BouwD 1940 HARVARD UNIVERSITY qi È ‘ qi LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOÜLOGY EXCHANGE NL APTE PRE ï Î ñ à ï l i Î t1 ï pag } CAT 161 N i f 4 (RE 0 ï ' tr Li À : J »! , A [l ] f ere RENE ACTES S TRAVAUX GÉOLO GIQUES DU PORTUGAL AUNE JURASSIQUE DU D _ PORTUGAL a © NOLLUSQUES LAMELLIBRANCHES 2 Le ie . A CHOBFRAT | Pres. Première livraison, pages 1 à 59 et planches I à IX | ; + D AP. ÉISBONNE es _ IMPRIMERIE DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES Re à RES a _ 4895 Skxs rew OUVRAGES PUBLIÉS DIRECTION DES TRAVAUX GÉOLOGIQUES DU PORTUGAL (COMMISSION GÉOLOGIQUE, 1857-1868.—SECTION DES TRAVAUX GÉOLOGIQUES, 1869-1986.—COMMISSION DES TRAVAUX GÉOLOGIQUES, 1936-1892) MÉMOIRES GÉOLOGIE APPLIQUÉE Estudos geologicos :—Memoria sobre o abastecimento de Lisboa com aguas de nascente e aguas de rio, por Carlos Ribeiro. 4°, 115 pag. Lisboa, 1867. Epuisé. Étude géologique du tunnel du Rocio, contribution à la connaissance du sous-sol de Lisbonne, par Paul Choffat. Avec un article paléontologique par M. J. C. Berkeley Cotter et un article ZO0Ise par M. Albert Girard. 4o, 106 pag., 7 pl. Lisbonne, 1889. FLORE FOSSILE Flora fossil do terreno carbonifero das visinhanças do Porto, Serra do Bussaco e Moinho d'Ordem pro- ximo à Alcacer do Sal (Flore fossile du terrain carbonifère des environs du Porto, Serra do Bussaco et Moinho d'Ordem près d’Alcacer do Sal), por Bernardino Antonio Gomes. 4°, 44 pag., 6 est. Lisboa, 1865. (Avec traduction française en regard). Contributions à la Flore fossile du Portugal, par Oswald Heer. 4°, 47 pag., 29 pl. Lisbonne, 1881. Monographia do genero Dicranophyllum (Systema carbonico), por Wenceslau de Lima. 4.°, 14 pag., 3 est. Lisboa, 1888. (Avec traduction en français). PALÉOZOÏQUE Terrenos paleozoicos de Portugal:—Sobre à existencia do terreno siluriano no Baïxo-Alemtejo (Sur l’existence du terrain silurien dans le Baixo-Alemtejo), por J. F. N. Delgado. 4e, 35 pag., 2 est., 1 carta. Lisboa, 1876. (Avec tra- - duction en français). Epuisé. Estudo sobre os Bilobites e outros fosseis das quartzites da base do systema silurico de Portugal. (Étude sur les Bilobites et autres fossiles des quartzites de la base du Système silurique du Portugal), por J. FE.N. Delgado. Lo, 111 pag., 43 estampas, sendo 3 de formato duplo. Lisboa, 1883. (Avec traduction en français). -——Supplemento. (Supplément) por J. E. N. Delgado. 4°, 75 pag., 12 estampas, sendo 2 de maior formato. Lisboa, 1888 (Avec traduction en français). Fauna silurica de Portugal:—Descripçäo de uma férma nova de Trilobite, Lichas (Uralichas) Ribeiroi, po JAPAN Delgado. 4.0, 31 pag., 6 est. Lisboa, 1892. (Avec traduction en français). JURASSIQUE Étude stratigraphique et paléontologique des terrains jurassiques du Portugal, par Paul Choffat. {er liv. Le Lias et le Dogger au Nord du Tage. 4°, 72 pag. Lisbonne, 1880. Description de la Faune jurassique du Portugal. Mollusques Lamellibranches, par Paul Choffat. Premier ordre, Siphonida. 4ère livraison. 4.°, 39 pag., 9 pl. Lisbonne, 1893. ——Deuxième ordre, Asiphonida. 4ë® livraison. 4, 36 pag., 10 pl. Lishonne, 1885.—2: livraison, 40 pag, 10 pl. Lis- bonne, 1888. ——Echinodermes, par P. de Loriol. 4e fascicule. Echinides réguliers. 4°, 108 pag., 18 pl. Lisbonne, 1890.—21 fascicule et dernier: Echinides irréguliers, 74 pag., 41 pl. Lisbonne, 1891. CRÉTACIQUE Recueil de Monographies stratigraphiques sur le Système crétacique du Portugal, par Paul Choffat. Pre- mière étude. Contrées de Cintra, de Bellas et de Lisbonne. 4°, 68 pag., 3 pl. Lisbonne, 1885. DESCRIPTION DE LA FAUNE JURASSIQUE PORTUGAL EE . ÉRIC Le SE TU pa eut Late Er) (OPA MALTE OR DIRECTION DES TRAVAUX GÉOLOGIQUES DU PORTUGAL DESCRIPTION DE LA FAUNE JURASSIQUE PORC ROUGE 2 AE MOLLUSQUES LAMELLIBRANCHES PAR PAUL CHOFFAT Premier ordre. SIPHONIDA Premiere livraison, pages 1 à 539 et planches I à IX LISBONNE IMPRIMERIE DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES 1895 APR 17 1939 n LIBRAKY = 6 - TE LS 2 = Le 1 à Fù CLasse 11. LAMELLIBRANCHIAT A Orore 1 SIPHONIDA Le texte concernant le genre Pholadomya était prêt pour l'impression en 1883, époque à la- quelle ont été imprimées les planches IT à IX. Je destinais pl. 1 aux Pholadidae, Myidae et Anatini- dae. Les matériaux concernant ces familles ne se firent pas longtemps attendre, mais ils n'étaient pas en état d'être représentés par la phototypie et je n'avais pas de dessinateur à ma disposition. Genre PHOLADOMYA PHOLADOMYA, S.Ss. Les Pholadomyes présentent une très grande variabilité de forme, due peut-être en partie à la minceur de leur coquille qui devait subir très facilement les influences extérieures pendant la vie, et se déformer facilement pendant la fossilisation. La première monographie générale du genre Pho- Tadomya est due à Agassiz qui la publia de 1842 à 1845 dans ses Études critiques sur les mollusques fossiles. À cette époque, les matériaux étaient peu nombreux en comparaison de ce qu'ils sont deve- nus depuis. Agassiz les emprunta à quantité de musées et de collections; les uns portaient des indi- cations de provenance offrant des garanties sérieuses, les autres n’en portaient pas ou en portaient d’erronées. Si nous ajoutons à cela le peu d’exactitude des connaissances stratigraphiques que l'on avait à cette époque, on comprendra que le grand paléontologiste devait être d’une prudence extrême en réunissant sous un même nom des formes légèrement différentes. Le résultat forcé en fut l’élé- vation au rang d'espèce d’une quantité de formes qui furent reconnues plus tard comme de simples variétés. De nombreux auteurs continuèrent à décrire comme espèces nouvelles des formes dont ils ne voyaient pas les rapports avec les espèces déjà établies, aussi la confusion devenait-elle de plus en plus grande. Pour mettre fin à cet inconvénient, la Société helvétique des sciences naturelles mit l'étude du genre Pholadomya au nombre des sujets de ses concours annuels; le prix fut décerné à M. C. Mœsch qui fit paraître sa monographie dans les mémoires de la Société paléontologique suisse en 1874 et 1875. Mr. Mœsch a eu en communication la plupart des échantillons originaux des anciens auteurs, il a pu fixer l’âge exact de chaque espèce et grouper de nombreuses formes ne représentant que des variations locales d’un même type. Avril, 1892 1 [2] Agassiz, ou plutôt Gressly, avait reconnu deux grandes tribus à établir dans les Pholadomyes : l'une ayant une aire ou gouttière cardinale, et l’autre en étant dépourvue. Il avait en outre divisé chaque tribu en trois sections, en se basant sur la forme générale de la coquille et sur les ornements du test, classification que nous examinerons plus loin. L'étude des variations que présente chaque espèce fait voir que la plupart de ces sections ne peuvent pas être maintenues rigoureusement à cause des nombreux passages que présentent entre elles des espèces appartenant à deux sections différentes; on voit en outre des échantillons apparte- nant à la même espèce pouvoir être rangés dans deux sections. Cette division peut tout au plus ser- vir à grouper conventionnellement les formes types de chaque espèce. La division en deux tribus est mieux fondée, il y a pourtant des formes mixtes dont l’écusson est limité par des carènes mousses pouvant s’affaiblir où même disparaître dans quelques individus ?. On n’a donc pas affaire à deux séries s'étant développées parallèlement, mais les formes d’une série peuvent au contraire avoir donné naissance à des formes appartenant à l’autre série ?. L’exis- tence de passages ayant eu lieu indistinctement entre les deux groupes ressort entre autres de ce que Pholadomya Delgadoi, espèce à écusson limité, provient de Pholadomya Murchisoni qui en est privé tandis que ce sont au contraire les espèces à écusson limité qui ont premièrement existé. Dans les observations sur l’écusson, il est important de tenir compte de la remarque qu’a faite M. Mœsch: qu'une épaisseur plus ou moins grande de la coquille peut parfois empêcher les ca- rènes de laisser une empreinte sur le moule. Examinons en premier lieu les divisions proposées par Agassiz. I. PHOLADOMYES SANS AIRE CARDINALE CIRCONSCRITE 1 section. Pholadomyes multicostées (Pholadomyae multicostatae). Coquille allongée, à côtes nombreuses, le plus souvent tranchantes, tantôt rayonnantes et réparties sur toute la surface, tantôt laissant un espace libre en avant et au-dessous des crochets. 2 section. Pholadomyes trigonées (Pholadomyae trigonatae). Coquille ayant quelques rapports avec certaines Trigonies de la section des Scabres, épaisse en avant et comprimée vers l'extrémité postérieure. Crochets situés vers l'extrémité antérieure et fortement saillants. Les espèces se rapportant à cette section ne se montrent qu'à partir des terrains crétacés. 3° section. Pholadomyes bucardiennes (Pholadomuyae bucardinae). Forme en général fort gon- fée et ramassée, tronquée en avant. Les ornements sont composés de côtes tantôt tranchantes, tan- tôt tuberculeuses, d’où Agassiz forme trois sous-sections: les Aigres, les Réticulées et les Parcicostées. Plusieurs espèces présentent des variétés qui les font ranger à la fois dans deux de ces sous- sections ou même dans les trois. IT. PHOLADOMYES AVEC UNE AIRE CARDINALE CIRCONSCRITE 4° section. Pholadomyes flabellées (Pholadomyae flabellatae). Coquille très allongée, à côtes sail- lantes et tranchantes. Elles correspondent aux Multicostées, mais elles en différent essentiellement par leur aire cardinale. Type: Phol. canaliculata, Rœ. syn. Phol. flabellata, Ag. 1M. Agassiz a déjà prévenu que dans son groupe des ovalaires on trouve souvent l’area cardinale peu marquée. 211 ne peut donc pas être question d'en faire deux genres différents comme l’avait voulu M. Meek qui proposait le nom de Procardia pour les Pholadomyes à écusson limité, réservant celui de Pholadomya pour celles qui ne présen- tent pas de carènes. 3 L.d 5e section. Phoïadomyes ovalaires (Pholadomyae ovales). Coquille ovoïde, plus où moins com- primée, aire cardinale souvent peu marquée et évasée en arrière; côtes linéaires et pectinées, rare- ment saillantes. Elles baillent plus que les Flabellées. Elles ont quelques rapports avec les Trigonées de la 4° division. 6° section. Pholadomyes cardissoïdes (Pholadomyae cardissoïdes). Elles rappellent par leur forme ramassée les Bucardiennes, mais elles en diffèrent par leur aire cardinale très développée et circons- crite et par le peu d’ornements qu'elles offrent dans la plupart des cas. Il y a bon nombre d'espèces qui sont franchement à classer soit dans l’une soit dans l’autre de ces deux dernières sections, tandis que d’autres offrent une forme intermédiaire tendant tantôt vers l’une, tantôt vers Pautre. Agassiz croyait les formes de chaque section liées à un faciès spécial, les espèces du Char- mouthien portugais appartiennent aux deux sections et pourtant elles se trouvent ensemble dans la même couche des mêmes localités; elles présentent en outre des passages des unes aux autres; ces considérations m'ont porté à ne pas séparer les espèces de cette division. J'ajouterai que les Phola- domyes avec une aire cardinale circonscrite ayant précédé celles qui n’ont pas de carènes, il est plus logique de commencer la description par ces premières. J'ai suivi l’ordre suivant: 1) Pholadomyes avec écusson circonscrit. 2) Espèces dont la place est douteuse ou mixte. 3) Pholadomyes sans écusson limité par des carènes. 4) Pholadomyes multicostées. 5) Sous-genre Homomya. La question des sous-genres à rattacher au genre Pholadomya est loin d'être élucidée. M. Zit- tel donne comme tels les Goniomya et les Homomya, auxquels il rattache les Arcomya. M. Fischer établit au contraire une famille des Arcomyidae comprenant les genres Arcomya, Gomiomya, Pleuro- mya et Machomya. Quant aux Homomya, il paraît les répartir entre les Pholadomya, les Arcomya et les Pleuromya: «Le genre Homomya, Agassiz, 1842, est mal défini; l’auteur y plaçait les Pholadomya sans, côtes rayonnantes (ex.: P. hortulana, Agassiz). L'analyse des espèces d'Homomya montre que les unes sont des Arcomya, les autres des Pleuromya.» Les relations entre Homomya gibbosa, Sow., espèce à crochets costés, et A. hortulana, Ag., espèce glabre, sont incontestées; avant de les décrire, j’exposerai les raisons qui me portent à con- server le terme Homomya comme sous-genre des Pholadomya. En présene des divergences qui existent au sujet des Goniomya et des Arcomya, il est na- turellement préférable de les conserver comme genres distincts. Considérations sur les gisements et la filiation des espèces Le tableau ci-contre fait voir la position stratigraphique des Pholadomyes portugaises dans le pays et dans le reste de l'Europe. Les chiffres I et II placés après le nom, indiquent si l’écusson est limité ou non. Le Lias portugais présente deux faciès principaux; l’un ayant pour le Charmouthien et le Toar- cien une grande analogie avec le Lias de l’Europe centrale, tandis que le second, que j'ai dénommé faciès espagnol, est presque limité à la Péninsule ibérique. Le premier de ces faciès présente de nombreux Pholadomya dans les couches à Gryphaea obli- 1% Distribution stratigraphique des Pholadomyidae Ë É LIAS 3 E A FACIES ï : É ESPAGNOL Êl = Ë É ce GISEMENTS ÉTRANGERS Si es ENS S|8lE Neo) AN RS IRON NAN ESS Pholadomya corrugata, K. et DIRE Re 1 3 Du Siném. inf. au Charm. inf. » Idea, d'Orb. et var.—-[.............. k 3 Sinémurien supérieur. » Thomarensis, Choff. ................ ? PA k |? » decorata, Hartm—[L................ 5 1141). 3 Charmouthien. » VON, AL eos omvodioor 4 à ? 3 Charmouthien et Aalénien. » fidicula, Sow.—IL. ................. À): De j’Aalénien au Callovien. » reticulata, Ag—T.............:..... 112 : Aalénien et Bajocien. » ovulum, Agr—[............. 0... 261 I?) Du Bajocien au Callovien. 31815 21S|5 A A|AR Homomya cfr. gibbosa, SoWw.—IL................. 1 Bathonien. Pholadomya cfr. socialis, Sow.—1L. .............. 1 Bajocien et Bathonien. » erass el ee eee Ce 112 Bathonien et Callovien. » Murchisoni, Sow.—IL. .............. 3911 Du Bajocien au Callovien. » lneata Gold tele Me CAPOT ANS 1131 Oxfordien. » ESCher Ag TR EEE CT n Callovien. » carinata, Goldf.—Il. ............... Alt Bathonien et Callovien. » canaliculata, Roe.—I................ 1 Oxfordien et Kimméridgien. » Delgado (ChoHae eee ere CrLe 3 » exaltata, Age eee ce. 1 Oxfordien. » Protei, Brongn.—Il................. 6) Oxfordien et Kimméridgien. Homomya hortulana, Ag.—1T................... ) Malm. Pholadomya acuminata, Hartm.—[. .............. 1 Oxfordien et Kimméridgien. » Douvillei, Choff.—[I. ................ 2 , » hemicardia, Roe—[................. 1\1 Oxfordien et Kimméridgien. » mullicostala, Ag—1L................ 3 Kimméridgien. Pholadomya, sp. indét............... hosseseseese 1 a qua (partie supérieure du Sinémurien). Ils disparaissent dans le Charmouthien pour ne réapparaitre qu'en rares exemplaires dans les couches à Ammonites bifrons et dans l'Aalénien. Dans le faciès espagnol, nous voyons à la base les couches à Pecten acuticostatus qui offrent un mélange de la faune des couches à Gryphaea obliqua avec celle de la totalité du Charmouthien. Ces couches contiennent de nombreux Pholadomya appartenant en partie aux espèces des couches à Gryphaea obliqua, en partie à d’autres formes, ils y atteignent une taille beaucoup plus grande que dans la première contrée. 5 a Deux espèces seulement de ces niveaux inférieurs passent à des étages supérieurs, ce sont Phol. decorata, qui se retrouve en rares exemplaires dans le Toarcien, et Phol. Voltzi qui réapparaît dans le Bajocien ou du moins y est représenté par une forme très voisine. Contrairement au faciès septentrional, le Toarcien du faciès espagnol est très riche en Phola- domya; ce sont d’autres espèces que dans les couches à Pecten acuticostatus, ce sont même des for- mes qui, dans le reste de l'Europe, n'apparaissent que dans PAalénien ou le Bajocien. Nous remarquerons que, sauf une forme exogène !, Phol. fidicula, et la forme douteuse Phol. Thomarensis, toutes les espèces du Lias ont l’écusson limité par des carènes. La pauvreté en Pholadomya du Bajocien et du Bathonien portugais tient sans doute à la na- ture calcaire de ces étages; pourtant le Bathonien de l’Arrabida contient de nombreux échantillons de Phol. Murchisoni qui y passe au Malm, où il donne lieu a deux espèces fort curieuses: Phol. ca- rinata et Phol. Delgadoi. Avec le Callovien, nous voyons une recrudescence sinon d'espèces du moins d'individus, mais le Lusitanien est l'étage qui en contient le plus. La distribution géographique dans cet étage est ex- trêmement curieuse, chaque région présente une espèce abondante qui paraît en exclure les formes abondantes des contrées voisines, tandis que d’autres formes se trouvent dans toutes les contrées, mais sont partout fort rares. Phol. Protei est la forme dominante dans les marno-calcaires sans Polypiers qui s'étendent du cap Mondégo jusqu’au signal de Figueira, extrémité méridionale du massif de Porto de Moz. Au sud de ce point, je n’en connais que deux exemplaires, dans les couches de Cabaco.— Homomya hortulana domine dans le faciès calcareo-marneux, avec Polypiers de Cesaréda et est rare dans les autres con- trées.— Phol. Delgadoi est spécial à l'Arrabida.— Une seule espèce du Lusitanien passe au Ptérocé- rien, c'est Phol. hemicardia, rare dans les deux étages. Le Ptérocérien contient par contre une forme exogène qui lui est spéciale: Phol. multicostata.—Enfin le Freixialien, qui représente probablement le Portlandien, ne m'a fourni qu'un seul échantillon de Pholadomya, il est malheureusement trop mal conservé pour être déterminé. Au point de vue génétique, nous ferons les remarques suivantes: 1.