PNR MeTeErE rires Isle ’ nt, ’ Here reir néinreigieniele DOI CON te ot tn ttet CODE OL } Hibatenst Li het DORE GE + LPOCIC ICE ES JOLOLX; DID tletrlrirletelete DPCICIETES rotor etes LU ; #, (LRU ft HAN à GO D) # et COUCOU A ieplterieiels CHE “+ f ete 'e 2 sie forul THE NEW YORK BOTANICAL GARDEN The LuEsther T. Mertz Library CENTENNIAL BOOK Rupert C. Barneby Cherished during his watch" LACAITÆ \ FILIORVMQVE. THE LUESTHER T. MERTZ LISRARY THE NEW YORK BOTANICAL GARDEN THE NEW YORK EOTANICAL GARDEN CONTRIBUTIONS À LA CONNAISSANCE DE LA FLORE DU NORD-OUEST DE L'AFRIQUE ET PLUS SPÉCIALEMENT DÉ LA TUNISIE I RANUNCULACEÆ — CUCURBITACEÆ SV. MURBECK. LUND 1897 PR. E. MALMSTRON HO EC D ‘ Ê Fe most LT $ Sa | d TE UYR " LE L : : = L 1 N' Ron È RE Le sel ‘+ À L Ne: £ ne r: rx L 4 Ent Me 1 , 1e LE # \ AN LU EE à CROP ANT ES CE Des a AANT ORGUE À : , Cor er ; e “re . É V A *: | à . | L i * LEE MG: r + … À ‘4 j “ K . “4 = 44 ? à mn à : \ À Fe) } ve 4: ATLULM 14 cs pare ) ARS AL UE 4 A £ £ pr ë à : : ES "4 “ ve de: | + : ç e 0e À, 2 x L j L LA « u = 7. / ‘ | ds hi : a on ‘4 Fr Us F. Fe , Introduction. Les observations que nous publions ici constituent la partie acquise jusqu'à présent des résultats fournis par une mission botanique entreprise par moi en 1896 dans le nord-ouest de l'Afrique en qualité de boursier de la fondation LETTERSTEDT, ainsi que par les études que l'examen des matériaux recueillis au cours du voyage m'a amené à faire pendant un séjour subséquent à Paris. Mon plan primitif était de visiter, pendant les quatre mois (février —mai) que devait durer mon séjour en Afrique, seulement l'Algérie, où j'avais l'intention d'une part de recueillir sur les côtes des algues maritimes, de l'autre d'étudier la compo- sition et la physionomie de la végétation phanérogame dans les diverses régions botaniques nettement caractérisées de ce pays: le «Tell», les Hauts-Plateaux, les Hautes-Montagnes et le Désert Saharien. Mais par suite du manque presque absolu de pluie pendant l'hiver 1895—96, la végétation se trouva aussi bien dans le désert que sur les hauts plateaux, régions qui offraient évidemment le plus d'intérêt, dans un état particulièrement défavorable pour des études de ce genre; aussi déjà après six semaines de séjour sur la côte et dans l'intérieur, je résolus de quitter l'Algérie, et, mes instructions de boursier me le permettant, de me rendre en Tunisie dans l'espoir d'y trouver un champ plus propice au moins pour des observations en gé- néral sur la flore du pays. C’est ce qui arriva peu à peu, grâce à des pluies abon- dantes survenues après la mi-mars et qui, chose singulière, se répétèrent souvent jusqu'à la fin de mai. Cependant comme dans le sud et l'intérieur du pays la vé- gétation ne prit son plein développement qu'à la suite de ces pluies et qu'aussi ailleurs, à cause d'une température relativement basse, elle se trouvait de plusieurs semaines en retard, je jugeai opportun, surtout afin de prendre aussi connaissance II de la flore des régions montagneuses de la Tunisie, de demeurer encore sur terri- toire africain pendant la plus grande partie de juin. Voici quelques détails concernant l'itinéraire que j'ai suivi. Accompagné de mon compatriote et ami M. Emiz Ou, j'arrivai à Alger le 2 février 1896. Comme la vé- gétation phanérogame était encore peu développée et que dans le voisinage, à Guyot- ville, la côte se trouva riche en algues, nous nous occupâmes d'y en recueillir en com- mun, dans des circonstances très favorables, jusqu'au 17; ensuite, après que Jj'eus fait pour mon compte particulier une excursion à Blida et aux gorges de la Chiffa, nous partimes le 19 par chemin de fer pour Bougie et continuâmes le 25 notre route par bateau à vapeur jusqu'à Philippeville, toujours dans le but d'étudier les algues. Comme en ce dernier endroit le temps et la mer menaçaient de nous con- damner à plusieurs jours d'inactivité et que je comptais pouvoir faire déjà dans le courant de mars et la première moitié d'avril des observations sur la végétation du désert dans des conditions avantageuses, nous nous mîmes en route vers le sud le 27 février. Mais les excursions d'orientation faites au commencement de mars aux environs de Biskra, El-Outaïa et El-Kantara, ainsi que les renseignements concor- dant avec leur résultat que nous fournirent des personnes compétentes sur l'état de la végétation dans l'oasis de Tougourt, où j'avais l'intention de me fixer quelque temps, montrèrent qu'il n'était pas opportun de prolonger notre séjour dans le dé- sert algérien; aussi, après m'être assuré à Kroubs et au cours d'un trajet en chemin de fer entre cet endroit et Beni-Mansour que, au moins dans l'Algérie orientale, un séjour sur les hauts plateaux ne donnerait pas non plus les résultats espérés, je partis pour la Tunisie et arrivai le 19 mars à Tunis. M. Ozix, qui avait fait seul dans les environs de Biskra de nouvelles excursions et, eu égard aux circonstances, avait recueilli un nombre considérable d'espèces, m'y rejoignit le 18, et nous visitâmes ensemble Hammani-el-Lif et quelques autres endroits dans les environs de Tumis. Le 22 mars nous nous séparâmes, M. On pour rentrer au pays, où le devoir l'appelait, et moi pour continuer immédiatement ma route vers le sud, aussi loin que le permettaient les moyens de transport et mon équipement. Le 24 je débar- quai à Gabès et y demeurai jusqu'au 9 avril, visitant aussi pendant ce temps, outre les environs immédiats, le Djebel Dissa, l'oasis de Métouia et l'Oued Melah. Le 10 je partis pour l'intérieur, passai l'oasis d'Oudref, Oglet Telemine, le Bordj El: Fedjedj, le Djebel Menkeb, le Dj. Rhoda, les puits de Mehamla, le Bordj El Hafay, l'extrémité occidentale de la plaine du Thala, puis, tournant à l'ouest, le caravan- sérail de Bir Saad, Bou-Hamram et l'oasis d'El-Guettar et atteignis le 11 avril au soir Gafsa, dans l'intention de chercher à poursuivre jusqu'à quelque endroit sur les bords du Chott El-Djerid. Mais déjà à Gafsa les conséquences de l'absence des pluies d'hiver se faisaient remarquer à un non moindre degré que dans le Sahara algérien, surtout en ce qui concerne la végétation annuelle; dans les enfoncements du terrain on rencontrait fréquemment des amoncellements considérables de fruits et de graines appartenant à des espèces annuelles, mais sans cela cet élément si III richement représenté dans la flore du désert n'offrait que de jeunes plantes sorties de terre pendant la période de pluie qui ici aussi avait commencé vers le 18 mars. Aussi repris-je déjà le 14 avril la direction de Gabès, mais comme certaines locali- tés visitées précédemment entre le Bled Thala et El-Guettar m'avaient paru pro- mettre une moisson assez satisfaisante. je m'arrêtai pendant une semaine au cara- vansérail de Bir Saad et étudiai assez minutieusement la contrée entre Sakket, Bou-Hamram et El-Ayaïcha; je ne fus deiretour à (tabès que le 26 avril, après avoir consacré aussi quelques journées aux environs d'EI Hafay. Assuré par l'en- tremise des autorités françaises de l'hospitalité du calife d'El Hamma (Beni Zid), je partis le 30 avril pour cette oasis, dans les environs de laquelle je rencontrai bien développés la plupart des représentants de la flore désertique tunisienne. Après avoir visité aussi le Diebel Regouba et le Dj. Aziza, ainsi que les bords du Chott El-Fedjed], je revins le 5 mai à Gabès, où je m'embarquai le 7 pour Sousse. Du 10 au 12 j'explorai les environs de cette ville, après quoi je me dirigeai le 14 vers l'intérieur de la Tunisie moyenne. Les préparatifs nécessaires pour la continuation de mon voyage, ainsi que des pluies violentes, qui rendirent pendant plusieurs jours les plaines argileuses des environs impraticables aussi bien pour les cavaliers que , pour les véhicules, me retinrent à Kairouan jusqu'au 23, date à laquelle je conti- nuai ma route dans la direction de Maktar, après avoir visité dans l'intervalle le Dijebel Baten-el-Gueurn, lOued Bayla, ete. Je passai par Aïn Cherichira, Aïn-er- Rhorab, puis, non sans danger pour mon bagage, je traversai l'Oued Merguellil encore très gros, suivis ensuite le pied du Dijebel Trozza, passai par le Fondouk Sidi el- Hadj-Ali et le Bled El-Aala, traversai encore une fois l'Oued Merguellil, atteignis le troisième jour le pittoresque village de Kessera et enfin Maktar le qua- trième. Ici, comme d'une façon générale dans les parties de la Tunisie centrale par lesquelles je passai, je me trouvai en présence d’une végétation luxuriante pro- voquée par les pluies abondantes, et comme par suite de sa situation et de l'excel- lente hospitalité qui m'y fut offerte le Bordj de Maktar était un point favorable pour entreprendre de là des excursions, j'y restai jusqu'au 13 Juin. Pendant ce temps je visitai le Poste optique près de Souk-el-Djema et le Kalaa-el-Harrat..et fis du 7 au 11 juin une expédition au Djebel Serd]j, qu'aucun botaniste n'avait encore exploré et dont je gravis la crête le 9 juin‘). Péndant l'aller et le retour, je collectionnai dans les endroits suivants: Djebel Bellota, dont je fis l'ascension le 8, Sidi Marchett, Aïn Zouza; de plus El-Kessour, Dechera Zriba et Zaouïa Sidi Abd-el-Melek, loca- lités où les cheiks respectifs m'offrirent obligeamment un gîte. Le 13 juin je partis pour el Kef en passant par le Fondouk Souk-el-Tleta et y visitai les environs im- médiats ainsi que le sommet du Dyr-el-Kef. Le 19 la diligence m'amena à la sta- stion de chemin de fer de Souk el-Arba et le lendemain je me retrouvai à Tunis. 1) Cette montagne, à laquelle je n'ai malheurensement pu consacrer qu'une excursion, mérite grandement d'être explorée plus à fond au point de vue botanique. IV Après avoir gravi le 21 le sommet du Djebel Bou-Kourneïn et fait le 22 une visite aux ruines de Carthage, je m'embarquai le 23 pour l'Europe. Comme on le voit par ce qui précède, la partie de beaucoup la plus considé- rable des matériaux phanérogames recueillis au cours de mon voyage provient de la Tunisie. Mais comme pour la mise en œuvre j'ai eu le grand avantage de dispo- ser des collections considérables, provenant de l'Afrique du nord-ouest en général, qui se trouvent au Muséum d'histoire naturelle à Paris, il m'a été possible de four- nir aussi en plusieurs endroits des contributions de quelque importance à la flore de l'Algérie et du Maroc. J'ai surtout profité de cet avantage pour déterminer aussi exactement que possible la distribution géographique des formes nouvelles où 1m- parfaitement connues traitées ici, et cela parce que je suis vivement persuadé que, spécialement dans les groupes polymorphes, une connaissance précise de cette dis- tribution est une des conditions essentielles pour pouvoir bien juger de l'aftinité et du développement phylogénetique des types. L'accès de l'herbier du Muséum m'a aussi souvent fourni l'occasion de rectifier certaines indications inexactes des ouvrages concernant la flore du nord-ouest de l'Afrique; j'ai d'autant moins hésité à le faire qu'on sait avec quelle facilité de semblables erreurs se transmettent d'un ouvrage à l'autre, essentiellement par suite d'une négligence à consulter les docu- ments nécessaires qu'on ne constate que trop souvent chez les phytographes. En revanche, et principalement parce qu'on peut espérer que le Compendium floræ atlantice commencé par Cossox sera continué, j'ai en général négligé de décrire ici les espèces et formes nouvelles des collections du Muséum que j'ai cru pouvoir dis- tinguer au cours de mon travail, mais avec lesquelles je n'avais pas fait connais- sance pendant mon voyage; il a cependant été fait exception pour quelques-unes, à cause de leurs relations plus ou moins intimes avec des formes rencontrées par moi. Pour obtenir des déterminations précises, j'ai profité dans la plus large mesure possible des ressources dont je disposais. Si néanmoins mes déterminations doivent assez souvent être déclarées plus ou moins approximatives, c'est une conséquence nécessaire de la richesse du domaine traité en groupes polymorphes, insuffisamment débrouillés jusqu'ici. Pour préciser la forme que j'entends désigner sous un certain nom dans ce qui suit, j'ai dans la règle, où des doutes pouvaient naître, renvoyé à un ou plusieurs des exsiccata numérotés dont j'ai disposé: en général j'ai attaché à cela plus d'importance qu'à citer un grand nombre de descriptions et d'iconographies ; j'ai renvoyé tout spécialement aux nombreux et précieux exsiccata algériens publiés vers 1850 et plus tard, qu'on s'étonne de ne pas voir cités dans les ouvrages d'em- semble parus dans la suite sur ia flore de l’un ou l'autre des états barbaresques. Comme première contribution à la connaissance de la répartition verticale des plantes en Tunisie, j'ai cru dignes d'être communiquées ici les observations faites à cet égard au cours de mon voyage. Les indications de hauteur qui accompa- gnent donc la plupart des espèces traitées plus loin s'appuient en premier lieu sur TES V la Curte de reconnaissance publiée en 1881-87 par le Service géographique de l'Armée (échelle !/s00000) et pour le reste sur mes estimations faites à vue d'œil; dans la majorité des cas ces chiffres ne sont donc qu'approximatifs; mais il n'est pas pro- bable que l'erreur dépasse 10 à 30 mètres pour les hauteurs peu considérables et qu'elle atteigne 100 mètres pour les plus grandes. Pour l'orthographe des noms de lieux arabes j'ai consulté avant tout Cossox, Répertoire des principales localités mentionnées dans le Compendium floræ atlanticæ *). Quand je n'y ai pas trouvé les renseignements désirés, j'ai suivi le système ortho- graphique adopté dans la carte citée ci-dessus, système qui diffère un peu de celui de Cosson. Il est peu probable que les inconséquences orthographiques qui résul- tent de cette circonstance et d'autres encore puissent donner lieu à des erreurs. C'est pour moi un devoir agréable d'exprimer ici ma reconnaissance aux per- sonnes qui ont prêté à mes recherches l'appui le plus efficace. J'ai à nommer en première ligne M. Camgon, Gouverneur général de l'Algérie et M. Mrrzer, Résident général de France à Tunis, grâce aux recommandations desquels j'ai rencontré l'accueil le plus bienveillant auprès des autorités algériennes et tunisiennes. Je me sens tout particulièrement obligé envers M. Mrzzer, dont l'appui énergique m'a permis d'effectuer d’après l'itinéraire rapporté plus haut, malgré la simplicité de mon équipement, mon voyage non prévu en Tunisie. Je dois exprimer à M. Bureau, Professeur au Muséum d'histoire naturelle à Paris, Directeur de l'herbier et du laboratoire botanique, ma profonde gratitude pour l'extrême libéralité avec laquelle les collections botaniques de l'établissement qu'il dirige ont été mises à ma disposition. Sans oublier M. Porssox. Assistant, et M. Boxxer. Préparateur de botanique au Muséum, j'adresserai ici spécialement à M. FRrancHET mes remerciements cordiaux pour l'intérêt avec lequel ce savant a suivi mon travail et pour les avantages que m'a valu en de nombreuses occasions sa bienveillance dévouée et sa riche expérience. Je suis aussi extrêmement redevable à M. Barrarre, Conservateur de l'Herb. Cossox et l’un des auteurs de l'ouvrage capital sur la flore de la Tunisie, qui m'a accordé de la façon la plus obligeante l'accès de ces collections, de beaucoup les plus importantes pour l'étude de la flore du nord-ouest de l'Afrique, et qui m'a autorisé à publier ici les observations faites en les utilisant. 7) Compend. floræ atlanticæ, vol. I, p. 111 etc. Paris 1881. + RE: à M r- \ w AS ag o £ ë ter 5 12 HS à A. TA La), “ ï LE 4 Y NE. ü be t : qu > f \ cd S à ep VI \ (SE LEE TRUE à 5 1 Il me reste enfin à remercier mon ami et compatriote M. Emiz Ou : non s lement pour son zèle et son activilé pendant le temps où j'ai profité de sa come à, pagnie, mais aussi pour avoir mis à ma disposition les matériaux recueillis par Jui- même durant son séjour dans l'Algérie méridionale. ! OO , L2 4 x ‘ L \ \ \ " ; | | il : ; LAQ 4 \ Ê * À nt * 4 Û Angiospermæ. Dicotyledones. Ranunculaceæ. Anemone palmata L. Sp. pl. ed. I p. b38 (1753). — Tun.: Broussailles du Dj. Serdj; au pied du Kalaa-el-Harrat. 900-1100 mm. Ranunculus rupestris Guss. Ind. sem. hort. reg. boce. an. 1826; FL sic. syn. IT p. 44 (1843); Loracono Poskro FT sic. 1 1 p. 40 t. 3 (1888). — A. spicatus Coss. Comp. fi. atl. I p. 22 (1887), p. p.; Boxer in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 4 (1896); non Desr. — À. bepharicarpus BarranD. in Barr. & Traz. FI de l'Alg. p. 11 (1888); an Borss.? — Exs.: Toparo FT sic. exs. n. 366; Caourerre Fragm. fl. ale. exs: n. 4; Mungyx PI alg. exs. cent. III 1856 n. 277; Soc. dauph. 1880 n. 230. — Tun.: À la base des rochers situés au sommet du Dj. Serdj, €. 1300 im. Le 2. rupestris Guss., qui jusqu'ici n'a été connu que dans la région montagneuse de la Sicile, croît dans le nord-ouest de l'Afrique sur une vasté étendue allant des parties élevées de la Tunisie jusqu'à Oran. Dans la Tunisie cette plante a été con- fondue par Bonxer (l c.) avec le À. spicatus Desr., qui n'y a pas été trouvé. Dans l'Algérie elle en a été séparée, avec raison, par Barranpiee (1. €.) et Desgaux [F1. Kabyl. p. 17 (1894), qui l'ont rapportée au Æ. Wepharicarpus Borss. de la Péninsule ibérique. Faute d'exemplaires authentiques, je n'ai pu décider si vraiment l'espèce de Borssier est identique avec la plante siculo-africaine et si par conséquent le terri- toire occupé par cette dernière embrasse aussi une partie de l'Espagne et du Por- tugal !). Freyx, qui.dans Wivix. & Laxér Prodr. fl. hisp. III, p. 920, indique le RÀ. blepharicarpus comme existant aussi en eBarbaria», exclut ce mot dans les «Addend. & corrige, p. 981, et sépare ici l'espèce de Borssrer de celle de Gussoxe. Le ÆÀ. rupestris diffère du À. spicatus Dese. [FI atl. I p. 438 t&. 115 (1798); Barranp. in Barr. & Trag. FI. de l'Ale. p. 11 (1888). — Exs.: Jam PI d'Alg. 1) Au point de vue de la nomenclature, la question de l'identité avec le R. bepharicarpus Boiss. (1838) est sans importance, puisqu'en tout cas il faudra donner la préférence au nom plus ancien À. rupestris Guss. (1826), Acta Reg. Sue. Physiogr. Lund. ‘T. VII. 1 2 Sv. Murbeck. 1850 n. 3; Soc. dauph. 1880 n. 2350 bis & ter], qui n'est encore connu que dans les environs d'Alger, non seulement par ses carpelles plus largement ailés et au moins deux fois plus grands et par son épi carpellaire, qui est aussi par conséquent deux fois plus large, mais encore par l'indument de la face supérieure des feuilles. Ce dernier est formé de poils mous dont la longueur, même pour des feuilles com- plètement développées, est plusieurs fois plus grande que la distance entre les points de fixation des différents poils. Dans le À. spicatus les poils de la face supérieure des feuilles sont raides et, sur les feuilles développées, ils sont plus courts que la distance qui les sépare. Cette différence est si considérable, que, par cela même, les espèces peuvent être distinguées avec une certitude absolue. R. flabellatus Desr. FI atl. I p. 438 t. 114 (1798). — Tun.: Coteaux ceal- caires à Maktar; sommet du Dj. Serdj. 900—1300 m. R. millefoliatus Vanz Symb. bot. II p. 63 t. 37 (1791); Desr. EL atl. I p. 441 t. 116 (1798). — Tun.: Pentes herbeuses du Dyr-el-Kef; sommet du Dj. Serdj; coteaux calcaires à Maktar. 900— 1350 im. R. macrophyllus Desr. KI atl. I p. 437 (1798). — Tun.: Lieux humides. Kessera; Maktar; Souk-el-Djema; El Kessour. 500—1100 m. R. muricatus L. Sp. pl. ed. I p. 555 (1753); Desr. F1 atl. I p. 440 (1798). Tun.: Dj. Serdj, ete. 10—1100 m. Ceratocephalus falcatus [L. Sp. pl. ed. I p. 556 (1753), sub Ranunculo] Pers. Syn..pl. [ p. 341 (1805). — Exs.: Caourerte Fragm. fl. alg. exs. n. 301; E1cHB. F1. germ. exs. n. 1284 (sec. spec. in Mus. Par ; cfr. Nymax Consp.); Herr, Hb. græc. norm. n. 761. — Tun.: Maktar, 900—1000 m. C. incurvus !) Sreven in Bull. soc. d. nat. de Moscou, I sér., 21:2 p. 269 (1848). — C. falcatus var. Barrelieri Durour in Bull. soc. bot. Fr. VII p. 221 (1860) (Vidi specim. orig.). — C. furfuraceus Pouez Nouv. mat. p. 248 (1874) — Exs.: Bour&. PI. d'Esp. 1854 n. 2086; Porra & Rico It. IT hisp. 1891 n. 769 (205). Ce type, bien caractérisé par Srevex et Pomer, figure chez Cosson (Comp. fi. atl.), dans la liste des synonymes du ©. falcatus, comme une «forma pusilla» et dans le Catal. rais. Tun., il n'est pas mentionné du tout. Cependant il diffère si sensi- blement du © falcatus qu'on doit le considérer soit comme une sous-espèce, soit comme une espèce particulière. Ainsi l'axe central fructifère dépasse plus ou moins les feuilles (dans le C. falc. il reste plus court que celles-ci); l'épi carpellaire est cylindrique et d'une longueur ?,5—3.5 fois plus grande que la largeur (dans le C. fale. oblong et d'une longueur seulement 1.2—2 fois plus grande que la largeur); le bee des carpelles a sa plus grande largeur à la base et est presque droit, forte- ment courbé en crochet seulement vers l'extrémité (dans le ©. fale. il est élargi vers 1) Non pas incanus, comme on lit dans WisEk. & LGE. Prodr. f. hisp. et dans BATTAND. & TrAB. F1 de l'Algérie. Contributions à la flore de la Tunisie ete ) le milieu et son bord extérieur est courbé en faux sur toute sa longueur); du reste toutes les parties de la plante présentent une pubescence laineuse aranéeuse beau- coup plus dense que dans le € falcatus. La répartition de cette plante dans le nord-ouest de l'Afrique est, d'après les échantillons du Muséum de Paris, la. suivante. A{g. Prov. d'Oran: El Aricha au sud de Sebdou (Coss. 1852). Prov. de Const.: Batna (Coss. 1853). Voir en outre Pouex LL ©. — Tun.: El Avaïcha (Doum & Bonx. 1884). Quant à la distribution de la plante en dehors de l'Afrique, je ferai remar- quer que la supposition faite par Freyx dans Wivzx. & Lér. Prodr. f. hisp. que le C. falcatus d'Espagne appartient tout à fait à la plante en question à été confir- mée par les exemplaires que j'ai pu examiner. Nigella hispanica L. Sp. pl. ed. I p. 534 (1753). Subsp. N. atlantica. — Nomen novum. Syn.: N. Hispanica var. 5 intermedia Coss. Notes s. qq. pl. de Fr. etc. fase. IE p. 49 (1850) & Comp. fl. atl. IT p. 41 (1887) — N. intermedia Bamranp. in Bart. & Tras. [fl de l'Alg. p. 18 (1888); non C. Kocx in Linnæa XIX p. 48 (1847). — Exs.: Caouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. D; Soc. dauph. n. 7. — Tun.: Très commun aux environs d'El Kef, de Maktar etc. 300—1000 m. Delphinium pubescens De. I. franç. ed. HI, vol. VI p. G41 (1815). Var. dissitiflorum Coss. Comp. fl. atl. IT p. 46 (1887) — Exs.: Krazik PI. tun. n. 23. — Tun.: Bled El-Aala, c. 450 m. D. emarginatum Press Delic. prag. p. 6 (1822); Guss. FL. sic. syn. IT p. 28 (1843); Losacono Posero FI sic. I p. 52 (1888) — D. pentagynum Boxxer in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 8 (1896); non Desr. FL atl. I p. 427 t. 111 (1198). — Exs.: Krarix Pl. tun. n. 22. Cette espèce, jusqu'ici connue seulement dans la Sicile, paraît être assez ré- pandue dans les parties avoisinantes de l'Afrique du nord; j'en ai vu des échan- tillons provenant des points suivants. Ag. Prov. de Const. : Bône (Srenxeit). — Tun.: Bordj Toum (Roux); Fort de Sidi-ben-Hassen (Barrarre 1888); broussailles du Dj. Bou-Kourneïn, commun (Murs.); vallée de l'Oued Meliana près Mohamedia (Miss. bot. 1883); Dj. Zaghouan (Kraz. 1854; Miss. bot. 1883); Dj. Bargou, in valle Lerourx. 1887). En ce qui concerne les rapports de la plante avec les D. silvaticum Pox. et D. pentugynum Lam. voir cette dernière espèce. D. silvaticum Powez Nouv. mat. p. 382 (187); Barranv. in Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 16 & App. I p. I (1888—90). — Tun.: Fernana (Miss. bot. 1583; Herb. Mus. Par.). Jusqu'ici connu seulement dans la province de Constantine en Algérie. 4 Sv. Murbeck. D. pentagynum Lam. Enc. méth. Il p. 264 (1786); Desr. El atl. I p. 427 t. 111 (1798); Wivzx. & Les. Prodr. fl. hisp. IT p. 971; non Bonner in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. — Exs.: Bourc. PI. d'Esp. 1849 n. 16; Jamin PI d'Alg. 1850 n. 4; Bazansa PL d'Alg. 1851 n. III 1856 n. 35; Caouzerrs Fragm. fl. alg. exs. n. 402. 10, 1852 n. 575; Muwgyx PI. alg: exs. cent. L'examen attentif des riches matériaux du «Delphiniwm pentagynum» qui se trouvent au Muséum de Paris a donné pour résultat que Cosson (Comp. fl. atl.) et d'autres auteurs qui ont traité le domaine du ÆVora atlanticu ont confondu sous ce nom deux espèces différentes; c'està-dire qu'en dehors du vrai D. pentagynum Lam. figuré par Desronraines (El. atl. tab. 111) et distribué dans les exsiccata ci-dessus cités, ils ont aussi compris sous ce nom le D. emarginatum Præsi, connu dès 1822 En même temps il s'est montré que la distribution géographique des Le D. pentagynum habite le Portugal, le sud de en Sicile. deux plantes est bien différente. l'Espagne, le Maroc et, en Algérie, les provinces d'Oran et d'Alger. Probablement il se trouve aussi sur quelques points de la province de Constantine, mais la limite orientale de son territoire ne parait pas s'étendre au delà; au moins les échantillons tunisiens que j'ai pu examiner, et qui ont été rapportés par Cosson et Bonner au D. pentagynum se sont trouvés appartenir au D. emarginatum Presz. Cette dernière espèce croit en Sicile et en Tunisie; en dehors de ces pays elle est connue seule- ment à Bône, ville algérienne pas très éloignée de la frontière tunisienne. Il n'est pas d'un intérêt moins grand que le D. silraticum Pousr occupe un territoire qui est situé entre les centres de végétation des deux espèces ci-dessus mentionnées. Quoique, comme il ressort de la comparaison ci-dessous, cette plante ne soit point à considérer comme une forme transitoire, cependant, par l'ensemble des caractères, elle se place aussi au point de vue morphologique entre les deux autres, et il est évident que tous ces trois types sont dans les relations génétiques les plus intimes. D. pentagynum Grappes multflores. Ovaires D, très velus ou velus-glanduleux. Carpelles développés d'un diamètre transversal de 3 mm. nettement divergents, assez longuement atténués- acuminés dès les bords ex- térieurs et intérieurs; les becs par conséquent ter- minaux, du reste fortement divergents. Graines longues de 2 mm. D. silvaticum Grappes multiflores. Ovaires 3, très velus- glanduleux. Carpelles développés d'un diamètre transversal de +—4,5 mm., un peu di- vergents, brusquement acu- minés vers le bord extérieur; les becs par conséquent latéraux, du reste plus ou moins divergents. Graines longues de 3 mm. D. emarginatum Grappes paucifores. Ovaires 3, absolument glabres. Carpelles développés d'un diamètre transversal de 3 mm., rigoureusement dressés, brusquement acu- minés vers le bord exté- rieur; les becs par consé- du reste dressés ou convergents. quent latéraux, Graines longues de 2 mm. Contributions à la flore de la Tunisie ete. Le) Papaveraceæ. Papaver dubium L. Sp. pl. ed. I p. 1196 (1793). Var. obtusifolium [Dusr. F1 atl, T p. 407 (1798), pro sp.] Erkan Mon. p. * 25 (1839). — Tun.: Coteaux calcaires à Maktar, c. 900 m. Roemeria hybrida |L. Sp. pl. ed. 1 p. 506 (1753), sub Chelidonio| De. Syst. IL p. 92 (1821); Bazranp. in Barr. & Teas. FI. de l'Alg. p. 21. — Tun.: Champs sablonneux ete. Entre Maktar et Kessera; Bled El-Aala. Assez commun dans le sud, 10-1000 m. Hypecoum Geslini Coss. & Kraz. in Bull. soc. bot. Fr. IV p. 522 (1857). — Tun.: Lieux sablonneux à Sidi-el-Hani. 0400 m. H. pendulum L. Sp. pl. ed. I p. 124 (1753) — Tun.: Bou-Hamram. 200—500 m. Fumariaceæ !). Fumaria numidica Coss. & Durieu in Bull. soc. bot. de Fr. IT p. 306 (1855). Var. longipes Coss. & Durigu [l. €. p. 305, pro sp.] in Coss. Comp. f. atl. Il p. 82 (1887) — Tun.: Avec le type sur les rochers du Dyr-el-Kef, c. 1000 m. — La variété connue seulement en Algérie, F. abyssinica Hammar Monogr. Fum. p. 19 (1854). — Tun.: Champs sa- blonneux entre Gabès et Ouzereg, €. 5 m. D'après Haussenecar cette plante n'était pas encore connue dans le nord- ouest de l'Afrique. F. Vaillanti Lors. Not. p. 102 (1810). — Tun.: Champs sablonneux à Gafsa ; lit d'un oued desséché près Bir Saad. 300 —350 m. Jusqu'ici non connu ni en Tunisie ni en Algérie. Cruciferæ. Mathiola incana [L. Sp. pl. ed. [ p. 662 (1753), sub Cheirantho) R. Br. Hort. kew., ed. I, IV p. 119 (1812). — A4/g.: Mit Skikda à Philippeville, gradins escarpés descendant vers la mer; 10—30 m. Var. sinuatifolia Guss. F1. sic. syn. II p. 175 (1843). — Avec le type. Cette espèce n'a pas été jusqu'ici trouvée à l'état spontané ni en Algérie ni en Tunisie. Comme elle est cultivée et se trouve échappée d'un jardin à Pointe Pes- 1) Je dois à l'obligeance de M. C. HAUssKkNECuT, à Weimar, la détermination des Fumariacées. 4 5 Sv. Murbeck. cade près d'Alger (Barr. & Tras. F1 de l'Alg. p. 73 & Append. I p. I), il con- vient d'élucider si tel est le cas aussi sur le point mentionné ci-dessus. Il n'y aurait évidemment rien de surprenant dans l'apparition de cette espèce sur les côtes de l'Afrique du nord, puisqu'elle se trouve à l'état sauvage non seulement sur la côte septentrionale de la Méditerranée, mais aussi en Sardaigne et en Sicile. M. parviflora [Scouss. in Scrap. Journ. f. d. Bot. IIT p. 369 (1801), sub Cheirantho] R. Br. Hort. kew., ed. Il, IV p. 121 (1812). — Tun.: Lits des oueds desséchés etc. El Hafay; Bir Saad. 150—400 m. | Lonchophora capiomontana Durieu in Ducxarrre Rev. bot. II p. 432 (1546—47). — Tun.: Champs pierreux entre Sidi-el-Hani et Kairouan. 50—450 m. D'après Barranpier (Flore de l'Alg. p. 75) cette plante existerait en Algérie seulement dans le Sahara oranais; cependant, cette indication résulte sans doute de quelque lapsus, puisqu'on connaît un grand nombre de stations aussi dans les pro- vinces d'Alger et de Constantine (Cf. Cossox Comp. FI. atl. IT p. 109). Arabis verna [L. Sp. pl. ed. I p. 664 (1753), sub Hesperide] R. Br. Hort. kew.. ed. Il, IV p. 105 (1812). — Tun.: Fentes des rochers du Dj. Serdj, ce. 1200 m. Espèce nouvelle pour la flore de la Tunisie. A. auriculata Lam. Enc. méth. I p. 219 (1783). — Tun.: Rochers calcaires. Dj. Serdj; Maktar. 900-—1300 m. Var. dasycarpa Anprz. ap. De. Prodr. I p. 143 (1824). — Tun.: Avec le type et ordinairement aussi abondant que celui-ci. Dj. Serdj; Kalaa-el-Harrat ; Maktar. 900—1300 m. A. longisiliqua Presz Delic. prag. L p. 16 (1822)?; Loyacono Poyero FI. sic. Ï p. 104 tab. X (1888)? — A. pubescens Var. B longisiliqua Coss. Comp. fl. atl. IT p. 123 (1887) — Tun.: Rochers ombrageux du Dj. Serdj, 1000—1200 m. Cette plante diffère à plusieurs points de vue si considérablement de l’Arabis pubescens (Desr.) Porr. que l'avis 'de Cosson, d'après lequel elle serait une variété de cette espèce, ne peut pas être accepté. Ainsi la plante est vivace et pourvue d'une souche ramifiée et de plusieurs tiges florifères (7°. pubescens au contraire est toujours bisannuel avec une seule tige florifère !)), les feuilles basilaires et caulinaires sont moins profondément dentées, les pédicelles ainsi que la moitié supérieure de la tige sont glabres (dans /’A. pubescens ces parties sont couvertes de poils étoilés serrés), les fleurs sont bien plus grandes et les pétales une fois plus longs que les sépales (dans A. pubescens ils ne dépassent le calice que d'un quart où d'un tiers de leur longueur), les siliques sont plus longues, plus comprimées, glabres (dans 74. !) Seulement si par hasard l'axe primaire à été mutilé, des tiges secondaires se développent à l’aisselle des feuilles basilaires. Contributions à la flore de la Tunisie etc. T pubescens couvertes de poils étoilés abondants) et leurs pédicelles ont environ 1 em. de longueur (dans /’A. pubescens seulement 0,5 em.). Du reste il me paraît utile d'examiner ultérieurement si c'est avec raison que Cossonx a identifié la plante tunisienne avec l'Arabis longisiliqua Prxsx, dont elle est en tout cas très voisine. Dans le seul échantillon sicilien que j'aie vu, la lon- gueur des pédicelles ne dépasse pas 0,5 cm., et en réalité ceux-ci sont décrits par Loyacono (l. €.) comme «brevissimi»; en outre les pétales de la plante de Sicile sont, d'après cet auteur, eminuta», caractère qui ne convient pas bien aux échantillons africains. A. parvula Durour ap. De. Regn. veg. syst. nat. IT p. 228 (1821). — Tun.: Fentes des rochers calcaires. Dj, Serdj; poste optique près Souk-el-Djema; Maktar. 900—1300 m. Cette espèce n'était pas encore connue en Tunisie. Sisymbrium nanum De. Regn. veg. syst, nat. IT p. 486 (1821), p. p.; Coss. Comp. fl. atl. II p. 137 (1887). — S. binerve C. A. Max. Enum. Cauc. p. 189 (1531). — Maresia binervis Pomez Nouv. mat. p. 228 (1874). — M. nana BarranD. in Barr. & Tras. FL de l’Alg. p. 68 (1888). — Tun.: Maktar; entre Oued Bayla et Kaï- rouan. 0—900 m. S. torulosum Dgsre. El. atl. Il p. 84 t 159 (1800). — Tun.: Champs sablon- neux. Sakket; Bou-Hamram. 200—500 m. S. erysimoides Desr. FI. atl. IT p. 84 t. 158 (1800). — Tun.: Lits des oueds desséchés. EI Hafay; Bir Saad; Bou-Hamram. 200—450 m. S. runcinatum La&asca ap. Dec. Regn. veg. syst. nat. IT p. 478 (1821) — Tun.: Champs sablonneux et pierreux. Kairouan; Sakket. 80-400 mm. Var. hirsutum [La&asca ap. De. 1. ©, pro sp]. —- Tun.: El Hafay, c. 200 m. Erysimum Kunzeanum Boiss. & Reur in Borss. Diagn. pl. nov. ser. 2, n. 1 p. 27 (1853). — Tun.: Broussailles entre Kessera et Maktar. c. 800 m. Cette espèce, répandue en Espagne, dans le Maroc et en Algérie, n'avait pas encore été observée en Tunisie. E. grandiflorum Desr. FL atl. II p. 85 (1800). — Tun.: Dj. Serdj; Dvr-el- Kef. 1000—1350 m. Conringia orientalis [L. Sp. pl. ed. I p. 666 (1753), sub Brassica| Du. Elorula belg. p. 123 (1827). — 4/g.: Bords des chemins ete. à Philippeville. 0—30 m. Ammosperma cinereum |Desr. Kl. atl. II p. 83 t. 157 (1800), sub Sisymbrio] Hook. fil. in Benru. & Hook. Gen. pl. I p. #2 (1862). — Tun.: Outre dans le sud, aussi dans les plaines argileuses et salées des environs de Kairouan; ici il se pré- 8 Sv. Murbeck. sente souvent avec des feuilles presque glabres et avec des siliques tout à fait dé- pourvues de pubescence. A. teretifolium [Desr. KI atl. IT p. 94 t. 164 (1800), sub Brassica] Borss. FL or. I p. 387 (1867); Coss. Comp. fl. atl. IT p. 155 (1887). — Tun.: El Hafay, c. 200 m. Diplotaxis virgata [Cav. Prælect. n. 961, sub Sinapide (ex Wirrx. & Lee. Prodr. fl. hisp. III p. 866) De. Regn. veg. syst. nat. IT p. 631 (1821). Subsp. D. syrtica. — Nova subsp. — Caulis basi in ramos plerumque nu- merosos, adscendentes vel sæpius decumbentes soloque adpressos, 1—3 dm. longos, graciles, glabros vel inferne hispidulos divisus. Folia fere omnia basi- laria, rosulam plus minus densam formantia, lineari-lanceolata vel oblongo-linearia (longit. 4—12 cm., latit. 0,4—2 cm.) in petiolum attenuata, margine per totam lon- gitudinem sat regulariter sinuato-dentata vel runcinato-pinnatifida, rarius subintegra, apice loborum vel dentium sæpe pilis solitariis munita, cæterum glaberrima. Racemus laxus, demum sat elongatus. Sepala glaberrima vel sparse villoso-setulosa. Petala 8—12 mm. longa, calycem bis superantia. Pedicelli fructiferi tenuissimi, patentes, sæpe subarcuati 0,8—2 cm. longi. Stylus 1—2 mm. longus, aspermus, obconicus, stigmate capitato magno terminatus. Si- liquæ distantes, 2 > cm. longæ, sæpissime irregulariter flexuosæ !); valvæ applanatæ, tenuissimæ, valde torulosæ. Semina minutissima, 0,7 mm. longa, ovoidea, lævia, fulva, irregulariter biseriata. — FI. & fr. Mart.— Majo. Syn.: D. virgata Forma f. humilis Coss. Comp. fl. atl. IT p. 166 (1887), pro pte.; non D. virgata Var. humilis Coss. ap. BourG. [PI d'Esp. 1850 n. 999, 1852 n. 15964 & 1564 bis}, quæ secundum specimina auctoris partim forma putata D. virgata typicæ est partim ad D. platystylam Wirrax. pertinet. Icon.: Tab. nostra I fige. 1, 2, 3. Exs.: Krazix PI. tunet. n. 11 & 11a, n. 182. Distribution géographique. Tunisie méridionale, surtout dans le voi- sinage de la petite Syrte; Tripolitwine *). J'ai pu disposer d'échantillons prove- nant des points suivants. Tun.: Sfax, in incultis (Krarixk 1854); Oudref, sables autour de l'oasis (Murs.); Gabès, très répandu (Kraz.; Murs.); El Hamma, sables dans l'oasis (Murs.); inter El Hamma et Fratis (Lerourn. 1884); près du lac de Nefzaoua (Escavrac 1849); Oued-el-Ftour (Lerourx. 1884); Zarzis (Lerourn. 1884); Djerba, in ditione Guellala ad occidentem insulæ (Lerourn. 1886). — Trip.: Ghiran, ad occidentem urbis Tripolis (Lerourn. 1886). Le type décrit ci-dessus forme la fin d'une série polymorphe dont le commen- cement est occupé par le vrai D. virgata (Cav.) De. (Exs.; Boura. PI. d'Esp. 1549 ) Ut in Chelidonio majore L. ?) Faute de spécimens, je n'ai pu décider si le «D. virgatar qui est indiqué dans la Cyrénaï- que doit également être rangé ici, ce qui paraît très probable. Contributions à la flore de la Tunisie ete. (2 n. 41, 1850 n. 550, 1852 n. 1563; Scnuzrz Hb. norm. nov. ser. n. 2512; Porra & Riao It. hisp. III 1891 n. 393). Ce dernier est caractérisé par sa tige dressée, très hispide et simple à la base et feuillée aussi vers le haut, par ses feuilles hispides sur les deux faces, lyrées-pinnatipartités ou lvrées-pinnatilobées à grand lobe termi- nal, par sa grappe fructifère plus serrée, par ses fleurs plus petites et ses siliques plus courtes (longues de 2—2,5 cm.), par son style long de 3—7 mim., atténué au sommet, jamais vers la base, etc; il s'éloigne par conséquent beaucoup du D. syr- tica. — Le D. platystylos Wiiix. in Bot. Zeit. 1846 p. 233 (Exs.: Boura. PI. 'd'Esp. 18b1 n. 1032), qui occupe le milieu de cette série de formes et qui me paraît de- voir également être considéré comme une sous-espèce comprenant les formes D. rg. d. sahariensis et e. longisiliqua, décrites par Cosson (Comp. f. atl. IT pp. 165—6), se rapproche du 2. syrlica par la brièveté du style et la longueur souvent assez considérable des siliques, mais il s'en distingue facilement par le style comprimé, linéaire ou atténué au sommet, et non pas obconique, par la tige plus ou moins feuillée, par les feuilles hispides sur les deux faces, ses fleurs plus petites, sa grappe fructifère moins lâche ete. — Le D. muralis (L) De. qui par ses feuilles presque toutes radicales en rosette, présente une certaine analogie de port avec le D. syrtica, diffère par ses pédicelles fructifères plus épais et plus raides, ses siliques plus cour- tes à valves moins aplaties et à peine toruleuses, son style linéaire et ses graines plus grandes. Il vaut la peine d'accentuer que la forme typique du D. virgata, qui en Portu- gal et dans le Maroc en est le seul représentant,’ est accompagnée un peu plus à l'est (dans le sud de l'Espagne et en Algérie) d'autres formes, appartenant au milieu de la série, et qu'elle manque dans la partie la plus orientale du territoire de l'espèce, où elle est remplacée par le D. syrtiea, le type le plus aberrant aussi par ses caractères morphologiques. D. muralis {L. Sp. pl. ed. I p. 658 (1753), sub Sisymbrio| De. Regn. veg. syst. nat. II p. 634 (1821). — A/g.: Champs pierreux à Kroubs, c. 650 mn. D. viminea |L. Sp. pl. ed. I p. 658 (1753), sub Sisymbrio] Dec. Regn. veg. syst. nat. IT p. 635 (1821). — Alg.: Lac Tamellaht près Bougie, €. 5 m. Forma Prolongi [Borss. Elench. p. 11 (1838), pro sp]. — 4/g.: Alger, ce. 20 m. D. Harra [|Forsk. FI. æg.-arab. p. 118 (17%5,, sub Sinapide] Botss. FL ‘or. I p. 388 (1867). -—- Tun.: EL Hafay; Bou-Hamrarm. 50—500 m. Brassica Gravinæ Ten. App. Î cat. hort. nap. p. 59 (1815). — Tun.: Rochers calcaires. Dyr-el Kef; Dj. Serdj; Dj. Bellota; Maktar. 900—1350 m. Erucar a uncata [Boiss. Diagn. pl. ser. I n. 8 p. 47 (1849), sub Hussonia|. — Hussonia Aegiceras Coss. ap. Bazansa PL d'Alg. 1853 n. 994; Coss. & Krac. in Bull. soc. bot. Fr. IV p. 58 (1857). — Ærucaria Aegiceras Coss. TI]. fl. atl. fasc. IT p 47 t. 35 (1884). — Tun.: Dunes de sable à EI Hamma, €. 40 1. Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. VIIL. LA 10 Sv. Murbeck. Quant à la nomenclature de cette espèce, je ferai observer que parmi les noms légitimement publiés celui de Hussonia nncata Boiss. (1849) est le plus ancien; car la dénomination Ærucaria Aegiceras Gay in Sreun. Nomencel. bot., ed. IT, 1 p. 590 (1840) n'est qu'un nomen nudum, et les étiquettes des exsiccata de Pinarp (1846), où la plante a été nommée Ærucaria uncata Borss., ne sont pas numérotées. Farsetia ægyptiaca Turra Farset. p. 1 t. 1 (1765); Boiss. FL or. I p. 199. — Tun.: Pentes rocailleuses à EI Hafay, c. 250 m. Alyssum serpyllifolium Desr. F1 atl. II p. 70 (1800). — Tun.: Rochers calcaires. Crête du Dj. Serdj, 1200—1300 1m. A. montanum L. Sp. pl. ed. I p. 650 (1753). Subsp. À. atlanticum Desr. FI. atl. IT p. 71-t. 149. (1800). — Tun.: Dyr-el- Kef; Dj. Serdj. 1000— 1300 im. —- Sous des formes diverses. A. campestre L. Sp. pl. ed. IT p. 909 (1763). -- Tun.: Lieux pierreux. El Hafay; Bir Saad; Sakket. 150—400 m. A. granatense Boiss. & Reur. Pug. pl. afr. & hisp. p. 9 (1852). — Tun.: Coteaux calcaires. Maktar: Bled El-Aala. 400 --950 m. Koniga libyca [Viv. KI lib. sp. p. 34 t. 16 f. 1 (1824), sub Lunaria] R. Br. in App. Denn. & Crapr. Narr. exp. Afr. p. 215, 216 (1826). — Tun:: Champs sablonneux entre Kairouan et Sidi-el-Hani. 0—100 mi. Erophila verna |{L. Sp. pl. ed. I p. 642 (1753), sub Draba] E. My. Preuss. Pflanzengatt. p. 179 (1839). — Tun.: Fentes des rochers du Dyr-el-Kef. 1000— 1290 m. Draba hispanica Boss. Elench. p. 13 (1838). — D. atlanthica Pomer Nouv. mat. p. 232 (1874). — Tun.: Crête du Dj. Serdj, 1200—1350 m. Non signalé jusqu'ici en Tunisie. — Correspond de tous points aux exemplai- res originaux de Borssier, en particulier aussi par les feuilles étroites, longues de 1-25 em., et par le style, qui dépasse à peine en longueur la moitié de la silicule. Iberis odorata L. Sp. pl. ed. I p. 649 (1753), excel. loc. nat. — Z. parviflora Muxgy in Bull. soc. bot. de Fr. IL. p. 282 (1855) & XIIT p. 216 (1866). — Exs.: Aucner-ELroy 1837 n. 350; Hezpr. Hb. gr. norm. n. 774; Bazansa PI. d'Or. 1855 n. 423; Sir. & Rico It. cypr. 1880 n. 275. — Tun.: Champs cultivés entre Souk- el-Djema et Kalaa-el-Harrat, c. 1100 m. Relativement aux rapports de la plante algérienne décrite par Mungyx sous le nom d'Jberis parriflora avec l'Z odorata L., les avis continuent à être partagés. Ainsi Barranpier, dans la Flore de l'Algérie, adopte l'opinion de Muxey, d'après laquelle la plante du nord-ouest de l'Afrique diffère spécifiquement de celle de l'Orient, tandis que Cosson, dans le Comp. fl. atl., trouve la conformité entre elles complète. L'examen d'un grand nombre d'exemplaires, aussi bien de l'Orient que du nord-ouest Contributions à la flore de la Tunisie etc. 11 de l'Afrique, a donné pour résultat que l'opinion conforme à la vérité est évidem- ment celle de Cosson, les différences invoquées par Munsy (Bull. soc. bot, Fr, XII p. 216) n'existant pas en réalité. Les dimensions des fleurs sont les mêmes, ainsi que la forme et la dentelure des fouilles. Mungy a trouvé que le nombre des dents de chaque côté de la feuille est constamment de 2 dans les exemplaires algé- riens et d'au moins 3 dans les exemplaires orientaux; en fait, dans les uns comme dans les autres, ce nombre est le plus souvent de 2, rarement de 3, maximum que j'aie observé. I. Pruiti Tinwo PI. sic. pug. LI p. 11 (1817) (Vidi spec. authent.); De. Regn. veg. syst. nat. IT p. 404 (1821) — Tun.: Rochers calcaires sur la crête du Dj. Serdj, €. 1300 m. Cette plante n'était pas encore connue en Afrique (Cf. Barr. & Traë. F1 de l'Alg., app. L p. II). Subsp. I Balansæ Jorp. Diagn. d'esp. nouv. [ p. 274 (1864). — Exs.: Ba- LANSA PI. d'Alg. 1853 n. 889; Croux. Fragm. fl. alg. exs. n. 10. — Tun.: Kalaa- el-Harrat, € 1100 m. Hutchinsia petræa [L. Sp. pl. ed. I p. 644 (1753), sub Lepidio] R. Br. Hort. kew. ed. IT vol. IV p. 82 (1812). — Tun.: Rochers calcaires des montagnes élevées. Dvyr-el-Kef; Dj. Bellota. 1100—1350 m. Bivonæa lutea [Biv.-Berx. Sic. pl. cent. I p. 78 (1806—7), sub Thlaspide] De. Regn. veg. syst. nat. IT p. 555 (1821). — Tun.: Rochers calcaires des monta- gnes. Dyr-el-Kef; Dj. Serdj; Kalaa-el-Harrat. 1000—1350 m. Clypeola Jonthlaspi L. Sp. pl. ed. I p. 652 (1753). Subsp. C. microcarpa Moris in Diar. scienz. ital. n. 13 p. 7. ex Boiss. F1. or. I p. 308. — Tun.: Fentes des rochers etc. D]. Serdj; Kalaa-el-Harrat. 200-—1300 m. Carrichtera annua {L. Sp. pl. ed. I p. 641 (1763), sub Vella] Ascners. in Ascu. & Scnweinr. lIllustr. fl. d'Egvpte p. 42 (1887) (Mém. Inst. Eg. II) — C: Velle De. Regn. veg. syst. nat. II p. 642 (1821). — Tun.: Sidi-el-Hani. 0—350 m. Biscutella auriculata L. Sp. pl. ed. I p. 652 (1753). —— Tun.: Champs sa- blonneux à Bou-Hamram, €. 350 m. B. didyma L. Sp. pl. ed. I p. 652 (173). Subsp. B. apula L. Mantissa p. 294 (1771). — Tun.: Lit d'un oued à Sakket, c. 400 m. Subsp. B. lyrata L. 1 ©, p. p. — B. didyma Var. £ raphamifolia Coss. Comp. fl. atl. IT p. 287 (1887). — Tun.: Maktar, c. 950 m. Vogelia paniculata |. Sp. pl. ed. I p. 641 (1753), sub Myagro! Mer. Pfanzengatt. p. 32 t 1 f. 6 (1792). — Neslia paniculata Desv. Journ. bot. II p. 162 (1813). — Tun.: Maktar; Aïn Cherichira; Bir Saad. 200—1000 m. 12 Sv. Murbeck. Rapistrum orientale [L. Sp. pl. ed. I p 640 (1753), sub Myagro] Dec. Regn veg. syst. nat. IT p. 433 (1821). Forma hispidum [Gopr. FIL juv. ed. I p. 8 (1854), pro sp.] Coss. Comp. ff. atl. IT p. 315 (1887). — Tun: Collines sablonneuses entre Kairouan et Oued Bayla, c. 80 m. Capparidaceæ. Cleome arabica L. Amoen. acad. IV p. 281 (1759). — Tun.: Lieux sablon- neux. Bled El-Aala. 300—400 m. Capparis spinosa L. Sp. pl. ed. [ p. 503 (1753). Subsp. C. rupestris Sisru. & Su. F1. græc. V p. 71 t. 487 (1829). — C. spi- nosa v. inermis SAvi EL pis. p. 2 € 2 (1798); an etiam C. inermis Forsx. FL æg.- arab. p. 100 (1775)? — Exs.: Scauzrz Hb. norm. n. 429 & n. 2809; Bizz. Fl4 gall. & germ. exs. n. 2220. — Tun.: Escarpements du Dj. Aziza. 300—1000 m. Resedaceæ. Reseda aräbica Boiss. Diagn. fasc. I p. 6 (1842) — Tun.: AI. Hamma. 0150 m. R. stricta Pers. Syn. pl. IL p. 10 (1807). Var. gracilis J. Müzz. Monogr. Res. p. 167 (1857), sub R. Reuteriana; in Dec. Prodr. XVI: £ p. 573 (1868). — Exs. Krazix PI. tunet. n. 189. — Tun.: Champs pierreux entre El Hamma et Dj. Regouba, 50—100 im. — Les exemplaires tunisiens des collections du Muséum de Paris [Oued Leben (Doum. & Bonw. 1884); Dj. Berd (Doum. & Bonx. 1884); Kebirita (1879); Dj. Keroua (Kraux)] appartiennent égale- ment à la variété en question, qui parait être la seule forme existante dans la partie orientale de l'aire de l'espèce. R. neglecta J. Mürz. Monogr. Res. p. 178 (1857) & in De. Prodr. XVI: ? p. 568. — Exs. Jamin PL d'Alg. 1852 n. 273. — Tun.: El. Hafay, Sakket, Bou- Hamram. 50-500 m. | L Bargawre, dans le Cat. rais. Tun., rapporte au R. neglecta Müzz. le R. cry- stallina Wuss & Berru. Hist. nat. d. Iles Canar. tom. IIL 2 p. 102 t. 9 (Boure. PL can. n. 326) comme une «forma maritima vesiculis aquosis obsita». Comme il résulte de l'examen de nombreux exemplaires et comme Wess & Berrx., ainsi que le monographe du genre l'ont déjà fait observer, la plante des Canaries diffère des À. lutea et neglecta par des caractères beaucoup plus importants que la présence de ces émergences verruqueuses. Les plus essentiels sont les suivants: pédicelles 6 mm.); lanières latérales des pétales supérieurs longs de 7—15 mm. (AR. negl. 3 Contributions à la flore de la Tunisie etc. 13 1,5 à 2 fois (R. negl. 3 fois) aussi longs que larges, tronquées ou largement arron- dies à la base (AR. negl. atténuées en pétiole), entières ou superficiellement denticu- lées sur les bords (ZX. negl. dentées-incisées dans le haut); capsules développées, longues de 14—20 mm. (A. negl. S—12 min). R. Duriæana J. Gay ap. Durigu Atl. fl. alg. tab. T1 Ê. 1 (1846—7); J. Müzz. in Bot. Zeit. 1856 p. 38 & Monogr. Res. p. 171 (1857). — Tun.: Maktar; Bir Saad. 50—1000 m. Cistaceæ. Cistus incanus L. Sp. pl. ed. I p. 524 (1753). Subsp. C. villosus L. Sp. pl. ed. IT p. 736 (1762) (errore «pilosus»); Mantissa p. 402 (1771). — C. polymorphus Subsp. B. villosus Var. a. vulgaris Wirix. Ic. & descr. pl. Eur. austr.-occ. IT p. 22 €. 81 (1856); Rercus. Ic. . germ. III Ê. 4567. — Exs.: Bazansa PI d'Alg. 1853 n. 863. — Tun.: Pentes broussailleuses des mon- tagnes. Dyr-el-Kef; Dj. Serdj; Dj. Bellota; Souk-el-Djema. 200—1100 m. Dans le Cat. rais. Tun., p. 40, Boxer cite à propos du «C. incanus L.», qui sv trouve indiqué, la figure 4566 de RercaeNBacx (— C. polymorphus Subsp. A. incanus Wixzx.). (Cependant, d'après les matériaux des herbiers dont j'ai pu dispo- ser, on n'a trouvé en Tunisie que la sous-espèce villosus (Rercus. fig. 4967). C. Clusii Dux. in Dec. Prodr. I p. 266 (1824). — Tun.: Bled El-Aala. 200-400 m. Helianthemum guttatum [{L. Sp. pl. ed. I p. 526 (1753), sub Cisto] Mi. Dict. n. 18. Subsp. H. lipopetalum. — Nova subsp. — Annuum. Caulis S——20 em. altus, erectus, pilis stellatis subadpressis nec non simplicibus patentibus molliter cinereo- pubescens, superne vel a media parte, rarius jam basi ramosus. Folia basilaria pauca, obovato-spathulata, caulinis inferioribus minora (0,8—2,5 cm. longa, 0,3—0,8 cm. lata), caulina inferiora mediaque obovato-lanceolata et lanceolata, 2—5 em. longa, 0,6—1,1 cm. lata, opposita, exstipulata, summa lanceolato-linearia, alterna, sæpius süipulis instructa; folia omnia, summis 1-nerviis exceptis, 3- vel basim versus 5- nervia, pubescentia, subtus stellato-pilosula, supra et margine pilis simplicibus lon- gioribus obsita. Racemi ebracteati, unilaterales, S8—16-fori, primo scorpioidei dein laxiusculi, 3—35 cm. longi, rachide stellato-glanduloso-villosa. Pedicelli fructiferi arcuato-patentes vel subpenduli 3—3 (raro 6) mm. longi, calyce semper paullo breviores, stellato-villosuli. Alabastra anguste pyramidalia, acuta. (Calyces fructiferi 5—7,5 mm. longi, ovoideo-pyramidales; foliola 2 exteriora interioribus multo, plerumque duplo vel triplo breviora, lanceolata vel ovato-lanceolata, extus stellato- pilosula, margine ciliato-villosa; interiora ovata, acuta, pilis stellatis brevissimis nec non simplicibus longis mollibus et patentibus sat dense vestita. Petala omnino 14 Sv. Murbeck. abortiva. Stamina 6-11, modo 1—1,5 mm. longa, pistillum vix superantia ; antheræ minutissimæ, sub anthesi et postea stigmati adpress®, Ovarium ovato- globosum, apicem versus hirtellum, cæterum glabrum. Capsula ovoideo-lanceo- lata, 4-5 mm. longa, apice ad suturas puberula. Semina ovoideo-globosa, 0,5 mm. longa, minutissime albo-tuberculata. — FI. & fr. Majo, Jun. Icon.: Tabula nostra I fige. 4, 5. Distribution géographique. Tunisie septentrionale. Presqu'île du Cap Bon, NO. d'Hammamet (Miss. bot. 1883; 2 petits individus dans l'herbier du Mu- séum de Paris); collines calcaires entre Maktar et l'Oued Ousafa, c. 900 m.; abon- dant (Murs.). L'Helianthemum décrit ci-dessus présente la particularité d'être celeistogame. Les trois sépales intérieurs enveloppent toujours les organes de la reproduction et nue souvrent que quand la capsule est développée. Il n'existe pas même de rudi- ments de la corolle. Les étamines, en nombre fort restreint pour un représentant du groupe Tuberaria. sont très courtes; les anthères sont extrêmement petites et ren- ferment un nombre relativement peu considérable de grains polliniques. A l'époque de la maturité de ces derniers, les étamines sont exactement dressées, les anthères groupées autour et immédiatement au-dessus du stigmate. Quoique les loges anthé- riques s'ouvrent, la plus grande partie des cellules de pollen y restent renfermées. De là les boyaux polliniques pénètrent directement à travers les papilles stigmatiques, formant de la sorte un réseau très serré, qui soude les anthères avec le stigmate. Après la fécondation, l'ovaire soulève les étamines détachées du réceptacle, et en- core quand la capsule est presque complètement développée, l'appareil staminal subsiste à l'intérieur du calice, formant comme une coiffe au sommet de la capsule. La plante diffère de toutes les formes de l'A. guttatum, particulièrement poly- morphe dans la région méditerranéenne sud, avant tout par l'absence de pétales et par les pédicelles, qui, aussi bien pendant l'anthèse que vers l'époque de maturité du fruit, sont constamment plus courts que le calice, tandis qu'ils sont tout aussi constamment plus longs que celui-ci dans l'A. guttatum. En outre les boutons floraux, le calice fructifère et les capsules sont plus étroits et les étamines moins nombreu- ses (dans l'A. qguttatum 12—40), plus courtes et pressées contre le stigmate, etc. Néanmoins je n'ai pas cru devoir en faire une espèce à part, parce que la plupart des divergences sont évidemment en rapport avec la cleistogamie. Qu'il ne s'agit cependant pas tout simplement d'une forme apétale et cleistogame de l'A. guttatum, c'est ce qui résulte de la longueur moindre des pédicelles par rapport au calice. On pourrait à la vérité admettre que l'avortement de la corolle ait pu provoquer un raccourcissement des pédicelles, mais dans ce cas ou devrait aussi rencontrer un semblable raccourcissement dans l'A. gutt. subsp. inconspicuum, avec lequel le type en question concorde le mieux, aussi par rapport à la forme des boutons et de la Contributions à la flore de la Tunisie ete. 15 capsule, et dans lequel les pétales ne dépassent pas le calice; mais, d'après les échantillons examinés et la description de Wirzcikomm !), il n'en est rien. H. villosissimum Power Nouv. mat. p. 216 (1874) — Tuberaria glomerata Wiux. le. & deser. pl. Eur. austr.-occ. IT p. SO tab. 117 À (1856); non Hel. glome- ratum Laa. ap. Duxaz in De. Prodr. I p. 269 (1824). — Exs.: Warion PL atl. sel. 1876 n. 22. Le Tuberaria glomerata propre à l'Algérie, décrit par Wirrikomm, |. €. d'après des exemplaires de la province d'Oran et de Staouëli près d'Alger, ne se trouve pas mentionné par Barranpier dans la Flore de l'Algérie. Il résulte toutefois d'un examen attentif que l'ÆHel. villosissimum Pomer. que Barranprer signale sur trois autres points de la région d'Alger, est indubitablement identique avec la plante de Wizzkomm, dont j'ai eu à ma disposition des spécimens authentiques. Dans les collec- tions du Muséum de Paris se trouvent des exemplaires de deux autres localités, de sorte que la distribution géographique de l'espèce, telle qu'on la connaît jusqu'à ce jour, est la suivante. Algérie. Prov. d'Oran: Sidi-bel-Abbès (Warron 1876); bords du chemin entre Benian et le territoire des Oulad Kralid Garabas, cerele de Mascara (Coss. 1852); coteaux arides près du Marabout de Sidi Affif, env. de Cas- saigne (Coss. 1872). Prov. d'Ale:: Cherchell, Oued Zaouïa des Beni Menacer (Pomez 1. c.); Staouëli (Wirix. 1. c.); Reghaïa (Barr. L. c.). 4 H. ledifolium |L. Sp. pl. ed. I p. 527 (1753), sub Cisto] Mrzx. Dict. ed. VIII n. 20 (1768). Cette espèce se présente dans l'Afrique du nord, comme dans la Péninsule ibérique, sous deux formes assez bien distinctes: 2. macrocarpum Winx. Ie. & descr. IT p. 87 (1856). — Exs.: Boure. PI. d'Esp. n. 51, 582, 1772, 2111, 2406; Lance PI. Eur. austr. 185152 n. 341 ; Cnou- GeTTE Fragim. fl. alg. exs. n. 17; Jamin PI. d'Alg. 1851 n. 127; Soc. dauph. 1873 n. 35. — Tige haute de 1,5—4 dm. Fleurs plus ou moins éloignées les unes des autres. Sépales terminés en un long acumen et, comme les pédoncules, couverts de poils courts étoilés, très rarement veluslaineux (f. erianthum Wixxx.). Capsule longue de 10—13 mm. et à valves qui présentent leur plus grande largeur vers la base. Distribution géographique. Maroc. — Algérie. Sur plusieurs points dans les trois provinces. — Tunisie. Jusqu'ici connu seulement dans le nord et dans le centre: Ghardimaou (Lerourx. 1884); Oued Ousafa près Maktar (Murs.); Fondouk El-Aouareb près l'Oued Merguellil (Murs). — Tripolitaine. — Cyrénaïque. 5. microcarpum *) Coss. ap. Boure. PI. d'Esp. 1851 n. 1081, 1852 n. 1970. — H. niloticum 7 Pomeli BarranD. in Barr. & Trag. F1. de l'Alg. p. 94 (1888). — M) WiLiKk. 1 €. p. T8: < semiglabrum Ban. — Nova hybr. — Tiges nombreuses, ascendantes ou presque dressées. Feuilles dressécs-étalées (dans l'A. glauc. ordinairement plus étalées, dans l'A. semigl. v. afr. presque dressées), les in- férieures assez largement elliptiques, les intermédiaires et les supérieures allongées- elliptiques, oblongues-lancéolées ou linéaires-lancéolées (plus étroites que dans l'A. glauc., plus larges que dans l'A. semigl. v. afr.), relativement aux”entre-noeuds en général un peu plus longues que dans l'A. glauc. et un peu plus courtes que dans V'H. semigl. v. afr.; süpules 3— G fois plus étroites que le limbe des feuilles (dans 24. Sv. Murbeck,. l'A. glauc. 4—10 fois, dans l'A. semigl. x. afr. seulement 1,5—3 fois plus étroites que celui-ci}, relativement au pétiole plus longues que dans le premier, plus courtes que dans le dernier. Sépales intérieurs hérissés sur les côtes, comme dans les deux EU. parents, de longs poils blancs (ceux-ci cependant un peu plus raides que dans l’Æ. glauc.. un peu plus mous que dans l'A. semigl. \. afr.), dans les intervalles, couverts de poils étoilés tantôt assez rares, tantôt plus abondants {dans l'A. glaue. la pubes- cence étoilée des intervalles serrée, dans l'A. semigl. v. afr. peu fournie ou nulle). | Fleurs très frappantes par la couleur étrange des pétales d'un rouge ardent (dans l'H. glauc. jaunes, dans l'A. semigl. v. afr. roses). Tunisie. Avec les deux parents, très rare. J'en ai trouvé deux individus aux environs de Maktar et un troisième au pied du Dj. Serdj, au-dessus de D:ra Zriba. Très frappant par suite de la couleur de la corolle, mélangée de jaune et de rouge rosé. D0—60 ‘/ des grains polliniques se sont trouvés complètement vides et atrophiés, ou bien renfermaient un contenu plus ou moins désorganisé. Dans les capsules plus ou moins atrophiées, toutes les graines, ou la plus grande partie d’entre elles, sont restées à des degrés peu avancés de développement. x H. glaucum [Cav. Ie. & descr. IT p. 31 tab. 261 (1794), sub Cisto] Pers. Syn. pl. IT p. 78 (1807) — Cistus croceus Desr. F1. atl. T p. 442 tab. 110 (1798). 1300 m. — Tun.: Montagnes et coteaux calcaires. Dj. Serdj; Kessera; Maktar. 800 H. tunetanum Coss. & Krarik in Bull. soc. bot. Fr. IV p. 58 (1857). ns Exs.: Kraz. PI tunet. n. 405. Jun: Oued Melah; entre Dj. Rhoda et Dj. Menkeb; Dj. Regouba; Dj. Aziza. 0—200 m. Conformément aux indications de la description originale, WirrKkomm reproduit la plante (L €. tab. 149) avec des fleurs blanches; mais la corolle est de couleur jaune citron, jamais blanche. H. lavandulifolium [Lam. Ene. méth., bot., IT p. 25 (1786), sub Cisto] De. FI. fr. tom. IV p. 820 (1205). — Tun.: Coteaux calcaires à EI Kef, 600700 m. H. rubellum Pres Delic. prag.p. 25 (1822). ; Subsp. H. rotundifolium Du. in De. Prodr. I p. 277 (1824). — A. pamicu- ’ latum Wairrx. Ie. & deser. IT tab. 157, an etiam Dux. in De. Prodr. 1? — Jun: Coteaux calcaires. Environs de Maktar et Kessera, abondant; Dj. Serdj. 800—1200 m. Dans le Cat. rais Tun. Bonwer mentionne un A. rubellum Presx et renvoie à Wivik. le. Il tab. 155. Mais vu la petitesse des stipules et des fleurs, la plante recueillie par moi, de même que les matériaux du Muséum provenant des autres parties de la Tunisie centrale, appartiennent plutôt à l'A. paniculatum Wixxx. L ce. tab. 157, et non à l'A. rubellum Presz. typique (Wizex. tab. 155; Toparo FI. sic. exs. n. »47). — Les formes du groupe Pseudocistus Dux. sont toutefois encore loin d'être débrouillées. 25 Contributions à la flore de la Tunisie ete, 2 Fumana thymifolia {1 Sp. pl. ed. I p. 528 (1753), sub Cisto]. Cistus glutinosus LL. Mantissa p. 246 (1771). L'umana glutinosa Boiss. FI or. F p. 449 (1867); Wieuxk. in Wxk. & Las. Prodr. H. hisp. IT. Le nom spécifique /Aymifolia, publié déjà en 1753, a évidemment la priorité. Boissier et Wicrkomm, qui suivent tous deux le même principe que moi quant à l'emploi du plus ancien nom spécifique, même s'il a été publié sous un autre genre, semblent ne pas avoir remarqué ce fait, puisqu'ils donnent la préférence au nom glutinosa. Var. viridis [Tenore FI. neap. I p. 299 tab. 47 (1811—15), pro sp. sub He- lianthemo] (Vidi specim. authent.). —— Tun.: Pentes du Dj. Bou-Kourneïn, 100-300 m. F. lævipes {L. Amoen. acad. [IV p. 275 (1759), sub Cisto] Spacx in Ann. sc. nat. VI p. 399. — Tun.: Dj. Bellota. 200—1200 m. Violaceæ. Viola Dehnhardtii Ten. Cat. sem. hort. neap. pro an. 1830 p. 12; Syll. pl flneap. p: 117 (1831). — Exs.: Toparo FI. sic. exs. n. 230 & 298. A cette espèce inconnue jusqu'ici en Afrique appartient le W. odorata L. (leg. LerourNeux) indiqué par Barrarre, Cat. rais. Tun. p. 45, dans le territoire des Merasen. Quant aux autres stations tunisiennes mentionnées pour la même espèce, en particulier Dj. Zaghouan et Dj. Bargou, je n'ai pas eu de matériaux à ma dis- position. — J'ai également vu dans les collections du Muséum des exemplaires al- gériens de la plante de Trexore, recueillis par Lerourneux en 1879 à Souk-Ahras. Le V. Dehnhardtii diffère du VW. odorata Li. par ses feuilles ovales-cordiformes, non pas cordées-suborbiculaires, ainsi que par ses stipules lancéolées-linéaires, dont les bords sont pubescents et en outre munis de longues franges espacées (dans le V. odorata les stipules sont ovales et leurs bords glabres et munis de cils courts et plus serrés). V. Munbyana Boiss. & Reur. Pug. pl. p. 15 (1852) (Vidi specim. authent.). Wirrrocx Viola-Studier [ p. 100 tab. XI F. 173—7 [Acta Hort. Berg. IT n. 1 (1897)|. — Tun.: Pentes herbeuses sur la crête du Dj. Serdj, €. 1300 m. Espèce nouvelle pour la flore de la Tunisie. — Par leurs grandes fleurs, leurs tiges ordinairement plus ou moins allongées et leurs feuilles glabres, ordinairement ovales- cordiformes, les échantillons tunisiens représentent bien le type de l'espèce (— PF. gracilis à Munbyana Barr. & Trag. FI. de l'Alg. p. 104). V. arvensis Murr. Prodr. stirp. Gott. p. 73 (1770). Subsp. V. atlantica Pouerz Nouv. mat. p. 215 (1874). — VW. parvula Barrano. in Barr. & Trag. Fl de l’Alg. p. 104 (ISSS); Deggaux FI. Kabyl. Djurdj. p. 50 (1894); non Tinxo Pug. pl. rar. sic. p. 5 (1817). — Exs. Warion PL atl. selectæ Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. VII. 4 26 Sv. Murbeck. 1876 n. 29. — Tun.: Rochers calcaires des montagnes. (Crête du Dj. Serdj; Kes- sera. 800—1350 m. ; | Une forme de VW. arvensis était inconnue jusqu'ici en Tunisie. C’est à tort, ainsi que je l'ai indiqué plus haut, que BarranDrer et DeBEAux ont identifié le V. atlantiea Pom. avec le PF. parvula Tix. Ce dernier (Toparo FI. sic. exs. n. 1100), dont j'ai vu des exemplaires authentiques, se distingue en effet nettement du premier par l'indument abondant des tiges et des feuilles, lequel est formé de très longs poils fins et laineux. Polygalaceæ. Polygala nicæense Risso ap. Rreicme. PL crit. I! p. 26 (1823) & ap. Kocx Synops. ed. I p. 98 (1837). — Exs.: Kerner FI. austr-hung. exs. n. 874 — Tun.: Coteaux calcaires. Kessera. 800—1100 m. P. rupestre Pourr. in Mém. acad. Toul. IT p. 325 (1788); Cnonar Monopr. Polyg. Il p. 309 (1893). Var. saxatilis [Desf. F1 atl. IT p. 128 tab. 175 (1800), pro sp.] — P. rupe- stris BarranD. in Barr. & Tras. FIL de l'Alg. p. 106 (1888). — P. rupestre, à Box- NET in Bons. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 46 (1896). — Tun.: Kalaa Senobria; Maktar. 850— 1000 m. Diffère du P. rupestris typique (Brzror FI. gall. exs. n. 3527; Bourc. Pyr. esp. n. 205; Baléar. n. 2776), qu'on trouve dans la France méridionale, en Espagne, ete. et dont j'ai aussi pu étudier des exemplaires originaux. par des rameaux moins grêles, plus ligneux à la base, par des inflorescences un peu plus fournies et plus denses, mais surtout par le fait que les pédicelles des fleurs et des fruits sont no- tablement plus courts que le sépale médian, et non pas de la même longueur. Subsp. P. oxycoccoides Desr. FI. atl. IT p. 127 tab. 174 (1800); Barrann. L © — P. rup. var. oxycoccoides Caopar |. c., quoad plantam alger.; non Bonner L ©. p. 47. — Exs.: Warron PI atl. sel. 1876 n. 32; Bourc. PI. d'Alg. 1856 n. 171 (imixt. cum var. saxat.). Se distingue de l'espèce principale non seulement par ses feuilles arrondies- elliptiques, non pas lancéolées, mais aussi par ses graines, longues seulement de 3 mm. (dans le P. up. 4—4,5 mm.) et par le fait que les pétales supérieurs sont tout aussi longs que les ailes et les dépassent souvent un peu (dans le P. rup. ils sont un peu plus courts que les ailes). Subsp. P. tunetanum. — Nova subsp. — Caules adulti crassi, lignosi, ramos graciles numerosos emittentes. Folia late ovato-elliptica vel ovato-orbicularia, 6—9 D mm. lata, parum coriacea. Pedicelli tenuissimi, sepalo mediano mm. longa, 3 semper longiores. Alæ obovato-oblongæ, apice rotundato-obtusæ. Fimbriæ carinales tenuissimæ, numerosissimæ, longitudine partem canaliculatam carinæ subæquantes. Petalorum superiorum pars libera valde elongata, parte cum carina counata duplo Contributions à la flore de la Tunisie etc. 27 vel triplo longior alasque multo superans. Tubus corollæ intus cum staminibus glaberrimus vel pilis crispulis minutissimis parce obsitus. Semina cum arillo 3 mm. longa. — F1, & fr. Majo. Syn.: P. rup. var. oxycoccoides Cuonar Monogr. Polyg. Il. p. 310 (1893), quoad plantum tunet; Bonner in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 47 (1896); non ?. oxy- coccoides Desk. |. c. Distribution géographique. Connu jusqu'ici seulement sur un point de la Tunisie du sud-ouest: Khanguet El-Teldja, in fissuris rupium (leg. Lerourx. 1887; Hb. Mus. Par.). Ce type, qui par la forme des feuilles et la petitesse des graines etc., présente le plus d'aflinités avec la sous-espèce précédente, s'en distingue par les franges de la carène plus fines et plus longues (dans le P. oxycoccoides elles n'égalent que la moitié de la partie canaliculée de la carène), par ses pétales supérieurs très allongés (dans le P. oxycoccoides les pétales, dont la partie libre est à peine plus longue que la partie connée, ne dépassent que très peu les ailes), ainsi que par la glabréité presque complète des filets et de la face intérieure de la carène (dans le P. oy- coccoïdes ces parties sont très pubescentes). — Le P. rupicola Pomez, plante de l'AI- gérie occidentale dont je n'ai pu avoir de spécimens à ma disposition, est caracté- risé, d'après la description de l’auteur [Nouv. mat. p. 213 (1874), par des «hractées égalant environ le pédicelle»; comme, au contraire, dans le type que je viens de décrire, les pédicelles dépassent plusieurs fois les bractées, il paraît peu probable que ces deux plantes soient identiques. Silenaceæ. Tunica compressa [Desr. FI. atl. I! p. 343 tab. 97 (1798), sub Gypsophilal Fison. & Mev. Ind. IV. sem. hort. Petrop. p. 50. — Tun.: Entre Kairouan & Di. Baten-el-Gueurn. 100-1000 m. Melandrium macrocarpum |Boiss. Voy. Esp. p. 722 (1839—45), sub Lych- nide) Wrzix. Ic. & descr. I p. 28 (185256). — Tun.: Dj. Bellota. 1000—1200 m. Eudianthe Coeli-rosa [L. Sp. pl. ed. I p. 436 (1753), sub Agrostemma] Fexzz ap. Enpz. Gen. pl. suppl. IT p. T8 (1842). — Tun.: Dyr-el-Kef, 750—1000 m. Se présente en Algérie et en Tunisie sous plusieurs formes insuffisamment dé- limitées jusqu'ici; celle rencontrée par moi est identique avec Boure. PL d'Alg. 1856 n. 166. Silene conica I. Sp. pl. ed. I p. 418 (1753); Ronrsacn Monogr. d. Gatt. Sil. p. 91 (1868) — Tun.: Sommet du Kalaa-el-Harrat; entre D]. Trozza et Bled- el-Aala. 450—1280 m. S. gallica L. Sp. pl. ed. I p. 417 (1753); Ronrsacn Monogr. p. 96. 28 Sv. Murbeck. Var. quinquevulnera [L. 1. €. p. 416, pro sp]. — Alg.: Philippeville, e. 5 m. S. tridentata Dusr. F1 atl. I p. 349 (1798); Ronrs. Monogr. p. 99. — Tun.: Maktar; Bir Saad; Sakket; Dj. Dissa. 10900 m. S. reflexa [L. Sp. pl. ed. I p. 416 (1753), sub Cucubalo] Atr. Hort. kew., ed. IL, vol. TT p. 86 (1811); Rours. Monogr. p. 99. — Exs: Bizzor n. 3817. — Alg.: Philippeville, 0—10 m. S. nocturna L. Sp. pl. ed. I p. 416 (1793) — $S. nocturna à genuina Roues. Monogr. p. 100. — Tun.: Coteaux calcaires etc. Kessera; Maktar. 800-—1250 m. S. setacea Viv. FI. lib. p. 23 tab. 12 f. 2 (1824); Coss. IlL f. atl. IV p. 129 tab. 82. — Exs: Kranik PL tunet. n. 387. — Tun.: Entre Kairouan et l'Oued Bayla; Bir Saad. 0—450 m. S. clandestina Jaca. Collect. suppl. p. 111 tab. 3 f. 3 (1796). RourBac, dans sa Monographie der Gattung Silene, p. 109, a rapporté à cette espèce, quoique avec hésitation, le Silence arenarioides décrit en 1798 par DEsron- TAINES dans le Æora atlantica, et en conséquence l'espèce de Jacquix est aussi attribuée par Barranprer à la flore de l'Algérie. Mais le S. clandestina Jaca. (Exs.: Zeiner n. 83; Drèée), qui appartient à la section Cincinnosilene Rours., est restreint à l'Afrique méridionale (Colonie du Cap, etc), et le S. arenarioides Desr. est, comme nous le verrons plus bas, une espèce très différente, qui appartient à la section Dichasiosilene Rours. et est très répandue en Algérie et en Tunisie. S. colorata Poir. Voy. en Barb. II p. 163 (1789); Rours. Monogr. p. 114. Var. decumbens {|Biv. Sie. pl. cent. I p. 79 (18067), pro sp.| Romrs. L ec. p. 115. — Exs: Hezpr. Herb. gr. norm. n. 584 & 1121. — Tun.: Champs sablonneux à Hammam-el-Lif. 0—10 m. Subsp. $S. Oliveriana Orrn ap. Dec. Prodr. I p. 373 (1824); Borss. FL or. I p. 997; Rours. Monogr. p. 116. — Exs: Aucn.-ELov 1837 n. 476; Brancne & Gaizzarpor Herb. de Syrie 1854 n. 7; Korscuy PL alepp. 1843 n. 17; CHesney's Exp. Euphr. n. 128. — Tun: Dunes de sable, terrains gypseux etc., surtout dans la région subdésertique: Kairouan (Murs.); environs de Sfax (Espina 1894); [les Kerkenna (Espiva 1854); Bou Chema, Métouia etc. près de Gabès (Murs.); El Hamima (Beni Zid) (Kraux; Murs.); Gafsa (Murs.); Oued El-Ftour (Lerourx. 1884); Zarzis (Lerourx. 1884). La sous-espèce n'était pas encore connue dans le nord-ouest de l'Afrique; comiie elle est répandue dans l'Orient (Egypte, Arabie pétrée, Palestine, Syrie, ete.) elle se trouve sans doute aussi dans la Tripolitaine et la Cyrénaïque. — Elle se dis- tingue du $. colorata type surtout par ses feuilles étroitement linéaires ou linéaires- lancéolées et par ses pétales à écailles plus larges et beaucoup plus courtes. — Dans Contributions à la flore de la Tunisie etc. 29 les stations, où jai rencontré cette plante, les fleurs sont aussi souvent blanches que roses, S. apetala Wiso. Sp. pl. tom. IT p. 703 (1799); Rours. Monogr. p. 118. — Tun.: Kairouan; Bled El-Aala; EI Hafay:; Sakket; Bir Saad; Dj. Dissa; El Hamima. 30—490 m. S. nicæensis Azur. Fl. pedem. IT p. 81 tab. 44 f. 2 (1785); Ronrs. Monogr. p. 192, p. p.; Barr. & Tras. FI. d'Alg. p. 136; BarraTTe in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 96, p. p. — S. arenaria Desr. FI ail. TL p. 354 (1798); vidi specim. in herb. auctoris. — $. wiscosissima Tex. FL. nap. prodr. p. 26 (1811—15); vidi specim. authent. — Rurcus. Ic. fl. germ. VI f. 5065. — Exs.: Toparo F1. sic. exs. n. 271; Boure. PI. d'Esp. 1849 n. 82; Env. de Toul. n. 52; PI. d'Esp. & de Port. 1853 n. 1791; Lance PI. Eur. austr. 1851—2 n. 374; Cnourerre Fragm. fl. alg. exs. n. 560. Cette espèce ne s'éloigne, ni en Algérie ni en Tunisie, des rivages maritimes. J'ai pu me convaincre de sa présence dans toutes les stations algériennes citées par Barranpier dans la Flore de l'Algérie. En ce qui concerne la répartition en Tuni- sie, cette plante ne m'est connue que dans les localités suivantes: Sables de Ham- wam-el-Lif (Murs.); dunes de Menzel-Dzemil (Lerourn. 1887); entre Kourba et Menzel-Temine (Mission bot. 1883); dunes au nord de Sousse (Murs.). — Les sta- tions de l'intérieur de la Tunisie indiquées par Barrarre (Cat. rais. Tun.) appar- tiennent, comme tous les échantillons rapportés de l'intérieur de l'Algérie, à l'espèce ci-dessous. S. arenarioides Desk. F1 atl. I p. 355 (1798). — Species auctoribus recen- tioribus incognita. — Annua. Caulis jam basi in ramos floriferos adscendentes, 10—25 em. longos divisus, raro subsimplex, per totam longitudinem viscoso-glandu- losus nec non pilis brevissimis, 1—3-cellularibus dense puberulus. Folia anguste linearia, 15--40 mm. longa, 1—4 mm. lata, obtusiuscula, undique pilis brevissimis partim glanduliferis obsita, modo basim versus margine ciliis longioribus prædita. Inflorescentia iteratim dichotome ramosa, ramis valde inæqualibus, rarius subtriflora. Bracteæ viscoso-puberulæ, versus basim margine ciliatæ, inferiores lineares, superio- res lanceolatæ. Pedunculi fructiferi erecti, infimi calyce longiores, summi breviores. Calyx tubulosus, 10—12 mm. longus, pilis brevibus partim glanduliferis viscoso- puberulus, striis 10 viridi-purpureis et superne anastomosantibus ornatus, fructifer clavatus, basi truncatus vel leviter umbilicatus, ore non contractus; dentes obtusi, ovati vel maturo fructu ovato-triangulares, margine scarioso dense ciliolati. Carpo- phorum velutino-puberulum, capsula subduplo brevius. (Corolla speciosa, in sole explanata, 17—20 min. diam.; petalorum limbi margine se tegentes, supra læte roseo-violacei, subtus venis azureis vel intense coeruleo-violaceis ornati, incisura an- gusta profunde bipartiti, lobis obovatis: ungues exserti, exauriculati; appendices ob- tuse bilobatæ, albæ, in tubum 1,2—2 mm. altum coalitæ. Filamenta glaberrima. Capsula ovoidea, subacuta, calycem non vel parum superans, fere usque ad apicem 30 Sv. Murbeck. 3-locularis, dentibus 6 erecto-patulis dehiscens. Semina reniformi-orbicularia, diam. 0,7 mm., dilute griseo-fulva, etiam sub lente lævia, subnitida, faciebus paullum con- vexa, dorso anguste canaliculata. — Flor. & fructif. Apr., Majo. Syn.: S. nicæensis Roursacx Monogr. p. 152 (1868), p. p.; Barrarre in Bon. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 56 (1896), p. p.; non Azx. FI pedem. (1785). Icon.: Tab. nostra I figg. 9, 10, 11. Exs.: Jamin PL d'Alg. 1852 n. 274; Kraztx PI. tunet. n. 16. Distribution géographique. L'intérieur de l'Algérie; Tunisie. — Répandu surtout dans les régions désertique et subdésertique. A4{g. Prov. d'Oran: Sfissef près Sidi-bel-Abbès (Lerranc 1863); Taoussera, entre Ben-Khelil et Sefissifa (Coss. 1856); Aïn Sefissifa (Coss. 1856). Prov. d'Alg: Environs de Laghouat (Resoup 1854); alluvions de l'Oued Mzi à Ras-el-Aïoun près Laghouat (Coss. 1858). Prov. de Const.: Montagnes de sable etc. aux env. de Biskra (Jamin; BazansA). — Tun.: Kroumbalia (Mission bot. 1883); nord-ouest d'Hammamet (Mission bot. 1883); dunes au nord de Sousse (Murg.); Biar Chebika près Kairouan (Murs.); Aïn Cherichera (Mission bot. 1883); Bled El-Aala (Murs.); env. de Sfax (Esrina etc.); Iles Kerkenna (Espina 1854); Oued Batha (Doum. & Bonn. 1884); Oued Cherchara, in collib. et pinet, arenos. (Lerourx. 1884); in alveo exsicc. Oued Zitouna inter Sidi Aïch & Feriana (Lerourx. 1884); Nadour, in arenos. marit. (Krazik 1854); Houmt Souk, ile de Djerba (Lerourx.; Doum. & Boxx. 1884); Gafsa, in arena mobili (Murs.); Gourbata (Doum. & Bonx. 1884); Tamerza (Lerourx. 1887); El Hamma (Djerid) (Lærourx. 1884); Tozzer, in aren. & palmet. (Lerourn. 1884); in arenos. circa Nefta (Lx- TOURN. 1884). Le Silene arenarioides est demeuré depuis l'époque de DesronNTAINES une espèce totalement inconnue. Le monographe du genre l'a rapporté dubitativement au S. clandestina JaAca. sud-africain, pourvu de graines biaïilées à leur périphérie et de fleurs disposées en cincinnus. La description de DesroNTAINES ne renferme à la vérité rien au sujet de la forme des graines, mais les mots «pedunculi laterales et terminales» indique d'une façon tout à fait certaine qu'il a eu en vue une espèce à ramification dichasiale de l'inflorescence. Dans son ÆHerbarium flore atlant., V'en- veloppe qui porte l'étiquette «S. wrenarioïdes: renferme deux feuilles. A l'une d'elles est fixé un individu peu développé, à dents calicinales lancéolées, aiguës (probable- ment S. colorata subsp. Oliveriana), à l'autre un échantillon de la plante dont nous parlons, qui se distingue par des dents calicinales ovales et obtuses. Comme Des- FONTAINES caractérise son S. arenarioides par des «dentibus ovatis, obtusis», l'échan- tillon mentionné en premier lieu peut tranquillement être laissé de côté, et comme la description assez détaillée du Flora atlantica convient aussi parfaitement pour le reste au second exemplaire, il n'y a pas le moindre doute que DesroNTaINES n'ait entendu désigner par le nom de Siene arenarioides précisément l'espèce dont il est question ici. Les nombreux exemplaires d'herbiers que j'ai vus de cette plante, soit dans l'herbier de Cosson, soit au Muséum de Paris, portent tous la désignation de «Silene Contributions à la flore de Nicæensis» et c'est aussi à cette dernière espèce qu'on trouve que la Tunisie etc. où tOHRBACH & rap- porté les échantillons que Janin et Krarik ont distribués dans leurs exsiccata. En fait, c'est aussi avec cette espèce que le $. arenarioides a le plus d'affinités !); les différences résultent de la comparaison ci-dessous, S. arenarioides. Indument des tiges, des feuilles et des calices composé de poils glanduleux courts et de trichomes raides, apprimés, 1—3-cellulés, longs de 0,1—0,2 mm. seu- lement (des cils plus longs ne se trouvent qu'à la base des feuilles). Feuilles étroitement linéaires. Limbes des pétales à face supé- rieure d'un violet rose vif, à face inférieu- re ornée de veines d'azur ou d'un violet bleu intense. à marges imbriquées, à lobes obovales. Ecailles de la coronule hautes de 1,2—2 mm., connées en tube. Graines de couleur gris jaunâtre ou presque blanc d'ivoire, bien dévelop- pées à faces un peu convexes;1 bords larges, arrondis, séparés par un sillon dorsal étroit. S. nicæensis. Indument des tiges, des feuilles et des calices composé, outre de poils glan- duleux courts ou allongés, de trichomes mous, étalés, confervoïdes, formés de 3-—20 cellules et longs de 1-—2,5 mm. Feuilles lancéolées-spatulées, plus rarement obovales ou linéaires-spatulées. Limbes des pétales à face supé- rieure d'un blanc sale, à face inférieure d'un brun gris ou olivâtre, à marges non imbriquées, à lobes linéaires-oblongs. Ecailles de la coronule hautes de 0,5—0,7 mm. libres entre elles. Graines d'un brun foncé, bien dé- veloppées encore à faces planes; bords grêles, assez aigus, séparés par un large sillon dorsal. S. fuscata Link ap. Bror. FI. lusit. Il p. 187 (1804); Ronns. Monogr. p. 195. Dans le Cat. rais. Tun., p. 56, Barrarre signale cette espèce dans deux lo- calités tunisiennes, à savoir Tunis et Dj. Reças. Les exemplaires conservés dans l'herbier Cosson, recueillis par Doumer-Anaxson et étiquetés $. fuscata, sur lesquels est basée l'indication de BarrATTe, appartiennent en réalité à l'espèce suivante, et le Muséum de Paris ne possède pas non plus d'échantillons tunisiens du $. fuscata. Néanmoins cette espèce appartient à la flore tunisienne, comme du reste sa présence en Algérie, en Sardaigne, en Sicile, ete. le faisait prévoir; j'en ai en effet vu dans l'herbier Cossox des exemplaires des localités suivantes: DJ. Beni-Meslem, ouest de Bizerte (Barrarre 1888, indet.); Aïn Draham «commun» (nom. $S. Pseudo-Atocion). S. tunetana. — Nova spec., e sect. Dichasiosilene Rours. — Annua. Caulis erectus, 1,5 3 din. altus, simplex vel jam a basi alternatim ramosus, inferne pilis brevibus recurvis subvelutino-puberulus, eæterum trichomatibus partim glanduligeris 1) Par le nom d'arenarioides DESFONTAINES a déjà exprimé la ressemblance avec le $. nicæ- ensis (— $S. arenaria DESF.). 32 Sv. Murbeck. dense viscoso-pubescens. Folia obovata vel late ovato-oblonga f(longit. 2—4 cm. latit. 0,8—2 cm.), infima subglabra, cætera undique pilis brevissimis plus minus dense puberula, omnia margine integerrima ibique dense et brevissime ciliata, modo basim versus ciliis longioribus prædita. Inflorescentia iteratim_ dichotome ramosa, ramis dichasii subæqualibus, nune laxa corymbiformis nune densiuseula subcapitata. Bracteæ ovatæ vel lanceolatæ, acuminatæ, dense glanduloso-puberulæ. Peduneuli fructiferi calyce multoties breviores, modo infimi interdum eum æquantes. Calyx tubulosus, 15 atro-purpureus, pilis partim glanduligeris dense viscoso-pubescens, striis 10 haud 22 mm. longus, sæpius leviter sursum curvatus, purpurascens vel anastomosantibus ornatus, fructifer clavatus, basi rotundatus, vix umbilicatus, apice non contractus; dentes ovato-rotundati, obtusissimi, margine late membranacei, ci- liolati. Carpophorum capsulam subæquans vel paullo superans, 6—12 mm. longum, sparse puberulum. (Corolla speciosa, diam. 18—21 mm; petalorum ungues non vel parum exserti, superne in tubum connati; limbi late obovati vel sæpius obcordati, intense rosei, basi linea transversa atropurpurea annulum circularem formante or- nati; appendices 1—1,8 min. longæ, fere usque ad basim bilobatæ, in tubum non coalitæ, primo albæ, denique roseæ. Filamenta glaberrima. Capsula ovoidea, caly- cem sæpius disrumpentem non vel parum superans. Semina rotundato-reniformia, diam. 1—1,2 mm., griseo-brunnea, faciebus profunde excavata, striolata, dorso latis- 1 dispositis prædita. — Oc- simo convexiuseulo aculeis punctiformibus in series 5 eurrit haud raro forma feminea petalorum limbis minoribus, appendicibus vix 05 min. longis. — or. & fructif. Apr.—Jun. Syn.: S. fuscata BarrarTe in Bonn. & Barr. Cat, rais. Tun. p. 56 (1896); non Lainx ap. Bror. FI. lusit. II p. 187 (1804). S. pseudo-Atlocion BarraTre 1. €. p. p.; non Desr. FL atl. I p. 353 (1798). Icon.: Tab. nostra IL figg. 1, 2, 8. Distribution géographique. Pâturages, broussailles, coteaux calcaires etc. de la Tunisie septentrionale, surtout dans la région montagneuse. Se trouve sans doute aussi dans la partie limitrophe de l'Algérie. Les échantillons dont j'ai pu disposer proviennent des points suivants. Tun.: Dj. Friech (Wrra 1883); le Bardo, Belvedère etc. aux environs de Tunis (Doum.; Roux; Barr.); Dj. Bou-Kour- neïn (Barr. 1888; Murs.); Dj. Reças (Doum. 1874; Barr. 1888); Sidi Zehili (Barr. 1888); decliv. argill. haud procul ab El Kef (Lxrourn. 1886); KesserA (Mission bot. 1883; Mure); Kef Mouella, ad basim rupium (Lerourx. 1887); in fauce et in jugo inter Guelaat Rebiba et Guelaat Es-Snam (Lerourx. 1886). Le Silene que je viens de décrire présente le plus d’affinités avec les S. Pseudo- Atocion Dxsr. et S. fuscata Lanx, avec lesquels il a été confondu jusqu'ici, comme on le voit par les synonymes indiqués ci-dessus. En fait, il diffère d'une façon si essentielle du $. Pseudo-Atocion, déjà par ses dents calicinales arrondies, très obtuses (non étroitement lancéolées, acuminées) qu'une plus longue comparaison avec cette espèce est superflue; en revanche pour permettre de le distinguer plus facilement “ . “ +.:% © Contributions à la flore de la Tunisie etc. 33 L du S. fuscata, je donnerai ici un aperçu des différences les plus importantes entre ces deux espèces: S. tunetan«a. Tige couverte dans la moitié infé- rieure, outre de poils glanduleux courts, de trichomes 1—3-cellulés, longs de 0,1—0,3 ini. seulement. Feuilles caulinaires obovales ou ovales oblongues, sur les deux faces cou: vertes partout de trichomes extrêmement courts, 1—3-cellulés; marges tout à fait entières et à pubescence fine et abondante. Corolle de la forme hermaphrodite 18-21 mm. de diam., celle de la forme femelle plus petite; ornée, autour de la coronule, d'un anneau d'un pourpre noir. Limbe des pétales 5-6 fois plus long que les écailles de la coronule, dans la forme hermaphrodite largement obo- vale où largement obcordé, dans la forme femelle étroitement obovale. Ecailles de la coronule longues de 0,5—1,8 bipartites presque jusqu’ à la base. lnm., non connées en tube, Graines 1—1,2 mm. de diam., d'un brun gris foncé, à faces très profondé- ment creusées, à dos très large et muni de 5-7 séries de tubercules un peu aigus. S. fuscata. Tige couverte dans la moitié infé- rieure, outre de poils glanduleux allongés, de trichomes confervoïdes, 6-—20-cellulés, longs de 1— 2,5 mm. Feuilles caulinaires oblongues- spatulées ou obl.-lancéolées, en dessus et à la nervure de la face infér. hérissées de longs poils pluricellulés, du reste gla- bres; marges serrulées par la présence de orands trichomes en forme de dents de scie. Corolle de la forme hermaphrodite 12-15 mm. de diam., celle de la forme femelle encore plus petite; point d'anneau obscur autour de la coronule. Limbe des pétales 2—3 fois plus long que les écailles de la coronule, dans la forme hermaphrodite étroitement obo- vale, dans la forme femelle oblongue-li- néaire. Ecailles de la coronule longues de 2,23 tube dans leur connées en superficiellement min. toute longueur, échancrées au sommet. Graines 0,8—-1 min. de diam., pres- que noires, à faces un peu concaves, à dos moins large et muni de 3 ‘séries de tubereules obtus. S. Pseudo-Atocion Drsr. F1. atl. I p. 353 (1798); Ronre. Monogr. p. 154. La présence de cette espèce en Tunisie ne peut pas encore être considérée comme constatée. Barrarre l'indique il est vrai (Cat. rais. Tun. p. 56) dans 14 localités différentes; mais d'après l'herbier de Cossox et les matériaux du Muséum de Paris deux d'entre elles appartiennent au S. fuscata et dix au S. tunetana. Je n'ai pas vu d'échantillons des deux autres, Tebourba et Kroumbalia, mais comme elles sont situées dans la Tunisie du nord-est et entourées de stations du S$S. fune- tana, elles appartiennent aussi selon toute probabilité à cette dernière espèce. — Toutefois il n'y aurait naturellement rien de surprenant à ce que le S. Pseudo-Ato- cion, qui est répandu en Algérie, se rencontrât aussi sur territoire tunisien. S. rubella L. Sp. pl. ed. I p. 419 (1753); Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund T. VIII. Roure. Monogr. p. 155. 34 Sv. Murbeck. D'après des exemplaires du Muséum de Paris, on rencontre aux environs d'Alger [«Coteaux à Alger» (L Duvar-Jouve); «Coteaux de Kouba» (l. Duranno 1853)] une forme, sur la valeur systématique de laquelle je n'ai pas cru devoir me prononcer, mais que je voudrais signaler ici à l'attention; elle est caractérisée par des feuilles caulinaires lancéolées ou linéaires-lancéolées, plus où moins aiguës, ‘par des bractées longuement acuminées et par des dents calicinales ovales, non pas semi-cireulaires; en outre les dix nervures du calice sont bien plus saïllantes que dans le $. rubella ordinaire. S. Muscipula L. Sp. pl. ed. I p. 420 (1753); Ronr8. Monogr. p. 170. Le vrai Siene Muscipula L. (Exs.: Boure. PI. d'Esp. 1849 n. 78; 1850 n. 961; Lancer PI. Eur. austr. 18512 n. 379; Hezcpr. Herb. gr. norm. n. 907; Rel. Mare. n. 906; Baransa PI. d'Ale. 1851 n. 94; Caourerre Fragm. fl. alg. exs. n. 26; Soc. dauph. n. 45), répandu dans tout le bassin méditerranéen, se trouve confiné, si l'on en juge par les matériaux du Muséum et de l'herbier Cosson, dans les régions du Tell et des Hauts-Plateaux dans toutes les trois provinces algériennes, et n'apparaît aussi en Tunisie que dans les régions correspondantes; à la limite du désert il est remplacé par le type suivant: Subsp. $S. deserticola. —: Nova subsp. — Caulis plerumque jam basi ramo- sus, etiam in infima parte semper glaberrimus. Folia linearia vel infima : lineari-lanceolata. Pedicelli fructiferi carpophoro fere semper longiores. Ungues pe- talorum exauriculati. Appendices quadrangulares, apice leviter emargi-: natæ, Cæterum ut in typo. — FI. & fr. Apr., Majo. Syn.: S. Muscipula Barrarre in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 55 (1896), pro pte; non L. Icon.: Tab. nostra I fig. 13. Distribution géographique. Région désertique et subdésertique de l'Af- gérie et de la Tunisie. — Alg. Prov. d'Oran: Dj. Taëlbouna près Asla (Coss. 1556). Prov. d'Alo: Environs de Djelfa (Regoun 1854); Laghouat. Prov. de Const: Gra- viers de l'Oued Biskra à Biskra (BazansA 1853); Oued Dijedida (Lerourn 1862). — Tun.: Oued Zitouna (Lerourx. 1884); EI Hafay (Murs.); Bir Saad (Murz.), Oued Eddedj (Doum. & Bonx. 1884); Oued de Gafsa (Rogerr 1884); Dj. Berd (Doum. & Bon. 1884); Dj. Cheguieïga (Doum. & Bonx. 1884); Dj. Oum Ali (Doum. & Box. 1884); in coll. lapid. & aridiss. prope Douiret (Lerourx. 1887). Dans le vrai $. Muscipula les entre-noeuds inférieurs de la tige présentent con- stamment une pubescence serrée, formée de poils extrêmement fins et courts, et les écailles de la coronule sont toujours profondément bifides; du reste, la tige est or- dinairement plus robuste et le plus souvent simple à la base, les feuilles sont une fois plus larges environ, et les pédoncules presque jamais plus longs que le ear- pophore. cs Contributions à la flore de la Tunisie etc. Alsinaceæ. Sagina procumbens L. Sp. pl. ed. [ p. 128 (1793). Selon Barrannier (FI. de l'Alg. p. 157) cette espèce appartiendrait à la flore de l'Algérie et se rencoutrerait à Tixeraïn près Alger. Comme j'ignore sur quoi se base cette indication, je ne puis me prononcer catégoriquement au sujet de son exactitude, mais je crois toutefois devoir mentionner que quelques spécimens du Muséum de Paris, recueillis en 1840 par Durigu dans la localité en question et étiquetés par Cosson comiue Sagina procumbens, appartiennent en réalité au $S. ape- lala Arv. — D'après Bonner (Cat. rais. Tun. p. 58) le S. procumbens aurait été con- staté sur quatre points différents en Tunisie. Les exemplaires de Le Bardo (1. Bar- RATrE 1SS8, det. Bonx.) représentent en partie le S. maritima Don, inconnu jusqu'ici dans la Tunisie continentale, en partie le S. apetala Arp.; les exemplaires du Di. Abd-er-Rahinan appartiennent en partie à cette dernière espèce, en partie au S. ciliata Frixs. Je n'ai pas disposé de spécimens des deux autres localités tunisien- nes, ni de la station L'Edough, mentionnée par Barranpier (L c. append. IL p. 6). S. ciliata Frigs in LazseBzan Sv. Flora ed. 3 p. 713 (1816). — Tun.: D]. Abd-er-Rahman (Mission bot. 1883; Herb. Cossox). Espèce nouvelle pour la Tunisie. S. apetala Arpuino Specin. Il p. 22 tab. 8 f. 1 (1764); L. Mantissa p. 559 (1771). — Tun.: Pentes herbeuses du Dj. Serdj. 5—1200 nm. S. maritima D. Dox in Engl. bot. tab. 2193 (1810). Dans sa Flore de l'Algérie Barranpier mentionne à côté du $S. maritima Don aussi un $. stricla Fries ct distingue essentiellement ces deux types en attribuant au premier, quoiqu'il soit indiqué avec raison comme annuel, «une rosette centrale stérile», qui fait défaut chez l'autre. En réalité, le $. sfricta Fr. est complètement identique avec le S. maritima Don. dans lequel il n'y a jamais de rosette stérile. Dans des individus robustes, richement ramifiés à leur base, un examen superficiel peut faire croire à l'existence d’une telle rosette, par suite de la brièveté des entre- noeuds et de l'accumulation des feuilles qui en résulte à la base; mais un examen plus attentif fait voir que l'axe primaire se développe constamment en tige florifère, absolument comme dans le S. apetala et le S. ciliata. Alsine montana [L. Sp. pl. ed. I p. 90 (1753) & in Lôez. It. hisp. p. 121 tab. 1 £. 4 (1758), sub Minuartia] Fenzz in Expz. Gen. pl. p. 965 (183640). — Exs.: Bourc. PI. d'Esp. 1851 n. 1347 a; Bazansa PI d'Alg. 1851 n. 81. — Tun.: Pentes herbeuses à Maktar, 800-950 m. Cette espèce n'avait pas encore été signalée en Tunisie. A. campestris [L. Sp. pl. ed. I p. 89 (1753) & in Lôrez. It. hisp. p. 121 (1758), sub Minuartia] Fexzz in Enpz. Gen. pl. (1836 —40). — Exs: Bazansa PI d'Alg. 36 Sv. Murbeck. 1852 n. 9562; Bourc. PI. d'Esp. 1855 n. 2336. — Tun.: Environs de Maktar, 800—950 m. A. Munbyi Boss. Diagn. pl. ser. IT fase. I p. 85 (1853). — Ag: Graviers du Rummel à Constantine (Durigu 1840). — Tun.: Sommet du Dj. Serdj. (Murs. Souk-el-Djema (Murs.); Maktur (Murs.);, Dj. Meghila, in jugo sup. (Lerourn. 1887). 800—1400 m. Cette espèce, Jusqu'ici inconnue en Tunisie et dans l’est de l'Algérie, présente, par son port, son indument etc., beaucoup de ressemblance avec l'Arenaria tenuifolia var. hybrida Virus. (Alsine hybrida Jorn.; Bizzor FI Gall. & Germ. exs. n. 732 et 132 bis); elle en diffère par ses bractées plus allongées, ses pédoncules fructifères plus strictement dressés, ses pétales un peu plus courts, mais surtout par ses grai- nes à dos aiguillonné, non pas tuberculeux. A. tenuifolia [L. Sp. pl. ed. I p. 424 (1753), sub Arenaria] Cranrz Instit. rei herb. Il p. 407 (1766). — Tun.: Rochers, pentes des montagnes etc. Hammam- el-Lif; El Kef; DJ. Serdj; Maktar; Kalaa-el-Harrat. 5—1350 m. Subsp. A. confertiflora {Gay ap. Boure. PI. des env. de Toulon n. 63 (1848), pro var.]. — A. fenuifolia % confertiflora [Fexzz in Less. FI. ross. I p. 342 (1842), nom. nudum}] Coss. Notes sur qu. pl. erit. fase. I p. + (1848). — À. conferta Jon». Pug. pl. nov. p. 35 (1852). — Exs. Biiror n. 3535; Hwrpr. Herb. gr. norm. n. 608 & 1019. — A{g. Prov. d'Oran: Tlemcen (Durigu 1842); Oran (Durreu 1842). Prov. d'Alg.: Alger, sur les collines arides (Bové 1837). — Tun.: El Kef (Lerourx.; Mues.);, Maktar (Murs). Dans le Cat. rais. Tun. Bonner inscrit comme variété de l'A. tenuifolia, l'Al- sine viscosa Scures. [Spicil. fl. lips. p. 30 (1771); Reicms. Ic. fl. germ. V fig. 4917; Scauzrz Herb. norm. n. 440]. Mais la plante de ScureBer, spécifiquement distincte de l'A. tenuifolia et répandue dans l'Europe centrale, n'a pas été trouvée jusqu'à présent dans l'Afrique du nord-ouest; les exemplaires qu'y a rapportés Bonxer appartiennent en partie à l'A. Munbyi Boiss., en partie à la sous-espèce ci-dessus. Arenaria serpyllifolia L. Sp. pl. ed. I p. 423 (1753). Subsp. A. leptoclados [Rercus. Ic. fl. germ. vol. V p. 32 f. 4941 8 (1841), pro var.| Guss. FI. sic. syn. IT p. 824 (1843) (Vidi specim. authent.). — Exs.: Hezpr. Herb. gr. norm. n. 505. Cette plante, jusqu'ici non signalée dans le. nord-ouest de l'Afrique, y est très répandue et plus commune, au moins dans les contrées basses, que le type de l'espèce. J'en ai vu des spécimens des points suivants. Maroc: Dj. Mentaga (IBraHim 1888). — Algérie. Prov. d'Oran: Tlemcen (Durieu 1842); plaine à Oran (Durieu 1842). Prov. d'Alg.: Birmandreïs, Guyotville etc. près Alger (Durreu ; Murs.) Prov. de Const.: La Calle (Durisu 1841); Mansourah à Constantine (Du- RIBu 1840) — Tunisie: Souk-el-Djema (Murs.); Maktar (Murs); Dj. Meghila, in nem. umbr. jugi super. (Lerourx. 1887); Guelaat Es-Snam, in cacüm. (Leroux. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 31 1884); in alv. exsice. Oued Zitouna (Lerourx. 1884); EI Hafay (Murs.); Sakket (Muss.). Stellaria apetala Ucria in Rom. Archiv f. d. Bot. vol. [ 1 p. 68 (1796); Borkau Notes sur qu. esp. de pl. franç. p. 5—6 (Extr, du Bull. soc. industr. d'An- gers et du dép. de Maine & Loire, nos 5—6, 18:e année, 1847). — Alsine pallida Dumorr. Florula belg. p. 109 (1827) — Stelluria Borcwana Jorp. Pug. pl. nov. p. 33 (1892) (Vidi specim. authent.) — S. pallida Piré in Bull. soc. bot. de Belg. IT p. 49 (1863), éum icone. — Exs.: Toparo FI. sic. exs. n. 591 (forma calyce glaber- rimo; in exsiccatis sequentibus forma calyce piloso distributa est); Scnuzrz Hb. norm. nov. ser. n. 1495; Bizzor FI. Gall. & Germ. n. 1838; Rel. Marzz. n. 8%; Soc. dauph. n. 1986 & 1986 bis; Wivzx. It. hisp. 1844 n. 168; Sixr. & Rico It. cypr. 1880 n. 227; Scnimr. (Unio itin) 1835 n. 340; Aucu.-ELzoy Hb. d'Orient n. 4262 a. Très répandu dans le nord-ouest de l'Afrique, où il a été confondu, comme dans beaucoup d'autres pays, avec des formes apétales où micropétales du S£ media (L.). La plante m'est connue dans les stations suivantes. Maroc: Oum-Dserid et Aïn Toure- gueth (IsramiIm 1888). — A/gérie. Prov. d'Oran: Tiaret (Dezesrre 1845). Prov. d'Alg. : Guyotville, Sit Eugène, Mustapha etc. près d'Alger (Murs.); Prov. de Const.: Bougie (Murs.); Philippeville (Murs.); La Calle (Duriev 1841). — Tunisie: La Goulette (Murs); Tunis (Murs.); Hammam-el-Lif (Murs.); Sousse (Murs.); Kessera (Murs.); Maktar (Murs.); Souk-el-Djema (Murs.); Aïn Cherichira (Murs.); Guelaat Es-Snam (Lerourx. 1886). — Tripolitaine: In parte austro-orient. Oasis Tripolitanæ (Lerourx. 1856). Distribution géographique!) Suède méridionale (ne dépasse pas le D$:e degré de latitude et manque complètement à la Norvège et à la Finlande); Danemark; Angleterre; Hollande; Belgique; Allemagne ; France; Suisse; Autriche- Hongrie; Espagne: Italie; Sicile; Malte; Presqu'ile balkanique avec la Grèce ; Chy- pre; Nord-ouest de l'Afrique (vide supra); Egypte; Abyssinie; Arabie ; Amérique du Sud (Rio de Janeiro, Montevideo, Santiago), où il doit être introduit. Nettement distinct dans toute son aire de dispersion de la forme apétale du St. media (L.) par ses graines deux fois plus petites et plus pâles, sa capsule plus étroite et les styles beaucoup plus courts, écartés déjà à la base (non pas dressés à la base et arqués-recourbés plus haut). Après la maturation du fruit, qui a lieu de mars à juin, la plante meurt et ne se conserve jamais pendant l'hiver, comme c'est souvent le cas du Sf. media, même dans les contrées plus septentrionales. En outre, comme les graines ne germent que le printemps suivant. il ne se développe jamais plus d'une génération au cours d'une seule et même année, tandis que pour le S£ media, on sait qu'il s'en développent dans la règle plusieurs. La plante se présente avec des calices tantôt nus, tantôt, et bien plus souvent, plus ou moins poilus. Entre ces deux formes, Jorpax a cru trouver encore d'autres !) D'après les matériaux qui se trouvent dans les musées de Paris, de Vienne, de Copenhague, de Lund, de Stockholm et d'U psal, 38 À Sv. Murbeck. différences. et il a séparé (1. c.) comme espéce à part sous le nom de Sf Boreana la forme poilue de celle nue distribuée dans les exsiccata de Tonaro comme «St. apetala Ucrra». L'observation minutieuse de la plante dans la nature et l'examen de matériaux d'herbiers considérables m'ont convaincu que les différences, d'ailleurs tout à fait insignifiantes, qui d'après Jorpan accompagnent la différence dans l'in- dument, sont au plus haut degré inconstantes, et que par conséquent la plante de Jorban ne représente qu'une forme sans aucune importance du Sf. apetala Ucria. Holosteum umbellatum L. Sp. pl. ed. I p. 88 (1793). — Tun.: Montagnes élevées. Dj. Serdj; Kalaa-el-Harrat. 1200 —1379 m. Espèce nouvelle pour la flore de Tunisie. Cerastium atlanticum Durigu in Ducuarrre Revue bot. Il p. 437 (1846— 47). — Tun.: Aïn Zouza; Maktar. 850—1000 m. C. glomeratum Tuurzr. FI. d. env. de Paris, ed. I, p. 226 (1799). — Tun.: Kalaa-el-Harrat; Souk-el-Djema; Maktar; Kessera. 10-—1200 m. Forma apetalum |[Dumorr. Obs. bot. p. 47, in nota (1822), pro sp.|. — Alg.: Philippeville. — Tun.: Kalaa-el-Harrat. 10—1200 m. C. campanulatum Viv. Annal. bot. vol. 1, pars 2 p. 171 tab. 1 (1804). — C. præcox Tex. Prodr. f. neapol. p. 27 (Vidi specim. authent). — Exs.: Kerner FI. exs. austr.-hung. n. 993; Bivzor FI. Gall. & Germ. exs. n. 2029; Puez & Maruue Herb. d. f. europ. 1852 n. 8*; Rel. Marx. n. 432. A cette espèce connue dans la presqu'ile italique, en Sardaigne, en Sicile, dans le nord-ouest de la presqu'ile des Balkans, etc. appartiennent quelques échantillons conservés au Muséum de Paris et étiquetés: «Alger, champs. leg. Bové 1839. C. Gussonei Toparo Flora sicula exsicc. n. 1018: Lozacono Posero FL sic. I p. 178 (1888). — C. pentandrum Guss. FL. sic. prodr. [ p. 527 (1827); FL sic. syn. I p. 9508 (1842); vix Lanxé. — Alg.: Prov. de Const.: Dunes à la Ferme Landon près Philippeville (Murs. & OunN,; dunes et champs sablonneux à La Calle (Herb. Mus. Par.). Par ses fleurs constamment pentamères, ses pédoncules fortement réfléchis pendant le développement de la capsule, ses pétales étroitement cunéiformes et à incisure superficielle mais très aiguë, etc. cette espèce peu connue et, à ce qu'il semble, assez rare se rapproche du C: semidecandrum L. et encore davantage du C. fallax Guss. Elle se distingue nettement du premier par ses bractées foliacées, toujours, même les supérieures, dépourvues de bordure scarieuse, et par sa capsule, qui reste subincluse, ou dépasse le calice tout au plus d’un quart de sa longueur (dans le C. semidecandrum il le dépasse de 1/;—?/; de sa longueur). — Pour les di- vergences vis-à-vis du ©. fallur, voir plus bas. Losacoxo (1. c.) attribue au C. Gussonei des «pédicelli numquam refracti», ce qui provient probablement de ce que cet auteur, comme on peut le voir par ses Contributions à la flore de la Tunisie etc. 39 indications relatives à la distribution géographique, n'a pas vu d'autres spécimens de la plante que ceux distribués dans les exsiccata de Toparo. Ces exemplaires se trouvent en effet dans un état si avancé de développement que les pédoncules ont déjà repris leur position dressée. C. fallax Guss. Suppl. fl. sie. prodr. p. 139 (1832-43) & FI. sic. syn. I p. DO8 (1842), — C. semidecandrum Boxner in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 61 (1896); non Lanxé — Tun.: Dj. Serdj (Murs.): Kalaa-el-Harrat (Murs.); Maktar (Murs.); Dj. Meghila (Lerourn. 1887). Connu jusqu'ici seulement en Sicile; mais comme j'en ai trouvé dans les col- lections . du Muséum de Paris des échantillons provenant aussi de l'Espagne [Regn. Valent., in pascuis supra pagum Calpe (Porra & Rico Iter hisp.