sl EL 9 Lan ct mp mg or pme ET oo Érint D DR NT qu - : ei É : - É : r Lo er gr 2 pie re = - : pires DER 8 — Cu : = e a ee: TA at neger an mener a A An aan Be For à Er È Et a So he ag Re D ou 1131 HARVARD UNIVERSITY. IBRARY OF TIIE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY 69/4 GIFT OF ALERXANDER AGCASSIZ. Vveudet à 0, 1317 + Li ENS 22 — nl == Et 72 Le =— x, . S = AIRES MOYENS DE LA CORSE ARNOULD LOCARD } [DESCRIPTION DES ÉCGHINIDES PAR GUSTAVE COTTEAU E H. GEORG, LIBRAIR SAVY, LIBRAIRE À BALE MAISON de 37, BOULEVARD SAINT-GERMAIN Bi & na ie de en) ! : Un 1 ] £ " RPR ES EEN TRI EETs FLE LTILE u£ Lu à la Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de lyon. dans sa séance du 23 février 1877. : - , | e L cv i : h 7 PS TT Perse À PE Dar De DESCRIPTION FAUNE DES TERRAINS TERTIAIREN DE EACCORSE ADI D EN CI 1 sement UE DPSCRIPPEONX DE LA FAUNE DES TERRAINS TERTIAIRES MOVENS DE LA CORSE PAR ARNOULD LOCARD DIE SICRESNE RIT ON D'ESSENCE I NI DES . PAR GUSTAVE COTTEAU PARIS | GENÈVE ÉPRS PAUSE PAP IR AIRE COM OEG LTBR À LRE TE BOULEVARD SAINT-GERMAIN MAISON A BALE * Le ae 2 # FR ÿ _ at , tan | RENNES) fe FN AVANT-PROPOS Lorsqu'au printemps de l’année 1867, nous abordions pour la première fois la Corse en qualité d'ingénieur des forges et hauts fourneaux de Toga, notre intention était d'employer les rares loisirs que nous laisseraient nos occupations à recueillir Lous les documents se rattachant à la géologie et à la miné- ralogie de cetteile. Nous espérions pouvoir un jour en tracer avec détails la carte géologique, et, comme l'avait si bien fait le général Albert de Lamarmora pour la Sardaigne, en donner une description aussi complète que possible. Mais nous avions trop présumé de nos forces ; le temps et des circonstances qu'il ne nous était pas permis de prévoir nous ont mis dans la nécessité de renoncer à notre projet. Après un séjour de cinq années, nous rentrions sur le continent, rapportant, il est vrai, de nombreux matériaux d'étude, mais sans avoir pu, 1 VI AVANT-PROPOS comme nous en avions formé le projet, nous occuper d’un travail d'ensemble sur la géologie de cet intéressant pays. Il y a deux ans, nous avons donné au muséum de Lyon notre collection de roches, qui se composait de plus de deux cents échantillons, nous réservant seulement ce qui pouvait avoir trait à la paléontologie. Notre champ d'étude s’est ainsi trouvé considérablement restreint, et nous avons dès lors consacré tous nos soins à la description des faunes tertiaire et quaternaire de la Corse. En 1873un premier travail sur les terrains quaternaires et plus par- ticulièrement sur les Brèches osseuses des environs de Bastia a paru dans les Archives du Muséum de Lyon. Peu après, sur les indications premières qui nous avaient été données par M. Raoul Tournouër, nous avons publié dans le Bulletin de la Société géologique de France une simple liste des fossiles des terrains tertiaires moyens et supérieurs de la Corse. Depuis lors, notre collection s’est accrue de nombreux envois ; des amis complaisants ont bien voulu joindre leurs collections aux nôtres, et grâce à cette abondance de matériaux, nous sommes arrivé à pouvoir présenter un travail beaucoup plus complet sur cette même faune. M. Raoul Tournouër, à qui nous avions, en 1870, envoyé une première collection de nos fossiles, nous a donné sur leur détermination de précieuses indications qui nous ont été d’un grand secours dans une étude souvent bien ingrate.M. Charles Koch, à cette époque directeur des usines de Toga, après nous avoir procuré de nombreux documents sur la géologie d'un pays qu'ilavait si souvent parcouru, à bien voulu nous aban- donner les échantillons qu’il avait rapportés de ses excursions. AVANT-PROPOS vii M. le viconte de la Celle nous a fait avoir une intéressante série d'Échinodermes de Bonifacio. Enfin, un ami aussi dévoué que modeste, etqu'une mort trop brusque est venue sur- prendre au milieu de ses travaux, M. Louis Muller, conducteur des ponts et chaussées à Casabianda, nous avait adressé dès 1869 plusieurs caisses de fossiles recueillis par ses ouvriers dans les carrières du pénitencier ; qu’on nous permette de donner ici un témoignage d'estime et de reconnaissance à l'ami qui n’est plus. Lorsque nous avons entrepris ce travail, nous nous sommes adressé à M. Péron qui, pendant plusieurs mois avait étudié les formations calcaires du sud de la Corse et en avait rap- porté de très-beaux fossiles. Ce savant chercheur a mis spon- tanément à notre disposition sa riche collection où nous avons puisé un grand nombre de documents qui, sans lui, nous eus- sent certainement échappé. Enfin, depuis plus de deux ans, M. Hollande, ancien profes- seur au lycée de Bastia, nous avait promis de nous communi- quer les fossiles qu'il avait pu recueillir dans ses courses, lorsque, changeant d’avis, il les a donnés à M. Dieulafait. Vai- nement nous avons prié le professeur de géologie de la faculté de Marseille de vouloir bien nous communiquer des échantil- lons qui nous avaient été promis et dont l'envoi nous avait mème été annoncé ; après plusieurs mois d'attente et bien du temps perdu, nos lettres sont restées sans réponse !... Telle est l’origine des échantillons dont nous donnons la description; malheureusement tous n’ont pas la mème valeur; et si nous sommes &ertain de leur provenance, il nous faut avouer que leur état de conservation nous a parfois causé de VIN AVANT-PROPOS bien grandes difficultés dans leur étude. À Casabianda, par exemple, la plupart des fossiles sont à l'état de moules inté- rieurs ou de contre-empreintes plus ou moins complètes ; sou- vent leur détermination, même générique, est fort délicate. À Aléria, à Saint-Florent, à Bonifacio, on trouve parfois au contraire des échantillons parfaitement conservés avec tous les détails de leur test et les fines sculptures de leur orne- mentation ; ici, la tâche est plus facile, et c’est souvent par la comparaison des types de ces différentes stations que nous avons pu arriver à donner desdéterminations que nous croyons aussi précises que possible. Quoique peu partisan, par principe, de la création d’espè- ces nouvelles, à une époque où les naturalistes s'efforcent au contraire de s'éloigner de plus en plus des types linnéens, nous nous sommes vu dans la nécessité de reconnaitre l’exis- tence de quelques rares espèces réellement nouvelles ou du moins dont les formes toutes spéciales ne se rapportent exac- tement à aucun des types connus ou figurés jusqu'à ce jour. Nous avons consacré tous nos soins à leur description, en la faisant accompagner de figures aussi exactes que possible. Les gisements tertiaires de la Corse sont, comme on le sait, très-riches en Échinodermes. La station de Bonifacio est de- venue en quelque sorte classique par ses beaux et nombreux Oursins aussi variés que bien conservés. Personne mieux que M. Gustave Cotteau ne pouvait s'occuper de la description de cette intéressante partie de la faune corse. Notre savant échi- nologue a bien voulu, sur notre prière, se charger de cette étude et joindre son travail au nôtre pour en faire un tout plus complet. AVANT -PROPOS IX Malgré tous nos efforts, notre œuvre est sans doute bien imparfaite, et bien des vides sont encore à combler, nous le savons. À ce travail de pure description nous eussions voulu joindre une étude stratigraphique de ces Lerrains ; car, quoi- que bien des auteurs aient abordé ce sujet, nous pouvons le dire hautement, la géologie de la Corse est encore à faire ! Laissons donc à d’autres plus heureux que nous le soin d’en poursuivre l'étude ; comme l’a si bien dit Brocchi, le père de la paléontologie italienne: Vasto à lo studio della natura e molti vacui rimangono ancora ! Saint-Chamond (Loire), août 1876, 4 Pi nr rem a dot ann do@ano eue. of Mur Presie erourse honte otadesedha nb ab brdordiig ah us | 1 cnaffridé atanont su uso ré eut AE LU Bi 0 | “ol Aitasotth Hé nid: 14 at dercaote sie er + we ‘10e HT 00 AA GLEN | LAN, Be QNULCT RS smilté aile DT Cane D, 11, minitedognat à APE | £ | Fri Ê | r, ag 1 À “MB {E 1 re x ER TA D ‘7 i Ptit t IE IENE LEONE ve l ; ON pic 1à 1 ae uit ji que) ; £ non RL h \4 ; me tel 4 [ ta liés D. t ‘ ” à ! POISSONS PLACOIDES SQUALIDÆ HEMIPRISTIS SERRA. AGassiz IHemiprislis serra. 1843. AGASSsiz, Rech. s. l. poissons fossiles, t. II, p. 237, pl. XXVIHI, fig. 18-30. Longueur, 18 millimètres. Largeur, 15 millimètres. Epaisseur à la base, 5 millimètres. Les dénts d'Hemipristis serra de la Corse sont générale- ment de petite taille et se rapprochent du type figuré dans l'ouvrage d’Agassiz (pl. XXVIL, fig. 18) provenant de la mol- lasse du Wurtemberg. Nous remarquons, en outre, que l'axe de la dent est un peu moins eurviligne que dans la plupart des figures que donne cet auteur. Les dentelures du côté bombé sont très-fines et très-nombreuses ; celles du côté concave sont plus grosses, plus longues et plus détachées ; nous en comptons sept seulement sur ce côté, tandis qu'il y en a dix-sept sur l’autre. Nous ne connaissons que des dents de la mâchoire supérieure ; celles-ci sont larges à leur base et très-effilées. Cette espèce ne saurait être confondue avec l'Hemipristis paucidens qui souvent l'accompagne et dont les 9} DESCRIPTION DE LA FAUNE dents sont plus coniques même que celles de la mâchoire in- férieure de l’'Hemipristis serra, et les dentelures qui ornent leurs bords sont plus régulières et bien moins nombreuses. D'après Agassiz, cette espèce a été recueillie dans la mol- lasse du Wurtemberg, de la Souabe et de la Suisse; en France elle est signalée aux environs d’Aix-les-Bains en Savoie (Pillet) ; dans le bassin de Bordeaux (Raulin); dans les salines de la Bretagne (Sauvage); elle est indiquée comme très rare dans le miocène de la colline du Turin (E. Sismonda); on la trouve également en Suisse (Mayer), dans les environs de Vienne en Autriche (Michelotti), en Amérique, aux États- Unis (Gibles); etc. Localité : Bonifacio, dans la couche granitique de l’esca- lier du roi d'Aragon. Collection de M. Péron. OXYRHINA HASTALIS. AGcassiz Oxyrhina hastalis. 1843. AGASSIZ, Rech. s. 1. poissons fossiles, t. III, p. 277, pl. XXXIV, fig. 1,2, 14, Longueur, 40 millimètres. Largeur, 21 millimètres. Epaisseur à la base, 17 millimètres. Cette espèce, ainsi que l’a fait observer Agassiz, est sujette à de grandes variations de forme suivant la position que chaque dent occupe dans la mâchoire de l'animal. C’est ainsi que nous possédons de la même station des dents fort diffé- rentes par leur taille comme par leur disposition; elles ré- pondent cependant bien, quelques-unes du moins, à la des- eription qu’en donne Agassiz etne nous laissent aucun doute sur leur bonne détermination. La dent dont nous donnons plus haut les principales di- TERTIAIRE DE LA CORSE 3 mensions est à peu près équilatérale, et devait appartenir au devant de la màchoire : elle est mince et légèrement inflé- chie vers le sommet. Sur la face interne on distingue un léger sillon bien prononcé vers la racine, et qui s'étend de chaque côté près des bords de la dent jusque vers les deux tiers de la hauteur; au centre, il existe, au contraire, une ligne renflée qui va de la base au sommet. D’après ce que nous venons de dire, il est incontestable que cette dent res- semble beaucoup à celles de l'Oxyrhina plicatilis d'Agassiz que l’on trouve d'ordinairement dans les mêmes gisements; la forme équilatérale, la courbure de la dent au sommet et la présence des sillons latéraux sont d’après M. E. Sismonda les principaux caractères de cette dernière espèce, mais l'ab- sence de plis bien marqués à la base et la présence de cette dent unique dans un gisement où nous trouvons d’autres dents qui certainement appartiennent à l’'Oxyrhina hastalis, nous autorisent suffisamment, croyons -nous, à confirmer no- tre détermination. Ajoutons, en outre, que la présence du renflement central nous fait différencier cette espèce de l'Oxyrhina xiphodon. Les petites dents n'ont que vingt-huit à trente millimètres de hauteur; elles sont inéquilatérales et peu infléchies; le sommet est presque droit ou à peine recourbé en dehors ; on y retrouve les mêmes caractères des sillons latéraux et de la nervure médiane, mais beaucoup moins accentués; ce sont pour nous de véritables dents de l'Oxyrhina hastalis, tel que l’a établi d’abord Agassiz, puis ensuite rectifié M. E. Sis- monda. On trouve cette espèce dans la plupart des gisements mio- cènes. En France, dans le bassin de Bordeaux (Raulin) ; l'Oise (Graves) ; l'Hérault (Gervais) : à Aix-les-Bains (Pillet) : en Bretagne (Sauvage); en Italie, dans le miocène inférieur 4 DESCKIPTION DE LA FAUNE de Carcare, et plus haut dans la colline de Turin ; dans le Plaisantin (Michelotti); en Toscane, (Lawley); en Suisse, (Mayer) ; en Algérie (Bayle) ; dans le Wurtemberg et la vallée du Rhin (Agassiz); en Hollande (Beck); en Amérique, aux États- Unis (Gibles) ; dans le Massachusetts et la Caroline du sud (Lyell); etc. Localité : Casabianda. Notre collection. OXYRHINA DESORII. AGassiz Oxyrhina Desorii, 1843, AGASSIZ, Rech. 8. L. poissons fossiles, t. III, p. 283, pl. XXXVIT, fig. 8-13. Ce type, extrêmement variable dans ses formes, est repré- senté en Corse par des dents sur la détermination desquelles nous conservons encore quelques doutes. La plus grande mesure dix-huit millimètres de hauteur ; sa forme est allon- gée et grosse surtout à la base; la face interne est très con- vexe; la face externe est également arrondie; le profil se rapporte bien à celui donné par M. E. Sismonda (fig 16); les bords sont très-tranchants; à la base l'émail prend une coloration blonde qui forme un bourrelet tout autour de la dent, sur une hauteur de deux à trois millimètres; nous ne distinguons à la base aucune apparence de stries. Avec ces dents on entrouve d’autres plus courtes, mais répondant à la même diagnose. En général, la forme des dents que nous ra- pportons à l'Oxyrhina Desorii est moins allongée et moins renflée que ne l’indiquent les figures des ouvrages d’Agassiz et de M. E. Sismonda. L'Oxyrhina Desorü a été reconnu dans tous les étages du miocène et dans le pliocène ; on le trouve en France, dans l'Hérault (Gervais); En Italie, à Carcare et Mioglia, Gassino, TERTIAIRE DE LA CORSE 5 (Agassiz, Sismonda, Michelotti); dans le pliocène de la Tos- cane (Lawley) ; en Sicile (Michelotti) ; en Suisse (Mayer); en Amérique, dans la Caroline du Sud (Gibles); etc. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. LAMNA ELEGANS. AGassiz Lamna elegans. 1845. AGAssIz, Rech. s. 1. poissons fossiles, t. II, p. 289, pl. XXX VIT et XXXVI a. Longueur, 24 millimètres. Largeur à la racine, 8 millimètres. Epaisseur, 6 millimètres. Les dents que nous rapportons à cette espèce présentent comme l’a fait observer M. Michelotti, en dehors des carac- tères généraux inhérents à l'espèce, un caractère tout spécial; contrairement au type original, ces dents ne laissent pas appercevoir les stries verticales qui ornent ordinairement la face interne, ou tout au moins sont-elles extrémement fines. Si nous les comparons aux dents que l’on rencontre dans le bassin de Paris, par exemple, nous remarquerons combien cette absence de stries est frappante; les dents de Corse sont en cela semblables à celle d'Italie. Peut-être y aurait-il lieu de créer un nom nouveau pour les dents du bassin méditerranéen ou tout au moins pour celles de Corse et d'Italie. Les dents que nous connaissons sont dépourvues de dentillons latéraux et les racines en sont généralement brisées. Celte espèce présente une grande extension aussi bien géologique que géographique : elle est connue dans l’éocène du bassin de Paris, à Grignon (E. Sismonda) ; à Longjumeau 6 DESCRIPTION DE LA FAUNE (notre collection) ; dans l'Oise (Pomel); dans le miocène, à Dax et à Bordeaux (Raulin); dans la Drôme (Muséum de Lyon) ; dans l'Hérault (Gervais) ; en Bretagne (Sauvage) ; en Suisse (Mayer); en Piémont (E. Sismonda, Michelotli) ; en Toscane (Lawley) ; dans le Modenais (Coppi) ; en Angleterre (Lyell) ; dans la Russie d'Asie (Abich) ; en Amérique, aux États-Unis (Gibles) ; ete. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. LAMNA CUSPIDATA. AGassiz Lamna cuspidata. 1843. AGAssiz, Rech. s. l. poissons fossiles, t. TL, p. 290, pl. XXXVIT, fig. 43-50. Longueur, 21 millimètres. Largeur à la base, 8 millimètres. Épaisseur à la base, 7 millimètres. Cette espèce, très-commune dans toute la mollasse, se dis- tingue facilement de l’espèce précédente par l’absence com- plète de toutes traces de stries sur les deux faces; elle est plus commune en Corse que la Lamna eleqans, et les dents que nous avons eues entre les mains sont toutes de taille plus petite ; les bords, quoique tranchants sur toute leur lon- gueur, se présentent sous un angle assez grand; en général ces dents sont courtes et épaisses. Les dents de Lamna cuspidata se rencontrent très-fréquem- ment dans toute la mollasse du Rhône, des Alpes et de la Suisse. Nous les connaissons dans les gisements de la mollasse du Jardin des Plantes à Lyon, de Saint-Fons (notre collection) ; dans la Drôme (Muséum de Lyon) ; en Savoie (Pillet); en Suisse (Agassiz, Mayer) ; dans le miocène inférieur de Dego, Mioglia, du Vicentin, dans le miocène moyen de Turin, dans TERTIAIRE DE LA CORSE 7 le miocène supérieur d'Abenga (Michelloti) ; dans le pliocène de la Toscane (Lawley) ; dans le Modenais (Coppi) ; en Sar- daigne (Meneghini); en Allemagne (Agassiz); en Amérique dans le Massachusetts, la Virginie, la Caroline du Sud (Gibles et Lyell) ; etc. Localité : Bonifacio, escalier du roi d'Aragon. Collection de M. Péron. s LAMNA CONTORTIDENS. AGassiz Lamna contortidens. 1845. AGAssiz, Rech. s. 1. poissons fossiles, t. INT, p. 294, pl. XXXVIra, fig. 47-23. Longueur, 26 millimètres. Largeur à la base, 8 millimètres. Épaisseur à la base, 5 millimètres. Les dents de Lamna contortidens que nous connaissons de la Corse ont leur face interne ornée de stries à peine visi- bles ; nous avons donc à cet égard à faire les mêmes obser- vations que pour les dents de Zamna elegans; elles sont fortement contournées et subulées, minces à la base et très - élancées. Ce sont les plus grandes dents du genre Lamna. Sous le nom de Lamna (odontaspis) dubia, Agassiz et E. Sis- monda figurent une espèce qui ne diffère du Lamna contor - lidens que par l'absence des stries sur sa face interne; ce n’est cependant pas à cette espèce que nous devons rattacher les échantillons de la Corse, puisqu'ils ont des stries, quoique très-fines et souvent peu visibles. M, E. Sismonda fait du reste remarquer que chez les poissons vivants on a observé, suivant l'âge, des espèces qui ont leurs dents tantôt lisses, tantôt striées. Le Lamna cuspiduta accompagne la plupart du temps l'espèce précédente et se trouve dans les mêmes gisements. 8 DESCRIPTION DE LA FAUNE Outre Les stations que nous avons précédemment citées, signa- lons encore le calcaire mollassique de Thiengen, en Souabe (Hartmann) ; le crag d'Angleterre et la vallée du Rhin (Agas- siz) ; l’Indre-et-Loire (d’Archiac) ; ete. Localité : Bonifacio, escalier du roi d'Aragon. Collection de M. Péron. CARCHARODON MEGALODON. AGassiz Carcharodon megalodon. 1845. AGASSIZ, Rech. s. L. poissons fosses, t. LI, p. 274, pl. XXVIIE. Hauteur, 83 millimètres. Largeur à la base, 58 millimètres. Épaisseur à la base, 12 millimètres. Des deux dents que nous connaissons de ces gisements, une seule répond très-exactement à la description et à la figuration d'Agassiz. Cette dent, dont nous venons d'indiquer les dimensions, est de grande taille, et quoiqu'’une partie de la base et de la racine fasse défaut, sa forme est exactement équilatère ; les deux bords tranchants sont ornés de fines den- telures depuis la base jusqu’au sommet. Ce dernier est à peine infléchi et cela tout à fait à son extrémité ; la face interne est bombée ; la face externe est presque plate. La seconde dent est de taille beaucoup plus petite; elle n’a que quarante millimètres de hauteur ; sa base, incomplète également, devait mesurer quarante millimètres de largeur; elle est de forme très-régulière ; les deux bords tranchants sont égaux et symétriques ; ils présentent vers la base une ligne concave bien prononcée. La dent est épaisse et mesure près de Ja racine dix millimètres ; le haut seul est infléchi ; les bords très-tranchants sont accompagnés sur chaque face de deux sillons dont le maximum d'intensité, en largeur comme en profondeur, répond au sommet de la courbure du contour extérieur de la dent. La surface porte de petites cre- TERTIAIRE DE LA CORSE 9 vasses, mais point de stries. Nous rapportons cette petite dent à la même espèce que la grande dent qui l'accompagne et qui provient du même gisement. Le Carcharodon megalodon, dit Pictet, a été trouvé dans diverses localités des époques miocènes et pliocènes, telles que le crag d'Angleterre et de la Belgique, la mollasse suisse, les dépôts récents de l’île de Malte et de la Styrie. On l’a si- gnalé en France, à Dax (Raulin); dans l'Hérault (Gervais) ; dans la Drôme (Muséum de Lyon). En Italie, M. Michelotti l'a reconnu dans Iè miocène inférieur de Cassinelle et du Vi- centin, dans le miocène moven de la colline de Turin et à Sciolze, dans le miocène supérieur de Tortone, Sassuollo, et en Sicile. On le rencontre également : en Suisse (Mayer) ; en Toseane (Lawley) ; dans le Modenais (Coppi) ; dans les pro- vinces néerlandaises (Beck); en Angleterre (Charleswork); en Amérique dans le Massachusetts, la Virginie et la Caroline du Sud (Gibles, Lyell); etc. Localité : Bonifacio, escalier du roi d'Aragon. Collection de M. Péron. GANOIDES PYCNODONTES SET IR OIDIUIS RS BEEN. Le genre Sphærodus est représenté en Corse par des dents nombreuses aux formes variées que nous ne saurions rap- porter avec certitude à aucun des types connus et figurés. 10 DESCRIPTION DE LA FAUNE Nous essayerons d’en donner la description sans oser cepen- dant leur donner un nom spécifique. Les plus grosses dents sont de forme circulaire, aplaties ou arrondies en dessus ; leur diamètre à la base est de dix à onze millimètres, pour une hauteur de cinq à huit millimètres ; l'émail est de couleur fauve ; quelques-unes portent un cercle noir à la base, d’autres, au contraire, ont une bande plus claire. Sur le pourtour nous ne remarquons aucun des plis qui caractérisent le Sphærodus cinctus que l’on trouve or- dinairement dans ces niveaux ; c’est à peine si l'on distin- gue quelques stries peu marquées qui accompagnent la naissance de l'émail. Ces dents n’ont donc pas les véritables caractères du Sphærodus cinctus, tel qu'il est représenté par Agassiz, Sismonda et plus récemment encore, par M. Law- ley!; elles se rapprocheraient d'avantage des dents rondes du Sphærodus irregularis d’Agassiz. | On trouve également quelques dents légèrement elliptiques de taille plus petite, mais offrant les mêmes caractères de coloration et toujours avec la racine lisse. Enfin nous avons également à signaler quelques dents de: forme conique, plus rares et plus petites ; l’une d’elles tout à fait conique mesure neuf millimètres à la naissance de l'émail et a une hauteur de huit millimètres ; vers les deux cinquièmes de la hauteur figure une dépression marquée d'un cerele noir ; c’est surtout à partir de ce cerele que la con- vexité augmente. Le sommet est légèrement aplati, et, au centre, il existe un petit trou de très-faible dimension. Le genre Sphærodus a été également signalé en Sardaigne ; M. Meneghini (ir Lamarmora) décrit plusieurs espèces de (1) Alcune osservationi sul genere Sphœærodus, Agassiz (Atli della Societa toscana di sciense naturali vesidente in Piza, 1876, t WU, p. 60). TERTIAIRE DE LA CORSE 1h dents sans désignation spécifique. On l’a, en outre, indiqué dans plusieurs autres stations tertiaires de France, d'Italie et du bassin de Vienne. Localité : Bonifacio, escalier du roi d'Aragon. Collection de M. Péron. TÜRGIDÆ PHYLLODUS CORSICANUS. Locar» PI. I, fig. 1-2, Suivant les indications qui nous ont été données par M.Sau- vage, nous rapportons au genre Phyllodus deux fragments de mâchoire de poissons, qui proviennent des mêmes gisements que les dents que nous avons déjà signalées dans le sud de la Corse. Ce sont des plaques pharyngiennes dont la disposi- tion nous a semblé toute spéciale; ces plaques sont composées de lamelles minces, étroites, comme feuilletées et juxtaposées ; elles forment dans la mächoire une double rangée de lames verticales parfaitement jointives. Elles ont une couleur brune, uniforme comme les dents de Sphærodus. L'assem- blage des lamelles forme à la surface des dessins réguliers et symétriques par rapport à l'axe du palais; la surface n’est point horizontale ; elle se compose d’une partie plane suivie d'une partie infléchie se raccordant par une courbe assez forte. L'espèce corse nous semble d’une conformation toute par- ticulière et ne saurait être rapprochée des espèces connues jusqu’à ce jour. Le genre Phyllodus a été signalé dans les terrains crétacés el tertiaires, mais plus particulièrement dans les argiles de Londres (Agassiz) et dans le miocène de Vienne (Munster) ; 2 12 DESCRIPTION DE LA FAUNE on le trouve également en France dans le miocène de Cas- tries, dans l'Hérault (Gervais). Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. ExPLicATION DES FIGURES. — PI. I, fig. 1, fragment de pla- que pharyngienne de Phyllodus Corsicanus, Locard, de gran- deur naturelle, de Bonifacio; — fig. 2, autre fragment re- présenté de côté pour montrer la disposition des lamelles ; de la collection de M. Péron. VERTÈBRE DE POISSON, sp. INp. Nous ne savons à quel genre de poisson nous devons rap- porter une vertèbre assez incomplète dont le rayon maximun mesure neuf millimètres; elle est de forme très-aplatie et n a que neuf millimètres à l'extrémité du rayon. Les deux faces sont fortement concaves et l'épaisseur devient presque nulle au centre. Les deux faces sont ornées de stries concentriques assez profondes ; l’une des faces est plus creusée que l’autre. L'extérieur de cette vertèbre est trop détérioré pour que l'on puisse à ce sujet donner quelque indication précise. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. CRUSTACÉS ERIPHIA? sp. IND. Nous rapportons au genre Æriphia de Latreille, avec un point de doute, un fragment de pince de Crustacé apparte- nant à un bras droit. La forme en est faible et mince, assez raccourcie ; le bord externe est tranchant et orné de petits tubercules saillants régulièrement espacés ; sur les deux cô- tés s'étendent aussi d’autres rangées de petits tubercules plus courts et moins réguliers ; la face interne plus forte, est arrondie et lisse; entre les parties lisses et tuberculeuses existe un méplat un peu creusé surtout à la face supérieure. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. CANCER ?'sP: INDe Signalons également, au moins à titre de renseignement local, un fragment assez grand d’un Crustacé qui nous vient d’Aléria. C’est probablement un individu du genre Cancer (?), 14 DESCRIPTION DE LA FAUNE mais dont la surface roulée et mal conservée ne nous four- nit aucune bonne indication, soit au sujet de ce genre, soit de la portion de l'individu auquel appartenait ce fragment. C’est probablement une partie du thorax prise vers les pattes an- térieures. Localité : Aléria. Notre collection. CIRRHYPÈDES BALANIDÆ BALANUS TINTINNABULUM. LINNE Balanus tintinnabalum, 1767. LINNÉ, Sysl. natur. — tulipa. 1789, BRUGUIÈRE, Encyclop. méthod. — crassus. 1818. SOWERBY, Min. conch. tab. 84. — Dorbignii (Var.). 1840. CHENU, ZUlust. conch. taf. VI. f. 10 (non taf. #4, f. 43). Diamètre maximum à la base, 47 millimètres. Hauteur, 19 millimètres. Cette Balane de grande taille appartient certainement au groupe du Balanus tintinnabulum, tel que l'admet M. Darwin ; et parmi les onze variétés décrites et figurées par ce savant auteur, c'est à la variété concinna qu'il y a lieu de rapporter l’échantillon de Corse. L'ouverture est assez petite, allongée, régulière; le bord est intégral; les valves portent de fines stries longitudinales assez régulières, quoique un peu on- dulées. Le Balanus tintinnabulum vit encore de nos jours, mais plus particulièrement dans les mers chaudes ; M. Darwin le signale notamment en Afrique, dans l'Inde, la Chine, le Pé- rou, la Californie, l'Australie, etc. A l’état fossile, cette même 16 DESCRIPTION DE LA FAUNE espèce se retrouve dans les environs de Montpellier (M. de Serres) : à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo) ; au mont Léberon, dans Vaucluse, et en Touraine (Fischer et Tournoüer); dans la Drôme (Muséum de Lyon); en Italie au Monte-Mario (A. Conti); dans l’Astesan (Brocchi); en Suisse (Mayer); en Algérie (Bayle); dans le crag d'Angleterre (Dar- win) ; en Amérique, aux États-Unis (Lea); etc. Localité : Bonifacio, rare. Collection de M. Péron. BALANUS LÆVIS. BRUGUIÈRE Balunus lœvis. 1789. BRUGUIÈRE, Encyclop. méth., pl. CLXIV, f. 1. — discors. 1820. RANZANT, Mem. di storia nat., tab. XIE, f. 9-13. — Coquimbensis. 1846. SOWERBY, in Darwin, Geol. of. S. America, lab. 11, f, 47. Diamètre maximum de la base, 25 millimètres. Hauteur, 13 millimètres. Cette espèce cst plus particulièrement caractérisée par le petit diamètre de son ouverture supérieure, qui n'a que huit millimètres tandis que celui de la base, pris dans le même sens, est de vingt-trois millimètres; l'ouverture est finement dentelée; les rayons (radii) des valves sont très- petits ; les valves sont lisses. Le Balanus lœvis, d’après M. Darwin, se rencontre à l’état vivant dans le détroit de Magellan, le Chili, le Pérou, la Cali- fornie, etc. ; à l'état fossile, il le signale dans les formations tertiaires de Coquimbo, au Chili, dans les dépôts récents de Valparaiso, du Pérou, etc ; M. Mayer le retrouve dans les Acores ; elc. Localité : Bonifacio, assez commun, Collection de M. Péron. TERTIAIRE DE LA CORSE 17 BALANUS PERFORATUS. BRUGUIÈRE Balanus perforatus. 1789. BRUGUISRE, Encyclop. méth.. tab.. CLXIV, fig. 12. Lepas angusla. 1789. GMELIN, în Linnœi Systema nat. — balanus. 1795. Pour, Test. Siciliæ, tab. IV, f. 15. — fistulosus. 1795. Por, Test. Siciliæ, tab. VE, f. 1. L'alanus communis. 1799. PULTENEY, Dorset Catalogue, — Cranchii. 1894. LEACH, Enclyclop. Brit., supplément., t. UT, Diamètre inférieur maximum, 18 millimètres. Hauteur, 15 millimètres. Nous reconnaissons cette espèce à sa forme haute, élancée, conique ; l’ouverture est petite ; les valves sont tantôt lisses, tantôt striées, comme dans nos échantillons de la pointe de Crovo, tantôt finement et irrégulièrement ondulées. Les rayons {radu) sont très-étroits, peu apparents surtout dans . les individus dont la forme est plus élevée ; c’est incontes- tablement l'espèce la plus commune en Corse à l’état fossile. Le Balanus perforatus vit encore en Corse ; on le trouve sur tous les rochers submergés (Payraudeau); on le voit dans toutes les mers de l’Europe centrale et méridionale, et jusque sur les côtes de l'Afrique occidentale (Darwin). A l’état fossile il est cité dans le sud-ouest de la France (M. de Serres) ; dans le Plaisantin et le Piémont (Brocchi); au Monte-Mario (A. Conti) ; en Sicile (Philippi), etc. Localités : Bonifacio et la pointe de Crovo. Collection de M. Péron et notre collection. BALANUS AMPHITRITE. DaRWIN Lepas balanoides, 1793. Pour, Testacea utriusque Sicilio, tab. Y. — radiata, 1815. Woop’s, General Conch., pl. VII, f. 7. Balanus balanoïides. 1827. Risso, Hist. nat. de l'Europe mérid., t. IN. — : amphitrite, 1854, DARWIN, A. monogr. Cirrhypedia, p.240, pl, V, f. 2, Diamètre inférieur maximum, 15 millimètres, Hauteur, 10 millimètres, L'échantillon que nous rapportons à cette espèce se pré- 18 DESCRIPTION DE LA FAUNE sente sous la forme d’un groupe de cinq balanes de petite taille réunies à leur base et empâtées en partie dans la roche ; l'ouverture est assez grande, un peu ovale, irrégulière; la forme générale est basse ; les valves sont couvertes de petites stries ou côtes formant faisceau, et dont le sommet est en haut; les rayons (radii) sont assez larges et portent des stries transversales très-fines, qui donnent à cette partie de la co- quille un aspect presque lisse. Notre échantillon, par ses caractères généraux, se rapprocherait des variétés S{atsburi de Darwin. Cette espèce vit encore dans les mers tropicales et tem- pérées ; elle est assez commune dans la Méditerranée, et vit jusque dans l'archipel Indien, l'océan Pacifique, l'Australie et la Nouvelle-Zélande (Darwin). A l’état fossile elle est indiquée dans le Piémont (Michelotti); au Monte-Mario (A. Conti) ; en Sicile (Philippi) ; ete. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. ACASTA FISCHERI. Locarp PI. 4, fig. 3-4 A. parietibus carino-lateralibus fere 1/6 parietum lateralium latitudine ; apertura minima subcincta ; superficie parietum irvregulariter papillosa ; basis calcara, cupuliformis, profunda, debiliter striata; valves operculares ? Diamètre maximum, de la base, 15 millimètres. Diamètre minimum de la base, 13 millimètres. Hauteur totale, 19 millimètres. Cette espèce présente une forme un peu allongée, assez élevée au-dessus de la base; les valves, au nombre de six, sont régulières, symétriques et forment au sommet des den- telures assez profondes; l'ouverture est étroite et ne mesure que dix millimètres dans sa plus grande longueur. Les valves TERTIAIRE DE LA CORSE 19 sont ornées de petites papilles saillantes, fines et régulières, assez fortes ; la base est eupuliforme, profonde et ornée de petites stries très-fines. Cette espèce, voisine de l’Acasta spongites de Poli, en diffère par la forme qui est plus haute, plus étroite et plus allongée dans notre échantillon ; les papilles sont plus nombreuses, la eupule plus profonde. Nous dédions cette espèce à M. P. Fis- cher, du Muséum de Paris, qui, dans plusieurs circonstances, a bien voulu nous éclairer de ses lumières et nous seconder dans nos recherches. Localité : Bonifacio, rare. Collection de M. Péron. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1, fig. 3, Acasta Fischeri de Bonifacio, de grandeur naturelle, vue de prolil; — fig 4, Le même échantillon vu par côté. Collection de M. Péron. ANNÉLIDES SERPULA. sp. IND. Serpules de petite taille, de forme cylindrique, régulière, et dont le diamètre ne dépasse pas un millimètre ; les tubes sont séparés ou jointifs, contournés surtout à leur extrémité postérieure ; la surface est presque lisse, ou simplement on- dulée ; le tube est très-mince. On trouve cette petite espèce sur des fossiles, soit à l’état de moules.intérieurs ou d'empreintes, soit revêtue encore de son test calcaire blanchâtre. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron et notre collection. MOLLUSQUES GASTÉROPODES SIPHONOSTOMATA STROMBIDÆ STROMBUS BONELLII. A. BRONGNIART Strombus Bonellii. 1832. A. BRONGNIART, Mém. sur le Vicentin., p. 74, pl. IV, f 6. — tuberculiferus. 1829. M. DE SERRES, Géog. des ler. tert., p. 148, pl. HE, f. 3, 4. — _ gibbosulus. 1840. GRATELOUP, Atlas de Conch., tab. 32, f. 7. — intermedius. 1840. GRATELOUP, Atlas de Conch.. tab. 39, f. 8. — subcancellatus. 1840. GRATELOUP, At/as de Conch., tab. 32, f. 9. — radix. 1840. GRATELOUP, AtZas de Conch., tab. 32, f. 40, 14, 45. — varicosus. 1840. GRATELOUP, Atlas de Conch., tab. 39, f. 11. — fusoides. 1840, GRATELOUP, Atlas de Conch., tab. 32, f. 17. — Lucifer. 1840. GRATELOUP, Atlas de Conch., lab. 33, f. 7. Hauteur, 45 millimètres. Diamètre de la spire, 20 millimètres. Largeur totale, 33 millimètres. Nous rapportons au Strombus Bonellii de Brongniart, un moule de taille moyenne, répondant cependant à la diagnose d'un individu adulte, mais dont les caractères, mal définis, tiennent à la fois du Strombus Bonellii et du Strombus Fortisii du même auteur. Le mauvais état de conservation de l'unique échantillon que nous connaissions, sa forme,un peu déprimée, 22 DESCRIPTION DE LA FAUNE ne nous permettent pas d'y puiser une diagnose précise et suffisante pour créer une espèce nouvelle. Comme dans le Strombus Fortisi, le labre est fortement développé et l’encoche formée au point de jonction avec la spire est for- tement accentuée. Les varices au contraire affectent la même disposition que dans le Sfrombus Bonellii, tel qu'il est figuré dans les ouvrages de Hôrnes, Michelotti, Grateloup, A. Brongniart et M. de Serres; elles sont en effet grosses, ma- melonnées, arrondies, bien distantes et régulièrement espa- cées. Dans son ensemble, l'échantillon corse a bien la forme allongée du Sfrombus Bonellii plutôt que la forme ramassée et trapue du Strombus Fortis ; mais soit par suite de l’état de mauvaise conservation de l'échantillon, soit par l'effet d'une dépression verticale qu’il aurait pu subir, les trois ou quatre rangs de la spire sont beaucoup moins allongés que dans tous les types figurés, et la hauteur de chaque tour est proportionnellement bien moins grande. La suture est profonde et le bord de la spire anguleux, même un peu caréné au- dessus. Hôrnes décrit dans son ouvrage sur le bassin de Vienne deux espèces, tout en paraissant disposé, suivant l’opinion de Bronn, à ne considérer le S{rombus Bonellii que comme une variété du Strombus coronatus. Nous ne pensons pas que l'espèce de Corse puisse cependant servir de passage entre ces deux espèces, car elle diffère complétement du Strom- bus coronatus. Nous avons dit plus haut que l'échantillon dont nous don- nons la description devait appartenir à un individu adulte, quoique sa taille ne soit pas très-grande. Nous basons en effet notre assertion sur la saillie et le développement des varices. Hürnes a figuré (pl. XVII, fig. 4-6) des individus chez lesquels les varices sont très-peu saillantes, et que l’on doit rapprocher de l’espèce décrite et figurée par Marcel de TERTIAIRE DE LA CORSE 25 Serres sous le nom de S{rombus tuberculiferus ; M. Michelotti, dans la planche XII de sa Description des fossiles des terrains miocènes de l'Italie septentrionale, donne le dessin d’un indi- vidu adulte, très-voisin de celui représenté par Hürnes (fig. 3), et qui répond, sauf au point de vue de la hauteur de la spire, à la taille et à l’âge de notre échantillon. Les Strombes fossiles sont généralement assez rares, quoi- que pourtant on en trouve dans un grand nombre de gise- ments. En France on a signalé le Sfrombus Bonellii dans le bassin de la Gironde à Bordeaux (Basterot) ; à Dax et à Saint- Paul dans les Landes (Grateloup) ; dans les gisements du sud- ouest (M. de Serres); à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); à Biot, près d'Antibes dans les Alpes-Maritimes (Bell) ; dans la mollasse coquillière de Carry, dans les Bouches du Rhône (Matheron) ; en Italie, dans le Bolonais, le Piémont et le Modenais (Brongniart, Michelotti, Sismonda, Foresti, etc.) ; en Portugal (Pereira da Costa); en Sardaigne (Meneghini); en Algérie (Bayle); en Asie mineure (Fischer); dans le bassin de Vienne et en Transylvanie (Hôrnes) ; etc. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. MURICIDÆ MUREX. sp. IND. Nous avons à signaler dans le gisement de Casabianda un moule appartenant à un Gastéropode de grande taille, mai- heureusement très-incomplet et dont la détermination très- délicate nous avait fortembarrassés. Dès l’année 1870, nous l’avions soumis à l'intelligente critique de M. Tournouër ; nous ne saurions mieux faire que de transcrire ici la note qu'il voulut bien nous communiquer à ce sujet : « Je ne con- 94 DESCRIPTION DE LA FAUNE nais aucun Murex fossile tertiaire dont la taille approche de cetéchantillon; il n’y a que les grosses Pyrules {Pyrula melon- gena, P. cornuta, etc.), ou les grands Tritons {Triton nodi - ferum) des faluns qui puissent donner un moule aussi gros ; mais je connais les moules de ces grosses espèces; dans l'échantillon corse, les tours sont beaucoup trop serrés les uns contre les autres pour appartenir à une grande Pyrule, et ils sont trop ronds et pas assez hauts pour appartenir à un Triton. » Nous concluons donc avec ce savant naturaliste à l'existence d’un Murex nouveau de très-grande taille, auquel nous n’osons cependant pas donner un nom, vu l’état par trop incomplet du moule unique que nous possédons. Si nous n’avons pas fait dessiner ce curieux fragment, nous espérons que le lecteur y suppléera par la description que nous allons essayer d'en donner. Ce moule intérieur, formé de deux tours de spires brisés : à ses deux extrémités, mesure encore quatre-vingt-qua- torze millimètres de diamètre à sa base ; la hauteur du plus gros tour est de quarante-trois millimètres ; chaque tour de spire est de forme arrondie, emboitante, un peu carénée en. dessus. L'espace vide entre deux tours consécutifs ne dé- passe pas deux millimètres. On distingue sur chaque tour de grosses modosités ou varices peu saillantes, mais qui s'étendent sur toute la hauteur du tour, avec leur maxi- mum de saillie un peu au-dessus du milieu; nous comptons sept varices par tours; leur direction est légèrement oblique, surtout au-dessus de la modosité. D’après la disposition des tours on conclut qu'ils devaient décroitre rapidement en hauteur ; la coquille ne devait probablement pas être très- haute par rapport à son diamètre. La bouche, quoique très- informe dans notre échantillon, devait être très-arrondie du côté opposé au canal. Le vide laissé par la columelle mesure quatorze millimètres de diamètre. TERTIAIRE DE LA CORSE 25 Localité : Carrieres de Casabianda. Notre collection. MUREX. sp. IND. Hauteur des deux gros tours complets, 52 millimètres. Diamètre à la base, 48 millimètres. Nous possédons du même gisement un autre moule inté- rieur d’une coquille de taille beaucoup plus petite, mais dont la détermination spécifique nous semble fort délicate quoi- qu'il présente certains caractères assez précis. Ce moule ré - pond à une coquille de forme ovale, ventrue, subfusiforme : la spire est plutôt courte et décroit rapidement; les der- niers tours dans le moule sont très-emboitants et peu sail- lants. Le dernier tour porte l'empreinte en relief de 5-7 gros - ses varices tuberculeuses, larges et épaisses, un peu obliques et s'étendant sur toute la surface de la spire ; le point le plus saillant est un peu au-dessus du second tiers de la hauteur. Le dessus du tour de la spire est généralement arrondi, un peu caréné vers la bouche. L’empreinte du bord de la bouche a laissé de nombreux plis dont un, celui qui est précisément au niveau de l’axe des nodosités des varices, est du double plus long que les autres. Le vide laissé par la columelle est large ; il mesure dix millimètres; la bouche devait être ar- rondie et allongée dans le bas. 3 Devons-nous voir dans cette espèce une variété nouvelle, ou un individu de la grande espèce décrite plus haut, ou bien faut-il la rapprocher des types déjà connus des Murex de grande taille? La disposition même des varices et sa forme plus courte ne nous permet pas de la rapprocher des Muwrex Turonensis (Dujardin), Murex Sedgwichi (Michelotti), pas plus que des grands Murex Gaudryi et Arnaudi (Fischer et Tournouër) des marnes de Cabrières, qui cependant sont à peu 26 DESCRIPTION DE LA FAUNE près de même taille. Moins élancé encore que le Murex Aquita- nicus de Grateloup, il se rapprocherait davantage de l’échan- tillon figuré par M. Pereira da Costa dans son ouvrage sur les Gastéropodes du Portugal sous le nom de Murex trunculus (Lamarck) ; mais encore lataille de l'échantillon corse est-elle plus grande. Nous pensons donc qu’il faut voir dans cet individu le représentant d'une espèce de grande taille inter - médiaire entre les grandes espèces déjà connues et le type plus grand encore dont nous avons parlé précédemment; la forme complète des varices et surtout la puissance des empreintes internes du péristome ne nous laissent pas sup- poser que nous puissions avoir là un échantillon jeune de cette même grande espèce. Localité : carrières de Casabianda. Notre collection. MUREX. sp. IND. On trouve également dans les carrières de Casabianda de nombreux moules qu’il y a certainement lieu de rapporter à | des Murex delataille des Murex Aquitanicus, Murex Sedgwichi, Murex Turonensis, etc. Malheureusement les échantillons sont tous à l’état de moules très-incomplets, et il n’est pas pos sible de préciser la moindre détermination; les varices sont à peine marquées, et les spires elles-mêmes sont tres - incomplètes. Nous nous bornerons donc à les signaler, tout en regrettant de n’avoir pu nous procurer de meilleurs types. On rencontre en mème temps des moules répondant à des individus de taille plus petite et de forme plus élancée, mais dont la détermination n’est pas plus possible. Nous estimons, d’après notre collection, que l’on peut porter le nombre des Murex de Corse à six ou sept espèces bien distinctes. TERTIAIRE DE LA CORSE DA TRITON CORRUGATUM. LamMarcKk Murex pileare. 1814. BROGCCHI, Conch. fos. subap.. t. 11, p. 395. (non Lamarck.) — intermedius. 1814. BROGCHI, Conch. fos. Subap., t. IN, p. 400, tab. VIL, f. 40. Triton corrugatum. 1822. LAMARCK, Hisl. nat. des an. sans vert., tab. VII, p.181. Rancella leucostoma. 4825. BASTEROT, Mém. géol. sur les env. Bord., p.61. (Excel. syn.et fig.) — gyrinata. 1826. Risso, Hist. nat. des env. de Nice, t. IN. p. 205, tab. VIII, f. 495. Triton chlorostoma. 1829. M. DE-SERRES, Geog. des ter. tert., p. 263. — affinis. 1832. DESHAYES, Exp. scientif. Morée, t. III, p. 188, tab. VII, f. 23-24. — unifilosum. 1833. DESHAYES, Appendiæ to Lyells, p. 34. Hauteur, 22 millimètrès. Diamètre à la base, 12 millimètres. Coquille fusiforme, courte, avec une spire formée de cinq a six tours arrondis, ornés de nodosités saillantes et mame- lonnées, recouverts de stries transversales qui persistent même sur les moules intérieurs des coquilles. La bouche est ovale et régulière, amincie vers la base et ornée sur le labre comme sur le columelle de dents assez saillantes. Le canal est long et étroit. Les individus corses que nous connaissons sont de petite taille, quoique adultes, et se rapprochent beaucoup des types donnés par Hürnes dans sa planche XX, figure 4; pourtant, comme dans les échantillons décrits par M. Michelotti sous le nom de Murex intermedius (Brocchi), la forme méditerra- néenne fossile est plus bombée et le canal un peu plus long. Les varices sont également plus accentuées et plus saillantes, ce qui tend encore à donner à la coquille une forme plus ramassée. La présence de cette espèce dans les terrains tertiaires ne peut donner aucune bonne indication au sujet de leur àge; elle apparait en effet depuis le miocène inférieur et se re- trouve encore vivante dans la Méditerranée et l'océan Atlan- lique (Monterosato) ; sur les côtes de la Corse on peut recueil- lir le Triton corrugatum vivant à Ajaccio et à Bonifacio (Re- quien, Payraudeau); à l’état fossile, il est connu en France, 3 28 DESCRIPTION DE LA FAUNE à Léognan, dans la Gironde; Dax et Saint-Paul, dans les Landes (Grateloup); Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); dans le sud-ouest de la France (M. de Serre); Biot près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell); en Italie, dans le miocène inférieur de Mioglio (Michelotti); dans le miocène inférieur du Piémont (Bellardi, Michelotti) ; dans le pliocène du Bolonais (Foresti), de l’Astesan (Brocchi), du Plaisantin et du Parmesan (Cocconi), de Savone (Issel), de San Colombano (Philippi, Stoppani); en Sicile (Philippi, Calcara) ; en Sardaigne, dans le pleistocène d’Alghero (Me- neghini); en Portugal (da Costa); en Algérie (Bayle) ; Rhodes, Chypre et le bassin de Vienne (Hôrnes); etc. Localité : Casabianda, assez commun. Notre collection. TRITON. sp. IND. Moule d’une espèce de Triton de forme allongée, du groupe du Triton costatum de M. Mayer. La spire est très-élancée, les tours presque droits ; l’espace libre entre deux tours con- sécutifs de la spire est très-étroit. Les tours portent l’em- preinte de côtes allongées fines et rapprochées. La bouche très-elliptique est étranglée aux deux extrémités. La colu- melle est petite. Nous ne connaissons qu'un seul échantillon se rapportant à cette espèce. Le Triton coslatum, qui est certainement voi- sin de cette espèce, appartient du reste au même niveau. Localité : Casabianda. Notre collection. TRITON. sp. IND. De même que pour les Murex, il y a lieu de signaler dans la station de Casabianda plusieurs moules mal conservés TERTIAIRE DE LA CORSE 29 qui appartiennent certainement au genre Triton, mais dont nous ne saurions préciser la détermination par suite de leur mauvais état. Ils sont généralement de forme allongée et de taille assez grande pour que l’on puisse les rapprocher des Triton nodiferum et Triton Tarbellianum ; pour toute orne- mentation, ils n’ont que de légères traces de varices plus ou moins marquées sur les différents tours de la spire. D’au- tres, au contraire, sont de taille beaucoup plus petite. Espé- rons, que plus heureux que nous, d’autres naturalistes pour- ront trouver des moules plus complets ou mieux encore de bonnes empreintes correspondant à ces moules, et qui leur permettront d’en préciser la détermination. Localité : Casabianda, commun. Notre collection. FASCIOLARIA TARBELLIANA. GRATELOUP Fasciolaria Tarbelliana. 1840. GRATELOUP, Atlas. de Conch. fos., tab. XXIIX, f. 14. — Sismondai. 1847. MICHELOTTI. Descrip. des fos. de l'Italie sept., p. 259. — Taurinia. 1847. MICHELOTTI, Descrip. des fos. de l'Italie sept..t. VIII, p. 260, f. 3-5 — propinqua. 1847. MICHELOTTI, Descrip. des fos. de l'Italie sept... t. VILE, p. 260, f. 4. T'urbinella Bellardi. 1847. E. SISMONDA, Synop. ped. fos., p. 32. Hauteur, 59 millimètres. Diamètre de la spire, 28 millimètres. Nous ne connaissons de cette grande et belle espèce qu’un moule de Bonifacio appartenant à un individu de grande taille dont les caractères sont mal définis. Outre que nous ne pour- vons voir la columelle et par conséquent les plis caractéris- tiques, nous n'avons pour baser notre détermination que les caractères suivants : la spire est allongée, de forme convexe ; les tours arrondis dans le haut, un peu droits dans le bas, portent des nodosités peu saillantes, minces, régulièrement espacées, qui s'étendent sur toute la surface du tour. Comme nous ne connaissons pas de moules de l’espèce type, nous ignorons si la carène de la coquille se retrouve forcément 30 DESCRIPTION DE LA FAUNE sur son moule intérieur. M. Michelotti a figuré (1) sous le nom de Fasciolaria propinqua, une espèce qu'il faut certainement rapprocher du Fasciolaria Tarbelliana, et dont la carène sur le gros tour de la spire tend à s’atténuer beaucoup. Le Fasciolaria Tarbelliana se trouve en France dans les faluns supérieurs de Saubrigues et Saint-Jean de Marsac, dans les Landes (Grateloup) ; dans les faluns de Bazas, dans la Gi- ronde (Tournouër); dans les marnes de Cabrières, au mont Léberon, dans Vaucluse (Fischer et Tournouër). Enltalie, on le rencontre depuis le miocène inférieur de Sassello (Michelotti) jusque dans le pliocène supérieur du Bolonais (Foresti) ; à Tortone, dans la colline de Turin (Michelotti); dans le Mode- nais (Coppi). On l’a signalé en outre : dans le Portugal (da Costa); dans le bassin de Vienne, en Transylvanie (Hürnes) ; aux iles Madère et Acores (Mayer) ; etc. Localité : Bonifacio, rare. Collection de M. Péron. FASCIOLARIA. sp. IND. Fasciolaria, sp. ind. 1857. MENEGHINI, ?n Lamarmora, V: en Sardaigne, 3° partie, t. IL, p. 468, pl. G, f. 6. Hauteur des deux plus gros tours, 30 millimètres. Diamètre de la spire, 19 millimètres. M. le professeur Meneghini, dans la Paléontologie de la Sar- daigne, donne la description d’un moule intérieur d’un Fas- ciolaria, sp. nd. du calcaire compacte de Montréale dont nous retrouvons la présence dans les gisements de Bonifacio. A Montréale, les Fasciolaires sont très-variables et très-nom- breux : « Mais, dit cet auteur, ils sont toujours constants dans. U) Description des fossiles du miocène supérieur de l'Italie septentrionale, p. 260, t. VII, f. &. ; TERTIAIRE DE LA CORSE 31 la forme et dans les proportions ; le petit nombre de tours, le grand éloignement de ces mêmes tours entre eux dans les moules, qui sert à indiquer l'épaisseur du test et l'ampleur de l'angle sutural, ne permettent de comparer la coquille dont il s’agit qu'à un très-petit nombre des espèces du genre Fusus auquel on serait d'abord tenté de les rapporter ; mais ce qui détermine incontestablement le genre auquel elle doit appar- tenir, c’est l'empreinte restée dans quelques échantillons de deux plis très-obliques à la partie supérieure de la columelle. » L'échantillon corse n’a pas conservé l'empreinte de ces plis, mais sa forme est bien celle que donne M. Meneghini; l’ou- verture seule serait un peu différente ; elle serait moins régu- lière et affecterait une section plus trapézoïdale. M. Meneghini n’a pas donné de nom à cette espèce que nous croyons cer- tainement nouvelle; et comme nos échantillons ne sont pas meilleurs que les siens, il ne nous appartient pas de la dési- gner autrement que ne l’a fait ce savant professeur, Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. CANCELLARIA UMBILICARIS. Broccai Voluta umbilicaris, 4814, BROCGRT, Conch. foss, sub,, L. IT, p. 313, tab. HIT, f, 40, 44. Cancellaria Guealini, 1825. BASTEROT, Mém, sur les env, de Bordeaux, p. 46 (pars). — Uumbilicaris, 1841, BELLARDI, Desorip, des Cancel, fos,, p. 36, tab. IV, f. 17-18. Hauteur, 23 millimètres. Diamètre de la spire, 18 millimètres. Moule intérieur du Cancellaria umbilicaris assez bien con- servé pour y reconnaitre tous les caractères de cette espèce créée par Brocchi, et étudiée avec soin par M. Bellardi dans sa Description des Cancellaires fossiles. La spire dans notre moule est moins allongée que dans les figures que don- nent MM, Brocchi, Hôrnes, Bellardi et d’Ancona, elle est 32 DESCRIPTION DE LA FAUNE nettement carénée et presque à angle droit. Les tours de la spire sont presque jointifs ; ils portent l'empreinte de petites nodosités dont le centre est sur la carène et qui s'étendent régulièrement de chaque côté ; on distingue également la trace de quelques stries transversales régulières et équidis- tantes. Les côtes peu saillantes sur le moule sont plus nom - breuses et plus rapprochées que dans la figuration de M. Bel- lardi ; ces côtes forment sur la carène des pointssaillants qui correspondent aux épines saillantes de la coquille. Le moule est largement et profondément ombiliqué ; sur la columelle on distingue l’empreinte laissée par deux plis profonds et bien marqués. Le Cancellaria umbilicaris se rencontre dans le bassin de Bordeaux, à Saint-Paul près Dax, dans les Landes (Grateloup) ; en Italie cette espèce est plus répandue; on la signale aux environs d’Asti (Brocchi, Borson, Bronn, Michelotti, Bellardi, etc.) ; dans le Plaisantin et le Parmesan (Brocchi, Bronn, Bel- lardi, Cocconi) ; à Sanesi (Brocchi, Bronn); dans le Mode- nais (Coppi) ; à Pise et en Sicile (Calcara) ; en Suisse (Mayer) ; en Belgique (Nyst); etc. Localité : Casabianda, rare. Notre collection. CANCELLARIA CANCELLATA. LINNÉ * Voluta cancellata. 1766. LiNNÉ, Syst. nat. ed. 12, p. 4191. Cancellarix cancellata. 1817. DEFRANCE, Dict. des Sc.nat.,t. VI, p. 89. — subcancellata. 1852. D'ORBIGNY, Prod. de pal., t. III, p. 56, n° 929. Hauteur, 28 millimètres. Diamètre de la spire, 16 millimètres. Cette espèce, très-répandue dans la plupart des terrains tertiaires de l’Europe varie beaucoup de forme. M. Bellardi, dans sa Description des Cancellaires fossiles, donne plusieurs variétés assez dissemblables. C’est à la variété Astensis qu'il TERTIAIRE DE LA CORSE 33 faut rapporter l’espèce corse. Nos moules intérieurs sont de forme un peu allongée, à spire élevée, les tours sont arrondis, un peu carénés, notamment dans un échantillon de Boni- facio. On distingue même sur les moules la trace des orne- ments de la coquille qui consistent en côtes allongées, irégu- lières, s'étendant sur chaque tour. L'ouverture est moins ovale et plus régulière peut-être que dans les types figurés par M. Bellardi. Quant aux formes que donne Hôrnes dans son atlas, elles sont plus ramassées et plus globuleuses que dans nos échantillons corses. Le Cancellaria cancellata vit encore sur les côtes de Corse, notamment dans le golfe d’Ajaccio, mais il y est rare (Payrau- deau, Requien); il est plus fréquent dans d'autres mers. M. le marquis de Monterosato l'indique dans la zone coraligène de la Méditerrahée et de l'Atlantique ; dans les iles Baléares (Paz F. Hidalgo) ; dans l’Adriatique (Olivi et Philippi) ; dans l'océan Indien (Linné); au Sénégal (Adam). A l’état fossile on le cite : en France, à Saint-Paul et Saubrigues, dans les Landes (Gra- teloup) ; en Touraine (Dujardin) ; à Millas, dans les Pyrénées- Orientales (Companyo); à Biot, près Antibes, dans les Alpes maritimes (Bell) ; en Italie, dans le Piémont (Michelotti) ; dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi); dans le Modenais (Coppi) ; dans le Bolonais (Foresti); en Toscane (Appelius) ; et plus particulièrement dans les argiles sablonneuses de Pise et de la vallée d'Era (d’Ancona) ; au Monte-Mario (Conti); en Sardaigne (Meneghini) ; en Sicile (Philippi); en Portugal ? (da Costa); en Algérie (Bayle) ; dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; etc. Localité: Bonifacio et Casabianda, assez communs. Collection de M. Péron et la nôtre. 34 DESCRIPTION DE LA FAUNE CANCELLARIA ACUTANGULARIS. LAmarcx Cancellaria acutangularis. 1822. LAMARCK, An. s. vert., t. VII, p. 116. — fenestrata. 1830. EtcHWALD, Nat. skiz, V. Lithauen. Hauteur, 12 millimètres. Diamètre de la spire, 11 millimètres. Moule intérieur de petite taille, assez bien conservé, de forme courte et ramassée, subombiliqué; les tours de la spire sont ornés de stries longitudinales qui viennent recou- vrir des nodosités fines et étroites régulièrement espacées sur chaque tour de spire. Ceux-ci sont fortement carénés; la sur- face supérieure de la carène est plane et forme un angle droit avec la face inférieure. L'empreinte de la columelle est ornée ue trois plis. Cette espèce, d'après M. Bellardi, est connue à Bordeaux, a Dax, en Touraine et à Turin (Bellardi); on la trouve égale- ment dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi); etc. Localité: Casabianda, rare. Notre collection. CANCELLARIA. sp. IND. PI. 4, fig. 5. Hauteur des deux tours de spire, 27 millimètres. Diamètre de la spire, 19 millimètres. | Avec les Cancellaires que nous venons de décrire, nous avons trouvé dans les carrières de Casabianda une autre es- pèce, ou tout au moins un échantillon que nous croyons pou- voir rapporter d'après ses caractères généraux au genre Can- cellaria, mais qui présente certaines particularités en quel- que sorte anormales. C’est un moule intérieur incomplet, de forme haute, à spire allongée, ayant quelques rapports avec TERTIAIRE DE LA CORSE 39 la forme générale du Cancellaria variscosa de Brocchi. Les tours sont droits, découpés carrément et aplatis en dessus ; mais ce qui caractérise tout spécialement cet individu c’est la présence sur ses tours de varices ou grosses côtes inclinées en sensinverse,contrairement à tout ce que nous connaissons. Ainsi, dans tous les Cancellaires les côtes sont toujours dirigées de gauche à droite avec plus ou moins d'obliquité ; ici elles sont nettement tracées de droite à gauche avec une incli- naison assez forte. Est-ce là le fait d'un accident individuel ou d’une monstruosité, ou bien faut-il y voir le caractère propre d'une espèce nouvelle? Nous n’osons rien affirmer sur la vue d’un échantillon unique, et nous nous contente- rons de le signaler sans le dénommer autrement. Localité : Casabianda. Notre collection. EXPLICATION DE LA FIGURE. — PI. 1, fig. 5, Cancellaria, sp. ind. de Casabianda, de grandeur naturelle. De notre col- lection. PYRULA CORNUTA. AGassiz Pyrula melongena. 1825. BASTEROT, Mém. géol. sur les env. de Bordeaux, p. 68. — minax. 1840, GRATELOUP, Atlas de Conch. fos. du bas. de l'Adour,t. XXNVI, f. 9. — stromboides. 1840, GRATELOUP, Atlas de Conch.fos. du bas. de l'Adour, t. XXVIH, F9, — carica. 841. BELLARDI et MICHELOTTI, Sagg. or. d. Piem, p. 117. — cornuta. 1843. AGAssiz, Mol. petref. der Schweiz, p. 89. — Tauriniana. 1847. MICHELOTTI, Descr. des fos. mioc. de l'Ital, sept., p. 268, Myristica cornuta. 1847. E. SISMONDA, Synop. meth. anim. invert., p. 37. Fusus cornutus. 1852. D'ORBIGNY, Prod. t. IL, p. 67, n° 4493. Hauteur, 68 millimètres. Diamètre de la spire, 58 millimètres. On rencontre dans les gisements fossilifères de Bonifacio une Pyrule de grande taille que nous croyons pouvoir rappor- ter à la Pyrula cornuta d'Agassiz. Elle se présente sous la forme d'un moule intérieur en partie recouvert d'un test empâté et 36 DESCRIPTION DE LA FAUNE usé ; l’ensemble est ramassé et ventru, la spire courte et for- tement conique ; le dernier tour, très-développé, se termine dans notre échantillon par une pointe brisée à sa base; en des- sus il forme comme une large assise de laquelle s'élève la spire. La columelle est en carbonate de chaux spathisé, comme cela arrive souvent, notamment dans les échantillons du Portugal (Pereira da Costa) et des faluns de Sos et Gabarret (Tournouër). Le bord columellaire ou tout au moins la partie avoisinante, car on ne saurait distinguer exactement la place de l'ouverture de la coquille, porte des traces de stries longi- tudinales régulières et équidistantes. Enfin, sur le moule, comme du reste sur la portion du test encore visible, quoique mal conservée, on retrouve des nodosités peu saillantes cor- respondant à la position des épines dont la coquille devait être ornée. Quoiqu'il doive y avoir une grande ressemblance entre les moules des Pyrula cornuta et Pyrula Luinei, nous n'hésitons pas à rapporter à ce premier type l’espèce corse. La Pyrula cornula se montre fréquemment dans le sud- ouest de la France, depuis Saint-Avit et Saint-Paul de Dax, jusqu'à Saint-Jean de Marsac, dans les Landes. Son maximum est dans les faluns de Léognan et de Saucatz, dans la Gironde (Grateloup, Basterot, Tournouër); on la trouve également dans les environs de Sos et Gabarret (Tournouër); elle est très-rare en Touraine (Dujardin). En Italie on la voit dans le miocène inférieur de Dego, Sassello, et dans le miocène moyen de la colline de Turin (Michelotti). Elle est connue en Portugal (da Costa). Enfin elle existe également en Suisse (Mayer); en Transylvanie et aux environs de Vienne (Hôrnes); etc. . Localité : Bonifacio, rare. Collection de M. Péron. TERTIAIRE DE LA CORSE 31 PYRULA RUSTICULA. BASTEROT Pyrula rusticula. 1825. BASTEROT, Mém. géol. sur les env. de Bord., p.68, tab. VIH, f. 9. — spirillus. 1832. DESHAYES, Encyclop. méthod., t. IL, p. 872. Melongena rusticulu. 1837. Puscu, Polens Palæontologie, p. 147, tab. XII, f. 12. Murezx spirillus. 3843. MICHELOTTI, Monog. del gen. Murex, p. 13, tab. IN, f. 1-3. Melongena spirillus. 1847. MICHELOTTI, Descrip. des fos. de l'Italie sept., p. 232. Pyrella spirillus. 1847. E.: SISMONDA, Synop. meth. an. invert., D. 37. Murezx rusticulus. 1852. D'ORBIGNY, Prodrome, t. IL, p. 73, n° 1333. Hauteur de la spire, non compris le canal, 17 millimètres. Diamètre maximum de la spire, 24 millimètres. Dans la description des invertébrés fossiles du mont Lebe- ron, MM. Fischer et Tournouër, faisant allusion aux variations nombreuses que subit dans ses formes la Pyrula rusticula, font remarquer que « dans les niveaux les plus bas, l'espèce débute par des formes à spires assez hautes, très-tuberculeuses ou presque nues et à bouches quadrangulaires. La spire s’abaisse et s’aplatit dans les niveaux supérieurs. » C’est à ce derniertype qu'il faut rapporter les échantillons de la Corse. Ils sont à l’état de moules internes bien conservés mais pri- vés du canal ; la spire est basse et aplatie, la bouche arrondie ; la spire ne porte qu'une seule rangée de tubercules épineux placés un peu au-dessus de l'axe des tours de la spire ; ceux-ci sont fortement embrassants quoique assez distants; l’espace libre laissé par la columelle n'a pas moins de quatre milli- mètres de diamètre dans un échantillon dont le diamètre du gros tour n’est que de vingt-quatre millimètres. La Pyrula rusticula, moins fréquente que l'espèce précé- dente, est propre aux terrains néogènes de l'Europe centrale et méridionale. En France, elle a été signalée : à Saint-Paul, près Dax et Saubriges, dans les Landes (Basterot, Grateloup); aux environs de Sos et de Gabarret, dans les Landes et le Lot-et- Garonne (Tournouër); en Touraine (Dujardin) ; dans les mar- nes de Cabrières, dans Vaucluse (Fischer et Tournouër) ; à 38 DESCRIPTION DE LA FAUNE Carry et Sausset, près de Marseille (Matheron) ; en Italie, dans la colline de Turin et à Tortone (Michelotti); dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi); dans le Modenais (Coppi); en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian); en Portugal (da Costa); en Suisse (Mayer); en Pologne (Pusch); en Podolie et dans le bassin de Vienne (Hôrnes); etc. Localité : Casabianda, peu commun, Notre collection. FICULA CLATHRATA. LAMARCK Bulla ficus. 1814. Broccui, Conch. fos. subap., t. 11, p. 279. Bullacites ficoides. 1820. SCHLOTHEIM, die Petrefactenkunde, lp. 119. Pyrula reticulata. 1822. LAMARCK, Hist. nut. des an. s.vert., t. III, p. 44. — clathrata. 1822. LAMARCK, Hist. nat. des an. s. vert,, t. II, p. 572, — jicus. 1825. STUDER, Beïtr. zu ein monog. d. molas, p. 382 et 394. — transversalis. 1899. M, DE SERRES, Géogn. des ter, tert, p. 114. — clathroides. 