PTE Fin DER ibrarp of the use « Lo) A HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MAS. Founde 5h private subscription, in 1861. _ D : 2 Hiver Lee— De ARR DZ Z À DE 2 26 Hertri ei DESCRIPTION DES MOLLUSQUES FOSSILES DES GRÈS VERTS DES ENVIRONS DE GENÈVE. Cet ouvrage se trouve : À Genève, chez Joël CaerBuLrez, rue de la Cité, et chez J. Kessmann, rue du Rhône. À Paris, chez J.-B. BarzLiERE, rue Hautefeuille, 19. DESCRIPTION DES MOLLUSQUES FOSSILES QUI SE TROUVENT DANS LES GRÈS VERTS DES ENVIRONS DE GENÈVE PAR F.-J. PICTET Professeur de Zoologie et d'Anatomie comparée à l'Académie de Genève et WILLIAM ROUX Docteur en Médecine. ———— — — GENÈVE IMPRIMERIE DE JULES-Gme FICK RUE DES BELLES-FILLES, 40 1847-1853 Les CÉPHALOPODES par M. Pictet ont paru en 1847 Les GASTÉROPODES par MM. Pictet et Roux » 1849 Les ACÉPHALES ORTHOCONQUES ) 1852 » PLEUROCONQUES ...... » 1853 PRÉFACE. L'étude des lois qui ont présidé à la succession des êtres organisés forme. depuis quelques années, une branche im- portante des sciences naturelles. Un grand nombre de décou- vertes bien propres à attirer l'attention générale ont donné à cette science une impulsion rapide, et sur des observations encore incomplètes on s’est hâté de reconstruire l'histoire du globe. Ces idées nouvelles n'ont pas tardé à rencontrer de nombreux contradicteurs et presque tous les principes géné- raux que l’on a essayé de formuler, trouvent encore plus ou moins d'opposition. Pour quiconque a suivi de près ces discussions, il devient évident que les arguments théoriques sont à peu près épuisés et que ce n'est que dans l'étude détaillée des faits que l’on Î 2 MOLLUSQUES FOSSILES peut enercher les moyens de remonter aux lois. Or, parmi les travaux spéciaux il n’en est point peut-être de plus né- cessaires, aujourd'hui, que ceux qui ont pour objet des fau- nes locales. Les ouvrages généraux ont dû précéder les recherches spéciales, pour fixer les bases de la science et diriger les étu- des subséquentes; mais ces grands travaux. réservés à quel- ques hommes placés dans des positions particulières, ne doi- vent pas être les seuls et, quelle que soit leur utilité, il est beaucoup de questions” qu'ils sont peu propres à résoudre. Ïls offrent en effet, par leur forme même. quelques chances d'erreurs que les monographies locales peuvent mieux éviter. On en conviendra facilement si on réfléchit à la nature des faits qui sont nécessaires pour la discussion des lois générales. Il faut, pour arriver à ces lois, que l'on connaisse exac- tement la physionomie générale de chacune des faunes an- ciennes, la manière dont les espèces et les genres étaient groupés dans les diverses mers, le nombre proportionnel des êtres qui ont vécu dans les différentes périodes, le nombre relatif des espèces de chaque classe, etc. Quelques exemples feront comprendre pourquoi les ouvrages généraux ne peu- vent pas toujours fournir les documents suffisants. En supposant, par exemple, que l’on veuille connaître en détail les proportions numériques des êtres qui ont vécu dans les époques anciennes, pour les comparer entre elles et avec les faunes actuelles, et pour en tirer des résultats généraux sur le développement du règne animal, les recherches qui porteront sur de grandes étendues de pays trouveront des ; DES GRÉS VERTS. 3 obstacles dont il leur sera difficile de se débarrasser tout à fait. Chaque terrain en effet, caché dans la plus grande par- tie de son étendue, ne paraît en général à la surface que par lambeaux, et le plus souvent ses fossiles, sur des centaines de lieues carrées, ne seront connus que par l'exploitation d'un petit nombre de gisements. Les catalogues qui en résulteront seront donc incomplets et l'on ne pourra pas y donner plus de confiance que nous n’en acecorderions aux travaux d'un na- turaliste qui aurait la prétention de nous faire connaître la population complète d’une de nos vastes mers, dont il n'au- rait pu étudier qu'un petit nombre de points choisis au ha- sard sur ses côtes. La comparaison ne sera donc exacte, ni si on compare ces faunes anciennes avec celles du monde ac- tuel, ni même si on compare les divers terrains entre eux, car dans tous les pays ils sont disposés d'une manière très-inégale quant à la manière dont ils sont accessibles aux études paléon- tologiques. Les faunes locales évitent une grande partie de ces incon- vénients car, se bornant à l'étude d’un gisement restreint, elles sont plus exactement comparables, soit avec une portion des mers actuelles de même étendue géographique, soit avec des gisements analogues d’autres terrains. M. Agassiz a déjà fait remarquer, avec grande raison, que, si l’on veut se faire une idée du nombre proportionnel des espèces qui vivaient à une époque donnée, il faut comparer un espace restreint des mers anciennes avec un espace de même dimension des mers actuelles, et non le catalogue complet des espèces con- nues d’un terrain avec le nombre des espèces modernes, car 4 MOLLUSQUES FOSSILES il est évident que ce dernier aura toujours l'avantage. Les monopraphies locales fourniront seules des éléments certains pour ces recherches importantes. Il est vrai que ces travaux n'auront toute leur application que lorsque la géographie zoologique, aujourd'hui si peu avancée, aura acquis un développement qui est devenu né- cessaire dans l'état actuel de la science. Mais ils contribue- ront aussi à ses progrès. et auront probablement pour effet, d'en élargir les vues par les comparaisons qu'ils forceront à faire. Les monographies locales sont appelées, sous un autre point de vue, à Jouer un rêle important. M. Edouard Forbes a, par des recherches de géographie zoologique très-remarquables, attiré l'attention sur la distribution des mollusques dans les mers actuelles, suivant la profondeur de Peau, la nature des côtes, la distance des continents, etc. Il est très-important, pour la paléontologie, que des études dirigées an même point de vue viennent compléter les travaux de cet habile z0ologiste. On arrivera, par ce moyen, à savoir jusqu’à quel point on peut trouver, dans des faits analogues, l'explication des différences qui existent entre les faunes; on apprendra ainsi à distinguer, parmi les différences des populations zoologiques, celles qui impliquent nécessairement un changement dans les mers, de celles qui ne tiennent qu'à des accidents locaux. El est probable que nos idées théoriques et nos connaissances en paléontologie seront plus ou moins modifiées par la connais- sance complète de ces faits. Or, l'étude des faunes spéciales peut seule fournir le moyen d'y arriver, parce que seule elle DES GRÈS VERTS. 5 s'appuie sur l'étude d'êtres qui ont incontestablement vécu ensemble et dans des circonstances tout à fait semblables. Par tous ces motifs j'ai cru utile, dans l’état actuel de la science, de faire une de ces monographies locales en décri- vant les mollusques qui ont vécu dans la mer où se sont dé- posés les grès verts de nos environs. Les nombreux fossiles de ces grès verts sont étudiés depuis assez longtemps et sont conservés dans assez de collections pour que je puisse espérer d’avoir connu la grande majorité des mollusques qui ont ha- bité cette petite portion des mers crétacées. Quelques par- ties de ces localités sont déja célèbres par les recherches de M. Alex. Brongniart. et la plupart des espèces ont aussi été étudiées dans l'excellente Paléontologie française de M. d'Or- bigny. On s’étonnera peut-être qu'après de pareils travaux, Jaie choisi ces gisements pour en faire une étude spéciale, mais on verra, par la suite de ce mémoire, qu’un grand nom- bre d’espèces nouvelles restaient encore à décrire, que plu- sieurs espèces déjà indiquées demandaient à être mieux con- nues, que de nombreuses variétés méritaient d’être observées et que, par conséquent, malgré les travaux importants que Je viens de citer, il y avait encore beaucoup à faire. J'avais d’abord pensé à restreindre ma monographie aux grès verts de Savoie, mais, dans le courant de mon travail, j'ai vu que la perte du Rhône contenait si constamment presque tous les mêmes mollusques, qu'il y avait avantage à réunir l'étude de ces localités afin de trouver, dans des échantillons plus nombreux, des lumières plus certaines sur les limites des espèces. J'ai d’ailleurs, pour chaque espèce, donné avec soin 6 MOLLUSQUES FOSSILES son gisement et l’on pourra, en conséquence, toujours sé parer s’il en est besoin la faune de la perte du Rhône de celle de Savoie. Je comprends donc dans mes recherches les fossiles trouvés à la perte du Rhône et dans ses environs, tels que Châtillon-de-Michaille, Lelex, ete. ; les fossiles du Saxonet au-dessus de Bonneville, ceux des escaliers de Sommier dans la vallée du Reposoir, ceux des rochers des Fiz au-dessus de St-Martin, et ceux des environs de Samoens et de Sixt. L'en- semble de ces localités comprend une ligne d'environ vingt lieues et, par conséquent, formait une portion de la mer cré- tacée suffisamment limitée, et comparable par ses dimensions à des golfes qui dans les mers actuelles seraient considérés, sous le point de vue de la géographie zoologique, comme for- mant des localités très-restreintes. Dans tous ces gisements Je n'ai en général étudié que les fossiles de l'étage du grès vert, qui correspond au gault (ter- rain albien d'Orb.). Les fossiles de ce terrain sont tellement identiques dans toutes les localités indiquées ci-dessus, qu'on ne peut avoir aucun doute qu’ils aient été déposés par la même mer. Il est vrai qu’à la perte du Rhône le dépôt qui corres- pond au gault peut se subdiviser en diverses couches où les fossiles ne sont pas distribués exactement de la même ma- nière; il est vrai aussi qu'en comparant entre elles les loca- lités de Savoie (*),on trouve certaines espèces qui sout commu- (1) Je dois toutefois excepter de cette identité quelques couches des Fiz et des montagnes de la vallée de Sixt, qui renferment un mélange remarquable d'espèces du gault avec d'autres qui ne se trouvent, en général, que dans l'étage des grès verts supérieurs ow craies chloritées (terrain twronien d'Orb.). ILétait impossible de séparer la. description des fossiles de ces couches de celle a DES GRÈS VERTS. nes dans quelques points, tandis qu’elles sont rares dans d’au- tres; mais on ne peut, je crois, attribuer ces faits qu'à des circonstances analogues à celles qui existent dans nos mers actuelles, où la répartition des espèces n’est pas identique par tout, et dans lesquelles une longue série d'années amène certains changements dans la population zoologique, comme la très-bien montré M. Forbes. Je donnerai d’ailleurs, à la fin de ce mémoire. un tableau complet indiquant les gise- ments de chaque espèce et Je discuterai alors l'importance qu'il faut donner à leur distribution. Je terminerai cette monographie par quelques considéra- tions générales sur l'ensemble de la faune dont J'aurai décrit les espèces. Je signalerai alors, par des comparaisons avec di- verses faunes vivantes et fossiles, les résultats que l’on en peut déduire sur l'état des mers à cette époque, et surtout ceux qui intéressent la solution des questions paléontologiques aujourd'hui controversées. Pour ne pas trop multiplier le nombre des planches, Je n'ai pas fait figurer les espèces qui étaient suflisamment con- nues. J'ai supposé que la Paléontologie française est entre les mains de tous ceux qui s'occupent de l'étude des fossiles et Je n'ai, en conséquence, fait dessiner que les mollusques pour lesquels les planches de cet ouvrage m'ont paru insuffisan- de l'ensemble des mollusques de nos grès verts; mais j'ai toujours indiqué les gisements où l'on trouve chaque espèce, de manière à éviter toute erreur et à fournir, au contraire, aux géologues des données plus complètes pour la classification de nos terrains crétacés. J'aurai soin d’ailleurs, plus tard, d'en tenir compte dans les considérations générales que je présenterai sur le faune des terrains albiens. 8 MOLLUSQUES FOSSILES tes. Je ne me suis toutefois pas borné aux espèces nouvelles, et jy ai ajouté toutes les variétés importantes qui n'avaient pas été figurées. J'ai voulu que ce travail put être utile aux paléontologistes de nos environs et surtout aux jeunes gens qui commencent, à Genève, l'étude de cette science, et J'ai cru pour cela convenable que la description et la figure des variétés les plus importantes leur facilitassent le moyen de reconnaître les espèces. Je dois dire un mot, en terminant, des matériaux que J'ai eus à ma disposition. Je me suis principalement servi de la collection du Musée Académique où J'ai déposé presque tou- tes les espèces décrites dans ce mémoire; la collection clas- sique de M. De Luc n'a été aussi très-utile, principalement parce qu'elle renferme les échantillons origmaux décrits par M. Brongniart, ce qui m'a permis de rectifier quelques er- reurs de Synonymie. J'ai étudié aussi, avec un grand intérêt, la belle collection de Céphalopodes de M. le docteur Mayor (*), les collections géologiques de M. le professeur Favre, de M. le docteur Roux. de M. Tollot, de M. Rochat, etc. Je les prie, de recevoir ici, l'expression de ma reconnaissance pour l'o- bligeance qu'ils ont mise à faciliter mes recherches. (1) M. le docteur Mayor réunit depuis plusieurs années des matériaux importants pour une histoire générale des Ammonites. Je regrette, avec tous les amis de la Paléontologie, que ce tra- yail n’ait pas encore été publié. DES GRÈS VERTS. 9 PREMIÈRE CLASSE. CÉPHALOPODES. —20902— PREMIER ORDRE. CÉPHALOPODES ACÉTABULIFÈRES. Les céphalopodes acétabulifères ne sont représentés dans nos grès verts que par une seule famille, celle des bélemni- tides. La plupart des autres groupes étant dépourvus de par- ties solides, ou munis seulement d’osselets internes très- fragiles, n’ont été conservés fossiles que dans quelques rares gisements. La nature des terrains de nos environs ne permet guère d'espérer qu'on en puisse recueillir des fragments. Fame pes BÉLEMNITIDES,. Caractères. Animal allongé, à corps fortifié par une co- quille interne, composée d’une partie plus ou moins dilatée 2 10 MOLLUSQUES FOSSILES et de loges aériennes empilées sur une ligne presque droite, représentant un cône percé par un siphon margmal. La famille des bélemnitides comprend trois genres, les Conoteuthis, les Bélemnilelles et les Bélemnites. Le premier n’a encore été observé que dans les terrains aptiens; le second est spécial aux couches supérieures de la craie. Nous n'avons donc trouvé dans nos environs que le troisième. GENRE BELEMNITES Lamarck. Caractères. Animal céphalopode allongé, dont la tête porte huit bras courts munis de crochets cornés disposés en deux rangées alternes., et deux longs bras inconnus. Le corps est soutenu par un osselet interne, composé d’une partie cornée, mince, et presque toujours détruite par la fossilisation, d’une série de loges (phragmocône ), et d’une partie terminale ou rostre qui est la plus fréquemment conservée. Ce rostre est cylindrique, plus ou moins appointi à l'extrémité et creusé à sa base en une cavité conique qui recoit le phragmocône. Il n’est point coupé par une fente antérieure comme cela a lieu chez les bélemnitelles, mais il est entier dans la partie qui entoure la cavité conique. Les bélemnites ont apparu avec le lias et sont nombreuses et abondantes dans tous les autres étages Jurassiques, ainsi que dans les terrains néocomiens. M. d'Orbigny en cite une seule espèce des terrains albiens, qui est la seule aussi que nous ayons retrouvée. Ge genre disparaît dans les terrains crétacés supérieurs et y est remplacé par les bélemnitelles. DES GRÈS VERTS. it Bezemnires minimus Lister. (PL. I, fig. 1 aetb.) Belemnites tesià elongatà, claviforni, submucronata, antice angustatà; facie ventrali breviter sed profundè sulcatä, lateraliter obsoletè bisulcatà. . mirimus Lister, Hist. anim. Angliæ, pl. cexxvur, fig. 32. . Listeri Mantell, Geol. of Sussex, pl. x1x, fig. 17, 18, 23. & . mirimus Blainville, Mém. sur les Bélemn. p. 75, pl. 1v, fig. 1 cet supp. p. 119. Id. Sowerby, Min. conc. pl. 589, fig. 1—7. . attenualus id. id. fig. 8—10. . Listeri Phillips, Geol. of Yorkshire, pl. 1, fig. 18. . minimus Michelin, Mém. Soc. géol. 1838, p. 100. . Listeri Bronn, Leth. geogn. pl. xxxrr, fig. 13. . minimus Geïnitz, Charackteristik der sæchsisch-bœhmischen Kreidegebirge, p. 42 et 68, pl. xvrr, fig. 32—34. Id. Reuss, Verst. bæœhmischer Kreïdeformation, I, p. 21. œ © & & DiImEnsrows. Longueur la plus fréquente des individus adultes bien conservés... .. 40 à 45 millim. D'amêire des MÊMES coooo0ceccvococsovocoobocacbobaocsococuie Tà8 » Diametreldetquelquesifragmentse +. "22 F RER. RO EN eee. ON 5 Rostre allongé, claviforme, un peu mucroné en arrière. Sa plus grande lar- geur est au tiers postérieur et il s’amincit sensiblement en s’approchant de l’ou- verture qui est à peu près ronde. Sur la face antérieure est un sillon bien mar- qué, occupant un peu plus du quart de la longueur; sur les côtés on distingue un double sillon souvent presque effacé, et jamais bien apparent. Cavité très-longue, conique et médiane, pourvue, suivant M. d'Orbigny, d’une arête longitudinale. Couleur d’un jaune très-päle. O8sERvATION. Je n'ai jamais trouvé dans nos environs des rostres prolongés en une pointe attenuée, très-longue ( B. attenuatus Sow.). Ces rostres, suivant M. d'Orbigny, caractérisent l’âge adulte de cette espèce, et cependant nous voyons atteindre à ceux que nous trouvons ici, le diamètre de dix millimètres qui dépasse beaucoup les mesures données par cet auteur. 12 MOLLUSQUES FOSSILES RaPPoRTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est très-voisine de la B. subfusiformis Raspail, du terrain néocomien; elle en diffère surtout par la brièveté du sillon x antérieur (M. d’Orbigny ajoute à cette différence sa taille plus petite et son prolongement en pointe aiguë dans l’âge adulte, caractères qui, comme je l'ai dit plus haut, ne peuvent guère servir pour nos échantillons). LocauiTÉ. Le B. minimus est très-abondant à la perte du Rhône ( Collections du Musée académique et de MM. de Luc, Favre, Roux, etc.). Je n’en connais au- cun exemplaire des grès verts de Savoie. EXPLICATION DES FIGURES. Planche I, fig. 4 a, Belemnites minimus de la perte du Rhône, vu par sa face antérieure ; — fig. 4 b, le même vu de profil. DEUXIÈME ORDRE. CÉPHALOPODES TENTACULIFÈRES. ire Fame: NAUTILIDES. Caractères. Coquille spirale ou droite, à cloisons simples ou onduleuses, jamais foliacées sur leurs bords. Siphon cen- tral ou situé contre le retour de la spire, jamais dorsal. Cette famille contient des genres nombreux qui différent par leur enroulement ; mais tous ces genres, sauf les agani- des et les nautiles, sont spéciaux à l'époque primaire, celui des nautiles a seul été trouvé dans les terrains crétacés. DES GRÉS VERTS. 13 GENRE NAUTILUS Linné. Caractères. Coquille discoïdale, enroulée sur le même plan . en spirale régulière composée de tours contigus. Loges aé- riennes nombreuses, séparées par des cloisons droites ou sim- plement arquées ou sinueuses. Siphon central ou subcentral. Les nautiles ont apparu dès les temps les plus anciens du globe et se retrouvent dans tous les terrains; ils paraissent moins nombreux aujourd'hui qu'ils ne l'ont été dans les épo- ques antérieures à la nôtre, car ils ne sont représentés dans les mers actuelles que par deux espèces de l'Océan Indien. Ces mollusques présentent des modifications dans leurs for- mes qui concordent le plus souvent avec leur distribution géo- logique. Le groupe le plus commun dans les grès verts est celui que M. d'Orbigny nomme les Radiali, groupe tout à fait spécial au terrain crétacé et composé d'espèces plissées ou sil- lonnées en travers dans l’âge adulte. On y trouve aussi quel- ques espèces lisses, appartenant au groupe des Lœvigati du même auteur. La distinction des espèces de nautiles présente, en général d'assez grandes difficultés. car ces espèces se ressemblent beau- coup entre elles. Les ornements extérieurs peu variés. et le mode d’enroulement toujours le même, fournissent des carac- tères d’une appréciation d'autant plus difficile que, dans la plupart des terrains, les échantillons sont médiocrement con- servés. Aussi la synonymie des espèces est-elle souvent accom- pagnée d’incertitudes ; la plupart des auteurs ont rapporté 1% MOLLUSQUES FOSSILES les nautiles qu'ils trouvaient dans divers terrains crétacés aux espèces décrites par Sowerby d'une manière assez incom- plète, et ces rapprochements sont loin d’être toujours justi- fiables. Aïnsi le NW. rudiatus de Sowerby, à été cité dans presque tous les terrains crétacés, et en particulier à la perte du Rhône, quoique les échantillons de cette localité n’appar- tiennent certainement pas à la même espèce que ceux de Rouen et d'Angleterre, auxquels on a donné le même nom spécifique. J'indiquerai plus bas, en décrivant les espèces, la manière dont j'ai cru devoir résoudre ces difficultés, et Je montrerai, en même temps, qu'il est probable que les paléontologistes ont imparfaitement connu les nautiles du terrain albien et les ont ordinairement confondus, à tort. avec les espèces du terrain turonien. Je crois, en particulier, que les nautiles sillonnés (Radiati d'Orb.) du gault doivent être considérés comme tout à fait distincts, et qu'en conséquence ce groupe des Radiati doit être composé des espèces suivantes : 1° le N. pseudo- elegans d'Orb. et le neocomiensis d'Orb., du néocomien in- férieur; 2 le V. Requienianus d'Orb. qui n'est autre chose que le N. plicatus Fitton. du terrain aptien ; 3° les NW. Saus- sureanus Pict. et Veckerianus Pict. décrits dans cette mono- graphie, du terrain albien, auxquels il faut peut-être ajouter le N.undulatus Sow. pl. 40. espèce remarquable par ses gros- ses côtes en même nombre que les cloisons; 4° les NW. radiatus Sow., elegans Sow. et Deslongchampsianus d'Orb. des terrains turoniens. Quant aux espèces lisses (Lævigati d'Orb.) je ne connais, comme trouvé dans nos environs, que le NW. rhodani DES GRÈS VERTS. 15 nouvelle espèce de la perte du Rhône. Les W. Bouchardianus et Clementinus, si ils s’y trouvent, auront été confondus avec les moules lisses des espèces sillonnées. Les caractères qui peuvent servir le mieux à la distinction des espèces me paraissent être les suivants: 1° la position du siphon, qui varie très-peu entre les individus d’une même espèce et sur laquelle l'âge n’influe presque pas, comme on peut s’en assurer par l'étude des nautiles actuels ; 2° la gran- deur proportionnelle de lombilie, caractère qui paraît très- constant, mais qui échappe souvent à une mesure rigoureuse, parce que cet ombilic est rempli de matière terreuse dont on le dégage diflicilement; 3° la forme, l’inclinaison et le nombre des côtes. Je me suis, en particulier, servi d’un caractère qui est très-commode et qui me parait constant: savoir, l'angle que forment les côtes sur le milieu du dos en s'infléchissant en arrière. Je crois, par contre, qu'il ne faut attribuer qu'une importance secondaire à la largeur de la bouche, car. en com- parant un grand nombre d'échantillons d'une même localité dont tous les autres caractères sont identiques, on trouvera des différences notables, soit sion mesure cette largeur de la bouche par rapport à sa hauteur (1), soit si on la mesure par rapport au diamètre total. Je dois aussi prévenir, qu'à cause de ces difficultés de dé- (1) Je mesure constamment la hauteur de la bouche par une ligne médiane, passant par le si- phon, terminée en avant au dos de la coquille, et en arrière par une ligne perpendiculaire à sa di- rection et passant par les points Jerminaux de la bouche sur les côtés. Cette mesure n’est, par consé- quent, pas influencée par l’échancrure que produit le retour de la spire. 16 MOLLUSQUES FOSSILES termination, je n'ai tenu compte que des échantillons claire- ment caractérisés, et qu'il ne serait pas impossible que nos grès verts renfermassent des espèces lisses qui m’eussent échappé. Je dois dire, cependant, que le peu de certitude des caractères tirés des moules exige une grande prudence à cet égard, et que je n’ai vu aucun échantillon qui présentât claï- rement un test lisse. 1. Navrnus Neckerranus Pictet. (PI. I, fig. 2 a, b, c, d.) Nautilus cestà discoideä, subcompressä, transversim undulalo-sulcatà, suleis inœquu- libus, umbilico mediocri, aperturä subrotundatà ; septis undulatis simplicibus ; siphun- culo subcentrali (post mediam partem). Drmensroxs. Diamètre des plus grands individus. .............. éme... 140 à 150 millim. Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne..................... 0,62 Id. ; id. ETÉMÉSoSo0vco0o0c00bo0000000 0,56 à 0,66 Largeur de la bouche par rapport à la hauteur, moyenne. ......... 0,97 Id. id. EXTTÉMES ce. 0,75 à 1,15. Diamètre de l’ombilic dans un individu de 145 millim. ............. 11 millim. Coquille discoïdale, médiocrement comprimée, à dos arrondi, ornée de sillons profonds, dirigés en arrière à la partie dorsale, où ils forment, à tous les âges, un angle d’environ 105 degrés. Sur les côtés ces sillons s’infléchissent fortement en avant, puis forment en arrière une nouvelle sinuosité peu mar- quée avant d'arriver à l’ombilic vers lequel il sont toujours aussi profondément marqués. Quelques-uns d’entre eux (un sur deux ou trois) n’atteignent pas cet ombilic eL disparaissent au tiers de la hauteur. Ombilic médiocre. Bouche à peu près aussi large que haute, arrondie en avant, fortement échancrée par le retour de la spire ; sa plus grande largeur est à niveau de la partie antérieure de cette échancrure. Cloisons très-arquées. Siphon placé à peu près au milieu de la bou- che, un peu plus près du retour de la spire que du dos. DES GRÈS VERTS. 17 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce a des rapports avec le Nautilus radia- tus Sow.; mais elle s’en distingue facilement par les caractères suivants : 4° le AN. Neckerianus à l’ombilic beaucoup moins ouvert ; 2° son siphon est plus central ; 5° une partie de ses sillons s'arrêtent avant l’ombilic. On ne peut d'ailleurs confondre cette espèce avec aucune de celles décrites par M. d’Orbigny comme se trouvant dans les grès verts; mais elle se rappro- che bien plus du N. neocomiensis d'Orb. Elle me paraît toutefois s'en distinguer par sa forme moins comprimée, par ses sillons plus arqués et par leur inégalité. Locariré. Le N. Neckerianus est l'espèce la plus commune à la perte du Rhône où elle acquiert une assez grande taille. J'ai pu en examiner un grand nombre d'échantillons, pris dans les diverses collections que j’ai indiquées plus haut. Histoire. M. Alex. Brongniart ne cite point de nautiles dans les terrains de la perte du Rhône, mais il indique seulement une espèce indéterminée dans les grès verts des Fiz. Il n’a donc probablement pas connu le Nautilus Neckerianus. Je crois que les auteurs, qui après lui ont étudié les fossiles de ce gisement célèbre, n’ont pas eu des échantillons suffisamment bien conservés, et l’ont confondu avec le N. radiatus Sow.; c'est en particulier ce qui est arrivé à M. d’Orbigny. J'ai signaté plus haut les différences évidentes qui distinguent ces deux espèces. Le N. radiatus est probablement spécial aux craies chloritées et aux grès verts qui font partie du même étage géologique. Le N. Neckerianus au contraire ca- ractérise le gault ou les grès verts de l’étage albien. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 1, fig. 2 a, N. Neckerianus vu de face et réduit de moitié; — fig. 2 b, le même vu de face; — fig. 2 c, une cloison de la forme la plus ordinaire ; — fig. 2 d, une autre cloison plus étroite. 2. Navrus Saussureanus Pictet. (PL. 1, fig. 3 a, b, c.) Nautilus testà latà, transversim undulato-sulcat@, sulcis latis striatis, lateribus sublæ- vibus, umbilico minimo, aperturà lunari latä, septis undulatis, siphunculo subcentrali (ante mediam partem). DiImEnNsroNSs. Diamètre du plus grand individu observé......... ne ce ue 80 millim. Epaisseur par rapport au diamètre ................................ 0,72 Largeur de la bouche par rapport à sa hauteur. ...................... 1,14 18 MOLLUSQUES FOSSILES Coquille assez renflée, à dos arrondi, ornée de sillons profonds, réguliers, di- rigés en arrière à la partie dorsale, où ils ne forment toutefois pas des angles aussi marqués que chez les N. Neckerianus et neocomiensis, mais bien des courbes arron- dies correspondant à peu près à des angles de 1400. Ces sillons sont dans les in- dividus bien conservés marqués de stries d’accroissement parallèles ; sur les flancs ils sont un peu arqués en avant, et ils disparaissent complétement vers la région ombilicale. L’ombilic est étroit et ne laisse pas voir les tours intérieurs quand le test existe ; on les voit un peu dans les moules. Bouche plus large que haute, ar- rondie, échancrée par le retour de la spire. Cloisons assez fortement arquées et dirigées en arrière sur le milieu des flancs et sur le dos, et en avant entre ces deux courbures. Siphon situé de manière à partager la ligne médiane de la bouche en laissant deux cinquièmes en avant de lui et trois cinquièmes en arrière. RaPporTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche aussi du MN. radiatus et en diffère par ses sillons bien plus profonds, son ombilic plus fermé, la place de son siphon, etc. Elle ne peut pas être confondue avec les N. neocomiensis et Neckerianus, car ses sillons forment sur le dos un angle bien plus obtus, et en outre ils disparaissent presque complétement sur les flancs et vers l’ombilic. Ce dernier est plus fermé et le siphon est plus rapproché du dos que du retour de la spire, tandis que le contraire a lieu dans le N. Neckerianus. Le N. Saussureanus ressemble davantage au N. elegans Sow. principalement par sa forme large, son ombilic étroit et la place de son siphon. Je crois toutefois ces deux espèces bien distinctes. Le N. elegans a les sillons beaucoup plus rappro- chés, plus petits et plus nombreux, et ses cloisons sont peu arquées, tandis que celles du N. Saussureanus ont une double courbure très-prononcée. Les figures données par MM. Sowerby et d'Orbigny me paraissent ne laisser aucun doute à cet égard. Locarrré. Le N. Saussureanus est assez fréquent dans les grès verts du Saxonet, mais les exemplaires conservés avec le test y sont au contraire fort rares, ce qui explique probablement pourquoi cette espèce n’a jamais été distinguée. J'en ai aussi quelques exemplaires de la perte du Rhône, mais conservés sans le test et par conséquent d'une détermination incertaine. Hisromme. Le N. Saussureanus a probablement été quelquefois confondu avec le N. elegans, ce qui a fait croire que cette dernière espèce se trouvait dans les grès verts de nos environs. Les motifs que j'ai donnés ci-dessus me font penser DES GRÉS VERTS. 19 que ces deux nautiles ne doivent pas être confondus. Je crois très-probable que le N. elegans est spécial aux craies chloritées et aux grès verts de l'étage turo- nien et que le N. Saussureanus caractérise, comme le N. Neckerianus, le gault et les grès verts de l'étage albien. æ Exprication pes mGuREs. Planche 1, fig. 5 a, N. Saussureanus du grès vert æ du Saxonet, vu de face, de grandeur naturelle; — fig. & b,le même vu de profil ; — fig. 5 c, une cloison. 3. Navrnus Raopaxr Roux (inédit). (PI. 1, fig. 4aetb) Nautilus testà discoïdeà, compressä, lævigatà ; dorso planato subcanaliculuto, um- bilico parvo ; aperturà angulatà, siphunculo..…. ? DIMENSIONS. DECO ee EE d'OS D DOS ÉLO DO UD nt DD Eee RER 41 millim. Largeur par rapport au diamètre ....... A TS NL EE HA: 0,75 Largeur de la bouche par rapport à sa NMaUtEURE EEE FSC OS CS VOOR 1,40 Coquille un peu comprimée, légèrement aplatie sur les côtés, notablement an- guleuse sur les bords du dos qui est plus plat que dans la plupart des espèces cré- tacées. Le seul échantillon que j'aie vu, montre que ce dos estsensiblement creusé en canal dans son milieu, mais son état de conservation ne permet pas d’en fixer exactement la profondeur; il paraît avoir été bien marqué dans le jeune âge, puis tendre à s’effacer par la croissance. Le test était probablement lisse. La bouche, plus large que haute, présente des angles bien marqués, tant à la jonction du dos et des flancs que vers le point qui correspond à la plus grande largeur de ces derniers. Cloisons à doubles courbures assez prononcées. Siphon inconnu. Rarports ET DIFFÉRENCES. Le N. Rhodani, par sa forme anguleuse, se rapproche un peu du N. Largilliertianus d'Orbigny de l'étage turonien ; mais la forme com- primée, le grand ombilic et l'absence de sillon dorsal distinguent facilement ce dernier de celui que nous décrivons ici. Locariré. Cette jolie espèce a été trouvée par M. le Dr Roux dans le grès vert de la perte du Rhône. Le seul exemplaire que je connaisse fait partie de sa collection. 20 MOLLUSQUES FOSSILES ExpLicATION DES FIGURES. Planche 1, fig. 4 a, NM. Rhodani de grandeur na- turelle, vu de face; — fig. 4 b, le même vu de profil. À la suite de ces trois espèces, je dois dire quelques mots de fragments fort incomplets, insuffisants pour des déterminations spécifiques, mais qui méritent ce- pendant d’être signalés à titre de renseignements. Je désire attirer sur eux l’at- tention des paléontologistes, pour le cas où l’on parviendrait à découvrir des échantillons plus complets. La figure 5 de la planche 1 représente une cloison fréquente à la perte du Rhône, et qui est caractérisée parce que sa largeur est à sa hauteur comme douze est à dix et parce que son siphon est situé au tiers postérieur. Je crois qu'il ne faut voir là qu’une variété du N. Neckerianus ; mais il faut que la con- paissance des ornements extérieurs vienne confirmer celte opinion. On trouve quelquefois à la perte du Rhône des exemplaires du N. Neckerianus aussi larges que ces cloisons ; mais, par leur siphon plus central, ils se rapprochent davantage du type que nous avons décrit. La fig. 6 de la planche 1 représente une cloison trouvée par M. le professeur Favre dans le gault des escaliers de Sommier ( Reposoir ). Elle a les formes du N. Neckerianus, mais le siphon est placé encore plus près du retour de la spire que dans Ja cloison précédente. Il me paraît impossible de décider si elle indi- que une espèce nouvelle. La figure 7 de la planche 1 représente une cloison d’un nautile comprimé, trouvé dans le grès vert de Tanneverges, vallée de Sixt. Dans cette cloison le siphon est petit et situé au quart antérieur. Il n’est pas impossible qu’il faille rap- porter ce fragment au N. Suussureanus, toutefois le siphon est bien plus petit et bien plus en avant. M. le professeur Favre a trouvé au mont Criou, près de Samoëns, une série de cloisons faisant partie d’un même individu, et dans lesquelles le si- phon est placé de même, mais ces cloisons sont plus larges. Dans l’exemplaire de Tanneverges la largeur de la cloison est égale à sa hauteur; dans l’exemplaire du mont Criou cette même largeur est à la hauteur comme douze est à dix. DES GRÈS VERTS. 21 9me Fawicze : AMMONITIDES. Caracrères. Coquille spirale, arquée ou droite. à cloisons découpées ou anguleuses, souvent divisées sur leurs bords en lobes ressemblant à une sorte de feuillage; siphon toujours situé contre le dos de la coquille. Cette famille, comme celle des nautilides, renferme des genres nombreux qui se distinguent principalement par le mode de leur enroulement. La plupart d’entre eux ont vécu dans les mers crétacées, les Goniatites seules et le sous-genre des Cératites sont spéciales à des terrains plus anciens. Quel- ques genres, tels que les Toxoceras et les Ancyloceras, ne caractérisent que les terrains crétacés inférieurs. Je n’ai trouvé, dans nos grès verts, ni Baculites, ni Helicoceras, je n'aurai donc à décrire ici que les genres Ammonites, Crioceras, Sca- phites, Hamites, Turrilites et Ptychoceras; ce dernier n'avait pas encore été signalé dans le terrain albien. GENRE AMMONITES Brug. Caractères. Coquille cloisonnéé, enroulée régulièrement sur le même plan; spire variant depuis la forme où le der- nier tour cache tous les autres, jusqu’à celle où ces mêmes tours ne font que se toucher, sans toutefois être Jamais dis- joints; bouche variable de forme; cloisons composées d'un 22 MOLLUSQUES FOSSILES lobe dorsal, d’un lobe ventral, et de lobes latéraux variables en nombre, sans toutefois quil y en ait moins de deux de chaque côté. Nous n'avons pas, ici, à examiner les rapports zoologiques des ammonites avec les goniatites et les cératites. Ce genre, du reste. est facile à distinguer de tous ceux qui se trouvent dans les grès verts; il ne peut être confondu ni avec les crio- ceras dont les tours sont disjoints et écartés, ni avec tous les autres où l’enroulement, plus ou moins irrégulier, présente des parties qui n’ont plus la forme spirale. Je ne veux point, dans une monographie telle que celle-ci, étudier d'une manière générale l’organisation de ce genre important; les beaux travaux de M: de Buch et de M. d'Or- bigny sont assez clairs et assez complets pour que je puisse y renvoyer mes lecteurs. Je dois cependant entrer dans quelques détails sur la manière dont J'ai envisagé les carac- tères qui peuvent servir à reconnaitre les limites des espèces. Dans un genre aussi nombreux, et dans lequel les zoologistes sont privés de la connaissance de l'animal, il est essentiel de discuter avec soin l'importance probable des caractères spécifiques, afin de mettre chacun à même de juger de la confiance que l’on peut avoir dans la manière dont les espèces ont été établies et limitées. Les caractères qui peuvent le mieux être employés à cet usage se divisent en trois caté- gories. 1° Les ornements extérieurs de la coquille, tels que les tubercules, les côtes, les stries, ete. Ces accidents sont d’un emploi facile et général, mais il ne faut pas s’en exagérer l’im- DES GRÈS VERTS. 23 portance., car ils sont, dans certains cas et dans certaines limites, sujets à varier. L'âge, par exemple. les modifie con- sidérablement. M. d'Orbigny a déjà montré que, pendant la période embryonaire, une ammonite diffère souvent beaucoup de ce qu’elle sera à l’état adulte, et qu’en outre elle perd fré- quemment ses ornements lorsqu'a un âge avancé la vie ne paraît plus assez active pour les former. On peut souvent ob- server aussi, entre des individus de même âge, de très-grandes différences qui sont de simples variétés individuelles, et il est nécessaire, pour éviter les erreurs, d’avoir à sa disposition un grand nombre d'échantillons. Dans certains groupes ces va- riétés accidentelles sont rares, dans d’autres elles sont au contraire fréquentes, il est impossible de poser une règle générale. Pour éviter les chances d'erreurs qui en découlent, il faut étudier avec soin, dans chaque groupe naturel, les espèces les plus fréquentes, et comparer leurs variations ex- térieures avec les autres caractères indiqués plus bas et en particulier avec les modifications des cloisons. On arrivera par là à apprécier, pour chacun de ces groupes, l'importance des différences dans la forme et le nombre des ornements, et à distinguer, parmi ces différences, celles qui peuvent servir à établir des espèces de celles qui ne doivent être attribuées qu'à des variétés. Il faut se rappeler aussi que les ammoni- tes conservées avec leur test ne sont pas identiques à celles de même espèce qui ne sont connues que par le moule. Il arrive souvent, dans ce dernier, qu'une partie des ornements ne se reproduisent pas, ou qu'ils sont plus ou moins modifiés dans leurs formes. 9 MOLLUSQUES FOSSILES 2 Les proportions de la spire, le mode d’enroulement et les dimensions relatives des diverses parties de la coquille. Ces caractères qui sont susceptibles d’être exprimés par des mesures rigoureuses, sont pour la plupart, très-constants et doivent être considérés comme d'une haute importance dans la détermination des espèces. Les mesures qui me paraissent devoir être comparées le plus constamment sont: {° La proportion du dernier tour au diamètre entier, 2 la proportion de l’ombilic. Je prends la première de ces mesures, comme l'indique M. d'Orbigny. c'est-à-dire au moyen d'un compas dont une des branches appuie au dos de l’ammonite, et dont l’autre est au bord ombilical de ce même tour. Ainsi que Je l'ai dit au sujet des nautiles, cette mesure vaut mieux que celle qu'on pren- drait sur le plan médian de la coquille, c’est-à-dire du dos d’un des tours au dos du tour suivant, elle a d’ailleurs l'avantage de ne pas exiger une coupe dans la coquille ; il faut avoir soin, tant pour cette mesure que pour celle de l'ombilic, de les prendre sur la même ligne que celle par laquelle on mesure le diamètre. Je les exprime constamment toutes les deux en fractions du diamètre pris pour unité. Ces mesures sont re- marquablement fixes dans la plupart des ammonites ; dans quelques groupes seulement, on trouve une variabilité ex- ceptionnelle. J'ai eu soin, toutes les fois que J'ai pu obser- ver un nombre suflisant d'échantillons, d'indiquer la moyen- ne des dimensions et les dimensions extrêmes. Jai toujours mesuré aussi l'épaisseur du dernier tour par rapport au dia- mètre total; mais cette dimension est beaucoup moins fixe DES GRÈS VERTS. 25 que les deux précédentes, et je crois qu'il ne faut lui attri- buer qu'une importance secondaire. Les ammonites présen- tent probablement, à cet égard, des différences sexuelles et vraisemblablement aussi des variations individuelles. 3° La forme des cloisons. Tous les naturalistes savent quelle précision ont introduit dans l'étude des ammonites les belles recherches de M. de Buch sur la forme des cloisons, qui fournissent maintenant le caractère le plus certain et le moins sujet à l'erreur. Les cloisons des ammonites sont for- tement sinueuses et découpées, et présentent, à leur point de contact avec la coquille, des prolongements dirigés en arrière et terminés par des digitations aiguës. Ces prolon- gements, connus sous le nom de lobes, sont toujours en minimum au nombre de six: le lobe dorsal situé sur le dos, symétrique des deux côtés du siphon, le lobe ventral qui lui est opposé et qui est situé au point de contact avec le tour précédent, et deux lobes latéraux de chaque côté, dont lun, le lobe latéral supérieur, est le plus voisin du dos, et dont l'autre. le lobe latéral inférieur, est situé en dedans de lui. Entre le lobe latéral inférieur et le lobe ventral il y a souvent d’autres lobes, plus ou moins nombreux, que l’on désigne sous le nom de lobes accessoires. Ces lobes sont dus probablement à des digitations dans le manteau de l’animal et je renvoie, pour leur description détaillée, aux ouvrages de MM. de Buch et d'Orbigny. Ils sont séparés, les uns des autres, par des prolongements dirigés en avant et terminés par des formes arrondies; on les nomme selles. La selle dorsale est celle qui est en dedans du lobe dorsal, la selle latérale est située 4 26 MOLLUSQUES FOSSILES entre les deux lobes latéraux. et les lobes auxiliaires sont aussi séparés par des selles auxiliaires. Cet appareil compliqué ne se voit, comme je l'ai dit, qu'au point de contact des cloisons et de la coquille; car ces cloisons sont simples dans leur milieu, comme celles des nautiles, et ne se digitent et ne se découpent que sur leurs bords extrêmes. Le côté externe de la coquille n’en offre aucune trace, de sorte qu'on ne peut observer les cloisons que sur les ammonites à l'état de moule et privées de leur test. D’un autre côté, si les moules ne sont pas très-bien conservés et si leur bord est usé, les cloisons se trouvent modifiées parce qu’elles sont d’au- tant plus simples qu'on s'éloigne davantage de leur point de contact avec la coquille. Les caractères tirés des cloisons paraissent très-fixes, ils fournissent un guide précieux lorsque les caractères externes sont variables où peu précis. Îl ne paraissent être que très- rarement susceptibles de variations individuelles, mais il faut, jusqu'à un certain point, tenir compte dans leur étude de l’âge et des variations d’enroulement. Pendant la période em- bryonaire les cloisons sont plus simples et l’âge les modifie en les compliquant; on peut dire toutefois que dès que les ammonites ont commencé ce que M. d’Orbigny nomme leur dernière période d’accroissement, les cloisons ont acquis à peu près tout leur développement; on trouvera cependant encore que, dans les individus de grande taille, les ramifications sont plus nombreuses. Le mode d’enroulement influe aussi, jusqu'à un certain point, sur les lobes accessoires; j'ai observé que, dans les espèces sujettes à de grandes variations sous ce point DES GRÈS VERTS. 24 de vue, les lobes accessoires varient aussi. Dans les individus larges ou dans ceux où les tours se recouvrent beaucoup, les lobes accessoires ont plus de place pour se développer et les selles qui les séparent peuvent être plus larges. Dans les in- dividus étroits, au contraire, ces lobes pressés les uns sur les autres présentent quelquefois des différences assez appré- ciables. Le nombre des lobes et des selles, leur grandeur et leur complication, ainsi que la proportion du lobe dorsal avec les latéraux et de ceux-ci entre eux. fournissent d'excellents ca- -ractères. Il en est de même de la forme de ces lobes: tantôt ils se terminent par une, trois ou cinq branches, dont une est médiane, ils sont alors ce que M. d’Orbigny nomme des lobes impairs ; tantôt ils se terminent par deux ou quatre branches et sont ce que M. d'Orbigny nomme des lobes pairs. Ces formes sont en général constantes; je n’ai trouvé, dans tout mon travail, qu'un petit nombre d’exceptions, que je ci- terai en traitant des Æmmonites cristati. J'ai toujours dessiné les cloisons à la chambre claire. afin d’avoir leur représentation parfaitement exacte. Leur compli- cation rend, en effet, souvent très-difficile, même pour des peintres plus habiles que moi, de reproduire exactement les proportions, les ramifications, etc. Le dessin à la chambre claire, sous un grossissement microscopique faible, suivi d’une réduction au pantographe. est le seul procédé qui m'ait fourni des résultats certains. Il est vrai que, par ce moyen, on re- produit un peu trop peut-être les petites irrégularités mdivi- duelles, dont plusieurs sont dues à l'état de conservation des 28 MOLLUSQUES FOSSILES moules. J'ai en général peu corrigé ces défectuosités, afin de n’y pas suppléer d’une manière arbitraire. l en résulte que mes dessins sont souvent moins réguliers et moins élé- gants que ceux des auteurs qui ont plus complétement rétabli la symétrie probable. Je dois encore dire quelques mots de la manière dont j'ai nommé les espèces nouvelles. Le genre des ammonites est si nombreux, que les noms que l’on peut tirer des formes et des caractères spécifiques ont presque tous été employés. Les noms pris des localités ou des gisements ont de graves incon- vénients. J'ai préféré, en général, dédier mes espèces nouvelles au souvenir des hommes qui ont contribué à la connaissance des montagnes des environs de Genève. Quelques-uns d’entre eux ont une célébrité européenne; d’autres moins connus n'ont souvent que le mérite d’avoir aidé les premiers, ou d’avoir contribué à former des collections et à développer le goût des recherches d'histoire naturelle. J'ai adopté, pour l'étude des ammonites, la plupart des groupes établis par MM. de Buch et d'Orbigny. Neuf de ces groupes se trouvent dans les grès verts et je les ai réduits à sept ; ils peuvent être distingués tant par les lobes que par les caractères externes. Voici un tableau analytique qui pourra servir à les reconnaître facilement. DES GRÈS VERTS. 29 Groupes. / feuilles des selles dos arrondi, côtesettu-\ en massue.... HerEROoPHYLLI. bercules nuls ou très- NES 250060620200 feuilles des selles étroites. . .... Licari. /dos non ex- cave, côtes / Dos lisse ou\ nulles ou excavé sans | passant sur carène mé-\ le dos .... Are dos le plus souvent carré, côtes très-fortes Ancuzrcosranr. dos excavé ou bordé de tubercules formés par la termi- HAS ONIAES ICO LES Perete PL Ten in ele a ee LRU Denranr (1). é , (flancs ornés de tubercules .... RHOTOMAGENSES. interrompue et formée \ GE muni de tubercules . .. d’une carène \ médiane ... flancs ornés de côtes continues. Purcnezzr. éNHÉrENE CONNUE EE APE Ep ne MN Lyme Crisramt (?). PREMIER GROUPE. AMMONITES HETEROPHYLLI. Caracrëres. Coquille comprimée, composée de tours em- brassants rarement visibles dans l’ombilic, lisse ou ornée de côtes fines et nombreuses. Dos arrondi. Lobes très-ramifiés et tres-nombreux, formés de parties impaires ; le dorsal étant presque toujours plus court que le latéral supérieur; selles très-divisées et terminées par des feuilles larges formant comme des massues ovoïdes ou arrondies. Ce groupe, qui se trouve dans les terrains crétacés et les terrains jurassiques, se distingue facilement par la forme de ses cloisons. Je n'en connais qu'une seule espèce dans nos environs. (1) Quelques dentati (4. splendens, etc.) ont les côtes faibles et les tubercules très-peu pro- noncés. (2) L'A. varicosus perd en partie sa carène quand elle arrive à l’âge adulte. 30 MOLLUSQUES FOSSILES 5. Ammowrres Verzeox Michelin. (PL. 2, fig. 1 a, b, c.) A. lestà compressà, subumbilicatä, transversim sublüilissimè costatä, costis sim- plicibus; dorso rotundato, anfractibus compressis involutis ultimo 0,58; aperturà oblongä, compressä, anticè rotundatà ; septis lateraliter 40-lobuis. A. Velledæ Michelin, Mag. de Zool. 1833, pl. 35. Id. d’Orbigny, Pal. fr. Terrains crétacés, p. 280, pl. 82. À. alpinus ? id. p- 283, pl. 83, fig. 1—3. Dimensrows. Diametretsuivan MAO bIenyERE EEE EEE PTE EEEE RE CEE CCC CL 165 millim. Diamètre de nos plus grands individus .................. lee 100 » Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne............ 0,58 Id. id. EME à lo 0004000 0,57 à 0,59 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne. ...................... 0,42 Id. id. EXMOMESE EC tr de LE 0,37 à 0,45 Coquille comprimée, à peine ombiliquée , ornée de petites côtes fines, égale- ment espacées, flexueuses, plus marquées vers le dos sur lequel «elles passent et presque nulles vers l’ombilie ; ces côtes ne laissent pas d'impression sur le moule. Dos arrondi. Spire embrassante ; le dernier tour 20,58 du diamètre (M. d’Orb. dit 0,62); l’épaisseur est en moyenne 0,42 et varie de 0,57 à 0,45. Bouche en ogive, très-fortement échancrée par le retour de la spire. Cloisons très-découpées et composées de dix lobes; lobe dorsal beaucoup plus court que le latéral supé- rieur, et terminé par une grande branche divisée en trois rameaux trifurqués ou bifurqués; selle dorsale étroite et très-profondément découpée; lobe latéral supérieur formant une énorme branche partagée en trois rameaux très-décou- pés; les selles et les lobes suivants diminuent graduellement. Les derniers lobes sont très-petits et ne se distinguent que dans les individus très-bien conservés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche de plusieurs espèces du néocomien et de l’oxfordien; mais elle s’en distingue par ses cloisons. Comparée à celles du gault, elle est d’une détermination facile, car les hetero- DES GRÈS VERTS. 31 phylli y sontiirès-rares,; c'est la seule espèce de cette division que je connaisse dans le bassin du Léman. IL est toutefois une espèce de laquelle elie me paraît se distinguer par de bien faibles caractères, c’est l'A. alpinus d'Orb. qui est plus petite, et qui a huit lobes au lieu de dix. Les jeunes À. Velledæ, à cloisons moins compliquées que Jes adultes, ‘ont d'immenses rapports avec cette ‘espèce; d'autant plus que leurs derniers lobes auxiliaires ne se distinguent qu'avec peine. Dans les individus bien conservés, on reconnait toutefois l’existence de dix lobes à tous les âges, ce qui ne me laisse aucun doute que tous les individus de nos grès verts que j'ai observésne soient des À. Velledæ. J'en ai davantage sur la valeur des caractères qui séparent cette espèce de l'alpinus; mais n’ayant! pas vu cette dernière én nature, je ne puis point me prononcer à cet égard. Locaztré. l'A. Velledæ n’est pas rare dans les grès verts du Saxonet (Coll. du Musée acad., de MM. Mayor, Favre, Roux, Tollot, etc.). A la perte du Rhône on ne la trouve que plus rarement et représentée en général par de petits échantillons. (Mêmes collections.) ExPLICATION DES FIGURES. Planche 2, fig. À a, Ammonites Velledæ du Saxonet, vue de profil, de grandeur naturelle ; — fig. À b, la même vue de face; — fig. 1 c, cloisons du même individu (M. d'Orbigny n'avait connu que le lobe dorsal et le latéral supérieur ). DEUXIÈME GROUPE. AMMONITES LIGATI. Caracrères. Coquille comprimée, lisse ou ornée de côtes peu saillantes, souvent marquée de distance en distance de sillons qui sont les traces des bouches temporaires succes- sives. Dos arrondi. Lobes formés de parties impaires, le dorsal étant en général plus court que le latéral supérieur, et les lobes auxiliaires présentant souvent le caractère qu'ils ont dans les Planulati, c'est-à-dire d’être obliques en arrière vers lombilic; selles ordinairement paires et n’étant jamais termi- nées par des feuilles larges. 32 MOLLUSQUES FOSSILES Ce groupe, spécial au terrain crétacé, renferme de nom- breuses espèces des grès verts. La fragilité du test, qui se trouve rarement conservé de manière à fournir de caracte- res, et l'absence presque totale d’ornements sur les moules, rend leur détermination diflicile. Dans plusieurs cas létude des cloisons peut offrir d'excellents caractères, le mode d'enroulement et les mesures de la spire peuvent aussi être employés avec fruit. Quant aux sillons formés par les bouches temporaires, je les crois plus variables; il y a des espèces dans lesquelles on trouve des moules lisses et des moules sillonnés ; cependant, lorsque les traces des sillons existent, elles se trouvent en nombre à peu près invariable dans cha- que espèce. 6. Ammonwrres gicurvarus Michelin. (PI. 2, fig. 2 a et b.) À. testà compressà, transversim undato subcostatà (præsertim in junioribus); dorso an- gulato, anfractibus compressis, planats, ultimo 0,57, aperturä antice angulatà ; septis lateraliter ;-lobatis, lobo dorsali longitudine ferè æquante lateralem superiorem. A. bicurvatus Michelin, Mém. de la Soc. géol. de France, tome 3, pl. 12, fig. 7. Id. d’Orbigny, Pal. franc. Terr. crét. tome 1, p. 286, pl. 84. DimEnsrons. Diamètre LE CPE TE DE CO PR ee eme eme 65 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre ..................... 0,57 Épaisseur par rapport au diamètre. ................................ 0,25 Coquille très-comprimée, carénée,lépaisse de 0,25, ornée de très-faibles côtes qui partent du pourtour de l’ombilic et sont droites jusqu'au milieu des flancs où elles s’infléchissent en avant en s’élargissant; près de la carêne elles sont nulles ; DES GRÉS VERTS. 33 ces côtes n'existent pas dans les très-jeunes individus et disparaissent dans les vieux; elles ne laissent pas de traces au moule. Dos tranchant. Spire très-embras- sante; le dernier tour a 0,57 du diamètre. Bouche très-comprimée, anguleuse en avant, représentant un fer de flèche très-étroit. Cloisons profondément découpées de chaque côté en sept lobes terminés par des branches impaires; lobe dorsal presque aussi large et presque aussi long que le latéral supérieur, et divisé en deux branches ornées de pointes nombreuses. Rapports ET DIFFÉRENCES. M. d’Orbigny place cette espèce dans le groupe des Clypeiformi ; mais il m'est impossible de la séparer de l’A. Beudanti avec la- quelle elle a les plus grands rapports par sa forme générale, par celle de ses côtes, par le nombre et la forme de ses lobes, etc. Lorsque l'A. bicurvatus a le dos un peu usé, il est même facile de la confondre avec l'A. Beudanti, et il existe plusieurs collections où ces deux espèces n’ont pas été convenablement séparées. On pourra toutefois les distinguer : 4° parce que l'A. bicurvatus a le dos plus tranchant et les flancs plus plats; 2° parce que son lobe dorsal égale presque le latéral supérieur, et parce que les ramifications de ses cloisons sont moins nom- breuses et plus élancées que dans l'A. Beudanti. Locariré. Je ne connais qu'un seul exemplaire de cette espèce. Il faisait partie de la collection de M. le professeur Necker et était étiqueté comme trouvé à la perte du Rhône. Cet échantillon est d’ailleurs contenu dans une marne grise qui me ferait douter de l'exactitude de cette désignation, si elle ne repo- sait sur une aussi forte autorité. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 2, fig. 2 a, Ammonites bicurvatus, vue de face ; — fig. 2 b, cloissons grossies, d’après M. d'Orbigny, notre exemplaire ne les présentant pas assez complètes, pour en donner une figure. Elles l’étaient assez toutefois, pour que j'aie pu vérifier l'exactitude de celles que je repro- duis ici. 1. Ammonires Beupanri Brongniart. (PI. 2, fig. 3 a, b, c, d)) À. testà compressà, lævigatà vel obsoletè et raro costatà (juniore undato costatà); dorso rotundato; anfractibus compressis, ultimo 0,53 ; aperturä compressä, antice ro- tundatà ; septis lateraliter 7-lobatis, lobo dorsali laterale superiore multo breviore. 5 34 MOLLUSQUES FOSSILES A. Beudanti Brong. dans Cuvier, Oss. foss. 4° édit. t. 10, p. 641, pl. 0, fig. 2. Les exemplaires de la collection De Luc étiquetés de la main de M. Brongniart ne laissent aucun doute. Id. d’Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. p. 278, pl. 33 et 34. DImENsroNs. Diamètre le plus fréquent ........ b00000000000 6000000600 5oobvoc 40à50 millim. Diamètre d’un grand individu (collection Favre) ................. 70 5 Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne ...... base 0,53 Id. id. extrêmes ........... 0,50 à 0,54 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne ............. RAA HA 0,28 Id. id. extrêmes............ MANTEAU AE 0,26 à 0,30 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total, moyenne. ........ 0,16 Coquille discoïdale, très-comprimée, lisse dans les adultes et offrant souvent quelques indices de côtes espacées, visibles même dans le moule, mais seule- ment sur le milieu des flancs. Dos étroit, mais arrondi et non tranchant. Spire très-embrassante, composée de tours comprimés dont le dernier à 0,53 du dia- mètre total. Bouche beaucoup plus longue que large, amincie en avant, très- échancrée par le retour de la spire. Cloisons très-compliquées, formées de cha- que côté de sept lobes; lobe dorsal très-court et ne dépassant pas la moitié de la longueur du lobe latéral supérieur, il est terminé de chaque côté par deux branches bifurquées; lobe latéral supérieur très-développé, terminé par une branche impaire et présentant du côté extérieur une grande branche très- ramifiée; les autres lobes latéraux diminuent graduellement en grandeur et com- plication, et sont terminés par des branches impaires ; les selles sont très-divisées et partagées en parties paires. VARIATIONS SUIVANT L’AGE. Au diamètre de 20 millimètres, cette espèce pré- sente des côtes qui partent droites de l’ombilic, et qui, arrivées au milieu de leur trajet se courbent fortement en arrière pour se diriger de nouveau en avant en s’approchant du dos. Ces côtes sont fort semblables à celles que M. d’Orbigny indique dans les jeunes de l’A. bicurvatus. À mesure que l’A. Beudanti grandit, les côtes s’espacent davantage et leur courbure terminale y est de moins en moins visible, jusqu’à ce qu’elles n'apparaissent plus que sous la forme de tronçons très-écartés les uns des autres. Les cloisons éprouvent aussi des modifications importantes; le nombre et la proportion des lobes sont les mêmes dans tous les âges, et l'on DES GRÈS VERIS. 35 peut toujours observer la branche externe du lobe latéral supérieur ; mais la complication des selles et des lobes augmente beaucoup avec la croissance comme on en peut juger en comparant la fig. 5 c, prise sur un individu de 55 millimètres de diamètre avec la fig. 5 d, où le lobe dorsal et le lobe latéral supérieur ont été figurés tels qu’ils existent au diamètre de 90 millimètres. RaPpoRTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce a de grands rapports avec l'A. bicur- valus ; mais, comme je l’ai dit, en traitant de celle-ci, on pourra toujours les distin- guer parce que le dos de A. Beudanti est arrondi et que son lobe dorsal est beaucoup plus court que le latéral supérieur. Cette même espèce se distinguera plus facile- ment encore de l'A. Velledæ dont les cloisons sont très-différentes, dont le dos est plus large, etc. L’A. Beudanti lie en quelque sorte les espèces clypéiformes avec l'A. Mayorianus qui en diffère par son ombilic plus ouvert, sa forme moins comprimée et ses sillons. Locaziré. L’A. Beudanti est très-abondante à la perte du Rhône; elle n’est pas rare au Saxonet, et se trouve aussi au Reposoir et aux Fiz. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 2, fig. 5 a, 4. Beudanti du Saxonet, jeune individu ; les individus adultes ont été très-bien figurés par M. d’Orbigny ; — fig. 5 b, la même espèce vue de face ; — fig. 5 c, cloisons prises au diamètre de 35 millimètres ; — fig. 5 d, lobe dorsal et lobe latéral supérieur pris au diamè- tre de 90 millimètres. 8. Ammonrres Durinranus d'Orbigny. (PI. 2, fig. 4aet b.) À. testà compressà, lævigatà, transversim undato costatà et interdum sulcatà ; dorso rotundato , ullimo anfractu 0,b0 ; septis lateraliter 6-lobatis. A. Dupinianus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. p. 276, pl. 81, fig. 6—8. DrmEnstons. Diamètre. ..... 50000000000000000 50200000 1000660086 ........ 20 à 34millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne. ..... HBaeS 0,50 Id. id. extrêmes. ....... ... 0,46 à 0,53 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne ........ bo000000060000 0,31 Id. id. extrêmes.......... 000000600000 (720 À OU Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total ........... Gone 0,23 36 MOLLUSQUES FOSSILES Les différences que ces proportions présentent, comparées à celles de M. d’Orbigny, peuvent probablement être expliquées par ce qu’il a observé des échantillons plus grands que les nôtres. Coquille discoïdale, légèrement comprimée dans son ensemble, marquée en travers de six à neufcôtes flexueuses, en avant et en arrière desquelles on remarque souvent, au moins sur les moules, des sillons assez prononcés; les bords de ces sillons ont même quelquefois l'apparence de trois côtes réunies à l’ombilic ; entre les côtes principales on en observe quelques-unes très-peu marquées. Spire assez embrassante, composée de tours convexes sur les côtés; le dernier a 0,50 du diamètre total. Dos arrondi. Cloisons composées de chaque côté de six lobes ; lobe dorsal un peu plus court que le lobe latéral supérieur ; celui-ci pré- sente, comme dans l'A. Beudanti, une branche externe séparée ; les autres lobes diminuent graduellement de grandeur et de complication. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce a tout à fait les caractères des cloi- sons de l’A. Beudanti, mais elle en diffère par ses côtés moins aplatis, par son ombilic sensiblement plus grand, et par les sillons juxtaposés aux côtes. Les exemplaires que j’ai observés ne sont pas identiques à ceux décrits par M. d'Or- bigny. Les différences dans les ornements extérieurs peuvent être attribuées à ce que tous les nôtres sont des moules, ce dont je me suis convaincu en les comparant avec des ammonites du gault de Clar; mais les cloisons présentent des différences plus importantes. Le lobe dorsal de nos échantillons est sensiblement plus long que celui figuré par M. d’Orbigny, et que ceux des exemplaires de Clar que j’ai examinés; dans ces derniers le lobe dorsal n’est que la moitié du latéral supérieur, dans les nôtres il égale environ les trois quarts. Locariré. L’A. Dupinianus se trouve à la perte du Rhône, au Saxonet, au Reposoir et aux Fiz. Elle n’y dépasse que rarement le diamètre de 25 à 50 millim. (Collections du Musée académique, de MM. Favre, Roux, ete.) ExPLICATION DES FIGURES. Planche 2, fig. 4 b, Amumonites Dupinianus, du Sa- xonet, grandeur naturelle (moule); — fig. 4 a, la même vue de face. DES GRÈS! VERIS. 31 9. Amwwonrres Maxorranus d'Orbigny. (PL. 2, fig. 5aetb.) A. testà compressä, transversim costis numerosis intus obliteratis ornatä; sulcis fleæuosis 4 vel G notatà ; dorso rotundato ; anfractibus compressis, ultimo 0,46 ; sep- is lateraliter 5-lobahs. A. planulatus Sowerby, Min. conch. pl. 570, fig. 10 et 11. A. Selliguinus ? Alex. Brongniart dans Cuvier, Oss. foss. 4° édit. tome 4, p. 640, pl. 0, fig. 1. A. Mayorianus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 267, pl. 79. DirmENsr1ows. Diamètre des plus grands individus observés. . . .. .. dub bone Joebuoe . 120 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne. .......... 0,46 Id. id. extrêmes ........... 0,44 à 0,48 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne... .. D 0 ce © 00 CODE DIE. EF 0,36 Id. id. extrêmes ......... ÉD OCDE STE 0,31 à 0,40 Diamètre de l'ombilic par rapport au diamètre total, moyenne. ........ 0,28 Coquille discoïdale, comprimée, ornée en travers de quatre à six sillons flexueux formant sur le dos un angle dirigé en avant ; la partie postérieure de ces sillons est quelquefois relevée en bourrelet ; ils sont profondément marquéssur le moule; le test est orné de côtes minces flexueuses, bien marquées vers le dos et effacées vers l’ombilic; ces côtes, au nombre de vingt entre chaque sillon, laissent quelquefois une légère impression sur les moules très-bien conservés. Dos arondi. Spire composée de tours apparents dans l’ombilic sur près de la moitié de leur largeur; le dernier a en moyenne 0,46 du diamètre. Bouche plus longue que large, ovale, comprimée sur les côtés et fortement échan- crée par le retour de la spire. Cloisons très-fortement découpées et composées de cinq lobes et de quatre ou cinq selles ; lobe dorsal aussi large et beaucoup plus court que le latéral supérieur, et divisé en quatre branches dont l'inférieure est très-grande et bifurquée ; selle dorsale presque aussi large que le lobe latéral su- périeur, et profondément divisée en deux parties qui sont aussi subdivisées ; lobe latéral supérieur grand et très-ramifié, terminé par une branche trifurquée; 38 MOLLUSQUES FOSSILES selle latérale profondément divisée en deux parties aussi subdivisées; les lobes et les selles suivants ressemblent aux précédents, et se simplifient par degrés. Osservarion. Tous les échantillons que j'ai observés, ont l’enroulement un peu plus serré que ceux décrits et figurés par M. d’Orbigny (*); c’est ce qui m’a engagé à en donner une figure. La parfaite analogie de tous les autres caractères ne peut pas du reste laisser de doute sur l'identité spécifique. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’A. Mayorianus ne pourrait guère être confondue qu'avec les À. latidorsatus et Dupinianus. Elle se distingue de la première parce qu'elle est plus aplatie , parce que son ombilic est beaucoup plus ouvert, parce que ses sillons sont moins nombreux, et parce que son lobe dorsal est plus court. Elle se distingue de la seconde, parce que ce lobe est au contraire plus long, par son ombilic plus ouvert, ses sillons plus nombreux, etc. Histoire. Cette espèce a probablement été connue par M. Alexandre Bron- gniart, et figurée sous le nom d'A. Selliguinus. On trouve, en effet, aux Fiz des ammonites comprimées et devenues ovales, dans lesquelles, malgré leur état très-im- parfait de conservation, on peut avec grande probabilité reconnaître l'A. Mayoria- nus ; ces échantillons sont tout à fait semblables à celui qui a été figuré par M. Bron- gniart. Les caractères donnés par ce célèbre géologue sont toutefois trop incer- tains pour que j'aie cru devoir rétablir son droit de priorité, en changeant le nom de cette espèce qui n’a été décrite avec quelque précision que sous le nom de Mayorianus. En 1827, Sowerby la figura sous le nom de planulatus, nom déjà donné par Schlotheim à une ammonite jurassique. M. d’Orbigny croit que l’A. ro- tula Sowerby, pl. 570, doit être considérée comme le jeune de cette espèce ; mais le nombre plus considérable des sillons, et l’absence de caractères précis me font considérer se rapprochement comme douteux. Locazité. LA. Mayorianus est très-commun à la perte du Rhône et au Saxonet, j'en ai aussi vu des exemplaires provenant du Reposoir et des Fiz. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 2, fig. 5 a, À. Mayorianus du Saxonet, de grandeur naturelle ; — fig. 5 b, la même vue de face. (1) M. d'Orbigny donne pour la largeur du dernier tour 0,41 ou 0,42. L'ombilic de l'individu figuré a 0,32 du diamètre total. ; DES GRÉS VERTS. 39 10. Amwonrres Trmormsanus Mayor (inédit). (PI. 2, fig. 6 a, b; pl. 3, fig. 1 a, b, cet fig. 2 a, b.) À. testà discoïdeà, lœviqatä, vel subtiliter striatà, sulcis à vel 6, rectis sed obliquis ornatà ; dorso plano ; anfractibus subplanatis, ultimo 0,33 ; aperturä quadratà ; septis lateraliter 4-lobatis. DIMENSIONS. Diamètre. ..... 00:0.P 0/0 60/0 d'où BALE ENS A D'LA D ED ut A DE asie eetete 21à33 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre... ..... D LAID UE D Hs 0,33 Épaisseur par rapport au diamètre . . ....... SL ES TN 0,50 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total ....:............ 0,42 Coquille large, mais comprimée sur les côtés, ornée de cinq à six sillons qui par- tent de l’ombilic dans la direction qu’auraient des tangentes au cercle ombilical ; ces sillons sont droits sur les flancs, puis arrivés vers le dos ils s’infléchissent en devenant perpendiculaires au siphon ; l'intervalle qui les sépare est lisse ou mar- qué de légères lignes d’accroissement. Dos aplati, et formant avec les flancs un angle arrondi, mais bien marqué. Spire composée de tours étroits, aplatis sur les côtés , apparents dans l’ombilic sur un peu plus de la moitié de leur largeur ; le dernier a 0,53 du diamètre total. Bouche plus large que haute, subquadran- gulaire. Cloisons formées de chaque côté de quatre lobes ; lobe dorsal étroit, un peu plus long que le latéral supérieur, terminé par une grande branche divisée en deux rameaux, et portant en outre sur les côtés deux autres branches dont la supérieure est bifurquée; selle dorsale étroite et fortement divisée ; lobe latéral supérieur plus large que la selle dorsale et partagé en deux branches qui sont elles-mêmes ramifées ; lobe latéral inférieur terminé par trois branches et étant par conséquent impair; premier lobe accessoire pair comme le latéral supérieur; second lobe accessoire très-petit; selles latérales et accessoires res- semblant à la selle dorsale , mais graduellement moins compliquées. Osservation. Les sillons paraissent être moins marqués à mesure que l’indi- vidu grandit ; ils sont presque effacés dans un individu de 55 millimètres dont la dernière loge occupe un peu plus de la moitié du tour. Rapports ET DiFFÉRENCES. Cette espèce se distingue très-facilement par la di- 40 MOLLUSQUES FOSSILES rection de ses sillons. Lorsqu'ils sont effacés, on la reconnaïtra à son dos aplati et à ses tours très-étroits. Ces caractères en particulier empêchent de la confondre avec l'A. latidorsatus et avec l'A. Jallabertianus. LocaziTé. L’A. Timotheanus paraît rare, et n’a été trouvée, jusqu’à présent, que dans les grès verts du Saxonet. (Collections du Musée, de M. le D' Mayor, de M. le prof. Favre et de M. le D' Roux.) Cette espèce a été dédiée par M. Mayor à Timothée Moineloc, guide au Saxonet, qui à enrichi la plupart des collections de Genève des fossiles de cette localité. VariËTÉ NAUTILOÏDE. Je réunis à cette espèce une ammonite caractérisée, comme quelques À. Timotheanus adultes, par un test lisse, sans aucune trace de sillons ou de stries d’accroissement, ni sur le moule, ni sur le test, et par un dos aplati tout à fait identique à celui de cette espèce. Elle diffère du type que j'ai décrit plus haut, parce que l'ombilic est plus petit et parce que la coquille est plus large. Les cloisons ne sont apparentes que tout à fait partiellement, de sorte que je n’ai pas pu en üirer parti; ce que j'en ai vu, paraît confirmer le rapprochement que j'indique. Cette variété remarquable augmente, ce me semble, encore les rapports qui existent entre l'A. Timotheanus et l'A. Jurinianus, mais son dos aplati la rapproche beaucoup plus de la première. Voici ses dimensions : IDENNAMCbS ce decococorooo DETTE DA DONS D PES 0 TU N 0 DA ES 42 millim. Largeur du dernier tour parrapport au diamètre ............ SALUE US 0,43 Épaisseur par rapport au diamètre ..................... SR Nate 0,66 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total .................... 0,28 Je ne connais qu’un seul exemplaire de cette belle variété. Il appartient à M. le Dr Mayor et provient du Saxonet. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 2, fig. 6 a, 4. Timotheanus du Saxonet, de grandeur naturelle, à l’âge où les sillons sont bien marqués; — fig. 6 b, la même vue de face. — Planche 5, fig. 1 «, la même espèce à l'âge où les sillons s’effa- cent (un d’entre eux est encore visible à l’origine du dernier tour); — fig. 1 b, la méme, vue de face ; — fig. 1 c, cloisons dessinées au diamètre de 55 millim.; — fig. 2 a, Ammonites Timotheanus variété nautiloïde, de grandeur naturelle ; — fig. 2 b, la même vue de face. DES GRÈS VERTS. 41 11. Ammonrres Jurmianus Pictet. (PL. 3, fig. 3 a, b, c.) À. tesià inflatà, lævigatà vel subtiliter striata ; dorso rotundato ; anfractibus rotun- datis, ultimo 0,47; aperturà semilunari ; septis lateraliter 4 (vel 5?) lobatis. Drmexsrons. Diamètre. ........... b Sdiboo ciao D A dit D hidaé ei OES D HU ROLE NO 74millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre. ..................... 0,47 Epaisseur par rapport au diamètre. . ................................ 0,59 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total.................... 0,21 Coquille large, complétement lisse sur le moule et dépourvue de sillons, fine- ment striée sur le test comme l’indiquent quelques fragments conservés vers l’om- bilic. Spire composée de tours arrondis, légèrement aplatis sur les côtés, appa- rents dans l’ombilic sur un tiers de leur largeur, le dernier a 0,47 du diamètre; cette spire est remarquable par la rapide croissance de ses tours, car le retour de la spire qui échancre la bouche a à peine les deux cinquièmes de la largeur de cette bouche; ombilic médiocre. Dos arrondi et n’étant point séparé des flancs par un angle. Bouche arrondie, un peu plus large que longue, très-faiblement échancrée par le retour de la spire. Cloisons formées de chaque côté de quatre ou cinq lobes (les bords de l’ombilic sont ou détériorés ou couverts de test dans le seul échan- tillon que j'aie pu observer); lobe dorsal étroit terminé par une grande branche divisée en deux rameaux, cette branche est suivie d’une autre égalementbifurquée, après laquelle en vient une très-petite ; lobe latéral supérieur presque aussi long que le lobe dorsal, profondément divisé en deux branches elles-mêmes subdivi- sées et ramifées, l’externe est la plus grande ; lobe latéral inférieur un peu plus court que le latéral supérieur, et divisé en trois branches; lobes accessoires in- complétement connus; les selles sont à peu près de la largeur des lobes et très- fortement divisées. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce a, par ses cloisons, les plus grands rapports avec la précédente, car, sauf la complication des rameaux qui tient pro- bablement en grande partie à l’âge, il y a identité presque complète. Il me parait pourtant impossible de les réunir, car il faudrait admettre pour cela une étendue 6 o 492 MOLLUSQUES FOSSILES de variations dont aucune autre espèce n'offrirait d'exemple. Elle se distingue sur- tout par son dos arrondi, par son enroulement beaucoup plus rapide (le dernier tour ayant 0,47 au lieu de 0,55), par son ombilic bien plus serré (0,16 au lieu de 0,42), et enfin, par ses tours qui s’élargissent avec une rapidité beaucoup plus grande. L’A. Jurimianus a aussi des rapports avec l’A. latidorsatus, mais elle s’en distingue facilement par son mode d’enroulement, par l'absence de sillons, et surtout par la forme de ses cloisons, car le lobe latéral supérieur de l'A. latidor- satus est partagé en trois branches et ies lobes accessoires y sont plus nombreux. Locarrré. Cette belle espèce a été trouvée dans les grès verts du Saxonet. L'exemplaire figuré fait partie de la collection de M. le Dr Mayor. M. le D' Roux en possède un autre de plus petite taille. Je l’ai dédiée à la mémoire de notre célèbre compatriote M. le docteur Jurine. ExeLicarion DES FIGURES. Planche 5, fig. 5 a, Ammonites Jurinianus de gran- deur naturelle ; — fig. 5 b, la même vue de face; — fig. 5 ce, cloisons dessinées jusqu’au milieu du premier lobe accessoire, le reste n'ayant pas pu être observé ; ces cloisons ont été prises au diamètre de 50 millimètres. 19. Ammonrres Bourrirranus Pictet. (PL. 4, fig. 1 @, b, c.) A. testà discoideà, lævigatà ; dorso rotundato, latissimo ; anfractibus rotundatis, ul- timo 0,38 ; umbilico lato et profundo ; septis lateraliter 4-lobatis. DimENsroNs. Diameétre "tete iototioié 6 0't:ala sata Eee 40 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre....................... 0,38 Épaisseur par rapport au diamètre. ................................. 0,57 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total. ................... 0,30 Coquille très-renflée entièrement lisse (je n’en connais que le moule). Dos ar- rondi et très-large. Spire composée de tours zrès-convexes qui sont apparents dans l’ombilic sur une moitié de leur largeur; cet ombilic est très-profond'eta 0,50 du diamètre : le dernier tour a 0,38 du diamètre. Bouche en forme du crois- sant, échancrée par le retour de la spire. Cloisons très-découpées, formées de chaque côté de quatre lobes; lobe dorsal un peu plus court, mais aussi large que DES GRÈS VERTS. 43 le latéral supérieur, présentant latéralement trois grandes branches dont la posté- rieure est bifurquée ; selle dorsale très-découpée et étroite, partagée profondé- ment en deux parties qui, elles-mêmes, sont divisées en deux autres subdivisées de nouveau; lobe latéral supérieur formant une énorme branche divisée en deux parties terminées chacune par cinq rameaux et présentant en outre des bran- ches latérales ; selle latérale très-étroite et très-subdivisée ressemblant à la selle dorsale ; lobe latéral inférieur un peu plus oblique et un peu plus petit que le latéral supérieur, mais de même forme; après lui viennent deux lobes dont le premier est divisé en quatre rameaux et dont le dernier plus simple n’en forme qu'un seul; ces lobes sont un peu obliques. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce ressemble beaucoup extérieurement à 4. latidorsatus, mais elle en diffère d’une manière évidente par son enroule- ment moins rapide, son ombilic plus grand, et surtout par ses cloisons qui n’ont que quatre lobes de chaque côté, et qui sont beaucoup plus découpées. Elle a des rapports plus grands avec les À. Timotheanus et Jurinianus. Elle diffère de la première par son dos arrondi, et de toutes deux par le mode de son enroule- ment et par ses cloisons; son lobe dorsal et plus court et plus large, son lobe latéral supérieur est encore plus divisé et ses lobes latéraux sont plus obliques. Ces trois ammonites offrent un exemple des difficultés qui se présentent souvent lorsqu'il s’agit de fixer les limites des espèces. Elles sont toutes trois dépourvues d’ornements et ont des cloisons presque semblables; elles sembleraient à cause de ces caractères devoir être réunies (surtout les deux premières), mais, lorsqu'on vient à étudier le mode d’enroulement, la proportion de la spire et la forme du dos, on trouve des différences telles que cette réunion devient impossible, surtout lorsqu'on s’est assuré, comme je l'ai fait par quelques échantillons, que l’âge n'influe point sur ces caractères. Locazité. Je ne connais qu’un seul échantillon de cette espèce remarquable ; il fait partie de la collection du Musée académique et a été trouvé par moi, dans les grès verts du Saxonet. Je l'ai dédiée à la mémoire de M. Bourrit, qui, par ses descriptions des Alpes de la Savoie, à beaucoup contribué à faire connaître et aimer ces belles montagnes. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 4, fig. 1 a, A. Bourritianus, de grandeur naturelle ; — fig. 1 b, même vue de face; — fig. 1 c, cloisons dessinées au diamè- tre de 55 millimètres. E & MOLLUSQUES FOSSILES 13. Ammonrres carinorsarus Michelin. (PI. 3, fig. 4 a, bet fig. 5 a, b, c.) A. testà inflatä, lœvigatä, vel transversim 6-10 sulcis flexuosis ornatà ; dorso rotundato, latissimo ; anfractibus subinvolutis, ullimo 0,47; aperturà semilunari ; septis laterahter 6-lobatis. À. latidorsatus Michelin, Mém. Soc. géol. de France, tome 3, p. 101, pl. 12, fig. 9. Id. d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 270, pl. 80. DrvEnsrons. Diamètre. ............ D'd'a done dat eee o Frs étre pese à 30 à 60 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne ............ 0,47 Id. id. EXTRÉNES ooobeodoceco 0,43 à 0,55 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne .........-............ 0,60 Id. id. extrémestii- "ne COR 0,50 à 0,70 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total, moyenne.......... 0,21 Id. id. extrêmes ......... 0,15 à 0,25 Coquille renflée, lisse, marquée de six à dix sillons peu profonds, et ornée en- tre eux de quelques lignes flexueuses, arquées en avant en s’approchant du dos, puis s’infléchissant un peu en arrière sur cette région; le moule ne conserve aucune trace des lignes et souvent très-peu des sillons. Dos rond, très-large. Spire composée de tours convexes, un peu aplatis sur le dos.et sur les côtés ; le dernier a de 0,43 à 0,55 du diamètre. Bouche large, semi-lunaire, arrondie en avant, très-fortement échancrée en arrière par le retour de la spire. Cloi- sons très-découpées présentant de chaque côté six lobes et six selles ; lobe dorsal aussi large et un peu plus long que le latéral supérieur, divisé en ra- meaux dont le terminal et le précédent forment des branches! ramifiées; selle dorsale très-découpée, profondément divisée en deux parties, elles-mêmes subdi- visées; lobe latéral supérieur très-ramifié, et terminé par trois branches; les selles et les lobes suivants se décompliquent à mesure qu'ils approchent de l’'ombilic. OgBservarions. Cette espèce présente des variétés plus nombreuses qu'on n’en DES GRÈS VERTS. %5 observe en général chez les ammonites ; des transitions évidentes lient entre elles ces diverses formes. Elle varie : 1° Parle mode d’enroulement. Le dernier tour dans les individus que j'aiob- servés a de 0,45 à 0,55, par rapport au diamètre, limites plus éloignées que dans la plupart des autres espèces. 20 Par l'épaisseur qui varie de 0,51 à 0,69. 3° Par les cloisons. Dans les individus à ombilic étroit (fig. 4), on voit quatre lobes latéraux sur les flancs, c’est-à-dire, avant l’inflexion de la coquille vers l’om- bilic, et les deux autres sont médiocrement développés. Dans les individus à ombilic large (fig. 5), l’on ne voit sur les tours, qui sont plus étroits, que trois lobes, le quatrième est sur le côté infléchi dans l’ombilic, et les deux derniers sont très-petits et se distinguent à peine. Il en résulte, dans le premier cas, que les selles sont étroites comme dans la figure donnée par M. d’Orbigny qui est très-exacte, et que dans le second, elles sont un peu plus larges, comme je les ai représentées fig. 5 c. RapporTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce diffère de l'A. Mayorianus par son en- roulement plus rapide, par son épaisseur plus grande, et par son lobe dorsal aussi long que le latéral supérieur. Elle se distingue des A. Timotheanus et Jurinianus par les caractères que j'ai indiqués plus haut. LocarzitTé. L’AÀ. latidorsatus est très-commune au Saxonet, où les moules sont presque toujours conservés de manière à ce que les sillons y soient bien visibles. On la trouve aussi à la perte du Rhône; elle se présente ordinairement dans cette localité avec un ombilic étroit et sous la forme des moules dépourvus de sillons. J'en ai pu obtenir en outre divers échantillons du Reposoir, des Fiz, etc. Elle existe dans toutes les collections de Genève. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 5, fig. 4 a, À. lañidorsatus de la perte du Rhône, grandeur naturelle, variété à ombilic étroit; — fig. 4 b, la même vue de face: cet échantillon a exactement les lobes figurés par M. d’Orbigny ; — fig. 5 a, là même espèce, variété à ombilic large, du Saxonet, grandeur naturelle; — fig. 5 b, la même vue de face; — fig. 5 c, cloisons du même individu; je les ai figurées comme exemple des lobes les plus simples et des selles les plus larges ; elles sont prises sur un diamètre de 55 millimètres, égal à celui où l’échan- tillon fig. {, les a identiques à celles figurées dans la Paléontologie française ; le lobe dorsal y est remarquable par une longueur un peu plus grande qu'à l’or- dinaire. 