-TT. 1891 n. 134), il paraît vraisemblable que cette espèce a passé inaperçue en plusieurs endroits de la région méditerranéenne. Comme le © Gussonei, cette espèce a en commun avec le ©. semidecandrum L. des fleurs pentamères et des pédoncules réfléchis pendant la croissance de ls capsule, mais elle s'en distingue par ses bractées foliacées, dont les supérieures seu- les présentent une étroite bordure membraneuse et ses pétales très réduits; son in- florescence est en outre beaucoup plus lâche. Ses divergences vis-à-vis du © Gus- sonei ressortent de la comparaison ci-dessous. C. Gussonei. C. fallax. Bractées herbacées, même les su- périeures sans trace de bordure sca- rieuse. Pétales blancs, dépassant un peu la moitié de la longueur des sépales. Capsule non pas exserte ou seule- ment d'un quart plus longue que le ca- lice, non pas atténuée au sommet. Bractées inférieures herbacées, les supérieures à bordure scarieuse étroite, mais distincte. Pétales hyalins, n'égalant que le tiers des sépales, quelquefois avortés. Capsule égalant deux fois ou pres- que deux fois le calice, un peu atténuée au sommet. C0 C. semidecandrum L. Sp. pl. ed. I p. 438 (1753). — Exs.: Scnurrz KL gall. & germ. exs. n. 15 & 15 bis; Herb. norm. nov. ser. n. 1536. Espèce à exclure de la flore tunisienne, les exemplaires rapportés à cette espèce par Boxer (Cat. rais. Tun. p. 61) appartenant en réalité au €. fallax Guss. Paronychiaceæ. Spergula Chieusseana Pomez Nouv. mat. p. 206 (1874). — Exs: Krazik PL. corses 1849 n. 503; Toparo F1. sic. exs. n. 985; Wrzax. It. hisp. 1846 n. 552; Mason Mader. 1857 n. 269. Distribution géographique. Ce type, décrit par Pomez d'après des spécimens des environs d'Alger et du reste connu jusqu'ici seulement en Algérie, 40 Sv. Murbeck. s'est montré très répandu non seulement sur les côtes du nord-ouest de l'Afrique, mais dans la plus grande partie de la région méditerranéenne, qu'il ne paraît dé- passer nulle part et où il remplace visiblement sur de vastes étendues le Sp. ar- vensis L. J'ai vu des échantillons de la plante des stations suivantes. Portugal mérid.: Environs de Lisbonne, Perna de Pau (Daveau 1877); champs à Lagos (Boura. 1853): in cultis cirea oppidum Faro (Wirix. 1846) — Espagne mérid. : Champs à Porto S:ta Maria (Bour@. 1849). — France mérid. Dép. Hérault: Roque- haute près Montpellier. Dép. Var: Cannes; Iles d'Hyères (Porquerolle etc). Corse: Bastia à Biguglia; Ajaccio (Krarrk 1849); Bonifacio (RrvercHon 1880). — Sicile: Mirto, in campis arénosis (Tonaro). — Asie Mineure: Smyrna, in vineis (Hrzpe. 1846). — Iles Canaries : Canaria (Wese & Berrx.). — Madère (Mason du — Maroc : Env. de Casablanca (Merzrio 1887); env. de Larache (Mezrerio); Tanger (Sazz- man); Oued Irem (GranrT 1888). -- Algérie. Prov. d'Or.: Oran (Durreu 1842). Prov. d'’Ale.: Guyotville, Pointe Pescade etc. près d'Alger (Murz.); Plaine de la Mi- tidja (Durieu). Prov. de Const.: Vallons sablonneux à Stora (Durreu 1840); Phi- lippeville (Mure.); Bône (Srenaerrs 1834); La Calle (Durrku, ete). — Tunisie: In ‘quereetis Dj. Ghorra ad caput Oued Baghla (Oulat Ali) (Lrrourx. 1886), Kef En- Nessour (Mission bot. 1888) & Oued El-Hammam (Lerourn. 1887) près d'El Fedja; Enchir Skirra (Roux 1881); entre Tunis et La Goulette (Murg.); NOuest d'Ham- mamet (Miss. bot. 1883). Il est surprenant que, dans la région européenne, cette plante n'ait pas encore été distinguée du Spergula arvensis L., surtout si l’on considère qu'en un point du moins elle diffère d'une façon particulièrement frappante de cette dernière espèce. Fig. 1. Spergula arvensis L. — Figg. 2, 3, 4. Sp. Chieusseana Pom. Contributions à la flore de la Tunisie ete, 41 En effet, tandis que dans le Sp. arvensis, de même que dans les autres espèces du genre, l'entre-noeud le plus superieur (Fig. 1, 4) de la tige est toujours aussi bien déve- loppé que les autres et assez souvent le plus long de tous, dans le Sp. Chieusseana il ne se développe pas. Le dichase terminal de la tige florifère, que, dans la pre- inière espèce, on peut done dire porté par un long pédoncule (Fig. 1, 2,), est, par suite de cette circonstance, sessile dans l'autre. La même différence se retrouve dans les axes secondaires («wr. sec»), qui naissent régulièrement à l'aisselle des feuilles caulinaires supérieures dans les deux espèces, et qui, continués par des axes tertiaires, ete, forment souvent, notamment dans le Sp. Chieusseana, un prolonge- ment sympodial de la tige) La figure 3-montre comme parfois, du moins dans certaines tiges, l'entre-noeud le plus supérieur (i,) peut présenter un commencement de développement. La figure + reproduit un autre cas exceptionnel, qui, surtout dans les exemplaires d'herbiers, peut donner lieu à des erreurs d'interprétation, en ce que, par exemple, on pourrait prendre ici le dichase longuement pédonculé a pour la cyme terminale de la tige. Mais la présence d'une paire de bractées (r.) prouve que a aussi bien que D sont des cymes latérales d'un robuste dichase ter- minal sessile, dont la fleur centrale a avorté. — Dans la description de Pomez, où le Sp. Chieusseana est comparé au Sp. arvensis L., on lit: «grappes plus souvent axillaires», ce qui indique que les particularités morphologiques dont il vient d’être question n'avaient pas absolument échappé à l'auteur de l'espèce. Le Sp. Chieusseana, comparé au Sp. arrensis, présente encore d'autres diffé- rences, quoique moins frappantes, surtout dans les exemplaires d'herbiers. Ainsi les sépales sont ovales, un peu acuminés et presque toujours rosés au sommet, dans le Sp. arvensis largement ovales, plus obtus et incolores au sommet: les pétales sont étroitement ovales-elliptiques, arrondis à la base et d'un tiers plus longs que le ca- lice; dans le Sp. arrensis ils sont largement ovales-elliptiques, presque tronqués à la base et ne dépassent pas le calice; les étamines au nombre de 3, dans le Sp. arvensis le plus souvent de 10: les valves de la capsule pas ou presque pas, dans le Sp. arvensis considérablement plus longues que les sépales. -— En rectification de la description de Pomer, ajoutons encore que la plante est le plus souvent très visqueuse, que les feuilles sont un peu plus courtes par rapport aux entre-noeuds que dans le Sp. arvensis, et enfin que les graines, qui peuvent parfoïs être dépour- vues de papilles, ne sont pas plus globuleuses que dans cette dernière espèce. PomerL me paraît avoir eu raison de faire de ce type remarquable une espèce à part. S. pentandra LI. Sp. pl. ed. [ p. 440 (1753); Borrau in Ducnarrre Rev. bot. IT p. 423 (1846—7) — Exs.: Bizzor F1 Gall & Germ. exs. n. 335, 335 bis & ter; Scnurrz Herb. norm: n. 24; Soc. dauph. n. 1133 & 1133 bis. — Tun.: En- virons de Maktar, c. 900 m. 1) Exactement les mêmes particularités se rencontrent dans une espèce du genre Sfellaria, à savoir le St. uliginosa Mure. Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. VILL. 6 42 Sv. Murbeck. La station citée ci-dessus paraît être la seule en Tunisie où le Sp. pentandra L. ait été trouvé jusqu'ici. Bonnær (Cat. rais. Tun. p. 62) indique il est vrai 8 localités différentes, mais comme on ne constate dans 7 d’entre elles que le Sp. flac- cida (Roxz.), et que la huitième (Dj. Bou-Hedma) est située dans la Tunisie méri- dionale, dans une région où cette dernière espèce est très répandue, cette station doit aussi être considérée comme au moins très douteuse. — Pour l'Algérie, Bar- ranpier (El. de l'Alg. p. 159) signale le Sp. pentandra à Biskra; mais en réalité il s'agit sans doute aussi du Sp. flaccida, recueilli par moi et On en plusieurs en- droits dans les environs de Biskra. S. Morisonii Borgau in Ducrarrre Rev. bot. II p. 424 (1846—7) (Vidi specim. authent.). — Exs.: Briror FI Gall. & Germ. exs. n. 11 & 11 bis; Rercns. FI. germ. exs. n. 1988; Boura. PI. d'Esp. 1863 n. 2380, 1864 n. 2611; Soc. daupb. 1878 n. 1543. Indiqué par Boxner (Cat. rais. Tun. p. 62) dans trois stations de la Tunisie méridionale, par Barrannier (FI. de l'Alg. p. 160) en un point de l'Algérie, à sa- voir Oran. Mais comme le Sp. Morisoni fait défaut aussi bien en Sicile que dans le sud d'Espagne, et que les exemplaires de Muséum de Paris et de l’herbier de Cosson, qui proviennent des localités citées, appartiennent à l'espèce suivante, com- plètement omise par les floristes en question, la plante de Borrau doit être exclue de la flore tunisienne, et surement aussi de celle de l'Algérie. : S. flaccida (Roxe) Nob. — Annua, pluricaulis, omnibus partibus gla- berrima. Caules prostrati vel adscendentes. graciles, 1--2,5 dim. longi, simplices vel parum ramosi, Folia false verticillata, ad quemque nodum numero 8—20, subfiliformia, obtusissima, teretiuscula, subtus esulcata, supra versus basim subcanaliculata, 1—2,5 cm. longa, internodiis breviora, rarius ea æquantia vel parum superantia. Inflorescentia e dichasio plurifloro longeque peduneulato formata, laxa vel densiuscula; rami dichasiales sæpius valde divaricati; bracteæ minutæ, scariosæ, ovato-triangulares; pedicelli subcapillares, post anthesim refracti, longitudine calycem nune parum nunc pluries superantes. Sepala oblongo-lanceolata, in apicem ob- tusissimum producta, rarius ovata, margine usque ad basim late albo-sea- riosa. Petala alba, ovata, obtusa, basi late rotundata, calyce paullo breviora. Sta- mina 10, rarius 6—8$8. Styli semper tres Capsula semper trivalvis, subglobosa, calyeem parum excedens. Semina lenticularia, atra, nune lævia, nitida, nune per totam superficiem tuberculis atris minutissimis obsita, margine ala mem- branacea alba vel fuscescente et latitudine nune diametrum nune radium seminis æquante præ&dita. — Flor. & fructif, Mart.—Maijo. , Syn.: Arenaria flaccida Roxsur@ex El. indica vol. IT p. 447 (1832). Spergula pentandra Var. intermedia Boss. Diagn. pl. ser. IL fase. L p. JUS) IN or nel (SCT) Spergularia fallax Lows in Hooker's Journ. of Bot. & Kew mise, vol. VII, p. 289 (1856) (Vidi specim. authent.) & Man. Flora of Madeira \ Contributions à la flore de la Tunisie ete, 45 Î p. 956 (186$); Ascnërs, & Scuweinre. Il. de la flore d'Egypte in + Méuw. de l'Inst. Eg. Il p. 47 & 749 (1889). Spergularia vel _ Lepigonum fallar Lowx in Hoox. Journ. of Bot. ete. vol. IX p. 75 (1891). Lepigonum eximium :Kinvser& Monogr. gen. Lepig. p. 32 tab. 2 £ 19 (1863) (Nov. act. soc. scient. upsal. ser. 3 vol. 4). à Spergula pentandra Wsss & Bérrn. Phytogr. canar. sect, T p. 149 (1836 40); Bazz in Journ. Linn. soc. bot. vol. XVI p. 368 (1878); Barr. & Trag. Fl: de l'Alg. p. 199 (1888—90); Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 62 (1896); non Linxé. Exs.: Bazansa PI. d'Alg. 1852 n. 455; Kraxix PL. tunet. n. 194; Bourc. PI. canar. n. 334 (Hb. mus. Par.) & 410; Mason Mad. 18957 n. 270. Distribution géographique. De Madère et des Iles Canaries, à travers toute l'Afrique du nord-ouest, où il était inconnu jusqu'ici, l'Orient et la partie sep- tentrionale de l'Znde, jusque au Gange. —— J'ai disposé de spécimens des points suivants. Madère: Dezertas (Lowe 1849; Masox 1897). — Jles canaries. Teneriffa : Laguna (BourG.); Mesa de Mota (Boure.) Canaria (Wegs). — Maroc: Dar Ould Delimi (Marpocnée); Oudjan (Marp.); districts de Tazeroualt et Issighiwar (Marp. 1876); Ighirmillul et Dj. Tafraout et Kerkar, montagnes à l’est du distr. de Taze- roualt (Marp. 1876); Foumalili et partie septentr. du distr. d'Ida Ouchetnlal (Marp. 1876); montagnes de Siggrat et Ghiliz (Marp. 1876); Adadès et Tazalaght (Mano. 1876); Taroudant (Iranrm IS88); env. de Mogador (Bazansa 1867): entre Mogador et Maroc (IBranim 1884 — Algérie. Prov. d'Oran: Lalla-Maghnia (Warion 1869); Plaine des Andalous près d'Oran (Bazansa 1832); Oran (Bové 1839); entre St. Cloud et Hassi-Ameur (Coss. 1875): Cap Carbon (Coss. 1875); Arzew (Bravais 1836); Mostaganem (Bazansa). Prov. de Const.: Bône (Bové 1838); lits des oueds desséchés, cultures etc. aux env. de Biskra (Murs. & OuiN); Oued Djedida (Lerourx.) — Pays des Touareg: Lac Menkhoug (Gurarp 1880). — Tunisie: Sidi-el-Hani (Mission bot. 1883); Oued Bayla près Kairouan (Murs.); Aïn Cherichira (Murs.); env. de Sfax (Ducourer etc); Gabès (Krazix); El Hafay (Murs.); Bir Saad (Murs.); El-Guettar (Doum. & Bonn. ISS4); Gafsa, ad speluncas (Lerourx. 18$4);: Gouifla (Douu. & Boxx. 1884); Dj. Mezemzem (Lerourx. 1S8S4) — Arabie pétrée (Boiss. 1846). — Arabie: Jeddah (Zonras ISS1), — Afghanistan (Grireirx, Hb. East Ind. Comp. n. 330) — JInde Orient.: Himal. bor.-occ. reg. trop. (Hookx fil. & THoms. n. 40); Voyage de V. Jacquemonr n. 4 & 39, sine loco indic. Cette plante est au point de vue systematique d'un intérêt tout particulier. Elle se distingue en effet de toutes les autres espèces que l’on a jusqu'ici habitu- ellement fait rentrer dans le genre Spergula par un gynécée constamment trimère ; c'est aussi pour ce motif qu'elle a été décrite par Roxseur&x comme un Arenaria, et plus tard, à cause des valves capsulaires entières, elle a été rapportée par Lowes, evidemment avec plus de raison, au genre Spergularia (Pers.) Presz (— Lepigonum Frigs), où la range aussi KixpBerG dans sa monographie. Abstracton faite de la 44 | Sv. Murbeck. trimérie du pistil, cette espèce reproduit toutefois d'une façon si complète les carac- tères du type Spergula, que son incorporation parmi les espèces de Spergularia ne peut pas être considérée comme naturelle. Si on laisse de côté sa glabréité com- plète, les sépales plus étroits, obtus et à marge membraneuse allant jusqu’ à la base, les pétales ovales (non lancéolés), les étamines généralement au nombre de 10, et les graines un peu plus étroitement ailées, elle concorde d'une façon si essentielle surtout avec le Spergula pentandra L., qu'on s'explique jusqu’ à un certain point que les floristes qui n'ont pas remarqué la trimérie du pistil l'aient identifiée avec cette espèce, comme Wegs, Barr, Barrannier et Bonxer, ou bien, comme Boïrssier, l'aient décrite comme en étant une variété !). Puisqu'il existe donc un véritable Spergula qui possède 3 styles et 3 valves cap- sulaires comme les représentants du genre Spergularia, le seul caractère générique dont on ait pu se servir pour distinguer ces deux groupes disparaît par là même. Leur ré- union, qui a déjà été opérée, pour des raisons, il est vrai, assez peu solides, par Goprox [Mém. de la Soc. roy. des sciences. lettr. & arts de Nancy 1841 p. 109 (1842)], mais n'a pas été acceptée par les systématiciens postérieurs *), ne peut done pas être évitée plus longtemps. — Comme le nom générique Linnéen Spergula doit évidemment l'emporter *), puisqu'il possède la priorité, ce fait met aussi enfin un terme à la dispute relative à l'emploi des noms d'Apanson: Buda et Tissa. S. diandra [Guss. FI. sic. prodr. I p. 515 (1827), sub Arenaria|. — Arenaria salsuginea Bunée ap. Leves. F1 atl. Il p. 163 (1830). — Afsine diandra Guss. FL sic. syn. Î p. 501 (1842). — Spergularia diandra Hevor. & Sarr. in Herpr. Hb. græc. norm. n. 492 (1895). - Lepigonum salsugineum Kinns. Synops. Lepig. p. 7 (1856) & Monogr. p. 42 (1863) — Exs.: Krazx Pl. tunet. n. 40, 40 à & b; Baransa PI. d'Alg. 1852 n. 450; Heupr. Hb. gr. norm. n. 492 & 1124; Kanr. & Kir. 1840 n. 151. — Tun.: Terrains argileux salés. Kairouan; El Hafay; Bir Saad; Gafsa. 0—300 m. ü S. microsperma [Kivpsere Monogr. gen. Lepig. p. 26 tab. 2 £. 12 (1863), sub Lepigono]. — Exs.; ScnimPer It. abyss. sect. IT n. 1089. Dans les collections du Muséum de Paris, cette plante, qui n'était pas encore connue en Tunisie, est représentée par des échantillons portant l'étiquette: «Iles Kerkenna. Espirna 1854. !) Par ses pétales ovales et ses étamines généralement au nombre de 10, la plante concorde avec le Spergula Morisonii BoRr., mais elle s'en distingue facilement (sans parler du nombre des valves du fruit) par des feuilles beaucoup plus longues relativement aux entre noeuds, par des sé- pales plus étroits et plus obtus, et par l'absence des papilles blanches qu'on trouve toujours dans le Sp. Morisonii à la periphérie de la graine, près de la bordure membraneuse, ?) La genre Spergularia est maintenu dans BenrHam & Hooker, Genera plant. (vol. I p. 152), comme dans ENGLER & PRanrz, Naturl. Pflanzen-Familien (Lief. 33 p. 85) où PAx à introduit le nom Tissa ADANS. #) Naturellement sous exclusion des espèces de LINNÉ Sp. nodosa, saginoïdes et laricina, qui appartiennent respectivement aux genres Sagina et Alsine. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 45 S. atheniensis [Hesor. & Sarr. in Hevor. Herb. græc. norm. n. 590 (1856), pro var. Spergulariæ rubræ]. Lepigonum campestre Kinb8. Monogr. gen. Lepig. p. 85 tab. 3 f. 23 (1863). — Spergularia atheniensis Ascnurs. ap. Scnweinr. Beitr. z. FI. Aethiop. p. 267 & 305 (1867). — Exs.: Hucor. Hb. gr.'norm. n. 990 & 831; Boura. PI. d'Esp. 1852 n. 1709. Pour l'Afrique septentrionale J'ai vu au Muséum de Paris, non seulement des exemplaires de l'Algérie, mais aussi de la Cyrénaïque: Sables maritimes près des salines à Benghazi (Daveau). S. salina [Presz FI cech. p. 93 (1819), sub Spergularia] D. Dierr. Synops. pl. I p. 1998 (IN40). — Lepigonum salinum Krixs Novit. f. suec. mant. IIT p. 34 (18 }; Kinps. Monogr. p. 36 tab. 3 1: 27 (1863). — Tun.: Sousse (Miss. bot. 1883); Gabès (Krazik; Murs.). — S. marginata [De. KE num marinum WauzrsprG FI. gothob. p. 47 (1820); Kinps. Monogr. p. 19 tab. 1 F. 1. fr. tom. IV p 793 (1805), sub Arenaria]. — Lepigo- 6. — Exs.: Krazik PI. lunet. n. 195. Sur les bords salés du Chott El-Fedjedj se trouve en abôndance, près d'El Hamma, une forme que je n'ai pu identifier et qui mérite d'être étudiée ultérieure- ment; elle est caractérisée surtout par ses feuilles courtes, très charnues, très épais- ses et par sa capsule dépassant ordinairement peu le calice. Polycarpon alsinifolium {Biv. Sürp. rar. manip. HT p. 7 (1813—16), sub Hagea] De. Prodr. II p. 376 (1828). - Exs.: Couzerre Fragm. fl. alg. exs. n. D11. — Tun.: Sousse; (Gabès. 0 —10 m. P. Bivovæ J. Gay in Ducnarrre Rev. bot IT p. 372 (1846-47). — Tun.: Rochers calcaires. DJ. Serdj; Kalaa-el-Harrat:; Souk-el-Djema; Maktar. 800—1300 m. Loeflingia hispanica L. Sp. pl. ed. I p. 35 (1753). — Exs.: Krazik PI tunet. n. 221; Boure. PL. d'Esp. 1851 n. 1346; Toparo KI. sic. exs. n. 846. — Tun.: LL Maktar; Oued Bayla près Kairouan; Sousse. 01000 m. Herniaria hemistemon J. Gay in Ducnarrre Rev. bot, IT p. 371 (1846 — 47): — Exs.: Kraux PI. tunet. n. 219. — Tun.: Environs de Sfax [1 Ducourer (Hb. Mus. Par.; mixt. cum spec. sequ.). — Observé par moi en quantité sur les dunes de Gabès (station déjà connue) et toujours trouvé bien distinct de l'espèce suivante, à laquelle Barrarre (Cat. rais. Tun. p. 63) le rapporte comme ‘variété. H. Fontanesii J. Gay in Ducnarrre Rev. bot. IT p. 371 (1846—47) — 77. fruticosa Desr. FIL atl. I p. 213 (1798); Wesr & Berrn. Phytogr. canar. sect. I p. 168 (1836-40); Barrarre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 65 (1896), 4; non LINNÉ. — A. fruticosa var. erecta Wivrx. Pug. pl. [in Linnæa XIV p. 99 (1859 —60). — A. erecta Barranp. in Barr. & Trag. FI. de l'Alg. p. 168 (1888—90); non Desr.il. c. p. 214 (1798) — Exs.: BazansA PI. d'Alg. 1853 n. 874; Kraux 46 Sv. Murbeck. s PI. tunet. n. 219 a; Hurer, Porra & Rico It. hisp. 1879 nu. 592; Porra & Rico It. II hisp. 1890 n. 191. Dans la Flore de l'Algérie, p. 168, Barranprer distingue et caractérise deux espèces voisines de l'Æerniaria fruticosa Li. L'une d'elles, qui l'auteur caractérise par des «feuilles linéaires ou linéaires-lancéolées» et des «stipules presqu'entièrement couvertes d'une tache pourpre noir», est identifiée avec raison avec l'A. fruticosa rar. erecta Wivix. (L supra cit.) et est appelée par Barrannier Âerniaria erecta Wirik. l'autre espèce, caractérisée par des «feuilles ovales-elliptiques ou ovées-lan- céoléese et des «stipules blanchese, est rapportée par Barranpier à l'Herniaria Fontanesii Gay. Mais en cela il a tort. En effet, il ressort clairement des indica- tions de (Gay que cet auteur à au contraire entendu désigner par son Æ. Fontanesii la plante que Barranprer à appelée Æ. erecta. Gay ne dit rien, il est vrai, ni de la forme des feuilles, ni de la couleur des stipules, mais les mots: «calycis laciniis inæqualibus, exterioribus divergentibus, foliaceis, infra medium fornicatis», répétés plus loin dans la comparaison avec l'A. fruticosa L. et qui mettent en relief un des caractères les plus importants de l'Æ. erecta (Wizzx.) Barr. prouvent qu'il a eu en vue cette dernière espèce et non l'A. Fontanesii de BarraANprer, qui, comme l'A. fruticosa Li, se distingue par le fait que les sépales extérieurs sont dressés et à peine plus grands que les intérieurs. Aussi pour le reste la description originale s'applique de préférence à l'A. erecta (Wizzx.) Barr. Au sujet de la distribution géographique, on lit dans Gay: «Habitat in Africæ borealis occidentalis insularum- que canariensium aridis apricis. Dans le nord-ouest de l'Afrique l'A. erecta de Barranpier est très répandu. en revanche l'A. Fontanesii du même auteur rare, et des îles Canaries, J'ai bien vu des exemplaires de la première espèce, mais non pas de la seconde. Les citations de Gay (<Æ. fruticosa Desr. Ati. I p.213, Wezs Phy- togr. Can. IL p. 168») se rapportent également à l'A. erecta de Barranpier. Qu'il en est ainsi de l'A. fruticosa de Desronraixes, c'est ce qui ressort déjà de la de- scription de cet auteur, où on lit entre autre «calycis laciniis apice villosis», et est confirmé par le fait que l'exemplaire qui se trouve dans son Herbarium flore atlan- ticæ sous la désignation d'Herniaria fruticosa appartient à l'espèce tout à l'heure citée de Barranprer. Enfin c'est aussi là qu'il faut ranger un exemplaire prove- nant de Ténériffe de l'A. fruticosa Wegs, qui fait partie des collections du Muséum. -— Puisque par conséquent il n'y a pas le moindre doute que l'A Fontanes Gay ne soit identique avec l'A. fruticosa var. erecta Wizix. (— H. erecta Barr.) '), et que le premier de ces noms est le plus ancien, la plante que Barranprer appelle ï) Que l'H. Fontanesii de GAY ne représente pas la plante à laquelle BATTANDIER a attribué ce nom est encore confirmé par la circonstance suivante. Cette dernière est distribuée dans les exsiccata de BALANSA (PI d'Alg. 1852 n. 585) et y est déterminée par (AY, mais non point désig- née comme A. Fontanesii, mais appelée <Æ. fruticosa Var.» et pourvue d'une courte diagnose, dans laquelle la plante est entre autre caractérisée par les mots :calycis laciniis subæqualibus:, Comme je l'ai dit plus haut, GAY caractérise son H. Fontanesii par «laciniis inæqualibus, exterioribus . . . foliaceis» etc. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 47 dans la Flore de l'Algérie Merniaria erecta Wii. 1) doit porter le nom d'Herniaria Fontanesii Gay. — J'appellerai l'autre espèce, l'A Fontanesii de Barranvier, du nom d'/7. méurilanica. H. mauritanica. — Nova spec. Perennis, suffruticosa. Caudex crassus, lignosus, in ramos ramulosque prostratos, numerosissimos, puberulos vel glabre- scentes, foliorum fasciculis dense obsitos divisus; internodia abbreviata, acutangula, foliis non vel vix longiora. Folia undique glaberrima, coriacea, omnia ovata, in apicem acutum attenuata, recurva, supra plus minus concava, infra convexiuscula, margine indurato tenuia; stipulæ elongatæ, lanceolatæ vel lineari-lanceolatæ, inter- nodia sæpe omnino tegentes, etiam aduliæ albæ, margine ciliatæ. Florum glome- ruli in apice ramulorum spicam brevem sæpius densam formantes. Calyx 4-partitus, basi pilis hamatis obsitus; laciniæ glaberrimæ, subeucullatæ, obovato-oblongæ, etiam sub anthesi erectæ vel suberectæ, marginibus se tegentes, exteriores interioribus parum majores. Petala nulla. Stamina 4, sepalis opposita. Styli 2, a basi liberi. Syn.: A. Fontanesii Barranp. in Barr. & Tras. FI de l'Alg. p. 168 (1888 — 90); non J. Gay in Ducaarrre Rev. hot. IT p. 371 (1846 —47). Icon.: Tab. nostra IL fige. 7, 8, 9. Exs.: Baransa PL d'Ale. 1852 n. 585. Distribution géographique., Région des hauts-plateaux de l'Algérie. Prov. d'Oran: Sidi Khalifa, aux bords du Chott-el-Chergui (Baransa 182); Le Khreïider (Bonn. & Maury 188$); d'après Barranpier (1. €.) aussi à Kralfallah et à Dj. Antar”), localités situées comme les deux premières aux environs du Chott- el-Chergui. Prov. d'Alg.: Dj. Senalba aux env. de Dijelfa (ResouDr 1854). L'A. mauritanica offre par rapport à la constitution de la fleur une grande analogie avec l'A. fruticosa L. (Boure. PI. d'Esp. 1850 n. 661, 1854 n. 2270), mais se distingue nettement de cette espèce par ses feuilles terminées en acumen défléchi, concaves à la face supérieure, convexes en dessous et amineies sur les bords, par ses stipules étroitement lancéolées et de couleur blanche, ainsi que par ses glomé- rules groupés en forme d'épi à l'extrémité des rameaux. Dans l'A. fruticosa les feuilles, du reste beaucoup plus courtes, sont obtuses, légèrement convexes à leur lace supérieure, légèrement concaves en dessous et épaisses sur les bords; leurs sti- piles sont triangulaires, blanches seulement au sommet, ailleurs d'un brun rougeatre: en outre les fleurs de cette espèce ne sont pas groupées au sommet des rameaux, mais se trouvent tout le long de la tige, formant à l'aisselle de certaines feuilles de très petits glomérules, qui ont tout à fait aspect des rosettes stériles situées à l'ais- selle d'autres feuilles caulinaires. — L'espèce en question se distingue de l'A. Fon- ) Le nom d'A. erecta serait du reste évidemment fort mal à propos, puisqu'il a été déjà em ployé par DESFONTAINES pour une autre espèce du genre, l'A, polygonoides CAY. *) BATTANDIER indique encore une troisième station: Mascara; mais si cette indication est empruntée au Æloru atlantica de DESFONTAINES, 6e qui parait probable, elle concerne l'espèce précédente. 48 Sv. Murbeck. tanesüi Gay d'abord par la glabréité complète et la forme différente des feuilles (ef! Tab. IT fige. 8, 9, 11) et les stipules allongées et blanches (dans l'A. Fontanesii tri- angulaires et bientôt d'un brun rougentre), mais surtout par les divisions du calice peu inégales, complètement glabres et presque dressées pendant la floraison (dans l'H. Fontanesii les extérieures beaucoup plus grandes et plus larges, à poils raides et courts, et fortement fléchies en dehors vers le milieu), et enfin par l'absence de pétales. Paronychia aurasiaca Wegs in Baransa Pl d'Alg. 1853 n. 1003; Soc. dauph. 1885 n. 4526. — Jun: Environs de Maktar, c. 950 m. P. arabica |L. Mantissa p. 51 (1767), sub [llecebro] De. Cat. monsp. p. 130 (1813). — Tun.: Oued Bayla près Kairouan; El Hamma etc. 0—250 m. P. capitata [L. Sp. pl. ed. I p. 299 (1753), sub Illecebro] Lam. F1. fr. IT p. 229 (1778); A. Kerner in Oesterr. bot. Zeitschr. 1877 p. 21; non De. in Lam. Dict. enc. méth. V p. 25 (1804); nec Grex. & Gopr. FI. de Fr. I p. 610. — P. nivea De. 1. c.; Gren. & Gone. |. c. p. 611; Barr. & Tras. FI. de l'Aloe. p. 166; Bow: & Barr. Cat. rais. Tun. p. 66 (9). Barñranprer & BarraTre mentionnent tous deux (Il. cc.) un Paronychia nivea De. ainsi qu'un P. capitata (L.) Lam. Mais comme il a été pleinement démontré déja par Kerner (Oesterr. bot. Zeïitschr. 1876 p. 394—-9), le P. mivea de Dr Cax- poLLE est la même plante que l'Æecebrum capitatum L. (— Paronychia capitata Lan). Ce que Barranprer et BarraTTEe entendent par P. nirea résulte clairement de la description du premier et des citats du second (Gren. & Gopr. FL de Fr; Wrrrx. & Lars. Prodr. fl. hisp) ainsi que des indications de tous les deux relatives à la répartition de l'espèce en Algérie et en Tunisie; je n'ai par contre pas réussi à dècouvrir ce qu'ils ont voulu désigner sous le nom de P. capitata. Barrarre donne comme synonyme P. capitata GRren. & Gonr. (= P. capitata De), qui, comme Kerner l'a aussi montré, est identique avec le P. Kapela décrit par Hacquer déjà en 1782 [PL alp. carniol. p. 8 (12) tab. 2 f. 1 (sub Illecebro). Quoique la descrip- tion de Barranprer semble aussi à certains égards se rapporter à cette plante, sa présence dans le nord-ouest de l'Afrique demande cependant encore confirmation. P. chlorothyrsa. — Nova spec. e sect. Anoplonychia Fexzr. — Perennis. Caules numerosi, prostrati, a basi ramosi, teretes, dense et brevissime velutino-pu- beruli. Folia anguste lanceolata vel sublinearia, 4—9 mm. longa, 1—1,5 mm. lata, aeuta, undique pilis brevibus patulis velutino-puberula; stipulæ auguste lanceolatæ vel lineari-lanceolatæ, longiuseule aeuminatæ, folia plerumque subæquantes. Florum glomeruli numerosi, ad apicem caulium ramorumque in thyrsos densos congesti. Bracteæ calyce plus minus breviores, rarius eum subæquantes, late ovatæ, oblique acuminatæ, argenteo-nitidæ. Sepala anguste linearia, exteriora b—7T mm longa, 0,5—1 mm. lata, intimis multo majora, omnia extus et in superiore parte etiain in- 49 Contributions à la flore de la Tunisie ete. tus pilis brevibus patulis dense velutino-puberula, modo in facie interna versus ba- sin conspicue trinervia, post anthesim apice extrorsum curvata, Petala capillaria, modo 0,5 min, longa. Stamina 9, brevissima; antheræ minutissimæ, flavæ. — Floret & fructif. Mart.- Majo. Syn.: P. macrosepala Barr in Journ. of Bot. 1875 p. 204 & in Journ. Linn. soc. XVI p. 641 (1878); non 3 p. 11 (1843). P. nivea & macrosepala Bawranp. in Barr. & Trag. FI. de l'Alg. p. 166 (1888—-90); Barrarre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 66 (1896). Icon.: Tab. nostra Il. fige. 13, 14. 3o1ss. Diagn. ser. F n. Distribution géographique. Dispersé dans les régions des hauts-pla- teaux et du désert depuis l'ouest du Maroc jusqu'à l'est de la Tunisie. J'ai pu examiner des spécimens recueillis sur les points suivants. Dj. Tafraout 1876) — Algérie. Prov. d'Oran: Aïn-el-Hadjadi (Bonn. & Maury 1888); Dijenien- bou-Resq (Bonn. & Maury 1888); Chellala-Dahrania (Coss. 1856); Aïn-Sefissifa (Coss. 1856). Prov. d'Alg.: Djelfa (Resoun 1854). Prov. de Const.: Fontaine des Gazelles (Murs. & Ori); Col de Sfa etc. aux environs de Biskra (JamiN; BaLans4a; Coss.); Mchounech (Coss. 1858). — Tunisie: Oued Eddedj (Doux. & Box. 1884); Dj. Sened (Doux. & Bonn. 1884); EI Hafay (Murs.); Bir Saad (Murs); Dj. Hattig (Doum. & Box. 1884); Sidi Aïch (Lerourx. 1884); Redir Timiat (Doum. & Bonx. 1884); Dj. Oum Ali (Doum. & Box. 1884); Dj. Aziza (Mure.); Dj. Tadjera (Lerourx. 1884); supra vicum Matmata (Lerourx. 1884); circa Douiret (Lerourn. 1887). Maroc: Ighirmillul et et Kerkar, montagnes à l'est du district de Tazeroualt (Marpocnée Cette plante a été décrite en 1875 par Barz comme espèce nouvelle sous le nom de Paronychia macrosepala, mais a été identifiée trois ans plus tard par le même auteur avec une autre, qui se trouve dans la partie orientale de la région méditer- ranéenne (Grèce, ete.) et pour laquelle Borssrer avait déjà employé en 1843 préei- sément le nom de P. macrosepala. Quoique la plante du nord-ouest de l'Afrique concorde à certains égards avec la plante orientale, il n'est cependant pas permis de le P. capitata (L.) Lam., qui en est très voisin. les réunir. Ci-dessous les différences les plus importantes entre ces espèces et P. chlorothyrsa Murs. Feuilles étroitement lancéolées ou linéaires, ai- guës, 4+—6 fois plus longues que larges, veloutées partout par des poils très courts, étalés, fins et serrés. Bractées intérieures plus courtes que les calices Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. P. capitata (L.) Lan. Feuilles ovales ou lar- gement lancéolées, aiguës, 3 - 4 fois plus longues que larges. à faces glabres ou munies, comme les bords, de longs poils raides, porrigés, peu serrés. Bractées intérieures plus longues que les calices T. VIIL P. macrosepala Borss. Feuilles ovales-ellipti- ques, obtuses, 2 fois plus longues que larges, toutes entières couvertes de longs poils raides, appliqués, serrés. Bractées intérieures égalant environ les calices 4 50 fructifères, qui par consé- quent sont bien visibles par: tout. Sépales très inégaux, les plus grands longs de D--T mim., tous extérieure- ment et, dans leur partie supérieure, aussi intérieure- ment veloutés par des poils courts, étalés, fins et serrés ; obscurément 3-nerviés seu- lement vers la base de la face intérieure. Sv. Murbeck. fructifères, et les cachant entièrement. Sépales peu inégaux, les plus grands longs de 4—5 bords, quelquefois aussi sur mim,, munis sur les la face extérieure, de longs poils raides, porrigés, peu serrés; distinctement 3 ner- viés sur les deux faces. fructifères, et laissant pa- raître çà et là les bouts des sépales. Sépales très inégaux, les plus grands longs de 4—5 ment et, dans leur partie su- mm. tous extérieure- périeure, aussi intérieure- ment couverts d'assez longs poils raides, appliquées, ser- rés; obscurément 3-nerviés seulement vers la base de la face intérieure. Gymnocarpus fruticosus [Vans Symb. bot. I p. 32 (1790), sub Trianthema} Pers. Syn. pl. I p. 262 (1805). — G. decandrus Forsk. Descr. pl. fl. ægypt. & arab. p. 6» (1775), quod nomen ineptum videtur. — Hanmma. 0-—200 m. Tun.: Dj. Regouba etc. près El Sclerocephalus arabicus Boiss. Diagn. ser. I n. 3 p. 12 (1843). -- Paro- nychia sclerocephala Desne. FI. sinaica p. 38 (1834). Forma , leianthus. basi et apice glaberrimo. Nova f. — A typo non differre videtur nisi calyce et — Alg.: In petrosis calcareo-gypsaceis ad palmetum Chetma in ditione Biskra [Krazix PI. alg. sel. 1858 n. 38 (mixt. cum typo)]. Tamaricaceæ. Tamarix pauciovulata J. Gax ap. Jamin PI. d’'Alg. 1852 n. 240; ap. B4- 987; Barranp. in Barr. & Trag. FI. de l'Alg. p. 322 (1888—90). — Tun.: EL Hamma (Beni Zid), c. 35 m. LANSA PI d'Alg. 1853 n. Frankeniaceæ. Frankenia thymifolia Desr. El. atl. I p. 316 (1798), nec non herb.; Boss. Diagn. ser. 2 n:0 1 p. 60; Boxer in Bonn. & Barr. Cat rais. Tun. p. 72 (1896). — F. Reuteri Bonner I. c.; non Boiss. |. e. — Exs.: Bazans4a PI. d'Alg. 1852 n. 333; Krauix PI. tunet. n. 15. Dans le Cat. rais. Tun. Bonner inscrit, à côté d'autres espèces de Frankemia, le F. thymifolia Desre. et le Æ. Reuteri Boss. espagnol, et indique pour ce dernier 12 localités différentes. Il résulte toutefois de l'examen des matériaux rapportés par les missions botaniques de toutes ces stations, ainsi que de la comparaison avec des exemplaires authentiques du #Æ. Reuteri Boiss., que les échantillons tunisiens Contributions à la flore de la Tunisie etc. 91 n'appartiennent nullement à l'espèce de Boissrer, mais représentent absolument la même plante que Boxer appelle dans l'ouvrage cité Æ. Hhymifohia Drsr. —- Box- ner prétend, 1. €, que «l'espèce qui figure dans l'herbier du Flora Atlantica de Dusronraines, sous le nom de Æ. fhymifoliu, est précisément celle que Borssier a nommée Æ. ÆReuteri, de sorte que la plante à laquelle on attribue maintenant la dénomination de Æ. fhymifolia porte un nom que l'on pourrait à la rigueur lui con- tester». Mais en cela aussi Boxer s'est trompé: l'exemplaire en question n'appar- tient pas au Æ. Reuteri, mais (de même que l'exemplaire authentique de l'herbier De Canvorzr, qui a été examiné par Borssier) à l'espèce commune en Algérie et en Tunisie, distribuée par Bazansa et Krazik sous les numéros cités ci-dessus. — Le Frankenia Reuteri doit par conséquent être exclu de la flore tunisienne. Hypericaceæ. Hypericum pubescens Boiïss. Voy. en Esp. p. 115 tab. 36 (1839—45) (Vidi specim. authent.). — Exs.: Krazik PI tun. n. 196; Rel. marocc. ex herb. Scrous- B0E n. 16; BourG. PI. d'Esp. 1849 n. 104; Toparo FI. sic. exs. n. 1124!) — Tun.: Carthage; Maktar. 10—950 m. H. ciliatum Lam. Enc. méth. IV p. 170 (1797) — Tun.: Dyr-el-Kef; Di. Serdj. 900—1300 m. Malvaceæ. Malope malacoides L. Sp. pl. ed. I p. 962 (1753). Subsp. M. stellipilis Boiss. & Reur. in Boss. Diagn. ser. Il n. 1 p. 100 (1853). - Exs.: Bazansa PL d'Alg. 1852 n. 408. La sous-espèce, connue jusqu'ici seulement en Algérie, est évidemment assez répandue dans la Tunisie centrale. C'est, ainsi que Je l'ai trouvée commune sur les collines calcaires, etc. dans les environs de Kessera, Maktar, Souk-el-Djema et Kalaa- el-Harrat, et des exemplaires de Dj. Semata (Lerourx. 1887) et Foum Tamesmida (Lærourx. 18K4) se trouvent dans les collections du Muséum de Paris. — La plante se présente très souvent avec des tiges, des pétioles et des pédoncules complètement glabres; du reste elle n'est pas annuelle, comme le dit la description originale, mais toujours vivace, ainsi que Pomez l'a déjà fait remarquer (Nouv. mat. p. 348). Malva ægyptia L. Sp. pl. ed. I p. 690 (1753). — Tun.: El Hafay ; Métouia près Gabès. 0—200 m. 1) Les exemplaires distribués par Toparo sous le nom d'Hypericum tomentosum L. n'appar- tiennent pas à l'espèce de LINNÉ, mais à l'A. pubescens Boïss., inconnu jusqu'à présent, à ce qu'il semble, en Sicile. tt 19 Sv. Murbeck. M. nicæensis Az. FI. pedem. Il p. 40 (1785). — Tun.: Kairouan, ce. 100 m. Lavatera cretica L. Sp. pl. ed. I p. 691 (1753). -- Tun.: Dunes de sable à Sousse, 0——10 m. Althæa hirsuta L. Sp. pl. ed. I p. 687 (1753). — Tun.: Dj. Serdj; sommet du Dj. Bellota. 1000—1300 m. Linaceæ. Linum gallicum L. Sp. pl. ed. II p. 401 (1762). — Tun.: Pentes herbeuses du Dj. Bou-Kourneïn, c. 400 m. L. strictum L. Sp. pl. ed. I p. 279.(1753). — Tun.: El Kef; Maktar; Bir Saad; Dj. Dissa près Gabès; Dj. Aziza. 100—950 m. L. decumbens Desr. FI. atl. I p. 278 tab. 79 (1798). — Tun.: Kalaa-el-Har- rat; env. de Maktar. 800— 1200 m. L. angustifolium Hups. El. angl. p. 134 (1762). — Tun.: Dyr-el-Kef; entre Souk-el-Djema et Kalaa-el-Harrat. 900—1200 m. Geraniaceæ. Geranium rotundifolium L. Sp. pl. ed. I p. 683 (1753). -— Tun.: Dj. Serdj; Kalaa-el-Harrat; El Hafay; Sakket. 200—1200 m. G. dissectum [. Amoen. acad. IV p. 282 (1759). — Tun.: Maktar, c. 900 m. G. lucidum L. Sp. pl. ed. I p. 682 (1753). — Tun.: Fentes des rochers. Dyr- el-Kef; Dj. Serdj. 900—1350 m. G. Robertianum L. Sp. pl. ed. I p. 681 (1753). Subsp. G. purpureum Viez. Hist. d. pl. de Dauph. IIT p. 374 tab. 40 (1789). — ÆExs.: Boure. Env. de Toulon n. 73. — Tun.: Rochers calcaires. Dyr-el-Kef : Dj. Serdj; Maktar. S00—1300 1m. La sous-espèce, qui n'était pas encore signalée en Tunisie, semble y remplacer le G. Robertianum typique; du moins tous les exemplaires tunisiens que jai pu examiner se sont trouvés appartenir à la plante de Vizrars. Erodium cicutarium [L. Sp. pl. ed. I p. 680 (1753), #; sub Geranio] L'Hérrr. ap. Atr. Hort. kew. ed. I vol. 2 p. 414 (1789). Subsp. E. microphyllum Pouez Nouv. mat. p. 339 (1875). — Tun.: Champs arides à Bou-Hamram (Murs.); Oglet Sidi-Mohamed (Doum. & Bonx. 1884); El- Guettar (Doum. & Bonn. 1884). La plante de Pomez n'était encore connue que dans l'Algérie. Contributions à la flore de la Tunisie etc, n3 E. ciconium {L. Amoen. acad. IV p. 282 (1759), sub Geranio! Wrzzo. Sp. pl. tom. [IT p. 629 (1800). — Tun.: Kalaa Senobria; Oued Bayla près Kairouan; El Hafay; Bir Saad: Bou-Hamram. 100—1000 im. E. laciniatum [Cav. Dissert. IV p. 228 tab. 113 f. 3 (1790), sub Geranio] Waizzp. Sp. pl. tom. IT p. 663 (1800). — Tun.: Kairouan. 0 —200 m. Subsp. E. Bovei Deux Ind. hort. monsp. p. 6 (1838) & in Linnæa Litt.-Ber. 1839 p. 104 — Geranium pulverulentum Dusr. FE atl. IT p. 111 (1800); non Cav. (1790). — Ærod. arenarium Pomer Nouv. mat. p. 340 (187); non Pourr. nec Jorp. — Æ. pulverulentum Barranp. in Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 126. — Æ. laci- niatum Var. $ pulverulentum Barramre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 85. — Exs.: Unio ïtin. 1835 n. 537 & 583; Lærourx. PI. ægypt. n. 235 a; Bazansa PI. d'Alg. 1853 n. 940. — Tun.: Lits des oueds desséchés etc. El Hafay. 100-300 m. E. malacoides [L Sp. pl. ed. I p. 680 (1793), sub Geraniol Wizzo. Sp. pl. tom. III p. 639 (1800). — Tun.: Très répandu; J'ai rencontré, entre Kairouan et Aïn Cherichira, un f subfeminea à pétales très réduits atteignant à peine 2 mm. de longueur. E. pachyrrhizum Coss. & Dr. in Bull. soc. bot. de Fr. IX p. 432 (1862) & in Coss. Ilustr. V p. 19 tab. 107 (1892). — 4/g.: Philippeville, broussailles à Ferme Landon, 5—20 m. E. hymenodes L'Hérrr. Geraniol. 8 n. 20 tab. 4 (1787—8); Barmranp. in Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 125; Barrarre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 86, excluso synon. Coss. & Dr. — G. geifolium Desr. FI. atl. II p. 108 (1800). — Exs.: Cnouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. 32; Bource. PI. d'Alg. 1856 n. 158; Soc. dauph. n. 39. — Tun.: Rochers du Dyr-el-Kef, 900—1050 m. E. asplenioides [Desr. F1. atl. Il p. 109 tab. 168 (1800), sub Geranio! Wizp. Sp. pl. tom. IT p. 635 (1800). — Tun.: Lieux herbeux des montagnes. DJ. Serdj; Kessera; Souk-el-Djema; Kalaa-el-Harrat. 8001350 m. Les matériaux recueillis par moi concordent de tous points, en particulier aussi par des sépales tout à fait obtus, avec les exemplaires originaux de DEsFONTAINES, conservés dans $on Âerb. flore atlantice. Dans ces exemplaires, qui d'après les in- dications de DEsroNTAINES, ont été recueillis «in montibus Sbibæ» (Tunisie centrale), seule station qu'il mentionne, une partie des boutons floraux sont déjà ouverts, quoique la période de floraison des formes rencontrées en Algérie !) tombe d'avril à juin et que Desronraines ait dû quitter la localité en question vers le milieu de mars au plus tard. Se fondant là-dessus et sur le fait que l'Æ. asplenioides n'a pas été retrouvé en Tunisie, pas même par les missions qui ont exploré le centre du ) Ces formes ne sont pas complètement identiques avec celle de Tunisie, comme BARRATTE (Cat. rais. Tun. p. 86) l'a déjà fait observer avec raison. p4 Sy. Murbeck. Se pays, Bonner ?) a fortement mis en doute non seulement l'exactitude de l'indication de DesronraiNes «in montibus Shibæ», mais d'une façon générale la provenance tunisienne de ses exemplaires. La présence de la plante dans les stations que j'ai indiquées, dont les trois dernières ne sont qu'à 37 kilomètres de Sbiba, montre toutefois que les conclusions de Bonner étaient prématurées. E. arborescens [Dusr. FI. atl. II p. 110 (1800), sub Geranio] Wivzo. Sp. pl. IT p. 638 (1800); Coss. & Kraz. in Bull. soc. bot. de Fr. IV p. 61 (1857); Bar- rarre in Coss. Illustr. . atl. V p. 20 tab. 108 (1892). — Æ. Hussonei Boss. Diagn. ser. I n. 8 p. 119 (1849). — Exs.: Kraz. PI. tun. n. 406. — Tun.: El Hafay; Dj. Regouba. 150—300 m. Le système souterrain de cette superbe plante consiste en un pivot?) profon- dément enfoncé dans le sol, relativement mince (3—4 mm. de diam.) et peu ramifié dans le haut, mais qui présente plus bas, comme dans l'E. hirtum, un renflement tubéreux, ou souvent deux, plus rarement trois superposés; ces renflements ré- sultent d'un développement abondant du parenchyme cortical de la racine et sont riches en amidon; leur forme est en général irrégulièrement ovoïde, leur longueur de 1-—5 et leur largeur de 0,8—2,5 em. Le fait que ces formations ne se trouvent pas mentionnées dans les descriptions détaillées citées plus haut de Barrarre et Boissi£r est probablement dû à ce qu'on ne les rencontre qu'à une profondeur de 1—3 dm. et que la partie supérieure de la racine est assez fragile. Vorxexs *) en parle et pense qu'elles fonctionnent comme réservoirs d'eau. Mais comme leurs cellules sont remplies de grains d'amidon, surtont avant la floraison de la plante; il est hors de doute que ces organes servent de magasins pour les aliments de réserve. E. guttatum [Desr. FL atl. II p. 113 tab. 169 (1800), sub Geranio] Wrzp. Sp. pl. III p. 636 (1800). — Exs.: Cnouzerre Fragm. f. alg. exs. n. 33 & 33 bis; BazawsA PI. d'Alg. n. 938. — Tun.: El Hafay. 150 —400 m. E. hirtum [Forsx. F1 ægypt-arab. p. 123 (17%), sub Geranio) Wizzo. Sp pl HI p. 632 (1800), — Tun.: Mebamla; El Hafav; Bir Saad; Dj. Regouba D-400 m. Zygophyllaceæ. Fagonia isotricha. — Nova spec. — Annua vel perennans. ‘Caules prostrati, rarius suberecti, 1—3 dm. longi, ramosissimi, pilis glanduligeris brevibus subæ- 1) Boxwer, Remarques sur qques pl. indiquées en Tunisie par DESFONTAINES et qui ny ont pas été récemment retrouvées fin Assoc, franc. pour l'avancement d. sc., 25:e session, Il:e partie, ep. 313 (1897)|. >?) Et non pas un rhizome, comme le dit Borssier (El. or, D). 3) G. VoLkexs, Die Flora der Aegypt.-Arabisch. Wüste, p. 65 (1887). Contributions à la flore de la Tunisie etc. 1) quilongis plus minus dense obsiti, juniores quadranguli, sulcati; internodia longi- tudinem foliorum subæquantia vel paullum superantia. Folia trifoliata, glandulis stipitatis sparse obsita; foliolum intermedium obovatum, breviter mucronatum, 8—20 mm. longum, 5—13 mm. latum; foliola lateralia fere duplo minora, pro ra- tione angustiora, oblique lanceolato-oblonga: petioli plurimi 3—7 mm. longi; stipulæ spinosæ, petiolum superantes. Sepala ovata, vel ovato-lanceolata, post anthesim mox decidua. Petala D mm. longa, intense rosea, ovata, breviter unguiculata, calyce 2—3plo longiora. Pedicelli fructiferi deflexi, infini capsulam paullum su- perantes, cæteri ea breviores. Capsula turbinata, undique pilis stylo 6—8plo brevioribus glandulisque subsessilibus obsita; mericarpia dorso acute carinata. Stylus capsula haud multo brevior., Semina foveolato-punctata, ambitu oblique ovata, obtusiuseula. Flor. & fructif. Mart.— Jun. Syn.: Æ. Jatifolia CUoss. ap. Bazansa PI alger. exs. 1853 n. 907; Bonxer in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 88 (1896). — Non Dezrze El. Egypt. p. 87 tab. 28 f. 3 (1813). F. virens Barranr. in Barr. & Tras. FI. de l’Alg. p. 177 (1888 —90). — Non Coss. ap. Krazix Pl. ale. select. 1858 n. 28. Exs.: Bazansa PI. d'Ale. 1853 n. 907. Distribution géographique. Région désertique de l'Algérie et de la Tunisie: Pays des Touareg. — Alg. Prov. de Const.: Coteau argilo-cale. près de Mchounech (Coss.); entre Biskra et la Fontaine chaude (Coss. 1858); Fontaine chaude; dans les terrains arg.-calc. (BazLansa 1853). — Tun:: In collib. lapid. supra Kriz (Lerourx. 1884); Aïn Kebirita (Rouparre 1879); Oued Zitoun (Lerourn. 1884). P. d. Touar.: Aïn-el-Taïba (Gurarp, Miss. d'explor. du chem. de fer transsahar.). La plante ici décrite, dont des échantillons de Biskra (Fontaine Chaude) ont été distribués dans les exsiccata cités ci-dessus de Bazansa, a été indiquée par Cosson, sur les étiquettes respectives, comme identique avec le Æagonia latifolia Derize, connu dans le désert égyptien. Un Æagonia voisin, également originaire du Sahara algérien (Mzab), distribué cinq ans plus tard par Krazik dans ses P/ alger. selectæ, fut reconnu par Cosson pour une espèce distincte de la plante de Biskra, et il lui donna le nom nouveau de Æagonia virens. Mais la vérité est que cette dernière plante, Æ. rirens Coss., est identique avec le Æ° latifolia Deriss, tan- dis que la première est une espèce non décrite jusqu'ici. — Dans Bawr. & Tr. FI. de l’Alg., p. 177, on rencontre une nouvelle méprise, l'espèce de Biskra (— F. isotricha Murse.; Æ. latifolia Coss., non DezirE) Y étant inscrite comme Æ: rirens Coss.; l'espèce de Mzab (— FF. latifolia Deuire; F. virens Coss.) ne se trouve pas indiquée comme appartenant à la flore de l'Algérie, Les espèces qui offrent le plus de ressemblance avec le F. isotricha sont les F. lahifolia et Æ. glutinosa Dex. La première d'entre elles, s'en distingue par l'indument des tiges, qui est formé de trichomes d'une longueur très inégale, par la foliole terminale, qui est aussi large que longue et plusieurs fois plus grande que les fo- lioles latérales assez souvent avortées, par les stipules bien plus courtes et presque 56 Sv. Murbeck. herbacées, ainsi que par l'absence de glandes sur la capsule. La seconde, Æ. gluti- nosa |[Derize 1. €. tab. 28 f. 2. Exs.: Bové PI. de Sinaï 1832 n. 166; Barzansa PI. d'Alg. 1835 n. 905; Caouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. 218; Lxrourx. PL ægypt. u. 39], diffère du Æ. isotricha par les pièces du calice, dont la chute ne se produit que vers la déhiscence du fruit, par les pétales d'un violet rose pâle, par les poils de la capsule, qui ne sont que deux fois plus courts, et en partie presque aussi longs que le style, enfin par ce dernier, qui n'égale que la moitié ou le tiers de la capsule. F. latifolia Deuze FI. de l'Egypte p. 87 tab. 28 f. 3 (1843); non Coss. ap. Bazaxsa PI. d'Alg. 1853 n. 907; nec BonnerT in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 88 (1896) — Æ. mrens Coss. ap. Kraux PI. alg. sel. 1858 n. 28; non Barrawp. 1. ce. — Exs.: Korscay PI ægypt. 1836 n. 112; Krauix I. c.; Lerourx. PI. ægypt. 1881 n. 239. — Algérie. Prov. d'Alg.: In saxosis Ergoub-el-Guerrara dictis supra El-Ateuf in ditione Mzab (Kraz. 1858). F. kahirina Bouiss. Diagn. ser. [ n. 8 p. 122 (1849) (Vidi specim. authent.). — FF. sinaica BarranD. in Barr. & Trag. FI. de l'Alg. p. 178 (1880—90); an Borss. Diagn. ser. I n. 1 p. 61 (1842)? — Æ. Kahirina var. & Sinaica Boxer in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 86 (1896) — Exs.: Jaminx PI. d'Alg. 1852 n. 251; Bazansa PI d'Ale. 1853 n. 906; Kraux PI. tun. n. 376. — Tun.: El Hafay; Bir Saad; Oudref; Dj. Regouba; Dj. Aziza. 20 —500 m. Zygophyllum album L. Sp. pl. ed. IT p. 551 (1762). Var. cornutum (|Coss. & Dr. in Bull. soc. bot. de Fr. IT p. 364 (1855), pro sp.]. —- Exs.: Jamin Pl d’Aly. 1852 n. 259; Baransa PI. d'Alg. 1852 n. 349, 1853 0. 1013. — Tun: EI Hamma, pêle-mêle avec le type, et, comme aux environs de Gabès, relié à lui par des intermédiaires. Aussi le Zygophyllum Geslini Coss. [in Bull. soc. bot. de Fr. IT p. 704 (1856)|, qui dans sa forme extrême (Krarik PL alg. sel. 1858 n. 31 a) diffère considérable- ment du Z. album pour la forme du fruit, s'en rapproche de si près par des inter- médiaires (p. ex. Kraztk PI. alg. sel. n. 31 b), qu'il paraît plus juste de le regar- der comme en étant une variété. Rutaceæ. Ruta montana L. Sp. pl. ed. I p. 373 (1753). —- Tun: Dj. Nouirhirr près EI Kef, e. 600 m. ; R. chalepensis L. Mantissa p. 69 (1767), à. — R. bracteosa De. Prodr. I p. 710 (1824); Rercus. Ic. fl. germ. vol. V f. 4815. — Tun.: El Hafay; Sakket. 200—500 1. Contributions à la flore de la Tunisie etc. D{ R. angustifolia Pers. Syn. pl. Ep. 464 (1805). — A. chalepensis & L. Man- tissa p. 69 (1767). .-— Rercme. |. €. f. 4818. Tun.: Dj. Bou-Kourneïn; Dj. Baten- el-Gueurn près Kairouan, 200500 m. Haplophyllum tuberculatum [|Forsk. FL ægypt-arab. p. 86 (1772), sub Ruta] A: Juss. in Mém. du Mus. XII t. 17 n. 10 (1825). — Exs.: Baransa PI. d'Alg. 1893 n. 910. — Tun.: Bou-Hamram, ce. 450 m. H. linifolium {L. Sp. pl. ed. I p. 384 (1753), 4; sub Ruta]. — A. hispanicum SpacH in Ann. sc. nat. ser. 3, XI p. 176. — Exs.: Baransa PI. d'Alg. 1852 n. 339. — Tun.: El Hafay: Dj. Regouba. 150-200 m. Terebinthaceæ. Rhus oxyacantha Cav. Icon. III p. 36 (1794). — Exs.: Baransa PI. d'Alg. 1853 0. 1037; Krazrx PI. tun. n. 203. -- Tun.: El Hafay; El Ayaïcha,; Dj. Aziza. 190-500 m. Pistacia atlantica Desr. FL atl. IT p. 364 (1800). — Tun.: El Hafay, c. 200 m. Rhamnäcesæ. Rhamnus prostrata [Boiss. Voy. en Esp. p. 128 (1839—45), pro var. Rh. Alatern.]. — Ah. myrtifolius Wivrx. in Linnæa 1852 p. 18 & Illustr. II p. 45 tab. TE Exs.: Boura. PL d'Esp. 1851 n. 1110. — Tun.: Dyr-el-Kef; Kalaa-el- Harrat; Dj. Serdj; Kalaa Senobria. 800 —1350 m. Leguminosæ. Calycotome villosa |[Porr Voy. en Barb. IT p. 207 (1789), sub Spartio] Link in Scrap. Neu. Journ. Il p. 50 (1807). — Tun.: El Kef. 300 —900 m. Spartium junceum L. Sp. pl ed. I p. 708 (1753). — Tun.: Dj. Serdj; Di]. Bellota. 750--1000 m. _Retama Retam |Forsk. F1 ægypt.-arab. p. 214 (1775), sub Genista] Were Phytogr. canar. sect. Il p. 56 (183630). -- À. Duriei var. pheocalyx Weg ap. BazansA PI d'Ale. 1853 n. 914 —- Exs.: Krazrk PI. tun. n. 400, 401 ; CnouzeTre Fragm. fl. alg. exs. n. 323 & 323 bis — Tun.: Gafsa; Bou-Hamram; entre El Hafay et Mehamla. 0—500 m. Erinacea pungens Borss. Voy. en Esp. p. 145 (1839—45). — Anthyllis Eri- nacea L. Sp. pl ed. 1 p. 720 (1753). — Tun.: Dj. Bellota; Maktar. 600—1100 m. Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. VIILL 5 = 5$ Sv. Murbeck. Ononis biflora Dusr. F1 atl. IL p. 143 (1800) (Vidi specim. orig.). -— Tun.: Entre Kessera et Maktar, 8S00—950 m. ©. ornithopodioides L. Sp. pl. ed. [ p. 718 (1753). - : Tun.: Aïn Cherichira; EI Hafay; Dj. Dissa près Gabès. 100—-200 m. O. laxiflora Desr. KI. atl. II p. 146 tab. 190 (1800) (Vidi specim. orig.) Tun.: Coteaux calcaires aux environs de Maktar, ec. 900 m. # O. reclinata L. Sp. pl. ed. II p. 1011 (1763). — Exs.: Boure. Env. de Tou- lon n. 105; Duorreu PI astur. 1835 n. 351. — A{g.: Bougie (leg. Durreu; Hb. Mus. Par). O. mollis Savrsin Mem. della soc. ital. Mod. vol. IX p. 351 t. 8 (1802) (Vidi specim. authent.). — 0. Cherleri Desr. KL atl. IT p. 148 (1800) (Vidi spec. auth.); non L. Sp. pl. ed. IT p. 1007 (1763) — 0. rechinata $ minor Morts FI. sard. I p. 422 (1837). — O0. reclinata Fontanesii Wrezge Phytogr. canar. sect. Il p. 28 (1836 50). — Exs.: Toparo FI. sic. exs. n. 253; OrPHan. FI. gr. exs. n. 206; Boura. Pyr. esp. n. 576; PI. d'Esp. 1852 n. 1728; Env. de Toulon n. 106; PL canar. n. 627; Crouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. 124; Krarik PI. tun. n. 350. Considéré par la plupart des auteurs comme une variété de l’Ononis reclinata L., mais bien distinet de lui dans toute son aire de dispersion (des Canaries jusqu'en Orient) non seulement parles caractères habituellement relevés dans les travaux floristiques (ef. p. ex. Wrzix. & L&@e. Prodr. fl. hisp. IT p. 405), mais aussi par ses graines; celles-ci sont en effet deux fois plus petites que dans l'O. reclinata et d'un fauve pâle quand elles sont müres, non pas brun foncé comme dans ce dernier. — BarraTrE comprenant aussi l'O. mollis Savr sous l'O. reclinata admis dans le Cat. rais. Tun. (p. 162) et n'indiquant pas si les nombreuses stations énu- mérées concernent la plante de Linné ou celle de Savr, je ferai remarquer que les . matériaux tunisiens du Muséum de Paris, ainsi que ceux que j'ai recueillis moi- même, appartiennent exclusivement à la dernière. Var. brevipila. — Nova var. — Calycis laciniæ quam in typo subduplo la tiores, cum foliis floralibus glandulosæ, pilis longis mollibus albis fere ommnino destitutæ. Algérie. Prov. d'Oran: Lieux incultes à Nemours (Boura. PI. d'Alg. 1856 n 141; Hb. Mus. Par.); ad promontorium Salamacaræ (leg. Deresrre 1844; Hb. Mus. Par). O. sicula Guss. Adnot. eat. hort. Boccad. p. 10 (1821). — Tun.: Sousse; Bir Saad. 5—400 m. ©. breviflora De. Prodr. IT p. 160 (1825). — Exs.: Toparo FI. sic. exs. n. 1158; Crourerre Fragm. fl. ale. exs. n. 40. — Tun.: Maktar, 800—950 m. O. angustissima Lam. Enc. méth. I p. 508 (1783); Wees Phytogr. canar sect. IT p. 25 tab. 51 (1836 —50), 4 —— O. longifolia Wizrp. Enum. pl. hort. Berol. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 29 p. 790 (1809). —- Exs.: BourG. PI. canar. n. 517. — Alg. Prov. d'Oran: Coteaux et broussailles à Nemours (Boura. PT. d'Alg. 1856). Autant que j'ai pu en juger par les collections accessibles et autres documents, Nemours et deux ou trois points de la côte occidentale du Maroc (cf. Barr Spicil. fl. mar.) sont les seuls endroits du continent africain où l'O. angustissima Law., qu'on ne connait du reste sûrement ') que dans les îles Canaries, ait été rencontré. Les formes que Barranpier (FI. de l'Alg. p. 213) et Barrarre (Cat. rais. Tun. p. 104) désignent sous ce nom diffèrent en effet d'une façon plus ou moins essentielle de la plante de Lamarck; c'est en particulier le cas des trois types suivants : Subsp. ©. falcata Viv. FI. lib. specim. p. 41 tab. 18 f. 3 (1824). — O. Na- trix 7 stenophylla Boiss. FI. or. IT p. 59 (1872). saltem pro pte. — O0. angustissima Forma falcata Barrarre in Bonx. & Barr. Cat. rais. tun. p. 104 (1896), — Exs.: Krazik Pl. tun. n. 46. Distribution géographique. Tunisie mérid., dans le voisinage de la Petite Syrie; Cyrénaique ; Palestine. — Tun.: Oudref (Doum. & Box. 1884); Métouia (Mues.); Gabès (Kraz.; Lerourx.; Murs.); Oued Ferd (Lerourx. 1884); île de Djerba (Doun. & Bonn. 1884). — Cyr.: (Viv. sine loco indic.). — Palest.: Prope Gaza (leg. Borss.). Subsp. ©. polyclada. — Nova subsp. — Suffruticosa; tota glandulis sparsis subsessilibus resinoso-glutinosa, cæterum glaberrima vel caules interdum brevissime crispo-puberuli. Caules 2,5—4 dm. alti, rigidi, ramosis- simi, ramis suberectis. Folia inferiora mediaque 3-foliolata, superiora 1-folio- lata; foliola lineari-oblonga vel linearia, 7—20 mm. longa, 1,5—4 mm. lata, firmula, non diaphana, plana vel subcanaliculata, margine versus apicem obtusiuseu- lum vel rotundato-obtusum denticulata, rarius subintegerrima; stipularum pars libera linearis, petiolum subæquans, rarius paullum superans. Pedunculi parum approximadi, aristati, satis rigidi, 15—40 mm. longi, folia plerumque duplo supe- rantes. Calycis laciniæ subulato-lineares, tubo 1 !/—32plo longiores. Corolla 10—15 mm. longa. Legumen glandulis sessilibus resinoso-glutinosum, cæterum glaberrimum, pendulum, cylindrico-lineare, 12—22 mi. longum, 3—3,5 mm. latum. Semina globoso-reniformia, grisea, tuberculis distantibus obsita. Flor. & fructif. Apr.—Jun. Syn.: O. angustissima Barranp. in Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 213 (1888 —90); non Lam. Enc. méth. I p. 508 (1783). O. angustissima Var. 6. glabrescens BarraTre in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 104 (1896), pro parte. [con.: Tab. nostra III fige. 3, 4. Exs.:Jamin PI d'Alg. 1852 n. 260; Bazansa PI. d'Alg. 1853 n. 923; Bourc. PI: d'Alg. 1856 n..214 a. 1) LAMARCK dit (1 c.) que l'espèce «croit en Espagne», ce qui est toutefois mis en doute par /q I I WiLLKkOMM (WKk. & LGE. Prodr, f. hisp. III p. 411. TL’exemplaire original qui se trouve dans l'herbier de LAMARCK n'est accompagné d'aucune autre indication de provenance sinon qu'il a été reçu de Jussieu, et les exemplaires de l'herbier de ce dernier, qui concordent de tous points avec l'original de LAMARCK, sont également dépourvus de toute indication concernant le pays d'origine. 60 Sy. Murbeck. Distribution géographique. Région des hauts-plateaux et du désert de l'Algérie; le centre et le sud de la Tunisie. Voici les localités, d'où j'ai vu des échantillons. Alg. Prov. d'Oran: Sables à Aïn-ben-Khelil au sud du, Chott-el-Gharbi (BourG. 1896); Taoussera, entre Aïn-ben-Khelil et Sefissifa (Coss. 1856); Mecheria (DouuerGur 1893). Prov. de Const.: El Kantara (Coss. 1853); montagnes de sable près Biskra (Bazansa 1893) — Tun.: Nord d'Hammam-Sousa (Miss. bot. 1883); Zeram-el-Din (Miss. bot. 1883); Oued Cherchara, in collib. pinet. arenos. (Lerourx. 1884); in alveo exsicc. Oued Zitouna (Lurourx. 1884); inter Tamerza et Mides (Lerourn. 1887); Bir-el-Aja (Doum. & Bonn. 1884); près Tozzer (Duveyrier 1860); EI Hamma (Djerid) (Lerourx. 1884); Kriz (Rouparre 1879). Se distingue de l'O. angustissima Lam. par ses folioles de forme différente et à dents moins aiguës (cf. Tab. III #Æ 1 & 3), par ses stipules plus courtes, ses fleurs plus petites, ses graines grisâtres (non pas châtain foncé) et pourvues de tu- bercules beaucoup moins serrés (cf. Tab. III Æ. 2 & 4), et par son indument, les longs poils glanduleux et autres trichomes pluricellulés qui recouvrent partout l'O. angustissima étant remplacés ici par des glandes presque sessiles; ces dernières for- ment un revêtement glutineux, surtout sur les pédoncules, les calices et les fruits de la plante, laquelle est du reste complètement glabre, sauf quelquefois sur la tige. Ses divergences vis-à-vis de la sous-espèce suivante ressortent des diagnoses données. Subsp. ©. filifolia. — Nova subsp. — Suffruticosa; tota glandulis sub- sessilibus resinoso-glutinosa, cæterum omnibus partibus glaberrima. Caules 1,5—3 dm. alti, rigidi, plerumque ramis suberectis instructi. Folia numero- sissima, caulem haud raro fere omnino occultantia, arcuato-patentia, inferiora mediaque impari-pinnata, foliolis 5, rarius 7, superiora trifoliolata; foliola anguste linearia, subfiliformia, acuta, 8—25 min. longa, 0,5—1,7 mm. lata, firma. non diaphana. complicata eoque supra canaliculata, margine subinteger- rima vel denticulis perpaucis brevissimis ornata; stipularum pars libera subulato- linearis, petiolum plerumque duplo superans. Pedunceuli approximati, longe aristati, 19—30 mm. longi, folia non vel parum superantes. Calycis laciniæ subu- lato-lineares, tubo 2—3plo longiores. (Corolla 13 17 mm. longa. Legumen glan- dulis sessilibus resinoso-elutinosum, cæterum glaberrimum, pendulum, compresso-lineare, 16—20 mm. longum, 3 —4 min. latum. Semina globoso-renifor- mia, castanea, tuberculis satis distantibus obsita — Klor. & fructif. Apr.—Majo. Syn.: O. angustissima Var. B. glabrescens Barrarre in Bonx. & Barr. Cat. rais, Tun. p. 104 (1896), pro parte. Icon.: Tab. nostra IT fige. 5, 6. Distribution géographique. Tunisie mérid. Connu jusqu'ici seulement dans le territoire situé entre Gafsa et l'Oued Leben ; ici cependant assez commun : Dj. Bou-Hedma (Lerspvre 1889); Sakket (Murs.); Bir Saad (Murs.);, El Ayaïcha (Douu. & Boxx.; Murs.) Bou-Hamram (Murs); El-Guettar (Doum. & Bonn. 184); Dj. Orbata (Parourvrarp 1893). PACE TU T PR PRET. = OT CR LE PR TS Contributions à la flore de la Tunisie etc. 61 Quant à l’indument, ce type se distingue de l'O. angustissima Lam. de la même facon que la sous-espèce précédente. Il en diffère en outre par ses feuilles impari- pennées, par ses folioles plus étroites, canaliculées en dessus et à dents très espa- cées, par ses pédoncules plus courts par rapport aux feuilles et par ses graines pour- vues de tubercules plus clairsemés. O. subocculta Vizz. Prosp. pl. Dauph. p. 41 (1779) & Hist. pl. Dauph. HI p. 429 (1789, — O0. parviflora Lam Enc. méth. I p. 910 (1783). — O. Columna Az. ll. ped. I p. 318 t. 20 £. 3 (1783). — Tun.: Aïn Senobria, c. 800 m. O. diffusa Tex. FL neap. I p. 41 t. 169 f. 2 (1811—15). Exs.: Toparo FI. sic. exs. n. 760. — Tun.: Sousse, c. 10 m. ©. alba Poir. Voy. en Barb. II p. 210 (1789). Subsp. O. monophylla Dusr. FI atl. II p. 145 tab. 188 (1800) (Vidi specim. orig.). — ÆExs: Jam PI d'Alg. 1851 n. 152; Caourerre Fragm. fl. alg. exs. n. 125. — Tun.: El Kessour; Maktar. 300—1000 mm. Trigonella maritima Dezize ap. Lam. Enc. méth. suppl. V p. 361 (1817) & FL. de l'Eg. tab. 64 £. 6. — Tun.: Lieux sablonneux à Kairouan. 0—100 m. T. stellata Forsk. FIL ægypt.-arab. p. 140 (1775); Deurxe FI. de l'Eg. tab. 64 £. 7. — Tun.: El Halay; Bir Saad; Bou-Hamram. 0—450 m. T. monspeliaca L. Sp. pl. ed. I p. 7177 (1753). —- Tun.: Sousse; Kairouan; EI Hafay; Bir Saad. 0—400 m. Medicago secundiflora Durreu in Ducnarrre Revue bot. I p. 365 (1845 —6). — Exs. Bazansa PI. d'Alg. 1852 n. 314; Cuouz. Fragm. fl. alg. exs n. 126. — Tun.: Dj. Serdj; Maktar. 5—1100 m. M. sativa L. Sp. pl. ed. I p. 778 (1793). — Se présente dans le nord-ouest de l'Afrique sous les formes suivantes: Var. vulgaris Azerezp Landw. Flora p. 75 (1866). — I. sativa Subsp. ma- crocarpa d) vulgaris UrBAN Prodr. ein. Monogr. d. Gatt. Medic. p. 57 (1873) (Extr. d. Verhandl. d. bot. Ver. d. Prov. Brandbg.. XV). — Rercus. Ic. fl. germ. XXII tab. 60. Cultivé çà et là; peut-être nulle part à l'état vraiment spontané. J'en ai vu des échantillons provenant des points suivants. Maroc: Taroudant (Isranim 1888). Algérie: Alger (Durreu 1840); Setit (Durieu; Vipor). — Tunisie: El Kef (Murs); environs de Sfax (Ducourer 1856); oasis du Dierid (Anxbré 1879). Var. gætula Unrs. L c. figg. 15 & 16. — Exs.: Bazansa PL d'Alg. n. 976. Sans doute réellement spontané; je citerai les stations desquelles J'ai vu, au Muséum de Paris, des échantillons de cette forme remarquable, indiquée à Biskra déjà par UrBax. Algérie. Prov. de Const : Sétif, collines du Bou-Sellam; St. Arnaud 62 Sv. Murbeck. (Coss. 1880); Dj. Mecid à Constantine (Durreu 1840); Plaine de Batna (Bazansa 1893); Biskra (ScHmirr 1856). Subsp. M. tunetana. — Nova subsp. — Tota pilis adpressis sericeo-canescens. Caules procumbentes, farcti, ima basi sublignosi. Foliola fol. infimorum oblonga, cætera cuneato-lanceolata vel lanceolato-linearia, apice rotundato vel subretuso denti- culis 3—7 prædita, cæterum integerrima ;. stipulæ ovato-lanceolatæ, in apicem longum productæ, integerrimæ vel basi obsolete denticulatæ. Racemi 5—15 flori, breves, subglobosi. Pedicelli tubo calycis 1 !/—2plo longiores, sub anthesim patentes, postea plus minus reflexi vel penduli. Flores magni, 12—15 mm. longi. Calyx adpresse pilosus nec non pilis glanduligeris patulis sparsis vel numerosis obsitus; dentes tubo 1 /:—2plo longiores. Corolla plerumque flava,sed haud raro virescens vel brunneo-violacea, non coerulea; vexillum 6-7 mm. latum; alæ carinam non vel vix superantes. Legumen pilis longis glanduligeris dense viscoso-pubescens, cochleato-contortum, 4 !/2-—5 lhcyclu m. 7 —10 mm. diam.; pervium centrale angustissimum vel nullum. — FI. Majo, Jun. Distribution géographique. Région montagneuse de la Tunisie centrale et de la partie limitrophe de l'Algérie. Voici les stations qui me sont connues: A4/g. Prov. de Const.: Oued Zenati (Coss. 1880); Dj. Osmor prope Tebessa, in pinetis (Lerourn. 1884). — Tun.: Maktar, commun sur les collines calcaires (Murs.); entre Maktar et Kessera (Murs.)}; Guelaat Es-Snam. ad rupes versus occid. (Lerourx. : 1886); in collib. calcar. (pinetis) prope Guelaat Es-Snam (Lerourx. 1884); ad fines Algeriæ prope Ras El Aïoun (Lerourx. 1884); Oued Cherchara, in collib. & pinet. arenos. (Lerourn. 1884). Par ses pédicelles plus ou moins arqués-réfléchis après l’anthèse le type ci- dessus décrit se rapproche des deux espèces du sud-est de l'Europe, M cancellata M. B. et M. prostrata Jaca., qui s'en éloignent cependant toutes les deux par leurs fleurs longues seulement de 3 à 7 mm., ainsi que par le moins grand nombre de tours de spire (1 !/2—3 !/:) et le diamètre moindre (3--5 mm.) du fruit. Du reste la plante en question se relie si étroitement, surtout par l'intermédiaire de la var. gætula Urs. qui se trouve dans les régions limitrophes de l'Algérie, au A sativa L., qu'il ma paru le plus naturel de la rattacher à cette espèce. La sous-espèce tunetana se distingue du M. sativa L. (M. sat. d) vulgaris Axwr., Urg.) par sou in- florescence courte et arrondie, par ses pédicelles arqués-réfléchis après l'anthèse, son calice presque toujours plus ou moins glanduleux !), ses fleurs plus grandes et colorées différemment et son fruit très glanduleux ?) plus grand et décrivant plus de trois tours et demi de spire. — Le M. media Pers. [M. sat. c) varia (Marr.) Urs.|, qui ressemble à la plante décrite ici pour la couleur de la corolle, s'en distingue facile- ment par ses gousses plus largement perforées au centre et n'ayant que l/ à 2 tours de spire. 1) Dans le M. sativa var. gætula on rencontre quelquefois des poils glanduleux isolés sur le calice. ?) Dans le M. sativa var. gætula le fruit est cependant aussi glanduleux. Contributions à la flore de la Tunisie ete, 63 M. rugosa Desr. ap. Lam. Enc. méth. IT p. 632 (1783); Urs. 1. c. p. 63. — M. elegans Jaca. ap. Wircp. Sp. pl. IT p. 1408 (1800). — Exs.: Toparo FL sic. exs. n. 349; Hernr. Hb. græe, norm. n. 476, — Tun.: Kalaa-el-Harrat. 700 —1100 m. M. ciliaris {L. Sp. pl. ed. I p. 780 (1753), pro var. M. polymorphæ] Wrcp. Sp. pl HE p. 1411 (1800), Une. LL €. p. 63 — Tun: Maktar, c. 990 m. M. obscura Rerz. Obs. bot. T p. 24 (1779); Ure. L. €. p. 66. Var. Helix |Wrrio. Sp. pl. HI p. 1409 (1800), pro sp.}) Ure. 1. €. p. 66. Forma aculeata Guss. PL rar. p. 315 (1826). — Tun.: Lieux sablonneux à Sousse, €. 10 m. M. lappacea Drsr. ap. Lam. Enc. méth. IT p. 637 (1783). — M. hispida GzærrN.: Urs. |. ©. p. 14. Var. denticulata [Wrreo. Sp. pl. IT p. 1414 (1800), pro sp.] Ur. L. €. p. T4. — Tun.: Maktar, ce. 950 m. Var. longispina Urs. 1. ©. p. 75. — Tun.: Sousse; Bou-Hamram. 5300 m. M. minima |L Sp. pl. ed. I p. T80 (1753), pro var. M. polymorphæ] Desr. ap. Lam. Ence. méth. IF p. 636 (1783). Tun: Maktar. D—950 m. Melilotus compacta Sazzm. ap. Guss. Prodr. fl. sic. I p. 485 (1828). — Exs.: Toparo FI. sic. exs. n. 1255. — Ag: Lieux cultivés etc. aux environs de Biskra. — Tun.: Sousse. 0 —150 m. M. messanensis |L. Mantissa p. 276 (1771), sub Trifolio) Desr. FL atl. IT p. 192 (1800). — Tun.:-Gabès, c. 5 m. M. macrocarpa Coss. & Dr. in Cat. du jard. de Bordeaux 1866 p. 27 (1867) & in Bull. soc. bot. de Fr. XIV, Revue bibliogr. p. 39 (1867). — M. physocarpa Powez Nouv. mat. p. 180 (1874) — Exs: Warron PI atl. sel. 1876 n. 10; Soc. Dauph. n. 1163 & 4423. — Tun.: Pentes pierreuses du Dvr-el-Kef, 800—900 m. Trifolium Cherleri L. Amoen. acad. IV p. 286 (1759). —— Exs.: Bour«. Env. de Toulon n. 128; Toparo Fl. sic. exs. n. 499: Kerner FI exs. austr.-hung. n. 1216. — Tun.: Dyr-el-Kef; Maktar; Sousse. 10-—1000 m. T. phleoides Pourr. ap. Wizzo. Sp. pl. IT p. 1377 (1800). — Exs.: Bourc. PI. d'Esp. n. 899 & 1153; Muway PI. alg. exs. cent. [I n. 98; Baransa PI d'Alg. 1$52 n. 611. — Tun.: Pâturages, broussailles. Dyr el-Kef; D]. Bellota. 1000-1200 m. T. arvense L. Sp. pl. ed. I p. 769 (1753). — Tun.: Sur le plateau du Dyr- el-Kef, e. 1000 m. T. stellatum L. Sp. pl. ed. I p. 769 (1753). — Tun.: Maktar. 10—-1100 m. 64 Sv. Murbeck. T. Juliani Barrawp. in Bull. soc. bot. de Fr. 1887 n. 387. — Alg.: Prairies d'El Ouricia, 12 kilom. de Setif (Saunrer 1858; Hb. Mus. Par). -— Tun.: Lieux herbeux sur le plateau du Dyr-el-Kef, €. 1000 m. (Murs). Ce Trifolium, connu jusqu'ici seulement dans deux endroits près de Constan- tine, et dont Barranprer (l. c.) a fait avec raison une espèce à part, a été déclaré par Bezzr, d'après une remarque du même auteur (F1. de l'Alg. p. 233, note), iden- tique avec le 7. Xatardii De. [FI fr. vol. VI p. 558 (1815). Les exemplaires au- thentiques de la plante de Dre Canporze qui se trouvent au Muséum de Paris font toutefois voir qu'elle n’a que peu d'affinité avec le T. Juliani, ainsi que cela ressort du reste aussi de la description; il n'y a pas non plus de raison plausible pour la considérer comme une variété du 7. obscurum Savi (F. Scaurrz Hb. norm. nov. ser. n. 1068), ainsi que cela a été fait dans la Æirista critica delle specie di Trif. italiane della Sezione Lagopus de Gieever & Bezut [in Memor. d. R. Accad. d se. d. Torino, ser. Il, tom. 39, 1889 (p. 372)]. — Le Trifolium Xatardii De. (non Gisezr & Bert) est une plante très voisine du 7. marilimum Hups.; aussi en a-t-il été con- sidéré comme une forme p. ex. par Goprox (Gr. & Gopr. FI. de Fr. I) et Wirrxowum (Wx. & Lae. Prodr. f. hisp. IT). x T. isodon. — Nova spec. e sect. Lagopus Kocr. — Annuum. Caulis erectus, strictus, fistulosus, plerumque a basi ramis suberectis instructus, 2,5— 6 dm. altus, inferne glaberrimus, superne adpressepilosus. Foliola utrinque adpresse pilosa, inferiora longius superiora brevius petiolata; folia 2,3—4,5 cm. longa, 0,6—1,8 cm. lata, integerrima vel apice obsolete denticulata, inferiora obov.-oblonga vel oblonga, apice emarginata, superiora obl-lanceolata, apice rotundata sæpeque breviter mucronulata ; stipulæ angustæ, submémbranaceæ, viridi-striatæ, parte libera anguste linear, her- bacea, ciliata, 12—20 mm. longa. Capitulum terminale in fructu conoideo- cylindrieum vel ovoideum, 25—35 mm. longum, 15—18 mm. latum, cætera ovoidea, omnia densiuscula, peduneulo stipulas foliorum summorum non vel parum superanti insidentia. Calycis tubus glaberrimus vel pilis erectis, rigidis, basi non bulbiformibus obsitus, nervis 10 approximatis ornatus, etiam in fructu elongato-subcylindrieus, basi parum dilatatus, ad faucem intus callis 2 clausum vix constrictus; dentes æquales tubumque æquantes, lanceolati, acuminati, supra basim latiores, rigidi, margine hirsuti, per totam longitudinem nervis à validis interdum anastomosantibus percursi, etiam in fructu por- recto-patuli, non stellato-expansi. Corolla albida, dentes calycinos parum su- perans: vexillum oblongum, truncatum, alis carinam paullum superantibus 1,5 min. longius. Filamenta apice non dilatata. Stylus liber. Legumen monospermum, tu bo calycino duplo brevius. Semen ovoideo-oblongum, castaneum, læ- vissimuim. Icon.: Tab. nostra IT fige. 7, 8. | Distribution géographique. Maroc et le nord-ouest de l'Algérie. Dans les collections du Muséum de Paris se trouvent des spécimens provenant des stations Contributions à la flore de la Tunisie ete, 69 Mar: Djenan El-Khemis (Duveyrier 1889). — A4/g. Prov. d'Oran: Prai- ries humides à Tlemcen (Durieu 1842); Terni près Tlemcen (Barranp. 1890). suivantes. Par son port, la forme des folioles, ses stipules étroites, à partie libre longue ment linéaire-acuminée, ete. le 7yifolium isodon rappelle le 7. panormitamm Press; d'autre part il diffère cependant par ses capitules plus où moins coniques et surtout par son tube calicinale allongé, presque cylindrique encore à la maturité du fruit (dans le 7. panorm. évasé en lorme d'urne), par ses dents calicinales égales, lancéo lées, plus larges au-dessus de la base (dans le 7! panorm. l'inférieure deux fois plus longue que les autres et comme elles subulée et ayant sa plus grande largeur à la base) et son fruit n'arrivant que jusqu'à la moitié du tube du calice (dans le T. panorm. en atteignant la gorge), d'une façon si essentielle de la dite espèce qu'on ne peut guère admettre entre ces deux plantes de rapports intimes de parenté. — Le T7. rias Trif. spec. isodon semble se rapprocher un peu plus du 7. obseurum Savr [Obs. in va- p. 31 1. L (1810); Greezer & Berrr L. cp. 372 tab. VII fig. 4 — Exs.: Souurrz Hb. norm. nov. ser. n. 1068], connu seulement dans l'Italie centrale (Toscane), avec lequel j'établirai pour cette raison la comparaison ci-dessous: T'. isodon Mure. T. obscurum Savi Folioles des feuilles supérieu- res 3— 53,5 lois plus longues que larges. Partie libre des stipules liné- aire, longue de 1,2—2 cm. Capitule terminal de la tige co- nique-cylindrique ou ovoïde, ayant jusqu'à 3,6 em, de long. Calice fructifère à dents porri- gées, à tube presque cylindrique, glabre ou muni de poils raides. Fruit égalant la moitié du tube ea- licinal. Graines à surface absolument lisse. T. panormitanum Presz FI sie. I p. XXI (1826). — Folioles des feuilles supérieu- res 2—2,5 fois plus longues que larges. Partie libre des stipules lan- céolée, longue de 0,6-—1 em. Capitule terminal de la tige glo- buleux ellipsoïde, ayant jusqu'a 2 cm. de long: dents éta- Calice fructifère à lées, à tube ovoïde-urcéolé, couvert de poils mous. Fruit égalant les {; du tube cali- emal. Graines à surface finement tuber- culeuse. T. squarrosum Savr Observ. in div. Trif. spec. p. 65 £ 3 (1810), an etiam L. Sp. pl. ed. I p. 768 (1753) ? — T. dipsaceum Greezzr & Bezur L. c. p. 362 tab. VI £. 5; an etiam Taurzz. F1. env. Par. ed. €. 800 m. IT p. 382 (1799)? T. tunetanum. — Nova spec. e sect. Lagopus Kocr. — Annuum. Tun.: Lieux humides au pied du Dyr-el-Kef, Caulis erectus, strictus vel subflexuosus, simplex vel sæpius ramis paucis elongatis erecto- patulis instructus, satis tenuis, 2-—4,5 dm. altus, inferne pilis patentibus ob- situs, superne adpresse pilosulus. Folia læte viridia, utrinque subadpresse pilosula, inferiora longius superiora brevius petiolata; foliola integerrima, 1,6—3,7 cm. longa, Acta Reg. Soc. l'hysiogr. Lund "%Ÿ. VII. 1) 66 Sv. Murbeck. 0,4—1,1 em. lata, inferiora obovato-oblonga vel oblonga, apice emarginata, superiora oblongo-lanceolata, apice rotundata et mucronulata; stipulæ angustæ, submembrana- ceæ, brunneo vel violaceo-striatæ, parte libera anguste lineari-acuminata, herbacea, ciliata, 12—20 mm. longa. Capitulum terminale in fructu 13—18 mm.longum, 11—15 min. latum, rotundato-ellipsoideum, lateralia globosa, omnia densa, pedunculo stipulas foliorum summorum multum superanti insidentia. Calycis tu- bus glaberrimus, nervis 10 parum elevatis ornatus, in fructu late ovoideo- urceolatus, stramineus, ad faucem intus callis 2 clausum constrictus; dentes e basi triangulari lanceolato-subulati, patentes, ciliati, inæquales, 4 nempe superiores tubum subæquantes, 1- vel ima basi 3-nervii, infimus sesqui- vel subduplo longior, per totam fere longitudinem 3-nervius. Corolla albida, dentem calycinum infimum subæquans; vexillum oblongum, obtusum alis carinam paullum superantibus 1,5 mm. longius. Filamenta apice non dilatata. Stylus liber. Legumen mono- spermum, tubum calycinum subæquans. Semen ovoideo-globosum, ful- vum, lævissimum. Flor. & fructif. Junio. Icon.: Tab. nostra II figg. 9, 10. Distribution géographique. Tunisie septentr. Coteaux calcaires, 1 kilom. au sud-est d'El Kef, €. 650 m. L'espèce décrite ci-dessus présente non seulement beaucoup d'analogie dans le port, mais évidemment aussi le plus d'aflinités avec le 7. panormitanum Prest; elle s'en distingue par les différences suivantes: T. hunetanum Murs. T. panormitanum Presz Tige hérissée dans le bas de poils Tige tout à fait glabre vers la base. étalés. Capitule terminal de la tige Capitule terminal de la tige long F long de 13—18 mm., large de 11—15 mm. de 20—925 mm. large de 17—20 mm. Tube du calice absolument glabre. Filets des étamines non dilatés au sommet. Graines presque globuleuses, d'un Tube du calice hérissé de longs poils rapprochés, bulbiformes à la base. Filets des étamines renflés en massue au sommet. Graines oblongues-ovoïdes, d’un fauve pâle. brun roussâtre foncé. T. scabrum L. Sp. pl. ed: T p. 110 (1753) — Tun.: Dj. Serdj;, Kesseraÿ Maktar; Sousse. 5—1100 m. T. subterraneum L. Sp. pl. ed. I p. 767 (1753). — Tun.: Pâturages au som- met du Dj. Serdj, c. 1300 m. T. fragiferum L. Sp. pl. ed. I. p. 712 (1753). — Tun.: El Kef; Maktar. 650—950 in. T. resupinatum L Sp. pl. ed. I p. 771 (1753). CPS TS SO 4 | Contributions à la flore de la Tunisie etc. 61 Var. Clusii [Grex. & Gopr. FI de Fr. I p. 414 (1848), pro sp] — Tun.: Sousse; Maktar:; Kaluaa-el-Harrat. 10 —1100 m. Cfr., Bonner Géogr. bot. de la Tunisie p. 39 (Extr. du Journ. de Bot. IX & X). T. tomentosum L. Sp. pl. ed. I p. 771 (1753). — Tun.: Sousse; Kairouan; Maktar. 10—950 m. T. isthmocarpum Bnror. Phytogr. Lusit. I p. 148 tab. 61 (1816). Dans l'Afrique septentrionale, aussi bien que dans l'Europe méridionale, le véritable Trifolium isthmocarpum Bror. (Boiss. Diagn. ser. IT n. 2 p. 19) parait con- finé dans le voisinage de l'Océan atlantique. C’est ainsi que les échantillons afri- cains que j'ai vus de cette plante proviennent des points suivants, situés sur la côte occidentale du Maroc ou à peu de distance: Tanger (Sazzmanx, etc.); entre Mehedia et l'Oued Sebou (Granr 1887); Rabat (Granr 1888) entre Sekhiret et Rabat (Granr 1886); env. de Casablanca (Mezzerio 1888); chemin d'El Ksar El- Kebir à Sidi El-Yamani (Duveyrier 1889). — D'après Barranpier (FI. de l'Alg. Append. IT p. IX) «le type de l'espèce» serait «commun dans la province de Con- stantine». Les nombreux exemplaires que j'ai vus, aussi de cette province de l'AT- gérie, appartiennent toutefois, de même que le 7. isthmocarpum indiqué par Bar- Rarre (Cat. rais. Tun. p. 120) pour la Tunisie, non pas à la plante de Brorero, mais à la sous-espèce suivante : Subsp. T. Jaminianum Boiss. Diagn. ser. IT n. 2 p. 19 (1856). — Exs.: Janin PI. d'Alg. 1851 n. 146; Toparo F1. sic. exs. n. 192. — Distrib. géograph. Algérie, les trois provinces; Tunisie; Sicile. Lotus commutatus Guss. FL sic. prodr. II p. 545 (1828). — Z. Salzmanm Boss. & Revur. Pug. p. 37 (1852). — Exs.: Scauzrz Hb. norm. nov. ser. n. 1963; Bourc. PI. d'Esp. 1849 n. 139; 1853 n. 1840; Toparo F1. sic. exs. n. 149. — Tun.: Ile Plane (Mission bot. 1888; Hb. Mus. Par). Connu jusqu'ici dans le Portugal, l'Espagne, la Sicile, l'Italie méridionale, le Maroc et l'Algérie. Les exemplaires de la station tunisienne citée ci-dessus sont rapportés par Bonner (Cat. rais. Tun. p. 125) à l'espèce suivante. L. creticus L. Sp. pl. ed. I p. 775 (1793). — Tun.: El Hamma. 0—50 m. L. cytisoides L. Sp. pl. ed. I p. 776 (1753); non Bazz Spicil. fl. maroc. (1878) — ZL. prostratus Desr. FIL atl. Il p. 206 (1800) (Vidi specim. orig.); non Barranp. in Barr. & Trags. FI. de l'Alg. p. 247. — Z. Allionü Desv. Journ. bot. IT p. 77 (1813). — Exs.: Caouzerre Fragun. fl. alg. exs. n. 572; Boure. Env. de Toulon n. 137; Alp. marit. 1861 n. 80. Comme ni en Tunisie (cf. Bonnæer in Cat. rais. Tun.) ni dans le Maroc (cf. Bazz | c) on n'a distingué la sous-espèce indiquée ci-dessous de la plante distri- buée dans les exsiccata cités plus haut, la répartition de ces deux types dans l'A- frique du nord n'est qu'imparlaitement connue. Cette répartition est cependant toute 68 Sv. Murbeck. différente, les territoires occupés par ces Lotus n'empiétant nulle part l'un sur l'autre. Ainsi le Z. cytisoides L. (— L. Allionii Desv.) manque au Maroc et, à ce qu'il semble, aussi dans la province algérienne d'Oran, et est en outre aussi bien dans les deux autres provinces de l'Algérie qu'en Tunisie et dans le sud de l'Europe, confiné sur les côtes de la mer!) Le Z. collinus par contre est répandu du Maroc occidental jusqu'en Tunisie, mais habite essentiellement les parties élevées de l'intérieur de ce domaine et ne descend jusqu'à la côte que dans le Maroc et l'Algérie occidentale, où, comme je l'ai dit, le Z. cytisnides est inconnu. J'ai disposé d'exemplaires du L. cytisoides des stations africaines suivantes. A/g. Prov. d'Alg: Pointe Pescade (GazzeranD), Birkadem, Kouba (Bové), Fort Bab-Azoun (Durrevu) etc. près d'Alger. Prov. de Const.: Bougie (Durigu 1840); prairies sablonn. des Beni-Urgine près de Bône (Trisour 1866); La Calle (Durigu 1841). — Tun.: La Marsa, dunes au bord de la mer (Doux. & Bonn. 18K4); Dj. Dielloud près Tunis (Murs.); Medjez-el-Bab (Barrarte 1888); Mghaïssa (Barrarmre 1888); no. d'Hammamet (Miss. bot. 1883); Sfax (Espina 1854); Cherki et Ouled Kassim aux îles Kerkenna (Doum. & Bowx. 1884). Var. patens [Presz Delic. prag. p. 48 (1822), pro sp; fide Toparo FÆl. sic. exs. n. 3441] — Tun.: Dj. Bou-Kourneïn (Miss. bot. 1883); sommet du Dj. Kourbès (BARRATTE 1888). Subsp. L. collinus (Boiss.) — Caudex lignosus, caules multos adscendentes vel procumbentes, ramosos. 1—3 dm. lougos, adpresse puberulos emittens. Folia nu- merosa, petiolo 3—6 mm. longo insidentia, pilis brevibus adpressis obsita, viridia vel vix canescentia; foliola obovato-cuneata, 7-18 mm. longa, 4—9 mm. lata, in- ferlora apice truncata, superiora rotuudata vel subacuta; stipulæ magnæ, late ovatæ, petiolum plerumque duplo superantes. Peduneuli 2—4(rarius 5-) flori, folio plerum- que duplo longiores. Flores 14—17 (in planta orientali €. 12) mm. longi. (Ca. lyx oblique campanulatus, pilis mollibus adpressis obsitus, subregularis; dentes- nempe subæquales, laterales cæteris parum breviores, omnes lanceo lati, acuminati, costato-carinati, tubum inter costas albescentem æquantes vel paullum superantes. Corolla lutea, sub anthesi calyce duplo longior. Ve. Xi Jimbus ovato-rotunudatus, apice non emarginatus, in unguem latissimum sensim angustatus; alarum cavinam multum superantium limbus ungue la- tusculo suptriplo longior; carinæ rostrum uuguibus duplo longius, apice erecto stramineum, numquam violaceum. Legumina patentia, recta, linearia, 3—4,5 cm. Jlonga, 2,5—5 uin. lata, versus apicem subincrassata, matura exacte cylindrica nec, si semina omnia evoluta, torulosa. Semina subglobosa, 1,5 min. dia. fusca. — KI. & fr. Apr.—Jun. DYyn.: Z. Creticus 7. collinus Boss. FIL. or. Il p. 165 (1872). L. cytisoides Bazx Spicil. f. maroc. [Journ. Linn. soc., Bot., vol. XVI p. 423 (1578); Bonner in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 129 (1896), !) I] remonte en Tunisie la vallée de l'Oued Medjerda jusqu'à Medjez-el-Bab. US ï RE TT Contributions à la flore de la Tunisie etc. 69 p. p. — ZL. cytisoides a. Linnæi(?) Wiusx. in Wxr. & LGe. Prodr. fi. hisp. IT p. 341 (1880) — Non L. cytisoides L. Sp. pl. ed. I p. 776 (1753). L. prostratus Bawranb. in Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 247 (1888 —90); non Dese. KI atl. IT p. 206 (1800). Icon: Tab. nostra IT fige. 13, 14; IV fige. 3, 4. Exs: Duranpo Union du Sig 1850 n. 34; Bazansa PI. d'Alg. 1852 n. 448; BourG. PL d'Alg. 1856 n. 159; Rel. Mare. n. 1949. Distribution géographique. Du sud de l'Espagne et du Maroc à tra- vers toute l'Algérie septentrionale et la Tunisie, en outre aussi en Syrie. J'ai dis- posé d'exemplaires des points suivants. Æsp.: Malaga, in collib. mare spectant. (SaLzMANN). — Mar: Haouara (Marpocnée 1873); Ksima (Marp. 1879); Foumalili (Mar. 1876); districts de Tazeroualt et Issighiwar (Marp. 1876); Oued Fonti (IBra- Him 1S8SS); Sidi-Ouasmin (Israu. 1889); Dj. Hadid (IBram. 1889). — Ag. Prov. d'Or: Rochers à Tlemcen (Durieu 1842); prairie de Miserghin; Dj. Santo, Santa Cruz etc. à Oran (Bazansa, Dr. etc.); Arzew (Bravais 1836), Union du Sig (Du- RANDO 1890); Frendah; Aïn-Tiloula (Bonn. & Maury 1888). Prov. d'Alg.: Montag- ues de Hachem près Milianah (Bové 1S41); Medeah (Bové 1841); Teniet-el-Haad (Coss. 1854); Dalia près Boghar (Naupin 1852). Prov. de Const.: Chattabah près Constantine (Durieu 1840); Oued Touta, 3 km. de Guelma (CozLer 1858); Youkous, in faucib. abrupt. — Tun.: Dj. Bellota (Murs); Maktar (Mvues.); in pinetis prope Haïdra (Lérourx. 1884); Ras El-Aïoun. ad fines Algeriæ (Lurourx. 1884); Guelaa Feghara (Lerourn. 1884); Dj. Osmor, in pinetis (Lerourx. 1884). — Syr.: Buissons des premières collines du Liban entre Baramie et Halalie, près Saïda (GaizLAR- por 1895). Ainsi quon peut le voir par la liste de synonymes ci-dessus, le Lotus en que- stiou a été identifié par plusieurs auteurs avec le Z. cytisoides L. Il existe cepen- dant entre ces deux types toute une série de divergences assez essentielles. Aïnsi, dans le Z. cytisoides, les fleurs n'atteignent que 10—11 min. de longueur; le calice est distiucteruent bilabié, avec les deux dents latérales arrondies-obtuses où oblique- ment tronquées, une fois plus courtes que la médiane et, comme celle-ci et les dents supérieures, plus courtes que le tube; le limbe de l'étendard est échancré au som- met, de plus réniforme-orbiculaire et, par suite d'une sinuosité de la marge, bien distinct de l'onglet; les ailes ne dépassent que très peu la carène et leur limbe égale à peine une fois et demie la longueur de leur onglet; la partie rostrée de la carène est à peine plus longue que les onglets, est un peu infléchie et teinte en gris de lin plus où moins foncé au sommet; les gousses ont seulement 2 mm. de largeur, les graines 1 min. de diam.; en outre les tiges sont plus couchées et plus rami- fiées, les feuilles plus petites etc. Dans la Flore de l'Algérie (p. 247) Barranpiër a bien distingué les deux types en question, mais a été induit dans l'erreur d'identifier la plante décrite ici comme L. collinus (Borss) avec le Z. prostratus Desk. En réalité ce dernier appartient, 70 Sv. Murbeck. comme le montre l'exemplaire original conservé dans l'Herb. flore atlant. de Des- FONTAINES et comme on est aussi porté à le croire en lisant sa description, à l’autre type, c'est-à-dire au Z. cytlisoides L. Le «L. creticus 7%. collinus» de Borssier, caractérisé (l. c.) très brièvement et seulement par rapport aux organes végétatifs, et dont j'ai pu étudier un spécimen cité par Boissixr, mais malheureusement sans fruits, diffère de la plante hispano- africaine par des pédoncules de l'inflorescence plus allongés et par des fleurs plus petites (environ 12 mm. de longueur)! Mais pour le reste, la concordance avec cette dernière est si complète, surtout en ce qui concerne la forme des parties de la fleur, que j'ai cru devoir adopter le nom de Boissrer. — La question de savoir si PRESL a entendu désigner par le nom de Z. glaucescens |[Delic. prag. p. 47 (1822) la plante que j'ai décrite ou quelque forme du Z. cytisoides L. proprement dit ne peut être résolue à l'aide de la description donnée par l’auteur. L. halophilus Boiss. & Sprun. in Boiss. Diagn.. ser. I, n. 2 p. 37 (1843) (Vidi specim. authent.). — ZL. oligoceratos Dsse. FI. atl. II p. 206 (1800); non Scop. Delic. f. & faun. insubr. 1 p. 14 (1786), nec Lam. Enc. méth. IIT p. 605 (1789). — L. pusillus Viv. FI lib. specim. p. 47 tab. 17 f. 3 (1824); non F. C. Menixus Bot. Beob. des Jahres 1783 p. 226 (1784). — ZL. Aucheri Boiss. 1. €. p. 38. Dans le Cat. rais. Tun. (p. 126) Bonnzr adopte pour cette espèce le nom de L. villosus Forsk. [FL æg.-arab. p. LXXI (1775) Le nom de ForsxAL est bien celui donné en premier lieu à l'espèce, mais comme il a été employé encore plus tôt, en 1768, par N. L. Burman (El. ind., cui accedit Prodr. fl. capens.; p. 23) pour une espèce sud-africaine — douteuse, il est vrai —-et que les noms de Z. oligoce- ratos Desr. et L. pusillus Viv. ne peuvent pas être employés pour des raisons ana- logues, la préférence doit être accordée à l'une des deux dénominations de Boissier : L. halophilus où L. Aucheri. L. ornithopodioides L. Sp. pl. ed. I p. 775 (1753). — Tun.: Entre Kessera et Maktar, c. 900 m. L. edulis L. Sp. pl ed. I p. 774 (1753) — Tun.: Oued Merguellil près Aïn- er-Rhorab; El Hafay. 10—200 m. Tetragonolobus purpureus Moëxca Method. p. 164 (1794). — Lotus tetrago- nolobus L. Sp. pl. ed. I p. 773 (1753). — Tun.: Sousse, 5—20 m. T. maritimus [L. Sp. pl. ed. [ p. 773 (1753), sub Loto] Rorx Tent. fl. germ. I p. 323 (1788). — Lotus siliquosus & L. maritimus L. Sp. pl ed. IT p. 1089 (1763). — Tun.: Fondouk Souk-el-Tleta: Maktar. 520— 950 m. Astragalus epiglottis L. Sp. pl. ed. I p. 759 (1753); Buncx Gen. Astrag. p. 8 & n. 21 (Mém. Acad. St.-Pétersh., VII sér., tom. XI n. 16 & tom. XV n. 1 5 C'est surtout à cause des dimensions moindres des flenrs dans les exemplaires orientaux que je n'ai pas séparé à titre d'espèce particulière le ZL. collinus (Botss.) du Z cylisoides L. ‘ Contributions à la flore de la Tunisie ete, 11 (1868—9), — Exs.: Caourerre Fragm. f. alg. exs. n. 425; Boura. PI. d'Esp. 1849 n. 169; 1853 n. 1846. — Tun.: Sousse, 10-—20 mm. A. epiglottoides Wizix. in Bot. Zeit, 1845 p. 428. — À. asperulus Durour ap. Sreup. Nom. bot. ed. IT (1840), nomen nudum; Bunar 1. €. p. 8 & n. 22. — Exs.: Boura. PI. d'Esp. 1851 n. 1139. — Tun.: Dj. Bellota, c. 1200 m. Comme la variété suivante non connu jusqu'ici en Tunisie. Var. ephippium |Pouwr, Nouv. mat. p. 183 (1874), pro sp.] Barranp. in Barr. & Trag. FI de l'Alg. p. 253 (188$8--90). — Tun.: Guelaat Rebiba, versus septentr. (Lerourx. 1886; Hb. Mus. Par.) A. tribuloides Deurse IHlustr. f. Æg. tab. 64 fig. 17; Bunar L €. p. 10 & n. 29. Var. arenicola |Pomer, Nouv. mat. p. 184 (1874), pro sp]. — Tun.: Oudref ; Gabès. O0—20 m. La variété diffère de l'A. fribuloides typique, répandu en Orient, par ses folioles plus nombreuses (ordinairement au nombre de 19-21, non pas de 13—17) et par ses gousses un peu plus grandes et presque droites. A. Pseudo-Stella Derre Illustr. . Æg. tab. 64 f. 15; Bunaz L €. p. 11 & n. 31. — À. radiatus EnreNs. ap. BonGe L ©. p. 11 & n. 32. — Tun.: EI Hafay. 0 —300 m. ù A. cruciatus Livk Enum. hort. berol. Il p. 256 (1822); Bun&r 1. €. p. 11 & n. 33. — Tun.: Dj. Baten-el-Gueurn près Kairouan; El Hamma. 50—200 m. A. geniculatus Drsr. F1 atl. Il p. 186 tab. 205 (1800). Exs.: Crourerte Fragm. fl. alg. exs. n. 573. — Tun.: Coteaux calcaires. El Kef; Maktar. 600-— 900 m. A. sesameus L. Sp. pl. ed. I p. 759 (1753). — Tun: Coteaux calcaires. El Kef; Sousse. 10—700 m. A. pentaglottis L. Mantissa p. 274 (1771). -- Tun.: Coteaux calcaires à El Kef, e. 700 m. A. tenuirugis Boïss. Diagn. ser. I n. IX p. 61 (1849). -- Exs: Boure. PI. d'Alg. 1856 n. 222. — Tun.: Oudref; Bou-Hamram. 10-350 m. A. Kralikïi Coss. ap. Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 259 (1888—90). — À. Kralikianus Coss. Tlustr. fl. atl. fase. V p. 38 tab. 121 (1892). — Exs: Kraz. PL tun. n. 54, 54 a & b. — Tun.: Oudref; Dj. Regouba. 20-—150 m. A. leptophyllus Dresr. FI. atl. Il p. 18S tab. 207 (1800); Buncr L €. p. 16 & n. 78. — Tun.: Coteaux calcaires aux environs de Maktar, e. 900 m. Cette plante est signalée par Boxer (Cat. rais. Tun. p. 135) comme une «espèce spéciale à la Tunisie», et Barrannier (FI. de l'Alg. p. 260) ainsi que Bunee 72 Sv. Murbeck. (L. c.) l'indiquent également comme étant restreinte à ce pays. Mais les exemplaires conservés dans l’herbier du Muséum de Paris qui proviennent du Dj. Mousaïa près Blida en Algérie, et que Buxce et BarranDier ont rapportés à l'A. falciformis Desr. appartiennent indubitablement, aussi pour le nombre des graines (cf. Buxar p. 16). à VA. Zeptophyllus Dxsr. — Quant aux relations respectives de ces deux plantes, que Buncr aussi bien que les deux floristes français cités représentent comme spécifiquement distinctes, j'ai été amené à supposer qu'elles ne sont que des modifications d'une seule et même espèce. Il est vrai que les exemplaires originaux des deux plantes conservés dans l’Herb. flore atlant. de DesronrAINES offrent, comme les figures données par cet auteur (FI. atl. tabb. 206 & 207), de notables différences de port; mais les exemplaires de DesronrTaines de l'A. leplophyllus représentent, ainsi qu'une comparaison avec mes propres exemplaires tunisiens et les autres l'a clairement fait voir, une forme des lieux très arides, et par conséquent de taille chétive, à petites feuilles et relativement poilue; et comme l’exemplaire d'A. falci- formis du même auteur ne s'en distingue que par une.taille plus élevée, des feuilles plus grandes et un indument peu abondant, je suis porté à y voir une forme ex- trême dans l'autre sens, d'autant plus que certains échantillons récoltés par moi dans une station moins aride présentent un port assez semblable. Barrannier a d’ailleurs aussi été frappé de la grande ressemblance entre les deux types, puisqu'il fait la remarque (lL €. p. 260) que «l'A. falciformis serait, taille à part, mieux re- présenté par la figure de l'A. Zeptophyllus, dans le Flora atlantica, que par la sienne propre». A. lanigerus Desr. KL atl) Il p. 181 tab. 202 (1800); Bun&x 1. ç. p. 37 & n. 211. — Tum.: Sebkha Hameïmet; entre Dj. Rhoda et DJ]. Menkeb; Dj. Regouba; Dj. Aziza. 10—150 m. A. caprinus L. Sp. pl. ed. II p. 1071 (1763); Buncz L. c. p. 37 & n. 213. — Tun.: Collines calcaires à Maktar, e. 950 m. . } A. Gombo Coss. & Durreu ap. Baransa PI. d'Ale. 1852 n. 549; Coss. & Kraz. in Bull. soc. bot. Fr. IV p. 136 (1857); Coss. Illustr. f. atl. fase. V p. 40 tab. 122. — HExs.: Baraxsa PL d'Ale. n. 549 & 936; Bourc. PI. d'Alg. 1856 n: 299 b. — Tun.: lieux sablonneux ouest de Sidi-el-Hani, e 100 m. A. gombiformis Pomer Nouv. mat. p. 187 (1874); Barr. & Trag. FI de l'Alg. p. 261. — Tun.: Douz (Lerourx. 1887) — Pays des Touareg (G. Méry 1893). Icon.: Tab. nostra IT fige. 15, 16, 17. Connu jusqu'ici seulement à Metlili dans le Sahara algérien. L'exemplaire tunisien conservé au Muséum de Paris a en effet été rapporté par Bonner (Cat. rais. Tun. p. 137) à l'A. Gombo Coss. & Dr.'). Par suite de la forme différente de toutes les parties de la fleur l'A. gombiformis Po. se montre toutefois très distinct !) Aussi l’exemplaire du Pays des Touareg est désigné sur l'étiquette comme Asfragalus Gombo. . : ï ss LE] Contributions à la flore de la Tunisie ete. 19 de cette espèce qui, par son port, présente beaucoup d'analogie. Aïnsi le calice est campanulé, son tube n'a que 3 man. de long et les dents sont aussi longues que ce dernier (dans l'A. Gombo cylindrique, tube de 7 à 9 mm. de long et dents deux fois plus courtes que celui-ci}; la corolle, dont la largeur est la même que dans l'A. Gombo, n'a que 14 à 15 mm. de long (dans l'A. Gombo 23 à 25 mim.); l'onglet des ailes est long: de 3,5—4 mm. et n'égale que deux fois la saillie dirigée en arrière de leur limbe (dans l'A. Gombo 9-10 mm. et 3,5—4 fois aussi long que ladite saillie), la partie rostrée de la carène est deux fois aussi longue que les onglets (dans l'A. Gombo pas plus longue que ces derniers); la longueur du tube staminal est seulement deux fois aussi considérable que celle de la partie libre des filets (dans l'A. Gombo presque quatre fois). En outre, le nombre des folioles est moindre (23-41; dans les exemplaires bien développés de l'A. Gombo 39—57), et le bec du fruit considérablement plus court. — L'espèce en question est également très di- stincte de l'A. akkinensis Coss. Illustr, f. atl. V p. 41 tab. 123 (1892), qui, par la forme du calice et des pétales, présente beaucoup de ressemblance avec l'A. Gombo. L'A. gombiformis paraît confiné dans le Sahara proprement dit. La conforma- tion différente de sa fleur laisse à supposer que la fécondation s'opère dans cette espèce par le moyen d'autres formes animales que dans l'A. Gombo. A. leucacanthus Boiss. Diagn. ser. [| n. IX p. 93 (1849); Bunaz L. c. p. 42 & n 279. — Exs: Aucn.-Eroy 1837 n. 1300; Ozrvrer absque n:0. — Pays des Touareg : Aïn-el-Hadjadj (Gurarp Miss. d'explor. du: chem. de fer transsahar., 1880; Hb. Mus. Par.). L'A. leucacanthus Boss. n'était connu jusqu'à présent que dans le désert égyp- tien. L'échantillon cité ci-dessus du Pays des Touareg a été rapporté par Bonxer [Enum. d. pl. recueillies par le D:r Gurarp dans le Sahara (Nouv. Arch. du Mu- séum, V, 2:e série, p. 139)) à l'A. Gombo Coss. & Dr !), avec lequel l'espèce de Borssier ne présente ni analogie marquée de port ni rapport étroit d'aflinité. La concordance entre la plante du Pays des Touareg et les spécimens égyptiens cités ci-dessus, sur lesquels Bossier a basé son espèce, est à peu près complète. Les ralves du fruit sont à la vérité un peu plus minces et leurs poils plus longs et plus étalés que dans les exemplaires d’Orivier, mais comme il en est de même pour ceux distribués par Aucner-ELox, l'espèce paraît soumise à des variations re- lativement à ces caractères. A. Fontanesii Coss. & Durreu ap. Bun@e L €. p. 75 & n. 503. — A»- thyllhis tragacanthoides Desk. FL atl. I p. 150 tab. 194 (peccat foliolis nimis nume- rosis) (1800); non Asfragalus tragacanthoides L. Sp. pl. ed. I p. 762 (1753). — Aspr. armatus Wivzo. Sp. pl. tom. II p. 1330 (1800), ex cit. Desr.; non Bonner in Boxx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 137 (1896). — Acanthyllis tragacanthoides Pomer Nouv. ) Cette indication de la présence de l'A. Gombo dans le Pays des Touareg se retrouve dans Coss. Illustr. fl. atl. fase. V p. 40) Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. VIL. 10 74 Sv. Murbeck. mat. p. 179 (1874) — Exs: Kraz. PI. tun. n. 164; Baransa PI. d'Ale. 1853 n. 916. — Tun.: El Hafay; Dj. Regouba. 100—200 m. A. numidicus Coss. & Durteu (ap. Baransa PI. d'Ale. 1853 n. 917, sub Anthyllide) ap. Lerourx. Etude bot. Kabyl. p. 38 (1872), ex Boxner Cat. rais. Tun. .p. 187 — À. armaltus Bun&s 1. ©. p. 75 & n. 504 Bonwer I. €; non Wuzp. Sp. pl. tom. [IT p. 1330 (1800). —- Acanthyllis numidica Power Nouv. mat. p. 179 (1874). — Acanthyllis armata Barr. FI. de l'Alg. p. 251 (1888 —90). — Exs.: Soc. dauph. n. 1172. — Tun.: Dj. Serdj; Dj. Bellota. 700—1200 m. D'accord avec Bun&s (L €.) Bonner emploie pour cette espèce dans le Cat. rais. Tun. le nom d’'Astragalus armatus de Wiripenow. Mais l'A. armatus de Wrzc- peNow est basé uniquement sur la description et la figure données par DresronrTaI- Nes de l'Anthyllis tragacanthoides (FL. atl.) et est par conséquent identique avee l'espèce précédente, désignée ici sous le nom d'A. Fontanesii Coss. & Dr. !) : Il-est vrai que Wizrpenow caractérise sa plante par des «foliis octojugis», ce qui s'ap- plique beaucoup mieux à TA. numidicus qu'à l'espèce de Desronraines, dans la- quelle on ne rencontre que + à 6 paires de folioles; mais il est tout à fait évident que cette indication provient simplement de ce que sur la planche de DEsronTaINs&s le nombre des paires de folioles varie entre 7 et 10%. Si l’on veut conserver le nom spécifique de Wirzpenow, il faut par conséquent s'en servir pour désigner non pas l'A. numidieus, mais l'A. Fontanesii. Pour éviter les confusions il paraît cependant préférable d'adopter pour ces deux espèces les noms donnés par Cosson & Durreu. À. monspessulanus L. Sp. pl. ed. I p. 761 (1753). Var. Cossoni [Buxcr 1. €. p. 118 & n. 798, pro sp.] Barranp. in Barr. & Trag. F1. de l'Alg. p. 262 (1888 —90). — Tun.: Dj. Serdj; entre Kessera & Maktar. 800— 1200 m. L Vicia onobrychioides L. Sp. pl. ed. [ p. 735 (1753). — Tun.: El Kef; Dj. Serdj; El Kessour; Kessera; Maktar. 7001100 m. V. calcarata Drsr. F1 atl. II p. 166 (1800); Borss. F1 or. IT p. 590 (1872), 2; Wirix. & L&e. Prodr. f. hisp. II p. 306 (1880); BarranD. in Barr. & TraB. FL de l'Alg. p. 274 (1888—90); Bonner in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 143 ) Que de son côté l'Anfhyllis tragacanthoides Desr. est réellement identique avec l'Astr. Fontanesii de Cossox & DuriEeu et non avee l'A, numidieus de ces auteurs, c'est ce qui ressort de ? l'indication de DESFONTAINES: «Habitat in desertis arenosis Barbariæ prope Cafsam», où, ainsi que j'ai pu le constater moi-même, la première espèce abonde, tandis que l'autre fait délant, et est aussi confirmé par l'exemplaire conservé dans son ÆHerb. floræ atlant. *) Quant à la cause de cette fatale inexactitude, je ne saurais me prononcer d'une façon cer- taine. Peut-être est-elle dune à ce que dans l'exemplaire de DESFONTAINES les folioles des feuilles complètement développées étaient déjà tombées et que l'auteur a néanmoins désiré qu'elles fussent reproduites dans la figure; le fait qu'on ne connaissait à cette époque aucune espèce voisine pour- rait expliquer que l'attention nécessaire n'ait pas été accordée au nombre des cicatrices des folioles. — Dans sa description, DESFONTAINES ne dit rien du nombre des folioles. SRE Of ee ETS NS PE Contributions à la flore de la Tunisie etc. 75 (1896), pro min. p. — VW. biflora Barr Spic. f. maroc. [in Journ. Linn. soc. Bot. vol. XVI p. 437 (1878); Wivrk. & Leg. 1. ©. p. 305; verisimiliter etiam Desr. L c. p. 166 & tab. 197! Exs: Muxsy PI alg. exs. 1896 n. 100; Soc. dauph. 1884 n. 4074; Bour&. PI d'Esp. 1850 n. 977, 1851 n. 1197; Porra & Rico It. II hisp. 1890 n. 68. A côté de l'espèce de Vüicia distribuée dans les exsiccata cités ci-dessus, on rencontre dans le nord-ouest de l'Afrique un type très voisin, le Vicia cinerea M. Bis. (= V. Cossoniana Barranb). Ces deux plantes concordent presque complè- tement pour ce qui est des organes végétatifs; la légère différence dans la grandeur des fleurs (1—17 mm. de longueur dans la première, 12—15 mm. dans la seconde), ainsi que dans leur nombre dans chaque inflorescence (généralement 2—4 dans la première, 1—2 dans la seconde) ne constitue pas non plus un caractère pleinement suflisant pour les reconnaître. Toutefois les gousses ont dans la première 3,5—4 cm. de longueur, dans la seconde seulement 3 em., et 1—1,2 em. de largeur dans la première, mais seulement 0,7—0,8 em. dans la seconde; les graines, qui dans la première sont presque noires, ont un diamètre de 5—5,5 mm. et un hile égalant ‘6 de la circonférence de la graine, sont dans la seconde gris brun, ont tout au plus 4 mm. de diamètre et un hile égalant seulement !