ASSOCIATION FRANCAC ^ 1 ;^ .r~-.~,,.Sï POUR L'AVANCEMCNT DES SCIENCES 20! SESSION v^ Slïlili /c .oso-r ^.5^ p-r.i ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES Une table des matières est jointe à chacun des volumes du Compte Rendu des travaux de l'Association Française en 1891 ; une table analy- tique générale par ordre alphabétique termine la 2""^ partie. Dans cette table les nombres qui sont placés après la lettre p se rapportent aux pages de la 1'"'= partie, ceux placés après l'astérisque * se rapportent aux pages de la 2""^ partie. PARIS. — IMPRIMERIE ClIAIX, RUE BERGERE, 20. — 14178-8-01. ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES FUSIONNEE AVEC L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE (Kundûo par Lo Verrier en 1864) Reconnues d'utilité publique CONFERENCES DE PARIS COMPTE RENDU DE LA 20^" SESSION PREMIÈRE PARTIE DOCUMENTS OFFICIELS. — PROCÈS-VERBAUX LÎ3J?ARY NEW YORK BOTANÏCAL QARDEN PARIS AU SECRÉTARIAT DE L'ASSOCIATION 28, rue Serpente (Hôtel des Sociétés savantes) Et chez m. g. MASSOiN, LiniiAïaE de l'Académie de Médecine 120, boulevard Saint-Germain. 1891 ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES Fiiiiontiie avec L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE (l'ondée par Le Verrier en 18G4) Reconnues d'utilité publique RÉPUBLIQJJE FRANÇAISE LIBRARY NEW YORK BOT AN .'CAL QAROEN DÉCRET Le Président de la République française, p.pmrx Sur le rapport du Ministre de l'Iustruction publique, des Beaux- N» 175 ^^ ^6 procès-verbal de l'Assemblée générale de rAssociation française pour l'avancement des sciences, tenue à Grenoble le 10 août 188o; Vu le procès-verbal de l'Assemblée générale de l'Association scientifique de France, tenue à Paris le 14 novembre l88o, et les décisions prises par les deux Sociétés; Toutes deux ayant pour objet de réunir en une seule Associa- tion ces deux Sociétés susnommées; Vu les Statuts, l'état de la situation financière et les autres pièces fournies à l'appui de cette demande; La Section de l'Intérieur, de l'Instruction publique, des Beaux- Arts et des Cultes, du Conseil d'État entendue, DÉCRÈTE : Article premier. — L'Association française pour l'avancement des sciences et l'Association scientifique de France, finidée par Le Verrier en 1864, toutes deux reconnues d'utilité publique, for- ment une seule et même Association. Les Statuts de l'Association française pour l'avancement des sciences fusionnée avec l'Association scientifique de France (fondée par Le VeiTier en 1864), sont approuvés tels qu'ils sont ci-annexés. AuT. 2. — Le Ministre de l'Instruction publique, des Beaux- Arts et des Cultes est chargé de l'exi'cution du présent décret. Fait à Paris le 28 septembre 1886. Signé : Jules Gkévy. Par le Président de la République : Le Ministre de r Instruction publique, des Beaux- Arts et des Cultes, Signé : René Goblet. Pour ampliation : Le Chef de bureau du Cabinet, Signé : Roujon. STATUTS ET RÈGLEMENT STATUTS TITRE 1er. _ But de l'Association. Article phemier. — L'Association se propose exclusivement de favoriser, par tous les moyens en son pouvoir, le progrès et la dill'usion des sciences, au double point de vue du perfectionnement de la théorie pure et du développement des applications pratiques. A cet' effet, elle exerce son action par des réunions, des conférences, des publications, des dons en instruments ou en argent aux personnes travail- lant à des recherches ou entreprises scientifiques qu'elle aurait provoquées ou approuvées. AuT. '2. — Elle fait appel au concours de tous ceux qui considèrent la culture des sciences comme nécessaire à la grandeur et à la prospérité du pays. Art. 3. — Elle prend le nom d'Association française pour l'avancement des sciences, fusionnée avec l'Association scientifique de France, fondée par Le Verrier en iS6i. TITRE II. — Organisation. Akt. 4. — Les membres de l'Association sont admis, sur leur demande^ par le Conseil. Aht. o. — Sont membres de l'Association les personnes qui versent la cotisation annuelle. Cette cotisation peut toujours être rachetée par une somme versée une lois pour toutes. Le taux de la cotisation et celui du rachat sont lixés par le Hèglement. Aht. 6. — Sont membres fondateurs les personnes qui ont versé, à une époque quelconque, une ou plusieurs souscriptions de SOO francs. Art. 7. — Tous les membres jouissent des mômes droits. Toutefois, les noms d^ menibres fondateurs figurent perpétuellement en tête des listes alphabétiques, et ces membres re(;oivent gratuitement, pendant toute leur vie autant d'exemplaires des publications de lAssociation (Qu'ils ont versé de fois^ la souscription de oOO francs. IV ASSOCIATION FRANÇAISE Art. 8. — Le capital de l'Association se compose du capital de l'Association scientifique et du capital de la précédente Association française au jour de la fusion, des souscriptions des membres fondateurs, des sommes versées pour le rachat des cotisations, des dons et legs faits à l'Association, à moins d'affec- tation spéciale de la part des donateurs. Art. 9. — Les ressources annuelles comprennent les intérêts du capital, le montant des cotisations annuelles, les droits d'admission aux séances et les produits de librairie. Art. 10. — Chaque année, le capital s'accroît d'une retenue de 10 0/0 au moins sur les cotisations, droits d'entrée et produits de librairie. TITRE III. — Sessions annuelles. Art. m. — Chaque année, l'Association tient, dans l'une des villes de France, une session générale dont la durée est de huit jours : cette ville est désignée par l'Assemblée générale, au moins une année à l'avance. Art. 12. — Dans les sessions annuelles, l'Association, pour ses travaux scientifiques, se répartit en sections, conformément à un tableau arrêté par le Règlement général. Ces sections forment quatre groupes, savoir : 1° Sciences mathématiques, 2° Sciences physiques et chimiques, 3° Sciences naturelles, 4" Sciences économiques. Art. 13. — Il est publié chaque année un volume, distribué à tous les membres, contenant : |o Le compte rendu des séances de la session; 2° Le texte ou l'analyse des travaux provoqués par l'Association, ou des mémoires acceptés par le Conseil. COMPOSITION DU BUREAU Art. li. — Le Bureau de l'Association se compose: D'un Président. D'un Yice-Président, D'un Secrétaire, D'un Vice-Secrétaire, D'un Trésorier. Tous les membres du Bureau sont élus en Assemblée générale. Art. 15. — Les fonctions de Président et de Secrétaire de l'Association sont annuelles; elles commencent immédiatement après une session et durent jusqu'à la fin de la session suivante. Art. 16. — Le Vice-Président et le Vice-Secrétaire d'une année deviennent, de droit, Président et Secrétaire pour l'année suivante. Art. 17. — Le Président, le Vice-Président, le Secrétaire et le Vice-Secrétaire de chaque année sont pris respectivement dans les quatre groupes de sections, et chacun est pris à tour de rôle dans chaque groupe. POUR L AVANCEME.NT DES SCIENCES V Art. 18. — Le Trésorier est élu par l'Assemblée générale; il est nommé pour quatre ans et rééligible. Art. 19. — Le Bureau de chaque section se compose d'un Président, d'un Vice-Président, d'un Secrétaire et, au besoin, d'un Vice-Secrétaire élu par cette section parmi ses membres. TITRE IV. — Administration. Art. 20. — Le siège de l'Administration est à Paris. Art. 21. — L'Association est administrée gratuitement par un Conseil composé : 1° Du Bureau de l'Association, qui est en même temps le Bureau du Conseil d'administration; 2» Des Présidents de section; 3" De tnns membres par section : ces délégués de section sont élus à la majorité relative en Assemblée générale, sur la proposition de leurs sections respectives; ils sont renouvelables par tiers chaque année ; 4° De délégués de l'Association en nombre égal à celui des Présidents de section; ils sont nommés par correspondance, au scrutin secret et à la majorité relative des suffrages exprimés, après proposition du Conseil; ils sont renouvelables par tiers chaque année. Art. 22. — Les anciens Présidents de l'Association continuent à faire partie du Conseil. Art. 23. — Les Secrétaires des sections de la session précédente sont admis dans le Conseil avec voix consultative. Art. 24. — Pendant la durée des sessions, le Conseil siège dans la ville où a lieu la session. Art. 25. — Le Conseil d'administration représente l'Association et statue sur toutes les atîaires concernant son administration. Art. 26. — Le Conseil a tout pouvoir pour gérer et administrer les affaires sociales, tant actives que passives. Il encaisse tous les fonds appartenant à l'Association, à quelque titre que ce soit. Il place les fonds qui constituent le capital de l'Association en rentes sur l'État ou en obligations de chemins de ferfranrais, émises par des Compagnies auxquelles un minimum d'intérêt est garanti par l'État; il décide l'emploi des fonds disponibles; il surveille l'application à leur destination des fonds votés par l'Assemblée générale, et ordonnance par anticipation, dans l'inter- valle des sessions, les dépenses urgentes, qu'il soumet, dans la session sui- vante, à l'approbation de l'Assemblée générale. Il décide l'échange ou la vente des valeurs achetées; le transfert des renies sur l'État , obligations des Compagnies de chemins de fer et autres titres nominatifs sont signés par le Trésorier et un des membres du Conseil délégué à cet effet. Il accepte tous dons et legs faits à la Société; tous les actes y relatifs sont signés par le Trésorier et un des membres délégué. Art. 27. — Les délibérations relatives à l'acceptation des dons et legs, à des VI ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES acquisitions, aliénations et échanges d'immeubles sont soumises à l'approbation du gouvernement. Art. 28. — Le Conseil dresse annuellement le budget des dépenses de l'As- sociation; il communique à l'Assemblée générale le compte détaillé des recettes et dépenses de l'exercice. Art. 29. — Il organise les sessions, dirige les travaux, ordonne et surveille les publications, fixe et affecte les subventions et encouragements. Art. 30. — Le Conseil peut adjoindre au Bureau des commissaires pour l'étude de questions spéciales et leur déléguer ses pouvoii's pour la solution d'affaires déterminées. Art. 31. — Les Statuts ne pourront être modifiés que sur la proposition du Conseil d'administration, et à la majorité des deux tiers des membres votants dans l'Assemblée générale, sauf approbation du gouvernement. Ces propositions, soumises à une session, ne pourront être votées qu'à la session suivante : elles seront indiquées dans les convocations adressées à tous les membres de l'Association. Art. 32. — Un Règlement général détermine les conditions d'adminisiration et toutes les dispositions propres à assurer l'exécution des Statuts. Ce Règle- ment est préparé par le Conseil et voté par l'Assemblée générale. TITRE V. — Dispositions complémentaires. « Art. 33. — Dans le cas où la Société cesserait d'exister, l'Assemblée géné- rale, convoquée exlraordinairement, statuera, sous la réserve de l'approbation du gouvernement, sur la destination des biens appartenant à l'Association. Cette destination devra être conforme au but de l'Association, tel qu'il est indiqué dans l'article premier. Les clauses stipulées par les donateurs, en prévision de ce cas, devront être respectées. Le Chef de bureau du Cabinet, Sisrné : N. Roujon. REGLEMENT TITRE lei. — Dispositions générales. ARTif.i.E TREMiEu. — Le tau\ de la cotisation annuelle des membres non fon- dateurs est fixé à 20 francs. Art. 2. — Tout membre a le droit de racheter ses cotisations à venir en versant, une fois pour toutes, la somme de 200 francs. Il devient ainsi membre à vie. Les membres ayant racheté leurs cotisations pourront devenir membres fon- dateurs en versant une somme complémentaire de 300 francs. Il sera loisible de racheter les cotisations par deux versements annuels consécutifs de 100 francs. La liste alphabétique des membres à vie est publiée en tète de chaque volume, immédiatement après la liste des membres fondateurs. Art. 3. — Dans les sessions générales, l'Association se répartit en dix-sept sections formant quatre groupes, conformément au tableau suivant : 1='' GROUPE : Sciences mathématiques. 1. Section de mathématiques, astronomie et géodésie; 2. Section de mécanique; 3. Seclion de navigation; ■'«. Section de génie civil et militaire. 2° GROUPE : Sciences physiques et chimiques. 5. Section de physique; 6. Section de chimie; 7. Section de météorologie et physique du globe. 3° GROUPE : Sciences naturelles. S. Section de géologie et minéralogie; 9. Section de botanique; 10. Section de zoologie, anatomie et physiologie; 11. Section d'anthropologie; , 12. Section des sciences médicales. 4° GROUPE : Sciences économiques. 13. Section d'agronomie; 1'». Section de géographie; 15. Section d'économie politique et statistique; 16. Section de pédagogie; n. Section d'hygiène et médecine publique. VIII ASSOCIATION FRANÇAISE Art. 4. — Tout membre de rAssociation choisit, chaque année, la section à laquelle il désire appartenir. Il a le droit de prendre part aux travaux des autres sections avec voix consultative. Art. 5. — Les personnes étrangères à l'Association, qui n'ont pas reçu d'invitation spéciale, sont admises aux séances et aux conférences d'une ses- sion, moyennant un droit d'admission fixé à 10 francs. Ces personnes peuvent communiquer des travaux aux sections, mais ne peuvent prendre part aux votes. Art. 6. — Le Président sortant fait, de droit, partie du Bureau pendant les deux semestres suivants. Art. 7. — Le Conseil d'administration prépare les modifications réglemen- taires que peut nécessiter l'exécution des Statuts, et les soumet à la décision de l'Assemblée générale. Il prend les mesures nécessaires pour organiser les sessions, de concert avec les comités locaux qu'il désigne à cet effet. IL fixe la date de l'ouverture de chaque session. Il organise les conférences qui ont lieu à Paris pendant l'hiver. 11 nomme et révoque tous les employés et fixe leur traitement. Art. 8. — Dans le cas de décès, d'incapacité ou de démission d'un ou de plusieurs membres du Bureau, le Conseil procède à leur remplacement. La proposition de ce ou de ces remplacements est faite dans une séance convoquée spécialement à cet effet : la nomination a lieu dans une séance convoquée à. sept jours d'intervalle. Art. 9. — Le Conseil délibère à la majorité des membres présents. Les délibérations relatives au placement des fonds, à la vente ou à l'échange des valeurs et aux modifications statutaires ou réglementaires ne sont valables que lorsqu'elles ont été prises en présence du quart, au moins, des membres du Conseil dûment convoqués. Toutefois, si, après un premier avis, le nombre des membres présents était insuffisant, il serait fait une nouvelle convocation annonçant le motif de la réunion, et la déhbération serait valable, quel que fût le nombre des membres présents. TITRE II. — Attributions du Bureau et du Conseil d'administration. Art. 10. — Le Bureau de l'Association est, en même temps, le Bureau du Conseil d'administration. Art. h. — Le Conseil se réunit au moins quatre fois dans l'intervalle de deux sessions. Une séance a lieu en novembre pour la nomination des Com- missions permanentes; une autre séance a lieu pendant la quinzaine de Pâques. Art. 12. — Le Conseil est convoqué toutes les fois que le Président le juge convenable. Il est convoqué extraordinairement lorsque cinq de ses membres en font la demande au Bureau, et la convocation doit indiquer alors le but de la réunion. Art. 13. — Les Commissions permanentes sont composées des cinq membres POUR l'avancement des sciences IX du Bureau et d'un certain nombre de membres, élus par le Conseil dans sa séance de novembre. Elles restent en fonctions jusqu'à la fin de la session suivante de l'Association. Elles sont au nombre de cinq : 1» Commission de publication ; 2° Commission de finances; 3° Commission d'organisation de la session suivanlc; 4° Commission des subventions; 5° Commission des conférences. Art. li. — La Commission de publication se compose du Bureau et de quatre membres élus, auxquels s'adjoint, pour les publications relatives à chaque section, le Président ou le Secrétaire, ou, en leur absence, un des délégués de la section. Art. 15. — La Commission des finances se compose du Bureau et de quatre membres élus. Art. 16. — La Commission d'organisation de la session se compose du Bureau et de quatre membres élus. Art. 17. — La Commission des subventions se compose du Bureau, d'un délégué par section nommé par les membres de la section pendant la durée du Congrès et de deux délégués de l'Association nommés par le Conseil. Art. 18. — La Commission des conférences se compose du Bureau et de huit membres élus par le Conseil. Art. 10. — Le Conseil peut, en outre, désigner des Commissions spéciales pour des objets déterminés. Art. 20. — Pendant la durée de la session annuelle, le Conseil tient ses séances dans la ville où a lieu la session. TITRE III. — Du Secrétaire du Conseil. Art. "21. — Le Secrétaire du Conseil reçoit des appointements annuels dont le chiffre est fixé par le Conseil. Art. 22. — Lorsque la place de Secrétaire du Conseil devient vacante, il est procédé à la nomination d'un nouveau Secrétaire, dans une séance précédée d'une convocation spéciale qui doit être faite quinze jours à l'avance. La nomination est faite à la majorité absolue des votants. Elle n'est valable que lorsqu'elle est faite i)ar un nombre de voix égal au tiers, au moins, du nombre des membres du Conseil. Art. 23. — Le Secrétaire du Conseil ne peut être révoqué qu'à la majorité absolue des membres présents, et par un nombre de voix égal au tiers, au moins, du nombre des membres du Conseil. Art. 24. — Le Secrétaire du Conseil rédige et fait transcrire, sur deux registres distincts, les procès-verbaux des séances du Conseil et ceux des Assemblées générales. Il siège dans toutes les Commissions permanentes, avec X ASSOCIATION FRANÇAISE voix consultative. Il peut faire partie des autres Commissions. 11 a voix; con- sultative dans les discussions du Conseil. Il exécute, sous la direction du Bureau, les décisions du Conseil. Les employés de l'Association sont placés sous ses ordres. Il correspond avec les membres de l'Association, avec les présidents et secrétaires des Comités locaux et avec les secrétaires des sections. Il fait partie de la Commission de publication et la convoque. Il dirige la publication du volume et donne les bons à tirer. Pendant la durée des sessions, il veille à la distribution des cartes, à la publication des pro- grammes et assure l'exécution des mesures prises par le Comité local concer- nant les excursions. TITRE IV. — Des Assemblées générales. Art. 25. — 11 se tient chaque année, pendant la durée de la session, au moins une Assemblée générale. Art. 26. — Le Bureau de l'Association est, en même temps, le Bureau de l'Assemblée générale. Dans les Assemblées générales qui ont lieu pendant la session, le Bureau du Comité local est adjoint au Bureau de l'Association. Art. 27. — L'Assemblée générale, dans une séance qui clôt définitivement la session, élit, au scrutin secret et à la majorité absolue, le Vice-Président et le Vice-Secrétaire de l'Association pour l'année suivante, ainsi que le Trésorier, s'il y a lieu; dans le cas où, pour Tune ou l'autre de ces fonctions, la liste de présentation ne comprendrait qu'un nom, la nomination pourra être faite par un vote à main levée, si l'Assemblée en décide ainsi. Elle nomme, sur la proposition des sections, les membres qui doivent représenter chaque section dans le Conseil d'administration. Elle désigne enfin, une ou deux années à l'avance, les villes où doivent se tenir les sessions futures. Art. 28. — L'Assemblée générale peut être convoquée exlraordinairement, par une décision du Conseil. Art. 29. — Les propositions tendant à modifier les Statuts, ou le titre I^'" du Règlement, conformément à l'article 31 des Statuts, sont présentées à l'As- semblée générale par le rapporteur du Conseil et ne sont mises aux voix que dans la session suivante. Dans l'intervalle des deux sessions, le rapport est imprimé et distribué à tous les membres. Les propositions sont, en outi'e, rap- pelées dans les convocations adressées à tous les membres. Le vote a lieu sans discussion, par oui ou par 7io7i, à la majorité des deux tiers des voix, s'il s'agit d'une modification au Règlement. Lorsque vingt membres en font la demande par écrit, le vote a lieu au scrutin secret. TITRE V. — De l'organisation des Sessions annuelles et du Comité local. Art. 30. — La Commission d'organisation, constituée comme il est dit à l'article 16, se met en rapport avec les membres fondateurs appartenant à la ville où doit se tenir la prochaine session. Elle désigne, sur leurs indications, un certain nombre de membres qui constituent le Comité local. poua l'avancement des sciences xi Art. 31. — Le Comité local nomme son Président, son Vice-Président et son Secrétaire. Il s'adjoint les membres dont le concours lui paraît utile, sauf approbation de la Commission d'organisation. Art. 32. — Le Comité local a pour attribution de venir en aide à la Commission d'organisation, en faisant des propositions relatives à la session et en assurant l'exécution des mesures locales qui ont été approuvées ou indiquées par la Commission. Art. 33. — Il est chargé de s'assurer des locaux et de l'installation néces- saires pour les diverses séances ou conférences; ses décisions, toutefois, ne deviennent délinitives qu'après avoir été acceptées par la Commission. Il pro- pose les sujets qu'il serait important de traiter dans les conférences,- et les personnes qui pourraient en être chargées. Il indique les excursions qui seraient propres à intéresser les membres du Congrès, et prépare celles de ces excursions qui sont acceptées par la Commission. Il se met en rapport, lors- qu'il le juge utile, avec les sociétés savantes et les autorités des villes ou localités où ont lieu les excursions. Art. 34. — Le Comité local est invité à préparer une série de courtes notices sur la ville où se tient la session, sur les monuments, sur les éta- blissements industriels, les curiosités naturelles, etc., de la région. Ces notices sont distribuées aux membres de l'Association et aux invités assistant au Congrès. Art. 3o. — Le Comité local s'occupe de la publicité nécessaire à la réus- site du Congrès, soit à l'aide d'articles de journaux, soit par des envois de programmes, etc., dans la région où a lieu la session. Art. 3G. — Il fait parvenir à la Commission d'organisation la liste des savants français et étrangers qu'il désirerait voir inviter. Le Président de l'Association n'adresse les invitations qu'après que cette liste a été reçue et examinée par la Commission. Art. 37. — Le Comité local indique, on outre, parmi les personnes de la ville ou du département, celles qu'il conviendrait d'admettre gratuitement à participer aux travaux scientifiques de la session. Art. 38. — Depuis sa constitution jusqu'à l'ouverture de la session, le Comité local fait parvenir deux fois par mois, au Secrétaire du conseil de l'Association, des renseignements sur ses travaux, la liste des membres nou- veaux, avec l'état des payements, la liste des communications scientifiques qui sont annoncées, etc. Art. 39. — La Commission d'organisation publie et distribue, de temps à autre, aux membres de l'Association les communications et avis divers qui se rapportent à la prochaine session. Elle s'occupe de la publicité générale et des arrangements à prendre avec les Compagnies de chemins de fer. TITRE VI. — De la tenue des Sessions. Art. 40. — Pendant toute la durée de la session, le Secrétariat est ouvert chaque matin pour la distribution des cartes. La présentation des cartes est exigible à l'entrée des séances. XU ASSOCLVnON FRANÇAISE Art. 41. — Tout membre, en retirant sa carte, doit indiquer la section à laquelle il désire appartenir, ainsi qu'il est dit à l'article 4. Art. 42. — Le Conseil se réunit dans la matinée du jour où a lieu l'ou- verture de la session; il se réunit pendant la durée de la session, autant de fois qu'il le juge convenable. Il tient une dernière réunion, pour arrêter une liste de présentation relative aux élections du Bureau de l'Association, vingt-quatre heures au moins avant la réunion de l'Assemblée générale. Le Président et lun des Secrétaires du Comité local assistent, pendant la session, aux séances du Conseil, avec voix consultative. Art. 43. — Les candidatures pour les élections du Bureau doivent être communiquées au Conseil, présentées par dix membres au moins de l'Asso- ciation, trois jours avant lAssemblée générale. Le Conseil arrête la liste des présentations qu'il a reconnues régulières vingt-quatre heures au moins avant l'Assemblée générale. Cette liste de can- didature, dressée par ordre alphabétique, sera affichée dans la salle de réunion. Art. 44. — La session est ouverte par une séance générale, dont Tordre du jour comprend : 1° Le discours du Président de l'Association et des autorités de la ville et du département ; 2-^ Le compte rendu annuel du Secrétaire général de l'Association; 3° Le rapport du Trésorier sur la situation financière. Aucune discussion ne peut avoir lieu dans cette séance. A la fin de la séance, le Président indique l'heure où les membres se réu- niront dans les sections. Art. 4o. — Chaque section élit, pendant la durée d'une session, son Pré- sident pour la session suivante ; le Président doit être choisi parmi les mem- bres de l'Association. Art. 46. — Chaque section, dans sa première séance, procède à l'élection de son Vice-Président et de son Secrétaire, toujours choisis parmi ses membres. Elle peut nommer, en outre, un second Secrétaire, si elle le juge convenable. Elle procède, aussitôt après, à ses travaux scientifiques. Art. 47. — Les Présidents de sections se réunissent, dans la matinée du se- cond jour, pour fixer les jours et les heures des séances de leurs sections respec- tives, et pour répartir ces séances de la manière la plus favorable. Ils décident, s'il y a lieu, la fusion de certaines sections voisines. Les Présidents de deux ou plusieurs sections peuvent organiser, en outre, des séances collectives. Une section peut tenir, aux heures qui lui conviennent, des séances supplé- mentaires, à la condition de choisir des heures qui ne soient pas occupées par les excursions générales. Art. 48. — Pendant la durée de la session, il ne peut être consacré qu'un seul jour, non compris le dimanche, aux excursions générales. Il ne peut être tenu de séances de sections, ni de conférences, et il ne peut y avoir d'excur- sions officielles spéciales, pendant les heures consacrées à une excursion générale. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XIll Art. 49. — Il peut élre organisé une ou plusieurs excursions générales, ou spéciales, pendant les jours qui suivent la clôture de la session. Art. oO. — Les sections ont toute liberté pour organiser les excursions par- ticulières qui intéressent spécialement leurs membres. Art. 51. — Une liste des membres de l'Association présents au Congrès paraît le lendemain du jour de l'ouverture, par les soins du Bureau. Des listes complémentaires paraissent les jours suivants, s'il y a lieu. Art. 52. — Il parait chaque matin un Bulletin indiquant le programme de la journée, les ordres du jour des diverses séances et les travaux des sections de la journée précédente. Art. 53. — La Commission d'organisation peut instituer une ou plusieurs séances générales. Art. 54. — Il ne peut y avoir de discussions en séance générale. Dans le cas oij un membre croirait devoir présenter des observations sur un sujet traité dans une séance générale, il devra en prévenir par écrit le Président, qui désignera l'une des prochaines séances de sections pour la discussion. Art. 53. — A la fm de chaque séance de section, et sur la proposition du Président, la section fixe l'ordre du jour de la prochaine séance, ainsi que l'heure de la réunion . Art. 56. — Lorsque l'ordre du jour est chargé, le Président peut n'accor- der la parole que pour un temps déterminé qui ne peut être moindre que dix minutes. A l'expiration de ce temps, là section est consultée pour savoir si la parole est maintenue à l'orateur; dans le cas oîi il est décidé qu'on passera à l'ordre du jour, l'orateur est prié de donner brièvement ses conclusions. Art. 57. — Les membres qui ont présenté des travaux au Congrès sont priés de remettre au Secrétaire de leur section leur manuscrit, ou un résumé de leur travail; ils sont également priés de fournir une note indicative de la part qu'ils ont prise aiix discussions qui se sont produites. Lorsqu'un travail comportera des ligures ou des planches, mention devra en être faite sur le titre du mémoire. Art. 58. — A la fin de chaque séance, les Secrétaires de sections remettent au Secrétariat : 1° L'indication des titres des travaux de la séance; 2" L'ordre du jour, la date et l'heure de la séance suivante. Art. 59. — Les Secrétaires de sections sont chargés de prévenir les orateurs désignés pour prendre la parole dans chacune des séances. Art. 60. — Les Secrétaires de sections doivent rédiger un procès-verbal des séances. Ce procès- verbal doit donner, d'une manière sommaire, le résumé des travaux présentés et des discussions; il doit élre remis au Secrétariat, aussitôt que possible, et au plus tard un mois après la clôture de la session. Art. 61. — Les Secrétaires de sections remettent au Secrétaire du Conseil, avec leurs procès-verbaux, les manuscrits qui auraient été fournis par leurs auteurs, avec une liste indicative des manuscrits manquants. Art. 62. — Les indications relatives aux excursions sont fournies aux mem- bres le plus tôt possible. Les membres qui veulent purlicipor aux excursions XIV ASSOCIATION FRANÇAISE sont priés de se faire inscrire à l'avance, afin que l'on puisse prendre de& mesures d'après le nombre des assistants. Art, 63. — Les conférences générales n'ont lieu que le soir, et sous le con- trôle d'un président et de deux assesseurs désignés par le Bureau. 11 ne peut être fait plus de deux conférences générales pendant la durée d'une session. Art. 64. — Les vœux exprimés par les sections doivent être remis pendant la session au Conseil d'administration, qui seul a qualité pour les présenter au vote de l'Asseaiblée générale. Art. 65. — Avant l'Assemblée générale de clôture, le Conseil décide quels^ sont les vœux qui devront être soumis à l'acceptation de l'Assemblée générale et qui, après avoir été acceptés, recevant Je nom de Vœux de l'Association française, seront transmis sous ce nom aux pouvoirs publics. Il décide également quels vœux seront insérés aux comptes rendus sous le nom de : Vœux de la ..."= section et quels sont ceux dont le texte ne figurera pas aux comptes rendus. TITRE VII. — Des Comptes rendus. Art. 66. — Il est publié, chaque année, un volume contenant : 1" le compte- rendu des séances de la session; 2° le texte ou l'analyse des travaux provo- qués par l'Association, ou des notes et mémoires acceptés par le Conseil;. 3° le texte ou lanalyse des conférences faites à Paris pendant l'hiver. Art. 67. — Le volume doit être publié dix mois au plus tard après la ses- sion à laquelle il se rapporte. Il est expédié aux invités de l'Association. L'apparition du volume est annoncée à tous les membres, par une circulaire qui indique à partir de quelle date il peut être retiré au Secrétariat. Art. 68. — Sur leur demande, faite avant le l'^'" octobre, les membre& recevront les comptes rendus de l'Association par fascicules expédiés semi- mensuellement. Art. 69. — Les membres qui n'auraient pas remis les manuscrits de leurs communications au Secrétaire de leur section devront les faire parvenir au Secrétariat du Conseil avant le l'^'' novembre. Cette limite n'est pas applicable aux conférences. Passé cette époque, le titre seul du travail figurera dans les comptes rendus, sauf décision spéciale de la Commission de publication. Art. 70. — Dix pages, au maximum, peuvent être accordées à un auteur pour une même question; toutefois, pour les travaux d'une importance excep- tionnelle, la Commission de publication pourra proposer au Conseil d'admi- nistration de fixer une étendue plus considérable. Art. 71. — La Commission de publication peut décider, d'ailleurs, qu'un travail ne figurera pas m extenso dans les comptes rendus, mais qu'il en sera seulement donné un extrait, que l'auteur sera engagé à fournir dans un délai déterminé. Si, à l'expiration de ce délai, cet extrait n'a pas été fourni au Secrétaire du Conseil, l'extrait du procès-verbal lelatif à ce travail tera seul inséré. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XV Akt. 72. — Les discussions insérées dans les comptes rendus sont extraites textuellement des procès- ver baux des Secrétaires de sections. Les notes four- nies par les auteurs, pour faciliter la rédaction des procès-verbaux, devront être remises dans les vingt-quatre heures. Art. 73. — La Commission de publication décide quelles seront les planclies qui seront jointes au compte rendu et s'entend, à cet etlet, avec la Commission des finances. Art. 7i. — Aucun travail, publié en France avant l'époque du Congrès, ne pourra être reproduit dans les comptes rendus : le titre et l'indication biblio- graphique figureront seuls dans le premier volume. Art. 75. — Les épreuves seront communiquées aux auteurs en placards seu- lement; une semaine est accordée pour la correction. Si l'épreuve n'est pas renvoyée à l'expiration de ce délai, les corrections sont faites par les soins du Secrétariat. Art. 76. — Dans le cas oîi les frais de corrections et changements indiqués par un auteur dépasseraient la somme de lo francs par feuille, l'excédent, cal- culé proportionnellement, serait porté à son compte. Art. 77. — Les membres dont les communications ont une étendue qui dépasse une demi-feuille d'impression recevront lo exemplaires de leur travail, extraits des feuilles qui ont servi à la composition du volume. Akt. 78. — Les membres pourront faire exécuter un tirage à part de leurs communications avec pagination spéciale, au prix convenu avec l'imprimeur par le Bureau, en renonçant, s'il y a lieu, aux quinze exemplaires indiqués dans l'article 77. Les tirages à part porteront la mention qu'ils sont extraits des comptes rendus des Congrès de l'Association. Lorsque la communication aura été suivie de discussion mentionnée dans le compte rendu, celle-ci devra être signalée dans les tirages à part. Les tirages à part seront distribués aussitôt après la publication des comptes rendus. LISTE DES BIENFAITEURS DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES MM. EICHTHAL (Adolphe d'), Président du Conseil d'administration des chemins de fer du Midi, à Paris. KUHLMANN (Frédéric), Chimiste, Correspondant de l'Institut, à Lille. BRUNET (Benjamin), ancien Négociant à la Pointe-à-Pitre, à Paris. ROSIERS (des). Propriétaire, à Paris. PERDRIGEON, Agent de change, à Paris. BISCHOFFSHEIM (Raphaël-Louis), Membre de l'Institut, à Paris. UN ANONYME. SIEBERT, à Paris. LA COMPAGNIE GÉNÉRALE TRANSATLANTIQUE, à Paris. G. MASSON, Libraire de l'Académie de médecine, à Paris. PEREIRE (Emile), à Paris. OLLIER, Pi-ofesseur à la Faculté de médecine de Lyon, Correspondant de l'Institut. GIRARD, Directeur de la manufacture des tabacs de Lyon. BROSSARD (Louis-Cyrille), à Étampes. LOMPECH (Denis), à Miramont. DELEHAYE (J.), à Paris. POCHARD (M- V«), à Paris. VILLE DE PARIS. VILLE DE MONTPELLIER. i LISTE DES MEMBRES DE L'ASSÛCIATIOI FRAIGilSE PODR L'AÏAICEIEÏT DES SCIEICES KISIOXNÉE AVEC L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE (MEMBRES FONDATEURS ET MEMBRES A ME) MEMBRES FONDATEURS PARTS Abbadie (Antoine d'), Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes, 120, rue du Bac. — Paris 4 Alberti, Banquier (Décédé) 1 Almeida (d'), Inspecteur général de l'Instruction publique (Décédé) 1 Amboix de Larboxt (Henri d'), Lieutenant-Colonel du 126= régiment d'infanterie. —Tou- louse (Haute-Garonne) 1 Andouillé (Edmond), Sous-Gouverneur honoraire de la Banque de France (Décédé). 2 Amdré (Alfred), Régent de la Banque de Frqiice, Administrateur de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à là Méditerranée, ancien Député, 49, rue La Boétie. — Paris 2 André (Edouard), ancien Député, 158, boulevard Haussmann. — Paris 1 André (Frédéric), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées /"Oëcet/c; 1 Aubert (Charles), Licencié en droit, Avoué plaidant. — Rocroi (Ardennes) 1 AiDiBERT, Directeur de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (Décédé' 2 .\VNARD (Edouard), Banquier, Président de la Chambre de commerce, Député du Rhône, II, place de la Charité. — Lyon (Rhùnej 1 AzAM, Professeur à la Faculté de Médecine, 14, rue Vital-Caries. — Bordeaux (Gironde) 1 B.MLLE (J.-B. -Alexandre), Répétiteur à l'École Polvtechnique, 26, rue Oberkampf. — Paris " 1 Baillière (Germer), ancien Libraire-Éditeur, ancien Membre du Conseil munici|ial, 10, rue de lÉperon. — Paris 1 Bâillon (H.), Professeur à la Faculté de Médecine, 12, rue Cuvier. — Paris 1 Balard, Membre de l'Institut (Décédé) 1 Balaschoke (Pierre de). Rentier, 159, boulevard Malesherbes. — Paris 1 Bamberoer, Banquier, 14, rond-point des Champs-Elysées. — Paris 1 Bapterosses (F.), Manufacturier. — Briare (Loiret) 1 Barbier-Delavens (Victor), Pro[)riétaire, 5, rue Papacin. — Nice (.Vlpes-Maritimes). 1 Barboi'x (Henri), Avocat à la Cour d'Appel, ancien Bâtonnier du Conseil de Tordre, lu, i|uai de la Mégisserie. — Paris ' . . . . 1 Bartholony (Fernand), ancien Président du Conseil d'administration de la Compagnie des Ckemms da fer d'Orléans, 12, rue La Rochefoucauld. — Paris 1 Baidoin (Noél), Ingénieur civil, 51, rue Lemercier. — Paris 1 Béchamp (.Vntoine), ancien Professeur de la Faculté de Médecine de Montpellier, Cor- respondant de l'Académie de Médecine, 19, rue Jeanne-Hachette. — Le Havre (Seine- Infcrieure) I Bbckkr (.M"" V«), 260, boulevard Saint-Germain. — Paris 1 Bell ( Edouard, Théodore), Négociant, 57, Broadway. — New-Yoïk ( États-Unis d'Amer iquc) 1 XVm ASSOCIATION FRANÇAISE Belon, Fabricant (Décédé) 1 Beral (Éloi), Inspecteur général des mines, Conseiller d'Élat honoraire, Sénateur du Lot, 1, rue Boursault. — Paris 1 Berdellé (Charles), ancien Garde général des Forêts. — Rioz (Haute-Saône) 1 Bernard (Claude), Membre de l'Académie française et de l'Académie des Sciences (Décédé) 1 BiLLAULT-BiLLAUDOT et C'% Fabricant de produits chimiques, 2:2, rue de la Sorbonne. — Paris 1 BiLLY (de), Inspecteur général des Mines (Décédé) 1 BiLLY (Charles de), Conseiller référendaire à la Cour des Comptes, 63, avenue Kléber. — Paris 1 Bischoffsheim (L., R.), Banquier ('De'cedéJ 1 Bischoffsheim (Raphaël, Louis), Membre de l'Institut, ancien Député, 3, rue Taitbout. — Paris 1 Blot, Membre de l'Académie de Médecine (Décédé) 1 BocHET (Vincent du) (Décédé) 1 BoissoNNET (le Général André, Alfred), ancien Sénateur, 75, rue Miromcnil. — Paris. . 1 BoiviN (Emile), Rafïîneur, 64, rue de Lisbonne. — Paris 1 Bonaparte (le Prince Roland), 22, cours la Reine. — Paris 1 BoNDET, Professeur à la Faculté de Médecine. Médecin de l'Hôtel-Dieu, 2, quai de Retz. — Lyon (Rhône) ' 1 BoNNEAU (Théodore), Notaire honoraire (Décédé) 1 BoRiE (Victor), Membre de la Société nationale d'agriculture de France (Décédé) ... 1 BouDET (F.), Membre de l'Académie de Médecine f Décédé) 1 BouiLLAiiD, Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté de Médecine (Décédé) .... 1 Boulé (Auguste), Inspecteur général des Ponts et Chaussées, 23, rue La Boétie. — Paris. 1 Brandenburg (Albert), Négociant (Décédé) 1 Bréguet, Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes (Décédé) 2 Bréguet (Antoine), Directeur de la Revue scientifique, ancien Élève de l'École Polytech- nique (Décédé) . . . . ■ 1 Breittmayer (Albert), ancien sous-Directeur des docks et entrepôts de Marseille, 8, quai de l'Est. — Lyon (Rhône) 1 Broca (Paul), Professeur à la Faculté de Médecine, Membi-e de l'Académie de Médecine, Sénateur (Décédé) 2 Broet, Membre de l'Assemblée nationale (Décédé) 1 Brouzet (Charles), Ingénieur ci\ il, 38, rue Victor-Hugo. — Lyon (Rhône) 1 Cacheux (Emile), Ingénieur des Arts et Manufactures, 25, quai Saint-Michel. — Paris. 1 Cambefort (J.), Administrateur de la Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, 13, rue de la République. — Lyon (Rhône) 1 Camondo (le Comte Abraham de), Banquier (Décédé) 1 Camondo (le Comte Nissim de) (Décédé) 1 Canet (Gustave), Ingénieur, Directeur de l'Artillerie des Forges et Chantiers de la Méditerranée, 3, rue Vignon. — Paris 1 Caperon (père) (Décédé) 1 Caperon (fils) (Décédé) 1 Carlier (Auguste), Publiciste (Décédé) 1 Carnot (Adolphe), Ingénieur en chef des Mines, Professeur à l'École nationale supérieure des Mines et à l'Institut national agronomique, 60, boulevard Saint-Michel. — Paris. 1 Casthelaz (John), Fabricant de produits chimiques, 19, rue Sainte-Croix-de-la-Bre- tonnerie. — Paris 1 Caventou (père), Membre de l'Académie de Médecine (Décédé) 1 Caventou (Eugène), Membre de l'Académie de Médecine, 11, rue des Saints-Pères. — Paris 1 Cernuschi (Henri), Publiciste, 7, avenue Velasquez — Paris 1 Chabaud-Latour (le Général de). Sénateur (Décédé) 1 Chabrières- Arles, Trésorier -payeur général du département du Rhône, 13, place de la République. — Lyon (Rhône) 1 Chambre de Commerce de Bordeaux (Gironde) 1 — — Lyon (Rhône) 1 — — Marseille (Bouches-du-Rhône) 1 — — Nantes (Loire-Inférieure) 1 — — Rouen (Seine-Inférieure) 1 Chantre (Ernest), sous-Directeur du Muséum des sciences naturelles, 37, cours Moi'and. — Lyon (Rhône) 1 POUR l'avancement des sciences XIX Charcot (Jean, jrartin), Membre de l'Inslitut et de rAcadéniie de Jlédecine, Professeur à la Faculté de Médecine, 217, boulevard Saint-Germain. — Paris 1 Chasles, ilembre de rinstilut (iiécedéj I D' Chauveac (Auguste), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Inspecteur général des Écoles nationales vétérinaires, Professeur au Muséum d'iiistoire naturelle, 10, avenue Jules-Janin. — Paris 1 Chevalier (J.-P.), Négociant, 50, rue du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde) . . . I Clamagera.n, ancien Ministre des Finances, Sénateur, 57, avenue Marceau. — Paris . 1 CLERMONT(Pbilippe de), sous-Directeur du Laboratoire deCbimieà la Sorbonne, 8, bou- levard Saint-Micbel. — I^iris 1 D' Clin (Ernesl-Marie), ancien Interne des Hôpitaux de Paris, Lauréat de la Faculté de Médecine (Prix Montvon), (Décédé) 1 Cloquet (le Baron Jules), Membre de l'Institut (Décédé) 1 CoLLioNON (Edouard), Inspecteur général, Inspecteur de l'École nationale des Ponts et Cliaussées, 28, rue des Saints-Pères. — Paris 1 CoMBAL, Professeur à la Faculté de Jlédecine de Montpellier (Décédé) 1 Comberousse (Charles de), Ingénieur, Professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers et à l'Ecole centrale des Arts et Manufactures, 9'i, rue St-Lazare. — Paris. 1 Combes, Inspecteur général des Mines, Directeur de l'École nationale supérieure des Mines (Décédé) 1 Co.MPAG.ME DES CHEMINS DE FER DU MiDi, 54, boulevard Haussmann. — Paris .... 5 — — d'Orléans, 8, rue de Londres. — Paris 5 — — DE l'Ouest, 20, rue de Rome. — Paris 5 — — DE Paris A Lyon ET A la MÉDiTERR.ANÉE, 88, rue Saint- Lazare. — Paris 5 — DES Fonderies et Forges de l'Horme, 8, rue Victor-Hugo. — Lyon iRiiùne) — DES Fonderies et Forges de Terre-Noire, laVoulte ETBESsÈGES|^Z)m-ojN (Frédéric) , Correspondant de l'Institut (Décédé) 1 KupPENHEiM (J.). Négociant, Membre du Conseil des Hospices de Lyon l' Décédé). . . . 1 D^ Lagneau (Gustave), Membre de l'Académie de Médecine, 38, rue de la Chaussée- ilAntin. — Paris ' Lalande (Armand), Négociant, 94, quai des Chartrons. — Bordeaux (Gironde) . . . 1 Lamé-Fleury(E.), Conseiller d'État, Inspecteur général des Mines, 62, rue de Vernenil. — Paris 1 Lamv (Ernest), ancien Banquier, 113, boulevard Haussmann. — Paris 1 Lan, Ingénieur en chef des Mines, Directeur des Forges de Chûlillon et de Com- mentry (Décédé) ' Lapparent (Albert de), Ingénieur des Jlines, 3, rue de Tilsitt. — Paris 1 D' Larrey (le Baron Félix-Hippolyte), Membre de l'Institut et de l'Académie de >Ié- decine, ancien Président du Conseil de Santé des Armées, 91, rue de Lille.— Pans. 1 Laurencel (le Comte de) (Décédàj • • ^ L.UTH (Charles), Administrateur honoraire de la manufacture nationale de porcelaines de Sèvres, 36, rue d'.Assas. — Paris ' Le Chatelier, Inspecteur général des Wnes (Décédé) ^ Leconte, Ingénieur civil des Mines 'Décédé) - Lecoo de BoiSBAUDRAN (François) , Correspondant de Plnstitut, 36, rue de Prony. — >aris • 1 Le Fort (Léon), Professeur à la Faculté do Médecine, Membre de l'Académie de Mé- decine, Chirurgien des Hôpitaux, 96, ru»; de la Victoire. — Paris I Le Marchand (Augustin), Ingénieur, les Chartreux.— Petit;Quévilly (Seine-Inférieure). 1 Lemonnier (Paul, Hippolyte), Ingénieur, ancien Élève de l'École Polytechnique, 45, rue de Saint-Pétersbourg. — Paris • * LÈQUES (Henri, François), Ingénieur géograpîie. Membre de la Société de Géographie de Paris. — Nouméa (Nouvelle-Calédonie) • ■ ^ Lesseps (le Comte Ferdinand de). Membre de l'Académie française et de l'Académie des Sciences, Président-fondateur de la Compagnie uniLersclle du Canal maritime de l'Isthme de Suez, 11, avenue -Montaigne. — Paris •■ XXII ASSOCIATION FRANÇAISE D' Leidet, Correspondant de l'Académie des Sciences, Membre associé national de l'Académie de Médecine, Directeur de l'École de Médecine de Rouen (Décédé). . . ï Levallois (J.), Inspecteur général des Mines en retraite l'Decéf/ej. . 1 Le Verrier (U.,J.), Membre de l'Institut, Directeur de l'Observatoire national, Fonda- teur et Président de V Association scientifique de France (Décédé] 1 Lévy-Crémieux, Banquier, 89, rue Saint-Lazare (3, avenue du Coq). — Paris. ... 1 Loche (Maurice), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 24. rue d'Offémont. — Paris, i LoRTET, Doyen de la Faculté de Médecine, Directeur du Muséum des seiences^naturelles, 1, quai de la Guillotière. — Lyon (Rhône) 1 LuGOL (Edouard), Avocat, 11, inie de Téhéran. — Paris 1 LuTSCHER (A.), Banquier, 22, place Malesherbes. — Paris 2. LuzE (de) (père). Négociant (Décédé) 1 D'' Magitot (Emile), Membre de l'Académie de Médecine, 8, rue des Saints-Péres. — Paris 1 Mangim, ancien Sénateur, 13, rue des Archers. — Lyon (Rhône) 1 Mannberger, Banquier, 59, rue de Provence. — Paris 1 Mannheim (le Colonel Amédée), Professeur à l'École Polytechnique, 11, rue de la Pompe. — Paris î Mansy (Eugène), Négociant, 24, rue Barrallerie. — Montpellier (Hérault) 1 Marès (Henri), Correspondant de l'Institut, 3, place Castries. —Montpellier (Hérault). 1 Martinet (Emile), ancien Imprimeur, 4, rue Alfred-de- Vigny. — Paris 1 Maratiille de Calviac (Jules de), château de Calviac. — Lassalle (Gard) 1 Masson (Georges), Libraire de l'Académie de Médecine, 120, boulevard Saint-Ger- main. — Paris 1' M. E. (anonyme) (Décédé) . 1' MÉNiER, Membre de la Chambre de Commerce de Paris, Député de Seine-et-Marne (Décédé) 10 Merle (Henri) (Décédé; 1 Merz (.John, Théodore), Docteur en Philosophie, the Quarries. — Newcastle-on-Tyne (Angleterre) 1 Meynard (J., J.), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en retraite (Décédé). ... 1 Milne-Edwards (H.), Membre de l'Institut, Doyen de la Faculté des Sciences de Paris, Président de y Association scientifique de France ( Décédé) 1 MiRABAUD (Robert), Banquier, 29, rue Taitbout. — Paris 1 D' MoNOD (Charles), Professeur agrégé à la Faculté de Médecine, Cliirurgien des Hôpi- taux, 12, rue Canibacérès. — Paris 1 MoNY (C), ancien Ingénieur du Chemin de fer de Saint-Germain, Directeur des houil- lères de Commentry (Décédé) 1 Morel d'Arleux (Charles), Notaire, 28, rue de Rivoli. — Paris 1 D"^ NÉLATOX, Membre de l'Institut (Décédé) 1 NoTTiN (Lucien), 4, quai des Célestins. — Paris 1 Ollier (Léopold), Correspondant de l'Institut, Professeur à la Faculté de Médecine, As- socié national de FAcadémie de Médecine, ancien Chirurgien titulaire de l'Hôtel- Dieu, 3, quai de la Charité. — Lyon (Rhône) 1 Oppexheim (frères), Banquiers (Décédés) 2: Parmentier (le Général Théodore), 5, rue du Cirque. — Paris 1 Parran (A.), Ingénieur en clief des Mines, Directeur de la Compagnie des minerais de fer magnétique de Mokla-el-Hadid, 2(i, a.\enne de VOpéra. — Paris 1 Parrot, Professeur à la Faculté de Médecine, Membre de l'Académie de Médecine (Décédé) 1 Pasteur (Louis), Jlembre de l'Académie française, de l'Académie des Sciences et de FAcadémie de ^Médecine, 25, rue Dutot. — Paris 1 Pennés (J., A.), ancien Fabricant de produits chimiques et hygiéniques, 31, boulevard de Port-Royal. — Paris 1 Perdrigeon DU Yermer (J.), Agent de change, 178, rue Montmartre. — Paris 1 Perrot (Adolphe), Docteur es sciences, ancien Prépai'ateur de Chimie à la Faculté de Médecine de Paris (Décédé) 2. Peyre (Jules), ancien Banquier, 6, rue Deville. — Toulouse (Haute-Garonne) 1 Piat (Albert), Constructeur-mécanicien, 85, rue Saint-Maur. — Paris 1 PiATON, Président du Conseil d'administration des Hospices de Lyon (Z)écérfe.; 1 PicciONi (Antoine) (Décédé) 2; Poirrier, Fabricant de produits chimiques, 105, rue Lafayette. — Paris 2- POUU L AVANCEMENT DES SCIENCES X\ll PonGNAC (le Prince Camille de), 6, cité Odiot. —Paris et route de Grasse (Villa Jessie). — Cannes (Alpes-Maritimes) PoMMERY (Louis), Négociant en vins de Champagne, 7, rue Vaulliier-le-Noir. — Reiras (Marne) • • Potier (AUVed), Membre de l'Institut, Ingénieur en chef des Mines, Professeur à l'École Poh techni(|ue, 89, boulevard Saint-Michel. — Paris PouPiNEL (Jules), Membre du Conseil général de Seine-et-Oisel'Décedej PouPKVEL (Paul), 64, rue de Saintonge. — Paris Prot (Paul), Industriel, 65, rue JouttVoy. — Paris QlatrekaoesdeBréau (Armand »Et, Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur au Muséum d'iiistoire naturelle, 2, rue de BulTon. — Paris QuÉviLLON (Fernand), Chef de bataillon breveté d'État-Major au 119' régiment d'infan- terie, 12, avenue Bosquet. — Paris Raoul-Dcval (Fernand), Régent de la Banque de France, Président du Conseil d'admi- nistration de la Compagnie Parisienne du Gaz, 53, rue François 1°'. — Paris. . . . RÉciPON (Emile), Propriétaire, ancien Député, 39, rue Bassano. — Paris Reinach (Herman-Joseph), Banquier, 31, rue de Berlin. — Paris Renard (Charles), Ingénieur chimiste, 6, rue Crevaux. — Paris Rexocard (M™>= Alfred), 46, rue Alexandre-Leleux. — Lille (Nord) Kenouard (Alfred) (fils), Filateur, 46, rue Alexandre- Leleux. — Lille (Nord) ..... Re.nocvier (Charles), Directeur de la Critique philosophique, ancien Élève de l'École Polytechnique, la Verdette, près le Pontet, par Avignon (Vaucluse) Riaz (Auguste de). Banquier, 10, quai de Retz. — Ljon (Rhône) D-- RicoRD, Chirurgien honoraire de l'Hôpital du Midi, Membre de l'Académie de Médecine 'Décédé) RiFFAUT (le Général) (Décédé) RiGAi'D (M°"=), 8, rue Vivienne. — Paris Rigaud, Fabricant de produits chimiques, 8, rue Vivienne. — Paris RiSLER (Charles), Chimiste, Maire du VI1= arrondissement, 39, rue de l'Université. — Paris RocHETTE (Ferdinand de la), Ingénieur-Directeur des Hauts Fourneaux et Fonderies de Givors, 4, place Gensoul. — Lyon (Rhône) Rolland, Membre de l'Institut, Directeur général honoraire des Manufactures de l'Etat (Décédé) D'' RoLLET de l'Ysle (Décédé j Rosiers (des), Propriétaire (Décédé) . Rothschild (le Baron Alphonse de), Membre de l'Institut, 2, rue Saint-Florentin. — Paris D' Roussel (Théophile), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Sénateur et Président du Conseil général de la Lozère, 64, rue des Jlathurins. — Paris . . . Rouvière (Albert), Ingénieur civil. Propriétaire. — Mazamet (Tarn) : • * ' Saixt-Paui. de Sai.nçay, Directeur de la Société de la Vieille- Montagne (Décédé) . . . Salet (Georges), Maître de Conférences à la Faculté des Sciences, 120, boulevard Saint- Germain. — Paris Salleron, Constructeur, 24, rue Pavée (Marais). — Paris Salvador (Casimir) (Décédé) • • ?,\i:\AGE,Divecteuv de Isi Compagnie des Chemins de fer de l'Est (Décédé) Say (Léon), Membre de l'Académie française et de l'Académie des Sciences morales et politiques. Député des Basses-Pyrénées, 21, rue Fresnel. — Paris Schelrek-Kestner, Sénateur, 57, rue de Babylone. — Paris ScHRADER (Ferdinand), ancien Directeur des classes de la Société philomathique (Dvrédé .•.•;;•••.•• SÉDiLLOT (C), Membre de l'Institut, ancien Médecin Inspecteur gênerai des armées, Directeur de l'École militaire de santé de Strasbourg (Décédé) Serret, Membre de l'Institut (Decet/e; ,' " ' D' Seyxes (Jules de). Professeur agrégé à la Faculté de Médecine, la, rue Cliana- leilles. — Paris Siéber, 23, rue de Paradis. — Paris '■ ' ,\ t' ' ' SiLVA (R., D.), Professeur à l'École centrale des Arts et Manufactures, ancien Prolesseur à l'École municipale de Physique et de Chimie inilustrielles (Dréedej • Société anonyme des Houillères de Montrambert et de la Béraldière, 70, rue de riîôtel-de-Ville. — Lyon (Rhône) XXIV • ASSOCIATION FRANÇAISE Société nouvelle des Forges et Chantiers de la Méditerranée, 1 et 3, rue Vip:non. — Paris 1 Société des Ingénieurs civils, 10, cité Rougemont. — Paris 1 Société générale des Téléphones, 41, rue Caumartin. — Paris 1 SoLVAY (Ernest), Induslriel, 3'i, rue du Piince-Ruyal. — Bruxelles (Belgique). ... 1 SoLVAT et C'°, Usine de Produits chimiques de Varangéville-Dombasle par Dombasle (Meurthe-et-Moselle) 2 Strzelecki (le Général Casimir), 75, rue de la Victoire. — Paris, et à Saint-Pétersbourg (Russie) 1 D' SucHARD, 85, boulevard de Port-Royal. — Paris, et l'été aux Bains de Lavey (Vaud) (Suisse) 1 SuRELL, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en retraite , Administrateur de la Compagnie des Chemins de fer du Midi (Décédé) 1 Talabot (Paulin), Directeur général de la Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (Décédé) • 1 Thénard (le Baron Paul), Membre de l'Institut (Décédé) 1 Tissié-Sarrus, Banquier, 2, rue du Petit-Saint-Jean. — Mont|jellier (Hérault) .... 1 TouRAssE (Pierre- Louis), Propriétaire (Décédé) 8 Trébucien (Ernest), Manufacturier, 25, cours de Vincennes. — Paris 1 Vautier (Emile), Ingénieur civil (Décédé). . 1 Verdet (Gabriel), Président du Tribunal de commerce. — Avignon (Vauciuse). ... 1 Vernes (FélLx), Banquier (Décédé) 1 Vernes d'Arlandes (Théodore), 25, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris .... 1 Verrier (Gabriel), Ingénieur électricien, ancien élève diplômé de l'École centrale des Arts et Manufactures et de l'École supérieure de Télégraphie, 13, boulevard Saint-Germain. — Paris 1 Vignon (Jules), 45, rue Malesherbes. — Lyon (Rhône) 1 Ville d'Ernée (Mayenne) 1 Ville de Reims (Marne) 1 Ville de Rouen (Seine-Inférieure) 1 D' Voisin (Auguste), Médecin des Hôpitaux, 16, rue Séguier. — Paris 1 Wallace (Sir Richard) (Décédé) 2 WoRMS DE RoMiLLY, 8, ruc de Madrid. — Paris 1 Wurtz (Adolphe), Mendire de l'Institut, Professeur à la Faculté de Médecine et à la Faculté des Sciences, Sénateur (Décédé) 1 WoRTZ (Théodore), Propriétaire, 40, rue de Berlin. — Paris 1 YvER (Paul), Manufacturier, ancien Élève de l'École Polytechnique. — Briare (Loiret). 1 MEMBRES A VIE Abbe (Cleveland), Météorol. 'NVeather-Bureau, dcpartmont of Agriculture. — Washington- City (États-Unis d'Amérique). Aduy (Eugène), Prop., Sec. de la Chambre de coin., 27, quai Vauban. — Perpignan (Pyrénées-Orientales). Albertin (Michel), Pharm. de 1" cl., Dir. de la Comp. des Eaux min. et Jlaire de Saint-Alban, rue de l'Entrepôt. — Roanne (Loire). Allard (Hubert), Pharm. de l" cl., 8, rue des Six-Frères. — Moulins (Allier). Amadon (Désiré), Conduct. des P. et Ch., 94, rue Pierre-Corneille. — Lyon (Rhône). Angot (Alfred), Doct. es. se, Météorol. tit., au Bur. cent, météor. de France, 12, avenue de l'Aima. — Paris. Appert (Aristide), anc. Indust., 58, rue Ampère. — Paris. Arloing (Saturnin), Corresp. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd., Dir. de l'Éc. nat. vétér., 2, quai Pierre-Scize. — Lyon (Rhône). Arnoux (Louis, Gabriel), anc.,Of. de marine. — Les Mées (Basses-Alpes). Arnoux (René), anc. Ing. des ateliers Bréguet, Ing.-Conseil de la Comp. contincntide Edison, 16, rue de Berlin. — Paris. Abvengas (Albert), Lie. en droit. — Lisle-d'Albi (Tarn). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXV AssocuTiox POUR l'enseignkment des scieNCF.s ANTHitopoLOGiQUES (Écolc d'aiitlii'opologie), 15, rue «le rKcole-tlo-Médecinc. — l'aris. AuBAN-MoET, Nég. en vins de Champagne. — lipernay (Marne). Babinet (André), Ing.des V. et Ch., .j, rue Washington. — Taris. D' Bagnéris (Isinaël), Maire. — Samatan (Gers). Baille (.M"'= .I.-B., Alexandre), 2G, rue Oberkampf. — Paris. Barahant, Ing. en chef des P. et Ch., Dir. de la Camp, des Chcm. de fer de l'Est, 23, rue La Rochefoucauld. — Paris. Bardln (.M""), 2, rue du Luminaire. — Montmorency (Seine-et-Oise). Bargeaud (Paul), Percept. — Hoyaii-les-Bains (Charente-Inférieure). B.iRON (Henri), Dir. de l'Kxploit. élect. à la Dir. gén. des Postes et Tclég., 64, rue .Ma- dame. — Paris. Baron (.lean), anc. Ing. des construc. nav., Ing. en chef aux Chaniierx dr la Gironde, 50, rue du Tondu. — Bordeaux (Gironde). D' Barrois (Charles), Maître de conf. à la Fac. des Se. 185, rue Solférino. — Lille (.Nord). Barrois (Jules , 37, rue Bousselle (faubourg Saint-Maurice). — Lille (Nord;. Bartavmieux (Charles), .\rchit., Expert à la Cour d'Ap., Mem. de la 5oc. cent, des Arcliit. franc., 66, rue La Boétie. — Paris. B.\STii)E (Scévola), Prop., Nég., 14, rue Clos-Henè. — Montpellier (Hérault). Bacdreuil (Charles de), 29, rue Bonaparte. — Paris. Baudreuil (Emile de), anc. Cap. d'artd., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 9, rue du Cherche- Midi. — Paris. Bayssell.\nce (Adrien), Ing. des Construc. nav. en retraite, Présid. de la rég. Sud-Ouest du Club Alpin français, Maire, 8i, rue Saint-Genès. — Bordeaux (Gironde). Bellon (Paul). — Écully (Rhône). Bergeron (Jules), Doct. es se, Ing. des Arts et Man., s. -Dir. du Lab. deGéoI. de la Fac. des Se, 157, boulevard Haussmann. — Paris. D' Bergeron (Jules), Sec. perp.de P.Vcad. de .Méd.,157, boulevard Haussmann. — Paris. Berthelot (Fugène), Sec. perp. de FAcad. des Se, anc. Min. de l'Inslrue pub., .Mcni. de l'Aead. de Méd., Prof, au Col. de France, Sénateur, 3, rue Mazarine (Palais de FInstilut). — Paris. Bertin (Louis), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 6, rue Mogador. — Paris. Bertrand (Joseph), Sec. perp. de FAcad. des Se, Mem. de FAcad. franc.. Prof, au Çol. de France et à FÉc. Polytech., 4, rue de Tournon. — Paris. Béthocart (.\lfred), Ing. civ., Présid. du Trib. de com. — Chartres (Eure-et-Loir), BÉTHOL-ART (Emile), Conservât, des Hypothèques, 13, rue Dutillet. — Dôle (Jura). Bezançox (Paul), Int. des Hop., 22, rue de la Pépinière. — Paris. BiuLiOTHÈQCE-MusÉE, 10, ruc de FEtat-Major. — Alger. Bibliothèque pibliqie de la Ville. — Boulogne-sur- .Mer (Pas-de-Calais). Bibliothèque de la Ville. — Pau (Basses-Pyrénées). Bichon (Armand), Ing. civ., Construc. marit., anc. Élève de FÉc. Polytech. — Lormont (Gironde). BiocHET, Notaire hon. — Caudebec-en-Caux (Seine-Inférieure). D' Blanchard (Raphaël), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Répét. à FInst. nat. agron., 32, rue du Luxembourg. — Paris. Bl.\ndin (Fugène), anc. s. -Sec. d'État, anc. Député, 28, cours la Reine. — Paris. Blarez (Charles), Prof, à la Fac. de Méd., 89, rue Porte-Dijeaux. — Bordeaux (Gironde). Blondel (Emile), Chim.-ilanufae — Saint-Léger du Bourg-Denis (Seine-Inférieure). Bo.vs (Alfred), Ing. des Arts et Man., 34, rue «le Chàteaudun. — Paris. D' Boeckel (Jules), Corresp. de la Soc. de Clnrurg. de Paris, Chirurg. des Hosp. civ., 2, place de l'Hôpital. — Strasbourg (Alsace-Lorraine). BoiFARU (Jean-Pierre), anc. Notaire, 2, place de la Bourse. — Lyon (Rhône). Boire (Emile), Ing. civ., 86, boulevard .Maleshcrbes. — Paris. Boissellier (Augustin^ Agent admin. prine de la Marine. — Rociiefort-sur-Mer (Cha- rente-Inférieure). Bonnard (Paul), Agr. de philo.. Avocat à la Cour (FAp., 15, rue de la Planche. — Paris. Bonmer (Gaston), Prof, de Botan. à la Fac. des Se, Présid. de la Société botanique de France, 7, rue .\myot. — Paris. BoRDET (Lucien), Insp. des Fin., anc. Élève de FÉc. Polytech., 181, boulevard Saint- Germain. — Paris. Bouché (Alexandre), 68, rue du Cardinal-Lemoine. — Paris. Boudin (Arthur), Prine du Collège. — Hontleur (Calvados). XXVI ASSOCIATION FRANÇAISE BouLARD (l'Abbé L.), Séminaire Saint-Chéron. — Chartres (Eure-et-Loir). BouRDEAU, Prop., Villa Luz. — Billère par Pau (Rasses-Pyrénées). DouRGERV (Henri), anc. Notaire, Mem. de la Soc. géol. de France, 9, rue Neuve-des- Près. — ^ogcnt-le-Rotrou (Eure-et-Loir). D-- BouTiN (Léon), 18, rue de Hambourg. — Paris. D"- Boy, 3, rue d'Espalongue. — Pau (Basses-Pyrénées). Brenot (J.), 10, rue Bertin-Poirée. — Paris. Bresso.n (Gédéon), Dir. de la Camp, du vin de Saint-Raphaël, 132, rue du Pont-du-Gât. — Valence (Drôme). Breton (Félix), Colonel du Génie en retraite, à la Porte de France. — Grenoble (Isère). Brillouin (Marcel), Maître de Conf. à FÉc. norm. sup., 23, rue de Sèvres. — Paris. D'' Broca (Auguste), Chirurg. des Hùp., 9, rue de Lille. — Paris. Brocard (le Commandant Henri), Chef du Génie. — Valence (Drôme). Brôleman.n (Georges), Administ. de la Soc. Gén., 52, boulevard Malesherbes. — Paris. Brolemann (A., A.), anc. Présid. du Trib. de corn., 14, quai de l'Est. — Lyon (Rhône). Bruhl (Paul), Nég. 57, rue de Châteaudun. — Paris. Bruzon (J.) et C'% Usine de Portillon (céruse et blanc de zinc). — Portillon par Tours (Indre-et-Loire). Buisson (Maxime), Chira., rue Saint-Léger. — Evreux (Eure). Cahen d'Anvers (Albert), 118, rue de Grenelle. — Paris. Caix de Saint-Aymour (le Vicomte Amédée de), anc. Mem. du Cons. gén. de l'Oise, Mem. de plusieurs Soc. savantes, 112, boulevard de Courcelles. — Paris. Calderon (Fernand), Fabric. de prod. chim., 6, rue Casimir-Delavigne. — Paris. Carbonnier (Lucien), Représent, de com. — Paris. Cardeilhac, anc. Mem. du Trib. de com. de la Seine, 20, quai de la Mégisserie. — Paris. D' Carret (Jules), anc. Député, 2, rue Croix-d'Or. — Chambéry (Savoie). C.vrtaz (M°'« A.), 18, rue Daunou. — Paris. D' Cartaz(A.), anc. Tnt.des Hôp., Sec. de la rédac. de la Revue des Sciences médicales, 18, rue Daunou. — Paris. Caubet, Doyen de la Fac. de Méd., 44, rue d'Alsace-Lorraine. — Toulouse (Haute-Ga- ronne). Cazalis de Fondolîce (Paul-Louis), Sec. gén. de VAcad. des Se. et Let. de Montpellier, 18, rue des ÉLuves. — Montpellier (Hérault). Cazenel've, Doyen de la Fac. de Méd., 26, rue des Ponts-de-Coraines. — Lille (Nord). Cazenove (Raoul de), Prop., 8, rue Sala. — Lyon (Rhône).. Cazoïtes (A.-M.-J.), Pharm. — Millau (Aveyron). D' Chaber (Pierre). — Royan-les-Bains (Charente-Inférieure). Chabert (Edmond), Ing. en chef des P. et Ch.,6, rue du Mont-Thabor. — Paris. Chaix (A.), Imprim., 20, rue Bergère. — Paris. Chalier (J.), 13, rue d'Aumale. ■— Paris. Chambre des Avoués au Tribunal de 1" instance. — Bordeaux (Gironde). Chambre de Commerce du Havre. — Le Havre (Seine-Inférieure). Chapron (Lawrence), Ing.-Archit., 7, boulevard Pereire. — - Paris. Charcellay, Pharm. — Fontenay-le-Comte (Vendée). Chatel, Avocat défens., bazar du Commerce. — Alger. D- Chati.x (Joannès), Prof. adj. à la Fac. des Se, Mem. de l'Acad. de Méd., 147, boule- vard Saint-Germain. — Paris. Ch.auvassaigne (Daniel), 10, rue Royale. — Paris. Chauviteau (Ferdinand), 112, boulevard Haussmann.— Paris. Cheux (Pierre, Antoine), Pharm. -maj. en retraite. — Ernée (Mayenne). D' Chil-y-Naranjo (Gregorio). — Palmas (Grand-Canaria). Ghiris (Léon', Sénateur des Alpes-Maritimes, 23, avenue d'Iéna. — Paris. Chouëï (Alexandre), anc. Juge au Trib. de com., 15, rue de Milan. — Paris. Clermont (Philibert de), Avocat à la Courd'Ap., 8, boulevard Saint-Michel.— Paris. Clermont (Raoul de), Ing. agron., diplômé de l'inst. nat. agron., 8, boulevard Saint- Michel. — Paris. CujizEAUx (Alfred Legrand des), Mem. de l'inst.. Prof, au Muséum d'hist. nat., 13, rue de Monsieur. — Paris. D'- Clos (Dominique), Corresp. de l'inst.. Prof. hon. de la Fac. des Se, Dir. du Jardin des Plantes, 2, allées des Zéphirs. — Toulouse (Haute-Garonne) . Clouzet (Ferdinand), Mem. du Cons. gén., 88, cours Victor-Hugo.— Bordeaux (Gironde). CoLLiN (M"""), 15, boulevard du Temple. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXVII CoNNESsoN (Ferdinand), Ing. en chef des P. et Cli., Chef de l'Exploit, adj. de la Comp. des cheiii. de fer de l'Est, 131, rue Lafayette. — Paris. CoRDiER (Henri), Prof, à l'Éc. des langues orient, vivantes, 3, place Vintimille. — Paris. CoRNEViN (Charles), Prof, à l'Éc. nal. vétér., 2, quai Pierre-Scize. — Lyon (Rhône). Cornu (M""' Alfred), 9, rue de Grenelle. — Paris. CoTTEAu (Gustave), Corresp. de l'inst., anc. Présid. de la Soc. géol. de France, 17, boule- vard Saint-Germain. — Paris. Counord (E.), Ing. civ., 127, cours du Médoc. — Bordeaux (Gironde). CouPRiE (Louis). — Villefranche-sur-Saône (Rhône). CorTAGNE (Georges), Ing. des Poudr. et Salpêt . , au Défends. — Roussel (Bouches-du-Rhône). D' CouTAGNE (Henry), 7, quai de l'Hôpital. — Lyon (Rhône). Crapon (Denis). — Pont-Evèque par Vienne (Isère). Crespel-Tilloy (Ciiarles), Manufac, 14, rue des Fleurs. — Lille (Nord). Crespix (Arthur), Ing. mécan., 23, avenue Parmentier. — Paris. Cunisset-Caunot (Paul), Proc. gén., 19, cours du Parc. — Dijon (Côte-d'Or). D"' Dagrève (Elie), Méd. du Lycée et de l'Hôp. — Tournon-sur-Rhône (Ardèche). David (Arthur), 29, rue du Sentier. — Paris. Degorce (.Marc- Antoine), Pharm. en chef de la Marine, 113, rue Chanzy. — Rochefort-sur- Mer (Charente-Inférieure). Delaire (Alexis), Sec. gén. de la Soc. d'Économ. sociale, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 238, boulevard Saint-Germain. — Paris. D Delaporte, 24, rue Pasquier. — Paris. Delattre (Carlos), Filât., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 126, rue Jacquemars-Giélée. — Lille (Nord). Delainay (Henri), Ing. des Arts etMan., 39, rue d'Amsterdam. — Paris. De L'Épine, Prop., 20, rue Solférino. — Vanves (Seine). Dei.esse (M'"<^), 59, rue Madame. — Paris. Delessert (Edouard), v. -Présid. du Cons. d'admin. de la Comp. des Cliem. de fer de rOiiest, 17, rue Raynouard. — Paris. Delessert (Eugène), anr. Prof. — Croix (Nord). Delhomme, fei-me de la Croix-de-Fer. — Crézancy (Aisne). Delon (Ernest). Ing. civ., 14, rue du Collège. — Montpellier (Hérault). D'' Delvaille (Camille). — Rayonne (Basses-Pyrénées). Demarçay (Eugène), anc. Répét. à l'Ec. Polytech., 150, boulevard Haussmann. — Paris. D"^ Demonchy, 21, rue d'Isly. — Alger. Demonferrand (Hippolytej, Insp. delà trac, aux Chem. de fer de l'Etat. — Orléans (Loiret). Depaul (Henri), château de Vaublanc. — Plémet (Côtes-du-Nord). DÉPIERRE (Joseph), Ing. chira., 7, rue de la Préfecture. — Epinal (Vosges). Desbois (Emile), 17, boulevard Reauvoisine. — Rouen (Seine-Inférieure). Desormeaux (Anatole), Ing. civ., 49, rue Monsieur-le-Prince. — Paris. DÉTROYAT (Arnaud). — Rayonne (Basses-Pyrénées). Deutsch (A.), Nég.-indust., 50, rue de Chàteaudun. — Paris. DiDA (A.), Ciiim., 108, boulevard Richard-Lenoir. — Paris. Dietz (Emile), Pasteur. — Rothau (Alsace-Lorraine). Dollfus (Gustave), Manufac. — Mulhouse (Alsace- Lorraine). Doré-Grasun (Edmond), 24, rue Crébillon. — Nantes (Loire-Inférieure). DouviLLÉ, Ing. en chef des Mines, 207, boulevard Saint-Germain. — Paris. D' Drans.\rt. — Somain (Nord). DuBESSY (M"= Madeleine). — Nesles-la- Vallée (Seine-et-Oise). DuBOURG (Georges), Nég. en drap., 45, cours Victor-Hugo. — Bordeaux (Gironde). DucLAUx (Emile), Mem. de Flnst., Prof, à la Fac. des Se. et à l'inst. nat. agron., 35 bis, rue de Fleurus. — Paris. DucREUX (Alfred), Nég., Consul du Paraguay, Mem. du Cons. d'arrond., 9, boulevard National. — Marseille (Bouches-du-Rhône). DucROCQ (Henri), Lient, au 33° rég. d'artil., 36, rue de la Tranchée. — Poitiers (Vienne). DuFRESNE, Insp. gén. de l'Univ., 61, rue Pierre-Charron. — Paris. D"' DUL.A.C (H.). — Montbrison (Loire). Dumas (Hippolyte), Indust., anc. Élève de l'Éc. Polytech. — Jlousquety par l'isle-sur- Sorgue (Vaucluse). Dumas-Edwards (.M"» J.-R.), 57, rue Cuvier. — Paris. DuMiNY (Anatole), Nég. en vins de Champagne. — Ay (Marne). DuPLAY iSimon), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Chirurg. des Hôp., 2, rue de Penthièvre. — Paris. XXVIII ASSOCIATION FRANÇAISE DussAUD (Élic), Prop., 31, cours Pierre-Puget. — Marseille (Bouches-du-Rhône). DuvAL (Edmond), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 51, rue La Bruyère. — Paris. DuvAL (Mathias), Prof, à la Fac. de Méd.,Mem. de l'Acad. de Méd., Prof, d'anat. à FEc. nat. des Beaux-Arts, 11, cité Maleslîerbes (rue des Martyrs). — Paris. EiCHTHAL (Eugène d'), Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 57, rue Jouffroy. — Paris. EiCHTHAL (Louis d'), cliàtcau des Bézards. — Sainte-Geneviève-des-Bois par Châtillon- sur-Loing (Loiret). Elisen, Ing.-Adniinist. de la Comp. gén. Tramât., 153, boulevard Haussmann. — Paris. Espous (le Comte Auguste d'), rue Salle-de-FEvêque. — Montpellier (Hérault). Eysséric (Joseph), Artiste-peintre, 14, rue Duplessis. — Carpentras (Vaucluse). Fabre (Georges), Insp. des Forêts, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 28, rue Ménard. — Nîmes (Gard). Faure (Alfred), Prof. d'Hist. nat. à l'Éc. nat. vétér., 26, cours Morand. — Lyon (Rhône). FiÈRE (Paul), Archéol., Mem. corresp. de la Soc. franc, de nuinism.et d'archéol. —Saigon (Cochinchine). Fischer de Chevriers, Prop., 23, rue Vernet. — Paris. Flandi.x, Prop., 14, rue Jean-Goujon. — Paris. Fontarive, Prop. — Linneville commune de Gien (Loiret). FoRTEL (A.) (fils), Prop., 7, rue Noël. — Reims (Marne). Four-ment (le Baron de), 18, rue d'Aumale. — Paris. FouRMER (Alfred), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp., 1, rue Volney. — Paris. D-- François-Fraxck (Ch., A.), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. sup. au Col. de France, 5, rue Saint-Philippe-du-Roule. — Paris. D"' Fromentel (Louis, Edouard de). — Gray (Haute-Saône). Gardés (Louis, Frédéric, Jean), Notaire, anc. Élève de l'Éc. nat. sup. des Mines, 7, rue Saint-Georges. — Montanban (Tarn-et-Garonne). Gariel (M-" C. M.), 39, rue Jouffroy. — Paris. Garnier (Ernest), Nég., 208, rue Lafayette. — Paris. G.iSTÉ (Joseph de , Ing. des Construc. nav. en retraite. Avocat à la Cour d'Ap., Député du Finistère, 19, rue Saint-Roch. — Paris. D'' Gaube (Jean), 23, rue Sainte-lsaure. — Paris. Gauthiot (Charles), Sec. gén. de la Soc. de géog. com. de Paris, anc. Rédac. au Journal des Débats, 63, boulevard Saint-Germain. — Paris. Gayon (Ulysse), Prof, à la Fac. des Se, Dir. de la Stat. agron., 41, rue Permentade. — Bordeaux (Gironde). Gelix (l'Abbé Emile), Doct. en philo, et en théolog.. Prof, de math. sup. au col. de Saint-Quirin. — Huy (Belgique). Geneis-Martin (l'Abbé Antoine), Prof, de math, au Col. Stanislas, 34, rue Notre-Dame- des-Champs. — Paris. Geneste (M"" Philippe), château de Chapeau Cornu. — Vignieu par La Tour-du-Pin (Isère). Gerbeau, Prop., 13, rue Monge. — Paris. GÉRENTE (M"' Paul), 19, boulevard Beauséjour. — Paris. D'' Gérexte (Paul), Méd. dir. hon. des asiles pub. d'aliénés, 19, boulevard Beauséjour. — Paris. Germain (Adrien), Ing. hydrog. de 1" cl. de la Marine, 18, rue de la Pépinière. — Paris. D' GiARD (Alfred), Chargé de cours à la Fac. des Se, Maître de conf. à l'Éc. norm. sup., anc. Député, 14, rue Stanislas. — Paris. D' Gibert, 41, rue de Séry. — Le Havre (Seine-Inférieure). Gigandet (Eugène), (fils), Nég., 16, rue Montaux. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Girard (Julien), Pharm. maj., à l'Kôp. milit. — Belfort. GiRAUD (Louis). — Saint-Péray (Ardèche). GoBiN (Adrien), Ing. en chef des P. et Ch., 8, place Saint-Jean. — Ljon (Rhône). GouMiN (Félix), Prop., anc. Clief du Sec. de la Dir. de la construc. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 452, route de Toulouse. — Bordeaux (Gironde). GouviLLE (G.), Mem. du Cons. gén. — Carentan (Manche). D"' Grabixski (Boleslas). — Neuville-sur-Saône (Rhône). Grandidier (Alfred), Mem. de l'Inst., 6, rond-point des Chanrps-Élysées. — Paris. Grimaud (Emile), Imprim., rue de Gorges. — Nantes (Loire-et-Inférieure). D'' GuÉBHARD (Adrien), Lie. es se. math, et phys., Agr. de Phys. des Fac. de Méd., villa Mendiguren. — Nice (Alpes-Maritimes). D"" GuERNE (le Baron Jules de), Natur., v.-Prèsid. de la Soc. zool. de France, 6, rue de Tournon. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXIX GuÉZARD (J., M.). Princ. clerc de notaire, 16, rue des Écoles. — Paris. GciEYSSE (Paul), Ing. hydrog. de la Marine, Député du Morbilian, 42, rue des Écoles. — Paris. GuiLLEMiNET (André), Pharm. de 1" cl., 30, rue Saint-Jean. — Lyon (Rhône). GlilSjix (M"'' \'), 8, boulevard Saint-Marcel. — Paris. GuiLMiN (Ch.). 8, boulevard Saint-Marcel. — Paris, Guy (Louis), Nég., 232, rue de Rivoli. — Pans. Habert (Tliéophile), anc. Notaire, Archéol., 23, rue du Théâtre. — Troyes (.Vube). • H.4^LLER-CoMON (A.), Corresp. de Tlnst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. des Se, 7, rue de Lorraine. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Ham.\rd (l'Abbé Pierre, Jules), chanoine bon., 12, rue des Dames. — Rennes (Ille-et- Vilaine). HÉROx (Guillaume), Prop., château Latour. — Bérat par Rieumes (Haute-Garonne). HÉRON (Jean-Pierre), Prop., 7, place de Tourny. — Bordeaux (Gironde). Heydenreich, Doyen de la Fac. de Méd., 30, pi. de la Carrière.— Nancy (Meurthe-et-Moselle). HoEL (Jourdain), Fabric. de lunettes, 74, rue des Archives. — Paris. Holde.v (Jonathan), Indust., 23, boulevard de la RépubUque. — Reims (Marne). Hollande (Jules), Nég., 51, rue de Charenton. — Paris. Horeau, 5, rue Charlet. — Paris. Houdé (Alfred), Pharm. de 1" cl., 42, rue du Faubourg-Saint-Denis. — Paris. Hovelacqle (Maurice), Doct. es se. nat., 1, rue de Castiglione. — Paris.- Hovelacqie-Gense, 2, rue Fléchier. — Paris. Hovelacqve-Khnopff, 88, rue des Sablons. — Paris. Hubert de Vautier (Émilei, Entrep. de confec. milit., 114, rue de la République. — Mar- seille (Bouches-du-Rhùne). D' HuBLÉ (Martial), Méd.-maj. au 4' rég. de Tirailleurs algériens. — Kairouan par Sousse (Tunisie). Hllot, anc. Dir. de la fabric. des timbres-poste à la Monnaie, 26, place Vendôme. — Paris. HuMBEL (M"" L.). — Éloyes (Vosges). Humbel (L.), Indust. — Éloyes (Vosges). ISAY (M°" Mayer). — Blâmont (Meurthe-et Moselle). ISAY (Mayer), anc. Cap. du Génie, Filât. — Blâmont (Meurthe-et-Moselle). J.\BL0N0WSKA (M'" Julia), 54, boulevard Saint-Michel. — Paris. J.iCKSON (James), Archiv.-Biblioth. de la Soc. de Géog., 1.5, avenue d'Antin. — Paris. Jackson-Gwilt (M"^"), Moonbeam villa, Merton road. — New VVimbledon, Surrey (Angle- terre). D'' J.WAL (Emile), Mem. de l'Acad., de Méd., Dir. du Lab. d'Ophtalmol. à la Sorbonne, anc. Député, 58, rue de Grenelle. — Paris. JOLLOis (Henri), Insp. gén. lion, des P. et Gh., 46, rue Duplessis. — Versailles (Seine et-Oise). Jones (Charles), 8, cité Gaillard (rue Blanche), chez M. R.-P. Jones. — Paris. J0RD.\N (Camille), Mem. de ITnst., Ing. en chef des Mines, Prof, à l'Éc. Polytech,, 48, rue de Varenne. — Paris. D'' Jordan (Séraphin), 11, Campania. — Cadix (Espagne). JouANDOT (Jules), Ing. civ., Conduct. princ. du Service des Eaux de la Ville, 57, rue Saint- Sernin. — Bordeaux (Gironde). JouRDAN (A., G.), Ing., 290, rue Lecourbe. — Paris. Jullien (Ernest), Ing, en chef des P. et Ch., 6, cours Jourdan. — Limoges (Haute- Vienne). Jlndzitt (le Comte Casimir), Prop.-.\gric., chemin de fer Moscou-Brest, station Do- manow-Réginow (Russie). Jlngfleisch, Mem.de l'Acad. de Méd., Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., 38, rue des Écoles. — Paris. Knieder (Xavier), Dir. des usines Malétra. — Petit-Quévilly (Seine-Inférieure). Kœchlin (Jules, 44, rue Pierre-Charron. — Paris. Koechlin-Claudo.n (Emile), Ing. civ., 60, rue Duplessis. — Versailles (Seine-et-Oise). Krafft (Eugène), 27, rue Monselet. — Bordeaux (Gironde). Kreiss (Adolphe), Dir. de la maison Ehrhardt frères, 84, rue Brancas. — Sèvres (Seine- et-Uise). KiJ.NCKEL d'Hercllais (Jules), Assistant au Muséum d'hist. nat., 20, villa Said (avenue du Bois-de-Boulogne). — Paris. D"' Labric (Adrien), Méd. bon. des Hôp., 28, rue de l'L'niversité. — Paris. j^^i^X ASSOCIATION FRANÇAISE Labrunie (Auguste), Nég., 2, rue Michel. - Bordeaux (Gironde). L^DUBEVU (M'" Albert), 44, rue Notre-Dame-des-Victoires. — Pans. Laduheau (Albert), Chim., Dir. du Lab. cent, agric. et com., 44, rue Notre-Dame-des- Victoires. — Paris. D' L.viiNNEC (Théophile), Dir. de TÉc. de Méd. et de Pharm., 13, boulevard Delormc. — Nantes (Loire-Inférieure). Lafaurie (Maurice), 104, rue du Palais-Galien. — Bordeaux (Gu-onde). Lallié (Alfred), Avocat, 11, avenue Camus. — Nantes (Loire-Inférieure). LiNCiAL (Henri), Prof, au Lycée 3, boulevard Chainbonnet. — Moulins (Allier). Lang (Tibulle), Dir. de l'Éc. La Martinière, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 5, rue des Augiistins. — Lyon (Rhône). D'Lantier (E.). — Tannay (Nièvre). Larive (Albert), Indust., 15, rue Ponsardin. — Reims (Marne). Laroche (M""> Félix), 110, avenue de Wagram. — Paris. Laroche (Félix), Ing. en chef des P. et Ch., 110, avenue de Wagram. — Paris. Lassence (Alfred de), villa Lassence, 12, route de Tarbes. — Pau IBasses-P^yrénées). D-'Lataste (Fernand), s.-Dir. du Musée nat. d'hist. nat., Prof, dezool. à l'Éc. deMéd., quinta normal. — Santiago (Chili). Laurent (Léon), Construc. d'inst. d'optiq., 21, rue de l'Odéon. — Paris. Laussedat (le Colonel Aimé), Dir. du Conserv. nat. des Arts-et-Métiers, 292, rue Saint- Martin. — Paris. Lavalley (Alexandre), Ing., Admin. de la Comp. des Chem. defer.de Bône-Gmlma, Sénateur, anc. Élève de l'Éc. Polytech., manoir Bois-Tillard. — Reux par Pont-1'Évèque ( Calvados). Leauté (Henry), Mem. de l'inst., Ing. des Manufac. de l'Etat, Répét. à l'Ec. Polytech., 141, boulevard Malesherbes. — l'aris. Lebret (Paul), 148, boulevard Haussmann. —Paris. Le Breton (André), Prop. , 43, boulevard Cauchoise. — Rouen (Seine-Inférieure). Lechat (Charles), anc. Maire, place Launay. — Nantes (Loire-Inférieure). Le Chatelier (Frédéric, Alfred), Cap. au 159' Rég. d'Infant., Of. d'ordonnance du Min. de la Guerre, 14, rue Saint-Dominique. — Paris. D"' Le Dien (Paul), 155, boulevard Malesherbes. — - Paris. Ledoux (Samuel), Nég., 29, quai de Bourgogne. — Bordeaux (Gii-onde). Lefèbvre (René), Ing. en chef des P. et Ch. — Avignon (Vaucluse). Le Monnier, Prof, de botan. à la Fac. des Se, 5, rue de la Pépinière.— Nancy (Meurthe- et-Moselle). LÉPINE (Jacques, Raphaël), Corresp. de l'inst.. Prof, àjla Fac. de Méd., 42, rue Vaubécourt. — Lyon (Rhône). LÉPINE (Jean, Camille), 42, rue Vaubécourt. — Lyon (Rhône). Le Roux (F., P.), Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech., 120, boulevard Montparnasse. — Paris. Le Sérurier (Charles), Dir. des Douanes, 39, rue Sylvabelle.— Marseille (Bouches-du- Rhône). Lesourd (Paul) (fils), Nég., 34, rue Néricault-Destouches. — Tours (Indre-et-Loire). Lespiault (Gaston), Doyen de la Fac. des Se, 5, rue Michel-Montaigne. — Bordeaux (Gironde). Lethuillier-Pinel (M""'), Prop., 26, rue Méridieane. — Rouen (Seine-Inférieure). D' Leudet (Robert), anc. Int. des Hôp. de Paris, Prof. sup. à l'Ec, de Méd., 49, boule- vard Cauchoise. — Rouen (Seine-Inférieure). Le Vallois (Jules), Chef de Bat. du Génie en retraite, anc. Élève de PÉc. Polytech., 27, rue de Ponthieu. — Paris. Levasseur (Emile), j\lem. de l'inst.. Prof, au Col. de France, 26, rue Monsieur-le-Prince. — Paris. Levât (David), Ing. Civ. des Mines, Dir. de la .Soc. le Nickel, anc. Élève de PÉc. Poly- tech., 28, rue La TrémoïUe. — Paris. Le Verrier (Urbain), Ing. en chef des Mines, Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met., 12, avenue Bugeaud. — Paris. Lewthwaite (William), Dir. de la maison Isaac Holden, 27, rue des Moissons. — Reims (Marne). LiGUiNE (Victor], Prof, à l'Univ., Maire. — Odessa (Russie). Lindet (Léon), Doct. es se, Prof, à l'inst. nat. agronom., 108, boulevard Saint-Germain. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXXI LoNGCHAMPS (Gaston Gohierre de), Prof, de math. spéc. au lycée Saint-Louis, 15, rue de l'Estrapade. — Paris. Lo.NGHAYE (Auguste), Nég., 22, rue de Tournai. — Lille (Nord). LopÈs-DiAS (J.), Ing. civ., 28, place Gambetla. — Bordeaux (Gironde). LoRiOL (Perceval de), Géol., Chalet des Bois par Crassier canton de Vaud 'Suisse). LoussEL (A.), Prop.. 86, rue de la Pompe. — Paris. Loyer (Henri), Filât., 294, rue Notre-Dame. — Lille (Nord). Malinvaud (Ernest), Sec. gén. de la Soc. bolan. de France, S, rue Linné. — Paris. Marchegay (M"'" Alphonse), 11, quai des Célestins. — Lyon (Rhône). Marchegay (Alphonse), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 11, quai des Célestins . — Lyon (Rhùne). Maréchal (Paul), 2, rue de la Jlairie. — Brest (Finistère). D"' Mares iPaul). — Alger-Mustapiia. h' Marey (Étienne-Jules), Mem. de l'inst. et de TAcad. de Méd., Prof, au Col. de France, 11, boulevard Delessert. — Pai-is. Margry (Gustave), Pharm.,anc.Int., laur. des Hôp., rue d'xVlger.— Blidah (départ. d'Alger). Marignac (Charles Glissard de), Corresp. de Tlnst., anc. Ing. des Construo. nav.. Prof. à l'Acad. — Genève (Suisse) . D"' Marjolix (René), Mem. de l'Acad. de MéJ., Chirurg. hon. des Hôp., 16, rue Chaptal. — Paris. Marqués di Braga (P.), Cons. d'État, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 200, rue de Rivoli. — Paris. Martin (William), 64, rue de Monceau. — Paris. D' Martin (Louis de). Sec. gén. de la Soc. méd. d'émulat. de Monipellier, Mem. corresp. pour l'Aude de la Soc. nat. d'Agric. de France. — Montrabech par Lézignan (Aude). Martin-Ragot (J.), Manufac, 14, Esplanade Gérés. — Reims (Marne). Martre (Etienne), Dir. des contrib. dir., 2.5, allées d'Azémar. — Draguignan (Var). Massif (Armand), Dir. des Annales écoîiomiques, 97, rue Denfert-Rochereau. — Paris. Mathieu (Charles-Eugène), Ing. des Arts et Man., anc. Dir. gén., construc. des aciéries de Jœitf, anc. Dir. gén. et admin. des aciéries de Longwy, Construc. inéean. et Mem, du Cons. raun., 30, rue Thiers. — Reims (Marne). Mattauch (J.), Chini. (Établis. H. Stackler). — Saint-Aubin-Épinay (Seine- Inférieure). Maufroy (Jean-Baptiste), Dir. de manufac, 4, rue de l'Arquebuse. — Reims (Marne). D' ^Iaunoury (Gabriel), Chirurg. de THôp., place du Théâtre. — Chartres ^Eure-et-Loir). Maurel (Emile), Nég., 7, rue d'Orléans. — Bordeaux (Gironde). Maurel (Marc), Nég., 48, cours du Chapeau-Rouge. — Bordeaux (Gironde). Maurouard (Lucien), Sec. d'ambas., anc. Élève de l'Éc. Polytech., Légation de France. — Athènes (Grèce). Maxwell-Lyte (Farnham), Ing. chim.,60, Finboroug-road. — Londres, S. W. (Angleterre). M.4.YER (Ernest), Ing. en chef conseil de la Comp. des Chem. de fer de COuest, iMem. du Comité d'exploit, tech. des chem. de fer, 9, rue Moncey. — Paris. Maze (l'Abbé Camille), Rédac. au Cosmos. — Harfleur (Seine-Inférieure). MÉNARD (Césaire), Ing. des Arts et Man., Dir. de l'usine à gaz. — Dijon (Côte-d'Or). Merget, Prof. hon. à la Fac. de Méd., Corresp. de l'Acad. de Méd., 78, rue Saint-Genés. — Bordeaux (Gironde). Merlin (Roger). — Bruyères (Vosges). D' Mesnards (P. des), rue Saint-Vivien. — Saintes (Charente-Inférieure). Meunier (M™' IIippolyte)('Décé(/ëej. D" MicÉ (Laurand), Rect. de FAcad. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). MiCHAUD (fils), Notaire. — Tonnay-Charente (Charente-Inférieure). MiGNOT iLouis), 21, rue de Provence. — Paris. D"^ Milne-Edwards (Alphonse), Mem. de Flnst. et de l'Acail. de Méd., Dir. et Prof, de zool. au Muséum d'Hist. nat.. Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., 57, rue Cuvier. — Paris. MiiUBAUD (Paul), Admin. de la. Comp. des Cliem. defer d'Orléans, ^29, rue Taitbout. — Paris. MocQUERis (Edmond), 58, boulevard d'Argenson. — Neuilly-sur-Seine (Seine). MocQUERis (Paul), 58, boulevard d'Argenson. — Neuilly-sur-Seine (Seine). û' MoNDOT, anc. Chirurg. de la Marine, anc. Chef déclin, de la Fac. de Méd. de Mont- pellier, Chirurg. de l'Hôp. civ., 26, boulevard Malakoff. — Oran (Algérie). MoNNiER (Diinitri), Prof, à l'Éc. cent, des Arts et Man., 1, rue Appert. — Paris. MoNTEFiORE (E., L.j, Rent., 58, avenue Marceau. — Paris. D'' MoNTFORT, Prof, à FEc. de Méd., 19, rue Voltaire. — Nantes (Loire-Inférieure), MoNT-Louis, Imprim., i, rue Barbançon. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). XXXII ASSOCIATION FnANÇAISE MoREL d'Arleux (M"" Charles), 28. rue de Rivoli. — Paris. D' MoREL d'Arleux (Paul), 16, rue Desbordes-Valmore. — Paris. MoRiN (Théodore), Doct. en droit, 50, avenue du Trocadéro. — Paris. MoRTiLLET (Adrien de ), Sec. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, 3, rue de Lorraine. — Saint-Germain en Laye (Seine-et-Oise). MoRT)LLET (Gabriel de), Prof, à VÉc. d'Anthrop, de Paris, anc. Député, 3, rue de Lorraine. — Saint-Germain en Laye (Seine-et-Oise). MossÉ (Alphonse), Prof, à la Fac. de Méd., 11, rue de l'L'niversité. — Toulouse (Haute- Garonne). Mouchez (l'Amiral), Mem. de l'Inst. et du Bar. des Longit., Dir. de l'Observatoire national. — Paris. M0ULL.4.DE (Albert), Lie. es se., Pharm.-maj. de 1" cl., attaché à la Dir. du serv. de santé du 11' corps d'armée, 11, rue du Bocage. — JNantes (Loire-Inférieure). iS'iCAiSE (Victor), Étud. eri Méd., 37. boulevard Malesherbes. — Paris. D"' Nie AS, 80, rue Saint-Honoré. — Fontainebleau (Seine-et-Marne). NiEL (Eugène), v.-Consul du Brésil, 28, rue Herbière. — Rouen (Seine-Inférieure). NivET (Gustave), — Marans (Charente-Inférieure). NoELTiNG, Dir. de l'Éc. de Chim. — Mulhouse (Alsace-Lorraine). Normand, Mem. du Cons. gén. de la Loire-Inférieure, 12, quai des Constructions. — Nantes (Loire-Inférieure). Odier (Alfred), Dir. de la Caisse gén. des Familles, 4, rue de la Paix. — Paris. ŒcHSNER DE CoMNCK (William), Chargé de cours à la Fac. des Se, 8, rue Auguste-Comte. — Montpellier (Hérault). D'' Olivier (Paul), Méd. en chef de l'hosp. gén.. Prof, à l'Éc. de Méd., 12, rue de la Chaîne. — Rouen (Seine-Inférieure). 0s.M0ND (Floris), Ing. des Arts et Manufactures, 83, boulevard de Courcelles. — Paris. Outhenin-Chalandre (Joseph), 5, rue des Mathurins. — Paris. Palu.n (Auguste), Juge au Trib. de corn., 13, rue Banasterio. — Avignon (Vaucluse). D"^ Pamard (Alfred), Corresp. de l'Acad. de Méd. , Chirurg. en chef des Hôp., rue du Vice- Légat. — Avignon (Vaucluse). Pamard (Paul), Étud. en Méd., rue du Vice-Légat. — Avignon (Vaucluse). Parion, Mem. de la Soc. d'astron., 7, quai Conti. — Paris. Pasquet (Eugène) (fils), 16, rue Croix-de-Seguey. — Bordeaux (Gironde). Passy (Frédéric), Mem. de l'Acad.' des Se. morales et politiques, anc. Député, Mem. du Cons. gén. de Seine-et-Oise, 8, rue Labordère. — Neuilly-sur-Seine (Seine). Passy (Paul, Edouard), Lie. es let., 8, rue Labordère. — ÎS'euilly-sur-Seine (Seine). PÉDRAGLio-HoEL (M""" Hélène), 12, rue de la Fosse. — Nantes (Loire-Inférieure). Pélagaud (Elisée), Docteur, es se. — Saint-André (Ile de la Réunion). PÉLAGAUD (Fernand), Doct. en droit, Cons. à la Cour d'Ap., 31, quai Saint-Vincent. — Lyon (Rhône). Pellet (Auguste), Prof, à la Fac. des Se, 51, rue Blatin. — Clermont-Ferrand (Puy- de-Dôme )■. Peltere.au (Ernesi), Notaire bon. — Vendôme (Loir-et-Cher). Pereire (Emile), Ing., Admin. de la Comp. des Cfiem. de fer du Midi, 10, rue Alfred-de- Vigny. — Paris. Pereire (Eugène), Présid. du Cons. d'Admin. de la Comp. fjén. Transat.. 45, rue du Fau- bourg-Saint-Honoré. — Paris. Pereire (Henri), Ing. civ., Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 33, boidevard de Courcelles. — Paris. PÉREZ (Jean), Prof, à la Fac. des Se, 21, rue Saubat. — Bordeaux (Gironde). Peridier (Louis), Dir. de la Publicité méridionale. Jug. sup. au trib. de com., 2, quai du Sud. — Cette (Hérault). Perret (Michel), Mem. du Cons. d'admin. de la Comp. des Glaces de Saint-Gobain, 7, place d'Iéna. — Paris. Perri.aux (Auguste), Nég. en vins, 107, quai de la Gare. — Paris. Perricaud, Cultivât. — La Balme (Isère). Perricaud (Saint-Clair). — La Battero commune de Sainte-Foy-lez-Lyon par la Mula- tière (Rhône). j)r Petit (Henri), s.-Biblioth. à la Fac. de Méd., 76, rue de Seine. — Paris. Petrucci (C, R.), Ing. — Béziers (Hérault). Pettit (Georges), Ing. en chef des P. et Ch., boulevard d'Haussy. — Mont-de-Marsan (Landes). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXXHI Philippe (Léoni, 28, avenue Marceau. — Paris. PiCHE (Albert), anc. Cons. de préfecture, 8, rue Montpensier. — Pau (Basses-Pyrénées). Picou (Gustave), Indust., 123, rue de Paris. — Saint-Denis (Seine). D"' PiERROU. — Cliazay-d'Azergues (Rhône). PiNON (Paul), Nég., 1, rue de la Tirelire. — Reims (Marne). Pitres (A.), Doyen de la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., Méd. de l'hôp. Saint-André, 119, cours d'Alsace et Lorraine. — Bordeaux (Gironde). PoiLLON (Louis), Ing. des Arts et Man., hacienda de Goicochea. — Saint-Angel près Mexico (Mexique). Poisson (le Baron Henry), 4, rue de Marignan. — Paris. PoiZAT (le Général Henri, Victor), 28, boulevard Bon-Accueil. — Alger-Agha. PoLiGNAC (le Comte Guy de). — Kerbastic-sur-Gestel (Morbihan). PoLiGN.\c (le Comte Melchior de). — Kerbastic-sur-Gestel (Morbihan). PoMMEROL, Avocat, anc. Rédac. de la revue Matériaux -pour l'histoire primitive de l'Homme. — ^'eyre-Mouton (Puy-de-Dôme) et 72, rue Monge. — Paris. PoRGÈs (Charles), Banquier, 25, rue de Berri. — Paris. D' Polpixel (Gaston), anc. Int. des Hùp., 225, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. D"" PoussiÉ (Emile), 2, rue de Valois. — Paris. PouYANXE, Ing. en chef des Mines, rue Rovigo, maison Chaise. — Alger. D' Pozzi (Samuel), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 10, place Vendôme. — Paris. Prat (J., P.), Chim., 163, rue Judaïque. — Bordeaux (Gironde). Prevet (Charles), Nég., 48, rue des Petites-Écuries. — Paris. Privât (Paul, Edouard), Libr.-Édit., Juge au Trib. d£ Com., 45, rue des Tourneurs. — Toulouse (Haute-Garonne). D' Pcjos (.\lbert), Méd. princ. du Bur. de bienfais., 58, rue Saint-Sernin. — Bordeaux (Gironde). QiATREFAGES DE Bréac fM°" Armand de), 2, rue de Buffon. — Paris. Qlatrefages DE Bréau (Léonce de), Ing. des Arts et Man., Chef de la comptab., du matériel et de la Trac, à la Comp. des Cliem. de fer du Nord, 137, boulevard Magenta. — Paris. Raclet (Joannis), Ing. Civ., 10, place des Célestins. — Lyon (Rhône). Raffard (Nicolas, Jules), Ing.-Mécan., 5, avenue d'Orléans. — Paris. D' Raixgeard, 1, place Royale. — Nantes (Loire-Inférieure). Rambaud (Alfred), Maître de conf. à la Fac. des Let., 76, rue d'Assas. — Paris. Reille (!e Vicomte Gustave), anc. Of. de Marine, anc. Élève de l'Éc. Polylech., anc. Député, 8, boulevard de la Tour-Maubourg. — Paris. Reille (le Baron René), Député du Tarn, 10, boulevard de la Tour-Maubourg. — Paris. D' Reliqiet, 39, rue de Surène. — Paris. Renaud (Georges), Dir. de la Revue géographique internationa'e, Prof, au Col. Chaptal, à rinst. com. et aux Éc. sup. de la Ville de Paris, 76, rue de la Pompe. — Paris. Rey (Louis), Ing., 77, boulevard Exelmans. — Paris. Ribero de Souza Rezende (le Chevalier S.), poste restante. — Rio-Janeiro (Brésil). Ribourt (le Général Pierre, Félix), 17, rue François l". — Paris. Riboct (Charles), Prof, de math. spéc. au Lycée Louis-le-Grand, 220, rue Saint-Jacques. — Paris. Ridder (G. de), 6, avenue du Coq (89, rue Saint-Lazare). — Paris. D"' RiGOUT, Chim.à l'Éc. nat. sup. des Mines, 60, boulevard Saint-Michel. — Paris. Rilliet (Albert), Prof, à l'Univ., 16, rue Bellot. — Genève (Suisse). RiSLER (Eugène), Dir. de l'inst. nat. agron., 106 bis, rue de Rennes. — Paris. RiSTON (Victor), Doct. en droit, Avocat à la Cour d'Ap., 3, rue d'Essey. — Jlalzéville (Meurthe-et-.M oseUe) . Robert (Gabriel), Avocat, 6, quai de l'Hôpital. — Lyon (Rhône). Robin (A.), Banquier, Consul de Turquie, 41, rue de l'Hôtel-de- Ville. — Lyon (Rhône). RoBiNEAU, Lie. en droit, anc. Avoué, 47, rue de Trévise. — Paris. Rodocan.\chi (Emmanuel), 8, avenue Hoche. — Paris. HoHDEN (Charles de), Mécan., 189, rue Saint-Maur, — Paris. Rohden (Théodore de), 189, rue Saint-JIaur. — Paris. Rolland (Alexandre), Nég. en papiers, 7, rue Haxo. —Marseille (Bouches-du-Rhône). Rolland (^Georges), Ing. des Mines, 60, rue Pierre-Charron . — Paris. Rouget, Insp. gén. des Fin., 15, avenue Alac-Mahon. — Paris. RoussELET (Louis), Archéol., 126, boulevard Saint-Germain. — Paris. Sabatier (Armand), Prof, à la Fac. des Se. — Montpellier (Hérault). XXXIV ASSOCIATION FRANÇAISE Saignât (Léo), Prof, à la Fac. de Droit, 18, rue Mably. — Bordeaux (Gironde). Saint-Martin (Charles de), 88, rue Ordener. — Paris. Saint-Olive (G.), anc. Banquier, 9, place Morand. — Lyon (Rhône). D' Sainte-Rose Suquet, 3, rue des Pyramides. — Paris. Sanson (André), Prof à l'inst. nat. agron. et à l'Éc. nat. d'agric. de Grignon, 11, rue Boissonnade. — Paris. ScHLUMBERGER (Charles), Ing. des Construc. nav. en retraite, 21, rue du Cherclie-Midi. — Paris. SciiMiTT (Henri), Pharni. de 1" cl., 44, rue des Abbesses. — Paris. ScHWÉRER (Pierre, Alban), Notaire, 3, rue Saint-André. — Grenoble (Isère). Sebert (le Général Hippolyte), anc. Dir. du Lab. cent, de la Marine, Sec. gén. de l'artil. des Forges, et Chantiers de la Médilerranée, 13, rue de la Cerisaie. — Paris. Sédillot (Maurice), EntomoL, Meni. de la Com. scient, de Tunisie, 20, rue de FOdéon. — Paris. Segretain (le Général Léon), Gouverneur. — Grenoble (Isère). Selleron (Ernest), Ing. des construc. nav., 76, rue de la Victoire. — Paris. Serre (Fernand), Avocat, 2, rue Levât. — Montpellier (Hérault). Seynes (Léonce deI, 58, rue Calade. — Avignon (Vaucluse). SiÉGLER (Ernest), Ing. en chef des P. et Ch., Ing. en chef adj. de la voie à la Comp. des Chem. de fer de l'Est, 96, rue de Maubeuge. — Paris. SiNDico (Pierre), Artiste-Peintre, 7, rue Gareau. — Paris. Société industrielle d'Amiens. — Amiens (Somme). Société philomatique de Bordeaux, 2, cours du XXX Juillet. — Bordeaux (Gironde). Société des Sciences physiques et naturelles, 143, cours Victor Hugo. — Boixleaux (Gironde). Société académique de Brest. — Brest (Finistère). Société libre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure. — Évreux (Eure). Société centrale de Médecine du Nord. — Lille (Nord). Société académique de la Loire-Inférieure, 1, rue Sutîren. — Nantes (Loire-Inférieure). Société centrale des Architectes français, 168, boulevard Saint-Germain. — Paris. Société de Géographie de Paris, 184, boulevard Saint-Germain. — Paris. Société médico-pratique de Paris, 28, rue Serpente (Hôtel des Sociétés savantes). — Paris. Société industrielle de Reims, 18, rue Ponsardin. — Reims (Marne). Société médicale de Reims, 71, rue Chanzy. — Reims (Marne). SoNNiÉ-MoRKT (Abel), Pharm. de l'Hôp. des Enfants malades, 149, rue de Sèvres.— Paris. Steinmetz (Charles), Tanneur, 60, rue dTllzach. — Mulhouse (Alsace-Lorraine). Stengelin, Banquier, 9, quai Saint-Clair. — Lyon (Rhône). SuRRAULT (Ernest), Notaire, 5, rue de Cléry. — Paris. D' Tachard (François), Méd. princ, chef des salles milit. de l'Hosp. mixte.— Montauban (Tarn-et-Garonne). Tarry (Gaston), s. -Dir. des Contrib. diverses. — Tizi-Ouzou (départ. d'Alger). Tarry (Harold), anc. Insp. des Fin., 6, rue Clauzel. — Alger. D"^ Teillais (Auguste), place du Cirque. — Nantes (Loire-Inférieure). Testut (Léo), Prof, d'anat. à la Fac. de Méd., 7, quai de Tisiltt. — Lyon (Rhône). Teullé (le Baron Pierre), Prop., Mem. de la Soc. des Agricult. de France. — Moissac (Tarn-et-Garonne) . Thénard (M"'" la Baronne Paul), 6, place Saint-Sulpice. — Paris. Thibault (J.), Tanneur. — Meung-sur-Loire (Loiret). D'' Thulié (Henri), anc. Présid. du Cons. inun., 31, boulevard Beauséjour. — Paris. Thurneyssen (Emile), Administ. de la Cump. gén. TiKinsat., 10, rue de Tilsitt. — Paris. TiLLY (de). Teintures et apprêts, 77, rue des Moulins. — Reims (Marne). Tissot (J.), Ing. en chef des Mines. — Constantine (Algérie). Tissoï, Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech. — Voi'eppe (Isère). D' TopiNARD (Paul), Dir. -adj. du Lab. d'anthrop. de l'Éc. des Hautes Études, 105, rue de Rennes. — Paris. TouRTOULON (le Baron Charles de), Prop. — Valergues par Lansargues (Hérault). Trélat (Emile), Archit., Prof, au Conserv. nat. des Arts et Métiers, Dir. de l'Éc. spéc. d'archit., Député de la Seine, 17, rue Denfert-Rochereau. — Paris. Turenne d'AYNAC (le Marquis de), anc. Of. de Marine, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 9, rue Vezelay. — Paris. Urscheller (Georges, Henri), Prof, d'allemand au Lycée, 4, rue Saint-Y^ts. — Brest (Finistère). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES \XX.V D'' Vaillaxt (Léon), Prof, au Muséum criiist. nat., 2, rue de BufTon. — Paris. D' Valcolrt (Théophile de), iMéd. de l'hùpit. inarit. de reiiraiite. — Cannes (Alpes- Marilinies) et 50, boulevard Saint-Michel. — Paris. V.\LLOT (Joseph), Dir. de l'Observatoire du Mont-Blanc, 61, avenue d'Antin. — Paris. Van Aubel (Edmond), Doct. es se. phys. et math.. Chargé de Cours à l'Univ., 7, rue Laurent-Delvaux. — Gand (Belgique). Van Blarenberghe (M""= Henri, François), 48, rue de la Bienfaisance. — Paris. V.\N Blakenberghe (Henri, François), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, Présid. liu Cens, d'admin. de la Comp. des Chem. de fer de l'Est, 48, rue de la Bienfaisance. — Paris. Van Blarenberghe (Henri, Michel), Ing. des P. et Ch., 48, rue de la Bienfaisance. — Paris. Van Iseghem (Henri), Avocat, Mem. du Cons. gén. de la Loire-Inférieure, 7, rue du Calvaire. — Nantes (Loire-Inférieure). Vandelet (0.), Nég. — Pnumpenh (Cambodge). Vaney (Emmanuel), anc. Cons. à la Cour d'Ap., 14, rue Dupliot. — Paris. Vassal (Alexandre). — Montmorency (Seine-et-Oise) et 55, boulevard Haussmann. — Paris. Vautier (Théodore), Chargé de cours à la Fac. des se, 30, quai Saint-Antoine. — Lyon (Rhône). D"" Verger (Théodore). — Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Inférieure). Vermorel (Victor), Construc, Dir. de la Stat. vitic. — Villefranche (Rhône). Verneuil (Aristide), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 11, boulevard du Palais. — Paris. Verney (Noël), Doct. en droit. Avocat à la cour d'Ap., 11, quai des Célestins. — Lyon (Rhône). Veyrin (Emile), 96, rue Miromènil. — Paris. Vieillard (Albert), 77, quai de Bacalan. — Bordeaux (Gironde). Vieillard (Charles), 77, quai de Bacalan. — Bordeaux (Gironde). Vieille (Jules), Insp. gén. hon. de Tlnstruc. pub., 9, rue La Trémoïlle. — Paris. ViGNARD (Charles), Lie. en droit, anc. Mem. du Cons. mun.,Nég. , anc. Juge au Trib. decom., 16, passage Saint-Yves. — Nantes (Loire-Inférieure). D' ViGuiER (C), Doct. es se, Prof, à l'Éc. prép. à l'Eus, sup. des se, 2, boulevard de la République. — Alger. ViLLARD (Pierre), Doct. en droit, 1, rue Le Goff. — Paris. Vincent (Auguste), Nég., Armât., 14, quai Louis XVIII. — Bordeaux (Gironde). Warnier et David, Nég., 3, rue de Cernay — Reims (Jlarne). WiLLM, Prof, de chim. gén. appliq. à la Fac. des Se. de Lille, 82, boulevard Montparnasse. — Paris. Zeiller (René), Ing. en chef des Mines, 8, rue du Vieux-Colombier. — Paris. LISTE GENERALE DES MEMBRES DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUE L'AYANGEMENT DES SCIENCES FUSIONNEE AVEC L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE (Les noms des Membres Fondateurs sont suivis de la lettre F et ceux des Membres à vie de la lettre R. — Les astérisques indiquent les Membres qui ont assisté au Congrès de Marseille.) Abadie (Alain), Ing. civ., Sec. gén. de la Comp. gén. de Trav. pub., 55, rue de Pro- vence. — Paris. D' Abadie (Charles), 9, rue Yolnej'. — Paris. Abbadie (Antoine d'), Mem. del'Inst. etduBur. des Longit.,120, rue du Bac. — Paris.— F Abbe (Cleveland), Météor. Weather-Bureau, departinent of Agriculture — Washington- City Œlats-Unis d'Amérique). — R *Abert (Hippolyte), Méd.-vétér. d'arrond., 21, rue Dragon. — Marseille (Bouciies-du- Rliûne). *Abram (Benjamin), Maire, 6, cours Mirabeau. — Aix en Provence (Bouches-du-Rliône). *Académie d'Hippone. — Bône (départ, de Constantine) (Algérie). Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Tarn-et-Garonne. — Montauban (Tarn-et-Garonne). Aconin (Charles). Jlanufac. 21, rue Saint-Nicolas. — Compiègne (Oise). Adam (A.). — Le Tiiillot (Vosges). Adam (Paul), 28, allées d'Amour. — Bordeaux (Gironde). Adam, Prof, au Lycée. — Nantes (Loire-Inférieure). Adhémar (Le Vicomte P. d'), Prop.,25, Grand'Rue. — Montpellier (Hérault). *Aduy (Eugène), Prop., Sec. de la Chamb. de Coni., 27, quai Vauban. — Perpignan (Pyrénées-Orientales), — R Afchain (Louis), Pharm. de 1'° cl., 9, rue du Vieux-Marché. — Saint-Germain en Laye (Seine-et-Oise). Agache (Edmond), 57, boulevard de la Liberté. — Lille (Nord). Agache (Edouard), Prop. — Pérenchies (Nord). *Agard (Michel), Dir. de la Comp. des Salins du Midi, 56, rue Montgrand. — Marseille ( Bouches-du-Rhùne) . D' Aguilhon (Élie),18, rue de la Chaussée-d'Antin. — Paris. Alamichelle (Ludovic), Prop. — Domaine des Hamyans, commune de Saint-Leu (départ. d'Oran) (Algérie). Albenque, Pharm. — Rodez (Aveyron). Albert I" de Monaco (S. A. S. le Prince régnant), Corresp. de l'inst., 25, rue du Fau- bourg-Saint-Honoré. — Paris, et Palais princier. — Monaco. Albertin (Michel), Pharm. de 1'° cl., Dir. de la Soc. des Eaux min. et Maire de Saint- Alban, rue de l'Entrepôt. — Roanne (Loire). — R Alcan (Félix», Libraire-Edit., 108, boulevard Saint-Germain, — Paris. Alcay (Théodore), rue d'isly. — Alger. Alché (Louis d'j, Pharm. — Monclar (Lot-et-Garonne). Alché (Séraphin d'), Pliarm. — Miraniont (Lot-et-Garonne). *D' Alezais (Henri), Chef des trav. anat. à i'Éc. de M&\., 47, rue Breteuil — Marseille (Bouches-du-Rhùne). Alfroy (A.), Chim., 24, rue Beaurepaire. — Paris. ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXXVH Alger, 35, boulevard des Capucines. — Paris. *Alglave (Emile), Prof, à la Fac. de Droit de Paris, anc. Dir. de la Reuue scientifique, 27, avenue de Paris. — Versailles (Seine-et-Oise). *Alingry (Henri), Insp. de la Comp. dex Cliem. de fer (l'Orléans, anc. Élève de rÉcole Polytech., 37, rue Neuve-Chincliauveau. — Limoges (Haute-Vienne). D'' Alix, 11, allées des Demoiselles. — Toulouse (Haute-Garonne). AUain-Launay, Insp. des Fia., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 37, boulevard Males- borbes. — Paris. AUain-Le Canu (Jules), Lie. es se, Pharm. de 1" cl., 33, rue de Verneuil. — Paris. AUard lÉmile), Insp. gén. des P. et Cb. en retraite, 9, rue Thénard. — Paris. Allard (Henri), Mem. du Cons. mun., rue Bonne-Louise. — Nantes (Loire-Inférieure). AUard (Hubert), Pbarm. de 1"''= cl., 8, rue des Sis-Frères. — Moulins (Allier). — R Allègre (Léonce), Notaire, 11, rue Jacquemars-Giélée. — Lille (Nord). *Allest (Jules d'), Ing. de la Comp. Fraissinet, 40, chemin de la iladrague. — Mareeille (Bouclies-du-Rhône). *AUies (Hippolyte), Notaire, 62, rue Monîgrand. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). Alloëiid (Ernest), Nég. en vins, 2, rue de la Belle-Image. — Reims (Marne). *Alluard (M"'^^ Thérèse), 22 bis, place de Jaude. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dùme). *Alluard (Emile), Doyen hon. de la Fac. des Se, Dir. de l'Observ. météor. du Puy-de- Dôme, 22 bis, place de Jaude. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dùme). AUuaud (Charles), Archiv. adj. de la Soc. cnlomolorjique de France, 16, rue Turgot. — Limoges Haute-Vienne). Alphandery (Alfred), Mem. du Cons. gén. et du Trib. de com., 4, rue de la Licorne. — Alger. *Alphandery (Eugène), Nég., 57, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). Alvin (Henri), Ing. des P. et Ch., attaché à la Comp. des chem. de fer d'Orléans, i'SjVne du Chinchauvaud. — Limoges (Haute-Vienne). Amadon (Désiré), Conduct. des P. et Ch., 94, rue Pierre-Corneille. — Lvon (Rhùne). — R •D' Amans (Paul), Doet. ùs se, 37, rue du Faubourg-Celleneuve. — Montpellier(HérauU) Ambly (Frédéric Peschart d'), Insp. gén. du Génie marit., 95, rue Jouffroy. — Paris. Amboix de Larbont (Henri d'). Lient. -colonel du 126' rég. d'infant. — Toulouse (Haute-Garonne). — F Amet (Emile), Usine Saint-Hubert. — Sézanne (Marne). Amtmann (Th.), Archiv. bibliolhéc. de la Soc. archéol., 26, rue Diday.— Bordeaux (Gironde). Andouard (Ambroise), Pharm., Prof, à l'Ec. de Méd. et de Pharm., 8, rue Clisson. — Nantes (Loire-Inférieure). Andrault, Cons. à la Cour d'Ap. — Alger. André (Alfred), Régent de la Banque de France, Admin. de la Comp. des chem. de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, anc. Député, 49, rue La Boétie. — Paris. — F *André (Charles), Prof, âla Fac. des Se. de Lyon, Dir. de l'Observatoire. — ■ Saint-Genis- Laval (Hliùne). André (Edouard), anc. Député, 158, boulevard Haussmann. — Paris. — F André (M'""" Grégoire), 18, rue Lafayette. — Toulouse (Haute-Garonne). D' André (Grégoire), Chargé de Cours de Pathol. lut. à la Fac.de Méd., 18, rue Lafayette. — Toulouse (Haute-Garonne). André (Jules), Nég., 5, rue des Griffons. — Avignon (Vaucluse). *André (Oscari, Ing., 54, avenue de Neuilly. — Neuilly-sur-Seine (Seine). D' Andrey (Edouard), 37, rue Truffault. — Paris. Andrieux (Gaston), Entrep. de serrur., 12, cours Gambetta. — .Montpellier (Hérault). Anger (Charles-Henri), s. -Ing. du matériel roulant à la Comji. du client, de fer du Nord, 9, avenue Victoria. — Paris. Angot (Alfred), Doct. es se, Météor. tit. au Bur. central météor. de France, 12, avenue de r.Mma. — Paris. — R Angot (Paul), Nég., 131, boulevard de Sébaslopol. — Paris. *Anselme (Denis d'), Prop., 45 A, rue d'Aubiigne. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). *Anthoine (Edouard), Ing., Chef du serv. de la Carte de France et de la Stat. graph. au Min. de Tint., 13, rue Canibacérès. — Paris. Anthoni (Gustave), Ing. des Arts et Man., 179, rue de Courcelles. — Paris. Antoine (L., V.), Prop. — Staoueli (dé[)art. d'Alger). D'' Antony (Frédéric, Jacques), Méd.-maj. de 1" cl.. Prof. agr. à l'Éc. d'applie de Méd. et de Pharm. milit., 93, boulevard de Port-Royal. — Paris. XXXVIII ASSOCIATION' FRANÇAISE D' Aposloli (Georges), 5, rue Molière. — Paris. Appert (Aristide), anc. Indust., .58, rue Ampère. — Paris. — R Appert (Léon), Commis. -pris, hon., 11, avenue d'Eglé. — Maisons-Laffîtte(Seine-et-Oise). Arbaumont (Jules d'),Mem. de VAcad. de Dijon, 43, rue Sermaise. — Dijon (Côte-d'Or). Arcin (Henri), Nég., 1, place des Quinconces. — Bordeaux (Gironde). Arloing (Saturnin), Prof, à la Fac. de Méd., Corresp. de l'Iiist. et de l'Acad. de Méd., Dir. deTÉc. nat. vétér., 2, quai Pierre-Seize. — Lyon (Rhône). — R D"' Armaingaud (A.), Corresp. de TAcad. de méd., 61, cours de Tourny. — Bordeaux (Gironde) . *Armand (Paul), 31, boulevard du Musée. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Armengaud (Eugène), Ing. civ., 45, rue Saint-Sébastien. — Paris. Armengaud (Jules), Ing. civ., anc. mem. du Cons. mun., 23, boulevard de Strasbourg. — Paris. D"' Armet (Silvère). — Sallèles-d'Aude (Aude). Armez (Louis), Député des Côtes-du-Nord, 93, avenue Niel. — Paris, et château Bourg- Blanc. — Plourivo par Paimpol (Cùtes-du-Nord). *Di' Arnaud (François), Prof. sup. à TÉc. de Méd., 8, place d'Aubagne. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). D"' Arnaud (Henri). — Saint-Gilles-du-Gard (Gard). *Arnaud (Jean-Baptiste), Elève-Ing. des P. et Ch., 7, rue Saint-Sépulcre. — Marseille (Bouches-du-Rhone). *D'" Arnaud (Léonard), 7, rue Duperré. — Paris. Arnaud (Paulin), Fabric. — Mèze (Hérault). *D'' Arnaud de Fabre (Amédée), 36, rue Sainte-Catherine. — Avignon (Vaucluse). Arnaud-Jeanti (Louis), 54, rue des Francs-Bourgeois. — Paris. "Arnavon (Honoré), Fabric.de savon, 12, rue du Fort-Notre-Dame. — Marseille (Bouches- du-Rhone). Arnould (Charles), Nég.. 17, rue Thiers. — Reims (Marne). Arnould (Charles), Insp. gén. des Poudres et Salpêtres, Dir. au Jlin. de la Guerre,. 22, rue Denfert-Rochereau. — Paris. Arnould (Jean-Baptiste, Camille], Dir. de l'Enreg. et des Dom., 6, place Saint-Pierre. — Troyes (Aube). Arnould (Jules-Hippolyte), Prof, d'hyg. à la Fac. de Méd., Méd. insp., Dir. du serv. de santé du ie' corps d'armée, 251, rue Solférino. — Lille (Nord). Arnoux (Louis-Gabriel), anc. Of. de marine. — Les Mées (Basses-Alpes). — R Arnoux (René), anc. Ing. des ateliers Bréguet, Ing.-Conseil de la Coinp. continentale Ellison, 16, rue de Berlin. — Paris. — R Arnozan (M"" Gabriel), 40, allées de Tourny. — Bordeaux ((uronde). *Arnozan (Gabriel), Pharm. de 1" cl., Présid. de la Soc. de Pharm. de la Gironde, 40, allées de Tourny. — Bordeaux (Gironde). D' Arnozan (Xavier), 27 bis, cours du Pavé des Chartrons. — Bordeaux (Gironde). Arosa (Achille), Mem. de la Soc. de Géog. de Paris, 169, boulevard Haussmann. — Paris. Arrault (Paulin), Ing.-const. d'ap. de sond., 69, rue Rochechouart. — Paris. D' Arsonval (Arsène d'i, Mem. de l'Acad. de méd., Prof. sup. au Col. de France, 28, avenue de l'Observatoire. — Paris. *Artaud (Marius), Cap. marin, 59, chemin de Saint-Julien-Saint-Barnabé. — Marseille (Houches-du-Rhùne). Arth (Georges), Maître de Conf. à la Fac. des Se, 7, rue de Rigny. — Nancy (Jleurthe- et-Moselle). Arvengas (Albert), Lie. en droit. — Lisle-d'Albi (Tarn). — R *Asquer (M"° Marie), 13, place du Marché-Neuf. — Perpignan (Pyrénées-Orientales). *Asquer (Etienne), Prov. de Lycée hon., 13, place du Marché-Neuf.— Perpignan (Pyré- nées-Orientales^ D"' Assaky, Prof, à la Faci de Méd., Agr. des Fac. de Méd. de France, 55, caléa Victoria. — Bucarest (Roumanie). Association amicale des anciens Elèves de l'Institut du Nord, 17, rue Faidlierbe. — Lille (Nord). Association pour l'Enseignement des sciences anthropologiques (École d'anthropo- logie), 15, rue del'Ecole-de-Méilecine. — Paris. — R Astor (A.), Prof, à la Fac. des Se, 6, square de la Poste. — Grenoble (Isère). *D'- Astres (Léon d') (fils), Méd. des Hôp., 18, boulevard du Musée. — Marseille (Bou- ches-du-Rhône). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XXXIX ♦D"^ Astros (Louis d') l'père), Méd. consult. des Hôp., 18, boulevard du Musée. — Mar- seille (Bouelies-dii-Rhône). Auban-Moël, Nég. en vins de Champagne. — Épernay (Marne). — R Aubergier, Doyen bon. de la Fac. des Se. — Clermont-Ferrand (l'uv-de-Dôme). *D'^ Auberl (Aimé), Cliirurg. de THôtel-Dieu, ±, rue Franklin. — Màcon (Saône-et-Loire). Aubert (Charles), Lie. en droit. Avoué plaidant. — Rocroi (Ardennes). — F *Aubert (M'" Ephrem), 31, chaussée du Port. — Reims (Marne). *Aubert lEphrem), Nég., 31, chaussée du Port. — Reims (Marne). Aubert (Ephrem), Prof, d'hist. nat. au Lycée Charlemagne, 62, rue Claude-Bernard. — Paris. D-^ Aubert (P. -F.), anc. Chirurg. de l'Antiquaille, 33, rue Victor-Hugo.— Lyon (Rhône). *Aubert (M"" Raymond), 33, chaussée du Port. — Reims (Marne). *Aubert (Raymond), Nég., 33, chaussée du Port. — Reims (Marne). *Aubert (René), Étud., 33, chaussée du Port. — Reims (Marne), Aubin (Emile,), Chim., Dir. du lab. de la Soc. des Agric. de France, 12, rue Pernelle. — Paris. Aubrun, 5, place Clichy. — Paris. D' Aude. — Fontenay-le-Comte (Vendée). *D' Audibert (Laurent), 71, rue Breteuil. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). Audiffred, Député de la Loire, 38, rue François l" . — Paris, et à Roanne (Loire). Audoynaud (Alfred), anc. Prof, de chim. à l'Éc, nat. d'Agric. de Montpellier, G, rue Nogué. — Pau (Basses-Pyrénées) . Audra (Edgard), 3, rue de Logelbach. — Paris. Auffray (Henri), Chef du Bur. mUit. à la Mairie, 11, rue Durnerin. — Lille (Nord). Auge (Eugène), Ing. civ., 6, rue Barralerie. — Montpellier (Hérault). Augustin (Ernest), Prop., 5, route de Clamart. — Issy (Seine). Aultdu Mesnil (Geoffroy d'),Géol., Admin. des Musées, 1, rue de l'Eauette. — Abbeville (Somme). *Auphan (Jean-Baptiste), Méd. orthopéd., 8, rue Mouslier. — Marseille (Bouches-du- Rhùne). D' Auquier (Eugène), 18, rue de la Banque. —Nîmes (Gard). *Auriol (Adrien), Prof, d'agric. de l'Aude, 20, route Minervoise. — Carcassonne (Aude). *D' Auriol (Louis), 6, place d'Antonelle. — Arles-sur-Rhône (Bouches-du-Rhône). Autin (Alfred, François), Pharm. — Étampes (Seine- et-Oise). Avenelle (Ernest), Dir. des établiss. Rivière et C'% 15, rue d'Elbeuf. — Rouen (Seine- Inférieure). Aynard (Edouard), Banquier, Présid. de la Ch. de com., Député du Rhône, II, place de la Charité. — Lyon (Rhône). — F Azam, Prof, à la Fac. de Méd., 14, rue Vital-Caries. — Bordeaux (Gironde). — F Azambre (Ferdinand), Notaire. — Fourmies (Nord). Babinet (André), Ing. des P. et Ch., 5, rue Washington. — Paris. — R Babut (Eugène) (fils), 9, rue Villeneuve. — La Rochelle (Charente-Inférieure). Baby (Paul), Commis de Dir. des Postes et Télég. — Foix (Ariège). D"^ Bachelot-Villeneuve. — Saint-Nazaire (Loire-Inférieure). *Badetty (Barthélémy), Armât., 35, rue Canebiére. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D-^ Bagnéris (E.), Prof. agr. des Fac. de Méd., 12, rue de la Grue. — Reims (Marne). *D'^ Bagnéris ilsmaël), Jlaire. — Samatan (Gers). — R Baillaud, Doyen de la Fac. des Se, Dir. de l'Observatoire. — Toulouse (Haute-Ga- ronne). Baille (M'°'^ J.-B., Alexandre), 26, rue Oberkampf. — Paris. — R *BailIe iJ.-B., Alexandre , Répét. à l'Éc. Polytech., 26, rue Oberkampf. — Paris. — F Baillehache (le Comte Eugène de), Ing. civ., 46, boulevard Pereire. — Paris. Baillière (Germer), anc. Libraire-Édit., anc. Mem. du Cons. mun., 10, rue de l'Éperon. — Paris. — F Baillière (Paul), Doct. en droit, Avocat à la Cour d'Ap., 128, boulevard Haussmann. — Paris. Bâillon (H.), Prof, à la Fac. de Méd., 12, rue Cuvier. — Paris. — F Bâillon, 21, rue Saint-Guillaume. — Paris. Baillou (A.), Prop., 96, rue Croix-de-Seguey. — • Bordeaux (Gironde). Bailly (Alfred), anc. Pharm., rue SaintHilaire. — Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). Balaschoff (Pierre de), Rent., 159, boulevard Malesherbes. — Paris. — F XL ASSOCIATION FRANÇAISE Balbiani (Gérard), Prof, au Col. de France, 18, rue Soufflot. — Paris. Baldy, Pharm. de l"''' cl., Prof, à la Fac. de Méd. française. —Beyrouth (Syrie) (Turquie d'Asie). Balguerie (Edmond), Ing. civ., 23, quai des Gliartrons. — Bordeaux (Gironde). D' Balme, 6, avenue Rapp. — Paris. Bamberger, Banquier, 14, rond-point des Cliamps-Élysées. — Paris. — F Bapterosses (F.), Manufac. — Briare (Loiret). — F "D"' Bar (Louis). — Seilians (Var). Barabant, Ing. en chef des P. et Cii., Dir. de la Comp. des chem. de fer de l'Est, 23, rue La Rochefoucauld. — Paris. — R *D'' Baraduc (Hippolyte, Ferdinand), Électrothérap., 11, rue du Faubourg-Montmartre. — Paris. D' Baratier. — Beilenave (Allier). Barbaza (François). Nég. en vins, 15, quai d'Alsrice. — Narbonne (Aude). Barbelenet (S.), Prof, de Math, au Lycée, 18, avenue de Bétheny. — Reims (Marne). Barber (T.-A.), Nég., 14, boulevard Malakof. — Oran (Algérie). "^ Barbier (Aimé), Étud., 86, rne des Sablons. — Paris. Barbier (Jean, Louis, Frédéric), Artiste-Peintre, rue Édouard-Larue. — Le Havre (Seine-Inférieure). Barbier (Joseph-Victor), Sec. gén. de la Soc. d'i Géog. de l'Est, 1 bis, rue de la Prairie. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Barbier-Delayens (Victor), Prop., 5, rue Papacin. — Nice (Alpes-Maritimes). — F Barboux (Henri), Avocat à la Cour d'Ap., anc. Bâton, du Cons. de l'ordre, 10, quai de la Mégisserie. — Paris. — F Bard (Edouard), Nég. — Fécamp (Seine-Inférieure). D' Bardet, 20, rue de Vaugirard. — Paris. Bardin(M"°), 2, rue du Luminaire. — Montmorency (Seine-et-Oise). — R Bardot (H.), Fabric. de Prod. chim., 274, rue Lecourbe. — Paris. Bardoux (Agénor), Mem. de l'Insl., anc. Min. de l'Inst. pub., Sénateur, 74, avenue d'iéna. — Paris. D' Baréty (Alexandre). — Nice (Alpes-Maritimes). Barge (Henry), Archit., anc. Élève de l'Éc. nat. des Beaux-Arts, Maire. — Janneyrias par Meyzieux (Isère). Bargeaud (Paul), Percept. — Royau-les-Bains (Charente-Inférieure). — R Bariat (Julien), Ing., Const. de mach. agricoles. — Bresles (Oise). D" Barnay (Marins), 2, rue Saint-Étienne. — Roanne (Loire). *Baron (Emile), Fabric. de savon, 23, rue Longue-des-Capucines. — Marseille (Bouehes-du- Rhùne). Baron (Henri), Dir. de l'Exploit, clcct. à la Dir. gén. des Postes et Télég., 64, rue Madame. — Paris. — R Baron (Jean), anc. Ing. des construc. nav., Ing. en chef aux Chantiers de la Gironde, 50, rue du Tondu. — Bordeaux (Gironde). — R Baron-Latouche (Emile), Juge au Trib. civ. — Kontenay-le-Comte (Vendée). *D'' Barrai (Etienne), Chef des trav. prat. de chim. à la Fac. de Méd., 2, quai Fulchiron. — Lyon (Rhône). Barrau, Notaire, 19, place de la Bourse. — Toulouse (Haute-Garonne). D'^ Barrière (Théodore). — Saint-Cloud-d'AIgérie (dép. d'Oran) (Algérie). Barrion (Alfred), Pharm., place Notre-Dame. — Bressuire (Daux-Sévres). D' Barrois (Charles), Maître de conf. à la Fac. des Se, 185, rue Solférino. — Lille (Nord). — R Barrois (Jules), 37, rue Rousselle (faubourg Saint-Maurice). — Lille (Nord). — R D' Barrois (Théodore) (fils). Prof. agr. à la Fac. de Méd., 63, rue d.j Launoy. — Fives-Lille (Nord). Barrois (Théodorel, Filât, de coton, 63, rue de Lannoy. — Fives-Lille (Nord). Barroux (Abel), Dir. de l'Asile d'aliénés. — Villejuif (Seine). Barsalou (Dauphin), Agric. — Montredon par Narbonne (Aude). Bartaumieux (Charles), Archit., Expert à la Cour d'Ap., Mem. de la Soc. cent, des Anhil. franc., 66, rue La Boétie. — Paris. — R D"^ Barth (Henry), Méd. des Hop., 2, rue .Saint-Thomas-d'Aquin. — Paris. Barthe Dejean (Jules), 5, rue Bab-el-Oued. — Alger. *D'- Barthe de Sandfort (Edmond), anc. Méd. de la marine, Méd. consult. des thermes de Dax, 74, rue de Rome. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES NLI •Barthélémy (François), 22, rue du Faubourg-des-Trois-Maisons. — Nancy (Meurthe- et-Moselle). Barthélémy (Gustave^ Nég. en papiers, 10, rue Saint-Séverin. — Paris. Barthélemy-Saint-Hilaire (Jules), Meni. de l'inst., anc. Min., Sénateur, 4, boulevard Flandi'in. — Paris. *Barthelet (Edmond), Dir. du Sémaphore, 19, rue Venture. — Marseille (Bouches-du- Rhône). Barthès (Antonin), Prop. — Maraussan (Hérault). Bartholony (Fernand), anc. Présid. du Cous, d'admin. de la Conip. des Chem. de fer d'Orléans, 12, rue La Rochefoucauld. — Paris. — F Barlin (René), Prop., rue de la Berbeziale. — Issoire (Puy-de-Dôme). Bary( Alexandre de), Nég. en vins de Champagne, 17, boulevard Lundy. — Reims (Marne). Basset (Charles), Nég., cours Richard. — La Rochelle (Charente-Intérieure). D' Basset (Gabriel), Méd. adj. des Hôp-, 34, rue Peyrolièi-es. — Toulouse (Haute- Garonne). *Basset (Georges), Ing. des Arts et Man., 110, boulevard Voltaire. — Paris. D"' Basset (Paul, Louis), anc. Méd.-lnsp. des Eaux de Royat, château Chamberjot. — Noisy-sur-École par la Cbapelle-la-Reine (Seine-el-Marne). D"' Basset de Séverin (Paul-Henri), château Chamberjot. — Noisy-sur-ÉcoIe par la Cbapelle-la-Reine (Seine-et-Marne). Bastid (Adrien), Député du Cantal, 110, rue de l'Université. — Paris. Bastide (Etienne), Pharm., rue d'Armagnac. — Rodez (Aveyron). *D' Bastide Paul), 9, rue Fortunée. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Bastide (Scévola), Prop., Nég., 14, rue Clos-René. — MontpeUier (Hérault). — R Bastit (Eugène), Doct. es se, Prof, de Phys. au col., 3, rue des Petits-Champs. — Chàteau-Tiiierry (Aisne). Battle (Etienne), rue du Petit-Scel. — Montpellier (Hérault). Bâton I Ernest), Prop., 5, rue de Sfax. — Paris. D'' Battandier (Jules-Aimé), Prof, à l'Éc. de méd., Méd. de l'hùp. civ., 9, rue Des- fontaines. — Alger-Mustapha. D' Battarel, Méd. de l'hùp. civ., 69, rue de Constantine. — Alger-lMuslapha. Battarel (Pierre, Ernest), Ing. civ., château de Polangis, 1, route de Brie. — Joinville- le-Pont (Seine). Baubigny (Henryi, Doct. es se, 1, rue Le Goff. — Paris. Baudet (Gloris), Ing.-Élect., 14, rue Saint- Victor. — Paris, *Baudoin (Alfred), Pharm. — Montlhéry (Seine-et-Oise). *Baudoin (Antonin), Pharm., Dir. du Lab. de Chim. agric. et indust. — Cognac (Cha- rente). *Baudoin iM"" V" Edouard), 9, place de l'Hôtel-de-Ville. — Étampes (Seine-et-Oise). *Baudoin (Edouard i, Chim., 48, boulevard Notre-Dame. — Marseille (Bouches-du- Rhône). D'" Baudoin (Marcel), anc. Int. des hôp.. Sec. de la Rédac. du Progrès médical, 14, rue des Carmes. — Paris. Baudoin (Noël), Ing. civ., 51, rue Lemercier. — Paris. — F Baudon (Alexandre), Fabric. de prod. pharm., 12, rue Charles V. — Paris. Baudreuil (Charles de), 29, rue Bonaparte. — Paris. — R Baudreuil (Emile de), anc. Cap. d'Arlil., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 9, rue du Cben-he-Jlidi. — Paris. — R D-- Baudrimont (fils), 43, rue Saint-Rémy. — Bordeaux (Gironde). Baudry (Charles), Ing. en chef adj. du mater, et de la trac, à la Coinp. des Chem. de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, anc. Élève de FÉc. Polytech., 38, rue des Lcoles. — Pai-is. Baudry Sosthène), Prof, à laFac. de Mcd., 14, rue Jacquemars-Giélée. — Lille (Nord). Baumgartn'ir (Léon), Ing. en chef des P. et Ch. — Agen (Lot-et-Garonne). Bayard (Henri), anc. Pharm. — Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise). Bayard (Joseph), Pharm. de !"•'= cl., anc. Int. des hôp. de Paris, Sec. de la Soc. des Pliarm. de Seine-et-Marne, 16, rue Neuville. — Fontainebleau (Seine-et-Marne). Baye (le Baron Joseph de), 58, avenue de la Grande-Armée.— Paris, et à Baye (Marne). Bayssellance Adi'ien), Ing. des Construc. nav. en retraite, Présid. de la rég. sud-ouest du Club Alpin franc.. Maire, 84, rue Saint-Genés. — Bordeaux (Gironde). — R *Bazaine (Achille), Ing. à la Cotnp. des Chemins de fer du Sud de la France, villa Magali. — Hyères (Var). XLII ASSOCIATION FRANÇAISE Bazaine (P., D.), Ing- en chef des P. et Ch. en retraite, 34, avenue du Trocadéro. — Paris. Bazeries (Etienne), Cap. au 11"= Escadron du Train des Équipages, 23, rue de la Va- renne. — Salnt-Maur-les-Fossés iSeine). Bazille (Gaston), anc. Sénateur, 11, Grande-Rue. — Montpellier (Hérault). Bazin (Henri), !nsp. gén. des P. et Ch. — Dijon (Côte-d'Or). Beauchais, 130, boulevard Saint-Germain. — Paris. Beauchamp (R. de), anc. Sénateur, Cons. gén. de la Vienne, 17, rue de la Bienfaisance. — Paris. D'' Beaudier (H.). — Attigny (Ardennes). Beaudin (Léon), Archit., 8, rue Plantey. — Bordeaux (Gironde). Beaufumé (A.), Attaché au Min. des Fin., 212, rue de Rivoli. — Paris. Beaumont (Henry Bouthillier de), Présid. hon., fond, delà Soc. de Géocj. de Genève. — Collonges-sous-Salève (Haute-Savoie). Beaurain (Narcisse), Bibl.-adj. de la Ville, Hôtel de Ville.— Rouen (Seine-Inférieure). *D'' Beauregard (Henri), Assistant au Muséum d'hist. nat., Prof. agr. à l'Éc. sup. de Pharm., 49, boulevard Saint-Marcel. — Paris. *Beauregard (Paul), Pi'of. à la Fac. de Droit, 180, boulevard Saint-Germain. — Paris. Beausacq (M""= la Comtesse Diane de), 41, rue d'Amsterdam. — Paris. D' Beausoleil (Raymond, J., P.), 261, rue Sainte-Catherine. — Bordeaux (Gironde). Beauvais (Maurice), Sec. gén. de la Préfect., 46, rue de La Flèche. — Mort (Deux- Sèvres). *Béchamp (Antoine), anc. Prof, à la Fac. de Méd. de Montpellier, Corresp. de l'Acad. de Méd., 19, rue Jeanne-Hachette. — Le Havre (Seine-Inférieure).— F Becker {M'"^ V''), 260, boulevard Saint-Germain. — Paris. — F Becker (A.), 9, quai Saint-Thomas. — Strasbourg (Alsace-Lorraine). Becker (E.), Agent de change, 76, rue Talleyrand. — Reims (Marne). Bedel (Louis), Entomol., 20, rue de TOdéon. — Paris. *Béhal (Auguste), Prof. agr. à l'Éc. sup. de Pharm. (Hôpital du Midi), 111, boulevard, de Port-Royal. — Paris. Beigbeder (David), anc. Ing. des Poudres et Salpêtres, 26, avenue de l'Opéra. — Paris. Beille (Lucien), Pharm. de 1" cl., Chef de culture du Jardin botan. de la Fac. de Méd., place Sainte-Eulalie. — Bordeaux (Gironde). Bell (Edouard, Théodore), Nég., 57, Broadway.— New-York (États-Unis d'Amérique).— F Bellemer (Th.), Prop.. Vitic, 52, quai des Chartrons. — Bordeaux (Gironde). Bellet (Danieli, Rédac. à la Nature, 51, rue Monge. — Paris. Bellio (Georges de), 2, rue Alfred-Stévens. — Paris. *D' Belly (Adhémar de), 2 A, rue de la Rèpubhque, — Marseille (Bouches-du-Rhône). Belloc (Dominique I, Ing., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 136, avenue Daumesnil. — Paris. Belloc (Emile), 105, rue de Rennes. — Paris. Bellon (Paul). — ÉcuUy (Rhône). — R Ballot (Arsène, Henri), s.-Archiv. au Cons. d'État, 4, rue Fontanes. — Courbevoie (Seine). *BeItrami (Edouard), Chirur.-Dent. , 2, rue de Noailles. — Marseille (Bouches-du- Rhônc). Eelugou (Guillaume), Prép. de Chim. analyt. etToxycol. à l'Ec. sup. de Pharm., 3, bou- levard Victor-Hugo. — MontpeUier (Hérault). *Bémont (Gustave), Chimiste, 21, rue du Cardmal-Lemoine. — Paris. Benardeau (Fabien), Insp. des Forêts, Chef du personnel au Min. de l'Agric, anc. élève de l'Éc. Polytech., 76, rue de Varenne. — Paris. Benêt, Doct. en droit. Avocat. — Narbonne (Aude). *D'' Benêt (Aimé), Prof. sup. à PÉc. de Méd., 9, rue de la Grande-Armée. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Benoist, Notaire. — Senlis (Oise). Benoist (Félix), Manufac, 30, rue de Monsieur. — Reims (Marne). Benoist (J.), Nég., 3, rue des Cordeliers. — Reims (Mai-ne). Benoit (Charles), Nég. en vins de Champagne, Domaine du Mont-Ferré, près Reims (Marne). D"^ Benoît (René), Doct. es se, Ing. civ., Dir. du Bur. internat, des poids et mesures, pavillon de Breteuil. — Sèvres (Seinc-et-Oise). *Bensussan (Isidor), Nég., 22, rue de Village. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Bentata (Léon), Nég., boulevard National. — Oran (Algérie). Beral (Eloi), Insp. gèn. des Mines, Cons. d'État hon.. Sénateur du Lot, 1, rue Boursault. — Paris. — F ^ POUR l'avancement des sciences xltii Beraud (Charles), Courtier de com., 11, rue de Fontenelle. — Rouen (Seine-Inférieure). Berchon (Auguste), Prop. — Cognac (Charente). Berchon Charles), Nég., 10, rue Foy. — Bordeaux (Gironde). Berchon (M "■ Ernest), 96, cours du Jardin-Public. — Bordeaux (Girondej. D' Berchon ErnesH, Méd. princ. de 1^° cl. de la Marine en retraite, anc. Dir. du serv. sauilaire de la Gironde, 96, cours du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde). Berdellé (Charles), anc. Garde gén. des Forêts. — Rioz (Haute-Saône). —F Berdoly K.>, Avocat, château d'Uhart-Mixe par Saint-Palais (Basses- Pyrénées'. ♦D-- Berg (Armand), Pruf. sup. à TÉc. de Méd., 7, boulevard de la Batterie-de-Mal- monsque. — .Marseille (Bouciies-du-Rhône). Berge (Etienne, Jean, Gustave), Lie. en droit, 39, rue Cardinct. — Paris. Berge Renéi, Ing. civ. des Mines, 240, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. D' Bergeon (L.'. Agr. à la Fac. de Méd., 16, quai Tilsitt. — Lyon (Rhône). Berger i Lucien), 53, rue Sainte-Anne. — Paris. Berger-Levrault Edmondj, Imprim., 7, rue des Glacis. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Berger-Levrault lOscar^, Imprim., 7, rue des Glacis. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Bergeret (Albert), 3, rue de la Salpètrière. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). D" Bergeron Henri), 138, rue de Rivoli. — Paris. Bergeron (Jules;, Doct. es se, Ing. des Arts et Man., s.-Dir. du Lab. de Géol. de la Fac. des Se, 157. boulevard Haussmann. — Paris. — R D' Bergeron (Jules), Sec. perp. de l'Acad. de Méd., 157, boulevard Haussmann. - Paris. — R Berges (Aristide), Ing. civ. — Lancey (Isère). *Berget (Alphonse), Doct. es .se. Attaché au Lab. de Phys. de la Sorbonne, 14, avenue des Gobolins. — Paris. Bergonié (Jean), Prof, de Phys. à la Fac. de Méd., 27, rue Gouvion. — Bordeaux (Gironde). D-- Bérillon (Edgar), Dir. de la Revue de VHijpnolisme, 40 bis, rue de Rivoli.— Paris. Bernard, Prof., 59, avenue de Breteuil. — Paris. Bernard (Adrien), Dir. du Lab. départ, de Saône-et-Loire. — Cluny (Saône-et-Loire). Bernard (Emile), Insp. gén. des P. et Ch., 43, avenue du Trocadéro. — Paris. *Bernard (François), Prof, à TÉc. nat. d'agric. — Montpellier (Hérault). Bernard (Gabriel), Contrôl. princ. des Contrib. dir., 37, rue Victor-Hugo.— Le Havre (Seine-Inférieure). Bernard (Georges-Eugène), Pharm. princ. de V cl., à la Pharm. cent, des Hôp. milit., 160, rue de l'Université. — Paris. Bernard (Remy), Dir. de la Banque marilime, 2, rue Chaptal. — Paris. D" Bernauer, 4, rue Saint-Denis. — Oran (Algérie). D'' Bernéde, cours A'ictor-Hugo. — Agen (Lot-et-Garonne). Berney (M"' J.-B.), 4, rue du Faubourg-Cérùs. — Reims (Marne). Berney (J.-B.), Nég., 4, rue du Faubourg-Cérès. —Reims (Marne). Berriheim iM'- Maxime), 24, place de la Carrière. — Nancy (:Meurthe-et-Mosene; . Bernheim (Maxime), Prof, do clin. int. à la Fac. de Méd., 24, place de la Carrière. — Nancv .Meurthe-et-Moselle). Berrens (Hippolyte), Manufac.-Chim., 230, calle Torrente de la Olla. — Gracia-Bar- celone (Espagne). *D' Berrut (Léopold), 151, rue de Grenelle. — Paris. 'Berry Achille), Cap. de frégate en retraite. Agent gén. de la Comp. gén. Transat., 9. (piai Je la Joliette. — Marseille (Bouclies-du-Rhône). Bertault-Simon, Prop.-Viticult., 37, rué de Chàlons. — Ay (Marne). Bertaut (Léon), Nég., 40, rue Bonaparte. — Paris. 'Bertéche (Georges), Chim.,Exp.près les Trib.,27,rue des Viviers. — Valenciennes (Nord). Berthelot (Eugène), Sec. perp. de l'Acad. des Se, anc. Min. de l'Inst. pub., Mem. de l'Acad. de Méd., Sénateur, Prof, au Col. de France (Palais de l'Institut], 3, rue Maza- rine. — Paris. — R Berthier (Camille), Ing. civ. — La Ferté-Sainl-Aubin (Loiret). Berthon (Edouard), Prop., 46, rue de Rome. — Paris. Berthoud (LouiS(, Horloger, rue de Paris. — Argenteuil (Seine-et-Oise). Bertillon (Alphonse), Chef du serv. anthrop. à la Préf. de Police, 51, avenue de l'Ob- servatoire. — Paris. D' Bertillon (Jacques), Publiciste, Chef de la stat. mun., 24, rue de Penthièvre. — Paris. XLIV ASSOCIATION FRANÇAISE D^ Berlin (Georges), Prof. sup. à FÉc. de Méd., 2, rue Franklin. — Nantes (Loire- Inférieure). D"^ Berlin (Joseph), 2, boulevard Sévigné. — Dijon (Cote-d'Or). Berlin (Louis), Ing. en chef des P. el Ch. en retraite, 6, rue Mogador. — Paris. — R iBerlin (M""), 123, boulevard Pereire. — Paris, et l'été à Moulins (Allier). Bertrand (Alexandre), Mem. de Flnst., Conserv. du Musée. — Saint-Germain en Laye (Seine-et-Oise). Bertrand (Joseph), Sec. perp. de l'Acad. des Se, Mem. de l'Acad. franc.., Prof, au Col. de France et à l'Éc. Polytech., 4, rue de Tournon. — Paris. — R Bertrand (J.), Pliarm. de 1" cl. — Fontenay-le-Comte (Vendée). Beslay (Pierre), s. -Lient, au 45° d'inf. — Laon (Aisne). Bessand, Admin. de la Conip. des chem. de fer du Midi, 2 bis, rue du Pont- Neuf. — Paris. Besselièvre (Charles), Manufac, Mem. du Cons. gén. de la Seine-Inférieure, Maire. — Alaromme (Seine Inférieure). Besselièvre (L.) (fils), Manufac, 24, rue de Crosne. — Rouen (Seine-Inférieure). D' Bessetle (E.), Chirurg. de l'Hôp. civ. et milit. — Angoulême (Chai-ente). Besson, Arcliit.-Vérif. — Montlhéry (Seine-et-Oise). *Besson (Antoine), Horlicult. — Pont-de-Vivaux par Marseille (Bouches-du-Rhône). D' Besson (Eugène), 95, rue de Seine. — Paris. *Besson (Maurice), Receveur mua., 5, cours Saint-Louis. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Besson (Paul), Ciiim., 10, Neufeldeweg. — NeudorlT près Strasbourg (Alsace-Lorraine). Béthouart (Alfred), Ing. civ., Présid. du Trib. de corn. — Chartres (Eure-et-Loir). — R Béthouart (Emile), Conserv. des Hypothèques, 13, rue Dutillet. — Dôle (Jura). — R Beylol, Premier Présid. de la Cour d'Ap., 10, rue Crevier. — Rouen (Seine-Inférieure). Beyna, Dir. de la Comp. Algérienne, boulevard Malakoff. — Oran (Algérie). Beyries (Paul), Avocat. — Marmande (Lot-et-Garonne). Beyssac (Jean Conilh de), Doct. en droit. Avocat à la Cour d'Ap., 18, rue Boudct. — Bordeaux (Gironde). Bezançon (Paul), Int. des Hôp., 22, rue de la Pépinière. — Paris. — R Bézineau, Prof, de math, au Lycée, 48, rue Victor-Hugo. — Talence (Gironde). Bezodis, Prof, au Lycée Henri IV, 9 bis, rue Le Golf. — Paris. D"^ Bézy, Agr. à la Fac. de Méd., 24, rue Mage. — Toulouse (Haute-Garonnej. *Biaille (Léon), Pharm. — Chemillé (Maine-et-Loire). Biau (Marc), Huis., 26, boulevard Malakoff. — Oran (Algérie). Bibenl, Avocat, 9, rue Croix-Baragnon. — Toulouse (Haule-Garonne). Bibliothèque-Musée, 10, rue de l'État-Major. — Alger. — R Bibliothèque publique de la Ville. — Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). — R Bibliothèque de l'École régimenlaire du Génie. — Grenoble (Isère). Bibliothèque du Service hydrographique de la Marine, 13, rue de l'Université. — Paris. Bibliothèque de l'École supérieure de Pharmacie de Paris, 4, avenue de l'Obser- vatoire. — Paris. Bibliothèque de la Ville. — Pau (Basses-Pyrénées). — R Bibliothèque de la Réunion. — Saint-Denis (Ile de la Réunion). Bichat, Doyen de la Fac. des Se, 3 bis, rue des Jardiniers. — Nancy (Meurthe-et- Moselle).' Bichon (Armand), Ing. civ., Const. raarit., anc. Élève de l'Éc. Polytech. — Lormont (Gironde). — R Bichon (Edouard), Commis, enquèt., 43, rue des .lardins. — Oran (Algérie). D' Bidard (E.), anc. Int. des Hôp. de Paris, Mem. de la Soc. d'Anthrop., 9, rue de Surène. — • Paris. Bidaud, Prof, de phys. et de chim. à l'Éc. nat. vétér. — Toulouse (Haute-Garonne). Bidault (Alfred), 8G, boulevard Haussmann. — Paris. *D' Bidon (Honoré), :Méd. des Hôp., 12, rue Estelle. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Biehler (Charles), Dir. de l'Éc. prép, du col. Stanislas, 22, rue Notre-Dame-des- Ciiamps. — Paris. D'" Bienfait (Jules), 37, boulevard de la République. — Reims (Marne). Bienvenue Fulgence), Ing. des P. et Ch., 34, rue de Douai. — Paris. Biermont (Joseph de), Étud. en Méd., 192, rue Sainte-Catherine. — Bordeaux (Gironde). D' Biermont (Pyrol de'., 192, rue Sainte-Catherine. — Bordeaux (Gironde). Bignon (Jean), Ing. des Arts et Man.,70, rue de Ponlhieu. — Paris. Bigouse (Joseph de), Avoué près la Cour d'Ap., 11, rue Diderot. — Agen (Lot-et- Garonne). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XLV D' Bilhaut iM.), 5, avenue de l'Opéra. — Paris. Billault-Billaudot et C'% Fabric. de prod. chim., 22, rue de la Sorbonne. — Paris. — F Billiiig (le Baron Robert de), Chargé d'affaires de France, 4, rue Gluck. — Paris. D"^ Billon, Maire. — Loos (Nord). Billy (Alfred de), anc. Insp. des Fin., Contrôleur princ. à la Comp. des chem. de fer du Midi, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 88, boulevard de Courcelles. — Paris. *Billy (Charles de), Cons. référend. à la Cour des Comptes, 63, avenue Kléber. — Paris. — F Binet (Ernest), Prop., 32, rue Marie-Talbot. — Sainte-Adresse (Seine-Inférieure). Binot (Jeani, 216, boulevard Saint-Germain. — Paris. Biochet, Xoliiire bon. — Caudebec en Caux (Seine-Inférieure). — R Bischoffsheim (Raphaël, Louis), Mem. de l'Inst. , anc. Député, 3, rue Taitbout. — Paris. — F Biscuit (Edmond), anc. Notaire. — Boult-sur-Suippe par Bazancourt (Marne). 'Bizard (Émilien), Dir. de l'Exploit, des Docks (Hôtel des Docks), place de la Joliette. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D' Blache (R.-H.), 5, rue de Surène. — Paris. Biaise (Émile\ Ing. des Arts et Mail., 78, rue d'Anjou. —Paris. Biaise (Jules), Pharm. — Montreuil-sous-Bois (Seine). *Blanc (Edmond), Chef des trav. d'histolog. à l'Éc. de Méd., 51 , rue Saint-Savournin. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Blanc (Edouard), Insp. adj. des Forêts, 122, rue de Grenelle. — Paris. Blanc (Firmin), Publiciste, rue Saint-Louis. — Pau (Basses-Pyrénées). Blanc (Pierre), Publiciste, rue Saint-Louis. — Pau (Basses-Pyrénées). 'D' Blanc iPierre). — Saint-Loup par Marseille (Bouches-du-Rhône). Blanchard (Emile), Mem. de l'Inst., Prof, au Muséum d'hist. nat., 34, rue de l'Univer- sité. — Paris. D"' Blanchard iRaphaël), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Répét. à l'Inst. nat. agronom., 32, rue du Luxembourg. — Paris. — R D' Blanche (Emmanuel), Prof, à l'Éc. de Méd. et à l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se, 12, quai du Havre. — Rouen (Seine-Inférieure). Blanchet (Augustin), Fabric. de papiers, château d'Alivet. — Renage (Isère). D" Blanchier. — Chasseneuil (Charente). Blanchin lE.), anc. Maire, Nég. en vins. — Dormans (Marne). Blandin (Charles, Eugène), Chef de bur. au Min. des Fin., 51, rue Rodier. — Paris. Blandin (Eugène), anc. s. -Sec. d'État, anc. Député, 28, cours La Reine. —Paris. — R Blandin (Frédéric, Auguste), Ing., anc. Manufac, Admin. de la Banque de France. — Nevers (Nièvre). D' Blanquinque (Paul), anc. Int. des hôp. de Paris, Chirurg. en chef de l'Hôtel-Dieu. — Laon (Aisne). Blaquière (Alphonse), Archit., Archiv. de la Commission des monum. hist. de la Gironde, 9, rue Hustin. — Bordeaux (Gironde). Blarez (Charles^, Piof. à la Fac. de Méd., 89, rue Porte-Dijeaux. — Bordeaux (Gironde) . — R Blavet, Nég., Présid. de la Soc. d'Hort. de l'arrond. d'Etanipes, 10, 12 et 14, rue de la Juiverie. — Étampes (Seine-et-Oise). *Blavy (Alfred), Avocat, Sup. du Juge de Paix du 1" canton, 4, rue Barralerie. — Montpellier (Hérault). Bleicher (Marie, Gustave), Prof, d'hist. nat. à l'Éc. sup. de Pharm., 4, rue de Lorraine. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Blétrix (Charles), Nég., 8, rue Sainte-Catherine. — Avignon (Vaucluse). Bleynie de Chateauvieux (François-Emile), Pasteur de l'Église réform., 37, rue Bla- tin. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Blin, Fabric. de draps. — Elbeuf-sur-Seine (Seine-Inférieure). D' Bloch (Adolphe), anc. Méd. de l'hôp. du Havre, 47, rue Blanche. —Paris. Blocqueville (M"= la Marquise de), 9, quai Malaquais. — Paris. Blondeau-Bertault (Jules), Prop., Nég., Adj. au Maire. — Ay (Marne). Blondel lÉdouard), Insp. des Fin., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 14, rue du Regard. — Paris. Blondel (Emile), Chim. Manufac — Saint-Léger-du-Bourg-Denis (Seine-Inférieure). — R Blondel (Henri), Archit., 14, quai de la Mégisserie. — Paris. Blondlot, Maître de conf. à la Fac. des Se, 8, quai Claude-Lorrain. — Nancy (Meurthe- et-Moselle). XLVI ASSOCIATION FRANÇAISE Blottière (René), Pharm. de 1" cl., 56, rue de Sèvres . — Paris. Blouquier (Charles), 10, rue SalIe-de-l'Évêque. — Montpellier (Hérault). Boas (Alfred), Ing. des Arts et Man., 34, rue de Chàteaudun. — Paris. — R Boas-Boasson (J.), Chim. chez MM. Henriet, Romanna et Yignon, 15, rue Saint-Domi- nique. — Lyon (Rhùno). Boban-Duvergé (Eugène), Mem. de la Soc. d'Anlhrop., 122, avenue d'Orléans. — Paris. Boca (Edmond), Ing. des Arts et Man., 161, Grande-Rue. — Nogent-sur-Marne (Seine). Boca (Léon), 5, rue Le Goff. — Paris. *D' Boé (F. Jean-Baptiste), 75, rue de Rennes. — Paris et (août et septembre) à Agen (Lot-et-Garonne). D' Bœckel (Eugène), 2, quai Saint-Thomas. — Strasbourg (Alsace-Lorraine). D' Bœckel (Jules), Corresp. de la Soc. de Chirurg. de Paris, Chirurg. des Hosp. civ., 2, place de l'Hùpital. — Strasbourg (Alsace-Lorraine). — R Boésé (M""" Hans), 153, rue du Faubourg-Poissonnière. — Paris. Boesé(Hans), Nég. connais., 153, rue du Faubourg- Poissonnière. — Paris. Boffard (Jean-Pierre), anc. Notaire, 2, place de la Bourse. — Lyon (Rhône). — R D" Bogros. — La Tour-d'Auvergne (Puy-de-Dôme). *Boilevin (Ed.), Nég., Juge au Trib.decom., Grande-Rue. — Saintes (Charente-Inférieure). *D'' Boinet (Edouard), Agr. des Fac, Prof, à l'Éc. de Méd., 4, rue Mentaux. — Mar- seille (Bouches-du-Rhône). Boire (Emile), Ing. civ., 86, boulevard Malesherbes. — Paris. — R Bois (Georges, Francisque), Avocat, 11, rue d'Arcole. — Paris. *D'' Boisleux (Charles), 19, rue Montmartre. — Paris. Boissellier (Augustin), Agent admin. princ. de la Marine. — Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure). — R *Boissier (Louisi, Ing. civ., 23, rue du Vieux-Chemin-de-Rome. — Marseille (Bouches du-Rl)ùne). *Boissier (Pierre), Ing. Const., 6, rue Dieudé. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Boisson (Charles), Nég , 5. rue de l'Amiral-Courbet. — Rochefort-sur-Mer (Charente- Inférieiu'e). Boissonnet (le Général André, Alfred), anc. Sénateur, 75, rueMiroménil. — Paris. — F Boiteau (Pierre), Vétér. — Villegouge par Lugon (Gironde). *Boivin (M"" Anna), 284, rue Nationale. — Lille (Nord). *Boivin (Charles), Ing.-Archit., 284, rue Nationale. — Lille (Nord). Boivin (Emile), Raffineur, G4, rue de Lisbonne. — Paris. — F Boix (Emile), Pharm., 'i6, rue des Augustins. — Perpignan (Pyrénées-Orientales). Bonaparte (le Prince Roland), 22, cours La Reine. — Paris — F Bondet, Prof, à la Fac. de Méd., Méd. de l'Hôtel-Dieu, 2, quai de Retz. — Lyon (Rhône). — F Bonfils (A.), Notaire, 27, boulevard de l'Esplanade. — Montpellier (Hérault). D' Bonin, 18, rue de Berlin. — Paris. D"^ Bonnal. — Arcachon (Gironde). *Bonnard (Paul), Agr. de philo.. Avocat à la Cour d'Ap., 15, rue de la Planche, — Paris. — R Bonnefois (Aloyse), 61, rue du Cardinal- Lemoine. — Paris. D"^ Bonnefoy (Ernest , 51, avenue Ledru-Rollin. — Paris. 'D-^ Bonnet (Edmond), Prépar. au Muséum d'Hist. nat., 11, rue Claude-Bernard. — Paris. *Bonnet (M""= Léontine), Prop., 14, avenue de Vais. — Le Puy en Velay (Haute-Loire). *Bonnet (Melchior), A\ocat, 18, rue Grignan. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D"^ Bonnet (Noël), 12, rue de Ponthieu. — Paris Bonnevie (Victor), Vérif. spéc. du cadastre au Min. des Fin., 12, rue du Cardinal- Lemoine. — Paris. Bonnier (Gaston), Prof, debotan. à la Fac. des Se, Présid. de la Soc. botan. de France, 7, rue Amyot. — Paris. — R Bonnier (Jules), Dir. adj. de la Stat. maritime de Wimereux (Pas-de-Calais), 75, rue Madame. — Paris. Bonpain (Jules), Ing. civ., 45, rue d Amiens. — Rouen (Seine Inférieure). Bontems (Georges), Ing. civ., 11, rue de Lille. — Paris. *D' Bontems (Victor;, Méd. de la .Mairie. — Saint-Rapliaél (Var). Bonzel (Arthur). — Haubourdin (Nord). Bordet (Adrien), Avocat défens., 4, rue Neuve-du-Divan. — Alger. Bordet (Henri), Lie. es se. nat., 12, rue Geoffroy-Saint-Hilaire. — Paris. POCR L AVANCEMENT DES SCIENCES XLVII Bordet Léon), Prop. — La Jolivette commune de Chemilly par Moulins (Allier). Bordet (Lucien), Insp. des lin., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 181, boulevard Saint- Gennain. — Paris. — R Bordo (Louis), Méd. de colonisation, Maire. — Chéragas (départ. d'Alger). Borel, 5, quai des Brotteaux. — Lyon (Rhône). *Borély (Charles de), Notaire, 9, rue Aiguillerie. — Montpellier (Hérault). *Borelli (Georges), Mem. de la Ch. de com., 25, rue de l'Arsenal. — Marseille (Bou- ches-du Rliône). Boreux, Ing. en chef des P. et Ch., 42, rue des Ecoles. — Paris. D' Bories, anc. Chirurg.-Maj. de l'année. — Montauban (Tarn-et-Garonne). *Bosq (Joseph), Prop., 63, cours Devilliers. —Marseille (Bouches-du-Rliône). D"" Bosset I Charles), 1. rue Sainte- Valérie. — Limoges (Haute-Vienne). Bossu (M"^ Antoniai, 12, cours Gambetta. — Lyon-Guillotière (Rhône). Bosteaux-Paris (Charlesi, Maire. — Cernay-lez-Heims par Reims (Marne). Boubès (Jean-Georges!, Prop., 15, place des Quinconces. — Bordeaux (Gironde). *D' Boubila (Henry), .Méd. en elief de l'asile pub. d'aliénés, 2, chemin de Saint-Pierre. — Marseille iBoiii'hes-du-llhùne). Bouchard (M"" Charles^, 174, rue de Rivoli. — Paris. *Bouchard ( Charles i, .Mem. de l'inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de ftléd., Méd. des Hùp.. 174, rue de Rivoli. — Paris. Bouché (Alexandre), 68, rue du Cardinal- Lemoine. — Paris. — R Bouché (Henri), Avocat à la Cour d'Ap., 7, rue Mogador. — Paris. Boucher Eugène), Fabric. d'ap. de chauffage, usine du Pied-Selle. — Fumay (Ardennes). *Boucher (Henri), Insp. princ.des chem. de fer, 96, boulevard Longchamp. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D' Bouchereau iLouis, Gustave), Méd. de l'Asile Sainte-Anne, 1, rue Cabanis. — Paris. D"^ Boucheron, 14, rue Ilalévy. — Paris. Bouchet iR.i, H, rue de la Merci. — Montpellier (Hérault). Bouclier Lucien), anc. Indust., 149, Ijoulevard Voltaire. — Paris. *D' Boudard (Auguste), Méd. de la Marine, corniche de l'Oriol. — Marseille (Bouches- du-Rhùne). Boudard (Charles, Joseph, Maxime), Prof, de phys. , 21, rue du Vieux-Marché. — Chinon (Indre-et-Loire). *Boude (Frédéric), Xég., Mem. de la Ch. de com., 8, rue Saint-Jacques. — Marseille (Bouciies-du- Rhône). *Boude (Paul), Raffineur de soufre, 8, rue Saint-Jacques. — Marseille (Bouches-du- Rhône) . Boudet (C), 6, place Bellecour. — Lyon (Rhône). J)-- Boudet (Gabriel), Prof, à l'Éc. de Méd., 1, rue Sainte- Valérie. —Limoges (Haute- Vienne). Boudier (Emile), Corresp. de l'Acad. de Méd., Pharm. hon., 22, rue Grétry — Jlont- morency (Seine-et-Oise). Boudin (Arthur), Princ. du collège. — Honfleur (Calvados). — R Bouffet (Maurice), Ing. en chef des P. et Ch., 17, rue de la Mairie. — Carcassonne (Audel. D"' Bouilly, Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 32, avenue Montaigne. — Paris. Bouissin d'Ancely (Léon), Prop., anc. Mem. du Cons. gén. de l'Hérault, 5, rue Saint- Philippe-du-Roule. — Paris. *D' Bouisson (Gustave), Prof, à l'Ec. de Méd., 129, rue de Rome. — Marseille (Bouches- du-Rhône). Bouju (Georgesl, Étud. en méd., 82, rue delà République. — Rouen (Seine-Inférieure). ""D"^ Bouland .Pierre), villa Bienvenue. — Saint-Julien, par Marseille ^ Bouches-du- Rhône). Boulard (l'Abbé L.), Séminaire Saint-Chéron. —Chartres (Eure-et-Loir i. — R Boulard de Villeneuve 'Adrien), Attaclié à la Banque de France, 1, rue Godot-de- Mauroy. — Paris. Boule (MarceHin), Agr. de l'Univ., 17, lue Lacépède. — Paris. 'Boulé (Auguste), Insp. gèn. des P. et Ch., 23, rue La Boétie. — Paris. — F Boulenger (Hippolyte), Dir. de la Manufacture de faïence. — Choisy-le-Roi (Seine). Boulet Gaston I, Manufac, Mem. de la Ch. de com., 12, quai du Mont-Riboudet. — Rouen (Seine-Inférieure). XLVIII ASSOCIATION FRANÇAISE Boulinaud (Edouard), château d'Epys. — Juillac-le-Coq par Segonzac (Charente). D"- BouUand (Henri), 36, boulevard Victor-Hugo. — LuTioges (Haute-Vienne). Bouquet de la Grye (Anatole), Mem. de l'inst., v.-Présid. du Bur. des Longit., Ing, hj'drog. en chef de la Marine en reti'aite, 4, rue Marbeuf. — Paris. Bourbon (Emile), Rédac. en dief du journal La Pctile Gironde, 11, rue d'Albret, — Bordeaux (Gironde). D*^ Bourcier (André), Prof. agr. àla Fac. de Méd., 7, rue Thiac. — Bordeaux (Gironde). Bourdeau, Prop., villa Luz. — Billière par Pau (Basses-Pvrénées). — R *D'' Bourdeau d'Antony (Paul), 5, boulevard Garibaldi. — Limoges (Haute-Vienne). Bourdelles (J.-B.), Ing. en chef des P. etCh., ±% rue d'Edimbourg. — Paris. Bourdil (François-Fernand), Ing. des Arts et Man., 56, avenue d'iéna. — Paris. Bourdilliat (A.), Ing. des Arts et Man., 2, boulevard Saint-Martin. — Paris. *D'' Bourdillon (Charles), Chef de clin, mèdic, 67, rue Saint-Jacques. — Marseille. (Buuches-du-Rhùne). Bourette (J.-P.-A.), 16, rue Thévenot. — Paris. Bourgaut (Alfred), Insp. des Forêts en disponib.. Maire. — Esley parLerrain (Vosges), Bourgeois (Jules), anc. Présid. de la Soc. entomol. de France. — Sain(e-Marie-aus- Mines (Alsace-Lorraine). Bourgeois (Léon), Min. de Flnstruc. pub., Député de la Marne, 50, rue Pierre- Charron. — Paris. *Bourgery (Henri), anc. Notaire, Mem. de la .Soc. géol. de France, 9, rue Neuve-des- Près. — Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). — R Bourguin (Maxime), Ing. des P. et Ch. — Mézières (Ardennes). D' Bourlier (A.), Prof, à l'Éc. de Méd., 6, boulevard de la République. — Alger. D"^ Bourneville, Méd. de FAsile de Bicôtre, Rédac. en chef du Progrès médical, anc. Député, 14, rue des Carmes. — Paris. Bournon (Fernand), Archiv. paléog., Publiciste, 12, rue Antoine-Roucher. — Paris. *Bourquelot (Emile), Pharm. de Fhôp. Laënnec, Prof. agr. à l'Éc. sup. de Pharm., 42, rue de Sèvres. — Paris. Bourrai, Vétér., 7, rue Fontaine-au-Roi. — Paris. D"^ Bourrillon, Méd. insp. de FÉtab. therm. de Bagnols-les-Bains. — Mende (Lozère). Bourse (Gustave), Manufac, 14, rue Popincourt. — Paris. Bouscaren (Alfred), Prop., 21, boulevard du Jeu-de-Paume. — Montpellier (Hérault). Boutan, Dir. hon. de Flnstruc. prim., 172, boulevard Voltaire. — Paris. D' Bouteille, Dir. de l'Asile d'aliénés. — Braqueville près Toulouse (Haute-Garonne). D'' Boutelant, Pharm. de 1" cl., 3, rue Cadet. — Paris. Boutet de Monvel, Prof, hon., 5, rue des Pyramides. — Paris. Boutillier (Antoine), Insp. gén. Prof, ci l'Éc. nat. des P. et Ch. et à l'Éc. cent, des Arts et Man., 24, rue de Madrid. — Paris. D'' Boutin (Léon), 18, rue de Hambourg. — Paris. — R Boutmy (M""^ Charles). — Messempré par Carignan (Ardennes). Boutmy (Charles), Ing. civ., Maîlre de forges. — Messempré par Carignan (Ardennes). Boutry-Lafrenay, Recev. princ. des Postes et Télég. en retraite, 1, l'ue du Collège. — Avranches (Manche). Bouveault (Louis), Prépar. à la Fac. de Jléd., .33 bis, rue Denfert-Rochereau. — Paris. *Bouvet (Auguste), Admin. de FÉc. La Marlinière, 11, rue Gentil. —Lyon (Rhône). Bouvier (Marius), Insp. gén. des P. et Ch., 4, rue Paillet. — Paris. Bouvier (0.), Pharm-chim., 11, place Gambette. — Bordeaux (Gironde). Bouy-Remy (Eugène), Prop.-vitic. — Mailly par Verzy (Marne). D' Boy, 3, rued'Espalongue. — Pau (Basseà-Pyrénées). — R *D'' Boy-Teissier (Jules), Méd. des Hùp., 24, rue Sènac. — Marseille (Bouches-du- Rhône). Boyenval (Charles, Louis), Dir. delà Manuf. *des Tabacs. — Dijon (Côte-d'Or). Braemer (Gustave), Chim. — Izieux (Loire). D"^ Braemer (L.), Chargé du cours de matière méd. à la Fac. de Méd., 105, rue des Récollets. — Toulouse (Haute-Garonne). Brancher (Marie-Antoine), Ing.-Mécan., 6, rue de la Chaussée-d'Antin. — Paris. D" Brard. — La Rochelle (Charente-Inférieure). *D' Braud (Aristide, Antoine). — Saint-Laurent-sur-Gorre (Haute-Vienne). Bravais (Raoul), Pharm. de 1" cl. — Elbeuf-sur-Seine (Seine-Inférieure). Brégains (Casimir). — Dinan (Côtes-du-Nord). *û' Brégeat (Albert), Méd. adj. de l'Hùp. civ., 2, rue d'Alger. — Oran (Algérie). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XLIX *D'' Brégnat (François-Raoul), boulevard roirera. — Monte-Carlo (Principauté de Monaco). *Breiltmayer (Albert), anc. s.-Dir. des Docks et Entrepôts de Marseille, 8, quai de l'Est. — Lyon (Riiùne). — F *D'' Brémond (Albert), 12, rue d'Arcole. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *D"' Brémond (Félix), Insp. du trav. des enfants dans l'indust., 13, rue Condorcet. — Paris. *D"' Brémond (Georges), 12, rue d'Arcole. — Marseille (Bouches-du-Rhône), Brenier (Casimir), Ing.-Const., 20, avenue de la Gare. — Grenoble (Isère). Brenot (J.), 10, rue Bertin-Poirée. — Paris. — R Bréon (Eugène), Mem. de la ..Soc. géol. de France. — Seniur (Côte-d'Or). Bressant (Paul), Empl., IT't, avenue du Maine. — Paris. Bresson (Gédéon), Dir. de la Comp. du via de Saint-Raphaël, 132, rue du Pont-du- Gat. — Valence (Drôme). — R Bresson (Léopold), Ing. dos P. et Ch. en retraite, anc. Dir. gén. de la Soc. des Cliein. de fer de l'Etat du Nord de l'Autriche, 166, rue du Faubourg-Saint-IIonoré. — Paris. 'Bressy (Léon), Prof, de math., 1, rue Papère. — Marseille (Bouches-du-Rhône). •Breteuil (Frédéric), Dir. de la Comp. Française de l'Afrique occidentale, 44, rue Bre- teuil. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Breton (Félix), Colonel du Génie en retraile, à la Porte de France. — Grenoble (Isère). — R Br.eton (H.), Pharm. de 1" cl., anc. Prof, à l'Éc. de Méd. et de Pharm., 8, place Notre- Dame. — Grenoble (Isère). Breul (Charles), Juge d'inst. — Yervins (Aisne). Brévart, Prof. bon. de l'Univ., 7, boulevard Morland. — Paris. Bricard, hig. , Sec. gén. de la Comp. des Forges et Chantiers de la Méditen-anée, 0, vue Picpus. — Le Havre (Seine-Inférieure). Briche (le Vicomte Henry de), Insp. des Fin., 4, rue de Phalsbourg. — Paris. Bricka (Adolphe), Nég., 13, rue Maguelone. — Montpellier (Hérault). Bricka (S^ipion) (fils), Ncg. en vins, 27, rue Maguelone. — Montpellier ^Hérault). Brière (Léon), Prop. et Dir. du. Journal de Rvuen, 7, rue Saint-Lô. — 'Rouen (Seine- Inlérifure). Brillouin (Marcel), Maître de Conf. à FÉc. Norm. sup., 23, rue de Sèvres. — Paris. — R *Brion (Camille), Photog., 73, une Saint-Ferréol. — Marseille (Bouclies-du-Rhônej. Brissonneau, Indust., Adj. au Maire, 86, quai de la Fosse. — Nantes (Loire-Inférieure). Brivet (Henri>, Ing. civ., 50, rue Pergolèse. — Paris. D" Broca (Auguste), Chirurg. des Hôp., 'J, rue de Lille. — Paris. — R Broca (Georges), ing. civ., 18, quai de la Mégisserie. — Paris. Brocard (le Commandant Henri), Chef du Génie. — Valence (Drôme). — R Brochon (Eugène), Entrep. de maçon., 37, rue de Saint-Pétersbourg. — Paris. Broglie (le Duc de), Mem. de l'Acad. franc., anc. Min., 10, rue de Soiférino. — Paris, Brôlemann (Georges), Adniinist. de la Société Génércde, 52, boulevard Malesherbes. — Paris. — R Brôlemann (A., A.), anc. Présid. du Trib. de com., 14, quai de FEst. — Lvon (Rhône). — R BroUiat (Charles), 29, place Saint-Michel. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Brongniart (Charles), Prépar. de zool. au Muséum d'hist. nat. et à l'Éc. sup. de Pliarm., 9, rue I inné. — Paris. Brosset-Heckel (Edouard), 29, avenue de Noailles. — Lyon (Rhône). Brossier, Attaché à la Comp. du canal de Suez, 9, rue Charras. — Paris. Brouant, Pharm. de 1" cl., 91, avenue Victor-Hugo. — Paris. Brouardel (Paul), Doyen de la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., 1; place Larrey. — Paris. *D' Brouillon (Théodore), 26, rue de Rome. — Marseille (Bouches-du-Rliône). D' Brousse (Auguste), Prof. agr. à la Fac. do Méd., 2, plan du Palais. — Montpellier (Hérault). *Brousset (Pierre), Nég. en vins, 7, rue Barye. — Paris. Brouzet (Charles), Ing. civ., 38, rue Victor-Hugo. — Lyon (Rhône). — F D' Brugère. — Uzerche (Corrèze). Brugère (le Général Joseph), Chef de la Maison militaire du Président, Sec. gén. de la Présid. de la République, 99, quai d'Orsay. — Paris. d L ASSOCIATION FRANÇAlïiE Bruhl (Paul), Nég., 57, rue de Châteaudun. — Paris. — R Brun (E.), Méd.-Vétér., 9, rue Casimir-Périer. — Paris. Bruneau (Lèopold) (fils), Pharm. de 1" cl., 71, rue Nationale. — Lille (Nord). Brunel (Paul), Juge sup. au Trib. decom., 7, rue de l'Éclielle. — Paris. Brunet (Alphonse), Ing. de la Soc. gén. de dynamite, anc. Élève de FÉc. Polytech. — Saint-Chamond (Loire). D' Brunet (Daniel), Dir.-Méd. en chef de l'Asile public d'aliénés. — Évreiix (Eure). Bruyant (Charles), Lie. es se. nat., 26, rue Gaultier-de-Biauzat. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dùnie). Bruzon (J.) et C'% Usine de Portillon (céruse et blanc de zinc). — Portillon par Tours (Indre-et-Loire). — R Brylinski (Mathieu), Nég., 9, rue d'Uzès. — Paris. Buchet (Charles, François), Dir. de la Pharmacie centrale de France, 7, rue de Jouy. — Paris. Buffet (Louis), anc. Min., Sénateur, 2, rue de Saint-Pétersbourg. — Paris. Buirette-Gaulart (Eugène), Manufac. — Suippes (Marne). Buisson (Maxime), Chini., rue Saint-Léger. — Évreux (Eure). — R Bujard, Gref. du Trib. — Fontenay-le-Comte (Vendée). Bulot, rue de Bourgogne. ~ Melun (Seine-et-Marne). Bunodière (de la), Insp. adj. des Forêts. — Lyons-la-Forèt (Eure). Burba (Ferdinand), Ing. civ., 145 bis, rue Saint-Jacques. — Paris. *D'' Bureau (Edouard), Prof, au Muséum d'bist. nat., 2'», quai de Béthune. — Paris. D" Bureau (Louis), Dir. du Muséum d'hist. nat., Prof, à l'Éc. de Méd., 15, rue Gresset. — Nantes (Loire-Inférieure). Burnan (Adrien), Banquier, 3, boulevard de la Banque. — Montpellier (Hérault). Butin-Denniel, Cultiv., Fabr. de sucre. — Haubourdin (Nord). D' Butte (Lucien), Chef de lab. à l'iiôp. Saint-Louis, 34, rue du Cherche-Midi. — Paris. D' Buttura (de Cannes), -41, rue de la Pompe — Paris. *D' Cabadé (Ernest). — Yalence-d'Agen (Tarn-et-Garonne). Cabanes (J., J.), 1, cité Page. — Bordeaux (Girondej. Cabrai (Paulo, Benjamin), Ing. civ., Prof. d'Électro-Chimie à Vlnstit. iyidust., 5, rue Ivens. — Lisbonne (Portugal). Cacheux (Emile), Ing. des Arts et Man., 25, quai Saint-Michel. — Paris. — F Cado (Edmond), Imprim. — Armentiéres (Nord). Caffarelli (le Comte), Député de l'Aisne, 20, avenue de l'Aima. — Paris: l'été à Les- ciielles (Aisne). Cagny (Paul), Vétér., Sec. de la Soc. cent, de méd. vétér. — Senlis (Oise). Cahen (Charles, Philippe), Cap. du Génie. — Douai (Nord). Cahen (Gustave), Avoué au Trib. civ., 61, rue des Petits-Champs. — Paris. Cahen d'Anvers (Albert), 118, rue de Grenelle. — Paris. — R *Cailler (Charles), Prof, extra, à l'Univ., 56, rue du Rhône. — Genève (Suisse). Cailliau Brunclair (Ed.), Nég., 71, rue Gambetta. — Reims (Marne). *Caillol de Poney (Octavien), Prof, à FÉc. de Méd., 8, rue Clapier. — Marseille (Bou- ches-du-Riiùne). Caillot (Jules), Prop., 14, rue Nouvelle. — Paris. Caix de Saint- Aymour (le Vicomte Amédée de), anc. Mem. du Cons. gén. de l'Oise, Mem. du plusieurs Soc. savantes, 112, boulevard de Courcelles. — Paris. — R Calamel, Ing., .30, rue Notre-Dame-des-Victoires. — Paris. Calando (E.), 27, rue Singer. — Paris. Calderon (Fernand), Fabric. de prod. cliim., 6, rue Casimir-Delavigne. — Paris. — R Callot (Ernest), 160, boulevard Malesherbes. — Paris. Calmel (Saturnin), Pharm., 2, place Grammont. — Pau (Basses- Pyrénées). Calvet (Edmond), Prof, de math, au Col., 2, rue du Tliéàtre. — Beauvais (Oise . Cambay (M "'= Clémence), 34, rue de Satory. — Versailles (Seine-et-Oise). Cambefort (J.), Adniin. de la Cump. des Chem. de fer de Paris à Lyon et à lu Médi- terranée, 13, rue de la République. — Lyon (Rhône). — F Cambon (Victor), Ing., 31, rue de Marseille. — Lyon (Rhône). Caméré (E.-J.-A.), Ing. en chef des P. et Cb., 18, rue de Douai. — Paris. Campou (Pierre de). Prof, de math. spéc. au col. Rollin, 19, rue de Bruxelles. — Paris. *Campredon (Louis-F.), Nég. import, et export , 52, 54, 56, boulevard de Rome. — Marseille (Boaehes-du-Rhône). Camus (M""^ Paul), 21, a\enue Carnot. — Paris. POUn L AVANCEMENT DES SCIENCES Ll Camus (Paul), Ing. civ., 21, avenue Carnot. — Paris. Canal, Agent voyer princ. — Tlemcen (départ. d'Oran) (Algérie). D' CandoUe (Casimir de), Botaniste, 11, rue Massot. — Genève (Suisse). Canet i Gustave), Ing., Dir. de lartil. des Forges et Chantiers de la Méditerranée, 3, rue Vit;'non. — Paris. — F Cantagrel, Dir. des Imprini. réunies, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 14.5, boulevard Maleslierbes. — Paris. *Cantas (Elis), Archiprèlre de l'Église grecque, 15, cours Lieutaud. — Marseille (Bouches- du-l!iione). Canlegril, Conserv. des Forêts — Carcassonne (Aude). Cantillon de Trament (Adrien), Insp. des Contrib. dir., rue Gambetta. — Auch (Gers). *Cany (M'"= V' Agathe), Prop., 11, rue Foy. — Brest (Finistère). Capgrand-Mothes, Dir. du l'Ec. prat. d'agric. et de sylvic. — Saint-Pau par Sos (Lot- et-Garonne). *Cappter (Pierre), Cap. de Frégate en retraite. Cap. de Port (hôtel des services publics), 1, quai de la .lolielte. — Marseille (Bouches-du-RhOne). Capus (Jean-Guillaume), Doct. es se, 7, rue Campagne-Première. — Paris. Caraven-Cachin (Alfred, Lauréat de l'inst. — Salvagnac (Tarn). Carbonnier iLucien), Représent, de corn. — Paris. — R Cardeilhac, anc. Mem. du Trib. de corn, de la Seine, 20, quai de la Mégisserie. — Paris. — R Carette (Louisj, Ing., 12S, boulevard Voltaire. — Paris. Carette (le Colonel Louis, Godefroy, Emile), Dir. du Génie. — Oran (Algérie). Carez (Léon), Doct. es se, 36, avenue Hoche. — Paris. Cariole (Auguste), Prop. — Creil (Oise). Caristie (Alfred), Prop., Meni. du Cons. mun. — Avallon (Yonne). D" Caries (P.), Agr. de la Fac. de Méd., 19, quai des Chartrons. — Bordeaux (Gi- ronde). Dr Carlet Gaston), Prof, à la Fac. des Se. et à l'Éc. de Méd., Corresp. de l'Aead. de Méd., 1, rue du Général-Marchand. — Grenoble (Isère). Carnot (Adolphe), Ing. en chef des Mines, Prof, à l'Éc. nat. sup. des Mines et à Flnst. nat. agron., 60, boulevard Saint-Michel. — Paris. — F Caron (Eugène), anc. Notaire. — Meau\ (Seine-et-.\Iarne). Caron (Hippolyte), .Manufac, 46, rue de Lyons-la-Forèt. — Rouen (Seine-Inférieure). Carpentier (Jules), Construc. d'inst. de phys. , anc. Ing. des Tabacs, 20, rue D.jluuibre. — Paris. D' Carre (Marius), Méd. en chef de l'Hôtel-Dieu. — Avignon (Vaucluse;. Carré (Paul), anc. Magist , 40, route de Brest. — Lorient (Morbihan). D' Carret (Jules), anc. Député, 2, rue Croix-d'Or. — Chambèry (Savoie). — R 'Carrière (Gabriel). Attaché au serv. de la carte géol. de l'Algérie, 2, rue des Chapeliers. — Niines (uuches-du-Rliùne). *Casalonga (Dominique, Antoine), Ing. -Conseil, Dir. de la Chronique industrielle, ib, rue des Halles. — Paris. Cassé (Emile), Ing., 7, rue Lécluse. — Paris. D"^ Cassin (Paul). — Avignon (Vaucluse). Castan (Ad.), Ing. des Arts et Man., rue Saint-Louis. — Montauban (Tarn-et-Ga- ronne). Castanheira das Neves (J., P.), Ing. civ. du Corps des Ing. desTrav. pub. du Portugal, 405-0" D, rua de Salitre. — Lisbonne (i'ortugal). Castanié, Ing. en chef des mines de Beni-Saf, rue d'Orléans. — Oran (Algérie). LU ASSOCIATION FRANÇAISE Castelnau (Edmond), Prop., 18, rue des Casernes. — Montpellier (Hérault). Casteinau (Emile), Prop., 2, rue Nationale. — Montpellier (Hérault). Castelnau (Paul), Prop., 34, rue Saint-Guilhem. — Montpellior (Hérault). Castelot (E.), anc. Consul de Belgique, 158, boulevard Maleslierbes. — Paris. Castex (le Vicomte Maurice de), 6, rue de Penthièvre. — Paris. Casthelaz (John), Fabric. de prod. chim., 19, rue Sainte-Croix-de-la-Brctonnerie. — Paris. — F Catalan (Eugène-Charles), Prof, émérite d'analyse à l'Univ., anc. Élève de l'Éc. Poly- tech., 21, rue des Eburons. — Liège (Belgique). Catel-Béghin, 21, boulevard de la Liberté. — Lille (Nord). *Calillon (Alfred, Hubert), Pharm., 3, boulevard Saint-Martin. — Paris. *Caubet (M'""), 44, rue d'Alsace-Lorraine. — Toulouse (Haute-Garonne). *Caubet, Doyen de la Fac. de Méd., 44, rue d'Alsace-Lorraine. — Toulouse (Haute- Garonne). — R Gauche (Charles), anc. Nég., 31, rue de Vcsles. — Reims (Marne). *Caune de Puisaye (Henri, Eugène, Marcel), Lieut. au 1" Rég. de Hussards, 4, rue Dieu<]é. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D"" Caussanel, t'hirurg. de l'hôp. civ., 9, rue de la Lyre. — Alger. Causse (Scipion), Prop., 36, quai Jayr. — Lyon (Rhône). D"^ Caussidou, Méd. adj. à l'hôp. civ., 8, rue Bab-Azoun. — Alger. Cauvet (Alcide), Dir de l'Éc. cent, des Aits et Man., Mem. du Cons. gén. de la Haute-Garonne, 1, rue Montgolfier. — Paris. Cauvière, anc. Magist., 10, rue de Fleurus. — Paris. Cavaillé-CoU, Fabiic. d'orgues, 15, avenue du Maine. — Paris. Caventou Eugène), Mem. de l'Acad. de Méd., 11, rue des Saints-Pères. — Paris. — F Cazalis Gaston), 23, rue Terrai. — ]Montpellier (Hérault). Cazalis de Fondouce (Paul, Louis), Sec. gén. de VAcad. des Se. et Let. de Montpellier, 18, rue des Étuves. — Montpellier (Hérault). — R *Cazanove (François\ Nég., 15, rue de Turenne. — Bordeaux (Gironde). Cazauvieilh, Député de la Gironde, 40, rue Saint-Placide. — Paris. Cazavan, Dir. des Forges et Chantiers de la Méditerranée, 31, rue d'Harfleur. — Le Havre (Seine-Inférieure). Gazelles (Emile), Cons. d'État, Dir. de la Sûreté gén. au Min. de l'Int., 60, rue de Londres. — Paris. Cazeneuve, Doyen de la Fac. de Méd., 20, rue des Ponls-de-Comines. — Lille (Noi-d). — R Cazeneuve (Albert), château d'Esquiré. — Fonsorbes (Haute-Garonne). 'Cazeneuve (Paul), Prof, à la Fac. de Méd., 1, place Raspail. — Lyon (Rhône). Gazenove (Raoul de), Prop., 8, rue Sala. — Lyon (Rhône). — R Gazessus (Théophile), Nég., 64, rue Rodrigues-Pereire. — Bordeaux (Gironde). *Cazin (Maurice), Doct. es se. Chef de Lab. à la Fac. de Méd., 35, boulevard de La Tour-^Iaubourg. — Paris. Gazettes (A.-M.-J.), Pharm. — Millau (Aveyron). — R Célérier (Emile), Nég., 54, quai Debilly. — Paris. Gendre (Gustave), Insp. gén. des P. et Ch., anc. Cons. d'État, Dir. des Chem. de fer de l'Etat, 76, boulevard des Batignolles. — Paris. Sépeck (Auguste), Conduct. des Trav. de la Cump. du Canal. — Suez (Egypte). Cercle philharmonique de Bordeaux, 3, cours du XX.\ Juillet. — Bordeaux (Gironde). Cercle Rochelais de la Ligue de FEnseignement. — La Rochelle (Charente-Infé- rieure). Cercle artistique, rue de la Comédie. — Montpellier (Hérault). Cercle pharmaceutique de la Marne. — Reims (Marne). Cérémonie (Emile), Vétér., 50, rue de Ponthieu. — Paris. Cérémonie (Olivier, Victor), Prop., 90, rue de Cormeilles. — Levallois-Perret (Seine). Gernuschi (Henri), Publicisle, 7, avenue Velasquez. — Paris. — F Certes (Ad.), insp. gén. des Fin., 53, rue de Varenne. — Paris. *Gézérac (M"'' Marie, Thérèse), 75, rue de Rome. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *Cézérac (Louis), Fabric. dinstrum. de chirurg., 75, rue de Rome. — Marseille (Bou- ches du-R]j(Jne). D" Chaber (Pierre). — Royan-les-Bains (Charente-Inférieure). — R D"" Chabert (Alfred , Méd. princ. de l'*^ cl. en retraite, 5, rue de la Vieille-Monnaie. — Cbambéry (Savoie). POUR l'avancement des sciences lui Chabert (Edmond), Ing. eu chef des P. et Ch., 6, rue du Mont-Thtibor. — Paris. — R D" Chabrely, 37, rue Durand. — Bordeaux-la-Bastide (Gironde). Chabrié (Camille), Doct. es se, 9, avenue de Saxe. — Paris. Chabrier (Ernest), Ing. civ., Administ. délég. de la Coinp. gén. Transat., 89, rue Sa! m -Lazare (4, avenue du Coq). — Paris. Chabrières- Arles, Très. pay. gèn. du départ, du Rhône, 13, place de la République. — Lyon (Khone). — F Chabrillan (le Colonel de), 28, avenue .Monlaigue. — Paris. *Chaigneau (Camille), Lient, de vaisseau en retraite. Sec. de la Commis, de surveillance des bat. à vap., .J8, rue Plumier. — Marseille (Bouches-du-Rhone). Chailley-Bert (Joseph), Avocat à la Cour d'Ap., 12, avenue Carnot. ~ Paris. Chaillot (E.', Pharm., .37, rue du Mirage. — Angoulèrae (Charente). *Chaintron (Adrien), .\ég.. 77, route d'Orléans. — ^Montrouge (Seine;. Chaix A.i, Imprim., 20, rue Bergère. — Paris. — R Chalier (J.), 13, rue d'Aumale. — Paris. — R D' Chambon (Daniel). — Miraniont iLot-et-Garonne). Chambre des Avoués au Tribunal de l'" instance. — Bordeaux (Gironde). — R Chambre de Commerce de Lot-et-Garonne. — Agen (Lot-et-Garonne). — — Bayonne i Basses-Pyrénées). — — Bordeaux Girondei. — F — — de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). — — Le Havre (Seine-Inférieure). — R — — Lyon fRhone). — F — — 'Marseille Bouches-du-Rhùne). — F — — .. Tarn-et-Garonue. — Monlauban (Tarn-et-Garonne), — Nantes Luire-Inférieure). — F — — Narbonne (Aude;. — — Rouen (Seine-Inférieure). — F Chambre syndicale du commerce en gros des Vins et Spiritueux de la Gironde, 32, rue du Pont-de-la-Mourque. — Bordeaux (Gironde). Chambre syndicale du commerce en gros des Vins et Spiritueux de la Ville de Paris et du département de la Seine, 2, rue Le Regiatlier. — Paris. Chambrelent (Alphonse I, Ing. à lUsine à gaz, anc. Élève de l'Éc. des Arts et Man., 47, Cours de Vincennes. — Paris. Chambrelent (Jules), Mem. de l'inst., Insp. gèn. des P. et Ch. en retraite, 57, rue du Four. — Paris. Chambron-Augustin (M°"), Rent., 5, route de Clamart. — Issy (Seine), Chambron-Augustin lErnest), 5, route de Clamart. — Issy (Seine). Chamerot Georges , Imprim., 19, rue des Saints-Pères. — Paris. Chamond iNicolasi, 31, rue Claude-Veliefaux. — Paris. Champeaud ( Edmond), Entrep. de Trav. pub.. Maire, 20, rue Gossin. — Montrouge (Seine). Champigny (Armand), Pharm., 19, rue Jacob. — Paris. Champigny (Armand), Ing. civ., 11, rue de Berne. — Paris. Champigny (Jean, Alexandre), Proc. de la République à Melun, 11, rue Basse-de- Longehamps. — NeuilIy-sur-Seine (Seine). Champonnois, Ing. civ., 45, rue des Petits-Champs. —Paris. *D' Chancel (Edmond), Méd. sanitaire du Lazaret du Frioul, 3, place dAix. — Marseille (Bouches-du-Kliùne). Chandon de Briailles (Raoul), Nèg. en vins de Champagne. — Épernay (Marne). Chanteret l'Abbé Pierre), Doct. en droit, 80, rue Claude-Bernard. — Paris. •Chantre (M'"° Ernest), 37, cours Morand. — Lyon (Rhône). *Chantre Ernest), s.-Dir. du Muséum des se. nat., 37, cours Moranl. — Lyon (Rhônei. — F *Chantreau (Charles), Chim. et Manufac, rue Saint-Jean. — Douai (Nord). Chaperon. Insp. des Fin., 22, rue de Lisbonne. — Paris. Chaperon-Graugère (Robert), 13, rue Boudet. — Bordeaux (Gironde), et villa des Fougères. — B;ignères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). *D' Chapplain (Jacques), Dir. de FÉc. de Méd. et de Pharm., 3, rue Lafon. — .Marseille Bouches-du-Rhône). 'D-^ Chapplain i Jules), 3, rue Lafon. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Chapron (Lawrence), Ing.-archit., 7, boulevard Pereire. — Pai-is. — R D' Chapuis (Scipion). — Bou-Farik (départ. d'Alger). LIV ASSOCIATION FRANÇAISE Charbonneaux (Firmin), Maître de verreries, 98, rue Chanzy. — Reims (Marne). Charcelay, l'iiarm. — Fonlenay-le-Comte (Vendée). — R Charcot(Jean, Martin), Mein. de l'Inst. et de l'.Uad. de Méd.,Prof. à la Fac. de :Méd., 217, boulevard Saint-Germain. — Paris. — F Chardonnet (Anatole), Nég., 22, rue Hincmar. — Reims (Marne). Charier, Arehit. — Fonlenay-le-Comte (Vendée). *Charles (Léon), Élud. en méd., 52, rue Belle-de-Mai. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *Charlier (Etienne), Notaire. — Altigny (Ardennes). Charlin, 5, rue de Tournon. — Paris. Chariot (Léon), Fabric. de caoutchouc, 25, rue Saint-Ambroise. — Paris. Charpentier (Augustin), Prof, à la Fac. de Méd., 6, rue du Manège.— Nancy (Meurthe- et-Moselle). Charpentier (René), anc. Élève de l'Éc. Polytech., 4, rue Traversière. — Cliâlons- sur-Marne (Marne). D"' Charpentier, Prcf. à FAssoc. polytech., 27, rue Pierre-Guérin. — Paris. Charpin (M" ), 24, rue Duperré. — Paris. Charpy, Insp. gén. des P. et Ch. en retraite. — Poligny (Jui'a), Charroppin (Georges), Pharm. de 1" cl. — Pons (Charente-Inférieure). Charruey (René), 20, rue des Portes-Cochères. — Arras (Pas-de-Calais). *Charve (Léon), Prof, de Mécan. à la Fac. des Se, 60, cours Pierre-Puget. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D"' Chaslin (Philippe), anc. Int. des Hôp., Méd. adj. de FHosp. de Bicètre, 04, rue de Rennes. — Paris. Chassaigne (Jules), s. -Chef au Min. des Fin., 61, rue de Saint-Germain. — Argenteuil (Seine-et-Oise). Chassaing (Eugène), Fabric. de prod. physiol., 6, avenue Victoria. — Paris. Chasteigner (le Comte Alexis de), 5, rue Duplessis. — Bordeaux (Gironde). Chatel, Avocat défens., liazar du Commerce. — Alger. — R Chatin (Adolphe), Mem. de Tlnst. et de l'Acad. de Méd., 149, rue de Rennes. — Paris. D'- Chatin (Joannès), Prof. ndj. à la Fac. des Se, Mcm. de FAcad. de Méd., 147, bou- levard Saint-Germain. — Paris. — R Chatrousse (Joseph), Arehit., 27, rue Lesdiguières. — Grenoble (Isère). Chaudier, L»ir. de la Ferme-École. — Nolhac par Saint-Paulicn (Haute-Loire). Chaumette (Albert), Nég., 15, 17, place Gambetta. — Bordeaux (Gironde). Chauvassaigne (Daniel), 10, rue Royale. — Paris. — R D' Chauveau (Auguste), Mem. de l'Inst. et de FAcad. de Méd., Insp. gén. des Éc. nat. vétér., Prof, au Muséum d'hist. nat., 10, avenue Juies-Janin. — Paris. — F *Chauvet (M""= Gustave). — Rulfec (Charente). *Chauvet (Gustave), Notaire. — Ruffec (Charente). 'Chauvet (Pierre), Etud. en droit. — Ruffec (Charente). Chauviteau (Ferdinand), 112, boulevard Haussmann. — Paris. — R Chavane (Edmond), .Vaitre de Forges. — Bains en Vosges (Vosges). Chavane (Paul), Indust., Manufacture de Bains. — Bains en Vosges (Vosges). Chavasse (Jules), Pj-op., 41, quai de Bosc. — Cette (Hérault). Chavasse (Paul), Nég., 41, (juai de Bosc. — Cette (Hérault). *D' Ghavernac (Félix), 14, rue Matheron. — Aix en Provence (Bouches-du-Rliône). *Chaxel (Fclix dm, 11, rue Foy. — Brest (Finistère). Chazal i Jean-Baptiste), Avoué. — Murât (Canlal). Chazal (Léon), anc. Caissier payeur cent, du Très. pub. au .Min. des Fin., v.-Présid. du Cons. gén. de Seine-et-Marne, 37, boulevard Saint-Michel. — Paris. Chazal (Robert), Lieut. au 2V rég. d'Artil. — Tarbes (Hautes-Pyrénées). Chazot, Prop., rue d'isly. — Alger. Chemin (A.), Prop., 40, boulevard du Chemin-de-Fer. — Reims (Marne). D' Chenantais, 22, rue de Gigant. — Nantes (Loire-Inférieure). Chenevier (Paul), Arehit. du départ., Présid. de la Soc. philomath, de Verdun. — Verdun (Meuse). D- Chénieux (François), Prof, à FÉc. de Méd., 10, rue Pétiniaud-Beaupe^rat. — Limoges (Haute- Vienne). D-- Chéron (Julesj, Doct. es se, Mèd. de Saint-Lazare, 45, boulevard Maleslierbes. — Paris. Chérot (Alban), Ing., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 131, nie du Ranelagh. — Paris. Chérot (Auguste), Ing., anc. Élève de FÉc. Polytech., 15, boulevard Beauséjour. — Paris. POUR l'avancement des sciences lv D^ Chervin (Arthur), Dir. de VInst. des Bègues, 82, avenue Victor-Hugo. — Paris. "Chesmes (Georges, Thomas des), Doit, en Droit, Insp. adj. des Forêts, place des .Marronniers. — Aix en Provence (Bouches-du-Rhône). Cheuret, Notaire, 26, rue Thiers. — Le Havre (Seine-Inférieure). D' Cheurlot, ')8, avenue .Marceau. — Paris. Cheuvreux (J.), Prop., 23, place Vendùme. — Paris. Cheux (Albert), Météor., 47, rue Delaage. — .4ngers (Maine-et-Loire). Cheux (Pierre, Antoine], Pharni.-Maj. en retraite. — Ernée (Mayenne).- — R D" Chevalier (Alfredi. — Verzenay (Marne). Chevalier (J., P.), Nég., 50, rue du Jardin-Public. — Bordeaux. — F Chevalier (l'Abbé L.), Lie. es se, à l'Éc. de Saint-Sigisbert, 11, place de r.A.cadémie. — N'anev (Meurthe-et-Moselle). Chevaliers Philippe), Fabric. de prod. chim., 3, rue Magenta. — Villeurbanne (Rhône). Chevallier iGeorgesi, Notaire.— Montendre (Charente-Inférieure). *D'' Chevallier (Paul). — Compiègne (Oise). *Chevallier (M"= Marie), 'jG, rue Pitot. — Montpellier (Hérault). 'Chevallier (M""^ Victor), 46, rue Pitot. — Montpellier (Hérault). 'Chevallier (Victor), Chim. de la Comp. des Salins du Midi, 46, rue Pitot. — Montpel- lier (Hérault). *D'' Chevallier (Victor), anc. Mem. du Cons. gén.— Saint-Agnant (Charente-Inférieure). Chevé (René), 26, rue de Lisbonne. — Paris. Chevrel (René), Prof., 37, rue de la Constitution.- Avranches (Manche). *Chevreux (Edouard). — Cap dWntibes (.41pes-Maritimes). Cheysson (Emile), Insp. gén. des P. et Ch., 11.^, boulevard Saint-Germain.— F'aris. *D' Chiaïs (François), Méd. de l'Hùp. de Menton. — Évian-les-Bains (Haute-Savoie). Chicandard (Georges), Lie. es se. phys., Pharm. de 1"= cl., 17, montée de Vauzelles, — L_\on (Rhùne). Chigot (Ludovic , Prop., 3, rue de la Courtine. — Limoges (Haute-Vienne). D' Chil y Naranjo (Gregorio). — Palmas (Grand-Canaria). — R Chiris (Léon), Sénateur des ,\lpes-Maritimes, 23, avenue d'Iéna. — Par R D' Chobaut (Alfred), 4, rue Dorée. — .\vignon (Vaucluse). *Chodat (Robert), Prof, de botan. à l'Univ., 13, boulevard de Plainpalais. — Genève (Suisse). Cholet (Lucien), Dir. des serv. de la Comp. de r Ouest-Algérien, rue d'Arzew. — Oran (Algérie). Cholley (Paul), Pharm., 2, avenue de la Gare. — Rennes (Ule-et-Vilaine). *Choquin (Albert), Bandagiste, Porte-Jeune. — Mulhouse (Alsace-Lorraine). Chouët (Alexandre), anc. Juge au Trib. de Corn., 15, rue de Milan. — Paris. — R Chouffour (Albert), Étud., 26, boulevard Gambetta. — Limoges (Haute-Vienne). Chouillou (Albert), Dir de l'usine, anc Élève de l'Éc. nat. d'agric. de Grignon, 69, bou- levard du .AIont-Riboudet. — Rouen (Seine-Inférieure). ChouiUou (Edouard), Fabric. de prod. chim., 69, boulevard du Mont-Riboudet. — Rouen (Seine-Inférieure). Chrétien (Paul, Charles), Conduct. des P. et Ch., 15, rue de Boulainvilliers. — Paris. Clamageran M"""), 57, avenue Marceau. — Paris. Clamageran, anc. Min. des Fin., Sénateur, 57, avenue Marceau. — Paris. ^— F Clappier (le Général Edmond), 3, avenue Matignon. — Paris. D' Claude. — Ponipey (Meurthe-et-Moselle). Claude-Lafontaiue Lucien), Banquier, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 32, ruedeTrévise. — Paris. Claudel ( Victor i, Fabric. de papiers. — Docelles (Vosges). Claudon (Anatole), Nég. — Béziers (Hérault). Claudon (Edouard), Ing. des Arts et Man., 6, boulevard Raspail. — Paris. Clausse, Dir. du Cr(kl. Lyon., place de la République. — Oran (.Vlgérie). ©"■ Clément (Etienne), Méd. des Hop., 53, rue Saint-Joseph. — Lyon (Rhône). Clément (Léopold), Lie. en droit, .