° Formes exogènes: Phol. fidicula et Phol. multicostata. 2,9 Sauf Phol. fidicula, tous les Pholadomya du Sinémurien et du Charmouthien paraissent présenter des passages des uns aux autres; c’est particulièrement le cas entre Phol. Idea, decorata et Volizi. 3. Phol. reticulata est probablement l’origine des Phol. ovulum et Escheri, qui d’un autre côté sont bien liés aux Phol. lineata, hemicardia et Douviller. 4.9 Phol. Murchisoni, espèce dépourvue de carènes, a donné naissance à Phol. carinata qui en est aussi dépourvu et l’une ou l’autre de ces deux espèces à Phol. Delgadoi, espèce faiblement ca- rénée. D'un autre côté, il est bien certain que Phol. Murchisoni est l'origine de Phol. exaltata, tandis que Phol. Protei à plus d’affinités avec Phol. crassa. Pour la citation des gisements étrangers, je me suis en général borné à reproduire les indi- cations de M. Mœsch. Pour l'Espagne, je me suis basé sur le Synopsis de M. Mallada, qui résume en les modifiant les citations antérieures à 1884. Ce n’est que pour les citations ultérieures à cette date que je cite les auteurs des descriptions géologiques. 1Types exogènes (Neumayr). Formes apparaissant subitement et disparaissant de la même manière. Ordre suivi dans la description 4) Pholadomyes avec écusson circonscrit: Pholadomya decorata, Hartm. IT, 1-4.—Du Sinémurien à l’Aalénien. » Voltzi, Ag. II, 5-7.—Sinémurien. » cfr. Voltzi, Ag. V, 1.—Bajocien. » corrugata, K. et D. IT, 8-10, IL, 1.—Sinémurien. ; Idea, d’Orb. IV, 1-3.—Sinémurien. » rebiculata, Ag. LV, &-7.—Toarcien. » ovulum, Ag. IV, 8-12.—Du Toarcien au Callovien. » lineata, Goldf. V, 8 et 10.—Du Bathonien à l’Oxfordien. » Escheri, Ag. V, 2-7.—Callovien. » acuminata, Hartm.—Lusitanien. » Douvillei, Choff. V, 11-14.—Lusitanien. » hemicardia, Ræ.— Lusitanien et Ptérocérien. » canaliculata, Ræ.—Lusitanien. 2) Espèces dont la place est douteuse ou mixte : Pholadomya Thomarensis, Choff. IL, 2-6.—Sinémurien et Charmouthien (?). » Delgadoi, Choff. VIII, 3-12.— Lusitanien. 3) Espèces sans écusson limité: Pholadomya socialis, Sow. V, 9.—Bathonien. » crassa, Ag. VI, 1-3.—Bathonien et Callovien. » Murchisoni, Sow. VI, 3-6, 8 et 9.—Du Bajocien à l’Oxfordien. » cfr. carinata, Goldf. VI, 7.—Lusitanien inférieur. » eæaltata, Ag—Lausitanien inférieur. » Protei, Brong. VII et VIII, 1-2.—Lusitanien. 4) Espèces multicostées: Pholadomya fidicula, Sow. IV, 13-17.—Toarcien. » multicostata, Ag. VIII, 13-18.— Ptérocérien. 5) Sous-genre Homomya; Homomya cfr. gibbosa, Sow. IX, 1.—Bathonien. » hortulana, Ag. IX, 2-6.—Lusitanien. 4) Pholadomyes avec écusson circonserit PHOLADOMYA DECORATA, Iartimann PL II, fig. 1 à 4 Pholadomya decorata, Hart., Zieten, 4830. Wurtemberg, pl. 66, fig. 2 et 3. » » Agassiz, 1842-45. Myes, p. 101, pl. 7! fig. 17 et 18. » » Chap. et Dew., 1853. Luxembourg, pl. 16, fig. ÿ. » » Quenstedt, 1858. Jura, pl. 19, fig. 1-2. » » Mæsch, 1874. Pholadomyen, p. 21, pl. V, fig. 7 et pl. VIL, fig. 2 et 3. » » Choffat, 1880. Lias et Dogger, p. 9, 29. Nombre d'exemplaires étudiés: 45. Pholadomya decorata est bien caractérisé par sa forme élevée qui n'est pas due à la compres- sion, comme on pourrait parfois le croire, mais que la compression a souvent accentuée plus qu'elle ne l’est par elle-même. M. Mœsch dit qu'elle est ornée de 7 à 10 fortes côtes qui forment des nœuds au croisement avec les stries d’accroissement. La majeure partie des exemplaires portugais présentent ces côtes aussi fortes que c'est le cas dans la fig. 3; dans d’autres exemplaires, les côtes sont moins accen- tuées (fig. 2); ils passent par une série d'échantillons à la forme presque lisse (fig. 1); un exemplaire de Vaccarica est encore plus lisse que ce dernier, il a la forme générale de l'exemplaire fig. 2. Le type de cette espèce appartient aux Cardissoides, mais en Portugal elle présente de nom- breux passages aux Ovales. Entre la forme type, fig. 1, et l'exemplaire de Phol. Voltzi représenté, fig. 5, se trouvent plusieurs formes intermédiaires que l’on peut à volonté ranger avec l'une ou l’au- tre de ces espèces. Il y a de nombreux passages entre cette espèce et les autres espèces du même niveau: Phol. corrugata, Voltzi et Idea; le classement des formes de passage est absolument ar- bitraire. La forme générale la plus répandue est celle de la fig. 1 (sauf les côtes); la face antérieure est parfois plus aplatie, réduite même à une surface à peu près plane; des exemplaires plus rares ont la région postérieure relevée et coupée carrément comme c’est le cas pour la fig. 2. J'ai fait en outre représenter un exemplaire globuleux (fig. 3); cette forme est très-rare. Gisements.— Couches à Gryphaea obliqua: Environs d'Anadia, de Mealhada et de Coimbra; Fe- bres près Cantanhede, Quiaios, Pentelheira, Peniche. Couches à Pecten acuticostatus: Thomar, Pias, Areias, Porta (Alvayazere), Comaros (Avellar). Toarcien.— C. de passage: Mealhada. C. à Ammonites bifrons: Porto de Moz, 1 exemplaire. C. à Am. Aalensis: Coimbra, 1 exemplaire. Etranger.— De la base au sommet du Charmouthien: Allemagne (Nord et Sud), Angleterre, Bel- gique, France, Suisse. Espagne.—M. Mallada cite cette espèce de Soller (Majorque), de Ablanque (Guadalajara) de Tragacete, La Cierva et Majadas (Cuenca), M. D. de Cortazar la cite de Cruces del Pobo, Argente et Albaracim (Teruel). PHOLADOMYA VOLTZI, Agassiz PI. IL, fig. 5 à 7 Pholadomya Voltzi, Agassiz, 1842-45. Myes, p. 122, pl. %, fig. 1-7 non fig. 8 et 9: » cincta, Agassiz. Idem, p. 68, pl. 31, fig. 7-9. » Volizi, Pictet, 1853-57. Traité de paléontologie, pl. 72, fig. 9. » » Muœsch, 1874. Pholadomyen, p. 20, pl. VI fig. 2 et 3, pl. IX, fig. 1-3 » » Choffat, 1880. Lias et Dogger, p. 8, 9. Nombre d'exemplaires étudiés: 30. D'après M. Mœsch, Pholadomya Voltzi a de 9 à 15 côtes généralement peu accentuées, qui sont dirigées obliquement vers l'arrière, sauf les trois premières. La coquille est ovale, allongée, for- tement courbée, la région antérieure très courte et en forme de cœur, le bord palléal renflé, surtout à la région postérieure. Les crochets épais, amincis à leur extrémité, sont situés tout-à-fait à l'avant. Le bord cardinal est droit ou légèrement concave. | Quant au nombre de côtes, il ne dépasse pas 8 dans les exemplaires figurés par M. Mœch, tandis qu'il est plus grand dans ceux qu'a représentés Agassiz; le caractère principal consisterait donc dans la position antérieure des crochets et la forme allongée, ce qui le distingue de certaines varié- tés de Phol. decorata. A1 se distingue de Phol. corrugata par sa forme courbe tandis que cette der- nière est droite. La concavité du bord cardinal postérieur le distingue aussi de certains exemplaires allongés de Phol. Thomarensis. , Gisements.— Couches à Gryphaea obliqua: Environs de Mealhada et de Coimbra, Soure, Quiaios, Pentelheira, Peniche. C. à Pecten acuticostatus: 2 kilomètres O0. N. O0. de Pias, 1 kilomètre au Sud du moulin de Rel- vas (Alvaiazere). Charmouthien? Un exemplaire paraissant avoir été presque lisse a été trouvé à la partie infé- rieure de la couche à Brachiopodes de l’Arrabida. | Etranger.—C. à Ammonites Jamesoni et à Am. Margaritatus, Alsace, France, Russie, Suisse. C: à Trigonia navis de la Souabe. Espagne.—M. Mallada le cite du Lias moyen de Molino de Quintana, Opio, de Anchuela (Gua- dalajara), M. D. de Cortazar de Cruces del Pobo (Teruel). PHOLADOMYA cfr. VOL TZI, Agassiz PI V, fig. 1 Les calcaires blancs du Bajocien d'Ançä à Ammonites linguiferus m'ont fourni deux Pholado- myes qui ont une grande ressemblance avec l’exemplaire de Pholadomya Voltzi figuré par M. Mæsch, pl. VE, fig. 3. Elles se distinguent des exemplaires portugais de Phol. Voltzi par une longueur moin- dre et une plus grande épaisseur, et peut-être par des crochets plus aigus. C’est pourtant avec cette espèce qu'elles ont le plus de rapports, mais Phol. Voltzi n'ayant pas encore été observé à un niveau supérieur à celui des couches à Am. opalinus, et n’ayant que deux exemplaires incomplets à ma dis- position, je dois attendre de nouveaux matériaux pour me prononcer sur ce sujet. Dimensions de l'exemplaire figuré: longueur 65 mill., hauteur 42 mill., épaisseur 50 mill. Le corselet est limité par une carène bien marquée; sa plus grande largeur est de 5 mill., sa longueur d'environ 30 mill. Phol. Divionensis, Martin !, a quelques rapports avec cette espèce, mais ses crochets sont beaucoup plus gros et son corselet n’est pas limité par des carènes. PHOLADOMYA CORRUGATA, Koch et Dunker PI. IL, fig. 8 à 10, pl. IL, fig. 1 Pholadomya corrugata, Koch und Dunker, 1837, p. 20, pl. 1, fig. 6. » glabra, Agassiz, 1842-45. Myes, p. 69, pl. 31, fig. 12-14. » corrugata, Mœsch, 1875. Pholadomyen, p. 44, pl. IL fig. 1-4; V, fig. 4-6; VIIL, fig. 4. (Voyez dans cet auteur plus de détails sur la synonymie). Pholadomya corrugata, Choffat, 4880, Lias et Dogger, p. 29. Nombre d'exemplaires étudiés: 6. Pholadomya corrugata appartient aux Ovales d’Agassiz; il a une forme allongée comme Phol. Voltzi, mais il s’en distingue en ce qu'il est droit, ses bords étant soit courbés à peu près symétri- quement, soit parallèles, et par sa région antérieure proportionnellement plus allongée. Ses crochets sont moins saillants, ses côtes encore plus obliques et droites, tandis qu'elles sont généralement in- fléchies dans Phol. Voltzi. Dans cette espèce, les côtes sont extrêmement faibles ou nulles. La fig. 7 représente un in- dividu à peu près lisse, à bord palléal légèrement courbé; il est bien difficile de le séparer de l’exem- plaire de Phol. Voltzi reproduit dans la fig. 6. La fig. 8 représente un échantillon à bords à peu près parallèles; un autre échantillon du même type atteint une taille presque double: ses crochets sont plus proëminents, moins antérieurs; la région antérieure est par conséquent moins courte. La fig. 9 paraît être une forme anormale, à bord palléal fortement courbé et à région anté- rieure très proéminente et acuminée. Gisements.— Couches à Gryphaea obliqua: À exemplaire de petite taille provient de Soure. Couches à Pecten acuticostatus: Thomar. Étranger.—Des C. à Am. planorbis, à celles à Am. Jamesoni, Allemagne (Nord et Sud), Bel- gique, France, Luxembourg, Suisse. Espagne.—Lias moyen de Becerril (Palencia). 1 Martin, 4862, Note sur quelques fossiles nouveaux, etc. de l'étage bathonien, p. 6, pl. IT. Mur, 1892 2 10 PHOLODOMYA IDEA, dOrbigny PL IV, fig. 1-3 Pholadomya Idea, d'Orbigny, 1850. Prodome, 7. 73. » ambigua, Zieten, 1830. Wurtemberg, pl. 65, fig. 1. » Voltzi, Agassiz (pars), 1842-45. Mves, pl. %, fig. 8-9 (non fig. 1-7). » Idea, Mœsch, 1875. Pholadomyen, p. 15, pl. IL, fig. 3 et 4; pl. IV et pl. V, fig. 1. » » _Choffat, 1880. Lias et Dogger, p. 9. » » Mallada, 1887. Sinopsis, pl, 30 a, fig. 3-5. Nombre d'exemplaires étudiés: 20. Cette espèce appartient aux Ovales d'Agassiz. Mœsch base la distinction entre Pholadomya Idea et Phol. ambigua Sur ce que ce dernier atteint une taille beaucoup plus grande que le premier et que ses côtes sont plus espacées. Il s’appuie en outre sur ce que Phol. Idea ne se trouve que dans la zone de l'Ammonites obtusus, tandis que Pol. ambigua ne se montre qu’à partir de la zone à Am. Jame- soni. Tous les exemplaires que j'ai sous les yeux ont les côtes beaucoup plus rapprochées que ce n’est le cas dans les figures données par Sowerby et Mœsch pour Phol. ambiqua ; leur taille concorde aussi avec celle de Phol. Idea. Quant au niveau, il est intermédiaire entre la zone de l’Am. obtusus et celle de l’Am. Jamesoni; il est immédiatement inférieur à cette dernière zone, tandis que les zones à Am. oxynotus et à Am. raricostatus séparent, dans le reste de l’Europe, Phol. Idea du niveau à Am. Jamesoni où se rencontre Phol. ambiqua. Cette espèce se distingue de Phol. corrugata par ses crochets plus forts et plus élevés, sa forme plus haute et moins allongée, sa coupe ovale et non sub-cylindrique, et enfin par ses côtes for- tes et nombreuses, tandis qu’elles sont à peine indiquées dans Phol. corrugata. La fig. 1 correspond parfaitement à la forme que M. Mœsch a prise pour type de l'espèce; tous les exemplaires de cette forme proviennent des couches à Pecten acuticostatus. La fig. 2, que j'appellerai Phol. Idea, var. Lusitanica, se rapproche du type mais est beau- coup plus courte, plus excavée sous les crochets. Un 2° exemplaire de cette variété présente une ex- cavation encore plus accentuée sous les crochets et sa région antérieure est plus acuminée. D’autres exemplaires ont les côtes plus rapprochées, tout en étant très fortes; ils sont encore plus courts. Cette variété ressemble beaucoup à Phol. Simpsoni, Tate (Tate and Blake, Yorkshire Lias, pl. XIE, fig. 1), elle ressemble aussi à Phol. nymphacea, Agassiz, mais cette dernière n’a pas de carènes limi- tant l'écusson. J'en ai neuf exemplaires devant moi: six se rapportent à la var. cycloides, Mœsch, elle est plus courte que les autres variétés, plus arrondie: la région anale est dirigée vers le haut, les crochets sont saillants, les côtes n’atteignent que rarement le bord palléal. Depuis que ces lignes sont écrites, j'ai récolté dans les couches à Gr. obliqua de Pentelheira 25 échantillons de petite taille tenant le milieu entre var. lusitanica et l'exemplaire type; la forme est tantôt courte, tantôt allongée, les côtes tantôt fortes, tantôt faiblement indiquées ou bien s’effaçant avant d'atteindre le bord palléal, ce qui a lieu aussi bien pour les formes courtes que pour les longues. Dans ce dernier cas, on serait tenté de les réunir à Phol. corrugata, tandis que ce ne sont indubita- blement que des variations individuelles. C’est aux formes courtes que se rattachent les petits exem- plaires 7 à 9 de pl. II. Gisements.—Pholadomya Idea, type: C. à Pecten acuticostatus, Chäos, Thomar, Pias, Areias, 1 kilomètre N.E. Cumieira (Avellar). 11 Phol. Idea, var. Lusitanica.—C. à Gr. obliqua, Porto de Moz, Cap Mondégo, Cesaréda, Pen- telheira.—C. à Pecten acuticostatus, Venda das Figueiras, Thomar. | Phol. Idea, var. cycloides.—C. à Gr. obliqua, Quiaios, Souzellas, Soure, Peniche. Étranger.—C. à Am. obtusus: Allemagne (Nord et Sud), France, Luxembourg, Suisse. Espagne.—M. Mallada le cite du Lias d’Anchuela (Guadalajara), Tragacete, La Cierva, Maja- das (Cuenca); Coll de Alfara et de Card (Tarragona). M. D. de Cortazar d'Obôn, d’Argente et d'AI- baracim (Teruel). PHOLADOMYA RETICULATA, Agassiz PI. IV, fig. 4-7 Pholadomya reticulata, Agassiz, 1842-45. Myes, pl. IV, fig. 4-6; pl. IV°, fig. 1-4. » foliacea, Agassiz. Idem, pl. VI, fig. 4-12. » reticulata, Mæsch, 1874. Pholadomyen, p. 28, pl. IX, fig. 2-5 et 9-11. » » Choffat, 1880. Lias et Dogger, p. 23, 24, 26, 31. Nombre d'exemplaires étudiés: 25. Agassiz rangeait cette espèce parmi les Bucardinae, en admettant que son corselet n’est pas limité par des carènes. Mœsch, qui a eu un matériel plus grand à sa disposition, a montré que ces carènes existent avec plus ou moins de force, mais qu'elles disparaissent parfois sur les moules; il la range parmi les Cardissoides. Les grands exemplaires ont quelque ressemblance avec Phol. Mur- chisoni dont nous aurons à nous occuper plus tard; les petits exemplaires en diffèrent par contre par leur ornementation, par leur région buccale plus courte et leur forme généralement oblique. Ces der- niers caractères rapprochent cette espèce de Phol. decorata. Elle s'en distingue par sa région anté- rieure plus arrondie, sa hauteur beaucoup moindre et son ornementation: on peut toutefois la con- sidérer comme dérivant de cette dernière. Phol. reticulata à généralement des côtes aiguës, formant à leur croisement avec les rides d’accroissement de petits tubercules généralement pointus. Les rides d’accroissement diffèrent de force suivant les échantillons, mais elles sont régulières dans chaque in- dividu; elles sont couvertes de stries concentriques très fines, bien visibles surtout dans les exem- plaires à rides peu accentuées. Au lieu de cette ornementation, Phol. decorata présente des stries d’accroissement plus gros- ses et irrégulières, la même strie offrant des renflements et des parties étroites. Ces caractères sont ceux de la plupart des exemplaires portugais; chez d’autres qui forment un passage à Phol. ovulum, les côtes ont diminué au point de ne jouer qu'un rôle tout à fait secon- daire vis-à-vis des rides d’accroissement; tel est l’exemplaire que représente la fig. 7 qui en même temps nous more la plus grande taille observée jusqu'à ce jour en Portugal. Gisements.— Toarcien. a) Faciès espagnol: Toarcien inférieur. Thomar (4). Toarcien supérieur. Passages à Phol. ovulum, Thomar (2). Niveau inconnu. Arrabida (2).—3 kilomètres à l'Est d'Anciäo. b) Faciès septentrional: C. à Am. bifrons. Coimbra (1). Porto de Moz. C. à Am. Aalensis. Zambujal près Porto de Moz (1), Peniche (1), Ançä (1), Povoa da Lomba près Cantanhede (1), Sernache. 2» 12 Étranger.— Des couches à Am. opalinus à celles à Am. Humphriesianus: Allemagne du Sud France, Suisse. Espagne.—Hermite le cite des couches à Am. Jamesoni de Soller (Majorque). 