/s de la circonference. Que le Vicia calcarata décrit dans le Flora atlantica de DEsroNTAINES concerne, conformé- ment à l'opinion de Borssrer et de Wizzkomm, le premier type, à grandes gousses et grandes graines d'un brun noirâtre, c'est ce qui ressort de toute évidence de l’exem- plaire qui est conservé dans son Æerb. flore atlant. et qui se trouve dans un état avancé de fructification. Relativement à une autre espèce établie et imparfaitement décrite par Desronraixes, le W. biflora, il est plus difficile de se prononcer cate- goriquement. l'exemplaire de son herbier qui a servi d'original à la fig. 197 du Flora atlantica consistant seulement en deux extrémités de rameaux parvenus au stade de floraison. De la grandeur considérable des fleurs (16—17 mm.) et de leur nombre de 2 dans chaque inflorescence, on peut toutefois conclure avec beaucoup de vraisemblance qu'aussi cet exemplaire appartient au type à grandes graines brun noirâtre. et que par conséquent le V. hiflora de DesronrTaINEs est identique avec son V. calcarata *). Le type susmentionné à gousses plus petites et à petites graines gris brun, W. cinerea M. Bixs. (V. Cossoniana Barr), a donc probablement été inconnu à Des- FONTAINES: en fait il paraît aussi être rare en Algérie, où en revanche le type à grandes graines est commun et où DesronrTaines localise aussi bien son VW. biflora que son V. calcarata. Le nom de VW. calcarata doit évidemment être préféré pour désigner l'espèce, puisque ce que l'auteur a entendu par là ne peut faire l'object d'aucun doute, Si DESFONTAINES a décrit le V. biflora comme espèce spéciale, cela peut jusqu'à un certain point s'expliquer par le fait que, comme cela est mentionné dans la description, il n'a eu à sa disposition que des exemplaires à l'état de floraison et qu'il a évidemment aussi ignoré que la largeur des folioles est soumise dans un seul et même type à des variations considérables (cf. les diagnoses dans le Flora atlantica). 16 Sv. Murbeck. Distribution géographique du VW. calcarata d'après les échantillons que jai vus: Espagne; Sardaigne; Maroc; Algérie (les trois provinces); Tunisie [seulement à Tebourba (Miss. bot. 1883); Egypte; Perse mérid. V. cinerea M. Bies. FI. taur.-cauc. IT p. 470 (1819). — V. calcarata $ cinerea Boss. KI. or. II p. 590 (1872). — V. Cossoniana Barranp. in Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 274 (1888 —90). — V. calcarata Bonner in Bonn. & Barr. Cat. rais. Turn. p. 143 (1896), pro max. pte; non Degsr. L c. Distribution géographique d'après les échantillons que j'ai pu exami- ner. Algérie: Oasis de Temassinin (Gurarp Miss. de l'explor. du chem. de fer trans- sahar. 1880). — Tunisie: Kairouan (Murs.), Bou-Hamram (Murs. au pied du Dj. Gouil (Doum. & Bonx. 1884); Dj. Aziza (Murs), in valle Oued Guermassi (Leroux. 1887); in alveoexs. Oued Zitouna (Lerourn. 1884); Oued Berradah (Rounaire 1879); Oued Zitoun (Leroux. 1884); in plan: dumos. inter El Hamma et Fratis (Lerourx. 1884); inter Douiret et Oued Bou-Khecheb (Lerourx. 1887); in plan. ex- celsa (700 m.) apud Haouaïa (Lerourx. 1884). — Arabia petræa: ad fines Palæstinæ (Boiss. 1846). Le nouveau nom de V. Cossoniana donné à cette plante par Barranprer (1. c.) doit céder le pas à la dénomination plus ancienne de V. cinereu. En effet, d'après l'exemplaire cité ci-dessus de l'Arabie petrée, déterminé par Borssrer, et avec lequel la description de BiesersreiN est aussi parfaitement d'accord, la plante du nord- ouest de l'Afrique est identique avec celle de l'Orient. — Faisons observer du reste que l'étude de matériaux plus riches, en particulier de l'Orient, montrera peut-être que le VW. cinerea doit avec plus de raison être considéré comme une sous-espèce du V. calcarata. V. leucantha Biv. Sic. pl. cent. I (1806). — Tun.: Rochers calcaires. Kalaa- el-Harrat; Maktar. 9001250 m. V. hirsuta [L. Sp. pl. ed. I p. 738 (1853), sub Ervo] Kocx Syn. ed. I p. 191 (1837) — Tun.: Broussailles au sommet du Dyr-el-Kef, c. 1080 m. Espèce nouvelle pour la flore tunisienne. Lathyrus Clymenum L:. Sp. pl. ed. I p. 732 (1753). Subsp. L. tenuifolius Desr. FL atl. Il p. 160 (1800). — Tun: Maktar; Kes- sera; El Hafay. 200—950 m. L. Aphaca L Sp. pl. ed. I p. 729 (1753); Guss. FL sic. syn. II p. 855. — Tun.: Broussailles du Dyr-el.Kef, c. 1000 m. L. Cicera L. Sp. pl. ed. I p. 730 (17953); Barranp. in Barr. & Tras. FI. de l’Alg. p. 279. — Tun.: Maktar, c. 900 m. Indiqué par Bonner (Cat. rais. Tun. p. 145) comme «cultivé à la ferme d'Uti- que». Le spécimen des collections du Muséum de Paris (Miss. bot. 1888), sur lequel repose cette indication, appartient toutefois, de même qu'un autre exemplaire tunisien = =] Contributions à la flore de la Tunisie etc. (Redir Mouila, I. Doum. & Bonn. 1884) rapporté par Bonner au Z. Cicera, au L. sativus L., espèce qui n'est pas mentionnée dans l'ouvrage cité. L. numidicus Barranp. in Bull. soc. bot. Fr. XXXIV p. 388 (1887); in Barr. & Tras. Fl de l'Alg. p. 279 (1888—90); in Barr. & Tras. Atlas fl. de l'Alg. fase. 2 p. 21 tab. 14 (1895). — Tun.: In alluvie Oued Gabès (Krazik 1854, Hb. A Mus. Par.). Connu jusqu'ici seulemeut à El-Kantara dans le sud-est de l'Algérie. L'exem- plaire tunisien, qui se trouve à l'état de fructification avancée, concorde si parfaite- ment pour la forme des stipules, des folioles et des gousses, ainsi que pour la gran- deur de ces dernières et des graines, tant avec la description et la figure données par Barranpier qu'avec un exemplaire obtenu par lui de graines de la station originale, qu'il ne peut y avoir de doute sur l'identité. — Rapporté par Bonwer (Cat. rais. Tun.) au L. Cicera L. J L. brachyodon. — Nova spec. e sect. Cicerula (Moxcx) Boiss. — Planta omnibus partibus glaberrima. Radix annua, fusiformis. Caules plures, graciles, diffusi, 1,2—2,7 cm. longi, exalati, angulati, basi tantum ramosi. Petioli omnes fo- liferi. angusti, exalati, 2—3 mm. longi, in mucronem 3 mm. dongum desinentes, numquam cirrhiferi. Foliola 1-juga, obverse lanceolata, 1—2 em. longa, 2,5—4 min. lata, apice in mucronem subito attenuata. Stipulæ minutæ, semisagittatæ, 3,5—4.5 mm. longæ. Pedunculi 1-flori, fructiferi 2—5 cm. longi, versus apicem articulati ibique arista brevissima (vix 1 man. longa) instructi. Calycis tubus campanulatus, 2? min. longus; dentes brevissimi, 0,5—1 mm. longi, late triangulares, obtusi vel in- fimus in mucronem subinflexum subito contractus. Corolla 6—7 mm. longa; vexilli limbus ovato-orbicularis; alæ carinam vix superantes. Filamentorum pars connata 6 mm. pars libera 2,5—3 mm. longa. Stylus 3 mm. longus, rectus, distincte 37 mm. a] contortus, subtus canaliculatus. Legumina erecto-patentia, linearia, 30 longa, 5 mm. lata, demum subcylindrica, utrinque breviter acuminata, glaberrima, faciebus longitudinaliter elevato-nervosa, margine superiori angustissime costato-cari- nata, inferiori obscure -canaliculata, vix torulosa, lutescentia. Semina 3—6, ellipsoi- deo- vel cylindrico-globosa, 3,6 mm. longa, 3 mm. lata, fusca, tuberculis minutis sat distantibus obsita; hilum late ovatum, 1 mm. longum. — Flor. & fructif. Jun., Jul. . Syn.: L. inconspicuus Coss. in Bull. soc. bot. Fr. XXXII p. 316 (1885); Box- NET in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 146 (1896); non LInNE Sp. pl. ed. I p. 730 (1753). Distribution géographique. Tunisie septentr. Kroumirie: Aïn Draham (Miss. bot. 1883; Hb. Coss.); Fedj El-Saha ou Camp de la Santé, nord de Fernana (Miss. bot. 1883; Hb. Coss., Hb. Mus. Par.). Par un lapsus incompréhensible la plante ci-dessus caractérisée a été rapportée par Cosson (|: ce.) au Lathyrus inconspicuus L. (Sect. Orobastrum Gr. & Gopr., Borss.), nom sous lequel elle à été inscrite aussi par Boxer dans le Cat. rais. d. pl. vase. 78 Sv. Murbeck. de la Tunisie. L'espèce en question ne présente avec celle de Linné ni ressem- blance extérieure, ni véritable affinité; son style très distinctement tordu autour de son axe et ses autres caractères montrent au contraire qu'elle appartient à la section Cicercula Mono, Botrss. Elle s'éloigne toutefois notablement de toutes les espèces décrites jusqu'ici dans cette section tant par ses dents calicinales extrêmement cour- tes et très largement triangulaires, que par une série d'autres divergences. Elle paraît pouvoir être comparée avec le plus de raison au Z. cassius oriental de Bous- sier [Diagn. ser. I n. 9 p. 128 (1849), qui diffère cependant par ses tiges et ses pétioles ailés, ses feuilles supérieures pourvues de vrilles ramifiées, ses dents calici- nales aiguës, ovales-lancéolées, qui sont en outre aussi longues que le tube, ses gousses comprimées, réticulées-veinées, glanduleuses-papilleuses !)}, larges de 7—8 min. obliquement tronquées au sommet, et ses graines beaucoup plus grosses, glo- buleuses-aplaties et pourvues de gros tubercules serrés. — Dans la section Oroba- strum le L. angulatus L. offre du moins par ses pédoncules allongés une certaine analogie de port; mais, sans parler de son style non tordu et de ses graines forte- ment anguleuses, il s'en distingue à première vue par ses pédoncules portant une arête de 1-—3 cm. de long, ses dents calicinales lancéolées, aiguës, au moins aussi longues que le tube, ses gousses très comprimées, obscurément nerviées, renfermant de 12 à 20 graines, etc. Par suite des différences considérables qui distinguent cette plante de toutes les espèces de ZLathyrus connues jusqu'ici et de l'intérêt qui s'attache par consé- > À quent à sa connaissance, je n'ai pas hésité à la décrire et à lui donner un nom, 3 lors même que je n'ai disposé que d'un petit nombre d'exemplaires. ! L. sphæricus Rerz. Obs. bot. IT p. 39 (1783). — Tun.: Maktar, ec. 900 m. L. setifolius L. Sp. pl. ed. I p. 731 (1753). — Tun.: Broussailles du Dyr-el- Kef, c. 1000 m. Inconnu jusqu'à présent en Tunisie. Remarque. L'examen d'un ‘exemplaire authentique conservé au Muséum de Paris du Z. dubius Ten. [Adnot. in Enum. sem. hort. neap. pro a. 1825 p. 1; Syll fl. neap. p. 354 (1831) etc.|, avec lequel la description de l'auteur concorde aussi absolument, a montré que cette plante, que, Gussone, Loyacono Pozkro et d'autres phytographes ont rapportée au Z. Cicera, n'appartient pas du tout au domaine des formes de ce dernier, mais doit être considérée comme forme ou variété du Z. setifolius L. Scorpiurus subvillosus L. Sp. pl. ed. I p. 745 (1753). — Tun.: EI Ayaïcha 10—350 im. !) Borssier (1 ce. & FIL or. IT) décrit les gousses comme étant glabres; mais aussi bien dans ses propres exemplaires provenant de la station originale que dans d'autres que j'ai pu étudier, elles se montrent parsemées de courtes papilles glandiformes, 1 Contributions à la flore de la Tunisie etc. Coronilla minima L. Amoen. acad. IV p. 327 (1739). Subsp. C. Clusii Durour in Ann. sc. phvs. Brux. 1820 p. 307 & in Bull. soc bot. Fr, VII p. 325 (1860), — Exs.: Porra & Riao It. IT hisp. 1890 n. 424. Tun.: Pentes broussailleuses du Dj. Bou-Kourneïn, €. 300 m. La sous-espèce n'était pas connue jusqu'ici en Afrique. C. juncea L. Sp. pl. ed. I p. 742 (1753). — Tun.: Dj. Bellota, 600 —1000 m. C. scorpioides |L. Sp. pl. ed. I p. 744 (1753), sub Ornithop.| M. & K. Deutschl V p. 201 (1839). — Tun.: Sousse; ET Haïay; Bou-Hamram. 5—350 m. C. repanda |Porr. Voy. en Barb. Il p. 215 (1789), sub Ornithop.| Guss. FI. sic. syn. II p. 302 (1843); Borss. Diagn. ser. IT n. 2 p. 35 (1856. —— Tun.: Oudref. 20—100 m. Hippocrepis Salzmanni Boiss. & Reur. in Boss. Diagn. ser. Ï n. 2 p. 101 (1843); Barr Spic. fl. maroc. [in Journ. Linn. soc., Bot. vol. XVI p. 430 (1878)|; Wiux. & Le. Prodr. fl. hisp. [I p. 257 (1880). — Exs: Sazzm. PI. maroc. sine u:0; Bour@. PI. d'Esp. 1849 n. 174. Dans la Flore de l'Algérie (p. 289). Barranprer réunit cette espèce à la sui- vante, parce qu'il ne trouve rien dans les descriptions qui permette de les distin- guer. L'examen des plantes mêmes a toutefois donné pour résultat que l'A. Salz- manni se distingue nettement de l'A. minor par ses pédoncules de l'inflorescence très allongés, ses fleurs beaucoup plus grandes (15—16 mm. de long, dans l'A. minor G6—11 mm.) son calice cylindrique, non largement campanulé, dont le tube a 4—5 mm. de long (4. minor seulement 2 mm.) et par ses gousses plus larges. — LH. Salzmanni se trouve en Espagne et au Maroc: il est signalé également par Muxey à Valmy près d'Oran, d'où, comme BarranDirer, je n'ai pas vu d'exem- plaires. H. minor Muxgy KI de l'Alg. p. SO (1847). — Exs.: Bazansa PI. d'Alg. 1852 n. 313; Cnour. Fragm. fl. alg. exs. n. 523; Brrzor Herb. Fontan. norm. n. 39; Warron PI. atl. sel. 1878 n. 124. \ Cette espèce se présente sous plusieurs formes assez différentes les unes des autres et peut-être aussi tout à fait constantes. La forme typique, distribuée dans les exsiccata mentionnés ci-dessus, est ca- ractérisée par des fleurs de 4—11 mm. de longueur, des dents calicinales lancéolées- subulées, dont les 3 inférieures sont aussi longues que le tube et velues-laineuses comme lui, enfin par le fait que les onglets de l’étendard et de la carène sont aussi longs que le limbe. — Cette forme est répandue dans la partie septentrionale des trois provinces de l'Algérie. Var. curtidens. — Nov. var. — A typo differt calveis laciniis non nisi apicem versus ciliatis late triangularibus, tribus inferioribus tubo glaber- riuo duplo brevioribus. Magnitudo corollæ petalorumque forma ut in typo. 80 Sv. Murbeck. Tunisie sept.: Porto Farina (Lerourx. 1884); Oued Zerga (Doum. & Box. 1884). Les exemplaires cités, conservés dans l'herbier du Muséum de Paris, ont été rapportés par Bonner (Cat. rais. Tun. p. 130) à l'A. multisiiquosa L. Var. brevipetala. — Nov. var. — A typo differt floribus minoribus (6—7 mm. longis), calyce varietatis præcedentis, unguibus vexilli ca- rinæque lamina subduplo brevioribus. Tunisie sept.: Broussailles du Dyr-el.Kef (Murs.). €. 1000 m. H. unisiliquosa L. Sp. pl. ed. I p. 744 (1753); Boiss. FL or. IT p. 184 (1872). Tun.: Maktar: Sousse. — 5—900 m. H. multisiliquosa L. Sp. pl. ed. I p. 744 (1753), p. p.; Morts FI. sard. tab. 66. — HExs: Toparo FI. sic. exs. n. 235; Hezpr. Hb. gr. norm. n. 842; Brzror Hb. Fontan. norm. n. 33; Baransa PI d'Ale. 1852 n. 371. — Tun.: Sousse, 10-20 m. H. cyclocarpa. — Nova spec. — Annua. Caulis basi in ramos 1—53 dm. longos, graciles, adscendentes vel decumbentes, parce adpresseque pilosulos divisus, rarius simplex erectus. Folia 3 5-juga; foliola foliorum inferiorum obovato-, su- periorum oblongo- vel lineari-cuneata, omnia profunde emarginata, supra viridia et glaberrima, subtus glaucescentia et ad nervum medium parse pilosula, 6-—14 mm. longa, 1,5—5 mm. lata; stipulæ triangulari-lanceolatæ. Pedunculi 3—5-fori, etiam fructiferi folium non vel parum superantes. Flores 5—5,2 mm. longi. Calyceis tubus campanulatus, glaberrimus; laciniæ lanceolatæ, apicem versus mar- gine ciliolatæ, cæterum glaäberrimæ, 3 inferiores tubum æquantes. Corolla pallide lutea. Vexilli limbus reniformi-orbicularis, subito in unguem angustum limbo paullo breviorem contractus ideoque basi truncatus; alarum limbus oblongus, ungue sesquilongior; carinæ rostrum ungui- bus subduplo longius, apice acutum. Lomenta semel et l/1 vel sesquies in circulum curvata, articulis 6—10 constantia, undique leviter farinoso- papillosa et insuper parte seminifera papillis cylindricis pellucidis dense obsita; sinus ad marginem lomenti externum convexum spectantes, prorsus fere circulares, clausi, raro anguste aperti; partes seminiferæ, terminalibus ex- ceptis, marginem lomenti internum non attingentes. Semina ferri equini formam habentia, luteo-fusca, (exceptis illis articulorum terminalium) margine exte- riore non impressa. — Flor. & fruct. Apr, Majo. Syn.: À. mulhisiliquosa Boxner in Boxx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 130 (1896), pro pte; non Linné Sp. pl. ed. I p. 744 (1753). Icon.: Tab. nostra IV figg. 5—9,. Distribution géographique. Région subdésertique de la Tunisie: In alluvie Oued Gabès (Krarzik Pl. tunet. exs. 1854, absque n:0; Hb. Mus. Par.) au pied du Dj. Aziza près d'EI Hamma, €. 100 m. (Mur.). 0 Contributions à la flore de la Tunisie ete. 81 L'espèce ci-dessus décrite présente au premier abord beaucoup de ressemblance avec l'/Z. multisiliquosa Li, auquel l'exemplaire de Gabès a été rapporté en fait par Boxer. Un examen plus attentif fait toutelois ressortir toute une série de diffé- rences essentielles, surtout en ce qui concerne la conformation de la fleur et du fruit, Ainsi l'A. multisiliquosa diffère (ef. tab. IV fige. 10-14), d'abord par ses fleurs de 6,77 mm. de longueur ainsi que par ses dents calicinales complètement glabres aussi sur les bords et un peu plus étroites, puis par les caractères suivants: Le limbe de l’étendard est arrondi à la base et insensiblement atténué en un onglet un peu plus long que le limbe; le limbe des ailes ne dépasse que très peu l'onglet; la partie rostrée de la carène est également à peine plus longue que les ‘onglets et est moins aiguë au sommet; la gousse ne décrit que la", jamais une circonfé- rence complète et est glabre dans les intervalles des parties séminifères; ces der- nières s'étendent jusqu'au bord concave de la gousse et participent à sa formation: il résulte de cette dernière circonstance que toutes les graines présentent sur leur bord extérieur un double renfoncement., — En ce qui concerne la forme du calice et de la corolle, l7Z cyclocarpa concorde d'une façon peu près complète avec l'A! ciliata Wu. et il semble vraiment qu'il soit permis de se demander si l'af- finité avec cette espèce n'est pas plus étroite. L'/Z ciliata se reconnaît toutelois à première vue déjà par le fait que la gousse porte les sinus sur le bord concave de l'arc. LH. bicontorta Lois, répandu dans la région subdésertique du nord de l'Afrique, est analogue à l'Z7 cyclocarpa en ce que le fruit décrit plus d'un tour de spire, mais pour le reste il s'en éloigne beaucoup plus que les deux espèces mentionnées ci-dessus. H: scabra Dec. Prodr. IT p. 312 (1825). — Exs: Baransa PI d'Alg 1853 n. 924 — Tun.: Pentes broussailleuses du Dj. Serdj, 1000-1200 m. Hedysarum pallidum Drsr. KL atl. IT p. 177 (1800); Bamranp. in Barr. & Tras. F1 de l'Alg. p. 294. — Exs.: Cour. Fragm. fl. alg. exs. n. 127. —— Tun.: Coteaux calcaires à Maktar.- 700 —1000 m. H. carnosum Dsr. KI. atl. II p. 177 tab. 200 (1800). — Jun: Dj. Baten-el- Gueurn et Oued Bayla près Kairouan. 0—-400 1. ro H. coronarium L. Sp. pl. ed. I p. 750 (1753). — Tun.: Coteaux calcaires. El Kef; EI Kessour; Kessera: Maktar. 600-1100 m. H. flexuosum Desr. FL atl. IT p. 176 (1800); Barr. & Trag. FI. de l'Alg. p. 295; Wirrx. & Lés. Prodr. f. hisp. IT p. 262; an etiam L. Sp. pl. ed. I p. 750 (1753)? — Exs.: Boure. PI. d'Esp. 1849 n. 158; Jamin PI. d'Alg. 1851 n. 158; Cuovr. Fragm. f. alg. exs. n. 524. Cette espèce doit jusqu'à nouvel avis être exclue de la flore tunisienne. Box- NET (Cat. rais. Tun. p. 139) la mentionne dans trois stations différentes, mais les exemplaires sur lesquels reposent ces indications appartiennent en réalité à l'A. nel Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. ©. VIIL 11 82 Sv. Murbeck. lidum Desr. — Toutefois, comme l'A. flexuosum est répandu dans le nord de lAI- gérie et s'y rencontre p. ex. à La Calle, soit à peu de distance de la frontière tu- nisienne, il est très vraisemblable qu'on le rencontrera un jour p. ex. en Kroumirie. Onobrychis venosa |[Desr. FI atl. IT p. 179 tab. 201 (1800), sub Hedysaro] Desv. Journ. bot. III p. 81 (1813). — Tun.: Coteaux calcaires aux environs d'El Kef et de Maktar. 600—1000 in. Amygdalaceæ. Cerasus prostrata [Lagirz Ie. pl Syr., dec. [, p. 15 tab. 6 (1791), sub Pruno] Lorsc. in Duxaw. Arbres, ‘ed® IT, V p. 182 t: 53 £ 2 (1801— 19): — Turn: Sommet du Dyr-el-Kef, 1088 m. Rosacez. Rosa Pouzini Trarrin. Rosac. monogr. IT p. 112 (1823—4); Crépin in Barr. & Tras. KI. de l'Alg. append. IT p. XVII. — Tun.: Broussailles à Sidi Mar- chett entre Dj. Bellota et Dj. Serdj, 500—600 m. Inconnu jusqu'ici en Tunisie, — Concorde en tous points parfaitement avec des exemplaires algériens déterminés par CRÉPIN. Rubus numidicus Focre in Abh. naturw. Ver. Bremen IV p. 175 (1874). — R. atlantieus Power, Nouv. mat. p. 314 (1875). — Tun.: In quercetis vallis EI-Fedja (Lerourn. 1886; Hb. Mus. Par.). Connu jusqu'à présent seulement dans la province de Constantine en Algérie. L'exemplaire cité ci-dessus ne se compose que d'un rameau florifère; mais par suite des caractères remarquables fournis par la fleur, les fruits, ete. il ne peut y avoir de doute sur l'identité. Poterium Duriæi Sracn in Ann. se. nat. sér. 3, V p. 33 (1846) (Vidi spe- chnina auth). — Sanguisorba mauritaniea Desr. EL atl. I p. 142 (1798); non Pof. mauritamieum Borss. — P. Fontanesii Barranp. in Barr. & Tras. FI de l'Alg. p. 307; verisim. etiam Spacn 1. €. p. 41. — P. Sanguisorba Barramre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 156 (1896); non Linné. — Tun.: Dyr-el-Kef; Dj. Serdj; Souk-el- Djema. 900—1200 m. Les nome de P. Duricwi et P. Fontanesii publiés en même temps par Space semblent concerner, comme le fait également remarquer Barranprer (FI. de l'Alg. append. IT p. XI), une seule et même espèce. J'ai préféré la désigner sous le nom de P. Duriei, parce que les nombreux exemplaires authentiques conservés au Muséum de Paris montrent clairement ce que Spac a entendu par là; du P. Fon- tanesü, je n'ai pas vu d'échantillons étiquetés par l'auteur. Contributions à la flore de la Tunisie etc, Le Pomaceæ. Cratægus Azarolus L. Sp. pl. ed. I p. 477 (1753); Borss. FI. or. II p. 662 (1872). — Exs: Soc. dauph. 1880 n. 2463. Tun.: Coteaux calcaires près de Sousse, ©. 30 m Ficoideæ. Mesembryanthemum crystallinum L. Sp. pl. ed. T p. 480 (1753). — Tun.: EL Hamma; Oudref. 0—100 m. M. nodiflorum IL. Sp. pl. ed. I p. 480 (1793). — Tun.: Kairouan; Chott El Fedjedj à El Hiumima. 0—100 im. Aizoon canariense L:. Sp. pl. ed. I p. 488 (1793). — Tun.: Oudref. 5—50 m. A. hispanicum L. Sp. pl. ed. I p. 488 (1753). — Tun.: Kairouan; Bir Saad. 5—300 m. Crassulaceæ. Tillæa muscosa L. Sp. pl ed. I p. 129 (1793) — Tun.: Champs sablonneux au nord de Sousse, c. 15 m. Sedum rubens L. Sp. pl. ed. I p. 432 (1753); De. Prodr. IIT p. 405 (1828) — Tun.: Rochers calcaires à Maktar, €. 900 m. S. cæspitosum [Cav. Icon. I tab. 69 EF 2 (1791), sub Crassula] De. Prodr. IT p. 405 (1828) — Exs.: Bizzor Herb. Font. norm. n. 37. — Tun.: Dj. Djelloud 900 m. près Tunis; Maktar. 10 S. coeruleum Vaux Symb. bot. IT p. 51 (1791). — Tun.: Rochers calcaires. Dj. Serdj; Kalaa Senobria; Souk-el-Djema. 800-1200 m. S. pubescens Vanz Symb. bot. Il p. 92 (1791). — Exs: Cnour. Fragm. fl. alg. exs. n. 46. — Tun.: Dyr-el-Kef; Dj. Bellota; Maktar. 800 —1200 m. Saxifragaceæ. Saxifraga tridactylites L. Sp. pl. ed. I p. 404 (1753), 4. — Tun.: Montag- nes élevés. Sommet du Dyr-el-Kef; sommet du Dj. Serdj. 1000—1350 m. S. carpetana Boiss. & Reur. Diagn. pl. hisp. p. 12 (1842). — Exs: Rever- CHoN PI. d'Esp. 1892 n. 764 — Tun.: Sommet du Dj. Serdj, c. 1350 m. 54 Sv. Murbeck. Umbelliferæ. Selinopsis montana Coss. & Dr. in Bazansa PI. d'Alo. 1853 n. 1022 & in Krauk PI. alg. sel. n. 120; Barranp. in Barr. & Trag. FI. de l'Alg. p. 348 (1888 —90), Deseaux El. Kabyl. Djurdi. p. 151 (1894). — Tun.: Fentes des rochers cal- caires. Versant nord-ouest du Dryr-el-Kef, 800 —1000 m. Connu jusqu'ici seulement dans la province de Constantine en Algérie. Ammi majus L. Sp. pl. ed. I p. 243 (1753). Var. glaucifolium [L. 1. €. pro sp] Nouzer FI. sous-pyrén. p. 280 (1837). — Tun.: El Kef; Bir Saad. 300 —800 m. Deverra scoparia Coss. & Dr. in Bull. soc. bot. Fr. II p. 348 (1855). — Exs.: Baz. PI. d'Alg. 1853 n. 1004; KRaz. PI. als. sel. 1858 n. 44; Brzcor F|. Gall. & Germ. exs. n. 2072; Cuouz. Fragm. fl. alg. exs. n. 133. — Tun.: El Hafay, El Ayaïcha; Sakket; Bir Saad; Dj. Regouba 50 —450 m. Bupleurum protractum Horemse. & Link FL. portug. IT p. 387 (1820). Subsp. B. heterophyllum Laine Enum. hort. Berol. I p. 262 (1821). — Tun.: Sousse, €. 20 m. Smyrnium Olusatrum L. Sp. pl. ed. I p. 262 (1153). — Tun.: Pentes ro- cailleuses des montagnes, etc. Dyr-el-Kef; El Kessour; Maktar. 700—1000 m. Ferula tunetana Pomer ap. Barranv. in Bull. soc. bot. Fr. XXXITII p. 478 (1886); Box. & Barre. Illustr. planér. Tuu. tab. 8 £. 1-13 (1895). — Tun.: Lieux sablonneux entre Oued Bayla et Kairouan, €. 80 m. Krubera peregrina [L. Mantissa p. 55 (1739) sub Tordylio}; Borss. FL or. Il p. 1027 (1872) — Conium dichotomum Drse. EL atl. T p. 246 tab. 66 (1798). — Tun.: Champs argileux entre Kairouan et Dar Farik, € 80 m. Malabaila numidica Coss. in Bull. soc. bot. Fr. IX p. 297 (1862). — Tun.: Champs sablonneux à Bou-Hamram, € 350 m. Thapsia villosa L. Sp. pl. ed. I p. 261 (1753). - Exs: Cuovurerre Fragm. fl. alg. exs. n. 159. — Tun.: Coteaux calcaires à Maktar, c. 900 m. Torilis nodosa [L. Sp. pl ed. I p. 240 (1753), sub Tordylio] Gærrn. De fruct. I p. 82 tab. 20 £. 6 (1788). — Répandu dans l'Europe moyenne et méridionale et dans toute l'étendue de l'Afrique du nord; se trouve en outre en Mésopotamie, en Perse et en Afoanistan. Var. bracteosa [Bianca in Huer PI. sic. exs. 1856 n. 100 pro sp.; ex Ny- MAN Consp. fl. eur. p. 282 (1879) & Losacono Poyero F1. sic. IT p. 307 (1891). — T. nodosa forma lengipedunculata Porra & Rico It. hisp. IE 1891 n. 699 (145). — 2 PCT DE QE Contributions à la flore de la Tunisie etc. 5: Exs.: Wrzzx. It. hisp. 1845 n. 420; Péronix PI. de Cilic. 1872 n. 35; Soc. dauph 1882 n. 3327; Bourc6. PI. canar. n. 819. Cette forme, à laquelle on a accordé peu d'attention jusqu'ici, se distingue du véritable 7. nodosa (L.) par le fait que les fruits centraux de chaque inflorescence ne sont pas revêtus comme dans ce dernier de nodosités en forme de verrue ou de cone, mais d'aiguillons cylindriques de la même forme et presque de la méme lon- gueur que ceux qui couvrent les fruits de la périphérie. En outre, les ombelles sont presque toujours plus ou moins pédoneculées, ce qui n'arrive que rarement dans le T. nodosa typique. — Parait être restreinte à la partie méridionale de l'aire de di- spersion de l'espèce. J'en ai vu des exemplaires des points suivants outre la Sicile. Espagne mérid.: In agro malacitano (Wizik 184); ad Cartagenam (Porra & Rico 1891). -— es Canaries: Teneriffa (Boure.) -- Maroc mér.: Tamelat (Marpocnés 1879); Dar Ouled Delimi (Marp. 187); Dj. Tizelmi et montagnes du Tazeroualt (Man. 1876). Algérie: Oran (Durieu 1842); Alger (Bové 1837); entre Hussein- Dey et la Maison Carré près d'Alger (Mé&ywr ISSI). — Tunisie: Dunes de sable au nord de Sousse (Murs.)}; lit d'un oued desséché à El Hafay (Murs.); Kriz —Nefta (Roupaire). — Tripolitaine: In parte austro-orient. Oasis Tripolitanæ (Lerourx. 1886). -— Egypte: Alexandria (Eurenseré), Kairo (Bové). -- Chypre: Daolu [Sixrex. & Rico It. cypr. 1880 n. 346 b (mixt. €. typo). — Cilicie: Au sud d'Anamour (P£éroniN 1872). — Afganistan (Herb. East Ind. Comp. n! 2626). Caucalis leptophylla I: Sp. pl. ed. FT p. 242 (1753). — Torilis leptophylla Rærcus. Ic. fl. germ. vol. XXI tab. 169. — Tun.: Coteaux calcaires à El Kef; au pied du Kalau-el-Haxrrat. 600-1100 m. C. coerulescens Boiss. Elench. p. 53 (1S3$) et Voy. en Esp. IT p. 265 (1839 —45). — Daucalis maurilanica Pouez Nouv. mat. p. 149 (1874). Comme l'espèce suivante n'a pas été distinguée jusqu'ici du véritable C. coe- rulesceris Boiss., j'indiquerai, pour faire connaître la répartition de ce dernier dans l'Afrique du nord, les stations dont j'ai vu des exemplaires. A/gérie. Prov. d'Oran: Tlemcen (Durreu 1842) Prov. d'Alg: Forêts de cèdres de Teniet-el-Huad (Coss. 1594). Prov. de Const: Versant nord du Dj. Babor (Coss. 1SS0). — Le C. coeru- lescens Boiss. est indiqué par Barrarre (Cat. rais. Fun. p. 187) à Güelaat Es-Snam en Tunisie; je n'ai pas vu d'échantillons de cette localité. C. cordisepala. — Nova spec. — Annua Caulis 1,2—2,5 dm. altus. plerum- que jam a basi divaricatim ramosus, pilis brevibus adpressis retrorsis scabrido-hir- tellus. Folia omnia æqualia, etiam summa bi- vel tripinnata, ambitu ovato-oblonga vel ovato-triangularia, subobtusa, undique pilis brevibus adpressis puberula. lacinulis minutis, approximatis, lanceolatis. Umbelle 2—3-ra- diatæ, peduneulo 1,5—$ cm. longo, haud incrassato insidentes, raro sessiles, Involuerum nullum vel monophyllum. Umbellarum radii 1—2,5 cm. longi. fructu maturo non incrassati. Involucelli foliola 4—6, linearia, pedicellis fructi 56 Sv. Murbeck. feris paullo longiora. Umbellularum radii 4—9, fructu breviores. Calycis foliola latissima, cordato-triangularia, patentissima, margine apiceque ciliolata. Petala purpurascentia, bifida, apice inflexa, extus pilis albis strigulosa. Styli sub- nulli, stylopodiis valde depressis insidentes. Mericarpia 3 num. longa, a latere subcompressa; juga primaria setulosa; secundaria aculeis scabriusculis, apice glochidiatis, irregulariter 2- vel 3-seriatim dispositis, in fructu juniore adpressis sæ- peque violaceis, in maturo patentibus diametrumque mericarpii vix superantibus armata. — FI. & fruct. Apr.—Iun. Icon.: Tab. nostra IV fige. 15, 16, 17. Distribution géographique. Maroc: Chtouka (Marpocuée 1875; Hb. Mus. Par.}; Dj. Afougueur, montagne au SO. de la ville de Maroc (IBranim 187; Hb. Mus' Par.)}; Dj. Azirvel, Aït Adouyouz (Igranim 1883; Hb. Mus. Par). — À47- gérie. Prov. d'Oran: Garet-et Deba près Aïn Sefra (Bonner & Maury 1888; Hb. Mus. Par). — Tunisie: Pentes herbeuses de la vallée de l'Oued bou Saboun à l'est de Maktar (Murs.), lit d'un oued desséché à Bir Saad (Murs). La plante décrite ci-dessus présente le plus d'affimités avec le Cuucalis coerule- scens Boiss., qui, au premier abord, ne paraît en différer que par sa tige plus élan- cée (haute de 3—10 dim.) et la forme des feuilles terminales, qui ne sont point bipinnatisequées, mais partagées en trois lanières très allongées. linéaires-lanceolées, aiguës, pluridentées. D'autres différences, plus importantes, ressortent d'un examen de la fleur. Ainsi, dans l'espèce de Borssrer, les sépales sont lancéolés et, encore vers la maturité du fruit, presque dressés; enfin les styles et les stylopodes sont, comme le démontrent nos figures, beaucoup plus allongés. —— Je ferai remarquer que, pour bien observer Îles sépales et les stylopodes du ©. coerulescens. il ‘est né- cessaire de couper les aiguillons du fruit, par lesquels ces organes sont presque tout à fait cachés. Orlaya platycarpa [L. Sp. pl. ed. I p. 241 (1753), sub Caucalide] Kocx Plant. Umbellif. dispos. p. 79 fin Nov. act. Acad. c. Leop.-Carol. nat. cur., tom. XIT pars [ (1824); Reicus. Ie. fl. germ. vol. XXI tab. 156 f. 1—13. — Exs: Boure: Pyr. esp. n. 556; Top. FL sic. exs. n. 397. — Tun.: Champs pierreux au pied du Kalaa-el-Harrat, €. 1100 m. Cette espèce, attribuée à la flore de la Tunisie par Barranpier [Barr. & TRra8B, FL de l'Alg. p. 378 (18S8—90), n'est pas mentionnée par Barrarre dans le Cat. rais. des pl. vasc. de la Tunisie (1896). Pseudorlaya maritima. -- Nomen generieum novum. — Syn: Daucus mu ricatus B maritimus Li. Sp. pl ed. IT p. 349 (1762). — Caucalis pumila Gouax FL monsp. p. 285 (1769). — C. maritima Gouax Hort. monsp. p. 135 (1767). — Dau- cus maritimus Gærrn. De fruct. I p. 80 (1788); non Lam. Enc. méth. I p. 634 (1789). — Orlaya maritima Kocn Plant. Umbellif. dispositio p. 79 [in Nov. act. acad, c. Leop.-Carol. nat. eur. tom. XIL pars I (1824). — Daucus pumilus Barr Spicil. À. maroc. [in Journ. Linn. soc., Bot., vol. XVI p. 477 (1878)|. Contributions à la flore de la Tunisie etc, Si Dans mes Beiträge =. Kenntn. d. FT v. Süd-Bosnien u. d. Hercegorina (1891) lin Act. Universit. Lundensis, tom. XXVII) j'ai décrit (p. 119) une nouvelle espèce d'Orlaya, VO. Daucorlaya, qui se trouve en Herzegovine etc. et qui est caractérisée par le fait que les aiguillons des côtes secondaires sont disposés en une seule rangée, comme dans les espèces du genre Daucus. Par conséquent le seul caractère dont on ait pu se servir pour distinguer les genres Orlaya et Daucus, tels qu'ils ont été délimités par Horemanx, Kocn et d'autres auteurs, disparaît évidemment. Mais dans le même travail, pp. 121 et 122, j'ai montré que, si on en exclut l'espèce O. marilima Kocn, le genre Orlaya peut et doit cependant être maintenu; ses autres espèces sont en effet caractérisées par des aiguillons à pointe recourbée en crochet, tandis que dans tous les représentants du genre Daueus la pointe est droite. J'ai proposé pour cette raison de transporter l'O. maritima, dont les aiguillons sont droits, au genre Dauceus, dans lequel cette espèce constituerait une section spéciale, la sec- tion Pseudorlaya, caractérisé par le fait que les aiguillons des côtes secondaires y forment plusieurs rangées. Toutefois, après nouvel examen, l'incorporation du type Pseudorlaya dans le genre Daucus ne me paraît” pas très naturelle et je suis par conséquent d'avis que le plus correct est de le considérer comme un genre à part. — Les caractères par lesquels les trois genres que nous venons de mentionner se distinguent entre eux sont done les suivants. Orlaya |0. grandiflora (L.) Horrm, O. Daucorlaya Mure. O0. intermedia Boss. 0. platycarpa Kocuf: aculei jugorum secundariorum apiee hamati — Pseudorlaya [Ps. maritima (L.) Murs. Ps. Bubania (Paix) Murg./: aculei jugorum secundarior. 2—3-seriati, apice recti. — Daucus: aculei jugorum secundar. Iseriati, apice recti. Daucus syrticus. -— Nova spec. — Planta annua vel biennis, viridis, omni- bus partibus pilis brevissimis puberula. Caulis basi in ramos diffusos, plerumque solo adpressos, 0,7—3 dm. longos, rigidos divisus. Folia ambiu elongato-oblonga, obtusa, bi-vel tripinnatipartita, segmentis ultimis brevibus, lineari- oblongis vel oblongo-lanceolatis, acutis. Umbella axis primarii brevissime pe- duneulata, in arena mobili sæpe sepulta, cæteræ pedunculis longis rigidis divaricatis insidentes, onnes planæ, fructu maturo non contractæ, diam. 4—8 em; radit 3-12, valde inæquilongi. Involueri phylla radios exteriores æquantia vel parum breviora, basi nervo valido cartilagineo percursa ibique rigida et marginibus angustissime albo-scariosa, omnia aut a tertia vel quarta parte inferiori pinnatipartita aut in medio tripartita, segmentis omnibus acuminatis rigidiusceulis, lateralibus divaricatis. Involucelli phylla interiora pedicellis æquilonga, integra, anguste albo-marginata; exteriora radios umbellulæ superantia, basi nervo valido cartilagineo percursa marginibus- que vix scariosa, infra medium 3-partita, segmentis acuminatis rigidulis, latera- libus divaricatiss Petala rubicunda, nervo medio intense roseo-colorata, exteriora non vel vix radiantia, Stylopodia sensim in stylos abeuntia, conoidea. Styli stylopodiis bis et dimidio longiores, mericarpiis duplo vel subtriplo 88 Sv. Murbeck, breviores. Mericarpia 3—+4 mm. longa: juga primaria setulis et aculeolis dense obsita, secundaria aculeis uniseriatis glochidiatis, approximatis, basi subconfluentibus, latitudine fructus duplo vel plus duplo longioribus armata. — FI. & fr. Apr., Majo. Syn.: D. pubescens Barrarre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 190 (1896); uon Kocn Plant. Umbellif. dispositio p. 77 [Nova act. acad. e. Leop.- Carol. nat. cur., tom. XI, I (1824)]. Icon.: Tab. nostra V fige. 1, 2, 3. Exs.: Kraztx Pl. tunet. n. 237. Distribution géographique. Tunisie méridionale., Paraît être confiné dans le voisinage de la Petite Syrte. [ci la plante est très répandue dès les envi- rons de Sfax jusqu'à Zarzis, notamment sur les terrains sablonneux et gypseux; elle se trouve aussi sans doute dans l'ouest de la Tripolitaine, — Tun.: Sfax (Du- courer), Bi Khlifa (Doum. & Bonn. 1884); Ksour-el-Ahmar (Doum. & Bonn. 1884); Gouifla (Doum. & Bonn. 1884); Oudref (Doum. & Bonn; Murs.) entre Métouia & Dj. Dissa (Murs.); Gabès, abondant (Krarik; Murs.) El Hamma (Beni Zid) (Læ- rourN.; Murg.); Oued-El-Ftour (Lrrourn. 1884); Oued Ferd prope Ketenna (Lerourx. 1884); île de Djerba, in ditione Guellala (Lerourx. 1886); Zarzis (Lerourx. 1884); Sebkha El-Melah (Lerourx. 1884); inter Douiret et Oued Bou-Khecheb (Lerourn. 1887). L'espèce en question est étroitement apparentée d'une part avec le 2. sahari- ensis algérien décrit ci-dessous, de l’autre avec le D. setulosus Guss., répandu dans la partie nord-est du bassin méditerranéen. Les différences entre le 7). sahariensis et le 2) syrticus ressortent des figures de la pl. V et sont du reste spécialement relevées dans les descriptions. : Le 2). sefulosus Guss. ap. De. Prodr. IV p. 211 (1830) (Exs: Hezpr. Hb. græc. dimorph. n. 78 & 78 a; Bour&. PI. de Rhodes 1870 n. 60; Revercn. PI. de Crète 1884 n. 210; Sin. & Rico It. ture. 1891 n. 653) diffère du D. syrlieus par sa tige dressée où ascendante, qui, sur les noeuds et, plus bas, ordinairement aussi entre les noeuds, est revêtue de longs poils blancs sétacés, par ses folioles de l'involucre encore plus étroites, subulées et plus allongées, par ses involucelles à folioles intérieures presque entièrement blanches-membraneuses, par ses pétales rayonnants, ordinairement blancs, et par son inflorescence à la fin con- tractée. — Le 2). pubescens Kocn 1 € [Caucalis glabra Forsx. KI. æg.-arab. p. 206 (1775); Derue Fi Eg. tab. 28 f. 2|, espèce égyptienne avec laquelle le D. syrticus a été jusqu'ici confondu, s'en éloigne davantage. Il en diffère par les feuilles à di- visions ultimes courtes et ovales; par les folioles de l'involucre qui n'égalent que le tiers ou la moitié des rayons extérieurs de l’ombelle et qui sont entières ou parta- gées seulement au sommet en trois lobes porrigés, et de plus molles et parcourues à la base par des nervures faibles; par les folioles des involucelles, qui sont entières et plus courtes que les rayons des ombellules, et enfin par les aiguillons du fruit, qui ne sont pas plus longs que le diamètre de ce dernier (cf. tab. V). D. sahariensis. — Nova spec. — Planta annua vel biennis, cinerascens, om- nibus partibus pilis brevissimis dense vestita. Caulis supra basim ramos adscen- "4 À a - dé TT PT IS I SR ET Le RE, OO CT | , | 4 | | L | Contributions à la flore de la Tunisie ete, 89 dentes, 0,6—2,5 dm. longos, rigidos emittens, rarius subsimplex erectus. Folia ambitu ovalo-oblonga, obtusa, 3-vel 4-pinnatipartita, segmentis ultimis elongatis, lincaribus vel subfiliformibus, obtusis. Umbellæ peduneulis lon- giuseulis rigidis insidentes, fructu maturo vix contractæ, diam. 4—$8 em; radii 8-16, valde inæquilongi. Involueri phylla radiis exterioribus cire di- midio breviora, basi nervo debili percursa ibique mollia marginibusque latius- cule albo-scariosa, singula integra, plurima aut apicem versus trifida aut a medio vel parum infra medium pinnatisecta, segmentis omnibus ob- tusis, mollibus, arcuato-porrectis. Involucelli phylla interiora pedi- cellis breviora, integra, marginibus late albo-scariosa et ciliata; exteriora radios umbellulæ non vel vix superantia, basi mollia marginibusque scariosa, integra vel supra medium trifida, segmentis obtusis, mollibus, porrectis. Petala alba, exteriora non vel vix radiantia. Stylopodia abrupte in stylos contracta, hemisphærica. Styli stylopodiis quadruplo longiores, mericarpiis tertia parte breviores. Mericarpia 3--4 mm. longa; juga primaria setulis dense obsita, secundaria aculeis uniseriatis glochidiatis, approximatis, basi subeonfluentibus, latitudine fructus duplo longioribus armata. -— F1, & fr. Apr. Majo. Syn.: Daucus pubescens Munex Cat. pl. Alg. p. 15 (1866); BarranD. in Barr. & Traë. FI de l'Alg. p. 384 (188$ 90); non Kocn Plant, Umbellif. dispo- sitio p. 77 [Nova act. ce. Leop.-Carol. nat. cur., tom. XII, I (1824)]. Platyspermum PE rvEN 5e EL Nouv. mat. p. 14$ (1874). Icon: Tab. nostra V fige. 4, 5, 6. Exs.: Bazansa PI. d'Ale. 1853 n. 986; Kraux Pl. alg. sel. 1858 n. 43. Distribution géographique. Aégion désertique de l'Algérie. J'ai pu exa- miner, dans lherbier du Muséum de Paris, des échantillons provenant des points suivants. Prov. d'Oran: Aïn-el-Hadjadj (Bonx. & Maury 1888); Djenien-bou-Resq (Bonn. & Maury 1888); Tyout (Coss. 1856). Prov. d'Alg. Environs de Laghouat (Resoup 1854); in alluviis amnis Oued Mzab inter Hassi-el-Djual et Ghar-el-Debâ (Krartxk 1858), Metlili dans le Mzab (Coss. 1838). Prov. de Const: Environs de Biskra (JamiN; Lerranc); graviers de l'Oued Biskra, près Biskra (Baransa 1853). Le Daneus que je viens de décrire a été identifié par les auteurs qui ont traité la flore de l'Algérie avec le D. pubescens égyptien. Toutefois comme il manque dans le désert tunisien, on pourrait déja pour des motifs de géographie botanique concevoir des doutes au sujet de cette identification. Aussi déja Boïssrer a-til trouvé en fait des différences si essentielles entre la plante algerienne et celle de l'Orient, que dans le Æora orientalis (IL p. 1074) il fait remarquer qu'elles sont peut-être spécifiquement distinctes. Le D. pubescens Kocn diffère d'après les spécimens que jai eus à ma disposition [Alexandrie (Enrenrere, etc); Abouquir (KratIK); près des pyramides de Giseh (Sreper)] par ses feuilles seulement bi- ou tripinnati- séquées à divisions ultimes courtes et ovales, par ses folioles de l'involucre et des involucelles aiguës et plus courtes, par ses stylopodes coniques insensiblement atté- nués eu styles qui n'égalent que 2—2,5 fois les stylopodes et sont à peine à m ‘4 Acta Reg. Soc. l'hysiogr. Lund. T. VIII. 12 90 Sv. Murbeck. aussi longs que les méricarpes, et enfin par les aiguillons de son fruit, dont la lon- gueur ne dépasse pas le diamètre transversal de ce dernier. — Pour ce qui est des différences entre le 2. syrticus et le D. sahariensis, voir les descriptions et les fi- gures de la planche V. Bifora testiculata [L. Sp. pl. ed. 1 p. 256 (1753), sub Coriandro] De. Prodr. IV p. 249 (1830). — Tun.: Champs cultivés à Sousse, c. 15 m. Caprifoliaceæ. Lonicera etrusca Savir ap. Sanrr Viag. al Montam. p. 113 t. 1. — Exs: Kraztik PI. tun. n. 238: Scaurrz Hb. norm. nov. ser. n. 2544. — Tyumn.: Coteaux calcaires broussailleux entre Maktar et Kessera, €. 900 m. L implexa Arr. Hort. kew., ed. I, 1 p. 231 (1789). — Exs: Hezpr. Hb. gr. norm. n. D7. — Tun.: Pentes broussailleuses du Dj. Serdj. 700—-1000 m. Rubiaceæ. Crucianella latifolia L. Sp. pl. ed. I p. 109 (1753). — Exs.: Boura. PI. d'Esp. Baléares 1869 n. 2752; Hurer, Porta & Rico It. hisp. 1879 n. 371; Toparo FI. sic. exs. n. 214. — Tum.: Pentes pierreuses du Dj. Bou-Kourneïn, 100 —300 m. Espèce nouvelle pour la flore de Tunisie. C. angustifolia L. Sp. pl. ed. I p. 108 (1753). — Tun.: Dj. Serdj; entre Maktar et Kessera. 9001100 m. Asperula arvensis L. Sp. pl. ed. I p. 103 (1753). — Tun.: Champs cultivés à El Kessour. 700-1100 m. A. hirsuta Drsr [El atl. I p. 127 (179$). — Tun.: Dj. Serdj; Dj. Bellota; Maktar. 100—1100 m. Galium Clausonis Pomer Nouv. mat p. 71 (1874). D'après Bonner (Cat. rais. Tun. p. 195) cette espèce, que l'on ne connaît sans cela qu'au Dj. Chenoua, situé sur la côte de la province d'Alger, se rencon- trerait aussi à Guelaa (plateau des Matmata) dans la région désertique tunisienne. Pour me convaincre de l'exactitude de cette indication évidemment un peu surpre- nante au point de vue de la géographie botanique, j'ai examiné l'échantillon con- servé dans les collections du Muséum de Paris sur lequel elle repose. Il est résulté de cet examen que l'exemplaire en question (L. Lxrourx. 1884) ne représente qu'une forme des lieux ombragés du @. petreum Coss. & Dr. [ap. Baransa PI. alg. exs. 1853 n. 1008; non Scnur Enum pl. Transsilv. p. 284 (1866), espèce très répandue dans le sud de la Tunisie et dans l'intérieur de l'Algérie. 11 concorde en effet Contributions à la flore de la Tunisie etc, 91 parfaitement avec les individus de cette espèce qui se sont développés à l'abri du soleil dans les fentes un peu profondes des rochers et par suite de cette circon- stance présentent, de même que l'exemplaire en question, des tiges plus grêles et à verticilles plus espacés, ainsi que des pédicelles plus allongés que la forme habi- tuelle des lieux très exposés au soleil !)}. — Le G. Clausonis, qui, d'après la descrip- tion de Pomer, est caractérisé par des tiges glabres et des «pétales acuminés en une pointe aristée, courte», et qui est évidemment distinct spécifiquement du @. petræum Coss. & Dr., doit par conséquent être exclu de la flore tunisienne. G. erectum Hups. FI. angl. ed. I p. 56 (1762). C'est également à tort que cette espèce a été admise par Bonner dans la flore tunisienne. Cet auteur l'indique à Kef El-Zoux et Guelaat Es-Snam, mais les exem- plaires de ces deux localités appartiennent en réalité au G. corrudifolium Vi. (G. lucidum Ar. — Exs.: Krazix PI. tunet. n. 242). G. viscosum Vaux Symb. bot. IT p. 29 (1791) — @. glomeratum Desk. FI atl. I p. 128 tab. 40 (1798). — Exs.: Jamix PL d'Alg. 1890 n. 37; CHouzerre Fragm. f. alg. exs. n. 435 & 435 bis; CLauson Hb. Fontan. norm. n. 42. — Tun.: Pentes broussuailleuses du Dj. Bellota, €. 1000 m. G. setaceum Lam. Enc. méth. II p. 584 (1786). — Tun.: El Hafay. 200 —300 m. Var. Urvillei [R6a. ap. De. Prodr. IV p. 607 (1830), pro sp]. — Tun.: Khan- get Segalas (L. Lerourn. 1889; Hb. Mus. Par.). G. parisiense L. Sp. pl. ed. I p. 108 (1793). — Exs: Baransa PI. d'Alg. 1851 n. 56, Czauson Hb. Fontan. norm. n. 43. — Tun.: Dj. Bellota; El Hafay. 200—1000 m. G. spurium L. Sp. pl. ed. I p. 106 (1753). Var. Vaillantii [De. KI. fr. vol. IV p. 263 (1805), pro sp] Grex. & Gopr. FI. de Fr. IT p. 44 (1850). — Tun: Haies d'Opuntias près de Kairouan, €. 80 m. G. saccharatum Az. Kl. pedem. I p. 9 (1785). — Exs: Kraurk PL tun. n. 14; Bourc. PI d'Esp. 1852 n. 1593; Pyrén. esp. n. 251. — Tun.: Tunis; Sousse ; Sakket. 0—400 m. Var. pleianthum. — Nov. var. minus Ssuperantibus, cymis 7—17-floris, fructibus paullo minoribus et pedicello me- A typo differt cymarum pedunculis folia plus ricarpiis subæquilongo insidentibus. — FI. & fr. Mart.—Majo. Distribution géographique. . Algérie. Prov. de Const: Philippeville (Durieu 1840; Murs.) La Calle (Durreu 1840); Constantine (Durreu 1840). — Tunisie: In valle Oued El-Hadjar (Lerourx. 1887); Ghardimaou (Lerourn. 1884) ’) Cette dernière ax aussi été recueillie par LETOURNEUX à Guelaa,. 92 Sv. Murbeck. G. verticillatum Danra. ap. Lam Enc. méth. II p. 585 (1786). — Exs.: Herve. Hb. græc. norm. n. 245; Toparo FI. sic. exs. n. 939; Porta & Rico It. IT hisp. 1891 n. 335. — Tun.: Fentes des rochers sur la crête du Dj. Serdj, c. 1350 m. Cette espèce n'était pas encore connue dans la Tunisie. G. Columella Enrens. ap. Boiss. FI or. IT p. 81 (1875). — Exs.: Lerourx. PI. ægypt. n. 190. — Tun.: Rochers du Dj. Dissa près Gabès, c. 190 m. Vaillantia muralis L. Sp. pl. ed. I p. 1051 (1753), 2; ed. IT p. 1490 (1763). — Exs: Reicus. F1. germ. exs. n. 313; Scauzrz Hb. norm. nov. ser. n. 2643. — Tun.: Rochers calcaires. Dj. Serd]; entre Maktar et Souk-el-Djema. 1000—1350 m. Callipeltis Cucullaria [L. Amoen. acad. IV p. 295 (1759), sub Valantia] Srev. in Mém. soc. nat. Mosc. VII p. 279 (1829). —— Tun.: El Haïfay, c. 200 m. Valerianaceæ. Valeriana tuberosa L. Sp. pl. ed. I p. 33 (1753). — Exs: Baransa PI. d'Alg. 1852 n. 6170. — Tun.: Dj. Serdj. 1200 —1350 m. Valerianella eriocarpa Desv. Journ. bot. IT p. 314 tab. 2 f. 2 (1809); Krok Mouogr. Valer. ! p. 40 tab. 1 f. 5 x (1864) (Stockh. K. Vet-Akad. Hand. nova ser. V.); Bawranp. in Barr. & Tras. Fl. de l'Alg. p. 407 tab. I f. 19 à (1888—90). — Tun.: Sidi Marchett au pied du Dj. Serdj, €. 550 m. V. fallax Coss. & Dr. ap. Cuouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. 139 & 139 bis; Keox I. © p. 55 tab. 2 £ 15; Bawranp. L c. p. 405 tab. I Ê 7. — TJun::Pentes herbeuses à Maktar, c. 950 m. Compositæ. Erigeron trilobus [Decsve. FE]. sinaica p. 23 (1834), sub Conyza] Borss. FI. or. LE p. 168 (187). — Nidorella triloba De. Prodr. V p. 321 (1836). — Exs.: Bové Sinaï n. 101; Scuime. Sin. n. 339; Aucu.-Ez. n. 3105.-— Tun.: Ravins du Dj. Semsi près El Hafay. 200—300 m. Nolletia chrysocomoides [Dusr. FL atl. Il p. 269 tab. 2532 (1800), sub Conyza] Cass. in Dict. se. nat. XXXVII p. 479 (1825). — Tun.: Bled El-Aala 0450 m Bellis silvestris Cvrivro PL rar. neap. [Il p. 12 tab. 4 (1792). — Tun.: Maktar, © 950 mm. A a à ts 2 Contributions à la flore de la Tunisie etc, 93 Asteriscus pygmæus Coss. & Dr. ap. Bazansa PL d'Alg. 1853 n. 793 (exsicc.), Coss. in Bull. soc, bot. Fr. IV p. 277 (1897) — Saulcya Hierochuntica Micnox Voy. relig. Or. Il p. 383 (1854). — Tun.: Bou-Hamram; Gafsa. 0 —450 m. Rhanterium suaveolens Dusre. FI atl. IT p. 291 tab. 240 (1800). — Exs.: Kraux Pl. tunet. n. 246. — Tun.: Entre Dj. Rhoda et Dj. Menkeb; entre Dj. Re- gouba et Dj. Mensof. 10-150 m. Pulicaria odora |L. Sp. pl. ed. I p. 881 (1753), sub Inula] Rercus. FL germ. exc. p. 239 (1830—32) & Ic. fl. germ. vol. XVI t. 41 f, IL — Tun.: Dyr-el-Kef. 200—1000 m. P. inuloides [Porr. in Lam. Enc. méth. suppl. V p. 464 (1817), sub Eriger.] De. Prodr. V p. 480 (1836) (Vidi specim. authent.!) — P. longifolia Boïss. Diagn. ser. II fase. 3 p. 16 (1856). — Exs.: Crourerre Fragm. fl. alg. exs. n. 140; B4- LANSA PI. d'Ale. 1853 n. 774 — Tun.: El-Hafay, c. 200 m. — J'ai rencontré, entre Zaouïa Abd-el.Melek et Aïn Senobria, une forme à feuilles plus larges, à capitules plus gros et à ligules bien plus grandes. Cette même forme est représentée, dans l'herbier du Muséum de Paris, par des échantillons provenant du Dj. Bargou (1 l 5 Lerourx. 1887). Francoeuria laciniata Coss. & Dr. ap. Bazansa PI. d'Alg. 1853 n. 969; Coss. & Krazrk in Bull. soc. bot. Kr. IV p. 181 (1857). — Tun: El Kessour, au pied du Dj. Bellota; entre Kairouan et Dj. Baten-el-Gueurn. 100-750 mn. Helichrysum rupestre [Rarin. Prec. som. p. 41 & Journ. bot. 1814 vol. 2 p. 272, sub Gnaphalio (fide De.) De. Prodr. VI p. 182 (1837) — Æ. Fontanesii Came. FL balear. n. 322 tab. 8 (1827) (vidi specim. authent.); Barran». in Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 445 (1888 -90); non Bonner in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 212 (1896). — Exs: Toparo F1. sic. exs. n. 449 & 551; Bazansa PI. d'Alg. 1892 n. 914; CLauson Herb. Fontan. norm. n. 50; Soc. dauph. 1880 n. 2506 & 2506 bis. Cette espèce qui est très répandue dans la région du Tell en Algérie et se rencontre en outre dans le Maroc, dans les îles Baléares, en Sicile, etc, n'a pas encore été trouvée en Tunisie. Bonner (1 c.) l'indique il est vrai comme «com- mune dans presque toute la Tunisie» et la signale dans 14 stations différentes ; mais les exemplaires conservés au Muséum de Paris qui ont été rapportés de ces stations appartiennent en réalité à l'un ou l’autre des deux types suivants, inconnus jusqu'ici en Tunisie \). H. scandens [Sreser Herb. fl. cret. (1826), sub Gnaphalio (fide Boiss.). — Gnaphalium cæspitosum Presz Del. prag. p. 98 (1822); non Lam. Enc. méth. IT p. ) Je n'ai pas pu déterminer sûrement l'exemplaire d'El Haouiria, qui en tout cas n'appar- tient pas à l'A. rupestre. 94 Sv. Murbeck. ; 142 (1786) — Gn. siculum SrrenG. Syst. veg. LIT p. 476 (1826). — Hehichrysum cespitosum De. Prodr. VI p. 182 (1837) (vidi specim. authent.); non IL. €. p. 173. — H. siculum Boiss. El. or. IT p. 229 (1875); non Jorp. & Fourr. Brev. pl. nov. fasc. IT p. 67 (1868). — A. rupicolum Pomex Nouv. mat. p. 47 (1874). — A. decumbens BarranD. in Barr. & Tras. F1. de l'Alg. p. 445 (1888—90); non Came. FI. balear. n. 323 (1827) (vidi spec. authent.). — A. Fontanesii Bonxer in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 212 (1896); non Cams. L. ce. n. 322 (1827). — Exs.: Baransa PL d'Alg. 1853 n. 776, CHouzerre Fragim. fl alg. exs. n. 347; Bazansa PI d'Or. 1854 u. 272: Boure. Pl de Rhodes 1870 n. 102 & 103; RevercHon PI de Crête 1884 n. 77. Distribution géographique (d'après les échantillons que j'ai pu exami- ner). Algérie: Très répandu dans les trois provinces, surtout dans l'intérieur. — Tunisie: Disséminé dans la plus grande partie du pays. Ras Kamart (Barrarre 1888); coteaux calcaires à El Kef (Mues.);, Dj. Chambi, in pinetis (Lerourx. 1887); nord de Hammam Sousa ‘Mission bot. 1883); Sousse (Murs.)}; Oued Leben (Doum. & Bonn. 1884); Aïn Segoufta (Doum. & Box. 1884); Dj. Keroua (Krazix 1854); Dj. Matmata, ad vicum Zeroua (Lerourn. 1884); in planitie excelsa apud Haouaïa (Lerourn. 1884). — Sicile. — Orient. Subsp. H. brachyphyllum |[Boiss. F1 or. III p. 230 (1875), pro var. H. Si culil. — Æ. Fontanesii Boxer in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 212; non Caws. Distribution géographique. Le litoral de la Tunisie méridionale. Jai vu des échantillons provenant des localités suivantes: Iles Kerkenna (Kelebine, El Ataja etc.) (Espina; Doum. & Boxx.); Gabès (Kra ir; Murs.); ad maris littora propre Ras El-Djerf (Lerourx. 1884); Zarzis (Lerourx. 1884). — Ægypte (sec. Borss.). — Crète. — Syrie (sec. Borss.). La plante tunisienne concorde dans tous les points essentiels avec des exem- plaires crétois (leg. Hezpr. in saxosis maritimis prov. Sitia) cités par Boiïssier, HIMOr RIT Evax asterisciflora [Lam. Enc. méth. II p. 760 (1786), sub Gnaphalio] Por. in Lam. Illustr. enc. méth. III p. 271 tab. 694 fig. 2; Pers. Syn. pl. IT p. 422 (1807); Reicus. Ic. f. germ. vol. XVI tab. 53 f. IT; BarranD. in Barr. & Tras. FI. de. l'Alg. p. 438$. — Exs.: Toparo F1. sic. exs. n. 443; Rel. Mar. n. 1254. Cette espèce, qui selon Boxer (lL c) est aussi commune que l'Æ. pygmeæa dans toute la Tunisie, doit jusqu'à nouvel avis être exclue de la flore de ce pays. L'auteur en question l'a en effet, ainsi que le prouvent les matériaux qui se trou- vent au Muséum de Paris, confondue avec certaines formes de l'Æ. pygmæa; même l'E. argentea Pom., qui est un des types du nord-ouest de l'Afrique les plus éloignés de l'E. asterisciflora, figure dans le travail de Bonner comme synonyme de cette dernière espèce. Il n'est pas étonnant dès lors que cet auteur ait trouvé peu mar- quée la limite entre l'«Æ. asterisciflora» et l'<Æ. pygmæa» tunisiens. — Comme l'E. asterisciflora est assez répandu dans la région algérienne du Tell et se trouve aussi Contributions à la flore de la Tunisie etc. 95 en Sicile. il est extrêmement probable qu'on le rencontrera un jour dans la Tunisie septentrionale. E. pygmæa [|L. Sp. pl. ed. I p. 927 (1753), sub Filagine] Pres. Syn. pl. I p. 422 (1807); Rricue. Ice. fl. germ. vol. XVI tab. 53 ff. 1, IT. Var. mucronata |Pomer, in Bull. soc. bot. Fr. XXXV p. 333 (1888), pro sp.|. — Tun.: Coteaux calcaires à Maktar, €. 950 mn. Var. psilantha [Pomez | €. pro sp. — Tun.: Dunes cultivées à Sousse, D—10 m. E. desertorum Power Nouv. mat. p. 40 (1874); Barranp. in Barr. & Trag. FI. de l'Alg. p. 438. — Æ. pygmæa Boxer in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 213 (1896), pro pte.; non Pers. Exs.: Krarrk PI. tunet. n. 79. Distribution géographique. Région désertique et subdésertique de l’A/- gérie et de la Tunisie. J'ai vu des spécimens recueillis dans les stations suivantes. Alg. Prov. d'Oran: Mograr Tathani (Bonn. & Maury 1888). Prov. d'Alg: Ghardaïa (Coss. 1858). — Tun.: Sables entre Oued Bayla et Kairouan (Mur.); Sfax (EsPina ; Ducourer): îles Kerkenna, Cherki (Doum. & Bonx. 1884); Oued Bateha (Doum. & Bonn. 1884); Kasserin (Lerourx. 1887); Oasis d'Oudref (Murs.); Métouia (Murs.); Gabès (Krazxk:; Murs.) El Hamma (Murs.); île de Djerba, entre El Hara et Guel- lala (Lerourx. 1886). N'était encore indiqué qu'à Metlili, dans le Sahara algérien. — Certains échan- tillons tunisiens appartiennent à la forme argentea (Pom. |. €. p. 41, pro sp). qui est intimement reliée au type par des intermédiaires. Filago spathulata Press Delic. prag. p. 93 (1822). Subsp. F. micropodioides Lance Pug. pl. hisp. Il p. 121 (1860—61); Bar- rAND..in Barr. & Trag. F1. de l’Alg. p. 441. — #F. spath. Var G prostrata Bonner in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 214. An Æ. prostrata Parrar. in Ann. sc. nat, sec. sér., tom. XV bot. p. 302 (1841}?; non De. (1834). — Exs.: Bourc. PI. d'Esp. 1851 n. 1242; Krarix PI. tunet. n. 87. — Alg.: Biskra (E. Orrx 1896). — Tun.: EI Hafay; Dj. Dissa. 0—-200 m. F. gallica L Sp. pl. ed II p. 1312 (1763). — Exs: Toparo FI. sic. exs. n. 043. — Tun.: Lieux sablonneux près Maktar, €. 900 m. ner Ifloga spicata |Forsk. FL æg-arab. p. LXXIIT (1775), sub Chrysocomal] Sonuzrz in Wegg & BerrH. Phyt. canar. sect. II p. 310 (1836—50). — Gnapha- lium cauhflorum Dese. FL atl. Il p. 267 (1800). — Tun.: Entre Sidi-el-Hani et Kairouan. 0 100 m. Santolina africana Jorp. & Foure. Icon. fl. Europ. vol. IT p. 8 tab. CCXXI (1879). — S. chamacyparissus B virens BarranD. in Barr. & Trags. F1. de l'Alg. p. 449 (188$—90); non Wrezx. in WKk. & Lee. Prodr. fl. hisp. II p. 80 (1870). — S$. Chamaæcyparissus var. squarrosa Bonxer in Box. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 216 96 Sv. Murbeck. (1896); non De. Prodr. nec S. squarrosa Wizzp. Sp. pl. tom. III p. 1798 (1800). — Exs.: Bazansa PI d'Ale. 1853 n. 754 Crourerre Fragm. fl alg. exs. n. 54; Soc. dauph. n. 149. Icon.: Jorp. & Koure. I. €; tab. nostra VI fige. 1—<8. Distribution géographique. La région des hauts-plateaux de l Algérie et la partie élevée du centre de la Tunisie. Voici les localités desquelles j'ai vu des spécimens. 4/g. Prov. d'Oran: Bedeau (Doumeraur 1893). Prov. d'Ale: Env. de Djelfa (Resoup 1854). Prov. de Const: Dj. Madis ete. aux env. de Setif (Du- mieu; Resoun; Caouzerrx); Batna (Cossox; Baraxsa); coteaux près d'Aïn Yagout, cercle de Batna (Coss. 1853). — Tun.: Nebeur (Mission 1883); El Kef (Murs.); Aïn Senobria (Murg.); Dj. Bellota (Mure.); Maktar (Murs.); Kessera (Miss. 1883); Bled El-Aala (Murs.);, Foum Tamesmida (Lerourx. 1884); Dj. Semata (Lerourx. 1887); Guelaat Es-Snam (Lerourx. 1884); Haïdra (Lerourx. 1884); Ras El-Aïoun (Lr- TOURN. 1854). - Dans les Zcones fl. ÆEurop., Jorpax & Fourreau ont détaché du Santolina Chamacyparissus L. et décrit comme espèces nouvelles plusieurs formes, qui toute- fois, à cause de leur grande concordance entre elles, n'ont pas été acceptées comme espèces particulières par les auteurs plus récents; par la plupart des phytographes elles ont même été complètement laissées de côté. Le Santolina africana, établi par Jorpan & Fourrkau dans l'ouvrage cité, a subi le même sort et n'est pas même indiqué comme synonyme par les floristes qui se sont occupés du territoire où les auteurs l'avaient signalé. Ce type, spécial à l'Algérie et à la Tunisie, se montre toutefois si nettement distinct par une série d'importantes divergences de toutes les formes du S. Chamacyparissus — et non pas au moindre degré du S. Cham. var. squarrosa (Wizzo.) (— %. virens Wizrx.) répandu en Espagne, etc., avec lequel il a été identifié par BarranDier et Bonner — qu'on est obligé de lui reconnaître le rang d'espèce particulière. Aïnsi les achaines sont constamment dépourvus des côtes longitudinales blanches et très saillantes qui se trouvent toujours sur le fruit du S. Chamecyp., et du reste plus aigus à la base que dans ce dernier; les écailles du réceptacle sont ovales-oblongues, à dos arrondi et couvert, dans son tiers supé- rieur, d'une villosité abondante (dans le $S. Chamaæcyp. linéaires-oblongues, carénées sur le dos, glabres ou pubescentes seulement au sommet); en outre le tube des co- rolles extérieures est lortement élargi vers la maturité du fruit, tandis que dans le S. Chamacyp. il est même à cette époque-là étroitement cylindrique. A ces diffé- rences, qui semblent avoir échappé à Jorpax & Fourreau, il faut ajouter les sui- vantes: le péricline est creusé en écuelle, large, peu profond, plus ou moins ombi- liqué à la base (dans le S. Chameæcyp. hémisphérique à base arrondie), et les capi- tules, pour cette raison, beaucoup plus déprimés et d’ailleurs plus grands que dans le S. Chamaæcyp. En revanche, les caractères tirés par Jorpan & Fourreau de l'indu- ment de le tige et des feuilles, de la forme de ces dernières etc., ne sont pas assez stabiles pour pouvoir servir à distinguer la plante d'Afrique des nombreuses formes du $S. Chamaæcyparissus L. Contributions à la flore de la Tunisie ete. 91 Anthemis punctata Vanr Symb. bot. I p. 91 tab. 46 (1791); Dresre. KI atl. Il p. 288 tab. 239 (1800). Exs.: Krazix PI. alg. sel. n. 127. T'un.: Dyr- el-Kef; Dj. Serdj; Kalaa-el-Harrat, 9001350 m A. peduneculata Dasr. FL atl. I p. 288 (1800) (Vidi specim. authent.);, Bow- NET in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 218 (1896), exclus. Var. £. — Tun.: Oued Ousafa près Maktar, €. 900 m. À. stiparum Pomer Nouv. mat. p. 48 (1874). Var. decumbens |Bonner in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 218 (1496), sub Anth. peduneulata], — Tun.: Oued Bayla près Kairouan; Oudref. 0—100 m. Considéré par Bonnxr (L €.) comme une variété de l'A. peduneulata Drsr., mais évidemment beaucoup plus voisin de l'A. sfiparum, qui, d'après les descrip- tions de Pomex et de Barranpiur, paraît présenter essentiellement des différences de port. — La plante est commune dans la région désertique et subdésertique de la Tunisie. Bonner l'indique aussi à Hammamn-el-Lif, sur la côte septentrionale de la Tunisie: les matériaux du Muséum de Paris rapportés de cette localité (Mis- sion bot, ISS3) consistent en quelques individus mutilés et à peine déterminables, mais qui n'appartiennent en tout cas pas à la plante dont il s'agit ici. Anacyclus cyrtolepidioides Pomwr, Nouv. mat. p. 4 (1874). — À. alexan- drinus BamranD. in Barr. & Trags. F1. de l'Ale. p. 452 (1888—90); Bonner in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 220 (1896); non Win. Sp. pl. tom. III p. 2173 (1800). — Exs: Krazxk Pl. tunet. n. 248. — Tun.: Oued Bayla près Kairouan; Bled El- Aala. 0-—-450 m. Aussi bien Barranpier que Bonner identifient (Il. ce.) la plante distribuée dans les exsiccata de Krarik avec l'Anacyclus alexandrinus, et ni l'un ni l’autre des ces auteurs ne mentionne l'A. cyrtolepidioides Pom. C’est néanmoins avec pleine raison que Pomer, sépare la plante répandue dans la Tunisie méridionale, et qu'on ren- contre aussi dans l'Algérie et la Tripolitaine, de l'A. alexandrinus oriental. Ce der- nier (Exs.: Lerourx. PI ægevypt. n. 81) se distingue en effet par des feuilles tripinnati- {non pinnati- ou bipinnati-) partites, par des écailles intérieures du péricline oblon- gues, arrondies-obtuses au sommet (non pas lancéolées) et par le fait que vers la maturité du fruit les écailles du réceptacle présentent au sominet une callosité très volumineuse, ce qui fait prendre à cette époque aux calathides une forme sphé rique (dans l'A. cyrtolepid. elles restent hémisphériques où même en forme de massue). Matricaria aurea {LL in Lôüer. It. hisp. p. 163 (1758) & Sp. pl ed. IT p. 1257 (1763), sub Cotula] Borss. F1. or. IT p. 324 (1875). — Tun.: Sakket. 10—400 m. Pyrethrum corymbosum |L. Sp. pl. ed. [ p. S90 (1753), sub Chrysanthemol] Wir. Sp. pl. tom. II p. 2155 (1800). Subsp. P. Achilleæ |L. Syst. veg. p. 642 (ex Wrrp. 1. ec. p. 2145), sub Chry- santhemo) De. Prodr. VI p. 57 (1857) (Vidi specim. auth.) — P. femuifolium Tex. Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. VI. 13 48 Sv. Murbeck. (Vidi sp. auth.). — Chrys. Webbianum Coss. ap. Barr Spice. #. mar. [in Journ. Lion. soc. bot., XVI p. 509 (1878). sine deser.|. — Pyr. corymb. var. tenuisechum Drseaux FL Djurdj. p. 191 (1894) — Exs: Krarzix PI. tunet. n. 85; Bizror FI. Gall. & Germ. exs. n. 2084. Le P. Achileæ (L.) De. qui diffère du P. corymbosum par ses feuilles beaucoup plus finement divisées, mais n'en est pour le reste pas assez nettement distinct pour pouvoir être conçu comme une espèce à part, n'a été signalé jusqu'ici que dans la partie septentrionale de la région méditerranéenne. Mais l'aire de disper- sion de la plante embrasse aussi les parties montagneuses du nord-ouest de PAfri- que; j'en ai vu des exemplaires des points suivants. Maroc: Dj. Tahallati, prov. de Demnat (Igranim 1881, 1882). — Algérie. Prov. de Const: Dj. Tababor (Coss. 1861): Dj. Taya (Saunier) et Dj. Mahouna (Coss. 1880) près Guelma. — Tunisie : In fruticet. montos. Dj. Zaghouan (Krazrk 1854); Sidi Marchett, au pied du Dj. Serdj (Murs.); inter Kessera et Dj. Bellota (Miss. bot. 1887). — Le vrai P. corymbosum (L) Wrrr. n'a pas été trouvé en Tunisie, et il ressort des descriptions de Barranprer et de Degraux, ainsi que des citations de Barr, qu'aussi en Algérie et dans le Maroc il est selon toute probabilité remplacé par la sous-espèce P. Achillee. P. fuscatum [Desr. KL atl. IT p. 283 tab. 237 (1800), sub Chrysanthemol] Wrero. Sp. pl. tom. II p. 2156 (1800). — xs: KBarrk PI tunet. n. 86; Cour. Fragm. f. ale. exs. nm. 144 — Tun.: Dj. Baten-el-Gueurn. 50—450 m. P. deserticola. — Nova spec. — Planta annua, a basi in caules plus mi- nus numerosos, 10—925 em. longos, adscendenti-erectos vel diffusos, glaberrimos vel sub eapitulo papilloso-scabriusculos, inferne plerumque ramosos, superne longe aphyllos divisa, rarius simplex 510 em. alta. Folia carnosula, glabra; inferiora approximata, superne palmati- vel pinnati-partita, laciniis numero 2—5 linearibus, 4-20 min. longis, porrectis vel patentibus, apice calloso-mucronatis ; sumina indivisa, linearia. Calathia majuseula, in apice caulium ramorumque soli- taria. Anthodii subhemisphæriei phylla obtusa; exteriora lanceolata vel ovato-lanceolata, margine albo vel pallide fuscescente scariosa; interiora oblonga, margine late seariosa, apice in appendicem amplam,sub- orbicularem, scariosam, albam vel pallide fuscescentem expansa. Flores radii lutei. tubo compresso-bialato, limbo 9-—15 mm. longo; florum disei tubus inferne ovoideo-inflatus vel compresso-ovatus. Achænia glabra; radii compressa, pallide luteo-fusca, facie interiore 2—4-costata; disci subey- lindrica, fusca, costis 10 albis, subhyalinis, valde prominentibus ornata. Pappus achæniorum radii membranaceus, oblique coroniformis, facie interiore produetus achænioque subæquilongus; achæniorum disei subregulariter co- roniformis, crassiuseulus. multicostulatus, inæqualiter dentatus, fructu multoties brevior. — F1 & fr. Apr—Iun. Contributions à la flore de la Tunisie ete, 99 Syn: Pyretlmum trifurcatum Coss. & Dr. in Bull. soc. bot. Fr. IV p. 17 (1857); Bonnur in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 223 (1896); non Wir. Sp. pl. tom. IT p. 2158 (1800). Chrysanthemum trifurcatum Barranp. in Barr, & Tras. FIL de l'Alg. p. 465 (1885 —90);, non Desk. FL atl. IT p. 281 tab. 235 f. 2 (1800). Exs: Bazansa PI d'Alg. 1855 n. 781; Caourerre Fragm. fl. alg. exs. n. 145. Distribution géographique. Région désertique de la Tunisie et de lAI- gérie orientale. Voici d'après les matériaux de l'herbier Cossox et du Muséum de Paris, les stations où la plante à été rencontrée jusqu'ici. A4/g. Prov. de Const: Entre Baniou et Bou-Saada (Resoup 1865); Col de Sfa; Biskra (Bazansa, LErranc); Oued Rir, Zaouïet Rihab (Zicxker 1864). — Tun.: Gaïsa (Doum. 1874); inter Chott El-Gharsa et Chebika (Lurourx. 1887); Bordj Gouifla (Doum. & Box. 1884); EI Hama (Djerid) (Lerourn. 1854); in collib. lapid. supra Kriz (Leroux. 1884); Aïn Kebirita (Rouparre 1879); Dj. Cherb près de l'Oued Taferma (Lerourx. 1884); in planit. dumos. inter EL Hamma et Fratis (Beni Zid) (Lerourn. 1884) !). Dans le Bull. soc. bot. Fr. IV pp. 17 & 18 (1857), Cosson donne la descrip- tion détaillée de deux espèces de Pyrethrum à ligules jaunes du nord-ouest de lA- frique, l'une vivace, que l’auteur rapporte correctement au Chrysanthemum macroce- phalum Viv., l'autre annuelle, qu'il identifie avec le Chrys. trifurcatum Dusr. Cette dernière identification, qui a ensuite aussi été acceptée par Barranpier et par Boxwær (IL ce.) n'est cependant pas exacte. L'exemplaire qui se trouve dans l'her- bier de Dusronrainms et d'après lequel est dessinée la figure du Chr. trifurcatum donnée dans le Æ/ora allantica, ne donne il est vrai aucun renseignement au sujet de la durée des parties souterraines, mais la forme des feuilles et la couleur brun foncé des appendices des éculles du péricline, qui est mentionnée aussi dans la description originale, prouvent avec une certitude suffisante qu'il appartient à l'espèce vivace. DeskonTaINES indique du reste son Chr. trifurcatum seulement dans les environs de Kairouan et c'est justement l'espèce vivace qui y à été rencontrée en plusieurs endroits par moi et par la mission botanique de 1883 tandis que l'espèce annuelle n'a été observée nulle part si loin vers le nord. Comme la plante décrite par DesronraINES est donc la même que celle de Vrvranr, et que le nom donné par le premier à la priorité, la dénomination Pyrethrum (Chr) trifurcatun (Disr.) Wauzp. doit être employée pour celle des deux espèces en question qui est carac- térisée par sa souche vivace et ses tiges ligneuses à la base (= Pyr. macrocephalum Coss.). Je désignerai sous le nom de Pyrethrum (Clhr.) deserticola la seconde espèce, qui a été correctement décrite comme annuelle par Cosson, et qu'on à appelée à tort jusqu'à présent Pyr. (Chr.) trifurcatum. P. trifurcatum [Dese. FI atl. IT p. 281 tab. 255 F. 2 (1800). sub Chrysan- themo (Vidi specim: orig.)} Wizzp. Sp. pl. tom. HT p. 2158 (1800); non Coss. & Dr. 7) Boxer indique aussi l'espèce en question dans deux stations tunisiennes situées en dehors de la région désertique, à savoir Dj. Bou-Hedma et Sfax; des exemplaires de ces localités ne se trouvent ni au Muséum ni dans l'Herb. Cossox. 100 Sv. Murbeck. nec Bonnet. — Chrysanthemum macrocephalum Viv. FI. lib. spec. p. 96 tab. 10 F 4 (1824); Barr. & Tras. FL de l'Alg. p. 466. — Pyr. macrocephalum Coss. & Dr. in Bull. soc. bot. Fr. IV p. 18 (1857); Bonner in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 223, pro pte. — Exs: Krazk Pl alg. sel. n. 54 Boure. PL d'Alg. 1856 n. 191; Barranv. PI. exs. 1888 n. 490. Distribution géographique. Région des hauts-plateaux du Maroc orien- tal et de l'Algérie; le centre !) de la Tunisie; la Tripolitaine ; la Cyrénaïque. — Mar: Sables à la Sebkha de Tigri (Warion 1866). — 4/g. Prov. d'Or: Dunes de sable mobile à Aïn-ben-Khelil (Kraz. 1836); DJ. Taëlbouna près Asla (Coss. 1856); Aïn Sefissifa (Coss. 1856); sables près Gouirat-Lesboua (Warron 186); descente du Fer- chich, so. d'Aflou, Dj. Amour (Roux 1880); El-Macta (Coss. 1896), Col de Founassa (Barr. 1888). Prov. d'Alg: Dj. Milogh au nord de Laghouat (Perraupière 1858); Dj. Baten et route d'Aïn Seba près Bou-Saada (ResouD 1869). — Tun.: Biar Chebika près Kairouan (Muxs.), Aïn Cherichira (Miss. 1883); ne. d'Aïn Cherichira (Miss. 1883); Aïn-er-Rhorab près de l'Oued Merguellil (Murs.)}; Zeram-El-Din (Miss. 1853); DJ. Gart-el-Hadid (Tuomas 1886); Dj. Bou-Hedma (Doum. & Bonx. 1884); in planit. ex- celsa inter Kasserin et Sbeïtla (Lxrourx. 1887); Khanget Segalas (Lerourn. 1887); in alv. exsice. Oued Zitouna (Lurourn. 1SS4). — Trip: In arenis marit. ad occid. urbis Tripolis (Lerourn. 1886). — Cyrén: Rochers de la rég. marit. à l'est de Dernah (Daveau 1875). Comme je l'ai fait observer sous P. deserticola, le Chr. trifurcatum Dusr. et le Chr. macrocephalum Viv. représentent une seule et même espèce. La plante tripo- litaine reproduite par Viviani (1. €), de même que les spécimens rapportés de Tri- poli par Lerourneux, présente à la vérité par ses tiges basses. ses feuilles à lanières courtes, etc. des différences de port très frappantes surtout vis-à-vis des individus extrêmement bien développés conservés dans l'herbier de DrEskoNTAINES et repro- duits dans son ÆVora atlantica: elle se rattache toutefois intimement par des inter- médiaires au type répandu en Algérie et en Tunisie. Chlamydophora pubescens {Dusr. F1 atl. IT p. 284 (1800), sub Cotula} Coss. & Dr. ap. Jamin PL alg. exs. 1852 n. 271; Coss. & Kraz. Bull. soc. bot. lîr. IV p. 279 (1897). — Tun.: El-Hafay; Bir Saad; Bou-Hamram. 10—-350 mm. Artemisia odoratissima Dusre. FL at. IE p. 263 (1800) (Vidi specim orig.). — Tun.: Plaines argileuses ete. Bled El-Aala; Bou-Haämram; entre Dj. Rhoda et Dj. Menkeb; Oglet Telemine ; entre Dj. Regouba et Dj. Mensof. 40—490 m. Senecio flavus [Desxe FI. simaica p. 27 (1834), sub Crassocephalo] Scaurrz Bir. in Wess & Berrn. Phytogr. canar. sect. Il p. 319 tab. 107 (1836—50) (A. Decaisner). — $S. Decaisnei De: Prodr. VI p. 342 (1837). — Tun.: El Hafay, c. 200 1. !) Les trois stations situées dans la région désertique tunisienne que BoNNer indique appar- tiennent, d'après les exemplaires qui en ont été rapportés, à l'espèce précédente, » l ; Contributions à la flore de la Tunisie etc. 101 5. lividus L. Sp. pl. ed. I p. 867 (1793). S. auriculatus Drsr. FL atl II p. 272 (1800); Bawranp. in Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 478. — S. œuritus Wivup. Sp. pl. tom. IT p. 1982 (1800). Le Senecio auriculatus Dusr.. décrit comme une espèce nouvelle dans le Æ/ora allantica et qui est resté jusqu'ici une species incognila, est, comme l’a montré l'exa- men de l'échantillon conservé dans l'Æerb. flore atlant. de DrsronraiNss, identique avec le S. lividus Li. La description assez détaillée de DrsronraINes s'applique aussi parfaitement à ce dernier, excepté en un point, à savoir en ce que Desron- TAINES, qui du reste, dans son Æ/ora atllantica, qualifie fort souvent de glabres des organes à poils courts et fins, attribue à sa plante «semen (= achænium) glabrum». Une circonstance qui à rendu encore plus diflicile l'identification du S. auriculatus Duse, est l'indication «Habitat in deserto». Le S. lividus n'a été en effet rencontré jusqu'ici que dans la région du Tell, et l'indication de Desronraines relative à l'habitat est due sans aucun doute à quelque méprise. S. leucanthemifolius Poir. Voy. en Barb. IT p. 238 (1789). Subsp. $. humilis Desr. FI. atl. IT p. 271 tab. 233 (1800) (Vidi specim. orig..). — Exs.: Bizzor FL Gall. & Germ. exs. n. 2081. — 47g.: Kroubs (Murs.). — Tun.: Région montagneuse du nord et du centre. (hardimaou (Lerourx. 1884); D]. Serd) (Murs.); Kessera (Murs); Guelaat Es-Snam (Lerourn. 1884). Calendula ægyptiaca Pérs. Synops. IT p. 492 (1807) (Desr. Tabl. de l'école de bot. du Muséum de Paris 1804 p. 100; nomen nudum!}; Borss. F1 or. III p. 419 (1879) & & &. — C. platycarpa Coss. in Bull. soc. bot. de Fr. IIT p. 564 (1856) (Vidi specim. authent.); nomen nudum!; Bawranp. in Barr. & Tras. FI de l'Alg. p. 477 (18S8—90). — C. stellata hymenocarpa Coss. L €. IV p. 282. — C! malvæ- carpa, C. subinermis, ©. Thapsiecarpa Pour, Nouv. mat, p. 33 & 34 (1874), — C gracilis Barranp. |. c; Bonner in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p 230 (1896); non De. Prodr. VI p. 453 (1837) — C. Palestina Bonner |. €; non Boiss. Diagn. ser. [ n. X p. 83 (1849) — Exs: Hezvr. Hb. gr. norm. n. 1042. Distribution géographique. Æspagne mérid. [Bords de la rivière Alme- ria (Boure. 1831); Maroc mér.-occ ; Algérie, les trois provinces, surtout dans le sud; Tumsie centr. d mér., depuis Sousse jusqu'à Douiret; Egypte: Arabie pétrée; Pale- stine; (rrèce. Dans le Cat. rais. Tun. Bonner rapporte les soucis microcéphales de Tunisie à deux espèces distinctes: ©. gracilis De. et C: Palæstina Boiss. Aucun de ces deux types orientaux n'a toutefois été rencontré jusqu'ici en Tunisie. Les exem- plaires considérés par Bonner appartiennent en réalité au ©. ægyptiaca PErs., que déjà Borssier (FL or. IIT) indique du reste dans le «Regnum Tunetanum». C'est à la même espèce qu'appartiennent aussi les Calendula d'Algérie qui se caractéri- sent en commun par des »capitules florifères très petits (1 em.), à ligules dépassant peu le péricline» et que pour ce motif Barranpiër réunit avec raison en un grope spécial. — De même que plusieurs autres espèces de ce genre, le Calendula «gyp- 102 Sv. Murbeck. liaca se présente sous des formes multiples, surtout par rapport à la configuration des achaines extérieurs. Ainsi ces derniers sont tantôt pourvus d'un rostre plus où moins long, qui, de même que le reste de l'achaine, est où bien étroit et non ailé, ou bien muni de larges ailes généralement dentelées; tantôt ils sont absolu- ment dénués de ce rostre, et alors ces achaines sont soit cymbiformes ou presque concaves en ampoules, soit pourvus de trois ailes étalées, subégales. Ces diverses modifications du fruit sont toutefois peu constantes et reliées entre elles par de nom- breuses transitions; si Pomer a fondé sur ces différences de nouvelles espèces, cela peut seulement s'expliquer par le fait qu'il n'a eu à sa disposition des exemplaires que d'un petit nombre de stations. Je ferai observer que la description de Persoon ne renferme rien relativement à la couleur des fleurons; la possibilité que cet auteur ait voulu désigner par ©. ægyptiaca la sous-espèce suivante n'est donc pas exclue. Quoi qu'il en soit, la dé- uomination de ©. ægypliaca demeure parfaitement appropriée comme nom collectif. Subsp. ©. ceratosperma Vrv. KI. lib. specim. p. 59 tab. XX fig. 2 (1824). —— C. Crista galli Viv. |. €. p. 59 tab. XXVI fig. 2. — C. Aegyptiaca Borss. El or. III p. 419 (1875), à p. p. — Exs: Aucn.-RLoy 1837 n. 3467; Hezvr. Hb. gr. norm. p. 914; Hib. gr. dimorph. n. 33 & 33 a. Distribution géographique. Tunisie mér-occid; Tripolitaine; Cyrénaïque ; Egypte; Grèce. J'ai vu des spécimens proveuant des points suivants. Tun.: Chen- neni, Boul Baba, Ouzereg etc. aux environs de Gabès (Murs.)}; El Hamma (Beni Zid) (Murs.}: Oued Oum Mezessar (Lerourn. 1884). — Trip: Circa Tripolim (Drex- son); Ghirau, in lapidicinis antiquis 14000 m. a Tripoli ad occident. (Lirourx. 1886). -- Cyrén.: Benghazi, Tereth (Daveau 1875); près la fontaine de Tereth (Da- veau 1876). — Egypte: Alexandrie (Dezize; Aucu.-Eroy; Krartx). — Grèce: In- sula Aegina, in campis mari finitimis (Hwvpr.); in collib. saxos. marit. prope Piræum (Hwzpr. 1892). Ce type bien décrit par Vivranr, du reste presque inconnu, se distingue des formes embrassées ci-dessus sous le nom de C. ægyptiaca par la couleur pourpre noi des fleurons. A en juger d'après mes observations dans la nature ainsi que d'après les matériaux d'herbiers dont j'ai disposé, ce type semble aussi se distinguer coustamiment par le fait qu'une partie au moins des achaines extérieurs se prolon- gent en un rostre plus ou moins long; cependant, comme il en peut aussi être de même dans les formes à fleurons Jaunes, j'ai trouvé plus correct de faire rentrer le C. ceratosperma sous le C. ægyptiaca. — Les achaines rostrés du C: ceratosperma sont en général étroits et non ailés; néanmoins on rencontre très souvent des in- dividus pourvus dans toute leur longueur de larges ailes, généralement dentelées ; de tels exemplaires représentent le © Crista galli Viv. 1. c. Xeranthemum inapertum [L. Sp. pl. ed. IT p. 1201 (1763), pro var. X. an- nu] Wizp. Sp. pl. tom. [I p. 1902 (1800). Contributions à la flore de la Tunisie etc, 103 Var, Reboudianum Verror Cat. pl. hort. Grenoble 1856 p. 46. -— Exs.: Soc. dauph. n. 154 & 154 bis; Cnourxrre Fragm. fl. alg. exe. n. 359. — Tun.: Dj. Serdj: Dj. Bellota; Maktar. 700—1300 m. Carduus pycnocephalus L. Sp. pl. ed. Il p. 1151 (1763). xs: Rercne n. 1859; Baransa PI d'Ale. 1851 n. 44: Cnourerre Fragm. fl. ale. exs. n. 351: Boura. Pyr. esp. n. 42. — Tun.: El Kef; D:ra Zriba au pied du Dj. Serdi. 600— 1000 mm. C. gætulus Pomez Nouv. mat. p. 275 (1875); Barr. & Tras. FL de l'Alg. p. 924 — OC. arabieus Boxer in Boxx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 237 (1896); non JacquiN Collectan. I p. 56 (1786), Ice. pl. rar. Î tab. 166: — Exs: Baransa PI d'Alg. 1853 n. 806; Lerourx. PL. ægvpt. n. 194. Distribution géographique. Région désertique et subdésertique de lA1- gérie et de la Tunisie; Egypte. — Alg. Prov. d'Oran: Asla (Coss. 1896); Aïn Sefra (see. Barranp.); d'Aïn-el-Hadjadj à Moghar-Tathani (Bonn. & Maury ISS8); Brezina (sec. Pomer). Prov. d'Alg: Ghardaïa (Coss. 1828). Prov. de Const: Graviers de l'Oued-Biskra à Biskra (BaLansAa 1853). - Tun: Iles Kerkenna (Doum. & Bon. 1884); Oudref (Doum. & Bonn. 1884); Métouia et Ouzereg aux env. de Gabès (Murs.}:; Di. Oum-Ali (Doum. & Bonx. 18K4); Sedada (Lirourx. 1884); EL Hamnma (Mur.); Hadedj (Matmata) (Lerourx. 1884); Zarzis (Lerourn. 1884); ad rupes supra vicum Douiret (Lerourx. 1887). — ÆEgyple mjfér.: In calcareis et inter segetes prope Ma- riout (Lerourn. 187$). Le Carduus getulus Pom. n'a été indiqué jusqu'ici qu'en deux points de lAI- gérie orientale. Les nombreux exemplaires de cette plante recueillis en Tunisie par les diverses missions françaises ont en effet été rapportés au € arabieus Jacquix, nom que portent aussi les étiqueltes des exemplaires égyptiens distribués dans les exsiccata cités ci-dessus de Lerourneux. La plante de Poux s'éloigne cependant beaucoup de celle de JacquiN par son axe primaire court, ramifié à la base et par ses feuilles non aranéeuses à la face inférieure. laineuses seulement le long des ner- vures, mais surtout par ses calathides assez largement ovoïdes, ses écailles du péricline insensiblement atténuées vers le haut, dressées aussi à leur extrémité, et enfin par ses lanières de la corolle notablement plus courtes par rapport au tube. Le vrai © arahiceus (Exs.: Serimrer Un. itin. 1835 n. 130; Aucr.-Eroy 1837 n. 3520), par ses calatlides étroites, cylindriques, ses écailles du péricline assez brusquement atténuées en une pointe étalée, etc. est très étroitement apparenté avec le (© py- enocephalus Li. dont Boïssiër (FI. or) en fait aussi une variété probablement avec raison. C. pteracanthus Durreu in Ducuarrree Rev. bot. I p. 361 (1845 100 m. 6) — Exs.: Cnourerre Fragm. fl. alg. exs. n. 154. — Tun.: Sousse. 5 C. macrocephalus Desr. F1 atl. II p. 245 (1800); Barr. & Traz- FI. de l'Alg. p. 526. — Tun.: Dj. Serdj; Kalaa Senobria; Maktar. 600—1200 m. 104 Sv. Murbeck. Silybum eburneum Coss. & Dr. ap. Baransa PL ale. exs. 1859 n. 484; in Bull. .soc. bot. de Kr. IT p. 366 (1855); Coss. Illustr. fase. VI tab. 142. — Tum.: Dira Zriba au pied du Dj. Serdj; Zaouïa Abd-el-Melek: Aïn Zouza; El Kessour. 450—1000 m. S. eburneum Coss. & Dr. >< Marianum (LL) Gærrx. — Nova hybr. — Plante moins blanchâtre que le $S. eburn., mais d'un vert plus pâle que dans le S. Mur. Feuilles caulinaires moins allongées et moins profondément divisées que dans le S. eburn., mais plus longues et à sinus plus profonds que dans le S. Mar., leurs lobes moins distants que dans le $. eburn., mais plus distinetement séparés les uns des autres que dans le $S. Mar., leurs épines moins longues et moins robustes que dans le premier, plus fortes que dans le dernier; lobe terminal des feuilles supé- rieures moins allongé que dans le S. eburn., mais plus long que dans le $S. Mar. Folioles extérieures de l'involucre à appendice muni d'une pointe épineuse très courte (dans le S. eburn. nulle ou presque nulle, dans le S. Mar. courte, mais bien développée); les folioles plus intérieures prolongées en une pointe épineuse très longue, très robuste, étalée où légèrement arquée-réfléchie, et dont la face supérieure est plus où moins canaliculée et d'un blanc grisätre (dans le S. eburn. la pointe épineuse moins rigide, sauf au sommet, toujours droite, dressée ou celle des folioles les plus intérieures à la fin horizontale, sa face supérieure plane ou peu concave et d'un blane d'ivoire; dans le $S. Mar. très rigide dans toute sa longueur, fortement arquée-réfléchie, à face supérieure très profondément canaliculée et d'un vert gri- sâtre). Achaines longs de 6,5 mm. gris, striolés de noir (dans le $S. eburn. de 6 mm., grisätres, moins striolés, dans le S. Mar. de T mm. presque noirs). Tumisie: Environs d'El Kef; quelques rares individus observés sur plusieurs points où les deux parents croissent emsemble. Facilement reconnaissable comme produit d'hybridation non seulement à cause de ses caractères morphologiques intermédiaires et du fait que sa présence est limitée aux points où les deux parents se trouvent, mais aussi à la circonstance que la faculté de reproduction sexuelle est considérablement réduite. Seulement 5 à 6 des grains polliniques se sont trouvés normalement développés, et dans les capitu- ., les que jai examinés je n'ai trouvé en moyenne qu'environ 10 achaines pourvus 0 d'embryon. Chez les parents, au moins 95 ‘% des grains polliniques sont normale- ment développés, et presque tous les achaïines, environ 150 à 250 dans chaque ca- pitule, possèdent un embryon bien formé. S. Marianum {L. Sp. pi. ed. I p. 823 (1753), sub Carduo] GxærTn. De fruct. IT p. 378 tab. 162 (1791). — Tun.: Zaouïa Abd-el-Melek; El Kessour. 450—1000 m. Onopordon nervosum Boss. Voy. en Esp. p. 357 tab. 108 a (1839—45); Waizik. & Lér. Prodr, #. hisp. I p. 178. — O0. Arabicum Jaca. Hort. vindob. vol. IT p. 70 tab. 149 (1772), Hoox. in Curris Bot. mag. tab. 3299; L. Sp. pl. ed. I p. 821 (1753), pro pte. Contributions à la flore de la Tunisie ete, 105 Subsp. ©. platylepis. Nova subsp. — A typo differt statura humiliore (altit, 3— 10 dim.), tomento uberiore, subniveo, nervis foliorum alarumque caulis mi- nus prominentibus, corollæ tubo paullo breviore, achæniis basi non attenuatis, sed præcique squamis anthodii minus numerosis, exterioribus mediisque 8—11,5 mm (in typo 3,5--6,5 mi.) latis, triangulari-ovatis et ovato-lanceolatis, sat subito in spi- uam breviorem validiorem alîtenuatis. — Klor, & fructif. Majo—Jul. Syn.: 0. platylepis Cossox in herb! O. Arabicum Boxxer in Moror Journ. de bot. VIT p. 10 (1894) & in Boxx. & Barr. Cat. rais. Tuu. p. 240 (1896); non Lan. nec Jaca. (LECE) Distribution géographique. Tunisie septentr.: Sardaigne? — Tun.: Envi- rons d'EI Kef, abondant (Murs.); Fondouk Souk-el-Tleta (Murs.); Aïn Zouza (Mure.); pour d'autres stations voir Cat. rais. Tun. p. 240. Déjà le fait que cé type répandu dans la Tunisie septentrionale n'a été ren- contré nulle part en Algérie suffirait à rendre douteux qu'il soit identique avec l'O. nervosum Boiss., qu'on trouve en Espagne et en Portugal. En revanche il ne paraît pas improbable que l'O. arabieum Morts (FE sard. IT p. 472) de Sardaigne soit la la même plante que celle de Tunisie; il serait d'un grand intérêt au point de vue de la géographie végétale de pouvoir trancher la question; dans les collections pu- bliques et privées qui ont été obligeamment mises à ma disposition à Paris il ne s'est pas trouvé de spécimens sardes, Amberboa ( Volutarella) tubuliflora. — Nova spec. — Annua. (Caulis erec- tus, 12-40 cm. altus, angulatostriatus, scabrido- vel araneoso-puberulus, a media parte vel jam a basi ramosus; rami suberecti vel infimi arcuato-adseendentes, gra- ciles, plerumque pleiocephali, apice breviter aphylli, axem primariunm sæpius supe- rantes. Folin scabrido-puberula, pinnatitida, basilaria ambitu obovato-oblonga, in petiolum attenuata, lobis oblongis angulato-obtusis, parce et obsolete dentatis; cau- lina sessilia. plus minus decurrentia, ambitu ovato- vel oblongo-lanceolata, lobis an- gustioribus, acutiuseulis; ramealia summa parva, sublinearia, inciso-dentata vel sub- integra. Calathia nune breviter nunc longius peduneulata, in paniculam laxissimam disposita. Anthodium obovatum, 12—15 mm.longum;squamæ lanccolatæ, villose, in apicem erectum, fusco-stramineum, acutum, sæpe subspinescentem attenuatæ, mediæ sæpius spadiceo-marginatæ. Corollæ omnes saturate rubro-purpureæ, numquam violaceæ:; flores neutri nulli vel pauci, 15-17 mm. longi, tubo glaberrimo, limbo in lacinias 3 vel 4 cire. 0,5 mm. latas, erectas, numquam stellato-patulas diviso; flores hermaphro- diti 6—7 mm. longi, tubo per totam longitudinem densissime sericeo- villoso, etiam in summa parte eylindrico, non turbinato, limbo in la- cinias D lineares primo erectas, denique involutas partito. Achænia cuneato obo- rata, 3,5—4 min. longa, vix costata, villosa, nigricantia; excavato-punctata, pappo 2,5—3,5 mm. longo coronata. —— Flor. & fructif. Mart.—Majo. Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund, T, VIIL 14 106 Sv. Murbeck, Syn.: Amberboa Lippii Wirrrx. in WKk. & L&e. Prodr. f. hisp. Il p. 169 (1870); BawranD. in Barr. & Traë. FL de l'Alg. p. 506 (1888 —90), pro pte.; Boxer in Bonx. & Barr. Cat. rais Tun. p. 242 (1896), pro pte. — Non Centaurea Lippii Lan. Sp. pl. ed. I p. 910 (1753). Volutarella Lippii Barzxz Spieil. f. maroc. p. 525 (1878). pro pte.; non Cass. Icon.: Tab, nostra VI fige. 17, 18. Exs.: Bourc. PI d'Esp. 1851 n. 1239; Hur., Porra & Rico It. hisp. 1879 n. 37; Porra & Rico It. [Il hisp. 1890 n. 15; Krarx PL tun. n. 91; TaugerrT It. cyren. 1887 n. 636; Aucr.-Eroy Sig, 1837 n. 3209 Gin Hb. Mus. Par. mixt. cum A. Lippül). Distribution géographique. Sud de l'Æspagne; tout le nord de l Afrique depuis le Maroc jusqu'en Egypte; Sinaï; Perse mérid. — Voici les stations d'où j'ai vu des spécimens de cette plante. Æxp. Granada: Loc. cult. arid. et ruder. circa Almeria (Hur., Porra & Rico 1879); loc. incult. in Sierra Alhamilla (Porra & Rr&o 1890); bords des champs entre Vera & Almeria (Bour&. 1851). — Mar: Plain of Marocco (Hook. 1871}; Oued Tensift (Isramim 1889). — A/g. Prov. d'Or: Bords des champs à Lalla Maghnia (Warron 1869). Prov. d'Alg.: Alger (Bové 1840). — Tun.: Entre Kairouan et l'Oued Bayla (Murs.); env. de Sfax (Ducourer), Bir Kha:- lifa (Douu. & Boxx. 1884); EI Hafay (Murs.)}; Bou-Hamram (Mure.); Sidi Boul Baba près de Gabès (Kraz; Murs), Redir Timiat (Doum. & Bonn. 1884); EI Hamma (Mure.);, Dj. Tebaga prope El Hamma (Lrerourn. 1884); inter Djerf Oum-el-Azir et Sembou (Lerourx. 1884); Bir-el-Ahmer (Lerourn. 1884); in Gaçr-el-Metameur et Henchir.Koutin (Lerourn. 1884); Dj. Matmata ad vicum Matmata (Lerourx. 1884); Zarzis (Lerourx. 1884); Douiret (Lærourx. 1887). — Trip: In palmetis prope Tri- polim, orientem versus (Lerourn. 1886). — Cyrén.: Versant nord de la Cyrénaïque, 20 kilom. ouest de Dernah (Davrau 1875); Wadi Derna (Tauerrr 1887). — Egypte : Sine loco indie. (Drerire). —- Sinaï (Aucn.-ErLoy 1837). — Perse mér.: Sine loco indie. (Aucn.-Erox). L'Amberboa que nous venons de décrire n'a été séparé nulle part dans son aire de dispersion très étendue de l'A. Lippit (L), auquel en fait il ressemble beau- coup pour ce qui est du port, de la forme des feuilles, ete. Il en diffère par ses périclines un peu plus longs (dans l'A. Lippii 9—11 mm.) et par ses achaines plus grands (dans l'A. Lippii 2,5—3 mm. de long), mais surtout par la forme et la cou- leur des corolles et par l’indument de celles du disque. Aïnsi dans l'A. #ubuhflora toutes les fleurs du capitule sont d'un brun rouge foncé, dans l'A. Lippii en re- anche les fleurs de la périphérie sont bleu violet !) et celles du disque bleu clair. Dans la première espèce les fleurs neutres sont en très petit nombre (1-4 dans chaque capitule, rarement 3 ou davantage) et font très souvent complètement défaut; dans l’autre elles sont assez nombreuses (10—17}); les lanières de leur limbe sont en outre toujours strictement dressés, presque conniventes dans la première, dans l'autre 1) Quand la plante est séchée, cette conleur passe au rouge rosé; dans les exemplaires d'her- biers cette différence est par conséquent moins marquée. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 107 plus ou moins étalées et divergentes pendant l'anthèse, à peu près comme dans le Centaurea Jaceu. Les fleurs hermaphrodites offrent le caractère différentiel le plus important (cf. Tab. VI figg. 17-20): dans l'A. fubuliflora leur tube est très abon- damment revêtu dans toute sa longueur de poils soyeux dressés et aussi cylindrique dans sa partie supérieure d'un diamètre légèrement plus grand; dans l'A. Lappii au contraire le tube est absolument glabre dans sa moitié inférieure et s'évase en enton- noir dans le haut. Comme nous le montrons plus bas, LiNNé à entendu par le nom de Centaurea Lippii exclusivement l'espèce suivante. A. Lippii {L. Sp. pl. ed. I p. 910 (1753), sub Centaurea] De. Prodr. VI p. 059 (1837); Boiss. Kl or. III p. 606 (1875); Barranp. in Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 506 (1888—90), pro pte.; Boxer in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 242 (1896), pro pte.:; non Wirzix. in WK. & L&r. Prodr. fl. hisp. IT p. 169 (1870). — Volutarella Lippii Cass: Bazz 1. €, pro pte. -— Exs: Bouré. PI. canar. 1855 n. 1375; Bazansa PI. d'Alg. 1853 n. 810; Korscay 1836 n. 127 & 782; It. syr. 1855 nu. 894; Lerourx. PI ægypt. 1877 n. 90; Bové Sinaï 1832 n. 114 Aucu.-ELoyx Sin. 1837 n. 3209 (in Hb. Mus. Par. mixt. cum A. tubuliflora)! Distribution géographique. Zles Canaries; Afrique seplentr., probable- ment dans toute son étendue !}; Sinaï. — Pour faire connaître plus exactement la répartition de cette plante, à laquelle on a réuni jusqu'iéi l'espèce précédente, Je citerai les localités d'où j'ai vu des spécimens. Z7. Can. Teneriffa: (Wegs, sine loco ind.), Guimar, in glareosis arvor. (Bour&. 1855). — Mar.: Oued Fonti (IBranim 1888); Chtouka (Marpocnée 187); Ighirmillul et Dj. Tafraout et Kerkar, montagnes à l'est du distr. de Tazeroualt (Marp. 1876) — Ag. Prov. de Const: Graviers l'Oued Biskra, rochers près Beni-Mora etc. aux env. de Biskra (JamiN; BaLansa; LEFRANC). — Tun.: Env. de Sfax (Ducourer); Bir Khlifa, Bir-el-Aja, Oued Eddedj (Doum. & Bonn. 1884); El Hafay, Bou-Hamram (Murs.); in pasc. ad turrem Nadour (Krarix 1859); Og:t Telemine pr. Dj. Fedjedj (Murs), Dj. Cheguieïga, Dj. Oum-el-Asker, Dj. Oum- Ali (Doum. & Bonn. 1884); Oued Zitoun (Lerourx. 1884); Oummeila inter Chott El-Fedjedj et Dj. Cherb-ech-Chergui (Lerourx. 1886); entre Gafsa & Gourbata (Doum. & Bonx. 1884); inter El Hamma et Chebika (Lerourx. 1887); in arenis deserti pr. Tozzer (Desr.) — Ægypte: Ramsès, in arenos. cult. (Lerourx. 1877); in monte Asrak prope Cahiram (Korscny 1836); désert de Suez (Bové 1837; Korscay 1855); sine loco indic. (OLivrer ; Quarrin-Dizzox; Korscny 1836). — Sinaï (Aucu.-Eroy 1837). Dans le Species plantarum, TanNé décrit son Centaurea Lippii de la façon sui- vante: «C. calycibus inermibus: squamis mucronatis, foliis pinnatifidis obtusis de- currentibus. — Amberboi, erucæ folio, minus Zsn. act. 1719 t. 10. —— Habitat in ?) D'après NyMAX (Consp. fl. eur. suppl. p. 184) LoracoNo mentionne lin Natural. sicil. 1884 p. 22 (sep.)) un A. Lippii var. subdiscolor dans l'ile italienne de Linosa, située entre la Sicile et la Tunisie; comme je n'ai eu à ma disposition ni échantillons, ni la description de LoJACOXoO, je n'ai pu trancher la question de savoir se cette forme appartient au véritable À. Lippiüi (L.) ou peut-être à l'espèce précédente. 105 Sv. Murbeck. Ægypto inter Alexandriam & Rosette. ©». La courte diagnose peut aussi bien s'appliquer à l'espèce précédente qu'à celle dont il est question ici, et comme en outre toutes les deux ont été constatées en Egypte, on pourrait être embarrassé de décider laquelle des deux espèces Lanné a en réalité entendu désigner. Mais comme on le voit, le Centaurea Lippit de Lanné est basé exclusivement sur la description et la figure données par Isnarp de l'«Amberboï Erucæ folio, minus»!)}, lequel, d'après cet auteur, a été découvert en Egypte, entre Alexandrie et Rosette, par le médecin Lrppr; grâce à la description excellente et détaillée d'Isxarp, aiusi qu'à la figure non moins instructive qui l'accompagne et qui représente un Amberboa à périclines courtement ovoïdes, à fleurs hermaphrodites glabres, à fleurs neutres nombreuses et à lanières du limbe étalées, etc. on n'a pas la moindre difticulté à reconnaître dans sa plante l'espèce qui a été désignée ci-dessus sous le nom d'A. Lippii. C'est donc uniquement cette espèce qui à été visée par Linné sous la dénomination de Cen- taurea Lippii. A. crupinoides [Desr. KI atl. [I p. 293 (1800), sub Centaurea] De. Prodr. VI p. 559 (1837). — Exs: Kraurx PI. tunet. n. 90 & 90 à. — Tun.: Dj. Baten-el- 300 m. Gueurn près Kairouan. 100 Centaurea Lagascæ Nyuan Svylloge fl. eur. p. 33 n. 48 (1854—5). — C. incana Lac. Gen. & sp. n. 397 (1816); non Desr. El. atl. II p. 301 (1800). — Tun.: EI Kef; sommet du Dj. Serdj; Maktar. 600 —1350 m. La forme récoltée par moi est à peu près identique avec la variété polyphylla [Pouæz, pro sp}; elle n'en parait différer que par ses feuilles tomenteuses sur les deux faces, canescentes ou blanches en dessous. C. pullata L. Sp. pl. ed TI p. 911 (1753). -— Exs: Crourerre Fragm. f. alg. exs. n. 298. — Tun.: Au pied du Kalaa-el-Harrat, €. 1100 m. — Corolles blanches, tube des étumines jaunâtre. C. acaulis L. Sp. pl. ed. I p. 914 (1753) (excel. loc. nat); Barmranp. in Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 498. La forme typique de l'espèce [Borss. Diagn. ser. II n. 3 p. 83 (1856); Barr. 1 ©; Bouré. PI d'Ale 1856 n. 6$|, qui est répandue dans l'Algérie occidentale, est indiquée par Bonner (Cat. rais. lun. p. 246) comme «commune dans toute la TFunisie»; les riches matériaux tunisiens du Muséum de Paris et de. l'Herb. Cosson appartiennent toutefois, comme ceux que j'ai recueillis, exclusivement à la sous- espèce suivante, qui remplace douc évidemment en Tunisie, de même que dans les régions avoisinantes de l'Algérie, la forme typique. Subsp. C. Balansæ Boiss. & Raœur. in Botss. L €. p. 82; Barran». L & — C. acaulis Drsr. FI. al. IT p. 302 tab. 243, nec non herb. — © choulettiana Pomer l) Danry p'IsxarD Deser, d'une nouv. Ambrette (in Hist. de l'Acad, r. d. se. Paris, Mém. de Math & Phys, 1719" p: 169 tab:10} Contributions à la flore de la Timisie ete. 109 Nouv. mat. p. 31 (1874). — C. acaulis Var. & Balansæ Bonxer 1. c. — Exs.: Caovu- Lerre Fragm. fl. alg. exs. n. 149. C. furfuracea Coss. & Kraz, in Bull. soc. bot. Fr. IV p. 363 (1857); Coss. Ilustr. fl. atl. fase. VI p. 67 tab. 140. — Exs.: Kmarx PI. alg. sel. 1858 n. 60. — Tun.: Entre Mehamla et Dj. Fedjedj. 30 —100 m. C. contracta Viv. FIL lib. specim. p. 58 tab. 24 figg. 1, 2 (1824); BarRATTE in Coss. Illustr. fl atl. fasc. VI p. 64 tab. 138. — Tun.: El Hafay, Dj. Regouba. p—200 m. C. dimorpha Viv. FI. lib. specim. p. 38 tab. 24 fig. 3 (1824) («bimorpha»). — Exs.: Bazansa PL d'Ale. 1853 n. 797. — Tun: Dra-el-Karroudja près Kairouan. D—100 m. Crupina Crupinastrum [Momis FI. sard. IT p. 443 (1840 —3), sub Centaurea] Vis. El dalm. Il p. 42 tab. 51 f. 3 (1847). — Tun.: Dj. Bellota; Souk-el-Djema. 1000—1200 m. La plante des deux localités mentionnées est caractérisée par ses corolles à peine exsertes et d'une longueur de 9-11 mm. seulement (cf. Boïss. FIL or. IT); la même forme x été distribuée dans les exsiccata de la Soc. dauph. 1878 n. 1697 (non bis) et de Sir. & Ri@o [ter cypr. 1880 n. 298. Carthamus coeruleus L. Sp. pl. ed. I p. 830 (1753). Var. tingitanus {L. Sp. pl. ed. Il p. 1163 (1763), pro sp.]. — Exs.: Toparo FI. sic. exs. n. 220; Boure. PI. d'Esp. 1849 n. 264 — Tun.: Entre Maktar et Souk- el-Djema. €. 1000 m. C. strictus [PomeL Nouv. mat. p. 278 (1879), sub Onobroma] Barranp. in Barr. & Tras. FI. de l’Alg. p. 510 (1888 —90). Cette plante, indiquée par Bonner (Cat. rais. Tun. p. 250) à Guelaat Es-Snam, en Tunisie, doit être exclue de la flore de ce pays, puisque les échantillons rap- portés de ladite montagne appartiennent en réalité au © calvus (Boiss. & Revr.) BaTranD. Catananche lutea 1. Sp. pl. ed. I p. 812 (1753). — Tun.: Maktar; Dj. Baten- el-Gueurn. 150 —950 mn. C. coerulea L. Sp. pl. ed. I p. $12 (1753); Rercus. Ie. fl. germ. vol. XIX tab. 12 £ 1. — Tun.: Broussailles des montagnes. Dyr-el-Kef: Dj. Bellota. 900 -1200 m. Cichorium Intybus L. Sp. pl. ed, I p. S13 (1753). Var. glabratum [Press F1 sie. I p. XXXII (1826), pro sp.]. — Exs.: Herpr. Hb. græc. norm. n. 329. — Tun.: Terrains calcaires. El Kef; entre Zaouïa Abd-el- Melek et Aïn Senobria. 600-700 m. 110 Sv. Murbeck. En Tunisie, le C. pumilum Jaca. a été jusqu'ici le seul représentant du genre Cichorium. Hyoseris scabra L. Sp. pl. ed. I p. 809 (1753). - Exs: Baransa PI d'Alg. 1852 n. 569: Toparo FI. sic. exs. n. 944. — Tun.: Sousse, c. 10 m. Hedypnois cretica [L. Sp. pl. ed. I p. 810 (1753), sub Hyoseride] Wizzp. Sp. pl. tom. III p. 1617 (1800); Wrezx. & Lér. Prodr. #. hisp. IT p. 207. — Tun.: Très répandu. | Subsp. H. tubiformis Tex. FI. nap. II p. 179 tab. 73 (1820), Rercms. Ie. ff. germ. vol. XIX tab. 10. — Exs.: Tonaro FI. sic. exs. n. 546; Scnuurz Hb. norm. nov. ser. n. 2760. — Tun.: Lieux sablonneux. Hammam-el-Lif: Sousse; Oued Bayla près Kairouan; Gabès. 0—100 m. Subsp. H. monspeliensis Wizzp. Sp. pl. tom. HT p. 1616 (1800). — A. po- lymorpha De. Prodr. VII p. 81 (1838); Rercus. Ic. fl. germ. vol. XIX tab. 11 figg. I, IL, V. — Tun.: Dunes cultivées à Sousse, 5—10 m. Les sous-espèces n'étaient pas encore signalées en Tunisie. Rhagadiolus stellatus Gzærrn. De fruct. II p. 354 tab. CLXVIT (1791); Barranp. in Barr. & Tras. FI. de l’Alg. p. 532. Forma hebelænus Dec. Prodr. VII p. 78 (1838). — Alg.: Biskra. — Tun.: Entre Tunis et la Goulette; Sousse; Kessera. 0—800 m. Le Rh. edulis Gærrn. L c., que BarranbiEr considère avec raison comme spé cifiquement distinet du AA. stellatus, ne paraît pas avoir été rencontré jusqu'ici en Tunisie. Il se trouve, dans le nord-ouest de l'Afrique, non seulement en Algérie, mais aussi dans le Maroc [Dj. Sadig près Mekinez (Granr 1888; Hb. Mus. Par.)|, où il n'est pas indiqué par Bazx dans le Spicilegium fl. maroc. Seriola ætnensis 1. Sp. pl. ed. IT p. 1139 (1763). — Exs.: Caouzerre Fragm. fi. alg. exs. n. 359; Toparo F1 sic. exs. n. 679. — Tun.: EL Ayaïcha. 5—1000 m. S. lævigata L. Sp. pl. ed. IL p. 1139 (1763). — Exs: Caouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. 158; Bazansa PL d'Alg. 1853 n. 780; Bourc. PI d'Alg. 1356 n. 83. — Tun.: Montagnes calcaires. Dj. Bellota; Maktar. 900—1200 m. Thrincia tuberosa [L. Sp. pl. ed. I p. 799 (1753), sub Leontod.] Dec. FL fr. tom. IV p. 52 (1805). — Tun.: Kessera. 700—900 m. Urospermum Dalechampii {[L. Sp. pl. ed. I p. 790 (1753), sub Tragopogone] F. W. ScHmipr Samml. phys-oek. Aufs. I p. 276 (1795). — Tun.: Entre Fondouk Souk-el-Tleta et Maktar: Bled El-Aala; entre Sousse et Sidi-el-Hani. 20—1100 m. U. picroides [L. Sp. pl. ed. I p. 790 (1753), sub Tragopogone] F. W. Scamipr 1. ce. p. 275 (1795). — Tun.: Sousse. 