\gric. — Caumont-sur-Garonne (Lot-et-Garonne). Clément d'Huart. — Monts en Bessin par Villers-Bocage (Calvados). Clerc (Alexis, Ing. de la const. de la Comp. des Clicm. de fer de VOuesl-Algéricn, 43, rue dWrzew. — Oran (.\lgérie). Clerc (Ernest). — Le Caduceau par Saint-Séverin (Charente). Clerc (J.), Pharm., 29, Cours du XX.X. Juillet. — Bordeaux (Gironde). €lerc (Oscar), Représ, de com., rue Pont-Charraftdt. — Sainl-Maixent i Deux-Sèvres). LVl ASSOCIATION FRANÇAISE Clercq (Charles de), 69, avenue Henri-Martin. — Paris. Clermont (Philibert de), Avocat à la Cour d'Ap., 8, boulevard Saint-AIichel, — Paris. — R Clermont (Philippe de), s.-Dir. du Lab. de chim. à la Sorbonne, 8, boulevard Saint- Michel. — Paris. — F Clermont (Raoul de), Ing. agron. diplûmé de l'Inst. nat. agron., 8, boulevard Saint- Miel lel. — Paris. — R Clignet (E.), Filât., 21, rue des Augnstins. — Reims (Marne). Cloizeaux (Alfred Legrand des), Mem. de l'Inst., Prof, au Muséum d'hist. nat., 13, rue de Jlonsieur. — Paris. — R D'' Clos (Dominique), Corresp. de l'Inst., Prof. bon. de la Fac. des Se., Dir. du .Jardin des Plantes, 2, allées des Zéphirs. — Toulouse (Haute-Garonne). — R D'' Clos (Élie), 8, Grand-Rond — Toulouse (Haute-Garonne), Clouzet (Ferdinand), Mem. du Cons. gén., 88, cours Victor-Hugo. — Bordeaux (Gironde). — R Cluis (Paul), 2, place de la Sorbonne. — Paris. *D'' Cobos (Francisco), s.-Dir. de l'Hôp. de Saint-Roques. — Buenos-Ajres (République Argentine). Coccoz (Victor), Command. d'artil. en retraite, 159, rue de Rennes. — Paris. Cochon, Insp. des Forêts, 6, avenue de Belfort. — Saint-Claude (Jura). Cochot (Albert), Ing. civ., Contrôl. des bâtiments scol., 21, Rempart-Beaulieu. — Angou- lême (Charente). Codi'on (E.), Fabric. de sucre. — Beaucbamps par Gamacbes (Somme). Cohen (Benjamin), Ing. civ., 45, rue de la Chaussée d'Antin. — Paris. Cohn (Léon), Préfet de la Haute-Garonne. — Toulouse (Haute-Garonne). D' Coiffier (Henri), 14, bovdevard Saint-Louis. — Le Puy en Velay (Haute-Loire). Coignet (Jean), Ing. civ., anc. Élève de FÉc. Polytech., 2, rue Cuvier. — Lyon (Rhône). Coindre, Ing. en chef des P. et Ch., 35, rue Paul-Bert. — Angers (Maine-et-Loire). Colas (Albert), Publiciste, 1, place Jussieu. — Paris. Colin (Armand), Édit., 5, rue de Mézières. — Paris. D' Collardot, Méd. de l'hôp. civ., 3, rue Cléopâtre. — Alger. Collignon, Dir. des Usines de la Comp. royale Asturienne. — Auby-lez-Douai (Nord). *Collignon (Edouard), Insp. gén., Insp. de l'Éc. nat. des P. et Ch., 28, rue des Saints- Pères. — Paris. — F D' Collignon (René), Méd.-Maj. de 2° cl. au 25" rég. d'infant., 42, rue de la Paix. — Cher- bourg (.Manche). Collin (M'""), 15, boulevard du Temple. — Paris. — R Collin ^Armand), Horlog.-Mécan., 2, place du Théâtre-Français. — Paris. Collin (Emile), Paléoethnologue, 30, rue Saint-Marc. — Paris. Collin (Émile-Charles), Ing. civ., 62, rue Miroménil. — Paris. D' Gollineau, 84, rue d'Hautevillo. — Paris. *Collomb (René), Nég. en tissus, 6, rue du Carrouge. — Reims (Marne). Collot, Nég. en cuirs, 25, rue Montorgueil. — Paris. Collet (Louis), Dir. du Muséum d'hist. nat., Prof, à la Fac. des Se, 51, rue Saint-Phili- bert. — Dijon (Côte-d'Or). D' Colrat, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 48, quai de la République. — Lyon (Rhône). *D' Gombalat (Barthélémy), Prof, à l'Éc. de Méd., Chirurg. en chef des Hop., 11, cours Pierre-Puget. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Comberousse (Charles de), Ing., Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met. et à l'Éc. cent. d<-s Arts et Man., 94, rue Saint-Lazare. — Paris. — F *Combes (Alphonse), Doct. es se., 14, rue du Val-de-Grâce. — Paris. Combes (Camille), Avocate la Cour d'Ap., 21, rue Vignon. — Paris. D' Combescure (Clément), Sénateur, 13, rue de Poissy. — Paris. Comice agricole de Sidi-Bel-Abbès. — Sidi-Bel-Abbès (départ. d'Oran) (Algérie). *Comité médical des Bouches-du-Rhône, 3, Marché des Capucins. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *Comité fédératif des Sociétés coopératives des Bouches-du-Rhône, 6, itie des Feuil- lants. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Commines de Marsilly (Arthur de), anc. Of. de caval., vdla Saint-Georges. — Saint-Lô (Manche). Commission archéologique de Narbonne. — Narbonne (Aude). Commission de météorologie du département de la Marne. — Châlons-sur-Marne (Marne). POUR L AVA.Xr.EMENT DES SCIENCES LVII Commission départementale de météorologie du Rhône. — Lyon (Rliôae). *Commolet (Jean-Baptiste), Frof. au Lvcée Voltaire, 32, rue Lévis. — Paris. Compagnie des chemins de fer du Midi, bi, boulevard Haussniann. — Paris. — F — — d'Orléans, 8, rue de Londies. — Paris. — F — — de l'Ouest, 20, rue de Rome. — Paris. — F — — de Paris à Lyon et à la Méditerranée, 88, rue Saint- Lazare. — Paris. — F — des Fonderies et Forges de l'Horme, 8, rue Victor-Hngo . — Lyon (Hhùne). — F — du Gaz de Lyon, rue de Savoie. — Lyon (Rlionei. — F — Parisienne du Gaz, 6, rue Condorcet. — Paris. — F — des Messageries Maritimes, 1, rue Vignon. — Paris. — F — des Minerais de fer magnétique de Mokta-el-Hadid (le Conseil d'Ad- ministration de la^, 26, avenue de l'Opéra. — Paiis. — F — des Mines, Fonderies et Forges d'Alais (M. le baron de Villiers, Aduii- nistrateur-directeur), ~, rue lîlanclie. — Paris. — F — des Mines de houille de Blanzy (Jules Chagot et C''=), à Montceau-les- Mines (Saûne-et-Loire), 69, boulevard Haussmann. — Paris. — F — des Mines de Roche-la-Molière et Firminy, 13, rue de la République. — Lyon (Rhône). — F - — des Salins du Midi, 8'j, rue de la Victoire. — Paris. — F — générale des Verreries de la Loire et du Rhône, à Rive-de-Gier (Loire) (M. Hutter, Administrateur délégué). — F Compayré (Gabriel), Rect. de l'Acad., anc. Député. — Poitiers (Vienne). D' Comte (Léon , anc. Int. des Hôp. de Lyon, i, place du Lycée. — Grenoble (Isère). Condamy (A.|, anc. Pharm., 7, rue de la Monnaie. — La Rochelle (Charente-Inférieure). Congnet (Frédéric), 6, rue Moudovi. — Paris. Connesson (Ferdinand), Ing. en chef des P. et Ch. , Chef de Pexploit. adj. de la Comp. des chem. de fer de l'Est, 131, rue Lafayette. — Paris. — R Conrad (Louis, Théophile), Attaché à l'aduiin. gén. de l'Assist. pub., 18, Grande-Rue. — Bourg-la- Reine (Seine). Constant (Lucien), Avocat, 66, rue des Petits-Champs. — Paris. D' Constantin. — Saint-Barthélémy (Lot-et-Garonne). Contamin (Félix', Filât., 7, place Morand. — Lyon (Rhône). Coppet (L. de), Chim., villa Irène, rue .Vlagnan. — Aice (Alpes-Maritimes). — F Corbin (Paul), Indust., anc. Élè\e de TÉc. Polytech. — Lancey (Isère). Cordeiro (Luciano), Publiciste, Sec. perp. de la Soc. de Géog., Il, rua Quintetta. — Lisbonne (Portugal). Cordier (Henri), Prof, à l'Éc. des langues orient, vivantes, 3, place VintimiUe. — Paris. — R Cornet (Auguste), Présid. du Synd. gén. de la boulang. française, 34, rue Rochechouart. — Paris. Cornevin (Charles), Prof, à l'Éc. nat. vétér., 2, quai Pierre-Scize. — Lyon (Rhône). — R Cornil (M""), 19, rue Saint-Guillaume. — Paris. Cornil, Prof, à la Fac. de Méd., Mam. de l'Acad. de Méd., Sénateur de l'Allier, 19, rue Saint-Guillaume. — Paris. Cornu iM"'' Alfred), 9, rue de Grenelle. — Paris. — R Cornu (Alfred), Mem. de l'inst. et du Bur. des Longit^, Ing. en chef des Mines, Prof, à rÉc. Polytech., 9, rue de Grenelle. — Paris. — F Cornu (Félix), Fabric. de matières tinct. — Bàle (Suisse). Cornu (Louis), Étud. en mèd. — Lausanne (Suisse». Cornu (Maxime), Prof, de culture au Muséum d'Hist. nat., 27, rue Cuvier. — Pans. *Cornuault (Emile), Ing., Dir. de la Soc. anonyme du Gaz cl Htutls Fourneaux de Marseille, 21, rue de Madrid. — Paris. •Cornubert (Edouard) Ing., (Hôtel des Catalans), 5, rue de Suez. — .Marseille (Bouches- du- Rhône). Cornut, Ing. en chef de VAssoc. des prop. d'ap. à vapeur, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 18, rue Patou. — Lille (Nord). Corsel, Avocat, 41, rue d'Amsterdam. — Paris. D' Cosmovici (Léon), Prof, à l'Univ., 31, strada Eternitate. — Jassy (Roumanie). D"' Cessé (Emile), 58, rue de la Victoire. — Paris. Cossé (Victor), RaUineur, 1, rue Daubenton. — Nantes (Loire-Inférieure). LVIII ASSOCIATION FRANÇAISE Cosset-DubruUe (Edouard) (fils), Fabric. de lampes de sûreté pour mines, 3, rue de Toul. — Lille (Nord). Costa-Couraça (Joào da), Ing. au corps d'Ing. des Trav. pub., 6, rue Hosa-Araiijo. — Lisbonne (Portugal). Costa (Adolphe), Publiciste, 4, cité Gaillard (rue Blanche). — Paris. Coste (Eugène), 6, rue des Capucins. — Lyon (Khône). *D' Coste (Maurice), Méd. en chef des Hôp., 9, rue Montaux. — .Marseille (Bouches-du- Rliône). Cotard (Charles), Ing., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 35, boulevard Haussmann. — Paris. Cottauce, Nég. en diamants, 46, rue de Provence. — Paris. Cottancin (Rémi, Jean, Paul), Ing. des Arts et Man. (Trav. en ciment, avec ossat. métal.), 22, rue de Chaligny. — Paris Cotteau (Edmond), Mem. de la Soc. de Géoj. de Paris, 4, rue Sedaine. — Paris. *Cotteau (Gustave), Corresp. de l'Inst., anc. Prèsid. de la Soc. géol. de France, 17, boulevard Saint-dormain. — Paris. — R Cottereau-Rhem (Charles). — Pagny-sur-Muselle (Meurlhe-et-Moselle). Gottin (Emile), Cap. au 32° rég. d'Artil., 40, rue Auguste-Barbier. — Fontainebleau (Seine-et-Marne). Cottin (E.), Prop., 1, rue de Médicis. — Paris. Coubertin de Baron Pierre de). Sec. gén. àç.YUnion des Sociétés de sports utJilétiques, 20, rue Oudinot. — Paris. D' Coudoin, 60, rue Saint-André-des-Arts. — Paris. D' Couillaud (Jean), Méd. de Thop., 5, rue Jean-Moët. — Epernay (Marne). Goulet (Camille). Libr.-Edit., 5, Grande-Rue. — Montpellier (Hérault). Goulet (Julesi, Étud., .5, Grande-Rue. — Montpellier (Hérault). *Couneau (Emile), Gret'. du Trib. civ.,4, rue du Palais. — La Rochelle (Charente-Inférieure). CounordiE.), Ing. civ., 127, cours du Médoc. — Bordeaux (Gironde). — R Coupérie (Stéphen , 11, rue Montinéjan. — Bordeaux (Gironde). Coupler (M"'° T.). — Saint-Denis-Hors par Amboise (Indre-et-Loire). Coupler (T.), anc. Fabric. de prod. cbim. — Saint-Denis-Hors par Amboise (Indre-et- Loire). Couprie (Louis). — Yillefranche-sur-Saône (Rhûne). — R Courcelles (C), Prof, de math. spéc. au Lvcée Saint-Louis, 36, rue Gay-Lussac. — Paris. D' Courjon (Antonin), Dir. de la maison de santé de Meyzieu, 14, rue de la Barre. — Lyon (Rhône). Courtin (Benoît), Chef d'instit. — Solre-le-Château (Nord). D' Courtois, 40, rue de Flandre. — Paris. Courtois (Henri), Lie. es se. phys., chcâteau de Muges. — Damazan (Lot-et-Garonne). Courtois de Viçose, 3, rue Mage. — Toulouse (Haute-Garonne). — F Cousin (Alexandre), 58, rue de Bourgogne. — Lille (Nord). Goutagne (Georges), Ing. des Poudres et Salpêtres, le Défends. — Roussel (Boucbes-du- Ilhùnej. — R *D'" Goutagne (Henry), 7, quai de l'Hôpital. — Lyon (Rhône). — R Goutanceau, Ing. civ., 3, rue Michel. — Bordeaux (Gironde). D' Goutaret (C, L.), Lauréat di' ITnst. — Roanne (Loire). Coutreau (Léon), Banquier. — Branne (Gironde). D"' Couturier — Épinal (Vosges). Couve (Charles), Courtier d'assur., 28, rue Castéja. — Bordeaux (Gironde). Gouvreux (Abel), Ing., 78, rue d'Anjou. — Paris. Couzinet (Henrii, anc. Notaire. — Saint-Sulpice-d'Eymet (Dordogne). Coze (André) (fils), Dir. de l'Usine à Gaz, 5, rue des Romains. — Reims (Marne). Crafts (M.), Chim., 30, avenue Henri-Martin. — Paris. Crapez (Auguste), Nég. — Landrecies (Nord). Grapon (Denis). — Pont-Évêque par Vienne (Isère) — R Graponne (Paul de), Ing. princ. de la Covip. du G«z, 2, cours B:iyard. — Lyon (Rliône). Crepeaux (Virgile), 42, rue des Mathurins. — Paris. Crepelle (Charlemagne), 9, rue LoUiette. — Arras (Pas-de-Calais). Crépinet (A.), Archit. du Gouvern., 19, rue Auber. — Paris. Grépy (Paul), Présid. de la Soc. de Géog., 28, rue des Jardins. — Lille (Nord). Gréquy (M°" Octavie), 99, boulevard Magenta. — Paris. Crespel (Charles), Nég., 54, rue Gambetla. — Lille (Nord). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES I.IX. Crespel-Tilloy (Charles), Manufac, 14. rue des Fleurs. — Lille (Nord). — R Crespin (Arthur), Ing.-Mécan., 23, avenue Parmeiitier. — Paris. — R Crié (L.), l'viA'. à la Fac. des Se, Corresp. de l'Acad. de Méd. — Rennes (lUe-et-Vilaine). jCritzman iDaniel , Int. des Hop., Hospice de la Salpêtrièrc, 47, boulevard de rHôpital. — Paris. Croizé (A.), Ing. à la Comp. des Chem. de fer d Orléans, 82, rue de Lille. — Paris. D' Gros (François, Antoine, André), Méd. princ. de 1" cl., Dir. du serv. de santé du 17° Coi'ii» d'armée. — Toulouse (Haute-Garonne). Cros-Mayrevieille (Antonin), Doct. en droit, Juge au Trib. civ., 57, rue des Barques- de-laCilé. — Narbonne (Aude). Cros-Mayrevieille (Gabriel), Publieiste. — Narbonne (Aude). Crouan iFernandi, Armât., v.-Présid. de la Ch. de Com., 14, rue Héronnière. — Nantes (Loire-liil'ér.eiire). — F Crousaz-Crétet (le Baron de), 74, rue des Saints-Pères. — Paris. Crouslé (L.i, Prof, à la Fac. des Let., 24, rue Gay-Lussac. — Paris. Crouzet (Félix), Doct. en droit, anc. Magist. — Lit-et-Mixe par Lévignacq (Landes). *Crova (M'""^ Aodré), 12 bis, rue du Carré-du-Roi. — Montpellier (Hérault). *Crova (M"- Eugénie), 12 bis, rue du Carré-du-Roi. — Montpellier (Hérault). *Crova (M"^ Louise , 12 bis, ru • du Carré-du-Roi. — Montpellier (Hérault). *Crova (André 1, Corresp. de Flnst., Prof, à la Fac. des Se., 12 bis, rue du Carré-du-Roi. — Montpellier (Hérault^. *Crova (Louis), 12 bis, rue du Carré-du-Roi. — Montpellier (Hérault). D' Cruet, i, rue de la Pais. — Paris. Cuau, Entrepren. de fumist., 88, boulevard de Courcelles. — Paris. Cuénot (Lucien), chargé d'un Cour.-: complém. de Zool. à la Fac. des Se., ^1, rue Saint- Dizier. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Cugnin (Emile, Antoine), Chef de bat. du Génie en retraite, 43, rue du Four. — Paris. *D'- Culot (Charles), anc. Int. des Hôp., 6, rue de la République. — Maubeuge (Nord). Cunéo I Bernard). Dir. du Serv. de santé de la Marine au port de Toulon, 19, cours Lafa\ette — Toulon (Var). Cunisset-Carnot Paul^, Proc. gén., 19, cours du Parc. — Dijon (Côte-dOr). — R Cureyras (Gaspard), anc Maire. — Cusset (Allier). Curie (Jules , Lient. -Colonel du Génie en retraite, 155, boulevard de la Reine. — \ersaides (Seine-et-Oise). Cussac ( J. de). Insp. adj. des forêts, 19, rue Alphonse-Karr. — Nice (Alpes-Marilimes). *D'^ Curtil-Boyer i Emile), 14, Grande-Rue-Marengo. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Cuvelier (Eugène), Prop. - Thomery (Seine-et-Marne). D'^ Cyon (Elle de), 11, rue Copernic. — Paris. *D'' Dagrève (Elle), Méd. du Lycée et de l'Hôp. — Tournon-sur-Rhône (Ardèche). — R D' Daguillon. — Joze par .Maringues (Puy-de-Dôme). Daguillon (Auguste), Doct. es se. Prof. agr. au Lycée Janson-de-Sailly, .38, rue des Sablons. — Paris. Daguin (Ernest), anc. Présid. du Trib. de com. de la Seine, Administ. delà Comp. des Chem. d': fer de t'Est, 4, rue Castellane. — Paris. — F JDaleau (François). — Bourg-sur-Gironde (Gironde). Dalléas (L.), Prop., 3, cours du Chapeau-Rouge. — Bordeaux (Gironde). Dalligny (A.), anc. Maire du VHP arrond., 5, rue Lincoln. — Paris. — F Damey lA.), Ing.-Mécan., 16, avenue Rapp. — Paris. Damiens (Toussaint), Prop., 3, rue de Saint-Cloud. — Billancourt (Seine). Damoizeau, 17, rue Sainl-Arabroise. — Paris. Damoy (Julien), Nég., 19, rue des Moines. — Paris. Danède, Insp. prim. — Marennes iCharente-Inf( rieure). Danel, Imprim., 93, rue Nationale. — Lille (Nord). Daney (Alfred), anc. Maire, 36, lue de la Rousselle. — Bordeaux (Gironde). DanguyiPauli.Lic. es se, Prépar. de Botan.au Muséumd'Hist.nat., 7, rue de lEure.— Paris. Daniel (Lucien), Doct. es se. nat., Prof, de Pbys. au col., rue Allard. — Cliàteau- Gontier ( .Mayenne). Danton, Ing. civ. des Mines, 11, avenue de l'Observatoire. — Paris. — F Darasse (Léon), Fabric. de prod. chim., 21, rue Simon-le-Franc. — Paris. Dard (Jules, Marius), Minoterie NarLonne. — Hussein-Dey (départ. d'Alger). ^D"^ Darin Gustave), 41, boulevard des Capucines. — Paris. *Darlan (Jean), Avocat, Député et Mem. du Cons. gén. de Lot-et-Garonne. — Nérac (Lot-et-Garonne). Lx ASSOCIATION FRANÇAISE Darlot (Alphonse), Optioien, anc. Présid., Mem. du Cons. mun., 125, boulevard Vol- taire. — Paris. *Larodes (Georges), Ing. divis. de la Comp. des Mines de la Grand Combe, anc. Elève de l'Éc. Polyfecli., 21, rue Espérandieu. — Marseille (Bouches-du-Rhùne) Darras, 210, Vue Saint-Denis. — Paris. Battez, Pharm., 4, rue xVnloinette. — Paris. Daubrée (Gabriel, Auguste), Mem. del'lnst., Dir. lion, de l'Ec. nat. sup. des Mines, Insp. gén. de Mines en retraite, 254, boulevard Saint-Germain. — Paris. Daugny (le Colonel), 10, boulevard Maleslierbes. — Paris. Dauriat, Chef de dépôt en retraite de la Comp. des Chem. de fer de l'Est, 18, rue Léduse. — Paris. *Daussargues (Achille), Agent Voyer en chef de Tarn-et-Garonne. — Montauban (Tarn- et-Garonne) . *Daussy (Valère), Ing., 120, rue d'Aboukir. — Paris. *Davanne (Alphonse), Présid. du Cons. de la Soc. franc, do Photog., 82, rue des Petits- Champs. — Paris. Daveluy (Charles), Admin. des Contrib. dir., 107, boulevard Brune. — Paris. David (Arthur), 29, rue du Sentier. — Paris. — R David (Paul), Nég., 93, place Drouet-d'Erlon. — Reims (Marne). D"' David (Th.), Député des Alpes-Maritimes, 180, boulevard Saint-Germain. — Paris. Davy, Prof, au Lycée Louis-le-Grand, 9, rue de rAbbé-de-l'Épée. — Paris. Dax (le Comte Armand de), Ing. civ., Agent gén. de la Soc. des Ing. civ., 10, cité Kougemont. — Pari5. Daymard (Victor), anc. Ing. des construc. nav., Ing. en chef de la Comp. gén. Transat., 47, rue de Courcelles. — Paris. Debasseux (Victor), 85, avenue de Saint-Cloud. — Versailles (Seine-et-Oise). Debay (Théophile), Nég., 3, rue Trudaine. —Reims (Marne). Decauville (Paul), Dir. des Établis, de Petit-Bourg, Sénateur de Seine-et-Oise.— Petit- Bourg (Seine-el-Oise). *Decès (M""= Arthur), 70, rue Chanzy. — Reims (Marne). *D'^ Décès (Arthur), Prof, à l'Éc. de Méd., 70, rue Chanzy. — Reims (Marne). Décès (Charles, E.), Élud., 70, rue Chanzy. — Reims (Marne). *D'' Dechamp (Paul, Jules), Méd. princ. de la Marine en retraite, villa Richelieu. — Arcachon (Gironde). Decharme (Constantin), Doct. es se, Prof, de pliys. de l'Univ. en retraite, 82, rue Laiirandeau. — Amiens (Somme). D"' Decrand ( J.), anc. Chef de clin, à la Fac. de méd. de Montpellier, 27, boulevard Ledru- Rollin. — Moulins (Allier). *Defaye (Paul), Indust., 7, place Jourdan. — Limoges (Haute-Vienne). Deff orges (Gilbert), Chef de bat. breveté d'infant, hors cadre, 41, boulevard deLatour- Maubourg. — Paris. Defrenne (Adolphe), Prop., 295, rue Nationale. — Lille (Nord). Defresne (Théophile), Pharm.-Drog., 4, quai du Marché-Neuf. — Paris. Degeorge (Hector), Archit., 151, boulevard Malesherbes. — Paris. Deglaligny (Louis), ^'ég. en bois, 11, rue Biaise-Pascal. — Rouen (Seine-Inférieure). Degorce (Marc, Antoine), Pharm. en chef de la Marine, 113, rue Chanzy. — Rochefort- sur-Mer (Charente Inférieure). — R Degoulet (Marin, Etienne), Pharm., 1, place des Jacobins. — Lyon (Rhône). Degousée (Edmond), Ing. civ., 164, boulevard Haussmann. — Paris. — F Degoy (Georges, Jules), Prop. — Gueux par Muizon (Marne). Degrange-Touzin (Armand), Avocat, 13, rue Castéja. — Bordeaux (Gironde). *Dégremont (Benjamin), Ing., 23, rue Barbaroux. — Marseille (Bouches du Rhône). Degrond (Gustave), Prop., 9, place Dauphine. — Limoges (Haute-Vienne). Dehaut (E.), 147, rue du Faubourg-Saint-Denis. — Paris. Dehaut (Félix), Pharm. de 1'" cl., 147, rue du Faubourg-Saint-Denis. — Paris. *Dehérain (Henri), Lie. es Let., 1, rue d'Argenson. — Paris. *Dehérain (Pierre, Paul), Mem. de l'Inst., Prof, au Muséum d'hist. nat. et à l'Éc. nat. d'agric. de Grignon, 1, rue d'Argenson. — Paris. Déjardin (E.), Pliarm. de l'" cl., anc. Int. des Hôp., 109, boulevard Haussmann. — Paris. Dejean de Fonroque (Abel), Chef de serv. de la Comp. dit, Canal de Suez en retraite, 12, rue des Saints-Pères. — Paris. *Dejou (Paul), Pharm. de 1" cl. — La Ferté-Alais (Seine-et-Oise). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXI D"' Delabost (Merry), Dir. de l'Éc. de Méd., Chii-urg. en chef de rHùtel-Dieu et des Pri- sons, 76, rue Cianterie. — Rouen (Seine-Inférieure). Delage iPierre, Joseph), la^;. civ., Adj. au Maire du XI" arrond., 90, boulevard Richard- Lenoir. — Paris. Delagrave (Charles), Libr.-Edit., 15, rue Soufflot. — Paris. Delahodde-Destombes (M'"= Maria), 19, rue Gaulhier-de-Chàtillon. — Lille (Nord). Delahodde-Destombes (Victor), Nég. 19, rue Gauthier-de-Châtillon. — Lille (Nord). D' Delahousse ^Charles, Louis, Joseph), 5Iéd. princ. de l" cl., Dir. du serv. de santé du \1° corps d'armée, 26, rue d'Antony. — Limoges (Haute-Vienne). Delaire (Alexis), Sec. gén. de la Soc. d'Économ. sociale, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 238, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R Delamare (E.. A.), Teintur., 1, place Saint-Hilaire. — Rouen (Seine-Inférieure). Delannoy (Henri, Auguste), s. -Intend, milit. de l" cl. en retraite, anc. Élève de l'Éc. Polytecli. — Giiéret (Creuse). Delaporte (Charles), Filat. de coton. Juge au Trib. de com. — Maromme (Seine- luférieure). D' Delaporte, 24, rue Pasquier. — Paris. — R Delarue (Louis), Joaillier-Orfèvre, 49, rue Jeanne-d'Arc. — Rouen (Seine-Inférieure). Delattre (Carlos), Filaf., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 126, rue Jacquemars-Giélée. — Lille (Nord). — R Delaunay (Aimé), 2, carrefour de l'Odéon. — Paris. Delaunay (Henri), Ing. des Arts et Mm., 39, rue d'Amsterdam. — Paris. — R Delavauvre (Jules, Joseph), Prop., les Écossais. — Bresnay par Besson (Allier). Delavigne (Henri), 3, place Victor-Hugo. — Paris. D"" Delbarre (Albert) (fils). — Cambrai (Nord). Delbrûck (Jules), 86, quai des Charlrons. — Bordiiaux (Gironde). Delcominète (Emile), Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., 2, rue des Quatre-Églises. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Delcros (Elle), Avocat. — Perpignan (Pyrénées-Orientales). Delécluze, Prop. — Pont-à-Marcq (Nord). De L'Épine, Prop., 20, rue Solférino. — Vanves (Seine). — R Delesse (M""), 59, rue Madame. — Paris. — R Delessert (Edouard), v.-Présid. du cons. d'admin. de la Comp. des chem. de fer de l'Ouest, 17, rue Raynouard. — Paris. — R Delessert (Eugène), anc. Prof. — Croix (Nord). — R Delestrac i Lucien), Ing. en chef des P. et Ch., 3, place du Greffe. — Bourg (Ain). *Deleveau (Paul), Prof, de Phys. au Lycée, 39, rue de Lodi. — Marseille (Bouches-du- Rhùne). Delhomme, ferme de la Croix-de-Fer. — Crézancy (Aisne). — R *Delisle (M"'' Fernand), 26, rue Vauquelin. — Paris. *D'' Delisle (Fernand), Prépar. d'anthrop. au Muséum d'Hist. nat., 26, rue Vauquelin. — Paris. Delius (Georges), Nég., 8, rue du Marc. — Reims (Marne). Delius (Paul), Nég., 8, rue du Marc. — Reims (Marne). Delmas (Fernand), Ing.-Archit., 110, rue du Faubourg-Poissonnière. — .Paris. Delmas (Jules), Étud., 4, place Longchamps. — Bordeaux (Gironde). Delmas (Julien), Armât., cours des Daines. — La Rochelle (Charente-Inférieure). Delmas (Maurice), Étud. en méd., 4, place Longchamps. — Bordeaux (Gironde). Delmas (M"' Pauline), 5, place Longchamps. — Bordeaux (Giionde). D"' Delmas (Paul), Dir. de la Maison de convalesc, 5, place Longchamps. — Bordeaux (Gironde). Deloche (René), Ing. en chef des P. et Ch., 3, rue Marengo. — Saint-Etienne (Loire). Delocre, Insp. gén. des P. et Ch., 1, rue Lavoisier. — Paris. Delon (Ernest), Ing. civ., 14, rue du Collège. — Montpellier (Hérault). — R Deloncle François), anc. Consul de France, Député des Basses-Alpes, 12, rue Galilée. — Paris. Deloncle (J., L.), s. -Chef du cabinet du s.-Secrétaire d'État des Colonies, 2, rue Mal- levillc. — Paris. D"^ Delore, Prof. agr. à la Fac. de Méd., anc. Chirurg. en chef de la Charité, 3J, place BcUecour. — Ljon (Rhône). — F Delorme (E.), 6, place de Rennes. — Paris. Delort, Prof, au Collège. — Romans (Drùme). Dr Delotte (Pierre), Prof. sup. à FÉc. de Méd., 13, boulevard Gambetta. — Limoges (Haute-Vienne). Lxil ASSOCIATION FRANÇAISE Delpech (L.), 0, rue Jean-Jacques-Bel. — Bordeaux (Gironde). Delrieu, Bnnquier. — Marmande (Lot-et-Garonnej. D-^ Delthil (Edouard), 5, rue Rougemont. — Paris. Delune (Théodore), Nég. en ciment, 94, quai de France. — Grenoble (Isère). Deluns-Monlaud, anc. Min. des Trav. pub., Député de Lot-et-Garonne, 3, rue des Beau\-Arts. — Paris. D"" Delvaille (Camille). — Bayonne (Basses-Pyrénées). — R Demarçay (Eugène), anc. Répét. à TÉc. Polytech., 150, boulevard Haussmann. — Paris. — R Demarteau (Paul), Ing., anc. Élève de l'Éc. nat. des P. et Ch. de France, Schnarzenberg- plaz. — Vienne (Autricbe-Hongrie). Demesmay (Félix), Fabric. de ciment de Portland. — Cysoing (Nord). Démichel, Construc. d'instrum. de phys., 24, rue Pavée (Marais). — Paris. Demierre (Marius), 3, rue de Rouvray. — Neuilly-sur-Seine (Seine). Demoget (Charles), Ing., civ., Archit. de la Vide, 9, rue de Sébastopol. — Bar-le-Duc (Meuse). Demolliens (Henri), Ing. des Arts et Man., 30, rue Pergolése. — Paris. D" Demonchy (A.), 21, rue d'isly. — Alger. — R Demonet, Ing. des Arts et Man., Mem. du Cons. mun., 19, rue de la Commanderie. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Demonferrand (Hippolyte), Insp. de la Tract, aux Chein. do fer de l'Etat. — Orléans (Loiret).— R "Damons (Albert^, Prof, à la Fac. de Méd., 18, cours du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde). Demontzey (Prosper), Corresp. de rinst.,Insp. gén.des Forêts, 24, rueBaudin. — Paris. Demoussy (Emile), Répét. à l'Éc. nat. d'agric. de Grignon, 10, rue Cliaptal. — Leval- lois-Perret (Seine). Denise (Lucien), Archit., 17, rue d'Antin. — Paris. Denize (Camille), Pharm. de l" cl., place Notre-Dame. — Étonipes (Seine-et-Oise). Denoyel (Antonin), Prop., 4, rue des Deux-Maisons. — Lyon (Rhône). D' Denucé (Maurice), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hop., 47, cours du Pavé-des-Chartrons. — Bordeaux (Gironde). Denys (Roger), Ing. en chef des P. et Gh., cbemin des Corvées. — Épinal (Vosges). Depaul (Henri), château de Vaublanc. — Plemet (Cotes-du-Nord). — R Dépierre (Alphonse), Prop. — Macheron par Thonon (Haute-Savoie). Dépierre iJoseph), Ing.-Chim., 7, rue de la Préfecture. — Épinal (Vosges). — R Deprez (Marcel), Mem. de l'Inst., Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met., 30, rue des Binelles. — Sèvres (Seine-et-Oise). Dequoy ']■), Prop., 67, boulevard Victor-Hugo — Lille (Nord). D' Dérignac(Paul), Prof. sup. à FÉc. de Méd., 14, boulevard Carnot. — Limoges (Haute- Vienne). D' Dero, 63, rue du Champ-de-Foire. — Le Havi'c (Seine-Inférieure). *Deros (Alfred), Ing.-expert-chim., 1, place de la Bourse. — Marseille (Bouches-du- Rhùne). Derrien (le Lieutenant-Colonel Michel), Chef d'Élat-AIaj. du Gouvern. — Nice (Alpes Maritimes). Deruelle, Prop., 12 bis, rue Malatiré. — Rouen (Seine-Inférieure). Desailly (Paul), Exploit, de pliosph. de chaux fossile, 17, rue du Faubourg-Montmartre. — Paris. Desbois (Emile), 17, boulevard Beauvoisine. — Rouen (Seine-Inférieure). — R Desbonnes iF.), Nég., 5, cours de Gourgues. — Bordeaux (Gironde;. *Descamps (Ange), Indust., 49, rue Royale. — Liile (Nord). Descamps (Maurice), Ing. des Arts et Man., 22, lue de Tournai. — Lille (Nord). Deschamps (Arnold), Avocat, Juge sup. au Trib. civ., 17, rue de la Poterne. — Rourn (Seine-lnférieure). Deschamps (Emile), Graveur sur bois, 13, rue des Boulangers. — Paris. Deschamps (Eugène), Prof, de Phys. à l'Éc. de Méd., 4, rue de Nemours. — Rennes (Ille-et-Vilaine). Des Etangs (A.) Présid. bon. du Trib. civ. — Ciiàlillon-sur-Seine (Côte-d'Or). Desfonlaines (Charles), Rent., 17, boulevard Haussmann. — Paris. Desharnoux, 69, rue Monge. — Paris. D"' Deshayes, 7, galerie MalakofT. — Alger. POUa L AVA.NCEMENT DES SCIENCES LXIII D' Deshayes (Charles), Méd. des IIop., 35, rue Pavée. — Rouen (Seine-Inférieuie). Deshayes (Victor), Ing., lu, square de Champel. — Genève (Suisse). Des Hours (Louis), Prop., château de Mezouls. — Mauguio (Hérault). Deslandres Henri), anc. Élève de TÉc. Polytecli., 415, rue de Rennes. — Paris. D' Desmaisons-Dupallans, Dir. de la maison de santé de Castel-d'Andorte. — Bouscat (Girunde). Desmarests, Dir. de l'Ohservat. météor. — Douai (Nord). Desmaroux (Louis), Ing. en chef des Poudres et Salpêtres, Dir. de la Poudrerie natio- nale. — Angoulènie (Charente). Desormeaux (Anatole), Ing. civ.,49, rue Monsieur-le-Prince. — Paris. — R D"' Desormeaux (A.), Chirurg. hon. des Hôp., 11, rue de Verneuil. — Paris. Desormos, Ing. en chef des P. et Ch. — Sisteron (Basses-Alpes). Despécher (Jules), 12, rue Caumartin. — Paris. Desprez (H.), Dir. du Comptoir Maritime, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 6, place de la Bourse. — Paris. Desroziers (Edmond), Ing. civ. des Mines, 74, rue Condorcet. — Paris. Destrés, Maire. — Saint-Brice par Reims (Marne). Détrie (le Général Paul, Alexandre), Command. la Divis., Château-Neuf. — Oran (Algérie). Détroyat (Arnaud). — Bayonne (Basses-Pyrénées). — R Deullin (Marcel), Ing. civ., rue du Collège. — Épernay (Marne). Deutsch (A.). Nég.-Indust., 50, rue de Chàleaudun. — Paris. — R Devay (Justin), 82, rue TaitLout. — Paris. Devienne (Joseph), Cons. à la Cour d'Ap., 1, rue Yaubecour. — Lyon (Rhône). Deville, Gref. du Trib. de l'" Inst. — Saiut-Dié (Vosges). *Deville (Jules), Nég., Mem. de la Chamb. de corn., 24, rue Lafon. — Marseille (Bouchcs- du-Rhùne). Dewalque (François), Ing., Prof, de Chim. indust. à l'Univ., 26, rue des Joyeuses- Kntiées. — Louvain (Belgique). *Dewatines (Félix), Artiste-Peintre, Prof., 87, rue Nationale. — Lille (Nord). *Dewulf (le Général Eugène, Edouard), Command. le Génie de la 15' Région, 2, boule- vard Rabatteau. — Maiseille (Bouches-du-Rhùne). Diacon (Emile), Dir. de l'Éc. sup. de Pharm., 13, faubourg Saint-Jaumes. — Montpel- lier (Hérault). Dida (A.), Chim., 108, boulevard Richard-Lenoir. — Paris. — R D' Diday [?.), Assoc. nat. de l'Acad. de Mèd., anc. Chirurg. en chef de l'Antiquaille, Sec. gén. de la Soc. de Mrd., 71, rue de la RépubUque. — L\on (Rhône). — F Didier (Marc). Agric. — La Neuville -aux-Larris par Châtillon-sur-Marne (Marne). Diéderichs-Perrégaux, Manufac. — Jallieu par Boargoin (Isère). Dietz (Emile I, Pasteur. — Rothau (Alsace-Lorraine). — R Dietz (Jamesi, 8, rue de la Monnaie. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Dieulafoy Georges^ Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp., 38, avenue Montaigne. — Paris. Digeon (Jules), Ing. construct. de modèles pour l'Enseign., 56, rue de Lancry. —Paris. Dive, Pliarni.-Chim. — Mont- de-Marsan (Landes). Doin (Octave), Libr.-Édit., 8, place de l'Odéon. — Paris. Doisy (H., L.), Fabric. de suer, et Cultivât. — Margny-lez-Compiègne (Oise). Dollfus (Adrien), Dir. de la Feuille des Jeunes Naturalistes, 35, rue Pierre-Charron. — Paris. Dollfus (M"'= Auguste), 53, rue de la Côte. — Le Havre (Seine-Inférieure). — F Dollfus (Auguste), Présid. de la iSoc. indust. — Mulhouse (Alsace-Lorraine). Dollfus (Charles), 16, avenue Bugeaud. — Paris. Dollfus (Gustave), Manufac. — Mulhouse (Alsace-Lorraine). — R Dombre (Louis), Ing.-Admin. des Mines. — Lourches (Nord). *Domergue (Alberti, Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 30, boulevard du Nord. — Marseille (Bouches-du-Rhône) . Donnadieu, Prof, à la Fcic. catholique, 13, rue Basse-du-Port-au-Bois. — Lyon (Rhône). Donnât (Léon), Ing., anc. Mem. du Cons. mun., 11, rue Chardin. — Paris. D' Dounezan (Albert), Présid. de la Soc. des Méd. et Pharm. des Pyrénées-Orient., 5, lue Font-Froide. — Perpignan (Pyrénées-Orientales). *Dony (Marcellin), Ing. civ., 327, rue Paradis. —Marseille (Bouches-du-Rhône). D' Dor (Henri), Prof. hon. à l'Univ. de Berne, 55, montée de la Boucle. — Lyon (Rhône), LXIV ASSOCIATION FRANÇAISE *D' Dor (Paul) 16, rue Dieudé. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Doré-Graslin (Edmond), 24, rue Crébillon. - Nantes (Loire-lnférieure). - R *Douay (Léon), 4, rue Hérold (chalet Silvia). - Nice (Alpes-Maritimes). Uoumenjou (Paul), Avoué. — Foix (Ariège). . , ^ <:,. r- ■. Doumerc (Jean), Ing. civ. des Min., Mem. de la Soc. geol. de France, 2d, rue Corail. — Montaubaii (Tarn-et-Garonne). , ^ , . , Doumerc (Paul), Ing. civ., Mem. de la Soc. géol. de France, 10, place du Palais de Justice. — Toulouse (Haute-Garonne). ,., . . , Doumergue (François), Prof, au Lycée, boulevard de Sébastopol. — Oran (Alj^erie). *Doumet-Adanson (Paul), Présid. de la Soc. d'Horlic. et d'Hist. nat. de l'Hérault, châ- teau de Baleine. — Villeneuve-sur-Allier (Allier). D^ Doursout (Pierre, Paulj, Méd.-Dir. de l'Asile pub. d'aliénés de Naugeat. — Limoges (Haute-Vienne). D' Doutrebente, Dir. de l'Asile pub. d'aliénés, 34, avenue de Paris. — Blois (Lou--et- Cher). ,^ . Douvillé, Ing. en chef des Mines, 207, boulevard Saint-Germain. — Pans. — R D"' Doyen (Eugène), 5, rue Cotta. — Reims (Marne). D-- Doyen (Octave), anc. Maire, 13, rue de Courcelles. — Reims (Marne). D' Doyon (A.), Méd. des Eaux. — Uriage (Isère), et 27, rue de Jarente. — Lyon (Rhône). Drake del Castillo (Emmanuel), 2, rue Balzac. — Paris. — F Dramard (Léon), Rent., 46, rue des Écoles. — Paris. D'' Dransart. — Somain (Nord). — R D' Dresch. — Pontfaverger (Marne). Dressayre (père), Prop. — Tlemcen (départ. d'Oran) (Algérie). Dreyfus (Camille), Député de la Seine, 3, quai Voltaire. — Paris. Dreyfus (Félix), Nég., 74, rue du Ranelagh. — Paris. Dreyfus (Ferdinand), anc. Député, Avocat à la Cour d'Ap., 50, boulevard de Cour- celles. — Paris. Drouin (A.), Ing.-Chim., 33, rue Chariot. — Paris. Drouin (René), Prépar. de chim. à la Fac. de Méd., 13, avenue de l'Opéra. — Paris. D' Drouineau (Gustave), Insp. gèn. des Serv. admin. au Min. de l'Int. 15, rue de Navarin. — Paris. Droz (Alfred), Doct. en droit. Avocat à la Cour d'Ap., Mem. du Cons. gén. de Seine- et-Oise, 13, rue Royale. — Paris. Dubertret (L.-M.), Prop., 11, rue Newton. — Paris. Dubessy (M"' Madeleine). — Nesles-la-Vallée (Seine-et-Oise). — R D' Dubest (Hippolyte). — Pont-du-Châleau (Puy-de-Dôme). *Dubiau (Paul), Ing. de V Association des propriétaires d'appareils à vapeur du Sud- Est, 8i), rue Paradis. — Marseille (Boiiches-du-Rhône). *D" Dubief (Fernand), Dir. de l'Asile pub. d'aliénés, 2, chemin de Saint-Pierre. — Ma-- seille (Bouches-du-Rhône). D"' Dubief (Henri), 8, rue Taylor. — Paris. Dublanc (M""'= Aline), 79, rue Claude-Bernard. — Paris. Duboin (E.), Procur. gén., 26, rue Lesdiguières. — Grenoble (Isère) Dubois (Albert), Juge sup. au Trib. civ. — La Châtre (Indre). Dubois (Edmond), Prof, de phys. au Lycée, 31, rue Cozette. — Amiens (Somme). Dubois (Frédéric), s. -Dir. de l'Imprim. Chaix, 20, rue Bergère. — Paris. *D'' Dubois (Raphaël), Prof, à la Fac. des Se, 86, rue de la Charité. — Lyon (Rhône). Dubois du Tallard, anc. Conserv. des Forêts, 101, rue de Rennes. — Paris. *Dubosc (Joseph), Publiciste, 3, rue Mission-de-France. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Dubost (Frédéric), Insp. du Mat. et de la Trac, à la Comp. des Cheni. de fer de l'Est, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 166, rue Lafayette. — Paris. Duboul (Axel), anc. Consul de France, 3, rue d'Astorg. — Toulouse, et château de Goubart, route de Muret, — Cugnaux (Haute-Garonne). Dubourg (A.), Avoué à la Cour d'Ap., 51, rue de la Devise. — Bordeaux (Gironde). Dubourg (Georges), Nég. en drap., 45, cours Victor-Hugo. — Bordeaux (Gironde). — R *D' Dubrandy (Félix), Méd. de l'Hôp. — Hyères (Var). Dubreuil, Insp. des Forêts. — Mauléon (Basses- Pyrénées). D"' Dubreuilh (Charles) (fils), 12, rue du Champ-de-Mars. — Bordeaux (Gironde). D' Dubrisay (Charles, Jules), Mem. du Comité consult. d'Hyg. pub., 6, rue Marengo. — Paris. Dubroca (Camille), Prop. — Céi'ons (Gironde). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXV Ducatel (E.), Prop., 9, rue Clapeyron. — Paris. Duchasseint, Député du Puy-de-Dùme, 5, rue de Beaune. — Paris. Duchatauz (Victor), Avocat, anc. Présid. de ÏAcad. nat. de Reims, 12, rue de i'Échiau- derie. — Reims (Marne). Duchemin (E.), v.-Présid. delà Ch. de corn., .33, place Saint-Sever. — Rouen (Seine- Inférieure). Duchemin (Paul, Henri), Dir. de la Comp. gt'u. dfii Transiiorts, 33, place Saint-Sever. — Rouen iSeine-Inlérienre). D' Duchemin (Victor, Eugène, Arsène), Méd. princ. de !'• cl., Dir. du serv. de santé de la Divis. — Oran (Algérie). Duclaux (Emile), Mem. de l'Inst., Prof, à la Fac. des Se. et à l'Inst. nat. agron., 35 bis, rue de Flcurus. — Paris. — R Duclos (Lucien), Fabric. de prod. chim. — Croisset par Dieppedale (Seine-Inférieure). 'Duclos (Paul de), Ing.-Construc, 42, boulevard Maritime. — Marseille (Bouches-du- Rhnnc). D"' Ducoudray (F.-E.), Député de l;i Nièvre, 9, cité Yaneau. — Paris. Ducretet (Eugène), Construc. d'instrum. de phys., 75, rue Claude-Bernard. — Paris. 'Ducreux (Alfred), Nég., Consul du Paraguay, Mem. du Cons. d'arrond., 9, boulevard National. — Marseille (Bom-hes-du-Rhône). — R Ducrocq (,Henri), Lient, au 33" rég. d'artil., 36, rue de la Tranchée. — Poitiers jMenne). — R D' Dufay, Sénateur de Loir-et-Cher, 76, rue d'Assas. — Paris. *Dufet (Henri), Maître de Conf. à TÉc. norm. sup., Prof, de phys. au Lycée Saint- Louis, 130, boulevard Montparnasse. — Paris. Dufour (Léon), Dir.-adj. du Lab. de Biologie végéf. ^ Avon (Seine-et-Marne). Dufresne, Insp. gén. de FUniv., 61, rue Pierre-Charron. — Paris. — R Dufresne (J.), Prop., 31, rue Huguerie. — Bordeaux (Gironde). Dufresne (L.j, Lient, de vaisseau en retraite, 82, boulevard des BatignoUes. — Paris. Dufresne, Archit., rue Chambourdin. — Blois (Loir-et-Cher). 'Dugat-Estublier (Emile), 16, place du Prado. —Marseille (Bouches-du-Rhone). D"^ Duguet, Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des Hôp., 60, rue de Londres. — Paris. Duguet Francis), Droguiste de 1" cl., 20, rue de Sévigné. — Paris. Duhalde, Nég , 13, rue Cérès. — Reims (Marne). Duhem (Arthun, Manufac, 18, rue Saint-Génois. — Lille (Nord). D' Duhomme (A.), 11, passage Saulnier. — Paris. D' Dujardin-Beaumetz (Georges), Mem. de FAcad. de Méd., Méd. des Hùp., 176, bou- levard Saint-Germain. — Paris. D' Dulac (H.). — Montbrison (Loire). — R D' Du Lac (Dieudonné). — La Gauphine par Cazouls-lez-Béziers (Hérault). Du Lac (Frédéric), Prop., 40, place Gambetta. — Bordeaux (Gironde). Dumas (Hippolyte), Indust., anc. Élève de FÉc. Polytech. — Mouscjuety par Flsle- sur-Sorgue (Vaucluse). — R Dumas (Lucien), Mem. du Cons. gén., Manufac, Maire. — Saint-Junien (Haute-Vienne). Dumas-Edwards (M""" J.-B.), 57, rue Cuvier. — Paris. — R Duminy (Anatole), Nég. en vins de Champagne. — Ay (Marne). — R Dumollard (Félix), 6, rue Hector-Berlioz. — Grenoble (Isère). *Dumon (Auguste), Sénateur, 7, Marché des Capucines.— Marseille (Bouehes-du-Rhône). Dumont (François), Lient. -Colonel d'artil. en retraite, 1, rue de Savoie. -Versailles (Seine-et-Oise). Dumont (Paul, Charles), Doct. en droit, 16, place de la Carrière. — Nancy (Meurthe-et- Moselle). D' Dumontpallier, Méd. des Hop., 24, rue Vignon. — Paris. Dumorisson, Sec. gén. de la Préfecture. — La Rochelle (Charente-Inférieure). D' Dunoyer (Léon). — Le Dorât (Haute-Vienne). •Duparc (L.), Prof, de Minéral, à FUniv. de Genève, rue du Pont-Neuf. — Caroube (canton de Genève) (Suisse). Du Pasquier, Nég., 6, rue Bernardin-de-Saint-Pierre. — Le Havre (Seine-Inférieure). D"^ Dupau (Justin), Chii-urg. en chef de FHôtel-Dieu, 1, Jardin Royal. — Toulouse (Haute-Garonne). Duplay (Simon), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de FAcad. de Méd., Chirurg. des Hôp., 2, rue de Penthièvre. — Paris. — R •D-^ Duplouy (Charles, Jean), Dir. du Serv. de Santé de la Marine au port de Rochefort, rue des Fonderies. — Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure). 6XVI ASSOCIATIOiN FRANÇAISE *Duplouy (M"'° Louis), 34, rue des Fonderies.— Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure). *D'^ Duplouy (Louis), Méd. de 1'' cl. de la Marine, 34, rue des Fonderies. — Rochefort- sur-Mer (Charente-Inférieure). D' Dupouy (Abel). — Larroque-sur-l'Osse par Condoni (Gers). Dupouy (E.), Sénateur de la Gironde, Présid. du Cons. gén., 109, rue Croix-de-Seguey. — Bordeaux (Gironde). — F Dupré (Anatole), s.-Chef du Lab. mnn. de la Préf. de Police, 23, quai Suint-Michel. — Paris. • Dupré (Jean, Marie), Rent., 89, rue de la Pompe. — Paris. Dupré de Pomarède (Paul, Lambert), aiic. Élève de l'Éc. Polyteeh. — Nérac (Lot- et-Garonnej. Duprey (H.), Pharm. de 1"^ cl., Prof, à l'Éc. de Méd., 6^2, rue de la Grosse-Horloge. — Rouen (Seine-Inférieure). D' Dupuis, Meni. du Cons. gén., 1, rue de Poitiers. — Bressuire (Deux-Sèvres). Dupuis (Charles), Dispacheur consult. de la marine, 98, rue de Maubeuge. — Paris. Dupuis (Ch.), Fabric. de boutons, 279, rue Saint-Denis. — Paris. Dupuy 'C.i, Ing., 425, avenue Louise. — Bruxelles (Belgique). Dupuy (Henri), Étud., 14, rue Éblé. — Paris. Dupuy (Léon), Prof, au Lycée, 43, cours du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde). — F Dupuy (Louis), Prof, d'hist. au Lycée, 30, rue des Fonderies. — La Rochelle (Cha- rente-Inférieure). Dupuy (Paul), Prof, à la Fac. de Méd., 8, allées de Tourny. — Bordeaux (Gironde). — F Duran (Paul, Emile), Nég. — Condom (Gers). Durand (Eugène), Prof, à l'Ec. nat. d'Agric, 6, rue du Cheval-Blanc. — Montpellier (Hérault). *D'' Durand (J.. Martial), Méd. des Hôp., 26, rue du Pas-Saint-Georges. — Bordeaux (Gironde). Durand-Claye (Léon), Ing. en chef des P. et Ch., 81, rue des Saints-Pères. — Paris. D' Durand-Fardel (Max), Mem. assoc. nat. de l'Acad. de Méd., 166, rue du Faubourg- Sainl-Honoré. — Paris. ■ Durando (Gaétan), anc. Biblioth. de l'Éc. de Méd, Prof, de botan. aux Écoles com., 7, rue Courbet. — Alger-Agha. Duranteau (M'"" la Baronne Albert), château de Laborde d'Antran. — Ingrande par Châtellerault (Vienne). Duranteau (le Baron Albert), Prop., château de Laborde d'Antran. — Ingrande par - Châtellerault (Vienne). D"^ Dureau (Alexis), Bibliothéc. à l'Acad. de Méd., Archiv. bon. de la Soc. d'Anlhrop., 49, rue des Saints-Pères. — Paris. Dureau (Georges), Rédac.-admin. du Journal des Fabricants de sucre, 160, boulevard Magenta. — Paris. Durègne (M"'^ V° E.), 22, quai de Béthune. — Paris. Durègne (Marie, E.), Ing. des Télég., 142, rue de Pessac. — Bordeaux (Gironde). Duret (Théodore), Homme de lettres. — Cognac (Charente). D'' Duriau, 30, rue de Soubise. — Dunkerque (Nord). Durouchoux (Marie, Paul), anc. Of. de marine, 94, rue du Bac. — Paris. Durthaller (Albert), Nég. — Altkirch (Alsace-Lorraine). Duruy (M"'= Victor), 5, rue de Médicis. — Paris. Duruy (Victor), Mem. de l'Acad. franc., de l'Acad. des Inseript. et Belles-lettres et de l'Acad. des Se. morales et politiques, anc. Min., 5, rue de Médicis. — Paris. D" Dusart, 16, avenue de Villiers. — Paris. *Dussaud (Elie), Prop., 31, cours Pierre-Puget. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). — R Dussaut (Louis), Contrôl. des contrib. indir. — Nantes (Loire-Inférieure). *Dutailly (Gustave), anc. Prof, à la Fac. des Se. de Lyon, anc. Député, 181, boulevard Saint-Germain. — Paris. Dutens, 50, rue François l"'. — Paris. Duthu, anc. Mem. du Cons. mun. — Dijon (Côte-d'Or). Duval (Edmond), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, .51, rue Labruyère. — Paris — R Duval (Mathias), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Prof, d'anat. à l'Éc. des Beaux-Arts, 11, cité Malesherbes (rue des Martyrs). — Paris. — R Duvergier de Hauraune (Emmanuel), Mem. du Cons. gén. du Ciier, 95, rue de Prony. — Paris et château d'Herry (Cher). POUR I, AVANCEMENT DES SCIENCES F.XVII 'Duvert (Georges), Indust. — La Gabie par Aixe-sur-Vienne (Haute-Vienne). Duveyrier (Henrii, Géog., 16, rue des Grès. — Sèvres (Seine-et-Oise). 'Duviard (Victor), Cap. au long cours, 167, avenue du Pi*ado. — Marseille (Bouches- du-Rhùnci. Dybowski (Jean), Maître de conf. de botan. à VÉc. n;it. d'agric. de Grignon, 16, rue Kottembourg. — Paris. Ecoffey, Empl. de ooui., 7, rue du Roule. — Paris. *École spéciale d'Architecture, 136, boulevard Montparnasse. — Paris. École Monge (le Conseil d'administration de 1'), l'<5, boulevard Malesherbes. — Paris. — F Egli (père), 16, rue de Charenton. — Paris. Eichthal (le Baron Adolphe d'), Présid. du Cons. d'admiii. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 42, rue des Mathurins. — Paris. — F Eichthal (Eugène d), Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 57, rue Jouffroy. — Paris. — R Eichthal (Louis d), château des Bézards. — Sainte- Geneviève-des-Bois par Chàtillcn- sur-Loing (Loiret). — R Eissen, Manufac. — Valentigney par Audincourt (Doubs). Élie (Eugène), .Manufac, 50, rue de Caudebec. — Elbeuf-sur-Seine (Seine- Inférieure). Elisen, Ing., Administ. de la Comp. gén. Transat., 153, boulevard Haussmann. .— Paris. — R *Ellie (Raoul), Ing. des Arts et Man. — Cavignac (Gironde). Elwell (Thomas) (fils), Ing. des Arts et Man., Mem. de la Soc. des Ing. ciii., 223, avenue de Paris. — La Plaine-Saint-Denis (Seine). Emerat, ISég., rue d'Orléans. — Oran (Algérie). Engel (Eugène), (chez MM. Dollfus, Mieg et C'°). — Dornach (Alsace-Lorraine). Engel (Michel), Relieur, 91, rue du Cherche-Midi. — Paris. — F Engel (Rodolphe), anc. Prof, à la Fac. de Méd. de Montpellier, Corresp. de l'Acad. de Méd., Prof, à l'Éc. cent, des Arts et Man., 50, rue d'Assas. — Paris. Epagny (Alexandre) (d'Angirey), Homme de lettres, anc. Coramand, (villa Gastand), rue Carnier. — ]iIonte-Carlo-Turbie (Principauté de Monaco). Erard (Paul), Ing. des Arts et Man. — Jolivet par Lunéville (Meurthe-et-Moselle), Erceville (le Comte Charles d'), 42, rue de Grenelle. — Paris. *Escary (Jean), Prof, de math, au Lycée. — Constantine (Algérie). D' Espagne, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 3, place NoU-e-Dame. — Montpellier (Hé- rault). Espous (le Comte Augliste d'), rue Salle-de-l'Évêque. — Montpellier (Hérault). — R Estocquois (Th. d"), Prof. bon. à la Fac. des Se, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 5, rue Guyton-Morveau. — Dijon (Côte-d'Or). *Estrangin (Henri), Nég., Mem. de la Ch. de com., 7, place Paradis. — Marseille ( Bouches-du-Rhône ). Eternod, Prof, à l'Univ, —Genève (Suisse). Eude (Albert-Charles), .\vocat à la Cour d'Ap., 2, rue de l'École-de-Médecine. — Paris. D"' Eury. — Cliaruies-sur-Moselle (Vosges). Eymard (Albert), usine de Neuilly-sur-Seine, 14, rue des Huissiers.— Neuilly-sur-Seine (Seine). D' Eymer, rue du Mûrier. — Niort (Deux-Sèvres). Eyssartier (Maurice), Pharm. de l"^^ cl. — Uzerche (Corrèze). *D' Eyssautier (Charles), Lauréat de la Fac. de Méd. de Bordeaux et de la Soc. odont. de France, 5, rue de la Liberté. — Grenoble (Isère). *D'' Eyssautier (Joseph), Dir. de l'Établis, hydrothérap., 26, allées des Capucines. — Marseille (Bouches-du-RliOne). Eysséric (Dominique, Antoine), anc. Prof, de l'Univ. — Carpentras (Vaucluse), Eysséric (Joseph), Artiste Peintre, 14, rue Duplessis. — Carpentras (Vaucluse). — R Fabre (Charles), Doct. es se, 18, rue Fermât. — Toulouse (Haute-Garonne). *Fabre (Cyprien), Nég,, anc. Présid. de la Ch. de com., 71, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches-du-Khùne). Fabre (Ernest), Ing. -Dir. de la Soc. anonyme des chaux hydraul. de VHomme- d' Armes. — L'Homme-d'Ai-mes par Montélimar (Drùme). Fabre (Georges), Insp. des Forêts, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 28, rue Ménard. - — Nîmes (Gard). — R *Fabre (Louis), Pharm. de 1" cl., 9, place de Rome. — Marseille (Bouches-du-Rhône). LXVIII ASSOCIATION FRAISÇAISE Fabre anc. Examin. à l'École milit. spéc, 135, boulevard Saint-Michel. — Paris, fabrègue (Jules), Chef de Bur. au Wm. de la Justice, 3, rue des Feuillantines. — Paris. D' Fabriès (Ernest). — Sidi-Bel-Abbès (départ. d'Oran) (Algérie). Fabriés (Louis), Chim. Pharm. de l'Hùp. civ., 8, boulevard Seguin. — Oran (Algérie). *Fabry (Louis), Astronome à l'Observatoire, 2, place de la Corderie. — Marseille (Bouches- du-iUiùne). Faget (Marius), Archit., 34, rue du Palais-Gallien. — Bordeaux (Gironde). Faguet (Henry), Juge d'Inst. — Valognes (Manche). Faguet (L., Auguste), Chef des trav. pratiques d'hist. nat. à la Fac. de Méd.,. 26, avenue ds-s Gobelins. — Paris. D' Faisant (L.). — La Clayette (Saône-et-Loire). Falcouz (Etienne), Archit., 10, place des Célestins. — Lyon (Rhône). Falières (E.), Pharm. -Chim., 5, rue Michel-Montaigne. — Libourne (Gironde). *D' Fallot (Arthur), Prof, à l'Éc. de Méd., Méd. des Hùp., 167, rue de Rome. — Mar- seille (Bouches-du-Rhùne). *Fanton (M"'^ Marius), 22, rue Barbaroux. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *D' Fanton (Marius), 22, rue Barbaroux. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). Faré (Henry), anc. Dir. gén. des Forêts, 156, rue de Rivoh. — Paris. Fargue (Louisj, Insp. gén. des P. et Ch., 121, avenue de Wagram. — Paris. *Farnarier (Fernand), 55 a, rue Curiol. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Faucher (Emile), Ing. civ. — Levesque par Sauve (Gard). *Faucher (Joseph), Méd. ,23, place Notre-Dame-du-Mont. —Marseille (Bouches-du-Rhône). Faucher (Léon), Ing. en chef des Poudres et Salpêtres, 180, rue de Paris. —Lille (Nord). Faucheur (Edmond), Manufac, Présid. du Comilé linier du Nord de la France, 13. square Rameau. — Lille (Nord). Faucheux (A.), Recev. des domaines. — Falaise (Calvados). Fauchille (Auguste), Doct. en droit, Lie. es lettres, 56, rue Royale. — Lille (Nord). Faucon (Henri), Gref. du Trib. de com., 1 , quai de la Bourse. — Rouen (Seine-Inférieure). D"' Fauconnier (Adrien), Prof. agr. de chim. à la Fac. de Méd., 36, boulevard des Invalides. — Paris. D' Faudel, Sec. perp. de la Soc. d'Hist. nat. de Colmar, 8, rue des Blés. — Colmar (Alsace-Lorraine). Faulquier (Rodolphe), Manufac, Juge au Trib. de com., 6, rue Boussairolles. — Montpellier (Hérault). Fauquet (Octave), Filât, de coton à Oissel, Juge au Trib. de com., 9, place Lafayette. — Rouen (Seine-Inférieure). *Fauré-Hérouart (Dominique), Nég. — Montataire (Oise). Faure (Alfred), Prof. d'Hist. nat. à l'Éc. nat. vétér.,26, cours Morand.— Lyon (Rhône).— R Faure (Fernand), Prof, à la Fac. de Droit, anc. Député, 56, rue de la Teste.— Bordeaux (Gironde). 'Faure (Pierre, Paul), Ing. mécan., 19, place du Champ-de-Foire. — Limoges (Haute- Vienne). * Faure Miller Roland), Int. des Hôp., 28, rue Matignon. — Paris. Faurie (Gabriel), Ing. métallurg. — Romilly-sur-Andelle, par Pon(-Saint-Pierre (Eure). *D' Fauvelle (Louis, Jules), Présid. delà Soc. de Méd. de V Aisne, 11, rue de Médicis. — Paris. Fauvelle (René), Étud. en Méd., II, rue de Médicis. — Paris. Favereaux (Georges), 2, rue Vialar. — Alger. *Favre (Louis), Ing. agron., 82, rue Fauchier. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Faye (Hervé), Mem. de l'Inst., Présid. du Bur. des Longit., 95, avenue des Champs- Elysées. — Paris. *D' Fayel-Deslongrais (Charles), Prof, de physiol. à l'Éc. de Méd., 6, boulevard du Théâtre. — Caen (Calvados). Fayet (aîné) (E.), Courtier de com., 30, cours du Médoc. — Bordeaux (Gironde). Fayot (Louis), Ing., chef du serv. élect. de la Maison Bréguet, 28, avenue de l'Obser- vatoire. — Paris. *Febvre (M"'" Edouard), 5, rue Laloy. — Chaumont (Haute-Marne). Febvre (Edouard), Nég., 5, rue Laloy. — Chaumont (Haute-Marne). *Feineux (Edmond), 38, rue Saint-Didier. — Sens (Yonne). Félix (Marcel), 30, rue de Berlin. — Paris. . *Féraud (Augustini, Présid, de la Ch. de Com., 13, rue Nicolas. — Marseille (Bouebes- du-Rhônej. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXIX Peraud (L.), Avoué au Trib. civ., 10, rue de La Loge. — Montpellier (Hérault). Féret (Alfred), Prop. vitic, Présid, du Comice agric. de Tunisie, domaine de Zama. — Souk-el-Kmis (Tunisie). Fernet, Insp. gén. de l'inst. pub., 9, rue de Médicis. — Paris. Ferrand (Eusèbe), Pharni., 18, quai de Béthune. — Paris. D"^ Ferrand (Joseph). — Blois (Loir-et-Cher). •Ferrand i Xavier), Archit. de la Ville. — Cannes (Alpes-Maritimes). Ferray, Piiarm. de 1" cl. — Évreux (Eure). D"' Ferré (Gabriel), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 61, cours d'Aquitaine. — Bordeaux (Gironde). Ferreira Dias Guimaraes (Rodolphe), s.-Lieut. du Génie, 44 (rez-de-chaussée), rue de Sacramento à Lapa. — Lisbonne (Portugal). Ferrère(G.), Armât., 19, rue Jules-Lecesne. — Le Havre (Seine-Inférieure). *Ferrié (Michel). Banq., 19, rue Noailles. — Marseille (Bouches-du-Rliône). Ferrouillat (Prosper), Lie. en droit, Syndic de la Presse départ., 10, rue du Plat. — Lyon (Rhùno). *Ferry (Emile), Nég., Meni. du Cons. gén. de la Seine-Inférieure, 21, boulevard Cau- clioise. — Rouen (Seine-Inférieure). D' Ferry de la Bellone (de). — Apt (Vaucluse). Ferté lÉmile), 3, rue de la Loge. — Montpellier (Hérault). Féry (Charles), Prép. à l'Éc. mun. de Phys. et de Chim. indust., 22, rue de Nansouty. — Paris. ^Février (le Général Louis, Victor), Grand Chancelier de la Légion d'honneur, 64, rue de Lille. — Paris . Ficheur (Emile), Doct. es se. Prof, de géol. à l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se, 69, rue Michelet. — Alger-Mustapha. Fière iPauli, Archéol., Mem. corresp. de la Soc. franc, de Numism. et d'Àrchéol. — Saigon (Cochincbine). — R Figaret, Dir. des Postes et Télég. de l'Hérault, anc. Élève de l'Éc. Polytech., Hôtel des Postes. — Montpellier (Hérault). Figuier (M""), 17, place des Quinconces. — Bordeaux (Gironde). Figuier (Albin), Prof, à la Fac. de Méd. 17, place des Quinconces. — Bordeaux (Gironde). D' Filhol (Henri), s.-Dir. du Lab. des Hautes-Études au Muséum d'Hist. nat., 9, rue Guénégaud. — Paris. Filloux, Pharm. — Arcachon (Gironde). Finart d'AUonville, avenue des Caves. — Bois d'Avron par Neuilly-Plaisance (Seine- et-Oise). Fines (M"= Jacqueline), 2, rue du Bastion-Saint-Dominique. — Perpignan (Pyrénées- Orientales). D' Fines (Jacques), Méd. en chef de l'Hôp. civ., Dir. de l'Observ. niétéor., 2, rue du Bastion-Saint-Dominique. — Perpignan (Pyrénées-Orientales). Finet (^François), Entrep., 177, faubourg Cérès. — Reims (Marne). *D'' Fioupe (Jacques), Méd. des Hop., 9, rue du Dragon. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Fischer de Chevriers, Prop., 23, rue Vernet. — Paris. — R Fischer (H.), 13, rue des Filles-du-Calvaire. — Paris. D"^ Fiselbrand, 11, rue de Talieyrand. — Reims (Marne). Fisson (Charles), Fabric. de chaux hydraul. nat. — XeuiUy (Meurthe-et-Moselle). *Flach (Auguste), Présid. de la Soc. pour la Défense du com., 100, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). Flammarion (Camille), Astronome, 40, avenue de l'Observatoire. — Paris; et à l'Ob- servatoire. — Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise). Flandin, Prop., 14, rue Jean-Goujon. — Paris. — R *D'' Flavard (Casimir), Chirurg.-consult. des Hôp., 2, boulevard de la Magdeleine. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). Fleureau (Georgesi, Ing. des P. et Ch., 166, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. *Fleury (Adolphe), Archit., Prof, à l'Éc. des Beaux-Arts, 83, rue Saint-Jacques. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Fleury (Alcide), Prop., Maire. — Hennaya (départ. d'Oran) (Algérie). Fleury (Jules, Auguste), Ing. civ.. Chef du Sec. de la Comp. du Canal de Suez, 12, rue du Pré-aux-Clercs. — Paris. J)-- Fleury (Victor), Dir. bon. de l'Éc. de Méd., rue Pascal. — Clermont-Ferrand (Puy- de-Dôme). txx ASSOCIATION FRANÇAISE Fliche, Prof, à TÉc. forest., 9, rue Saint-Dizier. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). -Floquet (G.), P''o^- à la Fac. des Se, 17, rue Saint- Lambert. — Nancy (Meurthe-et- Moselle) . Flotard (Gustave), Prop., 53, rue Rennequin. — Paris. Flournoy (Edmond), IMem. de la Soc. d'Anthrop. — Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise). *Fock (Abraham), Ing. à la Comp. des chem. de fer de l'Est- Algérien, 1, boulevard de l'Ouest. — Constantine (Algérie). FoUie, Lieut.-Colonel du Génie en retraite, rue du Champ-Gareau. — Le Mans (Sarthe). *Folliet (M"' Ernestine), Dir. de cours pour les jeunes filles, 53, rue du Bac. — As- nières (Seine). Foncin (Pierre), Insp. gén. de l'Instruc. pub., 3, avenue de l'Observatoire. — Paris. *B' Fontan (Emile, Jules), Méd. princ. del" cl., Prof, à l'Éc. de Méd. navale, 9, ave- nue Colbert. — Toulon (Var). Fontane (Marins), Sec. gén. de la Comp. du Canal de Suez, 9, rue Charras. — Paris. Fontaneau (Éléonor), anc. Of. de Marine, 8, cours Bugeaud. — Limoges (Haute-Vienne). Fontarive, Prop. — Linneville, commune de Gien (Loiret). — R Fontes iJ.), Ing. en chef des P. et Ch.,3, rue Romiguières. —Toulouse i^Haute-Garonne). Forestier (Charles), Prof. bon. de Lycée, 34, rue de Valade. — Toulouse (Haute-Ga- ronne). Forqueray (Emmanuel), rue Fleuriau. — La Rochelle (Charente-Inférieure). Forrer-Debar, Nég., 2, rue de Provence. — Lyon (Rhône). Fortel (A.) (fils), Prop., 7, rue Noël. — Reims (Marne). — R Fortin (Raoul), 24, rue du Pré. — Rouen (Seine-Inférieure). Fortoul (l'Abbé Eugène), Doct. es se, 57, boulevard de Sébastopol. — Paris. Fosse 1 Achille, Eugène), Prop. — Mérinville par la Selle-sur-le-Bied (Loiret). Foucault (M"»" Ludovic), 70, rue de Poalhieu. — Paris. Fougeron (Paul), 55, rue de la Bretonnerie. — Orléans (Loiret). Fougeron-Laroche (Mathieu), Prop. — Oradour-sur-Vayres (Haiite-A'ienne). Fouju (Gustave), Représent, de com., 36, rue de Clignancourt. — Paris. Fouid (Alphonse), Maître de forges, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 4, rue Girardet. — Nancy (Meurthe-et-JIoselle). Fouque [Laurent), Présid. du Cons. gén., Entrep., route de Mostaganem. — Oran (Algéiiel. Fouqué (Ferdinand, André), Mem. de l'Inst., Prof, au Col. de France, 23, rue Hum- boldt. — Paris. Fourcade-Cancellé (Ed.), Caissier central de la Comp. du Canal de Suez, 31, avenue de Neuilly. — Neuilly-sur-Seine (Seine). Foureau (Fernand), In^. civ., Mem. de la Soc. de Géog. de Paris. — Bussière-Poite- vine (Haute-Vienne). D"' Fourès (L.). — Gimont (Gersj. Fouret (Georges), Examin. d'admis, à l'Ec. Polytech., 16, rue Washington. — Paris. Fouret (René), 22, boulevard Saint-Michel. — Paris. D' Fourgnaud. — La Flotte (île de Ré) (Charente-Inférieure). Fourment (le Baron de), 18, rue d'Aumale. — Paris. — R Fournet iF.), Chim., anc. Manufac, 5, place Tourny. — Bordeaux ^Gironde). Fournie (Victor), Insp. gén. des P. et Gh., 9, rue du Val-de-Gràce. — Paris. *D" Fournier (Alban), Présid. de la Sect. des Hautes-Vosges du Club Alp. franc. — Rambervillers (Vosges). Fournier (Alfred), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp., 1, rue Volney. — Paris. — R. Fournier (Charles, Albert), Lie. en droit, 20, rue Bazoges. — La Rochelle (Charente- Inférieure). Fournier (Edouard), Entrep. de Trav. pub., 3, rue ! Méd., 5, rue de la Loge. — Montpel- lier (Hérault). D' Girard (Jules), Prof, à l'Éc. de Mèd., Mem. du Cons. mun., 4, rue Vicat. — Grenoble (Isère). Girard (Jules), Mem. de l'Inst. et du Cons. sup. de l'Instruc. pub., 7, rue de l'Uni- versitè. — Paris. Girard (Julien), Pharm.-maj. à l'Hôp. milit. — Belfort. — R Girardon (Henri), Ing. en chef des P. et Ch., 5, quai des Brotteaux. — Lyon (Rhône). Girardot (V.), Nég., 15, 17, place des Marché. — lîeims (Marne). Giraud (Edmond), Avoué, rue Lord-Byron. — Sidi-Bel- Abbés (départ. d'Oran) (Algérie). *Giraud (M"° Fernand), 23, rue Armény. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *D' Giraud (Fernand), Chef de clin, chirurg. à l'Éc. de Méd., 23, rue Armény. — Mar- seille (Bouches-du-Rhône). Giraud (Louis). — Saint-Péray (Ardèche). — R Girault (Charles), Prof. bon. de la Fac. des Se, 110, rue de Geôle. — Caen (Calvados). Giresse (Edouard), Mem. du Cons. gén. — Meilhan (Lot-et-Garonne). D'' Girin (Francis), 24, rue de la République. — Lyon (Rhône). Girod (Francis), Contrôl. princ. des Contrib. dir., 30 bis, boulevard delà Contrescarpe. — Paris. D' Girod (Paul), Prof, à la Fac. des Se. et à l'Éc. de Méd., 26, rue Blatin. — Cler- mont-Ferrand (Puy-de-Dôme) . Givois (Hugues), Prop. — Saint-Remy en Rollat (Allier). POUU L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXV Gob (Antoine), Prof., 17, rue Bovy. — Liège (Belgique). Gobert, Pharni.-Chim. — Montferrand (Puy-de-Dôme). *Gobin (Adrien), Ing. en chef des P. et Ch., 8, place Saint-Jean. — Lyon (Rhône). — R Godard H.), Dir. du journal la Chronique Btésoise, 65, rue Denis-Papin. — Blois (Loir- et-Cher). Godefroy (l'Abbé), Prof, de chim. à l'Inst. catholique, 5, avenue d'Orléans. — Paris. Godillot (Alexis), Ing., 50, rue d'Anjou. — Paris. Godron (Emile), Avocat, 91, boulevard de la Liberté. — Lille (Nord). Goldenberg, Jlanufac. — Zornholf près Saverne (Alsace-Lorraine). D"^ Goldschmidt (David), 4 bis, rue des Rosiers (chez M. Reblaub). — Paris. Goldschmidt (Frédéric), 51, rue Pierre-Charron. — Paris. — F Goldschmidt (Léopold), Banquier, 10, rue Murillo. — Paris. — F Goldschmidt (S. -H.), 6, rond-point des Champs-Elysées. — Paris. — F GoU (Philippe), Cons. de Préfecture, 1, rue Vilaine. — Évreux (Eure). Gomant (Victor, Charles), Rent., 38, rue Copernic. — Paris. Gonsolin (Arthur), 29, rue de l'Échiquier. — Paris. Gorceix (Henri), Dir. de l'Éc. des Mines du Brésil. — Ouro-Reto (Province de Minas Geraes) (Brésil). D' Gordon (Richard), Biblioth. de la Fac. de Méd., 2, rue du Bayle. — Montpellier (Hérault). Gorges (Ferdinand), Nég., 20, rue Beaurepaire. — Paris. D"^ Gosse, Doyen de la Fac. de Méd., 8, rue des Chaudronniers. — Genève (Suisse). Gosselet (Jules, Alexandre), Prof, à la Fac. des Se, 18, rue d'Antin. — Lille (Nord). Gossin (E.), Chim., Essay. du com., 85, rue d'Amsterdam. — Paris. Gossiome (Paul), Nég., 7, quai Voltaire. — Paris. D' Gouguenheim (Achille), Méd. des Hôp., 73, boulevard Haussmann. — Paris. *Gouin (Edouard), Ing. des P. et Ch., 32, rue Breteuil. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Gouin (Raoul), Ing. agron., château de Mondan. — La Suze (Sarthe). 'Gouiran (Théodore), Pharm. de 1"^^ cl., v.-Prèsid. du Syndicat des Pharm. des Bou- ches-du-Rliône, 262, rue Paradis. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Goulet (Georges), Nég. en vins de Champagne, 21, rue Buirette. — Reims (Marne). Goulet-Gravet (François), 21, rue Buirette. — Reims (Marne). Goullin (Gustave. Charles), Consul de Belgique, anc. Adj. au Maire, 51, place Launay. — Nantes (Loire-Inférieure). Goumin (Félix), Prop., anc. Chef du Sec. de la Dir. de la Construc. de la Comp. des Chein. (le fer du Midi, 452, roule de Toulouse. — Bordeaux (Gironde). — R Gounouilhou (G.), Imprim., 11, rue Guiraude. — Bordeaux (Gironde). — F *Gounelle (Alfred), Fabric. d'huile, 102, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D-" Gouraud (Xavier), Méd. des Hôp., 40, rue du Bac. — Paris. 'D' Gourrier (Joseph). — Saint-Loup par Marseille (Bouclies-du-Rhône). *Gouttes (François), Insp. divis. du Trav. dans l'Indust., La Bagatelle. — Castelnaudary (Aude). Gouville (G.), Mem. du Cons. gén. — Carentan (Manche). Gouvion (Albert), Ing. des Arts et Man. — Saulzoir (Nord). Gouy de Bellocq, 3, rue de l'Alliance. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). •D"^ Goy (Lucien), 35, boulevard du Musée. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Goyon (Charles de), 59, rue Saint-Dominique. — Paris. D'Gozard. — Toury-sur-Jour par Chantenay-Saint-lrabert (Nièvre). Gozier-Voisin, Archit., 22, rue Jeanne-d'Arc. — Reims (Marne). *D'^ Grabinski (Boleslas). — Neuville-sur-Saône (Rhône). — R •Graflfin (Emile), Dir. de la Comp. des Mines de la Grand'Combe, 21, rue Nicolas. — Marseille (Bouches-du-Rhônei. •Grammaire (Louis), Géom., Cap. adjud.-maj. au 52'' rég. territ. d'Infant., Agent gén. du Phénix. — Chaumont (Haute-Marne). Grandeau (Louis), Insp. gén. des stations agron., Prof. sup. au Conserv. nat. des Arts et Met., 3, quai Voltaire. — Paris. Grandidier (M""' Alfred), 6, rond-point des Champs-Elysées. — Paris. Grandidier (Alfred), Mem. de l'Inst., 6, rond-point des Champs-Elysées. — Paris. — R *Granet (M""-" Vital), rue du Pont. — Saint- Junien (Haute- Vienne). "Granet (Vital), Sec. de la Mairie, rue du Pont. — Saint-Junien (Haute- Vienne). Grange (Gélestin), Ing. des Arts et Man., Agent voyer en chef du départ, de la Vienne, 4, place Saint-Pierre. — Poitiers (Vienne). Granger (Alfred), Nég., Dir. de la Comp. du Hamel-Bazire, place du Château. — Saint- Lô (Manche). LXXVI ASSOCIATION FRANÇAISE Grasset (M""" Joseph), 6, rue Jean-Jacques-Rousseau. — Montpellier (Hérault). Grasset (Joseph), Prof, à la Fac. de Méd., Corresp. de l'Acad. de Méd., 6, rue Jean- Jacques-Rousseau. — Montpellier (Hérault). D' Gratiot (E.) (fils). — La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne). Gréard (Octave), 3Iem. de l'Acad. Franc, et de l'Acad. des Se. morales et politiques, v.-Rect. de l'Acad. de Paris, 15, rue de la Sorbonne. — Paris. Grédy (Frédéric), Nég. en vins, 16, quai des Chartrons. — Bordeaux (Gironde). D' Grégoire (Junior), Méd. de la Comp. des Cliem. de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée. — Chazelles-sur-Lyon (Loire). Grellet CV^.), v. -Consul des États-Unis. — Kouba par Hussein-Dey (départ. d'Alger). Grelley (Jules), Dir. de l'Éc. sup. de com., anc. Élève de l'Ec. Polytech., 102, rue Amelot. — Paris. Grenier, Pharm., 61, rue des Pénitents. — Le Havre (Seine-Inférieure). Gressier, anc. Min. des Trav. pub., 73, boulevard Haussmann. — Paris. D'' Greull, Dir. de l'établis, hydrothérap. — Gérardmer (Vosges). D"' Grillot, Chirurg. de l'Hôp., 5, rue Jeannin. — Autun (Saûne-et-Loire). Grimaud (B.-P), anc. Mem. du Cons. mun., 34, rue de Châteaudun. — Paris. Grimaud (Emile), Imprim., rue de Gorges. — Nantes (Loire-Inférieure). — R !)■• Grimaux (Edouard), Prof, à FÉc. Polytech. et à l'Inst. nat. agronom., Prof. agr. à la Fac. de Méd., 123, boulevard Montparnasse. — Paris. Grison (Charles), Pharm., 20, rue des Fossés-Saint-Jacques. — Paris. — F Grison (Eugène), Chef de caves, 8, place du Chapitre. — Reims (Marne). Grison (E.), Recev. de l'Enregist. — Guiscard (Oise). 'Grison -Poncelet (Eugène), Manufac. — Creil (Oise). D"' Grizou, 30, rue de Chastillon. — Châlons-sur-Marne (Marne). Groc (Alcide), Dir. des trav. communaux. — La Rochelle (Charente-Inférieure). D-^ Gros iT.), Méd. en chef de la Maison d'Éduc. de la Légion d'hon. — Écouen (Seine- et-Oise). Gros et Roman, Manufac. — Wesserling (Alsace-Lorraine). D' Grosclaude (Alphonse). — Elbeuf-sur-Seine (Seine-Inférieure). Gross (M'""), 1.5, rue Isabey. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Gross, Prof, de clinique est. à la Fac. de Méd., 15, rue Isabey. — Nancy (Meurthe-et- Moselle). Grosseteste (William), Ing. des Arts et Man., 11, rue des Tanneurs. — Mulhouse (Alsace-Lorraine). Grottes (le Comte Jules des), Mem. du Cons. gén., 9, place Gambetta. — Bordeaux (Gironde). Groult (Edmond), Avocat, Doct. en droit, Fondât, des Musées canton. — Lisieux (Cal- vados). *Grouselle (Emile), Notaire. — Voncq (Ardennes). Grousset (Eugène), Pharm.de l"cl., 35, rue de la République. — Castelsarrasin(Tarn- et-Garonne). Grouvel (le Général Jules), 199, boulevard Saint-Germain. — Paris. Grouvelle (Jules), Ing. civ., 26, rue des Ibcoles. — Paris. D"^ Gruby, 66, rue Saint-Lazare. — Paris. Gruyer (Hector)., Mem. du Cons. gén.. Maire. — Sassenage (Isère). Gruzelle (Camille), Élud. en méd., 8, quai des Célestins. — Paris. Grynfeltt, Prof, à la Fac. de Méd., 8, place Saint-Côme. — Montpellier (Hérault). Guccia (Jean-Baptiste), Prof, de Géom. sup. à FUniv., 28, via Ruggiero Settimo. — Palemie (Italie). 'D' Guébhard (Adrien), Lie. es se. math, et phys., Agr. de Phys. des Fac. de Méd. villa Mendiguren. — Nice (Alpes-Maritimes). — R *D'^ Gueirard (Alfred), 10, avenue de la Gare. — Monaco. *D"^ Guende (Charles), Méd. ophtalm., 2, rue Montaux. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D'' Gueneau (Pierre), Mem. du Cons. gén. de la Cùte-d'Or. — Nolay (Cùte-d'Or). *Guérard (Adolphe), Ing. en chef des P. et ch., 16, rue Moustier. — Marseille (Bouches- du-Rhùne). D' Guérin (Alphonse), Mem. de l'Acad. de Méd., 11 bis, rue Jean-Goujon.— Paris. — F Guérin (Jules), Ing. civ.. 56, rue d'xVssas. — Paris. Guérin (Louis), Opticien, 14, rue Bab-Azoun. — Alger. Guérin-Lésé (Williams), Fabric. de Porcelaines, 11, rue du Petit-Tour. — Limoges (Haute-Vienne). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXVll Guérineau (Al, Fabric. de compas, 16, passage de rindustrie. — Paris. D' Guerne (le Baron Jules de), Natur., v.-Présid. de la Soc. zool.de France, 6, rue de Tournun. — Paris. — R. Guerrapin, anc. Nég., l'Hermitage. — Saint-Denis-Rors par Amboise (Indre-et-Loire). Guerreau (Paul, Auguste), Provis. du Lycée. — Nevers (Nièvre). Guestier (Daniel), anc. Mem. de la Cli. de com., 31, cours du Pavé-des-Chartrons. — Bordeaux (Gironde). 'Guézard (M"" J.-M.), 16, rue des Écoles. — Paris. 'Guézard (J.-M.i, Princ. Clerc de Notaire, 16, rue des Écoles. — Paris. — R D"^ Guglielmi Eugène), Méd. de l'Hop. civ., 18, rue Charles-Quint. — Oran (Algérie). Guiard (Georges), Ing. des P. et Ch. — Agen (Lot-et-Garonne). Guiauchain, Archit. — Alger-Agha. Guiche (le Marquis de la), 10, rue d'Astorg. — Paris. — F Guidon (Paul), Chim., 186, avenue Parmentier. — Paris. Guiet (Gustave), ôT, avenue Montaigne. — Paris. Guieysse (Paul), Ing.-Hydrog. de la Marine, Député du Morbihan, 42, rue des Écoles. — Paris. — R Guignan lAlcide). — Sainte-Terre (Gironde). 'Guignard (Ludovic, Léopold), v.-Présid. de la Soc.d'Hist. nat. de Loir-et-Cher, Sans- Souci. — Chouzy (Loir-et-Cher). 'Guilbault (Adolphe), Prop., Mera. du Cons. de dir. de la Caisse d'Épargne, traverse Paul, villa Bonneveine. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). Guillain (Antoine), Ing. en chef des P. et Ch., Dir. au Min. des Trav. pub., 72 bis, rue des Sablons. — Paris. Guillaume (Eugène, O, Mem. de l'inst., 5, rue de l'Université. — Paris. D-^ Guillaume (Ed.). — Attigny (.\i-dennes). 'Guillaume (Louis), Prop., 7, rue de la Tirelire. — Reims (Marne). Guillaume Léon), Dir. de l'Éc. d'hortic. des pupilles de la Seine. — Villepreux (Seine-et-Oise). 'Guillemard ("Henri), Archit., 6, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. Guillemin, Prof, de phys. au Lycée, Maire, 18, rampe Vallée. — Alger. *Guilleminet (André), Pharni. de 1" cl., 30, rue Saint-.Jean. — Lyon (Rhône). — R Guillemot (Charles), Mécan., 73, rue Saint-Louis en l'Ile. — Paris. *Guillibert (le Baron Hippolytei, Avocat à la Cour d'Ap., anc. Bâton, de l'ordre, 10, rue Mazarine. — Aix en Provence (Bouches-du-Rhône). Guillotin (Amédée), Présid. du Trib. de com. de la Seine, 77, rue de Lourmel. — Paris. Guilmin (M""^ V'), 8, boulevard Saint-Marcel. — Paris — R Guilmin (Ch.), 8, boulevard Saint-Marcel. — Paris. — R Guimet (Emile), Nég., (Musée Guimet), avenue d'iéna. — Paris. — F Guionnet (Paul), Chef de district à la Comp. des Chein. de fer d'Orléans, 1, avenue Saint-Éloi. — Limoges (Haute-Vienne). Guiran (M"= Paul de). — Marvéjols (Lozère). Guiran (Paul de), Notaire. —Marvéjols (Lozère). D' Guiraud, Chargé de cours à la Fac. de Méd., 48, rue Bayard. — Toulouse (Haute- Garonne). Guiraut (Gabriel), Président d'hon. de la Ch. synd. du com. des vins et spiritueux de la Gironde, 28, allée de Boutaut. — Bordeaux (Gironde). Guitel (Frédéric), Doct. es se. nat. — Marly-le-Roi (Seine-et-Oise). Gully (Ludovic), Prof, de math., 1.30, rue de la République.— Rouen (Seine-Inferieure). Guntz (N.i, Prof, à la Fac. des Se, 15, rue de Metz. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Guy (Louis), Nég., 232, rue de Rivoli. — Paris. — R Guyard (Henri), Mem. de la Soc. des Se. nat., 17, rue d'Églény. — Auxerre (Yonne). Guyot (Charles), 15, boulevard du Temple. — Paris. Guyot (Yves), .Ministre des Trav. pub.. Député de la Seine, 95, rue de Seine. — Paris. Guyot-Lavaline, Sénateur, Présid. du Cons. gén. du Puy-de-Dome, 68, rue de Rennes. — Paris. Haag (Paul). Ing. en chef, Prof, à l'Éc. nat. des P. et Ch., 11 bis, rue Chardin.— Paris. Habert (Théophile), anc. Notaire, .\rchéol., 23, rue du Théâtre.— Troyes (Aube).— R D"^ Habran (Jules), 18, rue Thiers. — Reims (Marne'. Hachette et G'% Libr.-Édit., 79, boulevard Saint-Germain. — Paris. — F Hadamard (David), 53, rue de Chàteaudun. — Paris. — F LXXVIJI ASSOCIATION FRANÇAISE Hagenbach-Bischoff (Edouard), Doct. es se, Prof, de phys. à l'Univ. — Bàle (Suisse). Halbardier (Albert), Nég., 44, rue de Vesle. — Reims (Marne). Haller-Comon (A.), Corresp. de l'Inst. et de TAcad. de Médec, Prof, à la Fac. des Se, 7, rue de Lorraine. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). — R Hallette (Albert), Fabrie. de sucre. — Le Gâteau (Nordi. Hallez (Paul), Prof, à la Fac. des Se, 9, rue de Valmy. — Lille (Nord). D" Hallopeau (François, Henri), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des Hop., 91, boulevard Malesherbes. — Paris. Hallopeau (Paul, François, Alfred), Métallurg., Prof, à l'Éc. cent., des Arts et Man., Ing. du serv. des Usines de la Comp. des Chem. de fer de Paris à Lyon et à la Médi- ferranée, 124, boulevard Magenta. — Paris. Halphen (Constant), 11, rue de Tilsitt. — Paris. Halphen (Georges), Chini. au Min. du coni., 10, passage du Saumon. — Paris. Hamard (l'Abbé Pierre, Jules), Chanoine bon., 12, rue des Dames. — Rennes (111e- et-Vilaine). — R D' Hameau. — Arcachon (Gironde). "Hamelin (Elphège), Prof, à la Fac. de Méd., 7, rue de la République. — Montpellier (Hérault). D' Hamy (Ernest), Mem. de l'Inst., Assistant au Muséum d'Hist. nat., Conserv. du Musée d'etlinog., 40, rue de Liibeck. — Paris. Hanra (Dorimond, Gustave), Agr. des se. phys., Prof, à l'Éc. des Arts et Met. — Châlons-sur-Marne (Marne). Hanrez iProsper), Ing., 190, chaussée de Charleroi. — Bruxelles (Belgique). D" Hanriot, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 4, rue Monsieur-le-Prince. — Paris. Haraucourt(C.), Prof, de Phys. au Lycée Corneille, 8, place du Boulingrin. — Rouen (Seine-Inférieure). Hardy de Perini (Félix, Edouard), Lieut.-Colonel au 2' rég. de zouaves, 18, Jardin Welsford. — Oran (Algérie). Harlé (Emile), anc. Ing. des P. et Ch., Construc, 12, rue Pierre-Charron. — Paris. Hartmann (A.), Indust., 11, avenue Percier. — Paris. Hartmann (Georges), 14, quai de la Mégisserie. — Paris. Haton delà Goupillière (J., N.), Mem. de l'Inst., Insp. gén., Dir. de l'Éc. nat. sup. des Mines, 60, boulevard Saint-Michel. — Paris. — F Hatt (Philippe), Ing.-hydrog. de 1" cl. de la Marine, 31, rue Madame. — Paris. Hau (Michel), Nég. en vins de Champagne, 17, rue Lesage. — Reims (Marne). Hauguel, Nég., 35, rue Hilaire-Colombel. — Le Havre (Seine-Inférieure). Hauser, Nég., 83, rue Tourneville. — Le Havre (Seine-Inférieure). Hautefeuille (Paulj, Prof, à la Fac. des Se, 5, rue Michelet. — Paris. Hautreux, Lient, de vaisseau en retraite, 20, rue Mondenard. — Bordeaux (Gironde). Hayem (Georges), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hop., 7, rue Alfred de Vigny. — Paris. Hazard-Flamand (Maurice), Ing. des Arts et Man. — Cognac (Charente). Hébert (Ernest,, Insp. des Postes et Télég. — Arras (Pas-de-Calais). *Hébert (Gustave, Théodore), Pharm. — Isigny (Calvados). Hecht, Prof, à la Fac. de Méd., 4, rue Isabey. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). D" Hecht (Emile), 4, rue Isabey. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Hecht (Etienne), Nég., 19, rue Le Peletier. — Paris. — F *D'' Heckel (Edouard), Prof, à la Fac. des se et à l'Éc. de Méd., Corresp. de l'Acad. de Méd., Dir. du Jardin botan., 31, cours Lieulaud. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Heidelberger, Nég. en vins de Champagne, 23, rue Libergier. — Reims (Marne). Heim (Frédéric, Louis), Lie es se. phys., Pi-épar. à l'Éc. des Hautes-Études, 15, rue de Rivoli. — Paris. Heimpel (Adrien), Admin. de Mines. — Crest (Drùme). Heinbach (Albert), Pharm. de 1" cl., 2, place Condorcet. — Paris. Heitz (Paul), Ing. des Arts et Man., 6, avenue du Bel-Air. — Paris. D"^ Heitz (Victor), Prof. sup. à l'Éc. de Méd., Chef de chn. à l'Hôp., 45, Grand-Rue. — Besançon (Doubs). Hélant-Petit, Prop., 13, rue Saint-Laurent. — Bordeaux (Gironde). Held, Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., rue du Bastion. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Héliand (le Comte d'), 21, boulevard de la Madeleine. — Paris. Hellé, Graveur-Dessinat., 34, rue de Seine. — Paris. D"^ Henneguy (Félix), Prof. sup. au Col. de France, 9, rue Thénard. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXIX Hennuyer Alexandre), Imprim.-Edit., 47, rue Laflitte. — Paris. D"' Hénocque lAlberti, Dir. adj. du Lab. de niéd. de TÉc. des Hautes Éludes au Col. de l'raiice, 11, avenue Matignon. — Paris. Henri-Lepaute (Léon), Construc. d'iioilog. et de phares, 6, rue Lafayette. — Paris. D' Henrion, Mem. du Cons. mun., 151, rue de Strasbourg. — Nancy (Meurthe-et- Moselle!. Henrivaux ; Jules i, Oir. de la Manuf. de Glaces. — Saint-Gobain (Aisne) . D' Henrot (Adolphe . 73, rue Gambetta. — Reims (Marne). D"' Henrot ;Henrii, Corresp. de l'Acad. de Méd., Prof, à FÉc. de Méd., Maire, 73, rue Gambetta. — Reims (Marne). Henrot i Jules), Présid. du Cercle phann. de la Marne, 75, rue Gambetta. — Reims (Marne). Henry (M""), Sage-Femme en chef de la Maternité, 119, boulevard de Port-Royal. — Paiis. Henry (Charles), Bibliothéo. de l'L'niv., 2, rue Jean-de-Beauva's. — Paris. Henry i Edmond i, Insp. gén. des P. et Ch., 22, boulevard Saint-Germain. — Paris. D' Henry iJ., 38 bis, rue de THôpital-Militaire. — Lille (Noi'dj. Hentsch, Banquier, 20, rue Le Peletier. — Paris. — F Hépitès Stefan), Prof, de phys, à l'Éc. spéc. d'artil. et du génie, Dir. de l'Inst. mé- téor. — Bucarest ( Roumanie). D' Hérard (Hippolyte), Mem. de l'Acad. de Méd., Agr. de la Fac. de Méd., Méd. des Hùp., 12 bis, place Delaborde. — Paris. Herbault (Nemoursi, Agent de change, -5, rue Gaillon. — Paris. Hermant (Achille), Archit. de la Ville, 10, rue Legendre. — Paris. Héron (Guillaume), Prop., château Latour. — Bérat par Rieumes (Haute-Garonne). — R Héron i Jean-Pierre), Prop., 7, place de Tourny. — Bordeaux (Gironde). — R *Herran (Adolphe , Ing. civ. des Mines, 27, rue Dccamps. — Paris. Herrenschmidt iPaul), 10, boulevard Magenta. — Paris. •Herscher (Charles), Ing. civ., 42, rue du Chemin-Vert. — Paris. Hérubel iFrédério, Fabric. de prod. chim. — Petit-Quévilly (Seine-Inférieure). Hervy Emile), Notaire bon., 33, boulevard Gambetta. — Limoges lHaute-^'ienne). Heydenreich, Doyen de la Fac. de Méd., 30, place de la Carrière. — Nancy Meurthe- et-Moselle) — 'r Hillel frères, 60, rue de Monceau. — Paris. — F Himiy (L., Auguste), Mem. de l'Inst., Doyen de la Fac. des Let., 23, avenue de lOb.ser- vatoire. — Paris. D"^ Hirigoyen, 38, rue de Cursol. — Bordeau.\ (Gironde). Hirsch, Archit. en chef de la Ville, 17, rue Centrale. — Lyon (Rhône). Hirsch (Joseph), Ing. en chef. Prof, à l'Éc. nat. desP. etCh., 1, ruedeCastiglione. — Paris. Hirsch iPauI, Charles, Marcel;, Élève à l'Éc. cent, des .\rts et Man., 55, rue de Boulain- villiers. — Paris. Hoël, s. -Insp. des Forêts en retraite. — Medjez-Sfa (départ, de Constantine) (Algérie). Hoël (Jourdain), Fabric. de lunettes, 74, rue des Archives. — Paris. — R Holden dsaaci, Manufac, 27, rue des Moissons. — Reims (Marnej. Holden (M™" Jonathan), 23, boulevard de la République. — Reims (Marne). Holden (Jonathan), Indust., 23, boulevard de la République. — Reims (Marne). — R Hollande [Jules ), Nég , 51, rue de Cliarenton. — Paris. — R D' Hollande, Dir. de l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se. et des Let., 19, rue de Boigae. — Cliambéry (Savoie). Holstein (Prosper), Dir. de Pagence du Comptoir National d'Escompte, 13, quai de l'Est. — Lyon (Rhône). *Holtz (Paul), Insp. gén. des P. et Ch., 24, rue de Milan. — Paris. *Homsy (Gaston), Publlciste, 14, boulevard Longcliamp. — Marseille (Fiouehes-du-Rhône). •Honnorat-Bastide(M"'= Ed., F.) néi' Joséphine Soulierj, quartier de la Sèbe. — Digne (Bas-rs-Alpe^.. *Honnorat-Bastide (Ed ,F.), quartier de la Sèbe. — Digne (Basses-Alpes). 'Honoré iM"= Joséphine), Prof., 144, rue de Valenciennes. — Quiévrain (Belgique). Hordain (Emile d'), 22, rue Grange-Batelière. — Paris. Horeau, 5, rue Charlet. — Paris. — R Horster, Prov. du Lycée. — Tourcoing (Nord). Hospitalier (Edouard), Ing. des Arts et 31an., Prof, à l'Éc. mun. de Phys. et de Chim. indu'^t., Rédac. en chef de l'Industrie élecl.. 6, rue de Clicliy. — Paris. LXXX ASSOCIATION FRANÇAISE Hottinguer, Banquier, 38, rue de Provence. — Paris. — F Houdaille (François), Prof, de pliys. à FÉc. nat. d'Af,a-ie., 3, rue Auguste-Comte. — Montpellier (Héraiill). Houdé (Alfred), Pliarm. de 1'^'= cl., 42, rue du Faubourg-Saint-Denis. — Paris. — R Houel (J.-G), Ing. de la Coinp. de Fives-Lille, 40, avenue Kléber. — Paris. — F Houlon (aîné), Prop.,-154, rue de Vesles. — Reims (Marne). Hourdequin (Maurice), Avocat, 93, rue JouftVoy. — Paris. Houzé de FAulnoit (Aimé), Avocat, 61, rue Royale. — Lille (Nord). Houzeau ^Auguste), Corresp. de l'Inst., Prof, de chim. gén. à l'Éc. prép. à TEns. sup, des Se, 31, rue Bouquet. — Rouen (Seine-Inférieure). Houzeau (Paul), Huile et Savons, 8, place de la République. — Reims (Marne). Hovelacque (Abel), Prof, à FÉc. d'Anthrop., Député de la Seine, 38, rue du Luxem- bourg. — Paris. — F Hovelacque (Maurice), Doct. es se. nat, 1, rue de Castiglione. — Paris. — R Hovelacque-Gense, 2, rue Fléchier. — Paris. — R Hovelacque-Khnopff, 88, rue des Sablons. — Paris. — R D" Howe (Lucieni, Mem. du Royal Collège Surgeons England, Prof, d'ophtalmol. à FUniv., 87, West-Huron street. — Buffalo (New-York) lÉtats-l'nis d'Amérique). Huber (Frédéric), Artiste-Peintre, 12 bis, place Delaborde. — Paris. Hubert (Pierre), Indust., 16, rue Marceau. — Nantes (Loire-Inférieure). *Hubert de Vautier (Emile), Entrep. de confec. milit., 114, rue de la République. — Marseille (Bouches-du-Rliône). — R D' Hublé (Martial), Méd.-Maj. au 4' rég. de Tirailleurs algériens. — Kau-ouanpar Sousso (Tunisie). — R. Hubou (Ernest), Ing. civ. des Mines, Insp. de la Comp, des Chem. de fer de l'Est, 28, allée Victor-Hugo. — Le Raincy (Seine-et-Oise). Hue (le Baron), 1, rue Embouque-d'Or. — Montpellier (Hérault). *D'' Huchard (Henri), Méd. des Hôp., 67, avenue des Champs-Elysées. — Paris. Hudelo (Louis), Répét. de phys. gén. à FÉc. cent, des Arts et Man., 6, rue Saint-Louis en rile. — Paris. Hugon (P.), 77, rue de Rennes. — Paris, *Hugues (Auguste), Présid. de la Soc. horticoh', 101, rue de la République. — Mar- seille (Bouches-du-Rhône). Huguet (Julien), Insp. bon. de l'Eus, prim. du départ, de la Seine, 87, rue d'Assas. — Paris. Huilé (Auguste), Prof, d'hydrog. de la Marine en retraite. — Blaye (Gironde). Hulot, anc. Dir. de la fabric. des timbres-poste à la Monnaie, 26, place V'endùme. — Paris. — R Humbel (M""' L.) — Éloyes (Vosges). — R Humbel (L.), Indust. — Éloyes (Vosges). — R *Huot (Joseph), Archit. en chef de la Ville, 33, rue Paradis. — Marseille (Bouches- du-Rhône). Bureau de Villeneuve (M"'" Ginevra), 91, rue d'Amsterdam. — Paris. D' Hureau de Villeneuve (Abel), Lauréat de l'Inst., 91, rue d'Amsterdam. — Paris. — F Hurel (Alexandre), 6, rue de Milan. — Paris. Hurion (Alphonse), Doyen de la Fac. des Se, 65, rue Blatin. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Husting (Théodore), Prop., 4, quai des Célestins. — Paris. Huttinet (Léon), Attaché à la Légat, de France.— Port-au-Prince (Haïti). Ibry-Goulet, anc. Manufac, 34, rue Marlot. — Reims (Marne). D' Icard, Sec. gén. de la Soc. des Se. méd., 48, rue de la République. — Lyon (Rhône). *Icard (Jules), Pharm. de 1'" cl., 24, cours Belzunce. — xMarseille (Bouches-du-Rhône), *D' Icard (Séverin), 1, rue Colbert. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Illaret (M"^" Antoine), 17, rue du Petit-Goave. — Bordeaux (Gironde). lUaret (Antoine), Vélér., 17, rue du Petit-Goave. — Bordeaux (Gironde). 'D' Imbert de la Touche, 23, place Bellecour. — Lyon (Rhône). 'D'' Inglessis (Panagiotis), 58, cours Pierre-Puget. — Marseille (Bouches-du-Rhône), Irroy (Ernest), Nég. en vins de Champagne, 46, boulevard Lundy. — Reims (Marne). Isay (M'"' Mayer). — Blàmont (Meurthe-et-Moselle). — R Isay (Mayer), anc. Cap. du Génie, Filât. — Blàmont (Meurthe-et Moselle). — R Issaurat (C), Publiciste, 27, rue I>rouot. — Pai'is. D' Istrati (Constantin), Doct. es se. phys., Prof, à FUniv., Mem. du Cons. sup. de santé, 11, caléa Dorobanlilor. — Bucarest (Roumanie). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXXI Ivry (le Baron Jean d'), 101, avenue des Champs-Elysées. — Paris. Jablonowska (M"" Julia), 54, boulevard Saint-Michel. — Paris. — R Jaccoud, Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de TAcad. de Méd., Méd. des Hôp., 3, rue Scribe. — Paris. Jackson (James), Archiv.-Biblioth. delà Soc. deGéog., 15, avenue d'Antin. — Paris. — R Jackson-Gwilt (M"), Moonbeam villa, Merton road. — New-Wimbledon (Surrey) (Angleterre). — R Jacquelin (M"* Juliette). — Beuzevdlc par Ourville (Seine-Inférieure). Jacquemart (Frédéric), anc. Nég., 58, rue du Faubourg-Poissonnière. — Paris. — F Jacquemart-Ponsin (Adolphe), Prop. , 4, place Godinot. — Reims (Marne). 'D"^ Jacquème (César), Pliarm. de 1"° cl., 46, rue Saiut-Ferréol. — Marseille (Bouches- du-Rhùne). *Jacquemet (Louis), Nég., 5, rue Saint-Jacques. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Jacquenet (Monseigneur), Évêque d'Amiens. — Amiens (Somme). Jacquerez, Agent Voyer. — Fraize (Vosges). *D' Jacques (Louis), 6, rue Montaux. — Marseille (Bouclies-du-Rhône). Jacquet (Élie), Ing. civ. — L'Albenc par Vinay (Isère). D' Jacquet (L,), anc. Int. des hùp., 5, avenue de Messine. — Paris. Jacquier-Renault, Nég., 7, rue Cérès. — Reims (Marne). Jacquin, Avoué, 5, rue des Moulins. — Paris. Jacquin (Anatole), Confis., 12, rue Pernelle. — Paris et villa des Lys. — Dammarie- lez-Lys (Seine-et-Marne). Jalard (Bernard), Pharm. hon., 526, rue Sainte-Anne. — Narbonne (Aude). Jalliffier, Prof. agr. au Lycée Condorcet, 11, rue Say. — Paris. Jameson (Conrad), Banquier, 115, boulevard Malesherbes. — Paris. — F Jannelle (Emile), Nég. en vins. — Villers-Allerand (Marne). Janssen (Jules), Mem. de Flnst. et du Bur. des Longit., Dir. de l'Observ. d'astro. phys. — Meudon (Seine-et-Oise). Jaquiné, Insp. gén. hon. des Mines, 10, place de la Carrière. — Nancy (Meurthe-et- Moselle). Jardinet (Ludovic, Eugène), Cap. du Génie, Prof. adj. à l'Éc. d'applic. d'artil, et du génie. — Fontainebleau (Seine-et-Marne). Jarsaillon (François), Prop., v.-Présid. du Comice agric, 1, rue Saint-Denis. — Oran (Algérie). D"' Jaubert (Adrien), Insp. de la vérif. des Décès, 57, rue Pigalle. — Paris. Jaumes (I., P.,), Prof, de Méd. lég. et toxicol. à la Fac. de Méd., 5, rue Sainte-Croix. — Montpellier (Hérault). D"' Javal (Emile), Mem. de TAcad. de méd., Dir. du Lab. d'ophlalmol. à la Sorbonne, anc. Député, 58, rue de Grenelle. — Paris. — R D' Jean, anc. Int. des Hôp. de Paris, 27, rue Godot-de-Mauroy. — Paris. Jean (Paul), Const. d'ap. à gaz, 52, rue des Martyrs. — Paris. *Jeanbernat (Emmanuel), Doct. en Droit, Avocat, 195, boulevard Chave, villa Doria. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Jeanjean, Prof, à l'Éc. de Pharm., 1, rue Embouque-d'Or. — Montpellier (Hérault). Jeanjean (Adrien), Présid. du Comice agric. — Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard). *D' Jeannel (Julienj, Insp. gén. du service de santé milit. en retraite, anc. Mem. du Cons. de santé des armées. — Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Jeannel (Maurice), Prof, de clin., chirurg. à la Fac. de Méd., 14, place Saint-Étienne. — Toulouse (Haute-Garonne). D"' Jeannin (0.). — Montceau-les -Mines (Saône-et-Loire). *Jeansoulin et Luzzalti, Fabric. d'huiles, avenue d'Arenc, 6, traversée du Château- Vert. — ^ Marseille (Bouches-du-Rhône). Jeantet (Paul), Gref. en chef du trib. civ., 20, rue Saint-Pierre. — Dax (Landes). Jessé (Eugène-Philippe), Prop., 5, rue Vignon. — Paris. D" Jeunehomme (Christian), Méd.-Maj. de 1"'' cl.. Chef des salles milit. de l'Hosp. mixte. — Oi'léans (Loiret). Jobard (Jean, François), Manufac, 24, rue de Gray. — Dijon (Côte-d'Or). Jobert, Prop., 10, rue des Croisades. — Paris. Jochum (Edouard), Peintre-Céram., 64, avenue Victor-Hugo. — Boulogne-sur-Seine (Seine). *D' Joffroy (Alix), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des Hôp., 186, rue de Rivoh. — Paris. Johannot (Henri), Fabric. de papiers.— Annonay (Ardèche). /■ LXXXIl ASSOCIATION FRANÇAISE Johnston (Nathaniel), anc. Député, 48, cours du Pavé-des-Chartrons. — Bordeaux (Gironde). — F Joignot (Hippolyte), Dir. des travaux des car. de marbre de Tekbalet. — Pont de risser (départ. d'Oran) (Algérie). D' Jolicœur, 13, boulevard de la République. — Reims (Marne). Jolivald (l'Abbé), anc. Prof. — Mandern par Sierck (Alsace-Lorraine). D' JoUan de Clerville, 5, rue des Cadeniers. — Nantes (Loire-Inférieure). JoUois (Henri), Insp. gén. bon. des P. et Ch., 46, rue Duplessis. — Versailles (Seine- et-Oise). — R JoUy (Léopold), Pharm. de 1'= cl., 64, rue du Faubourg-Poissonnière. — Paris. *Joly (Le Colonel Albert), Dir. du Génie, 83, rue Saint-Jacques. — Marseille (Bouches- du-Rhùne). Joly (Charles), v.-Présid. de la Soc. cent, dliorlic. de France, 11, rue Boissy-d'Anglas. — Paris. Joly (Louis, Robert), Ing. des Arts et Man., Archit., 8, boulevard de la Cité. — Limoges (Haute- Vienne). Joly de Boissel (le Baron), Prop., château Fayard. — Le Pian-sur-Garonne par Saint- Macaire (Gironde). D' Jolyet, Chargé de cours à la Fac. de Méd., 24, rue Barrau. — Bordeaux (Gironde). Jones (Charles), 8, cité Gaillard, (rue Blanche) (chez M. R.-P. Jones). — Paris. — R Jones-Dussaut (M"'= G.), les Ruches. — Avon (Seine-et-Marne). Jordan (Alexis), anc. Prof., 40, rue de l'Arbre-Sec. — Lyon (Rhône). Jordan (Camille), Mcm. de l'inst., Ing. en chef des Mines, Prof, à l'Éc. Polytech., 48, rue de Varenne. — Paris. — R Jordan (Samson), Ing. civ., Prof, à l'Éc. cent, des Arts et Man., 5, rue de Viète. — Paris. D' Jordan (Séraphin), 11, Campania. — Cadix (Espagne). — R Jouandot (Jules), Ing. civ., Conduct. princ. du service des eaux de la Ville, 57, rue Saint-Sernin. — Bordeaux (Gironde). — R Jouanny (Georges), Fabric.de papiers peints, 70, rue du Faubourg-du-Temple. — Paris. Jouatte, Attaché au Min. des Fin., 17, rue du Sommerard. — Paris. D' Joubin (L.), Doct. es se. Maître de conf. à la Fac. des Se, 19, rue de la Monnaie. — Rennes (lUe-et-Vilaine). Joulie, Pharm., à la Maison raun. de Santé, 200, rue du Faubourg-Saint-Denis. — Paris. *Jourdan (Adolphe), Libr.-Édit., 4, place du Gouvernement. — Alger. Jourdan (A. -G.), Ing., 290, rue Lecourbe. — Paris. — R •D' Jourdan (Etienne), Ctiargé de cours à la Fac. des se, Prof, à l'Éc. de Méd., 6, rue de la Bibliothèque. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Jourdin, Chim., Insp. des établis, insalub., 3, boulevard de Belleville. — Paris. D' Jousset (Marc), anc. Int. des Hôp., 241, boulevard Saint-Germain. — Paris. D' Jousset de Bellesme, Physiol., Dir. des services de piscicul. de la Ville de Paris, 13, l'ue du Vieux-Colombier. — Paris. Jouvet (J.-B.), Libraire, 5, rue Palatine. — Paris. Jozon (Emile), Notaire hon., 254, boulevard Saint-Germain. — Paris. Juglar (M""^ Joséphine), 58, rue des Mathurins. — Paris. — F *Julia (Santiago), Doct. es se. — La Bédoule par Aubagne (Bouches-du-Rhône). Julian (Gabriel), Assureur, 165, boulevard de Caudèran. — Bordeaux (Gironde). Julien, Prof, de géol. à la Fac. des Se, 40, place de Jaude, — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Julien (Albert), Archit., Expert-vérific. des trav. de la Ville, 117, boulevard Voltaire. — Paris. *Julien (Alfred), Ing., Biblioth. de la Soc. scient. Indust., 48, rue Paradis. — Mar- seille (Bouehes-du-Rliône). Jullien, Horlog., 36, avenue d'Italie. — Paris. JuUien (Ernest), Ing. en chef des P. et Ch., 6, cours Jourdan. — Limoges (Haute- Vienne). — R Jullien fJules, André), Cap. au 136' rég. d'Infant., détaché à l'Éc. norm. de Tir. — Camp de Chàlons (Marne). Jullien (Paul), Ing. civ., 60, rue du Rocher. — Paris. •Jumelle (Henri), Doct. es se, Laboratoire de Biologie végétale. — Avon (Seine-et-Marne). Jundzitt (le Comte Casimir), Prop.-Agrie — Chemin de fer Moscou-Brest, station Domanow-Réginow (Russie). — R Jungfleisch, Mem. de FAcad. de Méd., Pi-of. à l'Éc. sup. de Pharm., 38, rue des Écoles. — Pai-is. — R POLR L AVANCEMENT UES SCIENCES LXXXIII Jusselin (Faustini, Prop., 8, rue Madame La Fayette. — Le Havre (Seine-Inférieure). Justinart iJ.i, Imprim., 40, rue de Talleyrand. — Reims (Marne). Kabelguën Françoisi, Étud., 3, rue de Soissons. — Bordeaux (Gironde). D"^ Kaddour ben Ahmed, Méd. de l'Hop. Sadiki, — Tunis. Kahn (Zadoc), Grand rabbin de France, 17, rue Saint-Georges. — Paris. Keittinger (Maurice), Manufac, v.-Présid. de la Soc. Indust., 36, rue du Renard. — Kouen (Seine-Inférieure). *Kina Lycurgue), Ing. princ. de la Comp. des Charbonnages des Bouches-du-Rhône, 39, rue Curiol. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). D^ Kirchherg, Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 1, rue Basse-du-Chàteau. — Nantes (Loire- Inférieure). Kirwan (Charles dej, Insp. des Forêts en retraite, 7, rue de l'Orangerie. — Versailles (Seine-et-Oise). Kleinmann (E.), Admin. du Crédit Lyonnais, 12, rue Magellan. — Paris. Klii)ffel (Auguste), anc. Juge au Trib. de com., Yitic. à Aïn-Bessem (Algérie) — Béziers (Hérault). Klipsch-Laffitte (Edouard), 10, rue de la Paix. — Paris. Knieder (Xavier), Dir. des Usines Malétra. — Petit-Quévilly (Seine-Inférieure). — R D^ Knoepfler, .5, faubourg Saint-Georges. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). D' Kœchlin i Eugène), 30, rue d'Altkirch. — Mulhouse (Alsace-Lorraine). Kœchlin ( Julesi, 44, rue Pierre-Charron. — Paris. — R Kœchlin-Claudon (Emile), Ing. civ., 60, rueDuplessis. — Versailles (Seine-et-Oise). — R Kœnig Théodore), Rent., 21, rue de Vaugirard. — Paris. D'' Kollmann (Jules i. Prof, d'anat. — Bàle (Suisse). Kovalski (E.), Prof, à l'Éc. sup. de Com. et d'Indust., 1, rue de Grassi. — Bordeaux (Gironde;. Kowatchoff Joseph, A.). — Sofia (Bulgarie). Krafft I Eugène), 27, rue Monselet. — Bordeaux (Gironde). — R Kralik Louis. — Tresserve par Aix-les- Bains (Savoie). Kramers, 39, rue Madame (chez M. Gaulon). — Paris. Rrantz (Camille), Ing. des Manufac. de l'État, Maître des req. au Cons. d'État, Député des Vosges, 24, rue de Turin. — Paris. Krantz (J.-B.), Insp. gén. hon. des P, et Ch. , Sénateur, 47, rue La Bruvère. — Paris. — F Kreiss (Adolphe), Dir. de la maison Ehrliardt frères, 84, rue Braucas.— Sèvres (Seine- et-Oise). — R Krug (^Paul), Nég. en vins de Champagne, 40, boulevard Lundy. — Reims (Marne). Kûbler (Gustave), Nég. — Altkirch (.Usace-Lorraine). *Kûnckel d'Herculais (Jules), Assistant au Muséum d'hist. nat., 20, villa Saïd (avenue du Bois-de-Boulogne). — Paris. — R Kùhnholtz-Lordat Achille), 23, rue Saint-Guilhem. — Montpellier (Hérault). Kunkler (Louis, Victor), anc. Cap. d'artil., Ing. aux Chem. de fer de l'État. — Branne (Gironde). Labastille (J.), Prof, au Lycée. — Les Caves (Haïti). D-' Labat (A.), Prof, à l'Éc. nat. vétér. — Toulouse (Haute-Garonne). Labat (Théophile), anc. Ing. des construc. nav., Gonstruc. maritime. 15, rue Blanc- Dutrouilh. — Bordeaux (Gironde). Labbé (Henri), s.-Insp. de.>j Forêts, anc. Élève de l'Éc. Polytech. — Alais (Gard). Labbé (M""= Léon), U7, boulevard Haussmann. — Paris. D-^ Labbé (Léon), Meni. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des hùp., 117, boulevard Haussmann. — Paris. Labéda, Prof, de Méd. opérât, à la Fac. de Méd., 19, rue Héliot. — Toulouse (Haute- Garonne). Laborie (Eugène), Doct. es se, Vétér., Chef du serv. sanitaire de la Haute-Garonne, 33, boulevard Gambetta. — Toulouse (Haute-Garonne). Laboulaye (P. Lefebvre de), anc. Ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg, 34, rue Taitbout. — Paris. Laboureur (Louis), Pliarm., Chim.-essay. du com., 2, boulevard Raspail. — Paris. D"^ Labric ( Adrien i, Méd. hon. des Hop., 28, rue de l'Université. — Paris. — R Labrunie Auguste;, Nég., 2, rue Michel. — Bordeaux (Gironde). — R Labry (Olry de), Insp. gén. hon. des P. et Ch., 51, rue de Varenne. — Paris. D' Lacaze-Duthiers (Henri de), Mem. de l'inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. des Se, 7, rue de l'Estrapade. — Paris. LXXXIV ASSOCIATION FRANÇAISE ♦D' Lachaux (Charles), Méd. en chef hon. de l'asile pub. d'aliénés, 8, rue Fongate. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Lacombe (Louis), Notaire, Maire. — Rodez (Aveyron). Lacroix (Adolphe), Chim., 186, avenue Parmentier. — Paris. Lacroix, 1, rue Sauvai. — Paris. D"^ Lacroix, 20, rue Guersant. — Paris. Lacroix (Georges), Artiste-Peintre, 25, boulevard du Château. — Neuilly-sur -Seine (Seine). Lacroix (Sigismond), anc. Député, 66, avenue de Châtillon. — Paris. Lacroix (Th.), 272, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. D'' Ladame, Privat-Docent à l'Univ., 10, rue du Mont-Blanc. —Genève (Suisse). D"^ Ladreit de la Charrière, Méd. en chef de l'instit. nat. des Sourds-Muets et de la Chn. otolog., 3, quai Malaquais. — Paris. Ladureau (M""' Albert), 44, rue Notre-Dame-des- Victoires. — Paris. — R Ladureau (Albert), Chim., Dir. du Lab. cent. agr. et coin., 44, rue Notre-Dame-des- Victoires. — Paris. — R D' Laënnec (Théophile), Dir. de l'Éc. de Méd. et de Pharm., 13, boulevard Delorme — Nantes (Loire-Inférieure). — R Laf argue (M'"' Georges). — Gap (Hautes-Alpes). Lafargue (Georges), Très. pay. gén., anc. Préfet. — Gap (Hautes-Alpes). , Lafaurie (Maurice), 104, rue du Palais-Gallien. — Bordeaux (Gironde). — R JD' Laferon (A.), 11, rue de la Jussienne. — Paris. *Laffitte (Léon), Chim., Dir. de la Savonnerie Jounet, 118, grand chemin de Toulon. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Laffitte (Paul), 52, avenue de Saint-Cloud. — Versailles (Seine-et-Oise). Lafitte, Nég., 21, rue d'Angoulême. — Paris. D-^ Laffitte (Fernand, Joseph, Marie), Sec. gén. du Comité d'Etudes tunisiennes, 45, rue Laflilte. — Paris. Lafollye (Paul), Archit., 34, rue Condorcet. — Paris. Lafon (A.), Prof, à la Fac. des Se, 5, rue du Juge-de-Paix. — Lyon (Rhône). Lafont (Georges), Archit., 17, rue de la Rosière. — Nantes (Loire-Inférieure). Laforest-Duclos (Pierre, Charles), Ing. des Arts et Man., Archit., 32, avenue de Juillet. — Limoges (Haute-Vienne). Lafoscade, Prof, au Lycée Louis-le-Grand, 62, rue Monge. — Paris. Lafourcade (Auguste)î Dir. de l'Éc. prim. sup., rue des Trente-Six-Ponts. — Toulouse (Haute-Garonne). *Lagarde (Auguste), anc. Mem. de la Ch. de corn., 27, cours Pierre-Puget . — Mar- seille (Bouches-du-Rliùne). *D' Laget (Emile), Prof, à l'Éc. de Méd., 72, rue Consolât.— Marseille (Bouches-du-Rhône). Lagneau (M""= Gustave), 38, rue de la Chaussée-d'Antin. — Paris. D"^ Lagneau (Gustave), Mem. de l'Acad. de Méd., 38, rue de la Chaussée-d'Antin. — Paris. — F Lagrené (Henri, Melchior de), Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, 46, rue de la Tour- d'Auvergne. — Paris. Lahaye, Notaire. — Pontfaverger (Marne). D"^ Lailler (C), Méd. hon. des Hôp., 3, rue de Bruxelles. — Paris. Lair (Alexandre, Hippolyte), anc. Magist., Présid. de la Soc. de graphoL, 108, avenue des Champs-Elysées. — Paris. Lair (le Comte Charles), 18, rue Las-Cases. — Paris. Laire (G. de), Fabric. de Prod. organ., 92, rue Saint-Charles. — Paris. *Lalsant (Charles), Doct. es se, anc. Cap. du génie, Député de la Seine, 162, avenue Victor-Hugo. — Paris, "^ajard (Joseph) (fils), Prop., Mem. de la Soc. d'anthrop., 83, rue Joseph-Vernet. — Avignon (Vaucluse). Lajonkaire (Michel de), Nég., 6, rue Joseph II. — Bruxelles (Belgique). Lalance (Auguste), Manufac, 29, rue de Prony. — Paris. Lalande (Armand), Nég., 94, quai des Chartrons. — Bordeaux (Gironde). — F Lalande (Marcellin), Mem. de la Soc. franc, de phys. — Brive (Corréze). Lalanne (Ernest), Publiciste, Rédac. scient, à la Gironde, 1, rue Lamourous. — Bor- deaux (Gironde). Lalanne (Léon), Mem. de l'Inst., Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, Sénateur, 116, rue de Rennes. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXXV D' Lalanne (Louis). — La Teste (Gironde). Laleman (Edouard), Avocat, 47, rue Inkermann. — Lille (Nord). D' Lalesque (F.), anc. Int. des Hùp. de Paris, boulevard de la Plage, villa Claude-Ber- nard. — Arcachon (Gironde). Lalheugue (H.), Ing. civ., 17, rue Samouzet. — Pau (Basses-Pyrénées). Lallié (Alfred), Avocat, 11, avenue Camus. — Nantes (Loire-Inférieure). — R Lalouette, Dir. de VOmnium, 13, rue de la République. — Lyon (Rhône). Lamarre (Onésime), Notaire, 4, rue Thiers. — Niort (Deux-Sevres). Lambert (Charles), Représent, de com., 3, place Barrée. — Reims (Marne). Lambert (Edmond.), Ing., Gérant des verreries du château du Bousquet-d'Orb, anc. Élève de l'Ec. Polytech., 33, rue du Jeu-de-Paume. — Montpellier (Hérault). Lamé-Fleury (E.), Cons. d'État, Insp.gén. des Mines, 62, ruede Verneuil. — Paris. — F *Lamey (Adolphe), Conserv. des Forêts en retraite, 22, cité des Fleurs. — Paris. Lamey (Dom Mayeul), 0. S. B. — Grignon par les Laumes (Côte-d'Or). Lamouroux (Léopold), Chef de bat. en retraite, 31, rue Gustave-Cazavan. — Le Havre, et à Etainlms par Saint-Romain (Seine-Inférieure). Lamy (Adhémar), Insp. des Forêts, 24, rue des Jacobins. — Clermont-Ferrand (Puy- de-Dôme). Lamy (Ernest), anc. Banquier, 113, boulevard Haussmann. — Paris. — F Lancial (Henri), Prof, au Lycée, 3, boulevard Chambonnet. — Moulins (Allier). — R D'' Lande (P., L.), 34, place Gambetta. — Bordeaux (Gironde). D' Landouzy (Louis), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des Hôp., 4, rue Chauveau- Lagarde. — Paris. D"^ Landowski (Paul), 36, rue Blanche. — Paris. Landreau, Notaire. — Pornic (Loire-Inférieure). Landrin, Chim., 21, rue Simon-le-Franc. — Paris. Landron (Jérémie), anc. Pbarm., Agric, château de Bollezeele (Nord). Landry (F.), Lie. es se. nialh., 174, rue de la Pompe. — Paris. Lang (Léon), 9, avenue de La Bourdonnais. — Paris. Lang (TibuUe), Dir. de l'Éc. La Martiniére, anc. Élève de lÉc. Polytech., 5, rue des Augustins. — Lyon (Rhône). — R Lalige (Albert), Agric, 236, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. D' Langlet (Jean-Baptiste), Député de la Marne, 53, rue de Venise. — Reims (Marne). Langiois (Marcellin), Chira. à la Fahriq. de dynamite. — Paulilles par Port-Vendres (Pyrénées-Orientales). Lannegrace, Prof, à la Fac. de Méd., 11, rue des Trésoriers-de-France. — Montpellier (Hérault). Lannelongue (0., M.), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Chirurg. des Hôp., 3, rue François I". — Paris. D' Lantier (E.). -- Tannay (Nièvre). — R Lanusse (P. -F.), Prop., 4, rue Gouvion. — Bordeaux (Gironde). Laplanche (Maurice C. de), château de Laplanche. — Millay par Luzy (Nièvre). •D"^ Laplane (Eugène), Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 10, rue des Beaux-Arts. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Laporte (Maurice), Nég. — Jarnac (Charente). Lapparent (Albert de), Ing. des Mines, 3, rue de Tilsitt. — Paris. — F *D' Larat (Jules), 12, rue Portails. — Paris. D"" Larché (Alfred), 23, rue Bancasse. — Avignon (Vaucluse). Lardemer (Léon), Avocat, 7, rue Colbrant. — Lille (Nord). D"' Lardier. — Rambervillers (Vosges). Larive Adolphe), anc. Nég., 10, boulevard Gerbert. — Reims (Marne). Larive (Albert), Indust., 15, rue Ponsardin. — Reims (Marne). — R Larmoyer (Gaston), anc. Notaire. — Mouzon (Ardennes). Laroche (M'"' Félix), 110, avenue de Wagram. — Paris. -- R Laroche (Félix), Ing. en chef des P. et Ch., 110, avenue de Wagram.— Paris. — R Larocque , Dir. de l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se. , rue Voltaire. — Nantes (Loire- Inférieure). D"' Laroyenne, anc. Chirurg. en chef de la Charité, Chargé de clin, complém. à la Fac. de Méd., 11, rue Boissac. — Lyon-Bellecour (Rhône). Laroze (Alfred), Avocat à la Cour d'Ap., anc. Député, 22, rue Margaux. — Bordeaux (Gironde). Laroze (Numa), Dir. de l'Exploit, des Magasins généraux de la Gironde, 2, rue de Bouthier. — Bordeaux (Gironde). LXXXVI ASSOCIATION FRANÇAISE Larré, Avoué, 5, rue Vital-Caries. — Bordeaux (Gironde). Larregain, Conduct. des P. et Ch., rue Porte-Neuve. — Pau (Basses-Pyrénées). D' Larrey (le Baron Félix, Hippolyte), Mem. de Flnst. et de TAcad. de Méd., anc. Présid. du Cens, de santé des armées, 91, rue de Lille. — Paris. — F Larronde (Eugène), anc. Mem. du Cons. mun., 51, cours du Pavé-des-Charlrons. — Bordeaux (Gironde). Lartilleux (Arthur), Phaim., 26, place Saint-Timothée. — Reims (Marne). Laskowski, Prof, à la Fac. de Méd., 28, boulevard des Philosophes.— Genève (Suisse). Lassence (Alfred de), villa Lassence, 12, route de Tarbes. — Pau (Basses-Pyrénées).— R •Lassudrie (Georges), 23, quai Saint-Michel. — Paris. D-^ Lataste (Fernand), s.-Dir. du Musée nat. cTHist. mit., Prof, de zool. à l'Éc. de Méd., quinta normal. — Santiago (Chih). — R Latham (Ed.), Nég., 41, rue de la Côte. — Le Havre (Seine-Inférieure). *D' Latil (Victor), 22, rue du Bœuf. — Aix en Provence (Bouches-du-Rhône). *La Tour du Breuil (le Vicomte Auguste de), Ing. civ., 6, boulevard Pons. — Marseille (Buuches-du-Rhùne). Launois (M""" Marie), 12, rue de la Victoire. — Paris. D' Launois (Pierre-Emile), anc. Int. des Hôp. de Paris, 12, rue de la Victoire. — Paris. Lauras (Charles), Pharm., 23, rue d'Isly. — Alger. Laurent (J., H.), Nég. (Maison Roumieu), 5, allées de Tourny. — Bordeaux (Gironde). Laurent (François), Insp. des Manufac. de l'État, 7, rue de la Neva. — Paris. Laurent (Georges), Prop., 53 bis, quai des Grands-Augustins. — Paris. *Laurent (Jo.seph), Ing.-chim., 90, rue Consolât. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Laurent (Léon), Construc. d'inst. d'optiq., 21, rue de l'Odéon. — Paris. — R Lauriiliard, lient., 42, boulevard du Temple. — Paris. Laussedat (M-"" Aimé), 292, rue Saint-Martin. — Paris. Laussedat (le Colonel Aimé), Dir. du Conserv. nat. des Arts et Met., 292, rue Saint- Martin. — Paris. — R Lauth (Charles), Admin. hon, de la Manufac. nat. de porcelaines de Sèvres, 36, rue d'Assas. — Paris. — F Lauth (Emile), Ing. des Arts et Man. — Massevaux (Alsace-Lorraine). Lavalley (Alexandre), Ing., Administ. de la Comp. des chem. de fer de Bône-Guelma, Sénateur, anc. Élève de l'Ec. Polytech., Manoir Bois-Tillard.— Reux par Pont-l'Evêque (Calvados). — R Lavalley (Etienne), Prop., 1, rue du Général-Foy. — Paris. La Valiière (de), Dir. de l'assurance le Loir-et-Cher. — Blois (Loir-et-Cher). Laverny (J.), Présid. de la Ch. synd. des boulang., faubourg Notre-Dame.— Perpignan (Pyrénées-Orientales). D' Lavisé (G.), Chirurg. des Hôp., 7, rue des Deux-Églises. — Bruxelles (Belgique). Lawton (William), Nég., 1, place du Champ-de-Mars. — Bordeaux (Gironde). Lax (Jules), Insp. gén. des P. et Ch., Dir. de VOffke du Travail au Min. du com., 17, rue Joubert. — Paris. Lazerges (Pierre), Conduct. princ. des P. et Ch., Chef de serv. des Exprop. aux Chem. de fer de VElat, place Dupuy, Hôtel Mazères. — Toulouse (Haute-Garonne). Lazuttes (Louis), 14, rue Saint-Roch. — Montpellier (Hérault). Léauté (Henry), Mem. de rinst.,Ing. des manufac. de l'État, Rèpét. à l'Éc. Polytech., 141, boulevard Malesherbes. — Paris.— R Leblais (Fernand), 6, place de l'Église. — Saint-Cloud (Seine-et-Oise). Le Blanc (L.-C), Mem. de l'Acad. de Méd., 68, avenue Malaiioff. — Paris. Le Blanc (Victor), Nég., rue de Vertou. — Nantes (Loire-Inférieure). D' Le Blaye (J.), 9, cours de Gourgues. — Bordeaux (Gironde). D' Leblond (Albert), Méd. de Saint-Lazare, 53, rue d'Hauteville. — Paris. Leblond (Paul), anc. Juge d'inst., anc. Mem. du Cons. mun., de Rouen, à la Gràcede- Dieu. — Neufchâtel en Bray (Seine-Inférieure). Lebon (Ernest), Prof, de math, au lycée Charlemagne, Rédac. du Bulletin scientifique, 4 bis, rue des Écoles. — Paris. Lebon (Maurice), Député et Mem. du Cons. gén. de la Seine-Inférieure, 87, rue Jeanne- d'Arc. — Rouen (Seine-Inférieure). Lebret (Paul), 148, boulevard Haussmann. — Paris. — R Le Breton (l'Abbé), Dir. de la stat. astro. et météor. — Sainte-Honorine-du-Fay par Evrecy (Calvados). POL'R l'avancement DES SCIENCES LXXXVII Le Breton (André), Prop., 43, boulevard Cauchoise. — Rouen (Seine-Inférieure). — R Le Breton (Gaston). Coiresp. de i'Irist., Dir. du Musée de céram. de Rouen, 25 bis, rue Thiers. — Rouen (Seine-lnférienre). Lebrun (Emile), Bijoutier, 13't, rue du Temple. — Paris. Lecaplain, Dir. de TÉc. prép. à l'Ens. sup. des Se, Prof, au Lycée, 6, rue Dulong. — Rouen (Seine-Inférieure). Lechat (Charles), anc. Maire, place Launay. —Nantes (Loire-lnférieure>. — R Le Chatelier (Frédéric, Alfred), Cap. au 159» Rég. d'infant., Of. d'ordonnance du Min. de la Guerre, 14, rue Suint-Dominique. — Paris. — R Le Chatelier (Henry), Ing. en chef des Mines, Prof, à l'Éc. nat. sup. des Mines, 73, rue Notre-Daine-des-Chanips. — Paris. Le Cler (Achille), Ing. civ., Maire de Bouin (Vendée), 7, rue de la Pépinière. — Pans. Lecler (M'"^ Alfred). — Rouillac (Charente). D' Lecler (Alfred). — Rouillac (Charente). Lecler (M'"'= Lisbeth), 48 6ù-, rue Mozart. — Paris. Lecler (Edouard), Pharm. de 1" cl., 48 bis, rue Mozart. — Paris. Leclerc (Constant), Prop., 106, boulevard Magenta. — Paris. •Lecocq (Gustave), Dir. d'assurances, Mem. de la Soc. géol. du Nord, 7, rue du Nou- veau-Siècle. — Lille (Nord). Lecœur (Edouard), Ing., 80, rampe Bouvreuil. — Rouen (Seine-Inférieure). Lecomte (René), Sec. d'ambassade, 61, rue de l'.ircade. — Paris. Leconte (Louis), Pharm., 73, rue de la Paroisse. — Versailles (Seine-et-Oise). Leconte-Colette, Nég. en chaussures, 10, rue Neuve. — Lille (Nord). Lecoq de Boisbaudran (François), Corresp. del'Inst., 36, rue de Prony. — Paris. — F Lecornu, Ing. des Mines, Maître de conf. à la Fac. des Se, 14, rue Jean-Romain. — Caen (Calvados). Lecq (Hippolyte), Prof, départ, d'agric, 34, rue Denfert-Rochereau. — Alger-Mustapha. Lecrosnier (Emile), Libr.-Edit., 23, place de l'École-de-Médecine. — Paris. Lécureur (A.), Rédac. en chef du journal le Havre, 35, rue Fontenelle.— Le Havre (Seine-Inférieure). Ledanois (Edmond), anc. Référend. au Sceau, 11, rue Hippolyte-Lebas. — Paris. LeDentu (Auguste), Prof, à la Fac. de Méd., Mem, de l'Acad. de Méd., Chirurg. des Hùp., 91, boulevard Haussmann. — Paris. Lederlin, Doyen de la Fac. de Droit, 12 bis, rue du Faubourg-Stanislas. — Nancy (Meurthe-et-Moselle) . Le Deuil (Stéphane), Ing. civ., 40, boulevard d'Italie. — Paris. D' Le Bien (Paul), 155, boulevard Malesherbes. — Paris. — R Ledûux (Samuel), Nég., 29, quai de Bourgogne. — Bordeaux (Gironde). — R Le Doyen, Prop., 35, boulevard Saint-Michel. — Paris. Leduc (H.), 51, avenue Marceau. — Paris. D'' Leduc (Stéphane), Prof, à l'Éc. de Méd. — Nantes (Loire-Inférieure). Lee (Henry), v. -Consul des États-Unis d'Amérique, 2, rue Thiers. — Reims (Marne). •Leenhardt (André), Dir. de la Comp. gén. des Pétroles, 2, rue Fongate. — Marseille (Bouclies-du-HIiône). Leenhardt (Charles), Nég., Présid. de la Ch. de com., 27, cours Gambelta — Mont- peUier (Hérault). Leenhardt (Frantz), Prof, à la Fac. de théol., 12, rue du Faubourg-du-Moustier. — Montauban (Tarn-et-Garonne). Leenhardt (Jules), Nég. (Maison Vidal), rue Clos-René. — Montpellier (Hérault). D' Leenhardt (René), 7, rue Marceau. — Montpellier (Hérault). Lefebvre (Léon), Ing. en chef des P. et Ch , Ing. de la voie à la Comp. des Chem. de fer du Nord., 1, avenue Trudaine. — Paris. Lefebvre (René), Ing. en chef des P. et Ch. — Avignon (Vaucluse). — R Lefort, Notaire, 4, rue d'Anjou.— Reims (Marne). Lefort (Joseph), Avocat à la Cour d'Ap., b't, rue Blanche. —Paris. Le Fort (Léon), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Chirurg. des Hùp., 96, rue de la Victoire. — Paris. — F Lefranc (P.), Notaire. — Chàtcl-Censoir (Yonne). Légat (Jean-Baptiste), Mécan., 35, rue de Fleurus. — Paris. Le Gendre ^Charles), Insp. des Contrib. indir.,3, place des Carmes. — Limoges (Haute- Vienne). Léger (Jules), Lie. es se. nat., Pré^iar. de Botan. à la Fac. des Se, 17, place de la République. — Caen (Calvados). LXXXVIII ASSOCIATION FRANÇAISE Léger (Léopold), Ing. civ., Admin. de la Comp. des Chem. de fer de V Est- Algérien, 2, rue Juba. — Alger. Le Goff (Joseph-Marie), Provis. du Lycée. — Saint-Denis (Ile de la Réunion). Legrand (A.), Dir. gérant de la Société coopérative. — Saint-Remy-sur-Avre (Eure- et-Loir). Legrand (Paul), Dessinât., 4, rue des Petits-Champs. — Paris. D' Le Grip (Charles), 19, rue de Saint-Germain. — Chatou (Seine-et-Oise). Legris (Georges), Ing.-Mécan. — Maromme (Seine- Inférieure). Lehman (Ernest i, 63, boulevai-d Saint-Germain. — Paris. Leistner (Victor), Pharm. de 1" cl. — Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise). D'' Lejard (Charles), Méd. consult. — Salies-de-Béarn (Basses-Pyrénées) et l'hiver, 25, boulevard des Capucines. — Paris. *Lejeune (Alphonse), Dir. de l'Éc. sup. de com., 182, rue Paradis. — Marseille (Bouches- du-Rhône). Lejeune (Jules), Empl., 7, rue Feutrier. — Paris. *Lejourdan (Alfred), Ing. agr., 7, place Saint-Michel. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *Le Lasseur (François), Etud. en di-oit, château du Bois-Hue en Saint-Joseph de Por- tricq. — Nantes (Loire-Inférieure). *Le Lasseur (Henri), Prop., château du Bois-Hue en Saint-Joseph de Portricq. — Nantes (Loire-Inférieure). Lelegard (A.), 21, rue de Surène. — Paris. Lelièvre (D.), anc. Notaire, 10 bis, rue Hincmar. — Reims (Marne). Lelièvre (Ernest), Int. des Hôp., 122, rue d'Assas. — Paris. Leloir (Henri), Prof, à la Fac. de Méd., 34, place aux Bluets. — Lille (Nord). Lelong (l'Abbé), 44, rue David. — Reims (Marne). Lemaignan (J.), Représ, de com., 10, quai du Louvre. — Paris. D" Lemaistre (Justin). Prof, à l'Éc. de Méd., 6, rue des Feuillants. — Limoges (Haute- Vienne). Le Marchand (Abel), Construc. de navires, 29, rue du Perrey. — Le Havre (Seine- Inférieure). Le Marchand (Augustin), Ing., les Chartreux. — Petit-Quévilly (Seine-Inférieure). — F Lemasson (Henri), Archit. du départ., 5, boulevard du Collège. — Limoges (Haute- Vienne). Lemercier, Conduct. des P. et Ch. — Valenciennes (Nord). Lemercier (le Comte Anatole), Député et Présid. du Cons. gén. de la Charente-Infé- rieure, Maire de Saintes, 18, rue de l'Université. — Paris. Lemerre (Alphonse), Édit., Maire de Ville-d'Avray, 29, passage Choiseul. — Paris. *Lemoine (Emile), Chef du service de la vérifie, du gaz, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 5, rue Litti'é. — Paris. Lemoine (Georges), Ing. en chef des P. et Ch., Examin. de sortie à l'Éc. Polytech., 76, rue d'Assas. — Paris. Le Moine (G.), Prop., 29, rue de Condé. — Paris. D' Lemoine (Victor), Prof. hon. à l'Éc. de Méd. de Reims, 11, rue SoufQot. — Paris. Lemonnier (Paul, Hippolyte), Ing., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 45, rue de Saint- Pétersbourg. — Paris. — F Le Mounier, Prof, de botan. à la Fac. des Se, 5, rue de la Pépinière. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). — R Lemuet (Léon), Prop., 9, boulevard des Capucines. — Paris. Lemut (André), Ing. civ., 12 bis, rue Mondésir. — Nantes (Loire-Inférieure). Lenglet (Paul), Banquier, 38, place de la Carrière. — Nancy (Meurthe-et-Moselle), *Lenhardt, Nég. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Lennier (G.), Dir. û.\i Muséum d'hist. nat., 2, rue Bernardin-de-Saint-Pierre. — Le Havre. (Seine-Inférieure). D' Lenoël (Jules), Dir. de l'Éc. de Méd., 25, rue Lamarck. — Amiens (Somme). Lenoir (Léon), Archit., 11, rue Contrescarpe. — Nantes (Loire-Inférieure). D' Léon (A.), Méd. en chef de la Marine en retraite, 5, rue Duffour-Dubergier. — Bordeaux (Gironde). Léon (Adrien), anc. Député de la Gironde, 15, quai Louis XVIII. — Bordeaux (Gi- ronde). Léon (Alexandre), Nég., 127, boulevard Haussmann. — Paris. D"' Léon-Petit, Sec. gén. de Y Œuvre des Enfants tuberculeux , 73, rue du Faubourg- Saint-Honoré. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXXIX 'Léotard (Jacques), Sec. de la Soc. scient. Flammarion, Rédac. au Sémaphore, 7, rue Noailles. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Léoty, H, place de la Madeleine. — Paris. D"' Lepage, 33, rue de la Bretonnerie. — Orléans (Loiret). Lapez (André), Entrep., 131, rue Beauharnais. — Lille (Nord). 'Lépine (Jacques, Raphaël), Corresp. de l'Inst., Prof, à la Fac. de Méd., 42, rue Vaubé- court. — Lyon (Rhùne). — R Lépine (Jean, Camille), 42, rue Vaubécourt. — Lyon (Rhùne). — R Lèques (Henri, François), Ing. géog., Mem. de la Soc. de géog. de Paris. — Nouméa (Nouvelle-Calédonie). — F Lequeux (Jacques), Archit., 44, rue du Cherche-Midi. — Paris. Leras (J., P., H.), Insp. d'Acad. en retraite, 57, rue de Boulainvilliers. — Paris. *D' Leriche (Emile), 5, quai du Nord. — Mâcon (Saône-et-Loire), l'hiver, 20, avenue de la Gare. — Nice (Alpes-Maritimes). Leriche (Louis, Narcisse), Rent., 7, rue Corneille. — Paris. Leroux (Alfred), Archiv. du départ., 48, boulevard de Paris. — Limoges (Haute- Vienne). D' Leroux (Armand). — Ligny-le-Châtel (Yonne). Le Roux (F.-?.), Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech., 120, boulevard Montparnasse. — Paris. — R Le Roux (Henri), Dir. des affaires départ, à la Préf. de la Seine, 14, rue Cambacérès. — Paris. Leroy (René), Nég. en vins, 37, quai de la Tournelle. — Paris. D' Lesage (Adolphe), 12, rue Perronet. — Paris. D"' Lesage (Max.). — Beauvais (Oise). •Lesage (Pierre), Doct. es se. nat., Prépar. de Botan. à la Fac. des Se, 45, avenue du Mail-d'Onges. — Rennes (lile-et-Vilaine). •D" Lescarbault (Edmond) (de Châteaudun). — Orgères (Eure-et-Loir). Lescarret, Prof. d'Econ. polit., 17, rue Saint-Étienne. — Bordeaux (Gironde). D'' Lescure, place de la République. — Oran (Algérie). *Le Sérurier (Charles), Dir. des Douanes, 39, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches- du-Rhùne). — R •D' Lesguillons (Jules). — Compiègne (Oise). Lesourd (Paul) (fils), Nég., 34, rue Néricault-Destouches. — Tours (Indre-et-Loire). — R Lespiault (Gaston , Doyen de la Fac. des Se, 5, rue Michel-Montaigne. — Bordeaux (Gironde). — R Lessance (Eugène;, Prop., 1, rue de Pessac. — Bordeaux (Gironde). Lesseps (le Comte Ferdinand de), Mem. de l'Acad. franc, et de FAcad. des Se, Présid. -Fondât, de la Comp. univ. du Canal marit. de l'Isthme de Suez, 11, avenue Montaigne. — Paris. — F Lestelle (X.), Insp. des Postes et Télég., 3, cité Champeaux. — Périgueux (Dordogne). Lestrange (le Comte Henry de), 43, avenue Montaigne. — Paris et Saint-Julien par Saint-Genis de Saintonge (Charente-Inférieure). Letellier, 123, rue de Paris. — Saint-Denis (Seine). Letellier (A.), Député d'Alger, 2, rue Rotrou. — Paris. Le Tellier-Delafosse (Ludovic), Prop., 88, avenue de Vilhers. — Paris. Letestu (Maurice), Ing. hydraul., 118, rue du Temple. — Paris. Lethuillier-Pinel (M""), Prop., 26, rue Méridienne. — Rouen (Seine-Inférieure;.— R •Letort (M™" Charles), 61, avenue Wagram. — Paris. D' Letourneau (Charles), Prof, à VÉc. d'Anthrop., 70, boulevard Saint-Michel. — Paris. Letrange (Edouard), anc. Maire. — Charleville (Ardennes). Letrosne, anc. Archit., 21, rue d'Offémont. — Paris. D' Leudet l'L.) , Sec. gén. de la Soc. d'Hydrolog. médic, 20, rue de Londres. — Paris. Leudet (M""' V^ Emile), 413, boulevard Cauchoise. — Rouen (Seine-Inférieure). D' Leudet (Robert), anc. Int. des Hôp. de Paris, Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 49, bou- levard Cauchoise. — Rouen (Seine-inférieure). — R Leune, Prof., 21, quai de la Tournelle. — Paris. Leuvrais (Louis, Pierre), Ing. des Arts et Man., Dir. de la fabriq. de ciment de Portland artif. Quillot frères. — Frangey par Lézinnes (Yonne). Le Vallois (Jules), Chef de bat. du Génie en retraite, anc. Élève de FÉc. Polytech., 27, rue de Ponthieu. — Paris. — R XC ASSOCIATION FRANÇAISE Le Vasseur, Édit., 33, rue de Fleurus. — Paris. Levasseur (Emile), Mem. de Plnst., Prof, au Col. de France, 26, rue Monsieur -le - Prince. — Paris. — R Levât (David), Ing. civ. des Mines, Dir. de la Soc. le Nickel, ane. Élève de TÉc. Polytecli., 28, rue La Trémoille. — Paris. — R Léveillé, Prof, à la Fac. de Droit, 55, rue du Cherche-Midi. — Paris. D' Lévêque (Louis), 20, rue du Ciou-dans-le-Fer. — Reims (Marne). Le Verrier (Urbain), Ing. en chef des Mines, Prof, au Conserv. nat. des Arts et -Met., 12, avenue Bugeaud. — Paris. — R Lévi-Alvarès (Albert), Ing. civ., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 6, avenue de Messine. — Paris. Levy (Auguste, Michel), Ing., 26, rue Spontini. — Paris. Lévy (Georges), Photog., 28, avenue de l'Opéra. — Paris. Levy (Maurice), Mem. de Tlnst., Ing. en chef des P. et Ch., 258, boulevard Saint- Germain. — Paris. Lévy-Crémieux, Banquier, 89, rue Saint-Lazare (3, avenue du Coq). — Paris. — F Levylier (Edmondi, anc. S.-Préf., 9, rue Vignon. — Paris. Lewthwaite (William), Dir. de la maison Isaac Holden, 27, rue des Moissons. — Reims (Marne). — R *Leydet (Joseph) (fils). Relieur, 3, rue Lafon. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Lez (Henri), Archit, — Lorrez-le-Bocage (Seine-et-Marne). L'Hote (Louis), Chim. -expert, Arbitre près le Tiib. de Coin, de la Seine, 25, rue Vaneau. — Paris. D" Lhuillier (Octave), 25, boulevard du Temple. — Paris. Licherdopol (Jean-?.), Prof, de phys. et de chim. à l'Éc. de com., 7, strada Domniti. — Bucarest (Boumanie). Lichtenstein (Henri), Nég. (Maison Andrieux), 12, cours Gambetta. — Montpellie (Hérault). *Lieb (l'Abbé Constant), Prof, de se, 16, rue de la Grande-Armée. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Liecthy (Armand), Agent gén. de la Comp. d'assur. l'Union. — Clamecy (Nièvre). Liégeois (Jules), Prof, de droit admin. à la Fac. de Droit, 4, rue de la Source. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). D' Lieutaùd (Emile), Prof, d'hist. nat. à l'Éc. de Méd., Dir. du. Jardin botan., 25, bou- levard du Roi-René. — Angers (Maine-et-Loire). *Lieutier (Léon), Pharm. de 1" cl., 9, rue Pavillon. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Lignier (Octave), Prof, de botan. à la Fac. des Se, Sec. de la Soc. linnéenne de Nor- mandie, 10, route de Creully. — Caen (Calvados). Liguine (Victor), Prof, à l'Univ., Maire. — Odessa (Russie). — R Lilienthal (Sigismond), Mem. de la Ch. de com., 13, quai de l'Est. — Lyon (Rhône). Limasset (Lucien), Ing. des P. et Ch. — Châlons-sur-Marne (Marne). D' Limbe (S., G.), 5, rue Pierre-le-Grand. — Paris. Lindet (Léon), Doct. es se, Prof, à l'inst. nat. agronom., 108, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R Lisbonne (Alfred), Avoué, rue Prudon. — Sidi-Bel-Abbès (départ. d'Oran) (Algérie). Lisbonne (Gaston), Avocat, 18, rue Nationale. — Montpellier (Hérault). Lisbonne (Georges), 18, rue Terrai. — Montpellier (Hérault). Livache (Achille), Ing. civ. des Mines, 24, rue de Grenelle. — Paris. *Livon (M™° Alexandre), 17, rue Peirier. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *Livon (Alexandre), Nég., 17, rue Peirier. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *Livon (M™" Charles), 14, rue Peirier. — Marseille (Bouches-du-Rhône). 'D"- Livon (Charles), Prof, de Physiol. à l'Éc. de Méd., Dir. du Marseille Médical., 14, rue Peirier. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D'' Lloveras iRoberto), 386, Piedad. — Buenos-Ayres (République Argentine). Lobinhes, Nég., 11, Cours du Midi. — Lyon (Rhône). Locard (Arnould), Ing. civ., 38, quai de la Charité. — Lyon (Rhône). Loche (Maurice), Ing. en chef des P. et Ch., 24, rue d'Offémont. — Pari?. — F D' Lcewenberg, Méd. auriste, 15, rue Auber. — Paris. Lœwy (Maurice), Mem. de l'inst. et du Bur. des Longit., s. -Dir. de l'Observ. nat. 119 bis, rue Notre-Dame-des-Champs. — Paris. Loisel (Henri), Pliarm. — Troarn (Calvados). POUR l'avancement des sciences xci D' Loisel (Louis, Jean, Marie), anc. Méd. de la Marine, anc. Résid. de l'établis, de Sainte-Marie-de-Madagascai-, 32, boulevard Henri-Martin. — Tergnier (Aisne). Loiset (Auguste), Prop., 6, rue Neuve-des-Meuniers. — Lille (Nord). 'Lombard (Emile), Ing. ci^., Dir. de la Soc. des Prod. cliim. de MarseiUe-l' Eslaque (Rio-Tintoj, 32, rue Grignan. — Marseille (Bouches-du-Rhùue). Lombard-Gerin, Ing., 5, rue des Cordeliers. — Lyon (Rhône). *Loncq (Emile), Étud., 6, rue de la Plaine. — Laon (Aisne). Londe (Albert), Chef du serv. photog. à la Salpètrière, 8 bis, rue Lafontaiiie. — Paris. D"^ Londe (Numa), 56, rue Michel-Ange. — Paris. *Longchamps (Gaston Gohierre de), Prof, de math. spéc. au Lycée Saint Louis, 15, rue de l'Estrapade. — Paris. — R Longhaye (Auguste), Nég., 22, rue Tournai. — Lille (Nord). — R Longue-Serre (l'Abbé Pierre, Amédée, Marie), Curé. — Sainte-Croix-de-Punéjols par Saint-Romain (Lot-et-Garonne). Lopès-Dias (J.), Ing. civ., 28, place Gambetta. - Bordeaux (Gironde). — R D"^ Lordereau, 83, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. Lorenti, Sec. gén. de la Soc. d'Agric, 4, place des Hospices. — Lyon (Rhône). D' Lorey, 163, rue Saint-Honoré. — Paris. Lorin, Prépar. de chim. indust. et de phys. gén., Chef de manip. de phys. à l'Éc. cent, des Arts et Man., 5, place des Vosges. — Paris. Lorin (Félix), Avoué, Lie. en droit. Sec. de la Soc. circhéoL, 2, rue de Paris. — Rambouillet (Seine-et-Oisel . *Lorinet (M'"" A.), Rent., rue Croix-de-Bussy. — Épernay (Marne). *Loriol (Perceval de), Géol., Chalet-des-Bois par Crassier (canton de Vaud) (Suisse). — R Lortet, Doyen de la Fac. de Méd., Dir. du Muséum des se. nat., 1, quai de la Guillotière. — Lyon (Rhône). — F Loste, Notaire, 50, rue Ferrère. — Bordeaux (Gironde). Lottin, Juge de paix. — Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher). Louer (Jacques), Brasseur, 92, boulevard François I". — Le Havre (Seine-Inférieure). *D"' Louge (Pierre), Chirurg. adj. des Hôp., 13, cours Lieutaud. — Marseille (Bouches- du-Rhùne) . Lougnon (Victor), Ing. des Arts et Man., Adj. au Maire. — Montluçon (Allier). Louis (Paul, Auguste), Pharm., 47, rue de la Pompe. — Versailles (Seine-et-Oise). Loussel (A.), Prop., 86, rue de la Pompe. — Paris. — R Louvel (Léonard), anc. Chef d'instit. — Rémalard (Orne). D' Love (James), 23, rue Ballu. — Paris. Loyer (Henri), Filât., 294, rue Notre-Dame. — Lille (Nord). — R Lucas (Charles), Archit., 23, rue de Dunkerque. — Paris. Lucas (Hippolyte), Aide-Natur. au Muséum d'hist. nat. en retraite, 10, rue Monsieur le-Prince. — Paris. *D" Lucas-Championnière (Just), Chirurg. des Hôp., 3, avenue Montaigne. — Paris. D"^ Lugeol (Pedro), 8, rue Dufau. — Bordeaux (Gironde). *Lugol (Edouard), Avocat, 11, rue de Téhéran. — Paris. — F Luneau, Ing. en chef des P. et Ch., 15, place Saint-Martin. — Caen (Calvados). Lung (Paul), 50, cours du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde). Lusson (F.), Prof, de phys. au Lycée, ruc.4.1cide-d'0rbigny. —La Rochelle (Charente- Inférieure) . Lutscher (A.), Banquier. 22, place Malesherbes. — Paris. — F D' Luys (Jules), Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp., 20, rue de Grenelle. — Paris. Lyon (Gustave), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 22, rue Roche- chouart. — Paris. Lyon (Max), Ing. civ., 55, rue de Prony. — Paris. *Macé de Lépinay (Jules), Prof, à la Fac. des Se, 105, boulevard Longchamp. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *D'' Machon-Bey (Henry), 31, cours Lieutaud. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Macquart-Leroux (Henri), Mem. du Cuns. mun., 145, rue des Capucins. — Reims (Marne). Madelaine (Edouard), Ing. aux Chein. de fer de VÉtat. — La Roche-sur-Yon (Vendée). Macs, Dir. de la cristal, de Clichy, 21, rue d'Uzès. — Paris. *D' Magail (Alexandre), Prof, à l'Ec. de Méd., 80, rue Saint-Jacques. — Marseille (Bouches-du-Rhône). XCII ASSOCIATION FRANÇAISE Magea (Victor), Nég., 4, rue du Temple. — Paris. Mager (Henri), Publiciste, 3, rue Demours. — Paris. *D'' Magitot (Emile), Mem. de l'Acad. de Méd., 8, rue des Saints-Pères. — Paris. — F D' Magnan (V.), Méd. de l'Asile Sainte-Anne, 1, rue Cabanis. — Paris. Magne (Lucien), Archit. du Gouvern., 6, rue de TOratoire-du-Louvre. — Paris. Magnien (Lucien), Ing. agric. Prof, départ, d'agric. delà Côte-d'Or, 10, rue Bossuet. — Dijon (Cote-d'Or). *D' Magnin (Antoine), Prof. adj. de botan. à la Fac. des Se, Prof, à lÉc. de Méd., Adj. au Maire, 3 bis, square Saint-Amour. — Besançon (Doubs). Magnin (Joseph), Gouvern. de la Banque de France, Sénateur, 3, rue de la Vrillière. — Paris. Mahé (Eugène), Conduct. des P. et Ch. — Cassaigne (départ. d'Oran) (Algérie). Mahieu (Auguste), Filât. — Armentières (Nord). Mahue (Louis). — Anizy-le-Ghâteau ^Aisnej. D' Mailhet. — Beni-Saf (départ. d'Oran) (Algérie). Maillard (Georges, Auguste), Prop., 10, rue Lepois. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). D' Maillot (F., G.), anc. Présid. du Cons. de santé des armées, 21, rue du Vieux- Colombier. — Paris. Maingaud, Insp. des Forêts. — Saint-Gaudens (Haute-Garonne). Maireau (G.), Notaire bon., 17, rue du Cardinal-de-Lorraine. — Reims (Marne). *Mairet (Albert), Prof, à la Fac. de Méd., 10, avenue du Stand. — Montpellier (Hérault). Maisonneuve (P.), Prof, de zool. à la Fac. libre des Se, 5, rue Volney. — Angers (Maine-et-Loire). Maistre (Jules). — Villeneuvette par Clermont-l'Hérault (Hérault). Malaize (M""), 83, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. *Malaval (Armand), Rédac. en chef du Conseiller des Contribuables, 39, rue Richer. — Paris. Malavant (Claude), Pharm. de 1" cl., 19, rue des Deux-Ponts. — Paris. Malinvaud (Ernest), Sec. gén. de la Soc. botan. de France, 8, rue Linné. — Paris. — R Mallarmé, Avocat, rue de l'Industrie. — Alger. Mallet (F.), Nég., 25, rue de l'Orangerie. — Le Havre (Seine-Inférieure). *Malleville (Paul), Chirurg.-Dent., 28, 30, allées de 3Ieilhan. — Marseille (Bouches-du- Rhône). Malloizel (Raphaël), Prof, de math. spéc. au col. Stanislas, anc. Élève de l'Éc. Poly- tech., 7, vue de l'Estrapade. — Paris. Manchon (Ernest), Manufac, Sec et Mem. de la Ch. de com., 27, rue du Pré-de-la- Bataille. — Rouen (Seine-Inférieure). Manès (M""'), 20, rue Judaïque. — Bordeaux (Gironde). Manès, Ing. civ., Dir. de l'Éc. sup. de Com. et d'Indust., 20, rue Judaïque. — Bordeaux (Gironde). D' Mangenot (Charles), Méd. Insp. des Éc. com., 55, avenue d'Italie. — Paris. Mangini, anc. Sénateur, 13, rue des Archers. — Lyon (Rhône). — F Manier (André, Félix, Alexandre), Prof., Le Chalet.— Ecuires par Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais). Mannberger, Banquier, 59, rue de Provence. — Paris. — F Mannheim (le Colonel Amédée), Prof, à l'Éc. Polytech., 11, rue de la Pompe. — Paris. — F D' Manouvrier (Léon), Prépar. au Lab. d'anthrop. de l'Éc. des Hautes Études, Prof, à VEc. d'anthrop., 15, rue de l'École-de-Médecine. — Paris. Mansy (Eugène), Nég., 24, rue Barallerie. — MontpeUier (Hérault). — F D' Mantel (Paul) (fils), anc. Int. des Hùp. de Paris, 9, place Victor-Hugo. — Saint-Omer (Pas-de-Calais). Manuel (Constantin), Filât., Mem. de la Ch. de com., 39, rue des Amidonniers. — Toulouse (Haute-Garonne). Maquenne (Léon), Doct. es se, Assistant au Muséum d'hist. nat., 38, rue TrufTault. — Paris. Marais (Charles), Sec. gén. de la Préfecture, 29, rue Nationale. — Montpellier (Hérault). Marbeau (Eugène), anc. Cons. d'État, Présid. de la Soc. des Crèches, 27, rue de Londres. — Paris. Marcadé (Georges), Avocat, 18, rue de l'Odéon. — Paris. Marchand (Eugène), Associé nat. de l'Acad. de Méd. — Fécamp (Seine-Inférieure). D' Marchand, Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 67, boulevard Ma- lesherbes. — Paris. POUR l'avancement des sciences XCllI Marchegay (M"'^ Alphonse), 11, quai des Célestins. — Lyon (Rhône). — R Marchegay (Alphonse), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de TÉc. Polytech., 11, quai des Célestins. — Lyon Rhône). — R Marcilhacy (Camille), Sec. de la Chambre de corn., 20, rue Vivienne. — Paris. 'B' Marcorelles (Joseph), 18, rue Armény. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D-^ Marduel (P.), 10, rue Saint-Dominique. — Lyon (Rliône). Mare (Alexandre), Fabric. de ferronnerie. — Bogny-sur-Meuse par Château-Regnault (Ardennes). Maréchal (Hippolyte), Ing. en chef des P. et Ch., attaché à la Comp. des chem. de fer du Midi, 3i, rue Turenne. — Bordeaux (Gironde). Maréchal (H.), s.-Préfet. hon. — Lavaur (Tarn). D-- Maréchal (Jules), 2, rue de la Mairie. — Brest (Finistère). Maréchal (Paul), 2, rue de la Mairie. — Brest (Finistère). — R Mares (Henri), Corresp. de l'Inst., 3, place Castries. — Montpellier (Hérault). — F D' Mares (Paul). — Alger-Mustapha. — R Marette (Charles. Louis), Pharm. de 1" cl., Int. à l'Hôtel-Dieu, 1, place du Parvis- Xotre-Dame. — Paris. Mareuse (Edgar), Prop., Sec. du Comité des Inscrip. parisiennes, 81, boulevard llauss- niann. — Paris. D"- Marey (Etienne, Julesj, Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, au Col. de France, M, boulevard Delessert. — Paris. — R •Margaine (Georges), Ing., Prépar. au Lab. cent. d'Élect., 19, boulevard Haussmann. — Paris. Margry (Gustave), anc. Int. Laur. des Hôp., Pharm., rue d'Alger. — Blidah (départ. d'Alger). — R Marguerite-Delacharlonny (Paul), Ing. et Manufac. — Urcel (Aisne). Margueritte (Emile), Rent., 3, rue Nicolas-Flamel. —Paris. Margueritte (Frédéric), 203, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. Mariage (Charles), Notaire. — Phalempin (Nord). Mariage (Jean-Baptiste), Fabric. de sucre. — Thiant par Denain (Nord). Marie, Avocat, 1, rue du Calvaire. — Nantes (Loire-Inférieure). Marignac (Charles Glissard de), Corresp. de l'Inst., anc. Ing. des Construc. nav., Prof. à l'Acad. — Genève (Suisse). — R •D"^ Marignan (Emile). — Marsillargues (Hérault). Marignier (Jules), Ing., Fabric. de chaux. — Joze par Maringues (Puy-de-Dôme). Marin (Nicolas), Prof, de Math., Ing. civ., Mécan., 144, boulevard Voltaire. — Paris. "Maritan (Maurice), 31, cours du Chapitre, — Marseille (Bouches-du-Rhône). D'' Maritoux (Eugène). — Uriage-les-Bains (Isère). Marix (Myrthil), Nég.-commis., 49, rue Le Peletier. — Paris. D' Marjolin (René), Mem. de l'Acad. de Méd., Chirurg. hon. des Hôp., 16, rue Chaptal. — Paris. — R Marlier (Dominique), Nég. en bois, 79, rue du Jard. — Reims (Marne). D"- Marmottan (Henri), Député de la Seine, Maire du XVI"' arrond., 31, rue Desbordes- Valmore. — Paris. Marnas (J.-A.), Prop., 12, quai des Brotteaux. — Lyon (Rhône). Marqfoy (Gustave), Trés.-payeur gén., anc. Élève de l'Éc. Polytech., Prop., 5, rue Guillaume-Brochon. — Bordeaux (Gironde). Marqués di Braga (P.), Cons. d'État, anc. Élève de TÉc. Polytech., 200, rue de Rivoli. — Paris. — R Marquet (Léon), Fabric. de prod. chim., 15, rue Vieille-du-Temple. — Paris. D' Marquet (Octave), Maire. — Rochechouart (Haute-Vienne). •D"- Marquez (Orner), Corresp. de l'Acad. de Méd., Méd. en chef hon. de l'Hôp,, 11, rue Massillon. — Hyères (Var). •Marquisan (Henri), Chef de l'Exploit, de la Comp. du Gaz et Hauts Fourneaux de Marseille, 39, rue Montgrand. — :Marseille (Bouches-du-Rhône). •D-^ Marroin (Auguste), Dir. de la Santé, 10, rue Breteuil. — Marseille (Bouches-du- Rhône). D' Marrot (Edmond). — Foix (Âriège). Marsy (le Comte Arthur dej, Dir. de la Soc. franc, d'archéol. — Compiègne (Oise). Marteau (Albert), Nég., 65, rue Cérès. — Reims (Marne). Marteau (Charles), Manufac, 13, avenue de Laon. — Reims (Marne). Marteau-Jacquemart (Victor), Manufac, 39, rue de Chativesle. — Reims (Marne). XCIV ASSOCIATIOi>i FRANÇAISE D' Martel (Joannhès), anc. Chef de clin, à la Fac. de Méd., 97, rue Saint-Lazare. — Paris. Martet (Jules), Rent., villa Bel-Air, avenue de la Gare. — Rochechouart (Haute-Vienne). Martin (A., P.),Graveur-Géog.,8, passage Gourdon (67, boulevard Saint-Jacques). — Paris. D' Martin (André), Sec. gén. adj. de la Soc. de Méd. pub. et d'Eyg. j)rofes., 3, rue Gay-Lussac. — Paris. 'Martin (Antoine), Rent., 41, rue Breteuil. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Martin (François), Mem. de la Commis, départ, des antiq. et des arts de Seine-et- Oise. — Villeneuve -Saint-Georges (Seine-et-Oise). D' Martin (Georges), La Foye-Monjault par Beauvoir-sur-Niort (Deux-Sèvres). Martin (M'"" Albertine). — Pont-Sainte-Maxence (Oise). Martin (Henri), Nég. en vins. — Pont-Sainte-Maxence (Oise). *Martin (Jules), Insp. gén. en retraite et Prof, à TÉc. nat. des P. et Ch., 88, rue de Varenne. — Paris. Martin (Louis), Ing. civ., 9, rue de Condé. —Paris. Martin (William), 64, rue de Monceau. — Paris. — R D' Martin (Louis de). Sec. gén. de la Soc. méd. d' émulât, de Montpellier, Mem.-cor- resp. pour l'Aude de la Soc. nat. d'Agric. de France. — Montrabech par Lézignan (Aude). — R Martin de Brettes, Lieut. -Colonel d'artil. en retraite, 28, rue de l'Orangerie. — Versailles (Seine-et-Oise). *D' Martin-Raget (C), 73, rue Amèdée-Pichot.— Arles-sur-Rhône (Bouches-du-Rhône). Martin-Ragot (J ). Manufac, 14, esplanade Cérès. — Reims (Marne). — R *Martinand (Virgile), Ing.-chim., 301, route d'Aix. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Martineau, Juge d'inst. — Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure). Martinet (Camille), Pubhciste, 15, rue de Belzunce. — Paris. Martinet (Emile), anc. Imprim., 4, rue Alfred-de-Vigny. — Paris. — F Martre (Etienne), Dir. des Contrib. dir. du Var, 25, allées d'Azémar. — Draguignan (Var). — R Marty (Gustave), Archéol., Of. d'Acad., 67, boulevard de Strasbourg — Toulouse (Haute- Garonne). Marveille de Calviac (Jules de), château de Calviac. — Lasalle (Gard). — F Marx (Armand), Nég., 18, rue du Calvaire. — Nantes (Loire-Inférieure). Marx (Raoul), Nég., 18, rue du Calvaire. — Nantes (Loire-Inférieure). Marzac (Ferdinand) (aîné), Nég., 3, rue Porte-des-Portanets. — Bordeaux (Gironde). Mascart (Nicolas), Mem. de l'inst., Prof, au Col. de France, Dir. du Bureau cent, météor. de France, 176, rue de l'Université. — Paris. *Masfrand, Pharm. de 1" cl., Présid. de la Soc. des Amis des Se. et Ar-ts. — Roche- chouart (Haute- Vienne). Masquelier (Emile), Nég., 7, quai d'Orléans. — Le Havre (Seine-Inférieure). D-- Massart (E.), Méd. en chef de l'Hôp. — Honfleur (Calvados). Massât (Camille), anc. Pharm., 82, boulevard Saint-Germain. — Paris. Masse (E.), Prof, à la Fac. de Méd., 22, rue du Manège. — Bordeaux (Gironde). *Massénat (Elle), boulevard des Sœurs. — Brive (Corrèze). Massiou (Ernest), Archit. diocésain, Of. d'Instruc. pub., 12, rue du Palais. — La Ro- chelle (Charente-Inférieure) . Massip (Armand), Dir. des Annales économ., 97, rue Denfert-Rochereau.— Paris.— R Massol (Gustave), Prof. agr. à FÉc. sup. de Pharm., 55, rue Alexandre-Cabanel. — Mont- pellier (Hérault). Masson (Georges), Chef de Bur. au Min. des Fin., 16, rue Las-Cases. — Paris. Masson (Georges), Libr. de l'Acad. de Méd., 120, boulevard Saint-Germain. — Paris.— F *Masson (Louis), Insp. de l'Assainis., 22, avenue Parmentier. — Paris. Massot (Charles), Avoué hon. — Bourgoin (Isère). D' Massot (Joseph), Chirurg. en chef de l'Hôpital, 8, place d'Armes. — Perpignan (Pyrénées-Orientales). *Matheron (Philippe), Ing. civ., 86, boulevard Notre-Dame. — Marseille (Bouches-du- Rbône). Mathias (Emile), Doct. es se. Maître de conf. à la Fac. des se. — Toulouse (Haute- Garonne). Mathieu (Charles, Eugène), Ing. des Arts et Man., anc. Dir. gén. construc. des Aciéries de Jœuf, anc. Dir. gén. et admin. des Aciéries de Longwy, Construc. niécan. et Mem. du Cons. mun., 30, rue Thiers. — Reims (Marne). — R POUR l'avancement des sciences xcv Mathieu i Emile), Prop. — Bize (Aude). •Mathieu Joseph). Sec.-archiv. de la Ch. de corn., Palais de la Bourse. — Marseille (Bouehes-du-Rhùne ). Mathieu (Paul), Prof, de math. spéc. au Lycée, 71, rue Libergier. — Reims (Marne). Mathieu-Saint-Laurent, Avocat, rue des Jardins. — Oran (Algérie). Mathiss, Avoué. — .Mostaganem (départ. d'Oran) i Algérie). Matrot (Adolphe), Ing. en chef des Mines, Chef de l'Exploit, des Chem. de fer de l'Élat. 146, boulevard Raspail. — Paris. Mattauch i J.), Chini., Établis. H. Stackler. — Saint- Aubin-Épinay (Seine-Inférieure). — R Maubrey, Conduct. des P. et Ch., 73, rue Claude-Bernard. — Paris. Maufras .Emile), anc. Notaire. — Benulieu par Bourg sur-Gironde (Gironde). Maufroy (Jean-Baptiste), Dir. demanufac.,4, rue de l'Arquebuse.— Reims (Marne). — R Maunoir (Charles), Sec. gén. de la Soc. de Géog. de Paris, 3, square du Roule. — Paris. D'' Maunoury (Gabriel), Chirarg. de l'Hôp., place du Théâtre. — Chartres (Eure-et- Loir). — R *D' Maurel Anatole). 108, rue Paris. — Marseille (Bouches-du-Rhùue). D-^ Maurel (Edouard, Emile), Agr. à la Fac.de Méd., Méd. princ. de la Marine en re- traite. 10, rue d'Alsace-Lorraine. — Toulouse (Haute-Garonne). Maurel lEmile), Nég., 7, rue d'Orléans. — Bordeaux (Gironde). — R *Maurel fJulesi, Dir. du Monl-de-Piété, 52, rue Longue-des-Capucins. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). Maurel (Marc), Nég., 48, cours du Chapcau-Rouge. — Bordeaux (Gironde). — R *Maurel (Maurice), Prop., 66, rue d'Aubagne. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *Maurin (Gabriel), Pharm. de 1" cl., Présid. du synd. des Pharm. des Bouches-du- Rhône, 82, avenue du Prado. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Maurouard (Lucien), Sec. d'ambas., anc. Élève de l'Éc. Polytech., Légation de France. — Athènes (Grèce;. Maxant (Charles), Exploitant de carrières, 130, route de Toul. — Nancy (Meurthe-et- Moselle) . Maxwell-Lyte (Farnham), Ing.-Chim., 60, Finboroug-road. —Londres. S. W. (Angle- terre). — R Mayer (Ernest), Ing. en chef conseil de laComp. des chem. de fer rie l'Ouest, Mem. du Comité d'exploit, tech. des chem. de fer, 9, rue Moncey. — Paris. — R Mayet (Félix, Octave), Prof, de pathol. gén. à la Fac. de Méd., 11, quai Claude - Bernard. — Lyon (Rhône). *D'^ Mazade ('Henri), Insp. en chef de l'Assist. pub., 82, boulevard de la Magdeleine. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D"^ Mazard (Paul, Elie), Prof. hon. à l'Éc. de Méd., 16, boulevard Carnot. — Limoges (Haute- Vienne). Maze (l'Abbé Camille), Rédac. au Cosmos. — Harfleur (Seine-Inférieure). — R Méheux (Félix), Dessinât., 35, rue Lhomond. — Paris. Meissas (Gaston de), Publiciste, 10 bis, rue du Pré-aux-Clercs. — Paris. *Meissonnier (Louis), Archit., 90, rue Saint-Jacques. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Mekarski, Ing. civ., 24, rue d'Athènes. — Paris. *Melchior-Bonnet (Joseph, Marie, Daniel), avocat, 18, rue Grignan. — Marseille (Bouches-du-Rhône). •D' Melchior-Robert (Paul), Chef de clin, à l'Ec. de Méd., 38, rue Sainte. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Meller (Auguste), Nèg., 43, pavé des Chartrons. — Bordeaux (Gironde). Mellerio (Alphonse), Prop., anc. Élève de l'Éc, des Hautes Études, 18, rue des Capu- cines. — Paris. Melon (Paul). Publiciste, 24, place Malesherbes. — Paris. 'Ménage (M"'' Ida), 96, rue de Flore. — Le Mans (Sarlhe). •Ménage (Charles), Prop., anc. Percept., 96, rue de Flore. — Le Mans(Sarthe). *Ménage (Louis), Clerc de notaire, 96, rue de Flore. — Le Mans (Sarthej. Ménager ( Louis i, 18, rue Porte-Chant-â-l'Oie. — Mantes (Seine-et-Oise). Ménard (Césaire), Ing. des Arts et Man., Dir. de l'Usine à gaz. — Dijon (Côte-d'Or). — R 'D' Ménecier (Charles), 41, rue Sénac. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Menegaux Auguste), Doct. es se. Prof. agr. auLycée Victor-Hugo.— Besançon (Doubs). Menviel, Chirurg.-Dent., 58, avenue des Gobelins. — Paris. Mer (Emile), Insp. adj. des Forêts, Mem. de la Soc. nat. d'agric. de France, 19, rue Israël-Svlvestre. — Nancv (Meurthe-et-Moselle). XCVI ASSOCIATION FRANÇAISE 'D' Méran (Gustave), 54, rue Judaïque. — Bordeaux (Gironde). Mercadier, Insp. des Télég. Dir. des études à l'Éc. Polytech., 21, rue Descartes. — Paris. Merceron (Georges), Ing. civ. — Bar-le-Duc (Meuse). Mercet (Emile), Banquier, 2, avenue Hoche. — Paris. Merget, Prof. hon. à la Fac. de Méd., Corresp. de l'Acad. de Méd., 78, rue Saint-Genès. — Bordeaux (Gironde). — R. *Mergier (Emile), Prépar. à la Fac. de Méd., 66, avenue de Châtillon. — Paris. Merlin (Roger). — Bruyères (Vosges). — R Merville (Jules), pavillon Gabriel. — Le Havre (Seine-Inférieure). Merz (John, Théodore), Doct. en Philo., the Quarries. — Newcastle-on-Tyne (Angle- terre). — F. D'' Mesnards (P. des), rue Saint-Vivien. — Saintes (Charente-Inférieure). — R Mesnil (A, du), Cons. d'État, 1, place de TEstrapade. — Paris. D' Mesnil (0. du), Méd. de l'asile deVincennes, 14, rue du Cardinal-Lemoine. — Paris. Messimy (Paul), Notaire hon., 33, place Bellecour. — Lyon (Rhône). Mestrezat, Nèg., 27, rue Saint-Esprit. — Bordeaux (Gironde). *D' Mètaxas (Stavros), 22, rue Mazagran. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *D' Métaxas-Zani (Gérasime), anc. Int. des Hôp. de Paris, 95, rue de Rome. —Marseille (Bouches-du-Rhône). IMeunier, château de Vary. — Saint-Doulchard par Bourges (Cher). Meunier (Ludovic), Nég., 20, rue de la Tirelire. — Reims (Marne). D"' Meunier (Valéry), Méd. -Insp. des Eaux-Bonnes. — Pau (Basses-Pyrénées). Meure, château de Laroque. — Villenave d'Ornon (Gironde). *D'' Meyer (Edouard), 73, boulevard Haussmann. — Paris. Meyer (Lucien), Chim., 13, rue Fontaine-au-Roi. — Paris. Meyran (Octave), 8, rue Centrale. — Lyon (Rhône). D"' Micé (Laurand). Rect. de l'Acad. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). — R Michalon, 96, rue de l'Université. — Paris. D'' Michalowski (Félix), 6, quai d'Orléans. — Paris. *Michau (Alfred), Exploitant de carrières, 93, boulevard Saint-Michel . — Paris. Michaud (fils), Notaire. — Tonnay-Charente (Charente-Inférieure). — R Michaut (Victor), Prépar. de zool. à la Fac. des se, 54, rue du Bourg. — Dijon (Côte-d'Or). Michel (Alphonse), Ing. civ., 17, rue des Jacobins. — Beauvais (Oise). Michel (Charles), Entrep. de peinture, 59, rue du Rocher. — Paris. *Michel (Georges), Ing. -Chim, 8, rue Venture. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D"^ Michel (Hubert). — Chaumont (Haute-Marne). •D' Michel (Ludovic), Chirurg. adj. des Hôp., 1, rue Lafon. —Marseille (Bouches-du- Rhône). D' Michel-Dansac (J., B., A.), 73, boulevard Haussmann. — Paris. *Michel-Jaffard (Louis), Premier Présid. de la Cour d'Ap., 18, rue de l'Opéra. — Aix en Provence (Bouchcs-du-Rhônel. Micheli (Marc). — Château du Crest, près Genève (Suisse). •D"^ Michou (Casimir, Laurent), anc. Int. des Hôp. de Paris, Député de l'Aube, 76, rue de Grenelle. — Paris. Mieg (Mathieu), 48, avenue de Modenheim. — Mulhouse (Alsace- Lorraine). Mieusement, Photog., 7, rue Franlilin. — Paris. D' Mignen. — Montaigu (Vendée). Mignot (Louis), 21, rue de Provence. — Paris. — R D-^ Millard (Auguste, Louis, Jules), Méd. des Hôp., 4, rue Rembrandt. — Paris. MiUardet (Pierre), Prof, à la Fac. des Se, 152, rue Bertrand-de-Goth . — Bordeaux (Gironde). Millet (Eugène), Insp. de l'Exploit, à la Comp. des Chem. de fer d'Orléans, 25, rue du Faubourg-de-Paris. — Limoges (Haute-Vienne). *D'' Milliot (Benjamin), Méd. de colonisation.-— Herbillon (départ, de Constantine) (Algérie). Millot (Charles), anc. Of. de marine, Chargé de cours à la Fac. des Se, 2, rue Gil- bert. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). •D' Millou (Dieudonné), 29, boulevard de la Magdeleine. — Marseille (Bouches-du- Rhône). D' Milne-Edwards (Alphonse), Mem. de l'Inst. etdel'Acad. deMéd.,Dir. etProf. dezool. au Muséum d'Hist. nat.. Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., 57, rue Cuvier. — Paris. — R POUR l'avancement des sciences xcvii 'D' Milsom (Charles), 15, rue Saint-Jacques. — .Marseille (Bouches-du-Rhône). Milsom (G.), Ing. civ. des Mines, attaché aux mines de Beni-Saf. — Beni-Saf (départ. d'Oran) (Algérie). Mira (R.) (aîné), Prop. — Saint-Savin (Vienne). Mirabaud (Paul), Admin. de la Comp. des cheni. de fer d'Orléans, 29, rue Taitbout. — Paris. — R Mirabaud (Robert), Banquier, 29, i-ue Taitbout. — Paris. — F Miray (Paul), Teintur., Manufac., 2, rue de l'École. — Darnétal-lez-Rouen (Seine- Inlérieurc). 'Mireur (Hippolyte), Adj. au Maire, 1, rue de la Républiiiue. — Marseille (Bouches- du-Rliùne). Mocqueris (Edmond), 58, boulevard d'Argenson. — Neuilly-sur-Seine (Seine). — R Mocqueris (Paul), 58, boulevard d'Argenson. — Neuilly-sur-Seine (Seine). — R Modelski (Edmond), Ing. en chef des P. et Ch. — Tours (Indre-et-Loire). Moffre (Gustave), Ing., Dir. des verreries de Carmaux, anc. Élève de l'Ec. Polytech. — Carmaux (Tarn). *Mohler (Edmond), Chim. à la Brasserie du Sud-Est. — Beaucaire (Gard). Moine (Gaston), 2, boulevard Montmartre. — Paris. Moinet (Edouard), Dir. des Hosp. civ., 1, rue de Germent. — Rouen (Seine-Inférieure). Mollins (Jean de), Doct. es se, 34, rue des Clarisses. — Liège (Belgique). MoUins (S. de), Ing. civ. — Croix (Nord), *Molteni (Alfred), Construc. demach. et d'inst. de précis., 44, rue du Chàtcau-d'Eau. — Paris. Monbrun, Avocat, place des Quinconces. — Oran (Algérie). Moncheaux [E. de), Pharm. de 1" cl., 27, rue de Pontbieu. — Paris. *D'' Mondot, anc. Chirurg. de la Marine, anc. Chef de clin, de la Fac. de Méd. de ^lonlpeliier, Chirurg. de THùp. civ., 26, boulevard Malakoff. — Oran (Algérie). — R Mongin, Dir. du Dépôt de mendicité. — Beni-Messous par Chéragas (départ. d'Alger). 'Monier i^Frédéric), Mein. du Cons. gén., Maire d'Eyguières, 2, boulevard Périer. — Marseille (Bauches-du-Rhône). Monnet (Prosper), Chim.,Manuf. — Saint-Fons-lez-Lyon par Venissieux (Rhune). Meunier (Dimitri), Prof, à l'Éc. cent, des Arts et Man., 1, rue Appert. — Paris. — R D" Monod (Charles), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hùp., 12, rue Camba- cérès. — Paris. — F D"' Monod (Eugène), 19, rue Vauban. — Bordeaux (Gironde). D" Monod (Frédéric), Méd. adj. de la Maternité, 5, rue du Lycée. — Pau (Basses- Pyrénées). Monod (Henri), Dir. de Passist. et de Phyg. pub. au Min. de l'Int., 15, rue Weber. — Paris. D" Monod (Louis), 24, avenue Friedland. — Paris. Monod (le Pasteur Théodore), 36, boulevard Henri IV. — Paris. Monod (le Pasteur William), 55, avenue de la République. — Vincennes (Seine). Monoyer (M"= Elisabeth), 1, cours de la Liberté. — Lyon (Rhône). Monoyer (F.), Prof, à la Fac. de Méd.. 1, cours de la Liberté. — Lyon (Rhône). Monseu, Ing., Dir. gérant de la Soc. anonyme de glaces et verreries du Ilainaut. — Roux (Belgique). *Montaz (M"'= Léon), 2, rue des Alpes. — Grenoble (Isère). *D'' Montaz (Léon), Chirurg. en chef de l'Hôp., 2, rue des Alpes. — Grenoble (Isère). . Montefiore (E., L.), Rent., 58, avenue Marceau. — Paris. — R Monleil (Sylvain), Juge de paix. — Chàteauneuf-la-Forêt (Haute-Vienne). Montel (Jules), Nég., anc. Juge au Trib. de com., 3, boulevard de la Comédie. — Montpellier (Hérault). D' Montfort, Prof, à l'Éc. de Méd., 19, rue Voltaire. — Nantes (Loire-Inférieure). — R *Montgrand (Le Marquis Charles de), Prop., château de Montgrand. — Saint-Menet par iMarseilli' (Bouches-du-Rhône). Monthiers (J., Victor), Prop., 70, rue d'Amsterdam. — Paris. Montjoie (de), Prop., château de Lasnez. — VilIers-lez-Nancy par Nancy (Meurthe-et- -Moselle). Montlaur (le Comte Amaury de), Ing. des Arts et Man., 41, rue du Cotisée. — Paris. Mont-Louis, Imprini., 2, rue Barbanç^'on. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). — R Montreuil, Proie de l'Imprim. Gauthier-Villars, 55, quai des Grands-Augustins. — Pans. *Montricher (Henri de), Ing. civ. des Mines, Admin. -Dir. de la Soc. nouvelle du Canal 0 XCVIII ASSOCIATION FRANÇAISE d'irrig. de Craponne et de rassnlnis. des BoucIies-du-Rhône, 11, place de la Bourse. — Marseille (Bouches-du-Rliône). D'' Mony (Adolphe), 70, rue Spontini. — Paris et l'été, château de Sarre. — Blomard par Montmarault (Allier). Morain (Paul), Prof, départ, d'agric. de Maine-et-Loire, 52, rue Lhomond. — Paris. Morand (Gabriel), 16, place de la République. — Moulins (Allier). Morand (Henri), Nég., 79, avenue Victor-Hugo. — Cognac (Charente). Morandière (Edouard), Ing. civ., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 12, rue de la Pompe. — Paris. Morandière (Jules), Ing. de la Comp. des Chem. de fer de l'Ouest, 25, boulevard Beau- séjour. — Paris. D' Moreau (Emile), 7, rue du Vingt-Neuf-Juillet. — Paris. Moreau (Emile), 89, boulevard Montparnasse. — Paris. D" Moreau (H.), 30, rue Vital-Caries. — Bordeaux (Gironde). Moreau (R.), Opticien, 16, rue de Seine. — Paris. Morel (Auguste), Prof, de math, à l'Éc. mun. Lavoisier, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 57, rue Claude-Bernard. — Paris. *Morel (M""' V" Charles), Fabric. de savons, 101, boulevard Saint-Bruno. — Marseille (Bouches-du-Rliùne) . Morel (Léon), Recev. des fin., Archéol. — Vitry-le-François (Marne). Morel d'Arleux (M"'* Charles), 28, rue de Rivoli. — Paris. — R Morel d'Arleux (Charles), Notaire, 28, rue de Rivoli. — Paris. — F D"' Morel d'Arleux (Paul), 16, rue Desbordes-Valmore. — Paris. — R D' Moret (Jules), 2, rue Legendre. — Reims (Marne). *Moricelly (Isidor) (aîné), Nég. en grains et farines, 18, rue Noailles. — Marseille (Bouches-du-Rhùne) . Morillot (André), Doct. en droit, anc. Avocat gén.. Avocat au Cons. d'Etat et à la Cour de Cas., 60, rue Richelieu. — Paris. Morin, Prof, à la Fac. des Se. — Rennes (llle-et-Vilaine). Morin, Construct., 1, rue Oudinot. — Paris. Morin (Théodore), Doct. en droit, 50, avenue du Trocadéro. — Paris. — R Mornac (le Général Gustave de Boscals de Réals de), Command. l'Artil. du 8' corps d'ai-mée, boulevard Lahitolle (La Fonderie). — Bourges (Cher). Mortier (François), Teintures et Apprêts, 68, rue Clovis. — Reims (Marne). Mortillet (Adrien de). Sec. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, 3, rue de Lorraine.— Saint - Germain en Laye (Seine-et-Oise). — R *Mortillet (Gabriel de), Prof, à VÉc. d'Anthrop. de Paris, anc. Député, 3, rue de Lorraine. — Saint-Germain en Laye (Seine-et-Oise). — R *Mossé (Alphonse), Prof, à la Fac. de 3Iéd., 11, rue de l'Université. — Toulouse (Haute-Garonne). — R D' Motais (Ernest), Chef des trav. anatom. à l'Éc. de Méd., 8, rue Saint -Laud. — Angers (Maiiic-et-Loire). Motelay (Léonce), Rent., 4, cours de Gourgues. — Bordeaux (Gironde). D"' Motet (A.), Dir. de la Maison de santé, 161, rue de Charonne. — Paris. *Mottet (Joseph), Rent., 25, allées de Meilhan. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Mouchez (l'Amiral), Mem. de l'Inst. et du Bur. des Longit., Dir. de l'Observatoire national. — Paris. — R Mouchot (A.), Prof, en retraite, 39, rue de Fleury. — Fontainebleau (Seine-et-Marne). Mougin (Xavier), Dir. de la Soc. anonyme des Verreries de Vallerysthal et de Portieux. — Portieux (Vosges). Mouline (Louis, Eugène), Filât, et Moulinier en soies. — Vals-les-Bains (Ardèclie). D"' Moulinier. — Excideuil (Dordogne). Moullade (Albert), Lie. es se, Pharm.-Maj. de 1" cl.. Attaché à la Dir. du serv. de santé du 11" corps d'armée, 11, rue du Bocage. — Nantes (Loire-Inférieure). — R D"' Moure (J.-E.), 25 bis, cours du -Jardin -Public. — Bordeaux (Gironde). Moureaux (Théodule). Chef du serv. magnét. à l'Observât, météor. du Parc-Saint Maur. — Saint-Maur-les-Fossés (Seine). D' Mourgues. — Lasalle (Gard). 'Mouriès (Gustave), Ing.-archit., 31, rue Paradis. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). Mousnier (Jules), Pharm. — Sceaux (Seine). D' Moussous (André) (fils), 12, rue du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde). D' Moussous (L., D.), 38, rue d'Aviau. — Bordeaux (Gironde). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XCIX Moussu (Léon), Sec. de la Fac. de Droit, 2, place de rÉcole-d'Artillerie.— Toulouse (Haute-Garonne). *D^ Moutier (A.), 20, rue des Halles. — Paris. Mouton, Maître de Conf. de pliys. à la Fac. des Se. de Paris, 1, rue de l'Audience. — Fontenay-sous-Bois (Seine). Millier (Victor I, Prof, de Phys. au Lycée, faubourg du Breuil. — Le l'uy en Yelay (Hau(c- Loire). *Mulot (François), Ing. civ., 25, rue du Faubourg-Saint-Jean. — Nancy (Meui1he-et- Moselle'i. Mumm (G., H.), ^ég. en vins de Champagne, 24, rue Andrieux. — Reims (Marne). Munier-Chalmas (P., C), Maître de conf. à l'Éc. norm. sup., s.-JJir. du Lab. de Géol. de la Fac. des Se, Ib, rue Notre-Dame-des-Ciianips. — Paris. Mùntz, Ing. en chef des P. et Ch., Ing. princ. de la 1'''= Divis. de la voie à la Comp. des Chem. de fer de l'Est, 20, rue de Navarin. — Paris. Muret (Eugène), Prop., 11, cours Vergniaud. — Limoges (Haute-Vienne). Muret (Maurice), Meni. du Cons. gén. de Seine-et-Oise, 12, place Delaborde. — Paris. D' Musgrave-Glay (R. de), 19, rue Latapie. — Pau (Basses- Pyrénées). Mussat (Emile, Victor), Prof, de botan. à l'Ec. nat. d'agric. de Grignon, 11, boulevard Saint-Germain. — Paris. Nachet (A.l, Construc. d'inst. de précis., 17, rue Saint-Séverin. — Paris. Nadaillac (le Marquis Albert de), Corresp. de l'inst., 18, rue Duphot. — Paris. *Nalin (Antoine), Pharni. de 1"= cl., 27, place Notre-Dame-du-Mont. — Marseille (Bouches-du-Hhùne). *D'' Napias (Henri), Insp. gén. des serv. admin. au Min. de Tint., Sec. gèn. de la Soc, de Méd. pub. et d'Hyg. profes., 68, rue du Rociier. — Paris. Narbonne (Paul), Prop. — Bize (Aude). *Négrel (Casimir), Prop., 35, rue .Saint-Jacques. — Marseille (Bouches du-Rliùne). D' Négrié, Méd. des Hôp., 54, rue Ferrère. — Bordeaux (Gironde). Negrin (Paul), Prop., Dir. de la ven'erie. — Cannes-Labocca (Alpes-Maritimes). *D'' Nepveu (Gustave), Prof, d'anat. pathol. à TÉc. de Méd., 61, rue Paradis. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D"' Nérat, 24, place Malesherbes. — Paris. Neuberg (Joseph), Prof, à l'Univ., 6, rue de Sclessin. — Liège (Belgique). D'' Neumann, 52, rue de Clichy. — Paris. Neveu (Auguste), Ing. civ. — Rueil (Seine-et-Oise). Neveu-Derotrie, Ing. en chef des P. et Ch., 63, rue d'Isly. — Alger. Neveux (Charles, Jules), anc. Notaire, 41, boulevard de la République. — Reims (Marne). D"' Nicaise (Edouard), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 37, boulevard ilalesiierbes. — Paris. Nicaise (Victor), Étud. en Méd., 37, boulevard Malesherbes. — Paris. — R D"^ Nicas, 80, rue Saint-Honoré. — Fontainebleau (Seine-et-Marne). — R *D" Nicati (William), 37, rue Grignan. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). Nicéville (de). Avocat à la Cour d'Ap., 24, place de la Carrière. — Nancv (Meurthe-et- Moselle). Nicklès (René), Ing. civ. des Mines, 59, rue de Rennes. — Pai-is. *Nicolas (M"" Désiré), 30, rue Ruinart-de-Brimont. — Reims (Marne). *Nicolas (Désiré), Représ, de com., 30, rue Ruinart-de-Brimont. — Reims (Marne). *D' Nicolas (Henri), Chirurg. des Hùp., 2, rue Sénac. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *Nicolas-Hector (Ulysse), Biblioth. de l'Acad. de Vaucluse, Archéol., Conduc des P. et Ch.,9, rue Velouterie. — Avignon (Vaucluse). Niel (Eugène), v. -Consul du Brésil, 28, rue Herbière. — Rouen (Seine-Inférieure). — R *D"' Niepce (Alexandre) (fils), Allevard (Isère), et Fhiver villa l'Oasis. — Saint-Raphacl (Var). Ninaud (Paul), Prop., 18, quai de la Mégisserie. — Paris. Nivesse (Achille), Ing.-Chim. attaché à la Maison Lefebvre. — Corbehem (Pas-de- Calais). Nivet (A.), Ing. civ. — Marans (Charente-Inférieure). Nivet (Gustave). — Marans (Charente-Inférieure). — R D' Nivet (Victor), Corresp. de l'Acad. de Méd., Prof. bon. à l'Éc. de Méd. et de Pharin., boulevard Lafayette. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dùme). Nivoit (Edmond), Ing. en chef des Mines, Prof, de géol. à l'Éc. nat. des P. et Ch., 2, rue de la Planche. — Paris. *Noblesse, Sec.-archiv. de la Chamb. de Com., .30, rue Cérès, — Reims (Marne). C ASSOCIATION FRANÇAISE Noblom (Maurice), Ing. des Arts et Man., 24, rue des Fripiers. — Binixelles (Belg-ique). Nocard (Ed.), Dir. et Prof, à l'Éc. nat. vétér.,]Vlem. de l'Aead. deMéd. — Alfort(Seine). Noël (J.), Ing. des Arts et Man., 7, rue Ségalier. — Bordeaux (Gironde). Noelting, Dir. de l'Éc. de chim. — Mulhouse (Alsace-Lorraine). — R D"" Noguès (Emile), 31, quai de Tounis. — Toulouse (Haute-Garonne). Noirot (Maurice), Associé Manufac, 39, boulevard de la République. — Reims (Marne). Nolibé (Fernand), Notaire. — Bergerac (Dordogne). Norbert-Nanta, Opticien, 15, place du Pont-Neuf. — Paris. Normand, Mem. du Cons. gén., 12, quai des Constructions. — Nantes (Loire-Infé- rieure). — R Normand (A.), Construc. de navires, 67, rue du Pcrrey. — Le Havre (Seine-Inférieure). Normand (Charles), Ing. à la Comp. des Chem. de fer du Midi, 10, rue Saint-Genès. — Bordeaux (Gironde). Noroy (Charles), Chim., 1, square du Roule. — Paris. *Nottelle (Pierre, Antoine), anc. Sec. du Synd. gén. des Chamb. synd., Mem. de la Soc. d Économ. polit., 49, rue Réaumur. — Paris. Nottin (Lucien), 4, quai des Célestins. — Paris. — F Noury, Prof, à la Soc. indusl. — Elbeuf-sur-Seine (Seine-Inférieure). Nouvelle (Georges), Ing. civ., 25, rue Brézin. — Paris. *Novella (Philippe), Nég. -Commis., 29, rue de la République. — Marseille (Bouches-du- lUiùne). Noyer (le Colonel Ernest), 103, rue de Siam. — Brest (Finistère). Nozal, Nég., 7, quai de Passy. — Paris. *Nugue (Maurice), Nég., 178, cours Lieutaud. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Nugues (A.), Chim., Chef du Lab. à la raf. Lebaudy frères, 19, rue de Flandre. — Paris. Oberkampff (Ernest), 20, avenue de Noailles. — Lyon (Rhône). Obermayer (Frédéric), Avocat à la Cour d'Ap., 15, rue de Milan. — Paris. *Ocagne (Maurice d'j, Ing. des P. et Ch. — Pontoise (Seine-et-Oise) et 5, rue de Vienne. — Paris. *D'^ Oddo (Constantin), 11, rue des Princes. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Odier (Alfred), Dir. de la Caisse gén. des Familles, 4, rue de la Paix. — Paris. — R Odin, Insp. du Crédit Foncier de France, 3, rue de TAbbé-Grégoire. — Paris. D' Odin (Joseph), 3, place de la Bourse. — Lyon (Rhône). Œchsner de Coninck (William), Chargé de cours à la Fac. des Se, 8, rue Auguste- Comte. — Montpellier (Hérault). — R "Dlive (Joseph), Entrep. de Peinture, 154, quai du Port. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Olivier (Arsène) (de Landreville), Ing. civ., 112, boulevard Voltaire. — Paris. Olivier (Auguste), anc. Magist., mem. du Cons. d'arrond. de Bar-sur-Seine. — Saint- Parres-les-Vaudes (Aube). Olivier (Ernest), Dir. de la Revue scientifique du Bourbonnais, 10, cours de la Pré- fecture. — Moulins (Allier). Olivier (Louis), Doct. es se, Dir. de \a Revue générale des Sciences, 3i, rue de Provence. — Paris. D' Olivier (Paul), Prof, à FÉc. de Méd., Méd. en chef de l'Hosp. gén., 12, rue de la Chaîne. — Rouen (Seine-Inférieure). — R Olivier (M"» Victor), 314, rue Solférino. — Lille (Nord). *D" Olivier (Victor), 314, rue Solférino. — Lille (Nord). *011ier (Léopoldi, Corresp. de l'Inst., Prof, à la Fac. de Méd., Associé nat. de FAcad. de Méd., anc. Chirnrg. litul. de l'Hôtel-Dieu, 3, quai de la Charité.— Lyon (Rhône). — F OUier de Marichard, Archéol. — Vallon (Ardèche). *D' Ollivier (Auguste), Mem. de l'Acad. de méd.. Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des Hôp., 5, rue de i'Universilé. — Paris. D'- Ollivier (G.). — Juvigny (Marne). Olry, Ing. en chef des Mines, 6 bis, cité Malesherbes (rue des Martyrs). — Paris. *01tramare (Gabriel), Prof, à FUniv., 21, rue des Grandes-Grottes. — Genève (Suisse). Onde (Xavier, Michel, Marins), Prof, de phys. au Lycée Henri IV, 41, rue Claude- Bernard. — Paris. Onésime (le Frère), 24, montée Saint-Barlhélemy. — Lyon (Rhône). *D'' Onimus (Ernest). ^- Bussang (Vosges). *Oppermann (Alfred), Ing. en chef des Mines, 2, rue des Arcades. — Marseille (Bouches- du-Rhône). pouK l'avancement des sciences ci Orbigny (Alcide d'i, Armât., rue Saint-Léonard. — La RocUelle (Charente-Inférieure). O'Reilly (Joseph, Patrice), Prof, de minéral, et d'exploit, des mines au Col. Royal. — Dublin (Irlande). D-^ Orfila (L.), Prof. agr. à la Fae. de Mèd., 2, rue Casimir-Delavigne. — Paris. OrioIIe (Paul), Ing. Const.-Mécan., anc. Élève de l'Éc. cent, des Arts et Man., prairie au Duc. — Nantes (Loire-Inférieure). Orléans (le Comte Albéric d'i, Colonel d'Ét.-Maj. en retraite, 9, rue de Villersexel. — Paris. Ory(Fernand), Ing. des Arts et Man., rue Chanzy. — Toul (.Meurthe-et-Moselle). Osmond (Floris), Ing. des Arts et Man., 83, boulevard de Courcelles. — Paris. — R *Otto (Marius , Attaché au Lab. des recherches de la Sorbonne, 50, rue Nationale. — Fréjus (Var). *Oudin, Nég. en objets d'art, 18, rue de la Darse. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). Oustalet (Emile), Doct. es se, Assistant au Muséum d'bist. nat., 121 bis, rue Notre- Damc-des-Champs. — Pai'is. Outhenin-Chalandre (Joseph), 5, rue des Mathurins. — Paris. — R Paget (Alexandre), Colonel du 46° rég. d'infant., 51, avenue de La Bourdonnais. -Paris. *D' Pagliano (Vincent), Chef de clin, à l'Éc. de Méd., Méd. adj. des H(jp., 29, rue -Alontaiix. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Pagnoul, Prof, de chim., Dir. de la Stat. agron. du Pas-de-Calais. — Arras (Pas-de- Calais). Pairier, Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, 35, allées de Chartres. — Bordeaux (Gironde). *Pallary (Paul), Prof., faubourg d'Eckmiihl-Noiseux. — Oran (Algérie). Palun (Auguste), Juge au Trib. de corn., 13, rue Banasterio.— Avignon (Vaucluse).— R *D'- Pamard (Alfred), Corresp. de l'Acad. de Méd., Chirurg. en chef des Hôp., rue du Vice- Légat. — Avignon (Vaucluse). — R Pamard (Ernesti, Lieut. -Colonel du Génie, s.-Chef de cabinet du Ministre de la Guerre, 67, rue de l'Université. — Paris. •Pamard (Paul), Étud. en Jléd., rue du Vice-Légat. — Avignon (Vaucluse). — R Panckouke (Henri), Trés.-Payeur gén. — Grenoble (Isère). Pannellier, Prop., :26, rue des Tournelles. — Paris. *D"' Papillon (Edouard), Méd. -Insp., Dir. du Serv. de santé du 15» corps d'armée, 12i), cours Lieulaud. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). •D"^ Paquelin (Claude, André), 12. place Vendôme. — Paris. Paradis (Léon), Entrep. de serrurerie, 6, rue des Charseix. — Limoges (Haute- Vienne). Parion, Mem. de la Soc. d'aslron., 7, quai de Conti. — Paris. — R Paris (l'Amiral François, Edmond), Mem. de l'inst. et du Bur. des Longit., 22, rue Jacob. — Paris. D' Paris (H.). — Chantonnay (Vendée). Parisse (Eugène), Ing. des Arts et Man., 49, rue Fontaine-au-Roi. — Paris. *Parmentier de Général Théodore), 5, rue du Cirque. — Paris. — F Parquet (M""=), 1, rue Daru. — Paris. Parran (A.), Ing. en chef des Mines, Dir. des mines de fer magnét. de Mokta-el-Hadid, 26, avenue de l'Opéra. — Paris. — F Parsat (A.), Pharm. — Monpazier (Dordogne). ♦Pascal (Hilarion), Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, 171, rue de Rome. — Marseille (Bouchos-du Rhône). Pasqueau (Alfred), Ing. en chef des P. et Ch., 108, rue Saint-Sernin. — Bordeaux (Gironde). D"' Pasquet (A.). — Uzerche (Corrèze). Pasquet (Eugène) (fils), 16, rue Croix-de Seguey. — Bordeaux (Gironde). — R Passion (Octave), Avocat. — Issoire (Puy-de-Dôme). Passy (Frédéric), Mem. de FAcad. des Se. morales et polit., anc. Député, Mem. du Cons. gén. de Seine-et-Oise, 8, rue Labordère. — Neuilly-sur-Seine (Seine). — R Passy (Paul, Edouard), Lie. es let., 8, rue Labordère. —Neuilly-sur-Seine (Seine). Pasteur (Louis), Mem. de l'Acad. franc., de l'Acad. des Se. et de l'Acad. de Mèd., 25, rue Dutot. — Paris. — F Patapy (Junien), Avocat, v.-Présid. du Cons. gén., 12, boulevard Montmailler. — Limoges (Haute-Vienne). Pathier (A.), Manufac, 3, avenue de FObservatoire. — Paris. Paturel (Auguste), s.-Lieut. de réserve au 1" Bat. d'artil. de forteresse, 125, rue d'Avron. — Paris. eu ASSOCIATION FRANÇAISE *Paturel (Georges), Prèpar. de chim. à l'Éc. nat. d'agric. de Grignon, 10, cité Condorcet. — Paris. *D'' Pauchon (Albert), Prof. sup. à la Fac. des Se, Prof, à rÉc. de Méd., 26, traverse du Chapitre. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). D' Paul, route de Mostaganem. — Oran (Algérie). D"^ Paul (Constantin), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. de& Hôp., 45, rue Cambon. — Paris. Pauquet (Henri), Nég. — Creil (Oise). Pavot (Théodore), Méd. princ. de la Marine en retraite, 109, rue du Port. — Lorient (Morbihan). Payen (Louis, Eugène), Caissier de la Comp. d'Assur. l'Aigle, 44, rue de Chàteaudun. — Paris. Peaucellier (Le Général Charles, Nicolasi, Insp. gén. permanent des trav. du génie pour Farmement des côtes, 109, rue de Grenelle. — Paris. Péchiney (A.), Ing. Chim. — Salindres (Gard). Pèdraglio-Hoël (M'"" Hélène), 12, rue de la Fosse. — Nantes (Loire-Inférieure).— R D"' Pégoud (Albert), Prof, à l'Éc. de Méd., 1, rue Frédéric -Taulier. — Grenoble (Isère). Pélagaud (Elysée), Doct. es se. — Saint-André (Ile de la Réunion). — R Pélagaud (Fernand), Doct. en droit, Cons. à la Cour d'Ap., 31, quai Saint-Vincent, — Lyon (Rhône). — R. Pelé (P.), 5'i, rue Caumartin. — Paris. 'Pelissot (Jules de), s.-Dir. de la Comp. des Dorfis et Entrepôts (Hôtel des Docks), 1, place de la Joliette. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). Pellat (Henri), Maître de Conf. à la Fac. des Se. 3, avenue de l'Observatoire. — Paris. Pellerin de Lastelle (Henri), Adniinist. délég. de la Soc. nouv. de constr. syst. Tollet, 81, rue Saint-Lazare. — Paris. Pellet (Auguste), Prof, à la Fac. des Se, 51, rue Blatin. — Clermont-Ferrand (Puy-de- Dôme). — R Pelletier (Auguste), Étud. — Villers en Prayères par Beaurieux (Aisne). Pelletier (Horace), Présid. du Comice ogric. de Blois. — Madon par les Montils (Loir-et-Cher). *Pellin (Philibert), Ing. des Arts et Man., Construc. d'inst. de précis., 21, rue de l'Odéon. — Paris. *Pellorce (Charles), Présid. de VAcad. de Mdcon, anc. Maire. — Màcon (Saône-et-Luire). Peltereau (Ernest), Notaire bon. — Vendôme (Loir-et-Cher). — R Pennés (J., A.), anc. Fabric. de prod. chim. et hygién., 31, boulevard de Port-Royal. — Paris. — F D' Pennetier, Dir. du Muséum d'hist. nat., Prof, à l'Éc. de Méd., impasse de la Cor- derie, barrière Saint-Maur. — Rouen (Seine-Inférieure). *Penon (Casimir, Jacques), Conservât, du Musée d'archéol., château Borély. — Marseille (Bouches- du-Rhône). Péquignot (A.), Dir. des Salines. — Arzew (départ. d'Oran) (Algérie). Perard (Louis), Prof, à l'Univ., 103, rue Saint-Esprit. — Liège (Belgique). Perdreau, 11, avenue de la Tourelle. — Saint-Mandé (Seine). Perdrigeon du Vernier (J.), Agent de change, 178, rue Montmartre. — Paris. — F Péré (Paul), Avoué. — Marmande (Lot-et-Garonne). Pereire (Emile), Ing., Admin. de la Comp. des Cfiein. de fer du Midi , 10, rue Alfred- de-Vigny. — Paris. — R Pereire (M""^ Eugène), 45, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. Pereire (Eugène), Présid. du Cons. d'Admin. de la Comp. gén. Transat., 45, rue du Faubourg-Saint-Honorè. — Paris. — R Pereire (Henri), Ing. civ., Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 33, boule- vard de Courcelles. — Paris. — R *Perez (M"''), 26, rue du Haras. — Tarbes (Hautes-Pyrénées). Pérez (Jean), Prof, à la Fac. des Se, 21, rue Saubat. — Bordeaux (Gironde). — R Péridier (Jean), Banquier, 15, quai de Bosc. — Cette (Hérault). Péridier (Louis), Dir. de la Putilicilé méridionale, Jug. sup. au trib. de corn., 2, quai du Sud. — Cette (Hérault). — R Pèrier (Auguste), Courtier, 30, rue Dupaty. — La Rochelle (Charente-Inférieure). D' Périer (Charles), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 9, rue Boissy-d'Anglas. — Paris. POUR l'avancement des sciences cm Périer (Emile), Ing. en chef des P. et Ch. — Draguignan (Var). Périer (Léon), Corresp. de l'Acad. de Méd., Pharm. — Pauillac (Gironde). Périer (Louis), Indiist., 21, quai d'Issy. — Issy (Seine). Périn (J.), Maire, Nég. en bois. — Frouard (Meurthe-et-Moselle). Péron (Pierre, Alphonse), Intend, milit. du G" corps d'année. — Châlons-sur-Marne (Marne). Pérouse (Denis), Ing. en chef des P. et Ch., Mem. du Cons. gén. de l'Yonne, 40, quai Debilly. — Paris. Perré (Auguste)- (fils), Manulac, anc. Présid. du Trib. de coni. — Elbeuf-sur-Seine (Seine- Inférieure). Perregaux (Louis), Manufac. — Jallieu par Bourgoin (Isère). Perrelet (M"'), 38, rue des Ecoles. — Paris. *D' Perrenot (Félix), 1, avenue des Iles-d'Or. — Hyères (Var). Perrenoud, Prop., 107, avenue de Choisy. — Paris. Perret (Auguste), Nég., 49, quai Saint-Vincent. — Lyon (Rhône). Perret (Michel), Mem. du Cons. d'adinin. de la Comp. des glaces de Suint-Gobaîn, 7, place d'iéna. — Paris. — R. Perriaux (Auguste), Nég. en vins, 107, quai de la Gare. — Paris. — R Perricaud, Cultivât. — La Balmc (Isère). — R Perricaud (Saint-Clair). — La Battero commune de Sainte-Foy- lez-Lyon par la Mu- latière (Rhône). — R Perrier (Edmond), Prof, au Muséum d'hist. nat., 28, rue Gay-Lussac. — Paris. D' Perrier (J.), anc. Mem. du Cons. gén., 1, place Bouquerie. — Nîmes (Gard). *Perrin (Élie), Prof, de math, à l'Éc. mun. .lean-Baptiste Say, 7, rue Lamandé. — Paris. *D'' Perrin (Léon), 140, rue Paradis. — Marseille (Bouches-, 28, avenue Maiceau. — Paris. — R Philippon (Charles), Sec. de la Fac. des Se, 15, rue de la Sorbonne. — Paris. D" Phisalix (Gésaire), Doct. es se, Aide-Nntur. au Muséum d'hist. nat., 5, rue des Charniers. — Paris. Piat (Albert), Construc.-Mécan., 85, rue Saint-Maur. — Paris. — F Piat (Alfred), Notaire bon., 68, avenue d'Iéna. — Paris. Piat (fils), iMécan. -Fondeur, 85, rue Saint-Maur. — Paris. D" Piberet (Pierre, Antoine), 54, rue du Faubourg-Montmartre. — Paris. D' Picard. — Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher). *D'' Picardat (Alexandre). — Saint-Parres-les-Vaudes (Aube). D' Pichancourt. — Bourgogne (Marne). Piche (Albert), anc. Cons. de Prêt'., 8, rue Montponsier. — Pau (Basses-Pyrénées). — R D' Pichevin (Rolland), anc. Int. des Hôp., Rédac. à la Gazelle des Hôpitaux, 18, rue Caumarlin. — Paris. *Pichou (Alfred), Chef de bur. à la Comp. des Chem. de fer du Midi, 11, chemin de Cauderès. — Talence (Gironde). Picot, Prof, de clin, médic. à la Fac. de Méd., Assoc. nat. de TAcad. de Méd., 25, rue Ferrère. — Bordeaux (Gironde). Picou (Gustave), Indust., 123, rue de Paris. — Saint-Denis (Seine). — R Picquet (Henry), Chef de bat. du Génie, Examin. d'admis, à rÉc. Polytech. 9, rue Bara. — Paris. Pierret (Antoine, Auguste), Prof, de clin, des malad. ment, à la Fac. de Méd., Méd. en chef de l'asile de Broa, 8, quai des Brotteaux. — Lyon (Rhône). D"' Pierrou. — Chazay-d'Azergues (Rhône). — R Piéton, Avocat, 27, rue de Vesle. — Reims (Marne). Piette (Edouard), Juge bon. — Rumigny (Ardennes). Pifre (Abel), Ing., 63, avenue Friedland. — Paris. *Pillault (Raoul), Prof, à l'Éc. de Méd. et de Pharm., 'i, rue de la Réforme. — Limoges (Haute- Vienne;. Pillet (Jules), Prof, à l'Éc. nat. des P. et Ch. et à l'Éc. nat. des Beaux-Arts, 18, rue Saint-Sulpice. — Paris. Pillot (Maurice), Nég. — Montmorillon (Vienne). Pilon, Notaire. — Blois (Loir-et-Cher). D-^ Pin (Paul). — Alais (Gard). Pinasseau (F.), Notaire. — Saintes (Charente-Inférieure). *D'^ Pineau (Emmanuel). — Château d'Oléron (Charente-Inférieure). Pinel (Charles), Ing.-Construc, anc. Juge au Trib. de com., 24, rue Méridienne. — Rouen (Seine-Inférieure). Pinguet (E.), 4, rue de la Terrasse. — Paris. Pinocheau (Eugène), Notaire. — Bressuire (Deux-Sèvres). Pinon (Paul), -Nég., 1, rue de la Tirebre. — Reims (Marne). — R D' Piogey (Gérard), 24, rue Saint-Georges. — Paris. Piogey (Julien), Juge de paix du XVil" arrond., 24, rue Saint-Georges. — Paris. •D' Pirondi (Sirus), Prof. hon. à l'Éc. de Med., 80, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches- du- Rhône). Pitat (Germain), Prop., 10, boulevard Chambonnet. — Moulins (AUier). Pitcairn (Robert), Nég. — Oran (Algérie). *D' Pitois (Eugène, Louis), Lie. es Se, phys. et nat., 16, rue Linné. —Paris. "Pitrat (aîné), Imprini., 4, rue Gentil. — Lyon (Rhône). Pitre iCharles). Archit., anc. Contrôl. des bâtiments civils, 25, rue de Douai. — Paris.