2 PHOLADOMYA OVULUM, Agassiz PI. IV, fig. 8-12 Pholadomya ovulum, Agassiz, 1842-45. Myes, pl. IP, fig. 1-6; pl. I, fig. 7-9. » » Morris et Lycett, 1853. Great Oolite, pl. XIIL, fig. 12. » » Lycett, 1863. Suppl. Great Oolite. p. 84, pl. XXXV, fig. 18. » » Moœsch, 1875. Pholadomyen, p. 48, pl. XX, fig. 1-11. (Voyez dans cet ouvrage une synonymie plus complète). Pholadomya efr. ovulum, Choffat, 1880. Lias et Dogger, p. 31. » » » Choffat, 1887. Sud du Sado, p. 302. Nombre d'exemplaires étudiés: 20. La partie supérieure du Toarcien de Thomar présente en grand nombre des exemplaires écra- sès qui diffèrent du type d’Agassiz par l'absence presque complète de côtes; ils se rapprochent par contre de la fig. 5 de M. Mœæsch. L'exemplaire que j'ai reproduit fig. 12 est le mieux conservé; il donne la forme générale de cette variété, mais a, par contre, les côtes assez visibles et les rides con- centriques plus espacées que ce n'est le cas pour les autres échantillons, qui parfois prennent l’as- pect de Pleuromya varians, Agassiz, du moins en ce qui concerne les ornements. Je désignerai cette forme comme PAoladomya ovulum, var. Nabanciensis !. Le Toarcien de Tho- mar n’a fourni qu'un exemplaire se rapprochant de la forme type (fig. 11); il en diffère par le peu de développement de la région buccale et par son peu de longueur totale. C’est aussi le cas pour la plupart des échantillons du Bajocien de l'Arrabida. La fig. 8 représente un exemplaire très court dont la première côte a presque totalement dis- paru, tandis qu'elle est fortement accusée dans la fig. 9. La fig. 10 représente un exemplaire du même gisement très allongé et presque glabre. Phol. ovulum offre des passages à Phol. reticulata; ces passages ont lieu par un raccourcisse- ment de la région buccale et par un renforcement des côtes. Les exemplaires figurés montrent la grandeur moyenne pour les deux localités. Gisements.— Passages à Phol. reticulata; Toarcien inférieur et Toarcien supérieur de Thomar. Signal Lameira (Martingancça),—? S. Thiago de Cacem. Phol. ovulum var. Nabanciensis: Toarcien supérieur, Thomar (5), Pedrulha (Coimbra), cap S' Vincent. Bajocien: Arrabida (3). Bathonien: Gesteira, massif de Porto de Moz, un fragment douteux. Callovien inférieur: Montejunto (1), Cesaréda (1), cap Mondégo (1). Étranger.— Des couches à Am. Sowerbyi au Callovien. Allemagne (Nord et Sud), Angleterre, France, Pologne, Suisse. 1 Nabancia, cité disparue, dont les ruines sont situées à côté de Thomar. É PHOLADOMYA LINEATA, Goldfuss PL. V, fig. 8 et 10 Pholadomya lineata, Goldfuss, 1839. Petrefacta Germaniae, p. 268, pl. 156, fig. 4. » concentrica, Goldfuss. Id., p. 268, pl. 156, fig. 3. » ampla, Agassiz, 1842-45. Myes, pl. 7, fig. 13-15, pl. 7°, fig. 7-10. » laeviuscula, Agassiz. Id., pl. 6!, fig. 8-10, pl. 8, fig. 13-15. » car dissoides, Agassiz. Id., pl. 6, fig. 1-3. » cancellata, Agassiz. Id., pl. 7°, fig. 4-9. » » Pictet, 1855. Traité de Paléontologie, pl. 72, fig. 10. » lineata, Mæsch, 1875. Pholadomyen, p. 60, pl. XXIIL, fig. 7-10. » » var. cardissoides, var. oblonga et sp. nov. aff. lineata, Choffat, 1884. Impossibilité de comprendre le Callovien, ete. Communicacces, I, p. 83. Pholadomya lineata appartient à la section des Cardissoïdes; il est caractérisé par des crochets élevés, des stries concentriques fortes, régulières, sur lesquelles on apercoit une douzaine de côtes très faibles qui parfois disparaissent presque complètement. Sa forme est parfois allongée, ovoïde, mais généralement très élevée vers les crochets, souvent même plus haute que longue. Lorsque j'ai fait représenter cette espèce, en 1883, je n'en avais qu'une dizaine d’exemplai- res, tous fort mal conservés; depuis lors, le Callovien supérieur du Montejunto m'en a fourni 17 exemplaires et je pourrais actuellement donner de meilleures figures. Phol. lineata n'est cité à l'étranger que de l'Oxfordien, mais M. Mœsch, en parlant de Phol. inornata, SOW., du Callovien, émet l'avis que des matériaux abondants amèneraient probablement. à réunir cette espèce avec Phol. lineata. Or, les exemplaires du Bathonien et du Callovien portugais s'éloignent franchement de Phol. inornata par leur forme élevée, analogue à celle de Phol. cancel- lata, Ag., tandis que Phol. inornata est ovoïde. En tous cas, le seul exemplaire trouvé dans l'Oxfor- dien portugais (fig. 8) doit être rapporté à la même espèce que les exemplaires calloviens. Le pe- tit exemplaire, fig. 10, rend compte de la forme la plus élevée, forme qui se rencontre aussi dans de grands exemplaires; les autres sont un peu obliques et se rapprochent de fig. 7 de Mæsch. Les rides concentriques sont fortement accentuées; les côtes rayonnantes sont très faibles et dépassent rarement la moitié de la hauteur. L'écusson est étroit, et limité par des carènes vigou- reuses. | Le plus grand exemplaire provient du Bathonien, il a 60 mill. de hauteur, les autres sont beaucoup plus petits et dépassent à peine la taille de fig. 8. Rapports et différences. —Par leurs côtes à peine indiquées et la force de leurs stries d’ac- croissement, les exemplaires du Montejunto se rapprochent de Phol. inornata, Sow. du Callovien de l'Inde et de la France. Ils s’en distinguent franchement par leur région antérieure très courte, tan- dis qu'elle, est assez allongée dans Phol. inornata qui a une forme complètement ovale. Quelques exemplaires jeunes ressemblent aux variétés fortement ridées de Phol. hemicardia, mais la taille de cette dernière espèce à l’état adulte dépasse à peine la moitié de celle de Phol. lineata. Le rappro- chement et la régularité relative des rides d’accroissement les éloignent des Homomyes et de Phol. socialis, qui en outre n’ont pas de corselet limité. Gisements.—Bathonien à mélange de fossiles calloviens, massif de Porto de Moz. Callovien inférieur et Callovien supérieur: Montejunto, fréquent. Couches de Cabaco (Oxfordien): Montejunto, très rare. 44 Étranger. — Espagne. M. Mallada le cite de l'Oxfordien entre Campalvo y Manzanaruelo (Cuenca). En Allemagne, en France et en Suisse, Phol. lineata ne se trouve que dans l'Oxfordien, de sa base au sommet, principalement dans l'Oxfordien à faciès argovien. PHOLADOMYA ESCHERI, Agassiz PL V,fig.2à7 Pholadomya Escheri, Agassiz, 1842-45. Myes, p. 102, pl. 7°, fig. 16. » acuta, Agassiz. Id., p. 70, pl. 4, fig. 1-3. » Escheri, Mœsch, 1875. Pholadomyen, p. 50, pl. XX, fig. 12, pl. XXI, fig. 1-7. » » Choffat, 1880. Lias et Dogger, p. 50. » » Choffat, 1884. Impossibilité de comprendre le Callovien, etc., p. 75. » » Choffat, 1887. Sud du Sado, p. 252 et 25%. Nombre d'exemplaires étudiés: 30. Pholadomya Escheri, qu'il est difficile de reconnaitre dans la figure donnée par Agassiz, est actuellement bien connu par les exemplaires variés que M. Mæsch à fait représenter. Il appartient aux Cardissoides. Cette espèce est bien caractérisée par sa forme triangulaire, ses crochets élevés, ses stries d’accroissement très fortes et serrées, coupées par des côtes minces, aiguës, à l’entrecroisement des- quelles elles forment des nœuds petits mais saillants, par son corselet étroit et allongé, bordé par des carènes fortement accentuées. Les côtes transversales atteignent rarement le bord palléal, surtout dans la région anale, quel- quefois elles ne dépassent pas la moitié de la hauteur (fig. 2). Leur nombre varie de 10 à 15, leur écartement se modifie naturellement avec leur nombre; il varie en outre dans un même individu. Une côte plus forte que les autres limite la région antérieure; dans les exemplaires portugais c'est généralement la 4°, tandis que c’est la 5° ou la 6° dans les exemplaires suisses. L’explication des figures me dispense d'entrer ici dans plus de détails sur la forme générale et les variations de cette espèce. Je ferai seulement remarquer la fig. 7 qui représente un exemplaire se rapprochant par sa forme de Phol. lineata, tandis que ses ornements me le font laisser avec les exemplaires typiques de Phol. Escheri parmi lesquels il a été trouvé. Rapports et différences.— Phol. Escheri présente la même forme que Phol. acuminata, Hart- manon, qui s’en distingue par une forme encore plus triangulaire, la face antérieure étant presque plane, par la taille beaucoup plus petite et par une ornementation beaucoup plus fine. Gisements portugais.— Fréquent du bas en haut du Callovien inférieur du cap Mondégo.-Ce- saréda (3), Palhaes, Montejunto, Belixe (Algarve). Callovien supérieur: Montejunto, Benaçoitäo (Algarve). Étranger.— De la base au sommet du Callovien: Allemagne du Sud, France, Pologne, Suisse. PHOLADOMYA ACUMINAT A, Hartmann Pholadomya acuminata, Hartmann in Zieten, 1830. Wurtemberg, pl. 66, fig. 1. » clathrata, Munster in Zieten. [d., pl. 66, fig. 4. » » Goldfuss, 1834-1840. Petref. Germ , pl. 157, fig. 5. » » Agassiz, 1842. Myes, p. 83, pl. 41, fig. 1-3. » » Quenstedt, 1858. Jura, p. 598, pl. 74, fig. 17-18. » acuminata, Mæœsch, 1874. Pholadomyen, p. 55, pl. 22, fig. 4-6. » » Loriol, 1876-78. Baden, p. 137, pl. XXI, fig, 13-14. » » Choffat, 1887. Sud du Sado, p. 258. Cette jolie petite coquille, si caractéristique par sa forme en coin et le tressillage que forme le croisement de ses côtes radiantes avec les rides d’accroissement, ne m'est connue du Portugal que par deux échantillons provenant des couches à Perisphinctes effrenatus de l'Algarve. Quelques exemplaires cunéiformes de Phol. Escheri (pl. V. fig. 3) ont une certaine analogie avec Phol. acuminata, mais cette dernière est beaucoup plus petite, son ornementation est plus vive, plus serrée, son bord palléal plus rectiligne. J'indiquerai plus loin ses rapports avec Phol. Douvillei. Cette espèce est liée aux faciès ammonitiques à spongiaires. En Souabe et en Argovie, elle les accompagne de la base au sommet du Malm; elle manque avec ces faciès dans le Jura central, mais réapparaît avec eux dans le Jura occidental. En Espagne, M. Mallada la cite de Frias et d'Albaracim (Teruel). PHOLADOMYA DOUVILLEI, Chofrat PL. V, fig. 11-14 Pholadomya carinata, Choffat, 1887. Sud du Sado, p. 297. Nombre d'exemplaires étudiés: 20. Cette espèce appartient aux Cardissoïdes. Coquille triangulaire, en forme de coin, assez courte, épaisse, parfois plus haute que longue. Région buccale très courte, parfois à peine convexe, formant un angle droit avec l’axe de la coquille et souvent un angle assez brusque avec le bord palléal. Ré- gion anale s’amincissant rapidement et se terminant par une courbe tantôt régulière, tantôt se rele- vant pour se relier brusquement au bord cardinal. Bord palléal peu arqué, bord cardinal brusque- ment évidé sous les crochets, droit ou légèrement arqué. Crochets assez élevés, comprimés. Corselet de largeur moyenne, limité par des carènes mousses. La surface est ornée de fortes rides concentriques anguleuses et de côtes rayonnantes peu obliques, au nombre de %# à 7. Ces côtes partent des crochets et atteignent généralement le bord palléal; d’autres fois elles se perdent à peu de distance de ce bord; l'extrémité anale est dépourvue de côtes. La première côte est généralement plus forte que les suivantes, elle limite la région buc- cale sur laquelle se trouve parfois l'indication très faible d’une côte antérieure. Rapports et différences. —Le peu de développement de la région antérieure donne à cette es- pèce une forme triangulaire qui la rapproche des espèces qui suivent: 16 Pholadomya carinata, Goldf., est beaucoup plus allongé, sa côte antérieure est plus forte, elle est séparée de la suivante par un espace excavé, plus large que celui qui sépare les autres côtes les unes des autres. Cette différence est bien visible dans l'échantillon cunéiforme, de petite taille, figuré par M. Douvillé (B. S. G. F., t. xiv, 1886, pl. XII, fig. 7). En outre cette espèce n’a pas le corselet limité, contrairement à ce qu'a admis M. Mœsch. Pholadomya acuminata, Hartmann, a les côtes beaucoup plus nombreuses, elles coupent des rides concentriques régulières, de même force, de sorte que son ornementation a l'aspect d’une grille. Son bord palléal est presque en ligne droite au lieu d’être légèrement arqué. Pholadomya hemicardia, Roe., a la région buccale plus bombée, son ensemble est plus ovoïde, ses côtes radiantes plus faibles. Quelques exemplaires de Pholadomya Escheri ont aussi un certain rapport. Gisements.— Cette espèce se trouve dans la partie moyenne et la partie supérieure du Lusi- tanien (couches à Ammonites bimammatus et Astartien), elle est répandue dans tout le Portugal quoi- que fort rare dans chaque localité. 4° Calcaire à Pholadomya Protei: Livramento près de Porto de Moz, Sud de Valverde, Mostei- ros (Alcanede), Prulhal. 2° Couches d’Alcobaça: Casal do Felix près Ourem (rare), Alcobaça (très rare). 3° Couches à Cidaris Choffati: Cesaréda (très rare). 4° Couches du Montejunto: Moulin de Tojeira (très rare). 5° Couches d’Abadia, partie moyenne: Monfalin près Sobral de Monte-Agraco (très rare). 6° Carrapateira (Algarve). PHOLADOMYA HEMICARDIA, Roemer Pholadomya hemicardia, Roemer, 1836. Oolithengebirge, p. 134, pl. IX, fig. 18. » cingulata, Agassiz, 1843. Myes, p. 133, pl. 6/. » hemicardia, Loriol, 1872. H'e Marne, p. 178, pl. XI, fig. 5-8. » » Moæsch. 1875. Pholadomyen, p. 58, pl. 23, fig. 1-6, pl. 24, fig. 11. » » de Loriol, 1880. Oberbuchsiten, p. 47, pl. VIIL, fig. 19. (Voyez dans ces deux derniers auteurs une synonymie plus complète). Pholadomya hemicardia, Choffat, 1887. Sud du Sado, p. 265 et 270. Petite espèce ovale, ressemblant beaucoup à Pholadomya ovulum, autant par la forme générale que par l’ornementation. Les crochets sont pourtant généralement un peu plus élevés et un peu plus près de l'extrémité buccale. Le mauvais état des échantillons que j'ai sous les yeux ne me permet pas d'entrer dans plus de détails sur cette espèce, ni de la représenter. Gisements.— Étage Lusitanien: Arrabida: 3 échantillons des couches à Rhynchonella Arrabiden- sis, d'El-Carmen; 7 des couches à Nerinea Elsgaudiae de Forte do Cavallo, de Zambujal et du Sud de Picheleiros.— Couches du Montejunto: Cabaço près Torres Vedras, 3 exemplaires.—Couches coral- ligènes de Praia do Tonel (Algarve), 1 exemplaire. Ptérocérin: S. Joïo-da-Venda (Algarve); Ollela, 2 exemplaires. Étranger.—Oxfordien et Séquanien, Allemagne (Nord et Sud), France, Suisse. 17 PHOLADOMYA CANALICULATA., Roemer Pholadomya canaliculata, Roemer, 1836. Oolithengebirge, pl. XV, fig. 3. » pontica, Agassiz, 1842. Myes, pl. 5, fig. 12, pl. 5°, fig. 4. » similis, Agassiz. Id., pl. 2, fig. 8-9, pl. 8, fig. 1. » Hugü, Agassiz. Id., pl. 2°, fig. 49. » flabellata, Agassiz. [d., pl. 2e, fig. 10-12. » obliqua, Agassiz. [d., pl. 3, fig. 10-12, pl. 3, fig. 7-9. » tumida, Agassiz. Id., pl. 2°, fig. 6-11, pl. 3, fig. 1-3. » birostris, Agassiz. Id., pl. 7! fig. 13-15. » pelagica, Agassiz. Id., pl. 2, fig. 5-7. » canaliculata, Thurmann et Etallon, 1862. Lethaea bruntrutana, pl. 17, fig. 2. » complanata, Thurmann et Etallon. Id., pl. 17, fig. 3. » pelagica, Loriol, 1872. Haute-Marne, pl. 41, fig. 1. » canaliculata, Mœsch, 1875. Pholadomyen, p. 63, pl. 24, fig. 1-9. » » Choffat, 1883. Sud du Sado, p. 257. Cette espèce, si répandue dans le Malm de l'Allemagne, de la France et de la Suisse, parait manquer complètement au Nord du Tage. Elle ne m'est connue du Portugal que par un seul exem- plaire incomplet, provenant de l'Oxfordien de Loulé. Ces strates oxfordiennes de l’Algarve sont en- core fort peu explorées et il est possible que cette espèce n'y soit pas très rare, car elle se trouve généralement en exemplaires nombreux dans les localités où elle existe. 2) Espèces dont la placc est douteuse ou mixte PHOLADOMYA THOMARENSIS, Choffat PI. II, fig. 2-6 Pholadomya Wittlingeri et Phol. sp. nov., Choffat, 1880. Lias et Dogger, p. 29 et 31. Sous le nom de Pholadomya Thomarensis, je groupe des formes élevées qui ne se trouvent que dans le Charmouthien à faciès espagnol et qui paraissent présenter des passages à Phol. Idea et à Phol. corrugata, tandis que la forme générale rappelle les Bucurdinac. Nombre d'exemplaires étudiés: 11, à l’état de moules intérieurs. Coquille ovale, oblique, épaisse, très inéquilatérale. Région buccale très courte, peu ou point baillante. Région anale beaucoup plus longue que la région buccale, arrondie à son extrémité, bail- lante. Bord palléal convexe; bord cardinal déclive et très court du côté buccal, légèrement concave ou droit du côté anal. L’area, assez court, paraît avoir été limité par des carènes mousses, mais au- cun exemplaire n'est assez bien conservé pour me permettre un jugement certain à cet égard. Les ornements se composent de 7 à 10 côtes rayonnantes, noduleuses par suite de leur croisement avec les stries d’accroissement. Elles partent du crochet et se dirigent vers le bord palléal en obliquant Mai, 1892 3 18 fortement vers la région anale. Généralement une côte plus forte que les autres sépare la région buccale de la région anale. Dans quelques échantillons, il paraît y avoir une côte extrêmement faible sur la face buccale; dans d’autres, la face buccale ne présente que les stries d’accroissement. Cro- chets forts, plus ou moins élevés. Variations.— Cette espèce, dont les fig. 2 et 3 montrent la forme moyenne, passe d'un côté à la forme pugnacée représentée fig. 4, dans laquelle les côtes tombent à peu près verticalement vers le bord palléal au lieu de présenter l’obliquité des exemplaires types. D'un autre côté, nous voyons des exemplaires moins épais, plus allongés (fig. 5 et 6), qui pa- raissent former un passage à Phol. corrugata; j'ai quelques raisons de supposer que l’on trouvera des passages entre la forme pugnacée et Phol. Idea. En dehors du faciès espagnol, Quiaios m'a fourni 3 exemplaires de très petite taille qui, par l'obliquité de leurs côtes et leur forte épaisseur, rappellent en petit la forme de Phol. Thomarensis (voy. pl. I, fig. 7 à 9); mais je crois plus logique de les considérer comme des exemplaires anor- maux de Phol. Idea. Rapports et différences. — Cette espèce est encore mal définie et il n’est pas impossible, quoi- que peu probable, que l'on ait affaire à deux espèces distinctes. C'est avec Phol. Buccardium, Agas- siz, du Bathonien, qu'elle a le plus de rapports, surtout lorsqu'on la compare avec les variétés qu’en a figurées M. Mæsch, et si l'on tient compte du faux aspect de carènes dont parle Agassiz (p. 77, pl. 5°, fig. 8), mais que M. Mœsch ne mentionne pas. Les exemplaires que je considère comme ty- pes se distinguent de Phol. Bucardium par leurs côtes généralement plus serrées, plus nombreuses et plus obliques, la première étant presque aussi oblique que les suivantes, tandis qu’elle tombe ver- ticalement dans Phol. Bucardium. La forme pugnacée de cette espèce la rapproche de Phol. Witlingeri, Waagen, deltoidea, Sow. et crassa, Ag., du Bajocien. Les exemplaires types s'en distinguent par une forme plus ovale et par l'obliquité de leurs côtes: ils appartiennent du reste probablement à un autre groupe, les trois espè- ces précitées ne présentant pas de carènes limitant l’area. Pholadomya Thomarensis diffère de Phol. ambigua, Sow., par sa forme oblique, la force et l'élévation de ses crochets; ses côtes sont en outre généralement beaucoup plus rapprochées que ce n'est le cas dans cetie dernière espèce. Pholadomya nymphacea, Agassiz !, n'étant connu que par l'exemplaire incomplet qu'en a fi- guré l’auteur, il ne m'est pas possible de préciser les rapports que la variété allongée présente avec cette espèce. Gisements.