ont précédées. 280 ANTHROPOLOGIE M. le D-- MUSTON, à Monlbéliard. Sur le préhistorique dans le pays de Monlbéliard. — M. ie D'' MusTOX a résumé dans son ouvrage toutes les découvertes faites jusqu'à ce jour dan. Test de la France par divers auteurs et par lui-même. Ses fouilles à Rochedane et à la Beaume lui ont permis d'établir l'existence du renne sur ces points avec les colons des temps glaciaires. M. G. de MORTILLET, Prof, à l'Éc. d'AïUhrop., à Paris. La pénalité au point de vue anthropologique. — 11 y a deux méthodes diamétra- lement opposées pour étudier la criminalité : La méthode psychologique, la seule ayant droit de cité jusqu'à présent et qui, si elle a rendu de véritables services, paraît à peu près épuisée ; Et la méthode naturelle, basée sur l'observation directe des faits. C'est la mé- thode de l'avenir. L'homme est un animal, le plus parfait, c'est vrai, mais un simple animal fait pour vivre en société. La sociabilité étant dans sa nature essentielle, il a le devoir de développer cette sociabilité et de défendre la société. C'est là la base, la seule base solide de la pénalité. La société ne doit pas se venger. Elle doit encore moins commettre un crime ; l'exécution d'un homme pour punir un assassin d'avoir commis le crime de tuer un autre homme. Le rôle de la société est plus élevé. Elle n'a qu'à prévenir les crimes, soit par des moyens d'hygiène morale, soit par des exemples, s'ils sont nécessaires. Dès lors la société n'a pas à se préoccuper si le coupable est responsable ou irresponsable moralement. Il a commis un délit ou un crinie. Si la punition doit prévenir une série de délits ou de crimes analogues, il faut le punir. Si la punition ne doit pas amener ce résultat, il faut simplement mettre le coupable dans de telles conditions que les faits criminels ne puissent plus se produire. La responsabilité morale est d'autant moins à rechercher ([u'elle existe rare- ment, du moins d'une manière absolue. Les études anthropologiques sur les cri- minels prouvent que presque tous ont des lésions organiques. La responsabihté morale est donc une simple question de plus ou de moins. Si vous admettez la responsabilité morale, il ne fallait pas exécuter Pranzini. En effet, il était, sinon fou, au moins déséquilibré. Après avoir été très habile dans la perpétration du crime à Paris, il s'est montré complètement stupide à Marseille. Discussion. — M. GossE déclare que, comme médecin légiste, il ne peut admettre la théorie de M. de Mortillet. — Séance du 31 septembre lS8î. — M. le D'- GROSS, de Neuveville (Suisse). Sur les falsifications d'antiquités lacustres du lac de Neuchàtel. — L'iiisloirc des falsifications d'antiquités lacustres remonte déjà à l'année 18o0, lors de la fouille faite à la station de Concise (lac de Neuchàtel). — Elles cessèrent, lorsque, par l'abaissement du niveau des lacs de Bieune, les palafittes furent mises à décuu- D"" PRUNIÈRES. — TRAVAUX DES RONGEURS 281 vert et d'une exploitation relativement facile. Plus tard, lorsque les fouilles furent terminées et que les stations lacustres ne fournissaient plus de récoltes suffisantes, les pêcheurs se mirent à confectionner avec de la matière première trouvée dans les stations (corne de cerf, serpentine, etc.) des objets imitant ceux qu'ils avaient trouvés pendant leurs fouilles. Ensuite ils confectionnèrent une foule d'objets en corne de cerf, de type nouveau et recouverts d'ornements qu'on n'avait pas observés jusqu'alors. Ces contrefaçons se reconnaissent à leur poli exagéré et aux stries qui les recouvrent en majeure partie et qui, examinées à la loupe, ne lais- sent aucun doute sur l'emploi d'instruments modernes. Outre ces objets décerne et de pierre, on a rencontré aussi des conti'efaçons de métal. Au moyen d'une plaque de cuivre, ces pécheurs ont confectionné des poi- gnards, de gros boutons, des amulettes, etc., objets qui se distinguent des pièces authentiques par leur travail grossier et leur patine artificielle. Afin d'éclairer la question, la Société d'histoire du canton de Neuchâtel fit faire à Corlaillod des fouilles sérieuses dirigées par un de ses membres; ces fouilles amenèrent un résultat' entièrement négatif, c'est-à-dire que les ouvriers ne retirèrent aucun objet semblable à ceux qui devaient avoir été trouvés dans le même emplacement par les faussaires. Discussion. — M. leD'DELiSLE fait observer que les faussaires, qui ont fabriqué les pièces que M. Gross vient de présenter, n'ont guère fait preuve d'habileté. Sur les bords de plusieurs d'entre elles, il est aisé de reconnaître qu'on s'est servi de cisailles et de ciseaux à froid et qu'on n'a pas cherché à émousser les angles. Cela est particulièrement visible dans les parties courbes. M. DE MoRTiLLET. — Il ne faut pas trop publier les moyens de falsification et les procédés pour la reconnaître, parce qu'on fournit plus de documents à nos adversaires, les faussaires, qu'à nos amis, les palethnologues sérieux. M. le D' PRUNIÈRES, à Maivejols. Castors de l'Amérique anglaise, du Kansas et du lac Saint- Andéol; travaux des rongeurs. — Il y a seize ans, M. le D'' Prunières annonça à la Société d'Anthro- pologie de Paris, que la légendaire ville engloutie du lac Saint-Andéol n'était qu'une cité de castors. La science, après avoir, au début, nié sa découverte, finit par l'accepter, et aucune société savante n'élève plus le moindre doute. Mais la science de salon, doublée de beaucoup d'audace, nia longtemps encore obstinément; et, lorsqu'elle dut se rendre, elle continua à jeter le trouble dans les esprits, en ne cessant d'affirmer que, s'il y a eujdes castors au lac Saint-Audéol, il y a eu certainement aussi une cité lacustre ou au moins un temple quelconque iiour l'adoration du lac, etc. Ces assertions, tombant de quelque hauteur, troublent les faibles et donnent raison aux croyants. Par suite, M. le D"" Prunières a dû continuer ses recherches et ses études comparatives. Pour cela, il a fait arriver des tètes de castors et des bois rongés, non seulement du Kansas, comme il y a quatre ans, mais encore de l'extrême nord Amérique, des bords du lac de l'Esclave, etc. Toutes ces pièces, tous ces bois sont étalés sur le bureau et passent entre les mains des membres du Congrès, en même temps que d'autres bois, extrême- ment ramolhs, mais admirablement conservés, et qui ont été extraits dans les blancs-fonds du lac Saint-Andéol. Les copeaux détachés par les castors ainéii- 19 282 ANTHIÎÛI'OLdOIE caiûs, comme ceux qui jtrovionneni de Saint-Andéol, où ils sont en quantité prodigieuse, sont absolument idenliques. M. Pruiiières fait remarquer (|uc les incisions sur les bois américains comme sur les vieux bois de l'Aubrac sont i)arfois très étroites. Mais cela tient à l'âge de ranimai, les tout petits castors font avec leurs étroites incisives des incisions (|ui ne sont guère plus larges (jue celles des gros rats. Et, à celte occasion, M. Prunières exhibe devant la Section une grande quantité de têtes de rongeurs de diverses tailles, recueillies dans les dolmens, avec les os qu'ils ont rongés, ce qui induit quelquefois en erreur les fouilleurs inexpérimentés. M. Prunières fait remarquer, cà cette occasion, la différence qu'il y a entre les surfaces rongées des os des dolmens et les surfiices incisées, polios, sectionnées, etc., de ses rondelles crâniennes. Les bois rongés sont très nombreux dans les trois blancs-fonds du lac Saint- Andéol. Ce sont ordinairement des bois blancs; mais les castors rongeaient aussi le chêne, et ils le rongent encore aujourd'hui au Kansas. D'ailleurs, les grands chênes du lac Saint-Andéol sont identiques à ceux extraits des lacs de la Suisse et qu'on voit au Musée de Saint-Germain. Discussion. — D'' Pommerol. — Je demanderai à M. Prunières s'il peiiL in- diquer l'époque où les castors du lac Saint-Andéol bâtissaient leurs pilotis, s'il a trouvé des restes de ces castors et si ces animaux étaient semblables à ceux qui se rencontrent aujourd'hui dans rAméri(|ue du Xord ou qui vivaient en Europe à l'époque quaternaire. Le castor, comme les autres représentants de la faune actuelle, a dû subir des variations considérables en rapport avec les changements de cUmat et le voisinage de l'homme. En ce qui concerne la fête populaire, si curieuse, qui se pratique encore tous les ans sur les bords du lac. je rappellerai qu'ici même, à Toulouse, existait au- trefois un lac et qu'au dire des auteurs anciens, les Gaulois y avaient caché de nombreux trésors. Je crois qu'il faut rattacher cette tradition à des coutumes analogues à celles que l'on observe à Saint-Andéol. Partout, en Gaule, dès les temps les plus reculés, les lacs et les sources étaient en grande vénération : ils avaient leur culte spécial et on leur faisait des offrandes qui avaient parfois une grande valeur. M. le D'" Prunières dit que le pèlerinage que l'on faisait autour du lac de Saint-Andéol est peu fréquenté, mais il se rappelle l'époque où on voyait les gens arriver par centaines. On jetait dans le lac des pièces de monnaie suivant cer- tains rites et même des vêtements. On croyait que la dévotion au lac ou à la divinité du lac pouvait faciliter la cure de certaines maladies, et il y a tout lieu de [)enser que chez beaucoup de gens du pays cette croyance existe encore. M. G. DE MoRTiLLET voit sur les pièces que présente M. le D»" Prunières la confirmation de ce qu'il avait écrit après avoir examiné les empreintes sar bois qui se trouvent au Musée Broca. A une demande de M. Gosse, M. le D'' Prinières répond que les historiens de l'époque romaine n'avaient aucune connaissance de l'exislcncc des castors dans cette région; les traditions locales n'en disent pas un mot. Les castors du lac Saint-Andéol sont, selon toute probabilité, contemporains de ceux des lacs de la Suisse. M. le D'' Dkmsle. — Le lac de Toulouse était situé dans la partie de la ville occui)ée actuellement par l'église Saint-Séverin et les quartiers voisins. (Test dans ce lac que les Gaulois tectosagcs, qui avaient suivi l'émigration gauloise D' I'UU.NIi;nES. — TUML'LI I.K LA LOZÈRE qui pilla Delphes et ravagea la Macédoine el la Grèce, cest là, tlis-je. qu'ils jetèrent les dépouilles qu'ils avaient rapportées pour apaiser les dieux irrités. Trente tumuli de la Lozère. — En 1876, au Congrès de Clermout. el en 1884, au Congrès de Rouen. M. le D' Prunières promit de continuer ses études des tumuli dans la réj,ion des causses lozériens, la région par excellence des dol- mens. Il présent!' aujourd'hui à la Section, étalé sur de nombreuses tables, le mobilier funéraire de trente nouveaux tumuli, étudiés dans les mêmes communes de Sainte-Énimie, Chanac, Laval, Saint-Georges et de Massegros : un seul, celui de Rocherousse, a été fouillé sur la rive droite du Lot, dans la commune d'Esclanède, dont la plus grande partie n[)partient encore au causse de Sauve- terre. Ce dernier tumulus a donné à M. Prunières une très belle épée en bronze avec sa boutei'oUe et ses rivets de bronze à la poignée, correspondant à l'aine du mort, au niveau de la main droite, tandis que la pointe était au côté droit de la tête. Un beau vase en terre reposait derrière la tête du guerrier, qui était à l'orient avec les pieds à l'occident. La fouille de ce tumidns fit dérouvrir à M. Prunières le dolmen voisin de VH Boiiguo, dont il parlera lundi. Un tumulus du territoire des Lacs a donné de belles lîbulcs, un rasoir en bronze et un petit anneau en or, couvert de petites ciselures très barbares. Dans deux de ces tumuli, M. Prunières a trouvé deux coupes en bronze : l'une de dix cenlimèlres de diamètre et l'autre de douze à treize centimètres. La première était posée dans un grand vase en terre, derrière la tête du mort. La deuxième reposait sur le bas-ventre du squelette, avec deux belles pointes de flèche ou de javelot, aussi en bronze et à douille, etc. Dans une de ces douilles, il restait quelques fragments de la tige en bois, sur lequel le bronze avait été fixé. Les objets d'industrie n'ont jamais manqué dans aucun de ces tumuli, mais ils varient à l'inllni; tous renferment des vases queLiuefois exces- sivement grands et épais ; ailleurs, plus minces, mais très élégants et couverts de dessins qui font faire plus d'un rapprochement avec les dessins plus ou moins identiques qu'on trouve sur la poterie des pays étrangers. Les vases en bronze sont plus rares : toutefois, en outre des deux petites coupes dont il vient de parler, M. Prunières a trouvé, dans un tumulus, une très grande quantité de fragments de bronze ou de cuivre, qui ont pu faire partie d'un grand vase, mais qui pouvaient tout aussi bien appartenir à un casque pareil à celui qu'un paysan trouva l'écemment dans un tumulus voisin. Ce dernier tumulus a donné des fers curieux et une bague en métal grisâtre dans lequel est enchâssé un anneau en or. Les objets recueillis dans ces divers tumuli varient à l'infini : les j)lus nom- breux sont les bagues diverses, les bracelets, les anneaux, à décorations diverses, plus grands pour les jambes. Quatre tumuli ont donné de beaux rasoirs en bronze. Il a été trouvé un fer de lance, des fibules, etc., etc. M. Prunières décrit, encore une fois, la construction de ces nouveaux tumuli, qui ne diffère pas de celle des précédents, et aussi la race qui y repose, race formée de populations mélangées de brachicéphales, dolichocéphales et mésaticéphales. Discussion. — M. Pommerol. — M. Prunières nous a montré un certain nom- bre de petits anneaux de bronze trouvés près d'un squelette; il pense qu'ils appartenaient à un coUier et étaient par conséquent des objets de parure. Ne pourrait-on pas les interpréter d'une autre manière et voir en eux de véritables 284 ANTHROPOLOGIE pièces de monnaie ? Quelques archéologues et numismates d'Auvergne, en [)ré- sence de découvertes semblables laites sur les plateaux de Coren et de (îergovie. ont avancé que ces anneaux de bronze, trop petits pour être mis aux doigts, ser- vaient de moyen d'échange aux temps antiques. Je cite cette opinion et je prierai M. Prunières de nous donner sur ce sujet de plus amples renseignements. M. Pkunièiies. — Ces anneaux sont, je crois, des objets de parure. Conmic je l'ai dit à Rouen, je les ai trouvés ensemble et mêlés à des grains d'ambre, près d'un squelette de jeune femme. M. le D'- PINEAU, d'Oleron. Nouvelle contribution à la chronologie néolithique de la Charenle-Inférieure; prc- sentation de silex taillés. — M. le D'" Pineau (d'Oleron) présente à l'appréciation de la Section trois cartons de silex taillés recueillis par son frère et lui aux envi- rons d'un dolmen, dit de Saint-Louis, situé sur la rive gauche de la Charente, entre Taillebourg et Saint-Savinien , à moins de deux kilomètres du logis de Civrac. Le dolmen, démoli par le propiiétaire depuis quelques années (sous pré- texte que les bergers et bouviers, qui venaient parfois s'y abriter, endomma- geaient son champ), est connu, mais il ne pense pas qu'aucune mention ait été faite des silex si abondamment répandus dans son voisinage, sur un territoire de quinze à vingt hectares peut-être. Ceux-ci présentent deux formes et deux patines très diflérentes, se correspon- dant respectivement : c'est-à-dire que les grattoirs de patine moins épaisse sont de formes plus fines, plus arrondies, phis minces; les plus cacholonnés, au contraire, et ces derniers le sont énormément, sont très généralement plus épais, plus allongés, plus frustes ; il y aurait là, pense-t-il, la trace de deux établissements successifs néolithiques sur ce même point. M. le D' GOSSE, Doyen de la Tac. de Méd., à Genève. Présentation d'objets d^thnographie. — M. le D'' GosSE présente à la Section une série d'objets d'ethnographie américaine très remarquables. Parmi eux on re- mar(iue un objet de parure en argent des Araucaniens, sur lequel on voit le swaotika; un racloir emmanché provenant de la Patagonie et des objets préhis- toriques en bronze et en pierre recueiUis en France et en Suisse. MM. BLEICHER et BARTHELEMY, à Nancy. Nouvelles recherches sur les camps d'Affrique et de la Fourasse. Etude des mu- tériaiix calcinés et vitrifiés. — MM. Bleicher et Barthélémy communiquent les résultats de leurs dernières fouilles dans les camps anciens de hi Lorraine et présentent une élude lilhologi(iue des matériaux vitrifiés et calcinés des remitarls d'Affrique et de la Fourasse. Disnmion. — M. Pommkuol. — Je remarque sur certains fragmenls de i)olerie trouvés dans ces murs vitrifiés des motifs d'ornementation consistant en cm- BLEICHEK ET DARTHÉLEMY. MATÉRIAUX CALCINÉS ET VITRIFIÉS 28ti preintes digitales. Cette poterie est grossière, primitive; je serais disposé à donner au gisement qui l'a fournie le même âge qu'au tumulus de la Tour de Saint-Austriller, dans la Creuse, fouillé par M. de Cessac. Le résultat des fouilles a permis de rapporter les vitrifications de ce tumulus au cinquième siècle de notre ère. M. Gk)ssE est d'avis que les poteries présentées par MM. Barthélémy et Bleicher sonl de l'époque gauloise. M. G. DE MoiîTiLLET. - Les fortifications ont toujours un air de famille, parce qu'elles tendent toujours au même but et se composent de fossés et de bois, de terre ou de pierre. Fossés et bois sont peu variables. Ces fortifications, malgré leur analogie, peuvent énormément varier de date. Dans les Alpes de Savoie, des fortifications, datant du commencement de ce siècle, sont tout à fait analo- gues à d'autres fortifications de la même région beaucoup plus anciennes. M. PoMMEiiOL. — Durant les invasions barbares, la civilisation romaine a rétrogradé et même entièrement disparu de nos régions. Les fouilles faites en divers points le démontrent d'une manière évidente. Nous avons étudié un cime- tière gallo-romain du iii« siècle, exactement daté par la présence de médailles. La poterie samienne y fait défaut; les types rudes, grossiers commencent à se montrer. Les populations gauloises, rendues à elles-mêmes, retournent à leur primitive civilisation, à un état empreint d'une certaine barbarie. Les vases, les ustensiles, les objels usuels ressemblent alors à s'y méprendre à ceux de l'époque préromaine. Les constructions en pierres sèches,* que nous avons étudiées en Auvergne, nous ont donné des fragments de poterie très grossière, se rapprochant beaucoup de celles du camp d'Affrique; et ces poteries sont datées d'une manière certaine par les médailles trouvées à côté d'elles. Elles appartiennent aux temps barbares et montent môme jusqu'aux viii'-' et ix^ siècles de notre ère. C'est à cause de ces analogies que nous croyons devoir rattacher les enceintes vitrifiées des environs de Nancy tout au plus à l'époque des invasions barbares. M. Pasqlier. — La poterie, provenant des camps d'Affrique et de la Fourasse, est presque semblable à celle dont les fragments ont été recueilhs sur divers points de l'Ai'iège. Dans les Alpes, comme dans les Pyrénées centrales, on a donc eu recours à des procédés analogues de fabrication et d'ornementation. Dans chacune de ces régions, la céramique primitive offre deux types de vases bien caracti-risés; les uns, formés d'une pâte mal pétrie, à laquelle se trouvent mêlés des grains de sable, sont grossiers, de couleur brun-rouge, inégalement cuits, lourds, remplis d'aspérités : on dirait de la brique; la décoration en est grossière (coups d'ongles, etc.). Les autres sont composés avec une pâte plus fine, plus homogène, bien cuite, d'une teinte gris cendré, ornementés de lignes courbes ou de cercles régulièrement espacés ou finement tracés à la pointe. Il existe, au Musée de Foix, un grand nombre de tessons provenant de vases de chacune de ces catégories, ramassés pour la plupart dans les grottes de Néaux, de Sabarat, dv Bédeilhac, de Lombrives. Ils étaient mélangés aux objets qui font partie de la collection offerte par M. le D'' Garrigou pour constituer le musée départemental de TAriège. Dans la grotte d'Enlène, près Saint-Girons, fouillée à diverses reprises par MM. Calebel, Régnault, Pasquier, Cau-Durban, et dans un souterrain-refuge situé près de Gaillac-Toulza (Haute-Garonne) et exploré en 1884 par M. Cau- Durban et par moi. il a été trouvé des vases de diverses formes, de fabrication !28(j ANTHROPOLOGIE p'us OU moins grossière et rappelant les types présentés par MM. Barthélémy et Bleicher (1). En rapprochant les fragments de poterie trouvés dans les grottes, des autres objets auxquels ils étaient mêlés, on peut les rap[>orter à Téiioque de la pierre polie ou aux premiers temps de ràgc des métaux. Ouant à la poterie du souter- rain, la composition et l'ornementation sont presque identiques à celles usitées antérieurement, mais les formes en sont plus variées. On aurait donc les pro- duits d'une civilisation plus récente. Mais, faute de points de comparaison et d'autres objets caractéristi(iues. il serait téméraire de leur assigner une date, même approximative. Dans notre région, quand on ne cherche ses preuves riue dans la céramique, il convient d'être prudent dans ses conclusions. En effet, les procédés de fabrication et les types primitifs ont persisté à travers les âges. Ainsi, dans les constructions des premiers siècles, du moyen âge, on découvre des po- teries qu'on croirait extraites des grottes, si on n'en connaissait exactement la provenance. M. le D" POMMEROL, à r.erzal (Puy-de-Dôme). Nouvelles pierres à bassins et ù écuelles de l'Auvergne. — Les rochers à bassins et à écuelles (jue nous avons observés cette année en Auvergne sont les suivants : 1° Un rocher élevé d'un mètre cinquante, en forme de pyramide irrégulière, se dresse à l'est du village de Loubeyrat, dans un petit bois de pins. Il porte sur le milieu de la face tournée au sud^ne écuelle très régulière, à fond hori- zontal, elliptique, se déversant à l'extérieur par une échancrure. 2» Un gros bloc de granit situé à la base de la montagne, dite le Rei de Sol, dans la commune de Lachaux. présente à la face supérieure un grand bassin à fond plat, à échancrure sur la paroi verticale, et qui est évasé à son miheu. Ce bloc possède, ?ur Tune de ses faces, une seconde cavité à fond horizontal, demi-cir- culaire, creusé à son centre d'une petite cupule de quelques centimètres de diamètre. Sur ce bloc, dit la légende, on sacrifiait autrefois des animaux o[ des hommes. 3° A la pointe d'une montagne située au nord de celle de l'Hermitage, près de Noirétable, est une grande accumulation de rochers. Au sommet de ces blocs, on voit, creusée dans un gradin naturel, une grande cavité régulièrement cir- culaire, où l'on peut s'asseoir avec assez de facilité. Elle est évasée en avant, à fond plat, à parois verticales et polies. Sa forme lui a fait donner le nom de 'Chaise au fioi. Sur les rochers voisins sont trois écuelles circulaires, dont deux se déversent à l'extérieur; la troisième est à fond sphérique et à parois non échancrées. i*» Un dernier bloc se trouve placé dans un bois, près du village de Champeaux, au sud de la montagne de Gravenoire. Il est élevé de quatre mètres environ. Sa lace supérieure, disposée en terrasse, est creusée de cinq bassins, disposés suivant une ligne demi-circulaire, étagi's les uns au-dessus des autres et com- muniquant ensemble par des échancrures régulièriMuent disposées. Le bassin intérieur, le plus profond, se déverse directement sur la paroi verticale de la roche. Le bassin supérieur est à fond sphériciue, les autres ont le fond plat. Ils sont tous plus ou moins creusés, évasés en leur milieu ou à la partie inlé- (Ij Voir (l;ms le Dullelin de la Société Ariégeoise dp 1883, le résultat de l'exploration avec une planche donnant le plan du souterrain et les spécimens les plus remarquables de la poterie. H. ET L. SIRET. PREMIERS AGES DU MKTAL 287 rieure. Quand il pleut, trois de ces cavités gardent l'eau, ce qui a fait donner au rocher le nom de Pierre aux trois Bénitiers. Une petite écuelle arrondie existe sur un des angles do la face supérieure. On raconte sur ce bloc de curieuses légendes. Dans l'intérieur, disent les paysans, vivent de grands serpents ayant des ailes et se nourrissant du sang des personnes qui viendraient profaner ce monument. Les serpents fabuleux peuplent aussi le vallon et habitent des cavernes où ils gardent des colliers de pierres précieuses. Tous ces rochers sont de granit blanc ou gris, à éléments plus ou moins gros, à contexture dense, serrée, homogène. Les bassins et les écuelles qu'ils portent ne sont pas l'œuvre de la nature, mais un produit de la main humaine. Discussion. — M. G. de Mortillet dit que les collections du Musée de Tou- louse renferment un certain nombre île pierres à écuelles. M. GossE croit que ces bassins sont naturels; toutefois, il a vu en Suisse une pierre à écuelles artificielles. M. Manouvrier signale des pierres analogues à celles que M. Pommerol vient de décrire. — Séance du 26 septembre 188Î. — M. Emile RIVIÈRE, à Paris. Ateliers néolithiques dans les bols de ChaviUe et de F misses- Reposes (Seine-et-Oise). — Ces deux ateliers néolithiques ont été découverts par M. E. Rivière : 1° Le premier, le 17 avril 1887, à rentrée du bois de Chaville, dans la partie située à droite de la route de Paris à Versailles, entre la voie ferrée et les bois de Ville-d'Avray . Dans un espace très restreint il y a découvert, à la suite de plusieurs excursions, à la surface du sol et sans avoir besoin de pratiquer aucune fouille, un peu plus de deux cents silex. 2° Le second, le 5 juin de la même année, à un kilomètre environ de l'ate- lier précédent, non plus sur la commune de Chaville, mais sur celle de Yille- d'Avray, dans les bois de Fausses-Reposes. Dans ce second atelier, les silex sont beaucoup plus abondants; ils le sont même à tel point que, dans une seule après-midi, M. Rivière en a recueilli cent trois (instiuments ou éclats), et, ici encore, sans être obligé de faire la moindre fouille, mais toujours à la surface du sol ou à peine engagés de quelques centimètres dans la terre. MM. H. et L. SIRET, Ingénieurs, à Anvers. Fouilles archéologiques dans le sud-est de l'Espagne, relatives aux premiers thjes du métal. — Les recherches, dont nous venons présenter un rapide aperçu, ont été pratiquées dans les deux provinces d'Almérie et de Murcie, entre Carthagène et Alméria, sur une zone entière de soixante-quinze kilomètres de longueur, et nous les avons poussées jusqu'à trente-cinq kilomètres dans l'intérieur de la péninsule. Nous avons fouillé environ trente stations. Les découvertes se rapportent à trois époques : 1" Époque néolithique. — Nous avons reconnu qu'à ce moment les bourgades étaient composées de cabanes ti'ès primitives et que l'on inhumait les morts sans ^88 AMHUOrOl.OC.lK les iuoiiiëror. Los outils sout des haches en pierre jxilie, des couteaux, des jKtiules de llèches eu silex, des poiutes en os, des percuteurs, des uieuies, etc.. en pierre. Les objets d'ornenieutatiou sont des bracelets laits de gi-ands pétoncles, des oruemonts de collier de la même substance ou en stéatite. des cônes, des dentales, etc. li^» Age de transition île la pierre au métal. — La hase de loutillage est néoli- thique. Le métal apparaît simultanément sous deux formes : des bijoux, bra- celets, grains de collier eu bronze, imi^orlés par un peuple plus avancé ; à côté de cela, des outils eu cuivre, produite d'une métallurgie indigène fort primi- tive. En même temps apjwrait la coutume d'incinérer les morts : les habita- tions et la jxnterie se perfectionnent. o" Age du métal. — Les indiirénes de cette partie de l'Kspague découvrent les gisements d'argent natif des Herrerias et utilisent ce métal dans la fabri- cation de parures et même d'outils. La découverte de ces richesses amène la nécessité de se défendre contre les incursions d'étrangei-s envieux et intéressés. Aussi, cette période est-elle caractérisée par l'édificatiou de bourgades fortifiées et bien défendues. On enterre les morts à l'intérieur des maisons, générale- ment dans de grandes urnes en terre cuite, oîi ils sont placés dans une posi- tion accroupie. L'incinération n'est plus en usage. Les morts sont revêtus de leurs vêtements, munis de toutes leurs armes, de tous leurs ornements les plus précieux. Comme armes et instruments, on trouve la hache plate en cuivre, le couteau-poignai\l en cuivre ou en bronze, parfois garni de rivets en argent, le poinçon en cuivre, les pointes de tlèches. hallebardes, épées de cuivre ou de bronze. Les bijoux sont des bracelets, bagues, pendants d'oreilles, formés de simples tiges plus ou moins enroulées, en cuivre, bronze, argent ou or ; des grains de collier de substances très variées: enfin, des diadèmes d'argent fort remarquables. L'os et le sUex sont encore couramment employés. La poterie est d'une grande élégance, bien faite, presque jamais ornée. Les crânes appar- tiennent aux races de Cro-Magnon et de Furfooz. avec mélange d'un type se retrouvant chez les Basques de Zarans (1). Di-oau résulUit, des fouilles pra- tiqu(;f;s par MM. Sirct. Ils oril, fail laiic un jkis i:onsidérablf à VnvcUéologia pr6liisloriquo en Kspaf^no. M. DE LAURIÉRE, à Pari». Présentation du itholor/rapines. — M. de Lai; H il. kk pn-sente l;i pliol,o{,'rapliie, qu'il a prise, au «lois dij\iil dernier, en Sardaigrie, d'ufi groujte de pierres qu'il désire signaler à l'attenlion de la Section. Elles sont situées sur un plateau désert, à une heure . t demie de marche à l'ouest de la petite ville de Maœrner, prés du nouragh (nnnusous le norn dr- TamuH Ces fiierres sont de forme à peu prés coMi(|ue, hautes d'enviiori l'",oO. Klles offrent celte int<';re.-^sante particularité (fu'elles sont munies de deux proéminences ressemblant à des seins de femme. Ainsi façonnées, l'videmment avec intention, elles sont rangées sur un»- ligne à peu près circulaire; les unes sont encore riehout, les fiutres renversées. Discussion. — M. G. de Mortili.et. — La communication de M, de Laurière est d'autant plus iuiportiiute (pielle donne nn corps à une légende répandue un peu partout, la roiid<' dis fades ou des fées. Il est évident, d'après la photo- graphie [irise d'une manière extrêmement intelligente par le présentateur, «[u'il ne s'agit pas d'un accident naturel, mais que l'on est en présence d'une œuvre voulue et recherchée. Trois pierres qui se suivent, se voient, avec chiicune deux gros mamelons, sur une ligne horizontale; il y a là évidefnment sculpture faite poui- montrer que les menhirs représent(;nt bien des femmes, les fées. M. Cartailhac prie M. de Laurière de communiquer la belle série de pho- tographie- de nouraghs qu'il a rapportées de son voyage, et qui sont très pro- pres à faire comprendre le mode de con'^trurtion de (■(•< rnoniimenr-. M. G. DE MORTILLET, à Paris. Motion au sujet de l'exécution de la statue de Lamarck. — Au nom du Comité' organisateur de la souscription pour élever un monument à Larnarck, M. G. de .Mortillet donne des détails sur la biographie de Lnmarck et hi formation du Comité. M. Cartailhac rappelle que c'est la réalisation d'un projet qui avait été déjà soulevé par M. le professeur Barthélémy, ancien Maire de Toulouse. Après ces deux communications, la proposition suivante a été présentée et votée par la Section à l'unanimité : « La Section d'Anthropologie de l'Association Franr;aise pour l'avancement dfs sciences appuie de tous ses vœux le sucxès de la souscription pour élever un monument à Lamarck. » M. Félix REGNAULT, à Toulouse. Grotte de Gargas. — M. Félix Regxault donne le résultat de ses dernières fouilles dans un foyei- situé à l'entrée de la grotte de Gargas. Ce foyer repose ••îur le gisement à ours, hyène, cheval, rhinocéros, etc.. Il .s<' compose d'une couche «'-paisse de Qn^-TO à un mètre qui renferme des ossements cassés de che- val, cerf, bœuf, ours. Le renne est fort rare : les silex assez rares et d'une taille très primitive, les instruments travaillés rarissimes, deux [Kjincons, une dénu- de cheval percée. 290 ANTHROPOLOGIE Discussion. — M. d'âult-Dumesnil. — M. de Morlillot atti-ibuc ce foyer à l'é- poque magdalénienne. M. PRUNIÉRES. à Maivejols. Le dolmen d'U'cl Bouguo. — Pendant, qu'il fouillait le lumulus de Roche- rousse, dont il a parlé samedi, M. Prunières apprit d'un paysan (U^ ce village, ([ui était venu voir la fouille avec plusieurs de ses voisins, qu'il existait, à moins de cent mètres de distance, un autre de ces moimments funé-raires, qu'on appelle, sur les causses, des tombes de Géants et dont ce paysan avait récem- ment, en y attelant plusieurs paires de bœufs, enlevé les grandes pierres laté- rales pour construire un balcon devant sa maison. M. Prunières visita immé- diatement ce nouveau monument, qui couronne la crête de la colline séparant le Lot d'un de ses affluents appelé La Jordane, sur un point appelé Uël Bouguo, la borne de l'œil ou de la vue. M. Prunières ne trouva plus là qu'un superbe tumulus, dont les interstices des pierres ou caillons étaient gazonnés et dont le sommet présentait trois dépressions formant un rectangle avec une ([uatrième dalle encore en place, dans lesquelles avaient été implantées les grandes pierres, ou mégalithes, qui avaient fermé le dolmen. Cette destruction de la Cella devait rendre facile à M. Prunières la fouille du monument pour lequel il procéda dès lors comme pour les tumuli sans mégalithes. Les grandes pierres evtraites par les bœufs s'étaient cassées dans la terre : la Cella restait ainsi très bien dessinée. M. Prunières trouva à l'intérieur de la Cella six squelettes en position, sur lesquels il aura à revenir, et de petits os humains ou fragments d'os épar- pillés dans la terre qui séparait ces squelettes. Fouillant ensuite en dehors de la Cella. à l'est et à l'ouest du mégalithe, il tiouva de très nombreux restes des premiers enterrements : os entiers ou frag- ments, débris de vases, objets d'industrie, etc. A l'intérieur de la Cella, M. Prunières avait trouvé une boude en bronze et, au fond du monument, sur le rocher, un couteau en silex et une épingle en argent, la première épingle de cette espèce qu'il ait jamais trouvée dans les dolmens. De même, au dehors, il fut trouvé une petite hache polie, de nombreux grains de colher en coquillage, en pierre calcaire, en bronze, en ambre, en jais, etc. Un grain de collier très grand, formé d'un caillou roulé irirgulier mais très poli, a la forme et les dimensions des gros grains de collier en calais cueillis en Bretagne, au mont Saint-Michel. Ce caillou sera analysé. Le long de la dalle du Nord se trouvaient trois rondelles crâniennes qui semblent appartenir à un adolescent. Les deux plus grandes, de forme ronde, ont un segment de bord cicatrisé; le reste de leur circonfi'rence est incisé avec grand soin. La troisième, formée d'un os wormien, présente deux bords dentelés et deux bords incisés. Mais ce qui frappa le plus M. Prunières dans la fouille d'un monument que les paysans appellent un tombeau de Géants, ce fut la taille des sque- lettes : sur un fémur de ces squelettes, la longueur est de 0'",55, ce qui indiqu»> une taille de deux mètres au moins; sur un autre, la longueur est de O'",o0, sur un troisième de 0'»,49, comme sur le squelette du \ieillard de Cro-Magnon. Discussio7i. — .M. Gosse fait remanjuer que les objets en or, en argent et en bronze, présentés par M, le D"" Prunières, datent (!<> la lin de l'âge du bronze. 11 cite un cas de perforation du iiàne sur un jeune honnne qui a guéri. CHANTRE. — RECHERCHES ANTHROPOLOGIQUES DANS LE CAUCASE 291 M. G. DE MoRULLET. — Le dolmen décvit par M. Primières contient un mé- lange d'époques fort diverses. Les perles de calcaire, surtout celles à ailettes , sont caractéristiques de la un de lage de la pierre. Ce qui montre que c'est bien la fin, c'est la présence de perles en bronze. Certaines poteries, entre autres un fragment de belle poterie à vernis rouge, caractérise l'époque romaine, de la conquête au commencement du iii« siècle. Puis la boucle mérovingienne, qui ne peut remonter au delà du iv« siècle, montre encore une épo([ue plus rérente. L'épingle en argent doit être de l'une de ces deux dernières é[)U([ues. M. Pni MÈRES. — M. de Mortillet me fait observer qu'il y a, dans le dolmen de Uël Bouguo, des enterrements et de nombreux objets d'industrie de l'époque des dolmens, et encore d'autres enterrements qui ne remontent ([u'à l"i"p()r[ue romaine, c'est-à-dire de ceuv qu'on appelle des enterrements secondaires ; ie suis, quant aux faits en eux-mêmes, complètement de l'avis de M. de Mortillet, et c'est pour cela que j'ai apporté et montré à la Section ce fragment de poterie romaine de Bassassac que j"ai trouvé, avec plusieurs autres, dans les terres du dolmen. Mais je diffère de M. de Mortillet quant à l'explication de ce fait. Je disais au Congrès de Lyon, en 1873, que les dolmens lozéréens ont reçu des enterrements successifs, depuis la fin de l'époque de la pierre polie jusqu'à la conquête romaine et à l'étaljlissement du christianisme. Peut-être en eùt-il été de même plus tard sans ces deux faits, comme on construit encore aujourd'hui des dolmens dans certaines régions de l'Inde. Je diffère donc de M. de Mortillet en ce que j'appelle successifs dans les dol- mens, les enterrements qu'il appelle enterrements se.condaires. Mais je suis heu- reux de me trouver' d'accord avec lui quant à la date des objets recueillis dans ces monuments. M. CHANTRE, Sous-Directeur du Muséum, k Lyon. Recherches anthropologiques clans le Caucase (l). — M. Chantre présente à la Section l'ouvrage qu'il vient de publier et qui renferme les résultats de ses recherches au Caucase durant ses missions scientifiques de 1879 à 1881. Les observations de M. Chantre portent d'abord sur les vestiges des popula- tions des âges de la pierre, du bronze et du premier âge du fer, enfin sur celle des temps historiques les plus reculés et sur les populations actuelles. De nombreuses fouilles méthodiques ont permis à l'auteur de faire d'impor- tantes constatations en ce qui concerne les civilisations protohistoriciues. L'étude comparative de plusieurs faits paléoethnographiques parait devoir jeter quelque lumière nouvelle sur l'origine et la diffusion de la métallurgie primitive et de la civilisation qui l'accompagne de l'est à l'ouest et au nord. . L'étude de quelques nécropoles d'origine scythique ou ouralo-altaïque a laissé entrevoir l'origine probable scytho-grecque et scytho-bizantine du style artis- tique dit mérovingien en Europe, et du style oriental byzantino-géorgien. Par l'étude d'une centaine de crânes, dont un tiers appartient aux temps pro- lohistoriques, M. Chantre a constaté que le type des Caucasiens avait passé peu à peu de la dolichocéphalie à la brachycéphahe . Les observations anthropométriques que M. Chantre a inaugurées au Caucase a) Ernest Chantre : Recherches anthropologiques dans le Caucase. Cinij volumes in-4», dont «n de planches avec 245 figures dans le texte, UO planches, 2 cartes en couleur. Paris, Reinwald, lô, rue des Saints-Pères ; Lyon, Georg, libraire, m-ctisons à Genève et à Bàle. 292 ANTHUOPOLOGIE ot qui ont porté sur vingt et une familles caucasiennes diflerentes (2,000 mesures sur plus de 300 individus) ont montré chez celles-ci la plus grande hétérogénéité dans leur type et la diversité de leurs origines. Les mises en séries des indices céphaliques, nasal et facial, ainsi que de nombreuses observations sociologiques, tendent à démontrer que la plupart des familles caucasiennes ont été consti- tuées par des mélanges incessants entre les divers groupes de la grande chaîne et des peuples aryens, ouralo-altaïques et sémitiques. M. DE MARSY, Présid. de la Soc. d'Arcli., à Compiègne. Annonce de l'expropriation des monumenls mégalithiques de Carnac. — M. le comte DE Marsy dit qu'il est heureux de pouvoir faire connaître à la Section, à l'ouverture de la séance, une bonne nouvelle ; c'est la première application de la loi sur la conservation des monuments historiques et mégalithiques. Le Journal officiel, arrivé à Toulouse ce matin, renferme le décret portant expropriation des emplacements de Carnac non encore acquis par TÉtat. M. Marcelin BOULE, Ag. des Se. nat., attaché au Labor. do Paléont. au Muséum, à Paris. Temps quaternaires et préhistoriques du Cantal. — M. Boule, devant plus fard publier un travail complet sur ce sujet, se borne à énoncer quelques résultats. Après avoir rappelé pour quelles raisons il ne peut croire à la taille inten- tionnelle des silex tortoniens du Puy-Courny et essayé de réfuter les arguments invoqués en leur faveur par M. Rames, il expose rapidement l'histoire du volcan du Cantal depuis l'époque pliocène, dont la fin a vu s'établir les pri^miers gla- ciers; puis, résumant les travaux de son maître et ami M. Rames et y ajoutant ses propres observations, il admet comme ce dernier plusieurs périodes glaciaires et explique longuement le sens qu'il entend attribuer au mot période en faisant remarquer que cette théorie, peu favorablement accueillie au début, a fait bril- lamment son chemin. Parmi les nombreux géologues qui la professent, on peut citer, en elfet, sans parler des Français : Penck, Dames, Bôhni, A'ehving. en Allemagne; Torrel, en Suède; Geikie, en Angleterre; les nombreux auteurs amé- ricains, etc.. C'est dans une terrasse renfermant des éléments morainiques remaniés ([u'ont été trouvés des silex taillés du type de Saint-Acheul. On a aussi trouvé des silex du même type à la surface du sol, sur les moraines des premiers gla- ciers et en dehors de la sphère d'activité des derniers. Des silex plus récents, du type du Moustier, ont été rencontrés en grand nombre également à la surface du sol. L'auteui" rapi)elle 1rs fouilles conscien- cieuses de M. Delort dans les abris sous roche des enviions de .Murât, appar- tenant à l'époque du renne; puis, faisant l'inventaire des monuments mégali- thiques et autres du Cantal, ainsi que des découvertes isolées dobjets en pierre polie, en bronze ou en fer, il rappelle que les premiers puits d'extraction de silex de l'époque néolithique signalés en France, ont ét('' d(''(rit^ jiar lui dans cette région. Enfin, il a présenté à la Section un dictionnaire manuscrit. i)ar communes, de toutes les particularités intéressantes au point de vue du préhistorique, ainsi (pi'une carte des monumenls mégalithiques et autres du département. MARCELIN BOULE, — TEMPS QUATERNAIRES ET PRÉHISTORIQUES 293 Discmsion. — M. Chantre. — M. Boule vient de dire, dans son intéressante communication, que la plupart des géologues, et les plus sérieux, se rangeaient actuellement à la théorie de deux périodes glaciaires. Comme M. Chantre, qui observe depuis près de vingt ans les terrains quaternaires dans le bassin du Rhône, de concert avec M. Faisan, na trouvé nulle part les traces de deux périodes glaciaires dans cette vaste région, et qu'en cela il est, ainsi que son collègue, parfaitement d'accord avec les principaux géologues qui ont étudié la question dans le même pays, il ne croit pas que cette théorie soit aussi géné- ralement admise que le dit l'orateur. Il n'a vu les ti-aces de deux périodes glaciaires ni dans les Pyrénées, ni en Scandinavie, ni dans le Tyrol, ni tm Caucase, oii il n'a pas négUgé d'étudier les moraines quaternaires durant ses voyages. M. Chantre ne discute pas le fait pour le Cantal, qu'il ne connaît pas assez ; il a vu pourtant, en 1885, en compagnie de M. Rames, les divers dépôts aux- quels M. Boule fait allusion; mais il ne se permet pas de formuler une opi- nion à leur égard, ne les ayant visités que superficiellement et à la hâte. Il proteste seulement sur la généralisation de cette théorie; toutefois, il est pi et à se rendre à l'évidence si M. Boule a des documents nouveaux à présenter à l'appui de ses affirmations. Quant à la théorie de deux époques glaciaires dans le Puy-de-Dôme, sur laquelle M. Boule s'appuie pour soutenir sa thèse, elle est morte à peine née et ne se discute plus. M. PoMMEROL. — J'ai étudié spécialement, au point de vue glaciaire el après les découvertes de Julien, les conglomérats de Perrier et de Menton. Ils oc- cupent le sommet de hautes collines et constituent une véritable traiat'e de- puis le mont Dore jusqu'aux hauteurs avoisinant la rivière d'Allier. Dans le fond des vallées, nous n'avons pu constater jusqu'à ce jour, dune manière certaine, des dépôts glaciaires. A notre avis, ces dépôts se tieimcnl t»nijours à un niveau fort élevé et il ne parait exister qu'une seule période glaciaire dans le Puy-de-Dôme. Les conglomérats de Perrier sont, il est vrai, traversés par des lits épais de cailloux roulés, mais ces cailloux ne prouvent pas l'exis- tence de plusieurs périodes glaciaires, mais des retraits momentanés, des va- riations de climat durant la même période. M. Chantre ajoute qu'il est tout à fait de l'avis de M. Ponnnerol. Il ne nie pas les dépôts glaciaires de Perrier, il nie seulement l'existence de traces cer- taines de deux périodes glaciaires. M. Boule est étonné que M. Pommerol, pour soutenii- sa thèse, se base sur les conglomérats de Perrier, qui sont discutés par beaucoup de personnes, et qu'il nie l'existence des moraines du fond des vallées, qui sont admises par tout le monde. Ce n'est d'ailleurs pas sur Perrier, qui appartient au Puy-de-Dôme, (pie M. Boule peut s'appuyer pour décrire le glaciaire dans le Cantal. Pourtant, il doit faire remarquer que reconnaître comme glaciaires les dépôts de Perrier, dans lesquels se trouve une faune séparée de la faune quaternaire par celle de Saint-Prest, c'est reconnaître l'existence de deux périodes. M. Prunières fait observer à M. Boule qu'il n'est pas exact de dire que la Lozère n'a pas eu d'époque glaciaire : ainsi, l'Aubrac, qu'il étudie à tous les points de vue depuis trente ans, a été couvert d'une vaste calotte de glace, qui a, au moment de la fusion, raviné ses flancs et i)orté au loin de grandes 29 i ANTHnOl'OLOGlE moraines. Le sous-sol de l'Aubrac, sous la* couche végétale, est d'ailleurs cou- vert de cailloux roulés; les blocs erratiques ont été portés au loin, etc., etc. Du reste, M. Boule n'a qu'à suivre la route de Nasbinais à Marvejols : arrivé à la hauteur d'Usanges, il verra des coUines de sable de 20 à 30 mètres de hauteur, à droite et à gauche d'un ruisseau qui n'a pas un décimètre cube d'eau. Ces sables, qu'on vient d'utiliser pour la construction du chemin de fer de Marvejols, sont déposés par couches horizontales Ibrniées tantôt de sable fm, ailleurs de sable plus gros et, parfois, de cailloux roulés, etc. Or, ces sables et ces cailloux, gros ou petits, sont formés et panachés d'un mélange de grains de granit et de basalte. M. G. DE MoRTiLLET. — M. Boule se base sur ce que le Cantal étant moins élevé que les Alpes, il peut y avoir eu deux successions complètes des glaciers dans le Cantal, tandis que le phénomène s'est maintenu sans interruption sur les Alpes. Malheureusement, les Vosges sont encore moins élevées que le Cantal. Le glaciaire y est très nettement représenté et, pourtant, il ny a là qu'une époque glaciaire En se rapprochant du Cantal, on peut citer un petit centre glaciaire dans une petite vallée sur la limite du département, dans un massif beaucoup plus bas. Là encore, malgré le peu d'altitude, on ne reconnaît qu'une époque gla- ciaire. M. Boule déclare qu'en parlant de la Lozère, il a eu en vue certains faits précis, signalés par des auteurs. Il a visité ces points décrits comme gla- ciaires et il ne peut leur attribuer cette origine. Il a parcouru minutieuse- ment la Margeride, en quête de débris altribuables au transport par les glaces et il n'a pas été plus heureux. De sorte que, sans nier absolument la présence de vestiges de cet ordre, M. Boule est autorisé à croire, jusqu'à plus ample in- formé, que cette région en est dépourvue. Quant à l'Aubrac, qu'il connaît beau- coup moins bien, M. Boule fait remarquer à M. Prunières que la description f[u'il donne de ses dépôts « glaciaires ;) ne plaide pas en faveur de cette origine. En réponse à M. de Mortillet, àî. Boule renouvelle pour les Vosges ce qu'il a dit des Alpes, c'est-à-dire que les vallées y sont beaucoup plus anciennes qu'en Auvergne et que, s"il y a eu réellement plusieurs périodes glaciaires, leurs traces doivent être bien moins dictinctes dans les Vosges que dans le plateau central. De plus, les Vosges étant plus septentrionales, il est possible que les oscillations dans l'intensité du régime glaciaire, oscillations de grande amplitude qui constituent les périodes de l'auteur, aient eu moins d'influence sur les Vosges que sur les contrées plus méridionales. Quant au petit centre gla- ciaire dont parle M. de Mortillet, M. Boule ne peut que répéter ce qu'il vient de dire à M. Prunières. Alluvions anciennes à silex taillés de Malzieu (Lozère). — La localité de Malzieu (Lozère) est bâtie au centre d'un petit bassin tei-tiairo. La Ti'uyère, au régime torrentiel, coulant ordhiairement dans des gorges profondes, aux parois abruptes, s'étale, en ce point et sur une longueur de quatre ou cinq kilomètres, sur un lit d'alluvions récentes, produit d'inondations redoutables. Mais en dehors de la si)hère de l'activité actuelle de ces eaux, à peine poui- tant au-dessus du niveau des plus grandes crues, à sept ou huit mètivs environ au-dessus de l'étiage, se trouvent des lambeaux de terrasses d'alluvions anciennes l'aBBK DUILHK. — ENFANT SOURDE-MUETTE ET AVEUGLE 29o très riclies en silex taillés de Ibrraes diverses, pouvant se ratlacliei' à celles dites du Mouslier. Ces silex sont semblables à ceux de l'atelier signalé autrefois par l'abbé Delaunay à Saint-Léger-du-Malzieu . Cet atelier, où l'on peut faire encore d'abondantes récoltes, est situé dans un champ de grande étendue, tout parsemé de gros blocs (un mètre cube environ) d'un silex particulier, d'origine lacustre, à éclat gras, translucide et se prêtant merveilleusement à la taille. Beaucoup de pièces travaillées appartiennent à ce silex; M. Boule a encore recueilli des éclats avec fossiles marins (pecten). Or, on ne trouve aujourd'hui aucune trace de formation marine, ni aux environs de Malzieu, ni dans le bas- sin de la Truyèi'e. La présence de certains blocs est donc très difficile à expli- quer. J'appelle particuhèrement l'attention sur ce fait qu'à l'époque desalluvions à silex taillés, cette vallée où coule une rivière au régime encore torrentiel était complètement creusée. M. PALLARY, Mcnib. ilo la Soc. d'Archéol, à Sidi-bel-Abbés. Sur quelques stations du département d'Oran. — M. Pallary signale quelques stations préhistoriques récemment découvertes dans les environs d'Oran. Ce sont les grottes des Troglodytes, du Polygone et d'Aïn-el-Turk. Les deux premières ont fourni des pointes et racloirs du type moustérien, ainsi qu'une nombreuse série de lames, os polis, coquilles marines perforées et poteries gravées et sculptées d'un beau travail. Plusieurs ossements humains ont été extraits de ces couches. Leur étude sera faite ultérieurement. Aucun instrument néolithique n'a été trouvé dans les gisements. La faune est remarquable ; on y trouve le buftle {Bubalus antiquus Dav.), l'autruche, la tortue et quelques ruminants non encore déterminés. La grotte d'Aïn-el-Turk a donné quelques quartziles taillées et des -ossements d(^ rhinocéros et de buffle. Les fouilles n'ont pu être exécutées d'une manière méthodique, à cause de la dureté du plancher, qui est une véritable brèche osseuse. M. Emile CARTAILHAC, Uir. (Il- bi ^vwMaiér. pour l'hist. île l'honnnc, à Toulouse. Présentation de haches eu pierre cambodgiennes. M. l'Abbé DUILHÉ DE SAINT-PROJET, à Toulouse. Sur l'éducation intellectuelle et morale d'une enfant sourde-muette et aveugle (1). — M. DuiLHÉ DE Saint -Pkojet a l'honneur de présenter à la Section d'Anthro- pologie l'observation suivante : Il s'agit d'une enfant sourde-muette et aveugle: la triple infirmité est com- plète depuis l'âge de trois ans. A l'âge de huit ans, elle est envoyée à l'étabUssement des sourdes-muettes de Larnay (Poitiers).— Phases successives, progrès rapides de cette éducation véritablement merveilleuse : les premiers signes conventionnels, le langage mimique et la connaissance des choses sensibles. — Bientôt après seconde initiation : la dactilologie, l'écriture des aveugles, l'écriture ordinaire (1) Voir A]ijlo(jie scieiUifique, Paris, V. Palmé, éd. 296 ANTHROPOLOGIE (plusieurs «exemplaires sont présentés aux membres de rassemblée), rinUiiiigence des choses purement intellectuelles, la claire manifestation du prin(;ipe intel- lectuel actif de la raison, c'est-à-dire de l'âme humaine. Discussion. — M. MANOUVRiEit fait observer que l'enfant instruite d'une façon si intéressante et si méritoire était loin d'être une masse inerte et inculte. Elle possédait, en effet, un cerveau qui, avant la maladie survenue à l'âge de trois ans, avait reçu des sensations variées et nombreuses. Sans parler des dispositions anatomiques héréditaires, qui avaient eu déjà le temps d'entrer en activité sous l'influence des sollicitations extérieures, ce cerveau avait déjà une expérience per- sonnelle en quelque sorte, et cette expérience est plus grande à deux ans qu"on ne le suppose généralement. Il est ])ossible qu'une certaine toi'peur intellec- tuelle ait été la conséquence de la méningite survenue et d'un long abandon, jnais les idées acquises antérieurement ont pu être réveillées sous l'inlluence de l'éducation entreprise, de sorte que l'intérêt psychologique de ce cas, tout en restant considérable, se trouve beaucoup diminué. Quant à l'idée abstraite de Dieu inculquée à l'enfant en question, elle n'a pu être qu'une pseudo-idée, c'est- à-dire une représentation mentale de quelque personnage indéterminé, revêtu de qualités conventionnelles. C'est ainsi, d'ailleurs, que chacun se forge de la divinité une image plus ou moins grossière, suivant le degré d'instruction qu'il a reçu . M. Fauvelle. — L'étonnement manifesté par notre collègue, au sujet des i)hé- nomènes intellectuels observés chez l'enfant en question, ne me paraît pas jus- tifié. 11 oublie que le cerveau était dans toute son intégrité, que trois sens: le goût, l'odorat et surtout le toucher, lui procui'aient des sensations excessivement délicates et que l'absence de l'ouïe et de la vue permettait une tension beaucoup plus considérable de l'indux nerveux. Il était donc relativement facile de donner à l'enfant telle idée que l'on voulait. On a développé chez elle des idées reli- gieuses, mais on aurait pu lui en suggérer de tout à fait opposées. Les mouve- ments et particulièrement ceux de l'écriture s'expliquent de la même manière. J'ai moi-même eu l'occasion d'observer une vieille fille de quarante à cinquante ans, sourde-muette et aveugle de naissance. Pour elle, l'odorat et le toucher suppléaient parfaitement les autres sens. Malgré l'absence de toute éducation méthodique préalable, j'ai i)u lui suggérer une foule d'idées nouvelles et acqué- rir sur elle une influence considérable. Elle me manifestait sa reconnaissance en me baisant les mains et, chaque fois que je lui procurais une satisfaction ([uelconque, elle n'était tranquille qu'après ce devoir accompli, et cependant elle n'avait aucune idée religieuse. Ainsi, alors même que l'enfant dont il s'agit aurait apporté ces infirmités eu naissant, ce qui n'est pas démontré, l'anatomie et la physiologie du système nerveux suffiraient pour rendre compte du développement de son intelligence, M. G. DE MoRTiLLET. — M. Duilhc' de Saint-Projet nous dit que les animaux ne peuvent i)as feindre des sentiments lictifs. La mère perdrix surprise a\ec ses petits, feint d'être blessée dans le vol et dans les cris, afin d'attirer l'atten- tion de la personne (lui la surprise. L'enfant, a-t-ildit, dès la première année, aimait la soii; et le velours, cherchait à s'orner d'un voile dont elle avait vu la toilette avant d'être aveugle. M. Gosse pense (pie toutes les observations sur des cas semblables doi\iiit être réunies pour pouvoir en tirer d'utiles indications. Mais d'une seule obser- vation on ne peut tirer de conclusions sérieuses. E. TRUTAT. — C4ILL0UX TAILLÉS DES TERRASSES DE LA GARONNE 297 M. DuiLHÉ DE Saint-Projet. — Dans le mémoire imprimé, il sera tenu compte des observations qu'ont bien voulu me faire MM. les docteurs Manouvrier, Fauvelle, Gosse, M. G. de Mortillet, etc.; mais jejicns à donner, dès à présent, une réponse brève et nette à l'objection la pluf grave, et j'insiste sur la dis- tinction essentielle entre la connaissance des choses sensibles, entre le langage naturel commun à l'homme et à l'animal et l'intelligence des choses imma- térielles, les idées générales, le langage conventionnel, qui sont le propre de l'homme, qui constituent la véritable caractéristique du règne humain. — Séance du 28 septembre 18SÎ. — M. Emile RIVIÈRE, à Paris. L'époque néolithique à Champigny (Seine). —La station néohtliique de Cliam- pigny (Seine) a été fouillée, pour la première fois, en 1867 ou 1868, par Car- bonnier. Elle est située dans la partie de cette commune la plus voisine de Vil- liers-sur-Marne. C'est là qu'il a découvert les nomjjreux olyets dont il a donné la description dans une notice publiée en 1875. M. Rivière, lui-même, au mois dejuilletl874, y avait fait quelques fouilles et il songeait toujours à y retourner, lorsqu'il apprit, au commencement de cette année, qu'un ingénieur distingué, ancien élève de l'École centrale, actuellement directeur du syndicat chaufournier de Champigny, M. Le Roy des Closages, avait, depuis un certain nombre d'années, continué les recherches de Carbonnier et fait d'intéressantes décou- vertes dans les mêmes parages. C'est le résultat de ces nouvelles fouilles, comparé à celui des recherches anté- rieures de Carbonnier, qui fait le sujet de la communication que l'auteur fait aujourd'hui à la Section d'Anthropologie. Les fouilles de M. Le Roy des Closages ont mis à découvert une série de foyers affectant la forme de véritables cuvettes creusées dans le sol et contenant, chacun, des silex taillés ou des haches polies appartenant à l'époque néolithique avec d'assez nombreuses poteries grossières, plusieurs anneaux en pierre et quelques rares ossements d'animaux (Sm. Dos, Equiis, Cervus, etc.). M. E. TRUTAT, Conserv. du Musée, ù. Toulouse. Sur des cailloux taillés des terrasses de la Garonne. — Les cailloux taillés, que présente M. Trutat, proviennent d'un gisement situé à Fonsorbes (vingt kilomètres de Toulouse), sur la troisième terrasse de la Garonne. A côté d" types sembla- bles à ceux trouvés dans les gisements connus, se trouvent des sortes de disques formés d'une face plane obtenue par cassure et sans retouches. Les bords, au contraire, ont été retouchés, mais les éclats portent sur la face brute du caillou. Le gisement de Fonsorbes contient presque exclusivement des objets taillés sui- vant ce type, et ce n'est qu'exceptionnellement que l'on y rencontre des spéci- mens taillés en amande (forme de Saint- Acheul). L'âge de ce gisement serait le même que celui de l'Infcrnel. 298 AÎÎTHROPOLOGIE M. labbé CAU-DURBAN, à liordcs-sur-Lez fAriùge). Cimetière à incinération de Bordes-sur-Lez (Ariège). — Dans la commune de Bordes-su r-Lcz, partie méridionale, s'ouvre une vallée étroite et profonde qui s'élargit, au nord, en plateau circonscrit par des collines de moraine et deux cours d'eau. C'est dans ce plateau que M. l'abbé Cau-Durban a découvert un ci- metière à incinération ayant quelque trait d'analogie avec les cromlechs de la plaine de Rivière (Haute-Garonne). Ce cimetière se composait de nombreuses enceintes affectant diverses formes : circulaire, semi-circulaire ou rectangulaire. Dans l'intérieur de ces enceintes, M. Cau-Durban a recueilli un grand nombre d'urnes remplies d'ossements humains brûlés. Ces urnes de dimensions variées, en terre rouge, sont faites à la main. Elles sont ornées de cordons en saillie, de mamelons et de dents de loup. Elles étaient recouvertes d'un galet ou d'un plat à cône tronqué. Autour des urnes, il a été recueilli quelques objets appartenant à la période néolithique : des fragments de bronze, torques, boutons, bracelets, des grains d'amhre. Dans une seule urne étaient un bracelet en fer et un fragment de boucle de même métal. Cette nécropole appartient à la fin de l'âge du bronze et au commencement de l'âge du fer. Elle constitue avec les nécropoles d'Avezac et de la plaine de Rivière un document important pour l'histoire de nos anciens peuples pyrénéens. Discussion. — M. G. de Mortili.et demande à M. Cau-Durban si les deux haches en pierre étaient dans les urnes ou à la surface du sol. M. Cau-Durban répond qu'elles étaient libres dans le sol du cimetière. M. DE MoRTiLLET estlmc que le cimetière est essentiellement de l'âge du fer, comme le prouvent la nature de la poterie, la forme des vases et le fer trouvé dans l'une des urnes. Les fouilles de M. Cau-Durban sont d'autant plus inté- ressantes qu'elles éclairent une époque qui est encore peu connue eu France. Ce cimetière des Pyrénées se rapproche des cimetières dits gaulois de la Marne. M. Trutat est porté à croire que ces poteries sont plus anciennes que celles qui ont été trouvées aux environs de Tarbes. M. Emile CARTAILHAC, à Toulouse. Présentation d'os sculptés. — M. Cartailhac présente une série d'instruments en os et en bois de renne, des dents de divers animaux plus ou moins orne- mentées, quelques-unes perforées. Parmi ces objets se trouve un bois de renne sur lequel un aurochs est gravé avec une grande perfection. M. le D'- MAUREL, Mi'd. priuc. de la Marine, à Cherbourg. De la longueur comparée des deux premiers orteils dans les races mongoles. — Des recherches du D"" Maurel il résulterait que le deuxième orteil, qui, dans les races indo-européennes, est très rarement le plus long (moins de dix fois sur cent), le serait beaucoup plus souvent dans les races mongoles (de trente à ([uarantc fois pour cent). HECTOR NICOLAS. — RECHERCHES PRÉHISTORIQUES 299 L'auteur pense que ce caractère constaté dans les groupes peut devenir un caractère de race et il en fait immédiatement une application pour l'étude des races du Cambodge. Ces groupes mongoles ou fortement mongolisés ont souvent le deuxième orteil plus long, tandis que chez les autres, au contraire, cette conformation est très rare. M. le D-- MOT Aïs, à Angers. Des rapports de la forme du crâne avec la myopie et l'hypermétropie. — M. MoTAis donne le résultat de recherches ophtalmologiques sur quatre-vingt- dix-sept ouvriers typographes et cent soixante-quinze couturières d'Angers; il a déterminé simultanément les indices céphaUques et orbitaires et il fait res- sortir les rapports qui existent entre la forme du crâne et les anomalies de la réfraction. M. Ch. BOSTEAUX, Maire, à Cemay-les-Reims. Fouilles du cimetière gaulois du champ Cugnié, commune de Prunay (Marne). — Le rapport concernant ce cimetière gaulois donne un relevé topographique des lieux avec plans, le résultat des fouilles, la reproduction photographique des objets ainsi que leur description. — Ces fouilles ont permis de constater que le Torque était, chez les Rêmes, porté par des individus non armés. M. Hector NICOLAS, Biblioth. de l'Acad. de Vaucluse, à Avignon. Rechei-ches préhistoriques faites dans les environs d'Avignon pendant l'année 1887. — 11 résulte des nouvelles recherches faites dans la grotte de la Masque, située au nord du mont Yen toux (Vaucluse), que cette belle excavation présente les deux époques du Moustérien et du Robenhausien parfaitement caractérisées. Les déblais ont été continués dans la salle du fond, tout en bas'; ils ont mis à découvert de nouveaux silex moustériens e des ossements de la faune de cette époque, sans rien ajouter aux espèces que nous avions déjà rencontrées dans ces fouilles. On a ensuite attaqué les terres de la salle à gauche, laquelle présentait quel- ques dangers par suite d'un gros bloc suspendu à une certaine hauteur; et c'est dans cette chambre de peu d'étendue que des silex Robenhausiens se sont montrés et une petite hachette polie. La plupart des silex sont d'une taille parfaite; ils représentent des feuilles pour la plupart et rappellent les silex pédoncules et à feuilles de saule déjà rencontrés ailleurs. La faune diffère un peu toutefois ; on trouve le sanglier, un grand chat, le lièvre, le renard, le lapin, le chien, le cerf, le cheval, le chevreuil, un bœuf de grande taille et l'homme. L'attention de l'auteur s'est portée ensuite sur d'autres grottes plus à l'est du massif du Yentoux, ce qui permet de compléter l'étude fort longue de cette région. Il signale rapidement les grottes de Rheillannette, d'Aurel, d'Aulan, de Bar- ret et Ferrassières, plus quelques-unes du Buis. 300 ANTHROPOLOGIE Quelques-unes, dans les Alpines, ont été lobjet de tournées à Saiut-Remy, Pont-du-Gard, Uzùs, Roquemaurc et Collorgues. . Diverses stations en plein champ sont venues fournir des spécimens remar- quables, entre autres des grattoirs doubles et dautres pièces qu'il serait trop long d'énumérer. M. Félix GAILLARD, à l'iouharnel (Morbihan). Des menhirs isolés, des talus et de leur concmdance avec les dolmens. — M. Gaillard expose qu'il résulte de ses observations dans sa région que, gé- néralement, les dolmens sont précédés de menhirs isolés ou de talus conver- gents; il en conclut que les uns et les autres étaient les indicateurs de ces monuments, ajoutant que les exceptions qui existent sont assurément dues à la destruction par nivellement ou au vandalisme. Il fournit à l'appui les détails de ses fouilles à Plouharnel, où, sur l'indi- cation d'un menhir isolé, il a retrouvé la place d'un dolmen et une bonne partie de son mobilier; à Erdeven, au tumulus du Runel; à Crach, au dolmen de Er-Mar, et à la Trinité, à celui de Kermarker. Puis, exposant aussi que ces dispositions s'appliquent aux alignements, il fournit la nomenclature des dolmens de sa région qui sont ainsi établis, et fait remarquer que si les talus n'aboutissent jamais aux monuments eux-mêmes, la cause en est due assurément à l'existence des lumuli qui les recouvraient tous. M.Paul CABANNE, Aide-Nat. au Muséum d'iiist. iiat. de Bordeaux. Silex craquelés et étonnés à Vair, des environs de Sainte-Foy (Gironde).