- Pitres (A.), Dojen de la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., Méd. de l'Hôp. Saint-André, 119, cours d'Alsace-et- Lorraine. — Bordeaux (Gironde). — R *Planche (Paul), Pharm. de l''' cl., 1, boulevard de la Magdeleine. — Marseille (Bouches- du-Hhôiie). Planté (Charles), Chef du serv. télég. aux Chem. ch fer de VÉlal, 7, rue Bour- geois. — Paris. Planté (Charles) (fils), Insp. princ. de l'exploit, aux Chem. de fer de CÉlal, 12, rue du Bocage. — Nantes (Loire-Inférieure). D' Plantier (Alfred), Doct. en méd. et en droit, Vitic, château Malataverne. — Cendras par Alais (Gard). POUR l'avancement des sciences cv Platel (Eugène), Gonduct. des P. et Ch. — Sousse (Tunisie). Ploix (Charles), Ing.-Hydrog. de 1'" d. de la Marine en retraite, 1, quai Malaquais. — Paris. *D^ Pluyette (Edouard), Chirur^'. adj. des Hùp., 2, rue de la Grande-Armée. — Mar- seille (Bouches-du-Rhùne). Poche (Guillaume), Nég. — Alep (Syrie) (Turquie d'Asie). Poillon (Louisl, Ing. des Arts et Man., hacienda de Goicochea. — Saint- Angel près Mexico (Mexique). — R Poincaré (Antoine), Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, 4, carrefour de lOdeon. — Paris. Poincaré (Henri), Mem. de l'Inst., Prof, à la Fac. des Se, Ing. des Mines, 63, rue Claude-Bernard. — Paris. Poincaré (Léon), Prof, d'iiyg. à la Fac. de Méd.. 9, rue de Serre. — Nancy (Meurthe- et Moselle). , r^. Poirier (J.), Prof, de zool. à la Fac. des Se. — Clermont-Ferrand (Puy-de-Dome). Poirrier, Fabric. de prod. chim., lO.j, rue Lafayette. — Paris. — F Poisson (le Baron Henry), 4, rue de Marignan. — Paris. — R Poisson (Jules), Assistant au Muséum d'hist. nat., 7, rue des Bernardins. — Pans. Poissonnier (Achille), Archit., 18, avenue du Bel-Air. — Paris. Poizat (Ernest), Ing. civ. des Mines, 1, rue Porte-de-Beaune. — Chalon-sur-Saône (Saùne-et-Loire). Poizat (le Général Henri, Victor.i, 28, boulevard Bon-Accueil. — Alger-Aglia. — R D' Polaillon, Mem. de FAcad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hop., 229, boulevard Saint-Germain. — Paris. Polak (Maurice!, Adrnin. -gérant du journal de la Société libre des arlisles français, et Trésor, de la Soc, 29, boulevard des Batignolles. — Paris. Polignac (le Prince CamiUe de), 6, cité Odiot. — Paris, et route de Grasse, villa jessie. — Cannes (Alpes-Maritimes). — F Polignac (le Comte Guy de). — Kerbastic-sur-Gestel (Morbihan). — R Polignac (le Comte Melchior de) — Kerbastic-sur-Ges*tel (Morbihan). — R PoUet (J.), Vétér. départ., 20, rue Jeanne-Maillotte. — Lille (Nord). D^ PoUosson (Maurice), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 16, rue de Archers. — Lyon (Rhùne). Polony, Ing. en chef des P. et Ch. — Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure). Pomel (Auguste), Corresp. de Flnst., Dir. de FÉc. prép. à FEns. sup. des Se, anc. Sénateur, 72, rue Rovigo. — Alger. Pomier-Layrargues (Georges), Ing.. IG, rue Clos-René. — Montpellier (Hérault). Pommerol, Avocat, anc. Rédac. de la Revue Matériaux pour l'Hist. prim. de l'Homme. — Vevre-Mouton (Puy-de-Dôme), et 72, rue ilonge. — Paris. — R D' Pommerol (François), Mem. du Cons. gén. — Gerzat (Puy-de-Dôme). Pommery (Louis), Nég. en vins de Champagne, 7, rue Vauthier-le-Noir. — Reims Poncet (Antonin), Prof, à la Fac. de Méd., Chirurg. en chef désigné de FHôtel-Dieu, 19, rue Confort. — Lyon (Rhône) Poncin (Henri), anc. Chef d'instit., 8, rue des Marronniers. — Lyon (Rhône). *D"- Pons 'Louis . — Nérac (Lot-et-Garonne). •Pontevès de Sabran (Charles de). Cap. au l" Rég. de Hussards, 1, rue Dragon. — Marseille (Bouehes-du-Rhô..e). PoDtier (André), Pliarm. de 1" cl., Prépar. de toxicolog. à FEc. sup. de Pharm., 48, boulevard Saint-Germain. — Paris. Pontzen (Ernest), Ing. civ., Mem. du Comité d'exploit, tech. des chem. de fer, 89, rue Saint-Lazare (3, avenue Coq). — Paris. Porcherot (Eugène., Ing., La Bechellerie de Saint-Cyr. — Tours (Indre-et-Loire). Porgès Charles), Banquier, 25, rue de Berri. — Paris. — R Porte I Arthur), Sec. gén. du Jardin zool. d'acclimat., 106, avenue de Neuilly. — NeuiUy- sur-Seine (Seine). Porte (Eugène), Nég., 10, quai de Bercy. — Paris. D-- Porteret, Chef de clin, ophtalm. à la Fac. de Méd., 16, rue Saint-Joseph. — Lyon (Rhône). Porteu (Henry), anc. Garde gén. des Forêts, Prop., Agric, 8, rue de la Psalette. — Rennes (lUc-et- Vilaine). Portevin (H.), Ing. civ., anc. Élève de FEc. Polytech., 2, rue de la Belle-Image. — Reims (Marne). CVl ASSOCIATION FRANÇAISE Potain (Edouard), Prof, à la Fac. de Méd. , Mera. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hùp., 206, boulevard Saint-Germain. — Paris. Potel (Ernest), Ing. en chef des P. et Cli., rue Fleuriau. — La Rochelle (Charente- Inférieure) . Potier (M"" A.), 89, boulevard Saint-Michel. — Paris. Potier (A.), Mem. de l'Inst., Ing. en chef des Mines, Prof, à l'Éc. Polytech., 89, boule- vard Saint-Michel. — Pans. — F Potron (Ernest), Agric. — Mouzon (Ardennes). *D' Poucel (Eugène), Chirurg. en chef des Hôp., 22, boulevard du Musée. — Marseille (Bouches-iiu-Rhùne). Pouchain (Victor), anc. Maire, 12-20, rue du Faubourg-de-Lille. — Arnientières (i\ord). D'' Pouchet (Georges), Prof, au Muséum d'hist. nat., Dir. du Lab. de zool. et de physiol. marit. de Concarneau, 10, rue de l'Éperon. — Paris. Poujade (E.), Prof, au Lycée, 61, rue Denfert-Rochereau. — Lyon (Rhône). Poulain (Paul), Nég., 14, rue Payenne. — Paris. Poulet (Ernest), Dir. des plat, de Vaucluse. — La Parisienne par Velleron (Vaucluse). Poullaia (M""^), 4, rue du Chaume. — Paris. PouUain (Georges), Lie. es se, 44, rue de Turbigo. — Paris. Poupinel (Emile), 24, rue Cambon. — Paris. D"^ Poupinel (Gaston), anc. Int. des Hôp., 225, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. — R Poupinel (Paul), 64, rue de Saintonge. — Paris. — F Pousset (Albert), Prof, de math, au Lycée, 16, rue Boucenne. — Poitiers ^Vienne). *D' Poussié (Emile), 2, rue de Valois. — Paris. — R Pouyanne, Ing. en chef des Mines, rue Rovigo (maison Chaise). — Alger. — R D" Pouzet (Paul) (fils), 3, rue de Copenhague. — Paris. D'' Powell (Osborne, C), Fontenelle- Saint-Laurent. —Ile de Jersey (Angleterre). D'' Pozzi (Samuel), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 10, place Ven- dôme. — Paris. — R Pralon (Léopold), Ing. civ. des Mines, Ing. à la Société de Denain et d'Ansin, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 23, rue des Martyrs. — Paris. Prarond (Ernest), Présid. d'hon. de la -Soc. d'émulation d'Abbeville, rue de Lilliers. — Abbeville (Somme). *Prat (Charles-Amédée), Ing. des serv. extérieurs de la Comp. du Gaz- cl Hauts Four- naux de Marseille, 39, rue Montgrand. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Prat (J.-P.), Chim., 163, rue Judaïque. — Bordeaux (Gironde). — R Prat (Louis), Ing. des P. et Ch. — Tlemcen (départ. d'Oran) (Algérie). Préaudeau (A. de), Ing. en chef des P. et Ch., 21, rue Saint-Guillaume. — Paris. Prègre (Adolphe), Nég., 24, cours Morand. — Lyon (Rhône). Preller (L.), Nég., 5, cours de Gourgues. — Bordeau.x (Gironde). Preterre (A.), Rédac. en chef de VArt dentaire, 29, boulevard des Italiens. — Paris. Prève (Laurent), 3, rue de Grammont. — Paris. Prevet (Ch.), Nég., 48, rue des Petites-Écuries. — Paris. — R Prévost (Maurice), Mem. de la Soc. de Topog. de France, 55, rue Claude-Bernard. — Paris. Prévôt (Charles) (fils), Nég. en calés, 77, ancienne route d'Aixe.— Limoges (Haute- Vienne). *Prioleau (M"'° Léonce), 4, rue des Jacobins. — Brive (Corrèze). *D' Prioleau (Léonce), anc. Int. des Hôp. de Paris, 4, rue des Jacobins. — Brive (Corrèze). Priou (Louis), Interp. judic, Mem. du Cons. gén., 40, rue Greuze. — Mostaganem (départ. d'Oran) (Algérie). Privât (Paul, Edouard), Libr.-Édit., Juge au Trib. de Com. 45, rue des Tourneurs. — Toulouse (Haute-Garonne). — R Prost' François), Int. en Pharni. à l'hôpital Tenon, 2, rue de la Chine. — Paris. Prot (Paul), Indust., 65, rue Jouffroy. — Paris. — F Proudhon (M""* V'), 78, boulevard Saint-Germain. — Paris. D-- Prouff (Jean, Marie), Chii'urg.-oculiste, 31, rue de la Gare.— Saint-Brieuc (Côtes- du-Nord). *Prouho (Henri), Doct. es se, Prépar. à la Fac. des Se, au Laboratoire Arago. — Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). Proust (Adrien), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp., Insp. gén. des serv. sanit., 9, boulevard Malesherbes. — Paris. POUR l'avancement des sciences CVIl Prunget (Joseph), Sec. du Cons. sup. de Statistique, 2, rue d'Auteuil. — Paris. Pruvot (Georgesj, Doct. es se, Maître de conf. de zool. à la Fac. des Se, IS, lue Bona- parte. — Paris. Puerari (Eugène), Adiiiin. de la Comp.desChem.de fer du Midi, 40, boulevard de Cour- celles. — Paris. Pugens, In^-. en chef des P. et Ch., 7. Jardin-Royal. — Toulouse (Haute-Garonne). Pujos (E.), 19, allées de Chartres.— Bordeaux (Gironde). D' Pujos (Albert), Méd. princ. du Bur. de bienfais., 58, rue Saint-Sernin, — Bordeaux (Gironde). — R PuUigny (le Vicomte Félix dé), Maire, château de Chesnay. — Ecos (Eure). •PuUigny (Jean de), Ing-. des P. et Cli., 98, rue Saint-Jacques. — Marseille (Bouches - du-Uhône). D' Pupier, rue Strauss. — Vichy (Allier). Pûtz (le Général Henry), 98, rue Saint-Merry. — Fontainebleau (Seine-et-Marne). D' Putzeys (Félix), Prof, d'hyg. àl'Univ., 15, boulevard Frère-Orban.— Liège (Belgique). Puvis (Paul), '»0, quai Jemmapes. — Paris. Quatrefages de Bréau (M"" Armand de), 2, rue de Buffon. — Paris. — R Quatrefages de Bréau (Armand de), Meni. de Tlnst. et de l'Acad. de Méd., Prof, au Muséum d'hist. nat., 2, rue de Butïon. — Paris. — F Quatrefages de Bréau (Léonce de), Ing. des Arts et Man., Chef de la Comptab., du Ma- tériel et de la Trac, à la Comp. des Chem. de fer du Nurd, 137, boulevard Magenta. — Paris. — R *Quef-Debièvre (Victor), Prop., 2, boulevard Louis XIV. — Lille (Nord). *Queirel (M'"° Auguste), 5, inie Saint-Jacques. — Marseille (Bouclies-du-Rhône). *D"^ Queirel (Auguste) Chirurg. en chef de la Maternité, 5, rue Saint-Jacques. — Mar- seille (Bouches-du-Rhone). D' Quélet (Lucien), Lauréat de l'Acad. des Se. — Hérinioncourt (Doubs). Quesné (Victor), anc. Banquier. — Elbeuf-sur-Seine (Seine-Inférieure). Quesnel (Gustave), 10, rue Legendre. — Rouen (Seine -Inférieure). Quétin (Léon), Archit., 121, rue du Faubourg-Saint-Antoine. —Paris. Quévillon (Feruand), Chef de bat. breveté d'Ét.-Maj. au lig» rég. d'infant., 12, avenue Bosquet. — Paris. — F Quinemant (Léon), Colonel d'Infant, en retraite, 1, rue Lemercier. — Paris. Quinette de Rochemont(le Baron), Ing. en chefdesP. et Ch., 45, rue Sainte-Adresse. — Le Havre (Seine-Inférieure). D' Quinquaud (Eugène), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des Hôp., 20, boulevard Saint-Germain. — Paris. Rabion (J., E.), Notaire, 32, rue Vital-Caries. — Bordeaux (Gironde). Rabot, Doct. es se, Pharni., Présid. du Cons. d'hyg. du départ., 33, rue de la Pa- roisse. — Versailles (Seine-et-Oise). Rabot (Charles), Explorât., 11, rue de Condé. — Paris. *Racine (Emile), Nég., anc. Juge au Trib. de com., 30, rue Breteuil. — Marseille ( Bouches-du-Rhùne) . *Racine (Gustave), Nég., 30, rue Breteuil. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *Racine (Henri), Indust., v.-Consul d'Autriche. — Menton (Alpes-Maritimes). Rack (Iwan), Nég., 11, avenue Carnot. — Paris. *Raclet iJoannis), Ing. civ., 10, place des Célestins. — Lyon (Rhône). — R Radius (Georges), Bijout., 19, rue de Valois. — Paris. D' Rafiiillac. — Margaux (Gironde). Raffalovich (M"'^ H.), 10, avenue du Trocadéro. — Paris. Rafifalovich (Arthur), Corresp. de l'Institut, Rédac. au Journal des Débals, 19, avenue Hoche. — Paris. Rafifard (Nicolas, Jules), Ing. Mécan., 5, avenue d'Orléans. — Paris. — R Ragain (Gustave), Prof, au Lycée et à l'Éc. sup. de Com. et d'Indust., 42, rue de Séga- lier. — Bordeaux (Gironde). Ragonot (E.), Banquier, anc. Présid. de la Soc. entomol. de France, 12, quai de la Râpée. — Paris. Ragot (J.), Ing. civ., Admin. délégué de la Sucrerie de Meaux. — Villenoy par Meaux (Seine-et-Marne). Rahon (Joseph), Lie. es se, 71, rue Monge. — Paris. Raillard (Emmanuel), Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, 7, rue Fénelon, — Paris. Raimbault (Paul), Pharm. de 1" cl., Prof, à l'Éc. de Méd., 12, rue de la Préfecture. — Angers (Maine-et-Loire). €VIII ASSOCIATION FRANÇAISE Rainbeaux (Abel), anc. Ing. des Mines, 16, rue Picot. — Paris. D"" Raingeard, 1, place Royale. — Nantes (Loire-lnfèrieure). — R Ralli (Etienne), Prop., 24, place Malesherbes. — Paris. Rambaud (Alfred), Maître de conf. à la Fac. des Let., 76, rue d'Assas. — Paris. ~R *Ramé (M"«), 16, rue de Chalon. — Paris. *Ramé (Louis, Félix), anc. Présid. du syndic, delà boulang. de Paris et deladélég. de la boulang. franc., 16, rue de Chalon. — Paris. B' Rames (J.)i me d'Aurcigues. — Aurillac (Cantal). Rames (J.-R.j, Pharm. et Géol. — Aurillac (Cantal). Ramon, Chef de serv. du mater, et delà trac, au Béseati deVEure. — Trie-Château (Oise). Ramon del Rio, Chancel. de l'ambas. d'Espagne, 34, boulevard de Courcelles. — Paris. Ramond (Georges), Lie. es se, 25, rue Jacques-Dulud. — Neuilly-sur-Seine (Seine). Rampont, Avoué, 1, rue des Michottes. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Rampent (Henri), Avocat. — Toul (Meurthe-et-Moselle). Randoing (Jean, Henri), Insp.gén. de l'Agric, 9, rue Pérou. — Paris. D"' Ranque (Paul), 13, rue Champollion. — Paris. D"^ Ranse (Félix, Henri de), Corresp. de l'Acad. de Méd., Rédac. en chef de la Gazette médicale, 53, avenue Montaigne. — Paris. Raoul-Duval (Fernand), Règ. de la Banque de France, Présid. du Cons. d'Admin. de la Coinp. parisienne du Gaz, 53, rue François l'^ — Paris — F Raoult (M™" François), 2, rue des Alpes. — Grenoble (Isère). *Raoult (François), Corresp. de l'Inst., Doyen de la Fac. des Se, 2, rue des Alpes. — Grenoble (Isère). Raoulx, Insp. gén. des P. et Ch. en retraite. — Toulon (Var). Râteau, Prop., 5, rue Saint-Laurent. — Bordeaux (Gironde). Râteau (A.), Ing. des Mines, Prof, à TEc. des Mines, 27, rue de la République. — Saint-Etienne (Loire). Raulet (Lucien), Rent., 9, rue des Dames. — Paris. Raulin (Victor), anc. Prof, à la Fac. des Se. de Bordeaux. — Montfaucon-d'Argonne (Meuse). *D'^ Raulin (Victor), 9, boulevard Longchamp. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D' Ravel (Léon). —Le Tlélat (départ. d'Oran) (Algérie). *D'' Raymond (Théophile), Prof, de Pathol. int. à l'Éc. de Méd., 8, avenue de Juillet. — Limoges (Haute-Vienne). *D^ Raymondaud (Eugène, Joseph) (père), Dir. de l'Éc. de Méd. et de Pharm., 28, fau- bourg Manigne. — Limoges (Haute-Vienne). Raynai (David), anc. Min! des Trav. pub.. Député de la Gironde, 11, rue Cliâteau- Trompette. — Bordeaux (Gironde). *B' Raynaut (Guillaume), 3.'), rue Thubaneau. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Réa (Laurent), Élève à l'Éc. cent, des Arls et Man., 10, avenue de Juillet. — Limoges (Haule-Vienne). Reber (Jean), Chim., Maire. — Le Houlme (Seine-Inféi-ieure) . *Reboul (Edmond), Corresp. de l'Inst., Doyen de la Fac. des se, 39, allées de Meilhan. — Marseille (Bouches du-Rhône). Reboul (Frédéric), Lient, au 24<= rég. d'inf., 16, rue Montaigne. — Paris. *D'^ Reboul (Jules), anc. Int. des Hôp. de Paris, Chef de clin, chirurg. à l'Éc. de Méd., 7.5, rue Saint-Jacques. — Marseille (Bouches-du-Khône). Récipon (Emile), Prop., anc. Député, 39, rue Bassano. — Paris. — F Reclus (Elisée), Géog. — Nanterre (Seine,. Reclus (Léon), Prof, départ, d'agric, 38, ancienne roule d'Aixe. — Limoges (Haute- Vienne). D-^ Reclus (Paul), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 9, rue des Saints- Pères. — Paris. Recoules (Pierre), Indust., 41, rue de la Barrière. — Rodez (Aveyron). D-- Redard (CamiUe), Prof., 14, rue du Mont-Blanc. — Genève (Suisse). *D'- Reddon (Henri), .Méd. résid. à la villa Penthièvre. — Sceaux (Seine). Régis (M'°' Emmanuel). — Bouscat (Gironde). Dr Régis (Emmanuel), anc. Clief de clin, des maladies ment, à la Fac. de Méd. de Paris, Méd. de la maison 4e santé de Caslel d'Andorte. — Bouscat (Gironde). *D'^ Régnard (Paul), Prof, à llnst. nat. agron., 224, boulevard St-Germain. — Paris. Régnard (Paul), Ing.civ., Mem. du Comité de la Soc. des Ing. civ., 59, rue Bayen. — Paris. Régnault iFélix), Libraire, 19, rue de la Trinité. — Toulouse (Haute-Garonne). *J)' Régnault (Georges), (Hôtel-Dieu), place de l'École-de-Médecine.— lMarseille (Bouches- du-Khône). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CIX *Reich (Louis), Agrie. — Faraman près le Sambuc par Arles-sur-Rhône (Bouches-du- Rhùne). D' Reignier i Alexandre, Méd. consult., place Rosalie. — Vichy (Allier). Raille (le Vicomte Gustave), anc. Of. de Marine, anc. Élève de l'Éc. Poljtech., anc. Député, 8, boulevard de Latour-Maubourj,'. — Paris. — R Reille (le Baron René), Député du Tarn, 10, boulevard de Latour-Maubourg.— Paris.— R Reimonenq (Charles), Prop., anc. Chef de sect. de la voie à la Comp. des Chem. de fer du Midi, domaine du Bastard. — La Tresne (Gironde). Reinach (Herman-Joseph), Banquier, 31, rue de Berlin. — Paris. — F Reinach (le Baron Jacques de), 20, rue llurillo. — Paris. Reinvpald (M'"" V' C), 15, rue des Saints-Pères. — Paris. Reiset (Jules de), Mem. de l'Inst., 2, rue Al fred-de -Vigny. — Paris. D' Reliquet, 39, rue de Suréne. — Paris. — R D^ Rémy (Charles), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 46, rue de Londres. — Paris. Renard (A.), Chim., Prof, à l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des se, 17, rue de la Corderie. — Rouen (Seine-Inférieure). Renard (Charles), Chef da bat. du Génie, Dir. de l'Établis, cent, d'aérostat, milit., Parc de Chalais. — Meudon (Seine-et-Oise). Renard (Charles), Ing.-Chiin., 6, rue Crevaux. — Paris. — F Renard iSoulanget, Banquier, 10, avenue de Messine. — Paris. Renard et Villet, Teintur. — Villeurbanne (Rhône). *Renaud (Georges), Dir. de la Revue géographique internationale, Prof, au col. Chaptal, àl'Inst. coni. et aux Éc. sup. de la ville de Paris, 76, rue de la Pompe. — Paris. — R Renaud (Paul), Const.-Mécan., prairie de Mauves. — Nantes (Loire-Inférieure). Renaudin (N.), Gérant de Sucrerie. — La Guerche (Cher). Renault (Bernard), Doct. es se, Assistant au Muséum d'Hist. nat., 1, rue de la Collé- giale, — Paris. Renault (Gustave), Pharm. de 1"= cl., Présid. de la Soc. des Pharm. du Loiret, 4, rue de la Hallebarde. — Orléans (Loiret). Renaut (A.), 17, boulevard Haussmann. — Paris. Renaut (Joseph), Prof, à la Fac. de Méd., 6, rue de l'Hôpital. — Lyon (Rhône). *Rénier (Edouard), Recev. partie, des Fin. — Issoire (Puy-de-Dôme). Renou (Erailien), Dir. de l'Observ. météor. du parc Saint-Maur, anc. Élève de l'Éc. Polytech., avenue de la Tourelle. — Saint-Maur-les-Fossés (Seine). Renouard (M""= Alfred), 46, rue Alexandre-Leleux. — Lille (Nord). — F Renouard (Alfred) (fils), Filât., 46, rue Alexandre-Leleux. — Lille (Nord). — F Renouard-Béghin, Filât. etFabric. de toiles, 3, rue à Fiens. — Lille (Nord). Renouvier (Charles), Dir. de la Critique Philosophique, anc. Élève de l'Éc. Polytech. — La Verdette près le Pontet par Avignon (Vaucluse). — F Renversé (François, Auguste), s. -Intend, milit. en retraite, 49, rue Naujac— Bordeaux (Gironde). D' Repéré. — Gémozac (Charente-Inférieure) . Repoux (Charles), Prop., château de la Comelle par Sainl-Léger-sous-Beuvray (Saône- et-Loire). Rességuier (Eugène), Admin. délég. des Verreries de Carmaux, 15, allées Lafayette. — Toulouse (Ilaute-Garunnej. Rettig (Fritz), Chim. (maison Heilmann et €•"). — Mulhouse (Alsace-Lorraine). Revoil (Henri), Corresp. de l'Inst., Archit. des monuments historiques, avenue Feu- chères. — Nîmes (Gard). Revot-Prévost (Adolphe), Manufac, 9, rue Saint-Pierre-les-Dames. — Reims (Marne). Rey Louis), Ing., 77, boulevard Exelmans. — Paris. — R "D"' Rey (Philippe. Marins), Méd. en Chef de l'asile pub. d'aliénés, 2, chemin de Saint- Piorre. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D'" Reybert (L.), Dépulè du Jura, Maire de Saint-Claude, 26, quai d'Orléans. — Paris. Rey-Lescure (Philippe), Mem. de la Soc. géol. de France, 89, rue de Grenelle. — Paris. Reyuaud(G.), Manufac. — Betbeniville (Marne). !)■■ Reynier (Paul), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 12 bis, place DeUiborde. — Paris. Rhoné (Raoul), 4, rue Castellane. — Paris. D-- Riant (A.), Méd. de l'Éc. norm. du départ, de la Seine, 138, rue du Faubourg- Saint-Honoré. — Paris. ex ASSOCIATION FRANÇAISE Riaz (Auguste de), Banquier, 10, quai de Retz. — Lyon (Rhône). — F D' Riban (Joseph), Dir. adj au Lab. d'enseign. chim. et des Hautes Etudes à la Sorbonne, 85, rue d'Assas. — Paris. D'' Ribard fÉlisée), 106, rue du Point-du-Jour. — Paris. Ribero de Souza Rezende (le Chevalier S.), Poste i-estante.—Rio-Janeiro (Brésil). — R Ribot (Alexandre), Min. des Affaires étrang., Député du Pas-de-Calais, 65, rue .Jouffroy. — Paris. Ribourt (le Général Pierre, Félix), 17, rue François pr. — Paris. — R Ribout (Charles), Prof, de math. spéc. au Lycée Louis-le-Grand, 220, rue Saint-Jacques. — Paris. — R D' Ricard (Etienne), 6, impasse Voltaire. — Agen (Lot-et-Garonne). *D' Ricard (François), Méd. delà Marine en retraite, 4, boulevard Mérentié. — Mar- seille (Bouches-du-Rhône). Ricard (Louis), Avocat, Député e Mem. du Cons. gén. de la Seine-Inférieure, anc. Maire, 210, rue Beauvoisine. — Rouen (Seine-Inférieure). *Richard (Georges), Étud., 22, rue de Chastillon. — Châlons-sur-Marne (Marne). *Richard (Jules), Ing., Fabric. d'inst. de phys., 8, impasse Fessard. — Paris. Richard (J.), Entrep. — Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). ♦Dr Richard (Léon). — Châlons-sur-Marne (Marne). *Richard (Victor), Indust., 7, rue Nicolas. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D' Richardiére (Henri), Méd. des Hôp., 18, rue de l'Université. — Paris. D"^ Richelot (L-, Gustave), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Cbirurg. des Hôp., 32, rue de Penthièvre. — Paris. Richemont (Albert de), anc. Maître des Requêtes au Cons. d'Etat, 4, rue Cambacérès. — Paris. D-^ Richer (Paul), Chef de Lab. à la Fac. de Méd., 15, rue Soufilot. — Paris. Richet (Charles), Prof, à la Fac. de MéJ., Mem. de l'Acad. de Méd., 1.5, rue de l'Uni- versité. — Paris. Richier (Clément), Prop. — Nogent en Bassigny (Haute-Marne). Ricome (P.), Pharm. — Marsillargues (Hérault). Ricour, Insp. gén. des P. et Ch., 131, boulevard Raspail. — Paris. Ridder (G de), 89, rue Saint-Lazare (6, avenue du Coq). — Paris. — R Rieder (Jacques;, Ing. des Arts et Man. — Wesserling (Alsace-Lorraine). *D' Rietsch (Maximilien), Prof, à l'Éc. de Méd., 13, rue de la Liberté. — Marseille (Bouches-du-Hhône) . Rieunier (Alexis), Nég. en vins, 51, rue du Ranelagh. — Paris. Rigaud (M"'^), 8, rue Vivienne. — Paris. — F Rigaud, Fabric. de prod. chim., 8, rue Vivienne. — Paris. — F Rigaut (Adolphe), Nég., Adj. au maire, 15, rue de Valmy. — Lille (Nord). Rigaut (E.), Filât, de coton, 71, rue Guillaume-Werniers. — Lille (Nord). *RigeI (Jérôme), Caissier de la maison Way, 25, rue Coquillière. — Paris. D' Rigout, Chim.àrÉc. nat. sup. des Mines, 60, boulevard Saint-Michel. — Paris.— R Rilliet (Albert), Prof, à TUniv., 16, rue Bellot. — Genève (Suisse). — R D' Rioms.— E\met (Dordogne). *Ripert (Joseph), Pharm. de l-"' cl., 6, cours Belzunce. — Marseille (Bouches-du- hhône). Risler (Charles), Chim., Maire du VIP arrond., 39, rue de l'Université. —Paris. — F Risler (Eugène), Dir. de l'Inst. nat. agronom., 106 bis, rue de Rennes. — Paris. — R Rispal, Nég., 200, boulevard de Strasbourg. — Le Havre (Seine-Inférieure). Riston (Victor), Doct. en droit. Avocat à la Cour d'Ap.,3, rue d'Essey. — Malzéville (Meurthe-et-Moselle). — R Ritter (Charles), Ing. en Chef des P. et Ch. en retraite, 1, rue de Castiglione. — Paris. Rivet (Joseph), Prop., rue Bernard-Palissy. — Limoges (Haute-Vienne). Rivié (l'Abbé C), Curé de Saint-François-Xavier, 39, boulevard des Invalides. — Paris. Rivière (A.), Archit., 16, rue de l'Université. — Paris. •Rivière (Emile), Publiciste, 50, rue de Lille. — Paris. D"' Robert, Dir. de la Maternité, rue Alexandre-Taylor. — Pau (Basses-Pyrénées). Robert (E.), Nég., 29, quai de Bourgogne. — Bordeaux (Gironde). Robert (Edouard), Prof, au Lycée, anc. Élève de l'Éc. norm. sup., villa Saint-Hoch, ancien chemin de Castelnau. — MontpeUier (Hérault). Robert (Gabriel), Avocat, 6, quai de l'Hôpital. — Lyon (Rhône). — R 'Robert (Gustave , Pharm. de 1'' cl., chef des trav. chim. à l'Éc. de Méd., 6, cours du Chapitre. — Marseille (Bouches-du-Rhône). POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CXI *Robert (Joseph), Ing. des P. et Ch., 51, cours du Cliai)itie. — Mar.-eille (Bouches-du- Rhonej. Roberty (H.), Nég..52, rue Notre-Dame-de-Nazareth. — Paris. Robin (A.), Consul de Turquie, Banquier, 41, rue de rHôtel-de-Ville.— Lyon (Rhône).— R Robineau, Lie. en droit, anc. Avoué, 47, rue de Trévise. — Paris. — R Robinet, Chim. — Épernay (Marne). D^Rochard (Jules), Insp. gén.duserv. de Santé de la Marine en retraite, Meni. de l'Acad. de Méd., 4, rue du Cirque. — Paris. L' Roche (Léon). — Oradour-sur-Vayres (Haute-Vienne). Roche (Louisi, 103, rue de la Croix- Ulanche. — Bordeaux (Gironde). Rochebillard (Paul), 3, rue du Rivage. — Roanne (Loire). Jlochefort (de), Dir. de IdCoinp. gén. Transat. — Oran (Algérie). Rochelle (Ferdinand de la), Ing., Dir. des Hauts Fourneaux et Fonderies de Givors, 4, place Gensoul. — Lyon (Rhône). — F Rocques (Xavier), anc. Cliini. princ. au Lab. mun. de la Prèf. de Police, 2, rue d'Allemagne. — Paris. Rocques-Desvallées (Henri), Calculât, de -l" cl. au Bur. des Longit., 10 bis, rue de Fontenay. — Montrouge (Seine). Rodocanachi (Emmanuel), 8, avenue Hoche. — Paris. — R *Rodrigues-Ely (Amédée), Banq., 3, cours Pierre-Puget. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Rogé, Maitre de forges, Présid. de la Ch. de com. — Pont-à-Mousson (Meurthe-et- Moselle). D' Rogée (Léonce). — Saint-Jean-d'Angély (Charente-Inférieure). Rogelet iCharles), anc. Manufac, 9, rue Ponsardin. — Reims (Marne). Rogelel (Edmond), Manufac, 41, rue de Talleyrand. — Reims (Marne). *Roger (Albert), Nég. en vins de Champagne, rue Croix-de-Bussj\ — Épernay (Marne). Rogues de Fursac (Armand, Jean-Baptiste), Int. des Hôp., (Hôpital Saint-Louis), 38. 40, rue Bichat. — Paris. Roharl-Varin (Gaston), Chim. et Représ, de com, 32, rue Chabaud. — Reims (Marne). Rohden (Charles de), Mécan., 189, rue Saint-Maur. — Paris. — R Rohden (Théodore de), 189, rue Saint-.Maur. — Paris. — R D' Rohmer (Joseph), Prof. agr. à la Fac. de Méd., .58, rue des Ponts. — Nancy (Meurthe- et-Moselle). *Rolland (Alexandre), Nég. en papiers, 7, rucHaxo. — Marseille (Bouches-du-Rhône). — R ■*Rolland (Georges), Ing. des Mines, 60, rue Pierre-Charron. — Paris. — R Rolland (Louis), anc. Fabric. de prod. chim., 8, Grande Rue. — Montrougc (Seine). RoUel, Prof, à la Fac. de Méd., anc. Chirurg. en chef de l'Antiquaille, 41, rue Saint- Pierre. — Lyon (Rhône). RoUez (G.), 48, boulevard de la Liberté. — Lille (Nord). Roman (E.), Ing. en chef des P. etCh., 3, rue Barbecanne. — Périgueux (Dordogne). Romanel du Caillaud (Frédéric), Prop., château du Caillaud. — Isle par Limoges (Haute-Vinnnej. '*Romann (Auguste), Fabric. de brosses, 14, rue des Merles. — 3Iulhouse (Alsace- Lorraine). Rondeau, 10, rue Bleue. — Paris. D' Rondeau (P.), Prépar. des trav. de physiol. à la Fac. de Méd., 81, rue la Pompe. — Paris. "•Rondel (Auguste), Banq., 9, rue Montgrand. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Rongier (Gabriel), Libr.-Édit., 24, boulevard Saint-Germain. — Paris. Ronna (Antoine), Ing., Sec. du comité de la Soc. aulricluenne-hongroise privilégiée des chem. de frr de l'Elat, 19, avenue de l'Opéra. — Paris. Roosmalen (E. de), Dir. de l'Éc. d'agric. du Pas-de-Calais, château de Berthonval. — Mont-Sain t-Éloi (Pas-de-Calais). Roques (Camille), Juge au Trib. civ., rue Droite. — Villefranche (Aveyron). Rosenfeld Jules), Délég. cant. du IX" arrond., anc. Chef d'Instit., 39, rue Condorcet. — Paris. Rosensliehl (Auguste), 61, route de Saint-Leu. — Enghien (Seine-et-Oise). *Rolch (Lawrence), .Metéor. — Readville (Massachusetts) (États-Unis-d'Amérique). Rothschild (le Baron Alphonse de), .Mem. de l'inst., 2, rue Saint-Florentin.— Paris.— F Rothschild (le Baron Gustave de). Consul gén. d'Autriche, 23, avenue de Marigny. — Paris. Rouart (Henri), Construc.-mécan., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 137, boulevard Vol- taire. — Paris. CXII ASSOCIATION FRANÇAISE Rouchy d'Abbé), Curé. — Chastel par Murât (Cantal). Roucy (Francis de), 11, rue de Bouvines. — Compiègne (Oise). 'Rouffio (Félix), Ing., 22, rue de la Darse. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Rougerie (Monseigneur P., E.), Évêque de Pamiers. — Paraiers (Ariège). Rouget, Insp. gén. des lin., 15, avenue Mac-Mahon. — Paris. — R Rougeul, Insp. gén. bon. des P. et Ch., 3, rue du Regard. — Paris. Rouher (Gustave), château de Creil (Oise). Rouire (Louis), Avocat, boulevard Seguin. — Oran (Algérie). *Roule (Louis), Prof, de Zool. à la Fac. des Se, 23, boulevard Saint-Aubin. — Toulouse (Haute-Garonne). *Roulet (M"" V" Henri), Présid. de VAssoc. locale des Dames françaises, 34, rue Nicolas^ — Marseille (Bouches-du-Rhône). Roumazeilles. Vétér. — Bernos par Bazas (Gironde). Roumieu (H.), Nég., 29, allées de Tourny. — Bordeaux (Gironde). 'D" Rouquette (Henri), 33, rue de la RépubHque. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Rousse (Jean), Prop., 2, rue Monsieur-le-Prince. — Paris. D' Rousseau (Henri), Instit. du Parangon. — Joinville-le-Pont (Seine). Rousseau (le Général Jules), Sec. gén. de la Grande Chancellerie de la Légion d'hon- neur, 73, boulevard Haussmann. — Paris. Rousseau (Paul), l'abric. de prod. chim., 17, rue Soufïlot. — Paris. D' Roussel (Albéric), 6, rue Béranger. — Paris. Roussel (Joseph), Prof, de Phys. au col., chemin de la Capelette. — Figeac (Lot). D' Roussel (J.), 26, boulevard des Itahens. — Paris. Roussel (Jules), Nég., 1, rue Auguste. — Nîmes (Gard). D"' Roussel (Théophile), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Sénateur et Présid. du Cons. gén. de la Lozère, 64, rue des Malhurins. — Paris. — F Rousselet (Louis), Archéol., 126, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R Rousselet (Octave), Agr. de l'Univ., Princ. du col. — Brive (Corrèze). Rousselet (V., E.), Insp.-adj. des Forêts. — Saint-Gobain (Aisne). *Roussellier (Jean), Agent gén. de la Comp. des houillères de Dessèges, 18, rue de la République. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Roussille ^Albert), Chim. expert, 40, rue Truffault. — Paris. Roussille (Amédée), Indust., villa Vieux-Chêne, chemin du Moulin. — Pau (Basses- Pyrénées). *D'' Roustan (Auguste), 58, rue d'Antibes. — Cannes (Alpes Maritimes). D'' Routin (Alcide), Mem. du Cons. gén. de Lot-et-Garonne, Maire. — Mézin (Lot-et- Garonne). *Rouveix (M"'* Lucie). — Saint-Germain Lembron (Puy-de-Dôme). *D'" Rouveix (Mathieu). — Saint-Germain-Lembron (Puy-de-Dôme). Rouvier, Mein. du Cons. gén., château de Puyravault par Surgères (Charente-Infé- rieure). *D'' Rouvier (Jules), Prof, à la Fac. de Méd. française de Beyrouth (Syrie), 6, rue Nau. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Rouvière (Albert), Ing. civ., Prop. — Mazamet (Tarn). — F Rouvière (Léopold), Pharm. — Avignon (Vaucluse). Rouville (P. de), Doyen de la Fac. des Se , 69, cité Industrielle. — Montpellier (Hérault). *D'' Roux (Gabriel) (fils). Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 41, rue Montgrand. — Marseille (Bouches-du-lUiône). Roux iM""= Gustave), 72, rue de Rome. — Paris. Roux (Gustave), 72, rue de Rome. — Paris. *Roux (Jules, Charles), Fabric. de savon. Député des Bouches-du-Rhône, 81, rue Sainte. — Marseille (Bouches-du-Rhône). D' Roux (P., P., E.), Dir. du Lab. de l'Inst. Pasteur, 25, rue Dutot. — Paris. Roux (Ph.), 138, rue Amelot. — Paris. *D' Roux de Biùgnoles (Joseph, Simon) (père), Prof, à l'Éc. de Méd., 17 a, boulevard du Nord. — Marseille (Bouches-du-lihône). Rouyer-Warnier (L.), Nég., 27, rue David. — Reims (Marne). Royon (E.), 8, rue Fondary. — Paris. *Roze (Emile), Avocat, ancien Avoué, 19, rue Libergier. — Reims (Marne). *D'' Ruault (Albert), Méd. de la clin, laryngol. de l'Instit. nat. des Sourds-Muets, 3, rue des Pyramides. — Paris. Ruch (Alphonse), Fabric. de Prod. chim., 29, rue Sévigné. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CXIII *D"^ Ruelle (Paul de), 19, rue Sainte. — Marseille (Bouehes-du-Riiùne). *Ruffié de Spontoni (Jean), Pharm. de 1'" cl., 77, rue Paradis. — Marseille (Bouches- du-Bhùne). Rufûn (Achille), Ciiim., Rédac. au Moniteur du praticioi, 135, rue Vinoc-Chocqueel. — Tounoinj,'- (Nord). Russo (Giovanni), Prof., Discesa Case Arse N. 2. — Catanzaro (Italie). D" Sabatier, 11, rue de la Coquille. — Béziers (Hérault). Sabatier (Armand), Prof, à la Fac. des Se. — Montpellier (Hérault). — R *Sabatier (Paul), Prof, de chiin. à la Fac. des Se, II, allées des Zépliirs. — Toulouse (Haute-Garonne). D' Sabatier-Desarnauds, 9, rue des Balances. — Béziers (Hérault). Sabin-Boulet, 30, rue Abel-de-Pujol. — Valenciennes (Nord). Saby I Joseph), Dir. de la Soc. Immobilière. — Arcachon (Gironde). D'' Sadler (A.), Chef des trav. histolog. à la Fac. de Méd., 30, cours Léopold. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Sagey, Dir. de la Banque de France. — Tours (Indre-et-Loire). *Sagnier (Henry), Dir. du Journal de l'Agriculture, 2, carrefour de la Crois-Rouge. — Paris. Saignât (Léo), Prof, à la Fac. de Droit, 18, rue Mably. — Bordeaux (Gironde). — R Saillard (Camille), Avocat, Avoué lion., Présid. delà Comm. méléorol. de VAube, 17, rue Tliiers. — Bar-sur-Seine (Aube). *D'' Saillet (Joseph), 69, boulevard Longchamp. — Marseille (Bouches-du-Rhone). Sainsère (Louis), Avocat, anc. Maire de Bar-le-Duc, 59, boulevard Saint-Michel. — Paris. Saint-Agy (de), rue Jolibeau. — Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Saint-Germain, Avoué, rue du Vieux-Château. — Oran (Algérie). Saint-Joseph (le Baron Anthoine de), 23, rue François I". — Paris. Saint-Laurent (Albert de), Avocat, 128, cours Victor-Hugo. — Bordeaux (Gironde). Saint Martin (Charles de), 88, rue Ordener. — Paris. — R Saint-Olive (G.), anc. Banquier, 9, place Morand. — Lyon (Rhône). — R Saint-Ouen Fernand de), Prop., rue Notre-Dame. — Valenciennes (Nord). *Saint-Quentin (Edmond, Philippe i, Prof, de se, 10, Terrasse Saint-Pierre. — Douai (Nord). D' Saint-Remy (Georges), Doct. es se, Prépar. à la Fac. des Se, 6 bis, rue du Faubourg- Slani>las. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Saint-Saëns (Camille det, Meni. de l'Inst., 4, place de la Madeleine. — Paris. Sainte-Croix (le Marquis de), 41, rue Saint-Jean. — Nantes (Loire-Inférieure). D" Sainte-Rose-Suquet, 3, rue des Pyramides. — Paris. — R *Salaire-Petit M"" V'), 35, rue de l'Université. — Reims (Marne). Salanson (A. ), Ing. civ. des Mines, 133, boulevard Haussmann. — Paris. D' Salathé (Auguste), 27, rue Michel-Ange. — Paris. Salet (M"' Georges), 120, boulevard Saint-Germain. — Paris. Salet (Georges), Maître de Conf. à la Fac. des Se, 120, boulevard Saint-Germain, — l'aris. — F •Salin (Emile), anc. Magist., 31, rue l'Abbé-de-rÉpée. — MarseiUe (Bouches-du-Rhône). Salle (Adolphe), Nég., 55, rue Saint-Remy. — Bordeaux (Gu-onde). Salleron, Construe, 24, rue Pavée (Marais). — Paris. — F Salles, Notaire hon.. 69, boulevard Magenta. — Paris. Salles J. -Marie, Ed.i, Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 1, rue des Cloches. — Toulouse (Haute-Garonne). D' Salmon, Mem. du Cons. gén. — Chartres (Eure-et-Loir). Salmon (Philippe), Avocat, v. -Présid. de la Commis, des monum. mégalilh., 29, rue Le Peletier. — Paris. Salomon (Georgesi, Ing. civ. des Mines, 112 bis, boulevard Malesherbes. — Paris. D"' Salva (Louis). — Agde (Hérault). Salvago iNicolas), 15, place Malesherbes. — Paris. Salvert-Bellenave (Etienne Dutour de), Ing. des Construe. nav., 9, rue de Maubeuge. — Pans. *D' Samalens (Gabriel). — Auch (Gers). *Samama (Moïse), Rent., 15, cours du Chapitre. — Marseille (Bouches-du-Rhône). *Samama (Nissim), Doct. en droit, Avocat, 15, cours du Chapitre. — Marseille (Bouches- du-Kl)ône). Samary (Paul), Ing., Archit. en chef de la Ville, Mem. du Cons. gén., 31, rue Mo- gador. — Alger. h CXIV ASSOCIATION FRANÇAISE Samazeuilh (Fernand), Avocat, 6, cours du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde). *Sambuc (Camille), Prof. sup. à l'Éc. de Méd. et de Pharm., 3, rue Mithelet. — Alger-Mustapha. Samuel (Emile), Manut'ac. — Neuville-sur-Saône (Rhône). Sanson (André), Prof, à l'Inst. nat. agron. et à l'Éc. nat. d'agric. de Grignon, 11, rue Boissonnade. — Paris. — R D' Sa Pereira (Cosme de). — Pernambuco (Brésil). Saporta (M"" la Comtesse Antoine de), 29, rue de la Loge. — Montpellier (Hérault). Saporta (le Comte Antoine de), 29, rue de la Loge. — Montpellier (Hérault). *Saporta (le Marquis Gaston de), Corresp. de l'Inst., 21, rus Grande-Horloge. — Ais en Provence ; et à Fonscolombe par Le Puy-Sainte-Réparade (Bouciies-du- llhône). Sarcey (Francisque), Publiciste, 59, rue de Douai. — Paris. Sarlit (Frédéricl, Prof, de math, à TÉc. sup. de Corn, et d'Indust., 6, rue Rohan. — Bordeaux (Gironde). Sartiaux (A.), Ing. en chef des P. et Ch., Ing. chef de l'Exploit, à la Comp. des Chem. de fer du Nord, 20, rue de Dunkerque. — Paris. Saubinet (Etienne), Lieut.-colonel du 1^' rég. du Génie. — Versailles (Seine-et-Oise). Saunion (Alexandre), Nég., rue des Ormeaux. — La Rochelle (Charente-Inférieure). Saurel, Prop., Adj. au Maire, boulevard Malakoff. — Oran (Algérie). Sautter (Léon), Ing.-Construc. de Phares, 26, avenue de Suffren. — Paris. Sauvage, Phanii., 11, rue Scribe. — Paris, D' Sauvage (Emile), Dir. de la station aquicole, 39 bis, rue Tour-Notre-Dame. — Bou- logne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Sauvageau (Camille, François), Prof, de Se. nat. au lycée de Bordeaux, 33, rue de Poissy. — Paris. *D" Sauvet (Jean-Jacques), 109, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Savé, Piiarui. — Ancenis (Loire-Inférieure). Savoyaud (Jean-Baptiste), Nég., 55, ancienne route d'Aixe. — Limoges (Haute-Vienne). Say (Léon), Mem. de FAcad. franc, et de l'Acad. des Se. morales et politiques, Député des Basses-Pyrénées, 21, rue Fresnel. — Paris. — F Schaeffer (Gustave), Chim. — Château de Pfastalt (Alsace-Lorraine). Scheurer (Auguste), — Logelbach près Colinar (Alsace-Lorraine). Scheurer-Kestner, Sénateur, 57, rue de Babylone. — Paris. — F Schickler (le Baron Fernand de), 17, place Vendôme. — Paris. Schiess-Gemuseus (H.), Prof, à la Fao. de Méd., Dir. de la clin, ophialm., 28, rue des Jlissions. — Bàle (Suisse). Schiffmann (A.), 6, rue Casimir-Delavigne (chez M. Calderon). — Paris. Schilde (le Baron de), château de Schilde par Wyneghem (province d'Anvers) (Bel- gique). Schlagdenhaufen, Dir. de l'Éc. sup. de Pharm., 51, rue de Metz. — Nancy (Meurthe- et-Moselle). Schleicher (Adolphe), Libr.-Édit., 15, rue des Saints-Pères. — Paris. *Schloesing (Henri), Kabric. de Prod. chim., 103, rue Sylvabelle. — Marseille (Bouches- du-Rhône). Schlotfeld (Frédéric), anc. LJir. d'Usine à gaz. — Beaufort-sur-Gervanne (Drôme). *Schlumberger (Charles), Ing. des Construc. nav. en retraite, 21, rue du Cherche-Midi. — Paris. — R *Schlumberger (Donald), 1, rue de Riedisheim. — Mulhouse (Alsace-Lorraine). *D'^ Schmeltz (Joseph), 46, rue GirolTredo. — Nice (Alpes-Maritimes). Schmidt (Oscar), 49, rue du Rocher. — Paris. Schmit (Emile), Fiiarm., 24, rue Saint-Jacques. — Chàlons-sur-Marne (Marne). Schmitt (Charles), Pharm. -Insp. de l'armée, 26, rue Vauquelin. — Paris. D' Schmitt (Ernest), Prof, de chim. à la Fac. libre des Se, Prof, de chim. et de piiarm. à la Fac. libre de Méd., Sec. gén. du Comice agric., 119, rue Nationale. — Lille (Nord). Schmitt (G.) (.Maison Bourgejis jeune et C"), 12, boulevard d'Alfort. — Ivry-sur-Seine (Seine). *Schmitt (Henri), Pharm. de l" cl., 44, rue des Abbesses. — Paris. — R D' Schmitt (Joseph), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Pharm. de 1" cl., 51, rue Chanzy. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Schmoll (Charles), 132, rue de Turenne. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CXV Schmutz (Emmanuel), 1, rue Kageneck. — Strasbourg (Alsace-Lorraine). Schneegans (le Général Frédéric), Cominand. la 29^ brigade d'infant., 1, rue de l'Ar- balète. — Mùcon (Saùne-et-Loire). Schneider (Henri), Maître de Forges au Creusot, Député de Saône-et-Loire, 56, rue de Provence. — Paris. *D' Schnell (Ulrich), Méd. adj. des Hôp.. 44, boulevard de Rome. — Marseille (Bouches- du-Rhùne). Schoeb (Joseph), Géom. en chef du serv. topog., rue Thiers. — Constantine (Algérie). D" Schœlhammer. — Mulhouse (.\lsace-Lorraine). Schœlhammer (Paul), Chiin. chez M.\I. Scheurer, Rottet C''^ — Thann (Alsace-Lorraine). Schoengrun (Th.), anc. Mem. de la Ch. de corn., 28, place Gambetta.— Bordeaux (Gironde). Schoenlaub (Auguste), .\gent d'assur., 25, rue du Bassin.— Mulhouse (Alsace-Lorraine). Schoenlaub (Pauli, Phann., 38, rue et place du Rhùne. — Genève (Suisse). Schonenberg (Adolphe), Sculpt., 10, rue Mouton-Duvernet. — Paris. Schott (Frédéric), anc. Pharm., rue Khûn. — Strasbourg (Alsace-Lorraine). Schrader (Frantz), Mem. de la Dir. cent, du Club Alpin français, 75, rue Madame — Paris. Schutzenberger (Paul), Mem. de l'Inst. et del'Acad. de Méd., Prof, au Col, de France, 18, rue Sé-uier. — Paris. Schwab (Fernand), Ing. des Arts et Man., Brasseur à la Brasserie la Champagne, villa d'Ay. — Épernay (Marne). Schwartz (Adolphe;, Manufac. — Reniiremont (Vosges). D"" Schwartz (Edouard), Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hop., 122, boulevard SaintGoruiaiu. — Paris. Schwérer (Pierre, Alban), Notaire, 3, rue Saint-André. — Grenoble (Isère). — R Schwob, Dir. du Phare de la Loire, 6, rue Héronnière. — Nantes (Loire-Inférieure). Scrive-Bigo (Désiré), Nég., 1, rue des Lombards. — Lille (Nord). Scrive-Loyer, Manufac, -27 bis, rue du Vieux-Faubourg. — Lille (Nord). Sebert (le Général Hippolyte), anc. Dir. du Lab. cent, de la Marine, Sec. gén. de l'aitii. des Furrjes et Chant 'ers de la Méditerranée, 13, rue de la Cerisaie. — Paris. — R Secrestat, Nég., 34, rue Notre-Dame. — Bordeaux (Gironde). *Secretan (Georges), Ing.-Optic, 13, place du Pont-Neuf. — Paris. Sédillot (Maurice), Entomol., Mem. de la Corn, scient, de Tunisie, 20, rue de l'Odéon — Palis. — R D-- Sée (Marc), Mem. dePAcad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., Cliirurg.desHôp., 126, boulevard Saint-Germain. — Paris. D' Segond (Paul), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 11, quai d'Orsay. — Paris. Segrestaà (Maurice), Mem. de la Ch. de Corn., 25, allées de Chartres. — Bordeaux (Gironde). Segretain (le Général Léon), Gouverneur de Grenoble. — Grenoble (Isère). — R Séguin (F.), Chef de bur. au Min. des Fin., 10, rue du Dragon. — Paris. Seguin (J., M), Rect. bon., 1, rue Ballu. — Paris. Séguin (Léon), Dir. de la Comp. du Gaz du Mans, Vendôme et Vannes, à l'usine à gaz. — Le Mans (Sarthe). Séguin (Paul), Ing., quai des Étroits. — Bellerive par Lyon (Rhône). Seguy (Paul), Ing.-Élect., 53, rue Monsieur-le-Prince. —Paris. Seignouret (P.-E.), anc. Élève de l'Éc. Polytech., 23, cours du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde). Seller (Albert), Ing. civ., 17, rue Martel. — Paris. Seller (M™" Antonin). — La Châtre (Indre). Seller (Antonin), Juge au Trib. civ. — La Châtre (Indre). SeiUer (Joseph, Charles , Ing., 17, rue Martel. — Paris. D^ Seller (M.), Méd. insp. des Éc. com. du X° arrond., 58, boulevard Magenta. — Paris. Séligmann (Eugène), Agent de Change, 6, rue de Milan. — Paris. Séligmann-Lui (Emile), Insp. d'Assur. sur la vie, 9, rue Condorcet. — Paris. Séligmann-Lui (G.-P.), Ing. des Télég., 6, rue d'Aubigny. — Paris. Selleron (Ernest), Ing. des Construc. nav., 76, rue de la Victoire. — Paris. — R Selleron-Kcechlin (Ernest) (père), Nég., 76, rue de la Victoire. — Paris. Sélys-Longchamps (le Baron Edmond de), Mem. de l'Acad. royale des Se, Sénateur, 34, boulevard Sauvinière. — Liège (Belgique). Sélys-Longchamps (Walther de). — Ciney (Belgique^. <:XV1 ASSOCIATION FRANÇAISE Sentini (Emile), Pharin., Présid. de la Soc. de Phann. de Lot-et-Garonne. — Agen (Lot-et Garonne). "Sermant (Henri), Pharni. de 1"^-= cl., 53 bis, rue Paradis.— Marseille (Bouches-du-Rhône). Serre (Fernand), Avocat, 2, rue Levât. — Montpellier (Hérault). — R 'Serré-Guino (Alphonse), Prof, à l'Éc. norm. sup. d Ens. second, pour les jeunes filles, Esamin. d'admis à FÉc. spéc. milit., ll't, rue du Bac. — Paris. *D'' Serres (Léon', rue Bazillac. — Auch (Gers). D' Servantié, Pharm. de l'^" cl., 31, rue Maryaux. — Bordeaux (Gironde). L' Seure, 4, rue Diderot. — Saint-Germain en Laye (Seine-et-Oise). D"' Seuvre, 9, rue Chanzy. — Reims (Marne). "D"' Seux (Vincent), anc. Méd. des Hôp., 97, rue de Rome. — Marseille (Bouches-du- Rliùne;. •Sevaux (Octave), Proc. de la République. — Moulins (Allier). Sévène, Présid. hon. de la Ch. de coni., 56, avenue de IS'oailles. — Lyon (Rhône). Sevin-Reybert, 20, boulevard de la Préfecture. — Moulins (Allier). B' Seynes (Jules de). Prof. agr. à la Fac. de .Vlèd., 15, rue Chanaleilies. — Paris. — F Seynes (Léonce de) , 58, rue Calade. — Avignon (Vaucluse). — R Seyrig (Théophile), Ing. civ., 147, avenue de Wagram. — Paris. D"' Sezary, Méd. de l'Hùy. civ., 8, rue Vialar. — Alger. Sibillot I Charles), Publiciste, 2, rue du Maupas. — Limoges (Haute-Viennel. "Sibour (Auguste), Cap. de vaisseau en retraite. — Salon (Bouches-du-Rhône). Sicard (Henri), Doyen de la Fac. des Se, 2, place des Hospices. — Lyon (Rhône). Sicard (Hilaire), Pharm. de 1" cl., 1, place de la République. — Béziers (Hérault). D"^ Sicard (Léonce), 4, rue Montpelliéret. — Montpellier (Hérault). Siéber, 23, rue de Paradis. — Paris. — F Siegfried (Jacques), Présid. du Cons. de la Banque russe et française, 4, rue Auber. — Paris. Siégler (Ernest), Ing. en chef des P. et Ch., Ing. en chef adj. de la voie à la Comp. des Chem. de fer de l'Est, 96, rue de Maubeuge. — Paris. — R Sieur Pierre , Prof, de Phys. au Lycée, 93, avenue de Paris. — Niort (Deux-Sèvres). Signoret (Maximin), Prop., 10, rue du Vingt-Neuf Juillet. — Paris. 'Silbert (Joseph), Int. en Pharm. des Hôp. (Hôtel-Dieu), place de l'École-de-Médecine. — .Marseille (Bouches du-Rhône). Silliman (Gustave), Nég. exportât., Consul de Suisse, 36, rue Arnaud-Miqueu. — Bor- deaux (Gironde). Siméon (Paul), Ing. civ.. Représent, de la Soc. I. et A. Pavin de Lafarrje, anc. Élève de FÉc. Polytech., 42, boulevard des Invalides. — Paris. Simon, Pharm., 36, rue de Provence. — Paris. D'' Simon, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 23, place de la Carrière. — Nancy (Meui-the-et- Moselle). Simon (A.-B.), Ing., Dir. des mines de Graissessac, 12, rue du Clos-René. — Montpellier (Hérault). Simon (Georges), s. -Préfet, 8", boulevard Malesherbes. — Paris. 'Simon (Louis), Prof, de français. 5, rue Estelle. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Simon (Pierre, Louis), Prof, d'hydrog. de la Marine en retraite, 148, rue de Paris. — Boulogne-sur-Seine (Seine). Simonnet (Camille), Filât., 28-30, rue de Courcelles. — Reims (Marne). *Sinard (M"- Berthe), Géol., 6, rue Galante. — Avignon (Vaucluse). Sindico (Pierre), Artiste-Peintre, 7, rue Gareau. — Paris. — R D" Sinety (le Comte L. de), 14, place Vendôme. — Paris. Sinot, Né..;-. — Cette (Hérault). Sirand (Pierre), Pharm., 4, rue Vicat. — Grenoble (Isère). Siret (Eugène), Rédac. dn Courrier de la Rochelle, place de la Mairie. — La Rochelle (Charente-Inférieure). Siret (Louis), Ing., 32, rue Albert. — Anvers (Belgique). *Sirodot (Simon), Corresp. de Flnst., Doyen de la Fac. des Se. — Rennes (Ille-et- Vilaine). Sivry (Pierre), Chef delà comptab. géu. au Crédit Foncier de France, 34, rue de l'Ouest. — Paris. D' Smester (A.), 31, rue de Naples. — Paris. Société des Beaux-Arts, des Sciences et des Lettres, rue du Marché. — Alger. Société industrielle d'Amiens — Amiens (Somme). — R POUR l'avancement des sciences CXVIi Soci'^té scientifique d'Arcachon. — Arcachon (Gironde). Société de Médecine vétérinaire de l'Yonne. — Auxerre (Yonne). Société Ramond. — Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). *Société d'Émulation du Doubs. — Besanron Doubs). 'Société de Médecine de Besançon et de la Franche-Comté. — Bcsanç'on (Doubs;» Société d'Études des Sciences naturelles. — Béziers (IléraulQ. Société des Excursionnistes. — Blois (Loir-et-Clier). 'Société d'Histoire naturelle de Loir-et-Cher. — Blois (Loir-et-Cher). Société des Sciences et des Lettres de Loir-et-Cher. — Blois (Loir-et-Cher). Société linnéenne de Bordeaux (à l'.Uhénéoi. 53, rue des Trois-Conils. — Bordeaux. (Gironde). 'Société de Médecine et de Chirurgie de Bordeaux (à l'.Uhéoée), 53, rue des Trois- Coniis. — Bordeaux Gi rondes •Société de Pharmacie de Bordeaux, 5, rue Pèlegrin. — Bordeaux (Girond ■). Société philomathique de Bordeaux, 2, cours du XXX Juillet — Bordeaux (Gi- ronde). — R Société des Sciences physiques et naturelles, 143, cours Victor-Hugo. — Bordeaux (Gironde). — R. Société académique de Brest — Brest (Finistère). — R Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du département de la Marne. — Chàlons sur-Marne (Marne). Société d'Agriculture de l'Indre, 1, plai/e du .Marché. — Cliàteauroux dndr.'). Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg. — Cherbourg (Manche). Société de Borda. — Dax (Landes). Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Douai, S bis, rue d'Arras. — Douai (\ordi. *Société libre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure. — Évreux (Eure). — R Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse. — Guéret fCreusc. Société médicale de Jonzac. — .Junzac iCharente-lnterieun'). *Société de Médecine et de Chirurgie. — La Rochelle (Charente-Inférieure). 'Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure (représentée par M. Beltré- niieux'. — La Rochelle iCharente-lntV'rieure). Société de Géographie commerciale du Havre, 131, rue de Paris. — Le Havre (Seine- Inférieure). Société agricole et scientifique de la Haute-Loire.— Le Puy en Velay (Haute-Loire). Société centrale de Médecine du Nord. — Lille (Nord). — R Société des Sciences, de l'Agriculture et des Arts de Lille (Nord). Société d'Économie politique de Lyon, 12, rue de la Bourse. — Lyon (Rhône). Société anonyme des Houillères de Montrambert et de la Béraudière, 70, rue de l'Hùtel-de- Ville. — Lyon (Rhône). — F Société de Lecture de Lyon, 3", rue de la Bourse. — Lyon (Rhône). Société de Pharmacie de Lyon, Palais des Arts. — Lj'on (Rhône). Société des Sciences médicales de Lyon, 41, quai de l'Hôpital. — Lyon (Rhône). •Société des Amis de l'Université de Provence, 32, rue Saint-Ferréol. — Marseille (Bouches-du-Uliône). •Société départementale d'Agriculture des Bouches-du-Rhône, 10, rue Venture. — Marseille (Bouches-du-Rhône). 'Société des Pharmaciens des Bouches du-Rhône, 3, marché des Capucines. — Mar- seille ( Bouches-du-Rliône . 'Société scientifique Flammarion, 38, quai du Canal. — Marseille (Bouches-du-Rhône). •Société de Statistique, 4, rue d'Arcole. — Marseille (Bouches-du-Rhône). 'Société générale des Transports maritimes à vapeur. 3, rue des Templiers. — J'ar- seille Bûuchcs-du-Rhôiic). Société des Sciences de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Société académique de la Loire-Inférieure, 1, rue Suffren. — Nantes (Loire-Infé- rieure i. — R 'Société des Lettres, Sciences et Arts des Alpes-Maritimes, 1, rue Sainte- Clotilde. — Nice (.Alpps-Maritimes). Société de Médecine et de Climatologie de Nice, 4, rue de la BufTa. — Nice (Alpes- -Maritimes). 'Société d'études des Sciences naturelles, 6, quai de la Fontaine. — Nîmes (Gard). CXVllI ASSOCIATION FRANÇAISE Société de Statistique, Sciences, Lettres et Arts des Deux-Sèvres.— Niort (Deux Sèvres.) Société centrale des Architectes français, 168, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R Société des anciens Élèves des Écoles nationales d'Arts et Métiers, 36, rue Vivienne. — Paris. *Société entomologique de France, 28, rue Serpente (Hôtel des Sociétés Savantes). — Paris. Société nouvelle des Forges et Chantiers de la Méditerranée, 1 et 3, rue Vignon. — Paris. — F Société française d'Hygiène (le Président de la), 30, rue du Dragon. — Paris. Société de Géographie, 184, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R *Société des Ingénieurs civils, 10, cité Rougemont. — Paris. — F Société de Médecine vétérinaire pratique, 28, rue Serpente (Hôtel des Sociétés Sa- vantes). — Paris. Société médico-pratique de Paris, 28, rue Serpente (Hôtel des Sociétés Savantes). — Paris. — R *Société obstétricale et gynécologique de Paris, 28, rue Serpente (Hôtel des Sociétés Savantes). — Paris. *Société de Pharmacie de Paris (École de pharmacie), 4, avenue de l'Observatoire. — Paris. *Société française de Photographie, 76, rue des Petits-Champs. — Paris. Société générale des Téléphones, 41, rue Caumartin. — Paris. — F Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau (Basses-Pyrénées). Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales. — Perpignan (Pyrénées-Orientales). Société d'Agriculture, Belles-Lettres, Sciences et Arts. — Poitiers (Vienne). Société industrielle de Reims, 18, rue Ponsardin. — Reims (Marne). — R Société médicale de Reims, 71, rue Ciianzy. — Reims (Marne). — R Société d'Agriculture, Industrie, Sciences, Arts, Belles-Lettres du département de la Loire. — Saint-Étienne (Loire). Société de Médecine de Saint-Étienne et de la Loire. — Saint-Étienne (Loire). Société d'Agriculture, d'Archéologie et d'Histoire naturelle du département de la Manche. — Saint-Lô (Manche). Société anonyme de la Brasserie de Tantonville (Meurthe-et-Moselle). Société de Géographie de Toulouse, 35,. rue des Balances. — Toulouse (Haute- Garonne). Société académique franco-hispano-portugaiso de Toulouse, 37, rue de la Dalbade. — Toulouse (Haute-Garonne). Société polymathique du Morbihan. —Vannes (Morbihan). Société des Sciences et Arts de Vitry-le-François (Marne). Solier (François). — Moissac (Tarn-et-Garonne). D' SoUes (Ed.), anc. Mem. du Cons. mun., 3, place Pey-Berland. — Bordeaux (Gironde). SoUier (E.), Fabric. de ciment. — Neufchâtel (Pas-de-Calais). Solvay (Ernest), Indust., 34, rue du Prince-Royal. — Bruxelles (Belgique). — F Solvay et G'% usine de Prod. chim. de Varangeville-Dombasle par Dombasle (Meurthe- et-Moselle). — F Somasco (Charles), Ing. civ. — Creil (Oise). *Sonnié-Moret (Abel), Pharm. de l'Hôp. des Enfants malades, 149, rue de Sèvres. — Paris. — R Soret (Charles), Prof, à TUniv., 6, rue Beauregard. — Genève (Suisse). Sorin de Bonne (Louis), Avocat, anc. s. -Préfet, 51, avenue Montaigne. — Paris. Soubeiran (Lson), Prof, à PÉc. sup. de Pharm., 15, faubourg Saint-Jaumes. — Mont- pellier (Hérault.) Souche (Baptiste), Instit. com. — Pamproux (Deux-Sèvres). Souchet (Alexis), Notaire, 19, rue Gargouleau. — La Rochelle (Charente-Inférieure). Soufflet, Admin. des Messageries. — Herblay (Seine-et-Oise). D' Soûlez. — Romorantin (Loir-et-Cher). *Soulier (Albert), Prépar. de zool. à la Fac. des Se, 14, rue Saint-Pierre. — Montpel- lier (Hérault). Souligoux (Arthur), Ing. civ. — Villemonble (Seinel. D' SpiUmann (Paul), Prof. sup. agr. à la Fac. de Méd., Corresp. nat. de TAcad. de Méd., 40, rue des Carmes. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). POUR l'avancement des sciences cxix D' Stagienski de Holub (Adolphe), 13, rue Gambetta. — Saint-Étienne ^Loire). *Stapfer (Daniell, Ing.-construc, Sec. gén. de la Soc. scient. mrf(, anc. Int. des Hùp., 3, rue Laffitte. — Paris. Tissot, Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech. — Voreppe (Isère). — R Tissot (3.1, Ing. en chef des Mines. — Constantine (Algérie). — R Tixier (Jules), Archit., 34, boulevard Gambetta. — Limoges (Haute-Vienne). Toche (M°'= Lucie), Rent., 11, rue des Fêtes. — Paris. D'' Tommasini (Paul), 22, boulevard«Seguin. — Oran (Algérie). Tondut (Edmond), Étud. en méd., château Pardailhan. — Cars par Blaye (Gironde). Tonnelot (Jules), Opticien, 25, rue du Somnierard. — Paris. D' Topinard (Paul), Dir. adj. du Lab. d'anthrop. de l'Éc. des Hautes Études, 105, rue de Rennes. — Paris. — R Torrès, Of. de santé, place d'Armes. — Oran (Algérie). Torrilhon, Fabric. de caoutchouc. — Chamalières par Clermont-Ferrand (Puy-de- Donie). Touchard (Paul), 49, avenue du Maine. — Paris. •Touchimbert (le Comte Jean, Henri de), Prop., 27 bis, rue des Hautes-Treilles. — Poitiers (Vienne). Toulon (Paul), Lie. es let. et es se, Ing. des P. et Ch., Attaché à la Comp. des Chem- de fer de rOuest, 36, avenue du Maine. — Paris. D' Tourangin (Gaston), anc. Mem. du Cons. gén. de l'Indre, 20 bis, boulevard Vol- taire. — Paris. Tourneux (M'''^ Charlotte), Prop. (chez M. Pinocheau, notaire). — Bressuire (Deux- Sèvres). Tourneux (Léon-François), Indust., Mem. du Cons. mun., 49, boulevard de la Répu- blique. — Reims (Marne). Tournier, Ing. civil., 4, rue Michelet. — Paris. Tourtel (Ernest), Mem. du Cons. gén., 8, rue Isabey. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Tourtoulon île Baron Charles de), Prop. — Valergues par Lansargues (Hérault). —R Toussaint (M"° J.), 7, rue de Bruxelles. — Paris. D' Toussaint (Albert). — Mézières (Ardennes). D"^ Toutant. — Marans (Charente-Intérieure). Towne iGélion), Astronome, 36, faubourg Saint-Didier. — Sens (Yonne). *Trabaud (Pierre), Dir. de l'.lcad. des Sciences, Bclles-LeHres et A7-ts, 9, boulevai-d Baille. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). D' Trabut (Louis), Prof, à l'Éc. de Méd., Méd. de l'Hôp. civ., 7, rue Desfontaines. — Alger-Mustapha. Trabut-Cussac (Paul), Prop., 6, me Combes. — Bordeaux (Gironde). Tracou (Pierre), Biblioth. de la Biblioth. universit., 3, rue des Fleurs. — Lille (Nord). Tramasset, Nég. en vins, 17 bis, rue Lafaurie-de-Monbadon. — Bordeaux (Gironde). Tramond, Natural., 9, rue de l'École-de-Médecine. — Paris. Trannin, Doct. es se. — Arras (Pas-de-Calais). *D'^ Trastour (Alphonse), Méd. en chef des Hùp., 20, rueMoustier. — Marseille (Bouches- du-Rhône). *Travet (Antoine), Prop. — Crécy en Brie (Seine-et-Marne). Trébucien (Ernest), Manufac, 25, cours de Vincennes. — Paris. — F "Treilhes (Emile), Agent des .Mines de Carmaux, 1, rue Sesquière. — Toulouse (Haute- Garonne). *Trélat (Emile), -Vrchit., Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met., Dir. de l'Éc. spéc. d' Archit., Député de la Seine, 17, rue Denfert-Rochereau. — Paris. — R CXXII ASSOCIATION FRANÇAISE *Trélat (Gaston), Archit., 9, rue du Val-de-Grâce. — Paris. Trenquelléon (Fernand de), Prop., 5, rue André-Chénier. — Agen (Lot-et-Garonne). Trépied (Charles), Dir. de l'Observ. — Bouzaréa (départ. d'Alger). D' Trévelot (H.), 14, rue des Marbriers. — Charleville (Ardennes). Trêves (Edmond), Rent., 21, boulevard Poissonnière. — Paris. Tricout (A.), Orthop., 82, place Drouet-d'Erlon. — Reims (Marne). Troncet (Louis), Homme de Lettres, 4, impasse du Maine. — Paris. Troost (Louis), Mem. de l'Inst., Prof, de Chim. à la Fac. des Se., 84, rue Bonaparte — Paris. Trouette (E.), Pharm. de l" cl., 15, rue des Immeubles-Industriels. — Paris. Trouvé (Gustave), Ing.-Élect., 14, rue Vivienne. — Paris. Truchy, anc. Juge au Trib. de Com., 158, rue de Rivoli. — Paris. Trutat (Eugène), Dir. du Musée d'hist. nat., 10, place du Palais. — Toulouse (Haute- Garonne). Trystram, Mem. du Cons. gén. du Nord, anc. Député, 95, rue de Rennes. — Paris. Tuleu (Charles, Aubin), Ing. civ., anc. Élève de TÉc. Polytech., 58, rue d'Hauteville. — Paris. Turenne d'Aynac (le Marquis de), anc. Of. de Marine, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 9, rue Yézelay. — Paris. — R Turpaud (Georges), Nég. — Langon (Gironde)., Turquan (Victor), Chef du bur. de la stat. gén. de la France au Min. du Com., 10, rue Galilée. — Paris. Turquet (M'- J.-B.). — Senlis-Avilly (Oise). Turquet (J.-B.), Blanchis, de Toiles. — Senlis-Avilly (Oise). D"' Ulhman. — Mascara (départ. d'Oran (Algérie). *D' Urpart (J.), (fils), 28, rue des Arènes. — Arles-sur-Riiône (Bouches-du-Rhône). Urscheller (Georges, Henri), Prof, d'allemand au Lycée, 4, rue Saint-Yves. — Brest (Finistère). — R Ussel (le Vicomte d'), Ing. en chef des P. et Ch., 4, rue Bayard. — Paris. Vacquant (J.-B., C), Insp. gén. de l'instruc. pub., 12, boulevard Saint-Michel.— Paris. Vaillant, Juge au Trib. civ. — Cosne (Nièvre). Vaillant (Alcide, François, Xavier), Archit., 108, avenue de Villiers. — Paris. D' Vaillant (Léon), Prof, au Muséum d'hist. nat., 2, rue de Buffon. — Paris. — R *D'' Valcourt (Théophile de), Méd. de Fhôp. marit. de l'Enfance. — Cannes (Alpes- Maritimes), et l'été, 50, boulevard Saint-Michel. — Paris. — R Valenciennes (Achille), Dir. de l'Usine de la Pharm. cent, de France, 379, avenue de Paris. — Saint-Denis (Seine). Valle (Gustave), Prop., 16, rue de l'Université. — Paris. D' Vallon (Charles), Méd. en chef de l'asile d'aUénés de Villejuif, 3, rue de Lutèce. — Paris. Vallot (Alfred), Photog. sur bois, 50, rue Vaneau. — Paris. Vallot (Emmanuel), Photog. sur bois, 50, rue Vaneau. — Paris. Vallot (Joseph), Dir. de l'Observatoire du Mont-Blanc, 61, avenue d'Antin. — Paris. — R Van Assche (F.), Pharm. -chim., 13, quai de la Bourse. — Rouen (Seine-Inférieure). Van Aubel (Edmond), Doct. es se. phys. et math., chargé de cours à l'Univ., 7, rue Laurent-Delvau.x. — Gand (Belgique). — R Van Blarenberghe (M"" Henri, François), 48, rue de la Bienfaisance. — Paris. — R Van Blarenberghe (Henri, François), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, Présid.du Cons. d'admin. de la Comp. des Chem. de fer de l'Est, 48, rue de la Bienfaisance. — Paris. — R Van Blarenberghe (Henri, Michel), Ing. des P. et Ch., 48, rue de la Bienfaisance. — Paris. — R Van Iseghem (Henri), Avocat, Mem. du Cons. gén. de la Loire-Inférieure, 7, rue du Calvaire. — Nantes (Loire-Inférieure). — R Van Tiéghem (Philippe), Mem. de l'Inst., Prof.au Muséum d'hist. nat., 22, rue Vau- quelin. — Paris. Vandelet (0.), Nég. — Pnumpenh (Cambodge). — R Vandermarcq (Eugène), Manufac, 7, rue Sainte- Valérie. — Limoges (Haute-Vienne). Vaney (Emmanuel), anc. Cons. à la Cour d'Ap., 14, rue Duphot. — Paris. — R Varennes (Eugène), Dir. des Eaux de la Ville, 8, rue Hémon. — Le Mans (Sarthe). Varennes (René), Cap. commission, de bat. à vap., Mem. du Cons. marit. du Yacht Club et Mem. fondât, de l'ilssoc, iech. marit., 4, rue Aumont-Thiéville. — Paris. POUR L A\ ANCEMENT DES SCIENCES CXXIIl "Varin (Achille), Doct. en droit, Avocat à la Cour d'Ap., 140, boulevard Haussniann. — Paris. Variot, Ing. civ., 13, rue de Constantine. — Lyon (Rhône). Yarlé (P.), Ing. civ. des Mines, Représ, de la Comp. de Courricres, 22, rue de Dun- kerque. — Paris. Varoquier, Vétér., 19, rue Saint-Georges. — Paris. Vaschalde (Henry), Dir. de l'Établis, therni. — Vals-les-Bains (Ardèche). Vasnier, Archit.-Gref. des Bâtiments, 34, rue de Constantinople. — Paris. Vasnier (Henri), Associé de la maison Pomniery, 7, rue Vauthier-le-Noir. — Reims (Marne I. Vassal (Alexandre). — Montmorency (Seine-et-Oise) ; et 55, boulevard Haussmann — Paris. — R *Vasseur (Gaston), Prof, de géol. à la Fac. des Se, 110, boulevard Longchamp. — .Marseille (Bouches-du-Rhône). Vattier (Jean-Baptiste), Prof, d'hydrog. de la Marine en retraite, 5, place du Calvaire. — Paris. Vauquelin fM°"=), 16, rue de la Ville-l'Évêque. — Paris. D' Vautherin, 5, rue du Repos. — Belfort. Vauthier (Louis, Léger), anc. Ing. des P. et Ch., 41, rue Spontini. — Paris. Vautier (Théodore), Chargé de cours à la Fac. des Se, 30, quai Saint-Antoine. — Lyon (Rhône). — R D' Vautrin (Alexis), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 10, place de l'Académie. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). *Vayssière (Albert), Doct. es se, chargé de cours à la Fac. des Se, 10, rue Tivoh. Marseille (Bouches-du-Rhône). Vée (Amédée), Fabrie de Prod. Pharm., 24, rue Vieille-du-Temple. — Paris. Vée (Georges), Fabrie. de Prod. Pharm., 24, rue Vieille-du-Temple. — Paris. Vélain (Charles), Maître de Conf. des Hautes Études à la Fac. des Se, 9, rue Thénard. — Paris. *Velten (Eugène), Admin. de la Banqiiede France, Mem. de laCh. deCom., Présid. de la Soc. anonyme des Draxseries de la Méditerranée, 32, rue Bernard-du-Bois. — Mar- seille (Bouches-du-Rhône). Venet (Paul), Cap. au 76° rég. d'Infant., 42, rue des Petites-Ecuries. — Paris. D"^ Verchère (Fernand), Chirurg. de Saint-Lazare, 101, rue du Bac. — Paris. *Verdet (Ernest), Présid. de la Ch. deCom., 87, rue .Joseph-Vernet.— Avignon (Vaucluse). Verdet (Gabriel), Présid. du Trib. de Com. — Avignon (Vaucluse). — F *Verdin (Charles), Construe d'inst. de précis, pour la physiol., 7, rue Linné. — Paris. Vereker (J.-P.-G.), Hamsterley-Hall, Lintz Green. — Newcastle-on-Tyne (Angleterre). D"^ Vergely, 3, rue Guérin. — Bordeaux (Gironde). '*D'' Verger (Théodore). — Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Inférieure). — R D"^ Verguin (Charles), 25, place Gambetta. — Bordeaux (Gironde). *Verminck (C.-A.i, Fabrie. d'huiles, 55, cours Pierre-Pujet. — Marseille (Bouches-du- Rhôn ). Vermorel (Victor), Construe, Dir. de la Stat. vitie — Villefranche (Rhône).— R *Verne (Charles), Avocat, Prof, de Législat. et d'Econ. polit, à l'Ec. sup. du Com. 7, rue Siinte. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Verne (Charles du), Prop., château du Veuillin. — Apremont par Le Guétin (^Cher). Vernes d'Arlandes (Théodore), 25, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris. — F Verneuil (M""= Aristide), 11, boulevard du Palais. — Paris. *Verneuil (Aristide), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 11, boulevard du Palais. — Paris, — R Verneuil (Christian de), Ing. civ. attaché aux Études du Crédit Lyonnais, 248, rue de Rivoli. — Paris. Verney (Noël), Doct. en droit, Avocat à la Cour d'Ap., 11, quai des Célestins. — Lyon (Rhône). — R. *Verrier (Gabriel), Ing. Élect., anc. Élève diplômé de l'Éc. cent, des Arts et Man. et de l'Éc. sup. de Télég., .13, boulevard Saint-Germain. — Paris. — F Verstraet (Louis), Ing. civ., 8, rue Renault. — Paris. Veyrin (Emile), 96, rue Miroménil. — Paris. — R *Vézian (Léonce, H.), Raffin. de soufre, 4, rue de la Cascade. — Marseille (Bouches-du- Rhône). Vial (Emile), Pharm.-Chim., 1, rue Bourdaloue. — Paris. CXXIV ASSOCIATION FRANÇAISE Vial (Paulin), Cap. de frégate en retraite. — Voiron (Isère). Vialay (Alfred), Ing. civ., 1, rue de la Chaise. — Paris. D' Viallanes (Henri), Doct. es se, anc. Répét. à l'Éc. des Hautes Études, villa Paradis. — Arcaehon (Gironde). Viallet (Augustin), maison Dumollard etViallet, 92, quai de France. — Grenoble (Isère). D' Viardin (E). — Troyes (Aube). Vicat, Fabric. de Prod. chim., 9, rue Jules-César. — Paris. D' Vidal (Émilel, Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp., 65, rue d'Anjou. — Paris. D' Vidal (E.), Jléd. de la Comp. des chem. de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée^ — Hyères (Var). Vidal (Gustave), Insp. des contrib. dir. en retraite, 2, rue Ségurane. — Mce (Alpes- ^laritimes). * Vidal (Léon), Prof, à l'Éc. nat. des Arts décoratifs, 7, rue SchefTer. — Paris et château de la Gaffette. — Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône). Vieillard (Albert), 77, quai de Bacalan. — Bordeaux (Gironde). — R Vieillard (Charles), 77, quai de Bacalan. — Bordeaux (Gironde). — R Vieille (Jules), Insp. gén. hon. de Tlnstruc. pub., 9, rue La Trémoïlle. — Paris. — R Vieille (Paul), Ing. des Poudres et Salpêtres, 19, quai Bourbon. — Paris. Viennet (Maurice), Avocat, 7, rue de Luxembourg. — Narbonne (Aude). *D"' Viennois (Louis, Alexandre), 3, quai de la Charité. — Lyon (Rhône). Vigarié (Emile). — Laissac (Aveyron). Vignancour (Marc), Prop., château des Boulaires. — Cusset (Allier). *Vignard (Charles), Lie. en droit, Nég., anc. Juge au Trib. de com., anc. Mem. du Cons. Mun., 16, passage Saint-Yves. — Nantes (Loire-Inférieure). — R D'' Vignard (Edmond), anc. Int. des Hùp. de Paris, 18, passage Saint-Yves. — Nantes (Loire-lnfèrifjure). Vignauld de Saint-Florent (Edmondi, Lieut. -Colonel du génie en retraite, 20, boule- vard Cai-not. — Limoges (Haute- Vienne). Vignes (Léopold), Prop., 4, rue Michel Montaigne. — Bordeaux (Gironde). Vignes (l'Amiral Louis), Chef d'Ét.-Maj. gén. du Min. de la Marine, 2, rue Royale. — Paris. Vignon (Jules), 'i5, rue Malesherbes. — Lyon (Rhône). — F Vignon (Louis), Consul de France en serv. spéc, anc. Chef du Cabinet du Min. des Fin., 32, rue de Tocqueville. — Paris. Vigouroux (E.), Prof. agr. de Phys. au Lycée Sadiki. — Tunis. D'' Viguier (C), Doct. es se. Prof, à l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se, 2, boulevard de la République. — Alger. — R ^Viguier (M"°), au Quinconce. — Carpentras (Vaucluse). *Viguier (Maurice), Doct. es se, au Quinconce. — Carpentras (Vaucluse). *D' Vilanova y Piera (Jean), Prof, de paléont. à l'Univ., 12, calle San Vicente. — Madrid (Espagne). Villain (M™'), 8, rue Gay-Lussac. — Paris. Villain (Paul), Ing. civ., 57, rue des Martyrs. — Paris. *D' Villard (Auguste), Prof, à l'Éc. de Méd., 20, rue Saint-Jacques. — Marseille (Bouches- du-Rhône . Villard (Pierre), Doct. endroit, 1, rue Le Goff. — Paris. — R Villard (Théodore), Ing. civ., anc. Mem. du Cons. mun., 138, boulevard Malesherbes. — Paris. Villaret, 13, rue Madeleine. — Nîmes (Gard). Ville (Alphonse), Député de l'Allier, Maire, rue d'Allier. — Moulins (Allier). Ville (M"" Georges), 57, rue Cuvier. — Paris. Ville (Georges!, Prof, de phys. végét. au Muséum d'hist. nat., 57, rue Cuvier. — Paris. Ville d'Ernée (Mayenne). — F Ville de Reims (.Marne'. — F Ville de Remiremont (Vosges). Ville de Rouen (Seine-Inférieure). — F Villenave (Léo), Prop., 94, boulevard de Courcelles. — Paris. *D'' Villeneuve (Louis), Prof. sup. à l'Éc. de Méd., Chirurg. en chef des Hôp., 23, rue Breteuil. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Villeréal-Lassaigne (Paul', Notaire. — Fumel (Lot-et-Garonne). Villette (Charles), anc. Trés.-Pay. gén. de l'Yonne, 4, avenue d'Eylau. — Paris. Villiers du Terrage (le Vicomte Aimé, Edouard de), Insp. gén. des P. et Ch., 30, rue Barbet-de-Jouy. — Paris. POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CX XV Vinajr, Conduct. des P. et Ch., place d'Armes. — Saint-Flour (Cantal). *Vincens (Charles), Chancelier de l'Acad. des Se, Belles-lettres et Arts, 9, rue de l'Ar- senal. — M;irseille (Bouches-du-Rhùne). B' Vincent, Chiiurg. à l'IIùp. civ.. Prof, à l'Éc. de Méd., 11, rue d'Isly. — Alger. Vincent (Auguste), Nég., Armât., 14, quai Louis XVIII. — Bordeaux (Gironde). — R Vinchon lA.), Filât., 4U, rue Deregnaucourt. — Roubaix (Nord). !)■■ Vinerta. — Oran (Algérie). D' Violet, 41, rue de rHôtel-de-Ville. — Lyon (Rhône). Violle (Jules), Maître de conf. à l'Éc. norm. sup.. Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met., 89, boulevard Saint-Michel. — Paris. VioUette (Charles), Doyen de la Fac. des Se, 43, rue Patou. — Lille (Nord). Vivenot (Henry), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 70, boulevard Saint-Michel. — Paris. Vivien (Armand), Expert-Chim., 18, rue de Baudreuil. — Saint-Quentin (Aisne). Vivier (Alfred), Juge hon. au Trib. civ., 21, rue Bazoges. — La Rochelle (Charente- Inférieure). *Vizern (Marius), Pharm. de 1" cl., 54, rue Vacon. — Marseille (Bouches-du-Rhône). Vlasto (Ernest), Ing. des Arts et Man., 44, rue des Écoles. — Paris. Vogley (Charles), Consul de Belgique. — Oran (Algérie). Vogt (Charles). Pharm., 7, rue des Trois-Rois. — Mulhouse (.4.1sace-Lorraine). Vogt tGeorges , Ing. à la .Manufac. nat. de porcelaine. — Sèvres (Seine-et-Oise). H' Voisin (Auguste), Méd. des Hop., 16, rue Séguier. — Paris. — F Voisin-Bey, Insp. gén. des P. et Ch,, 3, rue Scribe. — Paris. *Voisins le Comte Georges, Gilbert de), nég., 12, allées des Capucines. — Marseille (Bouches-du -Rhùac). Vourloud, Ing. civ., 3, quai d'Occident. — Lyon (Rhône). Vrana (Constantin), Lie. es se, 61, strada Polona. — Bucarest (Roumanie). Vrignault (Alphonse), Dir. de la Comp. d'assur. l'Aigle, 46, rue Blanche. — Paris. Vuigner (Henri), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 46, rue de Lille. — Paris. Vuille (Gabriel), Ing., 7, rue Lévrier. — Genève (Suisse). Vuillemin (Emile , Dir. de la Comp. des Mines d'Aiiiche. — Aniclie (Nord). Vuillemin Georges), Ing. civ. des Mines, Sec. gén. de la Comp. des Mines d^Aniche. — Aniche (Nord). *D'' Vuillemin (Paul), Chef des trav. d'hist. nat. à la Fac. de Méd., 9, rue des Ponts. — Nancy Meurthe-et-Moselle). Vfalbaum (Alfred), Manufac, .38, rue des Moissons. — Reims (Marne). Walbaum (Edouard), Manufac, 20, boulevird Lundy. — Reims (Marne). Walecki, Prof, de math. spéc. au Lycée Condorcet, 8, rue du Havre. — Paris. Wallaert (Auguste), Filât., 23, boulevard de la Liberté. — Lille (Nord). "Wallet (Lucien), Lie. es. se nat., 20, rue de la Sorboane. — Paris. WaUon (Etienne), Prof, au Lycée Janson-de-Sailly, 65, rue de Prony. — Paris. Warcy (Gabriel de), 38, rue Saint-Anslré. — Reims (Marne). Warèe (Adrien), Fabric. de dentelles, 19, rue de Cléry. — Paris. "Warnier et David, Nég., 3, rue de Cernay. — Reims (.Marne). — R. "Wartelle, Blanchiss. de fils et tissus, 191, rue de Paris. — Herrin (Nord). Watel (Henry), Dir. des tram. d'Alger. — Alger-Mustapha. "Weber (Emile), .Mem. de l'Acad. de Méd., Vétér., 64, boulevard de Strasbourg. — Paris. D' Wecker (Louis de), 55, rue du Cherche-Midi. — Paris. *'Weil (Alfred), Dir. du Jardin Zoologique, 7, rue Buffon. — Marseille (Bouches-du- Rhone). Weiller (Lazare), Ing. -Manufac. — Angoulême (Charente), et 52, boulevard .Malesherbes. — Paris. D" Weisgerber (Charles, Henri), 62, rue de Prony. — Paris. Weiss (Albert), Fabric, 36, rue du Tunnel. — Lyon (Rhône). Welté Charles), Caissier, 2, rue des Murs. — Reims (Marne). *Wenz (Emile), Nég., 9, boulevard Cérès. — Reims iMarne). Wertheimer (E.), Prof, de Physiol. à la Fac. de Méd., 31, rue de Bourgogne.— Lille (Nord). West (Emile), Ing., anc. Élève de l'Éc cent, des Arts et Man., Chef du lab. des essais à la Comp. des Chem. de fer de VOuest, 13, rue des Saints-Pères. — Paris. Westphalen, Nég., 29, rue de la Ferme. — Le Havre (Seine-Inférieure). Wickersheimer, Ing. en chef des Mines, anc. Député, 37 1er, rue de Bourgogne. — Paris. CXXVI ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES D"' Wickham (Georges), Adj. au Maire du 11° arrond., 16, rue de la Banque. — Paris. D' Wickham (Henri), 16, rue de la Banque, — Paris. *Widmann (Daniel, Edouard), Ing. de la Mai-ine, Dir. do la Coinp. des Forges et Chantiers- de la Médit rranée, 63, rue Saint-Jacques. — Marseille (Bouches-du-Iihone). Wiesnegg (M""), Construc. d'inst. de précis., 64, rue Gaj-Lussac. —Paris. *Wilde (Prosper de). Prof de chim. à PEc. milit. et à l'Univ. libre, 339, avenue Louise^ — Bruxelles (Belgique). Wilhélem (Georges), Lie. en droit, il, cité Vaneau. — Paris. Willm, Prof, de chim. gén. appliq. à la Fac. des Se. de Lille, 82, boulevard Montpar- nasse. — Paris. — R Wilson (Thomas), L. L. D.,Cons. en droit, Prof. d'Anthrop. préhist. à l'Univ. nat. — Washington D. C. (États-Unis d'Amérique). Windsor (E.), Construc. de mach. à vapeur, 1, rue du Hameau-des-Brouettes. — Rouen (Seine-Inférieure). Winter (David), Nég., 64, rue Tiquetonne. — Paris. Witz (Albert), Photo., 46, place des Carmes. — Rouen (Seine-Inférieure). Witz (Joseph), Nèg. — Épinal (Vosges). Wohlgemuth (Jules), Dir. de l'Éc. indust. de l'Est, Chargé de cours conip. à la Fac. des Se, 17, rue des Jardiniers. — Nancy (Meurthe-et-Moselle). Wolf (Charles), Mem. de rinst.,Astron. à l'Observ. nat., 1, rue des Feuillantines. — Pans. Worms (Fernand), Avocat à la Cour d'Ap., 62, boulevard Malesherbes. — Paris. D' Worms (Jules), Mein. de l'Acad. de Méd., 12, rue Pierre-Charron. — Paris. Worms de Romilly, 8, rue de Madrid. — Paris. — F Wurtz (Théodore), Prop., 40, rue de Berlin. — Paris. — F Wyrouboff (Grégoire), Doct. es se, 141, rue de Rennes. — Paris. *Xambeu (François), Prof, en retraite, 41, Grande-Rue. — Saintes (Charente-Inférieure). Yarz (Alfred), Nég., 10, rue de la Trinité. — Toulouse (Haute-Garonne). Yon (Gabriel^, Ing.-Aéronaute, 28, boulevard Beaumarchais. — Paris. Yver (Paul), Manufac, anc. Élève de l'Éc. Polytech. — Briare (Loiret). — F *Yvert (M"" Gustave), 15 rue Gargoulleau. — La Rochelle, (Charenie-lnférieure). *Yvert (Gustave), Avoué, rue Gargoulleau. — La Rochelle (Charente-Inférieure). D' Yvon (Edouard). — Cinq-Mars-la-Pile (Indre-et-Loiie). D"' Yvonneau, 14, rue de la Butte. — Blois (Loir-et Cher). *Zafiropulo (Etienne), 11, rue du Chapitre. — Marseille (Bouches-du-Rhùne). *Zarifi (Périclès), Xég., 20, allées des Capucines. — Marseille (Bouches-du-Rhone). Zedde (Charles), Prop., anc. Elève de l'Ec. nat. d'agric. de Grignon. — Mouzon (Ardennes). Zègre (Germain), Étud. en méd., 61, rue du Cardiual-Lemoine. — Pans. Zeiller (René), Ing. en chef des Mines, 8, rue du Vieux-Colombier. — Paris. — Fx Zenger (Charles, V.), Prof, de Phys. et d'Aslron. phys. à l'Éc. polytech. slave, 2, rue Saint-Jacques. — Prague-Smichow (Autriche-Hongrie). Ziegler (C), 23, boulevard de la République. — Alger. Ziegler (Henri), Ing. civ., 14, avenue Raphaél. — Paris. Ziérer, Ing. civ., 57, rue Jeanne-d'Arc. — Rouen (Seuie-Inférieure). Zimmermann, Dir. du Charivari Oranais, boulevard Seguin. — Oran (Algérie). *Zindel (Edouard), Chim. aux usines de la Comp. de Saint-Gubain. — Saint-Fons-lez- Lyon par Venissieux (Rhône). Zoru (Louis), anc. Dir. de VExpress. — Mulhouse (Alsace-Lorraine). *Zûrcher (Philippe), Ing. des P. et Ch., Ibis, allée des Mûriers. — Toulon (Var). ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES Fusionnée avec L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE (Fondée par Le Verrier en 1864) CONFERENCES DE PARIS 1891 M. JÂlîSSEIf Membre de l'Institut, Directeur de l'Observatoire d'astronomie physique de Meudon. LES OBSERVATOIRES DE MONTAGNES iO janvier 1891 — M. Ïïenry-L. de VILMOHIN Membre de la Société nationale d'Agriculture, Vice-Président de la Société d'Horticulture, à Paris LA PRODUCTION ET LE COMMERCE DES FLEURS A PARIS — /7 janvier 1891 — Un Parisien de nos jours n'a pas besoin de remonter bien loin dans ses sou- venirs pour constater que les fleurs ne jouaient pas, à beaucoup près, il y a quelques années, un rôle aussi important qu'aujourd'hui. Toujours sans doute elles ont eu leur grande place dans la vie des individus et des familles, elles ont été l'ornement le plus ancien et le plus fréquent des habitations et l'accompagnement nécessaire et symbolique des grands événements de la vie, mais jamais, jusqu'à ces dernières années, elles n'avaient été appelées à intervenir aussi largement dans l'existence de tous les jours. On peut dire qu'elles sont devenues actuellement une nécessité de la vie et une des monnaies les plus courantes dans les relations de la société. 2 CONFERENCES 11 est donc naturel que chacun aime à savoir comment est produite cette quantité de fleurs qui chaque jour se rassemblent à Paris pour être de là réex- pédiées au loin ou distribuées entre tous les intérieurs splendides ou modestes de la grande ville, pour Jleurir les boutonnières et les corsages, figurer aux dîners et aux soirées, décorer les appartements, parer les chapelles : et les églises et enfin s'entasser sous forme de couronnes ou de croix aux grands enterrements, oîi l'on voit ceux qui s'en vont disparaître parfois sous l'amon- cellement des fleurs. D"où vient cette gracieuse moisson, renouvelée tous les jours de l'année en dépit des tempêtes et des frimas? Par qui toutes ces fleurs sont-elles produites, expédiées, reçues, conservées et mises dans tous les quartiers de la ville à la portée des amateurs, c'est-à-dire de nous tous, car aujourd'hui les acheteurs de fleurs, c'est tout le monde? Et question non moins intéressante — car de nos jours on n'a pas examiné tout un sujet si l'on n'en a pas regardé le côté social — combien de gens vivent de cette industrie et y trouvent le néces- saire, et parfois l'aisance pour eux et leur famille? Ce sont là des choses utiles et agréables à savoir, et personne n'hésitera à reconnaître que l'Association française a bien choisi le sujet qu'elle a voulu faire traiter aujourd'hui devant vous. Elle a peut-être été moins heureuse dans le choix du conférencier. Heureu- sement l'obligeance de quelques grands horticulteurs et fleuristes de Paris aura fourni à son insuffisance une ample compensation; et si vos oreilles ne rap- portent pas de cette soirée toute la satisfaction qu'elles auraient pu recueillir, vos yeux du moins n'auront pas sujet de se plaindre. Mon rôle se bornera à vous présenter successivement et en leur temps les gracieux objets de cet en- tretien, lesquels sauront par leur beauté et leur fraîcheur se recommander eux- mêmes. J Donc le fait capital, celui dont on ne peut se défendre d'être frappé, c'est qu'à Paris, aujourd'hui, les fleurs sont partout : toutes les nuits, en gros à la Halle; tous les jours, dans deux ou trois marchés publics spéciaux; constam- ment dans les boutiques de quartier. , En général, les fleuristes parisiens font avec succès leurs affaires et les étendent, parce qu'ils savent admirablement tenter l'acheteur et le laisser assez satisfait de ses achats pour qu'il soit porté à les renouveler. Ces talents, qui sont assez communément ceux du Parisien tenant boutique, se doublent chez les fleuristes, même chez ceux de la Halle, d'un accueil avenant qu'on rencontre moins sîirement chez leurs voisines du marché au poisson. LES HALLES Car, en effet, c'est là, entre la marée et les légumes, sous un passage large et spacieux, mais nullement abrité, sans installations fixes et terriblement ouvert aux bises glacées, que les fleurs touchent terre en arrivant à Paris. Des cultures de la ville et de la banlieue, des environs même plus éloignés de Paris, les voitures des horticulteurs et des maraîchers les apportent dès la ■fin de la soirée. A Ja même heure, et pendant la nuit, les lourds camions des chemins de fer transportent en montagnes branlantes les paniers d'osier ou de roseaux qui renferment les envois de provenance plus lointaine. H.-L. DE VILMORIN. — LA PRODUCTION ET LE COMMERCE DES FLEURS 3 A onze heures, en toutes saisons, commence la distribution des places et le ■rangement des emballages sur le trottoir et sur la partie de la chaussée bitumée qui le longe : le centre est laissé libre pour la circulation des derniers arri- vages et ensuite des acheteurs. Puis commence une attente bien longue et pénible par les temps froids pour ceux qui onl conquis en arrivant les premiers l'avantage d'occuper les meil- leures places. Les fleurs dans leurs paniers sont enveloppées de toiles et sou- vent de couvertures de laine. Les pauvres vendeurs n'en oat pas toujours autant pour se protéger du vent âpre et de l'air humide de la nuit; aussi les heures se traînent-elles lentement jusqu'au moment où l'ouverture de la vente et l'activité des enchères font oublier le froid et l'ennui. A trois heures du matin en été, à quatre heures en hiver, commence la vente en gros. A quelques jours de fêtes patronales donnant heu à une activité exceptionnelle des atïaires, la vente s'ouvre dès onze heures du soir et dure toute la nuit. La saison, la température, quelquefois des circonstances accidentelles font varier considérablement l'importance des arrivages de fleurs. L'hiver dernier, ^e ralentissement du mouvement mondain occasionné par l'épidémie d'in- fluenza s'est fait sentir d'une façon très marquée sur le commerce des fleurs. En moyenne, on peut compter que deux mille paniers environ sont apportés journellement sur le carreau. De deux à trois cents horticulteurs et maraî- chers, bien plus nombreux en été qu'en hiver, en apportent huit cents en moyenne. — Quarante commissionnaires, grands et petits, en reçoivent et vendent de mille à douze cents par jour. L'activité de leur commerce est surtout alimentée en hiver par les envois du Midi. Ces commissionnaires, entre les mains desquels passe une bonne partie des 'fleurs qui arrivent à Paris, exercent une fonction fort utile. Ils opèrent dans les envois, le plus souvent faits un peu précipitamment par les producteurs, «n choix qui sépare le très beau de ce qui est médiocre ou ordinaire. Le sur- choix, qui souvent paye tout l'envoi, est seul livré aux grands fleuristes ou ré- expédié en province ou à l'étranger; le reste, à bas prix, est cédé aux reven- deurs des Halles et aux marchands ambulants; et ainsi s'explique ce fait, étrange à première vue, que les fleurs du Midi se vendent parfois à peine aussi cher dans les rues de Paris qu'à Nice ou qu'à Cannes même. De même qu'on a composé l'horloge de Flore en réunissant des fleurs qui s'ouvrent aux diverses heures du jour et de la nuit, on pourrait établir le ca- lendrier des fleurs à Paris en relevant les arrivages des diverses saisons. J'en donnerai un aperçu en parlant des marchands ambulants, qui, cherchant les articles à bon marché, colportent chaque espèce au moment de sa plus grande abondance. Revenons à la vente en gros à la Halle. Soit dans le passage oii elle est habituellement faite, soit dans les sous-sols où on lui donne asile quand la température est trop inclémente, elle dure jusqu'à huit heures du matin en été, jusqu'à neuf heures en hiver. Les acheteurs sont les fleuristes revendeurs, tant ceux qui occupent des places sur les marchés spéciaux ou dans des échoppes autorisées en quelques centaines d'emplacements dans Paris que les nombreux individus autorisés par la préfecture de police à promener dans la ville les petites voitures à bras qui font pénétrer jusque dans les rues les plus écartée.s. les produits frais de la saison ; ce sont enconfe les fleuristes établis en boutique, qui viennent compléter là leurs approvisionnements, reçus^direclement 4 CONFÉRENCES des producteurs pour la plus grande partie, ou enfla les expéditeurs qui envoient dans les villes de province et à l'étranger la quantité très notable de fleurs- pour laquelle le commerce des diverses capitales de l'Europe est tributaire de l'industrie parisienne. . Ce n'est pas certainement dire trop que d'estimer à trois ou quatre cents per- sonnes celles qui, seulement aux Halles centrales, sont quotidiennement occupées par le commerce des fleurs coupées. LES MARCHES AUX FLEURS Les marchés aux fleurs, au nombre de onze à Paris, ne font pas double emploi avec les Halles. Bien qu'il s'y vende aussi une bonne quantité de bouquets faits et de fleurs coupées, ils ont surtout pour objet la vente des plantes vivantes en pots ou en mottes. Plusieurs d'entre eux sont fort anciens. Celui de la Cité, qui occupe depuis 1809 son emplacement actuel, dit quai aux fleurs, existait au siècle dernier sur le quai de la Mégisserie. lia été réglementé pour la première fois en l'an VH (1799). Le marché de la Madeleine date de 1834; celui du Chàteau-d'Eau, au- jourd'hui place delà République, de 1836; celui de la place Saint-Sulpice, de 1845; les sept autres ont été ouverts depuis 1870. C'est un tableau bien parisien et qu'on n'échangerait pas volontiers même pour une installation plus perfectionnée que cette réunion d'abris ouverts sur les- côtés ou partiellement clos contre le vent et la pluie, tout garnis à terre et sur les gradins de potées enveloppées de leur feuille de papier blanc comme d'un cornet gigantesque. Au milieu, la marchande, bien abritée sous une chaude pèlerine de fourrure commune, les pieds sur sa chaufferette, invite de la voix et du geste les clients à flxer leur choix sur ses produits, toujours plus frais et plus avantageux que ceux d'à côté. Avec quelques variantes dans le décor, la scène se répète tous les jours delà semaine et en plusieurs endroits dans les quartiers du centre et dans les com- munes annexées, conformément au tableau ci-contre : AOMS DES MARCHÉS DATE d'ouverture. s; <=■ ce a- RÉTR1BIT10.\ par jour de marché JOCRS DE TE.\CE Marché de la Cité 19 friu!. an Vil Euv.300 t] el 2 m. 30 et 15 cent, par m. Mercredi el samedi. — de la MaJeleine . . . 2 mai 18;i 182 6 mètres 1,1 centimes par mètre Mardi et vendredi. — de la pi. de la Répulilique. U avril 1830 139 5"», 61 70 — par place Lundi et jeudi. — de la place S(-Sulpice . !<"■ mai 1815 73 6 mètres 10 — par mètre Lundi et jeudi. — du boulevard Clicby. . icr nov. 1873 85 6 — lu — — Lundi el jeudi. — de l'avenue des Ternes. 1" août 187i 93 6 — 10 — — Mercredi et samedi. — de la place Vollaire . . 1er août ^37^ 97 6 — 10 — — Mardi, vendredi et dimanche. — de Passy 30 avril 1877 20 4 - 10 — — Mardi, vendredi et dimanche. — des Balignollfs . . . 2 avril 1879 50 4 — 10 — — Mercredi et samedi. — de la Chapelle. , . . i avril 1888 40 5 — 10 — — Mercredi el dimanche. — du boulevard Raspail . . 30 juin 1890 '.0 4 — 10 — — Jeudi el dimanche. H.-L. DE VILMORIN. — LA PRODUCTION ET LE COMMERCE DES FLEURS 5 Par les belles journées de printemps, avant que Paris se vide, ces marcIiés sont dans toute leur splendeur. Les amateurs sont nombreux et empressés, et n'ont que l'embarras du choix entre les plantes bulbeuses fleuries, les roses printanières, les Deutzia gradlis, ornement favori des mois de Marie, les pre- miers œillets, les primevères de Chine et les cinéraires dont la floraison se pro- longe encore, les innombrables giroflées, les myosotis des Alpes, les azalées de l'Inde qui sont en pleine saison, les hoteia, les gardénias, les mignardises et cent autres plantes variées. En même temps les fleurs de hlas à pleines brassées, le réséda, les narcisses des poètes appellent l'attention par leurs par- fums, et les bourriches de pensées, de pâquerettes doubles, d'anémones et de renoncules invitent à garnir les jardinets de ville et les caisses juchées sur les fenêtres . En plein été, les reines-marguerites tiennent le haut du pavé avec les œillets de toutes nuances, les glaïeuls aujourd'hui si prodigieusement variés de couleurs, les agapantes, les Gaura Lindheimeri semblables à des papillons blancs, les amarantes de toutes formes, les Perilla de Nankin au feuillage brun foncé, les LiUum speciosum (LancifoUuni des jardiniers) avec leurs variétés blanches et rouges, les lis dorés du Japon à l'odeur si puissante, les tubéreuses non moins parfumées, les Plumbago capensis aux bouquets d'un bleu si tendre, les rhodanthes, les pervenches de Madagascar, le gypsophile et le stevia qui donnent de la légèreté aux bouquets. Puis, dans les bourriches, les mimulus, les verveines, les balsamines, les agérates, les lobélias, les mémophiles, toutes les charmantes fleurs annuelles de pleine terre. L'automne est maintenant tout aux chrysanthèmes. En pots, en touffes arra- chées, en fleurs coupées, ce sont elles qui tiennent toutes les places, et nul ne songerait à s'en plaindre tant elles sont jolies, variées et décoratives. Depuis les petites fleurs en pompon jusqu'aux larges tètes aux fleurons contournés, dites japonaises, elles ont toutes les formes régulières, symétriques, échevelées, en cocarde ou en aigrette, elles se pi'ètent à tous les emplois et présentent toutes les nuances les plus fraîches et les plus originales. Elles sont naines ou élan- cées, grêles ou touff'ues; le savoir-faire de nos cultivateurs fait varier les fleurs de la grosseur d'un bouton d'or à celle d'une pivoine, la taille des plantes de 30 centimètres à 2 mètres. On les groupe en massifs, en gerbes, en cor- beilles, on les emploie en fleurs isolées, et elles se prêtent à tous les usages, avec le mérite de se conserver longtemps : rien d'étonnant, par conséquent, à ce qu'elles soient les reines de la saison. Auprès d'elles cependant se voient encore quelques asters en touffes, ou cou- pées, ou en boutures de têtes, charmantes miniatures; puis des lauriers-tins, des hellébores roses de Noël, et bientôt les cyclamens de Perse qui commencent la série des plantes de serre à floraison hivernale. Vers Noël, on voit paraître les feuillages et baies d'hiver, le mahonia bronzé parles froids, le houx avec ses johes graines rouges, le fragon épineux, les touffes de gui portant leurs baies visqueuses et venant du Midi, les rameaux de fusain du Japon et de poivrier d'Amérique, le Schiniis Molle avec ses grappes de grains roses. Les plus grands froids ne découragent pas toutes les vendeuses de nos mar- chés en plein air. On en voit qui, avec des toiles épaisses, forment leur bou- tique nomade et, au moyen d'un poêle en fonte, y maintiennent une tempé- rature assez adoucie pour que les fleurs et les plantes vivantes s'y conservent sans dommage. D'autres s'installent simplement auprès de leurs voitures fer- mées et chauffées; ce sont les intrépides du mai'ché. CONFERENCES LES REVENDEURS On le voit, les marchés aux fleurs ne chôraent pas à Paris. Quels que soient pourtant et leur nombre et leur bonne organisation, il faut s"y rendre pour en profiter, et bien des gens, qui cependant aiment les fleurs, ne sont ni assez valides et n'ont ni assez de loisir pour les aller chercher au marché. C'est à cette clientèle forcément sédentaire, et aussi aux insouciants, aux très petites bourses, aux femmes de ménage tenues à leur foyer, que s'adressent les revendeurs et revendeuses ambulants qui poussent devant eux les petites voitures à bras, chargées, suivant les caprices du bon marché, des fleurs, verdures, légumes ou fruits de la saison. Sans doute, parmi les très nombreux porteurs de médailles qui se livrent à ce laborieux mais simple métier de colporteurs de denrées fraîches, la plupart préfèrent olfrir les objets qui se consomment plutôt que ceux qui, comme les fleurs, sont de pur agrément. Pourtant, même dans les classes populaires, l'agréable est souvent mis presque au rang du nécessaire; et si le marchand des quatre saisons, à qui la variété n'est pas interdite, a chargé sa voiture de fruits et de fleurs, ce ne sont pas toujours celles-ci qui sont vendues en dernier lieu. Chaque matin, avant le jour, les petites voitures sont là, rangées en longues^ files tout autour des Halles et dans les rues adjacentes. Attentifs à la marche des enchères, les revendeurs font avec prudence l'emploi de leur mince ca- pital, cherchant par-dessus tout les occasions avantageuses, mais s "écartant peu de leur genre habituel de marchandise, fruits, fleurs ou légumes. Puis toute l'armée s'ébranle et vite se disperse, quatre mille voitures exploitant Paris même, tandis que les deux mille autres parcourent la banlieue. En aucun temps, le chargement ne manque complètement, et si à cer- tains jours elles cessent de colporter leurs modestes assortiments, c'est que la- température est trop rude dans les rues, non pas que les articles de commerce manquent aux Halles. De novembre à mars, les environs de Paris ne donnent qu'irrégulièrement, au hasard des dégels, leurs fleurs d'hiver, roses de Noël, violettes des quatre saisons, giroflées jaunes et héliotropes d'hiver; mais, par contre, cest la saison où le Midi envoie à profusion ses narcisses à bouquets blancs, bicolores et jaunes, ses jacinthes romaines, ses anémones variées. C'est la saison des acacias jaunes, mimosa des Parisiens, des tulipes précoces, de l'ail blanc de Naples, et, pour le Midi, du réséda, des giroflées quarantaines et des anthémis. Les plantes sauvages elles-mêmes fournissent leur tribut : la bruyère lilas, Erica mediter- ranea, vient en janvier, des environs de la Ciotat et d'OUioules; en mars, la bruyère blanche, Erica arhorea, vient de Cannes et de l'Estérel. Dès le réveil de la végétation, en mars, les bois qui entourent Paris com- mencent à donner les anémones sylvies, les narcisses jaunes simples, qui par- tagent, avec la primevère officinale, le nom de coucou. On les voit en mars, apportés du bois de Vincennes ou de la forêt de Sénart, en bouquets globuleux surmontés d'une houppe de feuilles vertes. Puis viennent les jacinthes de Paris, simples et doubles, les jonquilles campernelles, les narcisses des poètes ou jeannettes, le muguet de mai, généralement vendu en boutons encore verts, tant les récolteurs craignent de se laisser devancer par leurs concurrents, les stellaires aux fleurettes légères, et l'arabis, corbeille d'argent. Bientôt la sai-. H.-L. DE VILMORIN. — LA PRODUCTION ET LE COMMERCE DES FLEURS 11 son devenant plus chaude, le lilas de pleine terre parait, accompagné des roses pompon, des mignardises, des premières pivoines, du seringat, des boules de neige, du cytise faux ébénier, des œillets de poète, des bluets des champs, de la couronne impériale. ', - L'apparition du lis blanc annonce l'approche de l'été; il est accompagné, des roses mousseuses, des bottes d'herbes des prés, mêlées de grandes margue- rites de Lychnis flos cuculi, de sauges des prés et de boutons-d'or. En plein été, c'est le tour des giroflées quarantaines et analogues de toutes, couleurs, des reines-marguerites, œillets des fleuristes, pieds-d'alouette et lupins,, pois de senteur et glaïeuls, qui, avec les dahlias, durent jusqu'aux gelées, se mêlant aux chrysanthèmes, de plus en plus abondants, et restant presque seuls avec les premières giroflées jaunes et les premières violettes, à partir des. fêtes des Morts, ou commencement de novembre. Il est bien difficile d'évaluer avec tant soit peu d'exactitude Timportance des affaires qui se traitent par l'intermédiaire des marchands des quatre saisons; mais une chose est certaine, c'est que l'activité du marché est réduite de moitié pour le moins dans les périodes de grand froid, où ces humbles distributeurs des arrivages de fleurs se trouvent réduits à l'inaction. La triste expérience en a été faite au mois de décembre dernier. Entre les marchands des quatre saisons et les ffeuristes en boutique se placent les occupants des kiosques ou baraques installés sur divers points de Paris, et notamment au voisinage des églises. Mieux pourvus en général que les marchands ambulants, vendant des plantes en pots, ce que les autres ne font guère, ils s'approvisionnent cependant de marchandises simples et de bas prix, car ce sont rarement les plus riches qui sont le plus empressés à fleurir les autels. Les giroflées blanches, les marguerites en arbre, les callas d'Ethio- pie, les deutzias, les dahlias blancs sont les fleurs favorites. Les affaires sont surtout actives pendant le mois de Marie et aux approches des grandes fêtes. Celles qui, à Paris, font vendre le plus de fleurs, sont, par ordre de date : La Saint-Joseph 19 mars La Saint-Je;in 2i juin La Saint-Fierre-et-Saint-1'aul. . 29 juin La Saint-Vincent 19 juillet La Sainle-Anne 26 juillet L'Assomption . 15 août La Saint-Louis 25 août La Saint-Augustin 28 août La Saint-Charles 4 novembre La veille de ces mêmes fêtes se tiennent aussi, au quai aux Fleurs, des mar- chés exceptionnels lorsqu'elles tombent en dehors des jours réglementaires. Il faut encore citer ici les marchands établis aux abords des cimetières, surtout nombreux aux jours de la Toussaint et des Morts. Le Parisien fleurit fidèlement les tombes des siens. LES FLEURISTES Si les envois de fleurs qui alimentent la vente des Halles centrales et des, marchés spéciaux constituent la plus grosse part des arrivages journaliers, il s'en faut qu'ils représentent la totalité de ce qui est apporté tous les jours à Paris, et surtout qu'ils en renferment le premier choix, et ce qu'ici on peut appeler à propos le dessus du panier. Presque toutes les fleurs et les plantes 8 ■ CONFÉRENCES choisies, la première qualité en chaque spécialité va directement de chez les producteurs aux mains des fleuristes en boutiques. Ceux-ci constituent aujourd'hui une classe nombreuse qui s'accroît tous les jours. Leurs étalages largement vitrés, toujours soignés et attrayants, brillam- ment éclairés le soir, ne contribuent pas peu à embellir les rues et les boule- vards de Paris. Il serait difficile d'en évaluer le nombre exact, qui échappe facilement à la statistique. Le Botlin qui, certes, ne les a pas tous pour clients, en énumère près de deux cents, tandis qu'il n'en citait que cent quatre en 1880 et quarante-cinq en 1870. Or, si nous jugeons du reste de Paris par le boulevard Saint-Germain, où sont établis au moins huit fleuristes, tandis que le Bottin en cite un seulement, nous pourrons compter, sans risquer d'exagérer beaucoup, qu'il en existe bien cinq cents dans toute la ville; et la preuve qu'ils ne font pas mal leurs aftaires, c'est qu'il s'en établit constamment de nouveaux. N'est-ce pas un plaisir que de faire, ne fût-ce qu'en pensée, une visite à ces jolies boutiques claires, tièdes, oîi dès l'entrée une bonne odeur de mousse fraîche vous saisit et vous fait penser aux grands bois? Mais c'est pour les yeux surtout qu'est l'enchantement. De tous côtés aux fenêtres, sur les tablettes, sur des supports, dans des appliques ou des corbeilles suspendues, s'étale, se dresse, pend et retombe tout ce que l'art du jardinier peut produire de plus frais, de plus éclatant, de plus gracieux et de plus parfumé. Les palmiers et les grandes fougères, dont les frondes montent jusqu'au plafond, abritent les azalées et les rhododendrons forcés, les dracœnas aux larges feuilles colorées, les bouvardies et stéphanotis, les clivias aux larges feuilles rubanées et aux fleurs orange, les poinseltias dont la collerette de bractées rouge vif entoure les petits fleurons jaunes. Dans les hauts vases étroits, les gerbes de lilas blanc alternent avec les bottes de roses de la Reine de Safrano ou de Souvenir de la Malmaison. Aux fenêtres, entre les petits araucarias symétriques et les larges cycas, s'entassent les bottes de jacinthes, d'anémones, de narcisses, suivant la saison, tandis qu'une foule de récipients variés contiennent, disposés avec goût les plantes bulbeuses forcées, le muguet blanc ou rose, les cyclamens à grandes fleurs, si étonnamment perfectionnés de nos jours. Des broméliacées variées, Tillandsia, Vriesia, ^Echmea, garnissent des suspensions avec les épiphyllums aux fleurs carminées, et les bégonias ou sédums sarmenteux. Partout se voient les orchidées si bizarres, si variées et si belles, qui sont en train de conquérir une place de premier ordre dans la décoration florale, et partout la verdure des sélaginelles, des fougères, des isolepis se mêle agréablement aux teintes vives des fleurs. Et au milieu de toutes ces jolies choses, les aides de la fleuriste circulent actives, simplement vêtues de robes noires, et montant des fleurs ou nouant des bouquets de leurs doigts agiles, tout en s'occupant de servir les acheteurs. Les semaines que nous venons de traverser, aux environs de Noël et du jour de l'An, sont celles oij les magasins des fleuristes sont dans tout leur éclat. Pour eux, cependant, point de morte-saison absolue. Toute l'année se souhaitent des fêtes, toute l'année les réceptions sont occasion à bouquets, corbeilles et garnitures de toute sorte. Au printemps et en été, les iris, les glaïeuls et les hs, les pivoines, les digitales, les pieds-d'alouette vivaces, les grands pavots apportent un contingent de fleurs à grand effet, venues de la pleine terre. Mais chez les fleuristes établis, bien moins que sur les petites voitures, se fait sentir l'influence variable des saisons. Ils fournissent de fleurs H.-L. DE VILMORIN. — LA PRODUCTION ET LE COMMERCE DES FLEURS VJ ■une clientèle riche ou au moins dans l'aisance, qui paye volontiers les primeurs. Or l'argent chauffe les serres et les châssis au moyen desquels on violente la nature et l'on intervertit à volonté l'ordre de ses productions. Bien qu'ils ne dédaignent pas les réassortiments puisés à la Halle ou sur les marchés, les fleuristes en houtique sont surtout approvisionnés par les envois directs des producteurs. Une de leurs fonctions principales, c'est la mise en oeuvre des matériaux que leur livrent jardiniers et horticulteurs. Dans la dis- position des fleurs, dans l'association et le contraste des teintes, éclatent le goût et le talent des fleuristes de Paris. La légèreté de leurs compositions, d'où résulte une économie très appréciable de matière première, donne en même temps plus de grâce à l'ensemble. Il semble que nos artistes en bouquets sachent fixer à leur gré de l'air parmi les fleurs qu'elles groupent ensemble. C'est généralement l'après-midi ou le soir que les envois de ses fournisseurs parviennent au fleuriste. Les fleurs sont immédiatement déballées, triées, des- tinées, soit aux pièces d'étalage, soit aux garnitures ou corbeilles qui admettent des produits de second choix. Toutes sont mises dans l'eau pour la nuit et sont employées seulement le lendemain, reposées et rafraîchies. Infinies sont la variété et l'ingéniosité des artifices au moyen desquels on supplée â ce qui peut manquer aux fleurs en fermeté de port, en longueur de tige, en rigidité de tenue. Les joncs qui Jes allongent, les lils de fer impercep- tibles qui les soutiennent, les tampons de mousse qui les tiennent écartées sont employés tour à tour ou simultanément. Mais on peut dire que plus les fleurs sont belles et parfaites, plus la part du métier se réduit dans leur mise en œuvre, de sorte que dans les bouquets de haut luxe l'art le plus consommé emprunte les dehors d'une simplicité parfaite. Les rubans servent dans une large mesure d'accompagnement aux fleurs, et si quelques fleuristes en font un usage un peu excessif, il faut louer chez la plupart le talent, inspiré des études de M. Chevreul, avec lequel ils en adaptent les nuances aux teintes des fleurs et des feuillages employés. Outre la vente des fleurs et plantes, les fleuristes sédentaires se chargent, soit en passant, soit pour un prix d'abonnement convenu pour la saison, de décorer les appartements privés. Us ont beaucoup de clients de cet ordre, mais probablement fort peu qui payent ce service -2o,000 francs par an. On affirme que ce chilTre, 3,000 dollars, n'est pas extraordinaire â New-York. II Regardons maintenant d'où viennent les fleurs que nous avons vu déballer, colporter et mettre en montre. LES CULTURES EN PLEIN AIR Les pourvoyeurs les plus importants de la Halle et des marchés aux fleurs de Paris sont précisément ceux de qui il y a le moins à dire. Ce sont les petits horticulteurs et maraîchers du département de la Seine et des départements circonvoisins qui cultivent en plein air ou sous abris mobiles les fleurs qui présentent à chacun d'eux le plus de chances de profit. Tel d'entre eux con- sacre ses soins aux plantes annuelles, tel autre aux plantes vivaces. Celui-ci 10 CONFÉRENCES ._ s'adonne à la culture des œillets ou des reines-marguerites; celui-là donne la préférence aux dahlias, aux bégonias ou aux chrysanthèmes. Il n'est guère de maraîcher qui ne produise quelques fleurs au travers de ses légumes. Les vio- lettes des quatre saisons se cultivent en plein champ, notamment à Fontenay- aux-Roses, Sceaux, Châtenay et Verrières; mais cette culture est bien incer- taine, le Midi produisant bien plus sûrement. En général, les horticulteurs qui cultivent des bulbes ou des plants pour la vente tirent profit des fleurs produites : c'est ainsi que les jardiniers de Mon- treuil vendent des montagnes de fleurs de narcisses des poètes et de jacinthes de Paris, certains pépiniéristes des pivoines et des roses à profusion, et que Fontainebleau et Monlereau, où se cultivent les beaux glaïeuls hybrides, ea expédient l'été des milliers de rameaux. Par leur diversité et leur division, ces cultures échappent à la statistique. LKS CULTURES SOUS VERRE Il est plus facile de se rendre compte, au moins approximativement, de l'importance des cultures qui fournissent au commerce parisien les plantes et fleurs élevées sous verre. Le principe de ces cultures repose sur le fait, très intéressant au point de vue physique, que le verre s'oppose à la déperdition de la chaleur diffuse, au moins dans une très forte mesure, tout en donnant accès à la lumière néces- saire à la végétation et à la chaleur émanant du soleil par rayonnement direct. Il en résulte que les jardiniers peuvent, au moyen de châssis vitrés, faire pri- sonnière la clialeur du soleil et la mettre au service des cultures installées sous ces abris. Seulement, sous le climat de Paris, le soleil fait bien souvent défaut et il faut suppléer à son absence par les feux de charbon de terre. On peut estimer en gros que 400 à 500 horticulteurs environ, employant 2,500 à 3,000 serres ou groupes de vingt châssis, prennent part à cette produc- tion, qui se répartit à peu près de la façon suivante : Lilas 20 producteurs employant 300 serres ou bàclies Roses 15 — 400 — Plantes bulbeuses .12 — 60 — Bruyères, fougères. 15 — 500 — Plantes à feuillage. 50 — 250 — Plantes fleuries . . 300 — 1,200 — Camélias 10 — 25 — Azalées 20 — 50 — Gardénias ...... 5 — 15 — Oranger 1 — 7 — Orchidées 10 — 15 — L'industrie du lilas forcé est une des plus importantes et des plus parisiennes parmi les branches de l'horticulture florale. Bien que Paris n'en ait pas abso- ment le monopole, les produits qui y saut obtenus sont recherchés sur tous les marchés d'Europe, et je ne crois pas exagérer en disant que la culture et le lta\'age du lilas mettent en circulation chaque année une somme de près de 2 millions de francs. A cause de celte importance économique, je donnerai quelques détails sur les procédés de cette industrie. ; Il y a environ un siècle que Mathieu, horticulteur de Belleville, a commenç H.-L. DE VILMORIN. — LA PRODUCTION ET LE COMMERCE DES FLEURS il 0 forcer le lilas. Vitr> -sur-Seine est le centre de la production des plants à forcer; 2G0 hectares environ sont consacrés dans cette seule commune à la production des planls; et comme ils ne sont à point que de la cinquième à la huitième année, un sixième environ est exploité chaque année, soit 4o hec- tares environ, qui donnent 1 million et demi de pieds à forcer. Ceux-ci, portés chez les chaulTeurs au fur et à mesure des besoins, sont émondés, taillés et réduits aux pousses qui doivent donner des fleurs; puis, plantés près à près, dans les serres où le forçage doit se faire. Chose curieuse, c'est le lilas à tleurs rouges, de la variété dite de Marly, qui sert à la production du lilas blanc aussi bien que du lilas colox'é; la différence dans le coloris résulte de la façon différente dont on conduit le chautfage dans un cas ou dans Tautre. Le lilas rose, aéré et chauffé doucement, demande à peu près deux fois autant de temps pour fleurir. Il n"y a guère que dix ans qu'on le produit d'une façon suivie. Le lilas Charles X et le lilas de Perse sont aussi quelquefois chauffés, mais ils ne donnent pas les rameaux effilés, souples et gracieux qu'on obtient avec le lilas de Marly. Celui-ci, quand il est traité par les grands maîtres du métier, acquiert une blancheur, une souplesse et une grâce qui le rendent incomparable, La façon dont on compose une grosse botte avec huit brins passés dans une poignée de paille est une des merveilles de l'habileté parisienne. Jl paraît acquis aujourd'hui que l'obscurité n'est pas absolument indispen- sable à l'obtention de fleurs blanches au moyen de lilas coloré, pourvu que le forçage soit poussé d'une façon très intense. 11 est très admissible que la for- mation du principe colorant ne se produise qu'entre certaines limites de tem- pérature, que Ton dépasse dans le cas du forcement rapide. En pratique, cette question a peu d'importance. On a toujours intérêt à couvrir les serres d'épais paillassons qui, s'ils sont inutiles comme écrans, ont le grand avantage d'em- pêcher la déperdition de chaleur. On compte dans le département de la Seine environ 20 chauffeurs de lilas ; ce n'est pas trop compter que d'estimer à 30l> ou 3.o0 le nombre de serres ou locaux employés au chauffage du lilas et pou- vant donner de six à dix récoltes par an, l'opération du forçage durant ea rnoyenne de vingt à trente-cinq jours; or on chauffe environ neuf mois dans l'année. . Le forçage des boules de neige diffère peu, comme procédés, de celui du lilas. - La production des roses forcées est une industrie déjà ancienne, très proba- blement plus que centenaire. Elle s'exerce surtout à Paris même et dans la banlieue, mais s'approvisionne de plants jusqu'en Brie. Deux ans suffisent à préparer les pieds de rose de la Reine, variété non remontante, à grosse fleur très pleine, d'un beau rose, qui sert, presque à l'exclusion de toute autre, pour la production des roses forcées. De septembre en mai, les serres sont en pleine aclivilé et peuvent tous les deux mois ou tous les deux mois et demi recevoir une nouvelle fournée de rosiers à forcer. Au printemps, naturellement, la floraison est plus rapidement obtenue; quel- ques bourgeons stériles sont conservés pour fournir le feuillage utile au garnis- sage des bottes de fleurs. Celles-ci se composent de 12 ou de 24 fleurs munies de longues tiges, facilement obtenues dans les cultures forcées. La rose de la Reine est presque exclusivement employée à cet usage; quelquefois pourtant on chauffe aussi l'hybride Anna de Diesboch ou le Souvenir de la Malmaison. > Une autre plante dont le chauffage est également une véritable industrie. 12 CONFÉRENCES €'est le muguet de mai. Les racines ou greffes en sont généralement importées d'Allemagne ou de Hollande; le chauffage s'en fait d'octobre en avril, il est facile et rapide; quinze à vingt jours suffisent à la rigueur pour avoir des fleurs à couper; il en faut vingt-cinq ou trente quand on veut avoir en même temps du feuillage bien développé. Il n'est pas nécessaire de planter les griffes en terre, elles se forcent bien dans la mousse ou le Sphagnwn et sont aisées de la sorte à réunir en groupe dans les petits paniers ou les élégantes corbeilles que nos fleuristes s'entendent si bien à composer. Divers auteurs évaluent à 500,000 francs la somme des transactions auxquelles le chauffage du muguet donne lieu annuellement à Paris et aux environs. Les plantes bulbeuses, jacinthes, tulipes, crocus, muscari, narcisses ornitho- gales, sont de celles qui se forcent aisément, ayant dans leurs bulbes toutes les réserves nécessaires à la floraison ; aussi le chauffage en est-il beaucoup moins concentré entre les mains des spécialistes que celui du lilas ou des roses. Presque tous les horticulteurs du rayon de Paris en préparent en primeur pour le marché. De plus, il se fait en Bretagne une culture sous simple châssis, peu chaufi"é, dont les produits, consistant surtout en tulipes, sont envoyés à Paris à demi développés et mis en vases ou en pots par les fleu- ristes. Les violettes de Parme viennent de Toulouse en hiver. — Il s'en cultive aussi aux environs de Paris sous châssis vitrés. Bourg-la-Reine est un des principaux centres de production. — Un des premiers cultivateurs a trouvé l'art de faire avec quatre-vingts fleurs les bouquets plats qui jusque-là en absorbaient jusqu'à six cents. Les cyclamens de Perse, tellement améliorés depuis dix ans qu'on hésite à y reconnaître la même plante, sont produits en grandes quantités par une dizaine de spécialistes. Versailles est un des centres de culture importants. De dix à dix-huit mois suffisent à l'obtention des plantes qu'on admire aux éta- lages élégants, vers Noël et le premier janvier. La valeur totale des plantes ven- dues à Paris ou expédiées de Paris ne doit pas être de beaucoup inférieure à celle du muguet forcé. Versailles, que j'ai cité à propos des cyclamens, est aussi le pays par excel- lence des rhododendrons et des azalées de toute sorte, aussi bien pour la fleur que pour les plantations. C'est aussi une manufacture importante de fougères, de broméliacées, de dracœna et d'autres plantes à feuillage ornemental qui ne peuvent être complètement exclues du cadre de cet entretien. C'est enfin jus- qu'ici un des principaux centres de production des orchidées cultivées comme plantes fleuries pour la vente. Jusqu'à ces années passées, on a considéré, non sans raison, la culture des grandes orchidées épiphytes comme un luxe réservé aux riches amateurs. Mais depuis quelque temps le grand succès des expéditions des collecteurs envoyés dans les pays d'origine, les simplifications apportées à la culture même de ces plantes et aux serres qu'on y emploie, la constatation de l'aptitude qu'ont les inflorescences à se conserver très longtemps fraîches après avoir été coupées, ont fait entrer et les fleurs d'orchidées et les plantes fleuries parmi les objets courants du commerce des fleuristes. Aujourd'hui, l'on rencontre et l'on admire souvent dans les salons les Ciipri- pedium barbatum ou Sedeni, les Dendrobium nobile et Sedeni, le Lœlia anceps aux grandes fleurs légères, le Cœlogync cristala, le Lycaste Skinneri, VOdontoglossuin Alexandrœ aux fleurs si joliment frangées, les Phalœnopeis yrandiflora et Schil- H.-L. DE VILMORIN. — LA PRODUCTION ET LE COMMERCE DES FLEURS 13 leriaim qui ressemblent encore plus que les autres orchidées à de grands papil- lons, les Catlleija SMK grandes fleurs bicolores. Vingt autres spécialités mériteraient d'être citées, mais comment parler de tout dans les limites qui nous sont posées ? Humble, mais aimé de tout le monde, le réséda ne veut pas être oublié. Jamais, pour ainsi dire, il ne manque sur le marché, chauffé pendant un tiers de l'année, simplement abrité sous bâche le reste du temps. Les belles races pyramidales, à grandes fleurs, sont d'origine parisienne. Les bruyères et épacris se voient aussi très régulièrement au marché et chez, les fleuristes. Ce sont des fleurs d'hiver, qui veulent voir la lumière d'aussi près que possible. Les primevères de Chine, descendantes si variées et si belles des fleurettes roses introduites vers 1820, sont aussi une des ressources des décorations hivernales. Bientôt les cinéraires les suivent et les accompagnent. Elles aussi ont fait un chemin bien long depuis que le type en a été exposé à Gaud en 1809, à la première exposition horticole connue. Bien des plantes diverses sont encore ou forcées ou temporairement abritées en vue du marché : les pélargouiums, les bégonias, les lauriers-tins, les Staplujlea Colchica, dont les grappes blanches ont une odeur de tubéreuse. Entin il existe à Paris un établissement horticole dont la spécialité est de produire des boutons d'oranger frais en toute saison et qui lutte heureusement contre les provenances du Midi dont il va être temps de parler. LES CULTURES DU MIDI Après avoir si souvent cité les fleurs du Midi, je ne saurais me soustraire au devoir de faire connaître au moins sommairement les cultures qui les pro- duisent. En langage de fleuriste, quand on dit Midi, on entend la Provence, des environs de Toulon à la frontière italienne. C'est vers cette région favorisée par le soleil et le climat que je veux vous- emmener par la pensée. Aussi bien en ces jours de bise et de gelée sera-ce un agréable et piquant contraste que de voir l'herbe verte, fraîche et drue, et les paysans et paysannes en chapeau de paille, cueillant des fleurs venues en plein air. De tout temps, en Provence, on a cultivé des fleurs pour le plaisir des yeux et surtout pour la parfumerie. Mais l'ouverture du chemin de fer, qui a rendu cette côte si facilement accessible aux hivernants du Nord, y a prodigieusement développé aussi la production des légumes et des fleurs pour l'approvisionnement de Paris et des autres grandes villes. La Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée a donné des facilités exceptionnelles au transit de ces produits spéciaux, et récemment elle vient de renoncer, pour ne pas nuire à l'industrie florale, à des restrictions qui auraient gêné les envois; on doit lui savoir gré de cette déter- mination intelligente et Ubérale. Voyons donc quels sont en Provence les centres de culture de fleurs. Nous trouvons le premier un peu ta l'ouest de Toulon, au débouché des fameuses gorges d'OUioules. C'est là pour une bonne part que sont produites les jacinthes romaines, ces devancières hivernales des jacinthes de Hollande. Outre les bulbes qui en sont le produit principal, les fleurs cueillies de janvier en mars sont un important article d'expédition, et vers le commencement de l'hiver elles forment pour ainsi dire le fond du chargement des voitures à bras. Dans les 14 CO.NFKRENCKS : . , ■corbeilles et surtout préparées par les fleuristes', leurs fraîciies grappes blanches forment avec le lilas blanc et à moins de frais que lui une garniture légère •entre les fleurs plus étoiïées et' plus voyantes. ■ Ollioules envoie encore en grandes quantités les giroflées blanches et rouges, le réséda et les œillets remontants; mais les jacinthes romaines et les nar- cisses à bouquets, blancs et jaunes, sont ses deux productions spéciales. Je ne parle pas des immortelles à couronnes, qui font l'objet d'un" commerce très important, mais qui rentrent dans la catégorie des fleurs sèches dont je n'ai pas à m'occuper ici. De l'autre côté de Toulon, au nord d'Hyères, s'ouvre la vallée de Sauvebonue, une des plus fertiles et des mieux cultivées du Midi. Solliès-Pont, qui en occupe l'entrée, s'est fait une célébrité par ses vergers, qui approvisionnent les mar- chés du Nord de cerises hâtives, d'abricots et de pèches trois semaines avant que les mêmes fruits mûrissent chez nous. Depuis quelques années, l'on a commencé de planter entre les arbres, à la place des herbages qui garnissaient les vergers, des légumes ou des plantes à fleurs s'accommodant bien du ter- rain argileux et des irrigations abondantes qui conviennent si bien sous ce climat aux plantations fruitières. Solliès-Pont envoie maintenant en grandes quantités à la Halle les violettes des quatre saisons, en petits bouquets tout faits, qui arrivent par pleins paniers, et vers le printemps les diverses ané- mones particulières à la Provence. Quand de là on traverse la plaine de l'Argens et qu'on passe les pittores- ques montagnes de l'Estérel, on débouche bientôt dans la vallée de la Siagne, au fond de laquelle se trouve Grasse, entourée de ses cultures de roses, de jasmins, de tubéreuses et de violettes de Parme pour la parfumerie. Beaucoup de ces récoltes de fleurs sont parfois détournées de leur emploi principal et dirigées sur les marchés de Paris comme fleurs coupées, de même que dans certains vignobles le raisin est parfois soustrait à la cuve pour être vendu dans les grandes villes comme fruit de table. Mais en outre de ces cultures, depuis longtemps traditionnelles en Provence, les facilités de transport offertes par le chemin de fer et le prodigieux déve- loppement de la vente des fleurs dans les grandes villes du Nord ont amené l'établissement de cultures spéciales, faites uniquement en vue des fleurs et qui rentrent tout à fait dans le cadre de cet entretien. Ce sont d'abord, aux environs de Mouans et de Pegomas, les champs d'ané- mones roses de Nice et Chapeau de cardinal, en provençal Capeou de capelan, qui se vendent en quantités pendant la fin de l'hiver à Cannes et même à Paris. Ce sont les plantations d'œillets, d'année en année plus étendues et mieux soignées, car l'œillet est une des fleurs les plus régulièrement demandées pen- dant l'hiver et une de celles qui supportent le mieux le transport. Ce sont surtout les champs de roses-thé qui deviennent, à partir des envi- rons de Cannes, un des traits marquants du paysage. Oh. en voit déjà quelques plantations du côté d'Hyères, mais ce n'est qu'à l'est de l'Eslérel que cette culture prend une grande extension. Une différence d'un degré ou d'un demi-degré dans la température moyenne de l'hiver, secon- dée par la nature plus poreuse et plus légère du sol, suflit à rendre plus sûres et plus profitables des cultures qui à l'ouest. des mêmes montagnes restent un peu incertaines. Dans les hivers doux, la différence s'atténue et s'etface même entièremant; mais qu'une saison un peu dure survienne, et les terres grani- H.-L. DE VILMORIN. — LA PRODUCTION ET LE COMMERCE DES FLEURS '15 "tiques en pente reprennent tous leurs avantages sur les plaines basses et argileuses. Dans les cultures en plein champ -ou en terrasses spacieuses, il est superflu iJe chercher de la variété. Une seule rose l'emporte sur toutes les autres, c'est •ia rose-thé Safrano, si familière à chacun comme production du Midi, que -partout on l'appelle couramment la « rose de Nice ». Elle justifie du reste la -faveur dont elle est l'objet par l'abondance et la continuité de sa floraison, par la jolie forme de ses boutons, par sa fraîche teinte saumonée, teintée de rouge sur le revers des pétales exposé au soleil et au froid, et surtout par sa très précieuse propriété de continuer à fleurir, même quand la temfXTature «'est abaissée à un point qui arrête le développement des autres roses. Aux en- virons de Paris, cette même particularité se manifeste, et la rose Safrano donne généralement à l'automne les derniers boutons de rose-thé. Dans le Midi, son léger avantage de rusticité lui permet de rester productive pendant des semaines entières, seule entre toutes les roses-thé, et cela justement à la sai- son où les roses sont le plus recherch(''es. Ce n'est que dans les roses de Bengale qu'on peut trouver des variétés aussi -résistantes au froid et continuant tout l'hiver à donner des fleurs en pleine terre. Le Bengale Ducher, aux longs boutons blancs, et le Bengale sanguin partagent maintenant, avec la rose Safrano, le privilège d'approvisionner nos marchés de fleurs à bas prix. Sur les murs au midi ou sous des abris vitrés ou recouverts de toile, d'au- Ires rosiers sont cultivés avec profit. Le Souvenir de la Malmaison, la Gloire de Dijon, le Général Lamarque, Paul Nabonnaud et bien d'autres affluent sur le carreau des Halles et dans les boutiques des fleuristes. Comme chez les chaun"eurs de roses des environs de Paris, chaque variété a son traitement spé- "Cial et chaque producteur adopte une ou plusieurs roses qu'il propage et cultive avec succès. Tel jardin de Nice livre chaque hiver plus de vingt mille fleurs de Maréchal Niel, aussi belles et aussi parfaites qu'on peut les rêver, et c'est par centaines de mille que les roses de toute sorte naissent dans les cultures de Cannes, oij les abris vitrés s'étagent les uns au-dessus des autres sur les pentes ensoleillées de la Californie. Dans une des plus grandes propriétés du golfe Jouan, il y avait, ces années passées, des plantations de rosiers-thé, Safrano, Isabelle, Nabonnaud, Coquette de Lyon, Madame Falcot et d'autres encore, tellement étendues qu'à certaines ('poques on cessait d'en cueillir les fleurs, et que sur des champs entiers des milliers et des milliers de roses s'épanouissaient, puis se fanaient, dédaignées comme des fleurs sauvages. C'était, il est vrai, au printemps, à l'époque oîi les roses cessent de voyager dans de bonnes condi- tions et où la valeur vénale en est réduite à rien ou presque rien. En hiver, au contraire, on se garde bien d'en laisser perdre une seule, et l'une des -choses les plus frappantes pour l'observateur, c'est le soin avec lequel les jardiniers ont appelé à leur aide toutes les précautions de culture et surtout l'emploi des abris vitrés pour favoriser et régulariser la floraison hivernale des roses. Ils captent sous leurs châssis les rayons de leur soleil et nous les envoient sous forme de fleurs de toute sorte. Il est un autre produit floral du Midi dont le centre de culture est limité aux environs immédiats de Cannes, et là même ne s'étend pas en dehors des terrains primitifs : c'est l'Acacia dealhata, le mimosa du public, si abondant à Paris chez les fleuristes et jusque dans les voitures des vendeurs ambulants pendant les mois de janvier et de février. Ce n'est pas une plante herbacée ni 10 CONFÉRENCES un arbuste qui donne ces jolies grappes de pompons soyeux et légers, accom- pagnés d'un feuillage si finement découpé ; c'est un grand arbre, léger et pour ainsi dire plumeux lui-même, d'une étonnante rapidité de croissance, qui peut atteindre dix mètres de hauteur en cinq ou six ans tout au plus. Jeune encore, il commence à s-e couvrir de la base au faîte de ces fleurs dorées et flocon- neuses qui lui donnent l'apparence d'une pyramide de neige poudrée d'or. Telle est la faveur dont jouissent l'hiver ces joUs branchages aux fleurs velou- tées que le prix en reste élevé et en général supérieur à 1 franc le kilogramme sur place, malgré le grand nombre d'arbres plantés en vue de la fleur dans les situations propices. Il n'est pas rare qu'un seul arbre donne annuellement un revenu de 40 ou 50 francs; aussi est-ce un luxe qui n'est pas banal que de conserver intacte pour soi- même et pour le plaisir des yeux des visiteurs et des passants la floraison entière de mimosas gigantesques, comme on le voit faire dans les plus belles propi'iétés de Cannes et des alentours. Depuis (luelques années, l'on a commencé à forcer des rameaux d'acacia pour avoir des fleurs dès le l^"" janvier. Quand l'opération réussit, ces rameaux de primeur se vendent jusqu'à 5 francs le kilogramme. Quelques autres espèces d'acacia se voient encore sur le marché de Paris ; VA. retinodes M. floribunda des fleuristes qui dure presque toute l'année et se reconnaît à ses feuilles longues et minces, entières; VA.petrolaris en gros pompons jaune d'or avec des feuilles larges comme celles d'un eucalyptus; VA. longifolia^ à fleurs, non plus en pompons, mais en chenilles très élégantes, espèce mal- heureusement déparée par une odeur désagréable ; enfin 1'^. cultriformis ou albi- cans, d'un jaune d'or très intense et à feuilles courtes, d'un gris argenté ou bleuâtre. Toutes ces espèces prolongent la saison du mimosa, paraissant avant le Dealbata ou durant après lui; mais tant que celui-ci est en fleur, il éclipse tous les autres et aucun n'ose lui disputer sérieusement la faveur des acheteurs. A Cannes, et mieux encore au golfe Jouan, nous sommes franchement dans la région de l'oranger. Les pentes des coteaux sont disposées en terrasses qui portent des rangées d'orangers taillés en boules comme ceux de nos grands jardins publics, mais plus vigoureux et plus exubérants, comme il convient à des arbres plantés en pleine terre. Outre les fleurs destinées à la fabrication de l'eau et de l'essence, ils fournissent, pour les fleuristes de Paris, une bonne quantité des lioutons employés dans les parures de mariage. J'oublierais une des fleurs les plus caractéristiques parmi celles qui nous viennent du ÏNIidi, si je passais sous silence, parmi celles des environs de Cannes, le chrysanthème étoile d'or, dit Anthémis dans le commerce et plus ou moins abondant depuis le commencement de l'automne jusqu'à la fin du printemps. C'est la proche parente de ces chrysanthèmes frutescents que nous voyons aux expositions d'horticulture formés en parasols de 2 mètres et plus de diamètre, mais la variété provençale se distingue par la belle couleur jaune vif de ses fleurs qui durent remarquablement longtemps dans l'eau. C'est une excellente fleur pour les appartements : jusqu'ici cependant, Londres la demande plus que Paris. Il faudrait, pour être complet, citer encore les eucalyptus, dont quelques espèces joignent à leurs mérites hygiéniques et forestiers d'être des arbres à jolie floraison hivernale; leurs cocardes blanches ou rosées, sans pétales, ont un aspect tout à fait original ; YHakea laurina, dont la fleur ressemble à un oursin, est plus qu'original, il est vraiment étrange; l'eupatoire, très blanche et légère, quand elle fleurit à l'ombre est une bonne plante que les fleuristes H.-L. DE VILMORIN. — LA PRODUCTION ET LE COMMERCE DES FLELRS 17 commencent à entremêler dans les bouquets. Enfin, si l'on mentionne VArctotis aspera à large fleur de couleur crème, au centre de velours noir, les bleuets, le réséda, les renoncules doubles et semi-doubles de Hollande, on a passé en revue assez complètement les fleurs que le Midi nous envoie d'une faron courante, et l'on a fait en même temps l'inventaire des richesses florales des environs de Cannes, d'Antibes et de Nice, qui sont, au milieu de la côte pro- vençale, la région privilégiée entre toutes et le vrai centre de la production des fleurs à expédier. Plus encore que pour les cultures florales de Paris, l'évaluation en argent des produits du Midi est diflicile à faire. Le nombre des expéditions de fleurs peut s'élever en moyenne à 1,300 ou 2,000 par jour, s'élevant à 2,300 dans la saison du mimosa. Mais rien n'est plus inégal que la valeur de ces divers en- vois. On estime que iNice expédie en gros environ pour un million de fleurs diverses, Cannes et Antibes autant, Toulon et Ollioules un peu plus. Comme en outre il se vend sur place, dans les diverses villes d'hiver du littoral, au moins un million de fleurs au détail ou pour les expéditions des hivernants, c'est un mouvement de fonds de plus de i millions auquel donne lieu, en Provence, le commerce des fleurs fraîches. Comme le plus grand nombre des envois est dirigé sur Paris, nous revenons, en les suivant, à la grande ruche dont nous avons tout à l'heure admiré la laborieuse activité. Nous retrouvons l'armée des commissionnaires, des colpoi'- teurs, des fleuristes distribuant les fleurs, suivant leur nature et leur caté- gorie, entre les divers groupes d'acheteurs, des plus exigeants aux plus modestes. Nous voyons les fleurs se répandre partout, être de toutes les fêtes, embellir toutes les demeures, distraire et consoler les malades, et jeter un rayon de gaieté même dans les plus pauvres logis, oiî elles sont ordinairement une preuve d'ordre et de paix, au point qu'en voyant une plante fleurie ou un vase de fleurs sur la fenêtre des chambres d'ouvriers, on peut dire presque à coup sur : Voilà une heureuse maison. Nous voyons encore cette industrie des fleurs donner des moyens d'existence et d'existence honnête à une foule de gens, et entre autres à des centaines de femmes et déjeunes filles pour qui la lutte pour la vie est si âpre de nos jours, et c'est encore une chose qui doit la recommander à vos sympathies. J'espère donc que vous ne regretterez pas l'heure de patience pendant laquelle vous m'avez donné l'occasion de vous faire connaître, dans quelques-uns de ses détails, et mieux apprécier dans son ensemble, une branche aimable dans son objet, intéressante et ingénieuse dans ses procédés et vraiment féconde dans ses résultats, de notre production française. 18 CONFÉRENCES M. Marcellin BOÏÏLE Agrégé de l'Université, à Paris. LES GRANDS ANIMAUX FOSSILES DE L'AMÉRIQUE — 21 janvier 1891 ■ Mesdames, Messieurs, L'apparition de l'homme marque une date relativement récente de ce qu'on pourrait appeler l'histoire moderne de notre globe. En prenant possession du sol qu'il a dû disputer à tant de puissants animaux, l'homme foulait une terre déjà vieille, habitée depuis des mil-Uers de siècles par des légions d'êtres vivants. Vous savez combien de curieuses observations ont été faites sur les animaux fossiles de notre vieille Europe. Ne pouvant lire dans l'avenir, l'esprit humain se passionne facilement pour les choses du passé. Ainsi s'explique le dévelop- pement rapide des recherches dans une voie ouverte, il n'y a pas encore un siècle, par le fondateur de la Paléontologie, Georges Cuvier. Depuis quelques années, les naturalistes américains ont, à leur tour, enrichi la science de nombreuses et remarquables découvertes. A voir leurs ouvrages, tout hérissés de noms nouveaux, dont l'étymologie est parfois ditficile à retrouver, on pourrait croire que les fossiles du nouveau continent constituent un monde à part, tout différent de celui qui peuplait le continent qu'il est convenu d'appeler l'ancien. En réalité, il n'en est rien. Dans ses grands traits, l'évolution de la vie a été la même sur toute la surface de la terre. Mais les terrains de l'Amérique renferment dans leurs couches, à côté des débris d'animaux analogues ou iden- tiques aux nôtres, des squelettes d'animaux particuliers, soit par leurs dimensions colossales, soit par leurs formes, soit par leur anatomie, soit enfin par les lumières qu'ils apportent dans les questions d'évolution ou d'enchaînement des êtres. Le Conseil de l'Association française a pensé qu'il pouvait être intéressant de présenter aux auditeurs de ses conférences un résumé rapide des découvertes américaines. Essayer de répondre à ce désir du Conseil est une tâche pour laquelle je sens toute mon insullisance. Si je parviens à vous intéresser, je pourrai cependant revendiquer, à défaut d'autre mérite, celui d'avoir mis beau- coup de bonne volonté à la remplir. Dans l'Amérique du Nord, dont je vais d'abord vous parler, et pendant la première moitié de ce siècle, les découvertes furent peu importantes et tout à fait isolées. Il était difficile et dangereux de pénétrer dans les territoires de l'ouest des États-Unis, où s'agitent actuellement les derniers Indiens et qui devaient, quelques années plus tard, fournir les plus beaux résultats. Le signal des grandes i-echerches fut donné par les travaux d'établissement •du chemin de fer de {'Union pacifie qui traverse toute l'Amérique, de New-York MARCELLIN BOULE. — LES GRANDS ANIMAUX FOSSILES DE l'aMÉRIQUE 19 à San-Francisco. Noa seulement on put profiter des grandes tranchées pour faire la géologie des contrées de l'Ouest et recueillir des fossiles, mais encore cette trouée immense permit aux explorateurs et à la civilisation d'aborder des régions restées jusque-là inaccessibles. Alors se constituèrent ces grands corps olliciels, les GeograplUcal et Geo%/crt/S«ri;ei/s, composés de militaires, desavants, d'ingénieurs, qui se livrèrent simultanément à des travaux de géodésie, de topographie et d'histoire natui-elle. Les explorations se faisaient en troupes nombreuses et avec un appareil militaire imposant, à cause de Thostilité des Indiens. Alors furent exhumés des trésors paléontologiques que les savants américains, Leidy, Marsh, Cope, Scott, Osborn, etc., ont décrits dans de luxueuses publi- cations, et, depuis cette époque, l'essor n'a fait que croître. Non seulement les Surveijs olFiciels, mais encore les Universités, les Collèges et un grand nombre d'établissements dus à l'initiative privée, ont leurs naturalistes, leurs explo- rateurs et leurs musées. Ce qui est trouvé et décrit est probablement peu de chose à côté de ce qui reste à trouver et à décrire. Les résultats acquis sont pourtant si considérables, le nombre des animaux fossiles américains est si élevé, que la principale difficulté, pour établir le plan de ma conférence, a été de choisir, dans cette collection d'êtres ressuscites par les paléontologistes du nouveau monde, les animaux que je devais vous pré- senter. J'ai dû me résigner à faire un choix très limité et à ne prendre, dans les formes spéciales à l'Amérique, que les plus curieuses et les plus complètement connues. Les premiers vertébrés, qui n'apparaissent que fort tard à la surface du globe, sont très différents des vertébrés actuels. Les poissons de l'époque primaire, dont le corps était revêtu d'une puissante carapace, ne ressemblaient guère aux poissons qui vivent de nos jours. M. Gaudry, en étudiant d'admirables spécimens d'un reptile provenant des schistes bitumineux d'Autun, a fait des remarques très intéressantes sur l'infériorité de ces premiers vertébrés dont la colonne vertébrale n'était pas complètement ossifiée. Voici la tête de ce reptile. M. Cope a découvert à 8,U00 kilomètres d'Autun, dans le Texas, au milieu de couches du même âge que les couches d'Autun, des êtres très voisins, comme vous pouvez le voir par ce second dessin. Or, VEryops de M. Cope présente exactement le même degré d'évolution que ÏActinodon de M. Gaudry. Là, comme ici, les vertèbres ne sont pas complètement ossifiées. Et comme les terrains primaires de beaucoup d'autres pays, de l'Allemagne, de la Russie, de l'Inde, ont fourni des reptiles ayant les mêmes traits de ressemblance, nous pouvons conclure, avec réminent professeur du Muséum, qu'à la fin des temps primaires, les vertébrés étaient pour ainsi dire dans l'enfance. Leur différenciation en classes, ordres, familles, était à peine ébauchée. Dans tous les pays du monde, ils se trouvaient au même stade évolutif. Il n'en est plus de même à l'époque secondaire. Les vertébrés qui caractérisent cette époque, tant par l'abondance des individus que par la variété des formes, sont les reptiles. Les uns peuvent être considérés comme les ancêtres des reptiles actuels. Mais la grande majorité échappe aux classifications des zoologistes, qui ne s'occupent que des animaux vivants. Ces fossiles représentent des rameaux particuliers qui ont eu tout leur épanouissement pendant les temps secondaires et qui ne sont pas arrivés jusqu'à nous. Parmi ces reptiles, les uns vivaient dans la mer, d'autres habitaient la terre ferme, les derniers étaient adaptés à la vie aérienne. 20 CONFÉRENCES Occupons-nous d'abord des reptiles marins. Pendant les temps secondaires, l'Atlantique et le Pacifique étaient loin d'avoir leur configuration actuelle. Aux diverses époques oij se déposaient en France les calcaires qui. constituent aujourd'hui les montagnes du Jura et la craie du bassin de Paris, l'emplacement occupé aujourd'hui par les montagnes Rocheuses et les chaînes qui bordent les côtes du Pacifique était enseveli sous la mer, tandis que la région des Grands Lacs et tous les territoires à l'est du Missouri, c'est-à-dire la partie actuellement la plus basse du continent, représentaient la terre ferme. Une partie de la Floride, des Carolines, du New-Jersey, était éga- lement sous les eaux. Parmi les reptiles qui fréquentaient ces anciens océans, il faut d'abord si- gnaler les Ichthyosaures, qui étaient si nombreux dans les mers européennes. La description de ces animaux se trouve partout ; elle ne saurait donc m'arrêter longtemps. Je veux simplement vous signaler deux particularités des Ichthyo- saures américains. La première, c'est qu'ils étaient dépourvus de dents, d'où le nom de Sauranoclon que Marsh leur a donné ; la seconde, c'est que leurs mem- bres offrent une dégradation plus prononcée. Dans les Ichthyosaures européens, tels que celui que je mets sous vos yeux, on reconnaît encore les os du bras et de l'avant-bras. Ces os ont conservé une forme allongée et leurs rapports nor- maux. Dans ÏQ^Sauranodon, l'humérus est seul différencié. Tous les os de l'avant- bras et de la main sont arrondis comme des disques et juxtaposés les uns auprès des autres, de manière à former une palette natatoire, une rame parfaite. Cette absence complète de dents et cette simplicité de structure des membres pourraient faire croire que les Sauranodon représentent un état inférieur par rapport aux Ichthyosaures proprement dits. Or, il se trouve que ces derniers sont plus anciens que les premiers. On ne peut donc pas les considérer comme des Sauranodon perfectionnés. C'est le contraire qui paraît être vrai. Il faut considérer les Ichthyosaures comme des reptiles dont les ancêtres devaient habiter d'abord la terre ferme ou les rivages, et qui se sont adaptés plus tard à la vie aquatique, de la même manière que les i)hoques parmi les mammifères. Ce n'est que peu à peu que des membres, disposés à l'oiigine pour la locomotion terrestre, ont pris la forme de palettes natatoires. Il n'est donc pas étonnant de voir cette adaptation plus parfaite dans les formes récentes comme les Sauranodon, que dans les formes anciennes comme les Ichthyosaures du Lias. La disparition des dents est un phénomène analogue que nous verrons se produire nettement tout à l'heure chez les oiseaux. Des caractères de simphcité peuvent donc ne pas être des caractères primitifs. L'évolution des êtres n'implique pas toujours un développement progressif Parfois cette évolution se fait pour ainsi dire au rebours, au moyen de diminutions successives. En somme, les Ichthyosaures paraissent avoir été peu nombreux dans les mers secondaires d'Amérique. A l'époque crétacée, c'étaient d'autres reptiles géants qui pouvaient, à bon droit, se proclamer les rois de la mer. Les êtres dont je vais maintenant vous parler constituent un groupe dont le type a été trouvé en Europe. Je veux parler du Mosasaurus, qui fut découvert à Maestricht vers la fin du siècle dernier. Les Mosasauriens avaient une forme générale Aoisine de celle des serpents; leur anatomie se rapproche pourtant beaucoup plus de celle des sauriens, et, en particulier, des varans ou monitors. Ces animaux étaient donc des sortes de lézards nageurs, mais des lézards monstrueux qui infestaient, en troupes aombreuses, les parages des terres émergées, à l'est des montagnes Rocheuses MARCELLIN BOUI.K, — LES GRANDS ANIMAUX FOSSILES DE l'aMÉRIQUE 21 et dans le New-Jersey. Leur longueur pouvait dépasser 20 mètres, et les plus petits n'avaient pas moins de 3 ou 4 mètres. En parcourant une vallée creusée au milieu des dépôts de la mer crétacée, Marsh a vu, rassemblés sur un même point, les squelettes de sept de ces monstres. Ce savant a réuni dans les collections ■de Yale Collège les restes de quatorze cents individus, se répartissant en plusieurs familles et en un grand nombre de genres et d'espèces. .J'emprunte à M. Cope le dessin d'un squelette complet du genre Clidastcs. C'est bien l'aspect général d'un squelette de serpent. Mais, tandis que les serpents sont complètement dépourvus de membres, les Mosasauriens en avaient de très complets, disposés pour la locomotion aquatique et construits sur le type des palettes des cétacés. Dans certains genres, l'œil était protégé par une couronne de plaques osseuses. La bouche était garnie de dents nombreuses et puissantes. Cette ligure disgracieuse et raide de squelette ne vous donne pas une idée de ce que devait être l'animal vivant. M. Cope en a tenté la restauration, et son dessin, que M. Molteni projette en ce moment, ne doit pas être bien éloigné de la vérité. On peut conclure de leur anatomie que les Mosasauriens étaient d'excellents nageurs. Le mode d'articulation des vertèbres, semblable à celui qu'on observe chez les serpents, se prêtait à des mouvements souples, à de rapides évolutions. Comme leur armature buccale indique des instincts carnivores, ces animaux devaient être la terreur de leurs voisins et de leurs rivaux. La vue de ces serpents de mer évoque à l'esprit le drame mythologique des Laocoon. Les reptiles terrestres de l'époque secondaire n'étaient pas moins étranges que les reptiles marins. On leur a donné le nom de Dinosauriens, mot qui veut dire lézards terribles. Il y en avait de toutes les tailles : tandis que les uns at- teignaient 20 et 30 mètres de longueur, d'autres ne dépassaient pas la grandeur d'un renard et même d'un chat. Les uns avaient des mœurs carnassières : leur organisation dénote de véritables animaux féroces. Les autres se nour- rissaient paisiblement de végétaux. Beaucoup de ces animaux avaient les pattes de devant et de derrière également développées; ce sont les plus voisins des reptiles normaux. D'autres marchaient seulement sur leurs pattes de derrière, à la manière des autruches, car leurs membres antérieurs étaient très réduits; il y avait même des Dinosauriens sauteurs comme des kanguroos. Tous ces reptiles présentent des affinités plus ou moins marquées avec les oiseaux, notamment dans la constitution du bassin et des membres postérieurs. Le nombre des espèces connues est très considérable. M. Marsh, qui a déjcà publié beaucoup de notes sur les Dinosauriens d'Amérique, et qui travaille actuellement à la rédaction d'une monographie complète de ces curieux reptiles, ne distingue pas moins de sept ordres. Le seul ordre des Théropodes comprend cinq fa- milles, quatorze genres et un nombre d'espèces encore plus grand. Les Dinosauriens constituaient donc un groupe plus touffu et plus diversifié qu'aucun groupe de reptiles actuels. Les squelettes de tous ces animaux gisent aujourd'hui dans les terrains secondaires du Wyoming, du Colorado, du New-Jersey, dans les couches qui représentent les dépôts de rivage des mers où nous avons vu s'ébattre les Ichthyosaures et les Mosasauriens. Examinons quelques types. Je vous présente d'abord le squelette d'un Dino- saurien herbivore, le Brontosaunis (ou le Saurien du tonnerre), d'après un dessin de M, Marsh (ftg. 1). Ce Brontosaunis appartient au groupe caractérisé par un égal développement des membres antérieurs et postérieurs (Sauropodes). Son squelette CONFÉRENCES a 16 mètres de longueur. Le poids de l'animal vivant était d'environ 20 tonnes^ Ce qui frappe d'abord, c'est la petitesse de la tête par rapport à l'énormité du corps. Vous pouvez voir que son volume est inférieur à celui de la qua- trième ou de la cinquième vertèbre cervicale. Le volume de cette tète si petite paraît encore considérable, lorsqu'on le compare au volume du cerveau qu'elle renfernixiit. Tous les Dinosauriens sont caractérisés, en effet, par un cerveau très réduit, plus réduit que dans aucune autre forme animale connue. Marsh, com- parant le cerveau d'une espèce de Dinosauriens avec le cerveau d'un alligator actuel, a trouvé que, toutes proportions gardées, c'est-à-dire les deux animaux étant ramenés par le- calcul au même volume, le cerveau du Dinosaurien était cent fois plus petit que le cerveau de l'alligator. La ré- duction porte beaucoup plus sur les- hémisphères cérébraux que sur les autres parties. Dans ce premier groupe de Dino- sauriens herbivores, les dents étaient faibles, peu nombreuses, ne garnis- sant que les prémaxillairès. Par contre, elles étaient remplacées avec beaucoup de facilité. Le cou était long, assez flexible; tandis que les vertèbres situées en avant de la queue étaient creusées de cavités communiquant avec l'exté- rieur comme chez les oiseaux, ce qui diminuait leur poids; celles de la queue étaient pleines, massives. Les pattes avaient cinq doigts. Tous ces caractères dénotent des reptiles aux mouvements lents, à l'allure stu- pide. La position dans laquelle on trouve leurs squelettes porte à croire que ces animaux avaient des habi- tudes plus ou moins aquatiques, qu'ils fréquentaient les marécages et qu'ils ont dû souvent périr enfoncés dans la vase. Dans un second groupe, les Dinosauriens herbivores étaient caractérisés par la réduction des membres antérieurs. Les membres postérieurs avaient une- conformation très voisine de celle que présentent les oiseaux, ce qui leur donnait un port tout particulier. La queue énorme formait, avec les pieds de derrière^ MARCELLIN BOULE. — LES GRANDS ANIMAUX FOSSILES DE l'aMÉRIQUE 23 une sorte de trépied qui supportait le poids du corps, tandis que les membres antérieurs servaient surtout à la préhension. VIguanodon d'Europe appartient à ce groupe. L'Iguanodon était un gros animal, puisque la hauteur du squelette du musée de Bruxelles est de 5 mètres. Parmi les Dinosauriens américains voisins de l'Iguanodon, les uns avaient une taille beaucoup plus élevée; d'autres étaient, au contraire, tout petits. Voici, par exemple, la tète de VHadrosaurus niirabilis (fig. 2). Elle mesure l^, iO de longueur et sa forme est bien curieuse. Vue de profil, elle ressemble à une tète d'oiseau, et notamment à une tète d'oie ou de cygne. La partie an- térieure de la face, que je serais tenté d'appeler le bec et qui a la forme d'une spatule, offre, en etïet, des caractères d'oiseau. Tandis que chez les Dinosauriens herbivores du premier groupe, il n'y avait de dents que sur le devant des mâchoires, sur les prémaxillaires, ici ces régions en sont dépourvues; les dents se trouvent localisées sur la partie postérieure des mâchoires; elles y rmx axï" aag ■■"■'" sy™ Fig. 2. — Crâne de VHadrosaurus mirabilis, vu en dessus et de profil, au i/io<= environ de grandeur naturelle (d'après M. Cope). sont très nombreuses (on a donné le chiffre 2072 pour un seul individu), mais ce sont encore des organes délicats et fragiles. M. Cope, qui a décrit VHadrosaurus mirabilis, pense que ce reptile avait des habitudes aquatiques, qu'il était bon nageur et qu'il se nourrissait des Nymphéa, des Potamogeton et autres plantes du grand lac de Laramie, dans les dépôts duquel on trouve aujourd'hui son squelette à côté des empreintes de ces plantes. Les animaux que je viens de décrire paraissent avoir été dépourvus de cui- rasses ou d'armatures dermiques. Le genre Sfegosaurus était mieux doué à ce point de vue. La peau de ce Dinosaurien, s'ossifiaot par places, se transformait en un appareil de défense composé de plaques et d'épines. Certaines de ces pla- ques osseuses avaient 1 mètre de diamètre. Les épines étaient de formes et de grandeurs variées; on en connaît de 0'",70 de longueur. 11 est difficile de se figurer l'aspect que devait présenter un pareil monstre, dont le corps n'avait pas moins de 10 mètres de long. Il y avait des types plus étranges encore. Tel était le Triceratops flabellatus. La tête d'un reptile de cette espèce avait 2 mètres de longueur ('Z?^. 3). L'animal auquel elle a appartenu était encore un herbivore, mais un herbivore capable 24 CONFERENCES (le se défendre contre ses p^iis puissants ennemis, car il était protégé par l'ar- mature la plus formidable qu'on ait jamais observée chez un quadrupède. Il y avait d'abord un bec aigu, tranchant, formé par un os particulier placé en avant des maxillaires. Un peu en arrière, les naseaux supportaient une corne aplatie en forme de hache. Il y avait encore une paire de très grandes cornes sur le sommet de la tête. Enfin, les pariétaux formaient, en arrière et au delà du crâne, une expansion osseuse en forme de toit dont le bord était hérissé de petits os pointus, surajoutés, comme les rayons d'une auréole ou les dents d'une scie. Toutes ces protubérances osseuses ne représentent que les noyaux D'^^ Fi^. 3. — Tète de Triceralops flabellalvs, vue de prolil en dessus au \/2'6<' environ de grandeur naturelle (d'après M. Marsh). Le cerveau est représenté en /'. des organes de défense, car elles étaient garnies d'un revêtement corné qui augmentait de beaucoup leurs dimensions. De pareils êtres déroutent l'imagi- nation la plus capricieuse. Les artistes de l'antiquité, qui ont représenté tant d'animaux fabuleux, n'ont pas composé de chimères plus extravagantes. 11 y a dans cette tête de Triceralops à la fois quelque chose de grotesque et de terrible. Un appareil de défense aussi redoutable implique la présence d'ennemis dis- posant de moyens d'attaque non moins puissants. A côté de ces Dinosauriens herbivores vivaient, en effet, d'autres Dinosauriens qui se nourrissaient de la chair des premiers. On en connaît également de toutes les tailles. Voici le squelette d'un petit Dinosaurien Carnivore d'Europe, le Compsognathus, qui vous montrera bien la forme générale du corps dans tout le groupe (fig. 4). Ils MARCELLTN BOULE. — LES GRANDS ANIMAUX FOSSILES DE l'aMÉRIQUE 2o «talent tous bipèdes, les membres antérieurs ne servant qu'à la préhension. La plupart des os du squelette étaient creusés de grandes cavités, ce qui dimi- pi^^^^|i|P^:^3p^sï|fpç5^ Fig. /,. — Comfognalhus lonfjipes, au 1/4 de grandeur naturellL' (d'après M. Gaiidry: EncImUiements du inonda animal). îiuait le poids du corps et facilitait la rapidité des mouvements. Le Compso- gnathiisé\mt un tout petit animal qui vous donnerait une faible idée de* la puis- Fig. o. — Cr.inc de Ceralosnnrui misicnriiis, vu de face l'I de prolil, au 1/12'= environ de grandeur naltirclle ^d'après M. Marsh). sance des Dinosauriens carnivores. Voici la tête du Ceratosaurus naskornis, dont le corps, provenant du Colorado, avait (> mètres de longueur (fîg. 5). C'est l'aspect général d'une tête de crocodile avec un cachet de férocité dû à la pré- 26 COiNFÉIlENCES sence d'une corne tranchante, en forme de hache, placée sur les naseaux, et d'une armature buccale constituée par GG grosses dents coniques et aiguës. L'œil était protégé par une protubérance osseuse des frontaux venant recouvrir l'orbite. Les pattes de ces animaux avaient des griffes acérées. Vous pouvez juger de la puissance de ces griffes par ce moulage d'une patte d'un Dinosaurien Carnivore provenant de Poligny, dans le Jura, et quiest identique aux spécimens analogues de l'Amérique (fig. 6). Cet échantillon vous prouve aussi que l'Amérique n'a pas eu le privilège ^,-n- iM. Fig. 6. — Patte de derrière gaïahe du Dimodosaurus, au 1/3" de grandeur. (Gravure extraite des Encluiintmenls du monde animal, de M. Gaudry.) exclusif de posséder de pareils monstres. M. Lydekker a signalé les mêmes animaux dans les terrains de l'Inde. Ainsi, à l'époque secondaire, ce groupe si curieux et si intéressant des Dinosauriens régnait sans conteste sur toute la terre. Certains d'entre eux, parmi les plus petits, les plus faillies d'apparence, ont probablement donné naissance aux oiseaux. Ce sont les plus puissants et les plus redoutables qui ont succombé dans la lutte pour l'existence. Il y avait donc des défauts à ces puissantes cuirasses. Ce ne sont pas toujours, en effet, les êtres qui nous paraissent les plus forts qui se jouent de leurs ennemis. La lutte pour la vie n'implique pas seulement la lutte contre ses semblables ; il y a aussi la lutte contre les éléments physiques, contre le milieu. Un être simple, peu différencié, se pliera plus facilement à des exigences nouvelles, qu'un être trop perfectionné, dont la différenciation est exagérée dans une seule direction. Cette différenciation poussée à l'extrême, que nous avons constatée chez les MARCELLIN BOULE. — LES GRANDS ANIMAUX FOSSILES DE l'aMÉRIQUE 27 Dinosauriens gigantesques et qui les rend si intéressants à nos yeux, a été pro- bablement la cause de leur mort. J'arrive aux reptiles volants. Voilà une association de mots qui choque au premier abord. Un animal qui rampe nous paraît tout l'opposé d'un animal qui vole. Avec la paléontologie, on peut s'attendre à bien des surprises de ce genre. 11 y avait donc à l'époque secondaire des reptiles capables de s'élever dans les airs. En Europe, ces reptiles volants ont reçu le nom de Ptérodactyles. Vous savez que ces animaux avaient des ailes conformées plutôt à la manière des chauves-souris que des oiseaux. Les Ptérodactyles d'An)érique s'écartent de ceux de l'Europe, non seulement par leurs dimensions plus considérables, car certains avaient 8 mètres d'envergure, mais encore par l'absence complète de dents ; ce dernier caractère leur a valu le nom de Pteranodon. Les Pteranodon étaient donc à nos Ptérodactyles ce que les Sauranodon étaient aux Ichthyosaures. De plus, lesvertèln-es situées au niveau des omojdates étaient soudées entre elles comme les vertèbres du sacrum. Cette particularité anatomique est très intéressante, car elle confirme l'homologie de la ceinture scapulaire et de la ceinture pelvienne. Il y avait aussi des oiseaux à l'époque secondaire. Leur étude n'est ni moins intéressante ni moins suggestive que l'étude des reptiles, avec lesquels ils pré- sentent, comme vous allez en juger, de véritables liens de parenté. Les naturalistes donnent l'absence des dents chez les oiseaux comme un des meilleurs caractères de cette classe d'animaux. Ce caractère est si frappant qu'un proverbe populaire le traduit sous celte forme : « Telle chose arrivera quand les poules auront des dents. » Eh bien, la paléontologie a fait mentir le proverjje. Ps'ous connaissions déjà V Archéoptéryx, extrait des carrières de pierre lithographique de Solenhofen, qui avait des dents et dont la colonne vertébrale se prolongeait en une longue queue. Tout le corps de l'.l rcheoptcryx offre un mélange curieux de caractères de reptile et de caractères d'oiseau. M. Marsh a trouvé, dans la craie du Kansas et du Colorado, les dépouilles d'oiseaux dentés qui ont été les contemporains des Ptérodactyles édentés dont je vous parlais tout à l'heure. Ainsi, ce nouveau monde, passez-moi le mot, était une sorte de monde renversé. Tandis que les oiseaux avaient des dents, certains reptiles en étaient dépourvus. C'est en 1870 que M. Marsh découvrit lui-même, dans le Kansas, les premiers restes d'oiseaux dentés. Cette année-là, l'heureux paléontologiste fut obligé d'interrompre prématurément ses explorations à cause du froid, à cause aussi du voisinage des Indiens qui eussent scalpé un respectable savant avec la même désinvolture que s'il se fût agi du plus humble des trappeurs. L'année suivante, M. Marsh revint dans la même région, accompagné cette fois d'une forte escorte, et compléta sa découverte. Depuis cette époque, la collection de Yale Collège s'est enrichie au point de compter les restes de plus de cent individus. Actuellement, les oiseaux si' divisent très nettement en deux grands groupes : les oiseaux qui volent avec facilité, les bons voiliers, et les oiseaux, dont les ailes étant à peu près atrophiées, sont réduits à la seule locomotion terrestre, comme les autruches. Les deux principaux genres d'oiseaux dentés d'Amérique représentent déjà ces deux groupes. Comme vous pouvez le voir sur ce dessin (fîg. 7), VHesperornis était un oiseau marcheur, dont la taille était d'environ 1 mètre, la longueur totale du corpjs mesurant près de 2 mètres. Le crâne est long, étroit ; il ressemble 28 CONFKI\ENCES beaucoup à celui des plongeons actuels. Le cerveau était plus petit et plus reptilien que le cerveau des oiseaux actuels. Les dents coniques, pointues, à forte racine, étaient implantées dans une rainure montrant des traces d'al- véoles. La structure de l'aile accuse une extrême dégradation ; elle n'est repré- sentée que par un seul os, lui même très réduit. Le sternum est plat, dépourvu de cette longue lame saillante sur laquelle s'insèrent les muscles de l'aile chez les bons voiliers. Ce fait est corrélatif du premier. Il y a, dans le bassin, le Fig. 7. au 1/10" environ de gr; — Squeletto à' Hesperoi-nis regahs, 1 de grandeur natarelle (d'après M. Marsh). membre postérieur et la queue, des caractères riu'on retrouve actuellement dis- séminés dans certains oiseaux plongeurs ; il y a aussi quelques caractères reptiliens. L'Ichthyornis (fig. 8) était tout l'opposé de VHeuperornis. C'était un oiseau bon voilier, de la taille d'un pigeon. Les dents étaient logées dans des alvéoles séparés. Les vertèbres offrent un caractère aussi primitif que possible, puis- qu'elles sont biconcaves comme chez les poissons. Les ailes étaient bien déve- loppées ; elles portaient de grandes plumes dont les traces d'insertion sont encore visibles sur les os de l'avant-bras. Le sternum possède une puissante carène. II n'y a plus rien de reptilien dans cette partie du corps. Dans ce joli dessin que j'ai emprunté à un livre de vulgarisation américain, l'artiste a représenté Yllesjierornis et Vlchthyornis à l'état de vie, dans un paysage de l'époque secondaire. Vlchthyornis aimait à planer dans les airs ou à suivre MARCI'LLIN BOULE. LES GRANDS ANLMAUX FOSSILES DE l'aMÉRIQL'E 29 une course rapide à ûeur d'eau. Ses dents solides, recourbées, indiquent que cet oiseau se nourrissait de proies vivantes et notamment des poissons dont on trouve les nombreux restes à côté de ses propres débris, h' Hesperornis avait des habitudes bien difîérentes. C'était un oiseau aquatique; tandis que ses membres postérieurs et sa queue cousti tuaient dexcellents appareils de propulsion dans l'eau, ses ailes, complètement atrophiées, ne pou- vaieut lui être d'aucune utilité. V! Hesperornis ne devait fréquenter les rivages qu'au moment de la ponte et de la couvaison. En temps ordinaire, c'est à la pêche que ce gros oiseau devait s'adon- ner, car il plongeait facilement ; il avait le cou très flexible, et ses mâchoires, capables de se distendre comme celles des serpents, lui permettaient d'avaler des proies volumineuses. A côté, vous pouvez voir une restauration fort élégante et non moins exacte de \' Archéoptéryx, cet oiseau européen, un peu plus ancien que les oiseaux dentés d'Amérique et plus voisin des reptiles. Vous êtes peut-être étonnés de ce rapprochement que j'ai fait plu- sieurs fois entre les oiseaux et les reptiles. On peut cependant aller plus loin et admettre, non seulement des ressemblances, mais encore une véritable parenté. Je vous ai déjà signalé bien des traits communs aux Dinosauriens et aux oiseaux. 11 est parfois impossible de distinguer les ossements isolés de petits Dinosauriens des ossements d'oiseaux véritables. En étudiant toutes les formes, on trouve des enchaî. nements si bien ordonnés dans le temps et dans l'espace, que l'idée la pi us naturelle qui puisse se présenter à l'esprit est l'idée d'une évolution d'un type dans l'autre. Si Cuvier croyait fermement à la fixité des espèces, c'est parce qu'il croyait également à la llxilé dans la combinaison des caractères propres à chaque groupe de créatures vivantes. En d'autres termes, il regardait comme impos- sible, et même absurde, l'existence d'une créature possédant un mélange de caractères particuliers à deux groupes zoologiques différents. C'est en s'appuyant sur cette loi quil se llattait de pouvoir « reconnaître un genre et de distinguer une espèce par un seul fragment d'os ». Les études de Cuvier avaient porté sur des animaux fossiles assez voisins des animaux actuels ; dans les limites où il avait eu l'occasion de les appliquer, ses principes étaient exacts. Mais si l'on avait présenté à l'illustre anatomiste un lot d'ossements variés, appartenant aux êtres que nous venons d'étudier, des dents d'Ichthyornis, des 'mandibules de Pteranodon, des membres postérieurs de Dinosauriens ou des vertèbres, cau- dales d'Archeopterix, il eût attribué infailliblement aux oiseaux ce qui appartient aux reptiles, et aux reptiles ce qui appartient aux oiseaux. Fig. 8. — Squelette d7c/i//ii/ornis viclor (d'après M. Marih). 30 CONFÉRENCES La théorie de révolution a le mérite de nous expliquer, d'une manière satis- faisante, ce qui est inexplicable sans elle. Voilà pourquoi elle est admise par presque tous les naturalistes. Ceux-ci, en adoptant celte hypothèse, ne font pas autrement que les physiciens ou les chimistes qui ont abandonné successivement tel ou tel système pour adopter les belles conceptions de la science moderne. Dans le cas actuel, la théorie de l'évolution reçoit une confirmation éclatante. Depuis lonjïtemps, les zoologistes, ne se bornant pas à l'étude de caractères superficiels, avaient constaté une étroite ressemblance entre les oiseaux et les reptiles et leur avaient attribué des liens de parenté. En découvrant toutes ces formes intermédiaires, Dinosauriens, Archeopterix, Hesperornis, etc., la paléon- tologie a singulièrement éclairé la question. Quelque paradoxal que cela puisse paraître au premier abord, on est autorisé à admettre que les oiseaux sont des reptiles modifiés. Nous avons de nombreuses transitions entre le reptile le plus engourdi et l'oiseau le plus agile. S'il reste beaucoup de recherches à faire pour établir le processus de cette évolution, l'existence de celle-ci ne saurait plus guère être contestée. Je voudrais pouvoir être aussi afflrmatif à propos des mammifères, dont je vais vous parler maintenant. Des paléontologistes américains, plus hardis que leurs confrères d'Europe, ont établi des rapprochements entre les mammifères et certains animaux de l'époque primaire, mais ces rapprochements sont très artificiels et bien peu convaincants. Je préfère vous dire franchement que nous ne savons rien ou presque rien sur l'origine des mammifères. A l'époque secon- daire, il y avait déjà des mammifères à la surface du globe; mais c'étaient des êtres petits, débiles, dont la faiblesse contrastait puissamment avec les reptile* géants, leurs contemporains. Un fait curieux et analogue à celui que nous avons observé pour les reptiles des temps primaires, c'est que les mammifères secondaires offrent partout les mêmes caractères ; ils sont partout au même stade évolutif et encore très peu différenciés. C'est ainsi que M. Lemoine a trouvé, aux environs de Reims, une faune de petits êtres qui ressemblent tout à fait à ceux que M. Marsh a extraits des couches de Laramie, dans le Wyoming, qui représentent la partie tout à fait supérieure des terrains secondaires. C'est seulement à l'époque tertiaire, après la disparition, encore mystérieuse pour la science, des grands reptiles secondaires, que les mammifères se déve- loppent en nombre et en variété et qu'ils régnent à leur tour à la surface de la terre. La plupart des mammifères fossiles de l'Amérique du Nord proviennent des territoires de l'ouest des États-Unis. Il y a, dans le Dakota, le Nebraska, le Wyoming, etc., de vastes régions qui offrent les paysages à la fois les plus tristes et les plus merveilleux du monde. Les terrains sont constitués par des dépôts d'anciens lacs en couches hor-izontales de plusieurs milliers de mètres d'épaisseur. Ces couches ont été ravinées dans tous les sens, sculptées de toutes les manières, par les érosions atmosphériques qui ont creusé un labyrinthe de gorges ou de vallées plus ou moins profondes. Les teintes bariolées des dépôts ajoutent le prestige de la couleur à la disposition pittoresque des lignes qui simulent les ruines de gigantesques cités, avec de grandes murailles, des piliers, des obélisques, etc. Ce sont des pays arides, n'ayant souvent pour toute végé- tation que quelques yuccas qui croissent au pied des escarpements ou au bord de quelques grandes (laques d'eau. C'était autrefois la demeure favorite des bisons. Les premiers trappeurs français ont appelé ces régions les Mauvaises terres, et ce nom leur est resté. MARCELLIN BOULE. — LES GRANDS ANIMAUX FOSSILES DE l'aMÉRIQUE 31 Les Mauvaises terres sont aussi une immense nécropole où gisent les osse- ments des nombreux mammifères qui ont vécu en Amérique pendant la pre- mière partie des temps tertiaires. Ces parages, dit Leidy, ont été les témoins de nomljreux contlits et de scènes de carnage entre les herbivores et les carnassiers de l'époque. C'est par milliers qu'ont été ensevelis à la fois et côte à côte les ossements des vainqueurs et des vaincus. Ces ossements ont été ramenés au jour par le jeu naturel des agents atmosphériques et des érosions. Les premiers explorateurs les ont ramassés épars sur le sol. Leidy, le doyen des paléontologistes américains, raconte que dans le ^ebraska, il a obtenu de cette manière trois ou quatre tonnes d'ossements. Les trouvailles de Marsh dans les montagnes Rocheuses ne sont pas moins considérables. C'est Buffalo Bill, bien connu en France depuis l'Exposition de 1889, qui fut son premier guide. Pour vous présenter, même en raccourci, le tableau des mammifères fossiles de l'ouest des États-Unis, je devrais disposer d'un grand nombre d'heures. Ce qui rend ma tâche plus facile, c'est que, s'il y a des formes très spéciales, la grande majorité des mammifères américains rentrent ou devraient rentrer dans des genres européens. J'écarte donc, comme sortant des limites de mon sujet, cette multitude de types communs aux deux continents. Parmi les mammifères fossiles spéciaux à l'Amérique, l'on peut encore établir deux catégories. Les uns sont visible- ment les ancêtres des animaux actuels. Ce sont des formes d'abord indécises, qui se différencient peu à peu pour aboutir aux groupes divergents de l'époque actuelle. 11 est certain, par exemple, qu'on possède en Amérique les ancêtres des chameaux, et que ces formes de transition sont absolument inconnues en Europe. Les autres sont des types très particuliers dont les relations avec les types d'aujourd'hui sont plus difficiles à saisir. Ils sont encore plus intéressants que les premiers. C'est sur eux que je vous donnerai maintenant quelques détails. Un nouveau venu dans la science est le mammifère que M. Cope a dési- gné sous le nom de Phenocodiis et dont je fais projeter le squelette complet (fig. 9). A première vue, ce mammifère ne présente rien de remarquable. Son aspect n'est ni singulier, ni effrayant. Il a pourtant produit un certain «lïet dans le monde des naturalistes. Les visiteurs de l'Exposition universelle ont pu voir un moulage de cet animal exposé au palais des Arts Libéraux, dans la section d'anthropologie. Aux personnes étonnées devoir figurer ce spé- cimen dans une galerie consacrée uniquement à l'histoire naturelle de l'homme, l'étiquette fournissait une explication aussi laconique qu'inattendue. Le Phenacodus était donné comme l'ancêtre commun des animaux à sabots, des singes et de l'homme. Cela mérite bien quelques explications. Les naturalistes qui admettent l'hypothèse de l'évolution des êtres peuvent, avec les seules lumières de l'anatomie comparée et d'après des considérations que je ne puis songer à développer ici, arriver à concevoir les caractères que devaient présenter les premiers mammifères avant qu'ils fussent spécialisés comme aujourd'hui. Or le Phenacodus, qui appartient au début de l'époque tertiaire, réalise à peu près le rêve de ces naturalistes. C'est, en effet, un mam- mifère primitif. 11 présente, comme il convient d'après la théorie, un certain nombre de caractères aussi remarquables par leur mélange que par leur sim- plicité. Le Phenacodus éia.i[ ni trop grand ni trop petit; l'espèce que vous avez sous 32 CONFERENCES les yeux avait la taille d'un loup. Le crâne a des caractères de tapir; le cer- veau était très réduit. Le nombre des dents est tout à fait normal. La série est à peu près continue, sans vides intermédiaires. Les molaires offrent une cou- ronne formée par des tubercules; cette disposition les rend très aptes à subir toutes les modifications conduisant aux diverses formes plus différenciées qu'on observe chez les ongulés. L'humérus a des caractères d'animaux carnassiers, tandis que le fémur se rapproche des fémurs de cheval ou de rhinocéros. Les pieds étaient plantigrades, à cinq doigts. Les os qui les composent sont rappro- chés de telle manière qu'en altérant légèrement leurs rapports et en opérant quelques diminutions, on réaliserait les dispositions qu'on observe chez les on- gulés véritables. Par certains caractères, notamment par la forme de l'astra- gale, les pattes se rapprochent des pattes d'onguiculés. Bref, un paléontolo- MARCELLIN BOULE. — LES GUANDS ANLMAUX FOSSILES DE l'amÉRIQLE 33 giste n'éprouverait pas de grandes difficultés à concevoir quelles modifications il faudrait faire subir à ce type pour en dériver les formes fossiles et vivantes d'ongulés. Autour du Phenacodus se groupent d'autres genres qui offrent des caractères légèrement différents indiquant une tendance plus accusée vers tel ou tel des ordres actuels. M. Cope va peut-être un peu loin quand il nous présente le Phenacodus comme l'ancêtre de l'homme. Il y a de très grands vides dans la lignée ances- trale partant du Phenacodus et aboutissant à l'homme. Avec la meilleure vo- lonté du monde, il est difficile de se déclarer convaincu. La paléontologie a fourni d'assez beaux résultats sur tant d'autres points pour que nous n'hési- tions pas à confesser noire ignorance sur celui-ci. Un autre groupe de mammifères fossiles, dàge un peu plus récent et non moins spéciaux à l'Amérique, est le groupe des Dinocératidés ou animaux à cornes redoutables. Ils ont été découverts par Marsh, dans l'éocène moyen du Wyoming. Il y a dans les galeries du Muséum de Paris un modèle en carton- pàte du squelette complet d'un de ces animaux, le Dinoceraf mirabilis. Ce squelette a été donné par M. Marsh. J'en ai fait faire le dessin que M. Molteni projette sur l'écran. Le Dinoceras mirabilis est un des plus curieux mammifères connus. Il dé- concerte l'imagination en réalisant un de ces types composites que les ar- tistes créent en rassemblant d'unô façon plus ou moins heureuse des traits particuliers aux types actuels les plus différents. Tout d'abord, on ne saisit pas les rapports de ce gros animal avec les mammifères vivants. Ce qui frappe avant tout, c'est une énorme tète, surmontée de six protubérances ou noyaux de cornes et armée de canines en forme de poignard (fuj. 10). \[ y a dans cette Fig. 10. — Crâne du Dinoceras mirabilis, vu de profil à l'iO" de grandeur. (Gravure extraite des Enchuinemcnts du monde anirnal de M. Gaudry.) tète des caractères corps, énorme, a la mais la composition pait donc, quand il chus, ni des cornes Cette grosse tête, avec des canines de tôt à un cerveau de de rhinocéros, de ruminant et même de carnassier. Le lourdeur du corps des éléphants et de Ihippopotame, des membres est quelque peu ditférente. Cuvier se trom- affirmait que « la nature ne combine ni des pieds four- avec des dents tranchantes ». qui combine des cornes de ruminant et de pachyderme carnassier, logeait un très petit cerveau, ressemblant plu- reptile qu'à un cerveau de mammifère. Nous avons vu un 3 34 CONFERENCES fait semblable chez les grands reptiles secondaires. On dirait qu'il y a une sorte de compensation, de balancement entre la puissance physique et la puissance intellectuelle. Un fait certain, d'après nos connaissances actuelles, c'est que tous les grands groupes de vertébrés ont commencé par avoir de petits cerveaux. La vie de ces terribles animaux a été des plus éi)hémères. On ne les trouve qu'à un seul niveau des couches tertiaires. Une fois de plus, ce sont les êtres qui nous paraissent avoir été les mieux armés pour la lutte qui ont succombé les premiers. Mais les animaux cornus ne disparaissent pas de l'Amérique avec les Dinoceras. Si nous arrivons à une époque plus récente, à cette division de l'é- poque tertiaire que les géologues appellent le miocène, nous trouvons encore ■"■r!