— Cette espèce ne se rencontre que dans le faciès espagnol. Couches à Pecten acu- ticostatus: environs de Thomar et de Pias, fréquent. Toarcien: deux exemplaires provenant du Toarcien de la même localité me paraissent se rap- porter à cette espèce: ils sont pourtant en trop mauvais état de conservation pour que je puisse les classifier avec certitude. 1 Myes, pl. à*, fig. 1-3. Mæsch., p. 32. PHOLADOMYA DELGADOI, Choffat, Sp. nov. PI. VIIL, fig. 3-12 Pholadomya, sp. noo., dérivant de P. Murchisoni, Choffat, 1884. Communicaçôes, I, p. 79. Nombre d'exemplaires étudiés: 50. Coquille en forme de coin, contour triangulaire arrondi, très inéquilatérale, peu baillante aux extrémités; généralement beaucoup plus longue que haute, d’autres fois la hauteur est égale à la lon- gueur ou peut même la surpasser. La plus grande épaisseur est à 1/3 au-dessous des crochets. Ré- gion buccale extrêmement courte, faiblement convexe, parfois presque plane, se reliant au bord pal- léal par un angle fortement saillant. Région anale allongée se rétrécissant plus ou moins rapidement et se terminant par une courbe passablement saillante. Bord palléal droit ou à peine courbé: bord cardinal presque rectiligne, parallèle à l'axe de la coquille. Dans quelques échantillons, on voit net- tement les flanes tomber sur le bord cardinal par une courbe régulière, sans être mterrompus par une arète, tandis que d’autres échantillons présentent une arète obtuse limitant une aire cardinale très étroite. Crochets élevés, situés à la partie antérieure, fortement recourbés et se touchant à une faible distance du bord cardinal. Les ornements consistent en stries d'accroissement faiblement marquées et en côtes rayon- nantes fortement saillantes, aiguës, parfois tranchantes, légèrement dentelées par les plis d’accrois- sement. Ces côtes partent de l'extrémité des crochets et atteignent le bord palléal sur lequel elles dé- terminent une saillie plus ou moins accentuée. Sur la face antérieure se trouve parfois une côte mousse, très faible, n afteignant pas le bord inférieur ; elle n'est jamais aussi saillante que les côtes latérales. Le nombre de côtes ornant les flancs varie de 3 à 5, un exemplaire n'en présente que deux, mais 1l porte l'indice d'une 3° côte vers les crochets; un autre exemplaire présente une 6° côte qui part du crochet, mais se perd avant d’attein- dre le bord. L'intervalle entre deux côtes est légèrement concave. La 1% côte est un peu plus forte que les suivantes: elle est perpendiculaire au bord palléal, ou à peine inclinée vers l'avant ou vers l'arrière, tandis que les autres côtes s’inclinent franchement vers l'arrière. Dimensions.—La fig. 10 montre un des plus grands exemplaires connus, les autres figures donnent la taille ordinaire. L’exemplaire représenté par la fig. 6 mesure: longueur 38 mill., hauteur 32 mill., épaisseur 30 mill. Variations.— Deux exemplaires présentant des rides concentriques relativement fortes et des côtes rayonnantes plus faibles offrent un passage à Pholadomya Murchisoni (Gig. 3 et 4). IIS provien- nent des couches à Pseudodiadema conforme, et sont donc inférieurs au niveau principal de Phol. Del- gadoi. On verra plus loin que deux échantillons de Pol. Murchisoni typiques ont été trouvés dans cette même couche. Rapports et différences.— M. Blandford a figuré un exemplaire de Pholadomya angulata, Sow. (Geol. of India, pl. XII, fig. 9), qui a quelque rapport avec notre espèce, mais sa forme est plus éle- vée, ses côtes moins droites et plus serrées. L'original de cette espèce (Transact. Geol. Soc., 2° série, vol. v, pl. XXI, fig. 10) s’en éloigne bien davantage par ses côtes courbées vers l'avant, caractère faiblement accentué dans la figure de Blandford, par sa forme encore plus élevée et par les deux cô- tes qui ornent la face antérieure. 3 * Pholadomya Aubryi, Douvillé (Bull. Soc. géol. Fr., 3° série, tom. x1v, pl. XIT, fig. 6) du royaume de Choa, est beaucoup plus voisin. Les seules différences que j'y remarque consistent en ce que la côte de la face antérieure est plus forte et plus anguleuse et que la première côte latérale est dirigée vers l'arrière au lieu d’être perpendiculaire au bord palléal. Ce degré d’inclinaison, qui ne se trouve dans aucun des 50 exemplaires que j'ai sous les yeux, me porte à maintenir le nom de Phol. Delga- doi que j'avais appliqué à la forme portugaise il y a plus de 10 ans. Les exemplaires de Phol. crassa représentés par M. Mœsch ont une certaine ressemblance avec l’exemplaire anormal, fig. 10. Gisements.— Calcaires lusitaniens de l’Arrabida. Les passages à Phol. Murchisoni et à Phol. carinata se trouvent dans la division inférieure du Lusitanien, les couches à Pseudodiadema conforme. Les exemplaires typiques sont assez fréquents dans l’assise moyenne, et fréquents dans l'assise supérieure des calcaires ou couches à Rhynch. Arra- bidensis. 3) Pheladomyes sans écusson limité par des carènes PHOLADOMYA SOCIALIS, Morr. et Lyc. PI. V, fig. 9 Pholadomya socialis, Morr. et Lycett, 1853. Great oolith, p. 122, pl. XI, fig. 7. » oblita, Morr. et Lycett. Id., p. 143, pl. XIL fig. 5 et Suppl., p. 120. » socialis, Mæsch, 1875. Pholadomyen, p. 47. Forme ovoide, très renflée, à crochets épais situés vers l'extrémité antérieure et à région pal- léale recourbée. Sur les crochets on voit une demi douzaine de côtes fines, qui disparaissent vers le milieu de la hauteur. Des rides d’accroissement très marquées lui donnent l'aspect des exemplaires allongés de Pholadomya lineata et de Phol. inornata, Sow., mais l’écusson n’est pas limité par des ca- rènes. La forme représentée par MM. Morris et Lycett sous le nom de Phol. oblita a les côtes attei- gnant en partie le bord palléal, elle provient du Bajocien inférieur, tandis que Phol. socialis est Ba- thonien. Cette différence de niveau, mentionnée dans l’errata, a échappée à M. Mæsch, qui réunit les deux formes, sans motiver cette réunion. Un exemplaire provenant du Bathonien de Moinho-do-Eusebio près Valverde, paraît devoir être rapporté à cette espèce, quoique ses crochets soient un peu plus élevés. Il est usé au bord antéro- palléal, ce qui fait paraitre la ligne suturale plus fuyante qu’elle n’est réellement. Les crochets sont couverts d'une dizaine de côtes très faibles, qui, sur la valve gauche, atteignent le bord palléal. Cet exemplaire réunit donc les caractères de Phol. socialis avec ceux de Phol. oblita. Rapports et différences.— Cette espèce présente de grands rapports avec Phol. (Homomya) gibbosa, Sow., qui d’après Terquem porte parfois des côtes radiantes sur les crochets. Cette dernière espèce est moins ovoide, plus allongée, ses crochets sont moins saillants. Gisements.—Bathonien du massif de Porto de Moz. Bajocien et Bathonien de l'Angleterre, Bathonien du Jura suisse. PHOLADOMYA CRASSA, Agassiz PI. VI, fig. 1-3 Pholadomya crassa, Agassiz, 1812-45. Myes, p. 81, pl. 64, fig. 1-3. » texta, Agassiz. Idem, pl. 4?, fig. 7-9. » decussata, Agassiz. Id., pl. &t, fig. 10-11; pl. 4, fig. 9-10 (non pl. &t, fig. 7-9, non Sowerby, Phil- lips, Mantel). » crassa, Pictet, 1855. Traité de Paléontologie, pl. 72, fig. 8. » » Moœsch, 1874. Pholadomyen, p. 42, pl. 14, fig. 3; pl. 16, fig. 1-4; pl. 47, fig. 1-5. Pholadomya crassa a été assez mal défini par Agassiz; Pictet l’a rangé dans le groupe des Bucardiennes parcicostées d’Agassiz. Les nombreuses figures qu’en a données M. Mæsch font voir qu'il se distingue des formes analogues par l’applatissement de ses flancs et par sa forme plus tri- angulaire. La côte qui limite la région antérieure est toujours très accentuée: elle est bordée vers l'ar- rière par une dépression assez forte suivie de 3 à 4 côtes plus faibles que la première, disparais- sant parfois complètement. Les 3 exemplaires que je possède de cette espèce diffèrent de Phol. crassa, telle que la com- prend M. Mœsch, par leur peu de longueur et par l'élévation de leurs crochets. L'un, du Bathonien- Callovien de Mollianos, se rapproche de l’exemplaire qu’Agassiz a fait figurer sous le nom de Phol. texta et que M. Mæœsch considère comme un passage à Phol. Murchisoni. Je ferai remarquer que la partie supérieure de la région anale étant brisée, l’exemplaire portugais paraît moins long qu'il ne l'est réellement; toutefois ses crochets sont beaucoup moins épais que ceux de l’exemplaire d’Agas- siz. Par ce caractère, il se rapproche de l’exemplaire figuré par Pictet qui est certainement une forme anormale. L'applatissement des flancs à la région palléale, caractère principal de Phol. crassa, n’est vi- sible dans cet exemplaire qu'entre la 1% et la 3° côte. Les 2 autres échantillons montrent par contre très bien cet applatissement des flancs, leurs crochets sont aussi fort élevés, mais pourtant moins déliés que ceux du premier échantillon men- tionné. L'un est orné d’une côte précédant la côte principale et de 4 lui faisant suite, l’autre ne pré- sente que la côte principale comme c'est le cas pour les exemplaires du Callovien du département de l'Orne. Gisements.— Bathonien-Callovien: Mollianos. Callovien supérieur: Cap Mondégo et Pedrogäo. Étranger.— Bathonien et Callovien: Allemagne (Nord et Sud), France, Pologne, Suisse. Espagne.— Cité de Frias (Teruel) sous le nom de Phol. decussata, par M. de Cortazar. 22 PHOLADOMYA MURCHISONI, Sowerby PI. VI, fig. 3 à 6, 8 et 10 Pholadomya Murchisoni, Sowerby, 1819. Min. Conch., pl. 545. » » ZLieten, 1830. Wurtemberg, pl. 65, fig. 4. a » Phillips, 1835. Yorkshire, pl. 7, fig. 9. » » Roemer, 1836. Oolithen Gebirge, p. 128, pl. 15, fig. 7. » » Agassiz, 1812-45. Myes, p. 142, pl. 4°, fig. 5-7. » Heraulti, Agassiz. Id., p. 140, pl. 4°. » triquetra, Agassiz. Id., p. 75, pl. 6°. » media, Agassiz. Id., pl. 5?, fig. 7-13. » decussata, Agassiz. Id., pl. 4t, fig. 7-9 non 10-11. » Murchisoni, Chap. et Dew., 1833. Luxembourg, pl. 47, fig. 4. » » Quenstedt, 1858. Jura, p. 453, pl. 62, fig. 5. » » Mæsch, 1875. Pholadomyen, p. 4%, pl. 17, fig. 6-9; pl. 18; pl. 49. » » Mallada, 1881. Sinopsis, pl, 30 a, fig. 1-2. » » Choffat, 1884. Communicacoes, I, p. 79. » » Choffat, 1887. Sud du Sado, p. 303. Nombre d'exemplaires étudiés: 18. Les exemplaires du Bathonien sont tous en assez mauvais état, quoique laissant parfaitement reconnaitre l'espèce, telle qu’elle ressort des figures données par Agassiz et Mœsch. Coquille épaisse, subtriangulaire, arrondie; région antérieure en forme de cœur, courte, à con- vexité assez faible, parfois plate; région anale très peu amincie, terminée par une courbe obtuse. Cro- chets fortement saillants. Bord palléal faiblement arqué. Les ornements consistent en rides concentriques irrégulières, généralement assez fortes, et en côtes rayonnantes partant du crochet et atteignant le bord palléal. Leur nombre varie de 6 à 9. Une côte faible se trouve sur la face antérieure, une 2° plus forte que toutes les autres limite la région buccale, elle est généralement verticale, l'extrémité anale est dépourvue de côtes rayonnantes. J'ai fait représenter deux petits échantillons qui donnent une vague idée de la forme géné- rale, et un fragment montrant l’ornementation des grands individus (fig. 6). Variations.— Un exemplaire du Callovien dont l'extrémité anale est brisée, tient le milieu en- tre Pholadomya Murchisoni et Phol. Protei dont un exemplaire a été trouvé dans la même couche. Un exemplaire du Bathonien-Callovien de Mollianos (fig. 10) se rapproche de la forme ovale représentée par M. Mæsch, pl. XVII, fig. 2; cet auteur dit que c’est le seul exemplaire de cette forme qu’il connaisse, il se rapproche de Phol. Bucardium. L’exemplaire portugais est encore plus ovale, sa forme générale et l'absence de côtes vers les crochets le rapprochent de Phol. ovulum, dont il se distingue par la force de ses côtes et surtout par l'absence de carènes limitant le corselet. Il à aussi une certaine analogie avec Phol. socialis, mais s'en distingue par la force de ses côtes rayon- nantes. Rapports et différences.— Pholadomya Murchisoni est voisin des Phol. Bucardium, deltoidea et crassa; le dernier seul a été observé en Portugal. M. Mœsch dit que la différence avec Phol. deltoidea consiste en ce que ce dernier atteint une taille beaucoup plus grande, qu'il est en outre plus pugnacé et a les crochets moins élevés. Par sa forme générale, il se rapprocherait davantage de Phol. crassa, dont il se distingue par 23 son ornementation; ce dernier a la côte principale beaucoup plus forte, les autres côtes et les stries d’accroissement beaucoup plus faibles. Pholadomya carinata, Goldf., s’en rapproche par la force de ses rides concentriques, mais la première côte latérale est très proéminente et est séparée de la suivante par un large espace con- cave. La plus grande largeur de la coquille correspond à la première côte latérale, tandis que chez Phol. Murchisoni elle est à peu près au milieu de la coquille. A la base du Malm de l’Arrabida se trouvent des formes reliant Phol. Murchisoni à Phol. ca- rinata et à Phol. Delgadoi (pl. VU, fig. 3 et #4). Gisements.—Bathonien: Arrabida (3), massif de Porto de Moz, Sobral (Sud d’Ourem) (1), Ca- beço-gordo près Mendiga (1), S. Thiago de Cacem. Bathonien-Callovien: Mollianos (cfr.) Callovien supérieur: Cap Mondégo, Montejunto. Malm: Arrabida (cfr.) Étranger.— Des couches à Am. Sowerbyi au Callovien: Allemagne (Nord et Sud), Angleterre, Belgique, France, Luxembourg, Pologne, Suisse. Espagne.— Cité de Torremocha de los Arrieros et de Pradilla (Guadalajara), Montorio, Cara- millo de la Fuente, etc., par M. Mallada et de Albaracim (Teruel) par M. de Cortazar. PHOLADOMYA CARINATA, Goldfuss PL VI, fig. 7 et 9 Historique.— Pholadomya carinata est une espèce mal connue. Elle à été établie par Goldfuss sur un échantillon du callovien de Chauffour (Sarthe) (pl. 155, fig. 6), dont il n’a pas représenté la face cardinale. Un autre échantillon, de provenance douteuse, a été figuré par Agassiz (4t, fig. 4-5). Il dit que cet exemplaire ne permet pas de reconnaître bien nettement l'aire cardinale et place cette espèce parmi les Bucardiennes, admettant donc que l’écusson n'est pas limité par des carènes. M. Mœsch admet le contraire en se basant sur un échantillon de Salins (Jura) en possession de l'École polytechnique de Zurich, mais il ne le figure pas. En 1885, M. Douvillé qui avait à sa disposition une grande série d'échantillons de Chauffour, émet l’opinion que M. Mæsch a confondu Phol. carinata avec Phol. Murchisoni et il serait disposé à considérer comme Phol. carinata les fig. 6 de pl. XVII et 2 et 7 de pl. XIX du Mémoire de M. Mæsch. Il a donc pu se convaincre que cette espèce est du groupe des Bucardiennes, et il figure un petit échantillon du royaume de Choa qu'il lui rapporte, mais qui ne peut pas donner de renseignements sur le type de l’espèce (B. S. G. F. 3° série, t. x1v, p. 224, pl. XIL fig. 7) !. Le musée national de Lisbonne possède 5 exemplaires de cette espèce provenant de Pezieux (Sarthe), déterminés et offerts par d'Orbigny. Ils concordent parfaitement avec ce que M. Douvillé dit de cette espèce et montrent en outre qu'elle atteint une taille beaucoup plus grande que celle des dessins cités, ce dont on ne peut pas se douter par ce qu’en ont dit les auteurs. 