1829. M. DE SERRES, Géogn. des ter. tert., p. 262. — cancellata. 1830. ErcHWALD, Natur, Skiz, V, Lithauen, p. 295. Fusus clathratus. 1843. NysT, Descrip. des coq. fos, de la Belgique, p. 507. Pyrula distans, 1846. SOWERBY, in Darwin Geol. ob, on S, America, p. 259, — subclathrata. 1852. D'ORBIGNY, Prod., t. IT, p. 70, n° 1277. Ficula cingulata. 1854. BRONN, in HôRNES, Die foss, mol, v. Wien, p. 676, pl, XXVIIL, f, 4-8. Hauteur de la spire (le canal un peu brisé), 25 millimètres. Diamètre de la spire, 22 millimètres. Moules internes bien conservés portant l'empreinte des raies et des stries qui ornaient la coquille. Nous distinguons cette espèce des suivantes par la forme et la disposition des stries qui recouvrent encore les moules. En outre, quoique nous ne connaissions de cette espèce que des échantillons de petite . taille, nous observons que la forme est plus ramassée, plus trapue, et que la hauteur du grand tour de spire prise vers la bouche, abstraction faite de la longueur du canal, est plus pe- tite que dans les autres espèces. L'ouverture est également plus arrondie. Nous ne connaissons pas d’échantillon com- plet. Hôrnes a successivement désigné cette espèce sous le TERTIAIRE DE LA CORSE 39 nom de Pyrula reticuluta et Pyrula cingulata (1). Quoique la synonymie de cette espèce nous semble fort délicate, nous la comprenons telle que ce savant auteur la donne ; M. Mayer admet, du reste, dans sa synonymie, que la Ficula clathrata n’est autre chose que la Pyrula cingulata (2). Dans ces con- ditions-là l'extension géographique de cette espece devient très-grande. En France, on la trouve : à Saint-Paul et Caste- rabe près Dax, dans les Landes (Grateloup) ; dans les envi- rons de Sos et Gabarret, dans les Landes et le Lot-et-Garonne (Tournouër); à Caunelles et Foncaude, dans l'Hérault (de Rouville); dans la mollasse de Carry et Sausset près de Marseille (Matheron) ; dans les Pyrénées-Orientales, à Millas (Companyo); dans l'Indre-et-Loire, à Manthelan (Dujardin) ; dans le Loir-et-Cher, à Pont-Levoy (Mayer); à Angers (Hürnes); en Italie, dans le pliocène de la Toscane, du Bolonais, du Plaisantin et du Parmesan (Foresti); en Sicile (Philippi); en Portugal (da Costa); en Suisse, à Saint-Gal et Lucerne (Mayer); à Wilhelmshühe près Cassel (Philippi); en Pologne (Pusch); en Transylvanie, et dans le bassin de Vienne (Hürnes); au nord, dans le crag d'Angleterre (Wood) et de la Belgique (Nyst); etc. Localité : Casabianda, peu commun. Notre collection. FICULA CONDITA. A. BRONGNIART Pyrula condita. 1823. A. BRONGNIART, Méem. sur les ter. calc. du Vicentin, p.75,tab. VI,f. 4. — reliculata. 4838. BRONN, Lethea Geog., p. 1071 (non Lamarck). Ficula condita. 1840. E. SISMONDA, Syn. meth. an. invert. ped. fos., p. 376. Hauteur, 22 millimètres, Diamètre de la spire, 19 millimètres. La Ficula condita est l'espèce la plus commune en Corse. (1) Die Mol. der tert. von Wien, p. 268 et 676. (2) Catalogue syst. et desc. des fossiles des ter. tert. du musée de Zurich, premier cahier, p. 36. 40 DESCRIPTION DE LA FAUNE Comme ses congénères, nous la trouvons à l’état de moules plus ou moins bien conservés, mais dont la détermination nous semble certaine. Sa taille est petite, plus petite même que les types figurés dans l’atlas de Hôrnes ; la spire est aplatie en dessus, et bien que l'extrémité inférieure du moule soit brisée, on retrouve bien exactement le profil de la co- quille. La disposition et l'importance des stries longitudinales par rapport aux stries transversales est encore bien visible sur certains moules intérieurs. Cette espèce figure dans la plupart des terrains tertiaires moyens et supérieurs de l’Europe. En France, on la trouve à Saint-Avit et Saint-Paul,dans les Landes (Mayer) ; à Léognan, Saucats , Mérignac, dans la Gironde (Grateloup, Mayer); à Manthelan, dans l’Indre-et-Loire (Dujardin); à Carry, dans les Bouches-du-Rhône (Matheron); en Italie, dans le miocène inférieur et le miocène moyen du Piémont (Brongniart, Michelotti); dans le Modenais (Coppi); en Algérie (Muséum de Paris); en Portugal (da Costa); en Espagne, dans la pro- vince de Barcelone (Vézian); dans le grand duché de Baden et en Suisse (Mayer); en Pologne, en Transylvanie, dans le bassin de Vienne (Hôrnes); etc. Localités : Casabianda commune, et Bonifacio, plus rare. Notre collection et celle de M. Péron. FICULA GEOMETRA. BorsonN Pyrula geometra. 1825. BoRsoN, Saggio. di oritt. Pier, p. 311. — ficoides. 1840. GRATELOUP, Atlas de conch. fos., tab. XXVL, f. 15. — ficus. 1847. MICHELOTrI, Descrip. des fos, de l'Ilal. sept., p. 268. (non Lamarck.) Ficula geometra. 1847. E. SISMONDA, Synop. meth. invert., p, 37. Hauteur, 39 millimètres. Diamètre de la spire, 28 millimètres. La Ficula geometra de Borson est assez commune dans les gisements tertiaires de la Corse. Les moules intérieurs sont TERTIAIRE DE LA CORSE 41 parfois même très-bien conservés; nous ne saurions les dis- tinguer de ceux de la Ficula condita, s’ils ne portaient encore la trace des stries longitudinales et transversales qui forment entre elles comme un réseau régulier, presque géométrique, facile à reconnaitre. Nous possédons de Casabianda un échantillon d'assez grande taille dont nous avons donné plus haut les dimen- sions; l’extrémité inférieure est malheureusement incom- plète ; mais, d’aprèsson diamètre, on voit que cet échantillon est plus grand que la plupart des échantillons des faunes de Bordeaux et de l'Autriche. Les espaces vides laissés par les stries ont parfois plus de un millimètre de section dans leur partie profonde; ils sont en outre très-réguliers. La même espèce, d’après un échantillon que nous a communiqué M. Péron et qui provient de Bonifacio, n’a que quatorze milli- mètres de diamètre; son réseau d’ornementation est petit et moins régulier. Cette espèce, comme la précédente, est très-répandue dans les formations tertiaires de l’Europe. En France, on la trouve à Saucats, Salles, dans la Gironde (Mayer); à Saint- Jean de Marsac, dans les Landes (Grateloup); à Manthelan, dans l’'Indre-et-Loire (Mayer); dans le sud-ouest (M. de Serres); en Italie, dans le Piémont (Borson, Michelotti, Sis- monda) ; dans le Bolonais (Foresti); dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi); dans le Modenais (Coppi) ; en Sicile (Hürnes); en Suisse (Mayer); en Algérie (Bayle) ; en Hongrie, en Transylvanie, dans le bassin de Vienne (Hürnes) ; etc. Localités : Casabianda, Bonifacio. Notre collection et celle de M. Péron. 42 DESCRIPTION DE LA FAUNE FICULA GRANIFERA. MICHELOTTI Pyrula granifera. 1817. MICHELOTTI, Descrip. des fos. mioc., p. 266, tab. XVII, f 6. Hauteur, 18 millimètres. Diamètre de la spire, 15 millimètres. Moules intérieurs d'une Pyrula de petite taille, de forme globuleuse, ramassée, à spire conique et pointue, à cuverture semi-lunaire et large ; la columelle est droite, le canal égale - ment droit et pointu; sur la surface du gros tour on distingue les traces de nodosités très-courtes dont le point le plus saillant est vers le haut de la spire; ils portent, en outre, des stries transversales sur toute leur hauteur. Nous possédons un échantillon qui n’a que douze millimètres de hauteur et neuf de diamètre; les caractères de ce petit échantillon sont absolument les mêmes que ceux du type de plus grande taille dont nous avons donné plus haut les dimensions. La Ficula granifera est une des espèces rares de la colline de Turin (Michelotti) et du bassin de Vienne (Hôrnes); du Caucase ? (Abich) ; etc. Localité : Casabianda. Notre collection. FUSUS CASABIANDÆ. Locarp PI. 1, fig. 6-7. F. Testa fusiformi, spira longa, parum acuta, transversim regulariter striala et sulcata, longitudinaliter costata; cotis brevibus, interruptis, nodulosis, in angulo anfractuum proeminentibus; anfractibus sex convexis, in medio angulosis ; aperlura subovata, parum elongata. Cauda ? Longueur totale sans la queue, 45 millimètres. Diamètre de la spire, 25 millimètres. Coquille fusiforme, à spire allongée, peu aiguë, composée de six tours de spires arrondis et saillants formant un angle TERTIAIRE DE LA CORSE 43 proéminent dans leur milieu. La surface est ornée de stries transversales, fines et régulières, assez profondes: sur les tours ligurent des côtes courtes s’arrêtant à chaque suture, et for- mant une nodosité saillante vers le milieu de chaque tour. L'ouverture est subovale, un peu -allongée; nous ne con- naissons pas le développement du canal caudal, ni les détails du labre. Cette espèce, que nous avons définie d’après des moules intérieurs et une bonne contre-empreinte, se rapproche du Fusus longirostris de Brocchi, mais sa forme est plus conique, plus fine dans le haut et plus allongée; en outre, ses stries ne sont pas réparties comme celles de celte es- pèce. La disposition de ses côtes la rapprocherait du Fusus Klipsteini (clavella) de Michelotti, mais elle en diffère notam- ment par sa forme plus élancée. L'espèce corse est pour nous précisément intermédiaire entre ces deux espèces. Sur les moules internes on retrouve la trace des nodosités ; mais les stries transversales n’y sont point conservées. Localité : Casabianda, rare. Notre collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 1,fig. 6 : moule intérieur complet avec ses nodosités, de Casabianda ; grandeur natu- relle; — fig. 7, coquille partiellement restaurée, à l'aide d'une contre-empreinte qui donne tous les détails de la coquille. De notre collection. FUSUS LATISULCATUS. BELLARDI Fusus glomus. 1840. BELLARDI et MICHELOTTI, Sagg. orèt., À, WE, f. 2. Chrysodomus latisulcatus. 1873. BELLARDI, 1 Mollus. del Piem., p.152, L. XI, f. 12. Hauteur de trois tours de spire, 20 millimètres. Diamètre de la spire, 12 millimètres. Dans son grand ouvrage sur les Mollusques des terrains tertiaires du Piémont et de la Ligurie, M. Bellardi a subdi- 4 44 DESCRIPTION DE LA FAUNE visé l'espèce Fusus glomus en deux espèces nouvelles dont nous croyons avoir retrouvé au moins un des types dans les gisements de Casabianda. Nous rapportons au Æusus (Chry- sodomus) latisulcatus de cet auteur des moules intérieurs dont la taille est la même que celle des coquilles qu'il décrit. Ils sont entièrement ornés de côtes transversales sur chaque tour de spire, et n’ont aucune apparence de côtes longitu- dinales ; ces côtes sont régulières et saillantes; celle qui ré- pond au plus grand diamètre de chaque tour est parfois plus large et plus prononcée. Les tours sont assez espacés entre eux, et leur intérieur porte également des stries bien visibles ; ils sont plus arrondis sur nos moules que ne semble le comporter l'unique figure qu’en donne l’auteur. La section de la spire près de l'ouverture est ovale, allongée, un peu étranglée vers le haut. Le Fusus lalisulcutus n’a encore été signalé, croyons-nous, que dans le miocène supérieur des collines tortonèses, à Stazzano, et dans le miocène moyen des collines de Turin, à Baldissero ; il est, du reste, rare dans ces deux stations. Localité : Casabianda, commun. Notre collection. FUSUS CINGULIFERUS. Jan Fusus glomus. 1766. GÉNÉ, Catalogue. M. S., n° 1496. — cinguliferus. 1832. JAN, Catal. conch. fos., p. 10. Chrysodomus cinguliferus. 1873. BELLARDI, Z Mollus. del Piem., p. 151, t. XL, f. 11. Hauteur de trois tours de spire, 15 millimètres. Diamètre de la spire, 9 millimètres. Les échantillons que nous rapportons à celte espèce sont généralement plus petits que les précédents ; ils sont égale - ment plus allongés ; la spire, moins embrassante, est plus élevée et plus droite ; les tours sont en même temps plus rap- TERTIAIRE DE LA CORSE 45 prochés dans les moules intérieurs. Mais ce qui les caracté- rise plus particulièrement c'est que, outre les stries trans- versales dont ils sont ornés, ils portent encore de petites nodosités longitudinales qui persistent, et qui sont bien mar- quées sur les moules. Ces stries sont beaucoup moins ap- parentes que dans l'espèce précédente ; de plus, nous n’en voyons pas en dedans des moules. L'ouverture est ovale, le labre droit porte à l’intérieur de nombreuses stries fines et pro- fondes. Cette espèce répond au Fusus glomus de la plupart des au- teurs. Elle est commune dans le miocène moyen et supérieur, notamment en [italie : dans la colline de Tortone, Santa-Agata, Stazzano (Bellardi); dans le Modenais (Doderlein) ; dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi); en Suisse (Mayer); en Transylvanie (Neugeboren); dans le bassin de Vienne (Hôr- nes) ; etc. Localité : Casabianda, plus rare que la précédente. Notre collection. FUSUS OBESUS. MiICHELOTTI l'usus obesus. 1839. MICHELOTTI, Àn Sowerby, Malac. et conch. mag., pl. ILE, f. 1,2. Luthria obesa, 1873. BELLARDI, 1 Mol. del Piem., p. 194, tav., XIIT, f, 43. Hauteur, 28 millimètres. Diamètre de la spire, 21 millimètres. Quoique l'échantillon urique que nous croyons pouvoir rapporter à cette espèce soit en assez mauvais état pour que nous ne soyons pas parfaitement certain de sa détermination, nous pensons cependant qu'il doit se rapporter au genre £u- (hria de Gray et plus particulièrement à l'espèce obesa. Cette forme est ramassée, globuleuse, avec une spire très-courte, à peine aiguë. Les tours sont aplatis, surbaissés, peu sail- 46 DESCRIPTION DE LA FAUNE lants. L'ouverture mal conservée dans cet échantillon ne laisse voir aucun des caractères du labre ni de la columelle. Le Fusus obesus parait spécial à la faune italienne des ter- rains miocènes. MM. Bellardi et Michelotti le signalent seule - ment dans les collines de Turin, à Termo-Foura, dans le miocène moyen. Localité: Bonifacio, rare. Collection de M. Péron. FUSUS BURDIGALENSIS? BASTEROT Fasciolaria Burdigalensis. 1895. BASTEROT, Mém. néol.sur lesenv. de Bord.. p.66, t. VIL, f. 1. Fusus — 1848. BRONN, Index paleontol., p. 509. Hauteur de trois tours de spire, 26 millimètres. Diamètre de la spire, 24 millimètres. Moule intérieur incomplet, de forme conique, composé de tours de spire arrondis ou légèrement carénés vers le milieu, peu élevés, ornés de tubercules réguliers qui s'étendent au- dessous de chaque tour ; ces tubercules sont au nombre de six à sept par tour. L'état du moule ne laisse voir aucune strie transversale. Le vide laissé par la columelle est petit. Ce moule se rapporte assez bien à celui du Fusus Burdiga- lensis ; mais M. Meneghini (1) adonné la figure d’un moule qui présente certaines analogies avec celui-ci, et qu'il eroit devoir rapporter à une espèce voisine mais différente du Fusus Bur- digalensis, d'après un fragment d'une empreinte extérieure. L'échantillon corse répond à une forme un peu plus carénée, et à un profil plus aigu. Nous inserivons donc cette espèce avec un point de doute. On trouve le Fusus Burdigalensis à Saubrigues, Saint-Jean- de-Marsac, Saint-Paul près Dax, dans les Landes (Basterot, (4) Voyage en Sardaigne par le général de Lamarmora, 2° partie, t. IF, p. 458. pl. G, f. 8. TERTIAIRE DE LA CORSE 47 Grateloup) ; en Italie dans le Plaisantin et le Parmesan (Coc- coni); en Portugal (da Costa); en Suisse (Mayer); dans le bassin de Vienne (Hürnes); etc. Localité : Casabianda. Notre collection. FUSUS. sp. IN. Hauteur de quatre tours de spire, 27 millimètres. Diamètre de la spire, 17 milimètres. Moules intérieurs d’un Fusus de taille moyenne, de forme allongée, voisine de celle du Fusus Valenciennesi de Grateloup; les tours sont ornés de petites nodosités ou varices peu sail- lantes, assez allongées, et dont le point culminant est situé au second tiers supérieur de chaque tour. On distingue parfois des traces assez fugaces de stries transversales. L'ouverture parait assez grande et un peu arrondie, Localité : Casabianda. Notre collection. MURCIDÆ, GEN. ET SP. IND. On trouve dans les carrières de Casabianda de nombreux moules intérieurs appartenant à des individus de la famille des Muricidæ, mais dont l’état de conservation ne permet de pré- ciser ni l'espèce ni même le genre. Sont-ce des Murex, des Fusus ou mème des Pyrules ? I en est de toutes tailles, for- més d’un plus ou moins grand nombre de tours de spire : pour toute ornementalion on y retrouve des nodosités ou va- rices plus ou moins saillantes et quelquefois mème des traces de stries transversales. Vers l'ouverture, l'empreinte des plis persiste quelquefois ; mais l'absence de caractères précis ou 48 DESCRIPTION DE LA FAUNE même simplement plus complets ne nous à pas permis de préciser davantage toute détermination, même générique, de l'échantillon. Localité : Casabianda, très-commun. Notre collection. BUCCINIDÆ BUCCINUM? CROZETI, REQUIEN Dans son Calalogue des Coquilles de l'ile de Corse, Requien signale parmi les coquilles fossiles un Buccinum (Tritonium) que nous n'avons pas retrouvé. C’est, du reste, pensons-nous, une espèce quaternaire ou tout au moins des niveaux les plus récents du pliocène. Comme il est difficile de se procurer ect ouvrage, nous ‘avons pensé qu'il serait intéressant de repro- duire ici la diagnose qu'en donne cet auteur : Testa ovuto-conica, ventricosa, transversim grosse striata, subtuber - Culosa, stris longitudinalibus decussata, longitudinaliter plicata, plicis crassis, obliquis, undatis ; anfractibus convexis ; spira acuta; aperturu magna. ovata. Affinis, buccino undato, Linné. Long. : 10%, at. 150%. Abbato Croxet Lugdunensi, eleemosynario sororum sancti Josephiin Cor- sica dicatum. NASSA POLYGONA. Broccui Bucciaun polygonum, 1814. Broccur, Conch. fos. sub., t, WE, p. 344, €. V, f. 10, Nassa polygona. 1820. BORSON, Sagg., oritt. Piem., p. 214. Buccinum teactum. 1844, DESNAYES ên Lamarck Hist, nat. t. X,p. 201. Hauteur, 24 millimètres. Diamètre de la spire, 11 millimètres. a e % , QE À . Coquille ovale, oblongue, formée de six tours de spire pointus et coniques au sommet; la forme corse est plus efiilée TERTIAIRE DE LA CORSE 49 que la forme italienne et que celle du bassin de Vienne. Elle est surtout caractérisée par la présence de côtes longitudi- nales très-saillantes, régalièrement espacées, et se suivant sur chaque tour presque d’un bout à l’autre de la spire. Ces côtes persistent sur les moules intérieurs de la coquille et rendent ainsi facile la détermination de fragments même bien incomplets de cette espèce. Les stries transversales sont fines, profondes et régulièrement espacées. On ne les retrouve géné- ralement pas sur les moules. L'ouverture est pelite, étroite, elliptique. Le labre porte des stries très-fines, visibles même sur les moules intérieurs, et qui se prolongent peu avant dans l’intérieur de la coquille. L'extrémité inférieure de la colu- melle est également striée. La disposition des ornements de cette espèce, la régularité et la constance de ses formes la distinguent facilement de ses congénères. Dans tous les échantillons que nous avons vus, la taille est plus petite que dans l'espèce figurée par Brocchi ; ses Lours, sans être carrément recoupés, sont cependant plus neltement accentués que dans les dessins de l'ouvrage de Hürnes. La Nassa polygona à été signalée: en France, à Salles, dans la Gironde (Hôrnes) ; à Saint-Jean de Marsac et Saubri- oues, dans les Landes (Grateloup) ; à Fréjus, dans le Var (Ma- theron) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); en Italie, dans le Piémont (Michelotti) ; dans le Plaisantin et le Parmesan (Brocchi, Cocconi) ; dans le Modenais (Coppi) ; en Espagne, dans ja province de Barcelone (Vézian); en Algérie (Bayle) ; en Suisse (Mayer); en Pologne, en Transylvanie et dans Ie bassin de Vienne (Hôürnes) ; ete Localité : Casabianda; très-commun. Notre collection. 50 DESCRIPTION DE LA FAUNE NASSA CONGLOBATA. Broccui Buccinum conglobaluim. 1814. Broccur, Conch. fos. sub., t. IL, p. 334, pl. IN, f. 15. Nassa pupa. 1814. BROGGHI, Conch. fos. sub., t. KL, p. 334, pl. IV, f. 4. Coquille ovale-globuleuse, formée de cinq à six tours de spire dont l’ensemble est court et fortement conique. Dans le moule intérieur de la coquille, les tours sont peu élevés, arrondis dans le haut, très-emboitants, et laissent entre eux très-peu d'espace ; ils portent près de la suture des traces de nodosités peu saillantes, mais apparentes même sur les moules intérieurs. | MM. Fischer et Tournouër (1) ont fait une variété (var. Cab- rierensis) d'un type différent de celui de Brocchi par sa taille plus petite, sa spire courte, ses tours ornés de côtes longitudi - nales peu saillantes, un peu espacées sur le dernier tour. Les échantillons corses seraient intermédiaires entre le type de Brocchi et la variété de Cabrières. Ils sont de la taille de l'échantillon italien, mais un peu plus allongés, et, par leur spire courte et la forme moins arrondie de la bouche, ils se rapprocheraient de la variété du sud de la France. Il est pro- bable qu'avec un nombre suffisant d'échantillons on arrive- rait à établir une série continue, dont les deux types extrèmes seraient précisément les types de Brocchi et de MM. Fischer et Tournouër. | La Nassa conglobatu se trouve en France : dans les marnes de Cabrières, dans Vaucluse (Fischer et Tournouër) ; à Mil- las, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo) ; à Biot, près d'Antibes dans les Alpes-Maritimes (Bell). En Italie elle est signa- lée dans le Piémont (Brocchi) ; dans le Plaisantin et le Par- (4) Inverlébrés fossiles du mont Léberon, p. 195, pl. XVIIL, f. 7.7 2 TERTIAIRE DE LA CORSE BA mesan (Brocchi, Gocconi) ; dans le Modenais (Goppi) ; en Algérie (Bayle) ; en Suisse (Mayer) ; dans le crag d'Angleterre (Wood) ; etc. Localité : Casabianda ; peu commun. Notre collection. NASSA. sp. IND. Hauteur, 19 millimètres. Diamètre de la spire, 16 millimètres. Joli moule intérieur assez complet d’une Nassa de forme globuleuse à spire peu élevée, à tours arrondis. La suture est large et profonde ; le canal est court. Les tours ne portent aucune trace d'ornementation. Ce moule se rattache certainement au groupe des Nassa conglobata par sa forme courte, ramassée ; mais l’absence de toute indication d'ornementation nous en rend la détermina- tion spécifique impossible. On peut volontiers le rapprocher du Buccinum Rosthorni de Partsch, tel qu'il est figuré dans les ouvrages de Hôürnes et Pereira da Costa. La forme plus particulièrement globuleuse du Portugal conviendrait mieux à notre échantillon. Localité : Casabianda. Notre collection. TEREBRA PERTUSA, BasrTeror Buccinum strigillatum. 1844. BRocGur, Conch. fos. sub.,t. I, p. 347 (non Linné). Terebracites strigillatus. 1823. KRÜGER, Geschich.. Bd, IL. p. 418. Terebra pertusa. 1825. BASTEROT, Mém. sur les env. de Bord., p. 53, pl. HE, f, 9. — Strigillata. 1835. DUJARDIN, Mémn, sur la Touraine, p. 300. Cerithiuwm columnare. 1844. DESHAYES, in Lamarck. Hisl. nal., 1. IX,. p. 39, Terebra neglecta. 1847. MICHBLOTTI, Descrip. des fos. mioc., p. A4, t, XVII, f. 8. Hauteur, échantillon incomplet, 28 millimètres, Diamètre, 8 millimètres. Coquille turriculée, très-allongée, fortement conique, for- 5) DESCRIPTION DE LA FAUNE “mec de nombreux tours de spire, mais souvent incomplets surtout à la pointe; ces tours sont peu élevés, presque droits. Sur une bonne empreinte extérieure que nous possédons dans notre collection on peut suivre assez exactement l’orne- mentation de la coquille ; chaque tour est recoupé versla partie supérieure par un bourrelet dont la largeur est presque letiers de la hauteur du tour; il porte deux séries de granulations peu saillantes, la seconde moins accentuée que la première ; ces granulations assez rapprochées terminent des stries ver- ticales ondulées, qui sillonnent chaque tour de spire dans toute son étendue. L'ouverture, d'après nos moules intérieurs, parait étroite et allongée. Les échantillons dela Corse sont beaucoup plus pe- üits que ceux du bassin de Vienne ; par leur taille ils se rap- prochent de ceux d'Italie ; mais, comme on vient de le voir, leur ornementation est un peu différente. Quoique l'espèce figurée par M. Michelotti sous le nom de Terebra neglecta ne porte qu'une seule rangée de granulations, nous croyons que par ses autres caractères il faul la rappro - cher de la T'erebru perlusa, et la considérer comme une simple variété. La T'erebra perlusu est très-commune dans les formations néogènes. En France : à Salles, Saucalz, Léognan, dans la Gironde (Basterot, ete.); Saubrigues, Saint-Jean de Marsae, Saint-Paul, dans les Landes (Grateloup, etc.) ; la Touraine (Dujardin) : les marnes argileuses du sud-ouest (M. de Serres): Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell) ; en ftalie, dans le Piémont (Brocchi, Michelotti) ; dans le Plai- santin et le Parmesan (Broechi, Cocconi): dans le Bolonais (Foresti): en Toscane (Coppi) ; en Portugal (da Costa); en Suisse (Mayer) : dans l'ile de Rhodes (Hürnes): la Transylvanie TERTIAIRE DE LA CORSE 53 et le bassin de Vienne (Hürnes); le crag de la Belgique (Nysb) ; ele: : Localité : Casabianda : assez rare. Notre collection. PURPURA HÆMASTOMA. LINNÉ Buccinuin hæmastomum. 1766. LINNÉ, Syst. nat., éd. XII, p. 1202. Purpura hœæmastoma. 1892. LAMARCK, Hist. nat., Vol. VII. p. 238. — elata, 1832. BLAINVILLE, Descrip. melh., pl. I, f. 1. Hauteur, 21 millimètres. Diamètre de la spire, 14 millimètres. Moule de petite taille, que nous croyons pouvoir rapporter avec certitude à la Purpura hœæmastoma de Linné, que l’on trouve encore vivante sur les côtes de la Corse. Le grandtour, fortement développé, porte une série de nodosités fines et saillantes sur la ligne de séparation des deux plans à angles obtus qui forment sa carène. Les tours dans notre moule sont presque jointifs, le premier est seul fortement caréné, les autres sont plus arrondis; on y retrouve de faibles traces de stries transversales, mais les autres rangées de granulations, ne sont pas visibles. Le vide laissé par la columelle est droit, allongé et assez étroit. Hôrnes, dans sa description des mollusques du bassin de Vienne, a maintenu l'espèce créée par Blainville en 1832, pour une coquille de la Nouvelle-Hollande, sous le nom de Purpura elala ; cette forme diffère un peu par ses ornements de la Pur- pura hœæmastoma. Y a-t-il lieu réellement d'en faire une espèce distincte ; ne serait-ce pas simplement une variété de celte dernière espèce ? En ce cas, le type corse se rapproche- rait par sa taille de cette nouvelle variété. La Purpwra hœæmastoma se trouve à l'état vivant dans les golfes de Valinco et d'Ajaccio (Payraudeau, Requien) ; à l’état 54 DESCRIPTION DE LA FAUNE fossile, nous la connaissons, en France ; à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell); en Italie, dans le Piémont (Michelotti) ; dans le pliocène du Bolonais (Foresti) ; dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi) ; à Tarente (Philippi) ; en Morée, l'ile de Rhodes, le bassin de Vienne (Hürnes) ; les iles Acores (Mayer) ; etc. Localité : Casabianda ; rare. Notre collection. CASSIS VARIABILIS. BELLARDI ET MiICHELOTTI Var. TURERGULOSA, pl. IV, fig. 5-6. Buccinum intermedium. 1814. BRoccour, Conch. fos. sub., t. XL, p. 327. Cassis intermedia. 1820. BORSON, Sagg. orît. d. Piem., p.996. — quadricincta. 1825. BONELLI, Aufstel. der mol. in Turiner museum (Hürnes). — variabilis. 1841. BELLARDI et MICHELOTTI, Sagg. orûtt. d. Piem., p. 146. — Haueri. 1848. HôRNBS, Verz in Czjzsek's Erlaut., p. 18, n° 165. Hauteur, 70 millimètres (?) Diamètre de la spire, 52 millimètres. Hauteur, 38 millimètres. Diamètre de la spire, 28 millimètres. Grands échantillons, — Échantillons moyens.— Dans les carrières de Casabianda on rencontre un Cassis de grande taille, toujours à l’état de moule intérieur, dont le gros tour de la spire est orné de quatre rangées de tubercules saillants quile font toujours distinguer, quelle que soit sa taille, des autres espèces de Cassis tout aussi abondants que lui dans la même station. Par leur grande taille et par la saillie des tu- bercules, ces échantillons se rapprochent du beau Cassis ma- millaris de Grateloup, si bien figuré par Hôrnes ; mais la forme beaucoup plus élancée de la spire et la différence d’acuité de leur angle au sommet, nous les font rapporter à une variété tubereuleuse du Cussis variabilis de MM. Bellardi et Michelotti. Nous allons du reste en donner une description d'après des moules bien conservés. Moules de forme ovo-globuleuse, un peu allongée. La spire TERTIAIRE DE LA CORSE HE qui s'élève au-dessus du premier tour est haute et forme un ensemble conique représentant environ le quart de la hauteur totale du moule. Ces tours sont au nombre de cinq; ils sont arrondis, légèrement aplatis en dessus, et laissent entre eux peu d'espace libre. Sur le premier tour de la spire on compte quatre rangées de tubercules. Sur les autres tours, il n'existe plus qu’une seule ligne de tubercules à peine saillants. Ces tubercules ont une forme arrondie, mamelonnée, régu- lière ; on les trouve dans tous les moules, quelle que soit leur grandeur. Ils sont équidistants dans une même rangée ; ceux des deux lignes les plus hautes sont plus gros et plus saillants que les autres. L'ouverture est ovale, oblongue. Le canal est gros et court, et fortement réfléchi; ce caractère nous permet de rapporter nos moules à un Cassis plutôt qu'à un Cassidaria, comme on pourrait le supposer au premier abord. Ce caractère régulier et persistant des quatre rangées de tubercules nous à porté à créer, pour les échantillons de Cassis variabilis de la Corse, une variété toute spéciale que nous désignons sous le nom de var. éuberculosa. Is se rap- prochent également des variétés que signale M. Cocconi avec cette différence que le nombre des rangées de tubercules ne varie pas suivant l’âge ; tous nos échantillons, nous le répé- tons, ont exactement quatre rangées de tubercules. M. le professeur Meneghini, dans ses Études sur la paléon- lologie de la Sardaigne, décrit et figure le moule intérieur d'un Cassis qui porte « des indices certains de côtes longitu- dinales et de quelques gros tubercules arrondis à la partie postérieure du dernier tour. » Cet échantillon unique appar- tiendrait à une variété voisine de celle de Corse. On trouve en Algérie, à Duéra, cette même variélé ; au Muséum de Paris nous avons pu observer des moules de cette localité absolument conformes aux échantillons de la Corse, comme taille et comme disposition des tubercules. 96 DESCRIPTION DE LA FAUNE Le Cassis variabilis est une espèce néogène assez répandue en Italie surtout. Elle est citée, en France, à Saubrigues et Saint-Jean de Marsac, dans les Landes (Hürnes); en Italie, dans le Piémont (Michelotti) ; dans le Parmesan et le Plaisan- tin (Brocchi, Gocconi) ; dans le Bolonais (Foresti) ; dans la Toscane (Appelius) ; dans le Modenais (Coppi) ; en Algérie (Bayle); en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hür- nes) ; elc. Localité : Casabianda ; très-commun. Notre collection. ExpLicaTion DES FIGURES. — PI. IV, fig. 5 et 6, Cassis varia- bilis, var. tubereulosa, moule intérieur de Casabianda; échantillon de petite taille. De notre collection. CASSIS SABURON. LAMaRrCck Buccinuwm saburon. 181%. BROccur, Conch. fos. Sub., t. IT, p. 329, Cassis saburon. 1822. LAMARCK, Anim. sans vert. vol. VIT, p. 227. _— striatus. 1829. M. DE SERRES, Géog. des ter. tert., p. 190, t. IL, f. 15-16. __ diluvii. 1829. M. px SERRES, Géog. des ler, tert., p. 120, t. IF, £. 17-18. — inflatus. 1829. M. DE SERRES, Géog. des ter. tert,, p. 120, t. IL, f. 19, 20. _—— Deucalionis. 1830. ErcuwaLD, Nat. Skiz. V.Lithauen, p. 222. —_ Adami. 1830. ErcHWwaLD, Val. Skis, V. Lithauen, p. 222. — texta. 1831. BRONN, Jtalien's tertiärgebilde, p. 27. incrassatr. 1840. GRATELOUP, Atlas de Conch. fos. t. XXXIV, f. 14. striatella. 1840. GRATELOUP, Atlas de Conch. fos. t. XXXIV, f. 15. reticulata. 1840. GRATELOUP, Atlas de Conch. fos.t. XXXLV, f. 20. lœævigata. 1840. GRATELOUP, Atlas de Conch. fos.t. XXXIV, f. 17. Hauteur, 46 millimètres. Diamètre de la spire, 32 millimètres, Coquille globuleuse, de forme régulière, surmontée de cinq à six tours de spire courts et peu élevés. Dans les moules, le dernier tour de la spire est un peu caréné à sa partie supé- rieure. ces tours sont jointifs et n’ont conservé aucune trace de l'ornementation de la coquille ; sur quelques-uns on distingue l'empreinte des dents régulièrement espacées, laissées par l'empreinte du labre. Le moule de la columelle est TERTIAIRE DE LA CORSE 57 gros et presque droit, celui du canal un peu elliptique et épais. Dans la synonymie que nous donnons, nous avons réuni avec Hürnes un grand nombre d'espèces qui ne sont, croyons-nous, que de simples variétés. D’après sa forme un peu réfléchie, sa taille et l'absence de toute ornementation sur les moules, alors que ceux des espèces voisines en sont encore pourvus, nous penchons à rapprocher le type corse du Cassis inflatus de Marcel de Serres et du Cassis incras- satus de Grateloup. Le Cassis saburon, pris dans toute sa généralité, se montre depuis le miocène supérieur jusqu'à l'époque actuelle. On le trouve encore vivant dans le golfe d’Ajaccio (Payraudeau, Requien), la Méditerranée, l'océan Atlantique, la mer Rouge el le Sénégal. À l’état fossile, nous le trouvons en France : à Saucats, Léognan, Salles, dans la Gironde (Basterot, etc.); Saubrigues, Saint-Jean de Marsac, Saint-Paul, dans les Lan- des (Grateloup, etc.); dans la Touraine (Hürnes); dans le sud-ouest (Marcel de Serres); à Millas, dans les Pyrénées- Orientales (Companyo); à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes- Maritimes (Bell}; en Italie, dans le Parmesan et le Plaisan- tin (Brocchi, Cocconi); dans le Modenais (Coppi); dans le Bolonais (Foresti); dans la Toscane (Appelius); à Tarente et Palerme (Philippi); en Sardaigne (Meneghini); en Algérie (Bayle); en Portugal (da Costa); en Morée (Deshayes) ; en Crète (Raulin); l’île de Chypre (Gaudry); Rhodes (Hürnes) ; en Suisse (Mayer); en Volhynie (Dubois de Montpéreux); en Hongrie, Galicie, Transylvanie, dans le bassin de Vienne (Hôürnes) : etc. Localités : Bonifacio et Santa-Manza ; assez commun. Coilection de M. Péron et la notre. D& DESCRIPTION DE LA FAUNE CASSIS CORSICANUS. Locarp PI. IV, fig. 3 et 4. C. Testa ovato-subglobulosa, spira brevi, acuta, anfractibus 5-6 convexis superne acutis. transversim finissime regulariterque striata, tuberculorum seriebus 2-4 cincta; apertura rotundata; columella recta, vix reflectu. Hauteur, 40 millimètres. Diamètre de la spire, 34 millimètres. Coquille ovale-globuleuse, dont le moule intérieur est parfois aussi large que haut. La spire courte et pointue est formée de cinq ou six tours arrondis et aplatis en dessus. L'ouverture est large et ronde ; l'empreinte de la colu- melle est droite, un peu infléchie dans le bas. Les moules intérieurs sont ornés de deux à quatre séries de tubercules petits, réguliers et saillants, très-rapprochés les uns des au- tres. La première ligne, la plus accentuée, accompagne le changement de direction des tours de la spire ; la seconde ligne est bien visible dans tous les échantillons ; les deux autres sont beaucoup moins apparentes et ne sont pas visi- bles dans les jeunes individus. En outre, la coquille est or- née d’une série de stries longitudinales fines, régulières et profondes. Nous avons pu nous rendre un compte exact de cette disposition, que nous avons fait reproduire dans nos dessins d’après une très-bonne contre-empreinte de la coquille. \ Cette espèce, très-commune à Casabianda, se rapproche du Cassis diadema de Grateloup par sa forme générale glo- buleuse ; mais elle en diffère par l'ensemble de sa spire, qui est moins élevée, par la disposition de ses tubercules, et enfin par la finesse et la saillie des stries ; elle diffère également du Cassis variabilis par la faible dimension des tubercules, et TERTIAIRE DE LA CORSE 59 par la disposition même des stries. Nous pensons donc, en présence de la persistance et de l’extrème régularité de ces caractères, même dans les échantillons de petite taille, qu'il y a lieu de faire une espèce nouvelle, à laquelle nous donnons le nom de Cassis Corsicunus. Localité : Casabianda; très-commun. Notre collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. IV, fig. 3 et 4, Cassis Corsicanus, de taille moyenne, d'après un moule intérieur et une contre-empreinte de Casabianda; de grandeur na- turelle. CASSIS SULCOSA. LAMARCK Cassis sulcosa. 1822. LaMARcK, Anim. sans verteb., t. VIT, p. 226. — undulala. A844. Pritirri, Enum. mol. Sicil., p. 187. Hauteur, 36 millimètres. Diamètre de la spire, 24 millimètres. Nous ne connaissons qu'un seul échantillon que nous puis- sions rapporter avec certitude à cette espèce, et encore cet échantillon est-il à l’état de moule intérieur. Nous le distin- guons de ses congénères par sa spire plus élevée et plus conique, par ses tours plus jointifs, sans varices; sa surface est ornée de stries transversales qui forment des bandes lar- ges etrégulières, visibles sur tous les tours, et bien conser- vées sur notre moule intérieur. L’empreinte du labre laisse voir de nombreuses dents, régulières, équidistantes, mais ne s'étendant pas au delà d'un ou deux millimètres dans l’inté- rieur de la coquille. Le Cassis sulcosa vit encore sur les côtes de Ja Corse, no- tamment dans le golfe d'Ajaccio (Payraudeau, Requien); il est plus fréquent sur les côtes du sud de Pltalie et de Ia Si- cile. A l'état fossile, cette espèce est plutôt pliocénique. Nous J 60 DESCRIPTION DE LA FAUNE la connaissons : en Italie, dans le pliocène du Plaisantin et du Parmesan (Cocconi); à Tarente (Philippi); en Suisse (Mayer) ; à Loibersdorf, dans le bassin de Vienne (Hür- nes) ; etc. Localité : Bonifacio ; rare. Notre collection. CASSIS... Nov. sp. Hauteur, 32 millimètres. Diamètre de la spire, 22 millimètres. Moule intérieur déformé et mal conservé d'une espèce de Cassis que nous croyons nouvelle, et dont nous n'osons donner la diagnose définitive sur un seul échantillon encore trop incomplet. Ce qui caractérise surtout cette espèce, c'est que les tours de la spire sont ornés d’un réseau réticulé, très- régulier, tout à fait semblable à celui de la Ficula geometra de Borson ; ces stries sont persistantes sur le moule intérieur de la coquille. Comme dans la Ficula geometra, les stries longi- tudinales ont presque la même importance que les stries (rans- versales; le réseau ainsi formé est à mailles serrées, ayant moins d’un millimètre de côté. L’échantillon que nous avons sous les yeux étant un peu déformé, nous ne pou- . vons préciser aucun autre caractère ; disons cependant que sa forme générale et celle de sa spire sont voisines de celles d'un Cassis saburon de petite taille. Localité : Bonifacio. Collection de M. Peron. CASSIDARIA ECHINOPHORA. Lamarck Var. TYRRHENA Buccinum echinoplorum. 1766. LaNNk, Syst. nat.. éd. 19, p. 1198. Tyrrhenisches cusquet. 1778. CuemNirz, Neus Syst. conch. cab., p. 199, tab. CLIIT, f. 146. TERTIAIRE DE LA CORSE 61 Buccinum echinophorum. 1814. Brocout, Conch. fos. sub.,t. IN, p. 326. — diadema. 1814. Brocont, Conch. fos. sub., 1. II, p. 326, t. IV, f. 19. — Tyrrhenum. 1814. Broccut, Conch. fos. sub., t. II, p. 327. Dolium echinophorum. 1820. BORSON, Sagg. d. orilt. Piem, t. XXV, p. 325. Cassidaria echinophora. 1822. LAMARCK, An. sans vert. 1. VIL p. 215. — Tyrrhena. 1822. LAMARCK, An. sans vert., t. VIT, p. 216. Morio echinophorus. 1831. BRONN, Jtalien's tert., 28, n° 112. — Tyrrhenus 1831. BRONN, Italiens tert., p. 29, n° 113. Cassis intermedia. 1840. GRATELOUP, Atlas de Conch. fos., t. XLVT, f. 7. — monilifer. 1846. SoweRey, in Darw. Geol. South. Amer., p. 26, t. IV, f. 5-6. Hauteur de deux gros tours de spire, 21 millimètres. Diamètre de la spire, 18 millimètres. Nous ne possédons pas des gisements de Corse d’exem- plaires complets de cette espèce ; ceux que nous connaissons ne sont qu’à l’état de moules intérieurs ou d’empreintes,et les derniers tours de la spire sont brisés. Quoi qu'il en soit leur détermination spécifique ne saurait laisser subsister aucun doute, mais ils présentent des particularités qu'il est bon de signaler. | Dans nos moules, la spire est peu élancée, les tours ne sont pas jointifs ; ils laissent entre eux un très-petit intervalle. L’ou- verture est plus arrondie que dans les divers types du bassin de Vienne, figurés par Hôürnes. Ils n'ont, comme ornemen- tation, qu'une seule rangée de tubercules assez gros et très- réguliers, encore bien visibles sur le second tour. D’après cela, l'espèce corse appartiendrait au Cassdiaria Tyrrhena de Lamarck qui est précisément caractérisée par la présence d’une seule rangée de tubercules. La plupart des auteurs, Deshayes dans Lamarck, Philippi, Hürnes, Pereira da Costa, etc., ont réuni ces deux espèces. Cependant M. le marquis de Monte- rosato, dans sa /Vuova Revista delle conchiglie mediterranee admet les deux espèces comme étant distinctes. Nous inscri- rons l'espèce corse sous le nom de Cassidaria echinophoru, var. T'yrrhena. Le Cassidarida echinophora est commun en Corse à l'état vivant ; on le récolte à Ajaccio, Valinco, Figari, Santa-Manza, 62 DESCRIPTION DE LA FAUNE etc. (Payraudeau, Requien) ; la variété Tyrrhena est au con- traire plus rare. Ne serait-on pas en droit de conclure de ce fait que l'espèce la plus simple comme ornementation a fait son apparition la première, et qu’elle tend à être remplacée par une variété plus ornementée ? A l’état fossile, et telle que nous la comprenons dans notre synonymie, cette espèce a été signalée : en France, dans la Touraine (Dujardin); à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); dans le sud-ouest (Marcel de Serres) ; à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Mari- times (Bell); en Italie, dans le Piémont (Michelotti) : dans le Bolonais (Foresti) : dans le Parmesan et le Plaisantin (Coc- coni); dans le Modenais (Coppi) ; dans la Toscane (Appelius) ; au Monte-Mario (Conti) ; en Sicile (Philippi); en Algérie (Mu- séum de Paris); en Morée (Deshayes); en Suisse (Mayer) ; en Podolie (Pusch); en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; etc. Localité : Casabianda ; assez rare. Notre collection. CONTDÆ CONUS ANTIQUUS. Lamarck Conus antiquus, 1810. LaAmarck, Ann. du Dluséuwm., 1. XN, p. 439, n° 1. Häuteur, 70 millimètres. Diamètre de la spire, 56 millimètres. Nous ne possédons qu'un seul échantillon, parmi les nom breux moules intérieurs de Cônes que nous avons rapportés de Corse,qui puisse appartenir au Conus antiquus de Lamarck. Ce moule répond à une coquille très-épaisse, largement dilatée dans le haut ; l’ensemble des tours de la spire est ramassé dans un même plan horizontal ; le profil des tours est arrondi, faible - ment caréné en dessus ; le labre est arqué. C’est la plus grande TERTIAIRE DE LA CORSE 63 espèce que nous ayons vue dans les gisements de ce pays. Cette espèce nous semble plus particulièrement propre aux terrains miocènes. En France elle est signalée : dans les faluns jaunes de Dax et de Saint-Paul, dans les Landes (Grateloup) ; dans les environs de Sos et de Gabarret? dans le Lot-et-Ga- ronne et les Landes (Tournouër); en Touraine (Dujardin) ; aux environs d'Aix, dans les Bouches-du-Rhône (Matheron) ; en Italie, dans le Piémont (Brocchi, Michelotti) ; en Toscane (Appe- lius) ; en Suisse (Mayer); aux îles Madères (Mayer) ; etc. Localité : Casabianda: rare. Notre collection. CONUS ALDROVANDI ? Broccui Conus Aldrovandi, 1814. Broccur, Conch, fos. sub., t, 1T, p. 287, tab. HI, f. 5. Hauteur, 56 millimètres. Diamètre, 43 millimètres. Ainsi que nous l'avons dit plus haut, les Cônes que l'on trouve en Corse à l’état fossile sont tous, jusqu'à présent du moins, à l'état de moules intérieurs parfois même plus ou moins spathisés ; aussi la détermination en est-elle fort délicate, Les formes sont incontestablement très-nombreuses et très- variées, mais il est souvent des caractères essentiels à une bonne diagnose qui nous échappent sur de simples moules. C'est ainsi que nous donnons avec un point de doute la déno- mination de Conus Aldrovandi à des moules intérieurs de Co- nus qui, selon nous, penvent aussi bien appartenir au Conus Aldrovandi de Brocchi, qu'au Conus betuloides de Lamarck. En effet, Hürnes, en décrivant ces deux espèces, a reconnu leur grande affinité ; il base ses caractères distinctifs sur l'existence de stries transversales sur la spire, la forme de la columelle et la prolongation du canal spiral dans l'intérieur de la co- quille, Loutes choses que nous ne pouvons apprécier sur nos 64 DESCRIPTION DE LA FAUNE moules. Par leur forme extérieure, leur taille, leur profil, la disposition de la spire, ils appartiennent très-certainement à l’une ou à l’autre de ces deux espèces, mais nous ne saurions préciser laquelle ; peut-être même les possédons-nous toutes les deux; ces espèces se trouvent ensemble dans plusieurs gisements, comme en Îtalie, en Portugal, dans le bassin de Vienne, etc. Localité : Casabianda; assez commun. Notre collection. CONUS MACULOSUS. GRATELOUP Conus maculosus. 1840. GRATELOUP, À {las de Conch. fos., pl. XLIV, f. 17. — Berghausi. 1847. MICHELOTTI, Descrip. des fos. des lerr. mioc.. p. 349, pl. XIEF, f.9. Hauteur, 41 millimètres. Diamètre de la spire, 30 millimètres. Cette espèce est facilementreconnaissable au milieu de ses congénères, même à l’état de moules. Son ensemble gros et court, sa spire à peine élevée au-dessus du gros tour, son ouverture large, plus large encore vers la base, la font facile- ment reconnaitre. En dessus, les tours ont une section aiguë ; ils sont carénés, convexes en dehors et concaves en dedans ; la suture est large et profonde. Quelques échantillons de Boni- facio ont encore leur test spathisé et nous permettent de con- firmer notre détermination. MM. P. Fischer et R. Tournouër’ reconnaissent l'identité du Conus maculosus de Grateloup avec le Conus Berghausi de M. Michelotti : mais y a-t-il réellement lieu d'admettre dans une bonne classification cette première espèce déjà rectifiée ? Nous avons eu entre les mains un grand nombre d'échantillons tous bien semblables entre eux par la forme et par la taille, ré- pondant bien au caractère de cette espèce, mais nous avouons 1 Invertébres fossiles du mont Léberon. TERTIAIRE DE LA CORSE 65 qu'il nous paraitrait difficile de les distinguer des Conus betu- loides de même taille, et par conséquent assez jeunes. C’est une question déjà soulevée par Hürnes et M. Pereira da Costa, et nous estimons qu'on arrivera avant peu, avec l'étude de nouveaux matériaux, à modifier la synonymie de ces espèces. Quant à la distinction à établir entre les moules intérieurs du Conus maculosus et ceux du Conus fusco-cingulatus, nous observerons que l'élévation de la spire est plus grande dans cette dernière espèce, que l'espace libre laissé entre le bord in- terne du moule et la bouche, ainsi que celui dela columelle, est plus grand, enfin que la taille des deux espèces est différente. Le Conus maculosus appartient au miocène supérieur. Hôrnes le considère comme le vrai représentant du Conus belulus qui vit de nos jours. A l’état fossile, on l’a signalé : en France, dans les faluns de Saubrigues, d'Ortez, dans les Landes (Grateloup) ; de Salles, dans la Gironde (Hôrnes) ; dans les marnes de Cabrières, dans Vaucluse (Fischer et Tour- nouër) ; en Italie, dans le Piémont (Michelotti) ; dans le Par- mesan et le Plaisantin (Cocconi) ; dans le Modenais (Coppi) ; en Portugal (Pereira da Costa) ; en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian) ; en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; etc. Localités : Casabianda, Bonifacio ; commun. Notre collection et celle de M. Péron. CONUS MERCATI. Broccui Donus Mercati, 1814. BRocconr, Conch. fos. sub. t. I, p.287, pl. I, f. G. — Medilerraneus Franciscanus. 1836. PHiLiPpi, Enum, mol, Sic., t. I, p. 238. Hauteur, 79 millimètres. Diamètre de la spire, 48 millimètres. Moule intérieur de forme allongée, formé de huit à dix tours de spires peu élevés, arrondis en dehors, concaves en dedans, 66 DESCRIPTION DE LA FAUNE et disjoints dans le dernier tour. Le profil extérieur du gros tour n’est pas rectiligne; il est un peu concave vers le bas, notamment du côté opposé à l'ouverture. L'ouverture dans le moule, ou, pour être plus exact, la partie correspondante au vide laissé par la coquille dans la région voisine de l’ouver- ture est notablement plus large en bas qu’en haut. L’empreinte de la base de la columelle est un peu oblique. Le type corse se rapproche de celui de Pützleindorf figuré par Hôürnes ; ce sont les plus grands types que nous con- naissions ; l'échantillon de Cacella (Portugal) figuré par M. Pe- reira da Costa est déjà de taille plus petite, et sert d’intermé- diaire avec les échantillons du Bordelais et le type figuré par Brocchi. Ces différences de taille ne constituent certainement pas des espèces différentes, car les autres caractères sont les mêmes. Philippi, dans sa description du Conus Mediterraneus admet comme variété de celte espèce un certain nombre de formes qui sont aujourd'hui reconnues comme étant des es- pèces bien distinctes. C’est ainsi qu'il fait rentrer dans sa va- riété 5, le Conus Mercati de Brocchi, sous le nom de Conus Mediterraneus Franciscanus. Le Conus Mercati est une des espèces les plus répandues ; on le trouve, en France, à Léognan,dans la Gironde (Basterot); Saint-Paul, dans les Landes (Grateloup); en Touraine (Dujar- din) ; dans le sud-ouest (Marcel de Serres) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); dans les marnes de Ca- brières, Vaucluse (Fischer et Tournouër); à Fréjus, dans le Var (Matheron) ; à Biot, près d'Antibes (Bell); en Italie, dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi); dans le Bolonais (Fo- resti) ; dans le Modenais {Coppi) ; dans la Toscane (Appelius) ; au Monte-Mario (Conti) ; en Sicile (Philippi) ; en Sardaigne (Meneghini); en Portugal (Pereira da. Costa); en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian) ; aux iles Majorques TERTIAIRE DE LA CORSE “67 (J. Haime) ; en Algérie (Bayle); dans l'ile de Chypre (Gaudry) ; dans l'ile de Crète (Raulin) ; en Grèce (Hürnes) ; en Morée (Deshayes) ; en Asie mineure (Fischer) ; dans les iles Madères (Mayer) ; en Suisse (Mayer); en Hongrie, en Transylvanie, en Pologne, dans le bassin de Vienne (Hôrnes), etc. Localité : Gasabianda ; peu commun. “Notre collection. CONUS PONDEROSUS. Broccui Conus ponderosus, 1814. Broccutr, Conch. fos. sub. t. If, p. 238, tab, HT, f. 1. Hauteur (la base un peu incomplète), 72 millimètres. Diamètre de la spire, 41 millimètres. Moule intérieur de grande taille, à profil extérieur droit ou légèrement convexe dans son ensemble ; dans le bas, du côté opposé à l'ouverture nous ne distinguons qu'une très-légère coucavité. La spire, composée de neuf à dix tours, est plus élancée que dans l'espèce précédente; les tours sont jointifs, et leur bord supérieur moins caréué. L'ouverture est large et plus régulière que dans le Conus Mercali. Ces quelques ca- ractères et surtout l'ensemble plus allongé du moule nous ont permis de différencier ces deux espèces que nous avions d'abord confondues. Nous avons là encore un spécimen de grande taille d'une espèce fossile que l’on trouve genéralement plus petite dans le bassin méditerranéen. L'échantillon corse répond à une coquille plus grande en- core que celle figurée par Hôrnes ; et si la spire de notre échantillon est plus aplatie que dans les espèces du bassin méditerranéen, nous ne l’attribuons qu'à l’âge et à la taille de notre individu. C’est pour nous une des formes ancestrales du Conus Hedilerraneus qui vit encore dans la Méditerranée, notamment sur la côte de Corse, mais dont la taille est beau- coup plus petite. 68 DESCRIPTION DE LA FAUNE Nous retrouvons le Conus poñderosus en France; à Léognan, dans la Gironde (Basterot) ; aux Cabannes et à Saint-Paul dans les Landes (Grateloup) ; en Touraine (Dujardin) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo) ; dans la mollasse coquillière de Fréjus, dans le Var (Matheron) ; à Biot, près d'Antibes (Bell); en Italie, dans le Parmesan et le Plaisantin (Brocchi, Cocconi) ; dans le Bolonais (Foresti); en Toscane (Brocchi); dans le Modenais (Coppi) ; en Sardaigne (Meneg- hini) ; dans l'ile de Chypre (Gaudry) ; en Morée (Deshayes) ; en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian) ; en Suisse (Mayer) ; en Podolie (Puseh) ; en Hongrie, en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; etc. Localité : Casabianda ; peu commun. Notre collection. CONUS TARBELLIANUS. GRATELoOUP Conus tarbellianus. 1831. GRATELOUP, T'abl. des coq. fos., p.102, n° 618. . Hauteur, (incomplète à la base), 62 millimètres. Diamètre de la spire, 40 millimètres. Moule intérieur, malhcureusemebrint sé à son extrémité, mais à l'égard duquel nous ne pensons pas qu'il puisse y avoir d'incertitude quant à sa bonne détermination spécifique. I répond à un individu de grande taille, très-allongé et pointu vers sa base; le protil dans son ensemble est légèrement concave, surtout dans le bas. La spire est élevée, conique, surtout dans le haut ; le sommet des tours est arrondi, peu caréné au-dessus, avec une cannelure suturale assez profonde. L'ouverture est étroite et allongée, un peu plus large en bas qu’en haut. Le vide laissé par la columelle n’est que de trois à quatre millimètres, ce qui est relativement peu pour une coquille aussi grande. TERTIAIRE DE LA CORSE 69 Le Conus Turbellianus a été créé par Grateloup, pour une espèce du bassin de Bordeaux; on le trouve en France, à Léognan et Saucats, dans la Gironde (Hürnes) ; à Saubrigues, Saint-Jean de Marsac, dans les Landes (Grateloup, Raulin) ; en Portugal (Pereira da Costa); en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian); en Algérie (Bayle); aux iles Madè- res (Mayer); en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; etc. Localité : Casabianda; rare. Notre collection. CONUS HAUERI. ParTscu Conus elongatus. 1820. Borsox, Mem. Tor., 1. XXI, p. 198,1. 1, €. #. — Haueri. 1842. PARTson, Neue aufstel. des K.K., haf. min. cab, n° 876. — elatu.s 1847. MicuecorrTi. Descrip. des. fos. de l'Italie, p. 34, taf. XUJE, f. 16. Hauteur, 50 millimètres. Diamètre de la spire, 28 millimètres. Nous ne connaissons qu'un seul moule que nous puissions rapporter à cette espèce et encore avec un peu de doute. La forme de notre échantillon est bien celle qui est figurée dans l'ouvrage de M. Michelotti, planche XII (Description des fos- siles du miocène supérieur de l'Italie septentrionale): en outre, les tours de la spire sont arrondis et accompagnés au-dessous d'un petit bourrelet assez saillant, bien distinet sur les plus gros tours, et qui correspond à cette ornementation parli- eulière de la coquille, qui forme une saillie ou erète sur les gros tours, comme l'ont représentée MM. Michelotti et Hôrnes. M. Pereira da Costa, dans sa description des fossiles ter- tiaires du Portugal, figure (pl. VI, fig. 4, 6 et 7) une forme qu'il considère comme une variété de Conus Pusehi de Michelotti, et qui sert de passage entre cette espèce et Île Conus Haueri, tout en tenant bien plus à la première de ces deux espèces. 70 DESCRIPTION DE LA FAUNE Le Conus Haueri n'a, croyons-nous, été signalé qu’en Italie, à Tortone (Michelotti); en Autriche dans le bassin de Vienne, et en Transylvanie (Hürnes); il est, du reste, rare dans ces différentes stations. | Localité : Casabianda ; rare! Notre collection. CONUS PUSCHI? MicaELoTri1 Var. ELONGATA PI. I, fig. 9. Conus Puschi. 1847. MICHELOTTI, Descrip. du mioc. de l'Italie, tab. XEN, f. 7. — antediluvianus. 1840. GRATBLOUP, Atlas de conch,, tah. XLN, f.18 (var. elong.), Hauteur, 43 millimètres. Diamètre, 14 millimètres, Moules de forme très-allongée et fortement conique à ses deux extrémités ; la spire occupe plus du tiers de la hauteur totale de l'échantillon. Les tours sont droits, élevés, légère - ment arrondis en dessus; la cannelure suturale est fine. étroite et peu profonde ; l'ouverture est mince et très-allon- gée. Le profil extérieur est droit, un peu convexe. Est-ce bien au Conus Puschi de Michelotti que nous devons rap- porter cette espèce ? Il est certain que ce ne sont point là les caractères de l'espèce figurée par M. Michelotti; notre es- pèce répondrait mieux à la description que donnent MM. Pe- reira da Costa et Hürnes. L’espèce corse serait alors une variété constamment plus petite, plus élancée, et dont la spire serait plus haute encore que dans le type mème de l'espèce. Peut-être mème serait-ce une espèce, nouvelle. Dans tous les cas nous ne saurions rapporter ces échaniil- lons au Conus antediluvianus, ni au Conus Dujardini, la pro- portion de la hauteur de la spire par rapport à la hauteur totale est toute différente. et le profil n’est plus le même, TERTIAIRE DE LA CORSE A | Nous inscrivons done provisoirement cette espèce sous le nom de Conus Puschi, var. elongata, avec un point de doute, Le Conus Puschi à été signalé en France : à Salles, Léognan, Saucatz, dans la Gironde (Hôrnes, ete.) ; à Saubrigues, Saint- Jean de Marsac, dans les Landes (Hôürnes) ; en Italie, dans le Piémont (Michelotti); dans le Modenais (Coppi) , en Portugal (Pereira da Costa) ; en Asie mineure (Fischer) ; en Suisse (Mayer) ; en Hongrie, Transylvanie, et dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; etc. Localité : Casabianda ; commun. Notre collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. [. fig. 9, Conus Puschi? Michelotti, var. celongala, moule intérieur de Casabianda, de grandeur naturelle. CONUS ANTEDILU VIANUS. BRUGUIÈRE Conus antediluvianus. 1792. BRUGUIÈRE, Enryclop. méth., 1, tab. 347, f.6. Hauteur, 41 millimètres. Diamètre de la spire, 21 millimètres. Nous rapporlons à celle espèce de nombreux moules in- térieurs d’un Cône de taille moyenne, dont la spire, composée d'au moins neuf tours, est assez élevée et fortement conique. Le profil extérieur est rectiligne du côté gauche, et un pet convexe du côté droit ; les tours, arrondis dans le haut, for: ment en dessus une carène très-aiguë, accompagnée d'une cannelure suturale profonde ; le moule de louverture est mince et régulier dans toute sa longueur; le vide laissé par la columelle est droit, mince et allongé dans le bas. Ces moules doivent avoir beaucoup d’analogie avec ceux du Conus extensus de Partsch dont nous ne connaissons que la coquille: cependant en nous rapportant à la figure qu'en 12 DESCRIPTION DE LA FAUNE donne Hürnes, nous voyons que nos moules sont moins allongés, que le profil est plus rectiligne et surtout, enfin, que le rapport de la hauteur de la spire à l’ensemble de la coquille est tout différent. Cette mème forme recliligne de la coquille, ou tout au moins de son moule, nous porte éga- lement à écarter toute attribution au Conus Noe de Brocchi. Nous croyons donc pouvoir maintenir notre détermination comme exacte. | Le Conus antediluvianus se rencontre en France, à Sau- brigues, Saint-Paul et Saint-Jean de Marsac, dans les Landes (Grateloup) ; à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell); dans la mollasse coquillière de Fréjus, dans le Var (Ma- theron); en Italie, dans le Plaisantin et le Parmesan (Brocchi, Cocconi); dans le Bolonais (Brocchi, Foresti); en Toscane (Appelius); dans le Modenais (Coppi); en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian) ; en Algérie, (Bayle); dans l’île de Crète (Raulin); en Suisse (Mayer) ; dans le bassin de Vienne (Hôrnes); etc. Localité : Casabianda: assez abondant. Notre collection. CONUS DUJARDINI. DESsHAYES Conus acutangulus. 1831. DESHAYES, in Appendix to Lyells, p. 4. — antediluvianus. 1831. DuBors DE MONTPÉREUX, Podolie, p. 23, tab. I, f. 4. — Dujardini. 1845. DESHAYES 2n LAMARCK, An. s. vert. 2° édit. t. XI, p. 158. — Brocchii. 1848. HÔôRNES, Verz. in Czjsek's Erlaut, p. 16, n° 99. Hauteur, 29 millimètres. Diamètre de la spire, 12 millimètres. Moules intérieurs de forme allongée, fortement coniques aux deux extrémités; la spire occupe un peu moins du tiers de la longueur totale du moule ; les tours sont droits, arron- dis en dessus ; le canal sutural peu profond; l'ouverture assez grande relativement à la taille de l'individu ; le vide TERTIAIRE DE LA CORSE 73 laissé par la columelle est droit et large. Cette espèce, plus courte et moins fusiforme que les précédentes, répond bien aux caractères du Conus Dujardini; nous observerons ce- pendant que l'espèce corse est de petite taille et se rap- proche plus particulièrement du type de Cacella (Portugal), décrit par M. Pereira da Costa. Nous conservons avec la plu- part des auteurs le nom de Conus Dujardini donné par Des- hayes, celui de Conus aculangulus, quoique s'appliquant bien à cette espèce, ayant été déjà donné par Chemnitz à une es- pèce vivante différente de celle-ci. Cette espèce est certainement très-voisine du Conus ante diluvianus. Nous ne distinguons nos moules que par la hau- teur de la spire, qui est plus petite dans cette dernière espèce, et par sa taille qui est constamment plus grande. Le Conus Dujardini a été trouvé, en France, à Léognan, Salles et Saucatz, dans la Gironde (Grateloup , etc.) ; à Sau- brigues, Saint-Jean de Marsac, Saint-Paul, dans les Landes Grateloup, etc.); en Touraine, (Dujardin); à Angers dans le Maine-et-Loire (Deshayes) ; en Italie, dans le Piémont (Mi- chelotti) ; dans le Modenais (Coppi); en Portugal (Pereira da Costa); en Algérie (Bayle); en Podolie et en Volhynie (Dubois de Montpéreux); en Hongrie, en Gallicie, en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hürnes) ; etc. Localité : Casabianda; abondant. Notre collection. CONUS PARADOXUS. Locarp PI. I, fig. 8. C. Testa conico-subovata, globosa, undique convexæa, ventricosa ; spira obiusa, vix acuta ; anfractibus subrotundis, sutura non profunda; apertura recta et dilatata; columella recta, basi crassa. Hauteur, 19 millimètres. Diamètre de la spire 15 millimètres. 74 DESCRIPTION DE LA FAUNE Forme courte, très-ramassée, presque globuleuse, avec un profil convexe. La spire, assez élevée, composée de cinq à six tours, occupe un peu moins du tiers de la hauteur to- tale du moule. Les tours sont arrondis dans le haut, la su- ture peu profonde, si ce n'est sur la dernière moitié du plus grand tour qui se sépare du reste du moule. L'ouverture est large, et mesure de quatre à cinq millimètres sur l'échantillon dont nous donnons plus haut les dimensions, et que nous avons fait dessiner. Le vide laissé par la columelle est droit et relativement très-large. Nous ne saurions rapporter ces échantillons à aueune des espèces décrites jusqu'à ce jour; pour nous, c'est bien cer- tainement une espèce nouvelle toute espéciale, différente de tous les autres Cônes connus. Elle ne peut être rattachée ni au Conus venticosus de Bronn, dont la forme est plus allongée, ni au Conus Eschewegi de da Costa également très-renflé, mais dont la spire est plus courte. Enfin la forme est beaucoup plus large et plus dilatée que celle du Conus pyrula de Brocchi. Quoique nous n'ayons de cette espèce que des moules in- térieurs, nous proposons, par suite de la régularité de sa forme et l’étrangeté de ses caractères, de la désigner sous le nom de Conus paradoxus. Localité : Casabianda ; assez commun. EXPLICATION DE LA FIGURE. — PI. I, fig. 8, Conus paradoxus Locard, moule intérieure de grandeur naturelle, de Casa- bianda. De notre collection. PLEUROTOMA ASPERULATA. LaAMARCK Pieurotoma asperulata. 1822. LamarcK, An, s. vert., t. VIF, p. 97, n° 3. — luberculosa. 1825. BASTEROT, Mém. géol. des env. de Boru., p. 63, tab. I, f. 44. — suturalis. 1833. ANDRZEJOWSKI, C'cq. fos. de Volh.et Pod., Lt. VI, p, 441, tab. XIH, f.5. — spinosa. 1845. GRATE!OUP, At7, de conch. fos., t. XIX, f. 26, 9%. — denudata. 1847, SOWERBY, Sith. ovthe Age of the lert. B., p. 421, tab. XX, f, 21. TERTIAIRE DE LA CORSE 19 Pleurotoma aculeata, 1853. ErcnwaLn, Lethza Rossica, p. 182, tab. VILL, f. 4. — 1lævigata. ElcuWALD, Lethea Rossica, p. 183, tab. VII, f. 3. Hauteur, 27 millimètres. Diamètre de la spire, 11 millimètres. Dans sa monographie des Plorotomes fossiles, M. Bel- lardi réunit en quatre variétés distinctes les différents types du Pleurotoma asperulata de Lamarck. Peu d'espèces, pré- sentent autant de variations. L’échantillon corse ne saurait cependant être rapporté à aucun des types figurés par cet auteur. En effet, sa spire, sans être aussi longue que celle de la variété B, est intermédiaire entre la variété A et la variété B; la forme générale de notre échantillon est al- longée, répondant bien au type asperulala par la présence de ses ornements bien caractérisés; nous remarquons deux rangées de dessins bien différents: la première porte des épines ou petits tubercules saillants et pointus,régulièrement espacés, disposés sur une ligne formant carène et s'accrois- sant de plus en plus vers le bord. Le cordon sutural est entre ces deux lignes ; l'espace qui les sépare sur un même tour est droit, élevé, et commence immédiatement au-dessus de la ligne des petites granulations. Sur le dernier tour de Ja spire, on remarque des stries transversales recoupées par des nodosités ou plutôt par des plis qui s'étendent en s’infléchis- sant jusque sur la columelle. La bouche est ovale, le canal très-court, dilaté. Cette espèce très-commune, et dont les formes sont très- variées, a été représentée par un grand nombre d'auteurs. Quoique assez imparfaitement figurée, c'est à la variété A de Grateloup que nous rapportons plus volontiers notre variété corse. Le Pleurotoma asperulala est une espèce très-répandue dans le miocène moyen et supérieur. En France, on l’a si- gnalé : à Saucats, Léognan, Salles, dans la Gironde (Baste- Û 76 DESCRIPTION DE LA FAUNE rot) ; à Saubrigues, Mérignac, Saint-Jean de Marsac, dans les Landes (Grateloup, etc) ; aux environs de Sos ei Gabarret, dans les Landes et le Lot-et-Garonne (Tournouër) ; en Tou- raine (Dujardin); dans les marnes de Cabrières, Vaucluse (Fischer et Tournouér) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orien- tales (Companyo) ; en Italie, dans le Piémont (Bellardi, Mi- chelotti, etc.) ; dans le Modenais (Bellardi) ; dans le Parme- san et le Plaisantin (Cocconi) ; dans le Modenais (Coppi) ; en Portugal (da Costa); en Asie mineure (Fischer) ; en Allemagne, à Cassel (Münster) ; en Suisse (Mayer) ; en Pologne (Pusch); en Podolie et Volhynie (Andrzejowski) ; en Hongrie, Transyl- vanie, Gallicie, et dans le bassin de Vienne (Hôürnes) ; etc. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. PLEUROTOMA CALCARATA. GRATELOUP Plewrotoma calcarata. 1832. Tab. des coq. fos., p. 323, n° 395. Hauteur, 26 millimètres, Diamètre de la spire, 15 millimètres. Cette forme courte, ramassée, bien typique, et dont la dé- termination ne peut laisser subsister aucun doute, se re- trouve dans le sud de la Corse, et accompagne le Pleuroloma asperulala. Hüôrnes donne dans son atlas une série de figu- res très-complètes des différentes variétés de cette espèce : dans le bassin de Vienne. L’échantillon corse porte en des- sous de la suture une ligne d’épines saillantes, et en dessus un cordon de petites granulalions comme sur le Pleuroloma asperulata. Sa taille et son profil sont bien ceux de l’échantil- lon représenté dans la figure 6 de l’atlas de Hôürnes, mais avec la seconde ligne d’ornements en plus. Nous aurions à non pas une foriuie mais bien une ornementation intermé- diaire entre les Pleurotoma calcarata et Pleurotoma asperu= TERTIAIRE DE LA CORSE 74 lata types. L'espèce figurée par M. Bellardi dans sa monogra - phie du genre Pleurotoma est beaucoup plus élevée et ne rappelle pas aussi bien que l'échantillon de Weinsteig le type de Bonifacio. Le Pleurotoma calcarata à été signalé en France : à Sau- cats, Léognan, Salles, dans la Gironde (Grateloup, Desmou- lins, etc); Saubrigues, Saint-Jean de Marsac, dans les Landes (Grateloup); au pont de Rimbes, entre Sos et Gabarret (Fischer et Tournouër) ; en Italie, dans le Piémont (Bellardi. Sismonda): en Suisse (Mayer) ; dans le bassin de Vienne (Hürnes) ; ete. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. PLEUROTOMA CONCATENATA. GRATELOUP Pleurotoina concalenala. 832, GRATELOUP. T'ab. des coq. des fos., p. 318. Hauteur, 20 millimètres. Diamètre de la spire, 7 millimetres. Cette espèce représente le plus petit type des Pleurotomes de la Corse ; sa spire, relativement courte, est composée de tours sub-cylindriques un peu déprimés, terminés de chaque côté par un bourrelet épineux peu saillant ; dans l'unique échantillon que nous connaissonsle bourrelet inférieur est plus important, et quoique usé, on y retrouve la trace des épines qu'il devait porter. L'intervalle est orné de petites stries trans- versales très-fines, ainsi que le fait observer M. Bellardi, con- trairement à Grateloup. Nous rapportons notre échantillon à la figure 18 de l’atlas de Hürnes. Le Pleurotoma concatenata figure à Saucats et Léognan, dans la Gironde (Grateloup, etc.) ; dans les faluns bleus et jaunes de Dax (Grateloup, Desmoulins, ete.) ; en Æouraine (Hürnes); en Italie, dansle Piémont (Bellardi, Sismonda, etc); 18 DESCRIPTION DE LA FAUNE dans le Modenais (Coppi) ; dans le Plaisantin et le Parmesan (Gocconi) ; en Toscane (Appelius) : en Portugal? (da Costa) ; dans le bassin de Vienne (Hürnes) ; etc. Localité : Bonifacio, rare. Collection de M. Péron. PLEUROTOMA RAMOSA. BASTEROT Murezx reticulutus. 1814. Broccur, Con2h. fos. sub., t. IT, p. 455, tab. IX. f. 42. Piteurotoma reticulata. 1821. BORSON, Sagg. d. orilt. Piem., p. 322. n° 4. — yramosa. 1825. BASTEROT, Mém. s. les env, de Bord., p. 67, t. III, f. 15. — intorta. 1837. DAFRANCE, Dict. des sc. nat. vol. XLI, p. 394. — Partschi. 1847. MicneLOTTI, Descrip., des fos. de l'Italie sept., p. 2M. — Munsteri. 1847. MiCHELOTTI, Descrip., des fos. de l'Ifalie sept., p. 291. Hauteur, 33 millimètres. Diamètre de la spire, 12 millimètres. Espèce essentiellement variable par sa forme comme par son ornementation ; nous la connaissons en Corse à l’état de moules intérieurs et de bonnes contre-empreintes sur lesquelles il est facile de suivre les détails de l'ornemen- tation. Parmi les nombreuses figures que les paléontologistes enont donné.,c’est avec les figures 10 et 1 1de la planche XXXWI de l’atlas de Hürnes que nous trouvons le plus d’analogie, et cependant il y a encore lieu d'observer que dans nos échan- tüillons les nœuds sont beaucoup plus allongés et qu'ils ont une disposition oblique plus accentuée encore que celle de la pre- mière variété décrite par M. Pereira da Costa à propos des es- pèces portugaises; et pourtantles échantillons corses sont bien moins allongés que ceux figurés par cet auteur. MM. Fischer et Tournouër ont figuré dans leur Description des invertcbrés du mont Léberon, une variété dans laquelle les tubercules sont très-saillants ; cette variété se rapproche certainement de Ja nôtre, quoique les tubercules y soient droits el plus accentués. Les moules intérieurs ont la spire haute, droite, légèrement convexe, le dessus est mince et arrondi, le canal sutural étroit TERTIAIRE DE LA CORSE 79 el très-profond; des traces de côtes ornent encore leur sur- face ; elles sont généralement plus apparentes sur les petits tours que sur le gros ; l'ouverture est large et arquée, la co- lumelle un peu infléchie en dedans. M.Michelotti, se basant sur cette grande diversité des sculp- tures de la coquille, avait admis deux espèces nouvelles, les Plewrotoma Partschi et P leurotoma Munsteriqu'ila fait plus tard rentrer lui-même dans la synonymie du Pleurotoma ramosa. Celle espèce est très-répandue dans les terrains tertiaires depuis le miocène inférieur jusqu'au pliocène. On la signale : en France, à Saucats, Léognan, Salles, dans la Gironde (Bas- terot, Grateloup, etc.) ; Saubrigues, Saint-Jean de Marsac, (Grateloup) ; entre Sos et Gabarret, dans les Landes et le Lot- et-Garonne (Tournouër) ; en Touraine (Dujardin) ; dans le cal- caire coquillier de Carry etSausset, dans les Bouches-du-Rhône (Matheron) ; dans les marnes de Cabrières, Vaucluse (Fischer et Tournouër) ; à Millas dans les Pyrénées-Orientales (Com- panyo); en Italie, dans le pliocène inférieur de Dego et de Mioglia (Michelotti) ; dans l’Astesan (Brocchi) ; dans le Plai- santin et le Parmesan (Cocconi) ; dans le Modenais (Coppi) : en Portugal (Pereira da Costa); en Algérie (Bayle); en Grèce (Hôürnes) ; en Suisse (Mayer) ; en Belgique (Nyst) ; en Pologne, en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hôrnes); ete, Localité : Casabianda, abondant, Notre collection. VOLUTIDÆ VOLUTA FICULINA. LAMARCK Voluta ficulina. 1811, LAMARCK, An. du Muséum. t. X VIE, p. 79, n° 45. — coronata. 1814. BRoceur, Conch. fos. sub., t. IL, p. 306, tab. XV, f. 7. — affinis. 1893. BRONGNIART, Mém. sur Les ler. du Vicentin, t. IL. p. 63; f. 6. . 4 Études sur le miocène inférieur de l'Italie septentrionale, p. 112, 80 DESCRIPTION DE LA FAUNE Hauteur, 41 à 27 millimètres. Diamètre, 25 à 18 millimetres. Les deux échantillons que nous rapportons à cette espèce et dont nous donnonsles dimensions, sont, comme on le voit, de taille bien différente. Leur état de conservation laisse beau - coup à désirer, et nous avons hésité avant de les attribuer à la Voluta ficulina, plutôt qu'à la Voluta rarispina,ne pouvant pas compter les plis caractéristiques de la columelle. Ils ont une forme plus allongée que ne l’a ordinairement la Voluta ficulina. et la spire en est très-courté ; les épines qui ornent le dernier tour sont saillantes et plus rapprochées que dans les types que nous connaissons ; les stries ne sont plus visibles à la surface. Nos deux spécimens se rapportent assez exacte- ment aux deux figures que Hürnes donne de cette espèce, avec cette différence pourtant que les tours de spire sont plus rapprochés dans le plus grand de nos échantillons. La Voluta ficulina se trouve en France : à Saucats et Léo- gnan, dans la Gironde (Hürnes) ; à Saubrigues, Saint-Jean de Marsac et Saint-Paul, dans les Landes (Grateloup). En Italie elle est fréquente dans le miocène inférieur de Dego et: de Mornese (Michelotti), et dans le miocène moyen et supérieur du Piémont (Brongniart, Michelotti, Bronn) ; enfin elle est signa- léeen Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; ete. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. VOLUTA PERONI, Locarp PI. I, fig. 10. V. Testa elongato-turbinata, spira brevi, acuta, conica, spinosa, basi transverse sulcata ; ullimo anfractu superne spinis peracutis coronato. Hauteur totale, 42 millimètres. Hauteur de la spire, 12 millimètres. Diamètre de la spire, 26 millimètres. TERTIAIRE DE LA CORSE S1 Dans la collection rapportée du sud de la Corse par M. Pé- ron, nous avons trouvé une Volute très-remarquable, assez bien conservée, et que nous ne saurions rapporter à aucune des espèces décrites jusqu à ce jour. Cette coquille est de forme allongée, composée d'environ six tours de spire de forme conique et à profil un peu curviligne. Le dernier tour, large dans le haut, s’amineit dans le bas et porte sur sa carène dix épines saillantes et pointues qui s'étendent peu sur la spire. A la base on distingue des stries transversales contournées en hélices, à la facon des bandes colorées qui ornent les espè- ces vivantes. L'ouverture est déformée dans notre échantillon ; elle semble mince et étroite. Cette espèce diffère de la Voluta rarispina par le profil de sa spire, par la forme et le nombre de ses tours de spire ; elle a beaucoup d’analogie avec la Voluta spinosa de l'éocène du bas- sin de Paris et de la Belgique. Philippi, d'après Deshayes avait inscrit cette espèce parmi les fossiles oligocènes de Magde- bourg; nous ne connaissons pas l'échantillon auquel il est ainsi fait allusion, mais il est probable qu'il devait se rappro- cher de notre espèce. Deshayes ajoute que Philippi aura pris la Voluta devexa de Beyrich pour la Voluta spinosa de La- marck ; ces deux espèces nous semblent cependant bien dif- férentes. Nous dédions cette intéressante espèce à M. Péron, qui le premier l’a fait connaitre. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. EXPLICATION DE LA FIGURE. — PI. I, fig. 10, Voluta Peroni, Locard, grandeur naturelle, de Bonifacio. De la collection de M. Péron. 682 DESCRIPTION DE LA FAUNE MARGINELLA STEPHANIÆ. P. pa Cosra Marginella Stephaniæ. 1866. PEREIRA DA COsTa. Mal. fos. d. Portugal, p. 58, tab. XI, f. 8, 49° Hauteur, 26 millimètres. | Diamètre, 19 millimètres. Nous rapportons, avec quelques doutes cependant, à cette espèce, un échantillon de la collection de M. Péron, empâté dans du carbonate de chaux spathique qui présente de nom- breux rapports avec la forme nouvelle décrite par M. Pereira da Costa pour une Marginelle du Portugal. La coquille a une forme ramassée, trapue, courte, la spire est peu élevée ; les tours ne sont pas visibles par suite de l'empâtement cristallin. L'ouverture est plus étroite que dans les échantillons figurés par cet auteur ; nous ne voyons aucun des plis de la colu- melle. | La Marginella Stephaniæ est, d’après M. Pereira da Costa, très-abondante à Cacella ; il la cite également dans plusieurs autres stations du Portugal. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron, CYPRÆIDÆ CYPRÆA LEPORINA? LAaMaRCk Cypræa leporina. 1810. LAMARcK, An. du Museum, t. XNI, p. 104, n° 1. — _gibbosa. 1824. GRAY, Monog, of, Cypr. Zool. journ., t. I, p. 149. Longueur, 70 millimètres ? Largeur, 42 millimètres. Épaisseur, 48 millimètres. Moule intérieur de très-grande taille brisé à ses deux extre- mités et recouvertde concrétions filamenteusesdecarbonate de chaux. Sa taille se rapporte bien, en effet, à celle de la grande TERTIAIRE DE LA CORSE 83 Cyprœæa leporina, mais notre échantillon est plus allongé ; sa forme est plus régulière et de moindre épaisseur ; l'ouverture est plus droite, les lèvres sont sensiblement parallèles. Nous ne retrouvons aucune trace des dents qui ornaient l'ouverture de la coquille. Nous inscrivons donc cette espèce avec un point de doute, ne trouvant pas dans celte description des caractères suffisants pour affirmer l'espèce. On rencontre la Cyprœæa leporina : en France, dans tout le Bordelais (Basterot) ; à Saint-Paul et aux Cabannes, dans les Landes (Grateloup) ; dansles faluns de la Touraine (Dujardin) ; à Millas dans les Pyrénées-Orientales (Companyo ; en Ita- lie, dans le miocène inférieur de Dego (Michelotti) ; en Au- triche, dans le bassin de Vienne (Hôrnes); etc. Localité : Casabianda, couches inférieures ; rare. Notre collection. CYPRÆA AMYGDALUM? Broccai Cyprœu amygdalum. 1814. Broccur, Conch. fos. sub., vol. IT. p. 285, t. IL, f. 4, Longueur, 31 millimètres. Largeur, 18 millimètres. Epaisseur, 14 millimètres. Nous ne possédons qu'un seul échantillon à l’état de moule intérieur d'une Cypræa de taille moyenne que nous rappor- tons avec doute, par suite de son mauvais état de conserva- tion, à la Cyprœa amygdalum de Brocchi. La forme en est allongée, cylindrique, régulière ; en cela elle se rapproche de l'échantillon que nous avons décrit précédemment; mais elle en diffère essentiellement par la spire dont le moule occupe dans l’ensemble de la coquille une partie plus im- portante, par l'ouverture qui est mince, étroite et contournée. Enfin, le moule de la lèvre droite, et c'est là un des carac- ières de l'espèce, est fort et développé. et répond ainsi au S+ DESCRIPTION BE LA 'FAUNE bourrelet qui entoure comme d’un anneau la partie dorsale de la coquille. La Cyprœa amygdalum figure en France : à Saint-Paul, près Dax, dans les Landes (Grateloup); dans le sud-ouest (Marcel de Serres) ; dans [a mollasse coquillière de Carry, dans les. Bouches-du-Rhône (Matheron); en Italie dans le miocène inférieur de Dego et Pareto (Michelotti); dans le miocène moyen de la colline de Turin (Michelotti) ; dans le Modenais (Coppi); dans le Bolonais (Foresti) ; dans le Plai- santin et le Parmesan (Brocchi, Cocconi) ; dans la Tos- cane (Appelius) ; en Portugal (Pereira da Costa) ; en Suisse (Mayer); en Pologne, en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hôürnes) : etc. | Localité : Casabianda ; couches inférieures, rare. Notre collection. HOLOSTOMATA NATICIDÆ NATICA MILLEPUNCTATA. LaAMaRœCk Nerila oarmrena. 1814. BrRoccni, Conch. fos. sub., t, IE, p, 296. Natica millepunctata. 1822. LAMARGK, An. sans vert. t. NI, 2 partie, p. 199. — patula. 18227 SOWERBY, Min. conch. Brit., tab. 573, f. 3-5. Naticites millepunctatus. 1893, KRUGER, Geschichte des Urwell, t. IX, p. 390. Natica tigrina. 825. DEFRANCE, Dict. des se. nal., t. XXXIV, p. 257. Natica punclata. 1826. Risso, Hist. nat. de Nice, tab. IV, p. 149. Helicites canrencæ. 1829, ScuLAPrER, Verz. der naturhürper, p. 174. Natica raropunctata. 1827. SAssi, Giorn. ligust. sepl., p. 467. — cruenta antiquu. 1829. M. DE SERRES, Géog. des ter. tert., p. 101. — eximia 1830: ErcnWaALD, Vatur. hist. skisse. Lithauen, p. 218. — adspersa. 1830. MENKe, Syn. méthod., p. 46. —. glaucina. 1831. DuBors DE MONTPÉREUX, Volhyn. Podol., p. 44. — glaucinoïdes. 1837. Pusceu, Potens Palæontot. p. 400, tab., EX, f. 14. — epiglottina 1842 ? MATUERON, Call. des corps org., p. 320. — crassa. 1843? NysT, Cog. fos. de Belgique, p. #47, pl. XXXVII, f. 33. — ymbilicosa. 1847. SiSMONDA, Syn. méthod. ped. fos., p.151. — Sismondiana.1852. D'ORBIGNY, Prod. de pal., t. IT, p. 28, n° 567. — sterèus inuScorur. 1852. Picippi, Aüs!. forts, p.9, tab. T, f.7,8 ; tab. IT, f.21. TERTIAIRE DE LA CORSE 85 Hauteur des deux grands tours de la spire, 29 millimètres. Diamètre maximum, 34 millimètres. Moules intérieurs, incomplets, d’une natice de grande taille que nous rapportons à la Vatica millepunctata de Lamarck ; la spire parait assez élevée; sa section est arrondie en dehors et presque plate en dedans ; les tours sont fortement séparés les uns des autres, ce qui indique une coquille épaisse ; l'ouverture dans les moules est large et évasée; le vide in- térieur formé par ces tours est très-grand; dans un exem- plaire encore attaché à la roche par la bouche, nous distin- guons le moule d’un ombilie très-large à sa base, et qui s'élève jusqu'à la hauteur du second tour de la spire. En admettant avec Hôürnes la synonymie que nous avons indiquée plus haut, on voit que cette espèce est répan- due dans ia plupart des formations géologiques depuis le miocène jusqu'à l’époque actuelle. La Nalica millepunctata se retrouve, en effet, sur les cotes de la Corse dans les golfes d’Ajaceio, de Valinco, à Saint-Florent, à l'Algajola, ete. (Pay- raudeau, Requien); elle vit également dans l'océan Atlanti- que. À l’état fossile, on la trouve en France, dans la plupart des gisements de la Gironde et des Landes (Grateloup, Des- moulins, Basterot, Raulin, etc.); en Touraine (Dujardin); à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo) ; dans le sud-ouest (Marcel de Serres) ; au plan d’Aren et à Fréjus, près de Marseille (Matheron) ; à Biot, près d'Antibes dans les Alpes- Maritimes (Bell) ; dans le Cotentin (Dolfus) ; en Italie, dans le Bolonais (Foresti) ; dans le Plaisantin et le Parmesan (Brocchi, Sismonda, Cocconi) ; dans le Modenais, (Coppi) ; en Toscane (Appelius) ; au Monte-Mario (Conti) ; en Si- cile (Philippi); en Sardaigne (Meneghini) ; en Morée (Des- hayes) ; à l'ile de Chypre (Gaudry); l'ile de Rhodes (Hôür- nes); en Algérie (Bayle) ; en Portugal (Hürnes); en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian): en Asie mineure 86 DESCRIPTION DE LA FAUNE (Fischer) ; en Bavière (Gümbel) : en Podolie (Dubois de Mont - péreux); en Pologne (Pusch); en Hongrie, Transylvanie, Galicie, et dans le bassin de Vienne (Hürnes); dans le crag de Belgique (Nyst), et d'Angleterre (Wood) ; aux États-Unis d'Amérique (Lea) : etc. Localité : Casabianda ; assez commun. Notre collection. NATICA HELICINA? Broccui Natica helicina. 1814. Broccur., Conch. fos. sub.,t, IL, p. 297, tab. 4, f. 10. — protracta. 1830? ErcuwaLp, Nat. Skis. V. Lilhauen, p. 218. — epigloltina 1831. BRONN, tal. Tertiargebilde, p. 71 (non Lamarek). — hemiclausa. 1837. Puscu, Polens palæontol., p. 161, tab IX, f. 6 (non Sow). — varians. 1837 ? DUJARDIN, Mém. sur la Towraine, p. 281, tab. XIX, f, G. — labellata. 1840. GRATELOUr, Atlas de conch. f[os., tab. X, f. 20-91. — glaucinoides. 1847. MiCHELOTTI, Descrip. des fos. de l'Italie, p. 156 (Juv.). — psewdo-epiglottina. 1847. E. SISMONDA. Syn. meth. ped. fos., p. 51 (Juv.). — rastanea. 1848. MEYN, Geog. Beobach., p. 22. — catena. 1848? Woon, Monog. ofthe Craug, t. 1, p. 142, tab. XVI, f. 8. = Volhynia, 1852. D'ORBIGNY, Prod. de pal. Strat, t. LIL, p. 38, n° 576, Hauteur des deux plus gros tours de la spire, 13 millimètres. Diamètre de la spire, 14 millimètres. Moules intérieurs de petite taille, de forme élevée, à tours arrondis, assez rapprochés les uns des autres ; l'ouverture est. ovale, large; sur un moule intérieur en partie adhérent à la roche, nous retrouvons un moule d’ombilie, petit et très-court, mais large à la base, répondant bien au petit ombilie à moitié ouvert de la Vatica helicina de Brocchi. Nous admettons ce- pendant cette espèce avec un point de doute. Quoique ces moules soient nombreux, ils sont tous incomplets et mal conservés, peut-être même y aurait-il lieu de distinguer plusieurs espèces, car la hauteur de la spire et l’écartement du dernier tour varient beaucoup dans ces petits moules. M. Meneghini, dans son Étude sur les fossiles de la Sardaigne, cite également plusieurs espèces peut-être analogues aux nôtres, et qui sont dans le mème état. La Nalica helicina accompagne la plupart du temps la Va- TERTIAIRE DE LA CORSE 87 tica mille punctala dans le plus grand nombre des gisements fosillifères ; nous ne reviendrons pas sur celte indication que nous avons donnée plus haut, à proposde cette dernière espèce. Localité : Casabianda ; commun. Notre collection. SIGARETUS HALIOTOIDEUS. LiNNE Helix haliotoidea. 1758. LiNXÉ, Systema nat., édit. 10, p. 775. Bulla vetulina. 1770. MULLER, Zoologia Danica , {af. 101. f. 1-4. Sigarelus huliotoïdeus. 1822. LAMARCK, Anim. s. vert., L. NI, 2° partie, p. 208. — Leachii. 1824. SOWERBY, the Gen. of Schell., f. 3. Crystostomi Leachii. 1824. BLAINVILLE, Maxu. de malue. et de conch., tab. 49, f. 3. Sigaretus strialus. 1829. M. DE SERRES, Géog. de ler. lert., p. 127,1ab. LIT, f. 13, 14. — affinis. 1830. ErcuWaLD, Mat. hist. V. Lithauen, p. 215 — cancellatus. 1831. HOENINGHAUS, Ver£ein. verlein. sam, p. 53. — Strialulatus. 1840. GRATELOUP, At. de conch. de l'Adour., tab. XCVEHL f. 23. — canaliculatus. 1842. MATHERON, Cat. des corp. org. fos. p. 231 (von Lamarcek). — Deshayesianus. 1843. RecLUS, Sigaretus (Chen. illust. conch.) p. 29, tab. 1, f.1. — Ilalicus. 1843. RecLUS, Sigarelus (Chen. illust. conch.), p. 22. tab. 4,f. 8. — Turonicus. 1843. RECLUS, Sigarelus (Chen. illust. conc.), p. 27, lab. 4, f. 6. — striatus, 1843. RECLUS, Sigaretus (Chen. illust. conch.). p.24, tab. 4, f. 9. — subhaliotoideus 1852. D'ORBIGNY, Prol. de Pal ,t. I. p 168. n° 80. Hauteur (la columelle étant verticale), 49 millimètres. Diamètre de la spire, 28 millimètres. Spiredépriméecomposéede quatretours,ledernierfortement évasé en dehors ; les caractères sur lesquels nous nous basons pour la détermination de cette espèce sont incontestablement peu nombreux, et malgré cela nous tenons sa détermination pour bonne. Nous n'en connaissons qu’un seul bon moule : il n’a conservé aucune trace extérieure de son ornementation. M. Meneghini, à l'occasion d'un moule de Sigaret de la Sar- daigne (in La Marmora) discute la synonymie de Hürnes et, sans admettre tous les genres de M. Reeluz, croit qu'il faut maintenir plusieurs espèces dans la synonymie du Siga- retus halioloideus, telle que l'admet Hürnes. Nous n'inter- viendrons dans cette discussion que pour déclarer que Île moule corse ne ressemble nullement à celui de la Sardaigne ; que nous avons comparé notre échantillon à des moules 88 DESCRIPTION DE LA FAUNE de Sigaretus haliotoideus du Bordelais, et que nous avons reconnu leur identité comme forme et comme ensemble. Le Sigaretus haliotoideus serait encore vivant en Corse, mais à l’état de rareté (Payraudeau, Réquien); nous ne l'avons pas rencontré, et nous doutons un peu de l’exactitude de cette assertion. À l’état fossile, on trouve cette espèce en France : Saucats, Léognan, Salles, dans la Gironde (Grate- loup) ; en Touraine (Dujardin) ; dans le sud-ouest (Marcel de Serres) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Compa- nyo); dans la mollasse coquillière de Carry, Bouches-du- Rhône (Matheron); à Biot, près d'Antibes, Alpes-Maritimes (Bell); en Italie, dans le Bolonais (Foresti) ; dans le Plaisantin et le Parmesan (Brocchi, Cocconi, etc.) ; en Toscane (Appe- lius) : en Sicile (Philippi); en Sardaigne? (Meneghini) ; en Morée (Deshayes) ; en Portugal (Hürnes) ; en Suisse (Mayer) ; en Volhynie (Pusch, Dubois de Montpéreux) ; dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; etc. Localité : Bonifacio ; rare. Collection de M. Péron. CERITHIADÆ CERITHIUM VULGATUM. BRUGUIÈKE Cerithium vulgatum. 1792. BRUGUIÈRE, Æncyclop. méth., t. IE, p. 481. Murez alucoides. 1792. OLtvr, Zoologia Adriatica, p. 153. — mollucanus. 1804. RENIER, T'av. alfabel et conch. Adriat. Cerilthium alucoides, 1826, Risso, Hist. nat, des env. de Nice, t, IN, p. 155, — irregulare, 1831 ? DuBois DE MONTPEREUX, Volhyn. Podol., p. 55, Lab. I, f. 4-5, — Zeuscheneri, 1837, Pusen, Polens palæont., p. 148, t, XII. f, 44, — calculosun, 1837, J. HAUER, Vork. fos., p. 419, Hauteur, 38 millimètres. Diamètre de la spire, 16 millimètres. Nous ne connaissons de cette espécé qu'un seul échantil- lon rapporté de Bonifacio par M. Péron. Il répond à une forme de taille moyenne, un peu courte par rapport à sa largeur ; TERTIAIRE DE LA CORSE 89 le dernier tour est large et dilaté : les ornements sont mal- heureusement très-mal conservés sur cet échantillon; c’est à peine si l’on distingue une rangée de tubercules répon- dant aux épines qui ornent cette espèce. Le bord columel- laire est épais et porte l'empreinte de stries transversales. Le Cerithium vulqatum estl'espèce la pluscommune que l’on rencontre à l’état vivant sur les côtes de Corse; on la trouve partout et parfois même d'assez belle taille. Philippi donne dans sa planche XI (Enumeratio Molluscorum Siciliæ) six ty- pes différents de cette même espèce, dont la forme comme l’'ornementation varient beaucoup. La variété corse vivante la plus répandue, comme du reste la variété fossile, a une forme courte et ramassée; nous ne pouvons nous rendre compte si l’ornementation s’est modifiée. A l’état fossile, on trouve cette espèce, en France : à Saint- ’aul, dans les Landes (Grateloup); entre Sos et Gabarret, dans les Landes et le Lot-et Garonne (Tournouër) ; à Thézier, dans l'Héraul{ (Tournouër); à Millas, dans les Pyrénées-Orien- tales {Companyo) ; aux environs de Marseille (Hürnes) ; à Bio!, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell) ; en Tou- raine (Dujardin); dans le Gard et Vaucluse (Tournouër) ; en ltalie, dans le Bolonais (Foresti) ; dans le Plaisantin et le Par- mesan (Cocconi, Brocchi, Bronn, etc.); dans le Modenais (Goppi); en Toscane (Appelius); au Monte-Mario (Conti); dans le sud de Pltalie et en Sicile (Philippi) ; en Sardaigne (Meneghini) ; en Algérie (Bayle) ; l'ile de Rhodes (Deshayes) ; l'ile de Chypre (Gaudry) ; en Morée (Deshayes); en Asie mi- neure (Fischer) ; en Suisse (Mayer); en Volhynie (Dubois de Montpéreux) ; en Pologne (Pusch); en Transylvanie, et dans le bassin de Vienne (Hôrnes); etc. Localité : Bonifacio: rare. Collection de M. Péron. 90 DESCRIPTION DE LA FAUNE CERITHIUM VULGATUM. M. DE SERRES Var. MINUTUM Cerithium minutum. 1822, MARCEL DE SERRES, Essai p. l'hist. du Midi, p. 60. — calculosum. 1847. MICHELOTTI, Descrip. des fos. de l'Italie, p. 199. — Mediterraneum. 1848, BRONN, Index palæont., p. 270. Longueur, 30 millimètres ? Diamètre de la spire, 11 millimètres. Nous croyons retrouver cette variété dans un échantillon de la collection de M. Péron, provenant de Bonifacio. Le fos- sile encore adhérent à la roche a été mis à nu par les éro- sions, de telle sorte que ses ornements sont imparfaitement conservés; nous y retrouvons bien cependant la forme et certains des caractères indiqués et figurés par Hôürnes ; le profil et la taille sont semblables ; quant aux ornements, nous distinguons une rangée d’épines saillantes surmontée d'une couronne de petites granulations fines, serrées et ré- gulières. La partie des tours quiest en dessous des épines est droite, le dessus est, au contraire, fortement incliné ; nous ne voyons pas de stries transversales. La spécilication du Cerithium minutum, telle que la donie Hôrnes, nous semble fort délicate ; nous nous rangeons à l'avis de MM, Fischer et Tournouër, qui proposent de suppri- mer celle espèce et de l'inscrire comme une variété du Ceri- {him vulgatum. Cette espèce, ou mieux cette variété, créée par Marcel de Serres pour un échantillon du midi de la France, se retrouve en Italie; dans le Piémont (Michelotti); dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi); dans le Modenais (Coppi); en Hongrie, en Transylvanie, en Pologne et dans le bassin de Vienne (Hôrnes); etc. Localité : Bonifacio ; rare. Collection de M. Péron. TERTIAIRE DE LA CORSE 91 CERITHIUM PICTUM? Ba4sTeror Cerithium pictum. 1825, BASTEROT, Mém, sur les env, de Bord., p.5, t, IN, f,6. — mitrale, 1830. KicuwaLD, Val. Skis. V. Lithauen, p. 22%4, — pulchellum. 1831, SOWERBY, Table of fos. Styric,, p. 420, t. XXXIX, f, 10. — baccatum, 1831. DuBOIS DZ MONTPEREUX, Wo/hyn., Podol,, p. 33, &. LE, f. 15,17. — inconstans, 1832. DESHAYES. Obs. sur l’ouv. précéd., Bul, sc. géol.,t. II, p. 293, — Grœcum. 1832. DESNAYES, Exp. se. de Morée, vol. ENT, p. 182, t. 14,f. 15-16. — coron1lum, 1835. ANDRZEJOWSKI, Bul.s. geol.,t. VI, p. 322. — turrilella. 1835. ANDRZEJOWSKI, Bul, Soc. geol.. 1. VI, p. 322. — thiara.1840. GRATELOUP, AL. de conch. de l'Adour, t. XNIIL, f, 7-9. — bicinctum. 1847. E. SISMONDA, Syn. an. inverl,, p. 27. — inib'ale, 1853. EtcaWatp, Lethea Rossica, 153, t. VIT. f. 10. Longueur, 29 millimètres. Diamètre, 10 millimètres. * L'échantillon que nous rapportons au Cerithiun pictum se trouve dans les mêmes conditions que les précédents ; nous ne donnons sa détermination qu'avec un point de doute. Son protil, sa taille et l'ensemble de son ornementation répon- dent bien à ceux de l'espèce de Basterot; mais les détails de sa structure ne nous permettent pas d'affirmer si c’est bien précisément au Cerithium pictum tel que l’a décrit cet auteur, où à une de ses variétés, que nous avons à faire. Sur les tours, à la base surtout, la rangée de tubercules est sur- montée immédiatement d’une seconde ligne detubercules plus petits mais aussi plus espacés ; nous ne connaissons pas d'échantillons de cette espèce dont l'ornementation soit con- forme à celle-ci, et d'autre part notre échantillon n’est pas assez bon pour que nous puissions le faire figurer. Nous nous bornons pour le moment à donner celte simple indication. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. CERITHIUM LIGNITARUM. ErcuwaLzp Ceriliium liguilarum 1830, EtcüWaALD, Nat. Skis. V. Lilhaucn, p.224. — plicatum. 1831. DuBois DE MONTPÉREUX, Wol., Pou.. p.34, 1. LE f. 12.13 — bidentatuin, 1832. GRATELOUP, Ta’, des coq. de l'Adour, p. 271. 92 DESCRIPTION DE LA FAUNE Cerithium crassum. 1837. DUJARDIN, Mém. sur la Touraine, p. 288. — Coquandiwm. 1841. MATUERON, Cat. des Bouches-du-Rhône, p. 245, t. XL, f.5. — Menestrierti 1852. D'ORBIGNY, Pal. du voy. de M. Hommaire, p. 467, t. IN, f. 6. Longueur, 29 millimètres. Diamètre, 10 millimètres. Moule intérieur de grande taille, à spire allongée; les tours, un peu aplatis au milieu, sont arrondis en dessus eten des- sous ; ils sont séparés et non emboitants. L'ouverture est étroite, la columelle très-réflexe, etde canal très-court ; le plus gros tour porte des traces mal définies de tubereules rapprochés et peu saillants, espacés sur toute la hauteur; les autres tours sont recouverts de fins cristaux de chaux spa- thisée; mais sur un morceau de contre-empreinte .du même échantillon, nous retrouvons les tubereules caractéristiques de cette espèce. Quoique dans cet état il soit difficile de dis- tinguer le Cerithium lignilarum du Cerithium Duboisii, nous pensons qu’eu égard à la forme allongée de notre échantillon et au moulage de sa columelle, nous pouvons affirmer que nous avons bien là le Cerithium ligraitarum. Cette espèce, ordinairement assez commune dans les for- mations tertiaires, n’est représentée en Corse que par un seul échantillon. Elle est signalée, en France : à Saucats et Léo- gnan, dans la Gironde (Grateloup) ; à Saint-Paul et Mérignac, dans les Landes (Grateloup) ; en Touraine (Dujardin) ; entre Sos et Gabarret, dans les Landes et le Lot-et-Garonne (Tour- nouër) ; dans le sud-est (Marcel de Serres) ; à Biot, près d’An- tibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell) ; en Portugal (Pereira da Costa); en Asie mineure (Fischer) ; en Pologne (Pusch); en Volhynie (Dubois de Montpéreux) ; en Hongrie, en Bohème, en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; ete. Localité : Casabianda ; couches inférieures ; rare. Notre collection, TERTIAIRE DE LA CORSE 93 APORRHAIS PES-PELECANI. LINNÉ Turbines. 1648. ALDROVANDI, Museum metallicum., p. 844. Turbo pentadactylus. 1755. SciLLA, de Corp. mar. lapid., t. XNE, f.1. Strombus pes-pelecani. 1766. LiNNÉ, Syst. nat., 12° 6d., p. 1907. Murex gracilis. 1814. BROCCHI, Conch. fos. Sub., vol. IF, p. 437, t. IX, f. 16. Strombiles speciosus, 1820. ScuLOTHEIM, Die pelref. auf ihr. Jetz., p. 155. Rostellaria pes-pelecani. 1822. LAMARCK, An. sans vert., t. VII, p. 193. — ‘pes-carbonis, 1823. BRONGNIART. Mém. sur le Vicentin, p. 75, t. EN, f. 2. — Brongniartinus. 1896. Risso, Hist, nat. de Nice, t. X, p. 2926. — Uttingerianus. 1826. Risso, Hist. nat. de Nice, t. EN. p. 226, €. VII, f. 94. Strombites pes-pelecani, 1827. SCHLOEPFER, Verz. d. nalur., p. 494. Rostellaria alata. 1829. ErcuwALD, Vatur. Skis. V. Lithauen, p. 225. Chenopus pes-pelecani. 1836. PHiLiPPr, Enum. mol. Sic., t, L p. 215. — pes-graculi. 1836. PniLippr, Enum. mol. Sic., t, EL, p. 215. Aporrhais pes-pelecani. 1843. Morris, Cal. of british fos., p. 138. Chenopus Burdigalensis. 1852. D'ORBIGNY, Prod. de Pal., t. XII, p. 69, n° 1027. — Graleloupi, 1852. D'ORBIGNY, Prod. de Pal., t. IX, p. 59. n° 1098. — «latus. 1852. D'ORBIGNY, Prod. de Pal. strat., t. KI, p. 59, n° 1029. — Anglicus. 1852. D'ORBIGNY, Prod.de Pal. strat.,t. UE, p. 59, n° 1031. Hauteur, 20 à 30 millimètres. Diamètre de la spire, 12 à 14 millimètres. Cette espèce, très-commune encore aujourd'hui sur tout le littoral de la Corse, est également très-abondante à l’état fos- sile sur la côte orientale de l'ile; mais nous ne la connais- sons qu'à l’état de moules intérieurs ou d'empreintes par- tielles ; nous ne l'avons jamais rencontrée complète avec son expansion digitée et æliforme. Les moules intérieurs sont allongés, à spire turriculée, pointus, formés de quatre à cinq tours convexes, arrondis ou plus souvent carénés vers leur milieu; le dessus est finement recoupé ; la ligne suturale est étroite et profonde. La carène, dont nGus venons de par- ler, porte de petites granulations de plus en plus atténuées à mesure que la spire s'élève, et qui correspondent bien aux ornements de la coquille. Sur le gros tour. on distingue deux lignes carénées espacées de deux à trois millimètres ; celle du haut est la plus forte ; elle est recoupée par des aspé- rités saillantes qui ont une direction un peu oblique. L’es- pace compris entre ces deux lignes est concave, ou tout au moins en retraite sur le reste des tours. Dans quelques 94 DESCRIPTION DE LA FAUNE échantillons on distingue à la base une troisième ligne d’or- nementation, surtout dans les individus de grande taille ; dans ce cas, on peut dire que le profil du gros tour est formé d’une série de lignes concaves séparées par des cordons or- nementés. Le canal est court et légèrement oblique. Doit-on distinguer dans ces moules une ou plusieurs espèces ? Hôrnes réunit l’Aporrhais pes-graculi à l'Apor- rhais pes-pelecani en observant que l'espèce du bassin de Vienne est intermédiaire entre ces types. M. Meneghini, au contraire, dans son Étude sur les fossiles de la Sardaigne, distingue et sépare ces deux espèces. A la rigueur même dans nos moules, nous constatons bien quelques différences ; quelques-uns ont une forme plus courte, les tours plus ar- rondis, moins carénés, le canal plus étroit; mais de là à éta- blir la distinction de deux espèces bien caractérisées, nous ne saurions le faire ; ce sont des passages, des variétés, mais nous ne pouvons admettre ni trouver le point exact de sée paration de deux espèces distinctes. L'Aporrhais pes-pelecani apparaît depuis le miocène jusqu’à nos jours ; on le trouve dans presque tous les gisements; en France : à Saucats, Léognan et Salles, dans la Gironde (Bas- terot, etc.) ; Saubrigues, Saint-Jean-de-Marsac, Saint-Paul, dans les Landes (Grateloup, ete.) ; en Touraine (Dujardin) ; dans la mollässe coquillière de Fréjus, Carry, Sausset, Istre, aux environs de Marseille (Matheron) ; dans le sud-ouest (Mar-- cel de Serres) ; à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell) ; à Nice (Risso) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo) ; en Italie, dans le Piémont (Mayer) ; dans le Bolonais (Foresti) ; dans le Vicentin (Brongniart) ; dans le Par- mesan et le Plaisantin (Cocconi) ; dans le Modenais (Coppi) ; dans la Toscane (Appelius) ; au Monte-Mario (Conti) ; dans le sud de l'Italie et la Sicile (Philippi) ; en Sardaigne (Meneghini) ; en TERTIAIRE DE LA CORSE 95 Morée et dans l'ile de Rhodes (Deshayes) ; au Pirée (Muséum de Paris): dans l'ile de Chypre (Gaudry) ; en Portugal (Hôrnes) ; en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian); en Algérie (Bayle) ; en Suisse (Mayer) ; en Podolieet en Volhynie (Dubois de Montpéreux) ; en Pologne (Pusch) ; en Gallicie, en Transyl- vanie, en Hongrie, dans le bassin de Vienne (Hürnes) ; dans le crag de l'Angleterre (Wood) ; à Christiania, en Norvége (Hür- nes) ; etc. , Localité : Casabianda ; très-commun. Notre collection. MELANIDÆ MELANOPSIS ? Sp. INp. Hauteur, 38 millimètres. Diamètre de la spire, 21 millimètres. La famille des Melanidæ n’est représentée en Corse que par une espèce du genre Melanopsis, à l'égard de laquelle nous maintenons toute réserve. C’est un moule intérieur d’assez grande taille qui pourrait appartenir à la Melanopsis Marti- niana de Ferrussac: ce moule, assez incomplet du reste, est en partie recouvert de carbonate de chaux cristallisé ; il nous est difficile d’en donner une description suffisante pour pou- voir tirer quelque conclusion sérieuse sur l'espèce comme sur le genre. Localité: Bonifacio. Collection de M. Péron. TURRITELLIDÆ TURRITELLA STRANGULATA. GRATELOUP Turritella strangulata 1840. GRATELOUP, At/. de conch. de l'Adour, t. XNI, f. 13. — gigantea. BONELLI, Aus. zool. taur., n° 3762. 96 DESCRIPTION DE LA FAUNE Hauteur de 4 gros tours de spire, 77 millimètres. Diamètre de la spire, 38 millimètres. Moule intérieur de grande taille, de forme allongée ; les tours ne sont pas jointifs ; ils laissent entre eux un espace de trois à quatre millimètres, ce qui donne à supposer que la coquille devait être très-épaisse. Les tours ont extérieurement un profil droit ou un peu curviligne ; leur section arrondie en dedans présente en dehors deux angles droits et a exactement la forme d’un D renversé. Le diamètre du haut de chaque tour, vers la suture, est plus petit que le diamètre du bas du tour supérieur, ce qui donne à ce moule un aspect tout par- ticulier. La surface n’a conservé aucune apparence de stries transversales. Quoique nous ne connaissions pas le moule de la grande T'urrilellu strangulala, nous croyons cependant que notre description s'applique bien à cette espèce. Elle n’a, du reste, été signalée que dans un nombre restreint de stations ; en France, à Gaaz, Lesbarritz, dans les Landes (Grateloup) ; en Suisse (Mayer) ; en Italie, dans la colline de Turin et le Mary- land (Michelotti) ; etc. Localité : Bonifacio ; rare. Collection de M. Péron. TURRITELLA CATHEDRALIS. BRONGNIART Turrilella cathedralis. 1823. BRONGNIART, Mém. sur le Vicentin, p. 55, t. LV. f. 6. — Sinuosa. 1824. SOWERBY, the Genera of Shells, f. 6. — proto. 1825. BASTEROT, Mém. s. les env. de Bord.,p. 80, t. I, f. 7. quadriplicata, 1825. BASTEROT, Meém. s. les env. de Bord., p. 29, L, I, f, 13. Proto cathedralis, 4825. BLAINVILLE, Man. de malac., p. 431. — tlurrilella. 1825. BLAINVILLE, Dicl. des sc. nat. AUl., tab. XXI, f. 1. turritellatus. 1832. DESHAYES, Zncycl. méth., t. II, p. 850. Turrilella mutabilis. 1847. SOWERBY, Smith. on the age, p. 2%, t. XX, f. 26. Hauteur de trois gros tours de spire, 40 millimètres. Diamètre, 23 millimètres. Cette grande et belle espèce est assez commune dans les TERTIAIRE DE LA CORSE 97 dépôts tertiaires du sud de la Corse et semble présenter une grande variation dans son ornementation. Malheureusement le mauvais état de conservation des coquilles, et surtout leur empâtement dans une roche dont elles ne se séparent que par une désagrégation lente, rend leur étude détaillée fort difficile. Quoi qu'il en soit, la présence de cette espèce ne peut laisser subsister aucun doute comme détermination spé- cifique. Elle est représentée par des individus de grande taille, très-allongés, dont la spire est formée de tours à profil rectiligne, ornée de lignes transversales saillantes et larges, dont le nombre et la disposition paraissent varier ; par-dessus on distingue également des stries longitudinales fines et con- tournées qui s’infléchissent sur chaque tour. La ligne de suture est droite et peu profonde. M. Meneghini, dans la Description des fossiles de Sardaigne, donne (pl. G, fig. 5) le dessin d’un moule intérieur d’une Turritelle qu'il rapporte à la Turritella cathedralis, et dont les dimensions sont considérables. Nous ne connaissons pas en Corse d’échantillon de cette espèce, qui ait une taille pareille ; mais certainement l'espèce que nous avons donnée sous le nom de Turritella strangulata est au moins aussi grande. La Turrilella cathedralis, telle qu'elle est figurée par Bron- gniart, provient des environs de Bordeaux : on la trouve, en France : à Léognan, à Saucats, dans la Gironde (Basterot) ; à Saint-Paul (Grateloup) ; en Touraine (Dujardin) ; à Carry et au plan d’Aren, dans les Bouches-du-Rhône (Matheron) ; dans le sud-ouest (Marcel de Serres) ; en Italie, dans le miocène infé- rieur de Dego, Mioglia, Sassello (Michelotti) ; en Piémont, dans le miocène moyen(Michelotti) ; en Sardaigne (Meneghini) ; dans le Portugal (Hürnes) ; en Algérie (Bayle) ; en Suisse (Mayer) ; en Bavière (Quensiedt) ; dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; etc. 98 DESCRIPTION DE LA FAUNE Localités : Bonifacio, Casabianda ? Collection de M. Péron et la nôtre. TURRITELLA VERMICULARIS. Broccui Lurbo vermiculuris. 1814. BRoccur, Conch. fos. sub., t. IX, p. 379, t. VI, f. 13. Turritella. — 1826. Risso, ZList. nat. de Nice. t, IN, p. 408. — Doublieri. 1842. MATHERON, Cat. des Bouches-du-Rhône, p. 2%, t. XXXIX, f. 18. Dans son catalogue des corps organisés fossiles des Bou- ches-du-Rhône, M. Matheron donne, sous le nom de T'urritella Doublieri, la description d’une Tuarritelle dont nous retrouvons un spécimen dans la collection de M. Péron ; l'échantillon corse est très-incomplet, il est vrai, mais ses caractères sont bien ceux que donne M. Matheron ; les tours de la spire sont presque rectilignes ou faiblement arrondis; les côtes ou cercles saillants sont uniformément répartis, et divisent en quatre larges sillons égaux l'intervalle compris entre deux sutures. Cette espèce a été rapprochée par Hôürnes de la Turritella vermicularis de Brocchi. De même que le type de Vienne n’est qu'une variété du type de Brocchi, la Turritella du plan d’Aren, comme celle de Corse, forment également une autre variété bien distincte, la variété Doublieri, La Turrilella vermicularis se trouve à Léognan, dans la Gironde (Grateloup) ; au plan d’Aren, dans les Bouches-du- Rhône (Matheron); aux environs de Montpellier (Marcel de Serres) ; à Nice (Risso) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); en lalie, dans le Piémont (Brocchi, Michelotti, etc.) ; dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi) ; en Toscane (Appelius) ; dans le sud de l'Italie et de Sicile (Philippi) ; en Sardaigne (Meneghini) ; en Portugal (Hürnes) ; en Algérie (Bayle) ; en Suisse (Mayer) ; en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hürnes); etc. i Localité : Bonifacio ; rare. Collection de M. Péron. TERTIAIRE DE LA CORSE 99 TURRITELLA TURRIS. BASTEROT Turritella turris, 1825. BASTEROT, Mém. s. les env, de Bord., p. 29, t. I,f. 41. — terebra.1830. ZIETEN, D. verst. Wurtemb., p. M, t. LXVI, f. 4 (non Gmel). — Linnœi. 1837. DUIARDIN, Mém. s. la Touraine, p. 287. — subangulata. 1837. PUsCu, Polens Palæontol., p.104 (non Broc.). — fasriata. 1837. Puscu, Polens Palæontol., p.106 (non Lamarck). — Brocchii. 1837. J. HAUER, Vork. fos. T'hierr., p. 420, n° 129. (non Bronn), — vermicularis. 1840. GRATELOUP, Atlas des fos. de l'Adour, t. XV, f. 9. (non Broc.). — imbricütaria. 180. GRATELOUP, Atlas des fos. de l'Adowr, t. XVI, f, 17. (non auct.). — Vindobonensis. 1848. HôRNES, Verz. in Czjzek Erlaut., p. 21. — communis. 1848. BRONN, Index palæontol., p. 1332. — quinquesulcata. 1852. D'ORBIGNY, Prod. de Pal. strat., vol. HE, p. 4, n° 58. — Venus. 1852. D'ORBIGNY, Prod. de Pal, strat., vol. II, p. 31, n° 695. Hauteur des quatre gros tours de spire, 18 millimètres. Diamètre de la spire, 8 millimètres. D'après les échantillons plus ou moins bien conservés que nous connaissons, et que nous rapportons avec certitude à la Turritella turris de Basterot, nous devons dire que la taille de cette espèce semble plus petite en Corse que dans les autres pays ; les tours de spire sont arrondis ; ils sont recouverts par cinq lignes transversales, dont deux sont beaucoup plus accen- tuées que les autres ; la plus voisine de la suture supérieure est très-fine et peu apparente. Les tours sont bien séparés et for- ment comme une sorte d'étranglement vers la suture. M. Me- neghini figure, dans l’atlas du Voyage en Sardaigne, un moule qu'ilrapporte à cette espèce, et dans lequel les tours sont nola- blement écartésles uns des autres. Nous retrouvons cette même disposition dans des moules de Casabianda de taille plus petite. Cette espèce, décrite d’abord d’après des fossiles de Salles, Saucats, Léognan dans la Gironde (Basterot), a été retrouvée à Saubrigues, Saint-fean de Marsac et Saint-Paul dans Les Landes (Grateloup) ; on l'a signalée également, à Millas, dans les Pyré- nées-Orientales(Companyo); en Touraine (Dujardin); en talie, dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi) ; en Sardaigne (Me- neghini); en Algérie (Bayle) ; en Pologne (Pusch) ; en Hongrie, 100 DESCRIPTION DE LA FAUNE en Transylvanie, dans le bassin de Vienne (Hürnes) ; dans le crag de la Belgique (Nyst) ; etc. Localités : Bonifacio et Casabianda. Collection de M. Péron et la nôtre. TURRITELLA ASPERULA. BRONGNIART Turritella asperula. 1823. BRONGNIART, Descrip. du Vicentin, p. 64, pl. EL, f. 9. } — cytherea. 1852. D'ORBIGNY, Prod. de Paul, strat.,t. TT, p. #4, n° 5à. Hauteur de cinq tours de spire, 37 millimètres. Diamètre de la spire, 12 millimètres. Les échantillons que nous rapportons à cette espèce ont le profil presque droit, la forme mince et allongée. Les tours sont également droits, recoupés par cinq ou six stries transversales, peu saillantes, dont quatre au moins sont plus fortes que les autres; les lignes les plus fortes sont re- coupées verticalement ou suivant des diagonales, de façon à leur donner un aspect de granulations ; les sutures sont presque planes et très-étroites. Cette forme à peu près recti- ligne de la coquille et son ornementation nous semblent caractéristiques ; nous ne saurions confondre cette espèce avec aucune de ses congénères. La Turritella asperula a été signalée en France, dans les faluns inférieurs de Gaaz, près de Dax (Grateloup). Le type avait été trouvé à Ronca dans le Vicentin (Brongniart) ; etc. Localité : Bonifacio ; peu commun. Collection de M. Péron. TURRITELLA TEREBRALIS ? LAMaArcx Turrilella tencbralis. 1822. LAMARCK, An. s. vert., t. VIX, p. 57. — læœwis. 1828. KonNIG, Zcon. fos. Sect., p. 95. — tricarinata. 1831. BRONN. Jtal. tert. geb., p. 53. — suluralis. 1840. GRATELOUP, A7. de conch. de l'Adour, pl. XV, f. 3. — subsuluratis. 4852. D'ORBIGNY, Prod. de Pal. strat.,t, III, p. 4, n° 57. TERTIAIRE DE LA CORSE 101 Moules intérieurs très-incomplets, dont nous n'avons que des fragments : l'angle spiral est assez aigu, les tours sont complétement arrondis, un peu carénés vers la suture; ils sont emboités les uns dans les autres sur un quart de la hau- teur environ, et peu séparés à la suture. C'est avec quelque doute que nous rapprochons ces moules de la grande Turritella terebralis du Bordelais; pourtant, parmi les espèces connues de ces mêmes horizons, nous n’en voyons aucune qui puisse aussi bien se rapporter à nos moules que celle-ci. La Turritella lerebralis à été signalée, dans le Bordelais, à Saint-Paul, et Gaaz, dans les Landes (Grateloup), dans le sud- est de la France (Marcel de Serres) ; à Millas, dans les Pyré- nées-Orientales (Companyo) ; à Montpellier (P. de Rouville) ; à Saint-Martin de Ravel, dans l'Ain (E. Benoit) ; en Italie, dans la colline de Turin (Michelotti) ; en Suisse (Mayer); en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian) ; etc. Localité : Casabianda. Notre collection. TURRITELLA VARICOSA. Broccui Turbo varicosus. 1814. BRoccui, Conch. fos. subap. vot. I, p. 374, n° 16, t, VI, f. 45. Turritella simple. 1832. GRATELOUP, Tab. des coq. fos. de l'Adour, p. 958. — varicosa. 1845. GRATELOUP, Atl, de conch. de l'Adour, t. XNI, f, 7-8. Hauteur, sauf la pointe qui manque, 47 millimètres. Diamètre, 18 millimètres. Nous rapportons à cette espèce des échantillons assez mal conservés, et dont les traces d'usure ont nécessairement porté sur les détails de l’ornementation et en rendent la descrip- tion difficile. La spire est relativementcourte, son profil est rec- tiligne ; lestours sont droits, presque contigus ; lasuture étroite et peu profonde ; ils portent des stries et des bandeaux trans- versaux dont l'usure ne laisse pas voir les granulations ; ces 102 DESCRIPTION DE LA FAUNE bandeaux, au nombre de deux, plus épais quelesautreslignes, sont accompagnés d'une troisième ligne plus mince et dé- coupée ; dans quelques parties mieux conservées, on retrouve des traces de stries verticales fines et ondulées. M. Michelotti (1) fait observer combien cette espèce varie dans son ornementation, mais il donne comme caractère constant l’aplatissement des tours de spire et le grand nom- bre de slries. Cette espèce a été signalée : en France, dans les faluns bleus de Saubrigues, dans les Landes (Grateloup) ;: aux en- virons de Perpignan (d’Orbigny); dans le sud-ouest (Marcel de Serres); en Italie, dans l’Astesan (Brocchi) ; à Tortone et dans la Toscane (Michelotti) ; dans le Parmesan et le Plai- santin (Cocconi) ; dans le Modenais (Coppi) ; en Suisse (Mayer). Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron? et notre collection. TURRITELLA TRIPLICATA. Broccui Turbo triplicatus. 1814. Broccur, Conch. fos. sub. vol. IF, p. 369, t. VE, f. 44, Turritellu incrassata. 1814. SOWERBY, Min. conch.. vol. I, p. 3, pl. LI, f. 6. —. triplicata. 1899. MARCEL DE SERRES, Geog. des ter. tert., p. 407. — imbricata. 1836.Scaccnr, Catal. p, 15, (non Lamarck). — subtriplicata. 1852. D'ORBIGNY, Prod. de Pal., t. I, p. 32, n° 431. Longueur, 29 millimètres. Diamètre de la spire, 7 millimètres, Coquille de forme très-allongée, subulée, pointue au som- met; les tours sont aplatis et faiblement arrondis dans le bas, séparés par une suture simple peu prononcée. La sur- face est ornée de trois bandeaux transversaux, aplatis et plus accentués dans les tours inférieurs; les stries fines ne sont pas visibles dans notre échantillon, ou tout au moins sont-elles très-confuses. Cette petite espèce est sujette à (4) Description des fossiles des terrains miocènes de l'Italie seplentrianale, p. 187. TERTIAIRE DE LA CORSE 105 bien des variations dans sa forme, et surtout dans son orne- mentation ; les tours sont tantôt aplatis, comme dans l’indi- vidu corse, avec des cordons peu saillants, tantôt, au contraire, trés-arrondis ou presque carénés par la présence de côtes plus saillantes. Mais on la reconnait surtout à sa taille et à sa forme tres-eflilée. La Turritella triplicata figure, en France : à Léognan, dans la Gironde, et à Saint-Paul, dans les Landes (Grateloup) ; dans le sud-est (Marcel de Serres); à Millas, dans les Pyré- nées-Orientales (Companyo); à Montpellier (de Rouville) ; à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell) ; en Tou- raine (Dujardin) : en Italie, à Dertona (Brocchi, Sismonda); en Toscane (Appelius) ; au Monte-Mario (Conti) ; en Sicile (Phi- lippi) ; en Algérie (Bayle) ; en Suisse (Mayer) ; en Belgique (Nyst) ; en Angleterre (Sowerby, Wood); etc. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. TURRITELLA MARGINALIS? Broccui Turbo marginalis, 1814. Broccur, Con°h. fos. sub., vol, IF, p. 373, t. NP 112190: Turritella marginalis. 1829. MARCEL DE SERRES, Geog. des ter. Lert., p. 407. — submarginalis. 1832, D'ORBIGNY, Prod. de Pal. strat., vol. HE, p. #4, n° 48. Hauteur de trois tours de la spire, 46 millimètres, Diamètre de la spire, 9 millimètres. Moulesintérieurs d'une Turrilella de petite taille, subulée, à profil droit ; les tours sont aplatis, rectilignes ; la suture est large et profonde, les bords presque droits. Ces moules ne portent pas trace de stries ; l'ouverture à une seclion quadrangulaire. Ces quelques caractères sont bien ceux que l'on peut appliquer à la Turritella marginalis de Brocchi ; mais nos moules sont trop incomplets pour pouvoir affirmer d’une manière certaine la présence de cette espèce dans 104 DESCRIPTION DE LA FAUNE nos dépôts tertiaires de la Corse. Nous l’inscrivons donc avec un point de doute. La Turritella marginalis a été trouvée, en France : à Salles, dans la Gironde (Desmoulins) ; à Saubrigues, dans les Landes (Grateloup) ; entre Sos et Gabarret, dans les Landes et le Lot- et-Garonne (Tournouër) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orien- tales (Compänyo) ; dans le sud-ouest (Marcel de Serres) ; en Italie, dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi) ; à Sienne (Brocchi, Bronn); dans le bassin de Vienne (Hôr- nes) ; etc. Localité : Casabianda ; peu commun. Notre collection. SCALARIA LAMELLOSA. Broccui Turbo iamellosus. 1814. BRoccur, Conch. fos. sub, vol. IL, p. 379, t. VILLE, f. 2. Scalaria lamellosa. 1825. BoRsON, Sagg. oritt. Piem.,p. M (non Lamarck). — Brocchi. 1827. DEFRANCE, Dict. des se. nat., t. NIET, p. 19. — ‘mullilameliala. 1840. GRATELOUP, Afl. de conch. de l'Adour, t. XII, f. 8. — rugosa. 1842. MATUERON, Catal. des Bouches-du-Rhône, p. 233, t. XXXIX, f. 2 — fimbriosa. 1848, Woo, Monog. of crag. mol., vol. I, p. 91,t. VII, f. 12. Longueur, 32 millimètres. Diamètre de la spire, 14 millimètres. La forme de cette espèce présente assez de régularité et de constance pour que sa bonne détermination ne laisse subsister aucun doute. Les échantillons rapportés par M. Pé- ron sont très-bien conservés, et tout à fait conformes au type de Baden figuré par Hôrnes. Les côtes longitudinales qui recouvrent les tours de la spire sont longues et épaisses ; dans le dernier tour leur épaisseur varie, et quelques-unes sont très-grosses. Elles sont composées d'une série de la- melles très-fines et très-minces, bien visibles à la loupe, et dont le nombre varie suivant l'épaisseur de la eôte. Les lignes transversales sont beaucoup moins prononcées : le fond du TERTIAIRE DE LA CORSE 105 réseau, c’est-à-dire le corps même de la spire est orné de pe- tites stries transversales très-ténues. L'ouverture est complé- tement ronde et ornée sur ses bords de lignes transversales qui viennent s'épanouir jusque sur le péristome qui forme un bourrelet. La Scalaria lamellosa est connue, en France : à Saint-Paul. aux Cabanes , Mainot, Saubrigues, Saint-Jean-de-Marsac, dans le Bordelais (Grateloup, ete.) : à Millas, dans les Py- rénées-Orientales (Companyo) : dans le sud-est (Marcel de Seyres) ; à Carry, dans les Bouches-du-Rhône (Matheron ): à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell); en Italie, dans le Bolonais (Foresti); dans le Plaisantin et le Parmesan (Brocchi, Cocconi); dans le Modenais (Coppi): dans la Toscane (Appelius) ; dans le Piémont (Michelotti) ; dans le Portugal (Hürnes) : en Algérie (Muséum de Paris) : en Suisse (Mayer) ; en Bavière (Philippi) : en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hürnes) ; dans le crag de Belgique (Nyst) et de l'Angleterre (Wood) ; etc. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. SCALARIA RETICULATA. MICHELOTTI PI. I, fig. 11. Scalaria cancellatu. 1827. GRATELOUP, Tab. des fos. de Ü'Adowr, p. 201, n° 168. (non Brocchi). — decussata. 1831. BRONN, Italiens, tert.,p. 67, n° 353. — amœna. 1843. Puriprr. Tert. nord. deutsch, p. 54, taf. I, f. 33. _1 reliculata. 1847. MICHELOTTI, Descrip. des fos. de l'Italie, p. 161, pl. VE, f. 43. = subreticulata. 1852. D'ORBIGNY, Prod. de Pal. strat., Vol. HE, p. 31, n° 13. Hauteur, de trois tours de spire, 39 millimètres. Diamètre de la spire, 18 millimètres. Dans sa Description des fossiles miocènes de l'Italie sep- tentrionale, M. Michelotti donne la figuration d'une Scalaire, Scalaria reticulata. d'après l'unique exemplaire qu'il possé- 106 DESCRIPTION DE LA FAUNE dait alors et qui provenait de la colline de Turin. Nous re- trouvons en Corse cette même espèce, de taille plus grande encore, mais appartenant bien au mème type. Les tours de la spire sont arrondis et la suture est profonde ; ces tours sont ornés d’un réseau réticulé à mailles carrées, régulières et très-élégantes; les filets transversaux sont un peu plus gros que les filets longitudinaux ; ceux-ci s'infléchissent assez for- tement dans le bas, vers la suture, où, mieux protégés contre tout frottement, ils sont plus saillants, tout en étant très- minces. Les stries longitudinales se prolongent sur le gros tour de spire jusque vers la bouche; dans le dessin donné par M. Michelotti, on voit, au contraire, sur cette partie des striés transversales. Dans l'intérieur de chaque maille il existe un second réseau de stries tres-fines, visibles seule- ment à la loupe. Sowerbv, avant M. Michelotti, avait décrit el figure sous ce même nom une espèce provenant des argiles de Burton; il parle dans sa description d’une columelle creuse; M. Miche- lotti dit, au contraire, que la base ne présente aucune trace d'ombilic ; c'est également ce que nous observons dans les échantillons corses. Avec celte espèce, que nous avons fait figurer dans nos plan- ches, nous trouvons une autre variété dont la spire est plus petite ; elle ne mesure que treize millimètres de diamètre ; ses tours sont ornés de stries très-fines et d’un réseau très- petit. Nous rapprochons cette variété de la Scalaria amæna de Freden, déerite par Philippi. Sur un fragment de la spire nous voyons que les stries verticales se prolongent en de- dans de la suture, qu’elles y sont plus larges et plus plates, et qu'elles sont recoupées, non plus par des lignes saillantes, mais par de petits sillons très-fins. Doit-on faire deux espèces de ces deux types ; l'un d'Italie, l’autre d'Allemagne? Nous ne le pensons pas; ét TERTIAIRE DE LA CORSE 107 nous croyons qu'il faut admettre comme vrai type celui que M. Michelotti a figuré, avec ses mailles grandes et larges, tandis que les échantillons de petite taille, avec leur réseau plus fin, ne sont que des variétés de l'espèce type. Le premier échantillon dont nous avons parlé, et que nous avons fait re- présenter dans nos planches, appartient au type normal, et le second est intermédiaire entre ce type et le type amæna de Philippi. La Scalaria reticulata ainsi établie, se trouve en France : à Saint-Paul, Saubrigues, Saint-Jean de Marsac, dans les Landes (Grateloup, ete.) ; en Italie, dans le Piémont (Miche - lotti) ; dans le Bolonais (Foresti) ; dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi) ; dans le Modenais (Coppi) ; en Toscane (Appelius) ; en Bavière (Philippi); en Suisse (Mayer) ; en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hôürnes): etc. Localité : Bonifacio. EXPLICATION DE LA FIGURE. — PI. [, fig. 11, Scalaria reliculata, Michelotui; de grandeur naturelle ; Bonifacio : collection de M. Péron. SCALARIA LANCEOLATA. Broccui Turbo linceolatus. 1814. BRoccur, Conch. fos. sub., vol. UE, p. 375 ; t. VIL, f. 7. T'urritella lanceolata. 1826. Risso, ist. nat. de Nice, vol. AV, p. 109, Sealaria —— 1831. BRONN, Llal. tertiäürgeb., p. 66, n° 347. T'urbonilla — 1848. BRONN, Zandex palæontol,, p. 1328, Hauteur, 19 millimètres. Diamètre, 5 millimètres. Cette espèce, bien figurée dans l'ouvrage de Hôrnes, se trouve en Corse, avee les Cerithes et les autres Scalaires, dans les gisements de Bonifacio. D'après un bon échantillon bien conservé, nous reconnaissons que la forme de la spire est plus élancée encore que dans l'échantillon de Baden ; les 8 108 DESCRIPTION DE LA FAUNE côtes sont plus grosses, saillantes, droites, où un peu in- fléchies vers le haut ; quelques-unes sont renflées vers le mmi- lieu ; les espaces libres entre les côtes sont profonds et à peu près égaux entre eux. Le tout est recoupé pardes stries trans- versales extrêmement fines et serrées, qui passent aussi bien sur les côtes que dans les espaces intercostaux ; ce caractere, qui est représenté dans la figure que Brocchi donne de cette espèce, y est certainement exagéré; ces stries sont beau- coup plus fines et ne sont souvent visibles qu’à la loupe. La Scalaria lanceolata se trouve en Touraine (Hôrnes); à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell); à Nice (Risso); en Italie, dans le Modenais et le Parmesan (Brocchi, Bronn, Cocconi); dans le Bolonais (Foresti); dans le Modenais (Doderlein) ; à Sienne (Pecchioli); au Monte- Mario (Conti); en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hôürnes); etc. Localité : Bonifacio ; rare. Collection de M. Péron. LITTORINID £ SOLARIUM. sp, iND. Hauteur, 16 millimètres. Diamètre de la base, 38 millimètres. Moule intérieur de grande taille, dont la spire est déprimée : l’ombilie large et profond traverse de part en part le moule ; les tours sont aplatis el carénés ; quoique l'échantillon soit en partie déformé, il semble orné de deux carènes qui se prolongent jusque sur le second tour. La suture est large et profonde, le dessus du tour est plat. Le moule ne porte aucunes traces de stries ni de granulations. TERTIAIRE DE LA CORSE 109 Par sa taille, cel échantillon semble se rapprocher du So- larium caracollatum de Linné ou du Solarium pseudoperspec- tivum de Grateloup. M. Matheron a décrit, sous le nom de Salarium Doublieri, une espèce du même niveau, à laquelle notre moule peut également se rapporter. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. XENOPHORA PERONI. Locarp PI. I, fig. 42-13. X. testa orbiculari, conico-depressissima ; spira obtusissima ; anfractibus subplanis, cxterne rudibus, corpora varia in suturis anfractuum irrequla- riter agglutinante ; facie inferna convexiuscula sine umbilico ; apertura depressa et recta. Operculum ? Hauteur, 27 millimètres. Diamètre, 77 millimètres. Moules intérieurs d’une coquille de très-grande taille, très- déprimée ; la spire très-surbaissée. Les tours aplatis, et pres- que jointifs, séparés souvent par une simple ligne, sont recou- verts d'empreintes de coquilles et de débris de toute sorte, qui ontété agglutinés sur la coquille, comme cela se voit dans la plupart des Xénophores ; on distingue, en outre, quelques traces de stries assez fines, confuses et mal définies. Le des- sous à un profil fortement concave, sans ombilic. L'ouverture est mince, étroite et rectiligne. Nous ne saurions rapprocher cette grande forme que du Xenophora Borsont de Bellardi(1), ou Xenophora gigas de Borson, donné par M. Michelotti dans sa Description des {[os- siles du miocene supérieur de l'Italie septentrionale ; mais nos échantillons sont de taille beaucoup plus grande, la forme (4) In Sismonda, Synopsis, 2° édit., p. 50. 110 DESCRIPTION DE LA FAUNE plus aplatie, le rapport de la hauteur au diamètre de Ja base bien différent ; le dessous est plus profond. Enfin, les moules qui portent en dessus quelques traces de stries sont complé- tement lisses en dessous. Nous connaissons dans la collec- tion de M. Péron deux moules semblables répondant à cette diagnose ; nous sommes heureux de lui dédier cette espèce en reconnaissance de toute l'obligeance qu'il a mise à nous com - muniquer ses échantillons de la Corse. D'après une note qu'il a bien voulu nous adresser, M. Péron a recueilli ces échan- tillons dans les marnes argileuses à Pecten crislalus qui sur- montent les couches à Pecten Bonifaciensis, et en dessus desquels s’étage la série des calcaires à Spatanqus corsicanus et des molasses qui atteignent parfois quatre-vingls à cent mètres de puissance. Localité : Bonifacio. Collection de M. Peéron. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. I, fig. 12; Xenophora Pe- roni, Locard, moule intérieur de grandeur naturelle, vu en dessus ; fig. 13, le mème, vu de profil. — De la collection de M. Péron. XENOPHORA DESHAYESI. Mi:CHELOTTI Trochus Benetticæ. 1823. BRONGNIART, Mém. sur le Vicentin, p. 56, t. VI, f. 3. (non Sow.) — cumulans. 1837 ? J. INAUER, Vork. fos. T'hicr., p. 420, n° 132. — Conchyliphora. 1840. GRATELOUP, At. de conch. de l’'Adour, t. XII, f. 1, 2. Phorus Deshayesi. 1847. MIGHELOTTI, Descrip. des fos. de l'Italie sept., p. 173. — Brongniarti. 1853. EICHWALD, Lethea Rossica, p. 247, t. XI, f. 22. Xenophora Deshayesi. 1856, HôRNES, D. Molus, d. tert. Wien, p.442, t. XLIV, f. 12. Hauteur, 15 millimètres. Diamètre, 30 millimètres. Nous rapportons au Xenophora Deshayesi des moules in - térieurs d’un Xenophora de petite taille, que l'on trouve très- communément dans les carrières de Casabianda. Ils ont la taille du Trochus agglutinans de Lamarck, de l'éocène des TERTIAIRE DE LA CORSE 111 environs de Paris. La spire, composée de cinq à six tours, est moyennement aceuminée, et tient le milieu entre l'espèce précédente et la suivante. Les tours sont aplatis et un peu arrondis dans le haut ; dans quelques échantillons, le second tour est moins droit. La suture est simple ; tous les échan- tillons portent des empreintes de coquilles et de corps di- vers ; le dessous est peu creusé et lisse; tous les moules sont obliques. Cette espèce, qu'il ne faut pas confondre avec le Trochus Benettiæ de Sowerby etle Trochus agglutinans dont les formes sont voisines mais différentes, se trouve, en France : à Léo- gnan, dans la Gironde (Basterot, Brongniart) ; à Saint-Paul, Saucats, dans les Landes (Grateloup); en Touraine (Dujar- din); dans les Bouches-du-Rhône (Matheron); en Italie, dans le Piémont (Michelotti, Sismonda) ; en Toscane (Appelius) ; en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; ete, Localité : Casabianda ; commun, Notre collection, XENOPHORA TESTIGERA. Bronx Trochus testigerus. 