— M. Du- RÈGNE présente, au nom de M. P. Cabanne, une série de silex craquelés et étonnés, recueillis aux environs d'une ancienne carrière de meulière aban- donnée depyis plusieurs années. Cette carrière est située dans la commune de Saint-André-et-Appelles (Gironde). Ces silex offrent une ressemblance absolue avec les silex tertiaù-es de Thenay. Il résulte d'observations et de plusieurs expériences faites par l'auteur que le craquelage profond de ces silex, leur effritement et les étonnures observées à leur surface doivent être attribués exclusivement cà l'action des agents at- mosphériques, en écartant absolument celle du feu. Par analogie, M. Cabanne pense que le craquelage des silex de Thenay est dû à une cause identique. Les expériences entreprises par lui sur ces derniers viennent pleinement corroborer cette hypothèse. Cette action des agents atmosphériques, qui modifie si profondément, à l'heure actuelle, la structure intime des silex qui y sont exposés, devait être beaucoup pUis puissante à l'époque aquitanienne, les phénomènes météorologiques étant beaucoup plus intenses qu'aujourd'hui; ce qui, avec la longue durée de cette époque, le roulage prolongé par l'eau, expliquerait très bien les énormes dé- pôts de ces silex crntiuelés obsei-vés aux environs de Thenay, sans avoir besoin de recourir à l'intervention d'un être intelligent. E. CARTAILHAC. — PRÉSENTATION DE CRANES DÉFORMÉS 301 M. E. CARTAILHAC, ù Toulouse. Présentation de crânes toulousains déformés. — M. Cartailhac, en présentant des crânes toulousains offrant la déformation connue sous le nom de déforma- tion toulousaine, dit qu'on ne doit pas regarder la description de Broca comme un type fixe et immuable. Discussion. — M. le D'" Delisle pense, comme M. Cartailhac, que l'on ne peut considérer le crâne décrit par Broca comme un type absolument immuable. La forme crânienne varie beaucoup chez les individus artificiellement déformés. Il faut tenir grand compte du type ethnique de l'individu qui est brachycéphale ou doUchocéphale. Dans l'un ou l'autre cas, on voit la déformation prendre des allures différentes. Le sexe n'est pas sans avoir, lui aussi, une grande impor- tance ; le sexe féminin, indéfiniment soumis à l'action contentive des liens du serre-tête, du bandeau et de la coiffe fortement serrée autour de la tête, est toujours plus déformé que le sexe masculin ; toutefois, celui-ci offre parfois le maximum de déformation que l'on puisse obtenir. Aujourd'hui, la pratique de la déformation du crâne est devenue rare. Depuis la campagne entreprise par Vignerie, Foville, Delay, il y a déjà plus d'un demi-siècle, on a pu constater que la coiffure seule pouvait être incriminée, et, comme la mode s'est modifiée et que l'ancienne coiffure toulousaine dis- paraît, la déformation fait de même. Elle était, dans les départements de la Haute-Garonne, du Tarn, de l'Aude, du Tarn-et-Garonne, extrêmement répan- due, presque générale, et on la retrouvait aussi dans le Gers et l'Aveyron. Très fréquente si on ne considère que les gens âgés, elle est rare dans les jeunes générations. La cause matérielle de la déformation artificielle du crâne, c'est l'application d'un appareil qm varie suivant les régions. Qu'on la considère en Normandie, dans la Vendée, à Limoges, dans le pays toulousain, elle est corrélative, quant à la forme et au degré, de l'appareil mis en usage pour l'obtenir. M. E. Trutat dit que jusqu'à ce jour on n'a pas encore pu indiquer avec précision quelles raisons avaient déterminé la pratique de semblables déformations, il ajoute que cette déformation disparaît de jour en jour ; on ne la rencontre plus guère que chez les gens du peuple âgés de plus de soixante ans. L'abandon du sarrocap est dû au D-- Vignerie qui avait entrepris une campagne fructueuse contre cet usage. M. le D'" Delisle, après avoir exposé rapidement ce qui a été rapporté par les auteurs au sujet des Européens occidentaux, par Scaliger, Vésale, Spigel, Audry, cite le passage extrait du Traité de rhétorique du P. Josset, de la Compagnie de Jésus, passage dans lequel l'auteur prévoit ce qu'il faut faire pour arriver à faire de l'enfant un orateur. Il s'adresse à l'accoucheuse : « Apporte des embel- lissements nouveaux à la forme naturelle ; et si cette forme n'était pas belle corrige-la; elle se laissera plier entre tes doigts comme de la cire molle. » Donc, nourrice fidèle, façonne la tête de tes mains habiles, cette tête qui contiendra plus tard tant de choses et tant de richesses; qu'elle n'ait pas une forme entièrement sphérique, qu'elle ne se dévoloppe pas en un cercle parfait; à la vérité cette forme va bien à la masse cérébrale, mais elle n'offre pas une place assez vaste pour la mémoire, faculté si nécessaire à l'orateur. » Que la tête de notre enfant soit donc un peu longue; (lue par derrière elle 302 ANTHROPOLOGIE s'étende légèrement en pointe et comme une courge; il y aura un vaste champ, un lieu spacieux pour loger la mémoire. » Voilà une manière de voir. Il y en a d'autres. Eériuguicr de Rabastens (Tarn) dit : « Dans nos contrées, l'ignorance est telle sur ce point que cette conformation factice de la tête paraît être regardée, par la classe du sexe, dite des grisettes, comme un caractère particulier de beauté. Elles s'appliquent ridiculement à l'obtenir. » On peut dire encore que les déformations artificielles du crâne ont eu pour origine le désir de ressembler aux conquérants, ou qu'elles ont été imposées par eux ou, comme le disait Gratiolet, que Thomme, s'admirant lui-même, il tendait ainsi à exagérer les caractères de sa race. D'ailleurs, on sait que nombreuses sont les déformations et plus nombreux les peuples qui les ont pratiquées. M. G. DE MoRTiLLET fait observer que sur les bas-reliefs de l'ancienne Egypte, on voit des types qui sont manifestement déformés. M. L. SiRET dit qu'il a pu voir en Espagne des individus présentant la défor- mation toulousaine. M. le D'' Delisle répond qu'en Espagne l'usage du mouchoir noué autour de la tête, chez les Catalans principalement, peut occasionner une déformation ; mais il ne pense pas que l'effet produit soit aussi intense que celui occasionné par l'usage du serre- tête. M. Chantre n'a pas de faits bien nouveaux h apporter à l'histoire des défor- mations artificielles du crâne. Il a publié déjà la plupart des observations qu'il a faites à ce sujet, soit dans le Jura et à Lyon, soit dans ses voyages dans l'Asie occidentale. Il rappelle pourtant que les déformations inio-frontales et inio-breg- matiques, qu'il a observées au Caucase et qui datent du premier âge du fer dans ce pays comme en France, se rencontrent chez un plus grand nombre de peu- ples qu'on le croyait d'abord. Ses dernières études lui ont fait décou'STir des traces certaines de cette cou- tume, en apparence spéciale aux Kurdes, aux Ossèthes, aux Arméniens et aux Géorgiens, chez plusieurs familles tatares, tcherkesses et lesghiennes. M. Maxouvrier. — Mes recherches sur la déformation du crâne dans le Li- mousin, m'ont conduit à admettre que cette déformation n'est nullement inten- tionnelle et qu'elle est simplement la conséquence, contre le gré des parents, de l'usage de coiffures (béguin et serre-tête) qui gênent le développement de la région antérieure du crâne à l'âge où ce développement est le plus rapide, c'est-à-dire pendant les trois premières années. Je crois probable qu'il en est de même pour la déformation toulousaine et pour toutes les déformations artificielles constatées en France. M. Dehsle a cité la singulière opinion professée par un Père Jésuite dans le Limousin en faveur de la déformation du crâne, mais il est difficile de croire que cette opinion ait eu un grand retentissement et une influence notable sur la coutume limousine. M. le D-- MANOUVRIER, Prof. Adj. à l'École d'Anthropologie, à Paris. Étude sur le prognathisme et sa mesure. — Cette étude comprend : 1" la critique de l'angle facial de Camper et des différents angles faciaux comme expression du prognathisme ; 2° l'exposition d'un nouveau procédé de mensuration du prognathisme. CARRE. — OBSERVATION DE LAPAROTOMIE 303 12« Section. SCIENCES MÉDICALES Présidents d'honneur. Président .... Vice-Présidents. . Secrétaires MM. DUPLOUY, Direct, du serv. de sant. de la marine à RocheforL GOSSE, Doy. de la Fac. de Méd., à Genève. THIUIAR, Cbir. des hopit., député, à Biuxelles. UOCH-\RD, Wemb. de l'Acad. de M.d., à Paris. M . PAMARD, Chir. en chef de IHùtel-Dieu, à Avignon. MM. BERNIIEIM, Prof, à la Fac. do iMéd., de Nancy. CAUBET, Direct, de l'Éc. de Méd. de Toulouse. GRASSET, Prof, à la Fac. de Méd. de Montpellier. LABÉDA, Prof, à rÉc. de Md. de Toulouse. PONCET, Prof, à la Fac. de Mé 1. de Lyon. MM. BÉZ\% Méd. des bô,)., à Toulouse. L.-H. PETIT, Sous-Biblioth. à la Fac. de. Méd. de Paris. ŒTTINGER, Int. des hop. de Paris. SECHEYROX,, Int. des hôp. de Paris, TIXIER, Int. des hùp. de Paris. — Séance du 33 sei)teinbre 1S8Î. — M. BRÉMOND, à Paris. Action eulrophique du traitement téréhenthiné. M. Brémoxd fait connaître les heureux résultats obtenus dans le traitement de la phtisie, chez des malades de l'hôpital de Villepinte par la méthode téré- benthincc. M. CARRE, à Avignon. Observation de laparotomie pratiquée chez une personne tuberculeuse. — Jeune fille de vingt-deux ans, chez laquelle on constata, en janvier 188G, de l'obscurité respiratoire, à droite. Bientôt après, dysenterie rebelle, suivie d'une ascite à développement rapide, qui nécessita une ponction au commencement de mai : dix litres de liquide. A partir de ce moment, crises douloureuses, de plus en plus rapprochées, de constipation, accompagnées de douleurs violentes annonçant un obstacle progressif au cours des matières. Au mois d'oclobre, ces crises 304 SCIENCES MÉDICALES compromettaient la vie de la malade, par inanition et par rexagération des douleurs. Après une période de constipation de treize jours, l'état était tellement grave que la laparotomie fut faite le 29 novembre. Vaste bride épiploïque étran- glant l'intestin au niveau de la jonction du côlon ascendant et transverse. Ponctions de l'intestin distendu et violacé. Pas de gaz. Issue par la canule d'un liquide trouble. Devant l'impossibilité de réduire l'intestin et de le vider par des pressions répétées, anus contre nature à gauche au-dessus de l'S iliaque. Réduction. Antisepsie. Suture. Mort par phtisie aiguë, le quatorzième jour après l'opération. M. Carre demande si la tuberculose contre-indique la laparotomie. Il ne le croit pas. La laparotomie pratiquée onze fois dans la péritonite tuberculeuse (Truc) a été suivie de neuf guérisons. La la])arotomie, ou plutôt le choc opératoire, a-t-il été la cause de la granulie aiguii ? L'affaiblissement du sujet et l'abaissement de la température (— 3°) sont pour lui les principaux facteurs de la mort. Discussion. — M. Secheyron fait observer que l'intervention dans la périto- nite tuberculeuse est acceptée par quelques chirurgiens; depuis longtemps, la ponction a été pratiquée, souvent par ei-reur de diagnostic, dans la péritonite tuberculeuse enkystée. Les chirurgiens ont également traité certaines de ces tumeurs liquides par la laparotomie, et tous ont reconnu la possibilité de cette opération sans danger d'explosion de poussées tuberculeuses généralisées. Il est arrivé entre autres à ma connaissance un cas de laparatomie pratiquée avec succès par M. le docteur Lebec cà Thôpital Saint-Joseph. Comme dans la plupart des cas, il s'agissait, je crois, d'une erreur de diagnostic (péritonite enkystée prise pour un kyste de l'ovaire), erreur commise, du reste, par les plus hautes notabilités chirurgicales. La malade, une jeune fdle de douze à treize ans, est encore vivante en ce moment; l'opération remonte à deux ans environ. M. ANDRÉ, à Toulouse. Sur un cas de chromJtyclrose rose. — Dans la séance de l'Académie de Méde- cine du 2S mars 1884, MM. les docteurs Bergeron et Le Roy de Méricourt par- lèrent d'un jeune collégien présentant, dans la région sous-maxillaire droite, une coloration rose, constituée par une transsudation de matières colorées pro- venant des glandes sudoripares. Le docteur André (de Toulouse) a constaté lui-même en décembre 1886 le second cas de chromhydrose rose. Il s'agit d'un jeune homme de vingt-deux ans, non hystérique, présentant aux deux poignets et sous les ongles une transsudation rose qui fut examinée au microscope et était constituée par des granulations roses, isolées ou mélangées aux cellules épidcrmiques. M. Le Roy de Méricourt, à qui l'observation fut soumise, déclara formellement que, pour lui, il n'y avait pas de doute et qu'il s'agissait bien là du second cas de chromhydrose rose. M. H. ARNAUD, dc la Jassc, par Chaniborigaud (Gard;. Introduction à l'étude des signes de la mort. — Le but de ce travail est d'éta- blir la limite théorique de la vie et de la mort de l'organisme. Celte moi't de THIRIAR. — DE l'eGTOPIE TESTICULAIRE CHEZ l'aDULTE 30o l'ensemble est distincte de la mort locale : elle consiste dans la mort du cœur et de l'appareil respiratoire actif, auquel l'auteur donne aussi le nom de res- pirateur. Donc, pour juger de la vie ou de la mort de l'organisme, il ne suffit pas d'interroger les diverses parties du corps organisé et de constater leur vie ou leur mort locale, il faut encore savoir si le cœur et le respirateur sont vivants ou privés de vie. Mais, pour cela, il ne s'agit pas seulement de savoir si ces appareils fonctionnent ou ne fonctionnent pas, il faut se demander encore s'ils ont conservé ou perdu leur aptitude k fonctionner. M. GOSSE, Doyen de la Fac. de Mèd., à Genève. De la mort par pendaison. — M. Gosse, profitant de deux cas nouveaux qu'il a observés, analogues à celui qu'il avait déjà signalé à Nancy, dans lesquels le lien suspenseur ne comprimait pas la face antérieure du cou, montre que les signes que l'on remarque ne peuvent être attribués qu'à la congestion cérébrale. Il indique les expériences qu'il a faites dans ce sens lui-même. La compression des jugulaires a amené la perte de connaissance dans un temps très couri, qui n"a pas dépassé trois minutes, sans douleur, mais avec une sensation de chaleur à la tête, d"ardeur à la peau du visage et un bruissement dans les oreilles. On comprend d'après ces faits que, dans des cas analogues, on ne constate pas de lésions pulmonaires. Discussion. — M. Labéda a fait, dans une expertise médico-légale, une expé- rience qui démontre les faits de M. Gosse. Il mit la tête dans le nœud de la corde, sentit les phénomènes déciits par M. Gosse et perdit connaissance. M. THIRIAR, Cliir. (h-i liùp., à Bruxelles. De l'cctopie testiculaire et de la castration préventive chez V adulte. — L'ectopie tes- ticulaire est souvent une cause de dégénérescence cancéreuse chez l'adulte. J'en ai opéré deux cas; dans l'un il s'agissait d'un carcinome du testicule gauche en ectopie inguinale; le deuxième cas est plus rare, il s'agit d'un carcinome du testicule gauche en ectopie abdominale. La tumeur, qui pesait 1520 grammes? adhérait à fépiploon et à la vessie. L'épiploon fut complètement enlevé et la vessie fut longuement ouverte. La plaie abdominale transversale fut suturée soigneu- sement et les bords de l'ouverture vésicale réunis à la peau. Drainage vésical par les tubes de Périer. L'opération eut des suites très bénignes; un mois après, l'opéré ne conservait qu'une petite fistule urinaire; il se levait et se promenait toute la journée. Une (elle observation n'a pas encore été rapportée et ces deux cas prouvent une fois de plus la tendance de la dégénérescence cancéreuse dans le cas d'eclopie testiculaire. Il y a lieu dans le cas d'cctopie testiculaire de préconiser la castra- tion préventive en premier lieu, en raison de cette tendance à la dégénérescence cancéreuse et en outre pour beaucoup d'autres molifs- En premier lieu, le testicule ectopié est toujours infécond chez l'aduite et la thèse de Maréchal (1887) démontre que même si, au début de la puberté, le testi- cule est intact, il ne tarde pas à subir des altérations telles qu'il devient inutile pour la fécondation; on n'enlève donc qu'un organe inutile, exposant à des dan- gers. En elfet, l'ectopie inguinale est souvent compliquée de hernie qui doit 306 SCIENCES MÉDICALES être maintenue par un bandage duiil le port est difficile et douloureux ou qui peut s'étrangler. Dans le cas d'étranglement, il faut faire la kélotomie et la faire suivre de la castration ; même sans étranglement, il faut faire la castration et la faire suivre de la cure radicale de la hernie Même sans hernie, il y a lieu d'enlever le testicule en ectopie inguinale, car il donne lieu à des jjhénomènes douloureux, il est exposé à des traumatismes et à l'inflammation traumatique ou blennorragique. Pour l'ectopie abdominale, il faut observer sérieusement le porteur de l'affec- tion et intervenir au moindre symptôme douteux. Pour les ectopies crurale, cruro-scrotale et périnéale, il faut suivre les mêmes indications que pour l'ectopie inguinale. Si elles sont moins graves que celle-ci, il ne faut pas oublier que l'ectopie la plus simple peut être l'origine de divers accidents. En résumé, je crois conclure que la castration préventive doit être pratiquée dans les cas d'ectopie testiculaire chez l'adulte, car le testicule ectopié expose à des dangers, alors qu"il ne sert plus à rien. Discussion, — M. Jeannel dit qu'il est un peu hardi de pratiquer préventive- ment la castration en pareil cas. M. Pamard est du même avis; mais, quand il survient des accidents, alors il faut opérer rapidement. Il cite un cas, où la récidive se montra deux mois plus tard du côté des reins. M. Thiriar dit que chez l'adulte on trouve rarement l'ectopie testiculaire; il n'a vu que deux cas. D'après M. Secheyron, les lésions testiculaires, décrites par M. Thiriar dans le cas d'ectopie testiculaire, d'après les travaux de Monod, Maréchal, Arthaud et qui lui paraissent suffisantes pour justifier la castration, ont été également dé- crites par M. Pillet dans une note à la Société de Biologie (1887), dans le cas d'hématocôle testiculaire. Pour sa part, il les a observées en 1885 dans quel- ques cas de hernie scrotale ancienne volumineuse. Ces lésions ne sont-elles pas une cause de la menace du cancer dans le cas de testicule ectopié et un puissant motif pour sa castration? Elles paraissent également justifier la castration dans rhématocèle, mais les chirurgiens auront de la répugnance à la faire accepter dans le cas de ces hernies où cependant les mêmes lésions existent : dégénérescence fibreuse, périvasculaire et péricanaliculaire. M. DUPLOUY, Direct, du Service de Santé de la Marine, à Roclicfort. Delà valeur de la désarticulation du genou. — M. Duplouy s'attache à démon- trer par les faits que l'amputation du genou a été trop sévèrement jugée : il produit devant les membres de la Section, un sujet amputé depuis seize ans, qui fait facilement trois lieues par jour sur son inoignon et qui (preuve fla- grante de cet appui direct) offre un durillon au niveau du condyle externe : il montre la photographie d'un moignon parfait chez un opéré datant de dix-neuf ans ; il présente des moules plus récents et établit, à l'aide d'une statistique comprenant tous les faits connus depuis 1872, que cette opération doit rester dans la [tralique. Rejetant toutes les statistiques d'origine étrangère, dont on ne peut contrôler les éléments, M. Duplouy a réuni seize observations dues aux cliirurgiens fran- FRÉDÉRIC MONOD. — TROIS CAS d'aCCOUCHEMENT ARTIFICIEL 307 çais, aux chirurgiens de la marine en particulier : un seul sujet a succombé, dix ont un moignon parfait, servant à la déambulation directe ; cinq seulement ont eu des moignons trop défectueux pour supporter le poids du corps et ils ont marché à l'instar des amputés de cuisse, parfois même avec des béquilles ; le sphacèle partiel des lambeaux et plus souvent des abcès interminables ont causé ces mauvais résultats. En somme, on a obtenu des moignons parfaits dans les deux tiers des faits rassemblés dans un tableau qui indique le motif de l'opération, le procédé choisi, la fréquence de tel ou tel accident, le nom de l'opérateur, les sources bibliographiques. L'auteur s'élève contre cette assertion que les condyles doivent à la longue subir une atrophie progressive ; les moignons dont il présente les moules ou les photographies n'ont pas offert le moindre elTilement et il a vainement cherché, dans les observations publiées, la moindre preuve à l'endroit d'une conicité anatomique. Toutes les fois que la lésion est bornée aux os, que la peau a conservé son intégrité et ses moyens de nutrition, la désarticulation du genou doit être préférée h. toute amputation de cuisse intra-condylicnnc ou sus-condylienne ; un grand lambeau antérieur, quadrilatère, à angles arrondis, enveloppant bien les condyles, joint à un petit lambeau postérieur de deux travers de doigt, donne un résultat très favorable ; l'amputation du genou lorsqu'elle est bien indiquée et bien exécutée donnera, surtout avec l'antisepsie régulière, un moignon parfait et qui demeurera tel. M. Frédéric MONOD, de Pau. Trois cas d'accouchement artificiel provoqué par le procédé de Krause. — Indi- cation sommaire du procédé de la sonde à demeure de Krause pour provoquer le décollement des membranes. Résumé de trois observations personnelles, se rapportant à trois femmes avec déformations rachitiques du bassin : deux primipares, une secundipare dont le premier accouchement à terme avait été des plus compliqués. — Les douleurs se sont déclarées trois, quatre, douze heures après l'introduction de la sonde. L'accouchement entier a duré dix-neuf, vingt-quatre, cinquante-deux heures. Enfants des primipares venus vivants, dans de bonnes conditions. Le troisième, mort, a été extrait par la version. Suites de couches régulières pour les trois femmes. Avantages de la méthode employée. — a, Simplicité d'application : pas d'appa- reil instrumental ; introduction facile ; opération finie en une courte séance. b, Sûreté d'action : vérifiée pour mes trois cas ; pas d'échecs signalés dans les auteurs, c, Rapidité : prompte apparition des douleurs ; accouchement terminé en vingt-quatre ou trente-six heures en moyenne, d, Innocuité : deux seules objections faites à ce procédé sont purement théoriques. \. Risque de perforation des membranes. (Au contraire, la sonde se replie si elle est arrêtée et ne peut rien léser.) — 2. Risque d'introduction par .la sonde de matières septiques dans l'utéj'us. (Impossible avec les précautions antiseptiques rigoureuses dont l'opération est entourée.) Critique des trois autres principales méthodes. I. Excitation périphérique du col par le procédé de Kiwisch. Long (durée totale du travail : trois jours et demi). 308 SCIENCES MÉDICALES Infidèle (treize insuccès sur quatre-vingt-un cas, Stoltz). Dangereux (cas de mort subite ou rapide). IL Dilatation mécanique du col par le procédé de Klugo. Application souvent difficile, surtout chez primipares. Lent (moyenne de deux à six jours). Infidèle (quatorze échecs sur soixante-dix cas, Hoirmann). III. Perforation des membranes, par le procédé de Meissner. Serait le meilleur, parce qu'il est le plus sur, s'il ne présentait un danger réel pour l'enfant, par suite de l'écoulement prématuré du liquide. Quant au procédé de Tarnicr (dilatation intra-utérine), application d'une même méthode, il atteint exactement le même but et offre les mêmes avantages que celui deKrause. Seulement c'est un instrument spécial, qu'on n'a pas toujours sous la main comme une sonde ; considération qui a sa valeur pour les cas d'urgence. Discussion. — M. Secheyron dit que tout récemment, à la Maternité de la Cha- rité, le D'" Auvard a eu à se louer du procédé si simple de M. Krause. Il s'agissait d'une femme de trente ans environ, présentant un faux promon- toire. Diamètre utile : 8 centimètres 3/4 environ. Cette femme avait deux enfants vivants; elle avait eu plusieurs accouchements très laborieux. Le dernier avait nécessité l'application du forceps et avait donné un enfant mort. Les enfants, disait la mère, étaient en général gros, très forts. En présence de cette situation, M. Auvard prit le parti de provoquer l'accouchement à huit mois et demi environ. L'introduction de la sonde dans le col fut facile, non douloureuse : de petites contractions se manifestèrent quatre heures après, et l'accouchement se termina heureusement deux heures après. Présent, en 0 : I : D : A. Ce procédé est simple, non dangereux, très pratique : les règles de l'antisepsie doivent être suivies avec soin. M. JEANNEL, Prof, à l'Éc. de méd. à Toulouse. Salpyngite tuberculeuse à forme kystique. — L'histoire anatomo-pathologique de la salpyngite et en particulier de la salpyngite tuberculeuse est plus avancée que l'histoire clinique. Voici un fait où une salpyngite tuberculeuse revêtant une forme anatomique non encore décrite, la forme kystique, a pris toutes les allures cliniques d'un kyste uniloculaire de l'ovaire inclus dans le liga- ment large ; mais, point important à noter, les débuts de la néoplasie s'étaient signalés par des phénomènes péritonitiques, bientôt calmés. Pendant l'opération le kyste fut trouvé adhérent sur toute sa périphérie ; les adhérences et les intes- tins furent trouvés criblés de granulations tuberculeuses. L'examen histologique de la pièce montra dans la paroi kystique, une constitution semblable à celle de tous les abcès froids, avec cette particularité toutefois qu'il existait une couche de fibres lisses, reliquats de la trompe ectasiée. La malade guérit de l'opération, mais elle mourut quatre mois après de la récidive de sa tuberculose. Pareille erreur de diagnostic a été commise par Sims, Peaslee, Spencer Wells, Trélat et Terrier. Peut-être la double notion du début avec accidents péritoniqucs répétés, et de l'inclusion du kyste uniloculaire et pourtant non paraovarien, dans le ligament large, devra-t-elle à l'avenir ouvrir les yeux descliirurgiens. Au point de vue pathogénique, il y avait lieu de se demander s'il ne s'agissait pas d'une tuberculose entrée par la porte génitale? C'est possible, mais encore douteux. Au point de vue de l'intervention chirurgicale, étant données, d'une part, la théorie de la tuberculose chirurgicale et la nécessité d'enlever tout le foyer localisé pour C. DE FERRY DE LA BELLONE. — RECHERCHE DU SANG 309 que ropiTation soit utile, étant donnée, d'autre part, la constitution anatomo- pathologique de la salpyngilc tuberculeuse, l'intervention chirurgicale se trouve ici absolument condamnée à l'impuissance. Discussion. — M. Secheyron. — A côté de l'observation de M. le professeur Jeannel, qu'il me soit permis de rapprocher une observation personnelle de sal- pyngite tuberculeuse présentée en janvier 1887 à la Société anatomique. Cette observation a trait à un cas de salpyngite tuberculeuse au début. La malade, une jeune femme de vingt-huit ans environ, est entrée dans le service de Gallard avec des accidents de péritonite subaiguë greffée sur une affection des organes du petit bassin, diagnostiquée par notre savant maître : phlegmon péri- utérin avec ovarite. On sentait au fond du vagin à droite des masses dures, à côté des masses plus molles, des battements artériels et une tumeur du volume d'une noix au niveau de l'ovaire. La malade succomba en quelques semaines avec des accidents pulmonaires; le diagnostic de septicémie ayant pour origine le phleg- mon du petit bassin fut porté. Nous pensions nous trouver en présence d'un abcès du petit bassin. A Fautopsie, il existait une dilatation de la trompe droite du volume d'un gros marron; la trompe était unie à l'ovaire. 11 existait un abcès tuberculeux franc dans la trompe. Le diagnostic pendant la vie était à peu près impossible; et, encore si le dia- gnostic avait été porté, il eût été bien difficile de faire une intervention ration- nelle, c'est-à-dire complète. 11 eût fallu enlever les ligaments larges, l'utérus, les ovaires, et encore on eût accompli une besogne probablement incomplète. Il est peu probable que l'on puisse tomber sur des foyers tuberculeux bien limités. Aussi, dans la tuberculose des annexes de l'utérus, le chirurgien doit être très réservé. M. BÉZY, Méd. des hop., ù. Toulouse. Notes sur une épidémie de ftèvre typhoïde développée autour d'une usine. — MM. Brouardel, Chantemesse, Marty, ont montré la relation entre les épidémies et la présence du bacille dans les eaux. M. BÉZY a vu dans un village, près de Toulouse, une épidémie de fièvre typhoide, et le microbe en a été vu par M. Fabre dans les détritus d'une usine s'écoulant dans un fossé qui traverse le village. Le décret de 1810 et celui de 1886 ne s'occupent pour les usines (distilleries) que du danger d'incendie. Il y a lieu de modifier la loi, de placer les distilleries en première catégorie, et d'obliger les propriétaires à désinfecter les vinasses dans l'intérieur même des usines. Il y a lieu aussi de désinfecter à fond les fossés qui ont servi jusqu'à ce jour avant d'en pratiquer le curage. — Séances du 21 septembre ISSî. — M. C. DE FERRY DE LA BELLONE, ;i Api (Vaucluse). Sur un nouveau procédé de rcchercJie médico-légale du sang. — On ne dispose souvent, pour les expertises, que de quantités infiniment petites de sang. Le procédé suivant permet de condenser, sous un très petit volume, les 310 SCIENCES MÉDICALES éléments figurés contenus dans une tache et de les soumettre aux recherches nécessaires. Une tache étant mise à macérer dans quelques gouttes d'eau salée au mil- lième pendant douze à quinze heures, on traite la macération par quelques gouttes de solution concentrée de chloral. La liqueur se trouble et un précipité gagne bientôt le fond. Ce précipité, recueilli au moyen d'une pipette, est porté sur une lame de verre et y est étalé. La lame est passée rapidement sur la flamme d'une lampe à alcool et le précipité se coagule. On le colore à la solution de fuchsine ; on le lave et on le traite par l'acide acétique très dilué, et on le recouvre d'une lamelle. 11 devient immédiatement transparent et il montre, au microscope, avec leur forme propre, les globules colorés en rouge vif. On peut contrôler cette recherche par l'examen au spectroscope, qui donne, dans le liquide de macération, les bandes d'absorption de l'hémoglobine, avec leurs réactions diverses, et aussi par la formation des cristaux d'hémine que l'on obtient facilement en traitant, par l'acide acétique à chaud, une goutte de la macération évaporée à siccité sur la lame porte-objet. M. Léon BERGEON, Prof, agrég. à la Fae. de Méd., à Lyon. De la méthode des lavements gazeux dans le traitement des maladies de l'ap- pareil respiratoire. — M. Bergeon insiste, à propos de la phtisie pulmonaire, sur la possibilité d'obtenir des succès dans la forme fébrile. M. le professeur Fraent- zel, à Berlin, dans son service, a réussi quatre fois sur huit ; d'autres médecins autorisés, en France et à l'étranger, ont publié des résultats conformes; lui- même a présenté à la Société des Sciences médicales de Lyon une malade par- faitement guérie de tuberculose pulmonaire aiguë. M. Bergeon rappelle à ce propos le travail de pathologie expérimentale qu'il a publié en collaboration avec M. le professeur Cornil, et qui prouve que les auteurs sont parvenus, chez les animaux, à changer la tuberculose à forme fébrile, rapidement mortelle, en une tuberculose lente à forme torpide à échéance indéterminée. Enfin, M. Bergeon présente au Congrès un petit appareil automatique, tout en verre, construit par M. Vlasto, ingénieur, directeur de la Société centrale des produits chimiques à Paris. Cet appareil, d'un prix infime, a été adopté par M. Bergeon comme remplissant bien les conditions exigées par la méthode des lavements gazeux. M. DUPLOUY, à Rochefort. Présentation d'un malade opéré de désarticulation du genou. — Il s'agit d'un malade opéré il y a seize ans; la peau est parfaitement mobile sur les condyles; la cicatrice est fortement rejelée eu arrière et en haut; le résultat est excellent de tous [joints. E.-J. MOURE. — LARYNGITE CATARRHALE 311 M. ANDRÉ, à Toulouse. Deux cas d'anévrismes aortiques guéris. — La science ne paraît pas encore fixée sur le valeur du traitement ioduré dans les anévrismes aortiques. M. le docteur Huchard est convaincu par sa propre expérience de son efficacité. Mais la majorité des membres de la Société médicale des hôpitaux est loin d'être de son avis. Le docteur Ai\dré présente deux observations d'anévrismes aortiques forte- ment améliorés par l'iodure de sodium. Le premier cas concerne un anévrisme simple du tronc cœliaque où la guérison a été rapide. Le second, un homme atteint d'une véritable diathèse anévrismale. Il avait eu d'abord un anévrisme du creux poplité traité avec succès par le docteur Fort, de Paris. Plus tard, il présenta un double anévrisme de la crosse et de Taorte abdominale. L'amé- lioration est telle qu'elle équivaut à une guérison. M. H. ARNAUD de la Jasse. P État actuel des connaissances sur les signes de la mort ; 2° Recherche des signes directs de la mort de l'organisme. — Le but du premier de ces mémoires est de démontrer qu'il n'existe pas encore de signes certains de la mort. M. Arnaud divise ces signes en directs et indirects, suivant qu'ils sont observés dans le cœur et le respirateur, ou bien en dehors de ces deux appareils ; les uns et les autres sont incertains dans l'état actuel de la science ; les plus certains sont les plus tardifs. Dans la seconde note, l'auteur essaie de démontrer expérimentalement que chez les animaux supérieurs la période de mort apparente, c'est-à-dire l'état pendant lequel le cœur et la respiration ont cessé d'agir, ne peut pas se pro- longer jusqu'à vingt-cinq minutes, sans être suivie de mort. Par des injections de sang oxygéné et défibriné soit dans le cœur, soit dans le respirateur, soit dans ces deux appareils réunis, il a pu obtenir le retour des mouvements des appareils essentiels au bout de quinze minutes d'arrêt, mais jamais après vingt- cinq minutes. Il résulte de là que, entre quinze et vingt-cinq minutes, se trouve la limite extrême de durée de la mort apparente, chez les animaux supérieurs. Il serait également possible de déterminer cette limite extrême chez l'homme, en expérimentant sur des suppliciés; on aurait alors le moyen certain d'arriver, chez l'homme, à bref délai, au diagnostic de la moi t. M. E.-J. MOURE, Dir. de la Rev. de, laryngoL, à Bordeaux. Considérations cliniques sur les troubles de la voix dans la laryngite catarrhale aiguë. — Les troubles de la voix dans le cours de la laryngite aiguë sont plutôt la conséquence d'un trouble musculaire que de lésions matérielles de la muqueuse. Le gonflement, la rougeur, Tétat catarrhal en un mot, produisent l'enrouement simple, uniforme mais n'expliquent pas les variations brusques du timbre de la voix dans le cours de cette affection. Les muscles les plus souvent atteints sont les thyro-aryténoïdiens et ary-ary- 312 SCIENCES MÉDICALES lénoïdiens. C'est surtout la parésie et la paralysie de l'aryténoïdien transverse qui expliquent la raucilê de lu voix et de la toux, et raphonic que Ton observe dans le cours de cette affection (1). M. GILLET DE GRANDMONT, à Paris. Deux formes nouvelles de kératite. — Kératite m sillons étoiles. — Cette kératite apparaît au début sous la forme d'ulcérations étoilées multiples, irrégulière- ment disséminées à la surface de la cornée. Elles ont pour origine Tinoculatioa de micro-organismes dans l'éphithélium cornéen. Ces micro-organismes en se multipliant donnent naissance à des colonies qui, en s'éloignant de leur lieu d'origine, creusent, dans Fépithélium, des sillons dont la longueur cori-espondà la vigueur de l'essaim. C'est alors que la kéralite perd son aspect étoile du début pour prendre la forme racémeuse ou dendritique déjà observée et étudiée par Hausen Grut et Emmert. Cette kératite ne peut être reconnue qu'à l'aide d'un fort grossissement et de Téclairagc oblique. Du reste, au début, elle offre peu de symptômes très marquants : un peu de conjonctivite, légère photophobie, faible larmoiement, parfois un peu de douleur. La durée est fort variable, elle est en rapport avec l'étendue et la profondeur des ulcérations. La réparation de l'épithélium se fait le plus généralement sans qu'il reste d'autres traces de l'affection que des néphélions très légers. Le traitement a pour base les antisep- tiques et, en premier, je placerai l'iodoforme en pulvérisations suivi d'instillations de cocaïne. Kératite trabéculaire. — C'est dans la structure anatomique de la cornée même que se trouve l'origine de cette kératite. Elle est, en effet, constituée par l'infil- tration des tubes cornéens au moyen des cellules lymphatiques. Elle apparaît sous la forme de petites aiguilles qui traversent les lames de la cornée dans tous les sens. Elle est tantôt spontanée, et c'est pour cela qu'elle doit être con- sidérée comme une entit(' morbide, tantôt elle est secondaire et consécutive soit à une kératite parenchymateuse, soit à un abcès profond de la cornée, soit à une opération dans laquelle la cornée étant en partie détachée de son limbe, la circulation lymphatique est troublée. La guérison a lieu par le seul fait du rétablissement de la circulation de la cornée; on comprend dès lors comment Ja parencentèse qui diminue la tension intra-oculaire et dégage Tangle irien, confluent de tout le système lymphatique des membranes antérieures de l'œil, peut agir favorablement sur cette kératite, comment on retire debonselfets de la péritomie qui retarde la circulation d'apport sans troubler celle de départ. Cette forme de kératite, qui ne s'accompagne jamais d'ulcérations, guérit sans laisser de traces sur la cornée. M. STOEBER, à Nancy. Du pouvoir convergent binoculaire et de l'angle métrique. — La vision bino- culaire ne peut exister que lorsqu'il y a réunion en une seule perception des images rétiniennes des deux yeux. Les lignes de visée, dans l'emmétropie, sont parallèles pour la vision des objets à l'infini ; mais, si l'objet se rapproche, chaque œil doit posséder l'adaptation optique à la dislance et sa ligne de regard doit (1) Publié in Revue mensuelle de laryngologie, n° lO, octobre 1887. BUROT. — MALADIE DES TICS CONVULSIFS 313 \ c'tre diiigéc sur l'objet. Celte déviation des lignes de regard, qui \aric avec la distance qui sépare l'œil de l'objet, s'appelle la convergence et le rapport des deux positions extrêmes, c'est-à-dire depuis l'infini jusqu'au point le plus rapproché de la vision binoculaire distincte, sera le pouvoir de convergence. Toute ligne de regard, qui est dirigée sur un point rapproché, fait avec la ligne de l'infini un angle, appelé de convergence ou angle métrique. La mesure de cet angle se fait avec l'ophtalmo-dynamomètre de Landolt. Tous les yeux, emmétropes, myopes ou hypermétropes, placés chacun dans des conditions nor- males de vision et dirigeant leur rayon visuel à une distance de un mètre, ont un angle métrique égal à 1 ; toutefois, il faut tenir compte de la distance qui sépare les deux centres de rotation des yeux ou ligne de base. Le pouvoir con- vergent marche avec Tamplitude d'accommodation, sauf pour les limites extrêmes; il sera plus grand chez un myope que chez un emmétrope, mais il sera plus faible chez l'hypermétrope que dans un œil normal. M. GRASSET, Prol". à la Fac. de Méd., à Moatpellier. De Viiispèration saccadée rythmiqne au ro'ur. — M. Grasset résume l'historique de la question, très court et très pauvre en documents cliniques; il peut être divisé en trois périodes. Dans la première, après Raciborski, on étudie la respi- ration saccadée comme symptôme respiratoire; dans la deuxième, Potain et son École étudient en bloc les bruits extracardiaques; dans la troisième, Potain sépare, en 1877, le symptôme des autres bruits extracardiaques et en annonce l'étude dans un mémoire resté inachevé. Le symptôme est constitué par trois saccades à l'inspiration (s'entendant le plus souvent le long du bord gauche du sternum au niveau des deuxième et troisième espaces intercostaux) et, chez plusieurs malades, en plus, par deux souffles systoliques légers à la fin de l'expiration. Sept des douze malades observés étaient tuberculeux ; mais, par l'analyse de ces observations, on voit que le symptôme est, dans la tuberculose, surtout un signe d'imminence ou de voisinage, plutôt qu'un signe d'altération tuberculeuse confirmée. Le symptôme disparaît même quand la lésion envahit le poumon gauche. Les cinq autres malades n'étaient pas tuberculeux ; ils étaient tous an(''miques et faibles de l'appareil respiratoire. Chez aucun il n'y avait de signe de lésion cardiaque. L'inspiration saccadée rythmique au cœur n'est donc pas nécessairement un signe de tuberculose, même commenrante, ni un signe de cai-di(jpathie, même au début. C'est un signe de prédisposition plutôt puhnonaire que cardiaque. Cest un signe de faiblesse respiratoire. M. BUROT, Prol'. ù l'ric. de Méd., à Uocliefûrt. La maladie des lies convidsifs. — Depuis six mois, M. Burot obser\e un cas véritablement typique d'une affection encore mal connue. M. Gilles de la Touretle l'appelle une affection nerveuse caractérisée par de l'incoordination motrice avec écholalie etcoprolalie. — lls'agit d'une jeune fille de dix-neuf ans, très intelligenle, d'une famille dans une position très élevée; elle est atteinte de secousses cou\ul- 21 314 SCIENCES MÉDICALES sivcs dans la l'ace et les iiieuibres supérieurs et ces secousses sont accompagnées de rémission brusque de cris inarticulés et de mots obscènes et orduriers. Le mot de Cambronne a toujours été dominant et le plus fréquent, en second lieu vient le mot de charogne souvent associé au premier. Le nom de Dieu vient sou- vent sur ses lèvres sous forme de jurement, malgré son éducation très religieuse. Les gestes et les bruits sont imités; elle est très impressionnable et ti-essaute au moindre i)iiiil. KUe a beaucoup de caprices et surtout de manies; tout se fait par habitude. Non seulement elle fait et elle dit ce (ju'elle ne veut pas, mais elle ne fait |)as toujours ce qu'elle; veut. Elle voit un chat qu'elle voudrait caresser, elle l'appelle, mais dès qu'il s'approche elle ne i)eut s'empêcher de le repousser. Ainsi le trouble de la volonté est des plus marqués. Tous ces phénomènes se produisent sous forme d'impulsions irrésistibles; ce n'est pas de l'incoordination, car les mouvements voulus sont très précis; c'est plutôt une véritable impulsion. Dans cette maladie le système nerveux réflexe est excité outre mesure et le système nerveux volontaire est alfaibli. Le frein modérateur de la volonté n'existe plus, les réflexes sont augmentés et il peut se produire, à l'état ordinaire, comme une suggestion pathologique de tout ce (jui est \u et entendu. L'hérédité et l'imitation paraissent être les deux principales causes de l'alfection chez cette jeune fille. M. Burot pense qu'on a porté un jugement trop sévère sur cette maladie. L'hy- (h'othérapie et l'isolement ont paru dans certains cas donner une amélioration. L'hypnotisme a paru à .M. Burot le moyen le plus sûr pour amoindrir l'excitation r('flexe et renforcer la volonté, mais il a été inqjossible de plonger cette jeune malade dans le sommeil môme le plus léger. Le résultat que l'on désirait obte- nir à la faveur du sommeil on l'a cherché par la persuasion. Tous les jours, ^I. Burol passait avec la malade le plus de temps possible en lui persuadant qu'elle serait calme et qu'elle aurait la volonté d'arrêter ses mouvements et ses paroles. Cette persuasion douce et continue' pouvait agir de deux manières : en ciilmant les réflexes exaltés et en renforçant les centres volontaires, mais elle s'adressait surtout à l'habitude vicieuse prise par le système nerveux. Cette jeune tille est aujourd'hui très améliorée, et il est permis de croire à un résultat complet. Cette observation semble démontrer que la maladie des tics convulsifs est une maladie de la volonté et que l'on peut espérer la guérir par la force de la volonté. Discussion. — M. Duplouy : Je crois devoir rapprocher de l'intéressante obser- vation (|ue vient de nous connuuniquer M. Burot, celle d'un de nos ofliciers de marine les plus distinguc's (|ue j'ai pu suivre pendant près de quah'e ans à bord de la Constanline dans les mers du Sud; il était alors aspirant et avait offert, même avant son entrée à l'Ecole navale, un tic convulsif carac- térisé par la projection hrusejne et involontaire du membre supérieur avec convulsion des nmscles du i)harynx et cri guttural liait à fait send)lahle à l'alKiieineiil. Cet oflicier olfrait de fréquents retours de ce tic convulsif contre lequel l'hydrothérapie avait conqjlèlenient échoué; toujours très énergiipie dans les fonctions nombi-euses auxquelles l'a appelé le service maritime, ce malade n'a [lU tii()nq)her qu'à la longue de ce tic d'autant plus insup|)ortable. (pi'il s'acconq>agnait de coiu'olalie. Sans vouloir décourager M. Burot dans la voie du Iraiteiueiit par suggestion (|u'il |)oursuit avec une persé\érance digne d'éloges et déjà, récunqtensé |tai' une amélioiation notable, j'estime que la guérison de loliicier dont je \iens tie [larler est surtdut due aux i)rogrès de l'âge; très i»ro- GROSS. — HYDKOCÈLt; ET INCISION ANTISEPTIQUE 31b noncée dans l'adolesconce, la maladie que je rattachais volontiers alors à Tune de ces manifestations si bizarres de l'hystérie parfois observée chez l'homme, s'est amendée à mesure que le sujet se rapprochait de la période moyenne de la vie; elle a pris à peu près fin dès qu'il l'a dépassée. M. GROSS, Prof, à la Fac, de Méd. de Nancy. H>idrocèle et incision antiseptique. (1) — M. Gross, après avoir rappelé que le traitement de l'hydrocèle par l'incision est une méthode déjà ancienne, établit le parallèle entre l'opération telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui et la méthode de la ponction suivie d'injection irritante. La ponction avec injection iodée est une opération simple et facile. L'incision antiseptique au contraire, est une opération sanglante, compliquée. Au point de vue des suites immédiates, l'avantage revient à l'incision ; il ne se produit rien qui rappelle la réaction inflammatoire consécutive à l'injection iodée. Quant aux accidents, ils sont exceptionnels après la ponction; les récidives relativement fréquentes. Après l'incision antiseptique, on a parfois observé la rétention d'urine, un léger gonflement du cordon ou du testicule, quelque petit abcès superficiel; des accidents plus sérieux n'ont été constatés que dans des cas complexes et où sont intervenues des circonstances exceptionnelles. Les récidives sont plus rares qu'après la méthode de la ponction. Quant aux indications, l'incision antiseptique est indiquée dans l'hydrocèle congénitale. Dans l'hydrocèle simple, lorsque la séreuse vaginale n'est ([u'amincie par la distension et se trouve exemple de toute lésion apparente, il faut pra- tiquer la ponction avec injectiim irritante. Lorsque cette membrane a perdu sa souplesse, son élasticité et a changé de consistance, il faut avoir recours à lincision antiseptique. Il en est de même dans les vaginalites et les pachyva- ginalites chroniques où les parois de la vaginale sont indurées et épaissies. L'incision antiseptique est encore indiquée quand l'hydrocèle est volumineuse, ou multiloculaire; lorsqu'elle a récidivé ou résisté aux autres modes de traite- ment, lorsqu'elle est symptonuitique, auquel cas elle ofi're tous les avantages d'une incision exploratrice et peut constituer le premier temps de la castration. Discussion. — M. Thiriar : .l'appuie complètement les conclusions de mon honorable ami, le professeur Gross. Dans les hydrocèles jeunes, aiguës, duai-je, alors que la séreuse n'est pas notablement altérée, la ponction suivie de la cau- térisation suffit presque toujours. Il y a quelques années, j'ai vu des accidents graves de gangrène se développer à la suite d'une injection iodée faite par un médecin de mes amis. Je suis devenu plus réservé quant à son usage et la plu[)arL du temps, après la ponction, je cautérise légèrement la séreuse par du nitrate d'argent fondu chargé sur une sonde cannelée que j'introduis par la canule (hi tiocart. C'est, je crois, le procédé de Defert, de Metz; il a été décrit dernière- ment encore par Terrillon dans ses Cliniques chirurgicales. La guérison est [)lus rapide que par la teinture d'iode. Pour les hydrocèles ancieimes à parois épaissies et à plus forte raison pouv celles qui ont déjà été ponctionnées et cautérisées, il faut recourir d'emblée à l'incision antiseptique suivie : de lavages antiseptiques pour les cas peu compli- (lués; de léger curetage de la séreuse pour les cas imétérés lorsque la vaginale est fortement épaissie par des exsudais inflammatoires; il est évident que si l'on (t) Voy. le iiiénii compli.'l in Hfv. vinl. M. Falvei.le a recueillis pendant une pratique médico-légale de vingt années. Sur trente-quatre exper- tises, vingt fois la suffocation a eu lieu par occlusion de la bouche et du nez, sept fois par compression du larynx et de la trachée, trois fois par pressions exercées sur le thorax et l'abdomen, une fois par enfouissement: enfin trois CHAZAnAIN ET CH. DKCl.E. — COURANTS DE LA POLARITÉ 319 fois, malgré la présence des signes ordinaires de l'asphyxie par suffocation, l'absence do violence n'a pas permis de conclure à l'homicide. La suffocation est caractérisée spécialement par la distension des cavités droites (lu cœur et des gros vaisseaux y afférents par un sang noir et fluide ; en même temps les cavités gauches sont vides. 11 semble que l'absence de renouvellement de l'air dans les poumons y arrête la circulation. Il en résulte une pléthore vei- neuse qui se fait senLir jusque dans les capillaires superliciels de la poitrine et du ventre, les distend jusqu'à les rompre en certains points sous forme d'ec- chymoses ponctuées sous-séreuses. Dans l'occlusion de la bouche et du nez, les extravasations sanguines sont rares : une fois sur vingt. Le plus souvent, on constate seulerarnt une teiiite rouge due à la distension des vaisseauv capillaires et exactement limitée aux parties comprimées. Ces traces de compression se rencontrent sur le nez et les lèvres et aussi sur la muqueuse des arcades dentaires qui font la contre-pression. La paume de la main est employée presque exclusivement, aussi ne rencontre-t-on de traces d'ongles qu'aux paupières, à la racine du nez et aux régions des mas- séters. Deux fois seulement l'occlusion a eu lieu à l'aide d'un intermédiaire, mais les traces de pression n'ont pas manqué, elles étaient seulement diffuses et plus étendues. La compression du larynx et de la trachée doit être distinguée de la stran- gulation par ui) hen circulaire, qui entraîne d'autres éléments morbides que l'obstacle à l'entrée de l'air dans les poumons et spécialement l'arrêt de la cir- culation veineuse de l'extrémité céphalique. Dans le premier cas, les ti'aces de doigts compresseurs rendent l'homicide certain; dans le second, la question du suicide peut être posée, et toutes les lésions se rapprochent bien plus de la pon- daison que de la suffocation. M. BERNHEIM, Prof, à la Fac. de Méd. do Nancy. Régularmition menstruelle par suggestion. — Une dame de trente-cinq ans qui a des règles aljondantes durant cinq cà six jours et se reproduisant tous les onze à quinze jours, arrive sous l'influence de la suggestion hypnotique à les avoir régulièrement le vingt-huitième ou vingt-neuvième jour peu abondantes et durant trois jours seulement. Dans les premières périodes, la menstruation n'arrivait pas exactement au jour suggéré; elle avait de la tendance à y arriver, mais avançait de un ou deux jours. De plus M"»*" X... sentait quelques symp- tômes précurseurs que la suggestion faisant acte d'inhibition arrêtait. La sugges- tion n'agit pas sur le phénomène de l'ovulation, mais sur la contraction et la congestion utérine sur lesquelles peut s'exercer son action inhibitoire. MM. CHAZARAIN et Ch. DÉCI.E, à Paris. Des courants de ta polarité dans l'aimant et dans le corps humain. — La polarité, réduite à sa plus simple expression, consiste en ceci : un même pôle de la pile, un même pôle d'aimant, un même métal, etc., applu|ué perpendiculairement sur le même côté d'un membre ou du buste d'un sensitif hypnotisable, n'y dé- termine pas les mêmes changements d'état que sur le côté opposé : là où ce 320 SCIENCES MÉDICALES pôle, ce métal anesthésie, contracture, endort, l'autre pôle ou un autre métal de polarité différente esthésie, décontracture, réveille. Les auteurs en ont conclu que le côté gauche du buste et le côté externe des membres, contractures par une application ])0sitivc, sont positifs; que le côté droit du buste et le côté interne des membres, contractures par une applicat'on négative sont négatifs. Ils ont appelé application isonome l'application d'un pôle de même nom sur pôle de même nom et application hétéronome, l'application d'un pôle de nom contraire sur pôle de nom contraire. — La différence de polarité constatée entre le côté gauche et le côté droit du buste, entre le côté externe et le côté interne des membres, leur ayant fait considérer chacune de ces parties du corps comme un aimant, les a amenés à admettre dans le corps humain l'exis- tence d'un courant analogue à celui de l'aimant en fer à cheval et à celui de la pile, allant, comme ce dernier, du pôle positif au pôle négatif, par conséquent. ascendant sur le côté gauche du buste et sur le côté externe des membres, des- cendant sur le côté droit du buste et sur le côté interne des membres. Us ont reconnu que le courant de la pile, quand il est apjtliqué en sens inverse de ce courant organique, anesthésie, contracture, endort ; que, lorsqu'il est de même sens, il esthésie, décontracture, réveille ; et qu'il en est de même du courant de l'aimant et du courant de la main d'un expérimentateur. M. VIEUSSE. Méd.-major de {•■' classe à l'Hôpital milit. de Toulouse. Note pour servir à l'étude de Vhydrocèle péritonéo- funiculaire. — L'hydrocèle péritonéo-funiculaire est une affection rare; on n'en trouve que deux cas dans les auteurs, dont l'un appartient à M. Manonni, chirurgien à l'hôpital de Sanla Maria Nuova; l'autre A Chassaignac; le troisième est celui que j'ai l'honneur de vous lire. Il résulte de ces trois faits que l'hydrocèle péritonéo-funiculaire doit être admise et qu'il faut savoir la diagnostiquer. Ce diagnostic est facile en général, et on ne peut confondre cette maladie qu'avec l'hydrocèle péritonéo-vaginale ou congénitale ou la hernie péritonéo-funi- culaire qui est assez fréquente. Le traitement sera simple tout d'abord, on aura recours au repos dans la position horizontale, avec frictions irritantes; lorsque ces moyens auront échoué, on emploiera l'injection iodée; enfin, si ces moyens restent inactifs, la ponction du k>sle. l'excision de la pointe pourront être mis en usage. M. A. CERTES, Tiésid. de la Soc. Zool. de l'iance. Note sur hs micro-organismes des eaux thermales (Luchon, Lamalou, Néris). — Les auteurs les plus anciens ont signalé dans les eaux sulfureuses l'exis- tence de la barégine; dans les eaux peu minéralisées, celle de conferves qui } forment des masses vertes ou blanchâtres, parfois consiilérables. Quelques observateurs les ont étudiées avec soin; mais aucun d'eux sauf, en 188(), L. Olivier pour les eaux de Cauterets, Certes et le D"" Garrigou pour les eaux de Luchon (I), ne j)araît s'être préoccupé de l'existence possible de microbes (1) ])e la pri'sence constante de micro-nrgaiiismes dann les eaux de Lurhon recueillies au griffon, à la leinpérature deGi"; île leur action sur la production de la Ixiréqinc. par A. Ort^s el Oarrii-'n» (Comptes tenrlus, Acad. des Se, isortobn- iS8i'.>. LUDOVIC MARTINET. — SANATORIUM MARITIME 321 beaucoup plus petits, au griffon même de la source, c'est-à-dire à la tempéra- ture la plus élevée. M. Certes a continué càNéris et à Lamalou les études qu'il avait commencées à Ludion avec le D'' Garrigou . Il y a retrouvé cette substance mucilagineuse ; cette glairine, qui sert de support aux sulfuraires et aux conferves et qui n'cist que la zooglée des bâtonnets mobiles du griffon et des conduites, microbes provenant des germes atmosphériques et dont le développement devient plus abondant quand les conditions biologiques : contact de l'air, abaissement de la température, deviennent plus favorables. Qui dit microbe dit fermentation. L'eau dont les malades font usage est donc fort différente de celle qui émerge du sol. Est-ce un bien? Est-ce un mal? 1! faudra de longues études pour résoudre le problème que M. Certes ne lait que poser . M, Certes fait passer sous les yeux de la Section des préparations et des cul- tures, en indiquant les procédés dont il fait usage pour l'analyse biologique des eaux et les précautions qu'il prend pour obtenir des résultats rigoureusement scientifiques. M. BORIES, à jMontauban. Note sur une manifestation exceptionnelle de rinfeclion blennorragique . — M. BoKiES établit d'abord la nature infectieuse et parasitaire de la blennorra- gie, qui permet d'interpréter les manifestations autrefois si inexplicables de cette affection. Il signale ensuite un cas qui ne paraît pas jusqu'ici avoir été signalé dans la littérature médicale, d'œdème de la glotte survenue à la suite d'une généralisation blennorragique. Il s'agit d'une jeune dame exempte de tout antécédent rhumastimal, et qui, atteinte de vaginite blennorragique, voit se développer en quelques jours la série des accidents suivants : endométrite blen- norragique avec péritonisme, arthrites multiples, œdème de la glotte. Cette manifestation exceptionnelle est importante à signaler, en raison du danger qu'elle pourrait faire courir aux malades. M. Bories ajoute que la qualification de rhumatisme attribuée aux accidents articulaires liés à la blennorragie est impropre; l'arthrite iilennorragiquc est d'origine infectieuse au même titre que celle de l'infection purulente. M. Ludovic MARTINET, à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). Banyuls-sur.Mer. Sanatorium maritime. — Le sanatorium de Banyuls va être construit dans une petite vallée, à dix minutes de la ville, parfaitement abri- tée, ouvrant à l'est directement sur une plage sableuse. L'eau y est abondante et de bonne qualité. Los travaux de construction commenceront en mars. Los fonds sont votés, les plans sont dressés et témoignent d'une entente parfaite des conditions hygiéniques. Il sera primitivement aménagé pour deux cents enfants au moins. 322 SCIENCES MÉDICALES M. MAUREL, MM. prinfip. de la Mnrino, n Cherbourg. Du pouls irlro-sternal. — M. Maurel expose ses recherches sur le pouls rétro- sternal. Ses conclusions sont les suivantes : lo Dans un certain nombre de cas, on peut, en déprimant les téguments au-dessus de la fourchette sternale, et en suivant le plan ])ostérieur du sternum pendant un centimètre environ, sentir de véritables Ijattenicnts auxquels il a donné le nom de pouls rétro-sternal ; :2o Ces battements peuvent se rencontrer chez l'homme sain, mais ils se ren- contrent plus souvent dans le cours des maladies ; 30 Ces battements me paraissent être ceux des artères qui naisseni de l'norle, transmis au tronc brachio-céphalique veineux gauche ; 4° Parmi ces maladies, il en est quelques-unes, telles que les affections de cœur et la fièvre typhoïde, pour lesquelles on peut considérer le pouls rétro- sternal comme un de leurs symptômes. M. E. MASSE, Prof, à la Fac. de M^d. de Bordeaux. La région sous-glottique du larynx. — En faisant dans le larynx des injections à ralliage d'Arcet, on peut se faire une idée très exacte des variations de forme et de capacité de la région sous-glottique. au moment du rapprochement ou de Téloignement des cordes vocales et dans les diverses positions des cartilages. La région sous-glottique du larynx se divise en deux parties : l'une qui com- prend les trois quarts supérieurs subit des changements de forme assez étendus sur une hauteur de 22 à 24 milhmètres; l'autre qui comprend le quart inférieur est limitée dans un segment de l'anneau cricoïdien; elle n'est pas susceptible de changer de capacité et représente un segment de cylindre de 20 à 22 millimètres de base et de (i millimètres de hauteur. Les trois quarts supt'rieurs de la région sous-glottique affectent la forme d'un segment de cône dont la base serait au niveau du bord supérieur et antérieur du cartilage cricoïde et le sommet tronqué aux bords des cordes vocales inférieures. Ce cône serait plus ou moins aplati trans- versalement vers son sommet, suivant que les cordes vocales s(>raient plus ou moins rapprochées. La muqueuse qui a tapissé la face supérieure et les bords de la corde vocale inférieure se dirige obliquement de haut en bas, vers les parois du larynx, quand les cordes vocales sont ra])prochées, sans présenter inférieurement aucun relief appréciable. Dans l'écartement des cordes vocales, la muqueuse de la région sous-glottique supi'rieure rejoint les parois cartilagineuses du larAiix, circonscrivant une cavité presque cylindrique. Dans ce cas comme dans le pré- cédent les cordes vocales inférieures ne forment inférieurement aucun relief appréciable du côté de la région sous-glottique. La muqueuse de la région sous-glol tique du larynx suit, grâce à Texistence d'un tissu cellulaire assez lâche, les mouvements de rapprochement, d'i'loigne- ment ou de tension des cordes vocales. M. Alfred L ARCHE, à Avignon. Statistiques démographiques et médicales d'Avignon pour les années 4883, i88i^ 4885 et 4886. — Pendant le cours des années de 1883 à 1886, les décès l'ont HOISSARIE. — TRANSMISSION DE LA FIÈVRE TYPHOÏDE 323 emporti' (rouvirnn un quart, sur les naissances, et la ligne du total des premiers a subi chaque année trois soulèvements. C'est en automne que les décès ont été le moins nombreux ; plus du cinquième de ceux-ci ont été imputables à la phtisie pulmonaire, la gastro-entérite et l'athrepsie, affections qui se sont particulièrement montrées la première au |)r in- temps et les deux autres en été. Les enfants du premier âge ont, à eux seuls, constitn('' plus du quart de la totalité des décès, et ils ont été frappés en été' dans la proportion de 41 0/0 de la mortalité annuelle. C'est en hiver que la pneumonie et la pleurésie se sont mon- trées le plus fréquentes; c'est aussi à cette période de l'année que les décès des sujets âgés de soixante ans et au delà ont atteint leurs chiffres les plus élevés. Les chiffres des décès occasionnés par Tapoplexie, la congestion et la ménin- gite ont varié en raison inverse des chiffres des moyennes barométriques : l'abais- sement de la ligne des moyennes thermométriques annuelles a toujours coïncidé avec une élévation du chiffre des décès par fièvre typhoïde; la mortalité montait presque toujours à un taux plus considérable chaque fois que s'élevait la ligne habituelle de l'état hygrométrique de l'air. M. BOISSARIE, à Sarlat (Dordogne). De la transmission de la fièvre typhoïde par les eaux. — Une localité de la Dordogne (Belvès) a été éprouvée par une épidémie de fièvre typhoïde, qui a régné pendant les mois de juin, juillet et août. L'Académie de Médecine, con- sultée sur les causes de cette épidémie, a fait analyser les eaux de cette localité, et M. Marty, rapporteur, a constaté dans ces eaux la présence des bacilles pathogènes de la lièvre typhoïde. Mais les résultats de cette analyse demandée trop tard et trop tard connues, n'ont pas éclairé à temps les populations. L'épidémie était terminée lorsque la cause du mal a été dévoilée. Elle avait frappé cent trente personnes, pour la plupart jeunes et plus aptes à contracter la maladie; il y avait eu quinze décès. En outre ces malades, en se dispersant, avaient formé dans les localités voisines des foyers multiples. La mauvaise qualité des eaux a été la cause de l'épidémie. La difficulté d'avoir en temps utile une analyse n'a pas permis d'y porter remède. Il en sera souvent ainsi. Nous avons en province de très grandes diCQcultés pour faire analyser nos eaux, et la nécessité d'un laboratoire d'analyse offrant toutes garanties se fait grandement sentir. En outre, des instructions sur le captage, la conduite des eaux, leur aménagement sont nécessaires, car dans les campagnes comme dans les villes la question des eaux est d'une importance capitale; l'eau, besoin pre- mier de la vie, est trop souvent le foyer, le mode de transmission des épidémies. Discussion. — M. Certes. — M. le D'" Boissarie se plaint que les instructions fassent défaut sur les moyens de procéder rapidement et sur place à l'analyse biologique des eaux. Je puis lui donner satisfaction dans une certaine mesure. J'ai déjà communiqué à l'Association (Congrès de La Rochelle) et plus récemment à l'Académie des sciences (18 octobre 1880) divers procédés d'analyse qui ont au moins le mérite d'être à la portée de tous. Ce sont ceux dont je me suis servi pour les expériences sur les micro-organismes des eaux thermales, dont je ren- dais compte ce matin même à la Section. Le plus simple est celui-ci. Après avoir pris, avec les précautions voulues, l'échantillon d'eau à analyser, on dépose soit à la surface où ils flottent, soit le 324 SCIENCES MÉDICALES long des parois du récipient, des couvre-objets, minces, préalablement flambrs avec soin. Le tout est maintenu à l'abri des germes atmosphériques. Au bout de quelques Iieures et a fortiori d'un jour ou deux, les colonies de microbes com- mencent à se former sur les coversà la température ambiante et plus rapidement encore à l'étuve. Il ne reste donc qu'à les examiner soit directement, soit avec l'iode et les réactifs colorants et l'on peut en faii-e immédiatement, par les pro- cédés habituels, des préparations délinitives que l'on consultera à loisir. — M. Certes ajoute que si l'on veut opérer avec quelque certitude il faut toujours faire simultanément, avec l'analyse de l'eau suspecte, l'analyse d'une eau recon- nue bonne et salubre. Ces expériences comparatives permettent de foi'muler un premier jugement que les cultures sur gélatine faites ultérieuremenl au labora- toire confirmeront dans la plupart des cas. — Séance du 28 septembre 1887. — M. SALET, Méfl. de l'Hôp. rie Saiut-Germaiii-en-Laye. Action de la cocaine alcalinisée associée à de faibles doses de morphine dans les affections de V estomac et du tube digestif. — 11 paraît résulter des recherches de M. Salet et des ojjservations cliniques qui en ont été la conséquence : 1° Que la cocaïne exerce sur les mu(iueuses de l'estomac et des voies digestives une action aussi certaine que sur les muqueuses extérieures ; '2° Que pour que cette action soit aussi complète que possible, il faut faciliter l'imprégnation des muqueuses gastriques, en favorisant les sécrétions gastro- intestinales; de là association de la cocaïne aux alcalins; 3° Que pour que cette action ait son maximum de durée, il faut ajouter à ce mélange de très légères doses de morphine. M. TACHARD, Méd. de l'Hôtel des Invalides, ;i Paris. Contribution à la méthode antiseptique. — Quoique toutes les observations chi- rurgicales publiées, débutent le plus souvent par cette formule, toutes les pré- cautions antiseptiques ont été prises, la méthode de Lister est mal ou très incomplètement appliquée par la majorité des chirurgiens. Cette méthode est simple, mais il faut suivre rigoureusement les règles posées et tous les chi- rurgiens peuvent, s'ils veulent, se confoi'mer à ses principes. Par la pratique antiseptique on obtient la réunion immédiate intégrale; le moindre oubli à la règle antiseptique amène la production du pus. 11 faut donc avant, pendant ou après l'opération, maintenir le champ opératoire dans une rigoureuse asepsie en observant les règles de la méthode antiseptique. M. TERSON, à Toulouse. Des divers modes d'administration du mercure et de leurs inconvénients dans la pratique. — M. Teiison [)asse en revue les inconvénients des divers moyens de mercurialisation et cherche à démontrer qu'aucun ne peut encore, comme le pensait M. Balzer, se généraliser « et s'imposer à la ])ralique civile aussi bien iprà lii |)rafi(|ue hospitalière ». Il termine en faisant, avec la Socii'lé de Méde- L.