^.{T^, Fig. il. — Restauration du Brontops robiistus, au i '.•)2'= (d'après M. Marsh). environ de la grandeur naturelle de gros animaux munis de belles protubérances osseuses. On leur a donné un nom très imagé en les appelant Brontotherium ou animaux du tonnerre. Ces mammifères étaient encore plus grands que les Dinoceras. Leur taille était voi- sine de celle des éléphants, mais leurs membi^es étaient encore plus trapus. Le crâne n'avait qu'une paire de cornes placées dans une situation très singulière sur les maxillaires, en avant des orbites (fig. 11). J'aurais encore bien des choses à vous dire, si je ne devais pas compter avec l'heure. Je devrais vous parler des Tillotherium qui avaient un crâne d'ours, des molaires d'ongulés, de grandes incisives de rongeurs, et de longues griffes. Je ne veux pas non plus oublier les Oreodon, qui erraient en troupes nombreuses dans les plaines et sur les bords des grands lacs tertiaires de l'Amérique, où ils servaient à la nourriture d'un grand nombre de carnassiers, ancêtres de nos lions, de nos tigres et des autres félins. Les Oreodon ont fourni un très MARCELLI.N BOULE. — LES GRANDS ANIMAUX FOSSILES DE l'aMÉRIQUE 33 grand nombre d'espèces. Ces animaux étaient intermédiaires entre les pachy- dermes et les ruminants. Leidy les a appelés des cochons ruminants. Le miocène supérieur ne présente pas de types bien spéciaux à l'Amérique. C'est pourtant à cette époque que les mammifères atteignent à leur apogée, en nombre, en variété et en puissance. Comme le inonde organique, le monde physique offre à ce même moment le spectacle d'événements grandioses. La plupart des grandes chaînes de montagnes, y compris celles de l'Amérique du Nord, éprouvent une poussée énergique. Sur toute la terre, des volcans s'al- lument par milliers et recouvrent des étendues considérables de leurs projec- tions et de leurs laves. Tels sont, en France, les volcans de l'Auvergne et du Velay. En Amérique, la grandeur des phénomènes parait proportionnée avec la grandeur du continent. 11 y a, datant probablement de cette époque, des coulées de basalte qui recouvrent sans discontinuité des espaces plus vastes que toute la surface de la France. Avec la lin des temps tertiaires, nous quitterons l'Amérique du Nord pour passer dans l'Amérique du Sud. Comme vous allez le voir, les mammifères fossiles de l'Amérique du Sud ne sont pas moins curieux que ceux de l'Amé- rique du Nord, mais, sauf quelques exceptions sur lesquelles nous manquons encore de renseignements précis, ils appartiennent tous aux dernières époques géologiques. Voilà pourquoi j'ai réservé leur examen pour la fin de cet entretien. Vous savez qu'une grande partie de l'Amérique méridionale, dans la Pata- gonie, la République Argentine, l'Uruguay, etc., est formée par des plaines immenses. Ce sont les pampas. Les unes sont sèches, stériles, dénudées ou à peine recouvertes par quelques bouquets de genêts, de mimosas ou d'arbris- seaux épineux. D'autres, offrant des parties marécageuses, sont de beaux pâtu- rages oii paissent les grands troupeaux de bœufs qui font la richesse de la Répubhque Argentine. La composition du sol des pampas est très uniforme. C'est un Umon argileux, avec des parties sableuses et des concrétions calcaires, répandu comme un manteau sur toute la partie centrale de l'Amérique du Sud et s'élevant jusqu'à une altitude assez considéralile sur le flanc des Cor- dillères. L'origine de ce terrain est encore très problématique. Ce qui le rend particulièrement intéressant aux yeux des paléontologistes, c'est qu'il renferme une faune d'animaux éteints qui peuvent compter parmi les plus curieux et au nombre desquels figurent de grands édentés. Les édentés sont actuellement représentés par les paresseux, les tatous, les fourmiliers, qui vivent tous en Amérique, et par deux autres genres qui ha- bitent l'Afrique et l'Inde. Ces animaux, disent les zoologistes, ont des formes bizarres, une démarche lente, un naturel peu intelligent. Les uns sont dépour- vus de dents; c'est ce caractère qui a inspiré le nom du groupe. D'autres en possèdent, mais à la partie postérieure des mâchoires seulement, et ces dents sont de composition très simple, toutes semblables entre elles. Leur corps peut être recouvert de poils longs et raides comme chez les paresseux. Il peut être aussi protégé par un endurcissement osseux de la peau ou par des écailles cornées, comme chez les tatous et les pangolins. Leurs pattes sont terminées par des ongles très forts leur servant à grimper sur les arbres ou à fouiller le sol. Tous ces animaux sont de petite taille. Les édentés qui habitaient l'Amé- rique du Sud pendant les dernières époques géologiques présentaient les mêmes caiactères. Leur parenté intime avec les édentés qui fréquentent ac- tuellement les mêmes parages est indéniable. Mais c'étaient des animaux de 36 CONFÉRENCES la grosseur des rhinocéros, des hippopotames ou même des éléphants. On trouve leurs ossements quand on explore les berges des fleuves qui ont creusé leur lit dans le Itmon des pampas. Pour les premiers observateurs, pour les naturels, ces débris de squelette appartiennent à une race perdue de grants qui ont été foudroyés par le feu du ciel en punition de leurs crimes. Aujourd'hui, des spécimens d'édentés fossiles de l'Amérique se trouvent dans tous les grands musées de l'Europe. Le Muséum de Paris est particulièrement riche sous ce rapport. Mais depuis que les jeunes nations de l'Amérique du Sud se sont définitivement constituées, elles ont montré le zèle le plus louable à l'égard de leurs intérêts intellectuels et elles ont tenu à avoir leurs musées et leurs établissements d'étude. 11 y avait déjà à Buenos-Ayres un musée dirigé par Burmeister„ Lorsque cette ville est devenue capitale de la République Ar- gentine, le musée est devenu le Musée national. La nouvelle capitale de la pro- vince est La Plata, qui a été créée en 1882. Celle ville s'est élevée comme par eachantement au milieu de la plaine déserte. EUo a déjà de belles rues, de somptueux boulevards et ne compte pas moins de 60,000 habilants. Elle a tenu à honneur d"avoir aussi son musée, qui a été fondé et construit sous la direc- tion de M. Moreno. C'est aujourd'hui un établissement splendide, aussi vaste, aussi bien aménagé que nos grands musées européens. M. Moreno y a ras* semblé la plus belle collection d'animaux pampéens qui existe. Cette collection a fait récemment l'objet d'une volumineuse publication de M. Ameghino. Parmi les grands édentés fossiles des pampas, le plus anciennement connu est le Meçjatherium. Voici la photographie du beau squelette qui est placé à l'entrée de la galerie de paléontologie du Muséum. Cet animal a été décrit et baptisé par Cuvier, qui reconnut immédiatement ses affinités avec les pares- seux. Les études portèrent sur un squelette qui avait été envoyé à Madrid, en 1789. Le roi d'Espagne, Charles 111, ordonna aux fonctionnaires de la colonie de lui expédier un de ces animaux vivants ou tout au moins empaillé. C'était trop demander. Ce désir royal eut le sort de tant d'autres; il ne fut pas réalisé. Le Meijathei-ium était un animal colossal, au train de derrière massif, aux os trapus, élargis, aux pattes armées de fortes griffes. La tête du Megalherium, comme celle de la plupart des édentés, emprunte une physionomie particulière à la forme de l'arcade zygomalique qui présente des expansions ou des apo- physes de formes variées. Les dents, au nombre de dix-huit, indiquent un régime herbivore. Une aussi grosse bête ne pouvait grimper sur les arbres comme le font les paresseux. Aussi a-t-on supposé que le Meyatherium pouvait se soulever en s'appuyant sur ses membres postérieurs et sur sa queue et saisir avec ses mains robustes les branches d'arbres, les feuilles ou les fruits. Peut-êlre même pouvait-il creuser la terre autour des troncs d'arbres et les déraciner. Un genre voisin, le genre Scelidolhenum dont le Muséum de Paris possède éga- lement un squelette complet, se fait remarquer par une taille plus petite, une tête beaucoup plus allongée. Les os des membres sont encore plus aplatis. Le Meyalonyx, le Mijlodon difleraient peu des premiers. Leur peau paraît avoir été renforcée par la présence de nombreux tubercules osseux dont la réunion formait un i^evêtement protecteur. Tous ces genres et d'autres encore renferment un grand nombre d'espèces. Un second groupe d'édentés géants est le groupe des Glijplodontes . Ses repré- sentants avaient le corps protégé par une carapace solide, osseuse, formée de petites plaques polygonales juxtaposées et composant des dessins qui varient avec les diverses espèces. La tête portait une sorte de coiffure formée de pla- MARCELLIN BOULE. — LES GKANDS AMMAUX FOSSILES DE LA M EU IQ LE 37 ques analogues et la queue était également logée dans un étui protecteur. Les photographies que je mets sous vos yeux ont été faites sur les squelettes ■du Muséum. Cest devant le premier de ces squelettes, celui qui est recouvert de sa carapace, que s'arrêtent avec complaisance les visiteurs et que sont émises des hypothèses de toute sorte. Après léflexion, les femmes, plus prudentes, s'adressent aux lumières des maris qui n'hésitent pas à éclairer leurs épouses en affirmant que les Glyptodontes sont des tortues. On a souvent trouvé des ossements humains dans les dépôts des pampas, et, s'il faut en croire M. Ameghino, l'homme primitif qui habitait l'Amérique mé- ridionale à l'époque quaternaire aurait fait sa demeure de la carapace de ces •tatous géants. En pratiquant des fouilles pour leur extraction, M. Ameghino a observé que le sol était tassé, durci sous certaines de ces carapaces. A côté, il a trouvé à plusieurs reprises des ossements de divers animaux brisés inten- tionnellement par la main de l'homme, des charbons, des cendres, des silex taillés. Enfin, on aurait exhumé un squelette humain enfoui sous la cuirasse d'un glyptodonie. Ainsi, l'homme quaternaire, ne trouvant dans les pompas ni cavernes, ni abris d'aucune sorte, s'emparait de la carapace d'un glypto- donte mort. Il la vidait, la plaçait horizontalement et creusait la terre au- dessous, de manière à obtenir un abri peu confortable, certes, mais précieux pour l'époque. Au fond et malgré leur opparence, tous ces édentés étaient des bêtes très paisibles, d'humeur peu belliqueuse, mais qui eussent été peu agréables à voir. •Grâce au talent de M. Molteni, qui va projeter devant vous une vue richement ■enluminée de la pampas quaternaire et de ses habitants, vous pourrez vous faire une idée de l'aspect que devaient présenter ces curieux animaux. Parmi leurs ennemis, le plus redoutable était un Carnivore que vous con- naissez déjà, le Machalrodus (fig. /2j. Ce genre Machairodus se rapproche beau- •coup des lions ou des tigres, mais il offre des caractères de férocité encore plus prononcés. Sa tête, de forme un peu différente, était armée de deux longues ■canines aplaties comme une lame de poignard, recourbées et à bords dentelés. Ces canines devaient faire des blessures horribles, mais elles gênaient la mas- tication. Aussi a-t-on pensé que le Machairodus aspirait le sang de ses victimes plutôt qu'il ne dévorait leur chair. M. Burraeister est convaincu qu'il devait attaquer les glyptodontes et perforer leurs carapaces. Si je vous ai parlé du Machairodus, ce n'est pas qu'il soit spécial à la faune pampéenne. 11 a eu, à diverses époques, de nombreux représentants dans l'Amérique du Nord. Il a également fait entendre ses rugissements en Europe, en France même, aux environs d'Issoire et au Puy en Velay, Il trouvait dans les grands troupeaux de cerfs et d'antilopes qui fréquentaient les pentes des volcans du Plateau central des proies aussi nombreuses qu'inollensives. L'heure m'arrête, et je suis loin de vous avoir tout dit. Il y avait encore jdans les pampas d'auties animaux étranges, sans analogues dans la nature actuelle. Tel était le Macrauchenia, qui ressemblait à la fois au cheval, au chameau et cà l'éléphant. Tels, les Toxodon aux adinités difficiles à saisir et dont certains représentants paraissent avoir existé en France à l'époque tertiaire. Je termine, car j'ai dépassé les limites raisonnables d'une conférence. Mais je ne veux pas quitter cette place, sans adresser mes remerciements à mon excel- lent maître, M. Gaudry, qui a bien voulu m'autoriser à faire apporter ici quelques-uns des beaux spécimens qu'il réunit avec tant de sollicitude dans ses :galeries. Je dé^re vivement que ma conférence ait pour résultat d'augmenter 38 CONFÉRENCES le nombre des visiteurs de ces galeries. S'il vous arrive d'être embarrassés dans- le choix d'un but de promenade, allez au Jardin des Plantes voir les collections d'animaux fossiles. Vous serez peut-être étonnés de constater que tant de ri- chesses scientifiques se trouvent encore dans des locaux peu dignes d'elles et de la patrie de Cuvier, mais vous recevrez de la nature elle-même une leçon autrement belle et autrement éloquente que celle que vous venez d'écouter avec tant de bienveillance. D"" LÉON-PETIT, — LA TUBERCULOSE ET SES TRAITEMENTS 39 M. TÏÏOÏÏLET Professeur à la Faculté des Sciences de Nancy. L'OCÉANOGRAPHIE — 2i janvier 1891 — M. J. DYBOWSKI Maître de Conférences à l'École nationale d'Agriculture de Grignon. L'ALGÉRIE ET LE SAHARA — 7 février M. le F LÉOI-PETIT Secréiaire général de l'Œuvre des Enfants tuberculeux, à Paris LA TUBERCULOSE ET SES TRAITEMENTS — li février i89l — Mesdames, Messieurs, De la tuberculose on a tant parlé depuis quelque temps, que j'éprouve, je l'avoue, un certain embarras à aborder ici un sujet devenu presque banal. Des ravages de la phtisie, de son évolution, de son importance sociale tout a été dit et redit, je n'y reviendrai pas. 40 CONFÉRENCES Le moment me semble venu, jetant un regard en arrière, de faire une revue des principaux traitements vantés dans ces dernières années, en insistant sur ceux qui ont eu leur heure de célébrité. Quelle richesse dans cette pauvreté! — Pour débrouiller cet inextricable fouillis il me parait indispensable de rapprocher les méthodes qui procèdent d'un même principe et de séparer celles qui ont un point de départ différent. Une classification s'impose. Elle n'a jamais été faite. Voici celle que je vous propose. La famille des spécialistes en phtisie comprend un grand nombre d'espèces renfermant chacune une foule de variétés qui peuvent se ramener à trois types : !« L'Empirique : Imagination ou cupidité; espèce dangereuse. Caractère distinctif : guérison assurée; 2" Le Loctrinaire : Plus de théorie que de pratique ; enthousiasme. Caractère distinctif : traite la phtisie, succès sur le lapin, échec sur l'homme; 3" Le Clinicien : Admire les travaux de laboratoire; mais ne perd pas de vue le malade; prudence, persévérance. Caractère distinctif : soigne le phtisique, le guérit plus souvent qu'on ne le croit d'ordinaire. Entrons dans les détails. * * § 1. — L'Empirique L'empirique est l'homme qui, de faits réels ou imaginaires, mais toujours particuliers, lire des conclusions générales. Sa méthode, si méthode il y a, est basée tout entière sur l'analogie. Les cas semblables exigent une médication semblable qui ne peut manquer de produire des effets semblables. Il ne sort pas de là. Or, pour lui tous les cas sont semblables, puisque tous sont justiciables de son infaillible spécialité. Chacun sait qu'il soigne les phtisiques ; vous vous adressez à lui, c'est que vous vous reconnaissez phtisique: donc son spécifique vous con- vient, comme il convenait à celui qui vous a précédé, comme il conviendra à celui qui vous suit. A défaut de logique, ce raisonnement a, du moins, le mé- rite d'une grande simplicité. Il facilite singulièrement les rapports de malade à médecin. Il rend la médecine agréable et pratique. Pratique, tout est là au- jourd'hui. Soyez pratique faites fortune, vous êtes un malin. Echouez, vous n'êtes qu'un naïf. Naïfs et malins, la psychologie humaine tient tout entière dans ces deux mots. Le monde des empiriques n'échappe pas à la loi commune : il a ses malins, il a ses naïfs. Ceux-ci, esprits faux, animés souvent des meilleures intentions, entichés d'une erreur, aveuglés par un parti pris, engagés dans une impasse, allant jusqu'au bout, voués au ridicule, victimes mélancoliques et résignées de la jalousie des médecins et de l'ingratitude des malades. Ceux-là, des habiles sans scrupules, sachant jouer de la réclame, faisant croire ce qu'ils ne croient pas eux-mêmes, spéculant sur la crédulité humaine : du malade ne visant que la bourse. !>' LÉO.N-I'KTiT. LA TUBERCULOSE ET SES TRAITEMENTS 41 Erreur ici, mensonge là : d'où deux variétés d'empiriques, l'amoteî/r qui est un naïf, le spéculateur qui est un malin. L'amateur. — Il n'est pas de science qui n'ait ses amateurs, désœuvrés ou dévo3'és, éprouvant une jouissance infinie à s'occuper de ce qu'ils ignorent. En politique et en médecine les amateurs foisonnent. Tel qui, toute sa vie, a été notoirement incapable de gérer ses petites affaires personnelles, tranche d'un mot et sans sourciller les plus grosses questions sociales. Tel autre, un igno- rant, ou, ce qui est plus grave, un demi-savant, s'éveille un beau matin avec une idée géniale. La nuit ([ai porte conseil vient lui suggérer un moyen infail- lable de guérir une maladie incurable. Avec l'aplomb imperturbable que donne l'ignorance, tout lui paraît simple, rien ne létonne. L'empirique amateur est légion. Du haut en bas de l'échelle sociale, il étale son inconsciente suffisance. 11 réfléchit peu, parle beaucoup; généralement, il porte jupon; mais je sais, sur ce fait, bon nombre d'hommes qui sont femmes. Voici un spécimen d'empirique amateur de ma connaissance, côté des dames. Je recevais, il y a quelques mois, la visile d'une brave femme d'une tren- taine d'années. Essoufflée, secouée par des quintes de toux, pâle, amaigrie, elle était le type classique du phtisique au bout de son rouleau. « Monsieur, me dit-elle, telle que vous me voyez, j'ai été abandonnée par tous les médecins; j'ai failli mourir de la poitrine, et je serais morte sans le médicament que voici. » Elle tire de sa poche une petite fiole renfermant un liquide verdàtre. « Mais, madame, avez-vous expérimenté votre remède dans d'autres cas que le vôtre? » — « Certainement, monsieur, et c'est bon pour tout. Ainsi, tenez, quand mon mari a ses accès de goutte, je lui fais une friction avec mon liquide, cela le guérit comme par enchantement. » J'étais fixé; la pitié m'interdisait toute discussion. « Essayez mon remède, je reviendrai vous voir dans deux mois, et je vous en indiquerai la composition. » Et elle partit enchantée ! Hélas ! les deux mois se sont écoulés. La pauvre femme n'est pas revenue. Elle est morte morte guérie, bien entendu mais morte ! La phtisie jalouse n'a pas voulu qu'un secret si terrible pour elle fût jamais dévoilé. La drogue mystérieuse est allée, dans mon musée des fantaisies mé- dicales, grossir le nombre des découvertes incohérentes dues au cerveau fécond des empiriques amateurs. Le siiéculateur. — De tous les gens qui n'ont d'autre but que d'attirer à eux l'argent d autrui, le mieux avisé est incontesiablement le charlatan médical. Sa force est irrésistible ; elle est faite de la faiblesse des autres. Son succès est assuré, car la foi dans l'absurde est sans limite; elle n'a d'égale que la défiance pour la vérité qui paraît trop simple. Et quel flair dans le choix de la maladie, objectif de ses visées malsaines : la phitisie, affection commune, souvent rebelle à la médecine, maladie à évo- lution lente, dont nul n'ignore la gravité et pour laquelle la confiance dans le médecin n'est, hélas ! que trop ébranlée. Le malheureux phtisique est placé entre deux dangers également redoutables : un mal implacable, et une spéculation éhontée. Il faudrait une constitution plus robuste que la sienne pour triompher de ces deux adversaires; aussi succombe-t-il presque toujours dans la lutte. Et, cependant, les moyens de guérison ne lui manquent pas : pilules, cap- sules, élixirs, farines, flanelles, inhalateurs, etc. ; partout et sous toutes les -42 CONFÉRENCES formes le spécifique infaillible s'offre à lui, si bien qu'on se demande de quel droit il y a des phtisiques qui osent encore se permettre de mourir. La drogue n'est pas l'arme la plus dangereuse de l'imposture aux prises avec la tuberculose. Moins souvent qu'on ne le croit, mais trop souvent encore, le spéculateur opère lui-même : meiecin dévoyé, ravalant son art au niveau du plus honteux métier. De mauvais aloi, son succès est quelquefois éphémère : il est toujours facile. Paris a vu, dans ces derniers temps, évoluer, non sans grâce, un des plus beaux types de ces marchands de santé. C'était au moment où Koch remplissait l'univers du bruit de sa retentis- sante découverte. Notre amour-propre national eut un moment de doux émoi. Un journal bien informé — ils le sont tous — venait de découvrir chez nous, en Fi-ance, l'émule, que dis-je, le précurseur du savant berlinois. Ce coq gaulois, modeste praticien de campagne, était, naguère encore, un simple officier de santé parfaitement inconnu en dehors du petit village de Champagne où il exer(;ait sa profession depuis quelques trente ans. Tout d'un coup, par un caprice de cette fée du jour qui s'appelle la réclame, la presse parisienne lui dépêcha ses meilleurs reporters, son portrait s'étala dans tous les journaux illustrés : ses cures tenaient véritablement du prodige. De sa méthode il gardait jalousement le secret, comme l'autre. On savait vaguement qu'il s'agissait d'une certaine électricité blanche, extraite des plantes, mise en bouteilles, puis injectée sous la peau. Cela semblait bizarre, pour ne pas dire absurde. C'était invraisemblable... cela devait être vrai ! ... Et la caravane des malades s'ébranle. Elle s'achemine haletante vers la nouvelle Ville Sainte. Jamais, dans le petit village, on n'avait vu tant et du si beau monde, même à l'époque du Comice agricole. Le succès grisa le pauvre homme. Sa commune lui parut un cadre indigne de sa personnalité, l'ingrat! Il rêva les grandes scènes, le maladroit! Il partit pour Paris, pauvre comparse, pour y tenir les grands premiers rôles I Du paysan dépaysé, Paris gouailleur ne fit qu'une bouchée, tant il est vrai que les idoles gagnent toujours à n'être pas vues de trop près. Mais laissons à leur petit négoce tous ces marchands de santé, et passons à la classe des doctrinaires. Là nous allons trouver le grand état-major dès gué- risseurs de la tuberculose. § 2. — Le Doctrinaire La phtisie est bien la maladie du xix^ siècle, non seulement parce que ses ravages s'étendent de plus en plus, mais encore parce que, de nos jours, son étude est sortie du domaine de l'empirisme pour entrer dans celui de la science vraie. En 1819, Laënnec, avec l'auscultation, crée le moyen de distinguer la tuber- culose des autres affections pulmonaires. En 186S, Villemin démontre la nature virulente et le caractère contagieux de cette maladie. En 1882, Robert Koch découvre la cause du mal, le bacille de la tuberculose. A partir de cette date, la thérapeutique devait entrer dans une phase nou- velle. Désormais, on ne lutterait plus au hasard : on connaît l'ennemi et ses D"" LÉON-PETIT. — LA TUBERCULOSE ET SES TRAITEMENTS 43 moyens d'action. La tuberculose n'étant autre chose que la résultante d'un conflit, dans les profondeurs du corps humain, entre les microbes et les cellules de l'organisme, le problème se réduit à assurer la victoire à ces dernières. Pour atteindre ce but, deux moyens se présentent à l'esprit: Le premier, le plus simple, c'est d'anéantir le bacille à l'aide de substances mortelles pour lui, mais inoflensives pour le malade ; L'autre, plus détourné, consiste à renforcer l'organisme, à le mettre mieux en état de repousser ses envahisseurs ou de les réduire par la famine. D'où deux théories et, partant, deux camps dans le monde des doctrinaires: les tueurs de bacilles, ou antiseptiques ; les modificateurs de l'organisme, ou vaccinateurs. L'antiseptique. — De prime abord, l'idée d'anéantir le bacille est extrême- ment séduisante. Supprimez la cause, vous supprimerez TefCet; mais... il y a un mais. Les bacilles ont pour eux la force du nombre et leur incroyable faciUté de reproduction. Tant et si bien que, jusqu'à ce jour, ils ont résisté. Toutes les drogues microbicides ont été impuissantes à les déloger des profondeurs du tissu humain. Et, cependant, elles sont variées, les voies par lesquelles la mé- decine a engagé la lutte! Par la peau, sous forme d'injections hypodermiques d'acide phénique, de créosote, d'acide borique, etc., ceux-ci se sont efforcés de ronger l'infiniment petit; à l'aide de l'eucalyptol, du gaïacol, de l'iodoforme, etc., ceux-là ont cherché à l'embaumer. Par l'estomac, tous les antiseptiques connus ont été administrés. Découragés des insuccès, certains novateurs, tentant un mouvement tournant, ont voulu asphyxier l'ennemi par des lavements d'acide sulfureux. Qu'en est-il sorti ? — Du vent... C'était à prévoir. Par le poumon, la voie la plus directe, les inhalations de toute nature ont été expérimentées : acide fluorhydrique, acide sulfureux déjà nommé, acide picrique, air surchauffé, etc., résultats négatifs sur toute la ligne. Quelques audacieux n'ont pas hésité à porter l'attaque sur le siège du mal par des injections dans le poumon même, ajoutant à la gravité de la maladie le danger de leurs fantaisies chirurgicales. Et les inventeurs créaient toujours de nouvelles méthodes, et le microbe con- tinuait ses ravages. Le Vaccinatcur. — Cette difficulté de détruire directement le microbe engagea la thérapeutique dans la voie de la vaccination antituberculeuse. Ce mot de vaccination, quoique consacré par l'usage, est impropre ici. Qui dit vaccin, dit méthode préventive, inoculation d'une maladie atténuée ^ans le but de préserver d'une affection plus grave et non sujette à récidive. Ce, n'est pas le cas pour la tuberculose, puisque, d'une part, il s'agit non plus de pré- venir, mais d'enrayer la marche d'une maladie déjà déclarée, et que, d'autre part, une première poussée, loin de mettre à l'abri d'une atteinte ultérieure, semble, au contraire, en favoriser l'éclosion. Quoi qu'il en soit, le but à atteindre est, en renforçant l'organisation, de mo- difier les conditions de la lutte de telle sorte que les bacilles soient condamnés à évacuer ou à mourir. C'est dans ce sens qu'avaient été administrés l'arsenic, l'iode, le phosphore, le tannin, etc., et qu'avaient été faites, en Fi-ance, quelques tentatives d'inoculation de virus atténués, et, en Italie, quelques injections hypodermiques de substances devant conférer l'immunité tuberculeuse. Lancés dans la voie largement ouverte par Pasteur, les savants de tous pays 44 CONFÉRENCES se livraient à ieuis reciierchès, lorsque, le 13 novembre 1890, Robert Koch, celui-là même qui huit ans auparavant avait vu, le premier, l'agent de la maladie, lança le fameux manifeste qui, pendant quelques semaines, tint l'uni- vers haletant. L'aventure est trop récente pour qu'il soit nécessaire de la raconter ici. De la bruyante lymphe, il ne reste plus qu'un souvenir, et un mauvais souvenir. N'en parlons plus que pour en tirer une leçon. Quand donc nous guérirons-nous de notre fâcheux enthousiasme pour tout ce qui vient à nous avec l'estampille étrangère? Un peu moins d'indulgence pour les autres, un peu plus de justice pour nous-mêmes. Quoi qu'on en dise, nous valons bien aussi quelque chose. Pour le savant fier de son indépendance, il fait bon vivre dans un pays qui ne lui demande pas le saciifice de la vérité au profit d'une ambition! La raison d'État n'a rien cà voir avec la science! Et, puisque nous voici revenus en France, je ne puis passer sous silence les récents essais faits par nos compatriotes sur la transfusion ou l'injection au phtisique du sang d'animaux réfractaires à la tuberculose. MM. Richet et Héricourt ont ouvert la voie, ils croient à la possibilité de laguérison des tuberculeux par le sérum de sang de chien. De leur côté, à Nantes, MM. Picq et Berlin donnent la préférence au sang de la chèvre. Cette méthode ne semble pas avoir répondu aux espérances fondées sur elle. Mais ne décourageons pas les chercheurs ; la guérison de la tuberculose est un trop beau rêve pour que nous ne travaillions pas tous à en faire une réalité. § .3. — Le Clinicien. Il est un reproche encouru par les méthodes scientifiques que nous venons de passer en revue. Elles se préoccupent trop du bacille et pas assez du malade. La théorie microbienne, à côté des incontestables services qu'elle a rendus et qu'elle rend tous les jours, me paraît avoir exercé une fâcheuse influence sur le sens des recherches thérapeutiques. Trop de microscope, trop de chimie, pas assez de clinique. A chercher la petite bête, on a perdu de vue que le but à atteindre est, en somme, la guérison du malade, et rien que la guérison du malade. Dans la phtisie, l'agent du mal est le bacille ; nul n'y contredit. Mais, ce bacillen'est pas seul en cause. 11 ne serait peut-être pas mauvais de tenir un peu compte du milieu dans lequel il évolue, c'est-à-dire du tuberculeux; de s'occuper des désordres qu'il provoque, c'est-à-dire de la tuberculose. Or, ici interviennent une foule de conditions qui modifient singulièrement les données du problème. 11 n'y a qu'une tuberculose, c'est entendu, et, cepen- dant, il n'y a pas deux tuberculeux qui se ressemblent. Comment, dans ces conditions, espérer, avec un agent unique, entraver une maladie aussi multiple dans ses manifestations. — La vertu spécifique d'un médicament, le mot l'indique, ne peut agir que si ce remède est appliqué dans des conditions identiques. C'est là une clause qui n'est jamais remplie dans la pratique. Aussi faut-il renoncer à cette médecine à tiroir, qui, étant donnée une maladie, prétend la guérir toujours et quand même, à l'aide d'une formule indiquée d'avance et uni- formément établie. — C'est pour avoir perdu de vue ce grand principe, que les D' LÉON-1'ETIT. LA TIBEUCULOSE ET SES TRAITEMENTS 4o doctrioaires ont préparé bien des désillusions et donné de nouvelles armes aux sceptiques. Pourquoi demander l'irréalisable ? Ne serait-il pas plus sage, au lieu de chercher à violenter la nature, de se laisser guider par elle et de se borner à des choses possibles, faites en temps opportun ? En médecine, le radicalisme est un leurre; on doit savoir être opportuniste, voire même possibiliste. Et de fait, c'est à ces deux opinions que peuvent se ramener les méthodes (le traitement qu'il nous reste à examiner: d'un côté, la thérapeutique; de lautie, l'hygiène. La thérapeutique a du bon, à la condition de ne pas tomber dans la médica- tion à outrance; Le temps n'est plus. Dieu merci ! où l'on appréciait le savoir du médecin d'après la longueur de ses ordonnances. Le traitement pharmaceutique de la tuberculose est presque exclusivement symptomalique. Même réduit à ces proportions, il peut rendre d'incontestables serNices. Loin de moi la pensée d'énumérer toutes les substances qui ont été, tour à tour, prônées et délaissées. Tout le Codex y passerait. Ce Codex est un arsenal bien garni ; mais les armes qu'il renferme demandent à être maniées avec pru- dence, sous peine d'être plus dangereuses pour le phtisique que pour la phtisie. L'hygiène, science toute moderne, élargit, chaque jour, le cadre de son action. Elle ne se borne plus à prévenir les maladies, elle a la prétention de pouvoir les guérir. Et cette prétention est justitiée, car pour la tuberculose, il n'est pas un seul traitement qui ait donné des résultats compai-ables à ceux obtenus par une hygiène bien comprise. Pourquoi devient-on tuberculeux? On devient tuberculeux parce que les bacilles qui nous entourent de toutes parts trouvent dans notre organisme des conditions favorables à leur évolution. Supprimez ces conditions fâcheuses, et les bacilles seront considérablement gênés dans leur mise en œuvre. Telle est la théorie du traitement hygiénique de la tuberculose. Passons à la pratique. L'alcoolisme, le diabète, les affections des voies respiratoires préparent et favorisent le développement de la maladie. 11 y a là tout un champ très vaste dans lequel l'hygiène peut exercer son action bienfaisante. La misère, avec les privations qu'elle impose, la tristesse qu'elle engendre, l'alimentation insuffisante à laquelle elle condamne, est un puissant facteur de tuberculose. Combien de malheureux sont devenus phtisiques parce qu'ils n'avaient pas de quoi manger ; mais, en revanche, combien de sujets chez les- quels la maladie a pu être enrayée par une alimentation bien comprise. « Tout phtisique qui mange a des chances de guérir. » Aphorisme qui est la base du traitement par la suralimentation. Le triomphe de la cuisine sur la pharmacie ! Que dire de l'action funeste de l'air malsain des grandes villes, à l'école, à la caserne, à Fateher, dans les bureaux, dans nos absurdes appartements oîi l'air pur nous est parcimonieusement marchandé? Qu'on donne à nos poitrines, au lieu de cet air stagnant, un air vif, frais, non souillé : elles se dilateront d'aise. Le poumon renaîtra, pour ainsi dire, à ce contact vivifiant! C'est là le principe du tiaitement de la tuberculose par l'aération continue. Littoral de la Méditerranée ou Pyrénées, Arcachon ou Madère, Valescure ou Ventnor, Alger ou Davos, voyages en mer ou ascensions sur les montiignes, peu importe l'endroit, pourvu que le phtisique trouve ks conditions de confort, d'égalité de température et de large aération nécessaires à la cicatrisation de ses poumons. 4g CONFERENCES Le temps me manque pour m'appesantir sur les questions de climat et d'al- titude qui ont une si large part dans les succès de cette méthode, incompara- blement la meilleure jusqu'à ce jour. Mais, ne l'oublions pas, le traitement de la phtisie par le grand air exige, de la part du médecin, une surveillance de tous les instants, et, de la part du malade, une docilité absolue. La guérison n'est possible qu'à ce prix ! Voilà pour l'hygiène de l'individu. Grâce à elle, le nombre des phtisiques guéris, lorsqu'ils ont été traités à temps, est beaucoup plus considérable qu'on ne le croit généralement. — Cette méthode semblant si bien réussir, on en a élargi le cercle. Par l'hygiène on a tenté de faire le blocus de la phtisie. — A mal social, médecine sociale. Les deux grandes causes qui provoquent, propagent et entretiennent la tuber- xrulose sont la contagion et l'hérédité. Lutter contre elles, c'est amoindrir l'im- portance du fléau. La contagion tuberculeuse est aujourd'hui démontrée de la manière la plus absolue. Dans l'intérêt du malade et de son entourage, des précautions hygié- niques s'imposent, d'abord dans la famille, ensuite et surtout dans les agglo- mérations humaines, collèges, casernes, couvents, etc., partout enfin oij la vie en commun décuple le danger. Il appartient au médecin d'indiquer les mesures à prendre et aux intéressés d'assurer leur exécution. Soyons fermes, mais évitons de tomber dans des excès aussi fâcheux qu'inu- tiles. Il serait désastreux de substituer au dévouement affectueux, qui accomplit des prodiges, la panique, conseillère de toutes les lâchetés. Il serait odieux de transformer le phtisique en un paria délaissé des siens. Le danger est réel, mais c'est avec tact que doivent être appliquées les mesures d'hygiène ; elles relèvent moins de la législation que de la conscience! L'hérédité, loi cruelle, non fatale heureusement, bien qu'elle n'exerce que trop fréquemment sa funeste influence ! En s'y prenant assez tôt, on peut souvent conjurer le danger et arracher à la tuberculose les pauvres êtres qu'elle guettait, comme une proie marquée d'avance. Mais, quand il s'agit de lutter à la fois contre la misère et la maladie, dans la classe pauvre oii l'horrible mal porte ses coups les plus redoutables, l'hygiène est frappée d'impuissance si elle n'est pas secondée par la charité. La charité, en effet, est appelée, elle aussi, à prendre une part considérable dans la lutte contre la tuberculose. C'est à elle qu'est dû le seul établissement français consacré exclusivement au traitement par l'hygiène des enfants pauvres atteints de tuberculose : l'Hôpital d'Onnesson. Là, les résultats obtenus depuis la fondation, qui remonte à 1888, dépassent toute espérance. Si jamais le hasard de vos promenades dans la banlieue de Paris vous amène au plateau de Champigny, allez visiter Ormesson; vous ne regretlerez pas votre temps. Vous verrez ce que peuvent faire ces trois forces trop méconnues en France : l'Hygiène et la Charité au service de l'Initiative privée. En résumé, vous le voyez, la médecine est loin d'être désarmée en présence de la tuberculose. Elle connaît aujourd'hui cette maladie dans ses moindres détails; elle en sait la marche, l'évolution, les causes; elle a des ressources pré- cieuses pour lutter contre elle. Ses moyens d'action sont puissants, mais ils sont lents. Et, dans cette lenteur même réside leur efficacité. Ils se perfectionnent E. FOURMER DE FLAIX. — LES GRANDS PORTS MARITIMES 47 chaque jour, ils se perfectionneront encore. Mais ne rêvons pas l'impossible ; n'espérons pas atteindre du jour au lendemain, par un coup de fortune, un idéal trop beau pour le voir jamais réalisé. Le mieux est souvent l'ennemi du bien. Défions-nous donc des méthodes bruyantes qui ne laissent après elles que déception et découragement. Primo non nocere, disaient les anciens : d'abord ne pas nuire ! N'oublions plus S43. Il comptera quatre écluses. Il aboutit d'un côté à l'estuaire de la Mersey, où il débouche près de la petite ville de Eastham, à 10 kilomètres en amont de Liverpool, et, d'un autre côté, aux docks de Manchester, d'une étendue de 46 hectares, avec 8 kilomètres et demi de quais. A peu près à moitié distance, on a ménagé à Warrington un dock ou bassin avec 2,000 mètres de quais. Voilà une grande installation, voilà un admirable travail, voilà une œuvre à recommander à la France. Les Anglais comptent y affecter 250 millions. 11 ne faut que 60 millions pour le canal de Pauillac. Ainsi 20 millions à Marseille pour le nouveau ^bassin de la Madrague, 100 millions pour le Havre, 60 millions pour Bordeaux, ensemble 180 millions, ce n'est rien pour un pays riche; il ne faut que vouloir. D'ailleurs, les Bordelais n'ont plus d'hésitations à avoir pour le port de Bor- deaux; il s'est élevé dans ces derniers jours une question de vie et de mort, c'est le to be or not to be. Pendant que l'État et la Chambre de commerce con- sacraient des fonds à vouloir régler le cours de la Garonne — ce qui na jamais pu réussir — entre Bordeaux et Pauillac, tantôt en rétrécissant, tantôt en élargissant le lit du fleuve, et à approfondir son lit au moyen de dragues gigantesques, on a constaté que le ht du fleuve venait précisément d'être exhaussé de 1 mètre. Cet exhaussement peut s'amoindrir, il peut s'accroître. Cette incertitude ne saurait convenir aux besoins de la grande navigation ac- tuelle. Des navires à vapeur d'une forte calaison, encombrés de passagers et de marchandises, tenus à un service régulier, exigent la sécurité. L'incertitude dans l'entrée ou dans la sortie d'un port change toutes les conditions de leurs services. 40 Paris port de mer. — Ce grand travail du canal de Manchester me conduit naturellement à vous dire quelques mots du projet, en ce moment soumis à une enquête publique, de faire de Rouen à Paris, en très grande partie dans le lit de la Seine, un canal, de manière à doter Paris d'un port de mer. Paris a toujours été un port fluvial, grâce à la Seine et à la Marne, au confluent desquelles il est établi. Plus tard, les deux canaux de l'Ourcq et de Saint Martin ont donné une nouvelle activité au mouvement fluvial de Paris. En 1888, il s'est élevé à 4,684,610 tonnes effectives ou en poids. En tonnes effec- tives, le mouvement de Marseille n'a été que de 4,623,600 tonnes II est vrai qu'au point de vue maritime on ne saurait comparer les tonnes effectives aux tonnes de jauge, ni les tonnes fluviales aux tonnes de mer. Une tonne qui vient de Cambrai ou de Rouen n'a aucun rapport avec une tonne qui vient de l'Australie ou de la Chine. Néanmoins, Paris étant le premier centre industriel du globe, et un centre de consommation de 3 millions d'hommes, offre évidem- ment un foyer considérable à la navigation maritime. Seulement il ne sera pas possible, du moins avec les moyens actuels que les ingénieurs ont à leur dispo- sition, de créer à Paris un port propre à la grande navigation. La profondeur du canal sera de 6'",20, exactement la profondeur moyenne du port de Rouen. Le port de Paris est actuellement un très grand port intérieur; il deviendrait un port maritime fluvial de seconde catégorie. Il pourrait recevoir des voiliers et surtout des vapeurs d'une calaison de o'",50 à o",90. E. FOUR>;iER DE FLAIX. LES GRANDS PORTS MARITIMES 59 Il ne saurait m'appartenir de me prononcer sur les très nombreuses diffi- cultés techniques et juridiques que rencontrera certainement cette entreprise. En ce qui est des premières, il semble qu'elles ne doivent pas être au-dessus des moyens de la science ; le Parlement tranchera les autres. Le canal aurait une longueur de 180 kilomètres, environ 30 kilomètres de moins que le cours de la Seine ; le port de Paris se trouverait à environ 310 ki- lomètres de la mer. C'est quelque chose. Sa largeur serait de 60 mètres au plan d'eau; il aurait cinq écluses. Les promoteurs du canal évaluent à dix- sept heures le temps du parcours du port de Saint-Ouen, où le canal aboutirait, à Rouen, et la dépense à 130 millions. Ils admettent un trafic de début de 2,500,000 tonnes: ce qui, à raison de 3 francs par tonne, avec certains autres revenus, tels que les droits de quai, garantirait le capital. La dépense étant fixée à 150 millions, il est difficile de supposer, même avec la concurrence de la batellerie et du chemin de fer de l'Ouest, que le trafic ne suffise pas à le rémunérer; en effet, il est probable que le canal créera un mouvement mari- time vers Paris de diverses parties de la France du Nord, de la Suisse, de l'Alsace. Les adversaires de ce grand travail prédisent la ruine de la batellerie, la désertion des ports de Rouen et du Havre ; ces prédictions nous semblent aussi exagérées que celles concernant le déplacement des industries et de la population de Paris. L'aliment du canal ne saurait venir ni du Havre ni de Rouen, puisque, entre ces deux villes et Paris, il n'y a qu'un mouvement de 1,380,000 tonnes dont 800,000 fluviales. C'est ce qui doit porter à penser qu'il ne s'établira pas une lutte trop vive entre le canal et le chemin de fer, bien qu'il y ait lieu d'en tenir compte. En somme, balançant les inconvénients —toutes les entreprises nouvelles en présentent — avec les avantages, si on s'élève au-dessus des compétitions des intérêts locaux et des nombreuses objections que les ingénieurs multiplient contre les projets qui n'émanent pas d'eux, le canal maritime de Rouen à Paris doit être considéré comme une œuvre utile destinée à augmenter la puissance de la France au double point de vue de la navigation et du commerce. Il va de soi que la concession de ce projet entraîne l'exécution immédiate des travaux en vue à Bordeaux, au Havre, à Marseille. N'oublions pas, en effet, que la lutte internationale des peuples se concentre avant tout sur la grande navigation maritime : voiliers, cargo-boats, navires à vapeur d'un tirant d'eau moyen ; tous les peuples actuels sont en condition de se les permettre et d'avoir des ports pour les recevoir. Mais ces masses énormes, ces cités tlottantes de 173 mètres de long, avec un tirant d'eau de 8 à 9 mètres, mues par des machines d'une force de 12,000 chevaux-vapeur au moins avec douze générateurs, marchant à raison de 40 kilomètres à l'heure, partant et arrivant à heure fixe, quel que soit le temps, maîtrisant l'Océan lui-même, ces colosses qui emportent des montagnes de marchandises et des milliers d'hommes n'appartiennent qu'à la mer ou à des ports situés près de la mer. A eux la clientèle humaine, à eux ces cen- taines de milliers d'émigrants qui, chaque année, quittent l'Europe déjà trop pleine. Aussi leur faut-il des gares agencées et des communications faciles. Chacun de ces navires représente un fort capital à conserver, à amortir, à rémunérer. C'est l'instrument le plus complet et le plus perfectionné de notre civili- sation . QQ CONFÉRENCES Puissent ces détails, ces renseignements, ces clùCfres, ces projections vous inspirer le goût des choses de la mer; vous intéresser à la mise en état de nos principaux ports; vous décider à les visiter; vous habituer à vous préoc- cuper des affaires maritimes de la France, condition de son expansion coloniale. La France, cette France si éprouvée il y a vingt ans, cette France que les hommes de ma génération ont vue s'affaisser deux fois dans le cours de leur carrière, en 1848 et en 1870, se relève, grâce à d'infatigables efforts dont ses adversaires et ses rivaux l'avaient jugée incapable. Jouissons de ce relèvement; après avoir assisté aux mauvais jours, félicitons- nous d'en voir de bien meilleurs, mais gardons-nous de nous complaire dans une contemplation stérile et, en tout cas, temporaire, de la nouvelle phase dans laquelle entre la France. Acceptons avec confiance, courage et persévérance les conditions inévitables de la lutte entre les peuples. Rien ne nous manque pour la soutenir. Nous avons refait notre armée; jamais la France n'a possédé une plus puissante organisation militaire ; nous avons à mettre notre marine militaire au même niveau que notre armée. La première condition de cette grande œuvre, c'est la mise en état de nos ports maritimes, instruments de notre marine marchande où vient s'alimenter notre marine militaire. Entre la marine militaire et la marine marchande, il y a une solidarité complète. Si le Havre, si Bordeaux sont désemparés, Brest et Cherbourg ne vaudront guère mieux. Il nous faut 20 millions pour Marseille, 100 millions pour le Havre, 60 mil- lions pour Bordeaux; un tiers sera fourni par les Chambres de commerce. 11 ne s'agit d'obtenir de l'État que 120 millions: c'est un maigre denier pour la richesse de la France. Permettez-moi, messieurs, de compter sur vous pour l'obtenir. M. MAQÏÏEIITE Aide naluraliste au Muséum d'histoire nalurulle. ù Paris. L'AZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGLTATICN 7 mars IS9I — Mesdames, Messieurs, De toutes les fonctions qui caractérisent la vie, la plus importante est cer- tainement celle de nutrition : c'est grâce à elle, et par l'intermédiaire de quel- ques produits inertes que nous appelons des aliments, que chaque individu arrive, dans ses premiers âges, à augmenter son poids jusqu'à une limite qui MAQUEMNE. — l'aZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION 61 dépend de son espèce, et plus tard, à réparer incessamment les pertes de sub- stance qu'il subit dans ses rapports avec le monde extérieur. La nutrition a partout le même objet, mais elle peut s'accomplir de deux manières absolument différentes : chez l'animal, qui est essentiellement pro- ducteur d'énergie, la nutrition n'est autre qu'une transformation de forces comparable à celle que nous réalisons artificiellement dans nos machines à feu; l'aliment doit alors renfermer en lui-même l'énergie qui va devenir dispo- nible dans lorganisme qui l'absorbe; en d'autres termes, il doit présenter une composition telle qu'il puisse fournir de la chaleur en se transformant en prin- cipes plus simples. J'ai nommé la matière organique, qui en effet forme la base de l'alimentation dans le règne animal tout entier. Chez la plante, au contraire, qui absorbe constamment de l'énergie au lieu d'en produire, l'aliment n est plus soumis à aucune condition et, grâce à la force vive des rajons solaires, qu'elle accumule dans ses tissus chlorophylliens, elle arrive à se nourrir de véritables produits de combustion, tels que leau, l'acide carbonique et l'acide azotique, en d'autres termes, de substances arri- vées à leur maximum de stabilité, qu'elle ramène, par fixation d'énergie, à l'état de matière organique. C'est ainsi que le règne végétal a pu acquérir cette merveilleuse puissance de synthèse que nos méthodes de laboratoire atteignent si rarement; c'est ainsi surtout qu'il peut à chaque instant reproduire le combustible que le règne ani- mal a brûlé, et qu'il pei^met à une quantité limitée de matière de pourvoir sans arrêt à l'entretien d'un nombre indélini de générations, appartenant tour à tour aux deux règnes. Par sa nature synthétique, la nutrition végétale doit forcément précéder la nutrition animale; elle lui est indispensable auiant que la lumière du soleil est indispensable au développement des plantes, et ce n'est pas là, comme vous le pensez bien, le côté le moins intéressant de son étude, car il est vraisem- blable que lorsque nous connaîtrons en détail la suite des transformations qui permettent à la matière minérale de s'organiser dans les tissus végétaux, il nous sera possible, par l'emploi de pratiques agricoles convenables, défavo- riser artificiellement la nutrition des plantes, et du même coup de favoriser notre alimentation propre, ce qui est le but de tout progrès en agriculture. Nous avons déjà, dans cette direction, à signaler l'emploi, universel aujour- d'hui, des engrais chimiques ; ce n'est certainement pas le seul progrès qu'on soit en droit d'attendre des recherches scientifiques, et nous allons voir que les travaux relatifs à l'assimilation de l'azote libre par les plantes sont de nature à en faire espérer d'autres et peut-être d'aussi importants. L'analyse montie que, à part quelques substances minérales dont le rôle est encore fort obscur, le suc cellulaire de tous les végétaux est formé de carbone et d'azote, unis aux éléments de l'eau, c'est-à-dire à l'hydrogène et à l'oxygène. Ceux-ci proviennent évidemment de l'eau qui imprègne la terre; elle s'y trouve presque toujours en quantité sutfisanle, nous n'avons pas à nous en préoccu- • per ici. Le carbone, on le sait, est pris par les plantes à l'acide carbonique de l'air, au moins pour la plus grande partie; comme l'eau, l'acide carbonique existe partout, et si je vous rappelle qu'il a été possible de transformer ce corps en quelques-uns des sucres qui sont si répandus dans les tissus végétaux, nous pourrons dire ensemble que le grand phénomène de l'assimilation du carbone par les plantes est actuellement connu dans ses moindres détails. g2 CONFÉRENCES Le mécanisme de l'assimilation de l'azote est loin d'être élucidé aussi com- plètement; nous ne savons rien encore des transformations chimiques qui font passer cet élément de l'état gazeux à l'état d'albumine alimentaire, mais ses dif- férents modes de pénétration dans la plante nous sont connus, et nous pouvons aujourd'hui affirmer que l'atmosphère contribue autant que le sol à cette par- tie de la nutrition végétale. Ce fait, dont nous allons bientôt fournir la démonstration, était à peu près évident a priori; le sol, en effet, ne renferme que de très faibles proportions d'azote; la réserve qu'il nous offre, à peine 10,000 kilos par hectare, est négli- geable dans l'immensité des temps ; mais, à côté de lui, l'atmosphère en contient une énorme quantité, environ les 4/5 de son volume total ; dès lors l'idée d'une circulation continue de l'azote entre ses composés et l'air, autrement dit entre l'air, le sol et les organismes vivants, s'imposait en quelque sorte d'elle-même, comme s'impose une circulation de l'eau entre l'Océan et tous les points de la terre. Il n'en est que plus remarquable que cette manière de voir n'ait réussi à se faire jour que tout récemment; posée en principe il y a plus de trente ans, elle n'a été enfin prise en considération sérieuse que dans ces dernières années, à la suite des recherches que nous allons passer en revue, si vous voulez bien me le permettre. Mais je voudrais d'abord établir, par l'expérience seule, et en dehors de toute idée spéculative, que l'intervention de l'azote atmosphérique dans les phéno- mènes de la végétation est d'une nécessité absolue. Il va me suffire, pour cela, d'établir un parallèle, une sorte de balance, entre les causes de gain et les causes de perte de la terre en combinaisons azotées; il est clair que si celte com- paraison nous montre une différence en faveur de l'enrichissement, nous n'avons aucunement à craindre de voir nos sols devenir uu jour stériles; mais si, inver- sement, les déperditions l'emportent sur les apports extérieurs, de deux choses l'une : ou bien la terre tend à s'appauvrir indéfiniment, et alors nous devons nous efforcer, dans la mesure du possible, de la maintenir en son état actuel, ou bien elle ne s'appauvrit pas, et alors il faut qu'elle reçoive de l'atmosphère, sous forme gazeuse, une quantité d'azote égale à la différence. 11 est facile de réunir les données de ce vaste problème. La plus importante de toutes les causes de déperdition d'azote dans la terre est sans contredit le prélèvement des récoltes qu'on en tire chaque année ; sa. grandeur est du reste fort variable : une culture de céréales, de blé, par exemple, enlève au sol une quantité d'azote qui correspond à SO kilos envi- ron pour la surface d'un hectare; les racines, betteraves ou autres, en renfer- ment généralement davantage; enfin, certaines espèces de légumineuses, comme le trèfle ou la luzerne, arrivent à prendre jusqu'à 100, 200 kilos et plus dazote, par hectare et par an. Partant de ces chiffres, nous pouvons admettre que dans un assolement nor- mal, où l'on fait alterner les racines, les légumineuses et les céréales, le sol perd chaque année, au minimum et par le seul fait de la culture, de 60 à 70 kilos d'azote combiné. D'autre part, la terre est le siège d'oxydations incessantes, dues à la libre pénétration de l'air dans sa masse ; l'un de ces phénomènes d'oxydation s'exerce sur les matières azotées combustibles que le sol tient en réserve; sous l'influence simultanée de l'oxygène atmosphérique et d'un microbe spécial, le ferment nitrique, qui a été découvert par MM. Schlœsing et Muntz et décrit plus tard MAQUENiNE. — I.'aZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION par M. WiQOgradski, ces substances s& transforment rapidement en nitrate de chaux qui, par un lieureux concours de circonstances, se trouve être l'ali- ment de prédilection de la plupart des plantes; mais ce nitrate de chaux est, comme tous les sels de même espèce, éminemment soluble ; il ne possède en outre, pour les particules élémentaires du sol, aucune affinité comparable à celle qui s'exerce entre les mêmes particules et l'ammoniaque ou encore les sels de potasse, d'où il résulte que toute infiltration d'eau l'entraîne immédia- tement jusque dans les profondeurs du sous-sol, et de là dans les ruisseaux, les rivières et la mer. Pendant la saison d'automne, alors que les pluies sont abondantes et que la terre, dénudée, n'évapore qu'une faible portion de l'eau qu'elle reçoit, il se produit de ce chef un véritable lavage méthodique qui emporte au loin tous les nitrates, au fur et à mesure de leur production. L'importance de cette cause de perte est énorme : dans le cours des recherches que MM. Lawes et Gilbert poursuivent depuis de longues années sur le domaine de Rothamsted, les savants agronomes anglais ont reconnu que, sur la surface d'un hectare, une terre cultivée en blé peut perdre ainsi annuellement oO kilos d'azote, c'est-à-dire autant que le blé lui-même en renferme, ou encore une quantité équivalente à une fumure de 300 kilos de nitrate de soude. Ces chiffres sont loin d'être exagérés et d'autres observateurs, parmi les- quels je rappellerai M. Dehérain, ont obtenu des résultats analogues et même souvent fort supérieurs à ceux de MM. Lawes et Gilbert. Et ce n'est pas tout : M. Boussingault a reconnu que les terres riches dégagent continuellement de l'ammoniaque à l'état gazeux. Voici dans quelles cir- constances : ayant eu l'idée de soumettre à l'analyse un échantillon de neige qui avait séjourné pendant trente-six heures sur une plate-bande de jardin, M. Boussingault y a trouvé 10 milligrammes d'azote ammoniacal par kilo- gramme, alors que la même neige, recueillie tout près de là, sur une terrasse, n'en contenait que 2 milligrammes à peine. La différence, 8 milligrammes, était évidemment due aux émanations du sol; si nous admettons pour cette neige non tassée une épaisseur uniforme de 10 centimètres et une densité moyenne de 0,25, nous arrivons, pour la surface d'un hectare, à un poids total de 230 tonnes, renfermant 2 kilogrammes d'azote ammoniacal, émis pendant la courte durée du séjour de la neige sur le sol. Par quel coeflicient faut-il multiplier ce chiffre pour obtenir la perte annuelle, sur une terre arable ordinaire? Nous l'ignorons absolument, mais on peut affirmer que le résultat d'un pareil calcul dépasserait une dizaine de kilo- grammes par hectare et par an. D'après M. Schlœsing, certaines terres, enfin, dégagent de l'azote à l'état libre : le fait est surtout sensible dans les sols qui sont mal aérés et qui ren- ferment beaucoup de matières organiques; l'azote provient alors de la réduc- tion des nitrates existant dans la terre, réduction qui est attribuable, ainsi que nous l'avons fait voir, M. Dehérain et moi, au développement de certains micro- organismes anaérobies. Négligeons cette dernière cause de pertes, impossible à évaluer et sans doute peu importante dans les conditions ordinaires; nous voyons qu'en définitive une terre arable de qualité moyenne perd, par l'enlèvement des récoltes, l'infiltration des eaux pluviales et l'ammoniaque qu'elle dégage, une quantité d'azote équivalente, au minimum, à 120 kilogrammes par hectare et par an. Or, elle en renferme à peine 10,000 kilos; son épuisement serait donc com- <Î4 . CONFÉRENCES plet en moins d'un siècle, si ces pertes n'étaient compensées par des gains du même ordre. Examinons maintenant ces derniers. Le sol gagne de l'azote surtout par les engrais qu'on lui fournit : leur proportion et leur richesse sont éminemment variables, mais Fexpérience montre que très généralement ils n'arrivent pas à suppléer à la perte qu'oc- casionne la culture seule. L'écart que l'on constate entre l'azote des récoltes et celui de la fumure est quelquefois très grand: M. Boussingault, à qui nous de- vons des recherches précises sur ce sujet, cite une culture de luzerne et de fro- ment qui, ayant reçu à l'origine 225 kilos d'azote sous forme de fumier, a fourni dans l'espace de six ans 44,000 kilos de foin sec et 5,550 kilos de blé, paille et grain, renfermant ensemble 1,078 kilos d'azote; l'excès total, 854 kilos, correspond dans ce cas à un peu plus de 140 kilos par hectare et par an. En général, la ditférenee est moindre, mais, je le répète, elle est toujours dans le même sens et peut être évaluée en moyenne à 30 ou 40 kilos; il nous" reste donc à pourvoir à cet excès, augmenté des perles dues au drainage, soit à près de 100 kilos par hectare et par an. C'est alors que l'on a fait intervenir les causes les plus diverses et parfois même les plus invraisemblables. On a été jusqu'à voir dans les poussières atmosphériques un agent de fertilisation naturel ; mais passons aux hypothèses plus sérieuses. On a pensé que l'eau de la pluie, en dépouillaot l'air de ses composés solubles, pouvait fournir au sol une certaine proportion d'ammo- niaque ou d'acide azotique. L'analyse a montré que cette proportion est bien faible : l'eau que l'on recueille dans un pluviomètre ne renferme en effet que des traces de matières azotées, à peine 2 grammes d'ammoniaque et moins de 1 gramme d'acide nitrique par mètre cube, ce qui correspond à 5 ou 8 kilos, au maximum, d'azote, par hectare et par an. Cette quanlilé sulllrait ù peine, on le voit, à compenser les pertes dues aux émanations auimoniacales de la terre. D'un autre côté, M. Schlœsing admet que la terre et les plantes, par leurs organes foliacés, fixent directement l'ammoniaque qui exisle dans l'air : celte ammoniaque, d'après le savant agronome, serait incessamment dégagée par l'eau de la mer qui nous restituerait ainsi, sous une autre forme, l'azote que les eaux de drainage lui apportent constamment. Il est certain que la terre humide peut fixer les vapeurs ammoniacales, mais il est certain aussi, l'expérience de M. Boussingault nous en a fourni la preuve, qu'elle peut en dégager : il tend donc à s'élabhr un équilibre, à cet égard, entre le sol et l'atmosphère, dont la résultante est vraisemblablement bien près d'être nulle. Puis, s'il est vrai que les feuilles des plantes peuvent assimiler l'ammoniaque gazeuse, on sait que l'air normal renferme extrêmement peu de combinaisons azotées: d'après les dosages effectués, d'abord par IVL G. Ville, et plus tard par M. Schlœsing, l'atmosphère contient au plus 25 à 30 grammes d'ammoniaque par kilomètre cube ; il faudrait donc, pour subvenir à la perte dont nous venons de parler, que le sol et ses cultures absorbent, dans l'espace d'une année, toute l'ammoniaque contenue dans une colonne d'air ayant pour base la surface du champ et une hauteur de 400 kilomètres, sous une pression constante et égale à la hauteur barométrique au niveau de la mer. C'est à pen près cinquante fois le volume nécessaire à la nutrition carbonée d'une récolte pesant 5,000 kilos à l'état sec. . Une pareille hypothèse est inadmissible; si d'ailleurs elle était exacte, on ne MAQUENNE. — l'aZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION 63 comprendrait pas pourquoi une culture de graminées, conduite dans un sol sté- rile et à l'aide d'une petite quantité d'engrais, ne renferme jamais plus d'azote que n'en contenaient la semence et la fumure employée. Le déficit signalé plus haut subsiste donc toujours ; voyons s'il est réel ou s'il reçoit une compensation. Depuis que l'analyse chimique est appliquée aux recherches agricoles, on n'a pu reconnaître aucun abaissement dans la richesse moyenne de nos terres arables ; au contraire, beaucoup se sont enrichies, par suite des perfectionne- ments des méthodes culturales et surtout de l'emploi méthodique des engrais : elles sont alors devenues plus productives, et le rendement moyen du blé, en France, qui n'était que de U hectolitres à l'hectare au commencement de ce siècle, s'est élevé graduellement jusqu'à lo et 16 hectolitres. Ce seul fait est déjà en opposition flagrante avec l'hypothèse d'un appauvris- sement graduel du sol ; en voici d'autres plus frappants encore. Les forêts, les prairies hautes de montagnes, où jamais on n'apporte de fumure, fournissent depuis des siècles et des siècles, sous forme de bois, de Jait, de fro- mage, de laine ou de viande, des quantités d'azoti; sans doute inférieures à celles que donnerait une culture intensive, mais constantes et sans que l'on puisse saisir aucun symptôme d'épuisement sur le sol qui les produit. Celui-ci est même toujours plus riche que nos meilleures terres arables. M. Truchot a rencontré en Auvergne des terres de prairie qui renferment 9 grammes d'azote combiné par kilo ; M. Joulie en cite qui contiennent jusqu'à i gr. 5 et 1 gr. 8 p. 100 d'azote, alors qu'une terre à céréales de bonne quahté en dose ordinairement dix fois moins ; enfin, et c'est par là que nous termine- rons cette première partie de notre sujet, certaines plantes, parmi lesquelles il faut citer en première ligne les herbes de prairies, naturelles ou artificielles, déterminent un enrichissement progressif du sol, même en l'absence de toute espèce d'engrais, et bien qu'elles renferment d'ordinaire plus d'azote que d'autres cultures, dites épuisantes, comme celles des racines ou des céréales. La pratique agricole a depuis longtemps constaté ce fait pour les légumi- neuses ; tous les cultivateurs savent qu'après trèfle ou après luzerne le blé donne une récolte supérieure à celle qu'il aurait pu fournir sur une copieuse fumure, et c'est pour cette raison qu'ils désignent les légumineuses sous le nom de plantes améliorantes. Le rôle des prairies naturelles, dans l'enrichissement des terres arables, est du même ordre; voici à ce sujet des résultats curieux, que j'emprunte aux tra- vaux de MM. Lawes et Gilbert et à ceux de M. Dehérain. En 1856, MM. Lawes et Gilbert transformaient en prairie une portion du domaine de Rothanistedt qui, depuis de longues années, n'avait servi qu'à la culture des céréales. Le sol renfermait alors 1 gr. o2 p. 1,000 d'azote ; on l'a fumé régulièrement et à dose excessive, de manière que toujours l'azote des engrais dépasse celui des récoltes de 15 kilos environ chaque année. Il est clair que l'on ne saurait prétendre, avec ce maigre excédent, à couvrir en totalité les pertes dues au drainage : eh bien, cependant, la terre s'est enri- chie au lieu de s'appauvrir, et, à la fin de l'année 1888, elle dosait 2 gr. 35 p. 1000 d'azote, c'est-à-dire Ogr. 83 de plus qu'à loiigine. La différence corres- pond à un enrichissement total de 1,813 kilos à l'hectare, pour toute la durée de l'expérience, c'est-à-dire à 58 kilos par hectare et par an. Le phénomène est d'ailleurs progressif, et rien dans son allure ne peut faire supposer qu'il approche de sa limite. 5 glj CONFÉRENCES Sur le champ (rexpériences de Grignon, M. Dehérain, mon savant maître, a observé des faits analogues : sur une parcelle défrichée de luzerne, et dosant 2 gr. 05 p. 1000 d'azote, on a cultivé, de 1875 à 1879, des betteraves et du mais fourrage. Malgré les engrais qu'on lui a fournis durant cette période, le sol s'est appauvri rapidement, sans doute à cause d'une nitrification excessive, et en 1879 sa richesse était tombée à 1 gr. 50, c'est-à-dire aux trois quarts de sa valeur initiale. On fit alors succéder au maïs du sainfoin, de 1879 cà 1883, puis une prairie de graminées, de 1884 à 1888 inclusivement, sans fournir cette fois aucune espèce d'engrais : la terre s'est alors graduellement enrichie, au point que maintenant elle h repris d'elle-même toute sa fertilité première. Une autre expérience, toute semblable à la précédente, mais dans laquelle on n'avait pas donné d'engrais au sol depuis 1875, a donné des résultats iden- tiques à ceux qui précèdent. Si on admet que, à Grignon, la terre d'un hectare pèse en moyenne 4,000 tonnes, on voit que, dans l'espace de dix ans, de 1879 à 1888, le sol a gagné, sous la seule influence des plantes de prairie, 1,920 kilos d'azote, aux- quels'il convient d'ajouter 1,210 kilos enlevés avec les récoltes, soit en tout 3,130 kilos, plus de 300 kilos par hectare et par an. Ici encore la limite est loin d'être atteinte, et on conçoit sans peine que des terres soumises à un pareil régime arrivent avec le temps à contenir un cen- tième d'azote et plus, comme les herbages cités par MM. Truchot et Joulie. Il est clair que ce phénomène naturel ne saurait trouver son origine dans les apports de combinaisons azotées imputables à l'eau de pluie ou à l'atmosphère, car, même en attribuant à ces sources une puissance bien supérieure à celle que nous leur avons reconnue, toutes les plantes devraient alors se comporter de la même manière, et nous avons vu qu'il y a lieu de distinguer entre les céréales qui appauvrissent continuellement le sol et les légumineuses qui l'en- richissent toujours. MM. Lawes et Gilbert ont cru voir une explication du rôle améliorant des légumineuses dans ce fait qu'en général les plantes de cette espèce ont des racines très longues, susceptibles par suite d'aller puiser leur nourriture à de grandes profondeurs, dans un milieu plus étendu que celui où se développent les racines de graminées ; l'enrichissement de la terre serait alors dû aux débris orga- niques que la culture y a laissés après la récolte et dont l'azote a été pris au sous-sol. Le défaut de cette manière de voir est que la richesse d'une terre décroît rapidement avec lu profondeur ; dans la grande majorité des cas, le sous-sol ne renferme plus que des proportions inhignifiantes d'azote, et il devient impossible de concevoir qu'une plante quelconque puisse s'y nourrir, surtout lorsqu'il s'agit d'une légumineuse qui renferme dans ses tissus de cinq à six fois plus d'azote qu'une graminée. En résumé, les observations les plus simples de la pratique agricole nous montrent que la somme de matières azotées disponibles dans la nature ne saurait suffire aux exigences de la végétation ; il est donc de toute nécessité que l'azote gazeux intervienne directement et pour une part importante, au moins dans la culture des légumineuses. C'est ce que M. G. Ville a établi expérimentalement dès 1849, et ce qu'il n'a cessé de répéter, depuis cette époque, malgré l'opposition systématique de la plupart des physiologistes et des agronomes. L'expérience primiiive de M. G. Ville est redevenue, par les travaux récents MAQUENNE. — l'.VZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION 6T qui s'y rattachent, une véritable actualité. Permettez-moi donc de vous lu décrire succinctement, en insistant surtout sur ses résultats. Dans un sol stérile, formé de 1 kilogramme au moins de sable calciné, on sème dilïérentes légumineuses, des pois, des haricots, des lupins, ou d'autres encore, puis on ajoute quelques substances nulritives, soit des matières miné- rales seules, soit un mélange d'engrais minéraux avec une petite quantité d'azolate de soude, qui a pour but d'aider la jeune plante à traverser sans accident ce que nous pourrions appeler la période critique de sa croissance, en d'autres termes le moment où, ayant (''i)uisé la réserve alimentaire que lui offrent ses cotylédons, elle devra se nourrir de produits exclusivement inorganiques. Les plantes sont arrosées avec de l'eau pure, exempte d'ammoniaque ; toutes précautions sont prises pour assurer l'aération du sol, enfin les pots sont maintenus dans une atmosphère aussi pure que possible, soit dans une grande cage vitrée oia de temps à autre on introduit un peu d'acide carbonique, soit, ce qui est préférable, à l'uir libre, loin du laboratoire et en général de toute cause de dégagement d'ammoniaque. Dans ces conditions, et surtout lorsque le sol n'a reçu aucun engrais azoté, la végétation reste chélive au début; elle soulîre de ce que les physiologistes alle- mands ont appelé la faim d'azote ; quelques plants même, n'arrivant pas à dépasser cette phase pénible de leur existence, périssent sans avoir sensible- ment accru leur poids sec ; d'autres, plus vigoureux, donnent une récolte mé- diocre ; quelques-uns enfin, à côté d'autres pieds mourants, prennent tout à coup une allure des plus florissantes : sur la première tige, jusqu'alors grêle et sans consistance, vient en quelque sorte se greffer une tige nouvelle, plus forte, rigide, turgescente, qui se garnit bientôt de feuilles larges, bien développées, d'une coloration verte toute dilférente de la teinte jaunâtre des feuilles primi- tives, qui se couvre enfin de fleurs et de fruits, comme si la végétation tout entière s'était accomplie dans un sol d'excellente qualité. La récolte est alors très bonne : elle renferme une grande quantité d'azote qui ne peut évidem- ment provenir que de l'atmosphère. Cette recrudescence de la végétation se manifeste au moment où le poids de la plante est égal à huit ou dix fois celui de la semence, et de pareils effets de contraste s'observent souvent entre deux pieds venus dans le même pot, par conséquent dans le même sol et dans des conditions identiques, de graines aussi semblables que possible. En un mot, l'expérience de M. G. Ville nous enseigne deux faits imprévus et également remarquables : le premier et le plus important est qu'une légumi- neuse peut vivre et prospérer dans un «ol absolument dépourvu de toute combi- naison de l'azote, ce qui exige le concours direct de l'atmosphère; le second est que toutes les graines d'une même espèce sont loin de se comporter de la même manière, d'où il résulte que l'allure de l'expérience est essentiellement capricieuse. Avec les graminées, rien de pareil ne s'observe jamais : les résultats sont alors dune constance absolue ; la récolte reste nulle, si le sol ne renferme pas de matières azotées ; elle augmente régulièrement avec l'abondance des fu- mures, et toutes les graines donnent alors, à très peu près, le même poids de matière sèche. L'irrégularité des résultats fournis par les légumineuses, dans les mêmes conditions, montre qu'il ne saurait être question ici d'apports accidentels attri- buables à l'ammoniaque ou aux poussières atmosphériques, ni à l'eau d'arro- sage, mais sa cause véritable avait échappé à lauteur de sa découverte. gj^ CONFÉRENCES M. G. Ville, sûr de rcxactitude de ses résultats positifs, avait certes le droit d'eu couclure à la fixation de l'azote gazeux par certaines espèces de plantes, mais il n'était pas maître de son expérience ; aussi d'aulres observateurs, essayant de la reproduire après lui, n'y réussirent-ils pas. M. Boussiugault, en particulier, plaçant ses cultures dans des sols de volume trop restreint pour assurer le libre épanouissement de leurs racines, ne put obtenir que des plantes limites, pesant à peine quatre ou cimf fois autant que la semence et ne renfer- mant jamais plus d'azote que celle-ci, parce qu'elles n'avaient pu atteindre la seconde phase de leur végétation. C'est alors que M. BoussingauU, qui cependant avait obtenu, quelques années auparavant, des résultats analogues à ceux de M. G. Ville, crut pouvoir poser en principe que les végétaux, à quelque variété qu'ils appartiennent, sont tou- jours incapables de prendre à l'air la moindre quantité d'azote. Je n'insisterai pas sur cette discussion, qui est restée célèbre et qui est re- grettable, car elle eut pour résultat, en écartant les chercheurs qui auraient désiré reprendre l'étude de cette question, de retarder de trente ans sa solution définitive; je ne veux en retenir ici qu'un seul point : c'est que la fixation de l'azote libre par les plantes a été observée dès 1850, avec tous les caractères d'irrégularité qui lui sont propres et qui ont été décrits à nouveau dans les recherches toutes récentes des physiologistes allemands. J'arrive maintenant aux travaux actuels, et je commencerai par ceux de M. Berthelot, dans lesquels nous allons voir apparaître une notion toute nou- velle, celle de l'intervention des infiniment petits dans les phénomènes de la nutrition végétale. Les premières expériences de M. Berthelot datent de 1883; elles ont trait à la fixation de l'azote par des sols dénudés, en dehors par conséquent de toute végétation. Les termes employées ont été choisies parmi les plus pauvres en azote : c'étaient des sables argileux, recueillis à Meudon ou à Sèvres, au-dessous du niveau des meulières, ou encore des terres à porcelaine, des kaolins bruts non broyés. Ces terres, au nombre de quatre, ont été soumises à cinq séries d'essais : on les a abandonnées à elles-mêmes, dans des pots vernissés, soit à l'intérieur d'une chambre bien close, soit à l'air libre, dans une prairie, sans abri ou sous un petit toit vitré qui les préservait seulement des pluies verticales, soit au sommet d'une tour, à 29 mètres au-dessus du sol et sans aucun abri, soit, enfin, dans des flacons bouchés, de manière à exclure toute absorption possible de vapeurs ammoniacales ou nitriques. Dans la cinquième série d'essais, les mêmes terres avaient été au préalable soumises à une température de 100 degrés, de manière à détruire tous les germes d'organismes qu'elles pouvaient contenir au début. L'azote, déterminé avec exactitude dans chacun des échantillons au début de l'expérience, y a été dosé de nouveau après deux mois, puis après cinq mois de séjour dans les conditions indiquées, déduction faite des apports extérieurs imputables à l'air et aux pluies, lorsque les pots n'étaient pas abrités. Les résultats obtenus ne peuvent laisser aucun doute: dans tous les cas où la terre est restée à l'état normal, il y a eu enrichissement, et quelquefois dans une proportion énorme, dépassant le double de la quantité d'azote initiale ; lorsque, au contraire, le sol a été stérilisé par la chaleur, il s'est constamment appauvri. Donc, en résumé, les sols argileux pauvres sont capables de fixer direclement l'azote atmosphérique ; cette fixation n'est accompagnée d'aucun MAQUENNE. — l'aZOÏK ATMOSPUÉKIQUE ET LA VÉGÉTATION 69 accroissement dans la dose préexista nie d'ammoniaque ou d'acide nitrique ; elle est donc due à la formation de matières organiques complexes ; enfin elle est l'œuvre d'un micro-organisme, puisqu'elle cesse de se produire quand le sol a été stérilisé. A combien correspond un pai-eil enriciiissemerit si on le rapporte à la sur- face d'un hectare? M. Berthelol l'estime à 20 ou 30 kilos pour une épaisseur de un décimètre; sur une épaisseur de 0'",33, il pourrait suffire à compenser lés pertes inhérentes au drainage et à la culture, mais il faut bien remarquer, avant daller plus loin, que les expériences que nous venons de décrire sont relatives à des terres particulièrement pauvres et qui, en conséquence, sont toutes disposées à s'enrichir; sur de vraies terres arables, dosant de 1 à 2 grammes d'azote par kilogramme, M. Berthelot a encore observé des fixations sensibles, mais relativement moindres que sur les sables argileux, et il est probable que le phénomène cesserait d'être appréciable à partir d"une certaine limile qui sans doute n'est pas très élevée. Les conditions qui, d'après M. Berthelot, paraissent les plus favorables à la fixation de lazote par la terre nue sont : 1° La présence d'une quantité deau comprise entre 3 et 13 centièmes; 2° Une porosité suffisante pour assurer la libre pénétration de l'air dans toute la masse du soi; 3° Une température comprise entre lo et -40 degrés. Ces conditions définissent le microbe fixateur d'azote comme un être aérobie. En dehors des circonstances précédemment indiquées, le phénomène ne s'observe plus, et en général il est limité par l'action inverse, c'est-à-dire par une déperdition continue d'azote ou d'ammoniaque à l'état gazeux. Quelle que soit d'ailleurs celte limite, le fait observé par M. Berthelot est d'une importance capitale : c'est la première lois, en effet, que nous voyons s'affirmer nettement la fixation de l'azote dans des sols découverts; c'est la première fois surtout que nous voyons se dégager, au milieu de ces phéno- mènes si complexes, une cause définie expérimentalement et sans aucun doute déterminante; cette cause, on l'a vu, n'est autre que le développement d'or- ganismes inférieurs, dont il ne nous reste plus qu'à préciser la nature. 11 y avait là une indication toute nouvelle qui ne pouvait manquer d'être fructueuse ; aussi allons-nous voir les recherches se multiplier rapidement et conduire leurs auteurs à des conclusions de plus en plus nettes. MM. A. Gautier et Drouin vérifient d'abord, sur des terres artificielles, les principaux résultats énoncés par M. Berthelol; ils emploient un mélange de sable siliceux, de calcaire pur, de kaolin et de phosphate neutre de potasse, auquel on ajoute, dans certains cas, des matières ulmiques ou de l'oxyde de fer. Ce mélange, additionné d'un peu de nitrate de potasse, paraît très favo- rable au développement des légumineuses. Dans ces conditions, MM. Gautier et Drouin ont reconnu qu'il y a toujours fixation d'azote dans les mélanges qui ont reçu de la matière oj-ganique ; en l'absence de celle-ci, au contraire, il y a toujours perte. La matière organique paraît donc être un facteur important de ce grand phénomène naturel ; elle agit sans doute en favorisant la nutrition du microbe fixateur d'azote. Voici maintenant d'autres expériences, renouvelées de MM. G. Ville et Boussingault, dans lesquelles nous allons voir intervenir la végétation. M. Berthelot, d'abord, entreprend une série de cultures de légumineuses dans de'grands pots qu'on laisse à l'air libre, avec ou sans abri, ou (lu'on maintient 70 CONFÉRENCES SOUS cloche, en ayant soin de fournir aux plantes l'acide carbonique qui est nécessaire à leur développement. Le sol, les graines, les plants récoltés, les eaux de drainage et les eaux de pluie sont analysés avec le plus grand soin, de manière à pouvoir établir une comparaison exacte entre l'azote initial et lazote final. Sous cloche, la fixation d'azote reste faible, parce que dans ces conditions la plante n'arrive pas à se développer normalement, mais à l'air libre la dose d'azote fixé est dans tous les cas supérieure à celle qui s'effectue dans la terre seule. La vesce a par exemple triplé cette dose ; la récolte fournie par un mélange de vulnéraire et de medicago lupulina renfermait dix fois plus d'azote que le semis ; une coupe de luzerne en contenait seize fois plus, et presque toujours cet excédent d'azote reste dans les racines de la plante plus abondant que dans sa partie aérienne. Le sol lui-même s'enrichit, mais moins que l'ensemble ; la végétation active donc dans une mesure énorme l'assimilation de l'azote libre par la terre, ce qui est conforme à toutes les observations de la grande culture ; la répartition de cet azote dans la plante montre que c'est par les racines qu'il pénètre, à la suite sans doute d'une intervention microbienne ; enfin, si Ion rapporte à l'hectfire les quantités d'azote ainsi retrouvées en excès dans la récolte et dans le sol. y compris les eaux de drainage, on arrive, d'après M. Berlhelot, à des chiffres de 300, 500 et même 700 kilos, dont une partie reste évidemment dans la terre sous forme de racines, si l'on se contente, comme dans la pratique agricole, de recueillir la partie aérienne des récoltes. De là l'enrichissement progressif des terres arables sous l'action améliorcmte des légumineuses ; de là aussi la possibilité de certaines cultures continues, comme celles des prairies ou des bois, sans engrais et sans appauvrissement du sol. M. Joulie, dans des expériences du même ordre, arrive à des conclusions toutes semblables : une culture de sarrasin et de foin, instituée dans une terre de la Dombes, lui a donné, en deux ans, une fixation d'azote équivalente à plus de 1,000 kilos à fhectare. La moyenne de douze expériences, dont une seule a donné lieu à une perte de 0 gr. 0136 sur 1 kil. .500 de terre, conduit à une fixation de 500 kilos d'azote environ par hectare, dans l'espace de deux ans. Un peu plus tard, MM. A. Gautier et Drouin ont aussi constaté, sous l'in- fluence d'une culture de fèves de marais, un enrichissement de leurs sols artihciels qu'ils estiment correspondre à 185 kilos par hectare, pour la seule durée de la végétation. Enfin M. Pagnoul, après avoir reconnu aussi que la terre seule est capable de fixer directement l'azote de l'air, voit comme les auteurs précédents lenri- chissement s'accentuer dans des limites considérables par une simple culture de gazon ou de trèfle ; dans ce dernier cas, il a pu observer des fixations cor- respondant à 500 et 9;J0 kilos d'azote à l'hectare. On le voit, tous ces résultats sont absolument concordants ; ils sont même, ce qui est digne de remarque, du même ordre de grandeur dans des expériences faites par nombre de personnes différentes; il ne leur manquait plus qu'un contrôle direct, celui qu'on peut tirer du changement de composition des gaz oh végètent les cultures. A ce point de vue, l'expérience est particulièrement difficile ii réaliser : les MAQUENNE. — l'aZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION' 71 plantes doivent être maintenues constamment en vase clos, dans une atmos- phère confinée, par conséquent en présence de vapeur d'eau à son maximum de tension, ce qui paraît être une circonstance éminemment défavorable ; en outre, il faut pouvoir mesurer à chaque instant le volume des gaz contenus dans les appareils, les analyser avec une exactitude rigoureuse et enfin ix>urvoir à la nutrition chlorophyllienne par des apports réguliers d'acide carbonique, sans que la proportion doxygéne varie outre mesure. MM. Schlœsing fils et Laurenl ont très heureusement triomphé de toutes ces difTicultés : dans un mémoire qui date de quelques mois à peine, ces habiles expérimentateurs annoncent que, dans l'espace de trois mois, trois graines de pois nains, semées dans un sol exempt d'azote, mais préparé de manière que l'absorption de lazote s'y pro- duise facilement, ont absorbé de 26 à 29 centimètres cubes d'azote pesant 32'"?, o et SÔi^SjO ; cet azote, mesuré vulumétriquement, a été retrouvé, avec toute la précision que comporte une recherche aussi délicate, en partie dans le sol, qui s'est enrichi de 12 milligrammes en moyenne, en partie dans les plantes qui ont gagné 20 à 30 milligrammes, bien qu'elles n'aient pu, dans l'es- pace restreint où elles étaient enfermées, arriver à leur complet développement. Cette dernière vérification paraît avoir enfin clos la discussion qu'avait sou- levée autrefois M. Boussingault et que n'avaient pu éteindre complètement les résultats analytiques exposés plus haut. Donc quelques années ont suffi pour faii-e admettre définitivement cette doc- trine d'une assimilation directe de l'azote par les plantes qui a été proposée d'abord par M. G. Ville. Quel est maintenant le mécanisme de cette assimilation ? Nous venons de voir comment M. Berthelot a été conduit, par certaines particularités de ses expériences et surtout par l'arrêt de toute fixation d'azote dans les sols que l'on a soumis à une température de 100 degrés, à admettre que l'azote est assimilé directement par certains organismes inférieurs qui l'amènf^nt en combinaison organique, mais nous avons vu aussi que la fixation de l'azote par les sols découverts est toujours faible, et généralement insuffisante pour suffire aux nécessités d'une végétation normale. Il est vrai que lorsqu'on fait intervenir une légumineuse, la fixation est plus active et peut devenir assez forte pour compenser seule toutes les causes de déperdition connues, mais alors comment expliquer la différence que l'on constate à cet égard entre les légumineuses et les graminées? Devons-nous admettre que les premières sont susceptibles à elles seules d'assimiler l'azote gazeux, par une sorte de fonction qui manquerait aux autres espèces ? M. Berthelot a conclu de ses recherches sur ce sujet qu'il y a encore en jeu, dans le développement d'une légumineuse, quelque micro-organisme qui favo- riserait la fixation de l'azote sur la racine de la plante, ou plutôt sur l'en- semble constitué par la racine et la terre, intimement liées l'une à l'autre, mais cette notion ne pouvait être définitivement admise que si l'existence d'un pareil microbe était elle-même démontrée expérimentalement. Cette démonstration découle pleinement d'une série de travaux fort remar- quables qui ont été exécutés en Allemagne par MM. Hellriigel, Wilfarth, Frank, Prazmowski, etc., et vérifiés avec le plus grand succès par MM. Bréal, Schlœsing fils et Laurent, en France, enfin par MM. Lawes et Gilbert en An- gleterre. Avant d'exposer ces recherches, j'ai besoin de rappeler un fait d'observation qui est connu de^juis bien des années, sans que personne, avant MM. Ilellriegel 72 CONFÉRENCES et Wilfarth. n'ait songé à y voir autre chose qu'une singularité de la nature. Lorsqu'on examine les racines d'une légumineuse venue en pleine terre, on y remarque toujours, dispersés irrégulièrement, des rentlements tuberculeux, des sortes de nodosités formées d'un tissu spécial et en apparence tout acci- dentelles. L'intérieur de ces excroissances, examiné au microscope, apparaît rempli de corpuscules, toujours animés du mouvement brownien, quelquefois doués d'un mouvement propre et qui affectent des formes assez variables ; tantôt ce sont de simples bâtonnets, semblables à des bactéries, tantôt ils ont l'apparence de végétations coralloïdes et prennent la forme d'un T ou d'un Y plus ou moins ramifiés. Les auteurs ont longieaips discuté sur la nature de ces excroissances, mais il semble généralement admis, à l'heure qu'il est, qu'elles constituent mor- phologiquement des racines modifiées par la pénétration d'un organisme exté- rieur. Dans aucun cas, on n'a le droit de les considérer comme une produc- tion naturelle à la plante, car, ainsi que l'a fait voir Pruzmowski, les cultures que l'on maintient à l'abri de toute cause de contamination en sont toujours indemnes ; leurs racines se couvrent au contraire d'une multitude de nodosités, lorsqu'on les plonge dans un liquide où l'on a écrasé un tubercule ou qu'on les repique dans un sol quelconque arrosé d'un pareil liquide. L'infection artificielle des racines de légumineuses, constatée il y a déjà douze ans par M.Prillieux, a été vérifiée par MM. Hellriegel et Wilfarlh, Praz- mowslii, Laurent et Bréal ; ce dernier auteur a même reconnu que l'on déter- mine sûrement la formation d'un luljercule en piquant la racine d'une légu- mineuse avec une aiguille préalablement plongée dans un tubercule pris sur une autre racine. Il ne saurait donc rester aucun doute à cet égard : les nodosités des légu- mineuses ont une origienne microbienne ; l'organisme qui les détermine a reçu Je nom de BacUlus radicicola ; M. Laurent le range à côté du Pustetiria ramosa, entre les bactéries proprement dites et les champignons inférieurs. Essentiellement aérobie, il résiste à la congélation et à la dessiccation, mais une température de 70 degrés suffit à le détruire. On a réussi à le cultiver dans des bouillons de pois ou de fèves, additionnés de gélatine et d'asparagine, ou même dans une solution de phosphate de potasse et de sulfate de magnésie, en présence d'un peu de sucre, sans aucune matière azotée ; il se développe dans de pareils liquides en conservant ses formes ramifiées habituelles, mais sans donner de véritables spores. Quant aux tubercules eux-mêmes, on les avait considérés jusqu'à ces der- niers temps comme des productions morbides inutiles à la plante ; quelques auteurs voulaient y voir des organes de réserve ou de transformation de la matière albuminoïde nécessaire à la nutrition de la plante ; d'autres, et c'est l'opinion dominante aujourd'hui, les envisageaient comme le résultat d'une symbiose, c'est-à-dire d'une association particulièrement intime de la racine avec le microbe envahisseur, toute différente du parasitisme ordinaire. MM. Hellriegel et Wilfarth ont été les premiers à reconnaître une relation entre le développement des nodosités à bactéroïdes et l'assimilation de l'azote gazeux par les légumineuses ; après avoir remarqué que, dans une culture de pois, les individus les plus vigoureux sont toujours ceux qui possèdent le plus de tubercules, ces auteurs instituent plusieurs séries d'expériences systéma- tiques dans des pots en verre, renfermant 4 kilos de sable quartzeux, addi- tionné des quelques principes minéraux essentiels à la végétation : acide IVLA.QUENNE. — L AZOTE ATMOSPHERIQUE ET LA VEGETATION l6 phosphorique, acide sulfurique, chlore, potasse, etc., et dans certains cas d'une petite quantité d'azote à l'état de nitrates. Dans ces pots, qui restent exposés à l'air libre, on sème de l'orge, de l'avoine et des pois ; on voit alors se reproduire exactement les effets signalés autrefois par MM. G. Ville et Boussingault. La récolte des céréales, à peu près nulle dans les sols sans azote, s'accroît en quelque sorte proportionnellement à la dose du nitrate ajouté, de sorte qu'on oljtient par chaque milligramme d'azote en excès, un supplément de récolte égal à 95 milligrammes en moyenne. Toutes les expériences sont alors concordantes. Dans le cas des pois, les résultats sont tout autres : comme dans les anciennes expériences de M. G, Ville, on voit, à côté d'un plant pesant moins de 1 gramme, un autre plant pesant 10, 15, 20 grammes et plus, sans qu'il soit possible d'attribuer la difléreucc à aucune cause venant de l'extérieur. C'est le régime de l'irrégularité absolue, et l'examen des racines montre que cette irrégularité est en rapport avec la présence ou l'absence des tubercules radicaux, d'oCi la relation signalée plus haut. Il ne nous reste plus alore qu'à distinguer entre la cause et l'eiTet. L'appa- rition des nodosités est-elle simplement une conséquence de la plus grande vigueur des plantes, ou devons -nous, au contraire, voir dans les tubercules l'origine même de cette plus grande vigueur? L'expérience suivante va nous permettre de décider entre ces deux hypothèses. Dans le même sol qui a servi aux essais précédents, les pois se développent d'une manière normale et arrivent tous à fournir de 13 à 20 grammes de récolte sèche, lorsqu'on ajoute au sable stérile 5 grammes seulement d'une bonne terre arable, délayée dans 2o centimètres cubes d"eau. Chaque pied ren- fermant 450 milligrammes d'azote, en moyenne, alors que la terre en conte- nait à peine 10, il y a eu dans tous les cas fixation d'azote, à l'état gazeux, do près d'un demi-gramme. Dans les mêmes circonstances, une graine de lupin arrive à donner 42 à 4o grammes de récolte, contenant plus de 1 gramme d'azote. Le sainfoin se comporte de même, et toujours on voit les racines de ces différentes plantes abondamment pourvues de tubercules ; mais si l'on a eu soin de stériliser par l'action de la chaleur les sols artificiels et la délayure de terre employés à ces expériences, les cultures restent invariablement chétives et donnent toutes moins de o grammes de matière sèche par pied; dans ce cas, les tubercules font toujours défaut. Sous cage, dans de l'air pur additionné d'un peu d'acide carbonique, les résultats sont un peu moins favorables qu'à l'air libre, mais ils accusent encore une fixation d'azote importante sur les légumineuses infectées de bacléroides. Ces éléments représentent donc bien la cause déterminante du phénomène, et l'addition systématique au sol de germes appropriés permettra désormais de reproduire à coup sûr l'expérience jadis si capricieuse de M. G. Ville. Au Muséum d'histoire naturelle, M. Bréal a obtenu des résultats analogues à ceux de MM. Hellriegel et Wilfarth ; dans l'une de ses expériences, un pois contenant 9 milligrammes d'azote a donné, dans du gravier pauvre ensemencé de bactéroïdes, une plante pesant 103 grammes à l'état frais, 32'',3 à l'état sec et renfermant 358 milligrammes d'azote, c'est-à-dire 40 fois plus que la graine. Le pied portait 14 gousses mûres et avait une longueur totale de l'",40; le gain d'azote ainsi réalisé correspondait à environ 2oo kilos par hectare. 14 CONFÉRENCES Dans un autre essai, un petit plant de luzerne, muni de tubercules et pesant 10 grammes, a fourni, également dans du sable stérile, une récolte pesant 332 grammes à l'état frais, SS^^o à l'état sec et renfermant le'',733 d'azote. La fixation totale d'azote correspondait à le'',715 pour la surface du pot, soit à 274 kilos pour la surface d'un hectare. Il est remarquable que, avant la fructification, l'azote des légumineuses est localisé de préférence dans leurs racines; ce fait tient à la richesse très grande des tubercules qui les couvrent; M. Bréal a trouvé dans les nodosités de plu- sieurs plantes: haricots, pois, lupins, lenlilles, acacia, etc., jusqu'à 7 d'azote 0/0 de matière sèche, alors que le chevelu des racines n'en contient jamais plus de 2,S. Une autre particularité non moins intéressante qui ressort en même temps des expériences de MM. Hellriegel et Wilfarlh, c'est la différence d'aptitude que montrent les terres arables à provoquer l'apparition des tubercules sur les racines de légumineuses. Quelques-unes sont très efficaces à cet égard, d'autres le sont moins; il en est môme qui favorisent la production des tubercules sur certaines espèces mieux que sur d'autres; il y a là un point l'ort curieux à élucider et qui nécessite de nouvelles recherches, cette fois d'ordre bactériolo- giaue, car les variations de cette nature ne peuvent être dues qu'à une varia- tion du microbe lui-même dont la pénétration dans les racines donne naissance aux nodosités. Dans les expériences de MM. Hellriegel et Wilfarth, les ensemencements étaient faits avec de la délayure de terre, renfermant, comme on le sait, une multitude de micro-organismes à fonctions diiférentes; quelques-unes, il est vrai, ont été exécutées dans un liquide infecté par un peu de cette matière blanchâtre qui s'échappe des tubercules lorsqu'on les écrase, mais toutes pré- cautions navaient pas été prises pour éloigner les germes que pouvait conte- nir l'eau elle-même, que pouvaient apporter la jeune plante ou les poussières atmosphériques. Il était nécessaire, pour acquérir la certitude que la fixation de l'azote est bien réellement due aux seuls bactéroïdes des nodosités, de reprendre les expé- riences précédentes avec tous les soins que nécessitent les études microbiolo- uiques. Ce travail de revision a été effectué par M. Prazmowski, à Cracovie, en toute rigueur scientifique et avec un plein succès. Les pots de culture étaient tous munis d'un couvercle, fermant très exacte- ment, et percé de quatre trous: fun d'eux, pratiqué au centre, laissait passer la jeune plante; les trois autres permettaient d'arroser le sol et d'y faire passer un courant d'air pur; tous ces trous étaient fermés par des tampons d'ouate stérile, arrêtant les germes de tous les organismes extérieurs. Le sol était formé par 3,500 grammes environ de sable siliceux, que l'on avait lavé à l'acide chlorhydrique bouillant, puis à l'eau, et enfin calciné au rouge; on y ajoutait des engrais minéraux purs et sans azote. Le tout était enfin stérilisé par une chauffe d'au moins deux heures à 140- 150 degrés. Dans ces pots on a semé des pois, également stérilisés à l'avance; pour cela on les plongeait dans une solution de sublimé corrosif, puis on les lavait à l'alcool et enfin on enflammait celui-ci sur la graine même. Quelques-uns de ces pots ont reçu en outre des germes de bactéroïdes, pris ■dans un bouillon de culture non azoté. MAQUENNE. — l'aZOTE ATMOSPHÉRIQUE ET LA VÉGÉTATION 7o Malgré toutes ces précautions, il na pas été possible toujours d'éviter la pénétration d'organismes étrangers aux tubercules, mais dans un certain nom- bre d'evpériences réussies, où les bactéroïdes sont restés seuls au contact des racines, les résultats ont été identiques à ceux qu'avaient obtenus MM. Ht^Urie- gel et Wilfarth: il y eut fixation d'azote dans tous les pots ensemencés et dans ceux-là seuls. C'est ainsi que, dans le sol stérile, sans microbes, une graine de pois ren- fermant 12 milligrammes d'azote a donné seulement l«'',lt)6 de récolte sèche, dans laqu lie on a trouvé 13'"?, 2 d'azote, à peu près ce que contenait la semence ; en présence de microbes, au contraire, la récolte sèche pesait 3s'',o44 et renfermait 82ni?,6 d'azote. Les bactéries ont donc donné à la plante la faculté de prendre à l'air 70 milligrammes d'az de, indépendamment de toute autre intervention microbienne et dans les mêmes conditions extérieures. Dans l'eau, au lieu de sable, M. Prazmowski est arrivé encore aux mêmes résultats : des pois cultivés dans une solution nourricière sans azote et stérilisée contenaient seulement 9 milligrammes d'azote, tandis que d'autres, développés dans un liquide semblable, mais pourvu de bactéries, en renfermaient de 20 à 82 milligrammes. Ces essais vérifient donc de la manière la plus complète les idées d'Hellriegel et Willarlh : la fixation de l'azote par les légumineuses est une conséquence de leur union symbiotique avec un infiniment petit dont les germes, extrême- ment répandus, permettent à ces plantes de se développer quelquefois avec vigueur, en dehors de toute inoculation artificielle, dans des sols dépourvus de tout aliment azoté. Ce sont ces germes qui ont permis autrefois à M. G. Ville d'observer la fixa- tion de l'azote atmosphérique par ces mêmes plantes, c'est leur dissémination inégale qui était cause de l'irrégularité de ses expériences, et s'il a été impos- sible à M. Boussingault d'arriver au même résultat, c'est qu'il plaçait ses cultures dans des conditions telles qu'elles ne pouvaient jamais acquérir une vitalité sullisante pour tirer bénéfice de leur association avec les bactéroïdes. Un constate, en ellét, au début de la végétation, dans les sols dépourvus d'azote, mais ensemencés de microbes, un temps d'arrêt qui pourrait faire croire à un dépérissement rapide de la plante, et ce temps d'arrêt coïncide toujours avec fapparition des tubercules sur les racines. A ce moment, les organismes envahisseurs prennent leur nourriture dans les sucs du jeune végétal ; ils l'épuisent, et si ce d rnier n'a pas la force de résister à celle inva- sion qui constitue alors une sorte de parasitisme, si ses racines ne peuvent se développer librement, ou encore si ses feuilles restent dans une atmos- phère mal renouvelée et toujours saturée de vapeur d'eau, il périt infaillible- ment. Si, au contraire, il peut lutter, bientôt il reprend l'avantage; il enlève alors aux bactéroïdes la matière azolée qu'ils renferment, et les contraint à en re- former d'autres avec l'azote ambiant. Sans doute que, de son côté, le bactéroïde tire proOl de sa symbiose au même titre que la plante : il est vraisemblable qu'il reçoit de celle-ci des matières hydrocarbonées, sucres ou autres, en échange des albuminoïdes qu'il lui cède, et c'est ainsi que peut subsister cette alliance, jusqu'au moment enfin où le végélal, arrivé au maximum de sa croissance, dévore entièrement ses tubercules pour les assimiler et en consti- tuer sa graine. C'est donc, en définitive, par les racines que les légumineuses puisent l'azote 76 CONFKRENCES de l'air, et cette conclusion est d'accord avec le fait bien connu qu'une feuille vivante est incapable de modifier le volume de l'azote où elle est plongée, et que c'est toujours la racine qui, dans la première phase de la végétation, pré- sente la plus grande richesse en azote. Ce sont les débris de ces racines et la rupture des tubercules qu'elles sup- portent qui déterminent renrichissement des sols de prairie et la dispersion des germes du microbe fixateur d'azote. On a objeclé aux conclusions d'Hellriegel et Wilfarth que jusqu'à présent il a été impossible d'observer une fixation d'azole par les bactéroïdes seuls, en dehors de leur association symbiotique avec une légu mineuse. Le fait est exact, mais il faut i-econnaître qu'une pareille constatation présente de grandes diffi- cultés expérimentales : le micro-organisme que l'on cultive, je suppose, dans un milieu non azoté, va certainement prendre de l'azote à l'air, mais seulement la quantité qui lui est nécessaire pour constituer ses tissus, c'est-à-dire une quan- tité extraordinairement faible, vu Ja petitesse de son poids, et il arrive nécessaire- ment que le phénomène reste insensible aux méthodes d'analyse les plus délicates. Pour que l'absorption fût manilèste, il faudrait que l'on puisse, ainsi que fait la légumineuse, enlever aux bactéroïdes leur substance azotée au fur et à mesure de sa production, ou bien encore que l'on en cultive une masse telle que leur poids sec atteigne une valeur notable. Trouvera-t-on un moyen de réaliser l'expérience ? Il nous est impossible de le dire encore aujourd'hui, mais ce que nous pouvons affirmer, c'est qu'on n"a pas le droit de conclure, ainsi que l'ont fait certains auteurs, que les bactéroïdes seuls sont incapables de fixer l'azote gazeux, en s'appu^aut sur cette seule donnée qu'il a été impossible jusqu'ici de constater une pareille fixation. D'ailleurs, l'azote atmosphérique n'est pour les légumineuses qu'un complé- ment d'alimentation; de même que les autres espèces, elles sont capables, mais à un degré moindre, d'assimiler les nitrates et les sels ammoniacaux. Lorsqu'un pois, un haricot ou un lupin se développe dans une terre fertile, il ne manifeste jamais celle tendance au dépérissement, cette faim d'azote qui caractérise les mêmes cultures dans un sol stérile; sa résistance est plus grande, même au début de sa végétation, et c'est pour cela que M. G. Ville conseillait, pour mieux réussir son expérience, d'adjoindre une petite quantité d'engrais azotés aux substances minérales que l'on fournit au sable de culture, mais dans ce cas les tubercules sont moins abondants et la somme totale de l'azote emprunté à l'atmosphère est moins forte. Si cette fonction n'est pas la seule qui puisse fournir aux légumineuses l'azote qui leur est nécessaire, il n'y a évidemment pas lieu de tracer une ligne de démarcation absolue entre ces plantes et les autres qui, moins aptes à s'associer aux microbes, parce que sans doute le milieu qu'elles leur offrent est moins favorable à leur développement, profitent mieux des engrais azotés; entre une papilionacée et une céréale, qui occupent les positions exti'èmes dans l'ordre de l'aptitude à fixer l'azote atmosphérique, il existe vraisembla- blement d'autres espèces intermédiaires, capables d'exercer la même fonction à tous les degrés; celles-ci doivent être moins améliorantes que les légumi- neuses, mais elles doivent être à coup sur moins épuisantes que le blé, le mais ou les betteraves, et il est impossible de s'expliquer autrement que par des considéra- tions de cet ordre la culture forestière et celle des prairies, qui continuent sans cesse à fournir des récoltes sur un sol toujours plus riche que celui de nos terres à céréales, bien qu'il ne reçoive jamais d'engrais. MAQUENNE. L AZOTE ATMOSPHERIQUE ET LA VÉGÉTATION 77 Daprès M. G. Ville, les crucifères en particulier sont susceptibles de prendre directement une partie de leur azote à l'air; d'autre part, on sait que la ra- cine de certaines essences forestières forme une symbiose avec des champi- gnons mal connus encore et qui peut-être agissent comme les bacléroïdes des nodosités, mais, je n"insiste pas sur des faits discutables, qui demandent à être observés de plus près, avec tous les soins ([ue l'on a mis à Tétude des légumineuses. Je n'ai plus à examiner qu'un seul point de la question, obscur encore et pourtant bien intéressant : tous les cultivateurs savent qu'une légumineuse ne peut être maintenue sur le même sol que pendant uu petit nombre d'an- nées. Après quelque temps d'allure tloriss.mte, un champ de trètle ou de- luzerne dépérit; les coupes deviennent rapidement moins abondantes, et enfin les graminées, envahissant la culture, ne tardent pas, si l'on n'a prévenu le phénomène par un défrichement, à transformer la prairie artificielle en une prairie naturelle. A quoi attribuer ce changement spontané? Le microbe a eu ù sa disposition tous les éléments nécessaires à son développement et à sa dissémination, pourquoi cesse-t-il tout à coup d'exercer son action favorable? Il y a peut-être là, Messieurs, quelque chose de fort important, que je ne puis exprimer que sous une forme hypothétique, mais qui, je crois, mérite d'attirer l'attention. M. Pasteur a fait voir que certains organismes inférieurs se modifient, perdent leur nocuité ou deviennent plus virulents lorsqu'on les fait passer d'une espèce animale à une autre. Ne se peut-il pas que le bactéroïde des nodosités subisse, lui aussi, une modification par son contact prolongé avec les ra- cines de légumineuses, et qu'il lui faille, pour recouvrer ses fonctions premières, passer sur d'autres espèces, en un mot changer de milieu? L'expérience seule permettra de résoudre celle question; je me contente ici de la poser. Messieurs, les recherches scientifiques trouvent toujours, tôt ou tard, leur application; celles que je viens d'avoir Fhonneur d"exposer devant vous ne peuvent manquer de rendre à l'agriculture d'importants services. Le rôle amé- liorant des légumineuses est connu de tous les cultivateurs; il est passé <à l'état d'axiome eu agriculture et c'est lui qui forme la base de tous les asso- lements, mais à la suite des expériences que nous venons de passer en revue, nous le voyons prendre un caractère de rigueur scientifique qu'il ne possé- dait pas auparavant: sa cause même est déterminée, et, par une modification simple des procédés de culture en usage, par une plus large place attribuée encore aux légumineuses, il nous sera facile de mettre ces nouvelles con- naissances à profit pour maintenir mieux qu'autrefois nos terres dans un état de fertilité convenable. Supposez, par exemple, que dans une céréale on ait semé du trèfle, je suppose, et qu'on laisse celui-ci se développer librement après la moisson; ce trèfle va emprunter à l'atmosphère une certaine quantité d'azote, par l'intermédiaire de ses nodosités radicales. Si, avant les semailles, à l'automne ou au printemps, on enfouit à la charrue ce trèfle, en manière d'engrais vert, on aura réalisé, sans autre dépense que celle de la graine, une fumure dont l'air atmosphérique a seul fait les frais. Cette pratique, conseillée d'abord par M. G. "Ville, présente, ainsi que l'a fait voir récemment M. Dehérain, un autre avantage également considérable; en maintenant la surface du sol en état d'évaporation constante, la culture dérobée diminue le drainage dans une propurtion notable; tous les nitrates qui se forment alors en grande quantité et qui seraient perdus si la terre restait découverte sont pris et assimilés, rendus insolubles par la végétation 78 CONFÉRENCES et au moment de l'enfouissage viendront augmenter d'autant les réserves na- turelles de la terre. Cette méthode, qu'on l'envisage comme une jachère cultivée ou qu'on l'appelle sidération, comme l'a proposé M. G. Ville, présente donc deux avantages de premier ordre : elle évite en grande partie les pertes dues à la nitrificalion excessive du sol en aulomne et ramène à la terre une certaine quantité d'azote qui a passé de l'état gazeux à l'état de matière organique. Je ne crois pas exagérer en disant que le gain réalisé par cette seule pratique équivaut à une forte fumure artificielle et qu'il peut atteindre parfois une valeur de plusieurs centaines de francs à l'hectare, réalisables dans les récoltes ultérieures. Voici enfin, encore dans le domaine des applications, un résultat des plus curieux qui vient d'être signalé en Allemagne, par M. Salfeld, et qui, s'il se vérifiait à nouveau, ne serait rien autre qu'une conséquence des immortelles doctrines de M. Pasteur. Sur un défrichement de tourbières situées sur le bord de l'Ems, à la frontière des Pays-Bas, on a semé des féverolles et des vesces. La terre a reçu partout des engrais minéraux et, sur une partie de sa surface seulement, on a répandu en outre une petite quantité d'une bonne terre arable, à raison de 40 kilos environ par are. L'effet de cette dernière addition a été, paraît-il, surprenant : la récolte a doublé sous cette seule influence. L'auteur croit voir là un effet semblable à celui qu'ont obtenu MM. Hellriegcl et Wilfarth dans leurs expériences de la- boratoire; s'il en est réellement ainsi, et la chose est possible, il y aurait là, pour un avenir prochain, une ère nouvelle, une sorte de révolution dans la pratique agricole. Peut-être le temps est-il proche oiî nos cultivateurs adjoindront aux engrais de commerce de véritables bouillons de culture, préparés suivant les méthodes en usage dans les recherches microbiologiques, qui fourniront aux plantes les germes des organismes fixateurs d'azote, peut-être d'autres encore favorables comme eux à leur développement, qui permettront d'accroître sans cesse leurs récoltes et enfin d'enrichir le sol jusqu'à la limite extrême de sa fertilité possible. Ce serait sans aucun doute la plus large extension de cette œuvre admira- blement humanitaire que nous devons à M. Pasteur, mais ce ne sont la que des espérances, et je m'étais seulement proposé de vous faire voir, dans cet entretien, l'état actuel de cette question : je m'arrête et me résume en quel- ques mots. Les expériences de M. G. Ville, répétées et vérifiées par maints observa- teurs, nous ont appris que certaines plantes, notamment les légumineuses, sont capables d'emprunter à l'atmosphère une partie de l'azote qu'elles ren- ferment. M. Berthelot, ainsi que MM. Gautier et Drouin, ont fait voir que la terre seule peut s'enrichir légèrement par suite aussi d'une fixation directe de l'azote gazeux. M. Berthelot a montré en outre que ce phénomène est corrélatif au dévelop- pement de certains microbes préexistant dans le sol, enfin MM. Hellriegel et Wilfarth ont découvert ce micro-organisme dans les nodosités radicales des légumineuses. Ce dernier travail est certainement du plus haut intérêt et il fait le plus grand honneur aux physiologistes qui ont su le mener à bien, mais il faut reconnaître que la marche à suivre était alors tracée par les recherches anté- PROSPER liEMONT'/EY. — LE REBOISEMENT DES MOiNTAGNES 79 ricures. La solution était mûre; c'est donc en définitive, et c'est par là que je termine, dans notre pays qu'a été posé et en grande partie résolu le pro- blinie de l'assimilation de l'azote, ainsi qu'il convenait à ce vaste centre de production et de progrès agricoles qu'on appelle la France. M. Prosper DEMOlfTZEY Correspondant de l'instilul, Inspectem- gi'iioral des Forèls. à Paris. LE REBOISEMENT DES MONTAGNES ET L'EXTINCTION DES TORRENTS — 14 mars IS9I Mesdames, Messieurs, Lorsque dernièrement notre lionorable Président me demanda de faire devant l'Association une conférence sur le reboisement des montagnes, il voulut bien me rappeler le souvenir du pavillon des Forêts, au Trocadéro, à l'Expo- sition universelle de 1889, oij l'on avait réuni une série de documents, pleins d'intérêt, il est vrai, mais ayant le grave tort de ne pas parler, ainsi que l'ex- primait tout récemment un éminent écrivain, l'un des rares visiteurs de nos travaux dans la haute montagne. Malgré mon peu d'habitude de prendre la parole en public, je n'hésitai pas, devant ce souvenir encore vivant, à accepter la périlleuse mission, qui m'était offerte d'une lagon aussi engageante, de combler cette lacune. Je ne songeai plus qu'à profiter de l'occasion qui me permettait de vous en- tretenir de la grande œuvre, essentiellement française, poursuivie silencieu- sement bien loin de Paris depuis un quart de siècle, par une série d'hommes dévoués, modestes, patients, et dont le public ignore à peu près l'existence. Aussi, je tiens avant tout à remercier la Commission des conférences et son éminent Président d'avoir bien voulu me procurer cette précieuse satisfaction. C'est en France, en ellét, que pour la première fois, le reboisement des mon- tagnes a fait l'objet de mesures législatives. Depuis longtemps déjà, de nombreux administrateurs, économistes, ingénieurs ou forestiers, connaissant bien les régions montagneuses du midi de la France, pour les avoir longtemps habitées, longuement parcourues et impartialement observées, signalaient leur état de délabrement et de ruine, et concluaient unanimement à l'urgente nécessité de modifier une situation qui contrastait singulièrement avec la richesse des autres régions et menaçait de la compro- mettre. Le gouvernement demeurait étranger à ces questions qui semblaient n'inté- resser que quelques pauvres déparlements, peu bruyants dans leur détresse, impuissants devant le danger et réduits à l'apathie la plus douloureuse... 80 CONFÉRENCES Lorsqu'au lendemain des désastreuses inondations de 1840 retentit, du fond des Alpes, un cri d'alarme qui réveilla soudain Topinion publique. Un jeune ingénieur, Surell, originaire d'une contrée des plus forestières de la Lorraine, venait de publier, sous les auspices de Dufaure, alors ministre des Travaux publics, son Étude sur les torrents des Hautes-Alpes, où le plus chaud patriotisme, les idées économiques les plus élevées et l'indépendance de carac- tère la plus noble, s'allient à l'analyse la plus rigoureuse, à l'observation la plus nette et aux solutions les plus vraies. Cette œuvre magistrale, qui constitue le plus magnifique plaidoyer qu'on ait jamais prononcé en faveur des forêts en montagne, fut, dès 1842, couronnée d'un prix Montyon par l'Institut. Le reboisement des montagnes prit dès lors place dans les préoccupations des pouvoirs publics; le gouvernement mit cette grave question à l'étude auprès des conseils généraux des nombreux départements intéressés, et l'adminis- tration des forêts, tout en préparant un projet de loi, entreprit dès 184G, sur de nombreux points des régions montagneuses, une série d'essais de reboisement dont les enseignements n'ont pas laissé d'être précieux plus tard. Les événements politiques ultérieurs imposèrent un assez long temps d'arrêt, et ce n'est qu'en 1860, qu'à titre d'essai, fut rendue la première loi sur le reboisement des montagnes, réclamée par l'opinion publique à la suite des inon- dations de 1856, dont les désastres ont été évalués à plus de 250 millions. Seuls, quelques bruyants publicistes s'empressèrent de soutenir que le reboi- sement des montagnes était une entreprise absolument chimérique, irréalisable, destinée à n'apporter que d'amères déceptions. La période d'essai permit d'observer les côtés faibles de cette législation si nouvelle et d'étudier les perfectionnements à lui appporter. Dès 1876, le gouvernement put présenter au Parlement un nouveau projet qui, après maintes discussions, aboutit à la loi du 4 avril 1882 sur la restaura- tion et la conservation des terrains en montagne, en pleine application aujourd'hui. Les dispositions de cette loi sont de deux ordres : D'une part : les moyens d'encouragement, qui consistent en la faculté donnée au gouvernement d'inciter, au moyen de subventions, les propriétaires, com- munes ou particuliers, à mettre en valeur des terrains, le plus souvent im- productifs, dont l'état actuel pourrait amener la dégradation. Les travaux ainsi subventionnés portent le titre de facultatifs. Leur champ d'application est indéterminé. D'autre part, les moyens de coercition, qui donnent le droit à l'État de provoquer, auprès du Parlement, la déclaration de l'utilité publique de tra- vaux dits obligatoires, sur tous les points où leur exécution est, aux termes mêmes de la loi, commandée par la dégradation du sol et les dangers nés et actuels constatés à la suite d'une enquête préalable. Si l'on cherche les causes de la dégradation et des dangers dont il s'agit, on arrive en dernière analyse à constater : Que le grand ennemi, le seul que l'on ait à combattre, c'est V affouillement , dont la puissance est en raison directe de la pente des versants, de la masse des eaux susceptibles d'y couler dans un temps donné, et de l'inconsistance du sol ou de la roche sous-jacente, et dont l'effet maximum est représenté par le torrent, c'est-à-dire un cours d'eau à pentes très fortes, parfois intermittent, qui a pour caractère principal d'arracher et de charrier des matériaux dans la montagne, de les déposer dans la vallée et de les divaguer sur ses dépôts. PROSPER DEMOMZEY. — LE REBOISEMENT DES MONTAGNES 81 D'où il résulte que ce caractère, tout spécial, du torrent en fait l'auxiliaire le plus redoutable des inondations dans les plaines, par suite de la masse énorme de matériaux solides qui, entraînés dans les rivières, augmentent le volume de leurs crues et exhaussent constamment leur lit. Le problème de la restauration el de la conservation des terrains en montagne se pose donc fatalement ainsi : D'une part, supprimer, dans les torrents existants, la possibilité de l'af-- fouillement et par suite le charriage des matériaux, tout en diminuant l'im- portance et la soudaineté des crues, c'est-à-dire transformer les torrents en ruisseaux inoffensifs et surtout bienfaisants. D'autre part, empêcher ou prévenir tout affouillement pouvant donner lieu, soit à la formation de nouveaux torrents, soit au renouvellement de l'activité des torrents éteints. Une pareille entreprise ne saurait être abandonnée à la discrétion des pro- priétaires du sol. et dépassera toujours les forces dont ils disposent. De là ces reboisements obligatoires, restreints dans leur étendue, prescrits par la loi qui donne à l'Etat, devant le refus, l'incurie ou l'impuissance des proprié- taires, la faculté de préparer la formidable lutte que, bien certainement, il sera seul à soutenir et que, plus certainement encore, il est seul capable de terminer avec succès. A l'État donc la restauration des montagnes dégradées et la lutte contre les torrents. Aux communes, aux établissements publics et aux particuliers, le reboi- sement des terrains dénudés dont la conservation réclame la protection efficace et rémunératrice de la végétation forestière. On estimait, en ISGO, à 1,200,000 hectares l'étendue totale des versants dénudés de montagnes dont le reboisement serait des plus avantageux pour le pays. D'après une vaste reconnaissance opérée, de 1884 à 1886, sur une superficie de 3,300,000 hectares, comprenant le territoire de 1,200 communes environ, l'étendue totale des terrains à soumettre à la coercition, c'est-à-dire aux travaux d'utilité publique à la charge de l'État, s'élève à environ 320,000 hectares, soit au quart seulement de la superficie à reboiser. Mais les travaux, ainsi concentrés sur les terrains les plus ruinés, exigeront une dépense supérieure aux frais du reboisement des trois autres quarts qui sont destinés à demeurer entre les mains de leurs propriétaires, pour être mis en valeur au moyen des subventions de l'État. Vous voyez, par ce rapide exposé, combien est peu fondée cette opinion, encore trop répandue, qui attribue à l'Étal rinlention de couvrir quand même de vastes forêts domaniales toutes les montagnes dénudées du midi de la France. Les travaux obligatoires formeront des défenses de premier ordre à l'abri des- quelles les forêts actuelles, et celles que ne manquera pas de créer l'intérêt bien entendu des propriétaires du sol, grandiront pour le plus grand bien du pays. Avant d'aller plus loin, je crois utile de définir nettement certains termes de notre vocabulaire spécial : Nous disons d'un torrent qu'il est en activité tant qu'il affouille à son amont et dépose à son aval, tant, en un mot, qu'il charrie des matériaux de toute sorte et divague sur ses dépôts. Nous appelons éteint un torrent qui, après une période d'activité plus ou moins longue, se trouve, par suite de circonstances spéciales, ne plus charrier 6 g2 CONFÉRENCES de matériaux, avoir des crues plus longues, inoins soudaines, et dès lors moins volumineuses, et passe ainsi à Tétai de ruisseau. Nous entendons par correction d'un torrent l'opération qui a le triple but : de donner, par des travaux spéciaux, au lit et aux berj^es, plus ou moins mo- difiées, une stabilité qui leur faisait défaut; d'arrêter ou de diminuer provi- soirement le charriage des matériaux; de réduire la vitesse de l'écoulement. ■ Enfin, nous distinguons dans les torrents en activité deux modes de fonc- tionnement très différents suivant la nature de leurs crues : Dans le cas où le volume de l'eau se trouve bien supérieur à celui des ma- tériaux entraînés, le transport sopère suivant la loi du triage des matériaux, qui marchent indépendants les uns des autres, et s'arrêtent successivement aussitôt que leur résistance dépasse la force d'entraînement. Les plus gros se fixent sur des pentes assez fortes, puis successivement les galets, les graviers et les sables sur des pentes de plus en plus faibles, ce qui détermine la conca- vité vers le ciel dans le prolil en long du lit. Au contraire, dans le cas de crue violente et soudaine, survenant à la suite d'une fonte subite de neige ou d'un formidable orage de grêle, où le volume des matériaux entraînés dépasse de beaucoup le volume de feau (parfois du double ou du triple), le courant se présente sous forme de boues, plus ou moins épaisses, dans lesquelles les matériaux rocheux de toutes dimensions, se tou- chant presque, perdent leur indépendance et sont entraînés, sur des pentes excessives, par un véritable transport en masse. Quand ce courant débouche dans la vallée, n'étant plus contenu entre des berges relevées et trouvant des pentes bien plus douces, il s'étale à la suite du ralentissement subit produit par ce double motif. Mais les plus grosses pierres, en vertu de la vitesse acquise, tendent à dépasser les plus petites, et le dépôt des matériaux s'effectue dans des conditions absolument inverses de celles du triaye dans les crues régulières. On a donné le nom très caractéristique de laves à ces crues étranges qui parfois traversent la rivière dont le torrent est tributaire, en barrent momenta- nément le cours, et déposent sur la rive opposée les gros blocs de leur avant- garde, qui demeurent pendant de longues années les témoins de la violence du torrent. Je ne m'attarderai pas à vous décrire les travaux de reboisement propre- ment dit. J'ai hâte d'aborder la grande lutte entreprise contre les torrents au nom de l'utilité publique. Mais auparavant il importe de vous fixer, en quelques mots, sur le champ d'action affecté aux efforts des forestiers. Ce champ d'action occupe, en majeure partie, trois systèmes montagneux du midi de la France : les Alpes, les Cévennes et les Pyrénées. 1° Alpes françaises. — Le massif des Alpes françaises présente toutes les variétés possibles de déchirements, de ruines, d'éboulements et de dévastations que peut produire le torrent, secondé par l'égoïsme de l'homme, dans les sois de toute nature, dans les climats les plus divers et aux différentes altitudes, depuis la mer jusqu'aux neiges éternelles. C'est la terre classique des torrents qui y régnent en maîtres redoutables, tantôt par leur puissance, tantôt par leur multiplicité, pour aboutir à la mort de la montagne, selon la frappante expression de Michelet. En 1846, l'illustre économiste Blanqui, membre de flnstitut, dans un rapport PKOSPKR DEMONTZEV. LE REBOISEMENT DES MOMAGNES 83 adressée l'Académie des sciences, qui l'avait chargé tout spécialement d'étudier la situation des Alpes françaises, en faisait un saisissant tableau dont voici quelques extraits : « L'observateur qui descend du Dauphiné vers la Provence, le long de la cime des Alpes, est arrêté à chaque pas par les anlVacluosités bizarres et multipliées que présentent les montagnes. On n'y trouve pas, sur une étendue de près de cent lieues, un seul cours d'eau navigable, un seul de ces grauds bassins, tels que ceux delà Marne, de la Saône, de TYonne, qui vivifient des provinces en- tières. Les rivières des Alpes participent du caractère des torrents par leur pente rapide et par leur marche capricieuse sur un lit encombré de cailloux roulés. Tels sont le Drac, la Romanche et la Durance, qui offrent les types divers de ces cours d'eau inconstants et perfides oii viennent se déverser, par d'innombrables affiuents, les sources perpétuelles des glaciers, les fontes des neiges et les pluies d'orages de toutes les régions supérieures. Le Rhône reçoit, dans la partie basse de son cours, le produit vraiment extraordinaire de ces crues formidables qui ont acquis, dans ces dernière? années, des proportions inac- coutumées et inquiétantes. Les torrents apportent ainsi leur contingent de dévasta- tion aux plaines de Vaucluse, du Gard et des Bouches-du-Rhône, après avoir ravagé les montagnes selon certaines lois de destruction que la science des ingénieurs a essayé de formuler, tant leur marche est devenue constante et infatigable... » Le ciel éclatant et limpide des Alpes d'Embrun, de Barcelonnetle et de Digne se maintient, durant des mois entiers, pur du moindre nuage et engendre des sécheresses dont la longue durée n'est interrompue que par des orages pareils à ceux des tropiques. Le sol, dépouillé d'herbes et d arbres par l'abus du pacage et par le déboisement, porphyrisé par un soleil brûlant, sans cohésion, sans point d'appui, se précipite alors dans le fond des vallées, tantôt sous forme de lave noire, jaune ou rougeàtre, puis par courants de galets et même de blocs énormes qui bondissent avec un horrible fracas, et produisent dans leur course impétueuse les plus étranges bouleversements. » Lorsque l'on examine d'un lieu élevé l'aspect d'une contrée ainsi ravinée, elle présente l'image de la désolation et de la mort. D'immenses lits de cailloux roulés, de plusieurs mètres d'épaisseur, couvrent au loin l'espace, débni'dent sur les plus grands arbres, les cernent, les couvrent jusqu'au sommet, et ne laissent pas même au laboureur une ombre d'espérance. » 11 n'y a rien de plus triste à voir que ces échancrures profondes des fiancs de la montagne qui semble avoir fait irruption sur la plaine pour l'inonder de débris. A mesure que ces flancs se creusent sous l'action du soleil qui réduii le roc en atomes et de la pluie qui les charrie, le lit du torrent s'ex- hausse quelquefois de plusieurs mètres par année, jusqu'au point d'atteindre le tablier des ponts et de les emporter. On distingue à de grandes distances, au sortir de leurs gorges profondes, ces torrents étalés en éventails de 3,000 mètres d'envergure, bombés vers leur centre, inclinés sur leurs bords et s'étendant comme un manteau de pierre sur toute la campagne. » Telle est leur physionomie quand ils sont à sec; mais la parole humaine ne saurait décrire leurs ravages en termes capables de les faire comprendre, au moment de ces crues subites qui ne ressemblent à aucun des accidents ordinaires du régime des eaux fluviales... » Ces crues désastreuses produisent les effets les plus singuliers : parfois le torrent déchaîné est tombé à angle droit sur une rivière, et l'a forcée par \v choc de remonter vers sa source; ailleurs, deux torrents, descendant l'un vers 84 CONFÉRENCES l'autre de deux pentes opposées, se livrent, dans le lit même de la rivière qui les sépare, un combat gigantesque, et se mitraillent de leur lave de cail- loux. Ils affouillent profondément les terres sur leur passage, les charrient au loin pour atterrir plus loin encore et transplanter les héritages broyés et dis- persés dans la campagne... » La contrée est un pays de pâturages dans les régions supérieures et de petite culture dans les vallées; les forêts y sont fort rares et appartiennent, pour leur malheur, aux communes... Leur produit est presque nul, les frais de garde sont au-dessus des ressources des localités, et les habitants sont les plus ardents à détruire ce qu'ils considèrent comme leur propriété collective... » On se ferait une idée très incomplète de la viabilité dans les Alpes, si l'on supposait que le régime des routes n'y est exposé qu'aux éléments de dé- gradations communes aux autres parties du territoire. Les ingénieurs des Alpes sont toujours sur le pied de guerre : l'hiver, pour déblayer la voie ; au prin- temps, pour la rétablir; en été, pour la défendre des torrents. Un vent chaud qui fait brusquement fondre les neiges, un orage suivi de pluies diluviennes, un troupeau de chèvres ou de moutons qui fait rouler une grêle de pierres, une avalanche qui tombe au milieu du chemin, suffisent pour intercepter le passage. La nature abi-upte et souvent effrayante du terrain ne permet pas d'éviter des pentes dangereuses, et force les ingénieurs à suspendre les routes sur des précipices dont la vue seule occasionne le vertige. Les ouvrages d'art se multiplient à chaque pas sous la forme de ponts, de digues, de chaussées, de tunnels. Malgré ces efforts continuels, la circulation est très souvent inter- rompue, et il se passe peu de mois sans que des aventures tragiques viennent jeter Tinquiétude et la terreur au sein des populations. » Vingt ans plus tard, à la suite de l'enquête agricole de 1866, le conseiller d'État chargé de l'étude de la région du sud-est de la France décrivait ainsi qu'il suit le département des Basses-Alpes, dans son rapport dressé en 1868 : « Ce qui frappe tout d'abord, quand on parcourt les parties montagneuses du département des Basses- Alpes, c'est l'aspect imposant, mais triste et désolé, qu'elles présentent. A la place des grandes forêts ou des riclies pâturages qui, suivant la tradition locale, les couvraient autrefois, elles ne montrent plus que des cimes dénudées, des pentes arides où quelques broussailles retiennent encore le peu de terre végétale que les eaux n'ont pas entraînée, et des ravins profonds où les torrents ont roulé d'énormes avalanches de roches et de graviers. Çà et là, et comme perdues au milieu de ces dévastations, on aperçoit, à des hau- teurs ou sur des pentes qui souvent paraissent inaccessibles, de pauvres ha- bitations, les unes abandonnées, les autres restes misérables de quelque exploi- tation plus importante que des défrichements inintelligents ont voulu accroître, et dont les éboulemcnts ont successivement emporté des lambeaux. De loin en loin, on rencontre quelques' villages entourés de petits héritages morcelés, qu'une population rude au travail et à la fatigue a péniblement créés, et qu'elle défend plus péniblement encore contre les orages, les inondations et les autres causes de destruction qui menacent nos Alpes françaises. Puis, à de longs inter- valles, apparaissent quelques rares prairies, quelques versants boisés, quelques plateaux où croissent de bonnes pâtures, et que leur moindre déclivité a sauvés de la ruine .commune : ce sont les oasis de ces immenses steppes. Autour d'elles, se continue, lente, mais incessante, l'œuvre d'appauvrissement commencée depuis plus d'un siècle. Chaque année, la couche de terre végétale qui re- couvre les hauteurs se déchii^e et s'amoindrit de plus en plus; chaque année, PROSPER DEMONTZEY. — LE REBOISEMENT DES MONTAGNES »b le lit de gravier du torrent s'élargit peu à peu ea empiétant sur les terrains fertiles des vallées riveraines; chaque année, quelque pauvre famille voit se restreindre son modeste patrimoine, et l'on ne doit pas s'étonner que, sans cesse menacée dans ses moyens d'existence, la population se décourage et qu'elle émigré pour aller chercher ailleurs un hieu-êlre plus facile et un travail plus rémunérateur. » L'état de délabrement et de ruine de notre frontière alpienne produit donc la même impression pénible à tous ceux qui la voient. Tous signalent la nécessité de lutter avec énergie contre les causes qui l'appauvrissent et la dépeuplent, et l'Administration supérieure, je m'empresse de le constater, n'est pas restée indiftérenle à ses souffrances qui, depuis un demi-siècle, appellent de tous côtés son active sollicitude... De toutes les mesures qui peuvent être prises pour arrêter les dévastations que j'ai signalées au commencement de ce rapport, les plus urgentes sont celles qui auraient pour objet de fixer le sol des pentes les plus menacées par les torrents et les orages. Elles n'intéressent pas seulement les montagnes et les vallées, elles intéressent aussi la conserva- tion des routes et celle des entreprises d'endiguement et d'irrigation. Leur mise à exécution devrait donc être le point de départ des nombreux travaux que solli- citent les intérêts et les besoins du département des Basses-Alpes. » Quelques chiffres de statistique fournissent un douloureux enseignement à cet égard : Dans le département des Basses-Alpes, la population s'élevait en 1846 à 156.675 habitants En 1886, elle n'était plus que de 128.295 — Ce qui détermine en quarante ans une perte de 28.38U habitants soit de plus de 18 pour 100; sa densité n'est plus aujourd'hui que de 18,45 par kilomètre carré, et l'on y trouve un arrondissement, celui de Barcelonnette, où elle est réduite à 12,7."j. Sur une superficie territoriale de 695,057 hectares, les contenances non imposables occupi-nt 19 pour 100 Les cultures 22 — Les bois plus ou moins ruinés 17 — Les terrains vagues et pâtures dégradées 36 — Les montagnes pastorales 6 — Les grands torrents, d'une puissance foi^midable, fonctionnent en pleine activité dans les départements et arrondissements ci-après : Ddpartomenis Arrondissements Alpes-Maritimes. . . Puget-Théniers. Basses-Alpes .... Barcelonnette, Castellaneet en partieceuxdeDigne etdeSisteron. Hautes-AlpC' .... Gap, Embrun, Briançon. Isère Grenoble. Drôme Die (en petit nombre). Savoie Saint-Jean-de-Maurienne, Moutiers. Haute-Savoie .... Bonneville, Annecy. Partout ailleurs, sauf dans les parties basses des départements de l'Isère, de la Drôme, des Basses-Alpes et des Alpes-Maritimes, le grand torrent fait place à une myriade de petits torrents, qui couvrent les versants d'une véritable lèpre 86 CONFÉRENCES dont les ravages frappent moins l'imagination, mais sont tout aussi désastreux pour le pays (I). 2" Cévcnnes. — La chaîne des Cévennes est formée par une série de massifs montagneux d'un relief moins suillant que les Alpes ou les Pyrénées. Ces mon- tagnes sont de véritables nœuds hydrologiques, qui jalonnent la grande ligne générale de partage des eaux entre l'Océan et la Méditerranée. Les pluies s'y manifestent sous forme d'averses diluviennes, dont on n'a pas idée ailleurs, et le régime de tous les cours d'eau y est éminemment torrentiel. C'est généralement en septembre qu'ont lieu ces formidables trombes, à une époque où les montagnes, relativement peu élevées d'ailleurs, ne peuvent, comme dans les Alpes et les Pyrénées, emmagasiner, sous forme de neige, une partie des eaux pluviales. Par suite de la disposition orographique des lieux, les vallées se continuent sans déboucher, comme dans les Alpes, directement et brusquement parfois, dans une plaine alluviale. Aussi l'on n'y rencontre pas les grands cônes de déjection si caractéristiques à l'entrée des torrents, même les plus redoutables et les plus érosifs. Le charriage des matériaux qu'ils entraînent, après les avoir arrachés à la montagne, se continue dans les rivières torrentielles dont le lit, en s'exhaus- sant continuellement, devient de plus en plus large, plus mobile et partant plus dangereux pour les riches cultures ou les grands centres industriels ou miniers qui occupent les vallées inférieures. La dénudation absolue des sommets et des bassins supérieurs des torrents est la caractéristique de cette région. Les forêts y sont plus rares encore que dans les Alpes ; les versants s'y trouvent labourés par une série de torrents juxta- posés et par une myriade de ravins profonds et béants, même sur les pentes les plus faibles. Cette région comprend les départements ci-après : La Haute-Loire, l'Ardèche, la Lozère, le Gard, l'Hérault et la partie septen- trionale de l'Aude, célèbres dans les annales de la météorologie par les crues excessives et soudaines de leurs rivières. Les ruines produites par les crues de 1875 et de 1878 étaient à peine relevées qu'en septembre dernier de nouvelles inondations venaient désoler ces mal- heureuses contrées. 3° Pyrénées. — La chaîne des Pyrénées se présente comme une unité géogra- phique nettement définie ; elle renferme une variété de climats moins complète que les Alpes, mais possède ce précieux avantage que le calcaire cède, en majeure partie, la place aux terrains de formation ignée, plus solides et moins aftouillahles; l'exposition générale est le nord; les pluies s'y manifesteut abondantes et fréquentes; le climat de ses hautes montagnes est généralement humide. Les forêts comme les pâturages y occupent de vastes surfaces et se présentent dans un assez bon état de conservation relative. (1) Les récentes inondations qui viennen de causer dans les riches vallées inférieures de l'Isère et de la Durance des dégâts estimés à 30 millions de francs environ ne le démontrent que trop. Les pluies d'octobre et de novembre 1886, en effet, n'ont affecté que la partie basse des ver- sants montagneux et ont heure jsement fait place à des neiges épaisses dans la partie supérieure. On pouvait appréhender et l'on est en droit de redo iter pour l'avenir, si l'on n'y prend ganle, un désastre bien autrement lerriide que celui qui vient de >e. produire. Il sulTirait, en elïet, d'une élévation de deux ou trois degrés dans la température générale des hautes régions arrivant par un vent du sud (le Fœhn des Suisses) pour que la neige ne piit s'y former ou s'y maintenir et que la masse des eaux fût ainsi soudainement plus que triplée peut-être. PROSPER DEMONTZEY. — LE REBOISEiMENT DES MONTAGNES 87 Le torrent ne s'y rencontre qu'à l'état d'exception, mais l'exception qui ne tarderait pas à se généraliser, si l'on n'y prenait garde, et ferait subir aux Pyrénées le sort des Alpes, notamment dans les hauts bassins du Gave de Pau, de la Garonne et del'Ariôge. Le souvenir des inondations de I87o est encore palpitant, et l'activité de certains torrents présente des tendances à s'accélérer d'une façon sérieusement inquiétante. La caractéristique de cette région consiste surtout en ce que les torrents en activité y sont tous de récente formation ; la plupart d'entre eux sont nos contemporains. La comparaison des trois régions amène à cette conclusion : Qu'à elles seules, les Alpes absorberont une somme d'efforts et de dépenses beaucouji plus grande que les deux autres régions réunies; Que, dans les Pyrénées, les grands travaux de correction pourront être ter- minés dans un délai relativement court, et que le reboisement n'y aifectera pas de très vastes étendues; Que, dans les Cévennes, on devra surtout procéder à une longue série de petits travaux de correction alliés à la création de massifs importants de forêts, aux origines des innombrables rivières qui en descendent sur les deux versants, océanien et méditerranéen ; Qu'enfin les Alpes exigeront les travaux de correction les plus considérables comme les plus nombreux, et, dans la plupart des bassins supérieurs, un reboisement assez ellicace pour obtenir, maintenir et perpétuer l'exlinction des torrents formidables qui menacent de faire un vrai désert de la frontière si importante du sud-est de la France. Mais si les travaux d'utilité publique affectent ainsi dix-sept départements, ce n'est pas à dire que certains de leurs voisins ne devront pas recevoir le bénéfice d'autres mesures édictées par la loi. Dans bon nombre d'entre eux, en effet, il convient de généraliser l'applica- tion des travaux facultatifs à l'aide de subventions de l'État, et l'on peut com- prendre dans la liste les départements suivants : Région des Alpes. — Le Var, les Bouches-du-Rhône, le Vaueluse. Région des Cévennes et de l'Auvergne. — La Loire, l'Allier, le Rhône, le Puy- de-Dôme, le Cantal, la Creuse, la Corrèze, l'Aveyron et le Tarn. Région des Pyrénées. — Les Basses-Pyrénées. Soit treize départements qui, ajoutés aux dix-sept précédents, forment un total de trente, représentant plus du tiers de la France. Dès le commenc -menf de ce siècle, l'on avait étudié les moyens de se défendre contre les torrents. Dans les mémoires publiés à cet égard par bon nombre d'ingénieurs et d'administrateurs, l'on se bornait à rechercher, soit la régularisation du débit des matériaux entraînés dans les rivières, soit leur retenue dans les gorges des torrents ou à leur débouché dans les vallées. Mais études et projets n'avaient d'autre but que d'atténuer les effets des torrents; aucun d'eux ne songeait à les sup])rimer radicalement. Surell, le premier, fut amené à l'idée de combattre le torrent jusqu'à son entière extinction. Après avoir recherché, par une série d'observations précises, les causes de la formation et de l'activité des torrents, ainsi que les motifs de l'accalmie ou de lextioclion de certains d'entre eux, il établit d'une manière irréfutable les propositions ci-après : b» CONFERENCES 1° La présence d'une forêt sur un sol empêche la formation des torrents; 2° Le déboisement d'une forêt livre le sol en proie aux torrents; 3° Le développement des forêts provoque l'extinction des torrents; 4° La chute des forêts redouble la violence des torrents et peut même les faire renaître. Les études opérées depuis trente ans par les forestiers sur l'ensemble des régions montagneuses du midi de la France; les innombrables observations faites en même temps, soit sur l'apparition inopinée de nouveaux torrents, soit sur l'influence des forêts encore existantes dans les mêmes régions ; enfin les extinctions définitives de bon nombre de torrents, déjà obtenues en un laps de temps relativement restreint, ont surabondamment démontré l'entière et inébranlable solidité de ces bases fondamentales de la grande entreprise de la restauration des terrains en montagne. Comme le dit Surell : « La nature, en appelant les forêts sur les montagnes, plaçait le remède à côté du mal; elle combattait les forces actives des eaux par d'autres forces actives empruntées au règne de la vie... » Combien toutes nos digues paraissent débiles à côté de ces grands moyens dont dispose la nature lorsque, l'homme cessant de la contrarier, elle pour- suit patiemment son œuvre à travers les longs intervalles des siècles ! Tous nos mesquins ouvrages ne sont que des défenses, ainsi que l'indique même leur nom. Ce sont des masses passives opposées à des forces actives, des obstacles inertes et qui se détruisent, opposés à des puissances vives qui attaquent tou- jours et ne se détruisent jamais... Pourquoi donc l'homme ne demanderait-il pas un secours à ces forces vivantes dont l'énergie et refficacité lui sont si clairement révélées ? Pourquoi ne leur commanderait-il pas de faire, de nou- veau et par son ordre, ce qu'elles ont fait anciennenjent sur tant de torrents éteints et par l'ordre seul de la nature ? » Le problème est donc ramené à la discussion des meilleurs moyens à suivre pour jeter la plus grande masse de végétation, soit sur les terrains menacés de futurs torrents, soit à l'entour des torrents déjà formés .. Ce n'est pas dans le bas qu'il faut cherchei' des expédients de défense, il se défendra lui-même sitôt qu'on sera parvenu à modifier les conditions du haut. 11 faut donc laisser là les digues et reporter la lutte dans les régions supérieures de la montagne... Tout système de défense qui n" empêchera fas d'abord les affoaiUements dans la montagne demeurera toujours incomplet. De là cette conclusion que le champ de défense doit être transporté dans les bassins de réception. » Ces idées ne furent pas unanimement partagées. D'éminents ingénieurs, très préoccupés de la. question, établirent deux catégories de torrents: les curables, ceux qu'ils pensaient pouvoir être ('teints par le reboisement, et les incurables, ceux dont le bassin ne leur semblait pas susceptible d'être reboisé. Us attribuaient les premiers aux forestiers, les seconds aux ingénieurs. Le législateur n'admit pas cette classification, et, s'inspirant des desiderata de Surell, il confia aux forestiers la redoutable mission dans laquelle ils appli- quent, avec un succès constant, les enseignements de l'illustre ingénieur, qui n'a cessé, jusqu'à son dernier jour, de prodiguer à leurs travaux la sympathie la plus vive et la plus éclairée. L'œuvre de Surell demeure un véritable bienfait pour l'humanité, et je salue d'un hommage respectueux la mémoire du savant initiateur, de l'ardent et inflexible défenseur du reboisement des montagnes, du vénéré maître enfin, dont nous sommes lous les disciples reconnaissants. PROSPER UEMO.NTZEY. — LE REBOISEMENT DES MONTAGNES 89 J'arrive ù rexécution des travaux. Dans une entreprise aussi nouvelle, sans précédents chez aucune autre nation, le meilleur guide était incontestablement V Élude sur les torrents de Surell; mais, malgré la clarté, la précision et la rectitude des principes qu'on y trouvait exposés, la tâche dévolue aux forestiers ne laissait pas de paraître, au début, hérissée de difficultés de toute sorte, parfois même d'impossibi- lités. Personnellement, pendant les premières années de lutte contre les torrents, il m'était arrivé plus d'une fois, en face de la puissance formidable de certains d'entre eux, d'éprouver bien des doutes sur la possibilité de remédier à de pareils maux. — J'avais été frappé souvent de l'effet que produisait, sur les différents visiteurs, la vue des régions dévastées des Alpes de la haute Pro- vence, et j'avais pu m'expliquer alors les motifs qui, dans l'esprit de certains ingénieurs, aNaient fait classer bon nombre de ces grands torrents parmi les incurables. La première impression que l'on éprouve, en effet, à leur aspect, est une sorte de stupeur ou du moins de découragement, qui vous pousse à mettre en doute la puissance de l'homme en face de pareils désastres. Mais, si Ton y regarde de plus près; si l'on analyse avec soin et froidement les diverses conditions où Ion se trouve; si l'on compare avec attention le terrain dont il s'agit avec d'autres moins ruinés ou encore boisés, toutes cir- constances égales d'ailleurs; si, enfin et surtout, l'on se rapporte à des précédents qui pourraient exister, même sur une échelle très réduite, la confiance ne tarde pas à renaître et l'on reconnaît une fois de plus la puissance de la science qui, aidée de l'observation, fournit les moyens de régénérer, sans bien grand appareil, des montagnes que l'homme seul avait amenées à pareil état de ruine. C'est à ce sentiment réconfortant et entraînant qu'au bout de peu d'années ont obéi les forestiers, et c'est à lui que répond l'épigraphe ci-après, que j'ai empruntée au beau livre de VioUet-le-Duc, sur le massif du mont Blanc : « 11 n'y a pas dans la nature de petits moyens, ou plutôt l'action de la nature ne résulte que de l'accumulation de petits moyens; — l'homme peut donc agir à son tour, puisque ces petits moyens sont à sa portée et que son intelligence lui permet d'en apprécier les effets. » Ce grand architecte, cet illustre savant, qui aimait la forêt par ce motif même qu'il apprit à connaître la montagne, m'écrivait, en 1879, quelques mois avant sa mort soudaine : « Ce n'était pas sans motifs que les premières civi- lisations considéraient 'es bois comme sacrés. Par intuition, nos ancêtres com- prenaient qu'il y avait là un foyer de conservation qu'il fallait respecter. » Cette citation m'a paru d'autant plus intéressante qu'elle émane d'un savant dont les travaux n'avaient rien de commun avec la forêt. Il était indispensable, pour les forestiers, de débuter modestement, et de tenter d'abord une série d'expériences d'une durée et d'une ampleur suffisantes pour permettre de proportionner plus tard l'importance des remèdes à l'étendue bien constatée des maux à réparer. Dans ces conditions, l'on s'attacha tout d"abord à la création de massifs forestiers sur les versants dénudés, et ce n'est que très accidentellement qu'on entreprit sur certains petits torrents, de types bien choisis, quelques timides essais de correction, sur l'effet desquels on put relever d'année en anni'e une série d'observations bien coordonnées, appelées à servir de base au traitement àe torrents de plus grande envergure. 90 CONFÉRENCES On se familiarisa de la sorte avec les dangers à courir, et, une fois bien aguerri par de longues études et d'incessantes observations, on se lança résolu- ment à l'assaut des torrents les plus formidables. C'est ainsi que, dans les Basses-Alpes, la correction du torrent du Labouret, éteint depuis plus de dix- huit ans, a fourni une série complète d'observations les plus précieuses, qu'on n'eut plus qu'à appliquer successivement aux grands torrents de la vallée de rUbaye, dont l'cxiinction, entreprise en 1872, se trouve obtenue, pour la plu- part d'entre eux, aujourd'hui. Les méihodes expérimentées dans les Alpes de la haute Provence ont été ultérieurement appliquées dans la Savoie, le Dauphiné et les Pyrénées; par- tout elles ont donné les résultats les plus rapides, les plus économiques et les plus concluants. On possède donc à présent toutes les données d'expériences les plus désirables et les plus variées sur les travaux de tout genre que peut imposer l'extinction des plus grands torrents. Je ne m'attarderai pas à vous décrire les divers travaux exécutés dans l'éten- due de notre champ d'action . Je me bornerai à dégager de ces expériences, d'une durée dépassant un quart de siècle, la synthèse de la méthode en la justifiant par des faits. Cette méthode a pour base essentielle, dans un torrent donné, le reboisement inti'gral de toules les parties du bassin susceptibles d'être affouillées et de fournir des aliments à un charriage de matériaux qu'on veut supprimer. La forêt ainsi rétablie à sa place naturelle dans le bassin de réception est seule capable d'assurer l'extinction définitive du torrent en maintenant à jamais l'effet heureux, niimédiat mais précaire, des travaux de correction qui ne sont, en définitive, que des moyens d'atteindre plus ou moins i-apidement le but final. Ces travaux, en effet, sont en général appelés à disparaître un jour, sauf cer- tains grands ouvrages, d'une importance exceptionnelle, qui, maintenus par un entretien convenable, se trouveront dans l'avenir les seuls témoins de ces premiers travaux transitoires dont la forêt aura bénéficié pour s'impl.inter solidement, se développer vigoureusement, et substituer l'effet de sa perpétuelle vitalité à celui d'une série d'ouvrages inanimés. De 1(V découle naturellement la marche généralement suivie dans le cours des travaux : Étude et tracé du périmètre des terrains à reboiser ou à maintenir boisés dans le bassin du torrent ; Reboisement, aussi prompt que possible, de tous les terrains stables compris dans le périmètre; Fixation des terrains instables par des travaux de correction; Reboisement des terrains instables à mesure qu'ils sont fixés; Enfin, clioix des ouvrages de correction qu'il y a lieu de conserver dans l'avenir par un entretien convenable. Au point de vue sylvicole, la première question à résoudre était de savoir si la végétation forestière pouvait être introduite à des altitudes bien supérieures à celles des forêts actuelles. De la solution de cette question primordiale dépen- dait, dans la plupart des cas, la justification de la méthode, car bon nombre de grands torrents ont leurs origines à des altitudes de près de 3,000 mètres, alors que les forêts actuelles atteignent à peine 2,000 mètres. Depuis plus de vingt-cinq ans, des expériences nombreuses ont été opérées sur de vastes surfaces à des altitudes variant de 2,000 à 2,900 mètres et aux PROSl'EU DEMO.NTZEY. — I.E REIÎUISEMENT DES MONTAGNES 91 différentes expositions. On a pris pour règle de ne s'arrêter qu'aux terrains où les neitïes sont susceptibles de demeurer pendant plusieurs années de suite ; l'on a procédé par voie de semis ou deplaulalions, selon les cas. soit de mélèze, soit de pin cembj-o. Chaque pin, chaque mélèze est devenu le centre d'un cercle de végétation herbacée, s'agrandissant spontanément d'année en année, par suite d'une sorte de loi de sociabilité qui ne laisse pas de frapper l'observateur attentif. En peu de temps, la montagne a recouvré sa double cuirasse végétale, forestière et herbacée, et la nature a repris ses droits. Le reboisement \ Délègues de la Section. Rennes Kûnckel d'Herculais, Aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle Filhol (le Docteur H.), Sous-Directeur au Labora- toire des Hautes Études au Muséum d'histoire naturelle Président pour iS92 (Pau). Ile SECTION (Anthropologie). Chauvet (Gustave), Notaire Président (Marseille- tS9l). Barthélémy (F.) Sevrétaire( d" d' ). Mortillet (Giibriel de), Professeur à l'École d'An- thropologie de Paris Ault Dumesnil (G. d') Administrateur des Musées l ^^^.^^.^ ^^ ^^ ^^^^.^^^ d'Abbeville Chantre, Sous-Directeur du Muséum d'histoire na- turelle de Lyon Magitot (le Docteur E.), Membre de l'Académie de .Médecine Président pour ^892 (Pau). d^e SECTION (Sciences Médicales). Ghapplain, Directeur de l'École de Médecine et de Pharmacie de plein exercice de Marseille .... Président (Marseille- IS9I). Petit (le Docteur L.-H.), Sous-Bibliothécaire à la Faculté de Médecine de Paris Secrétaire ( d" d" ). l'ouR l'avancement des sciences m Huchard (le Doclour H.), Médecin des Hôpitaux de Paris Petit (le Docteur L.-H.) \ Délégués de la Section. Nicaise, Agrégé de la Faculté de Jlédecine de Paris, Chirurgien des Hôpitaux Démons, Professeur à la Faculté de Médecine de Bordeaux Président pour 1892 (Pau). i3« SECTION (Agronomie). Lugol, Président de rUnioa des Associations agri- coles du Sud-Est (Paris) Président (Marseille- 1891). Gassend, Directeur de la Station agronomique des Bouehes-du-Rhône Secrétaire ( d" d' ). Ladureau (Albert), Directeur du Laboratoire cen- tral agricole et commercial, à Paris Aimé-Girard, Professeur au Conservatoire national \ Délégués de la Section, des Arts et Métiers Xambeu, ancien Professeur Audoynaud, ancien Professeur à l'École nationale d'Agriculture de Montpellier Président pour I89i (Pau). 140 SECTION (Géographie). Roux (Ch.), Président de la Société de Géographie de Marseille, Dépnté , Président (Marseille-189i). Dehérain (Henri) Secrétaire ( ' d" d'^ ). Schrader iFrantz), Membre de la Direction cen- trale du Club alpin français Leroux, Archiviste de la Haute-Vienne v Délégués de la Section. Jackson (James), Archiviste-Bibliothécaire de la Société de Géographie de Paris Anthoine (E.), Ingénieur, Chef du Service de la Carte de France au ^linistère de l'Intérieur . . . Président pour 1S92 (PauK I3« SECTION (Économie politique et Statistique). Martin (J.l, Inspecteur général des Ponts et Chaus- sées, en retraite Président (Marseille- 1891). Bernard, Professeur d'Économie politique .... Secrétaire ( d' d" ). Massip (Armand), Directeur de la Revue des An- nales économiques, à Paris Renaud (G.), Professeur aux Écoles supéi-ieures de la Ville de Paris ^Délégués de la Section. Bouvet (A.), Administrateur de l'École La Marti- nière, à Lyon Renaud iG.), Professeur aux Écoles supérieures de la Ville de Paris Président pour tS9i! (Pau). 46« SECTION (Pédagogie). Callot (Ernest) Président (Marseille- 1891). N Secrétaire ( d' d" ). Godard, Directeur de l'École Monge \ Ferry (Emile), Président de la Société Normande / de Géographie "> Délégués de la Section. Callot ) Callot^(Ernest), OÊBcier d'Académie Président pour 1892 (Pau). 11^ ASSOCIATION FRANÇAISE 17' SECTION (Hygiène et Médecine Publique). Napias (le Docteur), Inspecteur général des Ser- vices administratifs au Ministère de l'Intérieur . Président (Marseille-i89l). Bréraond (le Docteur Félix) Secrétaire ( d" d' ). Drouineau (le Docteur G.), Inspecteur général des \ Services administratifs au Ministère de l'Intérieur / Henrot (le Docteur H.), Professeur à l'École de l Délégués de la Section. Médecine de Reims \ Napias (le Docteur) / Guérard, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Président pour 1SH (Pau). COMMISSIONS PERMANENTES COAIMISSIONS NOMMÉES PAR LE CONSEIL DANS SV SÉANCE DU 5 NOVEMBRE 1891 Commission des Conférences : MM. DAVANNE, MILNE-EDWARDS, GAUDRY, MASCART, LAUTH, PLOIX, AIMÉ-GIRARD de NADAILLAC. Commission des Finances : MM. DUFET, de! NADAILLAC, MARTIN (J.), CORNU (Max). Commission d'Organisation du Congrès de Pau : MM. JACKSON, BAILLE, CALLOT, KUNCKEL DHERCULAIS. Commission de Publication: MM. LAISANT, TEISSERENC de BORT (L.), PETIT (L.-H.), MASSIP. COMMISSION NOMMÉE PAR LES SECTIONS Commission des Subventions : MM. LEMOINE (1« et 2^ Sections), LAUSSEDAT (3« et ¥ Sections), MACÉ de LÉPINAY (5^ Sec- tion), GRIMAUX (6« Section), L. TEISSERENC de BORT (7'= Section), COTTEAU (8° Section), BUREAU (9« Section), GIARD (10° Section), Gabriel de MORTILLET (11^ Section), L.-H. PE- TIT (12« Section), AIMÉ-GIRARD (13« Section), SCHRADER (14^ Section), Jules MARTIN (15^ Section), CALLOT (16'-' Section), Docteur NA- PIAS (17e Section). POUR l'avancemkm' des sciences 1!3 COMITE LOCAL DE MARSEILLE Président d'honneur : M. le Maire de Marseille. Président : M. le D'' Chapplain, Directeur de l'École de plein exercice de Méde- cine et de Pharmacie. Vice-Présidents : MM. P. Philippe Matheron, Ingénieur civil. D"" SiRUs PiRONDi, Professeur honoraire à l'École de Médecine. IcARD, Pharmacien. Yelten, Brasseur. Stephan, Directeur de l'Observatoire. Leverrier, Ingénieur en chef des Mines. L. AuNAVON, Fabricant de savons. BoissiÈRE, Professeur à la Faculté des lettres d'Aix. Secrétaire général : M. le D'' LivoN, Professeur à l'École de Médecine. Secrétaires a^t joints: MM. Caillol de Poncy, Professeur à la Faculté des Sciences. D. Stapfer, Secrétaire général de la Société scientifique industrielle. P. Armand, Secrétaire général de la Société de Géographie. Trésorier : M. Dussaud, Entrepreneur. MEMBRES HOxXORAIRES MM. Le Général commandant le 13^ corps d'armée. Le Premier Président de la Cour d'appel d'Aix. Le Général Bignon. Le Général Dewulf. Le Préfet des Bouches-du-Rhône. Le Procureur général, à Aix. Le Procureur de la République, à Marseille. Le Président du Tribunal civil de Marseille. Le Président du Tribunal de Commerce. Le Président de la Chambre de Commerce. Le Recteur de l'Académie d'Aix. Le Maire de Marseille. L'Archevêque d'Aix. L'Évêque de Marseille. Le Président du Consistoire de l'Église réformée. Le Grand Rabbin. Barne, Sénateur des Bouches-du-Rhôxie . Challemel-Lacour, — ■ — Yelten, — — DuMON, Sénateur. Bouge, Député des Bouches-du-Rhône. Antide Boyer, — — Granet, — — 114 ASSOCIATION FRANÇAISE MM. Lagnel, Député des Bouches-du-Rhône. Leydet, — — C. Pelletan, — — Peytral, — — J.-Ch. Roux, — — RouviER, député. D''IS0ARD, — Le Président du Conseil général des Bouches-du-Rhône. JoRET, Professeur à la Faculté des Lettres, correspondant de l'Institut. JouRDAN, Doyen de la Faculté de Droit, — — Marion, Professeur à la Faculté des Sciences, — — Reboul, Doyen de la Faculté des Sciences. — — Revoie, Architecte, — — Stéphan, Directeur de l'Observatoire, — — Le Doyen de la Faculté des Lettres d'Aix. Le Directeur de l'École de plein exercice de Médecine et de Pharmacie. Le Docteur Girard, Professeur honoraire — — LeD'' SiRUsPiRONDI, — — — Guérard, Ingénieur en chef du Service maritime. Roucayrol, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées du département. Le Directeur de l'Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Mar- seille. Le Président de la Société départementale d'Agriculture des Bouches-du- Rhône. Le Président de la Société de Géographie. Le Président de la Société de Statistique. Le Président de la Société d'Horticulture et de Botanique. Le Président de la Société horticole marseillaise. Le Président du Comité médical et Société de Médecine réunis. Le Président de la Société médico-chirurgicale des Hôpitaux. Le Président de la Société scientifique industrielle. Le Président de la Société scientifique Flammarion. Le Président du Syndicat de la Presse marseillaise. Le Président de l'Académie des Lettres, Sciences et Arts de Provence. Le Président du Club alpin français. Le Président du Yacht- Club de France. Le Président de la Société des Régates. Le Président de la Société de tir. Le Président des Félibres de la Mer. Le Président de l'Association des Artistes marseillais. Le Président de la Société des Pharmaciens. Le Président de la Société pour la défense du commerce. Le Président de la Société de l'Alliance française. Le Président de l'Association des Magasiniers. Le Maire de la ville d'Aix. — — d'Arles. — — de Tarascou. Les Directeurs des journaux de la localité. l'ouR l'avancement des sciences 115 MEMBRES MM. Abram (Félix), Membre de la Chambre de Commerce. Agard (Michel), Directeur de la Compagnie des Salins du Midi. Aglot (Emile), Ingénieur, Conseiller municipal. Alezais (D'), Médecin des hôpitaux. Alliés (Hippolyte), Notaire, Membre du Yacht-Club de France, Alphandéry (Eugène), Négociant. Amigues (Louis), Professeur au Lycée. Armand (Paul), Secrétaire de la Société de Géographie. Arnavon (Louis), Fabricant de savons. Badetty (Barthélémy), Armateur, Barbaroux (Paul), Adjoint au Maire. Baron (Emile), Fabricant de savons. Barthélémy (Félix), Membre de la Chambre de Commerce. Barïhelet (Edmond), Administrateur des hôpitaux. Barthet (E.), Vice-Président de la Caisse d'épargne. Baudoin (E.), Chimiste. Bérard-Ferréol, Membre de la Société d'horticulture. Bernabo frères. Fabricants de savons. Berry (A.), Agent général de la Compagnie transatlanlique. Bessède, Fabricant de liqueurs. Blancard (Louis), Archiviste du département. Secrétaire de rAcadémie. Blanqui (Achille), Fabricant de meubles. Boéry (Pascal), Juge au Tribunal de Commerce. BoHN, Membre de la Société de Géographie. BuissiER (Louis), Ingénieur civil. BoissiER (Pierre), Ingénieur-Constructeur. BoissiÈRE, Professeur à la Faculté des Lettres d'Aix. BoNiFAY, Adjoint au Maire. BoNNASSE, Banquier. BoRGEAUD (Luc), Bonnetier. Boucher, Inspecteur principal de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée. Boude (Frédéric), Membre de la Chambre de Commerce. Boude (Paul), BafQneur de soufre, Juge au Tribunal de Commerce. Bouillon-Landais, Conservateur du Musée des Beaux-Arts. BouissoN (D'), Professeur à l'École de Médecine. Bressy (Léon), Membre de la Société scientifique Flammarion. Bret (Paul), Adjoint au Maire. Brière (Paul), Agent général delà Caisse d'épargne. Brun (Aimé), Bibliothécaire de la Ville. Caillol de Pûncy, Professeur à l'École de Médecine. Camoin (d'Armand), Industriel. Campredon, Fabricant de liqueurs. Canaple (Charles), Fabricant de savons. Capeter, Directeur des services du port. Cartier (A.), Agent Voyer en chef du déparlement. Caire (François), Membre de la Société d'agriculture. Gazes, Inspecteur d'Académie. Cayol (Frères), Photographes. 116 ASSOCIATION FRANÇAISE MM. Cayol et Saint-Pierre, Armateurs. Chaigneau, Directeur du Cours des mécaniciens. Charve (Léon), Professeur à la Faculté des Sciences. Clapiers (Marquis de), Membre de la Société d'Agriculture. Clastrier, Sculpteur. CosTE (Henri), Adjoint au Maire. Couture, Membre de la Société de Statistique. Couve, Banquier. CoMBALAT (D""), Professeur à l'École de Médecine. Cusenier, Fabricant de liqueurs. Deiss (Edouard), Fabricant de produits chimiques. De la Roque, Membre de la Société d'Agriculture. Delassault (Théophile), Chef de division à la Préfecture. Deleveau (Paul), Professeur au Lycée. Délires (Ernest), Vice- Président de la Société de Géographie. De Montricher, Ingénieur. Demouche, Sténographe de la Société de Géographie. Dessaud, Adjoint au Maire. DoMERGUE (Albert), Professeur suppléant à l'École de Médecine. DoNY (Marcelin), Ingénieur civil. Directeur de l'Asile, des Aliémés (Le). Directeur du Comptoir d'Escompte (Le). Directeur du Crédit Lyonnais (Le). Directeur des Docks (Le). DuPORTAL, Directeur des Postes et Télégraphes. Directeur de la Société Générale (Le). DuBOUL, Juge au Tribunal de Commerce. DucLOS de Grimes, Fabricant de produits chimiques. DucREUX (de la maison Picûn), Fabricant de liqueurs. Dussaud, Entrepreneur, DuviARD, Membre de la Société de Statistique. DuviLLiER, Professeur à la Faculté des Sciences. Estier (Nicolas), Secrétaire de la Société pour la Défense du commerce. Eyssautier, Docteur en médecine. Fabry (Louis), Membre de la Société scientifique Flammarion. Fallot (D"") (A.), Professeur à l'École de Médecine. Falque, Membre de la Société d'Agriculture. Fanton (D'") (Marins), Docteur en médecine. Faure, Administrateur des Distilleries de la Méditerranée. Féraud (A.), Vice-Président de la Chambre de Commerce. Ferrie (Michel), Banquier. Ferrier (C), Fabricant de margarine. Flach (A.), Vice-Président de la Société pour la défense du commerce. Flaissières (D""), Conseiller municipal. Fleury, Architecte. Fournier (F.), Fabricant de bougies. Fraissinet (A.), Armateur, Membre de la Chambre de Commerce. Frétillier, Proviseur du Lycée. Fritsch (Auguste), Négociant. Gairakd (J.-B.), Conseiller municipal. POUR l'avancement des sciences 117 MM. Gardair, Fabricant de produits chimiques. Gassend, Essayeur de commerce. Gastinel, Membre de la Société d'Agriculture, GiRAUD (Josepli), Directeur de la Banque de France. GôuiN, Ingénieur, Directeur de la Compagnie des Transports maritimes. GoLNELLE (Alfred), Fabricant d'huiles. GouRRET (Paul), Conseiller municipal. Granet, Adjoint au Maire. GuÉRiN (Robert), Membre de la Société scientifique Flammarion. GuiGou (Jusl), Doyen de l'École libre de Droit. GuiLBALLT, Membre du Conseil de la Caisse d'Épargne. Hanche, Directeur du Canal. Heckel (Dr) (Edouard), Professeur à la Faculté des Sciences et à l'École de Médecine. HuoT (J.-H.), Architecte de la Ville. IcARD (J.), Pharmacien. Jouffret (Michel), Professeur au Lycée, Conseiller municipal. JouRDAN (J.), Avocat, premier Adjoint au Maire. JouRDAN (D''), Professeur à TÉcolc de Médecine. Julien (Alfred), Chimiste, Membre de la Société scientifique et industrielle. JuLLiEN (E. et Fils), Tanneurs. KiNA (L), Ingénieur civil des Mines. La Tour du Breuil (Vicomte Auguste de), Ingénieur. Le Mée (Léopold), Membre de la Chambre de Commerce. Le Verrier (Urbain), Ingénieur en chef des Mines. LivoN (D'), Professeur à l'École de Médecine. Labuze, Trésorier- payeur général. Laget (D""), Professeur à l'École de Médecine. LxROCHE, Directeur des Contributions directes. Laugier, Conservateur du Cabinet des médailles. Laurent (J.), Ingénieur chimiste de l'usine Fournier. Lecat, Directeur des Messageries Maritimes. Lejeune, Directeur de l'École de Commerce. Le xMée (Arthur), Fabricant d'huiles. Léotard (Jacques), Secrétaire de la Société scientifique Flammarion. Le Serrurier, Directeur des Douanes. Lombard, Directeur de la Compagnie du Rio-Tinto. Macé.de Lépinay, Professeur à la Faculté des Sciences. Magail (D""), Professeur à l'École de Médecine. Magaud, Directeur de l'École des Beaux-Arts. Mante, Armateur. Marcorelles (Df), Chirurgien des hôpitaux. Marguery, Adjoint au Maire. Marquisan, Ingénieur-chef de l'Exploitation de la Compagnie des Gaz et Hauts Fourneaux. Marroin, Directeur de la Santé. Martin (Ernest), ancien OlTicier de marine, Membre de la Société de Géographie. Matheron (Philippe), Ingénieur civil. Mathias, Professeur au Lycée. H 8 ASSOCIATION FRANÇAISE MM. Mathieu, Secrétaire archiviste de la Chambre de Commerce. Maurin (Gabriel), Conseiller municipal. MÉNARD, Directeur honoraire des établissements pénitenciers. Merlande, Commissaire-chef du Service de la Marine. MiREUU (D"") Adjoint au Maire. Mistral, Membre de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts. MoNOD, Directeur de l'Exploitation de la Compagnie Fraissinet. MoNTUs, Adjoint au Maire. MoREL, Fabricant de savons. MoRicELLY, Minotier. Moulin, Membre de la Chambre de Commerce. MouRiÈs, Ingénieur-architecte. Nepveu (D""), Professeur à l'École de Médecine. Oppermann (Alfred), Ingénieur des Mines. Papillon (D''), Médecin principal, Chef du Service de Santé du 15'^ corps. Paquet (N.), Secrétaire de la Chambre de Commerce. PARROCEL(Et.J, Membre de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts. Pascal, Inspecteur général des Ponts et Chaussées en retraite. Pascal (Fils et C''^), Banquiers. Pauchon (DO, Professeur à la Faculté des Sciences. Penon, Conservateur du Musée d'Archéologie. Philip (J.), Syndic des Courtiers inscrits. Poucel (Dr), Chirurgien des Ilôpilaux. Prat, Ingénieur électricien à la Compagnie du Gaz. Prat-Noillv, Membre de la Chambre de Commerce. Prève, Membre de la Société des Régates. Queirel (D""), Chirurgien de la Maternité. Queylard (de) (Charles), Yerrier. Raffineries de Sucre de la Méditerranée (Le Directeur des). Raffineries de Sucre de Saint-Louis (Le Directeur des). Reboul, Docteur en médecine. Reggio, Fabricant d'huiles. Rey (Albert), Président de la Société Marseillaise. Rey (Philippe-Marius), Médecin en chef à l'Asile des Aliénés. Rey (Sixte), Adjoint au Maire. Rietsch, Professeur à l'École de Médecine. Ripert, Pharmacien. RivoiRE, Trésorier de la Société pour la Défense du Commerce. Ri VOIRE (Fils), Fabricant de liqueurs. Richard, Président de la Fédération colombophile des Bouches-du-Rhône. Rodocanachi, Membre de la Chambre de Commerce. RoDRiGUES (A.), Membre du Conseil de la Caisse d'épargne. Rossolin, Président du Conseil d'administration des Distilleries de la Médi- terranée . Rostand (Eugène), Président de la Caisse d'épargne. Rousselier (J.), Directeur de la Société des charbons agglomérés. Roux (de Brignoles) (père), Professeur à l'École de Médecine. Sabran-Pontevès (de). Membre de la Société de Géographie. Sauvage, Professeur à la Faculté des Sciences. Schlegel, Vice-Président de la Société de Géographie. POUR l'avancement des sciences 119 MM. ScHLOESiNG (Frères), Fabricants de produits chimiques. SiBOUR, Capitaine de vaisseau en retraite à Salon. SiCARD (D--) (Ad.), Secrétaire perpétuel de la Société de Statistique. SiEPi (Pierre), Naturaliste. Stapfer (D.), Ingénieur, Secrétaire de la Société scientilique et industrielle. Sube, Juge au Tribunal de Commerce. SuRAN, Ingénieur de la Compagnie P.-L.-M. Syndic de la Société des Portefaix. Teissier (Octave), Bibliothécaire à Draguignan (Var) . Tenougi (le Chanoine), Membre de la Société de Statistique. Touache (H.), Directeur de la Compagnie de Navigation mixte. Vassal, Juge au Tribunal de Commerce. Yasseur, Professeur à la Faculté des Sciences. Velten, Président des Brasseries de la Méditerranée. Verminck, Fabricant d'huiles. Vence, Membre du Yacht-Club de France. YÉziAN (Léonce), Rafflneur de soufre. Yillard (D"-), Professeur à l'École de Médecine. Villeneuve (D^, Professeur à l'École de Médecine. Vincent (Charles), Membre de l'Académie de Marseille. ViZERN, Pharmacien. Weil, Directeur du Jardin zoologique. Zafiropulo (Etienne), Membre du Conseil de la Caisse d'épargne. Zarifi, Négociant. 