à 141 s . e à nn LIBRARY OF THE D uns " in Fa sil | \ : ' MUR AP AE \ ue ra et | | 1 pt 4 | Te DES ENT PM RON AMMONITES CALCAIRES 0 CHATEAU DE CREME k PE AP TEL DU PRIE 1} . 0 LA LERERTAE L Me Le VE En | (MPRIMERIE PITRAT AINE, RUE GENTL, 4. DESCRIPTION AMMONITES DES ALAN U LLXEAE DE LR —ARDEÉ CEE — ( ZONES A OPPELIA TENUILOBATA ET WAAGENIA BECKERI) PAR “F. FONTANNES ATIACHE AU SERVICE DE LA CARTE GEOLOGIQUE DE FRANCE LYON PARIS GEORG, LIBRAIRE Fr SAN OR EP EMERE 65, RUE DE LA RÉPUBLIQUE BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 14 1879 "A INTRODUCTION Lorsque, de la rive gauche du Rhône, on étudie la structure de la montagne de Crussol, qui s’élève en face de la ville de Valence, on voit affleurer au milieu de la ligne de faîte une série de couches peu épaisses, qui s’enfoncent au nord sous un escarpement de calcaires massifs portant les ruines d’un vieux château. L'aspect, la composition de ces deux groupes d’assises forment de loin un contraste frappant, et permettent de suivre facilement du regard leur plan de séparation. Le groupe inférieur, que de nombreux lits marneux subdivisent en bancs d’allure très régulière, atteint l'épaisseur approximative de T0 à 80 mètres et représente, d’après la classification proposée par Oppel, à la base la zone à Peltoceras bimanmatum, au som- met la zone à Oppelia lenuilobata. C’est dans cette dernière que sont creusées les carrières importantes qui, depuis des temps reculés, fournissent une des plus belles pierres de construction du Sud-Est, et dont l’exploration persévérante a fourni à M. F. Huguenin de nombreux documents paléontologiques, décrits en partie dans une précédente monographie (1). Sur les cinquante-sept espèces de l’ancien genre Anunonites, entre lesquelles j'ai réparti les quatorze à quinze cents exemplaires qui m’avaient été soumis par mon excellent con- (1) Fontannes in Dumortier et Fontannes. Description des Ammonites de la zone à Ammonites tenuilobatus de Crus- sol et de quelques autres fossiles jurassiques nouveaux ou peu connus. Mém. de l'Académie de Lyon, 1875-1876. AM. «œ vi INTRODUCTION frère de Valence, vingt-six étaient nouvelles ; trente et une avaient été déjà signalées dans la zone à Oppelia tenuilobata du Jura et dans les couches à Aspidoceras acanthi- cum du bassin méditerranéen. Ce nombre était largement suffisant pour fixer définiti- vement l’âge relatif des calcaires exploités à Crussol; les conclusions que je déduisis de cette étude, entreprise surtout dans un but paléontologique que servait merveilleuse- ment l'excellente conservation des fossiles, ne fit d’ailleurs que confirmer le parallélisme proposé en 1865 par Oppel (1). Le nombre des formes communes à Crussol et à d’autres gisements jurassiens ou alpins s’est encore accru, dans ces dernières années, d’une dizaine d’espèces, par suite des tra- vaux de MM. Favre, Gemmellaro, de Loriol, Wurtenberger, sur les faunes homotaxiques du canton d’Argovie, du grand-duché de Bade, des Alpes de la Suisse et de la Savoie, de la Sicile, ete. Et parmi les seize espèces qui sont encore spéciales à cette station, la plupart peuvent être considérées comme des variations locales de types rencontrés dans d’autres régions. La faune de la zone à Oppelia tenuilobata de Crussol était, et est encore aujourd’hui, maloré la belle et savante monographie publiée récemment par M. de Loriol sur les gisements classiques des environs de Baden (Suisse), la plus importante par le nombre de ses éléments et leur degré de conservation, de toutes celles du même horizon décrites jusqu'ici. Mais là s’arrêtaient nos connaissances paléontologiques sur les dépôts supérieurs de cette localité, les calcaires massifs dont l’abrupt couronne sur le versant oriental les pentes des zones subordonnées, étant réputés dépourvus de débris organiques, soit que des obstacles naturels s’opposassent à un examen minutieux, soit que la richesse fossilifère des couches sur lesquelles ils reposent, détournàt l’attention des géologues de recherches qui paraissaient ne devoir donner que de médiocres résultats. Il appartenait à M. F. Huguenin, secondé par des circonstances favorables, de combler une lacune d'autant plus regrettable, que la netteté des superpositions donne à cette station une importance stratigraphique toute particulière. En 1878, il fut décidé que les «calcaires du Château ». depuis longtemps négligés par la construction, seraient utilisés pour le ballastage de la voie ferrée qu’on établissait alors sur la rive gauche du Rhône; peu de temps après, on jugeait à propos de les employer aussi pour de grands travaux d’endiguement que les caprices du fleuve rendaient néces- saires. La mine ne tarda pas à faire dans cet ensemble compact de larges trouées, et de nombreux blocs roulèrent sur les flancs de la montagne. (1) Oppel, Geognostische Studien in dem Ardèche Departement, 1865. INTRODUGTION vit M. Huguenin qui, par droit d’incessantes investigations, s’est acquis pour ainsi dire la propriété scientifique de Crussol, suivit avec ardeur les travaux qui s’effectuaient sur son domaine, et reconnut bientôt que les bancs attaqués par la tarière renfermaient de nom- breux et intéressants fossiles. I constatait en même temps, dans la plupart des blocs que les hasards de l'explosion mettaient à sa portée, la présence d'espèces différentes de celles qu’il avait recueillies dans les couches à Oppelia tenuilobata. Dans le cours de l’année 1876, M. Huguenin, voulant bien se souvenir de l'intérêt avec lequel j'avais étudié les résultats de ses précédentes recherches, m'avait déjà adressé un certain nombre d’Ammonites provenant des calcaires du Château. Je les avais exa- minées avec soin et joint à une note sur les Ammonites des couches sous-jacentes, la liste des espèces que j'avais cru reconnaître (1). Cette faune était évidemment plus récente que celle de la zone à Oppelia tenuilobata ; mais soit que ces premiers matériaux lais- sassent beaucoup à désirer au point de vue de la conservation, soit que mon confrère ne m'eût adressé que les types bien distincts de ceux que j'avais antérieurement déterminés, je fus conduit à assigner à ces dépôts un âge que la découverte ultérieure de Térébratules perforées, vers le milieu de l’escarpement, parut tout d’abord confirmer, mais qui aujour- d’hui me paraît un peu trop récent. Depuis cette époque, M. Huguenin réussit à recueillir d’abondants matériaux et, dans le nombre, des spécimens d’une conservation parfaite. Il profita en outre de ses courses fréquentes à Crussol, pour se familiariser avec les caractères pétrographiques des diffé- rentes assises qui composent l’ensemble des calcaires du Château, et put ainsi parer, au- tant que possible, à l’inconvénient qui résultait de l'obligation de chercher les fossiles dans des blocs de divers niveaux, mélangés sur les pentes de la montagne par suite de leur mode d'extraction. D’après les notes très précises que mon confrère a bien voulu me fournir, les calcaires du Château, dont l'épaisseur atteint de 80 à 100 mètres, peuvent se subdiviser en trois groupes d'assises : 1° Un groupe inférieur comprenant à la base un calcaire gris bleuâtre, à cassure mate, analogue à ceux de la zone à Oppelia tenuilobata, dont il n’est séparé sous le Château que par un lit de marne, — et, au-dessus, un calcaire jaune clair ; ces deux assises mesurent ensemble environ 30 mètres. (1) Sur les Ammonites de la zone à Ammonites tenuilobatus de Crussoi (Ardèche). Bulletin de la Société géologique de France, 3° série, t. V, p. 33, 1876. vil INTRODUCTION 2% Un groupe moyen atteignant environ la même épaisseur et composé d’un banc bleuâtre très-dur, très-compacte, à cassure brillante, et d'un calcaire jaunâtre de même nature. Il est à remarquer qu'à mesure qu’on s'élève dans la série des assises, la roche devient plus dure, plus pesante, et prend un grain de plus en plus fin. 3° Un groupe supérieur dont l'épaisseur varie entre 30 et 40 mètres et qui se com- pose de calcaires mouchetés roses ou jaune clair, traversés par de nombreuses veines spathiques, supportant un calcaire jaune foncé qui s’éclaircit par places et devient même parfois d’un beau blane (1). Dans la description des Ammonites, j'ai cru devoir conserver cette subdivision provi- soire, qui me permettait de mieux préciser le niveau de disparition des espèces passant des couches sous-jacentes dans les calcaires du Château, et celui d'apparition des types propres à ces derniers. Dans les conclusions qui terminent ce mémoire, j'ai indiqué les termes de l'échelle stratisraphique le plus généralement adoptée pour la classification des terrains jurassiques supérieurs du centre et du midi de l’Europe, auxquels, d’après leurs caractères fauniques, se rapportent ces diverses assises. L'intérêt qui s'attache à la station de Crussol, tant à cause de sa situation géographique au sommet d’un angle dont les côtés se prolongent l'un à travers le Jura suisse et (1) D'après M. Huguenin, cette couche renferme « des nodules siliceux qui ne se rencontrent jamais sans ordre, m bien en banes écartés les uns des autres; ils sont toujours à plat, jamais droits.» Pour éclairer les conclusions à tirer de cette observation, j'ajouterai ici que c'est précisément à ce niveau qu’abondent tout particulièrement les formes analo- gues, sinon identiques, aux types les plus caractéristiques des schistes de Solenhofen, mais que « sur les points où les nodules siliceux sont le plus abondants, les fossiles sont très-rares, si même ils ne manquent complètement». Il estintéressant de remarquer combien ces caractères pétrographiques concordent avec ceux des Wettingerschichten, superposées dans la Suisse septentrionale, à la zone à Opp. tenuilobata. Voici en effet la description qu’en donne M. le Dr Mœsch dans sa remarquable monographie sur le Jura de l’Argovie (p. 193) : « On ne connait encore dans le Jura des cantons d’Argovie et de Schaffhouse, aucun dépôt qui contienne une plus grande quantité de silice. Les Brachiopodes et les Huîtres des Crenularisschichten présentent bien parfois des points silicifiés en forme d'anneaux, et l’on voit dans les couches de Wangen de rares concrétions siliceuses se détacher des banes calcaires ; mais nulle part la proportion de silice ne devient assez importante pour caractériser un dépôt et servir ainsi à en reconnaître l'horizon. « Dans les couches de Wettingen, non seulement la silice se sépare de la gangue à l’état de concrétions de la gros- seur du poing et même de la tête, mais elle imprègne aussi des bancs entiers où la plupart des fossiles sont complè- tement silicifiés. Tous les lits sont alors convertis en une masse informe, ce qui a engagé M. Quenstedt à désigner cette formation, en Souabe, sous le nom de Calcaires rocheux massifs (ÿlumpe Felsenkalke)..…. « Les couches de Wettingen offrent, en outre, un caractère pétrographique particulier; le calcaire, de la blancheur de la craie ,coloré en jaune ou en brun dans le voisinage des remplissages sidérolithiques, présente une structure grossière ment cristallisée ainsi que de nombreuses veines spathiques, plus ou moins fines, se croisant dans tous les sens. Il est assez rare de rencontrer des parties plus pures; mais alors la pierre devient d'une dureté excessive et il est impossible d'en extraire les fossiles. « Sous l'influence des agents atmosphériques, les abrupts prennent souvent la forme de colonnades, de pies, ete... » Dans l'Ardèche, certaines assises dont le niveau géologique est aumoins très voisin de celui des calcaires du » Château, sont depuis longtemps désignées sous le nom de Calcaires ruiniformes. INTRODUCTION IX allemand, l’autre à travers les Alpes et les Carpathes, que par suite de certains carac- tères paléontologiques qui lui sont spéciaux, m’a engagé à faire figurer toutes les espèces recueillies jusqu'ici dans les calcaires du Château, bien que plusieurs d’entre elles puissent être considérées aujourd’hui comme suffisamment connues. Je n’en ai excepté qu'un très petit nombre, dont les spécimens étaient moins bien conservés que ceux qui ont été représentés dans un premier travail sur Crussol, et n’offraient aucune particu- larité de quelque importance. La présente monographie, outre qu’elle fait connaître toute une faune nouvelle pour le Sud-Est de la France et d’ailleurs peu connue en dehors de cette région, complète donc, à plusieurs points de vue, celle que j'ai publiée, il y a quatre ans, sur la zone à Oppelia tenuilobata de Crussol. Pour ne pas allonger ce mémoire de redites inutiles, je n’ai pas décrit à nouveau les espèces récemment étudiées par les paléontologistes qui, en Suisse, en Italie, en Autriche, en Allemagne, se sont occupés de ce même horizon; je me suis borné à indiquer les rapports et différences que présentent les exemplaires de Crussol avec les types ou les variétés déjà signalées. Dans le même but, je n’ai inscrit dans les synonymies que les travaux où les espèces sont décrites ou figurées, laissant de côté ceux où elles ne sont que l'objet d’une citation. Pour la plupart d’entre elles, on trouvera dans les divers mémoires de mon savant ami, M. de Loriol, des renseignements bibliographiques très précis. Quant aux espèces considérées comme nouvelles, j’ai reproduit ici, avec de légères variantes ou additions, les diagnoses qui ont paru ailleurs, afin de réunir en un même volume tous les documents qui les concernent. Leur nombre, assez considérable en lui- même, est relativement peu important, lorsqu'on songe à la grande quantité d’exem- plaires que j'ai examinés, et surtout à l’absence de tout travail descriptif complet sur la faune des dépôts qui correspondent exactement aux calcaires du Château, et qui, depuis peu de temps seulement, constituent pour quelques auteurs une zone spéciale, intermé- diaire entre la zone à Oppelia tenuilobata et l'étage tithonique. Cette zone, qui n’a été distinguée que dans quelques localités, n’avait encore fourni qu’un petit nombre de fossiles, dont plusieurs ont été identifiés avec les espèces caracté- ristiques des schistes de Solenhofen. Or, celles-ci ne sont connues, pour la plupart, que par des descriptions et des figures si insuffisantes, qu’il est impossible de s’en faire une idée exacte. Aussi tout en prévoyant, eten indiquant même, la possibilité d’une assimi- lation ultérieure avec trois ou quatre des types connus des couches à Æoplites x INTRODUCTION Eudozus et pseudomutabilis, à Oppelia steraspis et ithographica du Jura suisse et allemand, ai-je suivi l’exemple de M. le D' Neumayr et considéré comme distinctes les espèces dont l'identité ne pouvait être sûrement établie, Et en cela je me suis conformé non seulement à la méthode suivie par ce savant paléontologiste, mais par tous ceux qui veulent asseoir des conclusions géologiques sur des bases solides. Il faut bien reconnaître, en effet, que l’étude des Ammonites présente des difficultés plus nombreuses que celle des autres Mollusques, soit que ces Céphalopodes aient été doués d’une extrême variabilité, soit qu'on ne puisse toujours, comme chez les Gasté- ropodes ou les Lamellibranches, distinguer sur un exemplaire de grande taille la forme et l’ornementation de la coquille aux périodes antérieures de son développement. Celle-ci subissant avec l’âge des variations parfois importantes dans les détails de la surface comme dans ses diverses proportions, et l’enroulement ou la gangue ne laissant le plus souvent à découvert que le dernier tour, il devient souvent très-difiicile de recon- naître l'identité spécifique d'individus qui ne diffèrent cependant, en réalité, que par leur degré d’accroissement. Aussi me suis-je abstenu de donner des figures réduites, auxquelles œil s’habitue trop facilement pour que lesprit cherche toujours à restituer à l'original ses véritables dimensions. Les grands exemplaires étant d’ailleurs partout assez rares, je crois qu'il est préférable de choisir les types spécifiques parmi les individus de taille moyenne, sauf à indiquer les modifications que subissent les caractères dans les périodes ultérieures d’accroissement. Les groupes entre lesquels j'ai réparti les espèces d’un même genre, sont surtout destinés à faciliter leur classement en faisant mieux ressortir les affinités des types nou- veaux ; ils n’ont point, à l'exception de ceux que j’ai empruntés aux travaux de M. le D' Neumayr, la prétention de faire remonter l’origine des formes qu’ils comprennent au type qui les caractérise. Quoique je reconnaisse tout l'intérêt qui s’attache aux recherches généalogiques, maugurées par le savant mémoire de M. le D' Waagen et poursuivies avec tant de compétence par M. le D' Neumayr, j'ai dû renoncer à entrer dans des consi- dérations génétiques qui demandent une connaissance très approfondie de toutes les faunes antérieures à celle que j’étudie ici. J’ai cru devoir m’abstenir aussi de créer des genres nouveaux, bien que quelques-uns des groupes que j'ai établis aient peut-être une autonomie égale à celle de certains genres de création récente. Je pense, en effet, qu’on ne saurait apporter trop de mesure dans une voie aussi nouvelle, la difficulté de reconnaître les limites de quelques-unes des coupes INTRODUCTION xI génériques proposées depuis quelques années, étant bien faite pour inspirer certains doutes sur leur véritable valeur et donner quelque hésitation à en proposer de nouvelles. Par contre, pour diminuer autant que possible le nombre de types spécifiques, j'ai décrit plusieurs formes sous des noms de variétés, méthode peu suivie Jusqu'à ce jour par les auteurs qui ont étudié les Ammonites, et qui cependant, vu la variabilité vraiment extraordinaire de certains groupes, trouverait ici des applications plus justi- fiées et plus nombreuses encore que dans les autres classes de Mollusques. Les noms que j'ai appliqués à ces variations ou formes affines n’ont, d’ailleurs, pas encore été employés, et pourront être convertis en dénominations spécifiques, si des recherches ultérieures venaient en démontrer l'utilité. Qu'il me soit permis, en terminant cette introduction, de payer un nouveau tribut de reconnaissance à la mémoire de mon regretté maître, M. E. Dumortier, qui, par son enseignement affectueux, par l'exemple d’une vie tout entière consacrée au culte désin- téressé de la science, a su m’inspirer le désir de continuer, dans la faible mesure de mes moyens, les remarquables études qu'il publiait sur les terrains jurassiques du bassin du Rhône, et que la mort a si inexorablement interrompues, sans égard pour un cœur si haut, pour un esprit si lucide, pour une puissance de travail à peine entamée par l’âge, et dont on pouvait encore attendre de si féconds résultats. És ; } 17. Ÿ ' CE 12 LMI AUS LICE D'LA l [1-04 j NE ee 2 | | | ÿ an LL 0 k JE [ [LA È E Æ — : L NN. DESCRIPTION AMMONITE CALCAIRES DU CHATEAU DE GRUSSOL — ARDÉÈCHE — Genre I. — PHYLLOCERAS, Sosss a. — Groupe du PHYLLOCERAS HETEROPHYLLUM. Sowerby 1. PHYLLOCERAS MESOPHANES, FoNTANNES PI, I, fig. 1. 1879. Phylloceras mesophanes. . . FonTANNes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 1. DIMENSIONS AIDE GEO TO ATP rs ee ee en tele ie eee eee cuis à coton AU EDEN CUT COMENT EN EN EM ONE RM ENCORE CRC 0,54 Épaisseur — = ns ele eut sul el con ace 0,41 WémetredenlOmDIIC Eee Rem es lente eee rate tel Se 0,09 Spire composée de tours se recouvrant presque entièrement, épais, s’amineissant graduelle- ment vers le pourtour, marqués sur letiers interne d’un léger méplat ;le dernier, qui n’est cloisonné que sur le premier quart et comprend toute la loge, est orné de fines costules, très-nombreuses, très serrées, légèrement sinueuses, à convexité antérieure sur le contour siphonal, postérieure sur le tiers externe, puis de nouveau antérieure sur la plus grande partie des flancs, plus nettes, plus AM. Î 2 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL saillantes sur la région siphonale, très-atténuées sur le bord de l’ombilie, qu’elles n’atteignent même pas dans le voisinage de l'ouverture. La première moitié de la loge montre, en outre, des plis obsolètes, très rapprochés, indépendants des costules, mais décrivant à peu près les mêmes sinuosités, s’atténuant peu à peu et disparaissant près du bord buccal. Contour siphonal assez large- ment arrondi. Ombilie tres étroit, profond, non caréné au pourtour. — Cloisons finement découpées, peu distinctes sur l’exemplaire type. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par sa forme assez épaisse et ses plis obsolètes, s’effaçcant sur la seconde moitié de la loge, le Phylloceras mesophanes semble relier les espèces relativement aplaties du groupe du Phylloceras heterophyllum, dont le test, comme chez les Phylloceras plicatum, Neumayr, saxonicum, Neumayr, serum, Zittel, porte des plis mdépendants des costules rayonnantes et s’accentuant le plus souvent sur la loge, et celles, généralement plus renflées, qui en sont dépourvues, comme le Phylloceras isotypuim, Benecke. Il se distingue d’ailleurs facilement de toutes les espèces plissées, surtout à l'état adulte ; celle avoc laquelle il présente le plus d’analogie, paraît être le PAylloceras plicatum de la zone à Pelloceras transversarium des Carpathes, dont la forme générale est plus aplatie et dont les plis, plus marqués, plus persistants, sont moins sinueux et plus atténués sur le pourtour externe. Le Phylloceras ptychostoma jeune, tel qu'il est figuré dans les Ceph. der Shramberger Schichten, pl. VI, fig. 3, est aussi assez voisin du PAylloceras mesophanes ; mais tandis que, chez le premier, les plis s’accentuent sur la loge et deviennent de plus en plus épais à mesure que la coquille se développe, c'est le contraire qui se produit chez le second, où les plis ne se mon trent que sur le début de la loge, et y sont même très faibles et plus smueux que sur lespèce de Stramberg. GISEMENT. — Assises supérieures. — Très rare. 2. PHYLLOCERAS PRÆPOSTERIUM, FoNTANNES PI. ], fig. 2.1 1875. (Phylloceras) præposterium. . . FoNTANNEs, Zone à À. tenuilobatus de Crussol, p. 388, pl. VI, fig. 1, 2. 1876. ( _ ) — . . . FoNTANNES, Sur les Amimonites, etc.: Bull. Soc. géol., 3e s., t.IV, p. 34. 1876. — — . . . GEMMELLARO, Sopra alcune faune giuresi e liasiche di Sicilia, p. 178. 1877. ( — ) — . . . Porter, Dolomies des Alpes-Maritimes : Bull. Soc. géol ,t. V, p.837. 21878. — leptoptychum. . . Hergic, Das Sséklerland, p. 141, pl. I, fig. 5. DIMENSIONS I Le ail DiAmetrentotAle ee Len cor led Lee Ce Pen Un 36 mn 40 mm Hauteur dermeritOUL ee CT re 0,56 0,58 0,57 Épaisseur = AD BU AT Eee le LOS NE ar etre — 0,31 0,32 Drametretoombilc Ne CEE ENTRER RENE 0,07 0,08 0,06 Les exemplaires des calcaires du Château, absolument conformes à ceux de la zone à Opp. tenuilobata, permettent de constater une grande stabilité dans les principaux caractères de cette espèce, quels que soient sa taille et le niveau auquel on la recueille. AMMONITES — PHYLLOCERAS 3 M. le prof. Gemmellaro, qui avait cru tout d’abord à l'identité des Phylloceras præpos-- terium etconsanguineum, a reconnu depuis certaines divergences qui, suivant lui, s'opposent à la réunion de ces deux formes sous un même nom spécifique. Le PAylloceras consangquineun, Gemmellaro (4. c. p.177, pl. XV, fig. 2,3), se distinguerait du type de l'Ardèche par des flancs plus comprimés, par la forme de la région ombilicale, par des plis plus externes, par l’allure des costules sur le contour siphonal, enfin par le dessin des cloisons et particulièrement par la dispo- sition de la selle latérale supérieure. Tandis que celle-ci, composée de six feuilles, en porte deux à son extrémité sur le même pédoncule, chez l'espèce de Sicile, on n’en compte que cinq, dont trois terminales, chez le Phylloceras præpostertum. De mon côté, j'avais cru pouvoir signaler une assez grande analogie entre cette espèce et le Phylloceras Empedoclis, Gemmellaro; mais les nouvelles description et figures que cet auteur a données du type de Favara, dans son remarquable mémoire sur les Céph. de la zone inf. des couches à Asp. acanthicum, tout en laissant ces deux PAylloceras dans un même groupe, écar- tent toute hypothèse d'identité. Par contre, il me paraît probable qu’on pourra réunir au Phylloceras præposterium, le Phyl- loceras leptoptychum, Herbich, des couches à À sp.acanthicum du Széklerland. Les proportions de ce dernier sont à peu près les mêmes, surtout si l’on s’en rapporte aux chiffres indiqués dans la description, car la figure montre un ombilic sensiblement plus large, atteignant au moins le dixième du diamètre total. Les plis sont bien un peu plus serrés et plus marqués vers le pourtour du dernier tour, si toutefois le dessin est exact sous ce rapport; mais cette différence, la seule de quelque importance qu’on puisse observer entre les exemplaires de Crussolet celui de Gyilkos-kæ, ne me semble pas suffisante à elle seule pour justifier une distinction spécifique. GISEMENTS. — Assises inférieures, moyennes et supérieures. — Assez rare. M. l'ingénieur Potier a recueilli un exemplaire de cette espèce dans un calcaire qui affleure 8 I Ï près de Vence (Alpes-Maritimes), à 4"50 au-dessus de couches caractérisées, d’après lui, par les Anim. tortisulcatus, oculatus, Arolicus, ete. Aucune forme voisime du Phylloceras præposterium n’a encore été citée des terrains jurassi- y pre) ques supérieurs de la Suisse et de la Savoie, où ce genre est d’ailleurs très peu représenté. b, — Groupe du PHYLLOCERAS TATRICUM, Pusch 3. PHNLLOCERAS PLIYCHOICUM. QuENsTEDT PI. L fig. 3. 1845. Armonites ptychoicus . . . QuexsteoT, Bronn’s Juhrbuch, p. 683. 1849. — — . . . Quensreor, Die Cephalopoden, p. 219, pl. XVIL, fig, 12. 1868. E — . . . Picrer, Mélanges paléontologiques, t.IV,p. 222, pl. XXVII bis, fig. 1. 1868. PAylloceras ptychoicumn. . . Zrrtez, Die Cephalopoden der Stramberger Schichten, p.99, pl. IV, fig. 3-9. 1870. — — . . . Zarrres, Die Fuuna der æltern Tithonbiüldungen, p.153, pl. XXV, fig. 11-13. 1871. == — . . =. Neumayr, Die Phylloceraten des Dogger u.\Malm, p. 326, pl. XVI, fig. 10. 1875. —- -- ._. =. Waaces, Die jurassische Cvphalopoden von Kutsch, p. 30, pl. VIT, fig. 2. ; J 1 j: I Il 4 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL 4876. Phylloceras ptychoicum. . . GemmeLLaro, Fauna del Calcare a Ter. janitor del Norte di Sicilia, p. 29. 4877. ( — }) — , . . Favre, Zone à A. acanthicus des Alpes suisses, p. 21, pl. I, fig. 12, 13. Autant que j'en puis juger d’après les fragments qui n’ont été communiqués, le Phylloceras ptychoicum de Crussol se rapproche plus de la forme de Riondanaire figurée par M. E. Favre (4. e., pl. I, fig. 12), que du type de Quenstedt, dont l’ombilic est notablement plus étroit; il pourrait donc être rangé dans la première des variétés (var. «) distinguées par Pictet. En outre des fragments suffisamment caractérisés par leurs sillons, il faut peut-être attribuer à cette espèce quelques moules qui n’en offrent aucune trace, mais qui me paraissent absolument conformes à l’une des figures données par M. le D' Zittel {Ceph. der Stramberger Schichten, DL He" 0) GISEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. Le Phylloceras ptychoicum est partout assez rare dans les couches où il fait son apparition. M. Gemmellaro n’en a recueilli que deux exemplaires dans la zone à Asp. acanthicum de la Sicile, où il devient cependant très abondant dans le Tithonique inférieur (Cf. Ceph. della zona inf. degli strati con Asp. acanthicum di Sicilia, p. 185). M. E. Favre a retrouvé cette espèce au même niveau dans les Alpes suisses, mais il regarde sa présence à Lémenc comme n’étant pas sufisamment établie par les matériaux d’après lesquels on a cru pouvoir admettre. D’après M. Neumayr, le Phylloceras ptychoicum qui apparaît dans les couches à Opp. tenui- lobata, monterait jusque dans le Tithonique supérieur, et même jusqu’au niveau de Berrias, s’il est vrai que le PAylloceras semisulcatuin doive être définitivement réuni à cette espèce. ce. — Groupe du PHYLLOCERAS CAPITANEI, Catullo 4. PHYLLOCERAS GORGONEUM, FONTANNES PI, I, fig.4. 4875. (Phylloceras) gorgoneum. . . FonNTannes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 36, pl. V, fig. 1. DIMENSIONS 1 Il Diametre totales PURE EE MN RE NE ARR. RS O0 On PS L0S Anna HÉROS CELLES TOT TON EE EMENENIMEM ON ESS MG ON 0,58 0,56 Épaisseur — AOC EN CS DES ET NO Le — — DiametrettelomDbilc ee UE CU RC CN ce 0,05 0,06 Cette espèce atteint une taille beaucoup plus forte que celle que j’ai indiquée d’après les spéci- mens recueillis dans la zone à Opp. tenuilobata de Crussol. Un bel exemplaire provenant de la partie supérieure des calcaires du Château, et dont la loge occupe les trois quarts du dernier tour, mesure en effet 125 millim.; 1l est marqué de 7 sillons dont l'allure est absolument identique à celle qu’ils présentent sur le type. Les flancs, qui sont assez bombés, tombent brusquement dans lombilic. AMMONITES — PHYLLOGERAS 5 Le Phylloceras Gorgoneum représente très probablement dansle Sud-Est de la France, le Phylloceras Benacense des couches à Asp. acanthicum de la région alpine, dont il paraît assez voisin, à en juger d'apres les auteurs qui, depuis Catullo, ont étudié et décrit; car les figures originales laissent trop à désirer pour qu'elles puissent utilement servir de termes de comparaison. Ilse distingue principalement du type de la Sicile par des flancs plus régulièrement convexes, moins déprimés dans le voisinage de l’ombilie et par l’allure un peu différente des sillons, dont la courbe à concavité antérieure ne commence qu'un peu au delà de la moitié de la hauteur des tours. En outre, l’ombilic est notablement plus petit qu'ilne resssort des figures de Catullo, de M. le prof. Gemmellaro, ainsi que des proportions indiquées par M. E. Favre. GisemeNT. — Assises inférieures, moyennes et supérieures. — Assez rare. d. — Groupe du PIHYLLOCERAS ULTRAMONTANUM,®Zittel 5. PHYLLOCERAS POLYOLCUM, BENECKE PL I, fig 5 1865. Ammonites polyolcus.. . . Benecre, Ueber Trias u. Jura in den Südalpen, p.182, pl. VIIL, fig. 1, 2. 1871. Phylloceras polyolcum. . . Neumayr, Die Phylloceraten des Dogger u. Malm,p.341, pl. XVII, fig. 6, 7. 1877. ( — ) — . . . FAvRE, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, ete., p. 26, pl. I, fig. 11. 21878. — — … . . Hernicx, Das Sséklerland, p. 144, pl. IL, fig. 2. DIMENSIONS I IT D'amétre total UP RE EC AC EC RE CCE CIC EL 0e 0 69 nm 60 mm RÉNOMAGT GONE L 0 6 à à à © © ot OMC MN OT 0.50 0,56 Épaisseur — ot & or voie DA RD ER) OT OI EEE — — DhametreldenliomPtlicee CRM UT) js MINT CUVE 0,09 0,11 Des divers exemplaires de cette espèce figurés jusqu'ici, c’est de celui des Prayouds (Alpes suisses) que les individus de Grussol se rapprochent le plus. Les sillons, au nombre de 7 sur le dernier tour, ont une allure parfaitement conforme à celle décrite par M. E. Favre. Leur nombre, le rebroussement qui se fait par un angle aigu et très près du pourtour externe, sont d’ailleurs les seuls caractères qui m’engagent à rapporter les exemplaires des calcaires du Château au Phylloceras polyolcum, Benecke, plutôt qu'au Phylloceras mediterraneum, Neumayr. Je doute qu'on puisse maintenir l'assimilation proposée (£.c.) par M. Herbich pour une espèce du Széklerland, qui, à en juger du moins d’après la figure qu'il en a publiée, s’écarte sensible ment du type du Tyrol méridional. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. Le Phylloceras polyolcum paraît propre à la zone à Asp. acanthicum, au-dessus de laquelle il n’a pas encore été rencontré. En dehors du Tyrol, d’où provient l’exemplaire type, cette espèce a été signalée par M. Neumayr dans le Salzkammereut, la Gallicie, les Alpes autrichiennes, etc., et par M. E. Favre dans les Alpes de la Suisse. 6 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL €. — Groupe du PHYLLOCERAS TORTISULCATUM, d'Orbigny 6. PHYLLOCERAS SILENUS, FONTANNES PL I, fig. G. 1875. Phylloceras Silenus. . . . . KoNrTannes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p.33, pl. V, fig. 2. 1876. ( — ) — . . . . . P. pe Lorior, Zone à Amim. tenuilobatus de Baden, p. 19. 1877. ( — ) — . . . . . Biocme, Bulletin de la Soc. géol. de France, p.734. LS — )Loryi. . . . . . Favre, Zone à À. acanthicus des Alpes suisses, etc. p.19, pl.T,fig.14,15. 21877. — Silenus. . . . . GEmMeLLrARo, Sopra alc. faune giuresi di Sicilia, p. 185, pl. XVI, fig. 1-3. 1878. — tortisulcatum. . . Hergic, Das Sséklerland, p. 145, pl. DT, fig. 4. DIMENSIONS 1 11 [EU IV Diameétre total eee Re CC CR dou £9 mm 80 mm 95 mn Hauteur duderniePODe 0,49 0,49 0,50 0,47 Épaisseur = RS PA NT AE RO 3 0,42 0,38 0,41 Diametre (de LOMhIliC ee 0,19 0.20 0,16 0,21? Les exemplaires des calcaires du Château, bien conformes au type de la carrière Mallet (zone à Opp. tenuilobata), témoignent de la stabilité des principaux caractères de cette espèce. Com pris entre 22 et 95 millim. de diamètre, ils conservent à peu près les mêmes proportions à tous les degrés de développement. Les sillons de la loge sont très distinctement marqués sur les indi- vidus dépourvus de test, depuis la suture jusqu’au pourtour externe ; par contre celui qu'on aper- coit sur la fin de la partie cloisonnée est toujours plus ou moins obsolète, et sur tout le reste de la coquille, ils ont entièrement disparu. M. E. Favre a fait observer, au sujet de la disparition des sillons sur les tours internes, que la résorption devait se faire du bord ombilical à la région externe, pendant que l’animal occupait encore la loge. Il est à remarquer cependant qu'on distingue presque toujours assez nettement, malgré une sensible atténuation, un sillon situé en arrière des 4-5 dernières cloisons, et qu’en remontant au delà on n’en voit plus aucune trace. Sur les exemplaires encore munis de leur test, comme celui qui est figuré dans le présent mé-- moire, on aperçoit des lignes d’accroissement très fines, serrées, courbées, à concavité antérieure, qui couvrent la paroi ombilicale toujours sensiblement excavée. Dans son mémoire sur la zone à Amm. acanthicus dans les Alpes de la Suisse et de la Savoie (Mém. Soc. pal. Suisse, t. IV), M. E. Favre a cité cette espèce, mais sous un autre nom, qui, suivant lui, devrait avoir la priorité. Sans n’arrêter à la discussion de la jurisprudence adoptée par mon excellent confrère de Genève, je me bornerai à faire observer que le nom d’'Amm. Loryi, Mun.-Chalm., a été appli- qué par notre savant maître, M. le prof. Hébert, à une figure publiée par M. Gemmellaro, sur laquelle lombilie ne laisse pas voir les tours intérieurs. Il était done difficile d'y reconnaitre le trait le plus caractéristique du PAylloceras Silenus, à savoir, la résorption des sillons de la lowe. AMMONITES — LYTOCERAS 7 Or, depuis, M. Gemmellaro à étudié à nouveau lespèce de la Sicile, et la figure qu'il en donne, contredisant le texte sur ce point, montre clairement une série de sillons sur les tours recouverts. Ceux-ci n’en présentant pas la moindre ‘trace sur les exemplaires de Crussol, il ya lieu, il me semble, de se demander si la figure publiée primitivement par M. Gemmellaro sous le nom de Phylloceras tortisulcatum, et visée par M. Hébert, représente cette dernière espece, où, comme le feraient croire ses diverses proportions, une forme voisine du PAylloceras Silenus. Mais s’ilest au moins douteux que cette espèce ait été figurée en Sicile antérieurement à mon travail sur les Ammonites de la zone à Opp. tenuilobata de Crussol, il n’est certainement pas tres exact de dire qu’elle ait été décrite en 1871 par M. Gemmellaro. En détachant du PAylloceras tortisuleatum le Phylloceras Silenus jusqu'alors confondu avec lui, j'ai émis l'hypothèse, suggérée par les documents recueillis dans l'Ardèche, que tous les Phylloceras du Jurassique supérieur rapportés à l’espèce de d’Orbigny, pourraient bien en réalité appartenir au type de Crussol. M. Gemmellaro, ainsi que M. Favre, tout en admettant la distinc- tion proposée, ont maintenu la présence du PAylloceras tortisulcatum dans les couches à À sp. acanthicum. GisemENTs. — Assises inférieures, moyennes et supérieures. — Commun. Quoique décrit depuis peu de temps, le Phylloceras Silenus a été déjà reconnu sur un certain nombre de points constituant une extension géographique assez considérable : à la Voulte et près des Vans (Ardèche), à Lémenc (Savoie), dans les Alpes suisses, les Sette Communi, en Sicile (provinces de Trapani et de Girgenti), ete. Genre II. — LYTOCERAS, Svusss Groupe du LYTOCERAS FIMBRIATUM, Sowerby LYTOCERAS ORSINII, GEMMELLARO PI. I. fig. 7, 8. 1872. Lytoceras Orsiniüi. . . GEMMELrARO, Sopra alcune faune giuresi di Sicilia, p. 33, pl. VII, fig. 2, 3. 1875. Ammonites — . . . Favre, Terrain jurassique de la mont. des Voirons, p. 33, pl. Il, fig. 5, 6. 1875. (Lytoceras) — . . . FonNrANNes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crusso/, p. 42. 1877. — — + -+ :+ GEMMELLARO, Sopra alcune faune giuresi di Sicilia, p. 188. 1877. ( — ) — . . . Favre, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. 21. DIMENSIONS I Il I IV v Diamètre total. . . . . . . . . . . SOmm 42mm 58mm (65mm S$5mm Hauteur du dernier tour. . . . . . . . 0,30 0,33 0,34 0,38 0,30 Épaisseur — VU at: — 0,31 0,31 0,36 0,30 Diamètre de l'ombilic. , . . . . . : 0,46 0,43 0,43 0,41 0,48 8 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL Le Lytoceras Orsint, Gemmellaro, est d’autant plus facile à distinguer des espèces voisines et même du ZLytoceras sutile, Oppel, qui s’en rapproche le plus, que ses principaux caractères présentent une grande constance. Les dimensions des exemplaires des calcaires du Château, iden- tiques avec ceux de la zone à Opp. tenuilobata, sont sensiblement les mêmes que celles indiquées par MM. Gemmellaro et Favre. L’ornementation du test, si bien conservée sur Pindividu que je fais figurer, est d’ailleurs très caractéristique : aucune espèce de cet horizon ne présente des costules aussi largement recourbées en arrière, caractère qui est encore plus nettement accusé dans le bassin du Rhône qu’en Suisse et en Sicile. L'examen des exemplaires dont j'ai donné plus haut les proportions, permet aussi, grâce à leurs tailles diverses, de se rendre compte des modifications que l’âge apporte à la forme pri - mitive des tours, d’abord plus hauts que larges, puis arrondis au diamètre de 85 millim. Il en est du reste de mème chez la plupart des Lytoceras de ce groupe. Quelques moules montrent des étranglements obsolètes, au nombre de 4-5, et d'autant plus accentués que l'individu est plus jeune, particularité qui a été observée déjà sur des individus de petite taille des Voirons. GISEMENTS. —- Assises inférieures, moyennes et supérieures. — Assez rare. En Sicile, le Lytoceras Orsinii caractérise la partie inférieure des couches à Asp. acanthicum des environs de Favara (prov. de Girgenti) et de Catalafimi (prov. de Trapani). Il paraît être aussi assez répandu au même niveau dans les Alpes de la Suisse et de la Savoie ; M. Favre l’a signalé à Talloires, aux Voirons, aux Prayouds et à Iberg (canton de Schwytz). Genre III. — HAPLOCERAS, VAL a.— Groupe de l'HAPLOCERAS FIALAR, Oppel 1. HAPLOCERAS FIALAR, OPPEL PI. Il, fig. 1. 1863. Ammonites Fialar. . . . . . OPrez, Palæontologische Müttheilungen, p. 205, pl. LIL, fig. 6 (male). 1868. — — . . . . . Picrer, Mélanges paléontologiques, p. 237. 1875. (Haploceras)tenuifalcatum. . . FonTaNNEs, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 43, pl. V, fig. 3. 1876. ( — ) — . . . P.ne Lorioz, Zone à Amm. lenuilobatus de Baden, p. 35, pl. Il, fig. 3-5 | et pl. V, fig. 1. 21878. — Fialar . . . . . Hernica, Das Sséklerland, p. 129, pl. IV, fig. 3. DI MENSIONS I Lui JIl 114 AE Diametretotale Re CRC UTC TE J4 nm 36 mm 37 mm 41 mm Hauteur du dernier tour. . . . . . . . 0,37 0,38 0,36 0,43 0,37 Épaisseur = PR 0e 0,23 0,25 0,30 0,24 Diamètre de l'ombilic. . . NE le 0,33 0,35 0,30 0,28 0,34 AMMONITES — HAPLOCERAS 9 La figure et la description de cette espèce publiées par Oppel dans les Pal. Mitth., présentant quelques inexactitudes, surtout en ce qui concerne l’ornementation du contour siphonal, je n’avais pas pu reconnaître l’Haploceras Fialar parmi les Ammonites de la zone à Opp. tenuilobata de Crussol, et avais attribué à l’Æaploceras tenuifalcatum, Neumayr, qui en est d’ailleurs extrême- ment voisin, tous les exemplaires paraissant appartenir à ce groupe d’Haploceras. Depuis, M. de Loriol, qui a pu étudier l’exemplaire type, a reconnu qu’il portait sur la région siphonale, non des tubercules, mais des entailles analogues à celles de Japloceras tenuifalcatum, etles nouvelles description et figures qu'ilen a données permettent aujourd’hui de réintégrer l’Haploceras Fialar dans la faune astartienne du bassin du Rhône. La seule différence qui persiste entre le type de Baden et ses représentants à Crussol, consiste dans la forme de l'oreillette plus développée, plus inclinée sur la coquille, portée par un pédoncule plus allongé chez ces derniers. Cette divergence, sur la valeur spécifique de laquelle on ne saurait guère se prononcer aujourd’hui, les limites de la variabilité de cet appendice étant encore mal connues, se retrouve sur les exeriplaires assez nombreux qui proviennent des calcaires du Château et sont d’ailleurs identiques avec ceux de la carrière Mallet. J’ajouterai que le sillon spiral est toujours très faible ; il ne peut donc servir ici à séparer V’Haploceras Fialar de Haploceras tenuifalcatum dont j’indique plus loin les caractères dis- tinctifs. GisEMENTS. — Assises inférieures et moyennes. Très commun. — Assises supérieures. Rare. Cette espèce est connue aujourd’hui d’un grand nombre de gisements de la zone à Opp. tenui- lobata : Lémenc (Savoie), Laucherhorn, Baden, Lægern, Randen (Suisse), Boll (Wurtemberg). M. Herbich l’indique aussi des couches à Ter. janitor de Gyilkos-Kæ (Transylvanie), où, comme à Crussol, elle serait assez rare; mais il est curieux que la figure qu'il en donne reproduise toutes les inexactitudes de Ia figure publiée par Oppel. L’exemplaire recueilli par M. Herbich était-il en mauvais état ? A-t-il dû être interprété par le dessinateur ou reconstitué par le paléontologiste, se guidant en cela sur les données des Pal. Mitth.? Cest possible, mais en attendant d’être fixé sur le plus ou moins de fidélité de cette reproduction, on ne saurait considérer cette nouvelle station de l’Æaploceras Fialar comme absolument certaine. 2. HAPLOCERAS TENUIFALCATUM, NEUMAYR PI. II, fig. 2, 1871. Oppelia tenuifalcata. . . . . Neumayr, Verhandlungen der geol. Reichsanstalt,p. 923. 1873. Haploceras tenuifalcatum. . . NEuMAyR, Fauna der Schichten mit Asp. acanthicum, p.162, pl. XXXI, fig. 64 1878. — — . . . Hergicu, Das Sséklerland, p. 147. DIMENSIONS I IL ll nf V VI Diamètre total. . . . , . . . 21mm 27 mn 30 mm 33 mn 35 mm 40 mm Hauteur du dernier tour, . . . 0,28 0,33 0,36 0,38 0,34 0,34 Largeur — Note + — 0,26 — 0,33 _— _— Diamètre de l'ombilie. : . . : 0.46 0,40 0,38 0,38 0,38 0,39 AM. 10 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL Ainsi que l’a reconnu M. Neumayr en décrivant l'espèce, lHaploceras tenwifalcatum est très voisin de l’Æaploceras Fialar, Oppel, dont il se distinguerait, d’après cet auteur, par un ombilic un peu plus large ainsi que par l'absence de sillon spiral vers le milieu des flancs et de tubercules sur la région siphonale. Depuis la révision de espèce d’Oppel par M. de Loriol, ces derniers caractères ne sauraient plus concourir à légitimer la séparation de la forme transylvanienne de l'Æaploceras Fialar, dont le contour externe porte des entailles analogues à celles de l’Æaploceras tenuifalcatum, et dont le sillon spiral estle plus souvent très obsolète. Malgré ces observations qui rapprochent encore les deux espèces, il est cependant assez facile de reconnaitre les exemplaires qui, suivant moi, représentent dans le bassin du Rhône le type de Gyilkos-Kæ. Leur ombilic est toujours plus large; il mesure de 0,38 à 0,46 du diamètre total, tandis que la proportion de celui de l'Æaploceras Fialar varie entre 0,28 et 35; les côtes falci- formes qui ornent le pourtour sont plus épaisses, plus saillantes, moins nombreuses; le con tour siphonal est moins aplati, plus étroit, et les entailles qui le traversent paraissent moins profondes. GISEMENT. — Assises inférieures et moyennes. Rare. — Assises supérieures. Assez commun. Cette espèce, qui, à en juger d’après les exemplaires de Crussol, paraît n’être qu'une variété bien accentuée de l’Haploceras Fialar, remplace peu à peu celui-ci dans les calcaires du Ghä- teau, et par cela même mérite d'en être distinguée sous une dénomination spéciale. Tandis que la forme à ombilic étroit, à côtes fines, ne se rencontre plus que très-rarement au-dessous des pre-- miers bancs à Ter. janitor, V Haploceras tenuifalcatum, t'ès-rare au-dessous de ce niveau, devient au contraire relativement abondant dans les dernières assises de la colline. C’est à un niveau identique que le type apparaît en Transylvanie, où, d’après M. Herbich, il serait associé, comme à Crussol, à l'Haploceras Fialar. M. Neumayr cite aussi cette espèce de la zone à Opp. tenuilobata des environs de Wissembourg (Franconie). 