-H. PETIT. - TUAITEMENT DE CERTAINES I1ÉM0RIUG1E& 325 cJne de Toulouse, un pressant appel auxophLalinologistesetauxsyphiliographes, pour que cette question si importante trouve enlin une solution à laquelle puisse se rallier la généralité des praticiens. M. L.-H. PETIT, Sous-BiblioLh. de la Fac. de Méd., à Paris. Traitement de certaines hémorragies par la révulsion sur la région hépatique. — Il est un certain nombre d'hémorragies spontanées (épistaxis, flux hémor- roïdal, etc.) et traumatiques secondaires, qui sont sous la dépendance d'une alïection du foie. La révulsion sur la région hépatique, au moyen de douches froides ou d"an large vésicatoire, a amené la cessation de ces hémorragies. Ce mode de traitement, appliqué dans plusieurs cas par M. Verneuil en France et par M. Harkin en Angleterre, leur a été inspiré par la relation qui existe entre certaines hémorragies et une affection hépatique, affection qu'ils avaient constatée chez leurs malades. M. Petit communique plusieurs observations nouvelles, recueillies par MM. Tacliard, Sales, Gérard, Marchant, et qui viennent confirmer Topinion de M. Verneuil à cet égard. Ces observations sont relatives à des épistaxis rebelles. La théorie des actions réflexes qui relient deux régions malades semble ex- pliquer le mieux l'action de la révulsion en pareil cas. L'affection du foie paraissant être la cause des hémorragies survenues dans les observations citées, il a semblé logique d'exercer une révulsion énergique sur l'hypocondre droit pour traiter l'hémorragie, qui en effet s'est arrêtée. Discussion. — M. Arnaud. — Je pense que toutes les hémorragies observées chez les hépatiques ne sont pas dues à la maladie du foie : il y a probablement dans le nombre des hémorragies dues à des alfections cardiaques, vasculaires, etc., que ces affections aient précédé ou suivi l'affection hépatique; et il est probable que, dans ces cas, la médication dirigée contre l'état du foie serait impuissante. Il n'en est pas moins utile de savoir que dans un certain nombre de cas on peut traiter avec succès des hémorragies inquiétantes survenues chez les hépatiques, en agissant sur le foie. C'est pourquoi je tiens à remercier M. Petit de son intéressante communication. M. Tison. — Il s'en faut que toutes les hémorragies, dont la cause parait obscure, soient justiciables de ce traitement par la révulsion. J'ai soigné deux malades atteints de véritables entérorragies. En allant à la garde-robe, ils faisaient du sang pur. Ce sang venait bien de l'intestin, car ces malades n'étaient ])as hémorroïdaires . Le toucher rectal n'a fourni aucun renseignement sur la cause de ces pertes de sang qui revenaient fréquemment. Ces deux malades avaient ceci de commun, que leur foie était peu volumineux et paraissait atrophié. Le premier avait environ cinquante-cinq ans, il est resté plus de trois mois à l'hôpital. Les vésicatoires sur les deux hypocondres n'ont produit aucun elfet. Seuls, les astringents ont amené un résultat durable, car j"ai revu plusieurs fois depuis ce malade. Le second, âgé de trente-six ans, avait vomi du sang, il en rendait également dans ses garde-robe. Il était amaigri, on l'aurait volontiers pris pour un tul)er- culeux, mais les poumons ne présentaient aucune altération. Il aimait à boire plus que de raison. Des vésicatoires a|>[»li(iu('s à plusi(Uirs i-eprises sur la région du foie et sur celle de la rate n'ont amené aucune amélioration. Comme la rate 3:20 SCIENCES MÉIJICALES paraissait volumineuse, je lui iulniinislrai du sullule de quiniiK; (|ui ne pro- duisit pas de meilleurs résultats. Seules, les injections hypodermiques d'ergotinine ont l'ait cesser les hémorragies. On voit donc qu'il se produit des lichnorragics intestinales sous l'inlluonce de causes qui nous sont encore incoimues. Ces hémorragies ne sont pas jus- ticiables du traitement par les révulsifs. M. PExrr répond qu"il a précisément fait ces remarques dans son travail. M. Jeannel rapporte un cas d'hémorragie secondaire qu'il a arrêtée par la cautérisation. Il s'agissait d'un hémorroïdaire évidemment hépatique qui fut pris d'un érysipèle phlegmoneux de la fesse. A la suite d'incisions étendues, il y eut une hémorragie secondaire que M. Jeannel n'essaya pas d'arrêter par la révulsion sur la région hépatique, M. Verneuil n'ayant pas encore fait alors sa communication à l'Académie sur ce sujet; il l'arrêta à l'aide du thermo-cautère promené sur tous les tissus phlegmoneux en partie gangrenés. M. PAMARD, Cliir. un cliuldes llôp. d'Avignon. Deux observations de résection sous-périostée du coude. — J'ai pratiqué en un mois, cette année, deux résections sous-i)ériostées du coude, qui ont été suivies de succès et qui me paraissent pouvoir intéresser la Section. Dans le premier cas. il s'agissait d'une jeune femme de vingt-six ans, qui avait été atteinte à la suite d'un accouchement d'une arthrite du coude : celle-ci, depuis plus d'un an. était soumise aux divers traitements usités (application du feu, badigeonnages iodés, etc.); sa maladie évoluait sans grande réaction : il y avait liu gonflement et très peu de douleur. Pour remédier à l'inqiotence du membre, je me décidai à la résection, et j'eus lieu de m'en féliciter, car toute la partie interne de l'humérus était dénudée et malade. Opération d'OUier faite avec toutes les précautions de l'antisepsie rigoureuse : incision en ba'ionnette, détache- ment facile du périoste. Les suites furent des i)lus bénignes, quolipie j'aie oublù» dans la profondeur de la plaie chirurgicale un tampon de gaze iodolnrmée, (jui n'a pas amené poui'tant de suppuration. Au bout de trois mois, les os étaient reformés et tous les mouvements rétablis. Dans le second cas, il s'agit d'une fillette de seize ans, souffreteuse, maigre, décolorée, non développée, ayant de la fièvre et menacée dans sa vie. La né- cessité de l'intervention n'était |)as douteuse: elle fut faite par le même procédé, la longueur du cubitus enlevé était de plus de iO centimètres; il y avait des fon- gosités (jui furent raclées à la curette avec soin. Le résultat ne fut pas aussi rapide que dans le prejnier cas : nous eûmes un fibccs au côté interne du coude, que je dus inciser largement; je dus à diverses reprises racler des fongosités, qui s'étaient développées dans d'anciens trajets fistuleux. Malgi'é ces complications le résultat définitif fut des plus heureux : la malade a vu se reformer les os du coude et a recouvré tous les mouvements de l'urlicnlalion, de ])lus sa constitution s'est entièrement refaite: elle a grandi, a pris de l'embonpoint et des couleurs, de la gaieté et de l'arlivité. On ne pour- rait plus reconnaître en elle le pauvre être maUngre et soull'reteux, qui parais- sait voué à une mort prochaine, empoisonné qu'il était par le foyei" microbien (jue l'intervention chirurgicale a détruit. Discussion. — M. Mauéciial. — Je suis heureux de pou\()ir apporter un appoint JEANN'EL. — FISTULKS PYO-STERCORALES 3^27 aux pleines l'otirnies par M. Painard, relativement à l'espoir que l'on peut légiti- mement Ibnder sur cette excellente opération. 1'^ L'année dernière un jeune garçon de dix ans faisant un taux pas à côté d'un hache-paille en mouvement, eut le coude largement divisé; tous les os avaient été sectionnés au point que l'amputation jugée indispensable allait être pratiquée ; je crus pouvoir proposer la conservation en me basant sur Fintégrité du lambeau interne c[ui seul rattachait le membre et comprenait les principaux vaisseaux et nerfs. Détachant régulièrement le périoste humerai dans une hau- teur de huit centimètres, je réséquai l'extrémité inférieure compromise et je dus agir de même relativement aux extrémités articulaires radio-cubitales. Le coude, maintenu à angle droit entre des attelles plâtrées consolidées extérieurement, guérit rapidement; le membre jouit aujourd'hui de mouvements étendus et l'as- pect en est presque normal. ^2'^ Au Conseil de réforme, j'ai vu un cas à peu près analogue consécutif à un coup de feu, chez un jeune Breton inhabile à faire valoir son cas d'exemption que le Conseil était loin de soupçonner, tant l'altitude du membre, ses dimen- sions et ses mouvements étaient bien récupérés. Bien qu'il s'agisse ici de trauma- tisme, il n'en est pas moins important de recueillir une fois de plus la preuve des ressources considérables offertes par le périoste à la réparation des grandes lésions articulaires et de rendre un hommage de plus aux chirurgiens qui, comme M. le professeur OUier, ont vulgarisé ces utiles notions. M. Gross : Les deux succès de M. Pamard méritent lattention et l'opéra- tion de M. Maréchal ne peut être rangée sur la même ligne. Dans ce dernier cas, il s'agit d'une résection traumatique ; on sait que ce genre d'intervention le plus souvent est suivi de guérison. Les opérés de M. Pamard, au contraire, sont des diathésiques et chez ces derniers, comme nous l'a appris M. Verneuil, les suites de l'intervention ne peuvent pas toujours être prévues. Il faut tenir compte de l'influence possible du traumatisme opératoire sur l'évolution et la marche de la diathèse. L'an dernier, j'ai pratiqué deux résections du coude pour arthrite fongueuse et dans les meilleures conditions en apparence. Chez l'un des ma- lades, il se déclara, quelques semaines après l'opération, une granulie pulmo- naire aiguë ; chez l'autre, il survint d'abord une arthrite coxo-fémorale, puis également une phtisie pulmonaire. Les deux ont succombé rapidement. M. JEANNEL, Prof, a l'Éc. de Méd., à Toulouse. Fistules pyo-stercorales — Anus contre nature . — A la suite des hernies étran- glées, abandonnées à elles-mêmes ou brutalisées par d'intempestives manœu- vres, de véritables fistules pyo-stercorales, possédant la constitution classique, peuvent s'établir. Ces fistules sont relevables de la méthode opératoire préconi- sée par M . le professeur Verneuil. Dans la première des deux observations que je vous présente, la guérison a été obtenue au bout d'un an; dans la seconde, la fistule était définitivement fermée au bout de trois mois. Il est du reste évi- dent (lue la gravité de ces fistules n'égale pas celle des fistules consécutives à des phlegmons étendus et profonds. Je vous communique en outre une observation d'anus contre nature consé- cutif à une hernie étranglée, traité en vain par l'entérotoniie et la compres- sion, facilement guérie par l'entérorraphie. L'intestin fut décolh' de ses adhé- rences à la paroi abdominale; l'anus fut artificiellement et temporairement 3:28 SCIENCES MÉDICALES obture par rupplicalion d'une pince en T, pendant l'opération. L'intestin, uni? f(jis d(''collé, sans que la cavité péritonéale ait élé ouverte, une simple suture d(; Lembert appliquée sur la l'ace péritonéale de l'intestin, ferma exactement Tanus, dont les lèvres furent au préalable réséquées. La plaie cutanée, faite en forme de croix, fut exactement réunie par-dessus la suture intestinale. Je vous soumets enfin une observation de fistule stercorale ombilicale consé- cutive à une obstruction, améliorée, sinon terminée, trois mois plus tard, par l'expulsion d'un noyau de cerise. L'expectation constitua tout le traitement. Discussion. — M. Duplouy : Le fait important que vient de nous signaler M. Jeannel me remet en mémoire une observation qui remonte au début de mes études. J'étais spécialement chargé, à la salle des blessés de l'hôpital de Rochefort, dans le service de Clémot, du pansement d'un malade atteint de phlegmon périombilical de l'abdomen; on sent^iit un empâtement profond; fortement induré et soulevé vers le centre, le ventre représentait assez bien un volcan, au sommet duquel le nombril semblait prêt à s'ouvrir; l'évolution fut très lente, traversée par des poussées de péritonite partielle et ce n'est guère qu'après deux mois que. percevant une fluctuation profonde. Clémot fit de chaque côté du nombril deux longues incisions, deux taillades comme il les appelait volontiers; il nen sortit pas une goutte de pus, mais nous ne fûmes pas médiocrement surpris de voir trois jours après la suppuration commencer à se faire jour par le nombril même et huit jours plus tard apparaître un corps lisse, arr(»ndi, ressemblant assez à un gros bouton de nacre muni sur l'une do ses faces d'une poinle recour- bée : c'était une de ces arêtes, de l'orine étrange, qui portent le nom de boucles et qu'on trouve dans la raie. L'élimination du corps étranger mit fin à tous les accidents; le malade guérit sans fistule et l'ombilic reprit peu à peu son aspect normal. M. Pamaud. — L'intéressante communication de M. Jeannel me met en mémoire un fait qui remonte à vingt ans : Petite hernie crurale étranglée chez une femme âgée ; la malade est apportée trop tard à l'hôpital et, en opérant, je trouve l'anse herniée gangrenée, ce qui m'oblige à faire un anus contre nature. Au bout de quelques mois, j'applique l'entérotome de Dupuytren ; le résultat fut excellent; bientôt il ne resta plus qu'une fistule donnant un suintement carac- téristique. Je voulus faire mieux ; j'opérai ma malade et suturai la plaie intes- tinale ; mal m'en prit, car, malgré la bénignité apparente de l'opération, la malade succomba à une péritonite. 11 est vrai que nous ne connaissions pas alors l'antisepsie. M. OLLIER, riof. à la Kac. du Méd. de Lyon. Sw le Iraitanent consécutif à la résection du genou. M. SERRES. dAuch. Hernie rlranglée. Knléreclomie. — Guérison. — Celle iiernic qui siégeait dans la légion inguino-crurale droite a été observée chez une Keligieuse âgée de soi\ant('-neuf ans. — Insuccès du taxis, des applications de glace, de la compres- sion (Maslique, des injections d(^ morphine. Opération. — La ii'sinn (fnne \ein(; sous-culani'c ddune limi à une hémorragie A. HÉNOCQUE. — APPLICATIONS DE l'hKMATOSCOPIE 329 assez considérable, qui est arrêtée avec des pinces. Perforation de 3 ou .4 mil- limètres de largeur située au niveau de l'étranglement ; — au-dessous, l'intestin est rétréci et ne permet même pas l'inti'oduction du doigt auriculaire : on résèque 7 ou 8 centimètres d'intestin, et l'on réunit les deux extrémités par plusieurs points de sutures. Les suites immédiates de l'opération furent favorables, mais le sixième jour il y eut une hémorragie veineuse considérable, qui fut arrêtée par deux liga- tures. — Guérison parfaite. Conclusions : 1» Lorsqu'on est appelé pour une hernie étranglée, il ne faut pas trop compter sur l'efficacité du taxis, de la compi'ession élastique, des applica- tions de glace et des injections de morphine. On doit opérer le plus tôt possible. ^2° Si l'intestin présente certaines lésions, telles que : gangrène limitée, perforation avec ou sans rétrécissement, etc., on peut faire l'entérectomie et la suture (pi'o- cédé de Lembert). 3° Grâce à la méthode antiseptique, cette opération présente beaucoup de chances de succès. Dans le cas que je viens de citer, le résultat a été très favorable, bien qu'une hémorragie ait failli compromettre la vie de l'opérée. M. A. ETIENNE, à Toulouse. Considération 'i sur les paraplégies uriaaires. — M. Etienne présente un aperçu critique de l'histoire des paraplégies urinaires, montre que les exemples cités par les auteurs sont le plus souvent incomplets, erronés, et, s'appuyant sur les faits cliniques, la physiologie pathologique et expérimentale, conclut à l'existence des paraplégies urinaires. Il passe successivement en revue les travaux de Graves, Stanley, Stokes, Raoul, Leroy des ÉtioUes, Brown-Séquard, Charcot, Voillemier et Le Dentu, etc., meten présence de ces travauxle silence gardé sur cette question par Civiale, Mercier, Thompson, Guyon, et arrive à conclure à l'existence des paraplégies urinaires, mais à leur très grande rareté. Discussion. — M, André : J"ai vu deux cas très nets de paraplégie urinaire. Le premier date de mes études médicales à Paris. M. le professeur agrégé Fournier, en 1867, suppléant, je crois, M. Grisolles, eut l'occasion de montrer à ses élèves un cas de ce genre à propos duquel il fit une leçon clinique très intéressante. J'ai vu le second cas en consultation avec le D'' Saint-Agnès, de Toulouse, en 1885. 11 s'agissait d'une femme de quarante ans environ, atteinte depuis plusieurs années de gravelle invétérée avec expulsion de très nombreux graviers et chez qui s'était produite Aine paraplégie k peu près complète. M. Etienne. — Nous reconnaissons la haute compétence du docteur André, mais ses deux observations étant présentées sous forme de simple affirmation, nous ne pouvons les accepter comme démonstratives. M. A. HÉNOCQUE, birect. adj. du Laboratoire de Méd. de l'Ecole des Hautes Études, à Paris. Des applications de l'iiématoscopie à la thérapeutique et à la médecine légale. — La méthode d'hématoscopie fait reconnaître la quantité d'oxyhémoglobine con- tenue dans le sang, et aussi la durée de la réduction de l'oxyhémoglobine dans le pouce; du rapport de ces deux facteurs, on déduit l'activité des échanges enlvc 22 330 SCIENCES MEDICALES les tissus et le sang. Les vaiiallons de ces divers élémenls sont importanles à étudier dans les médications. (Voir Comptes rendus : Session de Grenoble, p. VôS, 193. Session de Nancy, p. 99, 162, 20o). L'action du fer peut être prononcée en (luelques jours, chez le D'' J.., Taug- mentalion de 9,3 à 11 0/0 d'oxyhémoglobine et de 0,50 à 0,60 d'activité a été observée en huit jours. Chez trois jeunes filles anémiques, les quantités d'oxy- hémoglobine ont monté de 9,5 à 12 0/0 en cinq semaines, de 7 et de 8,5 0/0 à 12 0/0 en un mois, sous l'influence du prolochlorure de fer. Chez une anémique ne présentant que 4 0/0 d'oxyhémoglobine, la proportion atteint 9,5 0/0 en six semaines. Dans tous ces cas l'activité de la réduction augmente et se rapproche de la normale, de l'unité. L'iodure de sodium améliore les emphysémateux en diminuant la quantité d'oxyhémoglobine. (Comptes rendus, Soc. Biol., 26 juil- let et 19 novembre 1887.) L'acélanilide diminue la quantité d'oxyhémoglobine; et l'activité de la réduction jusqu'à 8 0/0 et 0,40 d"arli\ité, moment où il faut cesser le traitement. Le froid localement agit en diminuant l'activité de moitié au tiers ; en douche, il augmente rarti\ité de réduction. Les bains chauds augmentent l'activité des échanges. Les bains de piscine à Aix, à Saint-Honoré, doublent cette activité ; la douche chaude d'Aix avec mas- sage l'augmente encore plus. Les eaux chlorurées, sodiques de Salies-de-Béarn agissent di\ ersement suivant le degré de concentration ; les bains à un ([uart ou un demi augmentent l'activité ; les bains en tiers la dimirment et la régularisent : en même temps l'oxyhémogiobine est augmentée rapidement. Au point de vue médico-légal, M. HÉxocQUE a démontré (Comptes rendus, Soc. Biologie, 7 mai 1887), la pré- sence de l'hémoglobine oxycarbonée dans le sang par des caractères simplement spectroscopiques. Il présente un nouvel hématospectroscope démontable, fabriqué par M. Lutz. M. ARNAUD DE FABRE, à Avignon. Sur l'action ronvulsivante de l'alropine. — Dans certaines conditions (appli- Mtion directe [tlus ou moins immédiate sur le centre cérébral, après trépanation), l'atropine en solution, à dose relativement faible, agit sur le lapin conformé- ment aux lois physiologiques générales et amène des convulsions à marche particulière. Ces observations me paraissent pouvoir être utilisées dans les recherches physiologiques et dans les recherches toxicologirjues. M. ARMAINGAUD, ancien Ayrégé à \v. Kac. de MéJ. (ie liordcaux. Sur les nouvelles fondations de sanatoria et d'hospices maritimes pour les en- fants débiles à Arcachon et à Banyuls sur-Mer (Pyrénées-Orientales.) — Dans notre Rapport au Congrès international d"h}giène de Genève, tn J882, nous avons montré que le principal moyen de réaliser la création d'hospices ma- ritimes, c'était (le faire sortir cette (luestion du cercle exclusivement médical où on l'avait presque complètement enfermée jus(|ue-là, et qu'il fallait intéresser et associer le public tout entier au iléveloppement de ces institutions, au moyen ARMAINGAUD. — FONDATIONS d'hOSPICES .MARITIMES 331 de conférences publiques, d'une agitation, d'une véritable croisade qui seraient poursuivies par les médecins dans les principales villes de France et accompagnées de la distribution à tous les auditeurs (ï Instructions poj,ulaires sur les causes et les ravages de la scrofule 'et de la phtisie, et sur les résultats prophylactiques et cu- ratifs obtenus dans les hospices maritimes. Nous avons, nous-même, sans plus tarder, entrepris et poursuivi avec persévérance cette propagande publique dans une série nombreuse de conférences à Bordeaux, Paris, Perpignan, etc., d'en- tretiens de tous genres, d'articles de journaux, et en répandant de nombreux milliers d'Instructions sur ce sujet. Cette première campagne, commencée en 1882, n'est point restée infructueuse. En effet, indépendamment des vingt en- fants ([ue nous entretenons sur le bord du bassin d'Arcachon, grâce aux pro- duits d'une œuvre qui nous est personnelle, nos efforts ont abouti, cette année, à la fondation de deux hospices maritimes, l'un à. Arcachon.'gvkœ à la donation d'un terrain et d'une somme importante qui a été attribuée à l'œuvre, l'autre il Banyuls-sur-Mer, grâce au concours budgétaire d'un conseil général très éclairé et cà l'intervention décisive de M. Georges Lefargue, préfet des Pyrénées-Orien- tales. Le but de cette communication est de vous fau'e connaître ces deux fon- dations. Les constructions vont commencer ces jours-ci en ce qui concerne Arcachon et très prochainement en ce qui concerne Banyuls. Nous faisons passer sous vos yeux le plan des deux constructions. Discussion. — M. Lafaroue prend la parole pour témoigner, avec M. le doc- teur Armaingaud, avec M. Bourgeois, réniinont Directeur de Tadministration départementale et communale, délégué du ministre de l'Intérieur et avec l'unanimité du Conseil central d'hygiène des Pyrénées-Orientales, que, contrai- rement à ce que croient certaines personnes qui n'ont certainement jamais visité cet admirable pays, le httoral de la .Méditerranée, depuis Argelès-sur- Mer jusqu'en Espagne, n'est pas seulement l'un des plus merveilleusement pittoresques, mais qu'il est aussi l'un des plus salubres de France et l'un des mieux appropriés au traitement marin des enfants malades. Entouré de tous côtés par un amphithéâtre de montagnes et par la mer, loin de la région marécageuse qui s'étend de Marseille à Salies, mais qui s'arrête à ce point, Banyuls, où il y a trois belles plages bien distinctes, convient tout particulièrement pour une telle destination. Cette station à la fois estivale et hivernale offre, en effet, ce double avantage ({ue les enfants y peuvent séjourner en toute saison, sous un climat en même temps tonique et doux, et que ceux d'entre eux chez les([uels se développerait la tuberculose, cette terrible maladie, le plus souvent consécutive à la scrofule, qui nous décime dans la proportion d'un sur cinq, pourront, sans fatigues ni frais appréciables, être immédiatement transférés dans les stations de phtisiques voisines, comme elle à la fois estivales et hivernales, du Vernet et d'Amélie- les-Bains On ne remarque point à Banyuls de scrofuleux à l'âge adulte. Il serait diflicile de rencontrer ailleurs un pareil ensemble de conditions favo- rables à l'étabhssement d'un sanatorium maritime. En ce qui concerne l'utilité générale des hospices-hôpitaux maritimes, M. Lafargue, comme administrateur, croit devoir appeler l'attention du Congrès sur cette considération capitale que l'application de la loi de protection de l'enfance, dite loi Roussel, — loi essen- tiellement patriotique et humanitaire, dont tout le monde reconnaît aujour- d'hui l'utilité, — a pour effet de faire vivre un très grand nombre d'enfants malingres, chétifs et scrofuleux, par conséquent prédisposés à la phtisie et voués à toutes les misères physiologiques, qui sans elle auraient succoinW et qui seront 332 SCIENCES MÉDICALES à charge à eux-mêmes, à leurs familles et surtout à la société, si cdle-ci ne prend résolument les mesures nécessaires pour transformer, — ce qui est possible au moins dans la plupart des cas, — ces non-valeurs sociales en êtres produc- tifs, et ces pauvjx's malades en êtres sains, valides et forts. M. J. CHARAZAC, à Toulouse. Un cas de polype du larynx. Expulsion spontanée. Guérison. (1) — M^^^ L. L., âgée de trente-un ans, est envoyée à Luchon, en 1883, pour des douleurs rhumatismales et de la raucité de la voix qui date de dix ans environ. A l'examen laryngoscopique , le D'' Ferras qui la voit constate, dans le larynx, la présence d'un polype de la grosseur d'une petite fraise, mamelonné, et dont le volume empêche de déterminer exactement le point d'implantation. La tu- meur présente un aspect mûriforme, sa consistance est ferme à l'attouche- ment de la sonde laryngée. Le polype va grandissant pendant plusieurs années et la gêne respiratoire était devenue très considérable, en même temps ({ue la voix avait complètement disparu. Pendant l'hiver 1886, la malade, prise d'un violent accès de toux, rejette dans son mouchoir la masse charnue qui consti- tuait la tumeur laryngée. Le laryngoscope montre le larynx normal, à l'excep- tion du tiers antérieur de la corde vocale droite, qui présente la trace parfai- tement nette du point d'insertion de la tumeur. Il existe encore un reste du pédicule filiforme. La malade respire parfaitement, sa voix est assez nette. Six mois plus tard, toute trace de tumeur avait disparu du larynx de la malade. 11 n'cxisle, dans la science, que quelques cas authentiques de pareilles ter- minaisons des polypes du larynx. M. SECHEYRON, Int. des llûp. de Paris. Des abouchements anormaux de l'uretère à la vulve et au vagin. — Le symp- tôme caractéristique de cette malformation, d'une rareté extrême, c'est Tincon- tinence d'urine congénitale. L'anomalie est simple ou complexe, bilatérale ou unilatérale. L'anomalie bilatérale est, en général, complexe, accompagnée de malforma- tions incompatibles avec la vie. Il n'existe qu'un seul cas connu faisant exception à cette règle. L'uretère anormalement situé s'abouche à la vulve, ou bien se termine en cul-de-sac, sur les côtés de l'uréthre, à une hauteur variable du vagin. Les uretères en ectopie terminés en cul-de-sac répondent, par leur extrémité supérieure, à une masse kystique : rein dégénéré, placé parfois lui-même en ectopie. Ces anomalies uretérales sont distinctes des persistances des canaux de Wolff et le plus souvent ont été confondues avec ces dernières. MM. PÉAN et SECHEYRON, à l'uris. Kystes hydatiques de Vutérus. — Il n'existe dans la littérature médicale que dix laits probants de kystes h}dati(][ues de Tutérus. (I) Le travail ia extenso paraîtra dans la Revue médicale de Toulouse. ARNOZAX. — AFFECTIONS CUTANÉES DU NEZ 333 L'hexacanthe a pénétré soit par la circulation générale, soit par effraction des tuniques intestinales, soit par rupture d une vésicule émanée d'un kyste hydatique abdominal. Le seul symptôme caractéristique du kyste hydatique utérin est l'expulsion d'hydatides vésiculeuses. Il ne semble pas influer sur la grossesse; inversement, la grossesse paraît provoquer un développement rapide du kyste. Enfin, le kyste peut modifier le travail de Facccouchement par Tobstacle mé- canique qu'il crée à la progression du fœtus ou par la gène apportée aux con- tractions. Trois opérations césariennes ont été pratiquées dans des cas de kystes hydatiques péri-utérins. Le diagnostic est toujours erroné, sauf les cas où des vésicules ont été ren- dues ou bien des lambeaux de membrane germinative. Quant au traitement, il faut faire la ponction suivie de l'excision d'une partie de la poche et de son drainage. M. ARNOZAN, Agrégé de la Fac. de Méd. de Bordeaux. Rapports des affections cutanées du nez avec les affections des fosses nasales. — Les affections cutanées du lobule ou des ailes du nez (éry thème, acné, séborrhée) sont souvent d'une ténacité désespérante. Cela tient, dans quelques cas, à ce qu'elles sont provoquées et entretenues par des altérations de la muqueuse des fosses nasales. Entre autres observations, j'en pourrais citer trois où cette relation s'est manifestée de la façon la plus claire. Dans la première, un érythème chro- nique, puis un acné du lobule se sont développés deux ans après l'apparition d'un coryza chronique. Dans la seconde, chaque fois que le coryza chronique subit une recrudescence, le nez devient rouge et chaud. Dans la troisième, le traitement local dirigé contre le coryza a été suivi d'une amélioration des lésions externes. Comment expliquer cette relation de cause à effet ? Dan les faits que nous visons, il ne saurait être question d'inflammation propagée ni d'irritation mé- canique. Faudrait-il faire intervenir les communications vasculaires ou ner- veuses de la muqueuse nasale et du lobule? Sans insister sur une pathogénie encore obscure, nous nous bornons à conclure : 1° Les affections cutanées du nez peuvent dépendre d'affections de la mu- queuse nasale. 2° L'exploration et le traitement (s'il y a lieu) de ces dernières seront de règle dans la thérapeutique des affections cutanées du nez. Discussion. — M. Moxtaz : 11 est difficile d'admettre la relation de cause à effet que M. Arnozan cherche à établir entre le coryza chronique et l'acné de la peau du nez et il se peut que, dans les cas cités par l'auteur, il y ait eu simple coïncidence. En elTet, le coryza chronique et l'acné de la face sont deux mani- festations de l'arthritisme et, lorsqu'elles existent chez le même sujet, il n'y a pas besoin d'admettre que l'une est la propagation de l'autre. Si cela était, on ne rencontrerait pas de coryza chronique sans acné du nez, ce que démentent absolument les faits clini(|ues. Que de gens affectés de coryza chi'onique ont la peau du nez absolument nette et immaculée ! Par contre, que de personnes ont de l'acné du nez et de la face, sans coryza chronique ! Quant à l'explication que donne de ces faits M. Arnozan, elle est évidemment 334 SCIENCES MÉDICALES livs théorique: elle repose tout entière dans cette constatation que le nerf naso- lobairc, accompagné d'une artère et d'une veine, artère et veine ethmoïdales antérieures, devient cutané, après avoir été sous-muqueux, au niveau du boi-d inllh'ieur de l'os propre du nez. On ne peut nier cette disposition qui fait com- muniquer les deux circulalions intra-nasale et extra-nasale. Mais cela ne repré- sente qu'un bien faible appoint dans ces organes si richement vascularisés et cela n'empêche pas la peau du nez d'être irriguée en majeure partie par la faciale et la muqueuse des fosses nasales par la maxillaire interne. MM. LIVON et ALEZAIS, à Marsoille. Recherches sur les urines tabétiques. — MM. LivoN et Alez.ms ont entrepris une série de recherches sur les urines de malades atteints d'aflections apyri'tiques du système nerveux. Les faits qu'ils présentent aujourd'hui concernent seulement des sujets tabétiques. Ce qu'il faut signaler ?vant tout, c'est l'irrégularité des résultats obtenus. Leurs observations ont porté sur l'urée, l'acide phosphorique et le chlore. Ils ont constaté une tendance à la diminution de l'urée éliminée dans les vingt-quatre heures, en tenant compte bien entendu du régime qui, chez ees malades, est généralement le régime ordinaire. L'acide phosphorique éliminé est aussi au-dessous de la moyenne. Les tabé- tiques éliminent peu d'acide phosphorique. Si maintenant on recherche le rap- port existant entre l'acide phosphorique uni aux alcalis et celui uni aux terres, on peut dire que ce rapport varie beaucoup, mais:qu'il y a pourtant augmen- tation de l'acide phosphorique uni aux terres. Le chlore éliminé varie aussi beaucoup dans sa quantité, mais de l'ensemble de leurs recherches il semblerait ressortir une tendancn à l'hyperrhlnvurio. Ils ont aussi essayé la toxicité de ces mêmes urines en injections intra-vei- neuses en éhminant avec soin les urines alcalines dont la toxicité est extrême. Ils ont constaté qu'en général cette toxicité était assez grande. Il y a ici encore de grandes variations dans les résultats, même en prenant les urines du même malade plusieurs jours de suite. C'est ainsi que pour tuer des chiens, aussi semblables que possible, ils ont dû employer de douze à quarante-quatre centimètres cubes d'urine par kilogramme d'animal. Tout ceci ne représente pour le moment que des faits; ils poursuivent leurs recherches qui leur permettront probablement de poser des conclusions. M. MONTAZ, Cliir. des Hôp. deOrenoblo. D'un mod: de début fréquent cl non décrit de l'ordii-épid'uhjmite tuberculeuse aiguë. — Un sujet contracte la blennorragie ou a une uréthrite chronique blennoi'ragi(iue. Son état général est variable, accidents de tuberculose ou non; survient une épididymile blemiorragiquc; application ilu suspensoir d'Horand. On annonce la guérison après quinze jours ou trois semaines. Puis Tappareil enlevé on trouve un testicule douloureux; des points se ramollissent; on a les abcès et les fistules. C'est donc une épididymile blennorragique qui est devenue tuberculeuse; forme à laquelle je propose le nom d'hybridité blenno-tubercukuse. HENRI HUCHARD. — l'aRTÉRIO-SCLÉROSE SURAIGUÊ 333 Les auteurs parlent bien de la blennorragie et de l'épididyniitc comme causes occasionnelles, lointaines, de l'orchite tuberculeuse; mais ils ne signalent pas cette succession sans ligne de démarcation, cette hybridité. Conclusions : 1° pour affirmer le diagnostic d'orcliite tuberculeuse d'emblée, il faut pouvoir éliminer la blennorragie et l'uréthrite chronique blennorra- gique ; 2° il faut soigner avec attention la blennorragie et la blennorrhée chez un sujet tuberculeux ou suspecté de tubei'culose; 3° il faut réserver le pro- nostic d'une épididymitc blennorragique chez ces mêmes sujets, car on peut avoir une orchi-épididymite tuberculeuse, se greffant sur la précédente. M. ANDRÉ, ;i, Toulouse. Sur la pathogmie de la chlorose. — Tous les auteurs qui ont écrit sur la chlo- rose sont muels sur l'état du foie dans cette maladie. Le D'' André a étudié dans son service de l'Hôtel-Dicu et dans sa clientèle Tétat de cet oi-gane dans la chlo- rose et il a constaté sans exception une atrophie temporaire. A mesure que la malade s'améhorait, la matité hépatique qui était souvent très faible, 4 centimètres quelquefois, augmentait progressivement pour atteindre les limites normales, 8, 9 et 10 centimètres. A priori, il est aisé de comprendre que, dans la chlorose, les organes de la sanguificalion sont dans un état d'inertie plus ou moins prononcé. Le foie, d'après la physiologie moderne, possède quatre fonctions principales : l'hématopoièse, la destruction des globules rouges ; la giycogénie et la production de l'urée (Murchison, Brouardel). Si d'ordinaire la pathologie emprunte ses ma- tériaux à la physiologie, il arrive quelquefois que la pathologie prête un secours inattendu à la physiologie. C'est le cas pour la chlorose. La disparition de l'atro- phie liépatique après la guérison de la chlorose témoigne bien du retour de ces grandes fonctions. Le D'" André a constaté aussi que le chiflTC de l'urée augmen- tait parallèlement à l'augmentation de volume du foie. Atrophie du foie, tel est le symptôme que M. André considère comme pathogno- monique de la chlorose, car dans l'anémie ordinaire après hémorragies ou convalescence, le foie est plutôt gros. Les conséquences thérapeutiques consistent dans la stimulation de l'oi'gane par l'hydrothérapie, l'électricité, les médicaments hépatiques (évonymine, boldo, podophyllin, aliments sucrés, miel, etc.). Discussion. —M. Hénocqi e : La chlorose est, en effet, une maladie de la nutrition générale, elle est produite par un trouble profond de l'hématopoièse. Elle est ca- ractérisée non seulement par la diminution de la quantité d'oxyhémoglobine, mais aussi par une lenteur très grande de la réduction dé Foxyliémoglobine, de sorte (lue l'activité de la réduction et des échanges peut descendre à un tiers de la normale. Ce fait ne s'observe pas dans l'anémie à la suite d'hémorragies. Les observations de M. André sont intéressantes parce qu'elles démontrent que, dans la chlorose, le foie est atteint comme tons les autres organes hématopoié- iques et à un degré accessible à rol)ser\ation. M.Henri HUCHARD, Méd. des Hôp., à Paris. U artériosclérose subaiguc dans ses rapports avec les spasmes vasculaires: son traitement par la Irinitrinc (l). — i> (pii domine l'histoire clinique de l'artério- (t) Voyez ce travail in vjienso dans la lieruc géïK-rala de Clinique el de Thérapeutique (u°41, du 23 novembre 1887). 336 SCIENCES MKDICALES sclérose, c'est une exagération de la tension artérielle qui se manifeste par les phénomènes suivants : retentissement diastoliquc^, en coup de marteau, au foyer aortique. pouls serré, concentré et parfois vibrant, accès de tachycardie, de syn- cope et d'asphyxie locale, etc. Cette hypertension artérielle, cause de l'artério- sclérose, est elle-même reflet d'un spasme artériel généralisé ou locaUsé. Ce n'est pas Là une simple hypothèse, car la clinique démontre et le traitement conlirme cet état spasmodique du système artériel. Suivant la localisation de ce spasme, soit aux membres, soit aux organes, on a l'exphcation des accès de syncope locale et des algidités des membres, de certaines attaques de dyspnée et d'angor pectoris, et de certaines dilatations aiguës du cœur dont la pathogénie réelle était jusqu'à ce jour entourée d'obscurités. Cet état spas- modique des artères, indiqué déjà par Gull et Sutton et d'autres auteurs, dans le cours de la néphrite interstitielle, M. Huchard l'attribue au développement même de l'artério-sclérose généralisée, et le considère avec l'hypertension artérielle, non comme V effet, mais comme la cause Tprincipale de la sclérose des vaisseaux . Il en résulte qu'il faut bannir de la thérapeutique de cette affection tout médi- cament capable d'augmenter encore la tension artérielle et la contraction vascu- laire, comme la digitale, l'ergot de seigle et la belladone; et qu'il faut avoir recours aux vaso-dilatateurs et aux dépresseurs de la tension artérielle, comme les iodures, les nitrites, la nitroglycérine (ou trinitrine). La trinitrine, employée au début de l'artério-sclérose, agit comme un médica- ment vaso-dilatateur et dépresseur de la tension artérielle. M. Huchard indique les doses et modes d'emploi de ce médicament (deux gouttes de la solution alcoolique de trinitrine au centième deux à quatre ibis par jour), et relate plusieurs observations oia les résultats obtenus ont été des plus remarquables . M. Augviste VOISIN, ]\Iôdeoin de la Salpètrière, à Paris. Traitement de l'onanisme far la suggestion hypnolique. — Il a paru intéressant à M. Auguste Voisin d'étendre les avantages de la suggestion Inpnotique au traitement de l'onanisme; l'idée lui en a été fournie par les résultats heureux qu'il en avait retirés dans la dipsomanie et dans la morphinomanie. Cette communication est relative à deux jeunes filles atteintes de ce vice. L'une se livrait à cette mauvaise habitude depuis cinq ans avec effronterie, sans se préoccuper d'être vue. Le sommeil hypnoti(iuea été obtenu difficilement, mais le résultat linal a été absolument heureux. L'autre était onaniste depuis huit ans. Le sommeil hypnotique a été obtenu très aisément. La suggestion hypnotique a fait cesser l'onanisme en deux séances. M. Aug. Voisin fait remarquer combien ces résultats sont satisfaisants, surtout à [)ropos d'un vice aussi difficile à déraciner que l'onanisme par les moyen* connus jusfiu'ici. M. PICHENEY, Vélér. en ^'^'■ an 5"'» d'anill..à Bes-aiirûii. Origine bovine de la scarlatine. — M. Piciienev relaie deux faits de scarJaline contractés i)ar des enfants, habitués à boire du lait bouilli, et ipii avaient pris par hasard du lait fraîchement lr;iil d'une vache malade. BERNHEIM. — MONOIIÉMIPLÉGIE LINGUALE 337 Il discute les faits ckjà connus de scarlatine d'origine bovine publiés par Klein, Edington et d'autres auteurs anglais et se range tout à fait, pour les cas qu'il a oljservés, à l'étiologie admise par ces auteurs, tout en faisant quelques réserves sur la nature même do la maladie incriminée. M. D'ARDENNE, à Toulouse. De l'action de l'extrait de coca dans le traitement des affections douloureuses de l'estomac. — L'extrait de coca, à la dose de 10 grammes dans les vingt-quatre heures, produit toujours de bons effets contre la douleur gastrique. Si la gastralgie est indépendante de toute lésion anatomique, la sédation est rapide et complète ; elle est, au contraire, incomplète et fugace si la muqueuse de l'organe se trouve matériellement altt'rée. M. DUBOUÉ, Corresp. de l'Acad. de Méd., à Pau. Des progrès accomplis sur la question de la rage et de la part qui en revient à la théorie nerveuse. M. BERNHEIM, à ^•ancy. Cas de monohrmiplégie lingimle avec localisation corticale. — Les expériences de Ferrier chez Tanimal. l'analyse des observations cliniques faite par Charcot et Pitres ont établi que le tiers inférieur de la circonvolution frontale ascen- dante commande les mouvements du côté opposé de la face et de la langue ; la destruction de cette région donne heu à une hémiplégie faciale et linguale. Cette région correspond donc au centre cortical du facial inférieur et de l'hypo- glosse. Les observations pubUées jusqu'ici n'ont pas permis de dissocier ces deux centres. MM. Raymond et Artaud {Arch.de neurologie, 1884) ont réuni six faits de glossoplégie corticale ou plutôt de troubles divers de motilité de la langue, dûs à des lésions corticales des circonvolutions frontales ascendantes ; mais, dans tous ces faits, la paralysie faciale coexistait. J"ai observé un cas où Thémiplégie linguale était isolée. Une jeune fille de vingt-trois ans, qui était dans mon service clinique pour des tumeurs sarcoma- teuses multiples généralisées, dont la première fut constatée en février 1886, présenta un jour, le 8 janvier 1887, une forte déviation de la langue, dont la pointe regardait à droite ; la malade avalait bien, articulait bien les mots, mais ne pouvait siffler. Il n'existait aucun autre signe d'hémiplégie faciale, ni des membres ; seulement la main gauche serrait plus au dynamomètre que la main droite (11 à droite, 15 à gauche, le 8 janvier; 7 à droite, 10 à gauche, le 29 janvier). La malade succomba le 2 février; Thémiplégie linguale persista jusqu'à la fin. A Tautopsie, outre les tumeurs sarcomateuses généralisées, sur lesquelles je n'insiste pas, on trouve, comme lésion correspondant à l'hémiplégie linguale droite, un foyer cortical contenant un caillot de sang et dont les parois sont constituées par des cellules fibro-plastiques du sarcome; donc, un foyer sar- comateux hémorragique, ayant donné lieu à une excavation mesurant cinq à six 338 SCIENCES MÉDICALES millimèlres de diamètre et de profondeur. Ce foyer se trouve vers le bord infé- rieur de l'extrémité inférieure de la circonvolution frontale ascendante, à la face antérieure de cette circonvolution, à six millimètres en arrière du sillon qui la sépare de la troisième circonvolution frontale , comme le montre la photo^rra- phie de la pièce jointe à cette communication. Donc il existe, vers l'extrémité la plus inférieure de la circonvolution frontal»? ascendante, un centre spécial, centre cortical de l'hypoglosse. M. Marcellin LANGLOIS, Professeur, à Beauvais. De la vision droite. — M. Langlois donne une interprétation nouvelle de la vision droite, basée sur la formation d'une image cérébrale renversée par rapport à l'image rétinienne, droite par rapport à l'objet et localisée dans une portion déterminée du sensorium. Il indique une expérience très simple à faire avec mi tube de caoutchouc, à l'extrémité duquel on a fixé des épingles représentant les images rétinienne et cérébrale. Ce tube de caoutchouc, replié de façon à figurer les conducteurs nerveux de l'impression rétinienne, montre l'image cérébrale droite par rapport à roL)jet. 4'"' G-roupe SGIE^^CES ÉCONOMIQUES 13^ SectioB AGRONOMIE Présidents d'honn-elr. mm. CLOS, Présid. de la Soc. d'horticult. de la Haute-Garonne. DELAFOSSE, Présid. de la Soc. d'agric. de Toulouse. Président M. CH.\MBRELENT, Insp. gén. des P. et Ch., à Paris. Secrétaire M. lUDlER. .agriculteur, à la Neuville-a\ix-LaiTis (Marne). — Séance du 23 septembre 188 î. — M. AUDOYNAUD, Prof, de cliiniif à l'École dapr. de Monlpellier. Observations nouvelles sur le plâtrage des vendanges. — Le plâtre qu'on ajoute à la vendange, au miniieat de la mise eu cuve, donne au vin une plus grande puissance de conservation. Des considérations purement chimiques ont seules jusqu'ici été invoquées pour expliquer et justifier son emploi. Des nouvelles observations de M. Audoynaud, il ressort que le plâtre agit aussi physiologique- ment sur 1(> ferment vinique. La fermentation marche plus vite et plus régu- lièrement; la liqueur s'enrichit promptement en alcool, lequel paraît alors ar- rêter l'évolution de ces autres ferments qui, plus tard, pourraient altérer le vin. Une longue expérience a, du reste, montré que les années de fermentation active donnent des vins de bonne conserve. Partant de ces idées et observations nouvelles, l'auteur pense qu'il serait d'une grande utilité de connaître les matériaux réellement favorables au déve- loppement et à la multiplication du ferment vinique : suivant la composition de la vendange, on modifierait la nature du moût par l'addition de telle ou telle substance. Des expériences récentes de l'auteur, on peut dès maintenant conclure : que les sels ammoniacaux (le phosphate d'ammoniaque surtout) joueront un rôle dominant ; que les sels de chaux, sous diverses formes, sont aussi indispensables pour la nutrition du ferment; enfin que, parmi les subs- tances favorisant la fermentation, il en existe qui ont quelques inconvénients, 340 AGRONOMIE notamment celui de laisser ua mauvais goût au vin. Ces premiers jalons po- sés, Fauteur se propose de continuer ses recherches. Discussion. — M. Dehérain, rapprochant ces expériences des fermentations diverses étudiées au laboratoire, rappelle que, de l'addition dans les liquides de culture de substances variant suivant les cas, dépend l'activité ou même le développement du ferment. Il confirme, par des observations faites au labora- toire de technologie de l'École de Grignon, l'hypothèse par laquelle les causes qui ralentissent la fermentation alcoohque favoriseraient les fermentations acces- soires . MM. Xambeu et Hébrard donnent quelques détails sur la pratique du plâ- trage, qui est déjà vieille dans les Charentes et la Haute-Garonne. M. SICARD, l'harin., à Béziers (Hérault). De la chlorose des vignes. — M. Sicard déflnit la chlorose des végétaux, cette maladie qui arrête la formation de la chlorophylle et en provoque quelquefois même la résorbtion. Il lui reconnaît quatre causes principales dans les vigno- bles : I" les brusques variations atmosphériques; 2° l'état plus ou moins maladif du greffon; 3° l'imperfection de sa soudure; 4" la non-adaptation du porte- greffe au sol. Dans le premier cas, les effets sont bénins et disparaissent avec leurs causes. Il considère la guérison comme assurée dans le second et le troi- sième, par une sélection du greffon et des soudures, mais elle est beaucoup plus difficile dans le quatrième, observé toujours dans les sous-sols compacts de toutes natures, où les racines des plants américains et surtout du riparia ne peuvent jamais bien végéter. Il préconise, dans tous les cas, l'application de fortes fumures azotées et l'em- ploi des sels de fer sous deux formes : a) En aspersion sur les feuilles du liquide suivant : eau, 900; suif, de fer, 50, et, après dissolution, ammoniaque à 22", 100. Le précipité d'oxyde de fer formé se peroxyde à la longue. On étend de quatre vol. d'eau avant l'opération. b) Si le mal persiste, en addition au sol d'une couche de cinq centimètres au moins de cendres pyriteuses ou, à leur défaut, de poudre de charbon ou de coke, à laquelle on ajoute 30 0/0 de suif, de fer. M. Sicard prétend, par ces deux traitements combinés, conserver au moins la moitié des souches destinées sans eux à une mort certaine. M. LLAURADO, ancien Prof, ù l'École forest. de l'Escurial (Espagne). Des irrigalions dans les terres arables en Espagne. — M. Llaurado, donnant un aperçu des conditions généi-ales climatériques de l'Espagne, cite (luelques chiffres l'elatifs à l'évaporation et la cliule annuelle d'eaux pluviales, chifi'res qui mettent en évidence la nécessité de suppléer à la différence au moyen de l'arrosage. Il dépeint le contraste frappant ol'fert par les terrains irrigués du bassin central de l'Èbre et du bassin de la Segura, dans la province de Murcie, à coté de la stérilité des steppes environnantes. Il indique les conditions ordinaires de la plus-value des terrains irrigués et mentionne quelques cas très remarquables où l'eau ac- quiert une valeur économique excepliunncUe par son emploi pour des cultures spéciales ou à proximité des grands centres de consommation et des voies de TELLIER. — ÉLÉVATEUR SOLAIRE 341 communication. Ce besoin d'eau en agriculture a provoqué, déjà sous l'occupa- tion romaine, surtout sous celle des Maures et depuis, la construction d'immenses travaux d'art : tel, le canal de l'Infante qui prend à la rivière Llobregat 4,2o0 litres dont I employés pour les irrigations et le reste pour l'industrie; il a coûté quinze cent mille francs et les propriétaires riverains y ont contribué pour quatre cent soixante-quatre francs par hectare; tel, le canal Impérial de l'Aragon, qui arrose ^3,000 hectares et dont les charges annuelles supportées par l'État, après un siècle d'exploitation, sont encore de quinze cent mille francs. Les entreprises nouvelles de canaux ou de réservoirs reçoivent des secours de l'État d'après des règles établies par la loi de 1883. La proportion de la subvention accordée varie suivant la quantité d'eau totale captée, la quantité d'eau par hectare et les de- mandes de concessions souscrites. Discussion. — Interrogé par M. Chambrelent sur la quantité d'eau accordée par hectare, M. Llaurado répond que la base officielle est un demi-litre par hectare et par seconde, mais que cette quantité, très insuiïisante, est loin d'être toujours fournie régulièrement et serait augmentée avantageusement.il termine en donnant les détails qu'il a recueillis personnellement, dans diverses régions de l'Espagne et notamment sur le littoral méditerranéen, sur le nombre, le volume, la durée et les époques des arrosages correspondant à la plupart des cultures de son pays. — Séance du 31 septeiubre ISS T. — La Section d'Agronomie se réunit avec la 15'^ Section (Économie politique) pour la discussion des communications de (1) : M. DEHÉRAIN, Prof, au Muséum et à l'École nat. d'agric. de GrignoQ. Résultats obtenus dans la culture du blé à épi carré en 4881. M. CHAMBRELENT, Inspecteur général des Ponts et Chaussées. De l'exploitation des produits des landes de Gascogne et des débouchés ouverts à ses produits. La dum littorale. — Séance du 36 septembre ISSÎ. — La Section d'Agronomie se réunit aux 3® et 4^ Sections (Génie civil) pour la discussion du canal des Deux-Mers (2). — Séance du 28 septembre 18SÏ. — M. TELLIER, Ing. civ., à Paris. Élévateur solaire. — M. ïellier a cherché à élever de l'eau pour les besoins de l'agriculture en utilisant un toit quelconque, espace sans valeur, exposé aux (1) Voir le compte rendu de celle discussion aux procès-verbaux de la 15» Section, p. 3G3. 12) Voir les comptes rendus aux procès-verbaux des 3» et .'," Sections, page isi. 342 AGRONOMIE rayons solaires. Il lait agir la chaleur atmosphérif[ue 'd'une pari, le lïoid ivlatif possédé par l'eau extraite d'autre part, sur le gaz ammoniac qui se sépare de sa solution dans l'eau par la chaleur et s'y redissout avidement sous l'influence des basses tcmpératui'cs. Le toit générateur de vapeurs ammoniacales est une capa- cité étanche très aplatie, formée en pratique de tôles minces d'acier rivées sur leurs bords et dont l'écartement est maintenu par des entretoises. Chaque chau- dière a S'^jSO X l'",12 X 0"\01 et contient quarante litres sur une superficie de quatre mètres carrés. On orienle au soleil des batteries de cin(i à dix chaudières qu'on emplit d'ammoniaque à 25 ou 20° B. La vapeur, sous une pression qui atteint jusqu'à quatre atmosphères, agit dans un moteur à cylindre comman- dant lui-même une pompe et est amenée, apjès avoir travaUlé, dans un conden- seur. Elle s'y redissout au contact d'un ser[)entin réfrigérant traversé par le courant d'eau extraite et cette solution régénérée est remontée dans le toit par une petite pompe mue par le moteur. Le rendement moyen oi)servé est de cent cinquante kilogrammes d'eau et au delà par heure et par mètre carré de surface de chauffe. M. Tellier a monté des batteries produisant jusqu'à cinquante mètres cubes d'eau à l'heure. Discussion. — M. Xambeu croit le [)rix de l'appareil trop élevé pour qu'il entre dans la pratique. M. Chambkelejnt pense aussi f[ue c'est le seul obstacle à son adoption dans les Landes et dans la Camargue, où l'eau est à une faible pi'ofondeur, mais est néces- saire pour les submersions îles nouvelles plantations de vigne. M. HÉBRARD, Scl-hH. yen. de la Soc. dagiic dfj hi Haule-Garonnc, à Toulouse. État de la viticulture dans la H au te -Garonne. — M. Hébrard, retraçant les diverses phases de l'invasion et de la lutte contre le phylloxéra, explique com- ment les insecticides employés jusqu'à ce jour étant tous trop coiiteux, ont fini par être abandonnés dans h s \ ignobles dont la production est insutrisante. Aussi, reste-t-il une faible proportion de vignes indemnes : ce sont surtout celles qui ont pu être submergées ou qui sont sous le climat froid des premiers contre- forts des Pyrénées. L'introduction des plants américains a amené bien des dé- boires. Ils ne s'accommodent pas de tous les sols et ont des exigences particu- lières qu'on n'a connues que par l'expérience. La Société d'agriculture, pour arriver à cette connaissance, a institué, chez plusieurs de ses membres et dans des conditions fort diverses, des champs d'expérience auxquels on a distribué des boutures de tous les plants les plus recommandés. Les résultats obtenus ont déjà donné de précieuses indications. Enfin, on a songé à tirer le plus de l)arti possible des vignes qui sont encore en fructification, en leur appliquant une taille préconisée par M. llobinet, professeur d'arboriculture, et grâce à la- (luelle la production a pu être triplée et quadruplée. La lutte contre le niildew est plus efiicace; néanmoins, pour éclairer ses mem- bres dans le choix des meilleurs procédés, la Suciélé a expérimenté dans ses champs d'essais, avec toutes les précautions d'observation nécessaires, la bouillie Ijordelaise selon diverses fommlcs, les solutions (iqniiiues, l'eau céleste, la sul- fostéatite et les poudres les plus connues. Tous ces remèdes sont diversement ellicaces, siilVisants pour la ]»lupnil dans les attaques bénignes en applications XAMBEU. — LA SULFOSTÉATITE 343 préventives et multiples, d'une efficacité très variable ayant donné lieu à un classement dans les attaques violentes, classement qui donne la première place à la bouillie bordelaise. Discussion. — M. Ciiambrelent fait observer qu'il résulte d'expériences faites avec le plus grand soin, avec l'eau céleste employée dans le département de la Gironde, que cette eau arrête le développement du mildew, comme la bouillie bordelaise ; mais elle a l'inconvénient de brûler la feuille de la vigne. Il fait observer, d'ailleurs, que ce résultat lui paraît s'expliquer parce fait que le sulfate d'ammoniaque, qui se forme dans l'eau céleste, possède une certaine acidité, qui a été constatée déjà sur des feuilles de laitue par les expériences de M. Carnot, ingénieur en chef des mines. L'eau céleste contient, d'ailleurs, le plus souvent, avec la formule employée, un excès d'acide libre, qui contribue encore plus aux brûlures signalées. M. XAMBEU, in-ol'., à Saintes. La sulfostéatite. — Soti emploi contre les maladies cryptogamiques de la vigne ; résultats obtenus. — M. Xambeu indique le mode de préparation de la sulfostéa- tite, ses propriétés et son avantage sur les autres poudres qui ne contiennent le sulfate de cuivre qu'à l'état pulvérulent. L'action des sels de cuivre ou plutôt de l'oxyde de cuivre contre le développement du peronospora de la vigne a été bien démontrée par l'emploi des divers procédés, bouillie bordelaise, eau céleste, sulfostéatite, etc., qui ont tous donné d'excellents résultats, lorsqu'ils ont été bien appliqués et surtout appliqués préventivement. Après avoir constaté les résultats obtenus par la sulfostéatite dans plusieurs départements, M. Xambeu est per- suadé qu'elle sera utilisée avec succès et surtout avec économie dans les vignobles où l'eau fait défaut. Il ajoute que, par son adhérence sur le bois, sur les feuilles, sur les grains du raisin, la sulfostéatite a déjà montré son action contre l'anthracnose et les rots. Discussion. — M. Chambrelem, donnant quelques détails sur l'invasion tardive du mildew cette année dans le Bordelais, communique une lettre de M. Jouet qui constate le bon état du domaine de Langoa sur lequel on a expérimenté les formules : Eau céleste 1 kilog. sulfate cuivre 1 1. 1/^ ammoniaque 200 1. d'eau Bouillie. 3 kilog. sulfate cuivre '2 kilog. chaux éteinte 100 1. d'eau. et appliqué en grand la formule de M. Jouet: 20 kilog. sulfate cuivre 20 kilog. chaux éteinte 223 1. d'eau. Les traitements ont été faits au commencement de juin pour la première et au commencement de juillet pour la seconde fois. Le mildew est apparu après trois jours de pluies et de vents chauds au commencement de septembre, mais ne s'est pas développé, tous les traitements ayant été elïicaces. M. Jouet constate seulement que l'eau céleste laisse quelques brûlures sur les jeunes feuilles. M. Hébraru a bien constaté ces mêmes brûlures dans les champs d'expérience 344 AGRONOMIE de la Sociélc d" Agriculture de la Haute-Garonne, mais les feuilles atteintes ont été comptées comme perdues dans le classement qui a suivi les expériences. M. Xambeu insiste sur les avanlages de la suUbsti'atite (inns tous les cas oij l'eau n'est pas à proximité. Il croit ([ue le nouveau procède'' bouj-guignon au carbonate de soude ou de potasse pourra remplacer avantageusement l'eau céleste. .M. Didier signale l'invasion du milde\Y dans le vignoble champenois pour la première fois en 1886. Dans ce vignoble, la propri(Hé est extrêmement divisée. Le propriétaire s'est trouvé dans des conditions d'instruction insuffisantes, pour comprendre, dès l'abord, qu'il s'agissait d'un mal nouveau demandant des i)ra- tiques culturales nouvelles. Ceux qui ont su sortir de la routine ont été pénétrés de l'importance des trai- tements préventifs. En 1887. on a employé l'eau céleste et la bouillie borde- laise pour la première fois dans la seconde quinzaine de juin ou la première de juillet, c'est-à-dire à une époque oîi, dans un climat tardif, la végétation de la vigne marche avec une rapidité probablement inconnue dans les régions plus méridionales. La bouillie bordelaise, déposée en taches devenues inextensibles aussitôt la dessiccation sur une surface augmentant très rapidement par l'accrois- sement des feuilles en tous sens, n'a eu qu'une adhérence très éphémère. L'eau céleste a bien occasionné quelques brûlures, mais beaucoup plus rares qu'on ne pourrait le croire sur d'aussi jeunes feuilles, d'après les craintes manifestées par M. Jouet. D'ailleurs, les brûlures sont localisées aux points touchés par la solution, points en réalité peu nombreux et peu étendus, et la fonction des feuilles atteintes ne doit être ralentie que dans la proportion de la diminution de sa surface active. Il émet des doutes sur la possibilité de différencier le nou- veau procédé bourguignon de l'eau céleste uniquement par le remplacement de l'ammoniaque par un autre alcali, et rappelle que la plupart des oxydes hydratés, ([u'on obtient par précipitation par l'ammoniaque, adhèrent aux surfaces les plus unies avec une persistance toute particulière et bien connue dans les labo- ratoires. M. A. AUDOYNAUD, à Monlpellier. Importance agricole de la craie chloritée et des sables verts qui s y rattachent dans le sud-est de la France. — Dans cette note, l'auteur fait ressortir, par des résultats d'analyse, la richesse en acide phosphorique et en potasse de la craie cbloritée et des sables verts qui en dépendent, et montre l'emploi agricole qu'on peut en faire dans le sud-est de la France. M. Gustave FLOURENS, Ing. -Chimiste, à Haubourdin, près Lille (Nord). Observations sur la transformation de la mccharose en sucre interverti sous l'in- fluence des ferments dans le travail industriel. — Les dissolutions concentrées et même sursaturées de saccharose abandonnées au contact de l'air à une tempé- rature convenable de 20 à 30° C, sont susceptibles de subir diflerentes altéra- tions. — On remarque dans les sirops concentrés pro\enanl du ralïinage (pio le sucre cristallisable se transforme en sucre interverti; la notation polarimé- triquc à droite diminue progressivement et passe à gauclie. Après quinze jours GEORGES ROLLAND. — LES OASIS SAHARIENNES 345 à un mois d'exposition à la température de 20 à 30° C, on obtient quelquefois une inversion complète. Le sirop concentré se prend en masse par suite de la cristallisation de la glucose; on a un véritable miel et la lévulose reste dans la partie liquide qui imprègne les cristaux. Les masses pâteuses, formées de sucre en cristaux délayés dans leur eau- mère, sont susceptibles d'éprouver la même altération. On constate au microscope la présence d'un ferment globulaire d'un dia- mètre de 3 à 6 millièmes de millimètre; les globules renferment souvent une ou deux petites cellules qui peuvent former hernie à leur surface et se déta- cher. On ne voit pas souvent plus de trois granules en chapelets. Ce ferment serait une espèce de saccharomicés ; on constate en effet un dégagement de gaz carbonique que l'on peut favoriser par l'agitation du sirop et on peut s'assurer qu'il y a ibrmation de traces d'alcool. L'altération peut se produire aussi dans les sucres en pains, exposés long- temps à l'air avant leur dessiccation, ou dans les sucres exposés à l'air humide. Le microscope permet de constater, dans les dissolutions devenues légèrement troubles, la présence d'un champignon avec son mycélium. Cette altération peut se produire encore dans les sucres en pains à l'étuvage, principalement quand ces pains ont reçu des clairces ayant éprouvé un com- mencement de fermentation. M. Jules MAISTRE, à Villeneuvelte, près Clermont-l'Hérault. Question de l'eau dans le Midi. — Pour toute la région des bords de la ]\Iédi- terranée, nous ne connaissons pas de question plus importante que celle de l'eau. Si le canal des Deux-Mers pouvait se créer à peu de frais, nous devrions en de- mander la prompte réahsation, car les longs voyages en mer présentent des dan- gers, et il faut favoriser notre commerce maritime. Mais avant tout il faut rendre notre sol fertile, et ce résultat ne peut être obtenu que par l'intermédiaire de l'eau. Le reboisement des Pyrénées, de la Montagne-Noire et des Cévennes s'impose. Nous devons créer des bassins de retenue dans les vallées de la Garonne et de l'Ariège. Avec une dépense d'environ trente millions, de grandes masses d'eau peuvent être jetées dans le canal du Midi et arroser une très grande surface dans cinq à six déparlements. Lorsque le Midi sera arrosé, il sera plus fertile et la construction du canal des Deux-Mers pourra se faire plus facilement. M. Georges ROLLAND, Iiig. au corps des .Mines, Paris. Les oasis sahariennes et le palmier-dattier. — La France possède en Algérie, dans le Sahara de la province de Constantine, une des plus belles régions d'oasis qui existent : c'est lOued Rir', grande vallée sous laquelle règne un magnifique bassin d'eaux artésiennes. L'Oued Rir' a été le théâtre, dans ces dernières ann(>es, d'entreprises de colo- nisation d'un genre nouveau : des terrains auparavant incultes ont été mis en valeur avec l'aide de l'irrigation ; des sondages artésiens ont été exécutés au mi- lieu des steppes du désert et, autour de ces nouvelles sources d'eaux vives, le sol s'est couvert d'immenses plantations de palmiers-dattiers. Aller créer des oasis et faire de l'agriculture au Saiiarapeut, au premier abord, sein.iier invraisemblable, et cependant il est aujourd'hui reconnu que les oasis 23 346 AGRONOMIE sahariennes sont d'une exploitation avantageuse, même pour des Européens. A chaque pays sa culture : au Sahara, on a le palmier-dattier, qui est d'un excel- lent rapport, et qui n'a pas d'ennemi connu, comme le phylloxéra. ]\I. Rolland, qui est devenu lui-même agriculteur au Sahara et qui a dirigé l'œuvre de création agricole la plus importante du Sud algérien, s'est proposé, dans la présente communication, de donner des renseignements précis sur les oasis sahariennes, sur leurs cultures et principalement sur le palmier-dattier, pensant que ces indications seraient bienvenues de ceux qui s'intéressent aux diverses branches de l'agriculture française. M. P. MARGUERITE -DELACHARLONNY, Iiig. des Arts et Man., à Urcel (Aisne). Un nouvel engrais destructeur des parasites du sol. — Le sulfate de fer en agriculture. — Le fer est depuis longtemps considéré comme aussi nécessaire aux végétaux qu'aux animaux. Son rôle comme engrais paraît avoir été jus- qu'ici méconnu. D'après des expériences foites par un professeur anglais, M, Griffiths, ses effets sont au contraire, au moins dans certains cas, très importants. A la suite de nombreuses expériences portant sur la plupart des plantes cul- tivées en agriculture, il a reconnu que les augmentations, dues à son emploi dans un sol dont d donne la composition, sont les suivantes : blé, 6,28 0/0 ; betteraves, 23,10 0/0; turneps, 26,84 0/0; betteraves, 40,46 0/0; fèves, 71,40 0/0; prairies, 99 0/0. Son action a pour effet l'absorption d'une plus grande quantité d'oxyde de fer et d'acide phosphorique par les plantes et un plus grand développement de la chloi-ophylle. En même temps le sulfate de fer agit comme un destructeur des parasites des plantes. 