0—20 m. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 111 Tragopogon australe Jorp. Cat. hort. Dijon 1848 p. 32; Grex. & Gonr FI. de Fr. IT p. 312; Wieux. & L@&. Prodr. fl. hisp. II p. 226; Barr. & Tras. F1. de l'Alg. p. 549. — Exs: Boura. Env. de Toulon n. 258; Brzcor n. 3876. T'un.: Broussailles sur le plateau du Dryr-el-Kef, €. 1000 m. Un représentant du genre Tragopogon était inconnu jusqu'ici en Tunisie. Geropogon glaber LI. Sp. pl. ed. IT p. 1109 (1763); Rercue. Ie. fl. germ vol. XIX tab. 28 figg. I—II. Tun.: Moissons etc, entre Aïn Zouza et Maktar, 800—900 m. Scorzonera undulata Vanr Symb. bot. IT p. 86 (1791); Barr. & Trag. FI de l'Alg. p. 548. — Exs: Crourerre Fragim. fl. alg. exs. n. 159. — Tun.: Collines calcaires à Maktar, €. 950 m. Var. deliciosa [Guss. Ind. sem. hort. Boccad. an. 1825 p. 11 & FL sie. syn. I p. 389, pro sp. Barr. & Trag. L €. pro sp.] — Tun.: Broussailles du Dyr-el- Kef, e. 1000 m. Var. alexandrina |Borss. FI. or. III p. 760 (1875), pro sp; Barr. & Tras. l. ©, pro sp.] BARRAïTTE in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 262 (1896) — Exs.: Bazansa PI d'Alg. 1853 n. 772; Cnourerre Fragm. fl. al. exs. n. 265. — Tun.: Oued Bayla près Kairouan. 0—350 m. Sc. brevicaulis Var Symb. bot. IT p. 88 tab. 44 (1791). — Sc. corono- pifolia Desr. FL atl. IT p. 220 tab. 212 (1800). — Tun.: Dj. Serdj; Dj. Bellota. 300-1200 m. Sonchus tenerrimus L. Sp. pl. ed. I p. 1794 (1753). Var. annuus Lanes Pug. pl. hisp. p. 150 (1860—1); Wivrx. & Lé&r. Prodr. A. hisp. IT p. 241. — Tun.: Kaïrouân; El Hafay; Dj. Aziza. 80—250 m. Zollikoferia nudicaulis |L. Mantissa p. 278 (1771), sub Chondrilla] Borss. FI. or. III p. 824 (1875) — Exs.: Baransa PL d'Alo. 1853 n. 789; Kmrazrx PI. tun. n. 2635 & 263 a. — Tun.: Bou-Hamram; El Hamma. 0--350 m. Picridium tingitanum |L. Sp. pl. ed. 1 p. 791 (1753), sub Scorzonera) Desr. FI. atl. IT p. 220 (1800); Power Nouv. mat. p. 6 (1874); Barranp. in Barr. & Tras. FI. de l’Alg. p. 559 — Non Borss. F1. or. IT p. 827 (1875); nec BARRATTE in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 267. — Exs.: Boura. PI. d'Esp. 1849 n. 308. Distribution géographique. Portugal mérid. [Cabo de Sño Vincente (Wezwirscm 1847 n. 9571); Espagne mérid.: Maroc seplentr. [Bab El-Aloun à Rabat (Granr 1886); le long de la route de Larache à Fez (Mellerio 1886): Tanger (Scrous- BOB; SALZMANN); Algérie (littoral oranais). Le Picridium hingitanum (L.) Desr. qui est caractérisé entre autres par sa ra- cine vivace !) et ses achaines intérieurs de 3,5—4,5 mm. de longueur, à côtes presque ) Conformément à la description de HERMANNUS [Horti acad. lugd.-bat. cat. p. 657 (1687), cum icone p. 659) LINNÉ indique son Scor-onera fingituna comme annuel; son indication, également 112 Sv. Murbeck. lisses et très saillantes, ce qui fait que leur coupe transversale a presque la forme d'une étoile, ne se trouve, comme on le voit ci-dessus, que sur la côte méridionale de la péninsule ibérique et dans les parties du continent africain situées en face. Dans le Cat. rais. Tun. Barrarre enregistre un Picridium tingitamum Dxsr. désigné comme vivace et l'indique comme «commun sur toute la côte orientale de la Tu- nisie»; les matériaux recueillis en Tunisie aussi bien par moi que par les diverses missions françaises représentent cependant exclusivement l'espèce suivante toujours annuelle. A cette dernière appartient aussi le P. fingitanum indiqué en Orient par SigrHorP & Lixprey (Flora græca vol. VIIT p. 67) et Boissrer (1. c.), ce que mon- trent aussi bien les descriptions données par ces auteurs que la figure très instruc- tive (pl. 792) du Flora Greca. D'après les matériaux dont j'ai disposé le P. Hingi- tanum indiqué par Scauzrz dans les Canaries appartient également à l'espèce ci-dessous. P. orientale [L. Sp. pl. ed. II p. 1113 (1763), sub Scorzonera] De. FIL. fr. vol. IV p. 16 (1805) & Prodr. VII p. 182 (1838). — P. tingitanum Scnurrz Bip. in Wzzs & Brrrn. Phyt. canar. sect. II p. 451 (1836—50); Boxss. EI. or. IT p. 827 (1875), à & 6: Barrarre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 267; non Drsr. — P. discolor Pomez Nouv. mat. p. 6 (1874); BarranD. in Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 559 (excl. syn. Hocxsr). — Icon: FI. græca tab. 792. — Exs.: Bourc. PI. canar: n, 922; PI d'Esp. 1850 n. 760, 1852 n. 1602; Hur., Porra & Rico It. hisp. 1879 n. 886, KRaz. PI tun. n. 104 Sinr. & Rico It. eypr. 1880 n. 286; Scrrmr. Un. itin. 1835 n. 330; Aucu.-Eroy Hb. d'Or. n. 1067; 1837 n. 3409; Korscony It. syr. 1855 n. 430; Born. It. pers.-ture. 1892—3 n. 450. Distribution géographique. Baléares [Majorca (Came. 1825); Espagne mérid. (Malaga, Almeria, Murcia); Les Canaries |Ténérifte, ete. Maroc mérid. [Mo- gador (Barzaxsa; Hook.: Isranim)}; Amaluz et Tidli Ighichan, montagnes dans le distr. d'Ida Ouchemlal (Marp. 1876); Oued Debeny (Mar. 1879); Tamelat (Marp. 1875); Oudjan (Marp. 1875); env. d'Agadir (Tsranim 1877); Algérie (Oran et le sud des trois provinces); Tunisie (voir Barrarre, L €); Zripolitaine [Ghiran, in lapidiei- nis antiquis 14000 mn. a Tripoli (Lerourx. 1886); Cyrénaïque [Benghasi (Runmer); sables marit, à Dernah (Davreau 1875); Ægyple [Alexandrie (Krark); Caire (Bové); entre Caire et Suez}, Sinaï; Palestine: Chypre: Asie Mineure ; Arabie |Mascate (Aucr.- Evox)} Perse mérid. {ins Hormus (Bornu.); Afghanistan (Grifith}; /nde (Voy. de Jacquemonr n. 7$). Cette espèce, que Boïssier (l. €.) indique aussi dans le Maroc, n'a du reste été signalée jusqu'ici qu'en Orient. Dans l'Occident elle a en effet passé sous le nom de P. hingilanum ou bien, comme en Algérie, elle a été désignée sous le nom de P. discolor, donné par Power. La plante se distingue du P. fingitanum surtout par sa racine constamment annuelle et par ses achaines intérieurs longs seulement empruntée à HERMANNUS, «Habitat in Tingide> prouve néanmoins qu'il a eu en vue la plante vi- yace dont il est question ici, Contributions à la flore de Ja Tunisie ete. 113 de 2—3 mm. à côtes plus tuberculeuses et moins saillantes, donnant par consé- quent une coupe transversale quadrangulaire. Elle se présente du reste sous deux formes de port assez différent, l'une à tige dressée, plus ou moins prolongée (P. tingitanmum, % Boiss. L €, P. discolor Pom.) l'autre à axe primaire çourt ou presque nul et à rameaux et pédoncules courts et étalés (P. ing. & minus Boiss.);, à la der- nière forme appartient probablement aussi le P. Sahara Pom. Nouv. mat. p. 262 (1875). Crepis radicata Korsk. FI. æg-arab. p. 145 (1775). — (! senecioides Borss. FL. or. III p. 852 (1875). — Exs: Lerourx. PI. æg. n. 197. — Tun.: Lit d'un oued desséché à Sakket, €. 400 m. : Var. Kralikii |Pomez Nouv. mat. p. à (1874), pro sp. sub . Les auteurs récents signalent le C. grandiflora en Corse, en Sardaigne, en Sicile (?) et parfois aussi sur le territoire de la péninsule italienne. Mais je n'ai trouvé nulle part l'indication de localités déterminées, et pas plus l'herbier Cosson que le Muséum de Paris ne possèdent de spécimens provenant de l' Italie ou des iles mentionnées ci-dessus. Je ne serais pas éloigné de croire que les exemplaires de VIvVIANI proviennent d'Afrique, 4 Sv. Murbeck. Exs.: KRaz. PI tun. n. 282; BaLansa PI. d'Als. 1852 n. 593; Bourc. PI. d'Alg. 1856 n. 79 (in Hb. afr. Mus. Par. mixt. c. præced.); Rel. Mari. n. 1452; Macwrer F1 sel. exs. n. 8551. Distribution géographique. Algérie: Le nord des trois provinces. — Tunisie: Dj. Ahmar près Tunis (Barrarre 1888); Dj. Bou-Kourneïn (Mvues.); in rupestrib. umbr. Dj. Zaghouan (Krazrx 1854). Convolvulaces. Convolvulus Durandoi Pomez Nouv. mat. p. 85 (1874); Barr. & Tras. FI, de l'Alg. p. 592. Cette espèce paraît assez répandue sur les côtes de l'Algérie; les collections du Muséum renferment des exemplaires à ranger ici des stations suivantes, non indiquées par Barranprer, L c.: Philippeville (Dr. 1840); Bône (Sreinnerr 1834); Plaine de Bône (Dr. 1841). C. supinus Coss. & Kraz. in Bull. soc. bot. Fr. IV p. 400 (1857). — Tun.: Entre Dj. Dissa et Dj. Regouba; Dj. Aziza. 30—200 m. C. tricolor L. Sp. pl. ed. I p. 158 (1753), pro max. pte. — OC. pseudo-tricolor Viv. Ann. bot. I. 2. p. 164 (1804); Berroz. F1. ital. II p. 450 (1835); Arcanc. Comp. fl. ital. p. 479 (1882). — C. fricolor B hortensis Barrann. in Barr, & Tras. FL de l'Alg. p. 594 (1888—90). — Icon.: Curr. Bot. mag. I n. 27; FL. d. serres III n. 298; Rec. Îc. fl. germ. XVIII tab. 137 £. I & IL — Exs.: Top. F1. sic. exs. n. 530: Brzior F1. Gall. & Germ. exs. n. 3434; Scauzrz Hb. norm. nov. ser. n. 1626. Les rapports de cette espèce avec la suivante sont à plusieurs égards impar- faitement connus. Déjà au sujet de la nomenclature, il règne une grande incerti- tude. C’est ainsi que des phytographes italiens, tels que Gussowe et BErRToLoNI, considèrent non pas l'espèce dont il est question ici, mais la suivante, comme étant le C. tricolor de Lainné, et BATrANDiER exprime une opinion analogue. Laquelle des deux plantes Linxé a-til réellement eue en vue? Sa diagnose (1 c.) ne fournit aucun éclatrcissement à ce sujet. Quant à son indication d'habitat: » Habitat in Africa, Mauritania, Hispania, Sicilia», »Africa» peut s'appliquer à toutes les deux espèces, mais »Mauritania» et »Hispania» seulement à celle appelée ci-dessus ©. éri- color ‘), et enfin »Siciliay ou bien au C. Cupanianus Top., ou au C. meonanthus Horrmea. & Lx Il ressort déja de là que le nom spécifique de Linwé est collectif, mais qu'il s'applique en premier lieu à la plante représentée dans les iconographies mentionnées ci-dessus et distribuée par Tonaro, Brivor et Scxuzrz sous les numéros indiqués. ŒEnfin si l'on consulte les sources citées par Linné, et spécialement Morison Pl. hist. univ. Oxon. pars IL p. 17 tab. 4 fig. 4 (1680), on se convainc ?) sHispania» peut s'appliquer peut-être aussi au C. meonanthus Horrma@. & LK., mais non pas au C. Cupanianus Top, Contributions à la flore de la Tunisie etc. 5 encore davantage que, si le nom de Convolvulus tricolor L. doit être conservé comme désignation d’une des deux espèces en question, ce doit être pour celle à grandes fleurs, cultivée depuis des siècles comme plante d'ornement, et non pas pour celle qui suit !). Distribution géographique. Par suite de l'incertitude de la nomen- clature et du fait que dans certaines régions, p. ex. en Tunisie, on n’a pas observé les différences morphologiques que présentent les deux espèces en question, leur aire de dispersion n'est aussi qu'imparfaitement connue. C’est pourquoi nous indi- quons ici les localités africaines dont nous avons vu des spécimens. Maroc: Envi- rons de Casablanca (Merrerro 1888); Larache (Mezrer1o 1886); Tanger (Hb. Coss.); Tetuan (Bazz); Mekinez, Fez, Zerhou et Moley-Jacoub (Granr 1887); vallée de l'Oued Mikès et plaine de l'Oued Reddem (Granr 1888). — Algérie. Prov. d'Or.: Col de Nedroma (Bourc. 1856); plaine de l’Isser entre Oran et Tlemcen (Jourpan 1864); pr. Oran (Deresrre 1842). Prov. d'Alg.: Collines de la Maison Carrée etc. pr. Alger (Bové; Rousse). — Tunisie: Ksar-el-Malteï (Miss. bot. 1883); Dj. Nadour NO. de Bizerte, Dj. Ahmar et Bordj Toum (Barrarre 1888); Medjez-el-Bab (Roux; Barramrre); Béja gare et Sidi Zehili (Barrarre 1888). — Du reste, le C. éricolor ne se trouve sûrement à l’état spontané qu'en Portugal et dans le centre et le sud de l'Espagne. Dans une partie des stations que nous venons d'énumérer, il est possible qu'il soit échappé de jardins, comme en beaucoup d'endroits de l'Europe méridionale. Les différences entre le C. fricolor et le C. Cupanianus seront indiquées sous ce dernier. C. Cupanianus Tonaro FI. sic. exs. n. 19 (absque diagn.) et in Ann. sc. nat. de sér., Bot., XX p. 304 (1863), excel. syn. Morts. — C. fricolor Guss. FI. sie. prodr. I p. 239 (1827) (Vidi specim.-auth.) et F1 sic. syn. I p. 243 (1842); Berroz. F1. ital. II p. 449 (1835); Arcanc. Comp. d. fl. ital. p. 479; Barranp. in Barr. & Trag. FL de l'Alg. p. 594 (a); LiNNÉ pro min. pte.l — Icon.: Rercus. Ie. fl. germ. XVIII tab. 137 £. LIL — Exs.: Top. 1. c.; Scauzrz Hb. norm. nov. ser. n. 1427; Cnow- LETTE Fragm. fl. alg. exs. n. 163; Soc. dauph. n. 185. Distribution géographique (d'après les exemplaires du Muséum de Paris, de l’herb. Cosson et de l'herb. Drake per CasriLro). Algérie. Prov. d'Or.: Env. d'Oran (Marsizzy 1850); Mostaganem (Bazansa 1848). Prov. d'Alg.: Medeah (Coss. 1854); Blidah (Gouexr); Douera (Barrau 1840); Alger (Bové 1838); env. d'Aumale. Prov. de Const.: Dj. Sidi Mécid (Resoun 1873); Smendou (Dr. 1840); env. de Constantine (Dr; Crourerre); vallée du Bou-Merzoug à 18 km. SE. de Const. (Vernanez 1858); Tebessa (Lerourx. 1862); Youkous, in faucibus (Leroux. 1884); Bône (Srersaerz; Trisour); La Calle (Lerranc). — Tunisie: Entre Le Bardo !) Si GussoNE et BERTOLONI ont exprimé une opinion contraire, cela provient évidemment de ce que LiINNÉ place son C. tricolor aussi en Sicile, où l'espèce qu'il a eue essentiellement en vue fait défaut et est remplacée par le C. Cupanianus. 6 Sv. Murbeck. et Le Belvedere (Barrarre 1888), Hammam-el-Lif (Miss. bot. 1883); Bahirt-Mournak (Roux 1881); Dj. Reças (Lerourx. 1884); Fernana (Roserr 1885); Souk-el-Arba (Rogerr); Dechera Zriba, Zaouïa Sidi Abd-el-Melek, Aïn Zouza et Maktar (Murs.); in jugo inter Guelaat Es-Snam et Guelaat Rebiba (Lerourx. 1886); Oudref (Lerourx. 1886); dunes de Gabès (Murs). — France. Dép. de l'Hér.: Montagnac (Brcue) (spont.?); dans un champ près du domaine de Farlet près Mèze (Bicne 1872) (spont.?). — Sicile: Palermo (Tonaro; Loracono); Misilmeri (Tonaro), Falconara (Losacono 1882); sine loco indic. (Gasparinr 1840). — Crimée: Sébastopol (Sarxr Supéry 185) (spont.?). Cette espèce, qui jusqu'ici n'a pas été distinguée en Tunisie du C. tricolor, en diffère par ses rameaux plus couchés et ses fleurs un peu plus petites, maïs avant tout par la forme complètement différente du calice (cf. figg. 1—4 pl. VIT). Dans les deux espèces, les sépales se composent d’une partie inférieure passablement étroite et un peu cartilagineuse, et d’une partie supérieure plus large et herbacée; mais tandis que dans le C. fricolor cette partie herbacée est toujours plus courte que l'inférieure, dans le C. Cupanianus on la trouve au contraire de deux à trois fois plus longue que cette dernière; en outre, la partie supérieure, herbacée, qui dans le C. tricolor est largement arrondie-triangulaire et brusquement contractée en une courte pointe, est lancéolée dans le C. Cupanianus, et insensiblement atténuée vers l'extrémité. Une autre différence entre les deux espèces consiste en ce que dans le C. tricolor les filets les plus courts des étamines dépassent, eux aussi, le som- met des sépales pendant l’anthèse, ce qui n'est pas le cas dans le C. Cupanianus. Le C. meonanthus [Horrusec. & Link FI. portug. I p. 369 tab. 69 (1809); Berroz. F1 ital. Il p. 451; Guss. F1. sic. syn. I p. 243; Arcanc. Comp. fi. ital. p. 479. — Exs.: Toparo F1. sic. exs. n. 922; Revercx. Pl. d'Andal. 1889 n. 313], qu'on trouve en Sicile, au sud du Portugal et de l'Espagne, et qu'on rencontrera peut-être aussi un jour sur territoire africain, est étroitement apparenté aux deux espèces précédentes; il s’en distingue, comme on le voit par les figures 5 et 6, pl. VII, par le fait que les sépales sont de consistance cartilagineuse jusqu'à leur sommet (la partie supérieure, herbacée, ne s’est pas développée) et de plus ne sont pas revêtus de longs poils étalés, mais sont soit glabres, soit pourvus sur le dos de courts trichomes apprimés. Enfin les fleurs sont plus petites et les filets des éta- mines environ deux fois plus longs que les sépales. C. undulatus Cav. Ic. & descr. IL p. 39 tab. 277 fig. 1 (1794). — C. evol- vuloides Desr. F1. atl. I p. 176 tab. 49 (1798). — Tun.: Au pied du Dyr-el-Kef; Souk-el-Djema. 700—1050 m. C. siculus L. Sp. pl. ed. I p. 156 (1753); Barr. & Tras. FI. de l’Alg. p. 594. — Le type de l'espèce (Tonaro FI. sie. exs. n. 1328; Boura. PI. d'Esp. 1851 n. 1295) est répandu dans tout le nord-ouest de l'Afrique, aussi dans l'intérieur. Var. flexuosus [Pomez Nouv. mat. p. 84 (1874), pro sp; Barr. & Tras. L. c.]. — Cette variété, signalée jusqu'ici seulement en Algérie, se trouve aussi dans les Contributions à la flore de la Tunisie etc. T Canaries |[Fuerteventdra (BourG. PI. can. n. 887), au Maroc [Env. de Casablanca (Mæeuzerio 1887)) et en Tunisie [El-Haouiria (Miss. bot. 1883); Hammam-el-Lif (Murs. & On); Porto Farina (Lerourx. 1884)|; elle ne paraît pas s'éloigner beau- coup des bords de la mer. C. pseudo-siculus Cav. Deser. pl. demostr. p. 97 (1802). — C. elongatus Wario. Enum. pl. hort. berol. p. 205 (1809); Wess & Berrx. Phyt. can. sect. III p. 24; Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 595. — C. refractus Pomez Nouv. mat. p. 84 (1874). — Icon.: Bot. reg. VI tab. 498. — Exs.: Bazansa PI. d'Alg. 1852 n. 359. — $.0. du Maroc: Tamelat, Dar Ould Delimi, Chtouka et Oudjan (Marpocnée 1875); Foumalili et Montagnes de Siggrat et Ghiliz jusque vers Ighirmillul (Mar- pocHÉE 1816). L'espèce n'était connue jusqu’à présent que dans les Canaries et dans l’ouest de l'Algérie. ; C. fatmensis Kunze in Flora 1840 p. 172; Boss. F1 or. IV p. 109 — Pays des Touareg: Lac Menkhough (Gurarp Miss. d'explor. du chem. de fer trans- sahar. n* 101 & 106). Dans le nord-ouest de l'Afrique, cette espèce désertique n'était signalée jusqu'ici qu'en Tunisie et dans le Sahara constantinois; les exemplaires susmen- tionnés ont été rapportés par Bonner (Nouv. Arch. du Muséum d'Hist. Nat. V. 2° sér. p. 144) au C. althæoides L. Boragineæ. Nonnea heterostemon. — Nova spec. — Annua. Caulis 13—20 cm. altus, basi ramosus, ut rami arcuato-adscendentes pilis patentibus, quam in specie sequente brevioribus, dense hispido-hirsutus. Folia pilis sat brevibus birsuta, fere non nisi margine tuberculato-setosa, inferiora oblongo- vel lineari-lanceolata, basi longe attenuata, media oblongo-, superiora cordato-linearia; bracteæ triangu- lari-lanceolatæ vel lanceolato-lineares, undique dense glandulosæ et hirtellæ, non nisi margine tuberculato-setosæ. Flores pedunceulis 6—9 mm. longis, denique arcuato-deflexis insidentes. Calyx vix ultra medium partitus, post anthesin basi ventricosus; laciniæ 5—7 mm. longæ, sub anthesi lanceolatæ, postea lanceolato-triangulares. Corolla infundibuliformis, 8—12 mm. longa; tubus rectus, albidus, sub finem anthesis calycem æquans vel parum superans; laciniæ limbi suberectæ, semiorbiculares, ut faux nuda et gla- berrima atropurpureæ. Stamina ad faucem inserta; filamenta valde in- æquilonga, quatuor nempe 1,5 mm., limbum haud excedentia, quin- tum (medianum?) 4—45 mm., e limbo longe exsertum, incurvatum; antheræ oblongo-lineares, 3 mm. longæ, quatuor erectæ, parte infima in- clusa, quinta tota exserta, incumbens, versatilis. Stylus sub finem anthesis corollam calycemque valde superans; stigma capitatum, bilobum. Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. IX. 2 8 Sv. Murbeck. Nuculæ depresso-ovatæ, 45 mm. longæ, brunneæ, dorso sublæves, lateribus pube- scentibus vix rugosæ, basi profunde excavatæ; ostium excavationis basilaris ovale, margine dentato-plicato cinctum. — Flor. Febr. Icon.: Tab. nostra VII. fige. 13, 14, 15. Distribution géographique. La côte occidentalé du Maroc: Larache, coteau de sable rouge; leg. Mezzerto 1886 [Hb. Mus. Par. (nom. N. nigricans)|. Par son indument, son calice et le limbe pourpre noir de sa corolle, cette plante rapelle au premier abord le Nonnea nigricans (Desr.) Dc. Toutefois un exa- men plus attentif fait bien vite reconnaître qu'elle n'a pas avec cette espèce de rapports bien étroits, mais bien plutôt avec le N. wiolacea et le N. phaneranthera, qui appartiennent à la section Phaneranthera Dec. Elle se distingue cependant de ces deux espèces par la couleur des lobes de sa corolle jaune verdâtre pâle et non pas pourpre noir. Elle diffère en outre du N. violacea par l'indument moins hispide des feuilles caulinaires supérieures, des bractées et du calice, par son calice moins profondément divisé, à segments plus laiges et bien plus courts, et par sa corolle longue de 8 à 12 mm. seulement (et non 14 à 17), dont le tube dépasse à peine le calice; elle diffère du N. phaneranthera par son style longuement saillant à la fin de l’anthèse, par des nucules plus grosses, plus obtuses et plus foncées, et enfin par la forme ovale et non orbiculaire de l'ouverture qui conduit à leur excavation basilaire. — La plante décrite ici est toutefois caractérisée avant tout par le fait que l’un des filets !) est constamment environ trois fois plus long que les autres et dépasse par conséquent de beaucoup la corolle; de plus, il n’est pas droit, mais recourbé en forme d'arc vers le centre de la fleur. En d’autres termes, l’androccie de l'espèce est zygomorphe d'une façon prononcée. Cette particularité fort re- marquable différencie si essentiellement la plante de toutes les espèces de Nonnea connues jusqu à présent, qu'elle me paraît devoir être considérée comme une section à part du genre, section à laquelle je donne le nom de l'espèce: Heterostemon. N. violacea [Desr. F1 atl. I p. 164 (1798), sub Echioïde *) (Vidi specim. authent.l}} De. FL. fr. vol. III p. 626 (1805) (excel. loc. nat. et syn. L. & Lam.) —— Lycopsis calycina Rom. & Scnuzr. Syst. veg. IV p. T4 (1819). — Nonnea Schultesii G. Dox Gen. syst. IV p. 328 (1838). — N. phaneranthera Dec. Prodr. X p. 33 (1846), p- p. Bazz Spicil. fl. maroc. (1878); Barr. & Tras. F1. de l’Alg. (1888—90); non Viv. FL lib. specim. p. 9 tab. I f. 3 (1824). — N. multicolor Kunze in Flora XXIX p. 691 (1846). — Ælizaldia nonneoides Wirzx. Die Strand- u. Steppengeb. d. iber. Halbins. p. 129 (1852) et in Wirzx. & Lee Prodr. fl. hisp. IL p. 489 (1870) (Vidi specim. auth.). — Exs.: Wizzx. It. bisp. 1845 n. 467; Bourc. PI. d’Alg. 1856 n. 58 a. 1) Je n'ai pu m'assurer, au moyen des matériaux dont je disposais, si c'est l'étamine médiane où l'une des autres qui est la plus longue, en d'autres termes, si le plan de symétrie de la fleur coïncide avec le plan médian, ou s’il passe peut-être, comme dans le genre Æchium, par l'un des sépales latéraux. ?) Exelus. cit. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 9 Cette espèce a reçu des appellations très diverses en différentes régions de son aire géographique, et aucun des auteurs qui en ont donné une description basée sur autopsie n'y a reconnu l'Echioides violacea de DesronTaINES, qui est demeuré jusqu'à présent une species incertæ sedis. Il est néanmoins incontestable que Dxs- FONTAINES à entendu désigner par ce nom précisément cette espèce. Dans son Herbarium flore atlantice, l'enveloppe qui porte le nom générique d'Ærhioides ren- ferme: 1° deux étiquettes écrites de la main même de Desronraines et reprodui- sant les descriptions publiées dans le Flora atlantica des deux espèces qui y sont établies, à savoir Æ. nigricans et Æ. violacea; 2? une feuille de papier sur laquelle sont attachés trois rameaux de Nonnea et une étiquette portant la dénomination » Echioides nigricans», écrite d'une main inconnue et seulement après que l'herbier de Desronraines est entré au Muséum de Paris. De ces trois rameaux, celui du milieu appartient bien au N. nigricans (Desr.) Dc., mais les deux autres représen- tent l'espèce dont il est question ici. Il est de toute évidence qu’ils appartiennent en même temps à celle des étiquettes de Desronraines qui porte le nom d'Echioides violacea, et que ce n'est qu'après l'incorporation de son herbier aux collections du Muséum qu'ils ont été par erreur réunis au rameau de N. nigricans. C'est ce que confirme la description, d'ailleurs très sommaire, donnée dans le Flora atlantica, où l'E. violacea est caractérisé avant tout par la corolle, qui est indiquée comme plus longue que le calice, et, par rapport à ce dernier, comme plus longue que la corolle de l'E. nigricans. L'indication »Habitat in deserto» concorde parfaitement avec notre opinion. — Une circonstance qui a rendu plus difficile l'identification de l'espèce de Desronraines, c'est qu'il donne le limbe de la corolle comme violet, tandis qu'il est en réalité jaune vert !). Il résulte avec pleine évidence de l'examen des exemplaires originaux, que j'ai pu faire au Muséum de Paris, que la plante rencontrée par Wizzkomm en 1845, en un point du sud de l'Espagne, décrite l’année suivante par G. Kunze comme espèce nouvelle sous le nom de Nonnea multicolor et sur laquelle Wiczkomw a basé plus tard son nouveau genre Ælizaldia, n'est en réalité autre chose que le Nonnea dont nous venons de parler. Bazx et Barranpier (Il ec.) ont identifié à tort cette plante avec le N. pha- neranthera Viv. Les différences entre ces deux espèces sont indiquées plus bas sous cette dernière. Distribution géographique. Espagne mérid.; Maroc; région désertique de l'Algérie et de la Tunisie. J'ai vu des exemplaires provenants des points sui- vants. Æsp.: In arena mobili isthmi Gaditani inter castellum Puntales et locum Punta de la Vaca (Wiezx. 1845). — Mar.: Env. de Casablanca (Merrerto 1887); Sidi Abd-er-Rhaman (IBraxim 1886); Oued Tizi et Sidi Ouasmin ([sraxim 1889); 1) Quoique le nom spécifique de violacea ait évidemment été choisi par DESFONTAINES pour rappeler la couleur du limbe, ce nom doit cependant être conservé, puisque la gorge de la corolle est violette et que généralement les bractées présentent aussi une teinte violette plus ou moins marquée, 10 Sv. Murbeck. Ksyma et Oudjan (Marrocaée 1875); Kouzeuurt et Imtougga (Marpocxée 1876). — Alg. Prov. d'Or: Sables à Aïn Sefra (Krar; Bovure. etc); Mograr Tathani (Bonx. & Maury 1888). Prov. d'Alg.: Sables entre Laghouat et Ksour El-Assafia (Resoun 1854); alluvions de l'Oued Mzi à Laghouat (Coss. 1856, 1858). Prov. de Const.: Entre El-Kantara et Fontaine des Gazelles (Murs. & On); env. de Biskra (Jan 1853). — Tun.: Tamerza (Leroux. 1887); El Hamma (Djerid) (Lerourx. 1884); Oued Berradah (Rouparre 1879); Douz (Lerourx. 1387). N. phaneranthera Viv. F1 lib. specim. p. 9 tab. I £ 3 (1824); De. Prodr. X p. 33 (1846), p. p.; non Bazz Spicil. À. mar. [in Journ. Linn. soc., bot, XVI p. 572 (1878)] nec BazranD. in Barr. & Tras. F1. de l'Alg. p. 601. — Exs.: Krazix PI. tun. n. 274 & 27. Distribution géographique. Toute la Tunisie orientale; la Tripolitaine ; la Cyrénaïque. Voici les stations d'où j'ai vu des exemplaires. Tun.: Hammam- el-Lif (Murs. & Oui); Kroumbalia (Miss. bot. 1883); Kairouan (Murs); sud de Kairouan (Miss. bot. 1883); Sousse (Kraz.; Murs.);, env. de Sfax (Ducourer); Bou- Hamram (Mvurs.);, El Hamma (Beni Zid) (Mus.); Métouia (Murs.); Sidi Boul-Baba, Ouzereg ete. aux env. de Gabès (Keaz; Murs); Oued El-Ftour (Lerourx. 1884); île de Djerba (Lerourx. 1886); Zarzis (Lerourx. 1884); Bir Bou-Cherib (Lerourx. 1887). Le N. violacea et le N. phaneranthera, qui ont l'un avec l'autre des rapports très étroits et qui, comme cela ressort de ce qui précède, sont à considérer au point de vue phytogéographique comme des types correspondants, présentent entre eux les différences morphologiques suivantes : N. violacea (Desr.) De. Indument des feuilles caulinaires supérieures, des bractées et des calices composé de trichomes courts et de longs poils sétacés très abondants. Divisions du calice fructifère linéaires-lancéolées. Corolle longue de 14—17 mm. vers la fin de l’anthèse, son tube dépassant à cette époque-là de 2,5—-4 mm. les divi- sions du calice. Anthères dépassant d’un tiers de leur longueur les lobes de la corolle. Style plus long!) que le calice, après la chute de la corolle. N. phaneranthera Viv. Indument des feuilles caulinaires supérieures, des bractées et des calices composé de trichomes courts et de longs poils sétacés peu nombreux. Divisions du calice fructifère triangulaires-lancéolées. ‘ Corolle longue de 9—12 mm. vers la fin de l'anthèse, son tube ne dépas- sant à cette époque-là le calice que de 0,5—2 mm. Anthères un peu plus courtes ou tout au moins pas plus longues que les lobes de la corolle. Style plus court que le calice, après la chute de la corolle. 7) Dans un exemplaire de l'herb. CossoN, provenant de Bou-Saada, le style est toutefois notablement plus court que les divisions du calice fructifère, Contributions à la flore de la Tunisie etc. 11 Nucules longues de 4,5—5 mm. Nucules longues de 3,5—4 mm. d'un brun gris foncé; ouverture de l’ex- d'un brun gris clair; ouverture de l'exca- cavation basilaire largement elliptique. vation basilaire parfaitement orbiculaire, N. nigricans [Dese. F1 atl. I p. 163 (1798), sub Echioide] Do. FI. fr. vol. II p. 626 (1805), in adn. — Exs.: Bazansa Pl d'Alg. 1851 n. 104; Cnouz. Fragm. fl. alg. exs, n. 68; Pamis It. bor.-afr. n. 257. — Tun.: Kairouan; Bou-Hamram. 5—400 m. N. micrantha Boiss. & Reur. Diagn. pl. hisp. p. 21 (1842). Var. Bourgæi [Coss. Not. pl. nouv. etc. fase. IIT p. 122 (1851), pro sp]. — N. micrantha B ochroleuca J. Leg. Ind. h. bot. Havn. 1854 p. 25, fide Wrcrx. & Lée. Prodr. fl. hisp. II p. 490. — Exs.: Bourc. PL. d'Esp. n. 7190 & 1302; Bar. PI. d'Alg. n. 105 & 315; KRaz. PI alg. sel. 1858 n. 72a. — Alg.: Kroubs. — Tun.: Entre Tunis et La Goulette; El Hafay; Bou-Hamram. 5—350 m. Aussi bien Cosson que Wrzzxomm et Lance donnent la corolle comme «ochro- leuca». Il nous a semblé que ce n’est le cas que pour les exemplaires d'herbier; quant à la plante vivante, nous l'avons toujours trouvée avec des fleurs de couleur rosée ou d'un violacé clair. Lithospermum tenuiflorum L. fil. Suppl. pl. p. 130 (1781). — Exs.: Bazansa PI. d'Alg. 1852 n. 409. — Tun.: Maktar; Kalaa-el-Harrat; Sakket. 350—1200 m. Arnebia decumbens [Venr. Jard. de Cels tab. 37 (1803), sub Lithospermo) Coss. & Kraz. in Bull. soc. bot. Fr. IV p. 402 (1857). Var. macrocalyx Coss. & Kraz. 1. e. — Exs.: Bazansa PI d'Alg. n. 668 & 847. — Tun.: Entre El Hafay et Bir Saad; Bou-Hamram. 150—450 m. Echium calycinum Viv. Ann. bot. I p. 164 (1804). — Exs.: Caour. Fragm. fl. alg. exs. n. 453. — Tun.: Sakket. 0—400 m. E. arenarium Guss. Ind. sem. hort. Boccad. an. 1825; FI. sic. syn. I p. 233 (Vidi specim. auth.). — Exs.: Top. F1 sic. exs. n. 930 (in Hb. Mus. Par. mixt. c. E. calyc.); Sinr. & Riao It. cypr. 1880 n. 109; Revercx. PI. de Crête 1883 n. 113. À cette espèce, inconnue jusqu'ici en Tunisie, appartiennent quelques exem- plaires des collections du Muséum, recueillis à El-Ataïa (île de Kerkenna) et rap- portés dans le Cut. rais. Tun. à l'E. calycinum (legg. Doux. & Bonn. 1884). E. australe Lam. Tabl. enc. & méth., bot., I p. 413 (1791) (Vidi specim. auth in Hb. Lam). — Æ. grandiflorum Desr. FL atl. I p. 166 tab. 46 (1798) (Vidi spe- cim. auth. in Hb. Desr.). — Æ. creticum Gex. & Gope. F1. de Er. Il p. 523 (1850); Wizix. & Las. Prodr. fl. hisp. Il p. 487 (1870); Barr. & Teas. F1 de l’Alg. p. 611; non L. Sp. pl. ed. I p. 139 (1753). — Exs.: Jamix PI d'Alg. 1851 n. 186; Soc. dauph. n. 514 & 3822; Reveron. PI d'Alg. 1896 n. 68, 12 Sv. Murbeck. Bawranpree (l. c.), de même que Grenier & Gopron (F1. de France), donnent à cette plante, répandue dans la France méridionale et le nord de l'Algérie et qu'on rencontre d'ailleurs aussi en Espagne, le nom d'Æchium creticum L. Il ressort toute- fois avec évidence des indications de Linné relatives à l'habitat (»Creta, Oriens»), ainsi que de sa diagnose et des citations qu'il fait, que c'est une autre espèce qu'il a entendu désigner sous le nom d'Æ. creticum. Nous n'oserions trancher catégori- quement la question de savoir à quelle plante doit s'appliquer au juste le nom linnéen, mais il paraît très probable qu'il s'agit de l'E. sericeum V AmL (non Barrawp.), ou peut-être, plus vraisemblablement encore, de l'E. diffusum Sisrx. & Su., qui en est très voisin et que Borssier (F1. or. IV p. 207) et Barrarre (Cat. rais. Tun. p. 298) considèrent comme en étant une variété. E. maroccanum (Bazr) Nob. -— Planta annua vel biennis, unicaulis, rarius caulibus secundariis brevioribus circa primarium dispositis instructa. Caulis primarius erectus, strictus, rigidus, teres, 2—5 dm. altus, 4—7 mm. crassus, fere a medio ramos floriferos parum numerosos, erecto-patentes, denique dissitifloros etelongatos,inflorescentiamlaxam paniculiformem vel subcorymbosam formantes emittens, ut secundarii ramique setis va- lidis, pungentibus, patentissimis, subaculeiformibus, e tuberculis crassis elevatis ortis adspersus, cæterum glaberrimus, glaucus, coerule- scens. Folia basilaria (florendi tempore sæpe emarcida) in petiolum sat subito contracta, lamina oblongo-lanceolata, obtusa, 6—10 cm. longa, 1,5—3 cm. lata, caulina inferiora in petiolum brevem sensim attenuata, lanceolata vel lanceolato-linearia, superiora anguste lanceolato-linearia, diminuta; folia omnia nervo mediano valido percursa, undique pilis brevioribus hirsuta nec non setis rigidis patulis tuberculo magno insidentibus strigosa Bracteæ subaculeato-strigosæ, lanceolatæ vel lanceolato-lineares, plurimæ calycibus paullo bre- viores. Calycis laciniæ inæquales, lineares vel anguste lanceolato-line- ares, acutiusculæ, denique 14-—18 mm. longæ, tuberculato-strigosissimæ et versus basin margine dense ciliato-setosæ. Corolla speciosa, saturate violacea, 20—27 mm. longa, extus puberula et in superiore parte pilis longioribus rigidis adspersa, fauce valde ampliata. Stamina glaberrima, 2 sat longe, 2 bre- viter exserta, quintum inclusum. Stylus in quarta parte superiore glaber, apice sat longe bifidus. Nuculæ tetragono-conicæ, 4,2 mm. longæ, valde ru- goso-tuberculatæ, griseæ. — Klor. et fructif. Apr., Majo. Syn.: Æ. longifolium var. maroccanum Barx Spicil. fl. mar. [in Journ. Linn. soc., bot., vol. XVI p. 576 (1878) (Vidi specim. auth.)|. Æ. horridum BarranD. in Bull. soc. bot. Fr. XXXIX p. 336 (1892) (Vidi specim. auth.). Icon.: Tab. nostra VII, fig. 16; tab. VIII, fige. 1 & 2. Distribution géographique. Le sud et l’ouest du Maroc; le sud de l'Algérie et de la Tunisie. J'ai vu des spécimens provenant des points suivants, Contributions à la flore de la Tunisie etc, 15 Mar.: Ida Oubouzia, Takoust et Aït Zelten (Marpocuée 1876); Ighirmillul et Dj. Tefraout et Kerkar, montagnes à l'est du district de Tazeroualt (Marpocnée 1876); entre Mogador et Maroc ([gramtm 1883). Voir en outre Bazx, 1. €. — Alg.: Tyout (BarranD.); El-Kantara (Barranp.) —- Tun.: Lit d'un oued desséché à Bir Saad (Murs.); champs arides à Bou-Hamram (Murs); Oglat Beni-Zid (Rouparre 1879; Hb. Mus. Par., sub nom. «E. maritimum»); Redir Timiat (Doum. & Bonx. 1884; Hb. Mus. Par., indet.). Cet ÆEchium, dont Bazz donne déjà une description succincte, a été considéré par cet auteur comme une variété de l'Æ. longifolium Derire ‘) Descr. de l'Eg. p. 184 tab. 116 f. 3 (Exs.: Aucn.-Eroy Sinaï 1837 n. 2401), qu'on trouve en Egypte, en Nubie et dans l'Arabie Pétrée *), mais dont il est en réalité nettement distinct. C'est ainsi que dans l'E. maroccanum la tige est hérissée de grands poils rigides et vulnérants, mais du reste parfaitement glabre et glauque, par suite d’un revêtement de cire épais, tandis que dans l'E. longifolium elle est recouverte entre ses longs poils sétacés, qui sont moins rigides, d'une fine pubescence, courte et serrée (cf. tab. VIT figg. 16 & 17), les feuilles inférieures sont, par rapport à la largeur, deux fois plus courtes que dans l'Æ, longifolium, les divisions du calice par contre beau- coup plus allongées, linéaires ou étroitement linéaires-lancéolées, longues de 14 à 18 mm. à l'époque de maturité du fruit; dans l'Æ. longifolium au contraire lan- céolées-oblongues, obtuses, longues de 6 à 12 mm. seulement; enfin la corolle a dans l'E. maroccanum 20 à 27 mm. de long, tandis qu'elle ne dépasse pas 18 mm. dans les spécimens assez nombreux d'Æ. longifolium que nous avons pu étudier 5). L'E. Rauwolfi Drerive “) Descr. de l'Eg. p. 195 tab. 19 fig. 3 (Exs.: Korscay It. nub. n. 318; It. syr. n. 410; Lerourx. PI. ægypt. n. 111) a certainement davan- tage d'affinités avec l'E. maroccanum. (Cette espèce, qui a la même distribution géographique que l'E. longifolium, concorde parfaitement avec l'E. maroccanum pour l'indument de la tige, mais elle en diffère par des feuilles caulinaires inférieures plus étroites, linéaires-oblongues, par ses divisions du calice fructifère oblongues- Jlancéolées, obtuses, de 7 à 12 mm. de long seulement, par des corolles rose pâle ou presque blanches, longues de 12 à 17 mm. seulement et par ses nucules luisantes, lisses ou légèrement tuberculeuses (cf. tab. VIIT fige. 2 & 4). Les stations tunisiennes dans lesquelles nous avons trouvé l'E. maroecanum se relient aux marocaines par les localités algériennes de Tyout et El-Kantara. En effet, quand, grâce à la bienveillance de M. Barrarre, je fus mis en état de chercher à constater dans l’herbier Cossox la présence de l'espèce en question en Algérie, il se trouva que la plante recueillie par Barranprer dans les deux stations algé- 1) Vidi specimen authent. ?) L'indication de BALL relative à la présence au Maroc de l'Z. longifolium est certainement erronée. Elle se base sur un exemplaire incomplet, et BALL lui-même la donne comme peu sûre. *) Dans la figure de DELILE, les dimensions de la corolle, surtout la longueur, sont évidem- ment supérieures à la réalité. ) Vidi specimen authent. 14 Sv. Murbeck. riennes susnommées et décrite par lui, dans le Bull. soc. bot. Fr. XXXIX p. 336 (1892), sous le nom d'Æ. horridum est complètement identique avec celle qu'on ren- contre au Maroc et en Tunisie. Barranprer compare sa plante avec l’ «Æ. cre- ticum L.» (= E. australe Lam), dont elle se distingue, en outre des caractères men- tionnés par BATTANDIER, par des feuilles basilaires plus étroites et des filets des étamines complètement glabres. — Comme désignation de l'espèce, le nom de #”a- roccarum a, selon notre principe, la priorité. E. plantagineum L. Mantissa p. 202 (1771). — Tun.: Commun aux environs d'El Kessour et de Maktar. 0—950 m. Echinospermum spinocarpum [Forsx. FI. æg.-arab. p. 41 (1775) sub An- chusa] Botss. FI. or. IV p. 249 (1879). — Tun.: El Hafay; Sakket; Bou-Hamram. 200—400 m. Cynoglossum pictum Aït. Hort. kew. ed. I p. 179 (1789). — Exs.: Jam PI. d’Alg. 1850 n. 65. — Tun.: Dj. Serdj; Sousse. 5—1100 m. C. cheirifolium L. Sp. pl. ed. I p. 134 (1753). — Exs.: Baraxsa PI. d'Alg. 1851 n. 120; CHourerre Fragm. fl. alg. exs. n. 365. — Tun.: Dj. Serdj; El Hafay; Bir Saad. 5—1000 m. Solenanthus tubiflorus. —- Nova spec. — Perennis, pluricaulis, florendi tem- pore 1,5—2,5 dm., denique ad 5,5 dm. altus. Caules erecti, rigidi, angulati, inferne adpresse puberuli simplices, superne cano-tomentosi ac ramis floriferis demum valde elongatis, inflorescentiam fructiferam laxam, corymbosam vel paniculatam forman- tibus instructi. Folia inferiora breviter et adpresse pubescentia, superiora molliter cano- vel albo-tomentosa; folia basilaria obverse ovato-lanceolata, in petiolum longum attenuata, caulina inferiora lingulata, brevius petiolata, caulina superiora oblonga vel ovato-oblonga, sessilia, floralia oblonga vel oblongo-lanceolata, saummis exceptis calyces superantia. Pedunculi denique 5—15 mm. longi, arcuato-patentes. Calyces dense molliterque cano- vel albo-tomentosi, laciniis e basi demum dilatata oblongo- linearibus, obtusissimis. Corolla tubulosa, 14— 15 mm. longa; tubus (pars corollæ infra insertionem fornicum sita), 9—10 mm. longus, calycem æquans vel paullulum excedens, coerulescens; limbus obscure coeruleus, su- perne haud dilatatus, lobis erectis, semiorbicularibus; fornices in tertia parte superiore corollæ insertæ, 3 mm. longæ, 0,7 mm. latæ, apice emarginatæ. Filamenta corollam numquam excedentia; etiam antheræ inclusæ, sed lobos limbi subæquantes, erectæ Stylus corollæ æquilongus vel paullum exsertus. Nuculæ aculeis pyramidalibus obsitæ, dorso valde convexo profunde excavatæ; ostium excavationis dor- galis 1,2 mm. diam. — Klor. et fructif. Febr.—Jun. Syn.: Anchusa lanata Dssr. F1 atl. I p. 158 (1798) (Vidi specim. orig.). — Non Lainné Sp. pl. ed. II p. 192 (1762). Contributions à la flore de la Tunisie etc. 15 Solenanthus lanatus A. De. Prodr. X p. 165 (1846), p. p.; Barranp. in Barr, & Tras. FI de l'Alg. p. 615 (1888—90), p. p.; BARRATTE in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 303 (1896). Icon.: Tab. nostra VIIL, fige. 5 & 6. Exs.: Soc. dauph. n. 189. Distribution géographique. Algérie orientale; Tunisie septentrionale et moyenne. — Ag. Prov. de Const.: Bordj Bou-Areridj (Lerourn. 1882); Massif du Chettaba (Resoun 1878); El-Aria (De Ruzé 1876); Plaine de Melila (Coss. 1853); Oued Seguine, tribu de Relarma, moulin Jouanolo (Resoun 1873); Oued Zenati (Coss. 1880); Plaine de Batna (Hb. Fournier); Aïn Beida (Resoun 1883); Bordj El Mesquiana (Resoun 1883). — Tun.: Maktar (Murs.); Sbiba (Desr). A cette espèce appartiennent aussi les localités tunisiennes citées sous le $. /anatus dans le Cat. rais. Tun. x Coïncide presque complètement pour les organes végétatifs avec le Solenanthus lanatus (L.), mais s'en distingue par la structure essentiellement différente de la fleur (cf. tab. VIII figg. 5—9). Tout d'abord, dans le S. fubiflorus les cinq écailles sont insérées dans le tiers supérieur de la corolle, dans le S. Zanatus, au contraire, presque dans le tiers inférieur; par conséquent le tube, si l'on entend par là la partie de la corolle située au-dessous du point d'insertion des écailles, est environ deux fois aussi long que le limbe dans le S. fubiflorus, et à peine plus de la moitié aussi long dans le S. lanatus. En outre, dans le S. tubiflorus, le limbe de la corolle n'est guère que deux fois aussi long que les écailles, et 4 à 6 fois aussi long dans le $S. lanatus; dans la première espèce il est bleu foncé, cylindrique et pas sensible- ment plus évasé que le tube, même à son extrémité, tandis que dans l’autre il est d'un brun noirâtre et plus ou moins évasé en entonnoir. Dans le $S. fubiflorus, les anthères ne font jamais saillie hors de la corolle, et le pistil la dépasse aussi géné- ralement peu; déjà dans la forme subféminine du $!. lanatus, dont le style est très exsert, les anthères dépassent les lobes du limbe (tab. VIIT fig. 9), et dans la forme hermaphrodite, les étamines sont longuement saillantes en dehors du limbe de la corolle. — Pour le fruit, il y a concordance avec le S. lanatus. Il ne ressort pas avec pleine évidence de la description donnée dans le Species plantarum ) que Linné n'ait pas voulu désigner sous le nom d'Anchusa lanata l'espèce dont il est question ici, mais la suivante; cependant, c'est ce que prouve suffisam- ment l'indication «Habitat Algiriæ», donnée dans cet ouvrage; car dans les environs d'Alger la plante décrite ci-dessus fait totalement défaut, tandis que la suivante y est très répandue. — La plante décrite dans le Flora atlantica sous le nom d'A#»- chusa lanata, et que DesronrTaines a trouvée à Sbiba dans la Tunisie centrale, appartient par contre au Solenanthus tubiflorus, eomme le montre l'exemplaire ori- ginal conservé dans l'herbier de DEsFoNTAINES. ?) Il est vrai que la diagnose dit »staminibus corolla longioribus», maïs cette indication est modifiée quelques lignes plus bas par les mots »stamina fere corolla longiora»; en outre, LINNÉ décrit la corolle comme »coerulea». Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund, MT. IX. 3 16 Sv. Murbeck. Dans la Flore de l'Algérie, Barranprer décrit un Solenanthus lanatus B glabre- scens, qu'on pourrait supposer identique avec le S. fubiflorus, puisqu'il est signalé en un point de la province de Constantine et est caractérisé entre autre par la re- marque »étamines généralement incluses». Mais comme aucun renseignement n'est donné, ni sur la forme ou la couleur de la corolle, ni sur la hauteur à laquelle sont insérées les écailles, nous n'avons pas cru pouvoir faire usage du nom glabre- scens, du reste pas très heureux, pour l'espèce en question. S. lanatus (L) Nob. — Syn.: Anchusa lanata L. Sp. pl. ed. IT p. 192 (1762); non Desr. El. atl. I p. 158 (1798). — Solenanthus lanatus De. Prodr. X p. 165 (1846), pro pte; Barranr. in Barr. & Trags. FI. de l'Alg. p. 615, pro pte; non Barrarre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 303. — Icon.: Tab. nostra VIII figg. 7—9. — Exs.: Jamin PI d'Alg. 1850 n. 64; Duranpo Un. du Sig 1850 n. 108; Paris It. bor.-afr. n. 120; Bazansa PI d'Alg. n. 187 & 314; Caouz. Fragm. fl. alg. exs. n. 586; Soc. dauph. 1879 n. 189 bis. Distribution géographique. Algérie. Prov. d'Oran: Nemours (DELESTRE 1846); env. de Tlemcen (Prenon 1864); Aïn-Ghoraba (Coss. 1856), Sidi-bel-Abbès (Lærranc); Oran (Dr; Bourc. etc); Arzew (Scximper; Bravais); Mostaganem (D&- LESTRE; Baz.); Union du Sig (Duranpo 1856); Mascara (Warion, etc.); Timetlas; Dj. Gourou (Roux 1880). — Prov. d'Alger: Milianah (Coss. 1875); Cherchell (CourTan 1590); Blida (Leresvre); Alger (Bové, etc); base du Bouzareah, Ferme modèle, Mustapha supérieur, Birmandreïs, coteaux de Kouba, Maison Carrée, etc. aux env. d'Alger; Aumale (Craroy 1857). Tandis que le $. tubiflorus est confiné en Tunisie et dans la province la plus orientale de l'Algérie, le S. lanatus (L.) est répandu, aïnsi qu'il résulte de la liste ci-dessus, dans les deux autres provinces du même pays. Comme les deux espèces, malgré les différences essentielles dans la structure de la fleur, ont sans aucun doute entre elles d’étroits rapports génétiques, on doit les considérer, au point de vue phytogéographique, comme des types correspondants. Cerinthe gymnandra Gasparrini in Rendiconti dell Accad. d. sc. di Napoli I p. 72 (1842); Guss. FL. sic. syn. IL p. 792 (1843). On rencontre dans le nord-ouest de l'Afrique deux types de Cerinthe à grandes fleurs, pourvus d'anthères saillantes, dont l’un a été identifié avec le C gymnandra gy Gase., tandis que Barranprer à fait de l’autre, en 1887, une espèce nouvelle sous le nom de C. oranensis. L'étude de la distribution géographique du premier type geog YP l'ayant montré répandu au Maroc et en Algérie, sans qu'il parût avoir été constaté ù 8 l l jusqu'ici en Tunisie !}, cette circonstance nous amena à en faire l’objet d'une com- paraison plus minutieuse avec la plante de GasParRINI, qui se trouve au sud de ) BATTANDIER (Assoc. franç., 16% sess., IT p. 571) l'indique aussi en Tunisie: »Tout l'Atlas, de la Tunisie au Maroc, et les sables maritimes, de Tunis à Mostaganem». Mais comme ni le Muséum ni l'herb. CossoN ne possèdent d'exemplaires tunisiens, j'ai peine à croire que cette indi- cation soit exacte. Contributions à la flore de la Tunisie ete, 17 l'Italie et qui est assez richement représentée dans les collections du Muséum de Paris. Le résultat de cette comparaison a été que le C. gymnandra d'Italie n'est pas complètement identique avec celui d'Afrique, que nous appellerons macrosiphonia, mais quil occupe presque en tout une place intermédiaire entre ce dernier et le C. oranensis. En même temps, les trois types, qui forment ainsi une série, au milieu de laquelle se place le véritable €. gymnandra, ont été trouvés si peu différenciés entre eux, qu'ils doivent être considérés comme des variétés d'une seule et même espèce. — Nous donnons ci-dessous un aperçu de leurs différences et de leur distri- bution géographique, imparfaitement connue jusqu'ici. a. macrosiphonia. — Nova var. — (Corolla 24—28 mm. longa, curvata, dorso gibbosa; pars corollæ infra insertionem staminum sita superiore duplo longior. Antheræ plerumque dimidia parte exsertæ. Nuculæ semper opacæ, 4,5—6 mm. longæ. — Syn.: C. gymnandra Barranr. in Assoc. fr. pour l’avancem. d. se., 16° session (Toulouse 1887), 2° partie, p. 571 tab. XVII figg. B (1888); Barr. & Trag. FI. de l'Alg. p. 616 (1890); non Gasp. 1. ce. — Exs.: Baz. PI. d'Alg. 1852 n. 312; Bourc. PI. d'Alg. 1856 n. 73; Duranpo Union du Sig n. 109. Distribution géographique. Maroc: Tirsel, prov. de Demnat (Igkanim 1881); Dj. Aït-Ougourt ([Br. 1884); Ikablen, Baou Issaren, Haha (I8r. 1887); Sidi Ouasmin (Isr. 1889); vallée de l'Oued Mikès (Granr 1888). — Algérie. Assez ré- pandu dans le nord des prov. d'Oran et d'Alger. Prov. de Const.: Plaine de Ta- medjadjout entre les monts Babor et Tababor (Coss. 1880); entre Bône et La Calle (Resoun 1863); La Calle (Dr. 1841). Le fait que dans les nombreux exemplaires provenant de la station la plus orientale, La Calle, les nucules atteignent à peine 4,5 mm. de longueur, même si elles sont bien développées, mérite d'être signalé comme illustrant les rapports de filiation entre cette variété et la suivante. 8. typica. — Corolla 18—21 mm. longa, vix curvata, sed dorso plus minus gibbosa; pars corollæ infra insertionem staminum sita superiore sesquilongior. An- theræ plerumque tertia parte exsertæ. Nuculæ subopacæ vel interdum nitidulæ, 4—4,5 mm. longæ. — Syn.: C gymnandra Gase. 1. ec. (Vidi specimina auth.); Guss. l. ce; Rercus. Ic. fl. germ. vol. XVIII tab. 96 fig. IL — Exs.: Krazix PI. corses n. 698; Soc. dauph. 1878 n. 883 bis. Distribution géographique. Ærance mérid. Hér.: Dans les champs et vignes de l'Etang de Tourbes près Pézenas; Villeneuve près Béziers; Capestang; Vallée de Dardenne. Gard: Aiïgues-Mortes; Sommières. Vaucl.: Avignon. — Corse: Bonifacio. — Italie mérid.: Prope Neapolim (Gasparr.; Hezpr.); Resina, Vesuvio (Tuzasxe); Ile de Nisita. — Sicile: Messina, in sepibus (Hb. FRANQUEVILLE). Dans les stations françaises, il n'est pas rare que les anthères ne soient insé- rées qu'à une distance insignifiante au-dessus du milieu de la corolle; il est par conséquent impossible d'établir une ligne de démarcation bien nette entre la forme en question et le C. oranensis Barranp. — En France, le C. gymnandra a jusqu'à présent été confondu avec le ©. major L., qui s'y rencontre également. 18 Sv. Murbeck. y. oranensis (BarTanp.). — Corolla 15—18 mm. longa, recta, dorso leviter gibbosa; pars corollæ infra insertionem staminum sita superiorem æquans. Antheræ tertia parte vel interdum vix exsertæ. Nuculæ nitidæ, 3,5—4 mm. longæ. — Syn.: C. oranensis Barr. 1 ec. p. 572 tab. XVIIT figg. C (Vidi specim. auth.); Barr. & Tras. 1. ce. — Exs.: Bourc. PI. d'Esp. 1849 n. 346 a; Cour. Fragm. fl. alg. exs. n. 39; Brizzor F1. exs. continuat. n. 3743. Distribution géographique. Æspagne mérid.: Bords des chemins à San Lucar de Barrameda (BourG. 1849). — Maroc: Env. de Larache (Merrerro 1886); env. de Casablanca (Merrerio 1887); forêt de Mamora (GranT 1886). — Algérie. Prov. d'Or.: Nemours (sec. Barranp.); La Macta (sec. Barr.); Mostaganem (Des- LESTRE; Barr.) Prov. d'Alg.: Alger (Gouczr 1851). Prov. de Const.: Bône, au bord de la mer (Trisour 1865); champs des Béni-Urgine près Bône (Duxerzx). — Tunisie: Radès (Murs.); voir en outre Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 304. D'après Barranpier, une particularité par laquelle le C: oranensis diffèrerait aussi des types voisins serait que le style ne dépasse jamais les anthères; il est difficile d'expliquer cette affirmation autrement que par le fait que l’auteur a dis- posé de matériaux relativement peu considérables. Scrophulariacesæ. Celsia cretica L. fil. Suppl. pl. p. 281 (1781). — Exs.: Cnouz. Fragm. fl alg. exs. n. 268; Paris It. bor-afr. n. 260. — Tun.: El Kef; entre Fondouk Souk- el-Tleta et Maktar; entre Maktar et Kessera; Aïn Zouza; D:ra Zriba au pied du Dj. Serdj. 500—1100 m. C. Ballii Barrano. in Barr. & Tras. F1. de l'Alg. p. 628 (1890). — C. laciniata Var. & brevipes Barrarre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 311 (1896). — Exs.: BazaxsA PI d'Alg. 1853 n. 954 — Tun.: El Hafay; Sakket. 50—400 m. BarranDier |. c. nous semble avoir raison de représenter cette plante comme spécifiquement distincte du C. laciniata Auctt. (an Porrer?), auquel BarrarTe l'a rapportée plus tard comme variété. Scrophularia arguta Sozanp. ap. Aït. Hort. kew. ed. I. 2 p. 342 (1789). — Exs.: BourG. PI. can. n. 554. — Tun.: Dj. Dissa; El Hafay. 100—200 m. S. lævigata Vaux Symb. bot. II p. 67 (1791). — Exs.: Kraz. PI. tunet. n. 359. Le véritable S. lœvigata Vaux, distribué par Krazix sous le numéro indiqué ci-dessus, est assez répandu dans les parties montagneuses de la Tunisie septen- trionale et centrale (cf. Barrarre Cat. rais. Tun.), mais en dehors de ce domaine il paraît se rencontrer seulement dans la partie orientale de l'Algérie, où, d'après les spécimens du Muséum et l'herbier Cosson, on le trouve dans les stations suivantes. Prov. de Const.: Sidi Reghis (Repoun 1883); ravin humide à Constantine (Cæouz. 1857); Dj. Mecid (Resoun 1868); massif du Chettaba (Resoun 1878); fentes des Contributions à la flore de la Tunisie etc. 19 rochers du Dj. Tougour près Batna (Bazansa 1853). Prov. d'Alg.: Djurdjura, cercle de Dra-el-Mizan (Coss. 1854). — Barranpier (F1. de l'Algérie, p. 632, note) parait vouloir rapporter aussi des exemplaires marocains au $. lœvigata typique; toutefois aucune des collections que j'ai consultées ne renferme de spécimens provenant du Maroc. Subsp. S. pellucida Pomez Nouv. mat. p. 101 (1874). — S. frifoliata Desr. FI. atl. II p. 54 (1800); non Lanné. — Tun.: Pentes rocailleuses du Dyr-el-Kef, ce. 900 m. Ce type, inconnu jusqu'ici en Tunisie et qu'on rencontre çà et là dans la partie septentrionale des trois provinces de l'Algérie [Entre Philippeville et Damré- mont (Murs. & Ouiw); Stora (Dr.); Dj. Mabrouf près El-Miliah (Coss.); env. d'Alger; Cherchell (Couran); Blida; Zaccar (sec. Power); Oran (Bové; Dr.)], diffère du véri- table S. levigata par sa tige en général plus haute, simple et plus strictement dressée (dans le S. lœvigata flexueuse, généralerment couchée et ramifiée à la base), par ses feuilles minces, très souvent pourvues à leur base arrondie, tronquée où à peine cordiforme de deux segments latéraux plus petits (dans le $S. levigata tou- jours simples, passablement épaisses, fermes et pour la plupart profondément cor- dées à la base), par sa lèvre supérieure de la corolle d'un brun moins intense et généralement plus courte, par ses pédicelles fructifères plus raides (dans le S. lœvi- gata d'ordinaire grêles et arqués-flexueux) et par sa capsule en général plus acu- minée. — Dans ces deux types, abstraction faite des glandes sessiles, la tige et les feuilles sont complètement glabres. Une troisième forme, plus ou moins pubescente, apparaît principalement dans l'Algérie occidentale et au Maroc; ses rapports avec le $. lœvigata subsp. pellucida et avec le S. hispida Desr. méritent d'être étudiés de plus près. Remarque. Au Dyrel-Kef, dans le nord de la Tunisie, j'ai rencontré un spécimen isolé de Scrophularia, de très grandes dimensions, lequel coïncide pour l'essentiel avec le S. lœvigata subsp. pellucida, mais qui en diffère en ce que toutes les feuilles axillantes des cymes ont la même forme et presque la même grandeur que les feuilles caulinaires supérieures. Quant à savoir si peut-être cet exemplaire doit être rapporté au S. foliosa Pomet, et si ce dernier, comme le suppose BATTrANDIER, est constitué simplement par des individus luxuriants, dans le genre de celui que nous venons de mentionner, du S. lœvig. subsp. pellucida, nous ne nous hasarderons pas à émettre d'opi- nion à ce sujet. (Le spécimen en question à été incorporé à l'herb. Cossox.) Liparia paradoxa. — Nova spec. — Annua vel biennis, pallide virens, glauce- scens, omnibus partibus glaberrima, unicaulis vel basi in ramos 2__4 cauliformes subæquilongos divisa, surculis sterilibus destituta. Caules erecti, 19—25 cm. alti, crassi, fistulosi, infra inflorescentiam ex internodiis 3—3 constructi et e foliorum axillis ramos florigeros breviores plerumque edentes. Folia caulina alterna vel haud raro subopposita vel ternatim verticillata, erecta vel erecto-patula, infima elongato- oblonga, obtusa, reliqua oblongo-lanceolata, acutiuseula, majora, 30—42 mm. longa, 1—14 mm. lata. Folia fulerantia (bracteæ) lanceolata, acuta, patentia vel subreflexa, apicem caulis versus sensim decrescentia, sed etiam suprema calyce cum peduneulo semper longiora. Inflorescentia sub anthesi densiuscula, postea laxa et reliquam 20 Sv. Murbeck. partem caulis æquans vel superans. Pedunculi suberecti, crassiusculi, floriferi 2—3 mm. fructiferi ad 9 mm. longi. Calyx triphyllus, fructifer auctus capsulamque paullulum superans; sepala 2 antica libera, ovato-lanceolata, acuta, 3 postica in foliolum unum latissimum, semispathaceum, apice dentibus tribus acutis subconniventibus præditum connata. Corolla calcari ex- cepto 11—13 mm. longa; labium superius erectum, pallide sulphureum, galea infra medium bilobata, lobis ovato-oblongis, obtusis, parum divergentibus; labium inferius pallide sulphureum, lobis rotundatis subæqualibus; palatum labio superiori adpres- sum, antice maculis duabus vitellino-aurantiacis subconfluentibus ornatum, postice velutinum; tubus 4—5 mm. longus, facie antica (inferiore) lineis duabus aureis no- tatus: calcar 11—13 mm. longum, albidum, rectum, cum tubo angulum obtusissimum formans. Stamina anteriora versus basim incrassatam papillosa; antheræ mox inter se liberæ. Stigma vix emarginatum. Capsula globosa, maxima, diam. 9—10 mm; loculi æquales, uterque dentibus tribus sat brevibus dehiscens. Semina lenticulari- compressa, alata, ambitu subreniformi-orbicularia, diam. 2,7 mm.; discus schistaceus, papillis minutissimis albescentibus dense obsitus; ala grisea, latissima, versus mar- ginem tenuissimum integrum albescens. — Klor. et fructif. Majo. Icon.: Tab. nostra VIIT figg. 10—13. Distribution géographique. Tunisie moyenne: Champs argileux entre Sidi Saïd et Dar Farik près Kairouan, €. 80 m. La structure particulière du calice, mise en relief par la diagnose et les figures de la planche VIII, donnent au Linaria décrit ci-dessus un caractère si diffé- rent de celui des autres espèces de ce genre, qu'il doit être considéré comme for- mant une section à part. (Cette section, que nous appellerons Trimerocalyx et qui est caractérisée par le fait que les trois sépales postérieurs sont réunis en une seule feuille un peu engaînante et trifide seulement au sommet, me paraît devoir être placée, du moins aussi longtemps qu'elle est représentée seulement par l'espèce connue jusqu'à présent, à l'extrémité de la série des formes du genre et à côté du groupe Discoideæ de la section Linariastrum. Une affinité à l'extérieur, c’est-à-dire avec d'autres genres, ne paraît pas exister, puisque une structure analogue du calice est étrangère à toute la tribu Anfivrhinee. La Scrophularinée sud-africaine Lrianthes retzioides Bexru. (tribu des Chélonées) présente absolument la même con- struction du calice que notre Linaire, ce qui est fort curieux, maïs s'en éloigne à tel point pour le reste, que cette coïncidence ne peut en aucune façon être inter- prétée comme indiquant des relations de parenté. L. micrantha [Cav. lc. et deser. I p. 51 tab. 59 f. 3 (1791), sub Antirrhino] Srrexc. Syst. veg. Il p. 794 (1825); Cnav. Monogr. d. Ant. p. 156 (1833). — L. par- viflora Desr. F1. atl. II p. 44 tab. 137 (1800) (Vidi specim. auth.). — Exs.: Bazansa PI. d'Alg. 1852 n. 319; Warron PI. atl. sel. 1878 n. 151. — Tun.: Coteaux cal- caires, lits des oueds desséchés, ete.: Maktar; El Hafay; Bir Saad; Sakket; Bou- Hamram. 200—900 m. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 21 À cette espèce, qui n'était pas encore signalée en Tunisie, appartiennent égale- ment quelques individus d'un Zinaria récolté à Haïdra par Lerourneux (Hb. Mus. Par.; indet.). L. simplex |Wizzo. Sp. pl. HI p. 243 (1800), sub Antirrhino] De El. fr. vol. IUT p. 588 (1805). — L. arvensis B simplex CHav. Mon. d. Ant. p. 157. — Exs.: Caouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. 269. — Tun.: Souk-el-Djema; Maktar; El Hafay ; Bir Saad; Sakket. 200—1050 m. L. fallax Coss. in Barr. & Traë. FI. de l'Alg. p. 640 (1890). Var. lamprosperma. — Nomen novum. — Syn.: ZL. fallax Barrarre in Coss. [lustr. tom. IT p: 87 tab. 154 figg. 1—9 (1897), 4; non Coss. in Barr. & Tras. 1 € — Tun.: Champs arides à Bir Saad, c. 300 m. L. heterophylla Desk. F1 atl. IT p. 48 tab. 140 (1800); non Srrene. Syst. veg. IT p. 790 (1825). — ZL. aparinoides Caav. Mon. de Ant. p. 138 (1833). Subsp. L. aurasiaca Pomez Nouv. mat. p. 299 (1875); Barr. & Trag. FL de l'Alg. p. 641 (1890). Le Linaria aurasiaca Pomer, qu'on ne connaissait jusqu'ici qu'au Dj. Aurès en Algérie, est évidemment assez répandu aussi dans les régions élevées de la Tu- nisie centrale. C’est ainsi que nous l'avons rencontré sur le Dyr-el-Kef, et sur le Dj. Serdj, à Maktar et Kessera, et c'est également à ce type qu'appartient un exem- plaire du Muséum, provenant de Kef Sidi Ali Mouzin (leg. Lerourx. ?°/; 1887). Comparé au ZL. heterophylla Desr., qui est confiné à l'extrême nord de la Tu- nisie !), l'Algérie septentrionale, etc, le Z. aurasiaca tunisien se distingue, confor- mément à la description de Pomer, par son inflorescence complètement glabre et ses sépales notablement plus larges. Cependant, comme dans certains exemplaires algériens (Bazansa PL d'Alg. 1853 n. 952) le rachis et les pédoncules aussi bien que les bractées et le calice sont velus-glanduleux, il se peut qu'on ait tort de con- sidérer la plante de Power, comme spécifiquement distincte de celle de DESFONTAINES. L. pseudo-viscosa. — Nova spec. (e sect. Linariastrum Cxav. subsect. Ob- longæ Boss.) — Monocarpæa, annua vel sæpius biennis, pluri- vel multicaulis, surculis sterilibus destituta. sed e collo, præter caules jam floriferos vel fructiferos, ramos sureuliformes glabros serius florentes emittens. Caules arcuato-adscendentes, 1—3 dm. alti, inflorescentia excepta glaberrimi, media parte plerumque dense foliati et patule ramosi. Folia glaberrima, obtusa, infima (præsertim ramorum sureulifor- mium) oblongo-linearia, 7—15 mm. longa, 1,5—2 mm. lata, sæpius ternatim vel quaternatim verticillata, cætera anguste linearia vel subfiliformia, 15—45 mm. longa, 0,5—1,5 mm. lata, erecto-patula, sæpius alterna. Inflorescentia vulgo e floribus 5—20 composita, sub anthesi brevis et densiuscula, postea laxa, elongata, denique reliquam Les stations plus méridionales indiquées par BARRATTE dans le Cat. rais. Tun. concernent en réalité l'une ou l'autre des deux espèces qui suivent immédiatement, 22 Sv. Murbeck. caulis partem subæquans vel interdum superans. Bracteæ parvæ, alabastra num- quam superantes, lingulato-lineares, obtusæ, inferiores glabræ vel glabriusculæ, her- baceæ, superiores plus minus glanduloso-villosæ marginibusque angustissime albo- membranaceæ. Peduneuli pilis articulatis apice glanduliferis obsiti, bracteas bis ad quater superantes, floriferi 4—9 mm., fructiferi ad 12 mm. longi, erecti, rachidi subadpressi. Calycis foliola subæqualia, lineari-oblonga, obtusa, capsula bene evo- luta parum breviora, dorso viridia et glanduloso-villosa, marginibus parce ciliatis latiuscule albo-membranacea. (Corolla speciosa, calcari excepto 12—16 mm. longa, lutea, palato vitellino-aurantiaco; labium superius dorso puberulum, cum calcari lineam fere rectam formans, cire. ad medium bilobatum, lobis ovatis, 4—4,5 mm. latis; labii inferioris lobi brevissimi, latissimi, interdum vix distincti, laterales me- diano duplo latiores; palatum latum, rotundato-bigibbosum, antice glabrum; tubus 4—4,5 mm. longus, calycem superans sed palato brevior; calcar 10—14 mm. longum, gracile, rectum, acutum. Stylus capsula paullo longior, apice profunde bifidus. Capsula late ellipsoidea, 4—5 mm. longa, apice emarginata. Semina 0,7 mm. longa, nigra, reniformi-oblonga, eleganter transversim corrugata. — KFlor. et fructif. Apr., Majo. Syn.: Linaria heterophylla Barrarre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 318 (1896), p. p.; non Desr. (vidi specim. auth), nec SPREN&G. Icon.: Tab. nostra IX, fige. 1—4. Distribution géographique. Tunisie moyenne. Croît en abondanee dans les plaines sablonneuses du Bled El-Aala et des environs d’Aïn Cherichira et de Kairouan (80—450 m.); à cette espèce appartient également un exemplaire conservé au Muséum de Paris et provenant de Bir-el-Aja (IL Doum. & Bonx. *’/1 1884). L'espèce décrite ci-dessus est proche parente du ZLinaria viscosa (L.) Duxw.- Cours. (Exs.: Bourc. PI. d'Esp. n. 366, 367, 1379 a), qu'on rencontre au sud de l'Espagne, mais elle en diffère par ses tiges plus basses, plus arquées à la base et par l'absence des »rejets stériles» typiques, par ses sépales oblongs-linéaires et obtus (dans le Z. viscosa linéaires-lancéolés et aigus !)), par son palais et ses lobes de la lèvre inférieure plus larges, par sa capsule au moins aussi longue que les sépales (dans le Z. wiscosa un peu plus courte que ces derniers), mais surtout par sa grappe fructifère lâche et très allongée (dans le Z. wiscosa courte et serrée, n'occupant que le sommet de la tige). Cette espèce se distingue du ZL. tenuis (Viv.) SrrenG. (cf. ci-dessous) par ses tiges plus feuillées dans le bas, ses pédoncules beaucoup plus longs (dans le L. pseudo-viscosa de 2? à 4 fois plus longs que les bractées, dans le L. {enuis un peu plus courts ou tout au moins pas plus longs que ces dernières), ses corolles 2 ou 3 fois plus grandes, d'un jaune intense, et non pâles, couleur de soufre, ses lobes 1) Le »L. viscosa» de l'Algérie occidentale (cf. Barr. & TRAB. F1. de l'Alg. p. 642), dont les relations avec la plante espagnole méritent d'être étudiées de plus près, se distingue par des sépales obtus: du reste, il présente à l'égard du Z. pseudo-viscosa les mêmes différences que le L. viscosa d'Espagne et s'en distingue en outre par ses larges bractées obovales. Contributions à la flore de la Tunisie etc 23 de la lèvre inférieure beaucoup plus larges, et sa capsule, qui, même bien déve- loppée, est plus courte que le style (plus longue au contraire dans le L. tenuis). L. tenuis (Viv.) Sprena. — Species auctoribus recentioribus incognita (e sect. Linariastrum Cnav. subsect. Oblongie Boiïss.). — Monocarpæa, annua vel sæpius biennis, uni- vel pluricaulis, surculis sterilibus destituta, sed e collo, præter caules jam floriferos vel fructiferos, ramos surculiformes serius florentes villoso-puberulos haud raro emittens. Caules nunc humiles (0,5—1 dm.), subsimplices, nune elatiores (usque ad 7,5 dm.) et ramis nonnullis elongato-cerectis præditi, semper parce foliati (interdum subjunciformes) et excepta inflorescentia glaberrimi. Folia glaberrima, linearia vel subfiliformia, infima, præsertim ramorum sureuliformium, ternatim verti- cillata vel opposita, cætera alterna, erecta, cauli sæpe subadpressa, 15—40 mm. longa, 0,5—1,5 mm. lata. Inflorescentia vulgo e floribus 3—18 composita, sub an- thesi brevis et laxiuscula, postea elongata laxissima. Bracteæ parvæ, alabastra num- quam superantes, lingulato-lineares, obtusæ, inferiores glabræ vel glabrescentes, her- baceæ, superiores plus minus glanduloso-villosæ, marginibus anguste albo-mem- branaceæ. Peduneuli pilis articulatis apice glanduliferis obsiti, bracteas numquam superantes, floriferi 1—2 mm., fructiferi 2—5 mm. longi, erecti, rachidi subadpressi. Calycis foliola subæqualia, lineari-oblonga vel linearia, obtusa, capsula bene evoluta conspicue breviora, dorso viridia et glanduloso-villosa, marginibus ciliolatis albo- membranacea. Corolla parva, calcari excepto 7—9 mm. longa, pallide sulphurea, palato luteo; labium superius dorso puberulum, cum calcari lineam fere rectam formans, vix ad medium bilobatum, lobis ovatis, 1,5—2 mm. latis: labii inferioris lobi bene distincti, medianus rotundato-triangularis, lateralibus duplo angustior; palatum rotundato-bigibbosum, antice glabrum; tubus 3 mm. longus, calycem et palatum subæquans; calcar 3—5,5 mm. longum, rectum, acutum. Stylus capsula brevior, apice sat profunde bifidus. Capsula ellipsoidea, 4—5,5 mm. longa, apice emarginata. Semina 0,7 mm. longa, nigra, reniformi-oblonga, eleganter transversim corrugata. — Flor. et fructif, Apr., Majo. Syn.: Antirrhinum tenue Viv. F1. lib. specimen p. 33 (1824). Linaria tenuis Serene. Syst. veg. IT p. 794 (1825). L. viscosa Ÿ. perpusilla Coss. in Bull. soc. bot. Fr. XII p. 279 (1865). L. heterophylla Barrarre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 318 (1896), p. p. non Desr. nec SPRENG. L. viscosa Barrarre 1. €; non Dum.-Cours. Bot. cult. II p. 94 (1802). Icon.: Viv. L ce tab. XVI figg. 5 & 6; Tab. nostra VIIL figg. 14, 15, tab. IX fig. 5. 1 Exs.: Krazik PI. tunet. n. 118. Distribution géographique. Tunisie méridionale orientale; Tripolitaine ; ? Cyrénaique. La plante a été récoltée dans les localités suivantes. Tun.: Env. de Sfax (Esrina; Krar.); Iles Kerkenna (Espinwa); Dj. Bou-Hedma (Doum. 1874); dunes de sable aux env. de Gafsa (Murs.); Bir Mouïa-el-Cheikh (Lerourx. 1887); Dj. Aziza Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. MT. IX. 4 DRE Sv. Murbeck. (Kraz. 1854); inter Oum-el-Ousen et El Imaguès (Leroux. 1886); Zarzis (Lerour. 1884). — Trip.: In palmetis ad austr-orient. urbis Tripolis (Lerourn. 1886); in arenis prope Sidi-el-Macri inter Tripolim et Aïn Zara (Lerourn. 1886). — In tu- mulis arenosis Magnæ Syrteos (sec. Viv.). Si la plante désignée par Vivranr sous le nom d'Anfirrhinum tenue est de- meurée une species incognita, cela s'explique facilement par le fait que les matériaux dont Vivranr a disposé ne consistaient qu'en quelques individus nains, hauts de 5 à 7 em., et qui se trouvaient en outre à un stade de développement si peu avancé, que l’auteur n'a pu donner de renseignements ni sur l'inflorescence fructifère ni sur la forme et sculpture des graines; par là s'explique en particulier le résultat erroné auquel est arrivé Cosson dans sa revision critique de l'Æerbariolum libycum de Vivranr, à savoir que l'Antirrhinum tenue ne représente qu'une »forma perpusilla» du Zanaria viscosa (L.) Dum.-Cours. En revanche, on s'explique moins facilement que les matériaux abondants et instructifs concernant la plante en question qui ont été réunis plus tard en Tunisie aient été également rapportés au ZL. viscosa. Le L. tenuis (Viv.) en diffère en effet d’une façon tout à fait essentielle par sa grappe fructifère allongée et très lâche, par ses pédoncules fructifères ne dépassant jamais les bractées (dans le Z. wiscosa 2 à 3 fois plus longs que ces dernières), par ses corolles 2 à 3 fois plus petites, jaune pâle, couleur de soufre, et sa capsule, qui en plein développement est plus longue que le style, tandis qu'elle est plus courte dans le Z. wiscosa. — La plante de Vivranr a des rapports un peu plus étroits avec le Z. pseudo-viscosa décrit plus haut; les différences entre ces deux espèces ont déjà été relevées. L. triphylla [L. Sp. pl. ed. I p. 613 (1753), sub Antirrhino] Mrzz. Gard. dict. ed. VIII n. 2 (1768). — Exs.: Kear. PI. tun. n. 278; Cnouz. Fragm. fl. alg. exs. n. 168; Baz. PI d'Alg. 1852 n. 322. — Tun.: Hammam-el-Lif;, Maktar; Kessera. b—950 m. L. virgata Auctorum. — L'étude attentive du »ZLinaria virgata» des auteurs a fait voir qu'il comprend plusieurs types distincts, qui, quoique tous confinés dans les parties occidentale et moyenne de l'Afrique du nord, présentent cependant dans leur. répartition des différences essentielles et méritent par conséquent aussi à ce point de vue d'être soigneusement distingués; d'autre part leurs rapports génétiques sont si intimes, que j'ai cru pouvoir les réunir sous le nom spécifique collectif de virgata. Voici un exposé des caractères distinctifs, de la distribution géographique et de la synonymie de ces types: Subsp. L. virgata (Porr.) Desr. — Caules erecti, 2—5,5 dm. alti, infra in- florescentiam ex internodiis numerosis (8—25) constructi, simplices, raro superne ramis nonnullis inflorescentia centrali multo brevioribus præditi. Folia caulina nume- rosa, approximata, media obovato-lanceolata, superiora lanceolata, omnia in apicem acutum attenuata. Bracteæ lineari-subulatæ, acutissimæ, inferiores pedunculos fructi- feros longitudine bis vel ter superantes. Inflorescentia floribunda, jam ante anthesin Contributions à la flore de la Tunisie etc. 25 spicato-cylindrica, densa, apice bracteis sepalisque alabastra superantibus comosa, denique valde elongata. Pedunculi fructiferi ad 2 mm. longi. Calycis foliola lan- ceolato- vel subulato-linearia, in apicem acutissimum longe attenuata, etiam 4 an- teriora capsulam maturam paullum superantia. Corolla purpureo-violacea, calcari excepto 10-11 mm. longa; labium superius erectum (cum tubo lineam fere rectam formans), lobis oblongo-linearibus, calcari haud vel vix latioribus, apice rotundatis; labii inferioris lobi subæquales; palatum angustum, tubo subæquilongum, apice ple- rumque purpureo-violaceum; tubus diam. 2,5 mim.; calcar 9—10 mm. longum, rec- tum vel rectiusculum. Stylus capsula multo longior. Capsula globosa vel depresso- globosa, 3,2—3,7 min. longa, diam. mediano €. 3,5—4 mm. Semina reniformi-ob- longa, 1 mm. longa. Syvn.: Antirrhinum virgatum Porr. Voy. en Barb. II p. 192 (1789) (Vidi spe- cim. auth.); non Viv. FI. lib. specim. p. 33 (1824). Linaria virgata Desre. KI. atl. IT p. 41 (1800) '); Crav. Mon. d. Ant. p. 119 (1833), excel. cit. Viv.; Barranp. in Barr. & Trag. F1. de l’Alg. p. 643 (1890), p. p; Barrarre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p- 318 (1896), p. p. Icon.: Desr. 1. €. tab. 135; Porr. in Lam. Ilustr. IT tab. 531 £. 4; Tab. nostra IX figg. 6 & 7. Exs.: Caouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. 170 bis. Distribution géographique. Ce type est confiné dans le nord-ouest de l'Algérie et dans la région avoisinante de la Tunisie. Dans ces limites, la plante paraît n'avoir été récoltée jusqu'à présent que dans les points suivants. A4/g. Prov. de Const.: El-Harrouch (Dr. 1840); champs aux environs de Bône (Resour 1864); La Calle (Porr.; Dr.; Lerranc). — Tun.: Aïn Draham (Roseer); in quercetis vallis EI Fedja, ad viam prope Oued El-Hadjar (Lerourx. 1886). Subsp. L. algeriensis. — Nova subsp. — Caules adscendentes vel suberecti, 0,8—2,7 dm. longi, ex internodiis sat numerosis (5—20) constructi, simplices, rarius superne ramosi. Folia caulina plerumque numerosa, media obovata vel obovato- lanceolata, superiora eis conformia vel lanceolata, omnia acutiuscula. Bracteæ line- ares, obtusiusculæ vel acutæ, inferiores peduneulis fructiferis plerumque duplo lon- giores. Inflorescentia pluri- vel multiflora, sub anthesi breviter spicata, sæpissime densa, apice haud comosa, post anthesin plus minus elongata. Pedunculi fructiferi ad 3 mm. longi. Calycis foliola oblongo-lanceolata, breviter acuta vel oblique acu- tata, etiam 4 anteriora capsulam maturam æquantia vel sæpius paullum superantia. Corolla plerumque purpureo-violacea, calcari excepto 10—12 mm. longa; labium superius erectum (cum tubo lineam fere rectam formans), lobis oblongo-linearibus, 1) Le ZLinaria virgata de DESFONTAINES comprend aussi probablement la sous-espèce algeri- ensis; sur la feuille de son Herbarium floræ atlanticæ qui porte l'étiquette »Linaria virgata» sont en effet attachés des exemplaires aussi bien de la sous-espèce afgeriensis que de la plante de POIRET. Toutefois la figure de la planche 135 de DESFONTAINES représente sûrement cette dernière, à la- quelle la description donnée par cet auteur s'applique aussi le mieux. 26 Sv. Murbeck. calcari haud vel vix latioribus, apice rotundatis; labïi inferioris lobi subæquales ; palatum angustum, tubo subæquilongum, apice plerumque purpureo-violaceum ; tubus diam. 2,5 mm.; calcar 9—12 mm. longum, rectiusculum vel leviter curvatum. Stylus capsula multo longior. Capsula et semina præcedentis. Syn.: L. virgata BarranD. in Barr, & Tras. FI de l'Alg. p. 643 (1890), p. p. Icon.: Tab. nostra IX, figg. 8 & 9. Exs.: Baransa PI. d'Ale. n. 139 & 324; Jamin PI. d'Alg. 1851 n. 193; Soc. dauph. n. 1769 & 1769 bis. Distribution géographique. Assez répandu dans toute l'étendue de l'Algérie septentrionale (régions du Tell et des Hauts-Plateaux); j'ai noté les loca- lités suivantes. Prov. d'Or.: El Oudja ete. à Oran (Bové; Dr.; Baux. etc.); Mosta- ganem (Bar). — Prov. d'Ale.: Blida (Gouczr; Reurer); Cherchell (Dr); env. d'Alger (Scarme.; Bové; Dr., etc.); Reghaïa (Bové). — Prov. de Const.: Chettabah, Bou-Merzoug, Mansourah ete. à Constantine (Dr.; Cnour., ete); env. de Bône (Trisour); Kroubs (Murs); vallon du Dj. Tougour pr. Batna (Hb. Fourxnrer). — D'après un exemplaire conservé au Muséum de Paris, la plante a été trouvée aussi en un point de la Tunisie moyenne: »Prope Kairouan» (Escayrac 1849). Subsp. L. syrtica. — Nova subsp. — Caules diffusi, decumbentes vel ad- scendentes, 0,5—1,5 dm. longi, ex internodiis sat numerosis (4—12) constructi, in speciminibus bene evolutis semper ramis floriferis compluribus arcuato-adscenden- tibus inflorescentiasque principales sæpe superantibus præditi. Folia caulina nume- rosa, approximata, media obovato-lanceolata, obtusiuscula, superiora lanceolata, sub- acuta. Bracteæ lingulato-lineares, obtusæ, etiam inferiores pedunculum fructiferum parum superantes. Inflorescentia pauciflora (sæpius e floribus 3—7 composita), sub anthesi brevis, laxa, apice haud comosa, postea parum elongata. Pedunculi fructi- feri ad 2,5 mm. longi. Calycis foliola obtusiuscula vel obtusa, 4 anteriora oblonga vel oblongo-lanceolata capsulaque matura semper multo breviora; medianum oblongo- lineare, cæteris longius, sed capsulam haud superans. Corolla coerulea vel coeruleo- violacea, calcari excepto 8—10 mm. longa; labium superius subreflexum (cum tubo angulum obtusum vel fere rectum formans), lobis oblongo-linearibus, calcari vix latioribus, apice subtruncatis; labii inferioris lobi subæquales; palatum angustum, tubo corollæ semper brevius, apice vitellino-aurantiacum; tubus diam. vix 2 mm; calcar ,5—8 mu. longum, acutum. Stylus capsula bene evoluta semper brevior. Capsula ellipsoidea, 4,5—5,5 mm. longa, diam. mediano 3,2—4 mm. Semina reni- formi-oblonga, 0,8—1 mm. longa. : Syn.: L. virgata Viv. FI. lib. spec. p. 33 (1824); Ascaers. in Roures Kufra p. 441 (1881); Lerourex. in Bull. soc. bot. Fr. XXX VI p. 95 (1889); BarraTre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 318 (1896), p. p. Icon.: Tab. nostra IX, figg. 10 & 11. Exs.: Runmer Cyrénaïque 1883 n. 254. Distribution géographique. Tunisie méridionale orientale; Tripolitaine ; Cyrénaïque. — J'ai vu des exemplaires provenant des localités suivantes. Tun.: Contributions à la flore de la Tunisie etc, 27 Champs arides sablonneux, moissons, etc, aux environs des oasis de Métouia et d'Oudref (Murs.); Oued Mogor inter Zmerten et l’oued El Hallouf (Lærourx. 1887). — Trip.: Tripoli (Drekson 1827; Lerourn. 1886); cirea Guirgarech ad oceid. urbis Tripolis (Lærourn. 1886). Cyr.: Benghasi (Runmer 1883). Subsp. L. tunetana. — Nova subsp. — Caules adscendentes, 1—2 dm. longi, ex internodiis 3—10 constructi, superne ramis arcuato-adscendentibus inflorescen- tiasque principales denique multum superantibus præditi. Folia caulina pauca, satis distantia, late obovata vel superiora obovato oblonga, apice obtusa vel in mucronem brevissimum subito contracta. Bracteæ lingulato lineares, inferiores peduneulos fructi- feros æquantes vel parum superantes. [nflorescentia pauciflora (sæpius e floribus 3—S composita), apice haud comosa, etiam fructifera densa, brevissima. Pedunculi fructiferi ad 4,5 mm. longi. Calycis foliola lingulato-oblonga vel lingulato-linearia, obtusa, omnia capsulam mmaturam superantia, medianum ea sesquies vel subduplo longius. Corolla coeruleo-violacea, calcari excepto 13-—16 mm. longa; labium supe- rius erectum (cum tubo lineam fere rectam formans), lobis ovato-oblongis, calcari subduplo latioribus, apice rotundatis; labii inferioris lobi laterales mediano circ. duplo latiores; palatum latum, tubo corollæ semper longius, apice vitellinum; tubus diam. 2,5 mm.; calcar 10—11 mm. longum, rectum. Stylus capsula paullo longior. Capsula subglobosa, 4—5 mm. longa et lata. Semina reniformi-semilunaria, 1,2 —1,5 mm. longa. Icon.: Tab. nostra IX, figg. 12 & 13. Distribution géographique. Connu jusqu'ici seulement dans la partie centrale de la Tunisie; je l'y ai trouvé assez commun dans le terrain calcaire des environs de Maktar et de Souk-el-Djema. 900—1150 mm. Subsp. L. calycina (Barranp.). — C'aules decumbentes vel adscendentes, 1—2 di. longi, ex internodiis 3 6 constructi, simplices, rarius superne ramis perpaueis præditi. Folia caulina pauca, obovata vel obovato-oblonga, apice obtusa vel in muéronem brevissimum subito contracta. Bracteæ lingulato-lineares, obtusæ, infe- riores pedunculis fructiferis parum vel subduplo longiores. Inflorescentia pauciflora (Sæpius e floribus 3—7T composita), sub anthesi brevis, laxa, apice haud comosa, postea elongata. Peduneuli fructiferi ad 4 mm. longi. (Calyeis foliola lingulato- linearia, obtusissima, omnia capsulam maturam multum superantia, medianum ea subduplo longius. Corolla plerumque lutea vel purpurea, caleari excepto 14-16 min. longa; labium superius erectum (cum tubo lineam fere rectam formans), lobis ovato-oblongis, calcari subduplo latioribus, apice rotundatis; labii inferioris lobi late- rales mediano cire. duplo latiores; palatum latum, tubo subæquilongum, totum vel apice vitellinum; tubus diam. 3,5—4 mm; calcar 9—11 mm. longum, rectiusculum vel leviter curvatum. Stylus capsula paullo longior. Capsula subglohbosa, 4,5 D,5 mm. longa et lata. Semina reniformi-semilunaria, 1,2—1,5 mm. longa. Syn.: L. virgata var. calycina et subvar. lutea BarmranD. in Bull. soc. bot. Fr. XXXIT p. 341 (1885) (Vidi specimina auth.); non Boïss. & Bac. in PI. Cappad. exs. [sine diagn.; cfr. Boiss. Diagn. ser. IT n. 6 p. 130 (1859)]. 28 Sv. Murbeck. Icon.: Tab. nostra IX, figg. 14 & 15. Exs.: RevercHon PI. d'Alg. 1896 n. 72. Distribution géographique. Algérie septentrionale; connu jusqu'ici seule- ment dans la chaîne du Djurdjura et ses ramifications: Azib des Aït Koufi (Bar- rANDp.); environs de Beni-Mansour (Tragur);, Le Gouraya de Bougie (RevercHow). L. albifrons [Sisru. & Su. FL gr. prodr. I p. 432 (1806), sub Antirrhinol SrRenG. Syst. veg. II p. 793 (1825); CHav. Monogr. p. 156. — Exs.: Kraz. PI. tun. n. 279 & 279a. — Tun.: Champs arides entre El Halay et Bir Saad. 5—250 m. L. reflexa [L. Sp. pl. ed. II p. 857 (1763), sub Antirrhino] Desr. FI. atl. IT p. 42 (1800). — Tun.: Maktar; Bled El-Aala; Kairouan, Sakket. 70—950 m. L. laxiflora Desr. FI. atl. II p. 45 tab. 138 (1800) (Vidi specim. auth.); Cæav. Mon. p. 165. — Exs.: Kraz. PI. tun. n. 119; PI. alg. sel. n. 13; Baxz. PI. d'Alg. 1853 n. 953; Cnouz. Fragm. fl. alg. exs. n. 73. — Tun.: El Hafay; Bir Saad; Dj. Regouba etc. aux env. d'El Hamma (Beni Zid). 10-400 m. L. fruticosa Desr. F1 atl. IT p. 39 tab. 133 (1800). — Exs.: Kraz. PI tun. n. 287. — Tun.: Kairouan. 0200 m. L. exilis Coss. & Kraz. in Bull. soc. bot. Fr. IV p. 406 (1857). — Exs.: Kraz. PI. tun. n. 409. — Tun.: Rochers calcaires à El Hafay, c. 200 m. L. flexuosa Desr. KI. atl. IL. p. 47 tab. 139 (1800). — Exs.: Crouz. Fragm. fl. alg. exs. n. 74; Soc. dauph. n. 891; Biz. n. 3887. — Tun.: Dyr-el-Keï, Kalaa- el-Harrat. 450—1290 m. Veronica hederifolia L. Sp. pl. ed. 1 p. 13 (1753), &. — Tun.: Sommet du Kalaa-el-Harrat; Kessera. 900—1290 m. V. cymbalaria Boparp Mém. sur la Ver. cymb. p. 3 (1798). Subsp. V. panormitana ‘Tin. ap. Guss. F1. sic. prodr. fase. T1 p. 4 (1832); Jorn. & Fourr. Ie. ad fl. Eur. tom. I p. 18 tab. XLIIT fige. 77a &b (1866—68). — Tun.: Rochers du Dyr-el-Kef, c. 900 m. La sous-espèce n'était pas encore connue en Tunisie. Elle ne se trouve pas non plus dans Barr. & Trag. Flore de l'Algérie, maïs se rencontre, d’après les exemplaires des collections du Muséum, à Cherchell, où elle a été découverte en 1890 par A. Couran, et en outre dans les localités algériennes suivantes: Philippe- ville (Dr. 1840); Bône (Srernuæiz; Dr). V. agrestis L. Sp. pl. ed. I p. 13 (1753), Rercums. Ic. fl. germ. XX tab. 79 f. IL — Tun.: Entre Tunis et La Goulette; Aïn Cherichira. 0—220 m. V. præcox Az. Auctuar. ad fl. ped. p. 5 tab. 1 f. 1 (1789); Barr. & Trag. FI. de l'Alg. p. 647. — Tun.: Montagnes élevées. Rochers calcaires du Dj. Serd} et du Kalaa-el-Harrat. 1250—1370 m. Espèce nouvelle pour la flore tunisienne. Contributions à la flore de la Tunisie etc, 2% V. arvensis L. Sp. pl. ed. I p. 13 (1753). — Tun.: Poste optique près de Souk-el-Djema; Kessera. S00—1160 m. V. Anagallis L. Sp. pl. ed. I p. 12 (1753). Forma pubescens Barrarre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 322 (1896). — (Caulis inde a basi pilis brevibus glanduliferis plus minus dense vestitus. — Tun.: El Kef; Fondouk Souk-el-Tleta; Zaouïa Sidi Abd-el-Melek; EI Kessour; Mak- tar; Gafsa. 340—1000 m. Cette forme, qui parait manquer en Europe, se rencontre, en dehors de la Tunisie, dans les trois provinces algériennes, en diverses régions du Maroc et dans les îles Canaries [Ténériffe (Boure. PL can. n. 594; in Hb. Mus. Par. mixt. cum typo); Gran Canaria (O0. Gezerr 1897), et est dans ce territoire plus répandue que la forme typique de l'espèce, Rhinanthaceæ. Euphragia latifolia [L. Sp. pl. ed. I p. 604 (1753), sub Euphrasia] Grise. Spieil. . rum. & bith. IT p. 14 (1844). — Exs.: Bizcor FI Gall. & Germ. exs. n. 1938. — Tun.: Dj. Serdj, c. 1300 m. E. viscosa [L. Sp. pl. ed. I p. 602 (1753), sub Bartsia] Benrx. in De. Prodr. X p. 543 (1846). — Exs.: Bour&. Env. de Toulon n. 298. — Tun.: Sidi Marchett au pied du Dj. Serdj. 550—S800 m. Trixago versicolor [Lam. Ene. méth. p. 61 (1786), sub Rhinantho] Wess & Berrx. Phyt. can. sect. IT p. 151 (1836—50). — Bartsia Trirago L. Sp. pl ed. I p. 602 (1753). — Rhinanthus versicolor Desre. EL atl. Il p. 33. (1800). — Trirago Apula Srev. in Mém. soc. nat. Mose. vol. VI p. 4 (1823). — Exs.: Jamin PI. d'Alg. 1850 n. 72; Soc. dauph. n. 898. — Tun.: Env. d'El Kef; Sidi Marchett au pied du Dj. Serdj; El Kessour. 550—800 m. Orobanchaceæ. Phelypæa lutea Desr. >< violacea Desr. — Nova hybr. — Tiges, écailles, bractées, bractéoles et calices comme dans les parents. Tube de la corolle moins brusquement évasé au-dessus du milieu que dans le Ph. lutea, mais plus élargi dans la partie supérieure que dans le Ph. violacea (limbe large de 1922 mim., dans le Ph. lutea de 2025 mm., dans le Ph. wiolacea de 15àa 18 mm.); lèvre inférieure avec deux plis longitudinaux, formant deux côtes arrondies-obtuses, qui descendent jusqu'au milieu de la corolle en atteignant une longueur de 13 à 15 mm. (dans le Ph. lutea ces plis sont peu ou à peine marqués, formant des côtes très obtuses, longues de ‘8 à 10 mm. seulement et qui n'occupent que le tiers supérieur de la corolle; dans le Ph. violacea ils sont très hauts, formant deux carènes aiguës qui 30 Sv. Murbeck. descendent jusqu'au tiers inférieur de la corolle en atteignant une longueur de 17à18 mim.). Anthères à tomentum moins dense que dans le PA. lutea, mais plus abondant que dans le Ph. violacea; les loges un peu moins larges et moins brusque- ment contractées en mucron que dans le premier, mais un peu plus larges et à mucron plus court que dans le dernier. La couleur de la corolle parfaitement inter- médiaire: le tube jaunâtre ou d'un blanc sale, avec deux stries latérales d'un violet très pâle (dans le Ph. lutea jaunâtre, sans stries violacées; dans le PA. violacea d'un violet pâle ou presque blanc, avec deux stries latérales d'un violet plus foncé); le limbe d'une couleur mélangée de jaune et de violet foncé (dans le Ph. lutea jaune, dans le Ph. violacea d'un violet foncé brunâtre). Tunisie. Un seul individu observé près du caravansérail de Bir Saad, dans un endroit où les deux espèces génératrices se trouvèrent en abondance. Bien que la faculté de reproduction sexuelle, du moins pour les organes maseu- lins, se soit montrée à peu près normale dans cette plante, je n'hésite pas à la considérer comme une hybride, l'état presque parfait du pollen pouvant très bien s'expliquer par les étroites affinités que présentent entre eux les Ph. lutea et violacea. Labiatæ. Thymus hirtus Wizzp. Enum. pl. hort. berol. p. 623 (1809). Subsp. Th. algeriensis Boiss. & Reur. Pugill. p. 95 (1852); Barr. & Trag. FI. de l’Alg. p. 674. Le Thymus algeriensis Boiss. & Revur., que j'ai trouvé, d'accord avec BARRATTE (Cat. rais. Tun. p. 330), plus rapproché du Th. lrtus Wizxp. que des types qui se groupent autour du Th. ciliatus Dusr. (cf. Barr. & Trag. L. c.), se présente en Tunisie sous deux formes: l'une, qui coïncide avec la plante de Borssrer et Reurer (Exs.: Soc. dauph. n. 909), est assez répandue dans la Tunisie du nord et les ré- gions élevées du centre; l'autre, désignée ci-dessous sous le nom de cinerascens, est confinée dans le sud et présente, surtout à la limite nord de son aire de dispersion, des formes de transition avec la première. Var. cinerascens. — Nova var. — A typo differt ramis ramulisque erectis vel minus decumbentibus, foliis angustioribus, linearibus vel subfiliformibus, mar- ginibus haud ciliatis, rarius ima basi ciliis perpaucis brevibus instructis, corolla extus glaberrima vel subglabra. Distribution géographique. Régions désertique et subdésertique de la Tunisie: Dj. Sened (Doum. & Bonn. 1884); Dj. Hattig (Doun. & Bonn. 1884); Sakket (Murs); Bir Saad (Murs.); El Ayaïcha (Doux. & Bonn; Murs); Gaîfsa (Murs.); Oued Zitoun (Lerourx. 1884); Gabès (Murs.); entre Bir El Hachehan et EI Hamma (Lerourn. 1886); entre El Hamma et Kebirita, Oglat Beni-Zid, Dj. Diabi (Miss. d. Chotts 1879); in planitie Arad (Lærourx. 1887); Dj. Tadjera, Di. Mezemzen (Lerourx. 1884). Contributions à la flore de la Tunisie etc. 31 Micromeria græca [L. Sp. pl. ed. I p. 568 (1753), sub Satureja] Benra. Lab. gen. et sp. p. 373 (1832—36). — Exs.: Top. FI. sic. exs. n. 1144 — Tun.: Env. d'El Kef et de Maktar; Dj. Serdj. 10—1100 m. M. nervosa [Desr. KI. atl. Il p. 9 tab. 121 f. 2 (1800), sub Satureia; nec non Herb El. atlant.! (cfr. Benrx. in Do. Prodr, XIT pp. 214 & 218)) Benra. Lab. p. 376 (1832—36). — Exs.: Hecnr Hb. gr. norm. n. 259; Reverca. PI de Crète 1883 & 1884 n. 130; Sinr. & Rrao It. cypr. 1880 n. 128; Top. F1 sic. exs. n. 852. — Tun.: Dj. Baten-el-Gueurn. 5—500 1m. Calamintha rotundifolia [Pers. Syn. pl. IT p. 131 (1806), sub Acino] Bern. in De. Prodr. XIT p. 232 (1848), quoad plantam hisp:; Wicex in Losc. & Parpo Ser. inconf. p. 132 (1863); [lustr. A. hisp. IT p. 70 tab. CXXX (1886—92); Suppl. prodr. A. hisp. p. 148 (1893). — Thymus graveolens M. Bres. FL taur.-cauc. Il p. 60 (1808). — Calam. graveolens Benra. L ©. p. 231; Barr. & Tras. FI de l'Alg. p. 682, ». — Exs.: Bour&. PI. d'Esp. n. 1417, 1418, 2195; Losc. Ser. exs. fl. arag. cent. [IT n. 41; Revercx. PI. d'Esp. n. 593. — Algérie. Prov. de Const : Vallée de Médina (Coss. 1853). — Maroc: Taballati, prov. de Demnat (Isramim 1881); Dj. Tagoumt et Dj. Tagrout (IBraHIm 1884). Déja Wiczxomm a fait remarquer dans ses {llustrationes que les spécimens récoltés par [Igrantm au Maroc coïncident avec le Calamintha rotundifolia (Pers) espagnol. Dans son Suppl. prodr. fl. hisp. le même auteur a aussi identifié à bon droit «avec cette dernière espèce le C. graveolens qui dans le Prodr. fl. hisp. et dans les Zllustrationes est indiqué comme appartenant à la flore de l'Espagne. - Quant au C. graveolens (Bies.) Benru. (Exs.: Herpr. Herb. græc. norm. n. 619 & 1274; Bour&. PL Lyc. 1860 n. 205; Born. It. pers-turc. 1892—93 n. 3089) répandu en Orient, il est vrai qu'il diffère parfois par son calice à dents un peu plus longues et à gorge un peu plus étroite, ainsi que par sa corolle plus ou moins longuement exserte; mais en examinant des matériaux assez abondants, ces différences se sont montrées à tel point inconstantes, qu'il ne m'a pas été possible d'établir une limite entre les formes orientales et les formes espagnoles. — Comme désignation de l'espèce, dont l'aire géographique comprend ainsi l'Espagne, le Maroc, l'Algérie, les Abruzzes et une grande partie de l'Orient (cf. Borss. FI. or. IV), le nom de C! rotundifolia (Pers) Benrx., Wii. doit l'emporter pour des raisons de priorité sur celui de C. graveolens (Bres.) Benrx. généralement usité. Var. micrantha. — Nova var. — A typo differt petiolo foliorum caulinorum et floralium breviore, laminam dimidiam non vel vix superante, calyeibus minoribus, fructiferis 5—6 mm. longis, labio superiore tubum subæquante, corolla minutis- sima, 4,5—5 mm. longa, dentes calyeis non superante. — Caulis fere usque ad basin villosus; folia subintegerrima, floralia vix vel brevissime apiculata; corolla pallide roseo-violacea. — Syn.: ©. graveolens B purpurascens Bamranp. in Barr. & Trag. FT. de l'Alg. p. 682 (1890), non Acynos purpurascens Pers. Syn. pl. IT p. 131 (1807), Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. IX, 5 32 Sv. Murbeck. nec C. grav. B purpurascens Boiïss. Voy. en Esp. p. 497 (1839—45). — C. graveolens Barrarre in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 331 (1896). — Exs.: Bazansa PI. d'Alg. 1852 n. 661; Warion PL. atl. sel. 1878 n. 162; Maaenrer F1 sel. n. 3333. Distribution géographique. Algérie, assez répandu dans les trois pro- vinces. Tunisie: Souk-el-Djema (Murs.); Kalaa-el-Harrat (Murs.); Guelaat Es-Snam (Lerouex. 1886); Henchir-bou-Chebka (Lerourn. 1884). Les matériaux tunisiens et aleeriens de »Calamintha graveolens» qui se trou- vent dans l'herbier Cosson et les collections du Muséum appartiennent tous à cette variété, à l'exception de l'exemplaire mentionné sous la forme typique de l'espèce, qui provient de la Vallée de Médina. — Dans les régions montagneuses de Chypre et de la Crète se rencontre une forme, le C. rotundifolia var. exigua | Thymus ext- guus Sisra. & Su. F1 græca VI p. 61 tab. 575 (1827) Exs.: Sinr. & Rico It. cypr. 1880 n. 737], qui a le calice et la corolle aussi petits que la variété décrite ici, mais qui en diffère par le fait que les deux dents inférieures du calice ne sont qu’à moitié aussi longues que le tube, et non pas aussi longues que ce dernier. Salvia verbenaca L. Sp. pl. ed. I p. 25 (1753). Subsp. $. clandestina L. Sp. pl. ed. II p. 36 (1762); Barr. & Trag. F1. de l'Alg. p. 688. — Exs.: Paris It. bor.-afr. n. 131; Warion PI atl. sel. 1878 n. 155; Soc. dauph. 1879 n. 538 bis. ; La sous-espèce, qui, dans le Cut. rais. Tunisie, n’est signalée que dans deux localités tunisiennes, paraît être assez fréquente dans ce pays; j'ajouterai les stations nouvelles d'où j'ai vu des spécimens: Ghardimaou (Lerourx. 1884); Kessera (Murg.); Oued Zerga (Dour. & Bonn. 1884); Sidi Bou Saïd (Roux 1881); Bou-Driès (Cæorzeau 1889); Seuil de Gabès (Miss. des Chotts 1879). S. ægyptiaca L. Sp. pl. ed. I p. 23 (1753). — Exs.: KæRaz. PI. tun. n. 121 & 295; Bar. PL d'Alg. 1853 n. 832; Born. It. pers.-ture. 1892—93 n. 568. — Tun.: Entre Sidi-el-Hani et Kairouan; El Hafay. 5—400 m. Rosmarinus officinalis L. Sp. pl. ed. I p. 23 (1753). a. typicus BarranD. in Barr. & Tras. FL de l'Alg. p. 690 (1890); excel. cit. | De Noé. — Exs.: Bourc. Pyr. esp. n. 130; Brzr. FI. Gall. & Germ. exs. n. 1740; Maanier FI. sel. exs. n. 2547; Soc. roch. 1890 n, 2914. — Tun.: Dj. Bou-Kourneïn ; Dj. Bellota; Maktar; El-Ayaïcha. 20—1000 m. 8. laxiflorus [De Noë in Bazansa PI. d'Ale. 1852 n. 443, pro sp.-(eum diagn.)} Barranp. 1. ç. — Exs.: Maanier FI. sel. exs. n. 3567. — A/g.: Le Gouraya de Bougie. — Tun.: Dj. Bou-Kourneïn. y. Tournefortii [De Noé in Brzror F1 Gall. & Germ. exs. n. 2124, pro sp. (sine diagn.)}. —- Exs.: Duranpo Union du Sig 1850 n. 125. — Cette forme parti- culièrement remarquable, caractérisée par des feuilles courtes et épaisses, des grappes plus ou moins allongées, dressées, de grandes bractées largement ovales, un calice tubuleux à dents inférieures lancéolées-triangulaires etc, présente le plus de res- Contributions à la flore de In Tunisie etc. 33 semblance avec la variété lavandulaceus [Dr Noé in BaransA PI. d'Alg. 1852 n. 444, pro sp. (cum diagn.)} Bawranp. 1. ce, dont elle diffère cependant par des feuilles plus épaisses, les dents inférieures du calice un peu plus longues et par le fait que le rachis, les bractées, les pédoncules et les calices sont couverts de longs poils L Ï glanduleux plus ou moins abondants. J'en ai vu des exemplaires des stations sui- vantes. Algérie. Prov. d'Or.: Sebdou (Coss. 1856); Oran (Goucrr 1837); Arzew (De Marsrzry 1846); Mostaganem (Derxsrre 1844); Union du Sig (Duranpo 1850). Prov. d'Alg.: Boghar (Desraux 1856); Dj. Sahari, env. de Dijelfa (ResouD 1854). Prov. de Const.: Batna (Coss. 1858); EIl-Kantara (Murs. & Orin).i ’ ë Prasium majus L. Sp. pl. ed. I p. 601 (1753). — Tun.: Dj. Dissa près Gabès. 10—1000 m. Marrubium Aschersonii P. Macnus in Berichte d. deutsch. bot. Ges. IT p. 349 (1884) et in Barsey FI sard. compend. p. 180 tab. VI figg. 1 & 3 (1885); Ross in Malpighia V pp. 312—315 (1891). — M. vulgare Var. £ oligodon BARRATTE in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 337 (1896). — Exs.: Maaxrer F1. sel. exs. n. 3971. — Tun.: Sousse. 0—30 m. Le Marrubium tunisien décrit par Barrarre, 1. €, sous le nom de M. vulgare Var. & oligcden est évidemment identique avec le » Marrubium Aschersonii (vulgare >< Alysson)» trouvé par Maanus à Cagliari en Sardaigne et déjà décrit et figuré par lui en 1884 et 1885. Dans des exemplaires d'une partie des stations tuni- siennes on rencontre à la vérité seulement 6 à 8 dents au calice, conformément à l'indication de BarraTTEe, mais dans d'autres, comme ceux que j'ai récoltés à Tunis et à Sousse, le nombre des dents du calice est habituellement de 8 ou 9, et dans ceux de Sousse se trouve même une très grande quantité de calices à 10 dents. D'après Macxus, le M. Aschersomii à généralement 10 dents au calice, mais comme cet auteur fait observer, aussi bien dans la diagnose que dans la description dé- taillée, que l’une ou l’autre des dents commissurales avorte quelquefois, on doit con- sidérer la plante tunisienne comme concordant essentiellement avec celle de Sar- daigne aussi -pour la structure du calice, ce qui du reste a déjà été établi par Ross (1. c.). Se basant sur les caractères intermédiaires des exemplaires décrits par lui, Maanus & interprété son M. Aschersoni comme étant un hybride du M. vulgare L. et du M. Alysson L., lequel l'accompagnait dans la station ‘}. Ross est du même avis au sujet de la plante tunisienne, et BarRaTTE dit (lL c.) à propos de son M. vulgare Var. & oligodon: »Cette variété paraît plutôt être un hybride des Marru- bium Alysson et M. vulgare, car elle en représente l'état exactement intermédiaire». Quoiqu'il soit parfaitement vrai que la plante en question occupe une position inter- médiaire entre les deux espèces susdites par rapport à presque tous les caractères À), 1) MaGnus ne dit pas si le M. vulgare s'y trouvait aussi. ? La lèvre inférieure de la corolle peut difficilement être envisagée comme formation inter- médiaire, puisqu'elle est un peu moins profondément trilobée que dans les M. Alysson et vulgare 34 Sv. Murbeck. je ne puis cependant en aucune façon me rattacher à cette opinion sur sa nature hybride. Le M. Aschersonii a déjà été signalé sur une dizaine de points différents en Tunisie et se trouve en certains endroits, p. ex. aux environs de Tunis, en assez grande abondance ‘), bien qu'une multiplication par voie de reproduction végétative soit exelue. Si la plante était un hybride, il faudrait donc admettre que cet hybride se produit avec une grande facilité. Mais alors il est presque incompréhensible que toutes les stations où on le rencontre forment un groupe compact, confiné dans un territoire restreint et relativement peu exploré — la Tunisie orientale et septen- trionale, avec la côte sud de la Sardaigne, assez peu distante —, et qu'on ne l'ait trouvé jusqu'ici ni en Espagne, ni en Orient, ni même en Algérie, où cependant, par suite de la présence des deux prétendus parents, les conditions pour sa pro- duction doivent être considérées comme étant tout aussi favorables. Notons en outre qu'on manque jusqu'ici d'indications signalant la présence du M. Alysson et du M. vulgare dans une partie des stations tunisiennes et qu'à l'endroit près de Sousse où nous avons trouvé le M. Aschersonti, c'est en vain que nous avons cherché ces deux espèces *. Déjà le mode de distribution de la plante m'amène donc à croire qu'elle représente un type pur et à aire géographique propre, et c'est ce que confirme pleinement la circonstance que la production du pollen est com- plètement normale: à peine 0,5—1,5 ° des grains du pollen sont tabescents. Ce fait, constaté également par Ross, est d'une grande importance si l'on songe aux différences morphologiques considérables qui existent entre les parents prétendus et surtout si on considère qu'un hybride véritable du genre Marrubium, le M. pere- grinum >< vulgare (= M. remotum Kir.), a au moins 98° de pollen impropre à la fécondation et cela malgré que les affinités entre le M. peregrinum et le M. vul- gare doivent être regardées comme bien plus étroites qu'entre cette dernière espèce et le M. Alysson. Dans le Journal de Botanique, X p. 294 (1896), M. pe Corncyx à décrit, sous les noms de M. bastetanum et M. negretense, deux formes d'un Marrubium espagnol, que cet auteur interprète comme un hybride des M. supinum L. et M. vulgare L. Ce Marrubium est sans doute identique avec la plante également originaire d'Espagne, dont Maënus fait mention dans le Compend. fl. sard. de BarBeyx, p. 235 (1885), sous le nom de M. Wallkommii Maax., et que lui aussi considère comme un produit du croisement des espèces nommées tout à l'heure. Toutefois, aussi bien dans la forme bastelanum, dont j'ai pu étudier des exemplaires authentiques, que dans la forme negretense, récoltée en 1883 près des Lagunes de Ruidera en Nouv.-Castille par le docteur Hiarzmar Nizsson, la production du pollen est parfaitement normale, et, rien que pour cette raison, je ne puis m'empêcher d'exprimer ici comme ma ferme et que, par conséquent, son lobe médian est plus large à la base que chez ces defniers. De même la différence de longueur entre les bractées dans le M. vulgare et le M. Aschersonii me paraît trop insignifiante, puisque, conime on sait, ces organes font complètement défaut dans le M. Alysson. 