46 MOLLUSQUES FOSSILES 14. Amumonrres Jazragerrranus Pictet. (PI. 4, fig. 2 a, b)) A. testà discoideä, inflaià, tenuiter striatà, transversim 10 vel 42 suleis recus, obliquis et profundis ornatä; dorso rotundato, lato; anfractibus rotundatis, ultimo 0,39; aperturà rotundutà, postice excavalà ; septis lateraliter 5-lobatis. DimENsIONSs. Diame EE ME ARENA EEE PR MNRILOSE" PEVRIE Léon Lo 45 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre. ...................... 0,39 Épaisseur par rapport au diamètre .. . . bducouupoagoasorcocuuocoos 0,51 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total . ....…. ai ratss PRE Te CU 0,38 Coquille discoïdale, médiocrement renflée, marquée sur le test (dont je ne connais que de très-petits fragments) de légères stries, fines et un peu arquées, et ornée en outre par tours de dix à douze sillons transverses très-profonds, obli- ques en avant et presque droits, sauf sur le dos où ils forment une légère sinuo- sité. Dos arrondi. Spire composée de tours arrondis, apparents dans l’ombilic sur les deux tiers de leur largeur, en sorte que dans cet ombilic on distingue au moins cinq tours ; le dernier a 0,59 du diamètre total. Bouche à peu près aussi large que haute, arrondie en avant et échancrée en arrière pour le retour de la spire. Cloi- sons très-peu apparentes dans fes échantillons que j'ai pu observer; on voit seulement qu’elles sont composées de cinq lobes de chaque côté et que les ac- cessoires sont très-obliques. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche un peu de l’A. latidor- satus, mais elle s’en distingue facilement par ses sillons plus profonds, moins si- nueux et plus obliques, par son ombilic plus grand, etc. Elle a beaucoup plus de rapports avec l'A. Duvalianus d'Orbigny, des terrains aptiens, et lui ressemble par les stries du test, par le nombre et la profondeur des sillons ét, autant que je l'ai pu voir, par la forme des cloisons. Elle en diffère par son dos arrondi, par ses tours qui ne sont aucunement quadrangulaires, par ses sillons plus droits et parce que l’on voit plus de tours dans l’ombilic. Locaurré. Cette espèce paraît rare, je n’en connais que deux échantillons du grès vert du Saxonet. L'un appartient à la collection du Musée académique, l’autre fait partie de celle de M. le professeur Favre. DES GRÈS VERS. 47 Je l'ai dédiée à la mémoire de M. Jallabert, savant professeur de physique à l'académie de Genève, et qui a fait quelques expériences météorologiques dans les montagnes de Savoie. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 4, fig. 2 a, Ammonites Jallabernanus, de grandeur naturelle, du mont Saxonet; — fig. 2 b, la même vue de face. 15. Ammonrres Acassizranus Pictet. (PI. 4, fig. 3 a, b, c, det fig. 4 a. b.) À. testà compressà, slrüs tenuissimis arcuatis, el costis 42 latissumis, ad dorsum obliteratis, ornatà ; dorso rotundato ; anfractibus compressis, ultimo 0,40 ; umbilico lato ; septis lateraliter 6-lobatis. Drmensrons. Diamètre des plus grands individus . ............................... 50 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne ............. 0,40 Id. id. extrêmes.............. 0,37 à 0,42 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne. ........................ 0,33 Id. id. EXTÉMESo 000006 01Bo0000 0000000 .. 0,32 à 0,35 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total, moyenne AB 0 De OA 0,36 Coquille discoïdale, aplatie, ornée par tours d'environ douze côtes simples, lar- ges, très-obtuses, un peu arquées, formant du côté ombilical un tubercule très- mousse dans le moule un peu plus saillant quand le test existe ; ces côtes dispa- raissent complétement en arrivant vers le dos qui est arrondi et entièrement lisse; le test est en outre strié de lignes d’accroissement très-fines, arquées en avant, mais le moule en conserve rarement des traces. Spire composé de tours peu convexes, apparents dans l’ombilic sur plus d’un tiers de leur largeur; le dernier à 0,40 du diamètre, mais cette mesure est moins fixe que dans la plu- part des espèces, car elle varie de 0,37 à 0,42. Bouche ovale, échancrée par le retour de la spire. Cloisons compliquées et formées de chaque côté de six lobes; lobe dorsal très-grand, plus large et plus long que le latéral supérieur, et forte- ment échancré sur la ligne médiane ; il forme de chaque côté deux grandes branches très-ramifiées, et une basilaire plus petite ; selle dorsale étroite, dé- coupée, partagée en deux parties elles-mêmes subdivisées ; lobe latéral supé- 48 MOLLUSQUES FOSSILES rieur formant une grande branche partagée en deux parties paires, dont chacune a un rameau latéral, un rameau terminal bifurqué ‘et un rameau basilaire simple ; selle latérale semblable à la dorsale, mais moins compliquée; lobe latéral inférieur beaucoup plus petit que le latéral supérieur, partagé à peu près de même ; les quatre lobes suivants sont plustpetits et très-obliques en arrière vers l’ombilic. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce, par les stries fines de son test et par ses lobes accessoires obliques, se rapproche évidemment de |A. Jallabertianus et de l’A. Gossianus mais ses grosses côtes l’en distinguent facilement. On peut toute fois dire que ies intervalles de ces côtes correspondent jusqu’à un certain point aux sillons de l'A. Jallabertianus. Ses rapports les plus réels me paraissent être avec l'A. peramplus d'Orbigny des terrains turoniens, mais elle s’en distingue par les stries du test, par ses côtes moins droites, par ses tubercules ombilicaux moins forts et par son ombilic plus grand à proportion. Locarrré. Cette espèce remarquable se trouve au Saxonet. Collections du Musée académique, de M. le professeur Favre et de M. le D' Roux. EXPLICATION DES FIGURES. Planche De fig. 5 a, Ammoniles Agassiñianus, du Saxonet, à l’état de moule, grandeur naturelle ; — fig. 5 b, la même vue de face ; — fig. 5 c, échantillon plus jeune et muni de son test; — fig. 3 d, cloisons des- sinées sur un diamètre de 25 millimètres ;— fig. 4 a et b, fragments de plus grande taille montrant que les côtes prennent une courbure un peu plus prononcée avec l’âge, et que les stries laissent quelquefois des traces sur le moule. 16. Ammowrres Gossranus Pictet. (PL. 4, fig. 5 a, b, c.) A. testà discoïdeä compress, transversim costatà, costis inæqualibus, his simplicibus aut bifidis, ad umbilicum subtuberculatis, illis brevioribus ; dorso rotundato, lœui; anfractibus compressis, ultimo 0,53; umbilico parvo; septis lateraliter 4-lobatis. DimENSrONSs. Diamètre ............ da At era A la à 10 aa Rite HALLE TES .... 36millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre. . ....... ÉFCIANN EL PEL LS CRETE 0,53 Épaisseur par rapport au diamètre ........ docoss008octcésenouvonoccc 0,36 Diamètre de l’ombilic.par rapport au diamètre total... .................. 0,16 DES GRÈÉS VERTS. 249 Coquille discoïdale, comprimée, ornée par tours de dix côtes bifurquées, très- peu saillantes, naissant de l’ombilic par un tubercule obtus et s’atténuant complé- tement en arrivant vers le dos; entre ces côtes, on en remarque d’autres plus courtes, oblilérées aussi du côté extérieur et disparaissant au Liers de la distance de l’ombilie au dos; on compte ainsi environ trente côtes au pourtour extérieur. Dos arrondi, tout à fait lisse au diamètre de 50 à 56 millimètres ; il paraît que dans les individus plus jeunes les côtes passent sur le dos en y étant toutefois peu saillantes. De très-faibles débris du test semblent montrer qu'il a de fines lignes arquées comme l’A. Agassisianus. Spire composée de tours aplatis, apparents dans l'ombilie sur un quart environ de leur largeur; le dernier tour a 0,55 du diamètre ; ombilie étroit. Bouche plus longue que large, arrondie en avant et échancrée en arrière par le retour de la spire. Cloisons peu découpées et divisées de chaque côté en quatre lobes; lobe dorsal large, plus court que le latéral su- périeur, et terminé par deux branches ; selle dorsale plus large que les deux lobes qu'elle sépare»divisée en deux parties qui, elles-mêmes, sont échancrées ; lobe latéral supérieur terminé par trois branches simples ; les lobes suivants sont seu- lement dentelés à l'extrémité, et sont séparés par des selles à peine subdi- visées. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce forme un type tout à fait spécial. Son dos arrondi et l’ensemble de ses caractères la placent dans les Ligati, tandis que la forme de ses côtes rappelle plutôt le groupe des Cristati. Elle ne peut être confondue avec aucune espèce connue. Locariré. Je ne connais que deux échantillons de cette espèce remarquable; ils ont été trouvés dans le grès vert de la perte du Rhône. L’un d’eux fait partie de la collection de M. Rochat, l’autre appartient au Musée académique. J'ai dédié cette espèce à la mémoire de M. Gosse l’un des fondateurs de la Société helvétique des sciences naturelles, et qui avait réuni des collections qui ont beaucoup contribué à faciliter l'étude de l’histoire naturelle des environs de Genève. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 4, fig. S a, A. Gossianus de la perte du Rhône, grandeur naturelle ;— fig. 5 b, la même vue de face ; —fig. 5 c, cloisons dessinées au diamètre de 35 millimètres. 30 MOLLUSQUES FOSSILES 17. Ammonires Bonnerranus Pictet. (PI. 4, fig. 6 a, b.) A. testà discoideà, subcompressä, transversim costatà, costs rectis, sunplicibus aut bifidis, ad peripheriam umbilici tuberculatis; ultimo anfractu 0,44; septis lateraliter 4-lobatis. Dimexsrows. Drametre F0 CEE. CobPoopoodonuande 4oodtoldodou ac ou vao 87 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre ............ M MATE. 0,41 Épaisseur par rapport au diamètre .................... RENTE 0e 0,30 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total .................... 0,23 Coquille discoïdale, ornée au pourtour de l'ombilic de vingt tuberçules comprimés et mousses, desquels partent des côtes bifurquées et trifurquées, entre lesquelles on en voit qui n'arrivent pas à l’ombilie, de manière à ce qu’on en compte soixante à soixante et dix sur le dos ; ces côtes passent sur le dos qui est arrondi. Spire com- posée de tours médiocrement embrassants ; le dernier a 0.41 du diamètre total ; ils se recouvrent sur les deux tiers de leur largeur. Bouche ovoïde, comprimée sur les côtés, fortement échancrée en arrière par le retour de la spire. Cloisons trop imparfaitement marquées pour avoir pu être dessinées, divisées de chaque côté en quatre lobes ; lobe dorsal grand, orné de deux grandes branches; selle dorsale très-large; lobe latéral supérieur médiocre, terminé par trois pointes ; selle latérale grande et partagée en deux parties; lobe latéral inférieur médiocre, terminé par trois pointes ; après lui on voit encore deux petits lobes accessoires. Rarports ET DIFFÉRENCES. Celte espèce, par ses tubercules et ses côtes, se dis- uingue trop facilement de tous les ligati décrits dans ce mémoire, pour qu'il soit nécessaire d’insister sur ses différences. Elle a beaucoup plus de rapports avec l'A. Clementinus d'Orbigny, p. 260, qui provient du grès vert du département de l'Yonne, et j'ai hésité à la décrire sous ce nom; mais dans l’incertitude j’ai pensé qu'il y aurait plus d’inconvénients à un rapprochement erroné qu'à une séparation. Mes motifs pour ne pas croire à l'identité de ces deux espèces sont : 4° les propor- tions de la spire, le dernier tour ayant 0,41 au lieu de 0,470 ; 2° l’épaisseur moin- dre (0,50 au lieu de 0,40); 5° le nombre des tubercules de l’ombilic, (20 au lieu = DES GRÈS VERTS. o1 de 50 à 52); 4° les côtes très-fortement prononcées. Il est vrai, pour ce dernier point, que l’exemplaire de M. d'Orbigny était très-grand (400 millim.) et qu'il montrait que dans le jeune âge les côtes avaient été plus saillantes. Malheureuse- ment les cloisons ne fournissent pas les éléments nécessaires pour discuter cette analogie, car M. d’Orbigny n’a pas pu les observer sur son échantillon. Locazrré. Je ne connais que deux exemplaires de cette belle espèce ; ils pro- viennent tous deux du grès vert du Saxonet; celui qui a été figuré fait partie de la collection du Musée académique, un autre appartient à M. le Dr Mayor. J'ai dédié cette espèce au célèbre philosophe et naturaliste Bonnet. ExPLICATION DES riGURES. Planche 4, fig. G a, A. Bonnetianus du Saxonet, grandeur naturelle; — fig. 6 b, la même vue de face. TROISIÈME GROUPE. AMMONITES ANGULICOSTATI. Caracrères. Coquille comprimée ou renflée, ornée de côtes élevées et fortes. qui passent sur le dos; dans la plupart des espèces le dos est un peu aplati, et il est séparé des flancs par un angle plus ou moins prononcé; ce caractère toutelois n'est pas général. Cloisons composées de lobes terminés par des branches impaires et de selles le plus souvent divisées en par- ties paires; lobe dorsal plus court que le latéral supérieur, lobes accessoires obliques vers lombilic. Ce groupe spécial au terrain crétacé, ne diffère de celui des Ligati que par ses côtes plus fortes, car le caractère du dos aplati n’a aucune importance réelle ; sur les quatre espèces décrites dans ce mémoire, deux ont le dos tout à fait arrondi, et dans une seule il est terminé par des angles bien prononcés. Par la même raison, le groupe des Ængulicostati a de grands rapports avec ceux des Planulati et des Macrocephali, et les 52 MOLLUSQUES FOSSILES motifs qui ont engagé M. d'Orbigny à l’établir ne sont peut- être pas suffisants. 18. Ammonrres Mrrcerranus d'Orbigny. (PL. 5, fig. 1 a, b, c, d.) À. testà discoileà, transversim costatà, costis alternantibus, unâ longà et unà vel 2 brevioribus ; dorso planato; costis ad laterà dorsi sub-tuberculutis; ultimo anfractu 0,42; aperlurà antice truncatà et biangulatà ; septis laterahiter 3-lobatis. A. Milletianus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 263, pl. 77. DiImENsrows. Dranmère le pus MÉQMENS : 005000000000000000d0%80000000000000 30à110 millim. Id. du plus grand individu observé... .............. HS DS eu 475 » Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne .......... 0,42 Id. id. EXITÉMES ee 0,41 à 0,46 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne...................... 0,34 Id. id. ExLRÉMES LE e Hood de 0,31 à 0,37 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total, moyenne........ 0,31 Coquille discoïdale, plus ou moins comprimée, ornée en travers de côtes sail- Jantes, généralement droites mais quelquefois un peu obliques et arquées ; les unes sont longues et vont jusqu'à l’ombilic, les autres plus courtes s'arrêtent vers le milieu des flancs ; ces côtes sont disposées d’une manière régulièrement alternative, sauf dans de rares exceptions; elles passent sur le dos en formant au moment de leur inflexion un angle marqué et même un léger tubercule, plus ap- parent dans le jeune âge; leur nombre est de 45 à 55 dans les jeunes, puis il diminue et arrive à n'être que de 55 et même de 51 suivant M. d’Orbigny. Spire composée de tours subquadrangulaires, apparents dans l’ombilic sur les deux tiers de leur largeur; le dernier a 0,42 du diamètre total. Bouche tronquée en avant et terminée dans cette même partie par deux angles assez prononcés. Cloisons passablement découpées, formées de chaque côté de trois lobes terminés par des branches impaires; lobe dorsal un peu plus court et aussi large que le latéral supérieur, pourvu de chaque côté de deux petites branches dont l’infé- rieure est la plus longue ; lobe latéral supérieur formé de cinq branches ; lobe latéral inférieur peu divisé ; lobe accessoire formé de trois pointes ; selles divisées en parties elles-mêmes subdivisées. DES GRÉS VERIS. 53 Ogservarions. Les échantillons nombreux que j'ai observés, ont en général un peu plus de côtes que ceux décrits par M. d’Orbigny et la plupart d’entre eux sont plus étroits ; le nombre moyen des côtes comptées au dos, est de 45 par tours, le nombre le plus fort que j’aie observé est de 54 dans un individu de 30 milli- mètres de diamètre, qui provenait du mont Saxonet. Cette espèce est une de celles qui, dans nos environs, présente la taille la plus considérable, on trouve en particulier à la perte du Rhône des échantillons re- marquables sous ce point de vue. Le plus grand que j'aie vu fait partie de la collec- tion de M. De Luc et a une taille de plus 475 millimètres (plus de 17 pouces). Rapports ET DIFFÉRENCES. LA. Milletianus se distingue facilement de toutes les espèces décrites dans ce mémoire par son dos carré et ses côtes alternes. Elle a plus de rapports avec quelques espèces des terrains néocomiens, mais elle s’en distingue aussi facilement. Locaziré. Cette espèce est très-commune au Saxonet et à la perte du Rhône ; j'en ai vu aussi quelques exemplaires du Reposoir, du Criou etc. ExpLICATION DES FIGURES. Planche 5, fig. {1 a, Ammonites Millenianus de gran- deur naturelle, du Saxonet; — fig. 4 b, la même vue de face; — fig. À c, indi- vidu plus jeune, pris au moment où les tubercules dorsaux sont apparents ; — fig. 1 d, la même vue de face. 19. Ammonrres rissicosrArus Phillips. (PI. 5, fig. 2 a, b.) À. testà discoideä, subinflatà, transversim costatà , costis arcuatis, ad peripheriam umbihicr bifidis, in dorso continuis ; ultimo anfractu 0,40; sepus lateraliter 5-lobatis. A. fissicostatus Phillips , Geology of Yorkshire, p- 123, pl. 2, fig. 49. A4. venustus Phillips, loc. cit. p. 123, pl, 2, fig. 48 (jeune). A. concinnus Phillips, loc. cit. p. 123, pl. 2, fig. 47 (var.). A. fissicostatus d'Orbigny, Pal. franc. Terr. crét. tome 1, p. 261, pl. 76. DImENsIONS. Diametre ER ee: cee nr ANSE PROTESTANT ET 34 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre ....... NE MEN me: 0,40 Épaisseur par rapport au diamètre. .......... Ce MAS IN A UIE GE: 0,57 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total..,....,..... CAUSE 0,30 54 MOLLUSQUES FOSSILES Coquille médiocrement renflée, ornée sur les côtés, près de l’ombilic, de 14 tu- bercules peu saillants, de chacun desquels partent deux côtes élevées, arquées, passant sur le dos, où elles forment par leur rencontre avec celles de l’autre côté des angles presque droits dirigés en avant. Dos rond. Spire composée de tours convexes, apparents dans l’ombilic sur environ le tiers de leur largeur; le der- nier a 0,40 du diamètre. Bouche à peu près aussi longue que large, arrondie en avant et échancrée en arrière par le retour de la spire. Je n’ai pas pu voir les cloisons. Ogservarions. Les exemplaires que j'ai décrits et figurés diffèrent de ceux qui ont été observés par M. d’Orbigny par deux caractères : leur dernier tour est plus étroit à proportion (0,40 au lieu de 0,47) et leurs côtes forment sur le dos des angles moins obtus. Je n’ai toutefois pas hésité à les rapporter à l'A fissicos- tatus, car la description de M. d'Orbigny montre que cette espèce est très-varia- ble dans son enroulement et dans son épaisseur. RAPPORTS ET DIFFÉRENGES. Cette espèce se distingue facilement par ses côtes bifurquées qui passent sur un dos arrondi, ses tubercules simples, etc. Locarrré. Je ne connais que deux exemplaires de cette espèce, trouvés dans nos grès verts; l’un deux appartient au Musée académique, l’autre fait partie de Ja collection de M. Rochat. Ils proviennent de la perte du Rhône. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 5, fig. 2 a, Ammoniles fissicostutus de la perte du Rhône, de grandeur naturelle; collection de M. Rochat; — fig. 2 b, la même vue de face. 90. Ammontres BroncenrarTranus Pictet. (PL. 5, fig. 3 a,b)) À. iestà discoileä, transversim costatä, costis rotundatis, bifurcatis, ad peripheriant umbihci tuberculatis, in dorso breviter subinterruptis ; dorso rotundato; ultimo anfracts 0,44; septis.…. ? DImENsIoNS. Diamètre. ..... PEU P Do US COS ETSUInTMe oc co dE A corbeau 57 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre.. :........... MAR 0,44 Épaisseur par rapport au diamètre ..:,..................... face «ot 0,42 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total. :. :::4...... se 0,30 DES GRÉS VERTS. 55 Coquille discoïdale, ornée surle pourtour de l’ombilic de vingt tubercules com- primés et médiocrement saillants, dont chacun donne naissance à une côte pres- qu'immédiatement bifurquée; ces côtes sont grosses, arrondies, rapprochées, légèrement infléchies en avant, et un peu épaissies en s’approchant du dos, sur lequel elles passent en formant sur la ligne médiane une dépression bien marquée mais courte, dont l’ensemble produit une sorte de canal médian étroit et peu pro- fond. On observe en outre quelques côtes qui, passant sur le dos comme les précé- dentes, n’aboutissent pas à l'ombilic. Dos arrondi. Spire composée de tours aplatis sur les côtés ; le dernier a 0,44 du diamètre entier. Bouche plus longue que large, arrondie en avant. Cloisons inconnues. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce a des rapports évidents avec l’A. fissi- coslatus, mais elle en diffère par ses côtes plus nombreuses, parce qu'une partie d’entre elles n’aboutissent pas aux tubercules de l’ombilic et surtout par la manière dont elles s’interrompent sur le dos. Elle se rapproche aussi de l'A. Pusozianus et s'en distingue par ses côtes également plus nombreuses, par son dos arrondi, et parce que les côtes disparaissent sur le dos dans un espace beaucoup plus court et d’une manière plus marquée. Locazrré. Je ne connais qu’un seul exemplaire de cette belle espèce. Je l'ai trouvé dans les grès verts du Saxonet, et je l'ai déposé dans la collection du Musée académique. Je lai dédiée à l'illustre géologue qui le premier a prouvé que les dépôts de la perte du Rhône et des Fiz avaient été formés par la mer crétacée. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 5, fig. 3 a, Ammonites Brongniartianus du Saxonet, de grandeur naturelle ; — fig. 5 b, la même vue de face. 21. Ammonres Cornuezranus d'Orbigny. (PI. 5, fig. 4 a, b.) A. testà discoideä, inflatà, transversim inæqualiter costatä, costis elevatis, internè subtuberculatis, in medio acutè tuberculatis et ad dorsum bifurcatis, intermedis simplcibus ; dorso lato subquadrato ; anfractibus rotundatis, ultimo 0,40 ; aperturà di- latatà, lateraliter tuberculatà ; septis.… ? A. Cornuelianus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 364, pl. 112, fig. 1 et 2. . 56 MOLLUSQUES FOSSILES DrmENstoNs. Diamètre. : 0. RER Un PURE FE RO À A EFERETRAEMPNTEE ... 37à 55millim. Largeur du dernier tour par rapportau diamètre. .....:....:4.2. LEE 0,40 Épaisseur par rapport au diamètre . ............. DES BH HOE dolo dc ù 5 6 0,45 à 0,48 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total ............. 433 0,32 Coquille assez renflée, ornée de côtes inégales ; les plus saillantes naissent de l’ombilic en formant un léger tubercule et continuent simples jusqu’au milieu du tour, où elles s'élèvent en tubercule aigu; là elles se bifurquent et passent sur le dos en s’épaississant légèrement ; entre ces côtes principales, on trouve ordinai- rement deux côtes simples (quelque fois une) qui tantôt vont jusqu’à l’ombilic et qui d’autres fois s'arrêtent avant d'y arriver; le nombre des côtes bifurquées est d'environ neuf par tours. Dos large, marqué sur la partie médiane d'une dé- pression qui le rend légèrement carré. Spire composée de tours arrondis, appa- rents dans l’ombilic sur à peu près la moitié de leur largeur; le dernier a 0,40 du diamètre entier. Bouche déprimée, plus large que longue, un peu aplatie en avant, et présentant de chaque côté deux saillies qui correspondent aux deux tu- bercules; l’antérieure est très-forte, et la postérieure est ordinairement très- peu prononcée. Cloisons peu distinctes sur les échantillons que j'ai pu obser- ver, et formées de lobes peu developpés et de selles très-larges ; lobe latéral su- périeur à peu près égal au lobe dorsal et terminé par trois petites branches ; Fobe latéral inférieur beaucoup plus petit; les lobes accessoires m'ont paru manquer. Ogservarions. Les trois exemplaires de cette coquille que j'ai pu observer correspondent tout à fait par leurs caractères essentiels à la description et à la figure que M. d'Orbigny a donnés de l'A. Cornuclianus. Je dois Loutelois faire re- marquer que ce savant paléontologiste indique cette espèce comme trouvée dans le terrain aptien. Ce serait un des seuls exemples d’une ammonite se trouvant à la fois dans ce terrain et dans les grès verts. Je n’ai aucun doute sur l'identité spé- cifique de mes échantillons avec ceux de M. d'Orbigny, je doute un peu plus que les siens appartiennent bien au terrain aptien, car le musée de Genève possède des 4. Cornuelianus de Saint-Paul-Trois-Châteaux trouvés dans la même couche que des À. Milletianus et d’autres espèces du grès vert. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue avec la plus grande facilité de toutes celles de nos grès verts, par ses doubles tubercules et par l'inégalité de ses côtes. DES GRÈS VERTS. 57 LocarTÉ. Je ne connais que trois exemplaires de cette jolie espèce. Deux d'entre eux ont été trouvés à la perte du Rhône, ils appartiennent à M. le profes- seur Favre et à M. le docteur Roux. Un autre a été trouvé dans les grès verts du Saxonet, et fait partie de la collection de M. le docteur Mayor. NaRiËTÉ comprtmte. J'ai vu quelques échanuillons qui semblent indiquer une variété (ou une espèce ?); elle diffère du type que j’ai décrit par une compression beaucoup plus grande, et parce que les angles du dos y sont aussi marqués que dans l'A. Milleñianus. Ces fragments sont trop incomplets pour m’avoir permis d’en donner une figure et une description détaillée. Les mesures prises sur un d’entre eux donnent les résultats suivants : diamètre 55 millimètres ; largeur du dernier tour par rapport au diamètre 0,57 ; épaisseur par rapport au diamètre 0,38 ; dia- mètre de l’ombilie par rapport au diamètre total 0,54. Cet exemplaire fait partie de la collection du Musée académique (série géologique), un autre beaucoup plus im- parfait appartient à M. le professeur Favre. Tous deux ont été trouvés au Saxonet. ExpPLIGATION DES FIGURES. Planche 5, fig. 4 a, Ammonites Cornuelianus, du Saxonet, de grandeur naturelle ; — fig. 4 b, la même vue de face. QUATRIÈME GROUPE. AMMONITES DENTATI. Caractères. Coquille plus ou moins renflée, ornée de côtes tantôt simples, tantôt bifurquées, naissant souvent d'un tu- bercule au pourtour de l’ombilic; l'extrémité de ces côtes fait saillie de chaque côté du dos, en formant des tubercules qui sont souvent alternes. Dos tantôt plat, tantôt excavé, tantôt même creusé d’un sillon. Cloisons formées de lobes divisés en parties impaires; lobe dorsal égal au latéral supérieur ou plus court que lui. Ce groupe, spécial aux terrains crétacés, est très-bien ca- ractérisé. Je réunis au groupe des Dentati de M. de Buch celui des T'uberculati de M. d'Orbigny, car le dos présente de si 8 58 MOLLUSQUES FOSSILES grandes variations dans la manière dont il est creusé lorsque l’on compare des espèces très-voisines, et même des individus d'une même espèce, que je ne puis pas considérer le petit ca- nal des Tuberculati comme assez différent du dos excavé des Dentali pour y voir un caractère suffisant pour séparer des espèces qui ont tant de rapports dans leurs ornements exté- rieurs. Je le puis d'autant moins que, dans certains échantil- lons des T'uberculati, le canal s’évase de manière à rendre toute division rigoureuse impossible. Pour faciliter toutefois l'étude des espèces, j'indiquerai ici quelques groupes secondaires ou sections qui sont faciles à distinguer et qui me paraissent assez naturelles. Première section. Espèces à dos canaliculé et à lobe dorsal très-étroit : À. falcatus et lautus. Seconde section. Espèces dans lesquelles les tubercules om- bilicaux sont moins nombreux que les tubercules dorsaux, et où, par conséquent, les côtes sont ou bifurquées, ou plus nom- breuses que les tubercules ombilicaux. Les lobes sont nom- breux, et le dos est tantôt plat, tantôt excavé : 4. Guersanti Raulinianus, interruptus, denarius et splendens. Troisième section. Espèces dans lesquelles les côtes sont simples, et où le nombre des tubercules dorsaux égale celui des tubercules ombilicaux (si ils existent) et des côtes. Celles- ci se terminent par des oreilles aplaties. Les lobes sont nom- breux et ressemblent à ceux de la section précédente : 4. Se- nebierianus. Quatrième section. Espèces à côtes simples, égalant en nom- bre les tubercules ombilicaux et dorsaux; ces côtes se termi- DES GRÈS VERTS. 59 nent en pointes, tantôt aiguës et tantôt mousses. Les lobes sont peu nombreux : À. regularis et tardèfurcatus. Cinquième section. Espèces à côtes composées de tuber- cules nombreux : 4. mammillaris. Les espèces appartenant au groupe des Dentati sont sujettes, pendant leur croissance, à de grandes modifications dans la profondeur de l'excavation du dos, ainsi que dans le nombre et la forme des ornements. J’en donnerai un exemple en décrivant l'Ammonites lautus. 99. Ammwontres razcarTus Mantell. (PI. 5, fig. 5 a, b.) A. tesià discoideä, compressà, transversim costalä, coslis angulatis, ad peripheriam umbilici tuberculatis, externe tuberculis 2-seriatis ornatis ; dorso canaliculato ; ultimo anfractu 0,44 ; septis.. ? A. curvatus Mantell, Geol. of Sussex, pl. 21, f. 18, p. 118. A. falcatus Mantell, loc. cit. p. 117, pl. 21, fig. 12. Id. Sowerby, Min. conch. t. vr, p. 153, pl. 579, fig. 1. A. curvatus Sowerby, loc. cit. t. vr, p. 154, pl. 579, fig. 2. A. falcatus Geinitz, Charackt. der sæchsisch-bæhmischen Kreidegebirge, p. 67. Id. Rœmer, Verstein. norddeut. Kreïdegeb. p. 88. A.curvatus id. id. id. p- 39. A. falcatus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 331, pl. 99. DIMENSIONS. IDE 0 oo occeobcoocobooodseubbbo éd ocabobeeucootulo ip 36 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre. ...................... 0,44 Épaisseumpamrapportautdiamere. 0." the LCL te 0,47 Diamètre de l'ombilic par rapport au diamètre total ............ SES 0,30 Coquille discoïdale, plane sur les côtés, ornée au pourtour de l’ombilic de huit tubercules saillants, qui alternent avec des tubercules plus peuits; de ces tubercules 60 MOLLUSQUES FOSSILES partent de petites côtes minces, les plus gros donnent ordinairement naissance à trois côtes et les plus petits à deux; ces côtes se dirigent en avant, puis arrivées au milieu des flancs, elles se replient en arrière par un angle assez prononcé et forment jusqu'au dos une courbe dont la concavité est dirigée en avant; elles aboutissent à des tubercules qui forment une double rangée composée de seize paires, dontles plus internes bordent le dos. Celui-ci est profondément canaliculé. Spire composée de tours aplatis sur les côtés, apparents dans l’ombilic sur la moitié de leur largeur, le dernier a 0,44 du diamètre total. Bouche plus haute que large, anguleuse aux points qui correspondent aux tubercules. Cloisons in- connues. O8sERvATIONS. Il paraît que cette espèce éprouve de grandes variations avec l’âge, je n’en ai pas pu observer un assez grand nombre d'échantillons pour m'en assurer par moi-même. M. d'Orbigny signale dans la Paléontologie française les variétés et les modifications d'âge qui l’engagent à réunir les A. falcatus et curvatus de Mantell. RapPorTs ET DIFFÉRENCES. La forme anguleuse des côtes et la double série de tubercules vers le dos distinguent clairement cette espèce de toutes celles qui appartiennent au même groupe. LocariTé. L’À. falcatus ne se trouve pas, en général, dans les grès verts de nos environs. Les seuls exemplaires que je connaisse ont été découverts par M. Tollot dans une couche de la montagne des Fiz, où les fossiles sont en général compri- més. Cette couche d’un gris blanchâtre est probablement celle qui a été observée par M. Beudant, et dont parle M. Brongniart (Cuv. Oss. foss. 4e éd., t. IV, p. 180). Elle renferme une association remarquable d'espèces que l’on retrouve dans le gault et d'espèces qui sont généralement considérées comme appartenant à l'étage turonien. L’A. falcatus appartient à cette dernière catégorie (voy. la note p. 6). ExPL1CATION DES FIGURES. Planche 5, fig. 5 a, Ammonites fulcatus des Fiz, de la collection de M. Tollot. L’exemplaire original est comprimé par la fossilisation ; j'ai jugé inutile de reproduire cette altération accidentelle ;— fig. 5 à, la même vue de face. DES GRÈS VERTS. 61 93. Ammonrres zaurus Parkinson. (PL. 5, fig. 6 a, b, c.) À. testà discoideä, transversim costatà, ad peripheriam umbilici tuberculatà ; dorso, profundè canaliculato, alternatim tuberculis magnis et compressis marginato ; ultimo anfractu 0,41; septis lateraliter 6-lobatis. A. lautus Parkinson, Trans. of the Geol. Soc. t. v, p. 58. Id. Sowerby, Min. conch. t. 1v, p. 3, pl. 309. Id. Mantell, Geol. of Sussex, pl. 21, fig. 11, p. 91. A. biplicatus Mantell, loc. cit. pl. 22, fig. 6. A. lautus Haan, Mon. Amm. et Goniat. p. 116, n° 31. Id. Fitton, Trans. of the Geol. Soc. t. 1v, p. 112, pl. 152. Id. Buckland, Géologie et Min. t.ux, pl. 37, fig. 7. Id. d’Archiac, Mém. de la Soc. géol. t. r17, p. 306. Id. d’Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 330, pl. 64, fig. 3—5. DIMENSIONS. DANCE ovouoocouooovoovactaco0vnpnootino avion octo iso 34 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre. ...................... 0,41 Épaisseur par rapport au diamètre ............. Re Ana es dira dE 0,42 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total... .................. 0,32 Coquille discoïdale, comprimée, ornée au pourtour de l’ombilic de onze à douze tubercules pointus, situés au tiers interne de la largeur des flancs, et sur le bord du dos d’une vingtaine de tubercules comprimés, saillants et alternes; entre ces deux rangées sont des côtes courtes, minces, mais saillantes, disposées ordinai- rement de manière à ce que, de chaque tubercule interne, il en part deux qui abou- uissent plus ou moins régulièrement aux tubercules externes ; ces derniers donnent en outre naissance à une ou à deux côtes intermédiaires qui n’aboutissent pas jusqu’à l'ombilic. Dos creusé d’un canal profond. Spire composée de tours comprimés, apparents dans l’ombilic sur un peu plus de la moitié de leur largeur ; le dernier a 0,41 du diamètre. Cloisons très-découpées, partagées latéralement en six lobes; lobe dorsal long et mince ; lobes accessoires très-petits et obliques. : VARIATIONS SULYANT L'AGE. Dans son premier âge, cette ammonite est complé- tement lisse , mais seulement jusqu’au diamètre de 5 millimètres; elle prend en- 62 MOLLUSQUES. FOSSILES suite de petites côtes transverses et arquées, mais jusqu’au diamètre de 10 milli- mètres elle n’a point de tubercules; son dos est arrondi, sans canal, et les côtes passent dessus en s’atténuant légèrement sur le milieu. Depuis le diamètre de 10 millimètres, les tubercules naissent, le dos se creuse et les ornements se rappro- chent de ce qu’ils seront à l'état adulte. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L'Ammonites lautus se distingue facilement de toutes celles que l’on trouve dans nos grès verts par son canal profond. C’est en particulier ce qui le distingue de l'A. Guersanti avec laquelle elle a, dans la disposition des ornements, de très-grands rapports. Elle est plus difficile à distinguer de l’A. auritus de Sowerby, et comme le dit M. d'Orbigny, elle n’en esi peut-être qu’une variété. Nous ne trouvons pas ici cette dernière espèce, mais en comparant les descriptions de M. d’Orbigny, il m'a paru évident que la nôtre devait être rap- portée à l’A. lautus à cause de son canal profond. Locariré. Cette espèce est rare dans nos grès verts. La collection du Musée académique en renferme quelques échantillons de la perte du Rhône et de Chà- tillon de Michaille. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 5, fig. 6 a, Ammonites lautus de la perte du Rhône, grandeur naturelle; — fig. 6 b, la même vue de face ; — fig. 6 c, très- jeune individu de la même espèce. 2%. Ammonrres Guersanrt d'Orbigny. (PI. 5, fig. 7 a, b.) A. testà ciscoideä, transversim costatà, ad peripheriam umbilici tuberculatà ; dorso plano, tuberculis compressis altemnatim marginato ; ultimo anfractu 0,45 ; septis late- raliter 5-lobatis. A. Guersanti d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 1, p. 235, pl. 67. Dimensions. TDATTÈRES satais oi 10 à 0'010 06 0 40.010 9/0 obdlolalo:s dc 0 0 0 0 0 vbtolb'o fo die 0 ce 30 à 67 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne ......... ne 0,45 Id. id. : extrêmes ..... DRE LE 0,43 à 0,47 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne ................ DR RES 0,41 Id. id. RENE bouavodaoddoudobbese ce 0,37 à 0,46 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total...,.............. 0,27 DES GRÈS VERIS. 63 Coquille discoïdale comprimée et ordinairement aplatie sur les côtés, ornée au pourtour de l’ombilic de douze tubercules comprimés, de chacun desquels par- tent deux ou trois côtes peu saillantes, un peu infléchies en avant, dont la plupart arrivent vers le dos à des tubercules comprimés et alternes ; entre ces côtes s’en intercalent d’autres qui n’aboutissent ni aux tubercules ombilicaux ni quelquefois à ceux du dos, en sorte que pour trois tubercules ombilicaux ily a en général six tu- bercules dorsaux et dix à douze côtes. Dos plat, non creusé en canal. Spire composée de tours comprimés, apparents de l’ombilic sur la moitié de leur largeur; le dernier a ordinairement 0,47 du diamètre; dans ce cas l’épais- seur est de à peu près 0,57 du diamètre; quelquefois la coquille est plus ren- flée, son épaisseur est de 0,46, et le dernier tour du spire n’a que 0,45 du diamètre. Je ne connais les cloisons qu’en partie ; M. d’Orbigny les décrit comme ayant cinq lobes de chaque côté ; le lobe dorsal est court et presque aussi large que le latéral supérieur. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. J'ai rapporté cette espèce à 4. Guersanti d'Orbigny à cause de son dos plat et de l’ensemble de ses formes. Elle n’a toutefois les ca- ractères exacts d'aucune des deux variétés que signale cet auteur, car elle a les côtes comme dans la variété sans tubercules ombilicaux , tandis que ceux-ci sont très-développés. Cependant l'existence même des variétés montre qu'il ne faut pas attacher trop d'importance à ces caractères et j’ai cru devoir les réunir. Elle ressemblerait encore plus aux À. lautus et auritus si son dos n'était pas large et plat, tandis qu’il est fortement excavé dans une de ces espèces et ca- naliculé dans l’autre. Il y a d’ailleurs une différence plus importante encore dans la forme du lobe dorsal qui est large et court dans l’4. Guersanti, et qui est long et très-étroit dans les À. auritus et lautus. LocaziTé. L’A. Guersanti se trouve dans la plupart de nos grès verts. Le mu- sée de Genève en possède plusieurs exemplaires du Saxonet et quelques frag- ments de la perte du Rhône. ExpLicaTion pes rIGURES. Planche 5 , fig. 7 a, Ammonites Guersanti, de gran- deur naturelle, du Saxonet ; — fig. 7 b, la même vue de face. 64 MOLLUSQUES FOSSILES 25. Amwmonrres Ravznranus d’Orbigny. (PI. 7, fig. 2 à, b.) A. testà discoideä , transversim irregulariter costatä , costis elevatis, ad periphe- riamumbilici tuberculatis ; dorso haud plano, tuberculis magnis) alternatim marginato ; ultimo anfractu 0,39 ; septis.. .? A Raulinianus d'Orbigny, Pal. fr. Terrains crétacés, t. 1, p. 238, pl. 68. DimMENSIONS- DAMES Pense ele eee bd0004002a90 don pe ant to te 23 à28 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre. .................. 0,39 Epaisseur par rapport au diamètre. . . --..... Doponodonocéococacose 0,47 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total... . ... RE AU 0,36 Je n’ai vu que deux exemplaires jeunes de cette coquille, de sorte que je ne suis pas parfaitement certain qu’elle appartienne réellement à cette espèce. Coquille peu comprimée , ornée au pourtour de l’ombilic de douze tubercules comprimés, de chacun desquels partent deux côtes élevées qui s’infléchissent en avant, pour aller se réunir à un tubercule saillant et comprimé du pourtour; ces derniers tubercules , au nombre de vingt à vingt-quatre, envoient aussi quelques côtes intermédiaires qui n’aboutissent pas à l'ombilic, et plusieurs d’entre elles sont réunies à deux tubercules ombilicaux. Dos marqué de zigzags réguliers, for- més par des parties élevées qui le traversent d’un côté à l’autre. Spire composée de tours un peu aplatis, apparents dans l’ombilic sur la moitié de leur largeur ; le der- nier a 0,59 du diamètre. Je n’ai pas vu les cloisons. Ogservarions. Ainsi que je l'ai dit plus haut, je n’ai pas eu à ma disposition des échantillons assez adultes et assez caractérisés pour pouvoir les rapporter sans aucune hésitation à l'A. Raulinianus d’'Orbigny. Ils correspondent tout à fait à la description et à la figure qu’en a donné cet auteur par leurs côtes élevées , leur dos marqué ide zigzags réguliers et le fait que plusieurs tubercules dorsaux sont réunis avec deux des tubercules ombilicaux. Ils en diffèrent parce que cette réu- nion n’a lieu que par places et parce que les côtes sont plus irrégulières, en sorte que le nombre des tubercules dorsaux est presque double de celui des ombilicaux. Il est possible que ces différences tiennent à l’âge ou soient dues à de simples va- DES GRÈS VERTS. 65 riétés accidentelles. Dans tous les cas l’A. Raulimianus est la seule espèce décrite par M: d'Orbigny à laquelle on puisse rapporter les échantillons que j'ai observés. Rapports ET DIFFÉRENCES.) Cette espèce a beaucoup de rapports avec l'A. Guersanti, mais elle s’en distingue facilement par ses côtes plus élevées, son om- bilic plus grand, et par les zigzags réguliers du dos. Locarirés. Les exemplaires que j'ai décrits ont été trouvés dans le grès vert des escaliers de Sommier (Reposoir), et au mont Criou près Samoëns (collection de M. le professeur Favre). ExpLicaTion pes rIGURES. Planche 7, fig. 2 «, Ammonites Raulinianus de gran- deur naturelle; — fig. 2 b, la même vue de face. 96. AMMONITES INTERRUPTUS Bruguière. (P1.6, fig. 1et2.) A. testà discoïdeä, transversim costatä, costis bifidis, ad peripheriam umbilici tu- berculatis ; dorso concavo, tuberculis alternis marginato ; ultèmo anfractu 0,43 ; septis lateraliter 6-lobatis, lobo dorsali symetrico. Langius, Hist. lapid. figurat. Helv. t. 25, fig. 5. Knorr, Recueil des Mon. part. 11, 1, À, fig. 10, 11, 13. A. interruptus Bruguière, Encycl. méth. n° 18. A. Serratus Parkinson, Trans. of the Geol. Soc. t. v, p. 57. A. noricus Schlotheim, Petrefact. p. 77, n° 30. A. dentatus Sowerby, Min. conch. pl. 308, fig. 1—3. A. interruptus Haan, Mon. Amm. et Goniat. p. 110, n° 17. A. roricus Haan, loc. cit. p. 117, n° 32. A. Benettianus Sowerby, Min. conch. pl. 539. A. marginatus Phillips, Geol. of. Yorkshire, pl. 2, fig. 41. A. nucleus Phillips, loc. cit. pl. 2, fig. 43. A. noricus Rœmer, p. 206, n° 49. A. dentatus Fitton, Trans. of the Geol. Soc. £. 1v, p. 112, 152, 258 et 316. A. interruptus d'Orbigny, Pal. franc. Terr. crét. tome 1, p. 211, pl. 31—32. DIMENSIONS. DEUMEUE0 E à 0 0 SOL NO EE Do DB RO NS 010 OIDI018 2010 0m EE EEE AIN 19à63 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne ........... 0,43 Id. id. EXITÉMESM UE LICE 0,40 à 0,45 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne ..................,... 0,31 Dans une seule exception j'ai trouvé pour cette épaisseur. ............ 0,60 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total, moyenne. ........ 0,26 66 MOLLUSQUES FOSSILES Coquille discoïdale, comprimée, ornée au pourtour de l'ombilic de vingt à vingt-quatre tubercules comprimés; de ces tubercules partent des côtes bifurquées et minces qui, en arrivant vers le bord, s'infléchissent en avant, s’élargissent un peu, et forment sur le dos une série de tubercules alternes; quelquefois une côte accessoire se place entre les autres, forme un tubercule dorsal sem- blable, et se termine près du tubercule ombilical; de cette manière il y a cin- quante à cinquante-cinq tubercules au dos; rarement on voit une côte s'arrêter avant le dos et se terminer comme dans l'A. Guersanti. Le dos est un peu excavé, mais lestubercules le font paraître plus profondément creusé qu'il ne l'est en réalité. Spire composée de tours comprimés, apparents dans l’ombilic sur un tiers de leur largeur ; le dernier a 0,42 du diamètre. Bouche comprimée, plus large en arrière. Je n’ai pu voir les cloisons qu'imparfaitement, mais, cependant assez pour reconnaître que la description de M. d'Orbigny s’y applique complétement ; le lobe dorsal est médian. Variétés. M. d'Orbigny dans sa description indique de grandes différences dans l’épaisseur, et parait disposé à les attribuer à des différences sexuelles ; les exemplaires que nous trouvons dans nos environs, sont presque tous comprimés et ne paraissent pas en conséquence confirmer celte manière de voir. Parmi un grand nombre d'exemplaires, je n’en ai vu qu’un seul renflé ; il avait une largeur de 0,60 par rapport au diamètre, et provenait du grès vert de Chitillon-de-Mi- chaille près de la perte du Rhône. RapPoRTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche beaucoup des Anmonites denarius et splendens ; elle diffère de toutes deux par son lobe dorsal médian et par son lobe latéral supérieur à peu près symétrique. La position du lobe dorsal est en particulier le seul moyen certain de distinguer toujours les À. interruplus des nombreuses variétés de l'A. denarius. Les caractères extérieurs sont moins cer- tains, mais pourront, cependant, suflire dans la plupart des cas ; on distinguera en général ces deux espèces parce que dans l’À. interruptus chaque tubercule ombi- lical ne donne naissance qu’à deux côtes, parce que ces tubercules sont plus nom- breux , parce que la coquille est plus comprimée et parce que le dos est plus excavé. On distinguera l'A. interruptus de VA. splendens par ses côtes beaucoup plus saillantes, par ses tubercules du dos moins nombreux, et par sa spire moins embrassante. OBSERVATIONS SUR LA SYNONYMIE. M. d'Orbigny rapporte à l'A. interruptus l'A. DES GRÉS VERITS. 67 Deluci Brongniart, mais cette espèce doit être réunie à l’A. denarius comme je le prouverai en traitant de cette espèce. Nos exemplaires d’ailleurs, concordent tout à fait avec ceux décrits par Schlotheim et Rœmer sous le nom d'A. noricus. LocarTés. Cette espèce se trouve à la perte du Rhône, au Saxonet, au Repo- soir, aux Fiz, au Criou, sans être commune nulle part (Collections du Musée académique et de M. le professeur Favre). EXPLICATION DES FIGURES. Planche 6, fig. À a, À. interruptus, variété étroite, du Reposoir, grandeur naturelle ; — fig. 1 b, la même vue de face; — fig. 2 a, la même! espèce, variété épaisse, de Châuillon-de-Michaille, grandeur naturelle ; — fig. 2 b, la même vue de face. 97. Ammonrres Cuarreyanus Pictet. (PI. 7, fig. 1 a, b.) A. testà inflatà, transversim costalà, costis irregularibus ; dorso excavato, tuberculis alternis marginato ; anfractibus convexis, in medio tuberculatis, ultimo 0,40; septis.….? lobo dorsali symetrico. DrmEnsrons. DATE RE A EAU eT I LR A ta en Le ads de 35 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre... ......... DE Le VOS 0,40 Épaisseur par rapport au diamètre. ..:...............:.......,...... 0,45 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total. ................... 0,34 Coquille discoïdale, assez renflée, ornée un peu en dedans du milieu de chaque tour d’une rangée de tubercules élevés et pointus, au nombre de huit à dix par tours ; ces tubercules se prolongent du côté ombilical en une petite côte peu mar- quée, et se divisent du côté externe en des côtes saillantes et peu régulières; chaque tubercule donne ordinairement naissance à deux côtes, dont la plupart aboutissent aux tubercules dorsaux, et dont quelques-unes disparaissent avant d'y arriver ; les tubercules dorsaux sont en nombre double de ceux des flancs, et quelquefois ils donnent naissance à des côtes qui s'arrêtent avant l’ombilic sans arriver à des tubercules; de cette manière le nombre des côtes est presque triple de celui des grands tubercules; elles sont inégalement saillantes. Dos assez pro- 68 MOLLUSQUES FOSSILES fondément excavé, surtout dans le jeune âge, mais non creusé en canal. Spire composée de tours arrondis, apparents dans l'ombilic sur les deux cinquièmes de leur largeur, le dernier à 0,40 du diamètre. Bouche à peu près hexagonale, un peu échancrée en avant par le canal du dos, et fortement en arrière par le retour de la spire. Cloisons formées de chaque côté de lobes divisés en parties impaires (je n’ai pas pu les voir assez complétement pour les figurer); lobe dorsal étroit et symétrique, un peu plus court que le latéral supérieur ; ce dernier est terminé par trois branches ainsi que le latéral inférieur. RapporTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, par la disposition de ses ornements, se rapproche beaucoup de l'A. tuberculatus ; les côtes, toutefois, y sont plus sail- lantes , et elle en diffère tout à fait par l’absence de canal sur le dos. Elle se distin- gue de l'A. interruptus par l’irrégularité de ses côtes et par la position de ses tuber- cules sur le milieu des flancs; le même caractère l’éloigne des A. Guersanti et Deluci qui, ont en outre le lobe dorsal placé d’une manière non symétrique. Locarrré. Cette espèce paraît rare ; le Musée académique de Genève en pos- sède un échantillon trouvé à la perte du Rhône. Je l'ai dédiée à la mémoire de Dominique Chabrey, le premier naturaliste des- cripteur qui ait écrit à Genève. ExpzicarTion Des FIGURES. Planche 7, fig. 1 a, Ammonites Chabreyanus de gran- deur naturelle, de la perte du Rhône; — fig. 1 b, la même vue de face. 28. Amwonrres Dervcr Brongniart. (PL. 6, fig. 3, 4et5.) À. testà inflatà vel compressä, transversim costata, costis bifidis vel trifidis, ad peri- pheriam umbilici tuberculatis ; dorso subplano, tuberculis alternis marginato ; ultimo anfractu 0,44 ; septis lateraliter 7-lobatis, lobo dorsali haud symetrico. A. Deluci Brongniart dans Cuvier, Oss. foss. pl. W, fig. 4. A. denarius Sowerby, Min. conch. pl. 540, fig. 1. A. parvus Sowerby, loc. cit. pl. 449, fig. 2 (jeune). Id. Phillips, Geology of Yorkshire, p. 123, pl. 11, fig. 46. A. denarius Fitton, Trans. of the Geol. Soc. 2% série, t. 1v, p. 239. Id. d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 219, pl. 62. DES GRÈS VERIS. 69 Dimensrons. DAME ER ne ae one el eee à » cel e-leio ele se ee 36à100millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne . ......... du 0,44 Id. id. extrêmes .......... 0,40 à 0,50 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne...................... 0,46 Id. id. extrêmes ........ cod Ë 0 osent 0,30 à 0,60 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total, moyenne. ....... 0,32 Coquille quelquefois discoïdale et comprimée, plus souvent renflée, ornée au pourtour de l’ombilic de huit à douze tubercules plus ou moins comprimés, de chacun desquels partent trois côtes infléchies en avant; les trois côtes sont ordi- nairement continues avec le tubercuie, quelquefois une d’elles reste indépendante; ces côtes en arrivant sur le dos forment des crénelures alternes au nombre de vingt- cinq à trente-cinq (ordinairement trente à trente-trois). Dos lisse et peu excavé. Spire formée de tours convexes ou comprimés, apparents dans l’ombilic à peu près sur un tiers de leur largeur; le dernier a ordinairement 0,44 du diamètre total; les individus les plus renflés ont les tours les plus étroits. Je n’ai pu voir qu'imparfaitement les cloisons; leur caractère principal est, que le lobe dorsal est à cheval sur le côté droit des crénelures du dos; de chaque côté on compte sept lobes, le latéral supérieur a cinq branches disposées non symétriquement sur un seul rameau. Varrarions. Cette espèce présente de grandes différences dans l’épaisseur qui en entraînent d'autres. Cette dimension varie de 0,50 du diamètre à 0,60. Les individus plus larges ont les tubercules et les côtes plus saillants et plus distants du bord interne, et la spire moins promptement enroulée ; de nombreux passages prouvent que ces individus appartiennent bien à une seule espèce. M. d'Orbigny avait déjà signalé des différences de cette nature ; j’ai fait figurer un individu plus. renflé encore que ceux qu'il a connus, et un bel exemplaire choisi parmi les variétés comprimées. Une seconde source de variétés consiste dans le nombre des côtes. Il arrive quelquefois que chaque tubercule ombilical, comme dans le tronçon figuré pl. 6, fig. 5 c, ne donne naissance qu’à deux côtes, et que les côtes intermédiaires sont rares et espacées; dans ce cas les ressemblances extérieures avec l'A. interruptus augmentent beaucoup. Il arrive même quelquefois que, comme dans le grand exemplaire figuré planche 6, fig. 5, les tubercules ombilicaux ne donnent naissance 70 MOLLUSQUES FOSSILES qu’à une côte qui alterne avec d’autres qui n’aboutissent pas à l’ombilic. On peut remarquer, en général, que plus l'individu est adulte, moins il a de côtes qui aboutissent aux tubercules ombilicaux. RaPPoRTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce a ses principaux rapports avecles À. in- terruptus et splendens, car on ne peut la confondre ni avec l'A. Guersanti qui a plus de côtes que de tubercules dorsaux, ni avec les autres espèces que nous figurons ici. Le caractère principal qui la distingue de l'A. interruptus me paraît être la posi- tion du lobe dorsal qui est toujours sur le milieu du dos dans l'A. interruptus et sur le côté dans l'A. Deluci. Aucun autre caractère ne me paraît aussi certain. On peut, il est vrai, en général, se servir pour les distinguer du nombre des côtes qui, dans l'A. interruptus est de deux pour chaque tubercule, et dans l'4. Deluci de trois; mais plusieurs interruptus en ont trois et quelques Deluci deux, comme je viens de le montrer. Le nombre des tubercules ombilicaux peut fournir un meil- leur caractère que les côtes elles-mêmes ; dans les interruptus de nos pays, je n’en ai jamais trouvé moins de vingt, et dans les Deluci plus de douze ; mais les exem- plaires renflés d'A. interruptus du nord de la France et d'Angleterre fournissent des intermédiaires. Enfin le dos est ordinairement plus sensiblement excavé dans l'A. interruptus ; mais ces différences sont quelquefois peu apparentes et le carac- tère tiré du lobe dorsal est seul invariable. L’A. Deluci se distingue de l’A. splendens par des caractères inverses, car dans cette dernière espèce le nombre des tubercules dorsaux est quadruple de celui des ombilicaux, les côtes sont plus longues, moins élevées, la spire est plus embras- sante, les tubercules dorsaux plus petits, le dos plus plat, ete. Les cloisons de ces deux espèces offrent de très-grands rapports ; le lobe dorsal est aussi dévié dans l'A. splendens. Hisroire. Cette espèce a été décrite pour la première fois par M. Brongniart dans sa description géologique des environs de Paris ( reproduite dans les diver- ses éditions des Recherches sur les ossements fossiles de M. Cuvier). M. De Luc lui avait communiqué la coquille qui a servi à cette description; et il conserve encore dans sa belle collection cet exemplaire étiqueté de la main même de M. Brongniart. J'ai examiné cette coquille qui, comme me l'avait déjà fait soup- çconner la figure donnée par M. Brongniart, appartient à l’espèce que MM. Sower- by, d'Orbigny, etc., ont décrite sous le nom d'A. denarius. Elle a trois côtes pour chaque tubercule ombilical, le dos peu excavé et le lobe dorsal placé sur le côté. M. d'Orbigny s’est donc trompé en considérant l'A. Deluci comme sy- DES GRÈS VERS. 71 nonyme de l'A. interruptus, et l'espèce que nous décrivons ici doit conformément aux principes de la nomenclature zoologique reprendre son nom le plus ancien. Locazirés. L’A. Deluci est commune à la perte du Rhône, et n’est pas rare au Saxonet. ExPLICATION DES riçures. Planche 6, fig. 3 a, A. Deluci, variété épaisse de la perte du Rhône, grandeur naturelle ; —fig. 3 b, le même vue de face; —fig. 5 c, troncon de la même espèce où on ne voit que deux côtes par tubercules ; — fig. 4 a, la même espèce , variété étroite, de la perte du Rhône, grandeur natu- relle ; — fig. 4 b, la même vue de face ; — fig. 5 a, grand échantillon de la même espèce, à côtes peu nombreuses, du Saxonet, collection de M. le doc- teur Mayor; — fig. 5 b, la même vue de face. 29. Awwonires sPLENDENs Sowerby. (PL. 6, fig. 6 a, b.) A.testäcompressà, tenuiter costatà, ad peripheriam umbilici tuberculatä; dorso plano, tuberculis alternis marginato ; ultimo anfractu 0,50 ; septis lateraliter 6-lobatis , lobo dorsali haud symetrico. Corne d’Ammonr Bourguet, Traité des Pétrif. pl. 48, fig. 312, p: 74. A. splendens Sowerby, Min. conch. pl. 103, fig. 1 et 2. Id. Parkinson, Trans. of the Geol. Soc. t, xv, p. 112, 152, 156: . planus Rœmer, Verstein. norddeut. Kreidegeb. p. 86. . splendens d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 222, pl. 63. Id. Reuss, Verstein. der bœhm. Kreïdeform. p. 22. A. subplanus id. id. t. V, p- 17. A. splenders Mantell, Geol. of Sussex, p. 89, pl. 21, fig. 13, 17. A. plarus Mantell, loc. cit. p. 39, pl. 21, fig. 13, 17. A. splenders Haan, Mon. Amm. et Goniat. p. 111, n° 20. A. planus Phillips, Geology of Yorkshire, p. 123, pl. 2, fig. 42. A. splendens Fitton, Trans. of the Geol. Soc. 2% série, t. 1v, p. 112 et 152. A. planus Fitton, loc. cit. p. 258. A. splendens d’Archiac, Mém. de la Soc. géol. t. xx, p. 101. A. planus id. id. A. subplanus id. id. A A 72 MOLLUSQUES FOSSILES Drmensrons. Diamètre........... 2000000060 9 b06 00000 0008000006 ....... 40à 125 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne .......... 0,49 Id. id. extrémes......2... 0,47 à 0,50 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne. .: ....- LR RANE AR où © 0,30 Id. id. EXITÉMESÉ EEE RER PEER 0,28 à 0,36 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total ................. 0,23 Coquille très-comprimée, aplatie sur les côtés, ornée au pourtour de l’ombilie de treize à dix-huit tubercules comprimés, peu élevés, d’où naissent des côtes peu apparentes, divisées en deux ou trois vers leur milieu, infléchies en avant et aboutissant au dos à des tubercules alternes peu saillants; entre ces côtes on en trouve d’autres qui aboutissent aussi à des tubercules dorsaux, mais non à ceux de l’ombilic ; il en résulte que le nombre des premiers est à peu près qua- druple de celui des seconds. Dos aplati, lisse au milieu. Spire assez embrassante, composée de tours comprimés, apparents dans l’ombilic sur le quart ou le tiers de leur largeur; le dernier a 0,50 du diamètre. Bouche comprimée, profondément échancrée par le retour de la spire. Je ne connais qu’imparfaitement les cloi- sons, j'ai pu vérifier en partie le dessin qn’en a donné M. d’Orbigny; le lobe n’est pas médian. Ogservarions. Le test de cette espèce est très-épais (il a près de 4 millimè- tres au pourtour de l’ombilic dans un exemplaire de 110 millimètres de diamètre). Les ornements sont beaucoup moins saillants sur le moule. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche à la fois des A. Deluci et interruptus. Elle diffère de la première par ses côtes beaucoup plus nombreuses et moins saillantes, par sa spire plus embrassante et surtout par le nombre de ses tubercules dorsaux ; les cloisons démontrent toutefois avec elles de très-grands rap- ports. Elle diffère de l’A. interruptus par des caractères à peu près analogues, car les côtes y sont aussi plus nombreuses, plus ramifiées et la proportion des tubercules dorsaux aux ombilicaux y est très-différente ; elle en diffère encore plus par la position du lobe dorsal qui est médian et régulier dans l’A. interruptus. LocaurrTés. L’A. splendens se trouve à la perte du Rhône et au Saxonet (Collec- tions du Musée académique, de MM. les docteurs Mayor, Roux, etc.). ExPLICATION DES FIGURES. Planche 6, fig. 6 a, A. splendens du Saxonet, ré- duite de moitié, collection de M. le D' Mayor; — fig. 6 b, la même vue de face. DES GRÈS VERTS. 73 30. Ammonires SENEBIERIANUS Pictet. (PI. 6, fig. 7 a, b, €.) A. testà compressä, transversim costatà, costis latis, simplicibus, ad peripheriam um- bilici non tuberculatis ; dorso plano, tuberculis magnis et compressis alternatim) mar- ginato ; ullimo anfractu 0,37 ; septis lateraliter 6-lobatis. DImENSrONSs. Diamètre .......... bovboobocacdossavoove à SES o Vo AE 0000000 51 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre... ......... bob uonee 0,37 Épaisseur par rapport au diamètre. .......... SDS DT BOIS 0 DID Deo ee GI 0,27 Cvuquille discoidale, comprimée, ornée par tours de seize côtes saillantes , ré- gulières, simples et égales; chacune d’elles commence à l’ombilic, sans former de tubercules, puis se déprime en arrivant vers le dos pour se relever en un fort tubercule comprimé ; ces tubercules sont alternes et le dos à peu près plat. Spire composée de Lours apparents dans l’ombilic sur plus des deux tiers de leur largeur ; le dernier a 0,57 du diamètre. Bouche quadrangulaire, un peu renflée sur les côtés et terminée en avant par deux oreilles. Cloisons peu compliquées et composées de six lobes; lobe dorsal un peu dévié de la ligne médiane, et impar- faitement symétrique, court et composé de deux branches dentées ; selle dorsale, large et partagée en deux parties ; lobe latéral supérieur terminé par une branche médiane ou submédiane après laquelle viennent deux plus petites et quelques autres irrégulières; selle latérale de la largeur du lobe latéral supérieur, faible- ment divisée en deux parties ; lobe latéral inférieur semblable au supérieur, mais plus petit; on trouve ensuite quatre petits lobes, dont le premier à cinq pointes et les autres trois. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. La régularité des côtes qui sont droites et simples, la forme comprimée des tubercules et le nombre des lobes séparent cette espèce d’une manière parfaitement claire de tous les dentati décrits ici, sauf de la va- riélé de l'A. Guersant où les côtes correspondent aux tubercules; mais elle s’en distingue facilement par la dépression de la côve qui précède le tubercule, par son dos plus plat, par un lobe de plus et surtout par la découpure des cloisons beau- coup moins grande. 10 7h. MOLLUSQUES FOSSILES Elle à aussi des rapports avec les A. Michelianus, Archiacianus, ete. (d'Orbi- gny), du gault des Ardennes et en parliculier dans le nombre des lobes. Elle s’en distingue loutefois : 1° par ses côtes simples qui correspondent toujours exactement à un tubercule dorsal, 2% par l'absence de tubercules ombilicaux, 3° par ses lobes et ses selles beaucoup moins divisés. LocariTÉ. Je ne connais qu'un exemplaire de cette espèce ; il a été trouvé dans le grès vert des escaliers de Sommier (Reposoir) et fait partie de la collec- tion du Musée académique. EXPLICATION DES riçures. Planche 6, fig. 7 a, Ammonites Senebierianus, grandeur naturelle, du Reposoir; fig. 7 b, la même vue de face; —fig. 7 ec, cloi- sons dessinées au diamètre de 50 millimètres. 31. Ammonrres REGuLARIS Bruguière. (PI. 7 ,_fig. 3 a, b, c.) A. testà compressä, transversim costatà, costis simplicibus, subcanaliculatis, ad pe- ripheriam umbilici aut in medio tuberculatis; dorso concavo, tuberculis acutis margi- nato ; ultmo anfractu 0,40 ; septis lateraliter 3-lobatis. Bayer, Oryct. nor. t. 3, fig. 7—8. Tangius, Hist. lapid. figur. Helvet. t. 24, fig. 3. Bourguet, Traité des Pétrifications, t. 42, fig. 275. A. regularis Bruguière, Encycl. n° 19. Id. Bosc, Buff. de Déterv., Vers, t. 5, p. 178. Id. de Roissy, Buff. de Sonnini, Moll. t. 5, p. 26, n° 16. A. canteriatus Defrance, Brongniart dans Cuv. Oss. foss. pl. N, fig. 7. A. regularis Haan, Mon. Amm. et Goniat. p. 109, n° 16. A. canteriatus d’Archiac, Mém. de la Soc. géol. t. rx, p. 310. A4. regularis d'Orbigny, Pal. fr. Terrains crétacés, t. 1, p.245, pl. 71, fig. 1—3. Dimensions. Diametre Re ia niet Lise Lave eee RO eee ce UN 30 à 50 milhim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre. ................ 0,40 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne... .... lee 0,32 Id. id. CXITÉMES EEE Tee: 0,29 à 0,34 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total... ... OO ER PRO 0,37 DES GRÈS VERTS. 75 Coquille comprimée, ornée en travers d'environ vingt côtes simples (ce nom- bre varie de quinze à trente), élevées et régulièrement espacées; ces côtes par- tent de l’ombilie, puis s'élèvent en un tubercule qui, dans la jeunesse, est très- saillant et situé sur le milieu de la côte, et qui plus tard s’abaisse en se rappro- chant de l'ombilic ; en s’approchant du dos, ces côtes s’élargissent un peu, se creusent souvent en gouttières et forment au pourtour extérieur des pointes où crénelures paires très-saillantes ; le dos présente ainsi une surface concave. Spire composée de lours comprimés, quadrangulaires, apparents dans l’ombilic sur les trois quarts de leur diamètre ; le dernier ‘a 0,40 du diamètre entier. Bouche plus baute que large, quadrangulaire , ornée au-dessus de deux pointes; sa plus grande largeur correspond au tubercule médian des côtes et par conséquent sa place varie avec l’âge. Je n'ai pu observer complétement les cloisons ; elles sont peu découpées et composées de chaque côté de trois lobes formés de parties impaires ; le lobe dorsal est un peu moins large et aussi long que le latéral su- périeur. VARIATIONS SUIVANT L AGE. Cette ammonite varie beaucoup plus que ne l'a soupçonné M. d’Orbigny; une grande série d'exemplaires, dont quelques-uns présentent aux diverses parties de leur spire des caractères très-différents, m'ont montré que ces variations sont très-étendues. Dans le premier âge les côtes sont très-rapprochées et peu saillantes , puis vient un moment où au contraire les tu- bercules dorsaux et surtout les tubercules médians sont très-aigus et élevés; la côte à ce moment est tranchante et n'est point creusée en gouttière. Plus tard, c’est-à-dire dans l’âge adulte, qui paraît limité à une taille d'environ 50 milli- mètres, les tubercules médians deviennent plus peuits, se rapprochent de l’ombilic et:même disparaissent tout à fait; la côte alors s’aplatit et commence à se creu- ser en gouttière. L’exemplaire figuré montre ces différentes phases. Ces changements de forme présentent des irrégularités; ainsi j'ai fait figurer un jeune individu de 20 millimètres, du Reposoir, où les côtes sont fortement creusées en gouttière dès le diamètre de 15 millimètres. Un très-bel exemplaire de là perte du Rhône de 35 millimètres présente un cas contraire; les côtes y sont très-tranchantes, les tubercules dorsaux saillants et les latéraux y sont encore très-apparents et forts distants de l’ombilic. Dans les exemplaires du Reposoir, il faut d'ailleurs remarquer que le mode de conservation des fossiles détruit les pointes, de sorte que les exemplaires paraissent souvent lisses, quoiqu'un examen attentif montre la trace des tubercules. 76 MOLLUSQUES FOSSILES RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue facilement de l’A: Sene- bierianus. ainsi que des À. Guersanti, Raulinianus, Michelianus et Archiacianus, par ses tubercules plus pointus, ses côtes plus regulières et canaliculées dans l’âge adulte ; elle diffère aussi de toutes ces espèces par ses cloisons moins découpées, et ses lobes moins nombreux. Elle ressemble beaucoup plus à l'A. tardèfurcatus et n’en diffère que par ses côtes moins nombreuses et tuberculées. Locazrrés. L’A. regularis est très-commune au Reposoir et aux Fiz ; elle est au contraire rare au Saxonet et se trouve plus fréquemment à la perte du Rôhne. ExPLIGATION DES FIGURES. Planche 7, fig. 3 a, Ammonites regularis, de la perte du Rhône, grandeur naturelle; — fig, 5 b, la même vue de face; — fig. 5 c, jeune individu de la même espèce. 52. Ammonites TARDÈFURCATUS Leymerie. (PI. 7, fig. 4 a, b.) A. iestà compressä, transversim costatä, costis obliquis, simplicibus, subcanalicu- latis, ad peripheriam umbilici haud tuberculatis; dorso depresso, tuberculis brevibus marginato ; ultimo anfractu 0,43 ; sepuis….? A. tardéfurcatus Leymerie, Mém. de la Soc. géol. t. 3, 2% partie. Id. d’Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 248, pl. 71, fig. 4—5. DImMENsroNs. Diametre. Mr REMERCIER AE PEER re REA PTEE ARE 20 à 45 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre. ............. LÉ 0,43 Épaisseur par rapport au diamètre. .......... AURA E AO DA no Ne 0,32 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total. .. .. LUE EE 0,33 Coquille comprimée , ornée en travers de trente-cinq à quarante-cinq côtes , simples, flexueuses, également espacées et arquées en avant; ces côtes s’élar- gissent depuis le tiers de leur longueur et sont alors marquées d’une dépression longitudinale qui les fait paraître bifurquées; en arrivant vers le dos elles s’infléchissent en avant et n’y forment que des tubercules très-courts ; ces tuber- cules sont pairs et un peu plus élevés que le dos qui paraît former un sillon lége- rement concave. Spire composée de tours comprimés, subquadrangulaires, ap- rl DES GRÈÉS VERTS. parents dans l’ombilic sur deux tiers de leur largeur; le dernier à 0,45 du dia- mèure entier. Bouche un peu plus haute que large, et plus étroite en avant qu'en arrière. Cloisons inconnues. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce a les plus grands rapports avec l'A. regularis, d'autant plus que les variétés que présente cette dernière dans le nom- bre des côtes et dans les tubercules, forment des intermédiaires qui rendent sou- vent les limites difficiles à fixer; toutefois je n’ai pas des motifs suflisants pour combattre l'opinion de MM. Leymerie et d'Orbigny qui considèrent ces deux es- pèces comme distinctes. L’'A. tardèfurcatus est caractérisée par ses côtes plus nombreuses, plus arquées et plus infléchies en avant, par l'absence constante de tubereules à l’ombilic ou au milieu de la côte, et parce que les tubercules du dos sont presque nuls. LocariTÉs. On trouve des exemplaires très-caractérisés de cette espèce à la perte du Rhône, où les transitions qui la lient avec l'A. regularis paraissent moins nombreuses que dans les grès verts de Savoie. Elle est très-commune aux escaliers de Sommier (Reposoir) et se tronve aussi au Saxonet, aux Fiz, etc. Expzicarion pes FIGURES. Planche 7, fig. 4 a, A. tardèfurcutus, du Reposoir, grandeur naturelle; — fig. # b, la même vue de face. 33. Ammonrres mAmmrzarIs Schlotheim. (PI. 7, fig. 5 a, b) A.'testà subinflatä, transversim costatà, costis spinosis et tuberculats ; dorso ex- cavaio ; ultimo anfractu 0,48 ; septis lateraliter 3-lobatis. Walch, Naturforsch. 1, p. 196, t. 2, fig. 3. . mammillaris Schlotheim, Min. Tasch. 7, p. 111. . monile Sowerby, Min. conch. pl. 117. . clavatus De Luc, Brongniart dans Cuv. Oss. foss. pl. W, fig. 14. . tuberculifera Lamarck, Anim. sans vert. t. 7, p. 639, n° 11. . monilis de Haan, Mon. Amm. p. 115, n° 30. . monile Passy, Descr. géol. de la Seine-Inf. p. 334. . clavatus Passy, loc. cit. p. 333. ù À À À À À À à . monile de Buch, Ammonites, traduct. p. 24. Id. Fitton, Trans. ofthe Geol. Soc. t. 1v, p. 366. 18 MOLLUSQUES FOSSILES A. monile Bronn, Lethea geognost. p. 724, n°39, t. 33, fig. 5. Id. Michelin, Mém, de la Soc. géol. de France, t. 3, p. 101. Id. d’Archiac, Mém. de la Soc. géol. de France, t. 3, p. 310. Id. Rœmer, Verstein. norddeut. Kreidegeb. p. 88. A. mammillaris d’'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 249, pl. 72—73. DImENsioNs. Diamètre rer ee Po in TSI EN CAO NS ES 20 à 50 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne .......... 0,43 Id. id. extrêmes.......... 0,40 à 0,45 Épaisseur par rapp. au diam., sans les grandes pointes latérales, moyenne 0,55 Ia. id. id. extrêmes 0,50 à 0,60 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total ................ 0,33 Coquille renflée, épaisse, ornée en travers d'un nombre variable de côtes (M. d'Orbigny dit de seize à trente, nous trouvons chez nous de seize à vingt-cinq ); ces côtes sont saillantes, Lantôt égales, Lantôt inégales, presque interrompues sur le dos et ornées de tubercules nombreux, disposés comme suit : à partir de la dépression du dos on voit trois à cinq tubercules, comprimés dans leur longueur, qui, dans les côtes larges, forment comme de petites crêtes transversales ; après ces tubercules, vient une petite dépression, puis une longue pointe conique sur le milieu des flancs, perpendiculaire au plan médian de la coquille ; cette pointe est suivie d’une nouvelle dépression, puis de un ou deux petits tubercules à l'endroit où les flancs s’infléchissent dans l’ombilic. Dos paraissant comme excavé par les interruptions des côtes dont la série forme un canal arrondi. Spire compo- sée de Lours renflés, plus larges que hauts, apparents dans l’ombilic sur un peu moins de la moitié de la largeur. Je n'ai pas pu voir complétement les cloi- sons, elles sont très-découpées, formées de chaque côté de trois lobes divisés en parties impaires ; le lobe dorsal est aussi long et d’un tiers moins large que le latéral supérieur. Les moules de cette espècetraduisent assez exactementles formes de la coquille; mais les protubérances y sont un peu moins marquées parce que le Lest s'épaissit sur: leur extrémité ; cependanton voit encore, danses échantillons très-bien conservés, des pointes longues et aiguës. Quelques échantillons de la perte du Rhône en par- ticulier présentent des pointes à l’état de moule, recouvertes d'une légère couche de test, et qui se prolongent bien avant dans la matière minérale qui encroûte la DES GRÉS VERTS. 79 coquille. J'ai vu entre autres un moule de 45 millimètres où ces pointes avaient 18 millimètres de longueur. Il arrive souvent, il est vrai, que ces longs appendices sont fracturés et que le moule parait plus simple, soit parce que la substance qui l'a formé n’a pas pénétré dans toutes les cavités de la coquille, soil surtout par- ce que les ornements ont été usés ou brisés. : OgsErvarTions. Cette coquille présente aussi fréquemment une apparence qui pourrait induire en erreur sur la véritable forme de sa surface. Lorsque l’animal grandit et qu'il recouvre les tours précédents, il secrète du côté ventral une substance semblable à la coquille ; cette substance recouvre et empâte les orne- ments de ces tours, et forme un plancher plus lisse en faisant disparaître les tu- bercules dorsaux qui, par leur irrégularité pourraient blesser le ventre de l’ani- mal: Dans les échantillons où le dernier tour est brisé, il arrive fréquemment que le dépôt formé sur le tour précédent paraît être l’état naturel de la coquille, ce qui pourrait induire en erreur ceux qui ne possèdent pas une suite suflisante d’in- : dividus bien conservés. Je n'ai compris moi-même le véritable état des choses qu'après avoir vu la belle série que possède M. d’Orbigny, car les exemplaires trouvés dans nos environs n'étaient pas de nature à lever tous les doutes. Cette disposition se retrouve dans quelques autres espèces ; mais je n’en con- nais aucune où elle soit plus frappante que dans celle-ci. Mariérés. LA. mammillaris présente dans nos terrains moins de variétés que n'en signale M. d’Orbigny, on voit toutefois quelques exemplaires à côtes plus grosses, plus espacées, et d’autres minces et nombreuses. Il est rare que ces côtes soient irrégulières. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue, avec la plus grande faci- lité de toutes les ammonites des grès verts. Ses tubercules lui donnent quelque ressemblance avec l'A. Lyelli, mais cette dernière espèce a une rangée de tu- bercules sur le milieu du dos, à la place du canal. LocauTÉs. On trouve l'A. mammillaris à la perte du Rhône, au Reposoir et au Saxonet. Ÿ ExPLICATION DES FIGURES. PI. 7, fig. 5 a, Ammonites mammillaris de la perte du Rhône, grandeur naturelle, échantillon dans lequel le dernier tour a été brisé et où on voit le tour précédent en partie recouvert de l’incrustation décrite plus haut. Ce dépot lui donne l’apparence d’une coquille lisse, à dos creusé d’un canal peu profond; dans cette partie les pointes latérales sont les seuls ornements externes qui restent visibles ; — fig. 5 b, la même vue de face. 80 MOLLUSQUES FOSSILES CINQUIÈME ROUE AMMONITES RHOTOMAGENSES. Caracrëres. Coquille à tours renflés, ornée de côtes sail- lantes, plus ou moins chargées de tubercules, dont une ran- gée sur la ligne médiane du dos. Cloisons peu découpées, formées de lobes peu nombreux, divisés en jparties paires ; lobe dorsal tantôt plus court, tantôt plus long que le latéral supérieur. Ce groupe, spécial aux terrains albiens et turoniens, diffère peu de celui des Pulchelli. La seconde espèce, en particulier, que je décris ici, ne peut pas être fort éloignée de l’4. Itie- rianus , et montre, ce me semble, qu'il serait convenable de réunir ces deux groupes. 34. Ammonires LyEzrr Leymerie. (PL. 7, fig. 6 a, b.) A. testà discoideà, latè umbilicatà, transversim costalo-tuberculatà, tuberculis 0b- lusis, 7-serialis; dorso rotundato ; ultimo anfractu, 0,30 ; septis lateraliter 3-lobatis. A: rhotomagensis Michelin, Mém. de la Soc. géol. t. 3, p. 101. A. Lyelli Leymerie, Mém. de la Soc. géol. t. 5, p. #15. Id. d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. 1. p. 255, pl. 74. DES GRÈS VERIS. 81 DiImEnsroNs. Diamètre. ............... RAA LENTILLE. AM D 26 à50millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamèlre................... 0,30 Epaisseur par rapport au diamètre. .............................. 0,38 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total................. 0,45 Coquille discoïdale, comprimée dans son ensemble, à ombilic très-grand, ornée en travers par tours d’une vingtaine de côtes saillantes; dans le jeune âge ces côtes passent régulièrement sur le dos où elles forment sur la ligne médiane un tubercule mousse ; sur les côtés du dos et sur les flancs, chaque côte porte en ou- tre trois tubercules, dont le plus près de l’ombilic est souvent peu saillant ; l’en- semble de ces tubercules forme ainsi sept lignes longitudinales, dont trois sur le dos, deux sur le haut des flancs et deux pas loin de l’ombilic; à mesure que la coquille grandit, les tubercules du milieu du dos augmentent de nombre, en sorte qu'ils ne correspondent plus aux côtes; il en résulte quelquefois que les trois rangées dorsales forment des zigzags réguliers. Spire composée de Lours arrondis, convexes, apparents dans l’ombilic sur la presque totalité de leur largeur; le dernier a 0,50 du diamètre. Bouche plus large que haute, arrondie en avant. Cloisons peu découpées, divisées de chaque côté en trois lobes formés de parties impaires ; lobe dorsal médian dans le premier âge, puis dévié sur le côté dès que la coquille atteint le diamètre de 15 à 16 millimètres ; ce lobe est aussi large, mais d’un tiers plus court que le latéral supérieur ; celui-ci est terminé par deux petites branches bifurquées et a, en outre, deux branches latérales ; lobe latéral supé- rieur et lobe accessoire ayant la même forme générale, mais plus petits ; selles larges et peu découpées. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, par ses sept rangées de tubercules, se distingue facilement de toutes les ammonites des grès verts, sauf de l’A. Hu- berianus. J'indiquerai, en traitant de cette espèce, les caractères qui la séparent de l'A. Lyelli. Locazirés. L’A. Lyelli a été trouvé par M. Hugard aux Fiz (d’Orbigny), le Mu- sée académique de Genève en possède quelques exemplaires du Reposoir et des fragments provenant des grès verts de Chätillon-de-Michaille, près Belle- garde. Plusieurs collections de Genève en conservent des échantillons de ces diverses localités, ainsi que du Saxonet. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 7, fig. 6 a, Ammonites Lyelli du Saxonet, de grandeur naturelle; — fig. 6 b, la même vue de face. 11 s2 MOLLUSQUES FOSSILES 35. Ammonrres Huserranus Pictet. (PI. 7, fig. 7 a, b, c.) A. 1està discoideà, mediocriter umbilicatä, transversim costalo-tuberculatà, tuber- culs compressis, ;-seriatis; ulimo anfractu 0,40 ; septis lateraliter 3-lobatis. DImMENSIONSs. IDnRo lo dede dédie ie eo de ee el «d'A AO Ge AE din EG PNEUS 17à 31 millim. Largeur du dernier tour par rapportau diamètre. ................... 0,40 Épaisseur par rapport au diamètre ............ na AN tr 0,49 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total... ............... 0,39 Coquille discoïdale, comprimée dans son ensemble, ornée en travers par tours de douze à quatorze côtes saillantes ; chacune de ces côtes présente, comme dans l'A. Lyelli, trois tubercules comprimés, dont l'ensemble forme trois rangées si- tuées sur les bords du dos, sur le sommet des flancs et sur le bord de l’ombilic; sur le milieu du dos, on voit une rangée de petits tubercules qui, même dans le jeune âge, sont presque en nombre double des côtes; à mesure que la coquille grandit, ces tubercules tendent à se réunir en une crête mousse presque conti- nue, irrégulière et flexueuse, les tubercules latéraux augmentent en dimension, et deviennent comprimés et allongés. Spire composée de tours arrondis, appa- rents dans l'ombilic sur la moitié de leur largeur. Bouche plus large que haute. Cloisons peu découpées, divisées de chaque côté en trois lobes, formés de par- ties impaires ; lobe dorsal large et presque aussi long que le latéral supérieur ; il est encore symétrique au diamètre de 25 millimètres, et commence à dévier à partir de là, mais d'une manière beaucoup moins marquée que dans l’espèce pré- cédente ; lobe latéral supérieur terminé par cinq rameaux simples, dont le médian est le plus grand; lobe latéral inférieur semblable dans sa forme, mais plus petit; lobe accessoire terminé par deux branches ; selles larges et peu décou- pées, divisées en deux parties presque égales. RaPpporRTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce a de grands rapports avec l'A. Lyelli, et l'exemple de l’A. mammillaris où l’on observe de grandes variations dans le nombre des côtes m'avait d’abord fait penser qu’elle pourrait bien n’en être qu'une variété ; mais en les examinant de plus près il m'a semblé que les diffé- DES GRÈS VERTS. 83 rences qui les distinguent dépassent les variations que l’on peut admettre dans une espèce, et je crois probable que l’examen d'un plus grand nombre d’échan- tillons confirmera la convenance de leur séparation. L’A. Huberianus se distingue de l'A. Lyelli : 4° par son enroulement beaucoup plus rapide et son ombilic plus petit; 2° par le nombre plus petit de ses côtes; 5° par le nombre relativement plus grand des tubercules dorsaux ; 4° par la forme des tubercules latéraux plus grands et plus comprimés ( ce caractère n’est peut-être pas constant); 5° par ses cloisons, dont les lobes latéraux sont formés de parties impaires et dont le lobe dorsal est plus grand et moins dévié. Locariré. Je ne connaissais que deux exemplaires de cette jolie espèce, l’un appartient à M. le docteur Mayor, et l’autre à M. le professeur Favre. Ils ont été trouvés tous deux dans les grès verts du Saxonet. J'ai dédié cette espèce à la mémoire des deux célèbres observateurs François et Pierre Huber. ExPLIGATION DES FIGURES. Planche 7, fig. 7 a, A. Huberianus du Saxonet, de grandeur naturelle ; —- fig. 7 b, la même vue de face ; — fig. 7 ce, cloisons dessi- nées au diamètre de 25 millimètres. SIXIÈME GROUPE. AMMONITES PULCHELLI. Coquille ornée de côtes saillantes, passant sur le dos en s'interrompant et en laissant sur la ligne médiane un tu- bercule comprimé; chaque côte forme quelquefois avant l'in- terruption un tubercule saillant sur les bords du dos, mais n’en a Jamais sur les flancs. Cloisons peu découpées, formées de lobes peu nombreux; lobe dorsal plus court que le latéral supérieur. | Ce groupe, spécial aux terrains néocomiens et albiens, doit probablement. comme je l’ai dit plus haut, être réuni à celui des Rhotomagenses, car leur seule différence extérieure consiste 84 MOLLUSQUES FOSSILES dans l’absenc: de tubercules latéraux sur les côtes des Pul- chelli. Les caractères des cloisons donnés par M. d'Orbigny sont d’ailleurs loin d’être généraux; jai montré, en effet, que V4. Huberianus a des lobes terminés en parties impaires, et M. d'Orbigny dit lui-même que l'4. Lyelli a, comme les Pul- chelli, le lobe dorsal plus court que le latéral supérieur. 36. Auwonrres Irrerranus d'Orbigny. (PI. 7, fig. 8 a, b.) A. teslà compress@, transversim costalä, costis elevalis, ad dorsum interruptis ; tu- berculis 3-serialis ; ultimo anfractu 0,45; septis… ? A. Ttierianus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t: 1, p. 367, pl. 112, fig. 6 et 7. DimExsioNs. Diametre een RE ELITE eee ec C Ceci 18 à 20 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre.................... 0,45 Épaisseur par rapport au diamètre .....-:.....-................... 0,31 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total ................. 