1 Note ajoutée pendant l'impression —M. Douvillé auquel j'avais demandé des renseignements sur l’état de l’area dans les exemplaires français, a l’obligeance de répondre ce qui suit: «J'ai passé en revue nos divers échantillons de Phol. carinata; le plus grand nombre est dépourvu des carènes limitant l’écusson, mais il en est quelques-uns sur lesquels des carènes plus ou moins marquées limitent un écusson étroit. On dirait que ces carènes manquent quand la coquille a son test ou dans les moules externes et qu’elles ne sont visibles que sur les moules internes, mais je n’oserais affirmer qu’il en est toujours ainsi». D’après ce qui précède, cette espèce serait à ranger avec celles de position douteuse ou mixte 24 Voilà, je crois, tout ce qui a été publié au sujet de cette belle espèce. Or les figures citées rendent compte des exemplaires de petite taille et de taille moyenne, mais pas des exemplaires de grande taille. . En 1883, M. de Loriol faisait connaître la faune des couches à Mytilus des Alpes vaudoises qui avaient généralement été considérées comme kimméridgiennes. Dans ces couches se trouve un Pholadomya de grande taille qui, par suite de sa taille et de son ornementation, était considéré comme Phol. exaltata, Agassiz. (De là vient que cette espèce est citée du kimméridgien). M. de Loriol dé- montra que ces strates sont bien antérieures au kimméridgien, il les considéra comme bathoniennes. Il n'était pas difficile de voir que le Pholadomya qu'elle contiennent a une forme bien différente de celle de Phol. exaltata, M. de Loriol l'assimila au Phol. texta, Agassiz, qui pourtant en diffère autant que Phol. exaltata. En 1886, M. Gilliéron publia une étude critique de la faune des couches à Mytilus *. I trouve que les espèces ne se laissent pas assimiler à celles du Bathonien comme l'admet M. de Loriol, mais qu'elles présentent une phase un peu plus avancée, qui, d’après lui comprendrait le Callovien et l'assise à Ammonites transversarius. Il reconnait parfaitement que les affinités de son grand Pholadomya ne sont pas avec Phol. texta, mais avec Phol. carinata, seulement ignorant la notice de M. Douvillé et ne connaissant cette dernière espèce que par les petits échantillons représentés par Goldfuss et par Agassiz, il n’ose pas les assimiler et donne à l’exemplaire des couches à Mytilus la dénomination de Phol. percarinata en ajoutant: «S'il était démontré que Phol. percarinata à existé postérieurement à l'autre, on pourrait l'appeler Phol. succedens carinatae» . Les différences que Gilliéron trouve entre les deux espèces sont les suivantes: «La plus grande différence est dans la taille, qui dans la carinata est toujours près de moitié plus petite. Quant aux côtes transversales, elles sont en même nombre et semblablement disposées dans les deux espèces; seulement dans la carinata la principale l'emporte moins sur les autres; en outre les rides transver- sales s’y atténuent moins en fines stries près de l'ouverture buccale. Enfin... dans la carinata il ÿ à plus de différences entre la longueur et la largeur, et l'épaisseur proportionelle ÿ est un peu moins variable et légèrement en dessous de ce qu'elle est dans la percarinata». Le grand exemplaire de Pezieux, envoyé à Lisbonne par d'Orbigny, est exactement de même taille que le plus grand exemplaire figuré par M. de Loriol. Les côtes radiantes sont en même nom- bre et la côte principale est tout aussi proéminente par rapport aux autres. Les seules différences pa- raissant être constantes (?) consistent en ce que les côtes sont un peu plus espacées dans la forme fran- çaise et que ses crochets sont un peu plus épais et par conséquent moins proéminents. L'étude d'échan- tillons de différentes localités montrera si ces caractères sont constants ou si les deux formes doi- vent être réunies. L'exemplaire callovien, fig. 9, n’est pas aussi cunéiforme que le type de l'espèce, pourtant je n'hésite pas à le rattacher à Phol. carinata, car il s'éloigne de Phol. Murchisoni par l’écartement et le petit nombre de ses côtes, et surtout en ce que la plus grande épaisseur se trouve entre les deux côtes principales. Ces dernières sont pourtant loin d'avoir la vigueur qu'elles présentent dans les exemplaires français. La base du Malm de l’Arrabida correspond en quelque sorte aux couches à Mytilus des Alpes, puisqu'il y a passage direct du Bathonien au Malm, passage présentant des formes transitoires entre les Lamellibranches du Bathonien et du Kimméridgien. Parmi ces formes transitoires se trouvent des modifications de Phol. Murchisoni qui, par l'écartement de leurs côtes radiantes, la diminution de 1 La faune des couches à Mytilus considérée comme phase méconnue de la transformation de formes animales. (Ver- handl. Naturf. Gesell. Basel, vol. vur. force des rides d’accroissement et la tendance à la forme de coin, donnent lieu à Phol. Delgadoi (pl. VIN, fig. 3, 4 et suivantes) tandis que le petit exemplaire, fig. 7 de pl. VI, qui a conservé ses fortes rides d’accroissement, se rapproche des Phol. Murchisoni et carinata. IN s'éloigne de la première de ces es- pèces par la proéminence de la côte principale et la largeur de l’espace concave qui la sépare de la suivante, caractère qui me porte à la considérer comme Phol. carinata, malgré son peu de longueur. Gisements.— Callovien supérieur: Cap Mondégo. Lusitanien: Couches à Pseudodiadema conforme de l’Arrabida. Étranger.— Bathonien et Callovien de France.— ? couches à Mytilus (Callovien-Oxfordien) des Alpes suisses. PHOLADOMYA EXALTATA, Agassiz Pholadomya Murchisoni, Goldfuss, 1834-1840. Petref. Germ., p. 265, pl. 55, fig. 2 a, b exel. 2 c-f. » eraltata, Agassiz, 1842-45. Myes, pl. 4, fig. 7-8 et pl. 4+. » » Moæsch, 1874-75. Pholadomyen, p. 56 (pars), pl. XXI, fig. 8 et XXII, fig. 1-3. » » Choffat, 1878. Esquisse du Callovien, p. 48. Cette espèce est caractéristique du terrain à chaïlles du Jura, partie supérieure de la zone à Ammonites cordatus, et j'ai déjà eu l’occasion (loc. cit.) de protester contre les confusions auxquelles elle a donné lieu. Postérieurement à l'exécution des planches, j'en ai rencontré un exemplaire dans les couches de Cabaço. Quoiqu'il ne soit pas complet, il montre bien le caractère principal de l'espèce: des côtes arrondies, rapprochées, au nombre de 9 à 10, qui par leur croisement avec des rides d’accroissement très accentuées paraissent être composées d’une série de grosses perles, tandis que les côtes de Pholadomya Murchisoni sont comparativement anguleuses. Gisement.— Lusitanien inférieur (Oxfordien): Cabaço près Torres-Vedras. Espagne.—M. Mallada le cite de Becerril? (Palencia). PHOLADOMYA PROTEI, Brongniart PI. VII et VIIL fig. 1-2 Cardium Protei, Brongniart, 1821. Sur les caractères zoologiques des formations. Annales des Mines, t. vr. p. 94, pl. VIL fig. 7. Pholadomya Protei (pars) De la Bêche, 1833. Manuel de Géologie, 2° édit., p. 439. » paucicosta, Roemer, 1836. Oolithengebirge, p. 131, pl. 46, fig. 1. ? orbiculata, Roemer. Id., p. 132, pl. 15, fig. 8. » Protei, Boyé, 1843. Géologie du Doubs, in Mém. Société d'Emulation du Doubs, 4° livraison. pl. 4, fig. 6. » » Agassiz, 1842-45, Myes, pl. VIL fig. 7-9. » angulosa, Agassiz. Id., pl. VIL, fig. 10-12. » rostralis, Agassiz. Id., pl. VIT, fig. 1-3. » contraria, Agassiz. Id., pl. VIL fig. 1-7. » myacina, Agassiz. Id., pl. VIT, fig. 1-12. Mar, 1892 26 Pholadomya Protei, Thurmann et Etallon, 1862, pl. XV, fig. 10. » angulosa. 1d., pl. XV, fig. 44. » contraria. Id., pl. XV, fig. 12. » myacina. 1d., pl. XV, fig. 9. » orbiculata. Id., pl. XV, fig. 10. » neglecta. I., pl. XVI, fig. 2. » Protei, de Loriol, 1872. H'e Marne, p. 169, pl. X, fig. 13-15. » paucicosta, Brauns, 1874. Oberer Jura, p. 260. > orbiculata, Brauns. Id., p. 261. » Protei, Mœsch, 1874-75. Pholadomyen, p. 79, pl. 30, fig. 1-2. » » de Loriol, 1875. Boulogne II, p. 20, pl. XI, fig. 4. » » de Loriol, 4880. Oberbuchsiten, p. 46, pl. IX, fig. 4, non fig. 1-3. » cfr. paucicosta, Choffat, 1880. Lias et Dogger, p. 52. Historique.— Pholadomya Protei a äonné lieu à une grande confusion par suite de sa grande variabilité dans sa forme générale, dans le nombre et la force des côtes et dans les lignes d’accrois- sements qui sont parfois très fines, tandis que sur d’autres échantillons elles forment au contraire des rides assez fortes, généralement régulières. Ces rides se trouvent aussi bien sur les exemplaires munis de peu de côtes que sur ceux qui en ont un plus grand nombre. Dans l'Oxfordien du centre de l’Europe, elle a en général une taille très grande, ses côtes sont fortes et en petit nombre et la région antérieure est très peu développée. Agassiz en a fait ses Phol. cor et parcicosta. Dans le Kimméridgien, la forme est plus petite et l'on peut distinguer deux groupes princi- paux. L'un de forme pugnacée se rapproche de Phol. parcicosta, sans toutefois en atteindre les di- mensions, les stries d'accroissement sont faibles et les côtes, au nombre de 2 à 4, sont fortement accentuées. L'autre est plus petit, parfois un peu allongé, ses côtes sont plus nombreuses et plus faibles et les rides d’accroissement sont assez fortes. Nous désignerons ces groupes de formes par les n° 1, 2 et 3. En 1821, Brongniart faisait figurer sous le nom de Cardium Protei un exemplaire provenant du cap de la Hêve. Cet exemplaire présentait malheureusement une forme anormale; il n'a que # côtes, passablement écartées, qui disparaissent avant d'atteindre le bord palléal. En 1836, Roemer publiait la forme n° 2 sous le nom de Phol. paucicosta, tandis que la forme à côtes faibles donnait lieu à son Phol. orbiculata. Un peu plus tard, Agassiz élevait au rang d'espèces 12 variétés se rapportant aux trois formes, et Thurmann et Etallon reconnaissaient dans le Jura bernois 5 des espèces d’Agassiz et lui en ajou- taient une sixième. M. de Loriol, en 1872 et en 1875, fait remarquer que le type de Phol. Protei doit être pris au Hâvre, il figure sous ce nom des exemplaires de Boulogne et de la Haute-Marne identiques à ceux du Hâvre; c’est la forme n° 2, à laquelle il réunit la forme n° 3. A la même époque, M. Brauns affirme que le Phol. paucicostata de Roemer est bien identique au Phol. Protei du Hâvre. En 1875, M. Mæsch, qui n'avait pas connaissance de l’ouvrage publié en 1872 par M. de Lo- riol, ni de celui de 1875, qui était sous presse, réunit au contraire les formes 1 et 2 sous le nom de Phol. paucicosta et en sépare la forme n° 3 sous le nom de Phol. Protei. En 1881, M. de Loriol admet que M. Mœsch a eu raison de réunir les formes n° 1 et 2 et eomme de son côté il a montré que l’on doit réunir les formes 2 et 3, il s’en suit que les trois for- mes sont considérées comme appartenant à une même espèce qui doit porter le nom de Phol. Protei, par droit de priorité. On a donc affaire à une espèce extrêmement variable et comme ses diverses formes sont sou- vent attachées à un niveau ou à une contrée, il serait fort à désirer que l’on conservät les noms don- nés par Agassiz comme nom de variétés. 27 Quoique les exemplaires portugais s’échelonnent depuis le Callovien jusque dans le Kimmérid- gien, ils ne présentent pas le type de l'Oxfordien du Jura; c’est la forme typique de Phol. Protei qu domine, et y passe à la forme nommée Phol. orbiculata par Roemer. Dans la synonymie, j'ai fait abs- traction des citations se rapportant à la forme n° 1, qui ne se rencontre pas en Portugal. Nombre d'exemplaires étudiés: 60. Description.— Coquille pugnacée, très inéquilatérale, généralement un peu plus longue que haute, parfois à dimensions égales, rarement plus haute que longue; épaisseur moindre que la hau- teur. Région buccale courte, légèrement convexe, en forme de cœur. Région anale amincie, coupée carrément à l'extrémité, assez baillante. Bord palléal convexe. Les ornements se composent de côtes rayonnantes, généralement au nombre de 3, que l’on peut nommer côtes principales, et de 2 côtes plus faibles situées de chaque côté: elles partent du crochet et atteignent le bord palléal. Ces côtes sont saillantes, subtriangulaires. L'une d'elles, généralement beaucoup plus forte que les autres, sépare la région buccale de la région anale. Quelquefois cette côte saillante paraît exister seule, les deux côtes qui la suivent vers l'arrière existent pourtant toujours, mais sont parfois très faiblement indiquées; d'autres fois, on a #4 côtes fortes, exceptionnellement 5 côtes fortes et deux faibles (fig. 5). Il est à remarquer que quelques échantillons présentent des côtes vers les crochets et qu’elles disparaissent sur les flancs, tandis que d’autres sont au contraire presque lisses vers les crochets et présentent des côtes vers le bord palléal (fig. 10). Les ornements concentriques consistent généralement en plis très fins et serrés dans les échantillons à côtes fortes et espacées, quoique cette même forme se pré- sente aussi avec de fortes rides concentriques; ce dernier mode d'ornement domine dans les échan- tillons à côtes faiblement indiquées. Crochets robustes quoique passablement saillants, très rap- prochés. Variations.—L’explication des figures fera voir les principales variations: j'ai sous les yeux tous les passages qui les lient. J'appellerai l'attention sur l’exemplaire du Callovien supérieur, pl. VIE fig. 1, que je réunis avec doute à cette espèce à cause de sa face antérieure beaucoup plus plate que ce n'est le cas pour les exemplaires du Malm. Je citerai en outre une forme, pl. VHL, fig. 2, qui viendrait se placer entre les fig. 3 et 4, et qui est remarquable par son obliquité et en ce que sa côte principale est située beaucoup plus vers l'arrière que dans les autres exemplaires. À propos de l'exemplaire représenté par la fig. 5, je ferai remarquer que son épaisseur est beaucoup moindre que celle des autres échantillons: hauteur 56 mill., longueur 54 mill., épaisseur 40 mill. Un autre exemplaire se rapportant à ce type provient des en- virons de Fatima (Sud d'Ourem); il présente une épaisseur beaucoup plus grande. La région cardinale postérieure est brisée; j'aurais été tenté de le ranger avec Phol. Murchisoni, si je n'avais pas connu l'original de fig. 5. Rapports et différences.— Pholadomya Protei se distingue de Phol. crassa par sa face anté- rieure arrondie et non plate, par ses flancs régulièrement convexes tandis qu'ils sont aplatis dans Phol. crassa. Gisements.— Callovien supérieur: Cap Mondégo, très rare. Lusitanien: Couches de Cabagço (Oxfordien), Cabaço. Couches à Pholadomya Protei: Fréquent partout où ce faciès se présente; Cap Mondégo, Pom- bal, Entre le signal d’AJminha et Sobral (route de Leiria à Ourem), massif de Porto de Moz, Serra do Bourro, signal da Figueira près Rio-Maior. Couches d’Alcobaça: Alcobaça, très rare. 28 Etranger.— Allemagne du Nord, Alsace, France, Suisse. Espagne.— Cité sous le nom de Phol. paucicosta de Ablanque (Guadalajara) par M. C. Castel et d’Albaracim (Teruel) par M. Vilanova. Sous les noms de Phol. Protei et de Phol. cor, du rio Arcos (Valencia), par MM. Verneuil et Collomb (d’Archiac). Le Sinopsis de M. Mallada ne reproduit pas ces citations, ce qui jette un certain doute sur leur raison d'être. 4) Pholadomyes multicostées PHOLODOMYA FIDICULA, Sowerby PL. IV, fig. 13-17 Lutraria lyrata, Sowerby, 1819. Conchyliologie minéralogique (p. 276, éd. de Soleure), pl. 225. Pholadomya fidicula, Zieten, 1830. Wurtemberg, pl. 65, fig. 2. » » Agassiz, 1842-45. Myes, p. 60, pl. 3, fig. 10-13. » Zieteni, Agassiz. Id., pl. 3, fig. 13-15. ? » costellata, Agassiz. Id., pl. 31, fig. 1-3. » fidicula, Bayle et Coquand, 1851. Secondaire du Chili, p. 27, pl. VIL, fig. 7. » Zieteni, Bayle et Coquand. Id., p. 26, pl. VIL fig. 8. n » acostae, Bayle et Coquand. Id., p. 21, pl. VIL, fig. 5-6. » fidicula, Chap. et Dew., 1853. Luxembourg, pl. XVIL fig. 1. » Zieteni, Chap. et Dew. Id., pl. VIL fig. 5-6. » fidicula, Quenstedt, 1858. Jura, pl. 52, fig. 7. » » Dumortier, 1874. Lias supérieur, p. 292, pl. 50, fig. 4. » » Moœsch, 1875. Pholadomyen, p. 25, pl. VIIL fig. 4-7 et pl. IX, fig. 6-8. » » Choffat, 1880. Lias et Dogger, p. 23, 24, 31. Nombre d'exemplaires étudiés: 30. En Portugal, Pholadomya fidicula n'a que bien rarement les côtes aussi espacées que le mon- trent les exemplaires figurés par Sowerby et surtout que l’exemplaire qu’Agassiz a fait représenter pl. 3°. Leur aspect est plutôt celui de la fig. 7 (pl. VIID de M. Mœsch. On y remarque souvent une alternance de côtes fortes et de côtes moins accentuées. Les fig. 13 et 15 nous montrent les exemplaires présentant les côtes les plus espacées; 13 a la forme arrondie qui est la plus fréquente, tandis que 15 a une forme subcylindrique qui est fort rare. Fig. 14 montre un exemplaire à côtes fines. Dans fig. 15, les côtes radiantes s’arrêtent brus- quement et laissent bien voir les rides d’accroissement; elle présente en outre la 4° côte fortement saillante au-dessus des autres; les 2 premières sont à peine visibles. Ces figures donnent une idée bien nette de cette espèce en Portugal. Dimensions.— Fig. 13: longueur 65 mill., hauteur aux crochets 39 mill., épaisseur 30 mill. Fig. 15: » 65 » » 30 » » 28 » Variations.—Par son ornementation, l’exemplaire représenté fig. 17 ne peut appartenir qu’à celte espèce, tandis que par sa forme générale il se rapproche de Phol. acuminata et de Phol. Fon- tannesi, Choffat (Faune crétacique, pl. Siphonidae I, fig. 18-22), dont il diffère par l'absence de rides d’accroissement formant des nœuds avec côtes radiantes, et par l'absence de carènes limitant l’area. Il provient d’une ancienne récolte faite sur la voie ferrée, près de Pedrulha, contenant des fossi- les du Toarcien et des fossiles crétaciques. Un autre exemplaire, de la même récolte est plus allongé, 29 mais oblique. Je les crois toarciens, mais ne puis pourtant pas l’affirmer ; le Lias et le Cénomanien se trouvent en ce point, mais je n’y ai pas retrouvé cette espèce. Rapports et différences.—M. Mœsch dit que Phol, fidicula se distingue de Phol. acuticosta par l'absence d'une côte principale et par ses côtes ne formant pas une arète aiguë, mais ayant l’appa- rence d'un fil. Phol. acuticosta n'a pas encore été trouvé en Portugal, mais Phol. fidicula y a une ten- dance à présenter une côte principale, comme on peut surtout le remarquer dans l’'exemplaire, fig. 16. Néanmoins la confusion n’est pas possible, car Phol. acuticosta a les côtes antérieures disposées en éventail, tandis qu'elles sont pour ainsi dire toutes dirigées vers l'arrière dans Phol. fidicula. Phol. fidicula se trouve dans le Bajocien et le Bathonien de l’Allemagne, de l'Angleterre et de la Belgique; en France, il atteindrait le Callovien. Ce n’est que dans le Néocomien inférieur que nous retrouvons une forme analogue, Phol. gigantea, Sowerby. Les exemplaires portugais de cette dernière espèce diffèrent de ceux de l'Europe centrale par l’absence de côtes radiantes à l'extrémité de la région anale, caractère qui les rapproche de Phol. fi- dicula. Hs se distinguent de cette dernière espèce par leur région buccale plus acuminée, leur région anale plus large et plus obtuse, leurs côtes beaucoup plus espacées, et enfin la taille des individus adultes qui atteint presque le double de celle des échantillons adultes de Phol. fidicula. Gisements.