1) A La Marsa, Ross l’a trouvée »abbondante nei luoghi ruderali». *) Elles existent cependant toutes deux en d'autres endroits près de Sousse. Contributions à la flore de la Tunisie ete, 3D conviction que le Marrubium espagnol en question est aussi peu de nature hybride que le M. Aschersonti ?). Dans l'Orient apparait un troisième type, le M. anisodon ©. Kocu ?) [in Linnæa XXI p. 696 (1848). Exs.: Bornmüzz. It. pers.ture. 1892—93 n. 4283|, qui, comme les types espagnol et sardo-tunisien, possède un calice ayant le plus souvent 6 à 9 dents, et, comme eux aussi, présente un pollen absolument normale. Ces trois Marrubium, qui relient l'un à l'autre les groupes Quinquedentata et Decemdentata, mais sont du reste assez différents entre eux pour être considérés comme des espèces distinctes, possèdent sans doute une haute antiquité géologique et pourront fournir à un monographe futur de précieux points de repère pour l'histoire du développement du genre Marrubium. Sideritis montana L. Sp. pl. ed. I p. 575 (1753). — Hesodia bicolor Moexc Meth. p. 392 (1794). — Burgsdorfia montana Rercue. FI. exc. p. 327 (1830— 32). — Exs.: Rercus. FI. exs. n. 1236; Bazansa PL d'Or. 1855 n. 536; Scauzrz Hb. norm. nov. ser. n. 2248; Macnrer F1]. sel. exs. n. 2553; Siren. It. or. 1892 n. 4572; Broraerus PI. cauc. n. 614 & 619. D'après les indications des auteurs, l'aire de distribution du Sideritis montana s'étend du Turkestan et de l'Afghanistan jusqu'à l'Espagne et au Maroc, en passant par le sud-est de l'Europe. L'étude comparative de matériaux provenant de diverses parties de ce vaste territoire a cependant fait reconnaître que deux types différents se cachent sous cette dénomination de Sideritis montana, et que l’un d'eux, celui qui a été distribué dans les exsiccata cités ci-dessus et qui est précisément le $. montana de Lanxé, a sa limite occidentale dans l'Italie centrale et septentrionale *). Plus à l’ouest, en Espagne, au Maroc, en Algérie et en Tunisie, la plante de Lan est remplacée partout par la sous-espèce suivante: Subsp. S. ebracteata Asso Mantissa stirp. Arragoniæ p. 171 (1781). — A typo differt caule plerumque humiliore, inflorescentia excepta ex internodiis per- paucis constructo ideoque fere inde a basi florifero, sed imprimis tubo corollæ multo graciliore, subfiliformi, extus pilis brevissimis subvelutino, limbo sulphureo, minutis- ) Le mémoire de M. De Coincey est caractéristique pour la façon dont la plupart des auteurs traitent cette question des hybrides, d'une si grande importance pour la systématisation des espèces. I dit de son AM. bastetanum: Je l'ai trouvé à Baza, le long de la vieille route de Grenade; elle n'était pas rare au milieu du M. vulgare qui doit être ainsi admis comme portegraines, le M. su-° pinum, moins commun dans la région, en étant assez éloigné». Puis, parlant de la forme M. negre- tense: Dans une station où le M. supinum était très abondant; j'y ai cueilli un exemplaire qui présentait des caractères inverses du précédent et que je n'hésite pas à considérer comme issu du M. supinum fécondé par le M. vulgare:. Se basant là dessus et sur les caractères des denx formes, il conclut ainsi: »On voit que dans ces Marrubium hybrides l'influence du pollen se fait sentir dans la forme du calice et dans la couleur des fleurs; le porte-graines donne l'indumentum du calice et probablement aussi la forme des feuilles et le port général de la plante». 11 s'imagine évidemment que la science peut enregistrer en toute confiance ce résultat, car il ajoute: »Le rôle des parents est facile à constater dans les cas que j'ai cités plus hant». *) Identifié à tort par BoissŒR (FL. or. IV) avec le M. vulgare L. *) Dans le midi de la France il a été trouvé importé à Toulon, Marseille, ete. 36 Sv. Murbeck. simo, labio inferiore porrecto, lobo mediano tantummodo 0,8 mm. longo et segmentis calycis duplo angustiore. — In $S. montana vera caulis infra inflorescentiam ex inter- nodiis plus minus numerosis constructus, tubus corollæ quam in subspecie plus quam duplo latior, extus pilis longioribus sericeo-hirtellus, limbus sordide luteus, plus minus late fusco-marginatus, labium inferius deflexum, lobo mediano 1,6—2 mm. longo et segmentis calycis latiore. Syn.: S. montana Wirix. & L&r. Prodr. fl. hisp. II p. 460 (1870); Bazz in Journ. Linn. soc., Bot., XVI p. 621 (1876); Barr. & Tras. F1 de l'Alg. p. 697 (1890); Boxx. & Barx. Cat. rais. Tun. p. 338 (1896); non Linné. S. montana var. cryplantha Boiss. FI or. IV p. 707 (1879), saltem pro pte. (Vidi specim. auth.) Exs.: Wrzex. It. hisp. II n. 475; Loscos Ser. exs. fl. arag. n. 75; Revercx. PI. d'Esp. 1894 & 1895 n. 995; Bazansa PI d'Alg. 1852 n. 563; Bourc. PI. Lyc. 1860 n. 206; Born. PI. Anatol. or. 1890 n. 1723. Distribution géographique. France. Basses-Alpes: Barrême (spont.?). — Espagne: Assez répandu dans les provinces orientales, centrales et méridionales. — Maroc: Juxta Seksaoua, in Atlante; Dj. Sidi-Fars, au sud de Maroc (BazansA 1867); Ida Ouchemlal (Marpocaée 1875); Ighirmillul et Dj. Tefraout et Kerkar (MarpocHée 1876). — Algérie: Région des Hauts-Plateaux des trois provinces. — Tunisie: Répandu dans la partie moyenne occidentale du pays. —— Orient. Anat. or.: Galatia (BornuüLzz. 1890). — Syrie: Prope Haddet (EnreNBERG 1822). — Lycie: Elmalu (Boure. 1860). — »Asia minor» (Boss. 1842). —- »Songoria» (ex herb. Petrop.). N'ayant pas eu à ma disposition le Mantissa stirpium Arragomæ d'Asso, j'ignore si les différences que présente la sous-espèce comparativement au S. montana de Lrinné ont déjà été mises en lumière dans cet ouvrage, lorsque l'auteur décrit son $. ebracteata. Si néanmoins j'ai cru pouvoir me servir sans crainte de me tromper de la dénomination de $. ebracteata Asso pour la plante en question, c’est que Wrzixomm considère la plante d'Asso cemme identique avec le »S. montana L.» inséré dans le Prodr. fl. hisp., et que, de plus, le type de Sideritis auquel j'ai donné ci-dessus le nom de S. bracteata Asso est le seul proche parent du $. mon- tana que l'on rencontre dans l’Aragon, et, d'une façon générale, dans la partie la plus occidentale de la région méditerranéenne. Phlomis Herba-venti L. Sp. pl. ed. I p. 586 (1753). Var. pungens |[Wizzp. Sp. pl. II p. 121 (1800), pro sp.]. — Ph. H.-venh £ fomentosa Boiss. Voy. en Esp. p. 511 (1839—45); FL or. IV p. 791; Wrcrx. & Lee. Prodr. fl. hisp. II p. 447. — Exs.: Soc. dauph. n. 545. — Tun.: Zaouïa Sidi Abd- el-Melek; entre Maktar et Kessera. 480—900 m. Ballota acuta (Mornca) Nob. — Syn.: Marrubium hispanicum L. Sp. pl. ed. I p. 583 (1753); non Ballota hispanica Bxnrx. Lab. gen. et sp. p. 597 (1832— 36), — Marr. cinereum Desr. in Lam. Enc. méth. III p. 719 (1789)?; non Ball. cinerea Contributions à la flore de la Tunisie ete, 37 D. Don Prodr. fl. nepal. p. 111 (1825). — Pseudodictamnus acultus Moënoa Méth p. 400 (1794). — Marr. crispum Desr. FL ail. IT p. 24 (1800) (Vidi specim. auth.) ; an etiam Des. L €. (1789)?; non Launné. — Ball. hérsuta Benru. Lab. gen. et sp. p. 295 (183236); Winx. & LGe. Prodr, 4. hisp; Bacs Spicil. maroc: Barr. & Tras. FI. de l'Alg.:; Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. Pour justifier la nouvelle combinaison de noms Ballota acuta, nous passerons rapidement en revue les anciens auteurs qui se sont occupés de la plante en question. Elle paraît avoir été décrite pour la première fois en 1697 par Boccone, dans son Museo di piante rare ete. où elle se trouve p. 167 sous la dénomination Marrubium subrotundo folio; la description est accompagnée d'une bonne figure d'ensemble et de la remarque: »e fù trasportata dalle Montagne della Spagna dal P. Bareliero». Antérieurement à Lanné, on retrouve la plante dans le Paradisus balavus d'Her- MANNUS (p. 201, cum fig.), iei sous le nom de Marrubium album rotundifolium Hispa- nicum maximum, et dans l'Zcon. pl. Gall, Hisp. ete. de Barreuter (p. 26 fig. 767), où elle est désignée par la phrase Marrubium Hispanicum, rotundifolium, album, majus, seu latifolium. I est absolument certain que ces trois auteurs ont réellement eu sous les yeux le Ballota hispano-africain que j'appelle ici B. acuta. Cela ressort de leurs indications relatives à la provenance de la plante et des figures particulièrement instructives que donnent les ouvrages cités. Il est tout aussi évident que le Mar- rubium hispanicum décrit par Lanwné dans son Species plantarum est la même espèce, comme le prouvent la diagnose et l'indication » Habitat in Hispania», et en outre le fait que Linné cite, à côté de quelques-uns de ses propres travaux, précisément les trois auteurs mentionnés tout à l'heure. D'ailleurs cette plante se trouve aussi dans l'herbier de Lanné avec le nom de Marrubium hispanicum *). L'espèce dont nous nous occupons devrait done régulièrement être appelée Ballota hispanica (L.). Mais il n'est malheureusement pas possible de lui appliquer ce nom, parce que Bexræam, s'imaginant bien à tort que le Marrubium hispanicum de Linxé était une toute autre plante, à savoir le Ballota rupestris (Biv.) Vis. qui se trouve en Italie et dans la partie occidentale de la péninsule balkanique, a dans son Laliat. gen. et spec. baptisé cette dernière espèce du nom de Ballota hispanica *). Comme il reste 1) BENTHAM reconnait dans le dernier de ses travaux sur la famiile des Labiées (in Dec. Prodr. XII p. 519 in adnot.) que l'un des exemplaires représente cette espèce; l'autre lui paraît appartenir au Ballota rupestris (Brv.) Vis. qu'on rencontre en Italie et dans la presqu'ile des Bal- kans, mais Gussone (El. sic. syn. IL p. 83), qui a pu les examiner tous les deux, conteste le fait. | Dans le même travail, BENTHAM a donné à la plante hispano-africaine décrite par LINNÉ le nom de Ballota hirsuta, pensant que c'était la même que le Marrubium hirsutum de WILLDENOW. Par conséquent, l'espèce italo-balkanique, celle que WILLDENOW a réellement eue en vue, figure dans le Lab. gen. et spec. sous le nom de B. hispanica, tandis que l'espèce hispano-africaine y est appelée B. hirsuta. BENTHAM s'est évidemment aperçu après coup de ses méprises, mais au lieu de les corriger complètement en changeant les deux noms et en remplaçant l’un par l'autre, il s'est contenté de substituer dans le Prodrome de De CANDOLLE à l'appellation B. hispanica celle de B. italica, qui est du moins justifiée au point de vue phytogéographique. Il est résulté de tout cela une confusion intolérable dans la nomenclature: les auteurs qui traitent la flore de l'Espagne et du nord-ouest de l'Afrique désignent en effet du nom de Ballota hirsuta BENrH. l'espèce 38 Sv. Murbeck. fort douteux que le Marrubium cineréum décrit en 1789 par Desroussgaux appar- tienne à l'espèce de Linné, le nom de Ballola cinerea, attribué du reste déjà en 1825 par D. Don à une autre Labiée, ne peut pas non plus être choisi pour la plante linnéenne. Dans ces conditions, la dénomination de Ballota acuta, qui est aussi parfaitement appropriée, est celle qui se justifie le mieux au point de vue de la priorité. Il est vrai que le Pseudodictamnus acutus de Moencx est considéré par Benraam, aussi bien dans le Lab. gen. et spec. que dans le Prodrome de De Cax- DOLLE, Comme synonyme de l'espèce italo-balkanique et non de l'espèce hispano- africaine, mais on peut se convaincre que le célèbre monographe des Labiées est ici aussi dans l'erreur, si l'on examine de près la description de Morse et surtout si l'on tient compte de ses citations, qui sont: 1° » Marrubium hispinicum Lan.» 2° » Marrubium album rotundifolium hispanicum Heem. Par. bat. p. 101 cum bona icone». 3° »Tourner. Tab. 89». Nous venons de voir que les deux premières se rapportent à l'espèce répandue en Espagne et dans le nord-ouest de l'Afrique, à laquelle nous avons donné le nom de Ba/lota acuta, et un coup d'œil jeté sur les figures instructives données par Tournerorr (pl. 89 de son Znstit. rei herb.) prouve non moins clairement que c'est également le cas pour la troisième. Le Ballota acuta se présente sous les formes suivantes plus ou moins nette- ment distinctes soit au point de vue de la morphologie, soit à celui de la topographie. a. hispida Benrx. -— Canescens, molliter lanato-tomentosa; folia caulina cor- data, inferiora sat longe petiolata; bracteolæ acutæ, apice spinulosæ, exteriores lin- gulato-lineares, interiores lineari-subulatæ; calycis dentes triangulares, acuti, mucro- nulati; corollæ limbus intus purpureus, striis maculisque albidis notatus. — Syn.: B. hirsuta $ hispida Bexru. Lab. gen. et sp. p. 595 (183236); B. hirsuta WKk. & Lg. Prodr. f. hisp. IT p. 446; Barr. & Trag. F1. de l'Alg. p. 702; B. hirs. à hispida & $B bullata Roux in Macnrer Scrin. f. sel. fase. XI p. 259 (1892). — Exs.: BourG. PL d'Esp. n. 400 & 1693; Duranvo Un. du Sig 1850 n. 118; Bazansa PI. d’Alg. 1852 n. 429; Soc. dauph. 1878 n. 1811; Porra & Rico It. IIL. hisp. 1891 n. 264; Scaurrz Hb. norm. nov. ser. n. 2773; Macxnrer FIL sel. exs. n. 2808. Distribution géographique. Æspagne; Portugal: Algérie: le nord de la prov. d'Oran et la partie limitrophe de la prov. d'Alger. La forme mollissima Roux 1. e. (Ballota mollissima Benrx.). qu'on trouve au sud de l'Espagne (Alicante) et à laquelle un exemplaire marocain [Oued Fonti (Igranim 1888)] paraît aussi devoir être rapporté, relie la variété précédente à la suivante. B. maroccana. — Nov. var. — Albescens, breviter occoso-tomentosa; folia caulina cordata, breviuscule petiolata; bracteolæ quam in præcedente brevisres, linnéenne, qu'on rencontre dans ce territoire, tandis que certains savants autrichiens (KERNER, HaLacsy) et italiens (BALDACOT), qui ont interprété exactement le Marrubium hürsutum de WrLL- DENOW, entendent par Ballota hirsuta (Wizip) BENTH. l'espèce italo-balkanique, qui régulièrement doit être appelée Ballota rupestris (Brv.) Vis. et est distribuée dans les exsicceata suivants: KERNER FI. exs. austr.-hung. n. 935; HuTER, PorTA & Rr@o It. ital. III. n. 64; Baznacer It. alban. IT, 1894 n. 276. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 39 acutæ, mucrouulatæ, exteriores oblanceolat:æ, interiores lineares; calycis dentes late triangulares, breviter mucronulati; corollæ limbus intus purpureus, striis maculisque albidis variegatus. — Syn.: Marrubium crispum Desr. EL atl. Il p. 24 (1800) (Vidi specim. auth.); non Lanné. — Ball. hirsuta x Benra. Lab. gen. et sp. p. 595 (1832—36). Distribution géographique. Maroc: Env. de Keïra (Bazansa 1867); Taferdin, Daou Issaren, Haha (Igramim 1887); entre Mogador et Maroc (Igranim 1883); Sidi Ouasmin (Israxim 1889); vallée de l'Oued Mikès (Granr 1888); Ida Ouchemlal (Marpocnée 1879). — Algérie. Prov. d'Or.: »In montibus incultis prope Mascar» (Desr. Hb. fl. atl.). 7. intermedia Barranp. — Albescens vel canescens, molliter lanato-tomen- tosa; folia caulina cordato-orbicularia, etiam inferiora breviter petiolata; bracteolæ obtusæ vel acutiusculæ, submuticæ, exteriores obovatæ, interiores oblanceolatæ ; calycis dentes late triangulares, subacuti, vix mueronulati; corollæ limbus intus albidus, striis punctisque roseis notatus. — Syn.: B. bullata BG intermedia Barranp. in Barr. & Trag. FI de l'Alg. p. 702 (1890). Distribution géographique. Algérie. Le sud de la prov. de Constan- tine: Oum-el-Asnam (Coss. 1853); murs de séparation des jardins à El-Kantara (Coss. 1853). 3. bullata (Power). — Albescens, breviter floecoso-tomentosa; folia caulina cordato-orbicularia, etiam' inferiora breviter petiolata; bracteolæ obtusæ vel obtusiu- sculæ, muticæ, exteriores obovatæ, interiores oblanceolatæ; calycis dentes latissimi, obtusi, non vel vix mucronulati; corollæ limbus intus albidus, striis punctisque roseis notatus. — Syn.: B. bullata Pom. Nouv. mat. p. 116 (1874); Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 702 (1890); non B. hirs. var. bullata Roux IL. c. (1892); B. hirsuta BarraTTE in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 340. — Exs.: Kraz. PI. tun. n. 361. Distribution géographique. Tunisie, commun surtout dans les parties moyenne et méridionale du pays; en 4gérie, cette plante n'a été trouvée jusqu'ici qu'aux environs de Tebessa, près de la frontière tunisienne. — Le B. hirsuta var. bullata que M. Roux indique en Espagne n'est point la plante de Poe; d'après les exemplaires distribués dans l’exsiccata de Maanrer et vérifiés par Roux, je ne peux pas la séparer de la variété hispida de BETA. Par les variétés intermedia et maroccana, le B. bullata de Powez est trop in. timement relié à la forme typique du B. acuta pour qu'on puisse l'en séparer avec raison à titre d'espèce. Stachys hirta L. Sp. pl. ed. II p. 813 (1763). Var. virgata Barrann. in Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 706 (1890) (Vidi specim. auth.). — Exs.: Toparo FL sic. exs. n. 685; Soc. dauph. n. 926; Brzror FI. exs. contin. n. 3756. — Tun.: El Kef; Dj. Baten-el-Gueurn; entre Kairouan et Aïn Cherichira. 80—800 m. Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. IX. 6 40 Sv. Murbeck. A cette variété, qui se distingue surtout par le fort prolongement de la lèvre supérieure de la corolle et qui paraît faire défaut dans la partie occidentale de l'aire de dispersion de l'espèce (Péninsule ibérique, Maroc et Algérie occidentale), appar- tiennent aussi les matériaux tunisiens de Sfachys hirtla que possède le Muséum de Paris [Dj. Bargou (Lerourn. 1887); Bahirt Mournak (Roux 1881); Mohamedia (Kraztk 1854)|, ainsi que la plante sicilienne distribuée par Toparo sous le numéro indiqué ci-dessus. — A en juger par la description et par l'indication de prove- nance (Guelma, dans l'Algérie orientale), il est assez vraisemblable que le Séachys hirtula de Pomez ne consiste qu'en petits individus de cette variété. On peut aussi se demander si le Sfachys divaricata Viv. [Append. IL ad fl. cors. prodr. p. 3 in adnot. (1825)] n'est pas un nom encore plus ancien pour cette même plante; je n'ai toutefois pas pu me procurer la description de Vrvrani. Lamium longiflorum Tenore F1. napol. prodr. p. XXXIV (1811—15). Var. numidicum [De Noé in Bull. soc. bot. Fr. II p. 584 (1855), pro sp.]. — Exs.: Bazansa PI d'Alg. 1853 n. 837. — Tun.: Sommet du Dj. Serdj, c. 1370 m. La plante tunéto-algérienne diffère du ZLamium longiflorum typique par ses feuilles plus pubescentes et par le tube de sa corolle moins fortement allongé. Teucrium Pseudo-Chamæpitys L. Sp. pl. ed. I p. 562 (1753). — Exs.: Cæouz. FI. alg. exs. n. 85; Boura. PL d'Esp. n. 380, 829, 1402. — Tun.: Dj. Serdj; Bled El-Aala. 400—1200 m. T. campaaulatu m L. Sp. pl. ed. IT p. 786 (1763), saltem B. — Exs.: Bazansa PI. d'Alg. 1853 n. 838; Ton. F1. sic. exs. n. 183; Keaz. PL. alg. sel. 1858 n. 75. —- Tun.: Fondouk Souk-el-Tleta; Maktar. 80—950 m. T. ramosissimum Desr. FI. atl. Il p. 4 tab. 118 (1800); Benrx. in Do. Prodr. XIT p. 589. — Tun.: Entre Sakket et Bir Saad, c. 350 m. T. Alopecurus De Noé in Bull. soc. bot. Fr. Il p. 585 (1855); Bonn. & Barr. Illustr. phan. Tun. tab. XIIL figg. 1—8. — Tun.: Dj. Regouba. 150—300 m. Ajuga Iva {L. Sp. pl. ed. IT p. 787 (1763), sub Teucrio] Scares. PL vert. unilab. p. 25 (1773). — Ic: Rercus. Ic. f. germ. vol. XVIIL tab. 34 f. III 3. — Exs.: Kraz. PI. tun. n. 124; Soc. dauph. 1881 n. 3011; Bouee. PI. d'Esp. n. 396. — Tun.: Coteaux calcaires à El Kef, c. 700 m. , __ La station indiquée ci-dessus est la seule où, au cours de mon voyage en Tunisie, j'aie vu la forme typique de l'Ajuga Iva; les nombreux exemplaires de la Tunisie méridionale et centrale que possède le Muséum, ainsi que ceux que j'ai récoltés dans les endroits énumérés ci-dessous, appartiennent à la variété suivante. Var. Pseudo-Iva [Ros. & Casr. in Do. F1 fr. vol. VI p. 395 (1815), pro sp. Bexra. in Do. Prodr. XII p. 600 (1848). — Ic.: Rercms. 1. c. tab. 34 £. IV 4 — Contributions à la flore de la Tunisie etc. 41 Exs.: Kraz. PI. cors. n. 735; BourG. PI. d'Esp. n. 397. — Tun.: Oued Bayla près Kairouan; El Hafay; El Ayaïcha; Sakket. 80—400 m. A. Chamæpitys [L. Sp. pl. ed. I p. 562 (1753), sub Teucrio] Scares. PL vert. unilab. p. 24 (1773). Subsp. À. chia Soures. |. €. p. 25; Benrx. in De. Prodr. XII p. 601; Rercms. Ice. fl. germ. vol. XVIII tab. 34 f. 1. — Exs.: Hezpr. Hb. gr. norm. n. 202 & 869; Hb. gr. dimorph. n. 40 & 40a; Toparo F1. sic. exs. n. 702; Porra & Rico Ex it. IT. ital. n. 303. — A/g.: Kroubs. — Tun.: EI Kef; entre Maktar et Fondouk Souk- el-Tleta; Souk-el-Djema; Kessera. 600—1100 m. A cette sous-espèce, non signalée jusqu'ici en Tunisie, appartient aussi le seul exemplaire d'Ajuga Chamæpitys qui soit dans les collections du Muséum de Paris [Kef Sidi-Ali-Mouzin (Lerourn. 1887)|. (L'impression achevée le 9 novembre 1898.) | AS LT S RENE ML , s gbret + RAIM PE “ LE # " A HTTE or ba. Ft Fan to8 OPEL, Ce a 0 FX He pou " er Es EL (ATouEr gr 4 A AT AE tr * rot vis TERRA LS De ff ist ‘a MENT HU ! LE munae he ts nets ) e mom jou ‘ 3 uw 6 é : wa * l La Dee © OT more dame “wi! À à 4, La » Der ! { î AE ù \ L r tps j su à “it fa ar thpat na [2 ñ , nt * ÿ + hi ” " ee Fe F* 4 « MM C1 À nur ES (a sh nee EEE AE nca hill: se “Lu PT OR A phil Tocf OR LME à PUR DUT AUTIE : FE AT UE DEL trtquEe HLLIECTL QE et ristioM: 1 HP IR CT AL EL" ae ta unité. due. Li url 00 Roi "a 1% ALT ITU LP PE < 21. L : (st LEA AT 400, 140, LOI: AFFRNRIRSSS sb 7 A pe TAN PU FE 5 ar rAists ln) da fr li t ne Eng { « FTLA" æ \ (l Cu té L », Ai: CN UE NT w” (tcp HRANE de #3 Sacha tot à 4 tué OL all : CLONE, Pa, 7808 ‘œuts, PF ie MCE 8 0 SE TA RES pe absrunt X 10 Explicatio tabularum. Tabula VII. Fig, 1, 2 Convolvulus tricolor L. — 1 Calyx, ‘1; indumentum non delineatum. — 2 Se- palum, “A, indumentum exhibens. — Figuræ ad specimen tunetanum prope Gabès lectum deli- neatæ sunt. Fig. 3, 4 Convolvulus Cupanianus Top. — 3 Calyx, “1; indumentum non delineatum. — 4 Sepalum, ‘h, indumentum exhibens. — Figuræ ad specimen authentieum ad Panormum lectum delineatæ sunt. Fig. 5, 6. Convolvulus meonanthus HorrmGG. & Link. — 5 Calyx, ‘1; indumentum non delineatum. — 6 Sepalum, #4, indumentum exhibens. — Figuræ ad specimen lusitanicum in vicinitate urbis Conimbricæ lectum delineatæ sunt. Fig. 7—9. Nonnrea violacea (Desr.) Dec. — 7 Flos sub finem authesis, 1; indumentum calycis non delineatum. — 8 Calyx fructifer cum indumento, *h. — 9 Nucula, à facie basilari visa, Sh. — Figuræ ad exemplaria algeriensia prope Biskra lecta delineatæ sunt. Fig. 10—12. Nonnea phaneranthera Viv. — 10 Flos sub finem anthesis, ‘1; indumentum calycis non delineatum. — 11 Calyx fructifer cum indumento, 1. — 12 Nucula, a facie basilari visa, ‘1. — Ad exemplaria tunetana prope Gabès lecta. , Fig. 13—15. Nonnea-heterostemon Murs. — 13 Flos sub finem anthesis, ‘1; indumen. tum calycis non delineatum. — 14 Calyx fructifer cum indumento, *1. — 15 Nucula, a facie basi- lari visa, 1. — Ad exemplar maroccanum prope oppidum Larache lectum. | Fig. 16. Echium maroccanum (BALL) Murs. Pars caulis, “1, indumentum ostendens; ad specimen tunetanum prope vicum Bou-Hamram lectum. (Vide insuper tab. VIII.) Fig. 17. Echium longifolium DEL. Pars caulis, ?1, indumentum ostendens; ad specimen ægyptiacum authenticum delineatum. + Tabula VIII. Fig, 1, 2 ÆEchium maroccanum (Bar) Murs. — 1 Calyx fructifer, 1. — 2 Nucula, a latere visa, 4. — Figuræ ambæ ad specimen maroccanum delineatæ sunt. Fig. 3, 4 Echium Rauwolfii Der. — 3 Calyx fructifer, 1. — 4 Nucula, a latere visa, ‘/. — Figuræ ambæ ad specimen ægyptiacum authenticum delineatæ sunt. Fig. 5, 6. Solenanthus tubiflorus Murs. — 5 Corolla floris hermapbroditi, 8/1. — 6 Pars corollæ explanatæ floris hermapbroditi, cum stylo et staminibus, 1. — Figuræ ad specimen tune- tanum prope Maktar lectum delineatæ. Fig. 7—9. Solernanthus lapatus (L.) Murs. — 7 Corolla floris hbermaphroditi, ‘1. — 8 Pars corollæ explanatæ floris hermaphroditi, cum stylo et staminibus, ‘41. — 9 Idem floris subfeminei, 5h. — Figuræ ad specimina in vicinitate urbis Algiriæ lecta delineatæ sunt. Fig. 10—13. Linaria paradoxa Murs. — 10 Calyx cum fructu parum evoluto, faciem anticam ostendens, *h. — 11 Calyx fructum maturum includens, faciem posticam ostendens, *h. — 12 Corolla, a latere visa, 1. — 13 Semen, diseum alamque ostendens, “1. — Ad exemplaria tune- tana prope oppidum Kairouan lecta. Fig. 14, 15. Linaria tenuis (Viv.) SPRENG. — 14 Flos, a fronte visus, 1. — 15 Flos, a latere visus, ?1. — Ad exemplaria tunetana prope Gafsa oasin lecta. (Vide insuper tab. IX.) Tabula IX. Fig. 1—4. Linaria pseudo-viscosa Murs. — 1 Pars inflorescentiæ fructiferæ, */1. — 2 Flos, a latere visus, 1. — 3 Flos, a fronte visus, *h. — 4 Semen, a latere visum, “1. — Figuræ omnes ad exemplaria prope Kairouan Tunetiæ lecta delineatæ sunt. Fig. 5. Linaria tenuis (Viv.) SPRENG. Pars inflorescentiæ fructiferæ speciminis tunetani prope oppidum Sfax lecti, ?/1. Fig. 6, 7. Linaria “ virgata (Porr.) DEesr. — 6 Pars inflorescentiæ fructiferæ, */1. — 7 Co- rolla, a latere visa, *1. — E speciminibus algeriensibus ad oppidum La Calle lectis. Fig. 8, 9. Linaria * algeriensis Mur8. — 8 Pars inflorescentiæ fructiferæ speciminis prope urbem Algiriæ lecti, “1. — 9 Corolla, a latere visa, *1; e specimine algeriensi ad Kroubs lecto. Fig. 10, 11. Linaria “ syrtica Murs. — 10 Pars inflorescentiæ fructiferæ, */1. — 11 Corolla, a latere visa, ?h. — Figuræ ad specimina tunetana in vicinitate oasis Métouia lecta delineatæ sunt. Fig. 12, 13. Linaria “ tunetana Murs. — 12 Pars inflorescentiæ fructiferæ, “1. — 13 Co- rolla, a latere visa, ?/1. — Ad specimen prope Maktar Tunetiæ centralis lectum. Fig. 14, 15. Linaria * calycina (BATT.) MurB. — 14 Pars inflorescentiæ fructiferæ speci- minis in monte »Gouraya de Bougie» Algeriæ lecti, #1. — 15 Corolla, a latere visa, *1; e specimine uthentico in montibus Djurdjura Algeriæ lecto. Index ordinum et generum. Ajuga 40. Echinospermum 14. Phelypæa 29. Apteranthes 2. Arnebia 11. Asclepiadaceæ 2. Ballota 36. Boraginaceæ 7. Calamintha 31. Celsia 18. Cerinthe 16. Chlora 3. Convolvulaceæ 4. Convolvulus 4. Coris 1. Cynoglossum 14. Dæmia 2. Echium 11. Erythræa 3, Euphragia 29. Gentianaceæ 3. Labiatæ 30. Lamium 40. Linaria 19. Lithospermum 11. Marrubium 33. Micromeria 31. Nonnea 7. Orobanchaceæ 29. Phlomis 36. Prasium 33. Primulaceæ 1. Rhinanthaceæ 29. Rosmarinus 32. Salvia 32. Scrophularia 18. Serophulariaceæ 18. Sideritis 39. Solenanthus 14. Stachys 39. Teucrium 40. Thymus 30. Trixago 29. Veronica 28. | Lex "RH TE Frs frusié, ai LUS 4 à E | AU “OU FERE vi pri tte ! CAE PL, GE Lou Ù D RL Nre 1 ay TT cos Froid Ti 1. Art} ur PC D UT a À MP “' pdt.” SSL AT vx 1] CARPPEUTUTES Le Di le ue nigruli k _ La nn ra EN A NT Mn — udesetu Le MAT pe alt rate he 1 = | At Brine Mi unélyrque CT ROME TOUS 5 mio: AT 1e canti \y Qi nan,i dde © 3 da anbtnanélents A rs ds bel LN 1 MAIL x Se IL sonné} TI E à ANTIVOL ; F A + MnuO XX ogeutél HE nil Eu" AURUAL TUTO UE NNOi | 4 Le j a ‘ sr | Æ ' _"E ; + * L : ‘ L 4 RD FR en Acta Reg. Soc.Physiobr. Lund, T. IX Murbeck Fl.du N:-0 de l'Afr. Tab VII 2,2. Convolvulus tricolor z__3,4: C.Cupanianus 545 6. C.meonanthus # #z4 7. 8. Nonnea violacea /Def) D.C___ 10, u,12 N.phaneranthera Yio___:54,:5 N heterostemon us 2. Echium maroccanum /3a4/ Murë_—3} E.lonfifolium Dei ÆHimeëy 10 Haragedtetpten pts Es LS 38 | t « + 4 LE] } UP 4] ARCS + * k + $ Ÿ , Ch à L cu à ". Ë à, COR L Ces ln POUCES } St À - ; va ‘ ” # « ETS 2 ° " Eu 2 es .+@ 6, : Ce "Ta ‘ 5 . 1 + r « Le arr ( à L We "LR t F 1 e m ACTE Vs \ A + } à LA 2 CAR L ; ARE MUST L A él { dci ONE LEA) | Q è * \ 2 à LR l À er SU , | OT AE APR NET dt dar Acta Reëô Soc. Physioër. Lund.T.IX Murbeck F1. du N-0 de l'Afr Tab VII] re) 1,2 Echium maroccanum #44) Muré___ 3,4 FE. Rauwolfii 2 5,6 Solenanthus tubiflorus mww__;.8,9 S. lanatus /1/ vs 0.13 Linaria paradoxa Murs 1,15 L.tenuis /Wx/ Jprerg Auctor deb EmHimeëy se Sas ua sis él ns me œ Ven FETE EN ee Li] ES ne pe mon Acta Reë, Soc.Fhysioër. Lund. T. IX. Murbeck Fl.du N-0.de l'Afr. Tab.IX. 1-4 lLinaria pseudo-viscosa Murs, - 5 L.tenuIS (7) Spreng 6,7 L'viréata /7r/ Def — 8,9 TE algeriensis Murb. 10,2 L' SYTÜCA Aurs 22,23 L' tunetana ww _ 4,4 L' calycina /ax/ Murs Auctor dot. 4 L , INRA ANA 6 L « CONTRIBUTIONS À LA CONNAISSANCE DE LA FLORE DU NORD-OUEST DE L'AFRIQUE ET PLUS SPÉCIALEMENT DE LA TUNISIE JiI PLUMBAGINACEZÆ _ GRAMINACEÆ SV. MURBECK. LUND 1899. IMPR. E. MALMSTROÜM, Ma conan 4 ue URAAEIANEOS À Hu à AUUIATAS AE TRUE VE SROU AL Gi or à AURFINREN SEA & nn 4 à titi, RL . "TT DPIAIM AA mn: À A UTA AMONT à « 4 LU) AR, of MIE R Plumbaginaceæ. . Statice echioides L. Sp. pl. ed. [ p. 275 (1793); Sigrn. & Sm. FIL græca vol. IT p. 92 tab. 299 (1819). — $. aristala Sigrn. & Su. F1 gr. prodr. vol. I p. 213 (1806). — Exs.: Boure. PI. d'Esp. 1849 n. 418; Revercu. PI. d'Esp. n. 728; Bizcor F1 Gall. & Germ. exs. n. 1542; Scaurrz Hb. norm. nov. ser. n. 328: Macnier FI. sel. exs. n. 2282; Soc. dauph. 1886 n. 5014; Soc. rochel. 1889 n. 2703; Herve. Hb.gr. norm. n. 391. Distribution géographique. Muroc; Algérie; Tunisie; Portugal; Espagne; France mérid.; Italie; Grèce; Crète; Chypre. — En Tunisie, en Grèce et à Chypre, le S. echioides L. distribué dans les exsiccata cités ci-dessus est accom- pagné de la sous-espèce décrite plus bas; c'est pourquoi j'énumérerai ici les stations tunisiennes et grecques desquelles j'ai vu des spécimens appartenant à la plante de Lanxé. Tun.: Ilot de Djamour (Doum. & Bonn. 1884); Khanguet El-Teldja (Lerourn. 1887); in alveo exsiccato Oued Zitouna, inter Feriana et Sidi Aïch (Lerourx. 1884); in planitie excelsa apud Haouaïa (Lerourx. 1884). Grèce: In aridis ad m. Hymetti radices (Hezpr. 1855); Morée (Caaug.); Eubée (Aucx.-ELoy 1837); Archipel (Lerèvre 1827). Subsp. $S. exaristata. — Nova subsp. — A typo differt folio basilari su- premo in mucronem breviorem vel longiorem exeunte, calycis tubo, saltem in flore primario spicularum, sat dense hirtello, corolla coeruleo-violacea, sed præcipue ner- vis D limbi calycini ante anthesin e membrana infundibuliformi non lobata haud excurrentibus, post anthesin usque ad apicem late albo-marginatis ibique leviter inflexis, nmumquam circinato-hamatis — Flor. et fructif. Apr.—Jun. — In $S echioide vera etiam folium basilare supremum fere semper obtusissimum, corolla roseo-violacea, calycis tubus glaberrimus vel subglaber, nervi 5 limbi rigidiores e membrana 5-lobata jam ante anthesin excurrentes, postea in inferiore tantum parte albo marginati, apice semper circinato-hamati. Icon.: Tab. nostra X, figg. 3, 4. Exs.: Toparo F1 sic. exs. n. 1093; Sir. & Rico It. cypr. 1880 n. 509. Distribution géographique. Tunisie; Tripolitaine; Sicile; Grèce; Chypre. — J'ai vu des exemplaires provenant des localités suivantes. Tun.: 2 Sv. Murbeck. Herkla (Rouire 1885); entre Sidi-bou-Ali et Dar-el-Bey (Rourre 1885), entre Sousse et Monastir (Miss. bot. 1883); Sebkha de Monastir (Miss. bot. 1883); env. de Sfax (Ducoueer); Kelebine, EI Ataja, Cherki etc. dans les îlots de Kerkenna (Douw. & Bonn. 1884); El-Guettar (Doum. & Bonx. 1884); bords du Chott El-Fedjedj à EI Hamma (Murs.); Sebkha Mellaha (Lerourx. 1884); Houmt Souk et El-Kan- tara in insula Djerba (Lerourx. 1886; Doum. & Bonn. 1884); Zarzis (Lerourx. 1884). — Trip.: Ghiran (Lerourx. 1886). — Sic.: Ile de Lampedusa, in inundatis salsis (Cazcara). — Grèce: Nauplia Athenis, in sabulosis et rupibus maritimis (Sarrori). — Chypre: Ad lacum salsum Larnaka (Sir. & Rico 1880). La sous-espèce manquant au Maroc, dans la péninsule ibérique et en France, et ne semblant pas non plus avoir été rencontrée jusqu'ici en Algérie, elle se pré- sente comme un type relativement oriental. Le fait offre un certain intérêt, si l'on songe que les deux autres représentants de la section Schizhymenium, à savoir le Statice Owerini Borss. et le S. cabulica Boiss., appartiennent à l'Orient et que, par la structure du limbe du calice, le type décrit ici forme transition entre eux et le véritable S. echioides L. S. tunetana Barearre in Bonn. & Barr. Illustr. phan. Zun. tab. XV (1895) & in Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 352 (1896), cum descr. — Tun.: Sables aux env. des oasis d'Oudref et de Métouia; bords du Chott El-Fedjedj à El Hamma. 0—50 m. Plantaginaceæ. Plantago tunetana. — Nova spec., e sect. ZLeucopsyllium Dcsns. — Peren- nis, e capite radicis rosulas foliorum partim steriles partim scapiferas emittens, ideoque subcæspitosa. Folia ovato- vel lanceolato-oblonga (longit. 4—7,5; cm., latit. 0,—2 cm.), nervis 7 elevatis percursa, basi in petiolum latum vaginantem atte- nuata, apice obtusa vel in mucronem brevissimum deflexum subito contracta, mar- ginibus sæpius leviter undulato-crispa, cæterum integerrima vel obscure et remote calloso denticulata, undique, sed præsertim ad nervos, pilis mollibus tenuissimis ad- pressis vestita, juniora sericeo-albicantia, adultiora viridia. Scapi teretes, 3,5—12 em. longi, arcuato-adscendentes vel suberecti, dense villoso-puberuli. Spicæ ob- longæ vel oblongo-cylindricæ, sat laxifloræ, scapis semper pluries breviores (11— 3,5 cm. longæ). Bracteæ lanceolatæ, extus undique villoso-puberulæ, dorso pallide virides, versus margines albo- vel fusco-membranaceæ, inferiores in acumen sat longum sæpius subrecurvum protractæ calycique æquilongæ, cæteræ breviter vel non acuminatæ calyceque paullo breviores. Sepala æqualia, lanceolata vel ovato- lanceolata, 4,5—5,5 mm. longa, acuta, dorso et apice villosa, versus margines albo- membranacea, omnia inter se libera, posteriora non carinata. Corollæ tubus glaber, 5—5, mm. longus; lobi patentissimi vel reflexi, triangulari- vel ovato-lanceolati, sensim in acumen sat longum attenuati, supra fuscescentes, infra pilis longis seri- Contributions à la flore de la Tunisie etc. 3 ceis dense villoso-barbati. Capsula bilocularis, loculis monospermis. Semina 3,5 min. longa, facie interna profunde canaliculata, subeymbiformia, lævia. — Flor. & fructif. Majo, Jun. Icon.: Tab. nostra X figg. 5—8. Distribution géographique. Tunisie centrale: Collines calcaires, champs argileux, ete. entre Maktar et Souk-el-Djema, c. 1000 m. Le Plantago décrit ci-dessus présente le plus d'affinité d'une part avec le P. albicans L., commun en Tunisie et répandu du reste dans tout le bassin de la Méditerranée, de l’autre avec le P. cylindrica Forsx. (Exs.: Somimrer Un. ïitin. 1835 n. 200; Korscuy 1855 n. 537; Aucx.-ELoy 1837 n. 2713). Ces deux espèces diffèrent du P. funetana par leurs feuilles à nervures au nombre de 3 à 5, moins rapidément acuminées, linéaires ou linéaires-lancéolées (rarement lancéolées-oblongues), abondamment velues-soyeuses et, pour cette raison, blanches même lorsqu'elles ont atteint leur plein développement; par leurs sépales plus courts, plus obtus, plus largement scarieux sur les bords. mais surtout par la forme orbiculaire des brac- tées, par les lobes de la corolle glabres aussi sur leur face extérieure et par leurs graines longues de 2,5 mm. seulement. Le P. albicans diffère en outre considé- rablement par ses lobes de la corolle largement ovales, contractés brusquement en un court mucron, et le P. cylindrica par ses épis plus ou moins étroitement eylin- driques, dont la longueur dépasse le plus souvent celle du scape, ainsi que par le fait que le calice, étant fort court, est complètement recouvert par les bractées, même dans la partie supérieure des épis. P. Bellardi Azz. FI pedem. I p. 82 tab. 85 f. 3 (1785). — Exs.: BaLansa PI. d'Alg. 1851 n. 65; Czauson Hb. Font. norm. n. 55. — Tun.: Champs sablon- neux à Maktar, c. 900 m. x P. ovata Forsx. F1. æg.-arab. p. 31 (1775). -— Exs.: Scomime. Un. itin. 1835 D. 203; Bazansa PI. d'Alg. 1853 n. 841; Krar. PI. tun. n. 322; Boure. PI. d'Esp. n. 1662. — Tun.: Oued Bayla pr. Kairouan. 5—400 m. P. syrtica Viv. F1. lib. specim. p. 7 tab. III f. 2 (1824); Coss. & Kraz. in Bull. soc. bot. Fr. IV p. 493 (1857). — P. precox C. A. Mey. Verz. Pflanz. Cauc. p. 115 (1831) (Vidi specim. auth.) — P. Olivieri Dosne. in Barnéoup Mon. fam. Plant. p. 37 (1845) (Vidi specim. auth). — P. notata Boiss. FIL or. IV p. 885 (1879); Barr. & Tras. F1. de l'Alg. p. 741; Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 395; an etiam Lacasca Gen. & sp. n. 102 (1816)? — Exs.: Cnouz. Fragm. FL alg. exs. n. 91; Bazansa PI d'Alg. 1853 n. 960. — Tun.: Lit d'un oued desséché à Bir Saad, c. 300 m. P. Coronopus L. Sp. pl. ed. I p. 115 (1753); Deswr. in DC. Prodr. XIII. -1. p. 732. Var. scleropus. — Nov. var. — Folia horizontaliter patentia, pilis brevibus scabrida, cireumscriptione anguste lanceolato-linearia, 2,:—9 em. longa, 0,5—0,s em. 4 Sv. Murbeck. lata, remote et regulariter laciniato-dentata vel pinnatifida, dentibus vel lobis inte- gris, lanceolatis, patentibus; scapi numerosi solo arcte adpressi, incrassati, indu- rati, foliis multo breviores (1—4,5 cm. longi);, spicæ cylindricæ, 1--5 cm. longæ, plurimæ foliis junioribus suboccultæ; bracteæ ovatæ vel ovato-lanceolatæ, acutæ, ut calyces glaberrimæ vel glabriusculæ ïisque multo breviores. Distribution géographique. Région désertique de l’Algére et de la Tunisie. — Alg.: Biskra (Oxrn). — Tun.: El Golea, Nefzaoua, in palmetis et are- nosis (Lærourn. 1884); Gabès (Kraz.; Murs); Oued-el-Ftour (Lerourx. 1884); Oued Ferd prope Ketenna (Lerourx. 1884): Zarzis (Lerourx. 1884). Chenopodiaceæ. Beta macrocarpa Guss. F1. sic. prodr. I p. 302 (1827) & FI. sic. syn. I p. 298 (1842). — Exs.: BazansA PI d'Alg. n. 422 & 1042; Warion PI atl. sel. 1878 n. 164. — Tun.: Kairouan, c. 80 m. Blitum virgatum L. Sp. pl. ed. I p. 4 (1753). Var. minus [Vauz Eoum. pl. I p. 18 (1805)? (sine descr.!)}} Moquix in DC. Prodr. XIIL 2. p. 83 (1849). — Afg.: Graviers de l'Oued Biskra à Biskra (Ba- LANSA 1853). — Tun.: Kairouan (Muxs.); El Hafay (Muse). Atriplex Halimus L. Sp. pl. ed. I p. 1052 (1753). — Exs.: Boure. PI. d'Esp. nu. 1455; Bazansa PI d'Alg. 1851 n. 173; Heupr. F1. gr. exs. n. 274 — Tun.: Sebkha EI Fedjedj à El Hamma. 0—80 m. A. mollis Desr. F1 atl. II p. 391 (1800) (Vidi specim. auth.); Moeuin in DC. Prodr. XIII. 2: p. 99. — Tun.: Sebkha El-Fedjedj à El Hamma, c. 35 m. A. portulacoides L. Sp. pl. ed. [ p. 1053 (1753). — Obione portulacoides Moquix Chen. enum. p. 75 & in DC. Prodr. XII. 2. p. 112. — Tun.: Oued Bayla pr. Kairouan. (0—80 m. Arthrocnemum glaucum [Deurze FI. æg. illustr. p. 79 (1813), sub Salicor- dia (Vidi specim. auth.). Uncerx-Sreews. in Atti congr. bot. Firenze 1874 p. 283 (1876); Borss. FL. or. IV p. 932. — Salicornia macrostachya Moric. F1. venet. I p. 2 (1820). — Arthrocn. macrostachyum Barr. & Tras. F1 de l’Alg. p. 760; Bonn. & Barr. Cat. Tun. p.. 365. — Exs.: Ton. FI. sic. exs. n. 833; Revercs. PI. de Crète 1883 n. 151. — Tun.: Kairouan; (rabès; Sebkha El-Fedjedj près d'El Hamma. 0—80 m. u 932. — Tun.: Gabès; Sebkha El-Fedjedj près d'El Hamma. (0—40 m. Salicornia fruticosa L. Sp. pl. ed. Il p. 5 (1762); Boxss. Kl or. IV p. Traganum nudatum Deuxre Fl æe. illustr. p. 57 & FL d'Eg. ed. 8° p. 230 tab. 22 f 1 (1813) — Bazransa Pl d'Alg. 1853 n. 1050. — Tun.: Gabès. 0—350 m. Contribations à la flore de la Tunisie etc. 5 Haloxylon articulatum [Cav. Ie. & deser. IIT p. 43 tab. 284 (1794), sub Salsola| Bunar in Mém. sav. étr. Pétersb. VII p. 469 (1854); Botss. FE or. IV p. 949. —— Exs.: Paris It. bor.-afr. n. 145; Baransa Pl d'Alg. 1853 n. 1049. — Tun.: Bou-Hamram; entre Dj. Rhoda & Dj. Mencheb; entre Dj. Regouba & Dj. Mensof, 5—400 m. Polygonaceæ. Emex spinosus [L. Sp. pl. ed. I p. 337 (1753), sub Rumice) CampperA Mon. d. Rum. p. 58 tab. I f. 1 (1819). — Tun.: Bled El-Aala; Dra-el-Karroudja pr. Kairouan. 0—450 m. Rumex tunetanus Barrarre & Murrrcx. — Nova spec., e sect. Zapathum Mæisx. — Perennis. Caulis cire. 8 dm. altus, erectus, strictus, rubescens, ex inter- nodiis paueis elongatis compositus ideoque paucifoliatus, infra medium simplex leviterque striatus, superne ramos paucos floriferos breviusculos emittens ibique sulcato-striatus. Folia basilaria nobis incognita; caulina omnia angustissima, gla- berrima, acuta, margine undulato- vel eroso-crispa, infima longissima, sublinearia (petiolus cire. 18 em. long., lamina 18—20 cm. longa, 0,8—1, em. lata), media et suprema brevius petiolata, sensim decrescentia; lamina foliorum omnium ïima basi latior ibique plus minus profunde cordata, summorum tantum basi cuneato-attenuata. Rami floriferi adscendenti-patuli, in speciminibus visis numero 2—4, parum elon- gati, cum parte terminali caulis elongato-virgata paniculam laxam aphyllam for- mantes. Verticillastri inferiores plerumque distantes, e floribus 11—16 compositi, cæteri approximati, sed vix confluentes, 3— 10-flori. Pedicelli fructiferi subfiliformes, rigidiuseuli, perigonio æquilongi vel sesquilongiores, apice paullum incrassati, infra medium articulati. Perigonii fructiferi phylla exteriora lingulato- vel oblongo- linearia, marginibus basilaribus interiorum subadpressa eosque non excedentia; phylla interiora (valvæ) ambitu cordata vel late cordato-triangularia, chartacea, venis mo- dice elevatis dense reticulata, apice brevissimo obtusiuscula, margine utroque den- tibus 5—8 triangularibus vel lanceolatis inæquilongis, diametro valvarum sexies ad decies brevioribus prædita, medianum (externum) 5—6,5 mm. longum, 4,5—6 mm. latum, callo grosso lævi oblongo-ovoideo dimidiam valvæ longitudinem æquante vel paullo longiore munitum, lateralia paullo breviora et angustiora, basi callo multo minore instructa. Caryopsis 2,:—3 mm. longa, badia, lateribus convexiusculis late ovatis, paullo infra medium latiora. — Fructif. lectum 23/VI. Icon.: Tab. nostra XI, figg. 1, 2. Tunisie septentrionale: Bords du lac Cejenan (Cosson & Barrarre Miss. bot. 1888). L'espèce que nous venons de décrire est caractérisée surtout par ses feuilles caulinaires très étroites, très allongées, plus ou moins fortement ondulées-crispées aux bords, plus ou moins profondément cordées à la base, où le limbe atteint sa 6 Sy. Murbeck plus grande largeur. — Les espèces les plus voisines sont évidemment, d’une part, les À. crispus L. et R. elongatus Guss. et, d'autre part, les R. stenophyllus Lepes. et À. odontocarpus (SANDor) BorBas. Le R. crispus s'en distingue par ses feuilles caulinaires plus courtes, deux fois plus larges, ayant leur plus grande largeur au- dessus de la base, où elles sont cunéiformes, arrondies ou même tronquées, mais jamais cordées, par ses faux verticilles plus fournis et pour la plupart confluents, par sa panicule beaucoup plus étroite et plus dense, par ses pédicelles plus grêles et ordinairement plus allongés, enfin par ses valves cordéesorbiculaires très en- tières ou obscurément crénelées. Le R. elongatus Guss. [Pl rar. p. 150 tab. 28 (1826), qui ne constitue probablement qu'une forme du 2. crispus, diffère, d’après un exemplaire conservé au Muséum de Paris »in udis regni Neapolitani, leg. Gas- PARRINI 1836», de la même façon que celui-ci; en outre ses feuilles sont à peine ondulées-crispées aux bords et ses valves sont bien plus longues que larges. — Le À. stenophyllus Lepss. [F1 alt. II p. 58 (1830); Icon. IV p. 26 tab. 399], qui se rapproche de la plante de Tunisie par ses feuilles relativement étroites et ses valves distinctement dentées, s’en éloigne par les feuilles caulinaires non crispées, cunéiformes ou arrondies à la base, par sa panicule plus fournie et plus dense, ainsi que par ses valves plus aiguës et beaucoup plus petites. Le R. odontocarpus (Saxpor')) Bors. [Exs.: Kerner FI. exs. austr.-bung. n. 1014; Düôrrrer Herb. norm. n. 3474), très voisin et peut-être pas spécifiquement distinct du ÆR. steno- phyllus?), présente les mêmes différences que ce dernier, et se distingue en outre de l'espèce tunisienne par la largeur plus considérable de ses feuilles. R. algeriensis Barrarte & Muerpecx. — Nova spec., e sect. ZLapathum Mæ1isx. — Perennis. Caulis 9 dm. et ultra altus, erectus, ex internodüs pluribus compositus ideoque plurifoliatus, valde striatus, etiam in parte inferiore profunde grosseque sulcatus, infra medium simplex, superne ramos plures floriferos modice elongatos emittens. Folia omnia glaberrima, apice attenuata, acuta; radicalia lon- gissima, sublinearia: petiolus 32 em. long., lamina cire. 20 cm. long. cire. 5 mm. lata, margine undulato-erosula; caulina inferiora mediaque brevius petiolata (pet. 20—6 cm), lamina 24—920 cm. long. cire. 1—1,5 cm. lat. margine plus minus undulata, ima basi, sicut quoque foliorum radicalium, latior ibique sæpius profunde cordata; superiora sensim decrescentia, lineari-lanceolata, utrinque cuneato- attenuata. Rami floriferi adscendentes, satis elongati, sæpius 8—10, cum parte terminali caulis virgata paniculam laxam augustam formantes. Verticillastri infe- riores distantes, multiflori, sæpius e floribus 20—30 compositi, cæteri minus minus- que remoti sed haud confluentes, 6-—20-flori. Pedicelli fructiferi filiformes, valde inæquilongi, majores perigonio cire. 3-plo longiores, apice parum incrassati, infra medium articulati. Perigonii fructiferi phylla exteriora oblongo-linearia, marginibus !) SANDOR ap. BorBAs Budapest és kôrny. p. 78 (1879), pro var. R. crism. ?) Cf. RECHINGER in Oesterr. bot. Zeitschr. XLI p. 402 (1891). Contributions à la flore de la Tunisie etc. {! basilaribus interiorum subadpressa eosque non excedentia; phylla interiora (valvæ) ambitu cordata vel sæpius cordato-triangularia, obtusa, subchartacea, 6 mm. longa, venis modice elevatis laxe reticulata, margine integerrima, medianum (externum) 4—5 mm. latum, callo grosso lævi oblongo tertiam partem valvæ longitudinis æquante vel vix longiore munitum, lateralia paullo angustiora, basi callo deéstituta et tantum nervo inferne subincrassato donata. Caryopsis 3—3,5 mm. longa, badia, lateribus concaviuseulis late fusiformibus, ad medium latioribus. — Floret April. Syn: R. elongatus MarinvauD in Bull. soc. bot. Fr. XXVIII p. 231 (1881); Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 773 (1890); non Guss. PL rar. p. 150 tab. 28 (1826). Icon.: Tab. nostra XI figg. 3, 4. Algérie septentrionale : Mares près de Maison-Carrée (Duvar-Jouve, Barran- DiEr); Reghaïa (Barranpier); lieux aquatiques près de Bône (Duxerzey, ReBoup). Cette espèce, comme la précédente, est caractérisée surtout par ses feuilles caulinaires très étroites, très allongées, plus ou moins profondément cordées à la base, où le limbe atteint sa plus grande largeur. Toutefois, elle en est bien distincte par la tige fortement striée dans toute sa longueur, par la panicule plus fournie, par les faux verticilles multiflores, par les pédicelles plus longs et plus grêles, par les valves plus étroites, très entières, par le callus, dont la longueur n'atteint géné- ralement pas la moitié de celle de la valve, par le caryopse, présentant au milieu sa plis grande largeur, etc. Décrite d'abord par M. Barranprer [Bull. Soc. bot. Fr. XXVIIT p. 229 (1881)] sous la dénomination »ÆRumex ...? (sect. Lapathum)», elle a été rapportée par M. Marnvaup (1 €. p. 231) au À. elongatus Guss. et publiée sous ce nom dans la Flore de l'Algérie (Barr. & Trag. #7. de l'Alg. TI p. 1173). La plante de Gussowe est cependant bien distincte de celle du nord de l'Algérie '); elle en diffère surtout par ses feuilles caulinaires plus courtes, deux ou trois fois plus larges, ayant leur plus grande largeur au-dessus de la base, où elles sont cunéiformes, arrondies où même tronquées, mais jamais cordées, par sa pani- cule plus fournie, etc. R. crispus L. Sp. pl. ed. I p. 335 (1753); Mærsx. in DC. Prodr. XIV p. 44. — Tun.: Zaouïa Sidi Abd-el-Melek; Dj. Baten-el-Gueurn; Oued Bayla près Kairouan. 80-—485 m. R. conglomeratus Murr. Prodr. stirp. gottingens. p. 52 (1770). — Tun.: Zaouïa Sidi Abd-el-Melek, ce. 480 m. R. conglomeratus Mure. =< crispus L. — Syn.: À. conglomeratus >< crispus (R. Schulzei) Haussknecar Beitr. z. Kenntn. d. einheim. Rumices, in Mitteil. d. geogr. Gesellsch. zu Jena, Bd. II H. 1 p. 68 (1884) — Tun.: Zaouïa Sidi Abd- el-Melek, avec les deux parents. Cet hybride n'était pas encore signalé en Afrique. 1) Nous avons fait remarquer plus haut qu'elle nous paraît rentrer dans le domaine des formes du À. crispus L. Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. Tom. X. 8 Sv. Murbeck. R. conglomeratus Murr. >< pulcher L. — Syn.: 2. conglomeratus >< pul- cher (R. Mureti) Haussex. I. c. p. 73; Murs. Beitr. z. Kenntn. d. F1. v. Süd- Bosnien u. d. Hercegovina p. 46 (1891) [in Act. Univ. Lund. T. XXVII]. — Tun.: Zaouïa Sidi Abd-el-Melek; deux ou trois pieds dans un endroit où les espèces génératrices étaient très abondantes. Cette combinaison n'était connue jusqu'ici qu'en quelques points de l'Europe (Angleterre, Suisse, Transylvanie, Herzégovine, etc.). R. pulcher L. Sp. pl. ed. I p. 336 (1753); Mes. 1. c. p. 58. — Exs.: Rercus. FI. germ. n. 1737; Bizror F1 Gall & Germ. n. 3196. — Tun.: Zaouïa Sidi Abd-el-Melek; El Kessour. 480—700 m. Var. anodontus Havussen. in Mitth. d. Thüring. bot. Ver. Neue Folge, I. Heft p. 34 (1891). — A typo ditfert foliis radicalibus caulinisque inferioribus non panduriformibus, et præcipue phyllis perigoni interioribus (valvis) margine sub- integerrimis vel dentibus perpaucis diametro transversali valvarum multoties bre- vioribus præditis. Tunisie moyenne: Zaouïa Sidi Abd-el-Melek; dunes cultivées au nord de Sousse. 10—480 m. Quant à ses caractères morphologiques, cette variété rappelle beaucoup le Z. conglomeratus >< pulcher, dont elle se distingue cependant par ses valves un peu plus larges, par l'état parfait du pollen et par le développement complet du fruit dans toutes les fleurs; elle diffère aussi en ce que le nombre des individus est relativement considérable, au moins dans les deux stations tunisiennes, et en ce que la présence de la plante en un endroit est indépendante de celle du ZX. conglomera- tus et de la forme typique du À. pulcher. R. dentatus L. Mantissa p. 226 (1771); Mæisx. in DC. Prodr. XIV p. 56; Boss. FL or. IV p. 1013, «&. — Exs.: Lerourx. PL ægypt. n. 132. — Tun.: Oasis de Gabès (legg. Doum. & Bonn. “6 1884). Connu jusqu'ici seulement en Egypte et dans l'Asie du. sud-ouest). L’'exemplaire tunisien, qui se trouve dans les collections du Muséum et qui coïn- cide en tous points avec la plante orientale, a été rapporté par Boxer, dans le Cat. rais. Tun., au À. pulcher Li. Subsp. R. strictus Link Enum. pl. h. berol. altera I p. 350 (1821); Scxurr. Syst. veg. vol. VII p. 1397 (1830); Mærss. L. c., p. p. — ÆÀ. dentatus B pleiodon Borss. F1. or. IV p. 1013 (1879). — Exs.: Avuca.-Eroy Hb. d'Or. n. 5282. — Tun.: Lieux humides argileux entre Kairouan et Dar Farik (Mures.); in insula Djerba, secus aggerem stagni (Krarzirx 1854). Connu auparavant seulement en Egypte et dans l'Asie occidentale !). — Le R. strictus est considéré par Borssrer, 1. c., comme une variété du ÆÀ. dentatus, 1) Cfr. HAUSsKNEOHT in Mitth. d. Thür. bot. Ver. Neue Folge, I. Heft p. 34 (1891). — Note ajoutée pendant l'impression. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 9 dont il me paraît toutefois différencié par ses valves notablement plus larges, tron- quées à la base et moins aiguës au sommet, par ses callosités de dimensions plus inégales, dont la plus grande n'occupe que la moitié, et non les deux tiers de la longueur de la valve, et enfin par le fait que les dents des valves sont plus allon- gées et généralement au nombre de 4 de chaque côté, tandis qu'il n'y en a le plus souvent que 2 dans le À. dentatus !) R. bucephalophorus L. Sp. pl. ed. I p. 336 (1753); Sreinuærz in Ann. sc. nat., 2:e sér. IX, Bot., pp. 199—203 tab. 7 (1838). Parmi les nombreuses formes de Rumex bucephalophorus décrites et reproduites par Sreinaerz dans le mémoire cité ci-dessus, auquel on paraît avoir accordé peu d'attention, il n'en est que deux qui se rencontrent dans le nord-ouest de l'Afrique, à savoir les variétés gallicus et Hipporegü. Ces deux variétés, qui constituent les types extrêmes de la série des formes, apparaissent dans ce domaine floral comme deux espèces nettement distinctes; mais elles sont si étroitement reliées par des formes intermédiaires appartenant à d'autres parties de la région méditerranéenne qu'on ne peut que donner pleinement raison à SrernaeiL lorsqu'il considère tous les types distingués par lui comme des variations du RÀ. bucephalophorus L. Var. gallicus Srernx. (amplif.). — Syn.: R. buceph. à Gallicus Sreine. 1. c. p. 200 figg. 1 & 2; 6 Massiliensis Sreinu. I. c. figg. 3 & 4; Crelicus STeInx. 1. ce. fige. 5 & 6. — Exs.: Scaurrz Hb. norm. n. 138 bis (non 138); Bourc. Env. de Toul. n. 333; Maanier F1. sel. exs. n. 2050; Kama. PL cors. n. 758; Soc. dauph. n. 558. Distribution géographique. Portugal; Espagne mérid.; Baléares; France mérid., répandu sur la côte de la Méditerranée; Corse; Sicile; Crète; Con- stantinople; Maroc; Algérie, très répandu dans les trois provinces; Tunisie, com- mun dans toute l'étendue du pays; Tréipolituine. Les différences que présente la variété & gallicus, comparée aux variétés $ mas- siliensis et y creticus, décrites par Srernxeiz, sont en réalité de si peu d'impor- tance que j'ai trouvé préférable de réunir ces deux dernières formes à la première. Var. Hipporegii Srein. Il. c. p. 201 figg. 13—15 [excl. syn. Link). — R. bucephal. B& uncinatus Boiss. F1. or. IV p. 105 (1879), pro pte. — À. platycarpus Bawranp. in Barr. & Tras. F1. de l’Alg. 774 (1890) (Vidi specim. auth.). Distribution géographique. Le nord de l’Afgérie et de la Tunisie; Syrie. — J'ai vu des exemplaires de cette plante récoltés sur les points suivants. Ag. Prov. 1) Cfr. HausskNECHT in Mitth. d. Thür. bot. Ver., Neue Folge, I. Heft p. 34 (1891). — Note faite pendant l'impression. * Rien ne me paraît confirmer l'opinion de STEINHEIL, qui est d'avis que le R. aculeatus de LANNÉ coïncide avec la variété Hipporegü. Cette dernière a certainement été ignorée aussi bien de LINNÉ que des auteurs antérieurs. Le À. aculeatus L. me paraît plutôt embrasser les variétés ©) Hispanicus et ©) Græcus de STEINHEIL. — Quant au R. bucephalophorus, il est fort pro- bable que ce nom se rapporte, Ini aussi, à la forme græcus, mais en même temps à la forme gallicus. 10 Sv. Murbeck. d'Oran: Tlemcen (DR. 1842). Prov. d'Alg.: Alger, sur les collines (Bové 1837; mixt. ç. var. gall.). Prov. de Const.: Djidjelli (Barr. 1890); Stora (DR 1840); Bône (DR. 1841); La Calle (DR.; Lerranc). — Tun.: Cap Bon (Miss. bot. 1883); entre Kourba et Mensel-Temine (Miss. bot. 1883) — Syr.: Beirut (Exrensere). Certaines formes de cette variété ne peuvent que difficilement être distinguées de la variété grecus SreINH., qu'on rencontre en Grèce et en Italie, ainsi qu'en quelques points de la France méridionale (Port-Vendres, Banyuls-sur-Mer); la variété græcus présente souvent une grande ressemblance avec la variété conariensis Srerne. [amplif. ?)], répandue dans les îles Canaries, en Portugal, dans le nord- ouest de l'Espagne et le sud-ouest de la France (Dordogne). Cette dernière, à son tour, se rattache étroitement au type extrême galhcus, par l'intermédiaire d'une forme qui se trouve en France. R. thyrsoides Desr. FL atl. I p. 321 (1798) (Vidi specim. auth.); Metsx. L ©. p. 66. — Exs.: Bazansa PI d'Alg. 1852 n. 424 — Tun.: Plateau du Dyr el-Keft (Murs.); Dj. Serdj (Murs.); Kalaa-el-Harrat (Murs); Maktar (Mues.); Guelaat Es-Snam, in decliv. ad meridiem [Lerourn. 1886; rapporté par Bonner (Cat. rais. Tun.) au 2. fuberosus L.]. 900—1300 m. R. tingitanus L. Sp. pl. ed. II p. 479 (1762). Var. lacerus Boss. F1 or. IV p. 1017, in nota (1879); Barranp. in Barr. & Tras. F1 de l'Alg. p. 775. — R. pictus Barr Spicil. fl. maroc. p. 650; an Forsx.? — Exs.: Boure. PI. d’Alg. 1856 n. 44; Cnourerte Fragm. fl. alg. exs n. 379. — Tun.: Hammaw-el-Lif; Oued Bayla près Kairouan. 5—400 m. R. vesicarius L. Sp. pl. ed. I p. 356 (1753); Meærsx. in DC. Prodr. XIV p. 71 (1857). — R. roseus Dese. KL atl. I p. 320 (1798), nec uon herb.; non Lanné Sp. pl. ed. I p. 336 & ed. IT p. 480. — ZR. vesie. var. rhodophysa Bazz im Journ. of Bot. 1875 p. 205 & in Journ. Linn. Soc. XVI p. 651 (1878) (Vidi spe- cim. auth.) — Exs.: Boure. PI. canar. n. 548 & 1528; Baransa PI. d'Alg. 1853 n. 1029 (Hb. Coss. & Hb. afr. Mus. Par.; in Hb. gen. Mus. Par. mixt. e. R. sim: plicifloro nob.);' Cuourerre Fragm. fl. alg. exs. n. 93 (Hb. Mus. Par; in Hb. Coss. mixt. €. R. simplicifloro nob.); Krarik PL tunet. n. 327; Tauserr It. cyren. 1887 n. 373; Bornuürr. It. pers.turc. 1892—93 n. 4248. Distribution géographique. les Canaries; toute la lisière nord du Sahara, du Maroc à l'Egypte; Sinaï; Perse méridionale; Grèce. — Comme le X. vesicarius L. véritable, c'est-à-dire la plante distribuée dans les exsiccata indiqués ci-dessus, est accompagné dans le nord-ouest de l'Afrique d'une part de la variété planivalwis , de l'autre de l'espèce voisine À. simpliciflorus, j'indiquerai ici les sta: tions comprises dans ce territoire dont j'ai vu des spécimens de la plante de Linxé. 1) Sous le nom de canariensis, je comprends aussi <) Hispanicus STeINH. (Vidi specim. auth.), qui ne diffère que d’une façon tout à fait insignifiante de la plante des Canaries. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 11 Maroc: Tarrageth (Igrantm 1858); in ditione Haha prope Mogador (Igramim 1887); Seksaoua (Hook. 1871); Ida Ouchemlal (Marpocmée 1876). — Algérie. Prov. d'Alg.: Env. de Laghouat (Resoun 18954); Crhar-el-Debah (Coss. 1858). Prov. de Const.: El-Kantara (Coss. 1858); env. de Biskra (Baz.; Caouz.; Jam.; Murs. & Onn). — Tunisie: Oued Leben & Oued Eddedj (Doux. & Boxn. 1884); EI Hafay (Murs); env. de Gabès (Kraz. 1854); Dj. Dissa (Murs.); Dj. Berd, Dj. Oum-Ali, Gouifla (Doum. & Bonn. 1884); Dj. Aziza (Ler.; Mues.); Berradah (Miss. d. Chotts); Oum Mezessar, Sedada, Guelaa supra vicum Matmata (Ler. 1884). — Pays des Touareg: Versant N. du Plateau de Tasilli (Duveyrier 1861); Ouadi Alloun, lat. 26°10° (Duveyrier 1861). Var. planivalvis. — Nova var. -— A typo differt perigonii fructiferi phyllis interioribus expansis, planiuseulis vel extus leviter concavis, non extrorsum longi- tudinaliter replicatis, callum non occultantibus. Distribution géographique. Régions désertique et subdésertique de l'Algérie et de la Tunisie; Pays des Touareg. — Alg. Prov. d'Oran: Aïn-el-Hadjad; (Bonx. & Maury 1888; mixt. c. R. simplicifloro nob.) Prov. de Const.: Négrin (Hb. Cossow). — Tun.: Dj. Oum-Ali (Doum. & Bonn. 1884; mixt. c. R. vesic. vero); Dj. Toumiet (Doum. & Bonn. 1884). — P. de Touar.: Aïn Tabelbolet (GurarD 1880; mixt. c. R. simplicifloro nob.). R. simpliciflorus. — Nova spec., e sect. Acetosa Mrisx. — Annuus, gla- berrimus, pallide viridis vel interdum rosaceus, basi in caules plus minus fistulosos, diffusos, arcuato-adscendentes vel suberectos, 1—5 dm. longos, plerumque iterato- ramosos divisus. Folia subcarnosa, late ovato- vel subcordato-triangularia, basi truncata vel subhastata, suprema interdum triangulari-lanceolata, basi cuneata, omnia longe petiolata; ochreæ breves, latæ, profunde bipartitæ. Inflorescentia paniculata, aphylla, plerumque laxiuscula. Flores nune fere omnes hermaphro- diti, nune in apice ramorum inflorescentiæ masculi vel masculi intermixti, in singu, lis pedicellis semper solitarii, numquam geminati ut in aflini R. vesicario. Pedicelli in quaque ochrearum axilla bini ad quaterni- graciles, infra medium articulati. Perigonii fructiferi phylla exteriora elongato-oblonga, reflexa, pedicello subadpressa, lobis basilaribus inte- riorum semper longiora; phylla interiora (valvæ) 5-7 mm, raro ad 9 mm. longa et lata, membranacea, hyalina vel sæpissime rosacea, vulgo niti- dula, venis modice anastomosantibus laxiuscule reticulata, nervo marginali haud cireumdata, basi et apice plus minus cordato-emarginata, omnia cealli- fera, expansa, plana vel extus leviter concava, numquam extror- sum longitudinaliter replicata. Caryopsis 25—3,s mm. longa, lateribus æquilatis, ovato-lanceolatis, convexiusculis, angulis acutissimis, sed non ala- tis. — Flor. & fructif. Mart.—Junio. Syn.: »Rumex roseus Campp. — L.? Var. sepalis interioribus integris» Coss, in Bazansa PI. alg..exs. 1853 n. 1028. 12 Sv. Murbeck. R. roseus Mærsx. in DC. Prodr. XIV p. 71 (1857) pro parte; non Lanné Sp. pl. ed. I p. 336 (1753), ed. IT p. 480 (1762). R. vesicarius Bonner in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 372 (1896), pro parte; non Lanné |. c. Icon.: Tab. nostra XI figg. 8—10. Exs.: Bazansa PL d’Ale. 1853 n. 1028 (Hb. gen. Mus. Par; in Hb. afr. Mus. Par. mixt. c. R. vesicario); Cnourerre Fragm. fl alg. exs. 0. 93 (in Hb. Coss. mixt. c. KR. vesicario); Mason Madère 1857 n. 232; Maxwpon PI. mader. 1865—66 n. 218. Distribution géographique. Madère et les régions désertique et sub- désertique de tout le Nordouest de l'Afrique. — Mad.: In rupib. marit. prope Funchal (Manpon 1865-66); sine loco indic. (Mason 1857) — Maroc: Ouled Aïssa (IBramim 1889). — Algérie. Prov. d'Oran: Aïn-el-Hadjadj (Bonx. & Maury 1888; mixt. c. R. vesic. var. planivalv.) Prov. d'Alg.: Env. de Laghouat (Ges- LIN 1854). Prov. de Const.: El Kantara, ad rupes (Lærourx. 1889); Fontaine des Gazelles (Ozrx & Mur.); El-Outaïa (Coss. 1853); Oued Biskra etc. à Biskra (Ba- LANSA; CHourerre; LErranc). — Tunisie: Feriana (Rosertr 1884); Khanguet-el- Teldja (Lerourx. 1887); Oued Leben (Doum. & Bonn. 1884; mixt. c. R. vesic.); Dj. Hattig (Rogerr; Doux. & Boxn.); Dj. Cheguieïgua (Doum. & Bowx. 1884). — Pays des Touareg: Aïn Tabelbclet (Gurarp 1880; mixt. c. R. vesic. var. planivalv.). Le R. simpliciflorus est étroitement apparenté au R. roseus L. (Exs: Sinr. & Rico It. cypr. 1880 n. 47) d'une part et au À. vesicarius L. de l'autre. Le R. roseus, avec lequel Cossox et Meisxer l'ont confondu, n'appartient qu'à l'Orient et est caractérisé surtout par une forte nervure, plus ou moins spinulée, qui borde les valves. Le R. simpliciflorus s'en distingue par l'absence de cette nervure margi- nale, par des valves beaucoup plus petites et presque de dimensions égales (D à 9 mm, de longueur; dans le R. roseus, l’extérieure de 15 à 20 mm. de longueur), par des caryopses plus petits, plus brièvement acuminés et non ailés sur les bords, enfin par le fait que les pédicelles ne portent jamais qu'une seule fleur à leur ex- trémité, tandis que dans le RÀ. roseus, un certain nombre en ont deux. — Comparé au À. vesicarius, les différences sont les suivantes: de l’aisselle de chaque ochrea partent toujours 2 à 4 pédicelles (dans le AR. vesicarius toujours un seul‘); tous les pédicelles sont uniflores (dans le R. vesicarius tous ou le plus grand nombre d'entre eux portent à leur extrémité deux fleurs serrées l'une contre l'autre); les valves sont considérablement plus petites (dans le R. vesicarius les grandes ont de 13 à 20 mm. de longueur), et les caryopses plus courts, plus rapidement acuminés et non ailés sur les bords: Il est à noter en outre que, comme dans le À. vesica- 1) S'il arrive parfois qu'on rencontre dans le À. vesicarius deux pédicelles partant du même point du rachis, cela provient de ce qu’un entrenœud ne s'est pas développé, ce dont on peut se convaincre facilement en constatant que deux ochreæ se trouvent à la même hauteur, où à peu près, donnant chacun naissance à un pédicelle. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 15 rius var. planivalvis, les valves ne forment extérieurement qu'une légère concavité, tandis que dans le À. vesicarius typique elles se replient si fortement sur elles mêmes dans le sens de la longueur, que les deux bords de chaque valve se touchent et que, par suite, les callosités, et souvent aussi la plus petite des fleurs jumelles, sont complètement cachées. Dans le Prodrome de De Canporte (XIV p. 71), Meisxwer décrit d'après un exemplaire égyptien distribué par Korsony [PI æg. n. 95 (non vidi)} un 2. vesi- carius B singuliflorus, que des indications telles que »pedicellis 1-floris, flore sim- plici» — »valvis vix ultra 3 lin. longis» — »An nova sp?» pourraient faire croire identique avec l'espèce que j'ai appelée ici Æ. simpliciflorus. La chose m'a cepen- dant paru peu probable, puisque Mæisxer, qui a vu des spécimens algériens de ce R. simpliciflorus, les a rapportés (1 c.) non à cette variété de ZR. vesicarius, maïs au À. roseus. R. Acetosella L. Sp. pl. ed. I p. 338 (1753). Subsp. R. angiocarpus Murs. Beitr. z. Kenntn. d. FI. v. Südbosn. u. d. Herceg. p. 46 (1891) (Act. Univ. Lund. T. XXVIT) & in Botan. Notis. 1899 p. 42. — ÆR. Acetosella Bazansa in Bull. soc. bot. Fr. I p. 281—283 (1854) (Vidi specim. orig.); Boss. FI. or. IV p. 1018 (1879); Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 774 (1890); non Linné. — À. acetosella Var. angiocarpus Cerax. in Sitz.-Ber. d. k. bühm. Ges. d. Wiss. Jahrg. 1892 p. 402. — Exs.: Huer pu Pavirron PI. sic. 1856 n. 169: Loracono PI. sic. rar. 1883 n. 633; Brzror F1 Gall & Germ. exs. n. 2133 & 2133 bis; Macnrer PI. Gall. & Belg. n. 489; Soc. rochel. 1894 n. 3519: Bourc. PI. d'Esp. 1851 n. 1470 a; PL. canar. n. 546; Mozzer FI. lusit exs. n. 1095. Dans le nord-ouest de l'Afrique, le À Acetosella n'a été signalé jusqu'ici qu’en Algérie, où Barranp. & Trag., L. c., le donnent comme »très répandu, mais assez rare». Les quelques exemplaires algériens que j'ai vus [Env. d'Oran (De MarsirLy); Aiger, dans les champs (Bové 1837; Naunin)) n'appartiennent toutefois pas au véritable R. Acetosella L., commun dans l'Europe septentrionale, en Sibérie et en Orient, mais à la sous-espèce R. angiocarpus, dont la caractéristique est que les valves sont étroitement soudées aux facettes du fruit Que le RÀ. Acetosella ob- servé en d'autres endroits de l'Algérie appartienne aussi en réalité à cette sous- espèce, c'est ce qui est rendu très vraisemblable par le fait que Barranpier (1 c.) caractérise la section Acetosella par la remarque »sépales internes soudés avec l'ovaire», et surtout par le fait qu'a ma connaissance le À. Acetosella véritable manque totalement dans la péninsule ibérique, où, de même que dans les Canaries et presque toute la France !), il est remplacé par le R. angiocarpus. — J'ai l'inten- tion d'exposer en détail dans un mémoire spécial la distribution géographique des deux types. ) Dans l'ilerb. de France du Muséum de Paris se trouve un seul exemplaire de R. Aceto sella L. [Alp. Marit: Collines du Cairus près le Col de Tende (Boura. 1861)! 14 Sv. Murbeck. Polygonum Bellardi Azx. Fl. pedem. II p. 205 tab. 90 # 5 (1785); P. Bellardi à virgatum Mæ1isx. in DC. Prodr. XIV p. 99 — Exs: Boure. PI. d'Esp. n. 863; Hezvpr. Hb. gr. norm. n. 877 — Tun:: Zaouïa Sidi Abd-el-Melek, c. 480 m. Cytinaceæ. Cytinus Hypocistis L. Gen. pl ed. VI p. 566 (1764). Var. kermesinus Guss. FI. sic. syn. IT p. 619 (1843). — Tun.: Dj. Bellota, e. 900 m. Thymelæaceæ. Thymelæa (Passerina) sempervirens. — Nova spec., e sect. Chlamydanthus C. A. Mzy. subsect. ÆEuthymelea Lée. — Fruticulus sempervirens, pedalis, iterato-ramosus, ramis erectis vel suberectis, firmis, glaberrimis. Rami anni præcedentis crassitudine pennæ columbinæ, glauci, subtiliter transversim striolati, per totam fere longitudinem ex aliis foliorum axillis ramos annotinos steriles glau- cescentes, ex alüs florum glomerulos emittentes. Folia glaberrima, elliptica, 9-12 mm. longa, 3,5—5 mm. lata, utrinque acutiuscula, numerosa, sed non imbricata, ramorum anni præcedentis florendi tempore persistentia, glauca, crassa, coriacea, suberecta vel floralia patentia, ramorum annotinorum tenuiora, glaucescentia, erecta. Florum glomeruli omnes in ramis anni præcedentis prodientes, sessiles, multiflori (e foribus 7-—20 compositi), basi bracteis duabus rufescentibus puberulis minutissimis, etiam sub lente vix conspicuis instructi, cæterum ebracteati, inferiores folio ful- cranti paullo breviores, distantes, superiores id æquantes vel subsuperantes, approximati, in spicam cylindricam densiusculam apice obtusam confluentes. Flores dioici, submaseuli soli cognit. Perigonium totum persistens, tubulosum, 5,:—6,; mm. longum, extus pilis albis brevibus adpressis dense sericeo-pubescens; tubus 4—4,; mm. longus, 1 mm. latus, inferne luteo- viridis, superne purpurascens; limbus vix ampliatus, sordide pur- purascens, lobis obtusis, etiam sub anthesi, ut videtur, conniventibus, exterioribus ovatis, 1,5—2 mm. longis, 1—1,: mm. latis. Antheræ 0, mm. longæ, etiam 4 superiores tubo inclusæ. Ovarium totum dense puberulum, stylo gracili æquilongum vel paullo brevius. — Florentem legi 29/IV. Icon.: Fig. 1 pag. 15 et tab. nostra XIT figg. 1 & 2. Tunisie méridion.: Rochers calcaires du ravin qui descend du Ksar Sakket vers le caravansérail de Bir Saad; ce. 350 m. Aucune des espèces actuellement connues de Thymelæa ne présente des rap- ports étroits de parenté avec celle décrite ici. (Celle qui paraît s'en rapprocher le plus est le Th. microphylla Coss. & DR. qui concorde avec le Th. sempervirens en Contributions à la flore de la Tunisie etc. 15 ce que les glomérules sortent de rameaux de l'année précédente et que le périanthe des fleurs submaseulines est de forme cylindrique. Mais le Th. microphylla pré- sente lui aussi de nombreuses différences, dont les plus importantes sont les sui- vantes: les feuilles ne subsistant que pendant la première année, les rameaux de Fig. 1. Thymelæa sempervirens Murs. 1 [2 l'année précédente sont nus; de plus, ils sont couverts, comme tous les autres rameaux, d'un tomentum soyeux, blanc et très dense; les feuilles, qui sont deux fois plus petites et peu atténuées vers leur base, sont également pourvues d’une Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. Tom. X. 3 16 Sv. Murbeck. pubescence argentée, soyeuse et abondante; les glomérules ne se composent que de 2 à D (rarement 7) fleurs et présentent à leur base des bractées assez nom- breuses et bien développées; le périanthe des fleurs submasculines n'a que 4 à 5 man. de long; les lobes du limbe de ces dernières sont d'un vert jaunâtre (jamais de couleur pourpre) et en outre plus courts et plus obtus; l'ovaire des fleurs sub. masculines n'est velu que dans sa moitié supérieure et environ deux fois aussi long que le style. — Comme les bractées très réduites des glomérules échappent facilement à l'attention, on pourrait être tenté d'attribuer le TX. sempervirens à la sous-section Sanamunda Le. Mais comme les espèces de ce groupe présentent des différences encore plus essentielles, et que les bractées existent bien réellement dans la plante décrite ici, elle doit, sans aucun doute, être rangée dans le groupe Euthymelæea Les. Th. microphylla Coss. & DR. in Bull. soc. bot. Fr. IT p. 744 (1856); Mæisx. in DC. Prodr. XIV p. 556 (1857) — Exs: Jamin PI. d'Alg. 1852 n. 256; Bazansa PI. d'Alg. n. 256 & 826; Kæarmx PI tun. n. 333. — Tun.: Dj. Ben Younès près Gafsa, 500 —600 m. Th. nitida [Vanz Symb. bot. III p. 53 (1794), sub Daphne] Enpz. Gen. pl. suppl. IV. 2. p. 65 (1847). — Passerina nitida Desr. F1 atl. I p. 331 tab. 94 (1798). -- Tun.: Collines calcaires à Maktar, c. 950 m. Santalacezæ. Osyris alba L. Sp. pl. ed. I p. 1022 (1753); Rercus. Ic. fl. germ. vol. XI f. 1164 — Tun.: Broussailles du Dyr-el-Kef, c. 1000 m. Balanophoracezæ. Cynomorium coccineum L. Sp. pl. ed. I p. 970 (1753); Wepperx in Arch. Mus. X tabb. 24 & 25. — Tun.: Oasis d'El Hamma (Beni Zid). 0—35 m, Euphorbiaceæ. Euphorbia granulata Forsx. F1. æg.-arab. p. 94 (1775). Var. glaberrima Boss. in DC. Prodr. XV. 2. p. 34 (1862); Barranp. in Barr. & Tras. F1 de l'Alg. p. 792 & in Bull. soc. bot. Fr. XLI p. 515. — Alg.: Fontaine des Gazelles entre Biskra et El-Kantara. — Tun.: El Hafay. E. pubescens Vauz Symb. bot. Il p. 55 (1791). — Exs.: Krazuix PL tun. n. 301. — Tun.: Marais à Fondouk Souk-el-Tleta, ce. 520 m. E. Bivonæ Sreur. Nomencl. ed. Il. 1. p. 610 (1840), sine descr.; Bozss. in DC. Prodr. XV. 2. p. 130 (1862). — Æ. fruticosa Brv. Sic. pl. cent. I p. 35 (1806); Contributions à la flore de la Tunisie etc. 17 non Forsx. FI. æg-arab. p. 94 (1775). — Exs.: Toparo FI. sic. exs. n. 133; Sonuzrz Hb. norm. nov. ser. n. 606; Baransa PI. d'Alg. 1852 n. 617; Paris It. bor-afr. n. 273; Soc. dauph. 1880 n. 2606 & 2606 bis. L'Euphorbia Bivone, dont l'aire de dispersion comprend l'Algérie, la Tunisie, Malte, et la Sicile avec les petites îles avoisinantes, paraît ne s'éloigner nulle part des côtes. Ainsi en Afrique, il n'a été trouvé que dans les localités suivantes. Alg. Prov. d'Oran: Env. d'Oran; Mostaganem. Prov. d'Alg.: Dj. Chenoua; Pointe Pescade, Bouzareah etc. près d'Alger; Bou Zegza. Tun.: Hammam-el-Lif; Dj. Bou-Kourneïn; Dj. Reças; Dj. Kourbès; Dj. Abd-er-Rahman. — Dans l'inté- rieur de la Tunisie et de l'Algérie ce type est remplacé par le suivant: Subsp. E. tunetana. — Nova subsp. — A typo differt ramis plerumque brevioribus, minus dense foliatis, foliis obovato- vel lingulato-oblongis, non lanceolatis, obtusis, non mucronulatis, cæterum quam in typo minoribus, erassioribus, margine haud undulatis, radiis pleiochasii ternis, rarissime quaternis vel quinis, pedunculo floris feminei invo- lucrum intus minus villosum denique duplo vel plus duplo supe- rante, stylis paullo brevioribus. — Flor. & fructif. Apr., Majo. Syn.: Æ. Bivone Barranv. in Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 796 (1890), p. p.; Bonwer in Box. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 381 (1896), p. p. — Non Sreup., nec Boss. Distribution géographique. L'intérieur de la Tunisie méridionale et la partie limitrophe de l'Algérie. — Alg. Dj. Aurès: Parois verticales des rochers sur le bord du torrent en amont de Ksar Dijelaïl (Resoup 1872). — Tun.: len- nenkrouf, près de la frontière algér. (Tæowas 1886); Khanguet El-Teldja (Lerourx. 1887); Gafsa (Taomas 1886); Dj. Arbet (Doum. 1874); Dj. Sened, Dj. Hattig, Dj. Bou-Hedma (Doum. & Bonn. 1884); El Hafay (Murs.); Dj. Cherb (Lerourn. 1884); Dj. Aziza (Mues.); Dj. Tebaga (Lerourn. 1884). A Malte et dans les îles de Maretimo et de Favignana, voisines de la Sicile, on rencontre une variété d'Æuphorbia Bivone, la Var. 6 papillaris (JAN pro sp) Boss. 1. e., p. 131, dont j'ai pu étudier dans l'Herbier Cosson un exemplaire pro- venant de Malte (leg. De Fonrenay) et visé par Borssrer. Par ses feuilles ob- tuses, ovales- lancéolées ou obovales et par ses rameaux raccourcis, cette variété ressemble à la sous-espèce décrite ci-dessus, mais elle en diffère par ses fleurs femelles à pédicelles plus courts, par ses ombelles ordinairement à 5 rayons et par ses feuilles plus rapprochées, très minces dans les bords et terminées par un petit mucron. — Un exemplaire conservé au Muséum de Paris et étiqueté Æuphorbia melitensis PARLAT., présente tous les caractères de cette même variété. À supposer que l’exemplaire en question [Tauserr It. cyren. 1887 n. XXIIT (Malte)] soit cor- rectement déterminé, ce qui paraît confirmé par la description de Parrarore [F1 ital. IV p. 478 (1867)|, l'Euphorbiu melitensis devrait être considéré comme iden- tique à l'E. Bivone & papillaris (Jan) Borss. 18 Sv. Murbeck. Au point de vue phytogéographique et phylogénétique, il n'est pas sans in- térêt de constater que la sous-espèce Æ. tunetana, qui appartient aux régions de l'Algérie et de la Tunisie dont les conditions climatériques se rapprochent le plus de celles de l'Orient, constitue à certains égards un type de transition entre le véri- table Euph. Bivone et l'espèce orientale ÆEuph. tamnoides Boss. E. cornuta Pers. Syn. pl. II p. 17 (1807); Boss. in DC. Prodr. XV. 2. p. 111. — Exs.: Bové 1832 n. 199; Somrime. Un. itin. 1835 n. 337; Wresr Un. itin. 1835 n. 508; Cour. Fragm. fl. alg. exs. n. 185; KæRaz. PI. tun. n. 302. — Tun.: Entre Mehamla & El Hafay; Bou-Hamram. 80—350 m. E. sulcata De Lens in Lors. F1 gall. ed. IL. 1. p. 339 (1828), excel. syn,; Borss. 1. ©. p. 140. — Tun.: El Haïfay; Sakket. 200—350 m. Les sillons longitudinaux des graines sont dans cette espèce constamment au nombre de 6, et non pas de 8, comme l'indiquent Barr. & Trag. dans la Flore de l'Algérie. E. glebulosa Coss. & DR. in Baransa PI. alg. exs. n. 747; Coss. & Kraz. in Bull. soc. bot. Fr. IV p. 493 (1857). Var. peplidea Borss. in DC. Prodr. XV. 2. p. 139 (1862) (Vidi specim. authent.). — Tun.: Lit d'un oued desséché à Bir Saad, c. 300 m. Andrachne Telephioides L. Sp. pl. ed. I p. 1014 (1753); J. Müzr. argov. : in DC. Prodr. XV. 2. p. 235. La forme typique de cette espèce, à genuina J. Müzz. I. c. p. 286, ne se ren- contre dans le nord-ouest de l'Afrique qu'à l'extrême nord de la Tunisie, où elle a été constatée dans les stations suivantes: Base du Dj. Ahmar, N.-0. de Tunis (Barrarre 1888); fort de Sidi-ben-Hassen près Tunis (BARRATTE 1888); entre Le Bardo et La Manouba (Miss. bot. 1883); Tebourba (Miss. bot. 1883). Var. rotundifolia [C. A. Mev. in Ercw. PI. nov. itin. casp.-cauc. p. 18 t. 20 (1831—33), pro sp.] J. Müzz. L. c. p. 236 (1866). — Exs.: Scaime. Un. itin. 1839 n. 323; Cnesney s exp. Euphr. n. 158; Korscayx PI. Pers. austr. 1845 n. 1. D'après Bonxer (Cat. rais. Tun. p. 385), cette variété, qui se présente en Tunisie comme nettement caractérisée vis-à-vis de la variété genuina, y serait sou- vent mélangée avec cette dernière. Il n'en est toutefois rien, car, comme le prouvent les exemplaires de toutes les stations tunisiennes connues, la variété rotundhfolia est confinée dans la région désertique et subdésertique et, par consé- quent, nettement séparée aussi au point de vue topographique de la forme typique de l'espèce. La répartition différente des deux formes en Tunisie est en parfait accord avec leur distribution géographique en général: la variété genuina est, comme on sait, répandue aussi dans la région méditerranéenne de l'Europe (Espagne, Italie, Sicile, Malte, etc.), tandis que la variété rotundifolia fait défaut dans ces contrées et appartient en revanche aux déserts et aux steppes de l'Orient Contributions à la flore de la Tunisie etc. 19 (Sinaï, Arabie Pétrée, Palestine, Syrie, Perse, Mer Caspienne, Turkestan (Samar- kand)]. Cette dernière forme offre d'autant plus d'intérêt pour la géographie bota. nique de Ja Tunisie, qu'elle ne paraît pas se rencontrer plus à l'ouest dans l'Afrique septentrionale; dans le Sahara algérien elle est en effet remplacée par la variété brevifolia J. Müzz.'). — En Tunisie la var. rotundifolia a été trouvée dans les endroits suivants: El-Guettar (Doum. & Bonx. 1884); Bou-Hamram (Mues.); Bir Saad (Murs); Ksar Sened (Doum. & Box. 1884); El Hafay (Murs); Gueraat El-Fedjedj (Doum. & Bonx. 1884); Chenneni pr. Gabès (Murs.); Bled-Kebira (Lerourx. 1884); Taoudjout & Tamezret dans les Matmata (Lrerourn. 1884); Re- dir Oum-Meila (Lerourx. 1887); Oued Berada (Miss. d. Chotts); Oued Taferma (Lerourn. 1884); Degach (Lerourn. 1887). Cynocrambacezæ. Thelygonum Cynocrambe L. Sp. pl. ed. I p. 993 (1763) (Theligonum). — Tun.: Sidi Marchett au pied du Dj. Serdj, e. 550 m. Ceratophyllaceæ. Ceratophyllum submersum L. Sp. pl. ed. II p. 1409 (1763). — Tun.: Oasis d'El Hamma (Beni Zid), dans un canal d'irrigation où l'eau a constamment une température un peu supérieure à 37° centigrades; ‘abondant, mais fructifiant assez rarement. Indiqué par Munex [Cat. pl. Alg. p. 13 (1866)] à Bône au nord-est de l'AI- gérie;, du reste inconnu en Afrique. Urticacezæ. Parietaria erecta Merr. & Kocx Deutschl. FIL I p. 825 (1823). — P. officr- nalis L. Sp. pl. ed. I p. 1052 (1753), p. p. Le Parietaria erecta, qui, déjà dans la région méditerranéenne de l'Europe, est remplacé presque partout par le P. difusa Merr. & Kocn, paraît faire com- plètement défaut sur le sol africain. Plusieurs stations sont à la vérité indiquées dans le Cat. rais. Tun. p. 388, mais un examen plus approfondi des exemplaires sur lesquels se basent ces indications a montré qu'ils appartiennent à la forme de grande taille et à feuilles étroites du P. diffusa, laquelle, par son aspect général, est presque identique au P. erecta, mais s'en distingue toujours sans difficulté par le prolongement en forme de tube du périanthe des fleurs hermaphrodites, au mo- ment de la maturité du fruit. 1) D'après J. MÜLLER, I. c., l'Andrachne Telephioides se trouverait aussi, précisément sous la forme rotundifolia, »ad Caput Viride Africæ occidentalis (BOZLE in Hb. berol.). Il vaudrait cer- tainement la peine de rechercher de plus près ce qui en est véritablement. 20 Sv. Murbeck. P. diffusa MerrT. & Kocm Deutschl. F1. I p. 827 (1823). — P. officinahs L. laetp:p: Conformément à ce qui vient d'être dit ci-dessus, les stations tunisiennes suivantes doivent être reportées à cette espèce: Dj. Abd-er-Rahman; Oued Bou- Noukhal; Menzel-bou-Zelfa; Carthage; Zaghouan. P. mauritanica DR. in Ducnarrre Revue bot. II p. 427 (1846—47). Var. diffusa Wenr. Monogr. d. Urt. p. 513 (1856). — P. maurit. minor Les. in Wrczx. & Lés. Prodr. fl. hisp. I p. 253 (1870). — Exs.: Bowura. PI. d'Esp. n. 1485 & 1669. — Tun.: Fentes des rochers à El Hafay, c. 200 m. A cette variété appartiennent aussi les matériaux tunisiens de P. mauritanica que possède le Muséum de Paris: Gabès (Krarz. 1854); Oued Zegzaou (Lerourx. 1384); Dj. Mezemzen (Lerour…. 1884). P. lusitanica L. Sp. pl. ed. I p. 1052 (1753). — Exs.: Crauson Hb. Font. norm. D. 58. — Tun.: Sakket;, El Hafay. 200—350 m. Forskohlea tenacissima L. Mantissa p. 72 (1767) — Exs.: Lerourw. PI. æg. n. 301; Baransa PL d'Alg. 1853 n. 751. — Tun.: El Hafay; Bir Saad; Dj. Aziza. 50—400 m. Monocotyledones. Iridaceæ. Gladiolus byzantinus Mir. Gard. dict. ed. VIIT n. 3 (1768); Boiss. FI or. V p. 139. — Exs.: Jamin PI d’Alg. 1850 n. 96 a; Baransa PL d'Alg. 1852 n. 229; Revercx. Kabylie 1896 n. 87. — Tun.: Dyr-el-Kef; Souk-el-Djema; Mak- tar. 900—1100 m. Orchidaceæ. Aceras anthropophorum [L. Sp. pl. ed. I p. 948 (1753), sub Ophryde] R. Br. in Arr. Hort. kew. ed. IT vol. V p. 191 (1813); Rercus. Ic. fl. germ XTIT p. 1 tab. 5 (1851). — Exs.: Cour. Fragm. fl. alg. exs.: n. 386. — Tun.: Mak- tar, c. 950 m. Ophrys apifera Hups. FI. angl. ed I p. 340 (1762); Ræercas. Ic. fl. germ. XIII p. 96 tab. 105 f. I. — Tun.: Collines calcaires à Maktar, c. 950 m. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 21 ©. Scolopax Cav. Ic. & descr. Il. p. 46 tab. 161 (1793); Rercus. fil. [c. fi. germ. XIII p. 98 tab. 106. — Tun.: Maktar, c. 900 m. O. lutea Cav. Ie. & descr. II 46 tab. 160 (1793); Rercus. fil. Ic. fl. germ. vol. XIII p. 75 tab. 94. — Tun.: Hamman-el-Lif, c. 10 m. Subsp. ©. subfusca (Rerous.) — A typo differt præcipue lobis labelli usque vel fere usque ad margines villis luteo-virentibus plus minus dense vestitis, non glaberrimis; cæterum macula centrali labelli brunnea vel brunneo-purpurascente quam in typo fere duplo latiore, lobis minus dilatatis, segmentis lobi mediani mi- nus divergentibus. — Flor. Febr.—Jun. Syn.: 0. lutea var. subfusca Reicus. fil. L. ce. p. 76 tab. 165 figg. 1 & 2 (1851). O. funerea Barranp. in Barr. & Tras. F1 de l'Alg, Monoc. p. 23 (1895). — Non Viv. F1. cors. sp; nov. p. 15 (1825). Icon.: Rercus. |. c.; tab. nostra XII fig. 4. Exs.: Jamin PI. d'Alg. 1850 n. 90 (Hb. Cosson, mixt. c. O. lutea); Cxou- Lerre Fragm. fl. alg. exs., 2:e sér. n. 86 (Hb. Cossox). Distribution géographique. Le nord de l'Algérie; le centre de la Tu- nisie, où il n'avait pas encore été trouvé; paraît manquer en Europe. — Ag. Collines près du pont de Kerma, 1851 (ubi?). Prov. d'Or.: Mostaganem (BaLansA 1848). — Prov. d'Alg.: Sahel près El-Achour (Jamix 1849), broussailles près Bir- mandreïs (Barrau; Janin; Duv.-Jouve); env. d'Alger (DR.; Duranro; Duv.- Jouvz); Blidah (Gouerr 1847). Prov. de Const.: Entre Bougie & Cap Carbon (Murs. & Orw); vallée du Dj. Ouach à Constantine (Crouzerre); Dj. Dechma (Miss. bot. 1888). — Tun.: Pâturages du Dj. Serdj (Murs.); sommet du Kalaa-el- Harrat (Murs.). La plante décrite ci-dessus peut être considérée comme formant transition entre l'Ophrys lutea Cav. et l'O. fusca Lanx, et il est presque indifférent qu'on en fasse un type coordonné à ces deux ou bien une sous-espèce du premier ou du second, dont elle se distingue principalement par le fait que le labelle est limité par un liseré vert-jaune large de 1 à 2 mm. (dans l'O. fusca, le labelle est brun- noir jusqu'au bord), et que les lobes latéraux du labelle sont plus larges et non repliés en dessous. ReicHenBacx, qui paraît avoir décrit son 0. lutea var. subfusca d'après une fleur isolée), se demande si cette plante ne doit pas être considérée comme un produit hybride, et Bamranprer, qui l'a évidemment étudiée dans la nature, tient aussi le fait pour vraisemblable. Mes observations ne viennent pas à l'appui de cette opinion. Dans les deux stations tunisiennes connues jusqu'ici, je n'ai en effet réussi à trouver ni l'O lutea ni l'O. fusca, et à Bougie, où la plante s'est trouvée mélangée, en quantité égale, à l'O. fusca, la seconde ‘des deux espèces génératrices supposées paraît faire défaut. Comme en outre la plante en question n'a pas été signalée en Europe, où cependant l'O. fusea et O. lutea se rencontrent très souvent dans la région méditerranéenne, et qu'elle paraît par con- ') »>Reperi inter flores Ophrydis Jnteæ a cl. DurIEU explanatos» (RErcH8. 1. c. p. 76) 22 Sv. Murbeck. séquent posséder son aire de dispersion propre, elle doït sans aucun doute être regardée comme un type d'origine pure). La plante dont il est question ici est appelée par Barranprer, dans sa Flore de l'Algérie, Ophrys funerea Viv. La seule chose, dans la description de Vivrawt ?), que l'on puisse considérer comme un indice de l'identité avec le type tunéto- algérien est l'indication »Labellum margine virescente cinctum». Pour tout le reste, cette description s'applique parfaitement bien à des formes à petites fleurs de l'O. fusca, et, en fait, il s'en trouve une au Muséum de Paris, pro- venant d'une des stations de Vivrant, à savoir Gênes, et récoltée par DE No- TARIS, que ce dernier à désignée sous le nom d'»Ophrys funerea Viv.»*). Comme en outre la description détaillée de l'O. funerea donnée par ParLarore dans sa Flora italiana ne concorde pas avec la plante africaine, je ne puis croire à leur identité et me rattache à l'opinion émise par ReicHenBacH que l'O. funerea est synonyme d’O. fusca ou doit en tout cas être rattachée à cette dernière espèce, et cela avec d'autant plus de raison que RercHeNBacE a évidemment vu des exem- plaires authentiques de la plante de Vrvrant. Liliaceæ. Fritillaria oranensis Power Nouv. mat. p. 253 (1874). — FF. lusitanica var. algeriensis Baker in Journ. Linn. soc., bot., XIV p. 261 (1875). — Exs.: BaLansa PI. d'Alg. 1853 n. 223; Soc. dauph. 1887 n. 5315. — Alg.: Vallée de l'Oued-el- Kantara près Philippeville, c. 50 m. Tulipa australis Link in Scagap. Journ. II p. 317 (1799). — T. Celsiana DC: in Renouré Liliacées I tab. 38 (1802); Barr. & Tras. F1. de l'Alg, Monoc. p. 74; Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 407. — Tun.: Dj. Serdj.. 5—1200 m. Allium roseum L. Sp. pl. ed. I p. 296 (1753). 1) Par contre, il ne me paraît pas improbable que les exemplaires qui forment transition entre la plante en question et les ©. fusca et lutea et qui, d'après BATTANDIER, se rencontrent souvent dans les localités où la première est accompagnée des deux autres, constituent «le véritables hybrides; dans ce cas, il serait plus correct de faire de l'O. subfusca une espèce à part. J'ai récolté près de Bougie un spécimen intermédiaire entre l'O. fusca et l'O. subfusca, et comme dans cet individu les capsules Sont restées à un stade primitif de développement, on a peut-être affaire dans ce cas à un produit du croisement des deux types susnommés; je ne hasarderai cependant aucune affirmation à ce sujet. *) Le travail de VIvIANT étant relativement rare, je reproduirai ici la description de l'auteur: >Oplrys funerea Nob. — Labello basin Versus sensim coarctato, conico, lateribus deflexis, an- tice trilobo, lobis omnibus rotundatis, medio paulo majore, subintegerrimo. H. in collibus Corsicæ australis, et prope Genuam, secus Aquæductus. Obs. Labellum tenuissime sericeum, ex atro levissime purpurascens, margine virescente cinctum: Ab O. lutea, cui propius accedit, floribus duplo minoribus, et labelli formä differt». 3) Les exemplaires corses conservés au Muséum sous le nom d'Ophrys funerea Viv. (Boni- facio, leg. SozerrOL 1826) n'appartiennent ni à cette forme ni à la forme typique d'O. fusca, mais à l'O. lutea LINK. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 23 Subsp. A. odoratissimum Desr. F1. atl. I p. 289 tab. 83 (1798) (Vidi spe- cim. orig.). — À. ros. var. odoratissimum Coss. in Bull. soc. bot. Fr. XXIT p. 50 (1875); Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 413. — Tun.: Chenneni, Ouzereg, etc. près de Gabès; entre l'oasis de Métouia et le Dj. Dissa. 5—50 m. Les feuilles ne sont pas »teretia aut semiteretia», comme l'indique Dxsrox- TAINES, mais profondément canaliculées dans toute leur longueur, présentant la forme d'un fer à cheval en coupe transversale, et non seulement beaucoup plus étroites que dans l'A. roseum, mais, contrairement à ce qui a lieu dans ce dernier, lisses sur les bords et non papilleuses. Dipcadi serotinum {L. Sp. pl. ed. I p. 317 (1753), sub Hyacintho]) Men. in Act. acad. palat. VI p. 431 (1790). — Tun.: Bled El-Aala; Kairouan; Oued Andoun à Sousse. D—450 m. Asparagaceæ. Asparagus acutifolius L. Sp. pl. ed. I p. 314 (1753). — Exs.: Krarrk PI. tun. n. 304; Paris It. bor. afr. n. 174. — Tun.: Broussailles du Dyr-el-Kef, 800 —1000 m. A. aphyllus L. Sp. pl. ed. I p. 314 (1753). — Exs.: Wezwirson It. lusit. n. 365. | Dans le Cat. rais. Tun., p. 419, l'Asparagus aphyllus est signalé par Bonner dans trois localités tunisiennes: Tunis, Monastir et Zarzis Mais l'exemplaire sur lequel est basée l'indication de l'existence de la plante à Zarzis est un rameau . stérile et à cladodes raccourcis de l'A. stipularis Forsx., répandu dans toute la Tunisie; quant à Tunis et à Monastir, des spécimens ne paraissent pas y avoir été récoltés, puisqu'il ne s’en trouve ni dans l'Herb. Cossox, ni au Muséum de Paris. L'existence de l'espèce en Tunisie ne me paraît donc pas suffisamment prouvée. Ruscus aculeatus L. Sp. pl. ed. I p. 1041 (1753); Rercws. Ie. fl. germ. X fig. 968. — Tun.: Broussailles du Dyr-el-Kef, 800—1000 m. R. Hypophyllum L. Sp. pl. ed. I p. 1041 (1753). — Exs.: Krar. PL tun. n. 33, Reverca. Kabylie 1896 n. 88. — Tun.: Broussailles du Dyr-el-Kef, 800 —1000 m. Dioscoridaceæ. Tamus communis L. Sp. pl. ed. I p. 1028 (1753). — Tun.: Broussailles du Dyr-el-Kef, 900—1000 m. Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. Tom. X. L 24 Sv. Murbeck. Juncaceæ. Juncus acutus L. Sp. pl. ed. I p. 325 (1753), «.;, Bucæenau Monogr. p. 249. — Tun.: Gabès, 0—5 m. J. Clausonis Treagur in Barr. & Trag. FI. de l'Alg., Monoc. p. 84 tab. 2 figg. el 1 & cl 2 (1895). Le Juncus décrit sous ce nom par Tragur, |. @., ne mérite qu'une place tout à fait secondaire dans la classification des formes du genre. D’après un exem- plaire authentique et particulièrement instructif conservé au Muséum de Paris, il constitue une forme du Juncus lampocarpus Enr. caractérisée surtout par ses capsules longuement atténuées-acuminées et dépassant beaucoup le périanthe. On rencontre très souvent, aussi bien dans le nord que dans le sud de l'Europe, des exemplaires parfaitement concordants, aussi en ce qui concerne la forme des divi- sions du périanthe, des bractées et des feuilles caulinaires; ces exemplaires se trouvent généralement mélangés à d’autres plus conformes au type du J. lampo- carpus, et, dans les localités où cette espèce est richement représentée, on trouve réunis tous les intermédiaires possibles entre ces derniers et la plante décrite par \ TRrABUT. Cyperaceæ. Carex divisa Hups. FI. angl. ed. I p. 348 (1762); Rercus. Ie. fl. germ. vol. VII fig. 545. — Tun.: Prairies humides à Maktar, c. 900 m. C. vulpina L. Sp. pl. ed. I p. 978 (1753). — Exs.: Sonurrz & Winr. Hb. norm. n. 171; Bazzor FI. Gall. & Germ. exs. n. 2563 & 2563 bis. — Tun.: Ma- rais à Fondouk Souk-el-Tleta, e. 520 m. C. muricata L. Sp. pl. ed. I p. 974 (1753). Var. Leersiüi F. Scaurrz in Flora 1870 p. 455 & 458, 1871 p. 25 tab. 2 fige. 1—5. — Exs.: Soauvrz & Winr. Hb. norm. n. 173. — Tun.: Lieux om- bragés à Sidi Marchett, au pied du Dj. Serdj. c. 550 m. C. distans L. Sp. pl. ed. II p. 1387 (1763). — Exs.: Brzror FL Gall & Germ. exs. n. 1777. — Tun.: Pentes herbeuses du Dj. Serdj, c. 1100 nm. C. acuta L. Sp. pl. ed. I p. 978 (1753), p. p.; Ilarrm. Skand. fl. ed. XI, p. 469. — Exs.: Birror F1 Gall. & Germ. exs. n. 2567. — Alg.: Lit de l'Oued-el- Kantara près Philippeville. Cyperus Kalli [Forsx. F1. æg.-arab. p. 15 (1775), sub Scirpo]. — Schoenus mucronatus L. Sp. pl. ed. I pl. 42 (1753); non Cyperus mucronatus Rorrs. Descr. & ic. p. 19 tab. 8 £. 4 (1773), nec alior. — Cyperus capitatus Vanperzr Fasc. pl. p. 5 (1771); non Burman F1 ind. p. 21 (1768). — C. ægyptiacus Gxoxin, Obs. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 25 bot. p. 20 tab. 3 (1785). — C. schoenoides Grises. Spicil. fl. rum. & bith. Il p. 421 (1544). — Exs.: Kraz. PI tun. n. 147. — Tun.: Dunes à Gabès, 0—5 m. C. olivetorum. — Nova spec. — Perennis. Rhizoma crassum, abbreviatum, sublignosum, vaginis foliorum emortuorum, partim in fibras solutorum obtectum, culmos et surculos foliatos erectos cæspitem formantes emittens. Radices tenues, pilis brevissimis sparse vestitæ, nec lanato-tomentosæ. Culmi 8—10 cm. alti, folia Fig. 2. Cyperus olivetorum Murs. 1 1 vix vel non superantes, graciles sed firmuli, teretiusculi, basi foliati. Folia linearia vel lineari-setacea, D—10 cm. longa, 1—3 mm. lata, rigidula, margine scabriuscula, juniora canaliculato-complicata, suberecta, cætera plana, supra concava, plus minus patentia, omnia ut ceulmi glaucescentia. Spiculæ ad apicem radiorum umbellæ breviter 3—4-radiatæ vel capituliformis congestæ, oblongæ, compressiusculæ, 8—15- floræ; rachilla angulata, nec alata. Involucri phylla 3—4, lineari-setacea, valde inæquilonga, majus umbella plerumque multoties longius, culmum continuans. Glumæ sat arcte imbricatæ, late ovatæ, multinerviæ, dorso virides, cæterum fusço 26 Sv. Murbeck. cinnamomeæ, nervo mediano excurrente breviter sed distincte mucronulatæ. Stamina terna; filamenta demum elongata, anguste ligulata, inferne 110—150 y, superne 220—260 y lata; antheræ lineares, obtusiusculæ, 1,6—1,9 mm. longæ. Stylus infra medium trifidus, ramis demum e gluma longe exsertis. Nux obovoidea, obtuse trigona, c. 1,3 mm. longa, O7 mm. lata, in facie interna leviter concava, dorso convexa. — F1. & fructif. Majo, Jun. Icon.: Fig. 2 pag. 25 & tab. nostra XII figg. 5 & 6. Tunisie moyenne: Plantations d'oliviers et d’Opuntia entre le Fondouk Sidi- el-Hadj Al et l'Oued Zabbès, au sud de l'Oued Merguellil supérieur (Murs); Aïn Cherichira [Miss. bot. 1883 (Hb. du Mus. de Par.; un petit individu attaché avec 2 ex. du C. Kalli sur une feuille étiquetée »C. congl. v. effusus»)]. Parmi les représentants du genre Cyperus du nord-ouest de l'Afrique, le C. conglomeratus Rorrs.') est le seul qui mérite d'être comparé avec l'espèce que nous venons de décrire. Mais il s'en distingue aussi nettement par ses racines, revêtues d'une épaisse toison de très longs poils enchevêtrés et qui subsistent long- temps, par ses feuilles et ses chaumes notablement plus longs et plus ou moins jaune citron, les premières plus rigides et terminées en piquants, par ses épillets deux fois plus grands et plus épais, par ses écailles d'un jaune grisâtre pâle, ses filets des étamines plus de deux fois plus larges et ses akènes presque ronds, dont la largeur atteint 1,s mm. Parmi les autres espèces sur lesquelles on possède des renseignements dé- taillés, le C. proteinolepis Sreur. de Nubie [Srevup. Syn. pl. Cyperac. p. 15 n. 146 (1555); non CLarxe in Journ. Linn. soc. Bot, XXI p. 113 (1886). — Exs.: Korscay It nubic. n. 21 (Unio itin. 1841) pro pte.! (Hb. Mus. Par.; non Hp. Univ. Lund.)| offre une certaine ressemblance avec celui dont il est question ici par ses racines non laineuses, ses filets des étamines relativement étroits, ses akènes obovales, etc. Mais il en diffère, à en juger d'après un exemplaire origi- nal conservé au Muséum de Paris, par son rhizome à ramifications moins épais- sies, par ses chaumes de plus grande taille, qui dépassent de beaucoup les feuilles, par ses épillets près de deux fois plus longs, mais à peine plus larges, par ses écailles plus étroites, oblongues-ovales, et enfin par le fait que le style est triparti jusqu'à sa base, ainsi que le montre la fig. 7, pl. XIL dessinée d'après l'exem- plaire original. | La plante décrite ici se trouve évidemment en relations encore plus étroites avec un Cyperus d'Orient, dont j'ai vu des spécimens provenant des contrées ”) C. conglomeratus RoTrB. Descr. & ic. p. 21 tab. 15 f. 7 (1773); CLarke in Hook. FI. Brit. Ind. VI p. 602; Barr, & TrAB. Fl. de l'Alg., Monoc. p. 94; C!. conglomeratus Var. & effusus Coss. & DR. FI. d'Alg., Glum. p. 244 (1867); C pungens à Tenuis BôcKkEeLER in Linnæa XXXV p. 537 (1867—68); C. pungens CLARKE in Journ. Linn. soc. Bot, XXI ÿ. 113 (1886). — Exs.: Bové Sinaï n. 28; BALANSA PI d'Alg. 1853 n. 944: BourG. PI. d'Alg. 1856 u. 22; KRar. P] alg. sel. 1858 n. 89 a. « F : à ET 7 97 Contributions à la flore de la Tunisie etc. 21 suivantes: 1) Persia austr. Aucn-ELoy Hb. d'Orient 1837 n. 5443 pro parte’); 2) Cachemyr, Voy. de Jaquemonr aux Ind. Orient. n. 117 (Hb. Mus. Par., nom. »C. conglomeratus Rottb.»); 3) Ind. bor.-occ., reg. trop, Hoox. fil. & Taows. n. 33, nom. »C, niveus» (Hb. Univ. Lund.; in Hb. Mus. Par. et in Hb. Cosson mixt. c. C. niveo vero.) Ce type oriental a des épillets plus larges et plus pâles, mais du reste il coïncide si exactement avec la plante tunisienne, qu'on peut se deman- der s’il n’est pas identique avec elle. Il n'a toutefois, que je sache, pas été dé- crit jusqu'ici. C. longus L. Sp. pl. ed. I p. 45 (1753). Subsp. P. badius Dusr. F1 atl. I p. 45 tab. 7 f. 2 (1798). — C. longus 1 badius Coss. & DR. FI d'Alg. Glurm. p. 249. — Tun.: Fondouk Souk-el-Tleta; Sidi Mar- chett au pied du Dj. Serdj; Maktar. 520—900 m. Graminaceæ. Andropogon annulatus Forsk. FI æg.arab. p. 173 (1775). — À. annulatus B genuinus Hacx. Androp. p. 572. — Exs.: Baransa PI d'Alg. 1853 n. 11: Krauix PL alg. sel. 1858 n. 95. — Tun.: Lit d'un oued desséché à El Hafay, c. 200 m. Pennisetum ciliare [L. Mantissa p. 302 (1771), sub Cenchro] Lixx Enum. hurt. berol. alt. I p. 213 (1821); Coss. & Dr. F1 d'Alg Glum. p. 38. — Exs.: Kraux PI tun. n. 152; PI. alg. sel. n. 93; Jamix PL d'Alg. n. 233; Bazansa PI. d'Alg. n. 719. — Tun.: Dj. Regouba et Dj. Aziza pr. El Hamma. 50— 150 m. P. elatum Hocusr. ap. Sreup. Synu. Gram. p. 106 (1855); Borss. FIL or. V. p. 445. — Exs.: Scarme. Un. itin. 1835 n. 308. — Tun.: El Hafay; Dj. Aziza. 60—200 m. P. asperifolium [Desr. F1. atl. IL p. 388 (1800), sub Cenchro] Kuxrx Rev. gram. I p. 49 & Enum. pl. I, suppl. p. 118. - Exs.: Cnouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. 601; Kraux Pl. alg. sel. n. 149; Reverca. Kabylie 1895 n. 91. — Tun.: El Hafay; Dj. Aziza. 60—200 m. Anthoxanthum odoratum L. Sp. pl. ed. I p. 28 (1753). — A. odor. Var. a vulgare Coss. & DR. FI. d'Alg. Glum. p. 21. — Exs.: Soc. dauph. 1853 n. 3917; Revercx. Esp. 1894 n. 997. — Tun.: Pâturages au sommet du Dj. Serdij, c. 1300 m. Espèce nouvelle pour la flore de la Tunisie. !) Hb. Mus. Par., sub. nom. »C. jemenicus RoTTB.»; Hb. CossoN, sub. nom. »C. Aucheri CHauB. & SPACH.> -- D'autres exemplaires du Muséum et de l'herbier CossoN portant le même numéro et provenant les uns de la Perse méridionale, les autres de Mascati, appartiennent par contre au €. Aucheri CHAUB. & SPACH ou à quelque autre type voisin du € conglomeratus ROTTS. 28 Sv. Murbeck. Phalaris paradoxa L. Sp. pl. ed. II p. 1665 (1763). — Exs.: Bazansa PI. d'Alg. 1852 n. 288; Soc. dauph. 1883 n. 3916 bis. — Tun.: Fondouk Souk-el- Tleta; entre Aïn Zouza et Maktar. 70—900 m. Ph. truncata Guss. FI. sic. prodr., suppl. p. 18 (1832) & FL sic. syn. L p. 118 (1842). — Exs.: Bazaxsa PI. d'Alg. 1853 n. 717; Caouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. 289. — Tun.: Coteaux calcaires à Maktar, c. 950 m. Ph. coerulescens Desr. F1 atl. I p. 56 (1798) (Vidi specim. auth). — Exs.: Cnouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. 291; Crauson Hb. Font. norm. n. 65. — Tun.: Coteaux calcaires à EI Kef, c. 700 m. Phleum Boehmeri Wis. Prim. fl. Werth. p. 125 (1799); Barr. & Tras. FI. de l’Alg., Monoc. p. 144. — Tun.: Pâturages au sommet du Dj. Serdj, 1200 — 1350 m. Espèce nouvelle pour la flore tunisienne. — Concorde absolument avec les exemplaires algériens du Muséum de Paris [Dj. Tababor (leg. Cosson 1861). Comme dans ces derniers, les glumes ont 3 à 4 mm. de longueur, sont ciliées sur la carène dorsale et en outre tronquées un peu moins obliquement au sommet que ce n'est le cas dans les formes de l'Europe centrale. Sporobolus Tourneuxii Coss. in Bull. soc. bot. Fr. XXXVI p. 250 (1889) & Illustr. Tom. IT p. 116 tab. 174. — Tun.: Champs pierreux entre l'oasis d'El Hamma (Beni Zid) et le Dj. Aziza, c. 50 m. S. marginatus Hocusr. ap. A. Ricnarp Tent. fl. Abyss. vol. II p. 397 (1851). — Vilfa marginata Sreuv. Syn. pl gram. p. 155 n. 24 (1855). — Sporo- bolus læetevirens Coss. in Bull. soc. bot. Fr. XXXVI p. 251 (1889) & Illustr. Tom. IT p. 117 tab. 175. — Exs.: Scurmp. It. abyss. sect. III n. 1777 (Un. ïitin. 