120 ASSOCIATION FRANÇAISE DÉLÉGUÉS DES MINISTÈRES AU CONGRÈS DE MARSEILLE MINISTERE DE L AGRICULTURE M. Philippe, Directeur de l'hydraulique agricole. MINISTÈRE DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DES COLONIES M. le Colonel Laussedat, Directeur du Conservatoire national des Arts et Métiers. MINISTÈRE DES FINANCES M. Roux (Georges), Inspecteur général des Finances. MINISTÈRE DE LA GUERRE M. le Capitaine Reguis, de l'État-Major du 15" corps d'année. MINISTÈRE DE l'iNSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUS-ARTS MM. Friedel (Ch.), Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté des Sciences de Paris. Letort (Ch.), Publiciste Rivière (Em.), Publiciste ) •' MINISTERE DE L INTERIEUR M. Anthoine (E.), Ingénieur, Chef du service de la Carte de France au Ministère de l'Intérieur. ministère de LA MARINE M. le Lieutenant de vaisseau Jean de Lagillardaie, Attaché à l'Observatoire de Mont- souris. MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS Ingénieurs en chef des Ponts et Chaussées. mm. guérard Roucayrol Oppermann. Ingénieur en chef des Mines LISTE DES SAVANTS ÉTRANGERS QUI ONT ASSISTÉ AU CONGRÈS DE MARSEILLE MM. BoEiCU (P.), Professeur à l'École Centrale d'Agriculture et de Sylviculture de Bucharest. Cailler (Charles), Professeur extraordinaire à l'Université de Genève. Canevazzi (Silvio), Professeur à l'Université de Bologne. Chodat (Robert), Professeur de Botanique à l'Université de Genève. Couos (le D'' Francisco), Délégué du Gouvernement, de la Faculté de Médecine et de l'Association de li Presse de la République Argentine, Correspondant scienti- fique des journaux de Buenos-Ayres. DuPARc (Louis), Professeur de Minéralogie à l'Université de Genève. LoRiOL (P. de), Naturaliste. Malaise (le Professeur C), Membre de PAcadémie royale de Belgique. POUR i;' AVANCEMENT DES SCIENCES 121 MM. Oltramare (Gabriel), Professeur à T Université de Genève. Perroncito (le D"" Edoardo), Professeur de Parasitologie à l'Université de Turin. Ragona (le Professeur D.), Directeur de l'Observatoire royal de Modène. RoTCH (A. Lawrence), Directeur de l'Observatoire de Blue-IIill (États-Unis).' Taverni (Romeo), Professeur à l'Université de Catanc. ViLLANOVA Y PiERA (Jean), Professeur de Paléontologie à Madrid. VoGT (Cari), Professeur à l'Université de GeQève. W'iLUE (Prosper de), Professeur à l'Université de Bruxelles. BOURSES DE SESSION LISTE DES BOURSIERS AYANT ASSISTÉ AU CONGRÈS DE MARSEILLE MM. Glomot (Albert), Étudiant en Pharmacie (École de Médecine et de Pharmacie de Limoges). Les\ge (Pierre), Docteur es Sciences, Préparateur à la Faculté des Sciences de Rennes. LISTE DES SOCIETES SAVANTES QUI SE SONT FAIT REPRÉSENTER AU CONGRÈS DE MARSEILLE Association polytechnique d'Aix-ex-Prove.nce, représentée par M. G. des Chesmes, secrétaire général. Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d'Aix-en-Provence, repré- sentée i)ar i\lM. GuiUibert, de Saporta et Soubrat, délégués. Académie d"Hippone, représentée par M. le D' Benjamin Milliot, délégué. Académie de Macon, représentée par .M. Pellorce, président. Académie des sciences, belles-lettres et arts de Marseille, représentée par M. Ch. Vincens, chancelier, délégué. Académie DE Vaucluse, rciirésentée par M. Nicolas (Hector), délégué. Comité médical des Bouches-du-Rhône. Commission météorologique de la Marne, représentée par M. Roger (Albert), délégué. École spéciale d'architecture de Paris, représentée par M. Brosse, délégué. Société académique de Loir-et-Cher, représentée par M. Ludovic Guignard, vice-pré- sident. Société des agriculteurs de France, rc'présentée par M. Giraud (A. ftl. F.), délégué. Société départementale d'agriculture des Bouches-du-Rhùne, l'cprésentée par M. de Laroque, délégué. Société libre d'a(;riculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure, représentée par M. llay, délégué. Société des amis des sciences naturelles de Rouen, représentée par M. Gadeau de Kerville (IL), délégué. Société des amis dz l'université de Provence, représentée par M. Rolland, délégué. 122 ASSOCIATION FRANÇAISE Société des amis des sciences naturelles de Rochechouart, représentée par MM. Granet, délégué, et Masfrand, président. Société nationale d'acclimatation de France, représentée par M. le D' Heckel, dé- légué. Société d'anthropologie de Lyon, représentée par M. Chantre, délégué. Société d'anthropologie de Paris, représentée par MM. Fauvelle, G. et A. de Mortillet. Société d'émulation du Doues, représentée par M. le D' Heitz, délégué. Société entomologique de France, représentée par MM. Gazagnaire et Lamey, délégués. Société d'histoire naturelle de Colmar, représentée par M. Giorgino, Yice-président. Société d'histoire naturelle de Loir-et-Cher, représentée par M. Ludovic Guignard, délégué. Société de géographie de l'Est, représentée par M. le D' Fournier (Alban), délégué. Société de géographik de Lille, représentée par M. Lecocq, délégué. Société de géographie de Lyon, représentée par M. Breittmayer, délégué. Société de géographie de Marseille, représentée par M. Armand, secrétaire général, délégué. . Société normande de géographie, représentée par M. Ferry (Emile), délégué. Société historique et archéologique du Périgord, représentée par M. Fournier (Pierre), délégué. Société des ingénieurs civils, représentée par MM. d'Allest, Bertrand, Cornuault, Herscher et Stapfer, délégués. Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes, représentée par M. le D' Gueirard, délégué. Société météorologique de France, représentée par M. Teisserenc de Bort (Léon), secrétaire général. Société de médecine de Besançon, représentée par M. le D'' Heitz (V.), délégué. Société de médecine de Bokdeaux, représentée par M. le D'' Gellie, délégué. Société de médecine de la Rochelle, représentée par M. le D"' Troncliet, délégué. Société obstétricale et gynécologique de Paris, représentée par MM. les D" Bousquet et Rey (Marie-Louis), délégués. Société de pharmacie de Bordeaux, représentée par M. Arnozan. Société de pharmacie de Paris, représentée par M. Planchon, délégué. Syndicat des pharmaciens des Bouches-du-Rhône, représenté par MM. Maurin, prési- dent, et Gouiran, vice-président, délégués. Société française de photographie, représentée par M. Davanne, président. Société française de physique, représentée par M. Berget (Alphonse), délégué. Société scientifique Flammarion de Marseille, représentée par M. Bruguière, prési- dent, délégué. Société scientifique et industrielle de Marseille, représentée par M. Stapfer, se- crétaire. Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes, représentée par M. Daime (Louis), délégué. Société des sciences naturelles de la Rochelle, représentée par M. Couneau, dé- légué. Société d'étude des sciences naturelles de Nîmes, représentée par MM. Carrière et Mingaud, délégués. Société de statistique de Marseille, représentée par M. le D'' Sicard, secrétaire gé- néral, délégué. Société de statistique de Paris, représentée par M, Bernard (Fr.), délégué. POUR l'avancement des sciences 123 JOURNAUX REPRÉSENTÉS AU CONGRÈS DE MARSEILLE Journaux de Marseilk (Les), représentés par les rédacteurs en ciief. Avenir de liel-Abbès (L'), représenté par M. Pallary. Bulletin médical (Le\ représenté par le D'' L.-H. Petit. Chronique industrielle (La), représentée par M. Casalonga, directeur. Conseiller des Contribuables ( Le), représenté par M. Malaval, rédacteur en chef. Indépendant de Mascara (U), représenté par M. Pallary. Journal de CAgricullure, représenté par M. H. Sagnier, directeur. Marseille médical, représenté par M. le D'' Livon, directeur. Monde (Le), représenté par M. le I)'' Tison. Petit Xiçois (Le), représenté par M. Otto (Marius). Pror/rès médical (Le), représenté par le D' Pantaloni. Républicain de Constantine (Le), représenté par i\l. Morel (Maurice). République française (La), représentée par M. Otto (Marius). Revue géographique internationale (La), représentée par M. Renaud (Georges), directeur. Revue scientifique (La), représentée par M. Rivière (Em.). Semame »ie(/jca/e f'LoJ, représentée par M. Cazin (Maurice). Temps (I^e), représenté par M. Alglave. Union médicale (U), représentée par le D"' L.-H. Petit. ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CONGRES DE MARSEILLE PROGRAMME GÉNÉRAL DE LA SESSION Jeudi 17 septembre. — A 3 heures et demie, Séance d'inauguration au théâtre. Le soir, à 9 heures, réception par la municipalité à l'Hôtel de Ville. Vendredi 18 septembre. — Le matin, et dans l'après-midi, Séances de Sections. Dans l'après-midi, visites scientifiques et industrielles. Le soir, confé- rence au théâtre par M. le D"" Regnard, Professeur à l'Institut national agronomique. Samedi 19 septembre. — Le matin, et dans l'après-midi, Séances de Sections. Dans l'après-midi, visites scientifiques et industrielles. Dimanche 20 septembre. — Excursion générale aux Raux, Saint-Remy, Arles. Lundi 21 septembre. — Le matin, Séances de Sections. A 3 heures, séance géné- rale. Le soir, conférence par M. Ch. Roux, Député des Bouches-du- Rhône . Mardi 22 septembre. — Excursion générale â Port-de-Bouc, Martigues, Ro- quefavour, Aix. Mercredi 23 septembre. — Le matin, et dans l'après-midi, Séances de Sections. Dans l'après-midi, visites scientifiques et industrielles. Jeudi 24 septembre. — Le malin. Séances de Seciions. Dans l'après-midi. Séance de clôture. Vendredi, samedi, dimanche et lundi, 23, 26, 27 et 28 septembre. — Excur- sion générale, Toulon, Hyères, Saint-Raphaël, Cannes, Grasse, Nice, Monaco, Monte-Carlo, Menton. SÉANCE GÉNÉRALE SEANCE D'OUVERTURE 17 septembre 1891 M. BAEET Maire de Marseille, Présidfnt du Conseil général des Bouclies-du-Uiionc. Messieurs, Je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue au nom de la ville de Mar- seille, et je vous remercie d'avoir bien voulu venir dans notre cité pour y tenir la vingtième session de vos Congrès annuels. Marseille vous attendait depuis longtemps et méritait à tous les points de vue l'honneur de recevoir les membres de cette patriotique Association pour l'avan- cement des sciences, qui vont chaque année en pèlerinage à travers la France, pour suivre en quelque sorte pas à pas et inscrire ensuite dans leurs annales les progrès incessants de la science, ainsi que l'expansion chaque jour plus grande de notre vie intellectuelle et morale. Marseille n'est-elle pas, en effet, le grand agent de la civilisation française dans toutes les parties du monde et l'instrument principal de notre prospérité nationale? Elle porte dans tout l'univers les produits de l'industrie française et ramène ensuite, au foyer de la mère patrie, ces marchandises étrangères qui constituent les matièi'es premières et l'aliment principal de nos grandes fabriques. Aussi est-ce avec un orgueil bien légitime que nous vous montrei^ons nos bassins, nos quais tt tous ces établissements maritimes qui en sont le merveil- leux outillage et qui font de Marseille un des premiers ports du monde. Un demi-siècle a suffi pour réahser cette œuvre gigantesque, qui est due à l'initiative et à l'esprit de suite de notre Chambre de commerce. Mais la situation privilégiée que nous a donnée la nature, et que la science a perfectionnée, présentait aussi ses dangers. La multiplicité et la rapidité de nos communications avec l'Orient, et aussi, il faut bien le dii'e, la situation si impar- faite de notre ville, au point de vue de l'hygiène, nous rendaient, hélas ! trop souvent tributaires de ce fléau maudit qui, parti de l'Inde venait nous frapper 126 SÉA.NCE GÉNÉRALE au cœur et se répandait ensuite sur toute la France, laissant derrière lui la ruine et la désolation. Aussi l'ceuvrede l'assainissement de Marseille s'imposait-elle depuis longtemps comme une œuvre absolument nécessaire, comme une œuvre d'intérêt national. En amenant dans notre ville les eaux de la Durance, nos pères ont mis entre nos mains l'instrument par lequel devait se réaliser l'assainissement de Marseille, et nous ont donné la possibilité de transporter au delà des montagnes qui limi- tent notre territoire ces résidus des grandes agglomérations urbaines, dont les émanations putrides entretiennent et répandent au dehors ces épidémies qui fauchent tant de vies humaines. Eh bien, cette œuvre de l'assainissement de Marseille, qui depuis si longtemps était à l'état de projet, la municipalité que j'ai l'honneur de présider l'a désor- mais assurée, et dans quelques jours, le 8 octobre prochain, nous inaugurerons solennellement, en présence des ministres de la Répubhque, le commencement de ces grands travaux auxquels Marseille devra sa complète rénovation. Pendant votre séjour à Mai^seille, vous pourrez aussi constater les progrès que nous avons faits au point de vue de l'instruction publique. Alors que notre ensei- gnement primaire continue sa marche, sans cesse progressive, avec l'aide d'un personnel d'élite et admirablement discipliné, notre enseignement secondaire est arrivé à l'apogée de la prospérité. Notre collège de jeunes filles, dont le succès a dépassé toutes nos espérances, vient d'être érigé en lycée. Quant à notre lycée de garçons, qui est aujourd'hui hors classe, il ne suffit plus à contenir son per- sonnel d'élèves, et nous avons soumis à l'approbation du gouvernement les ptans d'un nouveau lycée dont la création s'impose d'urgence. Mais là ne s'arrêtent pas et ne pouvaient s'arrêter nos désirs et notre ambition. Depuis plusieurs années, nous réclamons et nous ne cesserons de réclamer, jusqu'à ce que justice nous soit faite, la création à Marseille d'une Faculté de médecine qui nous est indispensable pour le fonctionnement de nos services hospitaliers et dont la prospérité nous paraît tellement assurée que nous n'avons pas hésité à prendre l'engagement de la créer, de l'outiller et de la faire fonc- tionner à nos frais. En attendant que le gouvernement réalise les promesses qui nous ont été faites, et ne doutant pas que cette réalisation n'intervienne à brève échéance, la municipalité de Marseille, pour bien marquer son inébranlable résolution de ne reculer devant aucune difficulté afin d'obtenir satisfaction, a décidé de créer une Faculté de médecine municipale qui aura tout l'outillage et recevra tout le perfectionnement d'une Faculté modèle de médecine. Pendant la durée du Congrès, nous vous conduirons au palais du Pharo, «lui va devenir le siège de notre Faculté de médecine, dont les travaux seront mis en adjudication le 1^'" octobre prochain et à côté de laquelle nous avons égale- ment décidé de construire un nouveau local pour notre Faculté des sciences, si mal installée et si à l'étroit dans son local actuel. Du haut de ce rocher du Pharo, vous pourrez admirer le superbe panorama de Marseille, ses monuments et ses ports sillonnés de nombreux navires qui entrent et qui sortent à chaque instant; et devant ce merveilleux spectacle qui s'offrira à vos yeux, vous com- prendrez et vous direz ensuite, avec la haute autorité qui s'attache à votre témoi- gnage, que les destinées de Marseille ne peuvent se limiter au culte des richesses matérielles et que notre belle cité doit être, au point de vue de la science et de la civilisation, le trait d'union entre la France et les nations qui sont tributaires de son commerce. p. -p. DEHÉRALN. — ROLE DE LA CHIMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE 127 Le culle de la science ne saurait être le monopole de telle ou telle cité. Et Marseille, dont la population dépasse 400,000 habitants et qui est vieille de vingt-cinq siècles d'existence, Marseille, qui au temps de Tacite était déjà Sedes ac magistra studiorum, a le droit de revendiquer sa puit des choses de rintelligence. Honneur donc à Marseille, et aussi honneur à vous, qui êtes les représentants les plus autorisés de la science et dont la venue au milieu de nous donnera un lustre nouveau à notre chère cité. M. P. -P. DEEERAII Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'histoire naturelle et à l'École nationale d'Agriculture de Grignon, Président de l'Associalion. ROLE DE LA CHIMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE EN AGRONOMIE Mesdames, Messieurs, Chaque année, l'Association française pour l'avancement des sciences tient un Congrès dans une des grandes villes de notre pays. Aux travaux accomplis dans les Sections se joignent des courses rapides autour de notre centre de réunion. Chaque année nous parcourons ainsi une nouvelle région de la France, et à mesure que nous la connaissons mieux, à mesure aussi nous apparaissent plus fortes les raisons de l'aimer, plus stricte l'obligation de la servir. En 1890, nous étions à Limoges; par une délicate attention, la Ville avait retardé jusqu'à notre arrivée l'inauguration de la statue qu'elle élevait au plus illustre de ses enfants, au grand chimiste Gay-Lussac, comme pour encourager nos jeunes camarades à bien faire, en leur montrant ù quels honneurs peut atteindre l'homme de science. Pendant nos courts voyages au travers du pittoresque Limousin, nous avons constaté avec joie combien ont été rapides ses progrès agricoles. Turgot, qui l'administrait il y a un siècle, traçait de la misère des paysans, qu'il était impuis- sant à soulager, un tableau lamentable. Aujourd'hui, tout est changé ; les chemins de fer ont apporté au sol granitique de la Haute- Vienne la chaux et les phos- phates qui faisaient défaut; de belles prairies ont remplacé les anciennes ptîtures; une race bovine bien conformée, bien nourrie, couvre le pays où tout respire l'aisance et le contentement. L'accueil qu'on nous a fait partout a été aussi aimable que cordial, et au moment où, pour la première fois, depuis la clôture du Congrès de Limoges, l'Association se trouve réunie, je crois être l'inlerprèle de ses sentiments en adressant à nos hôtes de l'an dernier un souvenir reconnaissant. C'est en 1872 qu'à Bordeaux nous avons tenu notre premier Congrès; celui de 1891 est donc le vingtième; aujourd'hui, l'Association a vingt ans! Vingt ans! l'âge où bouillonnent toutes les ardeurs, où s'épanouissent toutes 128 SÉANCE GÉNÉRALE les grâces, l'âge des belles illusions, où l'on croit la vie clémente, le bonheur facile, oîi l'on rêve à la gloire, l'âge de la jeunesse enfin! C'est là un anniversaire qu'il fallait dignement célébrer, et l'Association devait tenir cette année un Congrès dont l'éclat marquât d'un souvenir inef- façable cette date heureuse; aussi, quand, â Paris, en 1889, votre invitation nous est arrivée, c'est par acclamation que nous l'avons acceptée, nous réjouis- sant de célébrer nos vingt ans sur les bords de la Méditerranée, dont les flots bleus baignent au lain la Grèce, ce berceau des arts dont vous êtes venus jadis^ nous apportant ce culte de la beauté, cet amour de la perfection qui est comme la marque du génie français. C'est avec une joie profonde que nous sommes accourus vers cette reine de la mer, célèbre par son commerce, son industrie, illustrée par ses enfants; vers cette ville oîi naquit celui qui, relevant la Patrie sanglante et mutilée, a su en quelques années lui rendre sa vigueur passée; vers la cité oia est né, il y a bientôt un siècle, celui que Gambetta a. si justement acclamé le libérateur du territoire. Il nous fallait, pour célébrer nos vingt ans, un Congrès qui marquât dans notre histoire... Nous sommes venus à Marseille! L'usage s'est établi que chacun des présidents qui se succèdent â la tète de l'Association entretienne le Congrès, pendant la séance d'ouverture, de la science qui fait l'objet habituel de ses études. C'est donc d'agriculture que nous parlerons aujourd'hui, et, pour limiter notre sujet, nous essayerons de préciser la part qui revient dans le progrès agricole â la chimie et â la physiologie. A la fin du siècle dernier, nos connaissances relatives à la vie végétale étaient singulièrement bornées, et elles ne pouvaient s'étendre, tant que la chimie n'avait pas trouvé les procédés d'analyse qui permettent de déterminer la composition des végétaux. Aussitôt que ces méthodes commencèrent à se préciser, Th. de Saussure aborda l'analyse des cendres des plantes, et ce mode de recherches se trouva tellement fécond que, dès 1804, il pouvait écrire : « J'ai trouvé le phosphate de chaux dans les cendres de toutes les plantes que j'ai examinées, et il n'y a aucune raison de supposer qu'elles peuvent exister sans lui ». C'est une vérité aussi triste que banale que de rappeler que presque toujours un long espace de temps s'écoule entre une découverte et son application ; l'emploi agricole du phosphate de chaux n'a pas échappé â la loi comnume, et, chose curieuse, cet engrais ne s'est pas propagé à la suite des travaux de Th. de Saussure ; ce n'est que dix-huit ou vingt ans plus tard, par simple empirisme, en répandant sur le sol du noir animal, que furent constatés les merveilleux effets des phosphates. Le noir d'os est doué de remarquables propriétés décolorantes, qu'utilisèrent de très bonne heure les raflineries de sucre; après avoir servi quelque temps, le noir animal perd ses propriétés; aussi s'accumulait-il, encombrant, gênant, inutile à la porte des raflineries, quand, pour s'en débarrasser, on s'avisa de le répandre sur les champs. La fortune voulut que cet essai eût lieu sur des terres pauvres en phosphates : la récolte fut augmentée. La nouvelle se pro- pagea; on essaya le noir animal dans diverses contrées et, en 1822, les rafli- neries de Nantes avaient peine à suffire aux demandes des cultivateurs bre- tons, qui avaient constaté que le noir animal exerçait sur leurs terres granitiques une très heureuse influence. p. -p. DEHÉRAIN. ROLE DE LA CHLMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE 129 Depuis plusieurs années, on utilisait également en Angleterre, comme en- grais, les os; et, bien que l'on sût que le noir animal, comme les os dont il provient, est très chargé de phosphate de chaux, il fallut attendre jusqu'en 1843 pour que la véritable cause de rcffîcacité comme engrais des os et du noir lut enfin établie par le duc de Bedfort. C'est à peu près à la même époque que Liebig montra qu'en traitant les os par l'aciiie sulfurique, qu'en les transformant, suivant l'expression courante, en superphosphates, on accroît leur efficacité, et qu'on songea à soumettre au même traitement les phosphates minéraux dont on connaissait en Espagne quelques gisements. Leur exploitation était très restreinte, quand un illustre géologue, Élie de Beaumont, ancien secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, donna un vif élan aux recherches, en écrivant son mémoire sur les gisements géologiques du phosphore. Ces recherches furent couronnées d'un succès inespéré : les phosphates, qu'on croyait peu répandus, sont au contraire très communs. Les nodules furent exploités dès 1857 dans la Meuse, les Ardennes, le Pas-de-Calais; ils ont été reconnus en Angleterre et s'étendent en Russie sur d'immenses surfaces. Les apatites et les phosphorites ont été trouvés en Espagne, en A'orvège, au Canada; elles sont exploitées en France, dans le Lot, l'Aveyron, le Gard et le \'uucluse. Plus récemment, des sables, employés pendant longtemps dans la Somme et le Pas-de-Calais aux usages les plus vulgaires, ont été reconnus riches en phos- phates et sont devenus l'objet d'une exploitation régulière. Une autre source de phosphates est encore utilisée aujourd'hui : très souvent les minerais de fer sont phosphores ; le phosphore que renferme la fonte qu'ils produisent doit être éliminé pour qu'elle puisse être transformée en acier ; les fontes sont donc dc- phosphorées, et les scories calcaires, obtenues dans cette opération, renfermant tout le phosphore des minerais, sont actuellement recherchées comme engrais. La culture puise dans un immense approvisionnement, et nous pouvons pousser hardiment à l'emploi des phosphates, particulièrement précieux pour les terres granitiques, pour les pays qui pendant des siècles onl exporté des céréales sans recevoir d'engrais, comme l'Algérie et la Tunisie. Les analyses montrent que, sur bien des points, ces terres sont pauvres en acide phospho- rique, mais il est facile de faire cesser celte pauvreté, car des gisements de phosphates sont signalés en différents points de notre France africaine, notam- ment à Gafsa et à Soukarras. Dans les sols naturellement dépourvus d'acide phosphorique ou épuisés par une culture mal conduite, l'effet qu'exercent les phosphates est surprenant: les récoltes de blé passent de 7 ou 8 quintaux métriques de grains à l'hectare à 18 ou 20; les betteraves, de 8,000 à 10,000 kilogrammes à 2o ou 30. Le phos- phate de chaux est nécessaire au développement des végétaux; l'expression qu'a employée Th. de Saussure au commencement du siècle est d'une admirable justesse: ils ne peuvent exister sans lui. La chimie et la géologie nous ont donc fourni des ressources en phosphates pour une longue suite d'années; elles nous ont également dévoilé l'existence de quantités immenses de potasse dans les eaux de la mer ou dans les gise- ments de sel gemme; et toutes les fois que nos terres cultivées bénéficieront des engrais de potasse, nous pourrons à bas prix les leur fournir. Si la chimie a rendu à la culture un immense service en établissant la 0 130 SÉANCE GÉNÉRALE composition des cendres, d'où nous avons déduit la nature des engrais minéraux à fournir aux plantes, elle a exercé sur les progrès agricoles une influence encore plus décisive le jour cii elle a montré que l'azote fait partie intégrante de composés très répandus dans les végétaux. Les plantes élancent leurs rameaux dans l'air, leurs feuilles s'y épanouissent, s'y étalent, elles y puisent les faibles quantités d'acide carbonique qui leur fournissent le carbone nécessaire à l'élaboration de leurs tissus; et il semblerait que si les trois dix-millièmes d'acide carbonique atmosphérique suffisent à ce grand travail, les masses énormes d'azote de l'air doivent amplement contri- buer à l'alimentation azotée de la plante ; il n'en est pas habituellement ainsi. Une plante enracinée dans du sable calciné, additionné seulement d'engrais minéraux, dépéril; elle végète vigoureusement, au contraire, si ce sable calciné reçoit, outre les engrais minéraux, des nitrates, des sels ammoniacaux ou des matières organiques azotées. C'est donc par la racine que pénètre dans les végétaux l'azote . combiné nécessaire à la formation des principes quaternaires; et l'influence de ces ma- tières azotées est telle que, dès 1837, Boussingault et Payen proposèrent de déduire la valeur des engrais de leur teneur en azote. Liebig opposa à cette manière de voir une vigoureuse résistance ; il avait découvert, en effet, que les terres cultivées renferment une énorme quantité de matières azotées. Un hectare de terre pesant 4,000 tonnes contient souvent de 4,000 à 8,000 kilo- grammes d'azote combiné, auprès desquels les 40 à 50 kilogrammes d'une fumure annuelle de fumier de ferme font triste figure; aussi, d'après Liebig, on ne doit pas classer les engrais d'après leur richesse en azote, mais seulement d'après leurs teneurs en acide phosphorique et en potasse. Les analyses de terre sur lesquelles Liebig appuyait son raisonnement étaient incomplètes. A cette époque, on n'avait dosé dans les sols ni l'acide phospho- rique ni la potasse; quand ces dosages furent exécutés et qu'on reconnut qu'un grand nombre de bonnes terres ne renferment pas moins d'acide phosphorique, pas moins de potasse que d'azote, on fut obligé d'admettre (jue si on ne doit pas employer d'engrais azoté parce que le sol contient déjà des masses énormes d'azote combiné, il ne faut pas employer davantage d'engrais phos- phatés ou potassiques, puisque habituellement les teneurs en phosphates et en potasse sont égales au moins aux teneurs d'azote. On arriverait donc à cette conclusion inadmissible : les engrais sont inutiles. L'opiniun de tous les paysans, disait Boussingault, a plus de poids que celle d'un seul académicien ! La théorie dite minérale fut, en effet, bientôt aban- donnée; on reconnut sans peine que les engrais azotés sont très efficaces ; mais quand cette démonstration eut été donnée, on resta devant cette difficulté : Comment est-il utile d'ajouter au sol une matière qu'il renferme déjà en quantiiés considérables? Boussingault en dévoila la raison : la matière organique azotée du sol est insoluble, et cette insolubilité explique à la fois sa persistance et son inertie. Pour être saisi par la racine, assimilé par la plante, son azote doit se trans- former en ammoniaque, en acide azotique ; or ces transformations ne sont pas, d'ordinaire, assez rapides pour subvenir aux besoins de tous les individus de même espèce, évoluant ensemble, réclamant tous, en même temps, les mêmes aliments, que les nécessités des semailles et des récoltes nous forcent d'accu- muler sur le même sol. Pour que les racines trouvent autour d'elles des pro- visions suffisantes, pour qu'un développement vigoureux soit assuré, que les P.-P. DEHÉRAIN. — ROLE DE LA CHIMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE 131 champs se couvrent d'une abondante récolte, il faut ajouter aux ressources que fournit la lente transformation de la matière azotée du sol des combinaisons directement assimilables ou le devenant à bref délai ; de là la nécessité des engrais azotés. Le mécanisme de la Iransformatioii de la matière azotée du sol en matières assimilables, notamment en nitrates, n'est connu que depuis une quinzaine d'années; il ne l'a été qu'à la suite des grandes découvertes de M. Pasteur, démontrant que la matière organique résiste longtemps aux agents atmosphé- riques, à l'oxygène de l'air humide, tant. que son action n'est pas favorisée par les micro-organismes dont il a dévoilé la puissance parfois bienfaisante, souvent redoutable. La terre arable renferme une multitude de ferments; c'est sous l'action de l'un d'eux que la plupart du temps la matière organique azotée dégage de l'ammoniaque; celle-ci, à son tour, est brûlée par un autre ferment figuré, dont, en 1877, MM. Schlœsing et Muntz ont découvert les fonctions. Ils ont montré, dès cette époque, qu'une faible élévation de température sufïità détruire le ferment nitrique, que la vapeur de chloroforme l'endort, tellement qu'une terre chautlée ou chloroformée cesse de produire des nitrates, mais retrouve ses qualités premières quand les vapeurs de chloroforme disparaissent ou qu'elle est ensemencée d'une terre non chauffée. Cette découverte a précisé les notions assez confuses que nous avions sur la fertilité; aujourd'hui, une terre fertile nous apparaît non seulement comme un support pour la plante qui doit y trouver un magasin bien garni, des ali- ments minéraux, phosphates, sels de potasse, de chaux et de magnésie, né- cessaires aux végétaux, mais surtout comme un milieu de culture du ferment nitrique. Or ce ferment ne fonctionne qu'à certaines conditions; il lui faut de l'air, de l'humidité, une base comme la chaux pour saturer l'acide azotique qu'il produit. li lui faut de l'air; de là la nécessité de diviser le sol par la charrue, de briser les grosses mottes qu'elle soulève, par les herses, de les écraser par les rouleaux, de façon que la terre soit ameublie et que l'air la pénètre. Il ne la pénètre qu'autant qu'elle n'est pas, pendant l'hiver, gorgée d'eau; de là la nécessité du drainage des terres fortes. Le ferment nitrique enfin ne fonctionne que dans un sol humide; dans une terre sèche, il cesse son travail; de là les avantages des irrigations dans les pa}s du soleil. Vous leur avez consacré tous vos soins, vous y avez employé d'illustres ingénieurs et, depuis Craponnc jusqu'à Montricher, leurs travaux, toujours continués, ont fait de la Provence le pays classique de l'emploi des eaux. La nitrilication active du sol est la condition même des grandes récoltes; mais cette nitrification, source de prospérité quand elle se produit en temps utile, au moment où le sol est couvert de plantes qui se saisissent des nitrates aussitôt qu'ils sont formés, occasionne au contraire à l'automne, quand la terre est dégarnie, des pertes sensibles : les nitrates sont solubles, ils ne séjournent pas dans le sol, sont aisément entraînés par les eaux et perdus. A l'arrière-saison, après la moisson, ces pertes repr( ''sentent souvent plus d'azote que n'en apporte une fumure moyenne; aussi est-il avantageux, pour les éviter, de semer, aussitôt que le blé ou l'avoine sont abattus, une graine à évolution rapide, destinée à fournir une plante qui sera enfouie par les grands labours d'hiver. Cette culture dérobée recueille tous les nitrates formés, s'en nourrit, en élabore de la matière organique qui persiste dans le sol pendant 132 SÉANCE GÉNÉRALE toute la mauvaise saison el ne commence à se décomposer qu'au moment où, au printemps, la température se relève; mais, à cette époque, les semailles sont faites, les jeunes plantes levées, prêtes à profiter des nitrates que pro- duira cette décomposition. Si les engrais azotés sont la condition même de l'existence de certaines piaules, notamment des céréales ou des betteraves — tellement que, lorsqu'on opère dans un sol stérile, on voit la récolte croître régulièrement avec la dose de nitrates distribuée — les légumineuses ne les utilisent que très faiblement et, chose curieuse, non seulement ces plantes très chargées de matières azotées qui leur donnent des qualités nutritives remarquables n'épuisent pas le sol qui les a portées, mais l'enrichissent au contraire; aussi ont-elles été désignées sous le nom de plantes améliorantes. Ces propriétés singulières, tellement évidentes qu'elles ont été signalées déjà dans l'antiquité, ont posé aux agronomes un problème resté longtemps sans solution. Dès 1830, UQ des professeurs du Muséum, dont le nom est justement célèbre, M. Georges Ville, avait reconnu que certaines plantes sont susceptibles de fixer l'azote atmosphérique; ses expériences, toutefois, étaient irrégulières, réussis- sant, échouant, sans qu'on sût à quelles causes attribuer les échecs ou les succès. Boussingault, MM. Lawes et Gilbert avaient essayé en vain de répéter les essais de M. Georges Ville, et l'opinion qu'il défendait avec ténacité était presque abandonnée, quand, en 1884, M. Berthelot découvrit que des sols pauvres en matières azotées s'enrichissent en azote par une simple exposition à l'air, tant qu'ils n'ont pas été stérilisés par l'action du feu; d'où l'idée que la fixation de l'azote serait due à l'action d'un micro-organisme. Cette mémorable découverte, même appuyée parle grand nom de son auteur, ne fut pas acceptée sans hésitation. L'azote est tellement inerte, indifférent, il faut le soumettre à des actions si énergiques pour n'en engager que des traces en combinaison, que l'étonnement était profond de le voir obéir à un micro-or- ganisme quand il résiste aux forces puissantes que nous mettons en jeu dans le laboratoire. On était donc encore quelque peu indécis, quand nous arriva d'Allemagne la nouvelle que MM. Hellricgel et Wilfarth venaient de trouver dans l'étude des légumineuses la justification des opinions toujours soutenues par M. Georges Ville, en même temps qu'un solide appui aux idées de M. Berthelot. Lorsqu'on arrache avec précaution les racines du trèfle, de la luzerne, des pois, des haricots, des lupins, on y découvre aisément de petits tubercules irrégulièrement distribués. Si l'on écrase un de ces tubercules sur une lamelle de verre pour l'examiner au microscope, on voit apparaître de nombreux organismes mobiles, des bactéries, qui sont l'agent actif de la fixation de l'azote atmospbérique. Si, en eflet, on cultive des légumineuses dans un sol privé de germes vivants tt simplement additionné de matières minérales, elles y vc'-gètent misérablement et leurs racines sont dépourvues de nodosités; mais tout change comme par enchantement si on arrose ce sol stérile avec de l'eau dans laquelle on a délayé de la terre qui a porté des légumineuses; cette eau renferme des germes qui se développent sur les racines, provoquent la formation des nodosités, leur peuplement, et la plante devient vigoureuse, se couvre de fleurs, puis de fruits, comme si, au lieu d'être enracinée dans un sol stérile, elle végétait sur une [erre fertile. p. -p. DEHÉRAIN. — ROLE DE LA CHIMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE \3H L'eau de lavage qui a déterminé cette transformation ne l'a produite que grâce aux organismes qu'elle renfermait, car si on la fait bouillir, elle perd toute vertu. Au reste, M. Bréal a donné au Muséum, il y a deux ans, une preuve décisive de l'intervention des micro-organismes danshi fixation de l'azote par les légumineuses. Pour réaliser sa remarquable expérience, il emprunte aux médecins le mode opératoire qu'ils suivent dans la vaccination : il pique avec une aiguille une nodosité bien formée sur une racine de luzerne et trans- porte sur une racine encore indemne les germas qu'il a empruntés au tuber- cule piqué; celte inoculation réussit merveilleusement; la plante ainsi traitée acquiert un développement normal, tandis qu'un pied voisin, issu d'une graine semblable à celle qui a donné la plante vigoureuse, mais qui n'a pas reçu les bactéries fixatrices d'azote, reste chétif et finit par mourir sans avoir, comme son voisin inoculé, emprunté à l'air une notable quantité d'azote. Il semblait qu'on pût déiluire avec certitude de ces expériences que l'azote atmosphérique était bien l'origine des matières azoti'es des légumineuses inoculées. Pour qu'aucun doute ne fût plus possible, il restait toutefois une dernière expérience à réaliser : il fallait non seulement voir l'azote aug- menter dans les végétaux étudiés, il fallait on outre le voir disparaître d'une atmospiière confinée dans laquelle ils étaient maintenus. Pour réussir dans une semblable tentative, une rare habileté expérimentale était nécessaire. Cette habileté est héréditaire dans une famille originaire de Marseille. MM. Schlœsing fils et Laurent ont fait vivre l'un dernier des pois inoculés dans une atmosphère rigoureusement mesurée; ils ont constaté que l'azote y diminuait d'une quantité précisément égale à celle qui avait été fixée, engagée en combinaison par la plante. Cette mémorable expérience met fin à une discussion qui avait duré plus de quarante ans, et qui méritait, en effet, qu'on s'y arrêtât, car sa solution éclaire l'avenir de l'agriculture européenne. Tant que nous ne saurons pas engager régulièrement en combinaison l'a- zote atmosphérique, nous resterons tributaires des gisem^ents d'azote combiné que recèle le globe terrestre ; or ces gisements sont peu nombreux : le seul qui soit exploité est le nitrate de soude du Chili, dont l'épuisement arrivera fatalement; à ce moment, nous serons certainement fort empêchés, mais non condamnés cependant, puisque avec les légumineuses nous pourrons rendre à nos terres une partie de l'azote que lui enlèvent les autres cultures. Je ne vous ai guère entretenu jusqu'à présent que des efforts, couronnés de succès, qu'ont faits les agronomes pour assurer l'alimentation de la plante; ils ont cependant abordé un autre genre d'études non moins important que le précédent. Le petit nombre de plantes que nous cultivons présente des variétés infinies. Le choix de ces variétés, approprié au climat, au sol, à la fertilité qu'il pré- sente, exerce sur les rendements, par suite sur les profits du cultivateur, une influence décisive. M. Aimé Girard a préconisé, depuis quelques années, une variété de pomme de terre extraordinairemcnt prolifique; on sème aujourd'hui dans le Nord une variété de froment dont les rendements régulièrement cons- tatés auraient été considérés naguère comme fabuleux; on n'obtient plus 16 hec- tolitres de blé, moyenne des rendements en France, mais oO, 00 et 70 hecto- litres à l'hectare. Vous êtes vous-mêmes bien convaincus de l'importance du choix des variétés pour la culture de la vigne, puisque vous vous êtes attachés 134 SÉANCE GÉNÉRALE à créer des hybrides qui vous donnent, dans les bonnes années, ces fleuves de vin que vous avez peine à emmagasiner. Je ne crois pas que l'histoire agricole ait jamais enregistré un plus bel exemple de persévérance et d'habileté que celui qu'a fourni la résurrection de la viticulture méridionale. Il y a vingt-cinq ans qu'ont apparu les premiers symptômes des ravages du terrible insecte qui devait anéantir toutes nos vignes. Aussitôt que l'étendue du mal fut constatée, au cri d'alarme poussé dans le Midi, tout le monde se mit à l'œuvre. On songea d'abord aux insecticides : le baron P. Thénard proposa le sulfure de carbone; le grand chimiste Dumas préconisa les sulfocurbonates ; ici même on employa la submersion ; sur les bords de la mer, les plantations daus le sable; enfm des études attentives montrèrent que quelques cépages américains résistent au phylloxéra et peuvent servir de porte-greffe à nos plants français. La reconstitution marcha rapi- dement; sur bien des points elle est terminée aujourd'hui et le temps n'est pasloin où les quantités de vin produites dépasseront celles qu'on obtenait avant l'invasion du phylloxéra. On aurait pu croire qu'après celte lutte terrible qui avait causé des ruines déplorables, les viticulteurs allaient recueillir en paix les fruits de leurs efforts; la fortune adverse n'était pas lasse cependant : elle suscita un nouvel ennemi, s'attaquant non plus aux racines, mais aux feuilles, les faisant rapidement périr et laissant seulement sur les ceps dépouillés les grappes vertes qui ne peuvent mîn'ir. 11 fallut repartir en guerre; mais cette fois la bataille fut courte : on découvrit dans les sels de cuivre un remède aussi efficace contre le peronospora que l'avait été jadis le soufre pour triompher de l'oïdium. Dans cette lutte acharnée, nous avons remporté la victoire ; mais, il faut s'en souvenir, si nous avons vaincu, c'est seulement parce que la pratique s'est appuyée sur la science. On a triomphé, non pas en employant au hasai'd tous les remèdes qu'enfantaient les cerveaux surexcités par la grandeur des intérêts à sauvegarder, mais par une étude méthodique, patiente, par des expé- riences régulièrement continuées, qui ont fini par tracer la ligne de conduite qu'il fallait tenir. Les épreuves ne vous ont pas été épargnées, vous les avez surmontées: c'est dans la détresse que se montrent les grands courages. Vous aviez naguère perdu la garance, les vers à soie ne donnaient plus grand profit, la vigne, votre dernière ressource, attaquée par le phylloxéra, était sur le point de suc- comber... Vous n'avez pas désespéré: vous avez montré une fois de plus que la France n'est jamais plus grande que dans les désastres; aussitôt que, ter- rassée, ses épaules ont touché le sol : comme le géant de la fable, elle se re- lève frémissante, retrempée par le malheur et plus redoutable après la défaite qu'elle ne l'était quand, amollie par la prospérité et la servitude, elle n'avait pas respiré de nouveau le grand souffle de liberté qui l'anime aujourd'hui. Dix ans ont suffi pour vous faire sortir du gouffre oîi vous étiez précipités et pour qu'on vît la vigne refaire de vos campagnes un océan de verdure et couvrir de ses pampres entrelacés vos coteaux dorés au soleil. Après ce grand effort, faut-il se reposer ? Non pas : de rudes besognes restent encore à accomplir. Les cépages ont-ils toujours été bien choisis? S'est-on toujours souvenu que le grain de raisin n'est qu'un réceptacle, que la feuille est le laboratoire qui élabore le sucre, qu'un juste équilibre est nécessaire P.-P. DEHÉRAIN. — ROLE DE LA CHIMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE 135 entre le développement foliacé et celui des grappes et qu'à cultiver des cépages trop prolifiques on risque de ne recueillir que des vins trop légers et d'une vente diiricile ? La vinification elle-même n'est-elle pas encore dans l'enfance? Aujourd'hui, le vigneron laisse agir au hasard tous les ferments qui peuvent vivre dans le moût, tandis qu'un jour viendra où la fermentation du vin, pro- voquée par des levures pures, agissant à des températures soigneusement main- tenues au degré favorable, conduites avec la régularité d'une opération de laboratoire, n'exposera plus aux fréquents mécomptes que nous constatons aujourd'hui. Si de grands progrès sont encore à réaliser dans la production des végétaux, dans les industries qui les transforment, nous avons lieu cependant de nous féliciter, non seulement des travaux accomplis dans les laboratoires, les stations agronomiques et les champs d'expériences, mais, en outre, des moyens em- ployés pour assurer la propagation des résultats acquis par les recherches scien- tifiques. Il y a peu d'années encore, les praticiens ne nous écoutaient guère ; ils res- taient absolument fidèles aux vieilles formules établies lentement, par une série d'observations transmises d'une génération à l'autre. Aujourd'hui, la grande armée agricole se meut, elle est avide de savoir, elle reconnaît que les hommes de science peuvent la servir, que leurs conseils lui sont utiles. Comment s'est produit un changement si profitable ? Par la diffusion de l'en- seignement général, sans doute, mais aussi par une création très heureuse, dont l'honneur revient à la Direction de l'agriculture. Elle avait une grande œuvre à accomplir : l'Académie, les Facultés, les la- boratoires s'occupaient des choses agricoles, leurs eûbrts aboutissaient, mais les découvertes les plus importantes seraient restées inutiles si, confinées dans le monde savant, elles n'étaient ni connues ni appréciées de ceux qui devaient en profiter. Comment décider les cultivateurs à employer les engrais nouveaux, les va- riétés plus prolifiques, les machines plus parfaites que celles qu'ils utilisent d'ordinaire ? Comment leur faire connaître les remèdes efficaces pour préserver nos plantes des maladies qui les atteignent? Comment les décider à soumettre leurs animaux à l'action de ces vaccins à l'aide desquels notre grand Pasteur sait enrayer et même éteindre les épidémies qui naguère ravageaient nos étables ? L'Administration de l'agriculture a très bien vu qu'entre le champ et le la- boratoire, un intermédiaire était nécessaire, et il a été décidé que, dans chaque département, un homme d'une instruction très étendue, n'obtenant son emploi qu'après un concours sévère, serait constamment en contact avec les cultiva- teurs; il les rassemble le dimanche, cause avec eux de leurs affaires, les guide, les conseille et s'instruit lui-même des pratiques en usage dans le pays qu'il parcourt. Une sorte d'enseignement mutuel s'établit dans ces fréquentes ren- contres: la science y perd ce qu'elle a de trop absolu, la pratique de trop étroit, et les saines méthodes se propagent. La diffusion des résultats acquis par les recherches scientifiques est ainsi assurée par ce corps très méritant, très distingué des professeurs départemen- taux d'agriculture, qui a rendu déjà des services signalés. A l'enseignement oral donné dans les conférences s'est joint l'enseignement par les yeux. L'Admi- nistration de l'agriculture a provoqué, encouragé, soutenu la création des 136 SÉANCE GENERALE champs d'expériences et de démonstration ; les cultivateurs, convaincus de rexcelience de la méthode, n'ont pas marchandé leur concours ; les institu- teurs se sont mis de la partie, et on peut citer des départements dans lesquels les champs d'expériences se comptent par dizaine. Rien n'est plus profitable que ces essais sur le terrain ; ù la lumière qui en jaillit s'évanouissent et les théories rigides et les routines invétérées. Le culti- vateur est un observateur très sagace, et s'il se décide lentement à croire ce qui lui est dit, il accepte volontiers et reproduit à son tour ce qu'il a vu. Il ne faut pas penser seulement aux adultes, il faut préparer à notre pays une génération de cultivateurs aussi obstinés au travail que leurs devanciers, mais d'esprit plus ouvert. On s'y est courageusement employé. L'armée agricole reçoit aujourd'hui une instruction complète. Tandis que les officiers travaillent à Paris, à Grignon, à Montpellier, à Grand-Jouan, on a créé, pour les soldats, de nombreuses écoles pratiques, et comme le succès en a été éclatant, à côté des établissements fondés par l'État s'en élèvent de nouveaux, aux frais des dépar- tements et même de simples particuliers. L'enseignement agricole est donc en grand progrès et c'est un honneur pour le gouvernement de la République de l'avoir puissamment développé. Le gouvernement n'est pas seul à louer; les cultivateurs ont accompli dans ces dernières années une évolution dont on commence seulement à mesurer la portée... Quand ils eurent été convaincus que les engrais de commerce étaient efficaces, que l'emploi des machines était avantageux, ils virent que pour se mettre à l'abri d'indignes tromperies, pour ne pas s'engager dans des dépenses hors de toutes proportions avec leurs ressources, il leur fallait se réunir, s'asso- cier ; ils fondèrent les syndicats agricoles qui achètent à bas prix des engrais de composition soigneusement contrôlée, pour les céder aux cultivateurs, lesquels acquièrent les machines qui sont louées successivement à tous les adhérents. Une race d'hommes soumise pendant des siècles à une réglementation exces- sive n'apprend que lentement à user de la liberté. Des mœurs nouvelles tendent à s'établir; bientôt on reconnaîtra combien est fécond l'esprit d'association, et je serais bien étonné si le développement des syndicats ne conduit pas à la so- lution d'un problème depuis longtemps posé : la création du Crédit agricole. Un grand pays comme le nôtre, sillonné de chemins de fer, baigné par la mer sur laquelle vous lancez vos bâtiments jusqu'à l'extrémité du monde, cultivé par une race laborieuse, se doit à lui-même de tirer de son sol fertile toutes les richesses qu'il peut produire. Eh ! ne sommes-nous pas en bon chemin ? N'est-ce pas de France que partent ces vins exquis, célèbres dans le monde entier, qui sont de toutes les fêtes et vont partout éveiller les éclats de notre franche gaieté? N'est-ce pas de votre Midi que s'échappent, dès les premiers mois de l'année, ces corbeilles de fruits, ces gerbes de fleurs qui arrivent aux froides contrées encore engourdies par les rigueurs de l'hiver, comme les premiers messagers du printemps ? Comment enfin rester indifférent aux progrès de l'agriculture, quand on sait que c'est elle qui élève ces hommes, vigoureux modèles de courage et d'endu- rance, que le premier appel du clairon transforme en vaillants soldats ? Ces progrès, ils dérivent des découvertes de la science ; c'est elle qui marche en avant au premier rang et qui éclaire la route ; c'est elle aujourd'hui qui trans- forme les conditions de la vie, supprime les distances, vous permet de commu- niquer en quelques instants d'un continent à l'autre, de causer avec ceux qui vous sont chers, bien qu'ils soient éloignés de centaines de kilomètres, de fixer SIRODOT. — i/aSSOCIATION FRANÇAISE EN 1890-1891 137 enfin la parole, pour que vous puissiez l'entendre des années après qu'elle aura été prononcée; c'est elle encore qui nous a donné un armement redoutable qui nous permet de relever la tête et de regarder bien en face autour de nous ; c'est elle que Marseille accueille aujourd'hui, et quelque modeste que soit celui qui tient le drapeau, il restera honoré toute sa vie de l'avoir déployé dans celte grande ville pour qu'elle puisse y lire notre belle devise : « Par la science, pour la patrie ! » . M. SIEODOT Correspondant de l'Institut, Doyen de la Faculté des Sciences de Rennes, Secrétaire de l'Association. L'ASSOCIATION FRANÇAISE EN 1890-1891 Mesdames, Messieurs, La mission de votre secrétaire général est assez délicate ; il est appelé à vous présenter son rapport à la suite de discours aussi brillants par le fond que par le ciselé de la forme qui sont le plus grand attrait de la séance, et sa lâche, par sa nature même, l'expose à la sécheresse de menus détails ou d'assez longues énuméralions. Il doit donc sentir le besoin de se placer sous la sauvegarde de votre bienveillance. Le compte rendu du dernier Congrès de l'Association, l'exposé des laits inté- ressants survenus depuis la dernière réunion, tel est le double objet de ce rapport. Les Congrès de notre Association ont pris l'importance de grandes assises dans lesquelles sont exposés et discutés tous les travaux les plus récents, toutes les découvertes dans les diverses branches de la science, dont le classement com- prend dix-sept Sections. La valeur intrinsèque des travaux présentés, les libres discussions qui, sans cesser d'être courtoises, les éclairent et parfois les com- plètent, excitent à un haut degré l'intérêt des savants français, qui s'empressent de se faire inscrire dans les Sections qui se rapportent à leurs éludes. Les savants étrangers qui nous font l'honneur de répondre à nos invitations ne sont pas moins intéressés ; ils en témoignent hautement en nous réservant la primeur d'importantes publications, en se montrant assidus aux séances, en prenant part aux discussions dont ils doublent l'attrait. Parallèlement à ces discussions d'un ordre élevé, qui affirment le succès de l'Association pour l'avancement des sciences, se dessinent d'autres résultats qui ne sont pas moins précieux. Les savants groupés dans la même Section, par la nature de leurs études, se trouvent mis en rapport les uns avec les autres, puis les connaissances ainsi ébauchées se nouent dans les excursions qui coupent heureusement la durée du Congrès, de telle sorte qu'au dernier jour, lorsque la séparation devient nécessaire, elle se fait avec la promesse réciproque de se retrouver à la prochaine session. Les fidèles de nos réunions se félicitent des relations ainsi élablies, non seulement entre nationaux, mais entre Français et étrangers. 138 SÉANCE GÉNÉRALE C'est dans une province centrale, dans la capitale du Limousin, à Limoges, cité industrielle, cité artistique où le grand art de la céramique crée les mer- veilles recherchées par le monde entier, que s'est tenue la dix-neuvième ses- sion du Congrès de l'Association française fusionnée avec l'Association scien- tifique de France. Il ne m'appartient pas de caractériser les travaux des différentes Sections. Ils font l'objet d'une double pubUcation : le compte rendu sommaire des séances et la publication in extenso des mémoires qui en sont jugés dignes. C'est donc à côté des séances que votre secrétaire général doit rechercher les traits qui donnent au Congrès sa physionomie, en raison des circonstances locales. Habituellement la Commission d'organisation prévoit deux conférences dont les sujets sont choisis de façon à intéresser la population de la ville autant que les membres du Congrès. Les conférences ont eu lieu le soir au théâtre : Le vendredi 8 août, par M. Napias, qui avait pris pour sujet les desiderata de l'hygiène au point de vue ouvrier; Le mercredi 13 août, par M. Edouard Garnier, qui a traité de l'industrie de la porcelaine en France au xviii'' siècle (Sèvres, Limoges). Bien des raisons militaient en faveur de Limoges pour le Congrès de 1890 ; il y en avait une décisive. La réunion du Congrès devant coïncider avec l'inau- guration de la statue élevée au grand physicien Gay-Lussac, la présence de savants français et étrangers devait singulièi'cmcnt rehausser la valeur de l'hom- mage rendu par la ville de Limoges à l'un des plus illustres de ses enfants. L'Association trouvait dans celte coïncidence l'heureuse occasion de reconnaître la généreuse et sympathique hospitalité de Limoges en chargeant son vice-pré- sident, M. Dehérain, de prononcer l'éloge de Gay-Lussac. La cérémonie, pré- sidée par M. le ministre du Commerce, .Jules Roche, avait provoqué un immense concours de la population des villes environnantes. Les visites industrielles et scientifiques dans la ville de Limoges se rapportent en grande partie à la céramique. Il faudrait être profondément versé dans la connaissance de cet art pour caractériser rapidement, les chefs d 'œuvre de finesse et de coloris, également admirables dans tous les genres. Les chefs des grands établissements ont reçu avec la meilleure grâce les membres du Congrès, répartis en plusieurs groupes, pour se rendre à la même heure dans les lubriques qui font le plus grand honneur à l'art français. A côté des œuvres à la main qui restent inestimables, il faut faire une grande place à la céramique, plus industrielle, qui emploie avec un bonheur étonnant les procédés mécaniques dans l'application des dessins et dans leurs coloris. Quand on sort émerveillé de ces puissantes fabriques, de nouvelles surprises vous attendent dans ia visite du Musée céramique, où. les chefs-d'œuvre de toutes les écoles sont réunis en séries complètes, richesses inestimables, dont l'étude inspire les créations des nouvelles générations d'artistes. Parmi les excursions faites au dehors de Limoges, la première en date est la visite à l'ancienne abbaye et église de Solignac, et aux ruines féodales de Cha- iusset. L'église de Solignac, heureusement classée au nombre des monuments histo- riques, nous conserve un beau spécimen de l'architecture du xii'^ siècle. Les ruines de Chalusset, débris de tours placées au confluent de deux cours d'eau sur une pointe escarpée, donnent une idée exacte des positions stratégiques choisies pour la construction des châteaux forts du moyen âge. SIRODOT. — l'association FRANÇAISE EN 1890-1891 139 La première excursion générale, avec Rochecliouarl pour but extrême, nous ménage la visite de plusieurs grandes industries. Après avoir salué la petite ville d'Aix, au confluent de la Vienne et de l'Aixette, nous suivons la rive droite de la Vienne jusqu'à Saint-Junien, ville manufacturière, centre d'industries variées, parmi lesquelles se place au premier rang la mégisserie du Got, dirigée par MM. Dumas et C'^. Là, nous suivons le tannage à la flotte d'une quantité considérable de peaux d'agneau et de chevreau, le travail au chevalet et toutes les préparations qui préludent à la fabrication des gants. Les fervents de l'archéologie s'arrêtent devant une chapelle du xv^ siècle, à deux i^eprises visitée par Louis XI, et l'église collégiale du xii*^ siècle, qui ren- ferme le tombeau de saint Junien, en pierre calcaire curieusement sculptée. Les plus alertes poussent une pointe jusqu'à l'ermitage de Saint-Amand. Un second an-èt a lieu à Saillart, à la bifurcation de la ligne de Rochechouart. Là nous visitons la plus considérable des trente-deux fabriques de papier de paille qui se trouvent dans le département de la Vienne. A cette fabrique se trouve annexée une manufacture de iioites d'allumettes qui occupe soixante-dix ouvriers. A Rochechouart nous attend une réception des plus sympathiques, préparée par la Société les Amis des sciences et des arts. Nous visitons un musée d'installation modeste, mais fort riche d'anciens émaux et de vieux reliquaires. Par une attention toute spéciale, la Société les Amis des sciences et des arls avait organisé une exposition anthropologique et archéologique réunissant les types les plus curieux des objets préhistoriques de la région. Elle a vivement intéressé les excursionnistes du Congrès. Le soir, un banquet fraternel réunissait les deux Sociétés sous les cloîtres inachevés du château des vicomtes de Rochechouart. Les émaux de Rochechouart nous rappelaient une autre gloire du Limousin. L'art de l'émailleur, si dillicile, si décevant dans ses imprévus, s'est conservé, et l'on peut admirer à Ihôtel de ville de Limoges de grandes pièces de facture récente qui attestent l'habileté des succesiseurs de Léonard Limosin. 11 existe à Limoges de belles collections d'anciens émaux fort admirés par quelques pri- vilégiés. La deuxième excursion générale avait pour principal objectif Aubusson et ses fabriques de tapis. A l'aller, le parcours n'a subi qu'un temps d'arrêt pour examiner le beau viaduc métallique de Busseau-d'Ahun, jeté sur la vallée où coule la Creuse, la dominant d'une hauteur de 56 mètres, et s'étendant sur une longueur de 300 mètres. Aubusson, petite ville bâtie sur les flancs d'un ravin étroit au fond duquel coule la Creuse, est depuis longtemps célèbre par ses manufactures de tapis. On en compte jusqu'à quatorze, dont les quatre principales ont été visitées par les membres du Congrès. La plus vaste, l'établissement Sallandrouze, est exclusivement mécanique; elle occupe sept cents ouvriers. La manufacture Braquenié, plus réduite, a un tout autre caractère : tout s'y fait à la main au point noué ou point sarrasinois. Celle de M. Jorand réunit les deux modes de fabrication. M. Braquenié avait exposé, à l'intention des membres du Congrès, de superbes pièces exécutées avec un art achevé. Ceux de nos collègues qui n'ont pu suivre le Congrès de Tan dernier ont trouvé dans les comptes rendus un récit détaillé de ces visites industrielles. Au retour, deux arrêts : le premier à Lavaveix-les-Mines, exploitation de mines de houille oia l'on fixe notre attention sur une fabrique d'agglomérés, si 140 SÉANCE GÉNÉRALE remarquablement installée qu'elle peut soutenir la comparaison avec les usines les mieux outillées; le second à Guéret. Aux excursions générales s'en adjoignent de plus limitées qui prennent le caractère d'excursions de Sections. Les agronomes se rendent chez M. le sénateur Teisserenc de Bort, au château de Bort, apprécier les procédés d'exploitation d'un grand domaine de 15,000 hec- tares. Les archéologues prennent la route d'Eymoutiers, par Saint-Léonard, où les attirent de vieilles églises partie romanes, partie gothiques, et plus particulière- ment les admirables vitraux du xv*^ siècle de l'église d'Eymoutiers. Les géologues préfèrent la direction de Saiut-Yricix, qui les conduit aux célèbres carrières de kaolin de Marcognac, découvertes par François Ahuaud^ minéralogiste distingué, dont les études pratiques ont révélé l'existence des richesses minières de la région. Les carrières de Marcognac sont citées comme les plus riches de celles connues jusqu'aujourd'hui. On y trouve réunis tous les genres de terre à porcelaine du Limousin. Elles appartiennent aux héritiers de François AUuaud, àMM. Al- luaud et Vandermarcq, qui en font les honneurs avec une complaisance iné- puisable. La séance de clôture du Congrès a eu lieu le jeudi 14 août, à une heure, dans la salle de conférence voisine du théâtre. Avant de procéder aux votes qui en sont l'objet principal, le Président rappelle qu'il a été créé des coias pour la frappe des médailles qui seront distribuées par l'Association française, soit comme récompense de mérites divers, soit comme un hommage de reconnais- sance pour les services rendus à l'Association elle-même. Le privilège d'en faire la première application avait été réservé au Congrès de ISyu. Cette première médaille ne pouvait être que la haute récompense d'éminents services; le nom de son titulaire était sur toutes les lèvres; il n'y a qu'un mot qui puisse caractériser les services rendus par M. Gariel : c'est l'àme de l'Association française. 11 a été acclamé : ce n'était que justice. Les débats sont un peu vifs sur le choix dt^ la ville oii se réunira le Congrès en 1892. Perpignan et Pau ont chacun leurs partisans qui font valoir, non sans ardeur, les motifs qui militent en faveur de l'une et de l'autre. Au vote, c'est la ville de Pau qui obtient la majorité. L'élection d'un vice-président et d'un vice-secrétaire se fait sans concurrence. A l'unanimité sont nommés : M. Collignon, inspecteur général des ponts et chaussées, vice-président; M. Crova, professeur de physique à la Faculté des sciences de Montpellier, vice-secrétaire. Le Président, en terminant, adresse de sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué, dans la limite de leur pouvoir, au succès du Congrès. En route pour l'excursion finale! Elle s'étend sur un assez vaste fer à cheval qui, partant de Limoges, passe par Brive, Périgueux, Angoulême, pour aboutir à la Rochelle. Mais la dislocation aura lieu à Angoulême; le but final, la Rochelle, n'intéresse que les membres du Congrès qui sont invités à Finaugu- ration des nouveaux bassins du port de la Rochelle. Nous quittons Limoges par une belle matinée ; la voie que nous suivons dans la direction de Saint- Yrieix traverse un pays tourmenté jusqu'à Pompadour, notre première station d'arrêt. Nous visitons le château, transformé en marquisat par la grâce et la généro- SIRODOT. — l'association FRANÇAISE EN 1890-1891 141 site de Louis XV, en faveur de M'»*- Le Normand d'Estioles et le haras institué en 1751, par une fantaisie de la Belle Jeanne, qui choisit dans ses écuries et celles du roi dix juments et deux étalons pour les installer dans les écuries du château. La jumenterie arabe et les beaux vieux grands arbres qui ont abrité la mar- quise châtelaine de Pompadour se partagent l'admiration des visiteurs. Poursuivant notre route, nous traversons un timnel qui débouche devant im panorama splendide formé par la ceinture des hauteurs qui limitent la grande vallée dont Objat est le centre. C'est dans ce beau décor, situé sur notre droite, que nous descendons à Brive. Les exigences du logement nous séparent; mais bientôt, après le déjeuner, nous nous retrouvons sous le commandement de M. Massénat pour visiter les grottes de Lamouroux et de Montrajoux. Ces dernières sont naturelles et ont servi de demeures aux familles de pasteurs de l'âge du Renne. Les grottes de Lamouroux ont un tout autre caractère; elles sont l'œuvre de l'homme, les sillons évidents laissés par la pointe du pic ne permettent pas d'en douter. Leur groupement est curieux ; elles ne sont pas seulement en ligne, elles sont superposées par étages communiquant les uns avec les autres; par places, on en compte jusqu'à cinq. Quelques-unes se font remarquer par une banquette qui en occupe ie fond et portant sur la marge, à côté d'excavations, des trous d'attache. Ces dispositions attestent que ces parties étaient occupées par des animaux. La situation de ces grottes, dans le voisinage du château de Turenne qui do- mine les hauteurs, conduit â penser qu'elles ont servi de refuge aux protes- tants pendant les guerres de religion. Au retour, nous visitons la ville. Son élégante ceinture de promenades bien plantées, sa parure de jardins et jardinets émaillés de fleurs et de fruils lui donnent un aspect de coquetterie provocante d Impressions diverses 3.262 15 Frais de session 3.442 30 Conférences 2.989 50 Pensions 2.501 20 Subventions : MM. GoNNESSiAT : pour l'acquisition d'un appareil à passages artificiels pour Tétude des équations personnelles Fr. 200 » GÉLioN TowNE : pour la publication d'un Traité d'astronomie pratique ISO » Commission permanente chargée d'établir un réper- toire BIRLIOGRAPHIQUE DES SCIENCES MATHÉMA- TIQUES 0 100 » MM. Robert : pour la construction d'un appareil de photographie microscopique 100 » Londe : pour les expériences et la construction d'-ppareils pour l'application de la photogra- phie à l'analyse des mouvements 300 » BÉCHAMP : pour des études chimiques sur l'hémo- globine et l'hématosine 300 » Raulin : pour aider à la publication du relevé décennal des observations pluviométriques . . 300 " Comité permanent d'études aéronautiques: pour des expériences sur la résistance de l'air atmo- sphérique SOO » MM. FiCHEUR : pour aider à la publication d'un ou- vrage (Description géologique de la Kabylie du Djurjura) (Subvention de la Ville de l'aris) . . 400 » Sauvageau : pour aider à la publication d'un travail sur les feuilles des plantes aquatiques. 500 » Legendre : pour aider à la publication de l'her- bier scolaire (Subv. de la V. de Montpellier) . 600 » SÉRULLAS : pour continuer ses recherches sur l'acclimatation de l'arbre à gutta-percha . . . 300 » Arnaud : pour des recherches sur le glycogène hépatique ^00 » Roule : pour des études sur le développement du Palœmon et du Phoronis 400 » Saint-Remy: pour ses recherches sur la struc- ture du cerveau chez les Arthropodes et sur l'anatomie des Trématodes mirins 500 » .]. Bonnier : pour poursuivre des études sur les crustacés parasites de la famille des Bopyriens. 600 » Soulier: pour ses études sur Fanaiomie des annélides de la région de Cette oOO » Menegaux : pour des recherches sur le groupe des Gastéropodes 300 » A report'r Fr. 6.750 » 613.967 15 K.MILK GAL.VNTK. — I.ES FINANCES DE l' ASSOCIATION 147 Report Fr. 6.7o0 » 0G.96T lo Ch. Hknry : pour des recherches i)hysiologiques sur les odeurs loO » De Lagaze-Duthiers : pour les reclierches et tra- vaux de zoologie exécutés au Luboraloire Ai'ago, à Banyuls-sur-Mer 60O » Société des Amis des scienxes et arts de Roche- CHOUART : pour la continuation de fouilles de cimetières gallo-romains et mérovingiens. . . ioO s Académie d'Hippoxe : jmur continuer les fouilles à Ain- el-Hamniam et Bir-el-Hanacher -200 » ^I. Morel: pour aider à la publication de la Cham- pagne-Souterraine 2oO » Société de Borda, à Dax: pour continuer des fouilles dans les stations préhistoriques du nord-est des Landes 250 » MM. Pineau: pour des fouilles à faire à Virson . . . 100 » BosTEADX : pour continuer ses fouilles des cime- tières gaulois de la région de Reims .... lOo » Jacquet: pour continuer ses recherches surl'ana- tomie pathologique des maladies cutanées . . loO f> Lesage et Wintër : pour leurs études sur le choléra asiatique et le choléra infantile ... loO » Critzman : pour la continuation de ses travaux sur l'anatomie pathologique de la tuberculose. loO » Mayet : pour continuer ses recherches sur le sang (Subvention Brunet) .^300 » Rabot : pour la poursuite de ses études géolo- ■ giques et ethnographiques dans les régions sep- tentrionales de l'Europe (Subvention Brunet). oOO » Bertin et PiCQ : pour poursuivie leurs expé- riences sur le traitement de la tuberculose par le sang de chèvre 500 » Planches du volume 1889 6.628 10 Médailles aux capitaines au long cours. — Bourses de session 1.000 » Total Fr. 18.628 10 18.628 10 Réserve statutaire 0.027 75 Total égal aux Recettes Fr. 'JI.624 » CAPITAL Le capital qui, dans notre dernier exposé, présentait le chiffre de Fr. 839.923 81 s'est augmenté en 1890 de 12.227 75 Soit : Rachats, cotisations, parts de fondateurs Fr. :î.2no » A reporter Fr. .■^.200 » .S.>2.1oi oo 148 SÉANCE GÉNÉRALE Report Fr. 3.200 » 852.151 m Legs Brossard 3.000 » Réserve statutaire 6.027 75 Total Fr. 12.227 75 Total Fr. 852.151 5t> Les comptes rendus des diverses Sociétés savantes, notamment ceux de l'Académie des Sciecnes, ne comj)orlent jamais de planches et, exceptionnelle- ment, l'insertion de figures dans le texte. L'Association s'est montrée sur ce point toujours très libérale, le Conseil ayant admis que l'insertion de ces planches constituait une subvention pour les auteurs des travaux auxquels elles s'appliquent. Les dépenses de cette nature sont comprises dans le chiffre des subventions, déchargeant d'autant le compte des volumes publiant l'en- semble de vos travaux. A diverses reprises, nous avons exprimé les regrets que nous inspirait le départ annuel d'un certain nombre de nos adhérents. A ces défections, que nous voudrions assurément voir se restreindre, nous opposerons aujourd'hui le nombre relativement grand aussi de ceux qui, depuis les premières années, nous sont restés fidèles, qui simplement portés sur nos listes comme membres annuels n'ont jamais eu, durant environ vingt années, la moindre défaillance. L'Association ne peut, sans une émotion sincère, un légi- time orgueil et une vive reconnaissance, compter ces fidèles et nombreux amis auxquels elle doit une bonne part de son éclat et de sa prospérité. Aussi le Conseil a-t-il pensé qu'il conviendrait de marquer la vingtième année de l'As- sociation par une disposition en faveur de ces adhérents dévoués : diverses combinaisons longuement étudiées en vue de rechercher la possibilité de ré- duire dans une certaine mesure la cotisation des membres dont les noms figurent sur nos listes depuis plusieurs années ; diverses combinaisons, dis-jc, vous seront soumises à la fm de cette session par notre excellent ami et très dévoué secrétaire général. Votre décision, en cette circonstance, sera sans nul doute un témoignage de sympathie et de gratitude donné au nom de l'Association à ceux qui, à ses tlébuts, ont eu confiance en elle. Si nous nous reportons en effet à l'année 1872, nous voyons le capital de l'Association figurer pour 100,000 francs, et, après vingt ans, grâce à la sagesse de ses fondateurs, à la générosité de plusieurs de nos membres et à l'assiduité d'un grand nombre de nos adhérents, atteindre 850,000 francs. Durant celte période, nous avons distribué en subventions environ 225,000 francs. Votre sympathique accueil et les demandes déjà nombreuses d'inscriptions qui nous sont parvenues, nous sont un gage que votre concours nous est assuré et que vous contribuerez dans une large mesure à la prospérité de notre œuvre. PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE SECTIONS 1" Groupe. MATHÉMATIQUES 1'' et 2' Sections. MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCAMOUE J'RÉsinKNTS d'honneij» MM. CAILLER, Prof, à l'Univ. de Genève. OLTRAMARE, Prof, à l'Univ. de Genève. ■Président M. LUCAS, Prof, de Malh. au Lycée Charlemagne, à Paris. ■Vice-Président >L TARRY, S. Dir. des Cent, div., à Tizi-Ouzou. Secrétaire M. DOCAGNE, Ing. des P. et Ch., à Pontoise. QUESTIONS PROPOSÉES A LA DISCUSSION DES i'^'^ ET 2<^ SECTIONS (.MATHÉMATIOVES, ASTROXO.MIE, nÉODÉSIE, mécaniove) M. Ed. Lucas, président des i'''^' et '2« Sections, avait adressé la ciixulaire sui- vante à tous les membres de l'Association avant l'ouverture de la session do Marseille : Pour nous conformer aux récentes décisions du Conseil de l'Association, nous avons l'honneur de soumettre aux membres qui ont l'intention de prendre part aux travaux des deux premières Sections pour le Congrès de Marseille, tout en leur laissant la plus entière liberté dans le choix de leurs études, les deux séries de questions suivantes qui pourront être utilement discutées dans nos prochaines réunions; les premières se rapportent à l'Arithmétique supé- rieure, les autres à la Cinématique. 1° QUESTIONS d'arithmétique SUPÉRIEURE Nous venons de publier à la librairie de MM. Gauthier- Villars et fils, mem- ibres fondateui-s de l'Association, imprimeurs de l'Académie des sciences et du Bureau des longitudes, le premier volume d'un ouvrage que nous préparons .depuis longtemps et qui a pour titre: Théorie des nombres. Le lecteur trouvera 150 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE dans les exercices qui terminent ciiacun des chapitres et dans les addition^ placées à la fin du volume, un grand nombre d'énoncés de questions intéres- santes et de toutes difficultés, sur des poinls importants de l'Arithmétique supé- rieure et de la Géométrie de situation. Nous signalerons en particulier le problème des Réseaux, posé par Euler, dont la solution a été notamment améliorée par M. G. Tarry, au Congrès de Nancy; ceux des Ménages, des Quinconces, de la Partition des Polygones; le problème géographique des Quatre couleurs, et enfin le problème concernant le nombre des manières de plier une bande de timbres-poste, posé par M. Emile Lemoine, et qui a résisté jusqu'à présent aux efforts des chercheurs les plus patients et les plus habiles. Mais nous pensons devoir insister d'une manière spéciale sur les recherches concernant les suites récurrentes et linéaires des divers ordres, dans leurs rap- ports avec la théorie des fondions elliptiques et abéliennes. Dans plusieurs mémoires publiés dans les Comptes rendus de l'Association, aux Congrès de Cler- mont, de Nancy, de Paris et du Havre, dans les Actes de l'Académie royale des Sciences de Turin et de Saint-Pétersbourg, dans la Nouvelle Correspondance mathématique, dans le Journal de Sylvester à Baltimore, etc., nous avons mon- tré l'analogie et, pour ainsi dire, l'identité des fonctions circulaires et hyper- boliques avec les fonctions numériques du second ordre, qui proviennent des échelles de récurrence données par une équation du second degré. (Voir les chapitres XYII et XVIII de notre ouvrage.) A toute formule de la Trigonométrie correspond une formule pour ces fonctions, et inversement. Nous avions espéré trouver dans cette étude, par la décomposition en facteurs premiers des expressions (a" + b"), une démonstration du dernier théorème de Fermât sur l'impossibilité de résoudre en nombres entiers l'équation indé- terminée ,/ + ,/ -f ;,P = 0 dans laquelle il suffît de supposer que p désigne un nombre premier. Bien que cette équation ait été depuis longtemps traitée magistralement par Kummer, elle n'est pas complètement résolue, puisque beaucoup des exposants p échap- pent à son admirable analyse. Mais si cette méthode de recherche ne nous a pas donné, jusqu'à présent, la solution du célèbre problème, elle nous a permis d'obtenir de nombreux théorèmes wilsoniens, c'est-à-dire les conditions nécessaires et suffisantes pour qu'un nombre donné p, de vingt ou trente chiffres, soit premier, lorsque l'on connaît la décomposition en facteurs premiers, de l'un des nombres p ± i qui le comprennent. D'autre part, cette méthode conduit à la notion de fériu- dicité des résidus pour les modules premiers oh composés. Il y a donc lieu de rechercher les formules analogues d'addition et de multiplication pour les fonctions numériques qui découlent d'échelles récurrentes du troisième et du quatrième degré. Ces formules trouvent leur source dans la théorie des fonc- tions elliptiques et l'on en rencontre déjà quelques-unes dans un beau mémoire de M. Moutard (1). Ou retrouve encore ces suites récurrentes en généralisant la théorie des substitutions linéaires, exposée par Serret dans son Cours d'Algèbre supérieure (4^ édition, tome II, pages 3o(>-il2), sous une forme trop particulière. Si l'on (A) PONCELKT. — Appllcalions ci Analyse et de Géométrie, t. l", addition m, p. 5i2-S4S. LUCAS. — QUESTIONS PROPOSÉES A LA DISCUSSION DES l""*^ ET 2^ SECTIONS 151 considère n formis linéaires et homogènes de n variables x, y, z, ..., fournies pur les substitutions linéaires yp + i= h-J-p + !^2!/;, + V2-^, + • • • • dans lesquelles les coefficients À, ,a, v, ..,, sont des constantes, les formes ^p + 1' Vp — r ^p + 1' •• •' exprimées en fonction de x, y, z. ..., et les coeffi- cients des variables x, y, z, ..., produisent des suites récurrentes linéaires ayant pour échelle de récurrence l'équation : U = 'n - - U Fl ''i. . . . . A, Lto U v.) h V-i V3- -u. . . . = 0, dans laquelle m désigne la variable. Les rapports des fonctions consécutives, ou des coefficients correspondants de deux fonctions consécutives, ont pour limites, dans certaines conditions de convergence, la racine de plus grand module de l'équation U = 0. On généralise ainsi, d'une infinité de manières, la méthode d'approximation de Bernoulli, pour le calcul des racines des équations. Cette méthode est développée dans le premier volume de la Théorie des nombres, de Legendre, mais pour un cas très particulier. Dans l'addition X, de notre ouvrage Sur l'extraction des racines par les moyennes (p. rj06), nous avons indiqué un nouveau procédé d'extraction des racines d'indice quelconque. Ce procédé se rapporte encore aux théories précédentes et aux substitutions linéaires. Nous pensons, en développant ces nouvelles méthodes, en recher- chant les formules d'addition et de multiplication, des fonctions numériques qui proviennent des suites récurrentes du troisième et du quatrième degré, en étudiant d'une manière générale les lois des résidus de ces fonctions pour des modules premiers p, d'après leur aspect, leur caractère cubique ou biquadra- tique pour le discriminant de l'équation U = 0, que l'on parviendra à de nouvelles propriétés importantes pour les nombres premiers. Et peut-être que la démonstration complète du dernier théorème de Fermât n'est-elle qu'une conséquence du fameux théorème de Jacobi sur l'impossibilité de plus de deux périodes pour les fonctions holomorphes d'une seule variable imaginaire. 2° QUESTIONS DE CINÉMATIQUE SUR LES APPAREILS ARTICULÉS Les belles découvertes du général Peaucelher sur les parallélogi*ammes articulés et sur les appareils à tiges (Unkaiies), pour décrire la ligne droite, les cercles de grands rayons, les coniques et les autres courbes usuelles, n'ont pas encore obtenu, dans l'enseignement et la pratique industrielle, la grande place qu'elles méritent et qu'elles doivent occuper. C'est à l'Association française, au Congrès de Lille, en 187i, que ces découvertes reçurent leur consécration définitive dans leur pays d'origine, mais en revenant de Russie et d'Angleterre, après les rap- ports et les mémoires des illustres professeurs Tchebyclief et Sylvester. Depuis 152 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE cette époque, en suivant des voies absolument différentes, il a été imaginé beaucoup de nouveaux appareils de ce genre, qui donnent lieu à de nombreuses applications, dans la géométrie, dans la mécanique et dans les arts industriels. En se plaçant au point de vue de l'inventeur, M. Sjlvester et d'autres ma- thématiciens anglais, MM. Hart, Kempe, Roberts, etc., ont donné de nouveaux aperçus très ingénieux pour décrive rigoureusement les lignes géométriques de tous les degrés, lorsque leur équation est algébrique dans le système des coor- données cartésiennes. D'autre part, M. Tchebychef, revenant au parallélogramme de Watt, et au système des trois -bar i-es, a appliqué une méthode de calcul intégral de son invention, à la recherche d'appareils, contenant un nombre mi- nimum de tiges et d'articulations, dans le but d'obtenir des tracés, non exacts, mais possédant un degré d'approximation qui suffit aux besoins de la pratique. iNous avons pu obtenir de M. Tchebychef plusieurs modèles de ses nouveaux appareils qui appartiennent aux collections du Conservatoire national des Arts et Métiers. Mais pour faire ressortir d'une manière plus complète l'utilité et l'économie de ces nouveaux appareils, nous avons préparé une première série de cartons avec tiges articulées, au nombre d'une centaine (1). Cette série renferme tous les modèles que nous avons extraits des mémoires de MM. Tchebychef, Kempe, Hart, Sylvester et, plus récemment, de ceux de MM. Mansion, Liguine et Neuberg. Nous espérons les exposer dans nos prochaines séances du Congrès de Marseille, et nous pensons que tous ceux qui s'occupent de ces questions nouvelles, utiles et intéressantes, voudront bien présenter des croquis de nou- veaux ou d'anciens appareils concernant la théorie des systèmes articulés, avec une légende de quelques lignes indiquant leur but et leur emploi. Nous pourrons ainsi reprendre, d'une façon systématique et complète, la confection de tous les modèles connus ou inédits pour les joindre à la collection des machines et des appareils à calculs que nous avons déjcà réunis au Conser- vatoire des Arts et Métiers. — Séance du 18 septembre 1891 — M. C.-A. LAISANT, Doct. es sciences. Député, à Paris. Propriétés du triangle arithmétique . — Dans cette communication, M. Laisant généralise le triangle arithmétique de Pascal ainsi que le carré arithmétique de Fermât, montre comment ces deux figures numériques peuvent se combiner en une seule, et donne une propriété nouvelle, du 3'' degré, d'un carré quel- conque appliqué contre la première colonne du carré arithmétique. Incidemment, interprétation du symbole factoriel (^n:)! Sur le cube arithmétique. — Nouvelle disposition des éléments du tétraèdre arithmétique (extension à l'espace du triangle arithmétique de Pascal). Le cube arithmétique présente une complète analogie avec le carré arithmétique de (1) Nota. — Les modèles de nos carions ont les dimensions saivanles : longueur, ;;2 ecntimèlres, largeur 32 centimètres. Les tiges sont représentées par des bandes de carton de couleurs rose et verte, de 15 millimètres de largeur, et articulées avec les œillets que l'on emploie dans la cordon- nerie et dans la ganterie. Les dessins des parallélogrammes inédits de M. Tchebychef paraîtront incessamment dans le journal la Nature, de M. G. Tissandier, ainsi que la reproduction d'une nouvelle machine servant de propulseur pour bateaux, dont la photographie vient de nous être adressée par M. Tchebychef. COLLIGNON. — CERTAINES SÉRIES DE TRIANGLES ET DE QUADRILATÈRES lo3 Fermât. Extensions des propriétés des tableaux de sommes aux cubes de sommes, formés avec des éléments initiaux quelconques. M. G. DE LONGCHAMPS, Prof, du Matli. au Lycée Saint-Louis, à Paris. La détermination du rayon de courbure dans les coniques in.scrites au triangle de référence. — Une conique F étant rapportée à un triangle de référence ABC, dans lequel elle est inscrite, est représentée (coordonnées barycen triques) par la formule : ^-P' + ^Y + ï-''^ — '^*Sp7 — 2xypr — 2^^qr = 0. Le rayon de courbure au point A', point où BC touche P, est donné par la formule : '- = -'"" WTW'- Cette formule a été donnée par M. A. Demoulin, qui en a déduit diverses propriétés, notamment celle qui intéresse l'ellipse de Steiner. Sur les sommets dans les courbes planes. — Un sommet S dans une courbe plane F est caractérisé par ce fait que, en un pareil point, la circonférence osculatrice est surosculatrice. Si l'on considère l'espace infiniment voisin de S, les propriétés de cet espace sont troublées et diffèrent de celles que l'on con- naît et qui sont relatives à un point quelconque. L'étude des propriétés des infiniment petits, dans le voisinage d'un sommet, constitue la partie siillante de cette note qui représente le premier chapitre d'une étude plus générale, relative à la géométrie infinitésimale des points remarquables, dans les courbes planes. M. Ed. COLLIGNON, Insp. gén. des P. cl Cli., à Paris. Sur certaines séries de triangles et de quadrilatères. — Si sur les côtés d'un triangle donné ABC, on construit les carrés extérieurs, et qu'on prenne les centres de ces carrés, on obtient un second triangle X'B'C ; cela posé, les droites AA', BB', CC sont les hauteurs du triangle A'B'C, et on a les égalités AA' = B'C, BB' = A'C, CC = A'B'. Les deux triangles ont le même ceu- tre de gravité. — Les mêmes résultats s'étendent au cas où l'on prendrait les carrés rabattus sur le triangle, et non extérieurs. Si l'on donne les nunn ros 0, 1, 2. . . ./i aux triangles successifs que l'on construit en répétant la même opération sur le dernier triangle obtenu ; si l'on appelle S_, la surface du triangle n^n, T,^ la somme ôba aires des côtés, a^, b^^, c,, les trois -côtés, on aura 'S è)(* + H"+ff-^)('-^^^)" T,. =4v/3 8v': s T, \ / 1 ,_• n /S ^^ — , etc . I,j4 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE. GEODESIE ET MECANIQUE Les triangles convergent vers le triangle équilatéral. —On suppose ici les carrés extérieurs. En faisant les mêmes constructions sur un quadrilatère, on obtient une sério de quadrilatères, qui recevront les numéros 0. 1, 2, ... n. 1° Les centres de gravité G de masses égales placées aux sommets de l'un quelconque des quadrilatères coïncident (ce théorème s'étend à un polygone quelconque) ; 2° Les diagonales A^,C,,, BJ)^_ du quadrilatère n" n sont égales et se coupent à angle droit ; 3° Les sommets A,, et G^^, B,, et D,^ sont situés sur deux droites fixes rectan- gulaires pour les valeurs impaires de n; et pour les valeurs paires (0 excepté) sur les bissectrices des angles formés par ces deux droites; 4° Au quadrilatère A,BiCiDi correspondent une infinité de quadrilatères A B G L) . Mais tous ces quadrilatères ont la même excentricité, c'est-à-dire 0 0 0 0 ^ la même distance entre les milieux des diagonales A,,C^^, B, D^^ ; ces milieux sont situés sur un même cercle, décrit du centre de gravité G comme centre, avec un rayon égal à la distance du centre de gravité au point de concours des diagonales rectangulaires ; 5° Les quadrilatères successifs convergent vers le carré. Le carré est atteint (lu premier coup si le quadrilatère n° 0 est un parallélogramme. Si S et T sont la surface et la somme des carrés du quadrilatère n» n, on Il n ' il pour toute valeur entière de n, à partir de l'unité, S„ = S, X2"-', T„ = 4P + S, X 2" '-^ = AP + S,^_,_2, /■ (Hanl ïexcenlricilé commune à tous les quadrilatères de la série. M. OLTRAMARE, Prof, à l'fniv. de Genève. Intégration des équations aux différences et différences mêlées. — M. Oltramare présente une nouvelle application du calcul de généralisation à l'intégration des (■qualions aux différences; il reconnaît que le procédé peut s'étendre à des ('•quations aux différences mêlées dont il donne plusieurs exemples. L'auteur fait ensuite une applicati«tn de la même méthode à des équations simultanées linéaires et à coelïicients constants. Enfin il lait remarquer qu'en apportant une légère modification à la méthode on peut parvenir, dans certains cas, à l'intégration d'équations linéaires aux différences ou différences mêlées avec coefficients variables. M. CAILLER, l'idl. à l'i iiiv. de Genève. Remarques sur la transcendance du 7ioinbre e. — Ce travail est relatif à un extension de la fraction continue de Lambert : M. Gailler examine les proprié- tés de certains polynômes liés les uns aux autres par une loi de récurrence de p termes et qui conduisent à l'évaluation approximative des rapports -7-, -^, etc. RAZERIES. — NOUVELLE MÉTHODE DE CORRESl'OINliANCE SECRÈTE io5 a, ;3 ... [i. désignant les racines de l'équation binôme x'' = i. L'auteui- donne en outre, sur ces mêmes polynômes, qui sont analogues aux termes des réduites do la fraction de Lambert, la démonstration de quelques propriétés intc'ressani l'analyse générale. La communication se termine par plusieurs propositions négatives sur les exponentielles e^ c^". .. /•''. M. G. TARRY, Sous-Dir. des Conlrib. div., Tizi-Oiizuu (Algérie). Le cercle et la trigonométrie dans la gêomélrie générale. — Propriétés fondamen- tales du cercle. Définition de la tangente en un point d'une courbe de Ja géo- métrie générale. Propriété géométrique des fonctions mouogènes. Equation du cercle. Trigonométrie générale. Identité des lignes trigonométriques des angles ima- ginaires, déflnies géométriquement, avec celles de l'analyse. M. E. LEMOINE, anc. Élève de l'Éc. polyt., à Paris. Sur la transformation systématique des formules relatives au triangle. — Cne formule quelconque relative au triangle et contenant des éléments quelconques du triangle: R, r, r , r,, r^, S, etc., revient, en somme, à une formule entre le? angles A, B, C seulement, angles assujettis à avoir une somme égale à -. Si je change dans cette formule A en A', B en B', C en C, A', B', C étant exprimés en fonctions de A, B, C, et d'autres quantités, mais assujettis à avoir une somme égale à -; par exemple A, B, C changés respectivement en 360— A, „_, _ B, — w — C ; si je fais ce changement, dis-je, j'aurai une formule exacte. La communication que j'ai faite montre comment cette transformation conduit à des formules nouvelles relatives au triangle. Divers résultats concernant la géométrie du triangle. — M. Lemoixe donne dans ce mémoire une série de formules, de résultats, de constructions et de théorèmes dont la plupart se rapportent à des communications faites les années précédentes. Par exemple : Si, dans un triangle ABC, B et G sont lixes et que la droite de Brocard soit perpendiculaire à BC, le lieu de A est la courbe : ^ 3a^ — IGp* l'axe polaire ayant la direction CB et le pôle étant le milieu de BC. M. BAZERIES, Capit. du Train des équipages, à Nantes. Nouvelle rnélhodc de correspondance secrète mathématiquement indéchiffrable. — Traduction du chiffre de Louis XIV. - Le masque- dr fer. — Cryptographe cylindrique. lo6 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE M. Maurice D'OCAGNE, Ing. des P. et Ch., à Ponloise. La Nomographie. — Les procédés du trait de charpente et du trait de stéréo- tomie étaient usités depuis bien longtemps dans la pratique lorsque la géomé- trie descriptive est venue en opérer la synthèse. A partir de ce jour, au lieu d'apparaître comme les produits sans lien d'une sorte d'empirisme technique, ils n'ont plus été que les conséquences toutes naturelles de quelques principes JMen simples permettant d'ailleurs de multiplier les applications au fur et à mesure des besoins de la pratique. De la même façon, la construction des tableaux graphiques de calculs tout faits on abaques, dont l'emploi est si précieux pour les calculateurs de toute spécialité, et particulièrement pour les ingénieurs, n'avait pas jusqu'ici obéi à une méthode fixe dispensant d'une étude particulière pour chacun des procédés déjà connus et permettant de traiter avec assurance les cas nouveaux qui peuvent se présenter. C'est cette méthode générale que M. d'OcAGNE s'est proposé de constituer et que, sous le nom de Nomographie (vo|jloç, loi), il vient d'exposer de la façon à la fois la plus succincte et la plus complète que possible dans un livre récemment paru (1). L'auteur expose les principes fondamentaux de la doctrine et en développe quelques applications. M. C.-A. LAISANT. Sur une méthode pour la construction d'une table de nombres premiers. — Le procédé dont il s'agit consiste à représenter tous les nombres impairs par leS cases d'un papier quadrillé; puis à pointer sur ce quadrillage les cases répon- dant aux multiples d'un facteur premier donné. Dans ce but, on construit pour chaque facteur premier un réseau, sorte de carton où sont découpées à jour des fenêtres répondant aux cases multiples du facteur premier p considéré. Ces cases sont régulièrement disposées en quinconces, ce qui rend facile l'établis- sement de chaque réseau; et en appliquant le réseau sur le quadrillage, les fenêtres laissent apparaître seulement les cases multiples de p, et qu'on marque d'un signe correspondant. MM. J. NEUBERG et P. -H. SCHOUTE. Extension d'un problinne connu. — Lieux géométriques du troisième ordre relatifs aux systèmes de coniques inscrites ou circonscrites à un triangle. M. Ch. BERDEI.L.Ë, anc. Garde gén. dos forêts, à Rioz (Haute-Sanne). Calcul directif; rectification importante ; surfaces de révolution de la droite, et leurs sections planes. — M. Berdellé renonce à la notation i* dont il s'était servi dans ses précédentes communications, comme symbole de l'unité perpendicu- laire à la fois à 1 et à t; il remplace cette notation par la lettre ;, de manière que les valeurs de ^ — i qui sont en nombre infini dans la géométrie direc- tive de l'espace, répondront à la formule générale : i cos a -)- j sin a. (I) Nomographie. Les calculs usuels effectués au moi/en des uhaques. Essai d'une théorie générale. Itèijles i>raliqit£S. Exemptes d'application. Paris, Gauthier-Villars, 18ÎH. J. ESCARY. MKMOint: SUR LK l'RODI.KME DES TROIS CORl'S lo7 Pour donner un exemple de Tapplication de ses théories, il suppose une droite formant un angle B avec la varticale; située à distance a de l'axe des 1 et tournant autour de celui-ci, et trouve ainsi que l'expression générale des surfaces de révolution de la droite est X -j- i cos Z\/x~ [g B -{- a" -{- j sio Zv j;^ tg" B -|- a". Puis, par une simple multij)lication, il incline cette surface d'un angle C vers l'axe des j, la coupe par le plan y -j- iz + jd, et par la résolution de l'équa- tion ainsi formée, trouve l'expression générale des sections planes des surfaces de révolution de la droite, savoir: 2/-[-?'\''y"(tg"Bcos"C— sin" C)-|-i/.2dsec^B sin C cos C + a"-f-d'(tg'B sin" C — cos'^ C) C'est en discutant ces deux formules qu'il passe en revue une importante partie de la géométrie analytique de l'espace. M. MATROT, Ing. en chef des Mines. Sur le théorème de Baclict. — l'' Aperçu historique: influence du théorème de Bachet sur le développement de la théorie des nombres ; travaux de Fermât, d'Euler et de Lagrange sur le théorème de Bachet. — 2° Examen critique de la démonstration, donnée par Euler, de la proposition relative aux diviseurs d'une somme de quatre carrés : est-ii nécessaire de supposer, comme l'a fait l.agrange, que le diviseur considéré est un nombre p'emier? M. GUILLEMOT, Mucanic, à Paris Mire indépendante de la température, — Apphcation au nivellement du prin- cipe signalé au Congrès de Limoges pour la mesure précise des longueurs indépendamment de la température. M. CATALAN, Pruf. éméiite à l'Univ. de Liège. Diverses notes d'Arithmétique. — Complément à la formule de M. Le Lasseur. — Sur des sommes de trois carrés. — ïrouvei' un nombre impair, N, tel que: 10 ^^ "j" '^ soit la somme de quatre carrés; 2" (-^— J — ) soit la somme de trois carrés. — Bappel d'anciens théorèmes. — Nombres triangulaires et nombres pentagonaux. — Théorèmes empiriques. M. J. ESCARV, Prof, au Lycé; de CoDstanline. Mémoire sur le problème des trois corps. — M. Escary montre que la suite de la solution dépend de l'intégration d'une équation différentielle du premier ordre 158 MATHÉMATIQUES, ASTROiNOMIK, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE entre le rayon vecteur et la longitude dans laquelle les variables sont séparées et dont l'un des membres s'intègre par les tondions elliptiques et l'autre par les fonctions hyperelliptiques. — Séance du 21 septembre 1891 — M. le Général PARMENTIER, à Paris. Le problème du cavalier des échecs. — Cette communication comprend trois chapitres : Le premier doune Thistorique de la question et traite des diverses méthodes employées pour systématiser les procédés de tâtonnement auxquels on est obligé de recourir pour résoudre ce problème, qui ne comporte pas une analyse mathématique : méthodes d'Euler, de Vandermonde, de Collini, de Warnsdorf, méthode des quartes. Le deuxième chapitre donne quelques exemples de marches ouvertes et rentrantes, et résout différentes questions accessoires sur le nombre minimum et maximum de lignes qu'on peut mener dans chacune des quatre orientations que comportent les sauts du cavalier. Le troisième chapitre s'occupe des marches du cavalier, telles que les numéros des cases successivement parcourues du point de départ 4 au point d'arrivée 64 forment un carré semi- magique. Il se termine par un essai de classification des marches de ce genre connues jusqu'à ce jour. M. Ed. COLLIGNON. Sur le travail des moteurs appliques aux transports. — M. Collignon établit la formule des espaces parcourus dans un temps donné par un moteur, traînant un fardeau le long d'une voie à une inclinaison donnée, en supposant un travail constant par unité de temps. Il en déduit la longueur réduite d'une route présentant diverses décUvités successives, au point de vue du temps du parcours dans un sens, dans le sens opposé, ou dans les deux sens indiffé- remment. — Problème de la route brachistochrone entre deux points donnés sur une surface. — Condition pour que le trajet direct d'un point à un autre puisse être toujours montant ou toujours descendant. — Recherche des lignes d'égale pente d'une surface de révolution à axe vertical. — Lignes de pente de la sphère, de rdlipsoïde ou de Thyperboloïde de révolution, du cône droit à base circulaire. — Examen du cas où la résistance est proportionnelle au carré de la vitesse (bâtiments flottants), et recherche 'le la quantité de charbon nécessaire à un bateau à vapeur pour accomplir un trajet déterminé, par la formule Q = kA^, Q étant cette quantité de charbon, L la longueur du trajet, T la durée, et KA des coefficients relatifs à la forme et aux dimensions du bâtiment, au rendc^ ment de la machine de propulsion, et à la qualité du charbon employé. — Discus- sion de cette formule. STÉPHANE MANGEOT. — 1>ES SURFACES UE SYMl'niUE COMMUNES l.jO M. GENAILLE, à Paris. Calculateur ou table de multiplication. — Le calculateur est une table de multiplication extrêmement simple puisqu'il suffit d'écrire les deux facteurs sur deux rangées de réglettes, pour qu'en additionnant, suivant les couleurs d'une plaque directrice, le total donnât le produit. Cet appareil simple supprime les produits partiels et sera d'une application pratique très importante pour tous ceux qui ont de grands calculs à effectuer. Cette table de multiplication et la machine suivante ont été admirées par tous les membres de lu Section. Piano aritlimélique pour la vérification des grands nombres premiers. — Le piano arithmétique permet de donner une suite pratique à la méthode formuL'e par M. E. Lucas, au Congrès de Clermont-Ferrand, pour la vérification des grands nombres premiers. Par la manœuvre simple de quelques chevilles, la vérification des nombres premiers de la forme 2" — 1 se trouve réduite dans la plus grande partie des cas à un travail de quelques heures. Celte machine, qui peut arriver à faire automatiquement des calculs de la plus grande importance, réalisera un jour la solution d'une machine à calculer faisant seule les opéra- tions arithmétiques. M. C.-A. LAISANT. Nouvelles remarques sur le problème de l'interpolation. — En se posant la question de l'interpolation d'une fonction linéaire homogène de n variables indépendantes, et en disposant ensuite de ces variables, on arrive à interpoler une fonction entière quelconque de plusieurs variables, au moyen d'une formule analogue à celle de Lagrange et dont cette dernière est un cas particulier. La relation obtenue peut ensuite se généraliser, comme cela a lieu pour le cas d'une seule variable, par l'emploi d'une fonction arbitraire. M. Stéphane MANGEOT, Prof, dr Malh. S|)éc. au Lyeéc de Troyes. Des surfaces de symétrie communes à plusieurs quadriques. — Pour que deux quadriques du genre ellipsoïde ou hyperboloïde soient toutes les deux symé- triques par rapport à une même surface courbe, il est nécessaire et suffisant qu'elles aient les mêmes plans principaux. Quand cette condition est remplie, les deux quadriques ont une infinité de surfaces de symétrie communes. Représentation analytique de ces surfaces. Quelques propriétés et constructions géométriques se rapportant aux surfaces qui correspondent, en coordonni-es rectangulaires, à l'équation ûc'^'ij" z' ^= const., et déduites de la relation de symétrie qui lie ces surfaces à certaines quadriques. \ 160 MATHÉMATIQUES, ASTROiNOMlE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE M. BAGACHE, ancieu Prof, de Math., à Mouzon (Ardennes). Dissertation sur la nature de l'angle. M. GOB, Prof, à l'Athénée roy. de Hassell (Belgique). Sur une série de quadr angles. M. le Colonel SCHŒLCHER, au château de Montpinier, par Lautrec (Tarn). Théorie générale des hélices. — Les surfaces sont considérées comme lieu des positions successives d'une ligne (génératrice), se mouvant suivant une loi déterminée. De là deux natures d'hélices : Isogoniques, lorsqu'elles coupent les génératrices suivant un angle consfanl.; Isocliniques, lorsqu'elles ont constamment une même inclinaison sur un plan déterminé. Applications aux surfaces de révolution; propriété de la troisième section circu- laire du tore de couper tous les méridiens suivant un angle constant (hélice isogonique) ; — propriété de l'épicijclo'ide interne, dans le cas de l'hélice isocli- nique de la sphère. Générahsation aux surfaces réglées. — Application dans le cylindre, aux surfaces successives ayant pour arête de rebroussement, les hélices des diffé- rents ordres. Limites à l'infini. M. de MENDIZABAL-TAMBORREL, Ing.-Géogr. Tables des logarithmes à 8 décimales de 1 à 125000. — M. Ed. Lucas présente à la Section, au nom de l'auteur, ces nouvelles tables de logarithmes à 8 déci- males. Ces tables, plus. étendues, peuvent rendre de très grands services dans tous les calculs pratiques, dans les assurances, dans l'art de l'ingénieur et dans l'astronomie. — Séance du 83 septembre 1891 — M. ARNOUX, à Les Mées Basses-Alpes). La méthode graphique en mathématiques. — 1° Substitution de la méthode graphique à la nKHhode symbolique dite analyse pour l'enseignement et la pratique de l'algèbre. Comme exemple, solution de l'équation du 5*^ degré par la méthode graphique. 2° Comparaison des procédés symboliques et des procédés graphiques en trigo- nométrie. 3° Démonstration graphique de la formule a~ = h- X c^ — 26c cos A. 4' Dessins de démonstrations géométriques. 5° Instrument optique pour résoudre graphiquement les équations. F. GONNESSIAT. — HECIIERCHES SUR LKQUATIO.N l'ERSO-N-NELLE 161 M. F. GONNESSIAT, Aîlronoine à lObscrv. «le Lyon. Recherches sur l'équation personnelle dans les obsercations de passages. — M. GONNESSIAT donne la description d'un appareil à passages artificiels, pour lequel l'Association française lui a accordé une subvention. Cet iippareil permet de reprcduire toutes les conditions des observations criestes : la vitesse notamment peut varier dans le rapport de 1 à iUO. Il étudie les variations de l'erreur accidentelle d'une observation de passage avec la vitesse de l'étoile et avec la qualité des images; il montre que la loi de cette erreur est représentée, dans la méthode de lœil et de l'oreille, par la formule 32 ^ |^a2 + 62 sin2 I _- c2 séc2 0] e' '^"^ '' (a, b, c, d, constantes; o, déclinaison; p, distance zénithale; e, base des log. nép.). Dans la méthode électrique, la forme du second terme doit être changée et devenir //2 sin^ ^. Il donne les valeurs normales de son équation personnelle et passe en revue les divers facteurs qui peuvent la modifier ; il sattache à rechercher les con- clusions générales et d'une application pratique. 11 signale les particularités de Véquaiion décimale, qui provient de ce fait que tout observateur fractionne plus ou moins irrégulièrement, en dixièmes, l'espace parcouru par l'astre en une seconde. Travail imprimé PRÉSENTÉ A LA SECTION M. Evrard, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. — Théorie des acception \i 162 GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE, NAVIGATION 3' et 4*^ Sections. GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE, NAVIGATION Présidents d'honneur .... MM. CANEVAZZI, Prof, à l'Univ. de Bologne. COLLIGNON, Insp. gén. des P. et Ch., à Paris. GUERARD, Ing. en chef des P. et Ch., à Marseille. Président M. le Général DEWULF, Comm. le génie du 15<= corps d'armée, à Marseille. Vice-Président M. GOBIN, Ing. en chef des P. et Ch., ù Lyon. Secrétaire M. J. DE PULLIGNY, Ing. des P. et Ch., à Marseille. — Séance du 23 septembre — M. DE BAILLEHACHE, Ing., à Paris De la nécessité de doubler tous les disques d'arrêt absolu par des signaux aver- tisseurs, tels que contre-rails isolés placés à une certaine distance, pour conjurer les collisions et les prises de trains en écharpe. — La protection des passages à niveau, des bifurcations, des tunnels et en général des points dangereux d'une voie ferrée par l'emploi des contre-rails Isolés (système E. de Baillehache) en usage sur les réseaux d'Orléans, de Paris-Lyon-Méditerranée et du Midi, devrait être généralisée sur tous les chemins de fer. Les avertisseurs électriques, connus sous le nom de contre-rails isolés, sont remarquables par leur simplicité de construction et d'installation, autant que par leur bon fonctionnement. A ces causes, il faut en ajouter une autre qui en rend l'application indis- pensable aux passages à niveau : Si, pour une raison quelconque, il y a une rupture du fil de ligne, une fai- blesse de pile, qui puisse amener un dérangement des appareils dits de sécu- rité, le garde-barrière doit en être prévenu sans sortir de son poste ; le montage des contre-rails isolés imaginé par M. Chaperon, chef du service télé- graphique de la Compagnie Paris-Lyon -Médilerranée, eu collaboration avec M. de Baillehache, résout complètement la question. Bifurcations. — Il existe une zone essentiellement dangereuse entre le disque d'arrêt et l'aiguille (accidents des trains qui se prennent en écharpe). Si la voie était normalement fermée (comme le prescrit la C''^ d'Orléans dans sa circulaire du S janvier 1891), avec des avertisseurs électriques placés à 1,200 mètres des disques avancés ou d'arrêt absolu, les trains se signaleraient d'eux-mêmes aux aiguilleurs avant d'arriver au disque, et l'aiguilleur ne risquerait pas de faire son disque intempestivement, c'est-à-dire quand le GlSCLARl». — SUR UX NOUVEAU TYI'E DE FERME MÉTALLIQUE 163 mécanicien a déjà franchi ce disque (accident de Saint-Mandé). Du reste, si l'on plaçait un second contre-rail à 30 mètres du disque avancé, comme la distance, qui sépare ce disque de l'aiguille, est environ de 1,800 mètres, lorsqu'un mé- canicien franchirait le signal à l'arrêt, l'aiguilleur en serait prévenu immédia- temeut par le train lui-même. Il s"écoulerait 1' 4-2" pour les trains express et plus de 3 minutes pour les trains de marchandises, marchant respectivement à 60 kilomètres et à 30 kilomètres, avant que le train n'arrivât à la bifurcation. L'aiguilleur ne serait pas pris à l'improviste : il aurait tout le temps voulu pour prendre les mesures de sécurité édictées par ses règlements. Tunnels. — L'entrée et la sortie des tunnels devrait être protégée par des avertisseurs, de telle sorte que l'entrée d'un train ne puisse avoir lieu dans le tunnel que si la voie est libre devant lui ; on obtient ce résultat avec deux contre- rails isolés, un inverseur de courant système E. de Baillehache et une pile de dix éléments. Preuves à l'appui. — Pour montrer l'elficacité des contre-rails isolés, pre- nons pour exemple le chemin de fer Decauville, qui, en 1889, pendant les six mois qu'a duré l'Exposition, a transporté en 42,000 trains près de six millions et demi de voyageurs, sans accident et n'ayant comme appareils de sécurité que quatorze contre-rails isolés (système de Baillehache actionnant des cloches ou des sonneries) . M. le Comm« GISGLARD, Chef du génie, à Avignon. Sw un nouveau type de ferme mélallique. — Le but recherché est de ramener à la forme de la travure réticulaire simple, le type général des poutres armées à sous-tendeurs funiculaires aûn de réunir dans un même mode de construc- tion les avantages qui caractérisent séparément chacun des deux systèmes. Ces avantages sont : 1° En ce qui concerne la poutre armée: L'invariabilité du sens des efforts développés dans toutes les parties de la construction. Cette propriété donne au constructeur la faculté d'approprier la forme de chaque pièce au genre d'effort qu'elle doit subir et lui permet, en outre, de compter sur la fixité parfaite des chevilles ou rivets d'assemblage, fixité que l'on n'obtient que difficilement dans les poutres réticulaires ordi- naires par suite des renversements d'efforts qui se produisent au moment du déplacement des charges. 2° En ce qui concerne la ferme réticulaire : Le développement graduel cl progressif des efforts sous l'action des charges roulantes, ce qui assure aux constructions de cette espèce une durée beaucoup plus grande dans le service et une supériorité incontestable, au point de vue dynamique, sur les différents systèmes de poutres armées qui ont été employés jusqu'à ce jour. De même que les poutres Fink, Bollman ou Polonceau, la ferme proposée omme solution du problème se compose d'une corde supérieure continue, de plusieurs flèches ou poinçons distincts et d'un certain nombre de tirants ou sous-tendeurs plus ou moins inclinés et destinés à reporter vers les points d'appui les charges supportées par le tablier. Mais ce qui la distingue nette- ment des précédentes et ce qui constitue le principe même de sa construc- tion, c'est que chaque travée ou panneau déterminé par deux poinçons con- sécutifs possède un système de quatre tirants qui lui est propre et dont le 16 i GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE, NAVIGATION tracé peut être obtenu en joignant les extrémités des deux poinçons que Ion considère à un même centre ou nœud toujours situé dans l'intérieur du qua- drilatère déterminé par les deux poinçons. Il résulte de ce mode de construc- tion que le contour inférieur de la ferme, au lieu d'affecter la forme d'une ligne droite ou d'une ligne polygonale convexe, ainsi que cela se présente dans les autres systèmes réticulaires, affecte la forme d'une ligne polygonale dentelée présentant, au contraire, une succession d'angles alternativement saillants et rentrants, disposition qui caractérise d'une façon toute spéciale la forme géné- rale du tracé de cette ferme. La position du nœud à l'intérieur du quadrilatère formé par les deux poin- çons consécutifs, qui déterminent le panneau que l'on considère, n'est évidem- ment pas arbitraire puisqu'elle doit être telle : 1° Que, quelle que soit la disposition des charges placées sur le tablier, les quatre tirants qui aboutissent à ce nœud travaillent toujours à la traction; 2" Que la solution ainsi obtenue soit suffisamment économique. Les procédés ordinaires de la statique suffisent pour résoudre le problème d'une façon complète, mais la résolution des équations auxquelles ils conduisent donnerait lieu à des calculs fort compliqués, si l'on n'avait soin de placer les extrémités inférieures des poinçons sur un même arc parabolique. Cette dis- position, qui est précisément avantageuse au point de vue économique, permet en outre de placer les n La coloration bleue du ciel a son maximum de saturation en hiver, son minimum en été; le printemps et l'automne sont sensiblement identiques. 2° La coloration du ciel acquiert son maximum le matin et son minimum à l'heure oii la température est la plus élevée. La question présente des difficultés diverses : en particulier, il faudrait éta- blir par une convention ce qu'est la lumière blanche. M. PELUN, Ing., à Paris. Lampe oxhydrique avec lentilles à hase de magnésie. — M. Pellin présente une modification qu'il a faite au chalumeau oxhydrique; au moyen d'une pièce spéciale, il adapte à la place du bâton de chaux une lentille à base de magnésie, MACÉ DE LÉPINAY. — SUR LA CAUSTIQUE DU MIRAGE 167 •dont la durée peut être de cent heures, si l'on évite l'élévation trop brusque de la température au moment de l'allumage. On n'a pas, avec ces lentilles, l'inconvénient que présentent les bâtons de chaux, l'usure pendant le travail et la désagrégation ensuite. La lumière obtenue est très intense et très blanche. La modification indiquée plus haut peut se faire à tous les chalumeaux existants dans les laboratoires. Appareil oxy-élhérique. — M. Pellin présente un appareil oxy-éthérique destiné à suppléer au manque de gaz d'éclairage lorsqu'on veut faire de la lumière oxhydrique. — Le modèle de cet appareil a été apporté à M. Pellin par M. J.-A. Zahm, professeur de physique à l'Université de Notre-Dame (Indiana), U. S. L'appareil présenté a été construit par M. Pellin. La partie essentielle est un cylindre garni intérieurement de feutre et dans lequel on introduit de l'éther; il porte un robinet à chacune de ses extrémi- tés. Son emploi est des plus simples; sur le tube qui conduit l'oxygène du récipient au chalumeau, on branche un tube de dérivation qui permet à une partie de l'oxygène de traverser le cylindre carburateur et arriver de là au second robinet du chalumeau par un tube de caoutchouc, La durée du fonctionnement de l'appareil peut être de cinq heures avec 500 grammes d'éther et sous une pression de gaz oxygène égale à 20 centi- mètres d'eau. La sécurité de l'appareil est absolue, il faut avoir soin, néanmoins, de ne pas épuiser entièrement l'éther, car, à ce moment, la température s'élève très rapidement et on peut fondre l'extrémité du chalumeau. M. MACÉ DE LÉPINAY, Prof, à la Fac. des Se, à Marseille. Sur la caustique du mirage. — Les recherches présentées par M. Macé de LÉPINAY ont été faites en collaboration avec M. A. Perot. Si l'on superpose dans une cuve deux liquides miscibles d'indices différents, il se produit au bout de quelques heures, par diffusion, un milieu d'indices variables avec la hauteur, qui réalise des conditions analogues à celles du mirage naturel, mais qui permet d'en étudier toutes les particularités par une méthode purement expérimentale. Parmi les résultats obtenus par les auteurs, signalons seulement l'existence dune enveloppe ou caustique de toutes les trajectoires issues d'un même point?, enveloppe dont la forme est entièrement différente de celle que Biot, qui en avait signalé l'existence, lui avait a?signée. En particulier, de tout point situé à l'inlérieur de cette caustique partent trois trajectoires aboutissant en P, de telle sorte qu'un objet situé dans l'intérieur de cette caustique, vu du point P, donne trois images, deux droites et une renversée interm('-diaire. Si, en général, le mirage naturel ne donne naissance qu'à deux images, une droite, une ren- versée, c'est que le sol limite le phénomène. On trouve, dans le mémoire de Biot, l'observation de trois images présentant précisément les caractères qui résultent des expériences des auteurs. Leur existence restait inexpliquée par la théorie de Biot (1). (1) Publié dans le BuUelin de la Commission de météorologie des I)ouches-' la force élastique, à la température normale d'ébullition, de l'air contenu dans la bulle. L'auteur termine son exposé par une application à la surchauffe de l'eau. M. Ch. FABRY, à Nevers (Nicvre). Apparitions périodiques des franges d'interférence produites en élargissant la fente éclairante {{). M. Alphonse BERGET, Dùct. es Se, Prép. au La!ior;iliiire di' I'liysif|uc, à la Sorbonne. Méthodes gi-aphiqiies pour déterminer l'accélération de la pesanteur. — Le pendule est muni d'une lentille qui donne l'image d'un point brillant sur une bande de papier sensible au gélatino-bromure. On a, après développement, une courbe sinusoïdale, qui permet, dans un temps donné, de connaître, non seulement le nombre, mais l'amplitude des oscillations. Le pendule employé a oscillé soixante- douze heures librement. Dans une autre méthode, on emploie une pile de Becquerel à l'iodure d'argent que dévie un galvanomètre chaque fois qu'un éclair lui est envoyé par l'organe (1) Publié dans les Comptes iviidus de iAcadémic des Sciences (27 octobre et U novembre 1890). LUCIKN POlNCARi:. SUU I.A mi-FKRENCE DE POTENTIEL 169 optique dont le pendule est muni ; ce galvanomètre sert de relais et fait mar- quer un liai! à un télégraphe Morse qui marque ainsi un point à chaque oscillation du pendule. L'horloge de comparaison est ainsi rendue inutile : une lunette méridienne en tient lieu, ce qui est possible grâce au temps considérable pendant lequel le pendule oscille, et l'erreur personnelle est éliminée. La précision obtenue dans la mesure de g peut atteindre 1 millionième (l). M. Georges CHICANDARD, Pliavin., h l.yon. Sur la gamme ihéoriqve. — La gamme harmonique de Zarlin n'est qu'appro chée; elle doit être modhiée, car elle suppose que rinlervalle musical peut varier, ce qui est inadmissible. M. Chicandaud propose de la remplacer par une gamme déduite des valeurs j pour la tierce majeure et 2 pour loctave; valeurs confir- mées par les expériences les plus récentes. On peut déduire de ces valeurs une gamme harmonique identique à celle proposée autrefois par Galin dans laquelle le demi-ton diatonique égale ^y/^â et le demi-ton chromatique ^(/22. M. RICARD. Réforme pari fgale de la musique. M.Lucien POINCARÉ, Uoct. es se, Prof, au Lycée de Marseille. , Sur la différence de potentiel au contact d'une électrode et d'un électrolyte. — M. PoiNCARÉ a étudié la différence de potentiel qui existe au contact d'une électrode et d'un électrolyte; à cet effet il utilise la propriété bien connue que possède, comme l'a démontré M. Lippmann, une électrode liquide polarisée, de présenter une constante capillaii-e maximum, lorsque la force éleclromotrice de polarisation devient précisément égale à la dilférence du potentiel vrai au con- tact. L'appareil dont il se sert est une sorte d'électromôtre capillaire, mais pré- sentant une forme très rustique tout en demeurant très sensible. Le but spécial des recherches poursuivies par l'auteur est de déterminer d'une façon générale les relations qui existent entre la valeur des différences de potentiel au contact et les autres constantes physiques relatives aux corps en présence. Il a commencé par étudier, dans le cas particulier d'une électrode liquide (mercure) et d'un électrolyte (eau acidulée par divers acides), la variation avec la température : la forme particulière donnée à l'appareil permet de le porter tout entier à une température bien déterminée. On constate ainsi que cette différence varie d'une façon régulière. D'après M. Pellat, la valeur qui rend ainsi maxima la constante capillaire est exactement la force électromotrice minima pour produire l'électrolyse ; en adoptant cette manière de voir, l'auteur trouve dans ses expé- riences une confirmation des théories de M. Arrhénius, ou, tout au moins, des résultats généraux auxquels ce savant est arrivé, ainsi que des idées émises par lui-même dans un autre travail. (I) Journal de Pln/siqiir, t. X, 2"^ série, M<<.U. 170 PHYSIQUE 5" et 7^ Sections réunies. — Séance (lu 19 septenibrc — M. le Marquis DE MONTGBAND, à Saint-Mcnct. Béfinition réelle de la chaleur. — Définition génélîqnc de la tcmpéralure. — L'une et l'autre, effets d'une force dont l'accroissement produit la dilatation des corps, et le décroissement, leur contraction. De la nature de la clialeur : elle accompagne toujours la lumière, mais n'est pas toujours accompagnée de lumière. Celle-ci, cela paraît maintenant hors de doute, n'est qu'un mouvement vibratoire du milieu, que sa rapidité rend per- ceptible au sens de la vue. La chaleur augmente parallèlement à l'augmenta- tion du nombre des vibrations correspondant aux couleurs du spectre du rouge au violet, elle décroît parallèlement à la diminution de ce nombre du violet au rouge. Mais en dessus du violet, que l'on suppose ce nombre de vibration en accroissement continu, ou en diminution subite au-dessous de celui du rouge, la chaleur va en diminuant. Ce parallélisme de la chaleur et de la lumière n'est pas constant. De la nature vibratoire de la lumière on ne peut donc pas con- clure de cette comparaison à celle de la chaleur. D'autre part, si l'on considère qu'une vibration a toujours pour point de départ l'action ou le travail d'une force que l'on peut toujours rapporter à un poids, la propagation au loin d'une vibration et l'extinction progressive de ses ondes est la restitution du travail qui en a été l'origine et par conséquent de la pression qui l'avait produit. Cette pression, reçue par le milieu, en exhausse la tempé- rature au fur et à mesure de cette extinction des vibrations. Elle en est donc l'équivalent. La chaleur ne serait donc pas, dans le sens rigoureux du mot, un mouve- ment vibratoire, mais seulement Ycquivaknt d'un mouvement vibratoire anéanti. Mais, par cette équivalence même, elle est tellement dépendante d'un mouve- ment vibratoire préexistant, ou celui-ci de celle-là, qu'il n'est pas possible de les concevoir l'un sans l'autre, de ne les pas solidariser. Lorsque le nombre de vibrations réelles est suffisant pour donner de la lumière, la chaleur qui résulte de leur diminution est pour la même distance sensible en raison de ce nombre. Cela explique pourquoi, dans les gaz mauvais conducteurs, la chaleur accompagnée de lumière se propage avec une vitesse sensiblement voisine de celle de la lumière, tandis que, par voie de simple convection, elle ne s'y propage qu'avec une lenteur relativement très grande. M. le D' Claude-André PAQUELIN, à Paris. Sur une disposition perfectionnée du thermocautère de 4876. — Les différences qui séparent le nouvel appareil de l'ancien consistent : i° En changements dans le dispositif de chacun des organes fondamentaux de l'instrument ; 2° Dans la suppression de l'emploi de deux espèces de combustible (plus de lampe à alcool) ; CH. SmiLLOT. — NAVIGATION AÉRIENNE 111 3° En l'addition de plusieurs organes, dont deux surtout (robinet doseur- mélangeur et chalumeau indépendant) jouent un rôle très important dans le fonctionnement du cautère et en assurent le jeu parfait. Ces différentes conditions permettent : l" de réduire le manche de l'instru- ment à 12 millimètres de sorte qu'on peut le tenir comme un crayon ; S'^ d'avoir la main à 5 centimètres et demi au plus du champ opératoire.' L'instrument possède, avec une grande économie de platine, tous ses anciens avantages et devient une sorte de cautère passe-partout ; de plus, les produits gazeux de la combustion en sont rejetés au delà de la main de l'opérateur, ce qui permet de le porter dans les cavités sans danger d'en brûler les bords ni les parois. Au moyen de modifications très simples, il se transforme en pyrophore et en dessiccateur à air chaud, deux instruments destinés à l'art dentaire. 11 sert aussi en pyrographie. Sur un citalumeau à essence minérale et sur un foyer de fils de 'platine demeurant incandescent au milieu de l'eau. — Chalumeau. Formé d'un seul tube comme le chalumeau à bouche des bijoutiers ; il émet deux sortes de flammes : une flamme centrale à pointe très effilée (mesurant à sa base de un. à trois milli- mètres et au delà) et de petites flammes latérales servant à amorcer la première et à en entretenir l'activité. La température de la flamme de ce chalumeau atteint le voisinage du degré de fusion du platine, soit 1800°. — On transforme ce chalumeau très facilement ea fer à souder. Les pyrographistes pourront s'en servir pour estomper leur bois. Foyer. Le dispositif qui donne le meilleur résultat consiste en une l)ande de toile de platine enroulée sur elle-même et enchâssée dans un cylindre de même métal à tige creuse. A la suite de ces communications, la Section se rend à la Faculté des Sciences pour visiter le Laboratoire de Physique. Dans l'après-midi, visite de l'installation électrique de la Compagnie du Gaz. — Séance du 21 septembre — M. Ch. SIBILLOT, Réd. tu chef de la France Aérienne. Navigation aérienne. — 1. Historique succinct de l'aéronautique ; ballon en étoffe à double enveloppe du général Meusnier ; ballons à ballonnet intérieur de Scott; ballons Gitfard, Tissandier, Renard et Krebs. Les aérostats en étoile ne sont pas pratiques, même captifs ; résumé des motifs. IL Courants aériens : Expériences et ascensions de Limoges en vue de la diri- geabilité des ballons ordinaires par l'utilisation des courants supérieurs, suivant les prévisions météorologiques (1889-90-91). III. Description de l'aérostat métallique « Le Français », se dirigeant sans mo- teur en utilisant sa force ascensionnelle et descensionnelle. Cet aérostat est rendu, à la volonté de l'aéronaute, plus léger et plus lourd que l'air, sans perte de gaz, sans jet de lest et sans déformation de l'enveloppe. J72 PHYSIQUE ïrausaérien et transatlantique, aérostats monstres permettant d'être utilisés au transport des marchandises et des voyageurs. L'aérostat métallique inventé par M. François Gouttes combine les théories données du plus léger et du plus lourd que l'air ; il est disposé pour naviguer sur l'eau, avec cet avantage que tout tangage et tout roulis sera évité aux voyageurs. L'auteur demande aux membres du Congrès de vouloir bien étudier l'action de l'électricité atmosphérique sur l'enveloppe. M. le D-- NICATI, à Marseille. D'une unilé photomé trique physiologique, le plioto. Présentation de photomètres oxyopiques. — Le ])hoto est, pour M. Nicati, la lumière qui, placée à l'unité de distance, donne l'unité d'acuité visuelle. C'est plus précisément : la plus faible lumière qui, placée à un mètre du test objet permet de distinguer deux points sous un angle visuel -limite d'une minute. On mesure en pliotos la valeur d'une source quelconque en élevant au carré la distance maximum à laquelle la source peut être placée sans que l'acuité visuelle descende au-dessous d'une minute. Les photomètres construits sur cette donnée doivent être appelés photomètres oxjjopiques (oxyopie = acuité visuelle). M. iNicATi en présente deux modèles : l'un, un pholomètre oxijopique à ré- flexion où le test objet est un imprimé sur fond blanc mat; l'autre, un photo- mètre oxyopique à transparence où le test objet est vu par transparence derrière un verre dépoli. Le premier, en particulier, promet une application journalière tant au point de vue technique, industriel, qu'au point de vue physiologique. MM. BAILLE et FÉRY. Mesures photomélriques de Védat de quelques sources de lumière. M. FÉRY. Nouveau conjoncteur-disjoncteur automatique pour la charge des accumulateurs (1). Discussion : M. Bergkt donne, à ce propos, la description d'un commutateur à dérivation, utile aux laboratoires; quand la dynamo fonctionne par des ex- périences intermittentes, ce commutateur fait passer le courant dans les accu- mulateurs aussitôt qu'on cesse de s'en servir pour l'expérience en question : il y a donc économie par suite de son emploi. Cet appareil fonctionne au labora- toire des recherches physiques de la Sorbonne. M. FAYEL, Prof. àl'Éc. de Méd. de Caon. ■/" Mon procédé de pJtotomicrographie. S° De la gélatine appliquée aux pièces sèches d'anatomie. — 1° Mon proc(''dé de photomicrographie. — M. Fayel a, le premier, en 1870, démontre qu'on pouvait photographier des coupes sans enlever l'oculaire du microscope. Il a également exposé la théorie qui lui paraissait et (I) La Lumière électrique, 17 octol)ie 1891. G. TROUVÉ. — GYROSCOPES KLECTRIQUES 173 lui paraît encore donner l'explicalion de cette découverte. Qu'on l'acceple, ou non, les résultais n'en restent pas moins acquis. Il les résume : Après avoir prouvé que, par le tâtonnement, on peut trouver les degrés d'al- longement de la chambre noire nécessaires pour avoir une image très nette, sans toucher à l'objectif, il a ajouté qu'en disposant, dans la chambre noire, une lentille superposée à l'oculaire, on pouvait obtenir cette image de grandeur mathématiquement égale à celle donnée par roculaire. Depuis, il a substitué à celte lentille un appareil aplanétique qu'il éloigne ou rapproche à volonté de l'oculaire, et conformément à la loi des foyers, selon le numéro de l'objectif dont il doit se servir et alors : Quand il a mis au point sur la plaline, l'objet qu'il veut photographier, il ne 'en occupe plus. Le premier venu n'a qu'à coiffer le microscope, de la chambre noire, pour en tirer une épreuve parfaite. En un mot : sans toucher au microscope muni de son oculaire, sans rien changer à la position de l'objectif, et sans mise au point sur la glace dépolie, on obtient une épreuve absolument nette de tout objet visible sur la platine et à quelque grossissement que ce soit. 2° De la gélatine appliquée aux pièces sèches d'anatomie. — Que la pièce sèche soit récemment préparée, ou qu'elle soit ancienne, le moyen de lui donner ou de lui rendre la souplesse d'une pièce fraîche et de la lui conserver est le sui- vant, qu'il a imaginé avec son prosecteur Barbey il y a plus de dix ans : Plonger la pièce pendant un temps déterminé (13 à 40 minutes selon les cas) dans un bain à 40° environ de gélatine additionnée d'un peu de glycérine et de substances antiputrides (indiquées dans son mémoire). L'en sortir pour la dégorger rapidement de l'excès de ce liquide, dans lequel on la replonge quel- ques minutes, alors qu'il est légèrement refroidi. Faire de nouveau tournoyer la pièce à l'air pour chasser une dernière fois l'excès de gélatine déposée et laisser sécher. La pièce se conserve indéfmiment souple. M. G. TROUVÉ, Ing. ôlect., à Paris. Gyroscopes électriques. — Le gyroscope électrique Trouvé comporte actuelle- ment deux modèles : le plus ancien, destiné à la démonstration permanente, rigoureuse de la rotation de la Terre; l'autre, à la grande navigation, pour la vérification et la rectification des boussoles et compas. Tous les deux sont basés sur le même principe : l'entretien continu par l'é- lectricité du mouvement du tore. Ils ne diffèrent que par des dispositions secondaires et la solidité de leur organisme. Le premier, très précis, élimine d une façon absolue toute cause extérieure de dérèglement; le second, très robuste et d'un moment d'inertie très consi- dérable, rend les effets perturbateurs tout à fait négligeables. Les tores sont deux électromoteurs nojés dans un enduit recouvert d'un dépôt galvanoplastîque de cuivre qui leur donne l'apparence liun tore ordi- naire lisse et poli. Leur gyration est extrêmement rapide, 300 à 400 tours à la seconde. Un appareil d'orientation a été adjoint par M. Trouvé au gyroscope marin : le jour, c'est une alidade à pinnules; la nuit, une lunette astronomique dont le réticule est éclairé électriquement par un procédé de l'inventeur. Toutes les précautions prises font du gyroscope électrique marin un aiipareil 174 PHYSIQUE très pratique qui remplacerait même peut-être totalement la boussole, avec avantages, en certaines circonstances. Légèrement modifié, le gyroscope électrique se prêterait bien aussi à la répé- tition des curieuses expériences de Léon Foucault (1). Élude sur un système nouveau de navigation maritime avec pile à eau de mer. — M. Trouvé communique les résultats de son étude sur un système nouveau de navigation maritime. Son attention s'est portée sur le flotteur et sur la source d'énergie. Son appareil est un flotteur-propulseur, en forme de tricycle, dont les roues larges et centralement évidées sont garnies de palettes à la manière des roues de moulin. L'expérimentateur, un moteur électrique et sa batterie, sont placés dans un léger canot porté par ce tricycle. Le moteur actionne les deux roues d'avant ; celle de derrière sert de gouvernail. Une vis permet de plonger le canot dans le fleuve ou de l'élever progressivement et totalement au-dessus de l'eau. Cet appareil est destiné à déterminer le rapport à observer entre la partie immergée et la partie flottante. Sur mer, M. Trouvé remplace sa batterie par une pile à eau de mer formant radeau. Le radeau -pile est attelé derrière le navire. Des expériences ont montré à M, Trouvé que la Méditerranée est plus électrogénique que l'Océan. La puissance de la pile marine serait plus forte qu'on est porté à le croire. Un navire de 100 mètres de long et de 16 mètres de large aurait constamment, avec son radeau de mêmes dimensions, plus de 5,000 chevaux électriques à sa disposition. M. Trouvé a obtenu ainsi, avec un canot de 8 mètres de long, armé d"une hélice géométriquement parfaite, construite suivant un procédé nouveau qu'il a présenté à l'Académie des Sciences le 12 juillet J886, une vitesse de 8 kilomètres à l'heure (2). Orygmatoscope électrique. — L'orygmatoscope électrique de M. Trouvé (o(-yjY|j.a, axoTte'.v) est un instrument propre à éclairer les couches géologiques traversées par la sonde des explorateurs. 11 se compose essentiellement d'une puissante lampe à incandescence dans le vide et d'un réflecteur, incliné à 45", qui renvoie vers l'entrée du puits l'image du terrain éclairé. Une forte armature métallique porte et protège le système, et un long et solide câble renfermant les rhéophores s'enroule sur un treuil dont les tourillons métalUques, électriquement isolés, sont en communication avec les pôles de la batterie portative et automatique de M. Trouvé. L'appareil, éprouvé en Afrique par une mission militaire portugaise, a donné d'excellents résultats. Sa puissance est ilUmitée (3). Dynamomètre universel. — Le dynamomètre que M. Trouvé présente donne à lecture directe, le travail utile consommé. Il peut s'adapter à toute machine, faible ou puissante, d'où son nom de dynamomètre universel. (1) Académie cl es Sciences (25 août 1890). (2; Académie des Sciences (31 août 1891). (3) Académie des Sciences (18 août 1890). G. TROUVÉ. KTUDE SUU LA NAVIGATION AÉRIENNE 17o Il se compose de deux parties : 1" un système pour la mesure des efforts ou dynamomèlre proprement dit ; 2" un système pour la mesure des vitesses ou tachomclrc. Le dynamomètre est du genre dit de rotation à ressort. Ce ressort est une ou plusieurs lames élastiques plates renfermées dans l'àme de deux tubes concentriques auxquels elles sont soudées un bout à l'un, un bout à l'autre, La surface de contact de ces tubes, ou mieux de deux manchons qui font corps avec eux, est taillée en sifflet, ce qui permet à tous deux de tourner dans les deux sens. Un butoir limite leur course individuelle à 180°, soit en somme à la circonférence entière. C'est ce mouvement d'éloignement des deux tubes, proportionnel au couple de torsion, qu'une aiguille indique sur un cadran gradué empiriquement. La graduation a été faite, pour plus d'exactitude, du maximum au minimum. L'appareil tachométrique est double. Le premier, ou télétachomètre, à indica- tions multiples et simultanées à distance, est un tube-tourniquet à ajutages mobiles agissant par aspii'alion sur un manomètre à liquide ou métallique dont la dépression augmente avec la vitesse ; sa graduation est empirique et sa sensibilité illimitée. Le second, ou tachomètre robuste, n'est autre qu'une réduc- tion du dynamomètre même oîi l'absorption s'opère à l'aide d'ailettes en rotation dans l'air ou dans un liquide. Un iutégi'ateur fournit, si on le désire, le produit du couple par la vitesse, c'est-à-dire le travail consommé. Quand la résistance est proportionnelle à la vitesse, comme sur les navires à vapeur, un seul cadran, ou une courbe d'éta- lonnage établie une fois pour toutes, donne même directement ce travail et ses deux facteurs. Le dynamomètre universel Trouvé, dont la puissance augmente avec le nombre des lames du ressort, dont la rotation s'opère dans les deux sens, qui s'applique immédiatement, sans modification, aux arbres de transmission et ne comporte aucun frottement, est très économique et d'un maniement simple et nullement dangereux (1). Étude sur la navigation aérienne par le plus lourd que l'air. — Hélicoptère électrique militaire captif. — Dans son étude sur la navigation aérienne par le plus lourd que l'air, M. Trouvé ne reconnaît guère aux ballons, en dehors de l'art militaire, qu'une utilité assez restreinte. Ils ne se prêtent nullement à l'obtention des grandes vitesses. Ces grandes vitesses ne peuvent être atteintes que par les appareils plus lourds que l'air. Le ballon est un sustentateur pro- visoire. La navigation aérienne sera un fait accompli le jour oii l'on possédera un moteur très puissant et en même temps très léger. La forme de l'appareil aérien est purement secondaire et soumise à la nature du moteur. M. Trouvé fixe à 3^,^ environ le poids maximum par cheval de l'appareil mécanique qui pourra s'élever dans l'atmosphère par ses propres forces ; puis, passant en revue uniquement les principaux moteurs actuellement connus, il constate qu'il n'en existe pas qui remplisse cette condition. Il rappelle, toutefois, que son hélicoptère électrique militaire captif, présenté au Congrès de Toulouse de notre Société, peut s'élever si son générateur, placé à terre, lui envoie l'énergie nécessaire à sa sustentation. (0 Académie des Sciences (23 juin 1890'. 176 PHYSIQUE Pour donner dès maintenant une première solution au problème de la navi- gation aérienne, M. Trouvé a créé un aviateur qui réunit en un seul corps le générateur, le moteur et le propulseur et qui pèse moins de 3^,Q par cheval. C'est un tube Bourdon muni d'ailes articulées dans lequel les décharges d'un explosif produisent de très fortes vibrations. Un petit modèle a ainsi parcouru horizontalement 80 mètres, dans l'intervalle de 12 détonations. L'explosif du grand oiseau serait un mélange d'hydrogène et d'air atmosphérique. M. Trouvé est convaincu que son appareil construit en grand donnerait les meilleurs résultats (1). M. PEROT, Chargé de cours à la Fac. des Se. de Marseille. Vérification de la loi de réfraction des surfaces équipotenliclles. Vérification de la loi de déviation des surfaces équipolentidles et mesure de la constante diélectrique. — La réfraction des surfaces équipotentielles par les dié- lectriques obéit à la loi de la tangente, et la valeur de la constante diélectrique donnée par les angles d'incidence et de l'éfraction est, pour la résine, indépen- dante de la présence et de la formation du résidu (2). — Séance du 23 septeiubre — M. CAILLOL DE PONCY, Prof, à l'Éc. de Méd., à Marseille. Appareil pour la démonstration des lois du pendule. — L'appareil présenté es destiné à vérifier expérimentalement les lois de la pesanteur. Les pendules écrivent sur des plaques enfumées les oscillations, et on arrive à montrer : L'amplitude; L'isochronisme; La loi des longueurs. L'appareil sert, en outre, à poser les principes de l'étude du son ou fait voir que : La hauteur du son dépend du nombre des vibrations; L'intensité, de l'amplitude; Le timbre, de la forme de la vibration. M. H. BRUGUIÉRE, Présid. de la Soc. scient. Flainmarion, à Marseille. Visibilité presque constante à Vœil nu de la planète Vénus. — M. H. BnUGUiÈRE fait connaître que la visibiUté à l'œil nu de la planète Vénus n'est pas* un fait aussi rare qu'on le suppose; elle est presque constante. Arago la fixe à 69 jours avant et après les conjonctions inférieures. M. Bruguière, par ses observations depuis 1887, a suivi Vénus à l'œil nu, bien au delà de ces périodes et bien avant et après les élongations orientales et occidentales. (1) Académie des Sciences (24 aoùi i89i,i. (2) Académie des Sciences (28 seplumbrc 1891). D.-A. CASALONGA. — CHALKUR DISPARUE d'UxNE CHAUDIÈRE 17" Les périodes d'observations sur lesquelles l'observateur appelle tout particu- îièrement ratteutioa lies astronomes, sont : 1" En 18S7, pendant 17o jours avant e\. 179 jours ai)rès la conjonclion infé- rieure du 21 septembre; -2° En 1889, pendant 249 jours avant et 182" jours après la conjonction inlé- l'ieure du l^"" mai ; 'i° En 1890, pendant 198 jours avant et 109 jours après la conjonclion infé- rieure du 4 décembre. Un grand nombre de personnes ont été initiées à cette visibilité en plein jour, alîn de pouvoir bien établir le fait. Passages de corpuscules devant le soleil. — M. H. Brlglièhe signait- 1rs observa- tions qu'il a faites en avril, et les 13, 16 et 17 août 1883, des passages de corpus- cules devant le soleil; celui d'avril a duré vingt-quatre heures; l'observateur cite plusieurs autres personnes qui, à diverses dates, ont constaté le même phé- nomène, et conclut que ces corpuscules dnivent être d'origine cosmique et peul- êtro bien des étoiles lilantes. M. Marius OTTO, AUaclié au Liihoial. (!>■ lu Soil)Onne. Dcmonslralioii nouvelle de ta loi des répulsions électriques. — Celte démunstratioii est fournie par l'image photographique que l'on obtient en faisant jaillir au- dessus d'une plaque sensibilisée une décharge électrique. L'expérience est disposée de la manière suivante : Au-dessus dune feuille métallique communiquant avec un pôle d'une machine électro-statique — le pôle positif, par exemple — rtn place une plaque au gélatino-bromure d'argent. .\u-dessus de cette plaque aboutissent deux conducteurs communiquant tous deux avec le pôle négatif resté libre. Dans ces conditions, si l'on met en marciie le générateur électrique et si l'on révèle ensuite l'image produite, on observe une série de lignes lumineuses figurant les lignes de force; ces lignes, émanées de deux centres distincts, semblent devoir se rencontrer; mais, arrivées à peu de dislance les unes des autres, elles se repoussent et s'inlléchissent brusquement. M. Donainique-Antoine CASALONGA, Iiig., à l\n\s. De la quantité de chaleur qui disparaît d'une chaudière de machine à vapeur. — M. CASALONGA a voulu démiiutrer que l'on n'a jamais tenu compte jusqu'ici, et depuis Watt, même depuis les remarquables tnivaux de Clausius et de Zeuner, de la quantité de chaleur qui correspond au travail de pleine pression de la vapeur et qui disparait de la chaudière. Clausius et Zeuner se sont bien rendu c(imi)te de cette perte de chaleur et ils en ont même déterminé la valeur. Mais ils l'ont retranchée de la quantité de chaleur toUle X déterminée par Regnault, au lieu de l'y ajouter. Il en est résulté une grave erreur, accréditée aujourd'hui par tous les savants, et que l'on retrouve non seulement dans tous les traités classiques, mais aussi dans tous les aide-mémoire, 12 Regnaull a donné à la quantité de chaleur totale d'un kilogramme de vapeur à la température t, la valeur À = 606,5 + o,mu laquelle contient la quantité de (fhaleur sensible q et la chaleur latente de vapo- risation r; et il a posé, comme expression de cette chaleur totale. L'auteur a proposé d'y ajouter, dès que la chaudière alimente une machine à vapeur, et pour avoir la quantité de chaleur totale À^^^ mise en œuvre, la quan- tité de chaleur correspondant au travail de pleine pression que Zeuner a dési- gnée par AjM ; et d'écrire : Zeuner, au contraire, à la suite de Clausius, interprétant et modifiant inexacte- ment les expériences de Regnault et leurs résultats, a établi que la quantité J de chaleur contenue dans un kilogramme de vapeur, est : J = À — \ptt au lieu de J = X et que la chaleur latente interne a pour valeur p = r — Apu, au lieu de p=:r. Il a ainsi transformé, au détriment des vrais principes de la thermo- dynamique, la valeur de deux quantités physiques fondamentales, la chaleur totale contenue dans la vapeur, et la chaleur latente de vaporisation. L'auteur, comme conclusion, exprime le postulatuni suivant : Il disparaît, d'une chaudière alimentant une machine à vapeur, une quantih' de chaleur Apu équivalente au travail de pleine pression et dont il faut tenir compte en l'ajoutant à la quantité de clialeur À contenue dans la vapeur admise et consommée. Du principe et du cycle de Carnot : nécessiU- de leur réforme. — Dans sa com- munication sommaire du il août 1890, à Limoges, et dans d'autres écrits, l'auteur s'est proposé de démontrer que le principe de Carnot, même après la réforme que lui a fait subir Clausius, n'était pas en rapport avec les bases fondamentales de la thermodynamique, et qu'une réforme nouvelle plus exacte s'imposait. La nature du corps travailleur n'est nullement indifférente pour le rende- ment d'un moteur thermique, comme le pose ce principe; en outre, la règle, (t'après laquelle un tel rendement dépendrait de la chute existante entre le? températures extrêmes, est inexacte, autant en elle-même que suivant les c(in- clusions tirées par Clausius. De plus, l'analyse qui a été faite du cycle de Carnot, figuré par Clapeyron, est inexacte et incomplète, et les déductions que l'on en a tirées ne concordent ni avec les vi"ais principes de la thermodynamique, ni avec les résultats de la pratique. Loin que ce soit, suivant l'opinion généralement admise, un cycle parfait, le cycle de Carnot est un cycle forcé, incomplet et, à proprement parler, point rc'versible. CHARLES HENRY. — RECHERCHES NOUVELLES d'olFACTOMKTRIE 179 Fonction de l'éther. — Sa circulation cyclique. — Essai d'application du prin- cipe des forces vives. — L'auteur a essayé de développer la thèse qu'il avait d peine esquissée au Congrès de Limoges en 1889. Son exposé de principes donne lieu à une longue discussion sur la transmission des mouvements vibratoires. Partant du principe : que toute manifestation calorifique est une variation de la force vive mv^, et que là où n'existerait pas de matière aucune telle mani- festation ne saurait avoir lieu, l'auteur, après avoir considéré ensemble la matière proprement dite et l'éther à divers états de divisibilité, et posé que toute particule exige une quantité de chaleur, variant suivant sa masse et la température du lieu, et se divisant en deux parties : l'une transformée en accroissement de force vive de circulation et qui disparaît; l'autre, restant dans la masse à l'état de force vive, vibratoire, exprime ces diverses propo- sitions : La chaleur rayonnante n'est autre qu'une variation de force vive de l'éther. La théorie newtonienne de l'émission et celle des vibrations ou ondulations ne s'excluent pas, mais se complètent, en raison de ce que, dans tout système ofi les ondulations s'elïectuent dans un corps mobile, il y a transport de proche en proche, et circulation, avec retour, des particules mobiles ; et que, dans tout système où les vibrations s'effectuent dans un corps fixe, une partie de l'énergie vibratoire se transforme en énergie ondulatoire du milieu ambiant mobile. Enfin, que tout phénomène naturel, généralement quelconque, est un phénomène de force vive, soit de la matière, soit de l'éther considéré à divers états de division ou de densité, et par suite de force vive. Appliquant ces propositions aux effets de la rotation solaire, laquelle produit simultanément : la force centrifuge qui, associée à l'action calorifique, éloigne du centre toute matière légère; et la force centripète due au vide relatif qui tend à s'y établir, et qui appelle la matière pondéreuse, l'autour indique que tout corps ou système matériel conserve, en vertu du mouvement circulatoire qui lui a été imprimé, la distance au centre qui convient à sa masse et à son volume, pour être en équilibre entre les deux forces centrales contraires. Il voit dans cette hypothèse une explication rationnelle de la gravité, de la permanence de la radiation solaire, des phénomènes électriques et magnétiques, résultants de particules infinitésimales d'éther, à divers états de densité et de force vive, marchant en sens contraires. Et il fait remarquer, à l'appui de sa thèse, que la quantité de chaleur que perd chaque kilogramme de la masse solaire, étant estimée être de deux calories par an, la perte calorifique, pour la seule période presque historique ou tradi- tionnelle de 10,000 ans, serait de 20,003 calories, ce qui conduirait, pour cett-e seule période, même en assimilant toute la masse solaire à l'hydrogène, à une perte de température de =j^ =: .5,9o2o, alors que la température normale i\c la terre n'a pas, dans celte période, varié de 1°. M. Charles HENRY, liibl. il la Sorbonne. Recherches nouvelles d'olfactométrie. 180 PHYSIQUE M. MALLEVILLE, à Marseille. Pompe élévatoire. — La pompe Malleville permet d'amener ;') soi, écono- miquement et presque instantanément, l'eau d'une nappe située à cent mètres et plus de profondeur, et à une distance quelconque du lieu oîi l'on se trouve, à un kilomètre et plus, sans avoir à tenir compte, ni de la position, ni de la profondeur, ni de la distance et de la résistance de l'eau à puiser. Jusqu'ici, pour obtenir de semblables résultats, quel que soit le système employé parmi les pompes connues, on doit compter avec des installations compliquées des canalisations dispendieuses, un entretien fort onéreux, et demander le concours d'un personnel spécial; tandis que la pompe Malleville est d'une construction simple et rustique, d'un établissement peu coûteux, d'un entre- tien nul et d'une manœuvre élémentaire que le premier venu peut opérer. Elle se compose essentiellement d'une pompe à air A disposée à l'emplace- ment où doit s'élever l'eau, ou à tout autre emplacement, d'un réservoir d'air B, d'une prise d'eau à deux capacités CC avec clapets, d'une conduite de refou- lement de l'air comprimé E qui aboutit à un robinet distributeur F et se divise au delà de ce robinet, en deux parties E' E^, lesquelles aboutissent aux capacités de prise d'eau CC. L'eau est régulièrement refoulée par une conduite G qui n'est que la réunion de deux conduites G^ G^, plongeant dans les capacités de prise d'eau CC. L'admission de l'air comprimé, alternativement dans l'une ou l'autre des capacités CC', est réglée automatiquement par le robinet F dont le fonctionne- ment est produit par l'échappement de l'air comprimé de ces mêmes capa- cités CCS par deux conduites à piston HH. Dans certaines applications, quand on ne peut employer que l'air à faible pression pour élever l'eau à de grandes hauteurs, on dispose à différentes altitudes des réservoirs dans lesquels l'eau se trouve successivement refoulée au moyen de groupes semblables aspirants et foulants connexes à la conduite principale E d'air comprimé. Ainsi qu'on le comprend, la pompe Malleville procède donc uniquement de l'emploi de l'air comprimé, combiné avec des moyens mécaniques originaux qui transforment le travail mécanique en aspiration de l'eau, puis dans son refoulement. La pompe Malleville n'a aucune limite dans son action, ni dans la profondeur de la nappe d'eau, ni dans la distance qui sépare cette nappe de la pompe. La pompe Malleville a encore l'avantage de fonctionner très régulièrement par l'application des réservoirs d'air comprimé; par suite, le coefTicient de frottement de l'eau est réduit au minimum, et ce qui en est une conséquence, le rendement, à jet continu, est relativement considérable. La pompe Malleville est applicable à toutes sortes d'industries et se fabrique de toutes dimensions et de toutes formes, elle peut être actionnée manuelle- ment ou par un moteur quelconque. M. OTTO. Sur un hydromètre électrique. — Cet instrument est destiné à indiquer élec- triquement, à toute distance, le niveau des eaux d'un fleuve, d'une rivière ou d'un torrent. LÉOy VIDAI.. — APl'LIfiAÏIONS DE LA l'HOTlJGUAI'HIE 181 Il se compose essentiellement d'un poteau spécial placé dans le lit du cours d'eau, d'un appareil indicateur, et d'une ligne à fil unique reliant le poteau à l'indicateur. Le tout forme un système solidaire dont la résistance est fonction du niveau des eaux du tleuve ou du tonent. La variation delà résistance du courant qui traverse le circuit de l'appareil indicateur est traduite par les mouvements d'une aiguille, mobile devant un secteur gradué, dont la position indique à chaque instant Ir niveau exact des eaux au point où est placé le poteau. M. FABRY, Astronorao à lObscrvûl . de Marseille. Influence de répai'^:seur sur la couleur des corps par transparence. — Si l'on fait croître de plus en plus l'épaisseur d'une substance absorbante, la lumière trans- mise tend vers une couleur simple, qui est celle pour laquelle l'absorption est la plus faible. Cette couleur limite, (pie l'on oliserve sous de grandes épaisseurs, est souvent fort ditïérente de celle que l'on voit sous une épaisseur plus faible, surtout si dans le spectre d'absorption de la substance la bande brillante «jui correspond à l'absorption minima est étroite. Une dissolution d'alun de chrome vert est verte sous une faible épaisseur, rouge sous une épaisseur plus grande. La dissolution de chlorure de cobalt dans l'acide chlorhydrique passe dnbleu au rou(je lorsqu'on augmente Tépaisseur. M. le D-- GUÉBHARD, Agrégé des Kac. de Médecine, ùMce. Photographie muUiplc sur un seul cliché. — En limitant par un écran noir percé d'un trou, ou mieux par un cornet conique prolongeant le parasoleil, le champ de l'objectif, suivant des données qu'un calcul simple ou une pratique plus simple encore permettent de préciser ; et surtout en utilisant comme fond noir lombre portée de l'éclair magnésique, M. Guébhard montre comment on peut, après une première pose, convenablement repérée sur la glace dépolie, en obtenir une ou plusieurs autres à échelles différentes, sur les parties réser- vées du cliché, et combiner les raccords de manière à produire deselléts amu- sants ou artistiques très curieux. Discussion. — M. Caiixol de Poncy ajoute qu'il a déjà fait une application scientifique du procédé pul)lié par M. Guébhard dans la Nature (no^Vii et 9 17). ]jour obtenir, sur un même cliché, la photographie simultanée d'un billet soumis à expertise, et de la portion suspecte grossie. — îSéance du 24 septembre — M. Léon VIDAL, Prof, à l'Éc. des Arts décoratifs, à Paris. Applications de la photographie aux impressions polychromes. — En attendant la complète solution du problènn- de la reproduction directe des couleurs par la i)hotographie, il y a lieu d'utiliser la photographie dans la plus large mesure aux impressions polychromes. J]84 PHYSIQUE Deux moyens permelteut d'y arriver : 1" La pholochi omie simple, îoit une impression litho ou typograpliique en couleui's complétée par une image photographique ayant les vraies valeurs relatives; 2» La photochromie composée, donnant l'image polychrome par un effet de triage photographique des couleurs. En ce cas, on fait trois ou quatre négatifs à l'aide d'écrans et de plaques sensibles aux diverses couleurs et la superposition, lors du tirage, des couleurs auxquelles correspondent les négatifs, donne une image polychrome à peu près semblable au modèle. A l'aide de certaines corrections très faciles à réaliser, on peut approcher de la réalité. Les trois négatifs essentiels sont ceux qui donnent le jaune, le rouge et le bleu. Pour le jaune, on use d'une simple plaque ordinaire. Pour le rouge, d'une plaque orthochromatique sensible au jaune et au vert et sans écran. Pour le bleu, d'une plaque sensible au rouge et au jaune et avec un écran rouge-orangé. Une épreuve d'un ton neutre obtenue avec le cliché n" 2, celui qui est fourni par la plaque sensible au jaune, complète l'ensemble et tout est très complet, si l'on corrige les dominantes et les tonalités incorrectes des négatifs simples. A l'aide de ces moyens, artistiquement combinés, on peut attendre la solution de l'impression directe et immédiate des couleurs. M. Charles ANDRÉ, Dir. de l'Obs. de Lyon. Diffraction dans les >histruments d'optique. — M. André rend compte des résultats obtenus par lui, dans son séjour à l'observatoii'e du Pic du Midi, en août et septembre 1890; les phénomènes qu'il avait pour but d'étudier, à savoir, lors des occultations, la visibilité des satellites de Jupiter à travers les bords apparents de la planète, et des étoiles à travers ceux de la lune, ont été reconnus comme se passant conformément à la théorie ; il en a été de même pour le ligament lumineux qui, au voisinage du contact, réunit lors d'un pas- sage les satellites de Jupiter à la planète. Enfin, comme l'indique la théorie, l'emploi d'écrans appropriés fait disparaître toutes ces singularités optiques et rend l'observation beaucoup plus précise. Le travail suivant n'a pu être lu faute de temps : M. ^Iarcellin Langlois. — Recherches sur les explosifs. DE WILDE. — N( IL' VEAU PllOCÉDK DE PRÉt'ARATIO.N DU ClILOhE 183 6« Section. CHIMIE «Présidents d'honneih >L\I. BÉCHAMP, anc. Prof, de l;i Fac. de Méd, de Montpellier, cor- resp. de l'Acad. de méd. KRIEDEL, Memb. de l'Inst., Prof, à la Fac. des Se. DE WILDE, Prof, à runiv. de Bruxelles. Présiuexï M. REBOL'L, Doy.de la Fac. des Se. de Marseille, Corresp. de rinsl. Secrétaire M. COMBES, D-' es se, à Paris. — .•Séance du 18 septembre — M. DE "WILDE, Prof, à l'Univ. de Bruxelles. Sur un nouveau procédé de préparation industrielle du chlore. — ^IM. De Wilde •et Reychler proposent un nouveau procédé pour la fabrication industrielle du ■chlore, basé sur les remarques suivantes (1) : Si on fond ensemble : 1 molécule de sulfate de magnésium hydraté : SO'Mg.TH^O. ;i molécule de chlorure de magnésium : MgCl-,0H-O. 1 — chlorure manganeux : MnCl-^iH^O, et qu'on chasse leau de cristallisation, on obtient un résidu gris rosé, qui chaufié au rouge sombre en préseuce d'air, dégage du chlore et de l'acide chior- hydrique, et il reste un résidu formé d'un mélange de sulfate de magnésie et d'un manganite de magnésium Mg^Mn^O**. Si on introduit ce mélange dans un tube chauffé vers 420" et qu'on fasse passer un courant de gaz chlorhydrique, on constate un dégagement réguHer de chlore, mélangé de vapeur d'eau et vers la fin d'une quantité croissante d"acide chlorhydrique non utilisé. 3\IgS0i 4. Mg^MuSO»^ + 16HCI = Cl* + SMgCP +3MnC12 + Sn20 + 3SOiMg. Le mélange solide chauffé alors au rouge naissant (SSo") en présence d'un cou- rant d'air sec, laisse dégager la totalité du chlore. 3MgSt)^ + 3MnCl2 + SMgCl^ 4-0» = SMgSO* + Mn^Mg^O* + 1-2C1. L'auteur décrit les appareils construits pour la réalisation industrielle de son procédé, et indique les rendements fournis par eux ; on parvient à décomposer 80 pour 100 de l'acide chlorhydrique employé. [\) .}fonilf'iir tic Qwsncvilli', ui'\embrt; 1890. 184 CHIMIE M. BÉCHAMP, aiic. Prof, de la Fac. de Méd. de Moiilpellier. Sur l'origine et sur la nomenclature rationnelle et scientifique des zymases (fer- ments solubles). — M. BÉCHAMP, après l'historique do, la découverte de la dias- tase et de la synaptase, fait remarquer que les noms donnés à ces substances ne devaient rappeler uniquement que leur manière d'agir, la première sur le granule d'amidon considéré comme une vésicule, la seconde sur l'amygdaline, sans rien préjuger sur leur nature et sur le genre de leur fonction. Plus tard on les appela des ferments, puis des ferments solubles, les regardant — aiiisi que le faisait Liebig des ferments en général et Claude Bernard de la diastase salivaire — comme des substances azotées en voie d'altération ou de décompo- sition. Or, en étudiant les moisissures qui apparaissent naturellement dans les dissolutions de sucre de canne qu'elles intervertissent, M. Béchamp constata que l'interversion était due à une substance soluble qu'elles contiennent dans leur tissu vivant; cette substance il la découvrit ensuite dans la levure de bière la plus pure et la nomma zymase, nom qui rappelle son origine — le ferment vivant — , sa solubilité et sa fonction, analogues à celles de la diastase, savoir: i;û[jni avec le suffixe ase. Ensuite M. Béchamp découvrit des zymases dans diverses parties de végétaux phanérogames, dans diverses parties animales et dans d'autres levures que la levure de bière. Il constata enfin qu'une même zymase pouvait avoir plusieurs fonctions et que, par conséquent, on ne devait pas la nommer par l'une de ces fonctions sans désigner en même temps l'autre ou les autres. Par exemple, la zymase de la levure de bière a été tour à tour appelée ferment inversif, invertine, sucrase, désignations qui ne rappellent que le pouvoir intervertissant. Or, la zymase de levure de bière fluidifie l'empois (1 amidon sans le saccharifîer ; elle diffère donc de la diastase qu'on devrait a]»peler féculase, si on voulait la nommer d'après sa fonction; or, la zymase de levure agissant sur l'empois de fécule est aussi féculase, etc., etc. M. Béchamp propose donc de nommer les zymases, non par les genres des transformations qu'elles peuvent opérer, ce qui produit de la confusion et de l'ambiguïté, mais par leur origine ; on a ainsi : Hordéozymase au lieu de diastase. Amygdalozymase — de synaptase. Sialozymase — de diastase salivaire. Pancréazymase — de pancréatine ou ferment pancréatique. (iastérozymasc — de pepsine et gastérase. Hémazymase — de diastase du sang. Néfrozymase — de ferment soluble des reins ou de l'urine. Anthozymase — de zymase des fleurs. Zithozymase — dinvertine, sucrase, ferment inversif de la levure. Enfin, M. Béchamp fait voir que ces substances d'origines si différentes et de fonctions quelquefois multiples, sont aussi différenciées par leurs pouvoirs rotatoires. M. LEVAT, anc. Élève de lÉc. polyt., à Aix-eii-Proveiice. Ètuêe expérimentale sur le mouvement giratoire du camphre des laurinées à la surface des liquides. — M. Levât a étudié «es mouvements à la surface de plu- R. REBOUL. — RECHERCHES SUR LES DÉRIVKS DES BUTYLÈNES 185 sieurs liquides et cherciié s'il existe une relation entre la tension superficielle des liquides et la vitesse de ces mouvements; ce qui paraît avoir lieu. Cette vitesse de giration est également fonction de la ditlV-rence des tempi-ratures du camphre et du liquide. M. G. HALPHEN, Cliiin. au Miiiist. du Coin., à Paris. Absorption du brome par les corps gras. — La détermination de la quantité de brome absorbé par les corps gras, dans des conditions déterminées que l'opé- rateur peut obtenir journellement, est susceptible de devenir une donnée analytique des plus importantes. Au procédé Levallois, dans lequel les causes d'erreur sont multiples, M. Halphen substitue le suivant : i° Détermination de l'indice brome-soude. — En traitant successivement le corps gras à essayer par une lessive alcaline, puis par une solution acide, on en sépare aisément les acides gras ({ui viennent nager sous forme de couche huileuse, à chaud, et transparente. Au moyen d'un tube compte-gouttes, on prélève environ 2 centimètres cubes de ces acides, et dans une nacelle de verre on en pèse exactement 1 gramme. On introduit la nacelle et son contenu dans un col droit d'environ oOO centimètres cubes. On verse par-dessus 30 centi- mètres cubes d'une solution de sulfure de carbone renfermant 60 grammes de brome par litre, puis 120 centimètres cubes d"eau. On abandonne au moins douze heures, et on titre l'excès de brome par la soude en employant l'éosine comme indicateur. 20 Détermination de l'indice brome-zinc. — On prépare l'essai de la même faeon, mais on détermine l'excès de brom/î en ajoutant à l'essai ilu zinc, agitant, prélevant 10 centimètres cubes de la couche aqueuse st-parée par décantation et flltration et dosant le bromure de zinc par l'azotate d'argent et le chromate de potasse. . La différence des valeurs des indices brome-zinc et l-rome-soude permet d'éta- blir nettement la plus ou moins grande pureté du produit soumis à l'analyse, notamment pour l'huile d'olive. — Séance du 19 septembre — M. E. REBOUL, Doy. de la Kac. des Se. de Marseille. Recherches sur les dérivés bromes des butylènes et des butanes. — Aux quatre butylènes monobromés connus, il faut joindre un cinquième isomère CH^ — CH2— CBr=CH^ qui dérive du bromure d'éthyléthylène. 11 convient de le nommer bromhydrate (a) d'éthylacétylène ; la potasse alcoolique le trans- formant en éthyl acétylène bouillant à 14°- 140,5 et fournissant des composés cuivreux (jaune) et argentique (blanc). L'auteur donne en même temps une méthode commode pour se procurer le bromure d'éthyléthylène pur. M. Reboul fait connaître quelques nouveaux bromures de butylènes bromes obtenus soit par la fixation du brome sur certains butylènes bromes, soit par substitution du brome dans les divers bromures de butylènes. Il décrit égale- ment de nouveaux butylènes bibromés dérivés des bromures bromes (butanes tribromés) par soustraction d'une molécule d'acide bromhydrique. Il appelle l'attention sur ce point : c'est que, dans cette préparation, il est nécessaire d'em- ployer de la potasse solide, et non, comme on le fait habituellement, de la 186 CHIMIE potasse alcoolique, l'alcool intervenant dans la réaction, de sovte que les buty- lènes Inbromés sont mélangés avec des proportions variables, mais toujours considérables, de butylènes broraoxéthylés dont les points d'ébuUition leur sont à peine inférieurs. 11 cite deux exemples où l'on trouve 23 0/0 et 71 0/0 de bromoxéthylines dans le mélange. On peut d'ailleurs aisément arriver à enlever tout le bi'ome et obtenir les butylènes dioxétbylés C^H" (OC^H^')^. La fixation directe du brome sur les butylènes bibromés fournit des butanes tétrabromés tantôt liquides, tantôt cristallisés, et qui sont distincts de ceux qui ont été déjà obtenus. M. BERG, Profoss. suppléant à l'Éc. de Méd. de Marseille. Acides isohutylmnidoacHiqucs. — Les acides isobutyl et diisobutylamidoacéti- ques ont été obtenus par l'action des isobutylamines correspondantes sur l'acide Ijromacétique. Le premier acide donne un chlorhydrate en lames minces, un chldroplatinate cristallisant très facilement en gros cristaux, un sel de cuivre en aiguilles bleu outremer très peu solubles dans l'eau. Le second fournit également un sel de cuivre peu soluble. M. CAZENEUVE, Prof. ;i la Far. de Mrd. de Lyon. Sur le dosage du carbone total dans les aciers durs, chromés ou autres. — Les procédés pour doser le carbone total dans les aciers reposent soit sur la com- iDustion de l'acier mélangé à l'oxyde de cuivre, dans un courant d'oxygène ou non, soit sur l'attaque des aciers finement pulvérisés par les sels de cuivre, chlorures ou sulfate. Ces proc('dés exigent que l'acier soit très finement pulvérisé ; sans cette dernière condition, l'attaque par le chlorure de cuivre ammoniacal en particulier est incomplète. Précisément les aciers durs chromés ou autres sont très difficilement pulvé- risables, ce qui rend le traitement par les méthodes ordinaires difficile. Je me suis arrêté à la méthode suivante : L'acier réduit à l'état de copeaux grossiers est attaqué par l'acide chlorhydrique. Les hydrocarbures dégagés avec rhydrogène sont carbures dans un tube à combustion au contact du chromate de plomb. Après la dissolution du fer, le carbone insoluble, recueilli sur de l'amiante, est brûlé dans une nacelle en platine dans le même tube. Des tubes à potasse pesés retiennent comme à l'ordinaire Tacide carbonique produit dans les deux phases successives de l'opération. M. Paul SABATIER, Prof, à la Fac. des Se. de Toidouse. Recherches sur le bore et sur ses composés. — 1° M. Sabatier a essayé do sujjstituer à la préparation classique du bore un procédé plus i-apide et moins coûteux : réduction de l'acide borique par le magnésium au rouge. En présence d'un excès de magnésium, la transformation en bore et magnésie est presque totale, mais le bore obtenu retient toujours un peu de borure de magnésium inattaquable par les acides. 2" Le borure normal de magnésium, qu'on obtient en chauffant les proportions I FRIEDEI.. — LES KTHERS CAxMl'HKRlQUES ET ISOCAMPHORIUUKS 187 convenables de magnésium et d'acide borique, fournit, par raclion de l'acide chlorhydrique, le gaz de Jones, brûlant avec une magnifique flamme verte, d'odeur infecte, qui est constitué non par de l'hydrogène bore pur, mais par de l'hydrogène contenant une faible proportion d'hydrogène bore (un centième au plus). Celui-ci est détruit par la potasse, ])ar l'étincelle, par la chaleur qui fournit un anneau brun de bore. 3° L'auteur a repris la préparation du sulfure borique Bo^S^ et étudié les propriétés de ce corps. Dans l'action directe de l'hydrogène sulfuré sur le bore amorphe, la transformation n'est jamais totale : il reste toujours une matière noire, qui se comporte comme un mélange fondu de sulfure borique et de bore inaltéré, mais qui en réalité est un sulfure boreux Bo^S. Car la volatilité fort grande et sensible même à la température ordinaire, pour le sulfure borique, ne s'y retrouve plus. En outre, l'action de l'eau se fait avec une quantité de chaleur bien plus grande. Enfin, le sulfure borique chauffé dans l'hydrogène pur est réduit en sulfure boreux noir. 4° Dans la sublimation du sulfure borique pratiquée en tubes scellés, on constate la formation de gouttelettes hyalines, qui paraissent constituées par du sulfhydrate borique, et se dédoublent promptement en sulfure borique et hydrogène sulfuré. 5" L'auteur a préparé pour la première fois le séléniurc borique en chauffant au rouge le bore amorphe dans l'hydrogène sélénié. C'est une matière jaune, décomposable vivement par l'eau, qui se dissocie à la température même de sa formation. 11 reste dans les nacelles une matière ocreuse formée par un mélange de séléniure borique Bo-Se^ et de séléniui-e boreux Bo''Se. Sur le séléniure de silicium. — L'auteur a préparé pour la première fois le séléniure de silicium Si Se-, en chauflFant au rouge le silicium cristallisé dans l'hydrogène sélénié. On obtient une matière fondue, huileuse, à reflets métal- liques et irisés, non volatile, réagissant sur l'eau comme le sulfure, mais incomplètement à cause de la silice formée. — Séance du 21 septembre — M. FRIEDEL, Memb. de l'Inst., Prof, à la Fao. des Se. de Paris. Sur les éthers camphoriques et isocamphoriques. — Au Congrès de Limoges, M. Friedel a entretenu la Section de ses recherches sur l'acide camphorique et en particulier sur les éthers camphoriques. Il a montré quil existe un éther camphorique diéthylique et deux éthers monéthyliques différents. Aux carac- tères qui différencient les éthers isomériques, il ajoute encore leurs pouvoirs rotatoires: celui de l'éther monéthylique, obtenu par saponification de l'éther diéthylique, est notablement plus faible que celui de l'élher obtenu par éthéri- fication directe. Les éthers isocamphoriques, qui peuvent s'obtenir par les mêmes procédés que les éthers camphoriques, présentent des différences analogues. L'élher mo- néthylique isocamphorique obtenu par éthérification directe (alcool et acide chlorhydrique) a en outre une propriété qui le distingue de ses trois isomères : l'éther isocamphorique de saponification et les deux éthers camphoriques, c'est 188 CHIMIE qu'il cristallise facilement. Par évaporation dans le benzène ou dans l'alcool, on l'obtient en beaux octaèdres rectangulaires transparents. Ceux-ci ne déter- minent en aucune façon la cristallisation des trois éthers isomériques. On voit donc que l'acide isocamphorique, de iiK'me que l'acide camphorique droit ordinaire, ne se comportent pas à la manière des acides i)ibasiques propre- ment dits. L'action du chlorure de camphoryle sur l'alcool absolu donne un éther qui est un mélange d'éthers camphorique et isocamphorique. M. RAOULT. Doyen de la Far. des Se. de Grenoble. Sur le phénol considéré comme dissolvant dans les expériences cryoscopiques. — Pour obtenir des résultats exacts avec le phénol employé comme dissol- vant dans la détermination des poids moléculaires, par la méthode cryos- copique, il est nécessaire d'employer du phénol pur et surtout exempt d'eau. Il est nécessaire aussi de le soustraire à l'action de l'air humide, pendant toute la durée des opérations. M. Raoult décrit les moyens très simples qui lui permettent d'arriver à ces résultats. Il a trouvé, en opérant avec la naphtaline, le camphre, le thymol, l'acide picrique, l'acide benzoique, la toluidine, le nombre 08, pour l'abaissement moléculaire normal de solidification dans le phénol. En divisant ()8 par 94, poids moléculaire du phénol, on obtient l'abais- sement qui serait produit par une molécule dans. 100 molécules de phénol. Cet abaissement est 0^,12, nombre qui ne s'écarte pas excessivement de 0°,02 indiqué par la seconde loi des dissolvants de M. Raoult. M. Raoult considère comme erroné le nombre 76 donné par M. Eykmann pour l'abaissement moléculaire dans le phénol. M. BÉCHAMP. Sur les matières exlradives du lait de femme et du lait de vache. — M. BÉ- ciiAMP communique les résultats de ses études sur les matières extractives du lait, substances qui ont été négligées par tous les auteurs des analyses de ce liquide. Après avoir établi que le lait de femme diffère du lait de vache autant par ses matières extractives que par ses substances albuminoïdes et ses globules laiteux, M. Béchamp démontre que les matières extractives du lait de vache réduisent le réactif eu propotassique et sont dextrogyres. Il fait voir ensuite comment les analyses du lait en général, et du lait de vache en particulier, sont toutes fautives, parce que l'on a négligé de tenir compte des matières ex- tractives et ensuite, dans les méthodes d'analyse appliquées, parce que l'on a supposé que le lait ne contenait pas d'autre substance réductrice et dextro- gyre que le suci-e de lait. M. G. FAURIE, à Romilly-sur-Andelle. Sur les laitons d'aluminium. HECKEL ET SCHLAGUENHAUFFEN. — LALCALOÏHE DU SANGOL 189 MM. Edouard HECKEL et Fr. SCHLAGDENHAUFFEN, à Marseille. Sur l'alcaloïde du Samjol (Ménispermée iadélerminée du Sénégal. — Chalinine). — Le sangol est la racine d'une ménispermée (Cissampelos Chatini?) qui croît au Sénégal et en Sénégambie et est utilisée par les nègres indigènes comme remède souverain contre les affections bilieuses et la fièvre intermittente. Ils l'emploient en décoction à très petite dose, 10 grammes environ pour un litre d'eau. Ce remède est vendu couramment sur les marchés de Saint-Louis (Sénégal). Jusqu'ici ce végétal n'a été étudié ni au point de vue botanique, ni au point de vue cliimique, La composition chimique de la racine est la suivante : 1" Produits solubles dans l'éther de pétrole 0.56i corps gras , __ ( 1.296 résine ''■^^' î 0.972 - iO . 