0,23 Coquille comprimée, ornée en travers par tours de quinze à seize côtes sim- ples, espacées, égales, minces vers l’ombilic, épaissies vers le dos, sur les bords duquel elles forment un tubercule saillant, puis s’interrompent pour s'élever sur son milieu en un tubercule comprimé, de sorte que le dos présente trois lignes de tuber- cules dont une médiane et deux latérales. Spire composée de tours aplatis sur les côtés, apparents dans l’ombilic sur un tiers de leur largeur; le dernier a 0,45 du diamètre total. Cloisons inconnues. RaPPoRTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce lie d'une manière évidente le groupe des Rhotomagenses avec celui des Pulchelli. Placée avec raison par M. d'Orbigny dans ce dernier, elle ne peut pas être éloigée de l’A. Huberianus qui n’en dif- fère guère que parce que les côtes présentent de chaque côté trois tubercules au lieu d’un, caractère évidemment insuflisant pour constituer un groupe. Je trouve un second motif de réunir ces deux groupes, comme je le dirai en traitant de l'A. Broitianus, dans les ressemblances que présentent les cloisons. DES GRÈS VERTS. 85 5 L’A. Züerianus est du reste facile à distinguer de toutes les autres espèces ; elle diffère, en particulier, de l'A. Brottianus par ses côtes égales, simples et moins nombreuses, Locazirés. L’A. ltierianus se trouve à la perte du Rhône, mais elle n’y est pas commune. M. Tollot en possède un exemplaire trouvé dans les grès verts du cal de Golèze (près Samoëns). ExPricamion DES FIGURES. Planche 7, fig. 8 a, À. ltierianus de la perte du Rhône, de grandeur naturelle ; — fig. 8 b, la même vue de face. 31. Ammonrres Brorrianus d'Orbigny. PI. 7, fig. 9 a, b, fig. 10 a, bet fig. 11.) A. testà discoideä, transversim costatä, costis rectis, furcatis, in dorso interruptis ; dorso tuberculis carinato ; ultimo anfractu 0,52 ;septis lateraliter 4-lobatis. A. Brottianus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 1, p. 290, pl. 85, fig. 8—10. DImENSIONS. Diamètre. . ..... 506080 oabrosonobacoue 5000000006 000060 ....... 20à75 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne .......... ce 0,52 Id. id. extrêmes ..... 6000 06 0,50 à 0,54 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne .......... éabsut nues à 0,39 Id. id. MEXITOMES Eee LOC ..-.. 0,30 à 0,47 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total.......... TUTO R SR 0,20 Coquille discoïdale, quelquefois renflée, ornée au pourtour de l’ombilic de tu- bercules comprimés, souvent très-peu apparents, qui donnent naissance à des côtes droites, tantôt simples tantôt bifurquées; ces côtes s’élargissent en arrivant versle dos, s’interrompent, et chacune d'entre elles correspond à un tubereule comprimé et tranchant dont l’ensemble forme une crête interrompue et compri- mée sur le milieu du dos; entre ces côtes principales il y en a d’autres qui sont semblables aux précédentes du côté du dos, mais qui n’aboutissent pas à l’ombilic; le nombre des tubercules dorsaux varie de vingt-cinq à trente. Spire assez embras- sante, composée de tours tantôt convexes tantôt aplatis, dont le dernier a 0,52 du diamètre ; ombilic étroit. Bouche ovale. Cloisons profondément découpées, formées de chaque côté de quatre lobes ; lobe dorsal presque aussi long et aussi large que 86 MOLLUSQUES FOSSILES le latéral supérieur, orné de chaque côté de deux branches; lobe latéral supérieur terminé par trois branches ramifiées ; selles aussi larges que les lobes. Varrarions. Lorsque cette ammonite est jeune (pl. 7, fig. 11), il arrive souvent que les côtes sont moins droites et qu’elles forment une double courbure peu apparente, étant arquées en avant vers l’ombilic et courbées en arrière vers le dos. Cette forme s’observe surtout dans quelques individus comprimés, qu'on trouve tant à la perte du Rhône qu'au Saxonet et qui paraissent former une variété constante (tenant peut-être au sexe?), mais qui ont d’ailleurs, trop de rapports avec les autres pour former une espèce distincte. Dans l’âge très-adulte, c’est-à- dire lorsque la, coquille atteint le diamètre de 60 millimètres, les dentelures du dos deviennent plus fortes et le sillon qui sépare les tubercules dorsaux de l’extré- mité des côtes s’efface presque totalement, en sorte que le dos qui est plat dans l’âge moyen finit par s’incliner en forme de toit. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est clairement caractérisée par ses côtes inégales et bifurquées, plus nombreuses que dans l'A. Itierianus. Locazirés. L’A. Brottianus se trouve à la perte du Rhône, où elle n’est toute- fois pas très-commune. J'en ai vu aussi quelques échantillons de Châtillon-de- Michaille et du Saxonet. * ExpLIcATION DES FIGURES. Planche 7, fig. 9 a, Ammonites Brottianus très-adulte, de, grandeur naturelle, de la perte du Rhône ; —fig. 9 b, la même vue de face ; fig. 10 a, un individu de lamême espèce à un âge moyen, et appartenant au type le plus fréquent; — fig. 10 b, la même vue de face ; — fig. 11, un autre individu de la même espèce à côtes arquées, du Saxonet. SEPTIÈME GROUPE. AMMONITES CRISTATI. Caracrères. Dos muni d’une quille saillante, presque tou- jours continue, contenant le siphon; flancs ornés de côtes bifurquées (rarement simples), infléchies en avant, ne formant pas de coudes, souvent ornées de tubercules. Cloi- sons formées de lobes en général peu nombreux, tantôt pairs, DES GRÈS VERTS. 87 tantôt impairs; lobe dorsal souvent plus long que le latéral supérieur. Ce groupe se distingue facilement de tous ceux des terrains crétacés par sa quille entière; dans un petit nombre d'espèces cette quille s’efface et s’interrompt avec l’âge, mais sans cesser, en général, d'être plus ou moins visible. Îl diffère par la forme de ses côtes et par celle de ses cloisons du groupe des Arietes et de celui des Falciferi, qui ont aussi une quille saillante et qui sont spéciaux au lias. La distinction des espèces présente dans ce groupe de grandes difficultés, car les ornements extérieurs sont sujets àa de nombreuses variations de formes et de proportions ; la plupart des amonites de cette division se présentent sous des formes très-diverses, qui nécessitent l'étude d’un grand nombre d'échantillons; les caractères tirés des cloisons n’ont même pas la fixité qui leur est habituelle. La proportion du lobe dorsal présente des différences notables entre des individus d’ailleurs tout semblables ; le mode de termi- naison du lobe latéral supérieur varie dans la même espèce comme je le montrerai, en particulier, pour l'A. inflatus, et les lobes accessoires sont plus ou moins placés dans l'ombilic suivant que la coquille et plus au moins renflée. Malgré ces différences, l'étude des cloisons faite sur un grand nombre d'individus est le meilleur moyen pour limiter les espèces. Il faut y ajouter principalement les mesures indi- quant le mode d’enroulement de la spire, ces mesures parais- sent beaucoup plus fixes que les caractères tirés de la forme des côtes, de leur nombre, de la largeur du dos, etc. 88 MOLLUSQUES FOSSILES 38. Ammonires vartans Sowerby. A. testà compressä, carinatä, subcostatà, tuberculatà ; tuberculis utrinque 3- serialis, serie interna obliteratà ; ultimo anfractu 0,43 ; septis lateraliter 4-lobatis. A. variars Sowerby, Min. conch. pl. 176. Id. Mantell, Geol. of Sussex, pl. xxx, fig. 2, 5, 7, p. 115. Id. Mantell, Geol. trans., t. 3, p. 207 et 209. Id. Brongniart, dans Cuv. Oss. foss. pl. M, fig. 5. . Coupei Brongniart, loc. cit. pl. N, fig. 3. Id. de Haan, Mon. Amm. et Goniat. p. 121, n° 42. . varians de Haan, loc. cit. p. 122, n° 45. . Brongniarti de Haan, loc. cit. p. 121, n° 43. à . tetrammatus Sowerby, Min. conch. pl. 587, fig. 2? . varians Zieten, Wurtemb. p. 10, pl. 14, fig. 5. Id. Passy, Géol. de la Seine-Inf. p. 333. 4. Coupei Passy, loc. cit. p. 334. A. varians de Buch, Ammonites (trad.), Ann. des Scien. nat. t.29, p. 28. Id. Fitton, Trans. of the Geol. Soc. t. 1v, p. 336. Id. Bronn, Leth. geogn. p.72, n° 40, pl. 33, fig. 2. A. Coupei Bronn, loc. cit. p. 723, n° 88, pl. 38, fig. 4. ù À À À A. varians Buckland, Géologie et Min. t. 1x, p. 70, pl. 37, fig. 9. Id. Geinitz, Charackt. der sæchsisch-bæhmischen Kreiïdegebirge, p. 40. Id. d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. p. 311, pl. 92. DimENsroNs. IDJAMCo so Geucobsessed ans cooobovonocoodobk 000000004500 30 à 60 millim. Largeur du dernier tour parrapport au diamètre ........-.......... 0,43 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne ..............--...... 0,48 Id. id. GÜRIMEroooo de 000600060000 0 0,40 à 0,60 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total ............-..... 0,30 Coquille plus ou moins renflée, carénée, ornée au pourtour de l’ombilic de côtes en nombre variable (10 à 19 ) qui s'élèvent par un très-léger tubercule et vers le tiers de la largeur des flancs en forment un beaucoup plus saillant; de là elles se bifurquent irrégulièrement ou restent simples et chacune des branches va DES GRÈS VERITS. 89 se terminer à un tubercule pointu, situé sur les côtés du dos; il arrive quelquefois que les côtes disparaissent presque complétement et que les tubercules seuls res- tent visibles; cela a surtout lieu chezles individus renflés, dont M. Alex. Brongniart avait fait son A. Coupe. Dos large, caréné au milieu et tuberculé de chaque côté. Spire composée de tours quadrangulaires, plus ou moins renflés, apparents dans l'ombilic sur à peu près la moitié de leur largeur; le dernier a 0,45 du diamètre. Cloisons formées de chaque côté de trois lobes divisés en parties impaires ; lobe dorsal moins long que le latéral supérieur et présentant de chaque côté quatre branches ; lobe latéral supérieur formé de cinq branches ; selles larges et bilo- bées. RAPPORTS ET DIFFÉRENGES. Cette ammonite se distingue facilement par ses grands tubercules, par le double rang qu'ils forment vers l’ombilic, par son lobe dorsal court, etc. Locazrré. Cette espèce est une de celles qui appartiennent à l'étage turonien et non au terrain albien. Le musée de Genève en possède quelques échantillons trouvés dans une couche des montagnes de Tanneverges (vallée de Sixt), riche en turrilites, dont quelques espèces aussi, comme je le montrerai plus loin, sont ca- ractéristiques des craies chloritées. M: Tollor en a recueilli un exemplaire aux Kiz dans la même couche dont j’ai parlé plus haut (voyez page 6 et 60), et où se trouvent l'A. falcatus et la Turrilites Bergen. Je n'ai pas fait figurer cette espèce, qui me paraît suffisamment connue. 39. Ammonrres Corranonr Pictet. (PI. 8, fig. 1 a, b.) A. teslà compressä, carinatà, transversim costatà; costis simplicibus, æqualibus, ad peripheriam umbilici subtuberculatis ; ulimo anfractu 0,#1 ; septis .. ? DiImEnNSrONS. Diamètre. ...... Hooceceson0ooc nn eo Re Le 20 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre... .............. rene 0,41 passenmpanrappontau diamene ae PP Ce CRC 0,26 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total. .................. 6 0,47 Coquille discoïdale, comprimée, carénée, ornée par tours d'environ vingt-cinq côtes simples, légèrement flexueuses, minces du côté de l’ombilic et élargies vers 12 90 MOLLUSQUES FOSSILES le dos où elles sont un peu renflées; ces côtes sont toutes égales, sauf une ou deux par tours qui n’aboutissent pas à l’ombilic. Dos étroit, orné d’une carène assez sail- lante, et sans canaux latéraux. Spire composée de tours aplatis, apparents dans l'ombilic sur un peu plus de la moitié de leur largeur; le dernier à 0,41 du dia- mètre entier. Cloisons inconnues. RarporTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce diffère de toutes celles que nous dé- crivons ici par ses côtes simples et égales ; elle a quelques rapports avec l'A. De- laruei d'Orbigny; mais elle est beaucoup plus comprimée ; son dos ne présente point de canaux des deux côtés de la crête, et surtout elle n'a jamais, comme cette espèce, des côtes plus élevées que les autres. Toutefois comme je nai eu qu'un petit nombre d'échantillons de petite taille, j'aurais pu hésiter à les considérer comme les jeunes de l’A. Delaruei, si M. d’Orbigny n’avait pas décrit le premier âge de cette espèce et montré que les côtes n’y naissent qu’au diamètre de 40 à 15 millimètres, et qu’à cette époque la coquille s'élargit subitement. Dans nos échantillons, les côtes sont visibles dès les premiers tours, au diamètre de 4 à 5 millimètres. Locarrré. Le musée de Genève possède un seul échantillon de cette espèce, trouvé dans les grès verts de Châtillon-de-Michaille, près Bellegarde. M. le docteur Roux en a trouvé un autre à la perte du Rhône. ExpLicarion DES FIGURES. Planche 8, fig. 1 a, A. Colladoni, grandeur natu- relle ; — fig. { b, la même vue de face. AO. Ammonrres crisrArus Deluc. (PL. 8, fig. 2, 3,4et5.) À. testà inflaià, carinatä , transversim inæqualiter costatà ; coslis majoribus sæpe reflexis et ad peripheriam dorsi bifidis, intermediis 2-5 münoribus, simplicibus ; an- fractibus convexis, ultimo 0,42 ; septis lateraliter 2-lobatis. A. cristatus Deluc, Brongniart dans Cuv. Oss. foss. pl. 0, fig. 9. A. subcristatus Deluc, loc. cit. pl. 0, fig. 10. Ia. Haan, Mon. Amm. et Goniat. p. 119, n° 37. A. cristatus Haan, loc. cit. p. 119, n° 38. A. subcristatus Fitton, Trans. of the Geol. Soc. t. 1v, p. 112. A. cristatus d’Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 298, pl. 88, fig. 1—5. ce) _ DES GRÈS VERTS. DIMENSIONS. Diamètre ............. 5 .0"0.0 coton oebébbbo co gbébtaotiodo 25à 50 millim. Largeur du dernier tour par rapportau diamètre, moyenne -..:........ 0,42 Id. id. EXTTÉMES EEE ETC 0,41 à 0,43 Épaisseur par rapport au diämètre, moyenne ..-......:............ 0,50 Id. id. ÉTMRÈMMES 555 0ceovtuSoeeoce de 0,42 à 0,78 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total....:.............. 0,33 Coquille discoïdale assez épaisse, fortement carénée, ornée en travers de côtes inégales, dont les plus grandes s’élèvent souvent de manière à former une lame aplatie, réfléchie en arrière ; ces côtes, toujours bien saillantes, sont plus ou moins irrégulières et presque toujours bifurquées au côté externe et quelquefois mais très-rarement au côté interne ; avec elles alternent d’autres côtes plus petites, plus régulières et moins saillantes, ordinairement simples ; leur nombre est irrégulier et les grandes côtes sont séparées les unes des autres par deux, trois, quatre ou cinq petites. Dos large, muni d’une quille tranchante. Spire composée de tours ar- rondis, apparents dans l’ombilic sur un peu plus de la moitié de leur largeur ; le dernier a 0,42 du diamètre. M. d’Orbigny dit que la bouche se termine en avant de la carène par une très-longue languette qui laisse de chaque côté deux sinus profonds. Cloisons découpées de chaque côté en deux lobes; lobe dorsal plus long que le latéral supérieur et variant un peu pour sa largeur suivant la forme du dos; il présente de chaque côté deux petites branches principales ; selle dor- sale large, divisée en deux parties par un petit lobe oblique; lobe latéral supé- rieur formé de parties presque paires et terminé par deux rameaux principaux ; selle latérale semblable à la selle dorsale, et presque aussi large ; lobe latéral in- férieur égal aux deux tiers du latéral supérieur et terminé tantôt par trois bran- ches tantôt par deux, c’est-à-dire étant tantôt pair, tantôt impair. Variétés. Celte espèce présente de nombreuses modifications dont j'ai déjà signalé une partie. On a vu par les dimensions qu'il y a de grandes différences dans l'épaisseur; on en trouve aussi dans la manière dont les côtes arrivent sur le dos, elles sont en général plus obliques dans les individus de grande taille. Ces légères différences ne sont pas les seules et je déerirai ici trois variétés qui m'ont paru mériter une mention spéciale. J'ai fait figurer (pl. 8, fig. 5 a, 6.) une ammonite appartenant à cette espèce dans laquelle les flancs des côtes sont creusés de petites fossettes peu profondes, 92 MOLLUSQUES FOSSILES qui donnent une apparence réticulée à l’ensemble de la coquille. Cette variété n’est pas rare à la perte du Rhône. Une seconde variété plus importante (pl. 8. fig, 4) a été observée sur un frag- ment trouvé à la perte du Rhône, et qui fait partie de la collection de M. le doc- teur Roux. Les côtes élevées prennent un très-grand développement et forment de larges et longues cornes perpendiculaires aux flancs; sur chacune d’elles aboutissent du côté du dos trois côtes minces, qui remplacent la bifurcation que nous avons signalée dans le type normal. Une troisième variété est figurée (pl. 7, fig. 5 a, b, c,) et elle s'écarte assez du type normal pour m'avoir fait hésiter à la considérer comme une espèce distincte ; elle se rapproche de l'A. cristatus par des côtes alternativement basses ec élevées et parce que ces dernières présentent sur le dos la même bifurcation ; mais elle en diffère parce que la différence entre les côtes est peu marquée et surtout parce que l’enroulement est différent. En voici les dimensions : Diamètre................ RERO dE MPpror bise concel. nef: 39 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre ................... ce 0,38 Épaisseur par rapport au diamètre. ... ARE True ne PIS 0,43 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total . ....... Fee de ne 0,38 Les cloisons (fig. 5 c) tout en ayant les caractères essentiels de l’A. cristatus, s’en éloignent par les détails de leurs formes. Elles sont, comme dans cette espèce, composées d’un lobe dorsal long, d'un lobe latéral supérieur plus court que lui, divisé en parties paires, et situé sur le milieu des tours, et d’un lobe latéral infé- rieur en dedans du tubercule ombilical et divisé en trois pointes ; mais, ces trois lobes sont beaucoup plus simples, les branches du dorsal sont très-courtes et le latéral supérieur est beaucoup plus étroit que dans le type normal et ne présente à son extrémité que des échancrures peu profondes; le lobe latéral inférieur est presque aussi long que lui. Ceute variété provient de la perte du Rhône. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Malgré toutes ces variétés l’A. cristatus se distingue en général facilement par ses côtes inégales, en parlie irrégulières, et surtout par la bifurcation sur le dos des côtes les plus élevées ; cette bifurcation n’est pas par- faitement constante, mais elle a toujours lieu au moins pour une partie des côtes. Il ne faut pas mettre trop d'importance à ces sortes de lames réfléchies dans les- quelles se dilatent quelquefois certaines côtes, car elles manquent dans quelques individus, et on retrouve dans d’autres espèces des épatements à peu près analo- DES GRÉS VERTS. 93 gues. Sous le point de vue des cloisons, l’A. cristanis a à peu près les mêmes carac- tères que l'A. inflatus et se distingue comme elle de la plupart des autres espèces, parce que le lobe latéral supérieur est sur le milieu des flancs, et que le latéral inférieur est en dedans du tubercule ombilical. Locarrré. Cette espèce n’est pas rare à la perte du Rhône, elle se trouve aussi, mais rarement, au Saxonet. Expzicarion pes rieures. Planche 8, fig. 2 a, Ammonites cristatus de la perte du Rhône, grandeur naturelle; — fig. 2 b, la même vue de face; — fig. 2 c, cloisons dessinées au diamètre de 50 millimètres ; — fig. 3 a, la même espèce variété granulée; — fig. 5 b, la même vue de face ; —fig. 4, la même espèce, va- riété à grosses côtes, (ragment dessiné de grandeur naturelle et vu du côté du dos; — fig. 5 a, la même espèce, variété à ombilic large de la perte du Rhône, grandeur naturelle ; — fig. 5 b, la même vue de face; — fig. 5 c. cloisons dessinées au dia- mètre de 59 millimètres. 1. Ammonrres cornurus Pictet. (PL. 8, fig. 6 a, b, c.) À. testa discoideà, carinatä, transversim inæqualiter costatà; costis majoribus ad pe- ripheriam dorsi cornutis, haud bifidis, intermediis minoribus 1-5, simplicibus; anfrac- tibus convexis, ultimo 0,44; septis lateraliter 4-lobatis. Dimensions. IDIAMELTE see Re EMTe De PR eee DE AR .... 27 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre. . .... RE D A ÉrAPELE 0,41 Épaisseur par rapport au diamètre ...................... 0 0 00 baie 0 Ale 0,52 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total .......... BD ne on à 0,30 Coquille discoïdale assez renflée, carénée, ornée en travers de côtes inégales, dont les plus grandes, minces vers l’ombilic, s’élargissent en arrivant vers le dos et s'élèvent en gros et longs tubercules qui forment comme des cornessaillantes et obliques; ces tubercules paraissent augmenter avec l'âge dans une proportion plus grande que les tours ; ils sont lisses dans toute leur étendue ; entre ces singu- lières côtes, on en remarque une, deux, trois ou quatre simples, droites, régu- lières, qui alternent avec elles. Dos aplati, carène bordée de chaque côté d’un 9% MOLLUSQUES FOSSILES petit sillon. Spire composée de tours arrondis, apparents dans l’ombilic sur la moitié de leur largeur; le dernier a 0,41 du diamètre. Cloisons très-peu découpées, composées de chaque côté de quatre lobes ; lobe dorsal très-grand, terminé par trois branches simples; lobe latéral supérieur très-simple, échancré de chaque côté par deux sinuosités, d’où il résulte qu’il est terminé par cinq parties arrondies, trop courtes pour mériter le nom de rameaux ; lobe latéral inférieur divisé en trois parties de même forme, ainsi que les deux accessoires ; selle dorsale très-large, divisée en deux parties elles-mêmes subdivisées par des prolongements qui ont à peu près la forme des lobes; les autres selles sont plus étroites et divisées en deux parties arrondies. OrsERvATIONS. Quand cette ammonite est jeune elle paraît tout à fait lisse, les côtes ne naissent qu’au diamètre de 12 millimètres; le test (conservé dans l’ombilic) est finement strié de lignes d’accroissement obliques. RarporTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce pourrait être confondue avec les va- riétés de l’A. cristatus, dans lesquelles les grandes côtes prennent un développement semblable à celui qui est figuré (pl. 8, fig. 4); mais la disposition toute spéciale des cloisons montre que sous cette apparente analogie il y a des différences réelles. Lorsqu'on ne connaîtra que les ornements extérieurs, on pourra encore distinguer l'A. cornutus à ce que les grands tubercules sont lisses sur le dos et ne présen- tent jamais de bilurcation ou de trifurcation , et à ce que les côtes sur lesquelles ils sont implantés sont minces, peu élevées et régulières du côté de l’ombilic. Locazrré. Cette espèce a été trouvée à la perte du Rhône et fait partie de la collection du Musée académique. ExezicaTion pes FIGURES. Planche 8, fig. 6 a, Ammonites cornutus, de gran- deur naturelle ; — fig. 6 b, la même vue de face ; — fig. 6 e, cloisons dessinées au diamètre de 20 millimètres. 49. Ammonrres Boucuarpianus d’Orbigny. (PI. 8, fig. 7, 8et 9.) À. testà discoïdeà, carinatà, transversim costatà; costis arcuatis, bifidis, ad periphe- riam umbilici interdum tuberculatis; ultimo anfractu 0,0; septis lateraliter 3-lobatis, A. cristatus Fitton, Trans. of the Geol. Soc. t. rv, p. 337, pl. xx, fig. 23. A. Bouchardianus d'Orbigny, Pal. franc. Terr. crét. t. 1, p. 300, pl. 88, fig. 6—8. DES GRÈS VERTS. 95 DIMENSIONS. DEMÉBaLo ro debbobéten eus ccsdaobétonsosetobneonnauro ec . 25 à 70millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne. . ........ 0,40 Id. id. extrêmes .......... 0,37 à 0,43 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne............... coobad 0,37 Id. id. extrêmes ......... Doi een à ... 0,30 à 0,42 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total, moyenne. ..... 00 0,34 Id. id. extrêmes ......... 0,32 à 0,36 Coquille discoïdale, quelquefois très-comprimée, quelquefois assez épaisse, fortement carénée, ornée en travers de côtes sinueuses, dont les unes sont simples, et dont les autres sont bifurquées au quart interne de leur longueur; sur la bi- furcation on remarque souvent un tubercule comprimé qui quelquelois manque tout à fait; ces côtes, à partir du milieu des flancs s’inclinent en arrière, pour revenir en avant en s’approchant du dos, vers lequel elles ne s’élargissent pas et ne forment pas de tubercules. Dos tantôt étroit, tantôt assez large, fortement caréné. Spire composée de tours apparents dans l’ombilic sur les deux tiers de leur largeur; le dernier a 0,40 du diamètre. Cloisons découpées de chaque côté en trois lobes; lobe dorsal beaucoup plus long que le lobe latéral supé- rieur, et variant de largeur suivant la forme du dos; il est formé de chaque côté de trois branches; selle dorsale large, divisée en deux parties par un lobe obli- que ; lobe latéral supérieur divisé en parties paires, sans rameaux, mais orné de dix digitations dont deux terminales plus grandes; selle latérale plus étroite que la dorsale et divisée aussi en deux parties; lobe latéral inférieur terminé par des digitations irrégulières; lobe accessoire très-petit. Variétés. M. d'Orbigny n’a connu cette espèce que par des individus com- primés, mais de nombreuses transitions et l'étude des cloisons me forcent à y réunir des échantillons larges, à dos plat, de sorte que les variations de cette es- pèce sont assez nombreuses, et se caractérisent : 4° par la forme du dos qui, tantôt est étroit et tranchant, et tantôt plat et creusé de deux sillons peu profonds à côté de la carène; cette dernière forme appartient principalement à l’âge adulte, car l’on trouve des échantillons dans lesquels le dos est tranchant dans les premiers tours, et plat dans les derniers ; 2° par les tubercules ombilicaux qui tantôt sont tout à fait nuls (principalement dans les individus étroits), et tantôt sont bien marqués et même assez saillants ; 5° par la forme et le mode de bifurcation 96 MOLLUSQUES FOSSILES des côtes qui, quelquefois sont toutes régulièrement bifurquées comme dans l'exemplaire figuré par M. d’Orbigny, et qui quelquefois présentent une assez grande quantité de côtes simples ; dans les individus adultes elles sont plus droites, et forment vers le dos des angles plus aigus et plus saillants ; 4° par quelques détails dans la forme des cloisons, et en particulier parce que le lobe latéral infé- rieur varie un peu de longueur. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce a des rapports intimes avec l'A. cris- tatus et avec l'A. inflatus, et ses nombreuses varités rendent quelquefois dificile la détermination de certains échantillons. La comparaison d’un très-grand nombre d'individus m’a montré que les meilleurs caractères à employer sont les suivants. On la distinguera de l’A. cristatus parce que, quoique quelques individus aient des côtes un peu plus élevées que les autres, aucune d’entre elles ne présente des différences aussi grands et surtout aucune n’a, vers le dos, les bifurcations si caractéristiques de l'A. cristatus. Les cloisons de ces deux espèces ont de grands rapports, toutefois on pourra presque toujours les distinguer parce que dans l'A. cristatus la selle latérale est presque aussi large que la selle dorsale, tandis que dans l4. Bouchardianus cette selle sensiblement plus étroite permet que les lobes latéraux soient, en général, plus rapprochés. M. d’Orbigny admet chez l'A. Bou- chardianus un lobe de plus, mais ce très-petit lobe, souvent diflicile à voir à cause de sa place, peut être trop facilement confondu avec le prolongement qui, dans 14. cristatus, échancrela selle ventrale, pour qu’on puisse y trouver un bon carac- tère pratique. Pour distinguer l’4. Bouchardianus de VA. änflatus, il faut remarquer que la première de ces espèces a toujours des côtes plus arquées et plus nombreuses, qu’elle manque de tubercules au pourtour du dos où les côtes restent minces et tranchantes, et que son enroulement est plus rapide. Mais leur principale diffé- rence et la’seule qui puisse guider d’une manière certaine au milieu de leurs nom- breuses variétés consiste dans la forme des cloisons; dans l'A: inflatus le lobe latéral supérieur est au milieu des flancs et le lobe latéral inférieur, ordinairement très-petit, est situé en dedans du tubercule ombilical, qui se trouve ainsi au milieu de la selle latérale ; tandis que dans l'A. Bouchardianusles deux lobes latéraux plus égaux sont tous les deux situés sur les flancs, de sorte que le tubercule ombilical est ordinairement placé sur le lobe latéral inférieur, et même en dedans de lui sur la première selle auxiliaire: DES GRÈS VERTS. 97 Locazrrés. L’A. Bouchardianus n’est pas rare à la perte du Rhône ; on la trouve aussi au Saxonet. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 8, fig. 7 a, A. Bouchardianus, jeune , va- riété à dos canaliculé, grandeur naturelle ; — fig. 7 b, la même vue de face; — fig. 8, la même espèce vue de face, variété à dos arrondi ; — fig. 9 a, la même espèce très-adulte; — fig. 9 b, la même vue de face ; — fig. 9 c, cloisons des- sinées au diamètre de 50 millimètres. 43. Ammontres Barmarranus Pictet. (PI. 9, fig. 1 a, b, c)) A. testà discoideä, compressä, carinatà, transversim costatà ; coslis simplicibus aut bifidis, ad peripheriam umbilici et dorsi tuberculatis, in lateribus sœæpè obliteratis ; ultimo anfractu 0,44 ; septis lateraliter 3-lobatis. DImENsroNs. DAMES eee ment ettere lee à lee ete ete ee eee ie 2e eee Use aus 30à50millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre................... 0,44 Epaisseur par rapport au diamètre. .............................. 0,30 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total................. 0,27 Coquille discoïdale, comprimée, fortement carénée, ornée au pourtour de l’ombilic de quinze à vingt tubercules qui donnent naissance à des côtes droites, souvent simples, quelquefois bifurquées ; ces côtes sont très-peu apparentes et même quelquefois oblitérées ; elles s'infléchissent en avant en arrivant vers le dos, s’élargissent et sont ornées d’un tubercule saillant suivi de deux autres quel- quefois peu apparents; outre ces côtes principales on en remarque quelques au- tres semblables aux premières du côté du dos, mais qui n’aboutissent pas à l’om- bilic; le nombre des côtes au pourtour extérieur se trouve ainsi être de vingt à trente. Dos étroit, muni d’une quille tranchante, bordée de chaque côté par un sillon peu profond. Spire composée de tours quadrangulaires comprimés, se re- couvrant sur un tiers de leur largeur; le dernier a 0,44 du diamètre entier. Bou- che quadrangulaire, évidée sur les côtés et terminée à ses angles par des pointes médiocres. Cloisons formées de chaque côté de trois lobes; lobe dorsal plus large et d’un tiers plus long que le latéral supérieur, orné de digitations parmi les- 13 98 MOLLUSQUES FOSSILES quelles on distingue deux branches plus grandes ; selle dorsale très-large, au moins double du lobe latéral supérieur, partagée en deux parties elles-mêmes subdivisées par un court prolongement; lobe latéral supérieur terminé par deux branches courtes, et présentant sur ses côtés quatre autres rameaux ; selle latérale un peu plus large que le lobe latéral supérieur et divisée comme la selle dorsale ; lobe la- téral inférieur d’un tiers plus court et de moitié plus étroit que le latéral supérieur, terminé par quatre rameaux courts; lobe accessoire terminé par trois pelites pointes. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. LA. Balnatidus à dé très-grands rapports avec l'A. Bouchardianus , leurs cloisons sont presque’ identiques, mais les ornements extérieurs exigent évidemment leur séparation, car les côtes droites et peu mar- quées de l’A. Balmatianus, et ses tubercules très-saillants au pourtour du dos, la distinguent clairement ‘de l’A. Bouchardianus, qui est caractérisée, par des côtes saillantes , tranchantes, sinueuses et dépourvues de tubereules au pourtour extérieur. L’A. Balmatianus a aussi des rapports avec l’A. inflatus, mais elle en diffère par sa compression plus grande, son enroulement moins rapide, son ombilic plus petit et surtout par la forme des cloisons qui présentent les mêmes caractères que j'aisignalés pour l’A. Bouchardianus, c’est-à-dire que dans l'A. Balmatianus, il y a trois lobes de chaque côté et que le tubercule ombilical est situé sur le lobe latéral inférieur ou au dedans de lui, tandis que dans l’A. inflatus, il n’y a que deux lobes, et que ce même tubercule est au milieu de la selle latérale. Locazrrés. On trouve cette espèce à la perte du Rhône où elle n’est pas com- mune; je lui rapporte avec donte quelques échantillons trouvés au Saxonet, mais où les cloisons ne sont pas visibles, et que , par conséquent, l’on ne peut pas déterminer avec une complète sécurité: Je l'ai dédiée à la mémoire de Jacques Balmat qui, le premier, a gravi la cime du Mont-Blanc. ExPLICATION Des FIGURES. Planche 9, fig. À «, Ammonites Balmatianus, gran- deur naturelle, de la perte du Rhône; — fig. 1 b, la même vue de face; — fig. 4 c, cloisons dessinées au diamètre de 30 millimètres. DES GRÈS VERTS. 99 4%. Aumonrres Rouxranus Pictet. (PI. 9, fig. 9 a, b.) À. testà discoideà, carinat@, transversim costatà ; costis his simplicibus, illis trifidis, tuberculis magnis et acutis ad peripheriam umbilici ornatis ; dorso canaliculato; ulti- mo anfractu 0,44 ; septis lateraliter 3-lobatis ? DimENsIONS. Diamètre.............. se del. ed Rae 2 ec 4imilim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre. ...................... 0,44 Épaisseur par rapport au diamètre .........,............ DDocvo06co0o 0,41 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total .................... 0,27 Coquille discoïdale, carénée, ornée au pourtour de l’ombilic, à peu près vers le tiers de la largeur du tour de spire, de douze à quatorze tubercules aigus, sail- lants, de chacun desquels partent trois côtes, un peu infléchies, épaissies en ar- rivant yers le dos, et munies ordinairement d’un léger tubercule au point où commence celte flexion ; on remarque en outre ordinairement quelques côtes simples, terminées au dos comme les précédentes et dépourvues à l’ombilic de tubercules; elles alternent assez régulièrement avec les tubercules om- bilicaux. Dos aplati, muni d’une carène assez saillante, bordée de chaque côté d’un sillon étroit et profond. Spire composée de tours assez renflés, mais aplatis sur les flancs, apparents dans l’ombilic sur un peu moins de la moitié de leur largeur; le dernier a 0,44 du diamètre. Cloisons inconnues; j'ai seulement pu distinguer que le lobe dorsal est médiocre, et que le lobe latéral inférieur est situé sur le tubercule ombilical. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, Cette espèce se rapproche de l'A. Bouchardianus et surtout de l’A. Candollianus ; elle diffère de toutes deux, par la position de ses tubercules beaucoup plus éloignés de l’ombilic, par la division régulière de ses côLes en trois, par le canal du dos bien marqué, etc. ; elle a aussi des rapports avec l'A. inflatus et s’en distingue par la disposition de ses côtes, par son enroule- ment plus rapide, et probablement aussi par ses lobes plus nombreux et par la position du lobe latéral inférieur, LocaLiTÉé. Je ne connais que trois échantillons de cette espèce ; ils provien- 100 MOLLUSQUES FOSSILES nent tous trois du Saxonet ; deux d’entre eux font partie de la collection de M. le docteur Roux et un appartient à M. le professeur Favre. Je l’ai dédiée à M. le docteur Roux, dont la collection m'a été très-utile pour tout mon travail et dont la collaboration m'a été précieuse pour fixer les limites des espèces qui appartiennent au groupe difficile des A. Cristati. EXxPLICATION DES FIGURES. Planche 9, fig. 2 a, Ammonites Rouxianus, de gran- deur naturelle ; — fig. 2 b, la même vue de face. 45. Ammonires varicosus Sowerby. (PI. 9, fig. 3, 4et 5.) À. testà compressä, transversim costatà, carinat@, carinà in adults interruptä; costis bifidis, externè plerumque incrassatis; anfractibus angustatis, ulüimo 0,34 ; septis late- raliter 3-lobatis. A. varicosus Sowerby, Min. conch. pl. 451, fig. 4et5. Id. Fitton, Trans. of the Greol. Soc. t. 1v, p. 112. Id. d’Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 294, pl. 87, fig. 1—5. DrmEensrons. Diamètre. .......... 290 Po6t0000 RAR EE CRETE BÉS DURS dE 00 20 à 60 millim, Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne .......... 0,34 Id. id. extrémes........... 0,30 à 0,36 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne. ..................... 0,38 Id. id. CXITÉMES EEE Creer crie .. 0,29 à 0,45 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total, moyenne......... 0,44 Id. id. extrêmes....... .. 0,42 à 0,46 Coquille discoïdale, comprimée dans son ensemble, carénée dans le jeune âge ; la carène diminue ensuite, et disparaît plus ou moins promptement suivant les in- dividus ; autour de l’ombilic on trouve de onze à vingt-deux tubercules saillants et comprimés, d'où partent des côtes simples ou bifurquées, qui s’élargissent vers le dos et qui ne sont jamais séparées de la carène par un sillon bien distinct; lors- que cette carène a disparu, il arrive dans les vieux individus que chaque côte se réunit à son analogue de l’autre côté et forme ainsi sur le dos un bourrelet sail- lant; quelques côtes partent du dos, n'aboutissent pas à l’ombilic et ne forment DES GRÈS VERIS. 101 alors point de tubercules; le nombre des côtes comptées au pourtour est de vingt-deux à quarante. Spire composée de tours étroits, très à découvert, ap- parents dans l’ombilic surles trois quarts de leur largeur; le dernier a les trente- quatre centièmes du diamètre entier. Bouche quadrangulaire, un peu plus haute que large; je n'ai pu observerles cloisons que d’une manière imparfaite; M. d'Orbi- gny en donne la description suivante : Cloisons symétriques, découpées de chaque côté en trois lobes formés de parties impaires et en trois selles formées de parties presque paires; lobe dorsal étroit, aussi large et aussi long que le lobe latéral supérieur, orné de chaque côté de deux petites branches formées de deux pointes; selle dorsale double en largeur du lobe latéral supérieur, divi- sée en deux parties inégales, la plus grande est externe ; les autres selles sont en petit également divisées ; lobe latéral supérieur oblong, orné de chaque côté de quatre petites pointes et d’une neuvième pointe terminale; lobe latéral infé- rieur à cinq pointes; premier lobe auxiliaire à trois. Variétés. Les À. varicosus présentent deux types assez distincts. La première variété a pour caractères : 1° une épaisseur plus grande (le dernier tour a 0,42); 2 un enroulement un peu plus prompt (le dernier tour a 0,56); 3° moins de côtes, c’est-à-dire treize tubercules et vingt-cinq côtes ; 4° la carène disparait d’une manière un peu différente ; les côtes des deux flancs se réunis- sent avant que la carène ait complétement disparu, et on trouve des traces de celle-ci dans les parties profondes, entre les bourrelets; c’est en moyenne au diamètre de 18 millimètres que les bourrelets se forment, et depuis vingt-deux on ne trouve plus de traces de la carène. La seconde variété est plus mince (0,54), elle est enroulée moins rapidement (son dernier tour a 0,31) et ses côtes sont plus nombreuses; je trouve en moyenne seize tubercules et trente côtes; sa carène disparaît avant que ses côtes se réu- nissent, c'est-à-dire que les bourrelets n'apparaissent sur le dos qu'après que ce- lui-ci a été quelque temps lisse et dépourvu de carène ; cette disparution de la carène a lien en moyenne à 56 millimètres de diamètre. Dans les deux variétés les jeunes individus diffèrent des vieux : 1° Par un nombre de côtes en général moindre ; j'ai trouvé en moyenne dans les individus de 20 à 50 millimètres, onze tubercules au pourtour de l’om- bilic et vingt-quatre côtes au pourtour extérieur, dans ceux de trente à quarante, quinze tubercules et trente côtes, et dans ceux au-dessus seize tubercules et trente-deux côtes, 102 MOLLUSQUES FOSSILES 2 Par la carène qui est toujours bien marquée dans le jeune âge et qui ensuite disparaît. L'époque de sa disparution est très-variable, car on ne la trouve quel- quefois plus dans des individus de 16 à 20 millimètres de diamètre, et on le trouve quelquefois encore visible dans des individus de 40 à 50 millimètres. La moyenne de plusieurs mesures m’a montré que c’est au diamètre de 50 millimètres qu’elle disparaît le plus fréquemment. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Parmi les espèces que nous décrivons ici, c’est avec l'A. inflatus que l'A. varicosus peut être le plus facilement confondue. On l'en distinguera toujours à l’état adulte par l'absence de carène et par les bourrelets du dos, mais dans la jeunesse et lorsque la carène subsiste encore, les ressem- blances sont plus grandes ; on pourra toutefois distinguer encore les À. varicosus à leur enroulement moins prompt, à leur ombilic plus découvert, et à ce que les côtes ne s’abaissent pas en arrivant à la carène, de sorte que le dos ne présente pas des deux côtés de celle-ci le sillon qui existe toujours plus ou moins dans l’A. inflatus, et à ce que ses côtes ne sont pas ridées au pourtour du dos. Si on la compare à quelques espèces du gault que nous n’avons pas décrites dans ce mémoire, on verra qu’elle se rapproche aussi beaucoup de l’A. Senequieri, principalement la variété large que j’ai signalée ; mais d’après la description de M. d’Orbieny, elle en diffère : 4° parce que la carène est plus apparente dans la jeunesse, tandis que le contraire a lieu dans l’A. Senequieri ; 2° par la présence de tubercules au pourtour de l’ombilic ; 5° par les cloisons. Locarirés. L'Ammonites varicosus est une des espèces les plus communes à la perte du Rhône et au Saxonet, on la trouve aussi dans diverses autres localités de Savoie, telles que les grès verts du Criou (près Samoëns) et de la vallée de Sixt. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 9, fig. 5 a, Ammonites varicosus, Yariété à côtes nombreuses ; — fig. 5 b, la même vue de face ; — fig. 4 a, la même espèce, variété à côtes éloignées ; — fig. 4 b, la même vue de face ; — fig. 5 a, la même variété à un âge avancé ; — fig. 5 b, la même vue de face. 46. Amwonires iNrLATUS Sowerby. {PI. 9, fig. 6; pl. 10, fig. Let 2.) A. testà discoideà, carinalà, transversim costatà ; costis plerumque bifidis, apud um- bilicum tuberculatis, ad peripheriam dorsi tuberculatis et transversim rugosis ; ultimo anfractu 0,34 ; dorso subcanaliculato ; septis lateraliter 2-lobatis. DES GRÈS VERTS. 103 A inflatus Sowerby, Min. conch: pl. 178: Id. Brongniart, dans Cuv. Oss: foss. pl. N. fig. 1. Id. Haan, Mon. Amm. et Goniat. p. 120, n° 39. A. affinis Haan, loc. cit. p. 120, n° 40. Id. Keferstein, Cat. p. 8, n°3. A.inflatus Passy, Géol. de la Seine-Inf. p.334, n° 40. Id. Fitton, Trans. of the Geol. Soc. t. 4, p. 117. Id. d’Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 304, pl. 90. DrmENsroNs. TARA o oo 0000 st oobbdodietonaséue séduit 20 à 225 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne. ......... 0,34 Id. id. exXIrÉMES.......... 0,32 à 0,38 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne ..................... 0,44 Ta. id. extrêmes ........... dom 0,36 à 0,55 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total.............:... 0,38 Coquille discoïdale, plus ou moins comprimée dans son ensemble, fortement carénée,, ornée au pourtour de l'’ombilic de dix-huit à dix-neuf tubercules compri- més, d’où partent des côtes quelquefois simples, plus souvent bifurquées; ces côtes s’abaissent vers le milieu des flancs pour se relever au pourtour extérieur, où elles présentent une série de petits tubercules dontle premier est le plus apparent, lesautresine sont guère que des plis; les côtes comptées au pourtour sont, en géné- ral, au nombre de trente. Dos large, muni d’une carène saillante, et marqué chaque côté d’un sillon dont le bord externe est formé par les protubérances des côtes. Spire composée de tours quadrangulaires, renflés, apparents dans l’ombilic sur plus des quatre cinquièmes de leur largeur ; le dernier a 0,54 du diamètre entier. Bouche subquadrangulaire , tronquée et évidée sur les côtés. Cloisons formées de chaque côté de deux lobes et de trois selles; lobe dorsal remarqua- ble par sa longueur, dépassant d’un tiers le lobe latéral supérieur et découpé en digitations nombreuses ; selle dorsale deux fois aussi large que le lobe latérat su- périeur et divisée en deux parties dont chacune se trouve encore subdivisée en deux folioles ; lobe latéral supérieur formé de cinq branches ramifiées ; selle la- térale bilobée , un peu plus large que le lobe latéral supérieur ; lobe latéral in- férieur très-oblique, plus court de moitié que le lobe latéral supérieur et terminé par trois petites branches ; après lui vient une large selle bilobée. 104 MOLLUSQUES FOSSILES VarietÉs. L’A. inflatus est une des espèces qui présentent les variétés les plus nombreuses et les plus embarrassantes, car ces variétés portent non-seulement sur les ornements extérieurs dans des limites plus étendues que pour la plupart des autres espèces, mais elles s'étendent encore aux cloisons qui offrent dans cer- tains détails des modifications remarquables. Si l’on ne possédait qu’un petit nombre d'échantillons, on serait probablement disposé à y distinguer plusieurs espèces, mais de nombreuses transititions me forcent à les réunir. Je signa- lerai ici ces principales variétés : Première variété (Planche 9, fig. 6 a, b, c). Cette variété est remarquable en ce qu'elle présente un fait complétement contraire à ce qui existe en général chez les ammonites. Parfaitement identique de forme avec le type ordinaire de l'Ammonites inflatus, elle s’en distingue par son lobe latéral qui est fourchu à l'extrémité, c’est-à-dire pair suivant l'expression de M. d’Orbigny. Je n’aurais pas hésité à considérer cette variété comme devant former une espèce distincte, si la ressemblance des caractères externes n’avait pas été aussi complète. La forme générale, celle des côtes et de leurs tubercules, celle de la carène, et le mode d’enroulement correspondent complétement à la description que nous avons donnée plus haut, et il serait impossible d'y saisir un caractère valable pour les distinguer. On est donc forcé d'admettre, contrairement à tout ce qui a été établi jusqu’à présent, que les lobes des Ammonites peuvent présenter des variations individuelles dans leur terminaison, et qu’en particulier ils peuvent être pairs et impairs dans la même espèce. Je dois d’ailleurs, faire observer que tous les au- tres caractères des cloisons sont parfaitement ceux de l'A. inflatus. La grandeur du lobe dorsal, la forme et le mode de division des selles, et l’obliquité du lobe latéral inférieur qui estsitué en dedans du tubercule ombilical rappelent complé- tement les formes caractéristiques de cette espèce. Seconde variété (Planche 10, fig. 1 a, b, c). Cette variété que l’on peut dési- gner sous le nom de var. subinflatus, diffère du type normal par des caractères assez marqués, qui m'auraient engagé à en faire une espèce si la grande ana- logie des cloisons ne m'avait paru rendre leur réunion nécessaire. Cette va- riété diffère de l'A. inflatus : 1° par sa spire plus embrassante (le dernier tour à 0,41 du diamètre total); 2° par le nombre des côtes qui, comptées au pourtour, sont au moins de quarante-deux ; 5° par l’épaisseur moindre de ces côtes; 49 par leur forme en général un peu plus arquée. Les cloisons ressemblent beaucoup à celles de l’A. inflatus, en particulier par la grandeur du lobe dorsal; toutefois jy DES GRÈS VERIS. 105 trouve les légères différences suivantes : 1° la selle dorsale est un peu plus large, en sorte que le lobe latéral supérieur est plus rapproché du côté interne que du côté externe; 2° les subdivisions de cette selle dorsale sont plus com- pliquées ; 5° le lobe latéral inférieur est moins oblique. Cette seconde variété se trouve au Saxonet. Troisième variété (Planche 10, fig. 2 a, b). Dans cette troisième variété, Les tu- bercules du dos présentent une disposition spéciale. Le tubercule le plus externe du renflement dorsal, qui ordinairement est le principal, est peu pointu et peu proéminent ; mais en revanche, le tubercule le plus voisin de la carène est très- développé, et dirigé parallélement à cette carène. Ce tubercule n’est en réalité qu’un développement extrême des petites collines qui forment des rugosités dans le type normal. L’exemplaire figuré appartient à M. le docteur Mayor et a été trouvé au Saxonet. Locartrés. LA. inflatus se trouve communément à la perte du Rhône et au Saxonet, ainsi que dans diverses autres localités, telles que les grès verts de Bossétan et du Criou (près Samoëns.) EXPLICATION DES FIGURES. Planche 9, fig. Ga, À. inflatus dans sa forme nor- male, mais dont le lobe latéral supérieur est divisé en parties paires; — fig. 6 b, la même vue de face ; — fig. 6 c, ses cloisons dessinées au diamètre de 75 mulli- mètres; — pl. 10, fig. 4 a, la même espèce, variété subinflatus du Saxonet; — fig. 1 b, la même vue de face; — fig. 1 c, cloisons dessinées au diamètre de: 45 millimètres ; — fig. 2 a, la même espèce, variété à tubercules dorsaux très- saillants; — fig. 2 b, la même vue de face. AT. Ammonrres Canpozcranus Pictet. (PL. 11.) À. test discouleä, compressà, carinatä, lransversim costatà; costs plerumque bifidis, apud umbilicum subtuberculatis, ad peripheriam dorsi incrassatis et transversim ru- gosis; ulimo anfractu 0,46 ; dorso non canaliculato ; septis lateraliter 4-lobatis. DIMENSIONS. Diametre Ferrer cerner obooobb00Bdo000o vo ve co HA led 25à125 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne .......... 0,46 Id. id. extreme ee te 0,44 à 0,49 14 106 MOLLUSQUES FOSSILES Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne ........:............ 0,34 Id. id. EXILÉMES ERA EC EC CERTES ... 0,30 à 0,38 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total, moyenne... ..... 0,26 Id. id. id. extrêmes ........ 0,24 à 0,28 Oss. Ces mesures ont été prises sur plus de vingt exemplaires bien conser- vés. Un grand individu du diamètre de 125 millimètres a seul présenté des diffé- rences plus grandes que celles'que j’ai signalées ci-dessus. Ses mesures sont : Largeur du dernier tour par rapport au diamètre. . ........................ 0,39 Épaisseur par rapport au diamètre ..................................... 0,29 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total........................ 0,34 Coquille discoïdale, comprimée dans son ensemble, fortement carénée, ornée au pourtour de l’ombilic de dix-huit à vingt-trois tubercules comprimés et peu élevés; ces tubercules donnent naissance à des côtes peu saillantes qui, en s’ap- prochant du contour extérieur, se relèvent, s’élargissent, et forment des espèces de bourrelets allongés et marquées en travers de petits plis; plusieurs côtes sont bifurquées, quelques-unes sont simples, quelquefois aussi il en part une du pour- tour extérieur qui n’aboutit pas à l’ombilic; de cette manière le nombre des côtes au pourtour extérieur est à peu près double du nombre des tubercules qui en- tourent l’ombilic. Dos lisse, carène saillante mais non bordée de sillons. Spire composée de tours comprimés, apparents dans l’ombilie sur les deux tiers de leur largeur; le dernier à 0,46 du diamètre entier. Bouche plus haute que large, en forme d’ogive ; sa plus grande largeur est en arrière. Cloisons très-découpées, lobe dorsal large, à peu près égal au latéral supérieur, orné de digitations au milieu desquelles se remarquent deux branches plus longues; selle dorsale très-découpée, à peu près égale au lobe latéral supérieur, très-étroite, surtout au point où le lobe latéral supérieur rencontre presque le dorsal; cette selle est profondément partagée en deux parties, qui elles-mêmes sont fortement divisées ; lobe latéral supérieur grand et terminé par quatre branches ramifiées et bifurquées; selle latérale supérieure très-étroite et découpée à peu près comme la dorsale; lobe latéral inférieur terminé par trois branches dont la médiane est bifurquée; premier lobe accessoire terminé par trois rameaux sim- ples; second lobe accessoire court, oblique et terminé par trois pointes courtes. Variérés. Cette espèce varie principalement par le plus ou moins de compres- sion, ce qui entraîne quelques autres modifications. Dans les individus les plus DES GRÈS VERTS. 107 comprimés (pl. 11, fig. 2), l’ombilic est plus étroit et les tours de spire sont plus larges, ce qui permet de voir plus facilement'les lobes accessoires et augmente les selles auxiliaires; dans les individus plus renflés, les derniers lobes se trouvent quelquefois serrés dans la partie du tour qui est infléchie dans l’ombilic et sont plus difficiles à distinguer. L'âge amène aussi quelques modifications ; les individus plus jeunes ont les tubercules et les côtes moins nombreuses et moins saillantes ; ces dernières en particulier disparaissent quelquefois presque complétement sur le milieu des flancs, comme dans l'individu figuré pl. 11, fig. 5. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche beaucoup de À. inflatus, elle en diffère : 4° par sa spire plus serrée et ses tours plus larges ; 2° par ses côtes plus longues, plus nombreuses et moins saillantes, et par ses tubercules très- peu développés ; 5° par son dos étroit et l’absence de sillons des deux côtés de la carène; 4° par ses cloisons dans lesquelles il y a quatre lobes de chaque côté au lieu de deux; le lobe dorsal est plus court, le latéral supérieur beaucoup plus large et plus ramifié, et les selles sont considérablement plus étroites et plus ra- mifiées. Ces caractères tirés des cloisons peuvent, à tous les âges, fournir une distinction évidente. Elle à des rapports tout aussi grandes avec l’A. Hugardianus, mais elle s’en dis- tingue constamment par un lobe de moins aux cloisons, par la complication beau- coup moins grande des lobes accessoires, par son ombilic plus large, ses côtes moins nombreuses et moins ramifiées, etc. Loaarirés. L’A. Candollianus est très-commune au Saxonet et se trouve aussi fréquemment à la perte du Rhône. Il paraît qu’elle a été jusqu’à présent confon- due avec l’4. inflatus. Je dédie cette belle espéce à la mémoire de l’illustre botaniste, mon premier maitre en histoire naturelle, qui occupe une place si éminente parmi les savants qui ont honoré Genève. ExeLicaATION DES’ FIGURES. Planche 11, fig. À a, Ammonites Candollianus adulte, du Saxonet; — fig. 4 b, la même vue de face ; — fig. 1 e, cloisons des- sinées au diamètre de 50 millimètres ; — fig. 2 «, la même espèce, variété com- primée de la perte du Rhône ; — fig. 2 b, la même vue de face; — fig. 3 a, in- dividu de même diamètre, à dos carré, du Saxonet ; — fig. 5 b, la même vue de face ; — fig. 4 a, jeune individu de la même espèce ; — fig. 4 b, la même vue de face. 108 MOLLUSQUES FOSSILES 48. Ammonrres Hucarpranus d’Orbigny. (PL. 10, fig. 3 et 4.) À. testà compressä, carinatà, transversim costatà ; costisbifidis aut tmfidis ; anfrac- tibus subinvolutis, ullimo 0,56; umbilico parvo ; septis lateraliter 5-lobatis. A. Hugardianus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 1, p. 291, pl. 86, fig. 1 et 2. DimEnstoNs. Diamètre. ..... 300000 0b000006000000000000 0 DoDuodovooovon ... 50à100millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre, moyenne. .......... 0,56 Id. id. extrêmes........... 0,53 à 0,58 Épaisseur par rapport au diamètre, moyenne........... 900090 D 0500 0,32 Id. id. extrêmes........ 005010 000 MD UM ATEN MED 5 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total ........... RATE 0,14 Coquille discoïdale, très-comprimée, ornée en travers de côtes inégales, légè- rement flexueuses, peu élevées, partant de l’ombilic au nombre de seize à vingt, puis se divisant chacune en deux ou trois vers le milieu de la largeur de chaque tour ou avant cette moitié, de manière à se trouver au nombre d'environ soixante- dix au pourtour extérieur où elles se relèvent un peu, s’élargissent et s’inflé- chissent sans toutefois former des tubercules ridés. Le dos est lisse parce que les côtes s'arrêtent un peu avant la carène; celle-ci est saillante et n’a point de sillons sur les côtés. Ombilic très-étroit. Spire très-embrassante, composée de tours comprimés, apparents sur une très-petite partie de leur largeur; le dernier a 0,56 du diamètre entier. Bouche beaucoup plus haute que large, comprimée en forme d'ogive, anguleuse en avant. M. d'Orbigny n’avait pas pu observer les cloisons, je puis compléter à cet égard sa description ; elles sont très-découpées, et formés de chaque côté de cinq lobes; lobe dorsal large, un peu plus court que le latéral supérieur, présentant de chaque côté deux grandes branches, dont la terminale est bifurquée ; selle dorsale profondément partagé en parties paires, elles-mêmes très-subdivisées ; lobe latéral supérieur terminé par cinq branches dont la plupart sont ramifiées ; selle latérale un peu moins divisée que la dorsale ; lobe latéral inférieur plus petit et plus simple que le supérieur; pre- mier ct deuxième accessoires terminés par quatre rameaux simples; troisième DES GRÉS VERTS. 109 accessoire terminé par deux pointes courtes; selles auxiliaires divisées en parties elles-mêmes échancrées. Variété. Je réunis à l'A. Hugardianus l’ammonite figurée pl. 10, fig. 4a, b, quoïiqu’elle en diffère par plusieurs points essentiels. Voici ses dimensions : D'anObbocbateosoccoousdcoobbocbdobubouéomodo ne RER ee ele et 45à 60 millim. Largeur du dernier tour par rapport au diamètre... ...... 6ébebbebboe 0,53 Épaisseur par rapport au diamètre . . ... SD CE PAC IC ID ET EE LS CE I CIO 0,44 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total... ... ee 0,21 Cette variété, comme on voit, se distingue par une épaisseur plus grande et par un ombilic plus ouvert; il en résulte que les lobes accessoires, plus serrés, sont placés dans la partie du tour qui s’incline vers l’ombilic en conservant toute- fois leurs caractères de formes. Les côtes sont plus saillantes, surtout au pourtour de l’ombilic et leur nombre est un peu moins considérable vers le dos. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est clairement caractérisée par sa forme comprimée, par sa spire très-embrassante, par son ombilic étroit et par ses côtes très-nombreuses, c’est avec l’A. Candollianus qu’elle a le plus de rapports, mais, outre les caractères externes, elle s'en distingue par ses lobes plus nom- breux et plus divisés. Locaurré. L’A. Hugardianus n'est pas rare au Saxonet; je n’en connais aucun exemplaire bien caractérisé qui ait été trouvé dans d’autres localités. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 40, fig. 5 a, Ammonites Hugardianus, de grandeur naturelle ; — fig. 5 b, la même vue de face; — fig. 5 c, cloisons dessi- nées au diamètre de 90 millimètres ; —fig. 4 a, la même espèce, variété à ombilic plus grand et côtes plus rares ; fig. 4 b, la même vue de face. 49. Ammonrres Torrorranus Pictet. (PL. 10, fig. 5 a, b.) À. testà compressä, carinatà, transversim costatà ; costis bifidis, flexuosissimis, ad peripheriam dorsi tuberculatis; dorso angulato, lateribus planis et obliquis, carina haud compressà ; ultimo anfractu 0,45 ; septis lateraliter 4 (vel 5 ?) lobatis. DimENsIONS. Diamètre... ...... 00000060 00000000000000000 Donocopoouococoeneb0 Donna Largeur du dernier tour par rapport au diamètre ............ boboocooos 0,45 Épaisseur par rapport au diamètre. ........ 500000000666 000 0960006000 0,24 Diamètre de l’ombilic par rapport au diamètre total ............... 000€ 0,25 110 MOLLUSQUES. FOSSILES Coquille discoïdale, comprimée , ornée en travers de côtes très-flexueuses et très-peu saillantes ; ces côtes partent de quinze tubercules comprimés, petits et peu apparents, situés au pourtour de l’ombilic ; elles se dirigent obliquement en avant jusqu’au tiers de la largeur du tour, puis s’infléchissent en arrière en formant une courbe très-prononcée, et reviennent en avant vers le dos sur les bords duquel elles se terminent chacune par un petit tubercule pointu. Dos en forme de toit, muni d’une carène non saillante, et qui n’est presqu'une arête formée par la réunion, sous un angle à peu près droit, des deux côtés du dos qui sont aplatis et lisses. Spire composée de tours aplatis, apparents dans l’ombilic sur un tiers de leur largeur; le dernier tour a 0,45 du diamètre total. Je n’ai pas pu voir exac- temient les cloisons, qui paraissent avoir des rapports avec celles de l’A. Hugar- dianus; elles sont formées de chaque côté par un grand lobe latéral supérieur terminé par trois branches, par un lobe latéral inférieur plus petit, par un pre- mier accessoire situé sur les tubercules ombilicaux, et probablement par un ou deux autres accessoires situés en dedans de l’ombilic ; lobe dorsal un peu plus court que le latéral supérieur. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. LA. Tollotianus forme un type très-remarquable qui semble en quelque sorte intermédiaire entre le groupe des Clypeiformi (réuni ici aux Ligati), et celui des Cristati ; sa forme comprimée, ses côtes très-flexueuses, son ombilic dont les côtés sont presque coupés à angles droits, rapprochent cette espèce de l’A. bicurvatus ; les cloisons, les tubercules du dos et la carène qui existe réellement, quoique peu distincte, montrent de grandes analogies avec l'A. Hugardianus et démontrent qu’elle appartient bien au groupe des Cristati. Les caractères que je viens d'indiquer la distinguent d’ailleurs clairement de toutes les espèces connues. Locarré. Le seul exemplaire que je connaissance de cette belle espèce a été trouvé à Lessex au-dessus du lac de Flaine (Faucigny), par M. Tollot, auquel je l'ai dédiée. Elle était dans une couche qui appartient certainement au grès vert, car M. Tollot l’a trouvée associée à des Ammonites Beudanti et varicosus, Inocera- mus concentricus et sulcatus, Cerithium excavalum, etc. ExpLrcarion Des FIGURES. Planche 10, fig. 5 a, Ammonites Tollotianus, de grandeur naturelle ; — fig. 5 b, la même vue de face. DES GRÉS VERTS. 111 GENRE CRIOCERAS Léveillé. Caracrres. Coquille cloisonnée. enroulée régulièrement sur le même plan, en une spire dont les tours sont disjoints et plus ou moins distants les uns des autres. Ce genre ne diffère de celui des ammonites que par ce caractère et lui ressemble sous tous les autres points de vue. Je ne puis pas affirmer avec une complète certitude que le genre Crioceras se trouve dans nos grès verts. Quelques frag- ments, d’une courbure plus régulière que ne le sont ordinai- rement les hamites, semblent faire partie d’un Crioceras et indiquer la présence d’une espèce assez semblable à celle que M. d'Orbigny à décrite sous le nom de C. cristatus. Ces fragments (dont les cloisons ne sont pas visibles) ne sont pas assez complets pour ne laisser aucun doute. J'ai toutefois cru convenable de les attribuer provisoirement à ce genre, afin d'attirer sur eux l’attention des paléontologistes. Dans tous les cas l'espèce à l’aquelle ils appartiennent n’a certaine- ment pas été décrite, et en supposant qu'elle doive être rap- portée au genre des hamites. elle ne pourrait être confon- due avec aucune de celles qui sont décrites plus loin. 50. Crioceras Vaucrerranus Pictet. (PI. 12, fig. 1 a, b) C. testà transversim inœqualiter costatä; costs his simplicibus, illis in dorso subin- terruptis et bituberculatis ; aperturà rotundatà ; septis.… P 112 MOLLUSQUES FOSSILES DrmEnsroNs. Diamètre probable dela coquille. ............ cadeooccouoocosooco0es DTailne Largeur du dernier tour. .......................... dbla.dietetdlé a 0 d'8 8 CNRS Id. 1d. par rapport au diamètre total.................. ë 0,30 Épaisseur mesurée sur le dernier tour ......... éc'apes DORE a ........ 13millim. Id. par rapport au diamètre total... .. DA HAT ÉTAT E PROC Que 0,32 Coquille discoïdale, composée de tours un peu plus larges que hauts, ornée en travers de côtes élevées, simples, légèrement infléchies en arrière sur le mi- lieu du dos et un peu atténuées au côté ventral où elles restent cependant encore visibles; une partie de ces côtes sont simples, d’autres sont ornées d’un fort tu- bercule de chaque côté de la ligne médiane du dos, et sont presque interrompues entre ces deux tubercules; on voit en général alternes une côte tuberculeuse avec deux simples (quelquefois une ou trois). Bouche presque circulaire et modi- fiée seulement par les tubercules. Cloisons inconnues. RaProRTS ET DIFFÉRENCES. L'état de conservation des deux fragments que j'ai pu observer et l’impossibilité en particulier d'y voir les cloisons, ne me permet- tent pas, comme je l’ai dit, d’avoir une certitude complète que cette espèce doive être rapportée au genre des Crioceras, et il ne serait pas impossible que ces fragments ne fussent que des morceaux de crosses d'Hamites. Les motifs qui m'ont fait adopter la première opinion sont : 4° la forme de la courbure, qui est par- faitement uniforme et qui semble avoir fait partie d’une spirale régulière; 2 la différence de diamètre très-marquée qui existe entre l’extrémité antérieure et la postérieure, et qui montre une décroissance plus rapide que celle qui a ordinaire- ment lieu dans les crosses d'Hamites ; 5° l’analogie dans la forme des côtes qui existe entre cette espèce et le Crioceras cristatus du gault. Cette espèce se distingue d’ailleurs facilement de tous les Crioceras et de tous les Hamites connus, et en supposont que plus tard, de nouveaux documents vin- sent prouver qu’elle appartient à ce dernier genre, elle y devra former sous le nom de Hamites Vaucherianus une espèce nouvelle, voisine des A. Favrinus, De- sorianus et flexuosus, mais clairement distincte de tous trois. Locarrré. Les deux seuls exemplaires que j'aie vus ont élé trouvés dans les grès verts de Châtillon-de-Michaille. J'ai dédié cette espèce à la mémoire de l’illustre auteur de l'histoire des confer- ves d’eau douce. DES GRÈS VERTS. 113 EXPLICATION DES rIGURES. Planche 12, fig. 1 a, Crioceras Vaucherianus, de grandeur naturelle avec l'indication de sa forme’ probable ; — fig, 4 b, le même vu du côté du dos. GENRE SCAPHITES Parkinson. Caractères. Coquille cloisonnée, enroulée sur un même plan, d’abord en une spire composée de tours en contact ou embrassants, puis se projetant en une crosse d’abord droite, puis recourbée à son extrémité du côté de la spire. La partie régulièrement enroulée ressemble à une ammonite, et est tou- jours cloisonnée, la partie projetée est au contraire dépourvue de cloisons et servait probablement à contenir l’animal. Bou- che ovale ou en croissant, pourvue de bourrelets saillants lorsqu'elle est complète. Cloisons composées de lobes divisés en parties paires; lobe dorsal aussi long que le latéral supé- rieur; il y a toujours des lobes accessoires. Ce genre se distingue de celui des Ancyloceras, parce que dans la partie enroulée en spirale, les tours ne sont jamais disoints; lexistence d’une partie projetée plus ou moins droite les distingue des Âmmonites et des Crioceras; la spire les éloigne au contraire des Hamites, Ptychoceras et Baculites. M. d'Orbigny divise les scaphites en deux groupes; les Elongati où les tours de spire sont simplement contigus, et les Preves où ces tours se recouvrent les uns les autres et où la crosse est très-courte. C’est à cette dernière division qu'ap- partient la seule espèce que j'aie trouvée dans nos grès verts. {15 114 MOLLUSQUES FOSSILES 51. Scaraires Hucarpranus d’Orbigny. (PL. 19, fig. 2 a, b, c, d.) Sc. testà ellipticä, transversim costulatà ; costs his simplicibus , illis lateraliter tu- berculatis; dorso rotundato ; anfractibus subinvolutis, ultimo 0,47; aperturä depressa, marginatà; septis.… P Sc. Hugardianus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 525. DImENSIONS. Longueur totale d’un grand individu................ Se CR eee NUE 32 millim. Grand diamètre de la partie spirale ............ 000b000%06 00060880 16 » Largeur du dernier tour spiral par rapport au diamètre ................ 0,57 Largeur de la crosse par rapport à la longueur totale.................. 0,50 Coquille elliptique, à spire peu connue dans sa partie enroulée à cause de l’im- parfaite conservation des exemplaires, formée de tours presque entièrement em- brassants; le dernier se projette en une partie courte, arquée etterminée par une crosse courte; cette coquille est ornée partout de petites côtes très-minces et très-rapprochées qui mériteraient plutôt le nom de stries; une partie d’entre elles partent, deux à deux, de très-petits tubercules pointus, situés au pourtour; les autres passent entre ces tubercules. Dans la partie régulièrement enroulée il n’y a ordinairement qu’une ou deux stries simples entre les tubercules ; ceux-ci s'écartent un peu dans la partie projetée et disparaissent ordinairement sur la courbure terminale; ces tubercules sont quelquefois très-petits et indistincts. Cloisons inconnues. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche du S. æqualis, elle en dif- fère : 1° par ses côtes plus nombreuses et plus fines, 2° par la partie projetée un peu plus longue, 5° parce que les grosses côtes du pourtour sont remplacées par de très-petits tubercules. Locauirés. Le S. Hugardianus n'est pas rare dans les grès verts du Saxonet et de Tanneverges ; on le trouve aussi à la perte du Rhône. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 19, fig. 2 a, Sc. Hugardianus du Saxonet, grandeur naturelle ; — fig. 2 b, le même vu du côté du dos; — fig. 2 c, indivi- du plus jeune de la même localité ; —- fig. 2 d, bouche d’un autre individu de la même espèce. DES GRÈS VERTS. 115 GENRE HAMITES Parkinson. Caractères. Coquille cloisonnée, repliée dans un même plan en une ellipse irrégulière, composée de coudes joints par des branches plus ou moins droites ; ces diverses branches ne sont jamais en contact et les coudes sont en forme de fer- à-cheval. Cloisons divisées régulièrement en six lobes et six selles ; lobe dorsal toujours plus court que le latéral supérieur, celui-ci très-grand, partagé en parties paires; lobe ventral formé aussi quelquefois de parties paires. Les hamites diffèrent des ancyloceras et des scaphites parce que aucune partie de la coquille n’est enroulée en spirale. Je dois toutefois en excepter l'A. Saussureanus, espèce remar- quable, qui s’écarte sous quelques points de vue des véritables caractères des Hamites, et qui a probablement une tendance à un enroulement qui, sans être aussi régulier que celui des Ancyloceras, la rapproche un peu de ce genre. Les hamites diffèrent des Ptychoceras, parce que leurs branches ne sont jamais en contact. M. d'Orbigny dit que la bouche ne paraît pas avoir été pourvue de bourrelets. Je montrerai plus loin qu'une espèce commune au Saxonet (4. virgulatus) présente, quand elle est complète, un bourrelet très-marqué. Les hamites se trou- vent d’ailleurs, dans nos terrains, en fragments en général trop petits pour que l’on puisse en tirer beaucoup de lumières sur la forme générale de la coquille et sur son mode de dé- veloppement. 116 MOLLUSQUES FOSSILES Ce genre renferme un grand nombre d'espèces nouvel- les; jai donc dû rechercher quels étaient les caractères les plus propres à en fixer les limites. Les ornements extérieurs assez variés fournissent de nombreux moyens pour arriver à ce but, moyens d'autant plus convenables que l'étude: des espèces les plus communes et les plus connues dans leur en: semble montre que ces ofnements varient très-peu avec l’âge. La présence ou l’absence des tubercules et la maniere dont ils se comportent avec les côtes, fournissent plusieurs carac- tères d'une observation facile. La direction des côtes, qui tan- tôt sont obliques en avant et tantôt en arrière, leur forme plus où moins aiguë et Jusqu'à un certain point leur distance peu- vent aussi être souvent employés. Pour apprécier le nombre et l’écartement des côtes d’une manière simple et indépen- dante de la croissance, je mesure ordinairement le diamètre de la coquille du dos au ventre et je recherche combien cette longueur embrasse de côtes à l'endroit même où elle a été mesurée, L’aplatissement plus ou moins grand des hamites me paraît un caractère incertain et dont on ne doit se servir qu'avec précaution. J'ai subdivisé ce genre en deux groupes. PREMENR GROUPE. HAMITES A TUBERCULES. Je réunis sous ce nom toutes les espèces qui ont sur les côtes des tubercules plus ou moins prononcés. Quoique ce caractère ait peu d'importance au fond, et qu'il ne partage pas DES GRÈS VERIS. A47 les espèces en deux divisions bien tranchées sous le point de vue de l’ensemble de leur érganisation, je le considère comme utile à cause de son emploi facile. Les hamites à tubercules peuvent se subdiviser suivant le nombre des saillies : tantôt il n’y a qu'une rangée de tuber- cules de chaque côté du dos, tontôt on en observe une se- conde rangée sur chaque flanc. La manière dont ces tubercules sont disposés par rapport aux côtes, fournit aussi des carac- tères commodes : dans quelques espèces plusieurs côtes se réunissent sur chaque tubercule, dans d’autres les tubercules ne sont placés que sur une côte; tantôt toutes les côtes sont tuberculées, tantôt une partie d’entre elles sont simples. Jai essayé par le tableau suivant de faciliter la détermination des espèces. [2 $ Quatre rangées de tubercules (une de chaque côté du dos et une sur chaque flanc). 2 | Deux rangées de tubercules (une de chaque côté du dos)................... 5 { Côtes bifurquées, ou en partie réunies par les tubercules. .................. 3 6 t Côtes simples, ne se réunissant jamais plusieurs à un seul tubercule........... 4 al Côtesdirigées en avant du côté du dos, enroulement en partie spiral ? A. Saussureanus. À Côtes dirigées en avant du côté du ventre, pas d’enroulementspiral .. A. armatus: 7 ( Des tubercules sur toutes les côtes. ............:. ctihepe Lontas H. punctalus. 1 Côtes en partie simples, en partie tuberculées .............. «. H. Raulinianus. 5 ( Côtes ramifiées ou réunies plusieurs sur un même tubercule ........... LE 6 à 1 Côtes simples, ne se réunissant jamais plusieurs sur un même tubercule. :..-... 7 Côtes en partie simples, et en partie tuberculées et trifurquées du côté du ventre. 6 H. elegans. Côtes se réunissant toutes deux à deux aux tubercules dorsaux.. 4. flezuosus var. MN MDESUDETCUIeSSUATOUTESIES COLE ER PET EE RE EE EEE CCC 8 . À Côtes en partie simples et en partie tuberculées.............. .-.. H. flexuosus. ; Côtes saillantes et écartées, coquille peu comprimée. ............. H. Favrinus. L Côtes peu élevées et rapprochées, coquille très-comprimée.. . ..... H. Desorianus. 118 MOLLUSQUES FOSSILES 52. Hamires Saussurranus Pictet. (PL. 13, fig. 1—7.) H. testà rotundatà, ad originem spiroïdea P, transversim costatà ; costis inæqualibus, his simplicibus, illis duplicibus et tuberculis communibus junctis ; tuberculis 4-seriatis ; aperturà rotundatà. Dimensions. Longeur probable des plus grands individus ........... Josenobanoe .. 600 millim. Diamètre des plus grands fragments observés... ..................... 70 » Épaisseur par rapport à la hauteur, moyenne. ........... 552425000000. 0,90 Coquille ornée en travers de côtes médiocres, un peu plus obliques et un peu plus avancées sur le dos que sur le ventre; ces côtes aboutissent en partie à des tubercules ; chaque côté de la coquille en présente deux rangs, les uns situés sur les côtés du dos et les autres sur le milieu des flancs; les tubercules dorsaux sont ordinairement réunis par une côte double (rarement simple); le tubercule dorsal est aussi lié avec celui des flancs par deux côtes; du tu- bercule des flancs partent ordinairement trois petites côtes qui passent sur le ven- tre pour s’unir à celles du côté opposé; entre chacun de ces groupes de côtes et de tubercules, on remarque ordinairement deux ( quelquefois trois) côtes sim- ples qui passent sur le dos, les flancs et le ventre sans former de tubercules et et sans s’élever autant que les autres. Cloisons très-découpées ; lobe dorsal plus court que le latéral supérieur, terminé par une grande branche à trois rameaux et orné d’une plus petite à sa base; selle dorsale très-découpée, profondément di- visée en deux parties qui sont elles-mêmes bilobées ; la branche externe est la plus grande ; lobe latéral supérieur très-grand, terminé par deux branches à trois rameaux; selle latérale divisée presque jusqu’à sa base en deux lobes profondé- ment séparés eux-mêmes en deux parties bilobées ; lobe latéral inférieur sem- blable au supérieur et un peu plus petit; selle ventrale découpée et divisée comme la dorsale ; lobe ventral égal aux deux tiers du latéral supérieur, terminé par cinq rameaux et en présentant en outre deux autres près de sa base. La figure a été dessinée sur un grand fragment ; dans le jeune âge la complica- tion est moindre quoique les proportions soient les mêmes. DES GRÉS VERTS. 119 L’enroulement de cette espèce est très-difficile à déterminer, car on ne trouve ja- mais d'échantillons assez grands pour ne laisser aucun doute; mais j'ai pu observer des centaines de fragments du Saxonet qui concordent tous à donner une cer- taine probabilité à la restauration que j’ai essayée. Il faut pour cela remarquer : 1° que je n’ai jamais trouvé de fragments droits au-dessous du diamètre de 30 à 40 millimètres ; 2° qu’au contraire les fragments de grand diamètre sont pres- que tous droits; 5° que dans les plus petits fragments la courbure est toujours très-fortement prononcée, ce qui exclut l’idée que la coquille commence comme les autres Hamites par une branche droite ; 4° que dans les fragments moyens cette courbure est médiocre (sauf une exception dont je parlerai plus tard). La grande uniformité de tous ces fragments semble indiquer que l'espèce adulte avait toujours à peu près la même forme, et en plaçant dans leur ordre na- turel les échantillons les plus caractéristiques, on arrive à la figure (pl. 13, fig. 4 à 4) que je considère comme la forme probable de l'espèce. Ce qui m'engage à le croire est que, sauf deux ou trois exceptions, tous les mor- ceaux que j'ai eus (et je le répète ce sont des centaines) correspondent par leur diamètre et leur courbure à un fragment de cette figure. Il en résulte que l’'H. Saussureanus avait probablement sa crosse supérieure sem- blable à celle des hamites ordinaires ; mais que dans le jeune âge son accroisse- ment se rapprochait plus d’un enroulement spiral à distance. Sous ce point de vue elle se rapprocherait donc des Crioceras; mais ses lobes sont ceux des-ha- mites. Ce n’est toutefois qu'avec réserve, et en la laissant à l'appréciation des zoolo- gistes, que j’ai hasardé cette reconstruction. Quelques fragments s’écartent des courbures que présentent les diverses par- ties de la figure 1. Ce sont : 49 Une crosse (pl. 15, fig. 5) qui fait partie de la collection de M. De Luc, et qui forme une courbure subite à un âge où les autres échantillons sont droits ; c’est le seul exemplaire que je connaisse ayant, à la fois, ce diamètre et cette courbure. Peut-être est-ce la crosse supérieure d’un individu plus petit ; 2° Le fragment figuré pl. 15 fig. 6 qui est moins arqué que la partie qui lui correspond en diamètre dans la grande figure. Peut-être appartient-il aussi à un individu de la taille de celui de M. De Luc. 3° Les exemplaires de la perte du Rhône sont ordinairement sensiblement plus 120 MOLLUSQUES FOSSILES petits; et leur courbure prouve l’existence d’une variété constante qui n’a que ra- rement atteint la taille de ceux du Saxonet. IL est à remarquer enfin sur cet enroulement que la partie la plus arquée de la spire originaire n’est pas ordinairement enroulée dans un plan, mais se dévie comme les hélicoceras (pl. 15, fig. 5 b). Les deux tubercules dorsaux ne sont alors pas situés sur une ligne perpendiculaire à l’enroulement général. Variétés. La disposition ci-dessus est presque constante et uniforme daus le jeune âge. Les côtes sont à peu près perpendiculaires à la direction dansles régions arquées, et obliques dans les régions droites ; avec l’âge adulte, les côtes devien- nent moins visibles, mais les tubercules latéraux le sont encore plus. Les coudes présentent quelquelois des irrégularités ; la belle crosse citée plus haut qui ap- partient à M. De Luc montre : 1° des tubercules dorsaux qui ne correspondent pas à des tubercules de flancs ; 2° des côtes qui des tubercules des flancs pas- sent sur le dos sans tubercules dorsaux; 5° des côtes qui croisent sur le dos de l’un et de l’autre. Mousses. Si les moules sont bien conservés, on trouve des traces de toutes les côtes et de tous les tubercules ; sur le ventre cependant les premières sont peu distinctes. On trouve aussi plusieurs moules où les groupes des côtes tuberculées ne sont plus marquées que par des bourrelets uniformes , peu sensibles, sépa- rés par des dépressions correspondant aux côles qui n'avaient pas de tuber- cules (pl. 45, fig. 4 b et d). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce a les plus grands rapports avec PH. armatus. Elle en diffère : 4° par ses côtes plus avancées sur le dos, tandis que dans l’A. armatus elles sont en sens inverse; 2° par son enroulement, si ce que j'ai supposé plus haut est exact; 5° par ses cloisons qui présentent de nombreuses différences de détail, et en particulier un lobe ventral beaucoup plus grand. Locazrrés. LH. Saussureanus est très-abondante au Saxonet ; elle se trouve aussi à la perte du Rhône. Expricarion DES FIGURES. Planche 15, fig. 4 à 5, essai de restauration de l'Hamites Saussureanus du Saxonet, de grandeur naturelle. Chaque partie est exac- tement dessinée d’après nature ; leur position respective a été supposée d’après les faits indiqués plus haut; — fig. 1 «, fragment de la courbure antérieure (moule); cet échantillon présente le plus grand diamètre que j'aie observé ; — fig. 1 b, fragment droit, moule un peu usé où les traces des côtes ne sont plus DES GRÈS VERTS. 121 visibles ; — fig. 1 c, cloisons de ce même fragment; — fig. À d, fragment un peu arqué (moule }; — fig. 2 a, fragment plus arqué et mieux conservé; les fragments de cette taille et de cette courbure sont très-fréquents ; — fig. 2 b, le même vu du côté du dos; — fig. 2 c, le même vu du côté du ventre ; — fig. 5 a, fragment d’un diamètre plus petit et d’une courbure encore plus prononcée ; — fig. 5 b, le même vu du côté du dos, pour montrer qu'à ce diamètre la coquille a ordinairement une double courbure; — fig. 4, fragment qui présente le plus pe- tit diamètre connu; — fig. 5 a, crosse qui fait partie de la collection de M. De Luc et qui présente la première exception signalée plus haut ; — fig. 5 b, la même vue du côté du dos ; — fig. 5 c, coupe transversale ; — fig. 6 a, échan- tillon du Saxonet qui forme la seconde exception signalée , et qui est moins ar- qué que ne le sont ordinairement les fragments de même diamètre ; — fig. 6 b, le même vu du côté du dos; — fig. 6 c, le même vu du côté du ventre ; — fig. 7 a, échantillon de la perte du Rhône, appartenant à la troisième catégorie d’ex- ceptions et dépourvu de courbure à un diamètre où tous les échantillons du Saxonet sont arqués. Les côtes sont plus obliques que dans le type normal; fig. 7 b, le même vu du côté du dos ; — fig. 7 c, le même vu du côté du ventre. 53. Hamires ARMATUS Sowerby. H. testà compressâ, transversim costatà ; costis distantibus, ad partem lateralem et ad dorsum tuberculis spinosis ornatis, intermediüsque strüs undulatis ; aperturä com- pressa. Je cite avec doute ici, et sur l'autorité de M. d'Orbigny, l’H. armatus Sowerby, comme trouvé dans nos grès verts. J'ai quelques incertitudes fondées sur les rap- ports qui le lient avec l'H. Saussureanus. Il ne serait pas impossible que l’on eût confondu ces deux espèces, et que par conséquent il fallût effacer du catalogue des mollusques des grès verts du bassin du Léman l'A. armatus qui est abondant dans les craies chloritées. Si cette conjecture se vérifie, l'exception signalée par M. d'Orbigny, que cette espèce se trouve à la fois dans les terrains albiens et turoniens cesserait d'exister. 16 1922 MOLLUSQUES FOSSILES 54. Hautres PUNCTATUS d'Orbiguy. (PI. 19, fig. 3 a, b, c, d.) I. testà transversim costatä, costis æœqualibus, posticè obliquis , lateraliter acutè bi- tuberculatis ; aperturà subhexagonà. H. punctatus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 532, pl. 131, fig. 6—8. DImMENSIONS. Diamètre mesuré du dos au ventre (sans les tubercules) . .............. 5 Le millim. Diametreitransvensalés. Sr AR ES SN 6 » Coquille ornée obliquement d’avant en arrière de côtes égales, pourvues de chaque côté de deux tubercules aigus, l’un près du dos, l’autre sur le côté; ces tubercules forment des lignes droites le long de la coquille ; ventre lisse. Bouche hexagone. Cloisons inconnues. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce par ses côtes simples et égales et ses quatre rangées de tubercules se distingue facilement de toutes les autres. LocaziTÉ. Je ne connais qu'un seul exemplaire de cette espèce, il a été trouvé dans les grès verts de la perte du Rhône et fait partie de la collection de M. De Luc. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 42, fig. 5 a, Hamutes punctatus de la perte du Rhône, grandeur naturelle ; — fig. 5 b, le même vu du côté du dos ; —fig.2 c, le même vu du côté du ventre; — fig. 5 d, coupe transversale. 