1844). Tun.: Pentes rocailleuses du Dj. Baten-el-Gueurn à l’ouest de Kairouan, ce. 200 m. D'après Cosson, le Sporobolus marginatus Hocnasr. d'Abyssinie différerait du Sp. lætevirens tunisien, décrit par lui, |. ec, comme une espèce nouvelle, par les particularités suivantes: »caudice minus €æspitoso, foliis caulinis inferioribus lon- gioribus, gluma superiore et glumella inferiore abrupte, non sensim acutis». En ce qui concerne le mode de végétation et la longueur des feuilles inférieures des chaumes, on ne peut constater aucune différence entre les exemplaires authen- tiques des deux plantes conservés au Muséum de Paris. Quant à la glume supé- rieure et à la glumelle inférieure, il est assurément vrai que dans la plante de Hocasrerrer elles sont plus rapidement atténuées au sommet que dans les exem- plaires de Sp. lætevirens conservés au Muséum et provenant de la station de Cos- son, Sebkha Sidi-el-Hani. Mais dans la plus grande partie des matériaux que j'ai récoltés sur le Dj. Baten-el-Gueurn, cette différence n'existe pas, et comme ces matériaux coïncident du reste complètement avec l'espèce abyssinienne, Je n'hésite pas à les y rapporter. D'autre part, même en ce qui concerne la forme de la Contributions à la flore de la Tunisie etc. 29 glume supérieure et de la glumelle inférieure, certains des exemplaires de Sebkha Sidi-el-Hani conservés dans l'herbier Cosson ne se distinguent pas des matériaux du Dj. Batenel-Gueurn. Par conséquent, le Sporobolus lætevirens Coss. doit évidem- ment être considéré comme identique avec le Sp. marginatus Hocasr. — Il est hors de doute qu'on découvrira un jour des stations intermédiaires entre les domaines très distants les uns des autres dans lesquels l'espèce est actuellement connue. Agrostis verticillata Vies. Hist. pl. Dauph. II p. 74 (1787); Coss. & DR. FI. d'Alg. Glum. p. 64 — Tun.: Fondouk Souk-el-Tleta; El Kessour; Maktar; Gabès; El Hamma. 0--950 m. Gastridium lendigerum [L. Sp. pl. ed. Il p. 91 (1762), sub Milio] Gaun. FI. helv. I p. 176 (1828). — Exs.: Baransa PL d'Alg. 1852 n. 269. — Tun.: Coteaux calcaires à El Kef, 600—-700 m. Aristida Adscensionis L. Sp. pl. ed. I p. 82 (1753). Subsp. A. coerulescens Desr. FI. atl. T p. 109 tab. 21 fig. 2 (1798) (Vidi specim. authent.); Sreup. Syn. pl. gram. p. 138 n. 68. — À. Adscensionis Coss. & DR. F1. d'Alg., Glum,, p. 83; Barr. & Tras. FI. de l’Alg, Monoc. p. 157; Box. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 455; non Linné. — Exs.: Baransa PI. d'Alg. 1853 n. 702. — Tun.: Sakket. 50—400 m. Subsp. A. pumila Dcsne. in Ann. sc. nat., 2:e sér., IV p. 85 (1835) (Vidi specim. auth.); Sreup. IL. c. p. 138 n. 70. — Exs.: Baransa PI d'Alg. 1853 n. 701. — Tun.: Lieux rocheux à El Hafay, c. 200 m. Decaisne décrit le callus de l'Aristida pumila comme étant »pilosus», et Cos- son & DR. ainsi que Barranp. & Trag., l'indiquent également (Il. cc.) comme plus velu que celui de l’ À. coerulescens Drsr. En réalité, le caractère en question est extrêmement inconstant: Dans les exemplaires originaux de Decarsne, de même que dans certains des individus distribués dans l'exsiccata de Baraxsa, le callus est effectivement très poilu; dans d'autres de ces derniers, ainsi que dans tous les exemplaires tunisiens que j'ai récoltés moi-même ou que j'ai étudiés (Oued Zitoun, Kriz, Tozzer), il est au contraire parfaitement glabre. — L'A. pumila est d'ailleurs suffisamment caractérisé par d'autres particularités pour pouvoir être séparé de l'A. coerulescens Desr., au moins à titre de sous-espèce. A. obtusa Dezize F1. d'Eg. p. 31 tab. 13 £. 2 (1813); Barr. & Tras. F1. de l’Alg., Monoc. p. 158. — Exs.: Scrmime. Un. itin. 1835 n. 163; Bazansa PI. d'Alg. 1853 n. 704. — Tun.: Lieux rocailleux au pied du Dj. Aziza, c. 70 m. A. ciliata Desr. in Scrap. Neu. Journ. f. d. Bot. II p. 255 (1809); De- LILE F1. d'Eg. p. 31 tab. 13 f. 3; Barr. & Tras. F1. de l'Alg., Monoc. p. 159. — Exs.: Janin PI. d'Alg. 1852 n. 269; Baransa PI. d'Alg. 1853 n. 703; Cnrourerre Fragm. FI. alg. exs. n. 296. — Tun.: Lieux rocailleux au pied du Dj. Aziza, ec. 70 m. 30 Sv. Murbeck. Stipa tortilis Desr. Kl atl. I p. 99 tab. 31 f. 1 (1798). Forma pubescens Bazz Spicil. fl. maroc. [in Journ. Linn. soc, Bot, XVI p. 711 (1878); Barr. & Tras. F1. de l'Alg., Monoc. p. 165. — Aig.: Biskra. — Tun.: Dj. Aziza, etc. S. barbata Desr. F1 atl. I p. 97 tab. 27 (1798). — Exs.: Bazansa PI. d'Alg. 1852 n. 270; CHourerTe Fragm. F1 alg. exs. n. 199; Soc. dauph. n. 616. — Tun.: Coteaux sablonneux au sud-est de Maktar, c. 900 m. S. gigantea Linx in Scxran. Journ. f. d. Bot. IT p. 313 (1799). — $S. arenaria Bror. FI. lusit. I p. 86 (1804) — Macrochloa arenaria Kunrn Rev. gram. I p. 59 (1829) ex Enun. pl. I p. 179.— Exs.: Bourc. PI. d'Esp. 1849 n. 488 & 488 bis; 1863 n. 2576; PL d'Esp. & de Port. 1853 n. 2056. — Maroc: Chemin de Qariya Ben Aouda à El-Qaçar El-Kebir (Duveyrrer 1885; Hb. Mus. Par.); envi- rons de Larache (Merzerto 1886; Hb. Mus. Par.). Espèce nouvelle pour la flore de l'Afrique. — 6e +? + — (Achevé d'imprimer le 7 novembre 1899.) Explicatio tabularum. Tabula X. Fig. 1, 2 Statice echioides L. — 1 Calyx ante anthesin, "4. — 2 Calyx post anthesin, 10/4, — Figuræ ad specimen græcum delineatæ sunt. Fig. 3, 4 Statice echioides L. “exaristata Murs. — 3 Calyx ante anthesin, 10/1. — 4 Ca- lyx post anthesin, 1. — Ad specimina tunetana prope lacum salsum »Chott El-Fedjedj> lecta. Fig. 5—8. Plantago tunetana Murs. — 5 Bractea e parte inferiore spicæ dempta, *1. — 6 Bractea e parte superiore spicæ dempta, 1. — 7 Corollæ limbus, a facie inferiore visus, 5h. — 8 Semen, a facie interna visum, °h. Fig. 9—12. Plantago cylindrica Forsk. — 9 Bractea e parte inferiore spicæ dempta, “. 10 Bractea e parte superiore spicæ dempta, 1. — 11 Corollæ limbus, a facie inferiore visus, ‘/. — 12 Semen a facie interna visum, Ah. — Figuræ ad specimen ægyptiacum delineatæ sunt. Fig. 13. Plantago albicans I. Corollæ limbus, a facie inferiore visus, 5h. — Ad speci- men taunetanum. Tabula XI. Fig. 1, 2 Rumex tunetanus Barr. & Murs. — 1 Folium caulinum inferius, ‘41. — 2 Flos fructifer, valvam anticam exhibens, ‘1. Fig. 3, 4 Rumex algeriensis BARk. & Murs. — 3 Folium caulinum inferius speciminis ad >Maison-Carrée» lecti, !1. — 4 Flos fructifer speciminis ad oppidum »Bône» lecti, valvam an- ticam exhibens, ‘/. Fig. 5—7. Rumex vesicarius L. — 5 Pars ramuli floriferi cum flore fructifero, 2h, — 6 Diagramma, flores duos geminatos exhibens, quorum minor in valvula ecallosa replicata floris majoris inclusa est, #1. — 7 Flos fructifer, valvam explanatam ostendens, 2h. — E speciminibus tunetanis in monte »Dj. Aziza» lectis. Fig. 8—10. Rumex simplicifiorus Murs. — 8 Pars ramuli floriferi cum flore fructifero, 3h. E specimine maroccano (>Ouled Aïssa>) pro portione grandifloro dempta. — 9 Diagramma floris fructiferi, ‘1. — 10 Flos speciminis pro portione parviflori prope >»Biskra> lecti, #1. Fig. 11. Rumex roseus L. Flos fructifer, valvam anticam ostendens, *h1. — Ad speci- men in insula Cypro lectum. Tabula XII. Fig. 1, 2 Thymelæa sempervirens Mur8. — 1 Flos submasculinus sub anthesi, ‘1. — 2 Pistillum floris submasculini post anthesin, /1. Fig. 3 Thymelæa microphylla Coss. & DR. Pistillum floris submasculini post anthe- sin, 41. — Ad specimen tunetanum prope »Gafsa» lectum. Fig. 4 Ophrys lutea CAv. “subfusca (Rercxs.) Murs. Flos, ‘1; ad specimen vivum algeriense prope oppidum »Bougie» lectum delineatus. Fig. 5, 6. Cyperus olivetorum Murs. — 5 Spiculæ duæ, 1. — 6 Pistillum et filamenta staminum, #/1. — Figuræ ad specimina mea tunetana delineatæ sunt. Fig. 7. Cyperus proteinolepis Sreup. Pistillum et filamenta staminum, 1. — Figura ad specimen originarium in Herb. Mus. Paris. asservatum delineata est. ; Fig. 8, 9 Corynephorus oranensis Murs. — 8 Flos sub anthesi, *1. — 9 Flos cum fructu maturo, 1. — Figuræ ad specimina algeriensia (:Aïn-el-Turk près d'Oran») delineatæ sunt. Fig. 10. Corynephorus macrantherus B. & R. Flos sub anthesi, e specimine lusita- nico prope >Faro> lecto demptus, “/. PPS PTT OP NOT NT PORT NO NT RE TE 9 { b 7 » 4 AN V Re à LL. A ME 0 d 0 y * L { ji L à Ÿ ÿ L 1! \ (hu Index racttié to H ordinum et generum. "| UI Aceras 20. Î Emex 5. = Pennisetum 27. Agrostis 29. Euphorbia 16. Phalaris 28. Allium 22. Euphorbiaceæ 16. Phleum 28. É Andrachne 18. Plantaginaceæ 2. \ Andropogon 27. Plantago 2. Anthoxanthum 27. PA a € Plumbaginaceæ 1. Aristida 29. h Polygonaceæ 5. Arthrocnemum 4. Polygonum 14. Asparagaceæ 23. Gastridium 29. 1 Asparagus 23. Gladiolus 20. Atriplex 4. Graminaceæ 27. Rumex 5. Ruscus 23. Balanophoraceæ 16. Haloxylon 5. Beta 4. Salicornia 4. = Blitum 4. : ; Santalaceæ 16. l 9 Loc Sporobolus 28. y Statice 1. “a Carex 24. £ ut Ceratophyllaceæ 19. ni ei SHPE 20: Ceratophyllum 19. à Chenopodiaceæ 4. Tanus 23. di Cynocrambaceæ 19. Liliaceæ 22. Thelygonum 19. (A Cynomorium 16. ot Thymelæa 14. Cyperaceæ 24. è Thymelæaceæ 14. Cyperus 24. SPA Dean 4. " Cytinaceæ 14. Orchidaceæ 20. Tulipa 22. Cytinus 14. Osyris 16, Dioscoridaceæ 23. Parietaria 19. riens Dipcadi 23. Passerina 14. tp DOTE CONTRIBUTIONS À LA CONNAISSANCE DE LA FLORE DU NORD-OUEST DE L'AFRIQUE ET PLUS SPÉCIALEMENT DE LA TUNISIE IV GRAMINACEZÆ - POLYPODIACEÆ SV. MURBECK. LUND 1900. PR. E. MALMSTRÔ nn + 1ARATAN OS AA REED PL EPS MOTS 80 at CAR k î cé “1 Vus Fanahaitiun FT PRON TT UT l'unlrtte. He NT : pin FAtssi 0 | 4 F: TruLMA 2 Ji 14 Phe à suit h D “# 4 Codes > : . M : CRE Se A a n le VAE, à s (] L : tee sé ": ne Nil Plurr re 4 te let > ‘À Pr jt el | te Page dv 4 Pori a tat A, LA) Mt 4 Matt “comtés 10 OTIEr L'EN PRES é qi te à à x bat re r Madras hold TOPTRT } # Endigrtroà ALL d | mL À À AADAÏGIONT LOS : 1 AVAMA NO [a su * ; ke “ . \à j à Yustnthoe Hi ht 14 . ; L F-molrencee 14 "Es A) Joù L Téhhans hr À diva” 54 ' ” Tubes Ne Case LA ; = Nick 10 me, KT PET IT t - y 8 LR b h | 4 L-O UN TU ER TRE 2 PRE dan Graminaceæ. (Continuatio.) Corynephorus oranensis. — Nova spec. — Annuus, foliorum fasciculis ste- rilibus destitutus. Culmi plerumque plures, fasciculati, erecti vel basi adscendentes, 1—3 dm alti, graciles, inferne 2—4-nodes ibique sæpe ramosi. Foliorum laminæ canaliculato-complicatæ, filiformes, molles, lævissimæ vel præcipue in margine sca- briusculæ, vasorum fasciculis plerumque 7 (3 majoribus, 4 minoribus) percursæ, vérsus faciem externam fasciculis sclerenchymaticis 7—9 ïin stratum continuum von confluentibus præditæ; ligulæ elongato-oblongæ; vaginæ glaberrimæ, superio- res plus minus ampliatæ, elongatæ, lamina abbreviata multoties longiores. Pani- cula ovoideo-oblonga, subcontracta, ramis plerumque jam infra medium ramosis. Peduneuli spicularum terminalium spiculæ ipsi æquilongi vel parum longiores, late- ralium quam spicula paullo vel plus duplo breviores. Glumæ ovato-oblougæ, obtusiusculæ (vel superior breviter et oblique acutata), obsolete 1-nerviæ, dorso scabriusculæ, cæterum glaberrimæ. Rachis infra florem inferiorem crassiuscula, glaberrima, cæterum tenuissima denseque strigulosa, inter flores ambos articulata ; articuli denique sejuncti, alter flori inferiori, alter superiori adpressus, uterque api cem versus pilis longioribus, verticem glumellæ inferioris superantibus obsitus. Callus longe decurrens, longitudine quartam vel quintam partem floris occupans, dense hirtellus. Glumella inferior sub anthesi oblonga, denique ovoidea, ventricosa, infra insertionem aristæ pilosa, pilis longioribus medium glumellæ superantibus, apice breviter bilobata, lobis oblongotriangularibus, obtusiusculis; articulus aristæ superior apice sat subito clavato-incrassatus. Glumella superior inferiore decima tantum parte brevior. Antheræ 0,6—07 mm. longæ, glumella inferiore vix plus quam duplo breviores. Caryopsis denique late obovoidea, longitudine */s vel ‘/4 glumellæ inferioris æquans. Syn.: C. articulatus Var. à. genuinus Coss. & DR: FL d'Alg., Glum., p 94 (1867) (Vidi specim. authent.); excl. citt. Desr. et Boss. & Revur. Icon.: Tab. nostra XII (jam in tertia parte hujus operis edita), figg. 8 & 9- Exs.: Bazansa PI. d'Alg. 1852 n. 283 & 667, 2 Sv. Murbeck. Distribution géographique. Algérie. Prov. d'Oran: Plage du Cap Falcon, près d'Oran (Bazansa 1852 n. 283); plage sablonneuse d'Aïnel-Turk, près d'Oran (Bazansa 1852 n. 667); Pont-de-la-Macta (Cosson 1875). Cosson & Durieu ne mentionnent, dans les Glumacées de l'Algérie, qu'une seule espèce de Corynephorus, le C. articulatus (Desr) PB. Ces auteurs en distinguent deux formes, une »Var. 4. genuinus» et une »Var. $. gracilis». La première de ces formes, donnée à tort comme identique avec l’Aira articulata de Desronraines, est le C. oranensis décrit ci-dessus. Sous le nom de $ gracihs les mêmes auteurs comprennent, ainsi qu'il résulte de recherches faites dans l'herbier Cossox et dans l’Herb. flore atlant. de Desronrainss, d’une part le véritable C. articulatus (Desr.), de l'autre le C. fasciculatus Boïss. & ReurT. Dans la Flore de l'Algérie de Barranpier & Tragur, l'espèce que je viens de décrire n'est pas mentionnée; le C. fasciculatus y a à la vérité été distinguée (sous le nom de C. gracilis) du C. articulatus (Desr.), mais deux des trois stations indiquées, à savoir La Calle et Philippeville, appartiennent en réalité à ce dernier. — Outre les trois représentants du genre Corynephorus que nous venons d'indiquer, la flore du nord- ouest de l'Afrique en possède encore un quatrième, à savoir le C. macrantherus Boss. & Reur., connu jusqu'ici seulement dans l'Espagne méridionale. Cette espèce est bien distincte de trois précédentes, mais elle a aussi été englobée par Cosson & Durreu (1 c., note) dans le C. articulatus. — Si Cosson & Durreu ont fait erreur dans l'interprétation de l'Aira articulata de DEsFoNTAINES et ont rangé sous ce dernier les trois autres espèces dont nous venons de parler, cela provient évidemment en premier lieu de ce qu'une attention suffisante n’a pas été accordée à certains détails de la structure des épillets et des fleurs, qui, en fait, fournissent des caractères spécifiques très importants. Nous donnons ci-dessous un aperçu de ces différences, en partie inconnues jusqu'ici: C. fasciculatus B. & R. C. oranensis Mues. C. articulatus (Desr.) PB. Glumes ovales-oblon- Glumes lancéolées, Glumes lancéolées, gues, subobtuses. acuminées. acuminées. Les plus longs Les plus Jlongs Les plus longs poils de chaque ar- ticle du rachis dé- passant un peu le som- met de la fleur qui, après la désarticulation du ra- chis, reste attachée au même article. Callus longuement décurrent, égalant 1/4 ou !/; de la longueur de la fleur. poils de chaque ar- ticle du rachis dé- passant le milieu mais n’atteisgnant pas le som- met de la fleur qui reste attachée au même ar- ticle. Callus moins longue- ment décurrent, égalant 1/;} de la longueur de la fleur, poils de chaque ar- ticle du rachis n'at- teignant pas le milieu de la fleur qui, après la désarticulation du rachis, reste attachée au même article. Callus non décurrent, n'égalant que l/12 à l/20 de la longueur de la fleur. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 3 Glumelle inféri- eure ovale, brièvement atténuée au sommet en 2 lobes oblongs ou ob- longs-triangulaires, sub- obtus; les plus longs poils dorsaux dépassant le mi- lieu de la glumelle. Article supérieur de l'arête assez forte- ment épaissi en massue au sommet. Glumelle eure supéri- d'env. ‘ho plus courte que l'inférieure. Anthères égalant ?/5 ou presque la moitié de la longueur de la glu-* melle inf. Caryopse à maturité largement obovoïde, éga- lant ?/s ou */1 de la glu- melle inf. Glumelle inféri- eure ovale-lancéolée, at- ténuée au sommet en 2 lobes linéaires-oblongs, subobtus; les plus ‘longs poils dorsaux de 2 à 4 fois plus courts que la glumelle. Article supérieur de l'arête assez forte- ment épaissi en massue au sommet. Glumelle supéri- eure d'env. ‘# plus courte que l'inférieure. Anthères que le quart de la lon- n'égalant gueur de la glumelle inf. Caryopse à maturité oblong-obovale, égalant 8/; de la glumelle inf. inféri- linéaire-lancéolée, Glumelle eure longuement atténuée au sommet en 2 pointes sé: tiformes; les plus longs poils dorsaux de 4 à 6 fois plus courts que la glumelle. Article supérieur de l'arête légèrement et insensiblement épaissi au sommet. Glumelle supéri- eure presque d'un tiers plus courte que l'infé- rieure. Anthères que le quart de la lon- n'égalant gueur de la glumelle inf. Caryopse étroitement oblong, égalant ‘/: ou la moitié de la glumelle inf. C. articulatus [Desr. F1. atl. I p. 70 tab. (1798), sub Aiïra (Vidi specim. orig.)] PB Agrost. p. 90 (1812); Boss. & Revr. Pugill. p. 124; GREx. & Gopr. F1. de Fr. II p. 02; Barr. & Tras. F1 de l'Alg, Monoc., p. 173; Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 461 (x & B). — C. artic. B gracilis Coss. & DR. FI. d'Alg. Glum., p. 94 (1867), pro pte. — Exs.: Bar. PI d'Alg. 1851 n. 8 (in Hb. Mus. Par. mixt. c. C. fascic.), 1852 n. 282; Soc. dauph. 1878 n. 1888; Ton. FI. sic. exs. n. 314; Revercx. PI. de Sard. 1881 n. 55; Dôrrz. Hb. norm. n. 3388; Porra & Rico It. IL. hisp. 1891 n. 107; Rel. Mare. n. 1856 & 2016; Buzz. FI. G. & G. exs. n. 480 & 1784 ter; Boure. Alp. mar. 1861 n. 365, Corse n. 421; Maax. F1. sel. n. 2370. Comme le C. articulatus a été confondu avec d'autres espèces par Cosson & Durrkv, ainsi que nous l'avons déjà fait observer, et qu'il en est résulté que les indications des auteurs postérieurs relatives à la dispersion de la plante dans le nord-ouest de l'Afrique sont aussi plus ou moins inexactes, nous énumèrerons ici les localités dont les collections africaines du Muséuin de Paris possèdent des exem- plaires. Prov. d'Oran: Plaine du Cap Falcon (Baz. 1852); sables marit. à Aïn-el-Turk (Boura. 1856); Oran, in arenos. (Reurer 1849); Dj. Kar près Oran (De Marsizzy); Mostaganem, dans les clairières des broussailles (Bar. 1851, mixt. Algérie. 4 . Sv. Murbeck. c. sp. sequ.); in arvis prope Mascar (Desr. Hb. fl. atl.). Prov. de Const.: Phi- lippeville, embouchure du Safsaf (Coss. 1853); sables à La Calle (DR. 1841); Con- stantine, lieux secs (ReBoun 1877). — Tunisie: Est de Menzel-bou-Zelfa (Miss. bot. 1883); Hammamet (Miss. bot. 1883); entre Batria et Dar-el-Bey (Miss. bot. 1883); Maktar (Murs.); Bled El-Aala (Murs.); in palmet. arenos. ad lit. mar. prope Houmt- Souk, île de Djerba (Lerourn. 1886). A cette espèce se rapportent aussi les autres stations indiquées dans le Cat. rais. Tun., y compris celles qui sont énumérées sous »Var. $. gracilis». — Cyrénuïique: Benghasi (Ruxmer 1883 n. 365). Distribution géographique (d'après les maté- riaux dont jai disposé): Æspagne or. d. mér.; France mér.; Corse; Italie; Sardaigne; Sicile; Grèce; Algérie; Tunisie; Cyrénaïque; Egypte; Syrie; Cilicie; Lazistan. C. laxus. — Nova spec. — Annuus, foliorum fasci- De culis sterilibus destitutus. Culmi parum numerosi, erecti vel basi geniculati, 1—2,5 dm. alti, sat graciles, inferne 3 —5-nodes ibique sæpe ramosi. Foliorum laminæ breves (1—3 cm.) canaliculato-complicatæ, filiformes, submolles, scabriusculæ, vasorum fasciculis p'erumque 7 (3 majoribus, 4 minoribus) percursæ, versus faciem externam fasciculis sclerenchymaticis 7 in stratum continuum non confluentibus præditæ; ligulæ elongato-oblongæ; vaginæ glaberrimæ, su- premæ plus minus ampliatæ, quam lamina multoties lon- giores. Panicula ovoidea, laxa, paucispiculata, ramis gra- cillimis jam infra medium ramosis. Peduneuli spicularum elongati, capillares, subflexuosi, fere omnes quam spicula duplo vel triplo longiores. Glumæ ovato-lanceolatæ, acumi- natæ,. dorso scabriusculæ, cæterum glaberrimæ. Rachis infra florem inferiorem crassiuscula, glaberrima, cæterum tenuis denseque strigulosa, inter flores ambos articulata; articuli denique sejuncti, alter flori inferiori, alter superiori adpressus, uterque apicem versus pilis longioribus, medium glumellæ inferioris semper superantibus, at verticem ejus non attingentibus obsitus. Callus decurrens, longitudine Tam partem floris occupans, dense hirtellus. Glumella in- ferior lanceolata, infra insertionem aristæ pilosa, pilis longio- ribus circ. tertiam partem glumellæ æquantibus, apice breviter. bilobata, lobis oblongo-lanceolatis, obtusiuseulis; articulus ari- stæ superior apice sensim clavato-incrassatus. Glumella supe- rior inferiore cire. 8:na parte brevior. Antheræ 0,65 —0,s mm. longæ, ?/; glumellæ inferioris æquantes. Caryopsis denique late Hig 1. Corynephorus laœus Murs. Sa oblonga, /; glumellæ inferioris æquans. — F1 & fruct. Jun: MA Mis Contributions à la flore de la Tunisie etc. ls) Icon.: Fig. 1 pag. 4. Exs.: Korscuy Iter Syriacum 1855, n. 32 (nom. »C. articulatus Beauv.»). Syrie: »Circa Zebdaine prope Damascum, In jugo sabuloso' montis Garbi frequens, alt. 5000 ped.» (leg. Korsony; Hb. Mus. Paris. Hb. Cossox, Hb. Stock- holm). Le Corynephorus larus se distingue facilement des autres espèces du genre par ses épillets longuement pédicellés et sa panicule en conséquent très lâche. Pour le reste, il offre le plus de ressemblance avec le C. articulatus, sous le nom duquel il a aussi été distribué dans l'exsiccata de Komscny. Il diffère toutefois de cette espèce encore par ses anthères plus longues (dans le C. articulatus elles ont seulement 0,85 à 0,5 mm. et le quart de la longueur de la glumelle inférieure). — Le C. laxus coïncide pour la longueur des anthères avec le C. oranensis décrit plus haut, mais il s'en distingue nettement, sans parler de la panicule beaucoup plus lâche, par ses glumes acuminées, son cCallus moins longuement décurrent et les poils des articles du rachis et de la glumelle inférieure. Les premiers n'arrivent jamais jusqu'au sommet de la glumelle et les seconds en dépassent à peine le tiers inférieur (dans le C. oramñensis, ils vont jusqu'au delà de la moitié; cfr. pl XI publié dans la 3:me partie de cet ouvrage). | Traitant iei de toutes les autres espèces annuelles actuellement connues du genre Corynephorus, j'ai jugé opportun d'y ajouter aussi la description de cette espèce, quoique elle ne rentre pas dans la flore du nord-ouest de l'Afrique. C. fasciculatus Boiss. & Reur. Pugill. pl. Afr. & Hisp. p. 123 (1852) (Vidi specim. authent. in Hb. Cosson);, Gen. & Gopx. FI de Fr. II p. 502. — C. ar- ticulatus Var. 6. gracihs Coss. & DR. F1 d'Alg., Glum., p. 94 (1867), pro pte.; non Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 462. — OC. graciis Barr. & Tras. FI. de l'Alg., Monoc., p. 173 (1895), ex descr.; an etiam Aira artic. var. gracilis Guss. FI. sic. syn. I p. 149 (1842)? — Exs.: CLauson Hb. Font. norm. n. 71; Scauzrz Hb. norm. n. 583; nov.ser. n. 2287; Biz. FI. Gall. & Germ. exs. n. 93 & 1784; Boure. 1853 n. 2069, 1854 n. 2169; Hvur.,, Porra & Rico Ex it. hisp. 1879 n. 348. — Maroc: Mogador (Bazansa 1867); entre Mehedia et l'Oued Sebou (GRANT 1887). — Tunisie: Sables à Maktar, avec l'espèce précédente (Mues.). Espèce nouvelle pour la flore marocaine et tunisienne. Le Cat. ras. Tun. indique à la vérité plusieurs stations pour le »C. articulatus Var. & graclis Coss. & DR.», nom sous lequel Cossox & Durreu ont aussi compris le C. fasciculatus Boiss. & Revr., ainsi que nous l'avons vu plus haut; mais Jai pu me convaincre par l'examen de l'herbier Cosson que les matériaux rapportés jusqu'ici de Tunisie appartiennent en totalité au C. articulatus (Desr.). — En Algérie, le C. fasciculatus se trouve, d’après les collections que j'ai consultées, dans les endroits suivants: Prov. d'Oran: Mostaganem, dans les clairières des broussailles (Baz. PI. d'Alg. 1851 n. 8; in Hb. Mus. Par. mixt. ce. C. artic.); Aïn Mansour (CLary 1588) 6 Sv. Murbeck. Prov. d'Alg.: Imecheddalen, in cedretis (Lerourn. 1888); Chaïba près de Ko- leah (CLauson). Distribution géographique (d'après les matériaux du Muséum de Paris, etc.): Portugal; Espagne; France mérid.; Maroc; Algérie; Tumisie. C. macrantherus Borss. & ReuwT. — Species minus cognita. — Annuus, foliorum fasciculis sterilibus destitutus. Culmi plerumque numerosi, fasciculati, erecti vel basi geniculati, 1,5—3,5 dm. alti, sat graciles, 3—4-nodes. Foliorum laminæ canaliculato-complicatæ, filiformes, molles, margine scabriusculæ, cæterum sublæves, vasorum fasciculis plerumque 7 (3 majoribus, 4 minoribus) percursæ, versus faciem externam fasciculis sclerenchymaticis 7 in stratum continuum non confluentibus præditæ; ligulæ elongato-oblongæ, apice rotundato plerumque laceræ; vaginæ glaberrimæ, supremæ plus minus ampliatæ, elongatæ, lamina abbreviata multoties longiores. Panicula oblonga vel ovoideo-oblonga, subcontracta, densiuscula, lobata, ramis abbreviatis jam infra medium ramosis. Pedunculi spicularum termi- nalium quam spicula paullo, lateralium multo (plerumque subduplo ad 4:plo) bre- viores. Glumæ lanceolato-oblongæ, violaceo-variegatæ, apitem versus oblique et sat subito attenuatæ, acutiusculæ vel acutæ, dorso scabriusculæ, cæterum glaberrimæ. Rachis infra florem inferiorem crassiuscula, glaberrima, cæterum tenuis denseque strigulosa, inter flores ambos articulata; articuli denique sejuncti, alter flori inferiori, alter superiori adpressus, uterque apicem versus pilis longioribus, medium glumellæ inferioris superantibus, sed verticem ejus non attingentibus obsitus. Callus breviter decurrens, longitudine 8:am vel 10:am partem floris occupans, dense hirtellus. Glumella inferior anguste lanceolata, infra insertionem aristæ pilis vix quartam partem glumellæ æquantibus strigulosa, apice breviter bilobata, lobis oblongo-lanceo- latis, acutiusculis; articulus aristæ superior apice sat subito clavato-incrassatus. Glumella superior inferiore 10:ma tantum parte brevior. Antheræ 1;:—1,; mm. longæ, glumella inferiore circ. quarta parte breviores. Caryopsis anguste oblonga. Syn.: C. macrantherus Boss. & Reur. Pugill. pl. Afr. & Hisp. p. 124 (1852); vidi specim. authent. in Herb. Cossox. Icon.: Tab. nostra XII (jam in tertia parte hujus operis edita), fig. 10. Exs.: Boure. PI. d'Esp. 1849 n. 498; WezwirscH Algarve 1847 n. 428; Rel. maroc. ex herb. ScHousBor n. 181. Distribution géographique. ÆEspagne mérid. — Portugal. Algarve: In arenosis ad Oceanum prope Faro [Wezwirscn 1847 (Hb. Mus. Par.; indeterm.)|. — Maroc: In arenos. prope Tanger [Scmoussoe (Hb. Mus. Par.; sub nom. »C. ar- ticulatus Var. gracilis»)]. ? Connu jusqu'ici seulement en quelques points du sud de l'Espagne. Dans la Flore d'Algérie, Glumacées p. 94 (1867), Cosson & Durreu sont d'avis que le C. macrantherus Boiss. & Reur. diffère du »C. articulatus Var. à ge- nuinus (= C. oranensis Murs.) uniquement par la plus grande longueur des anthères et ne le considèrent par conséquent que comme une variété du »C. articulatus». si Contributions à la flore de la Tunisie etc. 7 Je ne sache pas que d'autres auteurs aient émis plus tard sur cette question une opinion basée sur l'inspection directe. Dans le Prodromus flore hispan., Wirzixowm dit ne pas avoir vu de spécimens de la plante; il ne la caractérise que par de courts extraits empruntés à la description de Boisser & Reurer et déclare sa valeur systématique inconnue pour lui. L'examen que j'ai fait au Muséum de Paris non seulement des exemplaires espagnols, mais aussi de ceux du Maroc et du Portugal, a donné pour résultat que le C. macrantherus forme en réalité une espèce nettement tranchée. Par la forme de la panicule, la structure des fleurs et la longueur considérable des anthères, il rappelle beaucoup le C. canescens (L.) PB. mais il ne peut être considéré comme ayant avec cette espèce des affinités bien étroites déjà par le fait qu'il est annuel et que les feuilles, qui sont molles et sillonnées sur la face extérieure, présentent en conséquence une structure anato- mique toute différente: comme dans les autres espèces annuelles du genre, le sclé- renchyme qui se trouve en dedans de l’épiderme de la face extérieure se présente en effet, dans une section transversale, sous forme de petits îlots très distants les uns des autres, tandis que dans le C! canescens il forme une couche épaisse et continue. — Parmi les espèces annuelles, le C. oranensis est celui qui, relative- ment aux dimensions des anthères, se rapproche le plus du ©. macrantherus; leur longueur dans les deux espèces est en effet dans le rapport de 1 à 2. Mais pour le reste, il existe de nombreuses différences, dont je citerai ici les plus importantes: les longs poils qui se trouvent à la partie supérieure de chaque article du rachis n'atteignent jamais dans le C. macrantherus le sommet de la glumelle inférieure (dans le C. oranensis ils le dépassent); le callus est brièvement décurrent et n'oc- cupe que ‘/s à !/10 de la longueur de la fleur (dans le C. oranensis, au contraire, 1/4 à 1/5); la glumelle inférieure est étroitement lancéolée, avec des lobes apicaux oblongs-lancéolés, subaigus (dans le C. oranensis oblongue, à lobes apicaux plus larges, subobtus); les poils qui recouvrent la base du dos de cette glumelle sont environ 4 fois plus courts que cette dernière (dans le C. oranensis, les plus longs poils dépassent le milieu de la glumelle); enfin le caryopse est beaucoup plus étroit que dans le C. oranensis. — Le C. articulatus (Desr.) PB., qui, pour la struc- ture des fleurs, ressemble beaucoup au C. macrantherus, en diffère par la panicule, dont les rameaux sont plus allongés, nus dans leur moitié inférieure et portant les épillets rapprochés à leur partie supérieure, par ses anthères 3 à 4 fois plus courtes, par le fait que la glumelle supérieure est de ‘/4 plus courte que l'infé- rieure, etc. — Le C. fasciculatus Boxss. & Reur. s'éloigne encore davantage. Trisetum paniceum {[Lam. Tabl. enc. & méth., Bot., I p. 202 n. 1117 (1791), sub Avena] Pers. Syn. I p. 97 (1805)?; Coss. & DR. F1 d'Alg, Glam. p. 116. — Coteaux sablonneux près de Kairouan, c. 80 m. Avena sterilis L. Sp. pl. ed. II p. 118 (1762). — Exs.: Rerces. FL germ. n. 38: Toparo F1. sic. exs. n. 1210; Jamix PI. d'Alg 1851 n. 218. — Tun.: Bir Saad; Bou-Hamram. 80—450 m. Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. Tom. XI. Lu 5 Sv. Murbeck. A. barbata Bror. F1. lusit. I p. 108 (1804). a. genuina Wicex. in Wx. & Lee. Prodr. fl. hisp. I p. 68 (1861). — Exs.: Rercms. n. 37 & 1309; Nos Istr. n 123; Bourc. PI. d'Esp. n. 499 & 946. — Tun.: Très répandu dans le nord, bien plus rare dans le sud. B. minor Lance Pugill. pl. hisp. p. 39 (1860—61); Trasur in Barr. & Tras. FI de l’Alg., Monoc. p. 180. — À. barb. B triflora Wixix. 1. €. — À. barb. B. fuscescens TraB. in Barr. & Trag. FI. d'Alger p. 62 (1884). — Exs.: Bourc. PL d'Esp. 1852 n. 1689. — Tun.: Répandu dans le sud, plus rare dans la partie septentrionale du pays. J'ai vu des exemplaires récoltés dans les stations sui- vantes: Bordj Toum, Bahirt Mournak et Oued Zerga (Roux); Bir Saad et Bou Harmram (Murs.); Redir Timiat, El Guettar et Dj. Oum-Ali (Doum. & Bonx. 1884); Dj. Cherb (Lerourx. 1886); Oued Berradah (Miss. d. Chotts); entre Dj. Regouba et Dj. Mensof (Murs.); Oued-el-Ftour et Zarzis (Lerourn. 1884). Dans les deux variétés, les feuilles et les gaînes sont tantôt glabres, tantôt pubescentes. — Il est difficile de distinguer des formes à petites fleurs de la variété minor de l'Avena Waestii Sreup. d'Orient (Vidi specim. auth.), avec lequel elle offre aussi cette ressemblance que les glumes ne dépassent pas les subules de la glu- melle des deux fleurs inférieures. Arrhenatherum elatius [L. Sp. pl. ed. I p. 79 (1753), sub Avena] Merr. & Kocx Deutschl. FI. I p. 546 (1823). 5 Subsp. À. erianthum Borss. & Rour. Pugill. p. 121 (1852); Barr. & Tras. FI. de l’Alg., Monoc., p. 185. — À. elatius var. bulbosum Coss. & DR. FI. d'Alg, Glum. p. 101 (1867); Barrarre in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 465; non Gaup. FI helv. [ p. 342 (1828); nec Avena bulbosa Wizzp. — Exs.: Lance PI. Eur. austr. 1851—52 n. 60; Bax. PI. d'Ale. 1852 n. 301; Hur., Porra & Rico Ex ïtin. hisp. 1879 n. 145. — Tun: Dyr-el-Kef; Dj. Serdj; Kalaa-el-Harrat. 1000—1250 m. Gaudinia fragilis [L. Sp. pl. ed. I p. 80 (1753), sub Avena] PB. Agrost. p. 95 tab. 19 f. 5 (1812). — Exs.: Cou. Fragm. fl. alg. exs. n. 495; Soc dauph. 1578 n. 1904. — Tun.: El Kef; Fondouk Souk-el-Tleta. 520—700 m. Chloris Gayana Kuwrx Revis. Gram. vol. I p. 89 (nom. nud.), vol. II p. 293 tab. 58 (1829); Enum. pl. I p. 267 (1833); Enum. pl. I Suppl. p. 216 (1835); Sreup. Syn. pl. gram. p. 207 n. 56 (1855); Recæer Ind. sem. hort. petrop. 1862 p. 25. — Chl. abyssinica Hocasr. ap. RicnarD Tent. FI. Abyss. vol. II p. 406 (1851); Sreup. 1. c. n. 58. — Exs.: Sourwe. It. abyss. sect. I n. 79; sect. III n. 1800; Perrorrer Sénég. 1824 n. 351 (Hb. Mus. Par), n. 921 (Hb. Coss); Heuperor Sénég. 1837 n. 392 (Hb. Coss.), n. 393 (Hb. Mus. Par). Subsp. Ch1l. oligostachys Barrarre & Murgecx. — Nova subsp. — Per- ennis. Culmi simplices, erecto-adscendentes, 28—30 cm. longi, graciles, rigiduli, Contributions à la flore de la Tunisie etc. 9 teretes, glabri. Folia anguste linearia, glaucescenti-viridia, margine scabriuscula, infe- riora complicata ad apicem subinvoluta, 6—7 cm. longa, erecto-patentia, cætera sensim decrescentia, erecta, suprema brevissima, convoluto-setacea. Vaginæ glaberrimæ, ore pilosæ, infimæ a latere compressæ, valde carinatæ, limbo multo breviores, de- mum emarcidæ a culmo solutæ, cæteræ magis magisque elongatæ, teretes, arcte amplectentes, limbo multo longiores, supremæ longissimæ. Spicæ 4—6, 38—45 mm. longæ, erectæ. Spiculæ violascentes, 3-floræ: flores duo inferiores hermaphroditi, aristati, infimus tantum fertilis, terminalis tabescens, ad glumellam muti- can truncatam cupuliformem reductus. Glumæ pallide violascentes: inferior oblonga, obtusa, breviter mucronata, 1,5 min. longa; superior ob- longo-lanceolata, arista dempta 2 min., arista ad- jecta 2,5 mm. longa. los inferior basi barba- tus: glumella inferior oblonga, acuminata, retusa, superne plus minus violascens, arista dempta 2,5—3 im. longa; arista recta, quam glumella paullo vel subduplo brevior. Flos intermedius minor, sterilis, basi pilis destitutus, ab inferiore præsertim differt glumella inferiore superne ab- rupte truncata, plus minus erosula, nec sensim attenuata, integerrima. — Floret Majo. Icon.: Fig. 2 p. 9 & tab. nostra XIII, fig. 2. Tunisie septentrionale: Entre Menzel-bou- Zelfa et Soliman (Miss. bot. 1883). Recueillie par la Mission botanique de 1883, cette intéressante sous-espèce avait été confondue avec le Cynodon Dactylon (L.) Rren., dont elle a tout à fait le port, et cette erreur était d'autant plus facile à commettre qu'aucun véritable Chlo- ris n'était connu dans le nord-ouest de l'Afrique. L'étude de ses affinités nous a amenés à la rap- procher des Chloris abyssinica et Gayana; à pre- mière vue, ces deux prétendues espèces paraissent distinctes de notre plante de Tunisie par leurs chaumes robustes, atteignant et dépassant même souvent 1 mètre de hauteur, par la longueur de leurs feuilles, par leurs épis au nombre de 8 à 20 mais le plus souvent de 10 à 15, longs de 6 à 14 Fig. 2. Choris Gayana KUNTH. Subsp. Ch. oligostachys BARR. & MUR: ‘Jo em., par leurs épillets généralement 4-flores et enfin par la glumelle inférieure des fleurs inter- 10 Sv. Murbeck. médiaires obliquement et non pas nettement tronquée au sommet. Si les carac- tères que nous venons d'énumérer permettent de distinguer facilement les Chloris abyssinica et Gayana de notre Chloris oligostachys, l'analyse des épillets, au con- traire, ne nous a fourni, comme on va le voir, que des différences peu importantes: les longs poils marginaux que présente, dans sa partie supérieure, la glumelle du Chl. abyssinica, et qui paraissent constants dans cette espèce, manquent le, plus souvent dans notre plante de Tunisie et, quand ils existent, ils sont moins nom- breux et sensiblement plus courts. Dans le CA. abyssinica également, les glumes et les glumelles sont plus longues d'environ 1 mm. que celles du Cl. ohgostachys, et l’arête de la glumelle y est un peu plus longue que celle-ci; l'arête est au con- traire plus courte que la glumelle dans notre Ch. oligostachys. Ces caractères floraux, joints aux caractères de végétation rappelés plus haut, paraitraient plus que suffisants pour faire de notre plante de Tunisie un type distinct du Cl. abys- simica si le Chl. Gayana ne présentait pas à la fois les caractères de l’une et de l’autre de ces deux plantes. C’est ainsi, qu'avec le port du CA. abyssinica : chaumes robustes et élevés, feuilles très allongées, épis au nombre de 9 à 15, longs de 6 à 14 em., il a les caractères floraux du Ch. oligostachys: même longueur des glumes et des glumelles, même longueur de l’arête qui est plus courte que la glumelle. Quant aux poils marginaux de la glumelle du Ch. abyssinica qui manquent, comme nous l'avons dit, le plus souvent dans le Ch. oligostachys, ils se retrouvent dans le Chi. Gayana tantôt aussi développés que dans le Ch. abyssinica, tantôt faisant presque complètement défaut comme dans le CHI. oligostachys et ainsi la présence ou l'absence des poils marginaux, qui paraissait être un caractère d'une certaine importance, ne sont plus que des éléments variables de valeur tout à fait secon- daire. Il résulte donc de notre examen que les Ch. abyssiica et Gayana, qui ne diffèrent que par les épillets, un peu plus longs dans le Ch abyssinica, un peu plus courts dans le CA. Gayana, ainsi que par l'arête plus longue que la glumelle dans le Ch. abyssinica, plus courte dans le CA. (Gayana, doivent être réunis, et que le CA. oligostachys ne peut en être séparé comme type spécifiquement distinct. Toutefois, on reconnaîtra aisément notre plante de Tunisie au port, c'est à dire aux caractères de végétation rappelés plus haut, à la glumelle inférieure de la fleur intermédiaire nettement tronquée ainsi qu'à la couleur plus ou moins violacée des épis. La présence d'un véritable CAloris dans le nord de la Tunisie constitue un fait intéressant de géographie botanique; en même temps qu'il montre le poly- morphisme du Chloris Gayana, il fait remonter, jusqu'à l’extrèine nord de l'Afrique, l'aire d’une espèce dont la distribution générale comprend maintenant: au nord la Tunisie, à l'ouest le Sénégal, au sud le Cap et à l’est l'Abyssinie. Tetrapogon villosus Desr. F1. atl. II p. 389 tab. 255 (1800). — Exs.: Bar. PI. d'Alg. 1853 n. 724. — Tun.: Lieux pierreux à la base du Dj. Aziza près d'El Hamma, c. 70 m. h \ CT A | dd de dd pl l D « ANS | #ih k | + T4 Contributions à la flore de la Tunisie etc. 11 Echinaria capitata [L. Sp. pl. ed. I p. 1049 (1753), sub Cenchro)] Desr. FI. atl. IT p. 385 (1800). — Exs.: Caovuz. Fragm. fl. alg. exs. n. 393. — Tun.: Souk-el- Djema; Kalaa-el-Harrat; Maktar; Kessera. 600—1150 m. Ammochloa involucrata. — Nova spec. — Annua. Culmi numerosi, fascicu- lati, cum foliis eos longe superantibus cæspitem rotundatam vel hemisphæricam formantes, alii brevissimi (0,5—1,5 em. longi) vaginisque foliorum obtecti, alii paullo longiores (usque ad 5 cm.) et superne brevi spatio nudi, omnes glaberrimi, teretes, nec sulcati, crassiusculi at debiles, usque ad apicem foliati. Folia margine et ad nervos scabriuscula, cæterum glaberrima, culmea numero 2 5; vaginæ inflatæ, inferiores oblongo- vel ovato-lanceolatæ, venis longitudinalibus percursæ, supremæ latissimæ, subhemisphæricæ, membranaceæ, capitulum spicularum involucrantes et Fig. 3. Ammochloa involucrata Mu. 1/4 amplectentes, venis longitudinalibus et transversalibus eximie reticulato-nervosæ ; ligula brevis, laciniata, in vaginæ margines decurrens; lamina linearis, 1—2,; mm. lata, foliorum inferiorum plana, mollis, 3—8 cm. longa, folii supremi abbreviata (0,s—2 cm. longa), rigidiuscula, plana vel complicata. Spica densa, capituliformis: ovato-globosa, 8—10 mm. longa, 6—8 mm. lata, etiam sub anthesi in vagina folii involucrantis supremi semi-abscondita, denique cum illa tota decidua. Spiculæ in quaque spica cire. 6—12, lineares, 1—3-floræ, a lateribus vix compressæ. Glumæ subæquales, Horibus contiguis paullo vel subduplo breviores, spicularum extimarum obovato-lanceolatæ, intimarum lineares, cæterarum lanceolatæ, omnes inæquilateræ, carinatæ, çarina membranaceo-alata, dors subcoriaceæ, cæterum membranaceæ, apice mucronulatæ, margine superne scabriusculæ. Rachilla brevissima, teretiuscula, glabra. Flores elongato-lineares, infimus 10—7, cæteri 7—5 mm. longi. Glumella 12 Sv. Murbeck. inferior angulato-tubulosa, superiorem involvens, nervis inferne 7—9, superne 3—5 percursa, glabra vel in flore supremo papillis brevibus unicellularibus obsita, nervis subcoriaceis exceptis membranaceo-diaphana, apice rotundato-obtuso vel subtruncato breviter biloba, nervo mediano in apiculum minutissimum, lobis erosis glumellæ multoties brevius excurrente Glumella superior inferiorem plerumque paullulum superans, membranaceo-diaphana, apice extra nervos incisa ideoque breviter 3-loba; partes laterales glumellæ quam media (pars inter nervos sita) multo latiores, cary- opsin omuino involventes; nervi scabridi, per totam longitudinem paralleli, infra apicem lobi mediani evanescentes. Lodiculæ nullæ. Antheræ 2,:—3,;: mm. longæ, auguste lineares; filamenta denique valde elongata. Ovarium glabrum, ovoideo- oblongum; styli breves, inferne in stylopodium complanatum membranaceum con- nati; stigmata longissima, ex apice floris emergentia, papillosa. Caryopsis ovoidea, ce. 2 mm. longa, dorso convexa, ventre planiuscula, exsulca, supra basim acutatam macula hilari punctiformi notata, stylopodio subquadruplo longior. Icon.: Fig. 3 p. 11 & tab. nostra XIIL figg. 3—7. Maroc occidental: Environs de Larache (leg. Merzerro; Herb. Mus. Paris. sub nom. »Ammochloa subacaulis Bax.»). L'espèce décrite ci-dessus se distingue surtout par le fait que la gaîne de la feuille supérieure est hémisphérique et à nervures distinctement réticulées et bien marquées; que l’épi, qui encore à l’époque de la maturité est enveloppé dans cette gaine, tombe finalement du chaume avec elle, comme dans la graminée sud- africaine Urochlæna pusilla Nwes'); enfin par le fait que les épillets sont composés de 1 à 3 fleurs seulement (on trouve rarement des rudiments d'une quatrième). Par suite de ces particularités, la plante diffère si essentiellement des deux espèces du genre Ammochloa connues jusqu'ici qu'elle doit être considérée comme repré- sentant une section à part, que j'appellerai Dictyochloa. — A «autres égards aussi l'A. involucrata diffère notablement de ses deux congénères, ainsi qu'il ré- sulte de la comparaison suivante: A. involucrata. Chaumes non sillonnés. Gaîne de la feuille supérieure hémisphé- rique, environ 2 fois aussi large que longue à l'état étendu, distinctement réti- culée. Epi se détachant du chaume à maturité et en- touré de la gaîne supérieure. A. subacaulrs. Chaumes non sillonnés. Gaîne de la feuille supérieure oblongue- ou ovale-lancéolée, de 2 à 4 fois aussi longue que large à l’état étendu, jamais ré- ticulée. Epi ne se séparant pas du chaume après la matu- rité. A. pungens. Chaumes sillonnés. Gaîne de la feuille supérieure étroitement cylindrique, plusieurs fois aussi longue que large, ja- mais réticulée. Epi non caduc, à maturité s'élevant beaucoup au-des- sus de la gaîne supérieure. 1) L'articulation est toutefois moins visible que dans l'Urochlæna. Enr ra s Contributions à la flore de la Tunisie Epillets linéaires, de 1 à à fleurs. Glumes des épillets intérieurs linéaires ou su- bulées. Glumelle inférieure tubuleuse, obtuse au som- met, 3 fois aussi longue que large à l'état étendu, membraneuse (abstraction faite des nervures), glabre (seulement celle de la fleur terminale parfois papilleuse intérieurement). Glumelle supérieure longue de 5 à 10 mm. et à nervures à peu près pa- rallèles, à parties latérales larges que la partie située entre les 2 fois aussi nervures. Anthères 2: à 37 mm. linéaires. Stylopode de 3 à 4 fois plus court que le ca- longues de ryopse. Epillets ovales, de 5 à 14 fleurs. Glumes des épillets intérieurs lancéolées. Glumelle inférieure convexe, aiguë, mucronulée, environ 1,5 fois aussi longue que large à l'état étendu, membraneuse dans les bords seulement et couverte in- férieurement de papilles glanduleuses. Glumelle supérieure longue de 3 à 45 mm. et à nervures convergeant vers le sommet, à parties laté- rales plus étroites que la partie située entre les ner- vures. Anthères 06 à 08 mm., ovoïdes. longues de Stylopode aussi long que le caryopse ou à peu près. etc. 13 Epillets ovales, de 5 à 10 fleurs. Glumes des épillets intérieurs obovales. Glumelle inférieure convexe, mucronulée ou ari- fois aussi stée, env. 1,5 longue que large à l'état étendu, membraneuse dans les bords seulement et cou- verte inférieurement de pa- pilles glanduleuses. Glumelle supérieure longue de 3 à 4,5 mm. et à nervures convergeant un peu vers le haut, à parties latérales plus étroites que celle située entre les ner- vures. Anthères longues de 25 à 3 mm., linéaires. Stylopode de 2 à 3 fois plus court que le ca- ryopse. A. subacaulis [Bazansa in Sched. pl. alg. exs. 1853 n. 709, sub Sesleria] Coss. & DR. FI d'Alg., Glum. p. læstina Boxss. Diagn. fase. 13 p. 92 (1867); Boss. FI. 52 (1854, fide Coss. or. V p. 566. — À. Pa- PC) "Exs : Bar. PI: d'Alg. n. 709; PI d'Or. 1855 n. 747; Bourc. PI. d’Aleg. 1856 n. 6; Lerourx. PL ægypt. n. 213; Taugerr It. cyren. 1887 n. 36. — Tun.: Lieux sablonneux à Maktar, à Sousse et à Gafsa. 5— 950 m. Cynosurus (Phalona) junceus. — Nova spec. — Perennis, pedalis et ultra, robustus, e radice fibrosa culmos et foliorum fasciculos steriles numerosos emittens ; rhizoma nullum. Culmi numerosi, fasciculati, erecti, stricti, 1,;—2,: dm. alti, 4— 6-nodes, crassiuseuli, rigidi, glaberrimi, a foliis supremis longe superati. Foliorum fasciculi steriles -erecti, culmis æquilongi. Vaginæ culmum omnino occultantes, in- ternodiüis duplo vel plus duplo longiores, glaberrimæ, suprema subinflata, etiam post anthesin eulmum superans et una cum lamina quasi continuans. Ligula ob- longa vel elongato-oblonga, apice plerumque lacera. Lamina foliorum omnium 14 Sv. Murbeck. subcoriacea, convoluta, anguste linearis, rigida, sieut vaginæ canescenti- vel viola- scenti-viridis, marginibus et apice subpungente scabrida, cæterum extus glaberrima et lævissima, intus (in facie superiore) pe à | | dense velutino-hirtella. Panicula sub Pre \ \ anthesin e media parte vaginæ su- \ premæ emergens ideoque pseudo-late- ralis, iteratim trichotome et dichotome D \ ramosa, triangulari-ovoidea, unilatera- e ( lis, compacta, ramis brevibus, crassis t : _ … | vel crassiusculis, rigidis, subtriquetris, | | sæpius scabriusculis. Spiculæ ste- : riles e rachilla punctato-scabrida et … | glumis 6—9 distiche dispositis erecto- æ patulis constantes; glumæ 2 vel 3 inferiores sat approximatæ at non imbricatæ, scabriusculæ, e basi anguste lineari vel lineari-lanceolata longe se- taceo-aristatæ, cæteræ confertæ, imbri- catæ, punctato-scabridæ, ovato-lanceo- latæ vel ovatæ, in aristam stramineam eis æquilongam vel duplo longiorem abeuntes. Spiculæ fertiles 2—3(4)- floræ; glumæ subæquales, floribus paullo longiores eisque duplo vel qua- druplo angustiores, basi lineari-lan- ceolatæ, membranaceo-marginatæ, Cæ- terum subchartaceæ, setaceo-aristatæ, scabriusculæ; glumella inferior ob- longo-lanceolata, 2:7—3,5 mm. longa, chartacea, obsolete 3—5-nervis, inferne minutissime punctulata, superne scCa- brido-hirtella, apice breviter bidentato in aristam stramineam, rectam vel flexuosam, ea duplo vel triplo longio- rem abiens; glumella superior inter carinas inferne punctulata, superne hirtella, apice brevissime bimucronata. Antheræ 0,1—0,55 mm. longæ, ovato- Fig. 4 Cynosurus junceus MURS. a : 1/ quadrangulares. Caryopsis incognita. — Floret Julio. Icon.: Fig. 4 p. 14 & tab. nostra XIV figg. 8—10. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 15 Cyrénaïque: Bords des chemins près la vallée de Meraouah [J. Davrau Voyage en Cyrénaïque an. 1875; Herb. Mus. Par., sub nomine »Cynosurus ele- gans L.»)]. Le Cynosurus décrit ci-dessus présente dans son aspect général et son mode de végétation des caractères qui le différencient à première vue de toutes les espèces du genre connues jusqu'à présent et paraît n'avoir en somme de relations étroites avec aucune d'elles. Il est vivace, mais n'a pas de rhizome; il se pré- sente en touffes denses, formées de nombreux chaumes raides, relativement courts en proportion de leur épaisseur et complètement recouverts par les gaînes, ainsi que de rejets stériles également nombreux, strictement dressés et de même lon- gueur que les chaumes. Les feuilles sont enroulées, dressées, raides, presque pi- quantes à leur extrémité; la gaîne de la feuille supérieure dépasse le sommet légèrement penché du chaume et forme avec la lame allongée un prolongement apparent de ce dernier; il en résulte qu'à première vue la panicule paraît latérale, presque comme dans certaines espèces du genre Juncus. — Par sa perennité, la plante concorde avec le Cynosurus Balanse Coss. & DR. [FI d'Alg. Glumacées p. 130 & 294 (1867); Exs.: Baransa PL d'Al 1853 n. 715], seule espèce vivace connue jusqu'ici dans la section Phalona, mais elle s'en distingue nettement par l'absence de rhizome, par ses feuilles enroulées, plus étroites et plus longues par rapport aux chaumes, par sa panicule très compacte aussi avant la maturité, etc. — La plante en question a été distribuée dans l’exsiccata de Daveau sous la dé- nomination de C. elegans Dxsr., mais elle est en réalité fort éloignée de ce dernier, entre autres par sa perennité, ses chaumes entièrement recouverts par les gaînes, ses feuilles enroulées et raides, son inflorescence pseudolatérale très compacte et ses anthères, qui sont encore plus petites que dans l'espèce de DEsFONTAINES. C. (Ph.) aurasiacus. — Nova spec. — Annuus, gracilis, foliorum fasciculis sterilibus destitutus. Culmi pauci vel solitarii, erecti, basi sæpius geniculati, 1,5 —2 dm. alti, 2—4-nodes, tenues, glaberrimi, folium supremum longe superantes. Vaginæ internodiis breviores, glaberrimæ, lævissimæ, suprema vix inflata, post anthesin a panicula longe dissita. Ligula oblonga vel elongato-oblonga. La- mina plana, linearis, tenuis, mollis, viridis, infra glaberrima, lævis, supra dense puberula, marginibus et apice scabriuscula. Panicula jam ante anthesin ex apice vaginæ supremæ emergens, iteratim trichotome et dichotome ramosa, triangulari- ovoidea, unilateralis, laxiuscula, ramis tenuibus, scabriusculis. Spiculæ steriles e rachilla punctato-scabrida et glumis 7—10 distiche dispositis, erecto-patulis vel areuato-adscendentibus, scabriusculis constantes; glumæ 2 ad 4 inferiores plus minus dissitæ, e basi anguste lineari vel lineari-lanceolata longe setaceo-aristatæ, cæteræ plus minus confertæ, subimbricatæ, ovato-lanceolatæ vel ovatæ, in aristam eis subæquilongam vel paullo longiorem abeuntes. Spiculæ fertiles 2—3-floræ; glumæ subæquales, floribus conspicue longiores eisque cire. duplo angustiores, nervo dorsali excepto totæ membranaceæ, hyalinæ, glabræ, lanceolato-lineares, apicem Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. Tom. XI. à 16 Sv. Murbeck. versus sensim sensimque setaceo-aristatæ; glumella inferior oblongo-lanceolata, 3— 3,s mm. longa, subchartacea, obsolete B-nervis, inferne minutissime punctulata, su- perne scabriuseula, apice breviter bidentato in aristam stramineam, rectam, ea cire. duplo longiorem abiens; glumella superior inter carinas inferne punctulata, superne scabrido-hirtella, apice brevissime bimucronata. Antheræ 21—24 mm. longæ, sub- lineares. Caryopsis incognita. Icon.: Tab. nostra XIV fige. 3—5. Province de Constantine: Djebel Aurès (Herb. Mus. Univers. Desr. Djebl-Aurès, Cabylie. Comm. Algérie. Lun- densis cum schedula: »Cynosurus elegans C. Bozze»). Le Cynosurus aurasiacus est étroitement apparenté avec le C. elegans Desr. et le C. echinatus L. Il coïncide avec le premier par son aspect général, la pu- bescence des feuilles, l’inflorescence relativement lâche et les dimensions des fleurs; avec le dernier, en revanche, par la forme des glumes des épillets fertiles et la grandeur des anthères. Les caractères par lesquels il diffère à la fois de ces deux espèces sont tous intermédiaires. Par conséquent, le C. aurasiacus doit être placé entre le C. elegans et le C. echinatus. — Voici un aperçu des principales différences que présentent entre elles ces trois espèces: C. elegans. Face supérieure des feuilles couverte d'une pubescence veloutée. Glumes des épillets fertiles linéaires-sétacées, assez brusquement afté- nuées en arête déjà au- dessous du milieu, longues de 2,5 à 4 mm., ne dépas- sant pas les fleurs et de 4 à 8 fois plus étroites que celles-ci. Fleurs ovales-oblongues, l’inférieure longue de 3 à 3,s mm. Anthères O7 à 11 mm. de longues C. aurasiacus. Face supérieure des feuilles couverte d'une pubescence veloutée. Glumes des épillets fertiles lancéolées-liné- aires, insensiblement atté- nuées en arête au-dessus du milieu, longues de 3,5 a NDS dépassant un peu les fleurs et de 2 à mm., 25 fois plus étroites que celles-ci. Fleurs oblongues-lancé- olées, l’inférieure longue de 3 à 3,s mm. Anthères 21 à 24 mm. longues de C. echinatus. Face supérieure des feuilles glabre, rude sur les nervures. Glumes des épillets fertiles céolées, insensiblement atté- étroitement lan- nuées en arête au sommet, longues de 6,5 à 10 mm. fleurs et larges que dépassant les presque aussi celles-ci. Fleurs lancéolées, l’in- férieure longue de 4, à 6 mm. Anthères longues de 2 à 2,5 mm. Koeleria Rohlfsii (Ascaers.) Nob. — Sect. ZLophochloa (RricuB.) GREx. & Gopr. — Annua. Culmi plus minus numerosi, fasciculati, erecti, 1—2, dm. alti, graciles, binodes; internodia duo inferiora brevia, foliorum vaginis obtecta, tertium superne nudum, glabrum vel puberulum. 5 Folia cum vaginis undique brevissime Contributions à la flore de la Tunisie etc. 1 T velutino-villosula, viridia vel inferiora violascentia; vaginæ non vel parum dilatatæ, in margine tegente paullo longius villosulæ; lamina 1,5—6 em. longa, 1,5—2,5 mm. lata, plana, nervis b—15 tenui- bus pereursa, versus apicem ob- tusiusculum sensim attenuata; ligula brevis, ciliato-lacera. Pa- nicul: anguste lanceolato-pyra- midalis, ad 7,5 em. longa, laxius- cula, basi sublobata, apicem ver- sus sensim attenuata, subacuta, sub anthesi pallide viridis, niti- dula,postea stramineo-fuscescens, rami ramulique erecti, scabridi. Spiculæ 2—4-floræ, 4—5;: mm. longæ, cuneato-ovatæ, a lateri- bus compressæ. Glumæ in- æquales, obsolete trinerviæ, flori- bus paullo breviores; inferior 2: 4 mm. longa, lineari-lan- ceolata, apice sensim acuminato- acutata, undique brevissime vil- losula; superior 4—4,s mm. longa, lanceolata, inferiore sub- duplo latior, apice sat subito acutata, superne ad nervos sca- brida, eæterum glaberrima. Ra- chis spiculæ breviter sericeo- pilosula. Glumella inferior fo- rum infimorum cire. 4 mm. summorum cire. 3 mm. longa, a lateribus valde. compresso- complicata, at dorso non cari- nata, enervia, anguste oblongo- linearia, breviter acutata, mar- ginibus superne membranacea, cæterum tota subchartacea de- mumque stramineo-fuscescens, undique minutissime punctulato- scabrida, paullo infra apicem Fig. 5. Koeleria Rohlfsii (Ascx.) Murs. 16 breviter bidentatum in aristam plerumque rectam, ei subæquilongam ad triplo breviorem abiens. Glumella superior quam inferior triente ad subduplo brevior: apice bidentata, dentibus brevibus triangularibus haud aristatis. Antheræ glumella 13% Sv. Murbeck. inferiore 6—T:ies breviores (0,45—0,64 mm. longæ), ante dehiscentiam violaceæ. Caryopsis anguste linearis, a lateribus subcompressa, 2,:—24 mm. Jonga. — Flo- rentem et fructif. legi mens. Mart. & Apr. Syn.: Trisetum? Rohlfsii Ascrers. Beitr. 2. Flora Ægyptens, 1879 (Sitz.- Ber. d. Bot. Ver. d. Prov. Brandenburg, XXI, p., 71}. — 7. Rohlfsii Boss. F1 or. V p. 534 (1884). Icon.: Fig. 5 pag. 17 et tab. nostra XIIT figg. 10—12. Exs.: Ascxers. Zweite Reise in d. lib. Wüste n. 622. Tunisie méridionale: Gabès, sur plusieurs points dans les dunes situées entre l'oasis et la mer, au nord de l'embouchure de l'Oued Gabès; 2—10 m. La graminée décrite ci-dessus n’a été signalée jusqu'ici que dans la »Petite oasis» du désert libyen, où elle a été découverte en 1876 par le professeur AscHER- son de Berlin, Ce savant l'a rapportée, quoique avec hésitation, au genre Trisetum, sous lequel elle est aussi indiquée dans le Flora orientalis de Boissier, qui ajoute toutefois »sicut T. pumilum transitum inter Triseta et Koelerias præbens». L'exa- men des matériaux assez riches que j'ai rapportés de Tunisie, et qui coïncident en tous points avec les exemplaires libyens que M. AscHerson a eu l'obligeance de mettre à ma disposition, m'a cependant amené à la conviction qu'il est plus correct de faire rentrer la plante en question dans le genre Xoeleria. La glumelle inférieure n'est en effet bilobée qu'au sommet, et les lobes sont seulement aigus, mais ne se terminent pas en soie; de plus, l’arête de cette glumelle est insérée notablement plus haut que dans les espèces du genre Trisetum, absolument comme dans certains Koeleria. — Si donc le X. Rohlfsii ne peut être considéré comme un type de transition, du moins pas si l’on entend dire par là que les Xoeleria sont ‘sortis du Trisetum ou vice versa, il établit cependant, au point de vue morpholo- gique, une étroite relation entre ces genres; de plus, comme le Trisetum pumailum, qui à son tour se rapproche de certaines espèces de ÆXoeleria, appartient à la même région géographique que le K. Rohlfsii, on pourrait être tenté de croire à une origine commune de ces deux genres et à une différentiation relativement récente. Le Koeleriw phleoides (Vizz.) Pers. me paraît être l'espèce la plus voisine du K. Rohlfsü. Elle s’en distingue cependant nettement par son indyument, formé de poils beaucoup moins serrés et plusieurs fois plus longs (pl. XIII, fig. 8 et 10), par sa panicule dense et cylindrique, ses glumes plus inégales, sa glumelle infé- rieure plus large, à nervures plus ou moins distinctes et à bords largement mem- braneux, par sa glumelle supérieure profondément bidentée au sommet, les dents se terminant en deux pointes sétiformes, etc. (Cfr. pl. XIIL fig. 9 et 12.) Comme Ascxerson l’a déjà fait observer, cette plante présente par son aspect général une ressemblance frappante avec l'Avellimia Michel (Savri) Parc. (= Koe- leria macilenta DC.; K. Machelii Coss. & DR.) Cette ressemblance est produite en premier lieu par la panicule, qui va se retrécissant peu à peu vers le haut, et qui, comparée à celle des autres Koeleria, est remarquablement lâche; mais il y à aussi conformité complète en ce qui concerne la pubescence courte et fine des Contributions à la flore de la Tunisie etc. 19 gaines et des feuilles. Par contre, la structure des épillets de ces deux plantes présente de notables différences. Ainsi dans l'Avellimia la glume inférieure est 4 à 9 fois plus courte et plus de 10 fois plus étroite que la glume supérieure, tan- dis que dans le X. Rohlfsu elle est seulement plus courte d'environ un quart et deux fois plus étroite; dans l'Avellinia la glume supérieure dépasse les fleurs de l'épillet, ce qui n'est jamais le cas dans l'espèce que nous étudions ici; en outre, dans cette dernière, la glumelle inférieure est de 2 à 3 fois plus large que dans l'Avellinia. Sphenopus divaricatus [Gouan Illustr. p. 4 tab. 2 fig. 1 (1773), sub Poal Reicus, FI. exc. p. 45 (1830) & Ic. fl. germ. vol. I f. 382; Boiss. F1. or. V p. 975. —Sph. Gouani Tri. Fund. agrost. p. 135 (1820). — Festuca expansa Kunra Enum. I p. 392 tab. 30 f. 3 (1833). — Exs.: Crouz. Fragm. fl. alg. exs. n. 604: Puez & Marre Alg. 0. 3; BourG. PL d'Esp. 1851 n. 1506 & 1507; PI d'Esp. & de Port. 1853 n. 2063; PI. d'Alg. 1856 n. 17; Baz. PI. d'Alg. 1852 n. 296: Top. FI. sic. exs. n. 181; Hur, Porta & Rico Ex itin. hisp. 1879 n. 489; ORPHAN. FI, gr. exs. n. 57; Hecvr. Hb. gr. norm. n. 493; Sinr. & Rico It. cypr. 1880 n. 377; Born. It. pers-turc. 1892—93 n. 694 — Tun.: Commun sur la côte orientale, dans le sud aussi dans l'intérieur. Du reste répandu dans presque toute la région méditerranéenne. Subsp. $. syrticus. — Nova subsp. — A typo differt paniculæ ramis ramu- lisque minus divaricatis, pedunculis spicularum magis incrassatis, floribus eujusque spiculæ conformibus, glumella ïinferiore elongato-oblonga vel linearilanceolata, chartacea, a lateribus subcompressa, obsolete nervata, glaberrima vel ad nervum medianum superne scabriuscula, apice attenuata sæpeque mucronulata, antheris 0,55—0,s mm. longis, caryopside lineari-oblonga vel lineari. — F1. & fruct. Mart.— Jun. — In S. divaricalo Aores conspicue inæquales, glumella inferior florum supe- riorum nempe abbreviata, late ovata vel ovato-oblonga, cæterum a lateribus non compressa, marginibus et superne late membranacea, apice rotundato-obtusa vel eroso-truncata, antheræ 0,5—0,4 imin. longæ, caryopsis ovoidea vel ovoideo oblonga. Syn.: Sphenopus divaricatus Lerourx. in Bull. soc. bot. Fr. XXXVI p. 97 (1889), p. p.; Bonn. in Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 472 (1896), p. p.; non Rercus. Distribution géographique. Le littoral de la Petite Syrte. — Tunisie: Ilots des Kerkenna (Doum. & Box. *!'/ 1884); Kelebine, Grande Kerkenna (Doum. & Bonx. !/4 1884); Crabès, au sud-est de l’appontement (Murs) — Tripo- lilaine: El-Mellaha, in oasi Tripolitana (Lerourn. 1886). Eragrostis trichophora Coss. & DR. in Bull. soc. bot. Fr. IT p. 311 (1855) & FI. d'Alg., Glum. p. 150. — Tun.: Bled El-Aala, e. 450 m. Melica ciliata L. Sp. pl. ed. 1 p. 66 (1793). 20 Sv. Murbeck. Subsp. M. Magnolii Gopr. & Gen. FI. de Fr. II p. 550 (1855); Barr. & Tras. F1. de l'Alg., Monoc. p. 202. — M. ciiata L. 1. c., p. p.; Bonner in Bonn. & Barr. Cat. Tun. p. 473, 4; non Linwné OI. & Gothl. Resa, nec FL suec. — Exs.: Kraz. PI. cors. n. 839; Soc. dauph. n. 1436; 1436; Top. F1. sic. exs. n. 1254. — Tun.: El Kessour. s Le Melica Magnoli, qui est commun dans le nord de l'Algérie et, d’une manière générale, dans la partie occidentale de la région méditerranéenne, mais n'avait pas été signalé jusqu'ici eu Tunisie, est assez répandu dans les contrées montagneuses du nord et du centre de ce pays. C'est à ce type que doivent être rapportés tous les matériaux du Muséum de Paris qui proviennent des localités que Bonner, 1. c., énumère sous M. ciliata, +, ainsi que l’exemplaire de Sidi-ben- Hassen qui a été attribué par le même auteur au M. nebrodensis. — Cette dernière sous-espèce [= M. ciliata L. sensu strict. (ÔL & Gothl. Resa; FI. suec)] paraît n'avoir été rencontrée jusqu'ici en Tunisie que sur le Dj. Zaghouan. = Wangenheimia Lima [L. Sp. pl. ed. I p. 72 (1753), sub Cynosuro] Train. Fund. Agrost. p. 132 (1820). — Exs.: Bar. PI d'Alg. 1852 n. 276; Warion PI. atl. sel. 1878 n. 180; Boure. PI d'Esp. n. 1510 & 2178. — Tun.: Broussailles entre Kessera et Maktar, c. 800 m. Æluropus litoralis [Gouan F1 monsp. p. 470 (1765), sub Poa] Parz. FI. ital. p. 461 (1848). Var. intermedius Coss. & DR. FIL d'Alg., Glum. p. 155 (1867) — Exs.: Jam PI. d'Alg. 1852 n. 247; Baz. PI d'Alg. 1853 n. 730. — Tun: Kairouan, c. 80 m. Schismus calycinus [L. Sp. pl. ed. II p. 110 (1762), sub Festuca] Coss. in Bull. soc. bot. Fr. IV p. 399 (1857); Coss. & DR. F1. d'Alg., Glum. p. 138 (1867). Subsp. $. arabicus Nges FI. Afr. austr. p. 422 (1841); Hacx. & Ascuers. in Oesterr. bot. Zeïitschr. XX VIII p. 189 & 254 (1878); Boss. FI or. V p. 598 (exel. 8). — S. calycinus var. Arabicus Bonn. & Barr. Illustr. phan. Tun. tab. XVII fige. 9 & 10; Cat. rais. Tun. p. 475. — Exs.: Sixt. & Rico It. cypr. 1880 n. 376; Born. It. pers.turc. 1892—93 n. 721 (p. p) & 4928. — Algéree: Biskra (E. Ori 1896). La sous-espèce n’était pas encore signalée en Algérie, Poa dimorphantha. — Nova spec. — Annua, foliorum fasciculis sterilibus destituta. Culmi plerumque numerosi, fasciculati, stricte erecti, 8—25 cm. alti, lævissimi. Vaginæ glaberrimæ, læves, inferiores valde compressæ et dorso acute carinatæ. Ligula foliorum inferiorum truncato-, superiorum triangulari-oblonga. Laminæ lineares, planæ vel subcomplicatæ (explanatæ 1—4 mm. latæ), saturate virides, molles, undique (etiam margine) læves atque glaberrimæ, foliorum inferio- rum apicem versus sensim acutatæ. Panicula oblonga vel ovato-lanceolata, cire. | Contributions à la flore de la Tunisie etc, 21 niplo longior quam latior (longit. 4,5—9,5 em., latit. 1,5—3e em.) erecta, vaga, nee unilateralis, ramis 2—4nis, lævissimis, patulis vel erecto-patulis, nec paten- tissimis nec refractis Spiculæ oblongæ vel obovato-oblongæ, obtusæ, a lateribus compressiusculæ, 2--3-Horæ (raro 1- vel 4- floræ), 2e— 3,5 mm. longæ, albo et vio- laceo variegatæ ; rachilla glaberrima. Gluma inferior ovato-ohlonga, obtusiuseula, obso- lete 1-nervis, 1--1,3 mm. longa; superior obovata, obtusissima, inferne 3 nervis, 1,4— 1,6 mm. longa. Flores in quaque spicula remotiuseuh valdeque dissimiles: nfimus vel 2 anferiores hermaphroditi, subproteran- dri, ante et post anthesin lanceolato-cylin- drici, 2e—3 mm. longi; glumella inferior subeylindrice involuta, dorso late rotundata, a basi usque ad medium vel paullo supra medium nervis à dense sericeo-villosis or- nata, apice membranaceo late rotundato- obtusa; glumella superior inferiorem sub- æquans vel paululum superans, infra me- dium ad nervos sericeo-villosa; lodiculæ ovato-triangulares; filamenta staminum glu- mellis subduple longiora, sub anthesi stricte erecta, etiam florem terminalem longe su- perantia; antheræ 18—2 mm. longæ, ple- ruimque rubro-violaceæ, loculis linearibus 6—8:plo longioribus quam latioribus; cary- opsis oblongo-ovoidea, glumella inferiore circ. duplo brevior, sæpius abortiva; flos supremus (vel 2 superiores) semper femi- neus, tamtummodo 1—1,5 mm. longus, ob- tusus, post anthesin late ovoideus, stipiti eum subæquanti vel paululum superanti insidens, sæpe subnutans; glumellæ sub- æquilongæ ad nervos fere usque ad api- cem dense sericeo-villosæ; lodiculæ ovato- triangulares; stamina omnino abortiva; ca- ryopsis late ovoidea, glumellam inferiorem Fig. 6. Poa dimorphantha Murs. subæquans. ‘le Icon.: Fig. 6 p. 21 et tab. nostra XIV fig. 11. Maroc occidental: Environs de Casablanca (leg. Mrrrerro 1897 n. 115 (inde- term.); communic E. G. Camus). 22 Sv. Mürbeck. La graminée décrite ci-dessus est caractérisée en première ligne par le dimor: phisme existant dans les fleurs d'un même épillet Il se manifeste en ce que la fleur supérieure (parfois aussi celle qui suit immédiatement) est: exclusivement femelle. par suite de l'avortement complet des étamines, tandis que les autres sont hermaphrodites, avec tendance au développement prédominant de l’androcée, et aussi en ce que les deux espèces de fleurs présentent une grande différence de forme, ainsi qu'on le voit par les descriptions données pp. 21 & 24 et par la fig. 11 de la pl XIV. Il s'ensuit que le dimorphisme est si apparent, qu'au premier abord la plante ne paraît pas du tout rentrer dans le cadre du genre Poa. Mais le fait que la même particularité se retrouve, quoique à un degré moindre, dans le P. remotiflora décrit ci-dessous, dont l'étroite affinité avec le Poa annua est évidente, prouve que c'est bien là sa place. D'ailleurs, déjà dans le P. annua, la fleur terminale des épillets. qui par -sa forme ne diffère guère des autres, est presque toujours femelle. Je donnerai en parlant du P. remotiflora un aperçu des différences que : ces trois espèces présentent entre elles. Je ne mentionnerai ici qu'un caractère, qui ne peut être observé sur des exemplaires séchés, à savoir que les filets des étamines du P. dimorphantha, au moment où s'achève leur extension, sont presque deux fois aussi longs que la glumelle inférieure, tandis que dans les deux autres espèces ils ne la dépassent pas du tout ou à peine. Par suite de ce fait et de la structure générale des épillets, les anthères du P. dimorphantha viennent se placer, Juste au moment où elles s'ouvrent, au-dessus de la fleur femelle, ce qui n’est jamais le cas dans les deux autres espèces. Les dimensions considérables des anthères (7 à 8 fois plus longues que dans le P. remotiflora, 2 à 3 fois plus que dans le P. annua) sont en parfaite concordance avec cet état de choses. — J'ai l'intention d'exposer dans un mémoire spécial la structure et la biologie des fleurs de cette espèce et de la suivante. P. remotiflora (Hacx.) Nob. — Nova spec. — Annua, foliorum fasciculis sterilibus destituta. Culmi plerumque numerosi, fasciculati, e basi arcuata adscen- dentes, 5—20 cm. alti, lævissimi. Vaginæ glaberrimæ, læves, inferiores compressæ et dorso carinatæ. Ligula foliorum inferiorum truncato-, superiorum triangulari- oblonga. Laminæ lineares, planæ vel subcomplicatæ (explanatæ 1,5—4,5 mm. latæ), læte virides, molles, margine et ad nervum medianum scabriusculæ. cæterum gla- berrimæ, etiam foliorum inferiorum apicem versus sat subito acutatæ. Panicula triangulari-ovalis vel oblongo-rhomboidea, duplo vel triplo longior quam latior (longit. 3,5—7,5 em. latit. 1,5—3,5 cm.) unilateralis, laxa, ramis 2—3-nis, lævibus, erecto- patulis, patentibus vel infimis post anthesin patentissimis attamen non refractis. Spiculæ oblongæ vel oblongo-lineares, acutiusculæ, a lateribus compressæ, 2—5- floræ, 3,5—5,5 mm. longæ, virides vel violaceo-variegatæ; rachilla glaberrima. Gluma inferior ovato-oblonga, subacuta, 1-nervis, 1—1,s mm. longa; superior ob- longa vel ovato-oblonga, obtusa vel acutiuseula, 3-nervis, 1,52 min. longa. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 23 Flores in quaque spicula remoti, rachillam non vel vix occultantes, sat dissimiles: inferiores hermaphroditi, subproterandri, oblongo-lanceolati, 2—2,s mm. longi; glumella inferior dorso rotundata, a basi usque ad ultra medium nervis 5 dense sericeo-villosis ornata, apice membranaceo rotundato-obtusa; glumella superior in- feriorem subæquans, a basi fere usque ad apicem ad nervos sericeo-villosa; lodi- culæ oblique triangulares; filamenta staminum glumellis non vel vix longiora; antheræ O,ss—0,55 mm. longæ, albidæ, loculis ovoideis, cire. duplo longioribus quam latioribus; caryopsis oblongo-ovoidea, quam glumella inferior cire. tertia parte bre- vior; flos supremus nune hermaphroditus nunc femineus, post anthesin ovoideo- lanceolatus, acutiusculus, 1,5—2 mm. longus, stipiti eo tertia vel quarta parte bre- viori insidens, erectus; glumella inferior superiore paullo longior, ut superior fere usque ad apicem ad nervos sericeo-villosa; lodiculæ minutissimæ, triangulares ; caryopsis ovoidea, quam glumella inferior tertia vel quarta parte brevior. — FI. & fr. Mart. Syn.: P. annua var. remotiflora Hacx. in Bæxnirz Herb. europ. Lief. XXXIX (1880) sub n:0 3999 (sine diagn.). P. annua B remotiflora Hacx. in Barr. & Tras. FI. de l’Alg., Monoc. p. 206 (1895). Icon.: Tab. nostra XIV fig. 12. Distribution géographique. Algérie: Lieux humides entre Philippe- ville et Damrémont (Murs. & Orix); d'après Barr. & Trag., L. c., aussi à Rouïba et à Teniet-el-Haad. — Grèce: In locis incultis prope Athenas (HerprercH 1878). Cette plante, distinguée il y a déjà une vingtaine d'années par Hacker comme variété du Poa annua L., mais dont une description n'a été publiée qu'en 1895 par Tragur !), est très voisine du P. annua, auquel elle a été réunie aussi par cet auteur. Elle ne paraît toutefois pas avoir été jusqu'ici étudiée en détail. En réalité, elle présente plusieurs caractères importants, qui la différencient de l'espèce de Linxé (voir ci-dessous). L'extrême petitesse des anthères, qui sont constamment 2 à 3 fois plus courtes que dans cette dernière, me paraît surtout constituer une différence si essentielle, qu'il est préférable de regarder cette plante comme une espèce à part. Un Poa remotiflora [»Poa (Arctophila) remohiflora»] se trouve déjà dans Ru- rRecaT. [Fl. samoj. p. 63 (1845). Mais comme la plante de Rurrecur appartient au genre Colpodium Trix. (Aretophila Rurr) et qu'il n'est pas probable qu'elle constitue une espèce distincte du Colpodium pendulinum Grises., je n'ai pas vu d’inconvénient à employer iei comme désignation spécifique le nom de variété donné par Hacker. On trouvera ci-dessous un aperçy des caractères par lesquels se distinguent entre eux les Poa dimorphantha, remotiflora et annua. Il se fonde, comme les 1) TRABUT la décrit ainsi (1. c.): »Epillets allongés linéaires, 5—6 fleurs espacées?. Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund, Tom. XI. 4 24 Sv. Murbeck. descriptions données plus haut, non seulement sur des spécimens séchés, mais aussi sur des exemplaires vivants, cultivés dans le Jardin botanique de Lund. P. dimorphantha. Chaumes strictement dressés. Gaînes inférieures très comprimées, fortement carénées sur le dos. Feuilles absolument lisses sur les bords; les in- férieures insensiblement atténuées vers le sommet. Panicule oblongue ou lancéolée-ovoïde, environ 3 fois aussi longue que large, conique (à base orbi- culaire); rameaux dressés- étalés. Fleurs rapprochées, très dissemblables; les inférieu- res (1 ou 2) longues de 2» à 3 mm., hermaphro- dites, lancéolées-cylindriques après l’anthèse; les supé- rieures (1 ou 2) toujours femelles, obtuses, largement ovoïdes après l'anthèse, longues de 1 à 1,5 mm. seulement, la terminale pas plus longue que son pé- dicelle. Filets des presque 2 fois aussi longs que la glumelle inférieure étamines et dépassant, au moment de la floraison, toutes les fleurs de l'épillet. Anthères longues de 1, à 2 mm., à loges linéaires et de 6 à 8 fois aussi longues que larges. P. remotiflora. Chaumes arqués-ascen- dants. inférieures comprimées, carénées sur le dos. Gaînes Feuilles scabres sur les bords; même les inférieures assez brusquement atténuées vers le sommet. Panicule ovale-triangu- laire ou oblongue-rhomboï- dale, de 1,5 à 3 fois aussi longue que large, semi-co- nique (à base semi-orbicu- laire); rameaux infér. éta- lés après l'anthèse. Fleurs espacées, assez dissemblabies, les inférieur. res (de 1 à 4) longues de 2 à 2,s mm., hermaphro- dites, après l’anthèse; les su pé- rieures (1 ou 2) générale- ment femelles, subaiguës, lancéolées-oblongues étroitement ovoïdes après l’anthèse, longues de 1,8 à 2 mm., la terminale de 1/4 à ‘/s plus longue que son pédicelle. Filets des étamines pas ou à peine plus longs que la glumelle inférieure et n’at- teignant pas même le mi- lieu de la fleur supérieure contiguë. ‘ Anthères longues de O,ss à Os mm, à loges ovoïdes, environ 2 fois aussi longues que larges. P. annua. Chaumes ascendants ou couchés. Gaînes inférieures subcylindriques, à peine carénées sur le dos. Feuilles scabres sur les bords; même les inférieures brusquement contractées au sommet. Panicule triangulaire, de 1,» à Il, fois aussi longue que large, semi-co- nique (à base semi-orbicu- laire); rameaux étalés ou réfléchis après l’anthèse. Fleurs imbriquées, peu dissemblables; les inférieur res (de 1 à 5) longues de 2,5 à 4 mm., hermaphro- dites, lancéolées- ou ovales- oblongues après l’anthèse; les supérieures (1 ou 2) généralement femelles, ai- guës, étroitement ovoïdes après l’anthèse, longues de 2 à 2,55 mm. la terminale au moins 2 fois aussi longue que son pédicelle. Filets des étamines pas plus longs que la glumelle inférieure et n'atteignant jamais le sommet de la fleur supérieure contigué. Anthères longues de 0,6 à 0,8 mm., à loges ob- longues-linéaires et de 4 à 5 fois aussi longues que larges. | Contributions à la flore de la Tunisie etc. 25 Glyceria plicata Fries Nov. fl. suec. mant. III p. 176 (1845). — Tun.: Fondouk Souk-el-Tleta; Aïn Zouza; Maktar. 520-—900 m. Festuca lævis Hacker Monogr. Fest. eur. p. 107 (1882); Barr. & Tras. FI. de l'Alg., Monoc. p. 213. — Tun.: Dj. Serdj; Kalaa-el-Harrat; Souk-el-Djema. 1050—1300 m. A cette espèce appartiennent aussi les exemplaires du Muséum de Paris qui proviennent des stations que cite Bonner (Cat. rais. Tun. p. 478) sous le type suivant, à savoir Dj. Tiouchcha (Lerourx. 1887) et Guelaa Feghara (Leroux. 1887). F. plicata Hacker Monogr. Fest. eur. p. 120 (1882). Var. numidica Tragur in Barr. & Tras. F1 de l'Alg., Monoc. p. 214 (1895). — Tun.: Dyr-el-Kef; sommet du Kalaa-el-Harrat. 900—1290 m. C'est aussi ici que doivent être placées en réalité les stations tunisiennes (Guelaat Es-Snam et Dj. Semata) qu’indique Boxer, L c., sous Festuca levis Hack. F. arundinacea Scares. Spicil. fl. Lips. p. 57 (1771). Var. mediterranea Hack. Mon. Fest. eur. p. 154 (1882). — Tun.: Maktar; Aïn Cherichira; Oued Bayla etc. pr. Kairouan. 80—900 m. Var. interrupta [Desr. FI. atl. I p. 89 (1798), pr. sp.; secund. specim. in Herb. fl. atl. asserv.] Coss. & DR. FI d'Alg., Glum. p. 170 (1867). — F. Fenas Lac. Gen. & sp. p. 4 (1816); Hacx. L. c. p. 156 (pro var.) — Tun.: Kairouan, c. 80 m. La variété interrupta, que Barr. & Tragur, F1. de l'Alg. Monoc. p. 216, considèrent comme une espèce à part, se trouve en relations très étroites avec le F. arundinacea Scnres. typique, par l'intermédiaire de la variété mediterranea, assez répandue en Tunisie comme en Algérie. Vulpia sicula [Presz Cyp. & gram. sic. p. 36 (1820), sub Festuca] Link Enum. pl. h. berol. alt. II p. 272 (1822). — Festuca Sicula subv. genuina Coss. & DR. F1. d’Alg., Glum. p. 171. — Tun.: Maktar, c. 950 m. Var. setacea [Parz. in Ann. sc. nat. 2:e sér., XV p. 297 (1841), pro sp.] Coss. & DR. I. c. — Tun.: Dyr-el-Kef, c. 900 m. V. ligustica [Azz. FI. ped. IT p. 249 (1785), sub Bromo] Linx Enum. pl. h. berol. alt. I p. 148 (1821). — Festuca Ligustica Coss. & DR. FI. d'Alg., Glum. p. 177 (1867). — Tun.: Dyr-el-Kef, c. 1000 m. V. cynosuroides [Desr. F1. atl. I p. 88 tab. 88 tab. 21 (1798), sub Festucal Par. PI. nov. p. 52 (1842). — Exs.: Bar. PL d'Alg. n. 277 & 708. — Tun.: Kalaa-el Harrat; Maktar. 600-1290 m. Nardurus maritimus [L. Sp. pl. ed. I p. 75 (1753), sub Festuca]. — Festuca unilateralis Var, 2. aristata Coss. & DR. F1. d'Alg., Glum. p. 180, — Nardurus 26 Sv. Murbeck. unilateralis B aristata Barr. & Tras. F1 de l'Alg, Monoc. p. 234. — Tun.: Au pied du Kalaa-el-Harrat, c. 1150 m. Espèce nouvelle pour la flore tunisienne. Catapodium tuberculosum Mois in Atti d. riun. d. sc. ital. 1841 p. 481; Barr. & Tras. FI. de l’Alg., Monoc. p. 233. — Festuca tuberculosa Coss. & DR. FL d'Alg., Glum. p. 189 (1867), — Exs.: Bar. PI d'Alg. 1851 n. 117; Soc. dauph. n. 628. — Tun.: Dj. Baten-el-Gueurn pr. Kairouan; Bir Saad; Dj. Dissa pr. Gabès; Dj. Aziza. 80—300 m. Bromus rigidus Rorx in Rom. & Usrerr Mag. bot. fasc. 10 p. 21 (1790). — B. villosus Forsx. FI. æg.-arab. p. 23 (1775); Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 484; non Scor. F1. carn. ed. IL. 1. p. 83 (1772) — B. maximus Desr. FL atl. I p. 95 tab. 26 (1798). Var. Gussonii Parz. PI. rar. fase. II p. 8 (1840), pro sp.; FL ital. I p. 407 (1848). — Exs.: Bac. PI d’Alg. 1853 n. 1033; CLauson Hb. Font. norm. n. 87. — Tun.: El Kessour; Sousse; oasis de Gabès. 5—700 m. B. squarrosus L. Sp. pl. ed. I p. 76 (1753); Coss. & DR. FI de l'Alg, Glum. p. 162. — Tun.: Souk-el-Djema, c. 1050 m. B. erectus Hups. FI. angl. ed. I p. 39 (1762); Coss. & DR. FIL d'Alg, Glum. p. 166. — Tun.: Pentes herbeuses du Dj. Serdj, 1200—1300 m. Brachypodium pinnatum [L. Sp. pl. ed. I p. 78 (1753), sub Bromo] PB. Agrost. p. 101 (1812). Subsp. B. phoenicoides [L. Mant. p. 33 (1767), sub Festuca] Rom. & Sox. Syst. veg. II p. 740 (1817); Barr. & Tras. FI. d'Alg, Monoc. p. 230. — B. pan- natum & australe Gopr. & Gex. FI de Fr. III p. 610 (1855), Wivix. & Lez. Prodr. #. hisp. I p. 111. — Exs.: Macnrer FI. sel. exs. n. 3617. — Tun.: Col- lines calcaires à El Kef, c. 650 m. La sous-espèce n’était pas encore signalée en Tunisie. Agropyrum orientale [L. Sp. pl. ed. I p. 84 (1753), sub Secale] Rorm. & Son. Syst. veg. II p. 757 (1817) — Triticum orientale M. Brss. FI. taur. cauc. I p. 86 (1808); Coss. & DR. F1. d'Alg., Glum. p. 204. — Eremopyrum orren- tale [Jaus. & Spaca Ill. pl. or. IV tab. 319 (1850—53); Barr. & Tras. FIL de l'Alg., Monoc. p. 242. — Exs.: Bar. PI d'Alg. n. 630 & 731. — Tun.: Plaines argileuses à Kairouan, c. 80 m. Espèce nouvelle pour la flore de la Tunisie. Ægilops ventricosa Tauscx in Flora 1837 p. 108; Coss. & DR. FI. d'Alg. Glum. p. 209. — Exs.: Crouz. Fragm. fl. alg. exs. n. 299. — Tun: Maktar; Bled El-Aala; Aïn Cherichira. 220—950 m. Jontributions à la flore de la Tunisie etc. 21 Meringurus africanus. — Novum genus, nova spec. (Trib. Hordeeæ, Subtrib. Leptureæ). Character genericus: Spiculæ in spicam simplicem tenuem dispositæ, una terminalis, cæteræ ad excavationes rachidis solitariæ eique arcte adpressæ, sessiles, alternæ, 1—2-floræ. Gluma inferior tota cartilaginea, spiculæ terminalis in aristam ei subæquilongam producta, lateralium mutica, in linea mediana diagram- matis sita, marginibus non induplicata, sed altero margine glumam supériorem, altero rachidem amplectens. Gluma superior cartilaginea, spiculæ terminalis in aristam longam producta, lateralium mutica, transversaliter sita. Flores latere rachidem spectantes; in quaque spi- cula laterali unus solus fertilis, sessilis, secundus (dum adsit) rachillæ brevi complanatæ hirtellæ insidens; in spi- cula terminali flos unicus, rachillæ brevi hirtellæ superpo- situs. Glumella inferior chartacea, in spicula terminali in aristam longam excurrens, in lateralibus mutica vel mu- cronulata, dorso superne carinata. Glumella superior item chartacea, nervis duobus validis, apicem versus arcuato- conniventibus pereursa. Lodiculæ inæqualiter bilobæ, ob- tusæ, margine superiore ciliis longis barbatæ. Stamina 3. Stigmata 2. Ovarium oblongum, glabrum. Caryopsis ignota. — Herba annua, habitu ZLepturo filiformi gracili similis. — Icon.: Fig. 8 pag. 28 & tab. nostra XV. Annuus. Culmus simplex, erectus, cire. 13 cm. altus lævis, gracillimus, 4-nodis. Foliorum lamina plana, 2—3 cm. longa, 1—1,5 min. lata, apicem versus sensim atte- nuata, acuta, nervis 5—7 percursa, margine et in utraque pagina pilis longis albis patentibus obsita et aculeolis mi- nutissimis scabriuscula; ligula truncata, brevissima (cire. 0,; mm. longa); vaginæ angustæ, infimis exceptis quam internodia circ. duplo breviores, mediæ in margine tegente pilis longis albis sat dense ciliatæ, cæterum Fig. 7. omnes glaberrimæ ac lævissimæ. Spiculæ in spicam 1#°#9urus FC “don 18 tenuem, rectam, cylindricam, cire. sextam partem longitu- dinis culmi occupantem dispositæ, in specimine huc usque cognito 3, quarum una terminalis, cæteræ ad nodos rachidis solitariæ et in ejus excavationibus impressæ, alternæ, sessiles. Spicula infima (rudimentaris): gluma inferior in linea me- diana diagrammatis sita, anguste linearis, plana, 1-nervis, mutica, 3,; mm. longa, apice scabriuscula; gluma superior transversaliter sita, naviculari-lanceolata, dorso subcarinato scabrida, acuta, mutica, 3 mm. longa; glumella inferior glumæ supe- riori opposita eique conformis et æquilonga, cartilaginea, scabrida; glumella supe- rior binervis, 1,44 mm. longa, apice argute bidentata. Spicula media: gluma inferior medianiter sita, oblonga, brunnea, tota (etiam margine) cartilaginea, 7-ner- 28 Sv. Murbeck. vis, glaberrima, sed ad nervos aculeolis scabrida et punctulata, 5 mm. longa, versus apicem obtusiusculum muticum subito et oblique attenuata, marginibus non indu- plicata, sed altero glumam superiorem, altero rachidem tegens; gluma superior transversaliter sita, inferiore fere omnino obtecta, carti- laginea, 5-nervis, lanceolata, acuta, mutica, ad nervos acu- _leolis scabrida et punctulata, 45 mm. longa; flores 2, in- ferior sessilis, superior rachillæ 0,8 mm. longæ, complanatæ. marginibus hirtellæ insidens;, glumella inferior floris infe- rioris lanceolata, oblique acutata, mutica, chartacea, nervo dorsali aculeolis obsito superne carinata, apicem versus pu- berula; glumella superior apice acute ac profunde incisa, oblongo-linearis, chartacea, nervis duobus rigidis, scabridis, apicem versus arcuato-conniventibus percursa, 3,6 mm. longa; lodiculæ 1 mm. longæ, 0,5 latæ, obtusæ, irregulariter bilobæ, margine superiore loborum ciliis longis barbatæ; stamina 3; ovarium oblongum, glabrum, apice bifidum, stigmatibus duobus coronatum; flos superior ad glumellam (inferiorem) anguste lanceolatam, mucronulatam, 3 mm. lon- gam, dorso asperulam reductus. Spicula terminalis: glumæ oblongæ, cartilagineæ, brunneæ, 7-nerves, glaber- rimæ, sed ad nervos aculeolis scabridæ ac punctulatæ, 5 mm. longæ, apicem versus subito attenuatæ et in aristam scabridam 4—5,; mm. longam productæ; flos unicus, ra- chillæ complanatæ, hirtellæ, 0,6 mm. longæ, ultra insertionem floris non productæ insidens; glumella inferior lanceolata, 3,5 mm. longa, chartacea, 3-nervis, dorso asperula, apicem versus sensim attenuata ïibique in aristam scabridam, 6, mm. longam excurrens; glumella superior ad squamulam ovatam, 0,4 mm. longam, margine hirtellam reducta; lodi- culæ et stamina et pistillum abortiva. — Specimen unicum vix jam florens legi d. 14 Junio. . [con.: Fig. 7 pag. 27 et tab. nostra XV fige. 1—11. Tunisie moyenne: El Kef, coteaux calcaires au-dessous de la ville et tout près de la route de Maktar; c. 650 m. Le genre Meringurus me paraît se rapprocher le plus Fig. 8. du genre ZLepturus, avec lequel il concorde en ce que I Meringurus, II Lepturus, Chaque épillet commence par deux glumes, que les fleurs III Monerma, IV Psilurus. regardent le rachis par le côté, que les étamines sont au ne ste de nombre de trois, etc. Mais il diffère des Lepturus par les par- ele" int FA ARHGNE ticularités suivantes (cf. fig. 8 et pl. XV): Dans les épillets supér. latéraux, la glume inférieure se trouve en avant dans le diagramme, c'est-à-dire en face de l'excavation du rachis, tandis que la supé: Contributions à la flore de la Tunisie etc. 29 rièure est transversale (dans les Lepturus, les deux glumes sont en avant dans le dia- gramme, une dé chaque côté de sa ligne médiane); la glume inférieure entoure d'un de ses bords le rachis et couvre avec l’autre presque toute la face externe de la glume supérieure (dans les Leplurus, la glume inférieure est valvaire induplicative par rapport au rachis et ne recouvre que le bord de la glume supérieure); dans l'épillet terminal, les deux glumes finissent en une longue arête (cette arête fait totalement défaut dans les Lepturus); la glumelle inférieure est coriace, carénée dans sa moitié supérieure par une grosse nervure dorsale (dans les Lepturus la glumelle in férieure est scarieuse, non carénée) et finit dans l'épillet terminal en une longue arête (manque aussi dans les Lepturus); la glumelle supérieure est également un peu coriace, et pourvue de deux fortes nervures, convergeant en ogive vers le sommet (dans les Lepturus elle est membraneuse et présente de faibles nervures, rectilignes encore vers le sommet); enfin les glumellules sont larges, obtuses et abondamment pourvues de longs poils sur leur bord supérieur (dans les Lepturus elles sont aiguës et à bord glabre). — La plante en question se distingue du reste aussi de toutes les espèces connues du genre Lepturus par la longueur considérable des poils qui se trouvent sur les deux faces des feuilles. Comparé au genre Monerma, le genre Meringurus présente des différences encore plus essentielles, entre autres la présence de 2 glumes dans les épillets latéraux (dans le Monerma seulement une), le fait que les fleurs regardent le rachis par le côté (dans le Monerma par le dos) et que les glumellules ont le bord cilié. Quant aux autres représentants du groupe Leptureæ (Psilurus, Nardus, Kra- likia, Oropetium, etc.), le genre décrit ici s'en éloigne à tel point, qu'une comparaison paraît superflue. Elymus Caput Medusæ L. Sp. pl. ed. I p. 84 (1753). Var. crinitus [Scares. Beschr. d. Gräs. p. 15 tab. 24 f. 1 (1772), pro sp.] Bazz Spicil. fl. maroc. in Journ. Linn. soc. XVI, Bot. p. 732 (1878). — Exs.: Baz PL d'Alg. 1853 n. 733. — Tun.: Maktar; entre Maktar et Kessera. 800 950 m. Gymnospermæ. Coniferæ. Cupressinaceæ. Callitris articulata (Vanr) Nob. — Syn.: Thuya articulata Vanz Symb. bot. II p. 96 tab. 48 (1791), Desr. F1 atl. II p. 353 tab. 252 (1800) — Callitris quadrivalvis VenTex. Decas gen. p. 10 (1808); A. Riom. Comm. de Conif. p. 46 tab. 8 (1826); Parzar. in DC. Prodr. XVI. 2. p. 452; Box. & Bare. Cat. rais. 30 Sv. Murbeck. Tun. p. 494. — Frenelu Fontanesii Mirs. in Mém. Mus. hist. nat. Par. XIII p.. 74 (1825). — Exs.: Jamin PI. d'Alg. 1850 n. 105; Bourc. PI. d'Alg. 1856 n. 26; MaçniEr PI. Gall. & Belg. n. 622. Il ressort de la liste de synonymes ci-dessus que, suivant le principe que nous avons adopté pour la nomenclature, le nom de Callitris articulata doit l’em- porter sur celui de C. quadrivalvis, usité jusqu'ici. Pteridophyta. Filicinæ. Polypodiaceæ. Notholæna lanuginosa |[Desr. F1 atl. p. 400 tab. 256 (1800), sub Acrosticho] Desv. Journ. bot. II p. 92 (1810). — N. vellea R. Br. Prodr. fl. Nov. Hall. p. 146 (1810). — Gymnogramme lanuginosa A. Br. in Ind. hort. berol., append. p. 18 (1854); Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 497. — Tun.: El Hafay;, Dj. Aziza. 150— 300 m. Cheïilanthes fragrans [L. Mantissa p. 307 (1771), sub Polypodio (non Sp. pl. ed. IT p. 1550 (1763) Wese & Bern. Hist. nat. Canar. III p. 542 (1849); Luerss. Farnpfl. p. 86. — Ch. odora Sw. Syn. fil. p. 127 (1806). — Tun.: Dyr-el- Kef; El Hafay; Dj. Ben-Younès près Gafsa. 200—950 m. Ceterach officinarum Wicuo. Sp. pl. tom. V p. 136 (1810). — Asplenium Ceterach L. Sp. pl. ed. I p. 1080 (1753). — Tun.: Dj. Serdj; Poste optique près Souk-el-Djema; Kalaa-el-Harrat. 1100—1300 m. APPENDICE. Alchemilla (Aphanes) floribunda. — Nova spec. — Annua. Caulis plerum- que basi in ramos cauliformes, adscendentes, 5—15 cm. longos, pilis mollibus patentibus dense villoso-pubescentes divisus, rarius simplex, erectus. Folia nume- rosa, plus minus approximata, sed non imbricata, pilis mollibus patu- lis vel subadpressis vestita; petiolus brevis vel brevissimus, foliorum mediorum et superiorum ob laminam in eum decurrentem plus minus dila- tatus; lamina e basi subtruncata vel late cuneata flabelliformis, tripar- tita, partitionibus 3—5-lobatis, lobis oblongis; stipulæ pro portione magnæ, transversim ovatæ, inter se connatæ, involucrum patelliforme vel denique cymbiforme, margine dentibus 10—16 triangularibus in- structum formantes. Florum fasciculi 10—16-flori. Urcéeoli pe- duneulo 0,5—2 mm. longo insidentes, brevissime velutino-pubescentes, fructiferi ovoidei, sub ore constricti Calycis foliola exteriora semper con- spicua, cire. 05 mm. longa; foliola interiora oblongo-lanceolata, urce- olo tertia tantum parte (rarius subduplo) breviora, margine apiceque ciliata, ciliis apicalibus quam foliolum paullo longioribus. Stamina -1—2. Nucula late ovata, acuta, a lateribus compressa, urceolo paullo brevior. — FI. & fructif. Junio. Syn.: Alchemilla Aphanes Desr. F1 atl. I p. 145 (1798); non Lxers FI. her- born. p. 54 (1775). Alchemilla cornucopioides Pomez Nouv. mat. p. 159 (1874); non Rom. & Scauzr. Syst. veg. III p. 471 (1818). Aphanes cornucopioides Barr. & Teas. FI. de l’Alg. p. 308 (1888—90), a; non LaGasca Gen. & sp. p. 7 n. 99 (1816). Aichemilla arvensis Boxx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 156 (1896); non Scor. F1. carn. ed. Il. 1. p. 115 (1772). Icon.: Figg. 2 & 3 pag. 32. Exs.: CLrauson Herb. Fontan. norm. n. 35. Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. Tom. XI. 2 39 Sv. Murbeck. Distribution géographique. Région montagneuse de l'Algérie et de la Tunisie; Grèce. J'ai vu des exemplaires provenant des localités suivantes. Ag. Prov. d'Oran: Tiaret (Deresrre 1845). Prov. d'Alg.: Mont Mouzaïa (CLauson 1859); plateau de la montagne d'Aïn Telazit près Blida (DR. 1842). — Tun.: Kef En-Nesour près d'El-Fedja (Miss. bot. 1888); Dj. Serdj (Murs). — Grèce: Morée (sine loco indie.; leg. Cæaugarn; Hb. Mus. Par). Comme le montre la liste des synonymes, l'Alchemille décrite ci-dessus a été confondue jusqu'ici d'une part avec l'A. arvensis (L.) Scor. [Exs.: Brzror FI. Gall. & Germ. exs. n. 1186; Soc. Rochel. 1887 n. 2145; Bzænirz Herb. europ. n. 8297], de l’autre avec l'A. cornucopioides (Lac) Roëw. & Scx. [Exs: Bour. PL d'Esp. 1854 n. 2132; Daveau Herb. lusit. n. 1189; Maexnrer FI. sel. exs. n. 1444]. D'une manière générale, elle peut en fait être considérée comme tenant le milieu entre ces deux espèces, puisque certains de ses caractères sont intermé- diaires et que les autres peuvent passer pour empruntés soit à l'une, soit à l’autre d'entre elles. C'est ainsi que cette espèce ressemble à l'A. arvensis par les dimen- sions de la lame des feuilles par rap- port à celles des stipules, comme aussi par les urcéoles ovoïdes, rétrécis au-des- sous de leur embouchure. Pour l'aspect général, elle coïncide aussi plutôt avec l'A. arvensis, au moins dans les endroits Fig. 1 À. cornucopioides (LAG.) R. & S., ‘/1. pas trop exposés au soleil. La plante __ Fig. 2 & 3 A. floribunda Murs. ‘h. — Fig. rappelle l'A. cornucopioidrs par ses sti- 4 & 5 À. arvensis (L.) Scor., ‘/1. pules calicinales bien développées, ainsi que par la forme et les longs cils des sépales. D'un autre côté, l'Alchemille décrite ici diffère de l'A. arvensis en ce que le pétiole des feuilles moyennes et supérieures . est plus court et plus large, et que les glomérules sont plus fournies et finalement un allongées dans le sens horizontal; de plus, par le fait que les involucres formés peu par les stipules présentent sur le bord un plus grand nombre de dents et ne de- meurent pas infundibuliformes ou hémisphériques à l'époque de la maturité du fruit, mais s’allongent alors plus ou moins en forme de nacelle; enfin et surtout par le fait que les stipules calicinales sont bien développées et que les sépales ob- longs-lancéolés dépassent en hauteur la moitié de l’urcéole, mais sont légèrement plus courts que les grands cils qui se trouvent au sommet de ces derniers (dans l'A. arvensis ils sont ovales, n'égalent pas la moitié de l’urcéole et dépassent en longueur les cils apicaux). Les différences vis-à-vis de l'A. cornucopioides con- sistent en ce que les feuilles et les stipules ne sont pas imbriquées, que ces der- Contributions à la flore de la Tunisie ete. 353 uières sont plus petites (dans l'A. cornucopioides plus grandes) que la lame de la feuille, et surtout en ce que les urcéoles sont rétrécis au-dessous de l'embouchure (dans l'A. cornucopioides au contraire au moins aussi larges en cet endroit qu'au milieu). Caucalis homæophylla A. pe Corncy in Bull. herb. Boiss. IV p. 571 (1896); Ecloga tertia pl hisp. tab. IV (1897) -— C! bifrons Coss. in schedis pro pte. (quoad specimina maroccana). Dans la première partie de ce travail [p. 85 (1897), j'ai décrit comme nou- velle espèce sous le nom de C. cordisepala un Caucalis dont j'ai montré l'extension dans une grande partie du nord-ouest de l'Afrique. J'ai reconnu depuis que cette plante est identique avec le C. homæophylla De Corxcx, rencontré par cet auteur en quelques endroits de l'Espagne méridionale et publié par lui l’année précédente. Un exemplaire authentique de C. homæophylla, acquis par le Muséum de Paris depuis que j'ai décrit mon C. cordisepala, coïncide en effet en tous points avec ce der- nier, spécialement aussi en ce qui concerne deux détails de la structure de la fleur, que De Corncx ne mentionne pas, mais qui constituent des caractères parti- culièrement importants, à savoir la forme largement cordée-triangulaire des sépales et les stylopodes courts et déprimés (voir op. cit. figg. 16 et 17, pl. IV) Le nom de l'espèce doit donc être Caucalis homwophylla De Coincx, et son aire de disper- sion, en tenant compte de quelques stations marocaines dont j'ai vu récemment des exemplaires, serait la suivante : Espagne mérid. Prov. de Murcie: Lorca (sec. Corncx); S:a de Ben-Amor (sec. Coixcy). Prov. de Grenade: Baza (Coincv). -- Maroc: Dj. Afougueur, montagne au S.-0. de la ville de Maroc (Igranim 1875); Dj. Azirvel, Aït Adouyouz (IBra- Him 1883), Chtouka (Marpocnée 1875); Foumalili (Marpocnée 1876); Distr. de Tazeroualt et Issighiwar (Marpocnée 1876). — Algérie. Prov. d'Oran: Garretet- Deba près Aïn Sefra (Bonn. & Maury 1884) — Tunisie: Env. de Maktar (Mvues.);, Bir Saad (Muss.). C. heterocarpa (Bazr) Nob. — Syn.: Caucalis leplophylla var. heterocarpa Bazz Spicileg. fl. maroc [in Journ. Linn. soc. XVI, Bot., p. 478 (1878). — C. bifrons Coss. in schedis, pro pte.; Coss. & DR. in Barr. & Tras. F1 de l'Alg. p. 376 (1888—90) (saltem quoad locum Saïda). Ce Caucalis, caractérisé par le fait que les deux méricarpes du fruit sont dissemblables, l'extérieur étant couvert de longs aiguillons, tandis que l'intérieur est simplement tuberculeux, a été envisagé par Bazz comme une variété du C! leptophylla L., et c'est aussi en cette qualité qu'il figure dans la Flore de l'Algérie de BarranpierR & Tragur à côté du C. hfrons Coss. & DR. décrit dans cet ouvrage. Toutefois, le C. leptoph. var. heterocarpa de Bazz est en premier lieu, d'après un exemplaire authentique conservé dans l'Herb. Cossow, identique avec la plante désignée à l’origine par Cosson sous le nom de C. bifrons (Saïda, leg. Cos- 34 Sv. Murbeck. son 1852; Herb. Coss., Herb. Mus. Par.)!). Ce Caucalis est du reste nettement distinct du C. leptophylla L. et en relations plus étroites avec le C. hkomæophylla De Corxcy, dont il serait inséparable, suivant une expression postérieure de Bar- rANDIER [in Bull. soc. bot. Fr. XLIV p. 321 (1897), les méricarpes hétérochètes n'étant qu'un »caractère accidentel». Je ne saurais toutefois adopter cette manière de voir, pas plus que l'hypothèse de M. pe Corxey, qui voit dans l'hétéromorphie des méricarpes une »anomalie locale». La plante en question se distingue en effet du C. homæophylla non seulement par la sculpture dissemblable du méricarpe inté- rieur, mais encore par le fait que les sépales sont ovales-lancéolés et non pas large- ment cordés-triangulaires. J’estime pour cette raison -que la plante décrite par Bazz est suffisamment caractérisée pour pouvoir être constituée en espèce à part. Quant à la nomenclature de cette espèce, le nom de variété heterocarpa, donné par Bazz en 1878, doit, en vertu du principe suivi par moi, être préféré au nom spécifique bifrons, publié seulement 10 ans plus tard dans la Flore de l'Algérie de Barranpier & Trapur. Le C:. bifrons de ces auteurs: semble d'ailleurs être collectif: en effet, à côté de la station originaire de Cosson (Saïda), on trouve aussi mentionné El-Kantara, et la description est conçue en termes tels, qu'on ne peut admettre qu'elle soit basée sur des exemplaires de la plante que Cosson a entendu désigner par le nom de C. bifrons. A en juger d'après les matériaux dont j'ai disposé, le Caucahis heterocarpa ne se rencontre que dans le Maroc et dans l'Algérie occidentale. 1) Comme M. pe Concy l'a déjà fait remarquer, Cosson a distribué plus tard sous ce nom des exemplaires marocains qui appartiennent ‘au C. homæophylla De Coincy. (Achevé d'imprimer le 2 janvier 1900.) Explicatio tabularum. Tabula XIII. Fig. 1. Chloris Gayana KunNrH. Spicula, glumis demptis, /1. — E specimine abyssinico (Scximp. It. abyss. sect, LIL n. 1800). : Fig. 2. Chloris Gayana KuntrH “oligostachys Barr. & Murs. Spicula, glumis demptis, !‘/1. Fig. 3—7. Ammochloa involucrata Murs. — 3 Spicularum capitulum cum folio invo- lucrante, 1. — 4 “picula biflora, "1, — 5 Glumella inferior explanata, a dorso visa, “1. — 6 Glu- mella superior explanata, faciem externam exhibens, “1. — 7 Caryopsis cum stylopodio et stig- matibus, a dorso visa, !°/. Fig. 8, 9 Koeleria phleoides (ViLL.) PERS. — 8 Pars vaginæ, indumentum demonstrans, VA. — 9 Flos infimus spiculæ trifloræ, a latere visus, 1/1. — Figuræ ad specimen tunetanum prope »Gabès> lectum delineatæ sunt. Fig. 10—12. Koeleria Rohlfsii SOxEssS.) Murg. — 10 Pars vaginæ, indumentum de- monstrans, "4. — 11 Spicula triflora, !