3. HAPLOCERAS CARACHTHEIS, ZEUSCHNER PI. II, fig. 2. 1846. Ammonites carachtheis. . . Zeuscaner, Nowe lub niedoklden opisane gatunki, pl. IV, fig. 8. 1865. — - . . . OPpez, Zeitschrift der deutschen geol. Gesellschaft, t. XNIII, p. 549. 1865. — curvispira . . . OPppeL, Ibidem, p. 549. 1868. — carachtheis. . . Zrrrer, Cephalopoden der Stramberger Schichten, p. 84, pl. XV, fig. 1-3. 1870, Hap'ocerus — . . . Zrrrer, Fauna der ælt. Ceph. führ. Tithonbildungen, p.172, pl. XXVI, fig. 11. 1873. — e . . . Neumayr, Fauna der Schichten mit Asp. acanthicum, p. 163. 1876. ( — ) — . . =. FonTaANNes, Sur les Anim. de la zone à Amm. tenuilobatus de Crussol. Bull. Soc. géol., 32s., t. V, p. 38 187 (ESS) — . . . Favre, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p.24, pl. IT, fig. 9. DIMENSIONS 1 Il Diametre (totale PEN PRET RCE MR NO te 27 mm 39 mm Hauteur du dernier tout er Re 0 0,42 0,39 Epaisseur — D US PRE SD ve op ds Le 0789 0,53 0,28 Diametre de ROMmPINC SRE ER CL EC LE 0,26 AMMONITES — HAPLOCERAS 11 Les proportions des exemplaires que je rapporte à l’Æaploceras carachtheis ne sont pas abso- lument typiques. L’ombilic est généralement un peu plus large (0,26 à 0,28 au lieu de 0,24), la hauteur du dernier tour moins grande (0,39 à 0,42 au lieu de 0,45 à 0,50) que sur les individus de Stramberg. Cependant ces divergences ne me paraissent pas assez importantes pour l'emporter sur l’analogie des autres caractères : flancs très aplatis, tombant assez brusquement dans l’ombilie, subcarénés vers le pourtour externe, s’épaississant notablement sur la région non cloisonnée; contour siphonal large, surbaissé, présentant sur le milieu des entailles d'absrd réduites à un point près de la dernière cloison, mais qui s’élargissent graduellement sur la loge et entre les- quelles s'élèvent de légers bourrelets de plus en plus proéminents. Il est à remarquer aussi que les deux exemplaires dont la détermination me parait le plus cer- taine, montrent précisément cette déviation de la ligne spirale qui se remarque sur la figure princeps de Zeuschner, et qu'Oppel avait donnée comme caractère distinctif à son Ammonites curvispira. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Rare. L’Haploceras carachtheis est un des fossiles les plus caractéristiques par son abondance des formations tithoniques, et notamment de la zone inférieure. M. Zittel en a cité 50 exemplaires des couches de Stramberg et 200 du Diphyakalk de Rogoznik. Il a été, en outre, signalé à ce même niveau sur de nombreux points des Carpathes, des Alpes, des Apennins, de la Suisse orientale, ainsi que dans les couches à Asp. acanthicum des Sette Communi et des Alpes de la Suisse. Il est possible qu'il se trouve aussi à Lémenc dans la zone Opp. tenuilobalu. b. — Groupe de l'HAPLOCERAS STASZYCII, Zeuschner 4, HAPLOCERAS STASZYCII, ZEUSCHNER PI. II, fig. 4. 1846. Ammonites Staszycii. . . ZeusCHNER, Nowe lub niedokladnie opisani gatunki, pl. IV, fig. 3. 1868. — — . . . Prcrer, Mélanges paléontologiques, p. 234. 1870. Haploceras — . . . Zrrrez, Fauna der ælt. Ceph.führ. Tithonbildungen, p. 168, pl. XXVIT, fig. 2. 1870. — — . . . Neumayr, Jahrb. der geol. Reichsanstalt, t. XX, p. 557, pl. XXII, fig. 7, 8. 1873. — — - . . . Neumayr, Fauna der Schichten mit Asp. acanthicum, p. 161. 1876. — — . . . GEMMELLARO, Fauna del célcare a Ter. janitor di Sicilia, p.33, pl. VIT, fig. 1-3. 1876. ( — ) — . . . FonTaNNes, Sur les Amm. de la sone à Amm. tenuilobatus de Crussol. Bull. Soc. géol., 32 s., t. V, p. 38. DIMENSIONS I Il jun IV v DIAMEITONOI I EN 2m 28 mn 45 mm 63 mm 69 mn Hauteur du dernier tour. . . . . . . . 0,44 0,39 0 44 0,43 0,43 Épaisseur = 000 0,27 0,31 0,36 0,35 Diamétre de l'ombilics .... …. - … … … 0,26 0,28 0.24 0.24 0.24 De l'avis même de M. le D'Zittel, qui a étudié avec tant de soin et de compétence la faune des terrains jurassiques supérieurs, cette espèce est tellement voisine de l'Æaploceras elimatum , Oppel, que dans bien des cas, il est presque impossible de l'en distinguer. Ce n’est qu'en compa- 42 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL rant des variations extrêmes qu’on a pu assigner à l’Æaploceras Slaszycii un ombilic plus petit, des tours plus aplatis et plus épais, à peine amincis sur le pourtour. L’afünité de ces deux formes est rendue encore plus évidente par quelques exemplaires de Crussol, qui, empruntant certains caractères à lune et à l’autre, constituent une véritable variété de transi- tion. Les proportions, de même que la taille la plus ordinaire de ces individus, sont exactement celles de l'Haploceras elimatum de Stramberg et de Rogoznick, dont voici les dimensions, d’après M. le prof. Zittel : Hauteur du dernier tour par rapport au diamètre total. . . . . . . . . 0,46 Epaisseur — = = ad s 0 La 0,34 Diamètre de l'ombilie — — MEN AE E ed 0,18 à 0.23 Elles s’éloignent assez sensiblement, on le voit, des proportions de l’aploceras Staszycü type, que je reproduis ici . Hauteur du dernier tour par rapport au diamètre total . . . . . . . . . 0,51 Epaisseur — — — rec ee 0,40 à 0,45 Diamètre de l'ombilic — — Ne Top ae 0,17 Par contre, des flancs très aplatis, des tours presque aussi épais sur le pourtour externe que sur le bord de l’ombilic, relient plus étroitement à cette dernière espèce la forme de Crussol. Il eu est de même des cloisons, qui sont très finement découpées et absolument conformes à la figure que M. le D' Zittel en a donnée (/. ce. pl, XXVIT, fig. 6). GisEMENTS. — Assises inférieures et moyennes. Rare. — Assises supérieures. Commun. Au point de vue stratigraphique, la distinction des Haploceras elimatum et Staszyeu offre qu’un intérêt secondaire, tous deux ayant une signification tithonique. Cependant le premier, très abondant à Stramberg, Koniakau, etc., paraît plus spécial à la partie supérieure de cet étage. M. Gemmellaro ne le cite qu'avec doute des couches à Asp. acanthicum de la Sicile. Le second, au contraire, est plus particulièrement commur dans le Klippenkalk de Rogoznik et de Maruszina. En Sicile, d’après M. Gemmellaro, l'Haploceras Staszyc se rencontre aussi très typique dans les calcaires à Ter. janitor des environs de Palerme ; il a été signalé dans les Apen- nins. M. Neumayr, qui le regarde comme caractéristique du Tithonique inférieur, le cite du Jura de la Franconie; mais cette espèce n’en représente pas moins dans la faune de Crussol l’élément alpin. 9. HAPLOCERAS SUBELIMATUM, FONTANNES Pl. IL, fig. 5, 6. 1879. Haploceras subelimatum. . . FonNTaANNes, Diaynoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 3. DIMENSIONS 1 Il IIE IV D'ANETOeNOIAl EEE TT an 46 mm 54 mm 55 mm LÉO NAT OA ONE EG 6 0 to CU CR 0,44 0,41 0,42 0,43 Epaisseur — TT 0 Me ire 0,26 — 0,26 — Drametre He LOmMPIIC EC Fe 0,26 0,30 0,28 0,25 AMMONITES — AMALTHEUS 13 Spire formée de tours très embrassants, sauf le dernier, dont laloge se déjette un peu, s’accroissant rapidement en hauteur, aplatis sur les flancs ou faiblement convexes, s’amin- cissant légèrement sur le pourtour externe où ils sont parfois très obtusément carénés, arrondis sur le bord de l’ombilic. La loge est marquée de plis sinueux, à peine saillants, de plus en plus anguleux vers le milieu du tour, à mesure qu'ils se rapprochent du bord buccal. Ombilic assez étroit; paroi suturale presque nulle. — Cloisons distantes de 9 millim. sur un tour de 45 millim. de hauteur; lobes étroits, assez découpés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est voisine de l’Haploceras elimatum, Zittel, dont elle diffère par des tours plus aplatis, moins épais, un ombilic plus ouvert, qui la rapprochent un peu, au point de vue de la forme générale, du groupe de l’Haploceras falcula, Quenstedt. Les lobes, d’un dessin plus simple que chez le type tithonique, paraissent avoir quelque analogie avec ceux de l'Haploceras Fialar, Oppel; ils sont d’ailleurs trop peu distincts sur les exemplaires dont je dispose, pour que je puisse en préciser les caractères. GISEMENT. — Assises supérieures. — Assez rare. L'Haploceras subelimatwmn se rencontre le plus ordinairement dans les couches les plus élevées de la colline de Crussol, où il accompagne les Haploceras Staszycü et carachlheis, moins con- mun quele premier, mais moins rare que le second. Genre IV. — AMALTHEUS, M owrronr Groupe de l'AMALTHEUS ALTERNANS, v Buch. AMALTHEUS SUBTILICÆLATUS, FONTANNES PI. IL, fig. 7 DIMENSIONS Ni Er Et 0 LA En Pc PS ee Te Re IN SN CAT HAUTE MOULE MERE de Ce CU: dci CU CIC) Ce 0,41 Épaisseur — PR ET SE D PE Net ee ie le MM Uine Dnneiredell Once en SR EN EM OCT RU SU NEC SM it: 0,3 Spire composée de tours subquadrangulaires, plus hauts qu'épais, assez aplatis, munis d’une quille sur le contour siphonal, s’accroissant lentement, se recouvrant sur la moitié de leur hauteur. Les flancs sont couverts de costules très fines, très serrées, au nombre de près de deux cents sur la loge qui occupe presque tout le dernier tour, moins nombreuses, un pet plus saillantes et aiguës sur l’avant- dernier tour, la transition entre ces deux modes de costulation étant assez brusque. Ces costules sont sinneuses, inclinées en arrière le long de la paroi suturale, courbées en S sur les flancs; elles sont à peine épaissies sur le pourtour et redeviennent d’une finesse extrême autour de la quille, où elles sont fortement infléchies en avant. Sur le premier tiers de la loge, un petit nom- 1% CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL bre d’entre elles se bifurquent près du pourtour externe. La quille siphonale est arrondie, nodu - leuse, séparée du pourtour par un sillon faiblement indiqué vers le retour de la spire et tendant à s’effacer complètement vers le bord buccal. Les nodosités de la quille et les costules des flancs, quoique tout à fait indépendantes, sont en nombre presque égal sur le dernier tour. Ombilic large, arrondi au pourtour ; paroi suturale formant avec les flancs un angle presque droit. — Cloisons invisibles. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Dans un précédent mémoire, j'ai cru pouvoir rapporter à l'Amaltheus alternans, von Buch, quelques Ammonites de petite taille, qui en présentaient les principaux caractères, tout en montrant cependant certaines variations assez sensibles. Ces diver- gences s’accentuent tellement sur les exemplaires des couches supérieures de la montagne de Crussol, que ceux-ci ne me paraissent plus pouvoir être confondus sous un même nom spécifique avec la forme qui se rencontre le plus ordinairement dansles Badenerschichten du canton d'Argovie, et à plus forte raison avec le type qui est marqué de côtes encore plus fortes et moins nombreuses. Car même en prenant pour termes de comparaison la variété à côtes fines figurée par Quenstedt (Ceph., pl. V, fig. T) et par M. de Loriol (Baden, pl. I, fig. 18), on trouve encore chez l'Amaltheus subtilicælatus des différences assez sensibles. Le dernier tour est relativement plus haut, l'épaisseur plus forte, l’écart entre ces deux dimensions sensiblement plus grand; lombilic est plus étroit (0,35 au lieu de 0,40). Les costules des flancs sont infiniment plus fines, plus serrées, un très-petit nombre seulement se bifurquant sur le pourtour externe vers le début de la loge; elles sont moins épaissies sur le bord des sillons et s’amincissent graduellement jusqu'à la quille. Les sillons qui entourent celle-ci sont bien moins accentués; les nodosités qu’elle porte ne sont guère plus nombreuses que les costules, tandis qu’elles sont en nombre double sur la var. guadratus, et triple sur la var. ovalis de Quenstedt. L'auteur des Cephalopoden a déjà appelé l'attention sur le cantonnement à des niveaux diffé- rents des diverses formes constituant l’ancien groupe de l'A maltheus alternans. Gette observa- tions qui, d’après l'étude de M. de Loriol, ne saurait s’appliquer à Baden, où lon trouve dans les mêmes couches des exemplaires épais, à côtes fortes, tuberculeuses, associés à d’autres plus aplatis, à côtes fines, souvent bifurquées, paraît cependant devoir se confirmer par l'examen des individus recueillis à Crussol. ILest, en effet, assez intéressant de remarquer que les caractères distinctifs de PAmaltheus sub tilicælatus ne sont autres, pour la plupart, qu’une exagération des divergences que j'ai signalées entre le type de l’Amaltheus alternans et les exemplaires trouvés à Crussol dans la zone à Opp. tenuilobata. Ceux-ci d’ailleurs constituent plutôt une variété de l’espèce des calcaires du Château que du type oxfordien, dont ils me paraissent plus éloignés. CisemENT. — Assises supérieures. — Très rare, Le genre Amallheus, qui a fourni quelques espèces aux formations jurassiques supérieures à faciès jurassien, n’est pas représenté encore, d’une manière certaine, dans les faunes des couches à Asp. acanthieum et tithoniques du bassin méditerranéen. AMMONITES — HARPOCERAS 15 Genre V. — HARPOCERAS, Waacrn a. — Groupe de l'HARPOCERAS GUEMBELI, Oppel 1. HARPOCERAS ARGONAUTOIDES, Mayer 1871. Ammonites argonauloides. . . Mayer, Journal de Conchyliologie, 3° s., t. XIX, p. 241, pl. VII, fig. 7. 1875. (Harpoceras) = . - . Fonrannes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 50, pl. V, fig. 5 (var. sulculufera). DIMENSIONS MARS RE AE RE den nos Dane een ein 0 20, fn Hauteur du dernier tour. - + . . .… … . … - Rte at CRE Cole De 0,51 Épaisseur — Rs cum en in ls Le intestins contes LEA — n'ametrelderlomnlIC eee RU O0 CU 0,17 Les nombreuses divergences que j'avais observées entre la figure publiée par M. Mayer et les exemplaires recueillis par M. Huguenin et par moi, m’avaient engagé à considérer ces derniers comme constituant au moins une variété bien tranchée de l’Harpoceras aryonautoides. Depuis, ayant eu l’occasion d'étudier au musée de Zurich l’échantillon type, j'ai pu me convaincre que, vu son très mauvais état de conservation, le dessinateur n’avait pu en livrer un dessin aussi net qu'en interprétant avec plus ou moins d’exactitude des caractères dont il ne reste plus que de faibles traces. Je crois donc que le mieux est de considérer la figure que j’en ai publiée comme typique, et de mettre sur le compte des difficultés de la reproduction, les différences qui ressortent de sa com- paraison avec celle du Journal de Conchyliologie. Cette opinion peut s'appuyer aussi sur l’exemplaire recueilli dans les calcaires du Château, lequel est absolument conforme à ceux dont j'ai déjà donné figure et description. Malheureusement, sur aucun point du contour siphonal, on ne peut reconnaître les ondulations de la carène qui caracté- risent ce groupe d'Harpoceras, cette région ayant été fortement corrodée et le siphon mis à nu sur la plus grande partie du dernier tour. GisEMENTr. — Assises supérieures. — Très rare On trouve des formes affines dans la zone à Opp. tenuilobata du Jura bavarois. 16 CALGAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL db. — Groupe de l'HARPOCERAS HISPIDUM, Oppel 2. HARPOCERAS HISPIDIFORME, FoNTANNES PI. II, fig. 8. 1879. Harpoceras hispidiforme. . . FonTannes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 4. DIMENSIONS Dramétre totale ct UE Deere ete UN a SUR CC MONTE dre SOIN EAteu TITI eLRIEL AE OULEE ee ee D CC 0,51 Epaisseur — Re oO CD PS Lo MORE) CNT 0,26 Diametreidel'ombilic Se: RE nc CCC 0,18 Spire composée de tours se recouvrant sur la plus grande partie de leur hauteur, faiblement convexes, à croissance très rapide, marqués vers les deux cinquièmes inférieurs d’un sillon spiral étroit, profond, s’atténuant sensiblement vers le bord buccal, limité sur le bord interne par une crête assez aiguë. En dedans, les flancs notablement inclinés vers l’ombilie, surtout sur la première moitié de la loge, sont marqués de plis épais dirigés en avant, au nombre de 14-15. Du bord externe du sillon spiral partent des côtes saillantes, régulièrement espacées, qui s’épaississent graduelle- ment jusqu’à une petite distance du pourtour externe, où elles s’élargissent brusquement et devien- nent presque tuberculeuses; dirigées en arrière et très légèrement courbées vers le retour de la spire, elles deviennent de plus en plus sinueuses sur la loge; deux seulement, situées sur la moitié antérieure du tour, sont bifurquées. La carène, qui est très imparfaitement conservée, est bordée de chaque côté d’un léger méplat presque lisse, provenant de la brusque atténuation des côtes. Ombilic étroit, assez profond, non caréné au pourtour. — La loge occupe la moitié du dernier tour. Les cloisons sont peu découpées et assez éloignées les unes des autres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Au milieu des type nombreux qui font ici leur apparition et pré- sentent, pour la plupart, un faciès plus récent que celui des espèces des assises subordonnées, l'Harpoceras hispidiforme offre une physionomie plutôt plus ancienne. Il est en effet très voisin de l'Harpoceras hispidum, et je ne serais pas surpris que des formes intermédiaires vinssent com-- bler la lacune qui les sépare et autoriser leur réunion. En attendant, et vu la différence des niveaux, j'ai cru devoir distinguer la forme ténuilobatienne de Crussol du type oxfordien du Wurtemberg, dont elle diffère par une épaisseur moindre à diamètre égal, par des tours notable- ment moins convexes, par des côtes internes moins fortes, moins régulièrement disposees, par des côtes externes sinueuses et non simplement arquées, présentant quelques cas de bifurcation. Je ne tiens pas compte de la différence qu'on observe entre la carène de l’Æarpoceras hispidi- forme et celle de Harpoceras hispidum, telle qu’elle a été figurée par Oppel, cet auteur n'ayant trouvé qu'un seul exemplaire, sur les quinze qu’il a examinés, dont la carène fût dentelée. GISEMENT. — Assises supérieures? — Très rare. AMMONITES — HARPOCERAS 17 Ainsi que je l'ai dit plus haut, la signification de cette espèce me paraît plus ancienne que celle de la plupart des types auxquels elle est associée. 3, HARPOCERAS SEMIMUTATUM, FoNTANNES PI. IL, fig. 9. 1879. Harpoceras semimutatum. . . FonTANNEs, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des culcaires du ch4- teau de Crussol, p. 4. DIMENSIONS DAME Le 0 Lo ON OS MR MERR CRCEE de Dom uen RGO bé MER CRE ER NT 0,55 Epaisseur — ON RD ie A ne eue) eo «+ coioso UN Ménnetreide LOGIC SRE MER CRE UeR-aU se nl el. SU LU 0,15 Spire formée de tours se recouvrant sur plus de la moitié de leur hauteur, à croissance rapide, légérement convexes, plus hauts qu'épais, largement arrondis sur le pourtour. Les flancs sont divisés en deux parties presque égales par un sillon spiral peu accusé vers le retour de la spire, plus profond sur le milieu du dernier tour, atténué près du bord buccal ; ils sont convexes en de-- hors, infundibuliformes en dedans. Les côtes qui couvrent la moitié interne sont au nombre de 19, inclinées et légèrement courbées en avant, régulièrement espacées; très fines sur le bord de lombilie, elle s’épaississent graduellement surtout vers la fin de la loge, où elles deviennent presque tuberculeuses sur le bord du sillon. En dehors de celui-ci, les flancs sont ornés de nom breuses costules fortement arquées, dont une partie seulement atteint en s’atténuant sensiblement le bord externe du sillon; ces dernières se soudent même aux côtes internes près du bord buecal. Ombilic étroit, paraissant caréné au pourtour sur la fin du dernier tour. — La loge, qui n’est pas tout à fait complète, occupe la moitié du dernier tour. Cloisons invisibles. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, qui présente un faciès oxfordien assez accusé, rap pelle à la fois par lornementation de ses flancs les Harpoceras Marantianum et lispidum. En dedans du sillon spiral on retrouve les côtes distinctes, renflées à leur extrémité, du premier, en dehors, les costules arquées, parfois bifurquées, qui couvrent le pourtour du second; mais celles-ci, chez le type de Crussol, sont sensiblement plus fines, plus recourbées, plus irrégulières dans leur allure et tendent évidemment à se rapprocher des costules externes des Æarpoceras Zio et Palis-- Syanum. Quant aux dimensions, elles s'éloignent peu de celles de l'Jarpoceras hispidum. En résumé, l’Æarpoceras semimutatun paraît être une forme de passage entre les espèces oxfordiennes du groupe de l'Harpoceras Marantianwm et les espèces kimméridgiennes voi= sines de l’ZZarpoceras Zio. GISEMENT. — Assises moyennes. — Très rare, 18 CGALGAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL ec. — Groupe de l'IARPOCERAS ZIO, Oppel 4. HARPOCERAS PALISSYANUM, FoNTANNES PI. I, fig. 10. 1875. (Harpoceras) Palissyanum. . . FONTANNES, Zone à Amvm.tenuilobatus de Crussol, p. 48, pl. V, fig. G. DIMENSIONS Draméirettorale ee RO ee MR Ne DE Le RL" RAD BEM COCO TS TOME & 6 On dodo to 0 dt A Slot à 0 a a 10 07 0 0,50 Épaisseur — ERNEST t EN TP VIE Me CR AE PE DO 0,22 Drametre delionbtlie RP RC CT EE 0,18 Il est possible que l’ÆZarpoceras Palissyanum, très voisin de l'Harpoceras Zio, Oppel, ainsi que je l’ai établi, puisse être considéré, lorsque les deux formes seront mieux connues dans leurs variations, comme une modification locale du type kimméridgien du Wurtemberg; mais 1l faut reconnaitre que l’exemplaire recueilli dans les calcaires du Château, parfaitement identique avec ceux de la zone à Opp. tenuilobalu, ne vient guère à l’appui de cette manière de voir. On y retrouve, en effet, tous les caractères distinctifs qui s'opposent, suivant moi, à une réunion immédiate de l’espèce de Crussol et de l’Aurpoceras Zio. Les plis de la région située entre l’om- bilie et le canal spiral sont au moins deux fois plus nombreux et bien moins accusés; par contre, les côtes arquées de la région- externe atteignant le canal, sont en nombre notablement moindre; on n'en compte que 7 au lieu de 16 sur un demi-tour. Les costules du pourtour sont beaucoup plus ser- rées, moins régulierement bifides, de longueurs très diverses, inclinées suivant des angles variables sur le rayon central, recourbées en arrière contre la carène. Enfin l’exemplaire des calcaires du Château montre, chez les côtes externes principales, une tendance à se grouper, c’est-à-dire à laisser entre elles des intervervalles très inégaux, tendance que j'ai aussi observée sur les individus de la zone à Opp. tenuilobatu. En résumé, l’Harpoceras Palissyanuin me parait êtreun ÆZarpoceras canaliferum modifié, sous le rapport de l’ornementation, dans le sens de l'Zarpoceras Zio, mais se distinguant facile- ment des exemplaires typiques de ces deux espèces. Quant aux dimensions indiquées plus haut, je dois faire observer que l’état de conservation de ce nouvel exemplaire, cloisonné jusqu’au bout, ne m'a pas permis d’en mesurer le diamètre à son extrémité antérieure; mais il est probable qu'il atteignait au moins de 50 à 54 millim. vers la dernière cloison, et qu'avec la loge il devait mesurer de 75 à 80 millim., diamètre bien supérieur à celui du type que j'ai décrit. GISEMENT. — Assises supérieures. — Très rare. IL est assez singulier que le genre Æarpoceras, dont on connaît peu d’espèces de ce niveau, soit relativement aussi bien représenté à Grussol au point de vue de la variété des formes, et aussi pau- vrement quant au nombre des individus. AMMONITES — HARPOCERAS 19 5. HARPOCERAS CANALIFERUM, OPpPEL PI, IL, fig. 41. 1857. Ammonites canaliferus . . . Opper, Die Juraformation, p. 686. 1863. — — . - . OPper, Palæontologische Mittheilungen, p. 195, pl. LI, fig. 4. 1877. (Harpoceras) canaliferum . . P. De Lorior, Zone à Amm. tenrilobutus de Buden, p. 48, pl. I, fig. 5. DIMENSIONS Diamètre mesuré vers le milieu de la loge. . . ! . . . . . . . . . . . . A4mm TE MTUAOER En ONT ES ee le te ele nl De à 0,50 Épaisseur — MO dE D'ETAT 0e voi CP D DS Eee 0,19 PhametrederDombilte ee RE Tee en ee PERL ice ŒR UE UE MC IEP Li TU 0,19 Les deux seuls exemplaires de cette espèce qui aient été figurés jusqu'ici, sont loin d’être identi- ques, surtout en ce qui concerne la forme générale. Tandis que le type d’Oppel montre des flancs aplatis dont le maximum d'épaisseur se trouve près du pourtour de l’ombilic, exemplaire des couches de Baden décrit par M. de Loriol présente des tours plus convexes, graduellement amincis des deux côtés du canal. En outre, les côtes ombilicales du premier sont remplacées sur le second par des plis fins, serrés, rectilignes; le canal, au lieu de s’atténuer sur la loge, comme sur l’exem- plaire type du Wurtemberg, paraît être au contraire très faible sur la région cloisonnée et se dessiner plus nettement sur la loge chez la forme du canton d’Argovie. Je crois cependant que las- similation proposée par M. de Loriol peut être acceptée sans la moindre hésitation, d'autant plus qu'Oppel lui-même a signalé dans les environs de Baden la présence de Harpoceras canal iferum. L’Harpoceras de Crussol que je rapporte à cette espèce et qui a conservé la plus grande partie de la loge, est absolument conforme à celui figuré par M. de Loriol, sous le rapport de ornementa- tion. Quant aux divergences, peu sensibles d’ailleurs, que semblent présenter les proportions et surtout la largeur de Fombilie, elles sont peut-être plus apparentes que réelles, le pourtour om- bilical du seul exemplaire dont je dispose laissant beaucoup à désirer au point de vue de la conser- vation, et ne permettant pas d'en mesurer très exactement le diamètre. L’Harpoceras canaliferum, quoique voisin de l'Æarpoceras Palissyanum, s’en: distingue fa- cilement cependant par certains détails de la surface des flancs. Le canal est plus interne, nota- blement plus large, etlimité de chaque côté, mais surtout en dedans, par un léger bourrelet. Les côtes arquées de la région externe sont moins nombreuses, plus régulièrement espacées, plus rapidement et plus brusquement atténuées vers le pourtour; celui-ci ne porte que des plis très serrés, à peine perceptibles, bien différents des costules bifurquées del Zarpoceras Palissyanum. Enfin la carène est moins détachée des flancs et la moitié interne des tours plus déprimée, au moins sur les exemplaires de Crussol et de Baden. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. L’Harpoceras canaliferum, spécial jusqu'ici à la zone à Opp. tenuilobata, n’a pas été signalé en dehors des régions indiquées par Oppel: Wurtemberg, Bavière et Suisse (canton d’Argovie), où il atteint le diamètre de 76 millimétres. 20 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL Genre VI. — OPPELIA, Waacen a. — (rroupe de l'OPPELIA STERASPIS, Oppel 1. OPPELIA STERASPIDOIDES, FoNTANNES PI. III, fig. 1. 1879. Opgelia steraspidoides. . . FoNTANNEs, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 6. DIMENSIONS Driameétre total. SO CURE SRE Ne MES ce ele RAC SOIN RNA Go Hauteur duiderner tours ed de ie re ce ee PO D Ce 0,52 Épaisseur — TESTS UN NE M AE SA EL NA AC AE 7 E 0,22 DiametrededlombiliC RE M NC 0,13 Spire composée de tours très embrassants, aplatis sur les flancs, très faiblement convexes, près de Pouverture, sur la région interne, divisés en deux parties par un canal très peu marqué, plus rapproché du pourtour que de lombilic. L’ornementation est presque nulle; elle se réduit à des plis d'accroissement, rectilignes etinclinés en avant en dedans du canal, un peu plus accusés sur le bord de celui-ci, fortement arqués en dehors. Contour siphonal étroit, aplati, anguleux sur ses bords, ne s’élargissant que faiblement à l'extrémité de la loge. Ombilic très étroit; paroi suturale formant avec les flancs un angle presque droit, légèrement arrondi. — La loge occupe un peu moins de la moitié du dernier tour. Cloisons très rapprochées, finement découpées. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est probablement très voisine de l’Oppelia steraspis de Solenhofen; mais, outre qu’elle présente quelques divergences faciles à saisir, je crois devoir suivre l'exemple donné par M. le prof. Neumayr au sujet des Oppelia pugilis et euglypta, et m'abstenir d’une assimilation qu'une connaissance plus approfondie du type de Solenhofen pourrait peut-être infirmer. Oppel, d'ailleurs, me parait avoir compris très largement son Ammonites sleraspis, dont il a publié plusieurs figures assez dissemblables. Les variations qu’elles montrent pro- viennent-elles toutes d’un état plus où moins imparfait de conservation, comme l’auteur l’a sans doute admis? C’est possible; cependant l'allure des côtes sur les figures 1 et 7, planche LXIX des Palæontologische Mittheilungen me paraît bien différente, et il devait en être de même de la forme de ouverture, probablement plus anguleuse vers le milieu des flancs sur Pexemplaire représenté fig. 7 que sur celui reproduit fie. 1. Aussi est-ce bien plutôt du premier que du second qu'on peut rapprocher l'Oppelia steraspi- doicdes, dont le bord buccal diffère sensiblement dans son profil de celui de l'Oppelia sterapis tel que le représentent les figures 1, 2 et G (loc. cit.). Ces mêmes figures donnent aux côtes ombi- licales une allure moins rectiligne et ne montrent aucune trace d’un canal spiral, canal d’ailleurs AMMONITES — OPPELIA 21 très faiblement marqué et dont la disparition pourrait être imputée à l’état comprimé des exem- plaires des schistes de Solenhofen. GISEMENT. — Assises supérieures. — Très rare. Les divergences signalées plus haut n'ôtent rien à l'intérêt que présente, au point de vue stra- tigraphique, l’affinité incontestable de cette espèce avec un des fossiles caractéristiques des schistes lithographiques de Solenhofen, d'Eichstædt (Bavière), de Nusplingen (Wurtemberg), ainsi que de la zone à Æoplites pseudo mutabilis du Klettgau (Baden) et du canton d’Argovie. b. — Groupe de l'OPPELIA TENUILOBA TA, Oppel 82. OPPELIA WEINLANDI, OPPEL PI. II, fig. 2. 1863. Ammonites Weinlandi. . . OPpez, Palæontologische Mittheilungen, p. 198, pl. LIT, fig. 1. 1875. (Oppelia) — . :« =: FonrTaAnnes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 57, pl. VIL, fig. 4. 1877. ( — ) — . . . P. »e Lorior, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 31, pl. I, fig. 3, 4. 1877. ( — ) — . . *+ E. FAyRE, Zone à Amm.acanthicus des Alpes suisses, p. 27, pl. IL, fig. 6 (?). DIMENSIONS Diamètre total mesuré vers le début de la loge. . «+ à … à: . . à - à: = : : 39mm RÉMDION CN COTON ANNE NC MC EMANE MONO CON EMENE NS NN 0,59 Épaisseur — BD ennou un) oc: lon eo ge cos cb io ol Lot) Tametre del'ombiicey SES AR SR RE 1 Bts LA ETS 0,10 Je rapporte à cette espèce un exemplaire qui, sauf un ombilie un peu plus large, me paraît bien conforme au type, et correspond exactement à la description très détaillée que M. de Loriol a donnée des exemplaires de Baden déterminés par Oppel. L’échantillon malheureusement est in complet, mais la partie de la loge qui a été conservée permet suffisamment de se rendre compte . de l’ornementation. Les côtes ombilicales plus où moins nombreuses des Oppelia tenuilobata et levipicta sont remplacées ici par des plis très rapprochés, réunis en faisceaux, d’une grande finesse autour de l'ombilie dont le bord est uni et non froncé, et qui au lieu de s’abaisser sur le milieu des flancs, y sont légèrement surélevés et forment ainsi une sorte de carène spirale; au delà, ils s’atténuent de nouveau sensiblement jusqu'au pourtour externe. La région cloisonnée paraît complètement lisse. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. L'Oppelia Weinlandi à la même signification stratigraphique que l'Oppelia tenuilobata, qu'il accompagne dans la plupart des gisements astartiens du Wurtemberg, du canton d’Argovie, ete. 22 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL 3. OPPELIA LEVIPICTA, FONTANNES PI. IL, fig. 3, 4. 1875. (Oppelia) levipictu. . . FonNTaNNeEs, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p.55, pl. VIL, fig. 3. DIMENSIONS I Il pou IV Diametre toile Sen 42 mm 45 mm 70 mm Hautenndutdermien tour "RC CCE. 0,56 0,55 0,55 0,57 Épaisseur — Se TT lee UT RUN — — 0,22 0,16 Diametre de/ombilice CR 0,09 (?)0,13 0,11 0,09 Les exemplaires recueillis dans les calcaires du Château semblent justifier la distinction spéci- fique que j'ai cru devoir proposer, non sans beaucoup d’hésitation, entre cette forme et l'Oppeliu Weinlandi, Oppel. En effet, un ombilic plus large que chez ce dernier, des côtes arquées plus dis- tinctes, saillantes, alternant sur le pourtour externe avec de courtes costules, les rapprochent plus encore de l’Oppelia tenuilobata, et accentuent les divergences que j'ai signalées dans un premier mémoire entre l’Oppelà levipicta et l'espèce du Jura, telle qu’elle a été établie par Oppel. Le grand exemplaire que je fais figurer ici pl. IL, fig. 4, ne représente probablement qu’une variété (var. rigida) de ce même type, variété plus aplatie encore, et dont l’ornementation est beaucoup moins sinueuse. Ce caractere est particulièrement accusé sur le pourtour externe, où les costules sont presque parallèles au rayon de la coquille. Bien que plus voisin de Oppeliu tenwilobata que de POppelia Weinlandi, VOppelia leu - picta s’en distingue encore par le peu de relief de ses nombreuses côtes ombilicales (48-20), par l'absence de tubercules médians, par des tours plus aplatis, moins atténués dans le voisinage de l’ombilic. Les exemplaires cloisonnés jusqu'au bout paraissent presque dépourvus de toute orne- mentation ; on n’y distingue guère que des traces des costules externes et des côtes internes, qui disparaissent à peu de distance du bord de lombilic. GISEMENT. — Assises supérieures. — Assez commun. Cette espèce apparaît dans la zone à Opp. tenuilobata, où elle n’est pas rare. I PI ; 4. OPPELIA TENUILOBATA, OPPEL PI. IL, fig. 5,6. 4849. Ammonites pictus-costatus . . . Quensrenr, Die Cephalopoden, p. 132, pl. IK, fig. 16. 1858. — — . . . Quensrenr, Der Jura, p. 620, pl. LXXVI, fig. 18. 1862. — tenuilobatus. . . . OPpeL, Palæontologische Mittheilungen, p. 199. 1868. — — . . =. Picrer, Mélanges paléontologiques, t. IV, p. 235, pl. XXX VI, fig. 10 (?) 1870, Oppelia tenuilobata. . . . .: . Zrrrez, Die Fauna der æltern Tithonbildungen, p. 177 et 190. 1873. — — . . . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 164. 1875, ( —) — . . + =: FonTannes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol p.52, pl. VII, fig. 9 € 1876. ( — ) — . . . =. P. ne Loror, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 30, pl. IL, fig. 8,9 AMMONITES — OPPELIA 23 1877. (Oppelia) tenuilobata. . . . . KE. Favre, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. 26, pl. IL, fig. 5. 1878. — —= . «+ . . Hergicx, Das Sseh'erland, p. 148. DIMENSIONS I LUI LIU IT v VI Diamètre total... 3 mm 48 mm {{ mm 59 rm 51 mm 68 mm Hauteur du dernier tour. . . . 0,55 0,54 0,56 0,54 0,55 0,57 Epaisseur _ SR IS 0,21 0,20 0,23 0,27 — _ Diamètre de l'ombilic. . . . . 0,09 0,10 0,11 0,13 0,12 0,10 Je ne reviendrai pas ici sur la description détaillée que j'ai donnée ailleurs des modifications subies par cette espèce, à mesure que la coquille se développe ; mais il peut être utile de faire con naître les diverses variations qu'elle présente, et qui, rencontrées isolément, pourraient ou bien faire naître des doutes sur leur identité spécifique, ou susciter des distinctions inutiles. Les exemplaires qui m'ont été communiqués se répartissent en trois groupes faciles à séparer les uns des autres. Le premier comprend les individus dont la livrée est le plus typique, c’est-à-dire le plus con- forme à celle figurée par Quenstedt. Les côtes ombilicales, au nombre de 10, se soudent vers le milieu des flancs à un tubercule plus où moins allongé et correspondant sur le pourtour à une côte tres fine, souvent terminée à son extrémité externe par un tubercule, Entre ces côtes principales, le pourtour est marqué de costules en nombre variable (6-9 le plus souvent), dont quelques-unes se soudent à des tubercules médians et à des côtes ombilicales assez obsolètes, qui se voient dans les intervalles des tubercules et côtes internes de la première série. a Var. GIRGUMNODOSA (pl. LT, fig. 6). — J’inscris sous ce nom un exemplaire entièrement cloi- sonné, dont les côtes ombilicales sont au nombre de 15, sans costules secondaires dans les inter valles, et correspondent sur le pourtour à des tubercules assez élevés, entre lesquels on distingue à peine 3-4 costules très obsolètes. Var. SUBOBLITERATA. — Chez cette variété, les côtes ombilicales, les costules et tubercules externes s’effacent presque complètement, et toute l’ornementation se trouve réduite, sur les jeunes à des tubercules médians, sur les individus plus développés à des côtes arquées partant du milieu des flancs et s’atténuant peu à peu jusqu'a la région siphonale. Sur la loge, les côtes om- bilicales et l’ornementation du pourtour ne sont plus représentées que par des plis faiblement marqués. Si, comme on le voit, les caractères de la surface sont soumis à des variations assez sensibles, il n’en est pas de même des proportions, qui sont très constantes, ainsi qu’en témoignent suffisam ment les exemplaires dont j’ai donné plus haut les dimensions, et dont les n°®I à III appartiennent au type, le n° IV à la var. crcumnodosa etles n® V et VI à la var. subobliterata. GISEMENTS. — Assises inférieures, moyennes et supérieures. — Commun. On sait que POppelia tenuilobata caractérise les couches de Baden ou l’astartien du Jura suisse; on le trouve aussi au même niveau en Bavière et en Wurtemberg. MM. Pillet et Favre ont constaté sa présence à Lémenc près de Chambéry; M. Pictet, en citant le seul échantillon qui eût été jusqu'alors recueilli à Grenoble, fait observer qu'il a été rencontré «un peu plus haut que 24 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL la place normale, c’est-à dire dans le calcaire à Diphya. » D'après M. Zittel, l'Oppelia tenu - lobala persisterait, dans les Carpathes, jusqu'au niveau de Rogoznik. MM. Neumayr et Herbich ont signalé aussi la présence de cette espèce où d’une forme très voisine en Transylvanie, à Gyilkos-kæœ et Csofranka, dans la zone à Waagenia Becheri où, comme à CGrussol, elle est associée au T'erchratula janitor. 5 OPPELIA FROTHO;“OPPEL PI. IL, fig, 7. S. 1863. Ammonites Frotiu . . . OPper, Palæontologische Muttheilungen, p. 199, pl. L, fig. 1. 1868. — — ,. . . Picrer, Mélanges paléontologiques, p. 237. 1872. Oppelia — . . . GEMMELrARO, Sopra alcune faune giuresi di Sicilia, p. 39, pl. VI, fig. 6. 1876. ( — ) — . . . P.ne Lontor, Zone à Amm. tenuilabatus de Baden, p. 32, pl. 3, fig. 1 2. 1877. _ — . . . GEMMELIARO, Sopra alcune faune giuresi di Sicilia, p. 192. 1877. ( — ) — . . . E. Favre, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p.28, pl. Il, fig. 7-8. DIMENSIONS D'amétretolale ee RE CR CE CC UC ie ocum Hauteur D TENITOUDE RE CC 0.55 4 Épaisseur — RP Na No eee eue le os mise 0,21 D'emetredeilombilice RENE CT CC RO 10) Var. MEDIOGRANOSA. — Dans un précédent mémoire, j'ai dit que l’Oppelia Frotho ne me paraissait pas représenté parmi les nombreuses Ammonites recueillies par M. Huguenin dans la zone à Opp. tenuilobata. Il n’a pas non plus été rencontré jusqu'à ce jour dans les calcaires du Château à l’état typique ; mais je crois pouvoir lui rapporter à titre de variété une forme très voi- sine, dont les divergences ne me paraissent pas suffisantes pour justifier une distinction spéci- fique. La var. mediogranosa est moins épaisse et présente un ombilic un peu plus large que l’'Oppelia Frotho type; les côtes ombilicales, au nombre de 7-9, sont un peu moins fortes; mais ce qui la caractérise surtout, c’est la présence, au milieu des flancs, de petits tubercules allongés dans les intervalles des tubercules correspondant aux côtes ombilicales. J'ai un peu hésité à rapporter cette variation à l'Oppelia Frotho plutôt qu'à l’Oppelia tenw- lobata, dont elle se rapproche davantage au point de vue des diverses proportions; mais l'allure des côtes ombilicales bien moins sinueuses que chez cette dernière espece, celle des costules externes plus longues et sensiblement moins infléchies en avant, la briéveté des tubercules médians qui sont moins inclinés en arrière et s’atténuent assez brusquement au lieu de se souder peu à peu aux tubercules du pourtour externe, le nombre plus grand (11-12) des costules secondaires qui se trouvent dans les intervalles de ces derniers, s'accordent mieux, il me semble, avec les carac- tères qui ont été généralement reconnus à l'Opp-lia Frotho, — espèce qui n’est autre d’ailleurs qu'une variation extrême de l’'Oppelia tenwilobata (1). (1) J'ai reçu, depuis, un exemplaire (pl. IUT, fig. 7), qui ne présente pas de tubercules secondaires entre les tubercules mé- AMMONITES — OPPELIA 25 GISEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. Cité d’un grand nombre de gisements de la zone à Opp. tenwilobata, l'Oppelia Frotho west abondant nulle part. IL a été signalé à Lémenc près de Chambéry (1), à Baden (Suisse), en Bavière, etc. ; dans la région méditerranéenne, on ne le connait encore que d’une seule station, Burgilamini près de Favara (Sicile), où M. Gemmellaro l’a rencontré dans la partie inférieure de la zone à Asp. acanthicum, associé à un assez grand nombre d'espèce de lastartien de Crussol. 6. OPPELIA GAETANOI, FONTANNES PI. II, fig. 9. 1879, Oppelia Gaëtanoi. . . FonrTannes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles Crussol, p. 6. des calcaires du château de DIMENSIONS Diamètre total. . . SO NO MEN + c A0 Hauteur de l'avant-dernier tour, . CRU RC Note ei der te US 0,51 Epaisseur = O ou Penn ee . boue Se 0 MR Diamètre de l'ombilie. . . Du a BND AID D MORE A ENS 0,16 Spire formée de tours assez embrassants, légèrement convexes, dont le maximum d'épaisseur se trouve vers le tiers interne. Du bord de l’ombilic partent 13 côtes étroites, assez proéminentes, fortement inclinées en avant, se soudant vers le milieu des flancs à un tubercule ovalaire, avec lequel elles forment un angle assezaigu. Le pourtour externe est marqué de tubercules saillants, acuminés, correspondant aux tubercules médians, et dans les intervalles desquels s'élèvent 2-3 costules très faibles, infléchies en avant. Ombilic relativement grand pour ce groupe d’Oppelia. — Cloisons peu distinctes, paraissant analogues à celle de lOppelia Frotho. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce me paraît intéressante en ce qu’elle représente, dans un groupe de formes se reliant à celui de l’'Oppelia subtililobata, ces espèces à large ombilie du groupe de l’Oppelia flectrix que MM. Neumayr et Gemmellaro ont rencontrées assez abondam- ment dansles couches à Asp. acanthicui de la région méditerranéenne, et dont j’ai déjà signalé un représentant dans la zone à Opp. tenuilobata de Crussol. Voisin de Oppelia Frotho, l'Oppelia Gaëtanoi (2) s’en distingue tout d’abord par un ombilic beaucoup plus large ; sur le côté non figuré de exemplaire type, on voit d’après des fragments du tour qui enveloppait celui dont j'ai donné plus haut les dimensions, que l’ombilie mesurait environ 41 millim. En outre, les côtes ombilicales sont notablement plus nombreuses (le dernier tour devait en porter 16-17) ; elles sont plus inclinées en avant et font avec les tubercules médians un angle dians qui correspondent aux côtes ombilicales. Cet individu, absolument conforme sous tous les autres rapports à celui décrit ci-dessus, ne diffère plus du type que par quelques divergences peu importantes dans les proportions. L'Oppelia Frotho peut donc être définitivement inscrit parmi les fossiles des couches supérieures de Crussol. (1) M. E. Favre a confirmé (Loc. cit., p. 28) la présence à Lemenc de cette espèce, dont MM. Pillet et de Fromentel avaient donné une figure assez incorrecte pour faire douter de l'exactitude de la détermination. (2) Dédié à M. Gaëtano Giorgio Gemmellaro, professeur de géologie à l'Université de Palerme. AM. os 26 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL plus aigu. Enfin, sur le pourtour externe, les costules secondaires plus larges, plus espacées, sont en nombre bien moindre; on n’en compte que deux le plus souvent dans les intervalles des tu- bercules. A ne considérer que les détails de la surface, cette espèce paraitrait intermédiaire entre l’Op- pelia Frotho et certaines variétés de l’Oppelia tenuilobata. GISEMENT. — Assises supérieures. -— Très rare. ce. — Groupe de l'OPPELIA LITHOGRAPHICA, Oppel 7. OPPELIA PROLITHOGRAPHICA, FONTANNES PI. IV, fig. 1.7 1879. Oppelia prolithographica (1). . . FonNTaNNes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 6. DIMENSIONS IDiametrétotal me te eloten os c'ets Ci mL ne res 51 mm HauteuriduidennentOnT ee ce 0,48 Épaisseur — te Me Lis le Lee UE Ne Me de ete de Ge es jee LULRO Diimetrerde Lombilics" ner Et RON EN SE AR TRE ANS TM 021 Spire composée de tours se recouvrant sur les deux tiers au moins de leur hauteur, à peine convexes sur les flancs, ornés de côtes flexueuses, peu saillantes sur l’ombilie, atténuées plus encore au-dessus du coude qu’elles décrivent vers le premier tiers de leur longueur, renflées et légère- ment tuberculeuses sur le pourtour externe; on en compte de 14 à 15 sur la moitié cloisonnée du dernier tour. Dans les intervalles s'élève, sur la région externe des flancs, une côte secondaire semblable anx premières, qui s’atténue graduellement à son extrémité interne et disparaît un peu (1) Les assimilations avec les types de Solenhofen décrits par Oppel sont rendues très-difficiles, soit par le mauvais état des exemplaires dont cet auteur disposait, soit par une connaissance insuffisante des variations que subit l’ornementation de ces espèces, suivant l'âge ou le diamètre des individus. Cela est d’autant plus regrettable que de graves questions stratigra- phiques sont ici en jeu etqu'il est de toute nécessité, si l’on veut réussir à les résoudre, de ne s'appuyer que sur des docu- ments paléontologiques incontestables. Or, si l’on apporte la même rigueur dans les déterminations des espèces du groupe des Oppelia lithographica et Hæberleini que dans celles des formes groupées autour de l'Oppelia tenuilobata ou de l'Oppelia compsa, on reconnaît facilement que, si la plupart des espèces des schistes lithographiques de Solenhofen sont représentées à Crussol par des analogues, aucune d’elles, à en juger d’après les figures et descriptions publiées jusqu'à ce jour, ne s’y trouve parfaitement typique. Ce fait est d'autant plus intéressant à constater que, dans un très grand nombre de cas, il y a identité absolue avec cer- tains types des couches à Asp. acanthicum du bassin méditerranéen ou de la zone à Oppelia tenuilobata de l'Europe cen- trale, appartenant à des groupes voisins de celui de l’Oppelia lithographica. Si les espèces de Solenhofen avaient été mieux connues, je me serais peut-être borné à regarder leurs analogues de Crussol comme des variétés locales; mais en présence de l'incertitude qui plane sur un certain nombre de leurs caractères, je me suis décidé, non sans beaucoup d'hésitation, à décrire les formes des calcaires du Château sous des noms spécifiques nouveaux. Je ne crois pas d’ailleurs qu'aucune de ces espèces nouvelles soit absolument identique avec les types kimmé- ridgiens de la Bavière décrits et figurés jusqu’à ce jour; mais je m’empresse de reconnaître que quelques-unes d’entre elles pourront probablement être considérées plus tard comme de simples variétés. : AMMONITES — OPPELIA 27 au-dessus du niveau de géniculation des côtes principales. Sur la partie non cloisonnée, qui est marquée d’un angle de moins en moins accusé, cette ornementation s’efface peu à peu; les tuber- cules externes s’espacent de plus en plus et le dernier tiers de la loge en est complètement dépourvu. Contour siphonal très aminci, légèrement granuleux sur la partie cloisonnée du dernier tour, an- guleux au début de la loge, subarrondi près de l'ouverture. Ombilic assez étroit; paroi suturale formant avec les flancs un angle droit à peine arrondi. — La loge occupe la moitié du dernier tour. Quoique les cloisons ne soient pas très distinctes, on reconnaît cependant qu’elles se compo— sent de six lobes; le lobe siphonal peu élevé, deux lobes latéraux finement découpés, et trois lobes auxiliaires notablement plus petits, le troisième se trouvant sur le bord de l’ombilic. La selle laté- rale est relativement assez large, beaucoup plus profonde que la selle siphonale. Les dernières cloisons sont distantes d'environ 5-6 millim., la dernière n’étant pas plus rapprochée de l’avant- dernière que celle-ci de la précédente. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par sa forme élancée, par son contour siphonal anguleux, par la finesse de son ornementation, cette jolie espèce se distingue facilement de ses congénères de Crussol; mais elle se rapproche plus qu'aucune de celles-ci de l'Oppelia lithographica, tel qu'il est figuré dans les Pal. Mitth. pl. LXVIIT, fig. 1. Il semble même que l’ornementation des flancs soit presque identique, et j'aurais certainement assimilé la forme de Crussol au type kimméridgien de la Bavière, sans les divergences que présente le contour siphonal, divergences qui ressortent aussi bien de la description d’Oppel que de la figure donnée par M. le D" Zittel d’après un exemplaire de Rogoznik. Il est possible cependant qu'une connaissance plus approfondie de POppelia lithographica per - mette de rattacher, par des variations intermédiaires, le type des calcaires du Château à celui des schistes lithographiques de Solenhofen; car sous tous les autres rapports ils sont très voisins. Les différences se bornent à un ombilic un peu plus petit (0,21 au lieu de 0,26), à des tuber- cules médians un peu moins nombreux, moins persistants chez l’Oppelia prolithographica, dont les côtes ombilicales sont plus marquées vers le retour de la spire que ne le montre l’exemplaire , figuré par Oppel. GISEMENT. — Assises supérieures. — Rare. Cette espèce est une des plus rares de ce groupe, qui compte d’assez nombreux individus dans les assises supérieures et surtout dans des bancs à grain très fin, qui se distinguent des autres par leur teinte rose et leurs mouchetures couleur de rouille. 8. OPPELIA DISCEPTANDA, FONTANNES PI. IV, fig. 2-4. 1879. Oppelia disceptanda. . . Fonrannes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 7. 28 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL DIMENSIONS 1 Il ul IV Diamétrestotal-R Me SE 0 ONCE dE ET mn 51 mm 53 mm 79 mm Hauteur du dernier out. ee ee de ce 0,51 0,49 0,47 0,51 Épaisseur — tele De lee ca Re M D AD — 0,30 0,23 Diametre delomice CONTRE 0 0,23 0,23 0,21 0,28 Spire composée de tours se recouvrant sur les trois cinquièmes de leur hauteur, faiblement convexes sur les flanes, s’accroissant en hauteur ets’amincissant assez rapidement ; le dernier est divisé en deux parties par un sillon spiral étroit, peu sensible, situé un peu au-dessus du milieu des flancs; en dedans, il est orné de côtes minces, arrondies, largement 'espacées, courbées en avant, tuberculeuses sur le bord du sillon, devenant de plus en plus fines et serrées sur la loge et disparaissant à une distance plus où moins grande du bord buccal, suivant le diamètre de la coquille. La moitié externe est couverte de côtes arquées, à peu près égales entre elles, équidis- tantes, légèrement renfiées et terminées par un petit tubercule acuminé; elles s’atténuent peu à peu sur la loge et disparaissent en même temps que les côtes ombilicales, auxquelles elles se sont soudées pour former de fines lignes flexueuses. Contour siphonal arrondi, marqué, vers le retour de la spire, de granulations qui s’atténuent graduellement, lisse près de l’ouverture. Ombilic étroit ; paroi suturale de plus en plus élevée, formant avec les flancs un angle assez vif sur les exemplaires complets. — La loge occupe la moitié environ du dernier tour. Les cloisons se com- posent d'un lobe siphonal large, élevé, de deux lobes latéraux profondément découpés, dont les feuilles, à pétioles très déliés, sont assez arrondies à leur extrémité antérieure, et de trois lobes auxiliaires relativement peu développés; la selle latérale est large, peu profonde; la ligne du rayon central coupe la selle latérale, effleure l’extrémité de la premiére selle auxiliaire et passe au-dessous des autres; les dernières cloisons sont distantes de 16-17 millim. Var. FIRMECOSTATA (pl. IV, fig. 3). — Sous cette dénomination, je comprends quelques exem- plaires dont le mieux caractérisé mesure 40 millim. de diamètre. Les côtes externes sont plus serrées, plus saillantes, plus graduellement renflées depuis le milieu des flancs jusqu’au pourtour externe, où elles se terminent sans former de tubercules distincts. Les côtes qui s’unissent aux côtes ombilicales sont un peu plus fortes que les autres, disposition qui, en s’accentuant sur la loge, détermine sur le pourtour de cette région la présence de quelques tubercules allongés dans le sens de rayon, comme dans le groupe des Oppelia Strombechi, Nereus, etc. L’exemplaire figuré est cloisonné sur les quatre cinquièmes du dernier tour et ne montre par conséquent qu'une faible partie de la loge. OBSERVATIONS. — De même que chez toutes les espèces de ce groupe, la coquille, chez l'Op- pelia disceptanda, devient, en s’accroissant, relativement plus haute et plus mince. L’ornemen- tation de la loge subit aussi, avec l’âge, des variations analogues à celles que présentent un grand nombre d’'Ammonites ; elle tend à s’effacer de plus en plus, du moins en ce qui concerne la costu- lation des flancs, à mesure que les dimensions augmentent. Au diamètre de 50 millim., les côtes ombilicales et externes, quoique bien moins accusées que sur la partie cloisonnée, sont encore très nettes sur la plus grande partie de la loge, ainsi AMMONITES — OPPELIA 29 qu'en témoigne la fig. 2, pl. IV. Plus tard, les côtes s’effacent presque complètement dès le début de la loge qui ne montre plus, pour toute ornementation, que quelques tubercules peu saillants, largement espacés, sur le pourtour externe. On retrouve donc ici des phases analogues à celles par lesquelles passent l’Oppelia compsa et plusieurs espèces du même groupe. Au point de vue des variations individuelles, l'Oppelia disceptanda, comme toutes les espèces très ornées, fait preuve d’un assez grand polymorphisme. Les flancs sont plus où moins convexes, le dernier tour est plus ou moins épais. Les cètes ombilicales de la région cloisonnée sont parfois moins nombreuses, plus fortes; elles se rapprochent et s’atténuent moins sensiblement ver sle début de la loge. Le sillon spiral s’efface souvent compètement. Enfin le nombre des tubercules externes est assez variable, surtout à partir du diamètre de 25 à 30 millim., et l’on voit sou- vent une, deux et même trois côtes, simplement renflées à leur extrémité, s’élever dans les intervalles, — variation très fréquente aussi dans le groupe de l'Oppelia compsa. RAPPORTS ET DIFFÉRENGES. — Les seules descriptions et figures de l'Oppela liüthographica qui puissent être considérées comme typiques, sont celles publiées par Oppelet par M. le D'Zittel, son savant continuateur. Or, si on les met en regard de celles que je donne ici de lOppelia disceptanda, il est facile de reconnaître, malgré une affinité incontestable, que ce dernier se distingue du type de Solenhofen par un dernier tour plus élevé, un ombilic plus étroit, par des côtes ombilicales beaucoup plus espacées sur la région cloisonnée, formant avec les côtes externes un angle notablement plus aigu. Ces tubercules du pourtour, bien marqués vers le retour de la spire, tendent à s’atténuer et s’écartent de plus en plus ; il en est de même des granulations, très fines d’ailleurs, du contour siphonal. C’est tout le contraire chez POppelia lithographica où d'après Oppel et M. Zittel (Untertithon), les tubercules latéraux, aussi bien que les granulations siphonales, sont plus accentués sur la loge, — si même il en existe sur la partie cloisonnée, ce qui est mis en doute par Oppel. GISEMENT. — Assises supérieures. — Assez commun. La signification stratigraphique de cette espèce ne saurait être bien différente de celle des Oppelia lithographica et Hæberleint. 9. OPPELIA VALENTINA, FONTANNES PI. IV, fig. 5,6. 1870. Oppelia Hæberleini. . . Zrrrer, Die Fuuna der ælt. Tithonbildungen, p. 188, pl. XXVII, fig. 22. DIMENSIONS I 11 IL ANT eo e -, - ALinn 51 mm 91 mm HAUTE ONATeLOIERITOUT Me Re ee Me les sn + ce: + 0,44 0,43 0,44 Épaisseur — RE DCE Tr BAM TES 50, 31: 0,24 — 0,30 DAMEITENAENOMPIIC ER ET Us use emsnece 0,27 0,28 0,27 Spire composée de tours se recouvrant sur les trois cinquièmes de leur hauteur, peu élevés, assez épais, convexes sur les flancs, s’accroissant lentement ; le dernier est orné sur la moitié in- 30 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL terne de10-11 côtes étroites, assez saillantes, courbées en avant,largement espacées, prenant nais- sance sur le pourtour de l’ombilic, renflées et même légèrement tuberculeuses à leur extrémité; la moitié externe est couverte de côtes arquées, égales entre elles, équidistantes, se renflant gra- duellement vers le pourtour, ‘et ‘dont le nombre, relativement à celui des côtes ombihcales, augmente avec la taille de la coquille ; au diamètre de 50 millim., on en compte généralement 4 pour une côte ombilicale. Sur le pourtour de la loge, les côtes externes s’unissent par 2 ou par 3 à un tubercule allongé dans le sens de la spire et incliné sur la ligne siphonale. Ces tubercules deviennent très forts sur la loge des grands exemplaires, tandis que la costulation tend à s’effacer de plus en plus. Vers le retour de la spire, les côtes arquées sont isolées sur le pourtour, et chacune d’elles porte à son extrémité un tubercule arrondi plus où moins élevé, mais générale- ment plus accentué sur les côtes qui se soudent aux côtes ombilicales. Le contour siphonal, assez finement granulé au début du dernier tour, est marqué sur la loge de forts tubereules allongés dans le sens de l’enroulement et s’élevant bien au-dessus des tubercules latéraux. Ombilic relati- vement large, assez profond; paroi suturale formant avec les flancs un angle droit légèrement arrondi. — La loge occupe la moitié environ du dernier tour. Les cloisons, moins profondément découpées que chez l’'Oppelia disceptanda, ne différent pas sensiblement de celles de l'Oppelhia prolithographica. Les lobes latéraux sont bien développés, leurs feuilles relativement larges, arrondies; les selles sont étroites. La dernière cloison est distante de 13 millim. de l’avant-der- nière et celle-ci de 17 millim. de la précédente, différence qui, d’après certaines observations, ferait croire que l'individu avait atteint son complet développement. La ligne du'rayon central coupe, vers le tiers inférieur, la selle latérale, effleure l’extrémité de la première selle auxiliaire et passe au-dessous des deux autres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette belle espèce, par ses proportions et ses tubercules, rap- pelle l’'Oppelia Hæberleini de Solenhofen, tel qu’il est figuré dans les Pal. Mitth., pl. L XVII fie. 4, non fig. 9. Maisil est probable, à en juger d’après l'allure des lignes d’accroissement de la loge, que le bord buccal ne s’allongeait pas en oreillette. En outre, l'Oppelia Valentina ne montre, au milieu des flancs, aucune trace de canal spiral; les côtes ombilicales sont moins nom- breuses, plus fortes, surtout à leur extrémité externe ; les côtes externes, au contraire, sont plus serrées et relativement moins épaisses. Quant au contour siphonal, iln’acquiertses caracteres les plus tranchés qu’à un diamètre qui ne permet pas de le comparer avec celui de lOppelia Hæberleini type, mais il est à supposer, d’après un exemplaire de POppelia Valentina mesurant 51 millim. de diamètre, que, pour les individus de cette taille, il ne différait pas sensiblement dans les deux espèces. Si l’Oppelia disceptanda, par certaines phases de son ornementation, représente, dans le groupe del Oppelia hthographica, la forme compsa du groupe de l’Oppelia fleæuosa, on peut dire que l’Oppelià Valentina, avec sa loge à peine costulée et ses trois rangées de tubercules allongés dans le sens de l’enroulement, est à peu près l’équivalent de la variation #rachynota. GISEMENT. — Assises supérieures. — Assez rare. Cette espèce, ainsi que les deux précédentes, ne présente d’affinité qu'avec certains types kimméridgiens du Jura bavarois. AMMONITES — OPPELIA 31 10. OPPELIA VERTUMNUS, FONTANNES PI. IV fig. 7, 8. 1879. Oppelia Vertumnus. . . Fonrannes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 8. DIMENSIONS 1 11 II iv Diamètre total. . . D Ru etc hr OO UN 44 mm 43 mm 44 mm Hauteur dutdernier OU. en 0,36 0,39 0,36 0,36 Épaisseur — UN ROME et CROP TE 0,30 — 0,30 0,28 D'ametredellombilice nn cl CC 0,36 0,32 0,3 0,32 Spire formée de tours se recouvrant sur la moitié environ de leur hauteur, très faiblement convexes sur les flancs, peu élevés ; le dernier est divisé en deux parties par un canal spiral très large, peu profond, plus rapproché de ombilic que du pourtour externe. En dedans, il est marqué de 8-9 côtes étroites, saillantes, courbées en avant, légèrement tuberculeuses à leur extrémité, fortement coudées et notablement atténuées sur la loge ; la partie située en dehors du canal porte des côtes arquées, groupées par deux le plus souvent sur le pourtour, où elles donnent naissance à des tubercules qui grossissent et s’espacent graduellement sur la région cloisonnée, s’allongent dans le sens de l’enroulement vers le début de la loge, puis s’atténuent et disparaissent enfin près de l’ouverture. Contour siphonal arrondi, finement granuleux vers le retour de la spire, muni sur le commencement de la loge de tubercules allongés qui décroissent peu à peu et s’effacent près du bord buccal. Ombilic assez large, peu profond, laissant voir les tours recouverts jusqu'au canal spiral; paroi suturale peu élevée, formant avec les flancs un angle très arrondi. —- La loge occupe un peu plus de la moitié du dernier tour ; le bord buccal est anguleux au milieu des flancs. Les cloisons se composent de lobes courts, étroits, et de selles peu profondes mais très larges, rappelant ainsi dans leur ensemble les cloisons de certains Haploceras ; la selle latérale a une largeur presque double de celle du lobe latéral inférieur ; les lobes accessoires sont très peu développés. Les deux dernières cloisons sont distantes de 6 millim. OBSERVATIONS. — L’Oppelia Vertumnus parait assez constant dans son ornementation, lorsqu'on compare des individus d’un diamètre peu différent; avec l’âge, il subit les modifi- cations propres à ce groupe d’Oppelia. Les tubercules externes n'apparaissent guère qu’au diamètre de 14-16 millim. et disparaissent vers le milieu de la loge, quelle que soit d’ailleurs la taille de Pindividu. Var. TracreNoposa (pl. IV, fig. 7). — Une variété cependant mérite une mention toute particulière à cause de son analogie avec le fragment figuré par M. le D" Zittel (Untertithon) sous le nom d’Oppelia cf. Hæberleini. Les côtes externes sont un peu moins inelinées sur le canal; les tubercules latéraux sont plus forts, plus allongés, plus espacés, leur nombre ne dépassant guére celui des côtes ombilicales ; le canal est un peu plus étroit. 32 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La largeur relative de l’ombilie, le canal qui marque le milieu des flancs, suffiraient à distinguer POppelia Vertumnus des Oppelia disceptanda et Valen- tina qui, sous le rapport de l’ornementation, en paraissent assez voisins ; mais il est facile de reconnaître, en outre, dans l’atténuation des côtes ombilicales, dansle coude qu’elles forment sur la loge, dans la forme et le peu de persistance des tubercules latéraux et siphonaux, d’autres caractères distinctifs non moins constants. Ainsi que je l'ai dit plus haut, la variété éractenodosa me parait identique avec l’exemplaire de Rogoznik, rapproché par M. Zittel, dans sa remarquable monographie sur la faune du Fitho- nique inférieur, de l'Oppelia Hæberleini. Les différences qu'il présente avec le type de So- lenhofen ne lui avaient d’ailleurs pas échappé; mais l’insuffisance des matériaux ne lui per- mettait pas, dit-il, de reconnaître s’il avait affaire à une variation individuelle où à une espèce distincte. Quant à l'Oppelia Hæberleini, tel qu'il a été décrit et figuré par Oppel, si 'Oppelia Ver- tumnus s’en éloigne peu dans son ensemble, il est facile cependant de constater dans les détails de nombreuses divergences, tant sous le rapport des proportions que sous celui de l’ornementa- tion des flancs. Ce sont évidemment deux espèces très voisines, appartenant vraisemblablement à une même période d'évolution, mais je doute qu’on puisse leur reconnaître d'autre analogie que celle qui unit d'ordinaire les espèces d’un même groupe. Et quand laffinité avec l’exemplaire représenté dans les Pal. Mitth. pl. LXVII, fig. 4, serait plus grande que je ne le suppose, il y aurait toujours lieu, je crois, de distinguer cette espèce de celle qui est figurée sous le n° de la même planche. GiSEMENT. — Assises supérieures. — Assez rare. L'Oppelia Vertumnis, comme la plupart des espèces de ce groupe, paraît propre aux calcaires roses mouchetés qui se trouvent à la partie supérieure des bancs fossilifères des calcaires du Château. 11. OPPELIA CULMINIS, FONTANNES PI. LV, fig. 9. 1879. Oppelia culminis. . . Fonrannes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 8. DIMENSIONS Htamatme total ee de Meet se nie le RE einen ei ee Lite DRAM Hauteunidnidennierttontee ec CR CC CCR CC 0,45 ñ Epaisseur — Gale UE — Diamefre de l'OMC CC NS, Rep à 0,25 Spire composée de tours se recouvrant sur près des deux tiers de leur hauteur, faiblement convexes sur les flancs, aplatis sur la région non cloisonné:; le dernier est divisé en deux parties par un canal polygonal peu profond, plus rapproché de Fombilic que du pourtour ; il est marqué, en dedans, de 8-9 côtes arrondies, étroites, courbées en avant, eten dehors, de côtes AMMONITES — OPPELIA 33 arquées, assez épaisses, presque contiguës sauf sur la loge, très fines sur le bord du canal, ren- flées sur le pourtour et subtuberculeuses à leur extrémité externe. Sur la loge, les côtes ombili- cales et externes s’atténuent de plus en plus et disparaissent près de l’ouverture ; les tubercules, au contraire, deviennent de plus en plus élevés. Contour siphonal arrondi,muni de granulations qui se changent sur la loge en tubercules allongés. Ombilic assez étroit ; paroi suturale de plus en plus élevée sur la fin du dernier tour, formant avec les flancs un angle droit assez vif. — La loge occupe la moitié du dernier tour. Les cloisons qui sont peu distinctes, me paraissent assez voisines de celles de l'Oppelia disceptanda ; les lobes sont moins grèles et les selles moins larges que chez lOppelia Vertumnus. OBseRvaTIONS — L’exemplaire type présente une particularité assez curieuse et qui n’est peut-être qu'individuelle. Le canal, au lieu de décrire une courbe régulière, paraît formé d’une série de lignes droites se rencontrant sous des angles très ouverts, l’éxtrémité antérieure de lune d’elles étant soudée à la suivante un peu au delà de l’extrémité postérieure de celle-ci. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Oppelia culminis appartient évidemment au groupe des Oppelia liüthographica et disceptanda. Par son contour il rappelle l’exemplaire de Rogoznik rapporté par M. Zittel à la première de ces espèces, mais il diffère notablement du type par la costulation des flancs, la forme des tours et l’ornementation du pourtour de la loge. La plupart de ces caractères le distinguent aussi de POppelia disceptanda. Quant à l'Oppelia Vertumnus, dont il se rapproche par la forme des tours, la présence d’un canal latéral et la costulation interne des flancs, l’'Oppelia culminis en diffère par les côtes moins arquées, plus épaisses, toujours isolées, du pourtour, par lPaccroissement graduel des tubercules externes et leur persistance jusqu'à l'extrémité de la loge. GISEMENT. — Assises supérieures. — Très rare. 12. OPPELIA PERCEVALI, FONTANNES PI. IV, fig. 40. 1879. Oppelia Percevali. . . FonNrTaNnes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 8. N DIMENSIONS LI IL Drame tertD lee ee Re UC ce ee et OUI 40 mm Hauteur du dernier tour, . . . UT SN Voie ea dada l y el = 0,40 0,40 Épaisseur — M he ere ou ape Le — 0,21 Diamétre delai ER RER ns ma. sue ct os eee 0,26 0,30 Spire composée de tours se recouvrant sur les trois cinquièmes de leur surface, faiblement arrondis sur les flancs, ayant leur maximum d'épaisseur vers le milieu de la hauteur ; le der- nier est divisé en deux parties égales par un canal spiral assez large; en dedans, il est marqué 1 ’ ; + in A 1 D 0 Sora à à » 2: vin de plis très obsolètes, fortement inclinés en avant, qui froncent légèrement le bord de Pombilie ; AM. Le] 34 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL en dehors, il est couvert de côtes arquées, fines, serrées, bien marquées à leur extrémité externe, atténuées sur le bord du canal. Sur le pourtour s’élèvent, en outre, de petits tubercules acuminés, assez irréguliérement espacés, au nombre de 7 sur les deux tiers antérieurs du dernier tour, vers le début duquel la costulation est à peine distincte. Contout siphonal arrondi, faiblement ondulé par le passage de quelques costules externes. Ombilic assez large, peu profond, arrondi au pourtour. — La loge occupe à peu près la moitié du dernier tour. Les cloisons se rapprochent beaucoup de celles de l'Oppelia Vertumnus ; les lobes paraissent cependant moins étroits à leur base, et les selles moins larges que chez cette dernière espèce. Les lobes auxiliaires sont très courts et très grêles. Les dernières cloisons sont distantes d'environ 5 millim. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'Oppelia Percevali (1) montre une certaine affinité avec les espèces du groupe de l'Oppelia hthographica ; mais la finesse de sa costulation, le petit nombre de ses tubercules latéraux, la forme légèrement arrondie de ses flancs, etc., permettent de le distinguer facilement, soit des types de Solenhofen, soit des formes voisines qui les représentent à Crussol. Il n’est pas sans intérêt de constater que, par sa forme générale, ses dimensions, par la dispo- sition des cloisons, par les costules arquées de la partie externe des tours, par son canal spiral bien marqué sur la loge, l'Oppelia Percevali, ainsi que deux ou trois autres espèces du même groupe, présente certains rapports avec les Haploceras du groupe de P'Japloceras Fialar. GISEMENT. — Assises supérieures. — Rare. d. — Groupe de l'OPPELIA FLEXUOSA. Munster 13. OPPELIA COMPSA, OPPEL PIN EE 1863. Ammonites compsus. . . OPrer, Palæontologische Mittheilungen, p. 215, pl. LVIT, fig. 1. 1870. Oppelia compsa . . . . Zrrrec, Die Fauna der ælt. Tithonbild., p. 189. 1872. — — . . . . GEMMELLARO, Sopra alcune faune giuresi di Sicilia, p. 37, pl. VI, fig. 3. 1873. — — . . . . NEUMAYR, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 167. 1875. ( — ) — . . . . FonNTaANnes, Zone à Ammonites tenuilobatus de Crussol, p. 64. LS) . . . . P.ne Loror,Zone à Ammonites tenuilobatus de Baden, p. 40. pl. IV, fig. 4 ? 1877. ( — ) — . . . . E.FAvRE, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. 32. DIMENSIONS 1 11 Drame totale te er eee lee ee NOSuUn 80 mm Hauteur dUIAerDer OUT. eee ee ee de le ec ce ec 0,50 0,50 Époisseur — ET ME 0 Eee ee REIN 8 ds de 0,30 0,29 Diametre dellomhiiC SE NN RC TC Te Ce 0,17 0,14 IL est incontestable que l'Oppelia compsa monte à Grussol jusqu'aux couches les plus élevée- des calcaires de Château. J’ai eu sous les yeux un exemplaire mesurant 115 millim. de diamètre, (1) Dédié à M. Perceval de Loriol. « AMMONITES — OPPELIA 35 qui, bien qu'engagé en grande partie dans la gangue, montre la dernière loge avec ses côtes obsolètes, de plus en plus atténuées vers l’ouverture, et ses robustes tubereules latéraux. Sous tous les rapports, il est absolument conforme à la figure typique et cette détermination ne peut laisser le moindre doute. Malheureusement de tels exemplaires sont rares, et on hésite toujours à les briser pour en étudier les tours internes, en sorte que cette espèce, ainsi quelques autres qui en sont voisines, établie seulement d’après des individus de grande taille munis de leur loge, est très difficile à reconnaître d’après des exemplaires d’un diamètre moindre, surtout lorsqu'ils sont incomplets. Dans un précédent mémoire, j'ai rapporté à l’'Oppelia flexuosa, Munster et Quenstedt, la plupart des Ammonites de ce groupe, recueillies dans la zone à Opp. tenuilobata de Crussol et ne dépassant pas 50 à 60 millim. de diamètre. En comparant ces exemplaires, qui pour la plupart représentent POppelia pseudoflexuosa (Fleæuosa costata, Quenstedt), séparé depuis par M. Favre de POppelia flexuosa, Munster, avec ceux assez nombreux qui ont été rencontrés dans les calcaires du Château, on peut recon- naître chez ces derniers des différences, légères en somme, mais qui m’engagent cependant à es considérer plutôt comme des jeunes de l’'Oppelia compsa. Les côtes ombilicales sont géné- ralement moins nombreuses et plus saillantes vers le milieu des flancs. Quelques exemplaires offrent bien, il est vrai, l’ornementation de l’Oppelia pseudoflexuosa, telle que l'a décrite et figurée M. Favre ; mais précisément ceux-là portent sur le pourtour de la loge des tubercules allongés dans le sens de lenroulement, caractère distinctif de l’'Oppelia compsa. Ceux qui, au contraire, conservent sur cette région de petits tubercules aigus, ne présentent sur le tiers interne des tours que des côtes peu nombreuses et plus saillantes. De cette double observation il semble résulter que, si la variation pseudoflexuosa se trouve à Crussol dans la zone à Opp. tenuilobata, sa présence dans les calcaires du Château est encore incertaine, la plupart des exemplaires de ce niveau qui pourraient à première vue lui être attribués, se liant trop intimement à l’Oppelia compsa pour en être spécifiquement distingués. L’Oppelia pseudoflexuosa, s’il faut entendre sous cette dénomination une forme nettement distincte de POppelia compsa, ne pourra d’ailleurs en être séparé avec certitude que lorsqu'on aura figuré et décrit comparativement des exemplaires de même grandeur des deux espèces. Mais tant qu'on ne pourra rapporter à l’'Oppelia compsa que des individus de grande taille, et à l'Oppelia pseudoflexuosa des individus de plus petites dimensions, on aura toujours à craindre que les divergences prétendues spécifiques que lon observe, ne soient une conséquence de la différence des diamètres. La difficulté de reconnaître à tous les âges deux espèces distinctes, dans les innombrables variations des types de l’'Oppelia compsa, ressort encore de l’examen de l’exemplaire que je fais figurer pl. V, fig. 1 ; il montre, en effet, vers le retour de la spire, une costulation iden-— tique à celle de l'Oppelia pseudoflexuosa, et, sur la loge, des côtes atténuées et des tubercules allongés qui semblent le rattacher incontestablement à l'Oppelia compsa. GisEmENTS. — Assises inférieures, moyennes et supérieures. — Commun. Cette espèce, largement interprétée, est l’une des plus caractéristiques, par son abondance, 36 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL des couches à Asp. acanthicum des Alpes de la Suisse et de la Savoie, du Salzkammergut, des Sette Communi, de la Transylvanie, de la Sicile, et de la zone à Opp. tenuilobata du canton d'Argovie, du Wurtemberg, etc. Elle passe cependant, à l’état plus ou moins sporadique, dans la zone à Hopl. Eudoæus et pseudomutabilis du Klettgau, et dans le Diphyakalk ou Tithonique inférieur du Tyrol méridional et des Apennins. 14. OPPELIA TRACHYNOTA, OPPEL PI. V, fig. 2. 1858. Ammonites flemuosus-auritus. . . Quensrenr, Der Jura, p. 618, pl. LXXVL. fig. 19. 1863. — trachinotus. . . . . OppeL, Palæontologische Mittheilungen, p. 214, pl. LVI, fig. 4. 1870. Oppelia — . . . . . Zirrec, Die Fauna der ælt. Tithonbild.,p. 188, pl. XXIX, fig. 3. 1873, = — . . . . . Neumaye, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 169. 1875. =) 23 . . . « - FonTAnNes, Zone à Ammonites tenuilobatus de Crussol, p. 66. Te (0 =) — . . . . . P.pe Lorior,Zone à Amm.tenuilobatus de Baden, p. 42, pl, IV, fig. 2,3. 1877. ( — ) — . . =. . . E. Favre, Zone à A. acanthicus des Alpes suisses, p. 34, pl. III, fig. 2. 1878. — — . . . . . Hermicx, Das Sséklerland, p. 154, pl. IL, fig. 2. DIMENSIONS Le If Diamétrettotale eee lie 0: © MAN RER EE OMR LE 48 nm 67 mm Hauteur dn Aernie OU - = cte.e -1D-0e 0,48 0,48 Épaisseur — M OMR De Te MO Oe ILEA OT OS Leo Foto 0,31 0,30 Diametretdeliombilic OT CCR RC ET 0,23 20,19 L'Oppelia trachynota, bien qu'un peu moins fortement caractérisé à Crussol, dans les eal- caires du Château que dans la zone à Opp. tenuilobata, y est cependant certainement représenté. Au point de vue de la forme générale, les exemplaires que je rapporte à cette espèce n’offrent que des divergences peu sensibles ; les tours sont un peu moins épais qu'ils ne le sont générale ment; mais l’ombilic, largement ouvert, est même plus typique que celui des individus décrits par MM. de Loriol et Favre. Sous le rapport de l’ornementation, ils présentent des différences un peu plus accentuées. Les tubercules du pourtour sont bien moins larges et moins saillants qu'il ne ressort de la figure donnée par Oppel, et plus conformes à ceux des exemplaires de la Suisse et de la Savoie. Les jeunes se distinguent parfois difficilement de ceux des espèces voisines. Cependant, on les reconnaît le plus souvent à la forte dépression des tours sur leur moitié interne, qui est un des caractères les plus constants de cette espèce, au petit nombre et au relief des côtes ombilicales qui, les différencient, à diamètre égal, des Oppelia compsa et Holbeini ; de plus, les tubereules latéraux sont relativement plus forts, souvent plus nombreux, et les tubercules siphonaux plus saillants, plus allongés. Enfin, le dernier tour, presque toujours plus étroit, plus anguleux vers le retour de la spire, s’élargit plus brusquement sur la région antérieure. Les figures très suffisantes qui ont été données de l’'Oppelia trachynota parvenu à son état de complet développement, et facile alors à reconnaître à ses crêtes tuberculeuses, m'ont engagé à faire figurer un exemplaire de petite taille, assez conforme d’ailleurs à ceux que MM. de Loriol et Herbich ont fait représenter. =i AMMONITES — OPPELIA 3 GISEMENTS. — Assises moyennes et supérieures. — Assez rare. Dans le bassin méditerranéen, l’'Oppelia trachynota passe des couches à Asp. acanthicum où il est assez répandu (Sette Communi, Salzkammergut, Carpathes, Transylvanie), dans le Titho- nique inférieur (Sette Communi, Apennins). Dans la chaîne du Jura, cette espèce a été signalée dans la zone à Opp. tenuilobata (Argovie, Souabe, Franconie), ainsi que dans celle à Hop. pseudo- mutabihs (Klettgau). 15. OPPELIA HOLBEINI, OPPEL PI. V, fig. 3. OPPeL, Palæontologische Mittheilungen, p. 213. Benecre, Ueber Trias u. Jura in d. Südalpen, p. 191, pl. X; fig. 1. Zirrez, Die Fauna der ælt. Tithonbildungen, p. 189. 1863. Ammonites Holbeini. . . 1865. fleuxose, sp. . 1870. Oppelia Holbeini. . . . 1872. = — . . + - . GEMMELLARO, Sopra alcune faune giuresi di Sicilia, p. 35, pl. VI, fig. 1. 1873. = — . - . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 166, pl. XXXIIT, fig. 1. 1875. ( — ) — DATE VE FonTANNEs, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 65. 1887. ( — ) — . =: P. pe Lorioc, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 37, pl. IT. fig. 6,7. 1877 (NE OR EN E. FAyRE, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. 31, pl. Il, fig. 11, 12. DIMENSIONS Diamètre total. . . . . 5 BSD PRET UT D do Elta ° (SO nUn Hauteur du dernier tour . . .: Éd to Mic : : 0,53 Épaisseur — 6 Ne e- . nn . EVE 0,29 Diamètre de l'ombilic. . c : — L : en EN Se RU 0,14 Depuis M. le D' Zittel, tous les auteurs ont reconnu la difficulté, pour ne pas dire l’impossibi- lité de distinguer les individus jeunes où incomplets de cette espèce de ceux de l’Oppelia compsa. Je dirai même que l’étonnante variabilité de trois où quatre espèces de ce groupe, le passage évident des unes aux autres, joints à l’état souvent imparfait des individus, ne permet guère de les délimiter très rigoureusement. Aussi, lorsque les matériaux sont relativement abon - dants, comme à Crussol, se voit-on dans la nécessité de choisir quelques termes extrêmes, forte- ment caractérisés, qu’on peut alors rapporter à l’un où à l’autre des types connus, et de laisser de côté, sans détermination spécifique de quelque valeur, la plupart des exemplaires intermé- diaires qui ne présentent que des faciès hybrides variant à l'infini. Pour ce qui concerne l’Oppelia Holbeini, 1 semble ressortir des divers travaux où il a été décrit, qu’en l’absence d’exemplaires de grande taille munis de leur dernière loge, il se dis- tinoue de l'Oppelia compsa par une épaisseur un peu plus grande, surtout sur la partie externe des tours, par des côtes un peu plus accentuées, notablement moins coudées, enfin par la ten- dance des tubercules latéraux et siphonaux à disparaître au lieu de s’allonger et de grossir, comme dans lOppelia compsa. Or, tous ces caractères différentiels, je puis les constater sur certains Flexuosi des calcaires du Château, qui ne différent guère de l’Oppelia Holbeini, tel surtout que la compris M. de Loriol, que par une épaisseur un peu moindre. Quant aux exemplaires complets et bien caractérisés, la direction des côtes ombilicales à peine coudées vers le retour de la spire et faiblement sinueuses sur la loge, l’atténuation de plus en 38 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL plus sensible de toute l’ornementation, y compris les tubercules latéraux et siphonaux, sur le dernier tour, les plis snueux des flancs, devenant fins et serrés dans le voisinage de l'ouverture, sont autant de caractères qui permettent de les distinguer assez sûrement de ceux des espèces affines. GISEMENTS. — Assises inférieures, moyennes et supérieures. — Commun. L'Oppelia Holbeini est une des espèces qui ont été le plus souvent citées de la zone à Opp. tenuilobata du canton d’Argovie, de la Souabe, de la Franconie, ainsi que des formations homotaxiques du bassin méditerranéen caractérisées par l'Asp. acanthicum. Il passe dans la zone à Hopl. pseudomutabilis et le Diphyakalk. 16. OPPELIA OTREROPLEURA, FONTANNES PI. IV, fig. 4. 1879. Oppelia otreropleura. . . Fonrannes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 9. DIMENSIONS Dia metrettotaliée eme ee OU mie RTC GR ere 408; Hauteur du dernien tour ee Ce Re nee the ee ci 0,51 Épaisseur — PNR SR I NE AE ME en an nes le tt 0 20 Diametre del'omhilic= ect cc te CC OCR CC Re CCR 0,12 Spire composée de tours très embrassants, légèrement déprimés sur la moitié interne des flanes, convexes sur le pourtour, arrondis sur le contour siphonal, s’accroissant rapidement ; le dernier est couvert, sur la partie cloisonnée, de nombreuses côtes falciformes, faiblement mar- quées sur le bord de l’ombilic, à peine renflées à leur extrémité externe ; sur le pourtour, une côte secondaire, isolée ou soudée à l’une des côtes ombilicales, s'élève dans les intervalles de celles-ci. Vers le début de la loge, les côtes principales se groupent en faisceaux laissant entre eux des interstices assez larges, puis reprennent leur indépendance jusqu’à ouverture, près de laquelle toutes les côtes atteignent le bord de l’ombilic. Contour siphonal largement arrondi, portant sur les côtés des tubercules assez rapprochés, peu élevés, allongés dans le sens de l’enroulement. Ombilic très étroit, peu profond, caréné au pourtour. — Les cloisons sont trop peu visibles pour pouvoir être étudiées. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — [’Oppelia otreropleura n’est, à mes yeux, qu’une nouvelle variation du type qui a déjà fourni les Oppelia compsa, Holbeini, ete. ; mais il me semble assez nettement distinct des formes dénommées jusqu'ici, pour être au même titre qu’elles, élevé au rang d'espèce. Par l'allure de ses côtes à peine coudées, l’Oppelia otreropleura rappelle l'Oppelia Holbeini, par l’étroitesse de son ombilie et ses tubercules latéraux l'Oppeha compsa. Il différe de ces deux espèces, comme d’ailleurs de toutes celles du même groupe, par une costulation fine, touffue, à peine saillante. L’exemplaire type n’est pas, sur le contour externe, d’une conservation parfaite ; je crois bien AMMONITES — OPPELIA 39 reconnaître cependant sur la ligne siphonale la présence de tubercules relativement peu déve- loppés. GISEMENT. — Assises moyennes. — Rare. 17 OPPELIA NEREUS, FoNTANNES PI. V, fig. 5. 1876. (Oppelia) Nereus. FonNTANNES, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 62, pl. VIL fig. 6. DIMENSIONS I Il Dame to Ro ee re ce 30 mm 35 mm Hauteur du dernier tour. . 0,53 0,51 Épaisseur — é Dé o M Le : 0,33 0,30 Diametre denNomhiliCe eee een a 1 eo lensioo ne 0,14 0,17 Les caractères distinctifs que j'ai assignés à POppelia Nereus de la zone à Opp. tenuilobata s’accentuent encore sur les exemplaires qui proviennent des calcaires du Château; l’épaisseur est un peu moins forte pour un même diamètre et l’ornementation est encore plus délicate. Cetteespèce, par ses tubercules latéraux allongés dans le sens du rayon de la coquille, établit un passage entre le groupe de l’'Oppelia fleæuosa auquel la rattachent ses tubercules siphonaux, son épaisseur vers le pourtour externe, la forme de son ombilic, et certaines variations de POppela Strombecki, dont les côtes ombilicales sont plus atténuées que chez le type. GISEMENTS. — Assises inférieures, moyennes et supérieures. — Assez rare. L’Oppelia Nereus n’a encore été cité que de Grussol ; mais je dois à une obligeante com- munication de M. Wurtenberger de pouvoir signaler sa présence dans la zone à Opp. tenui- lobata du Klettgau (grand-duché de Bade). 18. OPPELIA ÆSOPICA, FONTANNES. PI. V,fig. 6. 1849. Ammonites flexuosus-costatus. 1376. (Oppelia) Æsopica. 1877. ( ) _— Diamètre total, . Hauteur du dernier tour . Épaisseur —— Diamètre de l’ombilie . Quensrepr, Die Cephalopoden, p. 126 (purs), pl. IX, fig. 4 a, b. FonNTANNES, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 61. Favre, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. 31. DIMENSIONS 34 mm 9,47 O0 . 0,38 Oo 6 ü oi 0,23 Je ne vois aucune différence importante à signaler entre le type de la zone à Opp. tenuilobata et l’exemplaire des calcaires du Château que je crois devoir lui rapporter. La plupart des carac- tères paraissent un peu moins accentués ; mais si le renflement des côtes aux points de géniculation 40 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL est moins accusé, si les tubercules du pourtour externe sont moins forts, moins acuminés, cela tient uniquement à ce que cet individu est cloisonné jusqu’à son extrémité et que, chez l'Oppelia Æsopica, ornementation n’acquiert tout son relief que sur la dernière loge. Cette espèce est voisine, dans son ensemble, des jeunes de certaines variétés des Oppelia compsa, Holbeïni ; mais elle se reconnaît facilement cependant à la largeur de Pombilie, à la proéminence des côtes ombilicales, au petit nombre des côtes externes, qui sont étroites, coupantes et non arrondies, à l’épaisseur et au lent accroissement du dernier tour. GISEMENT. — Assises supérieures. — Très rare. 19. OPPELIA GREENACKERI, Mæscu PI. V, fig 7. Ë 1865. Ammonites Greenackeri. , . Mæscx in MAYER, Journal de Conchy'iologie, t. XIII, p. 326. 1877. (Oppelia) — -< . *+ P. »E Lorior, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 44. pl. V, fig. 2, 3. DIMENSIONS 1 Il non Drametrentotale DOME. MEN AMMEN MINIER MNT EE Len OU ET in 47 mm 52 ram HauteuriduidennierM Or. 2 RC 20. 0,48 0,49 0,50 Epaisseur — D OM VOS CT PORC ce DÉTENDRE 0,28 0,25 0,26 Diametrerdetlombilic. RC ee CR SM he 0,21 0,19 0,19 Grâce à M. de Loriol qui a décrit avec soin et fait figurer l’exemplaire type, cette espèce est aujourd’hui parfaitement connue et je puis lui rapporter avec certitude quelques exemplaires des calcaires du Château. Ceux-ci différent des formes voisines du groupe de l'Oppehia fleæuosa par une forme très aplatie, un ombilic plus large, un contour siphonal moins arrondi, des tuber - cules plus saillants et plus allongés. Les côtes ombilicales bien distinctes, les tubercules moins forts que dans le type de Riedern, leur donnent un faciès absolument identique à l'échantillon de Baden que M. de Loriol a rapporté à l'Oppelia Greenackheri. Aucun des exemplaires dont je dispose n’a conservé la dernière loge, qui n’a pas encore été décrite ; mais il est fort probable qu’elle différait peu de celle de l'espèce suivante, qu'on peut considérer comme une variation extrême de lOppelia Greenackert. GisEMENTS. — Assises supérieures. — Rare. Cette espèce n’a encore été citée, à ma connaissance, que de la zone à Opp. tenuiobata du canton d’Argovie (Baden et Buhl près de Riedern). AMMONITES — OPPELIA 41 20. OPPELIA FRANCISCANA, FONTANNES PI. VI, fig. 4,2. 