1831. BRONN. Italiens tertiärgeb., p. 61, n° 323. Phorus — 1847. MICHELOTTI, Descrip. des fos. de l'Italie, p. 174. t. VIL, f, 6, Xenophora testigera. 1856. HoRNEs, Fos. mot, Wien, p. 444, t, IV. f, 14. Hauteur, 25 millimètres. Diamètre, 22 millimètres. Cette espèce se distingue facilement de ses congénères par sa forme haute, élancée, beaucoup plus conique, par sa hau- teur plus grande que le diamètre de la base ; les moules in- térieurs portent, en outre, ce caractère remarquable de l'apla - tissement latéral des tours de spire vers leur base ; en dessus ils sont presque droits ou arrondis dans les petits tours. Les tours sont saillants, les uns par rapport aux autres: la ligne 112 DESCRIPTION DE LA FAUNE suturale est profonde et bien nette, ce qui n’a pas toujours lieu dans les moules intérieurs de l'espèce précédente. Nos . échantillons ont la plus grande analogie avec ceux de Baden, figurés par Hürnes. Cette espèce n’a pas été, croyons-nous, signalée en France ; Le type vient de Tortone et de Bacedasco. On la trouve dans le Bolonais (Foresti) ; dans le Piémont (Michelotti) ; dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi) ; dans le Modenais (Coppi) ; dans la Toscane (Appelius); en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hürnes); etc. Localité : Casabianda ; assez commun. Notre collection. RISSOA. sp. IND, Citons, pour mémoire, des moules intérieurs, de forme ar- rondie, de taille variable, que nous rapportons à des Rissoa, mais dont nous ne saurions préciser l'espèce. Il est probable qu'il y aurait en Corse au moins trois espèces de Rissoa, à en juger d'après la taille des échantillons très-incomplets que nous connaissons. Localité : Casabianda, Notre collection. NERITIDÆ NERITA MARTINIANA. MATHERON PL. IL, fig. 14-15. ] Nerila Martiniana. 1849, MATHERON, Cal. des fos. des Bouches-du-Rhône, p. 298, pl. XXVEIE, f 12-13. — Subcarinu!a. 1842. MATHERON, Cat. des fos. des Bou'hes-lu-R\ône. — proteus. 1847. E, SISMONDA, Syn. met., p. 50. Hauteur, 12 millimètres. Diamètre de la spire, 19 millimètres. TERTIAIRE DE LA CORSE 113 Coquille ovale, de forme globuleuse ; la spire est complé- tement aplatie ; le dernier tour est arrondi, légèrement ca- réné en dessus, et recouvert de côtes transversales, larges, déprimées et régulières ; elles s’élargissent vers l'ouverture et se perdent dans les contours de la spire. L'ouverture est ar- rondie et régulière. M. Matheron décrit, sous le nom de /Verita Martiniana et de Nerila subcarinala, deux espèces de la mollasse coquillière de Carry, près Marseille, qu'il faut, croyons-nous, rapprocher l'une de l’autre. Selon nous, la Verila subearinata n’est que le type jeune de la Nerila Martiniana ; elle en diffère surtout par la carène du dos qui disparait avec l'âge; et, en effet, dans l'échantillon corse que nous avons fait figurer et dont la taille et l’âge sont intermédiaires entre celle de ces deux espèces, la carène dorsale est plus accentuée que dans la Nerita Martiniana, et moins marquée, au contraire, que dans la Verita subcarinata. De mème, la spire, qui estencore apparente dans cette dernière espèce, s’elface et disparait tout à fait dans notre échantillon comme dans la Verita Mar- liniana. Quant à la Verita proteus de Bonelli, nous croyons que ce n'est qu'une variété de la Nerita subcarinata, quoique nous n'ayons pas de détails précis sur l'ouverture de cette dernière coquille et qu'il ne soit pas fait mention, dans sa descrip - tion, des trois dents qui ornent les espèces italienne et vien- noise. La Nerita Martiniana semble peu commune. M. Matheron signale ses deux espèces comme étant toutes les deux très- rares dans la mollasse coquillière de Carry, dans les Bouches- du-Rhône. Elle est citée, en outre, à Turin (Bronn); dans l'ile de Chypre {Gaudry): en Suisse (Mayer); en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hürnes) ; ete. | 114 DESCRIPTION DE LA FAUNE Localité : Bonifacio ; un seul échantillon. Collection de M. Péron. EXPLICATION DES FIGURES.—P]. [, fig. 14, Nerita Martiniana. de grandeur naturelle, vue du côté de la spire ; — fig. 15 ; la mème vue en dessus ; Bonifacio ; de la collection de M. Péron. TURBINIDÆ TROCHUS PATULUS. Broccui Trochus patulus. 1814. BRocGur, Conch. fos. sub., vol. IF, p. 356, t. V,f. 19. Turbo Amedeï. 1823. BRONGNIART, Mem. s. le Vicentin, p. 53, L. VI, f. 92: Trochus novemceinctus. 1830. V, Bucn, Sam. vw. verst. a. Podol., Bd. II, p. 132. — carinatus. 1830. V. Bucu, Sam. v.verst. a Podol., Bd. IT, p. 130 (non Lamarck). — sulcatus 1830. EicawALD, MNatur. skis. v. Lithauen, p. 221 (non Lamarcek), — Eichwaldi. 1852 D'ORBIGNY, Prod. de Pal. strat., t. UE, p. 42, n° 664. Hauteur, 11 millimètres. Diamètre de la base, 12 millimètres. Coquille de petite taille, à tours aplatis dans le milieu, ar- rondis dans le bas, ornés de stries transversales bien accen- tuées et assez grosses. La suture bien marquée se détache nettement. C'est à la figure 2 de la planche VI de l'ouvrage de A. Bron-. gniart sur le Vicentin {Trochus Amedei) que se rapporte le mieux notre échantillon, quoique ses tours, surtout les plus gros, soient encore moins arrondis et plus aplatis dans le mi- lieu. Hôrnes, sous le nom générique de Trochus palulus, a réuni les deux espèces de Brocchi et de Brongniart. Il est certain qu’il existe de notables différences entre ces deux espèces, soit au point de vue de la forme de la spire, soit par la configuration de la ligne suturale. Nous n'avons pas sous les yeux le Trochus Amedei, type d'Italie ; mais si nous nous rap- portons strictement à la figuration de Brongniart, notre échan- tillon corse doit bien être rapproché de cette espèce et ne se- TERTIAIRE DE LA CORSE 115 rait alors qu'une variété du Trochus patulus, tel qu’on le trouve dans la Touraine et le Bordelais. Le Trochus palulus est connu en France : à Saucats et à Léognan, dans la Gironde (Basterot) ; à Saint-Paul et Sau- brigues, dans les Landes (Grateloup) ; entre Sos et Gabarret, dans les Landes et le Lot-et-Garonne (Tournouër) ; en Tou- raine (Dujardin); dans le sud-est (Marcel de Serres); à Mil- las, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo) ; à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell) ; en Italie, dans le Piémont (Michelotti) ; le Vicentin (Brongniart); le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi) ; le Bolonais (Foresti): le Mode- nais (Coppi) ; la Toscane (Appelius) ; le Monte-Mario (Conti): le sud de l'Italie et la Sicile (Philippi) ; la Sardaigne (Mene- ghini) ; le Portugal (Hürnes) ; la Morée (Deshayes); la Crète (Raulin); la Suisse (Mayer) ; la Bavière, la Hongrie, la Tran- sylvanie, la Galicie, la Volhynie, le bassin de Vienne (Hürnes) : le crag de Belgique (Nyst) ; etc. Localité : Bonifacio ; rare, Collection de M, Péron, LAMELLIBRANCHES ASIPHONIDA OSTREIDÆ OSTREA PLICATA, CHEMNITZ Ostrea plicata. 1785. CHEMNITZ, Neues Syst. conch., édit. 8°, p. 34, t. LXXIII. f. 674. — plicatula. 1790. GMELIN, Linncæi Syst. nat., édit. 43°, p. 3335, n° 411. — stentina. 1826. PAYRAUDEAU, Cat. descr. des mol. de Corse, Pet; pl {ll: 14; — paucicostata. 1836. DESHAYES. Æx, scient. Morée, p, 126, €. A, f. 56, 116 DESCRIPTION DE LA FAUNE Longueur, 92 millimètres. Hauteur, 9) millimèlres. Épaisseur, 50 millimètres. Coquille presque complétement circulaire et æquivalve, à bords dentelés ; chaque valve porte extérieurement des plis saillants plus ou moins régulièrement radiés du erochet à la périphérie, de hauteur et de largeur variables, recoupés par des lamelles irrégulièrement espacées. L'aréa cardinal est large ; le bord cardinal est peu saillant en dehors et presque arrondi ; la fosse ligamentaire est peu profonde et très-large, les deux bourrelets latéraux à peine saillants. Nous ne con- naissons pas dans nos échantillons la forme de l’empreinte musculaire. À cette espèce bien définie, nous devons réunir l’Ostrea slentina de Payraudeau. Quoique la figure qu'il en donne et sa diagnose ne soient pas conformes à la majorité des échan- tillons que l’on rencontre, c'est certainementla même espèce; nous avons pu, du reste, nous en convaincre, en comparant l'espèce fossile avec des échantillons vivants de taille plus petite, ilest vrai, mais dont la détermination ne laissait sub- sister aucun doute. L'Ostrea plicata est, du reste, assez rare sur les côtes de la Corse ; on la trouve à Santa-Manza, Venti- legne (Payraudeau) ; dans l'étang de Stentino, près Bonifa- cio (Requien). Elle vit également dans l'océan Atlantique (de Monterosato). À l’état fossile, elle existe dans le Bolo- nais (Foresti) ; dans le Plaisantin et le Parmesan (Brocchi, Cocconi); en Sardaigne (Meneghini) ; en Sicile (Philippi) ; en Morée (Deshayes) ; dans le bassin de Vienne, la Bohème, la Hongrie et la Transylvanie (Hürnes). Localité : Aleria; peu commune. Notre collection. TERTIAIRE DE LA CORSE fr OSTREA LAMELTOSA. BRroccur. Ostrea lamellosa. 1816. Broconi, Conch. fos. sub., t. If, p. 156. — Cyrnusii. 1826. PAYRAUDEAU, Cat. des mol. de Corse, p. 79, t. LE, f. 1 2, — virginica. 1833 DESHAYES, ir Lyell. Prine. of. geol., p. 56. — longirostris. 1836. Pnicippr, Énum. mol. Sicil.. vol. LE p. M. Longueur, 140 millimètres. . Largeur, 160 millimètres. Épaisseur de la valve inférieure, 45 à 60 millimètres. Parmi les nombreuses formes d'Ostrea fossiles des en- virons d’Aleria et de Diana, l'Ostrea lamellosa, de Brocchi, est une de celles que l'on trouve le plus abondamment. Quoique bien souvent la détermination des Ostreidæ présente de grandes difficultés, par suite de l’état mème des échan- tillons, nous pouvons affirmer cette détermination. Nous pos- sédons, entre autres, une très-belle valve inférieure, dont nous avons donné les dimensions, et qui répond exactement aux caractères de l'Ostrea lamellosa. Cette valve est très-épaisse, de grande taille, un peu ovale et élargie dans le bas. L'exté- rieur est recouvert de côtes longitudinales fines et régulières, presque égales et régulièrement espacées, entrecoupées par des lamelles formant de légères saillies qui s'étendent égale- ment suivant des lignes régulières. Le bord de la valve est lisse et non point crénelé comme dans l'Ostrea Boblayer. C'est surtout ce caractère, joint à la régularité des plis, qui nous a conduit à la spécification de cette Ostrea. À l'intérieur, l’aréa cardinal a son axe un peu oblique ; la gouttière est large, assez profonde, un peu triangulaire; les bourrelets latéraux sont minces et saillants ; des stries, fines et ré- gulières, sillonnent le tout. L'empreinte musculaire, pla- cée presque au centre de la coquille, est profonde, surtout en avant; elle est de forme subquadrangulaire et devient semi- lunaire sur de jeunes individus : de nombreuses stries d'ac- 118 DESCRIPTION DE LA FAUNE croissement se font jour sur sa surface. La coquille en elle- même est peu profonde malgré sa grande taille. Nous venons de décrire une forme type, mais il arrive le plus souvent que l'Ostrea lamellosa se trouve sous une forme beaucoup moins parfaite; alors ses deux valves sont plus ou moins épaisses, ou même encroûtées ; sur les lamelles con- fuses, irrégulières, les plis disparaissent, soit par l'âge, soit par l'effet de l'usure. Quelquefois aussi on la rencontre sous l'aspect d’une masse presque cubique, très-volumineuse, dans laquelle les deux valves sont entièrement déformées. Enfin, nous devons également signaler de jeunes échantillons exac- tement conformes à ceux représentés par Hürnes (pl. LXXI, fig. 1); leur forme alors est peu allongée, presque triangu- laire, le crochet accuminé, et la valve supérieure lamelleuse mais sans plis longitudinaux. C'est cette variété qui présente le plus d'analogie avec les espèces vivantes. Comme on le voit, cette diversité de formes est considérable, et ce n’est qu'avec de nombreux matériaux que l’on peut en suivre les variations. L'Ostrea lamellosa d'après M. Weinkauff (1) vit encore de nos jours dans la Méditerranée, notamment sur les côtes de Corse. La synonymie de l'espèce vivante est des plus com- plexes, comme le sont, du reste, les variations de l'espèce, suivant son àge el le milieu où elle habite. M. le marquis de Monterosato (2) fait rentrer sous la dénomination de l'Ostreu edulis de Linnée, les Ostrea cristatu, Born, Ostrea lamellosa, Brocchi fauct.), Ostrea Cyrnusti, Payraudeau, (juv.), Ostreæ depressa, Philippi, (var.) Ostrea hippopus, Lamarck. Nous ne prétendons pas discuter ici les rapports de l'Osfrea edubs et de l'Ostrea lamellosa; ce sont, croyons-nous, deux formes (1) Die Conchylien des millelmeeres, band. F, p. 275. (2) Nuova Revista delle con"hiqlie medilerranee.p. 8, n° 13. TERTIAIRE DE LA CORSE 119 voisines mais différentes ; nous voulons simplement préciser davantage la synonymie de l'espèce fossile. Le nom d'Ostrea Cyrnust fut donné par Payraudeau aux huîtres de la côte orientale de la Corse, et particulièrement à celles des étangs de Diane et d'Urbino. La forme, mal des - sinée par cet auteur, est représentée par M. Réewe quiadmet celte espèce; mais ilen donne une forme tellement allongée, qu'elle est pour nous plutôt une exception qu'une généra - lité. Nous avons comparé nos Ostrea lamellosa fossiles avec bien des types vivants de l'Ostrea Cyrnusü, et nous avons remarqué que la forme ancestrale était certainement plus arrondie, plus ramassée, plus trapue. Aujourd'hui, les co- quilles appartenant à des individus de mème àge sont moins régulières, plus déformées, avec des plis moins bombés. En présence de cette forme vivante allongée, plus profonde, nous nous demandons si l'Ostrea Cyrnusti, telle qu'on la pèche au- jourd hui ne tient pas au moins autant de l'Ostrea Gingensis de Schlotheim que de lOstrea lamellosa type, de Brocchi. Dans ce cas la synonymic de toutes ces espèces /O. edulis, O. lamellosa, O. Cyrnusti, O. Gingensis), telle que l’admet- tent aujourd'hui la plupart des auteurs, serait complétement à modifier; et la distinction admise entre les espèces fossiles s’effacerait dans leur rapprochement avec les espèces vivantes. Il est à noter que l'on trouve les espèces fossiles dont nous parlons dans le même gisement, et que ce gisement est très- voisin de l'étang où a été pris le type créé par Payraudeau. Quant au développement de l'espèce qui nous occupe, nous ne saurions mieux l’exposer que ne l'a fait M. Fischer (1), et nous renvoyons ceux qui voudraient suivre et étudier Îles transformations et passages de cette espèce à la savante et très-juridique critique de cet auteur. (1) Asie Mineure, par P. de Tchihatcheff. Paléontologie, pr. 259, 120 DESCRIPTION DE LA FAUNE M. Aucapitaine (1) a déja signalé l'importance et l'extension de cette huitre dans les dépôts de la côte orientale de Pile. A l'état fossile, on trouve cette espèce, en France : dans les faluns de Saucats, à Canéjan, dans la Gironde, à Riembez.et Maciet, dans le Lot-et-Garonne (Raulin et Delbos); Saint- Maure, en Touraine (Hôürnes); Montpellier, dans l'Hérault (d’Archiac) : le plan d’Aren, dans les Bouches-du-Rhône (Ma- theron): Biot, près d'Antibes, Alpes-Maritimes (Bell); le Jura (Ogérien) ; en Italie, dans le Bolonais (Foresti) ; le Plaï- santin et le Parmesan (Cocconi); le Modenais (Coppi) ; la Toscane (Brocchi, Appelius) ; le Monte-Mario (Hôrnes); la Sicile (Philippi); la Sardaigne (Meneghini) ; la Suisse (Mayer) ; l'ile de Rhodes (Deshayes); l’ile de Chypre (Gaudry); la Grèce (Gaudry); l'Algérie (Bayle); l’isthme de Corinthe (Hürnes) ; la Hongrie, la Slavonie, la Bavière et le bassin de Vienne (Hürnes) ; l'Arménie russe (Abich) ; la Troade et la Cilicie (Fischer); etc. Localités : Aleria, et la côte orientale, tres-commun ; Bo- nifacio, plus rare. Notre collection et celle de M. Peéron. OSTREA BOBLAYEI. DEsHAyEs Ostrea Boblayei. 1832. DESHAYES, Zæped, scient, Morée, p.199, t. XXII, f. 67. L'Ostrea Boblayet existe-t-elle réellement en Corse? Nous le croyons, et pourtant, contrairement à ce qui a pu être écrit, nous n’oserions l’affirmer. Cette espèce est tellement voisine de lOstrea l&mellosa, qu'il est bien facile de les con- fondre. Parmi les échantillons que nous avons rapportés de Corse, il en est plusieurs que l’on pourrait désigner sous cette (1) Bulletin de la Société géologique de France, 9° série, L, XX, p. 57. TERTIAIRE DE LA CORSE | pal dénomination, si tant est que l'Ostrea Boblayei soit surtout différenciable de l'Osfrea lamellosa par la moins grande ré- oularité de ses plis longitudinaux, et par son bord extérieur crénelé. Mais comme lon n’a pas toujours des échantillons parfaitement conservés et qu'il est certainement des formes de passage entre ces deux types, il nous semble bien difficile de dire où commence et où finit cette espèce. Enfin, ajoutons que si l’Ostrea lamellosa continue à vivre de nos jours, il n’en est pas de même de l’Ostrea Boblayei. type qui appartient plus particulièrement au miocène moyen, niveau déjà bien ancien pour les giséments où quelques auteurs ont cru pou- voir reconnaitre en. Corse l’Ostrea Boblayei. Localité : Aleria ? OSTREA FRONDOSA. MARCEL DE SERRES Ostrea flabellula. 1825. BASTEROT, Mém. s. l. ent. de Bordeaux, p. 72. — cymbula. 1825. BASTEROT, Mém. s. l. env. de Bordeaux, p. 73. — frondosa 1829. M. DE SERRES. Géo. dl. lei, tert. p. 137, 1. V, f. 5. digitalina. 1830. Dusois DE MONTPÉREUX, Conch. fos. Wolyn,p. 76, t. VII, f. 13-14. — edulina. 1838. GRATELOUP, Cal. des un. de la Gironde, p. 37. — ungulina. 1843. NysT, Descr. des coq. de la Belyjique, p. 325, t. XXIV, f. 8. — digitata. 1848. BRONN, Index palæont., p. 876. de — faveolata. 1855. RAULIN et DELnos, Soc. gé9l., t. XEE, p. 1160. — rugata. 1855. RAULIN et DELROS, Soc. géol.,t. XXE, p. 1161. — product, 1855. RAULIN et DELBO3, Soc. géol.,t. XIT, p. 1161. Longueur, 82 millimètres. Largeur, Ja millimètres. Epaisseur des deux valves réunies, 40 millimètres. Cette espèce, décrite et figurée par bien des auteurs, est sujette à bien des variations de formes, et nous pouvons dire que le type corse ne se rapporte exactement à aueun des tv- pes figurés et connus; c'est une variété intermédiaire entre le type reproduit par Marcel de Serres pour une espèce du midi de la France, et celui figuré par Dubois de Montpéreux pour une espéce de la Podolie et de la Volhynie. Notre échan- tillon est droit, de forme allongée, triangulaire, à bords si- 122 DESCRIPTION DE LA FAUNE nueux ; la valve inférieure est profonde et ornée de lamelles nombreuses et de plis longitudinaux, larges, arrondis, peu nombreux et divergents latéralement; ce sontles plis du type du midi de la France avec les lamelles du type de la Volhynie. L'aréa cardinal est très-allongé, droit, pointu, comme dans l'échantillon figuré par Marcel de Serres; la gouttière est profonde, étroite et les bourrelets saillants. Dans une va- riété (var. Lebronensis) reproduite par MM. Fischer et Tour- nouër (1), cette partie de la coquille, très bien détaillée, occupe une longueur considérable dans l'individu, sans être aussisal- longée que dans la figuration de Marcel de Serres. Le type corse serait intermédiaire entre ces deux variétés sous le rap- port de la longueur et de l'importance de l’aréa cardinal. La valve supérieure est plus petite que la valve inférieure, et un peu concave; elle est formée de lamelles droites in- fléchies sur les bords ; le talon est court et ne recouvre que la moitié de l’aréa cardinal. Hürnes, dans sa synonymie, comprend sous la même dénomination un grand nombre d'espèces, qu'il fait passer à l'état de simples variétés. C’est ainsi qu'il fait rentrer dans ce. même groupe l'Ostrea ungulala de Nyst, du crag d'Anvers; or, cet auteur rattache son espèce à la variété de l’Ostrea edulis, que l’on trouve de nos jours sur les côtes de la Bel- gique et de la Hollande sous le nom d'huitres d’Ostende. Nous ne pensons pas cependant que l’on soit autorisé à con- sidérer l'Oshr'ea frondosa comme une des formes ancestrales de l'huitre d'Ostende; il y a, croyons-nous, entre ces deux espèces trop de différences, et si nous rapprochons les deux conclusions de ces auteurs, c’est pour montrer combien il est difficile d'établir une bonne synonymie dans le genre Os- {rea vivant ou fossile. (1) Inberlébres fossiles du mont Lebéron, p. 142, pl. XIX, f, 19-90. TERTIAIRE DE LA CORSE 125 L'Ostrea frondosa est commune dans le miocène et le plio- cène ; elle est signalée , en France : à Gradignan, Martillac, Sauternes, Cestas, Léognan, Saucats, Bazas, dans la Gironde ; Roquefort, Saint-Justin, dans les Landes ; Nérac, Lusignan- le-Grand, Sos, dans le Lot-et-Garonne (Raulin et Delbos); Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); dans le sud-ouest (Marcel de Serres); Montpellier, dans l'Hérault (d’Archiac) ; Biot, près d'Antibes (Bell); en Italie, dans le Modenais {Doderlein) ; en Sicile (Sequenza) ; en Podolie et en Volhynie (Dubois de Montpéreux) ; en Hongrie, Slavonie, Transylvanie, Istrie, Gallicie, Bavière et le bassin de Vienne (Hôürnes) ; le crag de Belgique (Nyst) ; les États-Unis d'Amé- rique (Lea); etc. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. OSTREA FIMBRIATA. GRATELOUr Ostrea digitalina. 1848. HÔRNES, Vers. d. tertiarb. Wien. p. 29 n° 525. — producta. 1855. RAULIN et DELBOS, Soc. geol., t. XIT, p. 1159. — fimbriata. 1855. GRATELOUP (Col.) RAULIN et DELROS, Z. €, p. 1158. — fimbrioides. 1859. ROLLE, U. Acephal. tertiarsch, p. 204, t. IE, f. 1-3 Longueur, 62 millimètres. Largeur, 54 millimètres. Epaisseur des deux valves ? Nous ne connaissons dans les gisements corses qu’une valve gauche bien conservée; elle diffère un peu des nombreux types figurés dans la planche LXXIV de l'atlas de Hôürnes. Cette valve est ovale, de forme auriculaire; l’axe du ero- chet fortement infléchi; sa surface d'adhérence, contraire- ment à ce qu’en disent MM. Ÿ. Raulin et #4. Delbos, est plane et occupe pius des deux tiers de la valve: la surface libre, brusquement redressée, est ornée de nombreux plis fins el réguliers. À l'intérieur, la coquille est peu profonde ; la ligne 9 124 DESCRIPTION DE LA FAUNE cardinale est longue et droite; la gouttière large et peu creu- sée, les bourrelets minces et peu saillants: l’impressior musculaire, de forme semi-lunaire, occupe la partie posté- rieure de la valve. La valve droite est mince, légèrement bombée, recouverte de lamelles concentriques; l’aréa liga- mentaire court et peu saillant. L'Ostrea fimbriata est connue, en France : à Martillac, Léo- gnan, la Réole, Léogeats, Sauternes, Bazas, Saucats, Canéjan, dans la Gironde ; l'Herte, près Gousse, Saint-Avit, Saint-Se- ver, dans les Landes; la Rouquette, dans la Dordogne (Rau- lin et Delbos); dans le bassin de Vienne (Hôürnes); etc. Localite : Bonifacio. Collection de M. Peron. OSTREA GINGENSIS. ScHLoTuEIM, sp. Oslracites Ginaensis. 1813. SCHLOTHEIM, ?n Leon. taschenb., NIL, p. 72 Ostrea gryphoides. 1830. ZIETEN, Verstein, Wurtemb.,p. 64, t, is f. 2 (n. Schlot.). crispata. 1834. GOLDFUSS, Petref. Germ. vol. IT, p. 15, t. LXXVIE, f. 1. — Virginica. 1836. DUFRENOY, Mén,. s. l. midi de la France, vol. II, p. 120. — callifera. 1848. BRONN, Inde palæont. vol, II, p. 874. — Rollei. 1860. REuss. D. marinen. terl. Bohem, p. 26, t. VI, f. 3 — Cyrnusi. 1860. REUSS, D. marinen. tert. Bohem. p. 26, t. VII, f, 1. Longueur, 185 millimètres. Largeur, 110 millimètres. Hauteur de la valve gauche, 60 millimètres. Cette grande et belle espèce accompagne en Corse l'Ostrea lamellosa ; elle s’en distingue facilement par sa forme allongée, ovale, oblongue; les échantillons adultes sont très-épais, la valve inférieure a son bord lisse; elle est ornée de côtes nom- breuses qui s'étendent sur toute sa surface et qui sont recou- pées par des lamelles concentriques, fines et nombreuses : ces côtes sont régulières et assez rapprochées; elles sont sail- lantes même chez les individus déjà vieux. A l'intérieur, la TERTIAIRE DE LA CORSE 125 coquille est peu profonde; les bords très-larges sont formés par de nombreuses séries de stries d’accroissement qui passent par l’aréa cardinal; celui-ci est très-allongé; ainsi, dans l’'échan- tillon dont nous avons donné plus haut les mesures, il n’a pas moins de soixante-huit millimètres de longueur. Son axe est légèrement infléchi; la gouttière large et régulière est moins acuminée en somme que dans les échantillons figurés soit par Goldfuss, soit par Hôrnes; les bourrelets peu élevés sont larges et aplatis en dessus. L'impression musculaire n'est pas très-profonde ; elle est située au milieu de la longueur de la valve, du côté anal ; sa forme est semi-ronde. Nous avons déjà dit à propos de l'Ostrea lamellosa que nous considérions l’'Ostrea Gingensis comme une des formes ances- trales de l'Ostrea Cyrnusii. M. Reuss (1) avait déjà fait ce rapprochement, en faisant entrer l'Ostrea Cyrnusü dans la synonymie de l’'Ostrea Gingensis. On a signalé l'Osthrea Gingensis, en France : à Canéjan, Saucats, la Réole, Bazas, Sauternes, Mérignac, dans la Gironde ; Sort dans les Landes; Lusignan-le-Petit, Port-Sainte-Marie, Sos, Cahonac, Gazaupouy, Bouglon, Testemalle, Baudignan, Né- rac, Pic-de-Bère, Rimbz, dans le Lot-et-Garonne (Raulin et Delbos) ; à Montpellier et dans le sud-ouest (Marcel de Serres) ; dans le Jura (Ogérien) ; en Touraine (Hürnes); en Italie, dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi) ; dans le Modenais (Coppi); en Suisse (Mayer); en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian); dans le Wurtemberg, la Bohème, la Hongrie, le bassin de Vienne (Hôürnes); ete. Localité : Aléria, abondant. Notre collection. (4) Die marinen Tertiärschisten Bühemens, p. 26, t. VI, f. 4. 126 DESCRIPTION DE LA FAUNE OSTREA DOUBLIERI. MATHERON Ostrea Doublieri. 1842. Cat. des Bouches-du-Rhône, p. 193, pl. XXXIH, f. 9, 10. Longueur, 31 millimètres. Largeur, 23 millimètres. Épaisseur ? Coquille de petite taille, subtrigone, infléchie latéralement; les deux valves sont ornées de plis divergents, minces mais saillants, recouverts par des imbrications lamelleuses ; la valve inférieure est creuse et profonde; nous ne connaissons pas la valve supérieure. Le talon est petit, pointu et acuminé ; les bords de la valve sont fortement dentelés. Cette espèce est certainement voisine de l'Ostrea Virleti; peut-être même n’en est-ce qu'une variété. L'Ostrea Doublieri a été signalée d’abord au plan d’Aren, à Carry et à Saucet dans les Bouches-du-Rhône (Matheron); plus tard on l'a trouvée à Béziers, dans l'Hérault (d’Archiac); à Caunelles, dans l'Hérault (de Rouville) ; à Saint-Avit, Cavalli, entre Sos et Gabarret, dans les Landes et le Lot-et-Garonne (Tournoüer}; dans l'Isère et la Drôme (Lory); en Asic mineure (Fischer) ; etc. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. ANOMIA COSTATA. Broccui Anomia costata. 1814. BrRoccur, Conch. fos. sub. vol. I, p. 463, te X, f. 9. — sulcata. 1814. BRoccut, Loc. cit., p. 465, L, X, f. 12. — radiata. 181%. BROGom, loc. cit., p. 465, t. X, f. 10. — Sinislrorsa. 1827, M. DE SERRES, Gé0g. d. ter. tert., p. 138, t. IV, f. 4. — porrecta. 1836. PARTSCN, Bronn, in Jarb., p. 425, n° 264, — Burdigalensis. 1838. GRATELOUP, Cat. zoo1. de la Gironde, p. 56, n° 548. — polymorpha. 184h, E. FORBES, Report on the Mol. Ægean sea, p. 146. — ephippium. 1850, Woop, À Monog. of crag mol., 1.1, p. 8, f. 3. Longueur, 21 millimètres. Largeur, 32 millimètres. Hauteur, 16 millimètres. La forme de cette espèce est comme on le sait extrémement TERTIAIRE DE LA CORSE 127 variable ; les échantillons corses que nous pouvons rapporter aveccertitude à cette dénomination sont detaillemoyenne; leur forme est arrondie, globuleuse; mais ce qui les caractérise plus particulièrement, c'est la présence de côtes longitudinales, L’un d'eux présente exactement la figure que Brocchi donne de cette espèce et répond à la véritable Anomia costata. Un autre type de Bonifacio est tout à fait arrondi avec des côtes fines et régulières comme celles d'une rhynchonelle; c’est l’Anomia sulcata de Brocchi. Lasynonymie de cette espèce que nous avons donnée d’après Hôürnes est certainement sujette à discussion. Ainsi, l'Anomia polymorpha, telle que la comprenait Philippi, ne doit-elle pas être rapprochée de l’Anomia ephippium ? toutes deux sont vivantes dans la Méditerranée (Monterosato) ; et cependant Bronn et Hürnes réunissent les Anomia radiala, costata et porrecla sous la dénomination uniforme d'Anomia costata. L'Anomia costata se trouve en France : à Saucats el Léo- gnan, dans la Gironde (Grateloup) ; entre Sos et Gabarret, dans les Landes et le Lot et-Garonne (Tournoüer); dans le sud-est (Marcel de Serres); à Montpellier, dans l'Hérault (d’Archiac) ; à Istre, dans les Bouches-du-Rhône (Fischer); en Italie, dans le Piémont (Michelotti) ; dans le Parmesan etle Plaisantin (Broc- chi, Cocconi); le Modenais (Coppi) ; le Monte-Mario (Conti); en Sicile (Philippi) ; la Bavière méridionale (Gümbel) ; Le bas- sin de Vienne (Hôürnes); le crag d'Angleterre (Wood); l'Asie mineure (Fischer). Localités : Bonifacio et Aléria. Collection de M. Péron et la nôtre. ANOMIA EPHIPPIUM. Linxé. Anomia ephippium. 1766. LINNE, Syst. nat., p. 1150. GMEL, p. 3740, n° 3. — cepa. 1766. LiNNE, loc. cit., p. 1151. GMBL, p. 3341, n° 4. — aspera. 1844, Pimtippi, Enum,. mol., Sic. vol. ET, p. 65,t. XVIII. f, 4. 128 DESCRIPTION DE LA FAUNE Anomia seabrellx, 4844 Pmiripri, loc. cît., p. Gb, {. NITE, f. 1. — polymorpha. 1844. Puinippi, loc. cit., vol, 1, p. 65. — pectiniformis. 1844. Pintirpi, loc. cèl., Vol. IF, p. 65, © XVBHIT, f. 5. — elegans. 1844. PniLiPpr, loc. cit., Vol. II, p. 65, &. XVII, f. 2. Longueur, 22 millimètres. Largeur totale, 21 millimètres. Hauteur, 10 millimètres. Cette espèce est plus polymorphe encore que la précé-. dente ; ses formes vivantes et fossiles sont des plus variées. Notre échantillon est presque rond, globuleux, mince, et sa surface est couverte de plis ondulés, rugueux et très-irré- guliers. Nous ne saurions établir de différence entre cet échantillon et ces individus vivants que l’on trouve journel- lement sur le littoral de la Corse. Requien, dans son catalogue des coquilles de la Corse, et le marquis de Monterosato, dans sa VNuova Revista delle concli- glie medilerranee, admettent que toute la série des espèces créées par Philippi ne sont que des variétés locales de l’es- pèce linnéenne, l’Anomia ephippium. A l’état fossile, l'Anomia ephippium se trouve en Touraine (Desjardins) ; à Saint-Michel en l’Herm, en Vendée (muséum de Paris); à Montpellier et dans le sud-est (Marcel de Serres); à Millas, dans les Pyrénées- Orientales (Companyo); à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell); en Italie, dans le Piémont (Michelotti); dans le Bolonais (Foresti); dans le farmesan et le Plaisantin (Cocconi); dans le Modenais (Coppi) : en Toscane (Apellius); au Monte Mario (Conti); en Sicile (Philippi); en Portugal (Sharpe); aux Acores (Mayer); en Algérie (Bayle); dans la Bavière méridionale (Gümbel); en Suisse (Mayer); dans le crag d'Angleterre (Wood); en Asie mineure (Fischer) ; aux États-Unis d'Amérique (Lea) ; etc. Localité : Bonifacio. Collection de M. Peron. TERTIAIRE DE LA CORSE 129 ANOMIA ACULEATA. MULLER Var. STRIOLATA Anomia aculeata. 1766. MULLER, Zool. Dan. Prod., p. 249. — striolata. 1822. TURTON, Brit. Bir., p. 233. Longueur, 19 millimètres. Largeur, 14 millimètres. Coquille sub-orbiculaire ou mieux triangulaire, aplatie ; le crochet au sommet du triangle est un peu bombé. La sur- face est couverte de stries ou côtes assez espacées, irrégu- lières mais continues. La forme de notre échantillon est bien semblable à celle de la figure 2 de la planche T de l’atlas de Wood(1) et qu'il désigne sous le nom de variété s{riolata. Nous retrouvons cette même espèce en ltalie, dans le Par- mesan @ le Plaisantin (Cocconi); en Sicile (Biondi) ; et dans le crag d'Angleterre (Wood). Localité : Casabianda ; rare. Notre collection. PECTEN PLANOSULCATUS. MATHERON Pecten plano-sulcatus. 1847. MATHERON, Cut. des fos. des Bouches-du-Rhône, p.188, pl. XXXI, f. 415. Janira planocostata. 1852, D'ORBIGNY, Prod. de pal. strat. vol. If, p. 131. (non Abich.). Pecten Karulitanus, 14857. MENEGHINI /n LAMARMORA, Voy. en Sard., vol. IT, p. 583, pl. H, f. 49, Janira plano-suleati. 1873. FiISCHER et TOURNOUER, Zavert. du mont Léberon, p. 115, pl. XIX, f. 21-22. Longueur, 148 millimètres. Largeur, 160 millimètres. auteur, 55 millimètres, Coquille inéquivalve, inéquilatérale, suborbiculaire, trans- verse. La valve inférieure porte 14-15 côtes, arrondies et saillantes dans le haut, très-larges, épanouies et presque sans (1) Of the crag moll., bivalres. 130 DESCRIPTION DE LA FAUNE saiilies dans le bas ; l’espace intercostal est dans le haut égal à la moitié de l'épaisseur des côtes; dans lebas, près du bord, il n’en est plus que le tiers ; vers le bord, les côtes sont tout à fait plates ; toute la valve est en outre ornée de très-fines stries transversales concentriques et légèrement ondulées. Le bombement de cette valve est un peu inférieur au tiers de l'épaisseur totale de la coquille. La valve supérieure porte 13-14 côtes, plus minces et surtout moins saillantes que celles de la valve inférieure; entre ces côtes figure une fausse côte beaucoup plus petite, bien visible surtout dans la partie la plus bombée de la valve; cette valve est également sillonnée de stries très-fines sur toute sa surface. Les oreilles n'ont pas de stries rayonnantes ; elles portent les mèmes petites stries concentriques que le reste de la coquille ; elles sont larges et très - développées comme dans le Pecten Besseri. Cette espèce, créée par M. Matheron pour un peigne de la mollasse coquillière de Cucurron, a été figurée avec plus de soins par MM. Fischer et Tournoüer dans leur ouvrage sur. les Invertébrés du mont Léberon, quoique d’après des échan- tillons incomplets. Le type corse, qui a été examiné par M. Tournoüer et qui à été rapporté par lui-même à cette espèce, est plus grand et plus complet. Si nous comparons notre échantillon à celui figuré par ces savants auteurs, nous observerons que le peigne de Corse, de taille plus grande, a les côtes de la valve supérieure plus larges et plus plates sur- tout vers les bords ; celles de la valve inférieure sont moins saillantes dans le bas ; les oreilles, plus grandes, ont des stries plus accentuées. M. Meneghini donne dans l’atlas du Voyage en Sardaïgne du général de Lamarmora, sous le nom de Pecten Karalitanus, une espèce certainement voisine à plus d’un titre de celle-ci ; sa forme est la même; sa surface est ornée de fines stries TERTIAIRE DE LA CORSE 131 dont il donne le dessin; mais il compte sur la valve infé- rieure, la seule connue, dix-neuf côtes. Leur disposition et leur forme sont bien celles de l'espèce de M. Matheron. Est- ce là réellement une espèce nouvelle à ajouter au groupe des Pecten plano-sulcatus, P. solarium, P. Besseri, P. Burdi- galensis, ou bien n'est-ce qu'une variété de l’espèce à côtes plates, plus larges que les sillons, et dont le Pecten plano- sulcatus serait le type? Bornons-nous pour le moment à si- gnaler ce fait. Le Pecten plano-sulcatus a jusqu’à présent un horizon très- restreint. [1 n’a, croyons-nous, été signalé que dans la mol- lasse de Cucurron, Vaucluse (Matheron, Fischer et Tour- noüer):; il est intéressant de le voir descendre jusqu’en Corse et peut-être même jusqu’au sud de la Sardaigne ; nous verrons plus loin qu'il n’est pas le seul des peignes qui soient communs entre les dépôts de la Corse et les formations miocé- niques du sud du bassin du Rhône. Localité : Aléria ; rare. Notre collection. PECTEN SOLARIUM. Lamarck Pecten solarium. 1819. LAMARCK, An. s. vert. VO'. VI, part.I, p. 179. Janira solaria. 1861. D'ORBIGNY, Prod, d. Pal. t. WHEN, p. 132, n° 2458. Longueur, 154 millimètres. Largeur, 170 millimètres. Hauteur, 38 millimètres. Nous avoñs à signaler dans la collection de M. Péron un très-bel exemplaire avec ses deux valves d’un grand Pecten que nous rapportons au Peclen solarium. W se rapproche beaucoup du type de Loibersdorf figuré par Hürnes (1). (1) Die fossilen Mollusken des tertiær-bekens von Wien. Bivalven, p.407, t. LX, f. 1. 132 DESCRIPTION DE LA FAUNE Sa taille est la même, quoique son épaisseur soit moindre. La forme de ses côtes offre cependant quelques différences qu'il importe de noter. Dans l'échantillon de Bonifacio, les côtes sont beaucoup plus aplaties, et cela sur toute leur longueur; au sommet elles sont plus fines et plus déliées ; l'espace in- tercostal, dans la valve inférieure, est plus petit, et par consé- quent les côtes sont plus larges; dans la valve supérieure c'est le contraire. Dans celle-ci nous ne comptons que dix côtes bien distinctes, et de dix à quatorze dans la valve in- férieure. La valve supérieure est un peu bombée vers le crochet surtout. Cette différence dans le nombre des côtes serait un fait déjà reconnu. M. Meneghini({) décrit une espèce jeune qui n'a que treize côtes, dont la dernière buccale est à peine dis- tincte et les deux dernières anales composées. Le type fran- çais, d’après M. Tournoüer (2), n'aurait également que dix co - tes bien nettes à la valve supérieure ; le type corse en cela se rapprocherait du type francais. | … Quel nom faut-il assigner régulièrement à cette espèce ? M. Tournoüer, qui a examiné les échantillons types de La- marck (3), a reconnu dans l’un le Pecten Besseri d'Andre- jowski, et dans l’autre, sous certaines réserves, le Pecten solarium tel que l’a figuré Hôrnes ; il admet avec M. Mayer que le type de Loibersdorf doit constituer une espèce distincte et prendre le nom de Peclen gigas, Schlotheim, que Hürnes avait abandonné pour celui de Lamarck ; le Pecten Besseri prendrait alors le nom de Pecten solarium en excluant de la synonymie de Hürnes les Pecten Angelicæ de Dubois de Montpéreux ou Pecten arenicola, Eichwald, qui sont certaine- (1) Loc. cit, p. 509, pl. G, f. 22: (2) Note stratigraphique et paléontologique sur les faluns des environs de Sos et de Gu- barret, p. 47. (3) Loc. cit. p 46. TERTIAIRE DE LA CORSE 133 ment différents du ?ec/en Besseri. M. Mayer, dès 1865, avait pour cette espèce adopté le nom de Peclen Tournoueri. Comme nous lavons dit, notre espèce corse se rapproche du Pecten de Loibersdorf sans être cependant semblable ; elle diffère complétement du Peclen Besseri type ; nous con- serverons donc la dénomination en quelque sorte classique de Pecten solarium pour cette espèce à côtes moinsnombreuses et plus aplaties. Le type primitif du Pecten solarium avait été trouvé à Doué, dans le Maine-et-Loire (Lamarek) ; depuis il a été signalé en Touraine (Dujardin) ; dans les Landes, la Gironde, le Lot-et- Garonne, l’Anjou, la Bretagne (Tournoüer) : l'Isère et la Drôme (Lory): Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell) ; Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); la Suisse (Mayer): la Transylvanie et la Bavière (Goldfuss); le bassin de Vienne? (Hürnes) : l'Asie mineure (Fischer) : ete. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. PECTEN LATISSIMUS., Broccui Cstrea latissima. 1814. BRocCu1, Conch. fos. sub., vol. II, p. 581, n° 30. Pecten laticostatus. 1819. LAMARCK, Anim. s. vert., Vol. VI, p. 179, n° 4. — latissimus. 1895. DEFRANCE, Dict. des sc. nat., vol. XXX VIII. p. 255. — nodosiformis, 1837. Puscu, Polens Palæontol. p.49, 1. V, f.9. — vesicularis. 1839. MICHELOTTI, Brevi cenni. Cefal. d.lerr. d'Ital., p. A1. — nodulosus. 1841. CALCARA, Mes, sop. alc. conch., p. 37,1. I, f. 13. Longueur, 110 millimètres. Largeur, 115 millimètres. Épaisseur de la valve inférieure, 40 millimètres. Valve inférieure forte et épaisse dont le sommet est ra- massé et aplati brusquement; elle porte sept groupes de grosses côtes formées elles-mêmes de trois côtes plus petites; l’espace intercostal ne renferme que deux petites côtes ; les 134 DESCRIPTION DE LA FAUNE nodosités qui sont réparties sur les côtes sont fortes et sail- lantes surtout vers le crochet; nous en observons trois ran- gées régulières dans la partie déprimée qui avoisine le sommet. Le Peclen latissimus a été reconnu en France : à Saucats, dans la Gironde (Grateloup}); au sud-ouest de la France (Mar- cel de Serres); à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Com- panyo); les Beaux et le plan d’Aren, dans les Bouches-du- Rhône {Matheron); à Caunelle, dans l'Hérault (de Rouville); la vallée de Rencurel, dans l'Isère (Albin Gras); en Italie, dans l’Astesan (Brocchi) ; dans le Piémont (Lamarck); dans le Plai- santin et le Parmesan (Cocconi); dans le Modenais (Coppi) ; au Monte-Mario (Lamarck) ; en Sicile (Philippi) ; en Sardaigne et à l'ile Pianosa (Meneghini) ; l'ile de Malte (Wrigh); en Morée (Deshayes); en Crète (Raulin); en Algérie (Bayle); en Asie mineure (Fischer); aux Acores, Madère et Porto-Santo (Mayer) ; Vienne (Hôrnes); en Suisse (Mayer); en Pologne (Pusch); dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; en Belgique (Nyst); etc. | Localité : Saint-Florent. Collection de la Sorbonne. PECTEN TOURNALI. M.DESERRES Pecten Tournali. 1829. MARCEL DE SERRES, Géog. des ter. tert., p. 263, t. VI, f, 1. — terebratulæformis. 1829. M. DE SERRES, Géol. d. ter. tert.; p. 132,t. IN, f.1. — maximus. 1857. Anicu, Meém, de l’'Acad. de Saint-Pétersb., t. NII, p. 63, Longueur, 93 millimètres. Largeur, 94 millimètres, Epaisseur, 36 millimètres. Nous avons trouvé dans la collection de la Sorbonne un bel échantillon bivalve d’un peigne qui avait été rapporté de la Corse par Michelin, mais sans désignation précise de loca- lité. Cet échantillon présente plusieurs particularités qu'il est bon de signaler. La valve inférieure est très-régulière, un peu bombée ; elle porte neuf grosses côtes larges et aplaties, ac- TERTIAIRE DE LA CORSE 1395 compagnées de chaque côté de quatre autres côtes plus pe- tites et bien distinctes des autres par leur forme plus arrondie et leur beaucoup moins grande largeur. L'espace intercostal est environ égal à la moitié de l'épaisseur des côtes. La valve supérieure, légèrement bombée, est brusquement déprimée vers le crochet, de telle sorte que le profil des deux valves réunies se rapproche beaucoup de celui donné par Hürnes (t. LVIIL, f. 6), avec cette différence que l'échantillon corse est à la fois plus grand et moins bombé. Nous comptons neuf grosses côtes arrondies sur celte valve, plus une côte sup- plémentaire à gauche, comparable aux huit petites côtes de la valve inférieure; en outre, de chaque côté s'étend un large faisceau de côtes confuses qui forme au sommet deux eôles latérales plus saillantes que les côtes normales ; c’est une dispositionsimilaireà celle que nous observons dans la figure 4 de la même planche de l’atlas de Hôürnes. La surface de Îa coquille est ornée de stries fines et régulières. Quel nom doit-on donner à cette forme ? D'après Marcel de Serres, le nom de Pecten Tournali doit être réserve à l'espèce qui porte le mème nombre de côtes sur les deux valves, et ce nombre de côtes s'élève à quinze; dans le Pecten terebra- tulæformis, À n'y aurait au contraire que neuf côtes sur la valve supérieure et onze ou douze sur la valve inférieure. Comme l’a fait Hürnes pour les échantillons du bassin de Vienne, nous ne pensons pas qu'il faille séparer ces deux espèces, qui ont certainement de grandes affinités dans leurs formes générales tout en présentant de grandes dissemblan- ces dans les détails. En comparant notre échantillon avec ceux figurés par ect auteur, nous observerons que, dans l’indi- vidu corse, les côtes de la valve inférieure sont beaucoup plus rapprochées, mais qu'eu égard à la taille, le profii, comme nous l'avons dit, est bien le mème que celui de l'échantillon de Mautnitz. Nous inscrirons donc cette espèce avec Hürnes 136 DESCRIPTION DE LA FAUNE sous le nom de Pecten Tournali. Le Pecten Touwrnal est signalé par Hôrnes, en France : à Caunelle, près Montpellier (de Rouville); aux Martigues, dans les Bouches-du-Rhône ; à Doué, dans le Maine-et-Loire; à Salles et Saucats, dans la Gironde (Mayer); Savigue, près de Tours, dans l’Indre-et-Loire (id.) ; en Italie, à Tortone (Mayer) ; dans le bassin de Vienne et en Hongrie (Hürnes) ; dans l'Arménie russe (Abich) ; ete. Localité inconnu, mais probablement de Saint-Florent. Collection de la Sorbonne. PECTEN BURDIGALENSIS. LAMARCK ro Janira — 4852, D'ORBIGNY, Prod. de Pal., t, NII. p. 131, n° 2486. Longueur, 94 millimètres. Largeur, 96 millimètres. Epaisseur, 23 millimètres. Le type corse est tout à fait conforme au type de Lamarck des environs de Bordeaux ; nous avons pu nous en convaincre en le comparant avec de bons échantillons de la collection du Muséum de Lyon. Sa forme est presque circulaire; les côtes (12-14) sont larges ettrès-aplaties, l’espace intercostal est un peu plus petit que les côtes ; le contour extérieur est circulaire ; enfin les deux valves sont ornées de stries con- centriques très-fines et très-serrées. Cette même espèce, que l'on trouve également en Sardaigne, y est décrite avec beau- coup dé soins et de détails par M. le professeur Meneghini (1). Dans la collection de M. Péron, nous avons remarqué des échantillons d’un Pecten de petite taille que nous croyons pouvoir rapporter au Pecten Bwrdigalensis jeune. Nous avons fait dessiner le plus petit de ces deux échantillons ; sa forme (4) Zoe, cit. p. 588. TERTIAIRE DE LA CORSE Par est un peu plus allongée que celle des échantillons adultes; la longueur est de deux millimètres plus grande que la lar- geur. La surface est ornée de stries transversales extrêmement fines, visibles seulement à la loupe, et sur la périphérie. En dedans les côtes sont bifides. La valve est peu bombée. Les oreilles sont ornées de stries longitudinales ondulées plus fortes que celles du reste de l'échantillon. Les côtes sont assez saillantes. L'espace intercostal représente environ les trois cinquièmes des côtes. Un autre échantillon un peu plus grand est sensiblement équilatéral, sa largeur et sa longueur sont de quarante-quatre millimètres. D’après ce que nous voyons, il s’ensuivrait que, tant qu'ilest jeune, le Pecten Burdiga- lensis a une forme un peu allongée, tandis qu’une fois arrivé à l’âge adulte, il est, au contraire, plus large que long. Le Pecten Burdigalensis se trouve à Léognan, Saucats, Salles, dans la Gironde (Lamarek, Basterot, etc.); à Saint- Paul, Cabannes, dans les Landes (Grateloup, ete.) ; dans le calcaire coquillier de Carry, Bouches-du-Rhône (Matheron) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); dans le Jura (Ogérien) ; au val de Grand-Vaux, dans l'Ain (Benoit) : en Italie, dans le Piémont (Michelotti, Sismonda); dans le Modenais (Coppi): en Sardaigne (Meneghini); en Suisse (Mayer) ; en Algérie (Bayle); en Allemagne (Goldfuss); dans le bassin de Vienne (Hôrnes); aux iles Madère et Acores (Mayer) ; etc. Localités : Bonifacio, Santa -Manza. Collection de M. Péron et la nôtre. Expzicamion Des riqures. — PI. Vl, fig 3, Peclen Burdi- galensis, Lamarck, jeune; valve inférieure, de grandeur na - tureile; — fig. 4: la même, vue de profil; — fig. 5 et 6 : portion de la valve et de son profil grossis au triple ; échantillon de Bonifacio, de la collection de M. Péron. 138 DESCRIPTION DE LA FAUNE PECTEN BENEDICTUS. LaMaRcKk Pecten benediclus. 1819. LAMARGk, Anim. s. vert., vol. VI, p. 170. — Gdunctus. 1830. EicuwaLD, Natur. Shizz., V. Lith.. p. 218. Longueur, 49 millimètres. Largeur, 52 millimètres. Epaisseur de la valve inférieure, 18 millimètres. Valve inférieure arrondie, un peu globulaire, épaisse, ornée de seize à dix-huit côtes très-larges et aplaties, séparées par un sillon très-étroit. La disposition des côtes est exactement celle qui à été figurée par Hürnes dans son Pecten adunctus Eichwald; la valve de nos échantillons est plus concave, et le maximum de convexité est porté plus près du erochet. Les individus bien conservés sont ornés de stries fines et concen- briques surtout sur les côtés, mais bien moins apparentes vers le milieu. Nous possédons des individus de tous les âges qui nous ont été rapportés de la Pointe de Crovo au sud de la Corse, par notre ami M. Charles Koch, et qui nous permettent de voir que les caractères de l'espèce sont constants, quel que soil l’âge des individus ; nous ne possédons pas de valve su- périeure. Le Pecten benedictus tel que la récemment envisagé M. Tournoüer (1), a été reconnu en France : dans le Maine- et-Loire (Lamarck) ; en Bretagne (Tournoüer) ; à la Cassagne et à Salles dans la Gironde {id.); à Saint-Jean de Marsac, dans les Landes fid.); aux environs de Montpellier (Marcel de Serres); à Millas, dans les Pyrénées- Orientales (Companyo) ; Carry, la Couronne, le Plan d’Aren, dans les Bouches-du- Rhône ; à Cucuron, dans Vaucluse (Matheron); à Saint-Martin de Bavel et au Val de Grand-Vaux, dans l'Ain (Benoit); en Sardaigne (Meneghini); en Algérie (Bayle); en Crète (Raulin) ; en Grèce (Gaudry); en Suisse (Mayer); dans la Bavière mé- (1) Loc. cit, p. 47. TERTIAIRE DE LA CORSE 139 ridionale (Gümbel); le bassin de Vienne (Hôrnes) ; le Portugal (Hürnes) ; l'Asie mineure (Fischer); l'Arménie russe, la Perse (Abich). Localité : Bonifacio ; très-commun. Notre collection et celle de M. Péron. PECTEN CRISTATUS. Bron Ostrea pleuronectes. 1814. BRocom:, Conch. fos. sub. vol. IF, p. 573 (non Lin.). Pecten — 1825. DEFRANCE. Dict., des sc. nat., vol. XX XVIII, p. 253. — cristatus. 1831. BRONN, Jtaliens tert., p. 116, n° 664. — Gallo-provincialis. 1842. MATHERON, Cat. d. fos. d. B.-du-Rh., p. 187, pl. XXXI,f. 13. Pleuronectia cristala. 1873. COCCONI, Enum. di mol, di Parm., p. 340. Longueur, C9 millimètres. Largeur, 72 millimètres. . Hauteur, 5 millimètres. Coquille de forme arrondie, très-mince, aplatie ; dans quel- ques échantillons comme celui dont nous donnons les dimen- sions, la longueur est plus petite que la largeur ; dans d’autres au contraire c'est l'inverse, mais la différence est toujours petite ; à l’intérieur elle porte de 20-30 côtes très-fines, sail- lantes, et groupées souvent deux par deux, c’est-à-dire de telle sorte que les espaces intercostaux pairs soient un peu plus petits que les espaces impairs. Le dessus des valves est complétement lisse et porte parfois des traces de coloration dont l'intensité varie suivant des zones arrondies et concen- triques. Les oreilles sont élevées et leur pointe dépasse le niveau du crochet; elles sont courtes et leurs plis internes sont larges et très-saillants. Cette espèce, très-bien figurée par Hôürnes (1), est très- (1) Die fos. mol. d. tert. Beck. v. Wien., p.49. t, LXVE, fig. 1, 10 140 DESCRIPTION DE LA FAUNE commune dans les carrières de Casabianda où on la trouve sous forme d'empreintes bien reconnaissables au moulage in- térieur des valves. Sur la côte orientale et dans le sud nous la retrouvons dans les argiles micacés ; les échantillons y sont parfois admirablement conservés et gardent encore leur co - loration brune, et l’on peut retirer des valves complètes entièrement détachées de toute gangue extrèmement min - ces. Toutes les formes sont représentées dans ces différents gisements, depuis les plus petites jusqu'à la taille de l'échan- tillon de Môüllersdorf. | Sous le nom de Pecten Gallo-provincialis, M. Matheron a décrit une espèce du midi de la France qu’il faut rapprocher du Pecten cristatus de Bronn. En Sardaigne, cette espèce est également très-commune ; M. Meneghini l’a décrite avec beau- coup de détails ; ce qu'il dit de la disposition des côtes se vé- rilie parfaitement pour les espèces de la Corse. On trouve le Pecten cristatus à Saubrigues et à Saint-Jean de Marsac, dans les Landes (Hürnes) ; dans l'Isère et la Drôme (Lory) ; à la Couronne et Carry, dans les Bouches-du-Rhône (Matheron) ; à Biot, près d'Antibes (Alpes-Maritimes) (Bell) ; aux environs de Nice (Risso); dans le sud-est (Marcel de Serres) ; à Millas, dans les Pyrénées- Orientales (Companyo) ; en ltalie, dans le Bolonais (Foresti) ; dans le Parmesan et le Plaisantin (Bronn, Cocconi); dans le Modenais (Doderlein) ; dans la Toscane (Apellius) ; en Sicile (Philippi) ; en Sardaigne (Meneghini) ; dans la province de Barcelone, en Espagne (Vezian) ; en Algérie (Bayle); en Crète (Raulin) ; en Hongrie, Transylvanie, dans le bassin de Vienne (Hürnes) ; elc. Localités : Aléria, Casabianda, Bonifacio; très-commun. Notre collection et celle de M. Péron. TERTIAIRE DE LA CORSE 1Ai PECTEN OPERCULARIS. LINNE Ostrea opercularis. 1767. LINNÉ, Syst. nul, p.1147, n° 202. Pecten pictus. 1778. DA CosTA, Brit. conch., p. 144, pl. IX, f. 1-5. — linealus. 1778. DA CosTA, loc. cit., p.147, pl. X, f. 8. — opercularis. 1832. CHEMNITZ, Conch. cab., vol. VIT. p. 341, pl. LXVET. Ê. G46. Ostrea sanguinea. 1795, Poux, Test. utr. Sic., p.28, tab. IL, f, 7,8. — subrufa. 1799. DONOWAN, Brit. schells, t. TI, f. 49. — lineata, 1803. DONOWAN, Loc, cit., t. IV, f. 116. — plebeia. 1814. Broccnr, Conch. fos. Sub., p. 577, &. XIV, f. 10. Pecten subrufus. 1822. TURTON, Brit, Biv., p. 210,t. XVEI, f. 1. — sulcatus. 1893. J. Sowergy, Min. Conch., p. 393, 1.1. — Audouini. 1826. PAYRAUDEAU, Cat. mol. Corse, p.77, pl. IL f.8,9 — recondilus. 1827. J. SOWERBY, loc. cit., p. 575, [. 5, 6. — Malvinæ. 1831. DurOoISs DE MONTPÉREUX, Conch. fos. Wothyn., p. 71,pl. VIH, f. 2, 3. — plebeius. 1835. J. SOWERBY, Syst. ind., p. 944. — Sowerbyi. 1843. NysT, Conch.fos. de Belgique, p. 293, pl. XXI, f. 3 D’, et pl. XXI bis. Longueur, 15 millimètres Largeur, 14 millimètres. Hauteur de la valve inférieure, 3 millimètres. Échantillon de petite taille de forme un peu aplatie, mais très- bien conservé ; ilporte vingt-deux côtes bien nettesrecouvertes d'imbrications assez fortes. Les espaces intercostaux sont un peu plus petits que les côtes ; celles-cisont arrondies et bien saillantes; les oreilles sont larges, subégales ; c'est la variété scabralus de Wood. Payraudeau a décrit sous le nom de Peclen Audouini, une espèce vivante de Corse que tous les auteurs rangent avec le Pecten opercularis ; mais nous devons observer que si la forme des deux types est la même, l’ornementation diffère notablement ; dans le Pecten Audouini, les papilles écailleuses imbriquées sont disposées régulièrement de facon à former des rayons longitudinaux, tandis que, dans notre va- riété, ces mèmes imbrications sont tout à fait irrégulières et ressemblent, comme nous l'avons dit, à la figure de l’atlas de Wood. Malgré ces différences, nous n’hésitons pas à ad- meltre ces deux variétés comme appartenant à la même espèce. 142 DESCRIPTION DE LA FAUNE Le Pecten opercularis est très-commun en Corse à l’état vi- vant, notamment dans le sud; on le trouve à Calvi, Sagone, Ajaccio, Valinco, Santa-Manza, Saint-Florent, Figari, etc. (Payraudeau, Requien).A l’état fossile on le connait en France: dans le Bordelais et la Touraine (Muséum de Paris) ; à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); à Montpellier (Marcel de Serres); au Jardin des Plantes de Lyon (Fischer) ; en Italie, dans le Plaisantin et le Parmesan (Brocchi, Cocconi) ; dans le Modenais (Coppi); en Toscane (Apellius); dans le Bolonais (Foresti) ; au Monte -Mario (Conti) ; en Sicile (Philippi) ; en Sar- daigne (Meneghini); en Chypre (Gaudry) ; en Grèce (Raulin); en Algérie (Bayle); dans lesiles Acores et Madère (Mayer) ; en Suisse (Mayer); dans la Bavière (Goldfuss) ; dans lAsie mi- neure (Fischer) ; la Belgique (Nyst); l'Angleterre (Wood); etc. Localité : Bonifacio; rare. Collection de M. Péron. PECTEN DUBIUS. Broccui Ostrea dubia. 1814. Broccur, Conch. fos. sub., 1. II, p. 575, t. XVI, f. 46. — muricata? 1286. Riss0, Prince. prod. de l'Europe merid., vol. IV, p. 304. Peclen scabvellus. 1836. DESUHAYES, tn Lamark, vol. VII, p 161. — ventilabrum. 1843. GoLDruss, Pelref. germ. vol. If, p. 67, t. XONIT, [. 2. —. Sowerbyi. 1844, Nysr, Coq. fos. Belg., p. 295, pl. XXII, f. 3 bis, pl. XXIT à’, f. 5. — lumescens. 1850. Woop, Catalogue. : Longueur, 31 millimètres. Largeur, 28 millimètres. Hauteur de la valve inférieure, 6 millimètres. Coquillesuborbieulaire plus longue quelarge, ornée de quinze à dix-huit côtes arrondies couvertes de lamelles squameuses el denticulées ; les côtes sont un peu plus larges que les espaces intercostaux ; les écailles sont sensiblement équidistantes ; elles se relèvent brusquement et forment comme une petite TERTIAIRE DE LA CORSE 143 gouttière dont la partie creuse est en dessus ; elles sont parfois assez fines et assez allongées pour former de véritables petites épines. Il arrive dans certains échantillons que ces épines ont des dispositions très-régulières et forment comme des lignes longitudinales sur les côtes. Celles-ci sont en nombre varia- ble; la plupart de nos échantillons en ont seize bien nettes, Les oreilles inégales portent cinq petits rayons transversaux recouverts également d'imbrications; ce détail est très-bien représenté dans la figure 3 de la planche IV de l'ouvrage de Wood : À Monograph of the Crag motlusca. Les formes du Pecten dubius sont sujettes à bien des va- riations qui portent surtout sur le nombre des côtes ; le type du pliocène d’Asti compte quinze côtes, tandis que M. Me- neghini cite en Sardaigne des variétés qui ont jusquà vingt et une côtes; est-ce bien encore là le véritable Pecten dubius? nous en doutons. Ce même auteur donne la figure d’une variété qui se rapproche beaucoup d'une espèce de Corse que nous croyons nouvelle et que nous désignons sous le nom de Pecten Bonifaciensis. Quelques auteurs ne considèrent cette espèce que comme une variété du Peclen opercularis. M. Man- zoni (1) fait passer le Pecten scabrellus comme variété de cette dernière espèce. Nous croyons que l’on peut cependant tou- jours les bien distinguer, et qu'il faut admettre ces deux espèces séparément. Le Pecten dubius est très-commun en France : on l'a signalé dans la Gironde (Basterot, Grateloup) ; en Touraine (Dujar- din) (2); au mont Léberon, Vaucluse (Fischer et Tournouër) ; Saint-Restitut, Drôme (Muséum de Lyon); dans l'Isère (Lory) ; à Saint-Martin de Bavel et au val de Grand-Vaux, dans l'Ain (Benoit); au plan d'Aren (Bouches-du-Rhône) (Matheron); (1) Sagg. di Conch. fos. subapen. (2) MM. Fischer et Tournouër mettent en doute cescitations ; ils ne connaissent, dans le sud- ouest, de vrai Pecten scabrellus (et encore avec dix-sept côtes au lieu de quinze, comme dans le type) que des couches du miocène supérieur de Martignac, près Bordeaux, 144 DESCRIPTION DE LA FAUNE Biot, près d'Antibes (Alpes-Maritimes) (Bell) ; à Millas (Pyré- nées-Orientales) (Companyo); Montpellier (Marcel de Serres) ; dans le Jura (Ogérien) ; en Italie, dans le Plaisantin et le Par- mesan (Cocconi) ; le Modenais (Coppi) ; le Bolonais (Foresti) ; le Monte Mario (Conti) ; la Toscane (Apellius); la Sicile (Phi- lippi); la Sardaigne (Meneghini); l'Algérie (Bayle); l'ile de Chypre (Gaudry) ; l'Asie mineure (Fischer) ; le Portugal (Sharpe) ; les iles Acores (Mayer); la Suisse (Mayer); la Ba- vière (Goldfuss); etc. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron et la nôtre. PECTEN BONIFACIENSIS. Locarp P. Testa convexa, suborbiculari, subæquivalvi, inæquilatera, obliqua, superficie squamosa, muricata ; squamis numerosis seriebus, rectis et ele- vatis ; valvæ costis 14-16 rotundatis, eminentibus ; interstitüs subæqua- libus fere planulatis ; valva superiori plus minusve muricata; auriculis inœæqu'libus, anterioribus protractis, radialiter costulatis muricatisque, . posterioribus minoribus et truncatis. Longucur, 82 millimètres. Largeur, 91 millimètres. Hauteur, 35 millimètres. | Coquille formée de deux valves convexes, suborbiculaires, subéquivalves et inéquilatérales ; sa direction est fortement oblique; le bord postérieur estnaturellement plus développé que le bord antérieur ; la surface, aussi bien les côtes que les espaces intercostaux, est recouverte d’imbrications en forme d'épines saillantes et disposées ordinairement suivant des li- genes longitudinales régulières ; dans de grands échantillons bien conservés, ces épines ont quelquefois plus de deux mil- limètres de longueur près des bords de la valve. Ces épines sont généralement mieux conservées dans les valves infé- TERTIAIRE DE LA CORSE 145 rieures ; les valves supérieures ont leurs épines plus petites, et souvent même leur surface est presque lisse. Dans les échan- tillons un peu usésles épines tendent à disparaitre ; ilne reste plus alors que des traces d'imbrications disposées suivant des lignes longitudinales, et la coquille ressemble dans ce cas à celle du Pecten scabriusculus avec lequel elle a été confon- due. Les côtes sont au nombre de quatorze à seize ; leur forme est arrondie et élevée, dans le milieu de la coquille, mais plus aplatie et déprimée à la périphérie.’ Les espaces intercostaux sont aplatis dans le fond ; leur largeur est environ égale aux deux tiers de la largeur des côtes. Les oreilles sont inégales ; leur surface est couverte, comme le reste de la coquille, d’épines qui se répartissent sur des côtes transversales. Cette forme, que nous n'avons roncontrée nulle part ail- leurs qu’en Corse, est très-régulière et très-constante dans ses formes comme dans les détails de son ornementation. Nous la connaissons de tous les âges et de toutes les tailles. Sa taille moyenne est environ de soixante-cinq millimètres de longueur; quant il est jeune, ce Peigne ressemble au Pec- ten dubius, mais ses épines sont déjà plus saillantes; et nous ne pensons pas que le Peclen dubius puisse atteindre une taille semblable à celle que nous avons indiquée plus haut. M. Meneghini donne sous ce même nom la figuration d'une espèce que nous croyons semblable à l'espèce corse ; à notre grand regret nous n'avons pas pu en faire de visu la compa- raison, mais nous avons tout lieu de croire qu'il faudra pro- bablement établir pour les échantillons de la Sardaigne la même division que celle que nous avons faite pour ceux de la Corse, c’est-à-dire maintenir le nom de Pecten dubius pour l'espèce de petite taille, et donner un nom nouveau à la grande espèce si commune dans les calcaires de Bonifacio. Nous proposons en raison de ce fait de lui donner Îe nom de Pecten Bonifaciensis. 146 DESCRIPTION DE LA FAUNE Localités : Bonifacio, Saint-Florent, Crovo; très-commun. Collections de M. Péron, de la Sorbonne, du Muséum de Paris, etc., notre collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. Il, fig. 6, Pecten Bonifa- cieñsis, Locard, de grandeur naturelle, valve inférieure, de Bonifacio; —- fig. 7, le même échantillon, vu de profil; — Fig. 8, détail des côtes du mème échantillon ; de notre col- lection. PECTEN FLABELLIFORMIS, Broccui Ostrea flabelliformis. 1814. Broccur, Conch. fos. sub , vol. IT, p. 580, n° 98. Pecten — 1816. DEFRANCE, Dict. scien. nat., vol. XXXVIII, p. 265. Janira — 1873. COCCONI, Enum. di Mol. di Parm., vol. I, p. 329. Nous ne possédons de cette grande et belle espèce que des échantillons incomplets, brisés sur leurs bords. Ils se rap- portent exactement à la figuration de Goldfuss (1). La forme générale est assez large, régulière, la valve inférieure un peu bombée; l’espace intercostal petit et régulier; outre les côtes, la surface est ornée de stries transversales fines. Nous n'avons pas trouvé en Corse la variété signalée à Variatico par M. Cocconi. Cette espèce semble plus particulièrement propre à l'Italie. Le type créé par Brocchi venait du Plaisantin et du val d’An- done. On le trouve également à Biot, près d'Antibes (Alpes- Maritimes) (Bell); à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); dans le sud-est (Marcel de Serres); dans le Bolo- nais (Foresti) ; dans le Modenais (Coppi); dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi) ; en Toscane, en Sicile (Philippi) ; en 1 Petrefacta Germaniæ, Bd. II, t. XOVI, f. 8. TERTIAIRE DE LA CORSE 147 Bavière (Goldfuss); en Morée (Deshayes); en Sardaigne (Me- neghini); en Algérie (Bayle); etc. Localité : Aléria ; assez commun. Notre collection. PECTEN SARMENTICUS. Gozpruss Pecten sarmenticus. 1836. GoLDruss, Petref. Germaniæ, p. 63, pl. XOV, f.7,b. c. Longueur, 36 millimètres. Largeur ? Hauteur, 13 millimètres. Coquille de forme globuleuse, inéquilatérale, ornée de quinze côtes arrondies, saillantes, recouvertes de stries longitudinales très-régulières, formées par des écailles très-rapprochées, affectant la forme de lignes de perles apla- lies, fines et minces. L'espace intercostal est arrondi et re- présente environ les deux cinquièmes de la largeur des côtes ; il porte les mêmes ornementations. Les oreilles iné- gales sont ornées comme le reste de la coquille, Nous rapportans cette élégante espèce au Pecten sarmen- ticus de Goldfuss, tel qu'ille donne dans ses figures b et c. La figure a, de forme bien différente, a été jointe par Hôürnes au Peclen elegans d'Andrzejowki ; nous admettons volontiers cette séparation, car l'échantillon que nous rapportons au Pecten sarmenticus ne ressemble au Pecten elegans de Vienne que par son ornementalion ; le nombre des côtes, la grosseur, la forme même plus bombée de notre échantillon en font, croyons-nous, une espèce toute différente. Ajoutons enfin que l'échantillon figuré par Goldfuss et dont il donne un agran- dissement des détails devait être quelque peu usé, car dans l'échantillon corse l’ornementation délicate se retrouve sur toute la surface de la valve, et mieux encore dans les espaces intercostaux qui ont été plus protégés de toute usure. 148 DESCRIPTION DE LA FAUNE D'après Goldfuss, cette espèce se trouvait en Italie à Sienne. M. Nyst donne également cette espèce dans le crag d'Anvers, mais avec un point de doute. | Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. PECTEN PUSIO. PENNANT Pecten pusio. 