/1. — 12 Flos infimus spiculæ trifloræ, a latere visus, 1/1. — Figuræ ad specimina mea tunetana prope »Gabès> lecta delineatæ sunt. Tabula XIV. Fig. 1, ?. Cynosurus echinatus L. — 1 Pars folii, sectionem transversalem et indu- mentum faciei superioris ostendens, “A. — 2 Spicula fertilis biflora, "1. — Ad specimen hi- spanicum. Fig. 3—5. Cynosurus aurasiacus MuRrB. — 3 Pars folii, sectionem transversalem et indumentum faciei superioris ostendens, “1. — 4 Spicula sterilis, 41 — 5 Spicula fertilis bi- flora, 1/1. Fig. 6, 7. Cynosurus elegans DESF. — 6 Pars folii, sectionem transversalem et indu- mentum faciei superioris ostendens, “1. — 7 Spicula fertilis biflora, 1. — Ad specimen tune- tanum. Fig. 8—10. Cynosurus junceus Mur. — 8 Pars folii, sectionem transversalem et in- dumentum faciei superioris ostendens, ‘1. — 9 Spicula sterilis, "/1. — 10 Spicula fertilis triflora, /1. Fig. 11. Poa dimorphantha MurB Spicula, e floribus duobus submasculinis et uno femineo composita, */1. Fig. 12. Poa remotiflora (Hacx.) Murs. — Spicula, e floribus tribus hermaphroditis et uno femineo composita, */1. — Ad specimen algeriense prope oppidum »Philippeville» lectum. Tabula XV. Fig. 1—11. Meringurus africanus Mure. — 1 Pars media eulmi eum folio, ‘1. — 2 Pars florifera culmi (gluma inferior spiculæ mediæ a dorso visa), 1. — 3 Idem (gluma inferior, spiculæ mediæ a latere visa). — 4 Flos sterilis spiculæ infimæ, 1. — 5 Spicula media, gluma inferiore (medianiter sita) dempta. Figura itaque glumam superiorem (transversaliter sitam) et glumellam inferiorem floris fertilis exhibet; 1. — 6 Flos inferior (fertilis) spiculæ mediæ, a facie externa visus (dorsum glumellæ inferioris ostendens), 1. — 7 Flos idem, a facie interna visus (glumellam superiorem ostendens), 41. — 8 Pars suprema glumellæ superioris floris ejusdem, */1. — 9 Flos superior (rudimentaris) spiculæ mediæ, a facie interna visus, “41. — 10 Flos unicus spiculæ supremæ, faciem internam glumellæ inferioris et glumellam superiorem rudimentarem ostendens, 1. — 11 Lodiculæ et androeceum et gynoeceum floris fertilis spiculæ mediæ (ante an. thesin), 5°. Index ordinum et generum. (Numerus romanus fasciculum indicat, arabicus paginam.) Aceras IIT 20. Aegilops IV 26. Aeluropus IV 20. Agropyrum IV 26. Agrostis IIL 29. Aïzoon I 83. Ajuga II 40. Alchemilla IV 31. Allium III 22. Alsinaceæ I 35. Alsine I 35. Althæa I 52. Alyssum I 10. Amberboa I 105. Ammi 1 84. Ammochloa IV 11. Ammosperma I 7. Amvygdalaceæ I 82. Anacyclus I 97. Andrachne II 18. Andropogon II 27. Andryala I 113. Anemone I 1. Anthemis I 97. Anthoxanthum IIL 27. Aphanes IV 31. Aptheranthes IT 2, Arabis I 6. Arenaria I 36. Aristida III 29. Arnebia II 11. Arrhenatherum IV 8. -Artemisia I 100. Arthrocnemum III 4. Asclepiadaceæ IT 2. Asparagaceæ IIT 23. Asparagus II 23. Asperula I 90. Asteriscus IL 93. Astragalus I 70. Atriplex III 4. Avena IV 7. Balanophoraceæ IIL 16. Ballota IL 36. Bellis I 92. Beta III 4. Bifora I 90. Biscutella I 11. Bivonæa I 11. Blitum III 4. Boraginaceæ IL 7. Brachypodium IV 26. Brassica I 9. Bromus IV 26. Bryonia I 120 Bupleurum I 84. Calamintha IL 31. Calendula I 101. Callipeltis I 92. Callitris IV 29. Calycotome I 57. Campanula I 115. Campanulacetæ I 115. Capparidaceæ I 12. Capparis I 12. Caprifoliaceæ I 90. Carduus I 103. Carex III 24. Cariichtera I 11. Carthamus I 109. Catananche I 109. Catapodium IV 26. Caucalis I 85, IV 33. Celsia IX 18. Centaurea I 108. Cerastium I 38. Cerasus I 82. Ceratocephalus I 2. Ceratophyllaceæ III 19. Ceratophyllum III 19. Cerinthe II 16. Ceterach IV 30. Cheïlanthes IV 30. Chenopodiaceæ III 4. Chlamydophora I 100. Chlora II 3. Chloris IV 8. Chrysanthemum I 99. Cichorium I 109. Cistaceæ I 13. Cistus I 15. Citrullus I 119. Cleome I 12. Clypeola I 11. Compositæ I 92. Conringia I 7. Convolvulaceæ IX 4. Convolvulus IX 4. Coris IX 1. Coronilla I 79. Corynephorus IV 1. Crassulaceæ I 83. Cratægus I 83. Crepis I 113. Crucianella I 90. Cruciferæ I 5. Crupina I 109. Cucurbitaceæ I 119. Cupressinaceæ IV 29. Cynocrambaceæ IIL 19. Cynoglossum II 14. Cynomorium IL 16. Cynosurus IV 13. Cyperaceæ III 24. Cyperus III 24. Cytinaceæ IIT 14. Cytinus II 14. Dæmia II 2. Daucus I 87. Delphinium I 3. Deverra I 84. Dioscoridaceæ IT 23. Dipcadi IIT 23. Diplotaxis 1 8. Draba I 10. Ecballium I 120. Echinaria IV 11. Echinospermum IL 14. Echium IT 11. Emex II 5. Éragrostis IV 19 Erigeron I 92. Erinacea I 97. Erodium I 52. Erophila I 10, Erucaria I 9. Erysimum I 7. Erythræa Il 3. Eudianthe I 27. Euphorbia IT i6. Euphorbiaceæ IIT 16. Euphragia IT 29. Evax I 94. Fagonia I 54. Farsetia I 10. Ferula I 54. Festuca IV 25. Ficoideæ I 83. Filago I 95. Forskohlea III 20. Francoeuria I 93. Frankenia I 50. Frankeniaceæ I 50. rritillaria III 22. Fumana 1 25. Fumaria I 5. Fumariaceæ TI 5. Galium I 90. Gastridium III 29. Gaudinia IV 8. Gentianaceæ IL 3. Geraniaceæ I 92. Geranium I 52. Geropogon I 11. Gladiolus IT 20. Glyceria IV 25. Graminaceæ III 27, IV 1. Gymnocarpus I 50. Haloxylon IT 5. Haplophyllum I 57. Hedypnois I 110. Hedysarum I 81. Helianthemum I 13. Helichrysum I 93. Herniaria I 45. Hippocrepis I 79 Holosteum I 38. Hutchinsia I 11. Hyoseris I 110. Hypecoum I 5. Hypericaceæ I 51. Hypericum I 51. Iberis I 10 Ifloga I 95. Iridaceæ IIXI 20. Juncaceæ III 24. Juncus IT 24. Koeleria IV 16. Koniga I 10. Krubera I 84, Labiatæ II 30. Lamium II 40. Lathyrus 1 76. Lavatera I 52 Leguminosæ I 57 Liliaceæ TITI 22. Linaceæ I 52. linaria IL 19. Linum I 52. Lithospermum IT 11. Loeflingia I 45. Lonchophora I 6. Lonicera I 90. Lotus [ 67. Malabaila I 84. Malope I 51. Malva I 51. Malvaceæ I 51. Marrubium IT 33. Mathiola I 5. Matricaria I 97. Medicago I 61. Melandrium I 27. Melica IV 19. Melilotus I 63. Meringurus IV 27 Mesembryanthemum I 83. Micromeria II 31. Nardurus IV 25. Nigella I 3. Nolletia I 92. Nonnea II 7 Notholæna IV 30. Onobrychis I #2. Ononis I 58. Onopordon I 104. Ophrys IIT 20. Orchidaceæ IIT 20. Orlaya I 86. Orobanchaceæ II 29. Osyris III 16. Papaver I 5. Papaveraceæ I 5. Paxietaria IL 19. Paronychia I 48. Paronychiaceæ I 39. Passerina IIL 14. Pennisetum III 27. Phalaris II 28. Phelypæa IL 29. Phleum II 28. Phlomis II 36. Picridium I 111. Pistacia I 57. Plantaginacetæ IT 2. Plantago III 2, Plumbaginaceæ III 1. Poa IV 20. Polycarpon I 45. Polygala I 26. Polygalaceæ I 26. Polygonaceæ TITI 5 Polygonum II 14. Polypodiaceæ TV 30. Pomaceæ I 83. Poterium I 82. Prasium IT 35. Primulaceæ IT 1. Pseudorlaya I 86 Pulicaria I 93. Pyrethrum I 97. Ranunculaceæ I 1. Ranunculus TI 1. Rapistrum I 12. Reseda I 12. Resedaceæ IL 12. Retama I 57. Rhagadiolus I 110. Rhamnaceæ I 57. Rhamnus I 57. Rhanterium I 93. Rhinanthaceæ IT 29. Rhus I 57. Roemeria I 5. Rosa I 82. Rosaceæ I 82, IV 31. Rosmarinus II 32. Rubiaceæ I 90. Rubus I 82. Rumex III 5 Ruscus III 23. Ruta I 56. Rutaceæ I 56. Sagina I 35. Salicornia IIT 4. Salvia IL 32. Santalaceæ IT 16. Santolina I 95. Saxifraga I 83. Saxifragaceæ I 83. Schismus IV 20. Sclerocephalus I 50. Scorpiurus I 78 Scorzonera I 111. Scrophularia IT 18. Scrophulariaceæ IT 18. Sedum I 83. Selinopsis I 84. Senecio I 100. Seriola I 110. Sideritis IL 35. Silenaceæ I 27. Silene I 27. Silybum I 104. Sisymbrium I 7. Smyrnium Ï 84. Solenanthus I 14. + Sonchus I 111. Spartium I 57. Specularia I 119. Spergula I 39. Spergularia I 44. Sphenopus IV 19. Sporobolus IIT 28. Stachys IT 39. Statice III 1. Stellaria I 37. Stipa III 30. Tamaricaceæ I 50. Tamarix I 50. Tamus III 25. Terebinthaceæ I 57- Tetragonolobus I 70. Tetrapogon IV 10. _ Teucrium IL 40. Thapsia I 84. Thelygonum III 19. Thrincia I 110. Thymelæa IIT 14. Thymelæaceæ IIT 14. Thymus II 30. Tillæa I Torilis I 84. Traganum II 4. Tragopogon I 111. Trifolium I 63. Trigonella I 61. Trisetum IV 7. Trixago Il 29. Tulipa II 22. Tunica I 27. Umbelliferæ I 84, IV 33. Urospermum I 110. Urticaceæ IIT 19. Vaillantia IL 92. Valeriana { 99 a: Valerianaceæ I 92: ,. « Valerianella I 92: 1: … Meronica.Il,28/ "WU Vicia I 74. #T1 Viola I 25. Zollikoferia I 111. Zygophyllaceæ I 54. Zygophyllum I 56. à TA ES x a Reg Soc Physiogr Lund T X A Murbeck Fl.du NO de l'Afr Tab X. :.2 Stetice echioides z.__ 5,, S.‘exaristata as. 5-8 Plantaéo tunetanà we 9-» P cylindrica #41 P albicans 2. Lévencel re. .2 Rumex tunetanus 22- #5. 3,4 R.aléeriensis 3 & 44. 5-7 R.vesicarius z - 4. R. simpliciflorus 4%: R.roseus z. Zovendal sc ÿ ee sr y î , HAS 5 #Æ U * { Rl PR " REPAIL e [ + Auctor et Acta Re& Soc.Physioër. Lund. TX ; ] .Murbeck Fl.duN 2 Thymelæa sempervirens 43.3 Th. microphylla Cort. ELA s Ophrys"subfusca /2248/ Ms 5 6 Cyperus olivetorum 5. > C. proteinolepis J'tetud. 5,9 Corynephorus oranensis 44 _ 0 C. macrantherus x, & Roue 0. de l'Afr. Tab XII. ZLovercel se. A, tu F ."w Le” % D 4 _"É Les + À " + pe » L! Acta Reg. Soc Fhysioër Lund, bi é Fe Na Murbeck F1.du N:0. de l'Afr. Tab. XIII. . : Chloris Gayana #iner - > C.'oliSostachys 3er & ae. , 3-7 Ammochloa involucrata 8,3 Koeleria phleoides Fill) Por. 10-13 W. RONIFSI /A4rhe) Mars. - Zoverndol se. $ Acta Reë. Soc Physioër Lund.T.XI s 4 Murbeck F1. du N-0.de l'Afr. Tab/XIV LD LA : nn 4 1,2 Cynosurus echinatus z._ 9-5 C.aurasiacus ms 57 C.eleëans 2 8-1 C.junceus ue. ‘ P. rernotiflone /#ec4/ Murë ES . PE dr “ Poatdimorphantha ww. 1 A CES 8 .du N:0 de l'Afr. Tab. XV LUNDS UNIVERSITETS ARSSKRFIT. N.F. Afd. 2. Bd 1 Nr KONGL. FYSIOGRAFISKA SÂLLSKAPETS HANDLINGAR. N.F. Bd 16. N:r 4. 4. CONTRIBUTIONS À LA CONNAISSANCE DE LA PLORE DU NORD-OUEST DE LAFRIQUE ET PLUS SPÉCIALEMENT DE LA TUNISIE. DEUXIÈME SÉRIE SV. MURBECK. AVEC VINGT PLANCHES. _— —*# PET ee LUND 1905 IMPR. HAKAN OHLSSON. | AS PU OMERE: NALT Pen LE CC RE bn DT vi 1 LA » PURES : 18400 ue DE ! = se . | ' lan) - CI Z. R L ee / RE » NÉS AE: LR y L : re ». r 4 ne \ £ £ T … A il = - | r . A LE 72 d F g 1 à : 3 2! 5 4 . Cie fs É ” k ._ AI £ Éd : à =! v - - % = h 4 + . UL” * Le è « ‘ i TON PTT Tr Introduction. En 1903 j'ai pu, grâce à une bourse de voyage de l'État suédois, entreprendre pour la seconde fois un voyage botanique dans l'Afrique du Nord. Mon intention primitive était de visiter seulement la région de Biskra, où je me proposais de séjourner pendant le mois d'Avril et la moitié du mois de Mai, pour achever et contrôler certaines observations faites pendant mon voyage de 1896, mais encore inédites, sur la biologie de la flore du désert. Conformément à ce projet, j'arrivai le 31 Mars, par Paris, Marseille et Philippeville, à l’oasis de Biskra, et je m'occupai là pendant trois semaines, environ, d'études du genre que je viens d'indiquer. Continuer plus longtemps ces recherches eût été désirable, mais les conditions n'étaient pas avantageuses. Par suite du manque presque complet de pluie pendant l'hiver, et de l'absence totale d'eau tombée pendant les mois de prin- temps, une grande partie de la végétation du désert avait été détruite dès la seconde moitié d'Avril. Dans ces eirconstances je me décidai, comme en 1896, où la situa- tion était identiquement la même dans le Sahara algérien, à partir pour la Tunisie, et à m'y consacrer à des études phytographiques et phytogéographiques hors de la région du désert, et pour cette raison, de prolonger mon séjour sur la terre d'Afrique jusqu'au mois de Juin. Le 21 Avril je quittai donc Biskra et j'arrivai trois jours plus tard par Kroubs, Souk-Ahras et Tunis à Hammamet sur la côte orientale de la Tunisie. Pendant quinze jours je fis là des études sur la flore du littoral et fis en outre une course à Sousse et aux plaines subdésertiques de Kairouan; je revins le 9 Mai à Tunis pour faire des préparatifs en vue d’un séjour dans la région montagneuse de la Tunisie centrale. Le 15 Mai j'arrivai par Pont-du-Fahs au pied du Dijebel Bargou, montagne que j'avais décidé d'explorer si possible. On pouvait en effet supposer qu'elle offrirait un certain intérêt au point de vue de la géographie botanique et d'autre part elle n'avait été visitée qu'une seule fois, et d'une façon assez rapide, par un botaniste. Grâce à cette circonstance que la Compagnie des Eaux de Tunis avait précisément fait construire une grande maison à Aïn Bou Saadia, je pus réellement, en prenant cette maison comme base d'opérations, pendant près 4 Sv. Murbeck. de quinze jours me consacrer à l'exploration de ce massif montagneux. Le 30 Mai je partis d'Aiïn Bou Saadia et arrivai à D:ret Ez Zriba au pied du Djebel Serdj; de là je fis l'ascension du plus haut sommet de cette montagne que j'avais visitée très rapidement en 1896, mais qui par d’ailleurs n'avait pas été explorée au point de vue botanique. L'insuffisance de mon équipement me força dès le 1" Juin à continuer jusqu'au Bordj de Maktar, où je reçus le même accueil hospitalier qu'à mon premier voyage et où je séjournai jusqu'au D, jour où je partis pour El Kef. De là je me rendis le 7 Juin, par Souk-el-Arba, à Aïn Draham en Kroumirie et je me trouvai de nouveau le 10 à Tunis. Le 12 Juin je profit d'un bateau direct pour Marseille. Je publie dans les pages qui suivent d'une part un aperçu de la végétation du massif du Bargou, d'autre part les résultats phytographiques de ce voyage. Ce m'est un agréable devoir d'exprimer ici ma reconnaissance aux personnes qui ont prêté à mon entreprise l'appui le plus efficace. En premier lieu je dois nommer M. S. Prcmow, Résident général de France: à Tunis, dont les recommanda- tions m'ont valu partout auprès des autorités tunisiennes le meilleur accueil. J'ai une dette toute particulière de reconnaissance envers la Compagnie des Eaux à Tunis pour avoir pu me servir du bordj élevé par elle à Aïn Bou Saadia comme base d'opérations pour mon exploration du Djebel Bargou. Je suis en outre redevable à M. Hs. Rosenzunp, Consul de Suède et de Norvège à Tunis, d'un grand nombre de services et de renseignements précieux. Les déterminations des matériaux recueillis au cours du voyage et les descrip- tions des espèces nouvelles ont été exécutées à l'Herbier Cosson à Paris, et je dois exprimer au propriétaire de l'herbier, M. le Docteur Ernesr Duranp, ma profonde reconnaissance pour la libéralité avec laquelle ces collections, d'une importance si exceptionnelle pour l'étude de la flore du nord-ouest de Afrique, ont été mises à ma disposition ainsi que pour les prévenances charmantes qu'il m'a témoignées à tous les égards. Pour la même raison, je prie le conservateur de l'herbier, M. G. BarrATTE, de recevoir mes remerciements les plus cordiaux. J'ai en outre une dette de re- connaissance envers M. BARRATTE qui m'a proposé de publier ici, en collaboration avec lui, certaines espèces du Maroc, qui se trouvent dans l'Herbier Cosson et qui sont nouvelles pour la science, et qui m'a donné une preuve de bonne amitié en revoyant le texte français de cette publication. Pour la bienveillance avec laquelle j'ai été accueilli également au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, je demande enfin à exprimer ma reconnaissance à M. Ep. Burgau, Professeur au Muséum et Directeur de l'Herbier et du Laboratoire de botanique, ainsi qu'à M. le Docteur Ep. Bonnet, Préparateur de botanique au même établissement. PS AN ALP AN 2 } °° ; ee APERÇU 4 | DE IA © VÉGÉTATION DU DJEBEL BARGOU. Le Djebel Bargou, qui appartient aux ramifications les plus orientales de la chaîne de l'Atlas, est situé dans la partie nord-est de la Tunisie centrale, à 36° 5° de latitude nord, à 7° 15° à l’est du méridien de Paris, et à mi-chemin, environ, entre deux autres montagnes élevées de la Tunisie, le Kalaat-el-Harrat (1294 m.) et le Djebel Zaghouan (1298 m.) De même que la plupart des montagnes de cette partie de l'Atlas, il est orienté dans la direction sud-ouest—nord-est. Il a une longueur d'environ 16 kilomètres, une largeur d'environ 7 kilomètres et s'élève à une altitude de 1266 m. Il est entièrement constitué d’un calcaire jurassique assez dur, tantôt gris ou rougeâtre, tantôt presque blanc. La partie supérieure de la montagne a la forme d'un plateau très allongé qui au milieu a une largeur d'un kilomètre, mais qui se rétrécit sensiblement aux deux extrémités. Ce plateau est riche en plantes herbacées, mais complètement dépourvu d'arbres et d'arbustes. Le versant nord-ouest de la montagne s'incline d'une manière uniforme et assez douce- ment jusqu'à 600 à 700 mètres et est, comme le plateau, presque partout complète- ment dépourvu de végétation arborescente. Un contraste assez vif nous est par contre offert par le versant sud-est de la montagne. Tout en haut il présente une muraille rocheuse abrupte, haute en certains endroits de 200 mètres, qui ne donne accès au plateau que sur un petit nombre de points, et au-dessous de cette muraille le versant est tapissé d’un revêtement presque continu de broussailles et de bois; en outre il est richement découpé en vallons et en ravins qui descendent entre des terrasses rocheuses jusqu'à la vallée de l'Oued Bargou (600 à 400 m.) qui longe la montagne et la sépare des ramifications septentrionales du Djebel Serdj. Sur ce versant de la montagne se trouvent plusieurs sources abondantes, dont l'eau a, ça et là, déposé des alluvions dans les vallées. C’est en particulier le cas de la vallée de l'Oued Bargou, qui présente à la fois des peuplements d'arbres à l'aspect de parcs, et de véritables petites prairies, et qui, grâce à ce fait que l’oued a de l'eau pendant toute l'année, offre un terrain favorable à de nombreuses plantes qui re- cherchent l'humidité. A part quelques arbres plantés, oliviers, caroubiers et noyers, et un ou deux »jardins» arabes sans prétentions, cette vallée est cependant, comme toute la partie de la montagne qui la domine, restée inculte. Quelques villages 8 Sv. Murbeck. arabes, non sans importance, se trouvent, il est vrai, plus haut sur les pentes ou sur les terrasses rocheuses, mais les habitants vivent de préférence de leurs chèvres et de leur autre bétail, et les quelques cultures qu'ils possèdent sont réunies sur le versant opposé et non habité de la montagne. Autour des villages, dont les maisons sont entassées, se trouvent parfois des haies d'Agave americana et des plantations d'Opuntia Ficus-indica, mais elles doivent, à un certain point, servir de fortifications: jusqu’ à ces derniers temps les différents villages ont vécu, à ce qu'on dit, sur le pied de guerre les uns avec les autres. Presque partout sur ce versant de la montagne la végétation a donc gardé sa composition primitive; l'intervention de l’homme a surtout consisté en ce que les Arabes, pour procurer du fourrage à leurs troupeaux, brülent très souvent des surfaces plus ou moins étendues de broussailles ou de bois, fait qui a pour conséquence que les arbrisseaux, arbres ou arbustes n'arrivent pas, en beaucoup de points, à l'âge normal. Je fais ici un exposé assez détaillé de la végétation du Djebel Bargou. Pour plus d’une raison je crois qu’il peut être de quelque intérêt. D'abord on ne possède pas jusqu'ici un rapport d'ensemble sur la végétation d'une partie quelconque de la région montagneuse du centre de la Tunisie; en outre le massif en question peut, quant à la composition de sa flore, être considéré comme faisant transition, jusqu'à un certain point, avec les régions montagneuses situées au nord de la Medjerda. Du reste, parmi les montagnes élevées de la Tunisie le Dj. Bargou est peut-être celle qui jusqu'ici a été la moins explorée au point de vue de la bota- niquè ‘} Un exposé de sa végétation actuelle doit en outre offrir un intérêt tout particulier en tant que la flore de certaines vallées et spécialement de la grande vallée de l'Oued Bargou est sur le point de subir une importante modification. Pour augmenter les ressources d’eau potable dans la ville de Tunis, distante de plus de 100 kilomètres, on a recueilli toute l'eau des sources du versant sud-est de la montagne, pour l’amener dans des conduites couvertes et en partie souterraines. Ce travail gigantesque, commencé pendant mon séjour dans cette région en 1903, doit maintenant être achevé. Une conséquence inévitable sera cependant que l'Oued Bargou sera complètement desséché, ce qui amènera à son tour une rapide extinc- tion de nombreuses espèces de plantes sciaphiles et hygrophiles dans sa vallée. Ce ne seront en effet pas seulement les plantes aquatiques qui disparaîtront, mais les petites prairies, plus ou moins humides jusqu'ici pendant l'année entière, se transformeront sans aucun doute très vite en champs arides et les nombreuses espèces qui jusqu'ici ont prospéré à l'ombre des arbres touffus ne pourront pas d'avantage subsister lorsque ceux-ci, par manque d'humidité, auront petit à petit disparu. Un trait caractéristique, important au point de vue de la géographie botanique, de la flore des parties inférieures du Dj. Bargou est donc appelé à se modifier essentiellement dans un court espace de temps, par ce fait que précisément 1) A, LETOURNEUX, qui la traversa le 3 Juin 1887, est le seul botaniste qui l'avait visitée. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 9] les espèces qui donnent un caractère boréal à la végétation de cette vallée sont condamnées à une disparition certaine. Pour donner un exposé de la flore du Dj. Bargou il est nécessaire de distinguer en premier lieu les régions suivantes: le plateau du sommet, le mur de rochers escarpés mentionné ci-dessus, les pentes de la montagne, et la vallée de l'Oued Bargou. Le plateau du sommet. Cette région est située à une altitude de 1150 à 1266 m. Le trait le plus frappant de sa végétation est que les arbres et les grands arbustes y font, comme il a été dit plus haut, complètement défaut. Le Rhamnus prostrata (Borss.) ct le Cerasus prostrata (Las.) Lorsr. s'y rencontrent, mais seulement en petite quantité, et au point de vue de la physionomie ils se comportent en outre comme des herbes décombantes. Le manque d’autres plantes ligneuses doit dépendre de ce fait que, à part quelques petites terrasses rocheuses, le sol est presque plan et que la végétation est par suite extrêmement exposée aux vents. — Les plantes caractéristiques de cette région sont, outre les deux espèces déjà mentionnées, en premier lieu les suivantes: Ranunculus rupestris Guss., Erophila verna (L.) E. Mey., Draba hispanica Boiss., Hutchinsia pelræea (L.) R. Br., Viola arvensis Mure. subsp. V. atlantica Pomez, Silene colorata Por. v. monticola Murs, Holosteum umbellatum L., Cerastium fallax Guss., Geranium lucidum L., Erodium asplenioides (Desr.) Wiurvp., Saxifraga tridactylites L., S. carpetana B. & R, Valeriana tuberosa L., Serratula pinnatifida Porr., Calamintha ? alpina (L.) Lam, Opluys lutea Cav. subsp. O. subfusca (Reus.) Murs, Anthoxanthum odoratum 1, Æestuca levis Hack. ct Aspidium rigidum (Horru.) Sw. v. australe Tex. Moins caractéristiques pour cette région sont les espèces suivantes, qui se rencontrent également à un niveau un peu moins élevé: Æanunculus flabellatus Desr., R. millefoliatus Vaux, Arabis tunetana Murs, À. auriculata Lam, A. parvula Dur. ap. DC., Alyssum serpyllifolium Dxsr., A. montanum L. subsp. À. ablanticum Desr., Bivonea lutea (Biv.) DC., Helianthemum glaucum (Cav.) Pers, A. rubellum Press subsp. A. rotundifolium Dux. ap. DC, Alsine Munbyi Boiss., À. tenuifolia (L.) Cr, Trifolium phleoides Pourr. ap. Win, T. arvense L. v. longisetum Boiss., Pimpinella Tragium Vizx., Bupleurum spinosum L. fil, Vaillantia muralis L., Bellis sulvestris Cyr., Anthemis punctala Vaux, Calen- dula suffruticosa Vaux subsp. C. fomentosa Desr., Centaurea incana DEsr, Ajuga Tva (L.) Scares., Rumex thyrsoides Desr., Asphodelus microcarpus Viv., Asphodeline lulea (L.) Rercus. Des 44 plantes énuinérées 6 sont endémiques dans les régions montagneuses du nord-ouest de l'Afrique, ce sont: Viola arvensis subsp. V. atlantica, Silene colorata v. monticola, Ophrys lutea subsp. O. subfusca, Arabis tunetana, Alsine Munbyi et Centaurea incana; toutes les autres se rencontrent également dans la région médi- terranéenne de l'Europe. Onze espèces se trouvent aussi dans l'Europe moyenne, et six d'entre elles montent au nord jusqu'en Scandinavie, ce sont: Ærophila verna, Hutchinsia petrea, Holosteum umbellatum, Geranium lucidum, Saxifraga tridactylites et Anthoxanthum odoratum. Toutes ces espèces du nord et du centre de l'Europe, Lunds Univ:s Ârsskrift. N. F. Afd. 2. Bd. 1. 2 10 Sv. Murbeck. à l'exception de l'Aspidium rigidum v. australe, se présentent cependant aussi dans les montagnes situées plus au sud de la Tunisie. Ce n’est par conséquent pas sur le plateau que la flore du Dj. Bargou présente un caractère remarquablement boréal. L’altitude de la montagne est évidemment trop faible et l'humidité du sol trop insuffisante. Les pluies se produisent certainement assez souvent, et encore en Mai le plateau est très souvent enveloppé de brouillards, mais comme l’eau tombée descend immédiatement par d'innombrables fentes et crevasses, le sol se dessèche vite de nouveau. A cela se rattache évidemment le fait digne de remarque que les cypéracées manquent absolument dans cette région et qu'aussi les graminées y jouent un rôle à peine digne de mention: des deux seuls représentants de cette dernière famille on ne rencontre que quelques petites colonies. — Deux espèces, à savoir le Tyifolium phleoides et l'Aspidium rigidum v. australe, ont cependant sur le Dj. Bargou leur point d'apparition le plus méridional en Tunisie, et on pourrait peut-être voir là un rapprochement avec la flore de l'Europe, respectivement de la Tunisie du nord. Au point de vue de la physionomie on peut dire que l’Asphodelus micracarpus est l'espèce dominante du plateau en ce sens qu'il se présente en grande quantité et qu'il dépasse en hauteur le reste de la végétation, lequel se compose de plantes herbacées de petite taille, qui ne couvrent pas, à beaucoup près, le sol pierreux, mais qui présentent une grande richesse de fleurs ct une très grande variation de couleurs. Les rochers escarpés au-dessous du plateau. Ils constituent, comme nous l'avons dit, un mur élevé, presque ininterrompu, courant dans la direction longitudinale de la montagne à une altitude de 1000 à 1200 m. Le mur rocheux fait face au sud-est et comme il est nettement exposé au soleil il est chauffé d’une manière tout à fait considérable pendant la matinée et les premières heures de l'après-midi. Sa végétation présente en conséquence un caractère xérophile très accentué. Du reste elle est extrêmement clairsemée et relativement pauvre en espèces. Dans les parties les plus fortement ensoleillées on rencontre les espèces suivantes: Fumaria numidica Coss. & DR., Alyssum serpyllifolium Dese., À. montanum L. subsp. À. atlanticum Desr., Erysimum grandiflorum Dssr., Prassica Gravine Tex. Sinapis pubescens L., Polygala rupestre Pourr. v. saxatile (Desr.) Murs., Onomis subocculta Vizx., Sedum acre L. subsp. $S. neglectum Tex., S. dasyphyllum L. v. glan- duliferum (Guss.) Mor., S. coeruleum Vaux, Pimpinella Tragrum Vixz., Bupleurum spinosum L. fil, Phagnalon sordidum (L.) DC., P. saæatile (L.) Cass., Seriola levigata L., Scrophularia lævigata Vaux, Linaria flexuosa Desr., Thymus hirtus Wixxo. subsp. Th. algeriensis B. & R., Calamintha rotundifolia (Pers.) BENTH. v. micrantha Murs., Sideritis incana L. subsp. S. tuneluna Murs, Ruscus aculeatus L., Shpa Lagasce KR. & $., Ephedra altissima Desr. v. algerica Starr. Sur les parois moins fortement ensoleillées et dans les fentes des rochers où il y a un amas plus riche de détritus et d'humus on trouve les espèces suivantes: Ærodium hymenodes L'Héerr., Contributions à la flore de la Tunisie etc. 11 Hippocrepis scabra DC. Vicia leucantha Biv., Scrophularia levigata Vaux subsp. S. pellucida Power, Veronica Cymbalaria Bon. subsp. V. panormitana Tix. Cette flore peut être considérée comme typiquement nord-africaine. Parmi les 29 espèces il n'y en a en effet pas moins de 10 endémiques dans le nord-ouest de l'Afrique, et parmi les autres il n'y a que l'Ononis subocculta et le Ruscus aculeatus qui se présentent un peu en dehors de la région méditerranéenne en Europe. Les pentes de la montagne. Comme il a été dit précédemment, il y a au point de vue physionomique une très grande différence entre le versant sud-est et le versant nord-ouest de la montagne, en ce sens que le premier, qui est rela- tivement escarpé et plus richement découpé. est recouvert à peu près entièrement de broussailles et de bois, tandisque l’autre en est presque complètement dépourvu et est occupé par des champs pierreux, arides et stériles, ça et la coupés par des cultures insignifiantes et primitives. Il ne faut cependant pas attribuer, et en tout cas pas en premier lieu, cette différence à la situation climatérique ou physique, mais au contraire, selon toute vraisemblance, à l'intervention humaine, si ancienne soit-elle. La base du versant nord-ouest est en effet parsemée, sur toute l'étendue de la montagne, de ruines romaines, et comme on n'en trouve absolument pas sur le versant opposé, plus difficile d'accès, on doit supposer que les pentes du nord- ouest relativement égales ont été cultivées pendant l'époque romaine jusqu'à une altitude assez considérable, et qu’elles ont été alors dépouillées de leur végétation de broussailles et de bois, qui n'ont pas pu se reformer de nouveau. — Nous allons nous occuper séparément des pentes broussailleuses-boisées et des pentes nues. Les pentes broussailleuses-boisées. Le type de végétation le plus caractéristique ici est la broussaille toujours verte. Les espèces qui constituent les broussailles du Dj. Bargou sont en premier lieu les suivantes: Cistus Clusii Dux. ap. DC. C. monspeliensis L., C. incanus L. subsp. C. villosus L., Pistacia Lentiscus L., Calycotome villosa (Porr.) Lk., Erica multiflora L., Olea europæa Li, Phillyrea latifolia L, Ph. media L., Rosmarinus officinalis L., Quercus [lex L. Ordinairement ces espèces croissent pêle-mêle les unes avec les autres, de sorte qu'on ne rencontre presque jamais de peuplements homogènes formés de l'une ou de l'autre. Mélangées avec ces espèces, mais généralement plus dispersées, se trouvent les suivantes: Pistacia Terebinthus Li, Rhamnus Alaternus L., Anagyris foctida L. (rare), Spartium junceum L., Coronilla juncea L., Lonicera implexa Ar. Arbutus Unedo Li, Jasminum fruti- cans L., Globularia Alypum Li, Quercus coccifera L., Pinus halepensis Mirx., J'uni- perus Ozxycedrus Li.) — En général les broussailles constituées de cette manière ont le caractère de fourrés plus ou moins épais, assez souvent impénétrables. Leur hauteur n'atteint ordinairement que 1 à 3 mètres, en partie sans aucun doute parce que, comme il a été dit, elles sont brülées très fréquemment par les indigènes. 1) Parmi l2s espèces qui font défaut et qui sont des essences caractéristiques des broussailles du nord de la Tunisie, les suivantes méritent d'être mentionnées: Myrtus communis L., Lavandula Stoechas L., Helianthemum halimifolium (L.) Pers. — Le Zizyphus Lotus (L.) LAM. fait également défaut, de même que le Quercus Suber L., le Chamærops humilis L. et le Callitris articulata (VAL) Murs, 12 Sv. Murbeck. Là où ce n'est pas le cas et où soit le Quercus Ilex soit le Pinus halepensis se pré- sente en grande quantité, elles prennent la forme de bois, et il paraît vrai- sembable que ceux-ci ont eu à une époque antérieure une plus grande extension qu'aujourdhui. Les pentes broussailleuses et boisées contiennent en outre de nombreux sous- arbrisseaux et une grande richesse de plantes herbacées, annuelles et vivaces. Parti- culièrement caractéristiques pour les broussailles sont les espèces suivantes: Fumana thymifolia (L.) Murs. avec la var. viridis (Tex.), Ferula sulcata Desr., Torilis neglecta Rorm. & Scu., Rubia lœvis Porr., Pulicaria odora (L.) Rens. Asterolinum stellatum (L.) Her. & Lx. Convolvulus Cantabrica L., Micromeria græca (L) Benrx., M. nervosa (Desr.) BenrTx., Prasium majus L., Ballota acuta (Mosxcua) Murs, Teucrium pseudo Chameæepitys L., T. Chamædrys L., Cytinus Hypocistis L., Iris juncea Porr. Ophrys Scolopax Cav., O. apifera Hups., Andropogon hirtus L., Arrhenatherum elatius (L.) M. & K. subsp. À. erianthum B. & R., Cynosurus elegans Drsr., C. aurasiacus Murs, C. echinatus L, Melica ciliata L. subsp. M. Magnolii Gr. & Gopr., Awm- pelodesmus mauritanicus (Poir.), Festuca coerulescens Desr., Brachypodium pinnatum (L.) PB. subsp. B. phoenicoides (L) KR. & S. Plus dispersées sont les suivantes: Alsine tenuifolia (L.) Cr. avec la sous-espèce À. confertiflora (Gax), Ruta angusti- folia Pers. Ononis ormthopodioides L., O. alba Poir., O. mollis Savi, O. breviflora- DC., Trifolium lappaceum L., T. stellatum L., T. scabrum L., Hippocrepis ciliata Wizzp., Lathyrus Clymenum L. subsp. L. tenuifolius Desr., Scabiosa maritima L, Pyrethrum corymbosum (L.) Wizzo. subsp. P. Achillee (L.) DC., Campanula Erinus L., Sideritis montana L. subsp. S. ebracteata Asso, Anacamplis pyramidalis (L.) Rica. Orchis papihionacea L., Gastridium lendigerum (L.) Gauv., Echinaria capitata (L.) Desr., Aira Cupaniana Guss. — Là où les broussailles sont moins épaisses les espèces suivantes se présentent à côté des autres déjà nommées ou remplacent cer- taines d'entre elles: Delphinium emarginatum Presr, Silene nocturna L., S. tunetana Murs, Linum strictum Li, L. lambesanum Boss. & Reur., Lotus cytisoides L. subsp. L. coltinus (Boiss.) Mure. Atractylis cancellata L., Crupina Crupinastrum Vis. Con- voloulus siculus Li, Echium calycinum Viv., Linaria rubrifolia Roë. & Cast, Phloms crénita Cav. subsp. Ph. mauritanica Muweyx, Teucrium Polium 11, Arum italicum Mrzz., Trisetum flavescens (L.) PB., Avena bromoides Gouan, Cutandia divaricata (Desr.) Barr. & Tras. Nardurus maritimus L. Sur les rochers qui s'élèvent au- dessus des broussailles on trouve ça et là: Dianthus Caryophyllus L. subsp. D. siculus Presr, Ruta chalepensis L., Campanula dichotoma L., Æuphorbia PBivone Sreur. — Par contre, si les broussailles sont plus épaisses ou plus élevées et si le sol en même temps est moins sec et plus fertile, on rencontre souvent les espèces sui- vantes: Geranium rotundifolium Li, Pémpinella dichotoma L. et Rubia peregrina L:; les rochers ombragés présentent en outre souvent: Alchemilla floribunda Murs. Magydaris tomentosa (Desr.) Kocx et Myosotis tubuliflora Murs. Les pentes nues ont le caractère de champs arides et pierreux qui occu- pent presque entièrement le versant nord-ouest de la montagne mais qui ne se Contributions à la flore de la Tunisie etc. 13 rencontrent que par ci par là sur le versant opposé. Parmi les nombreuses plantes herbacées, annuelles et vivaces, qui avec de petits sous-arbrisseaux constituent leur végétation, il y en a assurément beaucoup qui se trouvent aussi dans les broussailles clairsemées, mais la flore se compose cependant en assez grande partie d'autres éléments, et spécialement d'espèces qui caractérisent les hauts plateaux nus de l'Algérie orientale et la région correspondante de la Tunisie Au nombre de ces types plus ou moins xérophiles, qui d'ailleurs occupent en Tunisie une aire plus méri- dionale ou qui en tout cas sont moins fréquents plus au nord, il nous faut nom- mer: Æelianthemum semiglabrum Ban. v. africanum Murs., Argyrolobium argenteum (L.) Wrrux., Erinacea pungens Borss., Astragalus numidieus Coss. & DR., Onobrychis venosa (Desr.) Desv., Bupleurum oligactis Borss., Thapsia garganica L., Th. villosa L, Xeranthenum inapertum (L.) Wirzro. v. Reboudianum Verror, Shipa tenacissima L., Piptatherum coerulescens (Desr.) PB. Aucune de ces espèces ne forme des peuple- ments homogènes; cependant sur certains points les deux espèces de Thapsia, sur certains autres le Shipa tenacissima constituent un élément très frappant de la végéta- tion. — D'autres espèces qui, bien que moins caractéristiques, se rencontrent cepen- dant de préférence sur les pentes pierreuses dépourvues de broussailles, sont les suivantes: Helianthemum lavandulifolium (Lam) DC., Fumana Spachii Gr. & Gopr. Paronychiæ, Herniaria cinerea DC., Althæa hirsuta L., Fagonia cretica L., Trigonella monspeliaca DL, Medicago rugosa Dxesr. ap. Law, M. secundiflora DR. ap. Docu. Trifolium Cherleri L., Sedum pubescens Vaux, Eryngium triquetrum Vaux, Carum maurilanieum B. & R., Crucianella angustifolia L., C. latifolia L., (ralium corrudi- folium Virz., Inula montana L., Cynara Cardunculus L., Onopordon platylepis Murs. Leuzea conifera (L.) DC., Echium italicum L., Salvia viridis L., Allium paniculatum L. subsp. À. fenuiflorum Tex. — Là où le terrain est rocheux on rencontre par- fois: Coronilla pentaphylla Desr. Lathyrus setifolius L., Sedum album L. subsp. $. micranthum Basr., $. rubens L., Verbascum Boerhavi L. et Ceterach officinarum Waizzp. — Là où le terrain au contraire est plus uni et le sol moins pierreux se forment des pâturages riches en herbes, dont la végétation contient, outre plusieurs espèces nommées précédemment, en particulier les suivantes: Tunica compressa (Desr.) F. & M., Malope malacoides L. subsp. M. stellipilis B. & R., Linum gallicum L., Medicago sativa L. subsp. M. tlunetana Murs., Trifolium subterraneum L. T. glomeratum L., Vicia onobrychioides L., Ervum pubescens DC. Lens nigricans (M.-B.) Gonr., ÆEryngium campestre L., ÆE. dichotomum Desr, Ammi majus Li, Scilla peru- viana L. Il est digne de remarque que sur ces pâturages secs les cypéracées font complètement défaut et qu'aussi les graminées y jouent un rôle tout à fait se- condaire. — Si le sol est riche en argile, comme sur les surfaces planes ou dans les faibles dépressions, on rencontre souvent: Catananche lutea L., Cichorium pumilum Jacao., Convolvulus Cupanianus Ton., Cynoglossum cheirifolium L. et Solenanthus tubr- florus Murs. Comme il a été dit précédemment, les champs pierreux et stériles du côté nord-ouest de la montagne sont, ça et là, interrompus par des cultures arabes peu 14 Sv. Murbeck. importantes, consistant principalement en petits champs d'orge et de froment. On y rencontre, souvent en grande quantité, les espèces suivantes, qui peuvent ainsi être considérées comme les mauvaises herbes de la région: Nigella arvensis L., N. damascena L., Geranium dissectum L., Lathyrus Aphaca L., Eryngium campestre L., Kundmannia sicula (L.) DC. Raidolfia segetum Mor., Turgenia latifolia Li, Orlaya platycarpa (L.) Kocx (rare), Sherardia arvensis L., Fedia Cornu-copie (L.) GærTN. Borago officinalis L., Nonnea nigricans (Desr.) DC., Lithospermum arvense L., Linaria triphylla (L.) Desr, Veronica agrestis L., V. arvensis L., Polygonum aviculare L., Gladiolus segetum Gawz., G. byzantinus Mrzx., Allium roseum L., Cynodon dactylon (L) Ricx, etc. Sur les pentes des deux versants de la montagne se trouvent de nombreuses petites vallées et ravines creusées par les eaux, qui descendent des parties su- périeures. Si ces eaux érosives ne proviennent pas de sources permanentes, mais seulement, comme c'est le cas en particulier sur le versant nord-ouest de la mon- tagne, des précipitations accidentelles, le fond pierreux ou argileux-sablonneux des vallées est presque constamment à sec et souvent d’une chaleur brûlante. Le lit de ces oueds desséchés est peuplé principalement des espèces suivantes: Sisymbrium runcinatum Lac. ap. DC. Psoralea bituminosa L., Astragalus epiglottis L., A. caprinus L., Galium setaceum Lam, G. parisiense L., Callipeltis Cucullaria (L.) Srev. (rare), Micropus bombycinus Lac., M. supinus L., Centaurea acaulis L. subsp. C. Balanse B. & R., Antirrhinum Orontium L. avec la sous-espèce À. parviflorum Lér., Linaria simplex DC. Ajuga Chameæpitys (L.) Scares., Rumex bucephalophorus Li. v. gallicus Sreinx., Urtica pilulifera L., Iris Sisyrinchium L., Lolium rigidum Gaun., Aegilops ventricosa Tauscx, Lepturus incurvatus (L.) Trix. Je n'entrerai pas dans une analyse phytogéographique détaillée de la riche flore qui revêt les pentes du Dj. Bargou. On peut dire qu'elle est purement médi- terranéenne et que, sur les parties broussailleuses-boisées, elle concorde avec celle du »Tell» algérien tandis que, sur les pentes nues, elle se rapproche de la flore des hauts plateaux de l'Algérie orientale. Une des espèces énumérées, le Calli- peltis Cucullaria, n'a, il est vrai, pas été jusqu'ici observée en Tunisie au nord de la région subdésertique, mais elle est cependant assez répandue en Espagne, et sur le Dj. Bargou un seul individu de cette plante a été rencontré. — En ce qui concerne les espèces plus septentrionales qui croissent sur les pentes du Dj. Bargou, elles sont relativement très peu nombreuses. En effet, si l'on excepte certaines mauvaises herbes mentionnées plus haut, l'Anacamptis pyramidalis et le Trisetum flavescens sont les seules qui montent au nord jusqu'en Scandinavie. La vallée de l'Oued Bargou. Cette vallée offre un grand intérêt au point de vue phytogéographique par sa richesse en espèces relativement septentrionales. Comme il a été dit précédemment, elle est située à une altitude de 400 à 600 mètres. Considérée dans son ensemble elle est assez étroite et parfois limitée par des parois rocheuses abruptes, mais ça et là le fond s'étend en surfaces planes formées d’alluvions, qui tantôt sont couvertes de bosquets d'arbres élevés, tantôt Contributions à la flore de la Tunisie etc, 15 ont le caractère de pâturages ou de véritables prairies. Le ruisseau qui parcourt la vallée, reçoit ses eaux de sources permanentes assez abondantes qui se trouvent au- dessus, sur le versant sud-est de la montagne, et jusqu'ici le ruisseau a eu de l’eau pendant tout le cours de l’année. Les pâturages sont les lieux les moins humides, et par suite c'est à peine s'ils présentent quelques espèces véritablement septentrionales. Les élé- ments les plus caractéristiques de leur végétation sont les suivants: Polygala monspeliacum L., ÆErodium malacoides L'Hérir., Caucalis leptophylla L., Carduus macrocephalus Drsr., C. pycnocephalus Li, Carthamus coeruleus Li. v. tèngitanus (L.) Bawr. & Tras., Thrincia tuberosa (L.) DC. Scorzonera undulata Vanr, Andryala nigricans Porr., À. integrifolia L., Celsia cretica L. fil, Æuphragia viscosa (L.) DC. Salvia Verbenaca L., Stachys hirta Li. v. virgata Barr., Aceras anthropophorum (L.) KR. Br, Ophrys lenthredinifera Wirxo., Brizu maxima L. — Déjà là où les pâturages, grâce à une humidité un peu plus grande, forment une transition avec les prairies ou sont un peu boisés, la situation est différente cependant. En de tels endroits on trouve aussi les espèces suivantes: Delphinium sp. indet., Hypericum ciliatum Via. Linum angustifoliun Hups., Senecio delphinifolius Vaux, Carduus pteracanthus DR. v. tunetanus Murs, Cirsium scabrum Poir., C. echinatum (Desr.) DC. Verbascum sinuatum L., Psilurus aristatus (L.) Lor. & BarranD., Malva silvestris L., Stellaria apetala Ucria, Sagina apetala ArD. Arenaria serpyllifohia L. subsp. À. leptoclados (Rous.) Guss., Æypericum perforatum Li, Ornithogalum umbellatum Li, Carex muri- cata D. v. Leersii K. Son. et Poa bulbosa L. Les huit dernières de ces espèces sont très répandues dans l'Europe moyenne, la plupart aussi dans le nord de l'Europe, et deux autres, le Senecio delphinifolius et le Psilurus aristatus, ont dans cette vallée leur point d'apparition le plus méridional en Tunisie. Les peuplements d'arbres élevés se caractérisent avant tout par ce fait qu'ils sont essentiellement composés d'espèces à feuilles caduques. Telles sont: Cratægus Azarolus L., Fraxinus angustifolia Vaux, Salix pedicellata Dresr., Celtis australis Li, Populus alba L., P. nigra L., Crategus Oxyacantha Li. (coll), Utmus campestris L. Toutes ces espèces sont plus ou moins répandues dans les régions montagneuses de. la Tunisie situées au nord de la Medjerda, mais font défaut ou sont très rares dans les autres parties du pays. Toutes se rencontrent en outre en Europe et les trois premières seulement sont, en Europe, limitées à la région médi- terranéenne; les autres sont très répandues aussi dans les régions centrales, les deux dernières même dans les régions septentrionales de cette partie du monde. Mêlées à ces arbres et croissant à leur ombre, se présentent plus ou moins abon- damment les espèces suivantes: Melandrium macrocarpum (Boiïss.) Wizrx., Vitis vinifera L., Rosa sempervirens L., Specularia falcata DC. cum forma sceabra DC. Cynoglossum pictum Avr. Urtica membranacea Poir., Smilax aspera L., Viola odorata L., Silene italica Pers. (coll), Rosa canina Li. v. dumalis Crée, Rubus discolor W. & N., Potentilla reptans L., Agrimonia Eupatoria L., Conium maculatum L., Torilis infesta (L.) Horrm. var, Ballota nigra L., Brachypodium pinnatum (L.) PB. Ces 16 Sv. Murbeck. espèces se retrouvent également en Europe, et en Tunisie elles se rencontrent ex- clusivement ou de préférence sur les points situés plus au nord. Les sept dernières seulement peuvent être considérées comme limitées à la région de la Méditerranée, toutes les autres occupent un vaste territoire aussi dans l'Europe moyenne et même dans l'Europe septentrionale. — Parmi les rochers humides ou ombragés par les arbres on rencontre Oxalis corniculata L., Uimbilicus pendulinus DC., Smyrnium Olusatrum L., Acanthus mollis L. subsp. À. platyphyllus Murs., Carex longiseta Bror., Selaginella denticulata (L.) Lx., Parietaria diffusa M. & K., Carex Halleriana Asso, Polypodium vulgare L., Asplenium Trichomanes L., À. Adiantum-nigrum L., espèces qui se retrouvent toutes en Europe et dont les cinq dernières au moins dépassent de beaucoup la région méditerranéenne. Les prés humides sont caractérisés par les espèces suivantes: Ranunculus macrophyllus Desr, Chlora grandiflora Viv. v. hibernans Murs, Trixago versicolor (Law) Wess & Berrx., Carex glauca Scor. subsp. C. serrulata Biv., Cyperus longus L. subsp. C. badius Desr., Lythrum Hyssopifolia L., Rumex pulcher L, Carex divisa Hu»s, Cerastium glomeratum Tauizz. cum f. apetala (Duu.), Lotus uliginosus Scax., Rumex conglomeratus Muee., Juncus glaucus Exrx., Carex distans L., Glyceria plicata Fr., Poa: trivialis 1. Aucune de ces espèces ne manque en Europe, et il n’y en a qu'un tiers (les cinq premières) qui y soit limité aux pays de la Méditerranée; toutes les autres se rencontrent également dans l'Europe moyenne, les sept dernières même jusque dans l'Europe du nord. . Les eaux et les bords des eaux de l’oued sont habités par les espèces suivantes: Ranunculus muricatus L, Frankenia pulverulenta L., Lythrum Grefferi Ten. Scrophularia auriculata L., Theligonum Cynocrambe L., Agrostis verti- cillata Vixx., Poa exilis (Tomwas.) Murs., Helosciadium nodiflorum (L.) Kocx, Mentha rotundifolia L., M. Pulegium L., Juncus spherocarpus Nues, Adiantum Capillus- Veneris L., Equisetum ramosissimun Desr., Ranunculus aquatilis L. (coll), Epilobium lnr- sutum L., Æ. parviflorum Scares., L. adnatum Grises., Saimolus Valerandi L., Ve- ronica Anagallis L., Juncus bufonius L., Potamogeton lucens L, Poa annua L., Equisetum maximum Lam. Toutes ces espèces se retrouvent en Europe, et les 7 premières seulement y sont méditerranéennes; les 16 autres se présentent également dans l'Europe moyenne et les 10 dernières y montent au nord jusqu'en Scandinavie. Deux des espèces énumérées, l'Epulobium adnatum et l'Equisetum maximum, ont dans la vallée de l'Oued Bargou leur point d'apparition le plus méridional en Tunisie, et deux autres, à savoir le Juncus sphærocarpus et le Potamogeton lucens, n'ont pas été rencontrées ailleurs sur le domaine tunisien. La plus grande partie des espèces que le Djebel Bargou a en commun avec les régions montagneuses plus septentrionales de la Tunisie ainsi qu'avec le centre et le nord de l'Europe sont donc stationnées non dans les parties les plus élevées de la montagne mais dans le fond de la vallée qui la limite au sud-est. Ce fait que des Contributions à la flore de la Tunisie etc, 17 types de l'Europe boréale relativement si nombreux aient pu y exister, est évidem- ment dû uniquement à l'humidité suffisante qui leur y a été offerte pendant toute la durée de l'année. Comme il a été dit plus haut, des modifications de la plus grande importance pour la composition de la flore de cette partie du massif ont déjà cependant dû s'y produire, et l'aperçu que nous venons d'en donner aura peut-être pour cette raison une certaine valeur au point de vue historique. Lunds Univ:s Ârsskrift. N. EF. Afd. 2 Bd. Î. 3 IT. DESCRIPTIONS D'ESPÉCES NOUVELLES, NOTES CRITIQUES ET PHYTOGÉOGRAPHIQUES, ETC. "0 ISDE Le # F ! ñ (Gui Phanerogamzæ ). Dicotyledoneæ. Ranunculaceæ. Ceratocephalus incurvus Sreven in Bull. soc. d. mat. de Mose., I sér., 21: 2 p. 269 (1848). — C. furfuraceus Pomxr, Nouv. mat. p. 248 (1874). Cette espèce, sur laquelle j'ai appelé l'attention dans mes Contrib. Tun. I pp. 2—3, est représentée dans l'Herbier Cosson par des exemplaires récoltés dans les stations algériennes suivantes. Prov. d'Oran: Lieux cultivés à Timetlas sur le haut- plateau (Cosson 1852); Naama et sommet du Col de Founassa (Bonxer & Maury 1888), Chemin de Tiaret (Crarx 1888); El-Aricha au sud de Sebdou (Cosson 1856). Prov. d'Alger: entre Boghar et Laghouat (Geszin 1854). — Elle habite d'ailleurs aussi le Maroc: dans l'Herbier Cosson j'ai vu des exemplaires récoltés par SEIGNETTE entre la Sebkha Tigri et Aïn Chaïr (Expéd. de l'Oued Guir, 1870). Delphinium emarginatum Press Delic. Prag. p. 6 (1822); Murs. Contrib. Tun. TL p. 3 (1897) — Tun.: Bir Souïssi, Dj. Jedidi et Aïn Saboun à l'ouest de Hammamet; Dj. Guelatoui, Aïn Bou Saadia, D:ret Bahirine etc., dans le massif du Dj. Bargou. — 10-—800 m. Dans ma publication citée ci-dessus j'ai indiqué les caractères qui différencient cette plante du D. pentagynum Lam. avec lequel elle avait été confondue jusque-là dans le Nord-Afrique; en même temps je croyais pouvoir constater que ces deux espèces étaient distinctes aussi au point de vue topographique; en effet, d'après les matériaux du Muséum de Paris, le D. emarginatum paraissait être confiné à la Sicile, la Tunisie et la province limitrophe de l'Algérie, tandisque le D. pentagynum semblait occuper une aire plus occidentale, à savoir le Portugal, l'Espagne, le Maroc et, en Algérie, seulement les provinces d'Oran et d'Alger. L'étude des très riches matériaux de l'Herbier Cosson a pleinement confirmé cette opinion, la station la plus occidentale, d'où j'y ai vu des spécimens du D. emarginatum étant La Calle, ) Les collections que j'ai consultées étant rangées d'après le svstème de DE CANDOLLE c'est uniquement pour faciliter mon travail que j'ai adopté ici cette même classification. 22 Sv. Murbeck. en Algérie, et le point le plus oriental, d'où ces collections renferment des exemplai- res déterminables de l’autre espèce étant Aumale, dans la province d'Alger. D. silvaticum Power Nouv. mat. p. 382 (1875). — Paraît être assez répandu dans le nord-ouest de la Tunisie. A la station tunisienne déjà connue (Murs. Contrib. Tun. I p. 3) sont à ajouter: Oued Hiroug (Garperre 1887); El-Fedja (Séprzzor 1886); Aïn-Draham (Roserr 1885); Fedj El-Saha (Miss. 1883); Hen- chir Skira. Le D. silvaticum se distingue du D. emarginatum non seulement par les carac- tères que j'ai indiqués 1. c. p. 4, mais encore par sou indument velu-glanduleux et par ses feuilles à lanières beaucoup plus larges. Fumariaceæ. Fumaria numidica Coss. & DR. in Bull. soc. bot. Fr. IT p. 306 (1855). — Tous les exemplaires tunisiens recueillis par moi en 1896 appartiennent à la forme typique de l'espèce (Var. &. numidica Coss. Comp. f. atl. IT p. 82). M. HausskNeCxT, qui avait eu l'obligeance de déterminer les Fumariacées apportées par moi cette même année, avait désigné certains échantillons provenant du Dyr-el-Kef comme représentant la variété f. longipes Coss; un examen attentif des matériaux de l'Herbier Cosson a montré cependant que M. Haussenecar s’est trompé, et que la variété longipes Coss. n'a pas encore été trouvée en Tunisie. F. densiflora DC. Cat. monsp. p. 113 (1813), p. p.; Coss. Comp. fl. atl. IT p. 85. — Tun.: Bir Souïssi, à l'ouest de Hammamet, c. 30 m. Cruciferæ. Arabis tunetana. — Nova spec. — Planta fere semper perennis, 2—4 dm. alta. Caules nunc solitarii, nune e caudice breviter ramoso et reliquiis foliorum emortuorum vestito duo vel tres, erecti, firmi, glaberrimi vel sæpius basin versus pilis patentibus aliis simplicibus aliis bifurcatis parce hirsuti. Folia basalia sat numerosa, rosulata, oblongo-spathulata vel oblonga, in petiolum angustata, grosse obtuso-dentata, 4—8 cm. longa, 1--2 cm. lata, utrimque vel saltem margine pilis ramosis obsita; folia caulina parum numerosa, vulgo 5—8, sessilia, basi subrotundata, inferiora oblonga, parce et acute dentata, superiora subito diminuta oblongo-lanceolata vel oblongo-linearia, paucidentata vel subintegerrima, omnia mar- gine sparse ciliata, ceterum glaberrima vel subglabra. Racemus rectus, denique elongatus et tune foliatam caulis partem æquans vel paulo longior. Pedicelli jam sub anthesi calyce sesqui- vel duplo longiores, fructiferi 5—8 mm., infimi usque ad 10 mm. longi, omnes erecti, firmi, sed siliqua matura duplo vel triplo tenuiores. Sepala late oblonga, albo-marginata, superne honte desire de 2 LA jontributions à la flore de la Tunisie etc. 29 obsolete adpresso-puberula et apice pilis raris longioribus plerumque munita, lateralia basi non vel vix saccata. Petala oblongo-cuneata, calycem duplo vel plus duplo superantia, 8—9,5 mm. longa, alba; limbus erectus vel suberectus, 2—2,5 mm. latus. Siliquæ sat approximatæ, rarius remotiusculæ, erectæ, interdum leviter tortæ, semper glaberrimæ, subnitidæ, torulosæ, compressæ, 45 —6,6 cm. longæ, 1,8 mm. latæ, marginue utroque subincrassatæ, apice subito con- tractæ; valvarum nervus medius prominulus, venæ laterales minus distinctæ. Semina valde applanata, marginato-alata, elliptico-quadrangularia, 1,8—2 mm. longa, 1,5 mm. lata, brunnea. — Floret & fructif. Majo, Junio. Syn.: Arabis pubescens Var. f longisiliqua Coss. Compend. fl. atl., vol. II, p. 123 (1887); Bonnet & BarrarTe Cat. rais. Tun., p. 15 (1896). Arabis ? longisiliqua Murs. Contrib. Tun. I, p. 6 (1897); non Pres Delic. Prag. I, p. 16 (1822). Icon.: Tabula nostra I figé. 1—6. Aire géographique. Région montagneuse de la Tunisie, au sud de la Medjerda. Les stations connues jusqu'ici sont les suivantes: Pentes herbeuses du Dj. Zaghouan (Miss. bot. 1883), fentes des rochers au sommet du Dj. Bargou (Mues. 3/5 & *5/5 1903); ravins et pentes broussailleuses du Dj. Serdj (Murs. */ 1896, “’/5 1903). 800—1200 m. La plante que je viens de décrire a été identifiée, par Cossox (1. c.), avec l'Arabis longisiliqua Presz de Sicile et rattachée comme variété à l'A. pubescens (Desr.) Porr., espète répandue dans le nord-ouest de l'Afrique. Dans mes Contribu- tions Tun. I (p. 6) j'ai montré, cependant, que la plante diffère, à plusieurs points de vue, si considérablement de l’A. pubescens, qu'on est obligé de len séparer spéci- fiquement. Ainsi les pédicelles fructifères sont plus longs et beaucoup plus grêles que dans ce dernier, les fleurs bien plus grandes, les siliques plus comprimées, plus longues et complètement glabres (dans l'A. pubescens, elles sont couvertes de poils étoilés ahondants). Dans la même publication j'ai mis en doute, si c'était avec raison qu'on avait identifié la plante de Tunisie avec celle de Sicile, et l'examen ultérieur que j'ai pu faire sur des matériaux plus riches a montré, en effet, qu'elles sont à considérer comme deux espèces distinctes, quoique bien voisines l’une de l'autre. — Les exemplaires siciliens dont j'ai pu disposer proviennent de Monte Cuccio [Huer pu Pavizzon (Pl. siculæ, absque n:0)], de Palerme, etc. [leg. GasPARRINI, etc.]. Je donnerai ici un aperçu des caractères différentiels des deux espèces: A. tunetana Murs. A. longisiliqua PREsz. Pédicelles florifères de moitié Pédicelles florifères de la ou du double plus longs que le calice; même longueur que le calice; pédicel- pédicelles fructifères longs de 55 les fructifères longs de 3 à 5 mm. à 10 mm., minces. épaissis. 24 Sépales ovales-oblongs, larges de 1,5 mm. Pétales longs de 8 à 9,5 mm. dépassant deux fois la longueur du calice. Siliques larges de 1,8 mm. et de 2 à 3 fois plus larges que les pédicelles. Graines de 1,8 à 2 mm. de longueur sur 1,5 mm. de largeur, fortement ailées sur le bord. Sv. Murbeck. Sépales oblongs, larges de 1 a 1,3; mm. Pétales longs de 5,5 à 6,5 mm, dépassant le calice d'un tiers seulement de leur longueur. Siliques larges de 1,3 mm. et à peine plus larges que les pédicelles. Graines de 1 à 1,2mm. de longueur sur 0,8 mm. de largeur, ailées sur le bord. étroitement Par ses pédoneules grêles et assez longs, l'A. tunetana rappelle à l’état fructi- fère les À. muralis Berroz. et À. collina Ten; toutefois, c'est avec l'A. longisiliqua Press qu'il présente le plus d’affinités. Diplotaxis simplex [Viv. F1. libycæ specimen, p. 36 tab. XVI fig. 2 (1824), sub Sisymbrio] SPrenc. Syst. veget. II p. 914 (1825); Duraxp & Barrawre FI. lib. prodr. p. 16 tab. I (1905). — D. vérgata Subsp. D. syrtica Murs. Contrib. Tun. I tab. I figg. 1—3 (1897). — Tun.: Plantations d'oliviers à Hammamet, abondant D p. © (Murz.); Sousse (Murs.)}; Oued Magroun (Lxrourx. 1886); Oued Ferd prope Ketenna et Sidi-Salem-bou-Guerrara (Lerourn. 1884). Brassica amplexicaulis [Desr. F1. atl. II p. 81 tab. 153 (1800), sub Sisym- AE + brio] Coss. Comp. f. atl. I p. 193 (1887). — Tun.: Pont du Fahs; entre Maktar et Souk-el-Djema. — 50—900 m. 9 Alyssum campestre L. Sp. pl. ed. IT p. 909 (1763). — Tun.: Dj. Jedidi, à l'ouest de Hammamet, c. 120 m. Erophila verna [L. Sp. pl. ed. I p. 642 (1753), sub Draba] E. Mey. Preuss. Pflanzengatt. p. 179 (1839). — Tun.: Sommet du Dj. Bargou; la crête du Dj. Serdy. 1100—1350 m. Succowia balearica [L. Mantissa p. 429 (1771), sub Bunias) Menic. Pflan- zengatt. I p. 65 (1192). — Tun.: Sur la crête du Dj. Jedidi, à l'ouest de Hamma- met, c. 140 m. Espèce nouvelle pour la flore de Tunisie. Iberis Balansæ Jorn. Diagn. d’esp. nouv. I p. 274 (1864). Var. brevicaulis. Bazansa PI. d'Algérie 1853 n. 889; Crouserre Fragm. fl. alg. exs. n. 10) differt caulibus humilioribus, 5—15 cm. Nov. var. — A typo (Exs.: altis, basi magis decumbentibus, foliis pleramque brevioribus, caulinis margine semper dense ciliatis, floribus albis vel minus intense roseo-violaceis. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 25 Aire géographique. Tunisie: La crête du Dj. Serdj, 1250—1350 m. (Murs. 1896, 1903). — Algérie. Prov. de Const: Dj. Tougour et Dj. Cheliah dans les Monts Aurès (Coss. 1893). Dans mes Contrib. Tun. ([ p. 11) j'ai identifié cette plante, dont je n'avais rencontré en 1896 que des exemplaires sans fruit, avec une espèce de Sicile, à savoir l'Zberis Pruitii Tinro FI. sic. pug. I p. 11 (1817) [Hur, Porra & Rico Ex itin. ital. n. 243; Huer pu Pavison PI. sic; Herpr. Nebrod|. Elle s'en distingue cependant nettement par ses feuilles caulinaires abondamment ciliées sur les bords et surtout par ses silicules bien plus petites. Hutchinsia petræa [LL Sp. pl. ed. I p. 644 (1753), sub Lepidio] R. Br. Hort. kew. ed. II vol. IV p. 82 (1812). — Tun.: La crête du Dj. Serdj, 1200—1350 m. Capparidaceæ. Cleome amblyocarpa Barrarre & Murgscrk. — Nova spec. — Planta annua vel induratione perenuaus, uni- vel pluricaulis, 2—9 dm. alta, omnibus parti- bus glandulis breviter stipitatis dense obsita, viscosa, foetidissima. Caules erecti, stricti, dense foliati, simplices vel inferne ramosi ibique sublignosi. Folia petiolata, versus apicem caulis sensim decrescentia, fere omnia trifoliolata, floralium suprema tantum interdum simplicia; foliola oblongo-linearia, breviter pe- tiolulata, Racemi terminales, multiflori, denique valde elongati, per totam longi- tudinem foliati. Pedicelli 5 10 mm. longi, jam paulo post anthesin recurvati. Sepala ovato-triangularia, 1,5—2 mm. longa, acutiuscula. Petala calycem vix duplo superantia, initio flavida, purpureo-marginata, mox tota atro-purpurea, duo superiora paulo majora; limbus ab ungue subduplo breviore distinctissimus, petalorum superiorum orbicularis subpalmivenius, inferiorum late ovatus vel ovato-orbicularis. Torus haud elongatus. Stamina 6, duo ante- riora corollam paulum superantia, cetera conspicue breviora; filamenta sursum curvata, tenuia ; antheræ atro-sanguineæ. Capsulæ subsessiles, pendulæ, o blongo- cylindrieæ, a lateribus non vel vix compressæ, 2-—3,2 cm. longæ, 4,5—6,5 nm. latæ, glanduloso-viscosæ, apice subito constrictæ ibique stylo brevissimo mu- cronatæ:; valvarum facies interna nitida, subenervia vel nervis raris obsoletis parum ramosis non vel vix anastomosantibus prædita. Semina sphærica, diametro 1,8—2 mim., dense villoso-velutina; villi unicellulares, tæniatæ, diametro seminis quadruplo breviores. — Klor. & fructif. Januario—Majo. Icon.: Tabula nostra IT figg. 1—4. Aire géographique. Région désertique du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie. ea plante a été trouvée jusqu'ici sur les points suivants. Maroc: Oasis d'Akka (plusieurs indiv. récoltés par le rabbin MarpocHée en mars 1872 et en 1875 (Hb. Coss.}) — Algérie. Prov. d'Alger: Guerrara, autour de Beni Isguen dans l'Oued Mzab (leg. ? 11 janvier 1837 [Hb. Coss.}) Prov. de Const: Lit d'un oued Lunds Univis Ârsskrift. N. F. Afd. 2. Bd. 1. il 26 Sv. Murbeck. desséché près de Beni Mora entre Biskra et Hammam Salahin (Murs. 15 avril 1903). — Tunisie: Dj. Hattig (17 mai, Miss. bot. 1884 [Hb. Mus. Par.]). | L'espèce de Cleome que nous venons de décrire doit être assez répandue dans la partie occidentale du Sahara. Le fait qu'elle n’a été recueillie jusqu'ici que sur quelques points isolés n’est certainement pas dû simplement à la rareté de la plante, mais, en partie du moins, à la grande analogie de port qu'elle présente avec le Cleome arabica L., espèce qui abonde dans presque toute la région saharienne. Les vraies affinités du C. amblyocarpa sont d’ailleurs justement avec cette dernière espèce; quant à la corolle, le fruit et les graines, il existe cependant toute une série de différences essentielles entre l'espèce de Linné et la nôtre, comme le montrent nos figures et l'aperçu comparé donné ci-dessous. C. amblyocarpa Barre. & Mues. Pétales vers la fin de l’anthèse entièrement pourpres noirs; limbe des pétales supérieurs orbiculaire, pres- que palmatinervié. Capsules subcylindriques, brus- quement rétrécies et presque tronquées- arrondies au sommet; face intérieure des valves sans nervation visible ou seulement quelques rares nervures peu ramifiées et sans anastomoses entre elles. Graines de 1,4 à 1,6 mm. de dia- mètre, velues; leurs poils 4 fois plus C. arabica Li. Pétales même après l'anthèse pourpres noirs au bout seulement, pour le reste jaunâtres; limbe des pétales supérieurs oblong, pennatinervié. Capsules comprimées latérale- ment, assez longuement atténuées au sommet; face intérieure des valves à nervures saillantes, nombreuses et très anastomosées, formant un réseau compli- qué toujours très distinct. Graines de 1,8 à 2 mm. de dia- mètre, laineuses; leurs poils presque courts que le diamètre de la graine. aussi longs que le diamètre de la graine. Resedacez. Reseda Luteola L. Sp. pl. ed. I p. 448 (1753). Forma foeminea. — Tun.: Aïn Draham, c. 1000 m. — Sur les pentes du Dj. Bir, près d'Aïn Draham, j'ai recueilli un exemplaire du À. Luteola qui au premier abord ne présentait rien de remarquable, mais qui, soumis à un examen plus attentif, s’est montré dépourvu d’étamines dans toutes les fleurs. A l'état sec il n'était même pas possible de découvrir de rudiments de ces organes. Une forme pareille ne paraît pas être mentionnée ni dans les flores d'Europe ni dans les travaux qui traitent de la biologie de la fleur. Dans la flore de l'Algérie (p. 87) cependant, M. Barranpier caractérise le »ÆR. luteola $ australis Müzzer», qu'il signale à »Alger» et au »Maroc», dans les termes suivants: »plante polygame, gyno-dioïque». Le gyno-dioecisme n’est nullement un caractère propre à la variété australis; aussi cette particularité n’est mentionnée par Müzrær ni dans sa Mono- graphie de la famille des Résédacées (Zürich 1857) ni dans le Prodrome de DE E, D 1 - Contributions à la flore de la Tunisie etc, 27 Canporzze. Toutefois, il ressort de l'indication de Barranpier qu'une forme fémi- nine du Reseda Luteola a été rencontrée soit à Alger soit quelque part au Maroc. — Il m'a été impossible de trancher la question de savoir, si l'exemplaire tunisien doit être rattaché à une des formes décrites par Müzzer, et, dans ce cas, à laquelle. Les pétales sont beaucoup plus petits que dans la var. australis, plus petits même que dans la var. vulgaris, mais cela peut évidemment être quelquechose de tout à fait individuel et dépendre de ce que les organes femelles sont avortés. Cistaceæ. Cistus salvifolius L. Sp. pl. ed. I p. 524 (1753). — Tun.: Dj. Serdj. — 100—1100 m. Helianthemum guttatum [L. Sp. pl. ed. I p. 526 (1753), sub Cisto] Mrxx. Dict. n. 18. Subsp. H. lipopetalum Murs. Contrib. Tun. I p. 13 tab. I figg. 4, 5 (1897). — Retrouvé sur plusieurs points entre Maktar et l'Oued Ousafa. La plante n'habite pas le calcaire, comme je l'ai indiqué I. €. mais de petites crêtes de grès et des ilots de sable, qui se trouvent ça et là sur le terrain calcaire. H. lavandulifolium {Lam. Enc. méth., bot., II p. 25 (1786), sub Cisto] DC. FI. fr. tom. IV p. 820 (1805)- — Tun.: Hammamet; Dj. Bargou. — 10—800 m. Fumana lævipes [L. Amoen. acad. IV p. 275 (1759), sub Cisto] SpPacx in Ann. se. nat. VI p. 359. — Tun.: Bir Souïssi à l'ouest de Hammamet, c. 50 m. F. Spachii Grex. & Gopr. FI. de Fr. I p. 174 (1848). — Tun.: Dj. EI Golea pr. Hammamet; Dj. Bargou. 100—700 m. Violaceæ. Viola odorata L. Sp. pl. ed. I p. 934 (1753). — Exs: Neum., Wauzsr., Murs. Violæ Suec. exs. n. 35 a & b, 36. Dans mes Contrib. Tun. (I p. 25) j'ai montré que le V. odorata de Tunisie appartient en partie au V. Dehnhardtii Tex. inconnu jusque-là en Afrique, mais en même temps j'ai fait remarquer que, faute de matériaux, il n'était pas possible de trancher la question de savoir si le vrai V. odorata L. existait aussi en Tunisie. En 1903, j'avais l'occasion d'étudier la violette signalée par Lerourneux au Dj. Bargou, et j'ai reconnu que cette plante, qui abonde dans la vallée de l'Oued Bargou entre Bou Tissa et Aïn Bou Saadia, représente réellement le V. odorata de Linxé. V. hirta L. Sp. pl. ed. I p. 934 (1753). — Exs: Neum.,, Wauzsr., Muss. Violæ Suec. exs. n. 37 & 38, 28 Sv. Murbeck. Cette espèce doit être exclue de la flore du nord-ouest de l'Afrique. C’est d'après une indication de M. Cosson que Barranprer & Tragur l'ont inscrite dans leur Flore de l'Algérie (1 p. 103). L’échantillon sur lequel est basée, sans aucun doute, cette indication [»Viola hirta L. ? Hauts-Plateaux de l'Algérie, Cosson» (Herb. Coss.)] ne permet guère une détermination exacte, mais en tout cas il ne peut pas être rapporté au Viola hirta L. V. silvestris Lam. KI. fr. II p. 680 (1805); Rercus. PI. crit., cent. I p. 80 (1823). — Exs: Neuu., Wauzsr, Murs. Violæ Suec. exc. n. 8. Le Viola silvestris, qui dans le Catal. rais. Tun., p. 16, est indiqué assez ré- pandu dans la Kroumirie, doit, jusqu'à nouvel avis, être exclu de la flore tunisienne, puisque les exemplaires de toutes les stations indiquées appartiennent en réalité à l'espèce suivante. Toutefois, il n'est pas invraisemblable qu'il sera trouvé un jour sur le sol tunisien, puisqu'il existe dans la partie orientale de l'Algérie. Dans l'Herbier Cosson j'en ai vu, en effet, des spécimens recueillis dans les stations sui- vantes. Prov. de Constantine: Si-Rehan près Bougie (Coss. 1861); campement au bord de l'Oued Mecid à Amsilen, tribu des Beni Foughal (Coss. 1861); bois à l'Oued Abaïch près Collo (Coss. 1861). V. Riviniana Rercus. FER crit., cent. I, p. 81 (1823). — Exs: Neuw. Wanzcsr., Murs. Violæ Suec. exs. n. 11. Cette espèce, qui dans le Nord-Afrique n’a pas été distinguée jusqu’ ici du Y. silvestris, se trouve dans la région montagneuse du nord-est de l'Algérie (Petite Kabylie) et dans la partie limitrophe de la Tunisie (Kroumirie). J'en ai vu des spécimens recueillis dans les localités suivantes. 4/g.: Prov. de Const: Edough, près de Bône (Resoup Soc. dauph. 1881 n. 700 bis); Edough, pont de l'aquedue romain (Lerourx.); Dj. Edough, Fedj Makta (Lerourx.); Aït Daoud, ad fontes (Lerourx. 1869). — Tun.: In quercetis Dj. Ghorra (Lerourx. 1886); env. d'Aïn Draham au pied du Dj. Bir (Roserr 1885, Miss. bot. 1883, Murs. 1903), Oued Barla et vallée de l'Oued Maramel, massif forestier d'El-Fedja (Miss. bot. 1888); Fiout Fathma (Miss. bot. 1888). Polygalaceæ. Polygala monspeliacum L. Sp. pl. ed. I p. 702 (1753). — Tun.: Dj. Bargou; EI Kef; Maktar. 200—900 m. P. rupestre Poure. in Mém. acad. Toul. IT p. 325 (1788). Var. saxatile [Desr. F1. atl. 11 p. 128 tab. 175 (1800), pro sp.] Murs. Contrib. Tun. I p. 26 (1897). — Tun.: Massif du Dj. Bargou; Dj. Serdj. 500—1200 m. Silenaceæ. Silene colorata Porr. Voy. en Barb. II p. 163 (1789). Contributions à la flore de la Tunisie etc. 29 Var. monticola. — Nova var. — Caulis sat robustus, sed plerumque bhumilis (1—3 dm. altus), erectus, simplex vel a basi ramosus, ramis adscendenti erectis. Folia spathulata, haud carnosa. Flores magni, approximati. Calyx inter nervos pube brevi adpressa obsitus et ad nervos pilis longis confervoïdeis dense vestitus; fructifer magnus, obovali-clavatus. Corolla intense rosea, lobis petalorum late cuneato- oblongis. Semina diametro 1,8 mm. — Flor. & fructif. Majo, Jun. Aire géographique. Montagnes de la Tunisie centrale: Dj. Bargou (Murs.); Dj. Serdj (Murs.); Camp de Souk-el-Djema (Miss. bot. 1883); Guelaat Es- Snam (Lerourx. 1884). Comparée avec les autres formes décrites jusqu’ ici du Slene colorata, la variété monticola est caractérisée entre autres par ses grandes graines. Par cela, comme par l'ensemble des caractères, elle se rapproche surtout de la variété distachya [Bror. F1. lusit. II p. 189 (1804), pro sp.] Ronrs. Monogr. Sil. p. 115 (1868) (Exs.: Baz. PI. d'Alg. n. 183 & 366; Muwgy PI. alg. cent. II 1851 n. 82), dont elle diffère cependant par sa taille moindre, ses feuilles à limbe plus large, ses cymes plus denses, ses graines encore un peu plus grandes, et surtout par le fait que le calice n'est pas glabre entre les nervures, mais pourvu d’une pubescence fine et serrée. La variété distachya (Bror.) Ronrs. [— $. bipartita var. $. lusiocalyx Sox.- Wiczm. & Gopr. Monogr. Sil. d'Alg. p. 26 (1851)}, qui conformément aux indica- tions des monographes habite les parties occidentales de l'Algérie, n'a pas encore été rencontrée en Tunisie. Dans le Catal. rais. Tun. (p. 53), elle est indiquée, il est vrai, sur quatre points différents situés d’une part dâns le nord et d'autre part dans le sud du pays, mais les exemplaires appartiennent à d'autres formes, les uns (El-Haouiria; entre Tonnara et Zaouïet-el-Moaïz) à la variété crassifohia Morrs FI. sard., qui n'était pas encore signalée en Tunisie, les autres à la sous-espèce S. Oliveriana Ovrn in DC. Prodr. S. glauca Pourr. in Elench. hort. Madrit. (1803); Ronrs. Monogr. Silene p. 117 (1868). Cette espèce, qui d'après le Catal. rais Tun. (p. 54) aurait été trouvée dans plusieurs localités en Tunisie, doit être exclue de la flore de ce pays. Tous les exemplaires appartiennent, en effet, au S. colorata, certains d’entre eux à la var. monticola décrite ci-dessus. -— Par ses bractées étroites et allongées, ses graines encore plus grandes, etc., le $S. glauca Pourr. constitue une espèce nettement distincte du S. colorata Porr. (Cf. BARRATTE, 1. c.). S. nicæensis Azz. FI. pedem. II p. 81 tab. 44 fig. 2 (1785); Murs. Contrib. Tun. I p. 29 tab. I figg. 6—8 (1897). J'ai démontré, 1. c., que les auteurs qui après Desronraines ont traîté du domaine de la flore Atlantique avaient compris sous le nom de Silene nicæensis aussi le S. arenarioides Desr., espèce nettement distincte de celle d'Arrrowt, et j'ai fait remarquer que la première de ces deux plantes est localisée en Afrique sur les 30 Sv. Murbeck. côtes de la mer et qu'en Tunisie elle n'avait été trouvée que sur un petit nombre de points. Aux stations tunisiennes citées par moi sont à ajouter les suivantes, situées elles aussi sur les côtes de la mer: La Marsa (Barrarre 1888); Hammamet (Murs. 1903). — Pour le $. arenarioides voir plus bas. S. Barrattei. — Nova spec., e sectione Dichasiosilene Ronrs. — Planta pe- rennis. Radix cylindracea, valida, sæpius crassitudine pennæ anserinæ et ultra, in arenam profunde descendens. Caules e caudice ramoso sublignoso plus minus numerosi, diffusi, interdum cæspitem magnam formantes, 2—5 dm. longi, rigi- diusculi, subsimplices vel ramos nonnullos elongatos emittentes, inferne dense foliati et in axillis foliis fasciculatis instructi, ceterum per totam longitudinem pilis brevis- simis recurvis 1—3-cellularibus dense puberuli nec non glandulis breviter stipitatis viscosi. Folia linearia vel oblongo-linearia, 1—3 em. longa, 1,5—5 mm. lata, erecto- patula vel recurvo-patentia, undique pilis brevissimis pro maxima parte glanduligeris dense viscoso-puberula, modo basin versus margine pilis longioribus ciliata. In- florescentia racemiformis, dichasii ramus alter nempe ad quamque dichotomiam valde abbreviatus et depauperatus, sæpissime uniflorus, in summa inflorescentiæ parte haud raro rudimentaris. Bracteæ viscoso-puberulæ, basin versus margine ciliatæ, inferiores lanceolatæ, superiores lanceolato-triangulares. Pedunculi fructiferi erecti, floris primarii calyce plerumque longiores, ceteri calyce paulo vel subduplo brevio- res. Calyx tubulosus, 11—14 mm. longus, pilis brevibus dense viscoso-puberulus, striis 10 viridi-purpureis superne anastomosantibus ornatus, fructifer clavatus, basi truncatus vel leviter umbilicatus, ore non contractus; dentes obtusi, ovati vel maturo fructu ovato-triangulares, margine scarioso dense ciliolati. Carpophorum brevissime velutino-puberulum, capsula sesquies ad subduplo brevius. (Corolla 12—16 mm. diametro; petalorum limbi margine sese vix tegentes, die involuti, sub vespere (a V:ta hora p. m.) et per noctem expansi, supra pallide rosei, subtus olivaceo-lividi, inci- sura profunda bipartiti, lobis oblongo-linearibus; ungues exserti, exauriculati; appen- dices bilobatæ, albæ, in tubum 1—1,5 mm. altum cohærentes. Filamenta glaberrima. Capsula ovoideo-oblonga, calycem non vel parum superans, fere usque ad apicem 3-locularis, dentibus 6 erecto-patulis dehiscens. Semina reniformi-orbicularia, dia- metro 0,8 min., dilute griseo-fulva, etiam sub lente lævia, subnitida, faciebus pau- lulum convexa, dorso anguste canaliculata. — Flor. & fructif. Apr., Majo. Syn.: S. Nicæensis Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun., p. 56 (1896), p. p.; non Az. FI. pedem. Il, p. 81 (1785). Icon: Tabula nostra III. Aire géographique. Tunisie septentrionale, où la plante paraît être con- finée sur les terrains sablonneux de la Presqu’ île du Cap Bon. Elle a été trouvée jusqu’ ici sur les points suivants: Dijezeiret Djamour (Zembra) (Rourre */5 1885); Mghaïssa, nord-est de Soliman (Barrarre °%/4 1888); est de Menzel-bou-Zelfa (Miss. bot. **/; 1883); Kroumbalia (Miss. bot. !1/; 1883); entre Kroumbalia et Hammamet (Miss. bot. !1/; 1883); Bir-bou-Rekba (Miss. bot. 1883; Murs. 1903); sables maritimes D bis, ET NT SON di à cité Lédh dE afé cet 0 dr di ut nid de: ce DEL Le. - Contributions à la flore de la Tunisie etc. 31 à Hammamet très abondant depuis Sidi Ahmed-oum-Seddi jusqu'à (Murs. 1903). 3it-el-Assa Parmi ses congénères le Silene Barrattei est caractérisé surtout par sa racine vivace, grosse et profondément enfoncée, par sa pubescence très courte des tiges et des feuilles, par son limbe de la corolle enroulé au soleil et d’un rose très pâle “as I à la face supérieure, et enfin par ses graines lisses, étroitement canaliculées sur le dos et de couleur gris jaunâtre. Comme le $. arenarioides DEsr., espèce oubliée ou méconnue depuis l'époque de DrsronTaINEs mais rétablie par moi en 1897, la plante que je viens de décrire a été confondue jusqu’ ici avec le S. nicæensis Axx. — Pour faciliter la distinction entre ces trois espèces voisines je donne ici un aperçu des différences qu'elles présentent entre elles (Voir aussi PI. II & IV.). S. Barraltei Murs. Racine toujours vi- vace, épaisse et très longue. Indument des tiges, des feuilles et des calices composé de poils glanduleux courts et de trichomes re- courbés, 1—3-cellulés, longs de 0,1—0,2 mm. seulement (des cils plus longs ne se trouvent qu’ à la base des feuilles). Feuilles linéaires. Corolle de 12 à mm. de diamètre. 16 Limbes des pétales enroulés au soleil, à face supérieure d'un rose très pâle, à face inférieure grise olivâtre, à marges à peine imbriquées, à lobes linéaires- oblongs. Ecailles de la coro- nule cohérentes, hautes de duà T5, rom. couleur Graines de gris-jaunâtre, bien dévelop- pées à faces un peu con- vexes; bords larges, arron- dis, séparés par un sillon dorsal étroit. S. nicæensis Ar. Racine bisannuelle, grêle, allongée. Indument des tiges, des feuilles et des calices composé de poils glanduleux allongés et de trichomes éta- lés confervoides, formés de 5 à 20 cellules et longs de 1 à 2,5 mm. Feuilles spatulées. de 12 à mm. de diamètre. Limbes des pétales enroulés au soleil, à face Corolle 15 supérieure d'un blanc sale, à face inférieure d'un brun gris ou olivâtre, à marges non imbriquées, à lobes linéaires-oblongs. Ecailles de la coro- nule libres entre elles, hautes de 0,6 à 0,7 mm. Graines d'un brun foncé, bien développées en- core à faces planes; bords grêles, assez aigus, séparés par un large sillon dorsal. S. arenarioides Drsr. Racine toujours annu- elle, grêle. Indument des tiges, des feuilles et des calices composé de poils glanduleux courts et de trichomes re- courbés, 1—3-cellulés, longs de 0,1—0,2 mm. seulement (des cils plus longs ne se trouvent qu’ à la -base des feuilles). Feuilles linéaires. Corolle de 17 à 20 mm. de diamètre. Limbes des pétales épanouis au soleil, à face supérieure d'un violet rose vif, à face inférieure ornée ou d'un violet bleu intense, à marges de veines d'azur imbriquées, à lobes obovales. Ecailles de la coro- nule cohérentes, hautes de 1,2 à 2 mm. Graines de gris-jaunâtre, bien dévelop- couleur pées à faces un peu con- vexes; bords larges, arron- dis, séparés par un sillon dorsal étroit. 32 Sv. Murbeck. S. arenarioides Desr. FI. atl. I p. 355 (1798); Murs. Contrib. Tun. I p. 29 —31 tab. I figg. 9—11 (1897); hujus operis Tab. IV fige. 1—5. | Plante désertique et subdésertique. — Aux localités énumérées par moi, I. €. sont à ajouter les suivantes. Algérie. Prov. d'Oran: Harmela (Lerourx. 1882); Arba, Bou-Alem et Leumbah (Coss. 1856). Prov. de Const.: Baniou (Lerourx. 1882); Bou-Saada (Lerourn. 1862; Repoun 1865); Mdoukal (Lerourn. 1862); Hammam Salahin pr. Biskra (Murs. 1903); Negrin (Brurer 1882). — Tunisie: Gouifla (Douw.- Apans. 1884). — En revanche, deux des stations tunisiennes citées par moi, L. €. à savoir Kroumbalia et N.-0. de Hammamet, sont à supprimer: un nouvel examen des échantillons a montré qu'ils appartiennent au S. Barrattei décrit plus haut. S. Muscipula L. Sp. pl. ed. I p. 420 (1753). — Alg.: Batna. — Tun.: Bir-el- Besbassia, à l’ouest de Hammamet. Subsp. $S. deserticola Murs. Contrib. Tun. I p. 34 tab. I fig. 13 (1897). — Alg.: EI-Kantara; Hammam Salahin près Biskra. La sous-espèce diffère du $. Muscipula typique, non seulement par les carac- tères cités par moi, |. c., mais encore par les bractées moins allongées, ainsi que par les graines, qui sont plus petites, d’un brun plus pâle et munies sur le dos de tubercules un peu moins élevés. Alsinacezæ. Buffonia mauritanica. — Nova spec. — Perennis. Radix crassa, cortice superne rimoso et costis vel alis suberosis ornato. Caules e caudice breviter ramoso numerosi, fasciculati, 1—2 dim. longi, erecti, rigidi, teretes, scabriuseuli vel subglabri, inferne simplices, superne ramos paucos suberectos eden- tes. Folia stricte erecta, rigida, brevia (etiam inferiora tantum 6—13 mm. longa), cylindrico-subuliformia, subpungentia, marginibus involutis bre- vissime ciliolatis. Inflorescentia e cymulis 2—3-floris composita, anguste paniculiformis, laxiuscula. Flores alii subsessiles alii exserte pedunculati, pe- dunculo fructifero usque ad 8 mm. longo, glabro vel scabriusculo, apicem versus incrassato. Sepala 3—4,; mm. longa, ovato-lanceolata, longe acuminata, late scariosa, glaberrima, 3-nervia, nervis longe infra apicem sepali con- fluentibus. Petala minutissima, 0,5—0,8 mm. longa, late elliptica, apice erosa vel subemarginata, haud raro omnino deficientia. Stamina 4, interdum 2—3; filamenta 0,3—0,6 mm. longa; antheræ pro ratione magnæ, 0,25—0,3 mm. longæ. Styli brevissimi (0,25—0,35 mm. longi), Capsula disperma. $Se- mina majuscula, late elliptica, 1,3—-14 mm. longa, 1,1 mm. lata, fusca, faciebus obtuse alutaceo-tuberculatis, margine papillis elongato-cylindricis echinato. — Flor. & fructif. Majo. Icon: Tabula nostra V, fige. 1-—7. hd à dé: EPP DD Contributions à la flore de la Tunisie etc. 33 Aire géographique. L'intérieur de l'Algérie occidentale. La plante a été récoltée par M. Cosson sur les points suivants, tous situés à la lisière nord du Sahara oranais: AïnSefissifa (5/; 1856), Tyout (*/ 1896); Dj. Taëlbouna près Asla (!/5 1856), Chellala-Dahrania (#/5 1856), Arba-Tahtani (1/5 1856). Les échantillons d'après lesquels j'ai créé l'espèce décrite ici appartiennent à l'Herbier Cosson, où ïls sont étiquetés Buffonia tenuifoia L., et il n'est pas douteux que les affinités de la plante sont justement avec cette dernière espèce. Elle en diffère cependant en ce qu'elle est vivace et, conformément à ce fait, pour- vue d'une racine bien plus forte, dont l'écorce est munie d'ailleurs de côtes subér- euses plus où moins saillantes (dans le B. tenuifohia la racine est annuelle, grêle et à écorce lisse même vers le haut} Une autre différence consiste en ce que les feuilles basilaires sont droites, rigides et presque piquantes, tandisque dans le B. tenurfolia elles sont molles, flexibles et presque deux fois plus longues. Enfin, les graines sont un peu plus grandes, sensiblement plus larges (dans le B. tenurfolia elles sont longues de 1,1 à 1,2 mm., larges de 0,7 à 0,8 mm. seulement), et chargées sur le dos de papilles encore plus longues et plus grosses. B. tenuifolia L. Sp. pl. ed. I p. 123 (1753) & Sp. pl. ed. II p. 179 (1762); GRENn. & Gopr. El. de Fr. I p. 249; Wiczx. & L&s. Prodr. fl. hisp. IE p. 606. — Icon: Tab. nostra V, fige. 8-—10. — Exs.: Soc. dauph. n. 1128 bis (1128 a non vidi). — Tun.: Collines calcaires à El Kef, ce. 700 m. Espèce nouvelle pour la flore de la Tunisie. Sagina apetala Arp. Specim. II p. 22 tab. 8 fig. 1 (1764); L. Mantissa p. 559 (1771). — Tun.: Aïn Saboun à l'ouest de Hammamet; vallée de l'Oued Bargou. 50—600 m. S. maritima D. Don. in Engl. Bot. tab. 2195 (1810). — Tun.: La Goulette; Belvédère etc. aux env. de Tunis; Hammamet. 0—10 m. S. procumbens L. Sp. pl. ed. I p. 128 (1753). Dans mes Contrib. Tun. (I p. 93) j'ai fait remarquer que tous les exemplaires nord-africains du $. procumbens que j'avais vus dans les collections du Muséum de Paris appartiennent à d'autres espèces du genre, à savoir le $. apetala Am». le S. citiata Fr. et le S. maritima Dox; en même temps j'ai rappelé cependant que ces collections ne renfermaient pas de spécimens entre autres de la station de l'Edough en Algérie. Grâce à l'obligeance de M. BATTANDIER, j'ai pu examiner plus tard la plante de l'Edough, et j'ai reconnu qu'elle représente réellement le S. procumbens de Linwé. Alsine tenuifolia [L. Sp. pl ed. I p. 424 (1753), sub Arenaria] CranTz ‘Instit. rei herb. Il p. 407 (1766). — Tun.: Hammamet; Bir Souïssi et Aïn Saboun; le massif du Dj. Bargou. — 0-—1000 m. ot Lunds Univ:s Arsskrift. N. F. Afd. 2. Bd. 1. 34. Sv. Murbeck. Arenaria serpyllifolia L. Sp. pl. ed. I p. 423 (1753). Subsp. À. leptoclados [Rercus. Ie. fl. germ. vol. V p. 32 fig. 4941 & (1841), pro var.] Guss. F1. sic. syn. IT p. 824 (1843). — Tun.: Hammamet; vallée de l'Oued Bargou. 0—900 m. Stellaria apetala Ucrra PI. ad Linn. op. add. in Row. Arch. f. d. Bot. vol. I p. 68 (1796); Cfr. Murs. Contrib. Tun. I p. 37. — Tun.: Hammamet; vallée de l'Oued Bargou. 0-—950 m. Paronychiaceæ. Spergula flaccida [Roxsur@n KI. ind. IT p. 447 (1832), sub Arenaria] Ascaers. in Verh. d. bot. Ver. d. Prov. Brandbg. Jahre. XXX. 1888 pp. XXXIV —XLIV (1889), Murs. Contrib. Tun. I p. 42 (1897). — Tun.: Dj. Jedidi à l’ouest de Hammamet. Cette espèce, qui a été méconnue pendant plusieurs dizaines d'années et dont l'aire géographique, d'après les recherches faites par M. AscHerson et moi, embrasse, avec les Iles Madère et Canaries, tout le nord de l'Afrique, la Palestine, l'Arabie, l'Afghanistan, le Beloudchistan et la partie septentrionale de l'Inde orientale jusqu'au Gange, n'était pas encore signalée en Europe; elle se trouve cependant à Cabo de Gata, dans le sud de l'Espagne, d'où j'ai vu des spécimens recueillis en 1883 par mon ami et compatriote, le professeur Hyrazmar Nizssow. Polycarpon Bivonæ J. Gax in Ducnarrre Rev. bot. IT p. 372 (1846—47). — Tun.: Dj. Jedidi, à l’ouest de Hammamet, c. 120 m. Paronychia capitata [L. Sp. pl. ed. I p. 299 (1753), sub Illecebro] Lam. F1. fr. III p. 229 (1778); A. Kerwer in Oesterr. bot. Zeitschr. XXVIT p. 21 (1877). — P. nivea DC. in Lam. Dict. enc. méth. V p. 25 (1804), Barr. & Tras. FIL de l'Alg. p. 166 (a); Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 66 (a); Murs. Contrib. Tun. I p. 48. — Tun.: Hammamet; Dj. Bargou. Très répandu dans le nord et le centre de la Tunisie. P. Kapela [Hacquer PI alp. Carn. p. 8 (12) tab. 2 fig. 1 (1782), sub Ille- cebro] A. Kerner in Oesterr. bot. Zeitschr. XXVIT p. 17 (1877). — P. caprtala DC. in Lam. Dict. enc. méth. V p. 25 (1804); Barr. & Trag. FI. de l'Alg. p. 167 nec non Bonn. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 66 [non (L.) Lam. FI. fr. — Tun.: En abondance sur le sommet du Dj. Serdj, 12001350 m. Par ses sépales un peu plus étroits et plus longs (2,5 à 3 mm. au lieu de 2 à 2,5) la plante nord-africaine diffère un peu du P. Kapela typique (Porta & Rico Ex itin. L. îital; Huer pu Pavizron PI. neap. n. 316; Perrer F1. dalm. exs. n. 207) et mérite peut-être, pour cette raison, d'être étudiée de nouveau. dm bols tn RS SES SC nn me Contributions à la flore de la Tunisie ete. 39 Malvacez. Malope malacoides L. Sp. pl. ed. I p. 962 (1753). Subsp. M. stellipilis Borss. & Reur. in Boss. Diagn. pl. or. ser. IT n. 1 p. 100 (1853). — Cfr. Murs. Contrib. Tun. I p. 51. — Tun.: Massif du Dj. Bargou (Murs. Dj. Serdj (Murs); in planitiebus excelsis inter Bordj Debbich et Maktar (Lerourx. 1887); in planitiebus excelsis inter Tala et El Kef (Lerourwn. 1886); in valle Oued Meliz inter El Kef et Ghardimaou (Lerourx. 1886). Il mérite d'être mentionné que cette plante, qui est répandue dans les parties élevées du centre de la Tunisie, diffère de celle décrite par Borssrer & Revrer par l'absence presque complète de poils étoilés; on n'en trouve guère que sur les pédoncules, et souvent ces organes sont eux aussi tout à fait glabres. De plus, les fleurs m'ont paru un peu plus grandes, en ce que la longueur des pétales varie de 3 à 6 cm. Althæa longiflora Boss. & Reur. Diagn. Hisp. n. 13 (1842). — Tun.: Dj. Jedidi, à l'ouest de Hammamet, c. 100 m. Linaceæ. Linum lambesanum Boiss. & Reur. Diagn. pl. or. ser. IF, n. 5 p. 65 (1856). — Exs: Baransa PI. d'Alg. n. 943. — Tun.: Broussailles du Dj. Bargou et du Dj. Serdj, 450—900 m. Espèce nouvelle pour la flore de la Tunisie. L. numidicum. — Nova species e sect. Zänastrum Prancu. — Planta per- ennis. Caules e caudice ramoso suffruticoso plures vel numerosi, erecti vel basi adscendentes, 2—8 dm. alti, glaberrimi, inferne dense foliati, sublignosi, dein elongato-virgati, striati, in summa parte corymboso-ramosi. Folia alterna, gla- berrima, margine lævia, 3-nervia, nervis subtus prominulis, infima subspathulata, obtusiuscula vel obtusa, media et summa lineari-lanceolata, acuta, basi attenuata. Inflorescentia corymbosa, e ramis parum elongatis, simplicibus vel parce et dichotome ramosis composita; ramuli ultimi ordinis 2—9-flori. Bracteæ pedun- culis paulo longiores, mox deciduæ, inferiores herbaceæ, subulato-lineares, superiores lineari-lanceolatæ, margine scariosæ ibique stipitato-glandulosæ. Pedunculi infimi calycem subæquantes, ceteri breviores. Sepala late vel ovato-lanceolata, trinervia, duo exteriora sensim, cetera subito et breviter acuminata, omnia margine breviter stipitato-glandulosa, capsulam maturam vix vel parum superantia; nervus medius elevatus. Corolla speciosa, intus alba, extus sordide lutescens; petala 18—24 mm. longa, obliqua. Filamenta staminum inferne ovato-lanceolata ibique margine parce ciliata, superne filiformia. Styli stamina nunc longe superantes (f. longistyla) nune multo breviora (f. brevistyla); 30 Sv. Murbeck. stigmata oblongo-cylindrica Capsula subpyramidato-sphærica, 4,5 —5 mm. alta, 3—4 mm. lata, stylorum basi persistente apiculata, valvis duris et crassis sero et imperfecte dehiscens. Semina oblonga, fusca, 2—92,1 min. tennis Flor. & fructif. subopaca, longa, Junio, Julio. Syn.: Linum Munbyanum Bonner ap. Bonx. & Barr. Cat. rais. pl. Tun. p. 80 (1896), non Borss. & Reur. Pug. pl. nov. Afr. bor. & Hisp. austr. p. 24 (1892) (Vidi specim. authent.). Icon.: Tabula nostra VI, figg. 1—6. Aire géographique. Tunisie septentrionale et la partie limitrophe de l’A7- gérie. J'ai vu des exemplaires provenant des localités suivantes: A4/g. Prov. de Const: Bône (Rerour 1863; Krémer), environs du Cap de Garde à 10 kilom. au nord de Bône (Hacenmüzzer ‘6 1880), La Calle (Durieu *°/6 & */1 1841). — Tun.: Broussailles entre Fernana et Fedj-el-Saha (Murs. T6 1903); Dj. Bir (Roserr 1885); Aïn Draham (Miss. bot. 1883 °/1 & ‘/1; Murs. ‘/6 1903); nord-ouest d'Aïn Draham (Miss. bot. 1883 /); broussailles entre Sidi Athman-el-Ahdded et le Lac Cejenan (Miss. bot. 1888 2); entre El-Amoïza-Bellif et Bou-Demar (Miss. bot. 1888 */6); El-Amoïza-Bellif (Miss. bot. 1888 %/c); près Hadjera Sghira (Miss. bot. 1888 ‘/5); El-Fedja (Ouchteta) (Sepizror 1886), Henchir-Skira (Roux 1851). Le lin que je viens de décrire a été confondu jusqu'ici avec le Zinum Mun- byanum Boiss. & Reur. Il s'en distingue cependant par son inflorescence moins diffuse et composée de rameaux moins florifères, mais surtout par les différences que présentent la fleur, le fruit et les graines: L. numidicum Murs. Sépales largement lancéolés ou lanc.-ovales, égalant ou dépassant à peine la capsule, les intérieurs brusquement et courtement acuminés. Pétales longs de 18 à 24 mm. Capsule subpyramidale-sphérique, plus haute que le diamètre transversal; ses valves épaisses, se séparant tardive- ment et pas jusqu à la base. Graines d'un brun foncé, 2 à 2,1 mm. de long, 1 à 1,2 mm. de large. oblongues, L. Munbyanum Boiss. & Reur. BarranD. ap. Barr. & Tras. FI. de l’Alg. I p. L. Munbyanum B. & R. Sépales étroitement lancéolés, tous atténués au sommet en acumen long, qui dépasse de beaucoup la longueur de la capsule. Pétales longs de 10 à 15 mm. Capsule déprimée-sphérique, bien plus .basse que le diamètre transversal; ses valves minces, se séparant bientôt et jusqu'à la base. Graines ovales, d'un brun rou- geâtre, 1,1 à 1,3 mm. de long, 0,7 à 0,8 mm. de large. pl. nov. Afr. bor. ete. p. 24 (1852); 175. — Icon.: Tab. nostra VI, figg. Pug. 7—10. — Exs: Murey Pl alg. exs. cent. II 1851 n. 50; Bazansa PI. d'Alg. n. 214; Cnouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. 509; Reliquiæ Maroc. ex herb. ScHouspor, n. 11. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 37 Le L. Munbyanum B. & KR. est une espèce plus occidentale que le Z. numidi- cum décrit ci-dessus: il est répandu dans le nord du Maroc et dans l'ouest de l'AI- gérie, mais manque en Tunisie et dans la partie avoisinante de l'Algérie, où il est remplacé par le Z. numidicum. Je citerai ici les stations d'où j'ai vu des spéci- mens au Muséum de Paris et dans l'Herbier Cosson. Maroc: In aggeribus prope Tanger (Rel. Maroc. ex herb. Senoussog, n. 11); entre Mogador et Maroc ([8rarmim 1881); Keïra (Bazansa 1867); Dj. Tahallati, prov. de Demnat (Igramim 1881); Dj. lmüfry entre Elarraba et Aït Medioual, prov. de Demnat ([gramim 1879.) — Algérie. Prov. d'Oran: Nemours (Warnier 1899); champs incultes à Tlemcen (BourG. 1856); Dj. Santo ete. aux env. d'Oran (Reurer; Munzy; BazansA, etc.); Sidi-bel-Abbès (Lerrane, ete.); Daya (Crary 1887); Oued Ouaren (CLarx 1888). Prov. d'Alger: Champs des colons de Lodi près Médéah (Jawin 1859); Sidi Yacoub près Blidah (Leresvre 1861), La Chiffa (Lereevr); Alger, sur les collines (Bové 1837); coteaux entre l'Oued Corso et la vallée de l'Isser (Coss. 1854). Geraniacezæ. Erodium asplenioides [Desr. F1. atl. II p. 109 tab. 168 (1800), sub Geranio] Wap. Sp. pl. tom. II p. 635 (1800). — Tun.: En abondance au sommet du Dj. Bargou, 1100—1260 m. Cette plante présente de très grandes variations quant à la forme des feuilles. Dans la même station, des exemplaires qui correspondent à la figure donnée par DesronraiNEs se trouvent mêlés à d’autres dont le limbe des feuilles est finement divisé en lanières linéaires, et entre ces deux types il y a tous les intermédiaires. — De jeunes individus à feuilles très divisées et qui n'ont pas encore produit une souche rhizomateuse à la base du pivot sont entièrement semblables à l'Ærodium Choulet- tianum Coss. ap. BarranD. & Trag. F1. de l'Alg. I p. 125 (1888) & BarrarrEe ap. Coss. Illustr. fl. atl. vol. IL p. 16 tab. 105 (1903). Barranpier prétend, il est vrai, que dans ce dernier le fruit n'a que 3,5 em. de long, tandisque dans l'Æ. asplenioides il atteindrait une longueur de 5 à 6 cm., mais les riches matériaux, dont j'ai disposé, ont montré que dans l’une et l’autre de ces deux prétendues espèces la longueur du fruit varie de 3 à 5 em. au plus, et, d'une façon générale, qu'aucune différence dans le fruit n'est combinée avec les différences que présentent les feuil- les. Par conséquent, l'Erodium Choulettianum ne constitue guère qu'une forme de l'E. asplenioides, caractérisée par ses feuilles finement divisées. Rutaceæ. Ruta chalepensis L. Mantissa p. 69 (1767), 4. — R. bracleosa DC. -— Tun.: Dj. Jedidi; Aïn Bou Saadia. 150—600 m. 38 Sv. Murbeck. Leguminosæ. Retama Duriæi [Spacx in Ann. sc. nat. sér. 2. XIX p. 289 tab. 16, fig. 2 (1843), sub Spartio] Wzzss in Ann. sc. nat. sér. 2. XX p. 279 (1843). — Tun.: Sur les dunes à l’ouest de Hammamet. Erinacea pungens Boss. Voy. en Esp. p. 145 (1839—45). — Tun.: Dj. Serdj, 700—1100 m. Ononis polysperma Barr. & Murs. — Nova spec. e sectione Natrix Morxcn, Wizzx. — Annua. Caulis rarius simplex, erectus, plerumque jam basi in ramos suberectos vel adscendentes subæquilongos, 1—2 dm. altos, pilis patentibus glanduligeris 0,2—0,3 mm. longis obsitos divisus. Folia omnia trifoliolata, stipitato- glandulosa; stipulæ basin versus obsolete denticulatæ, ceterum integræ, parte libera triangulari vel triangulari-lanceolata, acuta; petiolus canaliculatus, 3—10 mm. longus, 0,5-—1 mm. latus, parte libera stipularum 2-—4-plo longior; foliola margine utroque denticulis 3—6 acutis erectis distantibus instructa, foliorum infimorum elliptico- oblonga, mediorum lineari-oblonga, summorum linearia; foliolum medium 8—16 mm. longum, 1,5—5 mm. latum, lateralia paulo minora. Pedunculi suberecti, stricti, jam sub anthesi folium fulcrans superantes, fructiferi firmi, 2—4 cm. longi, apice biflori et arista filiformi 4—10 mm. longa præditi; pedicelli 2—5 mm. longi, floriferi erecto-patuli, fructiferi plus minus recurvi. Calyx, ut pedunculi pedicelli- que, pilis glanduligeris obsitus; tubus subregularis, campanulato-turbinatus, 2—2,5 mm. longus, 15-nervius; laciniæ subæquales, tubo sesquies vel subduplo longiores, sub anthesi lineari-filiformes, patentes, postea lineares erecto-patulæ. Corolla lutea. Vexillum 9—10 mm. longum, explanatum 7—$8 mm. latum; limbus basi in unguem brevissimum subito attenuatus, apice subrotundatus. Alæ 8,5 mm. longæ; limbus 7 mm. longus, 4—4,5 mm. latus, oblique obovatus. (Carina a basi ad apicem 9 mm. longa, 3,5—3,8 mm. lata, apice in rostrum obtusiusculum ungue plus duplo brevius et cum illo angulum rectum formans attenuata. Stylus 4,5—5 mm. longus, a basi recurvus refractusve. Legumen pilis brevibus glanduligeris donatum, pen- dulum, cylindrico-lineare, rectum vel apice leviter sursum curvatum, 18—-28 mm. longum, 4-— 4,5 mm. latum, haud torulosum, maturum cire. 4 mm. crassum breviter acuminatum, lutescens. Semina pro ratione parva (diam. 1—1,3 mm.) et numerosa (sæpius 30—50 et ultra), ambitu triangularia, basi profunde emarginato-biloba, fusca, tubereulis hemisphæricis ornata et funiculo longo albido instructa. Icon.: Tabula nostra VII Figg. 1, 5—8. Aire géographique. Maroc méridional occidental, où la plante a été re- cueillie, en 1876, par le rabbin Marpocnée dans les localités suivantes: Amaluz et Tidli Ighichan, montagnes dans le district d'Ida Ouchemlal; Ighirmillul et Djebel Tafraout et Kerkar, montagnes à l'est du district de Tazeroualt; montagnes de Siggrat et Ghiliz jusque vers Ighirmillul, à l’est du district de Tazeroualt. LA Lis sf de M 6e: ‘ie: Contributions à la flore de la Tunisie ete. 39 Par sa pubescence glanduleuse, ses feuilles toutes trifoliolées, ses pédoncules allongés, biflores et aristés au sommet, ses fleurs jaunes, etc., l'Ononis que nous venons de décrire se rapproche d'une part de l'O. kcbecarpa Wzzs (Phytogr. canar., sect. II p. 25 tab. 52; Exs.: BourcG. PI. canar. n. 322), et d'autre part de l'O. biflora Desr. (FI. atl. IT p. 143). Il se distingue de l'O. hebecarpa par ses stipules, dont la partie libre est aigüe et entière, non pas obtuse et denticulée, par ses folioles oblongues-linéaires, et non pas obovales, par la largeur plus grande de tous ses pé- tales, par le bec de la carène au moins deux fois plus court que l'onglet et per. pendiculaire à la direction de celui-ci (dans l'O. hebecarpa le bec est presque aussi long que l'onglet, avec lequel il forme un angle obtus), par ses gousses presque du double plus longues, et enfin par ses graines très nombreuses, distinctement tuber- culées et très profondément émarginées-bilobées à la base (dans l'O. hebecarpa elles sont, d'après la description et les figures données par Wege, réniformes, lisses et au nombre d'une dizaine seulement dans chaque fruit). — Il diffère de l'O. biflora par ses pétioles de 2 à 4 fois plus longs que la partie libre des stipules, et non pas de la même longueur, par ses folioles plus étroites, par sa corolle unicolore (dans l'O. biflora le bec de la carène est rougeâtre et l'étendard extérieurement strié de veines de cette même couleur), par son étendard arrondi au sommet, et non pas profondément échancré-bilobé, par ses gousses plus longues et plus étroites, et enfin par ses graines encore plus nombreuses et de moitié plus petites. L'Ononis Maweana Baxx fin Journ. of Bot. 1873 p. 304; Spicil. fl. maroc. p. 407 (vid. specim. authent.)}, qui se trouve dans le nord du Maroc, s'éloigne davantage de notre espèce par ses feuilles inférieures et supérieures unifoliolées, par ses pé- doncules plus courts ou de même longueur que les pédicelles, par ses fleurs bico- lores, son étendard pubescent extérieurement, etc. A ce sujet, nous ferons observer, que l'Ononis Hackelii J. Lane (in Kjobenh. Vidensk. Meddel. 1877 p. 239) est, à en juger d'après des échantillons recueillis, en 1876, à Sines par Winxzer, identique avec l'O. Marweana de Baxx. ©. mollis Savi in Mem. d. soc. ital. Mod. vol. IX p. 351 t. 8 (1802); Murs. Contrib. Tun. I p. 58. Var. brevipila Murs. Contrib. Tun. I p. 58 (1897). — Ag: Prov. d'Oran: Ouillis, Dabra (Krazik 1875, Hb. Cosson). Medicago secundiflora Durreu in Ducnarrre Revue bot. I p. 365 (1845 —-46). — Tun.: Ain Saboun, à l’ouest de Hammamet; D]. Bargou. — 100—700 m. M. rugosa Desr. ap. Lam. Enc. méth. IIT p. 632 (1783]. — Tun.: Dj. Bar- gou; Decheret ez Zriba au pied du Dj. Serdj. 500—-900 m. Trifolium intermedium Guss. Cat. pl. hort. reg. Boccad. p. 82 (1821) & FI. sic. synops. IT 1 p. 335 (1843); Barr. & Tras. F1. de l’Alg. I p. 233; non LaPeyr. Suppl. hist. d. pl. d. Pyrén. p. 115 (1818). — Exs.: Huer pu Pav. PI sic. n. 44; 40 Sv. Murbeck. Hur., Porra & Rico Ex itin. ital. III n. 161; Czrauson Herb. Fontanes. norm. n. 20; Jamin PI d'Alg. n. 147; Caouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. 422. — Tun.: Bir- el-Besbassia et Bir Souïssi à l'ouest de Hammamet (Murs. 1905}: El-Haouïiria (Herb. Cosson). Espèce nouvelle pour la flore de la Tunisie. T. arvense L. Sp. pl. ed. I p. 769 (1753). Var. longisetum [Borss. & Baransa ap. Borss. Diagn. pl. or., sér. IL, n. 6 p. 47 (1859), pro sp.] Borss. F1. orient. II p. 120 (1872), Barrann. & Tras. FI. de l'Alg. I p. 237 (1888—90). — Ag. Prov. de Const.: Pentes du Dj. Tababor vers Mechta Tezzera (Coss. 1880). — Tun.: Sommet du Dj. Bargou. Cette forme remarquable est peut-être répandue dans une grande partie de la région méditerranéenne. Dans l'Herbier Cosson j'en ai vu des exemplaires recueil- lis en Espagne [Champs près Placencia (Bourc. 1863), et il m'a paru bien probable que le T. arvense var. Preshianum signalé au Maroc (Barr Spicil. f. maroc. p. 417) représente également cette même forme, et non pas le vrai T. Preslianum Boss. qui est une espèce d'Orient bien distincte du 7. arvense L. T. glomeratum L. Sp. pl. ed. I p. 770 (1753). — Tun.: Dj. Bargou, Decheret Guennara entre le Dj. Bargou et le Dj. Serdj. 600—1200 m. Lotus ornithopodioides L. Sp. pl. ed. I p. 775 (1753). — Tun.: Aïn Sa- boun, à l’ouest de Hammamet, ce. 200 m. Tetragonolobus bifiorus |[Desr. ap. Lam. Enc. méth., Bot., IIT p. 604 (1789), sub Loto] Ser. ap. DC. Prodr. Il p. 215 (1825). — Tun.: Aïn Draham. T. Gussonei Huet Plantæ siculæ exsice. 1855 (sine diagn.); Daveau in Bull. Soc. bot. Fr., T. XLIII p. 365 (1896). — Tun.: Hammam-el-Lif (Miss. bot. 1883; Hb. Cossow, nom. T. biflorus Ser.); La Manouba (Barrarre Miss. bot. 1888; Hb. Cosson, nom. TL. biflorus Ser.). T. Requieni Fisom & My. Ind. Hort. Petrop. 1835 p. 23 (nom. nudum); Daveau in Bull. Soc. bot. Fr., T. XLIIT p. 365 (1896). — T. guttatus Poumez Nouv. mat. p. 182 (1874); Barr. & Tras. F1 de l’Alg. I p. 244. Dans l'Herbier Cossow, cette espèce est représentée par des exemplaires pro- venant des stations nouvelles suivantes. Algérie. Prov. d'Oran: Nemours (WARNIER 1869); in argillosis herbidis ad basim Dj. Tessala prope,Sidi-bel-Abbès (Warron PI. atl. selectæ 1876 n. 48). Prov. de Const.: Sidi Mecid (Rezou»). Imprimé le 1 Décembre 1905. [Voir la suite dans le Bd 2 (17) N:o 1.] 1—6: Arabis tunetana MURB. 7—11: A. longisiliqua PRESL. | & AIS 1—4: Cleome amblyocarpa BARR & MURB. 5—8: C. arabica L. mr) Lo « Silene Barrattei MUR. À N [EE Se AK © nn 2 É Le RL La 1—5: Silene arenarioides DESF. 6—8: S. nicæensis ALL. 7 LR MU A AS CAR 40 uvre ; au CORRE 2670 UISLS 1—7: Buffonia mauritanica MURB. 8—10: B. tenuifolia L. 1 NS LA ;: AP! Al * M DA. 2 3 = PRO 1) Craéé : 2 <- Ê A pers 6 Be 4 “ AT EE. 4 n Det * + LT =.) mn 1 » ë à È La Fr. 0 " œ" L » La 7. nr . , ‘ È R j 1 f » y PA L LPC, 21 à y \ 0 Ç ÿ ' “ ï k À ' J. Cederauists K 1, 5—8: Ononis polysperma BARR & MURB. 2--4: O. ne o LUNDS UNIVERSITETS ARSSKRIFT. N. F. Afd. 2. Bd 2. Nr | KONGL. FYSIOGRAFISKA SÂLLSKAPETS HANDLINGAR. N.F. Bd 17. Nr 1. CONTRIBUTIONS À LA CONNAISSANCE DE LA FLORE DU NORD-OUEST DE L'AFRIQUE ET PLUS SPÉCIALEMENT DE LA TUNISIE DEUXIÈME SÉRIE (SUITE) SV. MURBECK. — "Ye LUND 1905 IMPR. HAKAN OHLSSON. i st sEUTET Y LUTTE NOR LE. 7 SRE dre [PP ae, ERA | sal RARE FIRMES ET Var 2 2 STE dre 4 > fi Fi et Û EU PIE ES { a = EUR, : Dé ë = + dv. "si | , k ‘ £ D , PR e Le …* VE PROS VAR : 5 3 EL AFS: LAN DOS OUTRE sa TC : . {Suite du Bd 1 (16) N:o 4.] Leguminosæ. Hippocrepis cyclocarpa Murs. Contrib. Tun. I p. 80 tab. IV figg. 5—9 (1897). Cette espèce, qui n'était connue jusqu'ici que dans deux localités situées dans le sud de la Tunisie, habite aussi la Cyrénaïque d'après un exemplaire conservé dans l'Herbier Cossox et portant cette étiquette: »Flora Cyrenaica. 141. Hippo- crepis multisiliquosa L. Benghasi. 3. 1883. G. Runmer.» N H. multisiliquosa L. Sp. pl. ed. I p. 744 (1753), p. p. Mois F1. sard. tab. 66. — Tun.: Hammamet. Ornithopus compressus Li: Sp. pl. ed. I p. 744 (1753). — Tun.: Aïn Dra- ham, e. 1000 m. Biserrula Pelecinus L. Sp. pl. ed. I p. 762 (1753). — Tun.: Bir Souïssi à l'ouest de Hammamet, ce. 20 m. Astragalus epiglottis L. Sp. pl. ed. I p. 759 (1753). — Tun.: Bir Souïssi; vallée de l'oued Bargou: 20—600 m. A. gombiformis Power Nouv. mat. p. 187 (1874); Murs. Contrib. Tun. I p. 72 tab. IT figg. 15—17. —- Tun.: Bou Kharouf, in arenis (Lerourx. 