1879. Oppelia Francisci (1). . . FoNTANNes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 10. DIMENSIONS L Il il Ev Drame mettons + ADM 62 mm 67 mm 82 mm Hate CHANNEL OUR ee ee sr en. ee 0,53 0,51 0,54 0,52 Épaisseur — DLL LAN ER SCO EC RE — — 0,22 0,24 DiametredelomphiliC ee Te ete 0,15 0,16 20,12 0,14 Spire formée de tours se recouvrant sur la plus grande partie de leur hauteur, très élevés, fai- blement convexes sur les flancs, ornés de côtes falciformes peu saillantes, entre lesquelles s’inter- calent, sur la moitié externe, des côtes secondaires, irrégulièérement soudées entre elles où aux côtes principales. Sur le pourtour, la plupart des côtes sont renflées à leur extrémité externe ; quelques-unes, dont le nombre diminue peu à peu, sont tuberculeuses. La costulation s’efface assez brusquement sur la loge, qui est marquée vers le milieu de la hauteur des flancs d’un angle peu accusé ; mais les tubercules persistent jusqu’à l'ouverture, du moins jusqu’au diamètre de 82 mil- lim. Contour siphonal étroit, subanguleux, muni sur la région cloisonnée de tubercules allongés, qui disparaissent complètement sur la loge. Ombilic peu ouvert, assez profond. — La loge occupe la moitié du dernier tour. Les cloisonsse composent d’un lobe siphonal large, à peine découpé, de deux lobes latéraux peu élevés, subdivisés à leur extrémité antérieure par une selle accessoire, le lobe latéral inférieur large, assez massif à sa base, et de trois lobes auxiliaires décroissant gra- duellement ; un quatrième lobe auxiliaire se montre sur le bord de l’ombilic d'un tour mesurant 44 millim. Les selles sont étroites, peu profondes ; la selle siphonale est assez oblique. La ligne du rayon central traverse la selle latérale au dessus du tiers postérieur, coupe la première selle auxiliaire, effleure l'extrémité de la seconde et passe un peu au-dessous de la troisième. Les dernières cloisons sont distantes de 14 à 15 millim. sur l’exemplaire type mesurant 82 millim. et conservent le même intervalle sur un individu de 445 millim. OBsERvATIONS. — Cette espèce atteint de grandes dimensions,ainsi qu'en témoigne un exem- plaire mesurant 145 millim. de diamètre total. L’ombilic est relativement un peu plus petit (0,13); l'épaisseur est aussi un peu moindre que sur l’exemplaire type (0,22). La loge, qui n’est pas tout à fait complète, tend à s’aplatir un peu sur le contour siphonal en se rapprochant de l’ou- verture. Les flancs, sur cette région, sont lisses. Quant aux tubercules externes, ils semblent (1) Dédié à M. François Huguenin qui, depuis plusieurs années, explore avec le plus grand succès la montagne de Crussol. Bien que l'Ammonites Francisci, Oppel, appartienne aujourd'hui à un genre assez éloigné des Oppelia pour que toute confusion entre les deux espèces soit absolument impossible, j'ai cru devoir modifier dans sa terminaison la déno- mination du type de Crussol, quelques auteurs n’ayant pas encore adopté les nouveaux genres entre lesquels les Ammo- nites ont été réparties. AM. ( 42 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL avoir disparu, mas on les distingue encore très nettement sur les dernières cloisons d’un autre exemplaire qui mesure 115 millim., et chez lequel l’angle spiral est particulièrement accusé ; ils sont peu proéminents et distants d’environ 25 millim. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Oppelia Franciscana se relie d’un côté à l’Oppelia Greenackeri et de l’autre à l'Oppeha compsa. Comparé avec le premier, il présente des tours moins aplatis, relativement plus amincis sur le pourtour externe, un ombilie notablement moins ouvert. Les côtes ombilicales sont plus nombreuses, généralement moins saillantes; les côtes externes sont moins épaisses, les tubercules du pourtour moins gros, plus espacés. Vers le retour dela spire, sur l’exemplaire figuré, on compte entre les côtes tuberculeuses deux ou trois côtes qui ne sont que légèrement renflées, mais le nombre de ces dernières augmente graduellement ; il est de six sur la fin de la région cloisonnée. Ces deux espèces passent d’ailleurs de l’une à l’autre par l'intermédiaire d'individus se ratta- chant à l’'Oppelia Greenacheri, mais présentant des côtes ombilicales plus nombreuses, des tu- bercules externes plus fins que chez le type, et d’autres dépendant plutôt de l'Oppelia Francis- cana, qui portent sur le pourtour un plus grand nombre de tubercules que la forme normale. Si on compare l’Oppelia Franciscana avec l'Oppelia compsa, on trouve que ce dernier est sensiblement plus épais, plus largement convexe sur les flancs, plus déprimé sur la moitié interne des tours, plus étroitement ombiliqué ; le contour externe est notablement plus large, le coude formé par les côtes ombilicales moins accusé, ete. Mais là aussi on trouve quelques exemplaires qui s’éloignent du type pour se rapprocher de l’Oppelia Franciscana. GISEMENT. — Assises supérieures, — Assez commun. 21. OPPELIA REBOULETIANA, FONTANNES PI. VI, fig. 3. 1879. Oppelia Rebouletiana. . . FoNTANNes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 5. DIMENSIONS DAME nE OLA APE ER ee 6 em HAUTeUTIdUITerATeR OUR EE AC OT CE PP RE 0,51 Epaisseur — 8. de Ve SMS EE De AE Re RO EME MEURT ONE 0,26 DAME PeEOMENCR ES RER RE I 0,15 Spire composée de tours très embrassants, s’accroissant rapidement en hauteur, très aplatis sur les flancs, atteignant vers le tiers externe leur maximum d'épaisseur, fortement acuminés sur le pourtour externe. La loge est marquée sur l’ombilic de 8-10 plis obsolètes, infléchis en avant, bifurqués vers le tiers interne où chacun d’eux donne naissance à 5 côtes arquées, légè- rement renflées à leur extrémité. Sur le pourtour externe, on distingue en outre des costules tres courtes, très inclinées, et sur la loge 2-3 petits tubercules. Toute cette ornementation est très superficielle et ne laisse même que de faibles traces sur la région cloisonnée. Contour siphonal AMMONITES — OPPELIA 43 très mince vers le retour de la spire, s’épaississant notablement sur la loge. Ombilic étroit, assez profond, arrondi sur le pourtour ; paroi suturale formant avec les flancs un angle presque droit. — La loge occupe la moitié du dernier tour. Les cloisons sont construites sur le même modèle que chez toutes les espèces de ce groupe : lobes latéraux larges, peu découpés à leur base, selle latérale étroite, peu profonde, lobes auxiliaires très peu développés ; elles sont distantes d'environ 5 mil- lim., la dernière n’étant pas plus rapprochée de lavant-dernière que celle-ci de la précédente. La ligne du rayon central traverse la selle latérale vers le tiers inférieur, coupe vers son extrémité la branche terminale de la première selle auxiliaire et passe au dessous des autres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La place à assigner à cette espèce est pour le moment assez difficile à établir. Malgré l’absence de tubercules siphonaux, le petit nombre des tubercules externes et l’atténuation très prononcée des côtes ombilicales, je crois cependant qu’elle ne saurait être très éloignée de l’Oppelia Franciscana, dont l’ornementation est loin de conserver toujours le même relief que sur les exemplaires typiques. Quoi qu’il en soit, l’Oppelia Rebouletiana se distingue très nettement de tous les Oppelia du groupe dont il fait partie, par sa forme étroite, élancée, par la délicatesse de son ornementation, et surtout par la bifurcation des côtes arquées, près du pourtour externe. GISEMENT. — Assises supérieures. — Rare. L’Oppelia Rebouletiana est associé aux espèces du groupe de l'Oppelia lithographica dans les calcaires roses mouchetés du sommet de montagne de Crussol. 22. OPPELIA SUBNUDATA, FOoNTANNES PI. VI, fig. 4. 1879. Oppelia subnudata. . . FoNTANNEs, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 5. DIMENSIONS Drametreilo tale eee rs te se eds = © ets CN OS HAUTE AUTOOED EL IOUDe Se eee ce sec ee ce ce 0,56 Épaisseur — Re ae oc DiEoie LE UI2L Bamatreide/LOMbIICRe MR RE A ER elec sn. Ch -0e 0,10 Spire formée de tours se recouvrant sur le sixième environ de leur surface, croissant rapidement en hauteur, légèrement convexes, ayant leur maximum d’épaisseur vers le tiers interne, très faiblement déprimés sur la loge autour de l’ombilie, arrondis sur la région siphonale ; le dernier tour paraît complètement lisse sur la région cloisonnée; sur la loge il est orné de plis falciformes peu apparents, paraissant résulter du groupement en faisceaux d’un certain nombre de lignes d’accroissement, et s’atténuant graduellement sur le tiers externe. Le pourtour est marqué de fines costules, très courtes, fortement inclinées en avant, s’allongeant et s’espaçant de plus en plus sur la dernière moitié de la loge. Contour siphonal très aminci. Ombilice étroit ; paroi sutu- rale formant avec les flancs un angle presque droit, légèrement arrondi. — La loge occupe à 41 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL peu près la moitié du dernier tour. Les cloisons sont assez éloignéesles unes des autres, la distance entre les deux dernières étant de plus de 5 millim. Les lobes latéraux paraissent plus profondé- ment découpés que chez les formes voisines ; le lobe siphonal est très développé, la selle sipho- nale profonde et oblique. Le rayon central traverse la selle latérale au dessus du tiers inférieur, laisse au dessous de lui une notable partie de la première selle auxiliaire et coupe ou effteure les branches terminales des deux autres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les caractères complexes de cette espèce n’ont fait hésiter longtemps sur ses véritables affinités, et je suis même loin de prétendre qu’elle ne puisse donner lieu à un autre rapprochement que celui que je crois devoir indiquer ici. L'Oppelia subnudata me paraît voisin de l’Oppelia Rebouletiana, dont il n’est peut-être qu'une variation dépourvue des côtes arquées qui couvrent la moitié externe des flancs de celui-ci. Les costules nombreuses, courtes, fortement infléchies en avant, montrant, vers la fin de la loge, une tendance évidente à devenir tuberculeuses à leur extrémité, qu’on observe sur le pourtour de l'Oppelia subnudata, sont très semblables à celles que j'ai signalées sur le pourtour de l'Oppelia Rebouletian«a. Quant aux différences, en outre de celle que je viens de mentionner, on peut constater encore que l'Oppelia subnudata présente des tours relativement plus élevés, plus amiàcis, et un ombilic plus étroit. Si la place que j'assigne aux Oppelia Franciscana, Rebouletiana et subnudata est exacte, il est intéressant de voir cette dernière, dont l’ornementation est si fine qu’il n’en reste aucune trace sur les tours cloisonnés, se relier par l'intermédiaire des deux premières à POppeha Greenacheri, dont les côtes ombilicales et les tubercules siphonaux et latéraux sont si vigoureu- ment accentués. 23. OPPELIA ACALLOPISTA, FOoNTANNES PI. VI, fig. 5. 1879. Oppelia acallopista. . . FonTaNNes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol. p. 11. DIMENSIONS Diameétrentotale ee en ee nl OC ee CU UC E Hauteur dudernier tour. ee TR Cie COR ET re 0,51 Epaisseur — ER UT OT Sd To oi 0 OÙ © ON DUO ION CO 6,33 Diametredeom lie RE UD Spire formée de tours très embrassants, beaucoup plus hauts qu'épais, faiblement convexes vers le pourtour, légèrement déprimés autour de l’ombilie, et dont le maximum d'épaisseur se trouve vers le milieu des flanes ; le dernier tour est marqué de plis falciformes très obsolètes, difficilement perceptibles sur la partie cloisonnée, plus larges sur le début de la loge, et de plus en plus fins sur la seconde moitié de celle-ci, disparaissant peu à peu près de l’ouverture. Très faibles sur le méplat ombilical, ils s’accentuent uu peu plus au niveau du coude qu'ils forment sur le milieu de la hauteur des tours, puis s’atténuent de nouveau sur le pourtour et passent sur le AMMONITES — OPPELIA 45 contour siphonal, au moins dans le voisinage du bord buccal. Contour siphonal mince vers le début du dernier tour, s’élargissant assez rapidement sur la loge. Ombilic étroit, presque coupant sur le pourtour. — La loge occupe, la moitié du dernier tour. Les cloisons sont très rapprochées ; un millimètre à peine sépare la dernière de l’avant-dernière, mais la distance est double entre celle-ci et la précédente ; les lobes sont assez larges, les selles peu profondes ; leur contour, autant que j'en puis juger, n'offre aucun caractère qui leur soit spécial. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La place de l’Oppelia acallopista dans la série des nombreux Oppelia de Crussol est difficile à déterminer, cette espèce me paraissant assez éloignée de tous les types qui y ont été recueillis jusqu'ici. Tout au plus peut-on constater quelque analogie avec l'Oppelia Nereus qui, par la forme de Pombilic, par le méplat qui entoure, par l’épaississe- ment des tours vers le milieu des flancs, se rapproche dans une certaine mesure de l’'Oppelia acallopista. Celui-ci jouerait alors auprès de l’'Oppelia Nereus le même rôle que POppeha Levipicta auprès de l'Oppelia tenuilobata, où lOppeha subnudata auprès de lOppelia Franciscana. Je n’admets d’ailleurs ce rapprochement que provisoirement et faute d’un autre plus satis- faisant. CHISEMENT. — Assises supérieures. — Rare. e. — Groupe de l'OPPELIA NOBILIS, Neumayr 24. OPPELIA PUGILIS, NeumMayer PI, VI, fig. 1, 2. 4871. Oppelia pugilis, . . Neumayr, Verhandlungen der geolog. Reichsanstalt, p. 24. 1872. — — . . . GEMMELLARO, Sopra alcune faune giuresi di Sicilia, p. 36, pl. VI, fig. 2. 1873. — — . . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 167, pl. XXXII, fig. 1, 2. 1878. — — . . . Hergicx, Das Sséklerland, p. 151. 3 DIMENSIONS I I Lu IV Diameétrettotal TC CU con 37 nm A mm 72 mm Hauteur du derniemiiOUP ee 0,46 0,46 0,46 0,46 Épaisseur — MR EL TS MNDi30 0,30 0,29 0,29 Diametrede OMC CC ee 0,23 0,24 0,24 0,23 Cette belle espèce qui n’a encore été signalée qu’en Transylvanie et en Sicile, est représentée, parmi les intéressants matériaux recueillis dans les calcaires du Château, par un exemplaire ladulte absolument typique et quelques jeunes plus où moins complets. L'Oppelia pugilis, si remarquable par la forme et l'épaisseur des tubercules qui hérissent le pourtour externe, ne l’estpas moins par la constance de ses caractères, constance d'autant plus frappante qu’elle contraste vivement avec le polymorphisme de la plupart des espèces du groupe précédent. Les proportions indiquées par MM. Neumayr, Gemmellaro et Herbich pour les exem- plaires de Gyilkos-Kæ, où l’espèce atteint 109 millim. de diamètre, et ceux de Burgilamini (Sicile), 46 CALCAIREIS DU CHATEAU DE CRUSSOL sont identiques entre elles à 1 ou? pour cent pres ; celles des individus de Crussol, quel que soit leur diamètre, ne présentent pas de différences plus sensibles avec les proportions du type. Tous les détails de l’ornementation concordent d’ailleurs aussi exactement avec ceux que montrent les figures publiées par MM. Neumayr et Gemmellaro. Mais il ne faut pas oublier qu'ils ne prennent tout leur relief que sur les individus de grande taille. Au-dessous d’un certain diamètre, l'espèce est plus difficile à distinguer que ne le croit le savant professeur de Vienne, et si le grand exemplaire figuré dans le présent mémoire, pl., VIL fig. 1, n’avait, par suite d’une cassure, laissé voir les tours internes, j'aurais eu quelque peine à en reconnaître les jeunes. Aussi ai-je cru bien faire en donnant la figure d’un individu muni d’une partie de la loge, dont le diamètre ne dépasse pas 36 millim. ; il serait même fort désirable qu’on pât en faire autant pour quelques autres espèces dont il n’a encore été figuré que de grands exemplaires, et dont les individus de petite taille sont très difficiles à distinguer. La largeur de l’ombilie, ainsi’ que l’absence de toute costulation sur la partie interne des tours, qui caractérise d’ailleurs toutes les espèces que je réunis ici sous la dénomination de Groupe de l'Oppelia nobilis, distingue nettement l’Oppelia pugilis des formes affines du groupe précédent, et plus particulièrement de l’Oppelia trachynota. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Assez rare. L’Oppelia pugilis n’est encore connu que des couches à Asp. acanthicum de la Transylvanie et de la Sicile. A Crussol il ne se trouve que dans les calcaires roses mouchetés, caractérisés par la présence de nombreux exemplaires du groupe de P Oppelia lithographica. 25. OPPELIA NOBILIS, NEUMAYR PI. JII, fig. 4. 1873. Oppelia nobilis. . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 167, pl. XXXII, fig. 3, 4. 1877. ( — ) — . . . E. Favre, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p.36, pl. IT, fig. 14. 1878. — — . . . Heracx, Das Széklerland, p. 152. DIMEN SIONS Diamatretotale es rl de ation 0e Me IN de Re De aile cc AU Hauteuridu dernieniionr eee ce TC Ce 0,37 Épaisseur — nue de Dele De le dede delle le ee ete ie le ee 1 L A0300 Diameireldeiombiic eee ee CE EC 0,37 De même que l'Oppelia pugilis qu'il accompagne dans les couches à Asp. acanthicum de la Transylvanie, l’'Oppelia nobilis paraît assez constant dans ses principaux caractères ; car Je ne puis attribuer qu'à un état différent de conservation, la seule divergence qui se manifeste entre le type décrit et figuré par M. Neumayr et l’exemplaire recueilli à Crussol. Elle concerne l’orne- mentation des tours recouverts et de la partie cloisonnée du dernier, où l’on aperçoit entre les côtes externes terminées par un tubercule, d’autres côtes en nombre très variable qui ne sont que légèrement renflées à leur extrémité. Ce mode de costulation est d’ailleurs tout à fait analogue à celui de plusieurs espèces voisines, et ne fait que confirmer la place assignée à l’'Oppelia nobihs, AMMONITES — OPPELIA 41 qui se relie à l’'Oppelia pugilis par son large ombilic, ses forts tubercules et par l'effacement des côtes sur la partie interne des tours cloisonnés. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. Le type provient des calcaires verdâtres de Gyilkos-Kæ (Transylvanie) où, de même qu’à Crussol, il accompagne le Terebralula janitor dans la partie supérieure des couches à Asp. acanthicum. Dans un intéressant mémoire sur le Széklerland, M. Herbich a fait remarquer qu'il ne l'avait jamais rencontré à un niveau inférieur. L’/Oppelia nobilis a été cité en outre de la zone à Asp. acanthicum des Alpes de la Suisse (Pleïades, Botterens, Yberg), et du Tithonique inférieur des Apennins. 26. OPPELIA HEMIPLEURA, FoNTANNES -: PI. VI, fig. 6,7. 1879. Oppelia hemipleura. . . FonNTanNes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 10. DIMENSIONS 1 IL II Déatie (OA ot © Go D'ÉLIMINER TE US 66 mm 95 mm Hantenndiidernieniiour Me RU -E- cl cle e ie 0,50 0,49 0,50 Épaisseur — least Lei le lues marie Cetlele fete eee 0,30 0,28 0,25 BramétreiderFOMDiLes ee eee eee et Re ie elle 0,21 0,20 0,16 Spire formée de tours très embrassants, médiocrement convexes sur les flancs, ayant leur maximum d'épaisseur un peu au-dessous du milieu de la hauteur, lisses sur la moitié interne, marqués, sur la moitié externe, de côtes étroites, faiblement arquées, les unes légèrement renflées à leur extrémité siphonale, les autres, en moins grand nombre, se terminant par un tubercule arrondi, plus où moins développé suivant l’âge et la région de la coquille. Contour siphonal ar- rondi, granuleux sur la ligne médiane. Ombilic peu ouvert; paroi suturale assez élévée à l’extré- mité de la loge, où elle forme avec les flancs un angle très vif. — La loge occupe un peu plus de la moitié du dernier tour. Les cloisons, quoique très rapprochées, sont cependant faciles à suivre dans leur profil, les lobes étant larges et peu élevés; sur un exemplaire de 95 millim. de diamètre, elles sont distantes de 3 millim. à peine, et les deux dernières de moins de 2 millim., ce qui ferait supposer que l’animal avait à peu près atteint son maximum de développement. Leur dessin n'offre aucun caractère qui soit propre à cette espèce et puisse servir à la distinguer des formes affines. ‘OBSERVATIONS. — Suivant le degré d’accroissement des individus, POppelia hemipleura présente quelques légères différences dans la costulation. Au diamètre de 50 millim., les côtes sorit bien marquées sur tout le dernier tour, les tubercules externes et siphonaux grossissent graduellement jusqu’à l'extrémité de la loge, dont le bord buccal est parfois bordé d’une costule où deux se prolongeant, en s’atténuant, jusqu’à l’ombilic; les côtes intercalées entre les tubercules externes sont en très petit nombre et manquent mème parfois. Vers le retour de la spire, toutes les côtes paraissent également renflées à leur extrémité externe. 48 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL A partir du diamètre de 70 millim. environ, l’ornementation de la loge perd notablement de son relief; les côtes s’atténuent sensiblement et quelques- unes tendent à se grouper vers le milieu des tours. Sur la dernière moitié de la loge, on en voit même deux ou trois, largement espacées, former des plis falciformes renflés au point de géniculation et s’effaçant assez brusquement du côté de lombilic. Les tubercules du pourtour externe qui sont assez épais sur la moitié cloisonnée, disparaissent peu à peu sur la loge; il en est de même des granulations de la ligne siphonale. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— Je ne connais pas d'espèce qu’on puisse confondre avec l’Oppelia hemipleura qui me parait, relativement à lOppelia pugilis, dans le même rapport que l'Oppelia Holbeini avec l'Oppelia trachynota. GISEMENT. — Assises supérieures. — Assez rare. L’Oppelia hemipleura accompagne, dans les calcaires roses mouchetés du sommet de la colline, le Terebratula janitor ainsi que les espèces du groupe de lOppelia lithographica. f. — Groupe de l'OPPELIA STROMBECKI, Oppel. 27. OPPELIA STROMBECKI, OPPEL PI. VIT, fig. 5. 1849. Ammonites lingulatus nudus. . . QuensteprT, Die Cephalopoden, p. 130, pl. IX, fig. 8. 1858. — Strombecki . . . . . OPper, Die Juraformation, p. 687. 1873. Oppelia — . . . . . NEuMAYR, Die Schichten init Asp. acanthicum, p. 166. 1875. ( — ) _ . … =. =. . FoNTANNES, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 71. 1877400) = . + . . . P.ne Lorior, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 3€, pl. IV, fig. 1. DIMENSIONS Le Il puis Diamètre totale RC SE EE CE Does 0m 48 mm 60 mm Hauteur du'dermer tour. 0. EN CO T CIN U--- 0,45 0,50 0,47 Épaisseur — EURE TE MC AE à lu 0:22 0,27 0,25 Hrametre de L'OMPI RC 0,20 0,21 0,22 Les exemplaires des calcaires du Château qui m'ont été communiqués ne different par aucun caractère important de ceux qui se rencontrent dans la zone à Opp. tenuilobata. Je n’ai donc que peu de choses à ajouter à la description que j’ai déjà donnée de cette espèce. Sur la loge de l'individu que je fais figurer, les tubercules externes sont au moins aussi accusés que sur le type et se voient encore très distinctement sur toute la partie cloisonnée du dernier tour; les côtes ombilicales sont même plus marquées et donnent à la variation de Crussol un faciès identique à celui de l’exemplaire des Badenerschichten figuré par M. de Loriol. GisEMENTS. — Assises inférieures et moyennes. Assez commun. — Assises supérieures. Très rare. La plupart des exemplaires que j’ai examinés, et parmi eux les mieux caractérisés, proviennent AMMONITES — OPPELIA 49 des assises moyennes, c’est-à-dire du niveau auquel, d’après les recherches de M. Huguenin, apparaîtrait le Terebratula janitor. L'Oppelia Strombechi est connu aujourd’hui d’un assez grand nombre de gisements des couches à Opp. tenuilobata où à Asp. acanthicum du canton d’Argovie, de la Bavière, de la Transylvanie, des Alpes méridionales, etc., mais il n’est abondant nulle part. 28. OPPELIA KARRERI, NEUMAYR PI. VII, fig. 6 1873. Oppelia Karreri. . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 168, pl. XXXI, fig. 8. 1877. ( — ) — . . . Favre, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. 35, pl. II, fig. 13. 1878. — — . . . Heraicx, Das Széklerland, p. 158. DIMENSIONS Diamétrento let ee entente ee MN OO Hauteundudenmentoute. 0 NN NI 0,47 Épaisseur — a ten te la Me las aie Ma D at MU 0 D) Dr'ametrestde LOMDIIC Dci à 25 0,23 Var. NoposiuscuLa. — L’exemplaire que je crois pouvoir rapporter à l’Oppelia Karreri, Neumayr, présente à côté d’une grande analogie dans la plupart des caractères, importants qui ne permet guère de le séparer du type de la Transylvanie, certaines divergences qui en font au moins une variété bien distincte. Le contour siphonal est moins largement arrondi, etne parait pas avoir porté de granulation sur la ligne médiane; les tubercules externes sont moins forts, plus allongés dans le sens du rayon. Les côtes ombilicales sont plus épaisses, probablement plus saïllantes, et passent par une transition insensible au renflement anguleux qui occupe le milieu des flancs et n’affecte nullement la forme tuberculeuse. En somme, si les proportions et l’ensemble de lornementation rattachent assez sûrement cette forme à l'Oppelia Karreri, certains détails de la costulation et du profil des tours accusent chez la var. nodosiuseula une tendance assez prononcée vers lOppelia Strombechi. Relativement à la moindre épaisseur des exemplaires de Crussol, il est bon de noter ici un rapprochement assez intéressant qui permet de n’attacher à cette divergence qu'une minime importance. M. Herbich fait observer en effet qu'a Gyilkos-Kæ, les imdividus recueillis au- dessous du niveau du Terebratula janitor sont plus aplatis que le type. Or c’est précisément un peu au-dessous des couches à Terebratula janitor, ou tout au plus dans les bancs où cette espèce apparait, que l’Oppelia Karreri a été rencontré. GISEMENTS. — Assises inférieures et ? moyennes. — Très rare. Cest, je crois, la première fois que cette espèce d’un faciès méditerranéen prononcé, est signalée dans la zone à Opp. tenuilobata; elle n’a d’ailleurs été citée jusqu'ici que des couches à Asp. acanthicum de la Transylvanie, du Salzkammergut et de la Savoie (Talloires). AM. 7 50 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL 29, OPPELIA SUBSIDENS, FoNTANNES PI. VIL fig. 7. 1879. Oppeiia subsidens. . . WOoNTANNES, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 10. DIMENSIONS I II III AVE v Diamétretotall Re CR Ce Ann 31 mm 33 nm 40 rm 41 mm Hauteur du dernier tour, à: . + … 0,46 0,48 0,48 0,52 0,51 Épaisseur — RES PER CE — — _— 0,26 0,28 Diametre de lombilic "er RPC 0.20 0,19 0,20 20,15 0,19 Spire formée de tours se recouvrant sur les trois quarts environ de leur hauteur, légèrement convexes sur les flancs, présentant parfois sur le tiers externe une faible dépression spirale, amincis sur le pourtour, assez largement arrondis sur le contour siphonal près de l'ouverture ; le dernier est couvert de 30-32 plis falciformes, qui ne sont nettement perceptibles que sur la loge, et se rapprochent de plus en plus jusqu’au bord buccal. Ces plis, d’abord fortement arqués en avant, se rejettent en arrière un peu au-dessous du milieu des tours en se renflant légèrement, puis, vers le quart externe, se dirigent de nouveau en avant en s’atténuant sensiblement ; pres de l'ouverture, ils passent sur le contour siphonal en décrivant un sinus à convexité antérieure. Ombilic assez étroit pour ce groupe d’Oppelia, peu profond, arrondi sur le pourtour. — La loge occupe la moitié du dernier tour. Les cloisons sont distantes d'environ 4 millim.; les lobes laté- raux sont courts, assez étroits ; la selle latérale est peu profonde, mais relativement assez large, RAPPORTS ET DIFFÉRENGES.— Par la forme des flancs qui s’arrondissent sur le bord de l’ombilic, par la largeur de celui-ci, l'Oppelia subsidens me paraît devoir prendre place dans le groupe del’Oppelia Strombecki, malgré l'absence de côtes et de tubercules sur l'individu type. D'ailleurs, l’un des exemplaires que je rapporte à l’'Oppelia subsidens montre sur le pourtour externe un tubereule très fin ; sur un autre, les plis falciformes se renflent un peu sur cette même région, particularités qui dénotent chez cette espèce une tendance à se rapprocher dans ses va- riations de l’Oppelia Strombecki, dans le groupe duquel elle représenterait les formes inermes, à ornementatation superficielle, que j'ai signalées dans les autres groupes. GISEMENT. — Assises supérieures. — Assez rare. 30. OPPELIA NUGATORIA, FONTANNES PI. VII, fig. 8, 9. 1879. Oppelia nugatoria. . . Fonrannes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 11. AMMONITES — OPPELIA 51 DIMENSIONS il Lu Drmétreitatal SR RL NN ou D tit. fm 50 mm tient Am AeRieRMtOUR RS ee ee 20 Cote les. les 0,48 0,48 Épaisseur — te 0 ONE ut T6 © SR OO SOC VO 0,32 0,30 Diametre de OMC RAR NO RC CNE A NN AU TE 0,20 0,20 Spire formée de tours se recouvrant sur les trois quarts de leur hauteur, faiblement convexes sur les flancs, lisses sur la région cloisonnée. La loge est marquée de lignes d’accroissement flexueuses, très obsolètes, et, sur le pourtour externe, de petits tubercules qui naissent à une certaine distance de la dernière cloison, et disparaissent peu à peu près de l'ouverture ; ceux-ci sont légerement allongés dans lesens du rayon et inelinés en avant. On observe parfois un angle spiral très peu accentué au niveau de la courbe des lignes d’accroissement. Contour siphonal large, arrondi, légèrement ondulé par le passage des plis, dont quelques-uns, plus accusés que les autres, relient les tubercules latéraux qui se correspondent d’un côté à l’autre de la coquille. Ombilic assez étroit, peu profond, arrondi sur le pourtour. — La loge occupe la moitié du der- nier tour. Les dernières cloisons sont distantes de 5 millim. ; les lobes sont courts, assez profon- dément découpés; la selle latérale est étroite, peu profonde, la selle siphonale sensiblement oblique. La ligne du rayon central passe vers le tiers inférieur de la selle latérale, coupe la branche terminale de la première selle auxiliaire et passe au-dessous des deux autres. OBSERVATIONS. — Les variations les plus sensibles qui s’observent chez cette espèce se rap- portent aux tubercules du pourtour externe, dont le nombre et même la présence sont très inconstants. Sur un exemplaire, très bien conservé cependant, ils manquent absolument, bien qu’à certains intervalles irréguliers on reconnaisse les plis sinueux du contour siphonal, qui gé- néralement relient les tubercules d’un côté à l’autre de la coquille. Un autre exemplaire en pré- sente au contraire une série assez nombreuse ; très obsolètes au début, réduits même à la valeur de plis légérement renflés, ils s’accentuent de plus en plus jusqu’au dernier tiers de la loge et là s’atténuent assez rapidement. Enfin, sur un troisième individu, celui que j’ai choisi pour type comme représentant un terme moyen entre les deux variations qui précèdent, on n’observe que quatre tubercules bien distincts, situés vers le milieu de la loge, et deux ou trois autres extrè- mement faibles, près de l'ouverture. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Oppelia nugatoria fait partie d’un groupe, assez largement représenté dans les calcaires du Château, dont les espèces, dépourvues de caractères saïllants et douées d’une extrême variabilité, sont dificiles à délimiter ; je crois cependant que celle-ei se distingue très nettement des formes décrites jusqu'à ce jour. Le type le plus voisin, avec lequel il est d’ailleurs impossible de la confondre, me paraît être l’'Oppelia acallopista, qui présente des tours moins épais, relativement plus élevés, dépourvus de tubercules sur le pourtour, plus étroitement ombiliqués, etc. Ses tours arrondis sur l’ombilie, les dimensions de celui-ci, la présence de plis falciformes et de quelques tubercules allongés, obliques sur le pourtour externe, m'a engagé à placer cette espèce dans le groupe de lOppelia Strombechi. GisEMENT. — Assises supérieures. — Assez commun. 52 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL Groupe de l'OPPELIA DENTATA, Rewnecke 31. OPPELIA DENTATA, REINECKE PI. VII, fig. 40. 1818. Nautilus dentatus. . . . REINECRE, Maris protogæi Nautilos, etc., p. 73, pl. IV, fig. 43, 44. 1831. Ammonites dentatus. . . Z1eTex, Wurtemberg's Versteinerungen, p. 17, pl. VII, fig. 2. 1846. — — . . . Quensrepr, Die Cephalopoden, p. 131, pl. IK, fig. 14. 1857. — — . . . Quensrepr, Der Jura, p. 615, pl. LXXVI, fig. 7. 1863. — — . . . OPrer, Palæontologische Mittheilungen, p. 202. 4875. (Oppelia) dentata . . . Prixer er ne FromenTer, Descr. de la coll. de Lémenc, p. 19, pl. Il, fig. 10. 1875. ( — ) — . . . Fonrannes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 59. 1877. ( — ) — . . . P. ne Lomor, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 46, pl. V, fig. 4, 5. 1877. ( — ) — . . . E. Favre, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. 37, pl. IL, fig. 4. DIMENSIONS Diamétreitotal #0 OCR. nt: RE EN RTS TOR Se UT Hauteur du dernier tour... à $ 0,38 Hnaisseu — e C © RU>C0 Diametre de l'ombilic- 40e RAC CURE DCR TE CU CN MEN OS 0,24 Le seul exemplaire de l’Oppelia dentata qui m'ait été communiqué est absolument con- forme au type de Baden, de Lægern, dont M. de Loriol a donné une excellente description. Les flancs sont plats, la géniculation du dernier tour est très accusée, et les tubercules qui se dressent sur la région siphonale vers le premier tiers de la loge sont minces et tranchants. En avant de ceux-ci, le contour siphonal s’aplatit de plus en plus; ilest même légèrement excavé où creusé en gouttière étroite près du bord buccal. Sous ce rapport, il paraît s’écarter assez sen— siblement de la forme qui, à Lémenc, représente cette espèce. GISEMENTS. Assises inférieures. — Tres rare. L'Oppelia dentata est jusqu'ici spécial à la zone à Opp. tenuilobata ; il s’y rencontre assez communément en Bavière (Streitberg, Thalmæssing), en Wurtemberg (Bdll, Geisslingen, etc.), ainsi qu’en Suisse (Baden, Randen, Lægern). AMMONITES — PERISPHINCTES 23 Genre VII. — PERISPHINCTES, Waacen a.— Groupe du PERISPHINCTES PLICATILIS, Sowerby 4. PERISPHINCTES CAPILLACEUS, FoNTANNES PL VII, fig. 1, 2. 1876. (Perisphinctes) capillaceus. . . FonTANNEs, Zune à Amm. tenuilobatus de Crussol, p.78, pl. V, fig.. DIMENSIONS L Il III IV v VI fil Diamètre total. . . . . D3mm Gimm 74 mm S{mm 191 mm 4124 mm {41 mm Hauteur du dernier tour. . 0,36 0,34 0,36 0,36 0,34 0:39 0,37 DER = = — _ 0,27 = 0,28 0,27 = Diamètre de l'ombilic., . . 0,36 0,38 0,34 0,37 0,39 0.34 0,38 1ette espèce que j'ai décrite dans un précédent mémoire, d’après un fragment provenant de la partie supérieure de la zone à Opp. tenuilo bata, devient très abondante dans les calcaires du Château, notamment dans les assises les plus élevées. J'en ai sousles yeux quatorze exemplaires bien caractérisés, dont les diamètres divers, compris entre 52 et 150 millim., permettent de se rendre un compte exact des modifications assez sensibles que l’âge apporte à la costulation de la coquille, ainsi que de la constance de ses principaux caractères à un même degré de développe ment. Jusqu'au diamètre de 60 millim., les côtes sont bien marquées sur toute la longueur de la loge ; le plus grand nombre se bifurque vers la moitié de la hauteur du tour ; quelques-unes seulement restent simples ; aucune n’est trifurquée. On en compte environ 90 sur Pombilic du dernier tour; elles sont égales, équidistantes, sauf à l'extrémité de la loge, où elles s’écartent légèrement. Les étranglements sont très rapprochés ; leur nombre varie de 6 à 8 sur la loge, qui occupe presque tout le dernier tour ; ils sont très distincts sur la partie des tours antérieurs qui est visible dans Pombilic. Au diamètre de 70 millim., presque toutes les côtes sont trifurquées; certaines modifications, à peine sensibles jusque-là, commencent à s’accentuer notablement sur la fin de la loge. Les côtes ombilicales s’espacent de plus en plus, deviennent légèrement tuberculeuses sur le pourtour de Pombilic, s’atténuent vers le milieu des tours, où presque toutes se trifurquent. Sur les exemplaires complets parvenus au diamètre de 80 millim., les étranglements devien- nent moins nets; les côtes ombilicales s’effacent presque complètement au milieu de la hauteur des flancs ; la partie antérieure de la loge n’est plus marquée que de côtes très courtes, saïllantes, coupantes sur le bord de l’ombilic et de fines costules sur le tiers externe. Puis, à mesure que la coquille se développe, les tours deviennent de plus en plus lisses sur la majeure partie de leur hauteur, et au diamètre de 150 millim. qui est celui du plus grand 54 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL exemplaire que j'aie examiné, l’ornementation se trouve réduite à des tubercules allongés, ayant leur maximum de saillie sur le pourtour ombilical et graduellement atténués sur les flancs et à de fines costules très obsolètes, au nombre de 4 par centimètre, sur le pourtour externe et le con- tour siphonal. Le nombre des étranglements a aussi notablement diminué ; un seul bien nette ment marqué s'observe vers le milieu du dernier tour. La paroi ombilicale est devenue notablement moins abrupte, et l'angle qu’elle forme avec les flancs plus ouvert et plus arrondi. Quant aux affinités du Perisphinctes capillaceus, je n’ai rien à ajouter à celles que j’ai signalées en caractérisant l'espèce, sinon que ces nouveaux matériaux me paraissent confirmer l’analogie que j'avais cru reconnaître entre le type de la zone à Opp. tenuilobata de Crussol et le Peris- phincetes seorsus, Oppel, du Tithonique de Stramberg. GISEMENT. — Assises supérieures. — Commun. 2. PERISPHINCTES ARDESCICUS, FoNTANNES PI. VILL, fig. 3, 4. 1879. Peyrisphinctes Ardescicus. . . FoNTANNEs, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 153. DIMENSIONS I 11 III IV 4 VI DiametreWtoiAl.. en ET 38 mm 56 mm 62 mm 65 mm T5 mm 98 mm Hauteur du dernier tour. . . . 0,39 0,34 0,34 0,35 0,35 0,29 DRE = = ST — — 0,32 — 0,222 Diamètre de l'ombilic. . . . . 0,31 0,37 0,40 0,38 0,40 0,49 Spire composée de tours se recouvrant sur un peu moins de la moitié de leur hauteur, aplatis sur les flancs, amincis vers le pourtour, atteignant sur le bord de Pombilic leur maximum d'épaisseur ; le dernier, qui est cloisonné sur un sixième à peine de sa longueur, est marqué de côtes fines, étroites, coupantes, prenant naissance vers la suture, inclinées en avant, se bifurquant vers les deux cinquièmes de la hauteur et passant sur le contour siphonal, où elles sont aussi saillantes, aussi serrées que sur le bord de l’ombilic. On en compte de 70 à 75 sur les exem- plaires mesurant de 65 à 75 millim. de diamètre ; un petit nombre se trifurquent sur la fin de la loge. Contour siphonal arrondi. Ombilic médiocrement ouvert; paroi suturale assez élevée sur les individus de petite ou moyenne taille, faisant avec les flancs un angle droit, mais légère- ment arrondi. — Les cloisons ne sont bien distinctes sur toute leur longueur sur aucun des exemplaires ; elles sont distantes d'environ 7 millim. sur un tour de 21 millim. de hauteur. Les lobes latéraux sont divisés en deux par une selle accessoire profonde, oblique ; le premier lobe auxiliaire est relativement très peu développé. OBSERVATIONS. — Cette espèce, en se développant, ne subit guère dans son aspect général, que les modifications communes à toutes les formes de ce groupe : le dernier tour perd gra- duellement de sa hauteur et de son épaisseur relatives ; l’ombilic s’élargit de plus en plus; les côtes trifurquées apparaissent plus tôt sur la loge. La seule variation qui mérite d’être men- AMMONITES — PERISPHINCTES 55 tionnée est la présence de 2 ou 3 étranglements très faiblement marqués sur le dernier tour de quelques individus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Perisphincles Ardescicus est voisin de l’espèce précé- dente, dont il se distingue par des côtes moins nombreuses, plus saillantes, plus coupantes, par l'absence ou tout au moins par le petit nombre et l’atténuation des étranglements. De plus, sur la loge des grands exemplaires, les côtes ombilicales conser vent toute leur saillie et ne donnent naissance, près de l’ouverture, qu’à un nombre bien moindre de côtes externes. Parmi les autres types connus du Jurassique supérieur, je ne connais que le Perisplunctes senex qui offre quelque analogie avec le Perisphinctes Ardescicus ; mais au diamètre indiqué par M. le D" Zittel, l'espèce de Stramberg présente généralement un ombilic moins ouvert, une épaisseur un peu plus forte, des côtes plus nombreuses (90 au lieu de 70-75), naissant plus près de la suture, moins flexueuses, et interrompues ou fortement atténuées sur le contour sipho- nal. Ce dernier caractère, qui est probablement le plus important, sert aussi à distinguer le type de Crussol des espèces néocomiennes qui s’en rapprochent par leurs proportions et leur cos- tulation. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Commun. D’après quelques exemplaires qui m'ont été communiqués par MM. Huguenin et Torcapel, mais dont l’état de conservation ne permet pas une détermination absolument certaine, le Peris- plnctes Ardescicus passerait aux environs du Pouzin et de Vogué, dans les couches superpo- sées à l'horizon des calcaires du Château. 3. PERISPHINCTES UNICOMPTUS, FoNTANNES PI. VIIL, fig. 5. 1876. (Perisphinctes) unicomptus. . . FonNTaNnes, Zone à Aimm. tenuilobatus de Crussol, p. 35, pl. VIII, fig. 1. DIMENSIONS I Il Lo IV A4 Diametre totale 2 Ce. cn 52 mm 55 mm 60 mm 70 rm 88 mm Hauteur du dernier tour. . . . . . . . 0,33 0,35 0,33 0,33 0,33 Épaisseur — MR Te de — 0,38 0,35 0,50 0,27 Dionetre de LOMbile. à e,38 0,37 0,40 0,40 0,39 Les exemplaires des calcaires du Château sont parfaitement conformes à ceux de la zone à Opp. tenuilobata sous le rapport des proportions. Au point de vue de lornementation, à côté d'individus parfaitement typiques il en est d’autres qui présente une légère différence relative- ment au nombre des côtes ombilicales, généralement un peu plus grand. On en compte de 55 à 68 sur des exemplaires mesurant environ 70 millim. de diamètre. L'espèce tendrait donc par cette variété (var. densecostata), à se rapprocher du Perisphinctes geron, le type tithonique le plus voisin du Perisphinctes unicomptus. M. E. Favre, dans son mémoire sur la zone à Asp. acanthicum des Alpes suisses, a désigné sous un nom nouveau (Awmonites Basilicæ) une espèce qui diffère à peine du Perisphnctes 55 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL unicomptus. D’après l’auteur, l'espèce de la vallée de l'Hongrin s’en distinguerait « par une région externe plus étroite, et par les étranglements profonds qu’elle porte à tous les âges. » Or, la ditférence d’épaisseur de la région externe me paraît bien faible, et les étranglements ne manquent pas sur le type de Crussol, où ils sont encore assez bien marqués au diamètre de 100 millim. GISEMENT. — Assises inférieures et moyennes. Assez commun. —? Assises supérieures. Frès rare 4. PERISPHINCTES ROUBYANUS, FoNTANNES PI. VIII, fig. 6. 1879. Perisphinct.s Roubyanus . . FonTanNEs, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 13. DIMENSIONS I Il NI IV W! Diamètre total. . . . . Ne de NC Seenn 95 mm {05mm {{4mm 123 mm Hauteur du dernier tour. . . . . . . . 0,30 0.31 0,32 0,29 0,28 Épaisseur — LE RE A RREN D 25 0,27 = 0,26 0,23 Diamétre de lombpilic, 060 C0 0,45 0,43 0,45 0,46 0,47 Spire formée de tours se recouvrant sur près de la moitié de leur hauteur, aplatis sur les flancs, faiblement amincis vers le pourtour, arrondis sur le contour siphonal ; le dernier marqué de 60 côtes minces, saillantes, partant de la suture, lévérement inclinées en arrière sur la paroi om bilicale, infléchies en avant, presque rectilignes sur les flancs, se bifurquant vers les deux cin- quièmes de leur hauteur, et passant sur le contour siphonal sans se courber sensiblement en avant. Les deux ou trois côtes qui précèdent l’étranglement buccal, sont trifurquées. Contour siphonal assez largement arrondi. Ombilic large, médiocrement profond. Cloisons trop peu dis- tinctes pour pouvoir être étudiées. OgservarTions. — Cette espèce est remarquable par la constance de ses caracteres, auquel l’âge n'apporte aucune modification. Au diamètre de 114 millim., les proportions, même celles de l’ombilie, sont les mêmes qu’à celui de S0 millim.; la costulation ne subit aucun changement quelle que soit la taille des individus, et, fait encore plus rare, quelle que soit la région qu’on observe, les côtes conservant la même valeur et continuant à se bifuquer jusqu'à quelques mil- limètres de l'ouverture. Sur Le dernier tour d’un exemplaire de 100 millim., muni de la loge, on en compte 67, qui présentent sur le bord de Pombilic la même saillie et le mème écartement que sur le contour siphonal. Le spécimen dont j’ai donné les proportions au diamètre de 123 millim. dépassait 150 mil- lim., ainsi qu'en témoigne un fragment qui recouvre en partie le demi-tour mesuré. Les côtes sont au nombre de 58 ; elles prennent naissance vers la suture, se bifurquent toutes vers les deux cinquièmes de la hauteur et présentent d’ailleurs le même aspect que sur les tours intérieurs. Quelques exemplaires montrent de faibles traces d’étranglements. AMMONITES — PERISPHINCTES 57 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par le nombre et l’allure de ses côtes, par leur relief sur la loge, par la persistance de leur bifurcation, le Perisphinctes Roubyanus se rattache au Peri- sphintes geron, Zittel, plus intimement encore que le Perisphinctes unicomptus ; mais il en diffère notablement par la forme de ses tours, qui sont relativement moins élevés (0,30 au lieu de 0,41), moins amincis sur le pourtour siphonal ; lombilic est, en outre, beaucoup plus ouvert (0,47 au lieu de 0,34). Les mêmes caractères permettent aussi de distinguer cette espèce du Perisphinctes proge- ron, Ammon, des Soldenauer-Schichten, de Thalmæssing, de Franconie, cité par M. de Loriol des Badener-Schichten de Randen, et qui d’ailleurs est bien plus voisin des Perisphinctes geron et unicomptus que du Perisphinctes Roubyanus. GISEMENT. — Assises supérieures. — Assez commun. 