1777. PENNANT, Brit, 200o1., édit. 4€, vol. IV, p, 101, t. LXI, f. 65. Ostrea multistriata. 1795. Pour, Test. Sicil., vol. IE, p. 164, t. XVIII, f. 16. — pusio. 1796. DONOWAN, Brit. shell., vol. 1, pl. XXXIV. Longueur, 21 millimètres. Largeur, 17 millimètres. Hauteur, valve droite seule, 2 millimètres. Moule de petite taille de forme allongée, orné de côtes très- finesettrès-nombreuses, rapprochées et d’inégale épaisseur. Ce moule semble bien convenir au Pecten pusio tel que Wood Fa représenté et plus particulièrement à sa variété. Cette espèce est essentiellement polymorphe, et nous n’avons pas osé en donner une synonymie complète, n'ayant pas encore en main : les matériaux nécessaires pour le faire; nous nous bornerons pour le moment à celle que Hôürnes et Wood ont, sous deux noms différents, donnée dans leur synonymie des espèces qu'ils rapportent chacun à leur espèce type: nous croyons que c'est une étude à faire à nouveau et qui présentera de sérieuses difficultés ; quoi qu'il en soit, on peut considérer comme certaine la présence du Pecten pusio à l’état fossile en Corse. Cette espèce vit encore dans l'Océan et la Méditerranée, fixée sur les roches sous-marines et passant à la forme d'Hinites ; sur les côtes de la Corse on la trouve ainsi modifiée à Valineo, Figari, la Piantarella, près Bonifacio, Santa-Manza, Ajaccio (Payraudeau, Requien). En France, l'espèce Pecten TERTIAIRE DE LA CORSE 149 pusio se trouve à l'état fossile en Touraine (Dujardin); dans l'Indre-et-Loire (d'Orbigny); aux environs de Lyon (Dumor- tier); dans les Bouches-du-Rhône (Fischer) ; dans les marnes de Cabrières, Vaucluse (Fischer et Tournouër) ; à Biot, près d'Antibes (Alpes-Maritimes) (Bell); dans le sud-ouest (Marcel de Serres) ; dans le Cottentin (Dolfuss) ; au Jardin des plantes de Lyon (Fischer); dans le Bolonais (Foresti) ; le Parmesan et le Plaisantin (Gocconi) ; la Toscane (Apellius) ; au Monte- Mario (Conti); la Sardaigne (Meneghini) ; la Morée (Deshayes) ; l'ile de Rhodes (Muséum de Paris); Malte (Wrigth); Chypre (Gaudry); en Asie mineure (Fischer); en Algérie (Bayle) ; en Suisse (Mayer) ; en Bavière (Goldfuss) ; le crag d’Angletere (Sowerby, Wood); le erag d'Anvers (Nyst); le bassin de Vienne (Hôürnes), ete. Localité : Casabianda; rare. Notre collection. PECTEN KOCHII. Locaro PI. IL, fig. 4-5. P, Testa rotunda, transversa, subæquilatera, inæquivalvi; valva infe- riori valde convexa, umbone involuta, costis 16-18 rotundatis, interstitiis angustioribus subplanis ; costis interstitiisque transversim regulariter tenue striatis ; valva superiori subplano-convexa, costis 14-16 angustis, rotun - datis ; auriculis subæqualibus, transversim striatis. Longueur, 55 millimètres. Largeur, 59 millimètres: Hauteur, 17 millimètres. Coquille arrondie, transverse, presque équilatère, inéqui- valve. La valve inférieure assez convexe a son sommet re- courbé ; elle est ornée de seize à dix-huit côtes, et le fond en est légèrement aplati; sur toute la surface règnent des stries transversales fines, régulières, assez saillantes et découpées 150 DESCRIPTION DE LA FAUNE en forme de zigzag; les parties relevées de ces stries se trouvent presque toujours suivant des lignes longitudinales, ce qui donne aux échantillons un peu frustres une appa- rence de stries longitudinales par suite de la régularité de l’'ornementation. La valve supérieure est plano-convexe et porte de quatorze à seize côtes, disposées et ornées comme sur la valve inférieure, mais avec des stries souvent plus fines, plus rapprochées et plus droites. Les côtes sont visibles à l’in- térieur et se traduisent par des saillies fines et droites. Les oreilles inégales portent également de stries transversales. Cette ornementation fine et délicate existe à tous les âges de la coquille; nous avons fait représenter la valve d’un | échantillon jeune sur lequel on retrouve Les élégantes sculp- tures d’un individu adulte. Ce Peigne est voisin du Pecten Dunkeri de M. Mayer, des iles Acores; mais il en diffère par la forme moins arquée de son crochet, par le profil de ses côtes moins arrondies et enfin par les détails de son ornementation. Nous lui avons donné le nom de notre ami, M. Charles Kock, qui, le pre- mier, nous l'a fait connaitre à la suite d'un de ses voyages dans le sud de la Corse; nous sommes heureux de lui don- ner ici ce faible témoignage d'estime et d'amitié. Localités : Crovo, Bonifacio; commun. Notre collection et celle de M. Péron. EXPLICATION DES FIGURES. — PJ. IN, fig. 1, Pecten Kochi Locard, échantillon de Bonifacio, de grandeur naturelle, vu en dessous; la disposition même de l'échantillon permet de voir l'extérieur de la valve inférieure et l'intérieur de la valve supérieure; — fig. 2, le mème, vu en dessus; — fig. 3, le même vu de profil. Échantillon de la collection de M. Pé- ron ; mais dont l’ornementation a été prise sur un échantillon de même taille de notre collection; — fig. 4, détails grossis de TERTIAIRE DE LA CORSE hi l’'ornementation; — fig. 5, valve supérieure d’un jeune in- dividu, de grandeur naturelle, de la collection de M. Péron. LIMA SQUAMOSA. LAMARCK PI. VI, fig. 6, 7. Ostrea lima. 1766. LINNÉ, Syst. nat., édit. 42°, p. 1147 (pars). Lima squamosa. 1819. LAMARCK, An. s. vertèbres, Vol. VE, p. 156. — vulgaris. 1836. SCACoHr, Calal. conch. Regni Neap., p. 4. — Atlantica. 1864. MAYER, Tert. faun. der Azoren, p. 4, t.V, f. 25. Longueur, 32 millimètres. Largeur, 26 millimètres. Hauteur d'une valve, 7 millimètres. L'échantillon que nous rapportons à cette grande et belle espèce est de taille relativement petite; tout en présentant ce - pendant les caractères propres au type, il offre certaines varia- tions qu'il importe de consigner ; sa forme générale est celle de l’échantillon de Grund, représenté par Hürnes ; même cour- bure, même obliquité, mais les côtes sont beaucoup plus fines et plusrégulières ; nous en comptons vingt-six au lieu de vingt deux, comme sur l'échantillon du bassin de Vienne ; en outre, elles sont plus élevées et moins arrondies ; au lieu d'avoir une direction rectiligne, elles sont un peu infléchies suivant le sens de la courbure de la coquille. Quant aux détails de son ornementalion, ils sont les mêmes, et les imbrications plus ou moins bien conservées affectent la même disposition. La Lima squamosa vit encore de nos jours sur la plu- part des plages sablonneuses de la Corse (Payraudeau, Re- quien); on la trouve également dans l'océan Atlantique (de Monterosato). A l’état fossile, on la rencontre dans la Gi- ronde (Grateloup); en Touraine (Dujardin); en Italie, en Piémont (Sismonda); dans le Modenais (Coppi); en Toscane (Apellius); au Monte-Mario (Conti); dans le sud de Fftalie (Scacchi); en Sicile (Philippi, Seguenza); en Sardaigne, Me- neghini); aux iles Madère (Mayer); en Morée (Deshayes); dans 152 DESCRIPTION DE LA FAUNE l'ile de Chypre (Gaudry); en Suisse (Mayer); en Galicie, Transylvanie, et dans le bassin de Vienne (Hôürnes). Localité : Bonifacio. Collection de M. Peron. ExpLicaTioN DES FIGURES. — PI. VI, fig. 6, Lima squamosa, Lamarck, de grandeur naturelle ; — fig. 7, détails de l’orne- nentation grossis ; de la collection de M. Péron. LIMA HIANS. GMELIN C trea hians. 1790. GMELIN, Lin. syst. nat. édit. 13°, p. 3332. Lima bulluta. 1826. PAYRAUDEAU, Cat. des mol. de Corse, p. 70. — tenera. 1827. BROWN, Z!lust, conch. of. G. Brit., p. 74, t. XXIIT, F. 8-9. — fragilis. 1898. FLEMING, Hist. of Brit. animals, p. 388 (pars). — hians. 1832. DESHAYES, Exp. scient. de Morée, vol. HI, p. 114. — inflata. 1838. FORGES, Maloc. Monensis, p. 4. — oblonga. 1839. S. Woop, Descrip. of. gen. Lima, p. 232, t. II, [. 2. — aperta. 1847. SOWERBY, Thesauris Conch., p 87,t XXII, f. 26-99. Montellum hians. 1848. HENRI and ARTHUR ADAMS, Gen. of. mol., vol. If, p 558 Radu!a hians.1873. CoccoNtr, Enum. di mol. di Parm. et Plais., p 354. Longueur, 16 millimètres. Largeur, 12 millimètres. Hauteur d’une valve, 2 millimètres. Nous ne possédons qu’un seul exemplaire de cette jolie petite espèce, c’est une bonne contre-empreinte où nous re- trouvons tous les caractères de la Lima hians de Gmelin ; mal- gré sa petite taille, les côtes sont encore assez fortes et bien nettes; l'ensemble est légèrement oblique et les oreilles sont presque égales ; elle est très-peu bombée; c’est bien la Lima bullata décrite par Payraudeau, et signalée vivante sur toutes les côtes de Corse, mais peu commune, il est vrai. Cette même espèce, d’après M. le marquis de Monterosato, se trouverait non-seulement dans la Méditerranée et l'océan Allantique, mais elle remonterait dans le nord vers les régions boréales. A l’état fossile, elle est signalée à Saint-Avit dans les TERTIAIRE DE LA CORSE 153 Landes, Saucats, les Cabannes, Saint-Jean de Marsac dans la Gironde (Hürnes) : en Italie, dansle Parmesan et le Plaisan- tin (Cocconi); dans l'Italie centrale (Doderlein) ; au Monte- Mario (Conti); en Sicile (Philippi, Seguenza) ; dans le sud de l'Italie (Scacchi) ; aux iles Canaries (d'Orbigny); en Morée (Deshayes) ; dans le bassin de Vienne (Hôrnes); dans le crag d'Angleterre (Wood) : etc. Localité : Casabianda ; rare. . Notre collection. SPONDYLUS CRASSICOSTA? LaAmMarcœCKk Spondylus gæderopus. 1814. Brocçur, Conch. fos. sub., vol. If, p. 586 (pars,. = crassicosta. 1819. LAMARCK, Au. s. vert., VO. VI, p. 193. — crassus. 1828, DEFRANCE, Dict. d, scien. nat. vol. I, p. 328. — quinquecostatus. 1832. DESHAYES, Exp. scient. de Morée, t. AV, p. 421. Nous ne connaissons de cette espèce qu'un fragment de la partie latérale d’une valve, et encore ce morceau est-il nota- blement encrouté dans une pâte calcaire ; aussidonnons-nous sa détermination spécifique avec un point de doute, ne pou- vant retrouver les caractères nécessaires pour préciser sa détermination. Le Spondylus gæderopus, qui est très-commun sur les côtes de la Corse, pourrait également répondre à la diagnose de ce fragment. Sa taille se rapporte du reste à celle d'un individu de taille moyenne. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. AVICULIDÆ PINNA BROCCHII. D’OrBIGNY Pinna nobilis. 1814. Broccur, Conch. fos. sub., vol. I, p. 588 (non Linné). «— affinis. 1838. GoLoruss, Petref. Germanie, Bd. IE, p. 167, t. CXXVIH, F5. — Brocchii. 1852. D'ORBIGNY. Prod, de Pal, strat., Vol. IE, p. 495. n° 2361. 154 DESCRIPTION DE LA FAUNE Longueur incomplète, 120 millimètres. Largeur, 100 millimètres. V Hauteur correspondante, 53 millimètres. Nous rapportons à la Pinna Brochii de d'Orbigny de nom- breux fragments d'une Pinna de grande taille dont nous n'avons que des morceaux incomplets quoique bien conser- vés; plusieurs sont encore recouverts d’un test mince et nacré, très-fragile, orné de côtes longitudinales aplaties et très-espacées surtout sur les bords ; de l’autre côté, les stries sont arrondies et transversales. La forme générale de la co- quille est allongée; plusieurs exemplaires sont fortement aplatis et déprimés ; d’autres, au contraire, sont gros et ren- flés, et leur moule intérieur semble très-irrégulier. La Pinna Brocchii a été signalée à Saucats, dans la Gironde (Basterot); en Italie dans le Piémont (Michelotti); dans le Parmesan et le Plaisantin (Brocchi, Cocconi) ; dans le Mo- denais (Coppi) ; dans les iles Acores et Madère (Mayer); en Algérie (Bayle); en Bavière (Goldfuss) ; en Suisse (Mayer) ; en Volhynie, dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; etc. Localité : dans les argiles miocènes à Pecten crislalus de Casabianda ; très-commun. Notre collection. MYTILIDÆ MYTILUS HAIDINGERI. HôrNeEs Var. Corsica. Mytilus Haïdingeri. 4848. HÔRNES, Verz. tr Czsjzeks Erlaut., p. 28, n° 493. — Faujasii. 1859. ROLLE, Ueber d. geol. stell., p. 64 (n, Br.). Longueur, 190 millimètres. Largeur, 90 millimètres. Hauteur, 80 millimètres. TERTIAIRE DE LA CORSE 155 Moules intérieurs de très-grande taille qui se rapprochent par leurs dimensions du Mylilus Haidingeri du bassin de Vienne, mais dont certains caractères constants nous por- tent à en faire une variété bien distincte. La forme générale de la coquille est droite, le sommet seul est infléchi sur une longueur égale au cinquième de la longueur totale; les deux bords latéraux sont sensiblement parallèles ; c'est dire que l’ensemble est rectangulaire, ar- rondi seulement dans le bas; cette forme est d'autant plus droite que les échantillons sont plus grands. Le bord gau- che des individus jeunes est curviligne surtout dans le haut à la facon du type de Niederkreuzsttätten. Les crochets termi- naux sont pointus ; sur chaque valve les impressions mus- culaires sont fortes et saillantes. Pour toute ornementation on ne distingue que de grosses dépressions concentriques visibles seulement vers le bord inférieur. M. Tournouër, à qui nous avions communiqué en {870 un de nos échantillons de taille moyenne, nous écrivait que ce type lui paraissait se rapprocher du grand Mylilus de Cestas, près Bordeaux. Notre variélé, quoique atteignant la taille des échantillons du bassin de Bordeaux, est surtout carac - térisée par sa forme rectangulaire, à bords parallèles ; nous avons éru pouvoir la désigner sous le nom de var. Corsica; ce caractère est constant ; nous l'avons retrouvé sur tous nos moules. Ü M. Meneghini cite parmi les fossiles néogènes de la Sar- daigne un Mytile dont la taille se rapproche beaucoup de celui que nous citons ici; nous n'avons malheureusement pas pu comparer ces deux grands types,qui ont certainement quelque analogie, sinon celle de la forme, au moins celle de la taille. Localité : Aleria, abondant. Notre collection. 11 156 DESCRIPTION DE ZA FAUNE MYTILUS TAURINENSIS. BonEzu Mytilus Taurinensis. 1895. BONELLI, AufStellung d. Turin, mus. Longueur, 54 millimètres. Largeur ? Hauteur, 28 millimètres. L'espèce corse que nous désignons sous cette spécification, a bien tous les caractères de l'individu figuré par M. Miche- lotti (1); sa forme est plus allongée et un peu moins arrondie ; les valves sont légèrement carénées en dessus ; elles sont or- nées de stries très-fines, très-élégantes, fort bien conservées sur quelques points de notre échantillon ; on y retrouve ega- lement, mais à l'aide de la loupe, les petites granulations qui ornent ces côtes si fines. Nous avons recueilli cet échantillon un peu incomplet sur l'un des côtés, dans l’intérieur mème d’une des grandes huitres d’Aleria. Nous ne possédons qu’un seul exemplaire. Le Mytilus Taurinensis a été signalé dans le miocène de la colline de Turin (Bonelli, Michelotti) ; dans le miocène de : Torre, dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi). Il existe également dans le bassin de Vienne (Hôürnes). Localité : Aleria. Notre collection. MYTILUS sp... Longueur, 41 millimètres. Largeur, 34 millimètres. Hauteur, 36 millimètres. Moule intérieur complet d'un Mytilus de forme haute, courte, avec crochets fortement recourbés, présentant, vu par côté, (1) Description des fossiles miocènes de l'Italie septentrionale, p. 94, t. IV, f, 2. TERTIAIRE DE LA CORSE 157 un aspect cordiforme ; chaque valve porte une ligne carénale qui la partage en deux parties inégales ; le côté antérieur est deux fois plus développé que le côté postérieur. Le moule étant ouvert, nous ne pouvons que difficilement nous rendre compte de l’importance de louverture répondant au byssus. Nous ne saurions mieyx définir ce moule très-curieux qu’en disant qu’il présente la plus grande analogie avec celui de la Congeria Partschiù de Czjzek; c'est absolument la même forme et la même taille ; mais comme nous n'avons trouvé en Corse aucun autre fossile pouvant appartenir à la faune des couches à Congeries, et qu'il est bien difficile même sur un bon moule de préciser le genre Congeria ou LDreissen«, nous avons cru devoir nous borner à faire rentrer cet échan- tillon dans la famille des Mytilidæ, sans en préciser autre- ment le genre ni l'espèce. | Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. LITHODOMUS LITHOPHAGUS. Linné Var. MAGNUS Locanp. PI. HIT, fig. 4-2. L. Testa elongata, cylindracea, subrecurva, superne ac inferne rotun- data; extremitate antice globulosa ; extremitate postice subattenuata et depressa; striis transversis obtusis. Longueur, 102 millimètres. Largeur, 23 millimètres. Hauteur, 23 millimètres. Coquille allongée, cylindrique, de grande taille, légère- ment arquée, à crochets presque terminaux; le bord anté- rieur est presque rond, globuliforme; l'extrémité postérieure est, au contraire, un peu atténuée et déprimée ; la section transversale des moules est sur les deux tiers de la longueur 158 DESCRIPTION DE LA FAUNE à peu près complétement circulaire. La coquille elle-même, dont nous n'avons que de rares fragments, est très-solide et très-épaisse; elle mesure sur certains points plus de deux millimètres d'épaisseur, et se détache par feuillets minces et concentriques. Les moules portent des traces de stries dans le sens le plus allongé de la coquille. Nous ne connaissons en fait d'espèce dont la taille puisse se rapprocher de celle de nos échantillons que celle des iles Madères, décrite par M. C. Mayer, sous le nom de ZLilhodomus Lyellanus. Mais cette es- pèce, qui mesure cent vingt-six millimètres de longueur, est droite et ne présente pas cette section circulaire qu'affectent (ous nos échantillons. D'autre part, nos échantillons ne sont pas assez bons pour que nous puissions en faire avec certi- tude une espèce nouvelle; nous pensons qu'ils peuvent se rapporter à un Lithodomus lithophagus de grande taille, et nous l'avons inscrit provisoirement au moins sous ce nom. Localité : Casabianda ; assez commun. Notre collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. I, fig. 1, Lithodomus lithophagus, var. magnus, de grandeur naturelle, vu en dessus; — fig. 2. le même, vu par côté; de Casabianda. LITHODOMUS LITHOPHAGUS LINE. Var. ATTENUATUS. LocarD PI. III, fig. 3-5. L. Testa elongata, cylindracea, recta, superne ac inferne rotundata ; extremilate antice curta, rotundata; externitate postice attenuata et elon- gata, paulum ante medium vix lata ; striis transversis exilis. Longueur, 70 millimètres. Largeur, 16 millimètres. Hauteur, 14 millimètres. Coquille allongée, cylindrique, droite; le côté antérieur TERTIAIRE DE LA CORSE 159 est arrondi, le côté postérieur allongé et très-atténué, se terminant presque en pointe; près du milieu figure un léger élargissement latéral à partir duquel s'effectue l’aplatisse- ment de l'échantillon. La coquille dont nous n'avons que des fragments est mince et sa surface est très-luisante; elle est ornée de stries transversales fines, peu saillantes, irréguliè- ment espacées. Les moules intérieurs conservent l'em- preinte très-atténuée, il est vrai, des stries de la coquille. Cette variété, que nous croyons nouvelle, est surtout carac- térisée par sa forme allongée, très-atténuée, et par son en- semble droit presque rectiligne ; elle ne saurait être confondue. avec aucune de ses congénères ; nous proposons de lui don- ner le nom de Zithodomus lithophagus, var. attenuatus. Localité : Casabianda; assez commun. Notre collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. IN, fig. 3, Lilhodomus lithophagus, var. attenuatus, vu de face avec une portion de son test; — fig. 4, le même, vu de profil; — fig. 5, le même, vu par bout du côté du crochet; de grandeur natu- relle, de Casabianda. LITHODOMUS LATUS. Locarp PI. HI, fig. 6-8. L. Testatransversa, subcylindrica,recta, maxime inæquilaterali ; extre- milate antice curva, obtusa, subrodundataque ; extremitate postice tumidu. lata, alttenuataque; stris subundulatis, densis et depressis. Longueur, 49 millimètres. Largeur, 19 millimètres. Hauteur, 16 millimètres. Coquille de forme transverse, cylindrique, droite, plus courte et plus ramassée que les espèces précédentes ; les cro- 160 DESCRIPTION DE LA FAUNE chets sont tout à fait sur le bord antérieur qui est arrondi, obtus, un peu conique. Le bord cardinal est droit, mais court. L’extrémité postérieure de la coquille s'élargit à partir du premier tiers de la longueur et conserve sa forme quoique un peu atténuée jusque dans le bas. Le test est très-mince; nous n’en possédons que des fragments. Tout le moule porte l'empreinte de stries arrondies qui suivent les contours de la coquille; elles sont fines et ténues du côté antérieur, larges et aplaties sur Le bord postérieur, mais toujours bien marquées, même sur les moules. - 5 Cette espèce, que nous trouvons avec les précédentes, est de forme tout à fait différente ; elle est plus particulièrement caractérisée par sa forme très-élargie dans le bas, par.la finesse de son test, et la largeur des ondulations de ses stries. Nous la désignerons sous le nom de Lithodomus latus. Localité : Casabianda, rare. Notre collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. It, fig. 6, Zithodomus latus, Locard, de grandeur naturelle, vu de face; — fig. 7, le même vu de profil; — fig. 8, le même individu vu par bout du côté du crochet. De notre collection. LITHODOMUS MINIMUS. Locarn PI, I, fig. 9-42, | L. Testa parva, gracili, recta, cylindrica; extremitate antice subro- tunda, angusta ; extremitate postice læviter attenuata; cardinali paulum dilatato, palliari fere recto; striis subrotundis tenuis. Longueur, 21 millimètres. Largeur, 8 millimètres. Hauteur, 7 millimètres. Coquille de petite taille, de forme élégante, presque droite TERTIAIRE DE LA CORSE 161 et cylindrique, le bord antérieur est court, un peu arrondi; l'extrémité postérieure un peu élargie à partir du milieu de la longueur, est presque cylindrique et peu atténuée dans le bout; le bord palléal est droit; la surface est ornée de pe ttes stries concentriques très-fines et très-atténuées. Cette petite espèce est très-commune en Corse où elle forme, dans les gisements de Casabianda, de véritables magmas em- pâtés dans des filaments de carbonate de chaux. Nous avons fait représenter un fragment de calcaire presque entièrement composé de Lithodomus de cette espèce. La forme de la co- quille est constante et régulière; sa taille varie très-peu. Localités : Aleria, Casabianda. Notre collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. IL, fig. 9, Lithodomus mi- nimus, Locard, de grandeur naturelle, vu de face, d’Aleria ; — fig. 10, le même individu vu par côté; — fig. 11, le même individu, vu par bout du côté du crochet; — fig. 12, magmas de moules de Lithodomus minimus empâtés dans du carbonate de chaux, des carrières de Casabianda. ARCADÆ ARCA TETRAGONA. Por Arca tetragona. 1793. Pot, Test. Sicil., vol. IL, p. 137, pl. XXV, f. 12-13. — navicularis. 1793. BRUGUIÈRE, Encyclop.,t. CGCVIIL, f. 3, Longueur, 24 millimètres, Largeur, 34 millimètres. Hauteur d’une seule valve, 11 millimètres. Moule intérieur d’une arche de forme très-régulière; son contour peut être inscrit dans un rectangle à angles arron- 162 DESCRIPTION DE LA FAUNE dis; le bord dorsal et le bord ventral sont droits el parallèles sa forme est relativement peu élevée; l'empreinte du bord ventral porte de nombreuses cannelures régulières, fines et équidistantes, assez rapprochées les unes des autres. Le moule a conservé l'empreinte de stries fines el nombreuses, visibles surtout vers la périphérie. Par leur forme carrée, leur bord dentelé, nous croyons pouvoir rapporter nos moules à l’Arca tetragona de Poli que l'on trouve encore vivante en Corse. Cette forme se rapproche . également de lArca Burdigalensis de M. Mayer, du miocène de Léognan. L’Arca tetragona vit encore sur les côtes de Corse à Ajac- cio, Valinco, Ventilegne, Santa-Manza, Favone et la plage du Fiume-Orbo (Payraudeau, Requien); nous la trouvons à l'état fossile à Biot, près d'Antibes dans les Alpes-Maritimes (Bell); en Italie, dans le Piémont (Mayer), dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi) ; en Toscane (Apellius); en Sicile (Phi- lippi) ; aux iles Acores (Mayer) ; etc. Localité : Casabianda ; assez commun. Notre collection. ARCA TURONICA. Durarpin à) Arca Turonica. 1837. DUJARDIN, Mem. s. la Touraine, p. 267, t. XVIII, f. 16. Longueur, 24 millimètres. Largeur, 41 millimètres. Hauteur d’une seule valve, 17 millimètres. Cette forme transverse, quoique bien reconnaissable, est sujette à de nombreuses variations ainsi que l'a démontré M. Charles Mayer. Les moules intérieurs, que nous dé- signons sous celte dénomination sont de grande taille et se rapprochent du type de la Touraine tel que l’a déerit TERTIAIRE DE LA CORSE 163 et figuré Dujardin; nos échantillons sont du reste assez mal conservés. L'Arca Turonica a été sigralée : en France, dans la Gironde, les Landes, le Tarn-et-Garonne (Mayer, Tournouër); dans l'Indre-et-Loire (Dujardin) ; la Loire-Inférieure, le Maine - et-Loire (Mayer); l'Ile-et-Vilaine (Rouault); en Italie, dans le Modenais (Coppi) ; la Suisse (Mayer); l'Algérie (Bayle); la Transylvanie et le bassin de Vienne (Hôrnes) ; l'Asie mineure (Fischer); etc. Localité : Casabianda ; assez commun. Notre collection. ARCANDILU VII. LAMARCK Arca antiquata. 14814. Broccur, Conch. fos. sub., vol. II, p. 477 (non Linné). — Didymia. 1814. BROCCGHI, loc. cit., p. 479, pl. IE, f. 2. — diluvii. 1819. LAMARCK, An. s. vertèbres, vol. VI, p. 45. Arcacites pectinatus. 1820. SCHLOTUEIM, Die petref., Bd.I, p. 202. Arca neglecta. 1847. MIGUELOTTI, Descr, des fos. de l'Ital. sept., p. 101. — subdiluvii. 1852. D'ORBIGNY, Prod. d. pal. strat., L. VII, p. 193, n° 2321. Longueur, 30 millimètres. Largeur, 42 millimètres. Hauteur d’une seule valve, 15 millimètres. Moule intérieur de forme ovale, moins transverse que l’es- pèce précédente, haut el très-bombé ; les crochets sont qrès- saillants ; le bord dorsal est droit et porte l'empreinte de nombreuses petites dents ; le bord ventral est orné d’em- preintes de dents étroites et profondes; on distingue même sur les moules des empreintes de côtes grosses et réguliè- rement espacées. Quoique la détermination de ces différentes espèces soit fort difficile sur de simples moules, nous croyons cependant pouvoir affirmer la présence ‘de ces trois espèces dans les gisements miocènes de la Corse, et spécialement dans les carrières de Casabianda. 164 DESCRIPTION DE LA FAUNE L'Area diluvii est signalée encore à l’état vivant par Payrau- deau vis-à-vis de Savone : d'autre part, M. Mayer fait remon- ter cette espèee jusque dans son Helvétien T des environs de Turin. Elle est connue à l’état de fossile : en France à Sau- brigues et Saint-Jean de Marsac dans les Landes (Basterot, Mayer); à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo) ; dans le sud-est (Marcel de Serres) ; aux Martigues, dans les Bouches-du-Rhône (Matheron) ; à Biot, près d'Antibes (Bell); à Nice, dans les Alpes-Maritimes (Risso) ; en Italie, dans le, Piémont (Michelotti) ; dans le Plaisantin et le Parmesan (Broc- chi, Cocconi) ; dans le Bolonais (Foresti); dans le Modenais (Coppi) ; en Toscane (Apellius) ; en Sicile (Philippi) ; en Sar- daigne (Meneghini) ; en Algérie (Bayle); dans la province de Barcelone (Vézian); en Crète (Raulin) ; en Morée (Deshayes) ; en Grèce (Gaudry); en Asie mineure (Fischer); en Suisse (Mayer); en Bavière (Gümbel) ; en Transylvanie, en Servie, en Hongrie, en Pologne et dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; en Belgique (Nyst); etc. Localités : Aleria, Casabianda ; assez commun. Notre collection. PECTUNCULUS PILOSUS ? LINNÉ Nous n'avons pu réunir que des moules intérieurs de Pec- tuncules, et tous sont ou incomplets ou déformés; il en existe de toutes les tailles, et quelques-uns semblent se rapprocher du Pectunculus pilosus de Linné: En décrivant cette espèee Hürnes donne une synonymie qui comprend un très-grand nombre de dénominations que plusieurs auteurs, notamment M. Charles Mayer (1), considèrent (4) Catalogue systématique et descriptif des fossiles des lerrains tertiaires, 3° calüer. Zurich, 1863. TERTIAIRE DE LA CORSE 165 comme distinctes. Sans prétendre discuter cette synonymie, que nous croyons un peu trop étendue, nous remarquerons qu'elle comprend des types qui remontent assez loin dans le miocène. En Corse, nous trouvons, soit à Bonifacio, soit à Casabianda, des types différents qui, d’après Hürnes, ne seraient que des variétés plus ou moins distinctes de l'espèce Lype. Cette espèce est du reste très-commune à l’état vivant dans la Méditerranée; nous la retrouvons sur tout le Jitto- ral et plus particulièrement sur la côte orientale de l'ile où nous l’avons maintes fois observée; elle est plus convexe, plus bombée que certains de nos moules, qui se rappro- chent davantage du Pectunculus alycineris, type de Lamarck, également vivant, mais plus rare que l'espèce précédente dans les mêmes stations. Localités : Casabianda, Bonifacio, Crovo; commun. Notre collection et celle de M. Péron. NUCULA MAYERI. HorNes Nucula Mayeri. 1870. HORNES, D. Fos. tert, Beck, v. Wien., p. 296, t. XXXVIIE, f. 1. Longueur, 18 millimètres, Largeur, 14 millimètres. Hauteur, 8 millimètres. Hürnes a donné le nom de Nucula Mayeri à une espèce intermédiaire entre la grande Nucula placentina de Lamarck et la Mucula nucleus de Linné ou N. Margaritacea de Bru- ouière. C'est cette même espèce que nous retrouvons en Corse à l’état de bons moules intérieurs. Sa forme est abso- lument celle que nous voyons dans la figuration de Hürnes, et si l’on lient compte de l'épaisseur de la coquille elle-même, 166 DESCRIPTION DE LA FAUNE on retrouvera à très-peu près les dimensions données pour l'échantillon du bassin de Vienne. Ajoutons en outre que le bord du moule de notre échantillon est finement crénelé. La Nucula Mayeri est signalée en France : à Saint-Jean de Marsac, aux Cabanes, Mandillac et Saint-Paul dans les Landes (Hôrnes) ; en Italie, à Tortone (Hôrnes); dans le Plaisantin et le Parmesan (Coeconi) ; en Suisse (Mayer) ; dans le bassin de Vienne (Hürnes); etc. Localité : Casabianda, couches supérieures ; rare. Notre collection. SIPHONIDA-INTEGROPALLEALES CHAMIDÆ CHAMA GRYPHOIDES. Line. Chama gryphoides. 1766. LiNNÉ, Syst. nat., édit. 12°, n° 165, p. 1139. Concha rupium. 1784. CuEMNITZ, MN. syst. conch. cab., vol. VILT, p. 145, t. LE. f. 510-513 Chama Lazarus, 1814. Broccui, Conch. fos. sub. — Brocchii. 1832. DESHAYES, Exped. scient. de Morée, 1. HE, p. 107. — crenulala. 1833. DESHAYES, Append. to Lyells, Vol. LL, p. 12. — unicornis. 1835. DESHAYES, An. s. vert., vol. VI, p. 582. — asperella. 1835. DESHAYES, Loc. cit., vol. VI, p. 584. — echinulata. 1835. DESHAYES, oc. cit,, vol. VI, p. 588. Longueur, 51 millimètres. Largeur, 41 millimètres. Hauteur, 22 millimètres. Moule intérieur des deux valves réunies d’une Chama de grande taille que nous ne saurions rapporter qu’à la Chamä TERTIAIRE DE LA CORSE 167 gryphoides de Linné. Il est difficile de se former une idée bien exacte de la coquille d'après ce simple moule, mais nous y retrouvons tous les caractères bien définis de l'espèce de Linné. Le moule intérieur de la petite valve a conservé l’em- preinte des lamelles qui ornaient la coquille. Le moule des crochets est fort et épais, faiblement recourbé et bien arrondi dans le bout ; celui de la petite valve est moins contourné et moins saillant ; le bord marginal est lisse. La Chama gryphoides vit encore de nos jours sur toutes les côtes de l'ile (Payraudeau, Requien). À l’état fossile on la trouve en France : dans la Gironde (Grateloup) ; à Millas dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); dans le sud-est (Mar- cel de Serres) ; à Biot près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell) ; aux environs de Nice (Risso) ; en Touraine (Dujardin); dans le Maine-et-Loire et le Loir-et-Cher (Hôrnes); au Jardin des Plantes de Lyon (Fischer) ; en Italie, dans le Piémont (Michelotti); dans le Parmesan et le Plaisantin (Broechi, Cocconi) ; dans le Modenais (Coppi) ; dans le Bolonais (Fo- resti) ; au Monte-Mario (Conti) ; à Naples (Hürnes) ; aux iles Majorque (J. Haine); en Algérie (Bayle) ; en Morée (Deshayes); en Grèce (Gaudry) ; l'ile de Chypre (Gaudry) ; l'Asie mineure (Fischer) ; l'ile de Rhodes (Hôürnes); en Suisse (Mayer) ; en Lithuanie (Eichwald); en Volhynie (Andrejowshi); aux iles Acores et Madère (Mayer); ete. Localité : Aleria. Notre collection. CHAMA AUSTRIACA. Hornes Chama Austriaca. 1870. HoRNESs, Die fos. mol.v. Wien., p. M4, pl. XXXE, f, 3. Longeur, 16 millimètres. Largeur, 12 millimètres. Hauteur de la valve inférieure, 8 millimètres. 168 DESCRIPTION DE LA FAUNE Nous possédons un moule intérieur de la valve inférieure de cette jolie petite espèce créée par Hôrnes; la forme est petite, régulière, allongée. Le crochet en est infléchi à gauche, et un peu contourné ; le moule porte assez vague- ment, il est vrai, l'empreinte des imbrications qui, comme dans la figuration de Hürnes, affectent une disposition suivant des lignes longitudinales. La Chama Austriaca n'a été, croyons-nous, signalée qu'à Biot, près d'Antibes dans les Alpes-Maritimes (Bell), et dans le bassin de Vienne (Hôrnes). Localité : Casabianda, rare. Notre collection. CHAMA. Sr.? Longueur de la valve inférieure, 31 millimètres. Largeur de la valve inférieure, 31 millimètres. Hauteur de la valve inférieure, 32 millimètres. Moule intérieur de la valve inférieure d’une Chama dont le sommet fortement contourné en spirale est dextrogire comme dans la Chama gryphoides ; la valve est très-profonde sur- tout vers le sommet, et aplatie sur les bords. Le bord mar- ginal ou plutôt son empreinte porte une série de pelites den- telures très-fines comme dans la Chama gryphina. Nous ne connaissons pas la valve supérieure. Est-ce là une espèce nouvelle, ou mieux une variété intermédiaire entre ces deux espèces, bien connues et bien distinctes ? Nous l’ignorons et ne pouvons nous prononcer sur la vue de ce seul échantillon, bien conservé, il est vrai, mais qui n’est mal- heureusement qu’à l’état de moule intérieur. Localité : Casabianda. Notre collection. TERTIAIRE DE LA CORSE 169 CARDIUM DANUBIANUM. Mayer Cardium hians. 1870. HôRNES. Die fos. mol, v. Wien, p. 181, pl. XX VI, f. 1-5. — Danubianuwm. 1866. MAYER, Journ. d. conch., t. XV, p. 69. Longueur, 47 millimètres. Largeur, 53 millimètres. Hauteur, 44 millimètres. Hôürnes a figuré sous le nom de Cardium hians Brocchi, une espèce qui a été l’objet d’une étude toute particulière de la part de M. Mayer, le savant naturaliste de Zurich ; après examen, il arrive à séparer le Cardium Darwini, Mayer, du Cardium hians, Brocchi, tel qu'on le trouve en Italie ; il dé- montre que le Cardium figuré par Hôrnes diffère de ces deux espèces, etil propose delui donner le nom de Cardium Danubianum. C'est celui que nous avons adopté pour les espè- ces corses. Nos échantillons ne sont, il est vrai, qu’à l'état de moules intérieurs, mais leurs caractères s'appliquent bien à la diagnose de cet auteur. Ils ont une forme courte et bien ventrue, puisque leur hauteur est presque égale à leur lon- gueur; les crochets sont fortement réflexes; les côtes ou plutôt leurs empreintes sont épaisses, larges et peu élevées ; nous n'y voyons pas de traces de dentelures communes dans l'espèce suivante ; elles sont séparées par des intervalles bi- partis. Nous suivons ainsi, comme on a pu le voir, les carac- tères distinctifs spécifiés pour cette espèce par M. Mayer; aussi pouvons-nous affirmer la présence de cette espèce dans les gisements du sud de la Corse. M. Mayer a reconnu cette espèce aux environs d'Ulm et de 170 DESCRIPTION DE LA FAUNE Berne ; elle figure, comme nous l'avons vu, dans le bassin de Vienne (Hôrnes). Localité : Bonifacio, assez commun. Collection de M. Péron. CARDIUM HIANS. Broccni Cardium hians. 1814. BRoccur, Conch, fos. sub., ol. IF, p. 508, t. 43, f. 6 (non Iornes). — diluvianum. 1835. DESHAYES ?n LAMARCK, An, s. vert, vol. VI, p. 415. — ringens. 1848. BRONN, Zndezx palæont., p. 235 (non Chemn.). Longueur ? Largeur, 25 millimètres. Hauteur d’une seule valve, 16 millimètres. Moule intérieur d’une coquille ovale globuleuse, très-ven- true ; le crochet est fortement recourbé ; il est orné de côtes très-fines et très-obtuses au sommet, larges à la base, et sur- montées de papilles squameuses à peu près équidistantes. L'état de notre échantillon ne nous permet pas de juger de l'ouverture latérale de la coquille, c’est-à-dire de son bail- lement. Cette forme, étudiée à propos du Cardium Danu- bianum, diffère de cette espèce et du Cardium Darwini par sa forme globuleuse et par ses papilles squameuses qui surmon- tent ses côtes et qui, même sur les moules intérieurs, sont encore visibles. D’après M. Mayer, le Cardium hians se trouve dans les cou- ches pliocéniques de l’helvétien de Salles, dans la Gironde et dans la Suisse; dans les marnes bleues miocènes du torto- nais et du modenais. Cette même espèce est citée par M. Bell à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes. el par M. Coc- coni, dans le Plaisantin et le Parmesan. Localité : Casabianda ; rare. Notre collection. TERTIAIRE DE LA CORSE 171 CARDIUM SUBHIANS. FiIscHER Cardium subhians. 1869. FISCHER, în Tchiatchef, Asie mineure, p. 283, pl XVII, f. 2. Longueur, 41 millimètres. Largeur, 47 millimètres. Hauteur, 28 millimètres. M. Fischer a décrit sous ce nom une espèce bien typique de l'Asie mineure dont il a retrouvé un échantillon provenant de la Corse dans la collection du Muséum de Paris; nous reconnaissons dans les échantillons que nous a communiqués M. Péron un moule intérieur bivalve dont l’ensemble est absolument conforme à celui décrit et figuré par M. Fischer ; sa taille est un peu plus petite, mais ses caractères sont exac- tement les mêmes; c’est, comme le dit fort bien cet auteur, une forme toute particulière, qui ne saurait être confondue avec aucune autre de ses congénères. Le Cardium subhians n'a, croyons-nous, été signalé qu'en Corse, aux environs de Narbonne et en Asie mineure (Fischer). Localité : Bonifacio. Collections de M. Péron et du Muséum de Paris. CARDIUM ANDREZÆ. DuraRpiN Cardium Andreæ. 1837. DUJARDIN, Mém. sur la Touraine, p. 263, pl. XVI, F. 8. Longueur, 20‘millimètres. Largeur, 21 millimètres. Hauteur d'une valve seule, 9 millimètres. Nous retrouvons cette petite forme des faluns de la Tou- raine, dans nos gisements néogènes de la Corse; la taille de notre échantillon est absolument la même que celle du type 12 172 DESCRIPTION DE LA FAUNE figuré par Dujardin ; les côtes sont larges, l’espace intercostal un peu plus grand que les côtes; celles-ci sont plus fortes et un peu relevées vers le bord ventral de la coquille; le crochet est pointu à son extrémité, légèrement infléchi et fortement recourbé; nous ne découvrons pas les détails de l’intérieur de la coquille. . Nous ne connaissons le Cardium Andreæ que dans les fa- luns de la Touraine (Dujardin), et en Suisse (Mayer). Localité : Casabianda; rare. Notre collection. CARDIUM ROTUNDATUM. DuraARDIN Cardium rotundatum. 1837. DUJARDIN, Meém. sur la Touraine, NP. 263. Longueur, 13 millimètres. Largeur, 14 millimètres. Hauteur d’une seule valve, 5 millimètres. Coquille de petite taille, de forme arrondie, faiblement transverse, avec son sommet fortement arqué ; elle porte des . côtes deux fois plus larges que l'épaisseur de la côte elle- même. Sur les moules intérieurs on aperçoit des stries comme dans le Cardium edule. Ainsi que l’a fait observer Dujardin, le Cardium rotundatum n’est peut-être qu'une variété du Cardium edule aujourd’hui vivant sur nos côtes. Mais cette variété, du moins pour nos échantillons, présente des caractères assez différents pour que nous ayons cru devoir inscrire cette espèce sous le nom créé par Dujardin. Localité : Casabianda; assez rare. Notre collection. TERTIAIRE DE LA CORSE - 173 CARDIUM PECTINATUM. LINNÉ Cardium pectinatum. 1766. LINNÉ, Syst. nat., édit. 12°, p. 4124 (n. Lamk et Phil.) — œoliwm. 1780. BORN, Mus. Vindobon. T'est., p. 48. — Aquitanicum. 1858. MAYER, Journ. de conch., vol. VIT, p. 89, t. IV, f. 9. Læevicardium pectinatum. 1873. COCCONI, Enum. mol. d. Parm., p. 302, Longueur, 23 millimètres. Largeur, 21 millimètres. Hauteur d’une seule valve, 8 millimètres. Moule intérieur d'un Cardium de forme un peu allongée, aplatie, dénuée de toute ornementation ; l'empreinte du bord ventral porte des stries très-fines et très-petites, rap- prochées les unes des autres ; le sommet de la coquille est un peu plus étroit que la base; la convexité est portée vers le sommet plutôt que vers les bords; des deux dents cardinales, la dent antérieure est assez forte, la dent postérieure, au con- traire, est plus faible. Quoique nous ne possédions cette espèce qu'à l’état de moules intérieurs, nous y retrouvons cependant bien tous les caractères du Cardium pectinatum de Linné; toutefois il est à remarquer que nos échantillons sont plus allongés qu'on ne le figure ordinairement. Le Cardium pectinalum est cité à Tartas, près Gaas dans les Landes (Hôrnes); Saucats, dans la Gironde, et Saint-Avit dans les Landes (Hôrnes) ; à Manthelan, dans la Touraine (Hôrnes) ; en Italie, dans le Plaisantin et le Parmesan (Coc- coni) ; dans le Modenais (Coppi); dans l’Astesan (Sismonda); l’île de Rhodes (Hürnes); le bassin de Vienne (Hürnes) ; l'ile Madère (Mayer) ; etc. Localité : Casabianda ; rare. Notre collection. TAN, DESCRIPTION DE LA FAUNE CARDIUM FRAGILE. Broccui Cardium fragile. 1814. Broccur, Conch. fos. sub., vol. IF, p. 503, t. XIE, f. 6. — lævigatuim. 1831. BRONN, Ital. Tertiürgeb, p. 102,n° 586 (non Linné). Lœvicardium fragile. 1873. COCCONI, Ænum. mol. d. Parm. p. 303. Longueur, 16 millimètres. Largeur, 17 millimètres, Hauteur d'une seule valve, 8 millimètres. Moules intérieurs d’un Cardium de petite taille, de forme presque circulaire, peu saillante, dénuée à sa surface de toute ornementation ; le bord ventral est finement strié sur une très- petite hauteur; nos échantillons sont bien conformes à ceux représentés par Brocchi, comme taille et comme ensemble; l'empreinte de la région cardinale est bien conservée et laisse voir Ja disposition détaillée de cette partie de la coquille. Le Cardium fragile n'apparait que dans le sud de la France : dans le sud-ouest (Marcel de Serres); Nice (Risso); il est commun en Italie; dans le Plaisantin et le Parmesan (Coc- coni) ; dans le Bolonais (Foresti); en Toscane (Apellius) ; en Sicile, dans les Calabres (Philippi); à Altavilla (Calcara) ; dans le bassin de Vienne (Hürnes); ete. | Localité : Casabianda ; assez commun. Notre collection. LUCINIDÆ LUCINA COLUMBELLA. LAMARCK Lucina columbella. 1818. LAMARCKk, An. $. vert., vol, V, p. 543, — candida. 1830. EICHWALD, Mal. Shiz., v. Lilh., p. 206, n° 65. — Basteroti. 1845. AGASSIZ, Icon. des cog.tert. p. 58, t. II, f. 1-6. Longueur, 20 millimètres. Largeur, 22 millimètres. Hauteur d'une seule valve, 6 millimètres. Dans son Zconographie des coquilles tertiaires, Agassiz avait séparé les trois espèces que nous mentionnons dans notre sy- TERTIAIRE DE LA CORSE 175 nonymie, et que Hôürnes réunit en une seule. Nous avons en Corse deux des types admis par ce premier auteur: la Lu- cina columbella avec sesstries minces, fines et peu prononcées, de grande taille, et la Lucina Basteroti plus petite, ornée de côtes plus fortes et plus saillantes s'étendant jusqu’au sommet du crochet; toutes les deux ont le sillon du côté pos- térieur qui détermine une forte flexion dans la direction des plis. Quant à la Lucina candida elle diffère si peu de la Lu- cina Columbella qu'il est facile de les confondre. Nous pen- sons, du reste avec Hôürnes qu'il n'y a réellement pas lieu de séparer ces trois espèces, et que l’on doit tout au plus se contenter de les admettre au rang de variétés. La Lucina columbella se trouve en France : à Saucats, Léognan, Cestas et Salles, dans la Gironde (Hürnes, Baste- rot, ete.); à Saint-Paul, dans les Landes (Desmoulins) ; à Escalans et Baudignon dans les Landes et le Lot-et-Garonne (Tournouër); à Pont-Levoy et Saint-Maur, en Touraine (Hôr- nes) ; à Pont-Pourquey (Tounouër); au plan d'Aren et Carry dans les Bouches-du-Rhône (Matheron) ; en Italie, dans le Piémont (Michelotti) ; dans le Plaisantin et le Parmesan (Coc- coni) ; dans le Modenais (Coppi); en Sicile (Philippi); en Por- tugal (Sharpe); en Algérie (Bayle); en Asie mineure (Fis- cher); en Hongrie (Wolf) ; en Volhynie (Eichwald) ; en Galicie, Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hôürnes) ; en Angleterre (Wood) ; etc. Localités : Bonifacio, Aleria; commun partout. Collection de M. Péron et notre collection. LUCINA. sp. IND. Longueur, 7 millimètres. Largeur, 7 millimètres. Hauteur d'une seule valve, 3 millimètres. 176 DESCRIPTION DE LA FAUNE Coquille arrondie, de petite taille, très-mince, aplatie sur les bords, renflée au centre; le bord droit un peu relevé vers les crochets, le bord gauche au contraire infléchi et droit sur la moitié de la longueur de la coquille. La surface est couverte de stries concentriques très-fines et irrégulières, s'infléchissant latéralement jusque vers le crochet; la sur- face est légèrement ondulée, et les stries visibles dans toute l'étendue de la coquille sont inégalement réparties. Nous ne connaissons pas l’intérieur de la coquille. Nous avons rapporté cette petite espèce à une Lucine par suite de la disposition de son bord relevé avec une inflexion complète des stries d’ornementation ; mais nous ne savons à quelle espèce nous devons la rattacher.Peut-être est-ce là une espèce nouvelle. Localité : Bonifacio ; un seul échantillon. ‘Collection de M. Péron. DIPLODONTA TRIGONULA. Bronx Diplodonta trigonula. 1831. BRONN, Italien's tertiargeb, 1. I, f. 2. Tellina astartea. 1835. NysT., Rech. s. l. cog. d'Anvers, p. 5, t. I, f. 48. Lucina trigona. 1836. Scaccnr, Cat. Conch:reg. Neapoli, p. 5, n° 2. Diplodonta apicalis. 4836. Pæixippr, Enum. mol. Sic. vol. I, p. 31, t. AV, f. 6. Lucina gyrata. 1840. Woop., Cat. of shells, p. 250. — astærtea. 1843. NysT. Descr. des fos. Bel., p. 191, t. VE, f. 4. Diplodonta astarteu. 1852. Wood, Mogr. Crag. mol.,p. 146, t. XIX, f. 2. Longueur, 18 millimètres. Largeur, 17 millimètres. Hauteur, 20 miliimètres. Moules intérieurs portant encore par place quelques frag- ments du test de la coquille. La forme est un peu allongée, régulière ; le bord ventral moins arrondi qu’on ne le figure ordinairement. Les crochets sont courts, peu infléchis; la forme générale est bien plus droite que dans la figuration de Wood. TERTIAIRE DE LA CORSE 177 Le Diplodonta trigonula existe encore à l’état vivant, mais nous ne le connaissons pas sur les côtes de Corse. M. Wein- kauff et le marquis de Monterosato indiquent cette espèce dans le bassin de la Méditerranée ; nous n'avons pas pu faire, il faut l'avouer, la comparaison de nos échantillons fossiles avec l'espèce vivante. A l’état fossile, on le trouve en France : au Moulin de l'Église, Saucats et Léognan, dans la Gironde (Hôrnes); à Saint-Avit, dans les Landes (Hôrnes); Manthe- lan, en Touraine (id.); en Italie, dans le Piémont (Bronn); dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi); en Toscane (Apellius); au Monte-Mario (Rayneval) ; en Sicile (Philippi) ; aux environs de Naples (Scacchi) ; dans le bassin de Vienne, la Volhynie, la Transylvanie (Hürnes); la Suisse (Mayer) ; le crag d'Angleterre (Wood); le crag de Belgique (Nyst); etc. Localités : Aleria, Casabianda. Notre collection. CYPRINIDÆ CARDITA LOCARDI. ToURNOUER PI., V. fig. 4-3. Cardita Locardi, 1876. TOURNOUER. Mus. scrip. C. Nucleo magno, crasso, valde inæquilaterali, umbonibus antice 1roeminentibus, linea cardinali valde obliqua; cicatricula musculari an- teriore strenuissima, magna, subtriangulari ; posteriore debiti, subcircu- lari; impressione pallii simplici, integra (Tournouër). Diam, antero-posterior, 95 millimètres. Diam. dorso-ventrali, 75 millimètres. Crassit. postice, 60 millimètres. Crassit. antice, 45 millimètres. En 1570, nous avions communiqué à M. R. Tournouër deux échantillons de cette grande et curieuse espèce, dont la hz8 DESCRIPTION DE LA FAUNE détermination nous semblait fort délicate. Ce savant natura- liste a bien voulu venir à notre aide, el nous ne saurions mieux faire que de transerire ici la diagnose et la description qu'il a eu l'obligeance de nous donner. « Ce moule remar- quable est certainement celui d'une coquille de mollusque acéphale de la section des intégro-palléales et de la famille : des cyprinidées de Woodward. Il est remarquable par sa grande taille, sa grande épaisseur et la force extraordinaire des impressions musculaires antérieures qui sont presque rondes ou subtriangulaires, très-saillantes et formant du côté antérieur comme une sorte de table large, en avant du corps du moule de [a coquille. La forme générale du moule, l’obliquité de la charnière, ete. l'éloignent du type Crassatella. Ce ne peut être qu'une Cyprina, ou une Zsocardia, ou une Cardita, mais je n'hésite pas à l’attribuer à ce dernier genre. « La grande inéquilatéralité du moule, l’obliquité forte de la ligne de la charnière, les projections en avant des crochets, leur rétrécissement antérieur, la dilatation postérieure de la forme, la force des impressions musculaires antérieures comparées aux postérieures, tous ces caractères convien- nent bien, je crois, à une grande Cardita du groupe par exemple de la Cardila crassa des faluns de la Touraine. Mais je ne connais absolument rien de comparable pour la taille et la grosseur ni dans la nature actuelle, ni dans les terrains tertiaires ; et je me crois autorisé autant qu’on peut l'être par l'inspection du moule d'une coquille inconnue à y voir une espèce nouvelle à laquelle je donnerai le nom de Cardita Locardi. M. Locard m'a communiqué deux échantil- lons qui ne sont pas absolument identiques, l’un étant un peu moins massif et un peu moins irrégulier que l’autre, mais qui offrent d’ailleurs les mêmes caractères essentiels. » Localité : Aleria. TERTIAIRE DE LA CORSE 179 Notre collection et celle de M. Tournouér. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. V, fig. 1, Cardita Locardi, Tournouër, de grandeur naturelle, vue par-dessous ; — fig. ?, la même, vue du côté antérieur ;, — fig. 3, la même, vue par dessus, du côté dorsal. CYPRICARDIA GLOBULOSA. Locarp PL. V, fig. 4-5. C. Nucleo oblongo-ovato, ventricoso. globuloso ; latere antice brevissimo, obtuso ; latere postice recto, palliari fere rotundato ; linea cardinali fere recta : strüs ? Longueur, 20 millimètres. Largeur, 32 millimètres. Hauteur, 19 millimètres. Moule intérieur complet d’une Cypricardia de forme al longée, quadrangulaire, globuleuse ; sa hauteur est presque égale à sa longueur; la partie la plus large de la coquille est voisine de la région anale; sur les deux valves on remar- que une sorte de fausse carène qui part des crochets et va jusqu'au bord palléal. Les crochets sont peu saillants, larges et dilatés.L’angleapical esttrès-ouvert; la charnière estallongée. La surface du moule ne porte aucune trace d’ornementation. Faut-il voir dans cet échantillon une variété nouvelle de la Cypricara coralliophaga ? Nous ne le pensons pas; M. Cocconi a décrit quatre variétés de cette espèce et aucune n’a une forme aussi globuleuse ni aussi rectangulaire. La grande Cypricardia coralliophaqga décrite par Brocchi a bien également une forme allongée, mais elle n’est pas aussi pa- rallélipipédique que la nôtre. Nous croyons donc que nous avons là une espèce nouvelle que nous proposons de nom- mer Cypricardia globulosa. Localité : Casabianda. Notre collection. 180 DESCRIPTION DE LA FAUNE EXPLICATION DES FIGURES. — PI. V, fig. 4, Cypricardia glo- bulosa, Locard, de grandeur naturelle, vue par-dessous ; — fig. 5, la mème, vue du côté antérieur. SIPHONIDA-SINUPALLEALES VENERIDÆ VENUS UMBONARIA. LAMARCK PI. IV, fig. 12. yprina umbonaria. 1818. LAMARCK, An. s. vert. vol. V, p. 559. — _ gigas. 1818. LAMARCK, loc. cil., p. 557. Venus Brocchii. 1835. DESHAYES in Lamarck, 9° édit., vol. VI, p. 292. — umbonaria. 1845. AGASSIZ, Icon, des cog. tert., p. 29, t. VI. Longueur, 93 millimètres. Largeur, 117 millimètres. Hauteur, 65 millimètres. Moules intérieurs isolés et complets, représentant les deux valves unies avec tous Les détails de l’intérieur de la coquille; ces moules de forme un peu allongée, massive, sont remar- quables par leur grande taille et surtout par leur forme rec- tangulaire bien accentuée. Les impressions musculaires sont fortes et saillantes, le sinus palléal est profond et large à son extrémité, et légèrement infléchi dans le bas. Les bords. du manteau sont fortement imprimés et ressortent en saillie depuis le sinus palléal jusque vers l'empreinte musculaire ventrale. Hôürnes, dans son atlas, donne le dessin d’une Venus de très-grande taille dont la forme également rectangulaire a quelque analogie avec celle-ci; nous voulons parler de sa Venus Aglauræ. Cette dernière espèce, qui est un type Ton- grien est commune dans le sud-ouest de Ia France, notam- ment dans le calcaire à Astéries, et un peu plus haut dans les faluns de Bazas et de Saint-Avit, soit l'étage aquitanien TERTIAIRE DE LA CORSE 181 de M. Mayer; nous ne la connaissons pas en Touraine, mais elle est citée, sans doute sous le nom de Venus corbis, dans les faluns supérieurs de Salles. Dans tous les cas, elle est de petite taille, tandis que, dans le bassin de Vienne, elle atteint des dimensions énormes qui la rapprocheraient de la Venus umbonaria. Mais la Venus Aglauræ, telle que l’a décrite Hôürnes, nous parait avoir certainement une forme plus régulière, plus orbiculaire, une charnière moins inclinée, et doit donner un moule interne différent de celui que nous faisons représenter dans nos planches. Tel est, du reste, l'avis de M. Tournouër, à qui nous avons com- muniqué nos échantillons, et qui voit bien dans cette espèce la véritable Venus umbonaria. En Sardaigne, d’après M. Meneghini (1), la Venus umbo- naria existe également à l'état de moules isolés et complets ; on peut en déduire, dit cet auteur, que les coquilles dont ils proviennent pouvaient avoir de dix à douze centimètres de longueur. C’est au moins la taille des échantillons de Corse. Comme nous, après une sérieuse discussion, M. Meneghini les rapportait à la Venus umbonaria, après les avoir compa- rées aux moules des Venus Islandicoides et pedemontana. A Cabrières, dans le département de Vaucluse, MM. Fischer et Tournouër citent un échantillon qui mesure cent cinq milli- mètres de hauteur, sur cent dix de longueur (2). À Casabianda, nous trouvons des moules aussi nombreux qu’à Aleria, mais moins complets, et dont la forme est un peu différente ; ils sont généralement plus petits, les valves sont souvent isolées ; la forme généralement est moins carrée, les crochets plus arrondis, et sur la face de ces moules, nous ne distinguons plus ni les fortes empreintes musculaires, ni l'impression du sinus palléal.Cependant, malgré ces diffé- (4) In Lamarmora, p. 491. (2\ Invertébrés fossiles du mont Leberon, p. 147. 182 DESCRIPTION DE LA FAUNE rences, nous ne doutons pas qu'il ne faille également rapporter ces moules à la Venus umbonaria ; c’est bien la même espece, mais à un autre état de fossilisation et de conservation. La Venus umbonaria est citée en France : à Saucats, Léo- gnan et Salles, dans la Gironde (Basterot) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo) ; à Cabrières, dans Vaucluse (Fischer et Tournouër); en Italie, dans le Plaisantin et le Par- mesan (Cocconi); dans le Bolonais (Foresti) ; en Toscane et dans le Modenais (Brocchi, Coppi); en Sicile (Philippi) ; en Sardaigne (Meneghini) ; en Algérie (Bayle); en Asie mineure (Fischer) ; Rhodes, Corfou, Lisbonne, la Pologne, la Transyl- vanie, le bassin de Vienne (Hürnes); la Suisse (Mayer) ; la Bavière (Gümbel) ; etc. Localités : Aleria, Casabianda ; très-commun. Notre collection et celles du Muséum de Paris et de M. Tournouér. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. VI, Venus umbonaria;, Lamarck, de grandeur naturelle, vue de face ; — fig. 2, la même, vue du coté antérieur ; d’Aleria ; de notre collection. VENUS? CORSICA. TouRNOUER PI. NI, fig. 4-2. Venus ? Corsica. 1876. TOURNOUER. Mus. script. E. Nucleo magno, crasso, subæquilaterali, suborbiculari, umbonibus mediocribus ; lunula ? ano distincto, lanceolato; cicatricula musculari anteriore parva, attenuata ; posteriore majore ; impressions pallu sinuosa, sinu mediocri, haud angulato (Tournouër). Diamètre antéro-postérieur, 85 millimètres. Diamètre, dorso-ventral, 100 millimètres. Crassit., 55 millimètres. C’est encore à l’obligeance de M. Tournouër que nous de- vons la diagnose et la description de cette curieuse espèce TERTIAIRE DE LA CORSE 183 que nous lui avions communiquée en 1870. Nous n'avons pu malheureusement nous procurer qu'un seul échantillon dont nous donnons le dessin dans nos planches. « Ce moule est certainement celui d’une coquille de mol- lusque acéphale de la section des sinuo-palléales et de la famille des Veneridæ. C'est probablement une Venus, mais assez anormale. Comparé aux moules de la même localité, que je rapporte à la Venus umbonaria, il s'en distingue au premier coup d'œil par sa forme bien régulière, plus ronde et plus équilatérale, et par la petitesse et l'effacement de l'impression musculaire antérieure. La forme générale du moule conviendrait mieux à une grande espèce d’Artemis ou Dosinia; mais le sinus palléal, conforme à celui des Venus ordinaires, est beaucoup trop faible, pénètre beaucoup trop profondément pour autoriser cette attribution générique. « Je crois que c’est une Venus, mais je ne connais aucune espèce vivante ou tertiaire à laquelle je puisse les rapporter. « La détermination de ce moule est d'autant plus embar- rassante qu’on peut observer que la surface des deux côtés, à partir des sommets, est surmontée de petites impressions nombreuses et assez régulières analogues à ce que l’on ob- serve sur les moules intérieurs des Lucines; cependant la présence d'un sinus palléal très-net sur ce moule exclut l'idée qu'il puisse appartenir à la famille des Lucinidæ ou à toute autre famille à bord du manteau intégral. Provisoire- ment je l’insecris sous le nom de Venus Corsica, avec réserve, n'ayant eu qu'un seul échantillon. » Localité : Aleria. Notre collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. VI, fig. 1 Venus ? Corsica Tournouër, vue de face, de grandeur naturelle; — fig. 2, la même renversée, et vue du côté postérieur. 154 DESCRIPTION DE LA FAUNE VENUS HAIÏIDINGERI. HÔRNES Cytherea Haidingeri. 1848. HORNES. Vers. in Czjzek's. Erlaul., p. 26, n° 440. Venus — 1870. HoRNES. D. Fos. mol. v. Wien., p. 134, &. XV, 1.7. Longueur, 24 millimètres. Largeur, 31 millimètres. Hauteur d’une seule valve, 6 millimètres. Coquille de forme trigone, aplatie, oblique, inéquilatérale, le côté antérieur court, arrondi, le côté postérieur oblique, subtronqué ; la surface est ornée de lamelles fines, rappro- chées, régulières, qui se réfléchissent brusquement à partir de la carène dorso-ventrale jusqu’au bord ; le sommet est court et réfléchi; nous ne connaissons pas l’intérieur de la coquille. Quoique l’espèce décrite par Hôrnes ne soit signalée que dans le bassin de Vienne et en Suisse, nous croyons pouvoir en affirmer la présence en Corse. L'ensemble allongé, la dis- position du crochet et la forme des lamelles de notre échan- tillon se rapportent bien à la figuration et à la description de Hôrnes. Sa forme rappelle celle de la Venus plicata, mais ses lamelles sont beaucoup plus fines et beaucoup plus rap- prochées ; elles ont quelque analogie avec celles de la Venus Brauntii ; mais dans cette coquille le contour est beau- coup plus arrondi. Cette espèce a été signalée en Suisse (Mayer); dans le bassin de Vienne et en Transylvanie (Hôrnes). , Localité : Bonifacio ; rare. Collection de M. Péron. VENUS MULTILAMELLA. LAMARCK Venus rugosa. 1814. Broccur, Conch. fos. sub., vol. II, p. 548 (non Linné). Cytherea mullilamella. 1818. LAMARCK, An. s. vert, vol. V, p. 581. CG DESCRIPTION DE LA FAUNE 18 Cythereiles rugosa. 18923. KRÜGER, Geschichte der Urwelt, t. H, Theil, p.449. Capsa — 18926. Russo, Hist. nat. des env. de Nice, vol. IN, p. 351. Venus marginalis. 1829. ErcuWaLD, Zool. spec. Rossiæ, p. 289, t. IV, f. 16. Cytherea Boryi. 1832. DESHAYES, Exp. scient. de Morée, vol. III, p. 97,t, XXII, f. 8-9. Astarte senilis. 1835. ANDREJOWSKI, Liste fos. tert. Podol. Bul. S. geol., p. 321. Venus multilamella. 1839. DESHAYES ên Verneuil, Bul, Soc. geol., p. 16. Cytherea rugosa, 1839. GoLpruss, Petref. Germ. Bd. IT, p. 241,t. CL, f. 1. — pulchella, A841. CALCARA, Conch. fos. d'Altavilla, p. 95, t. I, f. 5. Venus cincta. 1847. AGAssiz, Icon. d. coq. tert, p. 36, €. IV, f. 7. Cytherea multilamella. 1848. HôRNES, Verz. in Czjzek’s Erlaut., p. 26, n° 439. Venus subcincta. 1852. D'ORBIGNY, Prod. de pal. stral., Vol. JIT, p. 106, n° 4974 — subrugosa. 1852. D'ORBIGNY, loc. cit., n° 1981. Longueur, 21 millimètres. Largeur, 25 millimètres. Hauteur, 6 millimètres. Très-bon moule intérieur avec sa surface ornée de l’em- preinte de lamelles grosses et fortes assez espacées. La forme de l'échantillon est absolument celle que l’on voit figurée dans tous les auteurs (Agassiz, Hôrnes, etc.) mais l’ensemble de la coquille est plus allongé que dans la figuration d’Agassiz qui représente une coquille très-courte ; notre échantillon se rapproche bien plus de la figure que donne Hürnes ; nous ne connaissons pas dans les échantillons de Corse l’intérieur de la coquille. En Sardaigne, la Venus mullilamella est très-commune. M. Meneghini, dans le Voyage du général A. de Lamarmora, la signale dans les calcaires compactes de Montreale connus sous le nom de Pietra forte di Bonaria ; elle existe également à l’état de moules intérieurs et d'échantillons plus ou moins bien conservés dans les gisements néogènes de Sassari, de la Vigna Tealdi, etc.; dans une marne verdâtre, pétrie, de Turitella vermicularis, à Genone, on voit aussi des em- preintes que l’on peut rapporter avec assurance à cette espèce. Enfin, le mème auteur la signale également dans les gisements pleistocènes de Vigraarcais. Cette espèce, comme le dit fort bien Deshayes, est un vé- ritable passage entre les Cythérés et les Vénus; c’est une des espèces les moins caractéristiques comme horizon. On 186 DESCRIPTION DE LA FAUNE la trouve à l’époque actuelle dans la plupart des gisements néogènes et pliocènes. A l'état vivant, la Venus multilamella existe dans la Méditerranée, notamment sur les côtes d’AI- gérie, mais elle y est très-rare ; elle est signalée par le mar- quis de Monterosato et par M. Weinkauff. A l’état fossile, on la trouve en France : à Saubrigues et Saint-Jean de Marsac, dans les Landes (Hürnes); à Millas, dans les Pyrénées-Orien- tales (Companyo) ; à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Ma- ritimes (Bell); à Nice (Risso); en Touraine (Tournouër); en Italie, dans le Piémont (Michelotti) ; dans l’Astesan (Brocchi) ; dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi) ; dans le Bolo- nais (Foresti) ; dans le Modenais (Coppi) ; dans le Livournais (Apellius) ; au Monte-Mario (Conti) ; en Sicile (Philippi); en Sardaigne (Meneghini) ; en Algérie (Bayle) ; en Grèce (Des- hayes); dans l'ile de Crète (Raudin); l'ile de Chypre (Gaudry) ; en Asie mineure (Fischer) ; dans l'Arménie russe (Abich) ; en Suisse (Mayer) ; en Lithuanie et Volhynie (Eichwald); en Podolie (Andrejowski); en Bohème (Reuss) ; dans le bassin de Vienne (Hôürnes) ; etc. Localité : Bonifacio, dans les couches à Pecten cristatus. Collection de M. Péron. CYTHEREA ERYCINA. LiNNÉ Venus erycina. 1766. LINNÉ, Sysé. nal., édit. 19°, p. 1134, n° 122. — cedo-nulli. 1782. CHEMNITZ, Veues syst. conch. cab., vol, VI, p. 334, t. XXXII, f. 337. — costata. 1795. CnEMNITZ, loc. ciît., vol. XI, p. 226, t. CCIT, f. 1975. — Chinensis. 1795. CHEMNITZz, loc cit., vol. XI, p. 227, t. CCNI, f. 1976. Cytherea erycinoides. 1806. LAMARCK, S. foss. env. de Paris, p. 135. Venus pacifica. 1818. DILLWYN, Descrip. catat. of shells,t. I. p. 175, n° 40. Cytherea erycina. 1818 LAmarck, An. s. vert. vol. V, p.564, n° 14. — Burdigalensis. 1818. DEFRANCE, Dict. se. nat. vol. XI, p. 422. Dione erycina 1863. GRAY, Cat. of conch. of brit. mus., p. 62. Callista — 1858. HENRY et ARTHUR ADAMS, the Gen. mol., vol. II, p. 495. Longueur, 48 millimètres. Largeur, 63 millimètres. Hauteur, 23 millimètres. TERTIAIRE DE LA CORSE 187 Moules intérieurs de grande taille dont le profil et le galbe se rapportent bien à la Cytherea erycina, telle que la décrit et la figure Hürnes dans son ouvrage sur le bassin de Vienne: forme oblongue, un peu aplatie, le bord antérieur arrondi, court, le bord postérieur allongé, la lunule étroite, et lancéolée ; les empreintes musculaires sont assez fortes, surtout les empreintes buccales ; l'empreinte du sinus pal- léal est mal définie; sur l’un des moules on distingue va- guement des traces de grosses stries larges et épaisses. Cette espèce, d'après M. Meneghini, se trouve également à l'état de moules très-bien conservés dans les calcaires gros- siers de Nurri en Sardaigne ; ces moules ont sept centimètres de longueur; ils ont donc beaucoup de rapport avec nos échantillons de Corse ; d’autres exemplaires plus petits ont été recueillis aux monts della Pace. La Cytherea erycina est connue en France : à Saucats et Léognan dans la Gironde (Desmoulins); à Saint-Paul, dans les Landes (Grateloup) ; à la Guirande et Baudignan dans le Lot- et-Garonne (Tournouër) ; dans le sud-ouest (Marcel de Ser- res); à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo) ; à Carry et au plan d’Aren, dans les Bouches-du-Rhône (Mathe- ron); en Italie, en Toscane (Bronn); dans le Modenais (Coppi); au Monte-Mario (Lamarcek): en Sardaigne (Mene- ghini); en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian); en Hongrie (Wolf); en Galicie (Stur); en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hürnes) ; dans le crag de la Bel- gique (Nyst); en Asie mineure (Fischer); dans l'Arménie russe (Abich) ; aux États-Unis (Lea) ; etc. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. 138 DESCRIPTION DE LA FAUNE CYTHEREA. sp. IND. Longueur, 27 millimètres. Largeur, 32 millimètres. Hauteur d’une seule valve, 7 millimètres. Moule intérieur de la valve d'une Cythérée de petite taille, de forme allongée, un peu quadrangulaire, mais n'ayant con- servé à sa surface que le moulage de l'empreinte musculaire buccale qui est peu prononcée : cette petite forme peut con- venir à une Venus Islandicoides jeune, par sa forme un peu allongée ; mais nous croyons plutôt que c’est une Cytherea trop mal définie par cet échantillon pour que nous puissions en donner exactement la détermination. Nous lindiquons cependant à titre de renseignement et de localité. Localité : Casabianda. Notre collection. ARTEMIS EXOLETA. LINNE Venus exoleta. 1766. LiNNé, Syst. nal. édit. 12€, p. 4134, n° 142. — lentiformis. 1818. SOWERBY, Min. conch., t. CCIIT. Cytherea lentiformis. 1818. LAMARCK, An. s. vert., vol. V, p. 572, n° 48. — exoleta. 1822. TURTON, Conch. insul, bril., p. 162, t. VIIL, f. 7. — sinuwala. 1822, TURTON, Loc. cût., p. 163, t. X, f. 10-11. Capsa exoleta. 1826. Risso, Hist. nat. env. de Nice, t. IV, p. 351. Arthemis — 1838. FORBEs, Malac. Monensis, p. 51, n° 1. — lentiformis. 1840. Woop, Cat. of shells f. the Crag, p. 250, n° 1. Dosinia exolela. 1848. DESHAYES, Trait, de Conch., vol. I, p. 619, t. XX, f. 9-11. Longueur, 50 millimètres. Largeur, 52 millimètres. Hauteur ? Moules intérieurs et empreintes extérieures d'un Artemis presque circulaire, et dont tous les caractères répondent bien à ceux de l’Artemis exolela de Linné. Sa taille et sa forme sont celles de la figuration de l’atlas de Wood, dans sa mono- TERTIAIRE DE LA CORSE 189 graphie des mollusques du crag, sous le nom d’Arfemis lenli- formis. Dans les empreintes intérieures de la coquille nous retrouvons le moulage de stries plus grosses que celles figu- rées par cet auteur et par Hürnes; elles sont régulières, fortes et bien espacées ; en outre, nos échantillons sont plus renflés, plus globuleux. Les moules intérieurs n’ont pas con- servé la trace des empreintes musculaires ni celle du sinus palléal. L’'Arlenus exolela se trouve encore vivant sur les côtes de la Corse ; il y est même assez commun ; on le rencontre à Ajaccio, Valinco, Portovochio, Saint-Florent, l'ile Rouse, Algajola, Calvi, etc. (Payraudeau, Requien). Il vit égale - ment dans l'océan Atlantique, où il remonte assez avant dans le Nord. À l'état fossile, cette même espèce a été si- gnalée en France, dans la Touraine (Dujardin) ; dans le sud- ouest (Marcel de Serres); aux environs de Nice (Risso); en Italie, dans l’Astesan (Hôrnes) ; dans le Plaisantin et le Par- mesan (Cocconi); dans le Modenais (Coppi); dans le Bolo- nais (Foresti); en Toscane (Apellius); au Monte-Mario (Conti) ; en Calabre, en Sicile (Philippi) ; en Algérie (Bayle); les iles de Rhodes, Chypre, la Morée, le bassin de Vienne (Hôrnes) ; la Suisse (Mayer); le crag d'Angleterre (Sowerby, Wood); le Crag de Belgique (Nyst) ; ete. Localité : Aleria, dans les argiles miocacées. Notre collection. ARTEMIS LINCTA? PuLTney Venus Lincta. 1799. PULTNEY, Hutchin's hist. Dorsert, p.34. Longueur, 21 millimètres Largeur, 24 millimètres. Hauteur, 7 millimètres, 190 DESCRIPTION DE LA FAUNE C'est avec un point de doute que nous inserivons cette es- pèce ; le moule intérieur que nous désignons sous ce nom peut tout aussi bien convenir à l’Arfemis Basleroti d'Agassiz ; c’est bien certainement l’une de ces deux formes, avec leurs ero- chets saillants, leurs contours arrondis et un peu renflés; mais notre moule n’a conservé aucune trace ni des détails de la charnière, ni des stries plus ou moins fines qui devaient orner la surface de la coquille, de telle sorte qu’il ne nous est pas possible de dire à laquelle de ces deux espèces il conviendrait mieux de rapporter notre échantillon. Localité : Aleria, dans les argiles micacées. Notre collection. TAPES DIANÆ. REQUIEN PI. VIL fig. 1-3. Cythera Diancæ. 1848. REQUIEN, Cat. des coq, de Corse. p. 23. Longueur, 40 millimètres. Largeur, 49 millimètres. Hauteur, 30 millimètres. Dans son Catalogue des Coquilles de Corse, Requien donne une courte diagnose d’une « espèce fossile ou subfossile que l’on trouve dans l'étang de Diane, près d’Aleria. » Cette es- pèce n’a jamais été figurée ; nous croyons l'avoir retrouvée, et quoiqu'elle appartienne certainement à une formation ré- cente, nous avons pensé qu'il serait intéressant pour la con- chyliologie de la Corse d’en donner le dessin et une des- cription plus complète. Coquille ovale, trigone, épaisse, inéquilatérale ; sa surface est ornée de stries concentriques, fines et irrégulières, mais qui sur les côtés, notamment vers la lunule, sont alors très- fines et très-régulières ; on distingue également sur la partie TERTIAIRE DE LA CORSE 191 la plus convexe de la coquille des stries longitudinales très- atténuées. À l’intérieur les crochets présentent les caractères d'une véritable T'apes; ils sont bifides et saillants ; les impres- sions musculaires sont semi-lunaires, petites, allongées, peu profondes. Le sinus palléal est profond et arrondi. Ces caractères répondent certainement à ceux d’une espèce nouvelle, où du moins nous n’avons vu sur les côtes de la Corse aucune espèce vivante que nous puissions rapprocher de cette espèce ; nous lui conserverons donc le nom que lui a donné Requien, en rétablissant sa véritable dénomination générique. Localité : Aleria, étang de Diane. Notre collection. ExPLICATION DES FIGURES. — PI. VII, fig. 1, Tapes Diane, Requien, valve inférieure vue par-dessus, de grandeur natu- relle ; —fig. 2, la même, vue en dedans; — fig. 3, côté dor- sal de deux valves réunies ; de notre collection. MACTRIDÆ LUTARIA ELLIPTICA. Boissy Mactra lutraria, 4767. LINNE, Syst. nat. édit. 12°, p. 1126, n° 101. Lutraria elliptica. 1818. Boissy, èn Lamarck, An. s. vert., vol. V, p. 468 Lutaria oblonga. 1867. MAYER, Cat. Mus. fed. Zurich, 2° cahier. Lutraria — 1870. Hürwes, D. fos mol. Wien., p.58, t. V, f.7. Longueur, 10 millimètres. Largeur, 22 millimètres. Hauteur d'une valve, 2 millimètres. Moule intérieur de forme très-allongée, de petite taille, qui se rapporte très-bien à la véritable Lutaria elliptica; c'est ce même galbe étroit, oblong, arrondi à ses deux extrémités, mais de taille beaucoup plus petite; en outre, nous retrou- 192 DESCRIPTION DE LA FAUNE vons dans notre moule la même disposition des crochets. La surface porte de légères indications de stries concentriques assez peu régulières, et suivant le contour extérieur de la coquille. | Ainsi que l’a fait observer M. Mayer, il y a lieu de séparer en deux espèces les figures que donne Hôrnes, et qui ne se rapportent ni l’une ni l’autre à la Lularia oblonga. Notre es- pèce est également très-différente de la forme donnée par Wood {Crag mollusca) qui ne ressemble pas non plus à la figure 7 de l’atlas de Hôürnes; c’est à cette figure seuleque nous rapportons l'espèce corse. La Lularia elliplica vit encore de nos jours surles côtes de Corse, notamment à Ajaccio (Requien) ; on la trouve égale- nent dans l'océan Atlantique. A l’état fossile elle existe en France, dans le bassin de Bordeaux (Grateloup) ; à Montpel- lier (Marcel de Serres) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orien- tales (Companyo); dans le Loir-et-Cher (Mayer); en Italie, dans l’Astesan (Brocchi) ; le Plaisantin et le Parmesan (Coc- coni) ; le Modenais (Coppi) ; la Toscane (Apellius); Monte- Mario (Conti); la Sicile (Philippi); en Algérie (Bayle); en Morée (Deshayes) ; en Grèce (Hürnes) ; en Asie mineure (Fi- cher); en Suisse (Mayer); dans le bassin de Vienne (Hürnes) ; dansle grand duché de Baden (Mayer) ; etc. Localité : Casabianda ; rare. Notre collection. (1) Catalogue systématique et descriptif des fossiles des terrains tertiaires qui se trou- vent au Musée fédéral de Zurich, ® cahier, p. 63. TERTIAIRE DE LA CORSE 193 TELLINIDÆ TELLINA LACUNOSA. CHEMNITZ Tellina lacunosa. 1782. CHEMNITZ, Neues Syst. conch. cab. Bd. VI, p. 92, t. IX, f. 78. — papyracea. 1790. GMELIN, Lin. syst. nat., édit. 13°, p. 3231, n° 10, — tumida. 1814. BRoccur, Conch. fos. sub., vol. II, p. 543, t. XII, f. 40. — sinuata. 1842. MATHERON, Cat. des fos. des Bouches-du-Rhône, p. 143. Longueur, 40 millimètres. Largeur, 53 millimètres. Hauteur, 17 millimètres. Moule intérieur complet de la grande T'ellina lacunosa de Chemnitz, telle qu’elle est représentée dans l’atlas de Hôrnes. La surface des moules porte encore l'empreinte des stries qui ornaient la coquille. Nos échantillons sont de taille un peu plus petite ; ils ne mesurent que cinquante-trois millimètres, tandis que ceux de Gauderndorf en mesurent soixante-deux, mais leur forme est absolument la même avec la ligne de carène qui part du crochet et va aboutir à l'extrémité du bord ventral; la dépression qui l'accompagne est peu ac- centuée dans les moules, mais le contour rentrant du bord ventral est bien accusé. La Tellina lacunosa vit encore de nos jours, mais nous ne la trouvons pas dans la Méditerranée; elle est confinée dans les mers chaudes de la Guinée, de l'Afrique occidentale. A l’état fossile elle descend jusque dans le miocène inférieur notamment dans le sud-ouest de la France, à Saint-Avit (Tour- nouër) ; on la trouve dans le bassin de Bordeaux (Grateloup); en Touraine (Hürnes); à Cueuron, dans Vaucluse (Fischer et Tournouër) ; au plan d'Aren, dans les Bouches-du-Rhône (Ma- theron) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Gompanyo) ; en Italie, à Sienne, Asti et Castel-Arcuato (Sismonda, Bronn) 194 DESCRIPTION DE LA FAUNE aux iles Majorques (Hôrnes); en Suisse (Mayer); en Hongrie et dans le bassin de Vienne (Hôrnes); etc. Localités : Bonifacio, Crovo. Notre collection. TELLINA PLANATA. LINNÉ Tellina planata. 1766. 1ANNÉ, Syst. nat.,, édit. 42°, p. 4417. — nivea. 1782. CHEMNITZ, NV. Syst. conch. cab., Bd. VI, p.106, t. I. f. 98, — complanata. 1790. GMELIN, LIN., Syst. nat., édit. 13°, p. 3232. Longueur, 29 millimètres. Largeur, 47 millimètres. Hauteur, 11 millimètres. Moules intérieurs complets avec la surface ornée de stries concentriques comme celles de la coquille; le pli postérieur nous semble un peu plus relevé que dans le véritable type encore vivant dans la Méditerranée ; la forme fossile est par- conséquent un peu arrondie. L’empreinte du sinus palléal est très-large, très-ouverte et profonde. L’empreinte musculaire postérieure est assez forte. | La Tellina planala se trouve encore vivante sur les cotes de Corse; elle est très-commune sur la côte occidentale à Saint-Florent ; on la eite notamment dans les golfes d’Ajaccio, de Valinco, de Porto-Vecchio, aux environs d’Aleria et de Mariana (Payraudeau et Requien); on la voit également dans l'océan Atlantique jusqu’au Sénégal ; à l’état fossile, on la trouve dans le Finistère (Collard des Chènes); entre Sos et Gabarret (Tournouër) ; dans le bassin de Bordeaux (Hôürnes); à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); à Ca- brières, dans Vaucluse (Fischer et Tournouër) ; à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell); en Italie, dans l'As- tesan (Brocchi); le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi); le Bolonais (Foresti) ; le Monte-Mario (Conti) ; Naples (Scacchi) ; MERTIAIRE DE LA CORSE 195 la Sicile (Philippi) ; la Sardaigne (Meneghini); l’ile de Chypre (Gaudry) ; la Crète (Raulin) ; en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian) ; en Algérie, (Bayle); en Suisse (Mayer) ; dans le bassin de Vienne (Hürnes). Localités : Saint-Florent, Bonifacio, Crovo. Notre collection et celle de M. Péron. TELLINA PULCHELLA. LANARCK Tellina rostrata. 1780. BORN. (var.) Test. mus. Vindob., 1. IL, f. 10. — puichella.1835. LAMARCK, An. s.vert., VOL. V, p. 526. Longueur, 11 millimètres. Largeur, 20 millimètres. Hauteur d'une valve, 3 millimètres. Cette petite espèce se présente sous une forme allongée, aplatie, régulière; nous ne la connaissons qu'à l’état de moules intérieurs, mais bien conformes à ceux de l'espèce vivante que l’on trouve en Corse. A l’état vivant, la T'ellina pulchella se trouve à Santa-Manza, Porto-Vecchio, Favone, les iles Lavezzi et Cavallo (Payrau- deau, Requien) ; à l’état fossile elle est citée en France dans le sud-ouest (Marcel de Serres); Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell); en Italie, dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi) ; dans le Modenais (Coppi) ; en Toscane (Apellius) ; au Monte-Mario (Conti); en Sicile (Philippi) ; elle n’est pas signalée dans le bassin de Vienne. Localité : Aleria ; rare. Notre collection. ERVILIA PUSILLA Puarzippi Corbula complanata 1822. Sowerey, Min. conch., vol. IV, p. 86, pl. CCCLXIT, f. 78. Erycina elliptica. 1825. BAST&ROT, Mém. géol. Bord., p. 81 (non Lamarck). 196 DESCRIPTION DE LA FAUNE Crassatellu tellinoides. 1837. J.-NV. HAUER, Vers. foss. Vien. Beck., p. 432. Erycina pusilla. 1844. PmiLiPpi, Enum. mol. sic., vol. IL, p. 9. Corbulomya complanata. 1843. Nysr, Deser. coq. Belg., p. 59, pl. 1, f.44$ var; b: Ervilia pusilla. 1870, HüRNES, Fos. mo. Wien., p.75, L. LT, Î. 18. Longueur, 8 millimètres. Largeur, 16 millimètres. Hauteur, 4 millimètres. Moule intérieur de petite taille, de forme allongée, arron- die à ses deux extrémités et très-aplatie ; c’est bien, croyons- nous l'Érvilia pusilla de Philippi, tel que le décrit et le représente Hürnes. À sa synonymie on doit, selon nous, ajouter la variété b de l'espèce décrite sous le nom de Cor- bulomya complanala par M. Nyst, qui est bien différente de la variété a; celle-ci, de taille plus grande, est tronquée à son extrémité, et son crochet est moins transverse que celui de la variété b; celle-là, au contraire, est bien différente de l'espèce que l’on trouve dans l’éocène. L'Ervilia pusilla se rencontre dans le bassin de Bordeaux (Basterot) ; en Touraine (Hürnes) ; dans le Modenais (Coppi) ; en Sicile (Philippi) ; en Suisse (Mayer); l’île de Rhodes et le bassin de Vienne (Hôürnes) ; l'ile Acore (Mayer); etc. Localité : Casabianda ; rare. Notre collection. DONAX COMPLANATA. MonTaGu Tellina vinacea. 1790. GMELIN, Syst. nat., p. 3238. — polita. 1791. Pour, Test. Siciliæ, vol. I, p. 4#k, pl. XXI, f. 44. Donaz eomplanata 1803. MonraGu, Test. Brit. p. 406, pl. V, f.6. Capsa — 1820. SOwERBY, Gen. of Shells, n° 10, f. 2. Psammobia polila. 1829. Costa, Catal. lest. Siciliæ, p. 20, n° 14. Donax longa. 1836. BRONN, in Philippi Enum., vol. 1, p. 37, pl. INF, f. 43. — _ glabra. 1840. Woop, Catalogue. — palitus. 1848. FORBES, A. HANLAY, Hist. Brit. moll., vol. I, p.336, pl. XXI, f. 7. Longueur, 12 millimètres. Largeur, 25 millimètres. Hauteur d’une seule valve, 4 millimetres. TERTIAIRE DE LA CORSE 197 Le moule intérieur que nous rapportons à celte espèce s’ap- plique parfaitement à la figuration de l'atlas de Wood {A MHo- nograf of the Crag mollusca, vol. I, part. IE, €. XXI, f. 9), c’est cette même forme allongée avec tous ses caractères spécifi- ques. Dans notre échantillon la forme est peut-être encore un peu plus aplatie et le crochet moins surbaissé. La surface ne porte aucune Stries ni empreintes musculaires. La Donax complanata est encore vivante sur les côtes de Corse ; on la pêche dans les golfes d’Ajaccio, de Figari, de Saint- Florent et de l'ile Rousse (Payraudeau, Requien). On la trouve également dans l'océan Atlantique. À l’état fossile, elle est signalée dans le Plaisantin etle Parmesan (Cocconi):; en Sicile (Poli, Philippi); dans le crag d'Angleterre (Wood) ; etc. Localité : Aleria ; rare. Notre collection. SOLENIDÆ SOLEN. sp. IND. Citons pour mémoire un fragment de Solen, une section de dix-huit millimètres de longueur faits dans un échantillon dont le test est bien conservé; l'individu était de grande taille, on y retrouve des stries arrondies et rectilignes comme dans le Solen vagina de Linné ; il est, du reste, fort possible que notre échantillon appartienne à cette espèce; il en a la taille, et mesure dans sa seclion dix-huit millimètres de hauteur. Localité : Pointe de Crovo. Notre collection. 198 DESCRIPTION DE LA FAUNE MYACIDÆ NEÆRA CUSPIDATA. Ozivi Tellina cuspidata. 4792. OLivi, Zool. Adriatica, p. 104, €. IV, f. 3. Mya rostrata.1793. SPENCLER, Skriv. ter. of natwr. selskab. Vol. ILE, p. 492, t. I, f. 6. Erycina cuspidata. 1826. Risso, Hist. nat. des env. de Nice, vol. IV, p. 386, t. XII, f. 470. Anatima longirostris. 1829. LAMARCK, Anëm. s. vert. vol. V, p. 463, n° 4. Anatina brevirostris, 1829. BRONN, Zdimb. journ. of nat. vol. I, p.41, t. I, f. 1-4. Corbula cuspidata. 1830. BRONN, Italiens T'ertiärgebilde, p. 91, n° 494. — rostrata. 1835. DESHAYES, in Lamarck, An. s. vert., 2° édit., vol. VI, p. 78. Neæra cuspidata 1843. HiNps, Proc. zoo!. Soc., p. 76, Thracia brevirostra, 1845. BROWN, Illust. of the conch., p. 110.t. XLIV, f. 41-14. Ne&æra rostrata. 1846. LOVEN, Index mollusc. Scandinav., p. 4#7,n° 325. : Longueur, 9 millimètres. Largeur, 17 millimètres. Hauteur, 2 à 3 millimètres. Moule intérieur bien conservé d'une des valves de la Veæra cuspidata; la coquille était peu profonde; le rostre très- allongé et effilé à son extrémité ; le moule porte la trace des côtes transversales qui ornaient la coquille ; ces côtes sont régulières, larges et assez fortes; celles qui sont près du bord se prolongent sur le rostre. L'ensemble de notre échan- tillon est plus allongé et moins épais que l’on ne l'indique ordinairement ; nous ne croyons pas cependant qu'il con-. stitue pour cela une espèce différente. La Neœæra cuspidata se trouve à l’état vivant dans la Mé- diterranée et dans l’océan Atlantique du nord (Monterosato) ; à l’état fossile on l’a reconnue : à Biot, près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell); dans le Plaisantin (Brocchi, Coc- coni); en Sicile Philippi) ; dans le bassin de Vienne (Hürnes) ; dans le crag d'Angleterre (Wood); etc. Localité : Casabianda ; rare. Notre collection. TERTIAIRE DE LA CORSE 199 PANOPÆA MENARDI. DESHAYES Panopæa Faujasii. 1825. BASTEROT, Mém. s. L. env. de Bordeaux, p. 95 (non Ménard). — Menardi. 1928. DESHAYES, Dict. clas. d'hist. nat, vol. XIIL, p. 22. — Basteroti. 1829. VALENCIENNES, Arch. d. mus., vol. I, p. 22, pl. VI, f..2 — Agassizi. 1339. VALENCIENNES, loc. cit., p. 31. — intermedia. 1843. Gocpruss, Petref. German., p. 275, pl. CLVII, f. 6 (non Sow.). Lutraria sanna. 1843. Gozpruss, loc cit., p. 258, pl. CLILL, f. 8 (n. Bast.). Panopæa gentilis. 1845. SOWER2Y,; Min. conch., suppl., p. À, pl. DCX, f. 1. Longueur, 69 millimètres, Largeur, 430 millimètres (un peu incomplet à l'extrémité). Hauteur, 46 millimètres. M. Charles Mayer, dans son catalogue des fossiles du Mu- sée de Zurich a rétabli d’une facon précise et exacte la syno- nymie de cette espèce méditerranéenne si souvent mal inter- prétée ; aujourd'hui la confusion n’est pas possible, et l'espèce que nous signalons en Corse est bien la Panopæa Menardi de Deshayes. Nous la connaissons à l’état de moule intérieur complet quoique un peu tronqué à son extrémité postérieure. Ce moule a une forme allongée comme celle que donne Gold- fuss pour sa Panopœu intermedia, mais de taille plus grande ; le coté antérieur est court, arrondi , un peu aplati sur le milieu ; le bord postérieur un peu détérioré, comme nous l'avons dit, est très allongé, et plus étroit que le côté anté- rieur ; notre échantillon se rapproche ainsi de la variété longiuscula de M. Mayer. Les crochets peu saillants, peu éle- vés, doivent, à en juger par la forme du moule, être presque jointifs. La coquille, par suite de sa forme allongée et atténuée, devait être peu bâillante. Mais une des particularités les plus curieuses de cet échantillon, c’est l’extrème longueur du si- nus palléal qui s'étend sur le moule au delà de l'axe des crochets et se termine en pointe un peu arrondie. L'impres - sion musculaire postérieure est large et bien marquée. Enfin, sur la surface, on remarque des stries ou zones concentriques, comme celles qui couvraient la coquille. 200 DESCRIPTION DE LA FAUNE La Panopæa Menardi a été recueillie dans bien des stations francaises par M. Mayer; Léognan, Saucats, la Sime, Marti- gnas, Salles, dans la Gironde; Saint-Paul, Gabarret (Tour- nouër),'dans les Landes; la Gaillarde, Caunelle, Brégines dans l'Hérault; Carry-le-Rouet , le Rousset, près des Martigues, dans les Bouches-du-Rhône; Montségur, dans la Drôme ; Cucurron (Fischer et Tournouër) dans Vaucluse ; Manthelan, Ferrière -l'Arcon, Paulmy, dans l’Indre-et-Loire ; Doué, près d'Angers, dans le Maine-et-Loire; en Italie, le miocène de Dego et Sassello (Mayer, Michelotti) ; le Piémont et le Modenais (Coppi) ; la Vénétie (Mayer); l'Algérie (Bayle) ; les bords du Tage (Smith); l'Asie mineure (Fischer) ; la Suisse, la Hesse, la Haute-Bavière (Mayer); la Hongrie, la Bavière (Gumbel) ; la Volhynie, la Galicie, le bassin de Vienne (Hôrnes); l’Angle- terre (Wood) ; etc. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. PANOPÆA ALERIZÆ. REQUIEN Panopæa Àleriæ. 1848. REQUIEN, Cat. des coq. de la Corse, p. 203. E. Requien, dans son Calaloque des coquilles de la Corse donne la diagnose d’une grande Panopée fossile des environs d'Aleria, que nous ne connaissons pas. Nous nous bornerons à transcrire ici la diagnose qu'il en donne. P. Tesla magna, oblonga, latere antico parum hiante, ro- tundato, latiori ; latere posfico valde hiante, coarctato : sinu palliari lalo, laterali magno acuto. Longueur, 80 millimètres Largeur, 150 millimètres. Hauteur, 60 millimètres. Localité : Aleria. TERTIAIRE DE LA CORSE 201 ANATIN(D Æ THRACIA MARAVIGNZÆ? ARapas et CALCARA Lutraria convexa. 1831. SOWERBY, T'af. foss. Lori. styr., p.419, t. XXXIX, f. 1. T'hracia pubescens. 1836. PuiLiPPr, Enum. mol. Sic., vol, I, p.19, f. 10.(non Montf.). — Maravignæ. 1842, ARADAS et CALCARA. Mon. gen, Thrac., p. 219. — ventricosa. 1844. PaiciPpr, Enum. mol. Sic., vol. IT, p. 17. Longueur, 17 millimètres. Largeur, 25 millimètres. Epaisseur, 14 millimètres. Moule intérieur complet de la Thracia Maravignæ avec tous ses caractères bien accusés, mais présentant cepen- dant quelques particularités assez typiques. La forme est peut-être un peu moins large par rapport à la longueur que dans le type; mais son ensemble est épais et répond bien au type ventricosa qu'en donne Philippi. Les crochets, et c'est là ce qu'il y a de plus remarquable dans notre échan- tillon, sont un peu infléchis et tournés du côté gauche, tandis que dans les figures données par Hürnes et Wood, le crochet est plus droit. Faut-il pour cela en faire une espèce nouvelle ou tout au moins une variété? Nous ne le pensons pas; c’est simplement une particularité qu'il est bon de no- ter ; ajoutons que nous ne possédons qu'un seul exemplaire de cette jolie petite espèce. La Thracia Maravignæ vit encore de nos jours dans la Méditerranée et dans l'Océan (Weinkauff) ; elle est indiquée à l’état fossile : dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi) ; dans le Modenais (Coppi) ; en Suisse (Mayer) ; dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; dans le crag d'Angleterre (Wood); etc. Localité : Aleria. Notre collection. 20? DESCRIPTION DE LA FAUNE GASTROCHÆNIDÆ CLAVAGELLA BACILLARIS? DESHAYES Tube parfaitement cylindrique de onze millimètres de dia- mètre et de trente de long, brisé à l’une de ses extrémités : l’autre extrémité est arrondie, légèrement renflée suivant le diamètre, et un peu aplatie au sommet. Le tube est formé d'une matière calcaire, mince, à double paroi. L'intérieur est rempli de gangue calcaire, semblable à la roche d’où il a été extrait. Il est probable que cet échantillon représente un tube d'une Clavagelle dont nous ne connaissons pas la co- quille et qui aurait quelque analogie avec celui de la C{a- vagella bacillaris de Deshayes. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. PHOLADIDÆ JOUANNETIA TOURNOUERI. Locarp PI. I, fig. 16-18. J. Testa magna, globosa, hemispherica, antice inflata, convexa, pos- ice parum brevi, angusta, compressa cum appendice elongata sed atte- nuata ; cardine intus profundo et elevato; cicatricula musculari anteriore crassa et alla, posteriore elongata et parva ; area posteriore tenue striata. Longueur, 33 millimètres. Largeur, 34 millimètres. Hauteur, 30 millimètres. Moule intérieur d'une coquille de forme globuleuse, ar- rondie, presque sphérique et inéquilatérale ; la valve gauche est plus grande que la valve droite et très- emboitante ; elle porte un prolongement postérieur bien développé ; le bord TERTIAIRE DE LA CORSE 203 antérieur est parfaitement arrondi. Les empreintes internes laissées par les deux valves sont un peu différentes. Les cro- chets sont élevés et saillants ; comme dans la Jouannelia Cumingü, on voit de chaque côté l'empreinte des deux apo- physes myophores ; l’'apophyse antéro-supérieure, la plus im- portante, celle sur laquelle vient s'insérer le muscle adduc- teur antérieur de la coquille, a laissé un vide assez grand, profond mais non régulier; sur la partie postérieure il ré- pond à une partie presque droite et plane qui s'infléchit en- suite suivant une ligne courbe de rayon très-petit. L’apo- physe postéro-inférieure répond au contraire à une lame mince presque droite et allongée; le moule de ces deux apophyses myophores forme à son extrémité une partie ar- rondie en forme de volute très-fine et très-délicate. L’apo- physe styloïde nettement marquée sur le moule prend nais- sance immédiatement dans le prolongement du bord de l'empreinte myophore antérieure, et se poursuit sur toute la valve; son renflement à la base a une direction obli- que et peu marquée. L’appendice postérieur est large à la base, et s’étend sur la demi-circonférence de la valve ; nous ne connaissons pas exactement sa longueur, car dans tous nos échantillons cette partie est plus ou moins incomplète ; mais son épaisseur varie peu suivant les individus. Sur un de nos échantillons, nous retrouvons entre l’em- preinte des deux apophyses de la valve gauche des traces de stries obliques, fines et rapprochées, ce qui nous laisse supposer que l’aréa postérieur, tout au moins devait être orné de stries ondulées plus ou moins prononcées. Les différents moules que nous possédons reproduisent assez bien la disposition anatomique de l'animal, si bien étu- diée par M. Fischer(1). Si nous nous reportons à la figure (1) Journal de Conchyliologie, 2° série, t. IV, p. 362, pl. XV, et 3° série, !. II, p.371, pl. XV. 14 204 DESCRIPTION DE LA FAUNE que cet auteur a donnée de l'animal de la Jouannetia Cu- mingü, espèce certainement voisine de celle que nous décri- vons, nous remarquerons que les différentes parties de l’ani- mal qui se trouvent à la périphérie ont laissé leur empreinte sur le moule intérieur de la coquille. D’après ce que nous venons de dire, la Jouannelia de Corse se rattache au groupe des Jouannelia Cumingti, Duchassaingi et semi-caudata par la présence de ses apophyses myophores; mais elle a surtout plus d’analogie avec la Jouannetia Cumin- gù, actuellement vivante dans la Nouvelle-Calédonie, ainsi que nous avons pu nous en convaincre par la comparaison que nous en avons faite avec des échantillons envoyés par le R. P. Montrouzier ; mais elle en diffère par sa taille qui est beaucoup plus grande, par ses crochets plus droits et plus éle- vés, par ses apophyses myophores antérieures et postérieures plus développées, et enfin par la largeur de l’appendice pos- térieur. Nous voyons done Jà une espèce nouvelle que nous sommes heureux de dédier à M. Raoul Tounouër. Le genre Jouannelia, encore peu connu, a été signalé pour la première fois à l’état fossile par Desmoulins, à propos d’une petite espèce du bassin de Bordeaux, la Jouannetia semi-cau- data. Cette mème espèce aurait été retrouvée à Turin (Sis- monda) ; à Carry, près de Marseille (Fischer) ; dans le Mode- nais (Coppi) ; en Asie mineure (Fischer). M. Vézian a signalé en Espagne dans le miocène supérieur de Papiol, dans la province de Barcelone une Jouannetia, très-voisine de celle de Desmoulins, mais de taille plus forte, à laquelle il donne le nom de Jouannetia Papiolina ; mais comme cet auteur ne donne ni figure, ni diagnose, nous ne pouvons comparer celte espèce à la nôtre. Les Jouannetia descendent jusque dans l’'éocène; MM. de Raincourt et Munier-Chalmas ont décrit la Jouannetia The- zussoniæ des sables de Verneuil dans le bassin de Paris. | TERTIAIRE DE LA CORSE 205 ‘A l'état vivant, ce genre dont on connait maintenant cinq ou six espèces, se trouve, dans les mers chaudes des Indes, de l'océan Pacifique et du Sénégal. C’est en brisant des polypiers vivants qu’on les rencontre ordinairement. Il en est de même de notre espèce; nous possédons deux échan- tillons qui portent sur eux des fragments où des empreintes d'un Heliastræa qu'ils avaient perforé. Localité : Casabianda; peu commune. Notre collection et celle de M. Tournouër. TEREDO NORVEGICA? SPENGLER PI. VIL, fig. 4. Teredo Norvegica. 1792. SPENGLER, Skrift. nat. selshk., vol. IN, p. 102, t. IL, f. 4-6. -— navalis. 1803. MONTAGU, T'estacen Brilanica, p. 527. — Brugnieri. 1893. DELLE CHIAJE, Mém. anat. Napoli, vol. IV, t. LVI, f. 9-12. Longueur ? Diamètre, de 3 à 8 millimètres. Nous croyons pouvoir rapporter au genre Teredo des corps cylindriques ou à section légèrement elliptique, formés d'une gaine mince, dure, testacée, remplie de matière pierreuse semblable à la gangue qui les enveloppait. Sur ces tubes on distingue des ondulations transversales, irrégulières et inéquidistantes ; ils sont contournés dans tous les sens, sui- vant toutes Les formes, et même parfois à angle droit. En même temps on trouve des tubes de taille beaucoup plus petite, dont le diamètre descend jusqu'à trois millimètres, et qui, tout en étant également contournés, ont leur surface couverte de petites rides parallèles entre elles et perpendicu- laires à l’axe du tube. Ces échantillons, dont on trouve de fréquents débris à Bo- nifacio, ont une certaine ressemblance avec le dessin donné par fôürnes du Teredo Norvegica de Spengler. 206 DESCRIPTION DE LA FAUNE Nous rapportons les échantillons de la Corse à la même espèce, au moins provisoirement, en attendant que nous connaissions la coquille qui a pu creuser ces tubes. M. Meneghini signale en Sardaigne des tubes de Teredo dont la taille est beaucoup plus grande que celle des indi- vidus de Bonifacio; ces tubes ont, en effet, trente-deux à trente huit millimètres de diamètre et un décimètre de lon- gueur. Il est fort probable que l'espèce sarde est différente de l'espèce corse. Le T'eredo Norvegica vit encore sur les côtes de Corse dans les vieux bois (Payraudeau, Requien). On le trouve à l’état fossile, à Saint-Jean de Marsac et Saucats dans la Gironde (Hürnes); en Italie, dans le Piémont (Michelotti) ; dans le Modenais (Coppi) ; dans le Bolonais (Foresti); en Sicile (Phi- lippi); en Algérie (Bayle) ; en Suisse (Mayer); en Hongrie et dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; dans le crag d'Angle- terre (Wood) ; etc. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron et la nôtre. EXPLICATION DE LA FIGURE. — PI. VIL, fig. 4, T'eredo Norve- gica Spengler ; groupe de tubes de grandeur naturelle ; échan- tillon de la collection de M. Péron. LOOPHITES ÉCHINODERMES CRINOIDÆ PENTACRINUS GASTALDI. MICHELOTT!I Pentacrinus Gastaldi. 1847. MIGHELOTTI, Descripl. ter. mioc. de l'Ilal, sept. p.59, pl: XVE, f. 2. Longueur d'une colonnette composée de quatre articles, 9 millimètres. Diamètres maximum, 9 millimètres. M. le professeur Meneghini, dans un récent travail sur les crinoïdes tertiaires (1), passe en revue les différentes espèces qui ont été signalées jusqu'à ce jour. Comme il le fait fort ju- dicieusement observer, cette étude est devenue des plus im- portantes depuis que les sondages des mers profondes ont révélé l'existence des crinoïdes vivants. [Il importe donc de les rattacher aux crinoïdes fossiles si abondants dans Ja période jurassique ; et toute découverte, même des simples débris dans les terrains tertiaires, a aujourd’hui son impor- tance. (1) I Crinoidi tertiarii,; Atti della Societa Toscana di sciense naturali, residente in Pisa vol. I, fas. I, p. 36. Pisa, 1876. 208 DESCRIPTION DE LA FAUNE C'est au Pentacrinus Gastaldi de M. Michelotti que nous rapportons les encrines de Corse qui nous ont été commu- niquées par M. Péron. Le premier échantillon est com- posé de quatre articles assemblés sur une hauteur totale de neuf millimètres ; leur plus grande largeur mesure égale- ment neuf millimètres ; les articles ont une section étoilée pentagonale, chaque branche de l'étoile mesure trois milli- mètres de longueur et forme un angle au sommet d’envi- ron 40°. Malheureusement l’état de conservation de l’échan- üllon ne nous permet pas de distinguer suffisamment le dessin de la section. Le second échantillon est composé de cinq articles qui ont une hauteur totale de sept millimètres; la plus grande lar- geur des articles mesure huit millimètres ; ils présentent dans leur section une étoile pentagonale à angles plus arrondis ; c’est cette forme qui se rapproche le plus de l'échantillon dé- crit par Michelotti, quoique cependant dans nos échantillons les angles au sommet soient encore un peu plus aigus. ‘Le troisième échantillon appartient à une autre partie du même crinoïde; c’est un article qui mesure trois millimètres de hauteur ; il est entièrement arrondi et a neuf millimètres de diamètre; son centre est perforé, sa surface convexe, et dans la partie qui correspond aux vides laissés par les bran- ches de l'étoile pentagonale, on remarque des dépressions triangulaires. Ces échantillons qui tous les trois sont en carbonate de chaux spathisé, comme la plupart des échinides de Corse, ne sont malheureusement pas assez nets pour que nous Îles fassions représenter; mais nous espérons que la description toute sommaire que nous venons d'en donner suppléera au croquis que l’on aurait pu en faire. M. Meneghini signale dans son mémoire onze espèces de crinoïdes tertiaires dont cinq penlacrinus, trois conocrinus,: TERTIAIRE DE LA CORSE 209 deux Bourgueticrinus ? et un rhizocrinus. L'espèce qui nous oc- eupe, et qui est plus particulièrement miocénique, se trouve, d’après M. Michelotti, dans tout le miocène inférieur de l'Italie septentrionale ; il la cite dans le miocène inférieur de Cairo, dans le miocène moyen de la colline de Turin, et enfin dans le miocène supérieur de Cavi et Serravalle de Seridia. L’'es- pèce décrite par M. le professeur Seguenza, d'après des frag- ments trouvés aux environs de Messine et à laquelle il donne le nom de Pentacrinus Zancleanus, nous semble avoir beau- coup d’analogie avec le Pentacrinus Gastaldi à en juger par la description qu'en donne M. Meneghini; nous regrettons de n'avoir pu comparer de visu nos échantillons avec ceux de cette espèce. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. BRYOZOAIRES ESCHARIDÆ LUNULITES INTERMEDIA. MiCHELOTTI Lunuliles intermedia, 1838. MICHELOTTI, Spec. z00phyl. diluv., p. 193, pl. VII, f. 4. Diamètre, 6 millimètres. Hauteur, 3 millimètres. Nous connaissons de celte jolie petite espèce une très- bonne contre-empreinte de l’intérieur de la capsule qui en reproduit très-exactement toute l’ornementation avec son aspect rugueux et ses fines stries caractéristiques. Le con- tour extérieur n'est pas parfaitement circulaire; le sommet est un peu accentué; une coupe transversale de la cupule 210 DESCRIPTION DE LA FAUNE elle-même nous montreses eloisons, et nous observons qu’elle est plus épaisse dans le fond que sur les bords. Le Lunuliles intermedia est signalé en France, à Bordeaux et à Dax (Michelin); en Italie, dans la colline de Turin, Tor- tone, et dans le Plaisantin (Michelotti) ; etc. Localité : Aleria; rare. Notre collection. ESCHARA UNDULATA. Reuss Eschara undulata. 1847. REUSs, Fos. polyp. Wien., p. 68,t. VIII, f, 24. Longueur, 15 millimètres. Largeur, 5 millimètres. Epaisseur, 1 millimètre. Tige formée de deux rameaux soudés à leur base, allongés et fortement aplatis ; ils sont composés de pelites cellules dis- posées suivant des lignes assez régulières dans le sens de la longueur des branches, mais avec moins de symétrie pour- tant que ne l'indique la figuration grossie de l'ouvrage de Reuss. Les ouvertures terminales des cellules sont rondes, ré- gulières, assez saillantes; les espaces libres sont très-fine- ment ponctués. Cette espèce est citée par M. Reuss, en Hongrie et dans le bassin de Vienne. Localité: Bonifacio. Collection de M. Péron. ESCHARA sp. IND. Longueur, 11 millimètres. Largeur, 3 millimètres. Épaisseur, 1/2 millimètre. Petite tige rameuse à son extrémité, dont la surface est TERTIAIRE DE LA CORSE 211 aplatie, mais un peu ondulée ; elle est ornée de cellules irré- gulièrement espacées, à ouvertures terminales rondes, ré- oulières, munies d'un bord large formant bourrelet. Le reste du tissu est percé de petits trous très-fins, disposés d’une facon très-dissymétrique. Cette Æschara est incontestable- ment voisine de l’£schara polyomma de Reuss, que l’on trouve dans le bassin de Vienne; mais elle en diffère surtout par l'irrégularité du groupement des ouvertures, et par les ponc- tures qui sont au contraire très-régulièrement disposées et parfaitement symétriques dans l'espèce décrite par cet auteur. Localité : Bonifacio ; rare. Collection de M. Péron. CELLEPORIDÆ CELBEPORA, SP. IND. Nous avons à signaler dans les gisements de la Corse et plus particulièrement dans ceux de Bonifacio, plusieurs es- pèces de Cellepora bien distinctes, mais dont l’état de con- servation ne nous permet pas de spécifier leur dénomination. On distingue bien, il est vrai, la forme des cellules, mais il n'est pas possible, même à l’aide d’une forte loupe, d'en saisir les détails. Nous croyons que l’on peut jusqu'à présent signaler au moins trois espèces, dont une est certainement très-voisine du Cellepora Partschii, de Reuss. Localités : Bonifacio, Crovo. Notre collection et celle de M. Péron. LEPRALIA DISJUNCTA. MANzoni Lepralia disjuncta. 1869. MANzONI, Bryoz. plioc. Ital., p.5,t.H, f. 8. Cette espèce créée par le docteur Manzoni, pour un échan- 212 DESCRIPTION DE LA FAUNE tillon de Castel Arquato existerait également, croyons- nous, en Corse. Nous la retrouvons sur deux fragments de polypiers rameux devenus eux-mêmes indéterminables par suite de l’encroùtement formé par le développement des cel- lules de ce petit bryozoaire. Ces cellules sont disjointes, iné- galement espacées et irréguliérement dirigées. Elles sont tantôt étagées les unes à la suite des autres, tantôt, au con- traire, disposées en quinconce. Leur forme est ventricu- laire, courte, renflée dans le haut; leur surface est lisse. L'ouverture terminale est large, subtriangulaire ou aplatie. Nous ne distinguons pas autour du bourrelet de l'ouverture les points qui ornent sa surface. _ Le Lepralia disjuncta n'a, croyons-nous, été signalé qu’à Castel Arquato (Manzoni). Localité : Pointe de Crovo. Notre collection. MEMBRANIPORA RETICULATA. GMELIN Millepora reticulum. 1790. GMELIN, Linnœæi Syst. nat., p, 3788. Discopora reliculum. 1821. LAMOUROUX, Exp. meth. polyp., p. 255. Membranipora reticulum. 1834. BLAINVILLE, Han. d'Actin, p. 447. Longueur, 20 millimètres. Largeur, 12 millimètres. Ce petit bryozoaire est attaché sur un autre polypier déjà en- croûté et peu déterminable ; ilest régulièrement réliniforme, mais les mailles de son réseau ne présentent pas cette ré- gularité souvent parfaite que l’on voit dans les échantillons qui vivent de nos jours. Les mailles ont une forme arrondie, un peu allongée, et forment une lame très-mince. Le Menbranipora reliculata vit dans la Méditerranée, l'océan Atlantique, sur des fucus et des coquilles (Lamarck). TERTIAIRE DE LA CORSE 2413 A l’état fossile on l’a reconnu : en France, dans la mollasse de l'étang de la Valduc, dans les Bouches-du-Rhône (Miche- lin); au val Romey, dans l'Ain (Benoit) ; en Italie, à la Su- perga et aux environs de Turin (Michelotti); dans le Mode- nais (Coppi) ; au Monte-Mario (Conti); en Hongrie et dans le bassin de Vienne (Reuss) ; etc. Localités : Crovo, Bonifacio ; assez commun. Notre colleetion et celle de M. Péron. RETEPORIDÆ RETEPORA CELLULOSA. LiINNE Millepora cellulosa. 1766. LINNÉ, Esper., vol. I. t. I. Millepora retepora. 1778. PALLAS, Elèm, z00ph., p. 243. Retepora cellulosa. 1876. LAMARCK, An. s. vert., 2° édit, &. II, p. 279. — frustulata. 1876, LAMARCK, loc. cil., p. 276. —— vibicala. 1844. GOLDFUSS, Petref., German., t. XXXVI, f. 18. Longueur, 8 millimètres ? Largeur, 4 millimètres. Nous distinguons cette espèce de la suivante par la forme de ses ouvertures qui sont plus petites et plus arrondies. C’est cette mème espèce qui vit encore dans la Méditerranée et que les corailleurs ramènent souvent des eaux profondes avec leurs filets. Michelin a démontré l'identité de l'espèce vivante avec l'espèce fossile, et a réuni les deux espèces qu'avait séparées Lamarck. j Le Retepora cellulosa vit dans la Méditerranée et l'océan Indien (Lamarcek) ; à l’état fossile on le trouve : en France à Doué et Vihier dans le Maine-et-Loire (Michelin); Saint - Laurent-des-Mortiers, dans la Mayenne (id.); les Angles et Vedennes dans Vaucluse (éd.); l'étang de Thau, près Cette, dans l'Hérault {id.) ; à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo) ; à Saint-Maure-de-Peyrac, dans Lot-et-Garonne 214 DESCRIPTION DE LA FAUNE (Tournouër) ; en Italie, dans lAstesan, la colline de Turin, Mornèse, Gavi, Serravalle di Serivia (Michelotti); dans le Modenais (Coppi) ; la Hongrie et le bassin de Vienne (Reuss) ; la Westphalie (Philippi, Goldfuss) ; ete. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron. RETEPORA ECHINULATA. BLAINVILLE Retepora echinulala. 1834. BLAINVILLE, Man, d'Aclin., p. 433. Longueur, 23 millimètres. Largeur, 19 millimètres. La surface de ce bryozoaire est percée d'ouvertures allon- gées à section de losanges ou d’ellipses ; les pores sont petits et réguliers, mais le degré d'usure de l'échantillon ne nous permet pas d'y retrouver les petites épines caractéristiques qui recouvrent ordinairement les individus de cette espèce. La forme allongée des ouvertures nous fait différencier cette espèce du Retepora cellulosa de Lamarck qui vit encore de nos jours, tandis que le Retepora echinulata ne se retrouve plus qu’à l’état fossile. On a signalé le Retepora echinulata en France à Bompas, dans Vaucluse (Michelin) ; en Italie, aux environs d’Asti etde Turin (Michelotti) ; dans le Modenais (Coppi) ; au Monte-Ma- rio (Conti); en Sardaigne (Meneghini) ; en Suisse (Mayer) ; etc. Localité : Bonifacio ; rare. Collection de M. Péron. MYRIOZOONIDÆ MYRIAPORA TRUNCATA. LINNÉ Millepora lruncala. 1766, LiNNÉ, Esper., vol. I, €. IV. Myriosoon truncatum. 1834, EHREMBERG, Mem, polyp., mer Rouge, p. 154 TERTIAIRE DE LA CORSE JTS Myriapora truncata. 1834. BLAINVILLE, Man. d'act., p. #27, pl. XLNIT, f. 2. Longueur, 50 millimètres. Diamètre, 5 millimètres. Tige rameuse et branchue, composée de plusieurs rameaux séparés les uns des autres, de forme arrondie et élégante ; les pores sont simples, cylindriques, tres-petits et disposés perpendiculairement à la tige; ils sont surtout visibles à l'extrémité des rameaux. Nous ne saurions établir de diffé- rence entre cet échantillon et ceux que les pécheurs de co- rail ramènent avec leurs filets sur les côtes de Corse, et qu'ils désignent improprement sous le nom de corail blanc. Le Myriapora truncala est connu à l'état fossile : dans le sud de la France (Marcel de Serres) : à Bompas et Vedennes, dans Vaucluse (Michelin) ; à Villeneuve-lès-Avignon, dans le Gard (id.) : en Italie, à Asti et aux environs de Turin (Mi- chelotti) ; dans le Modenais (Coppi); en Crète (Raulin); en Suisse (Mayer); etc. Localité : Bonifacio ; assez rare. Collection de M. Péron. CERIOPORA ORNATA. MrcHELix Cellepora ornata. 1842. MICHELIN, Zeon. z00ph., p.77, pl. XV, f. 1. Ceriopora — 1852. D'ORBIGNY, Prod, de Pal. strat., t. IN, p. 190, n° #77. Longueur, 38 millimètres. Diamètre, 11 millimètres. Tige rameuse, allongée, presque cylindrique, à branches courtes ; les cellules sont irrégulièrement espacées et dis- posées sans ordre ; la forme est arrondie ; l'ouverture termi- nale est large, à peu près circulaire et entourée d’un rebord marginal assez renflé. Michelin, dans sa description, dit que les interstices qui forment les sillons sont garnis de séries 216 DESCRIPTION DE LA FAUNE de petits pores; nous ne les distinguons pas dans notre échantillon. Le Ceriopora ornata se trouve, d’après Michelin, en Italie, dans l’Astesan. Localité : Crovo ; assez rare. Notre collection. POLYTREMA LYNCURIUM. LaMarck Alcyonium aurantium. 1766. LiNNé, Esper., pl. XIX, f. 4-5. Tethia Lyncurium. 1836. LAMARCK, An. s. vert., t. Il, p. 592. Polytrema Lyncurium. 1852. D'ORBIGNY, Prod. de Pal. strat.,t, III, p. 151, n° 2788. Longueur, 5 millimètres. Diamètre, 5 millimètres. S Cette espèce est représentée en Corse par un échantillon de petite taille dont la base est empâtée dans une gangue calcaire, mais dont la forme globuleuse et la disposition des cellules est bien visible. Le Polytrema Lyncurium habite de nos jours la Méditer- ranée, les côtes d'Afrique (Lamarck); à l’état fossile on le trouve en Italie, dans la colline de Turin (Michelotti) ; etc. Localité : Bonifacio ; assez rare. Collection de M. Péron. POLYTREMA APPLICATA. BLAINVILLE Relepora applicata. 1834. BLAINVILLE, Man. d'Actin., p. 434. Polytrema — 1852. D'ORBIGNY, Prod. de Pal. strat., t. III, p. 451, n° 2790. Longueur, 20 millimètres. Largeur, 12 millimètres. Le bryozoaire que nous croyons rapporter au Polytrema applicata, décrit par Blainville sous le nom générique de Re- tepora, est fixé sur un polypier dont il encroûte partiellement TERTIAIRE DE LA CORSE 217 la surface. Les ouvertures sont très-petites, assez régulière- ment arrondies, mais disposées sans symétrie. Nous ne connaissons cette espèce que dans les faluns de Doué, dans le Maine-et-Loire (Blainville). Localité: Crovo ; rare. Notre collection. NULLIPORIDÆ NULLIPORA RAMOSISSIMA? Reuss Nullipora ramosissima. 1847. REUSS, Fos. polyp. Wien., p. 29, t. IE, f. 40, 41. Nous rapportons avec un point de doute au VNullipora ra- mosissima des formes calcaires très-régulières qui recou- vrent certains échantillons de Casabianda, et que l’on con- fondrait volontiers avec un encroütement de carbonate de chaux; pourtant une section vue au microscope nous porte à croire que c’est bien une forme organique plutôt que mi- nérale. L'aspect général est celui d'un bryozoaire très-bran- chu, très-ramifié ; tantôt les branches sont séparées et comme formées d'articles cordiformes emboitant les uns dans les autres ; tantôt, au contraire, ces branches, venant à s’entre- croiser, forment entre elles un réseau assez régulier. On ne distingue à la loupe aucun organe extérieur. A l'intérieur et vue au microscope, la masse a un aspect oolithique. Localité : Casabianda ; rare. Notre collection. 218 DESCRIPTION DE LA FAUNE POLYPIERS CARYOPHYLLIDÆ TROCHOCYATHUS. Sp. Nb. Hauteur, 15 millimètres. Diamètre maximum, 1 4 millimètres. Diamètre minimum, 10 millimètres. Moule intérieur d’un Trochocyathus de forme assez élevée, droite, à section elliptique, peu conique au sommet. Ce moule est constitué par de très-nombreuses lamelles minces, fines et régulières dans toute leur hauteur; les vides qu’elles lais - sent entre elles sont plus petits que leur épaisseur, el presque égaux entre eux; elles portent sur leurs surfaces planes de nombreux trous, très-petits, mais bien visibles même sans l'aide de la loupe et irrégulièrement espacés. N'ayant aucune donnée sur la forme extérieure de l'ornementation et de la forme du calice; nous ne savons à quelle espèce rapporter ce moule si bien conservé. Localité : Casabianda. Notre collection. : CLADOCORIDÆ CLADOCORA MANIPULATAS Mine Lithodendron manipulatum. 1842. MICHELIN, Icon. z00ph., p. 50, pl. X, f.4. Cladocora manipulata. 1851, M. EpwARD et HAIME, Æist. corall., p. 309. Hauteur, 40 millimètres. Largeur, 38 millimètres. Diamètre des calices, 3 à 4 millimètres. TERTIAIRE DE LA CORSE 219 Fragment d'un polypier en buisson, à polypiérites allongés, cylindriques, réguliers, mais très-serrés les uns contre les autres ; ils sont droits, un peu flexueux. La forme du calice est ronde et bien régulière; mais, dans l'unique échantillon que nous possédons, les cycles sont mal conservés et les cloisons à peine visibles. Le Cladocora manipulata a été signalé dans les dépots mio- cènes des environs de Turin (Michelin). Localité : Crovo ; assez rare. Notre collection. ASTRETD Æ + SOLENASTRÆA PERONI. Locaro PI. VIT, fig. 5-7. S. plano undata, cellulosa; tubis elongatis et proximis : stellis minimis, rotundis, æqualibus ; margine elevalo, obtuso : lamelli: crassis. requlari- bus, tribus seriis : columella parva et attenuata ; interstitiis fere nullis, profundis, subplanis ct striatis. Dimensions générales très-variables. Diamètre Ges calices, 1 millimètre et demi. Nombre des calices par centimètre carré, 12 environ. Polypier en masse convexe ou subplane, parfois cellulaire el très-légère, d'autrefois convertie en masse calcaire par la fossilisation. Polypiérites divergents, très-allongés, el serrés les uns contre les autres. Les calices sont de très-petite taille et mesurent de un millimètre à un millimètre et demi de diamètre seulement ; ils sont très-rapprochés, presque join- Lifs; nous en comptons douze par centimètre carré. Leur forme est très-régulière et presque complétement circulaire. A l'extérieur, le bourrelet est saillant, bien prononcé. A l’in- térieur, nous comptons trois cycles cloisonnaires complets : 15 220 DESCRIPTION DE LA FAUNE lescôtes sont bien développées, régulières et assez fortes pour un aussi petit diamètre. La colamelle est très-peu déve- loppée et s'efface dans les échantillons un peu frustres, alors que les côtes sant encore bien visibles. Les traverses exo- thécales sont assez dislantes les unes des autres. Cette espèce est voisine du Solenastræa Turonensis de Michelin ; mais elie en diffère par le diamètre des calices qui est beaucoup plus petit, par leur régularité et leur plus grand rapprochement entre eux, enfin par l’état presque rudimen- laire de Ja columelle. C’est, du reste, une forme très-régu- lière et bien constante ; nous nous basons pour établir cette espèce que nous croyons nouvelle, sur un très-grand nombre d'échantillons plus ou moins bons, il est vrai, mais doni quelques-uns cependant sont très-bien conservés. Comme nous l'avons dit, les polypiérites sont très-allongés; nous possédons, entre autres, un échantillon qui mesure plus de quatorze centimètres de hauteur. C’est dans la famille des Aslreidæ, l'espèce la plus commune et la plus répandue : nous sommes heureux de lui donner le nom d’un des naturalistes qui ont le plus contribué à l’étude de la paléontologie de la Corse, M. Péron, que nous avons eu si souvent occasion de citer dans ce travail. Localités : Casabianda, Aleria, Vadina, Saint-Florent, Crovo, | Bonifacio ; très-commun. Notre collection et celle de M. Péron. ExPLICATION DES FIGURES : PI. VIE, fig. 5, Solenastræa Peroni, Locard, échantillon de Casabianda, de grandeur naturelle, vu dans le sens de la longueur des polypierites ; — fig. 6, le même vu par dessus ; — fig. 7, détails des calices fortement erossis. De notre collection. TERTIAIRE DE LA CORSE 221 HELIASTRÆA ROCHETTEI. MicHELIN Astræa Rochettina.18%7. MICHELIN, con. z00ph., p. 58, pl. XIE, f. 2. — Burdigulensis. 1850. M. EDWaRDs et HAIME, An. sc. nat. 3° sér. vol. XIE, p. 108. — corsica. 1852 D'ORBIGNY, Prod. de Pal. strat. t. AT, p. 147, n° 27-46 ter. IHeliastræa Rochelteana. 1857. M. EpWARDS, Hist. des corall., . II, p. 462. — Rochettei. 1861, DE FROMENTEL, Introd. polyp. fos., p. 207. Surface calicinale, de dimension très-variable. Diamètre des calices, 15 millimètres. Nous rapportons à l'Heliastræa Rochettei de Michelin, de nombreux polypiers dans lesquels les calices d’une grande taille sont très-rapprochés les uns des autres ; ils sont pres- que jointifs, ce caractere nous permet de séparer cette espèce de l'Hcliastræa Guettardi qui appartient aux mêmes niveaux et dont nous n'avons pas reconnu l'existence en Corse. Dans ces échantillons, les cloisons sont serrées, minces, régulières ; la columelle est bien développée. D'Orbigny cite dans son prodrome (1) une Astræa Corsica dont les calices sont très-grands ; c’est la seule diagnose qu'il en donne, et dans la famille des Asfreidæ, nous n'avons trouvé aucune espèce dont les calices soient plus grands que ceux de l'Heliastræu Rochettei dont quelques-uns ont jusqu'à vingt millimètres de diamètre. M. de Fromentel (2) donne cette espèce comme douteuse. Nous pensons qu'il faut provisoi- rement au moins réunir ces deux espèces. L’Heliastræa Rochettei a été figurée avec beaucoup de soins et de détails par M. Fischer fin Tehiatchef, Asie mineure). Nous ferons cependant observer que dans les échantillons de Corse, les calices sont généralement plus grands et toujours plus rapprochés que dans la figure 3 que donne cet auteur. Cette espèce a été signalée : à Bordeaux (M. Edwards et Haime); aux environs de Montpellier, dans l'Hérault (d’Ar- (1) Prodrome de Paléontologie stratigraphique, t. IN, p. 147, n° 2746, (2) Intreduction à l'étude des polypiers fossiles, p. 209. 299 DESCRIPTION DE LA FAUNE 22 chiac) ; en Italie, à Turin, Dego (Michelolti); en Asie mi- neure (Fischer); etc. Localités : Bonifacio, Crovo ; commun. Collection de M. Péron et la nôtre. HELIASTRZÆA DEFRANCEI. M. Enwarps ET HaimEe. Sarcinula acropora. 1838. MicHELOTrI, Spee. zooph. diluv., p.106, pl. EV. f. 4. — plana? 1838, MICHELOTTI, Loc. cût., p. 107, pl. EN, f. 5. Astrea interstincta ? 1338. MICHELOTTI, Loc. cit., p. 127, pl. V, (. 3. — Argus, 1842. MICHELIN, Scon. z001.. p. 59, pl. XH, fig. 6 (non Lamarck). — Defran’ei, 1850. M. EpwARDs et HAIME, An. se. nat. 3° ser. t. XII, p.106. — acropora, 1852. D'ORBIGNY, Prod. de pal. Strat. ol. IH, p. 147. Helliastræa Defrancei, 1857. M. EnwaRD®, ist, des rorall.. vol. IL. p. 465. Surface calicinale de dimension très-variable. Diamètre des calices, 6 millimètres. Échantilions de dimension variable, à surface presque plane, ornés de calices de six à sept millimètres de diamètre de forme ‘ assez variable, tantôt ronde, tantôt polygonale, assez rappro- chés les uns des autres ou tout au moins plus que ne lindi- quent les figures données par les auteurs (Michelin, Miche- lotti, Fischer). Les côtes sont serrées, fines, mais un peu iné- gales ; la columelle quoique bien visible est peu développée. L'Heliastræa Defrancei a été citée : en France, à Saint-Paul, dans les Landes (Fischer) ; à Manthelan, dans l'Indre-et-Loire (D'Orbigny): en Italie, dans la colline de Turin, Dego (Mi- chelotti) ; dans le Modenais (Coppi) ; en Sardaigne (Meneghini) ; dans l'Arménie russe (Abich) ; en Asie mineure (Fischer) : ete. Localité : Bonifacio ; assez commun. Collection de M. Péron. HELIASTRÆA ELLISI. DEFRANCE Astrea Ellisiana. 1826. DEFRANCE, Dict. des sc. nat.,t. XLII, p. 382. Sarcinula astroiles. 1826. GoLDFuss, Petref. Germ., vol. I, p.71, pl, XXIV, f. 42 — Auleticon. 1826. GoLpFuss., loc. cit. p. 74. pl. XX, f. 2, t2 19 ©Q2 TERTIAIRE DE LA CORSE Tubastrea astroites. 1830, BLAINVILLE, Dict. se, nat. t. LX, p. 334. Astrea astroites 1836. M. EDWARDS, 2° éd., Lamk., t. I, p. 411. Sarsinula mirifica. 1838. MICHELOTTI, Spec. 209ph., dit, p. 111, pl, IV, f. f. — musicalis. 1838. MICHELOTTI, loc, cit., p.60, pl. ILE. f. 7, - organon. 1838. MICHELOTTI, loc. cit , p 114. — concordis ? 1838. MICHELOTTI, Loc. cit. p. 111, pl. LEE, F. &. Stylina tyrsiformis. 1842. MICHELIN, Icon. zoophit., p. 50, pl. X. f. 6. Heliastræa Ellisiana. 1857. M. EDWARDS, Hist. nat. corall., {. IX, p. 467. — Etlisi. 1848. DE FROMENTEL, Zntroduc., poly. fos., p. 208. Surface calicinale de dimension très-variable. Diamètre des calices, 2 à 3 millimètres. Polypiérites un peu divergents, allongés, très-rapprochés les uns des autres; calices assez réguliers, peu inégaux, presque tous ronds ou légèrement elliptiques ; le degré de conservation des échantillons ne nous permet pas de juger de l’état des cloisons qui cependant nous paraissent assez minces ; la columelle est peu développée. Nous rapportons également à ce même type plusieurs échan- tillons que l’on trouve assez ordinairement à l’état de simples tubes creux réunis entre eux, plus ou moins allongés, et dont l’état d’usure est telle qu'on n'y retrouve plus ni cloisons ni columelles ; l'ensemble et la forme des calices sont cependant bien ceux de l'Heliastrœæu Ellisi; ces échantillons sont assez fréquents à la pointe de Crovo, dans le sud de l'ile. L'Heliastræa Ellisi a été signalé : à Saucats, dans la Gi- ronde (Fischer) ; à Saint-Paul, dans les Landes {id.); aux environs de Montpellier, dans l'Hérault (d'Archiac); à Man - thelan, dans l’Indre-et-Loire (d'Orbignvy) ; à Carry dans les Bou- ches-du-Rhône (Fischer); en Italie, dans la colline de Turin, Dego, Mornèse (Michelotti) ; dans le Modenais (Coppi) ; la Sar- daigne (Meneghini) ; la Crèle (Raulin); l'Asie mineure (Fis- cher); l'Arménie russe (Abich); la Moravie (Goldfuss) ; etc. Localités : Vadina, Crovo ; assez commun, Notre collection. 224 DESCRIPTION DE LA FAUNE DENDROPHYLLIDÆ DENDROPHYLLIA DIGITALIS. BLAINVILLE Dendrophyllia digitalis. 1830. BLAINVILLE, Dict. sc. nal., vol, LX, p. 320, Longueur, 75 millimètres. Diamètre, 27 millimètres. Tiges droites, allongées, d’un assez fort diamètre, mais malheureusement très-encroutées; on y distingue très-diffi- cilement les calices; nous pensons cependant que l’on peut rapporter ces formes bien typiques au Dendrophyllia digitalis de Blainville, tel qu'on le trouve en Touraine, plutôt qu'au Dendrophylha Taurinensis de la colline de Turin. Le Dendrophyllia digitalis a été reconnu en France dans les faluns de la Touraine (Michelotti); à Cucurron, dans Vau- cluse (Fischer et Tournouër) ; en Italie, dans la colline de Turin (Michelotti); etc. Localité : Crovo; assez commun. Notre collection. PROTOZOAIRES FORAMINIFÈRES HELICOSTEGACÆ OPERCULINA COMPLANATA. D'ORBIGNYy PI. VI, fig. 6-7. Lenticulites complanalus. 1825. BASTEROT, Mém. géol. S.-0., p. 18 (non Lamarck). Operculina complanatr,. 1825. D'ORBIGNY, An. des sciences nat., p. 115, n° 1. — Taurinensis. 1847. MicuELOTTI, Deser. fos. Ital. sept., p. 17, pl. HE, f. 4. Diamètre, 4 à G millimètres. Epaisseur, 12 millimètre. L'Operculina complanata constitue dans le sud de Ta Corse une véritable couche bien définie, qui avait été observée et signalée dès 1833 par Jean Reynaud (1). Sa détermination ne saurait laisser subsister aucun doute; mais il est quelques particularités qui nous ont paru dignes d'intérêt. Dans un même individu il arrive parfois que plusieurs cloisons, au lieu de s'étendre sur toute la largeur de la loge, s’infléchis- 1) Mém. de la Soc. géol de Fran:e, 1° série, t. I, p. 19. 9 226 DESCRIPTION DE LA FAUNE sent sur la cloison suivante et constituent ainsi un caractère frappant d'irrégularité dans la forme des cloisons comme dans la disposition des loges. C’est ce que l’on peut observer dans le dessin que nous donnons d’un échantillon préparé par les soins de notre ami M. Schlumberger. La taille des individus varie beaucoup, et sur plusieurs d'entre eux on distingue même à l'œil nu la disposition des cloisons. | Le niveau de l'Operculina complanata ne serait pas, comme on l’a souvent considéré, un horizon géologique d’un même âge bien déterminé ; M. Michelotti signale, en effet, cette es- pèce qu'il identifie avec son Operculina Taurinensis dans le miocène moyen et dans le miocène inférieur. Quoi qu’il en soit, nous n’hésitons pas à considérer comme identiques les dépôts à opereulines de la Corse et de la Sardaigne, signalés par le général de la Marmora et décrits par le professeur Meneghini. L'Operculina complanata a été reconnue : en France aux environs de Dax, dans les Landes (D’Orbigny) ; aux envi- rons de Bordeaux (Basterot) ; en Italie, dans la colline de Turin, Belforte, Dego, Grognardo (Michelotti); en Sardaigne (Meneghini) ; en Algérie, au Djebel tessala, dans la province d'Oran (Bayle) ; en Asie mineure (Fischer); etc. Localité : Bonifacio. Collection de M. Péron et la nôtre. ExpLicarion pes ricures. -- PI, VI, fig. 6, groupe d'Oper- culina complanata, de grandeur naturelle; — fig. 7, coupe , horizontale d’une Operculina complanata, grossie cinq fois. De Bonifacio. ÉCHINIDES GENRE CIDARIS. KLen, 1734 Test circulaire, plus ou moins élevé, déprimé en dessus et en dessous. Zones porifères subflexueuses , composées de pores simples, arrondis, rapprochés les uns des autres, sépa- rés le plus souvent par un petit renflement granuliforme. Aires ambulacraires étroites, garnies de deux ou plusieurs rangées de granules. Tubercules interambulacraires large- ment développés, scrobiculés, perforés ou imperforés, à base lisse ou crénelée, formant deux rangées dans chacune des aires. Péristome subcirculaire, sans entailles. Appareil apical grand, également subcirculaire, composé de cinq plaques gé- nitales et de cinq plaques ocellaires, peu solide, rarement conservé dans les espèces fossiles. Radioles très-variables , allongés, cylindriques, souvent glandiformes, quelquefois comprimés et prismatiques, cou- verts de côtes, d’épines, de granules épars ou disposés en séries. De tous les Échinides, le genre Cidaris est celui qui a per- 228 DESCRIPTION DE LA FAUNE sisté le plus longtemps : il commence à se développer dans les couches pénéennes. Depuis cette époque, il multiplie ses espèces dans tous les étages des terrains jurassique, crétacé, et tertiaire, et aujourd’hui encore il compte des représentants dans la plupart de nos mers. CIDARIS HOLLANDEI, CoTTEAU, 1877 PI. VIII, Gg. 4-2. Espèce de taille moyenne, circulaire, relativement assez élevée, subdéprimée en dessus et en dessous. Zones pori- fères étroites, à fleur de test, subonduleuses, composées de pores arrondis, très-rapprochés les uns des autres ; chaque paire de pores est séparée par un petit bourrelet transversal, saillant ; zone interporifère très-étroite près du sommet, s’élargissant en descendant vers l’ambitus, garnie de deux rangées principales de granules réguliers , très-apparents, homogènes, placés surle bord des zones porifères. Ces deux rangées sont accompagnées à l’intérieur de deux autres séries irrégulières de granules beaucoup plus fins et inégaux. Tuber- cules interambulacraires saillants, fortement mamelonnés, perforés, non crénelés. Scrobicules larges, peu profonds, circulaires à la face supérieure, entourés d’un cercle de gra- nules serrés et mamelonnés qui touche les zones porifères. Vers l’ambitus et à la face inférieure, les tubercules interam- bulacraires sont empâtés, et il n'est pas possible de voir leur disposition. Zone miliaire étroite, flexueuse, peu granuleuse à la face supérieure, fortement déprimée à la suture des plaques. Nous ne connaissons de eelte espèce qu’un fragment qui ne nous permet pas d’en fixer les dimensions. Rapporrs Er pirréRENcEs. — Le Cidaris Hollandei se rap- TERTIAIRE DE LA CORSE 229 proche un peu du Cid. melitensis, Forbes; il nous a paru s’en distinguer d’une manière positive par ses aires ambulacraires plus flexueuses à la face supérieure, par ses zones porifères moins déprimées, sa zone interporifère moins large, moins nue et présentant au milieu deux rangées plus apparentes de petits granules, par ses tubercules interambulacraires moins saillants et sa zone miliaire plus étroite. LocaALITÉ. — Bravonne. Coll. de la Sorbonne (M. Hollande). EXPLICATION DES FIGURES. —PI. VIII, fig. 1, Cidaris Hollan- dei, vu de côté ; — fig. 2, plaques ambulacraires et interam- bulacraires grossies. : CIDARIS AVENIONENSIS, Des Moucins, 1837 PL VUI, fig. 3-7. Cidaris Avenionensis, DES MOULINS, Études s. les Échin., p. 336, n° 30, 1837. Cidaris slemmacantha, AGAssiz, Catal. syst. Ectyp. Mus. neoc., p. 10, 1840. — = AGassiz, Desc. des Échin. fos. de la Suisse, ILj!p. 73, pl. XXI®, f. 1, 1840. Cidaris Avenionensis, AGASSIZ, et DESOR, Catal. rais. des Échin., p. 31, 1847. — — BRONN, Zndexæ paleont., Vol. I, p. 297, 1848. — slemmacantha, BRONN, L1., p. 209, 1848. Avenionensis D'ORBIGNY, Prod. de pal., strat., vol. LI, p. 142, 26, ét , n° 2680, 1850. 2 — ‘picrer, Traité de Paléont., ® édit., vol. IV, p. 255, 1857. = — DEsOR, Synop. des Échin. fos. p.17, pl. VIE, fig. 7-8, 1858. ur: — DuJARDIN, et HuPÉ, Descrip. des Zooph. échin., p.482, 1862. — —— PÉRON, Obs. s. l.ter. tert. du sud de la'Corse, Bull. soc géol. de France, 9° sér., vol. XXV, p. 672, 1868. = << TourNoUER. @NOte s. leter. tert. de Dinan, en Bret, Bull. soc. géol. de France, 2° sér., vol. XXV, p. 381, 1868. 