1887). Cet Astragale n'est évidemment pas confiné dans la région désertique pro- prement dite, ce que semblaient indiquer les stations connues jusqu'ici; dans l'Herbier Cossox j'ai vu, en effet, un échantillon appartenant à cette espèce et recueilli en 1862 par Lerourneux à Mdoukal, sur les hauts-plateaux de la province de Con- stantine en Algérie. Onobrychis venosa [Desre. F1. atl. II p. 179 tab. 201 (1800), sub Hedysaro] Dxsv. Journ. bot. III p. 81 (1813). — Tun.: Dj. El Selbia au sud de Pont du Fahs; Dj. Bargou. 300—600 m. Vicia calcarata Desr. F1 atl. II p. 166 (1800). Cfr. Murs. Contrib. Tun. I p. 74. — Tun.: Plaine de Kairouan. A4 Sv. Murbeck. V. leucantha Biv. Sic. pl. cent. 1 (1806). — Tun.: Dj. Jedidi; massif du Dj. Bargou. 140—1260 m. Lens nigricans [M.-Bies. FI. taur.-cauc. IT p. 164 (1808), sub Ervo|] Gopr. FI. Lorr. ed. 1, 1. p. 173 (1843). — Tun.: Sommet du Dj. Guelatoui dans le massif du Dj. Bargou, c. 850 m. Lathyrus Clymenum L. Sp. pl. ed. I p. 732 (1753). Subsp. L. tenuifolius Desk. FI. atl. IT p. 160 (1800). — Tun.: Hammamet; Aïn Saboun; entre Fondouk Souk-el-Tleta et El Kef; Dj. Bargou. 0—1000 m. L. brachyodus Murs. — (Descriptio emendata). Planta omnibus partibus glaberrima. Radix annua, tenuis. Caules plures, graciles, diffusi, 1,5—4 dm. longi, exalati, angulati, initio basi tantum ramosi, postea per totam fere longitudinem ramos erecto-patulos emittentes. Petioli omnes folioliferi, angusti, exalati, 2—6 mm. longi, inferiores in mucronem 2—3 mm. longum desinentes, superiores cirrhi- feri. oliola 1-juga, obovato-oblonga vel obverse lanceolata, 1—3 cm. longa, 4—10 mm: Jata, apice in mucronem subito attenuata. Stipulæ minutæ, semisagittatæ, 3,5—6 mm. longæ. Pedunculi i-flori, sub anthesi folium fulcrans subduplo superan- tes, fructiferi 2—6 cm. longi, versus apicem articulati ibique arista brevissima (1— 1,5 mm. longa) instructi. (Calycis tubus campanulatus, 2 mm. longus; dentes bre- vissimi, 0,5—1 mm. longi, late triangulares, obtusi vel infimus in mucronem sub- inflexum subito contractus. Corolla 7—9 mm. longa; vexilli limbus ovato-orbicula- ris, leviter emarginatus, pallide violaceus, facie interna venis saturate violaceis ornatus; alæ carinam vix superantes, vexillo c. 2 mm. breviores, apice pallide violaceæ, ceterum ut carina albæ. Filamentorum pars connata 5—6 mm., pars libera 2,5—3 mm. longa. Stylus 3 mm. longus, rectus, post anthesin distincte con- tortus, subtus canaliculatus. Legumina erecto-patentia, linearia, 30—37 mm. longa, 4,5—5 mm. lata, demum subcylindrica, utrimque sensim attenuata, glaberrima, faciebus longitudinaliter elevato-nervosa, margine superiori angustissime costato- carinata, inferiori obscure canaliculata, vix torulosa, lutescentia. Semina 5—6, ellipsoideo- vel cylindrico-globosa, 3,6—4 mm. longa, 3 mm. lata, fusca, tuberculis minutis sat distantibus obsita; hilum late ovatum, 0,8 mm. longum. —— Flor. & fructif. Jun., Jul. Syn.: L. inconspicuus Coss. in Bull. soc. bot. Fr. XXXII p. 316 (1885), Bonner in Box. & Barr. Cat, rais. Tun. p. 146 (1896); non Linné Sp. pl. ed. T p. 730/(1793): L. brachyodon Murs. Contrib. Tun. etc. I p. 77 (1897). Icon.: Tab. nostra VIII. Aire géographique. Tunisie septentr. Kroumirie: Aïn-Dräham (Miss. bot. 1883; Hb. Coss); pentes broussailleuses au pied du Dj. Bir près d'Aïn-Draham (Murs. */ 1903); Fedj El-Saha ou Camp de la Santé, nord de Fernana (Miss. bot. 1883; Hb. Coss., Hb. Mus. Par.). 45 Contributions à la flore de la Tunisie ete. Ainsi que je l'ai fait observer, 1. c., c'est évidemment par un lapsus que cette plante remarquable a été rapportée par Cosson au L. inconspicuus L. (sect. Orobastrum Gren. & Gopr., Borss.), nom sous lequel elle à été inscrite aussi dans le Catalogue raisonné de la Tunisie. En effet, elle ne présente ni ressemblance extérieure ni véritable affinité avec cette dernière espèce. Son style distinctement tordu après l'anthèse et ses autres caractères montrent au contraire qu'elle appartient à la sec- tion Cicereula Mogxeun, Boiss. Elle s'éloigne toutefois notablement de toutes les espèces décrites jusqu'ici dans cette section tant par ses dents calicinales extrême- ment courtes et très largement triangulaires, que par une série d’autres divergences. Elle paraît pouvoir être comparée avec le plus de raison au Z. cassius oriental de Boissrer [Diagn. ser. I n. 9 p. 128 (1849), qui en diffère cependant par ses tiges et ses pétioles ailés, ses feuilles supérieures pourvues de vrilles ramifiées, ses dents calicinales aiguës, ovales-lancéolées, qui sont en outre aussi longues que le tube, ses gousses comprimées, réticulées-veinées, glanduleuses-papilleuses, larges de 7— 8 min., obliquement tronquées au sommet, et ses graines beaucoup plus grosses, globuleuses-aplaties et pourvues de gros tubercules serrés. — Dans la section Orobastrum le L. angulatus L. offre du moins par ses pédoncules allongés une cer- taine analogie de port; mais, sans parler de son style non tordu et de ses graines fortement anguleuses, il s'en distingue à première vue par ses pédoneules portant une arête de 1 à 3 cm. de long, ses dents calicinales lancéolées, aiguës, au moins aussi longues que le tube, ses gousses très comprimées, obscurément nerviées, ren- fermant de 12 à 20 graines, etc. L. sphæricus Rerz. Obs. bot. III p. 39 (1783). — Tun.: Dj. Jedidi, à l'ouest de Hammaunet, c. 140 m. Pomaceæ. Sorbus Aria [L. Sp. pl. ed. I p. 475 (1753), sub Cratægo] Cranrz Stirp. austr. IT p. 46 t. 2 (1762—69). Subsp. $S. meridionalis [Guss. F]. sic. synops. IT p. 831 (1844), sub Piro] Kerner FI. exs. austr-hung. n. 2447 (1896). — $. Aria y meridionalis Haräcsy Conspect. fl. græc. I p. 541 (1901) — Tun.: Rochers au sommet du Dj. Serdij, c. 1350 m. Rosaceæ. Potentilla reptans I. Sp. pl. ed. I p: 499 (1753). — Tun.: Lieux humides à Maktar et à Fondouk Souk-el-Tleta. 500-900 m. Alchemilla floribunda Murs. Contrib. Tun. IV p. 31 figg. 2, 3 (1900). Cette Alchemille, qui dans le nord-ouest de l'Afrique paraît remplacer l'A. arvensis (L.) Scor., s'est montrée répandue dans les parties élevées de l'Algérie et 46 Sv. Murbeck. de la Tunisie; j'en ai vu des exemplaires provenant des stations suivantes non mentionnées dans ma publication citée ci-dessus. A47g.: Aït Daoud, in collibus in- cultis (Lerourx. 1888). Prov. d'Alg.: In cedretis prope Teniet-el-Haad (Lerourx. 1888); environs de Blidah (Leresvre 1851); sentier pierreux de la forêt de Dira, env. d'Aumale (Cæaroy 1856); montagnes du Djurdjura, près de Bordj-Boghni (Cosson 1854); in ditione Aït VYala (Lerourn. 1888). Prov. de Const: Toudja (Lerourx. 1889); Dj. Tougour prope Batna (Cosson 1853); Dj. Guerioun (Repoup 1876); Dj. Cheliah, Monts Aurès (Cosson 1853). — Tun.: El-Kaïra-Tafrent (Ouled Ali); tout le massif du Dj. Bargou (Murs. 1903). Crassulaceæ. Sedum acre L. Sp. pl. ed. I p. 432 (1753). Subsp. $. neglectum Tenore Syll. F1. Neap. p. 227 (1831). — S$S. acre Barr. & Tras. FI. de l'Alg., Append. II p. XI — $. acre var. morbifugum CHABERT in Bull. soc. bot. Fr, T. XXXVI p. 318 (1889). — S. acre var. atlantica Barr. & Tras. F1 anal. de l'Alg. & de la Tun. p. 132 (1904). — Exs.: Toparo F1. sic. exs. n. 268. — Tun.: Rochers du Dj. Serdj et du Dj. Bargou, 1000—1350 m. À cette sous-espèce appartiennent aussi tous les autres échantillons que j'ai pu examiner du $. acre de Tunisie [Kessera (Miss. bot. 1883); Guelaa Feghara (Lerouex. 1/5 1887), Kef Sidi Ali Mouzin (Lerourn. */5 1887). — La plante de Tenorez paraît d’ailleurs être dispersée sur une très grande partie du nord-ouest de l'Afrique; ainsi jen ai vu, dans l'Herbier Cosson, des spécimens du Maroc récoltés dans les stations suivantes: Dj. Lalla Aziza (leg. IBraxIM 1884); Dj. Ouensa (leg. IsraHIM 1873). En revanche, l'Herbier Cosson ne renferme aucun spécimen africain qu'on puisse rapporter avec certitude au S. acre typique, qui cependant, d'après les indica- tions de M. Cxagerr (1 c.), se trouverait avec la sous-espèce dans la chaîne du Djurdjura en Algérie. ) S. rubens L. Sp. pl. ed. I p. 432 (1753). — Tun.: Dj. Jedidi à l'ouest de Hammamet; vallée de l'Oued Bargou. — 100—900 m. S. pubescens Vanz Symb. bot. IT p. 52 (1791). — S. hispidum Desr. FI. Atl. I p. 361 (1798). — Tun.: Dj. Jedidi à l’ouest de Hammamet; Dj. Bargou. — 100—800 m. Umbelliferæ. Carum incrassatum Boss. Voy. Esp. p. 239 (1839—45). — Tun: Bir el Besbassia à l’ouest de Hammamet. — 10-900 m. C. mauritanicum Boss. & Reur. Pug. pl. nov. p. 49 (1852). — Tun.: Di. Jedidi à l'ouest de Hammamet; Dj. Guelatoui ete. dans le massif du Dj. Bargou. 100—800 m. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 47 Pimpinella Tragium Vie. Hist. pl. Dauph. II p. 605 (1787) — Tun.: Sommet du Dj. Serdj, 1000— 1375 m. Bupleurum fruticescens L. Amoen. acad. IV p. 269 (1759); Wirrxk. & Lar. Prodr. fl. bisp. HI p. 73. — Exs: Wivex. It. hisp. II n. 472; Bourc. PI. d'Esp. n. 672 & 1188. Cette espèce, qui, est répandue en Espagne et qui a été indiquée aussi au Maroc, en Algérie et en Tunisie, ne paraît pas en réalité exister dans le nord-ouest de l'Afrique. Elle y est remplacée par les trois espèces voisines, dont je vais don- ner ici les caractères, la synonymie et la distribution. B. atlanticum — Nova spec. — Planta perennis, suffruticosa, glaberrima, glauca, basi ramosissima. Caules vetustiores lignosi, denudati, suberecti vel ad- scendentes; annotini erecti, 3—7 dm. alti, subflexuosi, inferne simplices, sat dense foliosi, costis 6—8 albidis prominentibus verrucosis ornati, superne parcius foliati, ramosi, angulato-striati. Folia inferiora linearia, 3—9 cm. longa, 3—4,5 mm. lata, plana vel leviter canaliculato-complicata, erecta vel erecto-patula, rigida, nervis 5 —7 facie inferiore prominulis, superiore parum distinctis percursa, apice in acumen breve subito attenuata, marginibus cartilagineis verrucoso-scabrida; folia superiora diminuta, abbreviata, margine Iævia. Umbellæ radii 4—5 (rarius 3 vel 6), tenues, 1,5—4,5 em. longi, inxquales, parum divaricati; involucri phylla lanceolato-linearia, acuta, 2—4 mm. tantum longa. Umbellulæ 5 - 8-floræ; involucelli phylla lanceolata, mucronulata, cire. 1 mm. longa. Pedicelli fructiferi phyllis involucelli 2,5 —4-plo longiores, fructum maturum #æquantes vel paulo longiores. Styli patentissimi, stylopodiis valde depressis paulo longiores. Fructus maturus 4 mm. longus. — Flor. & fructif. Majo—Julio. Syn.: B. oligactis J. Barx Spicil. fl. maroc. [Journ. Linn. soc., Bot., XVI (1878), p. 465/; Barr. & Tras. F1 de l'Alg. p. 355 (exclus. loco »Aurès») (1888—90); non Boiss. Diagn. pl. nov. ser. IT n. 2 p. 84 (1856). Icon.: Tabula nostra IX. Exs.: Bizcor FI. Gall. & Germ. exs. n. 2073. Aire géographique. L'intérieur du Maroc et de l'Algérie occidentale. — J'ai vu des exemplaires provenant des localités suivantes. Mar: Dj. Sidi-Fars, au sud de Maroc (Baransa */1 1867). — Alg.: Prov. d'Oran: Dj. Ksel près Géryville (Coss. 1856); Dj. Taëlbouna près Asla (Coss. 1856). Prov. d'Alg: Dj. Tagga, sur le chemin de Boghar à Teniet-el-Haad (Deseaux 1857); près de l'Oued Rhabat, env. d'Aumale (CHarox 1856); Dj. Senalba, env. de Djelfa (Resoun 1857). Comme le montre la synonymie donnée plus haut, cette plante a été identifiée par Baux, ainsi que par Barranpier & Tragur, avec le B. oligactis Boxss. Cepen- dant elle est nettement distincte de cette dernière espèce, qui d’ailleurs a une aire géographique différente (voir plus bas), par sa tige pourvue dans la moitié inférieure 48 Sv. Murbeck. de côtes très saillantes (dans le B. oligactis la tige est presque dépourvue de côtes), et par ses pédicelles fructifères qui sont de 2,5 à 4 fois plus longs que les pièces de l’involucelle et de même longueur que le fruit mür ou un peu plus longs (dans le B. oligactis les pédicelles sont plus courts, très rarement 2 fois plus longs que l'involucelle et toujours plus courts que le fruit mür). Elle se distingue du B. Balanse Boss. & Reur. par ses feuilles brusquement acuminées au sommet, par ses ombelles à pédoncules et à rayons lisses, et non pas à angles saillants, et surtout par ses fruits longuement pédicellés, et non pas subsessiles. Par la longueur de ses pédicelles fructifères la plante décrite ici rappelle le B. acutifolium Botss. [Elench. pl. Hisp. p. 47 (1838) & Voy. Esp. IT p. 246 tab. 71|, dont j'ai pu examiner, à l’Herbier Cossox, un échantillon authentique à l’état flori- fère. Mais comme dans cet échantillon la tige est pourvue de côtes beaucoup moins saillantes et plus nombreuses, et que les feuilles sont insensiblement atténuées au sommet et tout à fait lisses sur les bords, il m'a paru peu probable que ma plante soit identique avec celle de Borssrer. B. oligactis Boss. Diagn. pl. nov. ser. II n:0o 2 p. 84 (1856). — B. Chouletti Pomez Nouv. mat. p. 140 (1874), Barr. & Tras. F1. de l'Alg. p. 354 (1888—90). — B. fruticescens Boxx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 175 (1896), non Lanné. — Exs.: Crourerre Fragm. fl. alg. exs. n. 339; Bazansa PI. d'Alg. 1853 n. 881; Krauix PI. tunet. n. 233 & 233 a. Aire géographique. L'intérieur de l'Algérie orientale et de la Tunisie. J'ai vu des exemplaires recueillis dans les stations suivantes. 4/g.: Prov. de Const: Coteaux à Souk-Harras (Resoun; Lerourx.); Sidi-Reghis (ReBoup, juin 1883), ver- sant sud de la butte du télégraphe de Sétif à Constantine (Caourerte 1858), Aïn Yagout (1852); Dj. Itche Ali prope Batna (Lerourx. 1889); Dj. Tougour pr. Batna (Cosson 1853; Bazansa 1853); Medina dans les Monts Aurès (ResouDr 1879). — Tun.: Dj. Morira, sud de la station de Béja (Roux 1881); in fruticetis Dj. Zaghouan (Krazix 1854); tout le massif du Dj. Bargou (Murs. 1903); in dumosis inter Souk- el-Djema et Hammam Zoukra (Lerourx. 1887); sud du Camp de Souk-el-Djema (Miss. 1883); bois de la Kessera (Miss. 1883); Dj. Zafran près du Kef (Miss. 1883); in collib. calcar. prope Guelaat Es-Snam (Lerourx. 1884). Par ses tiges ainsi que par les pédoncules et les rayons de ses ombelles lisses ou en tout cas dépourvues de côtes saillantes, par ses feuilles à nervures non éle- vées sur la face supérieure (dans le B. Balanse les 3 à 5 nervures des feuilles sont élevées sur les deux faces), et par ses fruits distinctement pédicellés, et non pas subsessiles, cette espèce se distingue facilement du B. Balanse Boss. & Reur. Les caractères qui la différencient du B. atlanticum sont indiqués sous ce dernier. B. Balansæ Boiss. & Reur. in Boiss. Diagn. pl. nov. ser. I n:0 2 p. 83 (1856); Barr. & Tras. F1 de l'Alg. p. 355. — Exs: Bazansa PI. d'Alg. 1852 n. 482; Soc. dauph. 1889 n. 5604. ontributions à la flore de la Tunisie etc. 49 Aire géographique. Algérie: Prov. d'Oran: Broussailles à Nemours (Boura. 1856); Tlemcen (DR. 1842); Aïn-el-Turk, Batterie Espagnole, Dj. Santo etc. aux env. d'Oran (Coss.; Bar; DR. ete.}; Assi-bou-Nif, sur le versant est de la Mon- tagne des Lions (Desraux */: 1880), Côte du Télagh, Daïa (Crary 1887). — Prov. d'Alg: Dj. Zaccar près Milianah (Coss. 1854); Hammam Righa près Vesoul-Benian (Lærourx. 1885); près Tagouneh (LereBvre 1862). Parmi les trois Bupleurum mentionnés ci-dessus, le B. Balansæ est évidem- ment celui qui présente les plus étroites affinités avec le B. fruticescens L., et il serait peut-être plus exact de l'y rattacher comme sous-espèce ou variété, ainsi que l'a fait Barranprer dans sa Flore analytique et synoptique de l'Algérie et de la Tunisie (1904). En effet, le B. Balanse ne diffère du B. fruticescens que par ses tiges moins robustes et plus droites, par ses feuilles inférieures le plus souvent disposées en rosette, par les rayons de ses ombelles plus grêles, et surtout par ses feuilles à nervures saillantes, même sur la face supérieure. B. spinosum L. fil. Suppl. pl. p. 178 (1781). — Tun.: Pentes pierreuses du Dj. Serdj, 1100—1350 m. Scandix curvirostris. — Nova spec., e sect. Wylia Horrm. — Planta annua, 1—4 dm. alta. Caulis striatus, erectus vel sæpius flexuosus et jam basi ramosus, etiam infima parte semper glaberrimus. Folia inferiora petiolata, superiora sessilia; vagina margine scariosa, ciliata; petiolus cum nervo mediano pilis longis albis paten- tissimis parce obsitus; lamina ambitu ovato-oblonga vel ovata, obtusa, 3—4-pinnatipar- tita, segmentis ultimis linearibus vel subfiliformibus acutiusculis, glaberrima vel pilis raris brevissimis adpressis munita. Umbellæ simplices vel biradiatæ, rarius 3-radiatæ; radii 2—4(—7) cm. longi, valde divaricati, pilis patentibus plus minus dense hispidi. Umbellulæ (4—) 6—8 (—10-) floræ. Involucelli phylla ovata vel ovato-oblonga, apice integra vel breviter bidentata, plerumque obtusa, margine scarioso-glaberrima vel trichomatibus brevissimis sub lente minutissime denticulata, numquam pilis longioribus ciliata. Florum pedunculi 1—3 mm. longi, demum valde incrassati, phyllis involueclli 2—8-plo breviores. Petala spathulato-oblonga, alba, interiora cire. 1 mm., exteriora vix 2,5 min. longa. Styli stylopodiis 3—4-plo longio- res. Fructus cum rostro 2,5—4 cm. longus, scabridus. Mericarpia 8—11 mm. longa. Rostrum a latere compressum, subcylindricum, fructu maturo fere semper plus minus incurvatum. — Flor. & fructif. Mart.—Jun. Syn.: ? S. australis B ambiguus Roux & Camus FI. de Fr. VII p. 300 (1901). Icon.: Tabula nostra X Figg. 1—3. Exs.: Boure. PL d'Esp. & de Port. 1853 n. 1891; Revercu. PI. de Crète 1883 n. 56. Aire géographique. Portugal; Espagne; France mérid.; Sardaigne; Crète; Algérie; Tunisie. — Les échantillons que j'ai pu examiner proviennent des localités suivantes. Port: Champs près Faro, Algarve (Boura. “/4 1853). — Esp: sine loco Lunds Univ:s Ârsskrift. N. EF. Afd, 2. Bd. 1. 7 50 Sv. Murbeck. indicato, leg. Lance. — France: Toulon (Auzexne 1846); au Luc. — Sard.: sine loco indic., leg. Moris. — Crète: La Canée, moissons (Revercnon 1883), — Alg.: Prov. d'Oran: Champs à Nemours (BourG. ‘/s 1856); Dj. Bou-Kachba près Aïn Ben- Khelil (Coss. 1/: 1856) (In hb. Coss. mixt. cûm Sc. australil Prov. de Const.: Constantine (DR. 1/5 1840). — Tun.: Ghardimaou (Lerourx. “'/s 1884), Ben-Bechir (Coss. %7/% 1888); sud du Camp de Souk-el-Djema, au nord de Maktar (Miss. 1883 25/6); Sidi-bou-Saïd (Roux 1881); Dar-el-Aouina (Miss. 1883 “/:5), Mahamedia (Miss. 1883 */;); Bir-el-Besbassia, à l’ouest de Hammamet (Murs. 5/5 1903). Voisin du Scandix australis L., dont il diffère cependant pas sa tige toujours complètement glabre jusqu'à la base (dans le S. australis la partie inférieure de la tige est le plus souvent pourvue de longs poils plus ou moins abondants), par ses ombelles à rayons plus ou moins hispides et incurvés dans la partie supérieure (dans le $. australis les rayons sont toujours complètement glabres, droits et un peu plus grêles), par les pièces de l’involucelle à bords très finement denticulés par des trichomes extrèmement courts qui ne se prolongent jamais en cils (dans le S. australis les bords sont le plus souvent longuement ciliés), par ses fruits plus grands et à bec assez distinctement courbé en arc, enfin par les styles, qui sont de 3 à 4 fois plus longs que les stylopodes, presque 2 fois plus longs que ceux du $. australis et à peine plus courts que ceux du $. Pecten L. — Par l'hispidité des rayons de ses ombelles, la plante rappelle certaines formes du $. grandiflora L., espèce orientale qui pour le reste ne présente pas de véritable affinité avec la plante décrite ici. S: australis L. Sp. pl. ed. I p. 257 (1753). — Exs.: Scxuzrz Hb. norm. n. 485; BourG. Env. de Toulon n. 188; BourG. PI. d'Esp. 1849 n. 684; 1851 n. 1200; Toparo FI. sic. exs. n. 1090; Baransa PI. d'Alg. n. 697; Munsyx PI. alg. exs. n. 82. En Tunisie, cette espèce paraît être plus rare que le $. curwirostris décrit plus haut, les trois stations suivantes étant les seules, d'où j'ai vu des exemplaires: Kef Mouella, ad rupes (Lrrourx. 1887); Sidi-Meskin (Coss. 1888); Maktar (Murs. 1896). Seseli nanum L. Dur. Lettres mont. maudites ap. Boryx Voy. souterr. p. 363 (1821); Wavre. Ill. fl. Hisp. I p. 51 tab. 34 fig. B. — Tun.: En abondance sur le sommet du Dj. Serdj. 1200—1375 m. Crithmum maritimum L. Sp. pl. ed. I p. 246 (1753). — Tun.: Rochers maritimes au nord de Hammamet. Oenanthe silaifolia M.-Bres. FI taur.-cauc. IT p. 232 (1819) — Tun.: Marais à Maktar, ce. 800 m. Torilis nodosa [L. Sp. pl ed. I p. 240 (1753), sub Tordylio] Gærrx. De fruct. I p. 82 tab. 20 fig. 6 (1788). Var. bracteosa |[Branca in Hugr PI. sic. exs. 1856 n. 100, pro sp.; ex Nyman Consp. fl. eur. p. 282 (1879) & Lozacono Posero F1 sic. II p. 307 (1891)) Murs. PE EP Contributions à la flore de la Tunisie etc, )1 Contrib. Tun. I p. 84 (1897). — T. nodosä forma longipedunculala Porra & Rico It. hisp. LIT 1891 n. 699 (135). — Tun.: Hammamet. Caucalis leptophylla L. Sp. pl. ed. I p. 242 (1753). — Tun.: Hammamet; vallée de l'Oued Bargou; Dj. Serdj. 0—1100 m. Orlaya platycarpa [L. Sp. pl. ed. I p. 241 (1753), sub Caucalide] Kocn PI. Umbell. p. 79 (1824) — Tun: Belvédère près Tunis; Bir-el-Besbassia à l'ouest de Hammamet; dans la plaine entre le Dj. Bargou et le Dj. Serdj. 10—1100 m. Ammodaucus leucotrichus Coss. & DR. in Bull. Soc. bot. Fr. VI p. 393 (1859), Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 379. — Exs.: Krazix PL alg. select. 1858 n. 42; Cnevazrier PI Sahara alg. n. 428. — Ag: Terrains sablonneux près de Hammam-Salahin, env. de Biskra. : Daucus biseriatus. — Nova spec. — Planta annua vel biennis, undique pilis patentissimis rigidis dense vestita, cinerascens. Caulis 0,5—1,5 dm. altus, striatus, plerumque jam basi ramos adscendentes vel erecto-patulos 1—2 dm. longos rigidos emittens, rarius subsimplex erectus. Folia ambitu late ovata, obtusa, 3-pinnati- partita, segmentis ultimis brevibus, oblongis, obtusis. Uumbellæ pedunculis rigidis insidentes, fructu maturo non vel vix contractæ, diametro 4—8 cm.; radii 5—12, plerumque subæquilongi. Involucri phylla radiis exterioribus paulo breviora; petiolus basi nervo debili percursus, mollis, marginibus non vel angustissime albo-scariosis; lamina ambitu triangularis, obtusa, petiolo brevior, bipinnati partita, segmentis primi ordinis patentibus approximatis, ultimis oblongis, omnibus mollibus obtusis. Involucelli phylla interiora pedicellis subbreviora, integra vel subintegra, marginibus apguste albo-scariosa; exteriora radios umbellulæ plus minus superantia, basi mollia et marginibus non vel vix scariosa, apicem versus trifida, segmentis brevibus, ob- tusis, mollibus. Petala flavescentia, exteriora non vel vix radiantia. Stylopodia sensim in stylos abeuntia, subconica. Styli crassiusculi, stylopodio cire. 4-plo longiores, mericarpiis. cire. duplo breviores. Mericarpia 4—5 mm. longa; juga pri- maria setulis dense obsita, secundaria aculeis glochidiatis, distincte biseriatis, valde approximatis, latitudine fructus subduplo longioribus armata. — Flor. & fructif. Majo, Junio. Icon.: Tabula nostra XI Figg. 1—4. Exs: Krazrx PI. alger. selectæ 1858 n. 43. Aire géographique. Sahara algérien. J'ai vu des spécimens recueillis dans les stations suivantes. Prov. d'Alg.: Guerrara, dans le Mzab (Coss. *#/; 1858); Hassi-el-Djouad, Oued Mzab (Coss. °/4 1858); in alluviis amnis Oued Mzab inter Hassi-el-Djouad et Ghar-el-Debäâ (Krarix 7—9 Mai 1858). Prov. de Const: Biskra (Zrexez Jun. 1864); Tinedla, Oued Rir (Zrckez Mai 1864). La plante que je viens de décrire présente un intérêt tout particulier en ce que les aiguillons des côtes secondaires du fruit ne sont pas disposés sur un seul rang, p2 Sv. Murbeck. comme dans les espèces connues jusqu'ici du genre Daucus, mais sur deux, comme dans les genres Orlaya et Pseudorlaya. Toutefois, si l'on prend en considération l'ensemble des caractères, il est évident que les véritables affinités de la plante sont avec le Daucus sahariensis Murs. répandu, lui aussi, dans le Sahara algérien. Elle se distingue cependant de cette dernière espèce, non seulement par le caractère déjà mentionné, mais encore par sa pubescence plus raide et plus dense, par les divisions des folioles de l’involucre plus nombreuses, beaucoup plus courtes et plus divergentes, par ses pétales jaunâtres, et non pas blancs, ainsi que par les styles moins grêles, atténués insensiblement de la base au sommet. D. sahariensis Murs. Contrib. Tun. I p. 88 tab. V figg. 4—6 (1897). Dans la liste des localités donnée par moi I. c., la station »inter Hassi-el-Djouad et Ghar-el-Debâ» est à supprimer: l’échantillon que j'avais vu au Muséum d'Hist. Nat. appartient en réalité au D. biseriatus décrit plus haut. Le D. sahariensis se trouve aussi au Maroc: dans l’Herbier Cosson j'en ai vu des spécimens recueillis par Seranerre entre la Sebkha Tigri et Aïn Chaïr (Expédi- tion de l'Oued Guir, 1870). D. muricatus L. Sp. pl. ed. II p. 349 (excel. B) (1762). — Tun.: Bir Souïssi à l’ouest de Hammamet. 10—800 m. Bifora testiculata [L. Sp. pl. ed. I p. 256 (1753), sub Coriandro] DC. Prodr. IV p. 249 (1830). — Tun.: Hammamet. Araliaceæ. Hedera Helix L. Sp. pl. ed. I p. 202 (1753). — Tun: Dj. Serdj, en amont de. Decheret ez Zriba (un seul sujet de très grandes dimensions); ce. 900 m. Rubiaceæ. Crucianella latifolia L. Sp. pl. ed. I p. 109 (1753). — Tun.: Aïn Saboun à l'ouest de Hammamet; vallée de l'Oued Bargou. 100—600 m. C. angustifolia L. Sp. pl. ed. I p. 108 (1753). — Tun.: Bir Souïssi à l’ouest de Hammamet; Dj. Bargou. 10—1100 m. C. herbacea Forsk. FI. æg.-arab. p. 30 (1775). — Tun.: Hammamet: C. maritima L. Sp. pl. ed. I p. 109 (1753). —— Tun.: Dunes de Hammamet. Galium setaceum Lam. Enc. méth. IT p. 584 (1786). — Tun.: Dj. Jedidi à l’ouest de Hammamet; Bou Tissa et Aïn Bou Saadia dans le massif du Dj. Bargou. 100—550 m. Contributions à la flore de la Tunisie etc, D3 Var. Urvillei [Rra. ap. DC. Prodr. IV p. 607 (1830), pro sp.|. — Tun.: In alluvie exsiceata Oued Gabès (Krazik PI. tunet. n. 353, Hb. Coss.), Dj. Meghila, in cacumine (Lerourx. !/5 1887). G. parisiense L. Sp. pl. ed. I p. 108 (1753). — Tun.: Bir Souissi à l'ouest de Hammamet; massif du Dj. Bargou. 100—1000 m. G. saccharatum Aux. FI]. pedem. I p. 9 (1785). — Tun.: Maktar. — 0—1000 m. Subsp. G. pleianthum [Murs. Contrib. Tun. I p. 91 (1897), pro var.|. — Alg.: Prov. de Const: Philippeville (Coss. "5 1853); Bône (Lerourx. 1854); »ex Numidia» (Porrer, sine loco spec. indic.). — Tun.: Aïn Draham, dans la vallée (Roserr !7/s 1885). D'après un nouvel examen fait aussi sur les matériaux qui se trouvent à l'Herbier Cosson, les caractères qui différencient cette plante du G. saccharatum d'Azrionr paraissent être constants, et comme, en outre, l'aire géographique de la plante est bien délimitée (embrassant le nord de la Tunisie et la partie limitrophe de l'Algérie), il m'a paru plus conforme à la nature d'attribuer à ce type le rang de sous-espèce. G. murale [L. Sp. pl. ed. I p. 105 (1753), sub Sherardia] Azx. FI. ped. I p. 8 tab. 77 f. 1 (1785). — Tun.: Aïn Saboun à l'ouest de Hammamet, c. 100 m. Vaillantia muralis L. Sp. pl. ed. I p. 1051 (1753), «; ed. II p. 1490 (1763). — Tun.: Hammamet; Dj. Bargou. — 0—1550 m. Valerianaceæ. Valerianella eriocarpa Desv. Journ. bot. II p. 314 tab. 2 fig. 2 (1809). — Tun.: Dj. Jedidi et Aïn Saboun à l'ouest de Hammamet, c. 100 m. Compositæ. Evax desertorum Pomezr Nouv. mat. p. 40 (1874); Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 438. — Alg: Biskra. Santolina africana Jorp. & Fourr. Icon. fl. europ. vol. IT p. 8 tab. CCXXI (187 ?);, Murs. Contrib. Tun. I p. 95 Tab. VI Figg. 1—8 (1897). — Tun.: El-Ksour. > Diotis maritima [L. Sp. pl. ed. II p. 1182 (1763), sub Athanasia]) Su. Engl. fl. III p. 403 (1824— 36). — Tun.: Sables maritimes au nord-est de Hammamet. Chrysanthemum macrotum [DR. ap. Ducaarrre Rev. bot. II p. 363 (1846 —47), sub Coleostepho] Bazz in Journ. Linn. Soc. XVI p. 509 (1878). — Tun.: Champs arides entre Souk-el-Tleta et El Kef, c. 600 m. D4 Sv. Murbeck. Pyrethrum corymbosum |L. Sp. pl. ed. I p. 890 (1753), sub Chrysanthemol] Wiczo. Sp. pl. tom. IT p. 2155 (1800). Subsp. P. Achilleæ [L. Syst. veg. p. 642 (ex Wrzup. I. c. p. 2145), sub Chrysanthemo] DC. Prodr. VI p. 57 (1837) (Vidi specim. auth.); Murs. Contrib. Tun. I p. 97 (1897) — Dans l'Herbier Cosson, tous les exemplaires africains du P. corymbosum appartiennent, comme ceux du Muséum d'Hist. Nat. (cfr. Murs. Contrib. I), à la sous-espèce P. Achillee. Je donne ici une liste des stations, d'où je n'avais pas vu d'exemplaires. Maroc: Dj. Dersa près Tetuan (Wezs). — Ag. Prov. d'Oran: Marabout de Sidi Affif près Cassaigne (Coss. 1875); marabout de Sidi Yacoub au pied du Dj. Azeïb, Dahra (Coss. 1875). Prov. d'Alg.: Gorges de Tenès (Coss. 1875); Chabat Bel Aïb, env. d'Aumale (Cæaroy 1857); Col de Tirourda (P. MarÈs 1888). Prov. de Const: Bougie, grand Phare (Lerourx. 1889); Dj. Babor (Coss. 1880); Ras-el-Ahmra, près de Bône (Lerourx. 1861); Dj. Mahouna etc. près Guelma (Saunier, Coss.);, Souk-Harras (V. Resoun 1864); Fedj Makta (Lrerourx.). — Tun.: Massif du Dj. Bargou (Murs. 1903). Senecio delphinifolius Vanz Symb. bot II p. 91 tab. 45 (1791). — Tun.: Hammam-el-Lif; vallée de l'Oued Bargou à Aïn Bou Saadia. 0—500 m. S. giganteus Desr, FI. atl. II p. 273 tab. 234 (1500). — Exs: Brzror n. 3864 CHourz. Fragm. fl. alg. exs. n. 56; BourG. PI. d'Alg. 1856 n. 92. — Tun.: Lieux marécageux à Maktar et à Fondouk Souk-el-Tleta, 500—800 m. Xeranthemum inapertum [L. Sp. pl. ed. Il p. 1201 (1763), pro var.] Wirup. Sp. pl. tom. III p. 1902 (1800). Var. Reboudianum Verror Cat. pl. hort. Grenoble 1856 p. 46. — Exs.: Soc. dauph. n. 154 & 154 bis; Caouz. Fragm. fl. alg. exs. n. 355. — Tun.: Bir Souïssi à l'ouest de Hammamet, €. 10 m. Atractylis prolifera Boss. Diagn. pl. or. ser. I n. 10 p. 96 (1849) (Vidi specim. authent.) — Exs.: Krazix PI tun. n. 252; Warron PI. atl. sel. 1876 n. 104; ResouD Fragm. fl. Alg. exs., 2:e sér., n. 62; Kraux PI. alg. sel. 1855 n. 63; Boure. PI. d'Alg. 1856 n. 186. — Tun.: Kairouan, ce. 50 m. Carduus gætulus Pomuez Nouv. mat. p. 275 (1875); Murs. Contrib. Tun. I p. 103 (1897). Cette espèce, dont j'avais constaté (1. c.) la présence non seulement dans les trois provinces de l'Algérie, mais aussi en Tunisie et dans l'Egypte inférieure, se trouve également au Maroc et dans la Cyrénaïque. Elle est donc répandue dans toute la région nord du Sahara. Voici les stations nouvelles, d'où j'ai vu des exemplaires de la plante. Maroc: Foumalili et partie septentr. du district d’Ida Ouchemlal, sud-ouest du Maroc (Marpocnée 1875 & 1876). — Alg.: Prov. d'Oran: Ogla Nadja au Chott-el-Gharbi (Coss. 1856); Aïn Ben-Khelil, au sud du Chott-el- Gharbi (Coss. 1856). Prov. d'Alg.: Laghouat (Coss. 1858); entre Guerrara et l'Oued OP PPT EDS PP Contributions à la flore de la Tunisie etc, 2) en Nsa dans le Mzab (Coss. 1828). Prov. de Const.: Entre Baniou et Bou-Saada (Resoup 1865); Mdoukal (Coss. 1862); Hammam Salahin pr. Biskra (Murs. 1903); Chegga dans l'Oued Ghir (Coss. 1858). — Tun.: Sfax (Espina 1854), Ouled Kassin (Doux. 1884); Dj. Demeur (Lerourx.); Oued Zegzaou (Lerourx. 1884); Oued Nokhla (Lerourx. 1886); Degach (Lerourn. 1887); inter Tamerza et Midès (Leroux. 1887). — Cyr: Benghazi (Runmer 1883 n. 196). C. pteracanthus Durreu in Ducuarrre Rev. bot. I p. 361 (1845—46). — Exs.: Cour. Fragm. fl alg. exs. n. 154. — Tun: Dj. Jedidi, à l'ouest de Ham- mainet, €. 100 m. Var. tunetanus. — Nov. var. — A typo differt lobis foliorum et alarum caulis in spinas multo longiores et validiores abeuntibus. Syn.: C. Balansæ Boxer in Box. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 237 (1896) (Vidi specim. authent.); non Borss. & Reur. Diagn. pl. nov. ser. IT n. 3 p. 44 (1856) (Vidi specim. auth.). Aire géographique. Tunisie septentrionale: Champs entre le Belvédère et le Bardo (Barr. 1/4 1888); La Goulette (Miss. 1883 */5);, Sidi-Bou-Saïd près Tunis (Roux 1881); Tebourba (Miss. 1883 5/5); Kelibia (Miss. 1883 154), Menzel-Temim (Miss. 1883 1/5); Kroumbalia (Miss. 1883 1/5); Ghardimaou‘(Lerourn. 1884); Dj. Bargou à Aïn Bou Saadia (Murs. Mai 1903). Cette plante, qui a été identifiée par Boxer (1. c.) avec le C. Balansæ Boss. & Reur., ne constitue évidemment qu'une variété du C. pteracanthus DR. Elle se distingue du C. Balansæ par sa tige garnie dans la partie supérieure d'épines beau- coup moins nombreuses, par ses capitules moins agglomérés, et surtout par ses fruits longs de 3,5 à 4 mm. seulement, tandisque dans le C. Balanse ïls atteignent une longueur de 5 à 5,5 mm. —- Cette dernière espèce (Exs.: Barzaxsa PI d'Alg. 1851 n. 17; Warion PI. atl. sel. 1876 n. 63), qui se trouve dans la partie oceci- dentale de l'Algérie, doit donc être sans aucun doute exclue de la flore de la Tunisie. Silybum eburneum Coss. & DR. —< Marianum (L) Gzærrn. — Murs. Contrib. Tun. I p. 104 (1897). — Tun.: Enfidaville, avec les parents. Onopordon platylepis Murs. Contrib. Tun. I p. 105 (1897), pro subsp. Onop. nervosi Boiss. Syn.: O. Arabicum Bonn. & Barr. Cat. raïs. Tun. p: 240 (1896); non Lin. nec JAca. Icon.: Tabula nostra XII. Cet Onopordon, que j'ai décrit en 1897 comme une sous-espèce de l'O. nervosum Botss. et que j'ai pu étudier dans plusieurs endroits pendant mon dernier voyage en Tunisie, mérite sans doute d'être considéré comme une espèce particulière. Il est répandu sur une grande partie du nord et du centre de la Tunisie, notamment sur les terrains calcaires. Je l'ai observé dans les localités suivantes non mention- 56 Sv. Murbeck. nées dans ma publication citée plus haut: Radès; Bir-bou-Rekba; Hammamet; Pont du Fahs; Bou-T'issa; Dj. Bargou; El-Ksour; Nebeur; Souk-el-Arba. Amberboa (Volutarella) maroccana Barrarre & Murgeck. — Nova spec. — Annua. Caulis erectus, strictus, 3—8 dm. altus, costato-striatus, glaberrimus, rarius villis papillisve sparsis obsitus, superne ramosus, ramis erecto-patulis vel sub- erectis, plerumque parum elongatis, ramosis, ramulis supremis brevibus. Folia glaberrima, rarius villis papillisque sparsis munita, ambitu lanceolato- vel ovato- oblonga, caulina inferiora subintegra, in petiolum attenuata, media majora, nune grosse dentata nune in parte inferiore plus minus pinnatifida nunc pinnatipartita lobo terminali majore acuto, superiora ramealiaque diminuta, pinnatisecta, lobis lateralibus patentibus, lineari-filiformibus, acutis. Calathia numerosa, in paniculam sub- corymbiformem sat densam disposita. Anthodium oblongum vel oblongo- subcylindricum, basi cuneatum, 12—16 mm. longum, 5—7 mm. latum; squamæ trinerviæ, summis exceptis apice nigræ, inferiores triangulari-oblongæ, mediæ lanceolatæ, superiores lanceolato-lineares margine late albo-scariosæ, omnes adpressæ, acutiusculæ, numquam spinescentes, glaberrimæ, rarius in- fimæ parce araneoso-puberulæ. Flores neutri in quoque calathio sæpius 7—10, 15—20 mm. longi; tubus glaberrimus albidus, 8—11 mm. longus; limbus azureus in lacinias 4 vel 5 cire. 0,8 mm. latas substellato-patulas divisus. Flores hermaphroditi 9—10 mm. longi; tubus glaberrimus, cire. 5 mm. longus, superne cyathiformis;, limbus in lacinias 5 etiam post anthesin semper erectas (numquam involutas) partitus, ut pars superior tubi nervis flavis notatus, ceterum albidus. Antherarum tubus pallide olivaceus. Achænia ovato-oblonga, 4—42 mm. longa, vix costata, pilosa, grisea, excavato-punctata, hilo laterali instructa et pappo albido 3—4 mm. longo coronata. — Flor. & fructif. Majo, Junio. Icon.: Tabula nostra XIII Figg. 1—5. Aire géographique. Maroc occidental. La plante a été recueillie jusqu'ici dans les localités suivantes: Entre Mogador et Maroc (Igraxim 1/5 1884); Sidi Abd- er-Rahman, Dj. Hadid (Isranim ‘/s 1886); Dj. Hadid (Igramim ° 1886); Sidi Ouasmin (Igraim 1°/ 1889). La plante que nous venons de décrire présente le plus d'’affinités avec l'Am- berboa crupinoiles (Desr.) DC. dont elle se distingue cependant très nettement par ses feuilles caulinaires moyennes plus larges et moins découpées, par sa panicule plus dense, ses périclines plus distinctement cunéiformes à la base, par la couleur pâle et non pas violet-foncé de son tube staminal, et surtout par la forme et la couleur très différentes des fleurs hermaphrodites, dont les divisions du limbe dans l'A. maroccana sont blanchâtres et même après l’anthèse tout à fait dressées, tandisque dans l'A. crupinoides elles sont d’une couleur safran très intense et dès l’anthèse fortement enroulées en dedans (voir PI. XIII Fig. 6). Contributions à la flore de la Tunisie etc. 57 A. (V.) leucantha Coss. in Barranp. & Tras, FI analyt. & synopt. de V'Alg. & Tun. p. 410 (1904). — Species minus cognita. — Annua. Caulis erectus, strictus, 1—5 dm. altus, angulatus, scabroso-papillosus, infra medium vel jam a basi ramosus, ramis erectis vel suberectis, elongatis, subvirgatis, caulem sæpius multo superantibus. Folia scabroso-papillosa, crassiuscula, inferiora spathulato-oblonga, subintegra vel grosse dentata, media ambitu late vel obovato-oblonga, obtusa, dentato-pinnatifida’ vel pinnatisecta, segmentis obtusis, superiora ramealiaque diminuta subintegra vel pinnatifida, lobis brevibus truncatis. Calathia alia in axillis foliorum caulinorum inferiorum subsessilia, alia ramos elongatos terminantia et paniculam laxam formantia. Anthodium oblongum vel oblongo-subeylindrieum, basi sub- cuneatum, 12—16 mm. longum, 5—7 mm. latum; squamæ trinerviæ, sumumis ex- ceptis apice nigræ, inferiores ovatæ, mediæ lanceolatæ, superiores lanceolato-lineares margine albo-scariosæ, omnes glaberrimæ vel parce araneoso-pubescentes, adpressæ, acutæ vel infimæ breviter mucronatæ, numquam spinescentes. Flores neutri in quoque calathio perpauci (interdum nullil, anthodium non vel vix Superantes, 8—10 mm. longi, toti albidi, glaberrimi; tubus cire. 5,5 mm. longus; limbus in lacinias 3 vel 4 vix 0,2 mm. latas erectas divisus. Flores hermaphroditi toti albidi, 7—9 mm. longi; tubus glaberrimus, cire. 4 un. longus, superne infundibuliformis; limbi laciniæ etiam post anthesin erectæ (numquam involutæ) Antherarum tubus pallidus Achænia oblonga, 5—52 mm. longa, pluricostata, pilosa, nigricantia, inter costas obsolete excavato- punctata, hilo magno basilari valde calloso instructa et pappo rubiginoso 4—4,5 mm. longo coronata. — Flor. & fructif. Mart.—Majo. Syn.: Amberboa Perralderiana Coss. in Bull. Soc. bot. Fr. XXII p. 62 (1875), nomen nudum. Icon.: Tabula nostra XIV Figg. 1—5. Exs.: Casvazzier Pl. Saharæ alger. n. 446. Aire géographique. Sahara maroccain et algérien. La plante a été re- cueillie jusqu'ici sur les points suivants. Mar.: Oasis d'Akka (Marpocxée Mars 1872 & 1873) — Alg.: Prov. d'Alg: Ravin et rochers calcaires au nord de Metlili dans le Mzab (Coss. 11 & 14 Mai 1858); Ghardaïa, in rupibus, præsertim ad occident. palmeti (Cæevazzrer 17/2 1902). L'Amberboa leucantha, qui a été distingué par Cossox dès 1858, mais qui jusqu'ici n'a pas été décrit !), présente un intérêt tout particulier en ce qu'il diffère de toutes les espèces voisines par le hile basilaire et non pas latéral de ses achaines. Par la forme de ses feuilles cette plante rappelle l'A. sinaïca DC. (Prodr. VI p. 559), dont je n'ai vu qu'un échantillon sans fleurs et sans fruit, mais d’après Bo:ssier (FIL. orient. III p. 606) la plante de De CanpoLLe ne constitue qu'une forme de l'A. crupinoides (Desr.) DC., espèce très différente de celle que je viens de décrire. 1) BATTAND. & TRABUT viennent de caractériser la plante (1. e.) dans les termes suivants: »>Diffère d'Amberboa crupinoides par ses fleurs blanches, son aigrette purpurine, ses feuilles un peu charnues, glanduleuses». Lunds Univ:s Àrsskrift. N. EF. Afd, 2. Bd. 2. 8 Qw On Sv. Murbeck. Serratula pinnatifida Porr. in Lam. Enc. méth. VI p. 561 (1804); Wirrx. & Lex. Prodr.. fl. hisp.: Il p. 172; Bazr. & Tras. F1. de l'Algp. 492.— Hxs: Bazawsa PI d'Alg. 1853 n. 767; Caouzerre Fragm. fl. alg. exs. n. 155. — Tun.: Sommet du Dj. Bargou, 1100—1250 m. Espèce nouvelle pour la flore de la Tunisie. — Les feuilles sont entières, ce qui est presque toujours le cas aussi chez la plante d'Algérie. Leuzea conifera [L. Sp. pl. ed. I p. 915 (1753), sub Centaurea] DC. F1. fr. IV p. 109 (1805). — Tun.: Massif du Dj. Bargou; Dj. Serdj. 450—900 m. Catananche lutea L. Sp. pl. ed. I p. 812 (1753). — Tun.: Entre Hammamet et Dj. Jedidi; Pont du Fahs; Aïn Bou Saadia. 10—600 m. C. arenaria Coss. & DR. in Bull. soc. bot. Fr. II p. 253 (1855). Var. atricha Coss. in herb. — Diffère du C. arenaria typique par les pail- lettes de tous les achaines brièvement acuminées, et non pas terminées par une longue arête, et par les corolles le plus souvent d'un jaune intense, et non pas pâles et panachées de violet. — Cette forme, qui paraît être reliée au type par des intermédiaires, a été rencontrée, d'après les matériaux de l'Herbier Cossox, sur les points suivants. Algérie. Prov. d'Oran: Mengoub (Ouled Sidi Cheïkh) (Paris It. bor.-afr. 1866 n. 98). Prov. d'Alg: Mzab, Ghar-el-Debah (Coss. %/; 1858), El-Ateuf (Coss. 15 1858); Metlili (Coss. /5 1858); Guerrara (Coss. */; 1858); Hassi-el-Djouad (Coss. 6/5 1858); Plateau d'El Lefat (Coss. */: 1858); Ghardaïa (Coss. 15/3 1858). Tolpis virgata [Desx. FI atl. II p. 230 (1800), sub Crepide] Berroz. Rar. Lig. dec. I p. 15 (1803). — Tun.: Lieux sablonneux à Maktar, c. 900 m. Andryala nigricans Poir. Voy. en Barb. II p. 228 (1789) (Vidi specim. authent.); Barr. & Trag. FI. de l'Ale. p. 566. — Tun.: Hammamet; plaine de Kairouan; vallée de l'Oued Bargou. 0—500 m. A. cossyrensis Guss. FI. sic. syn. II p. 407 (1843) (Vidi specim. authent.). — À. dentata Barr. & Tras. FI de l’Alg. p. 567 (1888—90); non Sisrx. & Su. FI. græc. prodr. II p. 140 (1813), nec Sierra. & Lanpz. FI. græca vol. IX p. 7 tab. 811 (1837) — A. integrifolia var. GB tenuifolia Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 210 (1896), p. p. — À. fenuifolia B lyrata Guss. in DC. Prodr. VII p. 245 (1838); non À. lyrata Pourr. — À. arenaria Murs. Contrib. Tun. I p. 113 (1897), p. p; non Boss. & Reur. Pugill. p. 71 (1852). — Exs.: Krazrx PI. tun. n. 280. Dans la région désertique et subdésertique de l'Algérie et de la Tunisie se trouve une espèce annuelle d'Andryala, qui dans la Flore de l'Algérie de Barraw- DIER & TrRaBur est inscrite sous le nom d'A. dentata Sigr. & Sm. Dans mes Contributions I j'ai établi cependant que la plante d'Afrique est sans aucun doute spécifiquement distincte de celle de Sisrnorr & Smirx, qui croît en Sicile, en Grèce et dans l'Asie Mineure. Dans le même travail j'ai fait observer, que la plante Contributions à la flore de la Tunisie etc. 59 concorde avec la description de l'A. cossyrensis Guss., de l'île de Pantellaria, et je me croyais autorisé à la déclarer identique aussi avec l'A. arenaria (DC.) Borss. & Reur., nom que je lui ai attribué, 1. c., pour cause de priorité. L'identité de la plante d'Afrique et de celle de Pantellaria a été confirmée: d'après un exemplaire authentique de l'A. cossyrensis Guss., conservé dans l'Herbier Cossox, les deux plantes se ressemblent dans tous les points essentiels. Aïnsi la racine est grêle et nettement annuelle, les feuilles caulinaires sont un peu élargies à la base, mais non pas cordées-amplexicaules, les capitules sont longuement pédonculés pour la plupart, les ligules beaucoup plus longues que les écailles du péricline et jaunes d'or striées de pourpre, ete. Quant aux relations de la plante avec l'A. arenaria, un nouvel examen des riches matériaux de l'Herbier Cosson m'a montré, au contraire, que l'identification avee ce dernier n'était pas exacte. En effet, la plante de De Cax- pouce et de Bossier & Reurgr diffère de la nôtre par ses feuilles caulinaires cordées-amplexicaules, ses capitules moins longuement pédonculés et le tomentum plus abondant de ses périclines. Le nom d'A. cossyrensis est donc celui dont il faut se servir pour l'espèce en question. Aire géographique. Île de Pantellaria (Guss.). — Tunisie: Sousse, Aïn Cherichira, tribu des Ouled Meter au N.-E. de El-Djem (Miss. 1883), Gabès (Kra- zik 1854); Khanguet-el-Teldja (Lerourn. 1887); Dj. Tadjera, Oued Zegzaou prope Aram, Oued Oum-Mezessar, Oued-el-Ftour, Dj. Aziza prope El-Hamma, Sidi-Guenao, Oued Ferd prope Ketenna, inter Ksar-el-Metameur et Henchir-Koutin (Lerourx. 1884); Gafsa (Doüw-Anans. 1874); El-Guettar (Doün.-Anans. 1884). Pour d'autres localités tunisiennes voir la liste donnée dans ma publication de 1897, d'où il faut exclure cependant la station de Zaghouan, les exemplaires appartenant à l'A. laxi- flora DC. — Afgérie. Prov. de Const: Beni-Souïk dans les Monts Aurès (Coss. 1853); Col de Sfa (Bazansa PI. d'Alg. 1853); Fontaine Chaude etc. pr. Biskra (Jam; Murs.) Dj. Metlili, in faucibus Tilatou (Lerourx. 1889). Prov. d'Alg.: Prise d'eau près Laghouat (BerrraxDp 1858); El-Farch dans le Mzab (Coss. 1858). Prov. d'Oran: Founassa (Bonn. & Maury 1888); entre Mograr Tahtani et Aïn-el- Hadjedj (Bowx. & Maury 1888). — Maroc: Env. de Mogador (IBramiIm; BaLawsa); Oudjan (Marpocnée 1875); Adghar-Mouley-Ali, env. d'Agadir ([granim 1877); Fouma- lili et partie septentr. du distr. d'Ida Ouchemlal (Marpocxée 1876), montagnes de Siggrat et Ghiliz, ete. dans le distr. de Tazeroualt (Marpocaée 1876); Ida Oubouzia, etc. (MarpocHée 1876), Oasis d'Akka (Marpocée 1873). A. arenaria [DC. Prodr. VII p. 245 (183$), pro var. 7. A. tenuifoliæ] Borss. & Reur. Pugill. p. 71 (1852) (Vidi specim. authent.);, Barr. & Tras. F1. de l'Alg. p. 567; Murs. Contrib. Tun. Ip. 113, p. p. — Exs: Hurer, Porra & Rico Il. hisp. 1879 n. 54; Bourc. PI. d'Esp. 1849 n. 299; 1851 n. 1273; 1854 n. 2256; PL. d'Esp. & de Port. 1853 n. 1937; Macnrer F1. select. exs. n. 1477. Aire géographique: Portugal; Espagne; Algérie. — En Afrique, cette espèce n'a été trouvée jusqu'ici que dans le nord de la province d'Oran: Nemours 60 Sv. Murbeck. (Warwnier 1869), champs incultes à la Senia, près d'Oran (Coss. 1852); in rupestri- bus Dj. Santo (Reurer 1849); plage sablonneuse entre S:t.-André et Aïn-el-Turck, env. d'Oran (Coss. 1852); sables maritimes à la Batterie espagnole à Oran (Drsraux 1883). Cucurbitaceæ. Bryonia dioica Jaca. FI. austr. II p. 59 tab. 199 (1774). Subsp. B. acuta Desr. F1. atl. II p. 360 (1800), Barr. & Tras. F1. de l'Alg. p..334 — Exs: Krazik PI. tunet. n. 56. — Tun.: Hammamet (Murz.); in alveo exsiccato Oued Gabès (KRALIK). Eu Tunisie, la sous-espèce est évidemment plus répandue que le B. acuta type. Primulaceæ. Asterolinum stellatum [L. Sp. pl. ed. I p. 148 (1753), sub Lysimachia] Horrmec. & Lx. FI. Port. I p. 332 (1809—40). — Tun.: Entre Hammamet et le D]. Jedidi; Massif du Dj. Bargou. 0—600 m. Convolvulaceæ. Convolvulus Cupanianus Top. FI. sic. exs. n. 19 (absque diagn.) et in Ann. se. nat. 4 sér., Bot, XX p. 304 (1863), exclus. syn. Moris; Murs. Contrih. Tun. II p. 5 Tab. VII Figg. 3, 4 (1898). — Tun.: De Zaghouan à l'Oued Mélian (Rourre 1885); inter segetes prope Kef-el-Hanech (Lerourx. 1886); vallée de l'Oued EL-Kebir (Murs. 1903); Aïn Bou Saadia (Murs. 1903); entre El-Ksour et Maktar (Murs. 1903). C. Durandoi Pomerz Nouv. mat. p. 85 (1874); Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 592. — Exs.: Soc. dauph. 1883 n. 3823. — Tun.: À la base du Dj. Bir près d'Aïn- Draham, c. 1000 m. Espèce nouvelle pour la flore de la Tunisie. Calystegia silvatica Croisx in DC. Prodr. IX p. 433 (1845); Barr. & Tras. FL de l'Alg. p. 591. — C. physoides Pomez Nouv. mat. p. 294 (1874). — Tun.: Aïn-Draham, dans les broussailles de la vallée, c. 1000 m. A cette espèce, qui n'était pas encore signalée en Tunisie, appartiennent égale- ment quelques exemplaires conservés dans l'Herbier Cosson et recueillis sur les points suivants: El-Fedja (Ouchteta) (Séprzzor, juin 1886); Fedj-el-Saha (Miss. 1883 30/6}; Aïn Damous (Barrarre /5 1888); Dj. Cheban (Miss. 1883 *‘/5). La plante paraît done être assez répandue dans la partie septentrionale de la Tunisie. Contributions à la flore de la Tunisie etc, 61 Boraginaceæ. Myosotis tubulifiora Murs. in Bull. Soc. bot. Fr. XLVIIT p. 400 Tab. X Figg. a & b (1901). e Cette espèce, que Barranprer & TraBur ne mentionnent pas dans leur Flore analytique & synoptique de l'Algérie et de la Tunisie (1904), est en réalité très distincte de toutes les autres espèces connues du genre. J’indiquerai ici les carac- tères qui la différencient des espèces voisines: Annua, 5—25 cm. alta. Pedunculi fructiferi 1,5—2,5 mm. longi, calyce paulo vel subduplo breviores, suberecti vel patuli (eum rachi angulum 20°—60° formantes), umbrosis tantum locis patentes. Calyx anguste campanulatus, denique subtubulosus, fructu maturo non deciduus; tubus pilis patentissimis apice uncinatis vestitus; laciniæ tubum corollæ et limbi partem inferiorem æquantes, erectæ, lineari-lanceolatæ, post anthesin elongatæ (ad 3 mmm.), tubo calycino denique duplo longiores. Corolla minutissima, 1,8—-2,4 im. longa, subtubulosa; tubus 1,2—1,6 mm. longus, albidus; faux albida, aperta, fornices nempe ad gibbos vix conspicuos reducti; limbus tubo duplo brevior, sub anthesi et postea pallide coeruleus vel fere albus, profunde concavus, lobi ovati nempe sub- erecti. Antheræ plane ad medium corollæ insertæ. Stylus corolla circ. duplo brevior, antheris subtriplo longior. Nuculæ 1,5 mm. longæ. — Le M. versicolor (Pers.) Su, dans lequel Barranpier [Bull. Soc. bot. Fr. XLIX p. 293 (1902)] paraît avoir compris aussi le M. tubuliflora, ressemble à ce dernier par la direction des pédoncules et par leur longueur par rapport au calice fructifère, de même que par les lobes du calice allongés, oblongs-linéaires, mais il en diffère considérablement par sa corolle bien plus grande, d’abord jaunâtre, à lobes étalés et arrondis, et à gibbosités grandes et saillantes, par son style 2 ou 3 fois plus long, etc. Aux localités indiquées par moi, 1. c., sont à ajouter: Tunisie: Dj. Cheban (Miss. 1883 5); Aïn Bou-Saadia et d’autres endroits dans le massif du Dj. Bargou, 500—1200 m. (Murs. Mai 1903). — Algérie. Prov. de Const.: Afgan (Ouvier & Resoup Juin 1873); Dj. Sgao (Resoup 1880). Prov. d'Alg. (d'où je n'avais pas encore vu d'exemplaires): Env. d'Aumale (CHaroy *‘/1 1856). Echium confusum A. pe Corxcy in Moror Journ. de Bot. t. XIV p. 298 (1900). — Exs: Kraz. PI. tun. n. 272 & 272 a; Baransa PI. d'Alg. 1852 n. 653; Janin PI. d'Alg. 1850 n. 61 & 62; Cnour. Fragm. fl. alg. exs., 2° sér., n. 376. — Tun.: Hammamet. Solenanthus tubiflorus Murs. Contrib. Tun. II p. 14 Tab. VIIT Figg. 5, 6 (1898). — Tun.: Vallée de l'Oued Bargou, à Aïn Bou-Saadia; Dj. Serdj. 450—900 m. Dans un travail intitulé »Contribution à l'Histoire Naturelle de la Tunisie par le Vicomte H. pe CHar@non» (1904), le D° Gizror a émis l'opinion (p. 131) que le S. tubiflorus pourrait être, »non pas une espèce nouvelle, mais une simple forme hétérostylée [du $. lanatus (L.)}, analogue à celles que présentent souvent d'autres 62 Sv. Murbeck. fleurs, en particulier les Primevères». Avant de décrire ma plante comme une espèce nouvelle je me suis parfaitement rendu compte de cette éventualité. L'exa- men fait sur les riches matériaux du S. lanatus des collections du Muséum m'a donné pour résultat que cette espèce se présente sous deux formes, l’une à corolles relativement petits, à filaments courts, à anthères petites, et à style longuement exsert, l’autre à corolles deux fois plus grandes, à filaments plus longs, à anthères plus grandes, et à style peu saillant. Des fleurs de ces deux formes du S. Zlanatus ont été figurées dans ma PI. VIIL, I. c., avec des fleurs du S. tubiflorus, justement pour montrer, comment ce dernier diffère de toutes les deux. En effet, dans le S. tubiflorus, les cinq écailles sont insérées dans le tiers supérieur de la corolle, dans les deux formes du $. lanatus, au contraire, dans le tiers ou le quart inférieur; par conséquent le tube, si l'on entend par là la partie située au-dessous du point d'insertion des écailles, est environ deux fois aussi long que le limbe dans le &. tubiflorus, deux ou trois fois plus court, au contraire, dans les deux formes du S. lanatus. En outre, dans le S. tubiflorus, le limbe de la corolle n’est guère que deux fois aussi long que les écailles, et 4 à 6 fois aussi long dans les deux formes du S. lanatus; de plus, dans la première espèce il est cylindrique, tandisque dans l’autre il est évasé en entonnoir. Toutes ces différences étant clairement illustrées dans la planche citée, je ne saurais m'expliquer l'opinion à laquelle est arrivé le D' Grzzor. Mon avis que le S. tubiflorus et le S. lanatus sont des espèces distinctes est pleinement confirmé par le fait que leurs aires géographiques sont tout à fait dif- férentes; comme je l'ai exposé L. c., le $. fubiflorus est confiné en Tunisie et dans la province orientale de l'Algérie, tandisque le S. lanatus est répandu dans les deux provinces occidentales de ce dernier pays. Cerinthe gymnandra GasParrinr in Rendiconti dell’Accad. d. se. di Napoli I p. 72 (1842); Guss. El. sic. syn. II p. 792 (1843). Var. oranensis [Barranp. in Assoc. fr. pour l'avancem. d. sc., 16" session (Toulouse 1887), 2% partie, p. 571 tab. XVIII figg. B (1888)) Murs. Contrib. Tun. IL p. 18 (1898). — Tun.: Hammamet. Scrophulariaceæ. Verbascum tetrandrum Barrarre & Mursgcx. — Nova spec. — Planta biennis vel (?) perennis, tomento floccoso denso albido ubique obsita. Caulis robustus, 8—10 dm. altus et ultra, teres, superne plus minus anguste paniculato-ramosus, ramis suberectis, firmis, parum elongatis. Folia omnia integra, crassiuscula, margine integerrima vel obsolete crenata, subtus distincte nervosa; folia basilaria rosulata, obovato-oblonga, apice rotundato-obtusa, margine leviter undulata, basi in petiolum brevem sensim attenuata; folia caulina haud decurrentia, inferiora obovata vel obovato-oblonga, obtusa, in petiolum attenuata, media late obovata, obtusa, sub- ontributions à la flore de la Tunisie etc, 63 sessilia, superiora decrescentia, late ovato-subcordata, approximata, acutiuscula vel acuta, sessilia; folia floralia lanceolato-triangularia, acuminata. Florum glomeruli 3—9-flori, sub anthesi inter se distincti, statu fructifero racemos densos rigidos for- mantes. Pedunceuli calyce florifero cire. 4-plo, fructifero duplo vel 3-plo breviores. Calycis laciniæ sublineares, acutiusculæ, 3,5—4 min. longæ. Corolla parva, diametro maximo 11—15 mm., flava, extus tomentella; laciniæ obovato-oblongæ, marginibus sese non tegentes, duæ superiores paulo minores. Stamina 4, subæqualia, filamentis violaceo-lanatis, tenuibus, antheris omnibus reniformibus; stamen quintum superius omnino deficiens, rarissime rudimentare anthera destitutum. Capsula subconico- pyramidata, subacuta, calycem plus duplo superans, albo-tomentella, demum glabre- scens. Semina lacunoso-rugosa, 0,7 mm. longa. Icon. Tab. nostra XV Figg. 1—4. Aire géographique. Maroc méridional: Tazeroualt (Marpocnée 1874). L'espèce de Verbascum que nous venons de décrire présente un intérêt tout particulier de ce fait qu'elle ne possède que quatre étamines seulement. En effet, parmi les nombreuses fleurs que nous avons examinées nous n’avons observé qu'une fois un rudiment de l'étamine supérieure tout à fait dépourvu d'anthère. Si mainte- nant le nombre différent des étamines constitue l'unique caractère distinctif des deux genres voisins Verbascum et Celsia, on pourrait alors croire que notre plante appartient à ce dernier. Mais si l'on prend en considération l'ensemble des carac- tères, il n'est pas douteux que ses véritables affinités sont avec les espèces du genre Verbaseum, en particulier avec celles de la section Zychnitis et de celles des groupes Thapsoidea et Glomerulosa (Boiss. FI. orient. IV p. 299) elle n'a, au contraire, d'affinité apparente avec aucune espèce du genre Celsia, et c'est pourquoi nous n'avons pas hésité à la rapporter au genre Verbascum. Toutefois, nous nous demandons, s'il ne serait pas nécessaire de réunir dès maintenant le genre Celsia au genre Verbascum; cette opinion a été d'ailleurs déjà exprimée. Pour une semblable réunion nous n'avons cependant trouvé aucune raison qui nous mette dans l'obligation de la faire: d'un côté, parmi les 150 espèces connues de Verbascum, celle que nous venons de décrire est la seule dont l’androcée soit réduit à quatre étamines, et d'un autre côté toutes les espèces de Celsia ont des fleurs solitaires, tandisque les espèces de Verbascum au contraire — abstraction faite des groupes Blattaroidea et Spinosa — ont leurs fleurs réunies en fascicules. Quoiqu'il en soit, le Verbascum tetrandrum peut être considéré comme établissant en quelque sorte la transition entre les deux genres dont il vient d'être question. D'après J. Bazz (Spicil. fl. maroc. p. 583), qui en a examiné un rameau fructi- fère, notre plante serait voisine et peut-être identique au VW. Cossonianum, qu'il a décrit d'après des échantillons en fleurs mais dépourvus de fruit. Toutefois l'opinion de Bazz ne nous paraît pas probable. En effet, dans le VW. Cossonianum les fleurs sont d'après lui au nombre de 3 à 4 seulement dans chaque fascicule, la corolle est décrite »sat magna», et quant aux étamines il ne dit rien de leur nombre, bien qu'il les ait examinées, puisqu'il les décrit »filamenta lanata». 64 L Sv. Murbeck. Linaria heterophylla Desr. F1. atl. II p. 48 tab. 140 (1800). Subsp. L. stricta Guss. PL rar. p. 250 (1826) (Vidi specim. authent. in Hb. Cosson). — Tun.: Zembra (Rouire ?/5 1885); Bir-bou-Rekba (Murs. 1903), Hamma- met, très abondant (Murs. 1903); Bir Souïssi à l'ouest de Hammamet (forme à fleurs blanchâtres, jaunes au palais seulement; Murs. 1903). La sous-espèce n'était connue jusqu'ici qu'en Sicile. Veronica anagalloides Guss. PL rar. p. 5 tab. 3 (1826) & FI. sic. syn. I p. 16; DC. Prodr. X p. 468. — Tun.: Bizerte (Miss. 1888 !/, in Hb. Coss. et in Cat. rais. Tun. p. 322 sub nomine »V. Anagallis L.»). Espèce nouvelle pour la flore de la Tunisie. Acanthacezæ. Acanthus mollis L. Sp. pl. ed. I p. 939 (1753). Subsp. A. platyphyllus. — Nova subsp. — À typo speciei (Porra & Rrao Ex ïtin. Î ital. absque n°; Ex itin. II ïital. n. 230; Magie Hb. corsic. 1866 n. 166: BourG. Env. de Toulon n. 323; Bizcor Fl. Gall. & Germ. exs. n. 3182) differt foliis basilaribus late triangulari-ovatis, vix vel haud multo longioribus quan laüs, basi truncatis vel subeordatis, utrinque in segmenta 4 tantum vel 5 (rarissime 6) valde approximata marginibusque se tegentia partitis, sepalo anteriore apice minus profunde bifido et plerumque minus dilatato, corollæ lobis paulo minoribus, supra glaberrimis vel sparse et minutissime puberulis. Syn.: ? Acanthus lusitanicus Hortul. The Garden. Chronicle 1867 p. 856 et ? À. latifolius Hortul. 1. ce. p. 903 (Nomina nuda). A. mollis Bazz Spicil. fl. maroc. p. 606 (1878), Barr. & Tras. FI. de l'Alg. p. 664 (1888—90); Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 347 (1896), non Lainwé. Icon.: Tab. nostra XVI Fige. 1—7. Exs.: Jamin PI. d'Alg. 1851 n. 204; Ganpocer FI. alg. exs. 1879 n. 84. Aire géographique. Espagne mérid.; ? Portugal; Maroc; Algérie, Tumisie. — J'ai vu des spécimens recueillis dans les stations suivantes. ÆEsp.: Lapieda près Puerto Santa Maria (Boure. 1849) — Mar: Environs de Mekinez (GRANT, juin 1888). — Ag: Prov. d'Alg: Environs d'Aumale (Caroy °/1 1856); Oued Knis près Hussein-Dey (Janin %#%5 1851); Kouba près Alger (Ganpocer, mai 1879); Blida (Læregvre). Prov. de Const.: Philippeville (Coss. */6 1853). — Tun.: Zaouïet-el-Mgaïz (Miss. 1883 1%); entre Tunis et les mines d'Utica (lTomimaromer, mai 1878), in rupestribus altioribus Dj. Zaghouan (Krazix 1/1 1854); massif du Dj. Bargou (Murs. */5 1903); Dyr-el-Kef (Murs. juin 1896); Kessera (Miss. 1883 **/c); Dj. Serdj (Murs. “!/5 1903). Dans l'Acanthus mollis de Linxé (vide Tab. nostram XVI Figg. 8, 9 et exsic- cata supra citata), qui se trouve dans la partie nord de la région méditerranéenne, Contributions à la flore de la Tunisie ete, 69 mais qui ne paraît pas exister en Afrique, les feuilles basilaires sont oblongues, 2 à 3 fois plus longues que larges, atténuées vers la base, et leurs segments latéraux, dont le nombre est de 6 à 7 de chaque côté, sont plus distincts les uns des autres, et non pas rapprochés se recouvrant plus ou moins par leurs bords. Labiatæ. Calamintha rotundifolia [Pers. Syn. pl. IT p. 131 (1806), sub Acino] Benrw. in DC. Prodr. XII p. 232 (1848), quoad plantamn hisp.:; Wirzix. in Losc. & Parpo Ser. inconf. p. 132 (1863), Illustr. fl. hisp. IT p. 70 tab. CXXX (1886—92), Mues. Contrib. Tun. IL p. 31. Var. micrantha Murs. Contrib. Tun. II p. 31 (1898). — Tun.: Bou Tissa dans le massif du Dj. Bargou, c. 550 m. Marrubium Aschersonii P. Maanus in Berichte d. deutsch. bot. Ges. IT p. 349 (1884) & in Barry FI. sard. compend. p. 180 tab. VI figg. 1 & 3 (1885); Murs. Contrib. Tun. IT p. 33 (1898). — Tun.: Hammam-el-Lif, Hammamet; Bou- Ficha. 0—20 m. Sideritis montana L. Sp. pl. ed. I p. 575 (1753). Subsp. $. ebracteata Asso Mantissa stirp. Arragoniæ p. 171 (1781), pro sp; Murs. Contrib. Tun. IL p. 35 (1898). — Tun.: Aïn Bou-Saadia; Dj. Serdj. 500—800 m. S. incana L. Sp. pl. ed. II p 802 (1763). Subsp. $S. tunetana — Nova subsp. — Icon: Tabula nostra XVIT (corollæ seriei inferioris ad $. incanam typicam pertinent). — Se distingue du #. incana L. (S. vwrgata Desr. FI atl. If p. 15 tab. 125) [Exs: Hurer, Porra & Rico Ex itin. hisp. 1879 n. 1064 Bourc. PI. d'Esp. 1850 n. 840; 1851 n. 1425; 1854 n. 2187; Baz. PI. d'Alg. 1851 n. 112; Cour. Fragw. fl. alg. exs. n. 273 & 273 bis; Brzzor FI. exs. n. 3794] par ses feuilles spatulées plus larges, couvertes comme la tige, les feuilles florales et les calices, d'un tomentum blane plus abondant, par les faux- verticilles des fleurs plus rapprochés formant le plus souvent un épi interrompu seulement à la base, par ses feuilles florales plus largement triangulaires et munies de chaque côté d’un plus grand nombre de dents courtement épineuses (3 à 8 de chaque côté au lieu de 3 à 5), et enfin par sa corolle dont la lèvre inférieure est d'un jaune soufre, dépourvue de tache plus foncée vers la gorge, et dont la lèvre supérieure est plus large, plus profondément bifide et pas plus longue que le tube. Aire géographique. Région montagneuse du centre de la Tunisie: Ro- chers calcaires du Dj. Bargou (Murs. */:5 & *%/5 1903) et du Dj. Serdj (Murs. 1896; ‘!/5 1903). 1000—1350 m. Par le tomentum très dense, la forme des feuilles caulinaires et florales, ainsi que par le nombre de ces dernières, cette plante rappelle le $. Guyoniana Borss. & Reur, [Pugill. pl. nov. p. 98 (1852); Exs.: Cour. Fragm. fl. alg. exs. n. 462; BaL. Lunds Univ:s Ârsskrift. N. F. Afd. 2. Bd. 2. 9 66 Sv. Murbeck. PI d'Alg. 1852 n. 430; Soc. dauph. 1885 n. 4643; Bourc. PI. d'Alg. 1856 n. 40|, lequel cependant s'en distingue déjà par ses faux-verticilles tous distants et par la couleur rosée de la corolle. Phlomis crinita Cav. Icon. & descr. IIT p. 25 tab. 247 (1794). Subsp. Ph. mauritanica Muxey KI. de l'Algérie p. 60 tab. 3 (1847). — Ph. biloba Desr. F1. atl. IT p. 25 tab. 127 (1800). — Exs.: Muxsy PI. alg. exs. 1850 n. 71; Brzror FI. Gall. & Germ. exs. n. 2127; Caour. Fragm. fl. alg. exs. n. 84; Baz. PI. d'Alg. 1852 n. 433; Jamin PI d'Alg. 1850 n. 73; Bourc. PI. d'Alg. 1856 n. 37. — Tun.: Pentes pierreuses et broussailleuses du Dj. Bargou et du Dj. Serdj, 800—-1350 m. Le Phlomis qui a été distribué dans les exsiccata énumérés ci-dessus et qui est répandu dans les parties septentrionales du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie a été décrit pour la première fois, en 1800, par DesroNTAINES comme une espèce nouvelle et sous le nom de Ph. biloba. Plus tard, il a été identifié par Benræam [DC. Prodr. XII p. 538 (1848) avec le Ph. crinita, espèce du sud de l'Espagne décrite et figurée déja en 1794 par Cavanizzes et distribuée dans les exsiccata suivants: Hurer, Porta, Rico Ex ïtin. hisp. 1879 n. 881; Boure. PI. d'Esp. n. 394, 825, 1408, 1649; Rxvercaon Pl. de l'Andal. 1889 n. 452. C'est ainsi que, dans tous les travaux récents qui traitent de la flore du nord-ouest de l'Afrique, la plante de D'ESFONTAINES figure sous le nom de Phlomis crinita Cav. L'identification des deux plantes n'est cependant pas justifiée. En effet, le Phlomis africain (voir notre planche XVIII et l'explication des figures) diffère du Ph. crinita (voir la même planche) par ses feuilles basilaires plus allongées et plus profondément cordées à la base, toujours distinctement crénelées sur les bords et à tomentum moins blanc et beaucoup moins abondant, par les dents de son calice, dont la partie supérieure est lancéolée-linéaire, et non pas filiforme, ainsi que par sa corolle, dont la lèvre inférieure est plus longue que la supérieure. Si, en raison de ces différences, on doit séparer, du moins comme sous-espèce, la plante africaine de celle d'Espagne, il faut donc revenir au nom de Ph. biloba donné par Desronraines. Toutefois, comme ce nom fait allusion à une particularité tout à fait individuelle — le spécimen décrit par DesronTaINES n'étant qu'une monstruosité à casque dédoublé — il m'a paru préférable de lui restituer le nom de Ph. mauritanica donné, pour les mêmes raisons, par Muney en 1847. Teucrium scordioides Scares. PI. vert. unilab. p. 37 (1773). — Exs.: KRar. PI. tun. n. 362. — Tun.: Lieux humides à Maktar, 800—900 m. Plumbaginaceæ. Statice echioides L. Sp. pl. ed. I p. 275 (1753); Murs. Contrib. Tun. IT p. 1 (1899). — Tun.: Au nord de Hammamet (Murs. *4 1903), Khanguet Segalas, Contributions à la flore de la Tunisie etc. 67 ad rupes (Lerourx. 1/4 1887); ad rupes in cacumine collis Guelaat Es Settara haud procul a Zmerten (Lerourx. */ 1887). Plantaginaceæ. Plantago tunetana Murs. Contrib. Tun. IIT p. 2 Tab. X Figg. 5—8 (1899). — Tun.: Champs argileux à Maktar, 800—900 m. P. Bellardi Aux. FI. pedem. I p. 82 tab. 85 f. 3 (1785). — Tun.: Lieux sablonneux à Hammamet, P. akkensis Coss. — Species nondum descripta, e sectione Leucopsyllium Dosne. — Planta annua, acaulis. Folia anguste linearia, 5—8 em. longa, 1,5—2,5 mu. lata, acutiuscula, subcanaliculata, integerrima, pilis mollibus erecto-patulis undi- que villoso-lanata. Scapi numerosi, foliis paulo breviores (4-—7 cm. longi), erecti vel erecto-patuli, stricti, crassi, rigidi, teretes, pilis mollibus patentibus dense villoso- lanati. Spicæ ovato-rotundatæ, laxiusculæ, plerumque 5—10-floræ. Bracteæ foliaceæ, virides, e basi lanceofata in acumen rigidum erectum vel subrecurvum productæ, basin versus marginibus membranaceæ ibique dense barbato-lanatæ, ceterum villoso- puberulæ, sammis exceptis calycem bis superantes. Sepala æqualia, ovata vel ovato- lanceolata, 5—6,5 mm. longa, acutiuscula, dorso et apice villosa, marginibus late membranacea, omnia inter se libera, posteriora non carinata. Corollæ tubus glaber, 3 mm. longus; lobi suberecti, numquam patentissimi vel reflexi, ovato-lanceolati, in acumen sat longum attenuati, canaliculato-complicati, intus fuscescentes, extus pilis longis sericeo-villosi. Stamina lobos corollæ haud superantia. Capsula bilocularis, loculis monospermis. Semina 3,5—3,7 mm. longa, fusca, lævia, nitida, subcymbi- formia, facie interna canaliculata. Syn.: P. akkensis Coss. in Bull. soc. bot. Fr. T. XXII p. 66 (1875), nomen nudum. Icon.: Tabula nostra XX Figg. 1—6. Aire géographique. Sahara marocain: Oasis d'Akka (Marnocnée 1872 ou 1873; Hb. Cosson). La plante que nous venons de décrire doit être placée à côté du Plantago ciliata Desr., dont elle est cependant très distincte par ses feuilles étroitement linéaires, et non pas spatulées, par ses bractées non pas ovales et de même longueur que le calice, mais lancéolées linéaires, longuement acuminées et dépassant de beau- coup le calice, par les lobes de sa corolle plus larges et non pas étalés, par ses graines deux fois plus grandes, ete. — Par son port général et la forme de ses bractées elle rappelle un peu le P. Bellardi Aix. (P. pilosa Pourr), mais elle sen distingue nettement par ses feuilles très étroites, ses graines presque deux fois plus longues et surtout par sa corolle, dont le limbe est velu extérieurement, et non pas glabre. 68 Sv. Murbeck. P. macrorrhiza Porr. Voy. en Barb. II p. 114 (1789). — Exs.: Crour. Fragm. fl. alg. exs. n. 471; Baz. PI. d'Alg. 1852 n. 331. — Tun.: Sables maritimes à Hammamet. Polygonaceæ. Emex spinosus [L. Sp. pl. ed. I p. 337 (1753), sub Rumice] Caupn. Monopgr. Rum. p. 58 tab. I f. 1 (1819). — Tun.: Hammamet. Rumex crispus L. Sp. pl. ed. I p. 335 (1753). — Tun. Bordj de Maktar, c. 900 m. R. crispus L. >< pulcher L. [R. crispus >< pulcher Trimex in Journ. of Bot. XVII p. 251 (1879), nomen solum. — R. pseudopulcher Haussen. ap. Nymax Consp. fl. eur. Suppl. p. 271 (1889—90), nomen solun.]. — Tun.: Lieu humide hors du jardin du Bordj de Maktar, avec les deux espèces génératrices. Le seul exemplaire que j'aie rencontré est une combinaison du Æ. crispus et du R. pulcher v. anodontus Hauwssex. Il diffère du premier par ses feuilles caulin- aires moins allongées et moins fortement crispées aux bords, par ses faux-verticilles moins fournis et à peine confluents, et surtout par ses valves, qui sont ovales (et non pas cordées-orbiculaires), pourvues d’une callosité plus allongée et de nervures un peu plus saillantes, et dont les bords sont crénelés-dentés vers la base. Il diffère du À. pulcher v. anodontus par sa tige plus élevée, à rameaux florifères presque dressés et moins allongés, par ses feuilles caulinaires plus longues et finement crispées aux bords, par ses faux-verticilles plus fournis, beaucoup plus rapprochés et pour la plupart dépourvus de bractées, par ses pédicelles plus longs et beaucoup plus grêles, et enfin par ses valves moins allongées et moins fortement réticulées. — En outre l'exemplaire est caractérisé par le fait que le fruit n’est développé que dans un très petit nombre des fleurs. R. pulcher L. Sp. pl. ed. I p. 336 (1793). — Tun.: Oued Bargou. Var. anodontus Havwsskew. in Mitth. d. Thüring. bot. Ver., Neue Folge, Heft I p. 34 (1891; Murs. Contrib. Tun. III p. 8 (1899). — Tun.: Bordj de Maktar, c. 900 m. , R. bucephalophorus L. Sp. pl. ed. I p. 336 (1753); Srenaæiz in Ann. sc. nat., 2° sér. IX. Bot., pp. 199—203 tab. 7 (1833). Var. gallicus Sreins. L. e. (amplif.); Murs. Contrib. Tun. IIT p. 9 (1899). — Tun.: Hammam-el-Lif (forma massihiensis Sreinu. |. c. figg. 3 & 4). Var. Hipporegii Sreinx. L ec. p. 201 figg. 13—15 (excel. syn. Linxé), Muss. L © — Tun: Hammam-el-Lif, Hammamet. — J'ai rencontré, à Aïn-Draham, une forme qui se rapproche de la Var. grecus Sreinu. (Cf. Murs. I. c. p. 10). Contributions à la flore de la Tunisie etc. 69 R. simpliciflorus Murs. Contrib. Tun. IT p. 11 Tab. XI Figg. 8—10 (1899). — Exs: Cagvarzuier PI. Saharæ alger. n. 630. — Aîg.: Coteaux calcaires à Ham- mam Salahin pr. Biskra. R. Acetosella L. Sp. pl. ed. I p. 338 (1753). Subsp. R. angiocarpus Murs. Beitr. z. Kenntn. d. FI v. Südbosn. u. d. Herzegov. p. 46 (1891) (Acta Univ. Lund. T. XXVII), pro sp.; in Botan. Notiser 1899 p. 42; Contrib. Tun. II p. 13 (1899). — R. Acetosella Barr. & Tras. FI. de l'Alg. & FI. anal; non Lavné. — Aux stations africaines citées par moi en 1899 sont à ajouter: Afg: Environs de Médeah (Naupix 1852; Hh. Coss); versant septentrional des montagnes du Djurdjura, territoire des Beni Bou-Addou, cercle de Dra-el-Mizan (Hb. Coss.). — Le vrai R. Acetosella L., dont les valves sont libres, et non pas étroitement soudées aux facettes du fruit, n'a pas été trouvé dans le nord- ouest de l'Afrique. Il y est remplacé, de même que dans les Canaries, dans la Péninsule Ibérique et dans presque toute la France, par la sous espèce angiocarpus. Thymelæaceæ. Thymelæa lythroides Barrartre & Murpecx. — Nova spec. — Frutex monoieus. Rami erecti, 4—5 dm. longi et ultra, foliosi, pilis brevissimis longioribus- que villoso-puberuli, per totam fere longitudinem ex axilla foliorum ramulos erectos vel suberectos 1—5 em. longos emittentes. Ramuli inflorescentià capituliformi 3—9-florâ nee non fasciculo foliorum involucrantium terminati et plerumque ex axilla horum foliorum ramellos steriles 2—4 stellatim dispositos edentes. Folia anguste oblonga vel oblongo-lanceolata, majora 12—20 mm. longa, 2—5 mm. lata, omnia subeoriacea, planiuseula, marginibus subinvolutis, infra glaberrima, supra pilosula vel superiora cano-tomentella; folia involucrantia floribus paulo longiora. Flores pallide rosei, sessiles, abortu monoici; perigonii limbus facie utraque, tubus extus tantum dense puberulus. Flores masc.: Perigonium infundibuliforme, 6 min. longum, lobis obovato-rotundatis, obtusis, patentissimis et plus minus revolutis, tubo cire. duplo brevioribus; stamina 8, antheræ filamento plus duplo longiores, 4 superi- ores e tubo subexsertæ; ovarium sterile minutissimum (vix 0,5 mm. longum), stylo subterminali multoties breviore præditum. Flores fem.: Perigonium urceolatum, per- sistens ?, 5 mm. longum, fauce parum constrictum, lobis ovato-rotundatis, sub- obtusis, erecto-patulis, tubo 4-plo brevioribus; fructus immaturus ovoideus, 4 mm. longus, basi attenuatus, apice tantum puberulus, stylo subterminali 0,6 mm. longo e tubo perigonii paulum exserto coronatus. Icon.: Tabula nostra XIX Figg. 1—6. Aire géographique. Maroc: In sylva Tamara (leg. Grant 12 & 13 mars 1887; Hb. Coss.). Le Thymelæa lythroides est très distinct et n'a d'affinité étroite avec aucune autre espèce connue du genre. Les échantillons que nous avons eu à notre disposi- 70 Sv. Murbeck. tion n'étaient pas assez avancés pour nous assurer de la persistance du périgone; aussi ne nous est-il pas possible de trancher la question de savoir, si la plante appartient à la section Chlamydanthus où à la section Poptochlamys. Urticaceæ. Parietaria lusitanica L. Sp. pl. ed. I p. 1052 (1753). — Exs.: Crauson Hb. Font. norm. n. 58. — Tun.: Fentes des rochers à Aïn Saboun, €. 100 m. Monocotyledoneæ. Orchidaceæ. Loroglossum hircinum [L. Sp. pl. ed. I p. 944 (1753), sub Satyrio] Rice. in Mém. Mus. IV p. 54 — Tun.: Pentes broussailleuses du Dj. Serdj à Decheret Ez Zriba, e. 800 m. Ophrys Speculum Lx. ap. Scaran. Journ. f. d. Bot. II p. 324 (1799). — Exs.: Ba. PI. d'Alg. 1852 n. 245; Jamin PI. d'Alg. 1850 n. 87; Onouz. Fragm. fl. alg. exs. n. 383. — Tun.: Hammamet. O. lutea Cav. Ice. & deser. II p. 46 tab. 160 (1793), Rercms. fil. Icon. fl. germ. vol. XIII p. 75 tab. 94. Subsp. O. subfusca [Reicms. fil. 1. c. p. 76 tab. 165 figg. 1 & 2 (1851), pro var] Mors. Contrib. Tun. III p. 21 tab. XII fig. 4 (1899). — Tun.: Sommet du Dj. Bargou, c. 1200 m. RercHeNBAacx se demande si cette plante, qu'il paraît avoir décrite d'après une fleur isolée, ne doit pas être considérée comme un produit hybride de l'O. fusca Linx et l'O. lutea Cav., et Bamranpier & Tragur tiennent aussi le fait pour vraisemblable (Barr. & Tras. F1 de l'Alg., Monoc. p. 23 (sub O. junerea) & FI. analyt. Alg. & Tun. p. 320] Comme je l'ai fait remarquer, |. c., mes observations ne viennent pas à l'appui de cette opinion. En effet, je n'avais réussi à trouver ni l'O. fusca ni l'O. lutea dans les deux stations tunisiennes qui m'étaient connues en 1896, et c'est également en vain que j'ai cherché à les trouver, en 1903, à la nouvelle station de Dj. Bargou. Il me paraît hors de doute que l'O. subfusca est un type d'origine pure et à aire géographique particulière. Liliaceæ. Allium paniculatum L. Sp. pl. ed. IT p. 428 (1762). Contributions à la flore de la Tunisie etc. 71 Subsp. A. tenuiflorum Ten. KI. napol. I p. 165 tab. 30 (1811—15) (Vidi specim. authent.), Parz. KI, ital. Il p. 548. — À. paniculatum € tenuiflorum Recxz AI. monogr. p. 194 (in Act. hort. petrop., ©. IIT, 1875). — À. pallens Barr. & Tras. FI. de l'Alg, Monoc., p. 59; Bonx. & Barr. Cat. rais. Tun. p. 411, p. p.; an etiam Linnwé? — Exs.: Toparo F1. sic. exs. n. 1007; CHouz. Fragm. fl. alg. exs. n. 283; Kraz. PI tun. n. 141. — Tun.: Pentes arides dans la vallée de l'Oued Bargou, 450—500 m. La plante de Tenore, qui est répandue dans le nord de l'Algérie et de la Tunisie, n'était pas encore mentionnée dans le domaine de la flore atlantique. Asphodeline lutea [L. Sp. pl. ed. I p. 309 (1753), sub Asphodelo] Rercus. FI. excurs. p. 116 (1830) & Icon. fl. germ. X fig. 1121. — Tun.: Dj. Bargou; Di. Serdj. 1000—1300 m. Asparagus acutifolius L. Sp. pl. ed. I p. 314 (1753). — Exs: Kraz. PI. tun. n. 304; Paris It. bor.-afr. n. 174. — Tun.: Hammamet. Juncaceæ. Juncus conglomeratus L. Sp. pl. ed. I p. 326 (1753). — Tun.: Aïn Draham, c. 1000 m. J. sphærocarpus Ness v. Esens. ap. Funcx in Flora 1818 p. 521; Rercns. Icon. fl. germ. IX fig. 924; Barr. & Tras. FI. de l’Alg., Monoc., p. 90. — Exs.: Soc. dauph. n. 1391 & 1391 bis. — Tun.: Vallée de l'Oued Bargou à Aïn Bou- Saadia, €. 500 m. (Murs. 1903) — A/g.: Sables humides, prairies de la Chifla (L&FEBvRE 1861). Espèce nouvelle pour la flore de la Tunisie. Graminaceæ. Aira Cupaniana Guss. F1 sic. syn. I p. 148 (1842); Duvar-Jouve in Bull. soc. ‘bot. Fr. XII p. 85 pl. IT fig. 5 (1865). — Exs: Toparo FI. sic. exs. n. 502. — Tun.: Aïn Saboun, à l’ouest de Hammamet, ce. 100 m. Chloris Gayana Kuwrx Revis. gram. vol. I p. 89 (nom. nud.), vol. II p. 293 tab. 58 (1829). Subsp. Ch. oligostachys Barr. & Murs. in Murs. Contrib. Tun. IV p. 8 Tab. XIII Fig. 2 (1900). — Tun.: Le long du chemin de fer un peu à l’ouest de la station de Hammamet. Echinaria capitata [L. Sp. pl. ed. I p. 1049 (1753), sub Cenchro] Desr. F1. atl. IT p. 385 (1800). — Tun.: Dj. Bargou; Dj. Serdj. 500—1000 m. 72 Sv. Murbeck. Ammochloa subacaulis [Bazansa in Sched. pl. alg. exs. 1853 n. 709, sub Sesleria] Coss. & DR. FI d’Alg., Glum. p. 92 (1867). — Tun.: Champs sablonneux à Hammamet. Cynosurus aurasiacus Murs. Contrib. Tun. IV p. 15 tab. XIV fige. 3—D (1900). En publiant cette espèce je n'en connaissais qu'un seul exemplaire récolté dans les Monts Aurès en Algérie et conservé dans l’herbier du Musée botanique de Lund. Les observations faites pendant mon dernier voyage et sur les matériaux du »C. elegans» de l'Herbier Cosson ont montré, cependant, qu'elle est répandue non seulement dans une grande partie de la région montagneuse de l'Algérie, mais aussi dans les montagnes de toute la moitié septentrionale de#lmT'unisie.- Voici les stations connues jusqu'à ce jour. Algérie. Prov. d'Alger: Milianah (Mayane) (leg. DesronTaINes sub nom. »C. elegans»); Atlas, env. de Blidah (Lsresvre 1862). Prov. de Const: Pie de Chettabah (V. Resoun, mai 1878); Dj. Cheliah dans les Monts Aurès (Coss. 1/6 1853); La Calle (DR. °/1 1840). — Tunisie: In olivetis ad basim montium Ouchteta (Lerourx. ?; 1886); Dj. Bou-Kournein (Miss. 1883, mai); Dj. Abd-er-Rhaman (Miss. 1883 *?/:);, in fruticetis montosis Dj. Zaghouan (Krazix PI. tun. n. 158, !*/: 1854); Bordj Toum, vallée de la Medjerda (Roux 1881), Sidi Gaïez prope El Kef (Lerourx. !*/: 1886); Kalaa-el-Harrat (Lerourx. */s 1887); Dj. Guelatoui et tout le massif du Dj. Bargou (Murs. mai 1903, 500—1100 m.), Dj. Serdj (Murs. *!/5 1903, 700—900 m.). Ainsi que je l'ai exposé I. c. (pp. 15, 16 tab. XIV), le C. aurasiacus est carac- térisé en première ligne par ses très grandes anthères, qui, en effet, atteignent à peu près la longueur de la glumelle supérieure tandisque dans le C. elegans Desr., l'espèce la plus voisine, elles sont de 2 à 3 fois plus courtes. L'examen de l'échan- tillon du »C. elegans» qui se trouve dans l’herbier de DesronTAINES a montré qu'il appartient à la première de ces deux espèces, et pour cette raison on pourrait être tenté de croire que c'est à l'espèce macranthère qu'il faudrait attribuer le nom de C. elegans. Cependant, comme DesronTAINEs caractérise son C. elegans par des »antheræ parvæ» (FI. atl. I p. 82), il est évident qu'en décrivant sa plante l'auteur a eu en main non pas le C. aurasiacus, mais l'espèce qui dans tous les ouvrages phytographiques postérieurs a été appelée C. elegans. La présence du C. aurasiacus dans l’herbier du Flora atlantica prouve seulement que DEsFoNTAINES a rencontré aussi cette dernière plante et qu'il ne l’a pas distinguée de celle qu'il a décrite. Avellinia Michelii (Savr Botan. etrusc. I p. 76 (1808), sub Bromo] ParLcam. PI nov. p. 59 (1842); Barr. & Trag. F1 de l’Alg., Monoc. p. 195, — Koeleria macilenta DC. FI. fr. vol. VI p. 270 (1815). — Exs: Scaurrz Hb. norm. nov. ser. cent. II n. 178; Bizuor FI. Gall. & Germ. exs. n. 2772; BourG. PI. d'Esp. 1851 n. 1513; Huer PI. sic. a. 1855; Boure. PI d'Alg. 1856 n. 135; CLaus. Hb. Font. norm. n. 85; Baz. PI. d'Alg. 1851 n. 9. — Tun.: Broussailles à Bir Souïssi, à l'ouest de Hammamet. Espèce nouvelle pour la flore de la Tunisie. Contributions à la flore de la Tunisie etc, 73 Poa exilis [Tommasinr ap. Freyn FI. v. Süd-Istrien (Zool.-Bot. Gesellsch. Wien XXVII p. 469, 1877), pro var. P. annuæ (Vidi specim. authent.)}) Murs. ap. Ascners. & GræBn. Synops. initteleurop. KI. IT p. 389 (1900); non Caevarz. PI. Saharæ alg. n. 646. — P. annua var. remoliflora Hack. in Bænirz Herb. europ. Lief. XXXIX (1800) sub n. 3999 (sine diagn.). — P. annua B remotiflora Hacx. ap. Barr. & Tras. FI. de l’Alg., Monoc. p. 206 (1895). — P. remotiflora Murs. Contrib. Tan. IV p. 23 Tab. XIV Fig. 12 (1900). Cette espèce, qui se distingue facilement du P. annua déjà par ses anthères trois fois plus courtes (longues de 0,2 à 0,3 mm. seulement), paraît être répandue dans presque toute la région méditerranéenne, où elle a été confondue, cependant, avec le P. annua de Lainné. J'en ai vu des exemplaires provenant des stations sui- vantes. Portugal: Tagus (Wezwirsom Ît. lusit. contin. 1851 n. 415). — Jtahe: Florence (Caruez 1849); prope Neapolim abunde (Hausskn. 1898); Calabria, Reggio (Hurer, Porra, Rico Ex itin. ital. III n. 59). — Jstrie: Pola (ex Hb. Berol.). — Grèce: Athènes (Herr. 1888). — Algérie: Prov. d'Oran: Nemours (Warnier 1869); Sig (Duranpo 1852) Prov. d'Alger: Forêt de Teniet-el-Haad (Coss. 1879); Alger (Jamix; Durreu), St-Eugène près Alger [Romain 1859 (Reliqu. Maill. n. 489)}; Kouba, in ditione urb. Alger (Ganpo@ur F1. alg. exs. n. 160). Prov. de Const: Philippeville, un peu partout (Murs. 1903). — Tunisie: In valle Oued EI Hadjar (Ouchteta) prope EI Fedja (Lerourx. 1887); Fedj El-Saha (Murs. 1903); Dj. Cheban (Miss. 1883); Dj. Morira, sud de la station de Béja (Roux 1881); lieux humides dans le massif du Dj. Bargou (Murs. 1903); Tala, in paludosis (Lerourx. 1886); Aïn Ls- Snam, prope rivulum (Lerourx. 1886) — Cyrénaïque: Benghazi (Runmer 1883 n. 378)- Festuca Ilævis Hack. Monogr. Fest. eur. p. 107 (1882); Barr. & Tras. F1. de l'Alg., Monoc. p. 213. — un: Guelaa Feghara (Dj. Semata), in cacumine (Lerourn. 1887, Hb. Coss.); Dj. Bou-Arada (Leroux. 1887, Hb. Coss.); sommet du Dj. Bargou, 1000—1200 m. (Murs. 1903). Vulpia cynosuroides [Desr. FI. ail. I p. 88 tab. 21 (1798), sub Festuca] Parc. PI. nov. p. 52 (1842). — Tun.: Dj. Serdj, c. 1000 m. Catapodium loliaceum [Hups. FI. angl. ed. I p. 43 (1762), sub Poa] Link Hort. berol. I p. 45 (1827). — Festuca rottboellioides Kuxrx Gram. I p. 129. Subsp. C. syrticum Barrarre & Murgecx. — Nova subsp. — A typo speciei (Icon. Tab. nostra XX Fig. 9. — Exs.: Kraz. PL cors. n. 845 a; Herzpr. Herb. græc. norm. n. 26, Macnrer F1. select. n. 440; Rercug. n. 1202; Soc. dauph. 1883 D. 3929; Bizcor F1 Gall. & Germ. n. 2590; Bar. PI. d’Alg. 1851 n. 121) diftert rachi dorso viridi, nec linea straminea prædita, spica minus elongata, sublatiore, spiculis majoribus, bene evolutis 8—10 mm. longis, glumis et glumellis inferioribus acutiusculis submucronatis, ad nervum medium scabris (in typo speciei obtusæ, Lunds Univ:s Ârsskrift. N.F. Afd. 2. Bd. 2. 10 14 Sv. Murbeck. nervo medio lævi vel lævissimo), denique glumella superiore lanceolata, apicem versus sensim attenuata, nee oblonga. — Floret April. Icon.: Tabula nostra XX Figg. 7, 8. Aire géographique. Tunisie orientale; Tripolitaine; Cyrénaïque. Nous avons vu des exemplaires provenant des localités suivantes. Tun.: Dunes cultivées à Hammamet (Murs. */1 1903), environs de Sfax (Espina). — Trip: In palmetis prope Tripolim, orientem versus (Lerourx. 5/1 1886; Hb. Coss.). — Cyr.: Benghazi (G. Runmer “/: 1883 n. 384). Par la forme de son épi et la grandeur relative de ses épillets, la ss espèce syrticum rappelle certaines formes de Desmaszierea sicula (Jaca.) Dum., mais elle s'en distingue facilement par ses anthères deux ou trois fois plus petites. C. tuberculosum Moris in Atti d. riun. d. se. ital. 1841 p. 481. — Tun.: Bir Souïssi, à l’ouest de Hammamet, ce. 20 m. Meringurus africanus Murs. Contrib. Tun. IV p. 27 Fig. 7, Tab. XV (1900). Je suis heureux de pouvoir corriger moi-même l'erreur que j'ai faite en dé- crivant cette plante comme genre nouveau. Il s'est montré, qu'en réalité, elle ne constitue qu'une forme naine d'une plante appartenant à une autre tribu des Grami- nées, à savoir du Gaudinia fragilis (L.) PB. Monerma cylindrica [Wrzzp. Sp. pl. I. 1. p. 464 (1797), sub Rottboellia] Coss. & DR. FI. d'Alg. Glum. p. 214 (1867). — Tun.: Fernana, c. 400 m. Psilurus aristatus [L. Sp. pl. ed. II p. 78 (1762), sub Nardo] Lorgr & Ba- RANDoN FI. de Montpell. p. 713 (1876); Barr. & Tras. FI. de l'Alg., Monoc. p. 246. — Ps. nardoides Trix. Fund. Agrost. p. 93 (1820). — Exs.: Brzror FI. Gall. & Germ. exs. n. 492: Rercus. n. 1302. — Tun.: Lieux herbeux et broussailleux dans la vallée de l'Oued Bargou, près d'Aïn Bou Saadia, c. 500 m. Espèce nouvelle pour la flore de la Tunisie. Hordeum bulbosum L. Amoen. acad. IV p. 304 (1759). — Tun.: Maktar, c. 900 m. Contributions à la flore de la Tunisie etc. 19 Pteridophyta. Filicinæ. Polypodiaceæ. Notholæna lanugirosa [Desr. KI. atl. IT p. 400 tab. 256 (1800), sub Acrosti- cho] Desv. Journ. bot. III p. 92 (1810). — Tun.: Dj. Jedidi, à l'ouest de Hamma- met, c. 149 m. Aspidium rigidum [Horrm. Deutschl. F1, II p. 6 (1795), sub Polypodio| Sw. in Sonrap. Journ. f. d. Bot. IT p. 37 (1800). Var. australe Ten. in Atti ist. nap. V p. 144 tab. 2 f. 4 B. — Tun.: Versant nord-ouest du Dj. Bargou, 1100—1200 m. Equisetinæ. Equisetum maximum Lam. KI fr. I p. 7 (1778) — Æ. Telmateja Exrn. in Hannüv. Mag. p. 287 (1783). — Tun.: Bords des eaux dans le massif du Dj. Bargou, c. 600 m. + 69e + UE? l LM HEURE t'il A RP TC HE # : c LA : "RE \ TPE | NE CT ; u TUE 4e 1 { HA : e \ { Li À DER LE UT Ra rit nil CPR Ac | | * ii 2 1'uitiies SC 2 IDR e pr rat RS AU, reel Qu. AE 2 Te “1e ANR ETLE © Rte AE autre FORINT 0 ELA ea Explicatio tabularum. Tabula I. Figg. 1—6. Arabis tunetana Mur. — 1 Planta florens, e monte Dj. Serdj (1. Mur. °/e 1896), */s. — 92, 3 Specimina fructifera, e monte Dj. Bargou (1. Mur. “/s & *‘/s 1903), /5. — 4 Sepalum exterius, 41. — 5 Petalum, “1. — 6 Semen, ‘A. Figg. 7—11. Arabis longisiliqua PRESL. — 7, 8 Specimina florifera & fructifera (»Ad rupes montis Cuccio. 1200 m. s. m. prope Panormum, 2 Apr. 1855. E. & A. HuET pu PAVILLON Plantæ siculæ»), %/s. — 9 Sepalum exterius, ‘1. — 10 Petalum, ‘1. — 11 Semen, ‘1. Tabula II. Figg. 1—4. Cleome amblyocarpa Barr. & Mur. — 1 Specimen prope Biskra lectum (Murs. 1/4 1908), cire. ‘/+. — 2 Petalum superius, cire. 4. — 3 Petalum inferius, cire. 1. — 4 Semen, cire. ‘/2. Figg. 5—8. Cleome arabica L. — 5 Specimen prope Biskra lectum (E. OziIN ‘3 1896), cire. l/e. — 6 Petalum superius, cire. 1. — 7 Petalum inferius, cire. 5/1. — 8 Semen, cire. ‘/2. Tabula III. Silene Barrattei MURB., specimina ad Hammamet lecta (MurB., majo 1903), */s. — a No- dus cum foliis, e parte media caulis, *1. — b Flos, “/s. — © Semen, a margine visum, “/. Tabula IV. Figg. 1—5. Silene arenarioides DEsr. — 1 Specimen ad Sousse lectum (Mur. ‘°/5 1896), ?/s. — 2 Internodium cum foliis, e parte media caulis, 1. — 3 Flos, “/s. — 4 Semen, a margine visum, #41. — 5 Specimen ad Biskra lectum (Mur. */4 1903), */s. Figg. 6—8. Silene nicæensis ArL. (Sousse, 1 Murs. "/5 1896). — 6 Internodium cum folio, e parte media caulis, 1. — 7 Flos, */s. — 8 Semen, a margine visum, “A. Tabula V. Figg. 1—7. Buffonia mauritanica Murs. — 1 Specimen ad Tyout lectum (CossoN ‘s 1856), */s. — 2 Specimen ad Aïn Sefissifa lectum (Cosson ‘/s 1856), ‘5. — 3 Specimen ad Chellala- Dahrania lectum (Cosson “/s 1856), ‘/s. — 4 Sepalum, ‘41. — 5 Petalum cum stamine, 1. — 6 Ovarium, 1. — 7 Semen, ‘1. Fige. 8—10, Buffonia tenuifolia L. — 8 Specimen ad Vaucluse (Galliæ) lectum, */s. — 9 Specimen ad Mansourah prope Constantine lectum (CHourerre Fragm. fl. alg. exs. n. 209), ‘s. — 10 Semen, 1. Tabula VI. Fige. 1—6. Linum numidicum Murs. — 1 Specimen florens, ad Fedj-el-Saha lectum (Murs. ‘“ 1903), T2 — 2, 3 Specimina florentia & fructifera, ad Aïn Draham lecta (Cosson 1883), T/12. — 4 Androeceum et gynoeceum formæ brevistylæ, T/12. — 5 Capsula matura, "19. — 6 Semen, ‘’/12. Figg. 7—10. Linum Munbyanum Boiss. & REUT. — 7 Specimen ad Tanger lectum (Reliqu. Marocc. ex herb. SCHOUSBOE n. 11), 12 — 8 Specimen ad Keïra lectum (BALANSA PI. du Maroc 1867), ‘/12. — 9 Capsula matura, "/12. — 10 Semen, ‘’/12. Tabula VII. Figg. 1, 5—S8. Ononis polysperma Barr. & Murs. — 1 Specimen ad Amaluz lectum, 6/1. — 5 Semen, /1. — 6 Vexillum, **/7. — 7 Ala, #1. — 8 Carina, “hr. Figg. 2—4. Ononis hebecarpa WEB. — 2 Vexillum, %#/1. — 3 Ala, */1. — 4 Carina, “*/r. Tabula VIII. Figg. 1—6. Lathyrus brachyodus Murs. — 1, 2 Specimina florentia, ad Aïn Draham lecta (Murs. ‘4 1903), ‘7. — 83, 4 Fragmenta speciminis fructiferi ad Aïn Draham lecti (Cosson 1883), 7. — 5 Flos, */17, — 6 Semen, ’/r. Tabula IX. Bupleurum atlanticum Murg., *s, — Specimen sinistrum in monte Dj. Senalba, speci- men dextrum in monte Dj. Tagga lectum. Tabula X. Figg. 1—3. Scandix curvirostris Murs. — 1 Specimen ad Toulon (Galliæ) lectum (AUZENDE 1846), 14. — 2 Fragmentum speciminis ad Bir-el-Besbassia lecti (Murs. 1903), /14. — 3 Styli cum stylopodiis. Fig. 4 Scandix australis L. — Styli cum stylopodiis. Tabula XI. Figg. 1—4. Daucus biseriatus Murs. — 1 Specimen ad Guerrara lectum, 5/5. — 2 Speci- men inter Hassi-el Djouad et Ghar-el-Debâ lectum, ‘/. — 3 Folium involucri, ‘/s. — 4 Styli cum stylopodiis, ‘/1. Figg. 5, 6. Daucus sahariensis Mure. — 5 Folium involuecri, ‘/s — 6 Styli cum stylo- podiis, °/1. Tabula XII. Onopordon platylepis Murs, °/: (corolla 7). Specimen sinistrum ad Hammam-el-Lif, folium basilare ad Aïn Zouza, specimen rectum in monte Dj. Bargou lectum. Tabula XIII. Figg. 1—5. Amberboa maroccana Barr. & Mnrs. — 1 Pars speciminis ad Sidi Ouasmin lecti (IBrAH1M 1889), /1. — 2 Specimen in monte Dj. Hadid lectum (IBrAHIM 1886), “ur. — 3 Flos neuter, “/1. — 4 Flos hermaphroditus, “/1. — 5 Fructus, “/1. ; Fig. 6. Amberboa crupinoides (Dæsr.) DC. — Flos hermaphroditus, “’/1. Tabula XIV. Figg. 1—5. Amberboa leucantha Coss. ap. Barr. & TrAB. — 1 Specimen prope Metlili lectum (Cosson 1858), ls. — 2 Specimen ad Ghardaïa lectum (CHEVALLIER 1902), 25, — 3 Flos neuter, “/2s, — 4 Klos hermaphroditus, “/23. — 5 Fructus, “’/28, Tabula XV. Figg. 1—4. Verbascum tetrandrum Barr. & MurB. — 1 Specimen fructiferum ad Taze- roualt lectum, */s — 2 & 3 Pars caulis foliumque basilare speciminis in Gallia anno 1877 a cl. Cossox culti, */s. — 4 Corollæ speciminis culti, */s. Tabula XVI. Figg. 1—7. Acanthus mollis L. Subsp. A. platyphyllus Murg., 17. — 1 Specimen in monte Dyr-el-Kef Tunetiæ lectum (Murs. 1896). — 2 Sepalum anterius ejusdem plantæ. — 3 Co- rolla ejusdem plantæ. — 4 KFolium basilare speciminis in monte Dj. Bargou (Tunetiæ) lecti (Murs. 1903). — 5 Sepalum anterius ejusdem plantæ. — 6 Folium basilare speciminis ad urbem Alger lecti (PARIS 1867). — 7 Sepalum anterius speciminis ad Constantine lecti (PARIS 1869). Figg. 8, 9 Acanthus mollis L., "/11. — S Folium basilare speciminis ad Bajæ (Italiæ) lscti. — 9 Sepalum anterius ejusdem speciminis. Tabula XVII. Sideritis incana L.' Subsp. S. tunetana Murg., “’/45. — Specimen in monte Dj. Bargou lectum (Murg. 1903) cum foliis floralibus, floribus et corollis. — Corollæ 5 seriei infimæ ad S- incanam L. (specim. tunet, & algeriens.) pertinent. Tabula XVIII. Figg. 1, 2 Phlomis crinita CAv. Subsp. Ph. mauritanica MunBy, ?/s. — 1 Caulis flori- fer speciminis in monte Dj. Bargon, Tunetiæ, lecti (Murs. 1903). — 2 Rosula foliorum basilarium ejusdem speciminis. — In superiore et sinistra parte tabulæ flores, calyces et corollæ figurati sunt. Fig 3 Phlomis=crinita Cav., ‘/: — Rosula foliorum basilarinm speciminis in Sierra Texeda, Hispaniæ, lecti. — In parte dextra et inferiore tabulæ flores, corollæ et calyces figurati sunt. Tabula XIX. Fige. 1-6. Thymelæa lythroides Barr. & Mur. — 1—3 Rami floriferi, */s. — 4 Klos masculus, 1/3. — 5 Flos foemineus, 3. — 6 Fructus immaturus, 3. Tabula XX. Figg. 1—6. Plantago akkensis Coss. ap. Murs. — 1 & 2 Specimina florifera, ‘1. — 3 Sepalum, °4. — 4 Corolla cum parte superiore capsulæ et ovulis, “1. — 5 & 6 Facies interna et externa seminis, ‘/1. Fige. 7, 8 Catapodium loliaceum (Hups.) LK. Subsp. C. syrticum Barr. & Murs. — Specimina ? ad Hammamet, Tunetiæ, lecta (Murs. 1903), ‘/1. Fig. 9 Catapodium loliaceum (Hups.) Lx. — Specimen ad Marseille lectum (REQUIEN), '/1. y SABRE | Cat le: Û [FU QUE 1 +48 58 MONET Ce M ROMEO: : OUT UE Ps +0 ANT CUS { Nu le ETS | al r à po "0 | 14 Fo 0 »: ASIE DE + FA ENT | ANG 3 AE, € 1 RU TA CHR AENEE LATIN . 1 CHR: | RS na N! «mi "6 AP ET D: Au à Tige + f Pro | “ 1e bo HR a AL ‘40 APE x eu "+ : ae 34 48 Dire Sex: si Fat ta à = Ai PRE NC CORRE A 0 , L L P | Me 1 MERE NT LE ee : | S à. x > ANT AT TES Dé En à " De T0 tt LA D Ÿ L : et, mn, 27: 14° MOREL wa A LL LR ÉD Cr fi LE AL EC Re AL PR s'Epade ERA ! RE’ i 7» Gr L° AORLt Ra TE Mr 2108 te. TUE mu l'iufton rs td.” : VLMEMT D 200 Te PES éars NUE ii #12 HAE «Te DO à Dee ee ot a AE EN SET Due 10 Ge ÉFE CARE: Le. KO Res Le ht > St , y u ‘ ü Fa A s - À 2 + AA RME fu MR 5 RO es AS | : CR à SA AN Es à = 3j ARE ar CT DL . : | Jéutnks DÉLAE TRS “vent al as | 5 : SYIAL ELT A re ; LL ue sx v VAT RCE Wuaa Han Ê RER LEA d ® VAR TE AIES A6 P TRAME ER EUR Te | ? STE Le> - ITR SE PE AIT, ot TOC. ARR LES CURE ' PARUS TE DT IN Use Ds Le nl CREN) UNS MANS «A Péger à - A Mer. motte TRUE 09: mere notée IR sY A Ati t£ 1 É a fisa pré ee dd fai Re AR ad 3 “ # : scout dc ( das sx" + ACAPRE LUE PARA PES re air ARE HET ao Sete - le vE - an SR | as MR T De tose CAn Me) Re {! An L'an és : j HOT PL: - FR, Fr sub CHEPT ES st ; Fs ) en OL 7 PIRENCLEE : ni 3 5: Le . dj L'OE Lettre CE. . RE ÉsetËt “48 NES " Le £ EL à ts fes ' À PRET sur, a g'# = a Acanthaceæ 64 Acanthus 16, 64 Aceras 15 Adiantum 16 Aegilops 14 Agave 8 Agrimonia 15 Agrostis 16 Aira 12, 71 Ajuga 9, 14 Alchemilla 12, 45 Allium 13, 14, 70 Alsinaceæ 32 Alsine 9, 12, 33 Althæa 13, 35 Alyssum Y, 10, 24 Amberboa 56 Ammi 13 Ammochloa 72 Ammodaucus 51 Ampelodesmus 12 Anacamptis 12, 14 Anagvyris 11 Andropogon 12 Andryala 15, 58 Anthemis 9 Anthoxanthum 9 Antirrhinum 14 Arabis 9, 22 Araliaceæ 92 Arbutus 11 Arenaria 15, 34 Argyrolobium 13 Arrhenatherum 12 Arum 12 Asparagus 71 Asphodeline 9, 71 Asphodelus 9, 10 Aspidium 9, 10, 75 Asplenium 16 Asterolinum 12, 60 Astragalus 13, 14, 43 Atractylis 12, 54 Lunds Univ:s Ârsskrift. Index ordinum et generum. Avellinia 72 Avena 12 - Ballota 12, 15 Bellis 9 Bifora 52 Biserrula 43 Bivonæa 9 Boraginaceæ 61 Borago 14 Brachypodium 12, 15 Brassica 10, 24 Briza 15 Bryonia 60 Bufonia 32 Bupleurum 9, 10, 13, 47 Calamintha 9, 10, 65 Calendula 9 Callipeltis 14 Callitris 11 Calycotome 11 Calystegia 60 Campanula 12 Capparidaceæ 25 Carduus 15, 54 Carex 19, 16 Carthamus 15 Carum 13, 46 Catananche 13, 58 Catapodium 73 Caucalis 15, 51 Celsia 15 Celtis 15 Centaurea 9, 14 Cerastium 9, 16 Cerasus 9 Ceratocephalus 21 Cerinthe 62 Ceterach 13 Chamærops 11 Chlora 16 Nr rAfd'2" Bd: 2, Chloris 71 Chrysanthemum 53 Cichorium 13 Cirsium 15 Cistaceæ 27 Cistus 11, 27 Cleome 25 Compositæ 53 Conium 15 Convolvulaceæ 60 Convolvulus 12, 13, 60 Coronilla 11, 13 Crassulaceæ 46 Cratægus 15 Crithmum 50 Crucianella 13, 52 Cruciferæ 22 Crupina 12 Cucurbitaceæ 60 Cutandia 12 Cynara 13 Cynodon 14 Cynoglossum 13, 15 Cynosurus 12, 72 Cyperus 16 Cytinus 12 Daucus 51 Delphinium 12, 19, 21 Dianthus 12 Diotis 93 Diplotaxis 24 Draba 9 Echinaria 12, 71 Echium 12, 13, 61 Emex 68 Ephedra 10 Epilobium 16 Equisetum 16, 75 Erica 11 Erinacea 13, 38 11 82 Erodium 9, 10, 15, 37 Erophila 9, 24 Ervum 13 Eryngium 13, 14 Erysimum 10 Euphorbia 12 Euphragia 15 Evax 53 Fagonia 13 Fedia 14 Ferula 12 Festuca 9, 12, 73 Frankenia 16 Fraxinus 15 Fumana 12, 13, 27 Fumaria 10, 22 Fumariaceæ 22 Galium 13, 14, 52 Gastridium 12 Geraniaceæ 37 Geranium 9, 12, 14 Gladiolus 14 Globularia 11 Glyceria 16 Graminaceæ 71 Hedera 52 Helianthemum 9, 11, 13, 27 Helosciadium 16 Herniaria 13 Hippocrepis 11, 12, 43 Holosteum 9 Hordeum 74 Hutchinsia 9, 25 Hypericum 15 Iberis 24 Inula 13 Iris 12, 14 Jasminum 11 Juncaceæ 71 Juncus 16, 71 Juniperus 11 Kundmannia 14 Labiatæ 65 Lathyrus 12, 13, 14, 44 Lavandula 11 Leguminosæ 38 Lens 13, 44 Lepturus 14 Leuzea 13, 58 Liliaceæ 70 Linaceæ 35 Linaria 10, 12, 14, 64 TLinum 12, 13, 15, 35 Lithospermum 14 Lolium 14 Lonicera 11 Loroglossum 70 Lotus 12, 16, 40 Lythrum 16 Magydaris 12 Malope 13, 35 Malva 15 Malvaceæ 39 Marrubium 65 Medicago 13, 39 Melandrium 19 Melica 12 Mentha 16 Meringurus 74 Micromeria 12 Micropus 14 : Monerma 74 Myosotis 12, 61 Myrtus 11 Nardurus 12 - Nigella 14 Nonneu 14 Notholæna 75 Oenanthe 50 Olea 11 Onobrychis 13, 43 Ononis 10, 11, 12, 38 Onopordon 13, 55 Ophrys 9, 12, 15, 70 Opuntia 8 Orchidaceæ 70 Orchis 12 Orlaya 14, 51 Ornithogalum 15 Ornithopus 43 Oxalis 16 Parietaria 16, 70 Paronychia 13, 34 Paronychiaceæ 34 Phagnalon 10 Phillyrea 11 Phlomis 12, 66 Pimpinella 9, 10, 12, 47 Pinus 11, 12 Piptatherum 13 Pistacia 11 Plantaginaceæ 67 Plantago 67 Plumbaginaceæ 66 Poa 15, 16, 53 Polycarpon 34 Polygala 10, 15, 28 Polygalaceæ 28 Polygonaceæ 68 Polygonum 14 Polypodiaceæ 75 Polypodium 16 Pomaceæ 45 Populus 15 Potamogeton 16 Potentilla 15, 45 Prasium 12 Primulaceæ 60 Psilurus 15, 74 Psoralea 14 Pulicaria 12 Pyrethrum 12, 54 Quercus 11, 12 Ranunculaceæ 21 Ranunculus 9, 16 Reseda 26 Resedaceæ 26 Retama 38 Rhamnus 9, 11 Ridolfia 14 Rosa 15 Rosaceæ 45 Rosmarinus 11 Rubia 12 Rubiaceæ 52 Rubus 15 Rumex 9, 14, 16, 68 Ruscus 10, 11 Ruta 12, 37 Rutaceæ 37 Sagina 15, 33 Salix 15 Salvia 13, 15 Samolus 16 Santolina 53 Saxifraga 9 Scabiosa 12 Scandix 49 Scilla 13 Scorzonera 15 Scrophularia 10, 11, 16 Scrophulariaceæ 62 Sedum 10, 13, 46 Selaginella 16 Senecio 15, 54 Seriola 10 Serratula 9, 58 Seseli 50 Sherardia 14 Sideritis 10, 12, 65 Silenaceæ 28 Silene 9, 12, 15, 28 Silybum 55 Sinapis 10 Sisymbrium 14 Smilax 15 Smyrnium 16 Solenanthus 13, 61 Sorbus 45 Spartium 11 Specularia 15 Spergula 34 Stachys 15 Statice 66 Stellaria 15, 34 Stipa 10, 13 Succowia 24 Tetragonolobus 40 Teucrium 12, 66 Thapsia 13 Theligonum 16 Thrincia 15 Thymelæa 69: Ada | LS CR 7 pdd 7 ymelæaceæ 69 Fnnaan _ rois É 19, 15 QE, SPUR ee à 19, 13, 39 e Pnee im, 11 Trixago 1 nica 13 Turgenia 14 Ulmus 15 - Umbelliferæ 46 Umbilicus 16 Urtica 14, 15 Urticacese 70 Vaillantia 9, 53 Valeriana 9 Valerianaceæ 53 Valerianella 53 Verbaseum 13, 15, 62 _ Veronica 11, 14, 16, 64 43 Vicia 11, 13, Viola 9, 15, 97 Violaceæ 97 Vitis 15 Volutarella 56 Vulpia 73 Xeranthemum 13, 54 Zizyphus 11 (Achevé d'imprimer le 23 Décembre 1905.) 83 tn 5 J''HCUNU RS + #< + are si 11 kLsies (ÉSRRE QU LUN ent V1 Lathyrus brachyodus MURB. | 21 ) L . < ” OR « + ï ra ï . è . À À ' ü ; à : « 1 F- « D . Fr : L KE . — { 1u n E ù d … tu | ' = L » | ep”: | n . L — C2 : ti D CDS : ir ï\ « ; . ÊZ t . L : x. ° | æ » Ë te ni : Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. XVII. N:o I. Bupleurum atlanticum MURB. 1—3: Scandix curvirostris MURB. 4: S. australis L. nor ] nA mr né [I Leu RL LENCLS 21 ZX Vi L : Daucus biseriatus MURB. 5, 6: D. sahariensis MURB. % Û Acta } Onopordon platylepis MURB. À. crupinoides (DESF) DC -5: Amberboa maroccana BARR & MURB. 6: 1- % Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. XVII. N: Amberboa leucantha COSS. ap. BATT. & TRAB. r Sat 4 CA DA 1 Verbascum tetrandrum BARR. & MURB. ‘ A J 1—7; Acanthus mollis L. subsp. A. platyphyllus MURB. 8—9: A. mollis L. } - » , , . . . | ' \ | 4 « Le re. q Là . , pe È : ‘ = Ca . , ‘ ' & . = À » « i ae = ' ‘ : L + , MA 3 n s , x D. PC - Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. XVII N:o 1. Tab. XVII, Sideritis incana L. subsp. S. tunetana MURB. PE RARES 1, 2: Phlomis crinita CAV. subsp. P. mauritanica MUNBY 3: P. crinita CAV. e . - - ‘ : f s vo + L L : E 7 I “# Æ - … + re Q ‘ , 1 Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. XVII. N:o 1. Thymelæa lythroides BARR. & MURB. F °4 ra L rt ” . h S Di 4 + LOT ORRS) . 7 Acta Reg. Soc. Physiogr. Lund. T. XVII N:o 1. Tab. XX. 1—6: Plantago akkensis COSS. ap. MURB. 8: Catapodium loliaceum (HUDS.) LAM. subsp. C. syrticum BARR. & MURB. 9: C. loliaceum (HUDS.) LAM. CONTRIBUTIONS À LA CONNAISSANCE ARE DU NORD-OUEST DE L'AFRIQUE. + ET PLUS SPÉCIALEMENT L __ RANUNCULACEÆ - CUCURBITACEÆ a ET TR | À + £ < PAK SV. MURBECK. AVEC Six PLANCHES ; ———#"4 LUND 1897 “IMPR. E. MALMSTRÜM. À * de > à 299487 S 2272 NOW VU an ) a es rte” té / = 2 LEA — — = ——— ———— —e— nr nono à LA NAN 4 FLE w NORD-OUEST DE LAFI UE 0 LA TUNISIE | LA Il MURS DS PRIMULACEÆ “9 LABIATÆ ÿ À | \ D'ÉNE R Lee PAR } f £ : 4 … ù ÿ ?,3 : k SV. MURBECK. Î ” l'A) * Ÿ TS PRE ù 4, ue Le sin . . AE . AVEC TROIS PLANCHES. à 1e me t'a 4 A5 x +? 2 << e — LUND 1898. IMPR. E. MALMSTROM. 22 43 “A 4,2 / Li PE 10 | ee ET PLUS SPÉCIALEMENT DE LA TUNDIE III & IV PLUMBAGINACEÆ — POLYPODIACEÆ PAR 4 SV. MURBECK. | AVEC SIX PLANCHES. LUND 1899—1900. IMPR, E. MALMSTRÔÜM. En eus SPÉCIALEMENT CET CE LA TUNISIE. DEUXIÈME SÉRIE SV. MURBECK. LUND 1905 -IMPR. HÂEAN OHLSSON BERLIN N ENONCE lue Ed 1, Nr& . F. Bd 16. N:r 4. d': : D 4 mur fi »./ * “ ’ Û v » / 4? n LL à ie rs ’ AEANCS ÿ ÿ " + NIVERSITETS ARSSKRIFT. N at. 2. Bd 2. NL FYSIOGRAFIS A / AR. NF. Bd 17. N:r 1. D | CONTRIBUTIONS Fe “RS Va À LA CONNAISSANCE DE LA : : EE PEUX PLORE DU NORD OUEST DE | ET PLUS SPÉCIALEMENT 0 DELA TUNIS DEUXIÈME SÉRIE À (SUITE). | Le A De SV. MURBECK. aie GE + 2 « a NE A ? | A! & ÿ \ x vi , s TER : pe , ‘ De y k ; L N d * So ; DT à Pr À , È : ‘ x 1 > ES 5 À LUND.1905 ‘+ \ fe LS r y IMPR. HÂKAN OHLSSON | # MT SAINT = 4 1 Ÿ RL nie Fri Anal ol (HAT :