5, PERISPHINCTES PRÆNUNTIANS, FONTANNES PI. IX, fig. 1. 1879. Perisphinctes prænuntians. . . FoNTanNes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du chäteau de Crussol, p.14. DIMENSIONS Diametretotal Reason dr ERA LE Re in ÉAnTeUT du dernier tobre Se e ce - C e 0,29 Épaisseur — PA AL Er ne ar ee di ES PA LS DE 0,21 Dismetre dealombiie EEE CN RCE CT Us SEMI IUUS Spire formée de tours se recouvrant sur un tiers de leur hauteur, peu épais, aplatis sur les flanes, amineis sur le contour siphonal ; le dernier, eloisonné sur un peu plus d’un sixième de sa longueur, porte 56 côtes étroites, rectilignes, prenant naissance vers la suture, inclinées en avant, se subdivisant très régulièrement, vers le tiers externe de la hauteur, en deux côtes secondaires infléchies en avant sur le pourtour et décrivant sur le contour siphonal un sinus très prononcé. La région non cloisonnée est marquée, sur la première moitié du tour, de deux étran- glements assez accentués, et sur le dernier huitième de trois autres de plus en plus inclinés sur le rayon central, le dernier un peu sinueux précédant immédiatement le bord buecal. Contour siphonal, arrondi, aminci. Ombilie large, peu profond; paroi suturale peu élevée, formant avec les flancs un angle presque droit, mais assez arrondi. Les cloisons ne sont pas visibles. OBSERVATIONS. — D’après un spécimen très voisin de lexemplaire type, il se pourrait que cette espèce fût accompagnée à Crussol d’une variété un peu moins largement ombiliquée, où quelques côtes se trifurquent vers le diamètre de 90 millim. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par ses tours peu élevés, aplatis sur les flancs, par la largeur de lombilic et surtout par l'allure des côtes externes, le Perisphinctes prænuntans se distingue facilement de toutes les espèces décrites jusqu'à ce jour. A Crussol, il ne peut être rapproché que du Perisphinctes Roubyanus dont les proportions sont AM. s 58 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL à peu près les mêmes, sauf cependant épaisseur qui est plus forte ; mais les côtes ombilicales de ce dernier sont généralement plus minces, les côtes externes beaucoup moins courbées sur le pourtour et surtout moins sinueuses sur le contour siphonal. Cette région est, en outre, plus lar- sement arrondie, les flancs étant plus parallèles que chez le Perisphinctes prænuntians. L’allure des côtes externes rappelle le Perisphinctes Richteri du Tithonique de Rogoznik, Stramberg, Willamowitz, qui est d’ailleurs sensiblement éloigné sous tous les autres rapports du type de Crussol. Caisemexr. — Assises moyennes ? — Rare. 6. PERISPHINCTES GARNIERI, FONTANNES 1876. Perisphinctes Garnieri. . . FoNTANNES, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 81, pl. X, fig. 2,3 De #3 D: DIMENSIONS Diamétrestotal. it MES EN Me ne te onnn HOME LOS EE Ce Ce 0,32 Epaisseur — D SC me DCE AE CI MA. eos VRREUS US 0,26 Diamètre de l’ombilie. D NOR SR OTE 0e C0 0,43 Je n'ai rien à ajouter à la description que j'ai déja donnée de cette espèce, d’après des maté- riaux bien plus complets et mieux conservés que ceux qui ont été fournis par les calcaires du Château. La seule notion que l’on puisse retirer de l'examen de ce dernier, c’est que les carac- tères du Perisphinctes Garnieri sont assez constants pour qu'on le reconnaisse facilement au inilieu des formes nombreuses de ce groupe difficile; les plus saillants, ainsi que je l'ai indiqué, sont, en outre des proportions, la forme aplatie des flancs, la largeur du contour siphonal, le peu de profondeur de l’'ombilic, l'allure rectiligne des côtes, tres serrées sur la partie cloisonnée et s'espacant assez brusquement sur la loge des exemplaires de grande taille. GisEmMENTs. — Assises inférieures. — Très rare. M. de Sarran a retrouvé cette espèce dans la zone à Opp. tenuilobata de la montagne du Coucut, près des Vans (Ardèche). 7. PERISPHINCTES STENOGYCLUS, FoNTANNES PI. IX, fig. 2. DIMENSIONS Li I NME LORIE RUE Ne RUE DT 2 RE Cie ei, 7 LONG nm 119 mm HanteurIANTTlenNIertOUT er CCR TT Ce 0,30 0,39 Epaisseur — MT GS OT OÙ PO OO Jar ee 0,23 0,20 DrametrelerROMPIIC ET RE TR ET CE - 0,16 "0,44 Spire formée de tours se recouvrant sur un peu moins de la moitié de leur hauteur, aplatis, beaucoup plus hauts qu'épais, atteignant sur le bord de l’ombilie leur maximum d'épaisseur, no- AMMONITES — PERISPHINCTES 59 tablement amincis sur le pourtour externe ; les premiers tours sont sensiblement plus arrondis et marqués de côtes étroites, assez saillantes ; le dernier porte 50 côtes minces, coupantes, recti- lignes, inclinées en avant, se bifurquant un peu au-dessous du tiers externe; les côtes secon-- daires passent, sous forme de sinus, sur le contour siphonal où elles sont aussi fortes et aussi espacées que les côtes principales sur le pourtour de l’ombilic. Le dernier tour est marqué de deux étranglements, le second large et très oblique. Contour siphonal étroit, convexe, ombilic médiocrement ouvert, peu profond ; paroi suturale très peu élevée. — La loge qui n’est com- plète sur aucun des spécimens, occupe sur l’un d’eux les cinq sixièmes du dernier tour. BSERVATIONS. — Sur le dernier tiers des grands exemplaires, les côtes s’espacent davantage D 2 te] et sont toutes trifurquées vers le milieu de la hauteur du tour ; les côtes externes sont nota- blement plus inclinées en avant que sur le début de la loge. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par la faible épaisseur de ses tours, par la force et la saillie de ses côtes secondaires sur le pourtour externe, le Perisphinctes stenocyclus semble se rap procher du groupe du Perisphinctes planula et plus spécialement du Perisphinctes balderus, Oppel. Je crois cependant qu'il se distingue nettement de cette dernière espèce par ses côtes plus serrées, plus saillantes sur lombilic, par ses étranglements, et surtout par la saillie et l’épais- seur de ses côtes secondaires sur la ligne siphonale, ce qui le sépare non-seulement du Peris- plunctes balderus mais de toutes les autres espèces du même groupe. Quant aux espèces faisant partie du groupe du Perisphinctes plicatils, je w’en connais aucune qui présente des tours relativement aussi élevés, aussi peu épais ; en outre, les côtes ombilicales se trifurquent généralement plus tôt et les côtes externes sont moins fortes, moins saillantes sur . - le contour siphonal. GISEMENT. — Assises moyennes. — Assez rare. Le Perisphinctes stenocyclus se rencontre aussi dans les assises immédiatement subordonnées aux calcares du Château. 8. PERISPHINCTES HALIARCHUS, NEuMAYyR . 1873. Perisphinctes haliarchus. . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 177, pl. XXXV, fig. 1,2. 1878. — — . . . Héraica, Das Sséklerland, p. 197. DIMENSIONS DAMON Ve 0 cel als lee ete La, + + ENVITON 200 mm Haute AURONT eREt OUR NE Le Ve elle ee VE: Del em ets stone 0 à 30 — PÉRON. ae ol D CET ST ES NE PE 3) — DCE RehnN Ie VC NON EE RC EEE — — Je rapporte à cette espèce un fragment qu'il me parait inutile de faire figurer, mais qui est suffisamment caractérisé, je crois, pour témoigner de la présence de cette espece dans les eal- caires du Château. Cest une partie de la loge et de lavant-dernier tour d’un grand exemplaire, qui devait atteindre les dimensions du type figuré par M. le D' Neumayr (198 millim.). Sur le 60 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL bord de l’ombilic s'élèvent des côtes épaisses, tuberculiformes, qui s’atténuent rapidement sur les flanes et disparaissent vers le milieu de la hauteur ; la moitié externe du dernier tour est complètement lisse et ses proportions paraissent identiques à celles du spécimen de Gsofranka. Le Perisphinctes haliarchus vient donc s’ajouter aux espèces déja nombreuses des couches à Asp. acanthicum de la Transylvanie qui ont à Crussol des représentants absolument typiques, et dont la détermination présente ainsi une certitude qui, malheureusement, fait défaut aux rap- prochements établis jusqu'ici entre les faunes du bassin anglo-parisien et celles du centre et du midi de l'Europe. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. M. Neumayr a signalé le Perisphinctes haliarchus dans les couches à Asp. acanthieum de Csofranka et de Gyilkos-kæ, où il est assez commun, et de Santa Agatha (Salzkammergut). Depuis, cette espèce n’a été citée d'aucune autre localité. Il se peut qu’elle soit plus abondante à Crussol qu'il ne ressort des matériaux que j'ai déter- minés, et qu'il faille lui rapporter quelques-uns des nombreux Périsphinctes de petite taille que j'ai dû laisser de côté, faute d’un critérium suffisant pour les dénommer. 9. PERISPHINCTES CRUSOLIENSIS, FoNTANNES 1866. Ammonites sp. . . . . . . . FK.-J. xt L. WurTENBERGER, Der weisse Jura im Klettgau, p. 31 et ; 35 (grobgerripter Planulat). 1868. — — . . . . . . . LL. WurTENBERGER, Beobachtungen 1m weissen Jura des oberen Do- nauthales : Neues Jahrb., p. 54%. 1876. (Perisphinctes) Crusoliensis. . . Fonrannes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol,p. 97, pl. XIV, fig. 3. 1877. ( — ) — . . . P.ps Lorior., Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 53, pl. V,fig.6-8. DIMENSIONS I 11 pou IV v VE Diamètre total. . . . . . . . . . J6mm 37mm AOmm 42 mm AS om 73 mm Hauteur du dernier tour. , . . . . 0,32 0,32 0,30 0,29 0,27 0,29 Hpaiesenre ee ee ED ED ND 28 NDS 0.58 0 300 00:30 Diamétre del'ombilic. Cu 0 0,43 0,48 0,44 0,45 0,50 0,48 Le Perisphinctes Crusoliensis qui, d’après une obligeante communication de M. le DL. Wäürtenberger, se retrouve dans le Kimméridgien du grand duché de Baden, se rencontre dans les calcaires du Château avec ses caractères les plus typiques. Un exemplaire mesurant environ 91 millim. de diamètre, montre un fragment de loge absolument semblable à celui de l'exemplaire type ; il provient des assises les plus élevées de la montagne. M. de Loriol qui a signalé à Baden la présence de cette espèce et en a donné une excel- lente description et de bonnes figures, l’a rapprochée des Perisphinctes haliarchus et plebejus, Neumayr, des couches à Asp. acanthicum de la Transylvanie. Plus voisin du premier, le Perisphinctes Crusoliensis S'en distingue par des tours relativement plus épais, des côtes plus tranchantes, plus élevées au milieu des flancs sur les tours cloisonnés. Quant aux loges de ces deux espèces, elles n’offrent que des rapports très éloignés. AMMONITES — PERISPHINCTES 61 GISEMENTS. — Assises inférieures, moyennes et supérieures. — Assez commun. Les caractères bien tranchés de cette espèce, la constatation de sa présence sur plusieurs points assez éloignés, en font un des Périsphinctes les plus intéressants des dépôts qui, dans le Jura, représentent les couches à Asp. acanthicum du bassin méditerranéen. 10. PERISPHINCTES SUBDOLUS, FoNTANNES PI.IX, fig. 3. DIMENSIONS I Il lll IV DAME DIT. Me ele een es eut 59 nm 6L mm 63 rm 81 mm HAUTEUTIOUPABNNIEL OUT NN CNT STATE LUS LUE 0,31 0,26 0,30 0,31 Brian, VOULU 0,38 0,36 0,35 0,32 Pimetre de lomDUIe l - - e 0,45 0,49 0,46 0,45 Spire formée de tours se recouvrant sur un peu moins de la moitié de leur hauteur, épais, peu élevés, convexes sur les flancs, atteignant près du pourtour ombilical leur maximum d'épaisseur, largement arrondis sur le contour siphonal, s’accroissant lentement; les premiers tours sont arrondis ; le dernier est marqué de 45 côtes étroites, saillantes, infléchies en avant, se bifurquant vers le tiers externe ; les côtes secondaires passent sur le contour siphonal où elles ont la même épaisseur, le même relief que les côtes ombilicales. On compte sur chaque tour au moins deux étranglements très obliques sur le rayon central. Contour siphonal large, régulièrement con- vexe, assez profond ; paroi suturale peu élevée, formant avec les flancs un angle presque droit, légèrement arrondi. — Les cloisons ne sont pas assez distinctes pour pouvoir être décrites. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.— De tous les Périsphinctes de Crussol, cette espèce est celle qui se rapproche le plus de l’Ammonites biplexæ 6 de Quenstedt, auquel Oppel a donné le nom d'Ammonites Tiziani; elle me paraît même extrêmement voisine du spécimen de Randen que M. de Loriol a rapporté à ce dernier type. Les proportions sont à peu près les mêmes, sauf cependant l'épaisseur qui est notablement plus forte chez le Perisphinctes subdolus ; le nombre des côtes est à peine différent, celui des étranglements est le même. Toutefois, l’exemplaire que cet auteur a décrit et figuré étant un peu déformé, je ne saurais conclure dès aujourd’hui à l’assi- milation de ces deux formes. Quoi qu’il en soit de cette identité spécifique qui est au moins très problable, le Perisphinctes subdolus se distingue du Perisphinctes Tisiani, Oppel, par des côtes moins serrées, plus fortes, par des étranglements plus nombreux, et surtout par la forme des tours moins régu- lièrement arrondis sur les flancs, moins amincis sur le contour siphonal, plus abrupts sur l’ombilic. IL semble intermédiaire , au point de vue de la costulation, entre l’espèce oxfordienne et les jeunes du Perisphinctes Crusohiensis, dont les tours sont plus épais, plus convexes sur les flancs, les côtes plus saillantes, moins nombreuses, etc. GISEMENTS. — Assises inférieures, moyennes et supérieures. — Assez commun. Le Perisphincetes subdolus apparaît dans la zone à Opp. tenuilobata de Grussol et proba blement aussi du canton d’Argovie. 62 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL 11. PERISPHINCTES COLUBRINUS, REINECKE PI. IX, fig. 4. 1818. Ammonites colubrinus. . . ReINecrE, Mari protogæi Nautilos et Argonautas, etc., p. 88, fig. 72. 1847. — — . . . Quensrenr, Die Cephalopoden, p. 163, pl. XII, fig. 10. 4870. Perisphinctes — . . . Zrrrez, Die Fauna der ælt. Tithonbildungen, p. 225, pl. XXXIIL, fig. 6, pl. XXXIV, fig. 4-6. 1876. Ammonites _— , , . Favre, Fossiles oxfordiens des Alpes Fribourgeoises, p. 46, pl. V, fig. 1, 2. 4873. Perisphinctes — . . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 177. 1877. ( — ) — . . . P.neLoror, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 54, pl. VI, fig. 2, 3. 1877. ( _ ) — . . . Favre, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. A1. 1878. — — , . . Hersice, Das Sséklerland, p. 157, pl. VII, fig. 1. DIMENSIONS namiotne totale Eds M eut ele eue Po OO NES 42 mm Hauteur Au Aernier OUR Got Led di fort oi gts 0,31 Épaisseur _ SIL PAS CLS RS PASS AE EE Mo) à 0,31 Diamétre dediombiie MERE RC NC li re ER 0,45 Le seul exemplaire que je puisse rapporter à cette espèce est identique avec ceux de Baden décrits et figurés par M. de Loriol, sauf, bien entendu, les déformations accidentelles que ceux-ci ont subies. Le dernier tour est subcylindrique et marqué de 40 côtes environ, qui se bifurquent toutes régulièrement très près du pourtour et s’atténuent légèrement sur la ligne siphonale ; les étranglements sont assez larges, très profonds et fortement inelinés en avant. Malheureusement cet exemplaire, eloisonné jusqu'à son extrémité, ne nous apprend rien sur l’ornementation de la loge, qui est d’ailleurs, chez la forme des Badener- Schichten, sensiblement la même que celle de la région cloisonnée. GisemenTs. — Assises moyennes. — Très rare, Le Perisphinctes colubrinus est une espèce très répandue et d’une extension verticale assez grande ; il a été signalé dansle zone à Opp. tenuilobata de la Franconie, de la Souabe, dans les couches à Asp. acanthicum de la Transylvanie, des Alpes suisses, etc., dans le Tithonique infé- rieur de Rogoznik, du Monte-Catria, des bords du lac de Garde, etc. b. — Groupe du PERISPHINCTES POLYGYRATUS, Reineck. 12. PERISPHINCTES SIMOCEROIDES, FONTANNES PI. IX, fig. 5. 1879. Perisphinctes simoceroides. . . FoNraAnNes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 14. AMMONITES — PERISPHINCTES 63 DIMENSIONS Diarmétrentotalete el 7 2 De ee ns le Ve eorte etcleletsuOTnn Hauteun du dennientouce Sent ee ER lee et lle 0,26 Épaisseur — Sn le «0 ae le a et eee) (ets 0,21 Diametreide:LomAlIC Re en de cm nie ee ee on à eus 0,50 Spire formée de tours nombreux, se recouvrant sur un cinquième environ de leur hauteur, à croissance très lente, faiblement convexes, dont la hauteur excède un peu l’épaisseur; les pre- miers sont plus arrondis ; le dernier qui est, au contraire, aplati sur les flancs, est marqué de 48 côtes étroites, rectilignes, infléchies en avant, qui naissent sur le pourtour de l’ombilie et se subdivisent un peu au delà du tiers externe, les unes en deux, les autres en trois côtes secon- daires qui s’inclinent un peu en avant, et passent sur le contour siphonal sans la moindre atté- nuation. Sur les tours internes, un certain nombre de côtes se bifurquent beaucoup plus près du bord ombilical. Chaque tour porte au moins deux étranglements bien accusés, dirigés en avant, presque rectilignes. Contour siphonal étroit, arrondi, traversé par des côtes serrées, séparées par des intervalles égaux à elles-mêmes. Ombilic large, peu profond; la paroi suturale du dernier tour est peu élevée, à peu près lisse, presque verticale.— L'’exemplaire type est cloisonné jusqu’à son extrémité antérieure, mais les cloisons sont très mal conservées. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — (Cette espèce m'a paru suffisamment caractérisée et assez inté- ressante, pour que j'aie cru devoir la faire connaître sans attendre des matériaux plus complets. À première vue on la prendrait pour un Simoceras du groupe du Simoceras Malletianum, swr- tout si on ne pouvait en étudier le contour siphonal ; mais les côtes qui passent sur cette région, sans y subir la moindre atténuation, s'opposent à toute confusion générique. Parmi les Périsphinctes, les espèces qui laissent voir dans l’ombilic les côtes secondaires, sont assez rares dans le Jurassique moyen et supérieur. Gelle qui me parait être la plus voisine du Perisphinctes simoceroides est le Perisphinctes polygyratus, Reinecke, tel qu'il a été décrit et figuré par M. de Loriol ; mais les côtes sont moins fines, moins serrées, moins rectilignes et toutes sont trifurquées, tandis que, chez l'espèce de Crussol, le plus grand nombre ne sont que bifurquées. Le Perisphinctes simoceroides est encore plus éloigné sous le rapport de la costulation, des Perisphinctes densicosta des couches à Asp. acanthicum de la Sicile, que M. Gemmellaro a rapproché du Perisphinctes Navillei, Favre; ilse distingue très nettement aussi du Perisphinctes Adelus du même niveau, par la forme de ses tours, par leur faible recouvrement, par ses côtes plus serrées, surtout sur le pourtour externe. On pourrait signaler aussi quelque analogie entre le Perisphinctes simoceroides et le Peris.. plunctes biplex, tel qu’il a été représenté par M. de Loriol (Boulonnais, pl. I, fig. 1), si l’on ne tenait compte de la réduction de la figure; mais la grande différence des tailles, une costulation tout autre sur le pourtour externe ainsi que sur le contour siphonal, et le petit nombre des étran- glements ne permettent guère de supposer que ces espèces soient bien voisines. GISEMENT. — Assises supérieures. — Très rare. 64 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL c. — Groupe du PERISPHINCTES STRAUCHIANUS, Oppel 13. PERISPHINCTES TRIMERUS, OPPEL PI. IX, fig. 6. 1862. Ammonites trimerus. . . OPppeL, Palæontologische Mittheilungen, p. 240, pl. LXVI, fig. 2. 1876. (Perisphinctes) — . . . FonTannes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 105. 1877. ( — )]— . . . Favre, Zone à Amim. asanthicus des Alpes suisses, p. 40, pl. III, fig. 8. 1878. ( — )— . . . P.nr Lorior, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 86, pl. XIII, fig. 11-13 DIMENSIONS Diamétre total FER ee ee ie CC CU LC On Hauteuridu AerMERITOUT EE - EE C C-e 0,37 Épaisseur — LIRE ROUE SRE ES CLS ES LS oi és 0,42 Diametrerdelombilie EE CC CC 0,30 L'étude des espèces du groupe du Perisphinctes trimerus est assez difficile à Crussol, par suite du très petit nombre d'exemplaires qui a été recueilli Jusqu'à ce jour, et qui ne permet pas de juger du plus ou moins de constance des divergences qu’on observe entre eux et les types d’Oppel. De plus, les figures données par cet auteur sont loin d’être très fidèles et entraîne- raient certainement encore des erreurs de détermination ou des créations d’espèces inutiles, si M. de Loriol n’avait pris soin d’en signaler les inexactitudes. C’est ainsi que chez l’exemplaire type du Perisphinctes trimerus, 1e dernier tour est moins élevé et plus large qu’il n’a été représenté dans les Palæontologische Mittheilungen. Cette rectification, corroborée par les description et figures publiées par M. de Loriol, éloigne assez notablement la forme des calcaires du Château du type de Baden dont voici les proportions : Diamètre total, 30 à 35 millim. ; hauteur du dernier tour, 0,48 ; épaisseur, 0,53 ; diamètre de l’ombilic, 0,31. L’épaisseur des tours relativement à leur hauteur est done bien plus forte que sur le spécimen de Crussol ; mais il est bon d'ajouter que si l’on s’en rapporte aux chiffres cités par Oppel, la différence serait moins sensible. Quant à l’ornementation, lexemplaire que j’ai sous les yeux présente des côtes plus fines et plus atténuées vers le début du dernier tour. Ce sont là d’ailleurs les seules divergences qu’on observe sur l’unique exemplaire rencontré jusqu'ici, et je ne crois pas qu’elles soient suffisantes pour faire mettre en doute la présence du Perisphinctes trimerus dans les couches de l’Ardèche où apparaît le groupe des Térébratules perforées. GISEMENTS. — Assises moyennes. — Très rare. Cette espèce est caractéristique de la zone à Opp. tenurlobata dans le bassin de l’Europe centrale. M. Favre la cite aussi des Alpes suisses, mais exemplaire qu'il en a fait figurer s’écarte sensiblement du type par les proportions du dernier tour, dont la hauteur excède un peu l'épaisseur (0,41 sur 0,37). Je ne sais si cette notable différence peut être mise tout entière sur le compte de la taille de cet individu (68 millim.), le plus développé de ceux qui ont été rapportés jusqu'ici au Perisphinctes trimerus. AMMONITES — PERISPHINCTES 65 d, — Groupe du PERISPHINCTES POLYPLOCUS, Reinecke 14. PERISPHINCTES POLYPLOCOIDES, FoNTANNES 1876. (Perisphinctes) polyplocus. . . FonNTANNes, Zone à Amm, tenuilobatus de Crussol, p. 83, pl. IX, fig. 1 (non Reinecke). 1879. _ polyplocoides. . FonTannes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du chäteau de Crussol, p. 15. DIMENSIONS Diametre to la EN RE Ne CE dette de ia ce cn ce le last ANT CLEMENT 88 © de ne A 0 EUR GDS 00 6e 0e De Ce D OU 0,934 Épaisseur — D Le ab piG RE LTS Con OEM OL ce (072 Diaméfre de l'OMDILICR He. 1 Rides Ret ee de Let ns tale < slet le 0,45 Lorsque j'ai rapporté au Perisphinctes polyplocus l'exemplaire figuré dans la Description des Ammonites de la zone à Opp. tenuilobata de Crussol, j'ai pris soin de dire que je ne le consi- dérais pas comme identique avec lexemplaire figuré par Reinecke, mais qu’en présence des interprétations diverses dues à l'insuffisance des figures et descriptions de cet auteur, je croyais convenable d'appliquer cette dénomination à la forme la plus commune etla plus voisine du type. Cette manière de procéder, pour mettre fin à certaines confusions, a été aussi proposée dans des termes analogues par M. le D' Neumayr ; mais elle ne semble pas avoir trouvé auprès de la plupart des paléontologistes un accueil favorable, et plus que jamais on recherche dans les ouvrages anciens de vagues diagnoses, des figures banales, s'appliquant indifféremment à tout un groupe d'espèces, pour les substituer, sous prétexte de priorité, aux types acceptés par la grande majorité des auteurs. Cette tendance, au moins fort peu pratique, a été combattue dans un intéressant article sur la Révision des Échinides, par mon savant ami, M. de Loriol, qui cependant a cru devoir reproduire la figure de lArmonites polyplocus publiée par Reinecke, et évoquer ainsi une forme assez éloignée de celle généralement désignée sous ce nom. Il est donc certain pour moi, que cet auteur si consciencieux, qui ne saurait être accusé de sympathie pour ces inutiles substitutions de noms inconnus, souvent barbares, à des noms fixés dans toutes les mémoires, employés dans les ouvrages de touté une génération, que M. de Loriol, dis-je, croit à l'existence d’une forme répondant exactement à la figure originale de Reinecke. Dès lors je me vois obligé de changer la dénomination précédemment imposée à l'espèce de Crussol qui, bien évidemment, peut facilement s’en distinguer. Je suis ailleurs d'autant plus porté aujourd'hui à me ranger à l'avis de M. de Loriol, qu’en relisant la diagnose de Reinecke, je trouve ces mots : « Anfractus PLANIUSCULI » qui établis- sent une analogie beaucoup plus grande entre le Perisphinctes Lotharti et le vrai polyplocus, qu'entre celui-ci et la forme qui lui est généralement rapportée. AM. 9 66 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL Le Perisphinctes polyplocoides est en effet remarquable par l'ampleur, par la convexité du dernier tour, qui excédent notablement celles des tours cloisonnés, et lui donnent un faciès sen- siblement différent de celui qui ressort du profil figuré dans Reinecke. Avec deux ou trois autres espèces voisines (Perisphinctes lictor, discobolus, etc.), il forme un sous-groupe facile, à distinguer avec des individus munis de leur loge, du sous-groupe du Perisphinctes Lothari. L’exemplaire des calcaires du Château dont j’ai donné plus haut les dimensions est identique, sur toute la loge, avec celui des couches subordonnées que j'ai fait figurer (loc. cit.) ; sur la partie eloisonnée, la trifurcation des côtes ombilicales est un peu plus nette et rappelle celle qu'on observe vers le retour de la spire des grands exemplaires du Perisphinctes lictor (Cf. Fontannes, pl. XII, et de Loriol, pl. IX). GISEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. Le Perisphinctes polyplocoides qui apparaît à Crussol un peu avant l'Oppelia tenuilobata, accompagne celui-ci jusqu'au sommet de la montagne. Je n'ai trouvé dans les auteurs aucune figure qui témoigne de l'existence de cette espèce dans les dépôts de cet horizon, situés en dehors du Sud-Est de la France, mais il est probable qu'il faut lui rapporter les exemplaires du Bugey, cités par MM. Dumortier, Falsan, Dieulafait, sous le nom d’Ammoniles polyplocus, Reinecke. 15. PERISPHINCTES HYPSELOCYCLUS, FoNTANNES PI. X, fig. 1-4. 1879, Perisphinctes hypselocyclus. . . VoNraNNES, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 15. DIMENSIONS I II 111 Diametretotal RENE TT EN OU NE Ode un 67 mm 74 mm Hauteur tenmenMtonr MC MN. A CT 0,45 0,46 0,43 Épaisseur — TT LM El AIRE OS 0,22 0,21 Diamétre de lombilic ee CLP ER NC IL 0,24 0,22 0,26 Spire formée de tours à accroissement rapide, dont la hauteur excède notablement l'épaisseur, aplatis où très faiblement convexes sur les flancs, légèrement amincis vers le pourtour, se re- couvrant sur un peu plus des deux tiers de leur surface; le dernier est marqué sur l’ombilie de 32 côtes fines, déliées, naissant près de la suture, rectilignes où à peine courbées en avant ; elles sont un peu plus saillantes sur le bord de l’'ombilie et s’atténuent ensuite vers le milieu de la hauteur; là elles donnent naissance par simple ou double bifurcation à des côtes externes, ar-- rondies, serrées, égales entre elles et aux intervalles qui les séparent, atteignant leur maxi- mum de saillie sur le contour siphonal. Près du bord buccal, quelques côtes externes s’inter- calent entre celles qui correspondent aux côtes ombilicales. Étranglements peu profonds, très rapprochés, au nombre de 7-8. Contour siphonal assez aminci. Ombilie étroit, caréné. — Le plus grand fragment de loge qui ait été conservé occupe les sept huitièmes du dernier tour. Les ee cloisons, sur un tour de 22 millim., sont distantes de 7 millim. Les lobes latéraux sont élevés, AMMONITES — PERISPHINCTES 67 profondément découpés ; le premier lobe auxiliaire, tres oblique en dedans, est bien développé ; les autres sont presque nuls. La selle latérale est profonde, assez large, très déjetée à son extré- mité; la première selle auxiliaire est relativement très courte. Les selles accessoires qui décon- pent l’extrémité supérieure des lobes sont assez larges et profondes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Perisphinctes hypselocyclus me parait bien nettement caractérisé par ses tours aplatis, son ombilic étroit, caréné au pourtour, ses nombreux étrangle- ments et la constance de sa costulation quel que soit le diamètre des exemplaires qu'on examine ; mais il n’en est pas moins intimement lié sous plusieurs rapports à quelques Polyploci de ce niveau. Les jeunes offrent certainement une assez grande analogie avec ceux du Perisphinctes discobolus, auxquels je les avais d’abord réunis, avant d’avoir pu étudier l'espèce au diamètre de 60 à 80 millim. Je crois cependant que l’étroitesse de Pombilic chez le Perisphinctes hyp- selocyclus, la faible atténuation des côtes qui couvrent les flancs, le grand nombre des étrangle- ments, constituent des divergences suffisantes pour justifier la distinction spécifique de ces deux formes. Quelques exemplaires dont l’ombilic tend à s’élargir un peu, se rapprochent aussi du Peris- phinctes Lothari, dont les tours sont d’ailleurs bien moins élevés, et dont la costulation, sur- tout dans le jeune âge, est très différente. D’autres (var. swbevoluta) présentent des côtes plus grossières, plus saillantes, moins atténuées au-dessous de leur bifurcation, et montrent au fond de l’ombilie, plus large que celui du type, des tours assez semblables aux premiers tours du Perisphinctes inconditus. Les nombreux étranglements qui marquent le dernier tour, rappellent le Perisphinctes sub- fascicularis, plus voisin d’ailleurs de certaines variétés du Perisphinctes Lothari par le mode de croissance et les dimensions de lombilic. . . , . ‘ = LA -& nn 4 à a£ U GISEMENT. — Assises inférieures et moyennes, assez rare.— ? Assises supérieures. Tres rare. 16. PERISPHINCTES LOTHARI, OPPEL P1. X, fig. 5. 1863. Ammonites Lothari. . . OppeL, Palæontologische Mittheilungen, p. 244, pl. LXVI, fig. 6. 1873. Perisphinctes — . . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 183. 1876. ( — ) — . . . Fonrannes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p.91, pl. XII, fig. 2; 9e 1877. ( — ) — . . . P. ne Loror, Zone à Amm. teuuilobatus de Baden, p. 66, pl. X, fig. 7 et? 9. 1878. — — . . . Hergicu, Das Sséklerland, p. 161, pl. VII, fig. 2. DIMENSIONS 1 î Il EN DEEE AL 0 D RCE MEME RC LE 87 mn 92 mn Hauteur du dérMen PONS UE 0,36 0,36 0,36 Épaisseur — PR PAR del 10229 _ 0,23 Diametrede Lombise 0) 0,35 0,33 0,38 Le Perisphinetes Lothari, malgré quelques divergences dans les proportions, d’ailleurs assez variables suivant l’âge ou les individus, peut être considéré comme représenté à Crussol, 68 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL soit dans les couches à Opp. tenuilobata, soit dans les calcaires du Château, par sa forme la plus typique, figurée de nouveau dernièrement par M. de Loriol (loc. cit., pl. X, fig. 7). Mais à Crussol comme à Baden, le type est accompagné de variations assez nombreuses qui le relient par les irrégularités de la costulation où la largeur de lombilic, aux Perisphinctes inconditus et effrenatus. Cest ainsi que l’exemplaire reproduit dans le présent Mémoire, offre un dernier tour plus étroit, sensiblement moins haut que chez les Perisphincies Lothari figu- rés jusqu'ici; les côtes ombilicales sont aussi moins régulièrement inclinées, caractère qui mo- difie le faciès ordinaire de cette espèce dans le sens du Perisphinctes effrenatus, sans toutefois que la costulation soit aussi désordonnée que chez ce dernier. Tous les exemplaires montrent distinctement le passage brusque de l’ornementation fine, serrée, de l’avant- dernier tour à celle plus espacée, plus accentuée, un peu moins régulière de la loge ; cette particularité que j'ai déjà signalée, mais qui ne ressort pas de la figure donnée par Oppel, a été également observée par M. de Loriol sur les exemplaires de Baden. Des es- pèces publiées jusqu’à ce jour, le Perisphinctes effrenatus est le seul qui présente ce caractère dont la constance permet de séparer ces deux espèces, soit du sous-groupe du Perisphinctes po- lyplocoides, soit du Perisphinctes inconditus. GISEMENTS. — Assises inférieures et moyennes. —— Commun. Le Perisphincetes Lothari, qui est une espèce caractéristique de la zone à Opp. tenuilobata du bassin jurassique de l'Europe centrale, se rencontre aussi dans les couches à Asp. acanthi- cum du bassin méditerranéen où il est beaucoup plus rare, mais parfaitement typique. 17, PERISPHINCTES EFFRENATUS, FoNTANNES PI. X, fig. 6, 7. 1876. (Perisphinctes) effrenatus. . . FonTannes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 93, pl. XIV, fig. 1. 1877. ( — ) Lothari. . . . P.ne Loror, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 68 (pars), pl. X, fig. 8? et 10. DIMENSIONS VAR. À var. B var. C Diametretotaliteete 0 AT NC RE ES Rest 62 mm 53 mm Hauteuridtdernienitour ee -e e cn-R— 0,25 0,38 0,28 Épaisseur — NP EDR AS AE EEE 0:18 0.21 0,23 Diametre tdeliombiice RTC EC 0,52 0,35 0,47 J'ai réuni sous cette dénomination un groupe de formes voisines du Perisphinctes Lothari et présentant de nombreuses variations auxquelles je ne crois pas, en raison même de leur multiplicité, devoir attacher une valeur spécifique. L'ombilic est plus où moins ouvert, le der- nier tour plus où moins élevé et aplati ; les étranglements, fréquents et bien marqués sur quel-- ques exemplaires, manquent sur d’autres ; enfin la costulation, extrêmement irrégulière chez le type des couches à Opp. tenuilobata, passe peu à peu, par une disposition plus normale des côtes principales, à l’ornementation de certains spécimens du Perisphinctes Lothari. Les jeunes AMMONITES — PERISPHINCTES 69 du Perisphinctes effrenatus sont d’ailleurs très semblables à ceux de cette derniere espèce. Quant aux adultes munis de leur loge, ils s’en distinguent toujours nettement par un dernier tour moins haut, un ombilie plus large, par des côtes ombilicales également saillantes sur toute leur longueur, par leur allure capricieuse et leur subdivision s’opérant sur un même tour suivant des modes et à des niveaux très divers, enfin par des côtes externes notablement plus épaisses. Je crois qu'on peut rapporter au Perisphinctes effrenatus les exemplaires des Badener- Schichten que M. de Loriol a fait figurer sous lenomde Perisphincles Lothari (loc.cit., pl. X, fig. 8 et 10), tout en reconnaissant les différences notables qu'ils présentent avec la forme décrite par Oppel. Le premier me semble plus voisin du Perisphinctes effrenatu type des couches à Opp. tenuilobata, tandis que le second est assez conforme à certaine variété des calcai- res du Château. GiseMENTS. — Assises inférieures et moyennes. -— Commun. Le Perisphinctes effrenatus, qui est probablement représenté dans les Badener-Schichten de l’Argovie par une forme légérement aberrante, confondue jusqu'ici avec le Perisphinctes Lo- .thari, débute à Crussol dans la zone à Opp. tenuilobata et disparait, comme la plus grande artie des espèces de ce groupe, au moment de apparition des Térébratules perforées. D , 18. PERISPHINCTES INCONDITUS, FoNTANNES PI, X, fig. 8-12. 1830. Ammonites planulatus anus . . . . ZiprEN, Wurtemberg's Versteinerungen, p 11, pl. VIN, fig. 8. 1848. — polyplocus parabolis. . . QuensrTenr, Die Cephalopoden, p. 161, pl. XII, fig. 2 et5. 1875. — — . . =. =. « =. Pieter De FROMENTEL, Desc. de la coll. de Lémenc, p.22, pl. I, fig. 12. 1876. (Perisphinctes) inconditus. . . . . Fonrannes, Zone à Amm. tenuilobalus de Crussol, p. 89. 1877. ( — ) — . . . . . P. ne Lorior, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p.68 (pars), pl. XI, fig. 1-4. 1877. ( — ) — . . : . |. FAvRE, Zone à Anvm. acanthicus des Alpes suisses, p. 45, pl. V, fig. 1. DIMENSIONS I Il III IV v DIAMELTENOLS EE EC CA OEUN 52 mm 59 mm 60 mm 64 mm Hauteur du dernier tour. . . . . . . . 0,30 0,34 0,30 0,30 0,27 Epaisseur _ TS ON a te 0,28 0,29 0,25 0,22 0,25 Diametre deflombiic ee 0,43 0,40 0,50 0,48 0,53 De toutes les espèces de ce groupe, si difficiles pour la plupart à délimiter, le Perisplunctes inconditus estsans contredit celui dont les caractères sont le plus tranchés et le plus constants à tous les âges. Je dirai même que, contrairement à ce qu'on observe généralement dans le sous groupe du Perisphinctes Lothari, ce sont les tours cloisonnés dont le faciès distinctif est le plus accusé. Leur forme épaisse, arrondie sur les flancs, leurs côtes fortes, saillantes, dont un assez grand nombre se bifurquent sur le bord de lombilie, dont quelques -unes plus épaisses s'élèvent sensiblement au-dessus des autres et donnent un aspect difforme à l’ensemble de la coquille, la profondeur des étranglements et des sutures, la largeur de lombilie qui laisse voir la plus grande 70 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL partie des tours internes, parfois seulement en contact, sont autant de caractères qui font du Perisphinctes inconditus un type facile à distinguer de toutes les formes voisines. Le dernier tour est un peu plus variable. Relativement plus élevé que les autres, souvent un peu aplati sur les flancs, il présente une ornementation tantôt assez régulière, tantôt très capri- cieuse dans la direction des côtes comme dans leur mode de subdivision ; les côtes ombilicales de cette région sont, en outre, plus ou moins épaisses suivant les individus et parfois sur un même tour ; sur quelques exemplaires, elles forment une saillie prononcée sur le bord de ombi- lie, surtout à l’extrémité de la loge, et s’atténuent brusquement au-dessous du point de bifur- cation. Mais, je le répète, ces variations individuelles n’altérent jamais sensiblement la physionomie propre à cette espèce. Aussi, comme modification du type offrant quelque intérêt par sa constance , ne pourrais-je citer qu'une forme, peu commune du reste, dont les tours un peu plus plats, plus embrassants, s’accroissent plus rapidement, et dont les côtes sont plus fines, plus régulièrement disposées. Cette variété (var. A), quitend à se rapprocher du Perisphinctes effrenatus, surtout dans le jeune âge, répond assez exactement au Perisphinctes polyplocus parabolis in Quenstedt, pl. XIT, fig. D, tandis que, par les tours intérieurs surtout, le type rappelle plutôt la fig. 2 de la même planche. M. de Loriol a d’ailleurs parfaitement compris et décrit cette intéressante espèce qu'il a retrouvée dans les Badener-Schichten de l’Argovie, et dont il a fait figurer (loc. cit.) quelques exemplaires remarquablement identiques avec la forme la plus commune à Crussol. Quant à l'individu de grande taille, mais incomplet, représenté, même planche, fig. 5, il s’'écarte sensi- blement du type pour se rapprocher du groupe des Perisphinctes effrenatus et Lothari, et j'ai quelque hésitation à admettre comme absolument certaine la dénomination qui lui a été imposée. Quant à l’exemplaire de Croix-Rouge figuré par M. E. Favre, il me paraît représenter assez exactement la variété à tours aplatis, plus finement et régulièrement costulée, que j'ai signalée plus haut. GisemMenTs. — Assises inférieures et moyennes. — Très commun. Cette espèce, commune aux bassins jurassien et méditerranéen, paraît avoir la même exten- sion verticale et géographique que le Perisphinctes Lothari, qu’elle accompagne dans la plupart des localités où celui-ci a été signalé. 19. PERISPHINCTES BALNEARIUS, DE LorioL PI. XI, fig. 1. 4874, Ammonites. . . . . . . . P. De Lormor er PezLar, Monographie des étages jurassiques supérieurs de Boulogne, pl. I, fig. 18. 1877. (Perisphinctes) balnearius. . . P. pe Lonor, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 57, pl. K, fig. 3-6. AMMONITES — PERISPHINCTES 71 DIMENSIONS DIAM ET OLA eee ee ERP en os Fo en ele de Ua UN CG nm Hauteur 'dudernientonre ee Re am 2 ne lame de Loto 0,29 Épaisseur — D DL LED ut Ales ET à 0,28 Diametre:delOMPI CS REP Re Re side al ae 91 Ve led ads 0,44 Var. RerrorurcarTA, Fontannes. — Spire composée de tours peu embrassants, arrondis, dont l’épaisseur est presque égale à la hauteur, s’accroissant lentement. Le dernier est marqué sur l’ombilic de 40 côtes étroites, coupantes, courbées en arrière sur la paroi suturale, infléchies en avant sur la moitié interne des flancs, courbées en arrière et bifurquées sur la moitié externe, les côtes secondaires passant sur le contour siphonal en décrivant un sinus en avant assez pro- noncé; un très petit nombre de côtes ombilicales sont bifurquées. Sur les tours recouverts, les côtes sont plus inclinées en avant et un tiers environ se bifurquent une première fois sur le bord de l’ombilic ou vers le tiers interne de la hauteur. On compte sur chaque tour 2-3 étranglements. Contour siphonal largement arrondi. Ombilic large, médiocrement profond, légèrement arrondi sur le pourtour, laissant voir la bifurcation d’un grand nombre de côtes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’exemplaire que je viens de décrire étant le seul qui m’ait été communiqué, je n’ai pas osé en faire le type d’une espèce nouvelle et l’ai rattaché provisoirement au Perisphinctes balnearius, de Loriol, dont il se rapproche par certains caractères de sa costu- lation ; mais celle-ci est encore plus irrégulière chez l'espèce de Baden, plus voisine à cet égard des Perisphinctes effrenatus et inconditus. De plus, les proportions sont sensiblement différentes. Voici d’après M. de Loriol, celles du Perisphinctes balnearius type : Diamètre total, 28-54 mil- lim.; hauteur du dernier tour, 0,36 à 0,38 ; épaisseur, 0,33 à 0,34 ; diamètre de l’ombilie, 0,36 à 0,37. Enfin, les côtes ombilicales sont un peu plus nombreuses chez la variété retrofureata. Ces divergences seraient largement suffisantes pour faire rejeter l’assimilation que je propose, s’il s'agissait d’une espèce d’une autre série ; mais les formes quise groupent autour des Peris- phnctes Lothari, inconditus, etc. sont tellement variables dans leurs proportions comme dans leur ornementation, qu’on est bien forcé de comprendre plus largement qu’on a coutume de le fre, les coupes à établir dans cet ensemble si polymorphe. Pour ce qui concerne spécialement le Perisphinctes balnearius de Crussol, il est tout au moins prudent d'attendre, pour élever cette variation au rang d'espèce, que de nouveaux matériaux viennent témoigner d’une certaine constance dans les caractères qui la distinguent du type de Baden. GISEMENTS. — Assises inférieures. — Rare. Gette espèce n’avait pas encore été rencontrée en dehors de l’Argovie, où M. de Loriol l’a re- connue à Baden, Lægern et Randen (zone à Opp. tenuilobata). 72 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL e. — Groupe du PERISPHINCTES PLANULA, Hehl / 20. PERISPHINCTES PLANULA, HEexL PI. XI, fig. 2. 1830. Ammonites planula. . . Heu IN ZæTIN, Wurtemberg's Versteinerungen, p. 9, pl. VIL, fig. 5. 4876. (Perisphincles) — . . . FonTANNEs, Zone à Amsm. tenuilobatus de Crussol, p. 104. 