—Faciès septentrional: Toarcien: Porto de Moz, un exemplaire. Toarcien de Pedru- lha (Coimbra). Exemplaire représenté, fig. 17. Faciès espagnol. Toarcien supérieur: Thomar, très commun. Étranger.—De l'Aalénien au Callovien, Allemagne du Sud, Angleterre, Belgique, Chili, Fran- ce, Suisse. Espagne.—M. Mallada le cite de la province de Guadalajara et d’Albaracim (Teruel). Dans cette dernière localité il atteindrait une longueur de 30 à 35 centimètres, sur 20 à 23 de hauteur. PHOLADOMYA (7?) MULTICOSTATA, Agassiz PI. VIII, fig. 13-18 Pholadomya acuticostata, Roemer, 4836. Oolithen Gebirge, p. 434, pl. IX, fig. 15. » » Goldfuss, 1834-40. Petrefacta Germaniae, t. 11, p. 270, pl. CLVIL, fig. 18. » multicostata, Agassiz, 1842-45. Myes, p. 52, pl. 33, fig. 1-19; pl. 2, fig. 3-4; pl, 31, fig. 10-11. » » Deshayes, 1842. Conchyliologie, t. 1, p. 153, pl. IV, fig. 7-8. » » Pictet, 1855. Traité de Paléontologie, t. 1, p. 374, pl. 72, fig. 8. » » Thurmann et Etallon, 1862. Lethea Bruntrutana, p. 153, pl. XVI, fig. 3. » » de Loriol, 1872. H': Marne, p. 175. (Voyez dans cet auteur une synonymie plus complète), Pholadomya multicostata, Mosch, 1875. Pholadomyen, p. 69, pl. XXV, fig. 7-46. Nombre d'exemplaires étudiés: 50. Coquille ovale, allongée, très épaisse sous les crochets, mais diminuant rapidement du côté anal, très inéquilatérale, baillante aux deux extrémités. Région buccale très courte, formant un angle assez aigu; région anale très allongée. Bord palléal presque droit, légèrement arrondi et incliné du côté anal. Bord cardinal postérieur légèrement convexe, déclive, extrémité anale arrondie. Parallèlement au bord cardinal postérieur se trouve souvent un angle plus ou moins accusé, partant du crochet et se perdant avant d'atteindre le bord palléal; il n’y a par contre pas de carènes limitant un écusson. Crochets épais, très contournés, à extrémité complètement cachée. 30 Les ornements consistent en côtes rayonnantes couvrant la totalité des flancs, sauf l'extrémité anale. Celles qui couvrent la région buccale, au nombre de 3 à 5, sont très saillantes, séparées par une dépression large et profonde, les suivantes au nombre de 18 à 22 deviennent de plus en plus faibles et rapprochées les unes des autres; on remarque souvent une alternance de côtes fortes et de côtes faibles. À ces côtes relativement encore fortes en sucèdent une sixaine un peu plus écar- tées et très faiblement indiquées. Le reste de l'extrémité anale n’est orné que par des stries d’ac- croissement; ces dernières se remarquent aussi dans les espaces larges qui séparent les côtes de la région buccale. Les échantillons ayant conservé leurs deux valves présentent parfois les côtes plus nombreu- ses et plus serrces sur une valve que sur l'autre. N'ayant pas observé la charnière, je continue à ranger ce fossile parmi les Pholadomyes. M. Douvillé le croit voisin des Gresslya. Variations.—En outre des variations dans le nombre des côtes, cette espèce en subit aussi dans le rapport entre la longueur et la hauteur. Rapports et différences. — Cette espèce ressemble beaucoup à Phol. acuticosta, Sow., du Dog- ger, à Phol. semicostata, Ag., du Néocomien, et à Phol. recurrens, Coq. de l’Aptien d'Espagne. D'après M. Mœsch, elle se distingue de la première par ses côtes plus nombreuses et arrondies au lieu d’être tranchantes; un plus grand nombre de côtes et moins de hauteur des crochets la distingueraient des deux autres espèces. D’après Pictet, Phol. semicostata se distinguerait principalement par la grande dissemblance qui existe entre la région anale, lisse, et le reste de la coquille; mais cette dissem- blance existe aussi chez des exemplaires portugais de Phol. multicostata. Les deux exemplaires de Phol. semicostata que je connais du Portugal (Urgonien) ont les côtes plus régulièrement espacées que chez Phol. multicostata et la région antérieure beaucoup plus arrondie. Gisements.— Cette espèce se trouve dans la contrée des forts de Torres Vedras et au cap d’Es- pichel, partout où se présente le faciès calcaire (à Mytilus Morrisi) des couches à Pteroceras oceani. Étranger.— Couches à Pteroceras oceani et couches à Ostrea virgula: Allemagne du Nord, France, Suisse. 5) Sous-GENRE HOMOMVYA, Acassrz Historique.—Le genre Homomya a été établi par Agassiz pour les Pholadomyes dépourvues de côtes transversales. M. Terquem ! a démontré que quelque-unes des espèces que l’auteur rapporte à ce genre sont des Pleuromyes et que les autres ne diffèrent des Pholadomyes, ni par les caractères de la charnière, ni par l'impression palléale. L'absence de côtes transversales n’est pas non plus un caractère pouvant justifier l'établissement d’un genre, pas même d’un sous-genre, car Homomya gib- bosa, un des types créés par Agassiz, présente parfois des côtes rayonnantes ne dépassant pas le relief des crochets; il est donc dans le cas de quelques espèces considérées par tous les auteurs comme des Pholadomyes typiques, par exemple, Phol. inornata, Phol. socialis, etc. M. Terquem ne voit qu'un caractère les différenciant des Pholadomyes, il consiste en une in- 1 Terquem, 1855. Observations sur les études critiques des Mollusques fossiles comprenant la Monographie des Myai- res de M. Agassiz. Mém. Ac. Metz, p. 35. 91 cision sur le bord cardinal. Il ajoute: «Il conviendrait de s’assurer sur un plus grand nombre d'es- pèces et d'échantillons si ce caractère reste constant dans les deux genres, toujours entier dans les Pholadomyes, toujours incisé dans les Homomyes. Œn résumé, dut ce caractère persister, il ne paraît pas en tout cas suflisant pour permettre l'établissement de deux genres distinets, surtout quand tous les autres caractères principaux se mon- trent identiques; il reste donc démontré que le genre Homomya doit rentrer dans le genre Pho- ladomya». En 1862, M. Jules Martin ‘ publia une description et de bonnes figures des Pholadomya (Ho- momya) gibbosa et Vezelayi, sans connaître la publication précédemment citée. Quoique ces exemplai- res paraissent avoir été en très bon état, il ne parle pas d’échancrure au bord cardinal; à en juger par les dessins, cette échancrure n'existait pas dans ses échantillons. En 1869, M. Terquem ? paraît douter de la valeur de ses arguments; il conserve le genre Homomya en lappuyant sur ce que le bord cardinal est incisé sous les crochets, tandis qu'il serait renflé et en forme de boudin dans les Pholadomyes. En 1881, M. Zittel? réunit les Arcomyes aux Homomyes comme sous-genre des Pholadomyes, caractérisé par une incision faible au bord cardinal, de chaque côté des crochets, et à l'arrière par un épaississement transverse du bord cardinal. Il a fait figurer un exemplaire de Arcomya calceifor- mis dans lequel le ligament est conservé et qui ne laisse voir l'incision ni à l'avant ni à l'arrière des crochets. En 1882, M. Roeder * donne un dessin du bord cardinal d'une coquille qu'il rapporte à Ho- momya compressa: elle montre une incision très large, à bords relevés. Jai pu étudier la jonction des deux valves au-dessous des crochets dans une cinquantaine d'exemplaires de Phol. hortulana munis de leur test. Les uns ont le ligament conservé (pl. IX, fig. 5), il est alors analogue à celui de la figure donnée par M. Zittel et à celui des Pholadomyes en géné- ral: dans ce cas, on ne peut pas voir l’incision. Chez d'autres, le ligament n'a pas été conservé et l'on voit entre les deux valves un intervalle n'atteignant pas 4 mill. de largeur sur 12 à 15 de lon- gueur. Les bords de cette incision (?) ne sont pas relevés, ils ne présentent par conséquent aucune analogie avec la coquille figurée par M. Roeder. Il resterait à démontrer que cette incision manque dans toutes les Pholadomyes typiques, ce qui ne peut pas se faire avec des moules. Dans l’incerti- tude, je pense qu'il est préférable de conserver Homomya comme sous-genre, quoique dans bien des cas il soit de toute impossibilité de démontrer que l’on n'ait pas affaire à une véritable Pho- ladomye. Les Homomyes habitaient les fonds vaseux; il n'est donc pas surprenant que le Bathonien portugais, qui est au contraire calcaire, n’en ait encore fourni que peu d'exemplaires. Les calcaires marneux du Lusitanien en contiennent par contre de nombreux échantillons. 1 Jules Martin, 4862. Espèces nouvelles ou peu connues caractéristiques de l'étage bathonien de la Côte d'Or. Mém. Ac. Dijon, t. x. 2? Terquem et Jourdy, 1869. Moselle, p. 75, pl. V, fig. 4, 5, 41 et 12. 3 Zittel, 4881. Paléontologie, p. 124. 4 Roeder, 1882. Beitrag zur Kenntniss des Terrain à Chailles. Strassburg. 32 PHOLADOMYA cfr. HOMOMYA GIBBOSA, Sowerby PI. IX, fig. 1 Mactra gibbosa, Sowerby, 1819. Min. Conch., p. 70, pl. 42. » » d’Archiac, 1842. Aisne, pl. XXVI, fig. 1. Myacites gibhosus, Morris et Lycett, 1854. Great Oolite, p. 138, pl. XXIL, fig. 14. Homomyu gibbosa, Morris et Lycett, 1863. Supplément, p. 88, pl. 43, fig. 2. » » Terquem, 1855, Myaires, p. 39, pl. 1, fig. 3-5. Pholadomya gibbosa, Martin, 1862. Espèces nouvelles, p. 5, pl. IL. Homomya gibbosa, Terquem et Jourdy, 1869. Moselle, p. 75. non Homomya gibbosa, Agassiz, 1842-45. Myes, p. 160, pl. XVII. Coquille transverse assez allongée, à crochets épais, généralement peu saillants. Région buc- cale courte, région anale allongée, tronquée carrément ou bien se terminant par une courbe régu- lière. Dans la jeunesse, la coquille est ornée de côtes et de stries rayonnantes visibles parfois sur les exemplaires adultes, mais dans ce cas ne dépassant pas les crochets. Les flancs sont ornés de stries irrégulières d’accroissement. L'exemplaire que j'ai fait représenter diffère des exemplaires figurés par une hauteur plus forte et par moins de développement de la région antérieure. Les côtes sont fortement indiquées mais n’atteignent pas le dessus des crochets. Dimensions.— Longueur 65 mill., hauteur probable 50 mill., épaisseur 37 mill. Les autres exemplaires, au nombre de quatre, sont trop mal conservés pour permettre une détermination certaine. Rapports et différences.— D'après M. J. Martin, Pholadomya gibbosa se distingue de Phol. Ve- zelayi par une forme moins élancée, plus massive, par sa région antérieure plus large et plus sail- lante, par sa région ventrale moins arquée, et surtout par la forme de l'ouverture anale qui, chez Phol. Vezelayi, est tronquée obliquement et fortement baillante, tandis qu'elle est beaucoup plus étroite dans Phol. gibbosa. M. Terquem dit que Phol. Vezelayi ne présente pas de côtes dans le jeune âge. Par l'irrégularité de ses rides concentriques et par ses crochets moins épais et plus éle- vés, cette espèce se distingue assez facilement de l’exemplaire reproduit sous le nom de Pholado- mya socialis. Gisements.— Massif de Porto de Moz: Bathonien typique de Minde et de Bolleiros.—Batho- nien-Callovien du signal de Candieiros. Étranger.—Bathonien: Alsace-Lorraine, Angleterre, France, Suisse. 99 PHOLADOMYA (HOMOMYA) HORTULANA, Agassiz PL IX fig. 2-6 Homomya hortulana, Agassiz, 1842-45. Myes, p. 155, pl. XV. » compressa, Agassiz. Id., p. 157, pl. XIX. » hortulana, Bronn, 1852. Lethaea geognostica, 3° édit., t. n, p. 283, pl. XX, fig. 10 à, b. » » Pictet, 1855. Paléontologie, 2e édit., t. m1, p. 375 Atlas, pl. 72, fig. 14. Pholadomya hortulana, Thurmann et Etallon, 1862. Lethaea bruntrutana, p. 158, pl. XVI, fig. 9. » » de Loriol, 4868. Yonne, p. 86, pl. VI, fig. 1. » » de Loriol, 1872. Hte Marne, p. 167, pl. X, fig. 16. » » de Loriol, 1881.0berbuchsiten, p. 48. Nombre d'exemplaires étudiés: 100. Pholadomya hortulana est toujours facilement reconnaissable par sa forme générale, les plis concentriques serrés, irréguliers qui couvrent sa coquille, l'absence de côtes rayonnantes et la pré- sence d'une dépression partant des crochets et se dirigeant un peu obliquement vers le bord palléal. La forme générale est sujette à d'assez grandes variations qui comportent surtout le rapport entre la longueur et la hauteur, et la troncature de l'extrémité anale. La forme la plus fréquente est élancée, acuminée à l'extrémité anale, tandis que l’on voit des formes trapues presque aussi hautes que longues et à extrémité anale subcarrée. Un exemplaire de cette forme a été figuré par M. de Loriol (H® Marne, pl. X, fig. 16. Ces variations de formes paraissent liées à certaines contrées. La fig. 2 donne la forme la plus fréquente en Portugal; la fig. 3 représente une forme acumi née à crochets plus élevés que ce n’est généralement le cas. On se rendra facilement compte de F'as- pect allongé que présentent les exemplaires identiques, quant à la région postérieure, mais ayant les crochets très bas. Ces figures montrent la grandeur des échantillons adultes du plateau de Ce- saréda. Dans les marnes d’Abbadia, les échantillons sont moins allongés et à crochets plus saillants, mais la taille est à peu près la même; on remarquera qu’elle dépasse le double de celle des échan- tillons figurés, de France et de Suisse. Dans l’Arrabida, ils sont par contre de la taille des exem- plaires suisses. La fig. 6 représente un exemplaire unique, le plus comprimé et le plus ovoïde de tous; il l’est autant que les exemplaires du Jura bernois représentés par Thurmann et Etallon. En faisant jouer la lumière sur la valve gauche de cet exemplaire, on remarque trois côtes partant de l'extrémité du crochet, se dirigeant un peu obliquement vers le bord palléal, et se perdant avant d'atteindre le mi- lieu de la hauteur de la coquille. Dimensions.—Fig. 2: long. 93 mill., haut. 67 mill., épaisseur max. sous les crochets 59 mill. Fig. 3: » 95 » » 67 » » 55 » Nonfig: » 89 » » D8 » » 50 » Fig. 6: » 71 » » 53 » » 40 » Rapports et différences. — Je n’ai pas assez de matériaux pour parler des rapports avec PAo- ladomya gibbosa qui paraît présenter une forme bien différente. Parmi les autres espèces portugai- ses, Phol. corrugata est la seule qui présente quelques rapports; la distinction est facile, cette der- aière espèce ayant l’écusson limité par une carène et ayant en outre les crochets beaucoup moins élevés et des côtes bien marquées. AvRIL, 1893 5 34 Gisements.—Lusitanien. Très fréquente dans les marno-calcaires oolitiques de Cesaréda, cette espèce l’est un peu moins dans les couches à Lima alternicosta de Maceira et de Sobral-da-Lagoa; elle n’est pas fréquente dans le faciès marneux de la contrée des forts de Torres-Vedras, sauf toutefois près de cette localité, à la quinta da Portucheira. Elle est rare dans le faciès calcaire de l’Arrabida. Étranger.—Jura bernois et Jura franc-comtois, H® Marne, Yonne, Boulonnais.—Du Séqua- nien au Portlandien. La feuille précédente était imprimée lorsque j'ai eu connaissance du remarquable travail pos- ‘thume de M. Neumayr!, jetant un jour nouveau sur la filiation des Lamellibranches. Il relève le fait que les Homomya sont la souche des Pholadomyes proprement dites tout en continuant à exister pa- rallèlement avec elles. Ce fait important motiverait peut-être le maintien d’un genre distinct. Genre ARCOMYA, Acassiz (pro PARTE) Non Arcomya, Tate and Blake, 1876. Yorkshire Lias, p. 409. Les Arcomya ont un écusson bien délimité, très long et passablement large, ce qui les fait ressembler aux Arca. Le test est orné de granulations fines, rangées en lignes rayonnantes. Les re- cherches de M. Terquem, ? ont fait voir que les caractères internes sont analogues à ceux des Homo- mya, auxquels M. Zittel les réunit sans tenir compte de la différence extérieure. Par contre M. Fis- cher établit une famille des Arcomyidae, comprenant les genres Arcomya, Goniomya, Pleuromya et Machomya. Il réunit au genre Arcomya une partie des Homomya d'Agassiz, tandis que les autres (ex.: H. hortulana) sont réunis au genre Pholadomya. Le genre Machomya, de Lor., ne se distinguerait des Arcomya que par la présence d’une côte à l'intérieur du test, dans la région antérieure. Les Arcomya sont assez répandus en Portugal, surtout dans le Lusitanien, mais chaque forme n’est en général représentée que par un ou deux exemplaires, permettant bien de reconnaitre une espèce distincte, mais n'étant pas suffisants pour permettre de la décrire. ARCOMYA OCCIDENTALIS, Choffat, sp. nov. PI. I, fig. 1 Nombre d'exemplaires étudiés: 1. Moule intérieur allongé, étroit, peu renflé, marqué de plis d'accroissement irréguliers. (Par suite d'un jeu de lumière, ces plis sont fortement exagérés dans la phototypie). Région buccale très courte, acuminée; région anale paraissant s’élargir à l'extrémité qui est brisée dans l’unique échan- 1 Beiträge zu einer morphologischen Eïntheilung der Bivalven. Denkschriften der K. Akademie der Wissenschaften, Wien, 1891. ? Terquem, 1855, Myaires, p. k4.—Terquem et Jourdy, 1869, Moselle, p. 77. 39 tillon que j'en possède. Bord palléal presque parallèle au bord cardinal, ondulé, se liant par une courbe au bord buccal; bord cardinal connu en partie seulement, écusson large. Crochets compri- més, à peine saillants. De l'extrémité des crochets part un sillon fortement marqué qui va rejoindre le bord palléal; cette dépression est moins forte sur la valve gauche que sur la valve droite. Le bail- lement des valves devait être très faible ou nul du côt? buccal. Dimensions.—Hauteur aux crochets 36 mill., en arrière 38 mill. Épaisseur au dessous des crochets 25 mill., en arrière 30 mill. Malgré l’imperfection du seul exemplaire connu, je ne crains pas d'établir une espèce nou- velle, à cause des différences qu'il présente avec toutes les espèces connues. Gisement.