59. Hamires Ravenranus d'Orbigny. (PL. 12, fig. 4 a, b, c.) H. testà transversim costat@, costs elevats, inæqualibus ; unû tuberculatà cum 3-4 simplicibus alternante ; tuberculis 4-seriatis ; aperturà subhexagonà. H. Raulinianus d'Orbigny, Pal. franc. Terr. crét. t. 1, p. 546, pl. 134, fig. 5—11. DImENSIowSs. Diamètre mesuré du dos au ventre ............... ANRT ee 2 te 14 millim. Diamètre trarsversal............ A DUO ED oAtIO MONO Sd OS MANS DES GRÉS VERIS. 193 Coquille ornée en travers de côtes saillantes, grosses, arrondies, presque pas obliques, atténuées sur le ventre; les unes sont ornées de quatre gros tubercules saillants, dont un de chaque côté du dos et un sur chaque flanc; les autres, au nom- bre de trois ou quatre pour chaque côte tuberculée, sont simples. M. d'Orbigny dit que leur nombre varie avec l’âge. Les côtes tuberculeuses sont ordinairement bifides entre les tubercules du dos, mais simples sur les flancs et sur le ventre ; bouche à peu près hexagone. Cloisons inconnues. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’exemplaire que j'ai décrit diffère de la descrip- tion de M. d’Orbigny par ses côtes plus arrondies, quoique très-saillantes, et par ses tubercules plus aigus ; les autres caractères sont parfaitement identiques. Cette espèce se distingue du reste facilement par ses côles grosses, espacées , toujours indépendantes, et par la disposition de ses tubercules. Locauiré. L’exemplaire figuré a été trouvé à la perte du Rhône par M. le professeur Necker, cet exemplaire fait partie aujourd'hui de la collection du Mu- sée académique. M. le docteur Roux en possède quelques-uns de la même loca- lité. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 19, fig. 4 a Hamates Raulinianus, de gran- deur naturelle; — fig. 4 b, le même vu du côté du dos; — fig. 4 ce, coupe trans- yersale. 56. Hamres ezecans d'Orbigny. (PI. 13, fig. 8.) H. testà elongatà , compressä, transversim obliquè costatà ; costis poshicè sub- Q] > æqualibus, internè trifurcatis; dorso bituberculato ; aperturä compressä, subquadratà. H. elegans d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 1, p. 542, pl. 133, fig. 1—5. DIMENSIONS. Diameétrer Nes TS LES MN. MA ADS DE DU DEC D HEAR 6 à15 millim. Coquille ornée en travers de petites côtes un peu obliques, plus avancées sur le dos et formant un anneau complet ; une partie d’entre elles sont réunies par des tubercules qui en embrassent trois, et qui sont situés sur les côtés du dos. On compte ordinairement trois côtes simples et indépendantes, qui alternent ré- gulièrement avec trois côtes réunies. 124 MOLLUSQUES FOSSILES Nous ne trouvons dans nos environs que de rares fragments de cette espèce en sorte que je renvoie à la description de M. d'Orbigny pour la forme générale de la coquille et pour celle des cloisons. RapPpoRTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce par la réunion de plusieurs côtes en un même tubercule se distingue facilement des A. flexuosus, Favrimus et Deso- rianus ; sous ce point de vue elle se rapproche des H. Saussureanus et armatus , mais elle en diffère parce qu'elle n’a point de tubercules sur les flancs. Locarirés, M. Hugard a trouvé l'A. elegans à la montagne des Fiz. J'en ai vu quelques exemplaires trouvés au Saxonet. ExPLICATION pes FIGURES. Planche 15, fig, 8, H. elegans du Saxonet, de grandeur naturelle. 57. Hawrres Favremus Pictet. (PL. 12, fig. 5, 6et 7.) H. testà transversim costat@; costis rectis, æqualibus, ad latera dorsi tuberculatis ; aperturà oval. Drmexstoxs. Diamètre des plus grands individus mesuré du dos au ventre............ 21 millim. Diamètre transversal par rapport au diamètre précédent, moyenne. ...... 0,88 Id. id. exitrêmes....... 0,86 à 0,92 Coquille ornée de côtes simples, égales, peu obliques, munies de chaque côté du dos d’un tubercule aigu ; ce dos est en conséquence bordé de deux séries de tubercules , il est aplati et les côtes y sont quelquefois dédoublées ; sur le ventre elles sont très-attenuées, mais encore visibles ; sept côtes sont comprises dans une longueur égale au grand diamètre qui leur correspond. Bouche arrondie ou ovale. Cloisons inconnues. Ogservarion. La figure 6 de la planche 12 représente un exemplaire du Saxo- net, dévié et tordu, ce qu'il faut probablement attribuer à uae compression ar- uificielle. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce par ses côtes égales, munies seulement de deux rangées de tubercule:, se distingue clairement de toutes les autres, sauf de l'H. Desorianus. J'indiquerai leurs différences en décrivant cette dernière espèce. DES GRÈS VERTS. 1925 Locautés. L’A. Favrinus paraît rare, j'en connais quelques échantillons trouvés au Saxonet et à la perte du Rhône. Je l’ai dédiée à mon ami et collègue M. le professeur Favre. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 12, fig. 5 a, Hamites Favrinus du Saxonet, individu où les tubercules dorsaux sont réunis par des côtes doubles ; — fig. 5 b, lemême vu du côté du dos; — fig. 6 a, la même espèce, échantillon du Saxonet, tordu par la fossilisation, et où les tubercules dorsaux sont réunis par des côtes simples ; — fig. 6 b, le même vu du côté du dos; — fig. 6 c, le même vu du côté du ventre ; — fig. 6 d, coupe transversale; — fig. 7 a, individu plus jeune de la perte du Rhône; — fig. 7 b, le même vu du côté du dos; — fig. 7 ce, coupe transversale. 58. Havwrres Desorranus Pictet. (PI. 12, fig. 8 a, bc.) H. testà compressä, transversim costalà; costis tenuibus, æqualibus, ud later4 dorsi tuberculatis; aperturû compressä, ovali. Druensrons. Dametremesurédu dOS AUVENtrE 2. ee... 19 millim. Diamètre transversal par rapport au diamètre précédent........... BRUT 0,50 Coquille comprimée, ornée de côtes simples, peu saillantes, égales, légèrement obliques, un peu plus avancées sur le dos que sur le ventre, munies de chaque côté du dos d’un tubercule aigu; ce dos est en conséquence bordé de deux séries de tubercules, il est étroit etles côtes y sont presque interrompues; sur le ventre les côtes sont encore visibles mais plus faibles que sur les flancs; dix côtes sont comprises dans une longeur égale au grand diamètre qui leur corres- pond. Bouche ovale, deux fois aussi haute que large. Cloisons assez découpées; lobe dorsal large, un peu plus court que le latéral supérieur, fermé de chaque côté d’une grande branche terminée par trois rameaux et de deux petites bran- ches simples; selle dorsale profondément divisée en deux parties elles-mêmes subdivisées; lobe latéral supérieur terminé par deux grandes branches dont chacune a trois rameaux et dont la plus rapprochée du lobe dorsal est la plus grande ; selle latérale semblable à la selle dorsale ; lobe latéral inférieur terminé par trois branches bifurquées ou trifurquées, un peu plus court que le latéral 126 MOLLUSQUES FOSSILES supérieur ; selle ventrale profondément divisée par un lobe accessoire très-grand en deux parties elles-mêmes subdivisées ; lobe ventral plus court que le latéral inférieur, terminé par un petit prolongement médian et par deux branches laté- rales plus longues que lui. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce ressemble beaucoup à l’H. Favrinus, mais elle me paraît en différer par sa compression plus grande, ses côtes moins saillantes, plus rapprochées et moins interrompues sur le ventre, et par ses tu- bercules du dos plus rapprochés. Les cloisons de l'A. Favrinus étant inconnues, il me reste quelques doutes sur la possibilité que ces deux espèces ne soient qu’une variété l’une de l’autre. Elle a aussi quelques rapports avec l’H. ellipticus Mantell, mais cette dernière espèce est si imparfaitement connue, que je n’ai pas eu des raisons suffisantes pour admettre un rapprochement qui la ferait considérer comme se trouvant à la fois dans les terrains turoniens et albiens. Locariré. L'H. Desorianus se trouve dans les grès verts de la perte du Rhône. (Collection du Musée académique.) Je l’ai dédiée à M. Desor, habile collaborateur de M. Agassiz dans ses travaux sur les glaciers. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 192, fig. 8 a, H. Desorianus de grandeur na- turelle ; — fig. 8 b, le même vu de face; —fig. 8 c, coupe transversale. 59. Hamrres rLexuosus d'Orbigny. (PI. 12, fig. 9, 10, 11, 19, 13 et 14.) H. testà transversim obliquè costatà ; costis inæqualibus, his ad dorsum tuberculatis, illis simplicibus (4 vel 2) cum prœæcedentibus alternantibus ; aperturä ovali. H. flexuosus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 1, p. 535, pl. 131, fig. 14—16. H. canteriatus Brongniart dans Cuvier, Oss. foss. 4° édit. pl. 0, fig. 8 a, 6. DimExsioNs. Diamètre du plus grand individu, mesuré du dos au ventre ............. 21 millim. Diamètre transversal par rapport au diamètre précédent, moyenne. ...... 0,78 Id. id. extrêmes ....... 0,738 à 0,82 DES GRÈS VERIS. 127 Coquille plus ou moins comprimée, ornée en travers de côtes obliques, plus avancées sur le dos, atténuées sur le ventre sans toutefois y disparaître tout à fait; les unes un peu plus élevées présentent de chaque côté du dos un tubercule sail- lant, les autres un peu plus basses et simples passent sur le dos sans former de tubercules; on trouve presque toujours une alternance régulière d’une côte tu- berculée et d’une simple; rarement il n’y a que deux côtes simples, plus rare- ment encore il n’y en a point. Bouche un peu comprimée. Cloisons assez décou- pées; lobe dorsal d’un tiers plus court que le latéral supérieur, terminé par deux grandes branches subdivisées ; selle dorsale profondément partagée en deux parties elles-mêmes échancrées; lobe latéral supérieur terminé par quatre bran- ches dont chacune présente ordinairement trois petites pointes; selle latérale ressemblant à la selle dorsale; lobe latéral inférieur un peu plus court que le la- téral supérieur, terminé par trois branches semblables aux siennes ; selle ventrale échancrée par un lobe accessoire plus court que celui qui échancre les autres selles ; lobe ventral d’une longueur égale à la moitié du latéral supérieur et ter- miné par trois rameaux simples et égaux. OgsErvATIONS. Ce n’est pas avec une entière certitude que je rapporte cette espèce à l’A. flexuosus d'Orbigny, car ce savant paléontologiste décrit sous ce nom un petit hamite de G millimètres de diamètre, dans lequel les côtes sim- ples sont toujours au nombre de deux entre les côtes tuberculées. Parmi les nom- breux échantillons que j'ai observés, j'en ai peu vu de ce diamètre et dans la grande majorité il n’y a qu'une côte simple alternant régulièrement avec une côte tuber- culée. Mes motifs pour admettre cette réunion se fondent principalement sur ce que ces alternances de côtes sont un peu irrégulières dans toutes les espèces et sur ce que la forme des côtes, leur direction, leur obliquité, et la position des tuber- cules sont tout à fait semblables dans l'échantillon figuré par M. d’Orbigny et dans tous les miens. La comparaison des cloisons pourra seule changer ces pro- babilités en certitude, quand on aura pu étudier celles des échantillons recueillis à Wissant (Pas-de-Calais), seule localité indiquée par M. d’Orbigny. Je trouve aussi de grands rapports entre cette espèce et l’H. spinulosus Sow. des grès verts du Blackdown. La description s'accorde tout à fait, sauf dans l’obliquité des côtes; ce dernier point m’a empêché d’admettre leur réunion. Je crois que l’on doit réunir à cette espèce l’Æ. canteriatus Brongniart, établi sur un échantillon évidemment déformé par une anomalie individuelle de crois- 128 MOLLUSQUES FOSSILES sance. J'ai donné une nouvelle figure plus exacte (pl. 42, fig. 13) de ce fragment qui fait partie de la collection de M. De Luc. Les côtes sont moins obliques et fort irrégulières, mais il est facile d'y reconnaitre la position des tubercules et l'alternance du véritable H. flexuosus. Il a été trouvé à la perte du Rhône. Variérés. Je réunis aussi à cette espèce une variété assez remarquable (pl. 12, fig. 14), dans laquelle les flancs sont ornés de côtes qui se réunissent régulière- ment deux par deux à des tubercules dorsaux plus grands que dans le type nor- mal, et dans laquelle le dos est lisse; on pourrait croire au premier coup d’œail que cette forme de côtes doit indiquer l'existence d’une autre espèce ; mais elle est liée à la forme ordinaire par les transitions suivantes : dans quelques individus les côtes simples au lieu de passer sur le dos, s’affaiblissent en s’approchant de cette région et disparaissent presque totalement; dans quelques-uns, elles s’inflé- chissent un peu de côté vers la côte qui les précède; dans la variété décrite, cette inflexion devient une véritable réunion. Les cloisons de cette variété sont tout à fait identiques à celles que j’ai figurées et confirment la nécessité de la réunir à l'H. flexuosus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue facilement par ses tuber- cules sur un seul rang de chaque côté du dos, par ses côtes très-obliques et par le mode de leur alternance ; elle se distingue par ces deux derniers caractères des 4. Favrinus et Desorianus. Ses cloisons ont des rapports avec celles de cette dernière «espèce ; elles confirment cependant leur différence parce qu’elles ont le lobe dorsal plus court, le lobe ventral d’une forme très-différente, et le lobe acces- soire qui échancre la selle dorsale beaucoup plus petit. L’H. flexuosus diffère de V'H. elegans par ses tubercules qui (sauf dans la variété) sont placés sur une seule côte et par le nombre des côtes simples. Locauirés. L’H. flexuosus se trouve à la perte du Rhône, et au Saxonet. Le Musée académique en possède un exemplaire un peu plus comprimé, qui pro- vient des grès verts de la vallée de Sixt. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 12, fig. 9 a, H. flexuosus de la perte du Rhône, individu jeune; — fig. 9 b, le même vu du côté du dos ; — fig. 9 c, le même vu du coté du ventre ; — fig. 9 d, coupe transversale ; — fig. 10 à, b, c, d, la même espèce du Saxonet; — fig. 410 e, cloisons du même échantillon; — fig. 11 a, b, fragment de la même espèce où les côtes simples ont en partie dis- paru ; —fig. 12 a, crosse postérieure de la même espèce, du Saxonet ; — fig. 126, DES GRÈS VERTS. 129 fragment de la même, vu du côté du dos; — fig. 15 a, H. flexuosus, individu dé- formé, décrit par M. AI. Brongniartsousle nomde . cantenatus; — fig. 15 b, le même vu du côté du dos; — fig. 14 a, b, I. fleæuosus, variété à côtes réunies. DEUXIÈME GROUPE. HAMITES SANS TUBERCULES. Ce groupe comprend les espèces dont les côtes, tantôt simples tantôt bifurquées, n’ont Jamais de tubercules. Ces Hamites peuvent se subdiviser suivant que leurs côtes sont simples ou rameuses, perpendiculaires à l’axe ou obli- ques, et suivant leur direction, leur écartement, leur forme plus ou moins tranchante. Le tableau suivant est destiné à faciliter la distinction des espèces. COTESÉSIMPIES RER CE a Ce ee ne C eece-e 0e 2 | GOLES D TUTQUEES EE Re Cle nd ce eu DÉS deb 0e me ci 6 ( Côtes plus ou moins visibles sur le ventre .............. MONTE MSA RE 3 LL. Ventes order Arte EN AO Le 8 A CG 5 MOULES IUrOsSes lespacéesteHObIIqUes ee EEE CC EEE CURE 4 Côtes rapprochées, fines, presque perpendiculaires à la direction.. A. Charpentieri. ras) Côtes aiguës, plus avancées du côté du ventre ............ -.. H. rotundus. t Côtes mousses, plus avancées du côté du dos. ............... H. attenuatus. MODES ANChAN EME EC EEE Ce CC EC moule de l'A. virgulatus. { Côtes très-arrondies, sous la forme d’ondulations. ............ H. Venetzianus. Côtes simples sur le dos, bifurquées sur le ventre ...... 5a0000e Æ. virgulatus. | Côtes bifurquées sur le dos .............................. H. Studerianus. 60. Hawires RoTUNDUS Sowerby. (PI. 14, fig. 1 à, b, c, d,e.) I. testà rotundatà vel compressä, transversim oblique costatä; costs postice obliquis, æqualibus, acutis, simplicibus; apertur@ ovali vel rotundatà. 130 MOLLUSQUES FOSSILES H. roturdus Sowerby, Min. conch. pl. 61, fig. 2, 3. H. maximus Sowerby, loc. cit. pl. 62, fig. 1. H. gibbosus Sowerby, loc. cit. pl. 62, fig. 4. Id. Defrance, Dict. des scienc. nat. t. 20, p. 249. H. maximus Defrance, loc. cit. H. rotundus Defrance, loc. cit. Id. Brongniart dans Cuv. Oss. foss. pl. 0, fig. 5. Id. Mantell, Geol. of Sussex, p. 386. Id. Haan, Mon. Amm. et Goniat. p. 154. Id. Phillips, Geology of Yorkshire, p. 123, pl, 1, fig. 24. Id. Fitton, Trans. of the Geol. Soc. t. 4, p. 337, pl. 12, fig. 12. Id. Bronn, Leth. geogn. t. 33, fig. 9, p. 730, n° 1. Id. d’Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 1, p. 536, pl. 132, fig. 1—4. Id. Reuss, Verst. bæœhmischer Kreïdeformation, p. 23. DrmExsrons. Diamètre le plus fréquent mesuré du dos au ventre................. 9 à 15millim. Diamètre du plus grand individu observé ......................... 23000 Diamètre transversal par rapport au diamètre précédent, moyenne... ... 0,88 Id. id. extrêmes...... 0,72 à 0,100 Coquille composée de tours tantôt cylindriques, tantôt plus ou moins com- primés, marqués en travers de côtes égales, annulaires, saillantes, assez aiguës sur le dos, peu atténuées du côté ventral, et formant un anneau un peu oblique et plus avancé sur le ventre que sur le dos; cinq à six de ces côles sont comprises dans une longueur correspondant au grand diamètre ; l’accroissement a lieu, sui- vant M. d’Orbigny, sous un angle de 5 degrés, mais je le trouve plus petit (5 à 4 degrés). L'ensemble de {a coquille forme probablement une ellipse à coudes larges et à intervalles un peu arqués. Cloisons inconnues. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les principaux caractères qui distinguent celte es- pèce parmi celles à côtes simples et sans tubercules sont : 1° le peu d’obliquité des côtes qui sont plus avancées sur le ventre, ce qui distingue facilement cette espèce de l’IT. attenuatus; 2° le fait que ces côtes ne sont pas interrompues au ventre, mais seulement un peu affaiblies ; ce qui la distingue de l’H. virgulatus ; 5° la forme même des côtes qui sont saillantes, tranchantes, étroites et médiocre- ment rapprochées. La forme de la bouche n’est pas un bon caractère, car cette espèce varie pour la compression malgré son nom de rotundus. DES GRÈS VERTS. 131 LocauiTÉ. L'H. rotundus se trouve à la perte du Rhône ; elle est rare dans les grès verts de Savoie. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 14, fig. À a, Hamites rotundus restauré avec des fragments de la perte du Rhône (d’après la figure de M. d’Orbigny) ; — fig. 4 b, fragment vu du côté du dos; — fig. 1 c, le même vu du côté du ven- tre; — fig. À d, coupe transversale; — fig. 1e, un autre fragment de la même espèce. Gi. Hawrres Carpentier: Pictet. (PI. 14, fig. 2, 3 et 4.) H. testà rotundatà vel subcompressä, transversim costatà ; coslis rectis, æqualibus, minutis, simplicibus ; aperturà rotundatà vel subovali. DImEnsIoNs. Diamètre mesuré du dos au ventre ...... 0 98 5108107019 ASE ... 10à 11 millim. Diamètre transversal par rapport au diamètre précédent, moyenne... .. 0,90 Id. id. extrêmes ..... 0,85 à 0,100 Coquille allongée, ordinairement arrondie, quelquefois un peu comprimée, ornée en travers de côtes égales, rapprochées, peu saillantes, presqu’aussi mar- quées sur le ventre que sur le dos; ces côtes dans les parties droites de la co- quille sont presque perpendiculaires à l'axe; elles deviennent un peu obliques vers les coudes ; on en compte sept à huit dans une longueur égale au grand dia- mètre. Bouche presque ronde. Cloisons assez découpées, remarquables par le très- grand développement du lobe ventral ; lobe dorsal formé de parties paires, terminé par deux branches etorné en outre de deux rameaux latéraux ; selle dorsale étroite et profondément divisée en deux parties elles-mêmes bilobées ; lobe latéral supé- rieur très-grand, pair, et formé de deux grandes branches ornées de digititations dont quatre principales et terminales ; selle latérale étroite, divisée en deux parties faiblement bilobées ; lobe latéral inférieur large, terminé par deux branches à trois rameaux principaux ; selle ventrale à peu près semblable aux autres; lobe ventral terminé au milieu par une branche courte, à cinq pointes obtuses, et latéralement par deux grands rameaux digités qui dépassent le lobe latéral inférieur. Le lobe ventral dans son ensemble est plus grand que le dorsal. 132 MOLLUSQUES FOSSILES Ogservarions. Je réunis à cette espèce la variété figurée (pl. 14, fig. 4), ca- ractérisée par une coupe plus ovale et par des côtes un peu plus obliques et en- core plus rapprochées, car on en compte neuf dans une longueur qui correspond au grand diamètre. Les autres caractères sont trop semblables pour que l’on puisse voir là des circonstances suffisantes pour établir une espèce. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche de l’H. rotundus par ses côtes peu inclinées, rapprochées, passant sur le ventre, caractères qui la distin- guent facilement des A. attenuatus et virgulatus. Elle diffère de ce rotundus : 1° par ses côtes encore plus droites et plus rapprochées ; 2°parce qu'elles sont bien plus mousses; 95° parce qu'elles s’atténuent moins sur le ventre. Elle se caractérise principalement par la grandeur et le développement de son lobe ventral; il est vrai que l’on ne connaît pas les lobes de l'A. rotundus, mais si la fig. 4, pl. 152, de M. d'Orbigny est juste, elle montre que, dans cette espèce, le lobe ventral est beaucoup plus petit que le dorsal. Locaztrés. L’H. Charpentieri a été trouvée à la perte du Rhône et au Saxonet. (Collections du Musée académique, de M. le professeur Favre, de M. le docteur Roux, etc.) J'ai dédié cette espèce au savant auteur de l’Essai sur les glaciers. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 14, fig. 2 &, fragment de l’Hamutes Char- - pentieri de la perte du Rhône; — fig. 2 b, coupe transversale ; — fig. 2 c, cloi- sons dessinées au diamètre de 10 millimètres ; — fig. 3 a, la même espèce du Saxonet; — fig. 5 b et c, coupes transversales ; — fig. # a, la même espèce, du Saxonet, variété à côtes rapprochées ; — fig. 4 b et c, coupes transversales. 62. Hawrres arrenvarus Sowerby. (PI. 14, fig. 5 a, b, c, d,e.) I. testà compressà vel rotundatä, transversim obliquè costatä; costis anticè obliquis, æqualibus, rotundatis, simplicibus ; apertur& ovali vel rotundatà. . tenuis Sowerby, Min. conch. pl. 61, fig. 1. . atteruatus Sowerby, loc. cit. fig. 4, 5. . compressus Sowerby, loc. cit. fig. 7, 8? . attenuatus Defrance, Dict. des scienc. nat. t. 20, p. 249. DR R RE . tenuis Defrance, loc. cit. DES GRÈS VERIS. 133 H. attenuatus Mantell, Geol. of Sussex, p. 93, pl. 19, fig. 29. H. furnatus Brongniart, dans Cuvier, Oss. foss. pl. 0, fig. 7. H. attenuatus Haan, Mon. Amm. et Goniat. p. 103, n° 11. Id. Phillips, Geol. of Yorksh. pl. 7, fig. 6. Id. Fitton, Trans. ofthe Geol. Soc. t. 4, p. 337, pl. 12, fig. 3. Id. d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. p. 533, pl. 131, fig. 9—13. Id. Reuss, Verstein. der bœhm. Kreideformation, p. 23. DiImENSsroNs. Diamètre mesuré du dos au ventre... .. (En Nes esp NEPTUNE LARG POUR KE 6 à 18 millim. Diamètre transversal par rapport au diamètre précédent, moyenne . . . 0,88 Id. id. extrémes... 0,80 à 0,100 Coquille comprimée ou arrondie, ornée en travers de côtes égales, annulaires, obtuses, élevées sur le dos, atténuées sur le ventre où elles sont pourtant encore visibles, et très-obliques d’arrière en ayant, formant ainsi des anneaux très-incli- nés dont la partie dorsale est plus avancée que la ventrale ; quatre à cinq côtes sont comprises dans la longueur d’un grand diamètre. Bouche ovale ou circu- laire. L'ensemble de la coquille forme probablement une spire très-elliptique, dont les coudes sont assez brusquement repliés, et dont les intervalles sont presque droits (ce qui fait que l’on a souvent de longs fragments droits, circonstance rare dans l'A. rotundus). Cloisons inconnues. Ogservarions. L’A. funatus Al. Brongniart (dans Cuvier, Oss. foss. pl. O, fig. 7), est identique à l’H. attenuatus telle que nous la considérons ici, c’est donc par erreur que M. d’Orbigny cite de nouveau cette figure comme synonyme de l’H. virgulatus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se caractérise clairement : 4° par ses côtes arrondies et obtuses; 2° par leur obliquité et leur direction ; 3° parce qu’elles sont visibles sur le ventre où elles forment des sortes de chevrons. Les deux premiers caractères la séparent des H. rotundus et Charpentieri, les deux derniers de l’H. virgulatus. Locarirés. L’H. attenuatus est très-commune à la perte du Rhône, et se trouve aussi au Saxonet et au Reposoir. ExpLication DES miGURES. Planche 14, fig. 5 a, fragment droit de l’H. atte- nuatus, de la perte du Rhône ; — fig.5 b, le même vu du côté du dos; — fig. 5 c, le même vu du côté duventre; — fig. 5 d, coupe transversale ; —fig. 5 e, crosse de la même espèce, du Saxonet. 134 MOLLUSQUES FOSSILES 63. Hamrres Venerzranus Pictet. (PL. 14, fig. 6 a, b, c, d, e.) H. testà compressä, transversim costatà ; costis rectis, æquahbus, rotundatis, interne interrupls, simplicibus; aperturà ovali. DrmensroNs. Diamètre mesuré du dos au ventre ......................... .....-.. 8 millim. Diamètre transversal par rapport au diamètre précédent... ... Obécooc dogs 0,76 Coquille grèle un peu comprimée, ornée transversalement de côtes arrondies très-mousses, perpendiculaires à l’axe, interrompues sur le ventre, où elles sont toutefois encore un peu indiquées par des ondulations à peine marquées ; quatre de ces côtes sont comprises dans la longueur d’un grand diamètre. Bouche ovale. Cloisons peu compliquées; lobe dorsal pair terminé par deux branches diver- gentes ; selle dorsale un peu plus étroite que le lobe latéral supérieur et bilobée; lobe latéral supérieur pair, partagé en deux branches dont chacune se termine par deux rameaux principaux ; selle latérale semblable à la dorsale, mais un peu plus petite et moins échancrée ; lobe latéral inférieur oblique, terminé par trois branches; lobe ventral court et terminé par cinq pointes obtuses dont la médiane est la plus grande. RaPPorTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue de toutes celles qui ont des côtes simples parce que ces côtessont plus mousses ec plus arrondies ; sous ce point de vue ainsi que par son ventre lisse et par ses côtes éloignées, elle se rapproche davantage de l’H. attenuatus que des autres espèces ; mais elle en diffère : 4° parce que ses côtes, même dans les parties droites, sont presque perpendiculaires à l'axe ; 2° parce que ses sillons sont plutôt plus étroits que les côtes, tandis que dans l’H. attenuatus ils sont presque deux fois aussi larges. Les mêmes carac- tères la distinguent des moules de l’'Æ. virgulatus. Locariré. L’H. Venetzianus a été trouvé à la perte du Rhône. (Collection du Musée académique.) Je lai dédiée à M. Venetz, auquel la géologie suisse est redevable des pre- mières idées sur l’extension des anciens glaciers. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 14, fig. 6 a, H. Venetsianus de grandeur DES GRÈS VERTS. 135 naturelle, de la perte du Rhône ; — fig. 6 b, fragment vu du côté du dos ; — fig. 6 c, lemême vu du côté du ventre; — fig. 6 d, coupe transversale ; — fig. 6 e, cloisons dessinées au diamètre de 7 millimètres. 64. Hamires vircurarus Brongniart. (PI. 14, fig. 1—10.) H. testé compressà, transversim costatà; costis rectis, æqualibus, aculis, internè bifidis (test deficiente interruptis); aperturà ovali, marginatà. H. virgulatus Brongniart, dans Cuv. Oss. foss. pl. 0, fig. 6. Id. d’Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 545, pl. 134, fig. 1—4. DIMENSIONS. Diamètre mesuré du dos au ventre ............-................. 9 à 12millim. Diamètre transversal par rapport au diamètre précédent, moyenne. .... 0,85 Ia. 1 id. extrêmes ..... 0,76 à 0,92 Coquille allongée, plus ou moins comprimée, ornée transversalement, presque à angle droit, de côtes égales, étroites, peu saillantes, rapprochées, légèrement élargies sur le dos et se dédoublant sur le ventre en deux petites côtes qui y for- ment une ellipse allongée ; six à sept de ces côtes sont comprises dans la longueur d’un grand diamètre. Les moules ont des côtes un peu plus saillantes sur le dos et sur les flancs, mais ils sont au contraire parfaitement lisses sur le ventre, car les deux petites côtes n’y laissent aucune trace. Bouche arrondie ou ovale. Je n’ai pu voir les cloisons que très-imparfaitement ; le lobe ventral est court et terminé par cinq points obtuses à peu près comme dans l’H. Venetsianus; le lobe latéral infé- rieur n’est pas oblique et est terminé par trois branches; la selle latérale est très- large (beaucoup plus que les lobes) et est partagée profondément en deux parties elles-mêmes bilobées. OgBservarIoNs. Cette espèce est remarquable en ce qu’elle présente une bouche (M. d'Orbigny dit que les Hamites n’en ont jamais), ce qui m'aurait fait douter qu'elle appartint à ce genre, si tous les autres caractères ne l’indiquaient pas d’une manière évidente. Cette bouche n’est d’ailleurs pas un accident, car je l’ai vue dans plusieurs échantillons; elle est composée de deux anneaux plus forts 136 MOLLUSQUES FOSSILES que les côtes et un peu plus arqués en avant, séparés par un étranglement lisse et assez profond. Si l’on compare la description que je viens de donner avec celle de M. d’Or- bigny, on trouvera des différences importantes; je crois pouvoir les attribuer com- plétement à ce que ce savant paléontologiste n’a connu que des moules. Dans la plupart des échantillons, en effet, le test manque, et le ventre tout à fait lisse n'offre aucune trace de la bifurcation des côtes. Hisrome. Cette espèce a été décrite pour la première fois par M. Alex. Bron- gniart; je ne suis toutefois pas certain que cet illustre géologue ait eu entre les mains l'espèce à laquelle M. d’Orbigny a conservé ce nom, car il dit: que les côtes sont plus écartées que dans l'A. rotundus et la figure montre ces côtes sur le ventre, caractère qui rappelle plutôt l'A. Charpentieri. Mais la brièveté de la description et l’imperfection de la figure laissent trop de doute, pour que j'aie cru devoir essayer de rectifier une synonymie qui prendra dorénavant sa base sur la description plus complète de M. d'Orbigny. Ce dernier auteur cite comme identique à l’H. virgulatus V'H. funatus Alex. Brongniart, loc. cit. pl. O, fig. 7. J'ai déjà montré que cette citation devait être rapportée seulement à l'A. attenuatus. Variété. Je rapporte à cette espèce un échantillon figuré pl. 44 fig. 10, dont je ne connais que le moule ; il diffère du type ordinaire de l'espèce par ses côtes plus grosses et plus espacées. Pour décider définitivement de ses véritables rap- ports, il faudrait connaître le test. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce quand elle est munie de son test se distingue facilement de toutes les autres par ses côtes clairement bifurquées du côté du ventre. Quand ce test manque, elle se reconnaïtra facilement encore par son ventre parfaitement lisse; ce dernier caractère la rapproche de l'A. Venetzia- nus, mais les côtes larges et arrondies de cette dernière espèce n’ont aucun rap- port avec les côtes étroites et nombreuses de l’H. virgulatus. Locazrés. LH. virgulatus est commune dans les grès verts de Savoie. J'en ai vu des échantillons du Saxonet, du Reposoir, du Criou (près Samoëns) et de Bossétan (val d’Iliers). Elle est rare à la perte du Rhône. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 14, fig. 7 a, Hamuiles virgulatus du Saxo- net, grandeur naturelle, avec le test; — fig. 7 b, coupe transversale; — fig. 8 a, la même espèce, portion de la crosse qui précède immédiatement la bouche, vue DES GRÈS VERTS, 137 du côté du dos; — fig. 8 b, la même, vue du côté du ventre ; — fig. 8 c, coupe transversale ; — fig. 9 a, bouche vue de profil; — fig. 9 b, la même vue du côté du dos; — fig. 10 «, variété à côtes plus larges (moule); — fig. 10 b, fragment du même vu du côté du dos; — fig. 10 c, le même vu du côté du ventre ; — fig. 10 d, coupe transversale. 65. Haurres Srunerranus Pictet. (PI. 15, fig. 1—4.) H. testà inflatä, transversim costatà ; costis internè simplicibus, attenuatis, ad dorsum bifidis et inifidis ; aperturä ovali. Drmensrons. Diamètre mesuré du dos au ventre....................... ......... 8à 10millim Diamètre transversal par rapport au diamètre précédent, moyenne. ..... 0,92 Id. id. extrêmes (sauf là la seconde variété citée plus bas)...................... 0,85 à 0,100 Coquille arrondie, épaisse , crnée en travers de côtes qui sont simples sur la moitié interne des flancs, et qui se partagent en deux ou trois pour arriver sur le dos, qu’elles traversent en rejoignant celles du côté opposé. Dans le moule, ces côtes disparaissent sur le ventre, mais lorsque le test existe, elles s’y subdivisent aussi en des lignes minces dont l’imparfaite conservation de nos échantillons m'a empéché d'apprécier distinctement le mode de distribution. Bouche ronde ou ovale. Dos arrondi. Cloisons inconnues. Variétés. Je réunis provisoirement à cette espèce remarquable deux variétés qui, quand elles seront mieux connues, formeront peut-être de nouvelles espèces. La première (pl. 15, fig. 5) m'est connue par une grande crosse du Saxonet ; elle diffère du type décrit plus haut, parce que ses côtes sont plus promptement bifurquées, de manière à ce qu'il y a beaucoup moins de différence entre la por- tion interne des flancs où les côtes sont simples et rares, et la portion externe où elles sont plusnombreuses ; ces côtes sont en outre sensiblement plus sinueuses. La seconde variété (pl. 15, fig. 4) est remarquable par sa compression beau- coup plus grande ; le diamètre transversal n’est que 0,60 du grand diamètre ; les côtes y sont beaucoup plus atténuées, plus minces et moins visibles. Cet échan- tillon provient aussi du Saxonet et fait partie de la collection de M. le Dr Roux. 18 138 MOLLUSQUES FOSSILES Rapports ET DIFFÉRENCES. La bifurcation des côtes sur le dos fournit un caractère tellement évident que cette espèce ne peut être confondue avec au- cune de celles que j'ai décrites dans ce mémoire. Elle se rapproche davantage d’un fragment décrit et figuré par M. Rœmer (Verst. norddeustsch. Kreidegebirg. pl XIIL fig. 15), dans lequel les côtes sont disposés de même, mais dont la coupe transversale est aplatie sur le ventre. M. Rœmer le rapporte sous le nom de H. fissicostatus à | Ammonites fissicostatus Phillips, Geol. of Yorkshire, tab. IT, fig. 49, que j'ai décrite ci-dessus, page 53! Ce rapprochement] et la forme de la coupe m'ont empéché de voir une analogie réelle entre notre espèce et le frag- ment décrit par M. Rœmer. LocauiTés. L’H. Studerianus se trouve à la perte du Rhône et au Saxonet. (Col- lection du Musée académique, de M. le professeur Favre, de M. Tollot et de M. le docteur Roux.) Je l'ai dédiée au savant géologue Bernois dont les travaux ont tant contribué aux progrès de la géologie suisse. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 15, fig. À a, Hamites Studerianus de la perte du Rhône, fragment de grandeur naturelle; — fig. 1 b, le même vu du côté du dos; — fig. 4 c, coupe transversale ; — fig. 2 a, la même espèce, du Saxonet; — fig. 2 b, la même vue du côté du dos ; — fig. 5 a, première variété à bifurcations moins régulières, du Saxonet, grandeur naturelle ; — fig. 5 b, la même vue du côté du dos; — fig. 4 a, seconde variété du Saxonet; —- fig. 4 b, fragment vu du côté du dos. GENRE PTYCHOCERAS d’Orbigny. Caracrères. Coquille cloisonnée, formée de deux branches droites, en contact dans toute leur longueur, repliées l’une sur l’autre par un coude serré. Cloisons divisées en six lobes et six. selles. Les Ptychoceras diffèrent des Hamites parce que les cou- des ou crosses ne forment pas un fer à cheval, maïs sont com- DES GRÈS VERTS. 139 primés de manière à rapprocher les deux branches l’une de l'autre. La petite branche forme contre la grande une impres- sion plus ou moins marquée. Ce genre n'avait jusqu'à présent été trouvé que dans les terrains néocomiens. L'espèce nouvelle que je décris ici est par conséquent la seule que l’on connaisse des terrains al- biens. 66. Prycaoceras caucrmus Pictet. (PI. 15, fig. 5 et 6.) P. testà rectà, transversim costatà ; costis rectis, simplicibus, acutis, in flexurà nu- noribus ; aperturà rotundatà. DrmEnNsIoNs. Diamètre de la petite branche mesuré du dos au ventre. ............ 4 à 10 millim. Diamètre de la grande branche id. 0000060600 6 à 15 » Diamètre transversal par rapport aux diamètres précédents, moyenne. 0,90 Coquille allongée, fortement repliée sur elle même par un coude brusque, les deux parties étant en contact dans toute leur longeur; chacune d’elles est cylin- drique un peu plus large que haute; la petite branche présente des côtes obliques qui se resserrent, en se rapprochant du coude où elles sont beaucoup plus fines et moins saillantes; sur la grande branche elles s'écartent de nouveau et devien- nent très-fortes et très-aiguês mais moins obliques. Bouche presque circulaire, un peu échancrée par la compression de la petite branche. Cloisons inconnues. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est évidemment un Ptychoceras, comme le démontrent ses deux branches en contact; elle ressemble d’ailleurs beaucoup, par la nature de ses ornements aux deux espèces connues; elle en diffère par sa bouche circulaire, par la régularité des côtes de la grande branche, qui ne sont point disposées en gradins, et par les côtes de sa petite branche plus fortes et plus espacées. Locarrrés. Le Musée de Genève possède deux exemplaires de cette espèce provenant du Saxonet, et un trouvé à la perte du Rhône. 140 MOLLUSQUES FOSSILES Exrcicarion pes rieurEs. Planche 15, fig. 8 a, Piychocerus gaultinus dn Saxo- net, grandeur naturelle; — fig. 6 a, la même espèce, individu plus jeune; — fig. 6 b, la même vue du côté du ventre; —fig. 6c, coupe transversale. Genre TURRILITES Lamarck. Caracrères. Coquille cloisonnée, enroulée en une spirale oblique de manière à être turriculée et à ce que sa forme générale soit conique; spire tantôt dextre, tantôt senestre, composée de tours arrondis ou anguleux, tantôt contigus, tantôt s’entamant légèrement, mais toujours apparents exté- rieurement, et laissant entre eux un ombilic perforé. Cloisons divisées en six lobes, non symétriques, car la coquille elle même, perdant sa symétrie par son enroulement, il en résulte un inégal développement entre les lobes de la partie supé- rieure du tour et ceux de la partie inférieure. Les Turrilites se distinguent facilement de toutes les autres ammonitides par leur spire enroulée obliquement et turri- culée. Elles se rapprochent toutefois par ce caractère des Helicoceras, mais elles s'en éloignent par leurs tours contigus au lieu d’être disjoints. Les espèces qui composent ce genre n'ont été trouvées jusqu'ici que dans le lias et dans les terrains crétacés moyens et supérieurs (terrains albien et turonien). Dans les grès verts de nos environs elles sont inégalement réparties; peu abon- dantes à la perte du Rhône et au Saxonet, elles le devien- nent davantage aux Fiz et dans quelques gisements des en- DES GRÈS VERTS. 141 virons de Samoëns et de la vallée de Sixt. Dans quelques- unes de ces localités elles semblent caractériser des couches un peu supérieures au gault proprement dit. J'ai eu soin en décrivant chaque espèce d'indiquer avec soin les fossiles aux- quels elle se trouve associée. Îl est rare que l’on trouve dans ces terrains des échantillons d’une belle conservation, de sorte qu’il est en général difficile d'y déterminer l'angle spiral et les rapports exacts des tours. On trouvera dans l'ouvrage de M. d'Orbigny quelques détails sur leur organisation que l’on pourrait difficilement déduire de l'étude des fragments conservés dans nos collections. Je n'ai d’ailleurs qu'une seule espèce nouvelle à ajouter à celles qui sont connues aujourd'hui. Ce savant paléontologiste les distingue en deux groupes caractérisés par la position du siphon, qui est situé tantôt sur le milieu du dos, et tantôt en dessous pres du contact du tour avec le précédent. Cette division paraît correspondre avec la manière dont les tours se recouvrent, c'est-à-dire, que le premier groupe (Rotundati d'Orbigny) est caractérisé par un siphon dorsal et par des tours de spire arrondis, non en- tamés les uns par les autres, et que le second groupe (Angu- lati d'Orbigny) est caractérisé par un siphon inférieur et par des tours anguleux tourjours modifiés les uns par lès autres. Cette classification, naturelle et convenable lorsque l'on possède des échantillons bien conservés, ne peut pas être d’un grand secours pour l'étude des Turrilites de nos envi- rons, où l'on ne peut que rarement distinguer les cloisons. Le tableau suivant est destiné à faciliter la distinction des 142 MOLLUSQUES FOSSILES espèces décrites dans ce mémoire. en étudiant principalement les caractères externes. Flancs ornés de côtes plus ou moins apparentes et de tubercules Fo Flancs ornés de côtes bien marquées, mais dépourvus de tubercules. ......... 11 Tubercules très-apparents............. 50 Tubercules presque indistincts et formant seulement deux séries de légers renfle- ments sur les côtes. .................... tete ..... T. Escherianus. Tubercules formant deux à quatre rangées disposées sur toutle flanc .......... 4 Flancs ornés de côtes qui en occupent la plus grande partie, et de tubercules dis- posés seulement dans la partie supérieure. . ............ ... T. Puzosianus. Quatre rangées de tubercules .. ............ ARR AREA Deux rangées de tubercules. ........ a Re ire De CL ER EET 9 Des côtes simples entre les tubercules.. .... T. Robertianus (jeune et âge moyen). Pas de côtes simples entre celles qui portent les tubercules ........ Tubercules également espacés dans chaque rangée... ............ sbs000o0ec 7 4 5 Tubercules de la seconde rangée (à partir du bas) très-éloignés les uns des autres T. tuberculatus. Milieu des flancs correspondant à l'intervalle qui sépare la seconde et la troisième rangée ........ AbA ADS à 6 DOS OO ; x Milieu des flancs correspondant à Pronveille qui sépare la première et la seconde TBooooocovdocobccsboo0 G0oaa9o00od00d020600000090 T. Bergeri. Tubercules aigus, surtout dans les deux rangées médianes.…. ........ T. elegans. è | Tubercules très-arrondis............. DO ES CRT AUS CIE D DE T. Robertianus (vieux). Milieu du dos lisse, siphon entre les deux rangés de tubercules T. bituberculatus. Milieu du dos traversé par les côtes, siphon en desers de la rangée inférieure des tubercules........... GARE Eh à DELA Là OA LEA SAN MRN RE FACE RAR 10 Côtes réunies deux à deux pr des tubercules et formant ainsi 3 anneaux T. catenatus. . Côtes isolées, au moins à la partie inférieure, tubercules très-petits T. Mayorianus. rl Côtes interrompues vers leur tiers supérieur................. .. T. Desnoyersi. 1) Côtes non interrompues......,..:............................ ERA TE Ombilic grand, au moins cinquante côtes par tours. ............. T. Serequieri. 12) Ombilic petit ou moyen, au plus quarante côtes par tours............ 50040 13 Ombilic moyen, angle spiral de 30 degrés, quarante côtes........ T. Escherianus s (variété à tubercules des côtes oblitérés)- Ombilic petit, angle spiral de 20 degrés, vingt à vingt-cinq côtes.. 7. Hugardianus. DES GRÈS VERTS. 143 67. Torrnrres Roserrianus d'Orbigny. (PI. 15, fig. 7 a, b, c, d.) T. testà conicà, dextrà vel sinistrors&, anfractibus rotundatis, angustatis, lransver- sùm obliquè tuberculatis; tuberculis rotundatis, 4-seriatis ; costis tenuissimis interjeclis ; aperturà ovali, umbilico magno;: lobo dorsali maximo. DImENSIoNS. Diamètre des plus grands individus observés. . .. ...... ne te ea ete ete 50 millim. Hauteur des tours par rapport à leur diamètre... ......... eu... 0,348 0,38 Hauteur de chaque tour par rapport au suivant . ..... ES RAROUAQE NAT 0,73 à 0,77 Angle spiral . ........ HAE CEA >0bcboceoon2060Pcocceoa0cn ...... 42 degrés. Coquille turriculée, formant une spire dextre ou sénestre, composée de tours convexes, appliqués les uns sur les autres sans s'entamer ; chacun d'eux est orné en travers et très-obliquement de quinze à vingt larges côtes dont chacune porte quatre tubercules larges, mousses, plus saillants dans le jeune âge que dans l'âge adulte; ces tubercules forment quatre rangées, dont les deux supérieures sont très-rapprochées et situées au-dessus du siphon; la rangée supérieure est cachée par le recouvrement des tours, la troisième rangée est presque médiane et la quatrième est encore bien visible en dessous de la suture; entre chacune de ces côtes tuberculeuses, on trouve deux petites côtes très-fines et peu marquées qui disparaissent avec l’âge adulte. Ombilic égal aux deux tiers du dernier tour. Bouche arrondie. Cloisons très-compliquées ; lobe dorsal double en longueur et en largeur du latéral supérieur, et remarquable en particulier par l'énorme branche qui le termine, caractère qui distingue cette espèce de toutes les turrilites du gault ; selle dorsale très-profondément découpée, partagée en deux parties par un lobe accessoire très-long ; ces deux parties sont elles-mêmes partagées en d’autres par- ties elles-mêmes subdivisées ; lobe latéral supérieur terminé par deux branches, dont chacune est composée de deux rameaux subdivisés ; selle latérale inférieure beaucoup plus petite que la selle dorsale, mais de même forme; lobe latéral infé- rieur semblable au supérieur mais plus petit; lobe ventral... (suivant M. d'Orbi- gny, ce lobe est étroit, plus long que le latéral inférieur, et orné de chaque côté de trois branches et d’une septième terminale). Ogservarions. La description ci-dessus s’écarte en plusieurs points de celle de 1244 MOLEUSQUES FOSSILES M. d'Orbigny, et en particulier, cet auteur, n'a vu que trois rangs de tubercules ; je crois que le quatrième lui aura échappé parce qu’il: est .caché par le tour supérieur ; il décrit aussi comme des sillons les petites lignes interposées entre les tubercules, et qui dans mes exemplaires sont des petites côtes saillantes. J’au- rais pu hésiter à rapprocher cette espèce de la sienne si la parfaite identité des lobes ne m'avait montré que ces différences sont peu importantes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Parmi les espèces de nos grès verts, le T. Rober- tianus peut principalement être confondu avec la T. Bergeru; on l’en distinguera surtout parce qu'elle a les tubercules plus gros et plus obtus, des petites côtes inter- posées entre les côtes tuberculeuses, parce que la deuxième ligne de tubercules est plus loin de la troisième, et par ses côtes moins nombreuses. Les mêmes caractères la distinguent de la T. elegans qui. a les tubercules. encore plus pointus que la T. Bergeri et qui, par conséquent, diffère encore plus de la T. Robertianus. LocarrrÉés. Cette espèce se trouve à la perte du Rhône et au Reposoir ; elle est rare dans cette dernière localité. (Collections du Musée académique, de M. le doc- teur Roux, de M. le professeur Favre, etc.) ExpricaTion nes FIGURES. Planche 45, fig. 7 a, T. Robertianus de la perte du Rhône (spire sénestre) , grandeur naturelle ; — fig. 7 b, la même vue du côté de l’ombilic ; — fig. 7 c, un fragment de la même espèce (spire dextre), à l’âge où les petites côtes ont disparu et où les tubercules sont plus arrondis et plus également espacés; — fig. 7 d, cloisons dessinées au diamètre de 25 milli- mètres, ce qui explique pourquoi elles sont moins compliquées que celles figurées par M. d’Orbigny. Je les ai fait représenter pour montrer combien il existe de différences entre le lobe latéral supérieur qui est situé au-dessus du siphon et celui qui se trouve) au-dessous. 6S. Tureurres carenarus d’Orbigny. T. testä turritä, spirà sinistrorsà vel dextr&, conicà, anfractibus convexis, transver- sim costatis; costis in medio et infra catenalis; tuberculis bisematis ; aperturà ovali; siphunculo infra tuberculà. T. catenatus d'Oxbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 574, pl. 140, fig. 1——3. DES GRÈS VERTS. 145 DImENSIONS. Diamètre des plus grands individus observés ........................ A0 millim. Angle spiral........... 250009002230 20060900 Coo0p900pam00bue 30e 25 degrés. Coquille turriculée, spire sénestre ou dextre, composée de tours convexes, ornés en dessus dans chaque révolution de vingt à vingt-cinq côtes, simples au côté supérieur du tour, terminées au tiers supérieur par un tubercule aïgu, puis de là se bifurquant en deux petites côtes qui se réunissent de nouveau à un second tubercule aigu situé au tiers inférieur; de ce dernier tubercule partent deux côtes ordinairement un peu infléchies. On les a comparées, ainsi que celles qui joignent les deux tubercules, aux anneaux d’une chaîne, et c’est de là que le nom a été donné à l’espèce. Les fragments que nous possédons ne nous ont pas permis de compléter la description de la coquille, mais ils s'accordent tout à fait avec la figure et la description de M. d'Orbigny, qui montrent que la spire forme un angle de vingt-cinq degrés et est composée de tours seulement en con- tact et laissant entre eux un large ombilic. Cloisons inconnues. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, une des mieux caractérisées du genre, ne peut être confondue qu'avec la T. Mayorianus d'Orbigny, ainsi que je le mon- trerai en décrivant cette espèce. Locarxrés. La T. catenatus se trouve dans les grès verts de la perte du Rhône et de Châtillon-de-Michaille ; je n'en connais aucun échantillon trouvé dans les grès verts de Savoie. Je n’ai pas fait figurer cette espèce parce que nos exemplaires sont très-incom- plets et parce que la figure de M. d'Orbigny paraît très-exacte. 69. Tureures Maxorranus d’'Orbigny. T. testà turrità, spirà dexträ, conicä, anfractibus convexis, transversim costatis ; costis his simplicibus, illis infra bifidis, tuberculis biseriatis ; aperturà ovali ; siphunculo infra tubercula. T. Mayorianus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 576, pl. 140, fig. 4, 5. DrMENsroNSs. Diamètre des plus grands individus observés ......................... 25 millim. Anple/Spirale "FAR hnnhnnnne nee sn neene tee eve cite disussse 22 degrés. 19 146 MOLLUSQUES FOSSILES Coquille turriculée, spire dextre, composée de tours convexes, ornés en des- sus dans chaque révolution de vingt à vingt-cinq côtes; les unes sont simples, les autres se bifurquent au tiers supérieur du tour, étant simples du côté supé- rieur et doubles du côté inférieur; ces côtes sont ornées de tubercules plus faibles que dans l’espèce précédente et disposés de même en deux séries, placées l’une au tiers inférieur, l’autre au tiers supérieur de chaque tour; ces tubercules manquent sur une partie des côtes, surtout dans la série inférieure. Ombilic ayant les deux cinquièmes du diamètre entier. Bouche ovale. Cloisons inconnues. RAPPORTS ET DIFFÉRENGES. Cette espèce se rapproche beaucoup du T: cale- natus et, malgré l’assertion de M. d'Orbigny, je ne suis pas certain qu’elle en soit distincte. Il lui donne pour caractères : 1° que la spire forme un angle de vingt- deux degrès; 2° que ses côtes se bifurquent vers le tiers supérieur d’une manière moins régulière que dans la T°. catenatus, car labifureation est quelquefois supérieure au tiers de la hauteur, où elle nait insensiblement par des côtes intermédiaires ; les tubercules du tiers supérieur sont d’ailleurs bien marqués; 3° en ce que les tuber- cules du tiers inférieur sont plus petits et ne réunissent pas deux côtes de manière à en faire un chainon. Quelques échantillons de la perte du Rhône et de Chätillon- de-Michaille me font croire que des nuances insensibles lient ces deux espèces; mais ces échantillons sont trop peu nombreux et trop incomplets pour que je pro- pose ici leur réunion. LocariTés. J'ai trouvé cette espèce dans les mêmes gisements que la T. ca- tenatus. Je renvoie aussi pour la figure aux planches de M. d’Orbigny. 10. Turrirres srruBErcoLATUS d'Orbigny. T. testà turrit, spirà dextrà, anfractibus rotundatis, transversim costatis et tuber- culatis; tuberculis biseriatis; costis in medio mterruptis; siphunculo inter tubercula. T. bituberculatus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 1, p. 582, pl. 141, fig. 7—10. DIMENSIONS. DEMO caoootdunonoc PO onbppoTounHbCTONTATToNEndoUu ES MNT DES GRÈS VERTS. 147 Coquille turriculée, formant une spire dextre, composée de tours arrondis, très- convexes, seulement en contact; ils sont lisses dans le milieu de la convexité où l’on remarque simplement dans le moule la trace du siphon; de chaque côté de cette partie lisse est une rangée de tubercules élargis et arrondis, qui représen- tent, comme le dit très-bien M. d’Orbigny, les tubercules dorsaux des Ammonites; à ces tubercules aboutissent en dessus et en dessous des petites côtes transverses au nombre de une à trois pour chaque tubercule. Ombilic presque aussi large que le dernier tour de spire. Bouche un peu ovale. Cloisons inconnues. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce a dans ses ornements des rapports évidents avec la Turrilites catenatus ; mais elle s’en distingue par l’absence de côtes entre les deux rangées de tubercules, différence qui se lie avec un carac- tère d’une bien plus haute importance, car son siphon et, par conséquent, son lobe dorsal sont placés entre les deux rangées de tubercules, en sorte qu’elle appartient à la division des T. rotundati, tandis que dans la T. catenatus le siphon et le lobe dorsal sont en dessous de la rangée inférieure des tubercules, ce qui force à placer cette espèce dans les T. angulat. Locarrré. Le Musée de Genève possède un échantillon de cette espèce trouvée à la perte du Rhône. 11. Tusrures ececans d'Orbigny. T. testà turrità, spirà dexträ, anfractibus convexis, transversim undato costatis; costis simplicibus, aculis, tuberculatis; tuberculis 4-seriatis; aperturä subangulatà. T. elegans d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 1, p. 577, pl. 140, fig. 6—7. DimEnsIoNs. Angle spiral (d’après M. d’Orbigny)................... D'ÉUE RS EEE 46 degrés. Spire dextre, conique, composée de tours arrondis, séparés, ornés en travers par chaque révolution de vingt à trente côtes sinueuses, obliques; chacune de ces côtes porte quatre tubercules, dont deux petits situés au point de contact des tours, l’un à l'extrémité supérieure, l’autre à l'extrémité inférieure de la côte, et 148 MOLLUSQUES FOSSILES deux plus gros, rapprochés près du milieu du tour, où ils forment deux lignes sail- lantes bien marquées. Ombilic assez large. Bouche et cloisons inconnues. Osservarions. M. d'Orbigny dit que les deux rangées supérieures de tuber- cules sont sensiblement plus rapprochées que les inférieures. Ce caractère n'existe pas sur les échantillons que j’ai observés et je ne les aurais pas rapportés à cette espèce si je n'avais vu la figure donnée par le même auteur, qui ne me paraît pas correspondre tout à fait à sa description, mais qui serapporte parcontre complétement à mes échantillons. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce a de grands rapports avec la T. Ber- gerù. J'indiquerai en traitant de cette dernière espèce les caractères qui peuvent servir à les distinguer. LocaziréÉs. La T. elegans se trouve à la perte du Rhône; je rapporte avec doute à cette espèce un fragment trouvé au Criou, près Samoëns, par M. le pro- fesseur Favre. L'état de conservation de nos échantillons ne m’a pas non plus permis de figu- rer cette espèce. 12. Turrurres Bercer Brongniart. (PI. 15, fig. 8, jeune.) T. testäturrità, spira smistrorsà vel dexträ, conicä, anfractibus convexis, transversim obsoletè costatis ; costis simplicibus, acutè tuberculatis ; tuberculis 4-seriatis; aperturà compressa. T. Berger Brongniart dans Cuvier, Oss. foss. 4° édit. pl. 0, fig. 3 a. DImEnNsrows. Diamètre des plus grands individus observés. . ere SOA .... 95 millim. Angle spiral ............ Te ee NE TE ...... 25 degrés. Coquille turriculée, presque toujours dextre, formant un angle à peu près de vingt-cinq degrés (M. d’Orbigny dit de trente:trois à trente-huit, mais je ne possède aucun exemplaire à angle aussi ouvert) ; les tours sont saillants, anguleux, profondément séparés; tous sont ornés en travers de côtes tuberculeuses au nombre de vingt à trente-deux suivant M. d'Orbigny, mais dont j'ai vu jusqu’à DES GRÈS VERTS. 149 quarante; chacune de ces côtes est formée d’une partie droite, rayonnant du centre, cachée par le tour suivant et se terminant en un tubercule visible ; puis elle s'interrompt et donne naissance à deux tubercules, pour. ensuite se relever de nouveau en une ligne droite, qui commence aussi par un quatrième tubercule ; ces quatre tubercules forment des lignes régulières, saillantes, dont la supérieure et la seconde sont un peu plus rapprochées que les autres. Bouche comprimée, un peu quadrangulaire. Cloisons inconnues. OgBservarions. Dans le jeune âge les côtes ne s’abaissent pas tout à fait entre les tubercules, mais restent saillantes dans toute leur longueur, sauf en dessous de la seconde rangée supérieure des tubercules où elles s’abaissent d’une manière notable. Cette espèce acquiert une grande taille, j’en ai vu du diamètre de 95 mil- limètres. Elle varie beaucoup par le nombre des côtes et par la grosseur des tubercules. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, par ses côtes simples et jamais dou- blées et ses quatre rangées de tubercules se distingue des T. catenatus et Mayo- rianus. Elle a plus de rapports avec la T. elegans et me paraît s’en distinguer surtout par la position de ses tubercules ; car dans cette dernière c’est la se- conde et la troisième rangée de tubercules qui sont les plus saillantes et les plus médianes, tandis que dans la T. Bergerü la ligne supérieure et la suivante sont très-rapprochées et c’est la troisième et la dernière qui sont médianes et saillantes. Dans la T. elegans les quatre tubercules sont en outre, situés sur des côtes saïlantes et même tranchantes, qui sont très-peu apparentes ou nulles dans la T. Bergerüi, au moins à l’état adulte; l’angle d’accroissement est d’ail- leurs beaucoup moins rapide. La T. Berger se rapproche enfin de la T. Rober- tianus par ses quatre rangées de tubercules, mais dans cette dernière ils sont plus mousses et séparés par des petites côtes. Locazirés. La T. Bergeru est l'espèce la plus commune dans les grès verts de Savoie; elle est plus abondante aux Fiz et dans la vallée de Sixt qu’au Saxo- net, et quelquefois elle est associée avec des coquilles caractéristiques de l’étage turonien. Près de Tanneverges en particulier, on la trouve abondamment dans la couche qui renferme la T. tuberculatus dont je parlerai plus bas. Aux Fiz M. Tol- lot l’a trouvée dans cette couche blanche dont j'ai déjà parlé ailleurs, associée avec l’Ammonites falcatus, VA. Milletianus et VA. varians. Au Saxonet elle se trouve dans le véritable gault avec toutes les espèces caractéristiques de cette formation. 150 MOLLUSQUES FOSSILES Les diverses collections de Genève en renferment aussi HAS échantillons trouvés à la perte du Rhône dans le même terrain. EXxPLIGATION DES FIGURES. Je renvoie pour les adultes aux excellentes figures de M. d'Orbigny. La fig. 8, de la planche 15, représente un jeune individu où les côtes sont encore très-saillantes. 15. Turrirres TusercuraTus Bosc. (PI. 15, fig. 10.) T. testà turrità, spir simistrorsä, conicà, anfractibus convexis, tuberculatis; tuber- culis 4-seriatis, tuberculis serieï inferioris distantibus, superioribus approximatis ; aper- tura subangulatà. : Corne d’Ammon turbinée Montfort, Journ. de Phys. pl. 1, fig. 2, p.143, n°2. . tuberculatus Bosc, Buff. de Déterville, Vers, t. 5, p. 189, pl. 42, fig. 8. . varicosa Bosc, loc. cit. p. 190. . tuberculata de Roissy, Buff. de Sonnini, Moll. t. 5, p. 32, n° 2. . varicosa de Roissy, loc. cit. n° 3. . tuberculata Sowerby, Min. conch. pl. 74. . tuberculatus Mantell, Geol. of Sussex, pl. 24, fig. 2, 8, 7. Id. Bronn, Syst. der Urwelt, t. 1, fig. 17. Id. Haan, Mon. Amm. et Goniat. p. 78, n°5. T. giganteus Haan, loc. cit. p. 78, n° 6. SR SE) si à . varicosus Haan, loc. cit. p. 77, n° 3. T. tuberculatus Woodw., Synop. n° 36. Id. Rœmer, Verst. norddeut. Kreïdegeb. p. 91. Id. d’Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 593, pl. 144, fig. 1, 2. DrmEnsroNs. Diamètre. ......... Soboododoooovosdouoaooodonddobocos eus .... 80 millim. Hauteur des tours par rapport au diamètre .......................... 0,54 Hauteur de chaque tour par rapport au suivant.................. odoc 0,80 Angle Spirale CES ER AAC MEME RAS 23 degrés. Coquille turriculée, à spire sénestre, composée de tours arrondis et séparés par une profonde suture ; ils sont ornés de quatre rangées de tubercules dont les deux DES GRÈS VERTS. 151 supérieures sont très-rapprochées; l’une d’ellesétant recouverte parle tour suivant ; dont la troisième, située un peu plus bas que le tiers supérieur, est composée comme les précédentes de vingt.à vingt-cinq tubercules ; et dont la quatrième, si- tuée un peu au-dessous de la moitié, est composée de tubercules moins nom- breux et plus irrégulièrement espacés. Le bord inférieur de chaque tour est for- tement échancré par une série d'arcades, qui paraissent destinées, à recevoir les tubercules supérieurs du tour précédent, mais qui sont beaucoup plus grandes qu'eux. Ombilic étroit. Bouche et cloisons inconnues. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Je ne crois pas qu'on puisse séparer cette espèce de la Turrilites tuberculatus Bosc, quoiqu’elle en diffère par plusieurs caractères, et en particulier, parce que ses tours sont plus hauts par rapport à leur largeur, parce que ses tubercules sont un peu moins nombreux, et parce que le bord pos- térieur de chaque tour a des échancrures beaucoup plus prononcées. Il est dail- leurs impossible de la confondre avec aucune autre espèce. Locarrrés. J'en connais trois échantillons des grès verts de Tanneverges, trouvés dans la même couche que la T. Berger et la T. Puzosianus , quoique ces espèces paraissent en France appartenir au véritable gault, tandis que la T. tuber- culatus y caractérise les terrains turoniens. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 15, fig. 10 a, Turrilites tuberculatus de Tan- neverges, grandeur naturelle. 14. Turrurres Puzosranus d’Orbigny. (PL. 15, fig. 9 a, b.) T. testà turrit@, spirà suustrorsä, conic@, anfractibus complanatis, transversim cos- tatis; costis sumplicibus, rectis, supernè tuberculatis ; tuberculis 3-seriatis; aperturà subquadratà. T. Puzosiarnus d'Orbigny, Pal. franc. Terr. crét. t. 1, p. 587, pl. 143, fig. 1, 2. à DrmENsroNs. Diamètre. ............. 5asb200020b62p3050%0 D 00000P ... 148 à 45 millim. Hauteur des tours par rapport au diamètre...................... 0,55 Amiel sos 2500e000ccac200000c0200-002000000000000 17 degrés. 152 MOLLUSQUES FOSSILES Coquille turriculée, très-allongée, spire sénestre, enroulée sur un angle d’à peu près quinze degrés; les tours sont aplatis, anguleux à leur partie antérieure ; cha- cun d’eux est orné de vingt-cinq à trente côtes droites dans le jeune âge, un peu sinueuses ; plus tard elles forment au quart supérieur un fort tubercule et un autre double vers la suture supérieure ; ces tubercules forment trois lignes, dont deux bien visibles et dont la supérieure est cachée par le tour suivant. Dans l’âge adulte, la partie supérieure de chaque tour s’augmente plus que la partie infé- rieure; la première rangée de tubercules se trouve alors aux deux cinquièmes su- périeurs, et les tubercules supérieurs, se dédoublant d’une manière plus marquée, forment deux rangées très-distinctes dont la supérieure est seulement en contact avec le tour suivant. Ogsservarions. La description précédente diffère de celle de M. d'Orbigny en ce qu'elle indique trois rangées de tubercules au lieu de deux; je crois que cette différence provient de ce que la rangée supérieure est souvent cachée par le retour de la spire. RaPpORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche un peu de la Turrilites cos- tatus, mais elle s’en distingue facilement par ses tours plus plats, par ses côtes plus minces, par ses tubercules arrondis, etc.; elle se distingue encore plus facilement de toutes les autres espèces. LocaziTÉs. La T. Puxosianus se trouve dans les grès verts de Savoie, M. d’Or- bigny l'indique d’après M. Puzos comme trouvée au Reposoir; M. le professeur Favre en possède un échantillon de la même localité, et un second du Criou, près Samoëns. Le Musée de Genève en a quelques exemplaires des grès verts de Tanneverges. ExpPLIGATION DES FIGURES. Planche 15, fig. 9 a, Turrilites Puzosianus de Tan- neverges, dans son jeune âge ; — fig. 9 b, la même espèce, à l’époque où les trois séries de tubercules deviennent plus apparentes. T5. Turmurres Desnoxers: d'Orbigny. A. testà turritâ, spirà sinistrorsà ; anfractibus subcomplanatis, transversim oblique costatis; coslis obtusis, in medio sub interruptis ; umbilico angustato. T. Desnoyersi d'Orbigny, Pal. fr. Terrains crétacés, t. 1, p. 601, pl. 146, fig. 1, 2. DES GRÈS VERIS. 153 DiImEnsrows. Diametrena ann der OR Ladies abhrsiobdsa Rene 40 millim. Angle spiral d’après M. d’Orbigny ........................ SE dr 18 degrés. Coquille turriculée, enroulée en une spire conique, composée de tours angu- leux, un peu aplatis, se rencontrant par une large surface plate ; ils sont ornés en travers d'environ vingt côtes obliques, flexueuses, mousses, interrompues ou très- atténuées dans leur milieu, et effacées en approchant des sutures, principalement de la supérieure. Ombilic très-étroit. Cloisons inconnues. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se caractérise facilement par ses côtes interrompues au milieu; ses principaux rapports sont avec les T. Scheuxerianus et costalus. Locarirés. La T. Desnoyersi est encore une de celles qui caractérisent le terrain turonien, M. d'Orbigny l'indique dans les craies chloritées inférieures. Elle n’a été trouvée dans nos environs que dans les couches des grès verts de Tanneverges (vallée de Sixt) qui renferment, comme je l’ai dit plus haut, la T. tuberculatus (espèce turonienne) associée à des espèces qui sont ordinairement caractéristiques des terrains albiens. 16. Turrrres Senequiertanus d’Orbigny. T. testà turritä, anfractibus conveais, transversim obliquè costatis ; costis simplicibus 55 ornatis; umbilico magno. T. Senequierianus d’Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 1, p. 579, pl. 141, fig. 1, 2. Dimensions. Dame Te MES PR. UE Pr erearerene tee he ae et oue NRRAENS AA ... 31millim. Je rapporte avec doute à cette espèce un fragment trouvé par M. Favre à la perte du Rhône, qui correspond tout à fait à la diagnose de M. d’Orbigny telle que je lai réduite ci-dessus, mais qui diffère de la description donnée par cet auteur : 4° par sa spire sénestre au lieu d’être dextre, caractère qui, il est vrai, paraît avoir peu d'importance chez les Turrilites ; 2° par ses côtes au nombre de cinquante- cinq au lieu de soixante-sept; 3° par sa bouche ronde et non ovale. L’angle spiral ne peut pas être mesuré. 20 454 MOLLUSQUES FOSSILES Ces différences ne m'empêchent pas de regarder comme probable la déter- mination que j'ai donnée à ce fragment; il ne peut appartenir à aucune des autres espèces à côtes simples, car le nombre de ses côtes est plus considérable que dans aucune d’elles, et l’ombilic aussi large que le dernier tourne trouve son ana- logue que dans la T. Senequierianus. Si donc, de meilleurs échantillons montrent que l'association que j’indique est erronée, cette espèce devra étre considérée comme nouvelle. 11. Tureuxres Escnerranus Pictet. (PI. 15, fig. 11.). T. testà turrità, anfractibus subangulatis, transversim costatis; costis obliquis 40, tuberculis evanescentibus, biseriatis, umbilico mediocri ; aperturà rotundatà. Dimensions. Diamètre. ............. HUB ce Te De22bboobabtosohccnpecresspe 28 millim. Hauteur dés tours par rapport à leur diamètre. .................... BA 0,52 Hauteur de chaque tour par rapport au suivant. ........ 0900500000 -2000 0,77 Amelelspiralee EEE CC EEE ELEC CLS TOOT DAS PCA TOO TS ..... 30 degrés. Coquille turriculée, formant une spire dextre ou sénestre, enroulée sous un angle d'environ trente degrés, autant que j'en ai pu juger sur les exemplaires assez déformés que je possède; elle est composée de tours arrondis, convexes en de- hors, dont chacun a à peu près les trois quarts du diamètre de celui qui le suit; chacun d’eux est orné en travers de trente-cinq à quarante côtes un peu obliques et flexueuses qui ne forment pas une courbe arrondie et régulière, mais bien deux angles peu marqués, de manière à ce que leur milieu soit à peu près plat; dans les individus très-bien conservés ces angles sont marqués par des petits tubercules, qui souvent cependant ne sont pas apparents. Ombilic médiocre. Bouche à peu près arrondie. Cloisons inconnues. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue facilement de la T. Se- nequieranus par ses dimensions, son ombilic bien plus pelit et ses côtes moins nombreuses. Quand elle est médiocrement conservée, et que, comme cela arrive souvent, les tubercules ne sont pas apparents, elle est plus facile à confondre avec la T. Hugardianus ; on l’en distinguera toutefois à ses côtes plusnombreuses, à ses tours plus élevés, à son angle spiral moins aigu et à son ombilic plus large, DES GRÈS VERITS. 455 Elle se distingue facilement des T. Astierianus et Emericianus de M. d'Orbigny par son angle spiral beaucoup plus aigu. Locaziré. Le Musée de Genève possède trois échantillons de cette espèce qui proviennent des grès verts de Tanneverges. Je l'ai dédiée à mon ami M. Escher, connu par ses beaux travaux géologiques sur les Alpes. Expxicarion pes riGures. Planche 45, fig. 14, T. Escherianus de grandeur na- turelle. 18. Torriwrres Hucarnranus d’Orbigny. (PI. 15, fg. 12) T. testà turritä, spirà dextravel sinistrorsä, anfractibus convexis, transversim cos- tatis, costis obliquis 20-25; umbilico augustato; aperturà oval. T. Hugardianus d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 1, p. 588, pl. 147, fig. 9—11. DimENSIONS. Diamètre. ....... doses dedoonons cts 0 TO MR OST ESS 10 à 50 millim. Hauteur des tours par rapport à leur diamètre ............ ovbevon 0,45 Hauteur de chaque tour par rapport au suivant.................. 0,80 Angle spiral ............. d022Do00000c00 Goocoocoobobocooaëue 20 degrés. Coquille turriculée, formantune spire allongée, dextre ou sénestre, enroulée sous un angle de vingt degrés, composée de tours arrondis, convexes en dehors, dont chacun a une hauteur de 0,80 par rapport à celui qui le suit; chaque tour est ornéen travers de vingt à vingt-cinq côtes saillantes, obtuses, obliques et flexueuses. Ombilic très-étroit. La bouche quand elle est parfaite est plus haute que large et est entourée d’une côte plus élevée que les autres qui s’infléchit en avant par un petit capuchon, et rappelle par sa forme celle du T. costatus d'Orbigny. Pal. franç. pl. 145. Ogservarions. Lorsqu'on ne possède que des fragments de cette espèce, il est facile de croire comme l’a fait M. d'Orbigny que la bouche est arrondie. C’est en effet la forme de toutes les sections que présentent les tours cassés ; mais, lorsque cette espèce est complète, elle prend comme je l’ai dit plus haut une bouche Û 156 MOLLUSQUES FOSSILES DES GRÉS VERITS. sensiblement plus haute que large, infléchie en avant et bordée d'un léger bourrelet. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, parmi les Turrilites à côtes simples, ne peut être confondue ni avec la T. Asterianus qui a un angle de cinquante-trois degrés, quarante-une côtes, un ombilic large, etc.; ni avec la T. Senequierianus qui s’en rapprochant davantage par le mode d’enroulement, en diffère parce qu'elle a soixante-sept côtes; ni avec la T. Emericianus qui a à peu près le même nombre de côtes, mais qui a un ombilic large et qui croit sous un angle de soixante-cinq degrés. J’ai indiqué plus haut en traitant de la T. Escherianus la manière dont on peut distinguer.ces deux espèces faciles à confondre lorsque l’on n'a que des fragments incomplets et usés. LocaziTés. La T. Hugardianus a été trouvée à la montagne des Fiz par M. Hu- gard, au Criou près Samoëns, par M. le professeur Favre, à la perte du Rhône par M. le docteur Roux. Le Musée de Genève en possède des exemplaires des grès verts de Tanneverges, vallée de Sixt. Exp»LicArioN DEs rieures. Planche 15, fig. 12 T. Hugardianus de Tannever-- ges, exemplaire avec la bouche complète. SECONDE CLASSE. GASTÉROPODES. a 00 0 =— * L'ordre des pectinibranches est le seul parmi ceux qui com- posent la classe des gastéropodes qui ait des représentants dans nos grès verts. C’est presque le seul aussi que M. d’Or- bigny indique dans les terrains crétacés de France. Les au- tres ordres, beaucoup moins riches en espèces, renferment peu de mollusques à coquilles et ont dû rarement laisser des traces de leur existence dans les époques antérieures à la nôtre. Celui des pulmonés fait une exception, mais, comme il ne contient que des espèces terrestres ou fluviatiles, il man- que dans les terrains de l’époque crétacée qui sont tous d'o- rigine marine. 2 D a — 158 MOLLUSQUES FOSSILES ORDRE DES PECTINIBRANCHES. La plupart des gastéropodes pectinibranches ont, comme on sait, une coquille enroulée obliquement en spirale. Les noms des diverses parties de cette coquille varient suivant les différents auteurs; nous devons en conséquence, indi- quer ici d'une manière précise, quelle momenclature nous avons adoptée. et comment nous avons pris nos mesures. M. d'Orbigny (‘) a traité à fond ce sujet et montré les in- convénients des dénominations généralement adoptées. L’ha- bitude d'employer de préférence les mots supérieur, infé- rieur, droit, gauche, etc., a introduit une véritable confusion, parce que la valeur de tous ces mots varie suivant la manière dont on place la coquille. Linné, Lamarck, Sowerby, etc., décrivent les coquilles en supposant la bouche en bas et la spire en haut. Lister et Adanson ont au contraire toujours placé leurs coquilles dans un sens inverse, la bouche en haut et la spire en bas. Ce qui est inférieur pour les uns, est donc supérieur pour les autres, etc. M. d'Orbigny propose, pour rétablir l'unité de termes (1) Paléontologie française, Terrains crétacés, tome 2, p. 7. DES GRÈS VERTS. 159 indispensable: 1° de considérer les mollusques comme mar- chant devant l'observateur et de désigner par conséquent com- me antérieure, la partie de la coquille d’où sort la tête de animal et comme postérieur, le côté de la spire où l'extré- mité du pied se montre dans les coquilles allongées ; 2° d’évi- ter les mots de droit et gauche, en nommant toujours labre, le côté externe de la bouche, qui est le bord gauche en sup- posant la position ci-dessus indiquée et qui est nommé par Lamarck le bord droit, et en appelant, columelle ou bord co- lumellaire, le bord opposé ou côté interne. Nous adoptons cette nomenclature qui nous paraît tout à fait logique et con- venable. Mais il est un point sur lequel M. d’Orbigny ne nous a pas paru entièrement conséquent à ces principes et sur le- quel nous croyons devoir introduire quelques modifications. Cet illustre paléontologiste, dans les considérations généra- les qui servent d'introduction à l’histoire des Gastéropodes (”), n'indique pas la manière dont on doit distinguer, dans chaque tour, le bord qui est du côté du sommet de la spire et celui qui est du côté de la bouche. Dans ses descriptions, il désigne le premier par le mot inférieur et le second par celui de su- périeur. Dans les coquilles plus ou moins aplaties, il appelle, de même, face supérieure celle où est la bouche, et face inférieure celle où se trouve le sommet de la spire. Cette nomenclature nous paraît avoir un double incon- vénient. 1° L’emploi des mots supérieur et inférieur a le mê- me désavantage que celui des termes droit et gauche, c’est-à- (1) Paléontologie française, Terrains crétacés, tome 2, p. 5 à 16. 160 MOLLUSQUES FOSSILES dire que chacun de ces mots exprime, suivant la position de la coquille, des idées diamétralement opposées, et qu'il en résulte la même confusion que nous avons signalée plus haut. 2 [ls sont en désaccord avec la position supposée par M. d'Orbigny. car quand un mollusque marche, sa coquille est presque tou- jours oblique; le sommet de la spire est plus ou moins dirigé en arrière et, dans la plupart des cas, il est un peu plus élevé que la bouche. Ce sommet ne mérite donc en aucune manière le nom d'inférieur et même. si on était dans l'obligation de se servir de ces mots, il conviendrait plutôt de les employer en sens inverse, car, dans la position indiquée, c’est en gé- néral la partie de la coquille où est la bouche qui est infé- rieure, et le sommet de la spire est supérieur par rapport à elle. Il nous semble qu'il vaudrait mieux étendre à cette partie de la nomenclature, les principes que M. d’Orbigny lui-même a adoptés pour la bouche et pour les bords droit et gauche. Voici en particulier comment il nous paraît qu’on pourrait le faire. Une coquille de gastéropode présente plus ou moins la forme d’un cône, la bouche élant placée sur la base; l'ensemble de la surface extérieure des tours de spire forme comme un ru- ban qui serait enroulé sur ce cône. Nous nommons, dans chaque tour. bord buccal celui qui est situé du côté de la bouche, c'est-à-dire du côté de la base du cône; il correspond au bord supérieur de M. d'Orbigay; c’est le bord inférieur et antérieur dans la station normale. Nous donnons le nom de bord apicial au bord qui est situé du côté DES GRÈS VERTS. 161 du sommet de la spire; il est appelé inférieur par M. D'Or- bigny. Nous désignons sous Le nom de face buccale ou ombili- cale la partie du dernier tour qui est visible lorsqu'on regarde la coquille en plaçant son axe (ou sa columelle ) dans le pro- longement du rayon visuel. Cette face ombilicale correspond exactement à la base du cône. M. d'Orbigny la nomme le dessus du dernier tour; maïs dans la position de la coquille sur le mollusque, elle forme au contraire ordinairement le dessous de ce dernier tour. Nous appelons enfin surface spirale, celle qui correspond à l’ensemble du ruban enroulé dont nous avons parlé, ou à la surface convexe du cône. Dans les descriptions de M. d'Orbigny, on trouve aussi quelques irrégularités quant à l'emploi des mots longitudinal et transversal appliqués aux ornements des tours, côtes, stries, séries de points, etc. Quelquefois (comme dans les scalaires, turritelles, etc.) il applique le mot de longitudinal aux ornements parallèles à l’axe de la coquille et perpendicu- laires aux sutures. Souvent il désigne ces mêmes ornements comme transversaux, et nomme longitudinaux ceux qui sont parallèles aux sutures. Nous avons constamment employé cette dernière méthode, car les ornements auxquels on donne ainsi le nom de longitudinaux sont, sur le dernier tour. parallèles au dos de l'animal ; et, conformément aux principes de nomen- clature exposés plus haut, les diverses dénominations doivent, autant que possible. être établies par rapport à l'animal. Quant aux mesures des coquilles nous avons profité de la méthode simple et précise proposée par M. d'Orbigny. Au moyen de l’hélicomètre, nous avons mesuré l'angle spiral et 22 #62 MOLLUSQUES FOSSILES langle sutural de chaque espèce, en général sur de nombreux échantillons ; et, au moyen d'une échelle de proportion. nous avons estimé la hauteur du dernier tour par rapport à l’en- semble. Ces mesures fournissent de bons caractères, le plus souvent très-constants et faciles à observer. Il est toutefois quelques cas, dans lesquels ces mesures ne sont pas tout à fait suffisantes. Elles le seraient toujours, si on n’avait que des échantillons bien conservés et très-com- plets, mais il est loin d'en être ainsi; dans nos grès verts nous trouvons beaucoup de moules et de fragments, et tres-peu de tests entiers. Quand par exemple, les coquilles sont très-apla- ties et ont un angle spiral de 100c à 120°, la moindre dété- rioration des premiers tours, si fréquente dans les moules, peut entacher d'erreur la mesure de cet angle. Nous y avons ajouté alors, comme mesure équivalente et susceptible de plus de précision, le rapport des diamètres de deux tours consé- cutifs, rapport qui dépend évidemment de l'angle spiral et du rapport de la hauteur des tours à l'ensemble; mais qui a l'avantage de pouvoir, sur des moules incomplets, être pris avec beaucoup plus d’exactitude. Ces diamètres doivent être mesurés sur le bord buccal de chacun des deux derniers tours, leurs extrémités étaient prises sur la même génératrice. Nous avons quelquefois aussi tiré un bon parti de la me- sure de l’ombilic et de celle de la largeur du dernier tour prise sur la face buccale, ces deux dimensions étant expri- mées dans leurs rapports avec le diamètre de cette face buc- cale. Quelquefois enfin la mesure de la hauteur d'un tour, par rapport à l’ensemble, est difficile à prendre ; nous l'avons DES GRÈS VERTS. 163 souvent remplacée par le rapport entre les hauteurs de deux tours consécutifs. Les seules familles de pectinibranches qui soient repré- sentées dans nos grès verts, sont celles des Parumines, Acréonwes, Narrcwes, Trocmines, Hazrorinrs, Srromsnes , Murrcnes, Fusines, Buccrxnes, Parezroines et Denrarmes. On peut distinguer leurs coquilles par les caractères suivants: {coquille ovoïde, à dernier tour très- / bouche ; : À ne grand, columelle ornée de gros plis. Acréoninss. die ou PALUDINIDES labre en-{ oblon- /columellesimple ou faiblement j ,, is 1t 3 bouchenon| “: ; (1) É Pose) Mes EME: sort seotosece prolongée TROCHIDES. en canal et SN neformant coquille courte,bouche semilunaire;très-grande Narrcines. © L = | pas de si- NUS 007 00 labre percé deitrous ou échancré par une longue fente (2) Hariommes. (e) © { ; © L = dernier tour formant une aile plus ou moins prononcée.. SrromBipes. = bouche pro- ©} longée en un bourrelet sur le labre laissant des capal ou ; ..\ traces en forme de varices....... Muricipes. . ( canaldroit formant dernier \ unsinus..{ tour pas dervarices 44 ME Ce Er e Fusipes. \ simple canal recourbé en dessus .. .............. CÉRITHIDES. envCOne VASE AC UMR, JUAN NN ATP EOE PATELLOÏDES. Coquille non enroulée.…. tubuliforme, allongée... .................. DENTALIDES. (1) Les paludinides et les trochides ne peuvent guère être distinguées par leur coquille. Les premières sont ordinairement plus allongées ; mais la principale différence existe dans les ani- maux: ceux des trochides étant revêtus de filets pairs souvent très-Jongs et ceux des paludinides étant lisses. j (2) Il faut excepter les Stomatia qui sont de véritables haliotides, quoique leur labre ne pré- sente ni fente ni trous. On les reconnaïîtra à la grandeur de leur bouche et à la petitesse de leur spire. 16% MOLLUSQUES FOSSILES {re Fame: PALUDINIDES. Caracrères. Coquille enroulée, plus ou moins allongée. Columelle simple. Bouche entière, presque toujours circu- lire. Mollusque pectinibranche , marin ou d’eau douce , à deux tentacules portant les yeux vers leur base externe, à manteau entier ou découpé sur ses bords, sans filaments, et dépourvu de tube respiratoire. Les genres qui ne renferment que des mollusques d’eau douce, tels que les Paludines, les alvées, etc., n’ont pas été trouvés fossiles dans les terrains crétacés. Parmi les genres marins, nous n'avons rencontré dans nos grès verts que ceux des T'urritelles et des Scalaires ; ceux des Rissoa et des Ris- soina indiqués par M. d’Orbigny dans le gault du département de l'Aube, paraissent manquer dans les gisements analogues de notre bassin. GENRE TURRITELLA Lamarck. Caracrères. Coquille allongée, turriculée. Bouche arrondie ou quadrangulaire, à bords désunis en arrière, à labre souvent sinueux en avant. Opercule corné, spiral, à tours nombreux. Animal pourvu d’un pied subtriangulaire tronqué en avant, de deux longs tentacules coniques à la base externe desquels DES GRÈS VERTS. 165 sont les yeux, et d’un manteau très-extensible qui se replie sur la partie antérieure de la coquille. Ces coquilles sont caractérisées par leur allongement. leurs tours en contact, et leur bouche entière, à bords désunis en arrière. Quelques auteurs nient l'existence des turritelles dans les terrains de la période primaire, et ne font apparaître ce genre qu'avec l'époque crétacée. De nombreux fossiles des terrains anciens, qui semblent en avoir tous les caractères et qui ont été décrits comme tels par plusieurs paléontologistes, peuvent faire croire au contraire que les turritelles ont vécu pendant toutes les époques géologiques. M. d'Orbigny décrit trois turritelles du terrain albien. Nous n’en avons retrouvé qu'une dans nos grès verts, et nous en ajoutons une nouvelle. 