1878. ( — ) —. . . P.ne Lortor, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 98, pl. XVI, fig. 1. DIMENSIONS Diamêtre total. . . . . . . . SU I EE DU'ENST. MON HauteuridtiAenmeri OUT ee Sr Ce Der ele 0,27 Épaisseur — RS Re TE RSR EE MIN PER TE Diametredellombiict ENCRES OCR RC 0,92 Var. LaxevoLurA, Fontannes. —- Le seul exemplaire de cette espèce que j'aie eu à étudier, s’écarte encore plus du type au point de vue des proportions que ceux de la zone à Opp. tenui- lobata, où du moins de la forme que j'ai considérée comme la plus typique; car il représente certainement la variété à large ombilic dont j'ai donné les proportions, loc. cit., p. 105, les divergences qu'on remarque pouvant être mises sur le compte, soit d’une taille un peu différente, soit de variations purement individuelles. Sous tous les autres rapports, le Perisphinctes planula des calcaires du Château concorde exactement avec la figure donnée par Zieten : côtes internes élevées sur le bord de lombilic, légèrement concaves vers le milieu de la hauteur du tour, bifurquées ou trifurquées au delà, au nombre de 38 environ ; côtes externes épaisses, arrondies, fortement inclinées en avant, inter- rompues ou fortement atténuées sur le contour siphonal, qui est très aminci ; deux ou trois étran— glements assez larges, peu profonds sur le dernier tour, dont la costulation est notablement plus accentuée que sur Pavant-dernier. Bien que cité assez souvent, grâce à une interprétation complaisante, le Perisphinctes pla- nula est certainement une espèce assez rare, imparfaitement délimitée et mal connue encore dans ses variations. Dans son beau mémoire sur les Badener-Schichten, M. de Loriol a décrit sous ce nom une forme qu'il regarde comme parfaitement conforme aux figures de Zieten et de Quenstedt, et dont celle de Grussol est assez éloignée ; comme moi, cet auteur n’a eu à sa dis- position qu’un seul exemplaire recueilli par M. le D° Mœsch, et c’est une des raisons qui m'ont engagé à laisser provisoirement réunis sous un même nom spécifique ces deux spécimens assez différents, celui de Crussol représentant plus exactement le type de Zieten, celui de Randen se rapprochant davantage de la figure de Quenstedt. Les principales divergences qui séparent la forme de l'Ardèche de celle de l’Argovie, sont : un dernier tour moins élevé (0,27 contre 0,35), marqué de 2-3 étranglements, un ombilic plus large (0,52 contre 0,41), des côtes moins nombreuses (38 contre 48), plus épaisses, tuberculeuses AMMONITES — PERISPHINCTES 73 sur le bord de l’ombilic, aucune d’elles ne restant simples, un certain nombre se trifurquant. Ces divergences seraient certainement assez importantes pour justifier une distinction spécifique, si de nouveaux matériaux venaient en démontrer la constance ; mais le polymorphisme des espèces de ce groupe est tel qu'on ne saurait dès aujourd’hui prendre ce parti. M. de Loriol, dans le même Mémoire, a donné les description et figures de deux espèces voi- sines, les Perisphinctes balderus, Oppel et Rœmeri, Mayer. Le Perisphnctes planula de Crussol se rapproche sensiblement de ce dernier, que M. de Loriol n’admet que provisoirement au rang d'espèce, et qui est en effet notablement plus voisin des Periphinctes planula de Randen que la forme de l'Ardèche. Il en diffère par un ombilic encore plus ouvert, un dernier tour moins élevé, plus comprimé sur le milieu des flancs, par des côtes plus abruptes et plus saïllantes sur le pourtour de l’ombilie, plus droites sur le milieu des tours. En somme, à mon avis, il y a passage évident du Perisphinctes planula, de Loriol, au Pe- risphinetes balderus, Oppel et de celui-ci au Perisphinctes planula, var. laxevoluta, par Pin termédiaire du Perisphinetes Rwmeri, et il convient certainement d'attendre des matériaux plus importants pour chercher à subdiviser rigoureusement ce groupe de formes affines. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. Le Perisphinctes planula, type et variété, caractérise la zone à Opp. tenuilobata du Jura suisse et allemand. f. — Groupe du PERISPHINCTES EUMELUS, d'Orbigny 21. PERISPHINCTES CYCLODORSATUS, Mæscx PI. XI, fig. 8. 1857. Ammonites cyclodorsatus. . . Mæscx, Dr Aargauer Jura, p. 292, pl. [, fig. 1. 1878. (Perisphinctes) — . . . P.ne Lorior, Zone à Aram. tenuilobatus de Baden, p. 93, pl. XV, fig. 3, 4. DIMENSIONS 1 Il Diamètre total. - : ENT CUIR ITT 30 39 mm ane AUNAeCMELIOUD ee Le + ie - ce 0,37 0,38 Épaisseur Es RE RMI ut cree Eee = 0,36 Diamètre de l'ombilic . LES MOMRE É AR LEE Le I ue UE 0,30 0,28 La concordance de tous les principaux caractères de ces deux exemplaires, sauf la taille et une légère différence dans Les proportions du dernier tour qui peut en être la conséquence, m'en gage à supposer que MM. Mæsch et de Loriol n’ont eu à leur disposition que des exemplaires jeunes du Perisphincetes cyclodorsatus. La costulation est identique dans sa disposition et ne diffère de celle du type décrit et figuré par ces deux auteurs, que par un relief plus accusé ; la loge a la même longueur et montre l’atténuation très prononcée des côtes, que M. de Loriol a signalée, comme constituant un des caractères qui distinguent le Perisphinctes cyclodorsatus du Perisphinctes eumelus, d'Orbigny. AM. 10 74 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL Sur le plus petit des exemplaires rencontrés à Crussol, les côtes ombilicales sont peu élevées ; sur les plus grands, elles sont au contraire subtubereuleuses et leur brusque abaissement, vers le milieu du tour, détermine sur cette région une dépression spirale très accusée sur la partie cloisonnée, peu sensible vers la fin de la loge. Sur le premier, la loge qui occupe la moitié du dernier tour, est marquée de deux étranglements anguleux, dont la forme indique l’existence d'un bord buccal pourvu d’oreillettes absolument semblables à celles du type de lArgovie, et analogues à celles du Perisphinctes eumelus. Au diamètre des exemplaires des calcaires du Château, les côtes externes sont relativement moins fines, moins serrées, qu'à celui de 17 millim., et toutes n’ont pas le même relief sur le contour siphonal, les côtes intermédiaires étant notablement atténuées. En outre, il est un fait à noter, et il ressort également des figures données par M. de Loriol, c’est que l’ombilic, contrai- rement à ce qu'on observe le plus souvent, tend à devenir relativement plus étroit avec l’âge. GasemeNTs. — Assises supérieures. — Rare. Jusqu'ici le Perisphinctes cyclodorsatus n’a été signalé, à ma connaissance, que dans le Jura argovien. Le type provient dela zone à Opp. tenuilobata, et M. le D' Mæsch l’a retrouvé de- puis à un niveau supérieur, dans la zone à Opp. steraspis des environs de Schaffhouse. 22, PERISPHINCTES CASIMIRIANUS, FONTANNES PI. XI, fig. 4. 1879. Perisphinctes Casimirianus. . . FonTANNes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 15. DIMENSIONS 1 11 Dre matrento tale ee CEE Le Le UC 2 ce deteste ee Neon 30 mn ÉCuLoN CLONES OO EN EM TS CONNECT ON O0 0,36 0,43 Épaisseur = PSM À UNE 20 D MONO ON CNRDEMC REC D 0,36 0,37 Diameétre ide l'ombilic 0e Mr En ci cte e s © T 0e 0,32 0,23 Spire composée de tours se recouvrant sur les deux tiers environ de leur surface, générale- ment un peu plus hauts qu'épais, aplatis sur les flancs, à peine amincis sur le pourtour ; le der- nier est marqué sur l’ombilic de plis fins, à peine perceptibles, courbés en avant, au nombre de 22-24 environ, dont 12 sur la loge. Sur cette région, on observe vers le milieu des flancs d’autres plis fortement coudés en avant, se reliant aux premiers et de plus en plus accentués à mesure qu'ils se rapprochent de Pouverture. Contour siphonal arrondi, faiblement ondulé vers le bord buccal par le passage des plis latéraux. Ombilic assez étroit, arrondi au pourtour ; paroi suturale formant avec les flanes un angle très ouvert. — La loge occupe un peu plus de la moitié du dernier tour. Les cloisons distantes d'environ 4 : millim., sont très peu découpées. Les lobes, et surtout le lobe latéral supérieur, sont courts, trapus, les selles siphonale et laté- rale très larges et très peu profondes. La ligne du rayon central effleure la branche terminale de la selle latérale et passe au-dessous de toutes les autres. AMMONITES — PERISPHINCTES 75 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. -— Cette forme qui parait n'être qu’une variante du Perisplunctes cyclodorsatus, en est cependant assez distincte au point de vue du faciès général, pour n’ètre pas confondue avec lui sous une même dénomination spécifique. Chez le Perisphinctes Casimi- rianus (1), les tubercules ombilicaux ont complètement disparu ; à leur place on distingue à la la loupe, et seulement sur les exemplaires d’une conservation parfaite, de petits plis courbés en avant, renflés sur le milieu des flancs où ils décrivent un sinus très accusé, analogue à celui qu'on remarque sur la fin de la loge du type de Baden; il n’y a donc pas à proprement parler de côtes externes. Quant au mode d’enroulement, aux modifications apportées par l’âge aux pro- portions, ils sont identiquement les mêmes chez les deux espèces, y compris le rétrécissement relatif de l’ombilic. GISEMENT. — Assises supérieures. — Rare. 23. PERISPHINCTES GALAR, OPPEL PI, XI, fig. 5. 1863. Ammonites Galar. . . Opper, Palæontologische Mittheilungen, p. 233, pl. LXVIL, fig. 5. 1875. Perisphinctes — . . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 172 et 184. 1878. ( — ) —. . . P. ne Lorior, Zone à Amim. tenuilobatus de Baden, p. 90, pl. XV, fig. 5. DIMENSIONS Drametrentotnie ttes et LPS EEE RES EP ER CR TE NS ES RE 20 EnR Hanteur dUrderDiIemn TON ei Na eee ee - D Nal-Hoi. Mo cUee- 0,40 Epaisseur — De M Re ee Rs ral suc Ce 0,45 D'emetre deilonPilIC OS ERREUR NN OT EC CCE Ni - 0 0,25 Cette espèce, très rare dans les calcaires du Château, peut y être considérée comme absolu- ment typique; ses proportions accusent bien, il est vrai, une certaine différence dans le dia- mètre de l’'ombilie avec l'individu décrit et figuré par M. de Loriol (0,25 au lieu de 0,32) ; mais il est à remarquer que l'échantillon de Crussol est le plus petit, celui de Baden le plus grand des trois qui ont été étudiés jusqu'ici, et que l'exemplaire typ?, d’une taille intermé- diaire (22 millim.), vient précisément se placer entre eux sous le rapport des proportions de l’ombilic (0,27). D'après M. Neumayr (oc. cit.), le Perisphinctes Galar se relie par le Perisphinctes cyclo- dorsatus au groupe du Perisphinctes eumelus, espèce importante par son extension géogra- phique, mais qui n’a pas encore été rencontrée à Crussol. GisEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. Le Perisphinctes Galar est caractéristique de la zone à Opp. lenuilobata en Bavière (Thal- mæssing), en Wurtemberg (Boll et Balingen) ainsi que dans le canton d'Argovie (Baden). Je ne crois pas qu'il ait été cité des couches à Asp. acanthicum du bassin méditerranéen, où se (1) Dédié à M. le D' Casimir Mœsch, professeur à l'École polytechnique de Zurich. 76 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL trouve cependant une espèce voisine, le Perisphinctes platynotus, qui lui est associé dans le Jura suisse et allemand. g. — Groupe du PERISPHINCTES TRANSITORIUS, Oppel 24. PERISPHINCTES PRÆTRANSITORIUS, FONTANNES PI. XI, fig. 6,7. DIMENSIONS I Il DEL Diametrettotulete eee de NC Me Ce Ve eu 40 mm 47 mm Hanteundudennec tour ee CC CS CCE 0,32 0,30 0,36 Épaisseur — APT PA. AS Pen: Rec 0 0,31 = Diametre delLOMbIliC. . CCC CN 0,40 0,42 0,40 Spire formée de tours se recouvrant sur un peu moins de la moitié de leur hauteur, aplatis sur les flancs, à peine amincis sur le pourtour, convexes sur le contour siphonal, s’accroissant assez lentement ; les premiers, plus épais que hauts, arrondis sur les flancs, portent de 25 à 30 côtes fortes, saillantes, les unes simples, les autres bifurquées ; le dernier est marqué sur l’ombilic de A8 côtes étroites, peu proéminentes, dirigées faiblement en arriére le long de la paroi suturale, rectilignes et inclinées en avant sur les flancs, se bifarquant pour la plupart un peu au -dessus de la moitié de la hauteur ; une douzaine environ restent simples. On compte sur le dernier tour deux étranglements assez larges, peu profonds. Contour siphonal creusé d’un large sillon dans lequel les côtes sont ou interrompues, ou fortement atténuées. Ombilic assez ouvert; paroi suturale mé diocrement élevée, formant avec les flancs un angle droit, légèrement arrondi. — Le plus grand fragment de loge qui soit conservé occupe les deux tiers du dernier tour. Cloisons peu distinctes ; le lobe latéral inférieur est élevé, étroit, bien découpé ; les lobes auxiliaires très peu développés obliquent fortement en arrière de la ligne du rayon central. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Après avoir relu attentivement la description si détaillée , si précise, que M. le D'Zittel a donnée du Perisphinctes transitorius, après avoir minutieusement comparé les exemplaires de Crussol avec les nombreuses figures qui Paccompagnent et surtout avec celle représentant un exemplaire de petite taille (Stramberg, pl. XXI, fig. G), je crois que si on ne peut admettre la présence de cette espèce dans les calcaires du Ghâteau, elle y est du moins représentée par une forme très voisine que, sans certaines considérations straticraphiques, on pourrait regarder comme une variété du type de Stramberg. Les différences, d’ailleurs peu sensibles, que présentent les proportions, proviennent certaine ment de la différence des tailles, les tours d’abord plus épais que hauts dans le jeune âge, deve- nant graduellement de plus en plus élevés. Le nombre des côtes ombilicales et externes est le même. Les seules divergences de quelque importance qu’on puisse constater, consistent dans la pré- | p 6tye re 1te qur lac a Q Fe | : < S AU 2 ‘ > sence d’étranglements sur les tours du Perisphinetes prætransitortus et dans l’atténuation peut- AMMONITES — PERISPHINCTES aix ètre moins accusée des côtes au milieu du contour siphonal de la région cloisonnée. Ges deux modifications donnent à la forme de Crussol un faciès moins récent que celui du type tithonique, et c’est ce qui m'a engagé à lui imposer une dénomination spécifique distincte, quoique rappelant ses affinités. Il me paraît d’ailleurs d'autant plus opportun de ne pas confondre cette espèce avec le Peri- sphinctes transitorius, que M. Hébert, l'éminent professeur de la Sorbonne, a choisi ce dernier pour caractériser un horizon évidemment bien supérieur à celui des calcaires du Château. GISEMENT. — Assises supérieures. — Rare. Le type dont le Perisphinctes prætransitorius semble être le précurseur, apparait dans le diphyakalk du Tyrol méridional et des Alpes septentrionales, et devient commun dans les cal- caires blancs de Stramberg. Genre VIII. — HOPLITES, Nevmarr 1. HOPLITES EMANCIPATUS, FONTANNES PI. XI, fig. 8. 1876. (Perisphinctes) desmonotus. : . FoNTANNEs, Zone à Ami. tenuilobatus de Crussol, p. 110, pl. XIV, fig. 4. DIMENSIONS DiametrestotaleR OP ee US PE CPE PE I EN RMS nn attendue niendtour EE TT LU = Ulis ec Oo im Te 0,41 Épaisseur — RC Ce lo fe tien te a 0,41 Diamétre de Once CPR SN. cie ti e 0,30 M. de Loriol pense que l’exemplaire de la zone à Opp. tenuilobata que j'ai rapporté au Perisphinctes desmonotus, Oppel, doit être en réalité rattaché à l’Hophites pseudomutabilis de Baden. Je suis d'autant plus disposé à croire aujourd’hui que cette première détermination n’était pas en effet très exacte, que les excellentes figures que cet auteur ‘a données de ces deux espèces s’écartent assez l’une de lÆoplites pseudomutabrlis de la Haute-Marne, l’autre du Perisphancetes desmonotus tel qu'il a été représenté par Oppel. Or, &’est bien évidemment de l'Æopltes pseu- domutabilis jeune, figuré i» Baden, pl. XVI, fig. 3, que se rapprochent le plus les individus de la zone à Opp. tenuilobata de Crussol, aussi bien que les exemplaires recueillis par M. Hugue- nin dans les calcaires du Château. Mais y at-il réellement identité spécifique entre les individus de Baden récemment décrits par M. de Loriol et, par exemple, celui de la Haute-Marne figuré dans un précédent ouvrage du même auteur (Boulogne, pl. I, fig. 3)? Je ne le crois pas; mais dans tous les cas, ce que je puis certifier, c’est qu'il y a loin de l’espece du Ténuilobatien de Crussol à celle du Virgulien de Châtillon. Le dernier tour de la premiere est relativement moins élevé, son épaisseur égalant sa hauteur, moins aminei vers le pourtour externe; l’ombilie est moins ouvert, plus infundibuliforme, 78 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL la paroi suturale notablement plus haute, moins abrupte, se rapprochant davantage de celle du Perisphinctes Mæschi. Les tubercules costiformes sont, par suite, plus éloignés de la suture ; ils s’accroissent graduellement aussi, mais plus rapidement. Les côtes externes sont bien plus nombreuses (47 au lieu de 26 sur le dernier tour) ; elles ne sont pas tuberculeuses à leur extré- mité siphonale et la bande lisse ne semble nullement excavée ; celle-ci est d’ailleurs légère ment ondulée par le passage des côtes qui ne sont pour la plupart que fortement atténuées. Enfin, sur les flancs, les côtes n’offrent pas l'allure de celles des Perisphanctes pseudomutabilis de Boulogne et de la Haute-Marne, qui sont plus où moins courbées en avant; elles se rejettent plutôt un peu en arrière, ainsi qu'on l’observe chez les jeunes de quelques espèces voisines : Peris- phinctes lepidulus, desmonotus, Mæsch, etc. La question stratigraphique qui joue ici un certain rôle, ne permet pas, je crois, de ne tenir aucun compte de toutes ces divergences bien plus importantes, dans leur ensemble, que celles qui ont servi de base à la distinction d’un grand nombre d’espèces. Aussi, laissant à mon savant ami le soin de décider si l’espèce de Baden a plus d’affinité avec le type de la Haute-Marne ou avec celui de Crussol, me suis-je décidé , après une longue hésitation que l'autorité de M. de Loriol en pareille matière explique suffisamment, à donner un nom nouveau à la forme du Sud- Est rapportée jnsqu’ici au Perisphinctes desmonotus. L’Hoplites emancipatus n’en reste pas moins voisin à un certain degré de lHoplites pseu- domutabilis kimméridgien, qu'il relie aux espèces ténuilobatiennes du même groupe, caracté- risées par un ombilie infundibuliforme et des côtes externes fines et nombreuses. Quant au Perisphinctes Mæschi avec lequel, à première vue, il présente une certaine analo- sie, l'Hoplites emancipatus en diffère par ses tours subquadrangulaires, par ses tubercules ombi- licaux plus nombreux, s’accroissant plus graduellement, par ses côtes interrompues ou atténuées sur le milieu du contour siphonal. La forme de ses tours et les tubercules costiformes du dernier, le distinguent aussi des Perisphnetes lepidulus et desmonotus. Je signalerai, en terminant cette longue critique, un fait qui me paraît intéressant au sujet de la constance des tendances métamorphiques dans un mème groupe d'espèces, c’est que les divergences qui séparent les Æoplites emancipatus et pseudomutabilis sont exactement de même nature que celles qui distinguent l’Hoplhites Phorcus de Hoplites Eudoxus. FISEMENT. — Assises inférieures et moyennes. — Tres rare. 2. HOPLITES PHORCUS, FoNTANNES 1867. Ammonites Eudoxus. . . . Mæscx, Der Aarqauer Jura, p.191 et 201. 1876. (Perisphinctes) Phoreus. . . FonTANNEs, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 108, pl. XV, fig. 3. 1878. (Hoplites) — . . . P.ne Lortor, Zone à Amin. tenu:lobatus de Baden, p. 100, pl. XVI, fig. 4. AMMONITES — HOPLITES 79 DIMENSIONS I ul Diamétreitotalee me --R--ee -te -De UOIR 43 mm HAUtEURAU TeNIEn TOUR se ee Dee te Dale de ete ce ie de 0,35 0,33 Épaisseur — LS TRS Je ROSE AO SE ON EE EE 0,32 0,33 D'amétreiteil'omnilie se CR D cl 0,23 0,39 Les exemplaires des calcaires du Château, moins bien conservés que celui des couches à Opp. tenuilobata figuré dans un précédent mémoire, peuvent être cependant considérés comme parfaitement typiques. Ils concordent exactement aussi avec les description et figures que M. de Loriol a données des individus du canton d’Argovie antérieurement attribués à l’Hoplites Eudoxus. Je ne reviendrai pas ici sur les différences qui séparent l'espèce du Sud-Est de son analogue de l'Yonne et de la Charente-Inférieure ; je me bornerai à faire remarquer que plus les maté- riaux abondent, plus ils sont étudiés avec soin, et plus on est porté à éliminer les identités spécifiques qu'on avait d’abord admises entre certaines formes du bassin anglo-parisien et leurs analogues des bassins jurassiques de l’Europe centrale et méridionale. GisEMENTS. — Assises moyennes et supérieures. — Très rare. L’Hoplites Phorcus n’a encore été cité que de l'Ardèche et de l’Argovie; il serait intéressant de savoir si on ne dojt pas lui rapporter les spécimens des couches à Asp. acanthicum rattachés jusqu'ici à lHoplites Eudoxus. Genre IX. — SIMOCERAS, Zaivrez 1. SIMOCERAS MALLETIANUM, FoNTANNES 1876. (Perisphinctes) Malletianus. . . FONTANNES, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 115, pl. XVI, fig. 2, et pl. XVII, fig. £. DIMENSIONS DrametrentottlPe M sl lens e e deu ietie ne Cie see LOS Hautennduidennientout Mer ce M le ele le le le let ele et ee 0e Épaisseur — ES CSS D 10 EC SO UD EC CRUE. DATE COM ONE SE NN M EE ES ON NEC CSN 0,47 Quelques exemplaires en mauvais état, mais cependant suffisamment caractérisés pour ne laisser aucun doute sur leur détermination, témoignent du passage du Simoceras Malletianum dans les calcaires du Château, où il conserve le même faciès que dans la zone à Opp. tenui- lobata. Depuis que j'ai fait connaître cette espèce, M. le prof. Gemmellaro a trouvé en Sicile, dans les calcaires de Burgilamini, une forme voisine qu’il a décrite et figurée sous le nom de Szmoceras 80 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL Pasini. Elle diffère du type de Crussol, d’après cet auteur, par ses proportions, par la présence de côtes simples et par le développement plus régulier de son dernier tour. Je remarque, en outre, que les côtes externes sont moins serrées, moins nombreuses, moins infléchies en avant et que leur début est visible dans l’ombilie, ce qui, par suite d’un enroulement plus embrassant, n'a pas lieu chez le Simoceras Malletianum. CisEMENT. — Assises moyennes et supérieures. — Rare. Si cette espèce est encore spéciale à l'Ardèche, on peut affirmer tout au moins qu’elle est représentée par des formes voisines, peut-être des variétés locales, dans la zone à Asp. acan- thicuwm des Alpes de la Suisse et de la Savoie, de la Sicile, etc. 2. SIMOCERAS cr. CONTORTUM, NEumayr PI. XI, fig. 9. 1871. Simoceras contortum. . . NeuMayr, Jura-Studien, IV : Jahrb. der k. k. geol. Reichsanstalt, p. 369, pl: XXI, fig. 1. 1877. ( — ) — . . =. FAvRE, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. 52, pl. V, fig. 5. L'intérêt que présente le mélange à Crussol d'espèces spéciales jusqu'ici, soit au faciès juras- sien, soit au faciès alpin du Jurassique supérieur, m'a porté à étudier un fragment que, sans cette circonstance, j'eusse laissé de côté, attendant de pouvoir le rattacher à des exemplaires plus complets. Tel qu'il est cependant, il accuse d’une manière assez certaine la présence dans les calcaires du Château du Simoceras contortum, Neumayr, à l’état typique ou à l’état de variété. Les proportions, au moins en ce qui concerne le dernier tour, sont les mêmes, l’épaisseur excé- dant légèrement la hauteur (13,5 sur 12 millim.); cependant il serait possible que les tours fussent plus arrondis, moins subquadrangulaires et se rapprochassent un peu sous ce rapport du Simoceras Agrigentinum, Gemmellaro. Le nombre des côtes, leur allure, la quotité relative de celles qui se bifurquent, paraissent conformes à ce qu'on observe chez exemplaire figuré dans les Jura-Studien de M. le D' Neumayr ; peut-être seraient-elles un peu plus courbées en avant vers le pourtour externe. On ne distingue, il est vrai, aucun étranglement, mais chez le Simo- ceras contortum, ils sont assez espacés pour que leur absence sur le fragment en question n’ait pas lieu d’étonner. La forme de Crussol me semble s'éloigner davantage du spécimen de la vallée de l'Hongrin décrit et figuré par M. E. Favre. Chez celui-ci, le dernier tour est évidemment plus subqua- drangulaire, moins régulièrement convexe sur les flancs ; les côtes sont plus fines, moins serrées, moins inclinées en avant. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. Le type provient de la zone à Peltoceras transversarium de la Gallicie; en dehors de cette région, le Simoceras contortum n’a encore été cité, à ma connaissance, que des couches à Asp. acanthicum des Alpes suisses. AMMONITES — SIMOCERAS sf 3. SIMOCERAS DOUBLIERI, b'ORBIGNY 1850. Ammonites Doublieri. . . . A. D'ORBIGNY, Prodrome, t. I, p. 551. 1868. — — . . . . Prerer, Mélanges paléontologiques, p. 232. 1875. — — . . . . MAxer, Journal de Conchyliologie, t. XV, p. 239, pl. X, fig. 9. 1875. — Randenensis. . . E.FAvRE, Fossiles jurassiques des Voirons, p. 35, pl. IV, fig. 3. 1875 — Doublieri. . . . E.FAvrE, idem, p. 35, pl. IV, fig. 2. 1876. (Simoceras) — ,... . . FonTannes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 120, pl. XVII, fig. 3 1877. — — . . . . E.Favre, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. 57, pl. VII, fig. 1, 2. 1878, _ — . . . . P.5neLorio, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 105, pl. XVI, fig. 6, 7. DIMENSIONS L Il AI Diameétrertotal ee MR CN EEE CO EN 95 mn 53 mm 87 mm Hauteur du der ner OUT EN RENE ON ET NON 0,26 0,23 0,22 Épaisseur — AT TE TE et 8 ao te tuile 0,19 0,24 — Diametredeilombilie SR ER I RON TARA EL. NE 0,54 0,56 0,59 Les exemplaires recueillis dans les calcaires du Château sont absolument identiques à ceux des couches subordonnées dont j'ai donné ailleurs une description aussi minutieuse que possible ; ils ne nous apprennent rien de nouveau sur cette espèce aujourd’hui bien connue et suffisam - ment définie. Le spécimen mesurant 87 millim. de diamètre est cloisonné jusqu'a son extré- mité, ce qui fait supposer pour l'individu complet une taille d’au moins 110 millim. de diamètre, taille très grande relativement aux dimensions qu'on attribuait généralement aux Simoceras Doublieri adultes, mais inférieure encore cependant à celle du bel exemplaire que j'ai fait figu— rer (loc. cit.). Dans leurs derniers travaux, MM. Favre et de Loriol ont reconnu l'identité spécifique du Simoceras Randenense de Y Argovie et du type des environs de Nantua, qui d’ailleurs se rencontre aussi dans la zone à Opp. tenuilobata de la Suisse. Quant à l’assimilation des Simoceras Birmensdorfense et Doublieri qui avait été proposée antérieurement , ces deux auteurs ont reconnu, comme moi-même, qu'elle ne pouvait être admise. GISEMENTS. — Assises inférieures et moyennes. — Assez rare. D'Orbigny a cité comme localités typiques, Bauduen (Var) et Nantua (Ain). Oppel le pre- mier a signalé le Simoceras Doublieri dans la zone à Opp. tenuilobata de Crussol. Depuis, sa présence a été reconnue au même niveau dans le canton d’Argovie par M. le D° Mæsch, à Lémenc par M. Pictet, aux Voirons et dans les Alpes suisses par M. Favre. Ainsi que l’a fait remarquer M. Neumayr (Sch. mail. Asp. acanth., p. 185), cette es- pèce est peut-être la seule qui représente dans le Jura de l'Europe centrale le genre Simoceras, caractéristique par son abondance, ainsi que les Phylloceras et Lytoceras, des formations Ju- rassiques supérieures du bassin méditerranéen. AM. il 82 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL 4. SIMOCERAS GUILHERANDENSE, FonTANNESs PI. XI, fig. 10. 1876. (Simoceras) Herbichi. . . FonTannes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 118 (var. f). 1877. ( — ) — . . . Favre, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. 55, pl. VII, fig. 3. La forme que j'ai désignée dans un précédent mémoire sous le nom de (Simoceras) Herbicln, var. B, a été signalée par M. E. Favre dans les couches à Asp. acanthicum des Alpes suisses et retrouvée depuis par M. Huguenin dans les calcaires du Château. Ses caractères paraissant assez constants et les passages au Simoceras Herbichi v’ayant pas été observés, je n'hésite plus aujourd’hui à la regarder comme une espèce distincte du type auquel je l'avais rattachée, en attendant des matériaux plus probants que ceux dont je disposais alors. Le Simoceras Guilherandense diffère du Simoceras Herbichi par des tours plus élevés, moins arrondis sur les flancs, par des sutures moins profondes, par des côtes moins serrées, plus coupantes, par des étranglements plus larges, plus profonds. Ces divergences cependant n’atteienent pas un degré tel qu'il ne faille beaucoup d’attention pour distinguer les jeunes ou les tours cloisonnés; mais lorsqu'on dispose de spécimens complets, toute confusion devient impossible. Au lieu du tour subquadrangulaire, couvert sur ses flancs aplatis de côtes rappro- chées, simples, rectilignes, coudées sur le pourtour, s’'atténuant rapidement sur le bord du contour siphonal et légèrement tubereuleuses au point de géniculation, qui caractérise l'espèce de la Transylvanie, le Simoceras Guilherandense présente un dernier tour ovalaire, marqué de côtes plus espacées, donnant naissance, sur le milieu de la hauteur où elles se courbent en avant, à des côtes secondaires assez obsolètes, fortement inclinées en avant, confusément ratta- chées aux côtes principales. Gelles-ci, particulièrement saillantes au point de départ des côtes externes, s’atténuent ensuite graduellement ; mais toutes les côtes ombilicales et externes, sont encore bien distinctes sur le contour siphonal, où elles forment deux séries de chevrons dont les termes alternent régulièrement. Par sa loge élevée, convexe sur le contour externe, marquée de côtes bifurquées, non inter - rompues, le Simoceras Guilherandense relie le Simoceras Herbichi au groupe du Simoceras Doublierti. GisEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. Le Simoceras Guilherandense dont le type apparait dans la zone à Opp. tenuilobata de Crussol, se retrouve dans les couches à Asp. acanthicum des Alpes suisses, à en juger d’après un fragment de loge que M. E. Favre a décrit et figuré (loc. cit.) sous le nom de Sémoceras Herbichi, tout en ne le rapportant qu'avec doute à cette espèce. AMMONITES — WAAGENTA 83 5. SIMOCERAS HERBICHI, von HAUER PI. XI, fig. 11 1866. Ammonites Herbichi. . . Von HAUER, Verhandlungen der geol. Reichsanstalt, p. 194. 1873. Simoceras — . . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 186, pl. XL, fig. 1, 2. 4876. ( — )} — . . . Fonrannes, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 117. 1877. ( — ) — . . . FAvrE, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. 55 (pars), pl. VI, fig. 2. 1878. _— — . . . Hergicu, Das Sséklerland, p. 168. DIMENSIONS Dante OO ET Pen en ialte s 207 dcle M CGu-N- UO0:mm UNE CL COTON EE ENS MO OR OR OC NO TN ONDES 0 CRC 0,23 Épaisseur — TR em = OA tel cites rie ee = 020 MamatrertenonD IC MERE I DC: 0,57 Au milieu des nombreux matériaux fournis par les calcaires de Château, je n’ai trouvé qu’un seul fragment se rapportant au Sëmoceras Herbichi; 11 indique d’ailleurs une forme parfaite ment typique et ne diffère en rien des exemplaires de la zone à Opp. tenuilobata de Crussol décrits antérieurement. GisEMENTS.— Assises supérieures. — Très rare. Cette espèce est connue aujourd'hui des couches à Asp. acanthicum de la Transylvanie, du Salzkammergut, des Alpes suisses, ainsi que du Tithonique inférieur des Apennins. Genre X. — WAAGENIA, Neumaye 1. WAAGENIA BECKERI, NEUMAYR PI. XII, fig. 1. 1873. Aspidoceras Becheri. . . NEumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 202, pl. XXXVUI, fig. 3, 4. 1878. — — . . . Hergicx, Das Ssékerland, p. 180. La présence à Crussol du Wadgenia Beckheri où d'une forme tellement voisine qu’elle pourrait tout au plus être considérée comme une variété du type du Jura badois, ne m'est révélée que par un seul fragment, dont j'aurais négligé l’étude sans l’intérêt stratigraphique qui s'attache à l’ap- parition du genre Waagenia au sommet des calcaires du Château. La seule espèce qui puisse être confondue avec le Waagenia Becheri, Neumayr,, est le Waagenia hybonota, Oppel, la forme fondamentale du groupe des Hybonoti que M. Neumayr, 84 CALCAIRES DU CHATEAU DE GRUSSOL dans un remarquable travail sur les Céphalopodes jurassiques, a élevé au rang de genre (1). La confusion, d’ailleurs, n'aurait aucune conséquence au point de vue stratigraphique, ces deux espèces apparaissant à des époques au moins très rapprochées. Elle en aurait même d’autant moins pour le classement des terrains jurassiques supérieurs de l'Ardèche que, d’après quelques exemplaires malheureusement en mauvais état, dont je dois à M. Torcapel l’obligeante commu nication, je crois pouvoir signaler la présence du Waagenia hybonota type ou variété, dans des assises qui ne sont, d’après lui, que le prolongement des calcaires du Château. Mais je crois le spécimen de Crussol suffisamment caractérisé pour justifier la dénomination sous laquelle je le désigne ici. Ce fragment qui appartient à la région non cloisonnée, montre des tours plus subquadrangulaires, moins élevés que chez le Waagenia hybonota ; les tubercules sont plus rapprochés ; la rangée supérieure est moins interne. De l’un des tubercules ombilicaux par- tent quatre côtes assez fines, qui forment un faisceau en tous points semblable à ceux qu'on observe sur l’exemplaire type: La paroi suturale est moins abrupte et par conséquent plus longue que chez le Waagenia hybonota; elle est couverte de plis très obliques qui descendent des tuber- eules internes et sont bien marqués jusqu’à la suture, caractère qui n’a pas été observé jusqu'ici sur le type tithonique. Enfin le sillon siphonal me paraît plus anguleux, plus profond que sur ce dernier, et tout à fait conforme aux descriptions et figures du Waagenia Beckeri. Il est possible et même probable d’après ce qu'on peut en voir, que la forme de Crussol pré- sente dans l’ornementation des flancs de légères divergences ; mais, je le répète, je ne crois pas que celles-ci, en face des identités que je viens de signaler, puissent dépasser les limites assi- onées aux variations locales. - GISEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. On sait que cette espèce caractérise, dans le Jura allemand comme dans le bassin méditerra-- néen, les dépôts intercalés entre la zone à Opp. tenuilobata et le tithonique inférieur, et désignés sous le nom de zone à Hoplites pseudomutabilis et Waagenia Beckeri, où sous celui plus em ployé dans la région jurassienne de zone à Perisphinctes eumelus. Il est donc particulierement intéressant de pouvoir constater l’apparition de ce genre à Crussol au même niveau que dans tout le Jura, et d’y retrouver, associée à des formes au moins très voi- sines des types de Solenhofen, l'espèce qui dans la région méditerranéenne caractérise les dépôts immédiatement subordonnés à l'étage tithonique. Le Waagenia Beckheri n’est encore connu que d’un petit nombre de stations où il est même assez rare. M. le D° Neumayr l’a signalé dans les calcaires sableux verdâtres à Asp. acanthi- cum et Ter. janitor de Gyilkos-kæ (Transylvanie), dans les couches à Hopl. Eudoxus et pseu- domutabilis d'Immendingen (Bavière) et dans le Calcare incarnalo de Campo-Rovere (Sette Communi). (1) 1878. — Ueber unvermittelt aufretende Cephalopodentypen im Jura Mittel-Europa's. Jahrbuch der k. k. geol. Reichsanstalt, t. XX VIII, p. 70. AMMONITES — WAAGENIA 85 2. WAAGENIA HARPEPHORA, NEUMAYR PI. XIT, fig. 2. 1873. Aspidoceras harpephorum. . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p.203, pl. XXXIX, fig. 4, 5. 1878. — — . . . Herricx, Das Ssékerland, p. 180. DIMENSIONS Diamereto tale RC RS PE ele lai mens à Den se ours 2106) Mn Han HE UEEMOM OUR MR Rata Us sea + lait où de + lie 0,32 Épaisseur — TT GP RS Deer da ares as 21 Va rent Le 0,21 DiametrettieomDIlIC Me ee re RS TS SR se Ne 0,44 D’après M. Neumayr, le Waagenia harpephora est intermédiaire, sous plusieurs rapports, entre les Waagenia Beckeri et hybonota; ii se distingue du premier par des tours relativement plus hauts, plus minces, et par certains détails de la costulation faciles à saisir. Des côtes falei- formes dont les unes restent simples et les autres se bifurquent presque à leur naissance, couvrent les flanes depuis le pourtour de l’ombilie jusqu'à la carene qui domine le sillon siphonal, mais elles ne se groupent pas de nouveau, comme dans l’espèce précédente, sur le pourtour externe. Un tiers environ des côtes portent de petits tubercules situés sur le bord de lombilie, et a chacun desquels, jusqu’au diamètre de 50 millim., correspond un tubercule sur le pourtour externe; à un âge plus avancé, cette dernière rangée disparaît, et on n’observe plus à sa place qu'un léger renflement des côtes au point de géniculation. Les deux carènes du contour siphonal s’atténuent graduellement sur les exemplaires de grande taille, où le sillon n’est plus bordé que par une saillie arrondie, comme dans le Waagenia pressula. Les lignes qui précédent sont empruntées presque textuellement au mémoire de M. Neumayr, car le seul exemplaire des calcaires du Château que je puisse rapporter au Waagenia harpe- phora, est trop mal conservé pour que je puisse en donner une description aussi détaillée. Ge qu'on peut reconnaître de son ornementation est cependant assez caractérisé pour que cette dé- termination soit à peu près certaine. Les côtes sont au nombre de 34 à 38 sur le pourtour de l’ombilie, où lon distingue encore les tubercules qui marquent leur point de départ; elles sont falciformes et notablement renflées, subtuberculeuses même, sur le pourtour externe, au point où elles s’infléchissent en avant pour rejoindre la carène. A extrémité du dernier tour, le sillon est large, peu profond; les carènes sont peu élevées et finement noduleuses. Les différences que la forme de Crussol présente avec le type de Gyilkos-kæ, sont peu impor- tantes ; elles ne concernent guère que la costulation, qui paraît un peu plus déliée, plus régulière Les tubercules ombilicaux sont aussi plus fins, plus nombreux; mais ils semblent s’espacer da- vantage à l’extrémité du dernier tour. Quant aux proportions, elles sont presque identiques à celles de l’exemplaire figuré par M. Neumayr. Le Waagenia harpephora diffère principalement du Waagenia hybonota par ses côtes plus serrées et leur allure falciforme, ainsi que par la disparition, ou tout au moins Patténuation sen- sible, à un certain diamètre, des deux carènes du contour siphonal. 86 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL Avec des matériaux en mauvais état, on pourrait aussi confondre cette espèce avee une autre forme voisine des couches à Hopl. Eudoæus d'Immendingen (Baden), le Waagenia Knopi, qui s’en distingue facilement quand on compare des exemplaires bien conservés. GisEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. Le Waagenia harpephora n’a encore été cité que de la partie supérieure des couches à Asp. acanthicum et Ter. janitor de Gyilkos-kæ, c’est-à-dire des mêmes assises qui ont fourni les Waagenia Becheri et pressula. Sa présence à Crussol vient donc fournir de nouvelles pré- somptions en faveur des déterminations que j'ai adoptées pour les autres espèces, moins typiques peut-être, du genre Waagenia. 3. WAAGENIA PRESSULA, NEUMAYR PI. XII, fig. 3. 1873. Aspidoceras pressulum. . . NEuMAyR, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 201, pl. XXX VII, fig. 2, 3. 1878. — — . . . Hergicu, Dus Széklerland, p. 180. DIMENSIONS Denon 86e te GS 0 61 ste 6 6 Se, ON MM TER HET CCG PE à Cie io MU ENS 0 5 Le Et où io oo lola MNT) Epaisseur — NRA COM on OIL À COM NICE NOR TOOL 0 0,18 Hametre delOMDINC et eue ete te Ware Pa roc le te ei ee De De eue 0,44 Cette intéressante espèce a été décrite par M. le Dr Neumayr d’après un exemplaire unique; le spécimen de petite taille que je lui rapporte est aussi le seul qui ait été recueilli à Crussol. Il s’écarte bien quelque peu du type sur certains points; mais la concordance de caractères importants et d’ailleurs très particuliers, ne permet guère d'attribuer à ces divergences une valeur qui dépasse les limites de la variation individuelle, ou tout au plus d’une variété locale. Les différences proviennent surtout de la forme des tours qui sont relativement plus minces, moins élevés, notablement plus aplatis sur les flancs, un peu plus largement ombiliqués. Par contre, malgré la petite taille de l’individu, on reconnaît très distinctement les phases caracté- ristiques par lesquelles passe l’ornementation du Waagenia pressula. Les côtes, sur l’avant- dernier tour, sont au nombre de 26 environ; on distingue encore, au milieu de la gangue, quelques-unes des fortes épines qu’elles portaient à leur extrémité externe. Sur le dernier tour, les côtes disparaissent peu à peu et la loge qui occupait probablement un demi-tour, n’est plus marquée sur les flancs que de plis sinueux, obsolètes; ces plis correspondent sur le pourtour de Pombilie à des tubercules fins, rapprochés, s’accentuant de plus en plus depuis le début de la loge dont une partie seulement est conservée. Je ne reviendrai pas ici sur l'importance de cette espèce au point de vue des rapprochements à établir entre certains groupes d’Ammonites ; M. Neumayr, en décrivant le type, Va fait res- sortir avec toute l’autorité que lui donne une connaissance approfondie des Ammonitides. Je me bornerai donc à renvoyer, pour plus amples détails, à son intéressant mémoire sur les couches à Asp. acanthicum. AMMONITES — ASPIDOCERAS 87 GisemENTs. — Assises supérieures. — Tres rare. Le Waagenia pressula est une espèce très rare, qui n’est encore connue que des localités typiques : Gyilkos-kœ (zone à Wuag. Beckeri et Ter. janitor) et Campo-Rovere (Galeare in- Genre XI. — ASPIDOCERAS, Zirreu a. — Groupe de l'ASPIDOCERAS ACANTHICUM, Oppet 1. ASPIDOCERAS LONGISPINUM, SowErBy carnato). 1825. Ammonites longispinus. . . 1863. — iphicerus . ë 1863. — Aoplisus- 1868. — iphicerus . 1870. Aspidoceras iphicerum 1872. Ammonites longispinus . 1873. Aspidoceras longispinum. . 1875. Ammonites longispinus . . 1876. (Aspidoceras) longispinum 1877. ( — ) =) st à 1878. ( — ) AS Diamètre total. , . . Hauteur du dernier tour . Épaisseur — Diamètre de l'ombilie . PI. XII, fig. 4. . Sowergy, Mineral conchyology of Great-Britain, pl. DI, fig. 3, 4. . OPper, Palæontologische Mittheilungen, p. 218, pl. LX, fig. 2. . OPEL, lbidem, p. 259, pl. LXXII, fig. 4, 5. . Picrer, Mélanges paléontologiques, p.239, pl. XXX VII, fig. 4, 5. . Zrrrez, Die Fauna der æltern Tithonbildungen, p. 193, pl. XXX, fig. 1. P. pe Lorior, Étages jurassiques supérieurs de la Haute-Marne, p. 541. Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 196, pl. XUII, fig. 1. FAvRE, Fossiles jurassiques des Voirons, p.43, pl. VI, fig. 5. FonTANNES, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 131. FAvRE, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. 60, pl. VIL, fig. 6. P. ne LorioL, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 108, pl. XVII, fig. 1. DIMENSIONS I Il Il IV OMR UE pêre HD SORT 39 mm 81 mm 93 mm ee 0590, 0,36 0,35 0,33 acer à Fate coMoboomenErl 0,51 _ 0,52 Un tes 0,33 0,36 0,37 0,37 Cette espèce est trop bien connue aujourd’hui pour que je croie utile de faire figurer l’un des grands exemplaires, assez mal conservés du reste, qui ont été recueillis dans les calcaires du Château. Je me bornerai donc à faire représenter un des individus de petite taille que je rapporte à cette espèce, et, pour le dire en passant, il serait fort désirable que, dans tous les cas où ils en ont la possibilité, les auteurs voulussent bien, lorsqu'ils choisissent pour exemplaire type un individu très développé, faire figurer en même temps un spécimen de petite dimen-— PE; 5 sion ; cela est surtout nécessaire pour les espèces dont les proportions et la livrée changent no- tablement avec l’âge, ainsi qu'il arrive, par exemple, chez la plupart des Aspidoceras. L’Aspidoceras longispinum peut être considéré comme typique à Crussol, les individus qui mont été communiqués ne présentant que des divergences d’une minime valeur. Je constate seulement que, par leur épaisseur plus forte qu’elle n’est généralement, ils rappellent l’exem- plaire de Talloires décrit par M. Favre ; ils sont également un peu plus largement ombili- qués que la plupart des spécimens dont les proportions ont été indiquées jusqu'ici. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Assez rare. 88 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL L'extension géographique de l'A sp. longispinum est très grande, et c’est une des très rares espèces qui soient communes au bassin anglo-parisien, à la région jurassienne et au bassin méditerranéen; aussi l'assimilation de la forme astartienne au type de Sowerby a-t-elle été longuement discutée. Aujourd’hui, grâce surtout aux recherches de M. de Loriol, je crois qu'elle est généralement admise; mais ce qui, malheureusement, ne peut être établi d’une ma- nière certaine, c’est que l’exemplaire figuré par Sowerby provienne bien réellement des argiles kimméridgiennes de Weymouth, l’oxfordien étant aussi représenté par des argiles dans cette localité. Quoi qu'il en soit, l'Aspidoceras longispinum caractérise dans le Boulonnais l’étage virgulien; dans le Sud-Est de la France, en Suisse, en Allemagne, on le rencontre depuis la zone à Opp. tenuilobata jusqu'au sommet de la série jurassique; en Espagne, dans les Alpes, les Apennins, les Carpathes, il a été trouvé soit dans les couches à Asp. acanthicum, soit dans les dépôts immédiatement superposés, rapportés au tithonique inférieur. 2. ASPIDOCERAS ACANTHICUM, OPPEL PI. XIL, fig. 5. 1863. Ammonites acanthicus. . . . Oppec, Palæontologische Mittheilungen, p. 219. 1872. Aspidoceras acanthicum . . . GæeMMeLraRo, Sopra alcune faune giuresi di Sicilia, p. 41, pl. VIT, fig. 8, 9. 1873. — — . . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 195, pl. XLI. 1875. Ammonites acanthicus. . . . FAvRE, Fossiles jurassiques des Voirons, p. 45, pl. IV, fig. 6, 7. 1876. (Aspidoceras) acanthicum . . FoNTANNES, Zone à Amm.tenuilobatus de Crussol,p.125, pl. XVIIL fig. 4,5. 1878. ( — ) — . . . P.ne Loror, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p.111, pl. XVIII, fig.2,3. 1878. — — . . . Hergicu, Das Sséklerland, p. 171, pl. XVI-XVII, fig. 2. DIMENSIONS Didmetre toast et QU SORT PRE TE FU eULIUITeMeMOUTE RC cr Ce CR CT 0,42 Épaisseur — RE ec dise D cocie lielcitr 0,42 Diamètre de l'ombilic. . ie Ur En 0,32 L'Aspidoceras acanthicum qui, dans tout le bassin méditerranéen, caractérise les couches dont j'étudie ici la faune, est au moins très rare à Crussol, et j'ai eu beaucoup de peine à en trouver un exemplaire à peu près certain parmi les nombreuses Ammonites qui m'ont été adres- sées. Celui que je fais figurer ne me paraît même pas absolument typique. Ce sont bien à peu près les mêmes proportions que celles généralement indiquées dans les ouvrages cités plus haut; mais les tubercules de la rangée interne sont plus fins, plus serrés, ceux de la rangée externe plus régulièrement disposés. Quant à la forme des tours, elle est assez variable suivant l’âge et les individus, pour que celle qu’on observe sur l’exemplaire visé puisse rentrer dans le cadre des variations individuelles. Des diverses figures qui ont été données de l’A spidoceras acanthicum, c’est je crois de celle du plus petit des exemplaires de Baden (de Loriol, loc. cit.), que le spécimen de Crussol se rapproche le plus ; les tubercules internes, le pourtour et la paroi de l’ombilie me semblent PI Ï ; ; AMMONITES — ASPIDOCERAS 89 identiques. La seule différence consiste dans une plus grande persistance, chez la forme de l'Ardèche, des tubercules externes. A certains égards, cette dernière montre aussi une grande afänité avec l’exemplaire de Sicile figuré par M. Gemmellaro, et dont l’ornementation est très fine, très régulière. Elle s'éloigne davantage du spécimen de la vallée de PHongrin (Favre, loc. eit.), dont les tours sont plus arrondis, les tubercules plus épais. Quant à l’exemplaire type, la différence des dimensions est telle que la figure donnée par M. Neumayr ne peut être d’une grande utilité pour la détermination des individus de Grussol. En somme, si l’exemplaire des calcaires du Ghâteau que je rapporte à PAspidoceras acan- thicum n’est pas parfaitement typique, c’est du moins, de toutes les Ammonites qui y ont été recueillies jusqu'ici, celle qui s’en rapproche le plus. On pourrait peut-être lui adjoindre quelques spécimens de petite taille, qui me paraissent identiques à ceux des couches subordonnées ; mais il est fort possible qu'à un aussi petit diamètre, les jeunes de plusieurs espèces voisines puissent être facilement confondus. GiseMENTS. — Assises moyennes. — ‘Très rare. L'extension géographique de cette espèce est trop connue pour qu'il soit utile d’énumérer ici les nombreux gisements où elle a été rencontrée. Dans tout le bassin méditerranéen, VA spido- ceras acanthicum caractérise, par sa constance plutôt que par son abondance, les couches comprises entre la zoneà Peltoceras transversarium et le Tithonique inférieur ; il est beaucoup plus rare dans la zone à Opp. tenuilobata, qui représente la partie inférieure de ce même hori- zon dans le Jura et les contrées qui s’y rattachent par leur faune. 3. ASPIDOCERAS SESQUINODOSUM, FONTANNES PI, XIL, fig. G. 4875. (Aspidoceras) sesquinodosum. . . FOoNrannes, Zone à Ami. tenuilobatus de Crussol, p.126, pl. XVIII, fig.6. DIMENSIONS I Il Diamètre total . Rs M EEE Gi D RC Re 60 mm Hauteur du dernier tour. . . . A MONS PRE CRE NE Et 0,41 0,35 Épaisseur ee Duoto Morale nono fniento UC EU DIE 0,40 Drianrétredeslombic es OO ne FRE 0,29 0,33 Je rattache à cette espèce, à titre de variété (var. A), quelques exemplaires semblables au type des couches à Opp. tenuilobata sous le rapport des proportions, mais ne portant, sur le milieu des flancs, qu'un nombre bien moindre de tubercules ; on en compte, en effet, trois et quelquefois quatre sur le pourtour de l’ombilie pour un seul tubercule de la rangée externe. Mais les carac- tères de ces derniers sont tellement instables, on pourrait presque dire individuels, dans ce groupe d’Aspidoceras, qu’ils ne sauraient avoir une grande valeur au point de vue de la dis- tinction des espèces. Je n’aurais même pas accordé à cette modification propre aux calcaires du Château la valeur d’une variété, si je n’en avais reconnu la constance sur plusieurs exemplaires. GISEMENT. — Assises inférieures et moyennes. — Rare. AM, 12 90 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL Je ne puis indiquer pour cette espèce d'autre gisement que les couches à Opp. tenuilobata de Crussol, qui en ont fourni le type, l'identité des Aspidoceras sesquinodosum et inflatum bino dum, Quenstedt (Jura), ne me paraissant plus aussi certaine que je l'ai cru tout d’abord. 4. ASPIDOCERAS HAYNALDI, HERBICH PI. XII, fig. 7. 1868. Ammonitles Haynaldi . . . Hersicn, Beitræge sur Palæontologie Siebenbürgens, p. 12. 1873. Aspidoceras Haynaldi. . . NeumMayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 194, pl. XLIIT, fig. 3. 1878. _ _- . . . Hergicx, Das Sséklerland, p. 169, pl. XIV-XV, fig. 1. DIMENSIONS Damétrelo al RE Ne Ce lee ei nee Re Demos Dom Hauteuriduderniertour- Er M CE Re MR RL OC LIRE 0,34 Épaisseur — See ee etes Me LR cie ie Le 0,29 Diametre de lon CT EC 0,41 Dans une précédente monographie, j'ai rapporté à lAspidoceras Haynaldi, espece de Tran sylvanie dont il n’a encore été recueilli qu'un seul exemplaire, une forme de la zone à Opp. lenuilobata, qui présentait, à ses diverses périodes d’accroissement, une ornementation analo- eue à celle du type décrit par M. Neumayr ; elle en différait par contre assez notablement, au point de vue des proportions, pour laisser subsister quelque doute relativement à Pexactitude de cette assimilation. L’exemplaire des calcaires du Château dont les dimensions sont presque identiques à celles du type de Gsofranka, vient confirmer la présence de l’Aspidoceras Haynaldi à Crussol; mais il n'engage à er séparer les spécimens des couches subordonnées qui en différent par des tours relativement plus hauts, notablement plus épais, par un ombilic plus étroit, par des épines plus fines, moins persistantes. L’Aspidoceras Haynaldi de Crussol n'est pas d'ailleurs absolument identique, sous tous les rapports, avec l’exemplaire unique figuré une première fois par M. Neumayr, une seconde par M. Herbich. Les flancs du dernier tour sont un peu plus aplatis ; les tubercules ne sont que largement espacés à un diamètre où, sur le type, ils ont complètement disparu; mais, à cet égard, il est bon de noter que le spécimen des calcaires du Château est eloisonné jusqu’au bout. L’ombilie est aussi un peu plus ouvert ; cependant aucune de ces divergences ne me parait atteindre un degré qui dépasse les limites de la variabilité individuelle. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Très rare. L’Aspidoceras Haynaldi n’est encore connu que des couches à Asp. acanthicum de Gsofranka (Transylvanie). AMMONITES — ASPIDOCERAS 91 5. ASPIDOCERAS TENUISPINATUM FoNTANNES PI, XII, fig. 8. 1875. (Aspidoceras) Haynaldi. . . FoNTANNESs, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p 122, pl. XVIL fig. 4. et pl. XVIII, fig. 2, 3. DIMENSIONS DIAROPRERERR R E te e Cr sc et mt Pet aie ie ele uns: es jet ei OOJ'UR Hauteuniiuidénniénitours Ce NACRE. liens all sil ele Ge 2er ae 0.40 Épaisseur nat ee lien net ad jate ins ee 0,49 Diamètre de l'ombilic.. . . . 5 a l'OMC PORN EE SAR 0,30 Les exemplaires des calcaires du Château que je rapporte à cette espèce sont conformes à ceux de la zone à Opp. tenuilobata décrits antérieurement sous le nom d’Aspidoceras Haynaldi. La hauteur relative des tours est presque identique (0,40 au lieu de 0,37) ; l'épaisseur ne diffère que de 0,06, ce qui prouve seulement que les jeunes de l’Aspidoceras tenuispinatum, comme ceux de la plupart des formes voisines, sont plus globuleux que les exemplaires plus développés ; il en est de même de l’ombilic dont le diamètre moindre (0,30 au lieu de 0,34) peut provenir de la différence de la taille. Quant à l’ornementation, elle est absolument la mème ; les épines ombilicales, au nombre de 19 environ, sont très fines et donnent naissance à des plis qui passent sur le contour siphonal ; la rangée externe, formée aussi d’épines très déliées ou plutôt de légers tubercules acuminés, disparaît vers le début de la loge, c’est-à-dire vers le milieu du dernier tour. GISEMENT. — Assises supérieures. — Rare. L’Aspidoceras tenuispinatum apparaît à Crussol dans la zone à Opp. tenwlobata, où il atteint des dimensions un peu plus fortes que celles des exemplaires provenant de la partie supé. rieure des calcaires du Château. 6. ASPIDOCERAS POLYSARCUM, FONTANNES PI, XI, fig. 9. 1879. Aspidoceras polysarcum. . . FoNTANNES, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 16. DIMENSIONS I Il LL Diamètre total . SC CD on - 0: OO 30H 65 mm HAUTE QUTTONMIEMOUTE ee 2e 0 ee ee ce 0,36 0,36 0,41 Epaisseur — 5.76 de lien 26 MOVE LEP AO EE 0,61 0,56 0,58 Diamètre de l'ombhilie. . , . Be. ME 0,30 0,31 0,25 Spire formée de tours très embrassants, extrèmement épais, très convexes sur les flancs, lar- gement arrondis sur le contour siphonal; le dernier est marqué de deux rangées de 8 tuber - 92 GALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL cules, dont l’une est située sur le pourtour de l’ombilie, et l’autre vers le milieu environ de la hauteur des flancs. Les tubercules de la rangée externe sont plus gros et reliés aux tubercu- les correspondants de la rangée ombilicale par une côte assez large, bien distincte quoique peu proéminente. En outre, la coquille est couverte de plis fins, légerement sinueux, qui partent de lombilic et passent sur le contour siphonal. Ombilic étroit, bien arrondi au pourtour ; paroi suturale élevée, verticale. — Cloisons simples, peu découpées, distantes de 11 millim. sur un tour de 16 millim. de hauteur. Lobe siphonal étroit, assez élevé; lobes latéraux divisés à leur extrémité antérieure en branches inégales, la branche externe qui est la plus forte subdivisée à son tour par une selle auxiliaire peu profonde ; selle latérale très large, peu profonde, la bran - che médiane dépassant à peine les deux branches latérales. OgservarTioxs. — Les tubercules de la rangée externe, ainsi qu'on lobserve chez beaucoup de Bispinosi, sont loin d’être aussi constants dans leur nombre et leur disposition que ceux de Ï ; la rangée ombilicale. Sur l’exemplaire mesurant 65 millim. et cloisonné jusqu'au bout, on les O 2 voit s’espacer à partir du diamètre de 50 millim. et disparaitre à l'extrémité de la coquille. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — 1} Aspidoceras polysareum ne présente d’analogie bien accusée avec aucune espèce décrite et figurée de la zone à Opp. tenuilobäta où du Tithonique, sauf peut-être avec l’Aspidoceras inflatum binodum, Quenstedt (Jura), dont l'épaisseur ne m'est pas connue, mais qui doit en être plus voisin que de l’Aspridoceras sesquinodosuin, auquel je l'avais d’abord réuni. Oppel, en effet, en indiquant les caractères qui distinguent lAspido- ceras atavum de la zone à Harp. Marantianum, de V'Aspidoceras inflatum binodum, dont 1l le rapproche, ne parle pas de différence dans l'épaisseur des tours. Or, l’'Aspidoceras polysar- cum est évidemment voisin de l’'Aspidoceras atavum, dont il dérive peut-être ; il en diffère surtout par un ombilic plus étroit et des tubercules plus nombreux, et ce sont là précisément les caractères distinctifs sur lesquels Oppel s’est appuyé pour séparer l'Aspidoceras atavum de l'Aspidoceras inflatum binodum. En résumé, il se pourrait fort bien que PA spidoceras polysarcum fût une espèce très voisine, ou même une simple variété du type figuré par Quenstedt (Jura, pl. LXXV, fig. 10), et dont, en tous cas, la dénomination ne saurait être maintenue. GISEMENT. — Assises supérieures. — Rare. Cette espèce se rencontre aussi dans les couches à Opp. tenuwilobata de Crussol d’où pro- vient l’exemplaire que j'ai fait figurer, et qui est beaucoup mieux conservé que les spécimens recueillis dans les calcaires du Château. 7. ASPIDOCERAS MICROPLUM, OPPEL PI. XII, fig. 44-13. 1863. Ammonites microplus. . . . OppeL, Palæontologische Mittheilungen, p. 218, pl. LNII, fig. 4. 1873. Aspidoceras microplum . . . NEuMAyr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 196. 1875. ( — ) - . + *+ FoNTANNES, Zone à A mm. tenuilobatus de Crussol, p. 128. 1876. — endoplocum. . . GEMMELLARO, Sopra gli strati con Asp. acanthicum di Sicilia, p. 1. AMMONITES — ASPIDOCERAS 93 1877. (Aspidoceras)microplum . . . Favre, Zone à Anvm. acanthicus des Alpes suisses, p. 63, pl. VII, fig. 4. 1877. — — . . . GEMMELLARO, Sopra alcune faune giuresi di Sicilia, p.232, pl. XV, fig. 11. 1878. ( — ) _ . «+ + P. De Lorior, Zone à Ami. tenuilobatus de Baden, p. 118. pl. XIX, fig. 3. DIMENSIONS I 11 It IV v VI Diametre total 2 29 mm 39 mm 56 mm 63 mm 73 mm 80 mm Hauteur du dernier tour. . . . 0,40 0,41 0,37 0,39 0,39 0,40 Largeur — no - 0,41 0,41 0,32 0,37 0,36 0,34 Diamètre de l'ombilic. . . . . 0.29 0,28 0,32 0,30 0,31 0,30 L’Aspidoceras microplum qui paraît être rare partout ailleurs, est assez abondant à Crussol où on le ‘rencontre depuis la zone à Opp. tenuilobata jusqu'au sommet des calcaires du Châ-- teau. La constance de ses principaux caractères, à toutes ses périodes d’accroissement comme dans toute l'épaisseur des dépôts où il se trouve, en fait une espèce très caractéristique et d'autant plus intéressante qu'elle est toujours facile à reconnaitre. Les proportions varient peu avec l’âge. De même que chez la plupart des Aspidoceras, les jeunes sont plus globuleux, l’épais- seur des tours excédant un peu la hauteur; vers le diamètre de 40 millim., ces deux dimensions deviennent à peu près égales; au delà, les tours gagnent en élévation et perdent relativement en épaisseur. Les dimensions des exemplaires de Crussol s'accordent bien avec celles des individus de Ba- den étudiés par M. de Loriol; mais elles différent tellement des dimensions des spécimens de Transylvanie attribués à cette espèce par M. le D' Herbich, que j'ai quelque peine à admettre l'exactitude de cette dénomination. Je rapporte provisoirement à l'Aspidoceras microplum un fragment dont la détermination spécifique ne saurait être bien certaine, mais qui, à certains égards, me paraît offrir un assez grand intérêt. Il montre, en effet, un tour interne mesurant au plus 6 millim. de diamètre total, couvert sur le contour siphonal de côtes fines, serrées, aussi nettes et saillantes que chez les Perisphinctes jeunes. Ces côtes se groupent sur les flancs, et ces groupes ou faisceaux s’atté- nuent graduellement jusque sur le bord de Pombilie, où ils se soudent aux tubereules. Cette dis- position n’est pas sans analogie avec celle qu’on observe chez les Perisphinctes qui confinent aux Hoplites, et n’a paru digne d’être mentionnée au point de vue de l’enchaînement des genres des Ammonitides. Le diamètre total de cet exemplaire est de T1 millim., la hauteur du dernier tour, égale à l'épaisseur, de 0,41 et le diamètre de l’ombilic de 0,30. Des plis assez accentués couvrent les flancs et le contour siphonal et rappellent les côtes des premiers tours. GISEMENTS. — Assises inférieures, moyennes et supérieures. — Assez commun. L’Asprdoceras microplum dont le type provient de la zone à Opp. tenwilobata de Thalmæs- sing (Bavière), a été retrouvé au mème niveau à Baden (Suisse), ainsi que dans les couches à Asp. acanthicum de Lémenc (Savoie), de la Sicile, etc. 94 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL b. — Groupe de l'ASPIDOCERAS LIPARUM, Oppel 8. ASPIDOCERAS LIPARUM, OPPEL PL. XII, fig. 1. 1863. Ammonites liparus. . . . OPpeL, Palæontologische Mittheilungen, p. 220, pl. LIX, fig. 1. 1872. _- — . . . . P.ne Loror, Étages jurassiques de la Haute-Marne, p. 55. 1873. Aspidoceras liparum . . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 198. 1875. Amvnonites liparus . . . FAVRE, Fossiles jurassiques des Voirons, p. 46, pl. VI, fig. 4. 4876. (Aspidoceras) liparum . . FonNrannEs, Zone à Amm. tenuilobatus de Crussol, p. 132. 1878. ( — ) — . . . P.pnE Lorior, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 114. pl. XIX, fig. 1. 21878. — —_ . - . Hergic, Das Sséklerland, p. 174, pl. XVIII. DIMENSIONS I IL Diametreitotale ie tes lat LE ME LLC ne Rice Sd din (GEnmM Hatteurduidennentout CR CRCIE- CC CC RCE 0,41 0,41 Épaisseur — an ne de ere te detre facreietes MU, 48 20,45 Driametreide OMC SR EC CE 0,24 0,28 Si la présence de l'Aspidoceras liparum dans les couches à Opp. tenuilobata de Crussol n’est pas encore suffisamment établie, du moins cette espèce est-elle certainement représentée dans les calcaires du Château. L’exemplaire que je fais figurer est aussi typique que possible, aussi bien par ses proportions que par la nature et la disposition des tubercules qui ornent le pourtour de lombilic. L’Aspidoceras liparum se reconnait facilement, d’ailleurs, à ses dimensions, à sa paroi sutu— rale élevée et abrupte, à la forme de ses tours dont le maximum d'épaisseur se trouve sur le bord de l’ombilie, au petit nombre et à l’écartement des tubercules, ou des épines lorsque celles-ci sont conservées. L'âge n'apporte que de faibles modifications à ses principaux carac- tères, et les jeunes se distinguent toujours nettement de ceux des espèces voisines, ce qui n’est pas toujours le cas chez les Aspidoceras. L’exemplaire de Transylvanie décrit et figuré par M. Herbich doit-il être en effet rapporté à cette espèce ? Les tours me semblent moins épais, les tubercules sont plus nombreux, plus serrés que chez les individus parfaitement typiques, tels que ceux représentés dans les ouvrages de MM. de Loriol et Favre. L’Aspidoceras liparum paraît, à première vue, très voisin de l’'Aspedoceras Lallierianum, d'Orbigny ; mais la comparaison des cloisons, plus grossièrement découpées chez l’espèce kim- méridgienne du bassin anglo-parisien, ne permet pas d'admettre l'identité de ces deux formes. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Assez rare. L’exemplaire type provient de la zone à Opp. tenuilobata de la Souabe; d’autres, depuis, ont été rencontrés dans les Badener-Schichten du canton d'Argovie ainsi que dans les couches à Asp. acanthicum des Voirons, du Salzkammergut et de la Transylvanie. AMMONITES — ASPIDOCERAS 95 9. ASPIDOCERAS CARTIERI, Mæscx PI. XIII, fig. 2. 1867. Ammonites Cartieri. . . Moæscn, Der Aargauer Jura, p. 297. 1878. (Aspidoceras) — . . . P.ne Lorior, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 143: pl. XVIII, fig. 2. DIMENSIUNS Li Il Dramétreltoie RC ele On A0 mm Hauteur dudernentonr M TES nn ce © aûfta ep: Us 0,37 0,40 Épaisseur RE ee ee Re UNS 6 sure ve 0,63 0,60 DrametreidenliomDilIC ER ER ER che Rent ele ee 0,34 0,38 L’exemplaire [ qui provient de la zone à Opp. tenuilobata, me paraît pouvoir être rapporté assez sûrement au type des environs de Baden, dont voici les dimensions : Diamètre total, 90-305 millim. ; hauteur du dernier tour 0,58-0,42 ; épaisseur, 0,66-0,78; diamètre de l’om- bilie, 0,33-0,39. Les proportions sont donc à peu près identiques ; le nombre des tubercules est le même (10-11). Les seules différences qu'on puisse constater entre l'individu figuré par M. de Loriol et celui de Crussol, concernent la forme du contour siphonal qui est plus lar- sement arrondi chez le premier, et la largeur de l’ombilic qui, étant la même à un diamètre beaucoup plus petit, devait être proportionnellement plus large chez la variation de l'Ardèche. Dans les calcaires du Château, on trouve aussi une espèce très voisine, mais dont je ne con nais malheureusement que des spécimens en assez mauvais état. L’ombilic est moins large, l'épaisseur des tours moins forte relativement à leur hauteur; les tubercules sont un peu moins gros. Par contre, le contour externe est plus arrondi. Jai donné plus haut sous le numéro II les dimensions d’un de ces exemplaires que je rattache provisoirement, à titre de variété (var. A), à l’Aspidoceras Cartierr. GISEMENTS. — Assises moyennes et supérieures. — Rare, L’Aspidoceras Cartieri n’a encore été cité que de Lægern près de Baden, où M. le D' Mæsch a recueilli exemplaire type. c. — Groupe de l'ASPIDOCERAS ALTENENSE, d'Orbigny 10. ASPIDOCERAS cr. ALTENENSE, D ORBIGNY PI. XIII, fig. 3. ?1847. Ammonites Allenensis. . . A. b'OrBIGNY, Paléontologie française : Terrains jurassiques, t. 1, p. 537, pl. CCIV. 21873. Aspidoceras Altenense . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 199, pl. XLIL, fig. 2. 1877. ( — ) — . . . Favre, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, pl. VII, fie, 5. 21878. ( — ) — . . . P. 0e Lorot, Zone à Anim. tenuilobatus de Baden, p. 116, pl. XVII, fig. 4. 96 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL DIMENSIONS I IT TI IV Diamétrettotal ee eee te CCC ie Ur 35 mm 37 mm 55 mm Hauteur du dernier tour . . . . «+ . . . «+ . + 0,53 0,51 0,48 0,48 Épaisseur — RE RL 055 0,51 0,51 0,51 Diamètre de L'ombillcs CT En 0,17 0,17 0,16 0,18 Var. PErrAGENSiS, Fontannes. — Les proportions des calcaires du Ghâteau s’écartent assez sensiblement de celles indiquées par d’Orbigny pour l’espèce corallienne de la Rochelle, et qui sont de 0,49 sur 0,40 pour le dernier tour et de 0,21 pour la largeur de l’ombilic ; mais l’exem- plaire type mesure 160 millim. de diamètre total, et il est probable qu'avec l’âge le dernier tour devenait relativement plus élevé, tandis que l'ombilic s’ouvrait de plus en plus, mode d'accroissement assez général chez les Ammonites. Sous les autres rapports, les individus que j'ai sous les yeux paraissent correspondre assez exactement à la description et aux figures de d'Orbigny, autant du moins qu'on peut en juger en comparant des tailles aussi différentes. J'avoue cependant que j'aurais beaucoup hésité à les assimiler au type corallien, surtout sur la vue d’une figure réduite, si les géologues les plus autorisés du centre et du midi de l’Europe n'avaient pas cru pouvoir rapporter à l’Aspidoceras Altenense des formes dont il est difficile de séparer les individus de Crussol. Voici d’ailleurs les dimensions indiquées par les auteurs qui, depuis d’Orbigny, ont fait figurer cette espece : LE MENC CSOFRANKA BADEN Diamétreitotal net CCC OR CE CR CAO 79 mm 90 mm Hauteur du dernier Atout EC EC ACC ON 0,53 0,51 0 50 Épaisseur — PR CT OR LOT EP EE, CESR CO 0,50 0,43 0,52 Diamètre delompilic CO Ne 0,15 0,16 0,23 On voit que, si ces divers spécimens différent sensiblement sous Le rapport de Pépaisseur et de l’enroulement, de l’A spidoceras A ltenense de la Rochelle, ils offrent entre eux d'assez notables divergences, celui de la Transylvanie présentant des tours plus élevés relativement à leur épais- seur, celui de Baden étant plus largement ombiliqué que les deux autres. Quant à l'individu de Lémenc figuré par M. Favre, c’est incontestablement celui qui se rap- proche le plus de la variété de Crussol; on peut même, je crois, admettre sans hésitation l'identité spécifique de ces deux exemplaires. Mais représentent-ils bien l’Aspidoceras Alte- nense, d'Orbigny ? Les matériaux dont je dispose aujourd’hui ne me permettent pas d’élucider complètement cette question ; je me borne donc à mettre en évidence ces divergences dont la valeur est encore incertaine, en inscrivant sous unnom de variété (var. Periacensis) la forme de Crussol. J’ajouterai que la présence de l'espèce corallienne du bassin anglo-parisien dans la zone à Opp. tenuilobata où dans les couches à Asp. acanthicum, est encore trop insuffisamment démontrée pour qu'on puisse en tirer la moindre déduction au point de vue stratigraphique. GisEMENT. — Assises supérieures. — Assez rare. Lémenc, près de Chambéry, est la seule station qui ait fourni jusqu'ici une forme identique à celle de l’Aspidoceras Altenense, var. Periacensis. AMMONITES — ASPIDOCERAS 97 11. ASPIDOCERAS CIRCUMSPINOSUM, OPPEL PI. XIII, fig. 4, 5. 1847. Ammonites inflatus macrocephalus . . . QuensrenT, Die Cephalopoden. p. 196, pl. XVI, fig. 14. 1857. — — circumspinosus. . . QuensTenT, Der Jura, p. 609 (pars). 1863. — cireumspinosus. . . . . . Oprer, Palæontologische Mittheilungen, D. 22 1874. Aspidoceras circumspinosum. . . . . NEumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 200. 1877. ( — ) —— ne . . Favre, Zone à A. acanthicus des Alpes suisses, p.67, pl. VII, fig. 2. 1878. ( — ) — . . . . . P.meLorior, Zone à Amm. tenuilobatus de Baden, p. 119, pl. XX, HD ANS 1878. — — . . . . . Hergicu, Das Sséklerland, p. 117, pl. XX, fig. 1. DIMENSIONS Li Il TL IV Drame tterto tale AR 32 mm 40 mm 52 mm Hauteur du dernier tour - Me Or ne de en 0,46 0,47 0,52 0,48 Épaisseur — A EN NT A Te md 1066 0,53 0,60 0,52 Diamétre de l'ombilic . . . . . . . . . . . . 0,21 0,22 0,22 0,19 Chez les Aspidoceras dont l'ornementation se trouve réduite à quelques tubercules ombilicaux plus où moins bien conservés, les proportions des différentes parties de la coquille jouent un rôle important dans les déterminations spécifiques ; elles fournissent même le seul caractère dis- tinctif appréciable, lorsque les cloisons ne sont pas assez nettes pour pouvoir être étudiées dans tous leurs détails. Or, l'Aspidoceras circumspinosum, comme l'A spidoceras Altenense de la plupart des auteurs, où bien présente sous ce rapport une grande variabilité, ou a été fort diver- sement compris jusqu'ici. Voici, en effet, par ordre de taille des exemplaires, les proportions indiquées par les auteurs : QUENSTEDT HERBICH LorIoL FAVRE NEUMAYR OPPEL Diamètre total "Ru 39m 40 mm 30 à 45 mm 50 mn 73 mm 110 mm Hauteur du dernier tour, . . . 0,54 0,56 0,51 0,91 0,44 — Épaisseur — RS 4 068 0,58 0,51 0,62 0,64 0,57 Diamètre de l'ombilic. . . . . 0,13 0,15 0,19 0,22 0,26 0,16 Le type est un grand exemplaire de 4110 millim., auquel Oppel a rattaché avec plus où moins de certitude, une partie des exemplaires compris par Quenstedt sous le nom d'Ammonites inflatus macrocephalus (Ceph.) et énflatus cireumspinosus (Jura); mais il n'a pas cité la fig. 14, pl. XVI des Cephalopoden, qui à été plus tard introduite dans la synonymie. Si cette assimilation est justifiée, on doit admettre que chez cette espèce l’ombilic s’élargit tres peu avec l'âge, la différence entre un individu de 39 millim. et un autre de 110 n’étant que de 0,03. Au type ainsi établi d’après des spécimens du Jura allemand, M. Neumayr à rapporté un individu de Transylvanie beaucoup plus renflé, dont lombilic mesure 0,26 du diamètre total. Cette dernière divergence me paraît d'autant plus sensible que cet exemplaire n’a que 73 millim. de diamètre total, et qu’au diamètre de 410 millim., l’ombilic eût été probablement encore plus ouvert. AM. 13 98 CGALGAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL L’échantillon de Talloires, attribué à l’Aspidoceras cireumspinosum par M. Favre, a aussi un ombilie notablement plus large que le type, quoique la taille soit de moitié moindre, Quant à l'épaisseur, qui est très forte, cet auteur la regarde comme étant un des caractères distinctifs qui permettent le mieux de distinguer cette espèce de l'Aspidoceras A ltenense. M. de Loriol, au contraire, rapporte à l’Aspidoceras circumspinosum un spécimen de Baden dont l’épaisseur est relativement moindre que celle qu'il indique pour l’Aspidoceras À ltenense de la mème localité. On retrouve donc ici la même diversité d'interprétation que pour l’Aspidoceras Allenense, diversité qui ne permet pas de se faire une idée bien nette de ce qu'il faut entendre par ces deux dénominations. L’exemplaire IV figuré dans le présent mémoire, pl. XII, fig. 4, est conforme à celui de Baden, localité où l'Aspidoceras circumspinosum a été signalé par l’auteur de l'espèce; il est aussi très voisin de celui figuré par Quenstedt (Cepk., pl. XVI, fig. 15), mais doit s’écarter assez sensi- blement, surtout sous le rapport de l’enroulement, de lindividu de grande taille décrit par Oppel. Quant au petit exemplaire (II), que j'ai fait représenter, mème planche, fig. 5, 1l me parait correspondre assez exactement à la figure donnée par M. Favre, laquelle diffère notablement de celle de Quenstedt par la largeur de lombilie et se rapproche, à cet égard, de celle de VA spr- doceras Lallierianum, d'Orbigny. L'Aspidoceras circumspinosum (sensu lato) est voisin de lAspidoceras avellanum ; mais en outre de différences notables dans le dessin des cloisons, il est à remarquer que la région externe est beaucoup plus épaisse chez l’espèce tithonique que chez l Aspidoceras cireumspino- sum et les formes affines de la zone à Opp. tenuilobata. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Assez rare. Au point de vue stratigraphique, les divergences que je viens de signaler n’ont aucune impor tance, le type aussi bien que les variétés qui lui ont êté rattachées, n’ayant encore été rencontrés que dans la zone à Opp. tenuilobata du Jura ou les couches homotaxiques du bassin méditer- ranéen. 12. ASPIDOCERAS DIASTROPHUM, FONTANNES PI. XIII, fig. 6, 7. 1879, Aspidoceras diastrophum. . . FonTaAnnes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 16. DIMENSIONS 1 11 lt Drametre total eee CT er TER RC RE EE CD 29 mm 38 mm Hauteuridu dernier Hour EN EME CC Corte 0,44 0,48 0,45 Epaisseur — De COS DO ie MONO CITE NOR 0,76 0,76 0,68 Diamétredel'omDilicR ee CCE TNT Te 0,16 0,17 0,16 Spire formée de tours se recouvrant presque entierement, très épais, légèrement arrondis sur les flancs, largement convexes sur le contour siphonal, atteignant leur maximum de saillie sur AMMONITES — ASPIDOCERAS 99 le bord de l’ombilic; le dernier, fortement coudé vers le milieu, est marqué sur le pour- tour ombilical de 13-15 épines, effilées, assez longues, ne laissant que des tubercules à peine perceptibles sur les moules, donnant naissance à de petits plis qui s’atténuent notablement sur les flancs et le contour externe; des stries tres fines, serrées, couvrent en outre toute la coquille. Contour siphonal très large, arrondi. Ombilic très étroit; paroi suturale abrupte, très élevée à l'extrémité de la loge. La loge occupe sur les exemplaires de petite taille un peu plus de la moitié du dernier tour. Les cloisons ne sont pas assez distinctes pour pouvoir être dessinées ; elles paraissent peu découpées; les selles sont larges, peu profondes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est intéressante en ce qu'elle représente dans le genre Aspidoceras les formes coudées des genres Oppelia et Perisphinctes : Oppeha Æsopica, dentata, Perisphinctes Galar, platynotus, etc. En dehors de ce caractère qui paraît d’ailleurs très constant, l'A spidoceras diastrophum se rapproche par ses tubercules ombilicaux de lAspidoceras À ltenense ; mais les tours sont beau coup plus épais et notablement plus convexes. IIS rappellent ceux de l'Aspidoceras circumspi- nosum, tel qu'il est figuré dans Quenstedt {Ceph., pl. XVI, fig. 14) et qui, si la figure est exacte, montrerait aussi une tendance vers la géniculation qui s’accentue à un si haut degré chez VA spidoceras diastrophum. GISEMENT. — Assises supérieures. — Rare. 13. ASPIDOCERAS TENUICULUM, FoNTANNES PI. XIII, fig. 8. 1879. Aspidoceras tenuiculum. . . FonrTAnnes, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du cht- teau de Crussol, p. 17. DIMENSIONS D anne trente le RE Re De el ce ee ee ce 0 ous cc en ANT ÉTAT dE AOLNIEL MON 20 nets =? on re + 2er le: en due, os. a 1.3 020 0,47 Épaisseur — Rd tre Pur NUE M Se OC PER: 0,32 DiaimetredeliombICe es ce cet cell Nc 2-0 0,21 Spire formée de tours se recouvrant sur le tiers de leur surface, sensiblement plus hauts qu'épais, très faiblement convexes sur les flancs, amincis vers le pourtour externe, arrondis sur le contour siphonal ; le dernier porte sur le bord de lombilic 12 tubercules acuminés, assez épais, donnant naissance à des plis sinueux très fins, plus où moins nets, courbés en avant sur la moitié interne des flancs et en arrière sur la moitié externe, et passant sur le contour siphonal. Contour siphonal étroit. Ombilie médiocrement ouvert, mais s’élargissant rapidement avec l’âge, arrondi sur le pourtour; paroi suturale peu élevée, formant un angle droit avec les flancs. — L’exemplaire type est cloisonné jusqu'à son extrémité. Les cloisons sont finement découpées : lobes latéraux très amincis à leur base, divisés à leur partie antérieure en deux branches 100 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL bifides ; selle latérale composée de trois branches très écartées, la branche médiane, longue, acuminée RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — [A spidoceras tenuiculum me semble assez éloigné de tous les types décrits jusqu'ici; par le nombre et la disposition de ses tubercules, par les plis qui cou- vrent les flancs, ilse rattache à l’Aspidoceras Altenense ; mais il est beaucoup plus comprimé qu'aucune des espèces de ce groupe et l’ombilie, dont le diamètre dépasse déjà celui de lexemplaire décrit par d’Orbigny, devait devenir notablement plus large si la coquille atteignait la même dimension (160 millim.). On voit d’ailleurs par la trace qu'il a laissée, que le tour recouvrant le dernier qui soit con- servé, laissait à découvert les deux tiers de la hauteur de celui-ci; le diamètre de lombilic dépassait donc 30 millim. GisEMENT. — Assises supérieures. — Très rare. 14. ASPIDOCERAS ELIGMOPTYCHUM, FOoNTANNES PI. XIII, fig. 9. 1879. Aspidoceras eligmoptychum. . . FonTAnnEs, Diagnoses de quelques espèces nouvelles des calcaires du château de Crussol, p. 17. DI MENSIONS I IL III Diamètre total . . . . . . . OR ON SAEer . Jimm A4 mm 59 mm Hauteuridutdennientout CE RADAR E 0,41 0,41 0,42 Epaisseur — LE VO CE CLS EU NS UR OR 0.41 0,40 0,39 Diamètre de l’ombilic. . . . . À à ENS 0,32 0,30 0,31 Spire composée de tours se recouvrant sur un peu moins de la moitié de leur surface, faible: ment convexes sur les flancs, dont l’épaisseur est à peu près égale à la hauteur ; le dernier, cloi- sonné sur les trois huitièmes de sa longueur, est marqué sur le pourtour de l’ombilie de 13-14 tubercules courts, s’épaississant assez rapidement sur la loge, donnant naissance à des plis sinueux, courbés en avant sur la moitié interne des flanes et en arrière sur le pourtour externe, et passant sur le contour siphonal en décrivant un sinus en avant peu prononcé. Contour siphonal arrondi, peu épais. Ombilic assez profond ; paroi suturale formant avec les flancs un angle droit arrondi. — La loge occupe les cinq huitièmes du dernier tour. Les cloisons ne sont pas très dis- tinctes ; on reconnait cependant qu’elles sont médiocrement découpées ; la selle latérale est très large, les trois branches terminales étant très écartées ; la branche médiane est longue et effilée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, qui fait encore partie du groupe de lAspidoce- ras Altenense, est voisine de l'A spidoceras tenuiculum ; elle en diffère par la forme plus arrondie de ses tours, par un ombilic notablement plus large, par des tubercules plus nombreux, plus épais, et par lallure différente des plis qui couvrent les flancs. Ses proportions ainsi que ses tubercules plus fins, plus serrés, distinguent l’Aspidoceras AMMONITES — ASPIDOCERAS 101 eligmopthycum de V Aspidoceras Altenense, type et variété de Baden; quant à la forme médi- terranéenne rapportée à ce dernier par M. Neumayr, l'espèce de Crussol s’en éloigne encore davantage. Au point de vue de la forme générale, l’Aspidoceras eligmoptychun se rapproche aussi de l'Aspidoceras Lallierianum; mais le nombre des tubercules, l'allure des plis et le dessin des cloisons sont assez différents pour qu’on ne puisse confondre ces deux espèces. De plus, si lon tient compte de l’accroissement graduel de lombilic, celui-ci devait être beaucoup plus ouvert chez le type du Sud-Est, où il atteint déja les 30-32 centièmes d’un diamètre total de 40-50 millim., alors que chez lAspidoceras Lallierianum 1 n’en dépasse pas les 30 centièmes à une taille cinq fois plus forte. GISEMENT. — Assises supérieures. — Assez rare. d. — Groupe de l'ASPIDOCERAS EPISUM, Oppel 145. ASPIDOCERAS EPISOIDES, FoNTANNES PI. XIII, fig. 40. DIMENSIONS 1 il ut Drametrertotall 06 4 RTS METRE TERRE NE SAME 50 um 59 mm 76 mm Hauteur du dernier Hour CMS TR ER NS RE 0,40 0,36 0.41 Épaisseur — SN te CUS Rome NIET ET — 0,44 0,46 Diametre/de/Lombilict Ce Ce CU NE OU 0,32 0,29 0,30 Spire formée de tours se recouvrant sur la moitié de leur surface, dont lépaisseur excède la hauteur, surtout sur les exemplaires de petite et moyenne tailles, et atteint son maximum un peu au-dessus du tiers interne de la hauteur, largement convexes sur le contour siphonal ; le dernier est marqué de plis arrondis, très peu saillants, fins, serrés sur la première moitié, larges, sépa- rés par des intervalles égaux à eux-mêmes, parfois finement striés sur la seconde ; ils passent sur le contour siphonal en s’accentuant légèrement et sans former le moindre sinus ; un certain nombre d’entre eux sont légèrement renflés sur le bord de lombilic. Contour siphonal, large, arrondi. Ombilic assez ouvert; paroi suturale verticale, peu élevée. — La loge occupe sur lexem- plaire le plus complet un peu plus de la moitié du dernier tour. Les cloisons ne sont pas assez distinctes pour pouvoir être dessinées ; elles paraissent assez découpées et rappellent, autant qu’on peut en juger, celles des espèces du groupe de lAspidoceras À llenense. RAPPORTS ET DIFFÉRENGES. — Cette espèce est au moins très voisine de lAspidoceras epi- sum, Oppel, tel qu'il a été figuré dans les Pal. Mitth., pl. LX, fig. 1; elle n’en diffère guère que par la forme des tours qui sont subcarénés sur les flancs et non régulièrement arrondis, par leur hauteur un peu moindre, et par ses plis, qui sont moins serrés et plus épaissis sur le contour siphonal. 102 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL Ces divergences ne sont pas d’ailleurs très accusées, et j'aurais sans hésitation regardé la forme de Crussol comme une variété de ceHé de la Souabe, si cette dernière avait été mieux connue. Mais Oppel l’a établie d’après un exemplaire unique, mal conservé, de localité et de niveau inconnus ; tout ce qu’on savait sur sa provenance , c’est qu'il avait été recueilli dans la partie su périeure du Malm. Depuis, A spidoceras episum a été considéré par M. Wurtemberger (Æett- gau, p. 92) comme spécial à la zone à Pelt. bimammatum. Les espèces de ce niveau passant dans la zone à Waagenia Becheri où Hoplites Eudoxus étant excessivement rares, si même on peut en citer d’une manière bien certaine, j’ai cru devoir renoncer à une assimilation spécifique qui d’un côté ne s’appuierait que sur des documents tout à fait insuffisants, et de l’autre aurait contre elle toutes les probabilités. GISEMENT. — Assises supérieures. — Rare. e. — Groupe de l'ASPIDOCERAS CYCLOTUM, Oppel 16. ASPIDOCERAS GYCLOTUM, OPPEL PI XII, fie. 41- 1846. Ammonites simplus . , . Zeuscuner, Nowe lub Niedokladnie opisane Gatunhi, pl. IV, fig. 2. 1846. —— — . . . Caruzro, Memoria geogn.- paleozoica, pl. VI, fig. 7. 1863. — latus , . . . OppeL, Palæontologische Mittheilungen, p. 256, pl. LXXIL, fig. 1. 1869. — cyclotus . . . OPpez, Tithonische Etage, p. 552. 1870. Aspidoceras cyclotum. . . Zrrrez, Die Fauna der æltern Tithonbildungen, p. 201, pl. XXX, fig. 2-5. 1873. — — . . . Neumayr, Die Schichten mit Asp. acanthicum, p. 200. 1877. ( — ) — . . . Favre, Zone à Amm. acanthicus des Alpes suisses, p. 68, pl. VII, fig. 4. 1878. — — . . . Hergicx, Das Sséklerland, p.178, pl. XX, fig. 2. DIMENSIONS I ll III IV Dramétré total ER SE NT Re Trn 40 mm 52 mm 84 mm Hauteur dutenierm toute RTC CT 0,48 0,51 0,44 0,44 Epaisseur — S Mer Mer MNT dalle De 0,85 0,75 0,71 0,56 Diametreidel'OMbIUC NERO TT 0,11 0,13 0,13 0,17 Malgré quelques différences dans les proportions, je crois bien ne pas me tromper en rappor- tant à l’Aspidoceras cyclolum, Oppel, une intéressante série d’Aspidoceras des calcaires du Chà- teau. Le plus grand exemplaire est celui qui s’écarte le plus des proportions du type; le dernier tour est moins haut, un peu moins épais, l’ombilie moins ouvert. Par contre, il se rapproche davantage, comme faciès général, du spécimen des Prayouds décrit et figuré par M. Favre. Sous tous les autres rapports, l'A spidoceras cyclotum de Grussol répond exactement aux des- criptions très complètes que MM. Zittel et Neumayr ont données des exemplaires des Carpathes et de la Transylvanie. GISEMENTS. — Assises supérieures. — Très commun. AMMONITES — ASPIDOCERAS 103 L’Aspidoceras cyclotum apparaît dans la zone à Asp. acanthicum des environs de Rove- redo, de la Transylvanie, des Alpes suisses, ainsi que dans les couches homotaxiques de la Fran- conie et de la Bavière. De là il passe dans le Tithonique inférieur des Carpathes (Rogoznik), du Tyrol méridional, des Apennins (Monte Catria, etc.), où il atteint son maximum d’exten-- sion géographique. D’après M. le D’ Zittel, cette espèce serait représentée dans les terrains néocomiens de Castellane, d'Escragnolles, par lAspidoceras simplum, d'Orbigny, qui n’en différerait que par une taille bien moindre. CONSIDÉRATIONS STRATIGRAPHIQUES SUR LES AMMONITES Les calcaires du Château de Grussol dont on ne connaissait pas un fossile avant les recherches de M. Huguenin, ont fourni en quelques mois une faune, dont la richesse en Ammonites laisse loin derrière elle celle des stations les plus fossiliféres de cet horizon qui aient été étudiées jusqu'ici. Tout en laissant de côté un certain nombre de formes représentées par des matériaux insuffi- sants, dont l’étude ne pouvait aboutir qu'à des données incertaines, j'ai pu reconnaître quatre- vingt- dix-neuf espèces, dont voici la liste avec l’indication du niveau auquel elles ont été ren- contrées (1) : 1. — PHYLLOCERAS, Suess 1. Pylilloceras mesophanes, FONTANNES. — «. 4. Phylloceras Gorgonewm, FoNTANNES.— à. mm. S$. 2, = præposterium, FoNTANNES.— 1.1.5. 5. — polyolcuin, BENECKE. — 5. 3. — ptychoicum, QUENSTEDT. — $. 6. -— Silenus, FONTANNES. — 2. #9. s. 11. — LYTOCERAS, SuEss 1. Lytoceras Orsinii, GEMMELLARO.— ÿ. m. 5. (1) £. — Assises inférieures, m. — Assises moyennes, s. — Assises inférieures. AM. 106 1. Haploceras Fialar, OPPE. — 1.2.5. 2: — tenuifaleatum, NEUMAYR. — i.m.s. So: — carachtheis, ZEUSCHNER. — S. 14. Asmaltheus subtilicælatus, FON ANNES. — 5. 1. Harpoceras argonautoides, MAYER. — S. 2. — hispidiforme, FoNTANNES. — s? o. — semimutatuim, FONTANNES. — 3. Perisphinetes capillaceus, FONTANNES. — $. CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL 111. — HAPLOCERAS, ZiTTEL 4. Haploceras Staszycii, ZEUSCHNER. — ©. m. 5. Es — subelimatuim, FONTANNES. — s. 1v. — AMALTHEUS, MonTrorT v. — HARPOCERAS, WAAGEN 4. Harpoceras Palissyanum, FONTANNES. — 5. 5. — canaliferum, OPPEL. — Ss. vi. — OPPELIA, WAAGEN . Oppelia steraspidoides, FONTANNES. — 5. Weinlandi, OPPEL. — s$. levipicta, FONTANNES. — s. tenuilobata, OPPEL. — ?. M. 5. Frotho, OPPEL. — s. Gaëtanoi, FONTANNES. — s. prolithographica, FONTANNES. — s. disceptanda, FoNTANNES. — $. Valentina, FoNTANNES. — s. Vertumnus, FONTANNES. — «. culminis, FONTANNES. — s. Percevali, FONTANNES. — 5. compsa, OPPEL. — 58, trachynota, OPPEL. — M. 5. Holbeini, OPPEL. — À. m.Ss. otreropleura, FOoNTANNES. — 7. 17. Oppelia Nereus, FONTANNES. — ÿ. 7.5. 18. — _Æsopica, FONTANNES. — 5. 149. — Greenackheri, Mœscx. — 5. 20. — Franciscana, FONTANNES. — 5. 