— Bathonien ou Callovien à facies bathonien de Sobral, au Sud d'Ourem. ARCOMYA, Sp. PI. I, fig. 2 Une récolte faite à la cote 355 au N.E. de Freixianda (19 kilom. au N. de Thomar) contient un moule d’Arcomya que je crois devoir faire représenter, quoiqu'il soit insuffisant à l'établissement d'une espèce. Cette forme est beaucoup moins renflée que celle qui précède; les crochets sont plus rappro- chés de l'extrémité buccale, le bord cardinal n’est pas excavé en arrière des crochets, et il manque la dépression s'étendant des crochets au bord palléal. Par contre une arête mousse part des crochets et atteint l'extrémité anale. Elle est associée à Ammonites macrocephalus, Pholadomya carinata et à d’autres espèces pa- raissant caractériser le Callovien à faciès bathonien. | Deux exemplaires en mauvais état, provenant du même niveau ont été trouvés à 800" au Nord du signal de Figueira près de Rio Maior. ARCOMYA JUNTOENSIS, Choffat. sp. nov. PL I, fig. 3%» Moule intérieur moyennement allongé, étroit, très renflé, avec des plis d’accroissement bien accentués. Région buccale très courte, acuminée, région anale tronquée obliquement. Bord palléal droit, presque parallèle au bord cardinal, auquel il se relie par des lignes obliques à peu près pa- rallèles, ce qui donne à l'ensemble du pourtour l'aspect d'un parallélipipède. Crochets aigus, reliés par une arête mousse à l'extrémité palléale postérieure. Aire cardinale bien délimitée. L’exemplaire figuré présente une forte dépression au milieu de la valve gauche, ce qui est une déformation individuelle, la valve droite n’est presque pas déprimée et les deux autres exem- plaires incomplets, trouvés dans le même gisement, ne paraissent pas avoir présenté de déformation. Cette espèce a une grande analogie avec Pholadomya anomala, Neumayr (Kaukasus-Jurafos- silien, 1892, p. 18, pl. VI, fig. 4) qui n'a pas d'écusson limité par une carène et qui parait être beaucoup plus baillant. Cette dernière forme provient de couches appartenant soit au Callovien, soit au Malm inférieur. Gisement.—Callovien supérieur, Valle-da-Rosa (Monte-Junto). 36 AIRCONMYA CASTROI, Choffat. Sp. nov. PL I, fig. 4 et 5 Nombre d'exemplaires étudiés: 12. Coquille allongée, peu renflée, assez basse, très inéquilatérale. La plus grande épaisseur se trouve vers le milieu de la longueur. Région buccale excavée sous les crochets, rapidement rétrécie et amincie, arrondie à l'extrémité. Région anale très allongée, baillant faiblement à son extrémité qui est coupée obliquement. Une faible dépression oblique part des crochets et atteint le bord palléal, un bourrelet accentué part des crochets et se perd vers l’angle inférieur de l'extrémité anale. Bord pal- léai à peu près parallèle au bord cardinal. Bord cardinal droit; écusson étroit, bien délimité. Liga- ment court, passablement saillant. Crochets comprimés, à peine saillants. Le baillement des valves est nul ou a peine sensible du côié buccal; il est faible du côté anal. Le test est ornementé de lignes radiantes formées de granules très fins. Ces lignes sont sur- tout visibles à l'extrémité anale et en dessous du bourrelet qui la traverse. La photographie ne les a pas rendues. Dimensions.— L’exemplaire représenté par les figures 4°”, présente le rapport le plus fréquent entre la longueur et la hauteur. Parmi les exemplaires de l'Arrabida s’en trouve un beaucoup plus épais; longueur 80 mill., hauteur 42 mill., épaisseur 36 mill. Rapports et différences.— Par sa dépression à la partie antérieure des flanes et par ses ré- gions palléale et cardinale à peu près parallèles, Arcomya Castroi se rapproche de Arc. occidentalis, qui s’en distingue par ses crochets plus saillants et une dépression plus forte sur les flanes. Parmi les espèces connues, Arc. latissima, Ag. est la seule qui ait quelques rapports par ses bords à peu près parallèles, mais elle s’en distingue par une hauteur plus grande, une longueur moin- dre, la région antérieure plus développée, la région anale tronquée plus obliquement et plus baillante. La vue de flanc et l’ornementation rapprochent cette espèce de Machomya Dunkeri, (d'Orb.), représenté par M. de Loriol (Yonne, pl. VE, fig. 8-9) mais chez celui-ci le maximum d'épaisseur se trouve au dessous des crochets et non pas en arrière. Le Lusitanien de Penha-Longa au sud de la Serra-de-Cintra m'a fourni un moule d’un Arco- mya différant de Arc. Castroi par une longueur moindre, l'extrémité anale régulièrement arrondie au lieu d'être tronquée, des crochets plus saillants, un écusson moins bien délimité, et des flancs beau- coup plus arrondis. Il constitue certainement une espèce nouvelle encore insuffisamment connue pour être décrite. Gisements.— Étage lusitanien. Cesaréda, Maceira, environs de Cesaréda et d'El-Carmen dans l’Arrabida. ARCOMYA, sp. PI. I, fig. 6h Cette espèce qui ne m'est connue que par un échantillon déformé, me paraît différer des jeu- nes individus de Arcomya Castroi par une hauteur momdre, comparativement à la longueur et à l'épaisseur. Ces proportions la distinguent aussi de Panopoea punctifera, Buv., et de Machomya Dunkeri, (d'Orb.), qui présentent la même ornementation. C'est principalement à cause de l’ornementation que j'ai fait figurer cette espèce, malheureu- sement la phototypie est loin d’en avoir rendu toute la finesse. On peut pourtant constater que les li- gnes radiantes sont fortement accentuées aux deux extrémités tandis qu'elles disparaissent au milieu des flancs. En ce point l’ornementation consiste en des lignes concentriques fines, et assez régulié- res, qui ont été fortement exagérées par une retouche malencontreuse dans la figure 6*. Gisement.— Boiçäo près de Bucellas, étage ptérocérien. ARCOMYA CORTAZARI, Choffat., Sp. no v- PL I fig. 7? Coquille très allongée, très étroite, très inéquilatérale, à peine baillante du côté antérieur, et un peu plus du côté postérieur. Région buccale courte, accuminée, région anale arrondie. Bord pal- léal arrondi, bord cardinal presque droit du côté anal, déclive du côté buccal, crochets petits, peu saillants, très rapprochés, ornés en arrière d’une carène mousse, qui se perd à une faibie distance, quoique donnant naissance à un méplat très étroit au dessous du corselet. Corselet étroit, bien déli- mité. Ligament externe, court. Charnière inconnue. Test mince, orné de plis d'accroissement très fins; dans la figure ils sont grossis par la photographie. Cette coquille diffère des Arcomya que nous venons de voir en ce que ces derniers présen- tent une exagération notable de l'épaisseur en arrière des crochets. La minceur du test et l'absence de granulation ne permet pas de l’attribuer au genre Machomya auquel appartient une forme bien voisine, Arcomya Helvetica, Agassiz. Arc. Cortazari S'en distingue en outre par la faiblesse ou plutôt l'absence de la carène mousse s'étendant des crochets à l'extrémité anale. Il serait possible que cette espèce soit à attribuer aux Anatinidae ce que l’on ne pourra décider qu'avec la connaissance de la charnière. Gisement.—Charneca près Ourem, étage Lusilanien. Genre GONIOMERIS, Cuorrar, cen. nov. Animal inconnu. Coquille allongée, étroite, très épaisse, inéquilatérale, équivalve, fermée ou à peine entre-ouverte à l’extrémité antérieure, tandis que l'extrémité postérieure présente une ouver- ture égale à la plus grande épaisseur de la coquille. Ensemble légèrement arqué. Bord antérieur ar- rondi, bord postérieur tronqué perpendiculairement ou obliquement d’arrière en avant. De l'arrière des crochets part une dépression atteignant le bord palléal postérieur, dans quelques espèces cette dépression ne se fait sentir que par un changement brusque de la direction des lignes d’accroisse- ment. La surface du test est couverte de lignes rayonnantes granuleuses. Crochets petits, contigus. Ligament externe, court et peu saillant. Charnière inconnue. Par sa forme générale et sa large ouverture anale, ce genre se rapproche des Glycimeris dont il diffère par ses lignes rayonnantes granuleuses. Ces dernières le rapprochent des Arcomya dont il diffère par l'absence d’area limitée. L'aspect des crochets et son épaisseur, pouvant parfois être qua- lifiée de subcylindrique, le rapprochent des Goniomya, dont l'ouverture anale n’est jamais aussi exa- gérée. En outre l’ornementation est fort différente, l'angle des plis d’accroissement ne se trouvant 38 chez Goniomeris que vers l'extrémité anale tandis que c'est précisément en ce point que les Gonio- mya ont leurs lignes d’accroissement régulières. Des griefs bien fondés ont été émis contre les genres établis sur les caractères extérieurs, et pourtant l'expérience a montré que la réunion dans un même genre de formes extérieurement dis- semblables a des inconvénients beaucoup plus graves. Je citerai d'abord les genres Goniomya et Arcomya supprimés par plusieurs auteurs pour être réunis au genre Pholadomya, tandis que le traité plus récent de M. Fischer en fait une famille spé- ciale, qu'il ne range pas même immédiatement à la suite des Pholadomyidae. Plus récemment encore, M. Neumayr, a montré l'importance du maintien du genre Homomya. ! Le genre Goniomeris a eu une grande extension horizontale, quoique partout fort rare, et c'est à tort que les fossiles lui appartenant ont été généralement cités sous le nom de l'échantillon décrit par Phillips. Mya dilatata, Phillips (Yorkshire, pl. XI, fig. 4), du Bajocien, est représenté par une figure fort défectueuse, permettant diverses interprétations. Morris et Lycett ? ont figuré un meilleur échan- tillon (pl. X, fig. 5°”°) sous le nom de Myacites dilatus, et ont fait voir les granulations du test. D'Orbigny en fait le Panopaea dilatata. (Prodrome 10.216). Cet exemple est suivi par Oppel, qui le cite de l’Aalénien de Balingen et du Bajocien de l’Aveyron. L’échantillon du Callovien de Balin près de Cracovie, représenté par M. Laube? sous le nom de Myacites dilatatus diffère essentiellement des échantillons anglais par une forme plus ovoïde et en ce que le rebroussement des lignes d’accroissement vers l'extrémité anale a lieu par une courbe et non par un angle. Il se rapproche beaucoup plus de l'échantillon du Lias supérieur figuré par Bu- vignier sous le nom de Panopaea Guibalea et de Guibaliana (Géologie de la Meuse, pl. VIIL, fig. 3-5). D’Archiac cite Mya dilatata comme très rare dans le Bathonien de l'Aisne. Or sa collection, qui se trouve au Musée National de Lisbonne, contient deux Goniomeris paraissant appartenir à deux espèces différentes ne correspondant ni l’une ni l’autre à l'espèce figurée par Morris et Lycett. L'un de ces échantillons provenant du calcaire blanc de Bucilly est celui auquel il fait allusion dans son mémoire, il ressemble à l’exemplaire que j'ai figuré, pl. I, fig. 9, tout en étant plus grand. L'autre exemplaire est formé par une roche jaune d'ocre, et ne porte pas d'indication de provenance; il est fort analogue au type de Gon. Gaudryi (pl. I, fig. 8) tout en étant plus grand et plus épais (lon- gueur 64 mill., hauteur aux crochets 21 mill., épaisseur 23 mill.). GONIOMERIS GAUDRYI, Choffat, Sp. nov. PL. I, fig. 8 et 9 Nombre d'exemplaires étudiés: 13, à l’état de moules intérieurs. Coquille allongée, à section cordiforme, la plus grande épaisseur se trouvant au quart supé- rieur, un peu plus épaisse à l'extrémité anale qu'au dessous des crochets. Le type de l'espèce est représenté par la fig. 8, tandis que fig. 9 fait voir un échantillon re- marquablement court et étroit; il parait pourtant y avoir passage entre deux. Le sillon reliant les 1 Voyez la note page 34, avant le genre Arcomya. ? Ces auteurs donnent avec doute comme synonyme Sanguinolaria dilata, Buckmann (Murchison, Buckmann and Strickland, Outline of the geolôgy of Cheltenham, 2 edition, 1845, p. 99, pl. VL, fig. 1), ce qui est répété par Oppel, quoi- que la hauteur des crochets fasse voir que l’on a certainement affaire à un genre différent. $Laube, Die Bivalven des braunen Jura von Balin, p. 55, pl. V, fig. 11 (Denkschriften der K. Akademie der Wis- senschaften. Wien, 1867). 39 crochets à l'extrémité anale est bien accentué quoiqu'il soit assez mal représenté dans la figure; le rebroussement des lignes d’accroissement à l'extrémité anale a lieu au moyen d’une courbe, l'angle formé par les deux branches étant généralement droit, parfois légèrement ouvert, plus rarement un peu fermé. Les flancs sont reliés au bord cardinal par une surface parfaitement arrondie, sans la moindre trace de dépression simulant une aréa. Quoique ce soient des moules intérieurs, quelques échantillons portent la trace des lignes rayonnantes, surtout au milieu des flancs, où les stries d’ac- croissement sont moins fortes qu'aux deux extrémités. La taille des 13 échantillons est comprise en- tre celle de fig. 8 et celle de fig. 9. Cette espèce diffère complètement des espèces décrites. La nature de l'angle de rebrousse- ment des lignes d’accroissement la place entre l'échantillon de Morris et Lycett dont l’angle est formé par la rencontre de deux lignes droites, et les échantillons de Buvignier et de Laube, dont les lignes d’accroissement sont régulièrement arrondies. D'anciennes récoltes faites à Thomar contiennent deux échantillons se rapportant à ce genre; l’un est identique à l'original de fig. 8, l’autre présente les mêmes proportions, mais sa longueur est de 87 millimètres, sa hauteur de 26 et son épaisseur de 24. C’est évidemment une espèce diffé- rente, se rapprochant de l'échantillon jaune de la collection d’Archiac, dont il a été question plus haut, mais de taille presque double. Gisements.— En Portugal cette espèce parait être spéciale au Toarcien à faciès espagnol; 12 exemplaires proviennent des environs de Cezimbra (Arrabida) et le 13° de Thomar. Le grand échantillon de Goniomeris que j'ai mentionné plus haut provient aussi du Toarcien à faciès espagnol. ADDENID A Page 12. Pholadomya ovulum, Ag. Exemplaire &e grande taille, à région antérieure très courte, trouvé à 150m à l'Est de Lumiar près Freixianda, dans des calcaires blancs, appartenant soit au Bathonien, soit au Callovien à faciès ba- thonien. Page 18. Pholadomya, sp. ind., pl. IL, fig. 7 à 9. Des exemplaires analogues, provenant des couches à Gryphaea obliqua de Pentelheira montrent que cette forme dérive effectivement de Phol. Idea. Page 25. Pholadomya carinata, Goldf. Beaux échantillons de grande taille et bien typiques provenant du Callovien à fa- ciès bathonien de Porto-Velho près Formigaes et de la cote 355 au N.E. de Freixianda. Ces deux localités sont situées au N. de Thomar. Page 32. Pholadomya (Homomya) gibbosa, Sow. La planche de Morris et Lycett porte le numéro XIT et non pas XXII. Échantillon du Callovien à faciès bathonien, trouvé à 800% au Nord du signal trigonométrique de Figueira (Rio Maior). aie sagf fl ausb dinaeèrqu. Lu goss i line vérin sue itéid, 491 eds f abs éfasr'k. so gnu't oo ue poil salnsséinenixat s Honesalgiase (0 asugil ab iamaszuordes - nn later 2004-49 Ho tnametigèl aiotañ dent luomalnadirg NHICE rade ago els bot el egas ntbagvir laser BE LILURTOS tsaibaca Eodhite alor Joue 20088 40d.bpnet deg teupleup érnaibtai ealaQe ao duaiox: 05 69 eupionQ..sis acts taslymis aoisesiqét ob aïe} sbalom h os soie af be sal 29b-voilir 18 Juotiz 69 BAG avait 24h 08m sbnat 0 agolitreho | “us salon Le näoHasaé el 48h oltird. sp" ROUTE anal. 2208 Hp eo asia tnoù fuomaainns dE LA ne Es m4 Rrgléh-stféfe Brgah CCS et sh ses ob due sd A fnlque. CE trscotifqeo JTE a54g28 often = droit des glaus( Jaab Mood te zirrolé.ab molles doëtf a ns s%elq sU Tosgsselongs 'bisairgit 298 es Hi CARRE sbto téionirutt eh, eanlaredoéshiorastiquteanml. 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Moule intérieur brisé à son extrémité postérieure. Plis d’accroissements fortement exagérés par suite de l'éclai- rage.— Sobral au Sud d'Ourem. Callovien à faciès bathonien. ARCOMYA, sp. Page 35. 2. Cote 355 au N.E. de Freixianda. Callovien à faciès bathonien. ARCOMYA JUNTOENSIS, Choffat. Page 35. 3 Moule intérieur, provenant du Callovien supérieur du Montejunto. ARCOMYA CASTROI, Choffat. Page 36.— Lusitanien. &v, Exemplaire muni de son test, un peu brisé au bord cardinal postérieur.—Cesaréda. Musée National. 5. Moule intérieur, complet au bord cardinal postérieur, mais brisé au bord palléal postérieur.— Maceira. ARCOMYA, sp. Page 36.— Ptérocérien. 6v», Exemplaire déformé ayant pour but de montrer l’ornementation du test. Dans la fig. 6*, une retouche malen- contreuse a fortement exagéré les stries concentriques du milieu des flancs.—Boiçäo. Musée National. ARCOMYA CORTAZARI, Choffat. Page 37.— Lusitanien. 7wh, Exemplaire muni de son test, brisé à l’extrémité anale, en outre la valve droite a un peu glissé sur la valve gau- che. Les reflets de lumière ont considérablement exagéré la force des plis d’accroissement.— Charneca près Ou- rem. GONIOMERIS GAUDRYI, Choffat. Page 38.— Toarcien. 8%P. Exemplaire typique, moule intérieur.—Cezimbra. 9h, Exemplaire exceptionnellement court et étroit. — Même gisement. PLEUROMYA VARIANS, Agassiz.— Lusitanien inférieur (Oxfordien). g. 10. Moule intérieur provenant de Cabaço. PLEUROMYA OUREMENSE, Choffat.— Lusitanien. . 41%, Moule intérieur.—Charneca près Ourem. FAUNE JURASSIQUE DU PORTUGAL Paul CHOFFAT. Lamellibranches . 2/7 È DT An PLANCHE II PHOLADOMYA DECORATA, Hartmann. Page 7. Fig. 4wb,c, Exemplaire présentant la forme la plus fréquente, mais à côtes à peine indiquées.—Palheiro près Coimbra, Cou- ches à Gryphaea obliqua. Fig. 2. Exemplaire à extrémité anale fortement releyvée.—Quiaios. Même niveau. g P Fig. 3. Exemplaire à forme globuleuse, et à côtes très fortement marquées.—Pentelheira. Même niveau. Fig. 4. Couches à Ammonites Aalensis— Coimbra. PHOLADOMYA VOLTZI, Agassiz. Page 8.— Couches à Gryphaea obliqua. Fig. 5. Exemplaire court et haut, se reliant à ceux qui forment passage à Phol. decorata.