540 glucose 2.160 sucre interverti 4.3708 indéterminé i.799 4.799 alcaloïde impur 3" — — l'acide chlorliydrique étendu . . . 27.750 amidon 4° Résultat de l'incinération 4.605 cendres l'alcool .... 14.1384 Différence 52.9426 ligneux et tel lulose. Caractères des alcaloïdes. — En traitant par l'alcool le résidu chlorolbrmique et versant la solution dans l'eau, on obtient un précipité floconneux, qui, traité convenablement par l'alcool, fournit un composé parfaitement cristallisé sous forme d'aiguilles soyeuses. Ce composé, parfaitement défini par sa forme cris- talline, présente les caractères suivants : 11 est azoté, il fond à 188», jaunit à 225", brunit à 250° et finit par noircir à 370". Il n'est pas sublimable. Il dévie à droite le plan de polarisation, soit en solution alcoolique ou chloroformique, soit sous forme de sels à l'état de chlorhydrate ou de sulfate. — C'est un alcaloïde absolu- ment incolore, facilement sohible dans le sulfure de carbone, le chloroforme, l'al- cool à 9oo, soluble aussi dans l'alcool à 60°, mais de moins en moins soluble dans l'alcool faible. Il est insoluble dans l'eau. Les réactions de couleur sont caracté- ristiques. Nous nommons cet alcaloïde nouveau Chalinine, pour consacrer le souvenir de l'éminent botaniste qui a si bien étudié les plantes médicinales. En traitant l'extrait chloroformique brut par l'alcool à 66'^ qui dissout entièrement l'alcaloïde cristallisé, il reste un résidu insoluble dans l'éther. Ce produit, repris ensuite par l'alcool à Oo" dans lequel il se dissout, à réaction fortement alcaline <:omme l'alcaloïde cristallisable, se comporte comme un alcaloïde amorphe et se différencie du premier par des réactions spéciales. .Ius'' A. Don- nezan. — Les fouilles poursuivies sans relâche depuis sept années consécutives dans les limons pliocônes des environs de Perpignan par le D'' Albert Donne- zan ont amené, cette année encore, des découvertes paléontologiques du plus haut intérêt. Plusieurs têtes nouvelles de sujets nulles et femelles du Dolichopi- thecus ruscinensis figurent parmi ces trouvailles, ainsi que la plus grande partie des os des membres de ce grand Singe aux formes trapues rappelant celles des Macaques. Il faut signaler parmi les Carnassiers les deux mâchoires supérieure et inférieure en connexion du Caracal brevirostris Croiz. et Job. ainsi que des pièces très complètes de la dentition d'une Hyène du groupe de l'Hyène rayée actuelle, mais plus voisine de Uyœna arvcrnensis, de Perrier, par la forme des molaires plus allongée que dans le type actuel. L'ordre des Rumi- nants a fourni de magnifiques bois complets et presque adultes du Cervus ramosus Cr. et Job. de Perrier ou du moins d'une race très voisine de ce type ; d'innombrables mâchoires de ce Cerf ont été recueillies avec ces bois dans le même gisement du fort du Serrat-d'en-Vacquer. Mais la pièce capitale de l'année consiste dans un squelette presque entier du Palœonjx boodon Gervais, grande Antilope dont la tête a été trouvée intacte avec ses deux chevilles osseuses recourbées, longues de 0"',40 environ, ses vertèbres cervicales, ses vertèbres dorsales, remarquables par leurs longues apophyses épineuses, ses côtes et une partie des os des membres. M. Donnezan a offert, avec sa générosité habituelle, ces magnifiques et uniques pièces au Muséum de Paris, oii M. le Prof. Gaudry s'occupe de la restauration de cette Antilope unique dans les collections paléon- tologiques. La continuation des fouilles du D'' Donnezan promet la découverte de nou- velles pièces aussi intéressantes que les précédentes et qui compléteront encore les données déjà si importantes que ce savant paléontologiste a apportées à la connaissance des animaux pliocènes de notre pays. M. BARRET, Vétér. en premier au 20= àiagons, à Limoges. Géologie du Limousin. — M. Barbet a divisé son travail en deux parties. Dans la première, il traite sommairement de la topographie, de l'orographie et de COLLDT. — KlAT DE LA GKOLOGIE DES UÔL'CHES-DU-IIHONE '211 l'hydrographie de la région du Centre. Il examine ensuite, au point de vue général, les terrains et les roches qui composent le sol; il indique leur nature, leur situation, leur puissance et les rapports qu'ils ont entre eux et avec les terrains circonvoisins d'un autre âge. Puis il entre dans des considérations plus étendues sur le mode de formation des massifs, des hancs, des dykes et des filons, leur assigne une place dans l'ordre chronologique et les classe d'après leur ancienneté proijable. La deuxième partie est consacrée à l'étude des roches primitives, constituant la presque totalité du sol limousin, des terrains jurassiques dont les étages inférieurs s'échelonnent autour de la région et pénètrent à l'intérieur, sur quelques points, par les découpures du relief, et des terrains tertiaires qui re- couvrent, sur une faible profondeur, les plateaux les moins élevés. Les roches sont groupées par séries se rattachant à une même formation. L'auteur fait ressortir les caractères généraux de chaque groupe ; puis il décrit les roches en particulier qu'il envisage aux divers points de vue de la composi- tion, de la structure, de la situation, de l'étendue, des rapports, des variétés, des minéraux qui se sont associés accidentellement avec les éléments essentiels, des gisements, des propriétés agricoles et des usages. QUESTION PROPOSÉE A LA DISCUSSION DE LA 8^ SECTION (GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE) ETAT DE LA GÉOLOGIE DES BOUCHES-DU-RHONE EXPOSÉ SOMMAIRE PAR M. COLLOT M. le président de la S'^ Section de l'Association pour l'avancement des sciences «l'ayant fait l'honneur de me demander un rapport sommaire sur l'c'tat de la ,géologie de la région où l'Association doit se réunir en 1891, j'ai cherché dans les lignes suivantes à donner très succinctement une idée des progrès accomplis pendant les trente dernières années par la géologie du pays qui s'étend sur une centaine de kilomètres autour de Marseille. Je m'attacherai en même temps à signaler les points sur lesquel la discus- sion peut porter. PALÉÙXTOLOGIK HT STRATIGRAPHIE C'est dans ces trente dernières années qu'a été élevé cet important monu- ment formé de la description des riches flores fossiles tertiaires du S.-E. de la France (1), si précieux dans ses détails monographiques et dans ses déductions sur les liens de nos flores avec celles de divers pays anciens et actuels. Les Insectes (2), les Arachnides (3), les Mollusques (4), les Poissons (o) de la forma- tion à gypse d'Aix, les Mollusques tertiaires marins (6), ont été aussi l'objet (i) De Saporla, ,l«(io/es Sciences mit., 4<=, o« séries, 1862 à 1874; 1' série, 188h, i889. (2) Oustaiet, Ann. sr. géol., 1874. — Scudder, Mém. Assoc. amérk. av. m-i., 1873. (3) Gourret, lioueil zoolog. suisse, 1874, t. IV. (4) Fontannes, Descrip. de la faune raalacolog. du groupe d'Aix, 1884. — De Saporla, Ann. Se. ES BOUCHES-l»U-UHOXE 21 i la mer en s"avançant dans les vallées qui séparent ces reliefs. A l'ouest de cette ligne, tout était couvert par la iner, saut le sommet des collines de Rognes, jus- (lu'à une graudei distance. Dans la chaîne de la Nerte, de Septèmes à la mer, les roches secondaires dures sont limitées supérieurement par un plan enveloppe doucement incliné vers l'ouest, qui apparaît comme une plate-forme d'abrasion sous-marine (1). Les roches plus tendres sont en contre-bas par suite d'un ravine- ment ultérieur. La mer llelvétienne du golfe actuel de Marseille était donc en large continuité avec celle du bassin d'Aix. Jusqu'où s'avançait-elle vers l'est dans le bassin de Marseille? c'est ce qu'il sera sans doute difficile de savoir. Il s'est fait après l'helvétien une nouvelle poussée qui a fortement relevé la molasse au pied du Leberon, de la Trévaresse, à Aix (montée d'Avignon), au nord de Pélissane et de Rognes. Les mouvements postérieurs au pliocène n'ont pas produit de plis ni de dénivellations brusques. Toutefois, leur existence est aflirmée dans la région littorale même par l'extension de certains graviers sur les collines au nord, à l'ouest, au sud de l'étang de Rerre. Ces graviers sont plus petits, mais de la même nature caractéristique, que ceux qu'on remarque généralement dans la Crau : quaitzites blancs, euphotides, variolites. C'est un appareil littoral plio- cène porté jusque vers 200 mètres d'altitude. FOKMES DES ACCIDENTS GÉOLOGIQUES Indépendamment de leurs âges, les mouvements du sol sont particulièrement intéressants à étudier dans la Basse-Provence à cause de l'énergie des refou- lements auxquels ils ont abouti. Les terrains stratifiés ont été plissés, les plis sont devenus très aigus, chacun d'eux s'est incliné et parfois couché dans une position voisine de l'horizontale. Il s'est trouvé dès lors formé sur un de ses côtés par un paquet de couches renversées. L'autre moitié d'un anticlinal, devenue la moitié supérieure, est tantôt restée dans ses rapports normaux avec la moitié renversée ; tantôt, poussée par un nouvel effort, a glissé au delà et est venue superposer les couches anciennes du cœur de l'anticlinal aux couches plus récentes de la surface syncUnale voisine. Les deux bords des vallées, à l'est et à l'ouest de Rians, Sainte- Victoire (-2) au nord du Lac et les montagnes qui bordent au sud cette vallée (3) nous offrent des exemples de ces phéno- mènes. C'est surtout dans le massif de la Sainte-Baume et au sud du bassin du Beausset que ces phénomènes ont pris tout leur développement. C'est dans ce bassin qu'est le point de départ des belles études de M. Bertrand (4). Les masses, de recouvrement anormal isolées de leurs racines par l'érosion figurent parfois des récifs de roches plus anciennes en saillie au milieu des sédiments plus récents. Les glissements obliques introduisent un élément nouveau dans la discussion de la superposition primitive des couches. On peut se demander en quelques points si les lacunes observées, dans la série crétacée, par exemple, sont pri-. mitives ou si elles résultent de l'élirement et de la disparition d'une couche dans un glissement. Lorsqu'on cherche la cause des directions qu'affectent les crêtes montagneuses fi) SI. Gr)urret, faune de Carry, B. S. bely. yéoL, 1890, exprime un avis contraire. (2) Dccr. géol., Aix, 1880; Carie géol., Aix, 1889- 13^ CoUot, liev. Se. nal., 188S; B. S. G., 1890, 1891. (4) B. S. G., déc. 1884; juin 1887; juin, déc. 1888; C /?. Ac.,sr., juin 1887; mai, juin. 29 29 OCt. 1888. 218 GEOLOGIE ET MINÉRALOGIE de la région, on reconnaît une coordination des mouvements par rapport aux Cévonnes, au Pelvoux, aux Alpes maritimes du nord de Saint-Martin Lantosque, aux Maures et Estérel. Travaux imprimés PRÉSENTÉS A LA 8" SECTION MM. Porte, pharmacien principal de la marine. — Nouvelles recherches sur les flisements houillers de la Nouvelle-Calédonie. DoLLFUs et Ramond : Notes de géologie parisienne. — Le chemin de fer des Moulineaux. Note géologique sur le chemin de fer de Mantes à A rgenteuil. Ramond. — La Nouvelle-Zélande, esquisse d'Iiistoire naturelle. CHODAT. — GKNÉRALITÉS SUR LE GROUPE DES POLYGALACKES ^ 11> 9'' Section. BOTANIQUE PuÉsinENT d'hoxneuk .... M. te Marquis DR S.\PORT.\, Coriosp. - Hugonneau, Gros-Tramer et Marceau : TuMULUS A. — Un vfise en terre noirâtre; une fibule en fer; un éclat de silex noir; amas de cendres et de charbons. TuMULLS B. — Un coutelas en fer très oxydé avec des fraguients de bois pris dans la rouille; un vase énorme de O'",o0 de hauteur environ; un petit vase en terre noire ornementée. TuMiLus C. — Cendres et charbons; aucun débris de poterie. TuMULus D. — Un vase en bronze en forme de cuvette, orné de guirlandes; dix perles en verre de différentes couleurs; une molaire de cheval; un cou- telas en fer; une fibule en bronze; un vase en terre noirâtre. TuMULUS E. — Deux vases brisés et un poignard en fer très oxydé et incom- plet. TuMiLUS F. — Un petit vase, en terre grossière, rempli d'ossements calcinés. 5° Souterrain-Refuge du Puy du Chambon, fouillé par MM. Masfrand, d'Abzac et Bonvallol. — Une quantité de charbons mélangés dans une couche argileuse. 6° Tumulus de Lascaux, fouillé par M. Vital Granet. — Fragments de deux vases dont un mesurait 0'°,Z2 de hauteur environ ; cendres et ossements cal- cinés. 7° Tumulus du Courtieux, fouillé par MM. Granet et Décroisant. — Une grande quantité de charbons; fragments d'os calcinés; deux agrafes en fer oxydé; des clous en fer; deux éclats de silex noir non retouchés. Discussion. — M. G. de Mortillet : Si les fouilles qui viennent d'être décrites n'ont pas produit beaucoup d'objets, elles n'en sont pas moins importantes. Les tumulus explorés appartiennent au premier âge du fer et sont analogues à ceux de l'est de la France. Ces tumulus s'étendent donc sur toute la France, ce qui renverse complètement la théorie qui établissait chez nous une région des tumulus à l'est et une région des dolmens à l'ouest. 2o4 ANTHROPOLOGIE M. Paul PALLARY, Prof, à Oran. État du préhistorique dans le département d'Oran. — On a relevé jusqu'à ce jour dans le département : trois stations chelléennes en place, cinq découvertes de clielléen cà la surface, six autres stations franchement quaternaires, qua- torze stations néolithiques, vingt-une découvertes de haches en pierre polie isolées, cinquante stations non classées, vingt-sept groupes de tumulus, vingt groupes d'autres tombeaux et trente-deux ruines berbères. On n'a fouillé régulièrement que deux stations quaternaires (Paliliao et Aboukir), une dizaine de grottes et autant de tumulus. Il serait désirable de continuer ces recherches pour pouvoir arriver à déterminer l'anthropologie ancienne de l'Algérie. M. Pallary fait suivre son élude d'un catalogue indiquant la position de ces stations. Discussion. — M. G. Carrière, attaché pendant plusieurs années au service de la carte géologique de l'Algérie, rappelle qu'il a décrit au congrès d'Oran quelques stations préhistoriques de ce département, mais en s'abstenant d'y appliquer la classification adoptée en France. Les observations recueillies jusqu'à ce jour en Algérie sont trop peu nom- breuses pour servir de base à une chronologie. La faune des alluvions quater- naires africaines est encore mal connue quant à la succession des espèces. S'il est permis de constater la présence d'outils semblables comme types à ceux des époques chelléennes, magdaléniennes, solutréennes et néolithiques de nos stations françaises, du moins on ne saurait faire de ces constatations la base d'une classification. Celle-ci resterait d'ailleurs en dehors de la strati- graphie, puisque les alluvions anciennes (plus ou moins soulevées) qui ont été étudiées dans les trois départements algériens n'ont fourni aucun objet d'in- dustrie préhistorique. Laissons à ceux qui feront des découvertes plus nombreuses et plus impor- tantes le soin de nous éclairer. M. G. DE MoRTiLLET. — Y a-t-il à Ouzidan une couche archéologique ou bien les outils chelléens proviennent-ils des pentes? M. Pallary. — J"ai trouvé deux hachettes dans les abris à 40 centimètres de profondeur, mais n'ayant pas fouillé plus profondément je ne puis répondre catégoriquement. M. Fauvelle : Il me semble que, pour élucider la question et savoir si les instruments chelléens trouvés dans ces excavations font partie des éboulis ou y ont été déposés par l'Homme préhistorique qui y cherchait un abri, il faudrait bien spécifier la nature et la date relative de la roche dans laquelle ces grottes sont creusées. S'agit-il d'alluvions stratifiées et agglutinées par un ciment cal- caire ou autre ? M. Ch. VINCENS, Chanc. de lAcad. des Se, Lettres et Arts, à Marseille. Iconographie de sainte Anne et de la sainte Vierge à propos d'un groupe en marbre du A'^e siècle dans l'église des Pennes (Bouches-du-Rhône). — M. Ch. Vin- cens communique à la 11° Section une Étude sur l'Iconographie de sainte G. CHAUVET. — QUESTION PROPOSÉE A LA DISCUSSION DE LA H® SECTION 2o5 Anne et de la sainte Vierge à propos d'un groupe en marbre, du xv^ siècle, qu'il a découvert dans l'église paroissiale des Pennes (Bouches-du-Rhône), près Septémes, entre Aix et Marseille (1). Dans ce travail, très substantiel et dans lequel l'auteur passe en revue les diverses représentations de sainte Anne par l'art chrétien au moyen âge et à la Renaissance, M. Ch. Vincens démontre que cette statue de sainte Anne tenant sur ses genoux la petite sainte Vierge qui allaite l'enfant Jésus, est une figuration absolument nouvelle et unique. Il la signale à l'attention des archéologues, des iconographes et de la Commission des monuments historiques, car aucun auteur n'en a parlé jusqu'ici et il espère que la publicité donnée à sa découverte fournira un document précieux pour i'iconographie de sainte Anne, qui est encore à faire. M. LAJARD, à Avignon. Obsidiennes de Ténériffe. — Les éclats d'obsidienne sont assez rares dans les collections de Ténériffe et de la grande Canaric. On y trouve presque unique- ment des fragments de basalte d"un caractère incertain. Les pièces que j'ai l'honneur de présenter à la Section ont été recueillies dans les grottes voisines de la Laguna, près de Santa Cruz. Leurs caractères sont ceux qu'on rencontre ailleurs. Malgré un séjour de quatre mois dans l'archipel, ofi j'ai pu faire de nombreuses récoltes d'ossements, les chambres sépulcrales ne m'ont guère fourni que ces échantillons, et quelques éclats douteux dans le sud de Téné- riffe. 11 y a lieu de signaler ce fait en raison des dépôts considérables de cette roche qui couvrent le sommet du pic. QUESTION PROPOSÉE A LA DISCUSSION DE LA H« SECTION EXPOSE SOMMAIRE PAR M. G. CHAUVET Quelle est la valeur des objets d'industrie humaine, comme éléments de classifi- cation des terrains quaternaires et des époques préhistoriques ? L'anthropologie est une science nouvelle; comme toutes les autres, elle s'est développée par étapes : 1° Observations des faits; 2° HypMcses et essais de classification permettant de les grouper; 3" Vérification et critiques des classifications proposées. Depuis trente ans, on a recueilli une énorme quantité d'observations isolées, d'origines et de valeurs bien diverses : fouilles d'alluvions, de grottes, de sépul- tures; études des faunes; mensuration de squelettes et de crânes; comparaisons ethnographiques, etc., etc.; le tout disséminé dans les revues spéciales, dans les mémoires et les bulletins des Académies et des Sociétés scientifiques et archéo- logiques. (1) L'époque à laquelle on doit cet objet d'art est fixée par l'inscription gravée sur le so.Ie: Hoc opu» fieri fecil Dona Gladdona A relia MCCCCLXX VI, 25t) ANTHROPOLOGIE Quelques esprits synthétiques ont essayé de mettre un peu d'ordre dans ce chaos de documents, ils y ont fait un triage et proposé des classifications générales. Vers 1867, nous rangions les résultats de nos fouilles dans des tiroirs portant les étiquettes suivantes : Époque du grand ours, — du mammouth, — du renne, — de l'aurochs. Mais la première qualité d'une classification est d'être facilement applicable... On s'aperçut bientôt que les divisions proposées étaient peu précises, que la faune quaternaire s'est modifiée d'une façon lente et irrégulière : le renne et le mam- mouth, notamment, traversent de longues époques qu'il était utile de distinguer. A un autre point de vue, les stations humaines qui ont surtout attiré l'atten- tion des chercheurs ne contiennent, le plus souvent, qu'une faune restreinte, composée des seuls animaux tués à la chasse; souvent aussi, le sous-sol des 'cavernes a été remanié, aux époques préhistoriques, avec la laune primitive, pour l'aménagement de l'habitation. 11 y avait donc forcément des lacunes et d'importantes causes d'erreurs dans l'étude de ces faunes associées aux débris laissés par l'homme. Aussi a-t-on cherché à compléter la méthode paléontologique applicable surtout aux alluvions et aux terrains stratifiés, en faisant intervenir un facteur nouveau : l'industrie humaine. L'homme, en effet, le nouvel animal des dernières couches géologiques, n'est pas semblable à ses devanciers... il a un caractère spécial, c'est un faiseur d'outils ; il modifie et perfectionne incessamment son outillage et, grâce à cette aptitude spéciale, il laisse partout oii il passe des traces d'un caractère particu- lier, variables suivant le temps et suivant le Heu. Depuis longtemps, les spécialistes reconnaissent l'âge d'une corniche, d'un bas-relief, d'un vase, d'une arme, à leur forme et à leur mode de fabrication ; pouvait-on appliquer cette méthode de l'archéologie classique à l'archéologie préhistorique ? Dans ce cas, il y avait là un élément nouveau, un chronomètre délicat, per- mettant de mesurer des temps assez courts, de suivre des gradations plus rapides que celles données par les variations de la faune. Les recherches faites dans cette voie depuis vingt ans paraissent justifier, pour une grande partie de la France, cette façon de voir, et aujourd'hui, la plu- part des anthropologistes français ont changé les anciennes étiquettes et les ont remplacées par les suivantes : [ Époque chelléenne, ^ . . \ — moustérienne, Temps quaternaires. < , , , ^ ^ 1 — solutréenne. — magdalénienne. Temps modernoe. . | Période néoUthique. Mais une classitication ne s'invente pas a priori et sa valeur dépend en grande partie des matériaux qui lui servent de base. Au début d'une science, on peut, dans une certaine mesure, en tracer les grandes lignes, mais il est impossible de résoudre toutes les questions de détail. G, ClIALYET. — QUESTION PROPOSÉE A LA DISCUSSION DE LA 11^ SECTION 2o7 En anthropologie préhistorique, notamment, que de points obscurs : dans la chronologie, la faune, l'industrie, le climat, les races, etc., etc. Aussi les contradicteurs sont venus de divers côtés, critiquant tel ou tel point de détail, quelques-uns même s'attaquant à la classification tout entière. Le débat vaut la peine d'être sérieusement examiné et le rôle de la Ih Sec- tion me semble être de provoquer, partout, sur ce sujet, des observations nettes et précises, faites sans id(''es précoui^ues. L'anthropologie préhistorique, encore imparfaitement limitée entre la géologie, la paléontologie et l'histoire, va puiser ses renseignements chez ses voisines ; elle dit : Aux géologues, renseignez-nous sur la formation, l'extension et l'oscillation des glaciers, le régime de nos anciens fleuves, les âges respectifs de nos terrains ; Aux paléontologistes, indiquez-nous, par région, l'ordre d'apparition, d'extinc- tion et d'émigration des animaux et des plantes. A l'occasion du Congrès de Marseille, je demande spécialement à tous ceux qui s'intéressent à l'origine et aux premiers développements de l'humanité : « Pouvez-vous déterminer, par des observations nouvelles et précises , l'ordre d'invention, d'apparition, d'usage habituel et d'abandon des divers types d'armes et d'outils en pierre et en os utilisés par les populations primitives ? » Le classement observé, notamment dans les vallées de la Cliai-ente et de la Dordogne, est-il uniforme pour toute la France? » Quelle est son extension géographique ? » Apportez- nous, sur ce sujet, non des considérations générales ou des ma- tériaux de seconde main, mais dites-nous ce que vous avez vu et observé vous- mêmes dans vos fouilles. » Montrez-nous les objets que vous avez recueilhs de vos mains. » Indiquez-nous, par des coupes précises, les couches d'où ils ont ét('' retirés et la faune qui les accompagnait. » Vous m'avez fait l'honneur de me désigner, au Congrès de Limoges, comme Président de notre Section ; je viens vous rendre compte de ce que j'ai fait en votre nom depuis cette époque. Dès le début je me suis trouvé en présence d'une situation embarrassante. Le Conseil de l'Association française désirait voir présenter un sujet spécial à la discussion de chaque Section Bien que je n'eusse pas reçu de vous d'indications précises sur ce point, j'ai cru devoir déférer à ce désir, en indi- quant la question que vous connaissez sur la classification des temps quater- naires. Vous avez reçu mon rapport. Je nai rien à y ajouter. Mais je vous dois quelques mots d'explication sur les motifs qui ont déter- miné mon choix : Pour les sciences en voie de formation, comme la nôtre, les classifications ne peuvent être définitives dès le début; elles se modifient suivant les obser- vations qui leur servent de base. Des savants de grand mérite les ont édifiées, il y a vingt ans; ils ont tiré tout le parti possible des matériaux mis à leur disposition... Mais de nou- 17 258 ANTHROPOLOGIE velles découvertes ont rendu nécessaire une revision du classement primitive- ment adopté. A l'heure actuelle, dans certains milieux, il y a mémo une tendance à nier une partie des résultats réellement acquis par les études préhistoriques et à modifier les hases mêmes de la classilîcation, en considérant notamment l'in- dustrie quaternaire comme un accessoire négligeahle, ne présentant aucun caractère chronologique. Le moment m'a semblé venu de regarder hien en l'ace, sans parti pris, les objections et les critiques venant de divers côtés, pour tenir compte de celles qui sont justes et répondre nettement à celles qui ne le sont pas. Pour une pareille discussion le milieu n'était pas indifférent : les sociétés sédentaires et fermées ont souvent leur siège fait sur les questions délicates et controversées. Quand, pendant des années, les mêmes collègues, dans la même salle, ont échangé les mêmes arguments sur un sujet, les idées se fixent de chaque part... L'hypothèse du début devient insensiblement une vérité indiscutable... Il se forme ainsi, dans chaque groupe, des dogmes scientifiques auxquels les fidèles n'osent plus toucher. Dans ces conditions les discussions deviennent bien difficiles et la plupart du temps infructueuses. A l'Association française, il n'en est pas ainsi. Chaque année nous chan- geons d'air, nous voyons les choses éclairées d'un jour ditïérent ; de nouveaux membres viennent nous apporter des faits et des points de vue nouveaux. Ce changement de milieu m'a paru particulièrement favorable pour une interprétation indépendante et saine des choses relatives aux sciences d'obser- vations et notamment à l'Anthropologie. Aussi notre 11*^ Section m'a-t-elle semblé tout indiquée pour discuter sérieu- sement la classification des temps quaternaires. Débat d'autant meilleur que je vois parmi nous quelques-uns de ceux qui connaissent le mieux ce sujet. Discussion. — M. Lajard. — La discussion proposée à la 11'^ Section et portant sur la valeur des objets préhistoriques comme éléments de classification, met en lumière l'importance que l'on doit attacher à l'étude des gisements caracté- risés par une industrie pure, surtout quand ils sont bien déterminés au point de vue géologique. Les grottes sont certainement intéressantes, mais bien davantage les alluvions oîi l'on trouve disséminées un grand nombre de pièces. Ces trouvailles servent, comme me le disait M. Chauvet, à dater les grottes. Elles nous offrent les moyens de déterminer la concordance de l'induslrie et de la faune et abondent en données do toute sorte, telles que les rapports de l'habitat humain avec les différents dépôts quaternaires et de ceux-ci avec le tertiaire. Enfin, par la hauteur, au-dessus de la rivière voisine, on arrive avec facilité à obtenir des notions d'une valeur réelle sur le temps relatif au ravi- nement et la question si importante du creusement des vallées. La fouille d'une caverne ne donne pas ces renseignements. Aussi mes collègues me permettront-ils de leur signaler un gisement que j'ai découvert à Salies-de-Béarn. Des alluvions quaternaires à éléments moyens recouvrent des marnes tertiaires sur une grande étendue. Elles couronnent les colhnes près de la gare. Leur puissance est d'environ deux mètres, leur cote soixante mètres au-dessus du niveau de la mer. J'espère pouvoir donner G. CHAUVËT, — QLIiSTIO.N PROl'OSKE A LA ItlSCLSSlON 1»E \.X M^ SECTIO.N 2o9 bientôt la dilTérence de celle allilude avec celle du ruisseau de Salies qui coule près de là. Les silex sont mouslériens, nombreux, sans mélange appréciable, et le voi- sinage de la source ^alée semble promettre la rencontre de restes de vertébrés. On sait combien les animaux sont friands de sel. M. Fauvelle commence par établir que la question ainsi posée est insoluble: les terrains quaternaires formés d'alluvions pluviales, glaciaires et (luviales très irrégulières, ne sont pas susceptibles de divisions analogues à celles pra- tiquées dans les terrains de formation plus ancienne. Ce que l'on peut espérer faire à l'aide des objets de l'industrie bumaine, c'est une division îles temps quaternaires en un certain nombre d'époques. Mais alors le problème a été résolu depuis longtemps par M. G, de Mortillet, et sa division est en général, adoptée en France et à l'étranger. Se basant sur la nature et le mode de fabrication des instruments, il a établi quatre épO([ues durant la période quaternaire, dite aussi paléolithique: le clielléea, le moustérien, le solutréen €t le magdalénien, auxquels il ajoute le robeuhausien pour la période néoli- thique qui a inauguré les temps actuels, du nom des stations les plus caracté- ristiques. Dans ces derniers temps M. Salmon, membre et ancien président de la 11" Section, a cru devoir introduire quelques modifications, non pas dans l'ordre de succession des diverses industries, il est inattaquable, mais dans le nombre des époques. Ainsi, il détache du chelléen les instruments de Saint- Acheul que leur forme et la délicatesse de leur travail rapprochent du mous- térien. L'industrie de Solutré ne lui parait pas assez distincte de celle du Mouslier pour en faire une époque spéciale. 11 les réduit donc à trois: le chelléen, le moustérien qui réunit l'acheuléen, le moustérien proprement dit et le solutréen, et enfin le magdalénien. En ce qui concerne la période néolithique que M. do iMorlillet a réuni dans un seul groupe, le robeuhausien, M. Salmon y a découvert les éléments de trois époques successives : Le campignien qui montre le contact entre le mag- dalénien et la nouvelle période; le chasséo-robenhausien, dénomination qui, réunissant deux stations, l'une terrestre et l'autre lacustre, indique le déve- loppement maximum de l'industrie de la pierre polie ; enfin le carnacien pen- dant lequel l'architecture a commencé à se développer : c'est l'époque des mégalithes, qui ont servi à rinhunialion sous forme de dolmens, ailées, cou- vertes, etc. Elle est contiguë à l'âge du bronze iiar leiiuelse coutinue le préhis- torique dans les temps actuels. Le problème posé à la IL^ Section a donc été résolu par M. G. de Mortillet et complété par M. Salmon. M. G. DE Mortillet établit qu'une bonne classification doit concorder avec toutes les données scientifiques, mais que, pour la commodité pratique, elle doit être surtout basée sur ce qui est le plus abondant, le plus facilement recon- naissable et le plus caractérisé. Or, dans les gisements humains, ce qui est le plus abondant, le plus caractéristique, ce sont inconleslaljloment les (ouvres de l'homme. Le Congrès international de géi)logie a admis comme caracté- ristique du quaternaire l'existence de l'homme. 11 est donc tout naturel d'éta- blir les subdivisions d'après les modifications successives de ses œuvres, de son industrie. Voilà pour la question générale. Quant à la question [»articulière de classification posée par MM. Fauvelle et Salmon, M. G. de Mortillet répond : 260 ANTHROPOLOGIE Ces messieurs repoussent l'acheuléen comme n'étant qu'une transition. C'est vrai, mais le clielléen et le moustérien embrassent un espace de temps telle- ment long qu'il est bon de le subdiviser et d'accepter l'acheuléen. Ils repoussent aussi le solutréen parce que c'est une coupure qui n'est pas générale. Qui leur prouve que les autres le sont? Dans la plus grande partie de la France, le solutréen se montre très net, avec des caractères uniformes. Cela suffit pour le maintenir. Ils rapprochent le solutréen du moustérien. M. G. Chauvet a démontré que le moustérien est plus voisin du chelléen que le solutréen, et que le solutréen se rapproche plus du magdalénien que du moustérien. Ils proposent la création du campigoien pour combler la lacune qui existe actuellement entre le paléolithique et le néolithique. Cette coupure parait bonne et peut être acceptée, mais ne comble pas du tout la lacune. Ils remplacent le nom déjà long de robenhausien par celui de chasséo- robenhausien. Les noms géographiques sont acceptés pour avoir un type bien délini, bien caractérisé. Réunir deux noms géographiques, c'est affaiblir le type, détruire le principe. Enfin, ils créent le carnacien, entre la pierre et le bronze. C'est bien là une époque de transition. Elle a, du reste, été proposée depuis longtemps par M. Chantre sous le nom de cébennien. M. Carp.ière établit la nécessité des classifications locales que l'on pourra rattacher à une classification générale mais qui permettront de mirux spécifier l'industrie primitive dans chaque région. Les dépôts ([uaternaircs algériens présentent des phénomènes de soulèvement qui les difféi'encient des dépôts quaternaires observés en France. M. Tardy : La meilleure classification de la période préhistorique de Thomme est celle qui est établie sur le plus grand nombre de pièces, par conséquent celle créée par MM. G. et A. de Mortillet est visiblement la meilleure à adopter au début, sauf à la perfectionner par l'introduction de quelques subdi- visions locales. — A la base, il faudrait placer, avant le chelléen, le cursonien, taille informe où l'homme essaie son habileté sur les matériaux qu'il rencontre; ensuite le chelléen, puis l'acheuléen là où on croit pouvoir le séparer; puis le moustérien. Ensuite viendra le solutréen qui a beaucoup de raisons d'être, et enfin le magdalénien qui, dans les divisions générales, comprendra le solu- tréen. Ensuite nous sortons du quaternaire humain pour entrer dans le néoli- thique, où M. Salmon a raison de distinguer le campignien qui existe sous la pierre polie, sur la Saône et dans le camp de Chassey, et qui, à Eckmulh près d'Oran, est contemporain des menhirs de ce vallon. Ceci entraîne la dispari- tion du carnacéen, qui se confond avec le campignien. Ensuite vient la période que M. de Mortillet a appelée robenhausien et qui est l'époque des dolmens proprement dits, car ces monuments, comme tous les travaux humains, se sont perpétués par souvenir dans leur emploi primitif pendant plusieurs âges suc- cessifs. — Ensuite vient le bronze et l'époque historique romaine ou préro- maine. M. Chantre ne veut pas revenir sur la valeur de la coupure ou subdivision qu'il a étabhe entre l'âge de la pierre polie et l'âge du bronze ; il croit avoir assez démontré qu'entre ces deux grandes étapes de la civilisation primitive, de nos pays au moins, il s'est écoulé un laps de temps considérable qui ne peut G. CHALVET. — QUESTION PROPOSÉE .V LA DISCUSSION DE LA 1 1*^ SECTION 261 être considéré que comme une phase de transition. II lui a donné le nom de cébennicn parce que c'est dans les basses Cévennes que les gisements montrant cette phase d'introduction graduelle du bronze sont les plus nombreux. Cette dénomination de cébennienne a ét(! remplacée par celle de morgienne par M. de Rîortillet; elles ne valent ni plus ni moins l'une que l'autre ; toutes deux sont actuellement fort répandues. L'essentiel, c'est de se comprendre. Revenant à la discussion générale, M. Chantre ne désire attirer l'attention que sur la coupure ou subdivision dite solutréenne, qui est parfaitement défi- nie par son auteur. Quel(iues-uns de nos collègues, dit-il, ne s'attachant dans leur classification qu'aux caractères archéologiques ou ethnographiques, ont proposé de supprimer cette coupure, et de réunir cette division à la précé- dente dite moustérienne. Mais ceux qui se préoccupent à la fois des caractères paléontologiques et de ceux que fournit l'industrie de la pierre, sont d'avis que la faune qui accompagne les types de Solutré est bien différente de celle de la grotte de Moustier et autres stations similaires. Bien que la feuille de laurier de Solutré semble être la suite de la pointe de Moustier, la faune se rattache plutôt à la fin de la période quaternaire, c'est-à-dire à l'âge du renne ou époque magdalénienne. Tous ceux, en effet, qui ont fait des fouilles à Solutré ont toujours vu que dans les grands amas d'ossements de chevaux dans lesquels on trouve des types de Moustier, il n'y a jamais de lances taillées en feuilles de laurier; le renne et l'éléphant y sont rares. Dans les foyers, au contraire, où se ren- contre le type industriel dit solutréen, non seulement le travail de l'os et du bois de renne si caractéristique de l'époque magdalénienne apparaît, mais on voit dominer la faune de la fin du quaternaire. Si donc on éprouvait le besoin de changer encore la nomenclature des divi- sions des temps quaternaires, ce serait plutôt avec la coupure dite magdalé- nienne qu'avec la précédente qu'il faudrait fusionner l'époque de Solutré. Telle est, du moins, l'opinion de M. Chantre, opinion basée sur les observations qu'il a eu maintes occasions de faire durant ses nombreuses fouilles à Solutré. M. Fauvellk — Je ne croyais pas que les quelques changements introduits par M. Salmon dans les divisions des périodes préhistoriques soulèveraient une si vive discussion. On lai reproche de restreindre le nombre des époques paléoli- thiques parce que les divisions sont indispensables ; mais, quand il s'agit du Néolithique, ces mêmes divisions deviennent dangereuses. Passons sur cette contradiction. En somme, de quoi s'agit-il pour le quaternaire ? Simplement de réunir dans l'époque moyenne caractérisée par la présence prédominante du Rhinocéros ticharhinus et de YElephas primigenius toute l'industrie fine de la pierre taillée. Le travail de l'instrument de Saint-Acheul est déjà très délicat et il se perfec- tionne de plus en plus jusqu'à la pointe en feuille de laurier de Solutré. On objecte que le solutréen se rapproche davantage du magdab-nien par le côté artistique,. témoin les deux sculptures de Cervidés recueillies à Solutré. Mais, dit M. G. de Mortillet : « Fait caractéristique, ces sculptures sont en pierre, car à Solutré on est encore dans le règne de la pierre. Elles n'en servent pas moins à relier le règne de la pierre à l'époque de la généralisation de l'emploi de l'os, époque caractérisée aussi par le développement de l'art. » (Le Préhistorique, p. 3Go). M. Salmon ne dit pas autre chose. On le voit, rien n'est bouleversé ; seulement le « règne de la pierre » finement taillée se trouve .réuni sous la dénomination générique de moustérien, et, si 202 ANTHROPOLOGIE j'avais voix délibéralive, je subdiviserais cette époque en trois sous-époques: l'acheuléen, le moustérien proprement dit et le solutréen. La période paléoli- tiiique, telle que la si bien décrite M. G. de Mortillet, reste donc debout, iné- branlable ; ses divisions ont gagne en précision, et voilà tout. Pour le néolithique, la discussion n'a porté sérieusement que sur le carnacéen qui, suivant M. Salmon, est caractérisé par l'apparition toute spéciale de l'architecture. On objecte à cette coupure que certaines personnes prétendent que l'on a commencé l'inhumation par les dolmens. Mais quelles sont ces personnes? Quels sont les premiers dolmens? On ne le dit pas. Et les inhuma- tions dans les grottes de Cro-Magnon, de Menton et de l'Homme- Mort, etc., que M. Salmon place dans l'époque moyenne, seraient-elles par hasard posté- rieures à celles des dolmens et des allées couvertes ? Somme toute, tout ce qui a été dit ferait croire que la période néohthique a été mal étudiée. Heureuse- ment les éléments ne font pas défaut pour compléter cette étude; M. Salmon s'en est servi et, je pense, à l'avantage de la science. M. G. Chauvet résume les découvertes faites dans le département de la Charente depuis vingt-cinq ans. Les divers types d'industrie n'y sont pas cantonnés par régions distinctes, ils se trouvent généralement côte h côte dans la même station. Cependant les sables et graviers exploités à Tillou, Salignac, Rofïït, Gensac- la-Pallue, Taillebourg ont donné surtout des types chelléens et moustériens, jamais le solutréen ni le magdalénien. Les grottes bordant la Charente et ses affluents, souvent très voisines des exploitations de graviers, sont très pauvres en types chelléens, mais on y trouve abondamment les types moustériens, solutréens, magdaléniens, formant des industries distinctes, souvent juxtaposées, quelquefois superposées comme au Placard, au Ménieux, à la Quina, au Gros-Roc. Bien que les quatre divisions établies par M. G. de Mortillet soient distinctes dans la Charente, il semble y avoir une affinité plus étroite entre le chelléen et le moustérien d'une part formant le quaternaire inférieur ; le solutréen et le magdalénien formant le quaternaire supérieur. Après cette intéressante discussion sur la classilication des temps quaternaires, il me paraît bon d'indiquer les idées générales qui s'en dégagent. Voici comment je crois pouvoir les résumer : L — L'industrie humaine s'est lentement modifiée pendant les temps préhis- toriques et l'étude de ces transformations peut donner, comme la stratigraphie et la paléontologie, de bons éléments de classification. 11. — Les variations industrielles paraissent ne pas s'être faites uniformément dans le monde entier ; elles ne sont sûrement utilisables, comme éléments de classement, que par régions plus ou moins vastes, à déterminer par l'observation. Il en est, du reste, ainsi de la faune. ni. — Dans l'état de nos connaissances, un développement industriel à peu près uniforme paraît s'être produit, pendant les temps quaternaires, en France, en Suisse, et dans quelques contrées voisines encore imparfaitement délimitées. IV. — Ce développement est conforme, dans ses grandes lignes, aux divisions généralement admises : chelléen, moustérien, solutréen, magdalénien. Comme le disait très justement M. G. de Mortillet, à l'une de nos dernières séances, les classifications que nous faisons pour mettre de l'ordre dans nos études sont conventionnelles ; elles ne sont pas dans la nature. I)"" DELISI.E. — DÉFORMATIONS ARTIFICIELLES HU CRANE EX FRANCE 263 Le développement industriel est, chez nous, uuo chaîne continue, dans laquelle il n'y a pas de coupures nettement définies. Aussi, chacun a-t-il une tendance à établir des coupures personnelles, un peu plus haut ou un peu plus has, sui- vant la tournure de son esprit et les observations qu'il a faites. Ces subdivisions, souvent exactes an point de vue purement local, ont, peut- être, à l'heure actuelle, l'inconvénient d'apporter, sans grand profit, un peu de confusion dans nos études. Mais des points importants paraissent être acquis : a) Apparition des principaux éléments industriels dans l'ordre suivant : 1" Haches chelléennes ; 2° Racloirs et pointes, taillés sur une seule face (types du moustier); 30 Pointes taillées sur les deux faces et pointes à cran (types de Solutré); 4'» Burins et industrie de l'os et du bois de renne ; harpons barbelés, gravures sur os et sur bois de renne (types de la Madeleine) : h) Abandon graduel de ces divers types dans Tordre de leur apparition; c) Persistance de certaines formes comme les grattoirs, les poinçons en os et en silex. V. — Il n'y a pas, en France, comme le pensent quelques archéologues, deux courants parallèles d'industrie pendant les temps quaternaires : L'un, partant du chehéen et arrivant au néolithique en passant par le solutréen ; L'autre, commençant au moustérien pour s'éteindre après avoir donné nais- sance au magdalénien. Nous avons fréquemment vu chez nous la juxtaposition ou la superposition dans les mêmes stations de ces deux prétendues séries industrielles , notamment au Ménieux et au Placard. VI. _ Quant à la durée considérable de ces époques lointaines, il est impos- sible de la fixer par des chiffres précis. Dans l'étal de nos connaissances, la chronologie préhistorique est comme la perspective dans un tableau : elle donne une idée de la succession des plans, mais elle ne peut indiquer nettement la distance qui la sépare. Voilà, messieurs, ce que nos discussions de Marseille ont laissé dans mon esprit. J'estime qu'elles n'auront pas été inutiles à l'Anthropologie. — Séance du 2 1 septembre — M. le D-^ DELISLE, à Paris. Les déforiimtions artificielles du crâne en France ; les coiffures qui les produi- sent; présentation de la carte de leur répartition. — Le D"" Delislk fait un résumé rapide des travaux français qui ont traité des déformations artificielles du crâne en France. Fort anciennement reconnues, elles n'ont été étudiées et bien décrites que durant ce siècle par Achille Foville, Lunier, Broca, etc. Au moyen de bandes fortement enroulées autour de la tête de Tenfant et maintenues en place durant plusieurs mois, ou avec le serre-tête et le ban- deau (pays toulousain), ou avec le barbichet (Limousin), on obtient l'allonge- ment de la tête en même temps que l'affaissement du front qui devient très 264 ANTHriOPOLOGIE fuyant, l'étroitesse de la région frontale et la dilatation globuleuse de la région pariéto-occipitale. Quelle que soit la région de la France que l'on considère, on observe que les déformations artificielles tendent à disparaître; elles ne sont plus en usage, et en parcourant les écoles de filles et de garçons des départements, autrefois déformés, nous n'en avons trouvé que de fort rares spécimens. Dans toutes les régions de la France, on observe un type identique de défor- mation dont il faut étudier spécialement le type moyen. Toutefois, dans les Deux-Sèvres et en Normandie, on rencontre deux types peu fréquents, rares même, qui se distinguent du premier. Sur la carte présentée par le D'' Delisle, les départements où on pratique la déformation sont ramenés à trois teintes : 1° Teinte très foncée. — Seine-Inférieure, Deux-Sèvres, Haute-Vienne, Tarn, Tarn-et-Garonne, Haute-Garonne, Ariège, Aude, où la déformation est très fréquente et généralisée dans tout le département. 2° Teinte moyenne. — Eure, Vienne, Dordogne, Creuse, Corrèze, Lot, Avey- ron, Gers, Hérault, où la déformation est fréquente, mais non généralisée dans tout le département, quelquefois limitée à la partie qui confronte à un dépar- tement déformé. 3° Teinte légère. — Pas-de-Calais, Somme, Orne, Calvados, Manche, dépar- tements bretons, Vendée, Indre, Clier, Gard, Pyrénées-Orientales, dans lesquels on trouve encore des sujets déformés, indice certain qu'à des époques anté- rieures on y pratiquait les déformations. Discussion. — M. Fauvelle. — Notre honorable collègue voudrait-il nous dire sur quels chiffres il base ses appréciations relatives à la diminution progressive des déformations crâniennes? A-t-il fait des recherches dans les prisons? M. Ernest Chantre a maintes fois attiré l'attention sur les déformations arti- ficielles du crâne que l'on rencontre soit en France, soit dans F Asie occidentale. Il a décrit les différentes modes de déformations ainsi que les procédés opéra- toires qu'il a remarqués, notamment en Syrie, dans le Kurdistan et au Caucase. De retour actuellement d'une nouvelle campagne durant laquelle il a pu obser- ver, dans des régions qu'il n'avait pas encore explorées, des déformations crâ- niennes, il croit devoir faire des réserves pour un très grand nombre de faits énoncés jusqu'à ce jour et relatifs à l'origine de ces déformations. Laissant de côté l'immense série de-, individus qui présentent une plagiocé- phalie plus ou moins grande produite par le mode de couchage, ou par d'au- tres causes accidentelles dont il n'entend pas parler ici, il pense que des appa- reils spéciaux ne sont pas indispensables pour déformer la tête des enfants, car il n'en a pas trouvé chez les Tatars de l'Aderbeïdjan ni chez les Kurdes de la vallée de l'Arase et du massif de l'Ararat, chez qui pourtant existent les mêmes déformations. M'"'^ Chantre, admise plus facilement que son mari à voir de près un très grand nombre d'enfants, n'a jamais remarqué sur eux ni bonnet ni bandage compresseur. La plupart des enfants avaient la tête nue ou couverte d'une petite calotte ronde. Celle-ci est remplacée de bonne heure, chez les garçons tatars, par le papakh ou bonnet en peau dagneau, haute et lourde coiffure. Les petites filles portent longtemps encore la calotte et plus tard un fez serré par un turban léger. Le fez et le turban deviennent aussi de bonne heure la coiffure des jeunes garçons kurdes. Le berceau n'est souvent, chez l'un et l'autre de ces peuples, qu'une sorte de hamac où l'enfant s'ébat libre- CARAVEN-CACIIIN. — CIMETIÈRE MÉIIOVINGIEN DE GRAVAS 265 ment. Beaucoup d'hommes enfm, parmi les plus déformés, prétendent n'avoir jamais eu la tète serrée dans leur enfance. Il y a donc lieu de rapporter à une autre cause que les bandages durant le bas âge, une partie des déformations artificielles de la tête. D"" Delisle. — Le nombre d'individus des deux sexes et de tout âge que j'ai examinés depuis le début de mes recherches dépasse 25,000, J'ai observé plus de 10,000 aliénés et environ autant d'enfants; les malades des hôpitaux et les habitants des localités que j'ai visitées fournissent le complément. .Je n'ai pu faire de recherches dans les prisons. En réponse à l'observation de M. Chantre, je ne suis nullement étonné de voir se produire des déformations par suite de l'usage des coiffures lourdes, serrées, dès l'enfance. Dans ce cas la déformation, tout involontaire, n'en existe pas moins, et elle est le résultat d'une action mécanique analogue à celle pro- duite par rai)plication d'un bandeau. Elle peut être moins accentuée, moins régulière. Suivant M. Chantre, des hommes faits, Kurdes ou Tatars, n'ont pas souve- nance d'avoir eu la tête serrée; cela ne me surprend pas. Au cours de mes recherches, beaucoup d'individus des deux sexes, tant en Normandie que dans le Limousin, m'ont répondu de même. Je ne saurais, en aucun cas, admettre, pas plus en Arménie qu'en France ou ailleurs, l'hérédité des déformations arti- ficielles, voulues ou involontaires. La cause qui lesjoroduit peut nous échapper, voilcà tout. L'iK'rédité est si peu admissible que partout en France elles dispa- raissent en même temps que les appareils avec lesquels on les obtient. J'ai d'ailleurs de nombreuses observations qui montrent que les enfants issus de père et mère déformés sont indemnes de déformation artificielle. M. CARAVEN-CACHIN, à Salvagnac (Tarn). Le cimetii'rc mérovingien du Gravas, près Gaillac (Tarn). — M. Alfi'ed Caraven- Cachin vient de découvrir à Gaillac un vaste cimetière mérovingien, qui renferme des bijoux uniques en Europe et dont il donne la liste : Quarante-deux cercueils en pierre, qui existent dans les jardins de Gaillac. Trois boucles de ceinturon en bronze, de forme ovale. Une agrafe de ceinturon en bronze avec inscription. Tous les archéologues de l'Europe assurent que ce merveilleux bijou est unique. Cependant les anti- quaires du nord pensent qu'on a trouvé quelquefois en Norwège et en Danemark des fibules qui portent des inscriptions. Une boucle avec plaque de ceinturon en bronze, formée de plusieurs lames de bronze rivées ensemble et dont l'ardillon est incrusté de verroteries rouges. Cette plaque de ceinturon, qui est une œuvre d'art, se rencontre très rarement dans le monde barbare. Une plaque carrée représentant : Daniel dans la fosse aux lions ou un Ange. Tandis que les antiquaires du continent regardent cette jolie plaque comme appartenant à l'époque mérovingienne, les savants suédois et norAvégiens sont tentés de faire remonter ce délicat bijou aux xr' et xiii« siècles. Ce serait donc une œuvre des anciens émailleurs de Limoges, dont les produits furent dispersés au moyen âge dans le nord de l'Europe. 2(36 ANTHROPOLOGIE Une fibule en bronze palmée et ansée. Des fragments d'épées, de sabres, de poignards et de couteaux en fer. Une perle godronnée ; une perle en verre jaune, etc. (l). M. le D"- MARIGNAN. à Marsillargues (Héraull). Sépultures néolithiques par incinération à Calvisson (Gard). — M. E. Marignan a fouillé, à Calvisson, deux sépultures néolithiquespar incinération. La première était constituée par un tumulus recouvrant trois dolmens et de nombreux cistes. Toutes les sépultures ont donné des cendres, des ossements humains carbo- nisés, des ossements d'animaux, des silex et des poteries, toutes franchement néolithiques. La seconde sépulture est une allée couverte terminée par une petite chambre quadrangulaire. Les fouilles ont donné, comme dans la première sépulture, des ossements humains brûlés, des silex et des poteries. On peut donc constater ici le rite de l'incinération pratiqué pendant la période de la pierre polie dans la région des basses C('vennes. M. CHANTRE, Sous-Dir. du Muséum de Lyon. Recherches antliropologiques en Arménie russe. — M. Ernest Chantre fait connaître les principaux r&ultats anthropologiques de sa dernière mission scientifique en Arménie russe. Son attention s'est portée particulièrement sur les Arméniens, les Tatars et les Kurdes habitant cette contrée. Durant cinq mois, M. Chantre, accompagné de M""*^ Chanire, a successivement parcouru les vallées basses et chaudes de la Koura et de l'Araxe, puis les régions plus élevées du Karabagh et du Zanguezour, aussi belles que riches en produits naturels, enfin le massif de l'Ararat. Partout sur son passage il a pu relever un très grand nombre de mensurations anthropométriques et photo- graphier une importante série de Tatars, de Tats, d'Aissores, de Juifs, d'Armé- niens et de Kurdes. M'"^ Chantre a pu réunir, de son côté, un assez grand nombre d'observations sur les femmes musulmanes et chrétiennes. C'est aussi en vivant côte à côte avec les semi-nomades et les nomades, et en assistant à leurs jeux et à leurs travaux que M. Chanire a pu recueiUir une foule de renseignements ethnographiques absolument nouveaux. A la suite de sa communication fauteur présente une très grande série de photographies et un projet de carte ethnologique qui illustreront une publica- tion ultérieure. Discussion. — M. le D'' Marignan cite l'opinion d'un voyageur qui, bien que n'étant nullement anlhropologiste, a été frappé du type juif que présentent les Aissores en Arménie. M. le D' PINEAU, au Château d'Oleron (Cli.-Inf.i. Haches polies calcinées et brisées (Rite funéraire?). — Sur plusieurs centaines de haches polies, trouvées à la station néolithique d'Ors (île d'Oleron), une (1) Alfred Caraven-Cachin. Le cimeliire mérovingien r. Pineau ne pense- t-il pas que ces brisures si particulières 268 ANTHROPOLOGIE de haches polies, qui devaient être remarquablement belles, u ont pas été faites pour les fragments être placés dans une sépulture? Par conséquent n'y aurait-il pas, dans le voisinage, des dolmens dont le mobilier funéraire aurait été dis- persé ? MM. PALLARY el TOMMASINI, à Oraii. La grotte des Troglodytes d'Oran. — Celte grotte est située au-dessus du polygone d'artillerie d'Oran. Les fouilles ont été terminées cette année. On y a observé la présence de deux couches : l'inférieure, blanchâtre, com- pacte avec pointes et racloirs, peut êlre rapportée au moustérien; absence d'ossements humains et rareté de débris d'animaux ; la supérieure, à terreau noir, est franchement néolithifiue. Outre les poteries gravées et sculptées, les poinçons, les harpons, hameçons, aiguilles en os, coquilles percées, polies ou en forme de dents ou de griffes, on a récolté trois petites haches très bien polies en forme de bourrelet ou de boudin, une pointe de flèche taillée à très petits éclats sur les deux faces, une autre pointe à cran ressemblant aux formes solutréennes, des burins, des lames avec de nombreuses encoches et enfin des lames brisées et retouchées le long de la cassure. Les ossements humains ne sont pas rares, mais ils sont dispersés : deux squelettes à peu près complets ont été étudiés. Les crânes sont dolichocéphales, à parois épaisses, à front fuyant et à arcades sourcilières proéminentes. La taille moyenne est de l^joS. La faune est très variée : elle renferme une ou deux espèces éteintes, quelques espèces émigrées et les autres espèces vivent encore dans les environs. L'ensemble de ces faits permet d'établir des j'elalions bien caractérisées avec les stations néolithiques du sud-est de l'Espagne. Ces relations seront plus amplement définies sous peu. — Séance du 23 septembre — M. CLOUET, Inslit. au Douhet (Charente-Inférieure). Fouilles de la grotte du Gros-Roc, commune du Douhet (Charente-Inférieure). — Celte grotte appelée « les Chambres noires » se trouve à 8 mètres au-dessus de la vallée; elle a 40 mètres de largeur, ln\70 de hauteur et 12 mètres de profondeur. Le devant de la voûte s'esl écroulé, recouvrant les couches archéologiques qui sur plusieurs points ont été trouvées intactes. La couche supérieure magdalénienne était caractérisée par sa couleur rouge ; elle était comme imprégnée de sanguine dont plusieurs morceaux ont été trouvés mêlés aux silex taillés. Celle couche a fourni : Comme industrie : sagaies el pointes en bois de renne, petits godets à san- guine, grattoirs en lames de silex, os travaillés. Comme faune: Rhinocéros tichorhinus, mammouth, bœuf, cheval, ours, lion, hyène, loup, renard, chat, renne, cerf, chevreuil, oiseaux. La couche inférieure mousléricnne, très peu importante, était grise comme les terrains voisins; elle contenait pour mélanges les racloirs en pointes de cette époque, quelques os et point de dents. Il semble que les populations magdaléniennes avaient vidé la grotte pour porter au dehors les restes laissés par les peuplades moustériennes. E. COI.I.IN. — l'LlTS d'extraction DE SILEX A CHAMI'ir.NOIXES 269 Sur le deviiat de lu grolle, dans le bois, se Irouvenl des couches avec les types moustériens purs. Discussion. — M. G. de Moutillet l'ait remarquer que dans la détermioation de la faune qui vient d'être donnée il y a des anomalies. Ainsi le Rhinocéros tichorhinus est indiqué dans le magdalénien, ce (jui n'a encore jamais été cons- taté. On ne l'a pas même rencontré dans le solutréen, époque intermédiaire. M. G. CuAUVET considère la fouille de M. Clouet comme parliculièrement importante; elle constate, à nouveau, la distinction et la superposition de deux époques : le moustérien et le magdalénien. Quant à la présence du rhinocéros dans la couche magdalénienne, il se propose de prendre auprès de M. Clouet des renseignements plus précis. M. BARTHELEMY, à Nancy. Contribution à réInde des camps vitrifiés et calcinés. — La découverte récente de murailles de défense construites en roches calcaires calcinées en place remet en question la l'echerche de l'origine et de la destination des parapets élevés avec l'aide du feu. Les recherches personnelles de l'auteur dans les camps calcinés et dans les camps vitriliés de la Lorraine, de la Charente et de la Creuse lui permettent d'aliirraer que des procédés identiques ont été employés pour calciner les roches calcaires, aussi bien que pour vitriher les roches eiistallines. Dans tous les cas, l'examen d'une coupe pratiquée dans l'un quelconque des parapets vitrifiés ou calcinés démontre que la transformation des roches par le feu fut partout intentionnelle. Le but poursuivi ne semble pas douteux : c'est la consolidation du mur par la prise en masse des matériaux. La technique étant la même, on serait tenté de conclure que tous ces ouvrages se rapportent à une même époque, aune même civilisation. Cependant, les fouilles pratiquées dans les camps vitrifiés de Puy-de-Gaudy et de Péran ont produit des débris gallo-romains, tandis que les restes d'industrie découverts dans plusieurs camps calcinés paraissent remonter à une époque antérieure. On ne peut donc, à l'heure actuelle, appliquer des conclusions générales à l'en- semble des ouvrages étudiés, et l'auteur se borne à rechercher à quelle époque, la plus ancienne, ce mode particulier de construction fut appliqué pour la première fois dans l'Europe occidentale. Discnssion. — M. Tardy, à propos de la communication précédente signalant les camps calcinés ou vitriliés, qui manquent dans le .Jura, fait remarquer que, sur la lisière du Jura regardant la Bresse, il y a un grand nombre de camps retranchés formant un système très perfectionné de fortifications qui appartiennent à l'époque de la pierre polie. — Dans ces camps, on n'a fait usage du feu contre les parois que postérieurement; il est donc fort probable que les camps calcinés sont postérieurs à l'âge de la pierre polie. M. E. COLLIN. Puits d'extraction de silex à Champignolles. 270 ANTHROPOLOGIE M. PALLARY, ù Oraii. La main dans les traditions juives et musulmanes du nord de l'Afrique. — Les mains, les yeux, le cœur et les organes mâles jouent un grand rôle dans les croyances populaires. L'étude méthodique des superstitions qui se rattachent à ces parties du corps devrait être faite. Le D'' Pommerol a entrepris au Congrès de Limoges la monographie de la main dans les symboles et les superstitions. M. Pallary complète l'étude du rùle de la main chez les indigènes du nord de TAirique : Kabyles, Arabes et Juifs, et engage les anthropologistes à continuer en faisant ce même travail pour les autres peuplades. On aurait ainsi un tout à peu près complet sur cette matière. Les musulmans algériens se préservent du mauvais œil en ouvrant la main droite ou en portant une reproduction de la main en métal ou en verre. Ils appliquent sur leurs portes l'empreinte d'une main pour éviter que les malheurs entrent dans la maison. Ils en ornent leurs drapeaux et leurs tentes. L'émir Abd-el-Kader avait institué une décoration, la cliéïa ou richa. en forme de main ouverte. Les indigènes font leurs ablutions avec la main gauche : c'est aussi avec cette main ([u"ils se torchent. Les prescriptions sont formelles. Les Juifs portent également des amulettes en forme de main; les devantures de leurs maisons sont ornées à profusion d'empreintes digitales. On met des figures de main avec le chaddaie et des textes hébreux dans la chambre des accouchées pour éloigner les mauvais anges. On punit les enfants voleurs en leur mettant un sou rougi dans la paume. Les Juifs ne se torchent pas non plus avec la main droite mais seulement avec la gauche. Quand un homme e^,t mort on joint ses mains de manière à faire former le chaddaie. M. rAbbé LANDESQUE, à Scniiel. Classification des terrains et de l'industrie quaternaires dans les départements de la Dordogne,du Lot et du Lol-et-Gcironne. — M. La.\oi:sqle pense que le pliocène supérieur n'est en réalité que la base du quaternaire; que THomme a joui, pendant des siècles, d'une douce température ; que la climatologie s'est lente- ment modifiée permettant aux animaux hyperboréens de pénétrer dans nos con- trées ; que, sous l'influence d'un climat devenu momentanément plua doux, des pluies abondantes ont formé le diluvium gris, le seul qui ait envahi notre con- tinent. Comme conséquence de cette nouvelle proposition, dit-il, il a cru néces- saire d'éliminer, relativement à l'industrie humaine, l'époque moustérienne, comme n'étant que la continuation du chelléen, à peine interrompu par la débâcle glaciaire. M. Fernand FARNARIER, ù Marseille. Silex néolithiques de la station de Sainte-Catherine, j^rès Trcts ( Bouches-du- Rhône). — On a trouvé un grand nombre de silex taillés, tels que grattoirs, per- choirs, nucléi, etc., dans cette station, qui a d'ailleurs été fouillée et décrite avec beaucoup de compétence par M. Marion (1). ^fais M. Farnarier signale particu- (I) A. -F. Marion. — Premiirei observations sur V ancien nclé de l'homme daits les Bouches-dtt- Rhône. AJx, 1867. l)'" FALVEl.LE. MILIEUX OCCll-ÉS PAR LA SI-IUE ANCESTRALE DE l"hOMME 271 lièremenl à lattenlion de .MM. les membres de la M^ Section quelques outils, ordinairement des couteaux cassés, chez lesquels une des extrt'mités, parfois toutes les deux, portent une pointe en biseau de 3 à 5 millimètres de long sur 1 de large, très finement retouchée. L'usage auquel on emphtyait ces pointes esl mal défini. Discussion. — }>\. G. de Mortillet : 11 est toujours fort intéressant, au point de vue de la géographie palethnologique de signaler, des gisements nouveaux; mais celui qui vient d'être décrit offre un intérêt particulier. 11 se rattache à une industrie spéciale de petits instruments en silex dont l'âge n'est pas encore parfaitement établi et qui pourtant se rencontrent dans l'Inde, la Crimée, la Tunisie, l'Italie, la France, la Belgique. M. Fernand GOULAND, à Juicq {Charenlo-liiférieuiel . L'Homme primitif et l'âge de pierre. — M. Gouland signale sur la commune de Juicq un plateau élevé, limité de trois côtés par des cours d'eau et sur lequel existe un vaste atelier en plein air de l'âge de pierre. Tous les types s'y trouvent représentés. M. le D-^ FAUVELLE, ;i Paris. Des divers milieux occupés successivement par la série ancestralr de l'Homme. — Résumant d'abord en quelques mots le développement embryonnaire de l'Homme, M. Falvelle montre qu'il revêt successivement les formes: 1" monocellulaire; 2° gastrulaire; 3° de Ver; 4° de Poisson; o» de Reptile; 6° de Mammifères pla- centaires, pilhéciens et anthropoïdes, jusqu'à la sienne propre, spécialement caractérisée par la station bipède. C'est ce que l'on a appelé le développement ontogénique. Puis, parcourant l'évolution de l'écorce solide du globe depuis le début des temps primaires jusqu'à nos jours, il établit que les différents milieux suscep- tibles d'être habités par les êtres organisés, sont apparus dans Tordre suivant : leau de mer, l'eau douce, les terrains humides et marécageux et ceux com- plètement desséchés que les pluies seules arrosent. C'est dans ces quatre milieux que s'est opéré le développement phylogénique de tous les êtres vivants et spécialement de ceux qui constituent lensemijle du règne animal, et, comme la plupart des formes se sont maintenues dans leur milieu spécial, il est facile de voir quelles sont celles qui ont envoyé dans le milieu suivant- des colonies plus ou moins nombreuses. D'un tableau généalogique mis sous les yeux des membres de la Section, il résulte que c'est dans le milieu marin que toutes les formes initiales se sont manifestées. Sauf deux, les Échinodermes et les Tuniciers, toutes se trouvent représentées dans les eaux douces. Mais quand on arrive aux marécages, les Vertébrés mis à part, on ne trouve plus que quelques rares représentants des Annelés, des Mollusques et des Crustacés. Une autre forme cependant apparaît, ce sont les .\rticulés trachéens, issus des Vers à vaisseaux aquifères. Les Poissons osseux donnèrent naissance aux Batraciens qui restèrent à cheval sur les milieux liquide et aérien, ne pouvant s'affranchir du premier, puisque 272 ANTHROPOLOGIE les matériaux nutritifs de l'œuf sont insuffisants pour les mener à la forme adulte. L'origine des Reptiles remonte aux Poissons cartilagineux qui se déve- loppent entièrement dans l'œuf. Des Reptiles procèdent les Oiseaux, les Mammi- fères et par conséquent l'Homme, qui vit sur les terrains desséchés et dont la lignée ancestrale a ainsi parcouru successivement les quatre milieux compatibles avec la vie des êtres organisés. Discussion. — M. G. de Mortillet : La communication de M. Fauvelle est fort intéressante, mais est-il bien sûr que les premiers bassins aqueux étaient salés? Le sel, comme le calcaire, pourrait bien n'avoir apparu à la surface de la terre que successivement et progressivement, de sorte que les eaux primitives étaient peu ou point salées. M. Fauvelle : C'est aux géologues à répondre à M. G. de Mortillet. Ils lui diront que, si une origine interne a été attribuée au sel gemme, qui accom- pagne si fréquemment les formations gypseuses, personne n'y a jamais pensé au sujet du sel marin. M. le D-- P. REY, .Méd. en chef de l'asile d'aliénés de Marseille. Du crâne cJiez les aliénés. Discussion. — M. Magitoï demande à faire quelques réserves sur les conclu- sions à tirer des mensurations de M. le D'' Rey. Ces conclusions ne tendraient à rien moins que de fixer certains caractères anatomiques à l'aliénation mentale, affirmation qui serait, dans l'état actuel de la science, très prématurée, au moins dans notre opinion. On a cherché en effet depuis fort longtemps s'il existe des caractères physiques ou anatomiques de la folie, et le problème s'est même éiendu jusqu'à la criminalité; mais les travaux les plus récents ne semblent pas avoir apporté la solution à une question aussi grave; le nombre des obser- vations rassemblées par M. Rey est encore fort restreint, une trentaine de faits, et c'est sur des séries comprenant au moins cent observations comparées à un nombre égal de témoins que nous pourrions, ce nous semble, essayer d'établir des rapports. Je demanderai donc la permission d'engager notre collègue à poursuivre ses recherches et de les appliquer non seulement à l'aliénation mentale, mais aussi à la criminalité. On sait que ce dernier point est en ce moment à l'étude. M. VILANOVA Y PIERA, ProL de Paléont., à Madrid. La Protohistoire de Jumilla (province de Murcic et de Villena) (Àlicante). — La belle ville de Jumilla, patrie exclusive, si l'on peut dire, d'une espèce miné- rale très curieuse, l'Asparagine ou Asparagolithe, est aussi une station proto- historique remarquable, sur laquelle M. Yilanova va exposer à la Section les traits les plus saillants. D'abord, tout près de la ville, dans la direction nord-ouest, on trouve une colline de 100 à 120 mètres de hauteur, composée de gypse triasique, compact, cris- tallin, très bon, qu'on exploite depuis longtemps ; eh bien I l'homme primitif de la contrée profita des grandes crevasses et des fentes que la roche présente comme conséquence de la transformation du calcaire en sulfate hydraté de CHANTIIE, OLUETS ETllNOGUAI'llIOUES DES ÏATARS ET DES KIRDES 273 chaux, pour enterrer les morts, sans aucun genre de sépulture ni iiiênie d'orientation. On a trouvé, jusqu'à présent, [tlusieurs squelettes avec des cou- teaux et llèclies en silex, quelques haches polies en diorite et llbrolithe, et de la céramique antérieure à l'usage du tour, mais cependant assez bien faite. Les crânes sont très dolicocéphales, les dents ont toutes, dans la couronne, une espèce de rainure avec laquelle correspond l'obliquité de Tapophyse articulaire, accusant ces deux caractères du régime frugivore ; ces hommes-là étaient sous ce rapport des ruminants. Mais à Jumilla, il y a une autre chose bien remarquable, c'est-à-dire une espèce de cytania, comparable à celle de Briteiros, en Portugal, placée aussi comme celle-ci dans un haut plateau, à plus de 80O mètres, sur le niveau de la mer, apjiartenant au terrain crétacé, dans laquelle l'auteur a trouvé plus de 40 habitations humaines carrées, faites avec de la pieri'e sèche quon appelle dans le pays coimbra, sans qu'il sache l'origine de cette coïncidence a\ec le nom de la ville portugaise. La station de Villena est [)]us moderne, car on y a trouvé quelques objets en cuivre; il n'y a pas, à proprement parler, d'enterrement, mais une grande quantité de cendres qui forment dans quelques endroits jusqu'à un mètre d'épaisseur; c'est dans ce dépôt qui couvre presque tout le parcours d'une coUine gypseuse triasique aussi bien près de la ville, que j'ai vu les cendres mêlées avec de la terre, du froment noir, résultat d'une combustion chimique, beaucoup de céramique assez grossière, quelques silex et un bracelet en cuivre apportant une nouvelle preuve à ma thèse relative à la première époque des métaux. De restes humains, l'auteur ne put rien trouver: c'est qu'à l'époque, l'incinération commençait déjà. M. VASSEUR, Prof, à la Fac. des Se. de Marseille. Sur rorigine de rinscription phénicienne de Marseille. M. E. COLLIN, à Paris. Fouilles de l'allée couverte de Coppiéres, à Montreuil-sur-Epte (Seine-et-Oise). Discussion. — M. G. Chauvet signale, parmi les objets provenant de l'allée couverte de Coppiéres, un disque troué, dont le type est assez commun dans les sépultures néolithiques. Celui-ci est trop grand poui- une bague, son dia- mètre extérieur est de 43 millimètres; l'ouverture centrale est bien trop petite pour un bracelet, le diamètre intérieur est de 15 millimètres. Comme il l'a déjà indiqué au Congrès de Paris, M. G. Chauvet persiste à rap- procher ces objets des anneaux en pierre ou en os dont les prêtres bouddhiques se servent encore pour lixer leurs vêtements sur la poitrine ou sur l'épaule. M. CHANTRE. Objets ethnographiques des Tatars et des Kurdes du massif de l'Araral. — M. Chantre présente plusieurs objets provenant des populations semi-nomades de l'Arménie russe, entre autres un collier kurde composé d'amulettes en bois sculpté, dont 18 4> 274 AiNTHROPOLOGIE les motifs sont identiques à ceux de certains objets en bronze des sépultures les plus anciennes du Caucase. Une autre pièce fort intéressante est un petit bonnet d'enfant couvert d'amulettes et de pendeloques, telles que griffes de carnas- sier, coquilles, boutons, grelots, etc., etc., rappelant celles des milieux néo- lithiques. M. TARDY, à Hoiirg fAin). Monuments préhistoriques religieux. — Dans le département de l'Ain, en face de la gare de Cize, on voit un rocher en forme de colonne couverte d'un chapi- teau. Ce dernier a été séparé île la montagne par une petite tranchée à angles vifs, faite dans le rocher. Cette tranchée qui indique le travail de l'Homme prouve que ce rocher, domi- nant une large plaine, était utilisé aux époques anciennes. La découverte que je fis en 1882, d'un monument pareil près du Mas-d'Azil (Haute-Garonne) où existe un beau dolmen, me lit penser que ces rochers pou- vaient être en relation avec les dolmens. Une visite au dolmen de Saint-Nectaire me fit retrouver les mêmes groupe- ments de faits. Peu de temps après, je les signalais à M. Bielawski qui a observé depuis les mêmes faits. Je les ai retrouvés aussi dans l'Ardèche, à Chomérac et ailleurs, et je viens de les signaler à M. Chiron qui a découvert de nombreux dolmens dans l'Ardèche, à l'ouest de la gare de Saint-Just et Saint-Marcel. M. MASSENAT, à Brive. Sépultures de l'époque du renne . M. CHANTRE. Les époques paléolithiques et néolithiques dans le Beaujolais : Station d'Odenas (Rhône). — Jusqu'à ce jour le département du Rhône, et le Beaujolais en par- ticulier, n'avait donné qu'un très petit nombre de vestiges de l'âge de la pierre. La plupart des objets découverts dans cette région se rapportent à l'époque néolithique. Tout récemment, un instituteur, M. Savoye, qui utilise ses loisirs en étudiant le sol de son pays, a trouvé dans la commune d'Odenas, à proxi- mité du département de Saône-et-Loire, plusieurs stations présentant des silex taillés dans les types chelléen ou aciieuléen. C'est la première fois que l'on signale dans cette partie de la France des vestiges de l'industrie des temps quaternaires. Les fouilles que l'on pratique en ce moment dans ces stations fourniront sans doute des renseignements intéressants sur la faune accom- pagnant ces objets. M. DE LOBEL, à l'Isk- Adam. Présentation de photographies de pièces de sa collection. D'' MAGITdT. — QUESTION l'ROPOSKE POUR LE CONGRÈS DE 1892 273 QUESTION PROPOSÉE POUR LE CONGRÈS DE 1892 M. le D'' Magitot propose de mettre à l'étude, pour le iirochain Coagrès, la biiestioii suivante : iJu type criminel au point de vue anthropologique. — La proposition est adoptée à l'unanimité. 276 SCIENCES MÉDICALES 12« Section. SCIENCES MÉDICALES rnÉsiDENTS. d'honneur MM. BOUCHARD, Memb. de l'Iiist.,rruf. àlaFac. deMéd. deParis. DITLOUY, Dir. du Serv. de santé, à Rochefort. SIRUS-PIRONDI, Prof, à l'Éc. de Méd. de Marseille. VERNEUIL, Memb. de l'inst., Prof, à la Fac.de Méd. de Paris. Président >'■ CHAPPLAIN, Dir. de l'Éc. de Méd. de Marseille. Vice-Présidents MM. CaUBET, Doyen dé la Fac. de Ééd. de Toulouse. D'ASTROS, Méd. des hop. de Marseille. HALLOPEAU, Agrég. de la Fac- de Méd. de Paris. LAGET, Prof, à l'Éc. de Méd. de Marseille. NEPVEl', Prof, à l'Éc. de Méd. de Marseille. Secrétaires. . MM. BOINET. BOY-TEISSIER. CAZIN. FAURE-MILLER. L.-H. PETIT. REBOUL. — Séance du 1!^ septembre (matin) — M. le D- BARTHE DE SANDFORT, à Paris. De l'emploi thérapeutique des boues médicinales transportées hors de la station de Dax. — L'idée de transporter les boues minéro-végétales hors de Dax a été mise en pratique dans les hùpilaux de Paris depuis 1889 par le D^ Barthe de Sandfort. Les résultats heureux établis par les rapports des D'« Féréol, Desnos^ Constantin Paul, Villemin, à l'Académie de Médecine, à la Société des Hôpi- taux, à la Société de Thérapeutique établissent les points principaux suivants : 1° La boue conserve, malgré le transport, toutes ses propriétés curatives; 2" Le chauffage à 47 ou 48°, température ordinairement employée pour les applications locales, se fait très simplement grâce aux appareils du D-- Barthe, bien supérieurs aux procédés similaires des Allemands et des Italiens. 30 Le traitement est très facilement supporté par les malades qui accusent presque immédiatement un apaisement sensible des douleurs; 4° Celte cure thermale à domicile épargne au malade le voyage à Dax et doit être pratiquée dans les états aigus et subaigus sans aucune hésitation, car elle met à l'abri de la chronicité des lésions articulaires rhumatismales; 5" Les principales affections auxquelles il s'adresse sont : Les arthrites rhumatismales, blennorragiques et puerpérales, les hydar- liOK. — UN' CAS Ij'hKMTANOPSIE HOMONYME SUPÉRIEURE 277 Ihroses, les parésies, les ankyloses partielles, les névralgies et en particulier les sciatiques, ks engorgements tels que l'orchite et la mammite; 6" Les résultats établis par le rapporteur à l'Académie donnent 75 0/0 de succès plus ou moins complets. M. BIDON, à Marseille. Amnésie post-édamptiqur. — Après les attaques d'éclampsie puerpérale, on constate presque toujours une lacune très limitée dans le souvenir; un peu plus rarement l'oubli de l'accouchement seul, en partie ou en totalité; rarement une perte de souvenir de l'accouchement et d'une portion minime du temps qui l'a précédé; enfin, d'une manière exceptionnelle, une lacune beaucoup plus étendue. Dans le fait publié par M. Bidon, qui est, à sa connaissance, le premier publié avec quelques détails, la malade oublia complètement toute Tannée qui précéda les crises (mariage, grossesse, vie nouvelle». Il ne s'agit là que d'un trouble fonctionnel, mais permanent, des cellules cérébrales (1). Hémianopsie avec hallucinations clans la partie invisible du champ visuel, — Un homme de cinquante-neuf ans, atteint de ramollissement cérébral récent, se plaint de troubles visuels que M. Bidon reconnaît consister en une hémianopsie gauche homonyme; il accuse aussi quelques vertiges. Dans la partie gauciie (invisible) du champ visuel, il aperçoit une série d'hallucinations. Rapprochant ce fait des observations d'hallucinations unilatérales et surtout hémiopiques, l'auteur croit qu'un foyer de ramollissement du lobe occipital droit a produit les deux phénomènes (hallucinations et hémianopsie) : à côté des cel- lules du centre visuel détruites par le ramollissement s'en trouveraient d'autres irritées par la congestion collatérale du début. 11 faut, en effet, remarquer que les hallucinations n'existèrent que dans les premiers jours, tandis que riiémia- nopsie persiste encore aujourd'hui. M. BOÉ, à Paris. Un cas d' hémianopsie homonyme supérieure (2). — Il s'agit d'un malade qui depuis six ans a perdu la moitié supérieure du champ visuel des deux yeux. A l'examen au périmètre, la ligne de démarcation rase le point de fixation; l'œil droit est emmétrope et son acuité visuelle = 1 ; l'œil gauche est hypermétrope et son acuité = 3/4. La mobilité des yeux est parfaite, la tension normale; les pupilles réagissent à la lumière et se contractent par le fait de l'accommodation. A l'ophtalmoscope pas de décollement rétinien, excavation physiologique des deux papilles, les vaisseaux ont leur calibre normal sur toute leur étendue. Légère diminution de l'odorat. Pas d'altération du goût, ni de l'ouïe, ni de la sensibilité cutanée. Aucun trouble hystérique. Le réflexe rotulien est affaibli du côté gauche. Rien (I) Académie de Médecine (rapport de M. Charpentier, 22 septembre). (■>) Le malade a été présenté à la Société de Médecine pratique de Paris dans la séance du 29 octobre I89l. 278 SCIENCES MÉDICALES au cœur ni dans les urines. Accidents spécifiques en i879. — Cette perte de la moitié supérieure du champ visuel des deux yeux est survenue rapidement, sans cause appréciable, M. BoÉ rapporte ces symptômes à une lésion spécifique d'un seul lobe occipital avec distribution anormale des fibres du nerf optique aux deux rétines; il croit se trouver en présence d'une hémianopsie homonj me droite ou gauche sim- plement retournée. Le pronostic reste excellent au point de vue de la conser- vation de la moitié inférieure des deux champs visuels. M. Louis JACQUES, à Marseille. De la diphtérie et de sa nature bacillaire au point de vue du traitement. — Des différentes recherches faites pour connaître la nature de la diphtérie, il faut noter les points suivants: 1" la diphtérie est due à un bacille spécifique; :2o ce bacille sécrète un virus ou toxine qui se, répand dans tout l'organisme et y détermine des désordres variés ; 3° le bacille n'existe que dans les fausses mem- branes; il ne pénètre pas dans le sang ni dans les organes; 4° divers micro-or- ganismes existent en même temps que lui dans les fausses membranes et la bouche des angineux. Le traitement consiste en gargarismes au perchlorure de fer en solution au vingtième, suivis d'un lavage de la gorge à l'eau boriquée tiède à 3 0/0 et un gargarisme phéniqué au centième sans lavage consécutif Les gargarismes sont donnés toutes les heures en alternant; chez les enfants jeunes, les pulvérisa- tions remplacent les gargarismes. M. V. LATIL, àAix. De l'Mrédité dans les affections de la moelle épinière. — M. Latil observe depuis plusieurs années deux familles offrant un remarquable exemple de transmission héréditaire de maladies de la moelle épinière. La famille A... a fourni à son observation huit cas d'ataxie otïrant les symptômes cardinaux décrits par Friedreich : caractère familial de l'affection ; incoordination motrice se manifestant dans les jambes et les bras d'abord sous forme d'incertitude, puis avec les caractères ataxiformes; troubles de la parole; absence de douleurs fulgurantes, de crises viscérales, de troubles delà sensibilité. Cependant quelques-uns des symptômes de l'ataxie héréditaire faisaient défaut chez ses malades : le nystagmus et la déviation vertébrale. — La première génération se compose de quatre membres : trois sont alaxiques et le quatrième diabétique. — La deuxième génération compte dix-sept per- sonnes, dont quatre seulement alaxiques, mais parmi elles sont les trois fils de la branche aînée; on relève encore une choréique avec troubles cérébraux. — La troisième génération se compose de douze enfants dont les âges varient de vingt à cinq ans; chez aucun d'eux la maladie familiale ne peut se deAiner : un seul a les doigts en massue et une fille de dix-neuf ans est hystérique avec astasie-abasie . La famille B... offre un exemple rare de myélite diffuse, transverse, du type dorso- lombaire, ayant frappé sept membres de quatre générations succes- sives en conservant toujours tous ses caractères. Les aînés, filles ou garçons, ont tous été atteints. L'affection a apparu de quarante à cinquante ans; chez MAUREL. — EXI-LICATIDN DU DANGER DES HAUTES TEMl'KRATIRES FÉRRILES Tl{) un seul, elle s'est montrée à dix-huit ans. Tantôt elle a débuté par une pé- riode très douloureuse, tantôt elle s'est installée sourdement, revêtant tou- jours le même type: paraplégie incomplète permettant la marche avec cannes ou béquilles, diminution de la sensibilité, abolition des rédexes rotuliens, absence d'atrophie musculaire. Parmi ces paraplégiques, les uns vivent encore, d'autres ont succombé à des affections intercurrentes ; chez un seul la myélite a évolué d'une façon aiguë et a entraîné la mort. M. Constantin ODDO, Chef de Clin., à Marseille. Caractères généraux des tremblements hystériques. — Simulant toutes les formes de tremblements connus, les tremblements hystériques se révèlent par certains traits communs. M. Oddo si.ppuie sur des faits personnels et sur des observations compulsées, soit en tout oo cas. Les traits communs sont constitués par : A. La nature des causes provocatrices. On peut distinguer à ce point de vue trois espèces de tremblements hystériques : l** Les tremblements hysléru-émotionnels. 41 fois sur o5 les causes sont : les ^îmotions brusques, — la frayeur est le grand facteur des tremblements hysté- riques (accidents graves compliqués ou non de traumatisme, analogie de l'émo- tion brusque et du trauma); les émotions lentes dépressives, compliquées ou non de causes physiques également dépressives : chagrins et misère, surme- nage, etc. ; 2" Les tremblements hystéro-tcxiques dont le cadre n'est pas encore fermé. Il faut en rapprocher les tremblements consécutifs aux maladies infectieuses: 3° Les tremblements hystériques purs, consécutifs aux accidents hystériques : attaques apoplectiformes ou convulsives. B. Le mode de début: évolution souvent caractéristique: période^ prodro- mique survenant après le choc : céphalée, phénomène constant; troubles intellec- tuels et physiques. C. Caractères des tremblements une fois constitués : 1° Variabilité: variations spontanées et provoquées parles accidents hysté- riques, l'émotion, etc. 2° Caractère paradoxal, résultant des anomalies du tremblement hystérique et des symptômes secondaires qui l'accompagnent. M. MAUREL, ITof. agr. à la Fac. de Méd. de Toulouse. Explication du danger des hautes températures fébriles. — Le D"" Maurel expose d'abord : 1" Que l'animal ne survit jamais à ses leucocytes; 2** Que chez l'homme la température axillaire est inférieure d'un degré ou d'un degré et demi à la température centrale. Puis ces faits exposés, il donne un résumé de ses expériences établissant : qu'une température de 44 à 45'^ tue nos leucocytes dans quelques minutes; que dans une température de 43 à 44" nos leucocytes ne vivent pas une heure , «nfin que, dans une température de 42 à 43° ils peuvent vivre pendant trois heures avec toute leur activité, et que si cette activité faiblit ensuite, en abais- sant la température, ou peut encore les faire vivre pendant douze heures. 280 SCIENCES MÉDICALES Si l'on rapproche ces expériences des faits énoncés au début on s'explique d'après l'auteur de ces recherches : a. Le danger des températures axillaires au-dessus de 4io,o, puisque cette température correspond à 42",S-43°, mortelle pour nos leucocytes, et par consé- quent pour l'homme . h. Ainsi s'explique qu'on ne voit jamais des températures au-dessus de 42», avec la survie du malade, puisque ce dernier est tué avant. c Ainsi s'explique enfin le bénéfice d'un abaissement d'un à deux degrés des températures fébriles, ])uisque, au lieu de rester dans des températures rapide- ment mortelles, nos leucocytes entrent dans des températures où ils ont leur maximum d'activité. M. BOURBILLON, Chcl' rie Clin, mijd., à MLirseille. Quelques phénomènes feu communs dans le goitre exophtalmh/ue. — M. Bour- billon résume deux observations de goitre exophtalmique : « Deux femmes présentaient des sensations de chaleur analogues à celles observées dans la paralysie agitante sans élévation de la température du corps. Le tremblement chez Tune était très léger, intermittent, et il fallait le chercher ; chez l'autre il était d'une grande violence et généralisé, attirant tout d'abord l'attention. Ce tremblement présentait une localisation peu connue, la localisa- tion linguale, que les observateurs ne signalent point d'ordinaire dans la ma- ladie de gi^aves. Quelques-uns ont même pensé que l'absence de tremblement lingual était un signe distinctif de cette affection. » Chez elle, il y avait en outre une céphalalgie persistante, elle tremblement augmentait quand la douleur de tête s'exaspérait , diminuait, au contraire, quand celle-ci était soulagée, par exemple sous l'influence de l'antipyrine. Ce fait, rapproché d'une observation personnelle relative aux rapports affectés par le tremblement et la céphalalgie chez des sujets indemnes de névrose ou de lé- sions nerveuses, l'auteur porte à penser que la céphalalgie de forte intensité et de longue durée a peut-être quelque influence sur la production ou V aggravation de cer- tains tremblements. » La malade de robs.(ll) présentait des mouvements choréi formes qui, apparus depuis deux mois seulement, s'exagéraient ou se manifestaient avec les exaspé- rations du goitre et de l'exophtalmie. » Dans l'obs. (I), il y avait une névralgie du trijumeau; dansl'obs. (II), une névralgie brachiale. » L'une des deux avait une parésie du bras droit très accusée au dynamo mètre ; l'autre, la plus jeune, un affaiblissement des membres inférieurs. » Celle-ci avait un vertige intermittent qui, plusieurs fois, a causé des chutes. » Elle a eu aussi un ictère, survenu sans cause appréciable et corrélatif d'une aggravation des autres symptômes. » L'autre malade a eu des troubles gastriques, puis des hématomèscs. » Enfin l'état général de ces deux femmes et la marche de la maladie chez chacune d'elles sont très différents. L'une, âgée de quarante-deux ans, atteinte depuis vingt et un ans n'est pas cachectisée, malgré la gravité de son état, qui résulte surtout de troubles cardiaques asystoliques ; l'autre, jeune fille de vingt-deux ans, atteinte depuis cinq mois seulement, est déjà plongée dans une profonde cachexie, ni l'une ni l'autre n'ont un goitre bien volumineux, ce qui ne cadre guère ADOLPIIK nr.OCH. — l'HYSlitLOGIE 1-ATH(IL0GIQUE DU NERYOSISME 281 avec la théorie qui fait de l'hypertrophie thyroïdienne la cause de la cachexie exophtalmique. » Celle de l'ohs. (Il) a présenté une modification rapide de la coloration des té- guments, se rapprochant de la teinte hronzée d'Addison. M. BOINET. Prof, ù l'Ér. rie Mril., à Marseille Plomaïnes urinaires dans le goitre exophtalmique. — Un procédé spécial a permis d'extraire deux espèces de ptomaines : Aipita (retirées en milieu alcahn). Bêta (retirées en milieu acide). Alpha. — 1'' Ptomalne éthérée. Cristaux jaunâtres agglomérés en petites masses, formés d'aiguilles groupées en étoile, d'odeur agréable, solubles dans l'eau, répondant aux réactions des ptomaines. 2° Ptomaine amylique. Cristaux blancs jaunâtres réunis en petits mamelons. 3« Ptomaine benzénique. Cristaux blancs, au microscope, ont la forme de très petits losanges montrant au centre un point noir. Bêta. — Non cristallisées : liquide épais brun rougeâtre, limpide, d'odeur de pain grillé ayant les réactions des ptomaines. 1° Ptomaine éthérée. Liquide visqueux, à odeur de peptone, au microscope montrant quelques rares cristaux en lamelles. 2*^ Ptomaine amylique. Liquide visqueux, au microscope : très petits cris- taux prismatiques groupés en étoile par trois ou quatre. Action physiologique. Le produit brut de l'évaporation a une action convul- sivante rapidement mortelle chez le lapin. (Injection intra-veineuse). Chez la grenouille, il ralentit, affaiblit les battements du cœur qui s'arrête en diastole. Ptomaine alpha amylique. A les mêmes propriétés cardiaques et convulsi- vantes. La P. amylique Bêta produit en outre une augmentation passagère de la systole suivie d'arrêt en diastole. Elle est paralysante. — P. Benzénique. Elle est surtout convulsivante, son action cardiaque analogue à celle de la précé- dente est moins marquée. — P. éthérée (alpha) détermine un ralentissement cardiaque avec diminution d'énergie systolique suivi d'accélération avec aug- mentation d'ampleur et avec arythmie aboutissant à l'arrêt du coeur en systole. Après quelques convulsions, la résolution musculaire arrive yite. — P. amylique. Injectée dans le péritoine, produit un abaissement de température de 1° au bout d'une demi-heure, puis la température dépasse la normale. L'injection intra- veineuse, chez le lapin, détermine les mêmes résultats. Six heures après, la température retombe à la normale. M. Adolphe BLOCH, a Paris. Sur la physiologie pathologique du nervosisme ; non-valeur du terme neurasthénie. — Cette communication a pour but d'étudier la i.hysiologie pathologique du nervosisme, en utilisant les dernières découvertes faites sur l'exciiabilité cérébrale au moyen de l'électrisation, et de démontrer que le mot neurasthénie, employé actuellement pour désigner le nervosisme, est une expression sans valeur. En effet, il n'y a pas de faiblesse nerveuse, proprement dite, dans cette 282 SCIENCES MÉDICALES névrose, ainsi qu'on peut le remarquer en examinant de près les principaux symptômes de la maladie. La physiologie, ainsi que la clinique, l'ont voir que la faiblesse n'est qu'appa- rente, et que le point de départ de toutes les manifestations de la névrose est l'hyperesthésie du tissu nerveux cérébro-spinal et ganglionnaire. Mais comme la dénomination do nervosisme, proposée par Bouchut, dix ans avant les travaux de Beard, conciliait toutes les opinions en ne préjugeant rien de la nature intime de la maladie, il était préférable de la conserver, d'autant plus qu'elle était déjà entrée dans le langage médical français. M. BOUCHARD, Alt'mb. de l'Inst., Prof, à la Fac. de Aléd. de Paris. Troubles vasculaires dans un cas de cirrhose du foie avec rétrécissement de l'aorte. — Il s'agit d'une femme qui est restée cinq ans et demi dans le ser- vice pour une cirrhose alcoolique arrivée à la cachexie avec gros foie, grosse rate, ascite, développement veineux sous-cutané considérable avec tumeurs érectiles disséminées ; elle a fini par mourir de la rupture d'une varice œso- phagienne. Cette femme présenta des accidents d'insuffisance hépatique et rénale, car l'ingestion du sucre provoquait chez elle la glycosurie passagère. Un symptôme curieux était un souffle splénique dont M. Bouchard a observé cinq cas, dont quatre dans la cirrhose. C'est un souffle tout particulier qu'on ne peut attribuer ni à une artère voi- sine, ni au cœur; il était comparable au souffle utéro-placentaire. La malade a guéri de son ascite et de sa cachexie cirrhotique, grâce à la médication par le calomel à petites doses quotidiennes, deux centigrammes d'abord, puis un centigramme. Les dilatations veineuses et les tumeurs érec- tiles de la peau disparurent. Puis revint une aggravation, la malade ayant contracté la phtisie dans le service, et les dilatations veineuses reparurent, ainsi que les tumeurs érectiles ; une varice œsophagienne se rompit et on trouva à l'autopsie plus de six litres de sang dans le tube digestif qui en était rempli et distendu. L'auteur a obser^ é aussi dans ce cas des battements appréciables dans tous les points du corps, surtout dans les points où la main pouvait trouver de la résis- tance, à la rotule, aux pommettes, aux malléoles ; c'était la totalilé du tissu tenu sous le doigt qui éprouvait ces ampliations ; par les capillaires, non par les artères. Il y avait, en outre, la déformation dite doigt hippocratique, avec le pouls capillaire sous l'ongle surtout. Enfin, on a observé un souffle systohque cardiaque, sans les signes phy- siques de l'insuffisance aortique. Du reste, l'autopsie a démontré l'intégrité des orifices, mais avec hypertrophie cardiaque. Mais il existait un rétrécissement de l'aorte siégeant à 9 centimètres des val- vules aortiques et se continuant dans toute la région thoracique. En raison de l'hypertrophie du cœur due au rétrécissement de l'aorte et de la dilatation des capillaires, l'ondée sanguine donnait lieu aux battements capillaires : la dilatation des capillaires, en permettant le libre passage du sang des artères dans les veines produisait le brusque abaissement de la tension artérielle, comparable à celui qui, dans l'insuffisance aortique, est dii au reflux du sang dans le ventricule. KnLVlER. I.A DENGUE ItE SYRIE ET l)'ÉGYr'TE A MARSEILLE 283 Dans les derniers temps de son existence, la malade présenta de nouveaux phénomènes hépatiques : ictère semblable à l'ictère chronique avec fièvre causée par la présence de boue biliaire dans le canal hépatique et par l'infec- tion de ce canal par le baciUus coll roimnunis. Des organismes du rhumatisme chronique ou tendant à la chronicité. — Dans les arthrites, on a trouvé dans les articulations malades Je streptocoque, les staphylocoques, Vaureus surtout, Valbus rarement. On a trouvé également le pneumocoque, le gonocoque, le bacille de Koch, le bacille diphtérique, le ba- /cille pjocyanique et un bacille indéterminé auquel on a donné provisoirement le nom de baciUus articulorum. jusqu'à ce qu'on le connaisse mieux. En cherchant dans les cas qui ne suppurent pas, qui se locahsent dans une articulation et tendent à la chronicité, c'est-à dire dans les cas les plus simples, M. Bouchard est arrivé à des résultats qui lui paraissent de nature à jeter quelque lumière sur les microbes du rhumatisme. Dans onze cas de ce genre il a retiré le liquide périarticulairc par aspiration antiseptique, et il l'a ensemencé; dix fois il a obtenu une culture; neuf fois il a trouvé Valbus, sept fois seul, et associé une fois avec Vaureus et une fois le baciUus articulorum. Il a pris soin de n'avoir affaire qu'à des rhumatismes spontanés sans caus(> appré- ciable, non traumatique, non dus à une infection générale, sans blennorragie. Dans tous les cas, il s'agissait d'un rhumatisme mono-articulaire primitif, ou poly-articulaire devenant mono-articulaire. C'est donc le staphylococcus albus qui semble le microbe caractéristique de cette forme de rhumatisme. M. ROUVIER, Prof, de Clifj. obst. à la Faculté franc, de méd. de Beyrouth. Eclampsie postpuerpérale chez une prim ipare morte le treizième jour des couches. — Discussion. — M. le D'"Qleirel croit que l'interprétation admise par M. Rou- vier est logique et qu'il s'agit bien d'un cas d'éclampsie puerpérale de cause cutanée. M. FiOLPE demande si les analyses d'urine ont été faites. Il fait remarquer que l'éruption signalée se retrouve dans la septicémie puerpérale. M. Rouvier rappelle que, suivant son habitude, il a soigneusement examiné les urines, sauf le dernier jour. Elles étaient normales. L'absence de troubles du côté du bassin et des organes génitaux ne pouvait faire penser à un cas de septicémie puerpérale. Le traitement antiseptique (sublimé) fut régulièrement suivi. Eufm l'éruption qui, chez la malade, avait commencé avant l'accouche- ment, se retrouve, tous les étés, en Orient, avec plus ou moins d'intensité, chez des individus des deux sexes, en dehors de toute inlluence puerpérale. M. Rey demande si en perforant les membranes M. Rouvier a perforé la cloison intermédiaire des deux œufs. M. Rouvier répond que non. La dengue de Syrie et d'Egypte à Marseille. — M. Rouvier a démontré l'exis- tence de l'atténuation et modification de la dengue. Il vient d'en observer cinq exemples typiques à Marseille. Ce fait lui a paru digne d'être signalé, 284 SCIENCES MÉDICALES comme propre à éclairer d'un nouveau jour la thèse qu'il défend depuis 1889. Des cinq cas, trois ont été observés dans une maison, et deux dans une autre demeure. La maladie semble avoir débuté à un premier étage, et s'être pro- pagée au second étage (mère et fille), chez des adultes du sexe féminin n'ayant jamais quitté Marseille, leur ville natale. Les deux derniers cas (mère et fille) ont été observés à peu près à la même époque chez des adultes parentes des malades précédentes, mais habitant un quartier différent. Dans chaque maison reste encore aujourd'hui une malade en convalescence. Le début n'a pas été brusque. La fièvre toujours assez forte (39'',3 à 40°) a eu une durée très limitée. L'éruption éphémère lui a été signalée dans un cas. La céphalalgie, la rachialgie, les troubles gastriques et la faiblesse des membres inférieurs, ont existé avec plus ou moins d'intensité chez toutes les malades. Des erreurs de diagnostic ont été commises, on a pensé soit à de l'impaludisme (à cause des grands travaux exécutés en ce moment à Marseille), soit à de la dothiénentérie. Ces cas ne peuvent être isolés à Marseille. II est à croire que la dengue con- tinuera à se manifester avec une intensité variable en automne et en hiver, et préparera admirablement le terrain à de nouvelles et multiples infections pneumococciques, que l'on rebaptisera du nom de grippe en les considérant à tort comme entité morbide distincte. Cette prétendue nouvelle épidémie d'in- tluenza ne sera néanmoins que la continuation d'une épidémie existant, à l'état actuel, à Marseille ; mais avec des allures bénignes, dénuée de toute complica- tion pulmonaire et ignorée de la grande majorité des praticiens. M. SCHNELL, à Mariieille. Paralysie du voile du palais dans l'ataxie locomotrice. — Parmi les paralysies partielles qui peuvent s'observer dans le cours de l'ataxie locomotrice, dans le domaine des nerfs crâniens, celle du voile du palais a été jusqu'ici peu étu- diée. La paralysie staphylienne apparaît dans la période d'état. Il est rare que son apparition se décèle par des phénomènes bruyants : le malade n'accuse géné- ralement pas de troubles de la parole ou de la déglutition. C'est donc un symp- tôme qui demande à être recherché. C'est le hasard qui l'a fait découvrir dans deux observations personnelles. En pareil cas, deux modalités se présentent : a) la luette est pendante, insen- sible aux excitations, demeurant immobile durant l'émission des sons ; l'orifice de l'isthme du gosier n'est pas déformé ; paralysie complète de l'azygos ; — b) la luette est déjetée à droite ou à gauche, indiquant une paralysie unila- térale ; la courbe formée par le pilier dont s'éloigne la luette est plus large que celle fournie par le pilier opposé. La paralysie des muscles staphylo-palatins peut être accompagnée d'hémi- atrophie de la langue et de paralysie de la corde vocale du côté correspondant. Cette corrélation a été signalée par Hughlings Jackson pour la première fois et étudiée par Koch et Marie. M. MOSSÉ, Prof. ;i la Fac. du Méd. de Toulouse. Note sur la valeur séméiologique des propathies cardiaques et urinaires dam la pneumonie. — Les affections cardiaques et cardio-vasculaires sont, dans lîOINET ET noY-ïEISSIEU. — ACTION CARDIAQUE I>E CACTUS CRANDIFLOKA 28o l'opinion générale, les i)ropathies qui ont la plus grande gravité, pour le pronostic de la pneumonie. M. Mossk, chargé pendant quatre ans de la Clinique des vieillards à la Faculté de Montpellier, a observé un certain nombre de faits qui ont modifié à ce point de vue, son opinion conforme jusque-là, à la manière de voir exprimée plus haut. D'après ces faits, les affections chro- niq^ues des voies urinaires, même bien tolérées, affections qui entraînent d'ha- bitude, comme on le sait, des altérations du rein, ont, dans la pneumonie franche intercurrente, une importance pronostique aussi grande et même plus grande que les propathies cardiaques, ou cardio-pulmonair&s. M. BOINET,, k Marseille. Rôle (les microcoques clans la thrombose marastique. — Habituellement, dans les cas de thrombose marastique (tuberculose, cancer), les cultures du sang recueilli pendant la vie ont donné des colonies pures de staphylococcus albus. Ce micro- coque existait aussi à la surface du caillot et à la face interne de la veine tiirom- bosée. Dans le premier cas (tuberculose), l'altération des vasa-vasorum était très prononcée. Dans une phleginatia alba dolens d'origine i)uerpérale, le sang ne contenait que du staphylococcus aureus. Abondants au début de la phlcgmatia, les cocci sont rares au moment de la disparition de l'œdème. — Le sang d'un rhumatisant atteint de phlegmatia a. produit des cultures pures de staphylococcus albus semblables à celles que nous avons obtenues depuis 1889, dans les cas de rhumatisme aigu et subaigu. En résumé, la présence de microcoques dans le sang de ces séries de malades, leur culture pure, leur existence au niveau du caillot et de la face interne de la veine correspondante établissent le rôle de ces microbes dans la production de la thrombose marastique. Dans les cas en question, ces cocci proviennent d'infections secondaires et le microbe pathogène de la maladie initiale cachectisante ne parait avoir qu'une action accessoire. — Séance du 18 septembre (soir) — MM. BOINET et BOY TEISSIER. Étude sur Vactlon cardiaque de Cactus grandi/Iora. — L'étude de cet agent thérapeutique a été faite dans une série d'expériences de laboratoires et d'observations cliniques. L'extrait de cactus employé sur trois séries de grenouilles, tortues et cobayes a toujours montré une action sur l'énergie cardiaque, (ju'il augmente d'une façon notable. Cette énergie du cœur ne se soutient pas, mais elle est réveillée par (le nouvelles doses. Après l'injection de 8 à 10 centigrammes, on constate du ralentissement et de l'arythmie. L'alcaloïde, la cactine, injectée de 1 à 10 milligrammes a, d'une façon per- manente, excité l'énergie des contractions du cœur, sans provoquer ni ralen- tissement ni arythmie. Des observations cliniques, il résulte que le cactus peut être utilisé comme tonique du cœur à liantes doses souvent répétées (120 gouttes de teinture d'A- drian). Il n'y a pas d'effets cumulatifs. 11 a été employé dans les lésions valvu- laires et du myocarde et dans les cardiopathies secondaires ou fonctionnelles (I). (1) Voyez Bulletin de thérapeutique, 1891. 286 SCIENCES MÉDICALES M. NEPVEU, Prof, à l'Éc. rie Méd. do Marseille. Parasites du sang chez les paludiques. — M. Nepveu donne un résumé des organismes nouveaux qu'il a trouvés dans le sang des paludiques (en dehors de ceux déjà connus de Laveran) : 1" un bactérien en biscuit très voisin de forme du bacterium coli, fait sur lequel il attire particulièrement l'attention ; 2° un fin streptocoque à vésicules terminales ; 3° un bactérien cilié caréniforme; 4" un bactérien en flotteur. Il a trouvé des spores dans les cellules des villosités intestinales, des amiboïtes en forme d'astéroïdes à quatre branches, des corpuscules claviformes, en gourde sphérique, en gourde allongée, etc. ; il étudie plus spécialement les cellules blanches ou leucocytes. 11 a eu l'occasion depuis trois ans de voir dans leur intérieur le poiimitus de Laveran avec ses flagellus ; enfin, il a trouvé un trypanosome dans la veine-porte. Il termine par l'étude des corps falciformes dans le tissu du rein, du foie, de la rate; il a pu colorer avec le sérométhylène un corpuscule avec un court sporoducte. Il a trouvé dans le sang des cellules épithéliales de petit volume, qui crevaient au bout de quelque temps en laissant échapper leur noyau rempli de fines sporules. M. ROUX DE BRIGNOLES Père. Prof, à l'Ec. do Méd. de Marseille. De l'action antiseptique interne de quelques dérivés de la série aromatique dans les affections infectieuses. — Après avoir fait ressortir les difficultés extrêmes d'attaquer par des antiseptiques généraux les germes pathogènes qui pullulent dans l'organisme, dans le cours des fièvres infectieuses, M. Roux veut que l'on recherche avec opiniâtreté les agents qui, sans nuire au malade, exercent une action antimicrobique sur le plus grand nombre de ces germes. Il l'ait l'historique de ses diverses tentatives : 1° sur la variole, contre laquelle il a institué depuis longues années un traitement antiseptique qu'il décrit ; 2'^ sur la dothiénentérie, qui lui permet de comparer l'action des divers anti- septiques intestinaux ; 3° sur les affections des voies urinaires. Il s'étend longuement sur les propriétés des naphtols et du salol dont l'inno- cuité relative doit attirer les préférences des praticiens. M. Aimé AUBERT, à Màcon. Sur la contagion de la tuberculose. — La divulgation des divers modes de contagion de la tuberculose jette souvent dans l'entourage des malades un effroi qui leur est préjudiciable. La presse y remédierait en publiant : 1° La guérison fréquente de la phtisie tuberculeuse par les efforts de la nature et par ceux de la science ; 2" La nécessité pour sa transmission de certaines conditions dans les rap- ports du malade avec ceux qui l'entourent; 3° M. Â.unERT, dans plus de quarante années de pratique médico-chirurgi- cale, a souvent observé l'immunité des arthritiques vis-à-vis des tuberculeux qu'ils pourraient fréquenter et soigner impunément. AI.EZAIS. — NOTE SUR l'aIRE CHIRUROICALE DES SINUS FRONTAUX 287 Si cette immunité était prouvée, ses possesseurs pourraient en toute sécurité soigner les tuljercuk'ux. Le D"' Aubert donne un prix de 500 francs à décerner dans cinq ans par l'Académie de Médecine, sur cette question : Rechercher, par /'ohsn-vation clinique et expérimentale, s'il existe chez l'homme des tempéraments réfractaires à la tuberculose. M. Fr. ARNAUD. Ostcomyélite à staphylocoqves. M. LAGET, l'rof. à l'Ér. de Méd. de Marseille. Contribution à rélucle du tabès dorsal ataxique. — Femme de cinquante-huit ans présentant tous les symptômes de la colique néphrétique rebelle localisée à droite, sans aucun symptôme tabétique. Par exclusion, et aussi par les signes posi- tifs que donnait le système urinaire (entre autres, rein droit douloureux, paraissant à la palpation augmenté de volume) on fut conduit au diagnostic de colique néphrétique causée par un calcul du bassinet engagé dans l'ure- tère : M. Queirel pratiqua avec plein succès la néphrectomie droite par la voie lombaire, — rein normal, absence de tout calcul. A la suite de l'opération, pas de crises pendant neuf mois : guérison complète en apparence. Près de deux ans après, la malade revient à l'hôpital avec un tabès dorsal ataxique (les plus nets : elle meurt en janvier 1891 : l'autopsie macroscopique et micros- copique conlîrme le diagnostic. M. Laget conclut qu'il faut se méfier toujours du tabès dans le diagnostic dès affections abdominales s'accompagnant de crises douloureuses à répétition et cela malgré l'absence d'autres troubles sensitifs ou moteurs ou de phéno- mènes oculo-pupillaires, malgré la conservation des réflexes rotuliens. L'intervention chirurgicale ne paraît pas, dans le petit nombre de cas obser- vés, avoir été rendue plus dangereuse par le fait de l'existence du tabès. M. ALEZAIS, à Marseille. Note sur Vaire chirurgicale des sinus frontaux. — Les sinus frontaux, étudiés sur vingt-trois sujets de vingt et un à quatre-vingt-un ans (treize hommes et dix femmes), et figurés par des schémas, ont montré que, si la prédominance classique des sinus de l'homme sur ceux de la femme se vérifiait, l'augmenta- tion chez l'adulte, due à l'âge, était incertaine et irrégulière. L'absence totale a été rencontrée deux fois et l'absence unilatérale trois fois. L'aire frontale des sinus mesure en moyenne, chez l'homme, 6 centimètres sur la ligne sus-orbitaire et verticalement, 0™,035 sur la ligne médiane : chez la femme, 0">,045 sur 0'n,03. La paroi orbitaire des sinus a, chez l'homme, 0'",025 sur 0'",02, et chez la femme, 0™,02 sur O-^sOlS : elle s'arrête souvent à la ligne dacryo- orbitaire, et appartient ainsi à la voûte de l'orbite: mais elle peut envoyer sur la paroi interne un prolongement lacrymal de 0°».0l sur O"',O05. Le sinus gauche paraît être souvent un peu plus grand que le droit : celui-ci aurait un peu plus souvent que le gauche un prolongement lacrymal. 288 SCIENCES MÉDICALES M. DE RUELLE, à Marseille. Traitement de Vançjinc coueiineuse par le djaiiure de mercure. — M. de Ruelle pose eu principe qu'au début d'une angine couenneuse, il est très difficile d'établir la nature simple ou dipbtérique de la maladie, et qu'en conséquence il est toujours urgent d'établir promptement une médication active. Puis tout en recojmaissant que l'angine diphtéritique est au début une affection locale, il insiste sur la rapidité de sa généralisation : par suite, il est préférable de recourir d'emblée à un traitement général; d'autant plus que le traitement local si fréquemment infidèle (ainsi qu'en témoigne la variété infinie des médications proposées) est parfois impossible et même nuisible à cause de l'indocilité et de la résistance habituelles des petits malades. En effet, le grat- tage des fausses membranes et leur ablation sont le plus souvent incomplets et nécessitent des manœuvres qui blessent alors l'arrière-gorge et ouvrent ainsi une nouvelle porte à l'infection. M. de Ruelle a employé le cyanure de mercure à V intérieur, en s'abstenant de toutes manœuvres locales, selon la formule suivante : Cyanure de mercure 0.05 cent. Alcool à 80» 8 grammes. Eau distillée 192 — M. S. A. — A donner par cuillerées à café toutes les heures, jour et nuit. Nota. — Dans les cas graves, toutes les demi-heures. Sur sept observations d'enfants âgés de deux à quatre ans, il y a eu sept gué- risons. L'amélioration ne se manifeste d'abord que par un arrêt stationnaire de l'angine, puis au troisième jour elle s'établit franchement, et la guérison est complète du cinquième au sixième jour. Il ne se produit auCun accident mer- curiel; la cure exige de 20 à 25 centigrammes de cyanure de mercure. Le trai- tement doit être institué dès le premier jour : en effet, chez un huitième malade, il y a eu un insuccès, la maladie étant parvenue à la période de généralisa- tion. Cet insuccès n'infirmerait pas la spécificité du cyanure de mercure, pas plus que l'ingestion inelTicacc des antidotes dans la période ultime des empoi- sonnements n'infirme leur efficacité. M. de Ruelle sollicite le contrôle de sa méthode. M. BOINET. Sur le traitement des abcès du foie. — Séance du 11> septembre (matin) — MM. R. LÉPINE et BARRAL, ù Lyon. Sur la pathogénio du diabète. — Pour éclairer la pathogénie du diabète, il est essentiel de tenir compte des faits suivants : 1° Un sang de chien normal, circulant pendant une heure à travers le rein ou le membre inférieur, isolés du corps, d'un chien, perd, toutes choses égales, plus de sucre que le sang d'un chien privé de pancréas depuis vingt-quatre CHAPPLAIN. — REVUE SUR LE TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE 289 heufes. Il est donc certain que le sang normal possède quelque chose de plus que le sang de l'animal privé de pancréas. 2" Ce quelque chose est un ferment soluble que Teau peut extraire des glo- bules blancs et qui est détruit à 5o" C, tandis que le ferment sacchariliant, existant également à l'état normal dans le sang, possède à 58" C, à peu près toute son activité. 3" Étudiée m vitro avec du sang artériel, la glycolyse est aussi plus éner- gique si l'animal est sain que s'il est privé de pancréas ; elle l'est encore davan- tage si l'on a pratiqué chez lui la ligature du canal de Wirsung (nouvelle preuve que le ferment glycolytique ne provient pas du suc pancréatique versé dans l'intestin). — Avec le sang d'un même chien (sain) on trouve la glycolyse plus énergique si le sang est extrait des veines pancréatiques que s'il l'est de la veine splénique ou de tout autre vaisseau. 4° Dans tous les cas sans exception où nous avons pu étudier in vitro la glycolyse du sang de l'homme diabétique, nous l'avons trouvée plus ou moins diminuée, eu égard au moins à la quantité de sucre existant dans le sang. Ce résultat est d'autant plus remarquable que, toutes choses égales, et jusqu'à une certaine limite, la glycolyse est plus énergique quand la quantité de sucre est plus grande. M. OLLIVIER, Méd. des Hôp. de Paris. La fausse méningite tiéerculeuse de nature hystérique chez les enfants. — A côté des méningites tuberculeuses vraies, il y en a de fausses. Les accidents de dentition, les constipations opiniâtres, le tsenia, les fièvres typhoïdes, ont été souvent pris pour des méningites. Voici une autre variété de méningite fausse. En 1884, ou apporte une fillette de six ans, dont le père était mort tuber- culeux; elle était maigre, chétive. Elle se plaignait de maux de tête et de cons- tipation ; puis on trouve de l'hyperesthésie cutanée, du grincement des dents, gémissements, cris, mouvements convulsifs des membres, délire, et, enfin, elle tombe dans le coma. Glace sur la tête, frictions mercurielles, injections sous- cutanées d'ergotine, vésicatoires sur la nuque, iodure de potassium à doses élevées. Sous l'influence de cette médication, les symptômes disparurent et l'enfant guérit. M. «JlUvier croyait que ce cas était de la méningite tuber- culeuse. En juin dernier, on apporte de nouveau la fille. Elle est nerveuse, sans menstruation, un rien la fait pleurer; elle a des terreurs nocturnes, grince des dents, a de l'insomnie, se plaint de névralgies. Elle a un regard vif, vrai regard d'hystérique. C'était donc une nerveuse, une hystérique. Le traitement consista dans l'emploi de l'électricité, dv l'hydrothérapie et des fortifiants. Avant de déclarer chez l'enfant comme chez l'adulte qu'il existe une affec- tion grave du cerveau, telle qu'une méningite tuberculeuse, il est indispensable d'éliminer les fausses méningites de toute nature, celles de l'hystérie en parti- culier, dont on n'a pas parlé suffisamment jusqu'ici et qui prête facilement à la confusion (I). M. GHAPPLAIN, Dir. de I'Él-. de Méd. de Marseille. Revue sur le traitement de la tuberculose. (1) La Médecine moderne, 24 sept. 1891. 19 290 SCIENCES MÉDICALES M. VILLENEUVE, Prof, à l'Éc. de Méd. de Marseille. Épididymo-vésiculectomie dans la tuberculose testiculaire. — En règle générale, il ne faut jamais faire la castration dans la tuberculose testiculaire, La clinique démontre que les résultats sont aussi bons, sinon meilleurs, quand on se borne à agir par les moyens généraux, et si ceux-ci font défaut, par le raclage et surtout le fer rouge. Outre le résultat thérapeutique, on a ainsi l'avantage de conserver ce que M. Verneuil a si justement appelé le testicule moral. Quand l'épididyme seul est atteint, la résection isolée de cet organe peut suffire. M. Villeneuve a pratiqué cette opération dès 1889 (1). Mais une nouvelle condition de physiologie pathologique tend actuellement à s'introduire dans la science. Lancereaux et Guyon soutiennent que dans l'immense majorité des cas, la tuberculose génitale commence chez l'homme par la vésicule. 11 semble donc que, surtout au début quand le diagnostic peut être fait, il y ait avantage à faire l'ablation de cet organe. L'auteur a fait avec succès la même opération en pénétrant par le trajet inguinal, après avoir ouvert la vaginale et pratiqué l'épididymectomie. On tire sur le canal déférent, comme sur le ligament rond dans l'opération d'Alexander, et en décollant le tissu cellulaire, on arrive jusque sur la base de la prostate, et la vésicule. Dans les cas d'orchito tuberculeuse aiguë et dans celui, très rare, de tubercule dans le testicule ectopié à l'anneau, mais dans ces cas seuh, il faut taire la castration. M. VERNEUIL, Memb. de l'inst.. Prof, à la Fac. de Méd. de Paris. Du traitement du testicule tuberculeux. M. L.-H. PETIT, Bibl. adj. de la Fac. de Méd. de Paris. Sur le pronostic et le traitement de la tuberculose. — Au point de vue de la curabilité de la tuberculose, de la phtisie pulmonaire, il faut tenir compte des circonstances suivantes : 10 L'état constitutionnel du malade, c'est-à-dire le terrain sur lequel s'est implanté et s'est développé le bacille tuberculeux ; 2° l'état de ses organes ; 3>5 son état moral; 4° le milieu dans lequel il vit. Un malade de constitution arthritique, qui est atteint d'une phtisie acciden- telle, dont le cœur est bon, qui n'a pas de fièvre, indice d'intoxications secon- daires, dont le tube digestif est bon, qui a conservé l'appétit, mange bien et dio-ère bien, sans diarrhée, dont le moral est bon, est celui qui a les plus grandes chances de guérison. 11 faut que le phtisique vive au grand air pendant fjlusicurs années, à la campagne, jusqu'à la guérison complète et môme au delà; que sa chambre soit facilement aérée, qu'il soit à l'abri de toute fatigue, de toute influence morale déprimante, qu'il ait une occupation agréable, qu'il crache dans un crachoir facile à stériliser. L'iodoforme et la créosote sont les deux substances qui paraissent aujourd'hui (1) Voir Cliniques chirurgicales de l'Hûtel-Dlea de Marseille, Ib90. BOISLEUX. — GROSSESSE EXTRA-UTÉRINE DU PREMIER AU TROISIÈME MOIS 291 mériter le plus notre confiance. Le meilleur mode d'administrer la créosote est l'inhalation de vapeurs ; on peut aussi avoir recours à l'administration interne et aux injections sous-cutanées. 11 faut y ajouter la suralimentation avec la pulpe de viande fraîche et, suivant les cas, l'arsenic, le tannin, l'huile de foie de morue, les phosphates de chaux, de soude, etc. Enfin, pour que le traitement eût toute son efficacité, il serait à désirer qu'on créât en France des sanatoria destinés à la cure des phtisiques, comme cela a lieu avec tant de succès en Allemagne. M. ONIMUS, à Monaco. Emploi thérapeutique des extraits organiques animaiw. M. AURIOL. à Arles. Traitement delà phtisie pulmonaire par les inhalations d'acide sulfureux. (Résul- tats obtenus pendant une période de huit ans.) — Sous l'influence des inhalations sulfureuses on voit l'anorexie disparaître, la fièvre tomber, l'embonpoint reve- nir, les lésions se réparer; mais, il faut que cette médication soit continuée pendant un temps suffisamment long. La moyenne du traitement pour arri- ver à des résultats durables a été de six à huit mois. M. AuRiOLa soumis à ce traitement cent quatre-vingts malades. Soixante-cinq ont été améliorés et peuvent être considérés comme guéris. Quatre-vingt-dix ont été améliorés mais ont rechute. Chez ces derniers, le traitement n'a pas été continué assez longtemps. Vingt-cinq ont succombé depuis, mais leur état de maladie était trop avancé pour pouvoir espérer en retirer un bénéfice. En un mot, le traitement par l'acide sulfureux donne les meilleurs résultats. M. MARQUEZ, à Ilypies (Var . De l'acétate neutre de plomb dans le traitement de la pneumonie. — Dans le cas de pneumonie sur un sujet, jeune ou vieux, mis en dépression par une usure quelconque de sa constitution, à la thérapeutique de spoliation qui con- vient aux formes sthéniques, M. Marquez préfère la médication par l'acétate neutre de plomb, essayée par quelques cliniciens, en France et à l'étranger, et préconisée, en 1839, par Strohl (de Strasbourg). Le sucre de Saturne contre- stimule ici, sans asthénier; il facilite la décongestion du poumon, ménage les forces, modère les sécrétions morbides, abrège le processus pneumonique et avance la convalescence. Il mérite d'être recommandé à l'attention des pra- ticiens. — Séance du 19 septembre (soir). — M. BOISLEUX, à Paris. De la grossesse extra-utérine du premier au troisième mois, diagnostic et trai- tement. — Grossesse extra-utérine du premier et du troisième mois observée chez une même femme, diagnostic fait au moyeu de l'examen histologi(iue de 292 SCIENCES MÉDICALES la muqueuse utérine. Prenwre laparatomie : enlèvement de la tumeur fœtale, grossesse tubaire. Deuxième laparatomie : enlèvement des annexes par arrache- ment, aucune ligature ou pincement de vaisseaux, hémorragie profuse com- battue par un tamponnement laissé à demeure pendant vingt-huit heures ; guérison. La deuxième grossesse était, d'après l'examen histologique, une gros- sesse ovarienne. Présentation de pièces et préparations microscopiques. Discussion. — M. Rouvier : Je demanderai à notre confrère s'il a pu recon- naître la cause de cette double grossesse extra-utérine chez sa cliente. 11 me semble, de plus, qu'il s'est montré un peu trop optimiste sur l'établissement du diagnostic de la grossesse ectopique dans les premières semaines de la ges- tation. La constatation des signes locaux, unis aux symptômes généraux, tous signes de probabihté, est insuffisante. Tous les gynécologues ont pu les constater dans des cas de fausse grossesse. Quant à l'examen histologique de la muqueuse utérine, il n'est pas à la portée de la plupart des praticiens. M. BoisLEUX : La première grossesse extra-utérine a été diagnostiquée par l'examen de la muqueuse et les signes généraux de grossesse, plus les signes spéciaux que je viens d'énumérer. La seconde grossesse extra-utérine chez la môme femme a été diagnostiquée par les signes spéciaux, tels que douleurs identiques dans le bas-ventre, s'irra- diant dans le pli de l'aine gauche, présence d'une tumeur et possibilité d'une fécondation. Outre les symptômes ordinaires de la grossesse, il y a la présence d'une tumeur, le volume de l'utérus, qui est petit dans la grossesse extra- utérine et gros dans la grossesse utérine. Le ramoUissement du col n'existe pas dans la grossesse extra-utérine. De plus, les douleurs sont spéciales, s'irradiant dans le bas-ventre, dans le pli de l'aine, comme dans le cas actuel. Ces douleurs sont subites et continues et n'ont rien de commun avec les douleurs péritonitiques ordinaires ; de plus, elles se font en l'absence de fièvre. M. LARAT, à Paris. Les progrès de Vélectrothé'rapie en France. M. IMBERT DE LA TOUCHE, à Lyon. Traitement de la goutte et du rhumatisme par l'électricité (i). — 1" L'électricité est d'une efficacité incontestable dans le traitement de la goutte et du rhuma- tisme ; 2° La méthode est basée sur l'introduction des médicaments dans les tiss.us par l'action cataphorique du courant voltaïque, comme le prouvent de nom- breuses expérimentations pratiquées en France, en Angleterre, en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Amérique, et sur l'emploi des hautes intensités afin d'obtenir un effet tonique sur l'organisme; 3° Les résultats sont locaux et généraux. Les résultats locaux consistent dans la diminution des tophus et des gonfle- (1) Publié dans la Revue internationale d'ÉlecIrothérapie, juillet -1891, à Paris. BOINET. — ACTION DE LA LEVUUE DE BIÈRE SUR LES BACILLES 293 ments péri-articulaires, le soulageaient des douleurs et la souplesse plus grande des jointures, avec plus de facilité dans la marche. Les résultats généraux consistent dans le relèvement et la persistance des forces, l'augmentation de l'appétit, l'amélioration de la digestion et du som- meil, la régularité des selles : en un mot, une modification générale de l'éco- noraie. M. BOINET, à Marseille. Reclierches expérimentales et cliniques sur l'atténuation du bacille de la tubercu- lose par le Kristall violet. — Le bacille de la tuberculose se laisse bien imprégner par une solution (au 30« dans l'alcool à Oo") de Kristallviolet (hexaméthylviolet, violet de méthyle, 6 B). D'une manière générale, tout microbe bien coloré perd à peu près sa virulence. Dans une .série de recherches personnelles, l'addition de quelques gouttes de cette solution de Kristallviolet à des cultures du bacille de la tuberculose, du Staphylococcus aureus, a empêché le développement de ces micro-organismes. Pour se rendre compte de l'action colorante et microbicide du Kristallviolet sur le bacille de la tuberculose, M. Boinet a imbibé avec cette solution des fragments de tubercules, et les a inoculés sous la peau de l'abdomen de cobayes et de lapins. Ces animaux résistaient généralement bien. Ils succombaient, au contraire, à la suite d'inoculations de tubercules non colorés par le Kristall- violet. Avant d'utiliser l'action atténuante du Kristallviolet sur la virulence du ba cille de la tuberculose, il a tenu à s'assurer de la non-toxicité de celte subs- tance. Les injections de solution de Kristallviolet qu'il a faites au lapin et au cobaye n'ont pas entraîné d'accidents. En collaboration avec M. le D'' Roux, il a injecté une solution de Kristallviolet au G0« et au 30<= dans des ganglions tu- berculeux d'enfants : la suppuration ne s'est pas produite et, quelques semaines après, on constatait la diminution notable de volume de ces ganglions. Ces mêmes injections de Kristallviolet dans les foyers de carie tuberculeuse ont été suivies d'amélioration. Enfin, si on songe à l'innocuité de l'injection de quantités notables de violet de méthyle dans les poumons et au peu de danger des injections pulmonaires intra-parenchymateuses, on est tenté d'essayer l'imprégnation in situ des ba- cilles pulmonaires. Sur le cadavre, il a bien coloré les parois des cavernes en se servant de la seringue de Koch. L'inoculation de ces fragmenfs colorés avant l'ouverture de la cage thoracique n'a pas donné la tuberculose aux cobayes. Il est donc logique d'espérer que les injections interstitielles, avantageuses dans les cas de tuberculose locale, pourront, peut-être, êti-e utilisées contre les lésions tuberculeuses pulmonaires ; en ce cas, le Kristallviolet atténuerait, par la colo- ration, non seulement les bacilles de la tuberculose, mais encore les divers microbes que l'on rencontre dans les cavernes et qui favorisent leur agran- dissement. Action de la levure de bière sur le développement de la virulence des bacilles ty- phique, charbonneux, pyocyanique. Applications thérapeutiques. — l" Les re- cherches expérimentales, faites en partie en collaboration avec M. Rœser, ont été poursuivies avec de la levure de fermentation basse, avec de la levure à 294 SCIENCES MÉDICALES cellules rondes et ovales, isolées par des cultures successives. Dans la première série de cultures, le procédé de Pavone a été employé; l'ensemencement simul- tané de levure ronde et de charbon ne donne que des bacilles charbonneux très courts, sporulés. Le développement est peu actif. Dans les mêmes condi- tions, le bacille typhique est abondant sous forme de filaments très allongés et très mobiles. L'action atténuante de la levure à cellules ovales sur les bacilles charbonneux et typhique n'est pas nette. M. Boinet s'est servi du procédé de Garret, mais l'association de la levure avec les bacilles typhique, pyocyanique, fluorescens putridus, le Staphylococcus aureus n'a pas entraîné de modifications bien appréciables dans le développement de ces derniers microbes. Elle a paru même exalter la virulence du bacille pyocyanique. En effet, le lapin témoin a succombé au bout d'un mois, avec une parésie du train postérieur et un amai- grissement progressif. Le sang et les urines contenaient des bacilles pyocya- niques. La levure de bière atténue mieux le champignon du muguet; des ba- digeonnages de cette levure sur des plaques de muguet développé chez quatre tuberculeux et typhiques ont amené rapidement la guérison de cette compli- cation. 2° Dans la diarrhée des typhiques, l'administration de la levure n'est pas utile. Cette substance a diminué le nombre des selles dans deux cas de diarrhée du Tonkin, Pas de résultats avantageux en donnant la levure afin d'atténuer le bacille de la tuberculose. 3° Enfin, pour se débarrasser de tous les microbes étrangers qui souillent la levure brute, il a fait des essais d'atténuation avec le principe actif de la levure extrait de la macération de la levure au moyen de l'alcool. Pas de ré- sultats suffisants (4). M. DESCOURTIS, ;i Paris. Les bains de vapeur térébenthines ozonisés. M. FALLÛT, Prof, à l'Éc. de Méd. de Marseille. Note sur un cas d'amnésie rétrograde consécutive à un empoisonnement par l'oxyde de carbone. — La malade avait perdu le souvenir, non seulement des circonstances du suicide lui-même, mais même de tous les faits qui s'étaient passés dans une période de deux jours avant la tentative. Indication de quelques faits observés dans ces dernières années. Appréciation de la valeur de l'amnésie rétrograde au point de vue médico-légal. M. MONTAZ, Chirurg. des Hop. de Grenoble. De l'intervention chirurgicale dans les luxations irréductibles du pouce. — M. MoNTAZ croit qu'il y a mieux à faire que de laisser les malades avec leur luxation non réduite. Il faut ouvrir l'articulation sur la face antérieure, essayer de réduire encore, puis, sans s'attarder à des sections hgamenteuses, décapiter le métacarpien en conservant la gaine périostéo-capsulaire. Le raccourcissement (1) Voyez Bulletin de Thérapeutique, oclobre 1890. REBOUL. — TRAITEMENT KE LA TUBERCULOSE DU TESTICULE 295 ultérieur n'est représenté que par la longueur d'os enlevée, puisqu'il n'y a pas là de cartilage d'accroissement et on rend au malade, avec un risque nul, la forme et la fonction. M. MAUREL, Prof. agr. à la Fac. de Mt'd. de Toulouse. Sur l'hygiène respiratoire comme moyen prophylactique de la tuberculose. — M. Maurel a remarqué que les malades atteints de tuberculose pulmonaire ont une section thoracique insuffisante. Cette insuflBsance de la section thora- cique s'exagère dans le cours de la maladie; mais le plus souvent elle existe dès le début de l'affection; et il est probable qu'elle la devance. Il est donc possible qu'une section thoracique insuffisante soit une cause prédisposante de la tuberculose pulmonaire . Or cette section thoracique insuffisante peut se cor- riger par des exercices de gymnastique en moins de deux mois. M. le b'" Maurel insiste ensuite sur la nécessité de ce qu'il appelle l'éducation respiratoire. Ces conseils sont groupés sous trois chefs : le mode, le rythme et le type; ces conseils sont les suivants : respirer par le mode nasal, par des mouvements res- piratoires profonds et par le type costal. M. Maurel discute ces conseils et fait ressortir leur importance. Discussion. — M. L.-H. Petit : Je crois que dans la méthode des injialations médicamenteuses la pression pourrait être remplacée par des exercices respi- ratoires qui consistent essentiellement à ftiire de larges inspirations rythmées. Ces larges inspirations se font précisément comme celles que vient d'indiquer M. Maurel, c'est-à-dire par le type costal supérieur, de manière à développer le thorax en largeur. L'idée m'est venue de les appliquer aux phtisiques après les avoir employées dans le traitement de la scoliose. Dans ce cas, elles ont pour but de développer le diamètre antéro-postérieur du thorax, et d'agir sur le rachis dévié par l'intermédiaire des côtes ; ce développement peut se faire tout aussi bien chez les phtisiques, qui font en général de courtes inspirations et se courbent instinctivement en avant, de manière à rétrécir encore leur poi- trine pourtant déjà trop étroite. M. Maurel : Comme le B" Petit, j'ai constaté les heureux résultats de la gjmnastique respiratoire dans les déviations de la colonne vertébrale, mais il m'a semblé que la gymnastique respiratoire n'améliore la déviation que lorsque la section thoracique est insuffisante. Au contraire, dans les cas où la section thoracique est suffisante, la déviation ne serait pas modifiée. M. Petit : Je ne crois pas que ce soit la largeur de la poitrine qui empêche la respiration d'agir sur la scohose, mais l'ancienneté et la gravité de la dé- viation, qui dès lors n'est plus réductible. M. REBOUL, à Marseille. Traitement des adénites tuberculeuses par les injection i de naphtol camphré. Du traitement de la tuberculose du testicule par les injections interstitielles de naphtol camphré. SCIENCES MÉDICALES M. LAPLANE, à Marseille. Des hémiplégies palustres. — Séance du 31 septembre (matin) — M, MAIRET, Prof, à la Fac. deMéd. de Montpellier. De la toxicité de l'urine pathologique. Toxicité urinaire, applications thérapeutiques. M. DUBRANDY, à Hyères. De l'aération continue dans le traitement de la tuberculose. — L'aération continue de la chambre à couclier, dans le traitement de la tuberculose, constitue un puissant hioyen à la fois hygiénique et thérapeutique, à la portée de tout le monde. Une fenêtre entr'ouvertc regardant le pied du lit suffit; les persiennes sont fermées, un store est disposé devant l'en tr ouverture, la cheminée est toujours ouverte ; les portes intérieures sont fermées. Le malade est bien couvert. L'angle de l'entr'ouverture est gradué d'après la température extérieure et la force de pénétration de l'air; la fermeture her- métique n'est commandée que par les grandes perturbations atmosphériques. La température intérieure ne subit que dans de faibles limites la température extérieure; celle de -|- 11° a été le plus souvent observée, le malade s'en accom- mode très bien, elle est facile à maintenir à l'aide d'un feu modéré, s'il y a lieu. Les effets immédiats de la méthode sont : diminution, cessation même des quintes nocturnes, sommeil plus tranquille, appétit meilleur. Elle peut contri- buer, pour une large part, à la guérison des phtisies au premier degré, et amé- liorer, prolonger les autres, si elle ne peut les guérir (1). M. JUST-CHAMPIONNIÈRE, Chir. des Hôp. de Paris. Cure radicale de la hernie sans étranglement chez la femme. — Cette revue rapide des opérations de cure radicale de hernie sans étranglement, qui peuvent être régulièrement faites chez la femme, donne une idée de ce que peut obtenir cette méthode appliquée avec hardiesse et persévérance. On s'est jusqu'ici assez médiocrement occupé de la femme en ce qui concerne la hernie, et cependant elle doit bénéficier de cette opération, non seulement au même degré que l'homme, mais dans des conditions certainement plus favorables encore. Bien que les variétés différentes de hernie appellent des modes un peu différents d'intervention, on peut constater que les opérations donnent pour chaque (\) Congrès de la luberculose, \m\. CHIAIS. — TROUBLES PHYSICd-CHIMIUUES DES ARTÉRIO-SCLÉREUX 297 variété des résultats également favorables. Mais pour tous les cas il y a lieu de chercher dans la jeunesse du sujet et dans un médiocre développement de la hernie les conditions les plus satisfaisantes. Il faut opérer les jeunes sujets et délivrer le plus rapidement possible la femme des douleurs, des dangers, des incommodités ou de la préoccupation de sa hernie. Pour elle, on n'a même plus à faire quelques critiques que l'on fait encore chez l'homme : il y a sécurité dans l'opération et résultats plus certains encore. Aussi peut-on dire qu'avec les réserves relatives aux sujets malades et cachectiques on ne devrait jamais laisser sans cure radicale les hernies d'une femme encore jeune, quelle qu'en soit la variété. Ces conclusions, je ne les formule qu'après une longue expérience faite, et les appuie d'une statistique de trente-neuf cas sans un accident ayant donné, pour toutes les opérées, des résultats irréprochables. MM. H. HALLOPEAU et LARAT, à Paris. Sur une nouvelle variété de tropho névrose caractérisée par des dyschromies et des éruptions lichénoïdes. — Les dyschromies d'origine tropho-névrotique peuvent s'accompagner d'hyperplasies cutanées en même temps que de troubles de la sensibilité, de l'innervation vaso-motrice, des sécrétions et de lu nutrition des poils. Ces hyperplasies se présentent sous la forme de papules lichénoïdes. Leur groupement autour de plaques achromiques et la pigmentation brunâtre des téguments qui les entourent les séparent de toutes les dermatoses décrites jus- qu'ici. Elles sont probablement une manifestation de l'hystérie. Leur traitement paraît devoir consister surtout dans l'emploi méthodique de l'électrisation (1). M. Henri HUCHARD, Méd. dus Hop. de Paris. Les causes de l'artériosclérose et des cardiopathies artérielles (leur origine ali- mentaire et leur traitement préventif). — Après avoir résumé les principales causes de l'artério-sclérose et des cardiopathies artérielles (causes infectieuses, dialhésiques et toxiques), M. Henri Hlchard insiste sur une cause qu'il avait déjà fait connaître en 1889 dans ses leçons sur les maladies du cœur et des vaisseaux, sur l'ali- mentation. Il démontre que l'alimentation carnée excessive est une des causes les plus importantes des maladies du cœur non rhumatismales et de l'artério- sclérose qui sont devenues de nos jours très fréquentes en raison de ce vice alimentaire. Donc, chez les prédisposés, il faut recommander une alimentation azotée très modérée avec beaucoup de lait et de légumes. M. CHIAIS, à Menton. Note sur quelques troubles physico-chimiques de la nutrition des artério-scléreux et sur leur traitement. — Les artério-scléreux présentent des troubles nutritifs physico-chimiques et des perversions fonctionnelles avant même de présenter des lésions anatomiques. Les troublrs physiques sont révélés par la dialyse lente des liquides et leur élimination imparfaite par le rein. Les troubles chimiques sont caractérisés : i*^ par du ralentissement nutritif, (1) Publié in lieviie inlcrnalionale d'Éleclrolherapie, ocl. 1891. 298 SCIENCES me;dicales ce qui démontre Thypoazoturie absolue ; 2° par des oxydations mparfaites, ce qui prouve l'hypoazoturie relative. Les troubles fonctionnels sont caractérisés par l'hypertension et par l'insuifi- sance rénale. Quatre indications découlent de ces notions matérielles : 11 faut régulariser la dialyse des liquides; faire disparaître: et l'insufTisance rénale, et le ralentissement des échanges nutritifs, et les oxydations imparfaites. On peut arriver à remplir cette quadruple indication : tantôt par le ration- nement des boissons et aliments liquides ; tantôt par le régime lacté, quelque- fois par la cure de raisins. On obtient des résultats plus rapides chez quelques malades en associant à ces traitements de petites doses d'iodure de potassium. Quand ces méthodes de cure sont demeurées sans résultat ou n'ont donné que des résultats incomplets, on peut encore obtenir la guérison de toutes les perversions fonctionnelles et nutritives par la cure méthodique avec l'eau d'Evian : qui ramène la dialyse au fonctionnement normal ; combat rinsuffisance rénale, comme le prouve le relèvernent rapide de la somme des solides uri- naires; régularise les oxydations, ce qui permet de constater le rapport de Turée à l'ensemble des matériaux soUdes urinaires ; et fait disparaître le ralentisse- ment nutritif, puisque, pendant le traitement et après le traitement, l'hypoazo- turie absolue cesse. L'insulTisance rénale cessant, toutes les perversions physico-chimiques de la nutrition disparaissent et le malade est guéri de ses troubles fonctionnels. M. BOY-TEISSIER, à Marseille. Du poumon cardiaque. — M. Boy-Teissier reprend et complète l'étude du poumon cardiaque dont il a fait son sujet de thèse en 1883. Au point de vue anatomique l'auteur fait la description du lobule du poumon cardiaque qu'il résume ainsi : 1° Épaississement de l'espace périlobulaire avec travées intra-lobulaires plus ou moins volumineuses ; 2° Exagération plus ou moins grande de l'espace central, composé d'une gangue conjonctive qui enserre une bronche présentant à des degrés variables des lésions de bronchite chronique et une ou deux artères atteintes invariable- ment d'artérite (endo, péri, endopériartérite) ; 3° Épaississement des cloisons intcralvéolaires, soit en formation (stade des cellules embryonnaires) ou définitif (stade du tissu fibreux) ; 4° Dilatation de tous les vaisseaux sanguins avec épaississement de leurs parois ; 5° Rétrécissement de la cavité alvéolaire par la réunion de ces altérations ou réplétion par les lésions congestives. Au point de vue pathogénique, la lésion pulmonaire est due aux modifica- tions de la circulation veineuse et artérielle. Les conditions mauvaises de la circulation veineuse sont sous la dépendance des lésions valvulaires ou myo- carditiques. Quant à l'explication à donner de l'artérite constante dans le poumon cardiaque, fauteur pense qu'il faut diviser les artérites en trois classes : 1° Les artérites reconnaissant la môme cause que celle qui a produit la cardiopathie ; OLLIER. — ^^ OPÉRATIONS CONSERVATRICES DANS LA TLIiERCULOSE OSSEUSE 299 2» Les art érites justiciables des causes banales de l'artérite; 3° Les artérites par les produits toxiques accumulés dans le sang par la mau- vaise circulation. C'est ce qui amène l'auteur à formuler cette loi : L'artérite est fonction d'auto-intoxication. Au point de vue clinique l'auteur montre que le poumon cardiaque a une syniptomatologie propre qui découle surtout de la contradiction des différents symptômes entre eux. M. OLLIER, Corresp. de l'Inst., Prof, à la Fac. de Mt'd. de Lyon. De la valeur des opérations conservatrices dans la tuberculose osseuse. — M. Ollier montre par de nombreux exemples de sa pratique personnelle que les opérations conservatrices assurent en même temps que la conservation du membre le ralentissement du processus tuberculeux général et la guérison de l'état général . Les cas de généralisation sont de plus en plus rares ; on les observe après les opérations incomplètes ; on a alors fait un raclage mais pas de résection, surtout avec les méthodes actuelles. — Kœnig a dit que le pro- nostic de la tuberculose locale n'a pas jjénéficié des méthodes actuelles de l'an- tisepsie. M. Ollier s'inscrit en faux contre cette opinion ; la cause des mauvais résultats dans les résections du poignet ou du cou-de-pied est qu'on a été trop parcimonieux dans les opérations. Au cou-de-pied, quoiqu'on ait dit non, on peut sacrifier, dit M. OlUer, l'astragale assez facilement. Au poignet, il faut sacri- fier largement tout ce qui est malade et même ce qui paraît sain pour faire des plaies nettes, non anfractueuses. Discussion. — M. Lucas-Championnière : La communication de M. Ollier est d'une importance qui n'échappera à personne au moment même où les opéra- tions sur les tuberculeux sont combattues et accusées de provoquer la généra- lisation tuberculeuse. Nous sommes très heureux d'entendre sa voix si autorisée affirmer la réa- lité de faits qui résulte aussi de notre expérience. Les opérations de résections articulaires en particulier ont habituellement sur la santé générale des résultats favorables et la généralisation tuberculeuse suraiguë y est aussi rare que pour les amputations ou même en l'absence de toute intervention. Pour moi, l'action de la résection bien faite est au contraire efficace contre la tuberculose viscérale et en particulier contre la tuberculose pulmonaire, et les cas où j'ai vu des lésions pulmonaires se cicatriser après la résection du genou sont des plus probants. Mais il faut bien savoir que ces résultats ne sont vrais que de la chirurgie complète qui enlève la totalité des foyers et surtout de la chirurgie qui ne sup- pure pas. Je ne crois pas beaucoup à la possibilité de différencier la tuberculose osseuse dite éteinte de celle qui est vivante et je crois que M. Ollier a réussi dans bien des cas, malgré un caractère actif de la lésion; j'ai réussi moi-même dans ces cas et crois beaucoup à l'efficacité de la suppression du foyer local, pour la guérison des lésions, ailleurs situé. Parmi les résections, toutes celles qui peuvent être complètes, donnent ces résultats favorables, les résections fatalement incomplètes, comme celles de la hanche, doivent être moins favorables. 300 SCIENCES MÉDICALES Pour le genou surtout une expérience est considérable, quarante-neuf cas sans mort, dont les suites ont été très bien étudiées récemment dans une thèse de mon interne M. Macen, qui a montré que la guérison des accidents géné- raux avait été la règle, que la l'écidive locale avait été la petite exception et que, dans tous les cas, l'auto-inoculation tuberculeuse était restée inconnue en même temps que la santé locale et générale permettait un fonctionnement du membre malade. M. Henri HUCHARD, à Paris. Influence de la grippe sur le cœur. — La grippe produit Thypotension artérielle, ce qui explique l'aggravation de toutes les cardiopathies par Tinduenza. Mais son action peut se faire sentir pendant le cours de la maladie sous forme dangine de poitrine, d'arythmie, de lipothymie ou de syncope. Enfin, M. HucHARD cite trois observations d'endocardites infectieuses d'origine grippale, et, dans ces trois cas, la maladie était localisée à l'orifice aortique. M. NEPVEU, à Marseille. Recherches histoloijiques sur la pathogénie du cancer. M. Nepveu, sans nier l'existence de psorespermies, n'en a pas trouvé dans le cancer, malgré les recherches les plus minutieuses. 11 signale les corps à fuchsine comme étant dus à des destructions cellulaires et attire spécialement l'attention sur les altérations du sang de la région cancéreuse et sur celles des capillaires (1). Discussion. — M. Cazin : Les faits très intéressants que vient d'exposer M. Nepveu confirment pleinement l'opinion que nous avons soutenue au Con- grès d'hygiène de Londres, M. le professeur Duplay et moi, relativement à la théorie psorcspermique du cancer. Étant données toutes les preuves cliniques et expérimentales qui autorisent pleinement à chercher dans le cancer des organismes pathogènes, cette théorie était évidemment très séduisante; mais, après les premiers faits publiés dans ce genre d'idées, on s'est peut-être un peu trop 'hâté d'admettre l'existence de conidiés ou d'autres sporozoaires dans le cancer. Ce n'est pas qu'on puisse nier d'emblée l'existence de parasites de ce groupe dans les néoplasmes cancéreux, attendu qu'il ne faut pas s'appuyer sur ce fait qu'on n'a pas réussi à cultiver ni à inoculer ces éléments, pour en tirer des arguments décisifs contre la nature parasitaire de ces productions. Il ne fallait évidemment pas s'attendre à voir des sporozoaires se comporter sur les milieux de culture habituels, comme des bacilles ou des microcoques. Les faits sur lesquels on discute actuellement reposent exclusivement sur des observa- tions microscopiques dont l'interprétation peut conduire à des conclusions tout à fait opposées. Tout ce que nous pouvons constater, c'est que le nombre des travaux relatifs aux altérations et modifications cellulaires, pouvant simuler des organismes parasitaires, augmente notablement depuis quelque temps, sans que les défenseurs de la nature parasitaire des pseudo-psorespermies du cancer aient pu encore compléter la lacune essentielle existant dans leurs observa- (I) Buli. méd. et Semaine méd. -1891, paraîtra m extenso dans le Recueil de mém. de t'Ec. de Méd. de Marseille. liOI.NET. HKMOUKAGIE l'IlIMlTIVE UE LA MOELLE 301 tions, c"est-à-dire l'absence de formes de reproduction absolument indiscutables, analogues à celle que nous connaissons pour les psorespcrmies des animaux. M. Nepveu : M. Cazin et moi avons les mêmes opinions, à part quelques points de détail; mais je n'ai voulu donner ici qu'un résumé de mon travail. M. ROUX DE BRIGNOLES Fils, à Marseille. Fracture de l'exlrémilc inférieure du tibia. M. BOINET, à Marseille. Kijste hydatique du foie. Compression de Vuretère droit. Mort par urémie. — X. .., vingt-huit ans, sans antécédents, s'apercjoit, en 1888, du développement d'une tumeur au niveau du foie. Peu de temps après survient un accès de fièvre intense avec hoquet et une poussée d'urticaire, qui dura six jours. Le 15 août 1891, à son entrée à l'hôpital, il est atteint de fièvre, 39,9, avec hoquet incoer- cible. La respiration est haletante, entrecoupée. La base du thorax est élargie, l'épigastre est soulevé par une tumeur globuleuse séparée par un sillon d'une autre tumeur occupant l'hypochondre droit et se prolongeant jusqu'à la crête iliaque. Une ponction donne issue à loOO grammes de liquide clair, transpa- rent comme de l'eau de roche ; quelques hydatides viennent buter contre le trocart. .\près cette ponction, la tumeur épigastrique disparaît seule, car les autres loges de ce kyste hydatique du foie ne communiquaient pas avec elle. Le malade présente des phénomènes nerveux comparables à des crises épilep- tiformes. Hoquet. Gène respiratoire. Frottements pleuraux et congestion de la base du poumon droit. Le lendemain, nouvelle attaque épileptiforme avec convulsions limitées aux membres supérieurs, sans perte de connaissance. Des attaques semblables se reproduisent pendant trois jours ; ensuite le malade tombe dans le coma ; contracture du bras droit, puis des deux membres inférieurs. Mort. Autopsie. — L'incision de Stromeyer-Litlle, faite sur le cadavre, nous conduit sur une masse épiploïque et sur des anses intestinales dilatées. L'incision de ce kyste, composé de cinq lobes, ne permet d'évacuer que la poche supérieure qui ne communiquait pas avec la partie inférieure du kyste. On ne trouve que de rares vésicules filles. Le hquide de la poche supérieure était louche et légère- ment purulent : il existait des adiiérences entre cette paroi et le diaphragme. La compression du kyste hydatique sur l'uretère droit avait entraîné sa dila- tation et celle des bassinets. L'uretère et le bassinet gauche étaient moins dila- tés, les reins étaient sclérosés et parsemés d'infarctus. Ces altérations de l'appareil urinaire expliquent en partie les accidents urémiques (crises épileptiformes, con- tractures, coma) observés dans les derniers jours de ce malade. Dans ces kystes hydatiques multiloculaires si volumineux, l'incision de Stromeyer-Little ne suffit pas, la laparotomie pcrmetlrait seule l'évacuation de ces larges poches indépendantes les unes des autres. Hémorragie primitive de la moelle. — M. Buinet présente un cas d'hémorragie primitive de la moelle survenue à la suite d'un bain de mer prolongé. Le malade ne présentait aucun antécédent morbide. En vingt-quatre heures, la 302 SCIENCES MÉDICALES paralysie des membres inférieurs et supérieurs fut complète; au deuxième jour survinrent des troubles de la parole puis de la déglutition et le malade suc- combait au quatrième jour à l'asphyxie par paralysie bulbaire. A l'autopsie, on trouva des foyers hémorragiques en divers points : région cervicale, dorsale et lombaire. M. PRIOLEAU, à Brive. De quelques troubles de nutrition et de sensibilité de la cornée dans la tuber- culose méningée. — M. Prioleau a rencontré parfois des troubles de la nutrition et de la sensibilité, s'ajoutant aux troubles oculaires déjà décrits dans la tuber- culose des méninges. Les troubles de la nutrition sont : 1° du dépolissement avec légère opales- cence de la cornée ; 2° de la diminution de la tension intra-oculuire. Le dépolissement et l'opalescence de la cornée apparaissent à la période comateuse de méningite tuberculeuse. Le dépolissement a consisté en érosions très superficielles ne paraissant comprendre que l'épithélium et la membrane de Bowman. Ces érosions siègent généralement à la périphérie de la cornée et aussi bien sur les parties couvertes que sur les parties découvertes de cette membrane. Leur développement est lent, progressif, sans amener de suppu- ration. L'opalescence se montre en général dans les vingt-quatre heures qui suivent l'apparition des érosions. Accompagnant les érosions cornéenncs, on rencontre de la diminution de la tension de la chambre antérieure, due à des troubles de la sécrétion. Les troubles de la sensibilité nous ont paru plus fréquents que les précédents. Ils se sont montrés dès la deuxième période de la tuberculose méningée, alors que l'agonie n'avait pas encore amené l'insensibilité générale. La cornée pouvait être touchée et piquée sans aucun réflexe, Physiologiquement, on peut expliquer ces troubles par le développement de tubercules sur le feuillet de l'arachnoïde accompagnant les racines du triju- meau. Quant à l'indépendance des troubles trophiqueset des trouljles sensitifs, on en trouve l'explication dans l'indépendance du trajet des libres sensitives et des fibres trophiques du trijumeau. M. NICAISE, Chir. des Hop., Agrégù de la Fac. de Méd. de Paris. Arthrite tuberculeuse miliaire secondaire. — A côté des arthrites et des syno- vites fongueuses à nodules tuberculeux, se place une variété d'arthrite tuber- culeuse caractérisée par la présence de granulations miliaires, qui se montrent en même temps dans la plupart des organes. Cette arthrite a un pronostic plus grave que celui des autres variétés ; elle est assez rare. L'arthrite tuberculeuse miliaire ne .se montre pas toujours sous la même forme ; dans la première observation de Laveran, il s'agit d'une arthrite tuber- culeuse miliaire primitive. Chez le malade dont M. Nicaise a communiqué l'histoire au Congrès de Mar- seille, le genou était atteint depuis un an de synovite fongueuse, quand est survenue la généralisation tuberculeuse, avec granulations mihaires, qui a en- vahi la synoviale; avait-on affaire alors à une artlirite tuberculeuse miliaire secon- daire. LKON d'aSTROS. — LA SYPHILIS CKRKBRALE HÉRKDITAIRE PRKCOr.E 303 — Séance du 2 1 septembre (soir) — M. PAQUELIN, ù Paris. Sur une disposition perfectionnée du thermo-cautère (1). M. G. GAUTIER, à Paris. Électro-chimie nouvelle. — Action thérapeutique des corps naissants. — M. G. Gau- tier (lit que l'électrolysc médiranienteuse telle qu'il Ta décrite se distingue net- tement de la cataphoi'èse électrique, car il a cherché à utiliser directement et sur place les produits de la décomposition électro-chimique. Cette méthode, dit-il, ne saurait être confondue avec aucun système électrique, car il a pour but d'aug- menter l'action du courant de pile par la décomposition des composés binaires en corps naissant, dont l'énergie sur les cultures pathogènes (23 m. m. pus bleu), est évidente, qu'en un mot il a eu l'heureuse idée d'associer aux propriétés de résolution et de dégénérescence du courant, une action microbicide elficace et localisable. Les résultats éloignés qu'il a obtenus dans des maladies telles que : lupus, actinomycose de la face, abcès tuberculeux, etc., etc., prouvent que ce traite- ment nouveau est réellement digne d'attirer l'attention des médecins, qui bien compris ne doit laisser aucune trace de ses applications. En terminant, il insiste sur l'utilité du bain statique et des effluves d'ozone, dans le traitement des maladies chroniques. Dans des publications antérieures, il a insisté sur les avantages du bain statique qui, par sa force expansive, aug- mente la nutrition et accélère toutes les fonctions et qui, combiné aux effluves d'ozone, peut transformer le tempérament des tuberculeux. Or, la modilication des organes est notre point de mire, attendu que le bacille se comporte nosoli- quement comme un produit et non comme une cause (2). M. Léon D'ASTROS, Méd. des Hôp. de Marseille. La syphilis cérébrale héréditaire précoce. — La syphilis cérébrale est très rare dans la première enfance. 1° Les gommes cérébrales sont très rares et n'ont guère été vues que dans la seconde enfance. 2° Les méningites syphilitiques, si elles existent comme entité, n'ont pas été rencontrées au-dessous de deux ans. .30 Uartérite des artères cérébrales peut être assez précoce et se dé\elopper peu après la naissance. Elle a pour conséquence ou la sclérose et atrophie du cerveau avec ses symp- tômes (idiotie, épilepsie, etc.), ou des foyers de ramolUssement et des paralysies. 40 L'épendxjmite syphilique, syphilose ventriculaire, est la forme la plus précoce et la plus caractéristique, c'est par excellence la stjphilis cérébrale héréditaire des nouveau-nés. Son évolution est quelquefois très rapide (moins d'un mois). Elle se traduit par des convulsions, contractures, strabisme, etc. Mais le signe capital est le développement rapide d'une hydrocéphalie précoce. (1) Voy. Sect. de physique, page 170. (2) Revue inlermilionale d'EkclroUvirapie. Oct. 1891. 304 SCIENCES MÉDICALES Influence dystrophique de Vhérédo-sxjphilis sur le cerveau de l'embryon. — Cette influence dystrophique sur le cerveau peut être très précoce. Dans un fait, elle paraît avoir agi avant le quatrième mois de la vie fœtale, tandis que les accidents véritablement infectieux de la syphilis ne firent explo- sion qu'à trois mois et demi de la vie extra-utérine. Dans le cas de malformation cérébrale, on doit soupçonner et rechercher la syphilis des parents. M. FA VEAU. Électrolyse médicamenteuse. M. DUPLOUY, Dir. du Serv. de Santé, ù Rocheforl. Tumeur mixte du cordon spermatique. M. ODDO, à Marseille. Élimination du plomb et du fer par la peau dans le saturnisme aigu. M. REY, à Paris. De l'accommodation en obstétrique. — Le présent travail a pour objet d'expli- quer le mécanisme du mouvement de rotation interne, troisième temps de l'ac- couchement des auteurs. Il montre que la rotation de la tête est la conséquence de la rotation du tronc du fœtus. Ce dernier mouvement reconnaît pour cause unique l'incidence des plans du tronc du fcetus sur les plans résistants musculaires maternels qui regardent en avant et en dehors (voir la direction des muscles psoas et iliaque). La vis a tergo agissant sur le fœtus, celui-ci suit la direction que lui impri- ment les surfaces résistantes sur lesquelles il est poussé, — le mouvement de rotation s'ensuit. Il est nécessaire, pour s'en convaincre, d'étudier les rapports du fœtus dans chacune de ses présentations et positions {[). M. BERRUT, à Paris. Des déviations utérines. M. CHAPPIiAIN, à Marseille. La couveuse Lion. (1) Gaz. méd. de Paris, 29 nov. 1801, et Bidl. de la Soc. obsl, et gjjii. de Paris, déc. 1891. BOINET. — FIÈVRE RÉMITTENTE BILIEUSE AU TONKIN 30ï> M. BOURDILLON, à Marseille. Cirrhose post-typhdidique, à prédominance veineuse et à marche rapide. — M. BouRDiLLON rapporte une observation de cirrhose atrophique du foie, qui s'est développée au déclin d'une fièvre typhoïde chez un homme de Irente-déux ans. L'authenticité des deux états morbides est ici hors de conteste. Or, cette suc- cession pathologique est insolite. Quelle en est la raison? Les complications hépatiques de la lièvre typhoïde ne sont pas absolument rares. Ce sont, en dehors des complications pyhémiques, l'angiocholite catar- rhale ou suppurée, les lésions parenchymatcuses aiguës, voire même la lithiase bihaire (Bernheim). Mais, croit fauteur, aucune observation n'a été publiée où, d'une atteinte de fièvre typhoïde, on ait pu faire dériver une forme quelconque de la sclérose du foie. L'origine parasitaire de certaines cirrhoses est acceptable : pour la cirrhose hypertrophique par oblitération des troncs biliaires (expérience de Charcot sur la ligature du cholédoque), pour celle de rimpaludisme, maladie infectieuse, pour celle de l'alcoolisme qui, par les altérations intestinales possibles, ouvre les portes d'entrée. De plus, on a décrit récemment, chez les enfants, à la suite de la rougeole et de la scarlatine, des cirrhoses d'origine biliaire. Donc, les cirrhoses infectieuses sont aujourd'hui admises. La cirrhose post-typhoïdique est, dès lors, implicitement acceptable aussi à titre de complication d'une maladie infectieuse. Mais, tous les cas connus de cirrhose infectieuse appartiennent à la variété biliaire. Notre observation, ou contraire, est celle d'une cirrhose atrophique et nous aurions produit un fait exceptionnel d'hépatite interstitielle alrophijue post- typhoïdique, si l'influence efficiente de la dothiénentérie était démontrée. Or, le malade n'avait eu antérieurement que quelques troubles gastriques, légers, éphémères, sans caractères précis. Son foie était normal quand il est entré à l'h ipital. 11 n'est pas probable que cet organe fût déjà, à ce moment, envahi par l'hyperplasie conjonctive. Eu tout cas, s'il était malade, il l'était silencieusement, et on ne pourrait nier que c'est à l'occasion de sa dothiénen- térie que se sont développés chez lui, d'abord les symptômes d'un ictère, puis ceux d'une cirrhose à marche rapide, de variété atrophique. Nous pouvons dire qu'ici l'infection typhique, par l'intermédiaire des germes ou des toxines, s'est localisée sur un foie peut-être en imminence morbide; qu'elle a produit une inflammation d'abord mixte pericanaliculaire et périportale, puis une cirrhose nettement veineuse et atrophique chez un sujet peut-être prédisposé. Faut-il incriminer le bacille d'Eberth? C'est possible. Mais il faut tenir compte des infections secondaires à effets immédiats et éloignés. Nous avons trouvé dans le sang, un mois après la guéri>,on de la fièvre typhoïde, en pleine cirrhose, des streptocoques disposés en chainetles de quatre éléments. Leur présence doit peut-être être rapprochée de celle des peptones trouvées en quantité notable dans le liquide ascitique. M. BOINET, à Marseille. De la fleure rémittente bilieuse au Tonkin. — M. Bolnet cite plusieurs obser- vations. Il examine les symptômes dépendant : 1" de l'altération des fonctions biliaires; 2" de la tendance aux hémorragies; 3° des troubles nerveux. 20 306 SCIENCES MÉDICALES Il énumère ensuite les conditions étiologiques : 1" fréquence en mai, juin, juillet; 2'' action des fortes chaleurs; 3° pluies torrentielles; 4° influence de la putréfaction animale ; o° végétation puissante des jungles et de la brousse du Haut-Tonkin non utilisée; 6'^ décomposition des matières végétales jonchant le sol. Enfin, il indique les résultats fournis par les cultures obtenues à la suite de l'ensemencement de tubes d'agar avec du. sang de la pulpe de l'index d'un malade atteint de fièvre bilieuse. Ces cultures sont formées de microcoques, sans mélange d'autres microbes. La présence de ces micrococci peut expHquer certains points relatifs à la symptomatologie, à la pathogénie et à l'étiologie de ces fièvres rémittentes bilieuses du Tonkin. M. EYSSAUTIER, à Grenoble. Des abcès dentaires. Nécessité de l' extraction au début, conséquences graves des palliatifs, de l'expectation et de la non-intervention radicale. — Dans l'abcès den- taire, le chicot ou la dent, quel que soil son état, est un corps étranger que la nature cherche à expulser. Les efforts d'élimination de la nature se tra- duisent par des réactions inflammatoires locales, ayant pour résultat la réten- tion sur place d'agents infectieux, la suppuration et une infection gagnant de proche en proche. Cette infection trouve dans le milieu buccal un terrain admi- rablement préparé et favorable à ce processus, qui est absolument semblable par sa marche et sa gravité à celui du- phlegmon, du furoncle et de l'anthrax des lèvres et des joues. La conséquence en est la phlébite des veines périphériques. Les veines périphériques, étant données les anastomoses des veines de l'exté- rieur du crâne et de la face avec les sinus caverneux, sont une porte ouverte à la thrombo- phlébite des sinus de la dure-mère. En supprimant la cause pre- mière et on peut dire unique, c est-à-dire la dent, que la nature est impuis- sante à éliminer, on supprimerait du même coup et immédiatement l'effet et on réaliserait sans risques une guérison diiïicile à obtenir plus tard. Il faut donc de toute nécessité proscrire absolument les palliatifs, les temporisations, l'ex- pectation, l'incision et les débridements. De bonne heure, et à cause des com- plications possibles par les phlébites-périphériques, il faut intervenir résolument, dût-on être taxé de barbarie, et pratiquer Tavulsion de l'épine alvéolaire, sans relard, en présence et sans se préoccuper de la fluxion, si étendue soit-elle, et en dépit de la formule : Guérissez, n'arrachez pas, précisément parce que, ici, au contraire, en arrachant le mal dans sa racine, on le guérit. M. COSTE, à Myrseille. Des varioles frustes. — Chez trois varioleux que M. Coste a observé, les pustules étaient en très petit nombre (de deux à quatre) disséminées dans des régions souvent inexplorées. La période d'éruption n'offrait aucune réaction et la période d'invasion elle-même, dans un cas, a duré moins de vingt-quatre heures et cela sans trop d'intensité. Toutes ces circonstances expliquent (jour- quoi, dans de pareilles varioles, les pustules peuvent rester ignorées ou mécon- nues, les symptômes de la période d'invasion seuls attirant plus ou moins l'attention du malade et du médecin. D'oii il résulte qu'il est très facile de con- GAUBE. — HYDROZYMASES ET ALBUMINE DANS LA SUEUR 30T fondre ces varioles avec l'embarras gastrique fébrile, la courbature, etc., et d'en faire, lorsque, peu après un cas de contagion, sur\ient, une variola aine variolis. Pour éviter ces erreurs il ne faut point, chez un malade présentant des symp- tômes d'invasion de variole, se hâter de poser iln diagnostic parce que, ceux-ci disparus, on ne découvre sur tout le corps aucune trace d'éruption. Il faut, au contraire, attendre encore trente-six et même quarante-huit heures alin que, si les symptômes d'invasion ne produisent que quelques macules varioliques, toujours trop difficiles à découvrir, surtout à apprécier, celles-ci puissent devenir papules ou mieux pustules. En un mot, attendre que l'éruption variolique devienne reconnaissable. Dans ces varioles, sans doute fréquentes, l'évolution des pustules rappelle donc la marche insidieuse des éruptions rubéoliques et scarlatineuses dites frustes. C'est pourquoi, dans l'intérêt du diagnostic et de l'hygiène, on doit les désigner sous le nom de varioles frustes. — Séance du 23 septembre (matin) — M. P. BONNARD, à Paris. De la création d'un Institut spécial pour l'étude expérimentale des tumeurs malignes. M. FONTAN, Méil. princ. de la Marine, à Toulon. Note sur le cathétérisme des voies biliaires.— Le calhétérisme des voies biliaires, à peu près inconnu en Fiance, si ce n'est par des conseils trop oubliés de J.