5 = GREPPIN, Descrip. géol. du Jura bernois, p. 181, 1870. «. — KAUFFMANN, Rigi und mol. Gebiet der Ait. Schweilz, p. 489, 1872. — — MANZON:, it Monte Titano, p.17, 1873. —- LocaRp, Faune des ter. tert. de la Corse, Bull. soc. géol. de France, 3° sér., vol. I, p. 238, 1873. _ — DE LORIoL, Descript, d. Échin. tert. de la Suisse, p. 15, pl. I, f. 8-13, 1875. Nous ne connaissons de cette espèce que des radioles et des plaques isolées et assez frustes. Ces plaques annoncent un test de grande taille ; elles sont allongées ; le tubercule est forte- 230 DESCRIPTION DE LA FAUNE ment mamelonné, perforé et non crénelé ; le scrobicule est très-grand, sensiblement elliptique et entouré d’un cercle de granules épais, mamelonmés, très -rapprochés des zones po- rifères, et laissant au milieu une zone miliaire qui devait être très-étroite. Radioles allongés, cylindriques, quelquefois un peu aplatis, diminuant insensiblement de volume de la base au sommet. garnis sur toute latige de granules subconiques, un peu arron- dis, disposés tantôt en séries régulières et Le plus souvent dis- séminés au hasard, presque toujours plus développés sur une des faces du radiole que sur l’autre. -— Chez certains radioles, l'extrémité de la tige s’évase et forme une cupule plus ou moins régulière et plus ou moins profonde, dentelée sur les bords etrecouverte extérieurement de côtes carénées et sail- lantes. Collerette aussi épaisse que la tige, peu élevée, li- mitée par un bourrelet apparent. Bouton peu développé; anneau très-atténué. Les radioles cupuliformes occupaient sans doute une posi- tion particulière sur le test et sont beaucoup moins nom- breux que les autres. M. Peron, qui a recueilli en Corse un très-grand nombre de radioles appartenant a cette espèce, n’en a rencontré que trois munis de la couronne terminale. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES.—Les radioles du C. Avenionensis se distinguent de leurs congénères par leur grande taille, leur forme allongée, cylindrique, non rétrécie vers la collerette, et s’effilant régulièrement de la base au sommet, leur tige garnie de granules subconiques plus développés sur un des côtés du radiole que sur l’autre, et la cupule qui la termine Le Cid. Avenionensis se rapproche un peu du Cid. pseudo- pislillum dont le sommet est également muni d’une cupule, mais il en diffère par sa granulation moins épineuse, moins irrégulière, sa collerette plus épaisse et sa tige graduellement alténuée, TERTIAIRE DE LA CORSE 241 Certains fragments de radiole épais et comprimés et à gra- nulation inégale, au premier aspect, s’éloignent un peu du Lype et rappellent les radioles de quelques Æhabdociduris ju- rassiques, mais ils appartiennent bien certainement au Cid. Avenionensis, et ne sauraient être distingués des autres ra- dioles avec lesquels, du reste, on les rencontre associés. LocaLiTÉ. — Bonifacio (miocène, couches supérieures). Collection Peron, ma collection. AUTRES LOCALITÉS QUE LA Corse. -— Les Angles, près Avi- gnon (Vaucluse); Saint-Paul-Trois-Chàâteaux (Drôme); Saint- Juvat, Saint-Grégoire (Côtes-du-Nord) (terrain miocène). - La Chaux-de-Fonds, Sainte-Croix (Vaud), Suisse. Molasse miocène (étage helvétien). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. VII, fig. 3, plaque du Ci- daris Avenionensis : — fig. 4, 5, 6et 7, radioles. CIDARIS PERONI. Correau, 1877 PI. VIUL, fig. 8 12. Test inconnu. Radiole allongé, grèle, garni de côtes longitudinales, fines, régulières, épineuses, comprimées et subearénées. L'espace intermédiaire entre les côtes parait chagriné et recouvert, en outre, de stries longitudinales très-fines. Sur certains points de la tige, les épines se resserrent, s'émoussent, et les côtes deviennent presque lisses. Dans quelques exemplaires, la tige, en se rapprochant du sommet, se déprime ct se creuse en forme de spatule étroite. À une assez grande &istance de la collerette, les côtes épineusess s’atténuent et disparaissent. Collerette distincte, peu élevée, striée. Bouton peu déve- loppé; anneau saillant, subcaréné ; facette articulaire cré- nelée. 237 DESCRIPTION DE LA FAUNE Longueur du radiole, 35 à 40 millimètres ; épaisseur 4 mil- mètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons aucune espèce tertiaire qui puisse être confondue avec le Cid. Peroni que caractérisent d’une manière positive sa forme grêle, al- longée, cylindrique et sa tige recouverte de côtes longitudi- nales, lisses ou épineuses, toujours régulièrement espacées. Sa forme générale et la disposition de ses granules rappellent plusieurs radioles jurassiques ou crétacés, et notamment les radioles attribués au Cid. Blumenbachi du terrain jurassique, aux Cid. subvesiculosa, serrata et Faujasi du terrain crétacé, mais la différence énorme de gisement rend inutile d’insister sur les différences, très-réelles d’ailleurs, qui séparent’ ces radioles de l'espèce qui nous occupe. LocaziTé. — Caudelabra, près Bonifacio (couches infé- rieures). Collection Peron, ma collection. EXPLICATION DE LA FIGURE. — Pl. VII, fig. 8, radiole du Cid. Peroni; — fig. 9, portion grossie ; — fig. 10, autre ra- diole, de la collection de M. Peron ; — fig. 11, portion grossie : — fig. 12, base de la tige et bouton grossis, GENRE HIPPONOE, Gray, 1840 Echinus, LAMARCOK, 1816. Iipponoë, GRAY, 1840 ; A. AGASSIZ, 1872. Tripneustes, AGAssiz, 1841; DESOR, 1858. Heliechinus, GIRARD, 1870. Test de grande taille, circulaire, presque plane en dessous, subhémisphérique en dessus. Zones porifères larges, for- mées de trois doubles rangées de pores; les deux rangées externes sont à peu près rectilignes, tandis que celle du mi- lieu est beaucoup plus irrégulièrement disposée, et souvent entremêlée de tubercules. Aires interambulacraires relative- TERTIAIRE DE LA CORSE 239 ment étroites. Tubereules médiocrement développés, de même nature sur les deux aires, imperforés, non crénelés, formant desséries verticales qui tantôt s'élèvent du péritome au sommet, et tantôt sont interrompues au-dessus de lambitus. Péristome petit, circulaire, marquée de faibles entailles. Radiole en forme de petites épines. Le genre Hipponoë a été établi par Gray, en 1840. et doit être, ainsi que l’a reconnu M. Alexandre Agassiz, adopté de préférence au genre Tripneustes, créé une année plus tard, en 1841, par M. L.Agassiz, avec une diagnose à peu près iden- tique. Le genre Heliechinus, Girard, doit également rentrer dans le Hipponoë avec lequel il fait double emploi. Le genre Hipponoë est abondant à l’époque actuelle, dans les mers tropicales, et renferme seulement quelques rares espèces lerliaires. HIPPONOE PARKINSONI (AGassiz), CoTTEau, 1877 PI. VIN, fig. 13-16. Tripneustes Parkinsoni, Acassiz et DESOR, Catal. rais. des Échin., p. 60, 1847. — D'ORBIGNY, Prod. de pal, strat. vol. TT, p. 142, 26€ ét., n° 2678, 4850 — PICTET, Trailé de paléont., 2° édil., vol. IV, p. 237, 1857. — DESOR, Synops. des Échin. fos., p.132, pl. XVII, f. 9, 1858. — DusARDIN et Hupé, Hist. nat. des zooph. Échin., p. 534, 1862. — COTTEAU, Observat. Bull. soc. géol. de France, 3° sér., VOL. I, p. 24. Moule en platre, S. 60. Espèce de grande taille, cireulaire, subhémisphérique et renflée à la face supérieure; face inférieure, presque plane, largement bombée et arrondie surles bords. Zones porifcres larges, formées de trois lignes de pores qui descendent en séries verticales du sommet à la face inférieure. La ligne in- terne est la plus droite, et celle du milieu la plus irrégulière. Les deux rangées externes sont très-rapprochées l’une de l’autre, et tendent, sur certains points, à se confondre. Entre 234 DESCRIPTION DE LA FAUNE la rangée interne et les deux autres se montre une série de tubercules réguliers et très-apparents vers l’ambitus, mais qui s’atténuent et disparaissent, lorsqu'aux approches du sommet et du péristome, les zones porifères se resserrent et occupent un espace moins étendu. D’autres petits tubercules secondaires inégaux et espacés sont placés çà et là, au mi- lieu des zones porifères. Aires ambulacraires larges, un peu renflées, garnies de deux rangées de tubercules principaux serrés, homogènes, non crénelés, imperforés, au nombre de vingt-trois à vingt-quatre par série. Dans l’exemplaire de moyenne taille que nous avons sous les yeux, il existe, en outre, au milieu de ces deux rangées, une troisième série de tubercules un peu plus petits, inégaux, irréguliers, dispa- raissant à la face inférieure et au-dessus de l’ambitus. Les aires ambulacraires présentent, en outre, autour des tuber- cules et dans la zone qui sépare les deux rangées principales, de petits granules inégaux et espacés et quelquefois mame- lonnés. Aires interambulacraires relativement peu dévelop- pées, un peu déprimées au milieu, offrant, suivant la taille des exemplaires, vers l’ambitus, six ou huit rangées et même plus de tubercules à peu près identiques à ceux qui garnis- sent les aires ambulacraires. Deux de ces rangées s'élèvent seules du péristome au sommet; les autres disparaissent peu à peu au-dessus de l’ambitus, et laissent, à la face supérieure, la zone miliaire qui sépare les deux rangées principales, presque nue, et garnie seulement de granules inégaux el espacés. Les deux rangées du milieu sont toujours les moins développées et manquent quelquefois complétement dans les moins gros exemplaires. Péristome petit, subcirculaire, un peu enfoncé, marqué de faibles entailles. Hauteur, 29 millimètres ; diamètre, 54 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — M. À. Agassiz admet, à l’épo- que actuelle, trois espèces seulement d’Hipponoë, I. depr'essa, TERTIAIRE DE LA CORSE 235 esculenta et variegala (1). Aucune de ses espèces ne saurait être confondue avec FH. Parkinsoni qui se distingue, d'une manière très-nette, des espèces vivantes, par sa forme moins renflée, ses tubercules relativement plus serrés et plus nom- breux, son péristome marqué d’impressions moins profondes et moins aigues.—- L'Hipponoë Parkinsonise rapproche d’avan- tage de l’. planus (Tripneustes, Agassiz), du terrain tertiaire moyen de Villeneuve; il ne s’en distingue que par sa forme générale paraissant plus déprimée et les tubercules de la face inférieure plus développés. Peut-être devrait-on réunir ces deux espèces. LocaiTÉ. — Santa-Manza (miocène, couches moyennes) ; rare. Collection Peron, ma collection. LOGALITÉS AUTRES QUE LA CORSE. — Foz, près des Bouches- du Rhône, cap Couronne, près Martigues, (Bouches-du- Rhône). é ExpLicATioON DES FIGURES. — PI. VIII, fig. 13, Hipponoë Parkinsoni, de la collection de M. Peron, vu de côté ; — fig. 14, face supérieure ; — fig. 15, plaques ambulacraires grossiés ; — fig. 16, plaques interambulacraires grossies. GENRE PSAMMECHINUS, Acaserz, 1846 Test de petite et moyenne taille, circulaire, renflé, subhé- misphérique en dessus. Zones porifères assez larges, droites, régulières, trois paires de pores formant, sur chaque plaque ambulacraire un triangle plus ou moins oblique, et d'autant plus régulier qu'on se rapproche de l’ambitus. Tubercules petits, abondants, imperforés et non crénelés, à peu près (4) L. AcaAssiz, Revisio of the Echin., p. 134 16 236 DESCRIPTION DE LA FAUNE d'égale grosseur sur les deux aires, formant, sur toute la surface du test, des séries multiples, mais d'inégale valeur, plus nombreux et plus développés à la face inférieure et vers l'ambitus. Plaques coronales étroites, allongées, plus ou moins granuleuses, Péristome petit, subcireulaire, muni de faibles entailles ; membrane buccale écailleuse. Appareil api- cal plus où moins solide, subcirculaire, granuleux, en forme d'anneau. Radioles grèles, allongés, aciculés, couverts de stries fines et longitudinales. Le genre Psammechinus commence à se montrer avec les couches inférieures du terrain néocomien ; il offre de nom- breux représentants à l'époque tertiaire et atteint son maxi- mum de développement dans nos mers actuelles. PSAMMECHINUS SERRESII (pes Mouzins), DEsor, 1858 Echinus Serresii, DES MOULINS, Études sur les Échin. fos., p. 290, n° 50, 1837. — — AGaAssiz et DEsor, Catal. rais. des Échin., p. 65, 1847. Se — BRONN, Zndezx paleont., p. 451, 1848, = — D'ORBIGNY, Prod. de paléont. stat. vol. I, p. 142, 26° ét., n° 2674, 1850. — — PICTET, Traité de paléont., 2° édit., p. 236, 1857. — _ DE:0R, Synops. des Échin. fos., p. 490, pl. XVII, f. 1-3, 1858. — — DUJARDIN et HUPÉ, Hist. nat. des Zooph. Échin., p. 528, 4862. Nous ne connaissons de cette espèce qu'un exemplaire de petite taille, faisant partie de la collection de M. Peron, mais il présente bien les caractères du lype. Face supérieure mé- diocrement renflée ; face inférieure arrondie sur les bords, déprimée au milieu. Zones porifères droites, assez larges, formées de pores disposés par paires sensiblement obliques ; aux approches du péristome, les paires de pores se relèvent un peu, et les zones porifères se rétrécissent. Aires ambu- lacraires garnies de deux rangées de tubercules principaux serrés, homogènes, presque partout d'égale grosseur et placés TERTIAIRE DE LA CORSE 2317 sur le bord des zones porifères. Au milieu de ces deux ran- gées se montrent deux séries de tubereules secondaires plus espacés et un peu moins gros que les tubercules principaux. Des granules inégaux, épars, abondants, quelquefois mame- lonnés remplissent l’espace intermédiaire. Aires interambu - lacraires présentant deux rangées principales de tubercules à peu près identiques à ceux qui garnissent les aires ambu- lacraires ; ces tubercules sont accompagnés de nombreuses séries de tubercules secondaires un peu moins développées, plus irrégulières, au nombre de six à huit dans l’exemplaire de petite taille recueilli en Corse. Ces rangées se prolongent à la face inférieure ; elles s'élèvent très-haut au-dessus de l'ambitus et ne disparaisseut qu'aux approches du sommet. Comme dans les aires ambulacraires, des granules inégaux, quelquefois mamelonnés et tendant alors à se confondre avec les tubercules secondaires, remplissentl'espace intermédiaire. Péristome subeirculaire, assez grand, enfoncé, marqué d'en- tailles peu apparentes. Individu jeune : hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 16 mil- limètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Psam. Serres se rappro- che du Psam. dubius, tout récemment décrit el figuré avec détails par M. Loriol(1): il s'en distingue cependant par son aspect plus granuleux, ses tubercules plus homogènes, ses aires ambulacraires garnies de deux rangées seulement de lubercules secondaires, au lieu de quatre que présente le Psam. dubius. Locarité. — Santa-Manza (miocène, couches moyennes) ; très-rare. Collection Peron. (1) DE LORIOL, Descrip. des Échin. tert. de la Suisse, pa 29:2pl2 IT, f:'6let 7: 238 DESCRIPTION DE LA FAUNE LOCALITÉS AUTRES QUE LA Corse. — Cap Couronne, près des Martigues (Bouches-du-Rhône); Clansayes (Drôme). Terrain iniocène. PSAMMECHINUS PERONI. CorTreau, 1877 PI. IX, fig. 1-5. Espèce de très-petite taille, circulaire, renflée et subhé- misphérique en dessus ; face inférieure presque plane, arrondie sur les bords, légèrement concave au milieu. Zones porifères droites, très-étroites, formées de pores presque directement superposés à la face supérieure, mais qui, vers l’ambitus, tendent à se grouper par triples paires ; ils ne paraissent pas se multiplier près du péristome. Aires ambulacraires relati- vement assez larges, garnies de deux rangées de petits tu- bercules saillants, non scrobiculés, placés très-près des zones porifères, apparents et bien développés vers l'ambitus, et à la face inférieure jusqu’au péristome, s’espaçant et dimi- nuant de volume à la face supérieure, au nombre de quinze à seize par série. Les tubercules secondaires font entièrement défaut ; l'espace intermédiaire est occupé par de petits gra- nules fins, abondants, serrés, et dont quelques-uns, au-des - sus de l’ambitus, sont un peu plus développés que les autres. Aires interambulacraires garnies de deux rangées de tubercules principaux plus gros, surtout à la face supérieure, que ceux qui recouvrent les aires ambulacraires, moins nombreux, plus espacés, au nombre de quatorze à quinze par série. Tubercules secondaires nuls. Zone miliaire large, déprimée au milieu, couverte de granules fins, serrés, inégaux, iden- liques à ceux qui accompagnent les tubercules ambulacraires. La bande assez large qui sépare les tubercules interambula- craires des zones porifères est garnie de granules à peu près de même nature, bien que souvent un peu plus gros. Quel- TERTIAIRE DE LA CORSE 239 ques-uns, notamment à la face inférieure, paraissent mame- lonnés, mais ils ne forment pas de rangées et ne peuvent être considérés comme des tubercules secondaires. Péristome petit, circulaire, à peine entaillé, s’ouvrant dans une dépres- sion de la face inférieure. Appareil apical saillant, granu- leux, formant un anneau étroit, autour du périprocte, qui est subcireulaire. Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 13 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette jolie espèce, dont nous devons la découverte à M. Peron, ne saurait être confondue avec aucune de ses congénères. La disposition presque droite en apparence de ses pores ambulacraires, l'absence de tuber- cules secondaires, la granulation serrée qui recouvre l’espace intermédiaire entre les tubereules placent le Psam. Peroni dans le voisinage du Psam. monilis, Desor, et Romanus (Me- rian), Desor, mais notre espèce s’en distingue, d'une manière positive, par sa forme moins globuleuse, sa face supérieure moins renflée, sa face inférieure beaucoup plus déprimée, ses pores ambulacraires moins directement superposés vers l’am- bilus, ses tubercules principaux plus développés, ses granules plus fins, moins grossiers et moins serrés, el formant des sé- ries longitudinales beaucoup moins régulières, son péristome plus petit et plus enfoncé. Par sa taille et sa forme générale, celle espèce se rapproche davantage de notre Psam. Bia- rilzensis ; cette dernière espèce cependant sera toujours faci- lement reconnaissable à ses pores ambulacraires fortement trigéminés, à ses tubercules secondaires disposés en séries très régulières, à ses granules beaucoup moins nombreux, à son péristome bien plus grand. LocaziTÉ. — Santa-Manza (miocène, couches moyennes); assez commun, Collection de M. Peron, ma collection. 240 DESCRIPTION DE LA FAUNE Expcicarion pes rieures. — PI. IX, fig. 1, Psammechinus Peroni, vu de côté ; — fig. 2, face supérieure ; — fig. 5, face inférieure ; — fig. 4, aire ambulacraire grossie ; — fig. 5. aire interambulacraire grossie. GENRE SCUTELLA, Lamarcrk, 1816 Test de grande et de moyenne taille, très-comprimé, lé- gèrement convexe en dessus, plane en dessous, de forme dis- coïdale, subonduleux et échancré sur les bords, en général un peu plus large que long, et subtronqué en arrière. Aires ambulacraires pétaloïdes. Zones porifères très-larges, fer- mées où à peu près à leur extrémité, composées de pores unis par un sillon oblique. Sillons ambulacraires de la face inférieure très-apparents et plusieurs fois anastomosés. Tu- bercules très petits et très-nombreux. Péristome s’ouvrant au milieu de la face inférieure, circulaire, entouré d’une rosette de dix plaques cunéiformes et de cinq tubes buccaux. Périprocte petit, arrondi, inframarginal, plus ou moins rap- proche du bord. Appareil apical compacte, stelliforme, remar- quable par le développement de la plaque madréporique. Quatre pores génitaux et cinq pores ocellaires. Le pourtour du test est caverneux à l’intérieur, mais dépourvu de cloi- sons. Le genre Sculella se distingue des genres voisins par l’ab- sence de lunules et d’entailles. Sa forme générale le rap- proche d'avantage des Echinarachnius ; il en diffère par les sillons de la face inférieure beaucoup plus ramifiés. Le genre Scutella est propre au terrain tertiaire et atteint son plus grand développement à l'époque miocène. Une seule espèce a élé rencontrée dans le terrain tertiaire de l'ile de Corse. TERTIAIRE DE LA CORSE 241 SCUTELLA SUBROTUNDA, Lamarcx, 1816 Ecinodiscus subrotundus, LESKE apud KLEIN, Add, ad Kleinii Dispos. Echinod., p. 206 (pro parte, excl. Iconem), 1778. Echinus subrotundus, GMELIN, Systema nat,. p. 3191, 1788, Scutella subrotunda, LAMARCK, Animaux sans vertèbres, 1" édit., t. III, p.14, n° 14, 1816., — = DESLONGCHAMPS, Encycl. meth.. Hist. nat. des Zooph., t. AE, p.678, 1824. chinodiscus subrotundus, KœŒNIG, Icon. fos. sext., centuria prima, p.9, pl. HE, £. 33, 1825 Seutella subrot inda, DEerRANGCE, Dict. des Sc. nat., t. XLVIII, Seutella, p, 230, 1826, — — M. DE SERRES, Géogn. des terrains Lert., p. 156, 1829. — — DE BLAINVILLE, Dict. des Sc. nat., t. LX, Zoophytes, p. 204, 1830. — — AGASSIZ. Prod. d'une Monog. des radiaires, Mèm. soc. des sc. nat, de Neuchâtel, t. FI, p. 188, 1835. — — AGASS!z, id., Ann des sc. nat. z00l.. t. NII, p. 281, 1837. = — DES MOULINS, Etudes sur l:s Echin., p. 232, n° 24. 1837. — — BRONN, Lethcæa geognost., t. IN, p. 906, 1838. — — AGASsSIZ, Calal. Syst. Ectyp. Echinod. foss. Mus. neocom., p. 6, 1840. 1: £ DuUJARDIN in LAMARCK, Anim.sans verl., nouv. édit., t. ET, p.284, n°44, 1840. == — Acassiz et DESOR, Catal. vais. des Échin., p. 76, 1847. _ —— BRONN, Index paleont.. p. 11926, 1848. — — REQUIEN, Catal. des coq. de la Corse, p. 95, 1848. — — D'ORBIGNY, Prod. de paleont. strat.,t. XIE, p.141, 26° ét., n° 2654, 1850. — - WRIGHT, On foss. Echin. from the island of Malta, p. 17, 1855. — — BRONN, Lethœæa geognost., 2° édit., t. III, p. 326, 4856. —— — DEsor, Synopsis des Echin. fos., p. 232, pl. XXVIIT, 1857. Le — PicTET, Traité de paléont., 2° édit., t. IV, p. 222, 1887. — — DE LA MARMORA, Voy. en Sard , descrip. géol., L. IX, p. 612, 1857. -- — DUJARDIN ct HUPÉ, Hist. nat. des zo0ph. Échin., p. 554, 1862. — — WRIGUT, On the foss. Echin. of Malla, Quaterly journ. of the geol. Soc., p. 479, 1864. = — LOCARD, Faune des ter. tert. de la Corse, Bull. soc. géol. de France, 3° série, t, I, p. 238, 1873, — — QUENSTEDT, Petrefactenkunde Deutchlands, Echinod., t. I, p. 538, pl. LXXXIIL, f, 2, 1874. Moule en plâtre, P. 27. Espèce de grande taille, comprimée, dilatée, un peu plus large que longue, subdiscoïdale, sinueuse à l’ambitus, ar- rondie et un peu rétrécie en avant, ayant son plus grand dia- mètre en arrière du sommet apical; face supérieure large- ment bombée vers le milieu, amincie et tranchante sur les bords ; face inférieure tout à fait plane, marquée de sillons qui se divisent à peu de distance du péristome et s’anasto- mosent en se rapprochant de l’ambilus. Sommet apical subcentral, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires pé- taloïdes, relativement étroites, allongces, occupant un peu 242 DESCRIPTION DE LA FAUNE plus de la moitié de l’espace compris entre le sommet et le bord, presque égales, les deux postérieures, cependant, or- dinairement un peu plus longues que les autres. Zones po- rifères larges, fermées à leur base, composées de pores unis par un sillon oblique, très-apparent du côté externe, mais qui s’atténue et disparait, en se rapprochant de la zone in- terporifère. Les pores de la rangée externe paraissent plus étroits et moins arrondis que les autres. La bande de test séparant les petits sillons est garnie d’une rangée régulière de granules très-fins. Zones interporifères étroites, allongées, presque droites, beaucoup moins larges que les zones pori- fères. Tubercules très-pelits, serrés surtout à la. face supé- rieure. Péristome peu développé, central, à fleur du test, muni d’un léger floscelle. Périprocte moins grand que le pé- ristome, arrondi, légèrement transverse, très-rapprochè du bord postérieur. Hauteur, 11 millimètres ; diamètre antéro-postérieur , 97 millimètres ; diamètre transversal, 112 millimètres. Cette espèce varie dans sa taille, et aussi un peu dans sa forme générale. Nous avons sous les yeux un exemplaire de Bonifacio, faisant partie de la collection de la Sor- bonne, et dont le diamètre antéro-postérieur, à peu près égal au diamètre transversal, est de 123 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La Scutella subrolunda se re- connait à sa forme générale arrondie en avant, dilatée en arrière, à ses pétales ambulacraires inégaux, les postérieurs un peu plus allongés que les autres, à ses zones poriferes presque fermées à leur extrémité el sensiblement plus larges que la zone étroite qui les sépare, à son périprocte petit, ovale, transverse et très-rapproché du bord postérieur. LOCALITÉ. — Santa-Manza, mont Angelo, Saint-Florent (Requien), (miocène couche inférieure); rare. TERTIAIRE DE LA €ORSE 243 Collection de la Sorbonne (M. Hollande). LOCALITÉS AUTRES QUE LA CORSE.—Léognan, près Bordeaux. Damberg, commune de Gornac (Gironde) ; Porto-Torrès (Sar- daigne); ile de Malte; Zukowe, en Podolie. Terrain mio- cène. GENRE AMPHIOPE, Acassiz, 1840 Mellita, KLEIN, 1734 (pars). - Echinodiseus, LESKE, 1778 ; GRAY, 1895; A. AGaAssiz, 1872 (non Breyn, 1732.) Amphiope, AGAssiz, 1840; Acassiz et DESOR, 1847; DESOR, 1857; COTTEAU, 1864. Lobophora, AcAssiz, 1841 ; AGASS1Z, et DESOR, 1847; DESOR, 1857. Test de grande et moyenne taille, très-comprimé, légè- rement convexe en dessus, plane en dessous, de forme dis- coïdale, subonduleux et échancré sur les bords, dilaté en avant, un peu rélréci en arrière, présentant, dans la région postérieure, deux lunules arrondies, ovales, ou transversa- lement allongées. Aires ambulacraires pétaloïdes ; zones po- rifères très-larges, fermées ou à peu près à leur extrémité, composées de pores unis par un petit sillon oblique. Sillons ambulacraires anastomosés à la face inférieure. Plaques am- bulacraires postérieures variant dans leur disposition, suivant que les lunules affectent une forme ronde, ovale ou allongée. Tubercules très-petits et très-nombreux, un peu plus déve- loppés et souvent moins serrés à la face inférieure qu’en dessus. Péristome s'ouvrant au milieu de la face inférieure, peu développé, circulaire, entouré d’un floscelle assez apparent. Périprocte ordinairement plus petit que le péris- tome, situé entre la bouche et le bord postérieur, arrondi, quelquefois ovale dans le sens du diamètre antéro-postérieur. Appareil apical compacte, stelliforme; plaque madréporique très-grande ; quatre pores génitaux et cinq plaques ocel- laires. 241 DESCRIPTION DE LA FAUNE Le genre Amphiope, établi par L. Agassiz, en 1840, et maintenu dans la Méthode, en 1847, par MM. Agassiz el De- sor, et en 1857, par M. Desor, ne comprenait dans l'origine que des espèces fossiles remarquables par la forme arrondie de leurs lunules postérieures. La description que nous avons donnée, en 186%, de l'Amphiope Agassizi, des Moulins, dont les lunules sont elliptiques et assez régulièrement ovales, en nous démontrant que la forme des lunules varie suivant les espèces et n’a pas l'importance organique qu’on a cru devoir y attacher, nous a engagé, dès cette époque, à réunir au genre Amphiope le genre Lobophora qui n’en diffère que par ses lunules postérieures étroites et obliquement allongées. Nous persistons d'autant plus volontiers dans celte opinion, que la nouvelle et curieuse espèce que nous fournit le ter- rain miocène de l'ile de Corse est munie de lunules allongées et transversales qui différent entièrement, par leur forme et leur disposition, de celles qui caractérisent les autres espèces que nous CONNaissons. M. Alexandre Agassiz, dans le magnifique ouvrage qu'il vient de publier sur les Échinides, réunit également les Lobophora aux Amphiope; seulement il désigne le genre sous le nom d’Echinodiscus, Leske, 1778, ne tenant pas compte de ce que Breyn avait, dès 1732, attribué le nom d’Echinodis - cus à un genre tout différent. AMPHIOPE HOLLANDEI, CorrTeau, 1877 PI.IX, fig. 6 et 7, et pl:-X;fig.1: Espèce de grande taille, très-comprimée, dilatée, plus large que longue, subsinueuse à l'ambitus, arrondie et un peu rétrécie en avant, légèrement anguleuse en arrière, ayant ses plus grandes dimensions dans la région postérieure; face supérieure un peu bombée, amincie sur les bords; face infé- TERTIAIRE DE LA CORSE 245 rieure plane. Soinmet apical subcentral. Aires ambulacraires pétaloïdes, occupant environ la moitié de l’espace compris entre le sommet et le bord, médiocrement arrondies à leur extrémité, inégales, l'aire antérieure un peu plus allongée que les autres, et les deux aires postérieures plus courtes. Zones porifères larges, fermées ou presque fermées à leur base, composées de pores serrés, unis par un sillon oblique et subflexueux. Les pores de la rangée externe paraissent plus étroits et moins arrondis que les autres; la bande de test qui sépare les petits sillons est garnie d'une rangée régu- lière de granules très-fins. À quelque distance des aires am- bulacraires postérieures, s'ouvrent deux lunules étroites, allongées, subsinueuses, transverses et placées parallèlement au bord postérieur. Les plaques ambulacraires dévient né- cessairement de leur position normale el se contournent pour aboutir sur les bords de la lunule. Tubercules très- petits et serrés à la face supérieure.Péristome peu développé, central, subcireulaire, presqu'à fleur du test, muni cependant d'un léger floscelle. Périprocte presque aussi grand que le péristome, ovale dans le sens du diamètre antéropostérieur, placé à peu près au tiers postérieur de l'espace compris entre le bord et le péristome. Hauteur, 11 millimètres; diamètre antéropostérieur, 104 millimètres; diamètre transversal, 123 millimètres. Rapports ET DIFFÉRENCES. — L'Amnph. Hollandei sera tou- jours parfaitement reconnaissable à sa grande taille, à sa forme élargie en arrière, à ses aires ambulacraires posté- rieures sensiblement plus courtes que les autres, à son péri- procte ovale et surtout à ses lunules allongées, étroites, sub- flexueuses, transverses, parallèles au bord postérieur. Ce dernier caractère empêche de confondre cette espèce avec aucune autre et en fait un Lype à part, pour lequel nous n’aurions pas hésité à établir un genre particulier, si la 246 DESCRIPTION DE LA FAUNE forme des lunules n'était pas aussi variable chez les Am- phiope. LocaziTÉ. Bonifacio. Collection de la Sorbonne (M. Hollande). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. IX, fig. 6, Amphiope Hollandei, vu de côté; fig. 7, face supérieure. — PI. X, fig. 1, portion de la face inférieure, montrant la position du périprocte. GENRE CLYPEASTER, Lamarcx, 1801 Test de grande et moyenne taille, épais, de forme elliptique ou pentagonale, plus ou moins renflé en dessus. Aires am- bulacraires pétaloïdes, très-amples, souvent bombées. Zones porifères larges, ouvertes à leur extrémité, formées de pores obliques et conjuguées par un sillon. Tubercules petits, ser- rés, homogènes, fortement serobiculés, surtout à la face infé- rieure, Péristome pentagonal, s'ouvrant au milieu d’une cavité profonde de la face inférieure, muni de fortes màchoires. Périprocte petit, inframarginal. Appareil apical étoilé, pourvu de cinq pores génitaux ; plaque madréporique très-grande, stelliforme. Intérieur du test rude au toucher et couvert, excepté sous les aires ambulacraires, d’aiguilles et de cloisons calcaires plus ou moins solides. Le genre Clypeaster fait son apparition dans les terrains éocènes, mais il est surtout très-développé dans les couches miocènes de la région méditerranéenne. L'ile de Corse, no- lamment en renferme un grand nombre d'espèces. Les Cly- péastres vivent encore à l’époque actuelle, mais beaucoup moins nombreux en espèces et seulement dans les mers chaudes. TERTIAIRE DE LA CORSE 247 CLYPEASTER GIBBOSUS (Risso), M.DE SERRES, 1829 Sculella gibbosa, Risso, Hist. nat. de l'Europe méridionale, vol. V, p. 284, n° 46, 1826. Clypeaster gibbosus, M. 8 SERRES, Géog. des ter. lert. de la France mérid., p. 157, 1829. Seutella gibbosa, BLAINVILLE, Zoophytes, Dict, des sc. nat., vol. LX, p 202, 1830. Clypeaster Gaymardi, DES MOULINS, Etudes sur les Échin., p. 216. n° 8, 4837 (non Brong ). Clypeaster gibbosus, DUJARDIN, ên LAMARCK, Anim. s, verl., nouv. édit, vol. IE, p. 294. n° 41, 1840, — — SiSMONDA, Echin. fos. del contado di Nizza, p.47, pl, IL, fig. 6, 1843. == wmbrella, AGassiz et DESOR, Catal. rais. des Échin., p.72, 1847. — dilitatus, AGASSIZ el DESOR, id. 22 gibbosus, BRONN, Index palæont., p. 312, 1848. — dilatalus, REQUIEN, Catal. des coq. de Corse, p. 95, 1848. — umbrella, REQUIEN, id. = dilatatus, D'ORBIGNY, Prod, de palæont.strat., vol. TL, p.141, 26° ét., n° 2657, 4850. turritus, ABiou, weber das Sleinsalz, im Russischen Armenien, p. 53, pl. I. f. a-d, 1857. _— wmbrella, DESOR, Synops. des Échin. foss., p. 241, 1857. _ dilatatus, DESOR, Id., p. 242, 1857. ee — PICTET, Traité de paléont., vol. IV, p. 229, 1857. — umbrella, PIGTET, id., 14857. — gibbosus, MICHELIN, Monog. des Clyp. fos., Mém. soc. géol. de France 2° série, vol. VII, p. 120, pl. XXII, f. a-g, pl. XXIIE, f. 4, a-r, 1861. — umbrella, DUJARDIN et HUPÉ, Hist. nat. des z00ph. échin., p. 573, 1862. — gibbosus, FISCUER ?n D'ARCHIAC, FISCHER et DE VERNEUIL, Paléont de l'Asie min, p. 306, 1866. — = LAURE, die Echinoiden der osterr-Ung oberen Tertiaerablagerungen, D: 9, 4874; — — LOCARD, Faune des terrains tert. de la Corse, Bull. soc! géol. de France, 3° série, vol. I, p. 238, 1873. — campanulalus, QUENSTEDT, Petrefactenkunde Deutschlands, Echin., vol. I p. 538, pl. LXXXII, f. 2, 1974. Moule, R. 61, type du Clyp. dilatalus. Espèce de taille assez forte, subpentagonale, plus ou moins allongée, un peu anguleuse en avant, subtronquée et légèrement arrondie en arrière ; face supérieure très-élevée, renflée en forme de cloche, tombant à angle presque droit sur le bord qui est très-peu développé et tranchant vers lambitus; face inférieure plane, fortement déprimée au milieu, marquée de cinq sillons profonds et réguliers, appa- rents depuis le péristome jusqu'au bord. Sommet apical cen- tral. Aires ambulacraires pétaloïdes, allongées, ouvertes à leur extrémité, proéminentes. Zones porifères déprimées , larges, formées de pores unis par un sillon oblique et appa- 248 DESCRIPTION DE LA FAUNE rent. Les pores de la rangée externe sont allongés ; les autres sont plus petits et arrondis. La bande de test qui sépare les sillons est garnie d'une rangée régulière de sept à huit petits tubercules dont le nombre diminue au fur à mesure que les aires ambulacraires se rapprochent du sommet. Les aires interambulacraires, bien que plus étroites à leur partie supé- rieure, sont renflées comme les aires ambulacraires ;: elles partagent ainsi la face supérieure en dix côtes séparées par les dépressions porifères, et donnent à cette espèce un as- pect particulier et tout à fait caractéristique. Tubercules abondants, petits, serrés, scrobiculés, apparents surtout sur la face inférieure. Péristome peu développé, pentagonal, s’ouvrant dans une dépression profonde et évasée. Périprocte arrondi, rapproché du bord. Appareil apical stelliforme, quel- quefois à fleur du test, le plus souvent un peu enfoncé et dominé par le renflement des aires ambulacraires et inter- ambulacraires ; plaques génitales et ocellaires très-pelites. Hauteur, 63 millimètres; diamètre antéropostérieur, 107 millimètres; diamètre transversal, 95 millimètres. Variété dilalata : hauteur, 54 millimètres ; diamètre antéro- postérieur, 130 millimètres; diamètre transversal, 117 mil- limètres. Le Clyp. gibbosus présente plusieurs variété qu'il importe de signaler : les exemplaires les plus jeunes sont les plus élevés ; la face supérieure offre l'aspect d'une cloche ou plu- tôt d’une calotte ; les bords sont abruptes et presque perpen- diculaires. Chez d'autres exemplaires de taille plus forte, la face supérieure est relativement moins haute, les bords plus étalés et la forme générale plus ramassée. C'est à cette variété (moule, R. 61.), que M. Desor a donné le nom de Clyp. dilatatus ; elle se relie au type par des passages insen- sibles, et comme l'a pensé M. Michelin, ne saurait en être distinguée. Déjà, du reste, M. Desor, tout en maintenant, dans TERTIAIRE DE LA CORSE 249 le Synopsis des Echinides fossiles, le Clyp. dilalatus, pensait ? qu'il pouvait bien n’ètre qu’une variété de l'espèce qui nous occupe. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Clyp. gibbosus, en y réu- nissant les Clyp. umbrella et dilalalis, constitue un type parfaitement reconnaissable à sa face haute, renflée, sub- hémisphérique, marquée de dix côtes, dues au renflement des aires ambulacraires et interambulacraires alternant avec les zones porifères déprimées, à ses bords abruptes, presque perpendiculaires et tranchants vers l'ambitus, à sa face infé- rieure plane, profondément sillonnée, à son péristome petit, s'ouvrant au fond d'une dépression évasée. Voisine du Cly- peasler allus, celte espèce s’en distingue par ses aires am- bulacraires plus proéminentes, son ensemble plus gibbeux, plus renflé et ses bords moins étalés. Hisrorre. — Cette espèce a reçu successivement les noms de Clyp. gibbosus, en 1829, de Marcel de Serres, et en 1847, ceux de Clyp. umbrella et dilalalus de MM. Agassiz et Desor. M.Michelin s'étant assuré, d’après les types mêmes de Marcel de Serres, que le Clyp. gibbosus était identique au Clyp. um- brella et au Clyp. dilalalus qui n’en est qu'une variété, a restitué à l'espèce son nom le plus ancien que tous les au- teurs ont adopté depuis. LocariTÉs.—Santa-Manza (miocène, couches inférieures) : assez commun. École des Mines. Coll. de la Sorbonne, coll. Peron, Gauthier, Locard, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA Corse. - — Montpellier (Hérault); Nice (Alpes-Maritimes). — Entre Ermenec et Dorla, Mont Taurus (Asie mineure). Cordoue, (Espagne). Kalksburg, Raubstallbrunn près Baden, Wällersdorf (Autriche). Ar- ménie russe. Terrain miocène. | 250 DESCRIPTION DE LA FAUNE CLYPEASTER SCILLÆ, Des MouLins, 1837 SciLLA, de Corporibus marinis lapid., PI X, f. 3, 1752 et 1759. Clypeaster Scillæ, DES MOULINS, Études sur les Échin., p. 218, n° 13, 1837. — grandiflorus, BRONN, Læthæa geognost., p. 903, pl. XXXVI. 1838. — cr'assus, AGASSIZ, Catal, syst. Eclyp. fos. Mus. neoc., p. 6, 1840. — AGassiZz el DESOR, Catal. mais. des Échin., p. 73, 1847. — BRONN, Index paleont., p. 312. — grandiflorus, BRONN, id., 1848, _ Scillæ, BRONN, id., p. 313, 1848. — Crussus, REQUIEN, Catal. des cog. de Corse, p. 95, 1848. — D'ORBIGNY, Prod. de paléont. strat., vol. YEN, p. 141, 26° ct, n° 263, 1850. — Scillæ, D'ORBIGNY, id., n° 2664, 1850. — grandiflorus, BRONN, Lœthea geognostica, 2° édit, vol. INT, p. 324, pl. XXXVI, f. 9, 1856. — — DESOR, Synop. des Échin, fos.,.p. 241; pl: XXIX, 1857. — crassus, PICTET, Traité de paléont., vol. IV, p. 120, 1857. > Seillæ, PICTET, id., 1857. — MICHELIN, Monographie des Clypéastres fossiles, Mém. soc. géol. de France, 2° série, vol. VIL, p. 114, pl. XVI, f. 1 a-f, 1861. — grandiflorus, DUJARDIN et HuPÉ, ist. nat. des z00ph. Échin., p. 572, 4862. — Seillæ, LAURE, die Echin. der osterr-Ung oberen tertiaerablagerungen, p. 9, 4861. — Locarp, Fuune des ter. tert. de La Corse, Bull. soc. géol. de France, 3° série, vol. I, p. 238, 1873. = grandiflorus, QUENSTEDT, Petrefactenkunde Deutschlands., Echin., vol. I, p. 539, pl. LXXXII, f. 12, 1874. | Moule en plâtre, 55. Espèce de taille assez grande, altongée, pentagonale, an- guleuse en avant, un peu resserrée en arrière, ayant sa plus grande largeur au point qui correspond aux aires ambula- craires paires antérieures, subsinueuse à l’ambitus; face supé- rieure saillante au milieu, épaisse sur les bords qui sont sen- siblement renflés vis-à-vis des aires ambulacraires, et dépri- més au-dessus du périprocte ; face inférieure plane dans la région inframarginale, très-enfoncée autour de la bouche, marquée de sillons accusés qui partent du péristome et dis- paraissent avant de rejoindre le bord. Sommet apical subcen- tral, légèrement excentrique en avant, un peu déprimé. Aires ambulacraires renflées, fortement pétaloïdes, arrondies et ouvertes à leur extrémité, inégales, l'aire antérieure et les deux aires postérieures un peu plus développées que les deux TERTIAIRE DE LA CORSE 251 autres. Zones porifères larges, formées de pores subcireu- laires, espacés, unis par un sillon oblique et peu apparent; les pores de la rangée externe sont plus ouverts que les au- tres. La bande de test qui sépare les sillons est garnie d’une série régulière de cinq à six petits tubercules dont le nombre diminue au fur à mesure que les aires ambulacraires se rap- prochent du sommet. Tubercules abondants, serrés, scrobi- culés. Péristome médian, pentagonal, profondément enfoncé. Périprocte arrondi, inframarginal, très-rapproché du bord. Appareil apical stelliforme, avec corps madréporique saillant au milieu. Hauteur, 29 millimètres; diamètre antéropostérieur, 98 millimètre ; diamètre transversal, 80 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce dont la taille n'est jamais très-forte se distingue de ses congénères par son aspect sinueux et anguleux en avant, son étoile ambulacraire médiocrement développée, son bord épais,renflé en face des aires ambulacraires, déprimé dans la région postérieure, ses aires ambulacraires arrondies, médiocrement ouvertes à leur extrémité, ses zones porifères à sillons atténués, son péri- procte circulaire et très-rapproché du bord, sa face infé- rieure plane et son péristome très-enfoncé. Cette espèce rappelle par son bord épais, renflé et déprimé en arrière, par ses contours sinueux et la disposition de son étoile ambulacraire le Clyp. tauricus; elle s’en distingue par sa taille beaucoup moins forte, et ses aires ambulacraires bien moins ouvertes à leur extrémité. Hisroire. — Dès 1752, Scilla a donné de cette espèce une figure assez mauvaise, mais cependant reconnaissable. C’est à cette figure que M. Des Moulins, en 1837, a rapporté son Clyp. Scillæ, longtemps méconnu par les auteurs et que Michelin, en 1861, dans sa belle Monographie des Cly- 17 252 DESCRIPTION DE LA FAUNE péastres fossiles, a réintégré dans la Méthode, en lui réunissant avec raison les Clyp. crassus, Agassiz, et grandiflorus, Bronn, qui ne sauraient en être distingués. L’exemplaire figuré par Michelin (moule en plâtre, 55) est celui-là même SU A Î qui a servi de type au Clyp. crassus, Agassiz, et provient de Corse. LocauiTÉs. — Santa-Manza (miocène, couches inférieures); assez rare. Collection de l'École des Mines (collection Michelin), col- lection Peron, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA Corse. — Kemenecze, Hôflein (Hongrie). CLYPEASTER CRASSICOSTATUS, AcGassiz, 1840 Clypeaster crassicostatus, AGAssiz, Catal. syst. Ectyp. fos. Mus. neoc., p. 61, 1840. — — E. SismonwpA, Echin. fos. del Piemonte, p. M, pl. III, f. 1-2, 184. _ = AGassiz et DESOR, Catal. rais. des Échin., p.73, 1847. or E. SisMonDa, Synop. meth. anim. invert. pedimontii foss., p. 8. 1847. = — BRONN, Index paleont., p. 319, 1848. - — D'ORBIGNY, Prod. de paléont. strat., Vo'. III, p. 141, 26° ét., n° 2662, 1850. — — DESOR, Synopsis des Échin. fos., p. 241, 1857. == — PICTET, Traité de paléont., vol. IV, p. 220, 1857. — — MICHELIN, Monog. des Clyp. fos. Mém. soc. géol. de France. 9° sér., vol. VII, p. 445, pl. XVII, f, 1 a-f, 1861. — = DUJARDIN et HUPÉ, Hist. nat. des zooph. échin., p. 574, 1862. ni = LAUBE, Die Echin. der oesterr-Ung. oberen tertiaerablagerungen, p. 9, 1871. — — LOGARD, Faune des ter. tert. de la Corse, Bull. soc. géol. de France, 3° sér,, vol. I, p. 238, 1873. Moule en plâtre, Q. 12. Espèce de taille assez forte, allongée, pentagonale, angu- leuse en avant, subtronquée et un peu resserrée en arrière, médiocrement sinueuse au pourtour, ayant sa plus grande largeur au point qui correspond aux aires ambulacraires an- térieures paires, sans que cependant la différence, entre la partie antérieure et la partie postérieure, soit bien sensible ; face supérieure proéminente au milieu, remarquable par le TERTIAIRE DE LA CORSE 253 renflement des aires ambulacraires, plus ou moins épaisse sur les bords, toujours amincie dans la région postérieure : face inférieure plane, largement déprimée aux approches du péristome, marquée de cinq sillons qui disparaissent en se rapprochant de l’ambitus. Sommet apical subcentral, un peu déprimé. Aires ambulacraires saillantes, étroites, allongées en forme de doigt, semicylindriques, très-ouvertes à leur partie inférieure, à peu près égales entre elles. Zones pori- fères larges, formées de pores arrondis, espacés, unis par un sillon oblique et apparent. Les pores de la rangée externe paraissent un peu plus ouverts que les autres. La bande de test qui sépare les sillons présente une série de petits tuber- cules espacés dont le nombre diminue nécessairement au fur à mesure que les zones porifères, en s'élevant vers le som- met, se rétrécissent. Tubercules abondants, entourés de scro- bicules profonds, partout très-serrés si ce n’est à la base des airesinterambulacraires. Péristomemédian, pentagonal, large, s'ouvrant dans une dépression profonde et évasée. Périprocte inframarginal, petit, rond, subelliptique dans le sens du dia- mètre transversal, très-rapproché du bord. Appareil apical stelliforme, avec corps madréporique saillant au milieu. Hauteur, 38 millimètres; diamètre antéropostérieur , 105 millimètres; diamètre transversal, 86 millimètres. Nous rapportons à cette même espèce un exemplaire de taille beaucoup plus forte, recueilli à Porto torrès (Sardaigne), remarquable par sa face supérieure plus élevée, ses aires ambulacraires encore plus longues et plus saillantes, ses bords plus renflés et plus épais. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Voisine du Clyp. Scillæ, cette espèce s’en éloigne par son ambitus moins sinueux et moins anguleux, ses aires ambulacraires plus renflées, plus allon- gées, plus cylindriques, ses bords ordinairement moins épais, 254 DESCRIPTION DE LA FAUNE son péristome moins profond et plus évasé, ct son périproçte un peu plus transverse. LocaziTÉs. — Cadelabra , Santa-Manza (miocène, couches inférieures) ; assez rare. École des mines (coll. Michelin), collection de la Sor- bonne, Peron, Locard, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA Corse. — La Superga, près Turin, Santa-Maria, près Ronca (Italie) ; Hôflein, Brunn, près Vienne (Autriche); Kemencze, près jpoly-Shag (Hongrie). Terrain miocène. CLYPEASTER INTERMEDIUS, Des Mouzinxs, 1837 KNoRR, Petrefacta, vol. I, pl. IT, E. V., f. 1-2, 1775. Echinanthus humilis, LESKE, in KLEIN, Additamenta ad Kleinii Dispos. Echin., p. 189, pl. XL, f.1,et pl. XLEI, f. 1, 1778 (pro parte). Clypeaster intermedius, DES MOULINS, Étures s. {. Échin., p. 218, n° 15, 1837. — — DUJARDIN, in LAMARCK, Anim. sans vert., nouv. édit., vol. IE. p. 295, 1841. — scutellatus, AGASsIZ, et DESOR, Catal. rais. des Échin., p. 73, 1847 (non M.de S.) — intermedius, BRONN, Index palæont , p. 312, 1848. — seutellatus, REQUIEN, Catal. des coq. de l'Île de Corse, p. 95, 1848 (non M. deS.). == — D'ORBIGNY, Prod, de paléont. strat., vol. II, p. 441, 26° ét., ‘n° 2661, 1850 (pro parte). — diversicostatus, ABicx, Ueber das Steinsaulz und seine Geol. stellung im Russis- chen armenien, p. 55,pl. VIE f. 1 a-c, 1857. — Scillæ, DESOR, Synops. des Échin., fos., p. 241, 1857. — scutellatus, DESOR, id., p. 242, 1857. — intermedius, MICHELIN, Monog. des Clyp. foss., Mém. soc géol. de France, 2€ sér., vol. VIL, p. 128, pl. XXXI,f. a-g, 1861. — — FISCHER, în D'ARCHIAC, FISCHER et DE VERNEUIL, Paléont. de l'Asie mineure, p. 306. 1866. — = LAuBE, Die Echin. der osterr-Ung oberen Tertiaerablagerungen, p. 11, 1871. — — LOcARD, Faune du ter. tert. de la Corse, Bull. soc. géol. de France. 3° sér., vol. I, p. 238, 1873. = Moule, R. 11; R. 12. Espèce de taille assez forte, subpentagonale, anguleuse en avant, subsinueuse au pourtour, subtronquée et un peu res- serrée en arrière, ayant sa plus grande largeur au point qui correspond aux deux aires ambulacraires antérieures paires; a TERTIAIRE DE LA CORSE 255 face supérieure plus ou moins élevée, obliquement déclive sur les bords; face inférieure plane, présentant au milieu une dépression profonde et évasée, marquée de cinq sillons qui commencent au péristome et s’atténuent avant d'arriver vers le bord. Sommet apical subcentral. Aires ambulacraires pétaloïdes, allongées, étroites, renflées, occupant à peu près les deux tiers de l’espace compris entre le sommet et le bord, inégales, l'aire ambulacraire antérieure un peu plus longue que les autres. Zones porifères déprimées, beaucoup plus basses que les zones interporifères, formées de pores unis par un sillon oblique très-apparent. Les pores de la rangée externe sont arrondis et plus développés que ceux de la rangée interne. La bande de test qui sépare les sillons est garnie, dans les exemplaires que nous avons sous les yeux, de sept à huit granules et non de cinq à six, comme le dit M. Michelin. Les aires interambulacraires, un peu plus élevées que les zones porifères, sont beaucoup moins renflées que les aires ambulacraires. Tubercules abondants, petits, scrobicu- lés, rapprochés les uns des autres, surtout dans la région inframarginale, plus fins et un peu plus espacés à la face su- périeure, dans les aires interambulacraires. Péristome médio- crement développé, subpentagonal, s’ouvrant dans une dé- pression profonde et évasée. Périprocte inframarginal, petit, arrondi, à quatre ou cinq millimètres du bord postérieur. Appareil apical placé plus bas que les sommets ambulacraires ; corps madréporique pentagonal, saillant comme un petit bouton ; plaques génitales et ocellaires très-peu développées. Hauteur , 43 millimètres; diamètre antéropostérieur , 127 millimètres ; diamètre transversal, 113 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce semble inter- médiaire entre les Clyp. crassicostulus et altus ; elle se dis- tingue du premier par sa forme plus large, ses bords plus 256 DESCRIPTION DE LA FAUNE obliquement déclives, ses aires ambulacraires moins allon- gées, moins saillantes et moins étroites ; elle diffère du se- cond par son sommet moins élevé, sa forme plus élargie et plus sinueuse au contour, ses aires ambulacraires ordinaire- ment plus renflées. Les deux espèces sont très-voisines, et si ce n'était l'élévation du sommet toujours plus prononcé chez le Clyp. altus, il serait facile de les confondre. Histoire. — La synonymie de cette espèce est assez com- pliquée et c’est à Michelin que revient le mérite de l'avoir débrouillée. En 1778, Leske a donné de cette espèce deux bonnes figures, mais sous le nom d’Echinanthus humilis, il là confond avec plusieurs autres espèces de Clypéastres vi- vants et fossiles. En 1838, des Moulins rapporte aux figures de Leske un Clypeaster qu’il désigne sous le nom de Clyp. in- termedius. MM. Agassiz et Desor, en 1847, considèrent le Clyp. intermedius comme synonyme du Clyp. scutellatus de Marcel de Serres, et le réunissent à cette espèce. En 1861, Michelin, ayant eu sous les yeux le type même du Clyp. sculellatus de Marcel de Serres, reconnait que cette dernière espèce, pro- venant des environs de Barcelone (Espagne), constitue un type parfaitement distinct, et ne peut être confondue avec le Clyp. intermedius qui demeure une espèce particulière. En 1857, M. Desor, dans le Synopsis des L'chin. fossiles, attri- bue le nom de Clyp. Scillæ à une espèce bien différente du véritable Clyp Scillæ, et qui n’est autre que le Clyp. inter- medius de des Moulins. Le Clyp. diversicostatus, Abich, nous parait, ainsi qu'à M. Fischer, devoir être réuni au Clyp. in- termedius. LOCALITÉS. — Sperone, Santa-Manza (miocène, couches inférieures) ; assez rare. École des mines (coll. Michelin), coll. Peron, ma collec- tion. TERTIAIRE DE LA CORSE ; 257 LOCALITÉS AUTRES QUE LA CORSE. — La Couronne, près les Martigues, étang de la Valduc (Bouches-du-Rhône); Cade- net (Vaucluse); Monsegur (Drôme); Mont Taurus (Asie mi- neure). Terrain tertiaire moyen. CLYPEASTER MARGINATUS, Lamarck, 1816 WaALcu, Diluv. monum., Suppl., 9 n° 4, p. 215, 1768. Clypeaster marginalus, LAMARCK, Anim. s. vert., {°° édit.; vol. III, p. 14, n° 3, 1816. — DEFRANCE, Dict., des sc. nat., vol. IX, p. 450, 1817. — DESLONGCHAMPS, Hist. nat. des zooph., vol. XIV, p. 200, 1824. — M. DE SERRES, Géogn. des ter. tert., p. 157, 1829. — BLAINVILLE, Zooph,, Dict. des se. nat., vol. LX, p. 197, 1830. — AGASSIZ, Prod. d'une monog. des radiaires, Mém. soc. d’hist. nat. de Neuchätel, vol. I, p. 137, 1835. Tarbellianus, GRATELOUP, Mém. de géo-zool. sur les anim. fos. des env. de Dax, qe p. 40, 1836. marginalus, GRATELOUP, 2d., 1836. Tarbellianus, Des MOULINS, Études sur les Échin., p. 218, n° 10, 1837. marginatus, DES MOULINS, ?d., n° 11, 1837. — AGASsiz, Prod. d’une monog. des radiaires, Annales des sc. nat., zoologie, vol., VII, p. 281, 1837. — AGAssiZ, Catal. syst. Ectyp. Echin. fos. Mus, neocom., p. 6, 1840. — DuJARDIN ?n LAMARCK, Anim. sans vert., 2° édit., vol. IIE, p. 290, n° 3, 1840. Tarbellianus, DUJARDIN, în LAMARGK, d., p.294, n° 43, 4840, marginatus, AGASSIZ et DESOR, Catal. raïs. des Échin., p.73, 1847. — BRONN, Index palæont., p. 213, 1848. — REQUIEN, Catal. des coq. de la Corse, p. 95, 1848. — D'ORBIGNY, Prod, de paleont. stral., vol. IIF, 141, 26° ét., n° 2667, 1850 — WRIGUT, on foss. Echin. from the island of Malta, p.14, 1855. — LEYMERIE et COTTEAU, ÉCh., fos. des Pyrénées, Bull. sc. géol. de France, 2° sér., vol. XII, p. 3291, 1856. — DESOR, Synop. des Échin. foss., p. 262, 1857, — PIcTET, Traité de paléont., vol. IV, p. 220, 1857. — MICHELIN, Monog. des Clyp. fos., Mém. Soc. géol. de France, 2e série, vol, VIL, p. 130, pl. XIX, f, 1 a-c, 1864. « — DusARDIN et HUPÉ, Hist. nat. des zooph. Echin., p. 572, 1872. — COTTEAU, Échn. foss. des Pyr,, p. 86, 1864. — WRIGHT and ADAMS, on the foss. Echin. of Malta, quaë. jour. of the geol. soc., p. 378, 1864. — LOcaRD, Faune du ter. tert. de la Corse, Bull Soc. géol. de France» 3e série, vol. I, p. 238, 4873. Moule en plâtre, M. 97. Espèce de grande taille, subpentagonale, à pourtour arrondi et ondulé; face supérieure très-comprimée sur les bords qui sont dilatés et très-minces, remarquable par la saillie brusque et plus ou moins élevée que forme, au milieu, 298 DESCRIPTION DE LA DAUNE l'étoile ambulacraire ; face inférieure plate, assez fortement creusée au centre, munie de cinq sillons très-apparents com- mençant à l’ambitus, et se prolongeant jusqu’au péristome. Sommet apical subcentral. Aires ambulacraires pétaloïdes, renflées, larges au milieu, étroites et resserrées à la base, l'aire ambulacraire antérieure un peu plus longue que les autres. Zones porifères déprimées, larges, formées de pores arrondis, unis par un sillon oblique peu apparent. Les pores de la rangée externe sont égaux à ceux de la rangée interne. La bande de test qui sépare les sillons est étroite et garnie d'une rangée régulière de petits tubercules plus ou moins espacés et dont le nombre diminue au fur à mesure que les zones porifères se rétrécissent. Aires interambulacraires étroites et renflées au sommet, moins saillantes cependant que les aires ambulacraires. Tubercules très-petits et plus ou moins espacés à la face supérieure, plus apparents et plus serrés dans la région inframarginale. Péristome peu déve- loppé, pentagonal, s’ouvrant dans une cavité profonde, éva- sée, de médiocre étendue. Périprocte rapproché du bord, arrondi. Appareil apical stelliforme, ordinairement à fleur du test; plaque madréporique grande, pentagonale, un peu saillante ; plaques oviducales petites, largement perforées. Individu de Corse, relativement de petite taille : hauteur, 20 millimètres ; diamètre antéropostérieur, 103 millimètres; diamètre transversal, 98 millimètres. Dimensions (maximum) d’un exemplaire de Pile de Malte : Hauteur, 35 millimètres; diamètre antéroportérieur, 140 mil- limètres; diamètre transversal, 135 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, lorsqu'elle est de grande taille, se distingue nettement de ses congénères et sera toujours reconnaissable à la largeur de son bord mince et étalé, à la petitesse relative de son étoile ambulacraire qui forme une brusque saillie au milieu de la face supérieure, à TERTIAIRE DE LA CORSE 259 ses aires ambulacraires étroites et resserrées à leur extré- mité, à son péristome s’ouvrant dans une dépression profonde, mais peu développée Nous ne connaissons qu’un seul exem- plaire de cette espèce, provenant de la Corse, celui-là même que Michelin avait sous les yeux lorsqu'il citait le Clyp. marginatus à Santa-Manza (Corse). C’est un individu jeune qui diffère un peu du type par son étoile ambulacraire moins élevée et moins brusquement saillante à la face supérieure il nous a paru cependant, comme à Michelin, devoir être réuni au Clyp. marginatus. Historre. — Très-anciennement connue, cette espèce a reçu, en 1816, de Lamarck, le nom de marginatus, qu’elle a conservé. Tous les auteurs sont d'accord pour lui rapporter le Clyp. Tarbellianus, établi, en 1836, par Grateloup. LocaLiTEs. — Santa-Manza (miocène, couches inférieures); rare. École des Mines (Collection Michelin). LOCALITÉS AUTRES QUE LA CORSE. — Dax (Landes). Ile de Malte. Terrain miocène. CLYPEASTER LATIROSTRIS, AGassiz, 1840 SGiLLA, de Corporibus mar. lapid., p.53, pl. X, f. 2, 1759. Cypça ter latirostris, AGASSIZ, Catal. syst. Ectyp. fos. Echin. Mus. neoc., p. 6, 1840. Scilirm, AGAssiz el DESOR, Catal. rais. des Échin , p. 73, 1847 (pro parte). — latirostris, BRONN, Indeæ palæont., p. 313, 1848. — REQUIEN, Catal. des coquilles de la Corse, p. 95, 1848. scutellatus, DEesOR, Synop. des Érchin. fos., p. 242, 1857 (pro parte). — latirostris, MICHELIN, Monog. des Clyp. fos., Mém. Soc. géol. de France, 2% série, vol. VIL, p. 147, pl: XV, f. 2 a-d, et pl. XXXVLI, f. 2, 14861. — scutellatus, D'USARDIN et HUPE, ÆHist. nat. des z00ph. Échin, P. 572, 1862 (pro parte) — latirostris, WRIGHT and ADAMs., on the fos. Echin. of Malta, Quat. Journ. of the Geol. soc., p. 479, 1864. — LAURE, d. Echin. der osterr-Ung oberen Tertierablagerunngen, p.11,1871. — — LOCARD, Faune du ter. tert. de la Cvrse, Buil. soc. géol. de France, 8e série, vol. I, p. 238, 1873. Moule en plâtre, 60. Espèce de taille moyenne, dilatée, subpentagonale, à an- 260 DESCRIPTION DB LA FAUNE gles très-arrondis, à peine sinueuse au pourtour ; face su- périeure déprimée, à bords larges et minces, renflée seu- lement dans la partie qui correspond à l'étoile ambulacraire; face inférieure plane, un peu déprimée aux approches de la cavité buccale qui est étroite et profonde. Sommet apical sub- central, à fleur du test ou légèrement enfoncé. Aires ambu- lacraires pétaloïdes, très-médiocrement renflées, occupant à peu près la moitié de l’espace compris entre le sommet et le bord. L’aire ambulacraire antérieure est un peu plus longue, un peu plus large et moins ouverte que les autres. Zones po- rifères larges, légèrement déprimées, composées de pores unis par un sillon oblique et apparent. Les pores de la rangée externe sont plus ouverts et plus allongés que ceux de la rangée interne qui paraissent tout à fait arrondis; la bande . de test séparant les sillons est garnie d'une série régulière de sept à huit tubercules dont le nombre diminue lorsque la zone porifère s'élève. La zone interporifère est relativement étroite et couverte de tubercules fins et serrés. Les aires in- terambulacraires, très-serrées à leur partie supérieure, pré- sentent le même renflement que les aires ambulacraires. Tubereules petits et en général espacés à la face supérieure, plus développés, plus sensiblement scrobiculés et plus serrés à la face inférieure. Péristome subpentagonal, s’ouvrant au fond d’une cavité étroite, mais largement évasée. Périprocte subelliptique, rapproché du bord. Appareil apical stelliforme ; plaque madréporique pentagonale, un peu saillante ; plaques génitales et ocellaires très-petites. Hauteur, 20 millimètres; diamètre antéropostérieur, 105 millimètres ; diamètre transversal, 95 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce présente quel- ques rapports avec les individus jeunes du Clyp. marginatus, elle s’en distingue par sa face supérieure moins élevée, ses TERTIAIRE DE LA CORSE 261 aires ambulacraires moins larges au milieu, plus droites et moins resserrées à leur extrémité. Histoire. — Le Clyp. latirostris, figuré d’une manière as- sez reconnaissable par Scilla, a été établi, en 1840, par L. Agassiz. Réuni successivement par MM. Agassiz et Desor aux Clyp. Scillæ et scutellalus, et confondu, dans le Synopsis, avec le Clyp. laganoides, il a été réintégré dans la méthode, en 1861, par Michelin, et maintenu depuis, comme espèce distincte, par tous les auteurs qui ont eu à s'en occuper. LocaziTÉ. — Santa-Manza (miocène, couches inférieures) ; assez rare. École des mines (coll. Michelin), coll. de la Sorbonne, coll. Peron, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA Corse. — Ile de Malte (Wright) ; Morée; Gauderndorf, nord-ouest de Vienne (Autriche ). Terrain miocène. CLYPEASTER LAGANOIDES, AGassiz, 1847 Clype1ster ambigenus, E. SISMONDA, Monog. degli Echin. foss. del Piemonte, p.42, 1840, (non LamarckK). — laganoides AGassiz et DESOR, Cat. rais. des Échin, p. 75, 1847. — — E. SISMONDA, Synop. meth. anim. invert. Pedem. fos., p. 8, 1847. -- — REQUIEN, Cutal. des coq. de l'île de Corse, p. 95, 1848. = — D'ORBIGNY, Prod. paléont. strat., vol. IX, p. 141, 26e ét., n° 2666, 1850. — scutellatus, DESOR, Synops. des Échin fos., p. 242, 1887 (pro parte). — laganoides, PICTET, Traité de paléont., vol. IV, p. 220, 1857. — MICHELIN, Monog. de Clyp. fos., Mém. soc. géol. de France, 2e série, vol. VII, p. 141, pl. XXX VI, f. 1, a-i, 1861. — FISCHER, in D'ARCHIAC, FISCHER et DE VERNEUIL, Paléont de l'Asie mi- neure, p. 309, 1866. — — LOocaRD, Faune des ter. tert. de la Corse, Bull. soc. géol. de France, 3e série, vol. I, 238, 1873. Espèce de moyenne taille, subpentagonale, dilatée, allongée, à angles arrondis, légèrement rétrécie en arrière, ayant sa plus grande largeur au point correspondantaux aires ambulacraires antérieures paires ; face supérieure très-déprimée, à bords 262 DESCRIPTION DE LA FAUNE minces et tranchants, surtout dans la région postérieure, un peu renflée au milieu, sous l'étoile ambulacraire ; face infé- rieure très-plane, excepté autour du péristome qui s'ouvre dans une dépression évasée, peu profonde, mais cependant toujours apparente, marquée de cinq sillons assez profonds qui partent de la bouche, puis s’atténuent et disparaissent en arrivant près du bord. Sommet apical subcentral. Aires am- bulacraires pétaloïdes, très-peu renflées, occupant un peu plus de la moitié de l’espace compris entre le sommet et le bord, assez largement ouvertes à leur extrémité. Dans tous les exemplaires que nous avons sous les yeux, l'aire ambu- lacraire antérieure parait de même dimension que les autres. Zones porifères déprimées, larges surtout vers la base, com- vosées de pores unis par un sillon oblique et apparent. Les pores de la rangée externe sont plus allongés et plus courts que ceux de la rangée interne. La bande de test séparant les sillons est garnie d’une série de neuf à dix petits tubercules assez serrés, et dont le nombre diminue, lorsque la zone se rétrécit. Les aires interambulacraires, très resserrées à leur partie supérieure, sont légèrement renflées comme les aires ambulacraires. Tubercules petits et en général espacés à la face supérieure, surtout à la base des aires interambulacraires, plus développés, plus fortement scrobiculés et plus serrés à la face inférieure. Péristome arrondi, subpentagonal, s’ou- vrant dans une cavité peu profonde et largement évasée. Périprocte subelliptique, rapproché du bord. Appareil api- cal stelliforme ; plaque madréporique saillante en forme de bouton; plaques génitales et ocellaires très-petites, per- cées de pores apparents. Hauteur, 18 millimètres; diamètre antéropostérieur, 97 millimètres ; diamètre transversal, 89 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le Clyp. laganoides présente TERTIAIRE DE LA CORSE 263 beaucoup de rapports avec le Clyp. lafirostris que nous avons décrit plus haut; il s’en distingue par sa forme un peu plus allongée et plus rétrécie en arrière, ses bords en- core plus minces et plus tranchants, sa face supérieure un peu moins bombée, ses aires ambulacraires à zone interpo- rifère un peu plus large, sa plaque madréporique plus sail- lante et ses pores génitaux et ocellaires plus apparents. Le Clyp. laganoides est également voisin des individus jeunes du Clyp. marginatus; ilen diffère cependant par sa forme plus allongée, par son étoile ambulacraire relativement plus développée et moins élevée, par ses aires ambulacraires plus ouvertes et plus arrondies à leur base. Ces trois espèces, Clyp. laganoïdes, latiformis et marginatus, sont assurément très-voisines, surtout quand on examine une série d’exem- plaires comme celle que j'ai sous les yeux; peut-être de- vraient-elles être réunies. Cependant elles offrent des dif- férences assez constantes, et j'ai cru devoir, à l'exemple de Michelin, les maintenir dans la méthode. LocaLiTÉ. — Santa-Manza (miocène, couches inférieures) ; assez rare. École des mines (coll. Michelin), collection de la Sorbonne, collection Peron, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA Corse. — Savonne (Piémont); Morée, mont Taurus (Asie mineure). Terrain miocène. CLYPEASTER ALTUS, Lamarcx, 1846 SCILLA, de Corpor. marin. lapid., pl. IX, f. 1-2, 4752. Clypeaster altus, WaLcu, èn Knorr, Monument des catast. du globe, suppl. 