19. Turrrrezza Hucarpraxa d'Orbigny. T. testà subulat@ ; spirà anqulo 8° : anfractibus subconvexis , longiütudinaliter cos- 2 2 tans , coslis inæqualibus ; aperlurà ovali. T. Hugardiana d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 2, p. 38, pl. 151, fig. 13—16. DImEnsroNs. Angle spiral.................................... 0 oO OI OC D ETS 8° 1e. sine CNP MS ES RSR 0 00000 donnee AD eo 105° Coquille très-allongée, subulée. Spire composée de tours peu convexes, assez hauts, ornés en long de sept grosses côtes et de petites intermédiaires. Bouche ovale, oblongue. Moule intérieur lisse. Osservarions. De même que M. d’Orbigny, nous ne possédons que des 166 MOLLUSQUES FOSSILES échantillons très-incomplets, ce qui nous a empéché de les figurer; ils s'accor- dent mieux avec les figures qu’en a données cet illustre paléontologisie qu'avec sa description, car leurs tours sont assez plans, et non convexes, comme le porte le texte de la Paléontologie française. Locaziré. M. d'Orbigny indique ceite turritelle comme trouvée par M. Hu- gard dans le grès vert de Cluse (Savoie); nos échantillons proviennent du Saxonet. S0. Turrirezca Faucrenvaxa Pictet et Roux. (PI. 16, fig. 1 a, b.) T. testà subulatà ; spir@ angulo 12° ; anfractibus convexis, longitudinalter 2 — 44 costatis; aperturà ovali. DIMENSIONS. Angle spiral ....:..... DASANS EE RS DA À à ASP C LE} 2 BON À 99 el + RONA à 4 DA L CS 1e 9 3 A 9 SE 12° Id. sutural ...... DS EE PANNEUSIE RATS LPO S DE OI DIU ES PR I OS DU OMS ue ES 105° Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. ................. 014 Coquille mince, allongée, subulée. Spire formée d’une angle régulier, com- posée de tour convexes, très-séparés par la suture, ornés en long, sur toute leur hauteur, de peuites côLes, au nombre de douze à quatorze, régulièrement espacées et sensiblement égales entre elles. Bouche ovale. Moule lisse. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce se distingue facilement de la T. Hu- gardiana, par ses tours très-convexes, son angle spiral plus ouvert et ses côtes plus nombreuses et plus égales. Locaziré. Perte du Rhône et Alpes du Faucigny ( Savoie). Collection du Musée académique. Espèce rare. Expcication Des FIGURES. Planche 46, fig. 4 a, Turritella Faucignyana du Saxonet, de grandeur naturelle ; — fig. 1 b, moule de la même espèce. DES GRÈS VERTS. 167 GENRE SCALARIA Lamarck. Caracrires. Coquille allongée, turriculée, formée de tours de spire convexes, à peine en contact, quelquefois écartés, ne se recouvrant pas, et ornée de côtes élevées transversales. Bouche arrondie ou ovale, à bords ordinairement entiers. Opercule corné, paucispiré. Animal court, pourvu d’un pied oblong, tronqué carrément, obtus en arrière et pourvu d’une rainure en avant. Tenta- cules minces, yeux placés comme dans les turritelles. Man- teau médiocre. La coquille des scalaires se distingue de celle des tur- ritelles par ses tours plus arrondis, plus écartés , par ses côtes transversales et par les bords de sa bouche entiers. Nous de- vons toutefois faire remarquer que. dans les fossiles, ce der- nier caractère n’est pas constant, et que la bouche tend sou- vent à se rapprocher beaucoup de celle du genre précédent- C'est en particulier ce qui a lieu pour les trois espèces que nous décrivons ici, espèces d’ailleurs qui, par leurs côtes trans- versales, ont tout à fait l'apparence des scalaires vivantes. Les scalaires ne sont abondantes que depuis la période cré- tacée. La détermination générique des espèces citées avant cette époque ne paraît pas très-certaine. M. d'Orbigny est presque (*) le seul auteur qui ait décrit () M. Sowerby décrit dans le Mémoire de Fitton sur les terrains crétacés (Trans. of the Geol. Soc. 2e sér. 1v, pl. 18, fig. 11) une jolie scalaire (S. pulchra) des grès verts de Blackdown. 168 MOLLUSQUES FOSSILES des scalaires du terrain albien. Il en fait connaître cinq es- pèces dans sa Paléontologie française. Nous n’en avons trouvé qu'une et nous en ajoutons deux nouvelles. Côtes transversales interrompues sur le dernier tour par un bourrelet situé au bord'delafacelbuccale 2e AR Er NT Gt TR ETS ME UNE 2 Côtes transversales passant sans interruption et en s’atténuant sur la face buc- cale, pas de bourrelet sur le dernier tour. ...:.................. S. gurpitis Angle spiral 22°, côtes transversales médiocres, marqués sur le moule S. Dupiniana: Angle spiral 15°, côtes transversales larges, moule lisse... ......... S. rhodani. 81. Scararra Duürnnrana d'Orbigny. (PI. 16, fig. 2 a, b, c. S. teslà turrità, imperforatà ; spira angulo 22°; anfractibus convexis, longitudl - naliter striatis, transversim costatis, costis obtusis ; ultimo anfractu anticè carinato ; aperturà subrotundatà. S. Dupiniana d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 2, p. 54, pl. 154, fig. 10—13. DrmEnsrons. Agegoales os ooceseoonosonesoncbouopesnoncancacocoess%os2o 220 TA HSULUTALES ALP COR OPA On OR L PNR ES à RL LEONE 95° LOMmOnr GA cosoonoooogosoobdonbansoeonovoosdeococoobsvoocoo 65 millim. Diamètre du dernier tour......................................... 20 » Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble..................... 0,23 Coquille conique, non ombiliquée. Spire formée d’un angle régulier compo- sée de tours très-convexes, arrondis, séparés par une suture profonde; ces tours sont ornés en long de stries très-fines, et en travers de côtes obtuses droites, non arrêtées, très-saillantes dans le jeune âge et au nombre de huit à neuf par tour, devenant ensuite plus nombreuses, à mesure que la coquille s'accroît, et attei- M. Reuss (Verst. der bæhm. Kreideform. u. p. 114, pl. 44, fig. 14) indique dans le Quader de Kreiblitz Scalaria Philippi qui ne nous paraît pas appartenir à ce genre. DES GRÈS VERIS. 169 gnant (d'Orbigny) le nombre de dix-huit au moins ; elles s’atténuent, en augmen- tant de nombre. Le dernier tour porte antérieurement une carène longitudinale qui interrompt les côtes, et en avant de laquelle il n’existe plus sur la face buc- cale que des stries et des indices de sillons. Bouche arrondie. Moule offrant constamment les empreintes en relief des côtes transversales. Locarrré. Perte du Rhône; elle n’y est pas très-rare. Le Musée académique en possède un exemplaire provenant du Saxonet. ; EXPLICATION DES FIGURES. Planche 16, fig. 2 a, Sc. Dupiniana, grandeur natu- relle ; — fig. 2 b, moule de la même espèce; — fig. 2 c, moule d’un individu plus jeune. 82. ScararrA rHopAnr Pictet et Roux. (PI. 16, fig. 3 a, b, c.) S. testà elongatà, turrito-subulatà, imperforatà ; spirä angulo 15°; anfractibus subconvexis, longitudinaliter tenuiter striatis, transversimque costatis ; costis latis, ob- tusis ; ultimo anfractu anticè carinato ; aperturà ovali. DimENsIoNs. Angle spiral......... RE D DRE BE ME ENS RO LI ES 3 PU UP À SE LA PAL EU 15° TASSE T Al INREREREE ÉR R O A r a e : 104° Hauteurntotale PR RE CR re DO Er tn PA RC A HER 55 millim. Diametredu(dernieritour et te eee Ce RE NAME RN 1AUME, Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble....,................ 0,15 Coquille allongée, subulée, non ombiliquée. Spire formée d’un angle assez ré- gulier, composée de tours médiocrement arrondis, séparés par des sutures sans bourrelets, ornés en long de stries très-fines, et en travers de côtes grosses et larges, atténuées à leurs extrémités, saillantes au milieu de leur longueur, sans cesser d’être obtuses et sans être nettement séparées de leurs intervalles. Le der- nier tour est marqué en avant d’une carène longitudinale à laquelle se terminent les côtes; la face buccale n’a plus que des stries longitudinales , entrecroisées de quelques stries transversales peu apparentes. Moule lisse, n’offrant jamais, au moins dans le jeune âge, de traces des côtes transversales. 170 MOLLUSQUES FOSSILES Ogservarion. Nous considérons comme devant probablement être rapporté à cette espèce le fragment figuré pl. 46, fig. 5 ce, qui a exactement le même angle que les autres échantillons et qui porte aussi l'impression de la carène du dernier tour. Ce fragment provient du Saxonet, et si notre assimilation est exacte il montrerait, 4° que l'espèce acquiert une assez grande taille (il a dû appartenir à un individu de 95 millimètres de longueur), 2° qu’à cet âge, les côtes sont marquées sur le moule. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue de la Sc. Dupiniana, 1° par son angle spiral beaucoup plus aigu, 2° par ses côtes transversales plus larges et obtuses , 5° parce que son moule est tout à fait lisse, au moins dans le jeune âge et l’âge moyen, tandis que le moule de la Sc. Dupiniana porte toujours des im- pressions de côtes très-marquées. Elle aurait peut-être plus de rapports avec la Sc. Clementina de M. d'Orbigny qui a un angle spiral de 12°; elle en diffère cependant par cet angle même, par ses côtes plus grosses, et par l'absence de bourrelet vers les sutures. Locaziré. Elle se trouve à la perte du Rhône où elle n'est pas commune. L’échantillon représenté dans la fig. 5 c, provient, comme nous l’avons dit, du Saxonet; il appartient au Musée académique de Genève. EXPLICATION DES FiGuRESs. Figure 5 a, Sc. rhodani de la perte du Rhône, grandeur naturelle ; — fig. 5 b, moule de la même; — fig. 5 €, moule d'un échantillon du Saxonet, appartenant probablement à la même espèce ; grandeur naturelle. 83. ScacartaA eurarTis Pictet et Roux. (PI. 16, fig. 4 a, b) S. tesià elongaià, subulat@, imperforatà ; spirä anqulo 20° ; anfractibus subcom- planatis, longitudinaliter tenuiter strialis, transversim costatis ; costis undulatis, ob- tusis ; ultimo anfractu non carinato ; aperturà ovali. Dimensions. Me goal 6566000050 090090heb0cs0o00c DT MEME0 n 0e DONC Ue 20° Tlninraleocodsosese eat ete rate lee RE eue 2 ciel elee DÉRRRE TS 90° Hauteur totale......... PR nor one 1 SR TON 50millim. Diametre dut den en OUR PE CCR CEE EE ECC ECC AE DES GRÈS VERTS. 171 Coquille allongée, subulée, non ombiliquée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours assez larges, très-peu convexes, séparés par une suture peu marquée et ne présentant aucun bourrelet; ces tours sont ornés en long de stries extrêmement fines et en travers d’une douzaine de côtes onduleuses peu saillantes ; le dernier est arrondi sur son bord buccal, totalement dépourvu de carène, et ses côtes transverses vont se terminer autour de la bouche qui est ovale. Moule lisse. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce qui est voisine des deux précédentes, en diffère par sa forme générale, par ses côtes plus minces et moins saillantes et surtout par l'absence de carène sur le dernier tour. LocarirÉ. Perte du Rhône. Espèce rare. Collection du Musée académique. ExPLicarion DES FIGURES. Planche 16, fig. 4 a, Sc. gurgitis, de la perte du Rhône, de grandeur naturelle ; — fig. 4 b, moule de la même espèce. Ome Fame : ACTÉONIDES. Caracrères. Coquille enroulée, ovale, à spire courte ou médiocre. Columelle ornée de gros plis. Bouche ovale, ordi- nairement entière, rarement échancrée en avant. Mollusque marin, operculé, peu connu encore dans ses ca- ractères essentiels. | Les fossiles appartenant à cette famille ont souvent été confondus avec les Auricules, genre terrestre et pulmoné dont les débris ne pourraient guère se trouver dans les dé- pôts marins. Leurs coquilles ont en effet de grands rap- ports de forme. Nous n'avons trouvé dans nos grès verts que les deux genres Rincrneza et Averrana. Celui des actéons, qui cepen- 172 MOLLUSQUES FOSSILES dant a vécu pendant l’époque albienne, a jusqu'à présent échappé à nos recherches. GENRE RINGINELLA dOrbigny. Caracrères. Coquille ovale, oblongue, à spire allongée, or- née en long de stries ou de sillons ponctués. Bouche oblon- gue, élargie en avant et sans échancrure. Labre très-épaissi, ainsi que la columelle qui n’est pourvue de plis qu'à sa partie antérieure. Animal inconnu. Ce genre a de très-grands rapports avec celui des actéons et n’en diffère que par son labre plus épaissi. M. d'Orbigny en décrit trois espèces du gault. Nous ne les avons pas retrouvées, mais nous en décrivons une nouvelle. 84. Rinçeiezza arriva Pictet et Roux. (PI. 16, fig. 5 à, b, c, d.) Indiquée par erreur sous le nom de À. lacryma. R. testà ovato-oblongä, crassà; spirà angulo 73°; anfractibus convexiusculis, longitudinaliter suleatis, sulcis punctatis; aperturd angustatà ; labro crasso, lmbato, intüs plicato ; columellà 2-plicatà, plicà superiore bilobatà. Dimensions. Anole spirale CEE CEE CEE CRE CECCEECECE EN EEE CET CC ONE CEE," 73° Hauteuritotale eee PEL CRT eee er CT cn eee 17millim. Dario chiclosuar itiPonmoccoo ose node soon do0 none 11 » Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. ................... 0,68 Coquille oblongue, conique, épaisse. Spire formée d'un angle régulier, com- posée de tours peu convexes, séparés par de légères sutures, marqués en long DES GRÈS VERIS. 173 de sillons également espacés et ornés de très-petites fossettes longitudinales. Bouche comprimée ; labre fortement épaissi, marqué en dehors d’un large bour- relet, et en dedans de quinze à vingt plis allongés, longitudinaux ; columelle épaisse, pourvues de deux gros plis, le supérieur lui-même divisé en deux. Moule lisse, sauf l'empreinte des sillons longitudinaux qui correspondent aux plis du labre; cette partie est un peu déprimée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce à de grands rapports avec la Ringi- nella lacryma d'Orbigny. Nous l’avions même fait figurer sous ce nom, car elle a les mêmes dents sur la columelle et les mêmes lignes ponctuées sur le test. Un examen plus approfondi nous a convaincu qu’elle était une espèce nouvelle, car elle est beaucoup plus courte et plus arrondie que la R. lacrymu, sa spire est moins longue, son angle spiral est de 75° au lieu de 41°, et les dents de sa colu- melle sont plus fortes et plus écartées. Locariré. Perte du Rhône et Saxonet; elle y est rare. Collections du Musée académique et de M. le Dr Roux. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 16, fig. 5 à et b, Ringinella alpina grossie, de la perte du Rhône; — fig. 5 c, portion du test vue sous un fort grossisse- ment; — fig. 5 d, moule de la même espèce. GENRE AVELLANA dOrbigny. Caracrères. Coquille globuleuse, ventrue, à spire très- courte, ornée en long de stries ou de sillons ponctués. Bou- che semi-lunaire, comprimée et arquée, sans échancrures ; labre tres-épaissi, presque toujours denté; columelle pourvue de trois à quatre grosses dents. Animal inconnu. Ce genre est tres-voisin du précédent et les caractères qui en distinguent sont d'une importance très-médiocre; la brièveté de la coquille des avellana et l’écartement de leurs dents columellaires, sont les seules différences qui paraissent 174 MOLLUSQUES FOSSILES constantes. Il a été établi par M. À. d’Orbigny (Pal. fr. terr. crét.. t. IL, p. 151), et ce savant paléontologiste hésite lui- même, sur la convenance de le séparer de celui des ringinelles. M. Alexandre Brongniart réunissait ces espèces aux casques, mais l’absence de canal les place évidemment dans la famille des actéonides. Les avellana ne vivent plus aujourd’hui et leurs diverses espèces n’ont encore été indiquées que dans les terrains cré- tacés. On en connaît quatre du gault; nous n’en avons trouvé que deux, que nous pensons même devoir être réunies en une seule. 85. AvELLANA INCRASSATA Mantell. (PI. 16, fig. 6 à, b, c, d, e, f,gq.) A. testà ventricoso-ovatà, vel veniricoso-rotuulatä ; anfractibus convexiusculis, brevibus, longitudinaliter costatis et transversim striats, ultimo crasso ; aperturà ma- gnà ; labro incrassato, intüs plicato , plicis inœæqualibus ; columellà 3-plicaïà. Auricula incrassata Mantell, 1822. Sussex, pl. 19, fig. 33. Brongniart dans Cuv. Oss. foss. 4* éd. 1v, 172, pl. NW, fig. 10, l’a confondue sous le nom de Cassis avellana avec l'espèce des craies chloritées qui a été plus tard décrite par M. d’Orbigny sous le nom de 4vellana cassis. Auricula incrassata Sowerby, Min. conch. pl. 163, fig. 1—3. Auricula incrassata Sowerby dans Fitton, Frans. of the Geol. Soc. 2° série, 1v, p- 363. Pedipes incrassatus Quenstedt, Wiegmanns Archiv. 1836, 1x, p. 249. Auricula incrassata Rœmer, Verst. norddeut. Kreidegeb. p. 77. Avellana incrassata d’'Orbigny, Pal. fr. Terr. erét. t. 2, p.133, pl. 168, fig. 13—16. Avellara Hugardiana; loc. cit. p. 135, pl. 168, fig. 17—19. Avellana incrassata Reuss, Verst. bæœhm. Kreidef. 1, 50. Ringicula incrassata Geinitz, Grundriss der Versteinerungskunde, p. 837, pl. 16, fig. 3, 4. DES GRÉS VERTS. 475 DIMENSIONS. Made sotel, canbobet aott opobovocooconoc rorenpapeboot cao à c 95° à 120° Hauteur#totale ste ea MOT RTE TOUTE (FOI LRU ATEN 17millim. Drametreldufdernientoun Eee PAP PERTE CET nas ar ser A 14 » Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble..................... 0,80 à 0,85 Coquille plus ou moins ronde ou ovale, ventrue, courte et épaisse. Spire, formée d’un angle convexe, composée de tours renflés, courts et convexes, or- nés en long de petites côtes nombreuses , et en travers de stries fines et serrées, formant , dans les intervalles des précédentes, des petites fossettes transversales très-rapprochées. Les proportions du dernier tour varient beaucoup, car tantôt, il est plus haut que large, et tantôt, ce qui est le cas le plus fréquent, il est un peu plus large que haut. Bouche large, à bord épaissi en bourrelet; labre saillant, épais en dehors, orné en dedans de plis nombreux très-inégaux. Columelle encroûtée en dehors, pourvue de trois dents inégales, la dent médiane la plus longue. 6 Moule lisse, présentant quelquefois des impressions peu apparentes, qui for- ment des raies transversales obliques. Ogservarions. On a pu voir, par la description précédente, que nous réunis- sons en une même espèce les À. incrassata et Hugardiana de M. d'Orbigny, quoi- que ces dernières soient plus courtes et plus globuleuses que les premières. Mais ces deux formes sont liées par des transitions insensibles et leur test est identi- que. Les échantillons figurés dans la Paléontologie française, terr. crét. pl. 168, fig. 17—18, sont des À. incrassala, auxquels manque la couche superficielle du test, qui porte les stries en fossettes transversales. Le grossissement du test que nous donnons, diffère un peu de celui qui est fi- guré par le même auteur, car les stries transversales existent sur toute la hauteur des tours et non pas seulement dans les intervalles des côtes longitudinales. Ce grossissement montre les deux couches du test; la couche profonde n’a que les sillons longitudinaux. Locarrré. L’Avellana incrassata, très-commune à la perte du Rhône, l’est un peu moins dans les grès verts de Savoie. ExpLicarion pes riqures. Planche 16, fig. 6 «a b, Avellana incrassata de la perte du Rhône, échantillon un peu plus globuleux que ceux figurés sous ce nom par M. d’Orbigny, et que nous n'avons pas figurés de nouveau; — fig. 6 c, 176 MOLLUSQUES FOSSILES échantillon qui a perdu la couche superficielle du test ; — fig. 6 d, moule surlequel on remarque quelques sillons obliques transversaux, peu profonds; — fig. 6 e, grossissement du test montrant la couche profonde et la couche superficielle ; — fig. 6 f et g, moules de la même espèce dans leur apparence la plus fréquente. 32e Famce: NATICIDES. Caractères. Coquille enroulée, globuleuse, à spire courte ou médiocre. Bouche sans canal ni sinus. Opercule corné ou pierreux. Animal gastéropode, tres-volumineux, pourvu d’un pied des plus grands, dilaté, plus ou moins disposé à former en ar- rière un lobe se relevant pour couvrir une partie du test. Tête séparée du pied par une rainure et pourvue de deux tenta- cules coniques, déprimés. Les coquilles des naticides se distinguent en général assez bien par la grandeur de leur bouche. Elles forment toutefois par les espèces allongées des transitions insensibles aux tro- chides. Nous n'avons trouvé dans nos grès verts que les genres Natica et Narica, et même nous avons des doutes sur la convenance de séparer entre ces deux genres les espèces que nous avons observées. M. d'Orbigny qui a établi le genre Va- rica, le caractérise par l'absence de callosités soit sur l'ombi- lic, soit sur le bord columellaire qui est très-mince. L'espèce que nous avons nommée /Varica Genevensis présente ces ca- DES GRÈS VERTS. 177 ractères négatifs et porte de plus des côtes croisées sembla- bles à celles qu’on observe sur la W. cretacea, d'Orbigny, des craies chloritées, la seule narica fossile connue; elle appar- tient donc évidemment au genre Narica de M. d'Orbigny. Mais l'absence de callosités sur lombilic est de règle générale chez la plupart des naticides des grès verts, et le bord simple et aminei de la bouche se retrouve dans quelques espèces de vraies natices. Nous ne voyons pas en particulier de mo- tifs bien puissants pour séparer génériquement la Vatica ex- cavata et les Narica ; il est bien probable que les animaux de ces deux genres avaient de grandes ressemblances et que, si nous pouvions les observer aujourd’hui, nous ne les sépare- rions pas. Îgnorant toutefois les formes réelles de ces animaux, nous acceptons la distinction établie pour les espèces fossiles, par l’un de nos paléontologistes les plus illustres. GENRE NATICA Lamarck. Uaracrères. Coquille lisse ou marquée seulement de li- 3 . r ° r gnes d’accroissement, globuleuse ou déprimée, rarement al- longée. à spire presque toujours courte. Bouche ovale ou semi- , ] lunaire, oblique à l’axe de la coquille, pourvue sur son bord , P columellaire d’un bourrelet ou de callosités qui s'unissent quelquefois à celles qui existent souvent sur une partie de l'ombilic. Opercule corné, rarement pierreux. Animal pouvant rentrer entièrement dans la coquille et Sy renfermer, pied n'enveloppant pas la coquille. Les natices 24 178 MOLLUSQUES FOSSILES habitent sur les plages sablonneuses au niveau des plus basses marées et au-dessous. Ce genre qui a vécu pendant toutes les époques géologi- ques, est représenté dans nos grès verts par de nombreuses espèces. dont la détermination est entourée de quelques dif- ficultés. Les natices de ces terrains sont, en général, moins variées que celles des mers actuelles; elles s’écartent peu de la forme globuleuse et la plupart d’entre elles sont à peu près aussi larges que hautes. Leur ombilic ne présente jamais d’encroûtements remarquables; il est ordinairement médio- cre, tout à fait simple, et seulement marqué sur son bord par des lignes d’accroissement. M. d'Orbigny divise les natices en quatre groupes. Ir Groupe : les Hamillæ, dont la coquille est en mamelle, dont le bord postérieur de la bouche est encroûté, et dont lombilic est ouvert ou calleux. Ex. NV. mamilla, uberina, Hugardiana, etc. Ile Groupe : les Canrexx, moins déprimées, plus globu- leuses, dont l’ombilic est marqué d’un fort funicule qui pé- nètre dans l'intérieur. Ex. N. canrena, sulcata, etc. ITTe Groupe : les Excavaræ, à coquille plus large que haute pourvue d’un large ombilic, simple, sans funicule. Ex. N. Co- quandiana, excavata, qaultina, Dupinii, Rauliniana, perspi- cua, etc. IVe Groupe : les Przcoxez, à coquille plus haute que large, pourvue d’un ombilic très-étroit. Ex. N. prælonga, Clementi- na, Ervyna, lyrata, etc. Nos espèces appartiennent toutes aux deux derniers grou- DES GRÈS VERTS. 179 pes, savoir, les N. Clementina, Ervyna et Favrina à celui des Prælongæ et les autres à celui des Excavatæ. Parmi ces der- nières on peut encore distinguer les N. rhodani, Rauliniana, gaultina et truncata qui ont un méplat ou un cordonnet sur chaque tour au bord de la suture du côté spiral, et les N. ex- cavala et perspicua dans lesquelles ce même bord des tours n’est ni aplati, ni déprimé, mais semblable au reste. 1 12 ©2 Ca C2 —, Ombilic très-grand, bouche très-grande par rapport à la spire............. 2 Ombilic et bouche médiocres ...................................... 3 Une carène longitudinale sur le milieu de l’extrémité du dernier tour. N. perspicua. Dernier tour arrondi, sans carène ......,..,................... NN. excavata. Tours marqués près de la suture, du côté de la spire, d’un méplat ou d’un cordonnet........... en ere ee UE CI ie 4 Bord des tours, près de la suture, tout à fait semblable au reste ........... 7 Un méplat sur le bord des tours, perpendiculaire à l’axe ................. 5 Un cordonnet oblique à l’axe. ................................ N. rhodani. Ombilichassezferand PER PP EEE ET CEE EE CPI CE N. gaultina. Ombilicipettsrte ee rec cec de CCE MELON CE LÉCAUnNLE 6 Coquille plus haute que large ............ ................. N. Rauliniana. Coquille plus large que haute................................ N. truncata. Coquille à peu près aussi haute que large........................ N. Favrina. Coquille beaucoup plus haute que large............................... 8 Spire longue ; angle spiral 73°............................. N. Clementina. Spiremmediocre; anelelspiral O3 RE EC ee N. Ervyna. 86. Narrca Cremenrina d'Orbigny. (PL.-17, fig. 1 a, b.) A “ A 5 A . . . N. testà elongato-oblongà ; spirà angulo 73°; anfractibus conveæis; suluris cana- liculatis ; apertur@ ovali ; umbilico fissurato. Littorina purgens Leyÿmerie, 1843. Mém. de la Soc. géol. t. 5, p. 31. N. Clementina d’Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 154, pl. 172, fig. 4. N. exaltata? Goldfuss, Petref. Germ. mx, p. 119, pl. 199, fig. 13. MN. vulgaris? Reuss, Verst. bœhm. Kreïdeform. 1, p. 50, 1, p. 113, pl. x, fig. 22. N. lamellosa ? Rœmer, Verst. norddeut. Kreïdegeb. p. 83, pl. xx, fig. 13. 180 MOLLUSQUES FOSSILES DrmExsrons. AnJespmlsssotossecit ogoteénsosododu/oosbatoodecroicoonogee 73° Hauteur totale... ......... La CEE TR RES RE A OU dus 24 millim. Diamètre du dernier tour............. ER UE ELA NE ARE Ste IG nu Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. .................... 0,62 Nous mentionnons cette espèce dans la faune de nos grès verts, plutôt d’après M. d'Orbigny qui la cite comme trouvée à Cluse, que d’après nos propres ob- servations, car nous n’en possédons pas d'échantillons assez bien conservés, pour permettre d’y reconnaître, avec une parfaite certitude, la N. Clementina commune dans le gault des départements de l’Aube et des Ardennes. Nous croyons cepen- dant pouvoir lui rapporter quelques moules des Fiz, du Saxonet et de la perte du Rhône dont l’angle spiral de 75° coïncide tout à fait avec celui des figures de MM. Leymerie et d'Orbigny. Ces moules se distinguent de ceux de toutes les espèces que nous décrirons plus loin, par l'allongement de leur spire, par leur ombilic étroit, profond et circonscrit par un bord légèrement caréné. Ogservarions. Ces moules nous paraissent tout à fait identiques à ceux des Natica exaltata Goldfuss, lamellosa Roëmer et vulgaris Reuss, espèces qui sont probablement identiques entre elles. ExpLICATION pes FIGURES. Planche 17, fig. À a et b, moule de la Natica Cle- mentina, dessiné sur un échantillon du Saxonet. ST. Narrca Ervyxa d'Orbigny. (PI. 17, fig. 2 a, b, c, d,e) NN. testà ovatà, crassà ; spirà angulo 93° ; anfractibus convexiusculis, rotundatis , Lransversim oblique striatis > aperturà semi-lunari ; umbilico fissurato. N. Ervyna d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 159, pl. 173, fig. 7. Turbo conicus ? Sowerby, pl. 433, fig. 3 et 4. Euspira conica? Agassiz, traduction française de Sowerby, p. 449. DIMENSIONS. AO GUEE 56 508%: s000a0000000000005%oa0000000000bL 0280002000 93° Hauteur totalel A ME nd Rte en OR ROLE AMAR EE 23 millim. Diamètre du dernier tour. ........... IAB AS À D CLAIR NP LL FOR PRES AU 19 » Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble . .... ARLON RE AE 0,72 DES GRÉS VERTS. 181 Coquille plus haute que large, épaisse, marquée de lignes d’accroissement. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours convexes, légèrement sail- lants en gradins, sans dépression. Bouche semi-lunaire. Ombilic présentant seu- lement une légère fente. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche de la N. Clementina par son ombilic étroit, mais elle s’en distingue par sa spire moins allongée et son an- gle spiral plus ouvert. Locazrré. Perte du Rhône; elle n’y est pas commune. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 17, fig. 2 a, b et c, Natica Ervyna, de la perte du Rhône ; —fig. 2 d et e, moule de la même espèce. SS. Narica Favriva Pictet et Roux. (Pit fe da b cd) N. testä conico-globulosä, nflatä ; spirà angulo 110° ; anfractibus convexis, trans- versim obliquè striatis; aperturà semi-lunari, intüs incrassatà ; wmbilico angustato. : DImENsroNs. Anglespiral............ BR ro MIO E OA D D 0 De ie ET DE DÉbCD on 1102 Hauteurmaionle tr eee ene ct CRI RE PAPE E HUE) ES Co smnillime Diamètre du dernier tour................. ADI DAS AE EE ses ee), fo Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble ..................... 0,75 Coquille sub-conique, aussi large que haute, renflée, marquée de lignes d’ac- croissement obliques. Spire composée de tours convexes, non canaliculés sur les sutures, qui sont très-peu déprimées. Bouche semi-lunaire, un peu encroûtée vers son angle supérieur, au retour de la spire. Ombilic étroit, formé par une dé- pression peu profonde. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce ne saurait se confondre, ni avec les précédentes, dont l’angle spiral est notablement plus aigu, ni avec les suivantes, dont les tours sont canaliculés sur les sutures ou dont le dernier porte une im- pression marquée, caractère qui la distingue également de la N. Dupinü Leymerie. Elle a aussi des rapports dans sa forme avec la Natica dichotoma Geinitz, Cha- ract. Sächs. p. 48, pl. 15, fig. 5 et pl. 48, fig. 14 et 16, mais.elle en diffère par ses lignes d’accroissement qui ne sont pas bifurquées. 182 MOLLUSQUES FOSSILES Locarrés. Elle est commune au Saxonet et à la perte du Rhône. Nous la dé- dions à notre ami M. le professeur Favre. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 17, fig. 4 a, b, Natica Favrma de la perte du Rhône ; — fig. 4 c et d, moule de la même espèce. 89. Narica ruopanr Pictet et Roux. (PI. 17, fig. 3 a, b, c)) NN. testà globulosä, crassà ; spirà angulo 420°; anfractibus convexiusculis, trans- versim strialis, ad suturas impressis ; aperturà semü-lunari ; umbilico augustato. DIMENSIONS. Angle spiral ........... SA RS CDS DEN AE CO à Soi D A PET CON DOS 120° Hauteuritotalé ie ne AR Me A UT a AO ET UE Er AT et ...... 19millim. Diamètre du dernier tour. .... demie dub r Bite dal UE ER NEt IE Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble .................... 0,75 Coquille globuleuse, un peu plus haute que large, marquée de lignes obliques d’accroissement. Spire très-courte, composée de tours peu convexes, dont le der- nier est marqué près de la suture d’une dépression oblique à l'axe, qui forme comme un petit cordon. Bouche semi-lunaire, presqu'ovale, un peu épaissie à son bord interne. Ombilic étroit. RAPPORTS ET DIFFÉRENCGES. Cette espèce, par la dépression qu’on remarque sur son dernier tour, rappelle la N. Dupin de M. Leymerie, mais elle en diffère par sa spire beaucoup moins aiguë. Cette dépression n’a point la même forme que celle des N. Rauliniana, albensis et gaultina, dans lesquelles la suture est bordée par un espace plat, perpendiculaire à l’axe, tandis que dans notre espèce la partie dé- primée conserve, comme dans la N. Dupii, la courbure générale du tour. Locaziré. La N. rhodani est rare; le Musée Académique la possède de la perte du Rhône. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 17, fig. 5 a, bete, Natica rhodani, de la perte du Rhône. DES GRÈS VERTS. 183 90. Narica Rauzinrana d'Orbigny. (PI. 17, fig. 5 a, b et fig. 6 a, b, c.) N. testà globulosà, inflatà ; spirâ angulo 442° ; anfractibus convexis , transversim strialis, ad suluras complanalis; aperturà semi-lunari, intüs incrassatà ; umbilico an- gustato. N. Rauliniana d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 160, pl. 174, fig. 1. DImENs10Ns. An lET Spirale RER Tee tete cie eine de eee ele siecle ee 112° HA ULEUTAEO TA le ee A EE Sn A EE fn as PR 46millim. Diamètre du dernier tour eee ere elele nee etelel tele Ne Ne UNE 40 » Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. ................... 0,86 Coquille globuleuse, un peu plus haute que large, renflée, marquée de lignes d’accroissement très-prononcées. Spire formée d’un angle presque régulier, com- posée de tours également convexes, disposés en gradins, présentant du côté spiral, le long de la suture, un méplat assez prononcé. Bouche semi-lunaire, encroûtée vers son bord columellaire. Ombilic à peine ouvert, formé par une dépression peu profonde. Moule lisse; tours n’ayant pas d’aplatissement vers le bord. Ogservarions. Nous avons rapporté cette espèce à la N. Rauliniana de M. d'Orbigny indiquée par lui comme trouvée à Cluse, et dont la figure (Pal. fr. pl. 174, fig. 1) est identique à la nôtre pl. 47, fig. 6 a. Nous devons toutefois faire remarquer que M. d’Orbigny ne parle pas du méplat qui borde les sutures. RAPPORTS ET DIFFÉRENGES. Cette espèce est caractérisée par sa forme globu- leuse, par l'épaisseur de son dernier tour, par le méplat qui en borde la suture, et par la direction transversale des stries d’accroissement. Variétés. Nous lui rapportons un échantillon (pl. 17, fig. 5 a et b), qui a qua- tre grosses côtes saillantes sur le dernier tour, lesquelles nous paraissent devoir être attribuées à une déformation accidentelle et périodique de la bouche , tous ses autres caractères étant ceux de la MN. Rauliniana ; notre échantillon n’en est sans doute qu’une monstruosilé. Il a été recueilli à la perte du Rhône, par M. le professeur Necker et appartient au Musée Académique. LU 184 MOLLUSQUES FOSSILES LocaziTÉs. Cette espèce est assez commune au Saxonet et à la perte du Rhône. ExPLiCATION DES FIGURES. PI. 47, fig. Ga et b, Natica Rauliniana du Saxonet; — fig. 6 c, moule de la même espèce ; — fig. 5 & et b, variété caractérisée par de grosses côtes ( de la perte du Rhôné ). 91. Narica cauzrina d'Orbigny. (PI. 18, fig. 1 à, b, c, d.) N. testà depressä, inflatà, spirà angulo 445°; anfractibus convexis , tansversim obliquè striatis, ad suturas complanatis et canaliculatis; aperturà ovali; umbilico magno. Helix Gentü? Sow. pl. 145. Ampullaria canaliculata Mantell, 1822. Geol. of Sussex, pl. 19, fig. 13, p. 87. N. canaliculata Fitton, 1836. Trans. of the Geol. Soc. t. 4, pl. 11, fig. 12. N. gaultina d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 156, pl. 173, fig. 3, 4. N. acutimargo Rœmer, Verst. norddeut. Kreidegeb. p. 83, pl. xn, fig. 14. N. canaliculata Geïnitz, Grundrisse, p. 339, pl. 15, fig. 17. N. canaliculata Reuss, Verst. bæœhm. Kreideform. r, p. 49, pl. xr, fig. 1. DIMENSIONS. Anslespirale "PEER E RCE EEE CCR EEE CCE A A PAR PNA E 115° Hauteuritotales CAE ET EP REP EM ER ER EEE RER RECETTE 30millim. Diamètre du dernier tour ........-.....:..............4.:2.......e 29%0b Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble :.................... 0,75 Coquille un peu plus large que haute, renflée, marquée de lignes d’accroisse- ment obliques très-prononcées. Spire courte, formée d’un angle régulier, compo- sée de tours très-convexes, fortement canaliculés sur la suture qui est bordée ex- térieurement d’un méplat. Bouche semi-lunaire. Ombilie assez grand, simple. Moule lisse, ombilic large. RaprporTs ET nIFFÉRENCES. Cette espèce, voisine de la N. Rauliniana, à une forme moins globuleuse et plus large, une spire plus courte , des tours canalicu- lés, et un ombilic beaucoup plus ouvert. Elle diffère de la N. Favrina par le méplat qui borde ses sutures, par ses tours canaliculés er par son ombilic beau- coup plus large. DES GRÈS VERTS. 185 Locarirés. Nous la possédons de la perte du Rhône, du Saxonet, du Repo- soir, du Mont-Criou, des Fiz, etc. ExpLicarion pes FIGURES. Planche 18, fig. 4 a, b, c, Natica gaultina de la perte du Rhône ; — fig. 1 d, moule de la même espèce. 99. Narica rruncarTA Pictet et Roux. (PI. 18, fig. 2 a, b, c, d.) N. tesià globulosä, sub-depressà ; spir& angulo 148 ; anfractibus convexis, trans- versim oblique siriatis ; aperturä ovali, latà ; umbihico mediocri. DImENSIONS. Angle spiral........:.......................................... 148° Hanaur males eocvos bis cocobescatovocvorten-robvoracéccuciere 26millim. Diamètre du dernier tour ........:.............:....-............ 30 Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. ................... 0,80 Coquille déprimée, épaisse, plus large que haute, marquée de lignes d'ac- croissement obliques. Spire très-courte, composée de tours très-peu convexes, à sutures bordées extérieurement par un méplat. Bouche ovale, grande. Ombilic simple, médiocre. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est intermédiaire entre les N. Rauli- riana et gaultina ; elle diffère de toutes deux, par sa forme plus déprimée, par l’ex- trême brièveté de sa spire et par ses tours plus comprimés relativement à leur hauteur ; elle se distingue en outre de la première, par son ombilic plus large et de la seconde par le caractère inverse. Ses moules sont particulièrement remarquables par la compression du dernier tour, qui vu du côté de la spire paraît plus étroit que dans les deux espèces aux- quelles nous l'avons comparée. Locazirés. La N. truncata à été trouvée au Saxonet et à la perte du Rhône ; elle y est rare. Collections du Musée académique et de M. le professeur Favre. Exexicarion pes rieures. Planche 18, fig. 2 a, b, NN. truncata, de la perte du Rhône ; — fig. 2 c, d, moule de la même espèce. 25 186 MOLLUSQUES FOSSILES 93. Narica excavara Michelin. (PI. 18, fig. 3 a, b, c.) N. testà depressä, latä ; spirà angulo 140° ; anfractibus convexiusculis, transver- sim oblique striatis'; aperturà obliquatä, angustatà, internè truncatà ; umbilico magno, excavato, externè sub-carinuto. N. excavata Michelin, 1836. Mém. de la Soc. géol. t. 3, pl. 12, fig. 4. Id. . d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 155, pl. 173, fig. 1 et 2. DimEnsroNs. Angle spiral ......... Gd0bo 060 bdoso0000odovabcobonobvevst go 140° Hauteur totale. ...... HAEGE 5020090200 Door da0a db node 0e 30 28 millim. Diamètre du dernier tour.............. AS DO NDS dE NO E DE DA PQ 0 0 0 29» Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. .......... 5o0c0bo60 0,85 Coquille aussi haute que large, non renflée, marquée de lignes d’accroissement obliques et très-prononcées. Spire très-courte, formée d’un angle concave, com- posée de tours étroits, le dernier énorme, élargi et caréné du côté de l’ombilic. Bouche oblique de dedans en dehors, oblongue, coupée obliquement en dedans. Ombilic très-large, en entonnoir, simple et sans callosités, les bords marqués ex- térieurement par la légère carène des tours. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. La N. excavata se rapproche un peu de la N. Fa- vrina; elle en diffère par son ombilic plus grand et par son dernier tour beau- coup plus développé par rapport au reste de la spire. Ogservarions. Nous n'avons pas observé sur nos échantillons la dépression dont parle M. d’Orbigny et qu’il indique très-faiblement dans sa figure ; l’ensemble des caractères de notre espèce ne nous permet cependant pas de douter de son identité avec la N. excavata. Nous devons faire remarquer aussi que la figure et la description données par M. Michelin ne s'accordent pas tout à fait avec celle de M. d’Orbigny. L’ombilic de la première est coupé par une callosité, la spire est plus grande, etc. Nos échantillons ressemblent davantage à ceux qui ont été figurés par M. d'Orbigny. LocaurTé. Perte du Rhône. DES GRÈS VERIS. 187 ExPLICATION DES FIGURES. Planche 18, fig. 5 a, Natica excavata de là perte du Rhône ; — fig. 5 b, c, moule de la même espèce. 94. Narica rrrspicuA Pictet et Roux. (PI. 18, fig. 4 a, b.) N. 1està depressà ; spirà angulo 400°; anfractibus convexis, canaliculatis, ultimo externè carinato; aperturà obliquatà, ovali ; umbilico magno, excavato. Dimensions. (Moules.) Angle lee bo coccebbeu eee een bon 0e benne ie 1002 HAUTEUR TA LE RTE ARC ARE AIN ARE Pa NPA AN A RAR AAA LE 20 millim. Diametre du dermieritour 2221.08 RM EE ME te 19 » Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble....,................. 0,62 Coquille aussi haute que large. Spire composée de tours convexes, fortement canaliculés sur les sutures et disposés en gradins, le dernier muni d’une carène extérieure et médiane, saillante surtout près de la bouche, qui est ovale. Ombi- lic très-large et fortement excavé. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, qui est voisine de la N. excavata par sa forme déprimée et par la grandeur de son ombilic, en diffère essentiellement par sa spire plus élevée et par la carène de son dernier tour. Locarrré. Cette natice nous a été communiquée par M. Tollot, qui en pos- sède deux échantillons provenant de la perte du Rhône. ExPLICATION Des riGurEs. Planche 18, fig. 4 a, b, moule de la Natica perspi- cua de la perte du Rhône. GENRE NARICA d’Orbigny. Caracrères. Coquille globuleuse, généralement ornée de lignes longitudinales croisées par des lignes d’accroissement. Spire courte. Bouche semi-lunaire. toujours coupée carrément 188 MOLLUSQUES FOSSILES du côté de l’ombilic., à bords minces. Ombilic large, sim- ple, sans encroûtement. Animal manquant de pied relevé sur les côtés. Ce genre, établi par M. d'Orbigny (Faune des Antilles, t. 1, p- 39) sur de petites espèces vivantes des mers chaudes, a été retrouvé fossile dans le terrain turonien. Nous en signalons pour la première fois l'existence dans le terrain albien. Les narica différent des natices par leurs ornements, leur faciès, et surtout par les bords minces de leur bouche et par l'absence d’encroûtement. Nous avons déjà dit plus haut que ces caractères, très-apparents dans les espèces vivantes, le sont peu dans les natices des grès verts, qui n’ont jamais l'ombilic encroûté, et dont quelques espèces (telles que la N. excavata } ont le bord de la bouche presque aussi mince que celui des narica et tout aussi dépourvu d’encroûtement. 95. Narica eenevensis Pictet et Roux. (PI. 18, fig. 5 a, b, c, d, e, f.) N. tesià globulosä, inflatà ; spirä angulo 125°; anfractibus convexis, canaliculatis, longitudinaliter transversimquè striatis ; aperturà semi-lunari ; umbilico mediocri. DImENSIoNs. Angle Spimal;cs0v00sov0vooc0vage000ssocescovossbonococoovoaues 125°à 130° FTaUtEUr StOLA]e PAS RUES IE RES ÉREOA ER ERA R ER Re PR Tee 25 millim. Diametre (du dernier tour eee ee Re UNIMARC en DAV Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble... .................. 0,85 Coquille globuleuse, un peu déprimée, aussi haute que large, marquée de stries longitudinales coupées obliquement par des stries transversales inégalement dis- tantes entre elles. Spire formée d’un angle un peu convexe, composée de tours DES GRÉS VERTS. 189 également arrondis, à suture canaliculée. Bouche semi-lunaire, bord interne mince, coupé carrément. Ombilie peu ouvert. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce ressemble à la Narica cretacea d'Orbigny, des craies chloritées de Cassis ; mais elle s’en distingue facilement par sa forme plus globuleuse, son angle spiral plus obtus, et ses ornements plus fins. Son moule pourrait être confondu avec ceux des natices; on le distinguera de ceux des espèces que nous avons décrites dans ce genre, par ses tours régulière- ment arrondis et formant, du côté de la spire vers la suture, une carène assez prononcée. Sous ces deux points de vue, il se rapproche de celui de la M. Fa- vrina, mais on ne saurait le confondre avec lui, car sa spire est beaucoup plus courte. Locarirés. Cette espèce se trouve assez fréquemment, soit au Saxonet, soit surtout à la perte du Rhône. ExpzicaTion Des riGures. Planche 18, fig. 5 a, b, ce, Narica genevensis, du Saxonet ; — fig. d d, e, f, moule de la même espèce. 4me Faire : TROCHIDES. Caracrères. Coquille enroulée, très-variable dans sa forme, ayant une spire médiocre ou courte, toujours nacrée en de- dans. Bouche sans canal ni sinus, plus ou moins arrondie. Opercule corné ou calcaire, spiral ou à éléments latéraux. Animal gastéropode, peu volumineux, à pied simple, muni en dessus de filets pairs souvent très-longs. Tête large, pour- vue de deux tentacules qui portent les yeux à leur base ex- terne sur un pédoncule distinct. Branchies doubles, allon- gées. Sexes tantôt réunis, tantôt séparés. Les trochides sont tous des animaux côtiers. 190 MOLLUSQUES FOSSILES Ces mollusques diffèrent surtout des paludinides par les caractères de l'animal. Cette famille est si naturelle que beaucoup d’auteurs dou- tent de la convenance de séparer les genres principaux qui la composent. Les turbo, les trochus et les solarium en parti- culier, se ressemblent tellement par leurs caractères essen- tiels qu'on ne devrait peut-être les envisager que comme des sous-genres. C’est en particulier l’opinion de deux zoologistes éminents, MM. Deshayes et de Koninck. Les caractères qui peuvent servir à distinguer ces gastéro- podes sont les suivants. On nomme Turbo ceux qui ont un appendice charnu en dedans de la base des tentacules, et un opercule pierreux; Trochus ceux qui manquent de cet ap- pendice, dont l’opercule est corné, multispiré, et la coquille non ombiliquée ou pas assez pour laisser apercevoir les tours de spire; et Solarium., ceux qui, avec un animal semblable, ont un opercule corné, paucispiré, et dont la coquille a un ombilic très-ouvert, permettant d’apercevoir tous les tours de la spire. Ces caractères sont d’une importance très-médiocre. Il est, en effet, peu probable que l'appendice charnu de la base des tentacules joue aucun rôle physiologique important. La con- sistance de l’opercule varie dans d’autres genres très-naturels; ainsi dans les natices il y en a aussi des cornés et des pier- reux. La grandeur de l’ombilic n’est pas non plus ordinaire- ment considérée comme un caractère générique, sinon il fau- drait diviser les pleurotomaires aussi bien que les trochides en deux genres au moins. Il est d’ailleurs à remarquer que dans DES GRÈS VERTS, 191 l'étude des coquilles fossiles, les deux caractères principaux ci-dessus indiqués, les appendices tentaculaires et l’opercule, ne peuvent être d'aucun secours. Ce n’est donc que par une comparaison assez vague avec les espèces vivantes que l’on peut les répartir dans les trois genres ‘cités, et les résultats auxquels on arrive ainsi, sont loin d’être à l’abri de toute critique. Notre but toutefois n'étant point dans ce mémoire de dis- cuter les méthodes malacologiques, nous avons suivi l’exem- ple général, et même celui de MM. Deshayes et de Koninck, en admettant ces trois genres, tout en faisant nos réserves sur leur valeur. GENRE TURBO Linné. Caractères. Coquille épaisse, plus ou moins allongée, gé- néralement ovale, à spire saillante, à tours arrondis. Bouche sans sinus ni canal, arrondie, à bords tantôt désunis, tantôt continus. Opercule pierreux. Animal muni en dedans de la base des tentacules d’un appendice charnu. La coquille des turbo se distingue en général parce qu’elle est moins régulièrement conique que dans les genres suivants, parce que sa bouche est moins déprimée et parce que ses tours sont plus arrondis. Ces mollusques ont apparu dans les âges les plus anciens du globe, augmentant de nombre et changeant de formes à 192 MOLLUSQUES FOSSILES mesure qu'ils se sont rapprochés de l’époque moderne où ils sont au maximum de leur développement numérique. Les turbo actuels vivent collés aux rochers, au niveau des basses marées ou un peu au-dessous et sont tous herbivores. Ceux des mers chaudes sont remarquables par leur nombre et par la belle coloration de plusieurs espèces. M. d'Orbigny cite neuf espèces dans les grès verts de France. Nous n’avons trouvé qu’une seule des siennes dans notre bassin, mais nous en ajoutons six nouvelles. Nous possédons en outre quelques moules trop peu caractérisés pour être décrits et figurés, mais qui nous font penser que de nouvelles découvertes augmenteront probablement un jour le nombre des espèces de nos grès verts. ; { Coquille ornée transversalement de tubercules costiformes . ...... T. Pictetianus. Ÿ Coquille ornée principalement de côtes longitudinales ................... 2 Des côtes transversales obliques entre la carène et Je bord apiciai des 2 | (OUR ovaocosoogecddocooocobsovoddovoossonosbosadsoo T.. solezianus. Pas de côtes transversales obliques ... ............................. 3 \ Tours ornés d’une carène médiane très-prononcée ou au moins d’une côte 3 médiane beaucoup plus prononcée que les autres .................... {| Pas de carène médiane, côtes égales............................. oe 6 Deux côtes beaucoup plus grosses que les autres, dont une formant la carène 4 uno venlheinrposes Eos css tocobsoddostascooce T. faucienyanus. Pas de grosses côtes, carène mince unique et médiane ................... 5 Angle spiral 48°, des stries transversales beaucoup plus fines et plus rappro- a \ chées que les côtes longitudinales... ..,......... Sosa nes T. Chassyanus. 2 ) Angle spiral 36°, test orné de stries longitudinales et transversales, également saillantes et également espacées . ........................... T. Saxoneti. 3) Cinq grosses côtes longitudinales tuberculeuses ................ T. Greslyanus. l Côtes longitudinales fines et nombreuses . ...........................:. mi Intervalle des côtes marqué de stries transversales profondes . ... 7. Montmollini. Intervalle des côtes marqué seulement de lignes d’accroissement peu appa- EN] nn rentes ee remercie ere Cle t io T. problematicus, DES GRÉS VERTS. 193 96. Turso Prcrerranus d'Orbigny. (PL: 19, fig. L a, b, c, d, e, f, q.) T. testà crassä, umbilicatà; spirà angulo 85-950; anfractibus conveæiusculis, in utrâque facie longitudinaliter striatis, tuberculis elevatis et bilobatis ornatis ; aperturà rolundatà. Turbo Pictetianus, d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 219, pl. 184, £. 8 à 10. DiImENsioNs. AMC HAE SEE Eee CIRE CAF SGE TC TaTE ET eo RASE ete . 85° à 95° Tol SOA RE ARR PR MER NE CE DONS PER RE NE EN ENS DONS LE 50° Hauteurto tale eee etait ccetea ee eue RS EN TRS MENE 20millim. Diametremmesuremvers la bouches meme ee ne CNE EEE 22e Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. ................... 0,43 Coquille un peu plus large que haute, épaisse. Spire formée d'un angle régu- lier, composée de tours convexes, pourvus sur leur milieu de sept gros tuber- cules divisés en deux lobes saillants. Ces tours sont ornés de lignes longitudi- nales, sinueuses et irrégulières, coupées par des stries d'accroissement ; les points d’intersection des lignes et des stries forment sur la face spirale des tours de très- petits tubercules coniques. Ombilic assez grand, caréné à son pourtour et orné de stries rayonnantes. Bouche arrondie, un peu ovale, non encroûtée. Moule complétement lisse, à tours arrondis, un peu déprimés; ombilic évasé, laissant voir l’intérieur de la spire. Angle spiral un peu moins ouvert que sur la coquille. OgsErvatTions. Les ornements, résultant des intersections des lignes longitu- dinales et transversales, ne sont visibles que sur les échantillons très-bien con- servés. j RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce n’a aucun rapport avec celles que nous décrirons plus loin, mais elle en a de très-grands avec le T. Martinianus, d'Orbigny, du même étage, qui se trouve dans le département de la Drôme à Clansayes, Gaspardone, etc. Elle s’en distingue par son ombilic ouvert, par sa bouche ronde, non encroütée, par ses stries longitudinales, et par l’ouverture de son angle spiral. 26 19% MOLLUSQUES FOSSILES LocaziTÉs. Elle est assez commune à la perte du Rhône ; elle est au contraire très-rare dans les grès verts de la Savoie. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 149, fig. 4 a, Turbo Pictetianus, vu en dessus, grossi; — fig. 4 b, le même vu en dessous ; — fig. 1 c, le même vu de face ; — fig. 1 d, variété à angle spiral plus obtus, vue de face ; — fig. 1 e, f, g, moules de la même espèce. 97. Turso Gresszyanus Pictet et Roux. (PI. 19, fig. 2 a, b.) T. testà conica, depressà, imperforatà ; spirà angulo 80° ; anfractibus convexius- culs, longitudinaliter costatis, costis tuberculatis; facie umbilicali longitudinaliter striatà ; apertur& rotundatà, intüs incrassatà. DIMENSIONS. Angle Gel 5000040000000000000 SRE SR ete eds pen Eire ste en Ou 80° TA SSULUTAL tee eee ele ele PNEU te ie ALES ARNO PR LR ER A Es Es 55° Hauteuritotale AE Eee CCE RE RU te ane de ne ete PE Ve 10millim. Diamètre mesuré vers la bouche...............,....... DRAC. A à 9 » Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble.................... 0,40 Coquille conique, courte, imperforée. Spire formée d’un angle un peu con- vexe, composée de tours presque plans, ornés de cinq côtes longitudinales re- couvertes de petits tubercules serrés ; les trois côtes antérieures de chaque tour sont séparées des deux postérieures, par un espace plus large ; l'intervalle des côtes est uniformément marqué de stries obliques visibles seulement à la loupe ; le dernier tour est orné sur la face ombilicale de stries longitudinales simples. Bou- che arrondie, un peu ovale, encroûtée en dedans. Moule lisse, ombiliqué, composé de tours arrondis, un peu déprimés. Ogservarions. Parmi les espèces de turbo qui attendent de nouveaux renseignements pour être figurées, M. d’Orbiguy en indique une de la perte du Rhône, le T. alpinus, dont l’angle spiral est de 64°, et qui paraît être ornée de côtes tuberculeuses qui lui donnent probablement quelques rapports avec la nô- tre ; mais la différence très-grande dans les mesures de l’angie spiral des deux espèces, ne nous a pas permis de les réunir. | DES GRÈS VERIS. 195 RapPORTS ET DirFÉRENCES. Le moule de cette petite espèce nous paraît im- possible à distinguer des jeunes individus du T. Pictetianus , lorsqu'il ne conserve aucun fragment de test. Locartré. Le T. Gresslyanus n’est pas rare à la perte du Rhône; l'original de notre figure appartient au Musée académique. ExpzIcATION pes FIGURES. Planche 19, fig. 24, Turbo Gresslyanus, grossi trois fois; — fig. 2 b. Le moule de la même espèce, au même grossissement. 98. Turso raucrenyanus Pictet et Roux. (PI. 19, fig. 3 @, b, c.) T. tesià conicà, imperforatà ; spirà angulo 33°; anfractibus bicarmatis, longitudi - naliter coslalis; aperturà rotundà, intus incrassala. DimMENSIONS. Ana spas choc adocnbbeboobsbteodonn sono iSabolab oo ue bon e Id. sutural..... HS SUD CAN IMAC ERA EEE SET CRAN RPE ES ER HREAN E 62° Hauteur totale ....... LT LH à LERONE ren penser pol ei à 32millim. Diamètre mesuré versla bouche.......... ras de St niAe ns 27 Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. ........ D RES 0,48 Coquille conique, non ombiliquée. Spire formée d’un angle régulier, com- posée de tours anguleux, ornés de côtes longitudinales inégales, dont une princi- pale, pourvue de tubercules émoussés et très-rapprochés, forme une carène mé- diane, et dont l’autre, un peu moins forte et non tuberculée, figure une seconde carène au point de contact de chaque tour avec le suivant. Les côtes et les sillons qui occupent leurs intervalles sont finement striés en long, et d’autres stries transversales et obliques se voient sur la portion des tours qui est entre le bord apicial et la carène médiane. Le dernier tour est orné, sur sa face ombilicale, de côtes et de stries longitudinales régulières. Bouche ronde, encroûtée en dedans. Moule lisse, à tours arrondis, n’offrant aucune trace des carènes; il est pourvu d’un ombilie très-étroit. RapPoRTS ET DIFFÉRENCES. La forme générale, et les carènes de cette espèce ne permettent pas de la confondre avec les précédentes, Locaurré. Elle a été trouvée au Saxonet, où elle est très-rare. 196 MOLLUSQUES FOSSILES EXPLICATION DES FIGURES. Planche 19 , fig. 3 à et b, Turbo Faucignyanus, de grandeur naturelle ; — fig. 5 c, moule de la même espèce. 99. Twurzo covezranus Pictet et Roux. (PI. 19, fig. 4 a, b.) T. testà conicà, imperforatà ; spirà angulo 40° ; anfractibus convexis, longitudina- liter transversimque costatis ; aperturâ rotundatà. Dimensrows. Angle spiral ............... let rc Etc bare le ne da le eee HA ere 40° IdASutural PEPEE EE CEE NN At Heures ONE UE 2 à 4 PES AP EP Ge ELA 90° Hauteur totale............... MR nc PU ET Eee Ne RC 28 millim. Diamètre mesuré vers la bouche........... OP RS DEEE NS A in Er Moule conique, non ombiliqué. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours arrondis et à peine carénés, à sutures profondes, ornés en long sur leur par- tie médiane de deux côtes principales, et du côté buccal de côtes très-atténuées ; d’autres côtes transversales et obliques se voient entre les côtes principales et le bord apicial. Bouche arrondie. Des races de bouches provisoires, sous la forme de dépressions transversales, embrassent les tours sur toute leur hauteur. Opservarions. Cette espèce ne nous est connue qu'imparfaitement, car nous n'en possédons qu’un échantillon dépourvu de test ; il présente toutefois des ca- ractères assez tranchés pour qu'il nous ait paru utile de le décrire et de le figurer. Locaztré. M. Tollot l’a rapportée du col de la Golèze (Faucigny). EXxPLICATION DES FIGURES. Planche 19, fig. 4 a, b, Turbo golezianus, de gran- deur naturelle. 100. Turso Cuassyanus »'OrRBrenY. T. 1esta elongato-conicà ; spirà angulo 48°; anfractibus rotundatis, subcarinatis, longitudinaliter costatis, transversim tenuiter striatis; aperturâ rotundato-angulatà. Turbo Chassyanus, d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 220, pl. 185, f. 1 à 3. DES GRÈS VERIS. 197 Dimensions. Arde alert au roccéroces-esecRMes eee Este 48° AASUTUTALE HN LS RENE PR ER TR PER qd SAS eme dle chGYa 75° Hauteuritotaless Peer DE RCE ES re TE PEN LE 23 millim. DAME Te pris NELSNARDOUCRE ER EE EEE EC EE CEE EEE ECC 17 » Coquille allongée, conique. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours rès-séparés , convexes, légèrement carénés, ornés en long de côtes, dont trois sur la convexité sont plus grosses que les autres; entre ces côtes se remarquent de petites stries transversales. Bouche ovale, un peu anguleuse en dehors. Ogservarions. Nous ne citons cette espèce que sur l’autorité de M. d'Orbi- gny. Nous la possédons du midi de la France; mais nous n’avons pas encore été assez heureux pour la trouver dans notre bassin. Locaziré. M. d'Orbigny dit que M. Requien l’a trouvée à la perte du Rhône. 101. Türso Saxowerr Pictet et Roux. (PI. 19, fig. 5 a, b, c.) D. tesla elongato-conica, imperforatà ; spirà angulo 36° ; anfractibus angulatis, carinatis, longitudinaliter transversimque decussatim costatis ; aperturärotundatà, ex- terne angulosà. à Dimensions. Angle spiral(l)....... SO DID dc EPELE AR ENS ce MORE EL ONE DIRE ENS 36° HORSUtUTALE Eee ee eee ee SE PROC SNA RE MAYER AO 78° Hauteur totale ...... Er A ES PSS Ps SR eee Re IP Éd es PROS Di 1e 0 38millim. Drametresmmesure vers la bouche::- MERE eee ere DOS Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble..................... 0,35 Coquille allongée, conique, imperforée. Spire formée d’un angle régulier, (1) La figure de la planche 19 a été faite d’après un exemplaire comprimé et son angle n'est pas assez aigu. : 198 MOLLUSQUES FOSSILES composée de tours très-séparés, anguleux et carénés, ornés de côtes longitudi- nales, coupées en travers par des côtes obliques formant par leur ensemble un treillis régulier. La carène des derniers tours, porte de petites pointes triangu- laires, ayant jusqu'à quatre millimètres de longueur (!) près de la bouche. Bouche un peu triangulaire. Le moule conserve en relief les empreintes des côtes longitudinales; la ca- rène est très-marquée, et porte sur les derniers tours des vestiges des pointes ; on remarque constamment près de la bouche, un ou deux sillons demi-circulaires, traces des bouches provisoires. Ombilic très-étroit. RarPoRTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce plus allongée que les précédentes, s’en différencie au premier coup d’œæil. Elle a des rapports de forme avec le T. Chassyanus d'Orbigny, du gault également, mais elle en diffère par ses pro- portions et ses ornements. Sous le rapport des proportions, elle a un angle spiral de 12 degrés plus aigu ; sous celui des ornements, ses côtes transversales, sont à peu près aussi espacées que ses côtes longitudinales, tandis que dans le T. Chassyanus, les premières ne sont que des stries fines et rapprochées; ses tours sont moins arrondis, plus fortement carénés, munis de pointes épineuses sur la carène et de traces de bouches provisoires. La bouche est également moins ronde. Locariré. Le T. Saxoneti se trouve au Saxonet où il n’est pas rare. ExpLicATIoN pes FIGURES. Planche 19, fig. 5 a et b. Moule du TZ. Saxoneti, du Saxonet, de grandeur naturelle ; — fig. d c, fragment du test. 102. Turso Mowrmorunr Pictet et Roux. (PI. 19, fig. 6 a, b, c.) T. testà ventricoso-globulosä ; spirà angulo 100°; anfractibus convexis, longitudi- naliter costatis, transversim slriatis, ulluno magno ; aperturà ovali. DIMENSIONS. Angle spiral ........ AS Ce Ce c nt Are tre uk tar 110° Id. sutural..... PUIS ste Se one SN NE VE MR SUN e Re 55° Hauteur totale......... D OR ES D SET O da DS OS UD ES BTE M EN RS CNE 21 milhm. Diamètre mesuré vers la bouche....... Fa Mae RE EE M Le AE a. » Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. ................. 00 0,65 (1) Nous n'avons pas eu de fragments de test assez considérables pour figurer ces pointes. DES GRÈS VERTS. 199 Coquille globuleuse, ventrue, non ombiliquée. Spire courte, formée d’un an- gle convexe, composée de tours arrondis, ornés de petites côtes longitudinales nombreuses, dont les intervalles sont marqués en travers de stries fines et bien prononcées. Bouche assez grande, ovale. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. La forme générale de cette espèce, empêche toute confusion avec ses congénères. Locaruré. Le Musée académique la possède de la perte du Rhône, où elle paraît très-rare. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 19, fig. 6 a et b, T. Montmollin, de gran- deur naturelle ; — fig. 6 €, grossissement d'un fragment de test. 103. Turso rPRoBLEMATICUS Pictet et Roux. (PI. 19, fig. 7.) T. tesiä ovato-globulosà, imperforatà ; spirà angulo 1402; anfractibus convexius- culs, longitudinaliter transversimque strialis, ultimo maæximo ; apertur@ ovali. DImMENSIONS. Anelelspiral EEE EME EE ER ET EL ECE ECC EORRL ECC EE CE CCOECE 1100 Haute rito tale a a TR ton tete rate ue eue ...... 24millim. Diamètre mesuré vers la bouche................................... (SU Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble .................... 0,78 Nous ne connaissons qu'un échantillon de cette espèce; il est à l’état de moule, mais pourvu d’une partie de son test. . Coquille ovale, globulcuse, non ombiliquée. Spire courte, formée d’un angle convexe, composée de tours convexes, le dernier très-grand, ornés de stries longitudinales très-fines, inégalement distantes les unes des autres, et de stries transverses d’accroissement moins apparentes. Bouche allongée, ovale. OgseryaTions. Ce n’est pas avec une certitude absolue que nous rapportons ce fossile au genre Turbo ; nous lui avons assigné cette place en attendant que des renseignements ultérieurs nous mettent à même de trancher la question; le Lest est plus mince qu'il n’est d'habitude dans les turbo. LocariTé. Cette espèce a été trouvée au Saxonet; l'échantillon appartient au Musée académique. 200 MOLLUSQUES FOSSILES ExPLICATION DES FIGURES. Planche 19, fig. 7, Turbo problematicus du Saxonet, de grandeur naturelle. GENRE TROCHUS Linné. Caracrères. Coquille plus ou moins allongée, souvent aplatie sur la face ombilicale, ordinairement carénée au pour- tour. Ombilic nul ou trop petit pour laisser apercevoir les tours de spire. Bouche déprimée, inclinée par rapport à la direction du dernier tour; columelle lisse ou présentant des plis médiocres. Opercule corné, spiral, ayant beaucoup plus de tours que la coquille. Animal dépourvu d’appendices charnus à la base des tenta- cules. Les trochus se distinguent en général par leur bouche pius déprimée, oblique par rapport à la direction des tours qui sont eux-mêmes moins arrondis que dans les turbo. L'en- semble de leur coquille est plus régulièrement conique. Ce genre a existé dans toutes les périodes géologiques et comme celui des turbo, il paraît avoir augmenté de nombre en se rapprochant de l'époque moderne. M. d'Orbigny n'en cite aucune espèce du gault, quoiqu’on en trouve quelques- unes dans les terrains néocomien et turonien. Les deux es- pèces indiquées par Goldfuss comme trouvées dans les grès verts de Quedlimbourg et d’Aix-la-Chapelle sont plutôt des turbo que des trochus. Ceux cités par MM. Reuss, Rœmer et Geinitz, n’appartiennent pas au gault proprement dit. On peut DES GRÉS VERITS. 201 donc croire que Jusqu'à présent aucune espèce de ce genre n'a été signalée dans le terrain albien ou étage du gault. Nous en indiquons ici trois espèces. Les deux premières ont tout à fait les formes extérieures de ce genre et ressemblent beaucoup aux espèces tertiaires et vivantes par leur forme ré- gulièrement conique, ainsi que par leur face ombilicale aplatie et séparée de la surface spirale par une carène assez mar- quée. Ces deux espèces présentent le même caractère que M. d'Orbigny signale dans son Trochus dentigerus du ter- rain néocomien, c'est-à-dire deux dents très-saillantes sur la columelle. Ces dents de la columelle se retrouvent aussi dans quelques espèces vivantes. Nos deux premières peuvent tout à fait être comparées par exemple au Trochus flammulatus des mers d’A- mérique, sauf que l’ombilic ouvert dans cette espèce vivante est tout à fait fermé dans nos fossiles. Le moule interne arti- ficiel de ce Trochus flammulatus présente dans son ombilic les mêmes impressions, provenant des dents, que celles qui caractérisent les moules de nos Trochus Guyotianus et Tollotianus, et l'analogie entr’eux est trop évidente pour être méconnue. La troisième espèce le Trochus Nicoletianus, avec des im- pressions tout à fait semblables, s’écarte des formes générales des trochus par ses tours plus arrondis et par sa face ombilicale plus bombée. Il ressemble davantage aux Turbo et au Trochus dentigerus d'Orbigny. Il a les plus grandes analogies avec les Monodotes, genre de Lamarck, que les naturalistes modernes sont généralement d'accord pour considérer comme artificiel 27 202 MOLLUSQUES FOSSILES et pour réunir aux trochus ou aux turbo. Nous- suivons ici exemple de M. d’Orbigny en l’associant au premier de ces genres. 104%. Trocaus Guyorranus Pictet et Roux. (PI. 19, fig. 8 a, b, c.) T. testà conicà, imperforatà ; spirà angulo 60° ; anfractibus subrotundatis, longi- tudinaliter costatis tuberculatisque, transversim tenuiter strialis ; aperturà rotundä ; columellà bi-dentatà. DImMENsIoNs. AE APE dE booTase scores hesvenssnc ondes done ose 60° DAS NSULUTAL EE 2 OR RE ES RS SR NE NE ARS ORE ERA ARE 65° Hauteuritotalese slt eprientrinmeinme amie aa Rues 20millim. Diamètre mesuré vers la bouche. .................................. 18 .» Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. .................... 0,45 Coquille coniqne, peu allongée, non ombiliquée. Spire formée d’un angle ré- gulier, composée de tours disposés en gradins, très-peu convexes, le dernier ayant un bord arrondi formant une carène très-peu prononcée. Ces tours sont ornés en long de côtes très-rapprochées, portant de petits tubercules, et en travers dans les sillons intermédiaires, de stries fines et obliques, plus nombreuses que les tubercules. La face ombilicale du dernier tour présente des côtes simples, non tuberculeuses, et des stries obliques transverses semblables à celle de la face spirale. Bouche ronde; columelle armée de deux dents. Moule lisse, à tours presque plans, le dernier arrondi sur son bord, au point qui correspond à la carène; ombilic étroit ; bord columellaire, portant les em- preintes des dents sous forme de deux lignes profondes, spirales. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce avec les deux suivantes et le T. den- tigerus, d'Orbigny, forme comme nous l'avons dit un groupe spécial aux terrains crétacés. Locariré. Elle n'appartient jusqu'à présent qu’à la perte du Rhône, où elle est assez commune à l'état de moule, mais très-rare avec son test. Nous l’avons dédiée à notre ami M. Guyot, professeur à Neuchâtel, dont tous les géologues connaissent les utiles travaux. DES GRÈS VERITS. 203 EXPLICATION DES FIGURES. Planche 19, fig. 8 a, Trochus Guyotianus, un peu grossi; — fig. 8 b, moule de la même espèce ; — fig. 8 c, grossissement d’une portion du test, prise sur la face spirale. 105. Trocaus Torrorranus Pictet et Roux. (Pl° 19; fig. 9,4, b, c) T. vestà elongato-conicà, imperforatà ; spurà angulo 48° ; anfractibus angulatis, longitudinaliter tenuiter costatis tuberculatisque, transversim oblique striatis ; aperturà rotundatä, externè angulosä ; columellà bi-dentatà. DiImENSIONS. . Anele Spa eee te ec rte ARMES A RSA EE SE Ne M TM ARS 502 Id. sutural..... NS So AD OUTRE TE D OS ET DÉS PEU SE ob 70° HanteurRtotale ee CL eee cer ce ee cs SE eee pate le el or 25 millim. Diamètre mesuré vers la bouche............................... NAS ON Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. .................... 0,41 Coquille allongée, conique, non ombiliquée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours anguleux, carénés au milieu, ornés de côtes longitudinales fines, croisées en travers par des stries régulières aussi nombreuses et de même grosseur que les côtes, formant de très-légers tubercules aux points d’entrecroi- sement. Bouche ronde, anguleuse en dehors; columelle armée de deux dents. Moule lisse, à tours presque plans, le dernier conservant une légère trace de la carène et arrondi vers la face ombilicale. Rapports ET DIFFÉRENCES. Voisine de la précédente, par les dents dont sa columelle est pourvue, cette espèce en diffère par sa forme plus allongée, son angle spiral moins ouvert, ses tours anguleux, carénés, ainsi que par les détails de son test. Locariré. Le T. Tollotianus est commun à la perte du Rhône ; nous ne l'avons jamais rencontré dans les grès verts de la Savoie. Nous l'avons dédié à M. Tollot dont la collection nous a été très-utile pour notre travail. ! Expzicarion pes FIGURES. Planche 19, fig. 9 a, Trochus Tollotianus un peu grossi; — fig. 9 b, moule de la même espèce; — fig. 9 c, fragment du test grossi, et pris sur la face spirale. 204. MOLLUSQUES FOSSILES 106. Trocaus Nicocerranus Pictet et Roux. (PI. 19, fig. 10 a, b.) T. testà elongato-conicà ; spirà angulo 45°; anfractibus rotundatis; aperturà ovali ; columellà 4-dentatà. Dimensions. Andle snimilosaorseusososobdoscbochddesococsutadtéecs dec ape ut 45° DOM S UT Al RE A RS SRE DE TERRE NNIELe Geai ete fee a ele elle loue ES Hauteuritotaless-: eme bec ee ect ER Fe Panote Pre ie sie led date 36 millim. Diamètre mesuré vers la bouche. .................................. (7 Moule conique, allongé. Spire formant un angle régulier, composée de tours arrondis, marqués de lignes longitudinales coupées par quelques stries obliques ; deux des premières, situées au tiers antérieur des tours, sont particulièrement apparentes. Bouche ovale, le bord columellaire marqué de quatre impressions correspondant à quatre dents de la columelle dont les deux antérieures sont sépa- rées par un fort bourrelet, indiquant que les dents elles-mêmes avaient entre elles un canal profond. Ombilic médiocre. Ogservarions. Nous ne connaissons pas le test; nous avons cependant des fragments de la columelle qui montrent que la coquille n’était pas ombiliquée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Ce moule à des rapports avec ceux des espèces précédentes, mais s’en distingue facilement, par ses tours beaucoup plus arrondis, et surtout par les quatre dents de sa columelle. Locariré. Cette espèce a été trouvée au Saxonet. Collection du Musée aca- démique. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 19, fig. 10 a et b, Trochus Nicoletianus, de grandeur naturelle ( moule). GENRE SOLARIUM Lamarck. Caracrëres. Coquille conique ou orbiculaire, déprimée à DES GRÈS VERTS. 205 ombilic très-ouvert permettant d’apercevoir tous les tours de la spire. Spire très-régulière. Bouche quadrangulaire, triangu- laire, ovale ou arrondie. Ombilic souvent crénelé à son pour- tour. Opercule corné, pauci-spiré, muni en dedans d’un tuber- cule élevé. Animal identique à celui des trochus. La coquille des solarium se distingue par sa forme régulie- rement conique et par la largeur de son ombilic. En admettant l'opinion de M. À. d'Orbigny., qui réunit les euomphalus aux solarium, ces coquilles sont des premières qui se soient montrées à la surface du globe; on les trouve dans les terrains siluriens, dévoniens et carbonifères; elles paraissent ensuite en petit nombre dans les terrains jurassi- ques, se multiplient dans les terrains crétacés, et tout en changeant de forme, se continuent dans les terrains tertiaires. M. d'Orbigny leur réunit encore le genre bifrontia de M. Des- hayes. Aujourd'hui les solarium vivent au sein des régions chaudes de toutes les mers. M. d'Orbigny décrit dix solarium des grès verts de France, parmi lesquels se trouvent quelques espèces déjà signalées par Alexandre Brongniart., Fitton, M. Michelin, etc. Nous en avons retrouvé sept et nous y ajoutons un nombre égal d'espèces nouvelles. Leur détermination est très-facile quand on possède des tests; elle demande plus d'attention quand on n’a que des moules, ce qui est le cas de beaucoup le plus fréquent. On peut les diviser en quatre groupes. I Groupe. Espèces aplaties, discoïdales, à spire, très- 206 MOLLUSQUES FOSSILES courte, à dernier tour très-grand par rapport à l’ensemble de la coquille, à angle spiral de 1300 à 145. { Des tubercules sur le milieu de la face spirale de chaque tour............. 2 Ÿ Des tubercules marginaux placés seulement sur la carène......... S. Deshayesi Test orné de tubercules miliaires, pointes de la carène nulles ou très-petites.. 3 Test marqué seulement de rides irrégulières, carène armée de pointes grosses et saillantes . . .... 0N0000000a00S000000902%600bI00ODS00S S. dentatum / Des tubercules miliaires sur le bord externe de la face ombicale, tours présen- | tant sur les deux faces une carène assez marquée, ornée de tubercules médio- \ 3 He oder es 008 bo tele EU de ui id ble did ado Hibto die Ole Hibls Hide .. $. oTnatum Pas de tubercules miliaires sur la face ombilicale, qui est ornée seulement de lignes d’accroissement et d’une série de gros tubercules. . ............ 4 Tours arrondis, pas de carène sur le bord externe... ............... S. cirroide * Tours anguleux, une carène saillante sur le bord externe... ..... S. Rochatianum Ile Groupe. Espèces subdiscoïdales, à spire courte ou mé- diocre, à test orné, comme dans la plupart des espèces du grou- pe précédent, de tubereules miliaires et souvent d’une rangée de gros tubercules sur la face spirale, à angle spiral de 80° à 1200. { Une rangée de gros tubercules sur la face spirale | N LC Pas de gros tubercules sur la face spirale; des tubercules miliaires sur toute IA Sum ec 10ouBoocostoo0sooccootobsobboctobnonodosue .. S. granosunt. | Tubercules de la rangée spirale simples, A. S. 110°............ S. Tingryanum. 1 bhaceniestites LG EMN TS 6 o0b000bcooP100- 000000680006 S. triplex. Ille Groupe. Espèces à tours arrondis, au moins dans le moule, à spire courte ou nulle, à ombilic très-évasé et plus large que le dernier tour. $ _ Coquille tout à fait plate, spire nullement saillante............ S. Martinianum. Angle spiral de 105°................................... $ Tollotiarum. IVe Groupe. Espèces plus ou moins coniques, à spire mé- diocre ou aiguë, à ombilic petit, à test orné principale- DES GRÉS VERTS. 207 ment de côtes saillantes longitudinales, coupées par des li- gnes d’accroissement transversales. Angle spiral de 600 à 90. Côtes très-imégales, les unes fortes et tuberculeuses, les autres très-petites. 1 coquille irrégulièrement conique. ...........:.......... S. moniliferum. Côtes sensiblement égales ; coquille régulièrement conique. . ............ 2 Côtes très-saillantes et aiguës............................... S. alpinum. GCoteshnullesiouitrés-pelites FRE cr CCE ere cer nee 3 Angle spiral de 902.................... BANG EN IS D Hier S. Hagianum. 3 » CORP LC RE re ee Cle $. conoïdeum. 107. Socarium cirome d'Orbigny. ( PI. 20, fig. 1 a, b, c.) S. test orbiculato-depressà ; spirà angulo 140 ; anfractibus convexis, in uträque lacie tuberculorum serie ornatis ; facie spirali qranulatà ; umbilico magno ; aperturà ovali, depressà. Trochus cirroïdes, Brongniart, 1822. Environs de Paris. PI. 4, fig. 9 ( Cuv. Oss foss. 4 édition, t. 5, p. 172 et 646, même planche). Solarium cirroide, d’Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 202, pl. 180, fig. 9 à 12. DImENsroNs. (Moules. ) Dame MTANMUMISodovoocooconbeoecadootococtbcccotesouboctac 43 millim. Épaisseur du dernier tour sur le même.............................. 120 Aodle gmail 604 oc 00 odoss one apebootedé 8080 onnantonpsocenios ao 140° Rapport du diamètre de l’avant dernier tour à celui du dernier tour, du côté CIE GR, MEME: s6000scascrooscovordduesoovse00oc0000000 0,41 Id. EXCLÉM ES M Ne Nes ea LEA PME EN AT Sete nn D TES 0 0,40 à 0,45 Largeur du dernier tour, du côté de l’ombilic, par rapport au diamètre to- (ll, MOCNTEcs 0000800000080dvooe0duebrabtbodoocebeobcobocose 0,40 Coquille suborbiculaire, déprimée. Spire formée d’un angle concave, compo- sée de tours un peu déprimés, arrondis extérieurement et très-faiblement caré- nés, portant du côté de la spire et à peu près sur leur milieu, seize à dix- huit tubercules un peu allongés dans le sens transversal et presque costiformes, 208 MOLLUSQUES FOSSILES et du côté de l’ombilic, un nombre égal de tubercules obtus, obliques et très- rapprochés du bord externe. Entre les tubercules qui ornent les tours du côté de la spire, et le bord externe de ces mêmes tours, on voit de fortes granulations, éparses ou disposées en lignes quinconciales, formant environ six rangées irré- gulières. Tout le reste du test, sur les deux faces de la coquille, tant en dessus qu'en dessous, est lisse ou marqué seulement de stries d’accroissement un peu inégales. Ombilic très-large. Bouche ovale, déprimée, arrondie extérieurement. Cette description a été faite sur des individus munis de leur test, circonstance très-rare, car sur plusieurs centaines d'échantillons, nous n’en avons vu que deux ou trois qui fussent recouverts des ornements décrits ci-dessus et les naturalistes qui avaient décrit cette espèce ne les avaient pas connus. Les moules sont entièrement lisses, sauf qu'ils présentent en dessus et en dessous des saillies correspondant aux tubercules, et que l’on distingue sur la plupart d’entre eux de faibles indices de la carène. VARIATIONS SUIVANT L'AGE. Les jeunes individus diffèrent en quelques points des vieux, comme il est facile de s’en convaincre par la comparaison d’un grand nombre d'échantillons, et surtout en cassant des coquilles adultes, de manière à pouvoir comparer la forme des premiers tours avec celle des derniers. La carène est beaucoup plus prononcée dans le jeune âge et elle porte, jus- qu’au diamètre de douze à quinze millimètres et très-rarement de dix-huit à vingt, des épines anguleuses, espacées, qui donnent à la coquille une forme polygonale rappelant beaucoup celle du S. dentatum. À cet âge encore, les tubercules de la face ombilicale sont disposés sur une ligne carénée, très-rapprochée du pourtour de la spire. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche beaucoup des S. Rocha- Lianum, ornatum et dentatum ; elle s’en distingue par son dernier tour arrondi exté- rieurement, même sur les individus où la carène est bien marquée, par les tuber- cules de sa face ombilicale très-rapprochés du bord externe, et par d’autres ca- ractères que nous indiquerons en décrivant ces espèces. Histoire. Le S. cirroïde a été décrit pour la première fois par M. Brongniart qui l'avait rapporté au genre Trochus, en indiquant en même temps que sa forme aplatie le rapprochait des solarium, genre danslequel M. d'Orbigny l’a avec raison placé. Ces deux paléontologistes n’avaient connu que le moule de l'adulte. Locazrrés. Cette espèce qui est une des plus communes à la perte du Rhône et dans les localités voisines, paraît au contraire très-rare dans les grès verts de la DES GRÈS VERTS. 209 Savoie; nous n’en connaissons qu’un échantillon provenant du Saxonet; il ap- partient à M. le professeur Favre. ExpLicArioN Des riGurEs. Planche 20, fig. 1 a, Solarium cirroïde, adulte, muni de son test; — fig. À b, c, d. moule de la même espèce; dans l’ombilic de la fig. c on voit une portion du test; — fig. À e, moule d’un jeune , à l’épo- que où l’on voit encore les épines de la carène. ù 108. Sorarium Rocxarranum Pictet et Roux. (PI. 20, fig. 2 a, b, c, d, e.) S. testà orbiculato-depressà ; spirà angulo 140°; anfractibus angulatis, carinatis, in utrâque facie tuberculorum serie omnatis, facie spirali granulatä ; umbilico magno ; aperturà depressà, externè angulalä. DImENSrONS. (Moules. ) Diamètre maximum. .... ab 0 NE NE Re a ete 2 lets nus a eee 37 millim. Épaisseur du dernier tour sur le même............ Jos CES ne yo 9 » Anse Sale PER EEEEEC EEE Ce DoPsoo0co0nodeoBon0e 10000 00 140° Rapport du diamètre de l’avant-dernier tour à celui du dernier tour, du côté de laspire, moyenne................. ÉD OM ATTD DO DU 109056 ce 0,45 Id. extrêmes.......,...1 CET AN RAA TRE CIE ce ccen 04700150 Largeur du dernier tour du côté de l’ombilic, par rapport au diamètre total. 0,40 Coquille suborbiculaire, déprimée. Spire formée d’un angle concave, compo- sée de tours déprimés, anguleux, pourvus d’une carène externe très-prononcée et rapprochée de la face ombilicale, ornés du côté de la spire et à peu près sur leur milieu de seize à dix-huit tubercules costiformes, allongés dans le sens transver- sal, disposés sur une ligne élevée en forme de carène, et du côté de l’ombilic d'un nombre égal de tubercules obtus, obliques et plus rapprochés de la circonfé- rence externe sans toutefois l’atteindre. Entre la carène externe et les tubercules qui ornent les tours du côté de la spire, on voit de nombreuses granulations dis- poséesscomme dans l'espèce précédente, mais plus petites. Le reste du test, sur les deux faces de la coquille présente des stries d’accroissement bien marquées, nombreuses et inégales. Ombilic très-large. Bouche ovale, déprimée, angu- leuse extérieurement. 28 210 MOLLUSQUES FOSSILES Les moules sont lisses, carénés, et présentent des traces des tubercules. Ogservarion. Les jeunes individus portent comme chez le S. cirroïde des épines anguleuses, espacées. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est facile à confondre avec le S. cirroide, mais avec un peu d'attention on les distinguera clairement par les caractères suivants : 1° le dernier tour n’est jamais arrondi, mais au contraire an- guleux à son pourtour; il porte une carène aiguë, plus rapprochée de la face ombilicale que dans l'espèce précédente ; la comparaison des figures 1 det2e, peut faire juger de l'importance de ce caractère. 2° La granulation de la face spirale du test est plus fine et plus serrée, et ses tubercules sont proportionnellement plus petits. 5° Cette face spirale n’est pas uniformément arrondie comme dans le S. cirroëde, mais elle est un peu anguleuse et relevée en carène sous la série des tubercules. 4° Les tubercules de la face ombilicale ne sont pas situés tout à fait vers la circonférence extérieure, mais il y a toujours un espace libre entre eux et le bord externe. Locarité. À l’état de moule le S. Rochatianum est commun à la perte du Rhône; muni de son test il est extrêmement rare. Il a toujours été con- fondu avec le S. cirroïde. Nous l’avons dédié à M. Rochat, jeune géologue dont la collection nous a été souvent utile dans ce travail. ExpLicATION DES riGures. Planche 20 fig. 2 a, b, S. Rochatianum, muni de son test; — fig. 2 c, d, e, moule de la même espèce. 109. Sorarium onnarTum Fitton. (PI. 20, fig. 3 a, b, c.) S. testà orbiculato-depressé ; spurà angulo 128 ; anfractibus depressis, externè ca- rinalis in uträque facie angulatis, granulatis et transversim costatis, unbilico magno ; aperturà depressé, subquadrat&. Solarium ornatum Fitton, 1836. Trans. géol. Soc. t. 4; pl. 11, fig. 13. S. ornatum d'Orbigny, 1842. Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 199, pl. 180, fig. 1—4. DimExsroNs. ® ( Moules. ) Diamètre maximum...:..................1..4...... LE MEN SOUS 89millim. Épaisseur du dernier tour sur le même....................... AOL EL 10 » DES GRÈS VERITS. 211 Angle spiral d'après M. d'Orbigny. ....... HA MNOO TO RCE tape PAR OE 128° Angle spiral de nos moules, moyenne. ..... Samson DHÉOAD D ne pe ce 143° Rapport du diamètre de l’avant-dernier tour, à celui du dernier tour, du côté de la spire, moyenne. ...... Don bE cod ES Ab Er De 38 AD 8 Du boce 0,45 Id. EXTTÉMESE EE CEE eee DORE OS OUS d EEE 0,43 à 0,47 Largeur du dernier tour du côté de l’ombilic, par rapport au diamètre total. 