21. — Rebouletiana, FONTANNES. — s. 22, — subnudata, FONTANNES. — 5. 23 — acallopista, FONTANNES. — s. 24. — pugilis, NEUMAYR. — 5. 25, — mnobilis, NEUMAYR. — 5. 26. — hemipleura, FoNTANNES. — 5. 27. — Strombechi, OPPEL. — ©. m.s. DO — Karreri, NEUMAYR. — im. 29. — subsidens, FONTANNES. — 5. 30. — nugatoria, FONTANNES. — s. 31. — dentata, REINECKE. — 1. vis. — PERISPHINCTES, WAAGEN Ardescicus, FONTANNES. — s. unicomptus, FONTANNES.— 2.7.5. Roubyanus, FONTANNES. — s. 5. Perisphinctes Garnieri, FoNTANNES. — 2. 6. — stenocyclus, FONTANNES. — 77. to —= Crusoliensis, FONTANNES.— 2.7.5. 8. — subdolus, FONTANNES.— ?. 72. 8. CONSIDÉRATIONS STRATIGRAPHIQUES 107 9. Perisphinctes prænuntians, KONTANNES. — M”. 10. — haliarchus, NEUMAYR. — s. due — colubrinus, REINEGKE. — M. 42; — simoceroides, FONTANNES. — 5. 15. — polyplocoides, FoNTANNES. — s. 44. — Lothari, OPPEL. — ti. m. 19: — effrenatus, FONTANNES. — ?. m. 16. — inconditus, FONTANNES. — À. M. 17 Perisphinctes hypselocyclus,FoNTANNES.—+, mn. 18. 19. 20. — balnearuis, DE LORIOL. — 1. planula. Heu. — 5, cyclodorsatus, MoœscH. — s. Casimirianus. FoNTANNES. — s. Galar, OPPEL. — $. trimerus, OPPEL. — m. prætransitorius, FONTANNES.—s. virr. — HOPLITES, NEuMmAYyYR 1. Hoplites emancipatus, FONTANNES. — à, mn. 1x. — SIMOCERAS, ZITTEL 1. Simoceras Malletianum, FoNTANNES. — 7”. s. x. — WAAGENIA, NEUMAYR 2. — cf. contortum, NEUMAYR. — Ss. 3. — Doublieri, D'ORBIGNY — i. m. 1. Waagenia Beckeri, NEUMAYR. — 5. Li harpephora, NEUMAYR. — s. 2. Hoplites Phorcus, FoNTANNES. — "n, s. 4. Simoceras Herbichi, von HAUER. — m ? 5. Guilherandense, FONTANNES. — s. 3. Waagenia pressula, NEUMAYR.— s. one —- ASPIDOCRRASEEZTTUnEL 1. Aspidoceras longispinuin, SOWERBY.— $. 9 acanthicum, OPPEL. — m. sesquinodosum,FONTANNES—4.1n. Haynaldi, HerBicx. — 5. tenuispinatum,FOoNTANNES.— 5. polysarcum, FoNTANNES. — 5. microplum, OPPEL. — ?. m. s. liparum, OPPEL. — 5. . Aspidoceras Cartieri, Mœsca. — M, s. cf. Altenense, D'ORBIGNY.— $. circumspinoswm, OPPEL. — s. diastrophum, KONTANNES. — 5. tenuiculuin, KONTANNES. — $. eligmoptychum, FoNTANNES, — s. episoides, FoNTANNES, — 5. cyclotum, OPPEL, — s. De ces quatre-vingt-dix-neuf espèces, trente-neuf se rencontrent déjà dans les couches à Opp. tenwilobata de Crussol; vingt-trois étaient connues de gisements homotaxiques du Jura et des Alpes, mais n'avaient pas encore été signalées dans cette localité (1). Enfin, trente-cinq, (1) Les Aptychus, assez communs dans les bancs minces qui constituent la base de la zone à Opp. tenuilobata, sont extrê- mement rares dans toute la masse des calcaires du Château. M. Huguenin, qui y arecueilli plus d'un millier d'Ammonites, appartenant presque toutes à des genres pourvus d'Aptychus calcaires, n'en a encore trouvé que trois ou quatre exemplaires. Par contre, au Pouzin, les Aptychus forment un véritable banc au-dessns d'assises qui ne sont, d'après MM. Huguenin, Torcapel, ete., que la continuation des calcaires du Château de Crussol. 1C8 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL presque toutes spéciales aux assises supérieures, m'ont paru assez différentes des formes décrites et figurées, pour être désignées sous des dénominations nouvelles ; mais elles n’en constituent pas moins, par leurs affinités, des documents statigraphiques importants, qui viennent utilement s'ajouter aux identités spécifiques pour aider à la classification des calcaires du Château (1). ASSISES INFÉRIEURES. — Si l’on répartit ces quatre-vingt-dix-neuf espèces entre les subdivi- sions provisoires adoptées par M. Huguenin pour le classement de son intéressante collection, on trouve que la faune de la première comprend vingt-sept espèces, dont vingt-trois apparaissent déjà dans les couches à Opp. tenwlobata et sont regardées, pour la plupart, comme caracté- ristiques de cet horizon. À ces espèces qui témoignent de la persistance de la faune des assises subordonnées, malgré certaines modifications dans les caractères pétrographiques, s’adjoignent quatre types nouveaux, qui n’en changent d’ailleurs nullement la signification stratigraphique. Ce sont : Æaploceras tenuifalcatum, Neumayr, Oppelia Karreri, Neumayr, Perisphinctes balnearius, de Loriol, et Perisphinctes hypselocyclus, Fontannes. L’Haploceras tenuifalcatum et lOppelia Kurreri sont deux espèces des couches à Asp. acanthicum de la Transylvanie et de la Sicile. Le Perisphinctes balnearius est propre jusqu'ici aux Badenerschichten du canton d’Ar- govie. Quant au Perisphinctes hypselocyclus, il fait partie du groupe des Polyploci, qui paraît ne dépasser, sur aucun point, les limites du Ténuilobatien du Jura où de lAcanthicien des Alpes. j Les assises inférieures des calcaires du Château ne sauraient donc, au point de vue paléonto- logique, être détachées des bancs plus minces, plus réguliers, sur lesquels elles reposent et qui, depuis longtemps déjà, ont été rapportés à la zone à Opp. tenuilobata. ASSISES MOYENNES. — Les espèces recueillies dans les blocs provenant des assises moyennes sont au nombre de trente-six, dont vingt-sept apparaissent dans les couches subordonnées aux calcaires du Château et trois dans leurs assises inférieures. Trois espèces seulement paraissent être spéciales à ces dernières : Oppelia dentata, Peris- phincles Garnieri et balnearius. Quant aux six espèces nouvelles qui complètent la faune actuellement connue des assises moyennes, elles n’accusent, dans l’ensemble de leurs caractères, aucune tendance bien mar- quée vers des types d’une signification plus récente que celle de la faune dont elles font partie. L’Haploceras semimutatum présente un faciès qui le rapproche plutôt des formes de lOxfor- dien que de celles du Tithonique. L’Oppelia otreropleura n’est qu'une nouvelle variante du groupe des Oppelia compsa et Holbein. (1) M. Huguenin a recueilli dans les assises à Ter. janitor trois Nautiles. L'un d'eux est absolument conforme au spéci- men des Voirons figuré ir Favre (Voirons, pl. I, fig. 6), sous le nom de Nautilus franconicus, Oppel; les deux autres sont moins épais et présentent des cloisons plus sinueuses, se rapprochant davantage de celles de l’exemplaire reproduit in Quenstedt. (Ceph., pl. IL, fig. G.) CONSIDÉRATIONS STRATIGRAPHIQUES 109 Le Perisphinctes stenocyclus a ses analogues dans les faunes ténuilobatiennes du Jura. Le Perisphinctes prænuntians, par l'inflexion très prononcée de ses côtes secondaires, rap- pelle certaines variétés du Perisphinctes Richteri, mais il en est encore très éloigné. Le Perisphinctes colubrinus passe bien, il est vrai, dans les formations tithoniques, mais il apparaît presque partout dans les couches à Asp. acanthicum ou la zone à Opp. tenuilobata, son horizon le plus habituel ; je n’ai d’ailleurs trouvé qu'un seul exemplaire se rapportant à cette espèce. Quant à l’'Aspidoceras Cartieri, c’est un type des Badenerschichten de l'Argovie. D’après les observations de M. Huguenin, c’est à ce niveau qu'apparaitraient quelques Oppelia du groupe de l'Oppelia lithographica ainsi que le Terebratula janitor (1). Ge fait que je n’ai pu constater d’après les matériaux qui m’ont été soumis, a son importance; mais il ne saurait modifier sensiblement l’âge de l’ensemble de la faune. Il est aujourd’hui bien établi que le groupe de l'Oppelia lithographica, aussi bien que celui des Térébratules perforées, débute dans les couches à Asp. acanthicuim : le Terebralula janitor descendrait même assez bas dans ces derniers dépôts, d’après les recherches de MM. Neu mayr et Herbich. La méthode qui a dù être suivie, en raison de certaines difficultés insurmontables , pour établir la faune de chacun des trois groupes d’assises formant l’ensemble des calcaires du Chateau, laisse une certaine prise à l’erreur. Il est donc plus prudent que jamais de ne s'attacher qu'au faciès général de la faune et non à la présence de telle ou telle espèce, qui n’a pu acquérir d'importance géologique que par suite de la pauvreté fossilifère des gisements où on la rencontrait. Tel est en particulier le cas du Terebratula, janitor, auquel on a attaché jus- qu'ici une signification stratigraphique beaucoup trop exclusive. Au reste, que deux ou trois espèces citées dans le présent mémoire comme spéciales aux assises supérieures, apparaissent ou non dans les assises moyennes, à l’état sporadique, le fait est possible, et même très probable. Mais il n’en reste pas moins établi qu'elles n’atteignent leur maximum de développement numérique que dans les assises supérieures, qu’elles caractérisent ainsi par leur abondance. IL est d’ailleurs d’autant moins important d’être très exactement fixé sur le niveau d'apparition de quelques types, qu'aucune ligne de démarcation bien précise ne sépare les groupes d'assises entre lesquels les calcaires du Château ont été subdivisés. Pas plus que les caractères pétrogra- phiques, les caractères paléontologiques ne présentent de brusques modifications. Les fossiles des bancs minces à Opp. tenuilobata tendent pour la plupart à devenir de plus en plus rares à me- sure qu'on s'élève dans la série des couches, et disparaissent à des niveaux variables, difficiles à préciser; graduellement aussi, mais plus particulièrement vers le milieu ou le tiers supérieur de l’escarpement, apparaissent les types à faciès plus récent qui les remplacent enfin, en grande partie, dans les couches les plus élevées. ASSISES SUPÉRIEURES. — Si les assises inférieures et moyennes sont intimement liées par (1) Les exemplaires du Terebratula janitor qui m'ont été soumis, sont au nombre de douze, et proviennent des assises supérieures. Ils sont tous parfaitement caractérisés et quelques-uns d'une excellente conservation. Les lobes sont très écartés; le bourrelet apicial est long et relativement très proéminent à son extrémité interne. 110 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL leurs faunes, aussi bien entre elles qu'avec les couches immédiatement subordonnées aux cal- caires du Château, elles ne le sont pas au même degré avec les assises supérieures, où se ren contrent, ainsi que je viens de le dire, d'assez nombreuses espèces d’une signification stratigra- phique un peu différente. Cet horizon, longtemps réputé sans fossiles, est au contraire extrèmement riche en débris organiques et Surtout en Ammonites. Le nombre des espèces déterminées jusqu'ici ne s’élève pas à moins de quatre-vingts, nombre qui n’est égalé par aucune des stations fossilifères de ce niveau. De ces quatre-vingts espèces, vingt-huit, c’est-à-dire plus du tiers, apparaissent déjà dans les bancs minces à Opp. tenuilobata, et relient ainsi à ces dépôts tout l’ensemble des calcaires du Château. En voici la liste : Phylloceras præposterium, KFONTANNES. Oppelia Nereus, KONTANNES. — Gorgoneum, FOoNTANNES. , — Æsopica, FONTANNES- — Silenus, FOoNTANNES. — Strombechi, OPPEL. Lytoceras Orsinii, GEMMELLARO . Persisphinctes capillaceus, FoNTANNES. Haploceras Fialar, OPPEL. — unicomptus, FOoNTANNES. — Staszycii, ZEUSCHNER (1). — Crusoliensis, FONTANNES. Harpoceras argonautoides, MAYER. _ subdolus, FONTANNES. — Palissyanum, FonNTANNES. — polyplocoides, FoNTANNES. Oppelia Weinlandi, OPPEL. — planula, HEHL. — levipicta, FONTANNES. Hoplites Phorcus, FoNTANNES. — tenuilobata, OPPEL. Simoceras Malletianum, FONTANNES. — compsa, OPPEL. Aspidoceras longispinum, FOoNTANNES. — trachynota, OPPEL. — tenuispinatuin, FONTANNES. — Holbeini, OPPEL. — microplum, OPPEL. Deux autres, l'Æaploceras tenuifalcatum et V Aspidoceras Cartieri se trouvent déjà dans les assises inférieures et moyennes. Les espèces qui paraissent spéciales aux assises supérieures, où du moins n’ont encore été ren- contrées que dans la moitié supérieure de lPensemble, sont au nombre de cinquante, dont vingt et une déjà connues de divers gisements des Alpes et du Jura, et vingt-neuf que je n’ai pu iden- tifier d’une manière certaine avec aucune des formes décrites et figurées. Rapports génériques. -— Ces cinquante espèces se répartissent en neuf genres, dans les proportions suivantes, Savoir : PHYLLOCERAS . . 3 HARPOCERAS +. . 2 SIMOCERAS. . . 2 HaAPLOCERAS. . . 2 OPPELIS ee LO WAAGENIA. . . 3 AMALTHEUS. . . 1 PERISPHINOTES. . 8 ASPIDOCERAS . . 10 Cette liste permet de constater de nouveau un fait déjà mis en évidence par la composition de (1) C'est d'après une communication de M. Huguenin, que j'admets ici l'apparition de l'Æuploceras Stassycü dans les couches subordonnées aux calcaires du Château. Je n'ai pas examiné les spécimens provenant de ce niveau. CONSIDÉRATIONS STRATIGRAPHIQUES 114 la faune des couches à Opp. tenuilobata, celui du mélange, à Crussol, de genres propres les uns au bassin méditerranéen, les autres à celui de Europe centrale (1). Les PHYLLOGERAS manquent presque complètement dans le Jura suisse et allemand. Deux ou trois exemplaires seulement, qui n’ont pu même être déterminés spécifiquement, ont été cités du canton d’Argovie, du grand-duché de Baden et de la Basse-Bavière; ils paraissent appar- tenir au groupe du Phylloceras Silenus, l'espèce la plus commune à Crussol. Il en est de mème des LyrocERAS qui, plus encore que les Phylloceras, sont propres au bassin méditerranéen. Les Haproceras sont plus répandus à ce niveau dans les formations à faciès jurassien que dans celles à faciès alpin ; mais tandis que les couches superposées à la zone à Opp. tenuilobata en paraissent complètement dépourvues, c’est au contraire dans le Tithonique de Rogoznik et de Stramberg, où l’on en compte onze espèces, qu'ils atteignent leur maximum de dévelop pement. Les deux genres suivants, AMALTHEUS et HARPOCERAS sont spéciaux jusqu'ici au bassin de l'Europe centrale, sauf de très rares exemplaires recueillis dans les stations voisines de la chaîne du Jura (Alpes de la Suisse et de la Savoie). Le premier, d’après les connaissances actuelles, ne dépasse pas le Ténuilobatien ; le second, par contre, est relativement assez développé dans la zone à Hoplhites Eudoxus qui lui est superposée dans l'Allemagne du Sud (Baden, Wurtembere, Bavière). Le genre OPPELIA est commun, à peu près au même degré, aux faunes ténuilobatiennes et acanthiciennes, et mème tithoniques. Baden, la station la plus riche du Jura, en compte dix espèces sur soixante-trois appartenant à l’ancien genre Ammonites. Dans le Szécklerland, les couches à Asp. acanthicum en ont fourni quatorze sur soixante et onze espèces d’Ammonites. Les Oppelia, comme les Haploceras, deviennent d’ailleurs plus abondants encore, quant au nombre des espèces, dans le Tithonique inférieur des Carpathes d’où M. le D' Zittel a décrit dix-neuf espèces, sur soixante-trois qui représentent dans cette région la famille des Ammonites. Le genre PERISPHINCTES qui, de même que le précédent, est largement répandu dans les deux bassins, compte à Baden trente et une espèces et dix-neuf dans le Szécklerland. Il parait rela- tivement plus rare dans les Alpes ; mais on peut supposer que cette différence est plus apparente que réelle, et tient, en partie au moins, à la mauvaise conservation des fossiles, dont un petit nombre seulement est susceptible d’une détermination quelque peu rigoureuse, surtout dans un genre où les limites spécifiques sont aussi difficiles à reconnaître. Ce quitendrait à le prouver, c’est l'abondance des Perisphinctes dans les Carpathes septentrionaux au niveau de Stramberg, qui en a livré seize espèces contre vingt-trois appartenant à d’autres genres de la même famille. (1) Pour donner une idée approximative du développement numérique dans chaque genre, j'ajouterai que la répartition des exemplaires qui m'ont été adressés, donne les proportions suivantes : Phylloceras, 0,06; Lytoceras, 0,01; Haploceras, 0,15; Harpoceras, 0,01 ; Oppelia, 0,31; Perisphincetes, 0,26; Hoplites 0,01 ; Simoceras, 0,02 ; Waagenia, 0,01 ; Aspidoceras, 0,16, 112 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL Quant aux difficultés que présentent, même au plus habile observateur, interprétation de la plupart des types spécifiques du genre Perisphinctes, et en particulier du groupe du Peris- phinctes plicatilis, elles ressortent évidemment du grand nombre d’espèces qui sont restées spéciales aux régions d'où elles ont été décrites. Il n’est pas impossible que ce genre ait présenté une plasticité plus grande que les autres, mais il est aussi fort probable, à mon avis, que nous ne savons pas encore suffisamment distinguer les divergences qui peuvent résulter des modifications locales d’un même type, de celles qui doivent séparer des types distincts. Le genre HopLitEs ne compte qu'un très petit nombre d’espèces, aussi bien dans le bassin jurassien que dans le bassin méditerranéen ; on n’en connaît encore que trois du premier (zone à Opp. tenuilobata) et trois du second (couches à Asp. acanthicui, 1 ; Tithonique supérieur, 2). Il est bon cependant de tenir compte de sa signification, plus récente, en général, que celle des autres genres qui l’accompagnent ; car il est assez répandu dans le Kimméridgien du bassin anglo- parisien, et prend un grand développement dès le début de l’époque crétacée. Les genres SrmoceRAS et WaAGENIA, de même que les genres Phylloceras et Lytoceras, re- présentent l'élément méditerranéen dans cette faune de Crussol si intéressante par la complexité de ses caractères. Je ne crois pas qu'on ait signalé plus d’une espèce de Simoceras dans le Jura suisse- allemand (S. Doublieri), et encore n’en a-t-il été recueilli jusqu'ici que de très rares exemplaires dans des stations peu éloignées des Alpes. Quant au genre Waagenia, il manque complètement en- core aux faunes jurassiennes, à l'exception de celle des couches à Per. Eudoxus d’'Immendin- gen (Baden) ; dans le bassin méditerranéen, il caractérise plus spécialement la partie supérieure des couches à À sp. acanthicum (zone à Waagenia Becheri). Les AsprpocrRAs ne sont pas plus localisés que les Perisphinetes et les Oppelia. M. de Loriol en a cité neuf espèces de Baden (Argovie), MM. Neumayr et Herbich dix-huit de la Transyl- vanie, M. Zittel neuf de Rogoznik et des stations voisines du même horizon ; à Stramberg, on n’en trouve plus qu'une sur trente-neuf espèces d’Ammonites. Ce genre, par sa brusque décadence vers la fin des dépôts du Tithonique inférieur, semble donc rattacher le Tithonique supérieur plutôt au Néocomien, dans lequel s’éteignent les Aspi- doceras, qu'au Tithonique inférieur. En résumé, des onze genres représentés à Crussol, quatre sont plus où moins spéciaux au bassin méditerranéen (Phylloceras, Lytoceras, Waagenia, Simoceras) ; trois sont propres au bassin de Europe centrale en dehors duquel on ne les rencontre que très rarement, et seule- ment à l'extrémité occidentale de la chaîne des Alpes (Amaltheus, Harpoceras, Hoplites) ; quatre enfin sont communs aux deux régions (Haploceras, Oppelia, Perisphinetes, Aspidoceras). Ces observations sur la composition générique de la faune des assises supérieures de Crussol m'ont paru assez intéressantes pour que j'aie tenté de les résumer en un tableau, qui permette de saisir facilement les rapports existant, à ce point de vue, entre cette station et les principaux gisements, de niveau identique ou voisin, de l'Europe centrale et méridionale. Dans ce tableau, chaque colonne afférente à une région est divisée en deux ; à droite j'ai inscrit le nombre d’es- CONSIDÉRATIONS STRATIGRAPHIQUES 113 pèces qu'elle a fourni, et à gauche celui de ces espèces qui se retrouvent à Crussol. Au bas de chaque colonne se trouve la proportion des espèces communes aux gisements dont elle résume la faune et aux calcaires du Chateau (1). BASSIN DE L'EUROPE CENTRALE BASSIN MÉDITERRANÉEN ZONE GONUAECEUNE:S A OPPELIA TENUILOBATA A ASPIDOCERAS AGANTITICUM ÉTAGE 1 ITHONIQUE TT | — me —— NOMS DES GENRES _ a a — Ce) F En = = 2 SNA ÉSTENPENE 2 SE 8 zSs|e EMENREN MECS RAIN == I AS =kS n a an EME A EIRE où | 2 Ne) SN MEME MOI ECRIRE Me | CRE EE EIRE SRE RIRE a A e=| a ul CR Z < E = £ | £ AR à] (æ} C2 ER nee Pt ne Est a PHYLLOGERAS « LYTOGERASe «+ + + + + + HAPLOCERAS . AMADIDHEUS eee. 3| »| 11 4! 2| »| »| 4! 21 »| 1! »| »| »| »| »| »| »| »| » HARPOCERAS « + + + 2112] 2] 41 2) 1] 41 4] 2) »| »| »| 4! »] »] »] »l »| »| » | | QPPETTIA ECS ce 10! 7| 8! 8| 91 4] 5] 6| 71 9,10! 5! 5| 21 3| 6! 6| 8 L4| 5 PERISPHINOTES. + . .. - .1(4131| 9 17] 5/41! 4/13| 5/10] 31 8! 2| 5| 1! 41 11 7| 4/19 POrLInES nm me I SI) nn) pins »| »| »l 1 »| »| »| »| »| »| » | smoceras . - : - « + «| 1) 4142] 1] »| ») »| »| »! »] 11 11 4! 6| »| 4111 2) 1) 4 » WAAGENIAe à. à à - à a 1) x »| »| »| »| »| »| »| » »| » »| 1 2| 2) 5] »l 31 41 4 | | | ispinocenas. eue | 719 514014| 713| 615) 9/4) sale) 2 63/6) 7182140 Toraz. . .[35-62/24-438/21-35 14-27118-32]20-37/21-36/13-24/14-29 28-70 /13- P'ROPORTION DES ESPÈCES 0,56! 0,56! 0,60! 0,52! 0,56| 0,54! 0.58 COMMUNES AVEC CRUSSOL Les localités n’ayant pas été toutes explorées avec le mème soin, et quelques espèces étant diversement interprétées, ces données ne sauraient être considérées comme d’une exactitude absolue. Il est cependant à remarquer que les chiffres ainsi obtenus se corroborent d’une ma-- nière assez rationnelle. Ainsi, les gisements jurassiens de la zone à Opp. tenuilobata ont avec Crussol 52-60 pour cent d'espèces communes ; ceux des couches à Asp. acanthicum 40-54 dans les Alpes et la Transylvanie, et 26 en Sicile. Les proportions se trouvent réduites à 16-23 pour cent dans les stations du Tithonique inférieur et accusent aussi une décroissance assez sensible du nord au midi du bassin méditerranéen. Enfin Phorizon du Tithonique supérieur ne comote plus à Crussol que les 5 centièmes de la faune qui le caractérise. Pour ètre complet, ce tableau devrait aussi comprendre les couches à Æoplites Eudoæus, pseudomutabilis (Wettinger-Schichten), ainsi que la zone à Oppelia steraspis (Plattenkalke) du Jura susse-allemand ; mais les Ammonites des gisements de ces deux niveaux sont, ou trop (1) Au-dessous des noms dés contrées sont inscrits les noms des localités les plus typiques, ce qui ne signifie nullement que celles-ci aient fourni à elles seules le nombre d'espèces indiqué dans la colonne. AM, 11) 114 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL peu nombreuses, où trop mal connues pour fournir des éléments suftisants de comparaison. J'analyse plus loin, d’ailleurs, les affinités qu’elles présentent avec certains types caractéristi- ques des couches les plus élevées de la montagne de Crussol. Rapports spécifiques.— T'ai dit que sur les cinquante espèces qui apparaissent dans la partie supérieure des calcaires du Château, vingt et une avaient été signalées dans diverses stations du Jurassique supérieur. Voici la liste de ces espèces, dont il importe de rechercher la véritable signification au point de vue stratigraphique ; les lettres M et J indiquent dans lequel des deux bassins, méditerranéen ou jurassien, elles ont été rencontrées jusqu'ici : Phylloæeras ptychoicum, Quexnsr. — M. Simoceras cf. contortum, NEuM. — M. — polyolcum, BEN. — M. — Guiherandense, Font. — M. Haploceras carachtheis, Zeuscax. — M. Waagenia Becheri, Neum. — M, J. Harpoceras canaliferum, Opr. — J. — harpephora, Neum. — M. Oppelia Frotho, Opp. — M, J. — pressula, NEuM. — M. — Greenacheri, MœŒscx. — J. Aspidoceras Haynaldi, Her8. — M. — pugilis, NEUM. — M. — liparum, OpP. — M, J. — nobilis, NeuM. — M. _ Altenense, D'OrB. — M. Perisphinctes haliarchus, Neum. — M. _ circvinspinosuim, OPp. — M, J. — cyclodorsatus. Mæœscn. —J, — Galar, Opr. — J. — cyclotum, Opr. — M. Sur ces vingt et une espèces, treize sont propres jusqu'iciau bassin méditerranéen et quatre à celui de l'Europe centrale; quatre seulement sont communes aux deux régions. Les dix-sept espèces méditerranéennes, sauf une seule dont la détermination n’est pas tres certaine, apparaissent dans les couches à Asp. acanthicum et trois d'entre elles (Waagenia Becheri, harpephora et pressula) en caractérisent la partie supérieure. Trois autres, les Phylloceras ptychoicum, Haploceras carachtheiset Aspidoceras cyclotun, passent dans les formations tithoniques ; le premier n’est encore représenté parmi les matériaux recueillis à Crussol, que par deux fragments ; les deux autres y sont au contraire relativement abondants. Les sept espèces qui se retrouvent dans le Jura y sont spéciales à la zone à Opp. tenuilobat. Les niveaux habituels des espèces qui ont été signalées dans d’autres régions concordent donc tous pour faire considérer les dernières assises des calcaires du Château comme corres- pondant à la partie supérieure des couches à Asp. acanthicuin (zone à W. Becheri), et exclure toute idée d’assimilation entre la faune qu’elles renferment et celle qui caractérise la base de l'étage tithonique. Il reste maintenant à analyser les tendances des espèces que j'ai dû regarder comme nouvelles, et à rechecher si, par leurs affinités avec certains types connus, elles ne viennent pas modifier les conclusions déduites de l'examen des espèces précédentes. Voici les noms de ces espèces, qui sont au nombre de vingt-neuf, ainsi que celui des formes dont elles se rapprochent le plus (1) : (1) Les termes Acanthicien et Ténuilobatien ne sont, dans ma pensée, que des abréviations, des dénominations de Cou- ches à Asp. acanthicum et Zone à Opp. tenuilobata. CONSIDÉR ATIONS STRATIGRAPHIQUES 115 Phylloceras mesophanes, AFF. Ph. plicatum, Nüum. — Oxfordien. Haploceras subelimatum, — Hapl. elimatuin, Opp. — Tithonique. Amaltheus subtilicælatus, — Am. alternans, Bucx. — Oxfordien-ténuilobatien. Harpoceras hispidiforme, — Harp. hispidum, Opr. — Oxfordien. Oppelia steraspidoides, — Opp. steraspis, Opp. — Kimméridgien. — Rebouletiana, — ?Opp. Franciscana, Foxr. — subnudata, — Opp. Reboulctiana, Foxr. — Gaitanoi, — Opp. Frotho, Opp. — Ténuilobatien. — prolithographica, — Opp. lithographica, Opr. — Kimméridgien. — disceptanda, — — — — Valentina, — Opp. Hæberleini, Orr. —- Kimméridgien. — Vertummus, — = = — culminis, — — — — Percevali, — ?Opp. culminis. Font. — Franciscana, — Opp. Grecnackeri, Mascu. — Ténuilobatien. — acallopista, — ? Opp. Nereus, FoNT. — Ténuilobatien. — hemipleura, — Opp. pugilis, NEuM. — Acanthicien. — subsidens, — Opp. Strombecki, Or. — Ténuilobatien. — nugatoria, — — = Perisphinctes Ardescicus, — Per. capillaceus, Foxr. — Ténuilobatien. — Roubyanus, — Per. Geron, Z1rr. — Acanthicien-Tithonique. — simoceroides — Per. polygyratus, ScuLorx. — Ténuilobatien. — Casimirianus, — Per. cyclodorsatus, Mascn. —- Ténuilobatien. — praætransitorius, — Per. transitorius. — Tithonique. Aspidoceras polysarcum — ? Asp. atavum, Opr. — Oxfordien. — diastrophum, — Asp. Altenense in Lor. — Ténuilobatien. — tenuiculum, = — — — eligmoptychum, —_ — = — cpisoides, — Asp. episum, OPr. — Cxfordien. On remarque tout d'abord, en parcourant cette liste, que les genres plus particulièrement mé- diterranéens, Phytloceras, Lytoceras, Haploceras, Simoceras, ne sont représentés ici que par deux espèces, les PAylloceras mesophanes et Haploceras subelimatum, voisins, Pun du PAyl- loceras plicatum oxfordien, l’autre de l’Haploceras elimatum tithonique, mais avec une ten- dance versle groupe oxfordien de l'Æaploceras Erato. Les Amaltheus et Haploceras, deux genres franchement jurassiens, comptent chacun une es pèce qui se rattache par ses affinités à des types datant de l’oxfordien. Le genre Oppela, par contre, comprend un groupe très-intéressant, dont l'apparition dans les calcaires du Château mérite une mention toute particulière. Ge sont POppelia steraspidoides, au moins très voisin de lOppelia steraspis, les Oppelia prolithographica et disceplanda, variations locales peut-être de 'Oppelia lithographica et les Oppèlia Valentina et Vertumnus, qui ne diffèrent sans doute pas notablement de POppelia Hæberlerni. Ainsi que je lai déja dit en décrivant ces espèces, il est possible qu’on reconnaisse plus tard parmi elles les trois types de Solenhofen dont je les ai rapprochées ; mais ceux-ci sont encore trop imparfaitement connus pour que j'aie cru devoir leur assimiler d’une manière certaine l’une 116 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL ou l’autre des formes de Crussol. Depuis les figures publiées par Oppel et qui, de même que toutes celles données par cet auteur d’après des exemplaires des Schistes de Solenhofen, laissent une assez large part à l'interprétation, les auteurs n’ont fait représenter, sous les noms d’Oppelia Rthographica et Haæberleini, que des fragments douteux où des individus ne montrant plus sur les flancs aucune trace d’ornementation; les variations que ces espèces peuvent présenter suivant les niveaux ou les stations, sont donc encore moins connues que les types. Les éléments néces-— saires pour apprécier la valeur des divergences qu'on observe entre les individus figurés par Oppel et les spécimens de Crussol faisant défaut, j'ai suivi l’exemple de M. le D'Neumayr et désigné ces derniers sous des dénominations nouvelles, qui ont l'avantage de ne rien préjuger au point de vue stratigraphique et qui pourront être reléguées dans les synonymies, s’il y a lieu, lorsque les espèces de Solenhofen seront mieux définies. Quoi qu'il en soit, l’affinité entre trois des espèces des Schistes lithographiques et certaines for - mes de Crussol est telle que la signification de celles-ci ne saurait être bien différente. Or, les Oppelia steraspis et hthographica apparaissent dans le Jura allemand immédiatement au-dessus de la zone à Opp. lenuilobata, dans des calcaires épais, compactes, qui séparent ce dernier hori- zondes Plattenkalke. Ces couches intermédiaires, caractérisées par les Hoplites Eudoxus, pseu- domutabilis, ont été placées par MM. Wurtenberger à la base de la zone à Opp. steraspis ; ce sont les We/tingersclichten où Cidaritenschichten de M. Mæsch. Pour M. Neumayr, elles cor- respondent à la partie supérieure des couches à Asp. acanthicum et représentent, dans le Jura, la zone à Waagenia Becheri, espèce qui a d’ailleurs été rencontrée à Immendingen (Baden) dans les couches à Æoplites Eudoxus. L'apparition du groupe des Oppelia steraspis et lithographica dans les assises supérieures des calcaires du Château, vient donc confirmer les déductions stratigraphiques tirées de l’étude des types alpins qu'elles renferment. Quant aux autres espèces nouvelles du genre Oppelia, neuf ont leurs analogues dans le Ténuilobatien (Baden et Crussol), et une seule dans lAcanthicien (Sicile et Transylvanie). Des espèces du genre Perisphincles, deux seulement présentent des caractères qui les rappro- chent de formes plus récentes que l’ensemble de la faune dont elles font partie. Ce sont le Peris- pluncles Roubyanus, voisin du Perisphinctes Geron, espèce tithonique, mais qui, d’après M. Neumayr, débuterait dans les couches à Asp. acanthicum de la Transylvanie, et le Peris- pluncles prælransilorius qui semble être le précurseur du type caractéristique de lhorizon de Stromberg. ; Les Aspidoceras peuvent être rapportés à trois types distincts, les Aspidoceras atavum et episum de lOxfordien du Wurtemberg et l’'Aspidoceras A ltenense, tel qu'il a été compris Jusqu'ici dans l'Europe centrale et méridionale. Ainsi, pour me résumer, la grande majorité des Ammonites recueillies dans les calcaires du Château, relient intimement cet horizon à la zone à Opp. tenuilobata et Phyll. isotypum ; un petit groupe seulement, soit par l’époque habituelle d'apparition des types trouvés dans d’autres régions, soit par les affinités des espèces spéciales à cette localité, indique un niveau un peu su- périeur et permet de considérer les dernières assises et probablement aussi toute la moitié su - périeure de l’ensemble, où se rencontre le Terebratula janitor, comme représentant la zone à CONSIDÉRATIONS STRATIGRAPHIQUES 117 Waag. Becheri de l'Acanthicien des Carpathes, ainsi que la zone à Hoplites Eudoæus, immé- diatement subordonnée dans le Jura aux schistes lithographiques de Solenhofen. Il se pourrait cependant que les derniers bancs de la montagne de Crussol représentassent exactement les Plattenkalke ou la zone à Opp. steraspis du Jura suisse et allemand ; mais c’est là une question qui ne pourra être résolue définitivement que par l’étude des couches superposées dans le Sud-Est à l’horizon des calcaires du Château, étude pour laquelle j’ai déjà réuni d'impor- tants matériaux et que je compte terminer très prochainement. Le tableau suivant, qui comprend toutes les espèces déterminées des zones à Opp. tenuilo- bata et Waag. Beckeri des calcaires du Château, résume pour ainsi dire les considérations stratigraphiques que je viens d’exposer ; il montre en même temps la diffusion horizontale des espèces qui ne sont pas spéciales à Crussol, et les niveaux auxquels elles ont été rencontrées jusqu'ici. Afin de mieux fuüre comprendre la marche des modifications qui s’introduisent gra duellement dans la faune à mesure qu'on s'élève dans la série des assises, j’ai disposé les espèces suivant leur ordre d'apparition. Æ |Æ | Z | ZT) IN DE L'EUROPE CENTRALE BASSIN MEDITERRANEEN 5 = = = = 5 Ss|Ss ZONE COUCHES ÉTAGE TITHONIQUE EE S &' |Æ= | Z | Æ | À opP. TENUILOBATA: |A ASPIDOCERAS AGANTHICUM|— =") = |S|£&4|S INFÉRIEUR |sup 2 _ — É se ! . ‘es £ = = =, ———— —"——"—" " —— EE | © a NOMS DES GENRES = NEA SL mo lente E Es Ed 24 [5 FAT: . Li L = |S|1É41E CIE S| S1$s/es|s88 a RE EE S|S/13S|=s 2|8 |[£s s|LRl|ESlaslztlislus|2s| &lxe ss | = | 2/12 /1:2|2:9l0a > & 2C|a1l|z0|8 uw) ulñslgslss =, 2 EN ÉE I EP PMAÉGIEMIENIEMIEË ÉRIPMERÉE 3 =, ; T5 AIRE S|5: Salles CAEN ES S 3 |2 5 |iAlaclinles asles less eleelé# és lzelés 2 |2 | a | > 415 2: £|E NElzd| - |ém| F = Les LE INFÉRIEUR |SUP. æ = = ne rt nn | ct = — CO QIR === ———- NOMS DES GENRES EN al el le là : 2 E = £ S£ a EN A £|Z2nlPalso CA NINAEIl 2/3 |2/|5 REP RIRE 2188) Se ÉNERGIE) En EE PAIE 8 MINEN REA 9) É e|aTlé les és laols E|s|S|S|SSasealsslselor salon s= =) = + De 7. . j un 120 CALCAIRES DU CHATEAU DE CRU*SOL CONCLUSIONS D l'analyse qui précède on peut déduire les conclusions suivantes : I. — Les calcaires du Château de Crussol se subdivisent, d’après les Ammonites qu'on y ren-- contre, en deux groupes d'assises : 1° Un groupe inférieur qui appartient encore à la zone à Opp. tenuilobata et ne comprend que des espèces de cet horizon ; 2° Un groupe supérieur qui représente la zone à Waagenia Beckeri et Hoplites Eudoxus, et qui se distingue du précédent par la présence du T'erebratula janitor, ainsi que dun certain nombre d'espèces d’Ammonites, dont les unes passent dans l'étage tithonique du bassin médi- terranéen, et dont les autres sont au moins très voisines des types caractéristiques des schistes de Solenhofen. — Les caractères pétrographiques (abondance des concrétions Siliceuses, nombreuses veines spathiques, ete.), sont identiques à ceux des Wettinger-Schichten du Jura argovien. II. — Le passage de la faune du groupe inférieur à celle du groupe supérieur se fait graduel- lement par disparitions et apparitions successives des types propres à ces deux horizons. Il parait en être de même des caractères pétrographiques qui ne permettent pas de tracer entre ces deux croupes une ligne de démarcation bien précise. III. — Les calcaires du Château, réunis aux bancs minces à Opp. tenuilobata sur lesquels ils reposent, représentent les couches à Asp. acanthicum du bassin méditerranéen, et sont par con- séquent immédiatement subordonnés à l’étage tithonique, dont ils ne renferment qu'un très petit nombre d'espèces. FIN INDEX ALPHABÉTIQUE Les synonymes sont imprimés en caracteres romains. Amaltheus subtilicælatus, Font . Aspidoceras acanthicum, Oppel. cf. Altenense, d'Orbigny . MGsch 0" Font. . cyclotum, Oppel. . . . . Cartieri, CÈTCUMSPÈNOSUM , diastrophum, Oppel. eligmoptychum, Font. endoplocum, Gemmellaro. HONTE Haynaldi, Herbich . episoides , hoplisum, Oppel. inflatum-macrocephalum, Quenstedt. inflatum-cireumspinosum, Quenstedt. iphicerum, Oppel. latum, Oppel. liparum, Oppel. . . longispinum, Sowerby. . , microplum , Oppel. Font. sesquinodosum, Font. . polysarcum , Asprdocerass simplum, Zeuschner. . Fonte — tenuispinatum, Font. . — tenviculum , Haploceras carachtheis, Zeuschner. — curvispira , Oppel . . ns IGITT OPEL CRC — Staszycit, Zeuschner. — subelimatum, Font. — tenuifalcatum, Neumayr. . ITarpoceras argonautoides, Mayer. — canaliferuin, Oppel. — hispidiforme, Font. — Palissyanum, Font. — semimutatum, Font. . Iloplites emancipatus, Font. — Phoreus, Font. Lytoceras Orsinit, Gemmellaro. Oppelia acallopista, Font. un ESOPICH, ÉODT — compsa, Oppel. — culminis. Font. 102 122 Oppelia dentata, Reinecke. . disceptanda , Font. . . flexuosa-aurita, Quenstedt. flexuosa-costata, Quenstedt flexuose, Benecke. . . . Franciscana, Font. . . Frotho , Oppel. . . Gaëtanoi, Font. . . . Greenacheri, Mœsch. . hemipleura, Font. . . Holbeini, Oppel. Karreri, Neumayr. levipicta, Font. . . lingulata-nuda, Quenstedt. Nereus, Font. > . … nobilis, Neumayr. . . nugatoria, Font. otreropleura, Font. . Percevali, Font. + .… . picta-costata, Quenstedt. prolithographica, Font. . pugilis, Neumayr. Rebouletiana, Font. . . Font .- . Strombechi, Oppel. Font. . subsidens, Font. steraspidoides , subnudat« , tenuilobata, Oppel. . . trachynota, Oppel. . . Valentina, Font. . . VertUMNuUSs , “HRont..…., Weinlandi, Oppel. . . Perisphinctes Ardescicus, Font. balnearius, de Loriol. . capillaceus , Font. . . Castünirianus, Font. . . colubrinus, Reinecke. . INDEX ALPHABÉTIQUE . + 52, Perisphinctes Crusoliensis, Font. . 7 — cyclodorsatus, Mœsch. . . ii. DEC — effrenatus, Font. AE DC RS) GOT LOPDEl EEE < G — CORNE MON ENS DA] — haliarchus , Neumayr. . . 24 — hypselocyclus, Font. . . . ; 25 | — inconditus, Font. . . 1 0 — Lothari, Oppel. . . . . , 47 — planula, Hehl. dd k 37 — planulatus-anus, Zieten . . 49 — polyplocoides, Fout. - 22 — polyplocus-parabolis, Quenstedt y 48 — prænuntians, Font. . . : 39 — prætransitorius, Font. - : 46 — Roubyanus , Font. ; SSH — simoceroides, Font. . . . JD 10 — stenocyclus, Font. AE 33 — subdolus , Font. RS FAIRE — triümerus, Oppel. Dont on F0 — umicomptus, Font. D © . . 45 | Phylloceras Gorgoneum, Font. . nue — leptoptychum, Herbich. NE 1) — mesophanes , Font. . . . ee 48 — polyolcum, Reïinecke. . . PALAIS — præposterium, Font. . LE) — ptychoicum, Quenstedt. . : 22 — OUEN US, RON 36 | Simoceras cf. Doublieri , d'Orbigny. Guilherandense, Font. . 29 = 0 OO = 3 © À = DO 5 ot dÙ = D Du = 2 Herbichi, von Hauer — Malletianum, Font. — pressula, Neumayr. Randenense , Mœæsch, 53 | Waagenia Beckeri, Neumayr. harpephora, Neumayr. . contortum, Neumay TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION. CRT DESCRIPTION DES AMMONITES DES CALCAIRES DU CHATEAU DE CRUSSOL. CONSIDÉRATIONS S'LRATETGER ASP HT OIDE SMS Ne ONE + 20 CONCLUSIONS. . . INDEX ALPHABÉTIQUE. . LYON — INPRIMÉRIE lITRAT AINE, RUE GENTIL, 4. A da re | aa AY M EXPLICATION DES PLANCHES = Sous le n° 9, a été figuré par erreur un Aspidoceras du groupe de l'Asp. Altenense, d'Orbigny. PLANCIE I “ig. 1. Phylloceras mesophanes, FoNTANNES præposteriun, FONTANNES. ptlychoicum, QUENSTEDT Gorgoneum, FoNTANNES . polyolcum, BENXEGKE Sulenus, FONTANNES Fig. 7-8. Lytoceras Orsinii, GEMMELLARO. . Les cloisons étant généralement assez confuses sur les Ammonites des calcaires du Château, le dessinateur wa pas toujours pu les reproduire avec toute l'exactitude désirable, I1 convient donc, pour quelques-uns des lobes figurés sur les planches suivantes aussi bien que pour la fig. 45 de la présente, de ne considérer que l'allure générale et de s’en rapporter au texte pour les détails. F. FONTANNES._ Calcaires du Chateau de Crussol. PIRE +4 7 ) D del LP Pecçquet, Paris PLANCHE II PAGES Eisle aplorends Miam OPPEL EE EU, EURE S Fig. 2. — encart, INEUMAYRE UE EN CU ER TN RE INT 9 Fig. 3. — CARGCRTRES, LSUSCENER EE ROLE LD OC RE ENS RIRE) Fig. 4. — ISUS EU CN, MEUSCRNER eee Le EURE ET PO CEE D EN tT Fig. 5-6. — SUD, M'ONDÈNNES NE CRE 12 D ) EG Mnallheus Subtilicælatus, FONTANNES. . . © NON he Se larpocenns lispidiforme EONTANNES 15, UN OUR à 16 Fis. 9. — seminuialum, ONTANNES, 0. + 1 MU EN ENNT Fig. 10. — Pos yann FONTANNESS- 2 Li. en UE e SONSENRRETS Fig. 44 _— CARO CRU, OPEL SPP RE LAN di 0 LUE ae UT URS 19 F.FONTANNES._ Calcaires du Chateau de Crussol. PAT Ne | Ÿ h & {np PDecquet, Parts ; Z.Pidault del. ve: . 3-4. En : (6) PLANCHE III g. 1. Oppelia steraspidoides, FoNTANNES. Weinlandi, OPPEL . levipicta, FoNTANNES tenuilobata, OPPEL . — var. cireumnodosa, FONTANNES . Frotho, OPPEL — var. mediogranosa, FoNTANNES . (Gaëtanoi, FoNTANNES PAGES 20 21 7 22 23 24 24 29 PEATE F. FONTANNES._ Calcaires du Château de Crussol. Z.Pidault del. RANCE Fig. 1. Oppelia prolithographica, FoNTrANNES . Fig. 2-4. — disceptanda, FoNTANNES . . Fig. 5-6. — Valentina, FoNTANNES . ; Fig. 7. — Vertumnus, FOoNTANNES. Fig. 8 — —— var. traclenodosa, FoNTANNES Fig. 9 — culminis, FOoNTANNES ; Fig. 10. — Percecali, FoNTANNES . PAGES F. FONTANNES._ Calcaires du Chateau de Crussol. Peas HA k, 3£ Pi dault del. {np Becquet, Paris - n es È n Eat. : Fe _ : 1 : : : F » 4 , Le : LU * ë. n * _ f ; | ï Ce Var PR = Ce " ‘ € Li . û ; D oem, 1% Se 1 Ve Li È L LL ñ ; Lys ae & le f = ! ‘ : - , . ; + # “ : n 1 , « PLANCHE Y Oppelia compsa, OPPEL . — RACHYNOILAOPPEL EEE -— Holbeini, OpPeL. -—- otreropleura, FoNTANNES . — Nereus, FoNTANNES. — _Æsopica, FoNTANNES — Greenacheri, Mæœscn . .: . - Paazs 34 36 37 38 39 39 40 PF F. FONTANNES._ Calcaires du Château de Crussol. Dec qu et £ {mp PLANCHE VI Oppelia Franciscana, FoNTANNES Rebouletiana, FoNTANNES subnudata, FONTANNES . acallopista, FONTANNES . hemipleura, FoNTANNES . PAGES 41 42 43 A4 AT BAIE F. FONTANNES._ Calcaires du Chateau de Crussol. ATIS ) Pecqu et, Æ 1771D 4 PLANCHE VII . Oppelia pugilis, NEUMAYR . nobilis, NEUMAYR. Strombechi, OPPEL . Karreri, NEUMAYR subsidens, FONTANNES nugatoria, FONTANNES . dentata, REINECKE PAGES F. FONTANNES __ Calcaires du Chateau de Crussol Pecquet farz PLANCHE VIII Fig. 1-2. Perisphinctes capillaceus, FONTANNES Fig. 3-4. _- Ardescicus, FONTANNES Fig. 5. — unicomplus, FONTANNES Fig. 6. — Roubyanus. FONTANNES PAGES D3 D4 DD 06 F. FONTANNES __ Calcaires du Chateau de Crussol. = … 0 CRUE Ti 5 Lig. 1. Perisphinctes prænuntians, FONTANNES Fig. 2. Fig. 3. Fig. 4. Fig. 9. Fig. 6. PLANCHE IX stenocyclus, FONTANNES. subdolus, FONTANNES. - colubrinus, REINECKE . simoceroides, FoNTANNES trimerus, OPPEL F.FONTANNES._Calcaires du Chateau de Crussol BL LA ut de: 6 L NE | " B or L LL = DE l 1, À ee HE . | D" F Le u | ; 0 name RAD EURE HR Le Ans dy CAUSE AUS Fig. 1-4. Perisphincles (Ataxioceras) kypselocyclus, FoNTANNES PLANCHE X Fig. 9. — Lothari, OPPEL. Fig. 6-7. — effrenatus, FONTANNES. Fig. 8-12. — inconditus, FONTANNES Les étranglements sont généralement plus accentués que ne l’a figuré le dessinateur, surtout chez la forme représentée fig. 8. F. FONTANNES._ Calcaires du Château de Crussol. BE Al Le ; Le * Quid | » pd : D A En N'IL Se ) Ne . AIDE nl 2e PMP Lo AA id Ll M JE N à ‘M : ALT A ANR TARDE LA : : AN 17 j PRO. LME - Te n RUE 1 latlensie tt MEN TU À LA L are Pi PLANCHE XI PaGss Fig. 1. Perisphinctes balnearius, ve Lorioz, var. retrofurcata, FONTANNES. . . 14 Fig. 2. — planula, Heur, var. laxevoluta, FONTANNES. . . . . . . T2 Fig. 3. æÆ cyclodorsatus, MæscH . . 73 Fig. 4 — Casimirianus, FoNTANNES HN Fig. 9. — Gala \OPREL RENE : ETS Fig. 6-7. — prælransitorius, KONTANNES ; 3 76 Fig. 8. Hoplites emancipatus, FONTANNES : à ERA Fig. 9. Simoceras, cf. contortum, NEUMAYR ; : MES Fig. 10. _ Guilherandense, FoNTANNES 82 Fig. 11. — Herbichi, vox HaAuER 0,89 Le Simnceras Guilherandense a été dessiné à rebours; le antérieure de la coquille. bas des figures {0 « et b représente la partie Crussol. = aleau de | F. FONTANNES._ Calcares du ( : | lt au Ù 4 " Fe ur gs è À . Pare ei u Ti « Le +. CRE ÿ ae AE - on ee PLANCHE XII Waagenia Beckeri, NEUMAYR. — harpephora, NEUMAYR. — pressula, NEUMAYR. Aspidoceras longispinum, SOWERBY — acanthicum, OPPEL. — sesquinodosum, FONTANNES = Haynaldi, vox Haver. = tenuispinalunr, FONTANKNES g. 9-10. — polysarcuin, FONTANNES FLE microplum, OPPEL XIT. PI. ssol. TU et ileau d Cha LC ures di alca ne F. FONTANNES LANUDA : TT h NUE \ (rl à ! b A] f PLANCHE XIII PAGES Fig. 4. Aspidoceras liparum, OPPEL. + . + + + + + - + + + + + » - 94 Rime — Caron MERE RE RENE CNE e QT | MSC RENE 05 Fig. 3. — cf. Altenense, D'ORBIGNY, var. Periacensis, FONTANNES. . . . . 95 Fig. 45. — cireumspinosum, OPPEL . + + . + . . + + . . . . 9 Fig. 6-7. — diastrophum, FONTANNES - . + + + + + + : . RO Fig. 8. — tenuiculum, KONTANNES . : D etes, SUR SET O Fig. 9. — eligmoptychum, FonNTANNES . + . . . . . - . . : . 100 Fig. 10. — episoides, FONTANNES 0, + + à +1 à + D'eire Me OT Fig. 11. — cyelotum, ÜPPEL.. AMEL 0 ME IE ENIOE ateau de Urussol. Dia ires du ( ral . Cale F.FONTANNES. Z Fo EE PA 11 L dl La | | Dr | l Le LOr h rate . LA Le | Le or | L . PEL LOT 4 Dr un : {PAR AR id JP