-L. Petit, est l'objet de quelques études depuis la première communication que M. FoNTAN a faite sur ce sujet en fin de 1890, à la Société de chirurgie 1) avait adressé à cette Société une première observation, relative à un cas de compression des voies biliaires par une tumeur abdominale avec cholémie. La cholécystotomie, suivie de calhétérisme à demeure et à répétition, avait amené des débâcles biliaires. Dans une deuxième observation, chez une femme atteinte de lithiase biliaire, il obtint, après cholécystotomie, la désobstruction du canal cholédoque, par des manœuvres combinées de calhétérisme et de litho- tripsie. Après des recherches sur le cadavre et sur le vivant, il est arrivé aux con- clusions suivantes : 1" Le cathétérisme des voies biliaires est le complément indispensable de toute cholécystotomie ; 2*^ Il peut être simplement explorateur ou thérapeutique ; 3» Il peut être fait à demeure pour dilater un rétrécissement ; 4« Laborieux dans des voies normales, il est facilité par la rétention biliaire; 5° Il n'entraîne aucune aggravation pour les opérations auxquelles il est annexé. M. GAUBE, à Paris. Des Hydrozymases et de l'albumine dans la sueur de l'homme et des animaux. l» La sueur est acide chez l'homme adulte et chez l'enlant ; i» La sueur est alcaline chez le cheval, le bœuf, le chien, le chat, le porc; 308 SCIENCES MÉDICALES 3" La sueur de l'homme et des animaux contient de l'all)umine (liomme, 0,452 0/00 ; cheval, 155^,60 0/00) ; 4° L'azote total est plus grand que l'azote de l'urée dans la sueur ; l'excédent d'azote appartient, eu grande partie, à l'albumine et aux albuminates de la sueur ; 5° Cette excrétion d'albumine intéresse le physiologiste pour sa générahté et le médecin, parce que la perte d'azote à travers la peau peut devenir iuipor- tante ; 6° La sueur de l'homme et des animaux contient des ferments diastasiques que nous appelons, en raison de leur origine, des Hydrozymases. Ces ferments sont au nombre de trois dans la sueur de l'homme : une amjlase, une pepsine, une émulsine douteuse ; ils sont au nombre de deux chez le cheval : une amylase, une pepsine; 7° Étant donné le pouvoir considérable de transformation des diastases, le peu de sucre réducteur, de peptones, d'émulsion graisseuse produits par les mjdrozijmases et leurs proportions respectives, on peut dire que la sueur de l'homme contient peu d'amylase, très peu de pepsine, fort peu d'émulsine ; que la sueur du cheval et de quelques autres animaux contient moins dllydrozy- mases que la sueur de l'homme. M. COUDRAY. Chef de Clin., à l'aris. Traitement de la tuberculose chirurgicale par la méthode sclérogène de Lanne- longue (rhlorure de zinc). — Ré/lexions basées sur vingt-quatre observations. — Ces dernières remarques constituent le point que M. Couduay désirait surtout mettre en relief et il trouve dans quelques-unes des seize observations de sa dernière série des notions qui ne sont pas encore vulgaires. Ces observations comprennent : Une tumeur blanche du genou. — Deux tumeurs blanches du cou-de pied. — Trois tumeurs blanches de la hanche. —Deux tumeurs blanches du coude. — Trois spina ventosa. — Un mal de Pott. — Une gomme cutanée. — Une adénite tuberculeuse. — Une ostéite du pied. — Une tuberculose du testicule. Dans le mal de Pott lombaire,les corps vertébraux sont d'un accès relativement commode, mais rien ne s'oppose à ce qu'elle soit mise en usage au cou et à la région dorsale ; la perspective même du risque d'accélérer la marche d'un abcès, dans ces régions, n'a rien de très redoutable. Je termine en un mot en disant que toutes ces observations, malgré la restriction qui doit être faite au point de vue de la courte durée de quelques-unes, me semldent de nature à montrer l'excellence de la méthode et la possibilité de l'appliquer à toutes les localisations de la tuberculose dite chirurgicale. M. CABADÉ, à Valence d'Agen. Sur un cas de broncho-pneumonie puerpérale à streptocoques. — M. CabadÉ a observé un cas après accouchement non antiseptique, d'une malade présentant tous les phénomènes stéthoscopi(iues et rationnels de la broncho-pneumonie: souffle disséminé, matité inégalement répartie, dyspnée extrême, crachats abon- dants caractéristiques, dans lesquels on ne trouve d'autres microbes que le streptocoque pyogène ordinaire, dont l'origine génitale ne peut être révoquée BONTEMS. — TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE ET DE l'aNKMIE 309 en doute. Ces crachats ont été inoculés avec toutes les précautions usuelles ù des animaux, et la mort de ces animaux a démontré que les microbes inoculés se sont considérablement développés et ont déterminé des lésions importantes. Le streptocoque pyogène, facteur ordinaire des lésions de la puerpéralité, peut donc, dans certaines circonstances, donner naissance aux lésions oïdinaircs de la broncho-pneumonie tout comme les microbes de la rougeole, de la coque- luche, de la diphtérie, etc. M. COUTARET, à Roiiine Diathèse rhumatoïdale et catarrhe gastrique. — La diathèse rhumatoïdale diffère essentiellement du rhumatisme et de la goutte, par son origine, ses symptômes et son traitement. Elle est engendrée par le séjour habituel et prolongé dans un milieu envahi par le froid humide, le salpêtre et les moisissures. Son symptôme le plus constant est le catarrhe gastrique, qui n'a rien de commun avec la dyspepsie, ni avec le catarrhe muqueux des alcooliques. Les troubles digestifs d'origine rhumatoïdale sont extrêmement fréquents, mais ne sont point par eux-mêmes pathognomoniques. Celte affection est carac- térisée par : l'enduit muqueux persistant de la langue, les douleurs erratique» et barométriques, le coryza et la laryngo-pharyngite chroniques et récidivants, l'entérite pseudo-membraneuse, la sciatique névrilénique et les cardiopathies vasculaires. Presque tous les catarrhes gastriques sont accompagnés d'hypochlorhydrie. Le traitement antidyspeptique français, les cures thermales bicarbonalées-so- iliques et même l'acide chlorhydrique sont impuissants à en triompher; il cède uniquement à l'emploi des acides minéraux forts, dulcifiés par l'alcool, antique médication des médecins des xvii*^ et xviii" siècles. Le médicament qui a donné à l'auteur les plus éclatants résultats est l'acide sulfonitrique rabelisé vieux, à la dose de vingt gouttes ; ou mieux le peptogène acidulé, préparation plus agréable, à la dose d'une cuillerée à bouche, après les repas, l'un et l'autre dilués dans un demi-verre d'eau, de vin ou de bière. Les Anglais font un emploi immodéré de l'eau régale. Les Allemands renon- cent peu à peu à l'acide chlorhydrique et paraissent lui préférer l'acide nitrique. Ces deux peuples, catarrheux gastriques par destination, vont à Carlsbad et non à Vichy. Saint-Nectaire est la source française par excellence des catarrheux gastriques. M. BONTEMS, à saint-Raphaël. Traitement de la iubercxduse et de l'anémie par les inhalations d'air ozonisé. — M. Bontems a appliqué dans son service le traitement préconisé par MM. Do- natien Labbé et Oudin, traitement qui consiste à faire inhaler aux malades de l'air ozonisé (un dixième de milligramme d'ozone par litre d'air) obtenu à l'aide d'effluves électriques dans un tube vide d'air. Les résultats obtenus sur douze tuberculeux et anémiques sont venus confir- mer les résultats obtenus à Paris, à l'Hôpital de la Charité et dans les cliniques privées. L'auteur se croit donc autorisé, dès aujourd'hui, à poser les conclusions suivantes : 310 SCIENCES MÉDICALES 1° L'air ozonisé, employé à la dose thérapeutique (de 10 à 12 centièmes de milligramme par litre) est d'une innocuité absolue ; 2° II possède uue action curative constante dans la tuberculose et la chloro- anémie et dans toutes les affections chroniques et les cachexies ; 3" Il augmente d'une façon pour ainsi dire mathématique l'oxyliémoglobine, augmentation qui a coïncidé dans tous les cas observés avec le relèvement des forces, l'augmentation du poids des malades et une amélioration de la nutri- tion générale; 4° Il agit dans la tuberculose comme un gerraiclde puissant en détruisant le bacille, en modifiant le terrain qui devient alors réfractaire à la prolifération du micro-organisme, M. BARADUC, à Paris. De la biométrie. MM. Fr. ARNAUD et Léon D'ASTROS, à Marseille. Recherche des microbes dans les abcès du foie; son importance pour le diagnostic et le traitement. — La recherche des microbes a été faite dans trois cas d'abcès du foie : Dans le premier, le pus a été démontré stérile ; Dans le second, on a obtenu de rares colonies d'un streptocoque ; Dans le troisième, les cultures ont démontré la présence d'un diplocoque, qui a témoigné ses qualités pathogènes par rexpérimentation sur le chien. Actuellement, la recherche des microbes est insuffisante pour la détermina- tion de l'espèce en fait de suppuration hépatique. Dans nos climats, vu la rareté relative des adhérences, la méthode de Stromeyer-Little ne sera employée que lorsque, après ponction et culture du pus, on y aura constaté l'absence des mi- crobes. Les abcès à microbes seront traités par l'ouverture en deux temps pour provoquer les adhérences. M. ARNAUD, à Marseille. Fréquence des abcès du foie à Marseille. — Diagnostic de l'hépatite suppuréc aiguë de nos climats à foyers multiples. — La fréquence de l'hépatite suppurée à Marseille et dans nos climats tempérés est loin d'être aussi exceptionnelle que l'admettent les auteurs classiques. En dehors des abcès du foie d'origine tro- picale, il existe une form^ dliéiiaiile nostras qui peut reconnaître pour origine la dysenterie ou la diarrhée, mais qui peut aussi se développer en dehors de toute cause appréciable chez des sujets qui n'ont jamais quitté la France. Dans certaines formes aiguës de Vhépatite nostras, le début brusque, la marche rapide, l'intensité de la fièvre et des phénomènes généraux qui affectent les caractères typhoïdes de l'ictère grave, coïncidant avec une augmentation notable et générale du volume du foie, devront faire soupçonner l'existence d'abcès multiples ayant amené des altérations parenchymateuses profondes do l'organe. D'une manière générale, il faudra tenir le plus grand compte, dans le pronostic des abcès du foie, des symptômes généraux, qui donneront la mesure du degré et de l'étendue des altérations du tissu hépatique. GALEZOWSKI. — ATROPHIE ATAXIQUE DU NERF OPTIQUE 311 M. VILLENEUVE, à Marseille Réflcrions sommaires sur soixante cas de laparotomie pour causes diverses. — M. Villeneuve insiste parliculiùrement sur deux cas de plaies intestinales, avec résection étendue de l'intestin, et sur deux autres cas de fistules pyo-stercorales. Dans l'un de ces cas le cœcuni très hypertrophié, granulé, fut réséqué en entier, et les deux bouts de l'ouverture suturés. Le niiiladi! a succombé cinquante-deux jours après à une diarrhée incoercible, la fistule restant fermée. Enfin le dernier cas intéressant a trait à une tumeur volumineuse de l'hy- pocondre gauche, développée en quatre semaines sur un homme de cinquante- trois ans, et qui fut prise pour un kyste hydatique de la rate. La laparotomie montra une tumeur hémiitique, en tout semblable à une hématocèle scrotale, et qui parut siéger dans le méso-côlon tranverse. Traite- ment par la marsupialisation, tamponnement à la gaze iodoformée. Guérison en quarante-cinq jours. Discussion. — M. Yerneuil a rencontré quatre cas de kystes contenant une boue splénique de volume considérable. Trois ont guéri par la ponction avec un large trocart. M. NICATI, à Marseille. Trailement du glaucome par le drainage de la chambre postérieure ou scléro- iritomie. — M. Nicati expose le manuel opératoire et les indications de cotte opération nouvelle, corollaire de son étude sur la glande des procès ciliaires : la mise en communication de la chambre postérieure avec les mailles cellu- leuses .sous-conjonclivales. C'est l'opération par excellence du glaucome consé- cutif aux adhérences totales de liris dans les cicatrices cornéennes. M. GALEZOWSKI, à Paris Sur les signes prodromiques de l'atrophie ataxique du nerf optique et sur leur importatice dans le traitement de la maladie. — Que la syphilis peut engendrer l'ataxie locomotrice, il n'est pas besoin aujourd'hui de le démontrer. Dans ses recherches statistiques, M. Galezowski a démontré que dans plus de la moitié des cas, les malades avouent l'existence de la syphilis. Sur 1609 atro- phies papillaires, l'atrophie ataxique figure au nombre de 93 i cas et la syphilis s'observait sur plus de 579 cas. Malheureusement, l'atrophie des papilles ataxiques marche, de deux à cinq ans, illégalement dans les deux yeux, et aboutit à la cécité avant que nos moyens ne puissent agir. Il faut donc chercher les signes précurseurs de l'atro- phie des papilles, avant que l'ophtalmoscope ne dévoile son apparition. L'examen attentif du champ visuel a démontré à l'auteur l'existence des sco- tomes colorés, avant que l'acuité visuelle soit diminuée et que la papille de- vienne blanche. 11 a fait faire pour cet effet une lanterne chromatique, qui permet de reconnaître ces troubles colorés. Il propose défaire le trailement par les frictions mercurielles générales, pendant deux années consécutives,àla doae de 2 grammes d'onguent napohtain tous les jours. Ce traitement guérit toutes 312 SCIENCES MÉDICALES les choroïdites syphilitiques où les autres méthodes de traitement ont échoué. Grâce à ce moyen, M. Galezowski est parvenu à enrayer dans cinq cas le pro- grès d'atrophie des papilles ataxiques, prises à leur début. M. L.-H. PETIT, à Paris. Pathogénie et traitement de la scoliose essentielle des adolescents. — La scoliose est due à un vice de nutrition portant probablement à la fois sur les trois élé- ments qui entrent dans la constitution des articulations, os, ligaments, muscles, et ayant pour cause primordiale l'arthritisme, auquel se lie étroitement, dans ces cas, le nervosisme. Les sujets atteints de scoliose sont, en effet, des arthritiques névropathes, et on trouvesouvent ces affections chez les ascendants; ces malades présentent souvent une laxité articulaire généralisée. A l'arthritisme et au nervosisme se joignent, comme causes prédisposantes, le surmenage intellectuel, la croissance, l'établis- sement de la puberté, des troubles digestifs; les mauvaises attitudes prises pendant les heures d'études ou les exercices auxquels se livrent les jeunes gens font le reste. Le traitement doit donc s'adresser à ces différentes causes : il faut soigner l'état général, l'arthritisme, puis le nervosisme, les troubles digestifs et mens- truels, enfin la scoliose. Ce traitement réclame essentiellement : le séjour le plus long possible au grand air et non au bord de la mer, funeste aux arthritiques; un régime approprié; peu de médicaments; des douches, le massage, l'électrisatibn; des exercices gymnastiques rationnels avec longs repos dans l'intervalle; enfin, suivant les cas, des corsets destinés à arrêter la progression de la déviation et a maintenir la réduction obtenue. M. VILLARD, Prof, à l'Éc. de Méd. de Marseille. Chlorose et phlejmatia alba dolens. — M. Yillard cite l'observation d'une jeune fille chlorotique qui présenta une double phlegmatia des deux membres inférieurs. La clinique, dit-il, n'offre pas souvent des exemples de ce genre. La thèse de M. Roby, de Lyon, relève vingt faits minutieusement recherchés. L'observa- lion récente de M. Rendu et la mienne en portent le nombre à vingt-deux. Leur histoire clinique est celle de toutes les phlegmatias. 11 relève cepen- dant l'apparition des poussées fébriles quelque temps avant la manifestation de la phlébite, et la tendance aux récidives. C'est la pathogénie qui est le point le plus intéressant à étudier. On sait que dans les phlegmatias puerpérale et cachectique la priorité de la lésion endothéliale est aujourd'hui établie; tout porte à croire qu'il en est de même pour la phlegmatia chlorotique. Mais cette altération endothéliale elle-même paraît être d'origine infectieuse et résulter de l'arrêt des microcoques sur un point de la paroi. Cela semble être confirmé dans mon cas par le résultat de la culture du sang, qui a donné des colonies de microcoques. On admet d'ordinaire que l'action microbienne est directe sur l'endothélium p. LOUGE. — EMPLOI DE l'oPHTALMOSCOPE EN OSTÉOLOGIE 313 des gros troncs veineux. Je me demande s'il ne faut pas, en outre, faire jouer un rôle important à une lésion primordiale des vasa-vasorum des parois de ces veines; consécutivement, il y aurait dégénérescence endolhéliale suivie de phénomènes inflammatoires, et enfin coagulation intra-veineuse. Quelle serait ici l'origine de l'infection ? Il est probable qu'il s'agit d'une infection secondaire remontant à l'époque où la malade fut atteinte d'inQuenza, mais manifestant ses elïets à échéance tardive. Discussion. — M. Teissier : Les faits que vient de signaler M. le professeur Villard semblent aujourd'hui susceptibles d'une interprétation très simple. Il s'agit très vraisemblablement d'une thrombose infectieuse microbienne, au même titre que la phlegmalia de la (ièvre puerpérale ou que les phlébites consécutives à la chlorose vulgaire qui, dans bien des cas assurément, doit avoir une origine bactérienne. La grippe, en effet, doit dorénavant être considérée comme une pyrexie spé- cifique, ayaat son élément pathogène propre et par conséquent susceptible de donner naissance aux complications générales spéciales à toutes les pyrexies infectieuses. M. Teissier rappelle à ce propos les dernières recherches qu'il a entreprises avec. MM. Gabriel Roux et Pillion, sur le micro-organisme de la grippe et dont il dépose sur le bureau quelques spécimens. Ces études sont aujourd'hui assez avancées pour permettre d'attribuer au diplobacille qu'ils ont retiré des urines des grippés le jour de la défervescence fébrile (diplobacille doué d'un polymorphisme exirême) une influence pathogénique indiscutable, ainsi que le prouve la nombreuse série d'inoculations intra-veineuses qu'ils ont réalisées chez les animaux, expériences qui seront prochainement publiées. M. P. LOUGE, Chir. des Hop. de Marseille. De l'emploi de l'ophtalmoscope en ostéologie. — L'éclairage ophtalmoscopique peut être utile en anatomie dans l'étude des os à l'état sec, soit qu'il s'agisse d'étudier leur conformation intérieure, soit qu'on se propose d'éclairer les pe- tites cavités de réception dont ils sont creusés. A. — L'examen du tism oiseux spougieux ou réticulaire est très simple; il suffit de sectionner perpendiculairement la diaphyse d'un os long près d'une extrémité et de diriger l'éclairage ophtalmoscopique à l'intérieur du canal mé- dullaire. On peL?t aussi l'étudier directement sur une section portant sur le tissu spongieux. Dans les deux cas, si l'os a été bien nettoyé et préparé, on aperçoit, en faisant usage de la lentille biconvexe, comme sil s'agissait d'un examen ordinaire rétinien, les trabécules à larges mailles formant sur plusieurs plans successifs un réseau d'une extrême richesse avec des colonnes et des filaments déliés. On pourrait aussi, avec quelque avantage, employer ce mode d'exploration sur certains os pathologiques desséchés. B. — Quant à l'examen ophtalmoscopique des cavités de réception des os, c'est surtout à ceux de la tête qu il est utile de l'appliquer. Le temporal semble particulièrement se prêter à ce genre d'éclairage. Le fond du conduit auditif interne, surtout avec les cavités délicates qu'il renferme, peut être facilement étudié dans ses moindres détails sans qu'il soit besoin de re- courir à une coupe par'^^iculière. 314 SCIENCES MÉDICALES Dans l'enseignement de l'anatomie, le professeur pourra se servir de préfé- rence des ophtalmoscopes fixes. Ce procédé d'étude a l'avantage de conserver les rapports, de familiariser les élèves avec un instrument aujourd'hui indispensable. 11 peut enfin être em- ployé en ostéologie comparée chez les petits vertébrés dont les os frêles et déli- cats se prêtent peu à la pratique des sections. M. SIRUS PIRONDI, Prof, à l'Ec. de Méd. de Marseille. Sur le traitement de Vardhrax, du furoncle et d'autres lésions dermiques par les pulvérisations phéniqw'es. — Ce mode de traitement, appliqué à des affections rarement dangereuses mais toujours douloureuses et souvent de longue durée, est dû à l'heureuse initiative du professeur Verneuil, auquel il a fourni des résultats inespérés depuis l'épi ique de sa première application, en 1883. Ce mode de traitement n'a pas moins réussi à M. Pirondi q^ui l'apphquc depuis quatre ans consécutifs sur une vaste échelle, grâce à sa position de médecin en chef d'une grande Compagnie maritime occupant un personnel considérable. La solution phéniquée dont on use est préparée dans les proportions de vingt grammes d'acide sur un litre d'eau. Les pulvérisations doivent être fréquemment répétées dans la journée et pro- longées le plus possible et à la température ambiante à l'aide d'un pulvéri- sateur ordinaire. On peut approximativement porter au chiffre de trois mille le nombre de cas auxquels ce traitement a été appliqué avec bon résultat. M. POUSSIÉ, à Paris. Tableaux du mt'canisme général des accouchements avec gravures dans le lexle. — M. PoussiÉ présente un opuscule contenant des tableaux du mécanisme gé- néral des accouchements avec gravures dans le texte. Dans ces tableaux se trouvent condensés les cours professés autrefois à la Faculté de médecine par M. le professeur Pajot, et le mécanisme général des accouchements est présenté aux yeux sous une forme brève et synthétique. Comme le progrès est dans la simplification, ce mécanisme est réduit à trois temps: engagement, rotation, dégagement de la tête ou Progression, Rotation, Expulsion, et les trois mêmes temps pour le tronc. Rien de plus philosophique et de plus vrai que cette nouvelle manière d'envisager le mécanisme des accou- chements. Les tableaux montrent, dans des figures d'une grande clarté, l'ac- couchement normal et anormal des différentes présentations : sommet, face, siège et les diverses applications de forceps. Cet ouvrage, surtout destiné aux praticiens, montre d'une façon très claire les différents temps et mouvements de l'accouchement. M. PERRIN, à Marseille. Lymphosar corne symétrique du cou. - - M. Perrin présente un malade âgé de qua- rante-six ans, atteint d'un lymphosarcome double symétrique des ganglions du cou. Il s'agit d'un homme ayant eu la syphilis en 1865, la fièvre jaune en 1867 alors RAYMOND. — TRAITEMENT DES FIBROMES UTÉRINS PAR LA CASTRATION 315 quïl était à Mexico, une attaque de rhumatisme articulaire il y a huit ou dix ans et, depuis cinq ou six mois, des phénomènes de tabès au début (troubles de la miction, absence de réflexes rotuliens). Le début de l'aflection date du mois de juillet 1890. A cette époque, le malade s'est fait arracher une grosse molaire gauche du maxillaire supérieur. A la suite de cette extraction se pro- duis rent une fluxion de la joue et un gonflement des ganglions préparotidiens. Un mois après, le côté droit du cou se tuméliait. Depuis cette époque, les tumeurs ganglionnaires ont augmenté peu à peu et présentent aujourd hui un volume plus gros que le poing, d'une dureté ligneuse. Dans la cavité buccale, on ne trouve aucune surface ulcérée. Le malade a de l'exophlalmie et des phénomènes de compression manifestes (troubles de la déglutition, toux con- vulsive, accès d'oppression, vertiges, etc.). Comme traitement, le malade a été soumis, à cause de la syphilis antérieure, aux frictions mercurielles et a pris de l'iodure de potassium. Il n'a retiré aucun bénéfice de cette médication. Les tumeurs ont continué à augmenter de volume. 11 prend maintenant, depuis un mois, de la liqueur de Fowler à hautes doses. — Séance du 33 septembre (soir) — M. Henri TAFFE, à Nice. De F albuminurie physiologique. — M. Taffe défend cette idée que les albu- mines normales (serine et globuline) sont des produits normaux et constants de Turine humaine. La faible quantité de ces corps dans l'état physiologique (quelques milligrammes à quelques centigrammes par litre) et l'absence de minutie dans leur recherche auraient seules pu laisser ce fait insulfisamment établi à ce jour. Des matières albuminoides normales de l'urine Immaine. M. GHAVERNAC, à Aix, Traitement de la coqueluche. — Après avoir passé en revue, à titre de comparai- son, les traitements les plus récents préconisés contre cette maladie, M. Cha- VERNAC relate les nombreux cas de guérison qu'il a obtenus en faisant sublimer la na^ihlaline dans la chambre des malades. Mais ce qu'il y a de plus curieux, et ce fait rend celte communication dou- blement intéressante, ces vapeurs ne sont pas tolérées par les tuberculeux et peuvent servir à reconnaître la tuberculose à l'état latent. M. RAYMOND, Prof, à l'Ec. de Méd. de Lima^'es. Du traitement des fibromes utérins par ta castration orarienne. — M. Raymond présente trois observations de fibromes utérins traités par la castration ova- rienne. Dans les deux premières observations, le succès opératoire a été com- plet et très simple. Dans la troisième observation, après l'ablation des ovaires qui étaient adhérents aux parois du bassin, trois fibromes qui étaient sous- 316 SCIENCES MÉDICALES séreux et peu volumineux ont été enlevés et chez cette malade la mort est survenue deux jours après, produite par le choc opératoire. M Raymond croit que, s'il s'était borné à la castration, le résultat eût été tout autre. Dans la première observation qui date de trois ans, le fibrome, qui était volumineux, envoyant des prolongements dans le col, le succès thérapeutique a été très net, le fibrome a disparu ne laissant qu'un noyau dur du volume d'un œuf. D'après l'analyse des faits qui se sont passés dans ces trois opérations, M. Raymond présente les conclusions suivantes : 1° La disparition totale des fibromes utérins peut être obtenue par la castra- lion ovarienne. 2° Cette disparition est lente et se produit, surtout à partir du moment oii toute hémorragie menstruelle a disparu. 3° Dans les fibromes petits et moyens on doit toujours tenter la castration ovarienne, surtout lorsqu'il y a des douleurs et des hémorragies. 40 Même dans les cas de fibromes volumineux la castration doit être faite, sauf ensuite à pratiquer fhystérectomie, si des accidents ultérieuis surviennent et si aucun résultat n'a été obtenu. 5" Il faut faire exception pour les fibromes ayant un pédicule très mince et qui se rapprochent ainsi des kystes de l'ovaire au point de vue opératoire. MM. HECKEL et BOINET, à Marseille. Uniformité d'action des sucs des Euplwrbiacées. — Les sucs des EupJiorbiacées exotiques (Mancenillier, Sablier, etc.) sont employés par les peuplades sauvages pour enduire leurs flèches de chasse ou de guerre. Les sucs indigènes ne sont connus que par leurs propriétés vésicantes (Euphorbe des Canaries, etc.). Il était intéressant de connaître l'ensemble des propriétés physiologiques de ces sucs ou latex introduits dans l'économie et de savoir quel est le véritable prin- cipe actif de ces sucs déjà reconnus toxiques, MM. Heckel et Boinet ont porté leur attention sur ces deux points. Les principes actifs sont tous de nature résineuse; ils résument l'action des sucs dans lesquels ils sont dissous. Ces sucs sont remarquables, quelle que soit leur origine (plantes exotiques ou indigènes), par leur conformité d'action physiologique qui se rapproche quelque peu de celle du curare. Ces sucs paralysent la fibre musculaire (à dose variable, selon les espèces, de 1/2 à 2 ou 3 centimètres cubes) des muscles volontaires. La conductibilité des nerfs reste intacte. Les fonctions du système nerveux et du cœur ne sont pas altérées. Vers la fin, au moment oi^i la mort de l'animal est imminente, l'excitation électrique directe de la fibre musculaire ne donne que des contractions à peine accusées. M""= GACHES-SARRAUTE, à Paris. Du nettoxjacje manuel de l'utérus immédiatement après la délivrance. — Comme complément à sa communication au Congrès de Limoges sur les dangers de l'ergot de seigle, l'auteur a cherché a appliquer le nettoyage de l'utérus à la prophylaxie des métrites. Elle décrit l'utérus et nous le montre après la déli- vrance très nettement divisé en deux parties, l'une inférieure formée par le col VA.NDEY. — TRAITEMENT DE CERTAINES ANKYLOSES FIBREUSES 317 dans ses deux portions, l'autre supérieure formée par la partie musculaire. La région du col ayant la forme d'une membrane lisse, souple, très largement ouverte, ne retenant jamais ni caillot, ni débris membraneux, la supérieure au contraire, mamelonnée irrégulière, principal siège de la résorption. De ces deux portions la supérieure seulement serait intéressante, c'est elle qui contient les caillots, les corps étrangers capables de se putréfier, ou de s'organiser et produire de cette façon soit les accidents immédiats de l'accouchement, soit les métrites chroniques ultérieures. L'auteur s'attache à nous montrer qu'il faut débarrasser cet utérus des corps étrangers qu'il contient, qu'il faut l'aider dans cette élimination pour lui per- mettre ensuite de se rétracter efficacement et de se garantir lui-même contre les invasions extérieures. L'auteur fait remarquer qu'à l'aide de cette manœuvre, qui n'a rien de bar- bare, les femmes échappent à la métrite et qu'elles deviennent bien plus facilement enceintes lorsque leur utérus est en bon état. Les suites de couches sont amoindries comme durée, l'utérus se rétracte rapidement, il ne se produit jamais d'hémorragies. Comme conclusion donc: avanloges immédiats et futurs. M. REY, Méd. en chef de l'Asile d'aliénés, de Marseille. Rapports de lu paraUjaie générale et du diabète. — M. Rey cite deux observations recueillies dans son service à l'asile des aliénés. L'une a trait à un individu depuis longtemps atteint de diabète et chez lequel survinrent les troubles intel- lectuels et physiques de la paralysie générale. Cet individu ayant succombé rapi- dement, on trouva à l'autopsie un cancer de la tête du pancréas avec ulcération et perforation de la partie correspondante de l'intestin grêle. 11 s'agissait ici d'un diabète symptomatique (1). Dans un autre cas, le sujet, atteint de paralysie générale au début, présenta peu après son entrée à l'asile des signes de diabète : gangrène d'une plaie du doigt, gingivite, ulcérations de la lèvre inférieure. On trouve dix grammes de sucre par litre d'urine. Un traitement dirigé contre le diabète donna les résul- tats les plus satisfaisants. Une amélioration notable se produisit dans l'état mental parallèlement à ramélioration de raflection diabétique. Le malade put quitter l'asile pour continuer à Vichy un traitement qui acheva sa guérison. M. Rey en conclut que les signes de paralysie générale peuvent survenir chez des individus primitivement atteints de diabète; qu'il y a lieu d'examiner fré- quemment les urines des malades atteints de cette affection mentale. Un trai- tement approprié doit, dans ces cas, donner des résultats satisfaisants. M. VANDEY, à Marseille. Traitement de certaines ankyloses fibreuses. — M. Vandev s'élève contre l'opi- nion classique qui veut (ju'en face d'une ankylose fibreuse complète ou très serrée, l'abstention soit la règle si cette ankylose est en bonne position, qu'une intervention active ne s'impose que dans les ankyloses vicieuses et encore cette intervention ne doit-elle exister que dans le but de provoquer et con- firmer une ankylose en bonne position. (i) Acles du Comité médical des Uouciies-du-l'Mne, 1891. 318 SCIENCES MÉDICALES L'auteur prouve que l'on doit rompre, puis mobiliser les ankyloses com- plètes fibreuses ou très serrées, vicieuses ou non, que non seulement cette manœuvre est inoffensive, mais qu'elle donne d'excellents résultats et que Ton parvient presque toujours à rétablir, peu ou beaucoup, les fonctions articu- laires. L'auteur apporte cinq observations comprenant: 1° Deux ankj'loses complètes d'origine infectieuse, mais non blennorra- giques, l'une vicieuse, l'autre en bonne position. Ces ankyloses rompues, mobi- lisées, massées avec électrisation musculaire, après un traitement variant de deux à six mois, ont cédé. Des mouvements articulaires actifs peuvent se faire avec un angle de flexion variant de 25° à SO"; 2° Deux ankyloses. suite d'arthrite blennorragique, chez lesquelles on n'a pu obtenir qu'une amélioration ; 3" Une ankylose recliligne du coude presque complète, d'origine trauma- tique. Après quatre mois de traitement, les mouvements articulaires ont une amplitude de 45° à 50°. M. Vandey, en face de ces résultats, conseille de ne pas hésiter à rompre et à mobiliser les ankyloses fibreuses complètes ou très serrées, vicieuses ou non. Il ne fait de réserve que pour les ankyloses, suite d'anciennes ostéo-arthritcs tuberculeises, et pour les ankyloses d"autre sorte où les parties péri-articu- laires, surtout la gaine des vaisseaux, sont par trop sclérosées. M. BOINET, à Marseille. La lèpre au Tonkin. — Dans cette étude basée sur l'observation de quatre cents malades du village des Lépreux d'Hanoï, au Tonkin, l'auteur insiste sur la fréquence de la lèpre dans le Delta et sur les modes de propagation. La pro- portion des formes de lèpre est la suivante : lèpre systématisée cutanée 34 0/0, lèpre nerveuse 15 0/0, lèpre mutilante 43 0/0, lèpre mixte 8 0/0. La lèpre tuberculeuse est trois fois plus fréquente chez l'homme ; la lèpre nerveuse est à peu près égale dans les deux sexes ; la forme mutilante est deux fois plus rare chez la femme ; enfin la lèpre mixte se rencontre près de quatre fois plus souvent chez l'homme. La plupart des lépreux à forme tuberculeuse n'avaient pas quarante ans : dans la forme nerveuse, au contraire, un plus grand nombre dépassaient cet âge. Le maximum des cas de lèpre mutilante et mixte oscille entre trente et quarante ans. La moitié des lépreux de forme tuberculeuse sont nés à la léproserie d'Hanoï; un autre quart a été élevé dans les villages contaminés. Presque tous les malades atteints de lèpre nerveuse, de lèpre mutilante, ont été en contact, dès leur enfance, avec des lépreux. L'éloignement des foyers lépreux, dans les pie- miers mois après leur naissance, a empêché l'apparition de la lèpre chez quelques enfants de lépreux nés à la léproserie. L'hérédité joue surtout un grand rôle par les chances de contamination qu'elle entraîne; un assez grand nombre des cas observés appartiennent à l'hé- rédo-contagion. On note plus souvent l'hérédité dans la forme systématisée neiveuse. Comme particularités cliniques intéressantes, l'auteur cite des poussées de tubert-ules lépreux d'emblée ; des variétés de taches hyperémiques rappelant la dermatitis contusiformis, la lèpre gyrata, l'exanthème papuleux syphilitique ; BOINET. — TKOUBLES MOTEL'US DANS l/lMl'ALUDISME 319 des cas de lèpre blanche, etc., des macules érythémaleuses avec rougeur scarla- tiniforme; des taches farineuses, des lâches achromiques ressemblant au vitiligo, des pempliigus escharoliquei!^. La paralysie faciale a été observée plusieurs fois. Au point de vue des recherches bactériologiques, le sang extrait des tuber- cules lépreux contient des bacilles de la lèpre. Dans certains cas d'éruption de larges taches hyperémiques, le sang de la circulation générale renfermait de rares bacilles. 1° Des cultures faites à Hanoï, en 1887-1888, dans des tubes d'agar-agar, ense- mencées avec du sang pris à l'intérieur de lépromes, ont donné des colonies semblables à celli^s qui ont été décrites plus tard par Bordoni-Ulfreduzzi. 2" Enfin, des études histoloxiques, faites en collaboration avec M. Borrel, sur des lépromes enlevés sur les vivants et fixés immédiatement, nous ont permis de constater l'existence de cellules géantes (1). Troubles moteurs dans rimpaludisme. — Les troubles moteurs d'origine pa- lustre, observés au Tonkin en 1887-88, consistent: l" en paralysies et atrophies musculaires; 2° en phénomènes d'ordre convulsif, tels que tremblement, mouve- ments choréiformcs, ataxiques, athétosiques, pseudo-tabes, convulsions, contrac- tures. Tantôt ils résultent de lésions nerveuses d'origine palustre, plus rarement ils sont sous la dépendance de l'hystérie toxique provoquée par l'impaludisme. 1» Paralysies. — Souvent elles sont transitoires et possèdent les caractères des paralysies corticales. L'auteur cite plusieurs cas d'aphasie, de monoplégies iso- lées ou associées à l'hémiplégie, à la paraplégie. Ces paralysies peuvent être durables, elles peuvent dépendre aussi de lésions médullaires ou de névrites périphériques, — Paraplégies palustres. — Lorsqu'elles s'accompagnent d'atrophie, elles simulent le béribéri. Parfois on note l'anesthésie cutanée et l'hypéresthésie musculaire. On observe aussi des paraplégies à répétition. Atrophies. — Elles peuvent être consécutives à l'hémiplégie, à la paraplégie, aux monoplégies. Tantôt elles succèdent aux lésions centrales, tantôt aux né- vrites périphériques. Ces dernières altérations peuvent déterminer un pseudo- tabes analogue à celui que Quinquaud a signalé dans la variole. 2° Tremblement. — Tantôt il n'existe qu"à l'occasion des mouvemenis volon- taires, tantôt il persiste pendant le repos. Il peut être limité aux membres supérieurs et même à un seul membre inférieur. Il est parfois en relation avec l'hystérie toxique développée sous l'influence de l'impaludisme. C'est à ce dernier groupe morbide qu'appartenait un cas de chorée rythmée avec syn- drome fruste de Parkiuson. Le tremblement peut rappeler aussi soit la para- lysie agitante, soit la pseudo-scléi'ose en plaques, soit le pseudo-tabes. Il existe aussi des mouvements athétosiques, des convulsions, des contractures, d'origine palustre. Les contractures sont tantôt consécutives à des lésions des ceutres nerveux, tantôt à des névrites périphériques. Le pronostic varie suivant les variétés et l'origine de ces tioubles nerveux moteurs. Le traitement agit surtout dans les cas de troubles moteurs liés à des lésions récentes, superficielles ou à l'hystérie toxique. Son action est peu ap- préciable dans les cas anciens résultant de lésions nerveuses graves sembla- bles à celles qui ont été mentionnées par Maillot (2). (1) Voir Revue de Médecine, 1890, el Jiullclins de l'Académie de Médecine, 10 décembre 1880. — Société de Biolojie. 18 janvier 189). (2) Voir Reçue de Médecine, Par.s, novembre 1889. 320 SCIENCES MÉDICALES M. GILLES, à Marseille. Electwlyse d'anévrismes de l aorte. — M. Gilles regrette que l'électrolyse des anévrismes soit encore accueillie avec défiance par bon nombre de médecins. Il estime que cette méthode a ses indications précises qu'il définit comme suit : 1" Existence d'une tumeur assez volumineuse pour qu'aucune erreur ne soit possible; car il ne faudrait pas s'exposer, en faisant les piqûres, à blesser les nerfs du plexus cardiaque; 2° Un état d'intégrité relative du cœur : en effet, l'insuffisance aortique et l'hypertrophie cardiaque considérable sont des contre-indications; 3" La minceur de la peau au niveau de la tumeur n'est pas une contre-indi- cation; 4° Le volume de la tumeur n'est jamais une contre-inrlicalion. Voici ensuite quelle est la technique du D^ Gilles : il se sert d'aiguilles vernies qu'on intro- duit dans l'espace intercostal le plus favorable sans lieu d'élection ; celles-ci sont en communication avec le pôle positif et reliées aux rhéophores par du fil d'archal roulé en spirale. L'électrode négative, d'une surface d'au moins 200 centi- mètres carrés, est appliquée sur la cuisse. Ou peut aller jusqu'à 3o à 40 milliam- pères pendant dix minuits, un quart d'heure au plus. L'opération terminée, les aiguilles doivent être retirées avec un instrument spécial, à cause de l'adhé- rence que détermine leur oxydation. Repos complet quelques jours après la séance. Le Dr Gilles rapporte deux observations d'anévrismes traités par celte mé- thode; dans l'une, l'amélioration générale a été considérable ; le second cas est encore en cours de traitement. Discussion. — M. Teissier est heureux d'entendre réhabiliter, dans une cer- taine mesure, le traitement des anévrismes de l'aorte ] ar l'électrolyse, qui avait été un peu oublié pour la méthode de Moore, bien que celle-ci n'ait encore aucun succès définitif à son actif. L'électro-puncture a, au contraire, donné un certain nombre de succès; pour son compte personnel, M. Teissier compte deux succès relatifs dont un chez un malade de la Loire qui vit survenir dans son étal une grande amélioration, vit disparaître ses crises d'angine de poitrine et put, après trois mois de traitement, reprendre son travail. Dans le second cas la guérison pouvait être considérée comme presque réalisée, puisque le malade survécut plusieurs années et fut susceptible de reprendre ses fonctions dans les Ponts et Chaussées et faire des marches de 20 kilomètres; le malade succomba à une affection intercurrente plusieurs années après la cure. Ces faits, d'ailleurs, sont consignés dans la thèse de Courtot (Lyon). Mais il faut que la méthode soit appliquée avec une extrême prudence. Ne jamais faire intervenir le pôle négatif, ne pas trop répéter les séances et surtout chercher une coagulation lente qui ne modifie pas trop brusquement l'équilibre circulatoire et le sens des pressions dans l'intérieur de la poche. Pour cela, des séances un peu prolon- gées, avec des courants faibles, paraissent préférables. Le chilire de ;J5 milliam- pères signalé par l'orateur précédent parait trop fort. Une bonne formule est celle qui consiste à ne pas se servir d'un courant pouvant décomposer au volta- mètre plus d'un centimètre cube d'eau en dix minutes. BOY-TEISSIER. — AUSCl-LTATION RÉTRO-STERNALE 321 M. BOY-TEISSIER, à Marseille. De V auscultation rélro-sternale. — C'est en présence des cas relativement assez nombreux de cardiopathies, dont l'auscultation au niveau des foyers préster- naux est silencieuse, que l'auteur eut l'idée d'ausculter en arrière du sternum par la fourchette. L'étude de l'auscultation rétro-sternale à laquelle l'auteur s'est familiarisé depuis près de sept ans donne des résultats appréciables dans presque toutes les affections cardiaques. L'explication de la plus grande netteté des bruits, proposée par l'auteur, est tout entière dans ce fait anatomique que la dépression de la fourchette par le stéthoscope tasse les parties molles entre l'instrument et la voûte aortique, aug- mente la densité des tissus qu'il rapproche de celle des parois de l'aorte et rend aussi parfaite que possible la transmission des bruits du cœur à l'oreille par un instrument appliqué en quelque sorte aussi immédiatement que possible sur le vaisseau. En passant en revue les différentes maladies cardio-aortiques, l'auteur montre l'utilité de ce mode d'auscultation pour différencier le souffle systolique du rétré- cissement aortique de celui — systolique aussi — qui est dû aux rugosités et épaississcments des valvules, sans atrésie. Dans rinsutïîsance aortique, surtout dans les cas, plus nombreux qu'on ne l'imagine dans lesquels le souffle diastolique manque au foyer aortique de l'aus- cultation présternale, en arrière du sternum, le souffle diastolique était nette- ment perçu. Naturellement, l'auteur insiste sur les maladies de la crosse de l'aorte; l'aortite et l'aortite avec dilatation sont surtout justiciables de l'auscultation rétro-sternale. Le stéthoscope, en effet, perçoit très facilement toutes les modifications dues aux altérations des parois vibrantes. Même dans les maladies extrinsèques du cœur comme dans l'artérite généra- lisée, ce mode d'auscultation est très appréciable. Il a permis à l'auteur de mieux étudier la séméiologie du deuxième bruit du cœur et d'interpréter plus exacte- ment les modifications du bruit diastolique en rapport avec les différents degrés de l'artérite. De l'enregistrement des battements de U aorte appliqué à l'étude des maladies du cœur. — Après avoir présenté la série des tracés pris sur dix-sept malades, l'auteur présente les conclusions suivantes : 1° Dans le tracé normal de l'aorte, la ligne d'ascension du tracé correspond à la systole ventriculaire et représente, par conséquent, la diastole aortique; à la diastole ventriculaire correspond la systole aortique marquée par la ligne^des- cendante ; 2° Quand la tension artérielle est normale, la ligne d'ascension est représentée par une ligne oblique et courbe dont la partie supérieure appartiendrait à une circonférence d'un plus petit rayon et cela parce que la tension intraaortique augmente avec sa réplétion ; 3^ La ligne de systole aortique est marquée par une ligne à descente brusque; 4*^ Sur la ligne représentant la diastole aortique viennent s'inscrire des modi- fications de cette ligne en rapport avec les trois facteurs suivants : 21 322 SCIENCES MÉDICALES a. Tension artérielle. — h. État des parois de l'aorte. — c. Etat de la force du myocarde. 5° Sur la ligne représentant la systole aortiquc viennent s'inscrire des modi- fications en rapport avec les facteurs suivants : a. Élasticité de l'aorte. — h. Intégrité de la fermeture aortique. — c. Tension artérielle. 0° Les deux sommets supérieurs et inférieurs du tracé sont en rapport avec des lésions d'orifice; 70 L'étude de nombreux tracés rétro-sternaux démontre que ces tracés n'ont pas seulement de la valeur pour la constatation des maladies de l'aorte, mais qu'ils renseignent en outre sur l'état du myocarde plus encore que les tracés présternaux ; 8° Cette étude est basée sur un ensemble de soixante et un tracés portant sur dix-sept malades. M. PERRIN, à Marseille. Epithéliomas-ieucoplasie buccale et vulvaire. États leucoplasiques. — M.L. Perrin rapporte quelques observations de leucoplasie avec dégénérescence épithéliaie : deux siégeaient sur la langue, une à la vulve. L'étude histologique de ces faits a été faite par M. Wallich. Dans un quatrième cas, la leucoplasie était localisée à la lèvre inférieure et s'accompagnait de surfaces ulcérées, d'excroissances verru- queuses et de tumeurs cornées; la destruction profonde de toutes ces plaques, la décortication de la muqueuse par le thermo-cautère ont amené une guérison qui se maintient depuis trois ans. Une cinquième observation est un exemple de posthite chronique d'aspect leucoplasique de la face interne du prépuce sur- venu spontanément depuis trois ans chez un homme de quarante-neuf ans sans antécédents syphilitique, vénérien et glycosurique. Dans une seconde partie de son travail, M. Perrin analyse et étudie longue- ment les cas qu'il a pubhés de leucoplasie linguale, buccale et vulvaire au point de vue de la pathogénie de l'anatomie pathologique, et de l'évolution de la maladie. Pour éviter l'éventualité de l'épithéliomisation , le traitement chirurgical donne les plus grandes sécurités. Même en l'absence de papillome ou d'ulcé- rations, il faut avec le thermo ou le galvano-cautère enlever toutes les plaques blanches, faire une décortication de la muqueuse. Les cas que l'auteur rapporte sont en faveur de ce mode opératoire (guérison depuis quatre ans et trois ans) (1). M. CARRE, à Avignon. Ab:jisse)iieiit temporaire du nez pour l'exploration des fosses nasales. — M. Carre relate l'observation d'une jeune fllle de dix-sept ans, atteinte de gène crois- sante de la respiration, crises d'étouffement menaçantes pour l'existence, sans que l'examen de la malade les explique. Abaissement du nez par le procédé d'OUier, dilatation graduelle du cornet moyen à l'aide du doigt, antisepsie, suture exacte aux crins de Florence. Guc'-rison complète, sans aucune difformité. En présence de la bénignité de cette opération, l'auteur se demande si l'abais- sement du nez ne pourrait pas, dans certains cas, être pratiqué pour examiner à fond les fosses nasales. (1) Annales de Dermalologh-, novembre 1891. CIIIAIS, — VAPEUR d'eau ET MALADIES DES VOIES RESPIRATOIRES 323 Du traitement de l'anthrax par Cexcision. — Cinq observations d'anthrax traités par l'excision montrent d'une part l'innocuité de la méthode et de l'autre son efficacité. Pansement antiseptique. M. A. NIEPCE, à Saint-Raphaël (Var). Le climat de Saint-Raphaël dans la tuberculose osseuse. — M. Xiepce insiste sur la valeur du climat de Saint-Raphaël dans le traitement de la tuberculose osseuse par l'air marin et l'eau de mer. Ce traitement donne depuis longtemps de très bons résultats. Xulle part mieux qu'à Saint-Raphaël, ne se trouvent réalisées des conditions plus favorables pour cette cure. Là, en effet, Saint- Raphaël et Valescure constituent une résidence d'hiver toute spéciale. C'est moins, en effet, l'élévation de la température qui convient à nos malades que la mobilité de l'air et sa salubrité. Plage de sable fln, orientée en plein sud, perméabilité du sol, brises réguUères, absence d'humidité de l'air, lumière bril- lante: tels sont les éléments principaux qui constituent la caractéristique du climat. Les oscillations de -température, en outre, sont peu étendues : la diffé- rence entre les teraj)ératures extrêmes de chaque jour est en moyenne de 9°8. Le voisinage des forêts de pins qui couvrent le territoire crée une atmosphère médicamenteuse, grâce à l'association de ses effluves balsamiques qui se mêlent à l'air marin et à l'ozone. D'autre part, la plage de sable fln, l'emploi méthodique des bains de mer, la vie au grand air, le séjour prolongé au bord de la mer ou sur l'eau elle- même dans des bateaux, l'aération nocturne des chambres à coucher, une ali- mentation substantielle, relèvent rapidement l'état général des malades et. con- sécutivement, modifient lieureusement et guérissent souvent les lésions osseuses locales. De nombreux cas de tuberculose osseuse du tibia, du cou-de-pied, de la hanche du sacrum, ayant nécessité des interventions chirurgicales actives, ont été guéris ou très améliorés. M. Niepce termine par les conclusions sui- vantes : l» La cure de la tuberculose osseuse par l'air marin et l'eau de mer ou thalasso-thérapic est confirmée par les succès obtenus partout ; 2° Le climat de Saint-Raphaël, en hiver, jouit d'une efficacité toute spéciale dans la cure de cette même affection. M. CHIAIS, ;i Mentun. Tension de la vapeur d'eau et maladies aiguës des voies respiratoires à Marseille (années 1885-1886-1887-1888-1889.) — Dans les variations atmosphériques, l'élément agissant le plus activement sur la morbidité et la mortalité absolue par maladies aiguës des voies respiratoires, c'est l'abaissement au-dessous de 3 millimètres de la tension de la vapeur d'eau; les variations des autres éléments atmosphériques n'ont qu'une action adjuvante. On démontre cette proposition en dressant les courbes des éléments climaté- riques et les courbes quotidiennes et mensuelles de la morbidité et de la mortalité par maladies des voies respiratoires. Avec ces courbes on constate en effet que les minima de morbidité et de mortalité absolue correspondent aux périodes qui ont suivi de très près les 324 SCIENCES MÉDICALES journées dont la tension de la vapeur d'eau a été inférieure à 3 millimètres. L'effet nocif maximum de l'abaissement de la tension de la vapeur d'eau au- dessous de 3 millimètres est atteint, ces courbes le démontrent aussi, quand il y a simultanément abaissement du degré d'humidité relative, augmentation du degré de sérénité et augmentation de la vitesse du vent. Les courbes démonstratives des années 188o-8G, 1887-88, 1888-89 sont pré- sentées en même temps que des tableaux résumant la morbidité, la mortalité absolue, la mortalité relative et la morbidité par nature de maladies aiguës des voies respiratoires afin de donner à la proposition toute l'évidence possible. M. A. FALLÛT, à Marseille. Un cas d'application de la zoologie à la médecine légale. — M. Fallût a eu l'occasion de pratiquer, en juin 1891, l'autopsie d'un cadavre retiré de la mer dans un état de décomposition extrêmement avancé : il était à la période dite de saponification. D'après les tables de Devergie, l'appréciation de la durée du séjour dans l'eau devient à peu près impossible au delà de quatre à cinq mois; dans ce cas, cette question a pu être résolue grâce à une particularité remarquable': les vêtements du cadavre, certaines parties de son corps, présentaient, solidement implantés, des coquillages du genre aîiatife ; d'après nos savants zoologistes, les professeurs Marion et Jourdan, les plus volumineux d'entre eux avaient au moins une année d'âge; ce qui a permis d'établir que le cadavre était demeuré flottant pendant une durée qui ne saurait être inférieure à cette date. M. BOULAND.à Saint-Julien-les-Marseille (Bouches-ilu-Rhone). Note sur le diagnostic différentiel et le traitement de la scoliose essentielle des adolescents. — Il n'est pas toujours facile de reconnaître une flexion pathologique simple d'une scoliose osseuse au début. Une flexion pathologique ancienne peut ne pas se redresser immédiatement et laisser, comme la scoliose vraie, soit une seule saillie, soit deUx saillies alternes postéro-lalérales. Enfin, la scoliose vraie peut être latente. Les flexions pathologiques simples guérissent toujours, mais récidivent faci- lement. La scoliose vraie ne rétrograde jamais, ou peut l'arrêter et atténuer la difformité. Traitement de la flexion pathologique simple. — Moyens généraux. Gymnas- ique hygiénique. Pas d'acrobatie. Faradisalion. Bonne attitude. Corset comme soutien du buste : pas de crosses axillaires. Traitement de la scoliose par déformation d'un degré moyen. — Moyens géné- raux. Pas de gymnastique générale. Exercices spéciaux. Faradisation. Corset Ducresson, de plâtre ou de bois, surtout chez les jeunes filles. Contre-indica- tion du traitement dynamique : grand affaiblissement, loxité ligamenteuse très prononcée. Scoliose avancée. — Orthopédie mécanique. Ceintures comme soutien. Pas de plaques de pression latérale (1). (V La m.Hhode de traitement dont il est question dans ce travail a été exposée dans un mémoire lu a' l'institut, le 9 juillet I8U0, et ayant pour litre : Des actions musculaires capables de déterminer Vextmsion latérale du rachis et 48 GÉOGRAPHIE QUESTION PROPOSÉE A LA DISCUSSION DE LA 14^ SECTION EXPOSE SOMAI.VIRK PAR M. BORELLI LE CANAL DU RHONE A MARSEILLE Depuis reffondrement des grands empires asiatiques, c'est l'Europe qui con- duit les peuples dans la voie du progrès et de la civilisation. La Méditerranée, lien commun aux trois continents d'Europe, d'Asie et d'Afrique, fut, pendant de longs siècles le trait d'union des peuples civilisés, puis les grandes découvertes des dernières années du xv<^ siècle donnent à l'expansion européenne un prodigieux essor : la race blanche, plus élevée, se substitue dans le monde entier aux populations primitives. Un immense cou- rant s'établit entre le vieux continent et ses enfants disséminés au loin. L'Eu- rope est la grande manufacture recevant de toutes parts les matières premières que ses multiples industries transforment pour en expédier les produits sur tous les points du globe. Dans ce grand mouvement la vallée du Rhône constitue la voie d'accès la plus fréquentée du continent. Cela devait être, car le centre et le nord de l'Europe se trouvent séparés de la mer par l'énorme chaîne de partage qui la divise du fond de la Russie à l'Espagne; seule, la vallée du Rhône en est le trait d'union naturel pour la voie du Sud avec le monde entier. Et Marseille, à l'ouverture de celle unique vallée, doit une prospérité de vingt-six siècles à cette position privilégiée. ■ Mais deux faits immenses ont bouleversé, dans ces derniers temps, l'état économique du monde et de l'Europe en particulier : l'obstacle est supprimé, les chemins de fer traversent ou franchissent le mont Cenis, leGothard, leSim- plon, le Rrenner, donnant ainsi aux grandes cités intérieures l'accès de la mer par Gênes, Venise, Trieste, Salonique. A la même époque l'isthme de Suez est percé, mettant en contact presque immédiat 300 millions d'Européens et 700 mil- lions d'Asiatiques. La conséquence était inévitable : la vallée du Rhône, ancienne grande route de LEurope, moins directe que les nouvelles voies, est de plus en plus abandonnée, le grand courant commercial se déplace progressivement vers l'est pour se rapprocher de Suez. Aujourd'hui, Marseille déchue, son mouvement commercial est stationnaire alors que son heureuse rivale, Gênes, tête de ligne des grandes routes du mont Cenis et du Gothard, voit chaque année s'accroître son trafic. Or, c'est un grand lianger pour la France que la déchéance de Marseille, Marseille qui contribue pour plus d'un tiers au mouvement total marilime du pays. Heureusement pour nous, dans l'ordre économique des relations commer- ciales, la rapidité des communications n'est pas le seul facteur du progrès et de la fortune; le bon marché des transports est d'une aussi grande impor- tance. Or, si la voie de fer donne la rapidité, la voie d'eau donne le bon marché. Le transport de la tonne kilométrique est de G fr. 060 par voie de fer; il est de 0 fr. 015 par voie d'eau. BORELI.I. — LE CANAL DU RHÔNE A MARSEILLE 349 La fièvre des chemins de Ter a trop longtemps détourné l'attention de la navigation intérieure. M. de Freycinet, ministre des Travaux publics, disait le 15 janvier 1878: « Lrs voies navigables jouent un rôle important dans la production de la richesse du pays. Si l'on a pu croire un instant que leur utilité allait disparaître et qu'elles céderaient bientôt la place aux chemins de fer, celte impression un peu superfi- cielle n'a pas tardé à se modifier devant un examen plus attentif des faits. On a reconnu que les voies navigables et les chemins de fer sont destinés non à se sup- planter, mais à se compléter. » Et, ne l'oublions pas, la vallée du Rhône donne, seule, l'accès du continent européen par le réseau des cours d'eau et des canaux du Centre et du .\ord dont le fleuve est Tarière méditerranéenne. C'est le salut ! Et si la France ne veut pas perdre sa naturelle et ancienne prépondérance dans le grand trafic européen qui se déplace et l'abandonne, il faut ofirir à ce trafic la grande route cà bon marché que, seul, le Rhône peut lui donner. Le Rhône débouche à la mer dans un désert marécageux et malsain à 40 ki- lomètres de Marseille. La navigation maritime est malheureusement impra- ticable sur cette côte pour les navires fluviaux, cent vingt jours de Tannée, en moyenne, et cette irrégularité, cette insécurité sont incompatibles avec les né- cessités du commerce. Or, il n'est pas à démontrer que l'entrée d'une aussi importante voie de communication doit être pourvue d'un grand port, d'accès facile en tous temps, offrant une absolue sécurité de mouillage et d'ancrage, de bonnes conditions sanitaires, de nombreux bassins possédant un complet outillage, un ensemble considérable d'établissements maritimes, de docks, d'entrepôts, de bassins de radoub, d'ateliers de réparations, d'industries de tous genres. Il faut une longue série d'années, de nombreuses générations de négociants et d'industriels pour constituer un pareil ensemble. Il faut l'expérience du passé pour attirer et fixer les immenses capitaux nécessaires à une organisation qui, pour être sérieuse et complète, doit se faire en pleine sécurité et n'avoir rien à redouter d'un avenir incertain ou dangereux. Toutes ces conditions se trouvent réunies à Marseille. L'idée d'amener le Rhône à Marseille, par un canal, est bien ancienne déjà : en 1648 Rarras de Lapenne, en 1676 Vauban, en 1748 Rellidor, reconnais- sent Timpraticabilité des embouchures et la nécessité d'un canal destiné à les éviter. La situation pleine de périls, qui est la conséquence pour la France du nouvel état économique de l'Europe, donnait à la question une importance vitale, et la Chambre des députés nommait en 1878 une commission spéciale, dont faisait partie M. Sadi Carnot, chargée d'étudier l'utilisation et l'amélioration de la voie du Rhône. Le o mars de la môme année, cette commission conclut que le Rhône amé- lioré doit se prolonger jusqu à Marseille par un canal afin de mettre la grande cité commerciale en communication directe avec le fleuve. M. de Freycinet déclare, le 21 juin 1878, qu'un canal de jonction du Rhône à Marseille est d'une imporlance considérable. — Je ne puis me faire à l'idée, ajoutait-il, que la capitale des Bouchcs-du-Rhône reste séparée du fieuve. 3o0 GÉOGRAPHIE M. Rouvier, Ministre des Finances, s'écriait, le 8 avril 1881, que le canal du Rhône à Marseille était une question de vie ou de mort pour notre commerce. Le 28 décembre 1878, M, le Ministre des Travaux publics prescrivait l'étude du canal et, le 4 août 1879, M. Bernard, ingénieur en chef du service maritime, remet un avant-projet dressé par M. Guerard, ingénieur ordinaire, à la com- mission ministérielle nommée à cet effet; cette commission émet son avis le 24 août 1880 et déclare que le projet du canal à grande section présenté par les ingénieurs du service maritime est le seul qui. réponde aux besoins de la navigation. Le l*''" mars 1882, le Ministre ordonne l'enquête et, le 7 juin de la même année, la commission, après mûr examen et entente de tous les dires, conclut : 1° Il y a nécessité pressante à établir un canal qui mette Marseille en rapport direct avec le Rhône et le réseau fluvial ; 2° Le projet Bernard-Guerard à grande section est le seul qui réponde au but proposé ; S° La commission donne son entière approbation au projet mis à l'enquête, re- mercie le gouvernement d'avoir fait l'étude d'un projet qui doit rendre au commerce français et à Marseille de si grands services, supplie le gouvernement, non seulement de donner suite au projet, mai-i encore d'apporter à son exécution toute la célérité possible. Le projet Bernard-Guerard établissait la dépense à 65 millions portés à 73 pour tout prévoir et le gouvernement, dans sa sollicitude pour les intérêts vitaux du pays, autorisait, le 19 janvier 1882, le préfet des Bouches-du-Rhône à affirmer au Conseil général, au Conseil municipal et à la Chambre de commerce de Marseille, qu'il prenait à sa charge les trois quarts de la dépense, demandant aux trois corps locaux le concours du quatrième quart, concours qui lui était immédiatement donné, et le Ministre ajoutait que l'intention du gouvernement était de poursuivre la déclaration d'utilité publique du canal du Rlwne. Avec de telles promesses, de si formels engagements, un projet conçu par des savants aussi éminents, repris et étudié par les hommes les plus compé- tents, les plus autorisés, paraissait devoir entrer sans retard dans la voie de l'exécution. Il n'en a rien été. Pourquoi? Il nous est impossible de le dire... Aucune objection sérieuse n'a jamais été formulée. Tous ceux qui se sont occupés du canal du Rhône en ont reconnu l'absolue nécessité ; des divergences d'opinion se sont produites au début sur les dimensions, la direction. Certains projets trop vastes portaient la dépense à 200 millions, d'autres trop timorés réduisaient le coût, mais sacrifiaient l'avenir, et les diverses commissions et enquêtes avaient conclu avec le gouvernenent à l'adoption du projet Bernard-Guerard, qui, tout en réservant l'avenir du premier port de France, ménageait dans une sage mesure les intérêts de l'État et du département des Bouches-du-Rhône appelé à un important concours. Pourrait-on trouver la cause du fatal temps d'arrêt que subit l'exécution du canal dans l'état financier du pays ? Nous ne le pensons pas. Il s'agit de rendre à la France son rang en Europe dans la grande industrie des transports ; le pays sera-t-il plus riche si, ne tenant aucun compte des nécessités de l'époque actuelle, il laisse le grand courant commercial se maintenir en dehors de lui ? sera-t-il plus riche lorsque son premier port de mer qui tenait dans le monde la troisième place en 1832, qui n'est plus aujourd'hui qu'au neuvième rang. ALBERT BHEITTMAYER. — LE RHONE A MARSEILLE 3ol escendra plus bas encore, lorsque la déchéance de Marseille consommée lui fera perdre un des éléments de sa richesse ? Telle est la question, telles sont les considérations qui ont déterminé \a com- merce marseillais^ dans sa grande assemblée du 18 octobre 1890, à nommer une commission chargée de rappeler au gouvernement l'urgente nécessité de donner suite aux engagements pris : Eh! quoi, écrivait le Président de cette Commission, M. Aug. Féraud, président de la Chambre de commerce de Marseille; eh quoi I la nature a tout fait pour nous ; à quelques kilomètres de la plus grande ville commerciale et industrielle du bassin de la Méditerranée, elle a fait aboutir l'unique voie fluviale donnant l'accès à tous les marchés de consommation de VEurope centrale et nous perdrions les dé- bauchés qui nous sont ainsi offerts au profit de voisins qui ne peuvent tes conquérir qu'en triomphant de la nature elle-même, en renversant les obstacles qu'elle leur oppose ? C'est l'étude que cette commission est heureuse de soumettre au Congrès. liUe est digne de son examen et nous espérons que, fortifié par un vœu de cette haute assemblée, le canal de jonction du Rhône à Marseille entrera enfin dans la voie de l'exécution. M. Albert BREITTMAYER, à Lyon. Le Rhône à Marseille. — De toutes les questions inscrites au programme de cette session, aucune n'est plus intéressante que celle de la jonction du Rhône à Marseille, dont la réalisation soit plus indispensable pour cette ville, plus utile et plus nécessaire pour le pays. Elle est indispensable pour Marseille qui demande, comme de juste, d'être reliée à la fois à l'intérieur par voie ferrée et par voie d'eau, ces deux sorties reconnues nécessaires aujourd'hui à tout grand port par l'exemple d'Anvers et de Hambourg, qui doivent à cela leur prodigieux développement; utile pour le pays, en ce que cette jonction maintiendra le port de Marseille au rang qu'il a toujours occupé, et que la France a tout intérêt à ne pas laisser déchoir . D'autant plus utile aussi, parce que le Rhône, comme l'a si justement fait re- marquer M. Dorelli, est le seul fleuve navigable de l'Europe se jetant dans la Méditerranée. C'est, du reste, précisément cela qui avait déjà frappé Charle- magne, lorsqu'il voulut faire communiquer ses affluents avec le Rhin. Mettre le Rhône à la portée même de Marseille est donc une nécessité qui ne peut échapper à personne. Il ne s'agit pas d'établir un canal maritime qui ne serait qu'un tronçon inu- tile de la voie d'eau intérieure, puisque le continuer jusqu'à Paris serait en- fouir des sommes énormes, qui se comprendraient d'autant moins que l'on ne peut supposer l'utilité de faire passer des navires à travers toute la France. Il s'agit simplement d'unir Marseille au Rhône, pour que la navigation inté- rieure puisse déposer ou recevoir les marchandises de ou pour Marseille. La dépense ne serait pas excessive, puisqu'avec la somme totale, dépansée pour Marseille depuis soixante ans, on ne dépasserait pas calles employées pour Bordeaux et le Havre réunis, qui ensemble n'ont pas un trafic égal à celui de Marseille. Mais il n'y a pas lieu de nous y arrêter, attendu que la question financière n'est pas du ressort de la géographie, et que du reste la Section 352 GÉOGnAPHlE d'Économie politique de ce Congrès est justement saisie de la question de savoir par qui et comment devraient être exploités les ports maritimes. Jusqu'à présent la jonction du Rhône à Marseille a été envisagée principa- lement au point de vue de sa nécessité pour Marseille. Permettez à un ancien navigateur du Rhône, né dans cette industrie, de renverser la question et de la considérer au point de vue de ce fleuve. Le Rhône a été, depuis les temps les plus reculés, sillonné par des trans- ports aussi bien de voyageurs que de marchandises; si malheureusement les documents manquent, ou plutôt si des recherches n'ont pas encore été faites d'une façon complète à cet égard, nous en retrouvons çà et là dans l'histoire des indices certains. Tel grand personnage, par exemple, est indiqué comme y ayant voyagé, et, pour n'en citer qu'un, le cardinal de Richelieu, installé dans une superbe embarcation et traînant à sa suite l'infortuné Cinq-Mars etdeThou. Lorsque la navigation à vapeur s'y est installée, et tant qu'elle a duré avant l'établissement des chemins de fer, ti'ois villes commerciales l'alimentaient, c'était pour ainsi dire trois ports maritimes fluviaux : Avignon, l'antique cité .des papes, la ville de la garance; Reaucaire, à la jonction du canal de Paul Riquet, Reaucaire qui, lors de sa foire célèbre, comptait amarrées à son port (je les y ai vues dans mes jeunes années) jusqu'à soixante-dix tartanes du Le- vant; enfin Arles qui, en 184S, faisait un cabotage égal à la moitié de celui de Marseille. Aujourd'hui, ces trois villes ont perdu du tout au tout leur impor- tance. Disparues également celles de l'ancien temps établies aux embouchures mêmes : Aiguës- .Mortes et la plage des Saintes-Mariés, ce souvenir des premiers jours du christianisme; Rhodanusia et Herculée, sur l'Étang de Scamandre, qui était alors une rade très fréquentée. A quoi attribuer toutes ces dispa- ritions? Je ne l'examinerai pas ici, me bornant à constater que, depuis vingt- cinq siècles, l'antique Phocée n'a fait que s'accroître, au point d"être aujour- d'hui, et depuis de longues années, notre port le plus important. Par sa proximité de Gibraltar, elle était le port le mieux placé pour atterrir avant l'ouverture du canal de Suez, et avait ainsi le monopole méditerranéen de tout le commerce des Indes et des côtes de l'Asie. Depuis, Gênes, Trieste, Salonique, Brindisi (dans un autre ordre d'idées) sont plus à même qu'elle de ^recevoir les produits de l'Extrême-Orient et de les déverser, parles voies ferrées -qui y aboutissent, sur tout le continent européen. Une ressource se présente à Marseille seul pour lutter contre cette concurrence, la seule voie d'eau de péné- 4ration dans l'intérieur; et l'on sait de combien sont meilleur marché les trans- ports par eau. Souder les voies d'eau intérieures et maritimes, ainsi que je l'ai développé dans maintes et maintes conférences, voilà le salut pour Marseille, et pariant l'alimentation du trafic du Rhône. - La navigation à vapeur du Rhône l'avait si bien compris pour elle que, quoiqu'elle puisât alors à Reaucaire, à Arles et à Avignon un tonnage considé- rable, elle avait pris pour point terminus le port de Marseille, en l'atteignant au moyen de bateaux spéciaux d'Arles à cette ville, et conséquemment d'un transbordement coûteux, quoi qu'on en dise. Et aujourd'hui, comme autrefois, il y a encore les embouchures, la baire du fleuve et un trajet par mer des plus dangereux, si aléatoire que, si ce n'était obligées par le besoin, les marchandises de Bouc, comme les poudres de Saint-Chamas destinées à nos colonies, se ver- raient sans ressource aucune de transport. Je n'ai point l'intention de vous refaire l'historique de tout ce qui a été tenté à l'égard des embouchures, depuis le canal de Marins, les recherches de Vauban, AMiEUT r.IlElTTMAYEIl. LE RHONE A MAHSEIFXE 353 de Belldor, pour ne nommer que ceux-là, les tentatives du second Empire, les études laites sous la direction du vice-amiral Jurien de la Gravière, études abandonnées, dit le rapport, par l'impossibilité de se tenir dans une contrée aussi malsaine que la basse Camargue. J'en sais personnellement quelcjuc chose, y ayant l'ait prendre plus de 500 cotes de nivellement pour le canal d"irrii;ation que j'ai proposé d'y établir en vue de son assainissement. Port Saint-Louis-du-Hliùne a pu sembler la panacée universelle : il subira le sort des villes aujourd'hui disparues. C'est une embouchure factice de plus essayée au Rhône; ce nest pas une solution. El, pour la question qui nous occupe, elle l'est d'autant moins qu'elle ne supprime nullement la navigation maritime dangereuse et impossible dans ces parages pendant plus d'un quart de l'année. On demande que le canal Saint-Louis fasse partie du canal pi'oposé et étudié par les ingénieurs de l'État. Mais comment pourrait-il être utilisé, puisqu'il faudrait pour l'atteindre faire traverser la mer au canal futur, ou tout au moins contourner une partie du rivage? Ceux qui ont fait le canal Saint-Louis ont commis une grosse faute, la navigation à vapeur du Rliône le leur a dit avant 1855. Ils ne l'ont pas écoutée. Tous les armateurs consultés dans l'enquête ont été unanimes pour le plus prompt étabhssement de la jonction du Riiône à Marseille, et son importance ne peut vous avoir échappé après les diverses communications qui vous ont été soumises. C'est là une question à résoudre dans le plus bref délai, d'autant plus que ce n'est point une question de clocher, comme on a cependant osé l'écrire, mais une question essentiellement nationale. Bitcussion. — M. Boulé fait observer que M. Breittmayer n'a abordé ni les questions techniques, ni les questions économiques que soulève le projet de canal du Rhône à Marseille. Au point de vue technique, un projet très complet a été étudié par les ingénieurs du port de Marseille. Il y aurait cependant lieu de discuter les dimensions transversales qu'il conviendrait de donner au canal pour desservir le trafic à prévoir, sans exagérer les dépenses de construction. Au point de vue économique, il faudrait établir que l'économie à réaliser sur les frais de transport fera équilibre à l'intérêt des frais d'établissement et aux dépenses d'entretien. L'économie ne parait devoir porter que sur les frais de transbordement, car les frais de transport seront sans doute aussi élevés sur le canal projeté, entre Arles et Marseille, que par le Rhône, le canal Saint-Louis et la mer. Tous les bateaux du Rhône peuvent naviguer jusqu'à Saint-Louis, où il faut transborder les marchandises sur des navires de mer; puis il faut encore trans- border, à Marseille, les marchandises de ces bateaux sur les navires qui viennent à Marseille sans loucher à Port Saint-Louis. Mais tous les bateaux du Rhône ne pourront pas franchir le canal, à moins qu'on ne lui donne de très grandes dimensions, au prix d'une énorme dépense de construction. Le double transbordement restera donc nécessaire pour tous les bateaux du Rhône que la section du canal n'admettra pas. En supposant même que le futur canal permette d'économiser un transbor- dement pour toutes les marchandises transportées du Rhône à Marseille, soit 0 fr. 50 c, 0 fr. 75 c. ou même 1 franc par tonne, au grand maximum, il faudrait un tonnage considérable pour justifier l'établissement du canal. Sans doute le trafic à prévoir est énorme, mais encore faudra-t-il (ju'il 23 334 GEOGRAPHIE puisse circuler sur le Rhône, et il pourrait exister dès maintenant, au prix d'un transbordement à la Tour Saint-Louis. Malheureusement, le tonnage actuel du Rhône, entre Lyon et Arles, est bien faible (238,500 tonnes en 1890) ; il faudrait le développer avant de construire le canal. Or, ce n'est pas le trans- bordement à Saint-Louis qui réduit ce trallc, ce ne sont pas non plus les marchandises à transporter qui manquent : elles abondent celles qui ne circulent pas du tout, faute de pouvoir supporter les prix du chemin de fer, ni même ceux de la batellerie actuelle du Rhône, presque aussi élevés. Cependant, la voie a été améliorée au prix de près de 40 millions, elle est actuellement susceptible de desservir un trafic de plusieurs millions de tonnes à des prix réduits. Mais ce qui manque, c'est uniquement le matériel de la batellerie, qui n'a pas été transformé comme la voie, et qui est réduit à peu près exclu- sivement aux 15 ou 16 bateaux à vapeur porteurs, de la Compagnie générale de navigation du Rhône. Cette Compagnie jouit d'un monopole de fait à peu près absolu, et s'efforce naturellement de le conserver, en maintenant ses prix, un peu, mais fort peu au-dessous des tarifs des chemins de fer, qui sont venus lui faire concurrence. Il n'existe aucun moyen de remorquage à la remonte, car le trafic que peuvent desservir les deux bateaux à grappins de la Compagnie est négligeable. On ne peut donc faire naviguer des chalands descendant à vau-l'eau, puisqu'on ne pourrait pas les remonter, même à vide. Pour augmenter le trafic du Rhône, il faudrait assurer la remonte et faire naviguer des convois de chalands remorqués, car c'est le seul moyen de di- minuer les frais de transport ; les bateaux porteurs sont trop coûteux et bons seulement pour les marchandises de première classe et la grande vitesse. S'il existait des chalands, le trafic ne leur manquerait certainement pas. Mais sur le Rhône, à cause de la vitesse des courants, le louage peut seul faire la traction de convois de chalands à la remonte, et aussi les retenir à la descente pour modérer leur vitesse dans certains passages encore difficiles. M. RoL'LÉ conclut donc qu'avant d'entreprendre la construction du canal du Rhône à Marseille, il faudrait renouveler le matériel de batellerie de ce fleuve. Tout est à créer, puisqu'il n'existe plus qu'une quinzaine de grands bateaux porteurs, qui luttaient victorieusement jadis avec le roulage, mais qui ont peine aujourd'hui à résister à la concurrence du chemin de fer pour le transport des marchandises de prix, et sont incapables de transporter à bas prix les ma- tières premières lourdes et encombrantes, qui ne peuvent circuler en chemin de fer. Il faudrait donc établir sur le Rhône des convois de chalands remorqués par le ton âge. C'est seulement quand ce service de touage et de chalands existera, qu'on pourra savoir quel trafic peut desservir le Rhône, et par conséquent si ce trafic est suffisant pour justifier la grosse dépense de 60 à 80 millions nécessaire pour l'exécution du canal du Rhône à Marseille. FOCIv. — DE MARSEILLE AU TCFL\I» PAR LE TRANSSAHARIEN 3oo — Séance du 'iit septembre — Réunion des 14^' et 15" Sections M. FOCK, à Conslantine (Algérie). De Marseille au Tchad par le Transsaharien direct et commercial. — Les puis- sances européennes, voyant se fermer les marchés américains, cherchent à s'ou- vrir de nouveaux débouchés dans lïntérieur du continent noir. Depuis une quinzaine d'années, elles se sont successivement attribué toutes les parties encore inoccupées du littoral africain. Aujourd'hui, chacun s'efforce d'avancer vers les régions centrales et de mettre la main sur de riches et fer- tiles territoires. Au début, les fleuves ont paru des voies de pénétration toutes faites. Mais il a bien fallu reconnaître qu'elles ne présentaient, en réalité, qu'une utilité fort restreinte. A l'heure actuelle, le rail est devenu le principal facteur de la marche en avant. Dans les régions équatoriales et dans le Sud africain, l'Angleterre, l'Allemagne et le Portugal construisent des lignes ferrées. Au nord et à l'ouest, la France a créé le réseau algérien et amorcé le raihvay du Haut-Sénégal. Cependant, l'avenir de la France en Afrique dépend de la rapidité et de la décision avec lesquelles s'effectuera la pénétration convergente par l'Algérie, le Sénégal et le Congo. L'orientation commune de cette pénétration étant évi- demment le lac Tchad, c'est ce dernier point qui doit être l'objectif du Trans- saharien . Les dernières communications de l'explorateur Mizon établissent, d'ailleurs, d'une manière fort nette que la route commerciale du Soudan central est celle qui vient du nord. D'autre part, la tète de ligne du Transsaharien n'est pas en Algérie, mais à Marseille. Il faut donc aller de Marseille au Tchad par le plus court et. dès lors, le tracé par ITgharghar et Amadrlior s'impose. Quant à la réalisation de l'entreprise, elle ne sera possible que par l'initia- tive privée. Le Transsaharien doit être envisagé comme !e principal outillage d'une grande Compagnie coloniale, constituée par des négociants, des indus- triels et des exportateurs qui se serviront du raihvay pour aller faire le com- merce et pour organiser des exploitations agricoles au Soudan central. Les cultures industrielles, telles que les graines oléagineuses, le riz, le coton, etc., pourront être largement rémunératrices. De même, les importations de sel et d'objets manufacturés de toute sorte, les exportations de produits riches, comme l'ivoire, le caoutchouc, etc. Le concours de l'État devra être donné à la Compagnie coloniale sous la forme d'une charte qui s'appliquera aux territoires compris dans la zone d'in- fluence française, mais non encore effectivement occupés. L'octroi de cette charte sera pleinement justifié par les avantages politiques et militaires qu'en retirera l'État. 356 GKOGRAl'HIE 14® Section seule. M. le D-^ POUSSIÉ, ;i Taris. Unification internationale de translitération adoptée dans un Manuel de conversa- tion en trente langues, et transcription par un alphabet universel. — Des linguistes ont essayé, à différentes reprises, de créer un alphabet destiné à transcrire d'une manière uniforme toutes les langues orientales; les uns s'attachant plutôt au système de la translitération intégrale: ce sont g(''néralement les grammai- riens; les autres préférant le système du phonétisme : à cette classe appartien- nent les philologues et des novateurs. Entre ces deux extrêmes il existe un- troisième parti, le plus considérable de tous, qui, avec son sens pratique, demande un sjstème d'orthographe uniforme, susceptible de légères modifica- tions, applicables aux transcriptions des langues orientales : tels sont les explo- rateurs, les gé'ographes, les missionnaires, les commerçants, les voyageurs, tous- ceux enfin qui sont obligés de converser avec les habitants de chaque pays dans leur langue, et pour lesquels est nécessaire, dans leur pratique journalière, ce- qu'on peut appeler la linguistique appliquée. D(''sireux d'être utile à toutes ces personnes et de faire une œuvre pratique, et profitable aussi bien pour le lin- guiste que pour le géographe et le voyageur, M. PoussiÉ a recueilli, au cours de ses voyages dans les diverses parties du monde, les éléments essentiels des principales langues. Afin de faciliter la connaissance de ces langues, et d'initier les Européens à ces études et au parler de tous ces peuples, il a adopté, dans un Manuel de conversation en trente langues, une méthode logique pour la transcription en caractères latins des langues orientales et des noms géogra- phiques. Médecin de la Compagnie des Messageries maritimes, cliargé de missions en Extrême-Orient, il avait dû composer pour son usage personnel un vocabulaire des mots les plus courants, des phrases les plus usuelles, qui lui permit de s'entretenir avec les indigènes. Après étude comparée des divers alphabets et systèmes de translitération, il a cru nécessaire d'adopter un alijhabet universel iwur la transcription en caractères latins des langues orientales et des noms géographiques, avec possibililt' d'apporter des corrections ultérieures au système généralement suivi. Présentation d'un Manuel de conversation en trente langues. — Le D'' E. PoussiÉ présente un Manuel de conversation en trente langues, destiné à faciliter les études de linguistique comparée et à être d'une utilité pratique pour tous ceux qui voyagent ou résident à l'étranger, et sont désireux de pouvoir converser avec les habitants de chaque pays dans leur langue. M('decin de la Compagnie des Messageries maritimes, chargé de missions en Extrême-Orient, l'auteur a recueilli, au cours de ses voyages dans les cinq parties du monde, les éléments essentiels des principales langues et notamment toutes celles parlées dans nos colonies. Le D' Poussié a suivi dans ce guide l'ordre méthodique qu'il a cru devoir adopter lui-même pour l'étude de ces langues et donne, sous forme de tableaux synoptiques : 1" l'alpjiabet avec des notions de prononciation; 2** un résumé succinct de grammaire : déclinaison des noms et des pronoms, conju- gaison des verbes, phrase de syntaxe; 3° les noms de nombre; 4" un vocabu- laire des six cents principaux termes de la langue; 5" un recueil dune soixan- HABOT. .NOTES SUK UNE MISSION EN ISLANDE ET A JAN MAYEN Sol taine de phrases très usuelles; enfin un tableau des monnaies et des mesures rembre de l'inst., à, N'euilly-sur-Seine. La machine humaine. — Sous ce litre, M. Frédéric Passy fait une intéressante comparaison entre les machines mortes dont Thomme se sert, et la machine vivante qu'il est lui-même. 11 insiste sur la nécessité d'améliorer, dans sa nature et dans son emploi, cette machine humaine, de laquelle ('manent toutes les autres. Il reproduit, d'après les comptes rendus de la SociiHé industrielle d'Elbeuf, des chiffres qui mesurent les progrès réalisés, à peu d'intervalle, grâce aux concours de chauffeurs, dans la production de la vapeur. Il montre qu'il y a dans l'emploi de la machine humaine, pour la production et l'utili- sation de la force vitale, des progrès analogues et non moins considérables à réaliser, des fuites et des déperditions à éviter. Et, comparant les luttes des nations, dans l'arène du travail et de l'industrie, à celles des chauffeurs con- currents, il se demande si c'est bien en affaiblissant, par les tampons trom- peurs de la protection, l'aiguillon de la concurrence internationale, que l'on augmentera, chez les différents peuples, l'activité et l'énergie productrices de tout bien-être. — Séance du 11) septembre — M. BOURGERY, à Nogenl-le-Kotrou. Sur un livret d'état civil obligatoire. — Tout Français devra être possesseur d'un livret d'état civil, lequel ne serait autre que son acte de naissance actuel, mais délivré sous un format agrandi et muni de cases à la suite destinées à MOnEL. RKFORME DE i/aSSISTANCK l'IHLlUUE l'AR LEXl'ANSION COLONIALE 361 recevoir la constatation des diverses mutations devant, au cours de son exis- tence, s'opérer dans son ('tat civil et notamment les mariages, divorces, nais- sances et décès d'onlants, de façon à relier entre elles les pièces d'état civil concernant la même personne, qui n'ont aujourd'hui aucun lien visible, et aussi à supprimer, des marges trop étroites des actes de naissance, ces nombreuses mentions que la loi ordonne d'y insérer. Ce livret d'état civil constituerait une pièce d'identité unique en son genre, évitant quantité d'erreurs, fixant d'une façon immuable l'orthographe des noms de famille, évitant toute altération de ces noms, rendant impossible le crime de bigamie et empêchant dans une large mesure l'accomplissement des crimes ou délits de faux, de fraudes en matière d'héritage, de substitution de per- sonnes, suppression d'enfants, et de tous ceux en un mot pour lesquels on s'abrite, pour les commettre avec quelque chance d'impunité, derrière les incertitudes créées par la tenue actuelle de nos registres de l'état civil. Cette réforme pourrait très facilement s'exécuter par simple voie adminis- trative assurant le fonctionnement régulier des mutations à inscrire, mais le législateur devrait revêtir la possession de ce livret d'un caractère obligatoire égal à celui du livret militaire, exiger la représentation de ce livret d'état civil obligatoire à toute réquisition de l'autorité compétente ; son caractère utilitaire et universel lui enlevant ainsi l'apparence d'une mesure vexatoire, rendra son adoption très facile. M. Maurice MOREL, à Marseille. La réforme de l' Assistance publique par l'expansion coloniale. — M. Morel a considéré comme un devoir de faire ressortir que. depuis le commencement du siècle, les progrès réalisés dans l'ordre scientifique par l'initiative privée : chemins de fer, télégraphe, téléphone, transport de la force par l'électricité, etc., sont bien supérieurs à ceux faits par l'État dans l'ordre social, surtout en ce qui concerne l'Assistance publique, qui est mal comprise, mal faite et insuffisante. Dans les longs mois de l'hiver, les victimes de la faim, du froid se dénom- brent encore par milliers. Pour les hommes valides, l'Assistance publique doit être l'assistance par le travail, travail assuré, soit en France, soit aux colonies françaises, dont l'accès doit être facilité largement aux hommes laborieux, courageux, mais sans tra- vail, qui, au lieu de rester à la charge de la métropole, doivent aller aux colo- nies utiliser au centuple leur énergie et leur bonne volonté, aussi bien dans leur intérêt que dans celui de la France. Discussion. — M. (jOuttes : La suppression des traitements des hautes situa- tions aurait pour conséquences de livrer aux millionnaires ou fils de million- naires (qui n'ont, pour la plupart du temps, que la seule qualité de million- naire) la direction des administrations publiques. Le traitement permet aux intelligences pauvres et honnêtes d'arriver à toutes les situations; il permet donc le roulement administratif entre les classes riches et pauvres, et c'est à ce point de vue que je prie les membres du Congrès de se placer en repoussant cette suppression. 362 ÉCONOMIE POLITIQUE M. le D- Adrien SICARD, à Marseille. Les ateliers d'aveugles à Marseille. — A la suite du Congrès universel tenu à Paris en 1878, l'on s'est occupé du sort des aveugles, et de trouver un moyen autre que la musique pour leur faire gagner leur vie. La Société marseillaise des Ateliers d'aveugles s'est fondée dans ce but en 1882. Les commencements ont été très difficiles, parce que l'on était obligé d'employer des voyants pour leur apprendre un métier. Mais, à partir de 1884, l'on mit à la tête des ateliers, comme directeur, un aveugle, M. Hugues. Plusieurs ateliers d'hommes et de femmes furent pourvus de moniteurs aveugles ; aujourd'hui il n'y a plus que des aveugles dans l'établissement. Nous avons aujourd'hui, grâce à la générosité de M. Gueyrard, un établis- sement qui appartient à la Société; l'on y entretient 2G apprentis ou ouvriers et 12 femmes. Les produits, brossexie, vannerie, sparterie, chaiserie, rempaillage et can- nage, etc., etc., sont vendus soit aux Compagnies de navigation, ou autres, soit au public; il existe en ville un kiosque tenu par un aveugle, où l'on vend et prend les commandes. M. François GOUTTES, Insp. div. du trav. dans Tind., à Castelnaudary. De l'action des machines. — L'action de la machine est générale. Dans l'in- dustrie, elle se substitue au travail et au talent professionnel de l'ouvrier, elle permet la substitution du travail de la femme et de l'enfant à celui de l'homme, et tout en facilitant la production, elle réduit le revenu du travail pour un même objet. Elle pèse sur les industries locales, les réduit et oblige les industriels à vendre les objets qu'ils fabriquaient eux-mêmes, les localités s'appauvrissent donc, ce qui amène une baisse des produits agricoles par la réduction de la consommation locale; elle pèse également sur les centres industriels oîi la vie de travail y est plus pénible que dans les petites localités, son action facilitant la concurrence individuelle qui ne peut être obtenue qu'aux dépens de la main- d'œuvre, ce qui amène les différends enlre les patrons et les ouvriers qui pro- duisent les grèves. La réduction du revenu du travail pour un même objet rend la situation commerciale plus difficile, et bien que la valeur du produit ait été réduite, cette réduction n'est pas proportionnelle à la perte subie, il s'ensuit une réduc- tion dans la consommation qui pèse sur la production elle-même. Les industriels reçoivent des commandes de livraison à court terme et k échéances éloignées, de là des veillées et des chômages dont souffrent industriels et ouvriers. La machine a rendu de grands services, mais combien seraient-ils plus grands encore si, par une réglementation, on mettait un terme ou tout au moins on empêchait que le poids de la concurrence soit supporté en entier par la main- d'œuvre ! Une réglementation laissant complètement en dehors la liberté indi- viduelle rendrait à la machine son rôle de progrès qui est de faire mieux et d'accroître la production, tout en exécutant le plus pénible du travail de l'homme, mais sans réduire la valeur de son concours qui seul permet à l'homme de devenir consommateur de ses propres produits. .1. MARTIN. — OIESTION PROl'OSÉE A LA DISCUSSION DE LA 15« SECTION H03 — Séance «lu 21 septembre — QUESTION l»ROPOSÉE A LA DISCISSIÔN DE LA ir>' SECTION EXPOSK SOMMAIliE PAR M. JII.ES MAllTIX COMPARER l'exploitation PAR l'ÉTAT DES PORTS MAIUTIMES DE COMMERCE A l'exploitation PAR LES COMPAGNIES PRIVÉES Les divers procédés employés pour assurer rétablissement, l'entretien et Texploitation des ports maritimes de commerce se rattachent tous à trois systèmes principaux : \° La gestion directe par TÉtat ; 2» La gestion par des autorités locales; 3" La concession à des Sociétés industrielles. Les ports ne sont, au fond, que des gares communes de transbordement d'une espèce particulière. Leur exploitation doit naturellement avoir de l'analogie avec l'exploitation des chemins de fer, oîi l'on trouve également l'exploitation par l'Etat, l'exploitation par des autorités locales et l'exploitation par des Com- pagnies privées subventionnées ou non subventionnées. I Le système de la gestion directe par l'État est généralement employé en France. 11 réponrl parfaitement à Pidée de solidarité nationale si fortement ancrée dans notre pays. Ceux qui le préconisent prétendent qu'il a l'avantage de mettre à la dispo- sition du commerce maritime les puissantes ressources du budget et le crédit de l'État; qu'il permet de proportionner les dépenses aux besoins imprévus et aux difficultés à surmonter; qu'il assure à tous les citoyens faisant usage des ports une entière égalité de traitement. Ils ajoutent, enfin, qu'il donne de grandes garanties au point de vue des lumières et de l'honorabilité de l'Administration. Mais on objecte que le système de la centralisation présente l'inconvénient de se prêter assez mal à la perception de péages élevés. Égales pour tous, les taxes perçues par l'État sont généralement calculées d'après les forces contri- butives de ceux qui peuvent le moins payer: et, pour ne pas anéantir certains trafics ou certains ports, elles doivent rester très inférieures à celles qu'il serait possible de demander au grand commerce dans les centres maritimes impor- tants et bien outillés. La possibilité de puiser sans compter dans la caisse de l'État permet, dans certains cas. l'exécution de travaux, qui. même en tenant compte des bénéfices indirects, ne sont pas rémunérateurs, et dont rutililé, par conséquent, est loin d'êti'e en rapport avec la dépense eftectuée. Enfin, la justice distributive du pouvoir central conduit parfois à éparpiller les ressources au lieu de concentrer l'effort sur les points importants, et les garanties données par une puissante centralisation sont, en partie, compensées ^64 ÉCONOMIE POLITIQUE par l'impossibilité absolue de plier les détails d'organisation aux convenances locales. Il n'est peut-être pas inutile d'ajouter que l'action néfaste de la politique de couloir entraîne souvent l'État dans des dépenses absolument stériles. II La gestion par des autorités locales a pour principal avantage de proportionner exactement les dépenses qui se font dans chaque port aux bénéfices que les travaux peuvent procurer. Ne comptant, pour couvrir leurs charges, que sur les produits du péage, les Conseils qui administrent les ports peuvent difficilement se lancer dans des entreprises exagérées pour lesquelles le crédit et les ressources leur feraient défaut. La faculté d'établir dans chaque port des taxes spéciales en harmonie avec la nature du trafic donne, il est vrai, au rendement de ces taxes une grande élasticité ; elle permet, en outre, de subvenir à des dépenses très élevées, lorsque ces dépenses présentent un intérêt réel, sans qu'il soit nécessaire derecourirà des contribuables au très que ceux pour qui les travaux sont exécutés. Ainsi, par sa nature même, ce système tend à ne donner aux capitaux qu'un emploi directement rémunérateur et à modeler exactement, pour ainsi dire, toutes les mesures prises sur les besoins, sur les convenances et sur les habi- tudes du commerce de chaque localité. Il développe l'esprit d'initiative et donne à la solution de chaque question la promptitude qui résulte d'une décentrali- sation complète. Mais, par cela même qu'il ne permet que des dépenses directement produc- tives, il met obstacle à l'exécution des œuvres qui, tout en présentant un intérêt général pour le pays, ne sont pas susceptibles de fournir des recettes immédiates. Appliqué rigoureusement dans les pays oi"! le commerce maritime n'a pas la puissante vitalité que lui assure, en Angleterre, la nature des choses, il condamnerait à la ruine bien des ports qui, tout en contribuant à la pros- périté de la nation, couvriraient difficilement leurs frais par des péages locaux ; il y condamnerait notamment tous ceux qui sont concurrencés par des ports étrangers subventionnés par un budget d'État. Combiné avec des subventions budgétaires, ce système perdrait peut-être une partie de ses avantages ; car, d'une part, il pourrait ouvrir la porte aux dépenses improductives et il rendrait difficile, d'autre part, l'établissement de taxes élevées. Enfin, le contrôle que l'État voudrait nécessairement exercer sur l'emploi des ressources fournies par lui pourrait entraver l'expédition rapide des affaires et amoindrir la responsa- bilité directe et personnelle des administrateurs. III L'intervention des Sociétés commerciales dans la gestion des ports y introduit naturellement tous les éléments d'activité et d'initiative qui sont les caracté- ristiques de l'intérêt privé. Ces Sociétés ne se contentent jamais d'entretenir, d'améliorer et d'outiller les bassins et les quais qui leur sont concédés ; elles les exploitent industriellement, en se chargeant des manutentions, des péages, de la reconnaissance des marchandises, du camionnage, du magasinage, etc., etc. Habituellement même, elles se réservent le monopole de ces opérations dans leurs établissements. Les facilités de toute nature et la célérité qui en résultent pour le commerce .1. MARTIN. — UUESTION l'ROPOSKE A LA DISCUSSION DE LA 15'^ SECTION 365 sont trùs appréciées du public. Aussi les établissements de docks privés attirent- ils toujours une clientèle considérable, même lorsqu'ils ont à lutter contre la concurrence de bassins publics où les taxes sont bien moins élevées. L'expérience démontre d'une manière péremptoire qu'une administration d'État est moins apte qu'une Société commerciale à se plier aux exigences si multiples et si variables de l'industrie et du commerce. La contre-partie des avantages de cette exploitation intensive résulterait, sui- vant les partisans d'une exploitation par l'Etat, de ce fait que les Compagnies privées n'ont en vue que leur intérêt et se préoccupent peu de l'intérêt général et même de l'intérêt du port dans son ensemble. Si une Compagnie de docks a un monopole de fait dans un port très prospère, elle peut imposer au public, lorsque le contrôle est mal fait, des taxes supérieures à celles qui seraient nécessaires pour la rémunération du capital dépensé. S'il y a concur- rence entre plusieurs de ces Sociétés, la lutte qu'elles engagent pour retenir la clientèle des grand-es entreprises de navigation les amènent à faire avec celles-ci des traités particuliers; il en résulte une situation regrettable d'infé- riorité pour les entreprises secondaires, qui ne peuvent obtenir des avantages analogues, et même quand une Compagnie de docks nedérogepas au principe de l'égalité de traitement, les liens d'intérêt qui peuvent exister entre son admi- nistration et Tadministration de quelques entreprises de commerce, de chemins de fer, de navigation, donnent prise à des soupçons et à des récriminations qui ne sont pas sans inconvénients. QUESTIONS PROPOSÉES A LA DISCUSSION Il est certain que le choix entre les trois systèmes d'exploitation dont on a indiqué sommairement les avantages et les inconvénients ne peut être dicté par des considérations purement théoriques dans nos pays de vieille civili- sation; il est souvent commandé par des situations acquises; et ces situations elles-mêmes découlent de l'histoire et du génie de chaque peuple. L'administration d'un pays décentralisé de longue date ne pourrait, sans susciler de vives récriminations, s'emparer de tous les ports créés et gérés par des autorités locales ou par des sociétés de commerce. De même, un État qui a pris pendant des siècles la responsabilité de l'ad- ministration des ports se heurterait aux plus grandes difficultés s'il voulait remettre aux autorités locales chacun de ces ports dans l'état où il se trouve avec toutes ses charges et sans autres secours que les recettes qu'il peut pro- curer. Ces considérations générales posées. On demande : 1° De développer, en les basant sur des observations sérieusement contrôlées, les arguments qui devraient décider les États à adopter l'un des systèmes de préférence aux deux autres, toutes les fois que les circonstances résultant soit des situations acquises, soit des mœurs commerciales, leur laissent une entière liberté d'action, ainsi qu'il arrive dans certaines colonies. 2° En admettant même qu'un État ne puisse pas, sans inconvénients graves, en ce qui concerne les ports de la Mère-Patrie, changer radicalement son sys- tème d'administration des ports de commerce. Ou demande : 366 ÉCONOMIE POLITIQUE S'il doit les compléter à ses frais, les armer d'un outillage perfectionné et les exploiter directement, ou s'il n'agirait pas plus sagement, on faisant appel soit au concours des autorités locales, soit au concours des sociétés industrielles pour leur concéder, moyennant le prélèvement de certaines taxes, l'établissement de l'outillage et l'exploitation totale ou partielle du port sous le contrôle de l'admi- nistration supérieure. Discussion. — M. J. Martin : La question qui vous est posée est très com- plexe. Pour que la discussion ne s'égare pas trop, je vous demande la permission de la bien circonscrire. Vous remarquerez, messieurs, que si l'on n'a pas écarté la question des tra- vaux ou des dépenses à faire pour l'établissement des jetées, quais ou môles, qui forment, pour ainsi dire, l'infrastructure du port, on l'a reléguée sur le deuxième plan. 11 est certain qu'en général les dépenses nécessaires pour celte infi-astruc- ture sont si énormes, qu"il est difificile de les mettre toutes à la charge d'une Compagnie privée et que, même en Angleterre, l'État vient au secours des Sociétés privées en leur allouant des subventions. Si l'État ne venait pas au secours des Sociétés privées, il serait obligé de faire des concessions à très longue échéance. Or, les concessions à longue échéance donnent toujours naissance à de très grosses difficultés dans un siècle où les progrès de toutes les industries mar- chent à pas de géant. Ainsi donc, Messieurs, la question qui doit être discutée est uniquement la question d'exploitation. Je sais bien que la question d'exploitation est inti- mement liée à la question d'établissement ; que le plan des travaux de pre- mier établissement dépend beaucoup du mode d'exploitation qu'on adoptera et qu'il est quelquefois difficile de séparer les deux questions. Il faut avouer cependant que ce point de vue a une importance moins grande pour les ports que pour les gares de chemin de fer. Admettant donc que l'infrastructure est terminée, il y a lieu d'examiner la question de sa\oir qui doit faire la superstructure (voies ferrées, hangars, grues, etc.) et qui doit exploiter cet outillage. Sera-ce l'État? Sera-ce une autorité locale ou un corps moral (tel que Chambre de com- merce, .Junte, Conseils municipaux, Sociétés locales composées d'éléments di- vers pris dans la localité, dans le commerce, dans l'administration)? Sera-ce une Compagnie privée? Réduite à ces ternies, la question ne laisse pas que de présenter encore une grande complication. Si vous le voulez bien, nous laisserons de côté la première question qui a été posée par votre Conseil d'administration et qui suppose l'État absolument libre, absolument dégagé des obhgations que lui imposent les situations acquises et les mœurs commerciales. Cette situation idéale se présente très rarement. Celte question théorique serait intéressante, je n'en doute pas. Mais il faut, si vous y consentez, circonscrire le bassin au milieu duquel nous devons évoluer, et nous agirons peut-être sagement en ne nous lançant pas en pleine mer, en ne traitant que Ja deuxième question, qui est plus pra- tique. HUBOU. — l' ÉTABLI SSEMEiNT DES PORTS INTÉRIEURS EN FRANCE >)67 Ainsi, étant admis (|ue lÉlal ne peut, sans inconvénient grave, modifier radi- calement l'administration des ports de commerce, quel est, suivant vous, le sys- tème vers lequel il doit, autant que possible, converger? quel est le phare vers lequel il doit se diriger? Doit-il tendre à faire lui-mrme tous les travaux de superstructure et à ex- ploiter directement tous les ports? Doit-il confier cette exploitation à une autorité locale, à un corps moral spécial? Doit-il faire appel au concours de Sociétés privées pour armer et exploiter les ports en partie ou en totalité? La tâche d' un Président est toujours difficile lorsque la question mise en discussion présente une complication aussi grande que celle qui vous est sou- mise. Elle serait au-dessus de mes forces si je ne devais pas compter sur votre bienveillance, si je ne devais pas compter sur le bon esprit qui anime tous les membres de l'Association française. C'est la première fois. Messieurs, que le Congrès de l'Association française a cru devoir, plusieurs mois avant la réunion, poser des questions spéciales inté- ressant les localités. J' estime qu'il a pris une bonne mesure. Les discussions utiles auxquelles elles donneront naissance prouveront, je n'en doute pas, qu'il a pris une bonne mesure. M. Verne : La question ne peut être traitée d'une façon générale. 11 y aurait lieu d'étudier la question en l'appliquant à un cas particulier bien déterminé. M. Alglave est hostile à l'exploitation par l'État, qui ne doit intervenir que pour fixer les taxes. La Chambre de commerce, qui représente la localité, paraît compétente et impartiale, mais elle ne peut donner de bons résultats au point de vue de la rapidité; il faut l'industrie privée sous la direction de la Chambre de commerce. M. HUBOU, au Raincy. De l'établissement des iiorts intérieurs en France et de l'influence au point de vue commercial de la jonction des canaux et rivières avec les chemins de fer. — La jonction des canaux et rivières avec les chemins de fer est destmée à développer l'essor commercial dû à l'exécution du plan Freycinet : elle doit en être le couronnement. La création des chemins de fer d'intérêt local apporte aux grandes Compa- gnies des plus-values de recettes qu'elles réalisent sur leurs longs parcours par suite du trafic né sur ces petites lignes. Les conditions seront identiques avec les canaux. La concurrence des deux voies navigable et ferrée n'existe pas : chacune a ses attributions: le trafic se partage entre chacune d'elles, malgré les abaisse- ments de tarifs consentis par les Compagnies. Ces deux modes de transport ne se nuisent en rien; ainsi la Compagnie du Nord, dont le réseau est partout en contact avec des voies navigables, est très prospère et n'a pas recours à la garantie d'intérêts. Les abaissements de tarifs sont profitables au commerce général. Il en sera 368 ÉCONOMIE POLITIQUE de même quand, au lieu de se concurrencer, ces deux voies se souderont. Leur association s'impose. Cette soudure, des intérêts particuliers l'ont déjà créée : ainsi le port des raines de Lens, sur le canal de la Deule, permet le charge- ment par jour de 5,000 tonnes de houille dans 18 bateaux, il en est encore ainsi dans la région de l'Est. Les exemples en sont nombreux, mais ils répondent à des intérêts particuliers d'usines, à cheval sur les deux voies, et qui sont jus- tement venues se fixer pour profiter des avantages que chacune d'elles procure. Les docks de Marseille montrent d'une façon frappante l'importance du trafic créé par leur jonction avec la Compagnie de Paris-Lyon-Méditerranée. En 1890, j'échange des marchandises livrées à cette Compagnie ou reçues d'elle a porté sur 119,000 wagons, soit sur 760,200 tonnes; la moyenne des échanges journaliers a été de 390 wagons. En Allemagne, en Belgique, en Amérique, on ne discute plus la nécessité des gares de raccordement : elle est reconnue évidente. Dès qu'il y a création d'un port en Belgique, il y a ramification avec les chemins de fer. Bien mieux, en Allemagne, ce sont les Compagnies de chemins de fer elles-mêmes qui créent, à grands frais, ces gares de raccordement. Exemples du port de Mannheim, sur le Rhin supérieur, qui a coûté aux che- mins de fer badois 32 millions de francs; du port de Hambourg sur l'Elbe, avec ses 11 kilomètres de quai; des ports de Bremer-Haven sur le Weser, d'.Eus- sig, de Rosawiz et Schœnenpreisen, sur la frontière de la Bohême. En France, l'intérêt général doit recevoir satisfaction au même titre qu'en Allemagne; cela doit sembler d'autant plus facile que, comme le montre ce dernier pays, les grandes Compagnies ont elles-mêmes un intérêt direct à leur jonction avec les voies navigables. L'intérêt particulier et l'intérêt général sont ici solidaires. Les gares de raccordement doivent, à cet effet, être parfaitement aménagées comme outillage mécanique, de manière à économiser les frais de stationne- ment des bateaux et des wagons et à assurer la rapidité des transbordements. Cette rapidité réagira sur les prix du fret et diminuera d'autant, pour la tonne kilométrique, le prix de transbordement qui, du reste, est faible, appliqué à des marchandises de long parcours. Que les Compagnies françaises fassent elles-mêmes ces installations, ou bien qu'elles s'associent à des Compagnies fermières qui s'en chargeront et seront en même temps agences de transbordement et d'entrepôts, ou encore qu'elles s'as- . socient avec les Chambres de commerce des localités. Le premier point où une pareille gare intérieure devrait être établie, c'est Paris, où le trafic par bateaux s'est élevé, en 1890, à plus de 6 millions de tonnes apportées par 36,000 bateaux, en augmentation sur Tannée précédente de 300,000 tonnes. Sur cette augmentation, c'est le transit qui a progressé le plus, soit de 16 0/0. Les Compagnies auraient le plus grand intérêt à développer encore davantage ce transit, soit en créant un port sur la Seine relié à la gare d'Orléans, soit en créant, dans la plaine de Pantin, un portannexe du bassin de la Villette devenu insufiisant et relié au réseau de la Compagnie de l'Est. M. l'Abbé Tenougi propose d'appliquer à la création de deux ports libres : à Agde, la jetée commencée par Richelieu; à l'étang de Berre, le port projeté par Napoléon P''. Ce serait deux nouveaux ports sur la Méditerranée et un essai de formation de ports libres. NOTTELLE. — L\ CRISE HE LA CIVILISATION 369 M. CACHEUX, à Paris. Du sauvetage en France et à l'étranger. — Le sauvetage a pour objet de porter utilement secours à une personne qui se trouve en danger par suite d'une circonstaûce quelconque. L'étude du sauvetage a été divisée dans nos Congrès en quatre sections; elles ont pour objet : 1'^ Le sauvetage en cas de submersion; 2" Le sauvetage en cas d'incendie ; 3" Le sauvetage sur la voie publique; '4'^ L'assistance aux sauveteurs victimes de leur dévouement. — Le sauvetage en cas de submersion est eflectué soit par l'État, soit par des Sociétés privées. Les sauveteurs capables de rendre des services utiles aux per- sonnes en danger de se noyer sont peu nombreux, c"est pourquoi la Société française de sauvetage vient de créer des cours qui auront pour objet d'ap- prendre à retirer une personne de l'eau, soit sans, soit avec appareils. — Le sauvetage en cas d'incendie, avant l'arrivée des pompiers, étan^ fort peu pratiqué, la Société française de sauvetage vient de créer des cours dans des gymnases où l'on apprendra aux sauveteurs la marche à suivre en attendant l'arrivée des pompiers. — Le sauvetage sur la voie publique est effectué soit par les soins de l'Ad- ministration, soit par ceux de Sociétés créées par l'initiative privée, notamment par les Sociétés des Ambulances Urbaines de Paris et de Bordeaux, par les Sa- maritains en Allemagne, etc. — L'assistance aux sauveteurs victimes de leur dévouement n'est par orga- nisée, en général, conformément aux règles de l'économie sociale. Aux Etats- Unis, les sauveteurs sont des employés de l'État; quand ils sont blessés dans l'exercice de leurs fonctions, ils sont largement indemnisés. La Société cen- trale des Sauveteurs allemands assure collectivement ses membres contre les accidents. Quand l'un d'eux meurt victime de son dévouement, sa famille reçoit une indemnité de 3,000 francs. En France, l'assistance aux sauveteurs est donnée par des Sociétés basées uniquement sur la charité. — Séauce du 23 septembre — Réunion des 14'' et lo" Sections. M. FOCK. Le Transsaharien. (Voy. li*^^ Section, p. 353). A la suite de cette communication, la 14^ et la lo'- Sections ont émis un vœu favorable aux conclusions de M. Fuck. (Voy, Assemblée générale, p. i04j. M. NOTTELLE, Memb. de la SoC. dÉcon. polil., à Paris. La crise de la civilisation. — Après avoir expliqué les causes de l'évo- lution actuelle de la civilisation, M. Nottelle montre que la politique n'a 24 370 ÉCOMOMIE POLITIQUE pas su ou pu la comprendre; qu'elle cherche toujours à faire prévaloir le sys- tème de protectionnisme : de là l'impossibilité de résoudre les grandes questions, comme celle du soulèvement ouvrier. Le protectionnisme, exigeant l'omnipo- tence de l'État, conduit au danger de la guerre, du despotisme militaire. Les conditions de la vie moderne des peuples, de l'expansion de leur génie, impliquent la nécessité de la paix, d'une part, la liberté de l'échange, d'autre part. Notre civilisation doit entrer dans cette voie de solidarité sociale et de paix par l'observation sincère de la loi de l'échange. M. l'Abbé TENOUGI, à Marseille. Sur le travail et les salaires au point de vue moral. — L'économie poIili([ue qui tend à rendre la vie de chacun facile et commode, doit être fondée sur un principe moral, savoir : 1" la confiance réciproque du patron et de l'ouvrier; 2° la vulgarisation des instruments de travail; 3° la pensée de Dieu, à qui patrons et ouvriers auront à rendre compte de leurs œuvres. La religion de l'avenir, qui ne sera que l'ancienne mieux comprise, sera l'application de ce dogme : Vous êtes frères, aidez-vous les uns les autres à porter vos fardeaux, afin d'établir Végalité. C'est le devoir de l'État de corriger la législation défectueuse touchant la dis- tribution des capitaux, l'organisation de l'industrie, les droits et les intérêts des travailleurs, etc. La patience qui repousse le crime réclame hautement la justice par tous les moyens que la loi et la morale autorisent; de nouvelles formes sociales appellent de nouveaux et de plus grands développements de la bien- faisance et surtout de la justice. M. François BERNARD, fi Marseille. Le travail des enfants. — Séance du 2 B septembre — M. CHAIGNEAU, aiic. Lieul. de vais., à Marseille. L'organisation des cours de mécaniciens et chauffeurs de la marine, ci Marseille. M. PASSY. à .Neuilly-sur-Seiiie. La liberté de la pornographie. — M. Frédéric Passy insiste avec beaucoup d'énergie sur les inconvénients et les dangers du développement croissant de la littérature et de l'imagerie pornographiques. Il montre que ces dangers se sont accrus par la diffusion même de l'instruction, qui a en quelque sorte démo- cratisé ce qu'on pourrait appeler une école publique de démoralisation. Il dis- cute et réfute les arguments tirés du respect de la liberté et de l'intérêt de l'art, montre Tintluence de la perversion croissante des jeunes générations sur la criminalité et conclut en disant que c'est la question même de la population dans son nombre et dans sa qualité qui est en cause. J. IXRIE. — KtAI.ISATION IMMHECTE I>E l'iMPOT SUR LE REVE.NL" 371 M. Adolphe GUILBAULT, à Maisoille. Du yarlagp des bénéfices avec les ouvriers, — L'accession des ouvriers aux bénéfices des opérations de l'iiidusUie est certainement désirable ; est-elle pra- tiquement possible dans la plupart des cas? La détermination du bénéfice des afl'aires est difficile, c'est cbose délicate et sans précision. Comment déterminer le coefficient proportionnef du partage entre le travail et le capital? M. Guilbault présente une méthode pour y arriver. M. J. CURIE, Lient. -Colonel du Génie en retraite, à Versailles. Disiinclion nécessaire entre les dépenses du budcjet qui conslituent de véritables placements de fonds et les dépenses courantes. — M. Cirie propose de distinguei' trois budgets diûérents des dépenses : le budget des dépenses courantes, celui des placements teinpoi-aires et celui des placements perpétuels. Comme conséquence de cette distinction, les budgets des travaux de construc- tion, soit d'un matériel de durée limitée, soit d'ouvrages dont la durée peut être considérée comme indéfinie, devraient comporter des comptabilités complè- tement différentes de ce qui existe aujourd'hui. Tout travail commencé devrait être conduit jusqu'à son entier achèvement. Les fonds devraient être accordés en totalité dès le commencement et répartis par exercice, uniquement d'après les exigences des travaux qui ne peuvent être faits avec une véritable écono- mie que si cette condition est remplie. Réalisation indirecte de l'impôt sur le revenu. — M. Cirie a proposé, dans les comptes rendus de 1890 (pp. 304 et *949), de baser l'impôt sur le revenu et d'arriver indirectement à le rendre proportionnel au revenu diminué d'autant de fois 50i.» francs que la famille compte de membres, cette somme étant supposée le minimum absolument nécessaire à un individu pour vivre. On établirait un budget provisoire des recettes, duquel on passerait au budget définitif, égal au biulget des dépenses, en faisant varier le taux des difïérentes taxes dans le rapport de ces deux budgets. AI. Curie expose aujourd'hui, avec plus de détails, la marche à suivre pour fixer le taux de ces taxes, en considérant un certain nombre de familles repré- sentant chacune la moyenne d'un grand nombre de cas; et il fait voir comment l'exonération de oOO francs par tête, dans le cas des familles pauvres, conduit à diminuer le taux de l'impôt sur les dépenses de première nécessité, et com- ment les économies que font les familles riches conduisent à augmenter le taux des taxes des dépenses de luxe. Il montre comment, après avoir calculé un taux moyen applicable à une catégorie de dépenses, on peut le décomposer en plusieurs autres gradués de manière à mieux tenir compte du degré de nécessité ou d'utilité des différentes sortes de dépenses d'une même catégorie. Enfin, il pense que le régime protecteur ne devrait être admis qu'exception- nellement et temporairement pour permettre à l'équilibre naturel de la pro- duction et de la consommation de s'établir, en empêchant de trop brusques variations de prix de porter la perturbation dans certaines industries. 372 ÉCONOMIE- POLITIQUE La représentation proportionnelle des différentes opinions dans les élections. — Dans les comptes rendus de 1889 (pp. 404 et * 993), M. Curie a établi le prin- cipe dit de la représentation proportionnelle, d'après lequel, dans toute assem- blée issue de l'éleclion, le nombre des représentants de chaque nuance doit être proportionnel au nombre des électeurs de cette nuance. Il a discuté les dilïérentes solutions qui ont été imaginées et parmi lesquelles le système de la concurrence des listes résout parfaitement la question dans les termes dans lesquels elle est ordinairement posée, c'est-à-dire pour les différentes circonscriptions considérées isolément, à condition que l'on ait recours au procédé de M. d'Hondt, pour dé- terminer le nombre d'élus à attribuer à chaque liste. La solution proposée par M. Curie fait plus : elle utilise les voix perdues dans les différentes circonscriptions. Elle consiste à voter pour un nom et subsi- diairement pour une liste de noms classés par ordre de préférence, à laquelle rien ne pourra être changé, et qui aura lait l'objet d'un travail préparatoire laissé à l'initiative des électeurs. Elle pose en même temps le principe du rattachement dei listes entre elles et celui de la liberté des circonscriptions électorales; elle comporte l'adoption d'un chiffre d'élection unique, le même pour tout le pays, ou, pour mieux faire, invariable et fixé à l'avance une fois pour toutes. M. Curie expose aujourd'hui en détail le procédé de M. d'Hondt, avec la variante et les considérations diverses indiquées par M. Hagenbach-Bischoff; et il montre que la règle à calcul donne aussi une solution expéditive du pro- blème. U fait voir ensuite, sur un exemple suffisamment développé, comment se feront, dans le système du vote pour un nom et pour une liste, la répartition des sièges, d'abord au chef-lieu du département, puis lors du recensement général pour le pays tout entier. M. BARBIER-DELA.YENS, k Nice. Sur la comptabilité commerciale et industrielle. — La méthode de M. Barbiek a pour base principale un résumé journaher de trois comptes collectifs : \" Achats et Frais généraux, moins les rabais cl retours; le paiement en espèces. Effets, un par compte; '■p Ventes, moins les rabais et retours; les recettes en espèces. Effets, el par compte ; 3'^ Comptes divers comprenant tous les comptes ne concernant ni les achats ni les ventes, indiquant les remises et recettes en espèces. Effets, un par compte. Ces comptes tiennent en évidence les mouvements de Caisse, d'Effets, de Mar- chandises, des Clients, Fournisseurs et Divers; il en résulte un inventaire per- manent. Un grand-livre développe les comptes individuels, qui doivent se trouver conformes aux comptes collectifs. Le mémoire suivant n'a pu être lu faute de temps : M. le D' LANTIER, ù Tannyy. Le régime de l'élection périodique par les pairs, etc. TRAVAUX IMPRIMÉS PRÉSENTKS A LA lo^ SECTION 373 Travaux imprimés PRÉSENTÉS A LA 15' SECTION ^^M. I. Rolland et .NFaxlme Mahyre : La poste, le téléphone; notions usuelles à la portée de tous. MM. Paul .Iaccottey et ^Faxime Mabyre : Album des serrices mnrilimes postaux français et étrangers, avec notions commerciales sur les principaux ports français et étrangers. 374 PÉDAGOGIE 16« Section PÉDAGOGIE Président d'honneur M. R. TAVERNI, Prof, à l'Uiiiv. de Calane. Président M. CALLOT, à Paris. Secrétaire M. le D"' RICARD, à Marseille. — Séance du 21 septembre — M. ALLUARD, Doy. honor. de la Fac. des Se. de Clermont-Ferraiid. Les professeurs honoraires de Facultés. M. R. TAVERNI, Prof, à l'Univ. de Catane. De la tendance exagérée vers le spccialisme magistral dans tous les Instituts d'instruction publique. — Séance «lu 2:J septembre — M. L.-L. VAUTHIER, Iiig. des P. et Cli., à Paris. Les langues anciennes dans renseignement classique. — Dans son travail, M. Vauthier, considérant l'étude des langues comme le meilleur exercice gj^m- nastique pour le développement des jeunes intelligences, se prononce énergi- quement pour que cette étude tienne la première place au début de l'ensei- gnement secondaire, et donne, à ce point de vue, une préférence marquée aux langues anciennes sur les langues modernes. Il ne s'oppose pas néanmoins à la création d'un enseignement secondaire spécial excluant les langues anciennes, mais il croit que cet enseignement ne créera que des intelligences de seconde catégorie. Discussion. — M. Taveuni croit que la connaissance des littératures contempo- raines est aussi utile pour l'éducation des idées générales que celle des litté- ratures anciennes. D"" FRANÇOIS llICARD. — RÉVOLUTION « PART-KGAI.E » UE LA MUSIQUE 37o M. le D-- VUILLEMIN, chargi; de cours à la Fac. des Se. de Nancy. L'enseignement de la botanique dan> les Facultés de médecine. M. PAVOT, Méd. de la marine, en relraite, à Loiienl. Étymologie franco-latine. — De l'accent latin. — La situation, en latin, de la voyelle accenture nous est révélée par la tonique française. Or, celle-ci peut provenir de Tune des quatre dernières syllabes du mot générateur. En consé- quence, il est inexact de dire : « La tonique latine n'a que deux places ; elle est à la SAllabe pénultième, ou à l'antépénultième. » M. Fr. KEMENY, ITof., à Eger (Hongrie). La conférence scolaire de Berlin. — .Séance du 2 4 septembre — M. PEUGEOT, à Valenligney. L'éducation dans VEtat. M. le D' François RICARD, à Marseille. Révolution « Part-Égalev de la musique. — Plus de partialité pour les notes de la gamme dite majeure à tonique ut. Reconnaissant les mêmes droits aux douze tons de la série chromatique appelés aux mêmes emplois, leur attribuer une fart égale, celle d'un douzième de la part de l'octave. Aux douze tons, distribuer les douze premiers numéros en chiffres romains d'acception ordinale et aux douze intervalles les douze différences en chiffres arabes entre les numéros de ton. Ainsi do étant iv, ré serait vi, mi viii, /"aix, si III, la I, sol XI d'où sol dièse ou la bémol xii; au lieu de tierces mineure et majeure, quarte, quinte..., 3, 4, 5, 7. Sur le clavier, répartir également les touches entre les deux rangées, d'où les tons pairs sur les touches d'une rangée blanche ou noire, les impairs sur l'autre rangée. Dans l'i'criture, donner à chaque numéro de son ou de sa touche la place que lui assigne son rang dans la série chromatique . En doctrine, répudier toute immixtion de l'acoustique dans les relations musicales, puisque je donne pour raison à la musique la périodicitt' de l'octave d'origine exclusivement animale. Je tire toutes les expressions musicales, gamme, accords, des seules considérations de la manière dont l'animal trailr toute périodicité simple. Pas de gamme mineure, le majeur el le mineur ne soni que des situations inverses des mêmes intervalles; l'état d'accord parfait étant une progression simple à raison un, cet état est majeur avec l'ordre décroissant du grave à l'aigu 5 + ^ ~j- 3 sol, do, mi, sol, ou mieux xi, iv, viii, xi et mi- neur avec l'ordre inverse 3, i, o, la, do, mi, la, ou i, iv, viii, i. 376 PÉDAGOGFE Les deux caractères, les modes par inversion même d'airs complets et de doc- trine par la périodicité de l'octave, sont l'objet de notes présentées par M. Cornu et insérées aux Comptes rendus de l'Académie des Sciences, en 1881 et 1889. M. TA VERNI, à Calane. Création et fonctionnement des Universités. — Vu le rôle principal que la modernité concède aux Universités de pousser les peuples au plus grand avan- cement de la vie intellectuelle, l'auteur pense que l'esprit de la décentralisation doit arriver jusqu'à attribuer aux grands centres de la vie humaine les droits de se pourvoir chez eux de toutes les grandes institutions qui se rattachent à ce but. Travaux imprimés PRÉSENTÉS A LA 16' SECTION Emile Blanchard. — L'instruction scccndaire à la campagne. (Extr. de la Revue des Deux-Mondes.) P. Peugeot. — L'esprit allemand ; étude d'après la langue et les proverbes, avec la traduction de plus de 1,200 proverbes allemands. ALT.OrUTlON DE M. I.E D'" HENHI NAPtAS 37" l?-^ Section HYGlÈi\E ET MÉDECINE PUBLIQUE PRiisiDENTs u'iioNNEiR MM. BARET, Prûs. du Cons. gén., maire de Marseille. Cu. ROUX, Député des Bouches-du -Rhône. Em. TKKLAT, Dépulé de la Seine. Président .M. le D' NtPIAS, Insp. gén. des serv. adrain. uu Min. de Tint. Vice-Phksidkms M.M. GUKRAP.n, Ing. en chef des P. et Ch., à Marseille. le W MIUEUR, MéJ. insp. du Uisp., à Marseille. ^^ECRÉTAiiiES MM. le D' F. BRÉMOND, à Marseille. le D'- F. GIRAUn, à Marseille. — Séance ilu IS septembre — Allocidion do M. Ir IP Henri Napias, Présidnit de la il'^ Section. Messieurs, En ouvrant la première séance de vos travaux, je veux remercier les membres de notre Association qui, à la fin du Congrès de Limoges, m'ont lait l'honneur de m'appeler à présider la Section de Médecine publique en 1891. Peut être ont-ils bien voulu se souvenir de la part que j'ai prise, il y a quelques années, à la création de cette Section ; mais ce n'est pas un grand mérite, en vérité, d'avoir découvert que, dans cette Association française où toutes les sciences sont représentées, l'hygiène devait avoir sa place à part; que, si elle se déta- chait du groupe des sciences naturelles, ses affinités et ses tendances sociales marquaient sa place dans le groupe des sciences économiques. C'est qu'en ellet l'hygiène a pris, dans les préoccupations non seulement des médecins, mais des ingénieurs, des architectes, des administrateurs, des légis- lateurs, une place considérable; c'est qu'on apprécie chaque jour mieux son rôle et qu'en étudiant plus scientifiquement ses principes on peut se montrer plus sévère et plus exigeant quand il s'agit de les appliquer. La science de l'hygiène, telle qu'elle se constitue aujourd'hui, est très com- plexe. C'est, disait mon illustre et très regretté ami Paul Bert, un carrefour oîi se rencontrent toutes les sciences, en vue de concentrer leurs etîorts pour la préservation de la vie humaine. Le physiologiste, le médecin, le vétérinaire, l'architecte, le physicien et le chimiste, l'ingénieur, l'industriel, lui apportent leur contingent d'observations et de ressources; et c'est depuis que ces compé- tences diverses se réunissent et s'instruisent mutuellement dans les Sociétés d'Hygiène et de Médecine publique qu'ils ont fondées ensemble, qu'ils ont donné. 378 HYGIÈNE ET MKDECINE PUBLIQUE à l'étudo de Thygiène et à ses applications, tout l'essor qu'elles ont pris, toute l'importance qu'on leur voit aujourd'hui. D'ailleurs, cette création, dans tous les pays, de Sociétés d'hygiène nom- breuses; la réunion périodique des Congrès internationaux qui les relient entre elles, comme aussi la création de cette section de l'Association française, sont des phénomènes qui venaient à leur heure, à l'époque où les travaux de notre grand Pasteur, bouleversant les idées anciennes sur l'étiologie des maladies transmissibles, modifiaient parallèlement les indications prophylactiques à leur opposer. Ces indications, il fallait qu'elles résultassent du commun accord et de la commune étude des hygiénistes, et c'est de cette entente, c'est de l'en- seignement mutuel des hygiénistes : médecins, ingénieurs, architectes, etc., qu'est née une science pratique toute nouvelle, le (jcnie sanitatir, qui est appe- lée à réaliser l'assainissement des habitations et des villes. Ni la voirie, ni la construction, ni l'industrie ne peuvent à présent se passer de la science sanitaire, et c'est justice de dire que nos ingénieurs et nos archi- tectes s'elforcent de la connaître et se montrent chaque jour plus désireux de l'appliquer. "Vilruve, au commencement de son livre, traitant des qualités de l'architecte, se montrait très exigeant. Il veut que celui-ci connaisse les lettres, qu'il soit habile dessinateur, qu'il sache la géométrie et l'optique, qu'il possède à fond l'arithmétique, qu'il soit versé dans l'histoire, qu'il se soit livré à l'étude de la philosophie, qu'il connaisse la musique, qu'il ne soit pas étranger à la méde- cine et à la jurisprudence, qu'il soit au courant de la science astronomique. .Je crois que si Vitruve revenait parmi nous il trouverait un certain nombre d'architectes selon son cœur, mais qu'il consentirait volontiers qu'ils négligent un peu la musique et l'astronomie en considération de tout ce qu'ils ont acquis de connaissances nouvelles qu'il n'avait pu prévoir et parmi lesquelles les hygié- nistes sont heureux de voir figurer le gcnie mnitairr. Pour arriver à l'état d'avancement où nous la voyons aujourd'hui, la science de l'hygiène a passé par bien des phases diverses. Son histoire est liée à celle de toutes les sciences, c'est-à-dire à l'histoire de l'esprit humain. Nous voyons d'abord l'hygiène réduite à quelques vagues formules empi- riques s'adressant à la vie privée et à quelques mesures de police et de voirie, peu exigeantes et mal obéies, qui constituaient toute l'hygiène publique. Ses progrès sont lents, — souvent entravés par les préjugés et les routines; et même nous la voyons faire un jour un grand pas en arrière en passant de la civilisation romaine à la barbarie chrétienne des premiers siècles. Rien n'est plus frappant à ce point de vue que l'étude d'une des villes de ce département, ville pittoresque et riche en monuments anciens : c'est d'Arles que je veux parler. L'Arles de l'époque romaine était largement bâtie, abondamment pourvue d'eau que lui amenaient de grosses conduites de plomb dont il reste de nom- breux échantillons dans le musée de la ville. L'Arles du moyen âge, au con- traire, avec ses rues étroites, ses constructions étriquées, envahissait les larges places d'autrefois et s'entassait à l'intérieur môme des monuments, si bien que, jusqu'au commencement de ce siècle, il y avait toute une ville dans l'inté- rieur des arènes : des centaines de maisons les unes sur les autres, étagées sur les gradins, sans aucun mode d'écoulement pour les produits usés, sans eau potable, sans air ni jour dans les coins qu'on préférait comme mieux abrités du soleil et du vent. — AT.LOr.UTfON DE >[. LE D' HENRI .NAl'lAS 370 Le vieux Marseille, autour du clocher des Accoules, nous olTre encore un exemple d'une insalubrité qui résulte de l'entassement des constructions, de Tétroitesse des rues, du séjour des eaux puantes et des détritus, iosalubriti' telle quelle résiste à l'action bienfaisante du beau soleil de la Provence et à l'action puissamment ventilatrice de son compère le mistral. D'autre pari, les différents points de vue qu'envisage l'hygiéniste ont néces- sairement bien varié avec le temps. Pour ïliyfjiène dr l'enfance on ne connais- sait pas autrefois les préoccupations que fait naître, de nos jours, la trop faible natalité de notre pays; la race, moins afiinée par la civilisation, était plus pro- lifique et si l'on avait une chose à craindre, c'était plutôt que la trop grande fécondité, en dépit des épidémies qui, plusieurs fois dans chaque siècle, déci- maient le pays, ne vînt aggraver les ravages si fréquents de la famine. ( »n ei^it songé plutôt à favoriser la restriction de la natalité, tandis qu'il faut aujour- d'hui se montrer chaque jour plus économe de la vie de l'enfance et dire, comme un poète de ce pays-ci : Femo, poudès faire d'enfants! L'hygiène alimentaire n'avait pas à s'occuper autrefois des falsifications dont les procédés vont chaque jour se perfectionnant, obligeant chaque jour les chi- mistes à trouver de nouvelles méthodes de recherches. Je dois ajouter qu'ils les trouvent et je pourrais dire, m'autorisant des souvenirs classiques qu'é- voquent les eaux bleues de la Méditerranée, que la chimie est comme la lance d'Achille, qui blesse et qui guérit tour à tour. L'hygiène industrielle ne préoccupait pas nos ancêtres comme elle préoccupe tous ceux qui, aujourd'hui, s'intéressent aux questions sociales auxquelles les conditions de la salubrité de l'atelier et de l'hygiène de l'ouvrier sont si intime- ment liées. Ce n'est guère qu'à la fin du siècle dernier qu'on les voit à l'ordre du jour des sociétés savantes; et ce n'est qu'avec le grand développement qu'ont pris les industries depuis l'introduction de la vapeur comme moteur, depuis que l'ouvrier a. dans la machine, un robuste collaborateur et qu'il faut moins compter avec la force physique, que se sont posés les problèmes si graves du travail de la femme et de l'enfant. Que de sujets à traiter dans cette branche encore nouvelle de la science hygiénique ! Et que d'autres sujets encore incomplètement traités en hygiène rurale, en hygiène militaire, en hygiène navale! L'htjgiène internationale n'existait pas au « bon vieux temps » et si les épidé- mies exotiques arrivaient plus lentement et seulement quand les guerres dé- plaçaient de nombreuses masses d'hommes, elles restaient souvent endémiques, trouvant dans la disposition défectueuse des rues mal pavées ou non pavées, encombrées d'ordures, coupées de rigoles et de tlaques d'eau sale, des terrains excellents pour leur développement. Les chroniques anciennes nous montrent qu'il en était ainsi même à Paris, où les rues étaient si boueuses et infectes que le passage d'un chariot en faisait sortir une puanteur insupportable qui monta, certain jour, jusqu'aux fenêtres du Louvre où Philippe-Auguste s'étant accoudé « pour Seine regarder et avoir récréation de l'air », si bien que le monarque, obligé de « senlornei- celc fenestre en grant abomination de cuer », comme raconte son médecin Rigord, résolut de faire paver les rues et ([ue l'histoire du pavage parisien commence ainsi au xii« siècle, et qu'il a fallu sept cents ans pour en arriver au pavage en bois 1 — Ce qui montre bien que les progrès en hygiène se font quelquefois 380 HYGIÈNE KT MÉDECINE PUBLIQUE un peu lentement et que les hygiénistes ne doivent pas espérer voir aboutir, demain, les améliorations et les réformes qu'ils réclament aujourd'hui! Le pavage était une sage mesure d'hygintr nrhainc et il n'est que juste de cons- tater qu'on s'est occupé de tout temps d'améliorer la salubrité des habitations et des villes. Les codes de la voirie racontent Thistoire des très lents progrès ([u'on a réalisés de ce côté et, quoique ces progrès soient très grands aujour- d'hui, combien ils sont loin de nous satisfaire! Les hygiénistes, qui réclament, vous le savez, sans se lasser, une nouvelle législation sur les logements insa- lubres, de plus grands efforts privés en faveur de la construction de maisons salubres à bon marché, souhaitent aussi que les communes, les départements, l'État, fissent un jour pour les établissements hospitaliers ce qui a été fait si heureusement pour nos écoles. — N'est-ce pas, en effet, une chose attristante que l'état dans lequel nous voyons aujourd'hui tant d'hôpitaux et d'hospices? Si quelques villes comme le Havre, le Mans, Saint-Étienne, Aurillac, etc., font de toutes pièces des établissements neufs, bien étudiés, bien construits, bien aérés et éclairés, oii l'encombrement et la contagion seront inconnus; si ces établissements nouveaux ne vont pas sans des services d'isolement et de désin- fection rationnels; combien d'autres, qui n'hésitent pas à dépenser des centaines de mille francs pour faire un nouveau théâtre, se bornent à réparer annuelle- ment, tant bien que mal, de vieux HiHels-Dieu qui sont à notre épo(|ue aussi barbares, aussi dignes de critiques que l'était, il y a un siècle, THôtel-Dieu de Paris, dont Tenon a laissé l'inoubliable tableau. C'était alors une chose odieuse que de voir les malades entassés cinq ou six dans le même lit; — mais, aujourd'hui, avec ce que nous savons de la con- tagion, avec le simple progrès des idées et des mœurs, n'est-ce pas tout aus-i odieux de trouver des salles où 100 lits sont enlas-és sur trois ou quatre rangs et garnis de rideaux; ou de voir, comme cela est encore trop fréquent, dans une même salle, pêle-mêle, les malades et les vieillards, les fiévreux et les blessés, les enfants et les adultes, les contagieux et les non-contagieux. .l'estime, Messieurs, que si la Section de Médecine publique meta son ordre du jour ces questions d'hygiène hospitalière, si elle les étudie, si elle porte la bonne parole chaque année dans les villes où se réunit l'Association fran- çaise, elle aura rendu un service important à l'hygiène et à l'assistancf publiques. Sans doute les membres de la Section trouveront ici, en même temps que des hospices anciens que l'hygiène condamne, des établissements plus mo- dernes, mieux construits, mieux distribués et bien dignes de leur visite. On ne pense pas ici que c'est avoir fait un grand progrès que de souhaiter d'en faire, comme disait Rollin, il y a deux siècles ; on fait des progrès pour tout de bon et il n'est pas possible que nous commencions nos travaux sans que la 17^ Sec- tion félicite la Ville d'avoir entrepris pour son assainissement des travaux qui sont dignes de servir de modèle et d'être cités en e^cemple. Avec de l'eau pure en abondance, avec un bon système d'évacuation des immondices et des produits usés, on a fait pour la salubrité urbaine le plus fort de la besogne; on s'est mis dans la meilleure posture pour empêcher les épidémies de naître sur le sol de la ville et pour atténuer les effets de celles qui pourraient être importées et qui coûtent si cher ! L'aménagement des cours d'eau occupe depuis longtemps l'esprit des ingé- nieurs provençaux, qui ont l'ait déjà tant de merveilles dans ce pays, depuis le xvi^ jusqu'au xi\« siècle, depuis Adam de Craponne jusqu'à de Montricher. — b'' GlllALli. — i:ri 1>E llViilE.NlULE UU .\nl VEI. IIÙIEI. MES l'OSTES 381 Le système d'assainissement qu'elle vient d'être autorisée à réaliser ajoutera à la réputation glorieuse de la grande Aille qui nous reçoit aujourd'hui; cette ville de haute culture intellectuelle que Cicéron appelait l'Athènes des Gaules et dont on ne peut parler sans mettre dans son langage un peu de l'enthou- siasme ensoleillé qui fleurit le style de ses habitants. C'est poui(}uoi Henri IV, qui d'ailleurs était du Midi, lorsquon lui apprit que Muricillr lui appartenait. enQn, ne put s'empêcher de s'écrier: « C'est maintenant que je suis Roil - Je vous propose, .Messieurs, de voler des félicitations à la ville de Marseille, pour les travaux remarquables qu'elle entreprend pour son assainissement. Nous pouvons dire à notre tour : C'est maintenant que nous sommes surs que les mesures d'assainissement depuis si longtemps réclamées par les hygiénistes seront prises par toutes les villes de notre pays; — puisque Marseille a com- mencé. M. le D' GIRAUD, ;i M;nsi>ille. Étude hy(ji('iii septembre — M. le D' NICATI, à Marseille. Photomètre oxijopiqw à ri-jk-xion. — M. Nic.\ti présente à la Section d'hy- giène le photomètre ox}opique à réflexion dont la description sera donnée par lui à la Section de physique. Il expose l'utilité pratique de ce petit appareil, d'un emploi facile, dans les questions d'éclairage public et privé. Il recom- mande en particulier, comme moyen d'entt^nte, l'unité photométrique le photo, nom sous lequel il désigne la lumière suffisante pour permettre, placée à un mètre du test-objet, de distinguer deux points sous l'angle visuel limite d'une minute. C'est la lumière strictement nécessaire pour la lecture. M. le D- Ed. BONNET, à Paris. Documents inédits sur la peste A Marseille. M. le D'^ HECKEL, à Maisrjile. De la maladie du frient (ou friénite) déterminée par le travail de la canne de Pro- vence. — Le frient détermine chez les ouvriers de la canne ou roseau de Provence des accidents à ce point redoutables que ces derniers refusent tout travail après les 384 HYGlÈiNE ET MÉDECINE PUBLIQUE pluies de l'automne, quand le mal bat son plein. Ils sont dus à un champignon qui recouvre les gaines foliaires intus et extra et se présente sous forme de points noirs donnant des spores de couleur noire également. Ces spores, en se portant sur divers points de la peau (et notamment sur les organes sexuels), y déterminent d'abord de la rougeur, puis une éruption abondante, enfin du bour- souflement des parties, phénomènes accompagnés d'un véritable éiéthisme des organes génésiques. Ces accidenta sont combattus par les ouvriers et les ouvrières au moyen de lotions d'eau vinaigrée; mais ce traitement est quelquefois insuf- fisint et des désordres locaux plus graves surviennent, avec accompagnement (le fièvre. Le champignon (ildminthos poriam donacinum), cause de tout ce mal, pour- rait être arrêté dans son développement par le lavage des cannes, non pas à grande eau, comme le pratiquent, d'une façon inefficace actuellement, les ou- vriers, mais avec une solution de bichlorure de mercure à 2 0/00 d'eau. On pourrait encore arrêter ce développement en faisant brûler du soufre (acide sul- fureux) au centre même des grosses agglomérations de cannes, dans la chambre centrale et en plein air. L'acide sulfureux serait sans doute suffisant pour arrêter le développement de ce cryptogame et la formation des spores. Discussion. — M. Milliot croit que la maladie est due à une inùtalion locale du derme. L'humidité doit être aussi prise en considération. M. F. BuÉMOM) fait remarquer que les plaies par cannes, chez les enfants, sont plus graves. M. Napias : La localisation sur les parties génitales n'est pas spéciale à cette maladie. Les femmes qui fabriquent des roses artificielles ont des maladies des parties génitales. M. le D' FéUx BRÉMOND, à Paris. Explosion di's poussiàrs vnjrlalcs ddns riiuliislric. M. le D' VIDAL, ;i Hyèrcs (Var). Les hôpitaux innrius et le saunloriiini Rciuh'-Sitljruu à Hjjrvcs-Giens. — Après avoir fait l'historique de la création des hôpitaux marins de Fiance et démon- tré que la construction dune piscine au sanatorium de Hyères-Giens permet- tra de continuer le traitement par tous les temps et de faire usage de bains additionnés d'eaux mères, M. Vidal outre dans la discussion du fonctionne- ment des hôpitaux marins et démontre qu'avec leur aménagement actuel ces établissements ne peuvent recevoir que des scrofuleux et que si des malades atteints de manifestations tuberculeuses pulmonaires y .sont admis, ils devront être rigoureusement séparés des scrofuleux M. Vidal pense qu'il faut envoyer dans les hôpitaux marins les candidats à la scrofule pour les guérir de bonne heure et les empêcher de venir plus tard encombrer les hôpitaux des villes. 11 faut donc réserver les hôpitaux marins aux candidats à la scrofule, don- ner à ces hôpitaux une direction exclusivement médicale et laisser les malades graves dans les hôpitaux des grandes villes ; il n'y a lieu de les diriger sur les plages que pour y relever leur état général soit avant, soit après les opéia- tions. C'est dans ce but, que le conseil général des hospices dé Lyon vient de IV DK VAU^ULIiT. liKlilME DES K VI X KT DES KlidLTS 385 décider, qu'à l'avenir, les malades qui seront envoyés au sanatorium Renéc- Sabran seront choisis par une commission composée de médecins et de chirur- giens des hôpitaux et que le séjour réglementaire des enfants scrofuleux à Giens sera de quatre mois, sauf avis motivé du médecin de cet éla])lissement. En terminant, M. Vidal pose les conclusions suivantes : 1° Les hôpitaux marins sont en général destinés au traitement delà scrofulose; 2o Les malades doivent être choisis parmi ceux qui sont au début de la maladie ; 3" La direction des hôpitaux marins doit être surtout médicale. Plans des bâtiments (l'isolrnient pour le sanaturiinn Rcnn'-Saljran. — M. Vidal donne la description et présente les plans des bâtiments d'isolement destinés au sanatorium de Giens. Ces plans comportent : 1'^ quatre salles contenant chacune six lits de malades; 2" deux pavillons contenant une chambre d'expectation: 3' un pavillon avec une étuve à désinfection et ses deux magasins; 4" un pavillon mortuaire. L'isolement le plus absolu de ces bâtiments avec le reste du sanatorium et des divers bâtiments d'isolement entre eux a été assuré autant que possible dans les plans présentés par M. Vidal. Ces plans viennent d'être adoptés par la Commission médico-chirurgicale des hospices de la ville de L}on. — Séance du 2 1 septembre — M. le D"^ DE VALCOURT, à Cannes. Régime des eaux et des éyouts dans les villes du littoral méditerranéen. — 1° Fermeture de tous les puits dans les villes. Inspection des puits dans les campagnes et suppression de ceux qui reçoivent des infiltrations nocives ; 2'J Distribution d'eau potable à la portée de tous. En ce qui concerne les égouts, il faut tenir compte du régime des pluies spécial au Midi, savoir : pluies torrentielles en automne, sécheresse presque absolue en été. En conséquence, le régime du ^' tout à l'égout » n'est pas applicable dans cette région. Le système de double canalisation est préférable. 1" Larges voies d'écoulement pour les eaux de pluie. 2" Canaux en poterie destinés aux eaux de ménage et de vidange, mais ne devant recevoir ni sable ni résidus solides ; ces eaux doivent être utilisées pour l'agriculture ou envoyées directement à la mer et plongées à une certaine pro- fondeur, elles seront ainsi facilement diluées. Discussion. — M. Ch. Hkrscher croit pouvoir dire que les craintes exprimées par M. de Valcourt ne peuvent résulter que d'observations relevées dans des installations imparfaites. Les règles à suivre pour éviter, par exemple, l'engor- gement des conduites d'évacuation par le sable sont connues, appliquées avec succès et parfaitement applicables dans les localités signalées par M. de Val- court. M. MiRELR : Pour me conformer au désir de M. le président, je n'aborderai 2o 386 IIVIilÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE pas aujourd'hui le fond de la discussion ouverte par le mémoire de mon honorable collègue M. de Valcourt. Il y a cependant, dans ce travail, un pas- sage contre lefiuel, en ma qualité de membre de la municipalité marseillaise, il m'est impossible de ne pas protester immédiatement. M. de Valcourt insinue que la ville de Marseille s'est lancée presque à l'aven- ture dans les travaux d'assainissement qu'elle va entreprendre et que le con- trat qu'elle a signé ne sera favorable, quoi qu'il arrive, qu'aux entrepreneurs. Je réponds : La ville de Marseille a cru faire œuvre essentiellement hygiénique et profitable non seulement aux intérêts de la localité, mais à ceux de la France entière, en adoptant le projet du « tout à l'égout ». En signant le contrat de 35,500,000 francs avec les entrepreneurs, elle a agi avec sagesse et pré- voyance, puisqu'elle ne sera tenue de verser cette somme qu'en cas de bon fonctionnement de tout le système d'égouts à construire. 11 ne s'agit, en somme, que d'un travail à forfait qui ne sera rémunéré que dans le cas oîi il donnera les résultats irréprochables prévus au cahier des charges. M. Genis proteste contre les paroles de M. de Valcourt. La communication annoncée et intitulée : Du Régime des eaux et égouts dans les villes du littoral, ne pouvait pas laisser supposer qu'il devait s'agir d'une attaque en règle contre lassainissement de Marseille. M. Genis regrette que, dans ces conditions, il n'ait pu assister à la première partie de la communication. M. DE Valcourt répond qu'il n'a jamais eu l'intention de porter ombrage à l'honorabilité incontestable des ingénieurs et entrepreneurs, mais seulement d'établir que le système du « tout k l'égout » est peu compatible avec le régime des pluies du littoral. M. DE MoNTRiCHER dit que son nom ayant été prononcé plusieurs fois au cours de la communication de M. de Valcourt, au sujet soit de l'utilisation agricole des produits du nettoiement et éventuellement des eaux d'égout en Grau, soit de l'égout désigné sous le nom d'égout Montricher, il croit devoir observer qu'il s'agit, pouF ce dernier objet, de M. de Montricher père, qui dressa, eu 1849, un projet complet d'assainissement de la ville de Marseille, projet qui a été exécuté en partie, et qui l'aurait été certainement en entier, si son auteur n'était mort, en 1858, peu après le commencement des travaux. Le projet de M. de Montricher comportait l'établissement d'un système d'égouts de ceinture destiné à détourner des ports et à faire écouler en pleine mer les eaux des égouts, et d'une conduite d'alimentation destinée à amener dans le port un certain contingent d'eau de mer propre. Plus tard, il fut suppléé à cette adduction d'eau de mer, en affectant à l'assainissement du port un débit de 1 mètre cube par seconde d'eau de la Durance. Le collecteur sud, connu sous le nom d'égout Montricher, part de la place Gastellane et aboutit à Arenc, au delà de la grande jetée. M. ANDRÉ, Ing., à Paris. Appareil nettoyeur des bougies Chamberlaud. E. CACHELX. — SECiilRS l'UBLICS ET PRIVÉS EN FRANCE ET A l'ÉTUANGER 387 M. le D'- MIREUR, Méd. du Disp. de salub., à Marseille. Contacjlon par (es lavoirs publics et les ventes d'objets contaminés. Discussion. — M. Bréjiond dit que les maires ont le droit de réglementer le commerce des hardes, meubles, linges et autres ol)jets de provenance dou- teuse, par simples arrêtés, pris en vertu de l'article 97 de la loi du 5 avril 1884, lequel charge la police municipale du soin de « prévenir, par des pré- cautions convenables, les fléaux calamiteux tels que les maladies épidémiques ou contagieuses ». Donc, il suffirait de quelques arrêtés à l'adresse des fripiers, revendeurs et autres industriels de ce genre pour diminuer considérablement le nombre des contagions dues à l'usage de hardes, linges, objets de literie et vêtements ayant servi à des individus atteints d'afïections transmissibles. M. le D' QUEIREL, Chir. de la Mat. de Marseille. Le lait cl la tuberculose. Discussion. — M. Brémond dit que la vieille croyance à l'endémie de la tuberculose dans les vacheries parisiennes n'a plus sa raison d'être. Les nour- risseurs de Paris se sont convertis, pour la plupart, au code de l'hygiène. Leurs établissements, sans réaliser l'idéal, sont dans d'excellentes conditions de salubrité ; le lait qu'ils mettent en vente est de beaucoup préférable à certains mélanges venus du dehors et débités sous le nom pompeux et mensonger de « lait de la campagne de X... ou de la ferme de Y... ». M. Emile CACHEUX, à l'aiis. Des secours publics et privés donnés en France, aiusiqu'à l'étranger, aux victimes (faccidenis. — En France et à l'étranger, les victimes d'accidents sont secou- rues soit par les soins de l'Administration gouvernementale ou municipale, soit par ceux de Sociétés créées par l'initiative privée. — Le sex'vice des secours publics a pris un grand développement en Allemagne, en Angleterre, en Autriche, en Belgique, en Suisse et dans divers pays du Nord. En France, le ser\ice de secours puljlics le mieux organisé est celui de la Ville de Paris, qui fonctionne avec tant de succès, sous la direction de M. le D'' Voisin. L'action de la Ville est complétée par celle de la Société des Ambulances urbaines, créée par le D'' H. Nachtel. Malgré tout ce qui a été fait jusqu'ici, le service des secours aux blessés est loin d'être parfait, c'est pourquoi la Société française de sauvetage vient de créer une section spéciale, sous la direction de M. Bentz- Audéoud, qui aura pour objet de donner aux victimes d'accidents les pre- miers soins en attendant l'arrivée du médecin. — Les Sociétés de sauvetage rendront de grands services le jour où leurs postes seront munis de médica- ments convenables et d'un personnel exercé à les employer. Avant de modifier le contenu actuel de ses boîtes de secours, la Société française de sauvetage, dont j'ai l'honneur d'être le secrétaire général, m'a chargé de demander à des personnes compétentes leur avis à ce sujet, c'est pourquoi je viens prier nos collègues médecins de vouloir bien donner leur opinion sur la liste des objets (|ui doivent garnir une boîte de secours, el sur le programme des cours que 388 HYGlÈiNE ET MEDECINE PUBLIQUE notre personnel mrdical fera aux sauveteurs pour leur apprendre la marche à suivre en cas d'accident, en attendant l'arrivée du médecin. Nota. — Dans sa séance du 7 août 1891, le Conseil d'hygiène publique et de salubrité du département de la Seine a remanié complètement l'instruction sur les soins à donner aux blessés qui était en usage dans les postes de secours publics de la ville de Paris. — Séance du 23 septembre — Réimion des 3% 4*^ et 17*^ Sections. M. GENIS, In;.'., ;'i P;iiis. Assainissement de Marseille. — M. Genis, après quelques considérations géné- rales sur l'assainissement de Marseille, envisagé non seulement au point de vue local, mais au point de vue national, donne une analyse succincte du méca- nisme du contrat d'entreprise des travaux pour arriver à l'assainissement complet de la ville par le « tout à l'égout ». Il expose ensuite la manière dont les études des détails d'exécution sont faites et discute successivement les questions suivantes au point de vue du choix des types à adopter pour obtenir en chaque point du réseau les débits nécessaires, tout en donnant partout le maximum de vitesse d'écoulement : L'influence de la forme des égouls et, comme conclusion, l'adoption des formes curvilignes ; L'influence de la dimension et, comme conclusion, adopter les égouts le plus petits possible, compatibles avec le débit; Enfin, lintluence de la nature des parois. En exposant les résultats obtenus dans les différentes hypothèses de nature des parois, M. Genis fait part de ses études pour arriver à donner aux égouts des parois de verre et même à faire des canalisations de tuyaux de verre, ce qu'il espère pouvoir réaliser grâce à l'invention de M. L. Appert. M. Genis donne des détails précis sur la pluviométrie de Marseille, dont il a fallu tenir compte dans l'i'laboration des projets. Au cours de son exposé, M. Genis a montré des diagrammes nouveaux qu'il a construits et qui permettent de trouver immédiatement, pour des canaux de toutes formes et de toutes dimensions, avec des pentes variant de 0 à 100 mil- limètres, pour un débit déterminé, la vitesse de l'eau et lu hauteur à laquelle elle s'élève dans le canal. M. Genis ajoute que, dans les études, il a été tenu compte des pluies d'orage, que des déversoirs seront établis en nombre suffisant et que le sable sera retenu dans des poches pour empêcher l'obstruction des égouts. Il ajoute que la clause du contrat réservant le coût du curage a été inséri'C dans l'intérêt de la Ville qui, de cette façon, bénéficiera des améliorations que des études nou- velles et les progrès delà science pourront apporter dans les projets. M. Ch. HERSCHER, Ing.-Const., ù Paris. La slérilisation de Veau. — M. Herscher explique les raisons qui font re- chercher, par tous les grands services sanitaires publics, les moyens de pou- Il' l'AMAHh. — LA MORTALITÉ DE LA PREMIÈRE EXFAAT.E 389 voir, au besoin, purifier rapidement, et par quantités, une eau de boisson douteuse. L'eau bouillie est un procédé médiocre; le filtre Chamberland lui-môme ne peut sulïirc : le procédé désiré existe cependant. Il consiste à porter l'eau, sorts pression, à environ i'io", puis à refroidir cette eau dans un genre de récipient déjà connu sous le nom d'échangeur de température. L'eau nouvelle introduite dans cet appareil, et qui y circule en sens contraire de l'eau purifiée, emprunte à celle-ci la chaleur qu'elle a besoin de perdre. Quoique l'eau traitée soit portée à une température dépassant de beaucoup celle de l'ébullition à l'air libre, elle garde toujours l'élat liquide, par suite de son maintien sous pression, et reste également pourvue, en notable partie, de ses gaz et sels. Cette eau présente ainsi les qualités de potabilité recherchées. C'est à M. Ch. Tellicr qu'on doit Tidée première de cette solution, étudiée aussi, complétée et réalisée par MM. Rouart, Geneste et Herscher. — Séance du 24 septembre — M. le D"- PAMARD, Clur. en chef des Hop., à Avignon. Sur la mortalité de la première enfance. — Les enfants du premier âge, dans les départements du littoral méditerranéen, meurent dans des proportions effrayantes. Trois causes amènent cette mortalité : 1° Les chaleurs de l'été : les tableaux graphiques que j'ai l'honneur de vous soumettre démontrent que, dans nos pays, la mortalité des enfants au-dessous de cinq ans s'élève avec le thermomètre. A peu près nulle en hiver, elle est plus ou moins forte en été suivant que la température est plus ou moins élevée : assez élevée en juin, elle est plus forte en juillet ou en août, suivant que l'un de ces mois est plus chaud; elle diminue en septembre et tombe en octobre; 2° La dentition : son influence a été niée par certains de nos maîtres. Pour moi, ma conviction est absolue. En hiver, la dentition amène le catarrhe des voies pulmonaires; en été, le catarrhe des voies digestives; 3° La mauvaise hygiène et par-dessus tout l'alimentation prématurée ou de mauvaise qualité : celle-ci est bien plus dangereuse chez nous, puisqu'elle tend à agir sur les voies digestives, et ajoute son action à celle de la dentition et de la température. Nous pouvons lutter contre le mal en préconisant une bonne hygiène; mais il est un autre moyen, qui permettrait de sauver bon nombre de ces enfants voués à une mort à peu près certaine, ce serait d'utiliser les montagnes élevées qui, par une heureuse fortune, se trouvent à portée de nos départements, pour y constiuire des sanatorium pour les enfants. Cette proposition, M. Pa.mard la déjà faite, mais il a cru devoir la renouveler ici ; nulle part, dans notre Midi, la mortalité ne sévit avec plus de rigueur sur les jeunes enfants qu'à Marseille. Et cette grande ville, où les idées charitables obtiennent un si grand succès, aurait ainsi le moyen de sauver un grand nombre de jeunes existences. 390 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE M. le D- JEANNEL. Le déboisement et la dépopulation. M. Alfred PICHOU. Lu conservation de la vie humaine. — M. I'k.hou développe les résultats qu'on est en droit d'espérer, notamment au point de vue de l'hygiène, du fonctioa- nement de la Compagnie industrielle en formation sous le titre de « Compagnie générale pour la conservation de la vie humaine», et ayant pour objet, en outre des soins médicaux et médicaments distribués à ses abonnés, de garantir le paiement, à leur décès, d'un capital fixe de mille francs à leurs héritiers. M. le D"- MILLIOT, Méd. de col., à llerbillon, ilrp. de Constanline. La médecine de colonisation en Algérie. — 1° La médecine de colonisation dans nos colonies, et notamment en Algérie, doit appeler sur elle la sérieuse atten- tion du législateur. 2" Les médecins de colonisation devront être dorénavant nommés au concours. 3" Ils devi'ont être, ou libres, c'est-à-dire exempts de tout contrôle administratif et avoir le droit de délivrer des médicaments aux colons; une somme fixe leur serait allouée par le Gouvernement général de l'Algérie à titre de subvention, à condition de soigner les indigents et de remplir quelques autres obligations que le Gouvernement jugerait utile de leur imposer; ou bien, ils seront fonc- tionnaires de l'État, et, dans ce cas, ils devront être hiérarchisés: le Comité supérieur d'assistance médicale devra être rétabli et des médecins-inspecteurs départementaux devront être créés. 4" Dans la création des nouveaux centres de colonisation en Algérie et dans la prise de possession de nouvelles colonies, la voix du médecin de colonisa- lion doit être écoutée avant celle de tous autres agents de colonisation; lui seul a qualité pour décider s'il y a lieu ou non de créer le centre, d'indiquer les améliorations matérielles à apporter, au point de vue sanitaire, au sol, et de décider si dans la nouvelle colonie la colonisation doit être de peuplement ou de roulement. 5° Le décret du 23 mars 1883 doit être remanié, surtout ceux de ses articles qui visent le contrôle des médecins de colonisation et leur avancement. 6» Le nombre des médecins de colonisation doit être augmenté et chacun d'eux devra être mis à la tête d'un hôpital ou d'une ambulance; il devra avoir un aide ou tout au moins un infirmier pour l'assister dans ses opérations et ses tournées. 7° La situation matérielle des médecins de colonisation devra être améliorée, si le Gouvernement tient à avoir à sa disposition des médecins d'élite et à la hauteur de leur triple mission : professionnelle auprès des malades, colonisatrice auprès de l'Administration et civilisatrice auprès des colons et des habitants autochtones. 8'^ Enfin la création d'une école spéciale de médecins de colonisation s'impose. On n'accepterait dans cette école que des médecins ayant passé leur thèse de doc- EDMOM» CHANCE!.. — LA DÉSINFECTION DES LETTHES ^91 torat dans une des Facultés de médecine de France. Pendant un an au moins, ils s'y perfectionneraient dans les sciences spéciales et dont la connaissance approfondie est nécessaire pour l'exercice de la médecine dans les colonies; ils y étudieraient également la ou les langues parlées par les autochtones des colo- nies auxquelles ils se destineraient. M. VILANOVA Y PIERA, ;. Madrid. Les institutions sanitaires l'ïi Espagne. M. GOUTTES, Insp. div. du Irav. dan^ liiidust., à Caslelnaudarj'. Appareil protecteur pour scies circulaires. — Parmi les machines les plus dan- gereuses et qui fournissent un contingent nombreux de victimes aux accidents de travail se trouvent classées en première ligne les scies circulaires. Il n'est pas de scierie qui n'occupe plusieurs ouvriers plus ou moins mutilés, généralement des doigts ou poignets enlevés par la lame meurtrière. Mais il est des accidents dus à la scie circulaire qui sont toujours mortels, facilement évitables et sur lesquels je viens appeler votre attention pour propa- ger les moyens propres à les éviter, par la publicité des travaux du Congrès. Il s'agit des accidents dus à la prise à rebours, par la scie circulaire, des déchets lie bois et même des coins placés dans la pratique entre les deux parties sciées. Ces coins se détachent souvent par suite du travail de sciage et sont projetés par la scie sur la tète du scieur. Je répète que ces accidents sont toujours mor- tels et il n'est pas de scierie qui n'ait eu à déplorer au moins un accident de ce genre. Pour les éviter, il suffit de placer à l'arrière de la scie, et dans le même plan vertical, une feuille de tôle de deux à trois millimétrés plus épaisse que la scie, dont la partie faisant face à cette dernière est évidée selon le même rayon et dont les angles sont abattus. Cette tôle mobile qui peut être rapprochée ou éloi- gnée selon le diamètre de l'outil, empêche non seulement la projection des déchets, mais supprime complètement le concours des coins d'écartement placés ■après la scie, la tôle elle-même en faisant l'oflice. M. Edmond CHANCEL, ;i Marseille. Sur la désinfection des lettres, telle qu'elle était pratiquée autrefois dans le lazaret de Marseille, Lettre à M. le Maire de Marseille. Monsieur li: Maike, Nous avons l'honneur de vous informer que, dans sa séance du 18 sep- tembre, 1891, la Section d'Hygiène et de Médecine publique de l'Association française pour l'avancement des sciences a voté des félicitations unanimes à 392 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE la ville de Marseille pour les importants travaux qu'elle entreprend pour son assainissement. Dans la même séance, la Section vous a désigné, Monsieur le Maire, comme un de ses présidents d'honneur. En portant ces décisions à votre connaissance, nous avons l'honneur. Monsieur le Maire, dr vous prier d'agréer l'assurance de nos sentiments de haute consi- dération. Le yccrétnire, Le Président, D' F. Bkkmond. D»" Napias. QUESTION PROPOSÉE A LA DISCUSSION DE LA 17^ SECTION AU CONGRÈS DE 1892. Il y a lieu d'organiser des mesures de désinfection dans toutes les communes t\o France. CONFÉRENCES FAITES A MARSEILLE M. le F Paul RE&îf AED Professeur à l'Institut national apronomiqii?, Directeur-Adjoint du Laboratoire de Physiologie à l'École des Hautes-Études, à Paris. LA VIE DAIMS LES EAUX — 18 scpicmbrr 1891 — Mesdames, Messieurs, J'imagine que quund l'impartiale histoire s'occupera de notre fameuse fin de siècle, elle la traitera moins sévèrement que nous ne le feisons nous-mêmes aujourd'hui. C'est qu'en effet elle nous offre des spectacles qui eussent étonné, je ne dirai pas nos ancêtres, mais nos immédiats devanciers. Il y a vingt ans, si quelque ville se pavoisait, si quelque population se mettait en fête, c'est qu'on allait au-devant d'un conquérant ou d'un vainqueur, c'est qu'on célébrait un homme de guerre, un soldat heureux, un souverain puissant. C'est une caravane de savants que reçoit aujourd'hui votre grande cité. C'est pour ces hommes, d'ailleurs si modestes, que resplendissaient hier les galeries de votre hôtel de ville : je dis que cela ne sent pas encore la décadence. Mais, bien plus, c'est par centaines que vous avez envahi ce théâtre, sachant fort bien que vous alliez y entendre développer un des sujets les plus ardus, les plus arides de la biologie. Ceci, je ne vous le cache pas, est une précaution oratoire, et j'aurais absolu- ment hésité à me présenter devant vous pour traiter un sujet de science pure, de science qui ne serl à rie», si je n'avais réfléchi que j'allais parler devant une 394 Co.NFKREiNCES population qui, à l'esprit si sérieux de la France, joint la vivacité d'intelligence du Midi, si je ne m'étais dit encore que j'aurais devant moi un auditoire qui possède des trésors d'indulgence. Messieurs, les êtres qui vivent dans les eaux sont en quantité immense, c'est à peine si la guerre incessante que nous leur faisons arrive à diminuer leur nombre. Mais, il n'y a pas bien longtemps encore, on pensait que les grands fonds de la mer constituaient des solitudes immenses ; on pensait que l'obscurité qui y régnait, les grands froids qu'on y devait éprouver, enfin l'énorme pres- sion qui s'y faisait sentir n'étaient pas compatibles avec l'existence de la vie. C'était une idée préconçue, mais la science a longtemps vécu de théorie avant de ne conclure que sur des faits. Or, à ce point de vue, on eût pu déjà changer d'opinion, car il y a au moins cent cinquante ans que les pécheurs de Sétubal prennent à la ligne des petits squales à des profondeurs qui varient de 300 à 400 mètres. On méconnaissait ce fait, et ce n'est qu'il y a cinquante ans que quelques timides observations vinrent donner l'idée que les abîmes de la mer peuvent bien être aussi peuplés que la surface. Dès 1818, John Ross avait ramené une étoile de mer d'une profondeur do 1,8Û0 mètres. Cet animal était fixé sur le plomb de la sonde. On prétendit qu'il s'y était accroché au moment oix on remontait celle-ci et tout à fait au niveau de la surface. Quant aux animaux morts que l'on nqiportait de temps en temps par les grands sondages, vous comprenez bien que rien n'était plus facile que de sou- tenir qu'ils étaient morts à la surface et que c'était seulement leurs cadavres que la sonde trouvait sur le fond où ils étaient tombés. Tous ces faits ne semblaient donc pas concluauts, quand, en 1865, un événe- ment capital vint appeler l'attention des naturalistes sur la faune profonde et enlever tous les doutes qui pouvaient subsister encore. Le câble télégraphique qui relie la Sardaigne à l'Algérie se cassa tout à coup et cela par une profondeur de 2,000 mètres. On releva la cassure et on réséqua un bout de ce fil. 11 était entouré d'une masse de coraux et d'ani- maux marins qui lui formaient une ceinture bien plus grosse qu'il n'était lui-même. — Hervé-Mangon remit à Alphonse Milne-Edwards ce tronçon et le savant naturaliste reconnut que des polypiers nombreux étaient fixés sur le câble; plusieurs étaient récemment morts, leur chair était encore fraîche. Il y avait même là une huître qui s'était développée sous 130 atmosphères et qui se trouve d'autre part communément sur notre littoral. Il y avait aussi deux pcdens aux stries fines et aux couleurs voyantes, que l'on trouve en général à une centaine de mètres de profondeur. Ici il n'y avait pas à dire que les animaux s'étaient attachés sur le câble pendant son immersion ou son extraction. Ils étaient nés dans le grand fond et ils y avaient vécu. Mais la découverte d'A. Edwards avait une autre importance à laquelle on ne s'attendait guère. Deux polypiers recueillis par lui sur le tronçon du câble étaient identiques à des espèces du terrain tertiaire, que l'on croyait à jamais disparues. Ainsi, dans les grands fonds des mers, vivaient encore ces animaux qui ne se voient plus sur la surface de la terre ^t des eaux. Ainsi dans les abîmes de l'Océan nous allions peut-être retrouver le monde géologique. IV l'Ali. UEii.N Al;U. — I.A ME DANS LES EAIK 393 l.a suite a montré que celte vue n'avait rien d'exagéré. Ce travail, je puis le dire, fut le point de départ d'une fièvre scientifique qui n'est pas apaisée. Les nations armèrent des navires pour aller à la recherche de la faune profonde. En moins de vingt-cinq ans des résultats immenses étaient obtenus. Mais faut-il le dire, Messieurs, si le signal est parti de chez nous, nous avons été les derniers à nous mettre au travail. D'abord un gouvernement peu sen- sible à ce qui ne brillait pas à la façon des bijoux faux (et la science est bien ainsi), puis les revers de la patrie, les grosses dettes à payer après la défaite sur les champs de bataille, tout cela retarda l'expédition française, pendant qu'Américains, Anglais, Suédois et Allemands prenaient les devants. Ce sont les Américains qui se mirent à l'œuvre les premiers, leurs débuts datent de 1863; mais la guerre qui ensanglanta leur pajs vint interrompre les recherches qui ne reprirent qu'en 1867. Dans cet intervalle pourtant 8 à 9,000 spécimens d'animaux avaient été péchés dans la région qui s'étend entre le "' l'AIL HKG.NARD. LA VIE DANS LES EAL X. . 397 Notre rôle de biologiste est de rechercher d'abord par quels moyens nous sommes mis en mesure d'affirmer que celte pression existe bien dans l'Océan, dans quels endroits de la mer on la rencontre, dans quelle proportion elle se présente sur notre globe. C'est grâce à la sonde que nous y parviendrons. La première idée que l'on ait, pour prendre la profondeur d'une mer ou d'un lac, c'est de monter en ba- teau, de descendre un poids au bout d'une corde, de mesurer de combien celte corde entre dans l'eau, et on aura, pense-t-on, la profondeur. Eh bien, cette chose si simple est absolument impossible. Si on procède ainsi, on pourra dévi- der de la corde indéfiniment, on ne sentira pas le choc du poids; et puis même, admettons qu'on l'ait perçu, quand on voudra le retirer, la corde se brisera, à coup sur, en un point quelconque de sa longueur, et on ne saura rien du tout sur le sondage que l'on voulait accomplir. C'est ainsi que peuvent s'expliquer certaines profondeurs inouïes trouvées ;'i l'Océan. La frégate américaine Cungress avait donné, à un point de l'Atlan- tique, une profondeur de 15,'240 mètres, et encore, à ce point, sa ligne était entièrement filée, et on ne trouvait pas le fond. Un pareil résultat s'explique simplement parce fait que le plomb avait touché depuis longtemps, et que la ligne descendait par son propre poids, et s'enroulait sur le fond ; cela eut pu durer indéfiniment. Il est certain, pourtant, que pour les faibles profondeurs, quand on ne doit pas dépasser 2UU mètres, ce moyen primitif suffit. On attache un plomb pris- matique à une corde, et on enduit la base de ce plomb de suif, afin qu'il rap- porte un échantillon du fond. Quelquefois, on remplace le suif par une lance de fer barbelée, qui ramène dans ses rainures ce même échantillon. Le suif est sulfisaut pour les marins; il est fort mauvais pour le biologiste, car il englue les grains de sable ou les animaux, et les rend impropres à toute étude. Il convient alors de se servir du sondeur à coupe. Le sondeur à coupe est des plus simples et des plus faciles à manier. Au- dessous du plomb est vissé un cône creux à base supérieure ouverte. Un disque de cuir est mobile le long de la tige qui visse le cône au plomb. Quand la sonde descend, le frottement de l'eau relève le disque de cuir, puis, au mo- ment du choc, le cône entre dans le sol ; il en prend un échantillon qui, pen- dant la remontée, se trouve protégé par le disque de cuir que l'eau pousse sur la coupe à la façon d'un clapet. Cet appareil est absolument insuffisant, aussitôt qu'on prétend arrivera une certaine profondeur. Ce sont les marins des États-Unis qui, sous l'impulsion de Maury, firent les premiers travaux sur les sondages à grande profondeur. Ils tentèrent d'abord des sondages au moyen de boulets qu'ils attachaient à une ligne fine. On sui- vait le déroulement de la corde, et quand on le voyait se ralentir, on en in- duisait que le boulet avait touché le fond, et on notait la quantité de fil employé. On avait, d'ailleurs, la précaution de sonder en canot, en se main- tenant à l'aviron contre la dérive. Ce procédé était imparfait pour deux rai- sons. D'abord, il arrivait souvent que l'embarcation, quelle qu'elle fût, donnait des chocs au fil au moment du tangage ou du roulis; les ruptures étaient, de ce fait, très fréquentes. Pour y remédier, on adapta au fil de sonde un accumulateur. Le deuxième inconvénient est que l'on ne pouvait espérer remonter le plomb 398 r.O.NFÉREiNCES desonde, le câble cassait à tous coups. On avait pris l'habitude de le perdre après chaque sondage, ce qui restreignait évidemment le nombre de ceux-ci. Ce deuxième inconvénient fut supprimé par l'invention faite en 1854 par l'aspirant américain Brooke. La fameuse sonde de Brooke est composée d'un boulet percé d'un trou dans sa longueur. Par ce trou passe une tige de fer terminée en haut par deux doubles crochets à charnière. Aux branches internes de ces doubles crochets s'attache la ligne de sonde doublée à ce niveau. Aux branches externes se fixe une élingue qui passe sous le boulet, et s'attache à un anneau de cuir de chaque cùté. Le boulet se trouve ainsi suspendu après les crochets. Que la tige touche le fond, les crochets s'abaissent, Félingue se décapèle, le boulet tombe et est perdu; on ne remonte que la tige. A ce moment, on a très bien à bord, par des procédés variés, la notion que le plomb a touché le fond. Il suffit donc de noter la longueur de corde déroulée, en tenant compte de la dérive, pour avoir la profondeur vraie. La perte du boulet est insignifiante. Enfin, j'ajouterai que l'extrémité de la tige,(iui plonge dans le sol, est munie de tuyaux de plume d'oie, qui se remplissent de la vase du fond et la rapportent à bord. — Un défaut de l'appareil de Brooke est qu'il se montre trop sensible. Souvent, le boulet se décroche avant que la sonde soit au fond. En 1860, à bord du Bull-Dog, Steil construisit un sondeur composé de deux écopes maintenues écartées par un cylindre de plumb, qui appuyait sur la partie supérieure de leurs bras. Le cylindre était, d'ailleurs, retenu par des crochets comme ceux de Brooke. Au moment où la sonde touchait le fond, le cylindre se décrochait et hbérait un fort ressort, qui serrait solidement les deux écopes l'une contre l'autre; elles ramassaient, dès lors, un échantillon du fond. On avait à la fois sa connaissance et celle de la profondeur. Ce sondeur ne semble pas devoir rendre de très grands services, il est com- pliqué; de plus, il suffit d'un grain de sable qui s'interpose entre les mors des écopes, pour qu'il revienne vide sur le navire. Le sondeur du Lightniruj est à une seule écope. Quand elle arrive sur le fond, elle s'y enfonce. Du même coup, le gros poids de fonte placé au-dessus d'elle chavire. L'écope vient alors s'appli(iuer sur une plaque-couvercle. Une grande quantité de vase se trouve de ce chef emprisonnée et ramenée à boixl. Il parait que c'est là un excellent appareil. A bord du Challenger on employa une modification de l'Hydre, dont Filhol nous donne ainsi la description : « Cet appareil consistait en un tube dans lequel pouvait se mouvoir un piston. Le fond touché, le piston tiré par les poids descendait, expulsant, par des orifices latéraux, l'eau renfermée dans le tube. Quand les dents auxquelles étaient rattachés les poids arrivaient, par suite de la pénétration de la tige dans le tube, à rencontrer le bord de la paroi supérieure du sondeur, les lacs se décrochaient, et les cylindres de fonte tombaient sur le fond. Le jeu du piston avait pour but de retarder la chute des poids, et de produire ainsi une pénétration plus intense dans le fond. Des soupapes s'ouvrant de bas en haut permettaient l'entrée de la vase et du gra- vier, et s'opposaient à leur chute durant l'ascension. » A. Milne-Edwards, à bord du Talisman, imagina un sondeur qui, joint à un appareil de mesure de l'ingénieur Thibaudier, constitua certainement ce qu'on avait fait jusqu'alors de plus commode et de plus précis. Le sondeur propre- ment dit est un fort cylindre do fer dans lequel sont creusés deux comparti- ments. Dans le supérieur se trouve une tige do fer, dont l'anneau est attaché IV l'AIL REiiNARIi. LA ME K.V.NS LES EAUX. 399 h. la ligne de sonde. Cette tige monte et descend dans le sondeur, mais sans pouvoir s'en séparer. Le sondeur est chargé de poids, comme celui du Chal- lenger. Ces poids ont la forme d'anneaux, et sont au nombre de trois ou quatre. Ils sont enlilés dans le sondeur, et un fil de fer, passant sous eux, va s'atta- cher par deux anneaux à deux crans de la tige mobile dont nous parlions tout à l'heure. Tant que le fil est tendu par les poids, l'appareil ne fait qu'une pièce ; mais que le sondeur touche, les poids tendent à faire rentrer la tige mobile dans le tube ; de ce coup, les fils sont décrochés, les poids tombent et sont abandonnés sur le fond, le tube est facilement remonté à bord. Le prince de Monaco a imaginé, lui aussi, un sondeur qui me semble un perfectionnement sur tous les précédents. Il a déjà fonctionné sur l'Hirondelle. Nous allons le revoir à l'œuvre sur la goélette Princesse-Alice. Il se compose de deux tubes creux rentrant l'un dans l'autre ; au moment où ils touchent le fond, le tube inférieur s'enfonce dans la vase; du même coup l'appareil diminue de longueur, il en résulte le décrochement du fil qui supporte le lest : celui-ci reste alors au fond et, en quittant l'appareil, il ferme en passant un robinet qui emprisonne de cette manière le boudin de vase recueiUi sur le fond. Messieurs, il ne suffit pas d'avoir une sonde, il faut l'attacher à un fil qui descendra dans la mer et s'arranger de façon à mesurer la somme du fil qui, en se déroulant, indiquera la profondeur. Les premiers sondeurs que l'on a utilisés étaient portés par une corde de chanvre. Mais un pareil câble était très lourd, il s'imbibait d'eau et tenait sur le pont une place considérable. Les derniers, au contraire, étaient suspendus à un fil d'acier d'un millimètre à peine de diamètre assez résistant pour porter 140 kilogrammes. La Compagnie de Chàtillon et Commentry fabrique de ces cordes à piano par bouts de plusieurs milliers de mètres. L'Hirondelle en pos- sédait un échantillon de 10 kilomètres. Le fil d'acier n'est pas seulement très résistant, il est mince, donne peu de prise cà l'eau et par conséquent fait très peu dériver le poids sous l'influence du courant. Grâce à lui, le sondeur tombe presque verticalement. Les 10,000 mètres de fil étaient enroulés sur une bobine assez peu volumi- neuse. Le, bas de cette bobine trempait, à la façon des meules à aiguiser, dans une solution aqueuse de glycérine ([ui peut empêcher l'oxydation du fil. Je recommanderais pour ma part de la remplacer par de la vaseline tenue chaude pendant les opérations au moyen d'une simple lampe à alcool ; je répondrais ainsi de la non-oxydation de la corde de piano. En quittant cette bobine, le fil de sonde va s'enrouler une fois sur une poulie à gorge qui a juste un mètre de circonférence ; elle tournera évidemment à mesure qu'elle se dévidera . A cette roue d'un mètre se trouve fixé l'axe d'un compteur de tours, par conséiiuent chaque fois qu'elle fait une révolution, c'est qu'un mètre de fil s'est enfoncé dans la mer. Le nombre de tours de la roue indique de ce chef la profondeur. Le fil de sonde, en quittant le compteur, s'en va passer sur une roue qui n'est pas fixe, mais bien mobile entre deux rails verticaux, et fixée à un poids; ce poids monte et descend en suivant le roulis du navire ; on évite ainsi les ruptures qui pourraient survenir de ce chef. Jusqu'à présent. Messieurs, nous n'avons étudié que des sondeurs dans les- quels la profondeur était déduite de la longueur de fil déroulé. Ces sondeurs •iOO CONFÉRENCES demandent des corrections si le navire est en marche (et il l'est toujours, ne serait-ce que par le fait des courants). En effet, le fil n'est pas vertical, il tend à prendre une direction oblique qui nécessite des calculs. C'est pour arriver à les éviter qu'on a imaginé les divers balhomèlres dont il me reste à vous dire un mot. On a d'abord eu l'idée d'attacher au plomb de sonde une hélice. A mesure que le plomb descendrait, cette hélice tournerait et ses révolutions pourraient être recueillies par un compteur de tours. L'hélice ne marquerait pas les dévia- lions horizontales et ne donnerait évidemment que la verticale. Au remontage, l'hélice se désembrayerait dès le premier tour. Le premier de ces sondeurs a été imaginé par Massey, le second pa)' le Coëntre. Ces appareils sont bons, mais à une condition, c'est qu'il n'y ait pas de courant très fort dans la région où ils fonc- tionnent, sinon les ailettes tourneraient sans qu'il y ait descente. Thoulet pro- pose même de s'en servir pour obtenir une certaine notion sur les courants profonds. Hermann Fol d'abord, et nous-méme ensuite, avons imaginé un bathomètre basé surlacompressibilité de l'eau proportionnelle à la profondeur qu'elle occupe. Fol remplit d'eau un ballon au-dessus duquel se trouve un entonnoir rempli de mercure. 