0,44 Coquille orbiculaire, déprimée. Spire formée d'un angle concave, composée de tours déprimés, fortement carénés au pourtour, pourvus sur la face ombilicale d’une forte carène tuberculeuse, et du côté de la spire d’une carène à peu près pareille, coupée par de petites côtes courtes et rapprochées. Toute la partie de la coquille comprise entre les carènes des deux faces et la carène externe est couverte de granulations éparses ou en lignes quinconciales. Moule semblable par sa forme à la coquille, fortement caréné au pourtour. Du côté de la spire, les tours portent, sous formes de tubercules très-rappro- chés, les empreintes des petites côtes du test; ces tubercules sont situés sur une carène bien marquée et au nombre de.trente-cinq à quarante par tour. Du côté de l’ombilic, on voit un peu en dehors du milieu du dernier tour une carène semblable, striée en travers de petites rides très-rapprochées. Ombilic très- ‘large. Bouche anguleuse, trapézoïde. “VarraTIONS SUIVANT L’AGE. Dans l’âge adulte, les tubercules et les carènes des deux faces laissent moins de traces sur les moules, et la terminaison du der- nier tour est alors complétement lisse. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le S. ornatum se rapproche beaucoup des S. cir- roïde ei Rochatianum, par son angle spiral et par les proportions de ses tours. Il ressemble surtout à ce dernier par sa carène externe et par celle de sa face spirale, qui est, il est vrai, plus prononcée. Il se distingue de tous deux, 1° par son test qui est granulé aussi bien sur la face ombilicale que sur la face spirale; 2 par son aplatissement plus grand ; 5° par ses tubercules qui sont beau- coup plus petits et beaucoup plus nombreux ; 4° par la carène très-prononcée de sa face ombilicale. Le premier de ces caractères ne peut laisser aucun doute lors- qu'on possède des tests; les trois autres peuvent suffire dans tous les cas pour distinguer les moules. OservaTion. M Rœmer, Verst. norddeut. Kreidegeb. p. 82, pl. xu, fig. 10, a décrit sous le nom de Pleurotomaria Fittoni un moule qu'il considère comme 212 MOLLUSQUES FOSSILES identique au S. ornatum de Fitton. Ce rapprochement nous paraît plus que dou- teux ; d’ailleurs l'espèce qui nous occupe ici est un vrai solarium. Locaurrés. Cette espèce est commune à la perte du Rhône; nous n’en possé- dons qu’un exemplaire des grès verts de la Savoie. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 20, fig. 3 a, b, c, moule du Solarium or- natum, de grandeur naturelle. 110. Sorarion penrarum d'Orbigny. (PI. 20, fig. 4, a, b, c, d. e, f.) S. testa orbiculaio depressà ; spwrà angulo 4359; anfractibus depressis, carinatis, echinatis, in uträâque facie transversim costatis; umbilico magno ; aperturà rhomboi- dali. Solarium dentatum d'Orbigny, 1842, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 201, pl. 180, fig. 5—8. DIMENSIONS. ( Moules. ) Diamètre maximum. ....... DANS AE RURALE HAE LA PAPER CAL ET à c ER 25 millim. Épaisseur du dernier tour sur le même..........:.......... RICE FL OABIO Angle spiral..... ANS PS EEE Selle PR ST ES LES EE OI Li D 135° Rapport du diamètre de l’avant-dernier tour à celui du dernier tour du côté deNASpire CEE EEE ME CEEE CC EECÈCE ARE st Ee RAS OI AO 0,42 Largeur du dernier tour, du côté de l’ombilic, par rapport au diamètre total. 0,45 Nous ne possédons que des moules de cette espèce. Le principal caractère du test, d'après M. d'Orbigny, consiste dans l'absence complète des granulations qui distinguent les espèces précédentes, dans les fortes rides irrégulières qui les rem- placent et dans la carène ornée de très-grosses pointes saillantes. Moule orbiculaire, très-déprimé. Spire composée de tours déprimés; face ombilicale arrondie, sans carène, ornée de rides nombreuses et peu saillantes; face spirale munie sur le milieu de chaque tour de vingt-cinq à trente petites côtes ; bord externe formé par une carène vive, armée de pointes triangulaires, moins aiguës que sur le test. Ombilic très-ouvert. Bouche rhomboïdale. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est voisine des trois précédentes. Quand on en possède le test elle est très-facile à distinguer par l'absence de granulations et par les dents de la carène. Les moules exigent une plus DES GRÈS VERTS. 213 grande attention, car les traces des épines sont souvent peu marquées, principale- ment comme nous l'avons dit dans l’âge adulte. On les reconnaîtra surtout par la comparaison des faces ombilicales. 4 Dans le S. ornatum le moule présente sur cette face une carène bien mar- quée, munie de petits tubercules costiformes courts ; dans le S. dentatum la face ombilicale est arrondie et ornée de rides allongées et irrégulières. D'ailleurs il est rare que l’on ne retrouve pas des traces des épines, surtout avant la seconde moitié du dernier tour. Le moule du S. Rochatianum s’en distingue plus facilement, par ses tubercules plus forts et plus espacés sur la face spirale et par la disposition de ceux de la face ombilicale ( Voyez fig. 2 d, et 4 b). Le moule du S. cirroïde adulte ne peut pas être confondu avec celui du S. den- latum à cause de son épaisseur, de son dernier tour arrondi en dehors, etc. On pourrait plus facilement confondre les jeunes individus de ces deux espèces (voy. fig. 4 d'et 1 e); il suffira pour éviter l'erreur de se rappeler que la seconde a du côté de l’ombilic, des rides sur le milieu des tours, tandis que la même face de la première présente une rangée de tubercules près du bord externe, et que du côté de la spire les tubercules costiformes du S. dentatum sont beaucoup plus nombreux que ceux du S. cirroïde. VARIATIONS SUIVANT L'AGE. Comme dans les espèces précédentes les épines et les ornements tendent avec l’âge à laisser sur le moule des traces de moins en moins visibles; les rides de la face ombilicale, les côtes de la face spirale et surtout les épines du pourtour externe disparaissent peu à peu, et dans les moules de grande taille la terminaison du dernier tour est presque complétement lisse. Osservarions. Nous croyons que c’est à tort que M. d’Orbigny rapporte son espèce à la Delphinula dentata, Deshayes (Mém. de la Soc. géol., t. 5, p. 15, pl. 16, fig. 14), espèce qui a des dents beaucoup plus nombreuses et disposées comme dans le solarium que nous avons nommé S. Deshayesi, avec lequel elle a de très-grands rapports. Locarirés. Nous avons trouvé cette espèce à la perte du Rhône, au Saxonet, au Reposoir et au Criou près Samoëns ; elle n’est commune nulle part. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 20, fig. 4 a, b, c. moule du S. dentatum adulte; les ornements ont disparu sur la fin du dernier tour; — fig. 4 d, e, f, moule d’un individu plus jeune où ces ornements sont très-apparents. (Il arrive souvent qu’à cet âge, ils le sont déjà beaucoup moins. ) 21% MOLLUSQUES FOSSILES 111. Sorarrom Desnayesr Pictet et Roux. (PI. 20, fig. 5, a, b, c.) S. testà orbiculato-depressà ; spwrà angulo 4359 ; anfractibus subdepressis, angula- is, externè transversim obliquè costatis; umbilico magno; aperturä ovali, depressà. Dimensions. (Moules. ) Drametrels. see ii eee be Ne RQ be AR En PAR en 30 millim. Épaisseur du dernier tour sur le même.............................. 8 » Angesnialssocsocooodsod000200000c60000020905a0000s052008400c 135° Rapport du diamètre de l’avant-dernier tour, a celui du dernier tour, du côté de la spire......... : DER, II pi VONESS. NOR NN HARAS. MOSS oral 0,45 Moule orbiculaire, déprimé. Spire formée d’un angle concave, composée de vours lisses, régulièrement convexes du côté spiral et plus aplatis du côté ombi- lical. Bord externe des tours muni d’une carène peu saillante, coupée par des petites côtes obliques très-courtes, qui le font paraître denté. Ombilie assez grand. Bouche ovale, déprimée. Nous ne connaissons pas le test ; quelques fragments conservés sur la face om- bilicale montrent seulement que sur cette partie il ne présente que des lignes d’accroissement inégales. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce ne peut être confondue avec aucune de celles que nous décrivons ici. L'absence complète de tubercules et de côtes sur le milieu des tours, et la disposition singulière de la carène qui est dentée par l'intersection de côtes obliques, lui donne une apparence tout à fait spéciale. Elle ressemble davantage à l’espèce qui a été nommée Delphinula dentata par M. Deshayes, dans le mémoire de M. Leymerie ( Mém. de la Soc. géol., t. 5, p. 15, pl. 16, fig. 14), et que M. d'Orbigny a, à tort suivant nous, et comme nous l’avons déjà dit, rapportée à son Solarium dentatum. Nous ne croyons toutefois pas que notre espèce puisse lui être réunie. La description très-brève donnée par M. Deshayes ne signale pas de différence, mais la figure qui l'accompagne mon- tre que la D. dentata a les tours plus anguleux, les épines de la circonférence ex- térieure plus relevées et la face ombilicale beaucoup moins plate et presque ca- rénée. DES GRÈS VERTS. 215 Locauré. Cette espèce a été trouvée à la perte de Rhône et paraît y être très- rare. Collection du Musée académique. Nous l’avons dédiée au savant paléontolo- giste dont nous venons de parler. ExPrrcarioN pes riGures. Planche 20, fig. 5 a, b, c, Solarium Deshayesi, de grandeur naturelle. 112. Sorarrum Tineryanum Pictet et Roux. (PL. 21, fig. 1 a, b, c, et fig. 2 a, b, c.) S. testà carinatà, orbiculato-depressà ; spirà angulo 4410° ; anfractibus subdepressis, angulats, in utrâque facie granulats, tuberculorum simplicium serie sparali orna- ts ; umbilico angustalo ; aperturà depressä, subquadratà. DImEnNsIoNs. (Moules. ) Diamètre maximum....... ERA Cr er ee LonAner MECS AT 22 millim. Épaisseur du dernier tour sur le même. -............................ FD) Angle spiral..... 52520had00008b autos nano 0 dédtfT en Es néoogdan 110° Rapport du diamètre de l’avant-dernier tour, à celui du dernier tour, du côté de la spire, moyenne....... DEP Re Lee SR ED DES ae 0,55 Id. EXITÉMES EEE EE Sü000e So0coubos babo3voocoos .......0,52à 0,56 Largeur du dernier tour du côté de l’ombilic, par rapport au diamètre total. 0,42 Moule orbiculaire, médiocrement déprimé, composé de tours convexes du côté de la spire et déprimés du côté ombilical, anguleux et carénés à leur pourtonr externe, portant sur leur face spirale, près de leur bord interne, vingt-cinq à trente petits tubercules obtus et un peu allongés transversalement, et du côté de l’ombilic, mais seulement dans le jeune âge, une carène ridée en travers, par des stries très-rapprochées les unes des autres. Les fragments de test que nous possédons sur quelques échantillons, indiquent que la coquille est ornée du côté de la spire, de granulations en lignes quinconciales plus ou moins régulières, for- mant environ dix rangées longitudinales situées entre les tubercules et le bord ex- terne des tours, dont une bande étroite et lisse de test recouvre circulairement les sutures. Du côté ombilical, le test présente des granules nombreux, au moins dans la partie médiane que nous connaissons seule. Nous pensons d’après quel- ques vestiges, que la carène externe , dans le jeune âge, était armée de pointes 216 MOLLUSQUES FOSSILES épineuses, comme dans une partie des espèces précédentes. Ombilic étroit. Bouche oblique, à peu près quadrangulaire, déprimée sur la face ombilicale, anguleuse en dehors. O8BservaTIONs. Nous possédons quelques moules des grès verts de la Savoie, très-voisins de ceux du S. Tingryanum par leur angle spiral et par les tubercules qui ornent le bord interne de la surface spirale des tours ; mais chez eux, cette surface spirale est presque plane, les tours sont peu séparés par les sutures et pourvus d'une carène plus tranchante; on serait tenté de les rapporter au S. tri- plex si leur angle spiral n’était trop ouvert pour permettre l'assimilation. Nous de- vons attendre de plus amples renseignements sur celte espèce. RAPPoRTs ET DIFFÉRENGES. L’angle spiral du S. Tingryanum et les proportions de ses tours, empêchent de le confondre avec les espèces précédentes. Très- rapproché par ses dimensions du S. granosum, il s’en distingue par des tours moins déprimés et ornés du côté de la spire, d'une série de tubercules analogues à ceux des espèces décrites ci-dessus. Locarrrés. Cette jolie espèce n’est pas rare à la perte du Rhône ; elle se ren- contre moins fréquemment au Saxonet. Nous l'avons dédiée à la mémoire du chimiste Tingry, fondateur de la chaire de chimie à l’Académie de Genève et dont la collection paléontologique a été réunie à celle du musée. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 21, fig. 4 a, b, Solarium Tingryanum, de grandeur naturelle ; — fig. 1-c, fragment du test grossi ; — fig. 2 a, b, c, moule de la même espèce. 113. Sorarrum rrrrzex Pictet et Roux. ( PI. 91, fig. 3 a, b, c.) S. Lestä conicà, carinatà ; spirà angulo 880; anfractibus sub-complanatis, tuber- culorum trifidorum serie spirali ornatis ; umbilico angustato; aperturà rhomboidea. Dimensions. { Moules.) Diametres. Er re bee El etaient ae ei Eee ae te AIO Le A ee OTs es 20 millim. Lo ÉFORRT A PERMANENTE 0 ES I ME DE Et DONC CAE à Done és a as 14 » Anplerspiral ee ee ie ete CT PRE PEN die 88° à 90° DES GRÈS VERTS. 217 Coquille orbiculaire, peu déprimée, composée de tours anguleux et carénés, légèrement convexes du côté de la spire et fortement déprimés du côté ombili- cal, ornés sur leur face spirale et près de leur bord interne de petits tubercules au nombre de vingt-cinq environ, allongés dans le sens transversal et rendu trifides par leur entrecroisement avec trois petites côtes longitudinales qui sont sur- tout saillantes à leur passage sur les tubercules; un’ petit bourrelet longitudinal finement strié en travers, règne le long de leur circonférence externe. L'’es- pace compris entre ce bourrelet et les tubercules est couvert de petites granula- tions assez régulièrement disposées en lignes quinconciales. La face ombilicale est fortement déprimée, nous n’en connaissons pas le test. Ombilic étroit. Bou- che oblique, anguleuse en dehors, déprimée. Moule lisse, orné seulement de tubercules obtus et simples, peu apparents. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue facilement du S. Tin- gryanum par sa forme plus conique, par ses tours plus anguleux et par la dispo- sition remarquable de ses tubercules.… Locazirés. L’échantillon qui a servi à notre description provient du Saxonet et sous possédons de cette localité quelques moules de la même espèce; nous en avons trouvé aussi à la perte du Rhône qui paraissent s'y rapporter, mais nous n’oserions l’aflirmer. ExpLicATionN Des FIGURES. Planche 21, fig. 5 a, Solarium triplex, de gran- deur naturelle; — 5 b, moule de la même espèce. 114. Sozsriunm erAnosu d’Orbigny. (PI. 21, fig. 4 a, b, c.) S. testà orbiculato-depressà; spirà angulo 420° ; anfractibus depressis, carinatis , rarè echinatis, in ulrâque facie granulatis; umbilico lævigato, angustato ; aperturà depressa, obliquatà. Solarium granosum, d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 2, p. 203, pl. 181, fig.1—8. DImMENSIONS. (Moules. ) Diamètre maximimiretal sets ciel lasse 0 MONNIER IS 23 millim. Épaisseur du dernier tour, sur le même........... 5 Rae e Rae be, Bo oe oO Angle spirale eee Ce ceci APRES ER I PE LE O0 EE LEE) 120 218 MOLLUSQUES FOSSILES Rapport du diamètre de l’avant-dernier tour à celui du dernier tour du côté de la spire, moyenne..................... bo abdDoue. 06 0 0 0 0008 0,55 Largeur du dernier tour du côté de l’ombilic, par rapport au diamètre total. . 0,47 Coquille orbiculaire, déprimée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours anguleux, carénés au pourtour, ornés de très-fortes granulations en li- gnes quinconciales; les jeunes individus portent sur la carène des pointes anguleuses espacées qui disparaissent dans l’âge avancé. Ombilic étroit, lisse à son pourtour. Bouche déprimée, oblique, anguleuse en dehors. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le S. granosum se distingue de la plupart des espèces que nous venons de décrire par l’absence totale de la série de tuber- cules costiformes qui ornent chez elles le côté spiral des tours; il faut toute- fois remarquer que les pointes qu’on observe sur le pourtour dans le jeune âge, laissent quelquefois sur le moule des tours suivants des impressions en creux, dont les intervalles pourraient être confondus avec des tubercules ; mais il suf- fira d’en être prévenu pour ne pas s’y tromper, d’ailleurs ces saillies sont tou- jours beaucoup plus espacées que dans les espèces précédentes. Le S. granosum se distinguera aussi toujours des S. Tingryanum et triplex, par sa forme plus apla- tie, sa face ombilicale plus déprimée, sa carène plus vive ete. LocarTé. Cette espèce est rare dans nos environs, et nous ne la connaissons qu’à la perte du Rhône. Collections du Musée académique et de M. Roux. ExPricarTion Des FIGURES. Planche 21, fig. 4 a, b, ce, moule du S. granosum de grandeur naturelle. Nous renvoyons pour le test aux excellentes figures de M. d'Orbigny. 115. Sovarrum Torrorranum Pictet et Roux. (PI. 21, fs. 6 a, 6, c)) S. testà orbiculato-depressa ; spirà angulo 105 ; anfractibus cylindricis ; umbilico maxino; aperturà sub-rotundatà. DImENSIONS. ( Moules.) étre madinulMocovouooodbovbesonosonuvcopouontaduoosodococon 11 millim. Angle spiral................ a NEA denis Jane 1050 Rapport du diamètre de l’avant-dernier tour à celui du dernier tour, du côte de la spire...................................... G0 SLI AE da due 0,75 Largeur du dernier tour, du côté de l’ombilic, par rapport au diamètre total. 0,30 DES GRÈS VERTS. 219 Nous ne connaissons pas le test. Moule orbiculaire, un peu déprimé. Spire composée de tours arrondis, étroits, enroulés de manière à laisser voir un très-grand ombilic. Bouche presqu'arrondie, un peu plus large que haute. RaPPpORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce par ses tours étroits et arrondis, et par son grand ombilic, se distingue facilement de toutes ses congénères. Par ces deux caractères elle a quelques rapports avec le S. Martinianum, mais son enroulement conique empêche de la confondre avec lui. Les véritables caractères de cette espèce, et même sa place dans le genre so- larium, ne pourront être définitivement fixés que lorsqu'un heureux hazard aura fait découvrir son test. Locazrré. Nous ne connaissons que deux échantillons de cette espèce ; l'un appartient à la collection du Musée académique, et l’autre à celle de M. Tollot auquel nous nous faisons un plaisir de la dédier. Tous deux ont été trouvés à la perte du Rhône. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 21, fig. 6 a, b, c, moule du Solarium Tol- lotianum, de grandeur double. 116. Sozarrom Marriianum d'Orbigny. (PI. 21, fig. 7 a, b, c.) S. testà circulari, depressà ; spirà complanatä, horizontal ; anfractibus sub-cylin- dricis, longitudinaliter costatis; costis elevatis, granulosis ; umbilico magno, externe dentato ; aperlurà ovali. Solarium Martinianum, d’Orbigny, 1842, Pal. fr. Terr. crét. t 2, p. 204, pl. 181, fig. 9—13. DimEensIoNs. Diamètre maximum,.............. eue eee lae te ne ele note ets Vase ete ee 29 millim. Épaisseur du dernier tour sur le même... Ne naln le iennierelsie sine lens 9 » Rapport du diamètre de l’avant-dernier tour à celui du dernier tour du côté de la spire. .......... ADAM IDC DANS SU DE OA DAS DE TE een CE 0,51 Largeur du dernier tour du côté de l’ombilic, par rapport au diamètre total. 0,29 Coquille orbiculaire, déprimée. Spire un peu concave, enroulée sur le même plan, composée de tours légèrement quadrangulaires, ornés en long de côtes 290 MOLLUSQUES FOSSILES granuleuses, parmi lesquelles on en remarque trois principales, dont une au pourtour de l’ombilic, et deux composées de tubercules très-saillans placées sur les faces spirale et ombilicale des tours, dans le voisinage du bord externe. Moule lisse et composé de tours presque cylindriques. Ombilic très-large (0,50 du diamètre ) excavé sous un angle de 120°. Bouche presque arrondie un peu plus haute que large. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce par sa coquille enroulée sur un même plan, se distingue facilement de toutes ses congénères. LocazirÉé. Elle se trouve à la perte du Rhône où elle a déjà été indiquée par M. Itier; elle y est rare. Collections du Musée académique et de M. Tollot. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 21, fig. 7 a, b, c, moule du Solarium Mar- tinianum, de grandeur naturelle. — Le test est figuré dans la Paléontologie fran- çaise. 117. Socarrum monurerom Michelin. (PL. 91, fig. 5)) S. testà elevato-conicà ; spirä angulo 87°; anfractibus clathratis, bicarinatis, tu- berculatis, propè suturam granulatis; umbilico angustato, crenis parvulis ornato ; aper- turà angulosà. $. moniliferum, Michelin, 1834. Mag. de Zoologie, pl. 34. Id. Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol. t. 5, pl. 16, fig. 11. Id. d’Orbigny, 1842. Pal. fr: Terr. crét. t. 2, p. 197, pl. 179, fig. 8—11. Id. Deshayes, 1843, dans Lamarck 2° édit. t. 9, p. 113, n° 17. DImMENSIONS. Diametré MAXIMUM 2e: 028 ee CUS eee tete ne eee ee Ce 11 millim. ge Solo oso0sos000000co000co0a000b000000002000666009006000 87° TRS UTUrA RER Reel Ue een tonne lee Le lee CAM te Late NE 0 5 DES pu de 50° Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. .................... 0,48 Coquille conique. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours peu saillants, marqués en long de petites côtes crénelées, longitudinales , avec les- quelles se croisent des stries fines d’accroissement ; chaque tour porte sur sa convexité, deux côtes saillantes crénelées; on en remarque une troisième près de la suture. DES GRÈS VERTS. 291 Moule lisse ; tours ornés seulement de carènes longitudinales unies, qui corres- pondent aux deux côtes principales de la coquille ; la plus saillante qui longe le le bord externe du côté de la spire, est séparée de la suture par un méplat très- marqué. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce par la position de ses carènes, ne saurait se confondre avec celles que nous décrivons dans ce mémoire. Locazrrés. Nous n’en avons observé que six exemplaires, dont deux du Saxonet, un du Reposoir, un de Samoëns, et deux de la perte du Rhône. Collec- tions de MM. Favre, Tollot, Roux et du Musée académique. OBSERVATIONS. Le nom donné à cette espèce, pourrait occasionner une er- reur, car Sowerby, pl. 595, fig. 1 et 2, a décrit sous le nom de Turbo monilife- rus, du grès vert de Blackdown, un solarium qui n’est pas le S. moniliferum de M. Michelin. ExPLICATION DES FIGURES. Planche'21, fig. 5, moule du Solarium moniliferum ; grossi (Voyez pour le test la Paléontologie française). 118. Sorarrum Hueranum Pictet et Roux. (PI. 21, fig. 8 a, b, c.) S. Lesià conicà ; spwrà angulo 90°; anfractibus complanatis, apud suturas carinatis ; facie umbilicali rotundatà ; aperturà sub-quadratà. DImENSIONS. (Moules.) Diamètre maximum....... Blé. d D eIbbie D eB0 00 0/06 0e BDD URI 17 millim. AnplelSPIral SUR LAN CHE. AOL SN EN A ATEN REA tes 90° LAN SUITE RE res ne. 8 nat Au 50° Hauteur du dernier tour par rapport à l'ensemble. ................... 0,55 Hauteur de chaque tour par rapport au suivant....................... 0,75 Nous ne connaissons pas le test. Moule conique. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours plans et relevés vers les sutures en carènes prononcées; le dernier, caréné extérieure- ment et fortement bombé sur sa face ombilicale. Bouche presque quadrangulaire. Ombilic médiocrement ouvert, non caréné à son pourtour. RapPoRTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce qui appartient au même groupe que les S. conoideum et alpinum, s’en distingue par son angle plus ouvert, par sa face 292 MOLLUSQUES FOSSILES ombilicale beaucoup plus bombée et par les petites carènes qui bordent les sutures des tours. LocaziTÉs. Elle se trouve à la fois au Saxonet, au Reposoir et à la perte du Rhône. sans y être commune. Collections du Musée académique, de M. Favre et de M. Roux. Nous l'avons dédiée au savant professeur Hugi, de Soieure. ExeLicATIoN pes FIGURES. Planche 21, fig. 8 a, b, ce, moule du Solarium Hu- gianum, de grandeur double. 119. Sorarium acrinuw Pictet et Roux. { PI, 21, fig. 9.) S. testà elevato-conicà ; spirä angulo 70°; anfractibus complanatis, longitudina- lîiter 8-costatis ; ultimo anfractu carinato ; facie umbilicali complanatà et decussatim striatà ; aperturà subquadratà. DImMENsIONS. ( Moules. ) DATE MAMNMesdocoocoosooconovoosobossoco0boccéoH60esSo 18millim. Angle spirale nee eee ec L ec CECEECEC CCC CRETE CEE 70° Île. Small sos dectosececoucosopcoosboovcones2cecccocobdodoos 55° Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble... ................... 0,35 Hauteur de chaque tour par rapport au suivant...................... 0,75 Coquille élevée, conique. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours plans, marqués en long de huit côtes, dont les deux plus rapprochées du bord apicial sont tuberculeuses, et dont les autres sont d'autant plus lisses et plus élevées qu’elles se rapprochent davantage du bord buccal; le der- nier tour est caréné extérieurement et aplati sur sa face ombilicale, laquelle est ornée d’un bourrelet et de stries entrecroisées comme celle du S. conoideum ; nos échantillons ne nous ont pas permis d’observer bien complétement cette face de la coquille. Ombilic assez ouvert. Bouche quadrangulaire. Le moule est lisse, mais présente encore, lorsqu'il est bien conservé, de fai- bles traces des côtes longitudinales. Raprorrs ET DIFFÉRENCES. Le S. alpinum a beaucoup de rapports par ses di- mensions avec le S. conoideum ; il en diffère principalement par la nature de ses ornements. DES GRÈS VERTS. 293 Locarrés. Nous avons trouvé cette espèce dans les grès verts du Saxonet et des environs de Cluse : M. Tollot l’a rencontrée à Lessex au-dessus du lac de Flaine (Faucigny ). ExpLicaTIon pes riGuRESs. Planche 21, fig. 9, Solarium alpinum, grossi. 120. Sorariun covomeux Sowerby. (PI. 21, fig. 10 a, b, c, d, e.) S. tesià elevato-conicà ; spirà angulo Go°; anfractibus complanatis, longutudi- naliter transversimque striatis ; ultimo anfractu carinato ; facie umbilicali complanatà decussatimque sirialà ; aperturà trapezoideà. Solarium conoideum? Sowerby, 1812, Min. Conch. pl. 11, fig. 5, Trochus gurgitis, Alex. Brongniart, 1822. Environs de Paris, pl. Q, fig, 7 et dans Cu- vier Oss. foss. t. 1v (même planche). Solarium conoideum Fitton, 1836. Trans. géol. Soc. t. 4, pl. 11, fig. 14. Jd. d'Orbigny, 1842, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 198, pl. 179, fig. 12—14. Dimensions. Diamètre maximum. ............ 0030.00 0:40 0 dp Goo EN OOId eu cie Ariane 28 millim. Angle spiral. ........ SRE LE RE apres die. ab El tiBie D Eole à Mb ot Ab 60° Id. des moules, moyenne............... DES LUE NO STÉE ETEN AE 70° Id. Id. EÉNESsosoeboboododoocootosdnovolbe ste 65° à 75° Angle sutural, moyenne....... 12 TO UE USD 2000060006 00 0e 70080 00 55° Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble, moyenne............. 0,35 Id. EXTTÉMES = ee ele 0,32 à 0,37 Hauteur de chaque tour par rapport au suivant....................... 0,75 Coquille élevée, conique. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours plans, sans saillie aucune, marqués en long de stries fines avec lesquelles se croi- sent des stries d’accroissement obliques. Ces deux ordres de stries, sont plus marquées près des sutures des tours, où leurs intervalles forment même de petits tubercules. Le dernier tour est caréné extérieurement, aplati et orné du côté de- l’ombilic de stries entrecroisées comme celles des côtés. Ombilic assez ouvert, muni à son pourtour d’un bourrelet dont les doubles stries sont plus apparentes que celles du reste de la face ombilicale. Bouche trapézoiïde. 99% MOLLUSQUES FOSSILES Ogservarions. Cette description ne s'accorde pas tout à fait avec celle de M. d’Orbigny, et la raison en est qu'il y a de grandes différences entre les échan- tillons, suivant leur état de conservation. Le test de cette espèce est en effet com- posé de trois couches qui se séparent facilement : l’externe qui présente les stries les plus marquées, et dont la conservation est nécessaire pour que leurs interval- les forment de petits tubercules sur le bord des sutures et au pourtour de l’ombi- lic ; la couche moyenne, qui montre encore évidemment les deux ordres de stries, mais plus égales et moins marquées, et la troisième la plus profonde, qui n’a presque que des stries longitudinales, simples et régulières sur les côtés, et formant sur la face ombilicale de petits rubans, rapprochés et très-finement striés en travers. Les moules sont toujours lisses. Variations. On remarque sur ces derniers, des différences assez marquées quant à la carène du dernier tour; dans la plupart des échantillons, et sur- tout chez les vieux, elle est très-effacée ; sur d’autres au contraire, elle se con- serve très-vive. On peut faire la même observation sur la carène qui borde l'ombilic. Ces variations tiennent peut-être à des différences spécifiques, que nous n’avons pu reconnaître, n’ayant eu à notre disposition qu'un nombre res- treint d'échantillons munis de leur test. Hisrome. Cette espèce est évidemment celle que Brongniart a décrite sous le nom de Trochus gurgitis, nous ne comprenons pas pourquoi M. d'Orbigny, rap- porte cette description à la Pleurotomaire que par ce motif il a nommé P. gurgitis et qui en diffère tout à fait par ses proportions. Nous ne citons le S. conoideum de Sowerby, Min. Conch. pl. 41 que sur l'autorité de Fitton. La figure est trop imparfaite et la description est trop incomplète pour déterminer l'espèce que l’auteur à eue sous les yeux. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Par sa forme très-conique et par la nature de ses ornements, cette espèce est en général facile à reconnaitre. LocazirÉés. Elle est extrêmement commune à la perte du Rhône et dans les gisements voisins ; elle l’est beaucoup moins dans les grès verts de la Savoie. ExPzicarion pes FIGURES. Planche 21, fig. 10 a, b, Solarium conoideum, de grandeur naturelle avec son test intact; — fig. 10 c, d, la même espèce dont la couche superficielle du test a été détruite ; — fig. 10 e, moule de la même es- pèce. DES GRÉS VERIS. 295 5me Fame : HALIOTIDES. Caractères. Coquille de forme variable, tantôt en cône élevé et régulier, tantôt auriculiforme, très-évasée, à spire presque nulle. Labre fortement échancré par un sinus très- prolongé, ou percé d’un ou de plusieurs trous. Animal ayant un manteau échancré ou percé vis-à-vis des trous ou de la fente de la coquille, de manière à permettre à l'eau d’entrer dans la cavité respiratoire, lors même qu'il est retiré dans l’intérieur de la coquille. Ces coquilles se reconnaissent facilement par les ouvertures dont nous avons parlé. IL faut toutefois remarquer que les moules n’en conservent souvent pas de traces, et qu'ils peu- vent en conséquence être facilement confondus avec ceux des trochides. Les stomatia forment aussi une exception à ces caractères, car leur labre est entier, sans trous ni fentes; mais la forme de l'animal force de les rapprocher des haliotis auxquelles leur coquille ressemble d’ailleurs par son évase- ment et par sa forme générale. Parmi les genres qui composent cette famille nous n’en avons trouvé que deux, les Pleurotomaria et les Stomatia. Les Haliotis, n'ont pas laissé de traces de leur existence avant la période tertiaire ; les Murchisonia, les Ditremaria et les Cirrus n'ont au contraire vécu que dans des époques plus anciennes et ne se trouvent pas au-dessus du terrain Jurassique. A 30 296 MOLLUSQUES FOSSILES GENRE PLEUROTOMARIA Defrance. Caracrères. Coquille turbiniforme, rappelant dans sa forme générale celle des trochides; ombilic tantôt ouvert, tantôt fermé. Bouche de forme variable, modifiée par le tour de spire précédent. Labre tranchant, échancré par un smus en forme de fente plus ou moins prolongée. Animal inconnu, ayant probablement eu son manteau on- vert par une fente destinée à laisser entrer l'eau vers les branchies. Le caractère principal de ce genre est le sinus du labre. Ce sinus à mesure qu'il se ferme en arrière, laisse toujours apparente à l'extérieur de la coquille, une bande que M. d’Or- bigny nomme la bande du sinus, qu'on aperçoit assez géné- ralement à tous les tours, et dont les lignes d’accroissement sont arquées et imbriquées, tandis que celles du labre s’in- fléchissent de chaque côté vers le sinus. Cette bande présente de grandes différences suivant les espèces, et constitue tan- tôt un sillon, tantôt une côte ou un ruban plus ou moins large et plus ou moins élevé; elle est quelquefois aussi re- présentée par une ou plusieurs carènes. Les coquilles de ce genre sont en général couvertes de dessins très-élégants qui rappelent ceux des trochus. D’après M. d'Orbigny. l’âge apporte trois modifications dans la forme de ces dessins. Très-jeune, la coquille est presque lisse et manque de tous les ornements extérieurs dont elle est cou- DES GRÈS VERTS. 297 verte plus tard; c’est l’état embryonnaire. Elle se charge en- suite peu à peu des côtes, des tubercules, ou des stries qui r + , x . . caractérisent l'espèce et qui persistent pendant la plus grande partie de l'accroissement, en se marquant davan- . l x . tage; l'espèce est au grand complet, elle est parfaite. Dans la vieillesse, ces côtes, ces tubercules, ces stries s’effacent plus ou , Û Û e n û EN moins, suivant les individus ; ils perdent peu à peu de leurs x e x 7 , 2 . caractères, et plusieurs espèces, de striées qu’elles étaient, redeviennent entièrement lisses; c'est un état de dégénéres- cence, analogue à celui que M. d'Orbigny a signalé pour les ammonites, et que M. de Koninck a indiqué pour les bellé- rophons. Ce dernier auteur ne pense pas que ces observations puissent s'appliquer entièrement aux pleurotomaires des ter- rains carbonifères, sur les très-jeunes coquilles desquelles, les ornements sont seulement moins prononcés et ne sont vi- sibles qu'à un fort grossissement. [1 ne nous a pas été donné de pouvoir étudier ces modifications du test sur les pleuroto- P maires de nos grès verts, parce qu'il n’est conservé que sur un trop petit nombre d'échantillons. Avant 1821, époque à laquelle M. Defrance a établi ce genre, on n'en connaissait que quelques espèces, que l'on rangeait soit parmi les Trochus, soit parmi les Helix, genre dont elles rappellent assez bien les formes, mais dont 5 PP , elles se distinguent facilement par la bande du sinus, qui ne manque jamais, quoiqu'elle ne soit pas toujours très- apparente. Les pleurotomaires sont des coquilles dont les premières traces se trouvent dans les couches siluriennes; elles sont 298 MOLLUSQUES FOSSILES déjà nombreuses dans les terrains carboniferes, et atteignent le maximum de leur développement numérique dans les ter- rains secondaires. Elles n’offrent plus qu'une ou deux espèces dans les couches tertiaires les plus anciennes, et sont au- jourd’hui une forme éteinte. Les pleurotomaires ont dû être des animaux côtiers, vivant principalement sur les rochers. M. d'Orbigny les divise en deux groupes suivant qu'elles sont ou non ombiliquées : les perspectivæ, à ombilic ouvert, permettant d’apercevoir les tours, et les falcatæ (Ptycom- phalus Agass.), à ombilic fermé ou simplement perforé, sans montrer les tours dans l'intérieur. M. de Koninck d’après leur forme et leurs ornements les distingue en ornatæ et glo- bosæ. Il faudrait probablement augmenter le nombre de ces groupes pour rendre compte de leurs véritables affinités. Nous ne l'avons pas essayé parce que nous ne connaissons quelques espèces que par leurs moules et que nous n’avons par conséquent pas pu décider de leur place d’une manière certaine. Les pleurotomaires, sont un des genres où nous avons eu le plus d'espèces nouvelles et remarquables. Nous attirons en particulier l'attention surles P. Thurmanni et faucignyana qui ont des ornements tout à fait différents de ceux des autres es- pèces connues dans les terrains crétacés et qui rappellent plu- tôt les belles pleurotomaires des terrains jurassiques, et sur la PL. regina qui forme un type nouveau et remarquable. M. d'Orbigny en décrit six espèces du gault, auxquelles on peut ajouter quelques autres décrites par les auteurs al- lemands et principalement par MM. Goldfuss et Roëmer. Nous DES GRÈS VERIS. 229 avons retrouvé cinq de ces espèces, et nous en aJoutons neuf nouvelles. Leur distinction est très-facile quand on a des échantillons bien conservés et munis de leur test. Les moules se confon- dent plus facilement, et il faut de grandes précautions dans leur détermination. Aux mesures de l’angle spiral et de l’angle sutural, et aux dimensions proportionnelles employées par M. d'Orbigny, nous avons ajouté le nombre de tours dont la hauteur est comprise dans un demi-diamètre. Cette mesure est facile à obtenir en prenant avec un compas la moitié du diamè- tre de la face ombilicale, et en portant cette mesure sur la face spirale à partir du bord du tour où le demi-diamètre a été mesuré. Elle a l'avantage de pouvoir toujours s'appliquer, même aux moules incomplets, et de fournir des résultats très- constants et sensiblement différents d’une espèce à l’autre. Dans le tableau dichotomique suivant, nous avons négligé deux espèces (PI. Itieriana et allobrogensis) que nous ne connaissons qu'à l’état de moule, et dont nous ne pourrions par conséquent comparer les caractères que d’une manière in- complète. . Coquille en cône allongé, angle spiral de 90° au plus. ................... 2 Coquille déprimée plus ou moins discoïdale, angle spiral de 110°aumoins.. 9 Des tubercules espacés, près du bord apicial de chaque tour, persistant sur \ le monBsdeeicéconse tete EE done b borde oo dbbes P. coronata. 2 Ê r » = x x 6 Ornements disposés d’une manière à peu près uniforme , pas de tubercules Gore more. socccosodvbc ségevcocoocbestococogeooccuodooonaue 3 fait fermé......... br a M A EL 4 Des côtes longitudinales ornées de tubercules rapprochés, ombilic tout à Des côtes longitudinales fines, coupées par des stries d’accroissement, for- mantunitrellisireeuler eee EC PRE ON PEL eee CCE LELI 5 230 MOLLUSQUES FOSSILES Six côtes tuberculeuses, tours très-aplatis, angle spiral de 60°. ... P. Thurmanni. 4 Plus de six côtes tuberculeuses, inégales, tours médiocres, angle spiral | GÉRTADBRIES de 20 de duo ed Re CIRE DO .... P. faucigrayana. ( Tours très-anguleux, composés de deux faces qui se réunissent vers la bande 5 du sinus, en formant un angle très-prononcé. ................. 6 à 20 0 CI] | TOM ETES, Où Hésnen AMIS 06e 20000000 000000- 00000000 5 NOR & Tonus irs-dhrés, Angle gpl 7030663068 d00002006002000200s P. alpina Hoursipenteleyes MAnslesprall 0 PP PP EPP EEE RECENT TE P. carthusiæ. { Un bourrelet sur le bord buccal des tours, le bord externe du dernier tour orné d’un bourrelet semblable. ....................... P. Saxoneti.  Pas de bourrelet sur le bord buccal des tours; bord externe du dernier L tour simplement caréné..... re fe en MR rene NE SEMUS : l Face ombilicale aplatie; angle spiral 970... P. lima. | Face ombilicale bombée ; angle spiral 902..................... P. gurgitis. 5 Tours enroulés sur le même plan, coquille discoïdale. ............. P. Fittoni. | Tours non enroulés sur le même plan, coquille conique............... 10 Tours très-anguleux. ............... nent te So bU P. Saussureana. 10} Tours aplatis ou arrondis...... De ARTS A à NE M ES NS 11 Des côtes ornées de tubercules saillants et inégaux................ . P. regina. FA Côtes simples, coupées par des stries d’accroissement.............. P.Rhodani. 191. Preurotomarra Taurmannr Pictet et Roux. (PL: 22, fig. 1, a, b, c, de, f.) P. test conica, carinatà ; spirà angulo 60°; anfractibus depressis, longitudinaliter transversimque costatis; costs 6, inæqualiter oblusè tuberculatis; umbilico clauso ; aperturà depressà, rhomboidali. Dimensrons. Hauteunitotale maximum PPS RE ECC CCE CCE ... 31 millhim. Diamètre sur le même. ..... AO EEE) AE On cL0 RO BI AIUIO D 0 00 DANS PS CIE 30 » IAE Epimlloo senoccosoccoco RTE ee OO EN Co UP M ÉTEND SIDE 60° IT ASUIUTAlP PER ECREE eee OL RE lee A EE ie 53° Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble... .. ART Eee ADS ; 0,23 Nombre de tours par demi-diamètre................................ 2 1/a Coquille conique, presque aussi haute que large, carénée au pourtour de Ja DES GRÈS VERTS. 231 face ombilicale. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours déprimés, légèrement évidés au milieu, saillants sur leur bord apicial, ornés en long de neuf côtés inégales entre elles, dont six tuberculeuses, beaucoup plus apparentes vers les sutures où elles sont croisées par des sillons légèrement obliques en arrière. Ces côtes présentent la disposition suivante : en partant du bord apicial, on trouve : {0° trois côtes formant un bourrelet et portant de gros tubercules ; 2° trois petites côtes lisses, recouvrant le sinus; 5° trois dernières côtes médio- cres, ornées de tubercules réguliers. La face ombilicale du dernier tour est un peu convexe, et pourvue de côtes concentriques, inégalement distantes-les unes des autres , dont les plus externes sont croisées par des stries d’accroissement qui les rendent quelquefois tuberculeuses. Ombilic fermé, marqué par une dépression. Bouche déprimée, rhomboïdale, anguleuse en dehors. Bande du sinus placée vers le milieu des tours. Moule lisse, remarquable par ses tours très-aplatis et très-nombreux, dont le der- nier est à peine caréné ; ombilic entouré d’un bourrelet qui est séparé du reste de Ja face ombilicale par une dépression circulaire très-prononcée. Raprports Er DIFFÉRENCES. La P. Thurmanni est caractérisée par la dépres- sion de ses tours, par sa hauteur égale à son diamètre, et enfin par les ornements de son test. Elle appartient comme nous l'avons dit plus haut, ainsi que la suivante, à un type jusqu'à présent inconnu dans les terrains crétacés et qui rappelle par sa forme et ses ornements quelques pleurotomaires des terrains jurassiques. Locazrré. Saxonet; collections du Musée académique, de M. Tollot, de M. le professeur Favre, de M. Roux. Nous dédions cette charmante espèce, au savant auteur de l'essai sur les soulèvements jurassiques du Porrentruy. ExPLIGATION Des riGqures. Planche, 22 fig. 1 a. Pl. Thurmanni, de grandeur naturelle ; — fig. 1 b, grossissement du test; — fig. 4 c et d. face ombilicale à tubercules visibles sur la première-et effacés sur la seconde ; — fig. 1 e et f, moule de la même espèce. 232 MOLLUSQUES FOSSILES 122. PreuroromariA raucrenyana (1) Pictet et Roux. ( PI. 22, fig. 2 a, b, c.) (Sous le nom de PI. Orbignyana.) D. testà conicä, carinatà ; spirà angulo 65°; anfractibus longitudinaliter transver- simque costatis, costis 10, inæqualiter acute tuberculatis ; umbilico claiso: aperturà subtrianqulari. DrMENSIONS. Hauteuritotale PP RPE REA EeNEE MA A Le See EC PA rl RENE ETES CASE CE Le 38 millim. Diamètre. ....... RE ES M EP CE EE D SO di Re EEE 37 » Ange salls465080002000200600000000 0ond0t000ondotoreocec oo 65° dis uturale Se M Tee SN NRC ee 60° Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble..................... 0,30 Nombre de tours par demi-diamètre. . ... pee PAM en LR een LV RO Le 2 Coquille conique, à peu près aussi large que haute, carénée au pourtour de la face ombilicale. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours plus élevés que dans l’espèce précédente, ornés de côtes longitudinales, dont dix tuberculeuses, très-marquées vers les sutures, fines sur le milieu et coupées par des stries d’ac- croissement. Ces côtes sont ainsi disposées : à partir du bord apicial de chaque tour, on trouve d’abord deux côtes ornées de tubercules arrondis, puis une troi- sième qui en porte de très-petits; vient ensuite la bande du sinus, qui est large, lisse et comprise entre deux côtes saillantes, dépourvues de tubercules; le reste du tour, présente environ sept petites côtes, coupées par des lignes trans- versalement obliques ; sur les points d’intersection, on voit des tubercules aigus qui augmentent en grosseur en approchant du bord buccal ou antérieur. Face ombi- cale marquée de côtes longitudinales, coupées par de petites lignes d’accroisse- ment. Bouche déprimée, presque triangulaire. Bande du sinus placée sur le milieu des Lours. : (1) Nous avions d’abord dédié cette belle espèce à l’illustre savant dont les travaux font faire de si grands pas à la paléontologie, et la planche porte encore le nom de Pleurotomaria Orbi- gnyana. Au moment de donner le bon à tirer de cette feuille, nous recevons le 1er cahier de 1848, des Mémoires de la Société impériale des naturalistes de Moscou, où nous trouvons une PI. Or- bignyana (Études progressives sur la géologie de Moscou par MM. Roullier et A. Vossinsky). Nous avons donc été obligés de changer le nom de notre espèce. DES GRÉS VERTS. 233 Moule lisse, pourtour de la face ombilicale caréné. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette pleurotomaire se rapproche beaucoup de la P. Thurmanni ; elle en diffère par son angle un peu plus ouvert, par ses tours plus épais, par ses côtes plus nombreuses, ornées de tubercules plus pointus, par la bande du sinus plus large et plus apparente, etc. . Locariré. Cette belle espèce a été trouvée au Saxonet où elle paraît très- rare. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 22, fig. 2 a, PI. Faucignyana de grandeur naturelle; — fig. 2 b, grossissement du test; — fig. 2 c, moule de la même espèce. 193. Preurotowarra Irierrana Pictet et Roux. (PI. 22, fig. 38 a, b.) P. testà conicà, carinatà; spirà angulo 78°; anfractibus longitudinaliter sub-3-cos- tas; facie umbilicali depressà ; umbilico angusto;, aperturà subtriangulari. DImMENSIONS. (Moules.) Hauteuritotale street creer cruelle ee 32 millim. D'ametnes ere RUE etre ete ee dar pet Er nie Meier nes 36 » AneleSspiraleereerretecre-e recette ICO CELCE CCC CCLE 78° HANSUUrAI EEE CEE CR INR ATEN PR IEEE 65° Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble... ................... 0,27 Nombre de tour par demi-diamètre................................ 21/, Nous ne connaissons pas le test. Moule lisse, conique, un peu plus large que haut, à carène émoussée au pour- tour de la face ombilicale. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours presque plans, ornés de trois côtes très-atténuées, dont deux sont situées entre Ja bande du sinus et le bord buccal, et la troisième près du bord apicial. Face ombilicale très-déprimée et aplatie. Ombilic étroit. Bouche très-déprimée, de forme triangulaire. Bande du sinus, sous forme d’une dépression, plus rapprochée du bord apicial que du bord buccal. Rapports ET DIFFÉRENCES. Ce moule ressemble un peu à celui de la PL. 31 234 MOLLUSQUES FOSSILES Faucignyana, mais il ne saurait être confondu avec lui à cause de son angle spiral plus ouvert et de ses côtes longitudinales. Ils’éloigne davantage de ceux de toutes les autres espèces. Locazité. Perte du Rhône; il n’y est pas commun. Nous avons dédié cette espèce à M. Itier bien connu par ses travaux géologiques sur le département de l'Ain. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 22, fig. 5 a, b, moule de la Pleurotomaria Iñeriana, de grandeur naturelle. 124. PceuroromartA azrINA d’Orbigny. (PI. 22, fig. 4 a, b, c, d,e) P. tesià conicà , spirà angulo 70°; anfractibus altis, angulatis, marginatis, decussa- tm striatis ; umbilhico angusio ; apertur& subpentagonali. Pleurotomaria alpina, d'Orbigny, 1842, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 273. Espèce non figurée et seulement indiquée. DimENsrons. LEtiere (omlécocoocooscdcooosovoc PRE ee en IN NL AUEUT APtes 60 millim.. D'AMÉMBc 00 002080020080900b0a0000 606.00 0,08 65,0: 00000Uan0 sage 5510» Ing O Soil os 06000000000000000-000000 Doposnooddacsonenbdecopao 70° TANT 6000606008 Dooouododoovoooocnobocotocvacuiuesce 58° Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble... .... 26 00 4 nee 50000 0 0,35 Nombre de tours par demi-diamètre.......... bHoco 00000000 HE 1 2/3 Coquille conique, un peu plus haute que large. Spire formée d’un angle régu- lier; tours très-épais, quadrangulaires, composés de deux faces planes, se réu- nissant sous un angle d'environ 150°; sur cet angle qui correspond à la bande du sinus, règne un petit bourrelet ; ces tours sont ornés de stries longitudinales, un peu inégales entre elles, fines et nombreuses, coupées par des stries d’accroisse- ment moins apparentes, obliques entre le bord apicial des tours et la bande du sinus, directement transversales entre cette bande et le bord buccal; on re- marque sur les sutures un petit bourrelet semblable à celui du sinus. Ombilie étroit, mais laissant apercevoir les tours dans son intérieur. Face ombilicale ornée de stries circulaires, coupées, mais seulement au pourtour de l’ombilie, par de fortes DES GRÈS VERIS. 9235 lignes d'accroissement obliques. Bouche élevée, et subpentagonale. Sinus placé sur l’angle des tours. Moule lisse ; la carène médiane de chaque tour s’efface presque complètement, sauf sur le dernier qui reste anguleux, alors que les autres sont convexes. Rapports ET DiFrÉRENCES. Cette espèce a des caractères trop tranchés, pour être confondue avec les précédentes. Hisrorre. Elle a été citée par M. d'Orbigny, parmi celles qui sont imparfai- tement caractérisées ; il n’en connaissait que des moules provenant entre autres des environs de Cluse, et en a décrit les tours comme « plans, élevés et carénés.» Cette courte indication nous laisse quelques doutes sur l'identité de notre espèce avec la sienne, mais leur même provenance, et notre désir de ne pas compli- quer la synonimie, nous ont engagé à rapporter la pleurotomaire que nous ve- nons de décrire à celle du savant paléontologiste. Locarrés. Elle est abondante dans les grès verts du Saxonet, où il est malheu- reusement très-rare d'en trouver des exemplaires un peu complets. Nous en pos- sédons aussi quelques échantillons du Reposoir. ExpLicaTIoN Des FIGURES. Planche 29, fig. 4 a, PL. alpina du Saxonet, de grandeur naturelle, avec son test restauré ; — fig. 4 b, grossissement du test; —fg. 4 e, face ombilicale; — fig. 4 d, moule intérieur de l’ombilic qui montre la manière dont les stries sont disposées dans son intérieur ; — fig. 4 e, moule de la même espèce, dessiné d’après un échantillon très-adulte et sur lequel, par con- séquent, les carènes des tours sont plus effacées que chez les jeunes sujets. 195. Preuroromarra Carrausiæ Pictet et Roux. P. testà conicà ; spirà angulo 90°; anfractibus angulatis, marginatis, decussatim tenuiter strialis ; facie umbilicali convexiusculà ; umbilico mediocri ; aperturà depressa. DImENsIONS. Hauteur totale........... Dooobbcobovose uBn 8 Om PIEDS D 006 21 millim. DAMES oo oo0devocoococ Do 9 aide 9 do 010 0 0 0 H'B0 08e ei oobbooboocoae ND TRE Me El 5100090006 d000900060a0v00ceb ce 500000 DU d6 D Di U00 006 90° els EAIl o0c00000000000 Sobuooaooce Do0co0b0000000000 5900 50° Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble. .................... 0,41 Nombre de tours par demi-diamètre..........:........... PRICE EL 1 JE 236 MOLLUSQUES FOSSILES Coquille conique, un peu plus large que haute. Spire formée d’un angle régu- lier; tours anguleux sur leur partie médiane, composés de deux faces à peu près planes, se réunissant sous un angle d’environ 140; la réunion de ces deux faces qui correspond à la bande du sinus, est recouverte d’une petite côte ou léger bourrelet; un autre bourrelet orne le bord buccal des tours; il est déprimé et très-saillant sur le bord externe de la face ombilicale. Tout le test de la facesspirale est finement et régulièrement strié en long et en travers, les stries longitudinales étant plus marquées que les transversales. Le dernier tour est convexe sur sa face ombilicale. Moule lisse, à tours anguleux sur leur partie médiane. RapporTs ET DIFFÉRENCES. Celte espèce est très-voisine de la P. alpina, par la forme de ses tours, et par les ornements de son test; elle en diffère par son an- gle spiral beaucoup plus ouvert, par sa forme moins élevée, et par ses tours moins asguleux. LocauiTé. Elle a été trouvée près de la Chartreuse du Reposoir, d'où nous avons tiré son nom. Le Musée académique en posséde un joli échantillon. Ogservarions. Elle nous est parvenue trop tard pour trouver place dans nos planches ; elle sera figurée dans un supplément. 196. Preuroromarra Saxonerr Pictet et Roux. P.tesià conicà ; spirà angulo 85°; anfractibus subrotundatis, marginatis, longitudi- naliter transversimque strialis ; facie umbilicali depressä ; umbilico medhiocri ; apertur& depressà. DIMENSIONSs. ( Moules.) Hauteur totale...... DRE DER D EIRE RENARD Le D DUT STATE PALETAS EEE CON HIEAUS ABLE . 32 millim. Diametres to MR Re RE EN eee alle tee He IS ON Angle Spirale". ner RNA LEE LCR ci EE El EME Es AA RUE 85° Id. sutural ........... TL RAP EVE AMAR RE RE EPA ES SL Ê ro 549 Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble. ..................... 0,27 Nombre de tours par demi-diamètre.............. BI MID MO D DS CRT DE 2 Coquille conique, un peu moins haute que large. Spire formée d’un angle ré- gulier ; tours légèrement convexes, point anguleux, ornés en long et en travers DES GRÈS VERTS: 937 de stries fines, et sur leur partie médiane d’une petite côte qui correspond à la bande du sinus; leur bord buccal porte un bourrelet peu apparent; le dernier est rès-déprimé sur sa face ombilicale , laquelle est ornée de petites côtes circulaires, croisées par des stries obliques d’accroissement. Ombilic peu ouvert. Bouche déprimée, triangulaire. Moule lisse ; tours un peu convexes ; le dernier porte à son pourtour externe, une carène émoussée, et sur sa partie médiane, une côte peu apparente, corres- pondant à la bande du sinus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est voisine des P. alpina et Car- thusiæ par les ornements de son test, mais elle n’en à pas les tours anguleux ; sa face ombilicale est aplatie et son angle spiral est différent. Elle a des rapports aussi avec la PI. gurgitis, mais eile en diffère par son angle spiral un peu moins aigu, et par ses tours moins élevés, bordés par un bourrelet. Locarrré. Elle a été trouvée au Saxonet; collection du Musée académique. Elle sera figurée dans un supplément. 127. Pzeuroromaria eurqrris d'Orbigny. (PI. 23, fig. 2 a, b.) P. testà conicà, sub-carinatà ; spir4 angulo 90° ; anfractibus convexiusculs ; fucie 2 2 umbilicali convexà ; umbilico angusto ; aperturà rhomboidali. Pleurotomaria gurgitis, d’Orb. 1842, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 249, pl. 192, fig. 4—6. Id. Reuss .Verst. Bæœhm. Kreidef. 1, p. 47. DImMENSIONS. (Moules. ) Hauteurtotale "PEPEPP ECC PASS 2e DOI 0 NEO SR Eee A EN 30 millim. DAT CÉTE RS El abee ele No emma che das ee eue RE nee eee le late 39 » INAesprlecoccoocecta0e0t0000e nee SD DNS Pan NS Ca Fat LE IS 90° LAS UOTE SERRE ES M QT OR eee DR STE T SVT EU 50° Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. .................... 0,37 Nous ne connaissons pas la coquille. Moule plus large que haut, conique. Spire formée d'un angle régulier, com- posée de tours à peine convexes, le dernier portant une carène émoussée à son 238 MOLLUSQUES FOSSILES pourtour externe et bombé sur sa face ombilicale. Ombilic très-étroit. Bouche rhomboidale, déprimée, assez haute. Sinus placé vers le milieu des tours. D’après M: d’Orbigny, le Lest est orné de côtes inégales, sur lesquelles viennent se croiser des rides d’accroissement. RapporTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapprocheun peu par les ornements de son test des trois précédentes, mais elle s’en distingue par l’absence complète de bourrelets (au moins à en juger par la figure et la description de M. d'Orbigny) ainsi que par la forme et les proportions de ses tours. Elle ne saurait surtout être confondue avec les PL. alpina et Carthusiæ dont les tours sont notablement angu- leux; nous avons dit plus haut que l'absence de bourrelet la distinguait de la PI. Saxoneti, dont les moules ont les tours moins épais et décroissant bien moins rapidement. Ogservarion. M. d'Orbigny rapporte à cette espèce le Trochus gurgütis de Bron- gniart; mais il suflit de jeter les yeux sur la planche Q, fig. 7, des ossem. foss. de Cuvier, 4 édit. pour se convaincre de l'impossibilité de cette réunion, car l’é- chantillon figuré a un angle spiral de 65°, et présente, comme nous l’avons déjà indiqué, les caractères du Solarium conoideum. Locariré. La perte du Rhône; elle y est rare. EXPLICATION DES FriGurEes. Planche 25, fig. 2 a, b, moule de la PL. gurgitis, de grandeur naturelle. 198$. PLeuroTOMARIA LIMA d'Orbigny. P. testà conico-depressä, carinatà ; spwra angulo 97°; anfractibus sub-complanatis, transversim longitudinaliterque striatis ; facie umbilicali convexiusculà ; umbilico lato ; apertur@ depressà, rhomboïdali. PL. lima, d'Orbigny, 1842. Pal. fr. Terr. cret. t. 2, p. 248, pl. 192, fig. 1—3. DImMENSIONS. Hauteur totale. ....... 0009000000 opobDo CT CC CE 21 millim. AneleSprale ee EEE EEE CE CCE CCE ECC CC ECECECCECCELECE 97° Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble................... 5 0,40 Nous ne possédons qu'un petit nombre de moules de cette espèce bien caracté- DES GRÈS VERIS. 239 risée, pour la description de laquelle nous renvoyons à l'ouvrage de M: d’Or- bigny. Ces moules se distinguent facilement par leur angle spiral, leur forme régulièrement conique, et leur brièveté. Locazrré. Ils proviennent de la perte du Rhône. Nous avons vérifié leur identité avec ceux du gault d'Escragnolle (Var). 199. Preuroromarra SaussurEanA Pictet et Roux. (CORTE NEA CE EM) P. testà conico-depressà; spirà anqulo 41309; anfractibus gradatis, angulatis, decus- [5 ÿ ; salim striatis; umbilico lato; aperturä angulosà. DimEnsIoNs. Hantteuraioidle nets dites mienne chere Ne ie SA . 48 millim. Drametrer ee Gran ni cheate ae RTS 0 RD ME D'OR D DOI E ER 65 » Angle gpialotescepeneeotes ete Rare SUN Sr SE La on SR ET 1302 Coquille conique, beaucoup plus large que haute. Spire formée d’un angle ré- gulier, composée de tours anguleux, assez épais, disposés en gradins, formés de deux faces dont la réunion s'opère sous un angle de 4150 et figure une carène qui correspond à la bande du sinus. Ces tours sont ornés de stries longitudinales, un peu inégales entre elles, fines et nombreuses, coupées par des stries d’accrois- sement aussi apparentes, obliques entre le bord apicial des tours et la bande du sinus, directement transversales entre cette bande et le bord buccal. Ombilie assez grand; le test de la face ombilicale ne nous est par connu. Bouche peu déprimée, de forme à peu près ovale. Bande du sinus anguleuse, placée sur la partie médiane et proéminente des tours. Moule lisse, ne rappelant point la forme de la coquille dont le test est remar- quablement épais ; tours non carénés, déprimés, un peu arrondis, le dernier bombé du côté de l’ombilic, qui est très-large et porte de faibles empreintes de côtes concentriques rapprochées entre elles; sinus très-long, visible seulement sur le dernier tour, qui forme un angle droit à son pourtour externe dans sa partie la plus voisine de la bouche. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, par les ornements de son test, est très-voisine des P. alpina et Carthusiæ ; les côtes longitudinales et transversales qui les constituent sont cependant plus marquées et plus régulières dans la 240 MOLLUSQUES FOSSILES P. Saussureana, et leur entrecroisement forme de petits tubercules bien des- sinés ; en outre, cette dernière ne porte pas de bourrelet sur les sutures. La forme de ces espèces les distingue beaucoup mieux, car la P/. Saussureana est clairement caractérisée par sa spire déprimée, beaucoup plus large que haute, par son angle spiral de 450, et par la forme remarquable de ses tours disposés en gradins. Cette espèce est beaucoup plus voisine de la Pl. seriatogranulata Goldf. pl. czxxxvi, fig. 10, des grès verts de Bohème. Elle en diffère par ses tours plus étroits, par l’angle de sa carène moins obtus et par ses ornements plus fins. Locaziré. Le Saxonet, où elle est rare avec son test. Nous avons dédié cette belle espèce à l’illustre historien des Alpes. ExPzicaTIoN pes FIGURES. Planche 25, fig. 1 a, PL. Saussureana, vue en dessus, de grandeur naturelle ; — fig. 1 b, grossissement du test ; — fig. 4 c, la même, vue de profil; nous avons dû la représenter par derrière , parce que le test manquait sur la face ombilicale ; cette figure destinée surtout à montrer la manière dont les tours sont disposés en gradins, est, à cause de cette absence du test ombilical, informe dans son contour supérieur ; — fig. À d, e, f, moule de la même espèce. 130. Preuroromarra ALLoBRoGENsIs Pictet et Roux. (OEM au) P. testä conicà ; spirà angulo 105°;'anfractibus convexis, rotundatis, longitudinaliter costatis; facie umbilicali convexà, umbilico angusto ; aperturû sub-triangulari. DimEnsiows. HTaU teU LI TO LA IE RE PE RE RS AR Er OA PR 25 millim. Diatmetre ane MECANIQUE PRERONE RE SEERE ARABE COPA MORIN SMS ARC TARA 43 » AE les piral RE EEE EEE EC EC EC PE CCE ET EE EEE CEE ECE EC EEE 105° Tamil oacoocdosddibediddeele dou aan anenàeloto AAILO 20 40° Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble... ................ : 0,44 Nombre de tours par demi-diamètre .............................. 2 Nous ne connaissons que des moules. Moule conique, plus large que haut. Spire formée d'un angle convexe, com- posée de tours convexes, non carénés, ornés de trois côtes longitudinales, émous- DES GRÉS VERTS. 2/41 sées, dont celle du milieu correspond à la bande du sinus; le dernier tour est arrondi, quoique peu bombé du côté de l’ombilic qui est très-étroit. Bouche dé- primée. RaPporTs ET DIFFÉRENCES. Ce moule diffère de celui de la P. gurgitis, par ses tours plus convexes et plus séparés, par son angle spiral plus obtus et par les trois côtes dont il est orné. Ces mêmes côtes lui donnent quelque ressemblance avec celui de la P. Itieriana, mais il s’en distingue facilement par son angle spiral beau- coup plus ouvert, par ses tours plus convexes et plus épais, et par sa face ombili- cale beaucoup moins déprimée. Locazirés. Nous avons trouvé cette pleurotomaire à la perte du Rhône et dans le Val Chézery; elle n'y est pas très-rare. ExpLicaTION DES rieures. Planche 29, fig, 5 a, b, moule de la PL. allobro- gensis, de grandeur naturelle. 131. Preuroromarra coronara Pictet et Roux. (PI. 23, fig. 4 a, b, c) P. testà conicà, carinatà; spirà angulo 88°; anfractibus subcomplanatis, tuber- culorum serie spirali ornatis, facie umbilicali convexiusculà ; umbilico mediocri ; aper- turà depressa, rhomboïdal. DImMENSIONSs. ( Moules. ) Hauteur totale, maximum. . ... RAR AMP ÆERE LaË PRE D ERA IE ERA ENE A EME ET CE 26 millim, Diamètre........ OOo E Do A PIE DEN ES PR AE TOR M 30 » Angle spiral ...... cobcoaove 0098800000 bonbBcoboroocbposvodobeeee 88° TS utural EE EEE rt TOO RE ÉD D RS LR PANNE A 38° Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble. ..... RUE OU 00 E 0,38 Nombre de tours par demi-diamètre. ............................... 1 5/4 Nous ne connaissons que le moule de cette espèce, dont le test offrait proba- blement des caractères très-tranchés. Moule conique, plus large que haut, caréné au pourtour de la face ombilicale. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours presque plans, marqués en long et sur leur partie médiane d’une côte peu sensible correspondant à la bande du sinus et bordée en dessus et en dessous d’une légère dépression; ces tours sont 32 249 MOLLUSQUES FOSSILES en outre ornés, sur leur bord apicial, d’une rangée de tubercules obtus très- rapprochés. Le dernier est un peu convexe sur sa face ombilicale qui paraît avoir été striée en long de la même manière que chez la P. Rhodani. Ombilic médiocre, mesurant environ la sixième partie du diamètre. Bande du sinus placée sur le milieu des tours. Rapports ET DITFÉRENCES. Les tubercules dont cette espèce est ornée, la dis- tinguent de toutes les autres, et rappellent par leur disposition les ornements de quelques uns des solarium que nous avons décrits. Locarirés. Nos échantillons proviennent du Saxonet, de la perte du Rhône et du Reposoir\; cette espèce est rare. Collections du Musée académique et de M. le professeur Favre. ExpLicATIoN Des FIGURES. Planche %5, fig. 4 a, b, ce, moule de la PL. coronata, de grandeur naturelle. 152. Pzeuroromaria Ruopan d'Orbigny. (PI. 24, fig. 1 a, b, c, d,ef, g.) 920 P. tesià depressa ; spwà angulo 1413°; anfractibus convexis, depressis, angustats, longitudinaliter striatis, ultimo sub-carinato, latè umbilicauo ; aperturà depressà, oblongà. Trochus Rhodani, Brongniart, 1822, Oss. foss. de Cuv. 4° éd. et Environs de Paris, pl. Q, fig. 8. Pleurotomaria Rhodani, d'Orbigny, 1842, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 250, pl. 192, fig. 7—8. DimMExs10Ns. Diamètre maximum....... SR AA 1 LI IORSE JAPARURERE HE TARA. 35 millim. AnBleSpiral RECU CEE ECC M EEE ENEREE 1132 fe Sail so 0e danebebtoboba cod A NN TER Ter Re EURE 45° Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble. ................. 0,50 Nombre de tours par demi-diamètre.............................4.: 2 1/4 Coquille déprimée, plus large que haute. Spire formée d’un angle un peu convexe, composée de tours étroits, convexes, striés longitudinalement en dessus et en dessous, les stries coupées par des lignes fines et obliques d’accroissement; le DES GRÈS VERIS. 243 dernier est très-légèrement anguleux à son pourtour externe, et convexe sur sa face ombilicale. Ombilic mesurant un peu moins du tiers du diamètre de la coquille. Bouche déprimée, transversale, oblongue. Sinus placé sur le tiers interne des tours. là Moule lisse; la bande du sinus y est peu visible et n'apparaît en relief que sur quelques rares échantillons. Raprorrs ET DIFRÉRENCES. Cette espèce. se distingue des autres par son apla- tissement, par l’étroitesse de ses tours et par les ornements de son test. Locazrrés. Elle n’est pas commune à la perte du Rhône; nous n’en possédons qu'un exemplaire des grès verts de la Savoie. ExPzicarTIoN DES FIGURES. Planche 24, fig. 1 a, b, c. PI. Rhodan, de grandeur naturelle ; — fig. 1 d, grossissement du test. Cette figure a été dessinée sur un échantillon un pen usé, les stries transversales ne doivent pas être inter- rompues sur les longitudinales ; —fig. 1 e, f, g, moule de la même espèce. 133. PreuroromarrA REGINA Pictet et Roux. (PL. 24, fig. 2 a, b, c, d, e, f, q.) P. tesià conico-depressä, carinatä ; spirà angulo 1410° ; anfractibus planis, trans versim costatis, longitudinaliter costatis tuberculatisque ; facie umbilicali complanata, longitudinaliter costatà, transversim striatà et latè umbilicatà ; aperturà angulatà, depressa. DimENSIONS. Hauteur totale, maximum,.................. SG Lee D dla ret late 20millim. Diamètre Id, APE nl A ETE EN E DASN ESEE sente nn Angle spiral...,....... NS MR es eur ele RU RATE SAS HG DOS 110° Id. sutural.......... RAR ane ne te cie delle ere DUR OBS TAB E D 000082 33° Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble..................... 0,35 Nombre de tours par demi-diamètre........ 5 2 DE Dr AA EE PERRNR E oi 3 1/9 Coquille déprimée, plus large que haute. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours plans dont les ornements sont ainsi distribués : entre le sinus et le bord apicial des tours, il y a quatre côtes ; savoir, deux simples ou du moins à peine tuberculeuses, et deux ornées ou plutôt formées de tubercules allongés et 244 MOLLUSQUES FOSSILES alignés en long; ces deux dernières sont les plus rapprochées de la suture. De l’autre côté, du sinus on compte huit côtes dont les cinq premières sont finement tuberculeuses ; des trois autres qui se trouvent les plus rapprochées du bord buccal des tours, celle du milieu est simple et les deux autres ont des tubercules allongés et sont plus marquées. Tout le test est coupé transversalement par des côtes fines, cbliques, arquées et très-serrées, qui se rencontrent vers la bande du sinus, en formant des angles dirigés en arrière. Dernier tour fortement caréné; sa face ombilicale, presque plane, est ornée de côtes longitudinales espacées et de stries d’accroissement sinueuses. Ombilic assez large. Bouche très-déprimée. Sinus placé un peu plus près du bord apicial que du bord buccal des tours. Moule lisse, à tours étroits et déprimés, le dernier un peu anguleux à sa circonférence. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le test de cette espèce la différencie complètement de toutes les autres; son moule a été probablement confondu jusqu’à présent, avec celui de la P. Rhodani; il s’en distingue toutefois par l’aplatissement de sa face ombilicale et par ses tours proportionellement plus étroits et plus nombreux. Locarités. Le Saxonet, le val Chézery et la perte du Rhône; elle n’y est pas très-rare. ExpzicATIon pes FIGURES. Planche 24, fig. 2 a, b, c, PL. regina, de grandeur naturelle, restaurée; — fig. 2 d, grossissement du test; — fig. 2 e, f, g, moule de la même espèce; l’angle spiral de la fig. 2 g, est un peu trop ouvert. 134. Preuroromarra Frrronr Rœmer. P. testà circulari, depressà ; spirä complanatà, horizontal ; anfractibus sub-carinauis ; facie umbilicali convexà ; aperturà sub-triangulari. P. Fittoni, Rœmer, Verst. norddeut.. Kreïdegeb. p. 82, pl. xxx, fig. 10. Id. Geinitz, Charact. p. 73. Dimensions. Hauteur totale..,.... TRE CL ANNE SOS A RARE 2 Le RNA Re ea 7 millim. Diamétresnn rt era D A AL PE RER NE D PA LEP ET RE 20 » Nous ne connaissons pas le test. Moule circulaire, tout à fait déprimé. Tours enroulés sur le même plan ou à DES GRÈS VERIS. 245 peu prèss ces tours sont un peu déprimés, légèrement carénés en dehors. Face ombilicale convexe. Bouche subtriangulaire, déprimée. Rapports ET DIFFÉRENGES. Les moules de cette espèce ressemblent beaucoup par leur face ombilicale à ceux de la PL. Rhodani, mais leur aplatissement et l’ab- sence de saillie spirale les font facilement distinguer. Histoire. M. Roœmer a décrit et figuré le premier cette espèce. Il lui donne comme synonime le Solarium ornatunr de Fitton. Nous ne pouvons en aucune ma- nière comprendre le motif de ce rapprochement. Loaaziré. Nous possédons quelques moules de la PL. Füttoni qui proviennent de la perte du Rhône. Nous les figurerons dans un supplément. GENRE STOMATIA Lamarck. Caractères. Coquille oblongue ou ovale, auriforme, imper- forée. Spire à peine formée de quelques tours très-déprimés. Bouche entière, plus longue que large; labre dilaté, tran- chant. Animal intermédiaire entre les trochides et les vraies ha- liotides ; semblable à ces dernières, mais sans fente sur le manteau. On n'en connaît que deux espèces fossiles dont une des terrains crétacés, décrite par M. d’Orbigny. s'éloigne beaucoup des espèces vivantes par sa forme. Nous en avons trouvé une seule qui leur ressemble beaucoup plus. 135. SromarrA cauzrina Pictet et Roux. (PI: 24, fig. 3ta, b: ) S. teslà auriculari, depressä, elongatà ; spirà angulo 128°; anfractibus convexis ; apertura sub-rotundatà. DImMENSIoNs. Hauteur mesurée dans la plus grande longueur de la coquille... ......... 20 millim. Diamètre mesuré dans la plus petite largeur, vers le bord columellaire. . . .… 10 » 246 MOLLUSQUES FOSSILES Nous ne connaissons que le moule de cette espèce. Il est plus large que haut, lisse. Spire très-courte, le dernier tour forme à lui seul presque toute la coquille. Bouche arrondie, ou presque ovale; son bord columellaire est un peu irrégulier et présente une petite cavité, située à l'extrémité antérieure d’une dépression étroite et semi-circulaire, qui est due sans doute à l'empreinte laissée par la columelle. L’ombilic n’est qu'indiqué. OBservarions. Ce moule a les plus grands rapports avec celui de la Stomatia phymotis, espèce vivante, que nous avons préparé et comparé pour justifier Le clas- ment de notre espèce dans ce genre et dans la famille des haliotides. LocazrrÉs. Cette espèce a été trouvée au Saxonet et à la perte du Rhône; collections de MM. Favre, Tollot, Roux, et du Musée académique. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 24, fig. 5 a, b, moule de la Stomatia gaul- tina, de grandeur naturelle. Gne Famrcze : STROMBIDES. Caracrères. Coquille plus ou moins allongée, régulière dans son Jeune âge, et caractérisée dans l’âge adulte par la dilatation, l’'épaisissement et l'élargissement de son dernier tour qui s'arme quelquefois de longues pointes. Bouche ter- minée antérieurement par un canal, accompagné d'un sinus plus ou moins distinct. Opercule en forme de couteau. Animal composé d’un manteau médiocre, à pied allongé, divisé en deux parties dont l’antérieure est en fer à cheval et dont la postérieure allongée soutient l’opercule. Tête allongée, divisée en trois parties, l’une médiane formant 9 DES GRÈS VERTS. 47 une trompe extensible, les autres latérales ou tentaculaires terminées par un œil volumineux et par un tentacule rudi- mentaire. Cette famille, qui correspond à celle des Aiïlés de Lamarck, est clairement caractérisée par l'arrêt d’accroissement de la coquille, par son labre dilaté et par son dernier tour d’une forme différente de celle des autres. C’est la seule aussi où lon remarque à la fois un sinus et un canal. Nous avons trouvé dans nos grès verts les quatre genres dont elle se compose savoir: les Rostellaria, Pterocera, Strombus et Pterodonta. Ce dernier genre n’avait encore été observé que dans les craies chloritées. Les strombides ont apparu pour la première fois dans les terrains jurassiques. Leurs espèces augmentent de nombre dans l'époque crétacée et cette famille paraît être arrivée au- jourd’hui à son maximum de développement numérique. Les nombreuses espèces actuelles vivent surtout dans les mers chaudes, autour des îles ou des bancs de coraux, à une assez grande profondeur. Quelques-unes atteignent une très-grande taille. GENRE ROSTELLARIA Lamarck. Caracrëres. Coquille plus ou moins turriculée. Bouche terminée en avant par un canal presque toujours long et étroit ; labre dilaté, souvent recourbé en arrière, tantôt en- tier, tantôt digité, échancré par un sinus contigu au canal. Opercule moins allongé que dans les strombes. 248 MOLLUSQUES FOSSILES Ces coquilles se distinguent surtout des ptérocères par la position de leur sinus et par leur labre moins divisé, et des strombes par la longueur de leur canal. La plupart des auteurs ont confondu dans ce genre les véritables rostellaires (telles que la À. curoirostris) qui ont les yeux terminaux, le canal fortement creusé et le labre peu découpé, et les Chenopus (telles que la À. pes-pelicani) chez qui les yeux sont placés sur les côtés des tentacules, et dont la coquille a un canal déprimé, à peine creusé, et le labre fortement digité. De nouvelles études seront nécessaires pour répartir définitivement les espèces vivantes entre ces deux genres; la difficulté est plus grande pour les espèces fossiles parce qu'on ne peut pas lier les différences des co- quilles aux formes de l'animal. La presque totalité de nos es- pèces des grès verts paraissent du reste se rapprocher prin- cipalement des vraies rostellaires. Ces mollusques ont apparu dès l’époque jurassique et sont assez nombreux dans les terrains crétacés. M. d’Orbigny en a décrit neuf espèces du terrain albien, MM. Goldfuss, Rœmer, Geinitz, Reuss, etc. ont fait connaître plusieurs espèces remar- quables du même terrain ou des étages immédiatement supé- rieurs, et les auteurs anglais en ont décrit quelques-unes du gault, des grès verts de Blackdown, etc. Nous n’avons trouvé dans les grès verts de nos environs que cinq espèces déjà connues, mais nous en ajoutons sept nouvelles. La plupart ne peuvent être décrites que d’une manière incomplète, car les dilatations du labre se conservent rarement dans nos ter- rains. DES GRÉS VERTS. 249 Coquille allongée, angle spiral de 40° au plus. ................... 60 be EE) Coquille courte, angle spiral de 57°...............,......... .... R. Deluci. Quatre côtes longitudinales laissant leurs traces sur le moule. . .... R. cingulata. Pas delcotes longitudinales ER EPP EE EN NAT Pas de carènes sur le dermier tour.................... SRE 59 era Une ou deux carènes sur le dernier tour. ......... TS DEME à À HI IONe Deux bourrelets transversaux sur chaque tour ; angle spiral de 40°.. R. Grasianra. Pas de bourrelets transversaux ; angle spiral de 27° à 280............... 5 Dernier tour du moule médiocre, irrégulièrement arrondi... ....... R. Itieriana. Dernier tour du moule grand, régulièrement arrondi... ...... .. R. Parkinsoni. Deux carènes sur le dernier tour, la plus antérieure étant quelquefois très- peu saillante... ... Te elodie etes Sr ot not Une seule carène sur le dernier tour...... so ee = PNA 1 2 Carènes tuberculeuses.. ........ OR DORE AS Ue .......... R. Orbigryana. Carènes non tuberculeuses, la plus rapprochée de la suture étant très-vive et tranchante........... Do06o0bddoo0eBvobnodecobsodes ob e R. carinella, Dernier tour très-long, indépendamment du canal... ........ R. fusiformis, Dérnier tour médiocre. ......... Co CODE SES es M De 9 Test orné de côtes transversales. . ........ BB ON ed SEE NAN A RE Ee 10 Pas de côtes transversales... ...... AR DODGE AE R. Timotheana. Tours très-arrondis, sutures déprimées......... CCE RAS PLEAPE PAR NET EL TAURE 11 Tours presque plans, coquille régulièrement conique... .......... R. subulata. Carène très-courte, angle spiral de 35°................... R. Neckeriana. Carène occupant presque tout le dernier tour ; angle spiral de 18°. R. marginata, 136. Rosrerrarra Ongrexyana Pictet et Roux. (PI. 24, fig. 4 a, b, c.) R. testà elongatà; spirà angulo 33° ; anfractibus convexis, longitudinaliter tenuiter striatis, transversim obliquè tuberculato-costatis, lateraliter varicosis ; ultimo an- fractu bicarinato, tuberculato ; labro dilatato, aliformi, lato, (posticè curvato , acu- minato d'Orb.); aperturà obliquè compressa, mediocri. Rostellaria costata, Michelin, 1836. Mém. de la Soc. géol. t. 3, p. 100. Rostellaria Parkirsoni, d'Orb. 1842. Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 288, pl. 208, fig. 1 — 2. 33 250 MOLLUSQUES FOSSILES R. Parkinsoni, Geinitz, Grundriss der Versteinerungskunde, p. 363. Les autres citations de la R. Parkinsoni ne se rapportent pas à cette espèce. Dimensions. Ansletspirall{(suniles moules) FREE EME RME EC REP PEER : 30° Id sutural eme ere re eee 2000 Doi cite io ibn 84° DIE EURO CRE AR NE CLARA el LA A Ep AA EN EEE PRE SES ES ES a 50 millim. Coquille allongée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours con- vexes, marqués longitudinalement par des stries fines et égales, ei ornés en travers de côtes tuberculeuses, obliques, plus saillantes au milieu ; nous en avons compté onze sur l’avant-dernier tour (M. d’Orbigny en indique dix-sept); l’une de ces côtes est plus élevée de chaque côté, et représente une suite de varices. Le dernier tour perd ses côtes en dessous et présente en dessus deux carènes ; la plus rapprochée de la suture est la plus forte; elle porte des tubercules allon- gés, costiformes; l’autre est plus mousse et n’a que de petits tubercules arrondis ; ces carènes divergent en s'étendant sur le labre. Ce dernier, que nousm’avons jamais trouvé complet sur nos échantillons, est large, prolongé en aile élargie à son extrémité, et brusquement retourné en arrière en une pointe aiguë. Bouche peu étroite, comprimée, oblique à l'axe de la spire. Moule lisse, conservant les traces des carènes , des côtes et des tubercules. Rarporrs ET DIFFÉRENCES. La R. Orbignyana est clairement caractérisée par les deux carènes tuberculeuses de son dernier tour ainsi que par son labre qui ne se dilate point à sa base pour accompagner la spire, et qui se termine par une pointe aiguë , brusquement retournée en arrière. Hisrorre. Cette espèce, comme nous le démontrerons plus bas, n’est point la R. Parkinson des auteurs anglais. Nous n’avons en conséquence pas pu conserver le nom qui lui avait été donnépar M. d’Orbigny ; nous l’avons dédiée à cet illustre paléontologiste qui, le premier, l’a fait connaître d’une manière exacte. Elle avait auparavant été décrite sous le nom de À: costata, par M. Michelin; mais elle ne peut pas non plus conserver ce nom qui lui avait été donné par une fausse assimilation avec une espèce trouvée à Gosau. Locariré. La R. Orbignyana est assez commune à la perte du Rhône. Expricamon pes riGuREs. Planche 24, fig. 4, a. R. Orbignyana, un peu gros- sie; — fis. 4, b et ce, moule de la même espèce. DES GRÉS VERTS. 251 157. Rosrezrarra Parenson Sowerby. (P1: 24, fig. 5, a, b.) R. tesià elongatà; spirà angulo 280; anfractibus convexis, longitudinaliter te- nuiler et inæqualiter siriatis, transversun obliquè tuberculato-costatis, lateraliter vari- cosis ; ultimo anfractü non carinato ; labro dilatato, laissimo, 3-inciso, parte porterior supr@ spiram decurrente ; aperturà obliquè compressä, mediocri. Rostellarite, Parkinson, 1811. Org. Remains, t. 3, p. 63, pl. v, fig. 11. R. Parkinsoni, Sow. Min. Conch. pl. 558, fig. 5 (exceptis aliis ). R.: Parkinsoni, Phillips, 1829. Geol. of. Yorkshire, t. 2, fig. 33 et 34. R: Parkinsoni, Fitton, 1836. Trans. geol. nouv. série, t. 4, pl. xvrr, fig. 24. R.' Sowerbyi, Agassiz, trad. de Sowerby, p. 379. R. Reussü, Geinitz, 1840. Character. p. 71, pl. xvrrr, fig. 1. Id. Reuss, 1845. Verst. Bæœhm. Kreïdef. p. 45, pl. 1x, fig. 9 a,ib. A. Parkinsoni, Morris , 1843. Catal. of British fossils, 162. DIMENSIONS. Ande goaliorr scooter dons en e end eue dbntlar 28° Ta Game scott ces A Lo ARGUS D ASS S SR A NS 80° HALLTEULATOLALE Mme te sen etats seine lelle Meta ie BA tot SE ee nee er eee LS 40 millim. Coquille allongée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours con- vexes, ornés en long de stries, dont quatre ou cinq situées près du bord apicial des tours sont plus marquées et plus distantes, et en travers, de côtes tubercu- leuses obliques, minces, plus élevées au milieu, au nombre de seize à dix-huit sur l’avant-dernier tour; ces côtes sont plus saillantes de chaque côté de la co- quille , et y figurent une suite de varices. Le dernier tour, porte des côtes trans- versales comme les autres, mais très-allongées et atténuées; il est orné en outre de stries d’accroissement, peu apparentes d’abord, puis très-marquées sur le labre ; ce tour est très-convexe; les stries longitudinales sont très-visibles vers la suture et sur le canal. Labre très-large, peu prolongé ; la partie libre se recourbe en arrière et s’accole à la spire ; elle présente deux échancrures qui donnent nais- sance à deux pointes peu saillantes; une troisième échancrure se trouve à côté du canal. Bouche comprimée, assez grande , oblique à l’axe de la spire, encroûtée sur la columelle. 252 MOLLUSQUES FOSSILES Moule lisse, ne conservant que rarement les traces des côtes; les empreintes des varices , subsistent souvent sous forme de dépressions longitudinales. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Très-voisine de l’espèce précédente par les orne- ments de sa spire, elle s’en distingue par l’absence de carènes sur le dernier tour, par ses stries longitudinales inégales et moins nombreuses, et surtout par la forme de son labre. Hisrome. L'histoire de la R. Parkinson, est très-embrouillée, car les auteurs anglais, français et allemands , ont désigné sous ce nom des coquilles très-diffé- rentes. La R. Parkinsoni, telle qu’elle est généralement admise par Les auteurs anglais, est celle que nous décrivons ici sous ce nom. Elle a été figurée en 1811 par Par- kinson, en 1822 par Sowerby, dans la pl. 558, fig. 5, du mineral Conchology, et en 1855 , dans le mémoire de Fitton, pl. 24, fig. 11. Cette dernière figure, en particulier , la caractérise avec une parfaite clarté ; elle a son dernier tour sans carène , orné de côtes longitudinales minces, non interrompues ; son labre pré- sente trois échancrures et s’étend le long de la spire. Mais dans ces ouvrages même il y a quelque confusion, et en particulier, Sowerby figure sous ce nom au moins trois espèces : savoir, celles de la planche 549, qui sont de l'argile de Lon- dres , celle de la planche 558, n° 5, qui est la vraie R. Parkinsoni des anglais, et celle de la planche 558, n° 6, qui est probablement encore différente. M. Agassiz, dans sa traduction de Sowerby, a proposé de distinguer sous le nom de R. Par- kinsoni, l'espèce de la planche 349, et sous le nom de R. Sowerbyi, celles de la planche 558, confondant ainsi encore, suivant nous, deux espèces en une. On a préféré, en Angleterre, faire l'inverse; et M. Morris, dans son catalogue, rap- porte la R. Parkinsoni seulement à figure 5 de la planche 558 (c’est probable- ment par erreur qu'il indique la fig. 5), et la R. Sowerbyi à la planche 549. M. d'Orbigny n’a pas connu la véritable R. Parkinson des Anglais (!) et a décrit (1) La R. Parkinsoni de M. d'Orbigny ne peut en effet être assimilée ni à celles figurées par Sowerby, pl. 349, de l'argile de Londres, dont le labre revient contre la spire, ni à celle de la pl. 858, n° 5, dont le dernier tour n'a pas de carènes et présente au contraire des côtes minces qui le traversent entièrement sans s’effacer au milieu, ni avec le n° 6 de la même planche où la carène très-vive n’est pas tuberculeuse. On chercherait en vain aussi à la rapprocher de la Rostellaire figurée par Parkinson qui a les les mêmes caractères que celle de Sowerby pl. 558, n° 5, et dont le labre revient contre la spire. DES GRÈS VERTS. 