1, p. 187, pl. CCVI, d, f.1, 1775. Echinanthus altus, LESkE în Klein, À ddid., ad nat. disposit. Erhinod., p. 189, pl. LINE, f. 4, A7 15e — — GMELIN, in Linné, Syst. naturcæ, 13° édit., p. 3187, n° 61, 1789. Clypeaster altus, LAMARCK, An. s. vert., {re édit., vol. III, pl. XIV, n° 2, 1816, — — DEFRANCE, Dict. des se, nut., vol. IX, p. 449, 1817. — — DESLONGCHAMPS, Encycl. méth., hist. nat. des zo0ph., p. 199,n° 2, pl. CXLVI, f. 4 et 2, 1824 264 DESCRIPTION DE LA FAUNE Seutella pyramidalis, Risso, Hist. nat. de l'Europe mérid., vol. V, p. 284, pl. VIL, f. 35, 1824. Clypeaster altus, M. DE SERRES, Géognosie des ter. tert., p. 157, 1829. —. DE BLAINVILLE, Zoophytes, Dict. des sc. nat., vol. LX, p. 197, 1830. — AGassiZ, Prod. d'une Monographie des radiaires, Mém. de la soc. de Neu- châtel, vol. 4, p. 187, 1835. — GRATELOUP, Mém. de géo-zool. sur les ours. foss. de Dax, p. 41, 1836. — AGASSIZ, id., Annales des sc. nat. zool., vol. VII. p. 281, 1837. — pes MOULINS, Études sur les Échin., p. 216, n°7, 4837. portentosus, DES MOULINS, id., p. 218, n° 14, 1837. turrilus, AGASSIZ, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. neocom., n. 6, 1840. altus, DUJARDIN, în Lamarck, An. s. vert., 2° édit., vol. ILL, p. 290, n° 2, 1840. portentosus, DUJARDIN, in Lamarck, id., p. 295, 1840. altus, SISMONDA, Monog. Echin. foss. del Piemonte, p. 40, 1841. — SisMoNpA, Memor. geo-zool., Echin. foss. del contado de Nizza, p. 46, 1843. Agassizi, SisMoNDA id., p. 48, pl. II, f. 5-7, 1843. altus, AcAssiz et DESOR, Catal. rais. des Échinides, p.72, 1847. — SiISMONDA, Synops. meth. animal. invert. pedemontii fos., p. 8, 1847. — REQUIEN, Catal. des coquilles de l’île de Corse, p. 95, 1848. Agassizi, BRONN, Zndex puleontol., p. 312, 1848. altus, BRONN, îd., 1848. portentosus, BRONN, id., p. 313, 1848. turritus, BRONN, id., 1848. altus, D'ORBIGNY, Prod. de paléont. strat., vol. II, p. 141, 26° étage, n° 2659, 1852. — WRIGHT, On foss. Echinod. from the island of Malta, p. 40, 1855. — LEYMERIE et COTTEAU, Cütal. des Échin. fos. des Pyrénées, Bul. soc. géol. de France, 3° sér., vol. XIII, p. 329, 1856. — DEsoR, Synopsis des Échin. foss., p. 240, 1858. turritus, DESOR, id., 1858. altus, PIcTET, Traité de paleont., 2e édit. p. 220, 1860. — MicHELIN, Monog. des Clypéistres fos., Mém. Soc. géol. de France, 2e sér., vol. VIL, p. 122, pl. XXV,f. a-9, 1861. portentosus MIicuELIN, ?4., p.. 125, pl. XXVIII, f. a-c, 1861. altus, DUJARDIN et HUPÉ, Hist. nat. des zooph. Échinod., p. 579, 48062. turritus, DUJARDIN et HUPÉ, id , 1862. altus, COTTEAU, Échin. foss. des Pyrénées, p. 85, Congrès scientif, de Bordeaux, 1863. portentosus, COTTEAU, id., p. 86, 1863. @ltus, WRIGHT, on the foss. Echinod. of Malta, Quaterly Journal of the geol Soc., vol. XX, p. 677, 1864. portentosus, WRIGHT, id., p. 478, 1864. altus, FIscHER, in d’Archiac, Fischer et de Verneuil, Asie mineure, Paléontologie, p. 308, 1866. portentosus, LAURE, die Echenoiden der Osterr. Ungarischen oberen tertiaera- blugerungen, p. 10, 1871. altus, LOCARD, Faune des terrains tertiaires de la Corse, Bull. Soc. géol. de France, 3° série, vol. 4, p. 239, 1873. — QuENSTEDT, Petrefactenkunde Deutschlands Echinodermen, p. 534, 1874. Moules en plâtre, 56.;S. 93 (Clypeaster allus). — Q. 17 (Clypeaster turritus). Espèce de grande taille, pentagonale, un peu plus longue que large, subsinueuse au pourtour, anguleuse en avant, subtronquée en arrière, ayant sa plus grande largeur au TERTIAIRE DE LA CORSE 265 point qui correspond aux ‘aires ambulacraires paires anté- rieures ; face supérieure très-élevée, subconique, épaisse sur les bords qui sont plus ou moins élargis ; face inférieure plane, fortement excavée au milieu, marquée de cinq sillons très-prononcés, partant du péristome et disparaissant avant d'arriver vers l’ambitus. Sommet apical central. Aires ambu- lacraires fortement pétaloïdes, très-allongées, très-ouvertes à leur extrémité. Zones porifères larges, déprimées, com- posées de pores inégaux, unis par un sillon oblique et plus ou moins apparent. Les pores de la rangée externe sont plus allongés que les autres ; les petites bandes de test séparant les sillons sont garnies d’une rangée de dix à douze petits tu- bercules. Zones interporifères bombées sans être saillantes, couvertes de tubercules serrés, traversées par une ligne médiane visible dans les exemplaires bien conservés, et qui s'étend du sommet aux sillons de la face inférieure. Aires interambulacraires resserrées par les zones porifères, très-étroites et ne s’élargissant que vers la base de la pyra- mide centrale. Tubereules petits, serrés, abondants, un peu plus espacés cependant à la face supérieure que dans la région inframarginale. Péristome central, largement déve- loppé, subpentagonal, placé dans une profonde excavation du test. Appareil apical étoilé, un peu plus bas que la partie supérieure des aires ambulacraires. Hauteur, 72 millimètres; diamètre antéropostérieur, 137 millimètres; diamètre transversal, 127 millimètres. Exemplaire de grande taille : hauteur, 112 millimètres ; diamètre antéropostérieure, 172 millimètres; diamètre trans- versal, 160 millimètres. Variété turrila, hauteur, 102 millimètres ; diamètre antéro- postérieur, 144 millimètres ; diamètre transversal, 117 mil- limètres ?.… Cette espèce présente de nombreuses variétés dont quel- 266 DESCRIPTION DE LA FAUNE ques-uns ont été considérés jusqu'ici comme des espèces dis- tinctes : — chez les échantillons types du Clypeaster altus, (S. 93), la forme générale est subpentagonale, sensiblement plus longue que large, et la pyramide centrale, plus ou moins élevée, présente à sa base un bord épais, ordinairement un peu déprimée en arrière. Dans les exemplaires désignés sous le nom de Clypeaster turritus, ce bord s’atténue et disparaît, et la pyramide ambulacraire, tout en conservant sa forme co- nique, oceupe toute la face supérieure et descend en pente brusque jusqu’au bord.—Le Clypeaster portentosus, dont là py- ranide ambulacraire, très-saillante et très-conique, est quel- quefois un peu inclinée à la base des ambulacres, ne diffère pas de la variété furrita, et nous paraît en conséquence de- voir être réuni au Clypeaster altus. Nous avons sous les yeux une série assez nombreuse appartenant à cette espèce et provenant de diverses localités du bassin miocène méditer- ranéen, et nous avons pu nous convaincre que les différentes variétés que nous venons de signaler se relient entre elles par des passages insensibles. — Nous rapportons également au Clypeaster altus, ainsi, du reste, que M. Locard l'avait fait avant nous, un échantillon de très-grande taille recueilli à Aléria; malgré ses énormes dimensions, malgré la hauteur de sa pyramide ambulacraire, il présente bien les caractères du Clyp. altus et ne saurait en être distingué. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Clypeaster altus, tel que nous venons de le circonscrire, sera toujours reconnaissable à sa forme subpentagonale, à sa face supérieure très-élevée et conique, à ses aires ambulacraires très-allongées, bom- bées sans être saillantes, largement ouvertes à leur extré- mité, à ses aires interambulacraires étroites et resserrées à leur partie supérieure, à son péristome large et profondément enfoncé. Le développement de ses aires ambulacraires le rap- TERTIAIRE DE LA CORSE 267 proche du Clypeaster gibbosus , il s'en distingue par sa face supérieure plus élevée, plus conique et à bords plus obli- ques, et par ses aires ambulacraires beaucoup plus allongées ;. il se rapproche assurément davantage du Clypeaster pyram- midalis des calcaires de la Leytha (Autriche) que nous ne con- naissons que par la description et les figures données par Michelin, et qui n’est peut-être encore qu’une variété du Clyp. altus. Histoire. — Cette espèce est très-anciennement connue : figurée, dès 1752, par Scilla, d’une manière assez reconnais- sable, elle a recu de Lamarck, en 1816, le nom de C/ypeaster allus. Sa forme très -variable lui a fait donner successivement par les auteurs les noms de Pgramidalis, portentosus, turritus, et Agassizi. Dès 1847, MM. Agassiz et Desor, dans le Catalogue raisonné des Échinides, n'avaient pas hésité à réunir ces es- pèces, à titre de variétés, au Clypeaster: altus ; plus tard, dans le Synopsis des Échinides fossiles, M. Desor est revenu sur cette opinion, et à côté du Clyp. allus, il a maintenu le Clyp. tur- rilus. Michelin, dans la Monographie des Clypéastres, tout en changeant le nom de fwrritus en celui plus ancien de por- tentosus, a conservé également les deux espèces. L'étude que nous venons de faire nous engage à revenir à l'opinion adoptée dans le Catalogue raisonné de 1847. LocaziTÉs.—Aléria, Vadina (miocène, couches inférieures); assez commun. Ecoles des mines, collection Locard. LOCALITÉS AUTRES QUE LA Corse.— Bordeaux (Gironde) ; Dax (Landes); Martigues (Bouche; -du-Rhône); ïile de Malte, Caprée, Crète ; Oran (Algérie) ; San Miniato (Toscane); Eisen- stadt (Hongrie). 18 268 DESCRIPTION DE LA FAUNE CLYPEASTER ALTICOSTATUS, MicueLiN, 1861 Clypeuster alticostatus, MICHELIN, Monog. des Clypéas!'res foss., Mém. soc. géol. de France. 2e sér. vol. VAI, p. 126, pl. XXIX, f. a-b, 1861. — LAURE, die Echinoiden der osterr. Ungarischen oberen Tertiaera- blagerungen, p. 10, 14871. — — - LOCARD, Faune des terr. tert. de la Corse, Bull. soc. géol. de France, 3e sér., vol. I, p. 238, 1873. Espèce de grande taille, pentagonale, un peu plus longue que large, subsinueuse au pourtour, anguleuse en avant, subtronquée en arrière ; face supérieure très élevée, subco- nique, déprimée sur les bords qui sont larges et amincis ; face inférieure plane, fortement excavée au milieu, marquée de ciuq Sillons apparents, surtout vers le péristome. Sommet api: cal central. Aires ambulacraires pétaloïdes, étroites, allon- gées, très-renflées, ouvertes à leur extrémité. Zones porifères larges, presque droites, placées sur le flanc de zones interpo- rifères, composées de pores à peu près égaux, unis par un sillon oblique. Zones interporifères droites, subcylindri- ques, en forme de doigt. Aires interambulacraires très-dé- primées, resserrées aux approches du sommet par les zones porifères, s’élargissaut brusquement à leur base. Tubercules petits et espacés. Péristome central, situé dans une profonde excavation du test. Périprocte arrondi, submarginal. Hauteur , 60 millimètres ; diamètre antéropostérieur , 135 millimètres ; diamètre transversal, 110 millimètres RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce par sa forme élevée et conique rappelle le Clypeaster allus ; elle en diffère par ses bords plus amincis et plus déprimés, ses aires am- bulacraires plus étroites, plus renflées et plus saillantes, ses aires interambulacraires plus déprimées surtout à la base. Le renflement de ses aires ambulacraires rapproche cette espèce du Clypeaster crassicostatus, mais elle s'en distingue par sa TERTIAIRE DE LA CORSE 269 face supérieure plus élevée et plus conique, ses aires ambu- lacraires encore plus cylindriques et plus étroites, ses aires interambulacraires plus resserrées à leur partie supérieure, plus déprimées à leur base. LocaLiTÉ. — Santa-Manza (miocène, couches inférieures) ; très-rare. Collection de l’École des mines (coll. Michelin). LocALITÉS AUTRES QUE LA Corse. — Raubstallbrunn, entre Baden et Vôüslau (Autriche). Miocène. Musée de Vienne. CLYPEASTER REIDII, Wricar. 1855 Clypeaster Rridii, WRicuT, on foss. Echinod. from the island of Malta, p. 54, 1855. — — DESOR, Synopsis des Échin. foss., p. 242, 1857. — — MicHELIN, Monog. des Clypéastres foss., Mém. soc. géol. de France, 2e sér., vol. VII, p. 124, pl. XXVL,I. a-f, 1861. — — DuJaRDIN, et HUPÉ, Hist. nat. des z00ph. Échinod., p. 573, 1862. = _ WricuT, on the foss. Echin. of Malla, Quaterly Journal of the geol.Soc.. vol. XX, p. 478, 1864. — — LocARD, Faune des terrains tert. de la Corse, Bull. soc. géol. de France, 3e sér., vol. I, p. 240, 1873. Espèce de grande taille, subpentagonale, un peu plus lon- gue que large, arrondie et à peine anguleuse au pourtour ; face supérieure très-éleve, subconique, arrondie, oblique- ment et régulièrement déclive du sommet à la base; face inférieure plane, médiocrement excavée au milieu, marquée de cinq sillons très-profonds surtout aux approches du pé- ristome, s’atténuant vers l’ambitus. Sommet apical subcen- tral. Aires ambulacraires pétaloïdes, allongées, légèrement bombées, ouvertes à leur extrémité, l’aire antérieure un peu plus développée que les autres. Zones porifères larges, dé- primées, subflexueuses, formées de pores inégaux unis par un sillon oblique ; les pores de la rangée externe sont allon- gés, subvirgulaires, les autres arrondis et plus apparents. La bande de test qui sépare les sillons est garnie, dans l'endroit 270 DESCRIPTION DE LA FAUNE où les zones porifères atteignent la plus grande largeur, de douze à quatorze petits tubercules. Aires interambulacraires étroites et resserrées à la face supérieure, un peu moins bombées que les zones interporifères. Tubereules petits, abon- dants, subscrobiculés, plus espacés et moins développés à la base des aires interambulacraires qu’à la face inférieure. Pé- ristome de petite taille, subpentagonal, s'ouvrant au fond d'une dépression de la face inférieure. Périprocte rapproché du bord. Hauteur, 70 millimètres ; diamètre antéropostérieur , 147 millimètres ; diamètre transversal, 135 millimètres. Exemplaire à sommet plus conique : — hauteur, 83 milli- mètres; diamètre antéropostérieur, 152 millimètres; dia- mètre transversal, 137 millimètres. Nous avons sous les yeux deux esemplaires du Clypeaster Reidii recueillis l'un à Vadina et le second à Aléria; le pre- mier correspond parfaitement par sa taille, sa forme géné- rale, la longueur de ses aires ambulacraires, au type décrit et figuré par Michelin ; le second s’en éloigne un peu par son sommet plus élevé, ses aires interambulacraires descendant beaucoup plus bas, et ses aires ambulacraires plus renflées ; il ne nous a pas paru cependant pouvoir en être distingué. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est voisine du Clypeaster gibbosus ; elle s'en éloigne par sa forme plus co- nique et moins aplatie au sommet, ses aires ambulacraires plus allongées, ses aires interambulacraires moins saillantes et moins renflées. Elle se rapproche également du Clypeas- ter altus, mais cette dernière espèce sera toujours reconnais- sable à sa face supérieure plus pyramidale, plus conique et moins arrondie, à son bord plus épais et moins obliquement déclive. LocaLiTÉs. — Aléria, Vadina ; assez rare. TERTIAIRE DE LA CORSE 271 Collection Locard. LOCALITÉ AUTRE QUE LA Corse. — Ile de Malte. Miocene. OBSERVATIONS. — Michelin, dans sa Monographie des Cly- péastres , mentionne, en outre, comme se trouvant dans l'ile de Corse, deux autres espèces : Clyp. Martinianus, des Moulins, et Clyp. Beaumonti, Sismonda. Parmi les exemplaires que nous avons étudiés, aucun ne nous a paru pouvoir être rapporté au Clyp. Martinianus dont le type caractérise le terrain miocène des Martigues. Malgré les recherches que nous avons faites à l'École des mines, dans la collection Michelin, nous n'avons pu retrouver l'échantillon de Corse qui avait servi à établir ce rapproche- ment. Quant au Clypeaster Beaumonti, il ne se rencontre certai- nement pas en Corse ; nous avons examiné l’exemplaire même décrit et figuré par Michelin; il diffère essentiellement, par la structure de ses aires ambulacraires, du Clypeaster Beau- monti de M. Sismonda, et n’est autre chose qu’un exemplaire usé et brisé du Clypeaster laganoides. Aux nombreuses espèces de Clypéastres décrits ci-dessus, il y aura peut-être lieu d’en ajouter plus tard quelques-uns. M. Collomb a recueilli à Bonifacio un Clypéastre de grande taille aux côtes saillantes, au sommet peu élevé, qui rap- pelle le Clypeaster Tauricus, dont il diffère cependant par ses aires ambulacraires moins allongées et moins largement ou - vertes à la base. Cet exemplaire fait partie de la collection de la Sorbonne-qui possède, en outre, une espèce probablement nouvelle; un Clypéastre de Saint-Florent, remarquable par sa forme pentagonale, sa face supérieure peu élevée, ses aires ambulacraires renflées, ses bords larges et amineis et sa face inférieure profondément excavée, et une autre espèce re- cueillie à Aléria par M. Hollande, également de grande taille et 272 DESCRIPTION DE LA FAUNE de forme pentagonale, mais à aires ambulacraires presque pla- nes et à péristome étroit et peu enfoncé. Malheureusement ces échantillons sont uniques, assez mal conservés, et tout en reconnaissant qu’ils n’appartiennent à aucune des espèces que nous avons décrites, il ne nous est pas possible de les déterminer, quant à présent, d’une manière positive. GENRE ECHINOLAMPAS, Gray, 1825 Test de grande et moyenne taille, subcirculaire ou oblong, plus ou moins renflé en dessus, subdéprimé en dessous. Ai- res ambulacraires pétaloïdes, peu effilées, ouvertes à leur extrémité, se rétrécissant et cessant d’être pétaloïdes à quel- que distance du bord, inégales, les postérieures plus allon- gées que les autres. Zones porifères formées de pores exter- nes allongés, unis par un sillon aux pores arrondis de la rangée interne. Sommet ambulacraire ordinairement un peu excentrique en avant. Tubercules petits, abondants, perforés, non crénelés, entourés d’un serobicule étroit et profond. Péristome transverse, pentagonal, muni d'un flocelle tou- jours distinct, placé à peu près au centre de la face infé- rieure. Périprocte inframarginal, transversal ou subtriangu- laire, s’ouvrant à fleur du test. Appareil apical compacte, composé de quatre plaques génitales perforées et de cinq plaques ocellaires; la plaque madréporiforme se prolonge au centre de l'appareil. Le genre Echinolampas est très-abondant dans les diffé- rents étages du terrain tertiaire et compte quelques espèces vivantes dans les mers actuelles, toutes fort rares. Ce genre avait été considéré comme faisant son apparition dans les couches crétacées supérieures, mais d'après les observations récentes de M. Dollfus, l'espèce attribuée à l'étage scnonien TERTIAIRE DE LA CORSE 275 d'Orglande, Echinolampas Defrancei, proviendrait du terrain tertiaire inférieur. ECHINOLAMPAS SCUTIFORMIS (LESsKkE), DEsmouLixs, 1837 Echinus, SciLLaA, de corp. mar. lapid., pl. II, n° 41, fig. sup. 1752. Echinoneus scutiformis, LESKE, Nat. Disposit. Echinol., p.174, 1778. Echinus scutiformis, GMELIN, in LINN&k, Syslema nat., p. 3184, 1789. Galerites scutiformis, LAMARCK, Anim sans vert., vol. III, p. 22, n°40, 1816. — — DEFRANCE, Dict. de Sc. nat., vol. XVIII, p. 86, 1821. — — DESLONGCHAMPS, Encycl. méth., hist. nat. des zo0oph., p. 433, n° 10 18924. Echinolampas scutiformis, DES MOULINS, Études sur les Échinides, p. 348, n° 20, 1837. — Francii, DES MOULINS, ?d., p. 850, n° 24, 1837. Galerites scutiformis, DUJARDIN in Lamarck, An. sans vert., 2e édit., vol. III, p. 310, n° 10 1840. 3 — DUJARDIN ?n Lamarck, èd., p. 297. n° 11, 1840. Echinolampas scutiformis, AGAssiz et DESOR, Catal. raïis. des Échin., p. 107, 1847 — Francii, BRONN, Index paleont., p. 446, 1848. — seutiformis, BRONN, id., p. 147, 1818. — — A. GRAS, Descrip. des Oursins fos. du départ. de l'Isère, p. 52, 1848. — - REQUIEN, Catal. des coquilles de l'ile de Corse, p. 96, 1848. — D'ORBIGNY, Prod. de Paléont. strat., vol. IL, p. 440, 26e ét.,n° 2636, 1850. _ Francii (non Desor), BELLARDI, Foss.numm. le Nice, Mém.soc. géol. de France 2e sér., vol. IV, p. 265, 1851. — — (non D'sor), A. GRAS, Catal. des corps organisés du départ. de l'Isère p. 47, 1852. Echinunthus scutiformis, D'ORBIGNY, Note rectifirat. sur divers genres d'Échinides., Rev et mag. de zool., 2e sér., vol. VI, p. 23, 1854. _ — D'OBBiGNY, Paléont. française, ter. crétacés, vol. NI, p. 295, 1855. Echinolampas seutiformis, BRONN, Lethea geognostica, vol. IH, p. 335, 1850. — — PICTET, Trailé de paléont., 2 édit., p. 218, 1857. — DESOR, Synops. des Échin. foss., p 308, 1858. — _ DUJARDIN, et HuPé, Hist, nat. des zooph. Échin., p. 685, 1862. — - Wricu'r and ADAMS, on the foss. Echinod, of Malla, Quaterly jour- nal of the geol. Soc.. p. 481, 1864. — — O HEER, die Urvelt der Schweiz, p 440, 1865. = - PERON, Observ. sur le ter. terl. du sud de la Corse, Bull soc. géol. de France, % sér., vol. XXV, p. 672, 1868. - — KAUFFMANN, Rigi und mol. gebiet der mittel Schveiz, p. 489. 1874. e — LocaRD, Faune des ter. tert.de la Corse, Bull. Soc. géol. de France e 3e sér., Vol. E, p. 238, 1873. - — DE LORIOL, Descript. des Échin. lert. de la Suisse, D-414> pl X, f. Bet 6, 1876. (A) Note geologique sur les terrains crétaces et lertiaires du Cotentin. par M. Dollfus. Rull. soc. géol. de France, 3°, sér. vol. III. p. 460. 1875. 274 DESCRIPTION DE LA FAUNE R:9135..S5158: Espèce de taille assez forte, un peu allongée ; face supé- rieure haute, renflée, quelquefois subconique ; face inférieure plus ou moins déprimée, toujours subconcave au milieu; face postérieure légèrement rostrée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires larges, pétaloïdes, à fleur du test, très-ouvertes, ne paraissant pas se rétrécir à l'endroit où elles cessent d'être pétaloïdes, inégales, l’aire ambulacraire impaire plus droite et un peu moins large que les autres, les aires postérieures plus longues et un peu re- courbées à leur extrémité. Zones porifères étroites, non dé- primées, formées de pores presque égaux, les externes cepen- dant un peu plus développés et plus allongés que les autres auxquels ils sont unis par un sillon. A une faible distance du bord, les pores cessent d’être pétaloïdes et se réduisent à des pores simples à peine visibles. Tubercules petits, très - enfoncés dans leur scrobicule, ordinairement peu abondants et espacés dans l’aire interambulacraire postérieure, notam- ment aux approches de l'ambitus. Appareil apical saillant, remarquable par le développement de la plaque madrépori- fère qui est subpentagonale et occupe tout le centre de l’ap- pareil; quatre pores génitaux, les deux antérieurs plus rap- prochés que les deux autres. Le périprocte et le péristome ne sont pas conservés dans les exemplaires de la Corse que j'ai sous les yeux. Exemplaire de moyenne taille : hauteur, 25 millimètres ; diamètre antéropostérieur, 62 millimètres; diamètre trans- versal, 58 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Echinol. scutiformis se dis- tingue de ses congénères par sa forme allongée, un peu arrondie en avant, subrostrée en arrière, sa face supérieure ordinairement subconique, son sommet ambulacraire excen- trique, ses aires ambulacraires larges, très-ouvertes et non TERTIAIRE DE LA CORSE 275 rétrécies à leur extrémité, ses zones porifères étroites et composées de pores presque égaux, ses tubercules rares et espacés aux approches du bord postérieur. Nos exemplaires de Corse recueillis par M. Peron, tout en étant un peu frustes, présentent bien les caractères du type, et aucun doute ne saurait exister sur leur identité. LocaziTÉ. — Bonifacio (miocène, couches supérieures) ; assez rare. Collection Peron, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA CORSE. — Raz, vallée d’Autrans et de Rencurel (Isère) ; Montségur, Suze, Saint-Paul-Trois- Châteaux (Drôme); les angles près d'Avignon (Vaucluse) ; Les Martigues, Barbantane (Bouches-du-Rhône) ; La Chaud - de-Fonds, Verrières (canton de Neuchâtel, Suisse). ECHINOLAMPAS HEMISPHÆRICUS, LAamaRCck, AGassiz Clypeaster hemisphæricus, LAMARCKk, Anim. s. vert., 4° édit., vol. HIT, p. 16, n° 9, 1846. = — DESLONGCHAMPS, Encyclop. méth., hist. nat. des zooph., p.201, n° 9, 1824. Echinolampas hemisphæricus, AGAssiz, Prod. d'une Monog. des radiaires, Mém. soc. sc. nat. de Neuchâtel, vol. I, p. 187, 1836. Clypeaster Semiglobus, GRATELOUP, Mém. de géo-zoologie sur les Ours. foss., p.43, pl. I, f 7, 1836. Clypeaster hemisphæricus, GRATELOUP, ?d., p. 44, 1856. Echinolampas hemisphæricus, AGASSIZ, Prod. d'une Monog. des radiaires, Annales des sc. nat , Zoologie, vol. VII, p. 280, 1837. Clypeaster hemisphæricus, DUuIARDIN in Lamarck, An. s. vert., 2° édit., vol. III, p.294, n° 9, 1840. Echinolampas hemisphæricus DUuIARDIN in Lamarck, ?d., p. 296, n°2,1840. — — AGASSIZ, Catal. syst. Eclyp. foss. mus. neocom., p. 5, 1840. = — AGASssiz et DESOR, Cutal. rais. des Échinides, p.107, 1867. — — BRONN, Zndex paleont., p. 466, 1848. — — A. GRAS, Descrip. des Ours. foss. du dépurt. delIs., p. 52, 1848. SE = REQUIEN, Calal. des coquilles de l'ile de Corse, p. 96, 1843. — — D'ORBIGNY, Prod. de paleéont. strat., vol. IL. p. 140, 26° ét. u° 2627, 1850. — A. GRAS, Catal. des corps organisées du départ. de l'Isère. p. 47, 1852. 276 DESCRIPTION DE LA FAUNE Echinanthus scutiformis, D'ORBIGNY, Vote reelif. sur divers genres d'Échin., Rev. et Mag. de z0ol, 2° sér., vol. VI, p. 23, 1854. _ — D'ORBIGNY, Paléont. française, terrain crétacé, vol. V, p. 295. 1855. Echinolampas hemisphæricus, DELBOS, Essai d'une descript. géol. du bassin de l'Adour, p. 337, 1855. Echinolampas semiglobus, DELBOS, id., 1855. Echinolampas hemisphæricus, LEYMERIE et COTTEAU, Catal. des Éch. foss. des Pyrénées, Bull. soc. géol. de France, 2° sér., vol. XIII, p. 335, 1856. — — DESOR, Synops. des Échin. foss., p. 307, 1858. = — DUJARDIN et HUPÉ, Hist. nat. des zooph. Échinod., p.585, 4862. _ _ COTTEAU, Échin. foss. des Pyrénées, p.108, 1863. Congrès scient. i de Bordeaux. — — WRIGHT and ApaMs, On the fos. Echin. of Malta, Quaterly Journal of the geol. Soc., p. 480, 1864. — = DES MOULINS, Spécification et noms légitimes de six Echinolam- pas, p. 9, 1870. — — LocaARD, Faune des terrains tert. de La Corse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., vol. I, p. 238, 1873. 34. Deux exemplaires de cette espèce ont été recueillis en Corse par M. Peron; ils sont en partie empâtés dans la roche, et cependant facilement reconnaissables à leur forme sub- circulaire, un peu allongée, arrondie en avant, très-légère- ment subrostrée en arrière, à leur face supérieure unifor- mément bombée, subhémisphérique, à leur face inférieure plane, subpulvinée, à peine déprimée dans la région péristo- male, à leurs aires ambulacraires très-larges, subcostulées, un peu rétrécies à leur extrémité et cessant d’être pétaloïdes à une assez grande distance du bord, à leurs zones porifères larges, formées de pores inégaux et très-distinctement con- jugués par un sillon, à leur périprocte subtriangulaire et très- rapproché du bord. Dès 1848, M. Requien, dans son Cata- logue des coquilles de l’ile de Corse, avait signalé la présence de cette espèce dans la région qui nous occupe. LocaiTÉ. — Cadelabra(miocène, couchesinférieures); rare. Collection Peraon, ma colle tion. LOCALITÉS AUTRES QUE LA CORSE. — Saint-Paul-Trois-Chà- teaux (Drôme) ; cap Couronne, les Martigues (Bouches-du- Rhône) ; faluns bleus de Narrosse (Landes) ; ile de Chypre. TERTIAIRE DE LA CORSE 2717 ECHINOLAMPAS HAYESIANUS, Desor, 1847 PI. X, fig. 2-4. Echinolampas Hayesianws, DESOR in Agassiz, et Desor, Catal. rais. desÉchin., p. 108, 1847. Ehinanthus Hayesianus, D'ORBIGNY, Note rectif. sur divers genres d’'Échin., Rev. et Mag. de z0ol., 2° sér vol. VI, p. 24, 1854. — — D'ORBIGNY, Paléont. française., ter. crétacé, vol. VI, p. 296, 1855. Echinolampas Deshayesii, WRIGuT, on the fos. Echinod from. the island of Malla, p. 22, pl. IV, f. 3, 1855. Echinolampas Hayesianus, DESOR, Synopsis des Échin., p. 308, 1857. — — PICTET, Traité de Paléont., 2° édit., vol. IV, p. 210, 4857. _ = DusaRDIN, et HUPÉ, Hist. nat. des zooph. Échinod., p. 583, 1862. — — WRIGHT and ADAMS, Mallese. Echin., Quaterly journal of the geol. Soc., p. 480, 1864. VD Espèce de moyenne taille, un peu allongée, arrondie en avant, légèrement subrostrée en arrière; face supérieure renflée, subconique, quelquefois un peu carénée dans la ré- gion postérieure; face inférieure presque plane, subpulvinée sur les bords, déprimée dans la région péristomale. Sommet apical excentrique en avant. Aires ambulacraires un peu creuses, étroites surtout près du sommet, largement ou- vertes, non rétrécies, cessant d’être pétaloïdes à une assez grande distance du bord, inégales, les deux aires posté- rieures sensiblement plus longues quelesautres. Zones pori- fères creuses, assez larges, composées de pores inégaux, unis par un sillon. Aires interambulacraires renflées, un peu res- serrées et saillantes aux approches du sommet, couvertes de tubercules petits, fortement scrobiculés , relativement es- pacés, surtout dans l'aire interambulacraire postérieure. Péristome subcentral, transverse, entouré d’un floscelle ap. parent, s'ouvrant dans une assez forte dépression de la face inférieure. Périprocte très-grand, subtriangulaire, placé près du bord. Appareil apical compacte, saillant, subpentagonal. Hauteur, 30 millimètres; diamètre antéropostérieur , s3-millimètres ; diamètre transversal, 49 millimètres. 278 DESCRIPTION DE LA FAUNE RapPORTS ET DIFFÉRENCES. —L’'Echinol. Hayesianus que M. De- sor avait fait connaitre par une diagnose de quelques lignes, a été décrit et figuré par M. Wright, dans son Mémoire des Échinides de Malte. Nous hésitons d'autant moins à réunir à cette espèce nos exemplaires de Corse que M. Wright dit avoir reçu de M. Michelin un Æchinolampas provenant de Balistro (Corse), qui lui a paru identique à ses exemplaires de Malte ; du reste, la description et les figures données par le natura- liste anglais concordent parfaitement avec les ÆEchinolampas de Corse que nous rapportons à l’Echinol. Hayesianus. Cette espèce offre quelques rapports avec l’Echinol. scutiformis ; elle s’en distingue cependant, d’une manière positive, par sa taille en général moins forte, ses aires ambulacraires plus étroites et plus déprimées, ses zones porifères plus larges et plus pétaloïdes, ses aires interambulacraires plus renflées, et son périprocte plus grand. LocaziTés. — Cadelabra, Santa-Manza (miocène, couches moyennes); assez COMMUN. Collection Peron, Wright, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA CORSE. — Oran (Algérie) ; Carta- gène (Catalogne, Espagne) — Ile de Malte. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. X, fig. 2, Echinolampas Hayesianus, de ma collection, vu de côté ; — fig. 3, face su- périeure; — fig. 4, autre exemplaire, de la collection de M. Peron, vu sur la face inférieure. Genre CONOCLYPEUS, Acassiz, 1840 Test presque toujours de grande taille, circulaire ou oblong, très-renflé, tantôt hémisphérique, tantôt conique ou subconi - que, entièrement plat en dessous. Zonesporifères larges, péta- TERTIAIRE DE LA CORSE 279 loïdes. Aires ambulacraires droites, aiguës au sommet, s’élar- gissant insensiblement au fur et à mesure qu'elles se rappro - chentde l’ambitus. Tubercules petits, épars, perforés, non cré- nelés, profondément scrobiculés. Quelques espèces présen - tent, en outre, autour du sommet des tubercules accessoires très-saillants, et non scrobiculés. Péristome situé à la face in- férieure, un peu excentrique en avant, subpentagonal, entouré d'un floscelle très-apparent. Périprocte inframarginal, sub- triangulaire, quelquefois ovale. Appareil apical eompacte, saillant, en forme de bouton, composé de quatre plaques génitales perforées et de cinq plaques ocellaires également perforées, remarquable par le développement de la plaque madréporiforme qui occupe tout le centre de l'appareil. Le genre Conoclypeus commence à se montrer avec les étages supérieurs du terrain crétacé, et est surtout abondam- ment répandu dans les couches éocènes du terrain tertiaire. Ce genre n'existe plus à l’époque actuelle. Une seule espèce a été recueillie en Corse. CONOCLYPEUS PLAGIOSOMUS, AGassiz, 1840 Conoclypeus plagiosomus, AGassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. mus. neoc., p. 5, 1840. — — AGASssiZz et DESOR, Catal. rais. des Échin., p. 110, 1840. Conoclypeus Lucæ, DESOR in Agassiz et Desor., id., 1867. Conoclypeus plagiosomus, BRONN, Index paleont., p. 326, 1848. — — REQUIEN, Catal. des coquilles de l’ile de Corse, p. 96, 1848. = — D'ORBIGNY, Prod. de paléont. strat. p.140, 26° ét., n° 2633, 1850. — - D'OBBIGNY, Paléont. franc., ter. crét., vol, VI, p. 344, 1855. Conoclypeus Lucæ, D'ORBIGNY, d., 1855. Conoclypeus plagiosomus, WRIGuT, on foss. Echin. from the island of Malta, p. 25, 1855. Conoclypeus Lucæ, DESOR, Synops. des Échin. foss., p. 322, 1857. Conoclypeus plagiosomus, PICTET, Traité de Paléont., 2€ édit., vol. IV, p. 209, 4857. Conoclypeus Luccæ, PICTET, id., 1857. Conoclypeus plagiosomus, DUJARDIN et HuPÉ, Hist. nat. des zooph. Échin., p. 588, 1862. Conoclypeus Lucæ, DusARDIN et HUPÉ, id., 1862. Conoclypeus plagiosomus, WRIGaT and Apams, On the foss. Echinod. of Malta, Quaterly Journal of the geol. Soc., p. 483, 1864. Conoclypeus plagiosomus, LOCARD, Faune des ter. tert. de la Corse, Bull. soc. géol. de Fr., 3° sér., vol. I, p. 338, 1873. 592: "h 00. 280 DESCRIPTION DE LA FAUNE Espèce de grande taille, subcirculaire, quelquefois un peu allongée dans le sens du diamètre antéropostérieur; face supérieure très-élevée, convexe, subconique , rapidement déclive du sommet à l’ambitus ; face inférieure tout à fait plane, à peine arrondie et presque tranchante vers le pourtour, un peu déprimée dans la région péristomale. Sommet ambulacraire central. Aires ambulacraires assez lar- gement développées, droites, aigues au sommet, s’élargis- sant un peu au fur et à mesure qu'elles se rapprochent de la base, souvent un peu déprimées près du sommet. Zones porifères étroites, composées de pores inégaux, les externes allongés, horizontaux, virgulaires, unis par un sillon aux pores internes qui sont arrondis et forment une rangée ver- ticale très-régulière. Les petites bandes de test qui séparent les pores sont très-finement granuleuses. Les zones porifères cessent d’être pétaloïdes à une assez grande distance de l’'ambitus ; les pores se rapprochent, deviennent simples et très-petits; à la face inférieure les paires de pores s’espa- cent et sont à peine visibles au fond des petites dépressions qui les renferment. Autour du péristome, les zones porifères s’élargissent, les pores deviennent beaucoup plus abondants et remplissent les phyllodes. Tubercules petits, scrobiculés, très-finement mamelonnés, disposés sansordre, couvrant toute la surface du test, un peu plus gros à la face inférieure. Pé- ristome subcentral, très-légèrement rejeté en avant, trans- verse, subpentagonal, entouré d’un floscelle très-apparent. Périprocte transverse, subtriangulaire, placé près du bord. Appareil apical étroit, compacte, subpentagonal ; quatre po- res génitaux, les deux antérieurs un peu plus rapprochés que les deux autres; plaque madréporiforme très-développée, formant un bouton saillant au centre de l’appareil. Hauteur, 45 millimètres ; diamètre antéropostérieur, 96 millimètres ; diamètre transversal, 94 millimètres. TERTIAIRE DE LA CORSE 281 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette belle espèce se dis- üingue nettement de ses congénères par l’ensemble de ses caractères. Elle se rapproche un peu par sa forme générale de Conod. conoideus du terrain éocène; elle s’en distingue par sa taille moins forte, sa face supérieure moins élevée et plus convexe, ses zones porifères beaucoup plus étroites et conservant moins bas leur forme pétaloïde, ses tubercules moins nombreux et plus espacés, son floscelle moins pro- noncé, son périprocte transverse, subtriangulaire, au lieu d’être ovale et allongé dans le sens du diamètre antéropos- térieur. L'aspect convexe et subconique de la face supérieure, ainsi que la forme transverse de son périprocte rapprochent. peut-être davantage le Conod. plagiosomus du Conocl. semi- globus des faluns bleus de Narrosse, mais cette dernière espèce sera toujours reconnaissable à sa taille beaucoup plus grande, à sa face supérieure relativement moins élevée, plus obliquement déclive, plus amincie vers le bord, à ses zones poriferes plus larges et cessant d’être pétaloïdes à une plus grande distance de l’ambitus, à ses tubercules plus serrés et plus nombreux, à son floscelle plus prononcé. LocauiTÉs : Bonifacio, Cadelabra, Santa-Manza, Balistro, Crovo, Saint-Florent (miocène, couches inférieures, moyen- nes et supérieures) ; assez commun. Collection de l'École des mines, de la Sorbonne, collection Peron, Gauthier, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA CoRsE. — Île de Sardaigne; ile de Malte; le cap Couronne, près Martigues (Bouches-du- Rhône); Alicante; désert de Faredjah et de Santarich, à l'ouest de l'Égypte. 289 DESCRIPTION DE LA FAUNE GENRE ECHINANTHUS, Breyn. 1732 Test de grande et moyenne taille, oblong, plus ou moins renflé en dessus, subdéprimé en dessous. Aires ambula- craires pétaloïdes, peu effilées, largement ouvertes à leur extrémité, inégales, les postérieures plus allongées que les autres. Zones porifères formées de pores externes allongés, virgulaires, unis par un sillon plus ou moins apparent aux pores arrondis de la rangée interne. Sommet apical ordinai- rement un peu excentrique en avant. Tubercules petits, abondants, perforés, non crénelés, entourés d’un scrobicule étroit et profond. Péristome excentrique en avant, stelli- forme, quelquefois transversalement allongé, entouré d’un floscelle toujours apparent. Périprocte ovale, marginal ou supra-marginal, placé au sommet d’un sillon qui s’évase en s’atténuant et se prolonge à la face inférieure. Appareil api- cal compacte. Toutes les espèces proviennent duterrain tertiaire, à l’ex- ception d’une seule qui parait appartenir au terrain cré- tacé supérieur. ECHINANTHUS CORSICUS, Correau, 1876 Espèce de taille moyenne, allongée, subeylindrique, ar- rondie en avant, légèrement subrostrée en arrière ; face su- périeure épaisse, renflée, subdéprimée vers le sommet, ayant sa plus grande hauteur dans la région postérieure; face in- férieure creuse au milieu, arrondie et fortement pulvinée sur les bords. Sommet apical très-excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, ouvertes à leur extrémité, formant à la face supérieure une étoile très-apparente. Zones TERTIAIRE DE LA CORSE 283 porifères larges, composées de pores très visibles, inégaux, les externes virgulaires, allongés, unis par un sillon aux pores arrondis de la rangée interne. Les zones porifères ces - sent brusquement d'être pétaloïdes à une grande distance de l’ambitus; les pores deviennent simples, très-petits, et sont disposés, à la face inférieure, par paires très-espacées qui se rapprochent et se multiplient près du péristome. Au- tour du sommet et lorsque les pores sont pétaloïdes, la zone interporifère est étroite et moins large que chacune des zones porifères. Tubereules très-petits, abondants, serrés, épars, plus nombreux vers l'ambitus, plus développés et un peu plus espacés, à la face inférieure, aux approches du péri- stome. Péristome subpentagonal, un peu allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, excentrique en avant, en- touré d'un floscelle apparent. Périprocte ovaie, s'ouvrant au sommet d’un sillon aigu à sa partie supérieure qui s’évase et s’atténue en se rapprochant du bord postérieur. Appareil apical étroit, granuleux, saillant en forme de bouton. Hauteur, 20 millimètres; diamètre antéro - postérieur , 39 millimètres; diamètre transversal, 33 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se distingue net- tement de ses congénères ; elle sera toujours facilement re - connaissable à sa petite taille, à sa forme oblongue et sub- cylindrique, à sa face inférieure pulvinée sur les bords, évi- dée au milieu, à son étoile ambulacraire très-apparente , médiocrement développée, formée de zones porifères larges et pétaloïdes, séparées par une zone interporifère tres-étroite. LOCALITÉ. — Bonifacio (miocène, couches moyennes): assez rare. Collection Peron, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES.— PI. XE, fig. 1, Échinanthus Cor- sicus, vu de côté, de ma collection ; — fig. 2, face supé- 19 284 DESCRIPTION DE ELA FAUNE rieure ; — fig. 3, face inférieure ; —{ig. 4, face postérieure : — fig. 5, aire ambulacraire grossie. GENRE PYGORHYNCHUS, Acassrz, 1839 Test de moyenne taille, oblong, renflé en dessus, déprimé en dessous. Aires ambulacraires pétaloïdes, largement ou- vertes à leur extrémité, inégales, les postérieures plus al longées que les autres. Zones porifères plus ou moins dé- veloppées, formées de pores inégaux, conjugués par un sillon. Tubereules fins, serrés, épars, laissant, à la face in - férieure, entre le péristome et le bord postérieur, une bande médiane qui parait lisse, mais qui en réalité est recouverte de petits granules très-fins. Péristome excentrique en avant, subpentagonal, souvent transversal. Périproete supramar - ginal, transversal, le plus souvent recouvert par une légère saillie du test. Appareil apical compacte, excentrique en avant. Le genre Pygorhynchus estexelusivement propre au terrain tertiaire. PYGORHYNCHUS COLLOMBI, Desor, 1857 PI. XL fig. 6-10. Pygorhinchus Colloinbi, DE > C CN Co CD © CD C0 D 0 On D D D D D On © D D © D A QN = O1 © O1 O1 Qt = À à OO = © à Oo Où E © à à OF © © À À = OO © à OO À D A RSS DE LA FAUNE Nerita proteus, Sismonda . 112 — subcarinata, Matheron. 112 NERITDIDÆ + . % . FOLIE Nucula margaritacea, Bruguiére . 165 Nucu'a Mayeri, Hôürnes. . . 165 Nucula placentina, Lamarck . 165 Nullipora ramosissima, Reuss 217 NULLIPORIDÆ NC T 217 Operculina coïplanalu, Basterot 225 Operculina Taurinensis, Michelotti. 225 Ostracites gingensis, Schlotheïm . 126 Ostrea Boblayei, Deshayes . 120 Ostrea callifera, Bronn. . 124 Ostrea crispata, Goldfuss. 124 — cymbula, Basterot . 121 — Cyrnusii, Payraudeau. 117 — — Reuss se 124 — digitalina, Dubois 121 — — Hôürnes 123 — digitata, Bronn . 121 Ostrea Doublieri, Matheron. 126 Ostrea dubia, Brocchi . He — faveolata, Raul. et Delb. .:121 Ostrea fimbriata, Grateloup. . . 128 Ostrea fimbrioides, Rolle , . . . 123 — flabellformis, Brocchi. 146 — flabellula, Basterot . . Strat Ostrea frondosa, M. de Serres, . 121 — gingensis, Schlotheim 124 Ostrea gryphoides, Zieten, . . 12% — hians, Gmelin. 192 Ostrea lamellosa, Brocchi . 117 Ostrea latissima, Brocchi . 133 — ma, Linné . . 151 — lneata, Donovan, . 141 — longirostris, Philippi 117 = multisir-ata PO. 148 — operculars, Linné 141 - paucicostata, Deshayes. , , 115 — _ plebeia, Brocchi. 111 — pleuronectes, Brocchi . 139 Ostrea plicati, Chemnitz,. 115 Ostrea plicatula, Gmelin . .., 115 — pusio, Pennant . , .,. :.. 148 — producta, Raulin et Delbos . 121 = "Rollei; ReUuss re ATRELSA — rugata, Raulin et Delbos . . 121 — sanguinea, Poli, , . . 141 — stentina, Payraudeau . . : 145 — subrufa, Donovan . « . . 141 — ungulina, Nyst.. : « . 121 TERTIAIRE LE LA CORSE Ostrea vrg nica, Deshayes, . . . Dufrenoy. OSTREIDÆ MSIE ETS . Oxyrhina Desorii, Agassiz. ‘— hastalis, Agassiz . , Panopæa Agassizi, Valeuc'ennes Panopæa Aleriæw, Requ'en. Panopæa Basteroti, Valenc'ennes . — Faujasii, Basterot . — gentilis, Sowerby . . . . — intermedia, Goldfuss . Panopæa Menardi, Deshayes . Pecten adunctus, Eichwald — Audouini, Payraudeau. Pecten benedictus, Lamarck Pecten Besseri, Andrejowski . Pecten Bonifaciensis, Locard. — Burdigalensis, Lamarck Pecten cristatus, Bronn — dubius, Brocchi . — flabelliformis, Brocchi, — _ galloprovincialis, Matheron . — Karalitanus, Meneghini Pecten Kochii, Locard , Pecten laticostatus, Lamarck. Pecten latissimus, Brocchi . Pecten lineatus, da Costa . — Malvinæ, Dubois Maximus, ADICH SE NU, — muricatus, Risso. . — nodosiformis, Pusch — nodosus, Caicara. Pecten opercularis, Linné . Pecten pictus, da Costa, , . .… , Pecten planosulcatus, Matheron , Pecten plebeius, Sowerby. , . , — pleuronectes, Defrance. Pecten pusio, Pennant . . . Pecten reconditus, Sowerby . . , Pecten sarmenticus, Goldfuss. , Pecten scabrellus, Deshayes , Pecten solarium, Lamarck . . Pecten Sowerbyi, Nyst. . . . . — subrufus, Turton. — sulcatus, Sowerby . — terebratulæformis, de Serres. Pecten Tournali, M. de Serres Pecten tumescens, Wood , . — ventilabrum, Goldfuss, , . — vesicularis, Michelotti, . . Pectunculus glycimeris, Lamarck.. = Nr 0 & OU + =! Pectunculus pilosus, Linné. , 367 Pentacrinus Gastaldi, Michelotti Pentacrinus Zancleanus, Sequenza . Periaster, d'Orbieny PERICOSMUS, Agassiz . , , Pericosmus latus, Avassiz . — Orbignyi, Agass'z. — Peroni, Cotteau. PHOLADIDE, Phorus Brongnarti, Éic he a — Deshiyes:, Michelotti . — testigerus, Michelotti . Phyllodus Corsicanus, Locard, Pinna affinis, Goldfuss . Pinna Brochii, d'Orbigny . Pinna nobil s, Brocchi , PLACOIDES. Pleuronectia ctièt 1fa, Goal Pleurotoma aculeata, Eichwald , Pleurotoma asperutata, Lamarck —. calcarata, Grateloup , — concatenata, Grateloup . Pleurotoma denudati, Sowerbr , — _intorta, Defrance, — lævigata, Eichwald . — Munsteri, Michelotti . . — Partschi, Michelotti, Pleurotoma ramosa, Basterot . Pleurotoma reticulata, Borson — spinosa, Grateloup . — suturalis, Andrejowski. — tuberculosa, Basterot , , EDISSONSERE RAR 2 POLYPIERSS MEN . . Polytrema applicata, BR — Lyncurium, Lamarck . | Proto cathedralis, Blainville . — turritella, Blainville. — turritellatus, Deshayes. PROTOZOAIRES . . . PSAMMECHINUS. . . , . Psammechinus Peroni, Cottsau — Serresi, Desmoulins . . Psammobia polita, Costa . . Purpura elata, Blainville . Purpura hematostoma, Lamarck PYCNODONTES . . . see PyGoRHYNGäUS, PR - Pygorhynchus Collombi, ns . Pygorhynchus Ne Wright, Pyrella spirillus, E, Sismonda . 165 207 209 286 309 310 312 314 202 110 110 11 9 1 1 7 2 et œ GO @Œ@ O©Ot Oo À 1 O À 1 1 1 = co 284 284 284 37 368 Pyrula cancellata, Eichwald. . , — carica, Bel. et Mich. . . — cçlathrata, Lamarck. . clathratoides, de Serres . . condita, Brongniart. - Pyrula cornuta, Agassiz . . Pyrula distans, Sowerby . . ficoides, Grateloup . ficus, Studer . Michelotti . weometra, Borson — granifera, Michelotti melongena, Basterot — minax, Grateloup. reticulata, Lamarck, Bronn. Pyrula rusticula, Basterot . Pyrula spirillus, Deshayes. stromboides, Grateloup . subclathrata, d'Orbigny . . Tauriniana, Michelotti. — transversalis, de Serres Radula‘hians, Cocconi..….. Ranella gyrinata, Risso — leucostoma, Basterot Retepora applicata, Blainville Retepora cellulosa, Linné echinulata, Blainville. Retepora pustulata, Lamarck. — vibicata, Goldfuss RETEPORIDÆ Rissoa sp. ind. . Rostellaria alata, Kichwald — Brongnarti, Risso . pescarbonis, Brongnart — pespelecani, Lamarck . — Ufttingerianus, Risso . Sarcinula acroptera, Michelotti . astroites, Goldfuss . — auleticon, Goldfuss , concordis, Michelotti . _ mirifica, Michelotti . — musicalis, Michelotti organon, Michelotti. — plana, Michelotti. Scalaria amœæna, Philippi. Brocchii, Defrance. — cancellata, Grateloup — decussata, Bronn. fimbriosa, Wood. Scalaria lamellosa, Brocchi . . DESCRIPTION 88 35 -38 38 93 222 222 222 223 223 223 223 LR 105 104 105 105 104 104 DELA FAUNE Scalaria lanceolata, Brocchi. + Scalaria multilamella, Grateloup Sealaria reticulata, Michelotti. Scalaria rugosa, Matheron . . . subreticulata, d'Orbigny . . SGHIZASTER, Agassiz, . + , Schizaster Baylii, Cotteau . Corsicus, Agassiz . — Desori, Wright. Schizaster Goldfusii, Agassiz. — Grateloupi, Sismonda . Græcus, Agassiz. , : Schizaster Parkinsoni, Agassiz . Peroni, Cotteau. — Scillæ, Agassiz . SGuTELLA, Lamarck. Seutella gibbosa, Risso. pyramidalis, Risso . Seutella subrotunda, Lamarck. Serpula, sp. ind. 2e Sigaretus affinis, Eichwald. . Sigaretus canaliculatus, Matheron . -- cancellatus, Hœminghaus. — Deshayesiana, Reclus . . Sigaretus haliotoideus, Linné. Sigaretus Italicus, Reclus. . Leachii, Blainville ., striatulatus, Grateloup. : . — striatus, Reclus . . . . — subhaliotoideus, d'Orbigny . — Turonicus. Reclus 4100, Siphonida integropalleales. . Siphonida sinupalleales. . Siphonostomata. . . . Solarium carocollatum, Linné — Doublieri, Matheron pseudoperspectivum, Gratel Solariwm Sp. ind. . 2 Solenastræa Peronti, Locard . Solenastreæa Turonensis, Michelotti SOLENIDÆ +. « Solen sp. ind. Solen vagina, Linné , SPATANGUS, Klein 1% .". ; Spatangus canaliferus, Grateloup , Spatangus Corsicus, Desor, . , Spatangus Delphinus, Desor . . , lacunosus, Leske, , . : Parkinson . . . Spatangus Parkinsoni, Defrance. . Spatangus Peroni, Cotteau, +. , . . 166 180 109 109 109 219 220 197 197 197 330 292 333 333 292 297 297 339 TERTIAIRE DE LA CORSE Spatangus Scillæ, Desmoulins . . Spatangus simplex, Agassiz . . SDRŒrTOUUS, SD. TN MM NN. Spondylus crassicosta, Lamarck. . Spondylus crassus, Defrance. . . .gæderopus, Brocchi. . . . — quinquecostatus, Deshayes, . SQUALIDÆ STROMBIDÆ. Strombites pes- Fo. Schlæpfer — speciosus, Schlotheim . Strombus Bonelli, Brongniart, Strombus fusoides, Grateloup . — gibbosulus, Grateloup . — intermedius, Grateloup — lucifer, Grateloup — pes-pelecani, Linné . — radix, Grateloup. — subcancellatus, Grateloup. — tuberculiferus, M. de Serres. — .varicosus, Grateloup . . Sty lina tyrsiformis, Michelin, Tapes Dianæ, KRequien . , . Tellina astartea, Nyst . — complanata, Gmelin. — cuspidata, Olivi. , . . — Jacunosa, Chemnitz. . . . — nivea, Chemnitz. … … , — papyracea, Gmelin . Tellina planata, Linné . Tellina polita, Poli . . . Tellina pulchella, Lamarck . Tellina rostrata, Born . . . Tellina sinuata, Matheron. — tumida, Brocchi. . . . — vinacea, Gmelin. . . TELLINIDÆ . . . DC : Terebracites seules Krügger . Terebra neglecta, Michelotti . Terebra pertusa, Basterot . , . Terebra strigillata, Dujardin. . , Teredo Bruguieri, delle Chiaje . — navalis, Montagu . . . Teredo Norvegica, Spengler . . Teredo Norvegicus, Spengler, Tethia Lyncurium, Lamarck, Tracia brevirostris, Bronn, . . . Tracia Maravignæ, Arad et Cale, Tracia pubescens, Philippi . — ventricosa, Philippi. . , . Tripneustes, Agassiz. + . . . . .292 331 9 153 153 153 153 Il 21 93 Tripneustes Parkinsoni, Agassiz. , Triton affinis, Deshayes. . . . — chlorostoma, M. de Serres, . Triton corrugatum, Lamarck. . =, SDIMEN TT re tee e Triton unitilosum, Deshayes, , , Trochus Bennetiæ, Brongnart — carinatus, Buch. +. , ,. . —. conchyliophorus, Grateloup . — cumulans, Hauer.. , , . . — Eichwaldi, d'Orbigny . , . — novemcinctus, Buch., . , . Trochus palulus, Brocchi . . . Trochus sulcatus, Eichwald . , — testigerus, Bronn . . . Turbinella Bellardi, Sismonda . Turbines, Aldrovandi ÉURBINIDÆS palette Turbo Amedei, Brongniart, . . Turbo lamellosus, Brocchi. , . .. — Jlanceolatus, Brocchi, . , . — marginalis, Brocchi. , , . — pendactylus, Scilla, . , . — triplicata, Brocchi. . . . — varicosus, Brocchi, 4.1. . — vermicularis, Brocchi. . Turbonilla lanceolata, Bronn. . . DUR GTD AA Turritella asperula, Brongniart . Turritella Brocchii, Hauer. , , , Turritellacathedralis, Brongnart, Turritella communis, Bronn. . . — cytherea, d'Orbigny. , . . — Doublieri, Matheron , , . —" fasciata, PUSCH. . — gigantea, Bonelli, . . . — imbricata, Scacchi , . . . — imbricataria, Grateloup — incrassata, Sowerby . , , — levis, KODIS — Linnéæi, Dujardin , . . Turritella marginalis, Brocchi . Turritella mutabilis, Sowerby . — proto, Basterot . . . . . — quadriplicata, Basterot. — quinquesulcata, d'Orbigny . — sinuosa, Sowerby . . . . — simplex, Grateloup . . . . Turritella strangulata, Grateloup Turritella subangulata, Pusch , . — submarginalis, d'Orbigny. . 103 310 DESCRIPTION DE LA FAUNE TERTIAIRE DE LA CORSE Turritella subsuturalis, d'Orbigny. 100 Venus Haidingeri, Hôrnes. . .. 184 — -sunbtriplicata, d'Orbigny . . 402 | Venus lentiformis, Sowerby.. . . 188 -— -sutu’alis, Grateloup. . . . 100 — .lincta, Pultney!. "4 "55729489 — -terebra, Zieten , . . . . 99 — marginalis, Eichwald . . . 185 Turritella-terebralis, Lamarck . 100 | Venus multilamella, Lamarck . 184 Turritella tricarinata, Bronn, , . 100 | Venus pacifica, Dillwyn. . . . . 186 Turritella triplicata. Brocchi. . 102 — rugosa, Brocchi. . , .1. 184 — sturris, Basterot. , + +. 91 — subcincta, d'Orbigny . . . 185 hATUTICOSG, BrOCCH ME 0 — subrugosa, d'Orbigny . . . 185 Turritella Venus, d'Orbigny. , . 99 | Venus wmbonaria, Lamarck . . 180 Turritella vermicularis, Brocchi. 98 | .Vertébres de poissons, sp. ind. . 12 Turritella vermicularis, Grateloup . 99 | Voluta affinis, Brongniart. . . . 29 — Vindobonensis, Hürnes . . 99 — cancellata, Linné. + : 32 TURRITELLID T0 ON NE OS — coronata, Brocchi . . . : 79 Tyrrhenisches: Casquet, Chemnitz . 60 | Voluta ficulina, Lamarck . . . 79 WIENERID AE. MIRARES, ROLE IN AROMARUEN ET — Peroni, Locard . . .'. . 80 Venus Aglauræ, Hôürnes . . . . 180 | Voluta umbilicaris, Brocchi.. . . 51 — : Brocchii, Deshayes. , . . 180 | VoLuTiDÆ . . . . RES UNS — cedo-nulli, Chemnitz. . . . 186 | Xenophora Borsoni, Bellardi, . . 109 — Chinensis, Chemnitz . . ,. 186 | Xenophora Deshayesi, Michelotti, 410 — ‘ cincta, Agassiz . . . . . 185 | Xenophora gigas, Boïson . . . . 109 Venus? Corsica, Tournoüer. . . 182 | Xenophora Peroni, Locard ,. . 109 Venus costata, Chemnitz . . . . 186 — testigera, Bronn . : |. + 109 = Herycina, Winné EME. 186 | ZOOPHITES 2 COMME DT = rexoleta, line Ne. QUES TABLE DES MATIÈRES MNANT-PROPOSS OUR DESERT SU NS 50 ne ee V POISSONS PLACOIDES SÉDANUE AN PR AR PE REMEMNQNU. sn 600 7 1 | GANOIDES PNCBOONES IN Ce 9 RURGREAN UE, DL Le 11 CRUSTACES.. 0: 13 CIRRHYPÈDES Poland: 2-2 SE CURE SE nl ENS 7, NRES 15 ANNÉLIDES. . . . . .. 20 MOLLUSQUES GASTÉROPODES SIPHONOSTOMATA SRDMPIT ER A0 pb US 14 MM DR NES em US Se ol 21 METICUES 7, 1e neue RME vs M ASTON 93 PACCINIU RS 13 de DU MMS Cat ls est ts OUR 48 372 Conidæ. Volutidæ. . Cypræidæ. Naticidæ. . Cerithiadæ. Melanidæ. Turnitellidæ., . Littorinidæ. Neritidæ. . Turbinidæ. . Ostreidæ. . Aviculidæ. Mytilidæ. . Arcadæ. . Chamidæ. . Cardiadæ. Lucinidæ. Cyprinidæ: Veneridæ. Tellinidæ. Solenidæ. . Myacidæ. . Anatinidæ. DESCRIPTION DE LA FAUNE HOLOSTOMATA LAMELLIBRANCHES ASIPHONIDA SIPHONIDA-INTEGROPALLEALES SIPHONIDA-SINUPALLEALES Gastrochænidæ. . Pholadidæ. 62 79 82 84 88 95 95 108 112 A8 Litige 150 154 ." 161 166 169 176 pe : à 130 193 197 198 201 202 202 Crinoidæ. . Escharidæ. Celleporidæ :, Reteporidæ. .. Myriozoonidæ. Nulliporidæ, ‘. Cariophyllidæ. Cladocoridæ. . Astreidæ, . Dendrophylidæ. Helicostegacæ. Cidaris. Hipponoë. . Psammechinus. . Scutella. Amphiope. Clypeaster. Echinolampas, Conoclypeus. . Echimanthus.. : TERTIAIRE DE LA CORSE ALES MEAEE à ÉCHINODERMES : BRYOZOAIRES POLYPIERS . PROTOZOAIRES FORAMINIFÈRES ÉCHINIDES 373 225 227 232 235 240 243 246 272 280 284 37/4 DESCRIPTION DE LA FAUNE TERTIAIRE DE LA CORSE Pygorinchus. . Linthia. Schizaster. Brissopsis. Pericosmus Echinocardium. Macropneustes. TISSUS 2 13 à, a SNA Lovenia. Spatangus. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. É-'GE, AD Table alphabétique des noms de genres et d'espèces. FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES 1Y0N. — IMPRIMERIE PITRAT AJINÉ, RUE GENTIL, 4, EXPLICATION DES PLANCHES | PLANCHE I Fig. 1-2, Phyllodus Corsicanus, Locann, p. 11. 1. Fragment de plaque pharyngienne, vu par-dessus. 2. Le même, vu de côte. — 3-4. Acasta Fischeri, Locarp, p. 18. 3. Échantillon vu de profil. 4. Le même, vu de côte. — 5. Cancellaria, sp. 1ND., p. 34. 5. Fragment d’un moule intérieur, vu de profil. — 6-7. Fusus Casabiandæ, Locarp, p. 42. 6. Moule intérieur. : +7 27. 1Lé nfémb/liartiellenfeht restauré, d'après la ténitré-epreinte. 0. Conus paradoxus, Locaro, p. 73. 8. Moule intérieur. — 0 Conus Puschi? MicueLorri, 70. 9. Moule interieur. — 410. Voluta Peroni, Locarp, p. 80. 10. Vu de profil. — 11. Scalaria reticulata, MicmeLorri, p. 105. 11. Vu de profil. — 12-13. Xenophora Peroni, Locarn. p. 109. 12. Moule intérieur, vu par-dessus. 13. Le méme, vu de profil. — 14-15, Nerita Martiniana, Marnerow, p. 112. 14, Vu du côté de la spire. 15, Le même, vu par-dessus, = 16-18, Jouannetia Tournoueri, Locarp, p. 22. 16. Moule intérieur vu de profil. 17. Le même, vu du côté postérieur. 18. Le même, vu par dessus. (Tous ces échantillons sont représentés en grandeur naturelle.) F # tar ler di 4€ Imp.Becquet Paris HO LA L _ \ ve" LE "e (En | ARTE TE MT iidooZ 230 Si 0 ñ | PMP our jidooZ aciosf .cù sül ni émemendt no gr nie ssotents 6ù aol À | p LITRES em à fn AE AMEN LME «€ po Mig off Br coment MT SE & . ORET. : « | tobehtomesnot où aieotg aûn 5 L fiaschan prof db offnriise abs en A8 dire ee is & D Lo TE RO déndastioot ao 5.2 — L 2 un Le ben es GES "Anti PA TL N n_ 1 — D, : | Borges ir offer ont ai 7, À disait SYILT RÉ à aie sauf sors aber Æ ; ; L) | } h . L2 L2 > d L ! à : . [be - L k | à - k : à es . PLANCHE II Fig 1-5. Pecten Kochii, Locarp, p. 149. 4: . Le même, vu en dessus. . Le même, vu de profil. . Détails grossis de l'ornementation. . Valve supéricure de grandeur naturelle d'un jeune ind.vidu. PR Qt Échantillon de grandeur naturelle, vu en dessous. — 6-8. Pecten Bonifaciensis, Locarn, p. 146. G. Valve inférieure, de grandeur naturelle. 7. Le même échantillon, vu de profil. 8. Détails gro:sis d'une portion de la valve infcricure LA a mur , 41) x, A up, QU fu ul CEE" perte anotlit PLANCHE III Fig. 1-2. Lithodomus Jithophagus, Linxé, var. Magnus, p. 157. 4. Échantillon vu en dessus. 2. Le même, vu de côté. — 3-5. Lithodomus lithophagus, Liné, wr. Attenuatus, p. 158. 3. Échantillon vu en dessus. 4. Le même, vu du côté dorsal, 5. Le même, vu du côte antérieur. — 6-8. Lithodomus latus, Locarp, p: 159. 6. Échantillon vu en dessus. 7. Échantillon vu du côté dorsal. 8. Le même, vu du côté antérieur. — 9-12. Lithodomus minimus, Locarp, p. 160. 9. Échantillon vu en dessus. 10. Le même, vu du côte dorsal. 11. Le même, vu du côté antérieur. 12. Magmas de moules de Zithodomus minimus empâtes dans du carbonate de chaux. (Tous ces échantillons sont représentés en grandeur naturelle.) le LVON + y) AHDY ANT { ee Fe | OT RE TOUR LRU Led a 2) MONET | loves war slot CSST TE) PAC LUE ON QUE 4 elle GET MNT ONE rot Pl 24 HÙ 4 je r0T qeuntin T0 EtERAU Must nb AD TOUT AE LE i | env 0h GS ah LV Join s1 8 26 14, #80IDOOËET ins romeo mt AINOAMET pis DE — Jay doparTihant ciuoif 26 il} 10 Doi ERIC ut uv \urn FM A (0 ec ea MR Moireg dus henri eu ONU ttE ete ANT) n U D LA . L : L CE, . Q a. PLANCHE IV Fig. 1-2. Venus umbonaria, Lamarck, p. 188. 1. Moule intérieur montrant l’empreinte de la valve gauche. 2. Le même échantillon, vu du côté antérieur. — 3-4. (Cassis Corsicanus, Locarn, p. 58. 3. Moule intérieur, vu de profil. 4. Le même, vu du côté de l’ouverture. — 5-6, Cassis variabilis, BezLarDt et MicueLorm1, var. Tuberculosa, p. 54. 5. Moule intérieur, vu de profil. 6. Le même, vu du côté de l'ouverture. (Tous ces échantillons sont représentés en grandeur naturelle.) CT PLANCHE V . 1-3. Cardita Locardi, TournouEr, p. 177. 1. Moule intérieur montrant l'empreinte de la valve gauche, de grandeur naturelle, 2. Le même, vu du côté antérieur. 3. Le même, vu du côté dorsal. 4-5. Cypricardia globulosa, Locarp, p. 179. 4. Echantillon vu en dessous, de grandeur naturelle. 5."Le même, vu du côté antérieur. 6-7. Operculina complanata, Basreror, p. 225. 6. Groupe d'Operculina complanata, de grandeur naturelle. 7. Coupe horizontale d'un individu grossi cinq fois. D 1 b Gauth " DRE 2 2 A dre | | # 24 a LETUA LE =) is TEA À ÿ Delny, ri RE DATUUINER 107 Æ eur QE ponôin nl À niet br el Ab bte éaitb mittra tliuthQ € ET .q immat vespa © nlopühu pti ufodév 16 Aviér ra nf dE BOB ut dates EH 7 PLANCHE VI Fig. 1-2, Venus ? Corsica, Tournouër, p. 182. 1. Moule intérieur de grandeur naturelle, montrant l'empreinte de la valve gauche. 2. Le même, vu du côté antérieur. — 3-5, Pecten Burdigalensis, Lamarcr, p. 137. 3. Valve inférieure de grandeur naturelle d'un jeune individu. 4. La même, vue de profil. | 5. Détails grossis d’une portion de la même valve. — 6-7, Lima squamosa, Lamarck, p. 152. | 6. Valve de grandeur naturelle. 7. Détails grossis d’une portion de la même valve. Je ti ARABE À Mia LIRE “y l D, ' 1 É UT on P'ANETT VIN 1148 IY “HO 414 re à 4 Ai di PER | 4 LATE LUE ml 1-2 te x ‘ob De #02, Le en “he «04 ur AT ET ral ù = sa RS lan so list ,T Le. . We ke "A RE v PLANCHE VII Fig. 1-3. Tapes Dianæ, Requien, p. 190. 1. Valve droite de grandeur naturelle, vue par dessus. 2. La même, vue à l’intérieur, 3. Côté dorsal de deux valves réunies. — 4. Teredo Norvegica? SPENGLER, p. 205. 4. Groupe de tubes, de grandeur naturelle. — 5-7, Solenastræa Peroni, Locarn, p. 220. 5. Échantillon de grandeur naturelle, vu dans le sens de la longueur des Polypiérites. 6. Le même, vu par dessus. 7. Détail des calices fortement grossis. et Paris ecqt L D IMP.5 L T L. Gauthier del et lith. L + xoA, _ 0 HAE | 7“ +4 AGO) 6e NON bte BD 2002) TO Ê | ie” : #09 6h uY 1 à f à ORNES Bbnriipesehi do avijetoaludun expolT “4 L.,, Tu) caf) } : . ) "A TE. gt VS 4 ErLyoMeaU eine 0 bmav A St? TE — EN ; UMR AR eve qi PpHEI ntiniCu A ,Taû | A FES AUTO 100 ral) SLA = N “+ neo MALE: enioihaÿs xt - ' CR CAT Se dort fig 20 JT he BA 70! : : | M at dl 0,2 18h E DOUTE RE RS ADO Be el Aa ets ve M AT, (A0 A) Hasetiest Los tyuif dE! io bb uv 11 tofu 00% 4! OA Pr UE Fès MONT Melon Bou nul E At RTE CONS eus OX PLANCHE VIII Fig. 1-2. Cidaris Hollandei, Correau, p. 228. 1. Vu de côté. 2. Plaques ambulacraires et interambulacraires grossies. — 3-7. (Cidaris Avenionensis, Desmouuins, p. 229. 3. Plaque du Cidaris Avenionensis. 5-7. Radioles. — 8-12, Cidaris Peroni, Correau, p. 231. 8. Radioles du Cidaris Peroni. 9. Portion grossie. 10. Autre radiole. 11. Portion grossie. 12. Base de la tige et boutons grossis. 13-16. Hipponoe Parkinsoni (AGassiz), COTTEAU, p. 233. 13. Vu de côté. 14. Face supérieure. 15. Plaques ambulacraires grossies. 16. Plaques interambulacraires grossies. c d'Aqgr et d ( ML) C Ann.de | 11 ES ‘ce 15 t Par cque Inp B e ] Humbert del. et lith Ni FN 4 he où ‘of "1 # disorstaye un L. eu. LAER Gt res LE LEA ua ra te perse AR Gt 0 | PLANCHE IX Fig. 1-5. Psammechinus Peroni, Correau, p. 258. 4 2 d. 4 Vu de côté. . Face supérieure. Face inférieure. . Aire ambulacraire grossie, 5. Aire interambulacraire grossie, — 6-7. Amphiope Hollandei, Correau, p. 244. 6. Le Vu de côté. Face supérieure du même échantillon. Ann. de la Soc.d'Agr. et d'Hist.nat de Lyon. Humbert del.et bth. Imp.B ecquet, Paris f ENT sh PE "A 1 LA OMAN arr isbeallol sachfqua lie ft clobaitiod .} PLANCHE X Fig. 1... Amphiope Hollandeïi, CorrEeau, p. 244. 1. Portion de la face inférieure, montrant la position du périprocte. — 2-4. Echinolampas Hayesianus, Desor, p. 272. 2. Vu de côté. 3. Face supérieure. 4. Autre exemplaire, vu sur la face inférieure. Ann de la Soc.d'Agr et d Hist.nat. de Lyon. PAL 223525 237 333 PE 5 LA ER >3 ve “ rer x CE + 2,95 2 + AIT tee DE De D Ed ; Fa ScCeeter té et € te + e 5: . ; PE É F4 DAT tree à CAE = CARPTT PES LATE TR re RE FAT LORRA CET > = RAA PSS CT RS Des TN ere LAS LÉ 1 & Re APR ACY LS te HA fratte L Humbert del.et lhith Imp Becquet, Paris. — F5 4 imharren mésieno) amdinsnidas EX 09 Ab A4 1 Atti UE er & trot on 4 patrie 004 | oise timenlntun sii2 i FFE quete) eufayiiogyt 01h — htôs sl DA TUETRA TES CNET NUL D TITI TOHOT D Wéatie otisioelodors oi 01 \ PLANCHE XI Fig. 1-5. Echinanthus Corsicus, CorrEau, p. 282. 1. Vu de côté. 2. Face supérieure. Face inférieure. O9 à . Face postérieure. . Aire ambulacraire grossie. QU — 6-10. Pygorhynchus Collembi, Desor, p. 281 6. Vu de côte. 7. Face supérieure. 8. Face inférieure. 9. Face postérieure. 10. Aire ambulacraire grossie. Ann. de La Soc. d'Agr et d'Hist nat. de Lvon. PP NO A] Le : , un ; c © Coco Ccoce cocCcc TOC É: ce ccoc ! il Co0cc © oc € Co Q 200 Humbert del.et lith. ; Imp.Becquet Paris. } (8064 Mia sé JP ‘(UE +24, ‘ ul L érténl lvri fai ù ' L chti Lu 00) Tozexidoh LE th A7 € ; ES 1 | | d AY EITE HAL UNS OV AMITQUINU LE - ds PLANCHE XII Fig. 1-2. Linthia Locardi, TournouEr, p. 288. [. Vu de côte. 2. Autre individu, vu sur la face supérieure. Fig. 3-4, Schizaster Corsicus, AGassiz, p. 295. 3. Vu de côté. 4. Le mème, vu sur la face supérieure. AEREÉES 5252: Humbert del.et lith U re Le 10 CUIR 114 L ou PLANCHE XIII Fig. 1-2. Schizaster Peroni, CoTrEau, p. 301. 1. Vu de côté. 2. Face supérieure. — 3-5, Schizaster Baylli, Correau, p. 305. 3. Vu de côté. . Face supérieure. . Face inféricure, OU > Ann. de la Soc. d’Aqr. et d'Hist nat de Lyon. SEEN RES RSR Fe 5 ss Humbert del.et lith. tiôrionte ot El cures Cry vie) loto Gé À AE 4 harrie) Indie Abareosel DE | dus il 17 A: _ INSEE prit À LE 6 4 arr ee: did dates QUES 14 7 A titi 5h d if ATOS OUT RUE DE EI LAS: wpétaninidini duZ PLANCHE XIV Fig. 1-2, Pericosmus Orbignyi. Corteac, p. 312. 1. Vu de côté. 2. Face supérieure. — 3-4. Pericosmus Peroni, Correau, p. 314. 3. Vu de côté. 4. Face supérieure. — 5-9, Echinocardium Peroni, Correau, p. 317. ». Vu de côté. 6. Face supérieure. 7. Face postérieure. 8. Aire ambulacraire grossie. 9, Autre exemplaire vu sur la face supérieure, XIV vus Es d G SE A del. et lith. [mp Bec quet, Paris. AHDVATU EL qua Sms eot2osgorzh . 0%6o 9h g% À MED OT ES Er Het ete linliinnnté: agpults Æ ET TE RM Riel LE 4j arr) 100194 asjavsagoroch d . æ NS DCE Ep ans - OO Sly fre Boat it ahsntt € PLANCHE XV Fig. 1-3, Macropneustes Marmoræ, Desor, p. 320. 1. Vu de côté. 2. Face supérieure. 3. Plaque interambulacraire grossie. — 4-5. Macropneustes Peroni, Correau, p. 322. 4. Face supérieure. D. Portion de fasciole et tubercules grossi:, EE Ann. de la Soc d'Agr. et d'Hist na! PCTRRPS CE SIN INDES e: Pr) : “ Humbert del.et lith Imp.Becquet, Paris + Î tac 20h10) Sa” LE 2 PLANCHE XVI Fig. 1-2. Brissus Corsicus, Correau. p. 322. 1. Face supérieure. | 2, Portion de fasciole et tubercules grossis. -— 3-4. Lovenia Peroni. Correau, p. 328. 3. Face supérieure. 4. Région ambulacraire antérieure grossie. CREER 2 TS ISS # © umbert del.et lith 0 si _ Pr 4 { n AA) 2VIASSGEE RNCS Mr Et 0 = PR FEV OU PRE tt sRAidiRl 2udngiset CR TCTRT NT TRS H4. 15.04! 1 *: ATCNTINES Un TT ou HOACAUTE leg thé f: DS DS X PLANCHE XVII Fig. 1-3. Spatangus Corsicus, Desor, p. 331. 1. Vu de côte. 2. Face supérieure. 3. Sommet ambulacraire grossi. — 4-7, Spatangus simplex, Desor, p. 331. 4. Vu de côte. 5. Face supérieure. 6. Sommet ambulacraire grossi. 7. Autre échantillon vu sur la face inférieure, A4