—Pentelheira. Fig. 6. Exemplaire allongé et fortement courbé.— Même gisement. Fig. 7. Exemplaire plus court, presque glabre.— Même gisement. PHOLADOMYA CORRUGATA, Koch et Dunker. Page 9.— Couches à Pecten acuticostatus. Fig. 8. Exemplaire formant passage à Phol. Voltzi.— Provenance inconnue. Fig. 8. Exemplaire à bords à peu près parallèles et à côtes relativement fortes. Voyez la face cardinale, pl. HE, fig. 1— Thomar. Fig. 10. Exemplaire anormal, à région antérieure fortement développée et acuminée.—Thomar. FAUNE JURASSIQUE DU PORTUGAL Paul CHOFFAT Lamellibranches, /7/ 7 Clicheé No. Santos. Thotolyp 5. Leipofd Au AGE PLANCHE III PHOLADOMYA CORRUGATA, K. et D. Fig, 1. Face cardinale de l’exemplaire représenté latéralement pl. IL, fig. 9. Ce moule est passablement usé et ne montre pas très bien les carènes qui limitent le corselet. PHOLADOMYA THOMARENSIS, Choffat. Page 17. Fig. 2. Forme moyenne avec 8 côtes. Fig. 3. Forme moyenne avec 6 côtes. Fig. 4. Variété pugnacée. Fig. 5. Passage aux exemplaires allongés. Fig. 6. Exemplaire allongé, subeylindrique, présentant des caractères de Phol. Voltzi et de Phol. corrugata. Tous ces exemplaires proviennent des couches à Pecten acuticostatus des environs de Thomar. _ PHOLADOMYA, sp. ind. Page 18 et 39. Fig. 7. Exemplaire ayant les côtes courbées vers l’avant. Fig. 8. Exemplaire ayant les côtes courbées vers l’arrière. Fig. 9. Exemplaire mixte. Couches à Gryphaea obliqua de Quiaios. FAUNE JURASSIQUE DU PORTUGAL umelibranches. 27 27 ju | Paul CHOFFAT mi “a a û ‘ \ DPTTS “ CO TM: LOL DAN LP ANTON IN L) Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. . 12. Phol. ovulum, var. Nabanciensis, Choffat.— Toarcien supérieur de Thomar. PLANCHE IV PHOLADOMYA IDEA, d'Orbigny. Page 10.— Couches à Gryphaea obliqua. Ac, Forme type. Exemplaire brisé à la partie inférieure et à la partie supérieure du bord postérieur, ce qui lui donne faussement un aspect acuminé.— Chäâos. 2, var. Lusitanica, Choffat.—Porto de Moz. 3. var. cycloides, Moesch.—Quiaios. PHOLADOMYA RETICULATA, Agassiz. Page 11. &. Exemplaire oblique, à région buccale très courte, se rapprochant de Phol. decorata. Un peu brisé au bord anal.— Toarcien inférieur. Thomar. 5°, Exemplaire de forme normale.— Même gisement. 6. Exemplaire à région buccale très développée.—Même gisenient. 7. Exemplaire de très grande taille, à côtes faibles, se rapprochant de l’exemplaire 5, pl. IX, de M. Moesch.— Toar cien supérieur de la même localité. PHOLADOMYA OVULUM, Agassiz. Page 12. 8, 9, 10. Bajocien de l’Arrabida. A1. Toarcien de Thomar. PHOLADOMYA FIDICULA, (Sowerby). Page 98. . 43. Exemplaire adulte, fortement arqué, à côtes nombreuses et serrées.—Toarcien supérieur de Thomar. . 14. Exemplaire à côtes espacées.— Même gisement. . 15. Exemplaire adulte, à coupe presque cylindrique sous les crochets, comprimée à la région anale.— Même gisement. . 46%. Jeune exemplaire montrant la 4° côte beaucoup plus saillante que les autres; les deux premières sont à peine visibles.— Même gisement. g. 17. Phol. fidicula ? — Pedrulha près Coimbra. Paul CHOFFAT Lamellibranches. 27 7 Cliché No. Santos. Photolyp ù) Lerpotd PLANCHE V PHOLADOMYA cfr. VOLTZI, Agassiz. Page 5. ig. 1. Bajocien d'Anca. PHOLADOMYA ESCHERI, Agassiz. Page 14.— Callovien. . 2e, Exemplaire de grande taille, de forme normale, brisé à l’extrémité antérieure du bord palléal.—Cap Mondégo. Fig. 3. Exemplaire de forme normale, dont les côtes transversales cessent en atteignant le milieu de la hauteur.— Même gisement. Fig. 4. Exemplaire figuré pour montrer les ornements particulièrement bien conservés, et à cause de l’ondulation des cô- tes radiantes.— Même gisement. Fig. 5. Variété presque pugnacée, rare.— Même gisement. Fig. . 6. Variété relativement fréquente, fortement déjetée vers l’avant.—Cesaréda. g. 7. Variété ovoïde. Exemplaire unique, trouvé en compagnie d'exemplaires typiques.—Palhaes. PHOLADOMYA LINEATA, Goldfuss. Page 13. ig. 8. Exemplaire brisé, unique exemplaire du Lusitanien.— Montejunto. g. 40%, Exemplaire cardissoïde de très petite taille, présentant la même forme que le grand exemplaire du Bathonien et que des exemplaires du Callovien.—Callovien supérieur. Montejunto. PHOLADOMYA SOCIALIS, Morris et Lycett. Page 20. 10. Exemplaire usé à l'extrémité antérieure du bord palléal. La phototypie n’a pas reproduit les côtes qui couvrent les crochets.— Bathonien. Moinho do Eusebio près de Valle-Verde. PHOLADOMYA DOUVILLEI, Choffat. Page 15. , Abe, Exemplaire relevé à l'extrémité anale.— Couches à Phol. Protei de Livramento. . 12. Exemplaire acuminé à l’extrémité anale.— Couches d’Alcobaca. Casal do Felix (Ourem). g. 13. Exemplaire à forme anormale, analogue aux variétés de Phol. Echeri, fig. 6.—Même gisement. . 4%. Area d’un exemplaire plus allongé que fig. 11°.— Même gisement. i nn 0 . _ T0 DAT PL, | # 1 1 1 1 L a | x 1 : È ” ‘ ; _ L | L . L LU : Ü 1x \ d * À | À : . ï ï : ÿ : : 9 nn Hi ‘ru \ û Enr "ne j fl } 4 S CAINREL De 4 ‘ - ! : à ” DR TS 70 7 HUE - PUS CU . E DUAL DENT ITS PAU T DES TL FORT Hi pot mére dd (OA Dr NT Point PL : ‘, fl . a ; 5 e 0e ÿ NEUTRE On TRUE ANA CHER ue GO DCE PORTE CA COR PALS FD PATTERN EEE (ETES AU DEC TT RL ANNEE Pr _ LAN PAU LI AO En Fe, Sa : » " ; * +, ee , DRE À ca DL ET Ets % 20 2e Int AE UNMRES ù ne, { ; A | L) ETAT EL on ANTON OT ET ART TEEN SLT TT ENT ONE PONT ET EENE COTE TS COS LPO BUT ALT ET) MA È | N F è , " à ‘ ET MIA TOUS ; RENE Ga data A n TG | 20 DENSRE ANRT ETC ATOS 2: . 1, L 4 t x ñ , OUT AN He MOT PARA TOT IUT ù A + BULLE e L CYR TE RTIS ERA 7 | à A 1 At LL on a me NTEO a CU MR ET rois (SEA An AUX ai { 43 TAMOHE È € . . » toi , ss É ; = 2o06baolé qe ar | (M un af 1 tot or RC" tt “ anime titan ; L HUrX à : ç Ce L 0 . . Li u me Dre pti Fe j | dt, Û | i j Ur in À “ . " PA F à y L ii s L L . ll 0 G A | OUEN 1} | " Fr nn: 2 ; : ; ee : ; . | DORE 7 7 ue : h ï 1 0 | PRIT TUR UT \ Ne 4 4 ï rh ü ù ‘ Er | i “ke nu NE L \] Ge d | 1 on : e x L LEE < | CORRE ue, È H « s È . | 7e | 4 “ dt 10 DRE : L ù oi L + ar [ S'RL pr | | cd : N x FLD + ” | x CN 1 3 ue | Ne 4 Q | LE] ' l : PLANCHE VI PHOLADOMYA CRASSA, Agassiz. Page 21. Fig. 1. Exemplaire du Gallovien à faciès bathonien de Mollianos. Il est brisé à la partie supérieure de l'extrémité anale. Fig. 2. Exemplaire ne présentant qu’une côte très forte, en avant de laquelle s’en trouve une autre, à peine indiquée. Le bord cardinal est usé.—Callovien supérieur. Alhadas près du Cap Mondégo. Fig. 3% Exemplaire présentant six côtes assez bien marquées et quelques grosses rides concentriques tendant à le rap- procher de Phol. Murchisoni.— Callovien supérieur de Pedrogao. PHOLADOMYA MURCHISONI, Sow. Page 22. Fig. 4. Exemplaire de petite taille, brisé au bord cardinal antérieur et au bord palléal postérieur.— Bathonien de Cezimbra. Fig. 5. Exemplaire brisé postérieurement, à face antérieure à peu près plate.—Même gisement. Fig. 6. Fragment d’un exemplaire de forte taille, dont l’ornementation est bien conservée. Bathonien. Sohral (Massif de Porto de Moz. Fig. 8. Phol. cfr. Murchisoni; la région antérieure est un peu déformée.— Couches à Pseudodiadema Taspensis (Base du Lu- sitanien). Sud de Pedreiras (Arrabida). Fig. 10%. Idem.— Bathonien-Callovien de Mollianos. Voyez page 23. PHOLADOMYA CARINATA, Goldfuss. Page 23. Fig. 9h, Callovien supérieur du Cap Mondégo. Fig. 7. Phol. cfr. carinata, Goldf.— Lusitanien inférieur de l’Arrabida (trouvé avec l'original de fig. 8). FAUNE JURASSIQUE DU PORTUGAL Paul CHOFFAT Lamellibranches. /27 17 BpOaa <>" 4 F) Cliche NCA. Santos. Thotolyp S. Le ipotd L " ls + . ù # cn À à EU L'on | 1 , ] LA | Ÿ 4: rs il À | ñ M 6 À à Ne. 0 1e ; b É { Fa 1 È G ï : | ÿ : Y (0 [l - t 1 À k Hat y fs 1 . # d KE Me | “. ait 5 ñ na Co | un TN RES PLANCHE VII PHOLADOMYA PROTEI, (Brongn.). Page 25 et pl. VIII, fig. 1-2. EL Æ ) 6 Dir 8 9 ol ig. 1 “b, Exemplaire du Callovien supérieur du Cap Mondégo, différant de la forme normale par l’aplatissement de sa ré- gion buccale et par sa hauteur plus forte que sa longueur, ce qui est aussi le cas pour l'original de fig. à. (Tous les autres exemplaires proviennent des couches à Phol. Protei). . Exemplaire ne présentant que la 4f'° et la 3° des côtes principales, stries d’accroissement très fines.— Charneca près Ourem.—Un exemplaire à forme analogue des environs de Valle-Verde est orné de grosses rides dans la moitié supérieure, elles s’effacent dans la région palléale. . Exemplaire de grande taille, de forme normale.—Pombal. . Forme anormalement haute, ornée de Z côtes partant du crochet et d’une 5°, postérieure, naissant au dessous du crochet.— Cap Mondégo. . Exemplaire analogue à fig. 1, orné de 5 fortes côtes, rapprochées les unes des autres (V. page 27).—Pombal. . Exemplaire très acuminé, à crochets élevés. — Cap Mondégo. Exemplaire à crochets encore plus élevés, orné de côtes faibles.—Canhardo (Ourem). . Exemplaire plus ovoïde, orné de fortes rides concentriques.—Valverde. . Exemplaire de très petite taille.—$. Jorge près Batalha. 0. Exemplaire plus ovoïde, orné de fortes rides qui s’affaiblissent vers le bord palléal, tandis que les côtes sont très faibles vers les crochets et fortes vers la base.— Alqueidäo près Batalha. 1. Exemplaire anormalement élevé.—S. Jorge près Batalha. ! | 1 | | | | € 4 q | [l £ \ 1 ni Ph | 1 1 | 4 ". . : j L 2 ER L x | L U u Le n LU F Ÿ 1 : à à È È © # L » 1 , 0 0 Û n n | à ‘ ' "3 . : * 3 û | : ; ÿ " 1 1 nn | 4 Ÿ l ? 1 $ l | ; à 17 } ï N Ë à L } LE } 7 : ï nt CRT s \ ñ ‘ ï : ï mn ï ! 1 à A] v ï : 1 Pi) Ù ï : *: ï I ‘ | 0 L : a | ’ ï 1 ù ï “ ï î ñ , j = 1 on ñ TL TO w 4 , | 1e rt ! 1 f L HO ATEN L £ % , : 0 DAT æ D * - D” 1 ” Mr \ P LAN CES ETT PHOLADOMYA PROTEI, (Brongn.) Voyez pl. VII. ig. 1. Exemplaire pugnacé, analogue à l'original de fig. 2, pl. VII, mais couvert de rides au lieu d’être presque lisse. La 2° côte est plus faible et se perd avant d'atteindre le bord palléal.—Valverde. . 2. Exemplaire plus oblique que de coutume, ayant la côte principale placée exceptionnellement en arrière, — Cap Mondégo. Formes de transition entre PH. MURCHISONI, PH. CARINATA et PH. DELGADOI. Page 19. g. 3. Couches à Pseudodiadema Jaspensis.—Cabeco do Jaspe (Arrabida). ig. 4. Mèmes couches.— Sud de Pedreiras. PHOLADOMYA DELGADOI, Choffat. Page 19.— Lusitanien. . à. Exemplaire très court, présentant 6 côtes sur les flancs, la 6e n'étant visible que vers les crochets. La face anté- rieure a souffert un léger aplatissement qui n’a pas eu d’effet sur le reste de la coquille.— Couches à Rhynchonella Arrabidensis.—Portinho d’Arrabida. . 6. Exemplaire moyennement allongé, orné de 5 côtes.— Même gisement. . 7%). Exemplaire muni de 4 côtes, un peu usé à la partie supérieure de l'extrémité anale. Malgré sa détérioration j'ai fait figurer la face cardinale pour montrer la forme générale, triangulaire, de la coquille.— Même niveau. Pedreiras. . 8 Exemplaire à 8 côtes dont la première est inclinée vers l’arrière.—Même gisement. . 9vb. Exemplaire à 8 côtes dont la première est inclinée vers l’avant.—Même gisement. . 10. Exemplaire de très grande taille, dont les flancs sont ornés de 2 côtes atteignant le bord palléal et d’une 3e, vi- sible près des crochets seulement. Ces côtes sont beaucoup plus mousses que dans les échantillons précédents.— Même niveau. Pocinho près Sant’Anna. . 11%. Exemplaire à valves fortement baillantes, montrant l'absence d’écusson au bord cardinal. Par inadvertance cette figure a été placée dans la position normale au lieu d’être placée dans la position de la description.— Même ni- veau. Portinho d’Arrabida. . 11%. Face antérieure du même échantillon, laissant voir la côte antérieure fortement accentuée. Cet exemplaire présente 5 côtes latérales obliques, sa forme générale est analogue à celle de figure 5. . 42. Exemplaire montrant une area limilée par des carènes mousses. Cet exemplaire présente 5 côtes obliques comme fig. à, tandis que sa forme générale est celle de fig. 7.—Pedreiras. PHOLADOMYA MULTICOSTATA, Agassiz. Page 29.— Couches à Pterocera oceani. . 13. Exemplaire aplati, mais montrant bien la disposition des côtes.—Sobral de Monte-Agraço. . Ab, Exemplaire encrouté à l’extrémité antérieure, mais montrant la forme de l’extrémité anale.— Même gisement. g. 15%, Exemplaire brisé à l'extrémité anale, mais montrant l’alternance de côtes fortes et de côtes faibles.—Alhandra. g. 16. Exemplaire à côtes plus espacées que de coutume.— Environs de Bullegueira. . 17. Exemplaire incomplet, à côtes très espacées.— Sobral. . 18. Exemplaire à côtes très serrées.— Même gisement. FAUNE JURASSIQUE DU PORTUGAL Paul CHOFFAT. Lamellibranches . 7 177 Clicheé NO. Santos. Fhotolyp. © Le tp o{d TROT Ut " “ PO oo LT PTLUNNS L nu mn D. n L 110 n 1 " RE 1 | ‘ i L MRC NTRT rental ibn ; \ 1 Fur \ LS CET) VOLANT (1 | HAT on ï 1 " D: ù 0 1 \ Lui Fig Fig Fig PLANCHE IX PHOLADOMYA (HOMOMYA) cfr. GIBBOSA, (Sow.). Page 32. . 49h. Bathonien de Bolleiros. Les côtes qui garnissent les crochets sont visibles sur fig. 4, mais pas sur 12. PHOLADOMYA (HOMOMYA) HORTULANA, Agassiz. Page 33.— Lusitanien. . 2. Exemplaire adulte montrant la forme la plus fréquente à Cesaréda. . 3. Exemplaire à crochets anormalement élevés. Fig. 4&bc, Exemplaire de petite taille, à crochets peu élevés et à extrémité anale coupée carrément. Un peu brisé au bord Fig. Fig. anal inférieur. Par inadvertence fig. 4* a été placée dans la position normale au lieu d’être placée dans la posi- tion de la description. ÿ. Exemplaire très jeune. (Les exemplaires 2 à 5 proviennent des couches à Cidaris Choffati de Cesaréda et ont le test en majeure partie conservé). 6. Moule intérieur d’un exemplaire de forme très ovoïde, ayant des côtes très faibles aux crochets.— Arrabida. FAUNE JURASSIQUE DU PORTUGAL Paul CHOFFAT. Lamellibi an hes PA ZX ñe eil d'Etu es paléontologiques sur la Faune crétacique du Portugal. Vol. I. Espèces nouvelles ou peu connues, par Paul Chofat. Première série. 4e, 40 pag., 18 pl., dont 2 doubles. Lisbonne, 1886, Le ol. II. Description des Echinides, par P. de Loriol. Premier fascicule. Echinides réguliers ou endocycliques. 4°, 68 pag, 40 pl. Lisbonne, 1887.—Second fascicule et dernier. Echinides irréguliers ou exocyeliques. 4°, 54 pag., 12 pl. Lisbonne, 1888. CÉNOZOIQUE Molluscos fosseis :—Gasteropodes dos depositos terciarios de Portugal (Gastéropodes des dépôts tertiaires du Portugal). por F. A. Pereira da Costa. 4°, 252 pag., 28 est. Lisboa, 1866-1868. (Avec traduction française en regard), Estudos geologicos :—Descripçäo do terreno quaternario das bacias do Tejo e Sado (Description du terrain quaternaire des bassins du Tage et du Sado), por Carlos Ribeiro. 4°, 164 pag., 4 carta, 1866. (Avec traduction en français). Estudo de depositos superficiaes da bacia do Douro, por Frederico A. de Vasconcellos Pereira Cabral. 4°, 87 pag. 3 est. Lisboa, 1881. PRÉHISTORIQUE = Da existencia do homem em épocas remotas no valle do Tejo:—Noticia sobre os esqueletos humanos descobertos no Cabeco d’Arruda (Notice sur les squelettes humains découverts au Cabeço d’Arruda), por F. A. Pereira da Costa. Lo, 40 pag., 7 est. Lisboa, 1865. (Avec traduction française en regard). Epuisé. . Da existencia do homem no nosso solo em tempos mui remotos provada pelo estudo das cavernas:—No- ticia âcerca das grutas da Cesareda (Notice sur les grottes de Cesaréda), por J. F. N. Delgado. 4°, 127 pag, 3 est. Lisboa, 1867. (Avec traduction française en regard). Epuisé. Monumentos prehistoricos :—Descripçäo de alguns dolmins ou antas de Portugal (Description de quelques dolmens ou antas du Portugal), por F. A. Pereira da Costa. 4°, 97 pag., 3 est. Lisboa, 1868. (Avec traduction en français). Descripçäo de alzuns silex e quartzites lascados encontrados nas camadas dos terrenos terciario e qua- ternario das bacias do Tejo e Sado, por Carlos Ribeiro. 4°, 57 pag., 10 est. Lisboa, 1874. (Avec traduction en français). Epuisé. | L 4 Estudos prehistoricos em Portugal:—Noticia de algumas estaçôes e monumentos prehistoricos (Notice sur quelques # stations et monuments préhistoriques), por Carlos Ribeiro. 2 vol. in-4: 4.° vol. 72 pag., 21 est. Lisboa, 1878; 2.0 vol. 86 pag., 7 est. Lisboa, 1880. (Avec traduction en français). PUBLICATIONS DIVERSES Communicaçôes da Secçao dos Trabalhos geologicos de Portugal. 8. E- Tom. I. Fasc. L. 168 pag., 3 est. Lisboa, 1885.—Fasc. II. 176 pag., 6 est. 1888. Be CT Tom. IL. Fase. L 198 pag., 14 est. 1889.—Fasc. II. 159 pag., 6 est. 1892. Carta geologica de Portugal, levantada por Carlos Ribeiro e J. F. N. Delgado. Escala 1/506000. Lisboa, 1876. Epuisé. Congrès international d’Anthropologie et d'Archéologie préhistoriques :—Compte rendu de la neuvième ses- EE. sion tenue à Lisbonne en 1880. 8, 723 pag., 45 pl. Lisbonne, 1884. Relatorio àcerca da arborisaçgäo geral do paiz, por Carlos Ribeiro e J. F. N. Delgado. 8, 347 pag, 1 carta. Lisboa, 1868. Epuisé. Relatorio äcerca da sexta reuniäo do Congresso internacional de anthropologia e de archeologia prehis- toricas verificada na cidade de Bruxellas no mez de agosto de 1872, por Carlos Ribeiro. 4°, 91 pag. Lisboa, 1873. Epuisé. Relatorio da commissäo desempenhada em Hespanha em 1878, por J. F. N. Delgado. 4°, 24 pag. Lisboa, 1879. Relatorio e outros documentos relativos 4 commissäo scientifica desempenhada em differentes cidades da Italia, Allemanha e França em 1881, por JF. N. Delgado. 4°, 73 pag. Lisboa, 1882. Epuisé. Relatorio àcerca da quinta sessäo do Congresso geologico international, realisada em Londres no mez de setembro de 1888 por J. F. N. Delgado. 4°, 62 pag., Lisboa, 1889. s. Relatorio âcerca da decima sessäo do Congresso internacional de anthropologia e archeologia prehisto- ricas, por J. F. N. Delgado. 4°, 46 pag. Lisboa, 1890. : Avril, 1898.