11 détruit la mousse des prairies, débarrasse le blé de la rouille et les pommes de terre du peronospora. On sait ses succès contre l'anthracnose et même contre le mildew. La dose employée par M. Griffiths a été de ^o^ par hectare. En excès, il peut tuer les plantes. Cet effet se produit quand leurs cendres arrivent à renfermer plus de 10 0/0 de Fe^ 0^. Ces essais ont déjà reçu une consécration en France cette année : les résultats d'expériences, faites par nous sur les prairies et par d'autres sur des avoines, des pommes de terre et des vignes, confirment ces espérances. Ces expériences ont été faites généralement avec des doses variant de 200 à 300'^ par hectare. On a été jusqu'à 500 et même l,000i^ par hectare dans quelques cas. L'emploi se fait surtout au printemps. Discussion. — MM. de Malafosse et Bouscaren déclarent que, contrairement à ce que croit M. Delachaiionny, l'emploi du sulfate de fer n'est pas nouveau du moins pour les viticulteurs du midi de la France. Celui-ci répond que, dans le Nord, il n'en est pas certes de même; observa- tion appuyée par M. Léon Hay, représentant des agriculteurs de l'Eure. M. FONTES, Ing. en chef des P. et Ch., à Toulouse. Considérations sur les avantages des canaux d'irrigation. — M. Fontes envi- soge la question des irrigations au point de vue des dépenses qu'elles imposent aux propriétaires et des avantages qu'ils peuvent eu recueillir. FONTES. — AVANTAGES DIS CANAUX D'iRlUtJATION 347 Il donne quelques indications sur la région à laquelle s'appliquera la statis- tique qu'il va présenter et décrit sommairement le régime des cours d'eau de cette région. Il y ajoute quelques renseignements succincts sur le canal de Saint-Martory . Il présente ensuite à la Section un tableau statistique embrassant 578 hec- tares arrosés par le canal de Saint-Martory et 613 hectares appartenant à divers syndicats. Il donne, pour la plupart des hectares arrosés, les indications qu'il a pu re- cueillir sur les frais de premier étabhssement et de culture et sur la plus-value annuelle des terrains arrosés. Il discute les chiffres de ces tableaux qui conduisent à une plus-value nette moyenne à l'hectare d'environ 1 10 francs avec un minimum de 52 francs, en tenant compte d'un amortissement en moins de quinze ans des capitaux engagés. Il en tire cette conclusion que les irrigations, même entreprises sur une échelle restreinte, conduisent, bien entendues, à des bénéfices certains. Dhcussion. — M. le D"" Michou constate que la Compagnie qui exploitait le canal a fait de mauvaises affaires et que les opérations financières de ce genre sont fort discréditées. M. Chambrelent, répondant aux observations présentées par M. Michou. fait observer que les avantages des canaux d'irrigation sont au moins aussi consi- dérables que vient de le dire M. Fontes. Partout où il y a de Feau, il faut l'utihser. L'extension des irrigations est le plus grand bienfait que l'on puisse désirer en France pour lagriculture du pays . Si la Compagnie des canaux agricoles, concessionnaire des trois grands ca- naux de Saint-Martory, du Verdon et du Lagoin, n"a pas donné tous les résultats qu'on en attendait et si elle a ruiné ses actionnaires, cela tient uniquement à Tadministration déplorable de la Compagnie et au peu de surveillance que les actionnaires ont exercé sur elle. Les canaux de submersion, récemment exécutés par FEtat dans les deux dé- partements de l'Aude et de FHérault, ont sauvé les vignes menacées par le phylloxéra et ils donnent déjà à FÉtat un revenu de 4.40 0/0 de Fargent qu'il a dépensé, indépendamment des avantages de toutes sortes que FÉtat retire tou- jours des richesses territoriales du sol. Cet intérêt de 4.40 0/0 sera, d'ailleurs, porté à 6.40 0/0 quand toute l'eau sera utilisée. Les avantages de ces canaux construits par l'État ont été nettement établis dans un remarquable travail publié par M. l'ingénieur des Ponts et Chaussées Launay, membre et secrétaire de la Commission supérieure de l'hydraulique agricole au Ministère de l'Agriculture. M. Llaurado a observé qu'en Espagne les travaux d'irrigation exécutés par des syndicats de propriétaires ont toujours abouti à un succès économique, parce qu'ils n'ont été entrepris que par les intéressés et dans des conditions de réus- site exceptionnellement manifestes. Le canal de FInfante, dont il a déjà parlé, est dans ce cas. Les travaux exécutés en tout ou en partie par l'État peuvent ne pas donner un bénéfice direct. Le canal de l'Infante, par exemple, coûte encore annuellement un million et demi et ne rapporte comme produit immé- diat que 175,000 francs. Mais la richesse locale a considérablement augmenté et indirectement le fisc est remboursé avec usure. Quant aux grands travaux entrepris de nos jours par des Compagnies financières, ils ont tous sans excep- tion été des affaires ruineuses. Des erreurs de calcul ont été commises, soit sur 348 AGRONOMIE l'eau disponible (comme pour le canal cFUrgel qui prend au Segal 16 mètres cubes par seconde au lieu de 33), soit sur le coût des travaux (comme pour le canal d'IIcnarès et tant d'autres). Deux obstacles s'opposaient, d'ailleurs, à la vulgarisation rapide des arrosages : la routine et le manque de capitaux néces- saires à la transformation des cultures. Pour lui, l'État seul peut entreprendre ces grands travaux et supporter l'attente du succès. M. le D-- MICHOU, Dûpulé de l'Aube, à Essoyes (Aube). Alcoolisation des vins. — Le vin, cet excitant difïusible par excellence, ce tonique incomparable, est un liquide résultant de la fermentation des raisins frais. La fermentation du raisin produit de l'alcool, de l'acide carbonique et un grand nombre de substances, — à l'état de combinaison dans le vin avec 8o à 90 0 0 d'eau, dans des proportions spéciales à chaque vin. Toute addition au vin d'une substance quelconque le dénature, puisqu'elle change les proportions de ses éléments. A plus forte raison quand cette sub- stance provient d'ailleurs que du raisin. L'alcoolisation ou addition d'alcool, qu'on appelle à tort vinage (vinage signi- fie addition de vin), a pour but avoué le relèvement (?) des petits vins., qui, assure-t-on, ne pourraient être transportés sans cette addition, et pour but réel le transport sans droits d'une certaine quantité d'alcool. Cette opération est donc illicite, frauduleuse; de plus, le vin ainsi suralcoolisé jusqu'à 16° ou à peu près, arrivé à destination, est additionné de quantité égale d'eau et ce mé- lange est livré au consommateur comme vin naturel. Les alcools employés à cette opération proviennent tous de la betterave, des mélasses, des grains et jamais du vin. Les expériences directes démontrent qu'ils sont toxiques. Chimiquement, ils sont purs, mais leurs effets [ihysiolo- giques sont désastreux, et l'on peut, sans exagération, aCQrmer qu'ils consti- tuent un péril social. Il faut donc combattre énergiquement l'alcoohsation des vins. Les moyens sont difficiles, incertains; mais on peut, du moins, frapper les vins de droits proportionnels à leur degré d'alcool; on peut édicter des peines sévères (et de- mander leur application rigoureuse, sans faiblesse) contre les falsificateurs. On doit faire une campagne active contre l'usage de ces mélanges nuisibles et recommander instamment l'usage du vin pi'is exclusivement chez le producteur. On peut demander l'interdiction de la fabrication de vins d'industrie, à moins que les fabricants ne déclarent la nature de leur opération et ne donnent à leurs produits un nom particulier ou tout au moins n'ajoutent au mot vin uue épi- thète, un qualificatif qui en fasse connaître la composition. Travaux imprimés envoyés au Congrès POUR ÊTRE PRÉSENTÉS A LA 13' SECTION M. Léonce Bergis envoie sa notice : Lutte pour le vin, étude pour la recons- titution des vignobles dans le département du Tarn-et-Garonne. BOUTHILLIER DE BEAUMONT. — FORMATION DES DUNES 349 14'^ Section. GÉOGRAPHIE Présidents d'honneur. MM. BOUTHLLLIER DE BEAUMONT, Prés. hon. de te Soc. de Géoj. de Genève. LASVIGNES, Col., Direct, du Génie, à Toulouse. Président M. DE LANNOY DE BISSY, Chef de bat. du Génie, à Paris. Vice-Président .... M, GUÉNOT, Secret, de la Soc. de Géog., à Toulouse. Secrétaire M. DC PATY DE CLAM, Memb. de la Soc. de Géog., à Toulouse. — Séance du 33 septembre 188?. — M. BOUTHILLIER DE BEAUMONT. Prés. hon. de la Soc. de Géogr. de Genève. Sur la formation des dunes. — Les dunes ne proAàennent pas de la désagré- gation des montagnes on de l'arrêt des sables de la mer contre un obstacle sous l'influence du vent. Elles constituent une véritable barre formée par la ren- contre des eaux de l'Océan et de celles de l'intérieur des terres. L'Océan seul, en effet, produit le sable siliceux, fin et rond, qui caractérise les dunes. On peut donc dire que tout point où se trouvent des dunes a été autrefois limitrophe de r Océan. Discussion. — M. L. Teisserenc de Bort, à propos de la communication de M. de Beaumont sur la formation des dunes et du sable par l'Océan, fait part de ce qu'il a observé dans ses quatre voyages en Algérie, dont deux dans l'Erg. Pour lui, sans examiner l'origine première des grains de sable, des grès, tout indique clairement que les dunes sont d'origine aérienne. L'effet du vent est varié : tantôt il transporte du sable de loin comme cela se voit dans l'Oued-Rir, tantôt il ronge des gours, réduit les grès en sable qu'il amoncelle en dunes, tantôt enfin, comme dans certaines régions de l'Erg, il use le sol lui-même oîi le sable entre comme élément prédominant, plus ou moins agrégé par des sels de chaux et de magnésie; il constitue ainsi des masses de sable pulvérulent qui s'arrêtent sur les obstacles du sol, se déposent en des points particuhers, qui dépendent de la marche et de l'intensité des courants aériens, de façon à constituer les dunes de genre varié que l'on rencontre. Il n'est pas du tout besoin, comme le voudrait M. de Beaumont, d'une action de la mer pour créer de grandes dunes, les faits suivants en sont la preuve. Sur la route de Biskra, les 350 GÉOGRAPHIE sables forment, près de la piste qui sert de chemin, des petites dunes de cinq à six mètres de hauteur. Ces dunes ont changé de place en deux ans, étant passées à gauche de la route, il n'y a eu en jeu que le vent et aucune action des eaux; les Chambas se rappellent que leurs pères, sur la route d'Ouargla à Rhadames, marchaient sur un terrain solide; aujourd'hui on y rencontre des dunes de plus de quatre-vingts mètres. L'oasis, Ghot, près de Debilo, a vu, depuis quelques années, de ses palmiers envahis par les sables qui arrivent aux deux tiers des arbres, soit à dix mètres environ. Partout on constate donc la formation directe de dunes sous l'influence du vent. L'auteur présente, à cette occasion, une série de photographies de dunes prises dans une de ses missions. M. DE Beaumont, répondant cà M. Teisserenc do Bort, rappelle que, dans sa communication, il reconnaît l'existence des dunes formées temporairement par des remous de vents et qu'il a vu aussi les vents recouvrir des obstacles avec le sable qu'ils ont pris aux véritables dunes formées par TOcéan. M. DU PATY DE CLAM, à Toulouse. Données des anciens sur la Géographie de la Tunisie. — Chaque fois que l'on s'est occupé de la géographie ancienne de la Tunisie, on semble avoir négligé de re- chercher si les auteurs de l'antiquité avaient eu sur ce pays les mêmes connais- sances que nous. C'est à cette négligence que Ion doit attribuer les interpréta- tions contradictoires données de certains passages de Scylax, Mêla, Pline et la non-compréhension des Tables ptoléméennes. Un examen approfondi et compa- ratif de l'œuvre entière de ces géographes montre pourtant, d'une fticon évidente, que les données anciennes sur la géographie de la Tunisie différaient complète- ment de la réaUté. Pas un de ces auteurs n'a soupçonné l'existence du grand ressaut tunisien ; pour tous, la côte allait en ligne droite de l'Océan au Nil. Ce point est capital, car il explique la transformation de nombreuses longitudes en latitudes et réciproquement. Si, à cette cause d'erreur, on ajoute l'ignorance com- plète pour les anciens du golfe de Hamaniet, dont on ne trouve le nom nulle part, les textes incriminés deviennent faciles à comprendre et le jour se fait dans le chaos ptoléméen. Ce dernier s'éclaircit même d'une façon si complète que l'on peut poser des règles sûres pour lire les Tables alexandrines, règles qui reposent sur la prise, comme point de repère de toute recherche, d'un point situé sur le littoral et sur l'interversion nouvelle des latitudes ptoléméennes en longitudes réelles ou réciproquement. On constate ainsi que Ptolémée, malgré l'imperfec- tion considérable des matériaux qui ont servi de base à son travail, avait une idée parfaite de la géographie de ce pays et de l'orographie en particulier. — Séance du 24 septembre 188Î. — M. Charles GRAD, Corresp. de l'Iost., Député au Reichstag à Logelbach (Alsace). Les colonies de l'Allemagne. — La formation du domaine colonial de l'Alle- magne remonte aux dernières années et atteint aujourd'hui une étendue égale à six fois la superficie de l'empire allemand en Europe. C'est en 1S.S2 que M. Ludcritz, un négociant de Brème, a actiuis le territoire d'Angra-l^equena, sur la GEORGES RENAUD. — L AVENIR DU KONGO 351 côte sud-ouest de l'Afrique, la première en date des colonies allemandes. Une société de commerce s'est formée pour l'exploitation des mines dont on suppo- sait l'existence dans la contrée, qui a été placée sous le protectorat de l'empire. Successivement d'autres établissements ont été formés depuis à Kameroune et à Togo sur la côte de Guinée, puis dans l'Afrique orientale entre Zanzibar et la région des grands lacs de l'intérieur, ainsi qu'cà la Nouvelle-Guinée, à la Nou- velle-Bretagne, aux îles Salomon et aux îles Marshall, dans la mer du Sud Toutes ces possessions se trouvent entre les mains de sociétés de colonisation allemandes, qui les ont placées sous le protectorat de l'empire et cherchent à y créer des plantations et des stations de commerce. M. Georges RENAUD, Direct, de la Revue géog. intern.. Prof, au Collège Chaptal, à Paris. Vavenir du Kongo. — M. Georges Renaud fait une communication sur la question du Kongo. Il rappelle qu'au Congrès de géographie de Toulouse, sur sa proposition, on avait émis le vœu que des études suivies fussent faites sur les climats de cette région. 11 importe, en effet, qu'on sache s'il est possible aux Européens d'y séjourner ou non. Il cite les travaux poursuivis à ce sujet par M. Von Danckelmann à Vivi et rapprochés des observations recueiUies, soit dans le Kongo portugais, soit dans la région du Tanganyika. Il signale les résultats de ses constatations au point de vue de la pluie, de la température, des orages. M. Renaud a toujours douté et doute encore de l'avenir des Européens dans ri\frique tropicale et il craint que M. de Brazza ne se soit fait beaucoup d'illusions à cet égard, illusions qu'a plus ou moins partagées le public français. On a dû soutenir jusqu'ici M. de Brazza par dignité nationale. Il importe maintenant de ne point faire de dépenses excessives sans savoir ce qu'elles produiront. On a déjà dépensé environ cinq millions à peu près pour rien. M. Renaud examine les conditions d"être de cette colonie. Il montre que l'on ne peut guère avoir de confiance dans un concours bien suivi des populations indigènes au point de vue de la main-d'œuvre et de l'exploitation des richesses naturelles du pays. Il signale les indications données par M. Wauters et il regrette qu'olTicielle- ment nous n'ayons en France aucune espèce de données semblables, à titre de contrôle. Il passe en revue les divers produits qui pourraient donner lieu à un trafic et il insiste sur les fausses espérances conçues relativement au commerce du caoutchouc. Il insiste sur la nécessité de faire faire des études par des hommes pratiques, de créer un certain nombre de stations météorologiques bien choisies, en s en- tendant à cet égard avec les autres intiîressés, les Belges et les Portugais. Rien ne sera possible tant qu'on n'aura pas de moyens de transport pratiques entre l'intérieur et le Uttoral. On a parlé de créer un chemin de fer. Il examine la possibilité de cette création. Il a examiné également la valeur des voies de l'Ogooué et du Niari. Elles semblent condamnées. Il y a lieu de chercher autre chose. M. Renaud conclut en demandant que l'état actuel du Kongo français cesse, qu'on ne s'y lance point dans des dépenses excessives et disproportionnées, qu'on se contente de quelques études commerciales dont les résultats soient publiés avec leur teneur exacte, enfin qu'on évite de servir officiellement les intérêts du commerce étranger au détrknent du commerce national. Il cite un certain 332 GÉOGRAPHIE nombre de faits pour jusUfier ce desideratum. Enfin il émet le vœu que le pro- jet de conférence entre les diverses puissances intéressées dans la colonisation africaine, formé dans ces derniers temps pour proliiber le commerce de l'eau- de-vie en Afrique, devienne une réalité. Qu'on laisse faire le commerce et qu'on se contente de favoriser ou, au besoin, de stimuler les entreprises formées par l'initiative privée! Pas d'intervention active de l'administration coloniale, ici comme ailleurs. C'est aussi l'opinion de M. de Lanessan. M. TAbbé LARRIEU, Curé de Lamolhc-Pouyloubrin (Gers). La grande muraille de Chine. — 1° La grande muraille, décrite par Martin et par d'autres auteurs, non seulement n'existe pas, mais même n'a jamais existé ; 2° Il y a eu un empereur chinois qui a conçu l'idée d'une grande muraille devant partir du Léao-Tong et aboutir à l'occident de la province de Kansou; 3° Cette idée n'a jamais été réalisée, mais elle a eu quelque commencement d'exécution ; 4° On peut prouver que celte idée a eu quelque commencement d'exécution, puisqu'on trouve sur toute la ligne supposée de la grande muraille des tours basses et carrées, en terre, ou en terre revêtue de briques, mais situées à une grande distance les unes des autres et qui n'ont jamais été reliées entre elles par aucune espèce de mur. M. DE LANNOY DE BISSY, Chef de bat. du Génie, à Paris. Présentation des cartes publiées par le service géographique de l'armée. — Le com- mandant DE Lannoy de Bissy présente au Congrès, de la part du général Perrier, Directeur du service géographique de l'armée, empêché d'assister au Congrès, et au nom du Ministre de la Guerre : 1° La carte au ':^;^„ de la France. — Cette carte, gravée sur zinc en couleurs, sera achevée pour l'Exposition de 1889. 2» La carte au -rr^^^ de l'Algérie. — Cette carte, également sur zinc en cou- leurs, donne la représentation déjà assez considérable des parties voisines du lit- toral dans chacune des trois provinces. .3» La carie au zi^jj^^^ de la Tunisie. — Elle comprend vingt-deux feuilles gravées sur zinc en deux couleurs et n'est que provisoire. La carte définitive est en préparation, la première feuille publiée sera celle de Kairouan. 4" Les feuilles de la carte d'Afrique au Truuif^o^ publiées depuis le dernier Congrès et qui sont au nombre de huit, savoir : Mahé, Mourzouk, Mouqdicha, Berbera, Bardera, Alger, Tunis et Fez. Ces trois dernières sont en couleurs et publiées avec la montagne. — Séance du 2G septombre 188 î. — M. BARBIER, Secret, géii. de la Soc. de Géog. de l'Est, à .\ancy. Les transcriptions géograpJriques. — M. Barbier propose que l'on conserve l'or- thographe officielle des noms géographiques telle qu'elle est donnée dans chaque BRAU DE SAINT-POL-LiAS. — VOYAGE AU CAMBODGE ET AU TONGKIN 353 pays où l'on emploie l'écriture latine, employant des signes diacritiques ou non, et en maintenant les accents dans les langues qui font usage de tons différents. Pour les langues dont certaines lettres n'ont pas de représentation en français, on maintiendrait l'alphabet de la langue, sauf la mutation de certaines lettres et l'appropriation à nos habitudes européennes de certains signes diacritiques. Il exprime le vœu, en terminant, que, pour les publications périodiques géogi^aphi- ques, les imprimeurs, etc., se procurent les caractères de tous les alphabets eu- ropéens, afln que tous les noms, s'écrivant en caractères latins modifiés ou non, soient maintenus dans leur orthographe officielle, toutes les fois qu'il y aura lieu de les mentionner. M. FOUREAU, Memb. de la Soc. de Géog., à Biskra. Carte du Sahara. — M. Teisserenc de Bort présente, au nom de M. F. Fou- REAU, colon et explorateur bien connu, qui habite Biskra. une nouvelle carte du Sahara. — îSéance du 28 septembre 1887. — M. le Colonel LAUSSEDAT, Dir. du Conserv. des Arts et Met., à Paris. Sur l'emploi de la photographie dans les reconnaissances topographiques et les explorations géographiques. — La méthode des reconnaissances topographiques à l'aide de vues pittoresques, inaugurée, à la fin du siècle dernier, par Beautemps- Beaupré, a été complétée et rendue rigoureuse par l'auteur de cette commu- nication, qui est parvenu, en 1850, à y adapter l'emploi de la chambre claii^e et qui a essayé, dès I80I, de se servir des images photographiées (1). Cette méthode est actuellement employée un peu partout à l'étranger, notam- ment par les voyageurs scientifiques et par les topographes militaires. Le colonel Laussedat insiste pour que la Section de Géographie la recom- mande aux explorateurs qui emportent avec eux des appareils photographiques. Il suffit, en effet, que ceux-ci prennent la précaution de déterminer, une fois pour toutes, la distance focale des objectifs de leurs appareils, munis d'organes très simples, destinés à les orienter et à les mettre de niveau. Les épreuves obtenues dans ces conditions deviennent alors de véritables documents topogra- phiques d'une grande exactitude et peuvent rendre les plus grands services aux cartographes. M. DESCOLA, Direct. dujourn.Ze Cap/o/e, à Toulouse. Sur le chemin de fer transp])rméen par la vallée du Salai. — M. Descol\ s'est attaché à montrer l'utilité qu'il y aurait pour les deux pays à ce que les Parlements ratifiassent la convention le plus tôt possible. M. BRAU DE SAINT-POL-LIAS, Explorateur, à Paris. Voyage au Cambodge et au 7'o»5f/a'«. — Avantages que la possession du Tongkin peut olïrir à la France : fertilité de son sol sous un climat qui permet l'accli- matement des Européens ; conditions d'insalubrité accidentelles et momentanées, (1) Mémorial de l'Officier du Génie, ii" 16 (1834) et 17 (18G4), Magasin pittoresque, t. XXlX, 1861. 3o4 GÉOGRAPHIE qui disparaîtront avec l'installation sérieuse du protectorat, la prise de possession du pays, non pas seulement par les armes, mais mieux encore par les capitaux français, par les entreprises industrielles. Matières premières précieuses à expor- ter pour notre industrie nationale. Population dense, qui donnera une main-d'œuvre abondante et à bon marché pour l'exploitation du pays, qui pourra payer un impôt considérable, qui fournira elle-même les troupes nécessaires à la défense de la colonie : expérience déjà faite des tirailleurs tonkinois, dont le premier régiment avait été organisé par le colonel de Maussion, l'un des officiers les plus braves et les plus distingués du corps expéditionnaire du Tongkin, de ceux qui ont rendu et qui peuvent rendre encore les plus grands services à la France. Population industrieuse, active, vaillante, respectueuse du pouvoir établi, qu'on ralliera aisément lorsqu'on l'aura rassurée contre la crainte d'un nouvel abandon, que le souvenir du passé peut lui inspirer encore. Nécessité d'une politique résolue, qui ait un esprit de suite, une ligne de conduite invariable, sur laquelle on puisse enfin compter. Rien n'est déplorable, rien n'est nuisible aux établissements sérieux, à la colonisation, comme l'in- certitude de l'avenir. On ne peut plus songer à abandonner le Tongkin, et pour les motifs particuliers qui font pour nous de ce pays une possession précieuse, et pour les motifs d'intérêts généraux qui obligent une grande nation à maintenir les droits qu'elle a acquis si chèrement, — trop chèrement, car bien des fautes ont été commises, — sous peine de se discréditer, de se diminuer, de déchoir de son rang. L'abandon du Tongkin entraînerait fatalement aujourd'hui l'abandon de la Cochinchine et du Cambodge. De ces trois pays, le Cambodge est peut-être celui qui se prêterait le mieux à la colonisation par la prise de possession immédiate de la terre : on peut y faire de grands établissements agricoles, des plantations : l'indigo, le café, le thé, toutes les riches cultures des pays intertropicaux, que le gouvernement indigène sous notre protectorat paraît disposé à favoriser aujourd'hui. La 14^ Section, à la suite des communications laites, émet le vœu : Que l'Association use de son influence pour hâter l'adoption du projet de chemin de fer transpyrénéen central. F. PASSY. — LE PALAIS DU PEUPLE, A LONDRES 355 15^ Section. ÉGONOiMIE POLITIQUE Président d'ho^necr. . M. Frédéric PASSY, Memb.de l'Inst., Député de la Seine. Président M. Yves GUYOT, Député de la Seine. Vice-Président M. Léon DONNAT, Cons. munie, de Paris. Secrétaires MM. MASSIP, Direct, de La France Commerciale, à Toulouse. RAFFALOYICH, Publiciste, à Paris. — Séance du 23 septembre 188î. — M. F. PASSY, Memb. de l'Institut, Député de la Seine. Le Palais du peuple, à Londres. — M. Frédéric Passy donne quelques renseigne- ments sur le Palais du peuple qu'il a visité dans un réœnt voyage à Londres . Le Palais du peuple, fondé à l'aide d'un legs considérable fait par M. Beaumont, est destiné à offrir aux habitants des quartiers pauvres de Londres un lieu de réunion, de récréation, où ils puissent entendre de la musique, trouver une bibliothèque, des salles de lecture, de jeux, etc. Cette idée est la réaUsation d'une idée émise par un romancier de talent, qui a demandé que les riches s'occupassent de fournir aux pauvres des distractions, des amusements capables de rompre la monotonie de l'existence. M. Passy rend compte de la première des soirées données dans la grande salle et inaugurée par un remarquable concert. Il dit à quel point il a été frappé de la tenue de l'assistance, admise sans distinction aucune pour le prix presque nominal d'un penny par personne. Il donne également une très curieuse description d'une de ces parties de campagne organisées par des Clubs ou Sociétés d'ouvriers auxquels les propriétaires des plus grands domaines et des plus beaux parcs se font parfois un plaisir d'offrir l'hospitalité. Rien de plus touchant que la cordialité et la confiance des uns, si ce n'est peut-être la bonne humeur, la gratitude et l'absence de tout désordre par lesquels les autres recon- naissent cette confiance. Discussion. — M. Limousin dit que, pour compléter la communication si in- téressante de M. Frédéric Passy, il croit devoir parler des icorking men's clubs, qui ont été, sinon les exemples et les commencements de l'institution du Pa- 3S6 ÉCONOMIE POLITIQUE lais du peuple, du moins les générateurs de l'idée. Les working men's clubs ou cercles d'ouvriers, dont celui dont a parlé M. Passy est un, ont été créés dans le but de fournir aux ouvriers des distractions, aussi nécessaires aux hommes que la nourriture elle-même et qu'avant ils ne pouvaient trouver que dans les puhlic-houses ou cabarets. Dans ces cercles, on n'interdit pas de boire, comme le font les total abstainers, relativement nombreux en Angleterre; mais on en proscrit l'abus et les boissons consommées sont toujours de bonne qualité. On n'en proscrit pas non plus la politique, comme cela se fait officiellement, en France, pour les quelques institutions de ce genre qui y existent. Les di- recteurs de ce mouvement, membres de la Working men's clubs Inslitute and Union, se sont dit que le jour du suffrage universel était prochain, et, en effet, il est à peu près arrivé, qu'il serait dangereux que la puissance politique tom- bât entre des mains ignorantes, grossières et brutales. Pour éviter ce malheur, ils ont fait de leurs cercles des foyers d'éducation politique. On y lit des jour- naux, des revues, des livres; on y organise des discussions où les ouvriers apprennent, non seulement à parler, mais aussi, selon l'expression du grand promoteur de lœuvre, M. Hodgson Pratt, à écouter, ce qui est plus difficile. Il faut rendre hommage à M. Hodgson Pratt, un pliilanthrope dans la plus large et la plus noble acception du mot, qui a été tour à tour secrétaire, vice- président et président de la Working men's clubs Inslitute and Union et qui a consacré vingt-cinq ans de sa vie à courir d'un bout à l'autre de l'Angleterre à ses frais, car il est riche, pour y former des cercles douvriers. Il serait dé- sirable que nous trouvassions en France de semblables philanthropes et que l'on propageât les cercles d'ouvriers, lesquels sont le véritable remède â l'ivro- gnerie et à l'alcoolisme, et des foyers d'éducation politique fort utiles dans les pays de démocratie. M. Raffalovich montre comment, dans le même ordre d'idées que le Palais du peuple, il s'est organisé à Londres, dans les quartiers les plus pauvres, une colonie universitaire, Toynbee Hall, habitée par des jeunes gens des Universi- tés d'Oxford et de Cambridge, désireux de connaître, de visu, les conditions d'existence des ouvriers, des indigents, désireux de se rendre utiles à ceux-ci, d'opérer un rapprochement entre les classes. M. Jules DELBRUCK, de Langoiran (Gironde). Nécessité de a-éer une langue universelle nouvelle, moyen facile de communication et d'échange entre les peuples.— M. Delbruck a la conviction, après examen et étude de la question, qu'une langue nouvelle, faite suivant la méthode scientifique, serait à la fois claire, harmonieuse et d'une simplicité telle, qu'elle pourrait être apprise en très peu de temps. Chaque peuple garderait, dès lors, sa langue nationale et n'aurait â en apprendre qu'une seule, qui serait en même temps un admh-able instrument pour l'acquisition, singulièrement facilitée, de toutes les connaissances humaines. M. Delbruck donne quelques exemples du manque de bon sens et de logique ({u'olfrent les langues actuelles, lesquelles semblent faites de complications et de difficultés accumulées. Il demande à la Section d'émettre le vœu que la création d'une langue universelle, simple et logique, moyen facile de communication et d'échange, soit mise au concours jiar un congrès international. Discussion. — M. Yves Guyot fait remarquer que la Section s'est interdit de tV^ DELPON. — OUVRONS NOS PORTES 3d7 voter des vœux sui* aucune question, si intéressante qu'elle soit. Elle entend l'exposé des questions et les discute. M. Yves Guyot ajoute que la démonstration la plus probante, la seule véri- table, eût été d'amener un sujet auquel on eût appris en quelques semaines la langue universelle. — Séance ilu 33 septembre 1887. — M. YVES GUYOT, Député, à Paris. Des conditions et des difficultés des réformes fiscales. — De toutes les réformes, les réformes fiscales sont les plus difficiles. Ceux qu'une réforme favorise n'ont pas toujours de reconnaissance pour le bienfait qui en résulte pour eux ; ils ne s'en aperçoivent pas toujours immédiatement, tandis que ceux qui sentent direc- tement la nouvelle répercussion sont très mécontents. Pas de besogne plus ingrate pour les hommes d'État. Quand une réforme embrasse le pays tout entier, on se heurte à des inté- rêts opposés : on craint de léser de trop graves intérêts . De là l'hésitation des gouvernants et des parlements à aborder les réformes fiscales. On les promet, on ne les réalise pas. On a peur de la responsabilité qui peut en résulter. Une école, qui a pour principal représentant M. Leroy-Beaulieu, considère que les meilleurs impôts sont ceux qui existent. 11 attend de leurs plus-values le moyen de les supprimer. Mais ces impôts mauvais, en empêchant le déve- loppement de la richesse publique, empêchent, par cela même, leurs plus-va- lues. Puis notre droit public pose en principe la proportionnalité de l'impôt. Or, nos impôts indirects, prenant une part de plus en plus grande dans notre budget, établissent une contradiction de plus en plus flagrante avec ce prin- cipe. Si difficiles qu'elles soient, il faut qu'on aborde ces réformes; si on tarde trop, elles se font par passion. On risque d'avoir des impôts de revanche. Je me suis attaché tout spécialement à la réforme des octrois, parce que le Par- lement peut la voter facilement et qu'elle provoquera des expériences fiscales intéressantes dans les 1525 communes qui ont des octrois. M. DELPON, Maire de ClcrmouL-riIérault. Ouvrons nos portes même aux nations qui nous ferment les leurs. — L'impor- tation est funeste en soi, telle est l'idée dominante en France. Il faut la retour- ner, et, lorsque l'importation sera jugée utile, on ouvrira les portes et tout sera dit. On, qui on ? Qui aura le courage de les ouvrir ces portes? — Le gouvernement? Le pouvoir exécutif? il les a ouvertes ou plutôt entr'ouvertes en 1860. Mais la France n'était pas mûre pour cette demi-liberté. On voit bien le mot inscrit sur tous nos monuments publics; mais la chose n'en est pas encore gravée dans les cœurs. Une réaction protectionniste, à laquelle il fallait s'attendre, est parvenue à faire fermer plus hermétiquement ces portes. Il faut qu'elles se rouvrent cepen- dant, si la nation ne veut pas mourir asphyxiée, si elle veut prendre toute son expansion. Qui prendra cette résolution virile ? Ce ne peut être que le pouvoir législatif, sous l'inspiration, sous l'impulsion de l'opinion publique. Mais n'oublions pas que la France est un pays démocratique, que notre sys- 3o8 ÉCONOMIE POLITIQUE tème politique repose sur le suffrage universel. L'ouvrier, l'arlisan, le petit com- merçant, ayant voix au chapitre, pèsent d"un poids énorme dans la balance et ce sont eux qui font les élections. C'est donc la masse qu'il faut travailler; c'est dans l'esprit des masses qu'il faut faire pénétrer les notions économiques. En l'état, il s'agit moins de l'avancement de la science que de sa vulgarisation. Si générale- ment on était aussi avancé que MM. Fr. Passy, Yves Guyot et Donnât, il me semble qu'on pourrait se tenir pour satisfait. Et le moyen de répandre ces no- tions? — Les livres? c'est trop cher, trop long. Les patrons ne les lisent pas; à plus forte raison les ouvriers. Les réunions publiques ? elles sont trop ora- geuses; elles ne sont pas encore entrées dans nos mœurs. Il faut de petits écrits, des brochures qui circulent, passent de main en main, qu'on porte sur soi, qu'on lit à un moment de loisir. Ce sont ces petites feuilles qui, répandues à profusion, encrassées par l'usage, usées sous le pouce, feront pénétrer nos idées de liberté jusque dans les établis, les boutiques, les ateliers et les chaumières et finiront par faire comprendre qu'il est de notre intérêt d'ouvrir à deux battants nos portes aux nations, nous fermeraient-elles les leurs à double et même à triple verrous. M. Léon DONNAT, Cons. munie, à Paris. La méthode expérimentale et ses applications en matière économique. — M, Léon Donnât expose la méthode expérimentale et ses applications en matière écono- mique. Un des premiers éléments de la méthode, c"est l'observation des faits, mais l'observation, même aidée par la statistique, ne suffit pas pour découvrir ou démontrer la vérité. L'observateur le plus sagace peut en effet prendre des faits concomitants pour des faits corrélatifs. En outre, deux observateurs n'ont pas le môme état mental et peuvent juger différemment les mêmes faits. Il faut donc compléter la méthode par analogie avec ce qui a lieu dans le domaine scientifi- que. Le second facteur de la méthode, c'est l'expérimentation. Elle consiste essen- tiellement en ceci, qu'en faisant naître la cause supposée on observe si l'effet se produit; on la supprime et on voit si Teffet disparaît; on la fait varier et l'on remarque si l'effet varie : on a ainsi un critérium de nature à déterminer les con- victions. Mais, en matière économique et sociale, la méthode réduite à ces deux éléments ne serait pas encore complète ; il faut en faire intervenir un troisième, c'est l'état mental des groupes sur lesquels on agit. Cet état a une force telle qu'il peut favoriser les réformes ou les rendre illusoires. Les trois conditions de la méthode expérimentale se trouveront donc être celles-ci : l'observation, 1" expéri- mentation et l'assentiment. M. Léon Donnât ajoute que la méthode expérimentale a subi elle-même le contrôle de l'expérience. C'est par ce moyen que les États-Unis, la Suisse, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne réalisent journellement leurs réformes et leurs progrès. En matière économique, la méthode expériuientale pcj-metlrait seule de résoudre les questions si dilliciles qui touchent à l'impôt et de mettre fin à la lutte sur la liberté commerciale, qui paraît être sans issue. Discussion. — M. Georges Renaud rappelle qu'on a déjà discuté dans des Con- grès précédents la question de la méthode expérimentale. A ce moment-là. ill'a combattue à cause de la manièi-e dont elle était présentée ; mais, du moment qu'on réclame l'assentimeut de ceux sur lesquels l'expérimentation doit être faite, il l'appuie au contraire complètement. Il en désire même l'application la D"^ MICHOU. — ALCOOLISATION DES VINS 3o9 plus fréquente. Toutefois, il ne faut pas se dissimuler que la centralisation exces- sive qui existe en France est un grave obstacle à la mise en pratique de cette méthode. Pour arriver à un résultat, il faudrait, au préalable, déterminer des gi'oupements régionaux au point de vue administratif et au point de vue des intérêts économiques. La commune est une base bien étroite et le département n'es: quune coupure artificielle qui n"a aucune signification. M. Renaud ne craindrait nullement que ces groupements portent atteinte à l'unité nationale, bien au contraire. Il faut décentraliser. M. Renaud relève l'assimilation établie entre le Royaume-Uni et la France. Il y a dans le premier une unité nationale en Angleterre, mais il y a aussi une unité écossaise, qui est un peu diflerente. Cette assimilation n'existe pas à ses yeux ; mais cet état de choses indique ce vers quoi nous devons tendre en France. Il y a un point délicat dans la question, c'est la manière dont pourra être constaté l'assentiment. Il ne faut pas qu'une majorité opprime une forte minorité. Là se présente donc, comme conséquence inévitable, la nécessité de la repré- sentation des minorités. Dans ces conditions, la méthode expérimentale ne peut soulever aucune objec- tion, et nous n'avons qu'un désir à concevoir, c'est que les économistes et leurs amis apportent un peu plus d'énergie et d'activité dans la défense et la propa- gande de leurs idées, afin, précisément, d'obtenir cet assentiment réclamé des populations. Ils le doivent d'autant plus que leurs adversaires ne ménagent aucun moyen et ne reculent devant aucun sacrifice ni devant aucune peine pour faire triompher leurs idées. M. Frédéric Passy déclare donner une complète adhésion à la méthode expé- rimentale, telle que M. Léon Donnât l'a si magistralement exposée. Comme l'ora- teur, il pense que les réformes financières ne sauraient aboutir autrement. Il cite un exemple relatif à la liberté du commerce. Lorsque l'illustre Cavour dota le Piémont de lois plus libérales en matière de commerce que les autres États de l'Italie, il pensa que ceux-ci auraient ainsi une puissante raison de s'unir au Piémont. Un ministre de la Toscane, M. Torrigiani, a déclaré à M. Frédéric Passy que la perspective de jouir des libertés commerciales du Piémont a été une grande attraction qui a poussé vers l'unité les diverses nationahtés italiennes. M. DE FOVILLE, Prof, au Cons. des Arts et Met., à Paris. La France économique. M. le D'- MICHOU, Député, il Essoyes (Aube). L'alcoolisation des vins.— En vertu de la destruction de un tiers des vignes fran- çaises par le phylloxéra, la production du vin est aujourd'hui insulfîsante. On a cherché h y suppléer par la fabrication de vins artificiels à l'aide d'alcools autres que celui du vin. L'étranger, surtout l'Espagne, nous envoie des vins portés de 11°, chiffre normal, artificiellement à 16°, à l'aide d'alcools aUemands, qui entrent ainsi en franchise : moyen simple de frauder le Trésor, de falsifier les vins, de tromper le consommateur, puisqu'on ne déclare pas cette pratique. 300 ÉCONOMIE POLITIQLE Or, U'iis 1rs alcools, juilrcs quo (-elui du vin, sont toxiques, [)uisiiu"ils riMilcr- mont lies alcools amyiique, l)uhli(in(\ caprilique. Aussi, à partir de l'usage de ces vins alcoolisés et de ces eauv-dc-vic. a-t-on vu le clnirre des alcooliques doubler, les accidents, les crimes, les suicides, les aliénés par alcoolisme dou- bler, et cette augmentation est remarquable surtout dans les lieux où l'on boit le plus d'alcool. Quand on voit les progrès de l'alcoolisme en France par l'usage des alcools d'in- dustrie; quand on examine l'état lamentable d'un alcoolique, ce vieillard caduc avant l'âge, on voit que l'alcoolisme est un péril individuel. Et quand on considère que l'alcoolisme est héréditaire; que les entants d'alcooliques sont souvent alïéclés d'inlirmilés inhérentes à leur origine; quand on constate que les délits par alcooliques, les suicides, les crimes, les cas d'aliénation ont plus que doublé dans les pays où l'on consomme le plus d'alcool et depuis les alcools dits supéi-ieurs (par leur fornuile chimique, mais nulleuient par leurs (pialités nutritives comme aliments), on est et'l'ra\é des dangers que court notre société et l'on se dit que l'alcoolisme est un péril social. Le remède? dilïicile à trouver, tant qu'on n'aura pas le moyen de reconnaître un vin alcoolisé après coup et par un alcool étranger. Poursuivre partout éner- giquemenl la fraude ; frapper de droits élevés et defort(>s amendes les vins factices vendus comme vins ; abaisser à 12" le maximum île l'alcool des vins vendus ou introduits en France comme vins ; faire payer comme alcool (156 l'r. iî5 c. par hect.) le surplus des 12° ; faire une active propagande contre l'usage des vins autres que ceux de raisin. El encore, ne pas concevoir de trop grandes espérances sur l'elïicacilé de ces moyens. S'adresser directement au vigneron pour sa provision. Discussion. — M.Frédéric Passy répond cà M. Mi chou et il s'attache ù démontrer que. pour le commerce des vins comme pour tout autre, la liberté est encore la condition la meilleure, sauf à puuir les falsificateurs. M.Léon Donnât est heureux de prendre ce mot de liberté pourpoint de départ de ses observations. Seulement, il faut s'entendre sur la prati(pie de cette liberté. Est-elle sullisamment garantie jiar l'article du Code civil exigeant que tout indi- vidu ayant causé un donnnage à autrui soit tenu de le réparer, ou bien faut-il établir contre les falsifications une législation spéciale avec un corps de fonction- naires chargé de fappliquer? Toute la question est là. La réponse est donnée par ce (pii se passe à Paris pour le laboratoire municipal. Ici, le marchaml qui a mis de l'eau dans son v in est passible de la {prison, de raniende, de lallichage, de la perte des droits civiques. Des agents de la police exécutent les perquisitions les plus vexatoires. Pour échapper à ces dangers, le mar- chand de vins a dû se résigner à ne plus vendre que du vin à douze degrés d'alcool, ex'Muanl ainsi les petits vins naturels, excellents au goût, qui ne marquent que cinq à six degrés. Le laboratoire a ainsi créé un vin olliciel pour le marchand et le consommateur au détail. Il n'en serait point ainsi, si cet établissement était un simple bureau d'informations fournissant les renseignements d'après lesquels les intéressés seraient libres d'atiresser directement leur [)lainle au parquet. Voilà dans quel sens doit s'entendre le mot de liberté, i)arce (ju'il laisse ainsi tous les citoyens, consommateurs ou marchands, dans le droit commun. p. BROUSSET. — ALCOOLISATION DES VINS 361 M. Charles GRAD. à Logdbach. L'impôt des alcools en Allemagne. — L'impôt sur l'alcool en Allemagne vient (letrc modifié par une loi nouvelle, en vigueur à partir du I*»" octobre 1887. Cet impôt, perçu jusquà [irésent comme droit de iabrication, de l.j IVancs environ [lar iiectolitre dalcooi pur, va être augmenté d'un droit de consonnnation de 50 marks, soit 62 l'r. 30 c, par hectolitre. Il s'applique à tous les alcools con- sommés à l'intérieur de l'Allemagne et doit être payé au moment où leau-de- vie entn; dans la libre circulation. Dans b'S dciTiières années, la consommation de l'eau-de-vie dans l'empire allemand atteignait en moyenne sept litres pai- tête d'habitant. Par suite de l'augmentation de l'impôt, qui doit assurer à la caisse de l'Empire une augmentation de recette d'une centaine de millions au moins, on s'attend à voir dimirmer la consommation dans une certaine mesure. Du moins, les relevés des octrtjis des principales villes de 1" Alsace-Lorraine dé- montrent (juc la diminution de l'impôt a eu pour conséquence une augmentation de la lonsonmiation moyenne, de même que, pendant les dernières années, l'appli- cation de droits d'octroi plus élevés a eu pour elî'et d»; dimiimer la quantité consonnnée à Strasbourg, à Metz et à Colmar. Actuellement, un (|uarl de l'alcool produit est exporté, dont plus de «300,000 hectolitres en Espagne, où cette eau- de-vie sert à élever le degré alcoolique du vin, qui rentre ensuiti; en France pour subir diverses mixtures tirées de poires polonaises et autres succédanés, avant d'être livré à la consommation comme vin de Bordeaux. M. Arthur RAFFALOVICH, Publicisle, à Paris. La nouvelle législation allemande sur ks alcools et la tentative de créer un mo- nopole privé. — M. Kakfalovich expose le mécanisme de la loi de 1887 sur la taxation des alcools en Allemagne, avec son échelle graduée; il explique qu'elle a pour objet de favoriser les grands propriétaires, les gros bouilleurs agricoles et il fait le récit de la tentative de créer une sorte de monopole privé pour l'achat et la vente de l'alcool, tentative qui était la conséquence forcée de la législation nouvelle et qui, heureusement, a échoué. M. p. BROUSSET, de Cette, à Toulouse. Observations à l'occasion de la communication de M. le D' Miehou «■ l'Akoolisilion des vins ». — Du savant exposé de M. le D"" Micliou, Député, il faut retenir trois points principaux : 1" la partie scientifique, sur les études de la valeur qualita- tive des alcools et de leurs effets physiologiques; 2" la valeur des statistiques des votes des Chambres de commerce et des Sociétés d'agriculluie; 3'^ la criminalité des opérations du vinage et du commerce des vins. Admettons le premier point acquis; quant aux conséquences résultant des votes des Chambres de commerce et des Sociétés d'agriculture, leur valeur n'est que relative. Ce sont d(,'S industriels et des commerçants, autres que des marchands de vins, qui forment les Chambres de commerce du nord, tandis que dans le midi c'est le commerce des vins qui forme le haut commerce. De même les éléments agri- 24 ^61 ÉCONOMIE POLITIQUE eoles ne sont pas les mêmes dans toutes les Sociétés dagriculture; depuis que les maladies cryptogamiques sont venues se joindre aux eflets du phylloxéra, bon nombre serait pour le vinage. Reste le côté commercial du problème que M. le D' Michou ignore et sur lequel il a énoncé des erreui's regrettables. En 1865, on supprime le vinage en franchise, qui existait dans sept départe- ments. L'opération continue chez le propriétaire. On ne trouve ni criminel ni frauduleux l'acte du vinage portant à 18", soit 18 0/0 d'alcool, la valeur des Vins. Les droits sur les alcools étaient modérés. Des vins en nature donnaient de 16 à 18". Le vin manque en Fi-ance, on va à l'étranger acheter des vins que l'on vend à 15°, 9, avec des alcools mauvais. Là est le mal. Il incombait à l'État de faire o[)érer les vinages en France sous son contrôle et de ne recevoir à ses frontières que des vins nature. L'alcoolisme était détruit dans ses effets par l'absorption du vin. En payant au fisc 156 fr. :25 c. par hectolitre d'alcool pur, pour le vinage, l'État ne trouve pas cela criminel. L'auteur donne ensuite des détails nombreux sur le commerce des vins de Cette et la visite du Congrès de 1880. Soumettre à une législation nouvelle l'entrée des vins en France, là est le remède. Suppression de tous droits sur les vins, cidres, etc., circulant librement. Yinage à petite dose et à droits réduits. L'alcool seul taxé à la production avec faculté d'entrepôt ou termes. Circulation libre. M. GUIRA.UT, i>rés. du Symlical da Cdinmeice en gros de vins, à Bordeaux. Impôt des boissons. — M. Gliraut commence par faire ressortir le peu de proportionnalité qu'offrent les impôts indirects. En ce qui concerne les bois- sons, alors que l'impôt se perçoit au volume, quelle proportionnalité y a-t-il entre l'impôt sur le riche qui consomme du Chàteau-Laiïitte et l'impôt sur le pauvre qui boit du Minervois? Ce n'est pas tout : ceux qui achètent leur bois- son par vingt-cinq litres paient un franc à deux francs par hectolitre, suivant les zones, tandis que ceux qui achètent au Utre paient 12 fr. 50 0/0 du prix de vente, lequel comprend les droits. M. Guiraut propose d'uniformiser les droits pour toute la France en supprimanl les zones, les droits d'entrée et ceux de détail. On pourrait aussi étudier la taxe suivant le degré alcoolique, mais en la percevant dès l'enlèvement de chez le producteur, de façon à ce que la circulation des boissons devienne absolument libre. Déjà les propriétaires sont tenus de déclarer chaque année la quantité de vin qu'ils produisent. On afficherait ces déclarations, on les compléterait par le titre alcoolique et on édicterait des peines sévères contre les fraudeurs. Le pro- priétaire serait responsable du droit; mais il ne le paierait pas : ce serait l'acheteur qui, avant l'enlèvement, le verserait entre les mains du percepteur. M. Guiraut repousse toute augmentation de di'oits sur l'alcool, s(jus prétexte d'hygiène i)ubllque. Ce serait, d'après lui, une recrudescence de la fraude, une diminution delà quahté des produits, une aggravation de misère. DEHÉRAIN. — BLÉ A ÉPI CARRÉ 863 M. YVES GUYOT, à Paris. Observations sur les stalisiiqiies du rapport de M. Claude, sénateur. — M. Yves GiYOT, à la suite des communications de MM. ;Micliou, Guiraut, Brousset et Frédéric Passy, présente quelques observations sur Talcoolisme. Le rapport de M. Claude, sénateur des Vosges, donne, dans ses statistiques, l,48o aliénés en 18G0 ; 3,565 en 1870 ; i,o06 en 1875 ; 6.090 en 1880 et 7,387 en 1886. M. Yves Guyot attribue cette progression à la résistance des conseils gé- néraux, qui se refusaient, autrefois, à appliquer la loi de 1838. Ce n'est que depuis quelques années que, grâce au progrès des mœurs, on se décide h en- fermer dans les asiles beaucoup d'aliénés qui restaient dépourvus de soins au- trefois. On se contentait de les surveiller dans leurs tamilles. MM. Claude et Michou, le premier dans son rapport, le second dans sa communication au Congrès, concluent aux effets (■vid(Mits de l'alcoolisme dans la criminalité. Les tableaux statistiques de M. Claudf. démontrent (lu'ii n"y a pas propor- tionnalité entre la consommation de l'alcool et la criminalité. Discussion. — M. Raffalovk;h attire Tattention sur certaines erreui's dans le rapport de M. le sénateur Claude. Celui-ci, notamment, a négligé de prendre en considération les quantités d'alcool consommé [)ai- rindustrie, de déduire celles-ci du cbiffre bu par les habitants de la France. Cela fait une dilférence de 2o0 à 300,000 hectolitres. M. Hartmann a fait la démonstration complète dans le Journal de la Société de Statistique. — Séance du 24 septembre IS^J — M. RAFFALOVICH, à Paris. La réforme de la Bourse de Pans et le monopole des agents de change. — M. Raffalovich expose l'organisation de la Bourse de Paris, il fait l'étude com- parée des législations française et étrangères relativement aux intermédiaires. Il montre que la France est sous le régime de lois arriérées et peu conformes aux exigences commerciales et financières actuelles. II indique les inconvé- nients du système en vigueur, du monopole des agents de change, et esquisse un plan de réforme. IS*" et Ih^ Sections réunies. M. DEHÉRAÏN, Prof, au Mus. d'hist. nat., à Paris. Résultats obtenus en 1881 avec le blé à épi carré. — M. Dehéraix a donné les résultats obtenus dans la culture du blé à épi carré Poiron. Ces résultats sont particulièrement intéressants en ce sens qu'ils ne com- prennent pas seulement les rendements constatés par MM. Poiron et Dehérain. mais aussi ceux qui ont été obtenus par d'autres cultivateurs, qui ont semé le blé à épi carré et qui, ayant répondu au questionnaire adressé par ces mes- sieurs, ont aussi contribué à faire connaître les conditions dans lesquelles réus- 364 ÉCONOMIE POLITIQUE sit cette précieuse variété. Sur une pièce de 70 ares, après trèfle, M. Poiron a obtenu, à Wardrecques , l'admirable récolte de 53 (cinquante-trois) quintaux métriques à l'hectare; c'est une des récoltes les plus fortes qui aient été constatées; dans la plupart des autres pièces, après betteraves, le rendement est resté enti'e 45 et 40 quintaux métriques, inférieur à celui de 1885 et de 1886. M. Galamez, dans le Pas-de-Calais, a également obtenu 40 quintaux métriques; M. Bailly, 38; dans le nord, M. Wartelle, sur 2 hectares 50 ares, en a récolté 40 et M. Vandebentque, près de Tourcoing. 47, qui correspondent à 59 hectolitres. L'expérience a porté sur 3 hectares. Un premier point est donc acquis : le blé à épi carré donne couramment dans la région septentrionale, sur de bonnes terres, 50 hectolitres à l'hectare, rendement qui, autrefois, pa- raissait fabuleux. Voilà un grand pas fait en avant. Il ne s'agit pas d'expé- riences en pots, comme se plaisaient à le faire remarquer les routiniers, les adversaires du progrès. Ailleurs, les résultats sont moins brillants. Habituellement, on est resté entre 25 et 30 quintaux métriques à l'hectare; quelques cultivateurs ont trouvé encore un avantage marqué à cultiver l'épi carré ; plusieurs, au contraire, ont reconnu que d'autres variétés leur donnaient des résultats plus avantageux. Il ne semble pas, toutefois, qu'on puisse attribuer les insuccès relatifs qui ont été constatés à l'influence du climat, car, même en Provence, l'épi carré s'est montré très supérieur à la touselle blanche qu'on y cultive habituellement ; c'est plutôt à l'état de moindre fertilité du sol qu'il faut attribuer les rende- ments inférieurs constatés dans quelques localités; il est très heureux qu'il en soit ainsi, car, placé dans de meilleures conditions, l'épi carré donnera sans doute dans la suite, sinon des résultats admirables comme ceux qu'il fournit dans le nord, au moins des rendements rémunérateurs. Il ne faut pas perdre de vue que la moyenne du rendement en France a été. cette année, de 11 quintaux métriques 95; on voit qu'il y a une marge considérable. Il est bon de constater aussi que les cultivateurs suivent de près les enseignements de maîtres comme M. Dehérain. Discussion. — M. Bouvière affirme que, dans la région du Midi, l'épi carré ne pousse pas ; il en a fait l'expérience et donne comme exemple les chiffres suivants : La semence de la blavette donne 1,260 kit. à l'hectolitre. . — le rouge d'écosse — 2,300 — — — le cliérif — 1,800 — — Cette différence provient du sol, des conditions de température. La maturation varie suivant les régions. Vin essayant des variétés de blés appropriées au sol, on arrive, en vertu des résultats obtenus, au double de la production habituelle. M. Bouvière croit qu'il serait utile de faire des expériences dans chaque région puLU' découvrir la \ariété de blé qui convient à ces régions. M. CHAMBRELENT, liisp. srii. des V. et Cli., ù Paris. Exploilalion des landes de Gascogne et les débouchés ouverts. Dunes du littoral. — Les travaux exécutés en 1850 et années suivantes pour l'assainissement et la mise en valeur des landes de Gascogne, sur une étendue de 800,00i> hectares, avaient déjà donné, en 1878, les résultats les plus sa'.isfaisants au point de vue de UAMÉ. — LA TAXE DU PAIN 36o l'étal sanitaire et du bieû-étre moml, matériel de la contrée. Les améliorations obtenues à cet égard ont grandi de plus en plus; les landes de Gascogne, jadis si malsaines et si misérables, sont aujourdhui une des contrées les plus saines et les plus prospères de France. M. CiiAMBRELENT donue des détails statistiques, qui intéressent vivement l'as- siïitance, sur Texportation des produits des landes. Ces produits s'élèvent annuellement à trois millions de tonnes de bois, qui sont envoyés dans toute- les parties du monde, comme poteaux télégraphiques, poteaux de mine, traverses de chemins de fer, etc. M. RAME. Pivs. de ladélég. de la boulangerie française, à Paris. Sur la taxe du pain. — M. Ramé demande l'abrogation de l'article 31 de la loi des 19-22 juillet 1791, qui permet aux maires de taxer le pain. 11 fait remarquer les réserves du texte même de celte loi, qui ne permet de taxer que provisoirement le pain et la viande seulement, pas autre chose à peine de destitution du maire. 11 dit que les lois économiques ont cela de particulier qu'elles répriment elles-mêmes leurs contraventions en se retournant contre ceux qui les trans- gressent. Quand on taxe une marchandise au-dessous du prix de revient, elle disparait ou baisse de qualité. C'est la logique des choses. Le boulanger ferme sa bou- tique ou emploie des farines d'un type iniérieur; le meunier, commandé par le prix, blute cà 75 0/0, 80 0, 0, même davantage, et comme cette fabrication est for- cément locale, il s'ensuit que la taxe est un véritable monopole donné par le maire d'une ville aux fermiers et meuniers de sa banlieue. Il dit encore que le pain, c'est de la farine et de l'eau, ([ue la farine seule est un aliment que l'eau vient seulement rendre assimilable à nos organes, et quand le maire taxe trop bas, il force le boulanger à faire des pains plus gros, qui de- mandent moins de main-d'œuvre et gardent mieux leur poids, c'est-à-dire con- servent plus d'eau, de sorte que le client reperd d'un autre côté ce que son maire lui a fait gagner par la taxe. C'est, non seulement une question de justice, mais la liberté seule peut donner satisfaction à tous les intérêts : A ceux des consommateurs, parce qu'ils auront le pain, non seulement meil- leur, mais aussi meilleur marché, pnrce que le boulanger, profitant de la concur- rence des meuniei's, paiera sa farine moins cher ; A ceux des agriculteurs, parce que le pain, devenu plus blanc, exigera plus de blé pour sa fabrication et les forcera ainsi à produire davantage. Pendant que les agronomes posent des principes pour obtenir plus de bli' d'une même étendue de terrain, les boulangers en posent un autre, c'est de forcer la production en mangeant le pain plus blanc. Les déchets plus beaux et plus abondants ne seront pas perdus. Les agriculteurs les rachèteront aux meu- niers pour en faire de la viande, ce qui profitera de nouveau à eux-mêmes et aux consommateurs. Il dit enfin que c'est une question d'équité et que l'État n'a pas plus le droit d'intervenir entre le boulanger et son client, qu'un père de famille n'a le droit de prendre à l'un de ses enfants pour donner à l'autre. Discussion. — M. Cornet appuie ce qu'a exposé M. Ramé. Il insiste sur un côté très grave de la question : la taxe du pain pèse d'une façon arbitraire, anti- 366 ÉCONOMIE POLITIQUE proportionnelle, sur le boulanger des quartiers riches et celui des quartiers pauvres. M. Yves Guyot. — Les cliiffres du syndicat de la boulangerie et ceux de l'éva- luation officieuse s'accordent pour montrer que le prix du pain suit les variations des cours des farines. M, Yves Guyot en donne lecture : le prix du pain en 1887 s'est élevé de 0 fr. 75 c. à 0 fr. 80 c. et est redescendu à 0 fr. 78 c, mais c'est une moyenne. Le relevé du prix du pain dans la dernière semaine d"août, con- state qu'il varie à Paris de 0 fr. 85 c. à 0 fr. 70 c. à 0 fr. 60 c et même 0 fr. 55 c, selon les boulangeries. La taxe sur les blés a eu pour résultat d'organiser la fabrication du pain à l'étranger : pendant les huit premiers mois de 1885, il était entré en France 548,075 kilogr. de pain; en 1886, 626,463 kilogr.; en 1887, 2,063,341 kilogr. Ce pain n'est fait ni avec du blé, ni avec de la farine pris en France. Bizarre protection donnée par la loi, qui a frappé la matière première et n'a pas su frapper le produit ! M. Léon Donnât présente plusieurs observations à l'appui de la communication faite par M. Ramé. Il insiste notamment sur cette considération que la taxe est réclamée dans l'intérêt des classes ouvrières et que les pouvoirs publics se mon- trent enclins à favoriser une illusion dans un but généreux. L'illusion est grande, car la taxe nuit k ceux que l'on prétend servir. La taxe est un prix moyen; or, dans les grandes villes, comme Paris, il existe un écart entre le prix du pain dans les quartiers riclies et le prix du pain dans les quartiers pauvres. Les ou- vi-iers, en achetant au prix moyen, d'après la taxe, solderaient donc en partie les frais généraux des boulangeries de luxe. Les classes pauvres souffriraient également de la taxe au point de vue de la qualité. Car, pour se rattraper, le boulanger bluterait moins finement; le pain serait moins blanc. Or, ce qui importe à la bonne alimentation du travailleur, c'est le pain blanc: contrairement au préjugé qui tait considérer le pain bis comme nourrissant, c'est l'amande, et non le son, qui contient les éléments nu- tritifs. Si les ouvriers sont exposés par la taxe à manger du pain de qualité inférieure et trop cher pour leur quartier, ils sont, en outre, exposés à ne pas manger de pain du tout. Aucune loi ne peut contraindre le boulanger à fabriquer à perte; il restreint sa production; il ne cuit que pour ses bons clients, sans s'inquiéter des clients de passage, et, quand, après la journée de travail, la ménagère vient lui demander du pain, il lui répond qu'il n'y en a plus. De là les émeutes du pain. Ainsi la taxe ne favorisi^ pas les classes laborieuses, et, quand on la demande dans ce but, on fait preuve de plus de sentiment que de bon sens. M. Raffalovich attire l'attention sur certaines statistiques publiées en Alle- magne et relatives à l'influence du prix du blé sur le prix du pain. Il constate que le bénéfice des boulangers est moindre qu'on ne croit et que ceux-ci gagnent davantage lorsque le i)rix du blé est bas. M. Fréd. PASSY, à Paris. Conséquences qu'entrahie pour l'agriculluve l'exagération des armements et des charges, qui, de ce chef, pèsent sur la production et la consommation des denrées alimentaires. — Les peuples qui nous éi)0uvantent par leurs importations sont PÉCHEGLT. LA LIBERTÉ DU COMMERCE. 