11 n'y a pas une bulle de gaz dans tout le système. On descend l'appareil, l'eau et le verre se compriment, mais l'eau bien plus que le verre, le mercure pénètre donc dans le ballon d'eau et cela en proportion même de la compression : il tombe au fond du ballon. Quand on remonte, l'eau se dilate, elle sort du ballon en barbotlant dans le mercure. Mais le métal qui est tombé au fond y reste, lui. On le recueille, on le pèse et il dit de combien l'eau s'était comprimée. On sait donc à combien d'atmosphères elle était soumise au fond : en multipliant par 10 on a la profondeur. On peut corriger la température facilement. Mais la correction la plus ennuyeuse est celle de la compression du vase de verre qui, en rétrécissant celui-ci, va à l'inverse de la pénétration du mercure, si bien que celle-ci ne résulte que de la différence qu'il y a entre la compressibilité de l'eau et celle du verre. C'est pour obvier à cela que je proposais le bathomètre suivant (/ig. I). Un grand vase de cuivre mince A aura la capacité qu'on désirera. 11 sera avanta- geux, comme on va voir, de lui donner de grandes dimensions. Un hectolitre ne me semblerait pas trop. 11 n'y a pas à craindre le poids, puisque nous savons qu'il nous faut un minimum de 50 à 70 kilogrammes pour aller au fond avec assez de vitesse. Notre vase A est ouvert en haut par un robinet à trois voies H que manœuvre le long levier L. Un collier s'attache au-dessus de ce robinet, il soutient trois fils d'acier ou de chanvre C réunis en patte d'oie au niveau du câble de descente. Sur la troisième voie du robinet se trouve un sac de caout- chouc épais, aplati et vide d'eau. Ouand on descend l'appareil, le robinet est dans la position 1, c'cst-'a-dire que le ballonnet est fermé et que le robinet est ouvert de la bouteille à l'exté- rieur. La grande bouteille se remplit donc d'eau dès qu'elle est immergée. On la descend, et au fur et à mesure qu'elle s'abaisse l'eau s'y comprime naturel- lement. Arrivée sur le fond, elle se couche et le traînage sur la vase accroche le grappin qui est au bout du levier i et ferme du coup le robinet, qui prend dès lors la situation 2. La communication avec l'extérieur est supprimée, mais la bouteille communique avec le ballonnet B. On remonte le bathomètre, l'eau se 1)'' l'Ai L RECNARD. LA VIE DANS LES EAUX 401 décomprime et l'excès de liquide ainsi produit va se déverser dans le ballon- net B. Arrivé à bord, celui-ci est dévissé, on verse l'eau qu'il contient dans une éprouvelle graduée. On a dès lors tous les éléments du problème. Les travaux concordants de Wertheim, de Grassi, de Tait, de Buchanan. montrent que l'eau de mer se comprime en moyenne de 0,00000430 par mètre Un réservoir de 100 litres donnera donc une diminution du volume de l'eau égale à 0,00000430 X 1 000 pour 10 mètres de descente, soit 0i'S0O43. Pour une dénivellation de 3,000 mètres, [)ar exemple, l'eau diminuera de 0,00000430 X 100 X 3 000, soit l»iS290. C'est précisément cette eau qui s'em- magasinera dans la bouteille, qui s'y trouvera enfermée à la clôture du ro- binet et qui regorgera dans le ballon B à la remontée. Donc l'ayant mesurée, il suffira de diviser le nombre obtenu par 0,00000430 X V pour avoir la pro- fondeur. Il y aura à faire une correc- tion de température, car, à la clôture du robinet, l'eau était froide; elle se sera réchauflée en remonlant et se sera dilatée. La lecture donnerait donc un chiffre trop fort. On remarquera en T, sous le levier L, un tube; il contient un thermomètre à renversement, très bien protégé, qui rapportera la température du fond. On remarquera que si des gaz se dégagent de Teau à la montée par suite de la diminution de pression, ils n'entacheront nullement les résultats, car ils se réuniront, il est vrai, en B ; mais quand on ouvrira celui-ci, ils s'échapperont tout simplement et n'en- treront nullement dans la lecture du volume de l'eau transvasée dans l'éprou- vette. A mon avis, le premier des batho- mètres est celui de Siemens. Bien construit et bien employé, il i)erraettrait de faire en quelques années la carte topographique des fonds aussi soigneusement qu'on a fait celle des conti- nents. Il ne nécessite pas de cordes, de bobines, il fonctionne sans cesse, il suffît de le lire pour savoir au-dessus de quel fond on se trouve, comme il suffit de lire un baromètre pour savoir sous quelle pression d'air on est placé. 11 est fondé sur ce principe que l'attraction que la terre exerce sur un 26 Fig- 1. 402 COr^FÉRENCES corps est proportionnelle à la densité des couches situées au-dessous de ce corps. Un poids qui pèse un kilogramme sur terre, ne pèse plus le même poids exactement sur mer, même à pareille latitude, et cela tout simplement parce que l'eau est moins dense que les roches. Sur terre l'attraction est exercée par une colonne de rochers d'une densité égale à 2,750; sur mer, elle est exercée par la même colonne moins une colonne variable d'eau salée de densité égale à 1,026. Or, cette colonne c'est justement la profondeur qu'on cherche. Le bathoraètre est formé d'un tube d'acier assez long fermé par une large membrane d'anéroïde très sensible. Le tout est rempli de mercure. Pour que la membrane ne se crève pas elle est soutenue en son milieu par un piton, soutenu lui-même par de solides ressorts à boudin. En haut, le tube est fermé et terminé par un tube capillaire roulé en spirale et plein d'huile. Quand la pesanteur du mercure augmente, il pousse sur la pellicule d'anéroïde et l'enfonce, l'huile le suit et descend dans le tube capil- laire, le contraire a lieu quand la pesanteur diminue, c'est-à-dire quand la profondeur d'eau augmente. La température est sans action, car les variations que le mercure subit de son chef sont compensées, comme dans un pendule, par l'allongement des ressorts d'acier qui agissent en sens inverse. On comprend qu'un pareil outil suspendu à un cordon, au centre d'un navire, indique à chaque instant, sans aucune manœuvre, combien d'eau se trouve au-dessous de lui, comme un baromètre dit combien d'air est au-dessus de lui. On pourrait graduer le bathomètre mathématiquement. Il est plus commode de le faire par comparaison avec un sondeur à fil. Sur le Faraday le bathomètre a été essayé et a donné les meilleurs résultats ; à peine a-t-il laissé un ou deux mètres d'erreur. Néanmoins on ne s'en sert nulle part, il est probable qu'il aurait besoin d'être perfectionné : le physicien constructeur qui arrivera à le livrer parfait rendra un grand service à l'océa- nographie. Messieurs, c'est grâce à cet arsenal compliqué que nous connaissons aujour- d'hui la profondeur des eaux et par conséquent la pression que supportent les animaux qui y demeurent. Les anciens n'avaient pas sur ce point des notions même approchées. Les poètes, et le peuple avec eux, déclaraient que la mer était sans fond. Les géo- mètres grecs estimaient la profondeur moyenne à 1,800 de nos mètres pour la mer qu'ils connaissaient, ils n'étaient pas très éloignés de la vérité D'ailleurs, ils se basaient sur ce fait que la mer devait avoir en profondeur ce que les montagnes avaient en hauteur, les matériaux des montagnes extraits de la terre avaient constitué les bassins des mers. Plus près de nous, Buffon donne à la mer une profondeur moyenne de 440 mètres; vous allez voir combien il est au-dessous de la réalité. Lacaille estime la profondeur des mers à 500 mètres et Laplace, par un raisonnement analogue à celui des Grecs, l'a porté à 1,000 mètres au maximum. Il faut. Messieurs, multiplier ce chiffre par 8 au moins pour arriver à expri- mer la vérité sur ce point. Malheureusement nous sommes loin de connaître les profondeurs de la mer comme nous connaissons le relief du sol : les coups de sonde sont encore rares, espacés les uns des autres de centaines de kilomètres. Ce n'est guère que dans b'' l'ALL RlJi.NAUD, LA ME IJANS LES EAIX 403 les endroits où on a immergé des c;il)les télégraphiques que le fond a été exploré et cela ne fait en somme que des lignes tracées au milieu de l'im- mensité. L'opinion que j'ai émise devant vous déjà plusieurs fois est vraie jusqu'à un certain point. Les vieux marins ont coutume de dire : Telle côte, tel fond : cela signifie que la pente du sol se continue dans les eaux. Là où la plage est plate, le sol de la mer va s'enfonçant lentement ; si la côte est formée de montagnes, leur pente se prolonge dans les eaux et les grands fonds se trouvent de suite. Sur la côte du Brésil, Fitz-Roy, sondant d'un côté de son navire, trouvait un fond de 10 mètres. Sur l'autre bord la sonde donnait 40 mètres. Sur la côte landaise, chez nous, au milieu d'un fond bas et sablonneux, s'ouvre une sorte de canal de plus de 100 mètres de fond, c'est le (jon/f're de Cap- Breton qui va joindre les grands abîmes de l'Océan, Nous n'allons pas ici, Messieurs, parcourir chaque mer et examiner sa pro- fondeur moyenne ou extrême : c'est là l'œuvre de l'océanographe. Ce qu'il importe au biologiste de connaître, ce sont les limites des pressions auxquelles peuvent être naturellement soumis les êtres vivants et l'étendue géographique sur laquelle ces pressions se produisent. Or, ici même, dans la Méditerranée, nous rencontrons déjà des profondeurs de 4,000 mètres, au nord des Syrtes, presque au centre géométrique de cette mer. Une ligne qui joindrait la pointe de l'Italie à Tunis, en passant par la Sicile, représente assez bien une sorte de seuil qui divise la Méditerranée en deux bas- sins. Le centre de ces deux bassins est à peu près la partie la plus profonde. Quatre cents atmosphères, voilà la pression que supporte l'animal qui vit au fond de cette mer. Je ne vous dirai rien de la profondeur de la Manche, de la mer du Nord, de la Baltique. Deux à trois cents mètres, voilà leurs plus grands fonds; 20 à 30 atmosphères sont les seules pressions que supportent au plus leurs habitants. Dans leur plus grande étendue, elles ne dépassent guère 00 mètres : il y a même des points où elles n'ont que 10 mètres de fond : bien moins par con- séquent que beaucoup de fleuvej. La pose du càbie transatlantique a permis de dresser la carte de l'Atlantique- Nord au moyen de coups de sonde assez rapprochés. La profondeur qui sépare l'Europe de l'Amérique est d'environ 3,500 mètres (350 atmosphères). Le point le plus profond de cette région est à 4,431 mètres. Entre la côte d'Afrique et le Yucatan, la plus grande profondeur est do 5,000 mètres (500 atmosphères) ; on la rencontre près des lies du Cap- Vert. Le fond se relève au contraire subitement au niveau des petites Antilles, après s'être abaissé à 5,500 mètres au niveau de la mer des Caraïbes. La plus grande profondeur de l'Atlantique se trouve à 157 kilomètres au nord de Saint-Thomas. Elle est de 7.001 mètres (700 atmosphères environ). Si on en croyait les premiers sondages, l'Atlantique-Sud serait encore plus profond que l'Atlantique-Nord. Près du Brésil, nous l'avons dit, Denham a trouvé un fond de 13,900 mètres et Parker un autre de 15,900. Seulement, à cette époque, on ne tenait pas compte des déviations de la sonde ; ces régions ont à peine un fond de 5,300 mètres. En réalité, l'Atlantique-Sud a en moyenne 4,500 mètres de profon- deur. 404 CONFÉRENCES Les dérouleurs de (ils ont naturellement sondé le Pacifique comme ils l'a- vaient fait de l'Atlantique, et, là encore, ce senties tentatives de pose de câble qui ont amené à réaliser ce long et pénible travail. On ne connaissait encore que des données générales quand le navire Tusca- rora explora le Pacilique, de la Californie au Japon, en vue de la pose d'un câble. Le capitaine Belkuap ne donna pas moins de 483 coups de grande sonde sur un développement de 10,000 kilomètres. Entre l'Amérique et les Sandwich, le fond est, en moyenne, de 4,392 mètres. Près de la côte du Japon, la sonde indique un creux de 8,o73 mètres. C'est le point le plus profond que l'on connaisse dans aucune mer. La pression y est de 857 atmosphères. 11 porte en océanographie le nom de fosse du Tmcarora. L'océan Indien commence à être connu : on y a trouvé des fonds de 5,300 mè- tres; mais les sondages sont encore bien éloignés les uns des autres. Les récents travaux de John Muiray vont jeter un jour nouveau sur ce point. Quant aux mers tributaires de l'océan Indien, comme le golfe Persique et la mer Houge, leur fond moyen est de i(»0 mètres, leur plus grande profondeur de 900. L'océan Antarctique est mal connu ; le Challenger y a pourtant fait un son- dage de 3,640 mètres. L'océan Arctique a été mieux observé. Tandis qu'au nord de la Sibérie les fonds de 25 mètres se prolongent jusqu'à 250 kilomètres des côtes, on trouve entre l'Islande et le Groenland des fonds de 2,830 mètres et, entre celui-ci et l'Amérique, des fonds de 3,675 mètres. 11 résulte de celte longue étude à laquelle nous venons de nous livrer que les êtres qui habitent les grands fonds peuvent y être exposés à des pressions qui vont jusqu'à 850 atmosphères. Voilà donc une première notion connue. Ce qu'il nous faut maintenant ap- prendre, c'est l'inlluence qu'aura sur les animaux des mers cette formidable pression. Tant qu'on a raisonné sans faire d'expériences, on a été emporté par deux courants d'idées inverses. On a dit qu'une pression pareille à celle qui existe au fond des océans écraserait à coup sur tout être vivant et le tuerait, le détruirait. Aussi se basa- l-on sur ce fait pour allirmer qu'il ne pouvait exister aucun animal dans les grands fonds. Mais voilà qu'on en a découvert, voilà que la drague a ramené tout un monde aussi riche en espèces qu'en individus. Alors on s'est retourné et on a remarqué qu'au fuit les animaux des fonds sont comme nous sommes sous la pression de notre légère atmosphère. Ils supportent 600 kilos et plus par centimètre carré, mais ils les supportent dans tous les sens ; donc ils ne supportent rien, puisque ces pressions se contre- balancent. On disait bien la môme chose pour les pressions atmosphériques avant les découvertes de Paul Bert. Mais ce savant a fait voir que dans l'air la pres- sion n'agit pas mécaniquement, mais en changeant le milieu chimique où vivent les êtres : si bien qu'elle a la plus grande action sur les phénomènes de leur existence. Nous voudrions qu'on acceptât que nous avons démontré qu'il en est de même pour les hautes pressions des grands fonds que pour la pression atmo- sphérique. L'expérience la plus simple que nous aurions pu faire pour nous rendre D' l'Ai L REGMARI». LA VIE 1>ANS LES EAUX 40o compte (le l'action des hautes pressions sur un animal aurait été de descendre dans les grands fonds, par exemple, un poisson placé dans une cage attachée à un plomh de sonde. Cette méthode, nous ne l'avons même pas tentée, elle eût été déplorable ; nous n'aurions connu aucune des phases de l'expérience ; et puis, il n'est pas facile de trouver un navire qui lasse de grands sondages. L'eùt-on, chaque expérience durerait le temps d'un coup de sonde, plusieurs heures ; que de choses pourraient, pendant ce temps, atteindre le poisson en expérience ? A combien de conditions spéciales se trouverait-il exposé sans qu'on puisse l'y soustraire? (changement de température, d'aération de l'eau, etc.). Et puis, les expériences de physiologie ne sont pas faciles à bord ; on n'imagine pas ce qu'est la moindre installation instrumentale avec les mouvements inévitables d'un navire. Nous avons donc voulu opérer dans notre laboratoire même. Et, comme notre maître Paul Bert avait reproduit à la Sorbonne les accidents qui survien- nent dans l'ascension des Alpes, nous avons voulu obtenir au même endroit les phénomènes que l'on observe au fond de l'Océan. 11 nous a fallu pour cela com- biner et même souvent imaginer de toutes pièces les appareils à la fois minutieux et étonnamment résis- tants qui devaient supporter jusqu'à 1,000 atmosphères. Pour produire la pression, une presse hydraulique quelconque pou- vait nous servir. Nous avons choisi dans le nombre de ces instruments la merveilleuse presse que Cailletet a imaginée pour la liquéfaction des gaz. C'est un outil de grande puis- sance, c'est en même temps un appa- reil de précision tel que bien des fois je me suis amusé à la ma- nœuvrer du bout du petit doigt et à monter ainsi à plusieurs centaines d'atmosphères en quelques secondes (fig. 2). i-ig. 2. Sur un fort bâti en fonte se trouve solidement fixé un gros bloc de bronze de forme carrée. Ce tube est percé de part en part et, à chaque bout, sont deux chapeaux également en bronze qui ferment les deux bouts du tube. On ne les retire que pour les nettoyages. Dans ce tube, on peut comprimer de Teau au moyen d'un piston plongeur P, manœuvré par le levier L, qui monte et descend dans la glissière G. Quand on l'élève, il puise de l'eau par le tube a ; quand on l'abaisse, il re- jette cette eau par le tube d. Deux clapets en ébonite sont placés sous les cha- peaux EE' fondus en bronze et solidement vissés. Ils servent à régler le sens du courant. Sur le trajet du tube '/, se trouve un pointeau mû par une vis V; quand 406 CONFÉnU-NCES on le serre, il bouche totalement le tube d et l'eau comprimée ne trouve plus d'issue qu'en E" par le tube TU. C'est ce tube qui ira au réservoir où on comprimera l'eau. Pour les très hautes pressions, on aurait de la peine à manœuvrer le levier L ; il faudrait donner trop de chocs, et on briserait peut-être son appareil. En ^ se trouve un deuxième piston plongeur. Celui-là est mù par une vis micrométrique que l'on met lentement en mouvement par le volant V. On peut ainsi monter lente- ment jusqu'à des pressions de 1,000 atmosphères correspondante 10,000 mèlres d'eau de mer. Un manomètre M, gradué de 20 en 20 atmosphères, de 0 à 1,000, permet de savoir toujours oîi on en est. Il est évident qu'on ne laisse pas une bulle de gaz dans l'appareil, ce qui fait que s'il éclatait, l'accident n'aurait pas une grande importance. Deux fois entre mes mains et entre 900 et 1,000 atmosphères, un des tubes de l'appareil a sauté. 11 n'en est résulté de fâcheux que la nécessité d'une légère réparation. Le tube TV qui mène l'eau comprimée de la presse au réservoir est un tube capillaire en cuivre souple; vous savez que la face interne de ces tubes ayant une surface des plus minimes et de forme d'ailleurs cylindrique, ils résistent aux pressions les plus intenses. Comment allons-nous construire le réservoir où nous ferons nos expériences? Au début nous avons simplement utilisé le bloc de Cailletet légèrement modifié. C'est un fort tube en acier fondu. Il est fermé par un bout, l'autre extrémité est ouverte et on le coiffe d'un chapeau en acier D qui repose sur une ron- delle en cuir (fig. 3). On serre ce chapeau au moyen d'un fort écrou de bronze E qu'on visse au moyen de deux clefs CC. D' l'Ail. REGNARIi. I.V VIE DANS LES EAUX. 40" Latéralement se trouve un trou où une monture particulière admet le tube T qui amène l'eau comprimée. • C'est dans ce réservoir que nous introduisons les animaux ou les substances à soumettre aux expériences. Pour qu'ils ne soient pas en contact immédiat avec le fer, nous les renfermons dans un tube en verre, fermé par un bouchon à l'émeri, percé d'un trou capillaire. Ce trou est destiné à admettre l'entrée de l'eau comprimée, sans quoi le tube, s'il était tout à fait fermé, se briserait au moment de la compression puisque celle-ci ne se ferait pas à la fois en dedans et en dehors. Nous avons été obligé dans la suite de beaucoup compliquer notre appareil ; mais pour les premières expériences il va nous servir dans sa simplicité actuelle. Il est évident que c'est sur les phénomènes primordiaux de la vie que nous allons agir tout d'abord pour savoir comment les hautes pressions les modifieront. Le plus simple de tous est la fermentation. Tout le monde sait ce qu'il faut entendre par cette expression. Depuis les admiralîles travaux de M. Pasteur, nous savons qu'il existe une foule d'êtres microscopiques généralement composés d'une seule cellule et qui ont pour but, dans la nature, de décomposer un certain nombre de substances organiques. Le sucre est attaqué en particulier par une algue qui n'est visible qu'au mi- croscope et qui a la propriété de le dédoubler (pour se nourrir elle-même) en alcool et en acide carbonique. C'est cette algue qui agit pour la transformation du sucre du raisin en vin et pour celle du sucre des grains en bière. Prise en masse, elle constitue une sorte de pâte grisâtre qu'on appelle la levure et qui se vend en grande quantité pour la fermentation et la fabrication de la bière. Je prends deux tubes. Dans chacun je mets une solution sucrée identique et un poids égal de levure de bière. L'un est mis dans le réservoir à pression et je foule rapidement dessus 000 atmos[)hères. L'autre est laissé dans le laboratoire à côté du bloc. Au bout de dix minutes vous voyez la fermentation s'y établir avec énergie. En moins d'une heure tout le sucre a disparu. Ouvrons maintenant l'appareil à pression, retirons le tube à levure qui y était renfermé. Nous le trouvons limpide, preuve qu'aucun remous de fermen- tation ne s'y est produit. Toute la levure est ramassée au fond, précipitée. Si nous faisons l'analyse du liquide, nous trouverons la solution sucrée intacte. Mais laissons au contraire le ferment au contact du sucre. Un certain temps s'écoulera pendant lequel la levure va comme dormir et rester inactive. Mais le voilà qui se réveille, le liquide bouillonne et la fermentation finit par se faire jusqu'au bout. Recommençons l'expérience, mais autrement; comprimons de la levure dans notre tube, seulement laissons-la dans l'eau pure. Puis, après une heure oîi elle aura supporté 1,000 atmosphères par exemple, mettons-la au contact de l'eau sucrée. Rien tout d'abord ne se passera. La levure dort ; mais tout à coup elle se réveille, la fermentation part et va jusqu'au bout. Voilà donc le premier résultat que nous donne la pression ; elle met en vie latente les êtres unicellulaires. A l'e.xamen microscopique il ne nous est possible de trouver aucune modi- 408 CONFÉRENCES fication clans la cellule de levure. Cela ne veut d'ailleurs nullement dire qu'il n'en existe pas. Nous concluons donc de notre expérience : 1° Que de la levure qui descendrait dans la mer sur un fond de plus de 4,000 mètres (400 atmosphères) y tomberait en vie latente et ne pourrait y atta- quer les sucres qu'elle y trouverait. Mai*, ramenée à la surface, elle pourrait reprendre son activité au bout d'un certain temps. Ceci a déjà une importance assez grande. Beaucoup d'êtres végétaux uni- cellulaires vivent à la surface de l'Océan. Si quelque accident les porte vers les profondeurs, ils sont voués à la vie latente, au sommeil et sans doute à la mort. C'est ce qui arrive aux diatomées dont les cadavres couvrent en si grand nombre le fond des mers froides. L'expérience physiologique me permet d'affirmer que toutes celles qu'on a ramenées, vivantes encore, des grands fonds, y étaient récemment arrivées ou bien constituaient des espèces spéciales déjà acclimatées à leurs conditions particulières d'existence, Le ferment alcoolique n'est pas le seul sur lequel nous ayons expérimenté. Voici une expérience qui réussit toujours : Dans ces deux tubes j'ai mis du lait additionné d'une trace de vieux fromage. L'un de ces tubes a été tenu pendant douze jours sous 700 atmosphères, l'autre a été laissé à l'air à côté de l'appareil. Or, tandis que ce dernier est coagulé, acide et qu'il répand une odeur infecte, le lait comprimé est liquide et nullement acide. Il n'y a ni goût ni odeur fâcheuse et je sais que, dans trois ou quatre jours, il sera encore en cet état. Ce n'est qu'au bout de ce temps que les ferments que j'y ai introduits, ferments lactique et butyrique, commenceront à agir et que le lait se coagulera. La putréfaction n'est qu'une fermentation particulière, peut-elle se faire sous la haute pression qu'on rencontre au fond de l'Océan? Quand un cadavre d'animal est abandonné à la mer dans les points oij se trouvent de grandes profondeurs, ce cadavre va forcément jusqu'au fond puisque sa densité, plus grande que celle de l'eau, l'y entraine et que cette densité, par le fait même de la compression, ne fait qu'augmenter à mesure que le corps s'enfonce. Or, qu'en advient-il par la suite? Se putréfie-t-il, ou demeure-t-il indéfiniment dans son premier état? Pour résoudre ce problème, nous avons soumis dans notre appareil et à des pressions de 000 à 700 atmosphères, pendant des semaines, un certain nombre de substances putrescibles. Nous avons commencé par de l'urine que nous avions ensemencée de quelques gouttes d'urine putride. Nous l'avons laissée vingt et un jours sous une pression de 650 atmosphères. Un témoin était à côté de l'appareil, Or, au bout de trois semaines l'urine comprimée était claire, limpide, inodore, un peu acide, on y voyait quelques microbes, mais ils étaient immobiles. L'urine témoin était trouble, alcaline, elle répandait une odeur infecte, elle fourmillait de microbes. Recommençons cette expérience, mais cette fois avec de l'eau de levure sucrée. Au bout de quatorze jours, le témoin est dans un tel état de putréfaction que nous nous décidons à ouvrir de suite notre appareil chargé à 700 atmosphères. Nous trouvons l'eau de levure comprimée absolument transparente et inodore. C'est à peine si nous pouvons y rencontrer quelques micro-organismes immo- biles tandis que la liqueur témoin fourmille de vibrioniens. Encore un essai : nous mettons dans l'appareil de l'œuf (blanc et jaupe mélangés) et nous comprimons à 700 atmosphères. Après dix-huit jours le Il' PAIL liEC.NAHI». — LA \l\'. DANS l.i: ; KAl X. 409 témoin est infect ; la substance comprimée, elle, est absolument indemne, ne présente pas d'odeur, ni de goût. On n'y remarque que ce fait singulier : le blanc et le jaune, mélangés par le battage, se sont séparés nettement, le jaune est tombé au fond du tube, le blanc surnage. En opérant avec de la viande ensemencée d'une goutte de sang putréfié, même résultat. Après quarante jours de compression à 700 atmosphères, la viande est absolument saine, elle n'a aucune odeur, elle contient peu de mi- crobes; dans tous les cas, ils sont complètement immobiles. Je vous présente cette viande, Messieurs, et vous pouvez juger de son éton nante conservation. Tout au plus est-elle un peu lavée et gonflée d'eau par la pression. Quant au témoin, son odeur est épouvantable. .J'ajouterai d'ailleurs que l'expérience marilimc me donne raison. La drague qui racle le fond des mers a souvent ramené des cadavres d'ani- maux ramollis, mais jamais putréfiés. Devons-nous en conclure que la putréfaction est impossible dans les grands fonds et que les corps organisés s'y conservent indéfiniment? Ce serait impru- dent. Il peut fort bien y avoir des microbes habitués à ces hautes pressions qui décomposent la matière dans les profondeurs, tandis que les germes et les microbes de la surface sont gênés par la pression dans leur évolution. Il se peut aussi que la pression ne fasse qu'engourdir les microbes de la surface et retarde la putréfaction- de telle sorte que les cadavres qui tombent dans les fonds y restent indemnes en attendant qu'ils soient la proie des ani- maux si nombreux qui peuplent les abîmes et qui n'ont guère d'autre nour- riture. Messieurs, après avoir étudié Faction des hautes pressioos sur les ferments figurés, notre rôle était naturellement de tâcher de voir ce qu'elles faisaient sur les ferments solubles. Nous avons donc soumis à des pressions de 1000 atmosphères de la salive, du suc gastrique, du suc pancréatique, du ferment inversif de la levure. Quelle qu'ait été la durée de la pression, ils n'ont nullement été atteints. Ce résultat n'a d'ailleurs rien qui nous doive étonner, et nous sommes en mesure d'affirmer que, dans les fonds, les phénomènes de la digestion se pas- sent suivant un processus identique à celui que nous observons chez les êtres de surface. Cette conclusion est même encore plus compréhensive , puisque aujourd'hui on tend à considérer que les ferments solubles sont fabriqués par les microbes, nous sommes bien forcés d'admettre que des microbes acclimatés vivent dans les êtres abyssaux et sécrètent les sucs digestifs qui entretiennent leur existence. Si nous suivons notre étude, nous devons examiner maintenant l'action de la pression chez ces êtres unicellulaires, dont les dépouilles forment d'immenses couches au fond de l'Océan. Prenons une infusion de matières végétales, elle fourmille de Kolpodes, de Paramécies; soumettons ces animaux à une pression de 400 à GOO atmosphères pendant 10 minutes; nous ne retirons plus que des animaux endormis, im- mobiles, leurs cils vibratiles sont arrêtés et ils paraissent visiblement plus volu- mineux sous le microscope. Attendons une heure, après avoir retiré les animaux de l'appareil : ils com- mencent à faire quelques mouvements. Deux heures après, ils sont aussi agiles qu'auparavant; ils sont réveillés. 410 CONFEBE^iCES Prenons des vorlicelles fixées sous une lentille d'eau (fig. 4). Comprimons-les à COO atmosphères. En dix minutes nous arrêtons complètement l'action des cils vibratiles, le long pédoncule spiral ne peut plus agir : il demeure rectiligiie Fig. /,. comme le tube d'un manomètre qu'on aurait forcé; il reste allongé, les cils vibratiles s'arrêtent (fig. o). — Il faut plus d une heure pour que l'animal délivré remette en mouvement ses cils et pour que l'action du iil spiral recommence. Élevons-nous un peu dans la série animale et nous allons voir que, malgré la complication des êtres, les phénomènes demeureront absolument les mêmes: nous allons même acquérir des notions nouvelles qui nous permettront de com- prendre le mécanisme même de faction des hautes pressions. Voici des actinies de petit volume (Actinia phanosa) qui vivent dans notre aquarium. J'en introduis une dans le bloc et je la comprime dans l'eau de mer, bien entendu, à 1,000 atmosphères. Je la laisse une heure sous cette etfroyable pression qui équivaut à 10,000 mètres de fond. Quand j'ouvre l'appareil, je trouve l'animal inerte, on le croirait même mort. Mais ce qui vous frappe, j'en suis sûr, c'est qu'il a presque doublé de volume. Nous l'avions pesé avant l'expérience, nous trouvons qu'après il a presque doublé de poids. Voilà donc un fait nouveau que les êtres unicellulaircs ne nous avaient pas permis de bien constater. Et pourtant, en examinant les cils vibratiles des vor- licelles en vie latente, nous les avions trouvés manifestement plus gros que ceux des animaux i"éveillés. Conservons notre actinie dans un bocal; elle se dégonfle et, dès qu'elle a repris son volume primitif, soit après cinq ou six heures, la voilà qui se ré- veille, ouvre ses tentacules et existe de sa vie ordinaire. Voici deux actinies qui ont été traitées de cette façon, il y a quinze jours; elles sont très vivantes. Pour les tuer, il m'aurait fallu sans doute prolonger la pression bien plus longtemps encore. Cette résistance de ces animaux à la mort tient précisément à ce fait que leurs tissus s'imbibent et se dégontlent d'eau avec la plus grande facilité. D' l'AIL REGNARD. — I. V ME DANS LES EAUX 411 Les Alcyons nous ont donné les mêmes résultats. Voici de petites Astéries; quand je les comprime à 1,000 atmosphères, je les l'etire de l'appareil endormies et tellement gonflées d'eau que leur estomac fait hernie au dehors et leurs tissus semblent une gelée gonflée d'eau. Dix à douze heures après que ces animaux sont dégonflés, ils se réveillent et le mouvement des ami)ulacres reparaît. Il faut beaucoup prolonger les pressions pour amener la mort. Des Ascidies simples, des Annélides (Néréides, Serpules), des Mollusques (Moules, Buccins, Cardiums), nous ont fourni les mêmes résultats; la vie latente, le gonflement par l'eau, le réveil dès que cette eau était éliminée, ou la mort si elle n'arrivait pas à l'être. On peut, bien entendu, varier ces expériences à l'infini. Ainsi voici une sangsue, elle est en état de mort apparente et toute rem- plie d'eau. Laissons-la dans son bocal, demain nous la verrons revenue à son état normal. Je prends encore de petits crustacés, des Cypris, des Daphnies, des Cydopcs, des Gammarus et même une petite Écrcvisse. Je foule sur eux 600 atmosphères d'eau et je les laisse cinq minutes à cette pression. Je les retire profondément endormis et ce n'est que dans quelques minutes que vous les verrez se ré- veiller. Vous remarquerez que leur sommeil durera moins que celui des ani- maux sans carapace. Si, de ces animaux inférieurs, nous passons aux poissons, tout s'accentue. Il faut, bien entendu, éliminer chez eux toute action de la vessie natatoire. Vous savez, depuis les recherches du Talisman, que les poissons que l'on i^etire des profondeurs subitement, en reviennent tout gonflés. C'est que l'air contenu dans leur vessie natatoire se trouve instantanément dilaté par la dépression^ en vertu de la loi de Mariette, il n'a pas le temps de s'échapper par le canal de sûreté, si la vessie est ouverte, ou de se dissoudre dans le sang si elle est close. La vessie dès lors se gonfle outre mesure et vient faire hernie au dehors. Elle éclate même quelquefois. Dans notre expérience, c'est le contraire qui aurait lieu; sous la forte pres- sion, les gaz de la vessie se dissoudraient dans le sang et, à la décompression, ils se dégageraient dans les vaisseaux, formeraient des embolies partout el tueraient l'animal par un mécanisme très spécial. L'expérience est facile à faire ; elle démontre que tout se passe bien ainsi. Prenons donc un Cyprin et vidons sa vessie natatoire en le mettant une mi- nute dans le vide de la machine pneumatique, puis foulons sur lui 100 atmo- sphères. Il revient de cette expérience sans avoir sensiblement souffert. A 200 atmosphères (2,000 mètres d'eau), il sort comme endormi, mais il se remet vite. A 300 atmosphères, il est mort; à 400 il est mort et rigide, gonflé, dur comme du bois. Le premier résultat de cette expérience, c'est de nous faire connaître la zone où, dans l'Océan, les animaux de la surface peuvent se rendre, ofi le mélange des deux faunes peut en quelque sorte avoir lieu. C'est, en effet, entre la surface et une limite de 2,500 à 3,000 mètres que les poissons que nous péchons d'ordinaire se rencontrent en abondance. Au-dessous de 4,000 mètres, il n'y a plus que la faune profonde qui ne vient jamais à la surface. Là non plus les animaux de surface ne vont pas; s'ils s'y aventuraient ils tomberaient on vie latente ^t mourraient bientôt. Vous avez été frappés, j'en suis sûr, Messieurs, de ce fait que le poisson 412 CONFERENCES qu'on compiime et qui meurt en quelques minutes sort de l'appareil rigide, dur et comme gonflé. Pesons ce cyprin: il pèse 18 grammes, comprimons-le pendant cinq minutes, il pèsera après 21 grammes. Il s'est donc imbibé d'eau et c'est précisément ce qui l'a fait tomber en vie latenle. Et voilà que nous acquérons une notion nouvelle : la vie latente puis la mort peuvent survenir par suite de l'excès d'eau dans les tissus comme elle succéderait à son absence. On savait que'l'excès de chaleur, comme son absence, amenait la vie latente, puis la mort (Bernard). On savait aussi que Texcès d'oxygène, comme son défaut (P. Bert), amenait la maladie puis la mort de la cellule. On savait que le manque d'eau dans les tissus provoquait la vie latente (Ani- maux réviviscents), puis la mort. On ne savait rien sur l'action de l'excès de cet élément. Nous pouvons affirmer aujourd'hui qu'il en est de l'eau comme des autres éléments essentiels à la vie : son excès, comme sou défaut, amène la mort ou, au début, la vie latente, chez les êtres susceptibles de supporter ce mode d'existence. Le phénomène de la rigidité et de l'augmentation de poids est celui qui frappe le plus l'observateur après celui de la vie latente. Pour le mieux constater, nous mettons dans notre appareil une grenouille dont nous avons préalablement vidé les pou- mons en la laissant quelques minutes dans le vide. A côté d'elle nous plaçons des pattes de grenouille préparées à la Galvani, c'sst-à-dire dépouillées de leur peau. Nous foulons 600 atmosphères. Après dix minutes de cette pression nous relirons gre- nouille et pattes. Nous les trouvons gonilées et dans un état de rigidité musculaire telle qu'on les briserait plutôt que de faire plier leurs arti- culations. C'est là un phénomène si frappant que quiconque l'a observé une fois ne l'oublie 1)1 us jamais (fiçi. 6). Nous avions pesé les pattes dénudées avant l'expérience, elles avaient un poids de lo gr. En sortant de l'appareil, elles en pesaient 18. En dix minutes, elles avaient augmenté d'un cinquième. Rigidité et augmenlation de poids ne pou- vaient tenir qu'à une pénétration de l'eau dans les tissus. Cette idée nous était déjà confirmée par ce lait que les muscles superficiels étaient plus durs que les profonds et qu'un muscle très profond, le cœur, avait encore des battements alors (jue tous les autres étaient tétanisés. Mais il nous fallait une démonstration expérimentale et nous la donnons par l'expérience suivante : Nous mettons dans le bloc deux pattes de grenouille préparées à la Galvani : seulement l'une des deux est efiveloppée dans un sac en caoutchouc qui l'isole absolument de l'eau. D'' l'AU. REGNARl». — LA VIE DANS LES EAUX 413 Nous foulons 600 atmosphères et, après un quart d'heure, nous retirons les deux pattes. Celle qui était à nu est rigide, elle a augmenté de 2 grammes. Celle qui était enfermée dans le sac est molle et n'a nullement augmenté de poids. Donc, pression égale dans les deux cas ; d'un côté, contact entre l'eau, contrac- ture et augmentation de poids; de l'autre, absence de contact, absence de con- tracture, absence d'augmentation de poids. L'expérience peut être faite d'un coup avec un animal qui s'y prête fort bien. On prend un Duliqur. Cet insecte est couvert d'un test chitineux extrême- ment épais, difficile à traverser et qui protège les tissus sous-jacents contre l'imprégnation de l'eau. Comprimons à 600 atmosphères un de ces animaux dont nous aurons vidé autant que possible les trachées en le mettant dans le vide. Retirons-le au bout, d'un quart d'heure, il est parfaitement vivant, tandis qu'un poisson placé à coté de lui est mort et rigide. Nous avons d'ailleurs déjà remarqué que les crustacés résistaient beaucoup mieux à la pression que les poissons et les autres animaux nus. Ainsi, de petits crabes poussés à 800 atmosphères, à côté d'un poisson, revenaient seu- lement endormis pendant que le poisson était mort et rigide. C'est que leur carapace les protège jusqu'à un certain point contre la pénétration de l'eau. Ils ne sont découverts qu'au niveau des branchies, mais, là, l'entrée de l'eau se fait, non pas au miheu des tissus, mais dans le sang lui-même, ce qui n'a pas une influence nocive comparable. La carapace finit néanmoins par se laisser traverser. Cela se voit fort bien sur les crevettes qui sont, comme chacun suit, très transparentes. Quand elles ont été soumises à 400 atmosphères, on voit leur carapace devenir louche opaque, à la manière de la carapace des crevettes mortes et imbibées d'eau. La preuve que la carapace est bien la cause de la protection momentanée des crustacés, c'est qu'en soumettant à 600 atmosphères un crabe qui venait de muer, d'aban- donner sa cuirasse et qui par conséquent était mou, nous l'avons tué alors que, quelque temps auparavant, lorsqu'il était encore muni de sa carapace, il avait résisté à une pression bien supérieure. Le Bernard l'Ermite manque de carapace sur les anneaux postérieurs de son corps, il est donc mal protégé contre la pénétration de l'eau. Soumis à GOO atmosphères, il succombe, tandis qu'un crabe placé à côté de lui ne fait que s'endormir. C'est donc un phénomène bien acquis, la pression agit en faisant pénétrer l'eau dans les tissus et celle-ci est un poison pour eux comme d'ailleurs l'est aussi l'oxgyène en excès qui, chose singulière, tétanise lui aussi le système musculaire. Mais nous ne pouvons nous en tenir là; il faut analyser le phénomène histo- logiquement et physiologiquement. Pour la première partie de ce travail, je dois remercier ici M. W. Vignal, qui a bien voulu devenir mon collaborateur et mettre à ma disposition son talent d'histologiste. Ensemble, nous avons examiné l'effet de la pression sur les différents tissus des animaux (fig. 7). Ai)rès avoir mis sous 600 atmosphères un œsophage de grenouille, nous avons vu que toutes les cellules muqueuses E étaient comme éclatées, elles n'existaient plus que sous la forme dun noyau entouré de protoplasma G. " Les cellules à cils vibratiles F paraissaient au premier abord intactes, mais 414 CONFÉRE.NCES un examen plus soigné montre que l'eau a pénétré dans leur intérieur et a refoulé le protoplasma au voisinage du plateau sous la forme de petits grains. » 2° Le lissu coiijonctif est distendu par l'eau, ses faisceaux sont écartés. A.KARMMSia. Dfi Dans les tendons, les fibres sont séparées les unes des autres et baignent dans une atmosphère aqueuse. » 3" Le tissu )iiusciilaire (C) présente des altérations de divers ordres : si la pression n'a duré que dix minutes, et si l'on examine les muscles profonds, on voit que la striation transversale est moins nette (D) et que le sarcolemme ne se montre plus à la surface du faisceau primitif, mais en est légèrement écarté. Les faisceaux sont devenus très friables et se brisent avec la plus grande facilité. I>' l'AL'L HE(;.NAR1), L\ MK DANS LES EAUX 415 » Si la pression a duré quelques heures, les lésions sont multiples. D'abord le sarcolemme est plus ou moins soulevé (d, e). La striation transversale n'existe que dans quelques rares endroits, la longitudinale est très irrégulière ; généralement elle a complètement disparu. La substance striée est elle-même brisée (g), refoulée (h) par l'eau dans le tube du sarcolemme et présente suc- cessivement des renflements et des amincissements considérables. Sur des coupes transversales (B), outre les lésions du îissu conjonctif ambiant, on voit que les librilles des faisceaux musculaires primitifs sont très écartés. Le pro- foplasma qui les sépare est gonflé (b, c, d). » 4° Les })erfs (A) présentent, eux aussi, des lésions notables; en effet, leurs fibres, soumises seulement pendant dix minutes à une pression de GOO atmo- sphères, ont des incisures beaucoup plus marquées qu'à l'état normal, et souvent la membrane de Schwann n'est plus accolée à la couche de protoplasma qui se trouve au-dessus de la myéline, mais en est écartée plus ou moins. Lorsque la pression est maintenue plus longtemps, les incisures deviennent encore plus marquées et, en même temps, on voit qu'au niveau de chaque étranglement (c) la myéline est refoulée des deux côtés sur une longueur plus ou moins consi- dérable (d. c, f). » 3° Les (/lobidt's sanf/iiinx sont toujours détruits dans les vaisseaux super- ficiels. » Nous rappellerons que M. Ranvier avait: supposé que les échanges se produisent, dans les neifs, surtout au niveau des étranglements. Nous venons de voir que, dans les fibres ner\euses soumises aux fortes pressions, la lésion principale s'est produite aux étranglements annulaires : c'est donc à ce niveau que la fibre nerveuse est le plus accessible à l'action des causes extérieures. » Il va sans dire que tous nos examens ont ét('' faits comparativement sur des tissus qui avaient été comprimés, et sur d'autres qui avaient passé le même temps simplement dans l'eau. Nous n'avons jamais trouvé la moindre lésion sur ces derniers. » Quel est le mécanisme de cette pénétration d'eau dans les tissus? On peut le concevoir de deux manières : » 1'^ Ou l)ien le protoplasma de l'épithélium, la matière même des fibres musculaires et la myéline des nerfs sont plus compressibles que l'eau, d'une part, et que leur enveloppe, d"autre part, et alors l'eau les refoule et prend leur place; puis, à la décompression, l'eau, n'ayant pas la possibilité de fuir, gonfle les tissus en les dilacérant. » 2" Ou bien, comme le propose M. R. Dubois, l'eau, aux fortes pressions, se combinerait chimiquement aux albuminoïdes; puis, à la décompression, l'eau redeviendrait libre et formerait les sortes d'infarctus aqueux que nous avons décrits. » La question ne peut être décidée que par l'examen direct. » Des expériences dont nous allons bientôt parler démontrent que c'est la pre- mière opinion qui est la vraie. En elfet, la lésion, le gonflement, la pénétra- tion de l'eau et l'impuissance du muscle ont lieu pendant la pression et non à la décompression; nous allons le prouver en regardant le phénomène pen- dant qu'il se passe. Tout ce que nous avons observé jusqu'à présent ne nous a pas permis de voir ce qui se passe pendant la compression elle-même ; en eflét, nous intro- duisons nos animaux dans l'appareil; puis, après les avoir soumis à une pression correspondant à un fond donné, nous les retirons et nous constatons 416 CONFERENCES l'effet produit. Tout ce qui a lieu entre le début et la lia de l'expérience nous échappe. Il en résulte que nous ne savons pas si les phénomènes observés résultent de la pression même, ou au contraire de la dépression consécutive. Un seul moyen nous reste pour obtenir la vérité sur ce point, c'était de voir tout ce qui se passait pendant la compression. Pour cela, il fallait cons- truire un vase transparent résistant à une pression de GOO atmosphères; c'est ce que nous avons tenté de faire. Il est bien évident qu'il nous fallait absolument abandonner l'idée d'un récipient en verre ; au delà d'une vingtaine d'atmosphères, tous les vases de cette nature sont brisés et cela d'une manière d'autant plus dangereuse que les changements de texture du verre se font silencieusement et que tel récipient qui a résisté à 20 atmosphères se brise subitement à 7 ou 8 dans une épreuve subséquente. L'acier seul pouvait nous servir et nous avons imaginé de creuser à l'extré- mité inférieure d'une culasse d'acier fondu M, deux orifices en ligne droite dans lesquels nous avons essayé d'enchâsser des cônes en glace de Saint- Gobain de S centimètres d'épais- seur (fig. 8). Nous avons, dès le début, été arrêté par ce fait que, vers 200 atmosphères, la glace la plus homogène se brisait, se pou- droyait absolument, la haute pression ayant produit une trempe des plus dangereuses. INous avons alors essayé du quartz, dont la texture cristalline est beaucoup plus homogène, et nous avons réussi à faire des cônes B, qui, enchâssés dans ^^ une garniture spéciale de glu marine et de gutta G, et sou- tenus par un solide contre- écrou E, en acier fondu, ont pu résister aux essais, à une pression de plus de 800 atmo- sphères. On conçoit dès lors comment, avec une semblable disposi- tion, il est possible de faire passer un rayon de lumière électrique à travers les deux hublots et, si les animaux en expérience se trouvent sur le trajet de ce rayon, leur image "' " pourra être recueillie au dehors par un objectif et projetée sur un écran avec tel grossissement que l'on voudra. La forme en cône a un avantage au point de vue du serrage; la pression elle- même pousse le cône dans l'orifice en acier, mais je me suis vite aperçu que ce serrage n'était pas suffisamment régulier et que souvent il y avait fracture, môme du quartz. U"^ l'AUL REGNARD, L\ VIE DANS LES EAUX. 417 J'ai alors imagiiKj de faire tailler par M. A. Duboscq deux hublots pris dans un admirable bloc de quartz hyalin. Ils avaient chacun 5 centimètres et demi de diamètre sur 4 d'épaisseur. Ces morceaux de quartz devaient supporter chacun 31,200 kilogrammes quand l'appareil serait en pression. Leur taille a duré trois mois, sciage, tournage et polissage. Ces hublots cylindriques furent encastrés entre deux cuirs dans l'appareil formé d'un gros cube d'acier que je mets en ce moment sous vos yeux (llg. 9). La pression fut alors à l'essai poussée lentement. A 430 atmo- sphères, un des quartz éclata avec fracas. En voici les fragments réunis dans une bague. C'était une grosse perte. L'examen polariscopique dé- montra que le cristal était maclé. Vous remarquerez que la brisure était en croix et que son centre est juste à celui du hublot (fig. 10). Le résultat était déjà remarquable mais incomplet. Je pensai que c'était au serrage entre deux écrous qu'était dû notre échec. En effet, les pressions supportées par le cris- tal sur ses bords devaient être très "°" '"" différentes de celles qu'il supportait sur son centre. Je fis alors de nouveau essais en empâtant mes cristaux dans un mastic solide et sans serrage. Pendant quelque temps tout alla bien, mais après quelques expériences, le mastic se mit à fuser tout autour du hublot et l'appareil fut hors de service. £7 418 CONFERENCES A ce moment, M. A. Biver, directeur de la Compagnie de Saint-Gobam, voulut bien me faire fondre des blocs de glace très homogènes, refroidis très lentement après la coulée et admirablement transparents. Je pensais qu'ils auraient peut-être autant de résistance que le quartz, si j'arrivais à leur donner un montage convenable. Je me décidai alors à glisser mes hublols dans un cuir embouti comme les pistons d'une presse hydraulique. En G se trouve le bloc de verre taillé à faces parallèles et polies, t'n G se trouve le cuir embouti; en R, un écrou en bronze retenu par des vis d'acier. Un autre appareil se trouve en face pour l'en- trée des rayons lumineux (fig. 41). Cette disposition est évidemment bonne. Le bloc de glace ne l'eçoit de pres- sion que sur ses faces parallèles et cette pression est égale partout. Des cylindres de glace de Saint - Gobain de 15 millimètres sur 40 sup- portent très bien une pression de 1,000 atmosphères. Des blocs de même substance ayant o3 sur 5o millimètres ont résisté sans se rompre à .500 atmo- sphères. Le problème est donc résolu et nous voilà en possession d'appareils résistant aux plus hautes pressions. Rien ne va être plus facile que de faire passer un rayon de lumière élec- trique d'un hublot à l'autre et de re- cueillir sur un écran l'image des objets renfermés dans le bloc. C'est ce que montre la figure 12, qui représente une coupe de la totalité de notre appareil. B représente la coupe de la culasse d'acier, A un des hublols vu en coupe avec son ouverture 0 et son quartz Q qui, ici, n'est pas conique. A' représente le hublot opposé vu en exécution. Le collier G et la crémaillère Z portent l'objectif achromatique L, L' que des vis et une genouillère P' permettent de placer dans toutes les situations pos- sibles. Le rayon lumineux traverse l'appareil, suivant le sens marqué par les flèches. Un chapeau d'acier F est solidement serré par un écrou de bronze E. sur un cuir gras et assure la fermeture du récipient dans lequel l'eau faisant pression est introduite par l'écrou à vis E, mis en rapport par un tube de cuivre capil- laire avec la presse Cailletet. L'instrument présente même un perfectionnement. En face des hublols, en Gu, on aperçoit la cuve de glace où seront renfermés les animaux; cette cuve est suspendue par des fds de soie à un treuil en cuivre Po, que l'on peut manœu- vrer de l'extérieur par une poulie T. On peut donc monter ou descendre la Fig. 12. D'" i'ALL REGNAHI». LA VIE DANS LES EAUX 419 cuve et amener devant les hublots la partie que l'on veut étudier. Chose curieuse : la perfection des joints est telle dans cet instrument (jue, malgré les nombreuses causes de fuites qu'il présente, la pression colossale de 600 et de 800 atmosphères s'y garde pendant des semaines. C'est ainsi que l'appareil a été monté dans une chambre obscure au labora- toire de la Faculté des Sciences de Paris. Voilà un appareil qui nous permettra de résoudre le problème que nous posions tout à l'heure; nous allons, grâce à lui, voir le muscle se contracter pen- dant qu'il est sous pression. Mais il va falloir que nous y introduisions une légère modification (fig. 13.) *420 CONFÉRENCES B est un bloc d'acier fondu dans lequel la presse envoie l'eau comprimée par le tube A', solidement fixé par un écrou de bronze E'. Le bloc B est percé à son extrémité inférieure de deux trous Ra et Ra' dans lesquels sont maintenus, dans des cuirs emboutis, deux blocs de quartz V et V. Un objectif 0 est placé devant V et projette sur un écran l'image qu'il recueille à travers les hublots, dans le bloc où pénètre un faisceau concentré de lumière électrique. L'appareil entier est clos par un chapeau d'acier A, que serre sur un cuir plat la tête de bronze E, que l'on manie à la clef. Pour notre expérience, le chapeau A est percé d'un trou dans lequel se trouve engagé un bloc d'ébonile tronconique à sommet supérieur. Ce bloc est percé de deux trous où passent deux tils de cuivre F, F' terminés par des bornes aux- quelles arrive le courant d'un excitateur. A ces fils on peut suspendre dans l'eau des cuisses de grenouille préparées à la Galvani et dont les extrémités arrivent juste en face des hublots. Elles se trouvent donc projetées sur l'écran, et leurs moindres mouvements sont non seulement visibles, mais amplifiés. Plaçons nos muscles de grenouille comme nous venons de le dire et cher- chons quelle va être sur eux l'influence de la pression. Nous envoyons d'abord une excitation sans avoir fait fonctionner la pompe : le mouvement est très intense. Puis nous lançons 100 atmosphères : il y a cà peine modification dans la contraction. Nous montons à 200, la contraction est beaucoup diminuée, à 300 elle est encore sensible, à 400 elle n'existe plus, quelle que soit l'intensité du courant excitateur. La pression peut se faire tellement vite dans le bloc, qu'on a monté de 0 à 300 atmosphères en moins de cinq secondes : il n'y a donc pas lieu de faire intervenir l'action chimique de l'eau sur le tissu musculaire. Il faut conclure de cela que la compression du protoplasnia musculaire ne le paralyse que vers la profondeur de 4,000 mèlres, mais que, dès 2,000 mètres, un animal serait déjà bien empêché de se mouvoir et que, par conséquent, même dans la zone qui confine aux deux étages et qui est habitée, des êtres vivants doivent difficilement franchir des dénivellations de 2,000 mètres. Il' I'.\i;l hkgnard. I.A AIE DANS l.KS KALX 421 Ceci connu, il nous a semblé intéressant de rechercher ce que devenait le graphique de la contraction dans un muscle qui avait subi les grandes pres- sions. Pour cela nous avons préparé des grenouilles pour le myograplie et nous les avons successivement plongées dans l'appareil à 100, 200, 300 et 400 atmo- sphères, en ne les laissant que deux miautes et en prenant un tracé entre chaque compression. La figure 14 représente le résultat de cette expérience. Un muscle qui a subi 100 atmosphères a une contraction déjà un peu plus faible que la normale. Après 200 atmosphères, la contraction est très diminuée comme intensité, mais elle est allongée. A 300 atmosphères, la contraction est à peine sensible, mais la chute en est très ralentie. Enfin, à 400, il n'y a plus rien; le protoplasma est déchiré et ses attaches aux gaines sont rompues. Ce changement dans l'allongement de la courbe de la contraction nous faisait prévoir un changement corrélatif dans le nombre des excitations nécessaires pour amener le tétanos. On sait, en effet, qu'il faut d'autant moins d'excita- tions que le muscle est plus lent à se rétracter. Nous prenons donc un muscle de grenouille et nous cherchons le nombre d'excitations jiéce=saires pour le tétaniser. En tâtonnant, nous tombons sur le tracé de la figure 13. Il nous faut, comme on peut voir, treize excitations par seconde pour obtenir un état très voisin du tétanos. Après une pression de 300 atmosphères, il suffît de cinq excitations par seconde pour obtenir une télanisation des plus nettes. Enfin, pour compléter notre travail, nous avons voulu voir linfluence qu'aurait la grande compression sur la durée de l'excitation latente du muscle. Normalement, sur un muscle de grenouille, le temps perdu était d'un cen- tième de seconde. Après une pression de 100 atmosphères, il était monté à deux centièmes ; il était de deux centièmes et demi après 200 atmosphères, et, après une pression de 300 atmosphères, il était arrivé à près de trois cen- tièmes. Quand nous aurons dit que le muscle comprimé est devenu beaucoup plus friable et qu'il se rompt facilement sous une faible charge, nous aurons fait connaître les modifications qu'apportent les hautes pressions sur cet impor- tant tissu. Messieurs, les recherches histologiques que nous avons faites avec M. Vignal vous ont montré que les lésions résultant de la pénétration de l'eau n'étaient pas propres au tissu musculaire et qu'on les rencontrait aussi dans le tissu nerveux. L'expérience physiologique nous lavait déjà prouvé. Un bout de sciatique i29 CONFERENCES frais qui pesait 4 grammes,, pesait 4g'',4 après avoir séjourné dix minutes à 600 atmosphères, il seml)lait notablement plus dur qu'avant et il était rigide. Un tronçon de moelle de chien qui pesait 12 grammes avant la pression en pesait 13,5 après. Le premier résultat que nous donne l'expérience est celui-ci : Dans le nerf comprimé l'excitabilité est très diminuée. Un nert qui amenait des contractions musculaires sous l'action d'un courant égal à 1, demande, pour amener la même contraction, un courant égal à 10 quand il a subi pen- dant dix minutes une pression de 300 atmosphères. Mais cette étude est pleine d'incertitude. En effet, l'excitabilité directe du muscle est très diminuée elle-même, et dans ces conditions il est difficile de retenir dans le résultat final ce qui appartient en propre au tissu nerveux. Il est, au contraire, bien plus simple de constater les changements apportés Fiff. 10. par la lésion nerveuse résultant de la pression dans la rapidité du courant nerveux. En disposant l'expérience suivant le procédé classique, que je n'ai pas à décrire ici, on obtient le tracé de la figure 16. Normalement, la durée pour le parcours de tronçon nerveux a été d'un cen- tième et demi de seconde (l'excitation latente étant ajoutée). Après une pression de 100 atmosphères, la durée est portée à deux centièmes un quart à 200 atmosphères et à trois centièmes à 300 atmosphères. A 400 atnio- D'' PAUL REGXAIU). — LA VIE DANS LES EAUX 423 splirres, il n'y a plus de contraction musculaire, on ne peut donc plus connaître la durée du passage du courant nerveux si tant est qu'il passe. On tiendra compte d'ailleurs de ce fait que la pression augmente beaucoup la durée du temps perdu. Les chiffres ont donc une valeur relative et non une valeur absolue. Ces différences ont l'air minimes; elles sont énormes, au contraire, si on veut bien réfléchir qu'elles vont, en réalité, du simple au double pour une différence de 3,000 mètres de fond. La circulation semble aussi subir des atteintes importantes de la part de la pression. Quand on comprime une grenouille vers 600 atmosphères, c'est-à-dire assez pour que ses muscles tombent en rigidité absolue, on voit que les capillaires contenus dans la membrane natatoire ne sont plus le siège d'aucune circulation. Ils sont gonflés et les globules qui les remplissent sont complètement arrêtés. Ce phénomène doit tenir à ce que les muscles, contractés violemment sur les veines, effacent leur calibre et empêchent la circulation en retour. En effet, le cœur, très bien protégé contre l'imbibition, n'arrête pas ses mou- vements. On s'en aperçoit facilement en comprimant de petites anguilles de la montée qui sont encore transparentes. Même pendant qu'elles sont en vie latente et qu'elles paraissent absolument mortes, on voit leur cœur continuer à battre. J'ai fait sur des grenouilles, pour le cœur, ce que j'avais fait pour les autres muscles, j'ai recueilli avec le cardiographe des tracés après des compressions plus ou moins vives. En les examinant, on voit que la pulsation cardiaque n'est pas très troublée par la compression : les différences que l'on observe peuvent tenir simplement à la gène plus ou moins grande de la circulation veineuse du fait de la tétanisation musculaire. Il nous était difficile d'étudier les modifications du phénomène respiratoire sous l'influence de la haute pression, les animaux que nous pouvons utiliser dans nos presses sont trop petits pour qu'il soit possible de doser les gaz de leur sang avant ou après qu'ils ont été soumis aux conditions des grands fonds. D'ailleurs, au point de vue du milieu respiratoire, ils ne sont pas dans des conditions toujours égales pendant qu'ils habitent les blocs à hublots. Cependant, le phénomène primordial de l'acte respiratoire, c'est-à-dire l'héma- tose du sang, sa capacité même pour l'oxygène pouvait être étudiée par nous. Il est certain que, baigné dans son plasma, le globule rouge peut s'imbiber de ce plasma, sous l'influence de la pression, de la même manière que la fibrille musculaire s'imbibe de l'eau qui est à son contact. Je prends du sang de porc et je détermine par les procédés connus sa capa- cité d'absorption pour l'oxygène. Je la trouve égale à 24 centimètres cubes d'oxygène pour 100 centimètres cubes de sang. Je mets ce sang à 700 atmo- sphères pendant trois heures. Une nouvelle analyse est effectuée. Elle ne donne plus que 22 centimètres cubes pour 100. Il y a donc eu une perte de 8 0/0 environ. Je recommence l'expérience et cette fois je laisse les 700 atmosphères agir pendant vingt-quatre heures. Je ne trouve plus cette fois que 19. C'est une perte de 20 0/0 environ. Le globule, pénétré par l'eau, a donc vu sa capacité absorbante pour l'oxy- gène diminuer du fait de la pression. Le développement des embryons peut être aussi touché par la condition physique que nous étudions. 424 CONFERENCES Si un poisson pond ses œufs au-dessus d'un grand fond ou (ce qui doit arriver plus souvent), si les œufs fécondés et déposés sur des algues flottantes sont détachés de ce support et tombent lentement jusqu'au fond de l'Océan, peuvent-ils, dans ces conditions nouvelles de pression, se développer? Pour le savoir, nous plaçons dans l'appareil dix lots d"œufs de saumon et chacun passe six heures sous pression. Le n° i à 100 atmosphères correspondant à 1,000 mètres d'eau. Le n" 2 à 200 atmosphères (2,000 mètres d'eau ). Le no 3 à 300 atmosphères (3,000 mètres d'eau). Le n» 4 à 400 atmosphères (4,000 mètres d'eau). Le no 5 à COO atmosphères (5,000 mètres deau). Le no G à G50 atmosphères (0,500 mètres d'eau). Deux mille œufs restaient à la pression normale dans la piscifacture comme témoins. Deux jours après l'expérience, le lot n" G élail blanchâtre, les œufs étaient morts et tombaient en putrilage. Cinq jours après on constatait la destruction du n^ 5 et du n' i. Trois semaines après, en revanche, les 2,000 œufs du piscifacleur éclosaient et en même temps les n^^ 1 et 2. Le lot no 3 était en retard de deux jours, mais tous les œufs donnaient néanmoins des embryons bien vivants et non monstrueux ; de sorte que si on représente par le signe -|- les œufs éclos et par le signe — les œufs morts, l'expérience peut se figurer ainsi : -\- 1,000'" + 2,000'° + 3,000"' 1 — 4,000'^' — SjOOO"» — 0,500"\ La barre qui sépare les œufs développés des œufs morts est entre 3,000 el 4,000 mètres d'eau. Cela concorde avec tout ce que nous avons vu jusqu'à présent, c'est là qu'est le point critique qui sépare les deux faunes, la faune superficielle et la faune abyssale. 11 semblerait d'ailleurs que les animaux en voie d'évolution présentent à l'imbibition sous pression une résistance plus grande que les autres. Des têtards de grenouille soumis à une pression de 400 atmosphères se sont endormis profondément : ils ont mis plus de quatre heures à se réveiller. A 100, 200, 300 atmosphères ils ont semblé ne rien éprouver. Nous savons, Messieurs, que les grands fonds contiennent une foule d'ani- maux qui émettent de la lumière. Les recherches de Panceri sur les organes lumineux des pyrosomes et l'exa- men, par le P. Secchi,du spectre de la lumière qu'ils émettent, semblent indi- quer qu'il existe, sous le rapport de la fonction photogénique, une très grande analogie entre les animaux marins et les animaux terrestres phosphorescents. Il y avait donc intérêt à rechercher si ces derniers pouvaient conserver la propriété d'émettre de la lumière après avoir été soumis à de hautes pressions. Dans une première expérience, un Lampyre (L. noctihicus) a été immergé, étant phosphorescent, dans un tube rempli d'eau et plongé aussitôt dans le réservoir : il a été maintenu pendant dix minutes à une pression de 600 atmo- sphères; au bout de ce temps, l'insecte sorti du réservoir de la ponq)e était encore lumineux et resta lumineux bien que faiblement pendant quelques instants, mais il était d'ailleurs absolument inerte : on put cependant, à plusieurs reprises, faire reparaître de faibles lueurs au moyen des courants induits. D'' PAUL «EG.NARD. — L\ ME DANS LES EAUX 425 Ce Lampyre, abandonné à lui-même dans une boite avec un insecte de la même espèce lue par un autre procédé, fut trouvé au bout de vingt-deux jours absolument mou et flexible, alors que le second s'était complètemeni, desséché : les organes phospiiogènes possédaient la même apparence en tant (|ue l'orme, consistance et couleur que pendant la vie, tandis que ceux de son compagnon étaient ridés el brunis; les tissus de l'animal avaient très vraisemblablement subi le phénomène dhydratation, qui se produit dans ces conditions. Pensant que l'insecte était en état de vie latente et qu'en lui faisant perdre l'excès deau qui le maintenait en cet état, on pourrait ranimer la vie et la lumière, il fut placé sous la cloche de la machine pneumatique, au-dessus du chlorure de calcium; examiné au bout de douze heures, l'animal présentait une phosphorescence très manifeste bien qu'assez faible : il était d'ailleurs absolu- ment inerte, même sous l'influence de l'excitation électrique. Il fut abandonné sous une cloche en présence du chlorure de calcium, à la pression normale : la phosphorescence s'éteignit peu à peu et le dessèchement continuant, l'insecte devint rigide sans avoir retrouvé le mouvement et la sensibilité. Un autre Lampyre, qui avait été comme le premier immergé, mais qui avait été placé, avec le tube qui le contenait, sous la cloche de la machine pneu- matique, perdit rapidement sa phosphorescence. Introduit aussitôt dans le réservoir et laissé pendant dix minutes sous une pression de OUO almosphères, il sortit non lumineux, mais absolument inerte comme le premier : on ne put faire reparaître la lumière par l'excitation électrique. Il resta pendant trois jours en état de vie latente et complètement éteint. Le troisième jour, en ouvrant la lioite qui le contenait, on le trouva très vivace et très lumineux. (Cette recherche particulière a été faite par nous en collaboration avec R. Dubois de Lyon). Bien que les végétaux ne se rencontrent jamais dans les abîmes, il nous a semblé qu'il serait intéressant d'examiner comment ils se comporteraient sous les hautes pressions. ^'ous aurions voulu voir si une plante portée à oOO ou 600 atmosphères était capable de germer. Malheureusement l'expérience ne peut se faire que dans l'eau et nous n'avons jamais pu faire germer sous Teau, même à la pres- sion normale, aucun des grains que nous avons eus à notre disposition. Nous avons mis des plantes étiolées dans notre grand appareil d'acier. Nous les avons éclairées plusieurs heures par un puissant rayon de lumière électrique et nous n'avons pas vu la chlorophylle se former. Il est vrai que les plantes étaient dans leau et bien que nous ayons employé du cresson de fon- taine qui y vit naturellement, ce n'était pas une condition très favorable. Enfin la dernière recherche à faire était de tâcher de savoir si, sous haute pression, la chlorophylle était capable de décomposer Tacide carbonique et de dégager de l'oxygène. C'est encore notre grand appareil qui nous a servi dans cette étude. Nous avons mis là des algues plongées dans le réactif oxymétrique de Schutzenberger qui bleuit à la moindre trace d'oxygène, puis nous avons foulé KiO, '200, 300, 400, oUO et même 600 atmosphères. Nous avons toujours vu la chlorophylle agir et le réactif devenir bleu. Mais tandis que la réaction s'opérait en cinq minutes à la pression normale, il fallait plusieurs heures dès qu'on atteignait 400 atmosphères. De plus, au bout de peu de jours les plantes jaunissaient, mouraient et tom- baient en décomposition. Les algues témoins étaient, elles, en très bon état. 426 CONFKRENCES Des graines de cresson alénois, portées à 1,000 atmosphères pendant dix minutes, sont sorties de l'appareil gonflées d'eau. Semées dans un pot, elles n'ont commencé à germer qu'au bout d'une semaine, tandis que dès le troi- sième jour les graines témoins germaient activement. Si nous réunissons tous ces faits et si nous essayons de tirer l'enseignement qu'ils comportent nous voyons que l'histologie et la physiologie se réunissent pour nous démontrer deux choses : 1° La pression comprime le protoplasma et, comme il est plus compressible que les gaines conjonctives qui le renferment, il se retire laissant une partie de celles-ci vides. L'imbibition et l'endosmose se combinent alors pour remplir d'eau ces gaines et remplacer le protoplasma absent. 2° A la décompression le protoplasma reprend son volume, mais l'eau n'a pas le temps de s'en aller, le tissu semble donc gonflé et en réalité il a augmenté de poids. Voilà le mécanisme ; il nous reste, pour être complet, à voir dans quelle mesure endosmose et imbibition concourent au phénomène. Nous allons donc essayer de savoir si ces deux processus sont modifiés par les hautes pressions. Pour cela, il nous a fallu construire un endosmomètre spécial, tel que le repré- sente la figure ; il est composé d'un tube de verre, cylin- drique, fermé d'un côté par une membrane solidement fiéelée et de l'autre par un ballonnet de caoutchouc incomplètement rempli (fig. 11). On a deux appareils semblables pleins d'une même disso- lution de gomme, et qui, mis dans le même bain d'eau, fonc- tionnent identiquement puisque leur surface d'osmose est la même. Mettons l'un dans le bloc, et l'autre dans une éprouvette cylindrique placée à côté; foulons sur le premier 400 atmo- sphères, puis, après vingt-quatre heures, pesons-les tous les deux, ils pèsent exactement le même poids l'un et l'autre, l'endosmose a donc été identique et la pression à peu près sans effet. Il n'en va pas de même de Timbibition et voici quelques expériences qui vont vous le prouver. Je taille dans une feuille de papier-gélatine deux feuilles pesant exactement chacune un gramme, elles ont naturelle- ment la même surface; je les place l'une et l'autre dans un tube rempli d'eau; sur l'une, je foule 400 atmosphères, l'autre est laissée à la pression normale. Après quinze minutes, la gélatine comprimée pèse 4-',83 tandis que l'autre ne pèse que 4?'',G0. Je recommence l'expérience avec deux fragments de tige de Laminaria digitcita. L'un et l'autre pèsent 85 centigrammes. Un seul est porté dans l'eau à 300 atmosphères. L'autre baigne simplement dans une éprouvette. Après vingt- quatre heures la laminaire comprimée pèse 2s'v50 et l'autre 2s'',2o. En recom- mençant l'expérience encore trois fois, nous trouvons des diflérences souvent plus marquées puisqu'elles peuvent atteindre 50 centigrammes sur des frag- ments de 2 grammes. Ceci nous prouve donc qu'incontestablement l'imbi- bition est activée par les hautes pressions et qu'elle constitue un processus qui entre pour beaucoup dans les phénomènes que nous avons décrits. Fig. r !>■' l'Ai I. RE(;NAliI>. — I.V VIE DANS LES EAUX 42: Messieurs, je ne voudrais pas terminer cette leron sans vous rendre témoins (l'un des spectacles les plus curieux qu'il soit donné à un naturaliste de contempler. Les explorateurs qui ont parcouru les mers n'ont vu la vie qu'à leur surface; tout au plus quelques scaphandriers onl-ils vécu au milieu des êtres qui peuplent le niveau supérieur des océans; nous allons, nous, Messieurs, pénétrer dans les abîmes et voir de nos yeux ce qu'il y advient d'un animal vivant qui s'y aventure: pour cela, je dispose notre appareil comme cela est représenté dans la figure 18. Une lampe électrique envoie ses rayons à travers les hublots du bloc qui est rempli de petits crustacés (Cyclops). Un objectif projette sur le tableau leur image colossalement agrandie (/iy. iS). Leur 4S28 CONFERENCES transparence nous permet de suivre les moindres mouvements de leurs organes, pendant l'expérience. Commençons la pression. Dès les premiers coups de pompe, les animaux, qui nageaient tranquille- ment dans le liquide, sont pris d'une certaine inquiétude; ils s'agitent, et cela jusqu'à ce qu'on ait atteint une profondeur d'environ 1,000 mètres (100 atm,). Mais, en somme, ils continuent à vivre dans les mêmes conditions qu'à la surface. Au delà de 1,000 mètres, ils tombent lentement au fond de l'eau ; leurs mem- bres s'agitent avec rapidité, leurs appareils natatoires se raidissent et sont pris d'un tremblement très énergique. Les animaux demeurent, à part cela, immo- biles au fond de l'eau ; ils semblent incapables de' se mouvoir ; ils" sont téta- nisés. Si on les mène rapidement à 400 atmosphères (-i,00û mètres), on les voit tom- ber subitement comme une pluie jusqu'au fond de la cuve, où ils restent inertes, sans avoir même les mouvements de tremblement de la première pé- riode. Ils demeurent dans cet état tant que dure la pression. Chaque fois que cette pression change brusquement, ne fût-ce que d'une vingtaine d'atmosphères, les animaux sont pris d'une secousse tétanique unique et générale, puis ils retombent dans le repos. Si on les ramène d'un coup vers 1,000 mètres ou à la surface, ils reprennent instantanément leur course dans le liquide sans paraître avoir été le moins du monde incommodés. Ceci nous démontre que les accidents que nous avons signalés sont bien des accidents de pression et non de dépression; car, dans ce dernier cas, les ani- maux seraient malades après la dépression, et c'est le contraire qui a lieu. Suivant nous, la différence de comj)ressibilité entre les substances animales et l'eau, diiférence très faible, mais réelle, fait que, aux hautes pressions, le système nerveux, comprimé, est d'aljord excité, puis inhibé (tétanisme du début, coma à i,0()0 mètres). La suppression de la pression lui rend son état primitif et ses fondions. Si on prolonge la pression pendant longtemps, qu'arrive-t-il ? Il arrive ce que nous avons déjà décrit. Le coma persiste après la compression, et l'animal met plusieurs heures à revenir à son état primitif, au lieu de ressusciter su- bitement. C'est qu'alors, en vertu de la différence de compressibilité, les tissus se sont laissé imbiber lentement d'eau qui les a pénétrés, et il faut que l'eau ait été chassée pour que l'animal reprenne ses fonctions. Jusque-là, il demeure en état de vie latente. En résumé, les premiers résultats des hautes pressions sur les animaux sont : l'excitation du système nerveux, puis son imbibiti(»n par compression; les résultats consécutifs, si la pression dure, sont l'imbibition des tissus (nerveux et autres) comprimés et l'état de vie latente jusqu'à ce que, après la décom- pression, ils se soient débarrassés de l'excès d'eau. Si la pression dure plus longtemps encore, les tissus ne peuvent arriver à la restitutio ad integrum, et ils meurent. J'ai été assez heureux pour constater ces faits en 1884 et en 188o. J'ai fini. Messieurs, et je ne voudrais pas lasser plus longtemps votre patience ; vous venez de voir quel secours fjeut apporter l'expérimentation aux études de l'histoire naturelle. 11 n'y a pas longtemps encore, on considérait que la zoolo- gie était une science toute d'observation dans laquelle le savant subissait pas- sivement les conditions qui lui étaient imposées. CHARLES ROUK. — MARSEILLE INDUSTRIEL ET COMMERCIAL 429 Sous l'énergique impulsion d'hommes comme Magendie, Bernard, Bert et Marey, la physiologie s'est révoltée, elle ne veut plus, aujourd'hui, qu'un seul sujet soit abordé sans être soumis à ses méthodes expérimentales. Elle a pris à ses sœurs la physique et la chimie, leur admirable sécurité, et de ce jour seu- lement elle a été une science positive. "Vous m"avez entendu insister longuement, dans cette conférence, sur les questions de technique, sur les descriptions d'appareils : c'est que, pour moi, tant vaut la méthode, tant vaut le résultat. Si les minutieux détails dans les- quels je suis entré vous ont rebutés quelquefois, je voudrais pourtant qu'il vous restât de notre entretien cette idée générale que je vous ai déjà fait entrevoir : c'est que nous ne pouvons arriver à la vérité que par d<3ux méthodes : l'obser- vation et l'expérience. Rien ne vaut contre un fait, qu'on Tait vu spontanément ou qu'on l'ait pro- voqué en déterminant les conditions de son existence. Le raisonnement ne doit venir qu'après, comme un moyen de timide et prudente interprétation. Mais, pour arriver à la connaissance des faits certains, pour expérimenter, il faut à la biologie actuelle un arsenal coûteux et compliqué. Le temps est déjà loin où le laboratoire du zoologiste se composait d'une table, d'une chaise et d'un mi- croscope; on y voit aujourd'hui tous les appareils du chimiste et ceux du phy- sicien. Si bien, hélas ! que le nerf de la science, c'est l'argent, comme il est aussi le nerf de la guerre ; bien pauvres sont encore les budgets de nos laboratoires ; les pouvoirs publics semblent l'avoir compris ; leur intérêt se porte vers nos tra- vaux, même sur ceux qui semblent le moins immédiatement applicables. Ce sera la gloire de l'Association pour l'Avancement des Sciences d'avoir provoqué ce mouvement, de l'entretenir et d'empêcher qu'il ne vienne à s'é- teindre. M. Charles UOÏÏX Dt-'pulc des Bûuches-du-Rhôiie, à Marseille. MARSEILLE INDUSTRIEL ET COMMERCIAL — 2/ septembre 1891 — Mesdames, Messieurs, Dans un ouvrage que M. Thiers a publié en 18i2, et qu'il a intitulé : Les Pyrénées et le Midi de la France (ouvrage qui n'est pas très connu), notre illustre comi)alriote s'exprime en ces termes sur sa ville natale : « Marseille, éloignée du pouvoir, est plus qu'aucune ville de France exposée à éprouver l'inconvénient de dépendre des grands États : celui d'être mal connue et mal gouvernée. Si ses intérêts sont vivement sentis par elle, ils ne peuvent l'être que très difficilement par le Gouvernement. Aussi jamais il ne s'est montré plus ignorant des aflaires de ses sujets que par rapport à Mar- 430 COISFÉREXCES seille; il n'a jaiTlais osé se décider à son égard sans la consulter, et souvent, n'écoutant que les premiers cris de la passion ou les suggestions de l'intrigue, il a tour à tour révoqué ses décisions ; aussi Marseille est de toutes les villes de France celle où l'on répète le plus souvent : « A Paris on ne sait pas ceci ou cela. » C'est celle d'où Ton envoie le plus de Commissions spéciales pour éclairer le Ministère sur les questions de son commerce, le plus compliqué de tous les commerces du monde. C'est ainsi que les intérêts se détachent, quand ils ne sont ni connus ni satisfaits. » Ce qui était vrai en 1822, l'est encore plus de nos jours, et l'observation de M. Thiers a d'autant plus d'importance à nos yeux que ses opinions écono- miques n'étaient pas empreintes d'un libéralisme à toute épreuve, qu'il était même classé parmi les protectionnistes, bien que ceux d'aujourd'hui l'aient dépassé de beaucoup. J'avais l'intention, Messieurs, de vous parler de Marseille commerciale et industrielle, et d'essayer de vous démontrer que notre ville est non seulement le premier port de commerce de France, mais qu'elle est industrielle au pre- mier chef. Cela paraîtra peut-être inutile à mes compatriotes, mais il est bon qu'ils se pénètrent que l'opinion gi'néralement répandue à Paris est que le commerce proprement dit l'emporte de beaucoup sur l'industrie; que Marseille éveille l'idée d'un port, d'une ville de transit et que si l'on soutient, dans une réunion quelconque, que toutes les industries y sont largement représentées, on constate sur le visage des auditeurs des sourires malins et des signes d'une incrédulité inconteslable. J'étais donc heureux de saisir l'occasion de la réu- nion du Congrès pour prouver aux honorables membres qui le composent, textes en main et preuves à l'appui, que le rôle joué par notre industrie est au moins égal à celui joué par notre commerce, et j'espère que vous l'aurez constaté. Messieurs, par les nombreuses visites (|ue vous avez bien voulu lair<' dans nos divers établissements manufacturiers. Je n'en dirai pas davantage sur ce point, et si je change le sujet de ma conférence, c'est qu'il a été traité avec autant de développement que de com- pétence dans le livre rédigé à l'occasion du Congrès. Que la Commission chargée de cet important travail me permette de lui adresser mes plus sincères et mes plus amicales félicitations. Notre éminent ingénieur en chef du service mari- time, M. Guérard, vous a fourni les renseignements les plus précis et les plus détaillés sur nos ports, leur tonnage et leur outillage. M. Caillol de Poney, professeur à Fécole de plein exercice, dont je ne ferai pas l'éloge, puisqu'il est un peu mon collaborateur, vous a parlé des industries diverses, et dans le tableau général qui ligure à la fin de son chapitre, il est facile de constater que toutes les industries, sauf celle des tissus, existent à Marseille. M. Combe, l'intelligent et dévoué sou s- directeur de notre École de Com- merce, a donné un aperçu général et un historique complet de notre com- merce. Je ne pourrais donc, Messieurs, que répéter ce qui a été écrit, d'une façon si complète, et vous me permettrez de vous renvoyer au livre, pour tout ce qui concerne les statistiques. J'étudierai donc avec vous les trois questions suivantes : J° Quelles sont les causes de notre développement industriel et commercial? 2° Quelles sont les causes qui sont de nature à l'enrayer ? 3° Quels sont les moyens urgents, indispensables que nous avons à prendre, non pas pour développer notre mouvement maritime, commercial et industriel, mais pour maintenir notre situation actuelle? CHARLES ROUX. — MARSEILLE LNDL'STRIEL ET COMMERCL\L 431 Je ne me dissimule pas que mon sujet est aride; il ne comporte pas une salle si vaste et un auditoire aussi imposant, et je vous présente toutes mes excuses, à vous surtout, Mesdames, qui mavez fait le grand honneur de venir m'en- tendre et ([ui ne tarderez certainement pas à me maudire. Je fais appel à toute votre indulgence. Quelles sont les causes de notre développement commercial et industriel .' tel est le premier point à élucider. Il est incontestable que le régime de la liberté commerciale relative sous lequel nous vivons depuis près d'un demi-siùcle est la cause générale qui domine toutes les autres; et si je dis depuis près d'un demi-siècle, Messieurs, je le fais à dessein, parce que les chefs du parti protectionniste actuel com- mettent une grave erreur historique en faisant dater seulement de 18(50, l'ère de la liberté commerciale. Avant 1850, le Gouvernement de l'époque avait pra- tiqué des brèches sérieuses dans le système de la prohibition. Plus de cent décrets et trois grandes lois ont eu pour objet de nombreux abaissements de droits de douane, tant à l'entrée qu'à la sortie, et les traités de 1860. loin d'avoir été un coup de foudre économique, loin d'avoir été préparés dans le silence d'un cabinet de Ministre, ainsi que l'a écrit un des plus fougueux champions du système protectionniste, les traités de 1860 n'ont été que la mise en pratique d'une expérience de plus de dix années. C'est donc à partir de 18o0, et la statistique vient à l'appui de mon dire, que l'industrie s'est développée chez nous, et à cette cause générale est venucî se joindre une cause toute locale, dont M. le Maire vous a parlé dans son discours d'ouver- ture, c'est la construction du canal de la Durance. De même que ses eaux vont nous permettre d'assainir notre ville par le « tout à l'égout », elles ont fourni à nos usines des forces motrices, elles ont permis d'alimenter nos nombreuses chaudières à vapeur; il convient de noter que notre développement industriel coincide avec un abaissement considérabie dans le prix des divers produits fabriqués; si l'on compare, en effet, les cours des divers produits de consom- mation en ]8o0 et aujourd'hui, on constate une baisse de 40 à oO 0/0, tout à l'avantage des classes populaires. Aussi étions-nous en droit de penser que ces résultats étaient heureux et que nous devions nous en féliciter, pour le bien général du pays. L'Exposition de 1889 semblait avoir prouvé que nous n'avions plus à chercher notre voie et que nous n'avions qu'à persévérer. Un régime économi(iue. Messieurs, qui a permis de nous relever des terribles désastres de 1870, de résister à des fléaux comme le phylloxéra, tout en augmentant la fortune publique, nous apparaissait comme un régime ayant fait ses preuves et défini- tivement établi. Ainsi que l'a fait si justement ressortir mon ami, M. Augustin Féraud, président de la Chambre de commerce, dans la réponse au question- naire du Conseil supérieur, la fortune publique, évaluée à 120 milliards en 18o6, s'élevait à 200 milliards en 1886; elle a donc augmenté dans des pro- portions qui jusque-là n'avaient jamais été atteintes, et cet accroissement n'est pas à constater seulement sur l'ensemble, mais sur chacun des éléments essen- tiels de la fortune de la France. Devant un pareil fait, comment est-il possible de soutenir sérieusement que le régime des traités de commerce a ruiné la France; et cette observation, Messieurs, se trouve corroborée par le document le plus officiel que je con- naisse, le rapport de l'honorable M. Teisserenc de Bort, sénateur, président de la Commission des valeurs de douane, rapport dont je ne veux ^ous citer que 4SZ CONFERENCES les quatre dernières lignes. Après avoir examiné la situation générale du" pays, au point de vue agricole, commercial et industriel, au point de vue de nos im- portations, de nos exportations et de nos relations économiques avec les diffé- rents peuples, l'honorable sénateur termine ainsi : « Nous en avons dit assez pour montrer que si 1889 a été, pour le plus grand nombre des États produc- teurs, une bonne année, nulle part les résultats commerciaux constatés n'ont été supérieurs au résultat obtenu par le commerce français. — C'est ce qu'il est bon de retenir comme conclusion de ce rapport. » Nous avons donc besoin de liberté commerciale pour vivre, et quand je parle de liberté commerciale, je n'entends en aucune façon le libre-échange absolu qui n'a jamais existé, et c'est une grande habileté de la part de nos adversaires de se servir à tout propos de ce mot de libre-échange qui effraie les intérêts et est généralement assez mal compris. Nous ne sommes pas des doctrinaires, nous sommes des gens pratiques, et si nous sommes partisans des traités de commerce, c'est que nous avons conscience que c'est le seul système praticable entre peuples civihsés et que les tendances protectionnistes actuelles auraient pour conséquence fatale de nous faire perdre tout le terrain que nous avons gagné depuis 1830. Est-il juste de nous adresser le reproche que notre langage est inspiré par des intérêts locaux? Les ports de commerce et leur industrie n'englobent-ils pas un intérêt beaucoup plus général que ceux représentés par tel ou tel dépar- tement du centre; les ports de commerce, ainsi qu'on l'a dit si souvent, n'ap- partiennent-ils pas à la France tout entière, ne sont-ils pas les grandes portes par où entrent et sortent les principaux éléments de la richesse publique?... Et notre marine, Messieurs, notre marine de commerce dont on s'est si peu préoccupé dans cette discussion économique, n'est-elle pas la première de nos industries, ne devons-nous pas nous efforcer de lui faire jouer un rôle prépon- dérant, n'est-elle pas la pépinière de nos marins pour notre flotte de guerre?.., Eh bien ! que va-t-elle devenir, par l'application du système préconisé par les protectionnistes ? Dans un discours que j'ai eu l'honneur de prononcer à la Chambre des Députés, je me suis permis d'observer qu'au cours des longues discussions aux- quelles j'ai assisté au sein de la Commission des douanes, pendant que l'on votait des droits à tort et à travers, il n'est jamais venu à l'esprit d'un de mes honorables collègues de se poser cette simple question : mais quelle situation allons-nous faire à notre marine marchande ? Comment pourra-t-elle se procu- rer le fret qui lui est nécessaire pour vivre si nous frappons de droits presque prohibitifs tous les produits d'importation? Allons-nous abandonner la navi- gation dans la iMéditerranée, le lac français ? Jamais, au grand jamais, Mes- sieurs, cette question n'a été posée ; jamais elle n'a été traitée et quand nous la soulevions timidement, modestement, ainsi qu'il convient aux minorités, on nous répondait que le temps pressait pour voter le tarif et qu'on ne pouvait s'arrêter à des questions secondaires. Cela paraît étrange, Messieurs, impossible à distance, mais quand on réfléchit en philosophe à la composition du Parle- ment français (et je parle ici sans esprit de dénigrement, je me borne à cons- tater des faits), on en trouve aisément l'explication. Les ports de commerce sont relativement peu nombreux; ceux qui ont l'honneur de les représenter sont donc en infime minorité el ils se trouvent en présence d'une masse de petits intérêts locaux coalisés qui se prêtent un mutuel appui et l'emportent par le nombre. C'est ce qui a provoqué de la part de mon excellent ami, CHARLES ROL'X. — MARSEILLE INDUSTRIEL ET COMMERCIAL 433 M. Aynard, député de Lyon, une remarque aussi spinluelle que vraie : il a dit que la kii sur le tarif général des douanes « était la plus grande de nos lois d'intérêt local » . Et M. Deschanel a ajouté : « Le nombre ne couvre pas les injustices, rien ne les couvre; ce n'est pas parce que vous êtes le nombre, c'est si vous avez raison que vous aurez le droit de nous demander de consentir à tels ou tels sacrifices. Mais si vous n'avez pas raison, vous aurez beau être cent mille et moi un, je serai battu, c'est possible, mais je serai encore le plus fort. » Je sais bien que l'on a essayé d'agrandir le débat en prétextant que les nouvelles mesures prises étaient imposées par les besoins de l'agriculture. L'honorable M. Méline a même trouv('' un mot qui a eu un grand succès, il a appelé ses adeptes: « Les défenseurs du travail national ». Quant ù nous, nous sommes les ennemis de l'agriculture, nous sommes des étrangers; l'huile que nous faisons avec les graines de sésame ou d'arachide sont des huiles étrangères ; le savon que nous fabriquons avec ces huiles est du savon étranger; le sucre que nous ratïïnons est du sucre étranger; on est allé jusqu'à essayer de nous prou- ver qu'en engraissant nos porcs avec des maïs provenant de la Roumanie, de la Plata ou d'Amérique, bien que notre pays n'en produise pas une quantité suffisante pour ses besoins, nous commettions un crime épouvantable et que nous produisions de la viande étrangère; et, pour mettre un terme à cet abo- minable abus, on a frappé les maïs d'un droit de 3 francs par cent kilos, qui. non-seulement a compromis notre élevage, mais a détruit, du même coup, nos distilleries d'alcool de grains. Ces premiers bienfaits de la protection méritent que nous nous y arrêtions quelques instants. A grand renfort de peines et d'ar- gent, nous créons une industrie nouvelle, doublement intéressante par son caractère industriel et agricole; tout autour de nos usines, nous élevons des bestiaux avec les drêches que l'on ne connaissait pas dans les Bouches-du- Rhùne. A'ous distribuons à vil prix cette drêche à tous les vachers de la ville el des environs, nous fournissons à nos fabricants de vins de liqueurs un alcool de qualité supérieure... Tout cela, nous l'établissons sur la foi des trai- tés, sur un régime existant depuis cinquante ans et, tout d'un coup, une loi spoliatrice vient nous obliger à fermer nos usines, à renvoyer nos ouvriers, à cesser notre élevage et à vendre comme vieux cuivre les appareils que nous avions eu tant de mal à confectionner. Tels sont. Messieurs, les premiers bienfaits de la protection, et comme me le disait un protectionniste de bon sens, et il y en a : « Évidemment la bette- rave devient trop encombrante ». Si je me hasarde à aborder le terrain agricole, terrain essentiellement glis- sant et dangereux, c'est que nous avons la bonne fortune d'être présidé par un savant agronome, qui ne voit pas dans le protectionnisme à outrance le véritable remède à apporter à Tagriculture. L'honorable M. Dehérain nous a appris, par ses remarquables travaux, que l'application des cultures intensives, l'emploi intelligent des engrais, l'inter^ vention, en un mot, de la science, de la chimie, dans l'agriculture, sont les vrais moyens pour ramener sa prospérité. Ces idées si justes ont été dévelop- pées par notre honorable président dans l'éloquent discours qu'il a prononcé à la séance d'ouverture de ce Congrès. Les agriculteurs, du reste, et je parle de ceux qui suivent les doctrines propagées par l'honorable M. Dehérain, sont-ils aussi malheureux qu'on veut bien le dire? Pour preuve du con- traire, je citerai un passage du discours de M. Dehérain, relatif au dernier 28 434 CONFÉRENCES Congrès de Limoges : « Pendant nos courts voyages au travers du pittoresque Limousin, nous avons constaté avec joie combien ont été rapides ses progrès agricoles. Turgot, qui l'administrait il y a un siècle, traçait de la misère des paysans, qu'il était impuissant à soulager, un tableau lamentable. Aujour- d'hui tout est changé : les chemins de fer ont apporté au sol granitique de la Haute-Vienne la chaux et les phosphates qui lui faisaient défaut ; de belles prairies ont remplacé les anciennes pâtures; une race bovine bien conformée, bien nourrie, couvre le pays où tout respire l'aisance et le contentement . » Et plus loin, après avoir parlé des syndicats agricoles et du rôle utile qu'ils jouent, M. Dehérain ajoute : « Une race d'hommes soumise pendant des siècles à une réglementation excessive ne sait pas d'abord user de la liberté. Des mœurs nouvelles tendent à s'établir; bientôt on reconnaîtra combien est fécond l'esprit d'association, et je serais bien étonné si le développement des syndicats ne conduit pas à la solution d'un problème depuis longtemps posé : la création du crédit agricole. » Oui, Messieurs, je partage entièrement l'opinion de notre honorable Prési- dent. La France agricole ne se compose pas seulement de grands propriétaires,, ayant de la fortune et pouvant disposer des fonds nécessaires pour l'apphca- tion des méthodes scientifiques nouvelles; notre sol est divisé à l'infini en petits propriétaires peu fortunés qui constituent la majorité; le grand propriétaire est l'exception; c'est aux petits qu'il faut faciliter les moyens de trouver l'ar- gent nécessaire pour l'application des méthodes intensives; ce sont ceux-là qu'il faut retirer de la routine; le temps de l'aristocratie territoriale est passé. — L'État peut certainement jouer dans cette occasion un rôle utile, mais je ne suis pas de ceux qui croient que l'État puisse être le dispensateur universel du bien-être général; je ne crois pas à l'État-Providence et je pense, au contraire, qu'il a besoin d'être aidé par l'esprit d'association et les efforts de l'initiative privée. L'État ne doit apparaître que comme le moteur de la prévoyance indi- viduelle ; c'est ce qui ressort, du reste; des délibérations si intéressantes qui ont lieu, en ce moment même, au Congrès international de Berne, au sujet des accidents du travail et des assurances sociales. Concilier le respect du droit individuel avec les devoirs sociaux de l'État, telle paraît être la préoccupation dominante de tous les orateurs, à quelque nationalité qu'ils appartiennent. Libé- raux et autoritaires, avec un amour égal du progrès, semblent vouloir se mettre en quête de solutions pratiques et ils ont entrevu « que l'État pourrait, sans iHoler aucun principe, ne point faire jjrofession d'indifférence en matière sociale et qu'il serait fondé à déployer sa fitissatice, à la condition de la mettre au service de In liber If'. » Et vous allez voir, Messieurs, que cette observation s'applique directement à la question spéciale que j'étudie avec vous. A mon sens, l'antagonisme qu'on a fait naître entre l'agriculture et l'indus- trie est la conséquence d'une fausse appréciation des choses; si le commerce et l'industrie des ports sont relativement prospères, depuis que nous vivons sous la liberté commerciale, c'est qu'ils ont fait appel depuis longtemps à l'es- prit d'association, qu'ils ont demandé à la science, à la chimie aide et protec- tion, qu'ils sont à l'affût des découvertes de nos savants. — Croyez-vous, par exemple, que nous serions arrivés à fabriquer annuellement à Marseille plus de cent millions de kilogrammes de savons, si nous en étions restés au point où en étaient nos pères; si nous n'avions pas profité des découvertes de Chevreul CIIAKLES RorX. — MARSKILLK l.NOUSTRIKI. ET COMMERCIAL 435 el de Berthelot, si nous n'étious pas, en un mot, sortis de la routine? Et ce que je dis pour la savonnerie s'applique à toutes les industries. L'agriculture a été beaucoup plus lente que nous à entrer dans la voie du progrès et c'est la principale cause de ses soufl'rances; mais elle commence à reconnaître ses erreurs et notre honorable Président aura bien mérité de la patrie, en s'imposant la lourde tâche d'être le vulgarisateur des méthodes nouvelles. .Te lisais ce matin, dans un journal, que M. Georges Ville a fait tout derniè- rement une admirable conférence sur « les conditions et les progrès de la pro- duction agricole ». Le savant professeur a développé son thème favori : « la possibilité, gnice à l'emploi des engrais chimiques et aux nouvelles méthodes de culture intensive qui logiquement en découlent, de faire de l'agriculture la plus régulière, la mieux ordonnée et la plus rémunératrice des industries ». Les lettons de choses qui ont servi à M. Georges Ville à illustrer ses affir- mations théoriques ont été particulièrement goûtées de son très nombreux auditoire. L'exhibition des maïs géants de trois mètres de haut, obtenus, avec l'engrais chimique, au champ d'expériences de Vincennes, en regard des maïs nains péniblement poussés dans une terre non fumée, ont surtout fait sensation et provoqué les enthousiasmes. M. Grandeau soutient la même doctrine. C'est donc dans cette voie que l'agri- culture doit courageusement s'engager et non pas dans la protection à outrance. Est-ce que l'agriculture, du reste, peut se passer des grands centres de popu- lation pour consommer ses produits, et ainsi que je l'ai dit bien souvent, et ainsi que je le répéterai à satiété, ne tomberait-elle pas dans une erreur pro- fonde en prétendant établir sa prospérité sur les ruines du commerce et de l'industrie? — Est-ce que l'agriculture n'est pas exportatrice? ne doit-elle pas s'efforcer d'exporter de plus en plus?... Ces questions. Messieurs, qui nous passionnent depuis bientôt deux ans, ont absolument besoin d'être résolues promptement dans l'intérêt général du pays. Quand n<)us autres industriels, armateurs, commerçants, nous chantons les louanges de la liberté commerciale, les protectionnistes nous disent que nous sommes « orfèvres », que nous ne pouvons tenir un autre langage, puisque nos mandants y sont directement intéressés, et nous répondons à l'honorable M. Méline, qui soutient la thèse contraire, qu'il représente le département des Vosges et qu'il fait son devoir comme nous, nous faisons le nôtre. Il faut donc nous adresser à des tiers pour nous départager; il faut nous adresser à des hommes absolument indépendants, absolument détachés des intérêts en présence, à des hommes qui cherchent la vérité pour la vérité, et ces hommes, Messieurs les membres du Congrès, c'est vou», vous les écono- mistes, les savants, les philosophes. Permettez-moi de me féliciter doublement de votre venue parmi nous et de livrer à vos sages appréciations les quelques considérations que je viens d'esÉR\LE DE SAINT-IŒMV, LES BAUX, ARLES — Dimanche 20 septembre (i) — Les excursions ne sont pas la partie la moins intéressante du Congrès, Elles nous apprennent à connaître notre pays au point de vue social et historique, comme au point de vue économique et scientifique, et forment ainsi une partie essentielle du programme de décentralisation que s'est donné l'Association fran- raise. La première excursion avait pour but linal l'antique cité romaine d'Arles qui a su se perpétuer toujours brillante jusqu'à nus jours ; mais c'est on route que l'on a rencontré les choses les plus intéressantes. Partis à 6 heures et demie du matin, par la grande ligne de Marseille à Paris, nous prenons à Orgon la ligne d'intérêt local des chemins de fer des Bouches-du-Rlione, après avoir cô- toyé l'étang do Berre et remarqué en passant la colline de Saint-Chamas. creusée dans toute sa hauteur do grottes dont quelques-unes servent encore d'habitations, comme aux époques préhistoriques. A lo heures, nous arrivons à Saint-Remy. C'est une petite ville de 6,(X)0 habitants, très ancienne, puisqu'elle a remplacé au v^ siècle une vieille ville romaine nommée Glanuni, dont il reste encore d'importants débris, notamment un arc de triomphe. C'est là quo nous devons quitter la voie ferrée pour prendre dos voitures qui nous conduiront aux Baux. Mais les habitants de Saint-Remy n'entendent pas nous laisser traverser leur ville sans arrêt. Le maire est venu nous attendre à la gare avec les conseillers municipaux, et je crois bien que toute la population les a suivis tant la foule était nomjjreuse derrière eux. Foule charmante d'ailleurs, hommes et femmes en habits de fête, nous permettant déjuger d'un seul coup d'oeil les caractères de cette belle race provençale qui s'est conservée là plus pure que partout ailleurs. Dans les grandes villes, le type physique des indigènes s'altère bien vite par des mélanges étrangers auxquels échappent les habitants des petites localités. Les femmes principalement ont toutes un air frappant de parenté que fait ressortir encore l'uniformité de leur costume, le vieux costume provençal noir, un peu relevé de blanc avec la toque noire pointue sur la tète. C'est Mireille descendue des planches de l'Opéra-Comique et multipliée par centaines d'exem- plaires pour retourner dans son pays natal. Les hommes attirent moins l'atten- tion parce qu'ils conservent moins bien que les femmes, comme on l'a remar- qué souvent, le type de la race ; leur vie, d'ailleurs, est assez dure, car la principale industrie du pays avec l'agriculture est l'exploitation des carrières. Le maire nous reçoit, entouré des membres du Conseil municipal, des nota- biUtés du pays, sous un arc de triomphe à l'entrée de la ville. 11 s'exprime en ces termes : « Messieurs, josuis heureux de me faire l'interprète de tous mes concitoyens (1) D'après les articles publit^s par le Temps, la Xotice Je M. labbé Micliel, cur.} de# Baux. 448 EXCURSIONS en vous souhaitant la bienvenue, et, croyez-le bien, la ville de Saint-Remy est Hère de vous posséder en ce moment. » Dans votre pèlerinage à travers la Provence, qui a pour but la recherche et la constatation, en même temps que la diffusion et l'enseignement, des pro- grès de la science, vous avez bien voulu, Messieurs, faire une halte au milieu de nous; je vous remercie d'être venus et je vous prie, en mon nom et au nom des conseillers municipaux qui ont tenu ù honneur de se joindre à moi, d'accepter l'expression de toute la gratitude de la ville de Saint-Remy. » Laissez-moi vous dire aussi qu"à la joie que nous ressentons de celte visite vient se joindre le regret de ne vous conserver que pendant de trop courts instants. » Nous aurions été orgueilleux, je n'oserais pas dire de vous guider, mais de vous accompagner et par suite de nous instruire, dans une promenade à travers les rues historiques de notre vieille cité, dans notre campagne aujourd'hui si fertile, grâce aux eaux de la Durance, à l'emploi des fumures chimiques, et aux nouvelles méthodes de culture intensive, qui ont translormé notre agri- culture, et en ont fait la plus régulière, la mieux ordonnée et la plus rémuné- ratrice des industries. » Nous aurions voulu parcourir avec vous ces riches jardins que l'aqueduc de Constantin a créés, où vous auriez pu constater et apprécier les progrès de notre industrie agricole, qui dérivent des progrès de la science, dont vous êtes les initiateurs et que l'on doit à vos incessants et si utiles travaux. » Nous aurions enfin désiré visiter avec vous ce versant nord des Alpines, au pied duquel s'étendent nos vastes plaines, ayant comme horizon les mon- tagnes du Luberon, de Vaucluse, le mont Ventoux et les grandes Alpes, et où vous rencontreriez à chaque pas non seulement des vestiges nombreux, mais des monuments encore debout de la période gallo-romaine qui attirent à juste titre le voyageur, exaltent l'imagination de l'artiste, offrent à la curiosité des archéologues une abondante pâture, et irritent et confondent souvent leur docte capacité. » .Je n'essaierai pas de vous décrire. Messieurs, ce que j'appellerai peut-être avec orgueil les merveilles de nqtre cité et de former un ensemble avec les fragments épars d'une histoire incomplète, à laquelle bien souvent l'imagina- tion prête sa grande part. » J'aurais été jaloux cependant de vous conduire dans l'étroite gorge de la vallée du Peyroou, où nous achevons de construire un vaste réservoir, à l'en- droit même où les Romains, nos précurseurs en beaucoup de choses, avaient déjà songé à retenir les eaux des vallons supérieurs, ainsi qu'en témoignent les traces de murs et l'ébauche d'un canal creusé dans le roc. » Mais vos moments sont précieux et je neveux pas i^etarder votre visite au camp de Marins, où vous admirerez nos principaux monuments historiques, l'Arc de triomphe et le Mausolée qui, en dehors des glorieux souvenirs qu'ils peuvent rappeler, et quoi qu'en ait dit M. Mérimée, vous séduiront par leur élégance incomparable, par leur style noble et sévère, et aussi par la beauté et la majestueuse grandeur du paysage au milieu duquel ils sont placés. » Ne pouvant, à mon grand regret, vous retenir plus longtemps au milieu de nous, je vous offre, Messieurs, nos modestes mais nos plus chaleureuses félici- tations, pour l'œuvre si noble que vous poursuivez et qui est si féconde en enseignements de toutes sortes. » Je salue en vous, Messieurs, les infatigables travailleurs, les pionniers de la science. » EXCURSIONS 449 De Saint-Remy aux Baux, il y a neuf kilomèti-es que nous devons parcourir en voitures, dans un pays aussi pittoresque que possible et qui présente un cachet tout particulier. La roule, après avoir traversé le canal de Galeria, atteint presque tout de suite la montagne, qu'elle se met à gravir en traçant sur les flancs de nombreuses sinuosités, qui se touchent presque les unes les autres. Des garde-fous bordent le chemin, précaution nécessaire pour éviter les acci- dents, car il est la moitié du temps à pic sur un de ses côtés. La file des voi- tures s'élève ainsi peu à peu jusqu'à une hauteur d'environ 900 mètres au-des- sus du niveau de la mer; au sommet, la route passe dans une trancliée ouverte au milieu du roc vif, et l'on aperçoit un roclier bizarre derrière lequel est posé le cirque des Baux, où se trouve l'antique et curieux village que nous allons visiter et où nous devons déjeuner. De là on domine la moitié de la Provence, qui a localisé dans ce site éton- nant plusieurs de ses légendes. On y montre par exemple, à deux pas, la grotte des Fées, chantée par les poètes provençaux et restée toujours chère à l'imagination populaire. Cependant, ce n'est pas pour voir cette grotte que nous sommes venus aux Baux; nous y sommes attirés par des grottes tout autrement intéressantes et creusées par la main de l'homme. La montagne sur laquelle repose la ville des Baux est formée de bonne pierre à bâtir dont l'exploitation fait vivre, maigrement du reste, les habitants de ce coin de terre stérile. En général, ceux-ci n'ont pas de maisons, ou plutôt leurs maisons sont taillées dans le rocher même qu'ils exploitent. Ce sont donc de véritables troglodytes comme il en existait aux âges préhistoriques et même encore à l'époque gréco-romaine. On pourrait supposer que ces demeures étranges sont simplement des excava- tions creusées pour les besoins de l'exploitation industrielle de la carrière et utilisées ensuite pour le logement des ouvriers ; mais il semble bien que ces excavations ont été faites tout exprès pour servir à l'habitation humaine; et d'après les traditions populaires, elles seraient très anciennes, puisqu'on les fait remonter jusqu'aux Gaulois. L'ancienne église elle-même, dont l'enceinte nous a servi de salle à manger, était creusée dans le roc comme les maisons de ses paroissiens. Ce pauvre village était autrefois le siège d'une seigneurie puissante dont les chefs prétendaient descendre d'un des trois rois mages qui vinrent à Bethléem, guidés par une étoile, pour adorer Jésus qui venait d'y naître. C'était, paraît-il, Balthazar, celui des trois qui olîrit l'or en présent à l'enfant Jésus. En sou- venir de cette origine, dont il est diflicile de discuter les titres, depuis long- temps perdus, les princes des Baux portaient même dans leurs armes une étoile à seize raies d'argent, emblème de celle qui aurait guidé leur premier an- cêtre vers le berceau de Jésus. Le château des Baux, bâti au x" siècle, était, grâce à sa position, une excellente forteresse qui joua un grand rôle dans les guerres du pays, et qui finit par arriver entre les mains du roi Louis XL .Mais Louis XIII en fit présent aux princes de Monaco avec plusieurs autres seigneu- ries importantes pour décider ce prince, l'un des Grimaldi, à quitter le parti de l'Espagne pour venir à celui de la France, ce qui l'exposait naturellement à se voir confisquer par le gouvernement de Madrid les fiefs dont il était pro- priétaire dans les possessions italiennes de l'Espagne. C'est à peine si l'on a le temps de mettre les bouchées doubles, de jeter un rapide coup d'oeil sur le merveilleux panorama qui se déroule à nos pieds; il faut partir. Depuis une bonne demi-heure, le train spécial nous attend à Maus- sanne. Heureusement la ligne est d'intérêt local et n'a pas un passage trop fré- 29 450 EXCURSIONS quenl de convois. Les trois kilomètres qui séparent les Baux de la station sont franchis rapidement et le petit train de la Compagnie des Bouches-du-Rhône s'efforce de rattraper le temps perdu. Au passage, nous apercevons les débris romains de Paradou, les ruines du château de Montpaon et l'église de Fontvleille; un peu plus loin, les ruines imposantes de la célèbre abbaye de Montmajour. Il est 4 heures sonnées quand nous arrivons à Arles. Il nous restera assez de temps pour visiter la ville et ses monuments; le maire, quelques membres du Conseil municipal, le conservateur du musée se mettent obli- geamment à notre disposition, et c'est d'un pas alerte qu'on part en colonne. Les antiques monuments d'Arles sont trop connus pour que nous insistions sur cette visite; nous parcourons les arènes, le théâtre antique, les Alyscamps, le cloître de Saint-Trophime, etc. Du haut des tours des arènes la vue s'étend sur la vallée du Rhône et la Camargue ; par cette belle journée, le spectacle, éclairci d"un soleil couchant merveilleux, est splendide. C'est aujourd'hui dimanche, et tout ce que la ville compte de plus séduisant s'est donné ren- dez-vous sur la promenade. Bien malin qui pourrait juger entre les beautés d'Arles ou de Saint-Remy; un Paris y perdrait son latin. Mais nous pouvons nous porter garants que les Arlésiennes n'ont rien perdu de leur tradition- nelle et bien méritée réputation, A 7 heures, nuit complète; personne ne manque au rendez-vous à l'hôtel du Forum. Aussitôt après dîner, on se dirige à la gare et nous nous perdons bientôt mêlés à une foule du dimanche, nous casant tant bien que mal à droite et à gauche pour rentrer sans encombre à Marseille à 11 heures et demie. EXCURSION GÉNÉRALE DE PORT-DE-BOL'C, MARTIGUES, AIX — Mardi 22 septembre (1) — La seconde excursion nous fait passer une journée entière sur les bords de l'étang de Berre et dans la ville d"Aix, ancienne capitale de la Provence. Nous partons de Marseille sur les 6 heures du matin, mais cette fois par mer, sur deux bateaux du service local dont le faible tirant d'eau nous permettra de franchir le chenal, relativement peu profond, qui réunit l'étang de Berre à la mer. La Société des pilotes lamaneurs a bien voulu mettre à notre disposition un troisième bateau. Malheureusement, le mistral avait soufflé toute la nuit; nos bateaux sont fortement secoués, et l'un d'eux, balayé d'un bout à l'autre par les vagues. C'est vous dire qu'un très grand nombre d'entre nous firent connaissance avec les sensations du mal de mer pendant cette traversée de quatre heures, et, chose curieuse, des médecins de marine qui avaient navigué dix ans autour du monde furent au nombre des premiers atteints. Cela montre bien la bizarrerie de ce mal. étrange qui frappe ou épargne à son gré sans qu'on puisse découvrir les règles de son action. Nous arrivons enlin à Port-de- Bouc sans que tout le monde ait pu apprécier, comme elles le méritent, les beautés de la côte que nous avons longée. On débarque prestement, mais quel curieux tableau ! Les uns, la mine hâve, pâles et défaits comme des morts; les autres, trempés comme au sortir d'un (1) D'après les comptes rendus du Temps. EXCURSIONS 4ol bain. Bien peu se trouvent solides et d'aplomb. Heureusement, à peine à terre, nous tombons sur la providence des naufragés et des malheureuses victimes du mal de mer, en la personne de M. Léon Vidal, un des nôtres, professeur à l'École des Arts décoratifs, et qui nous offre, dans sa villa, un lunch somp- tueux et des plus réconforUmts. M"'« Vidal vient au secours des inondés en leur offrant généreusement des vêlements de rechange. C'est l'hospitalité antique sous la forme la plus gracieuse, la plus aimable; nous ne pouvons que remercier vivement M. Vidal de sa cordiale réception. Port-de-Bouc est un petit port situé à l'entrée du canal creusé à travers le petit étang de la route pour mettre l'étang de Berre en communication avec la mer. On y trouve une fabrique de charbons agglomérés, une sécherie de mo- rues, des marais salants importants et des bordigues, appareils de pèche dans les nombreux étangs de la région. Les salines de Port-de-Bouc produisent annuellement 10,000 tonnes de sel, dont la majeure partie est expédiée, soit au Brésil, pour les salaisons des viandes et peaux, soit à Terre-Neuve, pour la salaison des morues. Porl-dc-Bouc est le point d'embarquement de 30,000 autres tonnes de sel venant des salines environnantes de Berre, Bolmont, Citis, etc. La qualité des sels de cette région est convenable pour les salaisons à cause de la quantité assez considérable de sel magnésien qu'ils contiennent. Ils sont ainsi plus dé-liquescents et se fondent plus aisément sans brûler le poisson. Pourtant on fait des sels moins solubles, soit plus purs, en employant des eaux arrivées à leur point de saturation sans être mélangées à des eaux mères. Nous nous rembarquons quelques instants pour aller aux Martigues où nous attend notre déjeuner. Les Martigues forment une commune beaucoup plus im- portante que Port-de-Bouc, C'est un chef-lieu de canton qui atteignait il n'y a pas longtemps encore près de 7,000 habitants et qui ne vit plus aujourd'hui que de la pèche. La population présente d'ailleurs un mélange de types fort divers, de sorte qu'on ne peut pas du tout la prendre pour un bon spécimen de la race provençale ; c'est cependant sur son dos que les Marseillais tiennent à mettre les légendes de la mégalomanie qu'on aime autre part à leur attribuer à eux-mêmes. Lorsqu'on raconte, par exemple, à Marseille, l'amusante plaisan- terie de la baleine qui obstruait l'entrée du port, c'est dans la bouche d'un habitant des Martigues qu'on a soin de la placer. Nous n'avions pas le temps de faire en bateau le tour de l'étang de Berre, mais nous avons pu admirer les merveilles de ce port naturel, unique dans la Méditerranée, et qu'une dépense insigni- fiante de dragage dans le canal d'entrée rendrait accessible aux plus grands navires. Puis nous prenons le chemin de fer pour nous rendre à Aix: mais à mi- chemin notre train fait un arrêt d'une heure pour nous permettre d'admirer le fameux aqueduc de Roquefavour qui amène à Marseille les eaux de la Duiance. Ce canal de la Durance, qui remonte maintenant à près d'un demi-siècle, est un des plus beaux spécimens de l'art de l'ingénieur obligé de faire succéder incessamment les aqueducs aux souterrains pour conduire l'eau à tlanc de montagne tout en haut de Marseille. 11 n'y a pas moins de Si souterrains dont plusieurs mesurent plus d'une lieue, mais malgré leur diHicuUé réelle, ces tra- vaux ne sont rien à côté du fameux pont-aqueduc de Roquefavour qui peut rivaliser avec les plus beaux ouvrages des Romains. Cet aqueduc, formé de trois rangs d'arcades superposées, s'élève à une hauteur de 83 mètres au-dessus du fond de la vallée de l'Arc ; il a 400 mètres de long, d'un bord d l'autre de la 452 EXCURSIONS vallée, resserrée en cet endroit par de hautes montagnes; il débite ordinaire- ment 12 mètres cubes d'eau par seconde, et peut facilement en débiter 14 ou 15 ; sa construction a coûté environ 3 millions et demi, somme qui serait bien dépassée aujourd'hui s'il fallait la recommencer. En arrivant à Aix, nous trouvons toute la population réunie pour nous rece- voir, et il s'agit ici de bien des milliers d'hommes et de femmes, car la foule remplit littéralement les grandes et larges avenues de platanes qui sont une des beautés de l'ancienne capitale de le Provence. Le maire de la ville, M. Abram, nous reçoit entouré des conseillers municipaux et des présidents des sociétés savantes de la ville. Après avoir échangé avec lui les discours de bienvenue, nous nous hâtons de partir, sous la conduite de guides expérimentés, pour visiter toutes les curiosités scientifiques et littéraires d'Aix : la cathédrale, le musée, l'archevêché, l'École des arts et métiers, etc. Les portes de la cathédrale d'Aix que nous avons admirées tout d'abord, merveilleusement fouillées et intactes, portent la date de 1502. Les personnages représentent en bas les quatre évangélistes dont on l'econnait les emblèmes. Ces évangélistes sont cependant vêtus en bourgeois du temps de Louis XII et leur coiffure rappelle celle des rabbins et riches juifs de l'époque ; le pilastre qui les sépare annonce par son ornementation l'approche de la Renaissance. La partie supérieure des vantaux est occupée par des figures de femmes vêtues en dames du temps et représentant les vertus cardinales et théologales. Ces portes furent exécutées dans les premiers temps qui suivirent la réunion de la Pro- vence à la France. Le triptyque dit du roi René, auquel cette œuvre dart fut longtemps attri- buée, fut peint sous ses yeux, vers 1460 ou 1470. Il est d'une conservation merveilleuse et l'examen de la comptabilité du roi René très bien tenue a permis récemment de constater que ce triptyque avait été peint par un artiste d'Avignon; c'est donc faussement qu'il avait été considéré comme peint par Van Eyck; le panneau du milieu représente la scène du Buisson ardent, et, dans le fond, on distingue le château de Tarascon habité par le l'oi René et encore subsistant. Les panneaux latéraux représentent le roi René et sa femme, Jeanne de Laval; derrière le roi et la reine, tous deux agenouillés, apparais- sent leurs patrons ou saints personnages auxquels ils avaient une dévotion particulière. Les tentures du chœur sont des tentures de Flandre exécutées en 1512; la date est sur l'une des bordures; elles représentent des scènes du Nouveau Testament; ces tentures étaient â Saint-Paul de Londres où le cha- pitre d'Aix les fit acheter au moment où Henry VIII s'empara des biens du clergé et mit en vente le mobilier des églises. Les écussons des familles anglaises sont encore visibles dans la bordure. Le priuce de Galles est venu, il y a quelques années, à Aix, tout exprès pour les visiter. Les tentures qui ornent les appartements de l'archevêché sont des dons de souverains du siècle dernier aux archevêques d'Aix, présidents nés des Etats de Provence et procureurs du pays. Ce sont des tapisseries de Beauvais repré- sentant des danses villageoises, et des Gobelins de toute beauté exécutées d'a- près les cartons d'Oudry, dont l'état de conservation est merveilleux. La ville d'Aix a voulu nous fêter d'une façon royale; à 7 heures, un splen- dide repas nous est offert dans la salle du théâtre, fort bien ornée pour la cir- constance. Trois cents convives se pressent autour des tables, pendant que la musique municipale nous fait entendi'e sur la scène les meilleurs morceaux de son répertoire. EXCURSIONS 453 Le repas terminé, les toasts se succèdent, puis vient l'heure du retour. Une surprise nous attend : de la place du Théâtre jusqu'à la gare, les avenues, les maisons sont illuminées, la foule se presse plus nombreuse et plus compacte qu'à notre arrivée et nous escorte dans une merveilleuse retraite aux tlam- beaux. Aix a voulu nous montrer qu'elle était toujours la vieille capitale de la Provence et nous pouvons assurer sa municipalité, ses habitants, que l'excur- sion du 22 septembre comptera dans les souvenirs des membres de l'Associa- tion. EXCURSION FINALE A TOULON, HYÈRES, SÂINT-RAPHAEL, CANNES, NICE, MONACO, MENTON LES 23, 26, 27 ET 28 septembre. Le merveilleux temps qui nous a favorisés depuis notre séjour à Marseille nous réserve encore quatre belles journées d "excursion. Le prix plus que modique du voyage, les splendeurs de la côte d'azur eussent certainement entraîné le double d'amateurs. Mais, par suite de contretemps et de malen- tendus, l'organisation de l'excursion avait dû être réglée très rapidement, à la veille du départ, et le nombre des voyageurs limité à cent vingt. Nous partons, contre toutes nos habitudes, à des heures relativement peu ma- tinales. 7 heures et demie, c'est encore un peu tôt pour des congressistes fourbus par sept jours de fêtes, visites et pi'omenades à Marseille; mais que ceux qui ont assisté au Congrès de Toulouse se rappellent le voyage des Pyrénées avec le départ à o heures et demie du matin. C'est un train régulier, d'allure modérée, qui nous emmène à Toulon où nous arrivons à 9 heures et demie. Un de nos collègues les plus aimables, M. le D'' Fontan, médecin principal de la marine, sest chargé de nous piloter, Nous traversons la ville d'une allure que plusieurs trouvent un peu rapide; mais, darne, le programme est chargé et il ne faut pas une minute de retard pour éviter les accrocs. Le ministre de la Marine a bien voulu nous autoriser à visiter Tarsenal et l'amiral Rieunier, préfet maritime, nous a délégué comme guide un des ofli- ciers de son état-major. Nous parcourons, toujours un peu au pas de course, le musée naval, la salle d'armes, la corderie, les forges, les cales couvertes et nous nous embarquons aux appontements sur un des coquets bateaux de la Compagnie « les Hirondelles ». Par une coïncidence heureuse, l'escadre est arrivée la veille pour se ravitailler, et, dans notre course dans le port militaire et la rade, nous admirons tous les bâtiments, vieux et nouveaux modèles, de cette belle hotte. Pas un nuage dans le ciel, un soleil qui brille sans trop piquer; le temps ne peut être plus beau et le panorama de Toulon, de ses montagnes étagées de forts, se découvre à nos yeux, à mesure que nous gagnons le large. Notre première escale nous porte à l'hôpital Saint-Mandrier; les médecins de la marine nous font voir les salles, les jardins de ce bel établissement. Après une course de quelques minutes nous abordons à Tamaris. On n'est pas parti à des heures par trop matinales, cela n'empêche les estomacs d'être fort en appétit, et comme ventre affamé n'a pas d'oreilles, on ne prèle qu'une attention distraite à la musi(|ue des équipages de la Hotte que l'amiral a gra- cieusement envoyée pour la cérémonie de tout à l'heure. 454 EXCURSIONS Tamaris, qui n'est pour le quart d'heure qu'une jolie résidence pour les Tou- lonnais et les officiers en station, va devenir un petit centre scientifique. Les Facultés de Lyon ont décidé l'installation, sur cette jolie côte, d'une station maritime zoologique. Après le déjeuner, nous assistons à la pose de la pre- mière pierre de l'établissement qui va s'élever sur ce point grâce à la libéralité de M. Miram-Pacha. MM. André et ]{. DuJDois, professeurs à la Faculté de Lyon, ont été les promoteurs les plus infatigables de ce laboratoire, et l'Asso- ciation, dont la devise est de s'intéresser à toutes les conquêtes, à tous les progrès de la science, a été heureuse de saisir cette occasion et de venir apporter son concours à celte œuvre nouvelle. La médaille de TAssociatiou est scellée dans la première pierre avec les autres pièces commémoratives de celte cérémonie, el, pendant que la musique entonne l'hymne national, nous rega- gnons le bateau pour aller â la Seyne. Le maire nous reçoit dans le vieil hôlel de ville et nous offre un vin d'hon- neur, en nous remerciant de notre visite. Visite bien courte, c'est un reproche que nous allons entendre chaque jour et partout, mais nous ne sommes pas venus pour voir tout en détail; nous avons voulu, ceux qui les connaissaient, revoir ces coins charmants, ces plages ravissantes dorées par le soleil ; ceux qui ne les avaient jamais vus, jeter un coup d'oeil d'ensemble. Que nos hôtes se rassurent: qui a vu la Provence, qui a parcouru la côte méditerranéenne n'a qu'un désir, celui d'y revenir. Nous passons vite, c'est vrai, mais nous empor- tons d'aimables et gracieux souvenirs de ces belles journées, et, plus court a été notre séjour, plus vive sera noti'e envie d'y revenir. Les Forges et Chantiers de la Méditerranée ont à la Seyne une installation grandiose de constructions navales. Il faudrait de longues heures pour par- courir en détail ces vastes chantiers : notre rapide visite nous permet cepen- dant de nous i^endre compte de la puissance de cet outillage qui fait de celte Société un fournisseur de la marine nationale et de la marine étrangère. Sur rade, nous voyons deux grands cuirassés, construits tout récemment pour les gouvernements grec et japonais, et une flottille de grands et petits torpilleurs. Vite au bateau, el à peine arrivés au vieux port, vite à la gare. Nous mon- tons en train spécial el en peu de temps nous arrivons à Hyères. Breaks et omnibus nous conduisent aux hôtels éloignés que nous devons occuper. La journée n'est pas finie pour tous. Deux escadrons de hussards sont arrivés ce matin à Hyères et doivent y passer la nuit. Le maire de la ville, le D'' Charles Roux, qui s'est mis avec un empressement charmant à notre entière disposition, a eu l'aimable atten- tion de convier plusieurs membres de l'Association à un puncli offert par la municipalité aux officiers de hussards. Les toasts sont pleins de cordialité; la science et l'armée choquent les verres; on boit à la prospérité de la ville d'Hyères, à son maire, à ses habitants, à l'Association française ; un dernier toast chaleureux à l'armée française. Il est plus de minuit quand on se quitte ; les escadrons doivent partir au petit jour el les savants, celle fois, partent aussi avant le lever des habitants. La journée d'hier a été assez bien remplie; celle d'aujourd'hui ne le sera pas moins. On doit partir à 7 heures par la nouvelle ligne du Sud de la France; mais la gare est loin. Et puis, hier, la nuit se faisait quand nous sommes arrivés ; on n'a vu Hyères qu'à la clarté des lampes électriques. C'est suffisant pour éclairer une rue, mais non pour découvrir l'ensemble de la ville. Aussi, EXCURSIONS 45o •dès l'aube, des enragés arpentent les rues. Respectueux du sommeil des liabitants et des savants, les hussards n'ont cependant pas sonné le réveil, .^importe, dès 5 heures, tout le monde est debout. Qui disait donc, hier, que l'on partait trop matin? Je plains, du reste, les paresseux. Aux rayons du soleil levant, Ilyères, adossée à la colline, étagée en amphithéâtre, présente un coup d'd'il ravissant. La Compagnie des chemins de fer du Sud de la France a fait grandement les choses; elle ne se contente pas de nous offrir un train spécial, des mieux , . Astrouoiui e, Céodcsie et mécanique. Bureau 149 Questions proposées à la discussion des 1" et 2° Sections 149 Laisant (C.-A.). — Propriétés du triangle arithmétique 152 — — Sur le cube ariliimélique 152 LoNGCHAMPS (G. de). — La détermination du rayon de courbure dans les coniques inscrites au triangle de référence 153 — — Sur les sommets dans les courbes planes 153 CoLLiGNON (Ed.). — Sur certaines séries de triangles et de quadrilatères 153 Oltramaue. — Intégration des équations aux différences et différences mêlées . . 154 Cailler. — Remarque sur la transcendance du nombre e 154 Tarry (G.). — Le cercle et la trigonométrie dans la géométrie générale 155 Lemoine (E.). — Sur la transformation systématique des formules relatives au triangle 155 — — Divers résultats concernant la géométrie du triangle 155 Bazeries. — Nouvelle méthode de correspondance secrète, mathématiquement in- déchiffrable 155 OcAGNE (M. d'). — La Homographie 156 Laisant (C.-A.). — Sur une méthode pour la construction d'une table de nombres premiers 156 Neuberg (J.) et ScHOUTE (P.-H.). — Extension d'un problème connu 156 Berdellé (Ch.). — Calcul directif; rectification importante, surfaces de révolution de la droite et leurs sections planes 156 Matrot. — Sur le théorème de Bachet . 157 Guillemot. — Mire indépendante de la température 157 Catalan. — Diverses notes d'arithmétique 157 EscARY (J.). — Mémoire sur le problème des trois corps 157 Parmentier (le G"'). — Le Problème du cavalier des échecs 158 CoLLiGNON (Ed.). — Sur le travail des moteurs appliqués aux transports .... 158 Genaille. — Calculateur ou table démultiplication 159 — — Piano arithmétique pour la vérification des grands nombres premiers. 159 Laisant (C.-A.). — Nouvelles remarques sur le problème de l'interpolation . . , 159 Mangeot (S.). — Des surfaces de symétrie communes à plusieurs quadriques. . . 159 Ragache. — Dissertation sur la nature de l'angle. 160 GoB. — Sur une série de quadrangles .....' 160 ScnœLCHER (leC"'). — Théorie générale des hélices 160 Mendizabal-Tamborrel (de) . —Tables de logarithmes à 8 décimales del à 125,000. 160 AuNCUx. — La méthode graphique en mathématiques 160 TABLE DES MATIÈRES 485 GoNîfESSiAT (P.). — Recherches sur l'équation personnelle dans les observations de passages 161 Travail imprimé présenté à la Section 161 3° et 4< Sections. — Cénic civil et militaire, Navigation. Bureau 162 Baillehache (de). — De la nécessité de doubler tous les disques d'arrêt absolu par des signaux avertisseurs tels que contre-rails isolés placés à une certaine distance, pour conjurer les collisions et les prises de trains en écharpe 162 GiscLARD(le C). — Sur un nouveau type de ferme métallique 163 Belloc (E.). — Nouvel appareil de sondage portatif à fil d'aciei 164 Curie. — Note sur les balardeaux en maçonnerie 165 PuLLiGNV (de). — Les marées de la Méditerranée et le marégraphe de Marseille. 165 DEUXIKME GROUPE. — SCIENCES PHYSIQUES ET CHIMIQUES. S» Section. — Physique. BURBAU 166 Crova (A.). — Sur l'analyse de la lumière bleue diffusée par le ciel 166 Pellin. — Lampe oxhydrique avec lentilles à base de magnésie 166 — — Appareil oxy-éthérique 167 Macé de LÉPiNAY. — Sur la caustique du mirage 167 MoNNORY. — Sur le rôle des phénomènes capillaires dans Tébullition 168 Fabry (C). — Apparitions périodiques des franges d'interférence produites en élar- gissant la fente éclairante 168 Bergit (A.). — Méthode graphique pour déterminer l'accélération de la pesan- teur • 168 Chicandard (G.). — Sur la gamme théorique 169 Ricard. — Réforme « part-égale » de la musique 169 PoiNCARÉ (L.). — Sur la dilTérence de potentiel au contact d'une électrode et d'un électrolyte • 169 MoNTGRAND (le M'» de). — Définition réelle de la chaleur. — Définition génétique de la température 170 Paquelin (le Dr C.-A.). — Sur une disposition perfectionnée du thermocautère de 1876 170 — — Sur un chalumeau à essence minérale et sur un foyer de fils de platine demeurant incandescent au miheu de l'eau 171 SiBiLLOT (G.)- — Navigation aérienne 171 NiCATi (le D'^). — D'une unité photométrique physiologique, le photo. Présenta- tion de photomètres oxyopiques 172 Baille et Féry. — Mesures phutométriques de l'éclat de quelques sources de lumière 172 FÉRY. — Nouveau eonjoncteur-disjoncteur automatique pour la charge des accu- mulateurs 1*72 Discussion : M. Berget 172 Fayel. — 1" Mon procédé de photomicrographie ; 2° de la gélatine appliquée aux pièces sèches d'anatomie 172 Trouvé. — Gyroscopes électriques 173 — — Étude sur un système nouveau de navigation maritime avec pile à eau de mer 174 — — Orygmatoseope électrique 174 — — Dynamomètre universel 174 486 TABLE DES MATIÈRES Trouvé. — Élude sur la navigation aérienne par le plus lourd que l'air. — Héli- coptère électrique militaire captif 175 Perot. — Vérification de la loi de réfraction des surfaces équipotentielles. . . . 176 — — Vérification de la loi de déviation des surfaces équipotentielles et me- sure de la constante diélectrique 176 Caillol de Poncy. — Appareil pour la démonstration des lois du pendule. . . . 176 Bruguière (H.). — Visibilité presque constante à l'œil nu de la planète Vénus. 176 — — Passage de corpuscules devant le soleil .... 177 Otto (M.). — Démonstration nouvelle de la loi des répulsions électriques. . . . 177 Casalonga (D.-A.). — De la quantité de clialeur qui disparait d'une chaudière de machine à vapeur 177 — — Du principe et du cycle de Carnot; nécessité de leur réforme. 178 — — Fonction de l'éther. — Sa circulation cyclique. — Essai d'application du principe des forces vives 179 Henry (Ch.). — Recherches nouvelles d'olfactométrie 179 Malleville. — Pompe élévatoire 180 Otto. — Sur un hydromètre électrique 180 Fabry. — Influence de l'épaisseur sur la couleur des corps par transparence. . . 181 Guébhard (leD'). — Photographie multiple sur un seul cliché 181 Discussion : M. Caillol de Poncy 181 Vidal (L.). — Application de la photographie aux impressions polychromes. . 181 André (Ch.). — Diffraction dans les instruments d'optique 182 Langlois (M.). — Recherches sur les explosifs 182 O" fSection. — Cliiniie. Bureau 183 Wilde (de). — Sur un nouveau procédé de préparation industrielle du chlore. . 183 BÉCHAMP. — Sur l'origine et sur la nomenclature rationnelle et sc:entifique des zymases (ferments solubles).. . • 184 Levât. — Étude expérimentale sur le mouvement giratoire du camphre des lauri- nées à la surface des liquides 184 Halphen (G.). — Absorption du brome par les corps gras 185 Reboul(E.). — Recherches sur le> dérivés bromes des butylènes et des butanes. 185 Berg. — Acides isobutylamidoacétiques 186 Cazeneuve. — Sur le dosage du carbone total dans les aciers durs, chromés et autres 186 Sabatier (P.). — Recherches sur le bore et sur ses composés 186 — — Sur le siléniure de silicium 187 Friedel. — Sur les éthers camphoriques et isocamphoriques 187 Raoult. — Sur le phénol considéré comme dissolvant dans les expériences cryos- copiques 188 BÉCHAMP. — Sur les matières extractives du lait de femme et du lait de vache . . 188 Faurie(G.). — Sur les laitons d'aluminium 188 Heckel (E.) et Schlagdenhauffen (F.). — Sur l'alcaloïde du sangol 189 DoMERGUE et Nicolas. — Analyse de thé 190 BÉCHAMP. — Sur la fermentation dite butyrique de la fécule 190 Combes et Lebel. — Sur la constitution de l'alcool hexylique dérivé de la mannite. 191 9« Section. — Météorologie et pliysitiiic «lu Cilobc. Bureau 192 Ragona. — Sur la marche diurne de l'humidité 192 Bruguière (H.). — Un aérolithe dans un grain de raisin. . .• 192 Gueirard (leD"'). — L'Observatoire météorologique de Monaco 193 TABLE DES MATIÈUES 487 tiL'EiRARD ile D'). — De l'influence du voisinage des montagnes et de la mer sur la polarisation atmosphérique j93 MoNTGRAND (de). — De la chaleur, nature, etc. — (Voir Section de Physique). . 193 Rago.na (D.). — Sur les observatoires météorologiques de montagne 193 Paquelin (le D'). — Sur un chalumeau à essence minérale. — Sur un foyer de fils de platine demeurant incandescent au milieu de l'eau 193 Teisserenc de Bout (L.). — Sur le gradient barométrique vertical 193 LÉOTARD (J.). — Hemarques sur la température à Mai-seille 193 DouMEr-.\DANSo.\. — Du point de départ de l'année météo roloj^ique 194 SY.MONS (G.-J.). — Quantité d'eau tombée sur la côte des Alpes-Maritimes .... 194 Discussion : M. Chiais 194 RoTCH (A.-L.). — Sur la mesure des hauteurs et des vitesses des nuages à l'Obser- vatoire de BIue-Hill (États-Unis) 194 Chiais (le D'), — Influence de la tension de la vapeur d'eau sur la marche de la température, à Menton 195 RitH.vRD Frkre.s. — Nouvel anémomètre enregistrant la valeur de la force vive du vent I95 Angot. — Nouvelle méthode pour représenter les régimes pluviométriques. . . . 196 — — Sur les valeurs normales de la pression, de la température, et de la pluie à Paris I97 RArLiN(V.). — Le régime pluvial du Sud-Est de la France 197 A.NDRÉ. — Relations des différents éléments météorologiques 198 Teisserenc de BoRT (L.). — Sur la théorie des cyclones 198 Crova. — Analyse de la lumière dillusée 199 GiR.\uD (P.). — Études sur les pluies 199 Voeu présenté par la 7^ Section 199 Travaux imprimés présentés à la 7° Section 199 TROISIEME GROUPE. — SCIENCES NATURELLES S" Section. — Géulogio et Miuéralogic. BuRE-^u 200 FouRMER. — Monographies géologiques communales des Deux-Sèvres 200 Rivière (É.). — La faune de l'abri sous roche Pagcyral -100 Tahdï. — Formations géologiques 201 Dl'parc et Baeff. — Recherches expérimentales sur l'érosion dans les rivières torrentielles 201 F0URNIER. — Esquisse géologique des environs de Marseille 202 Mathero.n. — Sur les séries crétacées d'eau douce et d'eau saumàtre du Midi de 202 la France 202 — — Sur les animaux vertébrés dans les couches d'eau douce du Midi de la France 202 Pallary. — Les faunes malacologiques pUocène et quaternaire des environs d'Oran .• . . 202 LÉoT.utD (J.). — La diminution du relief terrestre et l'accroissement de la surface continentale 203 CoTTEAU (G.). — Note sur le groupe des Clypéastroïdes 203 Rivière (É.). — Nouvelles recherches dans l'Hérault 203 ShNARD (.M"* B.). — Sur la présence du Pe.m.xghi nus dans le miocène des Angles (Gard) 204 RoLL.ANn (G.). — Géologie du Sahara algérien et aperçu g.-ologique sur le Sahara de l'océan Atlantique à la mer Rouge 204 ViGUiER. — Sur les dépôts pliocènes des environs de Montpejdier . . 2U5 488 TABLE DE? MATIÈRES Malaise. — Les graptolithes de Belgique 205 DuPAnc (L.). — Sur la protogine du mont Blanc 205 ViLANOVA Y PiERA. — Sur l'EsPABRAcuiNA (apatite) de Jumilla (province de -Murcie). 206 FouRNiER. — Sur quelques cavernes des environs de Marseille 206 — — Allure générale des mouvements orogéniques dans les environs de Marseille 207 Discussion : M . Depéreï 207 Rivière (É.)- — Découverte d'ossements quartenaires dans une sablière de Draveil. 207 CoTTEAU. — Présence du Ijnthia Locardi dans le miocène des Baux 208 Nicolas. — Insectes fossiles d'Aix 208 Caraven-Cachin. — Recherches sur les mines et les mineurs gaulois dans le Tarn. 208 Guébhard. — Découverte d'un gisement pliocène nouveau sur le mont Boron près Nice (Alpes-Maritimes) 208 _ _ Présentation d'une carte géologique des environs de SaintrVallier- de-Thiey (Alpes-Maritimes) 209 Nicolas. — Coquilles fossiles de Saint-Remy et des Baux 209 Blayac — Cartes géologiques des grandes régions de la France, dressées à grande échelle 209 JuLiA (S.). — Structure et composition déterminée par de nombreuses analyses de roches crétaciques qu'on exploite 210 Depéket. — Nouvelles dé>couvertes faites dans le pliocène de Perpignan par le D' A. Donnezan, 210 Barret. — Géologie du Limousin 210 Question proposée à la discussion de la S' Section : État de la géologie dans les Bouches-du-Rhône, exposé sommaire par M. CoUot 211 Travaux imprimés présentés à la 8" Section 218 »» Section. — Kotanique. Bureau 219 Chodaï. — Généralités sur le groupe des Polygalacées 219 Discussion: M. Heckel 219 Trabut. — Hybridité des Eucalyptus 220 Discussion : M. de Sapokta 220 Dutailly. — Les glandes foliaires des Ceratophyllum et des Myriophyllum. ... 220 Discussion : M. Vuillemin 220 QuÉLET. — Quelques espèces critiques ou nouvelles de la flore mycologique de France 221 Heckel. — Sur le botaniste Gérard (de Cotignac), auteur de la « Flora Gallo-Pro- vincialis » 22I Saporta (le M'« de). — Sur les plus anciennes Dicotylées européennes 222 Discussion : M. Vuillemin 223 Dutailly. — Canaux sécréteurs, laticifères et cellules à mucilage du fruit des Com- posées 223 Trabut. — Reproduction des feuilles par autotypie et héliogravure 224 Sauvageau. — Sur la racine des Cymodoeées 224 Malinvaud. — Les Characées du département de la Haute-Vienne 224 GÉNEAU de Lamarlière — Sur la germination de quelques Ombellifères 224 BouRQUELOT. — Présencc de l'amidon dans un champignon appartenant à la famille des Polyporées le Boletns Pachypus fr 225 Jumelle. — Influence de l'humidité sur les échanges gazeux des lichens 225 Heckel (É.). ~ Visite au Jardin botanique de Marseille 226 Trabaud (P.). — Influence de l'hiver de 1891 sur les plantes exotiques de la Ciotat. 226 Bonnet (le D' E.). — Les collections de l'expédition envoyée à la recherche de La Pérouse, d'après des documents inédits 227 TABLE DES MATIERES 489 ArBEBT. — Note sur la respiration comparée des plantes grasses et des plantes ordi- naires '. 227 Trabit. — Géotropisme positif, puis négatif ciioz les feuilles du " Cyclamen repan- duin » 227 Lesagk. — Action du sel marin sur les plantes, culture du « Haphanus sativns ». 228 Magmn (le D'). — Recherciies sur la flore des lacs du Jura 228 Sambuc. — Similitude des flores de l'Amérique et de l'Afrique du Sud 228 VuiLi.EMiN (le D"' P.). — Sur la subordination des caractères 228 Heckkl. — Visite à la propriété de la itozière et aux serres de la villa Daricr, au Prado 228 Gadeau de Kerville (H.). — Les vieux arbres de la Normandie 229 Mariûn. — Présentation du Gomphostrobus heterophylla, conifèrc prototypique du Permien de Lodève 230 — — Flore pliocène des environs de Marseille. Kxistence d'un magnolia plio- cène à feuilles caduques 230 BounguELOT. — Répartition des matières sucrées dans les dilférentes parties d'un champignon 231 Léger. — Les dilférents aspects du latex, chez les Papavéracées 231 Heim. — Sur le genre t Leitneria Chapen » 231 Bonmer(G.). — Variations de la structure chez les mêmes espèces 232 Plam.hon. — Plantes médicinales de la région des steppes de l'Asie 233 Magnix. — Quelques considérations générales sur la castration parasitaire chez les végétaux 233 Question proposée à la discussion de la 9" Section 233 i)tscussjon .- MM. Lignier, Blanchard (E.), Clos (D.) 235 D-^ Chabert, Poisson (J.) et D-" Rousseau (H.) 237 MO" Section. — Zoologie, Anatoiuic et Physiologie» Bureau 238 Marion. — Reproduction et croissance de la sardine dans le golfe de Marseille durant la campagne de 1891 238 Discussio» : MM. Carl Vogt, Schlumberger et Sirodot 239 Carl Vogt. — Sur le parasitisme transitoire d'une Turbollariée triclade (Gunda sp.). 239 JoiRDAN (É.). — Les corps jaunes des Échinodermes et des Géphyriens inermes. 240 — — L'Endothelium à cils vibratiles des Invertébrés 240 — — Le sens du goi'it chez les animaux à vie aquatique 240 KiiNCKEL d'HERcuLAis. — Les invasions des Acridiens, vulgo Sauterelles, en Algé- rie pendant l'année 1891. — Observations biologiques 241 Bedriaga (le D' de). — Tableaux synoptiques pour servir à la détermination des larves des Batraciens urodèles d'Europe 241 CouTAGNE (G.). — Note sur la faune malacologiquc des îles de la rade de Marseille. 242 Filhol (H.). — Sur les vertébrés fossiles provenant du gisement de la Milloque (Lot-et-Garonne) 242 — — Sur les édentés fossiles des phosphorites 242 Vayssièke. — Note sur l'existence de la Calva'losia (Liicernaria) Campantilata (?) dans le golfe de Marseille 243 — — Observations sur l'EuTHYPLOciA Sikorai, type d'Ephéméridé de grande taille, provenant de l'île de Madagascar 243 KiiNCKEL d'HERCULAis. — Les parasites des Acridiens (insectes, vers et cryptogames) 243 ScHi.UMBERGER. — Revisiou des Bilociilines des grands fonds 2i3 Gaduau de Kerville (H.). — Recherches expérimentales de tératogénie entomo- logique 243 Villeneuve (le D'). — La Bilharziose en Tunisie 244 490 TABLE DES MATIÈRES Dubois (R.)- — Sur le mécanisme de la respiration et du cri chez le Protopterus ANNECTENS 244 Discussion: MM. Carl Vogt et R. Dubois 244 SiRODOT. — Détermination du rang occupé dans la mâchoire par une molaire donnée d'Elephas primijenium ■. . . 244 Beauiîegard (H.) — OrUiagoriscus iruncatus. — Caractères extérieurs et squelette 245 LÉOTARD (J.). — La disparition ou Texlensiou de diverses espèces animales. . . 245 Nicolas (H.). — • Observations entomologiques et autres, faites au sommet du mont Ventoux (Vaucluse) 246 Decaux. — Le fruit du Courbaril au point de vue alimentaire 246 — — Les vers blancs, les vers gris, etc 246 Discussion : 5IAL Marion 246 et Decaux 247 SAmT-REMY (G.). — Liste des Trématodes raonogénèses- recueillies à RoBCoff . . . 247 Amans (le D"'). — Perfectionnement des hélices aériennes au moyen de palettes propulsives animales 247 Prouho (H.). — Sur l'appareil perforant de VHypophorella expansa (Briozoaire Cténostome) 247 Honnorat-Bastide (Ed.-F.). — Reptiles et Batraciens des Basses-Alpes 248 — — Sur une forme nouvelle ou peu connue de Cépha- lopodes du Crétacé inférieur des Basses-Alpes 248 Heim (E.). — Contribution à l'étude du sang des Crustacés décapodes 248 GuERNE (de) et Richard. — Documents nouveaux sur la distribution géographique des Calanides d'eau douce 249 Visite au Laboratoire de zoologie maritime à Endoume 249 Travaux imprimés présentés à la 10« Section 250 €fte Section. — Authropologie. Bureau 251 Mortillet (A. de). — Les haches en bronze en Italie 251 Chantre. — L'âge du bronze en Italie 251 Discussion : MM. G. de Mortillet 251 et GuiGNARD 252 Barthélémy. — Hache en bronze à ailerons courts, trouvée dans les alluvions de la Meurthe, à Nancy 252 Chauvet (P.). — Présentation d'une épée en bronze trouvée près de Cognac . . . 252 Discussion: M. G. de Mortillet 252 Barthélémy. — La trouvaille de Pouilly 252 Granet (V.). — Résultats de fouilles dins les tumulus de l'arrondissement de Rochechouart (Haute- Vienne) 253 Disctission : M, G. de Mortillet 253 Pallary (P.). — État du préhistorique dans le département d'Oran 254 Discussion: MM. G. Carrière, G. de Mortillet, Pallary et Fauvelle. . . . 254 ViNCENS (Ch.). — Iconographie de sainte Anne et de la sainte Vierge, à propos d'un groupe en marbre du xV siècle dans l'église de Pennes (Bouches-du-Rhône). . 254 Lajard. — Obsidiennes de Ténériffe 255 Question proposée à la discussion de la il" Section. Exposé sommaire par M. G. Chauvet 255 Discussion: MM. Lajard 258 Fauvelle, G. de Mortillet 259 Carrière, Tardy, E. Chantre 260 Fauvelle 261 et G. Chauvet 262 TABLE DES MATIÈRES Delislb (le D'). — Les déformations artiricielles du crâne en France; les coillures qui les produisent: présentation de la carte de leur répartition Discussion : ^Ul. Fauvelle, E. Chantre t9l et le D' Delislk. 263 264 265 Caraven-Cachin. — Le cimetière mérovingien du Gravas, près Gaillac (Tarn). . 265 Marignan (le D'). — Sépultures ncolillii(iues par incinération à Calvisson (Gard) . 266 Chantre. — Reclierclies anthropologiques en Arménie russe -ob Discussion: M. le D' Mariùnan *'"" Pineau (le D'). — Haclies polies calcinées et brisées (Rite funéraire?) 266 — — Contribution à la question de Tambre 267 _ _ Nouvelle contribution à la géographie préhistorique des cotes occiaentales de France Discussion: .MM. G. Chauvet et Fauvelle 267 Pallary et Tommasim. — La grotte des Troglodytes dOran 268 Clouet. — Fouilles de la grotte du Gros-Roe, commune du Douhet (Charente- Inférieure) Discussion: M.M. G. de iMortillet et G. Ch.\uvet 269 269 269 Barthélémy. — Contribution à l'étude des camps vitrifiés et calcinés Discussion : M . Tardy CoLLiN (E.). — Puits d'extraction de silex à Champignolles 269 Pallary. —La main dans les traditions juives et musulmanes du nord de l'Afrique. 270 Landesque (l'Abbé). — Classification des terrains et de l'industrie quaternaires dans les départements de la Dordogne, du Lot et du Lot-et-Garonne 270 Farnarier (F.). — Silex néolithiques de la station de Sainte-Catherine, près Trets 97fl (Bouches-du-Rhône) _ Discussion: M. G. de Mohtillet _ GouLAiND (F.). — L'homme primitif et l'âge de pierre -'^ Fauvelle (le D'). — Des divers milieux occupés successivement par la série an- cestrale de l'Homme " Discussion : MM. G. de Mortillet et Falvelle •"-' Rey (le D' P.). — Du crâne chez les aliénés ^^^ Discussion: M. Magitot ViLANOVA Y Piera. — La Protohistoire de Jumilla (province de Murcie et de Villena) (Alicante) • Vasseur. — Sur l'origine de l'inscription phénicienne de Marseille 273 C0LLL's(E.). — Fouilles de l'allée couverte de Coppières, à Monlreuil-sur-Epte (Seine-et-Oise) 273 Discussion : M. G. Chauvet _'' Chantre. — Objets ethnographiques desTalars et des Kurdes du niîssif del'Ararat. 273 Tardy. — Monuments préhistoriques religieux -'_* Massen.at. — Sépultures de l'époque du renne ..... 2,t4 Chantre. — Les époques paléolithiques et néolithiques dins le Beaujolais station d'Odenas (Rhône) ^'^ LoBEL (de). — Présentation de photographies de pièces de sa collcctiun 274 Question PROPOSÉE pour le Congrès de 1892 2/» 272 48" Section. — Sciences médicales. 276 Bureau ■,"..■'' Barthe de Sandfort (le D'). — De l'emploi thérapeutique des boues médicinales transportées hors de la station de Dax 2jb Bidon.— Amnésie post-éclamptique 2n __ _ Hémianopsie avec hallucinations dans la partie invisible duchamp visuel. 277 BoÉ. — Un cas d'hémianopsic homon\me supérieure 277 49^ TABLE DES MATIÈUES Jacques (L.). — De la diphtérie et de sa nature bacillaire au point de vue du traitement 278 Latil (V.). — De Thérédité dans les airections de la moelle épinière 278 Oddo (C). — Caractères généraux des tremblements hystériques 279 Maurel. — Explication du danger des hautes températures fébriles 279 BouiiDiLLON. — Quelques phénomènes peu communs dans le goitre exophtalmique. 280 BoiNET. — Ptomaïnes urinaires dans le goitre exophtalmique 281 Bloch (A.). — Sur la physiologie pathologique du nervosisme : non-valeur du terme neurasthénie 281 Bouchard. — Troubles vasculaires dans un cas de cirrhose du foie avec rétrécisse- ment de l'aorte 282 — — Des organii-mes du ihumatisme chronique ou tendant à la chronicité 283 Bouvier. — Eclampsie post-puerpérale chez une primipare morte le treizième jour des couches 283 Discussion : MM.Queirel, Fioupe, Bouvier, Bey et Bouvier. . . 283 — — La dengue de Syrie et d'Egypte à Marseille 283 Schnell. — Paralysie du voile du palais dans l'ataxie locomotrice 284 MossÉ. — Note sur la valeur sémeiologique des propathies cardiaques et urinaires dans la pneumonie . . 284 BoiNET. — Bôle des microcoques dans la thrombose marastique 285 Boinet et Boy-Teissier. — Etude sur l'action cardiaque du Cactus grandiflora. . 285 Nepveu. — Parasites du sang chez les paludiques 286 Boux de Brignoles (père). — De l'action antiseptique interne de quelques dérivés de la série aromatique dans les affections infectieuses 286 AuBERT (A.). — Sur la contagion de la tuberculose 286 Arnaud (F.). — Ostéomyélite à staphylocoques . 287 Laget. — Contribution à l'étude du tabès dorsal ataxique 287 Alezais. — Note sur l'aire chirurgicale des sinus frontaux 287 BuELLE (de). — Traitement de l'angine couenneuse par le cyanure de mercure . 288 BoiNET. — Sur le traitement des abcès du foie 288 Lépine (B.) et Barral. — Sur la pathogénie du diabète 288 Ollivier. — La fausse méningite tuberculeuse de nature hystérique chez les enfants 289 Chapplain. — Bévue sur le traitement de la tuberculose 289 Villeneuve. — Fpididymo-vésiculectomie dans la tuberculose testiculaire .... 290 Verneuil. — Du traitement du testicule tuberculeux 290 Petit (L. -H.). — Sur le pronostic et le traitement de la tuberculose 290 Onimus. — Emploi thérapeutique des extraits organiques animaux 291 Auriol. — Traitement de la phtisie pulmonaire par les inhalations d'acide sulfu- reux. (Résultats obtenus pendant une période de huit ans.) 291 Marquez. — De l'acétate neutre de plomb dans le traitement de la pneumonie . . 291 BoisiEux. — Delà grossesse extra-utérine du premier au troisième 'mois, diag- nostic et traitement 291 Discussion : MM. Bouvier et Boisleux 292 Larat. — Les progrès de l'électrothérapie en France 292 Imbert de la Touche. — Traitement de la goutte et du rhumatisme par l'élec- tricité 292 Boinet. — Becherches expérimentales et cliniques sur l'atténuation du bacille de la tuberculose par le Kristallviolet 293 — — Action de la levure de bière sur le développement de la virulence des bacilles typhique, charbonneux, pyocyanique. Applications théra- peutiques 293 Descourtis. — Les bains de vapeur térébenthines ozonisés 294 Fallot. — Note sur un cas d'amnésie rétrograde consécutive à un empoisonne- ment par l'oxyde de carbone 294 TABLE DKS MATIÈRES 493 MONTAZ. — De rinlervenliou chirurgicale dans les luxatiuiis irréductibles du pouce. 294 Maurkl. — Sur rtiygiène respiratoire "comme moyen prophylactique de la tuber- culose . . . 295 Discussion : MM L.-H. Petit, Mauhei. et Petit 295 Reboul. — Traitement des adénites tuberculeuses par les injections de naphtol camphré 295 — — [)u ii-aiienient de la tuberculose du testicule par les injections inters- titielles de naphtol camphré 295 Laplane. — Des hémiplégies palustres 296 lUiRET. — De la toxicité de l'urine pathologique 296 — — Toxicité urinaire, applications thérapi-utiques 296 DuBRANDY. — De l'aération continue dans le traitement de la tuberculose. . . . 296 JusT-CiiAMPiON.MÈRE. — Cure radicale de la hernie sans étranglement chez la femme. 296 Hallopeau et Lakat. — Sur une nouvelle variété de trophc-névrose caractérisée par des dyschromies et des éruptions lichénoides 297 Huchard (U.). — Les causes de l'artério-sclérose et des cardiopathies artérielles, leur origine alimentaire et leur traitement préventif 297 Chiais. — Note sur quelques troubles physico-chimiques de la nutrition des artério- scléreux et sur leur traitement 297 Boy-Teissier. — Du poumon cardiaque 298 Ollier. — De la valeur des opérations conservatrices dans la tuberculose osseuse. 299 Discussion : M. Lucas-Champio.nmèhe 299 Huchard (H.). — Influence de la grippe sur le cœur 300 Nepveu. — Recherches histologiques sur la pathogénie du cancer 300 Discussion : MM. Cazin 300 et Nepveu 301 Roux de Brignolles (fils). — Fracture de l'extrémité inférieure du tibia. ... 3Ul BoiNET. — Kyste hydatique du foie. Compression de l'uretère droit. Mort par urémie 301 — — Hémorragie primitive de la moelle 301 Prioleau. — De quelques troubles de nutrition et de sensibilité de la cornée dans la tuberculose méningée 302 NiCAisE. — Arthrite tuberculeuse miliaire secondaire 3U2 Paqueun. — Sur une disposition perfectionnée du thermo-cautére 303 Gautier (G.). — Électro-chimie nouvelle. — Action thérapeutique des corps nais- sants ■ 303 Astros (L. d'). — La syphilis cérébrale héréditaire précoce 303 Fa veau. — Électrolyse médicamenteuse 304 DuPLOUY. — Tumeur mixte du cordon spermatique 304 Oddo. — Élimination du plomb et du fer par la peau dans le saturnisme aigu. 304 Rey. — De l'accommodation en obstétrique 304 Berrut. — Des déviations utérines 304 Chapplain. — Couveuse Lion 304 BouRDiLLON. — Cyrrhose posttyphoidique à prédominance veineuse et à marche rapide 305 BoiNKT. — De la lièvre rémittente bilieuse au Tonkin 305 Eyssautier. — Des abcès dentaires. — Nécessité de l'extraction au début, consé- quences graves des palliatifs, de l'expectation et de la non-intervention radicale. 306 CosTE. — Des varioles frustes 300 BoNNARD (P.). — De la création d'un institut spécial pour l'étude expérimentale des tumeurs malignes 307 FoNTAN. — Note sur le cathétèrisme des voies biliaires 307 Gaube. — Des Hydrozimas et de l'albumine dans la sueur de l'homme et des animaux '"' 494 TABLE DES MATIERES CouDRAY. — Traitement de la tuberculose chirurgicale par la méthode sclérogène de Lannelongue (chlorure de zinc) . -- Réflexions basées sur vingt-quatre obser- vations ^^° Cabadé. — Sur un cas de broncho-pneumonie puerpérale à streptocoques .... 308 CouTARET. — Diathèse rhumatoïdale et catarrhe gastrique 309 BoA'TEMS. — Traitement de la tuberculose et de l'anémie, par les inhalations d'air ozonise *^"^ Baradl'C. — Delà biométrie 310 Arnaud (F.) et Astros (L. d'). — Recherche des microbes dans les abcès du foie, son importance pour le diagnostic et le traitement 310 Arnaud. — Fréquence des abcès du foie à Marseille. — Diagnostic de l'hépatite suppurée aiguë de nos climats, à foyers multiples 310 Villeneuve. — Réflexions sommaires sur soixante cas de laparotomie pour causes diverses "^'^ Discussion : M. Verneuil 311 Nicati. — Traitement du glaucome par le drainage de la chambre postérieure ou scléro-iritomie 311 Galezowsiu. — Sur les signes prodromiques de l'atrophie ataxique du nerf optique et sur leur importance dans le traitement de la maladie 311 Petit (L.-H.). Pathogénie et traitement de la scoliose essentielle des adolescents. 312 Villard. - Chlorose et phlegmatia alba dolens 312 Discussion: xM. Teissier 313 LouGE. — De l'emploi de l'ophtalmoscope en ostéologie 313 SiRUS PiRONDi. — Sur le traitement de l'anthrax, du furoncle et d'autres lésions dermiques par les pulvérisations phéniquées 314 PoussiÉ. — Tableaux du mécanisme général des accouchements avec gravures dans le texte 314 Perrin. — Lymphosarcome symétrique du cou 314 Taffe(H.).— De l'albuminurie physiologique 315 _ _ Des matières albuminoïdes normales de l'urine humaine 315 Chavernac. — Traitement de la coqueluche 315 Raymond. — Du traitement des fibromes utérins par la castration ovarienne . . 315 Heckel et Boinet. — Uniformité d'action des sucs des Euphorbiacées 316 Gaches-Sarraute (M""). — Du nettoyage manuel de l'utérus immédiatement après la délivrance 316 Rey. — Rappoi-ts de la paralysie générale et du diabète 317 Vandey. — Traitement de certaines ankyloses fibreuses 317 Boinet. — La lèpre au Tonkin • 318 — — Troubles moteurs dans l'impaludisme. 319 Gilles. — Électrolyse d'anévrismes de l'aorte 320 Discussion : M. Teissier 320 Boy -Teissier. — De l'auscultation rétro-sternale 321 — — De l'enregistrement des battements de l'aorte appliqué à l'étude des maladies du cœur 321 Perrin. — Épithéliomas-leucoplasie buccale et vulvaire. — Etats leucoplasiques. 3'22 Carre. — Abaissement temporaire du nez pour l'exploration des fosses nasales. 322 — — Du traitement de l'anthrax par l'excision 323 Niepce. — Le climat de Saint-Raphaél dans la tuberculose osseuse 323 Criais. — Tension de la vapeur d'eau et maladies aiguës des voies respiratoires à Marseille, années 18851886-1887-1888-1889 323 Fallot (A.). — Un cas d'application de la zoologie à la médecine légale 324 Bouland. — Note sur le diagnostic différentiel et tiaiteinent de la scoliose essen- tielle des adolescents ^^* Alezais (H.) et Arnaud (F.). — Sur la répartition des éléments nerveux dans les capsules surrénales ^^ TABLE DES MATIÈRES 49o Qri-iuKi.. — Df la valeur de l'hystérectomie totale dans le cancer utérin 325 RtBOUL. — Endométrites infectieuses traitées par les antiseptiques sans cure- tage 325 BoiNET et Boi;kdillo.n (C.)- — Carcinome ovarien et phleyuiatia alba dolons . , . 326 Meugier. — Optoniètre pour la mesure rapide des amétropies axiles et des amé- tropies de courbure (myopie, hypermétropie, astigmatisme) 327 Catiu.on. — Appareil à injections lentes d'huile créosotée dans le traitement de la phtisie 327 Brémo.nd (G.). — Présentation de deux volumineux fibro-myxomes des fosses nasales extirpés par les voies naturelles sans opération préalable 328 Fanton. — Transfuseur du sang automatique 328 BoiNET. — De l'ulcère phagédénique du Tonldn ... 329 Discussion : M. Roux de Brig.nolles 329 Fayel. — De l'emploi de la gélatine, pour donner ou rendre aux pièces anatomi- ques leur laxité primitive 330 LELOia. — Recherches sur les combinaisons de la scrofulo-tuberculose et de la syphilis, en particulier du côté de la peau 330 Pennés. — Traitement de la- tuberculose par une mixture fluoro-iodique 330 QUATRIÈME GROUPE. — SCIENCES ÉCONOMIQUES 43° Section. —Agronomie. Bureau 331 Question proposée à la discussion de la 13* Section ; exposé sommaire par M. E. RiSLER 331 Discussion: MM. Llgol, Dehérain 332 — et Gassend 333 Dehérain. — L'acide phosphorique total et l'acide phosphorique assimilable des terres arables 333 Discussion: MM. le D' Jeannel, Gassend, Jeannel, LuitOl, de Laroque, Bau- doin, Paturel et Dehérain 334 Chavzit. — Expériences d'engrais chimiques appliquées à la vigne. Conclusions. 335 Discussion: MM. Gassend, Dehérain et Xambeu 335 Dehérai.\. — Rôle de l'humus 336 JE.VNNEL (le Dm. — Perméabilité du sol, fumier, humus, engrais chimiques. . . . 336 LuGOL. — L'azote dans la culture de la vigne 337 G.\ssEND. — Emploi des engrais d'origine animale 337 Discussion : M. Lugol . . 337 Montricher (de). — Colmatage de la Crau. — Emploi des balayures de Marseille 337 Jeannel le D''). —Du déboisement considéré comme cause de dépopulation, moyens d'y remédier 338 Discussion : M.VI. Dehérain et Boescu 338 KûNCKEL d'HERCULAis. — Lcs invasious d'acridiens en Algérie et les moyens à employer i)Our les arrêter 338 Xambeu. — Traitement des vignes phylloxérées par le sulfure de carbone mé- langé de vaseline 338 — — Composition des foins des prairies naturelles 339 Gassend. — L'emploi des fumiers 339 Discussion : MM. Lugol et Dehérain 34O COUTAGNE (G.). — De l'influence du calcaire sur les vignes américaines 340 Sagmer. — La destruction des vers blancs 340 Les.age. — Action du sel marin sur les plantes 341 Discussion : MM. Dehérain et Lesage 341 496 TAULE DES MATIÈUES Souche. — La détermination des éléments utiles d'un terrain 341 Discussion : M. Llgol 341 BoNNARD (P.). — Introduction des plants américains en Tunisie 341 RiETSCH et Martinaisd. — Emploi des levures sélectionnées dans la vinification . 342 Discussion : MM. Gassend, Rietsch, Sabatier 342 et Martinand 343 Sabatier (P.). — Sur le traitement du mildew 343 Discussion: M. Lugol 343 Verdet. — Introduction de la culture de la betterave à sucre dans le midi de la France 343 Chesnes (G. des). — Le reboisement dans les Bouches -du-Rhône. ...... 344 Casthelaz et Bruère. — Sur le traitement de la vendange par le sucro-tartrate de chaux 344 Bringuier. — Équilibre entre les principes constitutifs du vin 344 Gassend. — Présence de l'acide borique à l'état normal dans les vins 345 — — Déplâtrage des vins 345 Rousseau (le D'). — Boîtes pour collections de fruits et de graines 345 Question proposée à la 13*= Section pour être discutée au Congrès de Pau .... 345 Travail lmprlue présenté à la 13' Section 345 14« Section. — Oéo graphie. Bureau ■ 346 LÉOTARD (J.). — La rapidité actuelle des communications autour du monde et la grande route internationale de transport 346 Drapeyron (L.). — De la répartition des cours de géographie de l'enseignement classique 3i6 LÉOTARD. — Présentation de la revue de l'Afrique 345 Morel (M.). — Notes du- voyage en Algérie (décembre 1890). — De Philippeville, Constantine, Batna à Biskra. Retour par Sétif, Bougie et Alger 346 Seuvonnet. — La Tunisie 347 Magnin (le D'). — Sur la limnologie jurassienne 347 Question proposée à la discussion de la 14° Section ; exposé sommaire par M. Bo- RELLI Breittmayer (A.). — Le Rhône à Marseille 351 Discussion: M. Boulé 353 FoCK. — De Marseille au Tchad par le Transsaharien direct et commercial. . . . 355 PoussiÉ (le D'). — Unification internationale de transhtération adoptée dans un Manuel de conversation en trente langues et transcription par un alphabet universel 356 — — Présentation d'un Manuel de conversation en trente langues. 356 LÉOTARD (J.). — Le mont Canigou vu de Marseille 357 Rabot. — Notes sur une mission du Ministère de l'Instruction puhhque en Islande et à Jan Mayen 357 Vœu proposé par la 14° Section 358 Travail imprimé présenté à la 14° Section 358 ■tA" .^ectiou. — i^cououiïe politique. Bureau 359 Bellet (D.). — Le régime des ports de commerce en Angleterre 359 .Teannel (le D"^). — Du déboisejiient comme cause de la dépopulation 360 Pbéaudeau (dej. — Répartition dos transports entre les chemins de fer et les voies navigaMcs ^885-18-7^ ."60 TAiiLE DES MATIÈKES 497 PassY:(F.)- — La macliine humaine 360 BouRGERY. — Sur un livret d'état civil obligatoire 360 MoREL (II.). — La réforme de l'Assistance publique par l'expansion coloniale . . . 361 Discussion: M. Gouttes 361 SicARD (le ])■■ A.). — Des ateliers d'aveugles à Marseille 362 GouTTKS (F.). — De l'action des machines 362 Question proposée à la 15° Section; exposé sommaire par M. Jules Martin. . . . 363 Discussioti : MJI. J. Martin 366 Verne et Alglave 367 Ht'BOU. — De l'établissement des ports intérieurs en France et de l'influence au point de vue commercial de la jonction des canaux et rivières avec les chemins de 1er • 367 Discussion: M. Texougi 368 Gacheux. — Du sauvetage en France et à l'étranger 369 FocK. — Le Transsaharien 369 Nottelle. — La crise de la civilisation 369 Tenougi. — Sur le travail et les salaires au point de vue moral 370 Bernard (F.). — Le travail des enfants 370 Chaigneau. — L'organisation des cours de mécaniciens et chauffeurs de la marine, à Marseille 370 Passy (F.), — La liberté de la pornographie 370 Guilbault (A.). — Du partage des bénéfices avec les ouvriers 371 Curie ^.J.). — Distinction nécessaire entre les dépenses du budget qui constituent de véritables placements de fonds et les dépenses courantes . . . 371 — — Réalisation indirecte de l'impôt sur le revenu 371 — — La représentation proportionnelle des diflërentes opinions dans les élections 372 Barbier-Delayens. — Sur la comptabihté commerciale et industrielle 372 Lantier (le D'). — Le régime iJe l'élection périodique par les pairs, etc 372 Travaux imprimés présentés à la lô*' Section 373 16° Section. — Pédagogie. Bureau . . 374 Alluard. — Les professeurs honoraires de Facultés . 374 Taverni (,R.i. — De la tendance exagérée vers le spécialisme magistral dans tous les Instituts d'instruction publique 374 Vauthjer (L.-L.). — Les langues anciennes dans l'enseignement classique .... 374 Discussion: M. Taverni 374 VuiLLEMiN (le D'). — L'enseignement de la botanique dans les Facultés de médecine 375 Pavot. — Étymologie franco-latine. — De l'accent latin 375 Kemeny (F.). — La conférence scolaire de Berlin 375 Peugeot. — L'éducation dans l'État 375 Ricard (F.). — Révolution « Part égale » de la musique 375 T.wERNi. — Création et fonctionnement des Universités 376 Tr.vvaux imprimés présentés à la 16° Section. 376 49° Section. — Hygiène et .ilédecine publique. Bureau 377 Allocution de M. le D' Napias, Président de la 17° Section 377 Giraud (le D'). — Étude hygiénique du nouvel hôtel des Postes et Télégraphes de Marseille 381 Discussion : MM. Mireur, Giraud, Trélat, Uerscher et Giuaud 381 32 498 TABLE DES MATIÈRES Delahoussl (le D"'). — Ventilation. — Du rôle de l'électricité dans la stérilisation de l'air et de l'eau 382 Kaymondaud (le D'). — De l'influence que peuvent avoir des institutions médicales sur les progrès de la colonisation française dans l'Indo-Chine . . 382 MoNïiucHEH (de). — Valeur économique de la vie humaine à Marseille 3h3 IN'iCATi (le D'). — Photomètre oxyopique à réflexion 383 BoN^ET (le D''). — Documents inédits sur la peste à Marseille . . 'ûSâ Heckel (leD'^Ed.). — De la maladie du frient (ou friénite) déterminée par le tra- vail de la canne de Provence 383 Diseuision : MM. Milliot, F. Buémond et Napias 384 Brémond (le D'). — Explosion des poussières végétales dans l'industrie 384 Vidal (le D'A.). — Les hôpitaux marins et le sanatorium Renée-Sabran à Hyèrcs- Gien 384 — — Plans des bâtiments d'isolement pour le sanatorium Kenée-Sabran. 385 Valcouiit (le D'' de). — Régime des eaux et des cgouts dans les villes du littoral méditeri'anéen 385 Discussion : MM. Cli. Herscher, Mireur 385 Gems, de Valcouut et de Montricher 386 André.— Appareil nettoyeur des bougies Chamberland 386 Mireur (le D'). — Contagion dans les lavoirs publics et ventes d'objets contaminés. 387 Discîission : M, Brémond 387 Oueirel (le D'). — Le lait cl la tuberculose 387 Discussion : M. Brémond 387 Cvcheux (É.). — Des se'?ours publics et privés donnés en France, a nsi qu'à l'é- Irangcr, aux victimes d'accidents 387 Genis. — Assainissement de Marseille 388 Herscher. -- La stérilisation de l'eau. 388 Pamard (le D"'). — Sur la mortalité de la première enlance. 389 Jeannel (le D"'). — Le déboisement et la dépopulation 390 Millio'p (le D"'). — La médecine de colonisation en Algérie 390 ViLANOVA Y Piera. — Lcs institutions sanitaires en Espagne 391 Chancel (E.). — Sur la désinfection des lettres, telle qu'elle était pratiquée autre- fois dans le lazaret de Marseille 391 Lettre à JL le Maire de Marseille 391 Question proposée à la discussion de la 17*^ Section au Congrès de 1892 392 tonléreuces laites à Marseille. Regnaivd -(le D' P.).— La vie dans les eaux - 393 Roux (C). — Marseille indust-iei et commercial -429 Kxcur.siious, Hisites scicutiliques et industrielles, Programme général ^^^ Excursion générale de Saint-Remy, les Baux, Arles 447 — ■ — Port-de-Louc, Màrtigues, Aix 450 — finale à Toulon, Hyères, Saint-Raphaël, Cannes, Nice, Monaco, Menton. 453 Soirées à Marseille _ ^^^ Visite des ports ^'^'^ École supérieure de commerce de Marseille . ...... • • •• • • '^^^ Cours de Mécaniciens, pour mécaniciens et chauffeurs de la niaiine et des ateliers. 461 Savonnerie Charles Roux. . ^^-^ Savonnerie de M"" Ch. Morel Z**^"^ Huilerie d'Arenc, de MM. Jeansuulin et Luzzatti 469 TABLE DES MATIERES 499 Raffinerie de soufre A. Boude et fils 469 Tannerie E. Jullicn et ses fils '4'^-^ Minoterie J. Moricelly aine '^'72 Compagnie du Uio-ïinto, Société de produits chimiques de Alai'seille l'Estaque. . 474 Fabrique de capsules métalliques Ch. Gauvet et C''^ '^'^6 Brasserie Velten ^'''^ Distillerie Cusenier 478 Table des matières ^^'■^ CAKIS. — I.Ml'KIMERIS CH UX. — RLE UEKi.EKE, tO . Association Française T. XX PLAN DE MARSEILLE