367 moins accablés que nous par leur budget de guerre : l'Amérique d"abord. qui n'a que des charges modérées, puisque les Américains se demandent à quoi ils emploieront leurs excédents; l'Australie et les Indes ensuite. Dans le cours de ce siècle, dit M. F. Passy, on a massacré au moins 20 mil- lions d'hommes et dépensé pour cette besogne plus de lOU milliards. M. Leroy- Beaulieu a relevé, pour la seule période de 1854 à 1866, près de 2 millions de morts et de 50 milliards de dépenses, rien que pour ce qui peut s'évaluer en chif- fres. Hors, que de pertes, que de douleurs échappent aux évaluations de la sta- tistique! M. le général Tûrr écrivait k M. Passy : « Ce n'est pas sur les champs de bataille, mais, après la bataille, dans les hôpitaux elles ambulances, qu'il faut voir la guerre. » Il avait bien raison ; c'est surtout, quoi qu'il en semble, par ses préparatifs et ses conséquences, que la guerre est ruineuse et fatale. Les uns et les autres aboutissent fatalement à l'affaiblissement et à l'appauvrissement de la race, au ralentissement du travail, à l'exagération des impôts et, par suite, à la diminution de la richesse et de la puissance matérielle des nations. L'Europe est, à l'heure qu'il est, endettée de plus de 120 milUards, le double de ce qu'elle devait il y a trente ans ; la France, pour sa part, doit 31 milliards; la Russie, 18; l'Angleterre, 17; Tltalie, 11, etc. L'intérêt, cest-cvdire l'impôt à payer annuellement pour ces dettes, est : en France, de 1 ,336 millions par an ; en Angleterre, de 750 ; en Russie, de près d'un milliard. En même temps, l'en- tretien des forces de terre et de mer exige, pour l'ensemble de l'Europe, plus de o milliards, dont près de 900 millions pour la France seulement. En sorte que, sur l'ensemble de notre budget, près des deux tiers sont absorbés par le service de la dette et par le service militaire avant qu'un seul des services d'administration, de justice, d'instruction, de travaux publics ou d'hygiène ait pu recevoir un centime. Or, l'agriculture n'est pas seulement grevée par ce prélèvement d'argent, elle l'est encore par les bras qui lui sont enlevés. Si nous ajoutons à cet état de choses la tendance des ouvriers ([ui désertent les campa- gnes pour aller dans les villes, nous ne serons pas surpris de voir l'agriculture souffrir d'une crise intense. Cet état de choses a un autre inconvénient. On dit que nous ne voyageons pas; il faut reconnaître qu'à dix-huit ans un Français ne peut quitter la France, attendu que, deux ans après, le service militaire le réclamera et l'obligera à rester dans le pays jusqu'à quarante ans. En Suisse, moyennant une prime proportionnelle, les Suisses peuvent s'absenter; en Alle- magne, un commerçant qui voyage est considéré comme étant au service de son pays. — Séance du 26 septembre ISS*. M. WICKERSHEIMER, Député, à Paris. Le canal des Deiix-Meis (1). M. PJÉCHEGUT. La liberté du commerce et la taxe du pain. — M. Péchegut fait ressortir l'in- justice de la taxe du pain. Il explique comment naissent les émeutes du paUi et demande le retour au droit commun. il) Pour cette communication, la lo-^ Ssction était réunie aux 3=, A" et 13= Sections voir p. 18J. 368 ÉCONOMIE POLITIQUE M. A. DE FOVILLE, Prof. ;ui Consorv. des Arts cl Métiers. Les éléments caractéristiques de la statistique nationale. — M. de Foville étudie, sous fp litre, ce qu'il appelle la météorologie économique et sociale de la France. Il a analysé méthodi([uemcnl et il a groupé, dans un grand diagramme teinté, dont le mode de construction est très simple, les varialions successives de tous les éléments de la statistique nationale qui lui ont paru propres à donner la mesure de l'état économique du pays à chaque époque. Les bonnes années, pour chacune des variables considérées, sont caractérisées par une teinte rose ou rouge ; les mauvaises, par une teinte grise ou noire. Et, dans le tableau ainsi obtenu, la solidarité des phénomènes économiques s'affirme d'une façon très remarquable. La crise temporaire de 1877, la reprise qui a suivi et la crise prolongée dont le krach de 1882 a été le point de départ, se lisent sur le dia- gramme de M. de Foville comme les alternatives de pluie et de beau temps sur les cartons d'un baromètre enregistreur. — Séance du 28 septembre ISSï. — M. Georges RENAUD, à Paris. Commerce international des denrées alimentaires. — M. Georges Renaud présente à la Section un tableau graphique du commerce international des denrées ali- mentaires, dressé d'après les données recueillies par le Gouvernement améri- cain. Il montre les faits les plus saillants qui ressorlent de l'examen de ce tracé et, avant tout, le chiffre considérable du commerce d'importation de ces den- rées dans l'Empire britannique, qui dépasse 4 milliards de francs. Le second rang, au point de vue des importations de cette nature, est occupé par le Zoll- vercin et Hambourg, qui, cohectivement, donnent un total de plus de 1700 mil- lions de francs; le troisième, par la France, avec 1650 millions environ. Ensuite se placent la Belgique et la Hollande, même la Hollande qui, cependant, est généralement considérée comme un pays d'exportation par excellence, en ce qui concerne les denrées alimentaires. Il montre qu'en résumé les pays qui importent le plus de denrées alimen- taires sont précisément les pays les plus riches; cette importation n'est donc pas un mal. comme on Fa souvent atïirmé; c'est, au contraire, un signe de richesse. Du reste, il est à remarquer, par l'observation du même tableau, que ces pays importateurs ne sont pas, même en ce qui concerne spécialement les denrées alimentaires, étrangers à l'exportation, et il est à remarquer que la France, pays importateur de denrées alimentaires, occupe en même temps le troisième rang au point de vue de cette exportation spéciale. Le premier rang est occupé par les États-Unis, avec 2 milliards 1,'4 ; le second, par la Russie, avec 1700 millions environ. Cette simultanéité s'explique par ce fait que, dans un grand pays comme le nôtre, une partie notable du pays, la zone qui a\oisine la frontière, exporte et a intérêt à exporter dans les parties correspondantes des pays limitrophes. Toute élévation de tarifs tend à fiiire le désert dans le voisinage de nos fron- tières, sur une bande de territoire pouvant avoir de dix à vingt et même quarante kilomètres de largeur. M. Renaud conclut à la liberté du commerce des denrées alimenlaii'cs, prin- cipe reconnu jadis comme un axiome, mais aujourd'hui complètement dé- ARMAND MASSIF. — LA FRANCE AU SOUDAN 369 serté par notre' monde politique et administratif. Il ajoute quelques dévelop- pements sur le commerce des céréales et cite à l'appui un certain nombre de graphiques, quil a fait dresser tant pour la France que pour les pays étrangers, notamment pour l'Australie et pour l'Inde. Discussion. — M. Labat conclut dû tableau graphique de M. Renaud que les pays les plus riches sont ceux qui importent le plus de denrées alimentaires et que, par suite, les agriculteurs iVanrais ont tort de se plaindre de l'importation étrangère. Cette conclusion semble inexacte. On paie les importations étrangères, soit avec des exportations de produits agricoles, soit avec des exportations indus- trielles, soit avec les bénéfices du commerce extérieur, soit avec les revenus des placements que l'on peut avoir au dehors. Donc les importations étrangères pourront prouver que le pays est riche, mais il ne faut pas conclure que l'agriculture bénéficie de ces importations. Les agri- culteurs ont raison de dire qu'on les a ruinés par l'importation des denrées alimentaires étra' gères. M. Renaud fait observer à M. Labat qu'il lui fait dire ce qu'il n'a jamais dit. Il n'a point affirmé, comme on le prétend, que l'importation des denrées alimen- taires fût favorable à l'agriculture. Il a simplement montré que restreindre par des tarifs des douanes l'importation des denrées alimentaires, c'était du même coup restreindre l'exportation des produits industriels, des produits fabriqués, car les produits se paient avec des produits. M. Labat n'admet pas cette doctrine, tenue cependant iMur universellement vraie par les hommes pratiques, les hommes d'af- faires. M. Renaud cite à M. Labat ce qui se passe dans les grandes maisons de commission, dont dépend la plus grande partie de notre commerce extérieur. Réduisez l'exportation industj'ielle et vous réduisez l'industrie, c'est-à-dire le principal débouché de l'agriculture elle-même. M. Fréd. Passy explique les échanges commerciaux de la manière suivante: L'exportation est la monnaie qui paie l'importation. Un exportateur cherche à recevoir des produits valant plus que ceux qu'il a exportés. Lorsque un expor- tateur expédie pour cent millions de marchandises en Asie ou en Afrique, les cent millions en arrivant au point de destination valent plus qu'à leur départ, c'est-à-dire qu'ils sont augmentés de tous les frais d'expédition. L'inverse se produira quand l'étranger nous enverra ses produits. Un pays pauvre ne reçoit pas beaucoup de l'étranger, d'oi!i plus un pays achète, plus il est riche. L'orateur applique ce raisonnement à l'agriculture. Turgot a dit que l'agri- culture doit être sûre de vendre; pour cela elle doit se trouver pourvue de marchés importants. On retire tout marché quand on s'entoure de barrières protectionnistes. Les agriculteurs prennent toujours pour base, dans leurs revendications, les années stériles; ils devraient, au contraire, établir des moyennes. M. Fréd. Passy cite M. Lecouteux, qui a dit que la liberté ne produit jamais des excédents de bas et de haut; la non-liberté, au contraire, élève brusquement ou abaisse les cours et produit des réactions sérieuses. M. Armand MASSIF, Direct, de la Revue La France Commerciale, à Toulouse. Les progrès de la France au Soudan. — M. Massif donne un aperçu des pro- grès de l'expansion française dans le Soudan occidental. L'expansion colonisa- 370 ÉCONOMIE POLITIQUE Irice est aujour(l"liui inio nécessité économique. La France obéit, comme les autres États, à cette nécessité. On a critiqué les entreprises de la France; le voisinage de l'Angleterre dans le Soudan égyptien les justifie. Nos intérêts com- merciaux aussi bien que Fhonneur national sont en cause. Les exigences se développent à mesure que la production augmente. L'exportation s'empare des produits sur l'Océan par le Sénégal et vers la Méditerranée par nos ports de l'Algérie. Sur ces points, les débouchés sont sûrs, à l'abri du pavillon national. Toute la difflculté consiste à y parvenir rapidement et à en sortir en toute sécurité. Pour cela, des routes sont nécessaires du Niger à Médine et à Port- Louis, de Tombouctou à Alger et Tunis. Ces roules, nous les traçons depuis un demi-siècle, tantôt avec le compas, tantôt avec Tépée, garantissant le parcours par les conquêtes des pays qui bordent ces routes. Voilà le but. Au delcà, il y a un idéal : souder le Sénégal et le Soudan par-dessus le Sahara au pays fran- çais d'Oran, d'Alger et de Tunis. En 1858, le grand explorateur Abdherrahmann faisait des marchés du Soudan un tableau bien propre à éveiller les convoitises des exportateurs européens. Nos colons et nos commerçants du littoral en sont convaincus. L'orateur insiste en faveur de l'expansion commerciale. L'initiative militaire, nos gouvernants ont fait leur devoir et des sacrifices; que l'initiative commerciale fasse aujourd'hui le sien! Grâce à ces éléments réunis, il sera per- mis de rappeler ces patriotiques paroles, alors justifiées : « S'il est un Soudan oriental où la civilisation recule, il est un Soudan IVançais où elle avance sans cesse. » Discussion. — M. Re.xald ne partage pas les illusions de M. Massip sur l'avenir du Sénégal du côté du Soudan. Il trace au tableau une carte de cette région et montre que plus de cinq cents kilomètres séparent Bafoulabé de Bammakou et que ces cinq cents kilomètres ne sont gardés que par deux ou trois postes isolés, souvent assiégés, où nous sommes en quelque sorte prisonniers. Sans doute, nos expéditions passent, mais elles doivent livrer des combats chaque fois contre les Bambaras ou les autres peuplades qui nous sont hostiles. Une fois qu'elles se sont retirées, l'état de choses redevient ce qu'il était auparavant. Si l'on veut faire que^iue chose au Soudan et au Niger, ce n'est point par le liant fleuve que c'est possible, mais seulement par la mer; mais malheureuse- ment les conventions passées avec l'Angleterre excluent notre action de ce côté et lui en réservent le monopole. 11 rappelle l'histoire déplorable du chemin de fer de Médine à Bafoulobé, qui absorba 32 millions. 11 ne dit point cependant qu'il n'y a rien à faire du côté du Soudan; mais il ajoute qu'il n'y a que peu de chose à espérer et qu'il im- porte de ne point faire là de dépenses exagérées, hors de proportion avec les résultats à atteindre. M. P. BROUSSET, à Toulouse. Dix ans de commerce en Tunisie.— }fl. Brousset expose ses expériences person- nelles et ses tentatives en vue de créer un courant d'affaires des produils français à l'importation en Tunisie (notamment vins, huiles et li(iueurs de France). Il insiste sur les avaiilages de la publicité pour le commerce; il fait entrevoir les diflicultés que la bureaucratie et les grandes administrations de l'Élnt créent au développement de relations fructueuses entre la métropole et les pays de pro- tectorat. II s'étend sur les incidents qui se sont produits en Tunisie. FRKDÉRIC PASSY. — LA PAIX SOCIALE 371 M. PÉRIDIER, Admin. de la Bibliolli.. h Celte. Commerçants, lois et fonctionnaires. — M. L. Péridier commence sa commu- nication en déclarant qu'il est impossible qu'une nation civilisée existe sans com- merce. Il faudrait donc que la loi et les fonctionnaires ne s'évertuent pas à le gêner par tous les moyens. Il cite quelques articles de loi non abrogés, qui obligent les juges à condamner toujours en cas de contravention en matière de régie, de douane et d'octroi, sous peine de se voir obligés de payer eux-mêmes les amendes. Il cite un fait duquel il ressort qu'on applique au commerce des boissons des lois qui restent lettre morte pour les producteurs en fait de falsifications. Il prouve ensuite par un exemple que les employés des douanes tendent des pièges au commerce, afin de lui faire des procès-verbaux pour fausse déclaration. Il désire que les syndicats dévoilent tous les abus, rendent ainsi le fonction- narisme plus humble, afin que, par leur influence, les lois mauvaises soient améliorées et que le commerce puisse avoir toute la liberté d'allures à laquelle il a droit. M. Frédéric PASSY, à Paris. La paix sociale et les bureaux d'arbitrage et de conciliation. — M. F. Passy, rappelant le mot de Franklin : « 11 n'y a jamais eu ni bonne guerre ni mauvaise paix», l'explique en ce sens, non pas qu'il ne puisse jamais être nécessaire de se résoudre à une guerre que l'on subit (tel était le cas de la lutte des États-Unis pour leur indépendance), mais qu'il y aurait toujours avantage pour les deux partis à éviter cette guerre par un arrangement amiable et qu'il n'y a pas de difficulté, si grave soit-elle , qui ne puisse être honorablement terminée par un tel arrangement. Il ajoute que ce qui est vrai des conflits internationaux n'est pas moins vrai'des conflifs sociaux et des conflits d'intérêts privés. Il insiste tout spécialement sur les conséquences des malentendus qui divisent trop souvent le capital et le travail , sur la solidarité étroite qui relie entre eux les difl"érents agents de la production et sur le devoir qui s'impose de plus en plus à eux de comprendre cette solidarité et de substituer aux procédés violents dont ils ont trop usé jusqu'à ce jour la discussion amiable et l'esprit de conciliation. Il se plaît à constater, d'ailleurs, que cet esprit fait de remarquables progrès et que, de part et d'autre, en apprenant à mieux comprendre ses intérêts on ap- prend aussi à mieux défendre ses droits et à mieux remplir ses devoirs. Il cite à l'appui de ces réflexions, quelques faits qui lui paraissent de nature à contre- balancer les craintes que font parfois concevoir certaines revendications et cer- taines explosions véritablement sauvages. Il a eu tout récemmeni, au Congrès de Tours dont on lui avait déféré la présidence d'honneur, l'occasion de se trou- ver pendant trois jours en relations constantes avec les délégués des Sociétés coopératives de France et de quelques autres pays. Et tout en faisant à l'égard de quelques-unes des idées émises dans ce Congrès des réserves qu'il n'a pas dissimulées, il tient à dire qu'il a été très frappé du sérieux, de la modération et de la précision des discussions comme de la bonne tenue de ceux qui y ont pris part. Il était aisé de voir que ces hommes qui, au lieu de chercher à ravir ou à détruire le capital, cherchent à l'acquérir en le formant et qui pour faire vivre leurs Sociétés sont contraints de discuter ensemble et de s'entendre, sont en 372 ÉCONOMIE POLITIQUE Irain de prendre des hal)itudes de conduite et d'esprit qui ciiangent en même temps leur condition morale et leur condition matérielle, A Bordeaux, M. Les- carret, qui a été le parrain, sinon le père de la Société d'épargne et de pré- Aoyance de Saint-Remi de Bacalan, signalait dernièrement dans un article inti- tulé : Une révolution économique, la création d'un syndicat mixte d'ouvriers et de patrons pour la cordonnerie et les industries qui s'y rattaclicnt, destiné à résoudre pacifiquement tous les différends qui peuvent surgir entre les uns et les autres et à unir leurs forces, au lieu de les diviser, pour réaliser tous les progrès de nature à améliorer le sort commun. En même temps, en Belgique où des troubles si graves ont naguère jeté la consternation , le plus important des charbonnages, celui de Mariémont, vient de décider pour l'ensemble de ses services la création d'un conseil de conciliation el d'arbitrage par lequel seront souverainement tranchées toutes les difficultés. Déjà, depuis une dizaine dan- nées, pour un de ses services, celui du matériel, il existait des chambres d'ex- plication grâce auxquelles chacune des questions relatives aux différentes bran- ches de ce service est débattue contradictoirement el compéteinment par les intéressés et résolue par suite de la façon la plus satisfaisante et la moins controversable. Ces faits qui indiquent un véritable progrès et permettent d'en espérer un plus grand encore, ont paru à M. Passy mériter d'être soumis à l'attention du Congrès. Ils montrent évidemment que dans l'ordre politique et interna- tional le mot de Franklin n'est pas une vaine parole et l'accord des intérêts n'est pas une impossibilité. — .Séauee du 29 septembre 1S>?»Î. — M. DESCOLA, Direct, du journ. le Capitale, à Toulouse. La richesse des Pyrénées. M. LABAT, à Toulouse. La clef des contradictions économiques. — La clef des erreurs de l'écouoinie politique résulte de ce que les économistes n'ont pas suffisamment tenu compte de l'existence des engagements fixes payables en argent, c'est-à-dire avec un produit qu'on ne fabrique pas soi-même et qu'on ne fabrique pas, dans le monde, dans une proportion suffisante. Lorsque les détenteurs de valeurs à revenu fixe refusent de consommer ou de capitaliser leur revenu en produits du travail tirés du milieu dans lequel on leur paye ce revenu, ils provoquent une crise qui ne peut être résolue que par de nouveaux engagements pris par les débiteurs et les contribuables. Dans un pays où ce mal existe, il n'y a qu'un moyen d'alténuer les crises, c'est d'organiser le commerce extérieur de manière à favoriser l'échange de produits nationaux contre des produits étrangers et non pas l'échange des produits étrangers contre l'instrument de libération du pays, car alors on fait le jeu des rentiers au détriment de l'intérêt des travailleurs. Discussion. — M. Yves Guyoï fait ressortir les erreurs de fait de M. Labat. Celui-ci a dit que ce ne sont pas les traités de commerce, mais le progrès des ROLLAND. — COLONISATION FRANÇAISE AU SAHARA 373 voies de communicatiou qui ont augmenté le commerce. Or, qu'est-ce que rabaissement des droits de douane, sinon une extension des facilités de circu- lation? Le retour en arrière, le rétablissement des droits, ne prouve nullement que les protectionnistes aient raison. Les traités de commerce ont amélioré les relations internationales. M. Guyot félicite l'orateur précédent d'avoir cherché une nouvelle théorie économique, la théorie sur les engagements à revenu fixe, payables en un i)rodnit qu'on ne fabrique pas, c'est-à-dire de la monnaie. iM. Labat considère que la cherté générale constitue le moyen d'améliorer la demande de travail; M. Guyot démontre que c'est absolument le contraire. Établissant la théuric de la monnaie, M. Yves Guyot fait ressortir que le numi'- raire joue un rôle de moins en moins considérable. M. Guyot cite l'exemple de M. Fowler qui escompte pour plus d'un milliard de francs à Londres et qui lui a dit ne voir jamais de monnaie dans sa maison. Les rentiers sur l'État se plaignent du Ijon marché, lorsqu'on fait des conversions. Le bon marché profite à tout le monde. Les acquits- à-caution ont été expérimentés et ont donné de mauvais résultats. Ils font la cherté à l'intérieur, le bon marché au dehors. M. Labat maintient que c'est une erreur économique que de comparer les effets des traités de commerce à ceux de l'extension des moyens de communi- cation. Les traités de commerce atteignent arbitrairement tels ou tels articles et ne sont presque jamais réciproques, tandis que les facilités de communication n(>. distinguent pas entre les produits et poussent à la réciprocité. Un navire qui prend 60 francs par tonneau pour aller du Havre à New- York si on ne lui donne pas de fret de retour, ne prendra que 30 francs à l'aller, si on lui fait gagner 30 francs au retour en lui donnant du blé à rapporter en France, c'est-à-dire, s'il y a réciprocité. M. MANUEL, à Toulouse. Les Chambres de commerce. M. DEMONFERRAND, Insp. au cli. de fer de l'État, à Orléans. Les cahiers généalogiques. — Les cahiers généalogiques sont destinés au clas- sement de tous les membres connus d'une famille et à l'enregistrement de l'état civil de chacun d'eux et de son conjoint. Sous le volume presque nul de quelques feuillets, ils constituent des archives de famille propres à assurer l'im- mortalité à plusieurs milliers de personnes, le tracé étant disposé pour recevoir la biographie abrégée de cinquante personnes par page. Ces cahiers, déjà communiqués, en 1886, au Congrès de Nancy, ont été, depuis cette époque, revus et corrigés. Le nouveau mémoire explicatif fournit avec plus de concision et de clarté tous les renseignements utiles pour la lecture et la tenue des généalogies. M. ROLLAND, Ing. au corps des Mines, à Paris, La colonisation française au Sahara. — M. Rolland développe, fait connaître dans ce travail, les moyens d'arriver à développer la colonisation dans les régions 374 ÉCONOMIE POLITIQUE de l'Algérie et complète les indications fournies l'année dernière au Congrès de Nancy. Travaux imprimés présentés à la 15' Section. M, Cheysson : Sur la slatistique géométrique. M. LoL'is ViGNON : La France dans l'Afrique du Nord. M. DE FoviLLE ." La France économique. M. TuRQUAN : La densité de la population en France. M. Yves Guyot : L'Homme, journal d'anthropologie. M. Renaud : La Revue géographique internationale. M. BlOiNDEl : La question sociale et sa solution scienlifuiue. ]yjme Yermer : Sur Véconomie domestique et sur renseignement professionnel. M. Yves Guyot : La France commerciale; directeur, M. Massip. M. Donnai : La politique expérimentale. M. Raffalovich : Le logement de l'ouvrier et du pauvre. b' DELVAILI.E. — LE SURMENAGE INTELLECTUEL 375 6'"*^ Section PÉDAGOGIE PKÉsiDENr M. PERROUl), Kocteui- de l'Acad., à Toulouse. Vice-Présidemt . . M. F. HÉME.NT, Insp. géii. de l'eus, primaire, à Paris. Secrétaires. . . . MM. D' DELVAILLE, de Bayonne. LAFOUlîCADE, Diiecl. de l'Kc. primaire sup.. à Toulouse. — Séance du 23 septembre IS8Î. — M. le D'- DELVAILLE, de liayouue. Sur le surmenage intellectuel et les colonies sanitaires de vacances. — Il n'y a pas de surmenage pour les élèves des écoles primaires ; mais l'application des en- fants, leur séjour dans des écoles plus ou moins mal aérées et éclairées, leurs attitudes vicieuses en classe, la mauvaise nourriture dans leurs familles, Thy- giène plus mauvaise encore du foyer paternel, sont i»our les enfants des écoles des causes d'aftaiblissement auxquelles il faut faire obstacle. En dehors des exercices de gymnastique et du ti'avail manuel, il faut instituer les colonies sanitaires de vacances, consistant, pour les enfants fatiguis et anémiés, dans un séjour de trois ou quatre semaines en dehors de la ^ille oi!i ils ont étudié. Ces colonies existent dans plusieurs pays. A Paris, une Société s'est formée pour favoriser cette œuvre et, en août dernier, six cent dix enfants sont partis pour passer un mois dans des villes plus ou moins éloignées. M. le D'' DELVAILLE, aidé de quelques-uns de ses concito,> eus, a fait l'expé- rience, à Saint-Jean-de-Luz, pour dix enfants des écoles de Bayonne. Ces enfants ont gagné en poids I kilog. 039 gr. en moyenne, en taille 0'",006, en tour de poitrine 0'^,(À'i. Ils ont pris des habitudes d'ordre et de propreté. La recon- naissance qu'ils éprouvent pour ceux qui leur ont i)rocuré ces vacances, recon- naissance qui gagnera aussi les familles, aura une influence salutaire sur l'esprit ,des classes laborieuses. . Pour tous ces motifs, il importe de propager cette utile institution, même dans les petites villes, où les vacances à la maison sont si préjudiciables à la santé et au moral des enfants. 376 PÉDAGOGIE Discussion. — M""® Tarissan pense que les colonies de vacances, malgré leur utilité, contribuent avec d'autres institutions à alléger d'une façon trop complète les familles de leurs devoirs envers les enfants. Le système de secours aux familles est trop généralisé. Par là, on donne aux enfants des haljiludes de bien-être qui sont en contradiction avec la vie qu'ils mènent chez eux. On tombe dans des exagérations, dit en terminant M'"" Tarissan; il faut laisser un peu plus de responsabilité aux familles. M. le D'' Delvaille répond qu'il n'est pas partisan de l'introduction des idées de luxe chez les enfants; mais il trouve que certains ennemis des réformes sco- laires ont le tort de s'éle^er avec acrimonie et avec parti pris contre de récentes constructions d'écoles. Pour quelques-unes, il y a eu exagération de dépenses, mais la plupart sont — et toutes devraient être — de grandes constructions bien aérées, bien éclairées et d'aspect riant. On se plaint que l'enfant, en rentrant de ces vastes édifices, soit frappé du dénùment de la demeure pater- nelle. Mais il y a là une interversion regrettable : c'est précisément parce que l'enfant habite pendant la nuit un taudis malsain qu'on doit lui ménager au moins pour la journée une habitation saine. Il serait étrange que les communes ou l'État, chargés de préserver la santé de l'enfanl, s'attachassent à lui con- tinuer à l'école les conditions d'insalubrité qu'il rencontre chez lui. M. Delvaille ajoute que les colonies sanitaires, quelque défectueuses qu'elles puissent être, au début, auront cependant une influence salutaire sur le physique et le moral de l'enfant. Dussent ces institutions n'arracher à la scrofule, qui mène à la tuberculose, qu'un enfant sur les dix qui y sont prédisposés, ce serait toujours un bienfait, un gain positif, et cela sullit. M. Compayré, Député, est heureux de voir que M. le D"" Delvaille ne croit pas au surmenage et il partage aussi son opinion concernant l'utilité des colonies de vacances; mais le grand obstacle à leur généralisation, c'est la dépense qu'elles occasionnent. M. Delvaille n'a pas donné le chilfrc exact de cette dépense ; de plus, il faudrait la majorer de tous les dons en nature que M. Delvaille a su attirer à l'œuvre. M. Delvaille répond que son expérience de Saint- Jean-de-Luz a coûté un peu plus cher, parce qu'il a fallu louer du mobilier, du matériel de lilerie, acheter des ustensiles de cuisine, ce qui n'aurait pas été nécessaire si l'on avait eu à sa disposition un établissement tout installé. De ce chef, la dépense eût été inférieure de 15 à 18 francs par élève. Quant aux fournitures, elles ont été, pour ceux de qui elles proviennent, l'équivalent d'une souscription en argent. M. le Président résume les débats. Il nie le surmenage; il est partisan des colonies qui, par l'éducation de l'enfant, remontent à l'éducation de la famille. Il regrette qu'on ne puisse pas favoriser les dons aux caisses des écoles en restreignant ceux laits à l'assistance publique. Là, les frais d'administration détournent de leur destinalion une grande partie de l'argent reçu. Madame VERNIER, à Toulouse. Sur la néce^silé de donner, dans les écoles de fdles. «/if j)lus grande extension et, surtout, un caractère pratique à l'enseignement de l'économie domestique. D'' BÉRILLON. — l.A SUGGESTION ET SES APPLIGATIO>S 317 M. GROULT, ;i Lisieux. La science et la richesse dans nos campagnes par les musées cantonaux. — M. Groult lait connaître les coUccliuas à placer dans les musées cantonaux. Il dit qu'un grand nombre de musées ont été fondés d'après ses programmes. 11 fait appel à tous les savants et à tous les patriotes pour qu'ils veuillent bien s'associer d'une manière efficace à son œuvre de relèvement national. Il les prie de placer dans les mairies des chefs-lieux des cantons ruraux, où ils ont des relations, des collerlions pouvant servir au développement de la richesse agricole, à l'accrois- sement de l'instruction et des sentiments patriotiques de nos paysans. M. MIR, Dir. d'Ecoli' iiorm. prini. Sur l'enseignement de la lecture et de l'écriture. — M. Mm veut diminuer le nombre des illettrés en France; il expose la méthode qu'il a employée et fait connaître les résultats qu'elle lui a donnés à Perpignan. Il conclut en deman- dant que chaque instituteur dresse la Uste des illettrés de sa commune et qu'il consacre une partie de ses loisirs à les instruire; que l'instituteur fasse appel à toutes les bonnes volontés et principalement à ses anciens élèves; de la sorte il n'y aura plus en France un seul illettré. Discussion. — M. Félix Hément trouve que le but vers lequel tend JM. Mir est très louable, mais il croit qu'il y a un peu d'exagération dans la peinture qui vient d'être faite de l'état d'infériorité de la France au point de vue de l'instruction. Il ajoute f[ue plusieurs des réformes réclamées par M. Mir ont été déjà réalisées. — Séance du 31 septembre 188î. — M. le D'- BÉRILLON, Red. en chef de la liev. de l'Hypnot., ;i Paris. Sur la suggestion et ses applications à la pédagogie. — En 1886, au Congés de Nancy, M. Bérillon a\ait présenté une étude générale sur la suggestion envisagée au point de vue pédagogique. Dans ses conclusions, il démontrait que lorsqu'on aurait à se préoccuper de l'avenir d'enfants vicieux, impulsifs, incapables de la moindre attention et de la moindre application, il n'y aurait aucun inconvénient à recourir à l'hypnotisme pour améliorer ces créatures dés- héritées. La Section de Pédagogie, sur sa proposition, déclara par un vote unanime que ces conclusions étaient dans l'état actuel de la question parfaitement accep- tables et que des expériences d'hypnotisme devaient être tentées dans un but de moralisation et d'éducation sur quelques-uns des enfants vicieux, à l'égard desquels le pédagogue avoue sa complète impuissance. Fort de ces encouragements, l'auteur n'a pas hésité à appliquer l'hypnotisme dans un certain nombre de cas, et des observations nombreuses démontrent la grande efficacité de la suggestion hypnotique en même temps que sa complète innocuité. Il a pu heureusement modifier et guérir, en peu de temps et à la suite de 23 378 PÉDAGOGIE quelques séances d'iiypnolisme : 1° une perversion grave de caractère chez une petite iille de onze ans ; 2° des tics nerveux cliez des petits garçons de dix à douze ans; 3° de Imcontinence nocturne et diurne d'urine clicz deux petites' filles de six ans et de neuf ans ; 4° une tendance irrésistible au vol et au men- songe chez une jeune fille de seize ans; 3° des habitudes invétérées d'onanisme chez plusieurs enfants. En outre, dans plusieurs cas, il s'est borné, avec un succès complet, à réveiller et à développer la faculté d'attention et l'aptitude au- travail chez plusieurs autres enfants. Tous les effets obtenus ont été durables. Et loin d'avoir sur la santé de l'en- fant une influence nuisible, les expériences tentées (»nt été suivies d'une amé- lioration notable de l'état général. En résumé, il est certain qu'il est possible, par la suggestion hypnotique, de modifier, chez les enfants, des habitudes vicieuses, des défauts graves du carac- tère et de développer des facultés arriérées et cela, sans faire courir à la santé le moindre danger. Discussion. — M. Berisheim s'associe aux conclusions de M. Bérillon : la sug- gestion peut réaliser des guérisons morales comme elle réalise des guérisons physiques. Voici un fait : un enfant de dix ans m'est amené par sa mère, il est indiscipliné, colère, paresseux; il refuse de manger de la viande, presque depuis qu'il est au monde; quand ses parents lui font une observation, il leur jette à la tête, avec emportement, tout ce ([ui est à sa portée; il est le dernier de sa classe et ne compte pas moins de trente absences par mois. Je l'endors facilement et, après deux ou trois séances, cet enfant est transformé, mange de la viande, devient laborieux. Il y a huit mois de cela, et le résultat s'est main- tenu; sa nière me dit que l'enfant est tout changé. Un jeune homme de dix-huit ans, à la suite d'une fièvre lyphoïde, était resté depuis trois ans incapable d'application cérébrale; des vertiges, de l'obuubila- lion, un malaise indéfinissable l'obsédaient et entravaient sa carrière. La sug- gestion l'a débarrassé en quelques séances, et il a retrouvé ses facultés. La chorée s'accompagne souvent d'agitation cérébrale, de colère, de méchan- ceté ; la suggestion, ([ui souvent n'est possible que quand la maladie commence déjà à décliner, m'a souvent réussi à redresser ces caractères altérés par la maladie. La suggestion a donc une efficacité incontestable, comme agent d'or- thopédie morale. M. Bernheim affirnie de plus que, bien maniée, l'Ue n'a ])as d'inconvénients. Le sommeil hypnotique ne diffère en rien du sommeil naturel; les mêmes phénomènes: caialepsic, illusions, hallucinations, peuvent être réalisés dans l'un et dans l'autre. La mère, qui berce son enfant pourrendormh' et qui. ainsi, lui suggère le sommeil, est en réalité le premier de tous les I13 pnotiseurs. La suggestion dans le sommeil provoqué ne diffère pas en réalité de la sug- gestion à l'état de veille; seulement elle est plus efficace, parce que, les facultés de raison étant engourdies, le contrôle cérébral faisant défaul, l'esprit de contra- diction n'existe i)lus; les idées sont acceptées plus facilenieiil ; elles s'imposent; elles entrent comme par ellraction. Si les admonestations faites à fenfant pendant qu'il est à [\''U\[ de \eille ne soni pas acceptées, qu'on les fasse pendant son sommeil provoqué ou même naturel; beaucoup de mères i)arl(nt à leur enfant endormi; elles savent que l'entlint les entend et répond, bien (lu'il ne se souvienne di^ rien au réveil. Choisir ce monient [)sychologi(iue dans lequel le cerveau, devenu plus sugges- tible, accepte et se laisse imprégner, pour y déposer la suggestion moralisatrice, D'' BÉRILLOiN. — LA. SUGGESTION ET SES APPLICATIONS 379 voilcà ce que nous demandons. Il n'y a ni fluide magnétique, ni état contre nature. C'est un état physiologique, un état de conscience particulier qui se pro- duit spontanément ou qu'on peut produire artificiellement; et à la faveur de cet état de conscience, des guérisons physiques et morales peuvent être déter- minées. Sur des milliers de sujets hypnotisés, nous n'avons jamais eu, cà Nancy, le moindre accident, en procédant par notre méthode de suggestion douce et cal- mante . M. le B^ Lauga, de Bordeaux, dit que ce qui le frappe, dans les faits cités par M. Bérillon, c'est la facilité avec laquelle l'enfant accepte l'autorité du mé- decin. C'est l'influence morale de celui-ci qu'il subit. Tout autre que le médecin, ajoute-t-il, pourrait exercer sur l'enfant la même influence : les parents, par exemple. Le médecin se substitue à la tamille; or, c'est à elle d'agir. M. Perroud. — C'est précisément quand ni le père ni les maîtres n'ont d'action sur l'enfant que le médecin intervient. Le médecin agit avec sa science, et puis sa présence peut être nécessaire dans certains cas. Répondant à M. Lauga, M. Bérillon explique qu'il y a le bon et le mauvais hypnotisme. Il décrit la filière des divers états par lesquels passe l'hypnotisé et il ajoute que l'intensité du sommeil hypnotique doit être proportionnée, chez l'enfant, à lïntensité des défauts à corriger. Il repousse en passant l'idée, émise au récent congrès des instituteurs, de créer des écoles de réforme pour les enfants vicieux. Cette réunion d'enfants, au naturel mauvais, aurait des inconvé- nients graves. M. CoMPAYRÉ trouve une contradiction entre la tliéorie de M. BériUon, qui parle de l'hypnotisme comme d'un état particuher, et celle de M. Bernheim qui déclare le sommeil hypnotique identique au sommeil naturel. Il ne croit pas qu'on puisse se faire entendre de l'enfant endormi ; les réponses, en ce cas, constituent un phénomène réflexe. De plus, M. Compayré expUque la réussite du médecin par l'impression qu'il produit sur l'enfant qu'on amène chez l'homme de l'art et qui est frappé de tout ce qu'il voit autour de lui. M. Bérillon ne conteste pas cette interprétation. Il demande à M. Compayré s'il pense qu'il soit permis au médecin d'intervenir. M. Compayré croit que cette intervention est Hcite, mais ce qu'il ne peut croire, c'est que la suggestion, capable tout au plus de corriger certains défauts, puisse modifier les caractères d'une manière durable. M.BERNHEiMjà proposde la contradiction signalée tout d'abord par M. Compayré, répond qu'il y a, en effet, deux écoles d'hypnotisme. L'école de Paris, brillamment représentée par M, Charcot, croit que l'hyp- notisme est une névrose, mais c'est tout simplement parce que le médecin crée chez le sujet une névrose hypnotique par suggestion, par entraînement. L'école de Nancy a constaté qu'il y a certaines personnes qui ont une grande facilité à transformer en actes des idées qu'on leur suggère. On leur procure des hallucinations : ils croient voir. On leur dit, par exemple, qu'ils ne peuvent pas mouvoir un de leurs bras et, en effet, ils en sont incapables et cela, sans être endormis par hypnotisme. Ils sont naturellement somnambules. Ils croient, et aussitôt la foi fait le miracle. Il y a beaucoup de ces sonmambules. M. Bernheim ajoute qu'on a tort de dire que tous les sujets sur lesquels on 380 PÉDAGOGIE peut faire des suggestions sont des malades. Alors toute l'humanité ne se compo- serait que de malades; car tous les enfants sont hypnotisables : c'est une consta- tation qui a été faite. Il est incontestable que tous les adultes ne sont pas hypnotisables ; mais beau- coup d'individus, sur lesquels les premières tentatives d'hypnotisation n'ont pas réussi, peuvent être rendus plus susceptibles d" être hypnotisés; il n'y a qu'à renouveler ces tentatives. Enfin l'habitude de l'hypnotiseur est pour une grande part dans la réussite et celui qui procède avec le plus de douceur est aussi celui qui réussit le mieux. :M. Saignât émet quelques doutes sur la permanence des effets delà suggestion sur les caractères. M. Bernheim répond que, pour obtenir, la permanence de ces effets, il faut renouveler quelquefois les séances. — Séance du 26 septembre ISSî. — M. DORMOY, Ing. en chef des Mines, à Paris. Sur le choix d'un langage international. — Jamais une langue ou un langage proposé par une seule personne ou une seule nation n'aura l'autorité nécessaire pour s'imposer à tous les peuples civihsés. Une telle œuvre doit être l'objet d'une convention présentée au monde commerçant par un congrès européen ou plutôt international. Ce congrès, il faut que quelqu'un prenne l'initiative de le con- voquer, je demande que l'Association française prenne cette initiative et s'adresse aux principales sociétés scientifiques d'Europe et d'Amérique, ainsi qu'au corps diplomatique à Paris, afin que chaque nation nomme un ou deux délégués. Ces délégués se réuniront en congrès (à Paris, en 1889, si possible) ; et le congrès, examinant les diverses langues universelles ou internationales proposées dans ces dernières années, décidera sur quelles bases, d'après quels principes devra être établie la véritable Langue internationale. Il procédera à la création de cette langue avec une unité, un ensemble, une autorité qui ne laisseront plus de place à la controverse. M. FICHE, l'résid. de la Sociétij d'éducalion des Basses-Pyn'nées, à Pau. -Suc l'enseignement pratique de la morale sociale à l'école primaire. — M. Piche expose qu'en présence des dilficultés et des complications de la vie moderne, il estime utile et nécessaire d'appuyer l'enseignement de l'économie sociale et de la morale civique à l'école primaire d'exercices pratiques, en habituant peu à peu les élèves à fermer de petites sociétés de prévoyance. La rémunération du travail par le bon point centime est le point de départ; cela permet à l'entant, devenu maître d'une valeur échangeable, d'économiser en vue de l'épargne, de la retraite, de l'assurance mutuelle, etc. Qu'on y ajoute la société de consommation pour les fournitures scolaires et la société coopéiative de production appliquée à la formation du musée scolaire; que, pendant la durée du service militaire, on fortifie ces notions par un eusei- TRAVAUX IMPIUMKS PRÉSENTÉS A LA 16^ SECTION 381 gnemcnt civique sérieux, en temps opportun, et on aura préparé les jeunes travailleurs à s'associer et à s'assurer contre les conséquences pécuniaires des maux inévitables de la vie. M. Louis MÉRICANT, Prof, à Tliist. des aveugles, ii Toulouse. Sur l'enseignement des jeunes aveugles. — M. Méricânt expose les modifications et améliorations qu'il a apportées à l'alphabet Braille. Ces améliorations ont été appréciées par la Section. Elles sont de nature à mettre l'enseignement de la lecture et de récriture pour les jeunes aveugles à la portée des familles et des maîtres des écoles primaires; elles auront encore pour elfet de tirer de leur isolement ces pauvres déshérités de la nature, pour lesquels la société n'a pas encore fait tout ce que réclame leui' situation malheureuse. Discussion. — M. Perrol d dit que les avantages de l'alphabet Braille-Méricant sont incontestables. L'usage en peut être acquis en quelques heures : l'expé- rience a été faite dans les écoles normales primaires du ressort académique de Toulouse. 11 souhaite que, dans un avenir prochain, un alphabet de cette nature fasse partie du matériel scolaire de chaque école primaire et des écoles nor- males (I). Yœu émis par la 16' Section Sur la proposition de M. le IV Delvaille, la 16^ Section émet le vœu que l'ins- titution des colonies sanitaires de vacances soit favorisée et que les caisses des écoles en prennent en main l'étude et la réalisation. Sur la proposition de AI. Dormoy, la Ifie section émet le vœu que le Conseil d'administration, au nom de l'Association française, prenne les mesures né- cessaires pour provoquer la convocation d'un congrès international, qui serait chargé d'adopter et de fixer les bases d'un langage conventionnel international, permettant aux personnes qui ne parlent pas la même langue de communiquer les unes avec les autres, principalement par voie de correspondance. Travaux imprimés présentés A LA 16' SECTION ;yime Vbrnier. — Véconomie domestique. (1) voir le Rapport de l'Acadihnie des Sciences de Toulouse, 1S86 et 1887. — Rapport de r Exposition inlernutlonale de Toulouse, 18S7. HYGIÈNE 17'"'= Section HYGIÈNE president d honneur Président Vice-Présidents . . . Secrétaire . M. le D-- ROCHARD. Memb. de l'Acad. de Méd., à Paris. M. le D'- HEXROT, Prof, à l'Éc. de Méd., Maire de Reims. MM. le D' ALIX, Méd. princ. en retraite, à Toulouse. le D' DROUI.NEAU, Chir. des Hôp. de La Rochelle. . M. le 11'' E. BÉRILLON, Réd. en chef de la Reine sur l'Hypnotisme, à Paris. — Séance du 23 septembre 188Î. — M. Charles TELLIER, Ing., à Paris. Ueau cuite et les moyens de la préparer. — Pour rendre l'eau vraiment saine deux moyens existent : l» Les antiseptiques, •2° L'ébullition. Le premier moyen est incertain, il n'est pas à la portée de tout le monde. Le second est bon, mais il comporte quatre inconvénients que voici : 1° La température de cent degrés n'est pas suITisante pour que Ton soit certain d'avoir détruit tous les microbes ; 2'^ L'air est chassé de l'eau par l'effet de l'ébullition et l'eau devient lourde, indigeste ; ;j' Les carbonates calcaires sont également précipités et l'eau devient moins sapide ; 4° Les parties terreuses en suspension dans l'eau précipitent également et la rendent désagréable à boire. Pour olivier à ces différents inconvénients, M. Tellier substitue l'eau cuite cà l'eau bouillie, et voiri comment il o[)ère : Un récipient métallique clos, paifailemcnt étauclie, pouvant supporter une liression de six atmosphères, est étabh. Sur l'un de ses fonds, ce récipient présente un renflement inférieur (jui est cal- <'ulé de façon à ce que, par sa dilatation pendant la cuisson, l'eau empUsse complètement le récipient. Un robinet inférieur, surmonté d'un lillre, permet le 0'" H. HENROT. — PROJETS d'oRGANISATION DE l'hYGIÈXE 38â soutirage de l'eau; un robinet supérieur, surmonté, au moment de l'emploi, d'un filtre en ouate de coton, laisse rentrer l'air. Quand la bouteille est pleine d'eau, on la place, soit dans un bassin saturé de sel marin, soit dans un récipient où l'on fait arriver de la vapeur d'eau. Dans un cas comme dans l'autre, on chauffe et l'eau se trouve ainsi cuite à une température pouvant varier entre cent quatorze et cent cinc{uante degrés. Voici les conséquences de cette opération : 1° L'eau reste parfaitement aérée, puisque, ayant été cuite sous pression, l'air n'a pu se séparer et est resté dissous ; 2° L"eau est restée chargée de ses sels calcaires, puisque l'acide carbonique n'a pas été chassé ; 3° Les autres sels et matières terreuses se sont précipités, mais ils se séjjarent de l'eau au moment de son emploi, puisqu'un fdtre existe dans l'appareil ; 4° Le fdtre n'est jamais contaminé, puisqu'il est lui-même cuit à chaque opé- ration ; o" Enfin, l'eau reste purifiée pendant toute la durée de son emploi, puisque fair qui rentre dans l'appareil est lui-même filtré sur le coton. En ces conditions, il est permis de dire que l'eau ainsi préparée est absolument pure, salubre et digestive. On peut donc maintenant, sous n'importe quel climat, avec n'importe quelle eau, préparer de l'eau absolument saine. On peut, par suite, soustraire ainsi les populations et nos armées expéditionnaires aux actions néfastes que cause l'eau naturelle, ingérée telle qu'elle est rencontrée. M. le D' H. HENROT, Pn.f. à l'Ecole de Miid. de Reims. Examen critique dfs différents projets d'organisation de l'hygiène publiqtie en France.— M. H. Heniiot dit tout d'abord que sa tâche est singulièrement simpUfiée après le très beau discours de M. le président Rochard à la séance d'ouverture du Congrès. 11 rappelle que son projet est basé sur l'oljUgation delà déclaration des cas de maladies contagieuses, de l'isolement des malades et de la désinfection. Dans les projets Lockroy et Siegfried, il critique la création d'inspecteurs de la santé publique, qui se contenteront de faire des ra])ports sans avoir la res- ponsabilité de l'exécution des projets. Il préfère la création de bureaux d'hygiène et de directeurs départementaux. Jl ne voit pas non plus pourquoi on crée un comité parisien pour étudier toutes les questions d'hygiène publique ; il réclame un comité national de la santé publique. M. Henrot développe particulièrement ces deux points et appelle aussi l'atten- tion de la Section sur l'organisation communale et départementale de l'hygiène publique. Discussion. — M. Drouineau remercie M. Henrot d'avoir présenté son travail au moment même oîi la question, étudiée déjà depuis longtemps, semble devoir recevoir bientôt sa solution devant le Parlement. Mais il croit que son projet ne difl'ère pas essentiellement du projet Siegfried et qu'il n'en a modifié que quel- ([ues points. Avant d'aborder le projet même de M. Henrot, il ne partage pas son avis sur l'opportunité de faire, dès maintenant, une législation sanitaire. Cette législation, évidemment à faire, sera certainement confiée à l'organisation future dont elle sera mèuic une des premières conditions d'existence. Mais, à l'heure présente, qui pourrait présenter des lois se prêtant un mutuel appui? Personne. Revenant au projet de ]M. Henrot. M. Drnuineau dit que ce i)rojet a ceci de 384 HYGIÈNE particulier que la base organique est la commune, et que, au lieu de partii- comme les autres d'en haut, il i)art d'en bas. Le médecin sanitaire par c(jmmun(; paraît à M. Drouineau dune difficulté pratique considérable. Il ne saurait y en avoir dans chaque commune et ce sera, dans bien des cas, créer des rivalités fâcheuses. Puis ce médecin sanitaire, chargé des fonctions multiples de la santé dans la commune, n'est cependant qu'un conseil près du maire, qui ne peut être tenu qu'à faire ce qu'il veut. L'autorité du médecin sanitaire est donc fort discutable. Pour le département, M. Henrot veut un directeur chef du service dans tout le département et concentrant tous les documents des médecins sanitaires. C'est ce que tout le monde veut avoir. Mais à côté de ce directeur, M. Henrot place un bureau d'hygiène analogue à ceux des grandes villes. M. Drouineau ne croit pas que ce rouage soit utile. Les bureaux d'hygiène ont donné de très bons résultats dans les villes d'une certaine importance; mais, au centre du dépar- tement, un bureau d'hygiène, chargé des fonctions multiples dont parle M. Henrot, ferait avec les conseils d'hygiène de département et d'arrondissement double emploi. Or, sur ce point, M. Drouineau estime que les conseils d'hygiène, conseils techniques d'une grande valeur, ne peuvent être supprimés sans incon- vénients. Il faut, depuis le haut jusqu'au bas de l'administration sanitaire, des conseils techniques allégeant la lourde responsabilité qui pèsera sur la direction de la médecine publique. Eniin, M. Henrot demande un conseil national, qui est en effet essentiel aux yeux de M. Drouineau et que la commission parlementaire ajoutera, il faut l'espérer, au projet Siegfried, qui ne l'a pas conçu assez largement et oi^i il est essentiel que Paris ne soit pas seulement représenté, mais aussi la province. Maintenant, une objection sérieuse faite au projet de M. Henrot est, d'après M. Driiiiineau, la dépense, si tous les médecins sanitaires sont payés, si tous les rouages des bureaux d'hygiène sont salariés, et, d'un autre côté, le mauvais fonctionnement certain, si, au contraire, comme le demande M. Henrot, on fait appel au dévouement et au zèle des médecins et si on les récompense par quel- ques distributions de médailles honorifiques. L'expérience des soins gratuits est faite et par b service des épidémies et même par celui des conseils d'hygiène. Il laut autr.' chose. Néanmoins, M. Drouineau estime que le projet de M. Henrot ne saurait tti'c substitué au projet Siegfried et qu'il peut, à titre d'amendements sur certains points, lui apporter une certaine force. M. Ciôi.iLi.oN vient confirmer l'une des assertions de M. Drouineau, celle qui est rcl;;tive aux difficultés que rencontrera le médecin sanitaire et que rencontre jiarfois le maire lui-même. C'est ainsi que, dans le cours d'une mission dont M. Bé)'iil;:n avait été chargé pendant une des dernières épidémies cholériques, il ne put obtenir du maire d'une })ctite ville que les matières fécales ne fussent pas déposées en pleine rue sur le devant des portes : le maire déclara que, s'il prenait l'arrêté qu'on lui demandait, il ne serait pas maître de la population et qu'une émeute était inévitable. M. Henhot répond à M. Bérillon que l'on ne rencontre (prexceptionnellement de pareilles difficultés et que le maire est tout-puissant eu matière de voirie. Passant aux objections de M. Dj'ouineau, il répond que le médecin sanitaire communal serait le conseil technique de la municipalité et qu'il suffirait que chacune des communes de sa circonscrii)tion fit un très léger sacrilice jjour qu'une allocation convenable lui soit constituée. Quant à l'organisation dc'partenientale. le projet de M. Henrot ne vise nullement à supprimer les conseils d'hygiène, qui D'" DELVAILLE. SUKMENAGE INTELLECTUEL 38o demeureraient des conseils techniques, non plus comme actuellement auprès des préfets, mais auprès des directeurs départementaux. M. Griolet aîné était inscrit à l'ordre du jour du :28 septembre pour faire une communication relative aux avantages qu'il y aurait à introduire, dans une loi portant organisation de la santé publique, les principales dispositions de la loi de. police sanitaire des animaux. Mais il estime, en ce moment, que son inter- vention est en partie rendue inutile par le travail de M. le D'' Henrot. Il avait, en effet, pour principal objectif de démontrer que, dans la médecine de l'homme : 1° La déclaration des cas de maladies contagieuses doit, non seulement être imposée à la famille, mais surtout au médecin traitant; 2^ Que ïisolement, toujours obligatoire, pouvait être pratiqué, soit dans lappar- tement du malade, soit, à défaut de chambre indépendante, dans des établisse- ments spéciaux ; 3° Que la désinfection, rigoureusement prescrite, pouvait, dans bien des cas, n'être pas suffisante et qu'elle devrait être complétée par la destruction des objets contaminés : mesure excessive qui devrait avoir pour correctif le principe de rindemnité, destinée h. défrayer les particuliers des sacrifices qui leur seraient imposés dans lïntérêt général. M. le D-- DELVAILLE. à Bayonne. Le surmenage intellectuel et les colonies ranitaircs de vacances. — Il n'y a pas de surmenage pour les enfants des écoles primaires; mais l'application des en- fants, leur séjour dans des écoles plus ou moins mal aérées et éclairées, leurs attitudes vicieuses en classe, la mauvaise nourriture dans leurs familles, l'hy- giène plus mauvaise encore du foyer paternel, sont pour les enfants des écoles des causes d'affaiblissement auxquelles il faut faire obstacle. En dehors des exer- cices de gymnastique et du travail manuel, il faut instituer des colonies sani- taires de vacances, consistant, pour les enfants fatigués et anémiés, dans un séjour de trois ou quatre semaines en dehors de la ville où ils ont étudié. Ces colonies existent dans plusieurs pays. A Paris, une Société s'est formée pour favoriser cette œuvre et, au mois d'août dernier, six cent dix enfants sont partis pour passer un mois dans des villes plus ou moins éloignées. M. le D"" Delvaille, aidé de quelques-uns de ses concitoyens, a fait l'expé- rience à Saint-Jean-de-Luz pour dix enfants de l'école de Bayonne. Ces enfants ont gagné en poids I kilog. 39 gr. en moyenne, en taille 0™,006, en tour de poitrine 0'",012. Ils ont pris des habitudes d'ordre et de propreté. La reconnais- sance qu'ils éprouvent pour ceux qui leur ont procuré ces vacances, reconnais- sance qui gagnera aussi les familles, aura une influence salutaire sur l'esprit des classes laborieuses. Pour tous ces motifs, il importe de propager cette utile institution, même dans les petites villes, où les vacances à la maison sont si préjudiciables à la santé et au moral des enfants. Discussion. — M. H. Henrot peut signaler à M. Delvaille ce qu'il sait des voyages scolaires et des colonies de vacances. Le Comité rémois do la Ligue de l'enseignement organise, depuis cinq ans, pour les élèves, garçons ou filles, qui ont eu la note très bien à leur certificat 386 HYGIÈNE d'études, des voyages scolaires. (Bords de la mer, Châteaux de l'Aisne. Bords de la Meuse, etc.) Ces voyages sont très enviés ; chaque élève, à son retour à Reims, en fait la narration; la meilleure est récompensée. M. Henrot a vu à Mer, près du Tréport, une colonie scolaire composés de quatre-vingts enfants (garçons et filles). Ces enfants, qui font partie d'un orphe- linat que possède la ville de Paris dans l'Oise, viennent passer deux mois aux bord-; de la mer et ils sont très bien dirigés par un homme de cœur, M, L... ils font alternativement des exercices de natation, de gymnastique, de chant, de musique, etc., des travaux de jardinage et de menuiserie. Ces enfants, qui ont tous une superbe mine, sont très enchantés de leur séjour à la mer ; on ne constate pas d'actes d'indiscipline. — Séance du 21 septembre 188?. — M. Louis MASSON, Insp. de l'assainis, de Paris, à Paris. Quelques indications sur V assainissement des villes. — M. Masson fait la rela- tion d'études quïl vient d'entreprendre sur l'assainissement des villes du midi ; il a visité tout récemment Toulon, Marseille, Nîmes, Cette, MontpeUicr et Carcas- sonne et il en revient navré des conditions hygiéniques déplorables auxquelles ces villes sont encore soumises aujourd'hui. Il décrit en quelques mots le mode de vidange et le système en usage^duns chacune d'elles pour l'évacuation des eaux usées. Ces villes sont, pour la plupart, largement dotées en eau potable ; la ville de Cette, qui est le moins bien favorisée sous ce rapport, étudie en ce moment un projet pour porter à deux cent cinquante litres au moins par jour le volume disponible par habitant. Le seul moyen d'arriver à un assainissement rationnel, serait de distribuer cette eau en quantité sulïisante dans toutes les maisons et dans les voies publi- ques ; d'installer, dans chaque logement ou appartement, un cabinet d'aisances agencé avec cuvette hydraulique et appareil de chasse, fournissant une quantité de dix litres d'eau par évacuation ; de créer ou de compléter, dans chaque ville, le réseau d'égout qui recevrait et évacuerait jusqu'à un champ d'épuration disposé pour les besoins de la culture, toutes les eaux usées additionnées des matières excrémentielles. Ce réseau d'égout pourrait être formé, dans les voies secondaires, de conduites en grès vernissé, munies de prises d'air et d'appareils de chasse et, dans les voies pi-incipales, de collecteurs en maçonnerie, susceptibles de débiter les eaux des plus grandes averses. L'emploi des canalisations on grès de diamètres variables permet de tenir compte, dans toute la mesure désirable, des exigences économiques des cités. Discussion : M. le D'" H. Henrot a entendu, avec le plus grand intérêt, la com- mmiicalion de M. Masson; il ne pense pas, toutefois, ({ue le système iju'il indique soit sans danger; dans l'assainissement des villes, c'est, pour lui, une erreur grosse que de conmienccr des travaux d'égouts secondaires, dans dillérents quartiers, avant d'avoir arrêté un plan d'ensemble ; ces conduites de petite dimension, préconisées par M. Masson, viendront aboutir le plus souveut dans d'anciens égouts dépourvus d'enduits et quelquefois incomplètement étanches. M. HE^ROT pense que, quand on veut assainir une ville, il faut d'abord HERSCHER. — AÉRATION DES LOCAUX SCOLAIRES SH l construire les collecteurs dans les meilleures conditions et se préoccuper avant tout du mode d'épuration. La direction des collecteurs sera toute différente, selon que l'on rejettera les eaux à la rivière ou qu'on les conduira sur des terrains d'irrigation. C'est le seul moyen logique de bien faire; mais commencer par des canalisations secondaires, sans avoir résolu le mode d'épuration, c'est s'exposer à créer, comme cela s'est vu à Nancy, des foyers de fièvre typhoïde très difficiles à éteindre. M. Griolet aîné. — Le système de canalisation, préconisé par M. Masson, est, sans contredit, très économique et d'une facile exécution ; il y a donc lieu à ces deux titres de le déclarer très avantageux. 11 peut suffire pour recueillir et amener dans de grands collecteurs les eaux pluviales et ménagères des mai- sons dont les cours et les allées ont leur plan plus élevé que la voie publique. Malheureusement cet établissement favorable des niveaux n'est pas la règle à laquelle sont soumises toutes les constructions des villes. De plus, beaucoup d'immeubles, dans les cités populeuses, ont dans leurs sous-sols des écuries, voire même de petites installations industiielles, dont les eaux de lavage exigent un écoulement assuré. Je ne m'occupe pas à dessein des purins ou des eaux- mères, attendu qu'il y a, à leur égard, obligation de les recevoir dans des fosses spéciales et de les faire enlever. Je me permettrai également de faire remarquer que le système dégoûts de M. Masson ne prévoit pas l'utilisation ou l'absorption des liquides plus ou moins boueux amenés par les grands collecteurs ; liquides qui, en aucun cas, ne devraient être déversés dans les cours d'eau et qui devraient toujours être désinfectés; car ils sont fréquemment les véhicules des germes infectieux ou môme de micro-organismes con tagifères . M. Masson répond qu'il ne s'agit pas de commencer par les égouts secondaires mais de créer pour le drainage des villes un plan d'ensemble comprenant, dans les rues secondaires, des conduites en poterie de diamètre variable et dans les voies principales des égouts ou des collecteurs en maçonnerie aboutissant aux champs d'épuration dont l'emplacement et l'étendue auront été soigneusement déterminés à l'avance. En général, les conduites ou les radiers des égouts sont placés à un niveau inférieur aux sous-sols des maisons, ce qui permet de recueillir toutes les eaux usées; quant aux ordures ménagères, sables et vases, retenus en majeure partie par les obturateurs hydrauliques placés à toutes les entrées d'eau, ils ne sont mélangés aux eaux d'égout que dans une proportion très infime; il n'y a donc pas d'engorgement à craindre, grâce aux regards de visite et aux chasses d'eau ménagés sur le parcours des canalisations et des égouts. M. HERSCHER, Iiit;., à Paris. Sur l'aération des locaux scolaires. — M. Herscher rappelle qu'il y a lîientô huit ans, au sein de la Société de Médecine publique, dirigéi^ à ce moment par M. Rochard,réminent Président actuel de l'Association française, il avait cru, au cours d'une discussion relative à la ventilation des locaux habités, devoir insister sur ce fait que, même dans des salles telles que des classes d'écoles et de lycées, occupées seulement pendant une heure, le renouvellement continu de lair est indispensable. Cette nécessité s'applique également, on le conçoit, aux casernes et a fortiori aux hôpitaux. 388 HYGIÈNE Dès février 1881, M Herscher avait drnionUV' ({ue, même dans des locaux spacieux, mais non ventilés, la limite de viciation indiquée par les hygiénistes est atteinte souvent au bout de quinze minutes. Or, des constatations faites l'hi- ver dernier par M. Wallon, professeur agrégé de physique, dans un lycée de Paris des mieux installés, ont confirmé pleinement les calculs de M. Herscher. Au moyen de fermetures fi^cultatives. on a pu lixer l'utilité i-elative des orifices d'introduction d'air pur et d'évacuation d'air vicié, l/expérience a montré que les orifices et gaines ascendantes directes d'évacuation sont avant tout rigou- reusement nécessaires et qu'on peut plutôt, à la rigueur, se passer des entrées artificielles d'air pur que des sorties d'air vicié. L'utilité des entré_es d'air pur directes n'est cependant pas moins défavorable, et M. le professeur Emile Trélat a montré comment on peut et comment on doit établir les orifices d'aération, M. Herscher indique les moyens simples à employer pour réaliser l'objectif des hygiénistes; ces moyens sont à la portée de tous et :M. Herscher croit utile de les signaler. M. le D'- DE MUSGRAVE-CLAY, Dirrcl. du Bureau mnii. d'Hyg., à Pau. Note sur le rôle des déménagements dans le réveil de quelques maladies infec- tieuses. — M. DE Ml'sgrave-Clay ne se propose pas d'étudier la question (les faits qu'il possède sont trop peu nombreux), mais plutôt d'indiquer à ses confrères une cause possible, et qu'il n'a vue jusqu'ici mentionnée nulle part, du réveil de quelques maladies infectieuses. Lorsque une ('pidémie est terminée, on voit souvent apparaître un cas isolé de la maladie qui a sévi épidémiquement : on apprend alors quelquefois que les voisins du malade ont déménagé récemment et que ces voisins avaient été atteints par l'épidémie, ou bien encore c'est le malade actuel qui vient d'emménager dans un local oîi la maladie épidémique avait frappé quelqu'un. Il est probable, en pareil cas, que le déménagement a, par le soulèvement des poussières, etc., remis en circulation l'agent infec- tieux. M. de Musgrave-Clay a observé trois faits (deux cas de diphtérie et un de rougeole), dont l'étiologie lui a paru relever directement de ce mode d'in- fection, et sur lesquels il donne quelques renseignements propres à justifier cette étiologie. Il a tenu à faire connaître ces faits, bien qu'ils soient peu nom- breux, d'abord pour éveiller l'attenti(»n des observateurs et ensuite pour fournir un argument de plus en faveur de la désinfection des locaux, dans les cas de maladies infectieuses. Discussion. — M. le D'' Guiraud fait observer quelles facilités trouvent à se former les foyers épidémiques dans les campagnes, par suite de l'absence de toute précaution préventive pendant la maladie et après la mort du malade et de la promiscuité dans laquelle vivent, dans une même famille, malades et bien portants. 11 cite k ce sujet plusieurs faits de propagation de fièvre typhoïde, duc à cette cause, dont il a été témoin et regrette que. dans de pareils cas. l'autorité municipale ne soit pas armée de pouvoirs suilisanls pour prescrire dnllice l'évacuation et la désinfection des locaux contaminés. M. GmoLET. — Les déménagements ne sont pas les seules occasions à la suite desquelles on voit apparaître des endémies, des épidémies même, causées par des maladies contagieuses qui semblaient avoir disparu depuis quelipies années. J'ajouterai, en effet, poui- compléter la, très judicieuse observation de M. le D"" -Musgrave-Clay, que l'on voit souvent des faits semi^lables se produire à la suite DUOUINEAU. — CONSTRUCTIONS SCOLAIRES 389 des venlcs opérées après décès ou après faillile. Ces licilations publi([ues font tirer du fond des armoires ou des placards, des objets contaminés qui ont her- métiquement conservé les germes morbides dont ils étaient imprégnés. Mais on voit pis encore : sur les marchés ou dans les magasins de friperie, il se fait un grand commerce dobjets d'habillement ou de lingerie, provenan de personnes atteintes de maladies contagieuses. Comme ces défroques ou ces hnges n'ont pas été désinfectés, les affections à transmissibihté fixe se pro- pagent et se perpétuent au point de s'éterniser. Conclusion : Il faut désinfecler ou détruire pour vaincre la microbiose nocive. M. le D'- DROUINEAU, Chir. on chef des Hop., à la Rochelle. Examen du règlement de 1882 sur les constructions scolaires. — M. Duolineau expose que les règlements sont en général peu exécutés et en particulier il montre que celui concernant les constructions scolaires, de 1882, très pi'écis et très étudié, l'est encore moins que d'autres, à cause des difllcultés qu'on rencontre dans la création des écoles de villes aussi bien que des campagnes, à savoir l'espace et l'argent. Certains administrateurs communaux vont même jusqu'cà penser que ces règlements peuvent être facilement violés parce qu'ils sont excessifs. Le but de M. Drouineau. dans sa communication, est de prouver que, pour les constructions scolaires, les exigences du règlement ne sont (^u'un minimum des besoins réclamés par l'hygiène et sont loin d'être exagérées. 11 ne prend que les points principaux. Le nombre d'enfants dans les classes, Umité à cinquante par le règlement et qu'on dépasse souvent de cinq à dix élèves, ne devrait jamais être dépassé et dans l'intérêt de la santé des enfants aussi bien que dans celui de l'enseignement. Ce supplément peut entraîner la création de classes nou- velles. Mais cette dépense s'impose plutôt que de nuh-e à toute une agglomé- ration d'enfants. Le préau dont les dimensions sont de un mètre vingt-cinq par élève est sou- vent sacrifié et seulement pris sur ia cour dont il diminue purement et sim- plement la surface. C'est une erreur de faire ainsi. Le préau avec ses dimensions réglementaires ne peut permettre aucun exercice ; il ne peut servir qu'à des récréations et l'en- fant, dans un pareil espace, a à peine de quoi se remuer. La cour de cinq mètres carrés par élève est à peine suffisante pour les exer- cices physiques et on ne peut pas songer à la diminuer, si l'on veut donnei- aux conclusions votées par l'Académie pour remédier aux effets de la sédentarité, plus encore que du surmenage, une sanction. En outre, M. Drouineau estime que pour assurer les droits de l'hygiène dans les questions de constructions scolaires et d'aménagement, il faudrait que le comité de contrôle départemental comptât un représentant des conseils d'hygiène. 11 formule ses conclusions en disant : 1° que le règlement de 1882 devrait être absolument et rigoureusement impo.sé à toutes It^s communes, soit urbaines, soit rurales, en matière de construction d'écoles; 2° que le comité départemental de contrôle devrait être augmenté d'un membre pris parmi les conseils d'hygiène. 390 HYGIÈNE — Séance du 26 septembre ISSî. — M MAUREL, MéJ. princ. de la Marine, à Cherbourg. Recherches sur les' parasites du paludisme. — 1° L'eau des marais et les eaux putabks contienuent les mêmes infmiment petits. Elles ne diflerent que par une question de quantité; ±° Ce qui paraît caractériser l'air des marais, c'est la présence des amibes dans les premières phases de leur développement; 3° Certaines macérations végétales contiennent des amibes flagelles (pii sem- blent être les mêmes que ceux que Laveran a trouvés dans le sang des paludéeens. Discussion. — M. Griolet.— Je désirerais demander à M. le D'' Maurel si, lors- qu'il avait pris pour des amibes les petits corps qu'il a i-econnus plus tard être les corps de Laveran, ces micro-organismas étaient, au moment où cette con- fusion se trouvait possible, entièrement anhistes et simplement formés d'une petite quantité desarcode; ou bien, si ces petites masses de substance contrac- tile étaient entourées d'une membrane cellulaire, avant que les cils et les ila- gellums fissent leur apparition ? Je prierai, ensuite, M. Maurel de vouloir bien nous dire si, au cours de ses patientes recherches, soit par l'examen microscopique des déjections, soit par des investigations de même natuie, opérées à titre d'observations nécropsi- ques, il lui a été possible de constater des modifications qui se seraient pro- duites dans l'activité des zoospores des flagellâtes qu'il a si bien décrits? Car il serait intéressant de savoir si, lorsque le paludisme s'aggrave et lorsqu'il devient mortel, cette aggravation est due à un surcroît d'infection extérieure ou seulement à une augmentation de la vitaUté des organismes qui ont déjà envahi l'économie et dont la multiplication serait favorisée par la débilité de l'individu? 11 pourrait, peut-être, ressortir de ces précisions la découverte des moyens prophylactiques ou du traitement spécifique qu'il conviendrait d'opposer au mal. M. Maurel. — Les corps observés paraissent avoir une véritable enveloppe imitant la substance sarcodique et, de plus, dans un état plus avancé, ils con- tiennent des cellules contractiles que j'ai souvent désignées sous le nom (ïespaces roses. Quant aux recherches faites sur les paludéens, soit de leur vivant, soit après la mort, je l'ai dit en commençant, elles sont toujours restées sans résultat. Je n'ai vu les corps flagellés que dans les préparations de Laveran. M. le D'- BUROT, Prof, à l'Éc. de méd. nav. de Roeheforl. De r auto-suggestion en médecine légale. — M. Burot rappelle les craintes (}ue l'hypnotisme a fait naître au point de vue de la suggestion et de la perpétration des crimes et délits : ce danger peut être l'éel, mais il est moindre qu'on ne le pense généralement. En tout cas, il n'est pas impossible, en pareil cas, de re- trouver le coui)able. A la vérité, celui-ci ne manque jamais de suggérer à son sujet d'oubher le nom et le visage de l'auteur tle la suggestion ; mais alors, si, au lieu de poser au sujet les (Questions habituelles auxquelles il ne répondra pas, on obtient qu'il s'endorme lui-môme par auto-suggestion, ses souvenirs deviendront parfaitement nets et non seulement il pourra nommer, mais encore décrire la pcrsoime de (jui la suggestion est venue. l)"" LÉON BERGEO.N. LAVEMENTS GAZEUX 391 Discussion. — M. Bémllon ne'conteste pas absolunient les dangers de l'iiyp- ■ noLisme au point de vue de la suggestion des crimes ; mais il pense qu'il ne faut pas les exagérer. Le viol, par exemple, presque impossible à accomplir cà l'élat normal, devient presque impossible en état d'hypnotisme de la femme. On sait, en effet, combien il est facile (par exemple en lui soufflant sur les yeux) de ré- veiller une hypnotisée. Un meurtre même est difficile à suggérer en raison des circonstances compliquées dont il s'accompagnera presque forcément. Or, on sait que par la suggestion hypnotique on nobtient guère que des actes simples. Toute complication jette le trouble dans l'exécution. Ce qui pourrait être réel- lement dangereux, ce serait la mise de la suggestion hypnotique au service de certaines formes d'escroqueries (signatures de billets, etc.). M. le D' GUIRAUD, à Monlauban. Des causes de la dépoimlatlon clans la région du sud-ouest. — Les causes de la dépopulation dans la région du sud-ouest sont : i° La dépopulation des campagnes au profit des agglomérations urbaines où les chances de mort sont beaucoup plus considérables. •1° L'insuffisance de la uataUté, d'autant plus faible que la commune est plus riche, le sol plus fertile, la propriété plus divisée. Cette insutïisancc de la natalité est surtout due à des causes économiques et sociales. Elle est volontaire. Toutefois, l'infécondité physiologique des mariages exerce peut-être une certaine influence sur la diminution de la natahté. C'est, en tout cas, un point qu'il importerait d'élucider et il est à désirer que l'Admi- nistration fournisse dans les tableaux des prochains dénombrements les éléments nécessaires à cette enquête. 3° La mortalité du premier âge beaucoup trop élevée, surtout dans certaines communes rurales; d'où la nécessité d'appliquer sérieusement la loi Roussel dans les départements de notre région et de protéger l'enfant contre l'incurie, l'ignorance, les préjugés des parents et des nourrices sur place. M. le D'- Léon BERGEON, Prof. agr. à la Fac. de Méd,, à Lyon. Action des lavements gazeux dans les défauts corporels des recrues et certains vices de conformation du thorax. — M. Bergeok préconise sa méthode des lave- ments gazeux : fo Dans la médecine militaire contre certains défauts corporels des recrues : insuffisance du poids du corps, défaut de développement du périmètre thora- cique ; 2" Contre plusieurs vices de conformation du thorax dans l'enfance. Les lavements gazeux, en modifianlle type respiratoire et en développaul surtout le type costal supérieur, déterminent, après deux ou trois mois d'un usage régulier, une augmentation du poids du corps de un à cinq kilos et un accroissement du périmètre thoracique de un à quatre centimètres. Cette amélioration persiste après la cessation du traitement. On peut donc, par ce simple moyen, diminuer le nombre des impropres au service miUtaire et augmenter leur valeur physique. Pour les enfants, c'est 392 HYGIÈNE une manière efficace de combattre ces dispositions fâcheuses qui, sous le nom de faiblesse, de complexion ou d'anémie, prédisposent à la plitisie pulmonaire. — Séance €lu 2S sepienibre ISS*. — M. le D-^ DBOUINEAU. à la Rochelle. Des établissements classés antérieurs à 1810. — M. Drouineau expose que les établissements classés, antérieurs à 1810, ont une situation, eu matière d'hy- giène publique, quelquefois difficile et sur laquelle il importe d'appeler l'atten- tion. Il montre que l'arliclc H du décret de 1810 a eu pour objet de poser le principe de la non-rétroactivité en fait de fonctionnement, mais non pas de faire une situation exceptionnelle à ces établissements. Pourtant cette situation spéciale nait de l'interprétation fâcheuse donnée à l'article 11 par certains admi- nistrateurs et surtout i)ar le Conseil d'État. Cette jurisprudence constante tend à empêcher l'action de l'autorité dans les modifications à introduire, en prétendant que les préfets excèdent leurs droits quand ils ordonnent des conditions nou- velles aux établissements anciens. M. Drouineau oppose à cette jurisprudence la doctrine du Comité consultatif des Arts et Manufactures, qui maintient, au contraire, que l'article 11 n'a été fait que pour préciser le fait de l'exercice pour les établissements anciens en dehors de toute autorisation, mais que, pour le reste, ils doivent être soumis aux mêmes règles que les autres établis- sements. Si la doctrine du Comité des Arts et Manufactures était définitivement admise, le Conseil d'État ne pourrait pas annuler des arrêts pris par des pré- fets sur l'initiative des Conseils d'hygiène et en vue de sauvegarder les intérêts de la salubrité. Il conclut donc en demandant que, pour le présent, cette interprétation du Comité consultatif soit adoptée par le Conseil d'État et que, dans l'avenir, cette question soit soumise à l'attention des hommes chargés de l'organisation de la médecine publique et de la préparation d'un code sanitaire complet. M. le D-^ BERILLON, à Paris. De la propreté des rues tkms les petites villes. — On est frappé de ce fait, en parcourant les rues de presque toutes les petites villes, c'est qu'elles sont mal pavées, malpropres, que les boues et les ordures ménagères n'y sont pas enlevées régulièrement, que souvent des matières fécales et des urines stagnantes empê- chent la circulation des piétons. Dans beaucoup de petites villes, surtout dans le midi, la situation devient presque intolérable. Loin de s'aïuéUorcr, il semblerait que l'hygiène de la rue, alors que tant d'autres progrès sont réahsés chaque jour, laissât de plus en plus à désirer. Cependant partout existent de noml)reux arrêtés municipaux, de nombreux règlements de pohce, dont la plupart ont été, aux[)reniiers lemps de leur jjubli- cation, rigoureusement appliqués. Dans un certain nombre de petites villes, actuellement mal tenues, les rues étaient propres et balayées régulièrement. Mais, depuis quelque temps, on peut constater dans l'application des arrêtés municipaux un relâchement vraiment regrel table. Les municipalités ne semblent GRlOLËl'. — POLICE SANITAIRE DES ANIMVUX 893 plus aussi disposées qu'autrefois à faire respecter la loi par les citoyens. 11 y a là une indication pour demander que l'exécution des prescriptions concernant l'hygiène delà voirie soit confiée à d'autres magistrats plus indépendants que les maires. Il semble aussi nécessaire de recommander aux municipalités d'établir dans le plus grand nombre d'endroits possibles, non seulement des urinoirs, mais aussi des latrines publiques. Discussion : M. Drouineau répond (pie les arrêtés existent, sans aucun doute et que, seule, leur application est défectueuse. Vis-à-vis de ces maires négli- gents, il y a un grand moyen d'action : c'est la presse. M. Alix, sans contester l'utile intluence de la presse en pareil cas, pense que ce sont surtout les mœurs qu'il faut changer. M. GRIOLET aillé, vétérinaire, Délégué de la Soc. vélér. ilc l'ïoiiiie, à Toulouse. De quelques disposUions de la loi de 'police sanitaire des animaux, applicables à la prophylaxie de certaines maladies contagieuses de l'espèce humaine. — Au moment où divers projets de loi de police sanitaire de l'homme sont soumis à l'examen de commissions parlementaires et préoccupent à bon droit les sociétés scientifiques médicales, il peut y avoir quelque intérêt à connaître comment les choses se passent dans la médecine des animaux ainsi que les résultats don- nés par la loi portant organisation du service des épizooties. La loi du 21 juillet 1881 sur la police sanitaire, dont l'économie réside dans trois prescriptions essentielles : la déclaration, l'isolement, la désinfection, étayées par trois autres dispositions d'ordre secondaire : le fonctionnement d'un personnel de délégués, la vaccination et les indemnités, a déjà donné la mesure de son efficacité dans la prophylaxie des maladies contagieuses. Grâce à la déclaration, les affections virulentes sont signalées aux autorités administratives ; au moyen de l'isolement des sujets, la propagation du mal est enrayée, tandis que la désinfection rend sa perpétuation impossible en détrui- sant les foyers de contagion. En vétérinaire, on peut donc lutter avantageuse- ment, victorieusement même. Les maladies contagieuses, les plus faciles à combattre à l'aide des mesures précitées, sont celles ({ui sont dues à des poisons morbides animaux, c'est-à- dire celles qui sont toujours engendrées par la transmission des sujets malades aux sujets sains, classe dans laquelle figurent les affections éruptives externes et internes. Quant aux maladies ([ui ont leurs germes en dehors de l'organisme, dans cer- tains milieux telluriqnos qui leur sont propres, il est plus difficile de les maî- triser à laide des prescriptions seules de la loi de police. Il laut recourir à d'autres moyens et surtout annuler la i-éceptivité des sujets', toujours complice des maladies infectieuses qu'elle transforme en fléaux. Le nombre des délégués du service sanitaire et leur mode de nomination méritent d'être étudiés. La vaccination, dont il a été tant parlé ailleurs, est une mesure dont l'examen peut être réservé. Quant aux indemnités, leur emploi en vétérinaire, destiné à couvrir l(^si)ertes causées par le typhus et la péripneu- monie, est une excellente pratique à conserver, en changeant les circonstances de son application. 26 394 HYGIENE Toutes ces disposilions de la loi du -21 juillet peuvent être avantageusement introduites dans la loi d'organisation de l'hygiène publique. La déclaration doit Hix imposée au médecin traitant. Quand l'intérêt général est eu jeu, il faut savoir obéir à la sentence : Salus populi suprema lex. L'isolement peut être pratiqué soit dans l'appartement du malade, soit dans des établissements spéciaux, soit dans les hôpitaux. La désinfection est de rigueur, mais elle peut n'être pas suffisante. Il faudra parfois recourir à la destruction des objets contaminés; on saura alors rendre équitable, au moyen des indemnités, cette véritable et salutaire expropriation pour cause d'utilité publique. Discussion. — M. Droiîineau fait remarquer que, pour l'observance de la pre- mière prescription (la déclaration), le secret médical peut être considéré comme une entrave ; il n'est pas impossible cependant de tourner la difficulté. L'iso- lement est difficile puisqu'il doit être pratiqué au début de l'épidémie sous peine d'être inutile. M. DE Musgrave-Glay, convaincu de la nécessité de la notification des ma- ladies infectieuses, voudrait qu'une disposition légale spéciale relevât les médecins de l'obligation du secret et précisât les maladies dans lesquelles la déclaration serait obligatoire ; les choses se passent ainsi presque dans tous les pays, excepté en France. Une loi ainsi rédigée atteindrait le but cherché, eu laissant intacte à tous autres égards l'obligation indispensable du secret médical. Quant à l'iso- lement, on peut généralement le rendre efficace en prenant les dispositions utUes dès qu'on a une épidémie dans son voisinage et sans attendre que l'épidémie règne dans la commune. M. Henrot objecte (juc le maire ne peut légalement prendre des mesures que lorsque le territoire de sa propre commune est envahi. Il pense, d'ailleurs, que les municipaUtés donnent l'exemple de l'isolement; toutes ne le pratiquent pas, il s'en faut de beaucoup et, dès lors, il leur est difficile de l'imposer. Sur la ])roposition de M. le D' Basset, la il'' Section émet à l'unanimité le vœu de voir promulguer la loi proposée par Liouvillc sur la vaccine obligatoire. Travaux imprimés PRÉSENTÉS A LA 17-^ SECTION. M. le D"" Henrot, Professeur à l'École de médecine, Maire de Reims : Projet d'organisation de ilnjgiènc publique en France. CONFERENCES M. JANSSEN f Me-mbre 'le l'Instituf, Directeur de l'Ob>civatniru d'iislronomic physique de Meudon. LA PHOTOGRAPHIE CELESTE — 23 septembre 1887 — Messieurs, L'astronomie traverse, en ce moment, une période ([ui [teut èlre considérée comme une des plus remar(iuables de son histoire. Des découvertes considérables et inattendues, des méthodes d'observation et d'étude absolument nouvelles sont sur le point d'opérer une transformation complète de cette science. Cette transformation a commencé à s'opérer, dès le commencement de ce siècle, par l'introduction, en astronomie, des grandes découvertes de la physique. Parmi elles , il convient de citer la polarisation et l'analyse spectrale , cette dernière surtout qui a ouvert des horizons si nouveaux et si étendus, qu'au- jourd'hui encore, il ne nous est pas possible d'en pressentir les bornes. Mais la polarisation, l'analyse spectrale, en augmentant d'une manière si con- sidérable le domaine des investigations de l'astronomie, n'avaient fait en quelque sorte qu'ajouter de magnifiques chapitres au livre déjà écrit. C'était comme de belles ailes ajoutées au corps du bâtiment principal qui subsistait tout entier. Aujourd'hui, Messieurs, une transformation plus profonde est sur le point de s'opérer . (-e sont les méthodes mêmes de l'observation astronomique qui vont être profondément modifiées. A rép(»que que caractérise le grand nom de Galilée , l'application de la lunette à l'astronomie avait produit une révolution complète d;ins cette science. C'est, en effet, à cet admirable instrument associé aux mécanismes de haute 396 CONFKRENCES précision que nos artistes ont su constiuire, que nous devons les méthodes et les connaissances de l'astronomie actuelle. Aujourd'hui, une révolution plus grande encore est sur le point de s'opérer, et c'est à l'introduction de la photographie qu'on la devra. Or, Messieurs, cette introduction à l'égard même de la méthode d'observa- tions qui formaient la base et le corps de la science est un lait acquis, au moins pour la majeure partie d'entre elles. A cet égard, le Congrès astronomique, qui a eu lieu à Paris au printemps dernier, a une importance capitale. Sur l'invitation de l'Aaidémie des Scien- ces, les astronomes les plus compétents, les plus illustres se sont réunis à Paris, et, par l'importance et l'unanimité de leurs décisions, ils ont marqué le point de départ d'une ère nouvelle, celle où la photographie est définitivement accep- tée comme méthode d'observations et de recherches. Cet événement scientifique donne donc un intérêt tout particulier et tout actuel à cette question des applications de la photographie à l'astronomie, et c'est pourquoi votre Bureau m'a fait l'honneur de me demander de vous en exposer les principes généraux. J'ai été heureux d'accepter. Je suis, en effet, un de ceux qui, en France, ont pressenti l'importance de ces nouvefies méthodes et qui ont tâché de donner l'exemple ; aussi particulièrement me féhcitai-je des décisions qui viennent d'être prises et des succès obtenus. Je dirai plus, Messieurs, dans ma pensée, l'astronomie ne constitue qu'un cas particulier. La photographie est destinée à devenir la grande coliaboratricc de toutes les observations scientifiques. J'espère donc. Messieurs, que cette expo- sition de l'application photographique à l'astronomie et des succès qu'elle y a obtenus engagera les savants jeunes et pleins d'avenir que compte l'Association à tenter, à leur tour, des applications semblables aux branches des sciences qu'ils cultivent, et cela au grand bénéfice de ces sciences et du pays. Messieurs, il faut bien l'avouer, la science et en particuUer l'astronomie n'ont pas su s'emparer des découvertes de Mepce et Daguerre, comme elles auraient dû le faire dans leur intérêt. Il y eut de très bonne heure, contre la photographie, une sorte de préjugé, préjugé qui conduisait à l'indifférence chez les savants, et à l'hostilité chez la plupart des artistes. Aujourd'hui en- core, nous ne nous sommes pas entièrement affranchis de ces sentiments. Et cependant. Messieurs, quelle tentation aurait dû éprouver tout astronome d'ob- tenir l'image d'un astre tracée par l'astre lui-même, sur cette merveilleuse pel- licule d'iodure d'argent que Daguerre engendrait à la surface de ses plaques, pellicule qui n'avait peut-être pas un millionième de millimètre d'épaisseur et qui, sous l'action de la vapeur mercurielle, décelait, avec la dernière délica- tesse, toutes les actions lumineuses qui l'avaient touchée. En particuher, quel intérêt d'abord, quelle impoj-tance ensuite n'y avait-il pas d'obtenir une inuige de cette lune que sa proximité, son absence d'atmosphère placent dans des conditions si lU\oral)l('s pour l'observation. Cette lune oii la vu(; sinqde tlécou- vre ces grandes taches qui répondent aux séparations de nos continents, et où la plus médiocre lunette montre de si curieux accidents géologiques et topo- graphiques. Et notez. Messieurs, f[u'Arago, auquel il faut rendre un hommage particulier, avait |)iis soin, dans son rappoiL à la Chambre dos Députés, pour faire donner à Daguerre et Niepce fils une pension nationale, avait i)ris soin, dis-je, d'in- diipicv en termes précis cette premièae et si intéi'cssanle application. JANSSEX. — LA PHOTOGRAPHIE CÉr.ESTE 397 Voici lo passage : « La préparation sur laquelle M. Daguerre opère est un réactif beaucoup plus » sensible à l'action de la lumière que tous ceux dont on s'était servi jusqu'ici. » Jamais les rayons de la lune, nous ne disons pas à l'état naturel, mais » condensés au foyer de la plus grande lentille, au foyer du plus large miroir " réfléclnssant, n'avaient produit d'effet physique perceptible. Les lames de " plaqué, préparées par M. Daguerre, blanchissent au contraire à tel point, sous » l'action de ces mêmes rayons et des opérations qui lui succèdent, qu'il est » permis d'espérer qu'on pourra faire des cartes photographiques de notre » satellite. C'est dire qu'en quelques minutes, on exécutera un des travaux les » plus longs, les plus minutieux, les plus délicats de l'astronomie. » A l'Académie, sur le même sujet, il s'était exprimé en ce^ termes : « Le trait par lequel la méthode Daguerre se distingue principalement de la » méthode Niepce, c'est la promptitude. « Les objets sont dessinés avant que les ombres aient eu le temps de se « déplacer. Les demi-teintes, toutes les circonstances de la perspective aérienne » se trouvent reproduites avec un degré de vérité et de finesse dont l'art du » dessin ne semblait pas susceptible. .Je ne doute pas qu"on ne parvienne à » former une image exactement nuancée de la pleine lune, si l'on adapte la » plaque imprégnée de la nouvelle substance à la lunette, conduite par une » liorloge d'une macliine parallactique. » Vous voyez, Messieurs, que le programme était complet et toutes les difficultés prévues et aplanies. Mais Daguerre n'était pas astronome et ne pouvait sentir l'importance de ces apphcations; les astronomes, eux, n'étaient pas daguerriens. On ne fit rien de notable en Europe. Mais, heureusement, la parole d'Arago traversa l'Atlantique et porta ses fruits sur une terre où se développait, avec une rapidité inouïe, une race énergique, amoureuse de toutes les libertés et de tous les progrès. .J'ai nommé l'Amérique. C'est en Amérique, en etfet, que commencèrent les applications de la photo- graphie à l'astronomie. Là, se rencontra un homme d'un esprit profondément original et d'une initiative hardie, qui a été précurseur dans maintes directions de la science, ainsi qu'en témoigne le livre de ses œuvres publié récemment: C'est W. Draper. .T.-W. Draper, frappé, comme il convenait, de la beautc' de la découverte de Daguerre, se mit immédiatement à chercher à la perfectionner et à en développer les applications scientifiques. C'est lui qui remarqua ce fait si curieux de la réapparition des images daguerriennes sur des plaques nettoyées et développées de nouveau. C'est encore à hii que revient l'honneur d'avoir fixé, par le daguerréotype, ces rayons situés au delà du rouge qu'Herschel avait dé- couverts avec le thermomètre. W. Draper eut donc l'idée, quelques mois après la pu])lication du procédé de Daguerre, de prendre un daguerréotype de la lune et il y réussit. Il nous dit en effet dans ses Mémoires qu'il n'a éprouvé aucune difficulté; le seul oiistacle, dit-il, est le mouvement de la lune, mais il le tourne au moyen d'un héliostat et forme son image avec une lentille. En trente minutes, dit-il, j'ai obtenu une très forte impression. Au moyen d'autres arrangements» il obtint des images ayant près d'un pouce de diamètre, où les taches sombres et les grands accidents géologiques de notre satellite étaient parfaitement percep- tibles. 398 CONFKUENCES Ces images fiirenl présentées l'année môme an lycée d'histoire naturelle de New-Tork. Malheureusement, conune tous les esprits que la recherche attire et domine, Draper ne continua pas ces essais jusqu'au point où ils auraient pu devenir réellement utiles à la science. La photographie lunaire attendit dix années avant qu'on fît de nouveaux efforts en sa faveur. Mais cette fcds l'opération fut faite par un astronome et en suivant exactement le programme tracé par Arago. C'est encore en Amérique qu'elle eut lieu. On venait d'installer à l'observattîire d'Harvard Collège le grand é([uatorial portant une lunette de pi'ès de quarante centimètres d'ouverture, due à Mertz et qui partageait alçrs avec sa sœur de Pulkowa l'admiration des astronomes. M. Bond, le directeur, eut l'idée d'étrennei- en quelque sorte son magnifique instrument par des essais de daguerréotypie astronomique. Assisté par un pho- tographe habile de Boston, il obtint des images daguerriennes de la lune qui figurèrent à l'Exposition de 1851 et excitèrent un grand intérêt et une grande admiration. J'ai eu occasion, dans un de mes voyages en Amérique, en 1837, de regarder précisément la lune dans cette puissante lunette et j'ai encore le souvenir des admirables images qu'elle donnait. Les images daguerriennes obtenues par Bond étaient certainement bien loin des images oculaires que j'ai vues. Tout d'abord parce que l'objectif n'était pas construit pour la photographie, et ensuite à cause de l'imperfection de ces premiers procédés. Mais, quoi qu'il en soit, ces essais doivent être considérés comme très importants, ils portèrent leurs fruits et excitèrent l'émulation d'autres observateurs qui, eux, devaient élever des monuments durables à la science. En etiét. Messieurs, à partir des essais de Bond, nous voyons les travaux sur la photographie lunaire se succéder sans interruption. L'invention du coUodion, qui permettait des poses beaucoup plus courtes, apportait des facilités toutes nouvelles. Dès lors, c'est TAugleterre qui relève le gant jeté par l'Amérique. Citons, en passant, les noms de Phillips, de Read, de Crookes, de Grubb (qui eut l'ingénieuse idée de corriger le mouvement de la lune en déclinaison par un mécanisme spécial,) etc., etc. Cette période établit la jonction entre Bond et Warren de la Rue qui marque une épofjue dans la sélénographie photographique. M. Warren de la Rue, après de longues pré[)arations, exécuta un travail considérable et fort remarquable de photographie lunaire. Il s'attacha à obtenir une série d'images embrassant les diverses phases d'une lunaison, de manière à obtenir une description complète de notre satellite. Les négatifs, qui avaient environ trois centimètres d(^ diamètre, obtenus avec un télescope construit par lui et parfaitement entraîné, pouvaient supporter un grossissement de vingt fois. Ici, nous commençons à avoir d'intéressants détails sur la structure des cratères lunaires, comme, i)ar exemple, ces terrasses qui s'étagentà la partie interne du cratère de Tvclio et (|ui l'appellent celles (lue j'ai visitées dans le cratère du Kilciea, dans les îles Sandwich, le plus grand sans doute qui existe sur n(jli-e planète (il a plus de neuf kilomètres de diamètre). L'imprévu eut comme toujours sa part dans ces intéressantes études. M. Warren de la Rue constata sur ses photographies des effets de hiniièic (|iii lui parurent JANSSEN, — LA PHOTOGUAPHIE CÉLESTE 399 indiquer qu'il existait dans les parties basses, dans le fond des vallées, un reste d'atmosphère. Il eût été bien intéressant de développer ces aperçus, mais M. Warren de la Rue, distrait de la lune par d'autres travaux, laissa à un autre observateur le soin de continuer ses études sélénographiques. C'est encore en Amérique, avec MM. Rutherfurd et Draper, que l'étude pho- tographique de la lune l'ut reprise. M. Warren de la Rue s'était servi d'un télescope; M. Rutherfurd employa une lunette qu'il achromatisa pour les rayons chimiques, comme on disait alors, au moyen d'un troisième verre placé sur l'objectif, et qui transporte le centre du faisceau actif, principalement calculé pour l'œil, au point où l'action photo- graphique est à son maximum. Les images lunaires de M. Rutherfurd sont encore plus parfaites que celles de M. Warren de la Rue. 11 paraît que M. Henri Draper obtint aussi, mais avec un télescope, de très belles photographies lunaires. .Je n'ai pas eu l'occasion de le examiner. 11 faut encore ajouter à cette liste les belles photographies lunaires obtenues à Melbourne, en Australie, par M. Ellery. Elles rivalisent avec les meilleures. Nous allons projeter quelf[ues-u nés des photographies lunaires de MM. Warren de la Rue et Rutherfurd. j\o 1, _ Voici d'abord une photographie de lune lorsqu'elle est nouvelle, avant le premier quartier. On distingue la mer des crises et un curieux filet de lumière qui dessine le contour au delà d'une grande dépression. ]\-o 2. — Ici, la lumière a fait des progrès. Les principales mefs commencent à apparaître. Les cratères des bords vivement éclairés se dessinent admirable- ment, on voit combien ils sont profonds. j\'o 3^ _ La lune est ici presque pleine, et cependant les grandes dépres- sions, que nous appelons les mers, continuent à rester presque noires, bien que leur fond soit éclairé par des rayons perpendiculaires. 11 en faut conclure que le fond de ces mers absorbe, d'une manière considérable, les rayons actiniques, tandis qu'au contraire, la matière qui foj-me ces grands rayons qu'on voit partir de tous les cratères est très brillante. Il y a là des indications révélées par lo photographie, dont la géologie devra tirer un grand parti. Nû 4. _ Le moment de la pleine lune est dépasse'; la lune commence à décroître. No S. — Le phénomène s'accentue encore. Remarquons, en passant, le grand plateau qui domine la mer des crises. C'est le plus haut de la lune. La position de la lumière est favorable pour bien voir les cratères de Tlié- misphère sud à l'orient de Tyclio. Comparons inaint(Miant ces phbtographic^s avec celles de M. Rutherfurd. ]\o 7_ _ En voici une de M. Rutherfurd au premier quartier, les détails sont évidemment plus complets. Voilà la mer des crises et le grand plateau dont je parlais tout à l'heure. Sur ce plateau on voit de très intéressants détails, co sont des cratères minus- cules pour la lune, mais fort grands encore, car la plui)art ont plus d'un kilo- mètre de diamètre. Ceci représente à peu près la limite de grandeur des il(''lails que la photo- 40O CONFKRENCES graphio nous a donnés jusqu'à pirscnl. >'ous allons voir maintenant que cela est insuffisant. En etlet, Messieurs, quel Ijut principal nous proposons-nous on cherchant à obtenir ces images photographiques de la lune? Tout d'abord, d'obtenir une description topographique de notre satellite qui permette de substituer Fétude recueiUio et sans fatigue du cabinet à l'étude fatigante, précaire, fugitive dans les lunettes, et, ensuite, de préparer des docu- ments incontestables de date certaine qui permettent de constater, d'une manière irrécusable, les changements qui pourront se produire à la surface de la lune. Pour atteindre le premier but. il faut évidemment que nos photographies lunaires ne soient pas trop inférieures aux images que nous obtenons dans nos lunettes. Or, actuellement, ce n'est pas le cas. i\os grands instruments actuels peuvent nous montrer, avec des grossissements de 1,800 fois qui sont encore bons, des objets ayant moins de cent mètres de diamètre. Par exemple, si nos exercices de mobihsation et de manœuvres s'étaient passés à la surface de la lune au lieu d'avoir été exécutés autour de cette ville de Toulouse oij je parle, nos lunettes, dans des circonstances atmosphériques favorables, auraient pu nous les mon- trer parfaitement. Or, nos photographie^- lunaires actuelles ne peuvent accuser que (les objets bien éclairés ayant plus d'un kilomètre de diamètre. Quant aux changements ([ui pourront se produire à la surface de la lune, il est évident que si les forces sélénologiques venaient à modifier un contour de mer ou à faire disparaître le grand plateau de la mer des crises, ou même à faire surgir sur ce plateau un épanchement de matière ayant plus d'un kilo- mètre de diamètre, nous pourrions le constater avec nos cartes photographiques actuelles, mais il faut bien remarquer que, dans l'état de refroidissement auquel la lune est parvenue, nous ne devons espérer que de bien légères modifications dans les reliefs actuels; il faut donc que nos images photographiques lunaires soient assez détaillées et assez parfaites pour les mettre sûrement en évidence. Mais, Messieurs, ces documents, ces cartes à grand point, délicates et fidèles, nous les aurons bientôt. Pour ne parler que ilc la France, les Observatoires île Paris et de Meudon posséderont bientôt des lunettes photographiques qui donneront directement des images lunaires de [)lus de quinze centimèlres de diamètre, sur lesquelles les détails dont je parle seront nettement perceptibles." Alors, il ne sera même pas nécessaire que des accidents comparables à ceux d'Ischia et de Cracatoa se produisent à la surface de la lune, pour que nous puissions en obtenir la preuve photograi)hique, c'est-à-dire irrécusable. La photographie lunaire, pour atteindre son but. n'aura ]>as mis un demi- siècle. I.E SOLEir.. Les phniographies du soleil soni à la l'ois les plus faciles et les plus difficiles à obtenir. Elles sont les plus faciles, si l'on veut se contenter de la reproduction géné- rale de la surftice de l'astre avec la silhouette des taches et de leurs pénom- bres. Elles sont les plus dilficiles si l'on veut parvenir jus(|u'à la reproduction JANSSEN. — LA PHOTOGRAPHIE CÉLESTE 1-01 pavfaitt^mpiit nette des derniers élémenl^i qui fdrnKMil la surlace lumineuse de la photosphère. En effet, Messieurs, le soleil possède une telle puissance lumineuse que la paresse ou l"insensibilité relative de la substance photographique ne peut jamais devenir un obstacle et qu'il est absolument inutile d'employer ces mé- canismes au moyen desquels on oblige les instruments générateurs des nuages à suivre les astres. Mais aussi, cette puissance lumineuse même devient un obstacle ))our l'obtention des images très parfaites à cause de certains eftets où figure l'irradiation qu'elle produit et ([ui tend à confondre les éléments si délicats dont la surlacc solaire est f(»rinée. C'est ce que montre l'histoire de la photographie s(jlaire. On obtint de très bonne heure d'assez bonnes images de cet astre, mais ce n'est que dans ces derniers temps, je pourrais dire dans ces derniers mois, qu'on est parvenu à découvrir par la photographie la véritable constitution des derniers éléments de la photosphère, des lacules, des taches et de leurs stries. Si l'on voulait compUn- la première opération photographique où le disque solaire est intervenu, il faudrait remonter jusqu'à l'éclipsé du 8 juillet 1842, sur laquelle Arago a écrit une si intéressante notice. Peu avant que le soleil ne fût totalement éclipsé, M. Majocchi, à Milan, ob- tint un daguerréotype montrant le mince croissant solaire; pendant la totalité, il tenta la même épreuve, mais il n'obtint aucune image, ce ciui devait néces- sairement arriver, étant donnée la méthode employée. La première photographie solaire complète est due à MM. Fizeau et Fou- cault. Elle date du 2 avril 1845. C'est un daguerréotype bien entendu. Elle est fort intéressante, car, indépendamment d(^s taches, elle montre d'une manière frappante combien les bords du soleil sont moins lumineux que la région cen- trale, ce qui indiquait indubitablement l'existence d'une couche gazeuse absor- bante autour de la photosphère. Voilà encore une indication qu'il eût été bien intéressant de développer. Après ce bel essai nous attendons, comme pour la lune, une dizaine d an- nées avant que cette étude fût reprise et encore seulement à titre d'essai. M. Reade, utilisant le grand télescope de Wandsworth, obtint quelques grandes images solaires, montrant, dit-il. l'aspect moutonné de la surface. C'était un premier acheminement vers la granulation. Nous trouvons ensuite un essai très intéressant de M. Porro, ce constructeur si plein d'initiative et d'idées qui n'a pas eu le sort qu'il méritait. M. Porro. assisté des conseils de M. Paye, obtint, avec une lunette d'un foyer de quinze mètres, une photographie solaire de quatorze centimètres de diamètre environ, qui montrait, dit M. Faye. les marbrures les plus délicates qui sillonnent les bords du soleil. Ce fut encore un essai sans suite. Citons encore les photographies de M. Challis, à Cambridge, obtenues en dia- phragmant jusqu'à trente-cinq millimètres (ce qui est très condamnable opti- quement) l'objectif du grand équatorial de l'Observatoire. Ici, nous arrivons à John Herschell. La photographie solaire, au point de vue de la statistique des taches, lui a de grandes obligations. Sur ses instances, un service de photographies solaires fut organisé à Kew et c'est M. Warren de la Rue qui s'en chargea. A partir de 1838, on obtint journellement à Kew des photographies solaires de dix centimètres environ de diamètre. 402 CONFÉHEiJCES Ces photographies, bien orientées, avaient une échelle sulfisanle pour l'étude des taches au point de vue de leur position et de leur étendue. Ces séries photographiques ont été mesurées avec soin et publiées. Elles ont fourni à MM. Warren de la Rue et Lœwy la matière d'importantes études, sur cette partie de Tétude des taches qu'on pourrait nommer leur statistique. Ce service photohéliographique de Kew a été le point de départ de services analogues organisés à Lisbonne, à Wiliia et. depuis, m beaucoup d'anlns en- droits. C'est donc un grand service rendu par J. Herschell et W. de la Rue. Messieurs, ainsi que je le disais, ces études poursuivies à Kew et dans les autres points où on avait installé des services semblables avaient une haute utilité pour l'histoire des taches, mais elles n'éUiient pas dirigées vers l'étude par la photographie de la constitution intime de la surface solaire et des phé- nomènes autres que les taches qui s'y produisent. Dans cette direction on doit citer les photographies de M. Rutherfurd, très parfaites, ainsi que celles de M. Vogel qui, d'après leurs auteurs, montrent les granulations, les grains de riz, les feuilles de saule, etc. Je ne doute pas que ces photographies ne fussent très jjarfaites pour leur petit diamètre ; mais ce diamètre est trop faible pour que la granulation puis.se être complètement reproduite et étudiée. La question en était donc là lorsque les études de photographie solaire que j'ai eu l'occasion de faire à propos du Passage de Vt'>nus attirèrent mon attention sur ce point. Il me parut que si les photographies de la lune ont un grand intérêt, celles du soleil ont une importance astronomique infiniment plus considérable. La lune n'est qu'un petit satellite de la terre, dont le mouvement et la vie sont retirés. Le soleil, au contraire, a une importance inmiense, non seulement parce ([u'il est le centre, le régulateur et le dispensateur des forces du système, mais surtout parce que l'étude du soleil nous ouvre la connaissance de celle de l'uni- vers entier, par les analogies que sa constitution présente nécessairement avec celles des étoiles répandues dans tout runivei's. L'étude du soleil est la plus féconde que l'astronomie physique puisse se pro- poser. Or, parmi ces études solaires, figure en première ligne celle des phéno- mènes que nous offre sa surface. D'un autre côté, l'étude de cette surface par les lunettes est extrêmement fatigante, pénible, dangereuse même; s'il s'agit des l)hénomènes les plus délicats, qui sont aujourd'hui les [ihis importants au point de vue de nos progrès dans la connaissance de la constitution de 1 astre, il faul attendre les rai'es instants pendant lesquels ratmos[)hère est exceplionnellemenl favorable (M. Langley, me disait dans une conversation, que les détails donnés par les photographies obtenues à l'Observatoire de Meudon, il les avait peut-être vus cinq ou six fois seulement durant vingt aimées d'observations); l'instant passe'', le phénomène qu'il s'agissait de saisir et (ju'on n'a pas eu le lenq)S d'étudier suffisamment, est perdu sans retour. On ne pourra peut-être plus le revoir pour la vérification d'une idée que la vue première avait fait naître. Il faut al(»rs attendre patiemment d'auti'es occasions (|ui ne seront jamais idenliques. L'étude du soleil, poursuivie dans ces conditions, ne [Miurrait jamais con- duire à des résultats qu'avec un tem[)s énorme, et j'ajoute (nous n'en aurons (jue trop de preuves tout à l'heure) que les résultats obtenus, soit par ime observation fugitive, soit par le dessin hii-même, sont toujdins plusdu moins con- testables. JANSSEN. — LA PROTOORAPIITE CÉLESTE 403 Au contraire, s'il iHait possible d'obtenir de la surface solaire des images aussi bonnes que celles que les plus grands instruments nous donnent, de ma- nière à substituer l'étude calme et reposée du cabinet à celle qu'on peut faire dans les instruments, quel service rendu ! Le plus grand ne serait pas seulement d'affranchir l'observateur de la fatigue et des dangers de l'observation directe, les astronomes et en général les savants comptent peu avec la peine et le danger, non, le plus grand service serait d'avoir iixé les phénomènes de manière k pouvoir les étudier à loisir, de manière à pouvoir y revenir si une idée y sollicite, en un mot d'avoir sous la main l'histoire complète de l'astre. Voilà, Messieurs, l'idée qui nous a guidé et soutenu à Meudon pour chercher à élever au soleil un moimment digne de lui. Je ne puis entrer ici dans tous les détails des recherches qui nous ont conduit au but. Je dirai seulement que c'est en réalisant trois conditions principales que le résultat a pu être atteint : Premièrement, en employant une substance photographique donnant un maximum d'action aussi limité et aussi accusé que possible dans le spectre et en disposant l'achromatisme de l'objectif pour ce point. Secondement, en agrandissant suffisamment les images pour que les détails recherchés puissent s'y manifester librement. Troisièmement, ;en dosant exactement le temps de l'action lumineuse qui est nécessaire à la manifestation de la granulation solaire. Pour la première condition de l'achromatisme de la lunette, j'ai été très heureux de rencontrer un opticien qui était un véritable savant, Prazmowski dont la mort a été si regrettable. Prazmowski plaça son achromatisme sur un point très voisin de G point où les verres ([ue nous employions donnaient un maximum très accusé. Le collodion, obtenu par M. Arents avec du coton-poudre préparé à haute tem- pérature, était par sa composition mis en harmonie d'action avec celle de l'objectif. Quant au temps de pose, on construisit un appareil très spécial et très complet où l'accélération que donnent les ressorts est exactement compensée, où la pesan- teur l'est également et qui permet un dosage rigoureux du temps de pose. Ce temps est en général de un trois millième de seconde pour la lumière natu- relle du soleil sans concentivatinn. Il est du reste nécessairement variable avec la hauteur du soleil et les circonstances atmosphériques. Résultats. — Quand on satisfait exactement à ces conditions impérieuses de succès, on obtient alors des images de la surface solaire qui nous révèlent la véri- table constitution de ses éléments. Figure des granulations. — Cette surface est couverte d'une fine granulation dont les formes, les dimensions ne sont pas en accord avec les idées qu'on avait émises sur elle. Les images photographiques ne confirment nullement l'idée que la photosphère soit formée d'éléments dont les formes rappelleraient celles des feuilles de saule, grains de riz, etc. Ces formes qui i)cuvent se rencontrer accidentellement n'expriment nullement une loi générale. Les images photographiques nous conduisent à des idées beaucoup plus simples et plus rationnelles sur la constitution de la photosphère. Elles nous conduisent îi admettre que les éléments gi-anulaires sont engendrés par des corps très analogues à nos nuages atmosphériques, et que, comme eux. 404 CONFI^nENCES ils flottent dans un milieu nidins dense. Par eux-mêmes, ces nuages tendent à prendre la forme spliérique, laquelle se remarque dans les éléments les plus petits, mais l'action de courants gazeux les déforme plus ou moins. Des études toutes récentes ont montré que les stries des pénombres, que les facules des taches sont également formées d'éléments granulaires, en sorte que cet élément, dont la véritable forme a été révélée par la photographie, paraît être l'élément primordial de toutes les iiarlies de la photosphère. Ces photographies ont fait faire immédiatement une découverte importante. C'est que la surface solaire est divisée en une sorte de réseau polygonal, dessiné par les formes très différentes delà granulation. Les contours des polygones sont marqués par la forme étirée, allongée, que les éléments granulaires y prennent ; les parties centi'ales, au contraire, par la netteté et la forme plus ou moins circulaire des contours de ces éléments. Ce réseau montre que les points où les éruptions gazeuses se produisent à la surface de l'astre forment un ensemble géométrique. Du reste, ces photographies permettent d'étudier ces phénomènes à loisir, de les mesurer avec précision, de les comparer entre eux. Le nombre de ces éléments granulaires sur une photographie solaire est si prodigieux, qu'ilfaudrait, à un dessinateur habile, plusieurs années pour nous en donner un dessin qui, malgré tout le soin possible, n'aurait ni l'exactitude, ni l'authenticité d'une représentation photographique prise en vm trois-millième de seconde. C'est, du reste, cette instantanéité qui donne tout l'intérêt à ces images, car ces phénomènes solaires sont si prodigieusement rapides, qu'ils se modifient en un instant, ainsi qu'en témoignent les photographies prises à de très courts intervalles, une seconde, par exemple. Le mouvement de la terre dans son orbite, qui est cependant cinquante à soixante fois plus rapide que celui d'un de nos projectiles modernes, ne pourrait même donner une idée des mouvements de cette matière photosphérique et des forces prodigieuses qui l'animent. Un résultat bien important encore de ces photographies, c'est qu'elles ont montré que le pouvoir lumineux du soleil réside principalement dans ces granulations dont nous parlons. Or, ces éléments ne représentent qu'une petite partie de la surface de l'astre. On peut donc dire que le pouvoir lumineux principal du soleil ne réside que dans une petite portion de la surface. La question, si souvent débattue, de la variation que ce pouvoir lumineux peut éprouver, dépend donc principalemcnl de ce nou\el t'ii'nicnt qu"on n'avait pas considér»' jusqu'ici. J'aurais à appeler. Messieurs, votre attention sur un grand nombre d'autres questions que soulèvent ces photographies, mais le temps nous presse. Ce court historique terminé, nous allons maintenant mettre en parallèle l'histoire de la surlace solaire, obtenue au moyen du dessin et des descriptions, avec celle que la photographie nous a déjà donnée et surtout celle qu'elle nous prépare. Cette histoire a commence'' avec la dtîcouverte des taches. Los taches sont les plus grands accidents de cette surface: leur découverte est loute moderne, elle date de finvention des lunettes, et cependant elle eût pu être faite sans ce secours. INous savons aujourd'hui que les Chinois les connaissaient depuis fort longtemps, ainsi qu'en témoignent leurs encyclopédies. On les observa cer- tainement en Europe lorsque les circonstances étaient favorables, mais on ignora la véritable natnre de ces phénomènes jusqu'à Fabricius et Galilée. JANSSEN. — LA PHOTOGRAPHIE CÉLESTE 405 Voici un curieux dessin historique, c'est celui de Fabricius, il date de 16H. C'est avec ce groupe qu'il fit sa mémorable découverte. Voici un autre dessin, il est do Galilée. On sait que Galilée s'appropria en quelque sorte cette mémorable découverte par la sagacité avec laquelle il sut reconnaître leur véritable nature. La succession de ces dessins montre le mouvement du soleil, dont Galilée trouva aijproximativement la durée de rotation. La découverte de la rotation du soleil, qui a une si grande importance dans la mécanique du système planétaire, fut le fruit immédiat de la découverte des taches. Après Galilée, plaçons encore sous vos >eux un curieux extrait du célèbre ouvrage sur les taches du jésuite Scheincr, la Rosaursina, qui date de 162G. Le dessin représente une même tache dans ses différentes positions avec les effets de perspective qu'elle présente. Voici maintenant un important dessin du célèbre William Herschell, il date de 1801. Il montre non seulement des taches, mais il montre par quelle idée lliéorique Herschell expliquait le noyau et la pénombre et la possibilité de riiabitabilité du soleil : idées insoutenables aujourd'hui. Voici une planche de taches dessinées par son Ois John Herscliell, en 18;J7. Elle montre la plupart des accidents que les taches peuvent présenter. Nous allons examiner maintenant quelques dessins de taches dus aux plus habiles dessinateurs et observateurs de ces temps-ci. Nous aurons là d'excellents tcj-mes de comparaison pour les deux méthodes. Voici d'abord de curieuses taches dont les dessins sont dus au savant direc- teur de rObservatoiie de Rome, M. Tacchini, qui s'est si hautement distingué par ses études de spectroscopie solaire. Elles montrent ces ponts immenses de nature incandescente qui surplombent souvent le goulfre du noyau. En voici une autre qui montre de curieux effets de spirale. Ensuite un dessin de tache de M. Nasmyth, si connu par ses travaux sur la lune. Ici, nous voyons non seulement les pénombres, les ponts et autres accidents de la photosphère, mais nous avons reproduit ces fameuses feuilles de saule dont certains observateurs prétendaient que la surface entière du soleil était formée. Elles se voient surtout dans les pénombres; nous verrons tout à l'heuie la vérité à cet égard. Voici un superbe dessin dû à M. Langley, qui a fait dernièrement de si im- portantes études thermo-électriques. Ce beau dessin se montre dans tous les traités sur le soleil. On y voit la granulation, et il faut remarquer que les formes de cette granu- lation sont tout à fait différentes de celles indiquées par M, Nasmyth. Au lieu de ces éléments allongés en forme de feuilles de saule, nous avons des grains de formes très irrégulières ; la constitution des pénombres est aussi totalement différente. Pour M. Spiérer, la constitution des pénom lires est encore différente, ell(3 se rapproche d'éléments réguliers allongés, rappelant la forme de ces pâtes d'Italie qu'on appelle macaroni. Cette courte revue est suffisante pour nous montrer combien peu s'accordent les observateurs même les [ilus habiles sur les formes de ces phénomènes so- laires, ce qui démontre bien que la véritable manière de les étudier est d'en obtenir d'aboixl des images dessinées par le soleil lui-même. Reprenions une de ces photographies solaires obtenues à Meudon et nous 406 nONFÉKENCES verrons tiiiCI h; cun-iye et explique les diverses formes obtenues [tar le> obser- vateurs. Gramlaiion. —Nous voyons en effet, sur la pbotographic solaire du ià^juin 1886, que toutes les formes données aux éléments granulaires par les observateurs s'ex- pliquent facilement. La granulation dans les points où la photospbère est dans un état de calme relatif affecte la forme ovaloïde, rai)pelant celle des graines de riz ; dans les points où les courants gazeux viennent étirer plus ou moins les grains, leur forme s'approche alors de celle des feuilles de saule. Enfin, nous voyons dans les photographies qui n'atteignent pas une très grande per- fection les stries des pénombres et les facules prendre les formes données par les dessinateurs, mais en même temps nous voyons que ces formes ne sont que des apparences que les images plus parfaites corrigent et expliquent. En résumé, nous pouvons dire que, tandis que la photographie lunaire est encore dans un état d'infériorité par rapport aux données que les instruments nous fournissent, la photographie solaire, au contraire, a déjà dépassé de beau- coup ces instruments. Ses images sont très supérieures aux images oculaires et rélude de ces images photographiques solaires nous a fait faire des décou- vertes importantes, qui doivent nous engager à poursuivre activement cette étude (1). Après avoir exposé les travaux accomplis sur la lune et le soleil, l'orateur «"occupe des étoiles, des nébuleuses et des comètes, il résume ensuite son expo- sition ainsi qu'il suit : s CONCLUSION Messieurs, résumons-nous. Nous venons de passer une trop rapide et trop incomplète revue des applica- tions que l'art de fixer les images oculaires a reçues dans la science du ciel. Nous avons vu que, né du génie et de la collaboration de deux Français, cet art qui devait être si utile aux sciences ne rencontra d'abord qu'une sorte d'in- différence chez les savants européens; qu'Arago cependant, dont les nobles efforts avaient obtenu pour les inventeurs une récompense nationale, avait pleinement pressenti toute l'importance scientifique de la nouvelle découverte et avait tracé un premier programme de ses applications. Nous avons vu ces applications commencer par l'image de notre satellite. Sa proximité, les accidents si curieux et si marqués que nous présente sa surface invitaient à tenter cette curieuse épreuve. On croyait d'abord que la faiblesse des rayons lunaires, qui ne donnaient qu'une chaleur à peine sensible au foyer des plus puissants télescopes, serait un obstacle à peu près insurmontable. CeiH'u- dant, entre les mains de l'inventeur des premiers procédés, même la lumière unaire laissa une empicinle évidente. Ce premier et informe essai ne réalisait qu'une question de princi()e. Peu après et sm* un autre continent, l'expérience fut reprise et on obtint M l'holographie des étoiles, des nébuleuses et des euinèles. JANSSEN. — LA PHOTOGRAPHIE CÉLESTE 407 une image encore imparfaite, préseutauL néanmoins les grands accidenls île la surface lunaire. Bientôt un astronome s'emparant de la question, des images plus satisfaisantes furent obtenues. En même temps la méthode même qui servait de base à ces applications recevait d'importants perfectionnements. Le temps nécessaire à l'ac- tion lumineuse était considérablement diminué et les obstacles résultant du mouvement apparent des astres diminué dans le même rapport. On s'occupa alors sérieusement de la question et, grâce aux efforts des physiciens et de deux observateurs surtout, tous deux amateurs cependant, dont les noms resteront attachés à ces études, on obtint une série d'images qui ont doté la science d'une précieuse description de notre satellite. Mais nous avons vu que, malgré tout le mérite de ces travaux, le but que la sélénographie doit se proposer pour répondre aux exigences de la science actuelle n'est pas encore atteint. C'est que dans l'état de refroidissement et de solidification avancés où le globe lunaire est parvenu, en raison même de son peu de masse, les modifications et les changements que sa surface pourra nous présenter avec le temps ne pourront avoir qu'une très mi- nime importance. On eu peut juger par la difficulté que présenterait, pour un observateur placé sur la lune, la constatation des modifications insignifiantes que les forces sou- terraines font actuellement éprouver à la surface de notre globe. On arrive par des considérations de ce genre à déterminer le degré de précision que la séléno- graphie doit atteindre pour permettre de saisir les changements que le temps peut apporter dans la configuration de notre satellite. Mais, grâce à l'intervention des grands instruments dont la construction se poursuit actuellement sur les deux continents, on peut espérer que la science possédera bientôt une description suffisamment précise, d'une authenticité incon- testable, qui ouvrira aux astronomes, aux physiciens, aux géologues une carrière où leurs études viendront se confondre et qui amènera les plus féconds rappro- chemenls. Mais la photographie lunaire, malgré son intérêt, n'était en quelque sorte qu'une introduction à des travaux d'une importance astronomique infiniment plus considérable. Nous voulons parler du soleil. Pour la lune, le but est limité, puisqu'il consiste seulement dans la descrip- tion une fois faite d'une surface dont la figure et les reliefs sont en quelque sorte immuables, et qui sera valable pour de longs espaces de temps. Pour le soleil, au contraire, il faut des images qui non seulement soient assez précises et délicates pour reproduire les phénomènes dans tous leurs détails, mais en outre assez fréquentes pour permettre d'en suivre les incessantes transfor- mations. Le but est aussi autrement important, car, au lieu de la topographie d'un mo- deste petit globe, cadavre d'astre et satellite d'un monde plus modeste encore, il s'agit de pénétrer, par l'étude des phénomènes extérieurs, la constitution d'un astre qui est le centre, le régulateur, le dispensateur des forces et de I;i \ie de notre système tout entier, et dont la constitution nous offre l'image et le type de ceUe de ces myriades de soleils répandus dans l'immensité de l'univers. Mais cette immense étude a des forces bien multiples : elle sollicite à la fois le géomètre, l'astronome, le ph}sicien, le chimiste et bientôt sans doute le géologue. L'étudi^ physique de l'astre central a commencé par celle de sa surface et des grands accidents qu'elle nous présente. C'est aussi par les représentations de ces accidenls que la photographie solaire a débuté. Bientôt, elle a été en état, non 408 CONFÉRENCES seulement de rivaliser avec les représenta lions que la main humaine nous en donnait, mais elle n'a pas tardé à les surpasser. Nous a^ ons pu voir, par la com- paraison des dessins dus aux plus célèbres astronomes ou aux plus habiles obser- vateurs, combien l'image photographique l'emporte on exactitude et en vérité. Mais bientôt nous avons vu l'art de lixer les images, s'élever plus haut, et devenir un instrument de découvertes, soit en nous révélant Ja constitution véritable des derniers éléments de la photosphère et en nous montrant l'uniformité de leur constitution dans toutes les parties de la surface de l'astre et dans tous les acci- dents qui la modifient, soit en nous dévoilant l'oxistence de ce réseau photosphé- rique qui avait échappé à la puissance des plus grands instruments. Ces heureux résultats nous ont montré que le temps était arrivé d'élever à la science solaire un monument digne d'elle, en enregistrant jour par jour les phénomènes dont la surface de l'astre est le siège. Il y faudra joindre l'étude de la puissance de son rayonnement et aussi celle de sa qualité, par le moyen de ces images prismatiques qui ont une si grande importance pour la connaissance de la nature intime de la matière solaire et des modifications physiques qu'elle pourra éprouver. Ce sont là. Messieurs, des monuments que la science actuelle a le devoir d'élever et auxquels les découvertes que nous exposons la convient. Ces annales solaires ont autant d'importance que les annales des histoires humaines, car si celles-ci intéressent la politique des nations, celles-là préparent à l'homme la connaissance de l'univers avec tous ses fruits de puissance et de jouissance intellectuelles qui en découlent. Mais parallèlement à ces études sur fastre central de notre système, la science en poursuit d'autres qui ne peuvent en être séparées. Le soleil, en effet, n'est qu'une étoile, et si sa proximité relative, si la puis- sance de ses rayonnements donnent des facilités si particulières et un intérêt si «•rand à son étude, c'est surtout au titre de spécimen détoile qu'il doit inté- i-esser celui qui aspire à la connaissance des cieux. L'étude du soleil n'est en quelque sorte qu'une préparation, et si nous devons nous appliquer avec une énergie si persévérante à l'étude de notre système, c'est pour en sortir ensuite mieux armés et plus forts. Mais la science astronomique n"a pas attendu ces progrès pour commencer l'étude du ciel. L'énumération des étoiles, la fixation de leurs positions et de la puissance de leur rayonnement ont, depuis l'origine même de l'étude du ciel, attiré l'attention des astronomes. Nous avons vu que la photographie s'applique avec un égal succès à ce nouvel objet. Elle nous donne des images qui, si elles sont prises avec les précautions que la science indique, permettent les mesures qui rivalisent au moins avec celles qu'on obtient dans l'observation directe. La •Grandeur des astres y est donnée d'une manière différente, il est vrai, (pie par l'observation oculaire, mais en revanche d'une manière plus conslani-' il plus sûre. Ici, l'avantage immense, c'est qu'on obtient en quelques instant? des caries qui eussent demandé des années d'observations: avantoge inesti- mable, puis(iu'il permettra de réaliser, dans un temi)S relativement court, un inventaire complet de toutes les richesses célestes. Nous avons vu, il est vrni, que ces cartes photographiques ne pourront être transformées en catalogues qu'à la su'ile de mesures et de calculs longs et pénildes, mais ceci est une affaire, en (luelquo sorte, de bureaucralie scientifique et n'enlè\e rien à l'avan- tage de celte sinmltanéilé dans l'obtention des images. 'Vous savez, Messieurs, ([ue l'observateur du ciel découvre, au delà de cea FOUQUÉ. — LES TREMBLEMENTS DE TERRE 409 étoiles, ces mystérieux amas de matière cosmique auxquels se rattachent les problèmes les plus hauts et les plus obscurs de la formation de l'univers. Leur prodigieux éloignement nous laisse peu d'espoir de saisir, dans ces astres, des mouvements assez prononcés pour en tenir des conclusions certaines. C'est ici que l'art photographique devient un auxiliaire d'un prix inestimable. Déjà, les images de quelques-uns de ces corps ont laissé bien loin les dessins dus aux plus célèbres astronomes, et si nous pouvons espérer faire quelques progrès dans cette étude et laisser aux générations futures des documents délicats et certains, c'est à la photographie seule qu'on le devra. Nous avons dit aussi quelques mots des comètes et constaté que, sur ce sujet, la photographie n'était encore qu'à des essais. Voilà, Messieurs, bien en raccourci, malgré la longueur de ce discours, le tableau des principales applications que la photographie a reçues en astronomie. Vous avez pu voir, comme je le disais, qu'elle y prépare une révolution. Mais les applications de la photographie ne doivent pas se borner à cette science. Je voudrais que la science tout entière ne vît là qu'un exemple, le plus éloquent sans doute, et qu'elle utilisât pleinement cette grande découverte. Oui, utilisons pour les progrès de nos connaissances cette admirable rétine, qui nous garde les images qui viennent s'y peindre, en y conservant le rapport exact de position des parties, et donne la mesure de leur éclat relatif, qui voit même des objets que notre œil est impuissant à percevoir et qui, par l'accumu- lation pour ainsi dire indéfinie des actions qu'elle permet, nous révèle des phé- nomènes que leur faiblesse lumineuse semblait nous rendre à jamais inacces- sibles. Messieurs, je le disais à cette place même, dans le discours inaugural de pré- sidence de 188!2 : « La couche photographique sensible est la véritable rétine du savant. » Qu'il me soit donc permis, en finissant, de m'adresser à ces jeunes savants pleins de talent et d'avenir que groupe notre belle Association maintenant unifiée, si forte et si puissante, et de leur dire : « Emparez-vous hardiment de cette découverte française, de ce fruit du génie national que nous avons trop néghgé jusqu'ici. Appliquez-la à toutes les branches que vous cultivez et vous récolterez bientôt pour vous un honneur légitime, pour la science de belles conquêtes, pour notre chère patrie une gloire nouvelle. » M. FOÏÏQÏÏE Membre de l'Institut, Professeur au Collège de France. LES TREMBLEMENTS DE TERRE — 27 sepUmbvQ 1887 — 27 EXCURSIONS VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES PROGRAMME GÉNÉRAL En dehors des travaux de Sections, le programme du Congrès de Toulouse comportait un certain nombre de visites industrielles, des excursions générales et spéciales, réparties comme suit : Vendredi, 23 septembre 1887. Visites industrielles. Le Razacle, au point de vue des forces hydrauliques. Manufacture des tabacs. Forges et aciéries du Bazacle. Papeterie Sempé. Teinturerie Causse. Filature Manuel. Cartonnerie Sirven. Samedi, 24 septembre 1887. Visites industrielles . Manufacture de chaussures do MM. Borrel et Berenguier. Manufacture d'articles de papeterie de M. Sirven. Société générale des Fournitures militaires. Chapellerie Bert. Dimanche, 25 septembre 1887. Excursion de Saint-Féréol, Carcassonne. Départ de Toulouse à 5 heures 30 m. du jualiii. Arrivée à Revel à 7 heures 45. Départ en voiture pour le bassin de Saint-Féréol. Visite (lu bassin. EXCURSIONS 411 DéparL pour le bassin de Lampy : visite du bassin. Déjeuner vers midi. Départ en voiture pour Carcassonne à 1 heure 30. Arrivée à Carcassonne à 4 heures 30. Visite de la ville et de la cité. Dîner à 7 heures 30. Départ par chemin de fer à 9 heures 35. Arrivée à Toulouse à 11 heures Si. Mardi, 27 septembre 1887. Excursion de Car maux, Albi. Départ par chemin de fer à 5 heures 30. Arrivée à Carmaux à 9 heures. Visite de la mine. Déjeuner à 10 heures 30. Visite de la verrerie. Départ par chemin de fer à 2 heures 40. Arrêt au passage à niveau de la Drèche. Départ par voilure pour le Saut du Tarn et Saint-Juéry. Visite de l'aciérie Talabot, à Saint-Juéry. Départ pour Albi. Visite de la cathédrale et de la ville. Dîner à 7 heures. Départ par chemin de fer à 9 heures 1/4. Arrivée à Toulouse à J 1 heures. Mercredi, 28 septembre 1887. Visites industrielles et excursions. Usines à gaz de la Société française du Centre et du Midi. Ateliers de construction de machines de MM. Bonnet frères. Foixes hydrauliques de la Société du Moulin du Château. Minoterie hongroise de M. F. Pifteau. Société française de munitions de chasse, de tir et de guerre. Manufacture de plumes et duvet de M. Caubère. Excursion à Vieille-Toulouse. Oppidum gaulois, tumulus, emplacement et ruines de Toulouse romaine; vue du confluent de l'Ariège et de la Garonne; vue de la plaine de Toulouse et des Pyrénées. Départ en voiture à une heure. Excursion spéciale de la IC^ Section à Banyuls- sur-Mer. Excursion spéciale des 8'^ et 11" Sections à Saint-Gaudens et aux grottes de Gargas. Vendredi 30 septembre et jours suivants. Excursions finales. LES PYRÉNÉES. Vendredi 30 septembre 1887. — Départ par chemin de l^r ;\ ^ heures du inalaL Arrivée à Montréjcau, à 8 heures 45. Déjeuner au buffet. Départ en voiture à 10 heures. 412 EXCURSIONS Visite de Saint-Bertrand de Comminges, Saint-Just de Valcabrère, Mauléon- Barousse. Visite du Portique de Saoule. (Sous la direction de M. J. Sacaze.) Départ à 3 heures. Col de Cazarilh. Arrivée à Siradan, à 3 heures J/2. Lunch oflert par les propriétaires de rétablissement thermal. Départ à 4 heures 1/2, Ari'ivée à Luchon à 6 heures 1/2. Dîner à 7 heures. A 8 heures 1/2, retraite aux flambeaux par les guides à cheval et les guides à pied de Luchon. A 9 heures, réception par la municipalité et le comité local de Luchon. Samedi, l'^'" octobre. — A 8 heures i/^2, visite de rélabiissement thermal. A 11 heures, déjeuner. A 1 heure, départ en voiture, groupe A : pour la vallée du Lis, cascade d"Eni'er, cascade du Cœur, gouffre d'Enfer; groupe B : l'Espiaux (découvertes préhistoriques). Retour à Luchon. — Diner et coucher à Luchon. Dimanche, 2 octobre. — Départ en voiture h 6 heures 1/2. Le Portillon, la frontière franco-Espagnole. Arrivée à Bosost à 9 heures 1/2. Réception par l'alcade et les membres de TAyuntamiento. Déjeuner à 11 heures. Départ en voiture à 1 heure 1/2. Saint-Béat, Lez, le Pont-du-Roy. Visite d'une carrière de marbre. Arrivée à Luchon à 6 heures 1/2. Dîner et coucher à Luchon. Lundi, 3 octobre. — Départ en voiture à 6 heures du matin. Col de Peyresourde. Arrivée à Arreau.à 11 heures. Déjeuner. Départ à une heure. Col d'Aspin. Arrivée à Bagnères-de-Bigorre à 6 heures. Dîner et coucher à Bigorre. Mardi, 4 octobre. — Départ en voiture à 5 heures. Arrivée à Gripp à 7 heures. Lunch. Ascension du pic du Midi, à pied ou à cheval, à 7 heures 30. Arrivée à 11 heures à rhôtellerie du Pic. Déjeuner. A midi, départ. Arrivée à l'Observatoire à une heure 15. Visite de l'Observatoire. Départ à 3 heures pour Toue. Arrivée à 4 heures 45. Départ en voiture pour Barèges, Luz-Saint-Sauveur. Arrivée à Luz-Saint-Sauvcur à 6 heures 30. Diner, coucher à Luz. Mercredi, b octobre. — Départ en voiture â 6 heures. Arrivée à Gavarnie à 9 heures 1/4. Déjeuner. A 10 heures 1/2, départ pour le Cirque â pied ou à cheval. Départ de Gavarnie à 3 heures. Arrivée à Pierrefitte-Neslalas à 5 heures. - ' ; - EXCURSIONS '5^13 Départ de Pierrefitte par chemin de fer à 5 heures 43 soir. Dîner et coucher à Lourdes. Jeudi, 6 octobre. — Départ pour Toulouse par chemin de fer à 5 heures 54 du matin. Arrivée à Toulouse à H heures 42. EXCURSION DE SAINT-FÉRÉOL, CARCASSONNE — Dimanche S3 septembre 1887 — Lorsque, d'un commun accord avec le comité local, le comité d'organisation eut fixé la date du Congrès de Toulouse au 22 septembre, il y eut un certain nombre de réclamations. C'était une époque trop tardive; les vacances scolaires finissaient juste trois jours après la clôture du Congrès; on n'aurait pas le temps de suivre les excursions finales. On convenait que les chaleurs torrides du mois d'août rendaient impossible le séjour à Toulouse cà cette période ; mais la fin de septembre ! Qui diable s'était avisé de choisir cette date extrême ? Pas si mal avisé, car quinze jours, huit jours plus tôt, le Congrès eût été fort gêné de se réunir et les excursions devenaient absolument impossibles. La mobilisation du 17e corps accaparait chevaux et voitures de toute la région, et lorsque les secré- taires arrivaient un peu avant l'ouverture du Congrès, les dernières troupes quit- taient cà peine Toulouse. Tout s'est donc trouvé arrangé pour le mieux et le beau temps sur lequel on n'avait plus droit de compter, après les longues périodes de soleil et de séche- resse de juillet et août, le beau temps a favorisé, comme à l'ordinaire, toutes les promenades de l'Association. Le seul point noir était le départ k des heures extra-matinales pour la saison. Se lever avant le jour, à la chandelle; bon pour des ascensionnistes; mais pour une simple course en chemin de fer et en voiture, il y avait de quoi faire recu- ler plus d'un intrépide. Eh bien, les dames, les plus intéressées à ce point de vue, n'ont formulé aucune récrimination et, le dimanche matin à 5 h. 30, heure mathématique du chemin de fer, 175 touristes montaient en wagon, en route pour Revel. Le train spécial qui nous emmène bifunjue à Castelnaudary et, avec plus de lenteur que nous ne pouvions le supposer, nous amène à 8 heures à Revel. Les voitures sont alignées dans la cour. Inutile de dire qu'elles sont prises d'assaut et, comme il en manque une à l'appel, on est obligé de s'entasser quel- que peu. Ce sont toujours les plus jeunes et, parlant, les plus alertes qui acca- parent les meilleures places, au détriment de toutes les lois de la galanterie fran- çaise. Il faut que le chef de l'excursion use de diplomatie et... d'autorité pour placer les derniers arrivés. Huit heures un quart. Plus d'une demi-heure de retard sur le programme. Les chevaux marchent bon train, mais la côte est dure jusqu'à Saint-Féréol que nous atteignons peu à peu, en ayant eu le loisir d'admirer le panorama de la vallée, merveilleusement éclairée par un beau soleil. il 4 EXCURSIONS Une petite heure d'arrêt pour visiter le bassin de Saint-Féréol, sous la con- duite de l'obligeant et ainiid)le ingénieur en rhef, M. Maui'anges, venu tout exprès de Toulouse pour faire les honneurs des proitriétés de la Compagnie du canal du Midi. Les gardes ont revêtu, p((iir la circonstance, le vieux costume du ])remier empire, le grand chapeau àclafiue, rhidùt à parements rouges et le sabre en sautoir avec buiïleteries blanches. Le cortège parcourt, à la lumière des torches, les galeries souterraines ; on s'y attarde peu, du reste; ce fracas de l'énorme chute d'eau est assourdissant et les plus intrépides se font arroser de la belle façon. En quelques mots, M. Mauranges retrace l'histoire de la créa- tion due au génie de Riquet, des travaux grandios(^s exécutés depuis cette épo- que. Le bassin de Saint-Féréol, aux trois quarts vides aujourd'hui, forme, quand il est plein, un immense lac de beaucoup plus étendu et plus profond, mais infi- niment moins pittoresque que le bassin de Lampy, que nous verrons dans quel- ques instants. Deux heures d'un parcours en voiture par un beau temps, sur une route accidentée, sont vite passées, d'autant que pendant dix Ivilomètres nous suivons le chemin qui borde la prise d'eau, route admirable, de pleine forêt, qui nous amène à Lampy. Midi va sonner ; l'appétit est ouvert pour le déjeuner, on est en route depuis cinq heures du matin, il n'est que temps de trouver la table. Personne ne se fait prier pour s'asseoir ; il ne manque que sept ou huit convives. Pour admirer à loisir les effets de perspective et d'horizon, ils ont voulu faire la route à pied de Saint-Féréol cà Lampy ; ils arriveront juste au moment de partir. La table est dressée sur les bords du bassin, sous des arbres séculaires, le site est ravissani. Ce grand lac, encadré de verdure, ces grandes allées ombreuses., tout vous inviterait à prolonger l'arrêt, mais ce n'est pas pour rien qu'on s'est levé de grand matin. 11 faut arriver à Carcassonne au plein jour, si l'on veut pouvoir visiter la Cité. Eu voiture, Messieurs, et la course reprend sur les routes blanches de pous- sière. Nous brûlons trop vite, au gré des amateurs de jolis paysages, les villages si pittoresquement placés de Saissac et de Montolieu ; à peine si l'on peut voir leurs vieilles ruines dominant le vallon encaissé et commandant la grande vallée. Au loin, nous voyons la masse grise, confuse de la vielle Carcassonne; encore un effort et nous arriverons assez tôt pour voir à loisir cette merveille de la Cité, restaurée par Viollet-le-Duc et apparaissant comme aux vieux temps de l'histoire. La municipalité de Carcassonne, M. Bouffé, l'ingénieur en chef du départem.ent, nous conduisent à l'église Saint-Bernard, sur les remparts, dans tous les coins de cet admirable monument historique. Du haut des tours, l'œil découvre Car- cassonne et la plaine, illuminées par les rayons tlamboyants du soleil qui descend. Le spectacle est splendide. Les ombres du soir nous enveloppent peu à peu, et ce n'est qu'à la dernière minute qu'on reprend le chemin de la ville. En voilà cent cinquante de plus qui ne pourront plus s'associer aux lamentations du chansonnier Nadaud ; ils ne mourront pas sans avoir vu Carcassonne. Le dîner arrive à point à 7 heures; on est harassé, et lorsque l'heure du départ arrive, tout le monde a depuis longtemps (juitté la table. On gagne la gare, comme les Parisiens du dimanche, poussiéreux, fourbus, et j)! us d'un va prendre pendant le trajet en chemin de fer un acompte sur le repos de hi nuit. EXCURSIONS 415 EXCURSION DE GARMAUX, ALBI — Mardi 27 septembre 4887. — L'heure du départ n'est pas moins matinale que dimanclie; mais il faut con- venir que le programme de la journée était un peu chargé et que l'ai-rivée tardive à Albi n'a pas permis de pouvoir admirer, comme il convenait, les merveilles de la cathédrale. On a voulu trop bien faire et on a compté un peu trop sur les voituriers qui demandaient une demi-heure, quand il follait une heure de trajet. Fort heureusement, au ûépai't. on ne prévoit pas encore cet incident désa- gréable. A rheure dite, comme toujours, tout le monde est prêt. Le train emporte 200 voyageurs, et bien que la nuit ait été courte, la gaieté ne fait pas défaut. A 8 heures nous arrivons à Albi; nous ne faisons que passer; nous allons droit à Carmaux. La troupe se divise à la gare même en deux groupes, dont l'un doit descendre dans les profondeurs de la mine, pendant que l'autre visi- tera l'exploitation en détail. M. le directeur Humblot, les ingénieurs et employés de la Compagnie se mettent avec obligeance à la disposition des visiteurs, et pendant que les premiers opèrent une transformation utile dans un des ves- tiaires, avant de descendre dans le puits de la Grillatié, les autres parcourent, dans tous leurs détails, les divers ateliers de l'exploitation. La Compagnie des mines de Carmaux est devenue, depuis un certain nombre d'années, un centre de production important, bien que l'exploitation actuelle ne dépasse pas 300 hectares sur les 80 kilomètres carrés qui lui sont attribués par la concession. Cette exploitation comprend i puits d'extraction, 4 puits d'aérage, 20 lavoirs permettant de traiter annuellement plus de cent mille tonnes de charbon, 72 fours à coke à défournement mécanique, 2 presses Middleton à agglomérer les charbons. Les visiteurs s'arrêtent plus particulièrement devant les ateliers de criblage et les fours à coke, où la masse incandescente sort mécaniquement du four pour être brisée sur la sole. A 10 heures, réunion des deux groupes dans un des vastes ateliers de con- struction où la Compagnie offre un déjeuner auquel on fait honneur. Le baron ReiUe, président du Conseil d'administration, remercie, dans un toast chaleureux, le colonel Laussedat, notre président, de ses souhaits de pros- périté pour la Compagnie, et chacun acclame avec enthousiasme la péroraison frémissante et patriotique de l'orateur. Des mines à la verrerie de Carmaux le trajet n'est pas pas long, mais nous prenons un avant-goût de la poussière que nous avalerons tout à l'heure sur la route de Saint-Juéry. Dieu ! quelles routes ! A la verrerie, tout le personnel est à son poste : MM. Rességuier, président du Conseil d'administration; Moffres, ingénieur, nous accueillent avec cordialité, et nous circulons dans les vastes halles, émerveillés de voir l'activité de ces ouvriers qui s'agitent comme dans une fourmilière, autour des fours, promenant de tous côtés la lave incandes- cente. La Compagnie des verreries de Carmaux a eu un développement fort rapide qui, depuis quelques années, ne fait que grandir. Elle emploie actuel- lement 750 ouvriers et peut fournir 23 millions de bouteilles de toutes formes et de toutes teintes. L'outillage ancien a fait place aux appareils de perfec- 416 EXCURSIONS tionnement les plus modernes. On trouvera dans la note, page 430, les indica- tions détaillées qu'il est inutile de reproduire ici. Contentons-nous de signaler, pour les en remercier à nouveau, l'accueil charmant que nous ont fait les direc- teurs de ces deux importantes exploitations, les mines et les verreries do Carmaux. A 2 heures, le train nous ramène lentement, trop lentement, car la journée avance, sur la route d'Albi. Pour gagner du temps, la Compagnie du Midi a autorisé le train à s'arrêter au passage à niveau de la Drèche. Les voitures sont à qui nous attendent ; on descend en hâte du train, on remonte encore plus vite en voiture, et en deux minutes, on est parti. Cinq ou six, plus avisés (des malins, ceux-là), ne quittent pas leur wagon et filent sur Albi, où ils pourront à loisir visiter la ville et la cathédrale. Fidèles à l'observation du programme, tous les autres regardent la route qui s'allonge, poussiéreuse, atroce; nous circulons dans un nuage, nous sommes blanchis de la tète aux pieds et c'est sous cet aspect, peu flatteur, que nous descendons au pont de Saint-Juéry, juste en face du chaos du Saut-du-Tarn. Le Tarn, dont le cours est paisible et le lit bien encaissé, soit dans la haute vallée, soit dans la plaine d'Albi, rencontre, à la hauteur des villages d'Arthez et de Saint-Juéry, une barrière rocheuse qui arrête son cours sur une largeur de 800 à 900 mètres. Les eaux, par la suite des temps, ont entamé la roche et creusé un chenal profond et étroit; dans certains points, les deux rives étaient jadis assez rappro- chées pour permettre à un homme un peu leste de franchir ce défilé. La légende raconte qu'autrefois la bergère Indie vivait sur une des rivés du Tarn, et le berger Saho habitait la rive opposée. Naturellement, ils s'aimèrent, et Saho franchissait le défilé tous les soirs pour aller voir sa bergère. Mais, un jour, \\n rival éconduit plaça de petits cailloux sur le rocher glissant ; ceux-ci lui firent perdre l'équilibre, et il trouva la mort dans le gouffre, tandis qu'Indie, (■perdue, lui tendait vainement les bras. Cet endroit où périt ainsi l'amoureux berger reçut le nom de saut de Saho, et, par corruption, saut de Sabo. Ces rochers portent de profondes excavations circulaires, des marmites de géant, creusées par des fragments de roches plus dures animées d'un mouve- ment de gii'ation sous l'effort des eaux. Les marmites d'Arthez sont les plus nettes et les plus grandes que possède la région du midi. La différence de niveau entre l'amont et l'aval de ces rochers est d'environ 20 mètres. 11 y a donc là, on le voit, une force hydraulique très importante et qu'en tout temps f industrie humaine a cherché à ulihser. Les archives communales donnent des preuves d'industries diverses prospérant sur ce point appelé « Saut-de-Sabo », et on remonte ainsi, assez facilement, jusqu'au milieu du quinzième siècle. Un pas i-edoublé, vigoureusement enlevé par la fanfare, salue notre entrée à l'usine des forges et aciéries du Tarn. Tout le pays est accouru sur notre passage, et c'a été un léger désappointement quand on a \ u qu'il nous fallait repartir si vite. Malgré tout l'intérêt que présente l'instailalion de l'usine Talabot, nous la visitons au pas de course; que de choses mériteraient cependant de nous arrêter! Nous sommes confus de fainiable empressement du directeur et de son personnel et nous nous excusons de ne pouvoir consacrer plus de temps à cette visite. Mais le jour baisse et nous devons repartir . La Société des hauts fourneaux, forges et aciéries du Tarn produit de 5 à 6,000 EXCURSIONS 417 tonnes de fonte, 2,000 tonnes de for un, 800 tonnes d'aciei-, 250,000 faulx, 100,000 faucilles, 200.000 tonnes de limes, 150,000 tonnes de ressorts de carros- serie, 150,000 tonnqp de polies et outils divers. On voit, par cette énumération sommaire, quelle série d'installations varic-es, de machines, devait attirer l'atten- tion du groupe important d'ingénieurs qui faisaient partie de l'excursion aussi bien que de tous les membres de l'Association. Aux derniers accords d'une marche fort remarquablement exécutée, les voitures s'ébranlent; mais le jour baisse, de gros nuages noirs, menaces d'orage, obscur- cissent l'horizon et quand nous entrons à Albi, la pluie tombe drue et serrée. C'est le cas de dire : Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Nous avons joliment couru, mais en septembre, fin septembre, la nuit vient de bonne heure et quand nos véhicules nous déposent sous le porche de l'église, il est trop tard. Il ne fait plus assez clair pour admirer les riches sculptures du jubé, du chœur, les peintures de la voûte et des chapelles. On ne peut qu'en avoir une idée fort incomplète en se promenant de place en place, pendant que le sacristain projette les éclats d'une lampe armée d'un puissant rétlecteur. Le baldaquin de la porte extérieure, l'ensemble monumental de cette église forteresse ont seuls pu être appréciés; la nuit tombante nous a privés du plaisir de voir les détails intérieurs de cette merveilleuse cathédrale. Je dois à la vérité de dire que l'on se console assez vite. La pluie redoublant, chacun va chercher un refuge dans les ti'ois hôtels où le dîner sera servi. On oublie vite l'accroc à la réalisation « de fait » du programme, et vers 9 heures on vient reprendre le train, satisfait d'une excursion que le temps a favorisée au moins dans la plus grande partie. A onze heures du soir, nous rentrons à Tou- louse pressés de réparer les fatigues de cette longue journée. EXCURSIONS FINALES — Du Vendredi 30 septembre au Mercredi 5 octobre. — LES PYRÉNÉES Si l'on doutait de l'influence du beau temps sur le succès des excursions, on en aurait la preuve celte fois. Un beau soleil, un ciel pur, un temps prin- tanier, voilà les conditions primordiales pour toute promenade, surtout et a fortiori s'il s'agit d'une course de montagne. Le vent froid qui secouait sur Toulouse depuis deux jours des rafales de poussière ou de pluie, le ciel gris chargé de nuages ne faisaient rien augurer de bon pour l'expédition de six jours qui devait terminer le Congrès. Partir, avec des présages aussi incertains de beau temps; tenter, comme l'indiquait le progi'amme, l'ascension du pic du Midi, c'était pure folie. Les billets ne s'enlevaient ])as ; et cependant, grâce à cette période tardive, les stations balnéaires s'étaient déi)euplées, les hôtes de l'été avaient déserté les vallées; les voitures étaient à notre disposition, aussi nombreuses que nous le pouvions désirer, et le résultat le plus appréciable de ce voyage un peu tardif était un abaissement de prix fort raisonnable sur les 418 EXCURSIONS tarife de la saison. Cent quarante francs p<^ur se promener pendant six jours en chemin de fer, en voiture, être nourri, logé, n'avoir qu'à se laisser con- duire et à admirer les beautés du paysage, ce n'était ^Taiment pas excessif. Soixante-quinze membres de l'Association se laissèrent tenter. Le chitïre eût certainement été doublé, si le soleil avait brillé la veille du départ. Les indécis auront lieu de regretter leurs appréhensions. Favorisée par un temps superbe (je ne compterai que pour mémoire une averse qui nous a pris le troi- sième jour en voiture, vers 6 heures du sofr. comme on rentrait à Luchon), organisée avec un soin méticuleux par MM. Sacaze et le D"" Noguès, lexcur- sion a été im vrai succès. J'en appelle à tous les vaillants qui ont fait la route jusqu'au point terminus, à Pierrefitte. A o heures 30 du matin, départ par chemin de fer. Cette heure matinale va devenir l'heure réglementafre pour les six jours du voyage. Le premier jour, on grogne au lever, il faut la gaité turbulente de quelques joyeux com- pagnons pour secouer la mauvaise humeur des paresseux ; le second jour, on s'y fait et à la fin on s'étonne de n'être pas debout une heure plus tôt. Le train réglementaire nous emmène tranquillement — c'est un omnibus — jusqu'à Montréjeau. En route, chacun reçoit une brochure sur Luchon, rédigée par les soins du comité local; nous serons impardonnables de ne pas posséder à fond l'archéologie, la géologie de la région, de n'être point fixés sur les vertus des eaux et les progrès de la station balnéaire. Ce petit recueil (1) renferme en effet des notices du plus haut intérêt sur l'histoire ancienne de Luchon à l'époque préhistoricpie et à l'époque gallo-romaine, sur l'église de Luchon, sur les thermes, la constitution médicale, la flore de la région, etc. Montréjeau, dix minutes d'arrêt, buffet. Les dix minutes ne sont pas pour nous; le buffet, c'est différent. Dans la saUe, une table de 75 couverts est dressée et nous pouvons déjeuner tranquilles; nos voitures seront là à dix heures précises. M. Sacaze, avocat à Saint-Gaudens , qui a réglé point par point les détails des trois premières journées, commande en général sûr de ses troupes, et heure par heure, à la minute, toutes les parties du programme sont remplies avec une ponctualité merveilleuse. L'essai de mobilisation du corps d'armée de l'Association ne présentera aucun accroc. A dix hernies sonnantes, 17 landaus attelés à quatre chevaux >iennent se ranger dans la cour de la gare. En avant 1 et le cortège file au grand trot sur Saint-Bertrand-de-Coimninges, notre première étape. Saint-Bertrand, vieille cité celtique, puis \i\ïe gallo-romaine, a été longtemps la capitale de la région. De SOj^XK) âmes qui l'ont peuplée jadis, elle est tombée (1) Tirage à part de la Revue de Comminges, Bulletin de la Société des études du Comminges, sous la direction de M. Julien Sacaze. I. Julien Sacaze : Histoire ancienne de Luchon ; n. — Une légende de Luchon (dans l'idiome local;. Le Dieu Tantugere: m. Comtes de Comminses : les comtes de Comminges, seigneurs de Luchon ; IV. Alphonse Couget : M. d Etieny, à Luchon : Y. Baron dWgos : Tancienne église de Luchon ; \1. D"- Garrigou : Etude sur les gisements géologiques des sources de Luchon ; VU. D' Ferras : Etude médicale sur les Thermes de Luchon: vm. Analyses chimiques des eaux sulfurées de Luchoa, par MM. Fontan, Filhol, Garrigou et Wilm ; tX. D' Estradère : Constitution médicale de Luchon : X. Emile Belloc : Etude sur les diatomées de Luchon et des Pyrénées centrales. XI. ïy Estradère: Xote sur le projet de chemin de fer iranspsrénéen central par Luchon, Venasque, Monzon. .xn. Ch. Fourcade: Les marbres de Lachon. EXCURSIONS 419 à 710 habitants. Ce n'est plus qu'un chef-lieu de canton, et encore paraît-il qu'on songe à la décapiter à nouveau et à lui enlever ce titre de chef-lieu pour le reporter à une autre petite \iLle que les hasards de la \ie, de la politique, les modifications incessantes du courant commercial ont rendue plus vivante et plus peuplée. Le maire, qui nous reçoit à la jjorte Cabiroles, entouré de son conseil municipal, nous fait part de cette triste perspective dans ses souhaits de bienvenue. D a compté que les membres de l'Association avaient les bras assez longs pour agu- sur les luttes de la politique citadine ou rurale, et il nous adjure de conserver à Saint-Bertrand son dernier titre civique, celui de chef-lieu de canton. S'il ne tenait qu'à nous de prendre un parti et de trancher cette question, passionnante pour les habitants de la vallée, ce serait bientôt fait; ce serait assu- rément le meilleur moyen de remercier les habitants et la municipalité de leur touchant accueil. A deux pas de la porte Cabiroles se dresse un arc de triomphe où nous Usons, nous, profanes et quelque peu simples touristes : « Honneur aux plus grands savants de France 1 o Reportons cet hommage à qui de droit, à nos présidents, à la phalange des travailleurs qui remplissent si bien les journées du Congrès, remercions le maù-e et son conseil de leur accueil et souhaitons qu'on soit à leur égard plus juste en haut Heu. plus soucieux du vénérable et brillant passé de la vieille cité. M. Gariel, notre chef de file, en l'absence du Président, se charge d'exprimer ces sentiments sous la forme la plus cordiale et l'on se hâte • de visiter la catliédrale. Ne croyez pas que je veuille jeter un blâme sur les travaux de la Commission des monuments historiques et sur les membres distingués qui la composent; mais à coup sur. il n'en est pas beaucoup qui soient venus jusqu'ici, et qui aient vu, de leurs yeux vu, cette église et son merveilleux jubé, son butfet d'orgues, son maître-autel, etc. Ils auraient pitié du mauvais enti-etien de ces boiseries sans pareilles et réclameraient une subvention un peu plus élevée pour la conserva- tion de ce monument. On répare le cloître, mais il faudrait qu'un artiste, « un Yiollet-le-Duc. » vînt prêter son concours pour empêcher la consommation d'une ruine complète. Les Guides Joanne constatent depuis longtemps l'état de délabrement de ces richesses sculpturales, mais le curé, le maire, ne peuvent rien ; leurs ressources sont trop modestes . Que les membres de la Commission des monuments historiques veuillent bien tenir compte de nos doléances : ils auront satisfait aux vœux de tous les visiteurs. En quittant Saint-Bertrand, nous passons devant l'église de Saint-Just; une halte est indispensable. M. Sacaze. en savant épigraphe, nous retrace en quelques mots l'histoire de ce ^ieux monument, pittoresquement situé au milieu d'un de ces cimetières de campagne qui parlent plus au cœur que nos vastes nécropoles parisiennes, et nous ti'aduit les inscriptions tumulaires qui remontent à l'époque romaine. Un nouveau temps de galop sur cette jolie route et nous arrivons à Mauléon-Barousse, coquet village qui rappelle en petit aux congressistes de Grenoble le village de Pont-en-Royan . Pendant que les chevaux prennent un repos utile, nous traversons les prairies pour visiter le gouffre où se jettent les eaux de l'Ourse de Ferrèré, en passant sous une voûte de roches naturelle, le portique de Saoule. La beauté du site, la fraîcheur des eaux invitent à la sieste; d'aucuns s'aventurent -dans la gorge et paient cette promenade un peu difficile d'un bain forcé jusqu'à mi-corps. Les lazzis ne leur manqueront pas le reste de la route. Reprenons nos places et xvie à Siradan, à l'étabUssement thermal, orné d'un fort joli parc, où un lunch nous est offert par l'administration. Inutile de dire 420 EXCURSIONS qu'on goûte plutôt au cliampagne f[u"aux oaux de la source, qui ont cependant une juste renommée dans la région. A 4 heures, nous nous mettons en roule pour ne plus nous arréiter qu'à Luchon; la route paraît trop courte et personne ne se plaindra de la refaire après-demain depuis Saint-Béat. A six heures et demie, heure militaire, nous nous arrêtons en face de nos hôtels, sur la grande allée d'Étigny. Chacun de se caser au plus vite, de dîner non moins vite, et d'accourir à huit heures au Casino. De loin, nous entendons les accents de la fanfare, un pétillement qu'on prendrait pour des décharges de mousqueterie. Ce sont les guides à pied et à cheval qui arrivent faisant claquer leurs fouets, dans une magnifique retraite aux flambeaux. Ils parcourent la ville et viennent déliter devant le Casino, en exécutant une charge accueillie par des bravos nourris. Le coup d'oeil est vraiment des plus pittoresques ; le parc illuminé, le Casino éclatant de lumières, les montagnes éclairées par un merveilleux clair de lune, c'est une véritable apothéose de féerie. Au Casino, le maire, le conseil, le comité local nous reçoivent avec amabilité et nous offrent, comme cà des hôtes de marque, le punch d'honneur. Au toast cordial de M. Trescaze, maire de Luchon, M. Gariel répond par un compliment fort bien tourné, ma foi! et son invitation à boire à la prospérité de Luchon, la reine des Pyrénées, provoque Tenthousiasme de tous les assistants. Ah! mon cher secrétaire, quel mot imprudent: la reine des Pyrénées! C'est bien là le . titre dont se pare, à bon droit, ajouterai-je, la jolie station thermale; mais demain, après-demain, quand nous visiterons les autres, Bigorre, que ferez-vous pour calmer la susceptibilité des nymphes rivales? Enfin! nous n'y sommes pas encore; buvons donc sans arrière-pensée à la Reine des Pyrénées. A dix heures et demie, le vide se fait dans les salons; la journée a été dure et nous ne faisons que commencer. Impossible cependant d'aller se mettre au lit quand la nuit est aussi belle, et voilà une petite troupe qui va noctambuler à la cascade, flâner sur les bords de la Pique. A minuit, vous auriez pu voir un groupe bavardant encore dans l'allée des Veuves. Tout Luchon dort depuis longtemps ; il est temps de regagner son gîte. Par un hasard étrange, on ne se lève pas à cinq heures; le soleil est pour- tant superbe, la journée s'annonce merveilleuse. On a voulu avoir quelques égards pour les dormeurs. A huit heures et demie, rendez-vous à l'établissement thermal. Les groupes se partagent sous la direction des docteurs Azémar, Cha- pelon, Delavarenne, Estradère, Ferras, Fontan et visitent en déUail les splen- dides installations de la Compagnie. Les galeries souterraines, creusées dans le rocher pour le captage des sources, ont été illuminées ù giorno et l'on peut s'oflrir un bain de vapeur complet. Bon nombre de touristes n'hésitent pas à revêtir le costume léger indispensable pour cette promenade dans le hammam souterrain, avec 40° de température. Le plan en relief des Pyrénées centrales que nous visitons encore avant le déjeuner, nous permet de nous orienter pour nos promenades des jours suivants. A midi, tlépart en voiture, les uns pour la vallée du Lis, les autres pour l'Espiaux. Cette dernière bande est conduite par M. Sacaze ; c" est, en même temps qu'une excursion des plus belles par le panorama (|ue l'on a des Pyré- nées, une promenade instructive et i)1("ine d'intérêt pour les arcliéologues, les anthroi)ologistes. M. Sacaze y a découvert une série de monumeiils préliisloriques du plus grand intérêt. EXCURSIONS 421 La vallée du Lis est une simple promenade, mais une des plus jolies des environs de Luchon. Personne, je crois, n'a reculé devant l'ascension assez raide de la cascade d'Enfer; les intrépides sont montés jusqu'aux cascades supé- rieures, jusqu'au gouffre infernal. Les deux groupes se retrouvaient, le soir, au Casino dont les salons nous étaient gracieusement ouverts; une sauterie intime, improvisée sans cérémonie, nous mène jusqu'à onze heures du soir. Décidément, c'est le proverbe renversé : couche tard, lève tôt. Le lendemain, toutes les voitures sont alignées sur le cours d'Étigny dès six heures et demie du matin : la course est longue, les chemins rudes. A la demie sonnante, nous partons pour Bosost en passant par le col du Portillon. Le temps est incertain; le brouillard couvre la montagne, et hier soir les vieux Luchonnais ne nous ont pas prédit une belle journée. Au sortir de Luchon, commence la montée, je dirais l'escalade; cen"est pas une route pour voitures, à peine les cavaliers devraient-ils s'y aventurer. Nos braves petits chevaux se lancent à fond, et en moins de deux heures nous touchons à la frontière espa- gnole. Au passage du col, un grain formidable nous assaille; il ne dure heureusement pas. Il ne nous reste qu'à descendre, en admirant du haut de cette route en lacets, la belle vallée de la Garonne. Au passage, les Carahineros del ReiTio nous saluent militairement : ils se trouvent fort heureusement tout prêts pour porter secours à une voiture dont le cheval vicieux a failli causer un accident tragique. Il s'en est fallu de peu; on en est quitte pour la peur, et pour un retard de trois quarts d'heure sur l'arrivée à Bosost. Les premiers arrivés s'inquiétaient déjà de ce retard. L'alcade, le sehor Mases et tous les membres de l'Ajuntamiento nous attendent sur la place et nous souhaitent la bienvenue. Tous les fonctionnaires ont revêtu leurs costumes pour faire honneur à la grande Société française. C'est l'heure de la messe. L'église et le marché, voilà les deux premiers endroits à visiter dans une ville étrangère, si Ton veut avoir une idée de la couleur locale. Ici, rien de bien saillant, pas même la fameuse sonnerie des grillous qui nous a tous amenés en curieux. A table, M. Sacaze porte le premier toast, en pur castillan, à la Reine et à la Nation espagnoles ; M. Llaurado, un de nos invités, professeur à l'Ecole forestière de Madrid, répond galamment en français par des souhaits de bonheur pour la France. C'est le cas de dire ou jamais qu'il n'y a plus de Pyrénées; nos malheureux coursiers pourraient seuls témoigner du contraire. On salue d'un dernier hourra Bosost, son alcade et ses habitants, et nous descendons les bords de la Garonne sans nous arrêter à Lez, Pont-du-Roy. Un mauvais pont, que nos vingt voitures auraient dû culbuter, nous indique que nous repassons la frontière; nous rentrons en France sans nous arrêter davan- tage dans les villages où la foule assemblée nous regarde passer avec curiosité.  deux cents mètres de Saint-Béat, on fait halte; c'est bien pour ne pas faire mentir le programme qui indique une visite à une carrière de marbre, car on remonte aussitôt descendus, et cette fois pour ne plus nous arrêter qu'à Luchon. Du reste, nous n'avons pas encore atteint la vallée de la Pique, que les nuages s'amoncellent, le vent souftlc et c'est par une pluie battante que nous opérons notre rentrée. La journée s'est bien passée et l'averse ne dure pas. Elle aura même cet avantage inappréciable d'avoir couronne; de neige tous les sommets des montagnes et de nous préparer ])our demain un i)anorama splendide. C'est la lin de la première partie de l'excursion; ces tiois journées ont été 422 EXCURSIONS admirablement remplies, sans que rien ait cloclié dans une excursion en somme assez compliquée. Nous devons nos bien sincères remerciements au Coniili' local luchonnais. et tout particulièrement à son président, M. Sacaze, et son secrétaire, M. Emile BoUoc. A l'inverse des combattants du Cid dont la troupe grossissait en marchant au combat, la nôtre diminue. Trente des nôtres, pressés par le temps, par les affaires, reprennent à huit heures le train pour Toulouse et vont regagner sans retard leur résidence habituelle. Quarante-cinq restent fidèles au drapeau ; nous les retrouverons demain. A cinq heures, nous partons pour Bigorre; une longue étape, soixante-dix kilomètres à faire avant la nuit, dont près de vingt-cinq en montée au pas. Mais quelle route superbe, quels points de vue variés! Avec cela un temps frais, ma- gnifique. Nous passons le col de Peyresourde, nous ne prenons à Arreau que le temps de déjeuner, nous remontons l'autre versant de la vallée par le col d'Aspin et à six heures nous descendons à Bigorre devant l'hôtel de Paris où nous devons passer la nuit. Autre réception du maire et de la municipalité, échange de sou- haits cordiaux. Le général de Nansouty, président de la Société Raraon, nous exprime ses regrets de ne pas nous accompagner au Pic où il a passé de longs mois. Pendant le dîner, la musique nous donne une aubade; tout à l'heure, au Casino, la société chorale nous donnera un concert. Nous ne pouvons nous sous- traire aux obligations d'un si charmant accueil et l'on fait violence à l'envie de retrouver son lit pour remercier nos hôtes de quelques heures. Notre secrétaire, obligé de répondre aux compliments, a trouvé moyen de ne pas laisser Bigorre et ses thermes au-dessous de la reine des Pyrénées. Si Luclion est la reine des Pyrénées, Bigorre est la perle de l'écrin pyrénéen. Nous n'irons pas à Cauterets; sans cela, que diable eût-il fallu chercher pour ne pas déso- bliger cette station rivale ? A cinq heures et demie du matin, les touristes sont parés; mais les voituriers ont mangé la consigne. Nous pei"dons là une demi-heure que nous regretterons amèrement plus tard. Se lever avant le jour, et faire le pied de grue pour partir, voilà de quoi provoquer une émeute. A l'hôtellerie de Gripp, la prévoyante sagesse des organisateurs du voyage nous a préparé de quoi nous lester pour l'ascension. On avale quelques bouchées à la hâte et, qui à cheval, qui à âne, qui à pied, un peu comme dans le cortège de Marlborough, on part pour le Pic du Midi. Ce défdé de la caravane est tout à fait réjouissant; à mi-montée, voici la neige tombée de la veille et qui couvre les sentiers, à tel point que vers l'Observatoire on a dû nous frayer la route, il est onze heures quand nous atteignons l'hôtel du Pic; il fait un froid assez vif, la neige étend partout un épais tapis blanc. L'ap- pétit est ouvert, j'en réponds; mais une demi-heure plus tard on part en ascen- sionnistes, cette fois ! le bâton à la main, pour le sommet du Pic. Le ciel est pur, les sonmiets sont découverts; mais à deux cents mètres de rhôtellerie, les nuages nous atteignent et (juand nous arrivons en haut, un peu fatigués de celte rude montée, tout Thorizon est fermé par une brume intense. Notre demi-heure de retard du matin nous a fait perdre une vue splendide. dont nous avons eu fort heureusement quelques aperçus pendant les premiers quarts d'heure d'ascension. Le direct(^ur de rObser\atoire, M. Vaussenal, nous accueille à bras ouverts et nous trouvons installé au Pic. dt^[)uis deux jours, noire ancien président, M. Jans- sen, qui va faire une station à 2,U0(> mètri's comme d'autres dans la vallée de Luchon. Il veut prendre quelques clichés ph(ilograi)hiqUes du ciel et compte sur une série de beaux jours. VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES 423 Dès qu"on a repris haleine et qu'on s'est réchauffé, grâce aux provisions du bon coin offertes par M. Vaussenat, il faut se mettre en route. Le temps se gâte ; il n'y a pas une minute à perdre, et pendant notre rapide descente les rafales de neige commencent à devenir gênantes. On ne s'arrête pas à l'hôtellerie cette fois, les guides poussent chevaux et ânes en avant et toute la troupe dégringole d'un pas gymnastique par les sentiers jusqu'aux cabanes de la loue. Nous retrouvons là nos voitures qui ont franchi, pendant notre ascension, le col du Tourmalet et d'un trait nous allons à Luz ; nous traversons Barèges sans arrêt, et il fait nuit noire quand nous faisons halte devant l'hôtel. Chacun a hâte de se restaurer et de se reposer. Mais les habitants de Luz ont tenu, eux aussi, à nous fêter et pendant le dîner la société chorale vient nous chanter les plus jolis morceaux de son répertoire. Quelles basses, mes amis, quels creux ! Ah ! l'Académie nationale de musique peut encore rêver de beaux jours. Il y a dans ces montagnes une jolie réserve de Marcel et de Bertram. Nous touchons à la fln du voyage, mais pour notre dernier jour, le soleil nous fait fête. Le ciel est d'un bleu sans tache, d'une pureté admirable; tous les sommets sont découverts et cette promenade de Gavarnie est de tous points une partie de plaisir complète. Inutile, n'est-ce pas? d'insister : ce serait donner trop de regrets à ceux qui ne nous ont pas suivis. A Gavarnie, un déjeuner excellent nous met, s'il était besoin, en plus belle humeur, et l'on forme une ca- valcade joyeuse pour aller visiter le Cirque, couvert de neige, sans un nuage au sommet, nous donnant un tableau qu'on a rarement dans les plus beaux jours d'été. Il faut tourner bride; nous descendons d'une course rapide jusqu'à Saint-Sauveur, désert depuis huit jours. On s'arrête un instant pour admirer le pont de l'Empereur et la gorge du Gave, et nous reprenons notre course par la route pittoresque et sauvage de Pierrefltte. Nous voici au terme du voyage : la troupe se désagrège à la gare. Dans le train qui nous emmène coucher à Lourdes, nous ne sommes plus que vingt et le lendemain au départ, à 5 heures 40, il en manque quelques-uns, moins pressés de rentrer et vou- lant admirer un peu plus à loisir le panorama merveilleux de la ville à la source miraculeuse. Un dernier regard jeté pendant la route sur les cimes des Pyrénées, et nous voici à Toulouse ; les mains se serrent, on échange les adieux, les au revoir, et l'on se sépare, non sans remercier le D'^ Noguès qui nous a préparé si bien les étapes de ce joli voyage. MANUFACTURE DE PLUMES, DUVETS, LAINES ET CRINS DE MM. CAUBÈRE ET C' La maison Jean Caubère et C'^, créée en 1840 par M. Caubère père, eut des débuts très modestes. Ce ne fut qu'à force de travail, d'application, que ce commerce spécial prit un certain essor ; la guerre de 1870 et la terrible inondation de 1875 faillirent ruiner l'entreprise installée avec tant de peine. Peu à peu la fabrif[ue s'étendit; mais, jusqu'en 1883, M. Caubère travailla les marcliandises avec l'ancien système. A cette épofiue, la maison subit une métamorphose pro- fonde. M. Caubère fils parvint, grâce à un travail incessant, à une connaissance profonde des progrès de l'industrie, à faire de ce commerce ou plutôt de ce trafic 424 VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES une véritable industrie et à organiser sa maison sur le pied d'une véritable usine. Un mot sur les anciens procédés pei'inetlra de saisir les transformations. Manipulation des marchandises d'apri's l'ancien système. — Les machines dont dispose en général l'industrie des plumes et duvets sont des plus primitives ; un simple chaudron sert à faire ce qu'on appelle l'épuration de la plume, et un moulin, muni d'un ventilateur, sert, en projetant la plume, à séparer le duvet : voilà toutes les machines. A l'époque où l'on tue les oies, on les plume, et cette plume mêlée avec le duvet, déjà fort sale, est jetée indifféremment au fond d'un vieux sac, dans quelque coin de la grange, jusqu'à ce que le chiffonnier passe; celui-ci l'achète et la ramasse de métairie en métairie, mêlant ensemble la plume propre et celle qui est chargée de poussière, et la porte dans cet état chez le ramasseur qui, lui. l'expédie telle qu'il la reçoit, parfois même additionnée d'un mélange de tei-re. En arrivant chez le manufacturier, elle est mise en tas dans les mêmes balles et reste là jusqu'à ce qu'on en ait besoin; donc elle continue à souffrir. On passe d'abord à ce que l'on appelle dans le langage du métier, au mouillé ; pour ce genre d'opération, on remplit d'eau le fond du chaudron, et, au-dessus de cette eau, pour que la plume n'y touche pas, on met une feuille de cuivre perforée ; la plume est chargée, puis l'on chauffe; l'eau se change en vapeur, cette vapeur monte, traverse la plume et la mouille. Quand on la juge assez mouillée, à vue d'œil, on la retire pour l'étendre sur un plancher et remplir de nouveau le chaudron. Cette plume ainsi mouillée reste sur le plancher un ou deux jours; ce n'est qu'après ce temps qu'elle est prise pour être passée au sec, c'est-à-dire pour être passée dans le chaudron qui, cette fois, ne contient pas d'eau et ne fait que la sécher. Le grand inconvénient de ce système est précisément cet espace de temps qui s'écoule entre l'opération du mouillage et du chauffage. Certaines maisons ont reconnu cet inconvénient et ont un système qui permet de sécher la plume dès qu'elle est mouillée. Nous avions adopté celte machine qui, malgré sa supériorité sur le chaudron, ne nous a pas encore satisfaits. Au sortir de la chauflb (i), la plume était passée au moulin pour la séparer du duvet; ce duvet était alors classé, puis entassé dans des balles par qualités et expédié tel quel, au fur et à mesure des commandes. Quelques maisons, qui avaient à cœur de satisfaire autant que possible les clients, avant d'expédier les duvets les faisaient battre. Le système de battre les duvets consiste à renfermer une (juantité de duvet plus ou moins grande dans une toile très claire et à faire battre vigoureusement cette balle; mais il est insuiïisant, car c'est à peine si l'on peut par ce moyen enlever 1 à 2 0/0 de la poussière contenue dans le duvei. En effet, le duvet est imprégné de vase terreuse, et quand on l'enferme dans une balle et qu'on le bat, cette terre qui est sèche se désagrège. La poussière la plus fine passe à travers les trames de la toile, et le reste tombe et se mêle dans la masse compacte du duvet; ainsi le duvet qui touche à la toile peut être débarrassé d'une partie de la poussière, mais celui qui est au milieu est plus chargé de poussière qu'auparavant. Un autre inconvénient de ce système est de In-iser le duvet par les coups redoublés que l'on est obligé de donner sur la balle. Installation et proaWs actuels. — Notre usine possède un outillage com[)let. (Ij Nom donné dans le métier au chaudron. VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES 425 Un moteur à \apeur, avec un puissant générateur de 25 chevaux de force, actionne ces macliines et fournit la vapeur nécessaire à l'épuration des plumes, duvets. Uépurateur inventé par MM. Caubère est une magnifique machine en cuivre, très compliquée, et qui remplace d'une manière très avantageuse le chaudron. Dans cet épurateur, la marchandise s'épure toute seule, et non seulement se débarrasse des corps gras qui engendrent plus tard les mites, mais aussi perd sa mauvaise odeur. Tout ce travail se fait mécaniquement, la main de l'ouvrière n'y étant pour rien, puisque celle-ci ne fait que donner la plume poignée par poi- gnée; des appareils de précision, tels que baromètres, thermomètres, etc., mesurent constamment le degré de chaleur et de pression ; un réfrigérant, qui est aussi de notre invention, refroidit la plume à la suite de l'épurateur, et la donne prête à être emballée. Pour actionner cet épurateur seul, il faut une force de cinq chevaux-vapeur. Viennent ensuite les machines destinées au classement des plumes; ces ma- chines arrivent à extraire de ce tas de plumes qu'apportent les chiffonniers tou- tes les qualités livrées à la consommation. Des cribles mus par la vapeur tamisent la plume, afin d'en extraire le sable et les matières étrangères qui peuvent s"y trouver. Enlin, l'appareil spécial à la maison est Vaconisaleur; c'est surtout cet appareil qui crée une supériorité incontestable. Dans cette machine chaque brin de duvet est pris séparément et nettoyé à fond, et cela sans être brisé. On subit par cette opération un déchet de 10 à 15 0/0. Ce travail si minutieux se fait toutefois si rapidement que l'on peut en faire 100 kilos par jour; pour cette machine seule, qui mesure 18 mètres de longueur et dont 6 mètres sont complètement encom- brés d'appareils divers destinés aux multiples opérations que nécessite le nettoyage, il faut la force de dix chevaux- vapeur; sa vitesse est de 2,000 tours à la minute. En sortant de cette machine, le duvet est complètement sans poussière ; c'est ce qui constitue le duvet dit aconisé. Triage. — Tous les duvets et les plumes, une fois ainsi passés aux machines, sont triés soigneusement et renfermés dans de vastes loges qui, tout en les pré- servant de la poussière, sont munies d'un s}stème particulier qui permet l'aéra- tion, et laisse ainsi la plume dans un état parfait. Le triage se fait à la main par des femmes qui sont à leurs pièces; leur travail consiste à enlever les plumes qui ne sont pas bonnes à la literie et que les machines y ont laissé glisser. Cetle oi)ération se fait sous la surveillance de la repasseuse, qui est chargée de contrôler le travail et de le faire refah'e s'il laisse à désirer. Sacherie. — Tous les duvets et plumes sont livrés à la clientèle (tapissiers et marchands de nouveautés) en petits sacs de lustrine de diverses couleurs, et détaillés, pour leur en faciliter la vente, en kilos, demi-kilos et quarts de kilo. C'est par milliers que l'on confectionne ces petits sacs, et trois machines à cou- dre ne font que ce travail tout le long de l'année. De plus, pour favoriser la vente de leurs clients et rivaliser avec l'Allemagne qui ornait ses petits sacs de chromos plus ou moins bien faits, MM. Caubère ont imaginé, comme innovation de Tannée 1886, d'imprimer sur les sacs les nom et adresse du client dans une magnifique vignette et i)0ur ce travail ont monté dans leur usine une véritable imprimerie mue à la vapeur qui occupe deux ouvriers pendant toute la saison des exi)éditions du duvet. Expéditions. — Dès qu'un ordre arrive, il donne lieu à une infinité de détails. En effet, après avoir été enregistré dans les bureaux, un ordre est donné à 28 426 VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES râtelier (le coulure qui conrectionne les sacs. Ces sacs vont ensuite à lalclier d'imprimerie, où Ton imprime : d'un côté, le nom du client; de l'autre, la qua- lité du duvet. Après celte opération, ils sont apportés dans la salle des loges, oi!i on garnit ces sacs. Une l'ois pleins, les peseuses égalisent Je poids; et de là ils vont à l'atelier de couture, oii une machine spéciale les ferme ; lanc(''S par une trappe, ils tombent dans une aulic salle oili se fait le contrôle des poids. Enlin, les empaqueté uses les prennent, les mettent par douzaines et en l'ont un doul)le emballage, qui est remis à l'expéditionnaire pour être marqué et expédié au chemin de 1er. MANUFACTURE DE CHAUSSURES DE MM. BORREL BEREiN'GUIER La manulacture de chaussures, fondée en 1863 par MM. Borrel Berenguier, n'occupait que vingt ouvriers en 1865, et quatre machines à coudre composaient l'outillage. L'application raisonnée des progrès ([ue la science a tait connaître, a provoqué l'organisation mécanique actuelle, qui double certainement la valeur de la pro- duction manuelle des trois cents personnes que la fabrique occupe actuellement. Des résultats imi)ortanls sont acquis. L'élévation des salaires : Elle est de 1 franc à 2 francs pour la journée d'homme et de (» fr. 50 c. à \ franc pour celle de femme, en prenant pour bases les prix de ;> francs pour homme et de 1 fi". 50 c. pour femme pavés en 1865; cette surélévation est due à l'établissement du travail aux pièces, pai' division, qui a produit des spécialistes très habiles dans leurs sections. Secours. — La solidarité humaine n'a pas été oubliée ; une société de secours mutuels fonctionne avec l'appui moral et financier de MM. Borrel Berenguier ; elle accorde contre un versement de 0 fr. 25 par semaine, les soins gratuits du médecin et un secours de 2 francs par jour pendant la durée de la maladie. La manufacture n'emploie que des matières de choix. Elle produit la chaus- sure pour hommes, garçons, femmes, fillettes, enfants. Construite spécialement ])our cet usage, elle occupe un vaste rectangle bordé par trois rues. Les ateliers confortables, hygiéniques, aérés, éclairés par de larges ouvertures vitrées, occupent deux des côtés du rectangle. Bs sont séparés par le magasin central d'une part, et la construction princi- pale conlenant les bureaux et appartements. Les magasins de dépôt des cuirs, des Ibrines et d'emballage, sont iiidépeiulanls et séparés du rectangle principal par une cour. Aif'iier de tiijcs. — Les dessus de chaussure, appelés tiges, sont confectionnés dans l'atelier n" 1. Là sont installés : Lacorroierie achevant la préparation des matières premières: Les cainbrcuses , machines ingénieuses, donnant les courbes nécessaires à certaines parties des tiges. Les appréteurs (système Touzet) mécaniques, actionnés par le gaz, indispen- sables pour obtenir promptiUide et régularilé' d'assemblage. VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES 427 Patronages. — Unes;'rie do 1,800 [)ali-ons en tôle, proportionnés aux pointures multiples de longueurs et largeurs, permet aux nombreux coupeurs de dél)itcr les matières premières a\ec la régularité nécessaire. Une scie à ruban sans lin coupe par pièces entières les étoffes à doublure. (La force nécessitée par son action a mis dans l'obligation de la placer dans l'atelier n» 2.) La tige préparée est remise aux ouvrières fauiileuses mécaniciennes; l'assem- blage fait, les machines à coudre cousent, piquent et terminent les tiges. La majeure partie du travail des ouvrières se fait extérieurement, par suite de la difficulté d'obtenir des femmes la régularité de présence. Les tiges, ainsi que les fournitures nécessaires pour la confection du cousu à la main, sont remises spécialement aux ouvriers cordonniers travaillant extérieurement et qui confec- tionnent, de tout point, ce genre de chaussure. La routine n'a pu être vaincue : malgré le confortable des ateliers, la rému- nération supérieure, l'ouvrier cordonnier se refuse absolument à tout ti'a\ail dans les ateliers spéciaux. Atelier du pied. — i'our le cluué et le cousu mécanique, le pied est fait dans l'atelier n» 2. Une machine à vapeur de dix che\aux de force actionne tout Toutillage. Découpons automatiques débitant tout le cuir en semelles premières, doubles, bouts bouts, contreforts, au moyen d'emporte-pièces correspondant exactement aux longueurs et largeurs des pointures des tiges. Balanciers assemblant, pressant, confectionnant les talons, (|ue d'autres machines placent et clouent sur les chaussures. Machines à coudre les semelles. Cloueurs remettant la chaussure à la prépara- tion après que le.-; monteurs chargés de l'assemblage des dessus et fournitures sur ibrmt^s, la leur ont remise pour coudre ou clouer. Préparation. — Ce genre de travail, dont le nom indique le but, est, comme le montage, fait par des ouvriers spéciaux. Déforme. — Ici intervient une machine unique en Fi'ance. Cette di'forineuse possède tous les outils du cordonnier : fraises polissant les lisses, creusant, don- nant la forme définitive aux talons, mailloches à chaud, fers, brosses, meules, etc. I.e tout agit en même temps. Cette machine produit un travail rapide, irrépro- chable, avec une économie de temps considérable. Enfin les ouvriers finisseurs terminent la chaussure qui prête pour l'expédition est remise au magasin ctuitral. Le magasin central qui a classé et distribué les liges, reçoit, vérifie la chaussure finie, procède à l'emballage et à Texpédition de tous les produits de la manu- facture. Grâce à une comptabilité simple, facilitant le contrôle, la certitude absolue de la régularité est acquise. Résullats. — Un chifiVe d'affaires important, pi'oduit des relations établies avec la France entière, l'Algérie et l'étranger. lies récompenses obtenues aux Expositions de Toulouse 1863, Paris 1878, Toulouse 1887, ont couronni'- les efforts obtenus par la V(iloiit('' et le travail de MM. Borrel-Berensuier de Toulouse. 428 VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES COMPAGNIE FRANÇAISE DU CENTRE ET DL' MIDI POUR L'ÉCLAIRAGE AU GAZ USINE A GAZ DE TOULOUSE L'Usine à gaz de Toulouse appartient, depuis 1870, à la Compagnie Française du Centre et du Midi, dont le siège social est à Paris, 19, boulevard des Italiens. Cette Société exploite sept concessions : colles de Toulouse, Béziers et Tarbes avec ses communes suburbaines d'Aureilhan et de Séméac, dans le Midi ; et dans le Centre, celles de Cbàtellerault, Blois, Issoudun et Chàteauroux, avec la com- mune suburbaine de Déols. L'agrégation de populations desservies par la Compagnie est de 261,667 habi- tants environ, dont à Toulouse, 140.280. L'Usine à gaz de Toulouse a été fondée en 18o-i par la Société franraisc r Alliance, rendue à ce moment concessionnaire de l'éclairage public et parti- culier, aux lieu et place de la Compagnie Anglaise Continentale dont le traité, contracté en 1841, expirait en 1856. Dès cette époque, l'Usine de Toulouse inaugurait dans l'industrie du gaz le système, qu'elle a toujours continué, de la vente au meilleur marché possible ; elle substituait, en effet, des prix de 0 fr. 28 (particuliers), et 0 fr. 18 (Ville), aux prix de 0 fr. 40 et 0 fr. 25 de la Compagnie étrangère remplacée. Possédée successivement par l'Union des Gaz, puis par la Société locale Cibiel, elle a fusionné en 1870 avec la Société Loubat et C'*^, transformée elle-même, en 1874, en Compagnie anonyme Française du Centre et du Midi. En 187S, au prix de sacrifices sur le prix du gaz et de dépenses considérables pour canaliser, en dehors de ses obligations, vingt-six kilomètres de rues cham- pêtres, sans aucun avenir industriel, l'Usine à gaz de Toulouse, mettant, de sa propre initiative, la Ville à même de profiter dix ans à l'avance d'avantages qu'elle se trouvait à même de consentir, reçut une prohjngalion de concession de quinze ans, avec terminaison de traité en 1900. Le prix du gaz est actuellement, à Toulouse, de 0 fr. 26 pour les particuliers et de 0 fr. 12d pour la Ville. Les moteurs à gaz, sur compteurs spéciaux, jouissent d'un prix de laveur de 0 fr. 20 le mètre cube. Sauf quelques grandes villes, ports de mer, se procurant la houille à des prix très bas, telles que Bordeaux, Nantes, le Havre, consommant du reste nota- blement plus de gaz par tôle d'habitant que la Ville, moins riche, moins indus- trielle et moins active de Toulouse, ce sont les prix les plus bas appliqués en France. Paris, L}on, Marseille vendent à des prix sensiblement supérieurs. Aux prix de Toulouse, la carcel obtenue avec les appareils les plus rudimeu- taires consommant 125 litres à l'heure, revient à 0 fr. (i.32o. Elle revient à U fr. 021 et 0 fr. 013 avec les ai)parcils intensifs qui arri\ent à la produire couramment avec 80 et même 50 litres de gaz. Toulouse est donc une ties villes privilégiées au point de vue du bon marché possible d'un éclairage au gaz liien étudié. En même temps, la petite industrie peut; au moyen des moteurs à gaz tou- jours facilement inslallables sans enquête, facilement déplaçables aussi, trou\er VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES 429 le cheval de force à un prix qui varie de 0 fr. lo à 0 fr. 20 l'heure, suivant la force et le système. Tout le monde sait que les moteurs à gaz ont la commodité toute particulière de ne point exiger de mécanicien, d'être mis en marche et arrêtés instantané- ment et de ne consommer que lorsqu'ils sont utiles. Pour la petite industrie, le gaz cà bon marché et au prix de celui de Toulouse est donc un des moyens les plus économiques de transport de force à dis- tance, à domicile et à tous étages. A Toulouse, la distribution du gaz comporte un développement actuel de 137,931 mètres, que la Ville a le droit d'augmenter tous les ans de 1,000 mètres. Le nombre des consommateurs particuliers est de 7,500. Le nombre des becs publics est de 2,460. La consommation totale du gaz, tant pour la Ville que pour les particuliers, tant pour l'éclairage que pour le chauriage, est d'environ 8,000.()00 de mètres cubes de gaz par an. Le gaz est cependant généralement répandu à Toulouse. Il est peu de maga- sins qui ne l'aient ; beaucoup d'escaliers et d'appartements en sont munis ; de grandes facilités existent pour la location à bon marché des appareillages inté- rieurs. Une maison d'appareillage a la spécialité d'installer branchement, comp- teurs et trois becs pour une location mensuelle de 1 fr. 23 c, chaque bec en plus pour 0 fr. 25 c. (Maison Granoux et C, de Marseille). De son côté, la Compagnie établit gratuitement les branchements et colonnes montantes, partout où il y a un abonné sérieux; elle ne perçoit rien pour l'entretien, comme cela se fait dans beaucoup d'usines. Les habitudes un peu villageoises de beaucoup des quartiers de la Ville, l'ab- sence de grands ateliers et le peu de développement de la petite industrie expli- quent comment, malgré les facilités tout exceptionnelles que trouve le consom- mateur, la dépense en gaz par tête d'habitant est bien inférieure à celle d'autres villes, telles que Bordeaux, par exemple. L'usine de production se trouve au nord-ouest de la ville, sur les bords du canal du Midi, à 600 mètres de la jonction de celui-ci avec le canal latéral. Des rues l'isolent de toutes parts. La surface possédée par l'Usine est de 81,410 mètres carrés dont 49,430 mè- tres carrés sont plus particulièrement affectés à la fabrication et 31,960 mètres carrés sont réservés à l'avenir. Deux halles de fours, dont une toute récente, contiennent trente-six fours divisés en quatre batteries et munis de deux cent soixante-quatre cornues. Six de ces fours, avec cinquante-quatre cornues, sont chauffés à l'oxyde de carbone et munis de récupérateurs de chaleur des derniei's types de la Compa- gnie Parisienne. Les autres sont des types communs des fours k sept, cliauffés directement au coke. Les charbons sont tous à couvert et sous des hangars attenant aux ateliers de distillation. Trois salles d'épuration contiennent dix-huit cuves. Le gaz se divise entre ces diverses salles et dans chacune parcourt successivement cinq cuves, ce qui est une garantie de la complète épuration. 430 VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES Il y a trois compteurs do fabricntion. — quatre extracteurs ; — les gazomètres sont au nombre de quatre d'une capacité totale de 32.000 mètres cubes; — le dernier construit est du système télescopique et de 20,000 mètres cubes il date de 1879 ; il a été fait par Debiaune, de Lyon. Le coke pour la consommation domestique est cassé et classé par des moyens mécaniques. Les eaux ammoniacales sont traitées au j)oint de vue de la production du sulfate d'ammoniaque ; l'agriculture locale y trouverait toute facilité et toutes garanties pour la fabrication directe et chez elle des engrais spéciaux aux prai- ries et aux céréales; mais il paraît qu'elle préfère recevoir des fabricants d'engrais des compositions toutes fail,es ; aussi l'Usine à gaz cxporte-t-elle ses produits ammoniacaux. Les goudrons sont , depuis la crise qui pèse sur cette portion des sous-pro- duits du gaz, partie brûlés dans les foyers de fours et partie vendus, à très bas prix, à une usine spéciale établie par la maison anglaise Burt et Boulton pour traiter les goudrons de la contrée. Entre autres accessoires de l'installation visitée, on peut remarquer la cham- bre photométrique où le titre du gaz est constaté maintes fois dans la soirée au moyen de l'appareil Dumas-Regnault, et deux petites usines expérimentales : l'une, outil de laboratoire du système Pelouse et Audouin; l'autre, une réduc- tion de grande usine à la force d'une cornue, laquelle est installée parmi celles qui composent un four ordinaire, c'est-à-dire dans les conditions de la fabri- cation courante. Tous les bateaux ou wagons de charbons sont essayés comme quaUté, teneur en cendres, etc., dans l'une ou l'autre de ces installations. Écuries, ateliers de réparation, forges, bureaux, magasins et maisons d'habi- tation du chef de service spécial et des ouvriers les plus indispensables occu- pent la portion ouest la plus éloignée de la Ville et complètent l'ensemble. L'Usine, qui a dû se développer au fur et à mesure des besoins, ne peut pré- senter l'aspect d'une usine neuve et faite de toutes pièces. Ses transformations principales ont eu lieu en 1872/72, lors de la prise de possession par la Compagnie actuelle, et d 876-1 878, quand la prolongation du traité l'a obligée de prévoir de plus importants agrandissements. Enfin, en 188o, des ac(iuisitions de terrains ont permis l'adoption d'un plan définitif auquel appartiennent les six derniers nouveaux fours et leurs halles à charbon. Ce plan plus régulier, plus commode, diminuant les distances de transport et les mains-d'œuvre, se déroulera au fur et à mesure que l'usure des anciens appareils appellera leur remplacement. Tout ce qui facilitera le travail y sera appliqué. Déjcà le chemin de fer Decauville est utilisé pour le service du coke cassé. L'usine actuelle chstille annuellement 20,000 tonnes, moitié de charbons anglais venant par Bordeaux et le canal, et moitié de charbons français de l'Aveyron, venant par le chemin de fer. L'incomplet des charbons français du pays, au point de vue de la production simultanée et en quantités suffisantes de bon gaz et de bon coke, impose l'em- ploi de charbons anglais, malgré la règle de la Compagnie de n'employer autant que possible que des produits français. La plus grande production journalièi'e na été (ju • di; 3().000 mètres cubes, mais l'Usine est montée d'ores et déjà pour faire 55,000 mètres cubes. VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES 431 Soucieuse des obligations contractées en 1876, sur la loi des traités renou- velés, ne pouvant construire utilement ni convenablement au jour le jour, la Compagnie n'a pas hésité, pour être prête à toute éventualité, à avancer et placer sur l'avenir des sommes considérables, surtout en gazomètre et en canalisations. L'Usine de Toulouse occupe actuellement, tant en ville qu'à l'Usine, un personnel local de 25S personnes. Ce personnel, qui est de rigueur français, et dans lequel aucun étranger n'est admis, comprend : 51 employés de bureau ; 204 ouvriers et allumeurs et plombiers. Par le capital engagé, au moins 8,000,000 de francs, par le chiffre d'affaires, par les salaires ou appointements dépensés à Toulouse, par un personnel de 225 personnes, l'Usine à gaz est, après les Compagnies de chemins de fer, de beaucoup le plus important des établissements industriels de Toulouse. L'Exposition a donné à l'Usine à gaz de Toulouse, l'occasion, dont elle a su profiter, de manifester son désir de progrès et ses aptitudes à fabriquer l'électricité qu'elle revendique comme une autre branche de sa concession. L'Usine à gaz n'étant pas fabricant d'appareils, son rôle était celui de groupeur de bonnes volontés et de démonstrateur d'applications utiles. Dans cet ordre d'idées elle avait reçu de divers fabricants : 6 moteurs à gaz de 1/2 cheval à 25 chevaux, 298 appareils divers. On a reconnu et remarqué surtout les régulateurs et rhéosurchargeur Parenty, diplômés à Anvers; les manomètres secs et humides, enregistreurs de pression du système Brouardel, diplômés cà Paris, à la Société technique de l'industrie du gaz; les compteurs à mesure invariable Sticalas-Chamon, Maldant; les becs intensifs Wenham, Albo Carbon, Grafton, Schulke, Cromartie, Danischewski; les robinets et becs veilleuses Grenier; les fourneaux système Wobbe et André Legrand automoteur, la bouillotte Robin; les moteurs Otto à 2 cylindres, avec application spéciale à l'électricité; le moteur Rouart, ancien Lenoir; les petits moteurs Renier et Boulet; une magnifique cheminée delà Compagnie Parisienne au coke. Aussi, le pavillon de la Compagnie du Gaz dans le grand hall, bien qu'un peu caché dans le classement et l'attribution des places, est-il devenu vite le centre d'une attraction justifiée par son élégante simplicité et la variété des objets utiles mis en lumière de fonctionnement. L'Usine à gaz, exposant aussi au Grand-Rond un éclairage de restaurant dans lequel une surface de 200 mètres carrés était brillamment éclairée au moyen de quatre lustres, dix lanternes et deux girandoles du système Wenham, con- sommant à l'heure 7'n20, soit, au prix de Toulouse, 1 fr. 87 c, — moyenne des six mois. En même temps, deux fois par semaine, la place du Capitole était éclairée au moyen de vingt-quatre becs intensifs de divers systèmes, parmi lesquels les becs Schulke, de 1,000 litres à l'heure, étaient surtout remarqués. Toute cette exposition, dans le hall comme dans le jardin, sur la place, était faite aux seuls frais de l'Usine à gaz. L'exposition électrique, de deux natures, était cantonnée au Grand-Rond. Vingt-quatre arcs du système Brush, de la Société lyonnaise de constructions mécaniques, à Paris, éclairaient le secteur N.-E. avec une intensité de 70 car- cels l'un; ils recevaient la lumière de deux dynamos Brush, de seize foyers 432 VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES actionnés soit par une machine à vapeur, soit par une machine à gaz à double cyhndre du système Otto, — Tune et l'autre de 25 chevaux. La distance des arcs aux dynamos était de 500 mètres environ. Les arcs prenaient \ cheval 1/4 environ de force l'un sur la machine k gaz; ils consommaient environ 1,300 litres de gaz. L'instantanéité de mise en marche de l'éclairage par moteur à gaz a été sou- vent remarquée et appréciée. L'éclairage à incandescence était représenté par l'éclairage du café du Grand- Rond, au moyen de quatre-vingt-huit lampes Gérard, de vingt bougies, placées dans l'intérieur ou aux abords et actionnées par une dynamo Bréguet et une machine à gaz Otto, double cylindre, de la force de 8 chevaux. La moyenne de six mois donne une consommation de gaz, au moteur, de 90 litres par lampe de vingt bougies et un rendement de dix à onze lampes par force de cheval nominal. L'absence de bruit dans le voisinage a été con- statée. Ces deux expositions étaient faites gratuitement. Le public a bien voulu reconnaître la supériorité des éclairages électriques de la Compagnie du Gaz sur ceux de ses voisins, et l'administration de l'Expo- sition l'en a récompensée en lui décernant un grand diplôme d'honneur et de collaborateur pour ses éclairages au gaz et à l'électricité et pour ses applica- tions diverses du gaz. Cest la première fois, à notre connaissance, qu'une usine à gaz intervient dans une Exposition comme groupeur et démonstrateur des appareils d'emploi de ses produits. C'est la première fois aussi qu'elle démontre ses aptitudes à l'électricité. L'Usine à gaz de Toulouse a cru devoir prouver ses aptitudes en même temps qu'elle revendiquait ses droits, et il a paru à tout le monde qu'elle y avait réussi. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE FOURNITURES MILITAIRES La Société générale de Fournitures militaires a continué la maison Godillot, fondée en 1854 et universellement connue. Cette vaste entreprise possède neuf usines ou manufactures, savoir : Cinq à Paris, Une à Bordeaux, Une à Nantes, Une à Alger, Une à Toulouse, Plus une tannerie et une corroierie à Saint-Oucn (Seine). Indépendamment de toutes les fournitures diverses ayant Irait à l'habillement et à l'équipement du soldat, en garnison et en campagne, la Société générale habille et équii)e la gendarm(>rie. la garde républicaine, les facteurs et agents des postes et télégraphes. Elle lal»rique en outre, pour la Fiance et l'Étranger, tout ce qui concerne le matériel des hôpitaux, des ambulances, du campement et de l'arlilleric. VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES 433 L'usine ac Toulouse, qui confectionne pour les 16« et 17" corps d'armée, se trouve rue Pouzonville, 16; elle emploie environ 800 ouvriers et ouvrières tra- vaillant aux ateliers ou à domicile dans la ville. Rez-de-chaussée. — Le rez-de-chaussée est occupé par l'atelier de la chaussure qui se distingue particulièrement par l'outillage perfectionné servant au décou- page des cuirs, au battage des semelles au marteau mécanique, estampage, vissage, rabotage et polissage de la lisse et du talon, au moyen de fraises et de mandrins en buis enduits de cire, disposés sur un arbre vertical faisant 2,000 tours à la minute, pour remplacer le travail que l'ouvrier faisait péniblement à la main. Les chaussures en usage dans l'armée, confectionnées dans cet atelier, sont les souliers, les bottes ou bottines et les brodequins napolitains. Premiei' étage. — Au premier étage sont quarante machines à coudre, mues par la vapeur, qui font 700 tours à la minute, sans aucune fatigue pour l'ouvrière, celle-ci n'ayant plus à faire le mouvement continu des jambes qui lui occa- sionnait fatalement des maladies dangereuses. A cet étage se trouvent aussi les ouvrières faisant les coutures à la main et posant les tresses qui ornent les dolmans, ainsi que des ouvriers pressant et unissant tous les effets avec des fers chauffés au gaz; heureuse innovation permettant à l'ouvrier de travailler plus proprement et beaucoup plus rapidement. Deuxième étage. — La coupe des effets d'habillement se fait au deuxième étage; elle s'elfectue au moyen d'une scie circulaire, dite sans fin, mue par la vapeur, ou bien avec des ciseaux par les procédés ordinaires. Dans les deux cas, on se sert de patrons en carton représentant toutes les tailles des différents effets qui composent les uniformes de l'armée française, lesquels ont été établis d'après des dimensions moyennes données par le Minis- tère de la Guerre. Là, on pose aussi les boutons aux vêtements, dont les mesures, après une vérification rigoureuse, sont marquées sur la doublurepour faciliter le classement et la distribution dans les magasins et les corps de troupe. Troisième étage. — Le troisième étage est affecté à la coiffure et au grand équipement. On y fait la coupe, le griffage, l'estampage et la confection des havresacs, ceinturons, porte-baïonnette, cartouchières, étuis de revolver, etc., ainsi que les képis, casquettes et shakos. Ces diverses opérations s'exécutent à la main et au moyen de machines per- fectionnées qui font un travail solide et élégant. Enfin un monte-charge dessert tous les étages. En résumé, les quatre ateliers de la belle et intéressante usine de Toulouse produisent ensemble, en temps ordinaire, 700 effets par jour et ils sont organisés pour en faire trois fois plus, ce qui a lieu en ce moment. MANUFACTURE D'ARTICLES DE PAPETERIE DE B. SIRVEN Cette maison a été fondée en 1834, par Bernard Sirven, père des propriétaires actuels, Joseph et François Sirven. Les débuts furent modestes et la fabrique de buvards, sous-mains et articles 434 VISITAS SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES d'écoliers eut des commencements difficiles, mais plus tard, lorsque les frères Sirven furent en âge de seconder leur père, la maison reçut une vive impul- sion. Des créations nouvelles eurent un grand succès. Certains produits furent \ulgarises et servirent de véhicule à une pu]3licité d'un nouveau genre. Les calendriers à effeuiller en toutes langues et en tous formats, les agendas, les articles pour bureaux et pour écoliers en toile cirée, qui forment les princi- pales branches de cette fabrication, s'exportèrent dans le monde entier et sont connus depuis longtemps sous le nom d'articles de Toulouse. Cette maison possède un outillage considérable pour les divers genres d'im- pression, pour la reliure, la dorure et la fabrication des cartons et des toiles cirées. Elle possède quatre établissements, dont deux usines et deux manufac- tures, dont une à Barcelone. Le personnel occupé est de six cents individus. Une foule d'établissements concurrents se sont fondés par la suite dans tous les pays et des milliers d'ouvriers vivent aujourd'hui de cette industrie. L'un des directeurs de la maison est maire de Toulouse depuis 1884. MINES DE HOUILLE DE CARMAUX L'exploitation des mines de houille dans le midi de la France a pris depuis peu un développement considérable par suite de l'organisation d'industries toutes nouvelles pour la région. Pendant longtemps la consommation avait été de peu d'importance, car les besoins du chauffage domestique sont beaucoup moindres dans le midi que dans les contrées du nord, et l'emploi de la houille était regardé comme impossible par les ménagères. C'est à cette transformation que Carmaux doit d'être devenu un centre de production important. Sa situation rapprochée d'Albi, centre important, com- mandant à la fois le débouché du plateau central et l'entrée de riches plaines du bassin de la Garonne, et la construction d'une voie ferrée ont amené une transformation rapide. L'exploitation très restreinte des premiers temps est aujourd'hui Tune des plus importantes du midi. La concession occupe un espace de 80 kilomètres carrés ; mais rexploitation actuelle ne dépasse pas 300 hectares. Les six couches de houille reconnues ont ensemble une épaisseur moyenne de douze mètres, et la masse totale du dépôt de combustible serait de six cents millions d'hectohtres. Au point de vue géologique, le bassin de Carmaux est particulièrement inté- ressant; ses limites ne sont pas nettement définies ; d'un c(Mé, il disparaît sous les grès perraiens, de l'autre, sous les dépôts tertiaires. On ne connaît dans la partie exploitée du bassin de Carmaux aucun accident comparable à ceux qui affectent les bassins houillers du nord : l'allure des couches y est beaucoup plus régulière ; celles-ci forment deux |ilis synclinaux juxtaposés qui leur donnent, suivant une coupe dirigée nord-sud, l'aspect d'un W. Les failles ou cassures y sont nombreuses et elles plongent toutes vers le sud. VISITKS SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES 435 L âge géologique de ces dépôts a été fixé par M. Grand-Eury, qui y reconnaît l'équivalent de la zone des fougères de Saxe. Cette zone appartient à la pre- mière moitié du terrain liouiller supérieur et elle serait antérieure aux florules des différents étages de Saint-Étienne. C'est d'ailleurs l'âge des bassins houillcrs du Languedoc. ' L'exploitation comprend : 4 puils d'extraction ; 4 puits d'aérage ; 20 lavoirs pei-mettant de traiter annuellement au minimum 100,000 tonnes de charbon ; 72 fours à coke à détournement mécanique ; 2 presses Middleton à agglomérer les charbons; 29 machines à vapeur d'une force totale de 818 chevaux ; 2 cités ouvrières comprenant 116 logements avec jardins de 430 mètres carrés donnés en location au prix de 60 et 75 francs par an. La production qui était en 1871 de 127,000 tonnes, s'est élevée en 1878 à 281,500 et pourra atteindre 400,000 tonnes. En outre des secours aux ouvriers blessés et des pensions aux veuves des ouvriers morts par accident, la Société des Mines de Carmaux donne chaque année de fortes subventions à la caisse de secours, aux salles d'asile et aux in- digents. Grâce à cela, la Société de secours mutuels a pu constituer un capital de 176.000 francs placés en rentes sur l'État, donnant un revenu de 7,000 francs, qui sert à donner des pensions mensuelles de 23 francs aux ouvriers que leurs infirmités ou leur grand âge rendent impropres au travail et ayant plus de vingt-cinq ans de service dans la Compagnie. La Compagnie des mines subventionne également une boulangerie coopérative créée par elle et elle paie annuellement 3,000 francs aux écoles communales des communes sur lesquelles résident les ouvriers. Nous donnerons quelques détails sur certaines parties de l'exploitation. Pîtits de Grilîatié. — Le puits de la Grillatié n» 2 a 230 mètres de profondeur et 3"',50 de diamètre. Il a été foncé en deux ans et terminé fin 1876. La richesse connue du champ d'exploitation attribuée à ce puits est de 10 millions de tonnes de houille, assurant une extraction de 200,000 tonnes par an pendant cinquante ans. Ce puits sert à l'extraction des charbons, à la descente des remblais, à l'épui- sement, à l'entrée et à la sortie des ouvriers. Il est desservi à l'intérieur par deux recettes : celle du fond reçoit tous les charbons; les remblais provenant du jour sont reçus à la recette supérieui'e. Au jour, il existe également deux recettes : l'une, située au niveau du sol, correspond au plateau supérieur des grilles à cribler et classer les charbons ; la deuxième, disposée à cinq mètres de hauteur sur un socle de maçonnerie, sert à la mise des charbons en stock. Le chevalement de dix mètres de hauteur repose sur un socle en maçonnerie. 11 est composé de quatre tubes en tôle disposés en tronc de pyramide. Ces tubes ont 0'",50 de diamètre. L'épaisseur de la tôle est de 0"',010 pour les tubes les plus rapprochés de la machine, et de 0"\008 pour les deux autres. Le guidage du puits est en bois et du système dit « de Carn)aux » de l'in- vention du mai Ire-charpentier Vidah 436 VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES Les cages crextraclion ont deux étages et servent à l'entrée et à la sortie des ouvriers ; elles sont munies de parachutes à griffes et à taquets. Atelier dp criblage et de triage de charbons. Cet atelier se compose de quatre cribles à secousse mus par une machine à vapeur. La hauteur totale de chute est de S^'jSO, qui se décomposent comme suit : Hauteur verticale de la trémie supérieure, 2 mètres. Hauteur verticale de la table à secousse, 0'n,70. Hauteur verticale du couloir de triage au-dessus du plancher, 2 mètres. Hauteur verticale du plancher au niveau des rails de la grande voie, S"", 80. Le crible se compose de trois tables superposées pour le tamisage et le classe- ment des charbons en quatre grosseurs. La table supérieure se compose de barreaux longitudinaux de 1™,50 de longueur et espacés de O'",!^ ; sur cette table restent les charbons appelés gros. La deuxième table, qui donne les charbons grêles, consiste en une tôle perforée de trois mètres de longueur sur un mètre de largeur ; les trous rectangulaires ont 0'n,030 sur 0'",027. La table inférieure ou troisième table est une tôle perforée de trous carrés de 0'".01.3, qui sépare le charbon noisette du charbon menu. Les proportions données par cette disposition sont : gros 15 0/0, grêle 33 0/0, noisette 10 0/0, menu 40 0/0. Par le triage, les schistes enlevés à la main s'é- lèvent à 4 0/0. On traite sur chacun de ces cribles, par journée de huit heures, 150 tonnes de charbon tout-venant : chacune des quatre sortes de grosseur est chargée en grands wagons placés sur quatre voies spéciales. VERRERIES DE CARMAUX La fondation des Verreries de Carmaux remonte à l'année 1862 ; leur créateur à été M. Eugène Rességuier, aujourd'hui président du Conseil d'administration de la Société qui possède ces usines. L'industrie de la fabrication des bouteilles vides était à peu près inconnue dans le midi : la consommation, au contraire, comptait des centres importants : Bordeaux, Cognac, les Pyrénées, etc., etc., qui étaient tributaires du Lyonnais et du nord. Placée sur la houillère, à proximité de marchés considérables, l'usine, habilement conduite, devait prospérer : son développement fut rapide. En moins de quinze ans, elle arriva à posséder six fours à huit pots chacun, qui lui donnaient par an dix millions de bouteilles ; à l'outiller de façon à assurer tous ses services accessoires sans être tributaire de personne, à se tailler sur les marchés une large place aux dépens des premiers occupants, en y présentant des produits très appréciés. En 1884 commença une phase nouvelle; désireux de donner une nouvelle im- VISITES SCIENTIFIQUES ET LNDUSTRIELLES 437 pulsion à son œuvre et persuadé qu'une société anonyme seule pouvait mettre en valeur tous les avantages que la situation comportait, M. Rességuier résolut de faire appel au concours de quelques capitalistes. Une Société fut constituée, au capital de 3,700,000 francs. Alors, l'outillage a été radicalement transformé: les anciens fours à travail intermittent, à creusets chauffés directement à la houille, avaient fait leur temps ; on leur a substitué des fours à travail continu, à bassin, chauffés au gaz d'après le système Siemens, avec des modifications appropriées aux conditions locales. En moins de trois ans, cinq fours ont été cons- truits, capables de fournir annuellement vingt millions de bouteilles ; un sixième est en construction, de sorte que, dans quelques mois, l'usine sera en mesure de livrer vingt-cinq millions de bouteilles de toutes sortes et de toutes teintes de verre. Les progrès ne s'arrêtent point là. En même temps, les fourneaux à recuire ont été disposés de façon à être aussi chauffés au gaz, les moules à bouteilles ont reçu des fonds métalliques permettant d'obtenir ce que les verreries avaient jugé impraticable jusqu'alors, un repiquage de la bouteille à moule fermé. On a adopté la gravure et créé une importante industrie de vannerie, qui occupe actuellement soixante femmes. L'usine s'étend sur une superficie de quatre hectares, elle s'embranche sur les voies de la Compagnie du Midi et elle est desservie à l'intérieur par le prolon- gement de la voie, ce qui lui permet de décharger les matières premières où elles doivent être manipulées et de faire les expéditions de ses produits du point où ils se trouvent ; elle comprend, en outre de tous les fours nécessaires pour la fabrication des bouteilles, des ateliers accessoires de briquetterie et de poterie pour les produits réfractaires, un atelier pour les réparations mécaniques, un atelier de forge et de charronnage, des pilons, des broyeurs, des pompes, etc., mus par une machine à vapeur. Le personnel est, à ce jour, de sept cent cinquante ouvriers, il a aussi recueilli sa part dans la prospérité de l'usine, car une école a été créée qui donne l'ins- truction primaire à cent vingt enfants, et une société de consommation a été organisée qui procure aux ouvriers, à meilleur marché et dans des conditions de qualité supérieure, la plupart des denrées qui leur sont nécessaires ; les bé- néfices servent de base à une caisse qui assure, en outre, des secours en argent, les remèdes et les soins médicaux aux ouvriers et à leur famille. Ainsi constituées, cherchant toujours le progrès, les Verreries de Carmaux marchent à la tète de l'industrie verrière en France. De pareils résultats obtenus si rapidement, avec un succès si constant, sulïisent à caractériser une usine. SOCIÉTÉ DES FORGES ET ACIÉRIES DU SAUT-DIJ-TARN Vers le commencement de notre siècle, il existait encore au niveau du Saut du Tarn, un moulin à blé et à huile, deux moulins à foulons, une papeterie et un martinet à cuivre. Vers 1824, deux industriels de Toulouse, MM. Garrigou et Massenet, frappés 4S8 VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES de la sUuiilion cxccplionnelle des rochers de Saho, conçureiil le indjct (IV'liil)lir sur ce point une importante fabrique de laulx, de faucilles et d'acici'. Malgré de nombreuses difiicultés, ils créèrent d'une pièce un im[»ortant ('ta- blissement hydraulique, qui pourrait presque encore de nos jours être pris pour modèle. Vers 1830, la Société Garrigou et Massenet, par suite de la retraite de ces Messieurs et de l'entrée comme actionnaires de MM. le maréchal Soult et Léon Talabot, la raison sociale fut changée et prit le titre de Léon Talabot et G'", du nom du nouveau gérant. G'est sous ce titre que raffaire fut exploitée jusi^u'en 1870. A cette date, à la mort du gérant et de son frère, M. Jules Talabot. la Société par actions dut être transformée, et elle se constitua en « Société anonyme des Aciéries du Saut-du-Tarn ». Enfin, en 1881, k la suite de Tacquisition faite par la Société des im|)ortantes juines de fer manganésifère d'Alban et aussi du décret déclarant d'utilité pu- blique le chemin de fer d'Albi au Vigan, passant par Saint-Juéry, la Société se voyait en possession de tous les éléments nécessaires à une exploitation industrielle des plus économiques. Elle possédait en effet des minerais de fer de toute première qualité, le cliarbon presque sur place par le bassin de Garmaux; une force hulrauhque presque indéfinie : 2,500 chevaux aux plus basses eaux, et enfin des transports dans les meilleures conditions, grâce au chemin de fer qui allait relier les usines avec les lignes Midi et Orléans. G'était le moment de se développer et. tout en conservant les anciennes pro- ductions des matières ouvrées déjà existantes : faulx. faucilles, ressoris. limes, outils et aciers, d'y joindre la production de la fonte et du fer lin tout en développant la production déjà importante des aciers de qualité. A ces fins, la même Soci(''té se reconstitue à nou\eau sous le titre de Société anonyme des liants fourneaux, forges et aciéries du Saut-du-Tarn, cl avec ses [iropres fleuicrs procède innnédiatement à la construction d'un haut fourneau cl d'un atelier de huit fours à pudler. Les usines produisent actuellement: 5 à 6.000 tonnes de fonte de toute nature. 2,000 tonnes fer fin. 800 tonnes aciers fins de toute nature. 230,000 faulx. 100,000 faucilles. ^200,000 tonnes de limes. 150,000 tonnes de ressorts de carrosserie. 150,000 tonnes de pelles et outils divers. Le personnel occupé aux usines et aux mines est d'en \iron cinq ceni iini]ii;inlc ouvriers et pcrsoimc! d'cnq)loyés. Tous ces produits trouvent écoulenieiil un \)ru paiioul sur le marcli(' d'EtnTipc et dans toutes les parties du monde. La SociéU' a créé j)oui- le bien-être de son jiersonnel une caisse de. secours qui, moyennant une modique retenue, assure à l'ouvriei- et à sa famille les médicaments. Les soins du médecin pnyï' par la Société sont iialurellemenl gratuits pour toutes les familles des ouvriers, et enlin. en cas de maladie, l'ouvrier a droit à la moitié de son salcire habituel. Cette caisse, sa-vment administrée, reste prospère malgn'" les a\;i:iliges considérables qiiVlli' |)r(Mure. VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES 439 La SociéLé, de ses propres deniers, a créé, il y a queliiucs années, une caisse de retraite pour les ouvriers trop âgés et hors d'étal de continuer leur travail. Enfin, elle a établi dans l'intérieur de ses établissements des écoles gratuites pour les garerons et les fillettes des ouvriers et un cours de dessin industriel pour les adultes, cours professé le soir par un des ingénieurs de l'établissement, La population ouvrière de cette administration bienfaisante conserve un carac- tère d'attachement particulier et bien marqué pour la Société, exemple bien rare et qui le de^ ient malheureusement de plus en plus chaque jour. Ajoutons, pour terminer, que le village de Sainl-Juéry, que Ton peut considérer comme exclusivement composé du personnel des usines, semble une ruche animée et pacifique ; le caractère de la population est naturellement gai, car la gêne y est peu connue et le souci du lendemain semble ne pas exister. Un orphéon et une fanfare, composés exclusivement du personnel des usines, occupent saine- ment les soirées des braves ouvriers qui les composent. Leurs succès nombreux, notamment ceux sans exemple que vient de remporter la fanfare Saint-Éloi au concours de Toulouse, sont le témoignage qu'il peut être fait de bonne musique par des mains caleuses et même des oreilles endurcies par le bruit des mar- teaux quand les sujets y mettent le goût et le zèle nécessaires. MANUFACTURE NATIONALE DES TABACS DE TOULOUSE Les atehers delà Manufacture des Tabacs de Toulouse sont répartis entre deux établissements. Le premier, situé sur l'emplacement de l'ancienne abbaye des Bénédictins de la Daurade, au centre de la ville, occupe environ treize cents ouvriers ou ouvrières; il comprend les ateliers où la main-d'œuvre se fait entièrement à bras. Le second, placé entre la Garonne et le canal de Brienne, occupe actuellement quatre cents ouvriers; il comprend les différentes machines- outils: moulins à râpés, torréfacteurs, sécheurs, hachoirs, essoreuses, etc. . .,, ainsi que les ateliers des arts et métiers. Toutes ces machines sont mises en mouvement par deux moteurs hydrauli(iues: une roue de côté et une roue Poncelct. La chute d'eau, fournie par la digue dite du Bazacle, représente une force de soixante chevaux. On a annexé à la Manufacture diverses instilutiuns ayant pour but d'améliorer la situation des ouvriers, notamment une crèche qui peut recevoir quarante enfants, une école d'adultes, une société de secours mutuels. La Manufacture de Toulouse produit actuellement 700.000 kilos de tabac à priser, 1,100,000 kilos de tabac à fumer, 75 millions de cigares : ces cigares sont du prix de Ofr.lO, Ufr.07;i et 0 Ir.Oo. Les ouvriers travaillent, sauf de rares exceptions, à l'entreprise. Le salaiie des hommes, ([ui varie suivant les ateliers, est en moyenne de3fr. 9^c. ; celui des femmes varie de 3 francs à 1 fr. 25 c, suivant leur habileté; il ressort en moyenne à 2fr. 05 c. Les ouvriers prolitenL en outre d'un versement de 4 0/0 de leur salaire qui est fait, à leur compte individuel, à la Caisse de la Vieillesse, afin de leur assurer une retraite lorsqu'ils quittent l'élaijlissement. 440 VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES OBSERVATOIRE DU PIC DU MIDI (1) L'Observatoire a été fondé par le général de Nansouly et M. Vaussenat, sous le patronage et avec le concours moral et pécuniaire de divers savants et de plusieurs Sociétés, parmi lesquelles TAssocialion liancjaise pour l'avancement des sciences. Ce ne fut pas sans d'énormes difficultés matérielles que l'on réussit, après avoir réuni les fonds nécessaires, à construire les bâtiments au sommet du Pic (2,877 mètres d'altitude). L'énergie des deux auteurs de ce projet ne se démonta jamais et, le i^'' juin 1882, ils pouvaient offrir à leur pays un éta- blissement scientifique de premier ordre, sans pareil comme situation. De brillants résultats sont venus corroborer les espérances qui soutenaient les efforts des créateurs de l'observatoire. Depuis cinti ans qu'est ouvert officielle- ment ce « lal)oratoire des sciences physiques », des recherches nombreuses, exé- cutées par le directeur et ses aides ou par des savants venus faire au Pic une station de quelques jours, ont donné, dans les diverses branches de la physique et de la météorologie, des résultats fort remarquables. 11 nous suffira d'en énu- mérer quelques-unes. Le service météorologique, qui a marché au Pic sans autre interruption que celles imposées au début par les éléments, contre lesquels on n'était pas encore assez prémuni, est rattaché aujourd'hui au Bureau central météorologique de France, en vertu d'un décret du lA mai 1878, visé spécialement pour le Pic du Midi par un autre décret du 31 octobre 1882. Le service météorologique s'y est continué avec beaucoup d'exactitude; les communications aux administrations scientifiques ont contribué à grossir de données absolument nouvelles leur faisceau d'observations. De plus, des avertissements directs aux administrateurs des départements ri- verains de la Garonne, de l'Adour et du Gave ont permis de faire connaître ce qui se passait dans les hauts affluents, afin que des précautions fussent prises pour préserver les travaux hydrauliques en cours d'exécution ou par les pro- priétaires qui avaient des récoltes à sauvegarder. L'observatoire du Pic a été appelé, en 1883, à fournir au cours d'art militaire à l'École supérieure de guerre, professé par le général Pierron, de très im- portants travaux sur la climatologie du versant septentrional de la chahie des Pyrénées et du bassin sous-pyrénéen, travaux se rattachant à la viabilité des vallées et des cols et à la défense de la frontière pyrénéenne. Les installations pour les observations météorologiques se sont développées; on a quadruplé la terrasse, sur laquelle sont les instruments et appareils, pour y établir des séries de nouveaux instruments ingénieux et précis, les divers enregistreurs des frères Richard, un hiéliographe, un hélioniètre, etc.. Des observations intéressantes et d'autres primordiales ont été faites sur la nature et les effets de certaines vapeurs, de certains brouillards et nuages, sur la distribution de la pluie. Parmi les observations faites, citons, au ituint de vue de la ph\si(iue du globe, les recherches sur la déclinaison de l'aiguille aimantée, par M. Moureaux; sur les variations de la pesanteur, par M. Mascart ; sur la composition de l'air, par MM. Muntz et Aubin, etc., toutes exécutées au somuict du Pic ^^) D'après une conférence de M. Vaussenat, Aiiinuihc de la Hojwlé mëléorol. de Fiunce, avril 1886. VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES 441 Le service astronomique est assuré par un outillage encore incomplet, mais fort respectable. Il se compose de deux; lunettes chercheur, un spectroscope, une monture de lunette équatoriale de U'",1G, avec support à déplacement; une monture de télescope de 0">,24, avec support h déplacement; un héliostat pour études spectrales ; un théodolite de Gambey; deux lunettes équatoriales de 0°>,i6 et 0'",20, avec mouvement d'horlogerie; un octant avec ses accessoires ; un grand chronomètre, etc. L'état de l'outillage peut permettre à trois astronomes de suivre ensemble les phases des phénomènes célestes. L'isolement du Pic du Midi en avant de la chaîne, l'admirable visée qu'il présente dans toutes les directions, l'ont depuis longtemps fait choisir comme l'un des jalons principaux des opérations géodésiques et topographiques. Les autres privilèges dont il jouit à cet égard sont de dominer de oOO mètres les nuages orageux et de sept fois sur dix émerger avec les hauts sommets dans l'azur du ciel alors que les vallées inférieures sont inondées par la pluie et sillonnées par la foudre. Les hgnes visuelles de la vigie s'étendent au niveau de la mer sur un horizon de 185 kilomètres de ra3on, et beaucoup plus loin au fur et à mesure de l'ac- croissement altitudinal des points visés. C'est ainsi qu'en septembre dernier, sous l'influence des vents d'est, M. Vaus- senat a pu, pendant huit jours, relever les angles azimutaux des hauts sommets des Cévennes, le Mézenc, l'Aigoual et autres ; on voit très souvent les coteaux d'AIbi ; le pic Carlitte dans les Pyrénées-Orientales ; quelquefois la Méditerranée au droit de la Nouvelle. De ce point jusqu'à l'Océan on a devant soi l'immense et majestueux panorama de la chaîne au travers de laquelle cinq grandes échan- crures. sur sept, permettent à l'œil de fouiller fort loin sur le territoire espagnol. Enfin, dans les claires journées de l'automne, la ligne bleue de l'Océan paraît à l'horizon de Dax et du Vieux-Boucaut et très souvent le soir, au coucher du soleil, un reflet, toujours le même, dû à une intersection de contre-courant des vagues à l'entrée de la mer de Biscaye, est perceptible en face du cap Ortegal. Pendant la première quinzaine de septembre, on voit très distinctement, à chaque lever de soleil, se profiler, comme un écran noir, la silhouette de la chaîne des Alpes sur le disque incandescent du soleil au moment oiî cet astre paraît être sorti des deux tiers à l'horizon. Si l'horizon terrestre que l'on embrasse du Pic est immense, l'horizon céleste s'y agrandit avec une amplitude supérieure ; c'est ainsi qu'au commencement de janvier 1882, une partie du dis([ue lunaire était visible alors que ce satellite n'avait encore que vingt heures d'âge. La lumière zodiacale y a été vue plusieurs fois consécutives vers le milieu de janvier. Ces faits ont été souvent observés au Pic du Midi autrefois ; c'est ce qui y avait attiré les savants au siècle précédent et ce qui a attiré le général Perrier et ses aides dans les grandes opérations géo- désiques de triangulation du sud de la France, de l'Espagne et de l'Algérie. Les membres de l'Association qui ont pris part à l'excursion finale ont pu visiter en détail l'organisation des services de l'observatoire; ^L Yaussenat et ses collègues se sont fait un plaisir de leur montrer leur outillage instrumental et de leur donner toutes les explications sur la marche des observations. 29 TABLE DES MATIÈRES PREMIÈRE PARTIE Décret I Statuts ni Règlement VII LISTES Des bienfaiteurs de l'Association XVI Des membres fondateurs. . . . , XVII Des membres à vie XXIII Générale des membres XXXIII Des délégués officiels CXIV Des savants étrangers venus au Congrès CXIV Des sociétés savantes représentées au Congrès . CXV Des bourses de session CXVI Des journaux représentés au Congrès < . . . . CXVI CONFÉRENCES FAITES A LA SORBONNE EN 1887 RocHARD (Jules). — La dépopulation de la France 1 Alglave. — L'alcoolisme et les moyens de le combattre 20 Brouahdel (P.). — L'eau potable 20 MoissA.N (Henrij. — Le iluor 27 DiETZ. -- Les humanités modernes 36 Jansse.n (J.)- — Sur l'âge des étoiles 53 Chauveau. — Vue d'ensemble sur le mécanisme du cœur 62 Perrier (Edmondj. — Les coralliaires et les îles madréporiques 80 Diel'Lafoy. — Suse ^^^ Bureau . — Les orchidées • • ^"^ Dehérain (P.-P.)- — Culture rémunératrice du blé 106 441 TABLE DES MATIÈRES CONGRÈS DE TOULOUSE DOCUMENTS OFFICIELS — I' U O CE S- VE Klî A U X Assemblée générale du 22 septembre 1887 125 Assemblée générale du 25 septembre 1887 126 Bureau et Conseil d'administration de l'Association . . • 127 Présidents, secrétaires et délégués des Sections 128 Délégués de l'Association 129 Conseil de l'Association scientifique 129 Comité local de Toulouse 130 Programme général de la session 134 SÉANCES GÉNÉRALES SÉANCE d'ouvertuhe DU 22 SEPTEMBRE 1887. — Présidence de M. J. Rochaud. SiRVEN. — Discours 135 RocHARD. — Discours d'ouverture: l'avenir de l'hygiène 138 Janssen. — Discours 152 ScHLUMBERGER. — L'Association française en 1886-87 153 Gaunte (Em.)' — Les finances de l'Association 158 SÉANCE GÉNÉRALE DU 26 SEPTEMBRE 1887. — Présldeuce de 31. J. Hochard. ScHRADER. — Les Pjréuées 161 WiCKERSHEiMER. — Le Canal des Deux-Mers 161 PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE SECTIONS PREMIER GROrPE. — SCIENCES MATHÉMATIQUES 1'" et S""" Sections. — 11 a thématiques. Astronomie, Ciéodésie et Alécaniqiie. Bureau 163 Laisant (C.-A.). — Notice historique sur les travaux des 1"^ et 2""^ sections de 1879 à 1886 inclusivement 163 AsTOR. — Lignes géodésiques des surfaces réglées 163 Lemoine (Em.). — Géométrie du triangle 164 CoLLiGNON (Ed.). — Problème de mécanique 164 Escary. — Représentation d'une fonction arbitraire 165 Oltramare. — Intégration des équations linéaires 165 ViGARiÉ. — Géométrie du triangle 165 Laisant. — Asymptotes de l'hyperbole de Kiepert 165 Tellier fCh.). — Appareil pour produire la force motrice économiquemeut. . . 166 Pellet. — Sphères tangentes à deux surfaces 166 Le Pont. — Note de géométrie • ■ • • 166 Barb.\rin. — Retrouver les éléments d'une surface de révolution dont «n ne pos- sède qu'un fragment 166 — — Racines de l'équation du 3" degré 167 Haro (Dm. — Méthode de notation grapiiique des logaritlimes . . . 167 Kluyver. — Système d'invariants connnuns à deux coniques 167 Coi.LiGNON. — Méthode a|)pr()ximative pour la trisection de l'angle proposée par M. Fortin 167 TABLE DKS MVTIÈRES 4i5 Stieltjès. — Maxiina et minima d'une fonction étendue sur une surface fermée 168 Tarry. —Géométrie des figures imaginaires 168 Discussion : M. Laisant 169 ScHOUTE. — Sur un complexe de 3" ordre 169 Berdellé. — Arithmétique des directions et rotations 169 Discussion : M. Laisant 169 Berdellé. — La numération binaire et octavale 170 — — Boîte à multiplication 170 Cayley. — Transformation du 7' ordre des fonctions elliptiques 170 DoRMOY. — Théorie mathématique des jeux, de bourse 170 Janssen. — L'oxygène et les atmosphères célestes 171 RiNDi. — Sur les normales doubles des surfaces algébriques 171 Laisant. — Géométrie des quinconces 171 Langlois. — Homogénéité de la formule du mouvement atomique 172 PiCHOu. — La roue universelle 172 Maistel. — Nouvelle théorie des couples 172 Discussion : MM. Laisant, Rolquet 173 Caminati. — Sur la valeur de l'inverse de 2nl\ 173 — — Des nombres réciproques 173 Lucas. — Géométrie des réseaux 173 Schlegel. — Théorème de géométrie à quatre dimensions ... 174 — — Distances moyennes entre un point et des variétés de points . . . 174 Laisant. — Inversion d'un système de n points 174 CossERAT. — Sur l'hyperbole de Kiepert ■ ■ • - 175 Discussion : M. Lemoink 1^^^ Desboves (A.) . — Théorème d'analyse 1"^^ Oltramare. — Principes du calcul de généralisation 175 Voeu ,,..,,., 175 3» et 4" Sections. — Ciénie civil et militaipe, IfaTigation. BuRE\u 176 Boulé. — Concurrence des chemins de fer et de la navigation 176 — — Résultats de la canalisation de la Seine au confluent de l'Yonne ... 177 Discussion : MM. Fontes, Portevin • . . . . 17T Fontes. — Cause d'erreur dans le calcul des débits 178 FuCBS. — Le canal de Corinthe 179 Baillehache (de). — Rail isolé pour la comnmnication automatique des trains. 179 Boulé. — Résultats de la canalisation de la Seine au confluent de l'Oise .... 180 Discussion : MM. Laussedat, Boulé 180 Boulé. — Importance du port de Paris 180 Wickersheimer. — Le canal des Deux-Mers 181 Discussion : MM. Boulé, Renaud, Wickersheimer, Chambrelent, de Lépin.w, HoLTZ, Donnât, Laussedat 182 Cerroti. — Examen des formules sur la poussée des terres 187 Discussion : M. Collignon • 187 Trouvé. — Appareils électriques 188 Manier. — Blocs cyclopéens 189 Lantier (D'). — Moyens d'augmenter les qualités balistiques des projectiles . . 189 Shoolbred. — Courbes des marégraphes de Douvres et d'Ostende 189 Martinet. — L'usine de dynamite de Paulilles 190 Gobin. — Observations sur les expériences de Siegler, relatives à la poussée des terres 190 GoBiN. — La fabrication des chaux hydrauliques dans le bassin du Rhône ... 190 Chenevier. — L'incendie de l'Opéra-Comique 191 446 TABLE DES MATIÈRES Discussion : MM. Gobin, Portevin, Chenevier 191 Travaux imprimés présentés à la Section 193 DEUXIÈME GROUPE — SCIENCES PHYSIQUES ET CHIMIQUES 5' Section. — Physique. Bureau 194 Crova. — Sur l'absorption par l'atmosphère des radiations solaires 194 Baille. — Sur les désincrustations des chaudières 195 Lehman. — Hygromètre à torsion 195 Discussion : M. Brillouin 195 DuFET. — Volumes moléculaires et énergie rét'ractive des phosphates et arsé- niates de soude 195 Trouvé. — Appareils électriques 196 Cabanellas. — Étude des flux magnétiques. Synthèse des dynamos 197 Discussion : M. Brillouin 198 Marguerite-Delacharlonnï. — Sur l'évaporation des dissolutions salines. . . . 198 — — Sur l'entraînement des corps dissous dans l'éva- poration de leur dissolvant 198 Discussion : M . Brillouin 199 Faovelle (D'). — Sur la théorie mécanique de la chaleur 199 Bourquelot. — Préparation du galactose et de l'arabinose 200 Gariel. — Appareil à projection 201 L.VNGLOis (M.). — Sur le rayon des molécules secondaires 201 — — Propriétés physiques du phosphore 201 — — Chaleur de vaporisation de l'alcool 202 — — Compressibilitè des liquides 202 6" Section. — Chimie. Bureau 203 Bourquelot. — Emploi de la photographie pour la distinction de quelques es- pèces de sucre 203 Henry. — Identité de valeur des quatre unités d'affinité de l'atome de carbone . 204 Osmond. — Transformation du fer et du carbone dans les fers et aciers .... 204 Henry. — Éthers de l'acide bromhydrique 204 Marguerite-Delacharlonny. — Réactions caractéristiques des sels de peroxyde de fer 204 Discussion : M. Silva 205 Vincent et Delachanal. — La quercine 205 SiLVA. — Sur l'analyse du minium 205 Carnot. — Recherches sur les vanadates métalliques 206 ŒcHSNER deConinck. — Sur Ics ptomaïnes 206 LoRiN. — Fonction chimique de l'inosite 207 — — Faits relatifs aux ammoniaques composées 207 — — Action de quelques acides sur l'élher oxalique 207 Chicandaru. — Sur quelques dérivés de l'urée 207 Friedel. — Sur la production artificielle de la topaze 207 Henry. — Sur la volatihté des composés carbonés 208 — — Sur les relations entre les propriétés physiologiques des composés et leur composition chimique 208 Sabatier. — Sur le principe du travail maximum 208 Clermont (de) et Chautard. — Sur la distillation de l'acide citrique avec la gly- cérine 209 447 TABLE DES MATIERES 209 A\iLLM. — Sur les eaux sulfureuses de Luchon -f^ Discussion : M. Sabatier • Flourens (G.)- — Sur la transformation de la saccharose en sucre interverti sous l'influence des ferments dans le travail industriel. . . 209 — — Sur les procédés de raffinage pour obtenir le sucre en blocs réguliers " — — Sur la saccharification des matières amylacées par les acides. 210 Sabatier. — Sur la transformation de l'acide métaphosphorique 211 Cahuc. — Sur une poudre de mine Chautard. — Sur l'ioduration des aldéhydes isopropylique, isobutyrique et œnan- 211 211 *iti"e ; ;. g,., Clermont (de) et Chautard. — Sur la propione mono-iodee -"- tf= iSection. — Météorologie. Bureau Ragona 213 — Sur le thermomètre enroiiistreur de Richard 213 Maze (l'abbé) . — Les poussières du Krakatau et la période de Zenger 214 Discttssion : M Baille Symons. — Poussières du Krakatau -** Fines et Sorel.— Probabilité des prévisions des gelées printanières à Perpignan. 214 Martinet. — Climatologie de Banyuls-sur-Mer 215 Teisserenc de Bort. — Atlas de météorologie maritime 216 Lazerges. — De l'ozone de l'air, nouvel ozonographe 216 Ragona.— Comparaison des anémomètres Maze ^l'abbé) . - Simple formule pour le changement d'unité dans l'expression des vitesses ^ Crova. — Observations sur la radiation solaire Fines (D-). — Mesure des coups de vent. —Anémomètre de Bourdon. — Mano- ^, • . . 218 mètre a maxima • Teisserenc, de Bort. — Sur la théorie des variations rapides de la vitesse du vent indiquées par l'anémomètre Bourdon • • Fiche. — Expériences sur l'adhérence de l'air en mouvement aux surfaces polies; applications au régime des courants dans les vallées 219 Discussion : MM. Meunier, Gueirard Teisserenc de Bort. — Sur les conditions actuelles de la prévision du temps et la manière de les améliorer Discussion : M. l'abbé Maze ^^ Symons. — Sur les eaux thermales des Pyrénées 220 R\GONV. — Sur les phénomènes barométriques du mois de décembre 220 Gueirard (D')- — Anémomètre enregistreur --^ Coeurdevache. — Durée de la pluie en heures à Paris et à Perpignan 221 Zenger. — La période solaire et les essaims d'étoiles filantes 221 Gueirard. — Observatoire météorologique de Monaco 221 Fines (D--) .— Méthode pour relever les observations de l'électricité atmosphérique. 221 Fines et Moureaux. — Observations magnétiques faites en 1886 au Parc-Sainl- 222 Maur et a Perpignan Lafont. — Le mont Mezenc et l'utilité d'un observatoire sur son sommet. ... 2Z2. MicHELiER. — Variations des glaciers des Pyrénées 223 Monaco (Prince de).— Note sur la troisième campagne scientifique de VHirondelle. 2-3 Gueirard, — Sur les tremblements de terre du 23 février 1887 223 Maze (l'abbé) . — Des sécheresses périodiques -""' — — Maximum sexennal de la pluie à Toulouse 224 — — Sur l'anémomètre de Mgr Rougerie — '* PiCHE. — De l'organisation de la météorologie française 234 448 TABLE DES MATIÈRES Lazeuges. — Sur la météoi'olofrie de Toulouso. — Sur les causes et la direction des vents locaux 225 Cleveland Abbe. — Bibliographie de la météorologie 225 A' CEUX 225 TROISIEME GROUPE — SCIENCES NATURELLES 8' Section. — Géologie et Minéralogie. Bi'REAU 226 PoMEL. — Sur le genre thersitea 226 CoLLOT. — Sur l'âge de la bauxilo 226 Discussion : JIM. Zurcher, Auge, Cvrez 227 ViLANOVA Y PiERA. — Sur Ics calcédoines enhydriques 228 Disctission : MM . Fuchs, Boule, Pomel 228 ViLANOVA Y Piera. — Découvcrte de deux espèces de dinolherium en Espagne. 229 Rey-Lescure. — Carte géologique du Tarn 229 Discussion : M. Bergeron 230 FucHS. — L'isthme de Corinthe 230 Discussion : M. de Loriol 232 Roussel. — Sur la composition du danien supérieur et de l'éocèno des petites Pyrénées 232 Discussion : MM. Gare/, Cotteau, Roussel 233 Rolland. — Géologie de la Tunisie centrale 234 Bergeron. — Étude géologique de la Montagne-Noire 234 Cakez. — Carte géologique de la France 235 Letellier. — Carie géologique des cantons d'Alençoa 235 Lazerges. — Origine et causes des volcans et des tremblements de terre .... 236 Discussion : MM. Bergeron, Lazerges 236 Bergeron. — Elude géologique du bassin de Carmaux 236 Rivière. — Le gisement quaternaire de Ncuilly-sur-Marno 237 — Station moustériennc de la Quina 237 Malaise. — Sur le silurien delà Belgique 238 Discussion : M . Bergeron 238 Barrois. — Sur les faunes silui'ienne et dévonienne de la Haute-Garonne. . . 238 Discussion : M. Bergeron 238 M ART Y. — Les grottes de rAriègc 239 LoRiOL (de). — Sur les échinides crétacés du Portugal 240 Cotteau. — Echinides éocènes d'Aragon 240 Boissellier. — Carte géologique du détroit du Poitou, de la Vendée et du bassin de la Charente 240 Gauthier. — Types nouveaux d'échinides créta<és 241 Regnault. — L'industrie de l'iiomme dans la grotte de Gargas 241 — Squelette de luui) trouvé dans la grolle de Gargas 2h1 Cotteau. — Excursion à la grotte de Gargas 242 Levât. — Gisements de nickel et de cobalt delà Nouvelle-Calédonie 242 Marty. — Gisement de mastodontes dans les sables tertiaires du Gers 243 TiiuTAT. — Le glaciaire des Pyrénées 243 Pomel. — Présentation d'ouvrages 244 Travaux imprimés présentes à la Sectiiin 244 !>■" Section. — Botanique. Bureau 245 LiGMER. — Structure des lécvthidées 245 TABLE DES MATIÈRES 449 Discussion : M.M. JIadry, Ligmer, Clos 245 Mairy. — Sur le genre Chevalliera 246 Discussion : M. Clos 246 Bonnet (D'). — La topograpliie botanique et les herborisations de Tournefort, dans les Pyrénées 246 Battandier. — Sur quelques espèces méditerranéenne i 247 Discussion: MM. Timbal-Lagrave, Pomel, Clos 247 Trabut. — Sur une cellule épidermique absorbante chez Thalia 247 Discussion: MM. M.\ury, Lignier 247 Ferry de la Bellone (D' de) — Étude technique des hypogés et des tubéracées. 248 — Sur un hypogé consommé au Japon 248 Beille. — Limite altitudinale du châtaignier 249 Discussion : MM. Magmn, Beille, Falvelle, Quél;:t 249 Magnin (D''). — Sur quelques particularités remarquables de la flore jurassique . 250 Disaissian : MM. Fauvelle, Timbal-Lagrave 250 QuÉLET (D') — Quelques espèces nou\ elles de la flore mycologique de France . 251 Poisson. — Sur un nouveau genre de celtidées 251 PoucHET. — Sur la coloration des eaux de la mer et les pêches au filet fin. . . 251 GuiLLACD (D'). — Les zones botaniques du sud-ouest de la France 251 Discussion : M. Magnin 252 Magnin (D'). — Sur la végétation calcicole desgneisset des schistes du Lyonnais. 252 Discussion : MM. Timbal-Lagr.ave, Lignier, Maury 253 Timbal-Lagrave. — Sur quelques narcisses nouveaux pour la flore française . . 253 Fauvelle (D'). — La cellule à chlorophylle a-t-elle précédé la cellule incolore ? 254 Discussion: MM. Malry, Beille, Lignier, Magnin, Fauvelle 254 ^Haury. — Anatomie comparée de quelques espèces sahariennes 256 Discussion: MM. Lignier, Clos, Laborie 256 Clos ^D''). — De la dimidiation des organes dans le règne végétal 257 Travaux imprimés présentés à la Section 257 lO" itcction. — Zoolos;ie, Anatomie, Physiologie. Bureau 258 Van Beneden. — Les cétacés vivants et fossiles de la mer Noiro 258 Boutan. — Embryologie de la fissurelle ■ ■ • 258 Lacaze-Duthiers (de). — Anatomie de la testacelle 258 JouBiN. — Glandes salivaires des céphalopodes 258 (iuiTEL. — Anatomie et embryologie des Lepadagasscs 259 Vayssière. — Nouvelles espèces d'éolidiadés 259 Jolyet, Bergonié et Sigalas. — Sur les échanges gazeux pulmonaires dans la respiration ; . . . 259 Lacaze-Duthiers (de) et Pruvot. — Développement de la P/uV/ne «/>er/a. . . . 260 Ferré (D-^j. — Variations du rythme respiratuire chez le lapin rabique 260 Discussion : 5DI. Vanlair, Ferré 261 Monclar. — Consersation des espèces animales menacées par le développement de la civilisation 261 Prouho. — Organisation des cidaridiens 262 Certes. — Dessins et planches de micro-organismes rapportés par l'expédition de la Romanche 263 Vanlair. — Influence des conditions mécaniques sur la reproduction des nerfs . 263 Pouchet. — Sur la couleur des eaux de mer et les pêches au filet fin 264 Chabry. — Mécanisme du vol plané 264 Bovier-Lapierre. — Sur les cellules nerveuses du ganglion spiral du dauphin . 26't Faurot. — Sur les polypiers des récifs 264 Phisalix. — Nerfs crâniens des sélaciens •. . . . 265 4-oO TABLE DES MATIÈRES FiLHOL. — Faune de Sansan 265 Kï)NCKEL d'Herculais. — Les insectes coléoptères de Madagascar 266 Henneguy (D'). — Sur une sarcosporidie de la crevette 266 Certes. — Faune microscopique des eaux thermales 267 Nicolas. — Sur quelques liyménoptères du midi de la France 267 Cazin. — Étude des muqueuses gastriques 267 Beal'regard. — Digestion chez les insectes vésicants 268 Chevrel. — Le grand sympathique des poissons 268 Pruvot. — Classification des aphroditiens 268 DuRÈGNE. — La station zoologique d'Arcachon 269 — — Quelques particularités du Chitonactis liichardi 269 François. — Dragages faits au large des eûtes de Bretagne 269 FiLHOL. — Excui-sion de Banyuls 270 Chevreux. — Nouvelles espèces de crustacés amphipodes du sud-ouest de la Bre- tagne ■ 270 duERNE (de). — Faune pélagique lacustre dans l'île San-JIiguel 270 — — Faune des eaux douces des îles de Fayal et San-Miguel. . . . 271 Roule. — Snr le mésoblaste des larves d'annélides 271 Marty. — Le gisement de Tournan 272 SiRODOT. — Le gisement quaternaire du mont Dol 272 Donnezan. — Tortue fossile géante. — Vertébrés du pliocène supérieur du Rous- sillon 273 Lahille. — Classification des tuniciers 273 Hérouard. — Holothuries de Roscoff et de Banyuls 274 Vœu 274 11" Section. — Anthropolog^ie. Bureau 275 ToPiNARD. — Statistique sur la couleur des yeux et des cheveux 275 Discussion : MM. Dëlisle, Fauvelle, Guignard, Manouvrier, Prunières, de Mortillet, Duilhé de Saikt-Projet, Alrespy, Topinard . . 276 Fauvelle iD''). — Origine ancestrale de l'homme par le système dentaire . . . 278 DiKcussion : MM. de Mortillet, Fauvelle 279 MusTON (D"'). — Le préhistorique dans le pays de Montbéliard 280 Mortillet (de). — La pénalité au point de vue anthropologique 280 Discussion : M. Gosse . . . • 280 Gross (D"^). — Les falsifications d'antiquités lacustres du lac de Neuchâtel . . . 280 Discussion : MM. Delisle, de Mortillet 281 Prunières (D''). —Castors de l'Amérique anglaise et du lac Saint-Andéol . ... 281 Discussion : MM. Pommerol, de Mortillet, Gosse, Delisle, Prunières . . . 282 Prunières. — Tumuli de la Lozère 283 Discussion : MM. Pommerol, Prunières 283 Pineau (D'). — Nouvelle contribution à la chronologie néolithique de la Cha- rente-Inférieure 284 Gosse (D''). — Présentation d'objets d'ethnograitliic 284 Bleicher et Barthélémy. — Nouvelles recherches sur les camps d'Allrique et de la Fourasse 284 Discussion : ilM. Pommerol, Gosse, de Mortillet, Pasquier 284 Pommerol (D""). — Nouvelles pierres à bassins et à écuellcs 286 Discussion : M.M. de Mortillet, Gosse, Manouvrier 287 Rivière. — AteUers néolithiques dans les bois de Chaville et de Fausses-Reposes. 287 Siret th. et L.). — Fouilles archéologiques dans le sud-est de l'Espagne .... 287 Discussion : MM. de Mortillet, Pommerol, Siret, Cartailhac 288 Laurière (de). — Motion au sujet de l'exécution de la statue de Lamarck . . . 289 TABLE DES MATIÈRES 451 Discussion : M. Cartailhac 289 Regnault (Félix). — Grotte de Gargas 289 Discussion : M. d'Ault-Dumesnil 290 Pp.unières (D--). — Le dolmen d'Uël-Bougiio 290 Discussion : M^tl. Gosse, de Mortillet, Prumères 290 Chantre. — Recherches anthropologiques dans le Caucase 291 Marsy (de). — Expropriation des monuments de Carnac 292 Boule. — Temps quaternaires et préhistoriques du Cantal 292 Discussion : MM. Chantre, Pommerol, Boule, Prunières, de Mortillet ... 293 Boule. — Alluvions anciennes à silex taillés de Malzieu 294 Pallary. — Sur quelques stations du département d'Oran 295 Cartailhac. — Présentation de haclies en pierre cambodgiennes 295 DuiLHÉ de Saint-Projet (l'abbé). — Sur l'éducation intellectuelle et morale d'une enfant sourde-muette et aveugle 295 Discussion : MM. Manouvrier, Fauvelle, de Mortillet, Duilhé de Saint- Projet 2"^ Rivière. — L'époque néolithique à Champigny 297 Trutat. — Cailloux taillés des terrasses de la Garonne 297 Cau-Durban (l'abbé). — Cimetière à incinération de Bordes-sur-Lez 298 Discussion : MM. de Mortillet, Cau-Durban, Trutat 298 Cartailhac. — Présentation d'os sculptés 298 Maurel (Dm. — Longueur comparée des deux premiers orteils dans les races mongoles ^^^ xMoTAis (D'). — Rapport de la forme du crâne avec la myopie et Temmétropie. . 299 Bosteaux. — Fouilles du cimetière gaulois du champ Cugnié 299 Nicolas. —Recherches préhistoriques faites dans les environs d'Avignon. ... 299 Gaillard. — Des menhirs isolés, des talus et de leur concordance avec les dol- mens ^^ Cabanne. — Silex craquelés et étonnés à l'air des environs de Sainte-Foy ... 300 Cartailhac. — Crânes toulousains déformés 301 Discussion : MM. Delisle, Trutat, de Mortillet, Siret, Chantre, Manouvrier. 301 Manouvrier (D--). — Sur le prognathisme et sa mesure 302 12" Section. — Sciences médicales. Bureau 303 Brémond. — Action eutrophique du traitement térébenthine 303 Carre. — Laparotomie dans la péritonite tuberculeuse 303 Discussion: M. Secheyron 304 André. — Un cas de chromhydrose rose 304 Arnaud. — Étude des signes de la mort 304 Gosse. — La mort par pendaison . 305 Discussion: M. Labéda 305 Thiriar. — De l'ectopie testiculaire et de la castration préventive 305 Discussion: MM. Jeannel, Pamard, Thiriar, Secheyron 306 DuPLOUY. — Valeur de la désarticulation du genou 306 MoNOD (Frédéric). — Trois cas d'accouchement artificiel provoqué 307 Discussion : M. Secheyron 308 Jeannel. — Salpyngite tuberculeuse à forme kystique 308 Discussion : M. Secheyron 309 BÉZY. — Sur une épidémie de fièvre typhoïde 309 Ferry de la Bellone. — Nouveau procédé de recherche médico-légale du sang . 309 Bergeon. — Des lavements gazeux dans le traitement des maladies de l'appareil respiratoire DuPLOUY. — Présentation d'un malade opéré de désarticulation du genou .... 310 ■45:2 TABLE DES MATIÈRES Andri':. — Deu\ cas d'anévrisiiies aortiques guéris 311 Arnaud. — État actuel des connaissances sur les signes de la mort. — Recherche des signes directs de la mort 311 MouRE. — Troubles de la voix dans la laryngite catarrhale aiguë 311 GiLLET DE Grandmont. — Dcux formes nouvelles de kératite 312 Stoeber. — Du pouvoir convergent binoculaire et de l'angle métrique 312 Grasset. — Do l'inspiration saccadée rythmique au cœur 313 BuROT. — La maladie des tics convulsifs , 313 Discussion: M. Duplouy 314 Gross. — Hydrocèle et incision antiseptique 315 Discussion: MM. Thiriar, Gross 315 Arnozan et Ferré. — Suspension de la glycogénie hépatique par les injections rectales d'hydrogène sulfuré 316 RÉGIS. — Un cas de maladie de Dupuytren dans la paralysie générale progressive 317 MossÉ. — Application du froid à la période aiguë du choléra 317 HexNrot. — Disparition des tumeurs de l'estomac 318 Pineau. — Calculs extraits d'un phimosis • 31S Fauvelle. — De l'aspliyxie par suffocation 318 Bernheim. — Régularisation menstruelle par suggestion 319 Chazarain et Dècle. — Des courants de la polarité dans l'aimant et dans le corps humain 310 Vieusse. — De l'hydrocèle péritonéo -funiculaire .320 Certes. — Sur les micro-organismes des eaux thermales 320 BoRiES. — Manifestation exceptionnelle de l'infection blennorragique 321 Martinet. — Le sanatorium maritime de Banyuls 321 Maurel. —Du pouls rétro-sternal 3i2 Mas.se. — La région sous-glotlique du larynx 322 Larché. — Statistiques démographiques et médicales d'Avignon 322 BoissARiE. — De la transmission de la fièvre typhoïde par les ea-ix 323 Discussion : M. Certes 323 Salet. — Action de la cocaïne alcalinisée dans les affections de l'estomac .... 324 Tachard. — De la méthode antiseptique 324 Terson. — Des divers modes d'administration du mercure 324 Petit (L.-H.). — Traitement de certaines hémorragies par la révulsion sur la ré- gion hépatique ; 325 Discussion : WSl. Arnaud, Tison, Petit, Jeannel 325 Pamard, — Résection sous-périostée du coude 326 Discussion : MM. Maréchal, Gross 326 Jeannel. — Fistules pyo-stercorales ; anus contre nature 327 Discussion : MM. Duplouy, Pamard 328 Ollier. — Sui- le traitement consécutif à la résection du genou 328 Serres. — Hernie étranglée, entérectomie 328 Etienne, — Sur les paraplégies urinaires . . . .' 329 Discussion : MM. André, Etienne 329 HÉNOCQUE. — Application de l'hématoscopie à la thérapeutitiuc et à la médecine légale 32) Arn.\ud DE Fabre. — Action convulsivante de l'atropine 330 Armaingauo. — Nouvelles fondations de sanatoria et hospices maritimes à Arca- ciion et Banyuls 330 Discussion : M . Laeargue 331 Charazac. — Polype du larynx, expulsion spontanée 332 Secheyron. — Abouchements de l'uretère à la vulve et au vagin 332 PÉAN et Secheyron. — Kystes hydatiques de l'utérus 332 Arnozan. — Rapports des affections cutanées du nez avec les affections des foises nasales ..'.... 333 Discussion: M. Montaz 333 TABLE DES MATIÈRES 453 LivoN et Alezais. — Recherches sur les urines diabétiques 334 MoNTAz. — Mode de début de l'orchite tuberculeuse 334 André. — Pathogénie de la chlorose 335 Discussion: M. Hénocque 335 HucHARD (Henri). — L'artério-sclérose subaiguë dans ses rapports avec les spas- mes vasculaires 335 Voisin. — Traitement de l'onanisme par suggestion hypnotique 336 PiCHENEY. — Origine bovine de la scarlatine 336 Ardenne (d'). — Action de la coca dans les affections douloureuses de l'estomac 337 DuBouÉ. — Progrès accomplis sur la question de la rage 337 Bernheim. — Monohémiplégie linguale avec localisation corticale 337 Langlois. — De la vision droite 338 QUATRIÈME GROUPE — SCIENCES ÉCONOMIQUES 13"= Section. — Agronomie. Bureau ^^^ AuDOYNAUD. — Le plâtrage des vendanges 339 Discussion : WSl. Dehérain, Xambeu, Hébraiîd 340 SicARD. — La chlorose des vignes 340 Llaurado. — Irrigations dans les terres arables en Espagne 340 Discussion: }il^l. Chambrelent, Llaurado 341 RÉUNION avec la 15'= Section 341 RÉUNION avec les 3° et 4" Sections 341 Tellier. — Élévateur solaire 341 Discussion : M^l. Xambeu, Chambrelent 342 Hébrard. — État delà viticulture dans la Haute-Garonne 342 Discussion : M. Chambrelent 343 Xambeu. — La sulfostéatite contre les maladies cryptogamiques dé la vigne . . . 343 Discussion : MM. Chambrelent, Hébrard, Xambeu, Didier 343 AuDOYNAUD. — Importance agricole de la craie chloritée et des sables verts ... 344 Flourens. — La transformation de la saccharose en sucre interverti dans le tra- vail industriel 344 M.USTRE. — Question de l'eau dans le Jlidi 345 Rolland. — Les oasis sahariennes 345 Marguerite-Delacharlonny. — Le sulfate de fer en agriculture 346 Discussion : MM. de INIalaeosse, Bouscaren 346 Fontes. — Sur les avantages des canaux d'irrigation 346 Discussion: MM. Michou, Chambrelent, Llaurado 347 MiCHOu. — Alcoolisation des vins • 348 Travaux imprimés présentés à la Section 348 1-1<^ Section. — Géographie. Bureau ^^^ BoutniLLiER DE Beaumont. — Formation dcs duucs 349 Discussion : MM. Teisserenc de Bobt, de Beaumont 349 Du Paty de Clam. — Données des anciens sur la géogi-aphie de la Tunisie. . . 350 GiiAD. — Les colonies de l'Allemagne 350 Renaud. — L'avenir du Kongo 3ol Lakrieu (l'abbé). — La grande muraille de Chine 352 Lannoy de Bissy (de). — Cartes publiées par le service géographique de l'armée. 352 Barbier. — Les transcriptions géographiques . 3o2 4d4 table des matières FouKEAU. — Carte du Sahara 353 Laussedat (Colonel). — Emploi de la photographie dans les reconnaissances to- pographiques 353 Descola. — Sur le chemin de fer transpyrénéen par la vallée du Salât 353 Bhau de Sainï-Pol-Lias. — Voyage au Cambodge et au Tongkin 353 Vœux 354 15° Section. — Kcoiioinie politique. Bureau ' . 355 Passy. — Le palais du peuple à Londres 355 Discussion: MM. Limousin, Raffalovich 355 Delbruck. — Nécessité de créer une langue universelle 356 Discussion : M. Yves Guyot 356 Yves Guyot. — Des conditions et des diiiicultés des réformes fiscales 357 Delpon. — Ouvrons nos portes même aux nations qui nous ferment les leurs . 357 Donnât. — Application de la méthode expérimentale en matière économique . . 358 Discussion: MM. Renaud, Passy 358 FoviLLE (de). — La France économique 359 MicHOU. — L'alcoolisation des Ains 359 Discussion: MM. Passy, Donnât 360 Grad. — L'impôt des alcools en Allemagne 361 Raffalovich. — La nouvelle législation allemande sur les alcools 361 Brousset. — L'alcoolisation des vins 361 GuiRAUT. — Impôt des boissons 362 Yves Guyot. — Observations sur la statistique du rapport de M. Claude, sénateur 363 Raffalovich. — La réforme de la Bourse à Paris et le monopole des agents de change 363 Dehérain. — Résultats obtenus avec le blé à épi carré 363 Discussion : M . Rouvière , 364 Chawbrelent. — Exploitation des landes de Gascogne 364 Ramé. — Sur la taxe du i)ain 365 Discussion: MM. Cornet, Glyot, Donnât, Raffalovich 366 Passy. — Conséquences qu'entraîne, pour l'agriculture, l'exagération des arme- ments et des charges 366 l'ÉCHEGUT. — La liberté du commerce et la taxe du pain 367 FoviLLE (de). — Les éléments caractéristiques de la statistique nationale. . . . 367 Renaud. — Conunerce international des denrées alimentaires 368 Discussion: MM. Labat, Renaud, Passy 369 Massif. — Les progrès de la France au Soudan 369 Discussion: M. Renaud 370 Bhousset. — Dix ans de commerce en Tunisie 370 PÉRIDIER. — Commervants, lois et fonctionnaires 371 Passy. — La paix sociale et les bureaux d'arbitrage et de conciliation 371 Descola . — La richesse des Pyrénées 372 Labat. — La clef des contradictions économi(iues 372 Discussion : MM. Guyot, Labat 372 Manuel. — Les Chambres de commerce 373 Rolland. — La colonisation française au Sahara 373 Vœu 374 Travaux imprimés présentés à la Section 374 16» iNiectioii. — l*édagogie. Bureau 375 Delvaille il)'). — Le surmenage intellectuel et les colonies de vacances. . . . 375 TABLE IJES .MATIÈRES 455 Discussion: M.'"" Tarissan, MM. Delvaille, Compayré, Perrouu 376 M°"= Vermer. — L'enseignement de l'économie domestique dans les écoles de ailles 376 Groult. — La science et la richesse dans nos campagnes par les musées can- tonaux , 377 3IiR, — L'enseignement de la lecture et de l'écriture 377 Discussion : M. Hémem • 377 BÉRiLLON (D'j. — La suggession et ses applications à la pédagogie 377 Discussion : MM. Bernheim, Lauga, Perroud, Compayré, Bérillox, Saignât. . 378 DoRMOY. — Sur le choix d'un langage international 380 Fiche. — Sur l'enseignement pratique de la morale sociale à l'école primaire. . 380 MÉRicANT. — L'enseignement des jeunes aveugles 381 Discussion: M. Perroud 381 Vœu , 381 Travaux imprimés présentés à la Section 381 17" Section. — Hyg^iène. Bureau 382 Tellier. — L'eau cuite et les moyens de la préparer 382 Henroï (D'). — Examen des différents projets d'organisation de l'hygiène publique en France 383 Discussion : MM. Drouineau, Bérillon, Henrot, Griolet 383 Delvaille (D'i. — Le surmenage intellectuel et les colonies sanitaires de vacances. 385 Discussion : M. He.nrot , .... 385 Masson. — Indications sur l'assainissement des villes • . . 386 Discussion : MM. Henrot, Griolet, Masson 386 Herscher. — L'aération des locaux scolaires 387 Musgrave-Clay (D'' de). — Le rôle des déménagements dans le réveil de quel- ques maladies infectieuses 388 Discussion : MM. Guirauu, Griolet 388 Drouineao (D'). — Examen du règlement de 1882 sur les constructions scolaires. 389 Maurel (D'). — Recherches sur les parasites du paludisme 390 Discussion: M3I. Griolet, Maurel 390 Burot (D'). — De l'auto-suggestion en médecine légale 390 Discussion : M. Bérillon 391 Guiraud (D'). — Des causes de la dépopulation dans la région du sud-oiiest . . 391 Bergeon (D'). — Action des lavements gazeux dans les défauts corporels des recrues et certains vices de conformation du thorax 391 Drouineau (D'i. — Des établissements classés antérieurs à 1810 392 Bérillon (D'). — La propreté des rues dans les petites \illes 392 Discussion : MM. Drouineau, Alix 393 Griolet. — Police sanitaire des animaux 393 Discussion : MM. Drouineau, de Musgrave-Clay, Henrot. . '. 394 Voeu 394 Travaux imprimés présentés à la Section 394 Cout'éreuces. Janssen. — La Photographie céleste 395 FouQUÉ. — Les Tremblements de terre 409 456 TABLE DES MATlIiRES Excursious, Visites scicuti(i<|iies et intluslricllcs. Programme général 410 Excursion de Carcassonne 413 — de Cannaux, Albi 415 — finale, les r^rcnées 417 Manufacture de 31M. Caubère 423 — de ciiaussures de MM. Borrel Berenguier 426 Usine à gaz 428 Société générale de fournitures militaires 432 Manufactui-e d'articles de papeterie de B. Sirven 433 Mines de liouille de Cannaux 434 Verreries de Cannaux 436 Forges et aciéries du Saut-du-Tarn 437 Jlanufacture des tabacs 430 Observatoire du Pic du Midi 440 PARIS. — IMPKI.MERIE CHAIX, '20, IIUK DSnGEKE. — iJUT'Ji"