253 sous ce nom une espèce parfaitement caractérisée, mais qui n'est ni celle de Parkinson, ni aucune de celles de Sowerby. (Il cite à la fois les planches 349 et 558.) Il va même plus loin en réunissant à cette espèce la R. marginata de Fitton, qui est tout à fait distincte et que nous décrirons plus loin sous ce nom. La R. Parkinson de M. d'Orbigny, a deux carènes tuberculeuses sur le dernier tour, et un labre long, mince, recourbé et ne s’étendant pas vers la spire; c’est celle que nous avons nommée ci-dessus, R. Orbignyana. Les auteurs allemands ont introduit une troisième manière de voir. M. Geinitz (Characteristik) a nommé R. Parkinsoni, une espèce caractérisée par un canal très- long et mince, par une aile allongée et par une grande pointe qui accompagne la spire. Elle ne ressemble ni à celle de M. d’Orbigny, ni à celle des Anglais. Cette erreur s’est propagée dans les ouvrages de MM. Rœmer et Reuss. En revanche M. Geinitz a donné le nom de R. Reussüi, à la véritable R. Parkinsoni des Anglais, nom qui a été adopté également par les deux auteurs allemands que nous venons de citer. Plus tard dans son Grundriss der Versteinerungskunde, il a reconnu son erreur pour la première de ces espèces, et l’a désignée sous le nouveau nom de R. Burmeisteri; il a conservé à la seconde le nom de R. Reussü, et illa transporté celui de R. Parkinsoni, à l'espèce de M. d'Orbigny en citant à Lort suivant nous, Comme synonymes, Parkinson, planches 5, fig. 11, et So- werby, pl. 549, fig. 5 et 6, et 558, fig. 5 et 6. Dans cet état de choses, nous nous sommes trouvés embarrassés. Nous aurions désiré innover le moins possible et nous conformer à la nomenclature admise par M. d'Orbigny, dont les ouvrages sont entre les mains de tous les séologues. Mais les principes stricts qui règlent le droit de priorité, et la nécessité logique de conserver le nom de R. Parkinsoni, à l'espèce figurée par Parkinson, qui est connue sous ce nom par les géologues anglais, nous ont forcés à changer celui de la R. Parkinsoni de M. d'Orbigny, que nous avons dédiée à ce savant paléonto- logiste. Locarés. La R. Parkinson n’est pas rare au mont Saxonet. Collections du musée académique, de M. le prof. Favre, de M. Roux, etc. On la trouve aussi à Ja perte du Rhône. EXPLICATION pFs FIGURES. Planche 24, fig. 5 a. R. Parkinsoni, du Saxonet, un peu grossie; — fig. 5 b, moule de la même espèce. 25% MOLLUSQUES FOSSILES 138. Rosrerrarra sugurara Reuss. (PIM95; fie. 1 a,.b, lc.) R. està elongat@, carinatà ; spirà angulo 30°; anfractibus planiusculis, longitudina- lîiter tenuiter striatis, transversim obliquè costato-tuberculatis, lateraliter varicosis ; canali elongato ; aperturà ovali ; labro..… R. subulata, Reuss ? Verst. bæœhm. Kreïdeform., p. 46, pl. 1x, fig. 8 a, b. Dimensions. ( Moules.) NAS EMA ob onoceonodevao roc bee 208060c000690009000009 30° TA MSUtULAl ES ECS E SO eo oo D 00 0 nant ee Sas 82° HauteurimaximumessanslelcaDal ET EEE EC EEE ECC EE LE 40 millim. Hauteur moyenne, TEE So 0 ee vba ont ee bros o lui és ee 20 » Coquille allongée, conique. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours presque plans, peu infléchis vers les sutures, ornés en long de stries fines, visibles surtout près du bord apicial, et en travers de côtes tuberculeuses obliques et ondulées, plus élevées et plus grosses de chaque côté de la coquille où elles forment une suite de varices; la face buccale est séparée de la surface spirale par une légère carène qui rappelle celle des trochus. Canal long et mince. Bouche ovale, peu oblique à l'axe de la spire. Labre inconnu. Moule lisse; tours très-légèrement costulés en travers; les empreintes des varices se voient en creux de chaque côté de la spire. RapPorTs ET DIFFÉRENCES. Par les ornements de ses tours, cette espèce a de grands rapports avec les R. Parkinsoni et Orbignyana; elle diffère de la première par ses stries plus inégales et par ses tours peu convexes, dont le dernier qui n’est proportionnellement pas plus développé que les autres, porte sur son bord antérieur une carène lisse et est orné de côtes qui conservent la forme de celles des autres tours; elle se distingue de la seconde par les mêmes caractères de son dernier Lour et par ses stries, qui tout en étant inégales, le sont d’une manière moins tranchée ; elle différe enfin de toutes deux par sa bouche, qui est ovale et courte, au lieu d’être comprimée et allongée. Hirsromme. Ce n’est qu'avec doute que nous rapportons cette espèce à la R. su- DES GRÈS VERTS. 255 bulata de M. Reuss. Elle a tout à fait la même forme; mais dans la nôtre, les côtes transversales paraissent moins nombreuses et plus renflées dans leur milieu. Locarirés. Elle n'est pas rare à la perte du Rhône; nous l'avons aussi du Saxonel. ExpLicaTion pes ricures. Planche 25, fig. 4 a. b., moule de la R. subulata, de grandeur naturelle; — fig. 1 c, échantillon où le test de la face spirale est con- servé. 139. Rosrercarra Grasrana Pictet et Roux. (PI. 27, fig. 1 a, b.) R. testà conicà; spwra angulo 40°; anfractibus convexis, longitudinaliter tenuiter striatis, transversim obliquè costatis, costis undulatis, lateraliter varicosis ; aperturà ovali ; labro..…. DImMENsIONs. AneleMSpial Re EEE RE EE CPE ECOLE RECENT Re 40° LOS UEUT AI NE AE NAN A ER ee Re LR he RCE DE RSNEREGUE 90° Hauteurisansiletcanal MERE PEER EEE TERRE PR RSA UAS EA LI 20 nillim. Largeur près de la bouche. ..................................:.2. 13 » Coquille peu allongée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours convexes, arrondis, ornés en long de stries fines et régulières, et en travers sur toute leur hauteur de côtes obliques, ondulées, atténuées à leurs extrémités ; deux bourrelets latéraux, légèrement obliques par rapport à l'axe de la coquille, partent du sommet de la spire et se terminent à la naissance du canal. Bouche ovale. 4 Moule lisse, traces des côtes transversales à peine marquées; les bourrelets la- téraux laissent sur chaque tour leur impression en creux. RapporTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce diffère de la R. Orbignyana, par l’ab- sence de carènes sur son dernier tour, par ses côtes plus minces et plus onduleu- ses, et par ses varices plus marquées. Elle se distingue de la R. Parkinsoni, par ces deux derniers caractères et par son angle spiral de 40° au lieu de 28°. Elle ne saurait non plus être confondue avec la R. subulata, à cause de ses tours convexes et de l'absence complète de carène sur le dernier. 256 MOLLUSQUES FOSSILES LocauiTÉ. La R. Grasiana, se trouve à la perte du Rhône, où elle est rare. Nous l'avons dédiée à M. Gras, connu par ses travaux sur les fossiles des terrains crétacés du bassin du Rhône. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 27, fig. 1 a, b. R. Grasiana, grossie. 140. Rosrtercarra Necerrana Pictet et Roux. (PI. 25, fig. 3 a, b. ) R. testà subelongatä, conico-turrità ; spirà angulo 35°; anfractibus convexis, costato-tuberculatis, ultimo subangulato ; aperturà ovali ; labro unicarinato et lineis impresso. Dimensions. ADGlE SPIPA LE ne eee ele eine en Ne ele IR SAR EYE SAT ENS CE ER ARS 35° TOR SSUEU TA ER SSP ee le SC RAT A A LORS RER 94° Hauteur sans le canal....... RME de fee Nu DE AR et ae dar REC E 26 millim. Test inconnu. Espèce peu allongée. Spire formée d’un angle un peu convexe , composée de tours très-convexes et très-séparés les uns des autres, ornés de traces de tuber- cules costiformes, transverses, apparentes surtout sur leur convexité; le dernier est un peu anguleux sur les moules bien conservés, et porte une légère carène près de la bouche qui est anguleuse en dehors et courte ; il est en outre marqué de quelques impressions longitudinales situées entre la carène et le canal; celui- ci est mince. Nous ne connaissons pas le labre; mais les détails précédens ob- servés sur le moule semblent indiquer qu'il était arrondi, terminé par deux pointes aiguës ; correspondant l’une au canal, l’autre à la carène, et qu'entre ces deux pointes on voyait de petites digitations. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le moule de cette rostellaire diffère de celui de la R. subulata par ses tours très-convexes, séparés par une suture profonde, et par son angle spiral plus ouvert; ces mêmes caractères serviront à la distinguer de ceux des R. Parkinsoni et Orbignyana, dont le dernier tour a d’ailleurs chez cha- cune d’elles une forme très-différente. Elle a plus de rapports avec la R. Grasiana, mais elle s'en distingue par ses tubercules costiformes beaucoup plus gros et plus rares, par sa bouche plus angu- leuse et par son angle spiral plus aigu. DES GRÉS VERTS. 257 \ Locarirés. Celte petite espèce a été trouvée au Saxonet et à la perte du Rhône ; elle n’est pas rare dans ce dernier gisement. ExpLicaTION DES mIGURES. Planche %5, fig. 5, a, b, moule de la R. Neckeriana. 141. RosTezrariA MARGINATA Fitton. (PI. 95, fig. 5 a, b.) R. testà elongatà ; spirà angulo 18° ; anfractibus altis, convexis, longitudinaliter simialis, transversim costalo-tuberculatis , ultimo acutè unicarinato ; aperturà trian gulari. R. marginata, Fitton, 1836, Geol. trans. 2° série. t. 4, pl. x, fig. 18. DimEnsioNs. ( Moules.) LAC MN 00 0 ne ET SR AE DRASS AE EEE qe 18° EC TA LEUR CL CURE AUUR "RO NOR QRAT ei NERO EURE 106° Hauteummoyennersansile Canal PCR EE CECI ECC EE EEE TRUE 50 millim. Id. maximum TOI ERNST AIRE CREER AE CA Tate à OR AE A On née 90 » Coquille très-allongée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours conyexes, à suture très-déprimée, ornés en long de stries fines et nombreuses , et en travers de tubercules costiformes assez élevés sur le milieu des tours ; le der- nier est fortement caréné. Labre et canal inconnus. Bouche triangulaire, le som- met externe du triangle formé par la carère. Moule lisse ; dernier tour très-caréné. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est caractérisée par son angle spiral, par la carène unique de son dernier tour et par la forme triangulaire de sa bouche. Histoire. La R. marginata a été décrite et figurée par Fitton. M. d’Orbigny a cru devoir la réunir à la R. Parkinsont, mais la forme de son dernier tour, déjà représenté d'une manière suffisante par Fitton, ne permet pas ce rapprochement. Locarirés. Nos échantillons proviennent de la perte du Rhône, où cette es- pèce ne se rencontre que rarement; l’un de nous possède les deux derniers tours d’un individu dont la longueur devait atteindre 90 millimètres; ce fragment a été trouvé dans le Val Romey ( Ain ). 34 258 MOLLUSQUES FOSSILES ExPLICATION DES FIGURES. Planche 25, fig. 5, a. R. margmata, moule de grandeur naturelle, — fig. 5, b, la même espèce avec un fragment de test. 149. Rosrecrarra Trmorneana Pictet et Roux. (PI. 95, fig. 6 a, b.) R. teslà elongatà , subulatà : spirà angulo 20° ; anfractibus altis, subcomplanatis 0] 2 p q p 3 longitudinaliter transversinque striatis, ultimo unicarinato ; aperturà triangulari. DinENSIONs. ( Moules. ) ANGle spirale Neon Re ete le flans date 20° A NSUtUral RE PE EE ee eCe A En A MES PEINE 105° Hauteur sans le canal............ so eee AR re te ne otre ele te 80 millim. Coquille très-allongée , subulée. Spire formée d’un angle régulier ou à peine concave, composée de tours élevés, presque plans, ornés en travers de très- faibles stries d’accroissement, et en long, près de leur bord apicial, vers la suture, de quelques stries fines dont l’ensemble forme une bande étroite ; suture à peine déprimée ; dernier tour fortement caréné. Labre et canal inconnus. Bouche trian- gulaire , le sommet externe du triangle formé par la carène. Moule lisse ; carène du dernier tour très-marquée. Rapports ET DIFFÉRENCES. Elle se distingue de la R. marginata , par ses tours presque plans et beaucoup plus élevés, et par un test tout différent. LocartTé. Cette charmante espèce a été rapportée du Mont Saxonet; collec- tion du Musée académique. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 95, fig. 6, b. R. Timotheana, de grandeur naturelle, — fig. 6, a, la même avec un fragment de test. 143. Rosrezcarra carinezzA d’Orbigny. (PI. 25, fig. 4 a; b.) R. testà subelongatä, conicà ; spirà angulo 32° ; anfractibus lœævigatis, acutè ca- rinatis, ultuno bicarinato ; lubro elongato , angustato. Rostellaria carirella. d'Orbigny, 1842. Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 287, pl. 207, fig. 7—8. DES GRÈS VERTS. 259 DimMENSsroNSs. (Moules. ) Anolelspiral.*Le Er MCE CES db8cco0 0610 6 8 DD A OM0 OT TES 0e U0 ne 32° SU Lu ra LEA SERRE RO RE RO En EN ER 83° Hauteur sans le canal. ..... DES CRE Sons ee act ea ri Ale etats tele . 40millim. Espèce peu allongée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours lisses, anguleux , fortement carénés au milieu ; le dernier porte en avant une se- conde carène moins marquée , séparée de la première par un espace concave. L’aile devait être très-étroite. Bouche comprimée", oblongue. Moule lisse; tours arrondis, ne conservant presque pas de traces des carènes, sauf le dernier où la principale laisse une empreinte saillante et aiguë. Orservations. Ne possédant que des lambeaux du test, nous n’avons figuré que le moule. RaPporTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue clairement des autres, par son test lisse et par ses tours anguleux et carénés. Son moule se différencie par les carènes simples du dernier tour, carènes dont la postérieure est très-aiguë ; il diffère en particulier de celui de la R. Orbignyana, par la brièveté de ce dernier tour, par l’absence de tubercules sur les carènes, et par la dépression profonde de la suture. Locarrrés. On trouve cette espèce au Saxonet et à la perte du Rhône; elle n’y est pas commune. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 2, fig. 4, a, b, moule de la R. carinella, de grandeur naturelle. 14%. RostezrarrA rusirormis Pictet et Roux. (PI. 95, fig. 8 a, b.) R. resta elongatà; spirâ angulo 30°; anfractibus convexis , ultimo magno, subca- rinoto ; aperturà elongatà, triangulari ; labro..…. DimEnsIoNs. ( Moules.} Angle spiral............. EPA state DE E Le D EC Rs PAT 30° TR SU EU TA SE RE ne Mes acte COUR nd anp en uier 970 Hauteur sans le canal. .... re te ele a ST INSEE 2 ......... 55 millim. 260 MOLLUSQUES FOSSILES Espèce allongée, composée de tours convexes , à suture déprimée, le dermier très-grand , présentant vers son tiers postérieur une carène peu marquée. Des fragments de test, très-imparfaits, montrent que la coquille était ornée de côtes transversales et de stries longitudinales , coupées par des lignes d’accroissement très-obliques. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. La R. fusiformis se distingue facilement par la gran- deur de son dernier tour comparée à la hauteur de sa spire , par sa carène peu marquée et par la longueur de sa bouche. Locazrré. Perte du Rhône. Expricarion pes rIGURES. Planche 25, fig. 8, a, b, moule de la R. fusiformis, de grandeur naturelle. 145. Rosrecrarra Irrerrana d'Orbigny. (PI. 95, fig. 9 a, b.) R. resta elongatà ; spirà angulo 27°; anfractibus convexis, rotundatis, lævigats, ulüimo non carinalo; apertur4 ovali ; lubro…. R. Itieriana, d'Orbigny, 1842, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 298. Dimensions. Ana SuElLos loooccooagrasaomacadoesoocescccpcessrooeudeochoue 27° HT MSUTUTAL ER NET. PTE moe Se AA EEE Renan re ER 95° Hauteur sans le canal............... HS PONS TE TE dique 45 millim. Nous ne connaissons que le moule. Espèce allongée, à tours arrondis, à sutures assez déprimées; le dernier tour est médiocre, lisse, arrondi, mais un.peu aplati vers son milieu et montre vers le bord de la bouche des traces de dépression correspondant probablement à des caractères du labre que nous ne connaissons pas; il ne porte pas de carènes. Ogservarion. Cette espèce est encore très-mal caractérisée et nous aurions attendu pour en parler de la connaître d’une manière plus complète, si elle n’avait pas déjà été indiquée par M. d’Orbigny, sous le nom de R. ltieriana, parmi celles qui demandent de nouveaux renseignemens. Comme lui nous n’en connais- sons que le moule. Rapports ET DIFFÉRENCES. Le moule de la R. ltieriana, est caractérisé par ses tours arrondis, lisses, sans aucune trace de carènes ni de côtes, tours dont le DES GRÈS VERTS. 261 dernier est peu développé. Ce moule ressemble beaucoup à ceux de la R. Par- kinsoni, mais ceux-ci paraissent avoir le dernier tour plus grand et plus réguliè- rement arrondi, et ils conservent souvent sur les autres tours des traces des côtes transversales. La valeur de ces différences ne pourra être appréciée exactement que quand on connaîtra le test de la R. Iüieriana. LocauTé. Perte du Rhône. EXPLICATION DES FIGURES. Planche %5, fig. 9, a, b, moule de la R. Itieriana, de grandeur naturelle. 146. Rosrerrarra cieuraTa Pictet et Roux. (Las Ra me En) R. testé elongatà ; spir@ angulo 23° ; anfractibus convexis , longitudinaliter 4-cos- talis ; aperturà semi-circulari. DIMENSIONS. Male quil 06 ioerobdabeoaneconteteuetas oo MER Do) LP cure D Id. sutural...... NE LE 24 A PO dt ee a ee RU a 2 Pan à rat 28 Pa a Ds 82° Hauteurisanstlercanalé er NE a PL Mr opte à 25 millim. Nous ne connaissons que le moule. Espèce allongée , conique. Spire formée d’un angle un peu convexe, compo- sée de Lours convexes, nettement séparés par des sutures un peu déprimées, or- nés en long de quatre côtes simples, régulièrement espacées entr'elles. Bouche ovale, presque semi-circulaire. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce ne-saurait être confondue avec au- cune de celles que nous avons décrites. Locazrré. Nous ne la connaissons que de la perte du Rhône. Collections du Musée académique et de M. Roux ; elle est trés-rare. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 25, fig. 7, a, b, moule de la R. cingulala , de grandeur double. 262 MOLLUSQUES FOSSILES 147. Rosrecrarra Derucr Pictet et Roux. (PIE RICE EN) R. testa brevi ; spirà angulo 53°; unfractibus convexis, carinatis, longitudinaliter costatis , lateraliter varicosis ; columellà incrassatä ; aperturä compressà. DImENstoNs. AnelelS pale RCE EEE SE SA In DOUÉ ml I US 57° Ta Sutural en ct ble die eceiRE. LR LT AC AE SANS à SAR 80° Hauteur sans le canal. came remet cime ee een lee iels 20 millim. Coquille courte, épaisse. Spire composée de tours convexes, légèrement ca- rénés, ornés en long de côtes égales et régulièrement espacées, le dernier tour très-grand, formant au moins les trois quarts de la coquille. Canal et labre inconnus. Tout le côté columellaire est encroûté jusqu’au sommet de la spire, et cet en- croûtement se termine du côté opposé à la bouche par un bourrelet ou par une gibbosité qui s’étend sur toute la hauteur de la coquille. Bouche comprimée, oblongue. Moule lisse ; le dernier tour est très-légèrement caréné, ïes autres sont sim- plement convexes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce s’écarte trop des précédentes, pour qu’un diagnostic différenciel soit nécessaire. Locaurré. Elle a été trouvée à la perte du Rhône où elle paraît rare. Collec- tion du Musée académique. ExPLICATION pes FIGURES. Planche 25, fig. 2, a, b, R. Deluci, de grandeur double, — fig. 2, c, moule de la même espèce. GENRE PTEROCERA Lam. Caracrères. Coquille ovale, oblongue, peu allongée. Bouche longue et étroite, terminée en avant par un canal respiratoire ordinairement recourbé; labre très-dilaté, entouré de grandes DES GRÈS VERTS. 263 digitations, dépassant en arrière le sommet de la spire; sinus le plus souvent séparé du canal par un intervalle. Les ptérocères se distinguent des rostellaires par leur sinus qui n’estpas tout à fait contigu au canal, et par leur labre qui embrasse davantage la spire; celle-ci est plus courte par rapport au dernier tour. Ces mollusques vivent aujourd’hui dans les mers chaudes où ils acquièrent une grande taille. Les espèces fossiles se trou- vent depuis l’époque jurassique ; celles de quelques-uns des étages de cette époque, et celles du terrain néocomien, ont aussi atteint quelquefois des dimensions assez grandes. Dans le gault on n’en connaît qu'un nombre restreint d’es- pèces qui sont ordinairement de petite taille. M. d'Orbigny en indique une seule, que nous n'avons pas retrouvée et qui est voisine de celle de nos grès verts; cette dernière a été décrite pour la premiere fois par Fitton. Nous n’en connais- sons point de nouvelles. 148. Prerocera rReTusA Fitton. (PI. 95, fig. 11.) P. tesià brevi, crassà ; spirà angulo 65° ; anfractibus convexis, carinatis, longitudi- naliter costatis, costis inæqualibus ; ultimo anfractu magno, bicarinato ; labro dilatato, iridigitato, diguis elongatis. Rostellaria retusa, Fitton, 1836. Trans. géol. 2° série, t. 4, p. 242 et 364, pl. xvur, fig. 22 AN OTOS Pia RENE nr MAR R eee ee ee M LS OR ARE ele eee ee Ge 150 TA SUTUrA PP RAR A SR Te RE ie Sert iR 68° HauteursSansi le canal ee tn Ep LU Re te te 20 millim. Coquille courte, renflée. Spire formée d’un angle convexe, composée de tours 264 MOLLUSQUES FOSSILES convexes, légèrement carénés, ornés en long de côtes fines et inégales. Le der- nier tour, très-grand par rapport aux autres, est orné de deux carènes assez rap- prochées l’une de l’autre; la postérieure est plus apparente ; l'intervalle entre ces carènes est marqué de stries transversales fines. Labre très-dilaté, divisé en trois digitations, dont deux antérieures et principales correspondent aux carènes, et dont la troisième remonte vers le sommet de la spire et se dirige en arrière. Canal... Bouche étroite, comprimée. Moule conservant plus ou moins l’empreinte des petites côtes longitudinales ; le dernier tour est bicaréné, les autres sont lisses et convexes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Ce ptérocère est très-voisin du P. bicarinata, d'Orb., du gault également, mais:les digitations de son labre, la plus antérieure surtout , sont plus larges, sa columelle n’est pas encroûtée, son dernier tour ne porte pas de gibbosité, son angle spiral est plus ouvert, sa taille plus petite. Son moule a beaucoup de rapports avec celui de la R. Deluci ; il en diffère par un angle spiral plus ouvert, par une forme plus courte et par la présence de deux carènes sur le dernier tour. Locazxrés. Cette espèce n’est pas très-rare au Saxonet et à la perte du Rhône; nous l’avons trouvée aussi au Reposoir et à Samoëns. ExPLiCATION DES FIGURES. Planche 25, fig. 11, Prerocera retusa, de grandeur double, dessiné sur un échantillon appartenant à M. Rochat. GENRE STROMBUS. Caracrires. Coquille ovale ou oblongue, souvent déprimée. Bouche étroite, pourvue en avant d’un canal court, tronqué ou échancré à son extrémité, et en avant et en arrière d’un sinus. Labre sans digitations. Les strombes se distinguent des deux genres précédents par leur canal court ettronqué, et par leur labre toujours dépourvu de digitations. Ces mollusques vivent aujourd'hui comme les ptérocères. Ils ne paraissent pas communs à l’état fossile. On n’en connaît, DES GRÉS VERTS. 265 du terrain albien que deux espèces. dont nous n'avons trouvé qu'une seule. 149. Srromsus Durrnranus d’Orbigny. (PL. 95, fig. 10.) S. testé oblongä; spirà angulo 40°; anfractibus carinatis, tuberculatis , ultimo bicarinato, tuberculato ; labro dilatato; aperturä oblongä, compressà. Strombus Dupinianus, d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 2., p. 313, pl. 217, fig. 3. Dimensions. lnaie suimibosoccocscobosoaconcoscnnocbioopeneec coco neue 40° Te STAR ES ES ES LÉ RP SR RME EE RAA ER Re 77° GEXPER 40 millim. Nous ne possédons qu'un moule de cette espèce. Il est peu allongé ; sa spire est formée d'un angle régulier, composée de tours larges, convexes, fortement ca- rénés et ornés sur la carène de tubercules peu nombreux ; le dernier tour est bicaré- né; la carène antérieure ne montre pas de vestiges de tubercules. Le labre est dilaté. Cette description, que l’absence de test ne nous a pas permis de rendre plus complète, nous parait cependant suffisante, avec la figure qui l'accompagne, pour justifier le rapprochement que nous avons admis entre cette espèce et celle qui a été décrite et figurée par M. A. d’Orbigny sous le nom de S. Dupinianus. Nous devons toutefois faire remarquer, que cet auteur donne à son espèce un angle spiral de cinquante-deux degrés, tandis que la nôtre ne mesure que quarante de- grés ; cette différence tient peut-être à ce que nous n’avons pu étudier qu’un moule. Locarrré. M. Hugard a trouvé le S. Dupinianus près de Cluse; notre échan- tillon provient du Saxonet. ExpLicarTion Des riGures. Planche 25, fig. 10, moule du S. Dupimianus de grandeur naturelle. GENRE PTERODONTA d’Orbigny. Caractères. Coquille oblongue, ovale, à spire conique, al- longée, régulière. Bouche ovale, peu rétrécie, pourvue en 35 266 MOLLUSQUES FOSSILES avant d’un canal court, oblique, ou d’une simple échancrure, sans sinus latéral. Labre dilaté, entier, quelquefois bordé et prolongé en arrière, muni en dedans, sur le bord interne de la bouche, d’une protubérance oblongue, remplacée dans le moule par une dépression. Cette protubérance se renou- velle souvent à divers âges de la coquille et laisse ainsi des traces sur plusieurs tours des moules. Les Ptérodontes se distinguent facilement des genres précé- dents par ce dernier caractère et par l'absence de sinus. M. d'Orbigny, qui a établi ce genre, en a décrit ou indiqué sept espèces des craies chloritées, et jusqu’à présent on n'en connaissait aucune trace dans d’autres terrains. Les deux es- pèces que nous indiquons ici sont en conséquence les premières que l’on ait trouvées dans le terrain albien. 150. Preroponra cauzrina Pictet et Roux. (PI. 26, fig. 1 a, b.) P. tesità elongatà : spirà angulo 24°; anfractibus convexiusculis, ultimo convexo ; 2 2 3 aperturà ovali, elongatä; labro internè tri-tuberculato. DIMENS1ONS. AnPlENSPAl EEE EEE CEE PTE ECC TEL CCE EEE CCC NE EE CRETE 249 LA ÉSUENEALS SP ME ne LEE ARR MAO RARE A A TA AR 90° Hauteur tsanstle Canal EEE EC CT CEE CCE CEE CCC CETTE CE CTI 90 millim. Diamètre près de la bouche. ...................................... Bi 5 Nous ne connaissons pas le test. Moule allongé. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours lisses, peu convexes, saufle dernier qui l’est passablement; ce dernier tour porte en arrière du canal de la bouche l'empreinte d’un tubercule terminé par trois dents, dont DES GRÈS VERITS. 267 la médiane est très-forte et donne lieu à une impression profonde, tandis que les dents antérieure et postérieure sont petites et ne laissent que des impressions peu marquées (1). On retrouve les mêmes traces sur les tours précédents, mais l'enroulement cache l'empreinte de la dent antérieure, et celle de la dent mé- diane se trouve contre la suture. Bouche allongée, ovale; canal antérieur incomplet sur tous nos échantillons. Locarirés. Cette espèce se trouve à la perte du Rhône, au Saxonet et au Reposoir; elle paraît moins rare dans la première de ces localités que dans les deux autres. ExpLicarion Des riaures. Planche 26, fig. 4 a, b, moule du Pt. gaultina, de grandeur naturelle ; individu d'une taille au-dessus de la moyenne. 151. Prerononra carmezra Pictet et Roux. (PI. 26, fig. 2 a, b.) P. testà oblonga; spirà angulo 32°; anfractibus convexis, subangulatis, ultimo carinato ; aperturà triangulari, tuberculo interno rotundo, tri-striato. DImMENSIONS. Amelie davobesotenb 0660600 ob Tnsdotoe PS PRE ES ME 3920 TR SULTAN SE EE AE En HOMO ét Ne PTE 95° Hauteuratotale nc rer te A TR ES Cr 022millime Nous ne possédons que des moules. Espèce peu allongée. Spire formée d’un angle convexe, composée de tours lisses, convexes, un peu anguleux sur leur partie médiane qui est la plus élevée ; le dernier caréné. Impression tuberculeuse du dernier tour unique, arrondie, or- née detrois stries longitudinales, antérieures à la carène ; cette impression se retrou- ve sur l’avant-dernier tour, mais sans stries. Labre inconnu. Bouche triangulaire. RaPPortTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce diffère de la précédente par sa forme (1) Dans notre figure, les traces des petites dents ne sont indiquées que par une légère teinte ; depuis que nous avons fait figurer cet échantillon remarquable par sa taille, nous en avons reçu d'autres plus petits, mais sur lesquels les traces des dents sont plus évidentes. Nous en figure- rons un dans le supplément. 268 MOLLUSQUES FOSSILES moins allongée, par ses tours anguleux et par son impression tuberculeuse arron- die et unique. Locartré. Perte du Rhône ; elle y est rare. Collections du Musée académique et de M. Roux. ExPLICATION pes FIGURES. Planche 26, fig. 2 a, b. Moule du Pterodonta ca- rinella, de grandeur double. ne Fame MURICIDES. Caracrères. Coquille enroulée, pourvue d’un canal allongé; spire plus ou moins élevée, caractérisée par des bourrelets saillants, parallèles à son axe. produits par le renouvellement périodique de celui qui entoure le labre. Animal pourvu de branchies inégales, d’un long tube respi- ratoire, de deux tentacules qui portent les yeux à leur tiers inférieur et d’un pied médiocre. Opercule corné, à éléments concentriques, inégaux. Les muricides ne peuvent presque pas être distingués des fusides, car les animaux n’ont aucune différence appréciable et les bourrelets sont si variables dans leur nombre et dans leur développement qu'ils sont peu propres à fixer des limites pré- cises. Ces deux familles devront probablement être réunies. En attendant, les auteurs sont peu d'accord sur l’histoire paléon- tologique des muricides, car quelques espèces anciennes ont été décrites par les uns comme des murex, et sont considérées par d’autres comme des fusus. M. d'Orbigny n’admet pas leur existence dans les terrains antérieurs à l’époque tertiaire. La seule espèce que nous rapportions à cette famille appar- DES GRÈS VERTS. 269 tient au genre Murex. Nous n'avons trouvé aucun représentant des deux genres Ranella et Triton. GENRE MUREX Linné. Caracrères. Coquille oblongue, canaliculée, ornée sur le côté externe des tours de bourrelets rudes, épineux ou tuberculeux, . au nombre de trois au moins par tour. formant par leur réu- nion des rangées longitudinales, qui s'étendent plus ou moins obliquement sur toute la longueur de la coquille. Les murex sont très-abondants dans les mers actuelles et dans les terrains tertiaires; quelques espèces ont été citées aussi dans les terrains jurassiques et crétacés; mais, comme nous l'avons dit plus haut, leur classement dans ce genre laisse quelques doutes quant à son exactitude. Nous avons trouvé dans nos grès verts une espèce qui, par le bourrelet écailleux entourant sa bouche et recouvrant en partie le canal, a une grande ressemblance avec quelques murex des terrains ter- tiaires. Elle a, comme quelques-unes de ces espèces, des bour- relets nombreux sur chaque tour, peu détachés et peu saillants, ce qui la rapproche des fusides. 152. Murex Genevewsis Pictet et Roux. (PI. 26, fig. 3 a, 0.) M. testà breui, conicd, crassà ; spirà angulo 60° ; anfractibus convexis, anqulalis, longitudinaliter inæqualiter costatis, transversim 9-10 varicosis, striatisque ; aperturd ovah, columellà incrassatà ; canal brevi, obtuso. DImMENSIONS. Anne goal ooce oc soosantoopouoeoodes te AT SU EU PASS RU en TS AE A ee 2 ne 1020 Hauteur totale NES ENRE LE RER ENUERS ATS EENAR E, NAME). 25 millim. 270 ; MOLLUSQUES FOSSILES Coquille oblongue, conique, épaisse. Spire formée d’un angle convexe, com- _ posée de tours convexes, anguleux, carénés, ornés en long de petites côtes iné- gales, et en travers de neuf à dix varices peu saillantes, tuberculeuses sur les ca- rênes, s'atténuant le dernier tour au voisinage du canal; des stries fines et ser- rées parallèles aux varices coupent à angle droit les côtes longitudinales. Bouche ovale. Canal court, obtus, recouvert en partie par le bourrelet externe du labre. Moule lisse, tours convexes, non carénés, conservant en relief de très-légers vestiges des varices tuberculeuses qui ornaient leur partie médiane. Locariré. Perte du Rhône. Collections de M. Tollot et du Musée académique ; espèce très-rare. è EXPLICATION DES FIGURES. Planche 26, fig. 5 a, b. Murex Genevensis, grossi. Sne Fame FUSIDES. Coquille enroulée, pourvue en avant d’un canal allongé, à labre simple, sans bourrelet ni épaisissement. Opercule cor- né, virguliforme, large, à éléments latéraux. Animal analogue à celui des muricides. Parmi les genres qui composent cette famille dont les espèces sont nombreuses, soit dans les mers actuelles, soit dans les terrains tertiaires, nous n’en avons trouvé qu'un seul dans nos grès verts, celui des Fusus. GENRE FUSUS Bruguière. Caracrëres. Coquille allongée, souvent fusiforme, pourvue en avant d’un long canal, renflée au milieu et terminée par une spire plus ou moins longue et sans varices régulières. Bouche allongée, élargie en arrière, pourvue d’un labre simple, entier, DES GRÉS VERTS. 271 sans bourrelet, et d’une columelle unie. Ce genre dont quelques espèces ont été indiquées dans les terrains anciens et jurassi- ques, se montre asseznombreux dans les terrains crétacés; il Le devient davantage au sein des couches tertiaires, et atteint son maximum de développement numérique sur les côtes ac- tuelles. M. d'Orbigny en décrit huit espèces du gault, dont une, le F. Itierianus, provenant de la perte du Rhône. Nous ne connaissons aucune de ses espèces, mais nous en décrivons emq nouvelles toutes rares et la plupart malheureusement à l’é- tat de moule, circonstance qui nous a engagés à ne les envisager que sous ce dernier état dansle tableau dichotomique suivant: Moule présentant deux ou trois carènes ou côtes longitudinales très-évidentes. 2 1 { Moule llisselouapemencarene PRE CRE RE EC Cr F. sabaudianus. Trois côtes longitudinales coupées par des côtes transversales formant avec 2 QI on ollls Rnlor sos obcoccb-caccococococscgve F. decussatus. Deux carènes simples ou tuberculeuses, pas de treillis régulier... ........ 3 Cannes MÉERCPE RS 08 PQ NOTE SE ME EE de PRE F. bilincatus. Ê Unerdestcarenes|tubereuleuse Re En en nee ee 4 : Angle spiral de 80°, tubercules petits....................... .. EF. trunculus. Anslepralitde 0 PMtubereules erOS CP EC EC ECC CCE F. fisianus. 153. Fosus rruncuzus Pictet et Roux. (P1..26, fig. 4.) P. testà oblongâ, scalatä ; spirâ brevi, angulo 80°; anfractibus posticè angulatis, transversim costatis, ultimo biangulato ; apertur& posticè dilatatà ; canali.… DImENSIONS. Ans les pira le EMAMNUEEMNLS CNE EL ANT ATGMNOINIS à Rene Ses ANG 802 PRSUEUT ANT PRENOM RCA C0 NAT DE ARR EN À LA ePA PASS 60° HAUEURADPrOXIMA VC ee ER OR CIE dE ARTE 25 millim. 272 MOLLUSQUES FOSSILES Nous ne connaissons que le moule. Espèce oblongue, amincie à son extrémité antérieure, élargie dans son milieu. Spire courte, régulière, composée de tours anguleux, disposés en gradins, ornés d'environ dix-huit côtes transversales, obtuses ; le dernier présentant deux côtes anguleuses ou carènes, sur la plus antérieure desquelles viennent se terminer en s’atténuant les côtes transversales. Bouche allongée, élargie en arrière, prolongée en avant en un canal... RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est caractérisée spécialement par la brièveté de sa spire. Locarrré. Elle a été trouvée à la perte du Rhône, où elle paraît très-rare. Collection du Musée académique. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 26, fig. 4, Fusus trunculus, de grandeur double. Le dessinateur a exagéré sur la partie gauche de la figure l'angle que forme la carène du dernier tour, ce qui rend cette figure trop large et son angle spiral trop ouvert. 154. Fosus srziwearus Pictet et Roux. (PI. 26, fig. 6 a, b) F. testà oblonga, scalatà ; spira angulo 3 0°; anfractibus posticè angulans, lœvigatis: q P gulo 7 P 6 9 ultimo bianqulato ; aperturà elongatä, compressa. DimENsIoNs. Angle gpl 20000000000900000000430900%0000c0000c40000080000040 70° TA IS AUrA LEE SR ST le Re ae US EN ee ete 63° Hauteur totale approximative. ................................... . 40 millim. Nous ne connaissons que le moule. Espèce oblongue. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours angu- leux, saillants, en gradins, le dernier présentant deux côtes anguleuses ou carènes que sépare une dépression concave. Bouche comprimée, allongée. Canal. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue facilement de la précé- dente par sa forme plus allongée et par l'absence de côtes transversales. Locauré. Perte du Rhône ; collection du Musée académique. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 26, fig. 6 a, b. Moule du F. bilineatus, de grandeur naturelle. DES GRÉS VERIS. 273 155. Fusvus risranus Pictet et Roux. (PI. 26, fig. 5 a, b.) F. testà elongatà ; spirà angulo 40°; anfractibus convexis, angulatis, tuberculis ob- tusis transversim ornatis ; ultimo anfractu bicarinato; aperturà elongatà, posticè dila- tatà; canali elongato. DIMENSIONS. Angle spiral............... a0no co Coop 2660 ob ace teen Don 40° Id. sutural...:......... ee ne IE ee le ie cree ee ee 88° Hauteur approximative... ..... D DÉOCo bed S0000060000620 90 à 92 millim. Nous ne connaissons que le moule. Espèce allongée, acuminée à ses extrémités. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours saillants, très-convexes, anguleux, ornés par révolution spirale d’une dixaine de gros tubercules obtus, transversalement oblongs, placés sur la partie anguleuse ou carénée des tours; sur le dernier tour, ces tubercules se prolongent et se terminent sur une seconde carène atténuée, antérieure à la prin- cipale. Bouche allongée, élargie en arrière ; canal prolongé. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche par ses deux carènes des F. trunculus et bilineatus ; mais elle s’en distingue facilement par ses gros tu- bercules et par sa forme allongée ; elle ressemble encore moins à tous les autres Fusus du gault. Par contre, elle est très-voisine des F. turritellatus et Fleuriausus de la craie chloritée de Royan, avec lesquels cependant on ne peut pas la con- fondre. Locazirés. Elle a été rapportée de la montagne des Fis par M. Tollot. Elle a aussi été trouvée au Saxonet; collection du Musée académique. Expzicarion Des FIGURES. Planche 26, fig. 5 a, b. Moule du Fusus fisianus de grandeur naturelle. 156. Fwsus sasaupranus Pictet et Roux. CPI. 26, fig. 7 b, c, et pl. 27, fig. 2.) F. tesià oblongà ; spwrà angulo 53°; anfractibus convexis, biangulatis , longituda- liter striatis et costatis, costis illis tuberculatis, transversim simiatis et costatis; aper- turà elongatà, posticè dilatatà, intus incrassatä; canal. 36 974 MOLLUSQUES FOSSILES DImENSIONS. AngleSpiral Fe" LEE TEE CL CRE RCE ET EERERE PA tnt Te 539 IC, SU UE AL A PL A I RES EE LR mL à à 88° Hauteur totale sans le canal............ RAR PEU CIS ON ep 50 millim. Coquille oblongue. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours très- convexes, ornés en long de stries fines et inégales et de deux petites côtes dessinant deux angles médiocrement marqués; et en travers de côtes el de stries, les premières saillantes, espacées et également distantes les unes des autres, donnant naissance à des tubercules à leurs points d’intersection avec les deux côtes anguleuses longitudinales, les secondes fines et serrées occupant les enfoncements qui séparent les premières; le dernier tour présente en long des stries fines et serrées, un peu sinueuses, et des côtes inégales, tuberculeuses, dont deux principales forment deux angles correspondant à ceux des autres tours, ces côtes sont coupées par des stries d’accroissement. Bouche allongée, élargie à sa partie postérieure et prolongée en un canal... Bord columellaire encroûté. Moule lisse ; tours convexes, non anguleux ; le dernier seul montre ordinaire- ment quelques traces des côtes longitudinales, surtout de celles qui occupent les deux angles de la coquille et qui sont les principales ; il présente sur la partie qui correspond au labre, une forte dépression, marquée de trois côtes longitudinales ; cette empreinte provient probablement d’un épaississement interne du labre. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce ne peut se confondre avec aucune de celles que nous avons décrites dans ce mémoire ; mais elle a des rapports assez grands avec le Fusus gaultinus de M. d’Orbigny, (Pal. fr. Terr. crée, tome 2, p. 355, pl. 295, fig. 1.) Il ne nous a pas été possible de faire une comparaison complète entre ces deux espèces, car M. d’Orbigny a figuré la coquille du côté opposé à la bouche et nos échantillons n’ont au contraire conservé du test que sur le côté buccal. Il nous semble que les ornements du dernier tour peuvent servir à les distinguer d’une manière suffisante, car les côtes longitudinales de notre espèce portent des tubercules beaucoup plus petits, plus rapprochés et ne formant jamais d’épines comme dans le F. gaultinus ; elles sont en outre séparées par des stries longitudinales plus régulières et plus apparentes. ExpLicaTION DES riGuRES. La fig. 7 a, de la pl. 26, est le résultat d’une erreur du dessinateur, et nous prions le lecteur de n’en pas tenir compte. PI. 27, fig. 2, test restauré du F. sabaudianus ; — pl. 26, fig. 7 b, c, moule de la même espèce, de grandeur naturelle. DES GRÈS VERITS. 975 157. Füsus Irierranus d’Orbigny. F. tesià brevi, spirâ angulo 55°; anfractibus convexis, longitudinaliter costatis , coslis inæqualibus, transversim undato-costalis ; canal brevi. Fusus Itierianus, d'Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. tome 2, p. 336, pl. 223, fig. 2—3. Nous citons cette espèce d'après M. d'Orbigny; nous ne l’avons pas rencontrée encore, et nous renvoyons pour sa description et sa figure à la Paléontologie française. 158. Fusus prcussarus Pictet et Roux. (PL. 97, fig. 3.) F. tesià oblongo-elongaià ; spirà angulo 40°; anfractibus convexis, longitudinaliter transversimque costalis, cancellatis. DiImMENSIoNSs. Angle spiral.................. Doocoososcoobosoucaccodeoenobont 40° Jd. sutural............................................... A 80° Hauteur totale, sans le canal....................................... 20 millim. Nous ne connaissons que le moule. Espèce oblongue, allongée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours convexes et anguleux, ornés de trois côtes longitudinales, coupées par des côtes transversales formant avec elles ur treillis régulier ; sur la côte la plus voisine de l'angle des tours, les entrecroisements forment de légers turbercules. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue facilement de celles que nous avons décrites. Elle a plus de rapports avec le F. elegans de M. d'Orbigny, (Pal. fr. Terr. crét. tome 2, p. 537. PI. 225, fig. 4 et 5); mais elle nous a paru s’en distinguer par ses côtes longitudinales moins nombreuses sur le dernier tour et par son angle spiral plus aigu. LocazirÉ. Perte du Rhône; collection du Musée académique. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 27, fig. 3, moule du F. decussatus, de gran- deur double. 276 MOLLUSQUES FOSSILES 9me Famrrre BUCCINIDES. Caracrires. Coquille enroulée, très-variable dans sa forme, à canal court, tronqué et infléchi en avant; le labre s’épaissit Le x souvent, soit aux diverses périodes de l'accroissement, soit à l’âge adulte seulement. Animal pourvu de branchies inégales. d’un tube respira- toire souvent très-long, de deux tentacules variables, d’un . . . r ENT ñ r pied quelquefois bifurqué en arrière, et d’un opercule corné non spiral, à élements latéraux ou concentriques. Cette famille a paru dès les époques les plus anciennes du globe, et présente son maximum de développement dans l'époque tertiaire et dans l’époque actuelle. Des divers genres qui la composent, il n'existe dans nos grès verts que celui des Cerithium. GENRE CERITHIUM Adanson. Caracrères. Coquille turriculée, plus ou moins allongée. Bouche oblongue, oblique, terminée en avant par un canal court, tronqué ou recourbé, et en arrière par une gouttière plus ou moins marquée. Labre souvent épaissi, sinueux et très-projeté en avant à sa partie antérieure. Animal peu volumineux, à pied médiocre, court, à manteau DES GRÈS VERTS. 277 festonné sur ses bords et formant un tube respiratoire, à ten- tacules très-longs, aciculés, portant les yeux au tiers infé- rieur de leur partie externe, à opercule corné, circulaire et formé de tours très-rapprochés, ou ovale à tours lâches. Nous avons trouvé dans nos grès verts, six espèces de ce genre, dont quatre inédites jusqu’à ce jour. Tours plans ou légèrement excavés, coquille régulièrement conique... . .... 1 Tours anguleux ou arrondis en dehors, à sutures enfoncées. ............ Lt =. [JA] Coquille conique, ornée de tubercules disposés en séries ou sur des côtes 2 longitudinales tree speed el de ERREUR ER er ne 3 Coquille lisse, sans tubercules. ...............,............ C. excavatum. , Deux séries de tubercules sur chaque tour, angle spiral de 20 à 25°-...... 4 | Trois séries de tubercules sur chaque tour, angle spiral de 30°.. C. Derignyanum. Les deux côtes tuberculeuses situées vers le bord buccal des tours et ornées de tuberbules presque égaux ; des stries longitudinales passant par les LUCELCUIES RARE EMEA AE PT AT ARR Apres C. sabaudianum. Les deux côtes tuberculeuses situées l’une vers le bord apicial, l’autre au milieu des tours ; la première ayant des tubercules beaucoup plus gros; pas de stries longitudinales passant sur les tubercules.......... C. Rhodani. Ë Tous angle 0006 ovooovsocbocdco cooobocoocendoëtecee C. gurgitis. LOUTS ALLAN AIS SR ren de Ce ct Pl care C. Lallierianum. 159. Cerirmium Dertenyanum Pictet et Roux. (P1:27, fig. 4'a,b,c.) C. esta conicà, elongatü; spirà angulo 30°; anfractibus angustatis, complanulis, longitudinaliter striatis et 3-costatis, costis tuberculifenis ; aperturä depressa. DIMENSIONS. Angle spiral.............. DA II RERO De 1 ee IE 25 SON PR A CCE 30° NES TA A LE a M pe ete 0 cé at teS CRR 85° Hauteur ere tar ste os Sion ed 1e fe LA NS US eee 22 millim. Largueur près de la bouche..... SP BIE T 0 0e CD 00 00 A ME CE AS TE 10 » Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. ..:-............... 0,22 278 MOLLUSQUES FOSSILES « Coquille conique, allongée. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours plans, peu élevés, à sutures peu marquées, ornés en long, sur leur moitié antérieure, de trois côtes inégales tuberculeuses; les tubercules situés sur la côte médiane sont à l’état de granules, et ceux qui ornent la côte antérieure sont les plus gros ; la moitié postérieure des tours est simplement striée en long ; dernier tour convexe sur sa face buccale. Labre inconnu. Moule lisse, à tours plans en dehors et peu élevés, à bouche quadrangulaire déprimée. : LocaziTÉ. Cette espèce se trouve à la perte du Rhône, où elle n’est pas commune. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 27, fig. 4 a, Cerithium Derignyanum, de grandeur double. — fig. 4 b, moule de la même espèce au même grossisse- ment ; — fig. 4 c, le même de grandeur naturelle. 160. Cerrrmium sasaupranum Pictet et Roux. (PI. 97, fe. 5. C. testà conicà, elongatà ; spirà angulo 249; anfractibus convexiusculis, angustalis, longitudinaliter striatis et 2-costatis , coslis tubercuhferis ; aperturà sub-quadratà. DIMENSIONS. AnclelspiralN(SUIeS Moules) PEER EIRE EAN EN EP EEE EEE REPETE 21° TaAMSutUralE Eee Ce EC TE 0 ME à AT a Se ouoé dog un 90° Hauteur............ JOB MATOS aus 0 dd D De dd 00 6100 000 DOTE 21 millim. Largeur près de la bouche............... se cac OUT SR Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble... .... ...... RENTE 017 Coquille conique. Spire formée d’un angle régulier, composée de tours pres- que plans, ornés en long à leur partie antérieure de deux côtes portant des tuber- cules nombreux, presque égaux sur chacune d’elles, un peu plus gros toutefois sur l’antérieure que sur la postérieure ; des stries fines mais bien dessinées ornent les tours dans toute leur hauteur et passent par dessus les tubercules. Bouche dé- primée, un peu carrée; nous ne l'avons pas complète. RapporTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce diffère du C. Derignyanum par son angle spiral moins ouvert, par une côte tuberculeuse de moins et par quelques au- tres détails du test. LocaziTé. Elle a été trouvée au Saxonet; collection du Musée académique. DES GRÈS VERIS. 279 EXPLICATION Des FIGURES. Planche 27, fig. 5, C. sabaudianum, de grandeur double. 161. Cerrrarum Ronan Pictet et Roux. (PI. 27, fig. 6.) C. testà conicà, elongatä; spirà angulo 25°; anfractibus complanatis, angustatis, longitudinaliter striatis et 3-costatis, duobus costis tuberculiferis ; aperturà depressà. DImENSIONS. Ande mime socvstencobosaoeesnomesossitoncoossese0toe23%e0 250 PALAU UT AN ER NA RS ee QU RU AU Re A CR 85° ÉAUTEURATO Ale A Le ANS AR RE PA a ce nel nee 22 millim. Coquille allongée. Spire formée d'un angle régulier, composée de tours plans, à sutures très-peu marquées, faiblement striés en long et ornés de trois côtes inégales, dont la première est simple et située près du bord buccal de chaque tour, et dont les deux autres portant des tubercules, sont situées, la seconde au milieu, et la troisième à la partie apiciale des tours; cette dernière a les tuber- cules beaucoup plus gros que ceux de la seconde. Le dernier tour est déprimé sur sa face buccale et très-légérementstrié en long et en travers ; quelques stries d'accroissement se voient de même sur les autres tours. Bouche déprimée. Moule lisse. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Par la nature et la disposition de ses ornements, cette espèce ne saurait se confondre avec les précédentes. Locariré. Elle a été trouvée à la perte du Rhône ; collection du Dr Roux. EXPLICATION DES riGuREs. Planche 27, fig. 6, Cerithium Rhodani, grossi deux fois. 1692. CeriTuIuM EXCAVATUM Brongniart. (Pl: 97, fig: Ta, b,c) C. testà elongatä, turrità ; spirà angulo 17°; anfractibus excavats, longitudinaliter siriatis et marginatis ; aperlurà depressà. Cerithium excavatum, Brongniart 1822. Environs de Paris, pl. Q, f. 10. Id. d’Orbigny, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p. 371, pl. 230, f. 12. 280 MOLLUSQUES FOSSILES DImENSIoNs. Mao nel soc soooucaovooasduassvovdosoosonsso0ceanovseoe SRE 17° LA NSULUTAlE EEE EC EEE A EN EME PA CET A AE 90° Hauteur'totale RP ET PAM E NL RRACMNEUL MER RME AL EEE 45 millim. Largeur près de la bouche................... Ft nlee m D me a 12 » Hauteur du dernier tour, par rapport à l’ensemble. ............. og sue 0,22 Coquille très-allongée, turriculée. Spire formée d’un angle un peu convexe, composée de tours excavés, légèrement striés en long et marqués en travers de faibles stries d’accroissement; sutures bordées, tantôt de deux bourrelets, tantôt d'un seul bourrelet plus fort et appartenant alors au bord apicial ou postérieur des tours; la face buccale du dernier est lisse. Bouche déprimée, prolongée en avant par un léger canal. Moule lisse, à tours un peu convexes, à sutures très-marquées. OgssErvarions. M. d’Orbigny a figuré le C. excavatum muni d’un seul bour- relet. M. Alex. Brongniart l'avait figuré pourvu de deux bourrelets ; nous l’avons représenté dans ces deux états que nous ne considérons que comme des variétés. Locazrrés. Cette espèce assez commune à la perte du Rhône, a été trouvée aussi au Saxonet, à Samoens et à Lessaix. ExPLICATION DES FIGURES. Planche 27, fig. 7 a, C. excavatum de grandeur naturelle, variété à deux bourrelets; —fig. 7 b, le même, variété à un seul bour- relet; — fig. 7, c, moule de la même espèce. 163. Cerrrmrum cures Pictet et Roux. | (PL 27, f8.8) C. testà turrità, conicà; spirà angulo 27°; anfractibus convexis, angulatis ; aperturä sub-quadratà. DImENSIONS. Angle spiral................................................... 27° PO le er RS RE rats ae re Bldia:d/ BIO ON Dia (A dE 94 0 86° Hauteuratotale CPP CPP EE EC CCE CET SAME E Re le OL Ga 24millim. Largeur près de la bouche................. do 01) 08 SD Do oo L Le Nous ne possédons que des moules. DES GRÈS VERITS. 281 Espèce allongée, conique, turriculée. Spire formée d’un angle un peu convexe, composée de tours lisses, très-séparés, convexes, anguleux sur leur partie mé- diane. Bouche un peu déprimée, anguleuse en dehors, de forme quadrangulaire. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Ce moule est caractérisé par ses tours anguleux et très-séparés. Locazrrés. Cette espèce est rare soit au Saxonet, soit à la perte du Rhône. ExpLicaTIoN DES FIGURES. Planche 27, fig. 8, moule du C. gurgüuis, de gran- deur naturelle. 164. Cerrraium Lacrierranum d'Orbigny. (PI. 27, fig. 9 a, b.) C. testà conicà ; spir@ angulo 40°; anfractibus convexis, transversim costatis, longi- tudinaliter simatis, strüs imæqualibus ; aperturà.… C. Lallierianum, d'Orbigny, 1842, Pal. fr. Terr. crét. t. 2, p.365, pl. 229, fig. 7—9. ‘ DIMENSIONS. Angle spiral......... RE ë DÉS CR RRTS POUR OMR EL ; 40° Id. sutural....... D200000008090n086 DHEA EEE 02H00 Htonvoue 82° Hauteunitotale meet: NS RL Nas ae oonebtosnestdues 17 millim. Largeur près de la bouche........................ bols ou topo 9 » Hauteur du dernier tour par rapport à l’ensemble.................... 0,40 Coquille conique, assez épaisse. Spire formée d’un angle un peu convexe, composée de tours très-convexes, arrondis, ornés en long de stries nombreuses de deux grosseurs différentes, les plus petites régulièrement intercalées entre les plus grosses, et en travers de côtes transversales obliques, larges et saillantes, au nombre d’environ vingt-deux par tour ; les stries passent sur les côtes sans former de tubercules aux points d’entrecroisement, et les côtes sont très-atténuées sur la partie antérieure du dernier tour. Labre épaissi par la dernière côte trans- versale. OBservaTiIONs. La description de M. d’Orbigny indique sur chaque tour quatre côtes, entre chacune desquelles sont trois stries inégales. Sur nos échan- tillons la strie du milieu est à peu près aussi forte que la côte , de sorte que l’on 37 282 MOLLUSQUES FOSSILES peut dire plutôt qu'il y à huit côtes alternant chacune régulièrement avec une strie fine. La figure donnée par M. d'Orbigny s’accorde tout à fait avec notre espèce, et nous paraît justifier le rapprochement que nous avons fait. Locarrré. Perte du Rhône. Collection du Musée académique. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 27, fig. 9 a, Ceruhium Lallierianum de grandeur double ; — fig. 9 b, grossissement d’un fragment de test. 10me Fame PATELLOIDES. Caracrires. Coquille tout à fait semblable à celle des pa- [/ telles, scutiforme, conique. régulière, à sommet non percé et subcentral. ë * Animal analogue à celui des fissurelles, pourvu en avant, au-dessus de la tête, d’une large cavité où flotte un lobe bran- chial oblique, saiïllant en dehors. Cette famille, dont les limites n'ont pas été encore complé- tement fixées, diffère de celle des patelles par la forme des organes respiratoires, car dans cette dernière les branchies forment un collier autour du pied. Elle se distingue de celle des fissurellides par l'absence de fente ou d'ouverture à la co- quille, et de celle des calyptréides par sa régularité et sa sy- métrie. Ce même caractère l’éloigne des siphonaires. La grande ressemblance de ces coquilles avec les patelles a fait mélanger l’histoire paléontologique de ces deux familles. M. d’Orbigny, se fondant sur ce que les coquilles des patelloïdes sont en général plus minces et plus simples que celles des patelles, attribue à la famille dont nous nous occupons 1c1 DES GRÈS VERTS. 283 tous les fossiles patelliformes des terrains antérieurs à l’époque tertiaire. GENRE ACMEA Escholtz. ( Patelloidea Quoy et Gaymard, Lottia Gray.) Ce genre est le seul qui soit placé maintenant dans cette famille. Ses caractères sont donc ceux que nous avons indiqués plus haut. M. d’Orbigny décrit une acmée du terrain albien; nous ne l'avons pas trouvée, mais nous avons découvert deux espè- ces nouvelles. 165. Acmea ircexA Pictet et Roux. (PI. 27, fig. 10 a, b) À. testà oblongä, convexo-conicà, longitudinaliter transversimque costatà ; mar- gine integro ; verlice excentrico, curvo. DimMENSIoNs. Crretrecellane avarlieentooscet 00e ones e Rec 100° LOTO edooocoscosoceoococcdeoeoobseocobcodoodouvodosodso 20 millim. ILE 600 oc door coco A cn che tie tel elle ete eee ten lee rte aie 14 » HA UE GUN EP POSTS QU ENORME AE ET REE PR MAI EN TIR Je RAA 2 12 » Nous ne connaissons de cette espèce que le moule intérieur; il est oblong, conique, convexe, et porte des empreintes très-peu marquées de côtes, les unes petites et circulaires, les autres plus larges et rayonnant du sommet. Celui-ci se trouve au tiers antérieur; il est un peu recourbé en arrière. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue de l’Acmea tenuicosta 284 MOLLUSQUES FOSSILES de M. d'Orbigny, par sa forme plus oblongue, par sa hauteur plus grande et par son sommet infléchi. Locauiré. Elle a été trouvée à la perte du Rhône où elle parait très-rare ; col- lection du Musée académique. ExpLication nes FIGURES. PI. 27, fig. 10 a et b, A. inflexa, de grandeur natu- relle. 166. Acmea caurrina Pictet et Roux. (PI. 97, fig. 11 a, b.) A. testà ovatä, scutiformu, longitudinaliter u'ansversimque strüs cancellatà ; vertice brevi, excentrico ; margine integro. DImENSIoNs. Oretmecellemenseals eo coco locececbeoscsouodonceudae 1209 IOMENENPE 080 080-5000 dpoo0soudonssaboodoucadno dconscodP ba 161/, mil. Largeur En Eee Pa Rd ere eee A Pas SE Ve de D tele ee GEO 14 » Hauteur.2:.tL ui mare OUT PUR RS US LEA UT RACE IN € LEORCIS À CREER 41 1 » Coquille très-déprimée, mince, scutiforme , ornée de côtes fines ou stries iné- gales, parfaitement visibles à l'œil nu, rayonnant du sommet à la circonférence, et de stries fines et circulaires croisant les précédentes ; bords entiers et lisses. Le sommet est au quart antérieur. RaPporTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce est Lrès-voisine par ses ornements de l’Acmea tenuicosta d'Orbigny, du gault également, mais elle en diffère par son angle apicial plus ouvert, et par la position plus antérieure de son sommet. Elle est beaucoup plus déprimée que l'A. infleæa. LocaziTÉ. Perte du Rhône; espèce très-rare; collection du Musée académique. ExPzicamion DES FIGURES. PI. 27, fig. 41 a et b, A. gaultina, de grandeur na- turelle, DES GRÈS VERTS. [ol QO ox 1fme Famizre DENTALIDES. Caracrères. Animal caractérisé par un corps allongé, comi- que, tronqué en avant, un pied proboscidiforme, une tête dis- tincte et pédiculée, des lèvres pourvues de tentacules, et des branchies disposées en deux paquets cervicaux symétriques. Anus terminal, médian, logé dans un pavillon infundibuli- forme postérieur, pouvant sortir de la coquille. Cette famille ne renferme que le genre Dentalium. GENRE DENTALIUM Linné. Coquille régulière, le plus souvent arquée en forme de pe- üte corne. atténuée à son extrémité postérieure où elle est percée d’une ouverture; partie antérieure également ouverte. Les dentales ont apparu dès les époques les plus anciennes du globe et se retrouvent dans tous les terrains; ils ont aug- menté de nombre en se rapprochant de l'époque actuelle où ils atteignent le maximum de leur développement numérique et habitent sur les côtes sablonneuses et rocailleuses. Sowerby a décrit un dentale du gault de Folkstone, le D. decussatum, espèce que M. d'Orbigny a retrouvée en France dans diverses localités; elle n'existe pas dans les grès verts de nos environs, mais nous y avons découvert deux espèces nou- velles. 286 MOLLUSQUES FOSSILES 167. Denrazrum serrarTum Pictet et Roux. (PI. 27, fig. 19 a, b.) D. testà arcuatà, longitudinaliter 6-costata ; costis transversum crenulais ; apertura sub-circulari. DIMENSIONS. AnoleSapicial tete Eere terne CL NL O0 CCE Ce 4° LONSENPS corod000025c000000p060006 ER re te TA ..... 19 millim. Diamètre....... Eee de EU ee Le te ee re Re oder ete 41 Je » Diamètre de l'ouverture. 2 PA ARS LS LINE À A PE CS SR LE À ÉPNETE EL LITE ER 2 » Nous ne connaissons qu'un échantillon de cette espèce. Coquille arquée, ornée en long de six côtes anguleuses, saillantes, légèrement crénelées en travers, donnant à la coquille une forme hexagonale. Test épais, lisse dans les intervalles qui séparent les côtes. Locariré. Elle provient de la perte du Rhône, et fait partie de la collection du Musée académique. ! ExPLICATION DES FIGURES. Planche 27, fig. 12 a, D. serratum un peu grossi; — fig. 12 b, bouche vue de face. 168. Denrarium Ruopanr Pictet et Roux. (PI. 27, fig. 18 a, b, c, d,e.) D. testà tereti, subulatà, longitudinaliter costatä, transversim striatà ; angulo api- ciali 6°; aperturà ovali. DimEnsIoNs. Angle apicial......... SALSA NOT or OI Red sue tete Here 6° Longueur de notre échantillon le plus complet........................ 45 millim. Diamètre......... D 0 à MAO Di DEC AID Gt dibce AR ACMELS ER EPL À 9 »° Coquille très-allongée, conique, peu ou pas arquée, composée d’un angle ré- DES GRÈS VERTS. 287 gulier, ornée sur sa longueur de nombreuses petites côtes moins marquées près de la bouche que près du sommet, et en travers de stries fines et serrées. Bouche un peu ovale. Sommet acuminé. Moule lisse, sauf deux sillons parallèles et très-rapprochés, partant d’une petite côte circulaire qui se trouve près du sommet où elle forme une espèce de collet ; ces deux sillons se dirigent en ligne droite vers la bouche jusqu'aux deux tiers de Ja longueur de la coquille où ils s’effacent. Ravrorts ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche du D. decussatum So- werby, du gault également; elle en diffère par sa forme droite et non arquée, par ses côtes longitudinales plus nombreuses, moins saillantes, et non intercalées de stries inégales et fines. Locazirés. Elle est assez commune à la perte du Rhône à l’état de moule; on la trouve plus rarement au Saxonet. EXPLICATION DES FIGURES. Planche 27, fig. 15 a, fragment du D. Rhodani, de grandeur naturelle ; — fig. 15 b, grossissement du test; — fig. 15 c, bouche vue de face ; — fig. 15 dete, moule de la même espèce. —— Se ———— Errata. Première livraison, p. 54, n° 20 et pl. 5, fig. 3; Au lieu de 4mmonites Brongniartianus, lisez : Ammonites Alexandrinus. Deuxième livraison, p. 269; L’angle spiral du Murex Genrevensis a été indiqué par erreur de 60°; il n’est de 40°. La figure 3 de la planche 26 a aussi été dessinée sous un angle trop ouvert. « DIE ina HR LL AS aix ans je à Wa Rose lui RECU AR Î de 0 NU AU Ho 0 Cest x Rues Ml RE Ari 0 C4 aan ot Ain il LE dl ét A AS CL Mn DAC LAN b, LNSait ete eu PARA TAUE DAUTT EM De til sb , . È Le Li Hit 1608 4 Met. nt | Î 4 h-PL09 ab HOME AU BAO e e TMNTT are ft iuicpe po oL “}h 9 à ii qnt 1 1H: eh entree tiges ts 14} vi pa PEAR) SORTE 44 { RE ENT Tag PU b f ‘ ! 4 | ‘A TROISIÈME CLASSE. LAMELLIBRANCHES ou ACÉPHALES Les lamellibranches sont clairement caractérisés par l’ab- sence de tête, par la simplicité de leur organisation et par leur locomotion nulle ou imparfaite. Lorsque l’animal n’est pas connu, leur coquille bivalve suffit pour les distin- guer facilement des gastéropodes et des céphalopodes. Leurs rapports sont plus grands avec les brachiopodes, qui ont aussi une coquille à deux valves; mais chez ces derniers. la bouche étant située au milieu du corps, sur la ligne mé- diane, toutes les autres parties. et spécialement chaque val- ve de la coquille, sont symétriques par rapport à cette ligne médiane. Dans les lamellibranches la bouche est à l'extrémité du corps, et chaque valve de la coquille présente, en consé- quence, un côté anal et un côté buccal, qui ne sont pas en général identiques. 38 390 MOLLUSQUES FOSSILES Nous adoptons pour la description des lamellibranches la méthode proposée par M. d'Orbigny, c’est-à-dire que nous plaçons le mollusque dans sa position naturelle et que nous évitons autant que possible les qualifications de haut et de bas, d'antérieur et de postérieur, de droile et de gauche. Nous désignons de préférence les différentes parties de la coquille par les expressions de région buccale, région anale, région palléale et région cardinale, quine peuvent entraîner aucune confusion. : Nous rappellerons brièvement que la charnière qui unit les deux valves présente ordinairement des dents; les cardinales sont vis-à-vis du sommet des valves, et les latérales en sont plus ou moins écartées. On nomme fossettes les cavités d’une valve qui reçoivent les dents de la valve opposée. Les valves sont réunies par un ligament qui est simple ou multiple, in- terne ou exlerne. Chaque valve présente au-dessus de la charnière ou de la région cardinale le sommet ou apex, qui est la partie la pre- mière formée; si ce sommet fait saillie, il prend le nom de crochet. Au dessous de lui dans la station normale, c’est-à- dire du côté buccal, on remarque souvent au côté extérieur une impression circonscrite, qui est la lunule ou anus. Au dessus de lui, du côté palléal, est une dépression plus allon- gée, souvent recouverte par le ligament, et que l’on nomme écusson, sulure, vulva, et pubes ou corselet si on y comprend l’ensemble de la dépression qui l'entoure. En dedans, on distingue les impressions musculaires, ordi- nairement uniques (monomyaires) sur chaque valve dans les DES GRÈS VERTS. 391 pleuroconques, et au moins doubles (dimyaires) dans les ortho- conques, où il y en a toujours deux principales, dont l’une est anale et l’autre buccale. La ligne qui joint les deux prin- cipales impressions, et qui est l'empreinte du bord du man- teau, porte le nom de ligne palléale ; elle est tantôt entière, (intégropalléales), tantôt échancrée du côté anal par le si- nus palléal pour le passage des tubes (sinupalléales). Les coquilles prises dans leur ensemble peuvent être désignées sous le nom de équivalves ou d'inéquivalves, si l'on compare les deux valves; ou sous ceux d'équilatérales ou d’inéquilatérales, lorsqu'on compare le côté anal et le côté buccal. Nous devons aussi dire quelques mots de la manière dont nous avons mesuré les coquilles. Nous donnons, en général, la mesure de l'angle apicial, prise en faisant, autant que possible, concorder son sommet avec celui de la coquille et ses côtés avec les bords externes; mais cette mesure est très-loin d’avoir la même régularité que l'angle spiral des gastéropodes, car il y a pour la plu- part des coquilles assez d’arbitraire relativement à la posi- tion de l'instrument. Dans les mollusques réguliers et ortho- conques nous mesurons la longueur (PI. 28. fig. 1 a, À, B) dans la direction de la ligne qui joint la bouche et l'anus, c’est- à-dire dans le sens vertical pour l'animal placé dans sa station normale ; nous prenons ainsi la plus grande distance entre l’ex- trémité anale et l'extrémité buccale, suivant la ligne précitée, ou parallèlement à sa direction. Pour les mollusques non régu- liers et pleuroconques , nous indiquerons les cas dans lesquels 392 MOLLUSQUES FOSSILES le mode de station nous a forcés à adopter une autre mesure. Nous mesurons la largeur (PI. 28, fig. 1 a, C, D) per- pendiculairement à cette direction, en prenant ainsi la li- gne la plus longue parmi celles qui expriment la distance entre le bord palléal et le bord cardinal. Quelques auteurs prennent, dans certains cas, cette plus grande distance, obliquement ; il nous a semblé qu'il y avait plus de régularité et moins de chances d’arbitraire à la prendre toujours perpen- diculairement à la longueur. Nous mesurons le rapport du côté anal au côté buccal en menant depuis le sommet des valves une perpendiculaire sur la longueur, de manière à couper cette ligne en deux parties qui fournissent les deux termes du rapport. Il nous a paru plus indispensable encore, dans cette mesure, d'éviter les directions obliques. Nous mesurons enfin l'épaisseur (PI. 28. fig. 1 b, À, B) par la plus longueligne menée de la surface externe d’une des val- ves à celle de l’autre, perpendiculairement au plan qui les sé- pare. La plus grande épaisseur se trouve ordinairement vis-à- vis des crochets. DES GRÈS VERTS. 393 PREMIER ORDRE. ORTHOGONQUES d’Orbigny. Cet ordre comprend les mollusques lamellibranches dont la station normale est verticale, dont l'animal est en géné- ral symétrique à droite et à gauche du plan vertical, et dont la coquille est en conséquence composée de deux valves sy- métriques ou presque symétriques. 1er Sous-Orpre : SINUPALLÉALES d'Orbigny. Nous plaçons dans ce sous-ordre, avec M. d'Orbigny, tous les lamellibranches orthoconques chez lesquels la ligne palléale est échancrée par un sinus. Les seules familles de ce sous-ordre que nous ayons trou- vées dans nos grès verts, sont celles des Myacines, Anxarinines, Macrries. Pérricozwes et Cyraérines. Les coquilles seules ne sont pas toujours suffisantes pour distinguer ces familles. Elles fournissent toutefois souvent des caractères assez précis, dont nous rappellerons seulement les principaux. | Les familles des Myaces et des Macrripes ont toutes deux des coquilles variables sous le point de vue du bâillement;, celles des Mactrides sont cependant, en général, plus fermées. Le ligament de ces dernières est toujours interne et repose sur 394 MOLLUSQUES FOSSILES de forts cuillerons. Le ligament et la charnière des Myacides sont moins constants. Le seul caractère fixe consiste dans les siphons respiratoires de l'animal, qui sont réunis et soudés en un long tube dans les Myacides, et séparés dans les Mactrides. La famille des Axarmipes est plus clairement caractérisée par une coquille mince, fragile, plus ou moins bâillante, ayant toujours le ligament inséré sur un osselet, et presque toujours une côte interne vers le sommet des valves. La famille des Pérrrcozipes renferme des coquilles perfo- rantes. irrégulières dans leur accroissement, faiblement bâil- lantes, à charnière faible, à ligament externe. Les Cyrnéries ont une charnière solide et sont en général épaisses, régulières et bien fermées. dre Fame : MYACIDES. (Glycimérides et Myaires Deshayes.) Caracrères. Coquille allongée, oblongue ou ovale, inéqui- latérale, bâäillante aux deux extrémités. Charnière variable, tou- jours dépourvue d'osselets accessoires; ligament tantôt ex- terne, tantôt interne, ne portant point d'osselet. Impression palléale très-marquée, échancrée par un profond sinus anal. Deux impressions musculaires. Animal à manteau fermé, sauf pour le passage du pied, qui est petit ou même rudimentaire. Deux siphons, ouverts seule- ment à l'extrémité, et réunis dans un long tube extensible. Les limites de cette famille ont été envisagées de diverses DES GRÈS VERTS. 395 manières par les conchyliologistes. Cuvier, sous le nom d’En- fermés, lui donna une très-grande extension; Lamarck y plaça. les Myes, les Panopées et les Anatines, auxquelles M. de Fé- russac ajouta les Lutraires et les Solémyes. M. d'Orbigny la compose des genres Solen, Leguminaria, Panopæa, Pholado- mya. Glycimeris, Mya et Lutraria. M. Deshayes. dans sontrai- té élémentaire de Conchyliologie, la réduit et la modifie con- sidérablement en n’y admettant que les genres Mya, Corbula et Neæra, et en formant avec les autres genres des familles distinctes sous les noms de Solénacés et Glycimérides (Glyci- mères, Panopées et Pholadomyes). N'ayant à nous occuper ici que des genres que nous avons trouvés dans les grès verts des environs de Genève, savoir les Panopées et les Pholadomyes, nous n'avons pas à discuter cette question dans son ensemble, d'autant plus que tous les auteurs sont d'accord pour placer ces deux genres dans la même famille, et que leurs rapports avec leurs congénères vi- vants ne rentrent pas directement dans notre sujet. La diver- gence entre MM. d'Orbigny et Deshayes provient principale- ment de la différence d'importance que ces deux savants atta- chent à la position du ligament. M. d'Orbigny considère le mode d'insertion de ce corps comme trop secondaire pour fournir des caracteres de famille, et M. Deshayes est d’une opinion contraire. Les Myacides vivent enfoncées profondément dans la vase; elles ne changent point de place et ne peuvent faire que des mouvements peu étendus, provenant de l'allongement du tube et de l’action très-limitée du pied. 396 MOLLUSQUES FOSSILES GENRE PANOPÆA Ménard de la Groye. (Panopæa, Myopsis, Homomya ex parte, Pleuromya, Agass.) Caractères. Coquille tres-bäillante, oblongue ou allongée, équivalve ou subéquivalve, inéquilatérale, recouverte d’un épiderme épais ; charnière formée de chaque côté d’une dent cardinale qui est reçue dans une fossette du côté opposé. Liga- ment situé à l'extérieur. court, saïllant, inséré sur une forte callosité. Animal tres-allongé, formé d’une masse abdominale consi- dérable. Branchies en feuillets doubles, placées de chaque côté de cette masse. Bouche munie de palpes. Le tube extensible, caractéristique de la famille, est très-grand. Les Panopées ont paru pour la première fois dans les ter- rains permiens. On n’en connaît aujourd’hui qu'un petit nom- bre d'espèces, dont la plupart acquièrent une taille considé- rable et vivent sur les côtes des mers froides et tempérées, en s’enfonçant verticalement dans le sable. Nous suivons lexemple de MM. d'Orbigny., Forbes et Deshayes, en réunissant aux Panopées les Myopsis de M. Agassiz et une partie de ses Pleuromyes et Homomyes. Quoique le test soit plus mince dans ces genres et diffère par quelques détails de celui des Panopées proprement dites, nous considérons Les caractères sur lesquels ils ont été établis comme insuflisants pour justifier une séparation générique. M. Deshayes réunit les Myopsis aux Pholadomyes. mais depuis DES GRÈS VERTS. 397 que M. d'Orbigny a montré que leur charnière présente des dents analogues à celles des Panopées, il devient évident que $ | c'est à ce dernier genre qu'elles doivent être associées. Nous avons trouvé quatre espèces de Panopées. non com- pris quelques échantillons trop incomplets pour pouvoir être décrits. Deux d’entre elles sont nouvelles. Coquille très-bâillante et inéquilatérale . ........................... 2 1 Coquille très-peu bäillante, presque équilatérale . .......... P. Sabaudiana. Côté buccal court, formant environ le 1}; de la longueur totale de la 2 RNB coocsoovvoosceoadevudoosoc0e 000000000000 P. Rhodani. Côté buccal égal au !/, de la longueur de la coquille . 9 D 0'aio ao 00006 01% 3 Che anal MOté. soc cc6cogevovesvcoococvocdeooooocdos P. plicata. © CôtéranalaLrON PME ED LE ee eee P. acutisulcata. 169. Panopæa acurisuzcata d'Orbigny. (PI. 28, fig. 1 a, b.) P. testà oblongä, compressä, concentrice sulcalä ; latere buccali brevi, angustato, rolundlalo ; latere anal, dilatato, elongalo, sublævigato, rotundato. Lutraria gurgitis ? AI. Brongniart, 1822, dans Cuv. oss. foss., 4e édit., IV, pag, 175 et 648. PI. Q, fig. 15,-A,B, C. Pholadomya acutisuleata, Deshayes, 1842, dans Leyÿymerie, Mém. Soc. Géol., t. V, pl. 5, fig. 2. Myopsis acutisulcata, Agassiz, 1842, Etudes critiques, Myes., p. 255. Panopæa acutisulcata, d'Orbigny, 1844, Pal. fr. Terr. crét., t. 5, p. 556, pl. 557, fig. 1— 3. Panopæa plicata (Sow.), Bronn, 1848, Index palæontologicus, p. 906. P. acutisuleata d’Orb., 1850, Prod., t. 2, p. 155. 39 398 | MOLLUSQUES FOSSILES DIvENsIONSs. ( Moules.) HONCUEURAIORIe ME EEE EEE ET dde HS ce BA OMENE:0S 63 millim. Par rapport àla longueur : Largeur . .... 2650c=3800 NET RE ÉUETE 0,61 — — — Epaisseur. ....... DO bonovoneovvescree sé 0,47 — = — Longueur du côté anal, ................... 0,64 Anse apiGal ee EEE PEE CEE RREEC EE we terres dress arepaneyE 5 ASESE 138° Coquille oblongue, à peu près égale sur sa longueur, comprimée, ornée de plis d'accroissement conceniriques, profonds, inégaux, s’atténuant sur l’extré- mité anale. Côté buccal rétréei eu arrondi ; côté anal deux fois plus long et saillant à son extrémité. S Moule marqué des mêmes plis que le Lest, mais atténués. Ogsservarions. L’échantillon dessiné, sur lequel ont été prises les dimen- sions, est plus renflé que celui qui a été figuré dans la Paléontologie française. Hrsroime. Cette espèce est très-probablement celle que M. Alex. Brongniart a décrite sous le nom de Lutraria gurgitis. Nous ne comprenons pas les motifs qui ont engagé M. d'Orbigny à transporter ce nom à une espèce plus courte, plus large et plus relevée sur lextrémité anale du bord cardinal, espèce qui caractérise les terrains turoniens, landis que celle qui a été décrite par M. Brongniart appartient au gault de la perte du Rhône. Il est vrai que la figure donnée par cet illustre géologue est trop imparfaite pour ne laisser aucun doute, et, en particulier, il n’est pas impossible qu'elle représente un échantillon de la Panopæa plicata. Cette absence de certitude nous à engagés à abandonner le nom spécifique donné par M. Bronguiart, et nous avons cru devoir, afin d’éviter une confusion possible, préférer celui qui lui a été donné par M. Deshayes, el conservé par les auteurs subséquents. M. Bronn, dans son Index palæontologicus, la réunit à la Panopæa plicata de Sowerby, dont elle diffère cependant par sa région anale tronquée et bien plus comprimée, ainsi que par son bâillement plus faible. Il est en effet possible, qu'il n’y ait là que des différences individuelles ou sexuelles. Le même auteur pense comme nous que c’est celle espèce qui a été décrite par M. Brongniart, mais il Jui conserve le nom de L. plicata, comme plus ancien. Locaiiré. La P. acutisulcata est rare à la perte du Rhône; nous ne la DES GRÈS VERTS 399 connaissons qu’à l’état de moule. Collections de M. le D' Roux et du Musée Aca- démique. Elle est citée par M. d’Orbigny comme ayant été trouvée à Cluses par M. Hugard. ExPLICATION DES FIGURES. Pl: 28, fig. À a, b, moule de la P. acutisulcata, échantillon appartenant à M. le Dr Roux. 170. Pavoræa pzicara d'Orbigny. (Pi. 28, fig. 2 à, b.) P. testà oblongàä, compress, concentricè plicatà ; latere buccali brevi, dilatato, rotundato ; latere anali elongato, truncato. Lutraria gurgitis P? Al. Brongniart, 1822, dans Cuvier, oss. foss., 4° édit., IV, p. 173 et 648, pl. Q, fig. 15, À, B, C. Mya plicata, Sowerby, 1823, Min. Conch., pl. 419, fig. 3. Panopæa gureitis, Goldfuss, 1842, p. 274, pl. 153, fig. 7. Panopæa plicata, D'Orbigny, 1844, Pal. franç., Terr. crét., tome 3, p. 337, pl. 357, fig. 4et 5. Ead. d’Orbigny, Prod., 1850, t. 2, p. 135 DIMENSIONS. (Moules.) Lomme 060005660006 do0cc ose SE SE DORE D00000 74 millim. Par rapport à longueur : Largeur........ 00000000000d0900 5000006000 0,61 — — — Epaisseur ......... HA Dr ML RG hd 0, 43 = = == Longueur du côté anal. ....... DE AR VA 0, 64 Anelelapicia lee te mere eee SAS MEN 141° Espèce oblongue, égale sur sa longueur, assez épaisse, pourvue de plis concen- triques d’autant plus marqués qu'ils sont plus rapprochés des crochets. Côté buc- cal large, arrondi; côté anal deux fois plus long, élargi et tronqué assez carré- ment à son extrémilé, qui est fortement bâillante. Rapports ET DIFFÉRENGES. Cette Panopée est réunie à la précédente par M. Bronn ; le trop petit nombre de nos échantillons ne nous permettant pas une étude suflisante de cette question, nous continuerons à la considérer comme une A00 MOLLUSQUES FOSSILES espèce distincle, qui différe de la P. acutisulcata par son côté buccal plus large, et par son extrémité anale plus tronquée et plus bâillante. Ogservarion. On ne peut pas réunir à cette espèce la Panopæa plicata de Rœ- mer el de quelques autres auteurs allemands, quoique ils la rapportent eux- mêmes à la Mya plicata de Sowerby. Ils ont décrit sous ce nom une petite espèce à côtes concentriques, coupées par des lignes rayonnantes qui déterminent des granulations; elle appartient au terrain néocomien. (Ræmer, Verst. nord. kreideg., p. 75, pl. 9, fig. 25; Geinitz, Characteristich,. p. 75, pl. 20, fig. 2.) Ce mé- me nom a été donné plus tard à une espèce plus voisine de la vraie P. plicata, mais qui en différe par un pli fortement prononcé séparant la région anale de celle des flancs. C’est la P. plicata de Geinitz, Nachtrag, pl. 2, fig. 2, et de Reuss., Verst. Bohm. Kreïd., p. 17. Enfin M. Geinitz, dans son Grundriss, p. 402, pl. 17 , fig. 7. paraît décrire et figurer, sous le nom de P. plicata, une troisième espèce, qui n’a ni les lignes rayonnantes de la première, ni le pli de la seconde. Locazrré. M. Tollot en a rapporté un échantillon de la perte du Rhône; le Musée Académique en possède quelques moules. Execicarion pes riGures. PI. 28, fig. 2 a, b, Panopæa plicata de la perte du Rhône, de grandeur naturelle. 171 Panoræa Ruopanr Pictet et Roux. (PI. 98, fig. 3 a, b.) P. testà oblongo-ovatà, inæquilaterä, concentricè plicatä ; latere buccali brevis- simo, lato, rotundalo ; latere anali angustato, elongato. DIMENSIONS ( Moules.) Longueur totale.............,................................ 65 millim. Par rapport à la longueur : Largeur........................ ...... 0,58 — — — DnEMBoooocdsscovassocseuvnoouddoec 0,47 — — — Longueur du côté anal ........ ATH 0,80 Angle apicial......... ne HN CL LES OR CL oc GC OE 125° Espèce oblongue, médiocrement renflée, marquée de plis concentriques, éga- DES GRÈS VERTS. AO lement prononcés sur toute la largeur de la coquille. Côté buccal très-court, élar- gi, arrondi; côté anal bien plus long, devenant moins épais vers son extrémité , qui est tronquée d’une manière arrondie. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Elle se distingue clairement des autres espèces des grès verts, par la longueur de son côlé anal, comparée à la brièveté de son côté buecal. Locaziré. Le Musée Académique la possède de la perte du Rhône. Expr1GATION Des FIGURES. PI. 28, fig. 5, a, b, Panopæa Rhodani de grandeur naturelle. 172. Panoræa SaBauprana Pictet et Roux. (PI. 98, fig. 4 a, b, c, d.) P. testà tenui, ovaio-cuneatà, inflatà, longiutudinaliter concentricè sulcal@ et tenui- ter striatà, subæquilaterä ; latere buccali rotundaio ; latere anali angustato et lon- giori. DiImENsIoNs. LeMENENr (OAIE sacbéoseococesosorcdocococoberoneharcasne Mess 34 millim. Par rapport à la longueur : Largeur... ... 00 0 0 ONDiG 00 0 do A RC es on 0,65 — — — HER 0000000600! 000600000000 5000006000 0,63 — — — Longueur du côté anal.................... 0,60 Angle apicial......... pesseesseeseeesee sers ( Dans les jeunes, il est de 1202.) Coquille ovale, à peu près équilatérale, très-renflée , beaucoup moins bâillante à son extrémité anale que les précédentes, et presque fermée à l’extrémité buc- cale, ornée de plis concentriques saillants, nombreux, assez également espacés. marqués, dans les intervalles, de stries fines. Côté buccal arrondi; côté anal un peu plus long, pourvu d’une impression transverse; on en observe une semblable sur le milieu de la coquille ; l’une et l’autre sont peu profondes et quelquefois à peine marquées. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce n’a point le même facies que lestrois précédentes ; elle en diffère par ses crochets placés presque au milieu de la co- quille, el par ses extrémités beaucoup moins bâillantes. Elle se rapproche da- vantage des Panopæa Arduennensis et Constantü, décrites par M. d'Orbigny, tout en 402 MOLLUSQUES FOSSILES s’en distinguant facilement parla profondeur de ses plis concentriques, par son ex- wrémité anale bien plus acuminée, par ses dépressions transversales, etc. Nos moules montrent clairement l'impression des dents de la charnière, caractère important du genre auquel nous l'avons rapportée. Cette même circonstance, join - tea sa forme presque équilatérale, et à une légère inégalité des valves dans queiques échantillons, pourrait engager à l’associer aux Corbules. Pour résoudre compléte- ment cette question, il faudrait deux éléments qui nous manquent, savoir, la posi- tion du ligament et la forme du sinus palléal, qui est beaucoup plus profond dans les Panopées. Il nous a semblé que la place de cette espèce est, provisoirement au moins, marquée dans ce dernier genre, à cause de son bâillement anal ré- gulier, quoique faible ; l'inégalité des valves (nulle ou presque nulle dans la plu- part des échantillons) ne peut pas avoir une grande importance, puisqu'on la re- trouve plus grande encore dans la Panopæa inœquivalvis de M. d'Orbigny. Locariré. La P. Sabaudiana n’est pas très-rare au Saxonet. Nous en connais- sons aussi quelques échantillons de Bossetang, d'Anzeindaz (Diablerets) et de la perte du Rhône. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 28, fig. 4 a, b, un exemplaire adulte, de grandeur naturelle, choisi parmi ceux où les impressions transversales sont les plus marquées. — Fig. 4 c, d, individu plus jeune, à impressions transverses indis- tinctes, de grandeur naturelle. À la suite de ces espèces nous devons mentionner un moule incomplet, faisant partie de la collection de M. le professeur Favre , et qui indique l'existence d’une espèce courte très-bâillante, à ligne palleale bien marquée. Des traces rares eu in- complètes de plis d’accroissement s'observent principalement sur la région buc- cale. Ce moule a été trouvé au Saxonet, il appartient probablement à une espèce voisine de Ja Panopæa plicata Sow., mais il nous paraît plus court et moins régu- lièrement plissé que les moules de cette espèce. Nous possédons encore quelques moules de la perte du Rhône, apparte- nant probablement à d’autres espèces, mais trop imparfaits pour être décrits et figurés. DES GRÈS VERTS. 403 GENRE PHOLADOMYA Sowerby. (Pholadomya, Goniomya, Homomya et Arcomya ex parte, Agassiz; Lysianassa, v. Munster.) Caracrères. Coquille mince, renflée, oblongue et bâillante. Charnière sans dents, pourvue seulement d’un léger épaissis- sement cardinal. Ligament extérieur court, situé sur une nymphe peu épaisse. Animal inconnu. Les Pholadomyes se distinguent des Panopées par leur co- quille plus mince et par leur charnière sans dents. Ces mol- lusques ont été principalement abondants dans les mers de la période jurassique; ils ont diminué de nombre pendant l’é- poque crétacée; on n’en connaît qu'un très-petit nombre d’es- pèces dans les terrains tertiaires et dans les mers actuelles. Parmi les espèces décrites par les divers auteurs, nous n'en avons trouvé qu'une dans nos grès verts, et nous en ajoutons une nouvelle. 173. Paoranomya Favrina Agassiz. ( PI 929, fig. 1 a, b.) P. tesià oblongä, subarcuatà, inflatä, longitudinaliter plicis distantibus ornatà; transversin costalà, costis approxæinalis subundulatis ; latere buccali brevi, rotun- dato, dilatato ; lutere anali elongato. Pholadomya Favrina, Agassiz, 1842, Etudes critiques, Myes, p. 59, pl. 2°, fig. 1—2. Pholadomya Fabrina? d'Orbigny, 1844, Pal. fr., Terr. crét., 3, p. 354,pl.363, fig. 6-7 Pholadomya Fabrira? d’Orb., Prod., 1850, t. 2, p. 135. X0% MOLLUSQUES FOSSILES DIMENSIONS. (Moules.) GMA o0opocco0cc one 0aPCho 1000000 ovdboeccsoooc nc 7t millnn. Par rapport à la longueur : Largeur................................ 0,63 — — — Epaisseur EEE "CCEEC CT CCC Dodo Dr to goc 0,65 — — — Longueur du côté anal..... rene NE GPA A TE 0,75 Angle apicial ........ LE RES RARES ere tt nee Ce tel= tetee 1259 Nous ne connaissons qu’un moule de cette Pholadomye. Espèce oblongue, renflée, arquée, trés-bâillante, ornée de côtes rapprochées el un peu sinueuses, avec lesquelles se croisent des plis d’accroissement moins marqués, beaucoup moins nombreux et irrégulièrement espacés entre eux. Côté buccal court, arrondi et élargi; côté anal large et long. Histoire. La Pholadomya Favrina a été décrite par M. Agassiz sur un échantil- lon très-imparfait et unique, faisant partie de la collection de M. le professeur Favre ; ses contours sont incerlains et ses crochets n’ont pu être qu'incom- plétement dégagés. M. le professeur Favre ayant bien voulu nous commu- niquer ce même individu, nous l'avons figuré de nouveau, parce que la plan- che de M. Agassiz représente les côtes d’une manière très-différente de la nature. M. d’Orbigny a rapporté à la même espèce une petite Pholadomye des terrains albiens d'Ervy (Aube) qui nous paraît beaucoup moins épaisse en avant, et ornée de côtes plus régulières, plus droites et moins nombreuses. N'ayant vu que la figure, nous ne pouvons pas prononcer définitivement sur la valeur de ce rapprochement, que nous considérons comme très-douteux. Goldfuss a con- fondu, sous le nom de Ph. Esmarkü, quelques espèces des grès verts de Qued- limburg; l'échantillon qui est figuré pl. 157, sous le n° 10 4, a quelques rapports avec la Ph. Favrina , mais la fig. 10 b, montre que cette coquille est peu ou point bâillante. Locaziré. Le seul exemplaire que nous connaissions, a été trouvé à la perte du Rhône. ExpLicATION DES FIGURES. PI, 29, fig. 1 a, b, Pholadomya Fuvrina, de gran- deur naturelle. DES GRÈS VERITS. 405 174. Pnoranomva Genevensis Pictet et Roux. (PI. 29, fig. 2 a, b.) P, tesià triangulan, compressà, longitudinaliter plicatà, transversim costatà ; costis acutis, numerosis ; latere buccali breur, obliquè truncaio, subexcavato, externè subcari- nalo ; latere anali elongato. DimENs10NSs. Lori or es ER ECS E PIE Dabbo ns J9p000 88 30 millim. Par rapport à la longueur : Largeur. ..........,....... REA LUC A PR 0,85 — — — DPSEMPS 5 soc oos00occ0codeorbv0o0o 6n0000 0,65 — — — Longueur du côté anal. -....... HHÉÉS OCR 0,80 Angleapicial............ SERRE SR Ra GRAMME. AIME 12 ais 11902 Coquille triangulaire, comprimée, ornée en long de plis d'accroissement rap- prochés, concentriques, s’atténuant sur la région palléale, et en travers de côtes rayonnantes, divergentes, formant par leur entrecroisement avec les plis longitu- dinaux de légères élévations tuberculeuses. Côté buccal court, non bâillant, cou- pé obliquement, excavé et présentant une légère carène ; il manque de côtes transverses. Côté anal allongé, dépourvu également de côtes transverses, bâillant vers son angle supérieur. RappoRTs ET DIFFÉRENCES. Celte espèce diffère beaucoup, par sa forme, de celles du terrain albien. Elle se rapproche des pholadomyes jurassiques et sur- tout de la P. clathrata Münster, du terrain kimméridgien. La région buccale est toutefois moins aplatie et moins courte dans notre espèce ; les ornements sont à peu près les mêmes. La Pholadomya decussata Agass., rapportée par cet auteur et par M. Deshayes aux grès verts supérieurs, el qui appartient en réalité au ter- rain oxfordien inférieur (kellowien :, pourrait aussi lui être comparée, mais les côtes rayonnantes sont beaucoup plus larges dans cette dernière espèce, eu la ré- gion buccale est séparée du reste de la coquille par une carène bien moins pro- noncée. Locarirés. Nous connaissons cinq exemplaires de cette charmante espèce. L'un d’entre eux a été trouvé au Saxonet et appartient à M. le professeur Favre. Deux proviennent de Bossetang et nous ont été communiqués, l’un par M. le 40 406 MOLLUSQUES FOSSILES prof. Lardy, l’autre par M. Rod. Blanchet. Deux autres ont été recueillis à la perte du Rhône et font partie de la collection du Musée Académique. ExPzicarTion pes riçures. PI. 29, fig. 2 a, b, Pholadomya Genevensis (moule), de grandeur naturelle. Ome Fame : MACTRIDES. Caractères. Coquille ovale, transverse ou subtrigone, pres- que toujours bâillante des deux côtés. Charnière offrant au milieu un cuilleron, ou fossette destinée à recevoirun fort liga- ment interne. Au côté buccal de la fossette sont des dents di- vergentes. Üne dent latérale de chaque côté (quelquefois ru- dimentaire). Animal ayant un manteau en grande partie fermé et muni, comme celui des Myacides, de deux siphons réunis en un long tube. Pied comprimé et triangulaire, pouvant servir à la loco- motion; siphons souvent un peu divergens à leur extrémité et terminés par des tentacules simples ou branchus. Les Mactrides, qui comprennent, dans la méthode de M. Deshayes, les genres Lutraria, Mactra, Analinella et Gna- thodon, ne se distinguent des Myacides que par leur pied moins rudimentaire et par leurs tentacules plus nombreux. Les coquilles, comparées à celles des autres familles, sont ca- ractérisées par leur fossette ligamentaire, par les dents de leur charnière et par le bâillement plus où moins apparent de presque toutes les espèces. Le genre Mactra est le seul que nous ayons trouvé dans les grès verts des environs de Genève. DES GRÈS VERTS. 407 GENRE MACTRA Linne. Caracrires. Coquille ovale, arrondie, subtrigone, compri- mée, équivalvé, subéquilatérale, légèrement bâillante de chaque côté, surtout à la région anale. Impression palléale très-superficielle, à sinus anal court. Impressions musculaires peu marquées, obliques et prolongées sous les dents latérales. Charnière composée d’une dent cardinale comprimée et pliée en forme de V, et de deux dents latérales comprimées et in- trantes. Ligament interne reçu dans une fossette triangulaire de la charnière. Animal ayant les lobes du manteau garnis d’une double série de tentacules simples et coniques. Ouverture des si- phons ornée de tentacules simples. Pied grand et triangulaire. Les Mactres ont paru avec les terrains jurassiques, se continuent à travers les époques crétacées et tertiaires, et habi- tent encore les mers actuelles, où leurs espèces sont nom- breuses et vivent sur les plages sablonneuses. Nous en décrivons une espèce qui est nouvelle. 175. Macrra ceaucria Pictet et Roux. ( PI: 29, fig: 3 a, b.) M. teslà ovato-conpress&, inæquilater à ; laiere buccali rotundato; latere anañ sub- carinalo, oblusè truncalo. DImMExsrows. - (Moule.) PONS UEUTATO Ale CE NE ER EE RER Er ER 35 millim. . Par rapport à la longueur : Largeur....................,..,...... .. 0,75 — — — Hpalsseur 0 RP us DR 0,53 — — — Longueur du côté anal. ..... à Anglelapiciale "entier creer seen eee : 498 MOLLUSQUES FOSSILES Espèce lisse,‘comprimée, ovale, plus longue que large, rétrécie à son extrémité buccale, élargie, amincie et tronquée carrément à son extrémité opposée, qui est un peu bäâillante. Le côté anal porte une dépression transverse, qui s’étend de- puis les erochets jusqu’à l’extrémité du même bord, et qui est séparée du reste de la valve par une élévation formant une légère carène. Le test dont nous ne ne possédons que des fragments, était peu épais et orné de sillons concentriques peu profonds, inégaux, sublamelleux, parallèles aux stries d’accroissement. Ces sillons laissent des impressions peu marquées sur le moule. Les impressions mus- culaires et palléales sont peu ou point visibles. Quelques moules montrent sous les crochets l’empreinte bien conservée de la dent cardinale en forme de V. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce rappelle en partie la forme de la M. matronensis d'Orbigny, de l'étage néocomien; elle en diffère, toutefois, par son côté anal proportionnellement plus long, et tronqué carrément, au lieu de l'être obliquement. Locazrré. La perte du Rhône, où elle est très-rare. Collection du Musée Académique. M. Tollot en a rapporté un exemplaire des Fis. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 29, fig. 5 a, b, Mactra gaultina de la perte du Rhône, grandeur naturelle. 3me Fame : ANATINIDES. (Ostéodesmes Deshayes.) Caracrères. Coquille plus ou moins allongée, mince, iné- quilatérale, souvent un peu inéquivalve, ordinairement bäil- lante à ses deux extrémités; charnière ayant sur chaque val- ve un cuilleron auquel aboutit fréquemment une côte interne; ligament interne, renforcé par un osselet. Animal à manteau fermé, laissant en avant une petite ou- verture pour le passage d'un pied étroit, quelquefois byssifère. Siphons plus ou moins allongés et réunis en tout ou en partie. DES GRÈS VERTS. 409 Le principal caractère de cette famille consiste dans l’osse- let de la charnière; les animaux qui la composent, ont d’ail- leurs, de grands rapports avec les Myacides. La présence de l’osselet est ordinairement difficile à constater dans les fossi- les, et l'on est souvent forcé de recourir à des caractères ac- cessoires pour décider de leurs affinités. C’est. en particulier, ce qui nous est arrivé pour nos fossiles des grès verts. Nous avons trouvé trois genres d’'Anatinides, les Awarina, les Prerrpcowa et les Tnracra. GENRE ANATINA Lamarck. ( Comprenant les Ceromya et une partie des Platymya d’Agassiz. ) Caracrires. Coquille oblongue ou allongée, mince, fragile, inéquivalve. fortement bâillante à la région anale, à peine à la région buccale. Impression palléale très - marquée; sinus anal arrondi, peu profond. Charnière composée de chaque cô- té d'un cuilleron saillant, soutenu par une lame intérieure, oblique du eôté anal. Ligament interne, muni d’un osselet calcaire, transverse. Sommet des crochets fendu transversa- lement. Animal muni de deux siphons très-extensibles. distincts, ac- colés jusqu’à leur extrémité. -_ Les moules des Anatines se reconnaissent principalement aux impressions que forment la fente des crochets et la côte -saillante. Tantôt toutes deux sont bien visibles, comme dans lAnatina Agassizii, tantôt la fente des crochets présente seule 410 MOLLUSQUES FOSSILES sa trace. Ces moules sont encore caractérisés par leur forme générale aplatie, par leur extrémité anale bâillante et par leurs ornements, composés ordinairement de côtes parallèles aux lignes d’accroissement ; l'extrême minceur de la coquille fait que le moule traduit presque tous les détails du test. Nous n'avons trouvé qu’une seule espèce de ce genre; au- cune n'avait été signalée dans le gault. 176. Anariva Rnopanr Pictet et Roux. Re (PI. 29, fig. 4 a, b.) A. testà elongalà, compressä, subæquilaterà, transversim unisulcatà ; latere buc- cali obliquè costalo ; latere analë longituilinaliter concentrice plicato. Dimexsrons. ( Moules.) BOANENPé ON ce co dospocobdovss ban odP cop ocacoene. .... 53 millim. Par rapport à la ITETEN? 3 LAMEUNP-00c00s00000Ss008%00060ta29000 0,52 — — — BREST o00000006c000c0000e40004008e 0,37 es — = Longueur du côté anal. .-.............. 00 0,55 Ie pal soc 0 06° so000ousce 2000 badice cases tt imoccencec 1532 Nous ne connaissons que le moule. Espè ce allongée, comprimée, à peu près équilatérale, la valve gauche plus renflée que la valve droite, marquée d'un sillon transverse, légèrement oblique vers la région buccale. Côté buccal arrondi, orné de côtes obliques, larges et séparées pa r des sillons; côté anal moins large et pourvu de côtes plus nombreu- ses et moins saillantes que le côté buccal. Brisure des crochets bien marquée; impression de la côte inierne oblique en haut et en avant vers le /bord anal. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celle espèce a de grands rapports avec l’Ænalina Marullensis d’Orbigny du terrain néocomien inférieur. Elle nous a paru en différer par ses valves plus équilatérales, par ses crochets moins saillants, plus larges et plus médians, et par son épaisseur proportionnellement plus grande dans le mi- lieu de son côté anal. DES GRÈS VERTS. 411 LocauiTÉé. L’A. Rhodani a été trouvée pour la première fois, à la perte du Rhône, par M. Bertolus. Le Musée de Genève en possède aussi quelques échan- tillons. Expnicarion pes FIGURES. PI. 29, fig. 4 a, b, moule de l’Anatina Rhodani, de grandeur naturelle. GENRE PERIPLOMA Schumacher. Caracrères. Coquille ovale oblongue, mince, très-légère- ment bâillante à l'extrémité anale, inéquivalve, inéquilaté- rale, le côté anal étant plus court que le côté buccal. Impres- sion palléale échancrée par un sinus médiocre. Impressions musculaires au nombre de deux : l’anale petite et presque triangulaire, la buccale étroite et oblique. Charnière composée de chaque côté d'une dent cardinale saillante en demi cuille- ron. Ligament interne, inséré à un osselet tricuspide. Une cal- losité de chaque côté de la charnière, s'étendant obliquement du côté anal dans l'intérieur de chaque valve, et laissant sur le moule des espèces fossiles une forte impression oblique. Som- met des valves presque toujours fendu. L'espèce que nous décrivons ici n’est conservée qu'à l’état de moule, et nous n'avons pu y reconnaître les caractères ti- rés de l’osselet et des impressions palléales et musculaires ; le sommet des valves ne présente non plus aucune trace de fente. Mais les autres caractères semblent suflisants pour la rappor- ter à ce genre. En particulier, la brieveté du côté anal, la trace des deux dents cardinales, l'impression laissée par la callosité oblique, le léger bâillement anal et le rapprochement des crochets qui montre que la coquille a été très-mince, 412 MOLLUSQUES FOSSILES nous paraissent ne pas laisser de doutes sur la convenance d'associer cette espèce aux fossiles que M. d’Orbigny nomme Periploma dans sa Paléontologie française. Il est vrai que M. Deshayes conteste cette détermination par des motifs sur lesquels notre espèce ne fournit aucune lu- mière nouvelle, tels que la forme probable de l'osselet, l’iné- galité des valves, etc. Ne pouvant point, avec les matériaux que nous avons, décider entre ces deux autorités, il nous a paru plus prudent de réunir provisoirement notre espèce à celles de M. d’Orbigny, dont elle devra évidemment suivre le sort, restant comme elles dans le genre Periploma, si l'opinion de ce célèbre paléontologue prévaut, ou en sortant avec elles, si de nouveaux faits démontrent qu’elles n’ont pas tous les ca- ractères des Périplomes vivants. 177. Pertpzoma SapaupranA Pictet et Roux. (PI. 29, fig. 5 a, b.) P. testà ovato-oblongä, inflatà, concentricè temuiter subplicatà, subæqualiterà, la- teribus rotundatis. Dimensions. MOnSUEURÉRCE APE ceci CC CC TC CEC CCC 20 millim. Par rapport à la longueur : Largeur. ............................... 0,72 — — — Epaisseur. ..:-.."....... + 660008800002 0,65 — — — Longueur du côté anal.......... ......... 0, 48 Anplelapicial.s Eee eee -re ec ECC CRETE CEE CE CEE 110° Nous ne connaissons que le moule. Espèce ovale allongée, renflée, ornée probablement de lignes concentriques, à en juger du moins par les impressions qui subsistent sur le moule. Le seul exemplaire dont nous ayons les deux valves réunies, ayant été un peu modifié par DES GRÈS VERIS. 413 la compression, on ne peut pas juger très-bien de l'inégalité de ces valves. Côté buccal large, arrondi; côté anal à peu près égal au précédent, arrondi de même. Crochets très-saillants. Un sillon oblique bien marqué sur chaque valve, du côté anal, correspondant aux callosités internes de la coquille. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celle espèce se distingue facilement de tous les Périplomes fossiles par ses valves beaucoup plus bombées, et par sa forme pres- que équilatérale. Son côté anal arrondi la caractérise aussi très-bien. LocazitTé. La P. Sabaudiana qui paraît très-rare, a été trouvée à la montagne des Fis, au Reposoir et à Anzeindas (Diablerets). Musée Académique de Genève et Musée de Berne. ExPLicaTioN DES FIGURES. PI. 29, fig. 5 a, b, Periploma Sabaudiana, de gran- deur naturelle. GENRE THRACIA Leach. (Corimya Agassiz. ) Caracrères. Coquille mince, oblongue ou arrondie, presque équilatérale, un peu inéquivalve, légèrement bâillante à ses extrémités. Charnière ayant un cuilleron interne, oblique et saillant. Ligament double : l’'interne puissant, l’externe petit. Un osselet demi-annulaire, attaché par le ligament à la par- tie antérieure du cuilleron (ilmanque dans quelques espèces). Impressions musculaires superficielles ; impression palléale échancrée par un sinus anal peu profond, large et triangu- laire. M. Deshayes a démontré que l’on devait rapporter à ce genre un grand nombre de coquilles fossiles, et en particu- lier, le genre Corimya de M. Agassiz, qui n’en diffère par aucun caractère appréciable. Les deux espèces que nous dé- crivons ici ne sont pas conservées de manière à laisser voir 41 41% MOLLUSQUES FOSSILES tous les caractères du genre; mais leur forme, la légère diffé- rence qui existe entre les deux valves, leur bâillement anal faible et la minceur de leur coquille, nous paraissent suffi- sants pour justifier le rapprochement que nous avons fait. La côte saillante qui borde la région anale et qui circonscrit une sorte de corselet oblique, leur donne, en outre, une analogie de facies incontestable avec les Corimya. Nous avons eu toutefois quelque hésitation entre les gen- res T'hracia et Lyonsia, car M. d'Orbigny rapporte à ce der- nier genre la Lutraria carinifera de Sowerby, qui a des rapports certains avec nos espèces, quoiqu'elle soit plus transverse. Mais nos fossiles sont trop peu bâillants pour être associés aux Lyonsia vivants, et sont d’ailleurs tout-à-fait dé- pourvus de la côte interne qui est très-caractéristique de ce genre, et qui, si elle avait existé. aurait laissé une trace sur le moule. Dans les Thracies au contraire, cette côte est tres- variable et disparaît quelquefois presque complétement, ce qui est le cas de nos espèces. M. Deshayes confirme en ou- tre notre détermination, en associant aux Thracies la Lutra- ria carinifera, aussi bien que les Corimya. Il y réunirait cer- tainement aussi nos espèces, qui sont intermédiaires entre ces deux types. 178. Tmracra rorunpa Pictet et Roux. ( PI. 29, fig. 6 a, b.) L. testà subrotundà, compressä, concentricè plicat@, h'ansversim striat@; latere bue- cali rotundo ; latere anali transversim trinmcalo, externè cariralo. DES GRES VERITS. 4145 \ DImENSroNs. (Moules) Longueur totale .:........ 49 DS HE MUR as À ee li RO TT EE TE 21 millim. Par rapport à la longueur : Largeur... ..... de a CA due Doi 0 0 pro 390 0, 85 — — — DANSE cocaoov oBoncosovvvabegouoobou 0,58 — — — MONPUeURRAUNCOLEANAIE EEE EE EE EEE CCE 0, 47 Anole api eee ee ECC EC DR SPRL EN 2e Fe Roma Danotie 1250 Espèce presque ronde, comprimée, ornée de lignes d'accroissements concen- triques et rapprochées, et de stries rayonnantes nombreuses et très-lines. Elle cst inéquivaive et inéquilatérale, la valve gauche est la plus bombée; le côté buccal estarrondi, plus court et moins large que le côté anal, qui est tronqué carrément sur sa partie bâillante et qui porte extérieurement une carène très-prononcée ; entre la carène et le bord tronqué existe une dépression très-sensible. Le sillon dela côte interne n’est visible sur aucune valve. Moule lisse, conservant l'impression des côtes concentriques, mais pas celle des stries transverses. Locauirés. Nos échantillons proviennent presque tous de la perte du Rhône ; un seul a êté rapporté de la vallée de Sixt. Ils appartiennent à la collection du Musée Académique. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 29, fig. 6 a, b, Thacia rotunda, de grandeur naturelle. 179. Turacra acpina Pictetet Roux. (CPI. 29, fig. 7 a, b, c.) T. Lestà oval@, compressà, subæquilaterà, concentricè tenuiler plicatà ; latere buc- cali rotundo, latere anal rotundo et carinato. DImMENSIONS. ( Moules. ) Longueur totale... ... nine ee Re ele thon ne cle ee 15inmillim. Par rapport à la longueur : Largeur. ................................ 0,75 — — — Epaisseur. . ... RDS Pro E DÉPIT E FOCE bar 0, 45 — — — Longueur du côté anal........... boconbetelo 0, 60 Angle apicial............. OAV a D bclabtoips 6 BE Din ot déotoue 106 416 MOLLUSQUES FOSSILES Espèce à peu près équilatérale, un peu ovale, comprimée, ornée de lignes d’accroissement concentriques peu prononcées, et de stries fines, transverses et obliques. La valve gauche paraît un peu plus renfiée que la valve droite; la pe- titesse de l'espèce ne permet pas d'apprécier exactement la différence. Le côté buccal est arrondi et moins large que le côté anal, qui est tronqué et orné ex- térieurement d’nne carène, au-dessus et en arrière de laquelle se voit une dépres- sion ; ce dernier côté bâille un peu sur sa partie tronquée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est 1rès-Voisine de la précédente, dont elle ne diffère que par sa forme plus ovale et en même temps plus compri- mée. Locazirés. La perte du Rhône et les grès verts de Bossetang ; collection du Musée Académique. Expuicarion pes rieures. PI. 29, fig. 7 a, b, Thracia alpina, de grandeur na- turelle, échantillon trouvé à Sainte-Croix, plus grand que ceux de nos environs. — Fig. 7 ce, fragment de test, grossi. &me Fame : PÉTRICOLIDES. (Lithophages Lamarck. ) CaracrÈres. Coquille transverse, inéquilatérale, souvent ir- régulière et bâillante du côté anal, presque toujours perforan- te. Ligament externe. Charnière sans pièces accessoires. La plupart des espèces qui appartiennent à cette famille Vi- vent en perçant l'argile durcie, les roches et les coraux. L’a- nimal a un pied très-petit, quelquefois byssifère, et les deux siphons postérieurs réunis dans une partie de leur longueur. Les Pétricohides sont en général faciles à distinguer par l'irrégularité de leurs coquilles, dont les lignes d'accroisse- ment ne sont point astreintes à cette uniformité qui caracté- rise la plupart des Orthoconques. DES GRÈS VERTS, A17 GENRE PETRICOLA Lamarck. Caracrëres. Coquille ovale ou transverse. inéquilatérale, bâillante du côté anal. Charnière étroite, présentant deux dents sur chaque valve ou sur une seule. Impressions musculaires grandes et écartées. Impression palléale très-largement ou- verte, et se rapprochant par conséquent de la région apiciale. La seule espèce de cette famille que nous ayons trouvée, nous paraît appartenir au genre Pétricole. Nous n'avons pu observer sa charniere, car nos échantillons sont à l’état de moule, mais la grandeur et la forme du sinus de l'impression palléale nous semble lui assigner une place dans ce genre, plutôt que dans celui des Venerupis. 180. Perrrcora Raopanr Pictet et Roux. (PI. 929, fig. 8 a, b, c.) P. testà rotundaià, globulosà, subaequilaterà ; latere buccal et latere anali rotun- datis. Dimensions. ( Moules.) Lonenenr Gale s c5eevooroovco-c/0ococso0bococoarsosecorsoee 20 :milhim. Par moon Alone 3 ILAMEETRe 04000 7000 ceocbhcocecco0-00000 0 0,87 — — — HIER, nocon0cop50n02000209000000c0600 0,77 — — — Loan ee amibosvemocbdcoconscococo 0,63 Ale AGAlo os soooovoooosogoodenoccocopcopyoocoacobageocavvooce 130° Nous ne connaissons que le moule ; la coquille était très-mince. Espèce très-renflée, globuleuse, à bords arrondis, équivalve, à peu près équi- latérale ; le côté buccal un peu plus court que le côté anal. Crochets larges et recourbés, à peine saillants; impressions musculaires et palléale très-prononcées. 418 MOLLUSQUES FOSSILES Osservarion. Cette espèce se trouve ordinairement sous la forme d’nn corps en forme de massue (fig. 8 c), atténué et fracturé à son extrémité supérieure, ré- gulièrement arrondi à l'autre; ce corps est un moule formé dans le trou que le mollusque avait percé dans la roche. Si on casse ce moule avec précaution, on trouve quelquefois à l'intérieur la coquille elle-même divisée en petits fragments méconnaissables, puis son propre moule (fig. 8 a eu b). Cette espèce est le seul mollusque perforant que nous ayons rencontré dansle gault du bassin de Genève. Locazirés. Elle se trouve à la perte du Rhône où elle n’est pas commune; on la rencontre plus rarement encore dans les grès verts de la Savoie. ExpLicarion pes riGures. PI. 29 fig. 8 a, b, moule de la Petricola Rhodani, de grandeur naturelle. Fig. 8 ce, moule de la cavité perforée. 4e Fume : CYTHÉRIDES. Caracrères. Coquille régulière, inéquilatérale, équivalve, fermée, en général solide. Charnière composée d’au moins trois dents cardinales sur chaque valve et manquant toujours de dents latérales. Ligament externe. Ces coquilles se distinguent facilement au milieu de toutes les sinupalléales par leur régularité, leur charnière forte et à dents cardinales nombreuses, leurs valves égales et bien closes. Nous avons trouvé des représentants de deux genres, une Venus et une Thetis. GENRE VENUS Linné. Caracrères. Coquille ovale, arrondie ou subtrigone, par- faitement close, épaisse. Charnière à trois dents cardinales, divergentes. Impressions musculaires grandes, ovalaires. Im- pression palléale terminée du côté anal par une sinuosité pe- DES GRÈS VERTS. 419 tite, triangulaire, oblique de haut en bas et d'avant en arrière. On voit que nous réduisons le genre Vénus aux espèces à coquille solide, à trois dents à la charnière et à sinus palléal petit et oblique. La seule espèce que nous ayons trouvée, a tout-à-fait les caractères de ce genre. 181. Venus Visrayeana d'Orbigny. (PI. 80, fig. 1 a, b, c.) V. testà ovatä, subinflatà, rugoso-striatà ; latere buccal brevi, rotundato ; lutere anali elongato, rotundato ; lunulä cordiformi. Venus. Vibrayeana, d'Orbigny, 1844, Pal. fr, terr. crét., 1. 3, p. 442, pl: 384, fig. 16 — 20. Ead. d’Orbigny, Prod. 1850, t. 2, p. 136. Drmensrows ( Moules. ) Longueur totale ........ RE A LE PMU PARENT EL PRE PIE LA ONE PSE AA LES LE 17 millim. Par rapport à la longueur : Largeur...........-..................... 0, 86 — — — BAESAbooooooodonoovaseoscoSocouoovova 0, 60 — — — HOncUEUMAUICOLEANAl EE EEE EC CET. 0,70 Angle ape soccoocasobosasotebéavonoccosococtt 5006 6eenbedorens 119° Coquille ovale, renflée, ornée de stries concentriques légèrement rugueuses, et de quelques sillons d’accroïssement; côté buccal court, arrondi; côté anal plus long, également arrondi ; lunule plus ongue que large, très-circonscrite ; corse- let peu profond; crochets peu saillants. Moule lisse, montrant quelques sillons concentriques fort atténués, ainsi que les empreintes musculaires et le sinus palléal triangulaire. Locazrrés. Cette espèce se trouve également à la perte du Rhône et dans les Alpes de la Savoie ; elle est rare et ordinairement à l’état de moule. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 50, fig. 1 a, Venus Vibrayeana grossie. Fig. 1 b, £, moule de la même espèce. 420 MOLLUSQUES FOSSILES GENRE THETIS Sowerby. Caractères. Coquille subcordiforme, mince, parfaitement close ; crochets grands; charnière munie de trois dents cardi- nales inégales. Impression musculaire buccale très-petite ; im- pression palléale se dilatant en une profonde sinuosité trian- gulaire, large à sa base, occupant la moitié de la coquille, s’a- vançant en pointe dans la direction des crochets jusqu’à la partie profonde de cette région. Ce genre remarquable est principalement caractérisé par sa singulière impression palléale. Sa forme bombée et ses grands crochets lui donnent quelque analogie de facies avec les Cardium. 182. Tueris Genevensis Pictet et Roux. (PI. 30, fig. 2 a, b, c.) T. testà rotundatä, inflatä, subcordiformi, concentricè plicatà, inaequilaterà ; latere buceali brevi, rotundato ; latere anali elongato, rotundato. Dimensiows. ÉONSUEUTAOLALE SEEN EEE ET EE REC CRC TE 26 millim. PanrapportlaloncueurRAlars eur EEE EEE CEEEE CEE CCE CCE 0,100 — — — Epaisseur... Don D on 0 00 ED 0,77 — — — Lomme on ee ami osoc casses ssrcoese 0,57 Anbletapicial een cer certe EC TL EC .... 100° Nous ne connaissons pas le test. Espèce arrondie, très-renflée, aussi large que longue, lisse ou marquée de lignes d’accroissement peu sensibles et rapprochées. Elle estinéquilatérale, le côté buccalest un peu pluscourt et plus large que le côté anal ; tous deux sont arrondis. Pas de lunule circonscrite ; crochets très-saillants, pointus, très-contournés. Impres- sion palléale circulaire, très-rapprochée du pourtour; sinus anal triangulaire étroit, DES GRÈS VERTS. 421 prolongé sur les crochets; son bord inferieur forme un demi-cercle en se rappro- chant de la région buccale, puis se contourne de nouveau en s’avançant vers le labre qu’il n’atieint pas. Impressions musculaires peu marquées, visibles seule- ment sur la région anale. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Quoique voisine de la Thetis minor Sowerby, du gault, notre espèce ne saurait lui être assimilée, car, tandis que l'espèce de Sowerby est plus longue que large et a le côté anal le plus court, la nôtre est aussi large que longue et a le côté anal le plus long; ses crochets sont plus saillants. Ces différences sont également appréciables dans les ouvrages de MM. Sowerby et d'Orbigny. Elle se rapprocheraïit davantage de la Thetis major Sow., de l'étage turonien, laquelle a les mêmes dimensions proportionnelles en longueur et en largeur et la même forme de sinus; mais cette dernière est plus comprimée et n’a pas d'impression palléale circulaire. Les figures de l'ouvrage de Sowerby, faites sur des exemplaires de Blackdown, représentent la Thetis major avec des formes très-différentes de celles de notre espèce. La Thetis lævigata d'Orb, de l’étage aptien est encore plus comprimée que la Thetis major et manque égale- ment d'impression palléale circulaire. Locauirés. La Thetis Genevensis est assez répandue dans nos grès verts, mais n'est commune dans aucune localité; nous l’avons trouvée à la perte du Rhône, au Saxonet, aux Fis, au Mont Criou. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 50, fig. 2 a, b, c, Thetis Genevensis, de grandeur naturelle. 9me Sous-OrDRE. INTÉGROPALLÉALES d'Orbigny. Dans ces mollusques l'impression du manteau n’est point échancrée par un sinus. Les siphons sont toujours moins dé- veloppés et moins extensibles que dans les sinupalléales. Les familles que nous avons trouvées représentées dans nos | 42 422 MOLLUSQUES FOSSILES grès verts, sont celles des Carnines, Asrarrines, (Astartides et Carditides d'Orbigny ), Lucrwes, Triconnes, Arcacmes, Myriwes et Limines. Quelques-unes d’entre elles se caracté- risent très-facilement par la seule inspection de la coquille: dans d’autres les différences sont moins précises et les carac- tères tirés de l'animal restent le seul guide certain. Les familles le plus clairement caractérisées sont les sui- vantes : Les Triconpes sont faciles à distinguer par leur charnière très-solide, composée de dents cardinales striées, et par leurs impressions musculaires accessoires multiples. Les Arcacnes ont un caractère parfaitement clair dans les dents nombreuses qui garnissent la région cardinale. Les Msrwes diffèrent de toutes les autres par leur forme transverse et par leur crochet formant l'extrémité anale, ou du moins s’en rapprochant beaucoup. Les Lives ne peuvent être confondues avec aucune autre famille d'Orthoconques à cause de leur charnière semblable à celle des Peignes, de leurs oreillettes, de leur forme trans- verse, et surtout parce qu’elles font une exception en étant les seules coquilles orthoconques où Pimpression musculaire est unique. Pour les autres familles, les différences sont moins tranchées et surtout moins constantes. Les Lucipes ont une charnière plus faible que les familles suivantes, composée de dents cardinales et de dents latérales variables, une coquille mince, fréquemment ponctuée ou rayée en dedans et des impressions musculaires souvent prolongées. DES GRÈS VERTS. 423 Les Carpmes sont en général bombées et souvent presque ‘équilatérales. Leur charnière est pourvue de dents cardinales irrégulières et de dents latérales écartées. Les Asrarriwes et les Carprnines de M. d'Orbigny ont une coquille épaisse, ordinairement inéquilatérale, une charnière solide, des dents cardinales prononcées, tantôt des dents laté- rales, tantôt point, un ligaent externe ou interne. M. d'Orbi- gny caractérise les premières par leurs impressions musculai- res buccales doubles, ce qui est vrai; mais, comme nous le di- rons plus bas, ce caractère se retrouve dans plusieurs Cardi- tides et nous réunissons provisoirement ces deux familles sous le nom d’Astartides. {re Famizze : CARDIDES. Caracrères. Coquille régulière, équivalve, en général ven- true et peu inéquilatérale. Deux impressions musculaires va- riables de forme. Charnière composée de dents cardinales irré- gulières et de dents latérales écartées. Ligament externe. Les moules se distinguent par leur forme en général ren- flée, par leur impression palléale simple, par la grandeur de leurs crochets et par leurs empreintes musculaires buccales très-apparentes et situées près du bord. GENRE CARDIUM Bruguière. Caractères. Crochets proéminents, mais non enroulés. Charnière composée de deux dents cardinales sur chaque 42% MOLLUSQUES FOSSILES valve, rapprochées et obliques, s'articulant en croix avec leurs correspondantes, d’une dent latérale buccale et d’une dent la- térale anale. Coquille souvent marquée de côtes rayonnan- tes. Les dents disparaissent en partie chez quelques espèces. Les Cardium se trouvent dans tous les terrains, augmen- tant de nombre en se rapprochant de l’époque actuelle. Ces mollusques habitent le sable ou la vase des parties tranquilles du littoral de la plupart de nos mers. Nous en avons trouvé quatre espèces, dont deux ont dé- jà été décrites par M. d’Orbigny. 183. Carorum Neckerranum Pictet et Roux. (PI. 30, fig. a, b.) C. testà crassà, rotundato-subangulatä, concentricésregulariter sulcatà ; latere anal truncato, subcomplanato, sulco anqusto marginato ; latere buccali rotundato. DIMENSIGNS. Longueur............-....-............ es. 82 millim. Par rapport à la longueur : Largeur.... ........................... 0, 105 — — — ÉpalSseUR ec e -Ceece cceceeccie 0, 80 — — — Longueur du côté anal................ de 0, 54 Angle apicial..........-..... nt SPROEnS ESPN A NE NT ER En de à 98° Coquille épaisse, un peu plus large que longue, presque équilatérale, renflée, globuleuse, à côté anal légèrement aplati et séparé des flancs par un sillon étroit. Elle est ornée sur toute sa surface de sillons concentriques très-étroits, laissant entre eux des côtes régulières aplaties. Le bord buccal est ar- rondi. Nous rapportons à cette espèce des moules entièrement lisses qui montrent que la coquille a été très-épaisse, caractère que l'observation directe nous avait déjà indiqué. DES GRÈS VERTS. 425 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les sillons concentriques réguliers et l'absence complète de côtes transverses distinguent facilement cette espèce de toutes les autres. Locazirés. Nous n'avons trouvé ce Cardium qu’à la perte du Rhône, où il ne paraît pas fréquent. Un des exemplaires faisait partie de la collection donnée au Musée de Genève par M. le professeur Necker. Nous lui avons dédié cette espèce. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 50, fig. 5 a, b, Cardium Neckerianum, de gran- deur naturelle. 184. Caron Düurmianum d'Orbigny. (PI. 30, fig 4 a, b.) C. testà subcompressà , mæquilaterà, sublævigatä; latere buccali brevi; latere anali elongato, convexo ; labro lævigato. Cardium Dupinianum, d'Orbigny, 1843, Pal. fr., terr. crét., t. 3, p. 26, pl. 242 bis, fig. 1 — 3. Id. d’Orbigny, 1850, Prod., t. 2, p. 137. Dimensions. LOTO so000vo000000 0000 oo oeboce0o0ebono do bbooe 550004 77 millim. Par rapport à la longueur : Largeur. ......... OH E LE CAEN e A à 0,88 — — — FPAISSEUT CE ee eee CURE 0, 65 Ananas éve0e tation déc Pop ne DER CS SEE LEE 105° Coquille plus longue que large, comprimée, courte du côté buccal, allongée du côté anal, anguleuse à la terminaison du même bord, lisse, sauf quelques rides d’accroissement. Labre uni. Crochets peu saillants. Le moule est lisse. RaPpoRTSs ET DIFFÉRENCES. Celte espèce est caractérisée par sa forme compri- mée, par son labre lisse et par l’absence d'ornements sur le test. LocazitÉs. M. Roux en a trouvé un exemplaire à la perte du Rhône, muni de son test. Le Musée Académique en possède quelques moules du même gisement et un du Saxonet. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 50, fig. 4 a, b Cardium Dupinianum, de gran-, deur naturelle. 496 MOLLUSQUES FOSSILES 185. Canorum Raurinranum d'Orbigny. (PL. 31, fig. 1 a, b, c. d, e, éet f.) C. testà transversä, inflatà, costis angustatis intermedüsque spinis acutis ornatà, latere anal plano ; natibus proeminentibus ; labro crenulato. Cardium Raulinianum, d'Orbigny, 1843, Pal. fr., terr. crét., t. 3, p. 25, pl. 242, fig. 7 à 10. Id. d'Orbigny, 1850, Prod., tome 2, p. 137. DiIMENSIONS. ( Moules. ) Largeur. ......- -....-.. 00550006 2169.08 den 0 D 00600 0 VOS 00e 19 milim. Par rapport à la largeur : Longueur des jeunes. ............. DUO OO 0 0, 100 — — — Longueur des adultes ......... Doacoc 6000080 0, 85 — — Epaisseur des JOUNES- aies es close mec 0, 80 — — — Epaisseur des adultes ...... Re Daoe 0,100 Angle apicial (moins obtus sur le moule). ................. oo a t1900 Coquille renflée, plus large que longue, aussi épaisse que large, à côté buccal arrondi, à côté anal un peu tronqué, ornée de côtes très-fines, égales, peu éle- vées, séparées par des sillons dans lesquels on distingue à la loupe des pointes droites et régulières, espacées entre elles. Labre finement crenelé. Moule lisse ; impressions musculaires bien marquées, surtout les impressions anales. OgservaTions. Dans le jeune âge la coquille est aussi longue que large; elle est moins renflée et son angle apicial est plus obtus. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. Nous n'avons pas hésité à rapporter celte espèce au Cardium Raulinianum de M. d'Orbigny, carles fragments de test que nous avons pu observer sont très-caractéristiques. Nos mesures diffèrent un peu des siennes, mais nous avons reconnu sur une série d'échantillons qu'elles varient avec l’âge. Les mesures données par M. d’Orbigny sont celles d’un jeune individu, et en effet, il indique comme mesure de la largeur 8 millimètres. A l'état adulte notre espèce se rapproche des formes et des dimensions du Cardium Constantii, mais elle en diffère toujours par des côtes beaucoup plus fines et par les petites épi- nes qui ornent leurs intervalles. DES GRÈS VERTS. 497 LocaziTes. Elle n’est pas rare à la perte du Rhône. Nous en connaissons quel- ques échantillons provenant du Saxonet et du Reposoir. Collections de M. Roux et des Musées de Berne et de Genève. ExPLicATION DES FIGURES. PI. 51, fig., À a, b, c, d, échantillon adulte, grossi de moitié en sus de ses dimensions. Fig. À é, grandeur naturelle. Fig. 1 e et f, échantillon jeune, de grandeur naturelle. 186. Carprum arrow Pictet et Roux. (PI. 31, fig. 2 a, b, c, d, e, é.) C. testà transversä, inflatä, concentricè costis inæqualibus, rugosulis ornatä; inter- nè utroque latere uricostalà ; nalibus proemäinentibus ; labro crenulato. Drmensions. ILAREENP: o0002500006006c0000€ LR ROC OS EE Bo ee AO A ... 14 milhim. Par rapport à la largeur : Longueur................................ 0, 88 — — — Epaisseur"... OO DOS 0 GE MAY us 0,90 An Le TA PICIA Re ne et te aie el ee nn de ane te mou ML Gin Se ae 85° Coquille plus large et presque aussi épaisse que longue, renflée, convexe sur les bords anal et buccal, à crochets saillants et contournés, ornée de petites côtes concentriques, un peu rugueuses et inégales entre elles. Labre crénelé. Moule intérieur marqué de sillons concentriques; il porte sur le côté anal l'empreinte profonde, arquée et étroite, d’une côte interne de la coquille, ayant son origine sur les crochets et se terminant à la naissance du bord palléal , après avoir contourné l'impression musculaire à son côté interne. Cette empreinte est analogue à celle qu’on trouve sur les moules des Cucullées ; le Cardium Junoniæ des mers d'Asie porte aussi une côte interne très-prononcée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est clairement caractérisée par ses dimensions et par les ornements de sontest. Son moule se distingue de celui du C. Raulinianum par les empreintes de côtes internes sur les régions buccale et ana- le et par son épaisseur proportionnellement moindre. Locarirés. Le Saxonet, le Reposoir, Lessex, Bossetang, la perte du Rhône. Collections de MM. Roux, Tollot, du Musée de Berne et du Musée Académique de Genève. 493 MOLLUSQUES FOSSILES EXPLICATION DES FIGURES. PI. 51, fig. 2 a, Cardium alpinum, de grandeur dou- ble. Fig. 2 b, c, d, e, moule de la même espèce, au même grossissement. Fig. é, grandeur naturelle. GENRE ISOCARDIA Lamarck. Caracrëres. Crochets proéminents, divergents, le plus sou- vent roulés en spirale. Charnière composée de deux dents cardinales aplaties dont une s'enfonce sous le crochet, et d’une petite dent latérale du côté anal. [Impressions musculaires grandes, mais superficielles. Coquille bombée et ventrue. Nous ne connaissons qu'une seule espèce de ce genre dans nos grès verts. 187. IsocarpraA crassicornis d'Orbigny. (PI. 31, fig. 3 a, b, c, d, e,f, g, h.) T. tesiä subrotundatà, inflatà, inœquilaterä, concentricè irregularier rugoso-striatà; latere buccali brevi ; latere anali truncato ; umbonibus brevibus, approximatis. ( {n senioribus : umbonibus crassis, irregularibus, incæqualiter proeminentibus. ) Ceromya crassicornis, Agassiz, 1842, Études critiques, Myes., p. 36, pl. 8 Ê, fig. 5 à 10. Isocardia crassicornis, d'Orbigny, 1850, Prod., t. 2, p. 137, n° 249 partim. DiMENSIONS. Longueur: . 4.004. RER een 2ectee tn 43 millim. Par rapport à la longueur : Largeur. ................. ........... 0,100 à 0,110 en = = PHAESENPO à 20000000000006000000608000000 0,85 Angle apicial......:.................................0.c...... 85° Coquille arrondie, aussi large que longue, inéquilatérale, renflée sur sa partie médiane en suivant le diamètre de sa plus grande largeur, ornée de lignes d'ac- croissement peu régulières et inégales entre elles, plus large du côté anal que du DES GRES VERTS. 429 côté buccal qui est beaucoup plus court que l’autre ; crochets épais devenant ir- réguliers avec l’âge. Dépression transverse de chaque côté des valves, plus marquée du côté buccal, figurant un méplat un peu excavé du côté anal. Moule lisse, marqué de rides concentriques plus ou moins apparentes, reprodui- sant les dépressions transverses de la coquille, surtout du côté buccal où la de- pression forme un véritable sillon partant du crochet et circonscrivant l'impression musculaire qui est très-marquée et bien plus apparente que l'impression anale. On voit du côté anal de-faibles traces de trois ou quatre côtes transverses intérieures. Impression palléale marquée. Ogservarions. Celle espèce varie de forme suivant l’âge ; lorsqu'elle est jeune les crochets sont médiocres, puis ils se développent, se contournent, deviennent plus forts, plus épais, plus saillants; enfin dans un âge plus avancé, le diamètre transverse dépasse le diamètre longitudinal, et les crochets se font remarquer par leur grosseur, par un aplatissement irrégulier sur leur sommet et suriout par leur développement inégal, celui de a valve droite étant ordinairement le plus proéminent. Ce changement de forme de la coquille ne paraît pas s’opérer égale- ment et en même Lemps sur les deux valves; nous possédons du moins quelques échantillons sur lesquels l’inégalité de développement est très-curieuse à obser- ver. Les seules parties de cette espèce qui conservent le même aspect à tous les ages sont la charnière etles impressions musculaires ; nous avons étudié plusieurs exemplaires de cette Isocarde et n'avons jamais observé la moindre variation dans ces parties essentielles de la coquille. Cette espèce a été classée par M. Agassiz dans le genre Ceromya, mais son impression palléale entière et ses valves non bäillantes prouvent qu’elle ne peut pas être associée à ce genre. M. d’Orbigny, daus son Prodrome, l'a rapportée au genre Isocardia ; nous avons suivi son exemple, mais nous devons faire remarquer qu'elle se rapproche des Cyprines par quelques-uns de ses caractères ; ainsi le facies des individus non déformés par l’âge rappelle beaucoup celui de la Cyprina regularis dont il sera question plus loin, quoiqu'ils soient plus tronqués et plus courts sur la région anale ; l’impression musculaire buccale très-marquée est d’ailleurs un caractère apparte- nant plutôt aux Cyprines qu'aux Isocardes. Ce qui nous a décidé à placer cette espèce dans le genre Isocarde, c’est l'étude de la charnière, ou du moins des im- pressions laissées sur le moule par cette partie de la coquille. On voit en effet entre les crochets des moules une double dent ou lame saillante, oblique, hori- 43 830 MOLLUSQUES FOSSILES zontale, correspondant très-bien aux cavités qui reçoivent les dents cardinales obliques des Isocardes, et par contre, on ne découvre aucune impression des dents cardinales directes, qui sont ordinairement si bien marquées sur les moules des Cyprines. L’irrégularité des crochets ne pouvait être d'aucun secours dans cette discussion, car uous n'en connaissons d'exemple ni dans l’un ni dans l’autre de ces genres, M. Agassiz, sous le nom de Ceromya crassicornis, a confondu deux espèces très- différentes. L’une d'elles représentée par les fig. 5, 6, 7, 8, 9 et 10 de la plan- che 8 f de la monographie des Myes, est une véritable Isocarde, et c’est à elle que nous conservons le nom de crassicornis; l’autre représentée par les figures 1, 2, 3 et 4 de la même planche, est une Jsoarca, comme nous le démontrerons plus loin. Nous faisons cette séparation avec d’autant plus de sécurité que M. le pro- fesseur Favre a mis à notre disposition les exemplaires originaux figurés et dé- crits par notre savant ami. Locazirés. Nous possédons plusieurs exemplaires de cette espèce provenant du Saxonet et du Reposoir. ExpLicATION DES FIGURES. PI. 51, fig. 5 a, Isocardia crassicornis non déformée. Fig. 5 b, c, moule d’un individu plus jeune, déjà inéquivalve, mais à crochets encore courts. Fig. 5 d, e, moule d’un individu adulte, inéquivalve et à crochets déformés Fig. 5 f, g, k, moule d’un individu équivalve régulier, 2me Fame : ASTARTIDES. ( Astartides et Carditides d'Orbigny.) CaracrÈères. Coquille entièrement fermée, ordinairement épaisse, inéquilatérale, équivalve. Charnière forte, munie de grosses dents cardinales. Impressions musculaires plus ou moins arrondies, la buccale étant souvent double. On en ob- serve quelquefois une petite au fond de la valve sous le cro- chet. DES GRÈS VERTS. 431 Ces coquilles diffèrent de celles de la famille des Cardides par l'absence des dents latérales, par leur forme plus inéqui- latérale, et souvent par la duplicité de l'impression musculaire buccale. Elles ont ordinairement la même forme générale que les Cythérides et ont été fréquemment confondues avec elles ; mais elles s’en distinguent par leur impression palléale en- üière. Quoique nous ayons en général tâché dans ce mémoire de changer le moins possible la classification admise, parce qu'il nous semble que des remaniements de ce genre doivent être réservés aux ouvrages généraux, nous n'avons pas pu conser- ver les deux familles indiquées par M. d'Orbigny sous le nom de Carditides et d’Astartides, ainsi que nous l'avons déjà an- noncé. Ce savant paléontologiste base en effet presque entiè- rement leur distinction sur l'impression musculaire buccale qui est double, suivant lui, dans les Astartides, et simple dans les Carditides. Il place dans cette dernière famille les Cyprina et les Cardita. Or, la plupart de ces dernières ont une impres- sion buccale très-évidemment double, et dès-lors il ne reste aucun motif appréciable pour les éloigner des Astartides. Nous avons donc préféré les réunir en une seule famille qui nous paraît tout-à-fait naturelle et qui comprend parmi les genres que nous avons trouvés dans nos grès verts les Oris, Asrarre, Carpira et CypriNa. 432 MOLLUSQUES FOSSILES GENRE OPIS Defrance. Caracrères. Coquille très-épaisse, cordiforme. Crochets très- grands. droits et saillants. Charnière forte, composée sur cha- que valve d’une cavité et d’une dent. Ligament extérieur. Ces coquilles qui ne sont connues qu’à l’état fossile parais- sent spéciales aux terrains Jurassiques et crétacés. Nous en avons trouvé deux espèces. dont une était déjà décrite. 188. Opis Hucarprana d’Orbigny. (P1: 32, fig. 1 à b, c,'d,e.) O. testà crassà, transversim elongatà, cuneatà, subquadrilaterà, longitudinalter rugoso-striatà ; umbonibus elongatis, angustatis. Opis Hugardiana, d'Orbigny, 1843, Pal. fr., Terr. crét., t, 3, p. 52, pl. 253, fig. 6 à 8. Ead. d’Orbigny, 1850, Prodr., t. 2, p. 136. Dimensions. (Moules. ) ERP cDoudobo ve coadorb0obnessansoooodoos lonp to 0oomo nee c 36 millim. Parrapport alalargeur. Longueur" ne 9,65 = —_ — DV EURE à 18 c 1180 do 01e plaie Bi6 io etre é Dia 013 À 3 0,80 AMACANEAlo a ose 00c voosoonenodose bnoootoosobSmomoovoorescopt 47° Coquille transversale, cunéiforme , subquadrilatérale, à test épais, à crochets prolongés et très-recourbés, ornée en long de stries serrées et un peu rugueuses. Face anale présentant au centre une excavation cordiforme bordée par une ca- rèue élevée, et une dépression transverse s'étendant sur Loute la largeur de la co- quille entre la carène sus-mentionnée et l’angle externe émoussé qui circonseril celte face. Face buccale offrant à son centre une excavation cordiforme sembla- DES GRÈS VERTS 433 ble à celle de l’autre face, mais plus grande et moins déprimée, circonscrite au dehors par un angle arrondi, Face médiane pourvue d’un sillon transverse linéai- re du côté de la région buccale. Moule marqué d'impressions musculaires prononcées; une dépression trans- verse linéaire part de l'impression anale, et deux autres partent de l'impression buccale ; toutes trois se prolongent sur les crochets. Labre crénelé. Rapports En DIFrÉRENCES. Nous avons été embarrassés pour rapporter cette espèce à l'une de celles que M. d'Orbigny a décrites. Les formes du moule de chacune des deux valves et les détails de leurs impressions s'accordent tout-à-fait avec les planches de l'O. Hugardiana; mais M. d’Orbigny représente cette espèce comme très-courte et à crochets très-écartés. Les formes de ces mêmes moules empêchent toute comparaison avec celui de l'O. Sabaudiana figurée pl. 254, fig. 4 à 5, et par contre le test de la face buccale s'accorde assez bien avec celui qui est représenté sous le même nom, pl. 257, fig. 5 et 6, sauf que ce dernier est un peu plus large et a les crochets plus gros. Le profil, fig. 4, est le même pour la forme, mais les sillons du nôtre sont plus réguliers. Dans cet état de choses, devions-nous considérer notre espèce comme nouvelle? Nous ne l'avons pas pensé. Nous en possédons plus de vingt échantillons qui tous s'accordent ensemble, et parmi eux, ceux quisont incomplets se rapprochent telle- ment de l’Opis Hugardiana, que, malgré la confiance que nous inspirent en général les travaux de M. d'Orbigny, nous croyons qu'il a fait dessiner les figures 7 eL8 de la planche 255, en réunissant des valves isolées ou incomplètes, ou en se servant d'individus déformés. En rapprochant les crochets dans ces figures, on a une excel- lente représentation de l'O. Hugardiana. La fig. 6 a été dessinée sur un individu dont le bord palléal était incomplet {ce qui arrive très-fréquemment). Quant à l'O. Sabaudiana, les formes du moule ne s'accordent en aucune ma- nière avec notre espèce. Locazrrés. Cette Opis est assez commune dans les grès verts du Saxonet, du Reposoir et des Fis; les valves sont le plus souvent isolées, et les échantillons complets sont rares. Le Musée de Berne en possède une valve provenant de la perte du Rhône. Expzicarion pes ricures. PI. 59, fig, 4 a, Opis Hugardiana, de grandeur natu- relle. — Fig. 4 b, la même vue par sa face buccale. — Fig. À c, moule de la mé- me espèce vu de côté. — Fig. 4 d, le même vu par sa face buccale. — Fig. 1e, le même vu par sa face anale. 434 MOLLUSQUES FOSSILES 189. Oris Sasaupraxa d'Orbigny. Pal. fr., 1843, Terr. crét., p. 254, fig. 1 —3, et pl. 257, fig. 4 — 6; et Prodr., 4850, t. 2, p. 136. Cette Opis a été indiquée par M. d'Orbigny comme trouvée à Cluse; ne la connaissant pas par nous-mêmes, nous renvoyons à la Paléontologie française, pour sa description ec ses figures. Nous possédons, il est vrai, quelques valves déta- chées qui rappellent en partie celles qui sont figurées pl. 254, fig. 1 — 3, mais leurs caractères ne nous paraissent pas suffisants pour établir avec, une espèce dis- tincte de l'O. Hugardiana. Nous devons d’ailleurs faire remarquer que l'exem- plaire figuré pl. 254, ne peut pas être le moule de celui des fig. 4—6 de la planche 257; le premier est plus épais que large, le second, par contre, est beaucoup plus large qu'épais. 190. OpPrs zinrarTA Pictet et Roux. (21. 32, fig. 2 a, b.) O. testà transversä, transversim lineatà, longitudinaliter tenuiter slriatà ; umboni- bus elongatis. Coquille beaucoup plus large que longue, ornée en travers de lignes ou côtes déprimées, divergentes, et en long de stries fines plus rapprochées entre elles sur la région palléale que sur les crochets. Le moule porte une dépression transverse prolongée sur toute l'étendue du bord buccal. Le seul exemplaire que nous possédions, est trop incomplet pour nous per- mettre une description plus détaillée. Les ornements du test suflisent cependant pour caractériser cette espèce, qui est bien distincte des autres. Locazrré. Le Saxonet; collection du Musée Académique. ExpLicarion pes FIGURES. PI. 52, fig. 2 a, Opis lineata, vue de côté.— Fig. 2b, la même vue par la face buccale. DES GRÈS VERTS. b34 GENRE ASTARTE Sowerby. (Crassina Lamarck.) Caracrères. Coquille ovale ou oblongue, épaisse, à crochets médiocres. Charnière très-solide, munie sur la valve droite de deux fortes dents égales et divergentes, et sur la gauche de deux dents inégales. Ligament extérieur court. Ce genre paraît se rencontrer dans la plupart des terrains, mais ses espèces ont été souvent confondues avec les Vénus, les Cythérées et les Cyprines. 191. Asrarre Brunnerr Pictet et Roux. (PI. 32, lig. 3, à, b, c.) A. testà ovato-oblongä, subcompress@, inæquilaterä, costis conceniricis, distantibus, rotundatis, ornatà ; latere buccali brevi ; latere anali elongato. Dimensions. LOMME oocs0bboodoobone co bee esp Oon dencre 00e pee ve 80 millim. Par cenoont à A eau 2 Lao ooceoo0csdeocoaoooos cet oee 0, 74 — — — ÉDAISSE UE RE CE ee 0, 45 — — —_ Longueur du côté anal... ... OO D OT D TE 0, 90 Mngeapanloossésooocoosoovessosotérosoceacssccetene Coquille ovale, oblongue, assez comprimée, très-inéquilatérale, à côté buccal trés-court, large et arrondi, à côté anal long, également arrondi; elle est ornée de grosses côtes rondes, disposées concentriquement, qui augmentent de grosseur en s'éloignant des crochets. Ces côtes sont séparées par des intervalles inégaux, quelquefois plus grands qu'elles ; quelques-unes sont comme bosselées et presque tuberculeuses. Les crochets sont obliques, médiocres, peu saillants. Le moule est lisse avec les impressions musculaires et palléales très-marquées. 436 MOLLUSQUES FOSSILES RaPpORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est très-clairement caractérisée par sa forme très-inéquilatérale et par ses grosses côtes. Locaurrés. On la trouve à la perte du Rhône. Collections du Musée Académi- que, du Musée de Berne, de MM. Tollot, Roux, etc. Nous l'avons dédiée à M. le professeur Brunner, qui nous en a communiqué un très-bel échantillon appartenant au Musée de Berne. ExPLIGATION DES FIGURES. PI. 592, fig. 5 a, Astarte Bruineri, de grandeur na- turelle. Fig. 5 b, c, moule de la même espèce. 1992. Asrarre qeurerris Pictet et Roux. (PL. 33, fig. 1 a, b.) A. testà ovalo-trigonä, subcompressä, inæquilaterä, costis confertis concentrice ornatà; lateribus rotundatis, buccali brevi. DimEnsroNs. ILONANENP 5 66 08 40H 00 où bigid on dl) MORE Eat ca05 DIET SE ob Tue ue à 75 millim. PPT opont A lonenEUr 8 LATAENP 5 0 à cod 02000 06b0-a0000o0boc0 0, 85 — — — REESEUP 0 souodoodeooonoconv0000d00500000 0, 48 — — — Longueurdu côté anal." Me 0, 90 An eAMAA, aoû ockosocasoomonecooopeso ocoor00002000c00000040e Coquille arrondie, triangulaire, presque aussi large que longue, peu renflée, très-inéquilatérale, à côté buccal très-court, arrondi, ainsi que l’anal. Elle est ornée de côles serrées, concentriques, arrondies, presque sans intervalles. La lu- nule est très-excavée. RapPorTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce diffère de l'A. Brunneri, par sa forme plus triangulaire et moins allongée, d'où il résulte que le bord cardinal dans la région qui porte le ligament (corselet), est très-oblique par rapport à la ligne de longueur de l’animal, tandis que dans l’A. Brunneri, il lui est presque parallèle ; elle en diffère aussi parses côtes beaucoup plus nombreuses, plus serrées, plus égales, eu séparées par des intervalles presque nuls. Locarrés. Elle se trouve avec la précédente. Collection du Musée Acadé- mique. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 54, fig. 1 a, b, Astarte gurgitis, de grandeur naturelle. DES GRÈS VERITS. 437 193. Asrarre Duriniaxa d’Orbigny. (PL 32, fig. 5 a, b, €, d.) À. testà crassà, rotundato-quadrat&, compressiuscul@, inæquilaterä, strüs concenlri- is ornalà ; latere anal lato ; latere buccali brevi ; labro crenulato. Astarte Dupiniana, d'Orb., 1843, Pal. fr., Terr. crét., t. 3, p. 70, pl. 264, fig. 4 — 6, Ead. d’Orb., Prodr., t. 2, p. 136. DrmEnsrows. Longueur ..... JELER 6 0000 don tonne le CO SOC 26 millim, Par rapport à la longueur : Largeur............................... : 0, 100 — — — IESONPÉ dobo ds rodeoccbons sa 00 este co 0,65 ANnale pICAl PEER ER RCEET CEE T ECC CRI COLE CEE C EC CCE 120° Coquille épaisse aussi longue que large, un peu carrée, peu comprimée, ornée de stries concentriques peu marquées et de lignes d’accroissement plus visibles ; elle est inéquilatérale, courte du côté buccal, allongée et obtuse du côté anal. Moule lisse, sauf les crénelures du labre ; impressions musculaires bien visi- bles; le côté buccal en porte deux sur chaque valve. Rapports ET DIFFÉRENCES. M. d’Orbigny compare cette espèce à l'Asc. nu- mismalis du terrain néocomien; nous la comparerions plutôr à l’A. substriata du même terrain; elle diffère de toutes deux par sa forme proportionnellement plus renflée, et par la similitude de ses deux diamètres longitudinal et transversal. Osservarions. Noséchantillonssontbien plus grands que celui qui a été figuré dans la Paléontologie française; c’est peut-être à cette différence de taille qu'il faut rap- porter l'écart qui existe entre les dimensions données par M. d'Orbigny et celles que nous avons trouvées, qui, du reste, coincident bien avec celles de sa figure. LocariTé. Cette espèce n’est point rare à la perte du Rhône; on trouve le tes presque: aussi souvent que le moule. Expzicarion pes FIGURES. PI. 52, fig. 5 a, b, Astarte Dupiniana, de grandeur naturelle. — Fig. 5 c, d, moule de la même espèce. 44 438 MOLLUSQUES FOSSILES 19%. Asrarre Sagauprana Pictet et Roux. (PL. 32, fig. 4 a, b,) A. testä ovato-oblongä, compressä, inæquilaterà ; latere buccali brevi, rotundnto ; latere anali elonguto, obtusè truncato ; labro simplici. DImMENsIoNs. (Moules.) ONANEANP oa00coos00000c600000Ho0b0000%00001Pa56006006*6006000 27 millim. Par rapport à la longueur : Largeur.... .......................... à 0, 86 — — — TDPABSENP 00 c0-0001-02000000000000000000c 0, 52 — — — Longueur du côté anal..-.................. 0,65 I GB ,000000006s00b0000d0000000000020000vbo060b5ascoauo 1170 Espèce ovale, oblongue, plus longue que large, inéquilatérale, comprimée, paraissant, autant que nous pouvons en juger sur le moule, avoir été ornée de stries concentriques; côté buccal court et arrondi; côté anal plus long, offrant un méplat bordé d’une légère carène. Impressions musculaires peu visibles sur l’échantillon que nous avons figuré, sauf la petite impression buccale. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce diffère clairement de la précédente par sa forme oblongue et plus comprimée, ainsi que par son labre simple. LocariTé. Le Saxonet; espèce rare. Collection du Musée Académique. EXxPLICATION DES FIGURES. PI. 52, fig. 4 a, b, moule de l’Astarte Sabaudiana, de grandeur naturelle. Genre CRASSATELLA Lamarck. Caracrères. Coquille épaisse. Charnière très-solide, pour- vue sur la valve droite de deux dents divergentes, et sur la gauche d’une seule. Ligament interne. Impressions musculai- res profondément excavées. Ce genre, souvent remarquable par sa coquille très-épaisse, se distingue facilement du précédent par son ligament in- terne. DES GRÈS VERTS. 439 IL a paru avec les terrains crétacés. On n’en connaissait aucune espèce des terrains albiens, nous en avons trouvé trois. 195. Crassarezca Saxoweri Pictet et Roux. (PL 33, fig 2 a, b.) C. testà oblongo-subquadratà, compress@, mæquilaterà ; latere buccali brevi ; late- re anali elongalo, obliquè truncato ; labro crenulato. Dimensions. { Moule.) Oman et Tonsoocced idem ob dos 0 C0 DE DR AUOE 19 millim. Par rapport à longueur : Largeur .....-.......................... 0, 65 — — — BRAS? 5 00 040900500000 00b000nc60ec 0, 35 — — — Longueur du côté anal. .................... 0,68 Angeapenll, 5s000cse0o0uccossoncosoceccee0ocso02oc0cbobsuooc 128° Nous ne connaissons que le moule. Espèce plus longue que large, oblongue, un peu carrée, comprimée, lisse, iné- quilatérale; le côté buccal est court, tronqué, un peu plus large que le côté anal, qui est plus long et tronqué obliquement; le côté palléal est presque droit ; le labre est crénelé. Impressions musculaires fortement marquées. On voit sur le dos des valves une dépression dont le bord supérieur est relevé sous forme de côte, se dirigeant obliquement en haut depuis les crochets et se terminant à la ligne palléale. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Ce moule nous paraît très-voisin de celui de la Crassatella Galliennei d’Orbigny, du terrain turonien ; mais cette dernière espèce est beaucoup moins épaisse du côté anal. LocauiTÉ. Le seul exemplaire que nous ayons pu étudier, a été trouvé au Saxonet, et appartient à la collection du Musée Académique. EXPLICATION Des rieures. PI. 35, fig. 2 a, b moule de la Crassatella Saxoneti, grossi. 440 MOLLUSQUES FOSSILES 196. CrassarTezza Sagauprana Pictet et Roux. ( PI. 83. fig. 3 a, b, c.) C. testà crassä, subtrianqulari, compressà, longitudinaliter sulcalà ; latere buccali trianqulato, brevi, impresso ; latere anali dilatato, producto, impresso ; umbonibus ap- proxunalis, elongatis ; labro crenulalo. DImMENsiONS. (Moules. ) LOMME 50 900600008%00000 ER SE ee Et 28 millim. Par rapport à la longueur : Largeur. . :-....:....-................... 0, 100 — — — HAESEUR oo: 100200300009 0 à RATS CORTE A Ge 0, 68 Angle apicial "nn 068006 1000086000 a ere 108° Coquille à Lest épais, de forme triangulaire, aussi large que longue, peu épaisse, ornée en long sur sa région médiane de rides régulièrement espacées; bord buccal offrant une face triangulaire marquée d’une impression transverse ; bord anal dilaté, ayant une impression semblable à celle du bord buccal. Cro- chets grands et rapprochés. Le moule ne reproduit pas les rides de la région médiane de la coquille. Em- preintes musculaires grandes eu bien marquées; empreinte palléale très-distincte. Labre crénelé. - RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est caractérisée par sa forme carrée et par sa longueur qui ne dépasse pas sa largeur. Le moule prouve que le test a été très-épais. Locautrés. Nos exemplaires ont été rapportés du Saxonet ec de Tanneverges; ils appartiennent au Musée Académique et à M. le prof. Favre. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 35, fig. 5 a, b, c, moule de la Crassatella Sa- baudiana, &e grandeur naturelle. — Fig. 5 ce, la même vue par sa face buccale. 197. Crassarerzca Frsrana Pictet et Roux. (PI. 33, fig. 4, a, b, c.) C. testà inflatà, rotundato-trigonà, subæquilaterà ; lateribus rotundatis ; labra crenulato. DES GRÈS VERTS. k41 DimENsroNSs. ON BUEURE Re PP EE le ET ere nue ces tee eue 18 millim. Par rapport à la longueur : Largeur. ................................ 0, 98 — — — DPAESQUP doovoococoosccoodoocameneesuote 0, 75 — — — Ponenenn duNcOte anal ee PP CEE EE CCE 0, 65 ANgeARBAlL oo 56066066 00006660 0e F6 0 De ne ee 90° Nous ne connaissons pas le test. Espèce à peu près aussi longue que large, renflée, à bords arrondis, un peu inéquilatérale, le côté buccal étant le plus court. Crochets grands, rapprochés, recourbés. Impression musculaire buccale bien marquée et accompagnée d’une dépression que borde en dehors un sillon arrondi partant du sommet des cro- chets. Impression musculaire buccale bordée aussi par un sillon qui devient pro- fond en approchant de l’extrémité. Labre crénelé. Rapprorrs et pirFÉRENCES. La duplicité de l’impression musculaire buccale et les traces de l'impression palléale placent évidemment cette espèce dans la fa- mille des Astartides. Les moules ne conservant pas de traces du ligament, il est impossible de savoir s’il était interne comme dans les Crassatelles, ou externe comme dans les Astartes. La grandeur des crochets, l’épaisseur probable du test, la profondeur des impressions musculaires, semblent prouver en faveur de l'ana- logie avec les premières. Cette espèce est du reste facile à distinguer par sa for- me renflée et arrondie. Locariré. Elle a été u'ouvée à la montagne des Fis et paraît rare. Collection du Musée de Berne. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 55, fig. 4 a, b, moule de la Crassatella Fisiana, de grandeur double. — Fig. 4 e, le même vu par sa face buccale. GENRE CARDITA Bruguière. (Cardita et Venericardia Lamarck.) Caracrères. Coquille épaisse, souvent ornée de côtes rayon- nantes. Charnière solide, formée de deux dents. Impressions musculaires bien marquées. 449 MOLLUSQUES FOSSILES Ces mollusques se trouvent fossiles dans la plupart des terrains, et vivent encore dans les mers actuelles. [ls ont été surtout abondants pendant la période tertiaire. Nous n'avons trouvé que deux espèces de ce genre, dont une déjà connue. 198. Carorra Coxsranru d’Orbigny. (PL 33, fig. 5 a, b, c, d, e.) C. testà oblongä, inflatà, costis numerosis, imbricatis, angustalis, radiantibus ornatä; costs, concentricis decussatä; inæquilaterà ; latere anali elongaio, rotundato ; latere buccali brevi, rotundaio ; lunulà cordiformi ; labro crenulato. C. Constantii, d’Orbigny, 1843, Pal. fr., Terr.crét., 3, p. 89, pl. 269, fig. 1 —5. Ead. d’Orbigny, 1850, Prodr., t. 2, p. 137. DimENsiONS. ILOMMONPoooonoooocogocsvocdo000s00000d0so0d00iS0000000%000000 21 millim. Par rapport à la longueur : Largeur ........,....................... 0, 80 — — — EAP e c00008000 dobgooonsooootesob6e 0, 70 — — — Longueur du côté anal, au plus ............. 0, 90 — — — Longueur de la lunule...................... 0,18 Angle mapicialseets ere eee Te one nr 2 99° Coquille oblougue, renflée, plus large que longue, ornée en travers de côtes rayonnantes, étroites, au nombre de cinquante environ, avec lesquelles se croi- sent des côtes concentriques lamelleuses. Cette coquille est inéquilatérale, le côté anal est très-long, arrondi à son extrémité et présente la même largeur que le côté buccal. Lunule cordiforme arrondie. Labre crénelé. Moule lisse, sauf les crénelures du labre; impressions musculaires très-appa- rentes ; impression palléale peu marquée. RaProRTS ET DIFFÉRENCES. Celle espèce est par ses ornements, très-voisine des C. tenuicosta er Dupiniana, du gault également; mais ses proportions sont diffé- rentes : elle est plus renflée que la C. tenuicosta et n’en à pas la lunule lancéolée DES GRÈS VERIS. 443 et étroite; elle est moins épaisse et plus longue que la C. Dupiniana. Les di- mensions que nous avons données s'accordent mieux avec les figures de la même espèce de M. d'Orbigny qu'avec son texte. Locarrré. Elle est assez commune à la perte du Rhône ; plusieurs exemplaires ont conservé leur tesi qui esL très-épais. Expricarion Es RIGURES. PI. 55, fig. 5 a, b, Cardita Constantü, de grandeur nalurelle.-— Fig. 5 c, la même vue sur la face buccale.—Fig. 5 d, e, moule de la même espèce. 199. Carnira rorunparTa Pictet et Roux. (PI. 33, fig. 6 à, b, c.) C. testà ovato-mansversà, subquadrilaterà, inflatissimä, costis numerosis, angusta- tis, radiantibus ornatà ; coslis concentricis decussatà ; inæquilaterà, lateribus rotunda- üs ; lunulà cordifornu. DImMENSIONS. ILAMEQUP co00000000000c0000e68l RS Re TERRE RSS TO RS 12 millim. Padnappon NA Ar EU TONCUNEURE Eee CN 0,95 — — — BASES 0000060060 000000 Re eo 0,93 — — — Longrieunnr dinde ailes 006006006000 0, 85 Ande orties oo eos ceoudeneubeon du Re Me eee OU 90° Coquille un peu plus large que longue, ovale, subquadrilatère, presque globu- leuse, très-renflée, ornée de côtes nombreuses, rayonnantes, étroites, et de côtes concentriques qui donnent aux précédentes un aspect imbriqué aux points de croisement. Elle est inéquilatérale, Le côté anal est beaucoup plus long que le côté buccal. Lunule cordiforme plus longue que large. Labre crénelé. Moule lisse, sauf les crénelures du labre ; impressions anale et buccale bien marquées; une impression transverse de chaque côté des valves ; impression pal- léale peu distincte; crochets peu saillants. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce, voisine par ses ornements des autres Cardita du gault, en diffère tout-à-fait par sa forme ; elle se distingue en parti- culier de la C. tenuicosta, par sa plus grande épaisseur et de la C. Dupiniana, par ses côtes plus minces et plus nombreuses. Son moule a quelque ressemblance 444 MOLLUSQUES FOSSILES avec celui du Cardium alpinum ; mais tandis que le labre de ce dernier est régu- lièrement arrondi, celui de la Cardita a des contours anguleux. Locariré. La perte du Rôhne, où elle se rencontre fréquemment ; elle y à con- servé son Lesl plus rarement que l'espèce précédente. ExpLicarion pes ricures. PI. 55, fig. 6 a, Cardita rotundata, de grandeur double. -- Fig. 6, b, c, moule de la même espèce, au même grossissement. GENRE CYPRINA Lamarck. Caracrères. Coquille cordiforme, moins inéquilatérale que ) q dans le genre précédent, ornée seulement de stries concen- triques. Charnière formée de trois dents cardinales diver- gentes et d'une dent latérale anale. Impression musculaire anale vireulaire, la buccale réniforme. 8 ) Les Cyprines se trouvent dans les terrains crétacés et ter- tiaires. ainsi que dans les mers actuelles. Nous en avons re- ) cueilli trois espèces, dont une est nouvelle. 200. Cyprixa Ervyensis Leymerie. (Pl: 34 fig.1, a, b.) C. testà oblongä, subcompressà, iuequilaterà, substriatà ; latere buccali brevi ; la- tere anali elongato, dilalalo, truncato ; natibus brevibus; lunulà nullà. Crprina ervyensis, Leymerie, 1842, Mém. de la Soc. Géol., t. v, p. 5, pl. 4, fig. 6. C. ervyensis, d'Orbigny, 1843, Pal. fr., Ter. crét , E 3, p. 102, pl. 274. Ead. id. 1850, Prod., t. 2, p. 137. DIiMENSIONS. (Moules. ) Longueur .....................-.4.......tresesseseee Par rapport à la longer a LARMES 00 600 6e abandon do le 0,82 — — — MER evo ocoovconovdeudestse douce 0,63 = " _ Longueur du côté anal..............,....... 0,70 Be dostaoa ndotbnlAnolols Bo dico io 0 0 0.0 0 1052 Angle apicial........:....... DES GRÈS VERTS. 445 Coquille oblongue, peu renflée, plus longue que large, inéquilatérale, à côté buccal court, à côté anal allongé et coupé un peu carrément à son extrémité, à crochets peu saillants; elle est ornée de stries ou lignes concentriques d'accrois- sement. Pas de lunule. Moule lisse, montrant, principalement près du labre, des empreintes faibles de côtes rayonnantes internes. Impression musculaire buccale saillante et séparée du reste de la valve par une dépression transverse bien marquée ; impression anale ordinairement peu visible ; méplat bien prononcé sur tout le côté anal; impres- sion palléale bien marquée. RapporrTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est caractérisée par le méplat prononcé de son côté anal. Locazités. Elle se trouve à l’état de moule, soit au Saxonet, soit à la perte du Rhône ; elle n’est pas rare dans la dernière de ces localités. Un de nos échantil- lons atteint 115 millimètres de longueur. É ExpLicaTioN pes FIGURES. PI. 54, fig. 1 «, b, moule de la Cyprina ervyensis, de grandeur naturelle. 901. Cyrriva Rnopanr Pictet et Roux. (PI: 34, fig. 2 a, b.) C. esta oblongä, subcompressä, inæquilaterä; latere anali brevissimo, dilatato ; latere buccali elongatissimo, angustato, obliquè truncato. DimEnNsIONs. ( Moules. ) HONnBUEUR EE ee CE ee EEE LMPEAE 64 millim. Bar mot à Mona LEP TO Se EME 000 cc D ob eco ai 0,70 — — — DRASS S 8 bc 00 2€ cacoe00bee0boco doe 0,52 — — — Longueur du côté anal. ......... et. . 0,85 Angle api@tlle sseoooo0scosoocbocoo0ds: selssoopecogevegoschbbuece 96° Nous ne connaissons pas le test. Espèce oblongue, un peu comprimée, plus longne que large, inéquilatérale, à côlé anal court et élargi, à côté buccal très-allongé et rétréci, à crochets peu contournés, mais très-obliques du côté buccal. Moule lisse ; impression musculai- re buccale transverse et très-saillante ; impression anale allongée et moins mar- 45 446 MOLLUSQUES FOSSILES quée; un méplat sur l'extrémité de ce même côté ; impression palléale bien con- servée. RapporTs ET DIRFÉRENCES. Cette espèce se distingue facilement de la précé- dente par sa forme plus allongée et surtout par la longueur de son côté anal. Locaziré. M. Roux l’a découverte à la perte du Rhône ; leMusée Académique en posséde un échantillon de la même localité. ExPLicaTion pes FIGURES. PI. 54, fig. 2 «, b, moule de la Cyprina Rhodani, de grandeur naturelle. 202. Cyprina recuLaris d'Orbigny. (PI. 31, fig. 3 a, b.) C. tesià subrotundatà, inflatà, lwvigata, subæquilaterà ; latere anali dilatato, ro- tundato ; latere buccali angustato, brevi; natibus rotundatis; lunulà sulcatà. Cyprina regularis, d'Orbigny, 1843, Pal. fr., terr. crét.t. 3, p. 100, pl. 272, fig. 3 —6. Ead. Id. Prod., 1850, 1. 2, p. 137. DImMENSIONS. (Moules.) LOMANONP conoboo0ooocoboat0o00doosncso0vcodoboaocebr300a60e 00 30 millim. Par rapport à la longueur : Largeur. ........................... .. 0,90 — — — BAIESENP do ,000000000020000008 ST NN 0,70 — — — Longueur du côté anal. ..... CS DRE MT A ee 0,75 ANGleMApiCIal RE EE REC REA rte 100° Nous ne possédons que des moules. Espèce arrondie, presque aussi large que longue, renflée, pas très inéquilaté- rale. Le côté anal est arrondi eu dilaté; le côté buccal est plus court et plus évroit. Crochets gros et rapprochés. Moule lisse. Impression musculaire buccale entourée d'une dépression, que cir- conscrit une légère côte partant des crochets. Impression anale peu visible. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue facilement des précéden- tes par le moindre développement de sa région anale. Locazirés. Elle se trouve dans les grès verts de la Savoie, au Saxonet, au Repo- soir, etc. Elle a été déjà indiquée comme trouvée à Cluse par M. d'Orbigny. DES GRÈS VERTS. 447 Nous en possédons aussi quelques échantillons de la perte du Rhône. Collections da Musée Académique, du Musée de Berne, etc. ExpzicaTioN Des FIGURES. PI. 54, fig. 5 a, b, moule de la Cyprina reqularis, de grandeur naturelle. Nous possédons encore quelques moules du Saxonet qui nous paraissent se rap- porter à la C. cordifornus, d'Orbigny. Leur mauvais état de conservation ne nous permet pas de les décrire er de les figurer. âme Fame : LUCINIDES. Caracriees. Coquille équivalve, entièrement fermée, ronde ou ovale. Charnière peu développée, munie de dents cardi- nales médiocres ou petites, et de deux dents latérales qui manquent quelquelois. Les coquilles de cette famille ont les dents latérales des Cardites, mais s’en distinguent par leur forme moins renflée, par leurs crochets moins saillants et par leurs dents cardi- nales plus petites. GENRE CORBIS Lamarck. ( Idotea Schumacher. ) Caracrères. Coquille ovale ou arrondie, à charnière compo- sée d’une ou de deux dents cardinales et de deux dents latérales plus ou moins compliquées. dont les buccales sont plus rappro- chées du sommet. Impressions musculaires assez prononcées, 448 MOLLUSQUES FOSSILES non allongées, l’anale simple, la buccale composée d’une par- tie principale et d’une petite accessoire du côté de la char- nière. Ces coquilles se distinguent facilement des Lucines par la forme de leurs impressions musculaires. Elles datent du lias et ont été peu nombreuses à toutes les époques géologiques. 9205. Corps cauzrina Pictet et Roux. (P1.34, fig 4 a, b.) C. testà ovato-rotundatà, subinflatà, subæquilater4, concentricè rugoso lineatà. DIMENSIONS. ILOMATEUR 00 oo0v0oDacpOdoo0ooccH0o0Po0GpoS0P00009000 0660000000 38 millim. Par rapport àla longueur: Largeur... NE 0,92 — — — ÉPAalsSeUR ee CE GRR ET RE Re RSR PIANO 0,66 — — — Longueur du côté anal, ................... 0,53 Angle ape, ccocosoocovoooocoocovocoooercuoceoccocososooaetoc 123° Coquille ovale, presque ronde, un peu plus longue que large, à peu près équi- latérale, médiocrement renflée, ornée de lignes rugueuses concentriques et rap- prochées. Côte anal un peu plus long que le côté buceal, et moins arrondi. Cro- chets rapprochés. Le labre ne parait pas avoir eté crénelé. Moule lisse, orné de sillons concentriques ; impressions musculaires peu appa- rentes. Locarrés. Le Saxonet. Collections du Musée de Berne et du Musée Acadé- mique de Genève. M. Tollot l’a trouvée à Samoëns. ExpLicarion DES FIGURES. PI, 54, fig. 4 a, b, moule de la Corbis gaultina, de grandeur naturelle. GENRE LUCINA Bruguière. Caracrères. Coquille ronde ou ovale, à crochets petits et obliques. Charnière faible et variable. Impression musculai- DES GRÈS VERTS. 449 re buccale très-allongée et non divisée; impression palléale se continuant en dehors d'elle. Intérieur des valves souvent ponctué ou strié. Ligament en partie externe et en partie ca- ché. Les Lucines sont clairement caractérisées par l'allongement de leur impression musculaire buccale. Elles sont tres-abon- dantes dans les mers actuelles. 904. Lucia curerris Pictet et Roux. (PI. 34, fig. 5 a, b.) L. testà ovalo-rotundatä, maximè compressä, subæqualiterà ; lateribus rotundatis ; nucleo lævigalo. DIMENSIONS. (Moules.) LOMME. so0000000000160005200060080 0040000068 0000c bb ... 12 millim. Par rapport à longueur : Largeur................................ 0, 90 — — — DÉS 5 obbooocsocto-veboboéeucovehl 0, 40 — — — Longueur du côté anal. ........ DE DEEE ME Dr 0, 43 ANGIE A pICIAl RER ne nee Re 126° Nous ne connaissons pas le test. Espèce arrondie, un peu plus longue que large, très-comprimée, presque équilatérale, le côté anal un peu plus court que le eôté buccal; tous deux ont leurs bords arrondis. Crochets peu saillants, presque médians. Moule lisse ; impression buccale allongée, caractéristique du genre ; impression palléale et anale également bien marquées; empreinte d’une forte dent latérale en arrière de l'impression buccale. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue de toutes les Lucines du gault par sa forme plus arrondie et par ses crochets plus médians. Locaurré. La perte du Rhône, où elle est rare. Collection du Musée Acadé- mique. Expzicarion Des FIGURES. PI. 54, fig. 5 a, b, moule de la L. gurgüis, grossie deux fois. 450 MOLEUSQUES FOSSILES ÿme Fame : TRIGONIDES. Caractères. Coquille épaisse, équivalve, inéquilatérale. Charnière tres-forte, composée de dents cardinales oblon- gues. divergentes, striées. Impressions musculaires doubles de A r e 1 chaque côté; il y en a de plus une sous les crochets. Cette famille à peu près éteinte aujourd'hui, renferme des coquilles remarquables par leur formè et par leurs ornements. Elles ont surtout été abondantes pendant l'époque secondaire. GENRE TRIGONIA Bruguière. CaracrÈres. Charnière composée de dents, dont deux sur la valve gauche sont sillonnées des deux côtés, et quatre sur la valve droite le sont d’un seul côté. Ce geure se distingue des Myophoria de Bronn, par les stries des dents. Les Trigonies sont en outre ordinairement plus ornées du côté extérieur. 905. TriconrA ALrrormis Parkinson. (PI. 35, fig. 1 a. b., et2 a, b, c.) T. test elongatà, triangulari, costis flexuosis, crenulutis, transversim ornatà ; la- tere buccali brevi, rotunitato ; latere anali elongato, lœvigalo, canaliculato ; area anali angustatä, coslis crenulatis regulariter strialà. T. aliformis, Parkinson, 1811, Organ. remains, t. 11, p. 176, pl. 12, fig. 9. Ead. Sowerby, 1818, Min. conch. pl. 215. Bad. Defrance, 1828, Dict. des Se. nat, tom: 55 p.297. Ead., Desh., 1831, Coq. caract. p. 33, pl. 10, fig. 6, 7. DES GRÈS VERTS 451 Lyriodon aliformis, Goldf., 1839, Petref. Germ. t. 2, p. 203, pl. 137, fig. 6. Trigonia aliformis, Agassiz, 1840, Trigonies, p- 31, pl. 7, fig. 14-16, pl 8, fig. 12. Trigonia aliformis, d'Orbigny, 1843, Pal. fr. Terr. Cret. t. 3, p. 143, pl. 291, fig, 1-3. Trigonia alæformis, Reuss, 1845, Verst. Bæœhm. Kreïd. IL, p. 5. Ead. Geinitz, 1846, Grundriss, pl. 18, fig. 15 (copiée d’après Goldfuss) Ead. 1850, Prodr. t. 2, p. 137. Nons pensons que l’on dait exclure de cette synonimie les citations suivantes que l’on trouve dans quelques auteurs. Lyriodon alæformis, Bronn, Lethaea p. 700, pl. 32, fig. 15. La figure ne peut pas se rapporter à cette espèce. Trigoria aliformis, de Buch, 1839, Petrif. recueilliesen Amérique, pl. 1, fig. 10. Elle nous parait offrir des caractères tout à fait différents de ceux de l’a/iformis. DIMENSIONS ILOMEANANF sanssososcocccsoscocpeSouvoc-bontoccdoecootcoccobse 80 mill. Par rapport à la longueur : Largeur....................... ..... 0,65 à 0,80 — — — DEEP co0bcao0b sco000c0060002006 0,45 à 0,65 — — — Longueur du côté anal ................. 0,75 Angle apicial................. NS PONS De A TN A AE DE . 80° Coquille triangulaire, beaucoup plus longue que large, renflée dans l’âge adulté, ornée en travers de côtes obliques, saillantes, crénelées, flexueuses, largement séparées par des sillons réguliers. Côté buccal court, arrondi ; côté anal très-long, prolongé dans le jeune âge en un rostre obtus. Area anale ou corselet, excavé dans l’âge adulte, orné intérieurement de petites côtes trans- verses, rapprochées, droites et crenelées, à peu près perpendiculaires à la su- ture. Ce corselet est séparé de la région palléale par un rebordélevé, lisse, étroit, divisé par un sillon longitudinal. Moule intérieur offrant quelquefois des traces des côtes dans toute leur lon- gueur, et toujours les crénelures du bord qui correspondent à leur terminaison. Impressions buccales indistinctes. Orservarion. Celte espèce varie avec l’âge d’une maniêre assez remarquable. Elle est d’abord peu épaisse et a un rostre assez prolongé (fig. 2); puis la largeur eL l’épaisseur augmentent à proportion de la longueur, en sorte que dans l’âge adulte elle se rapproche beaucoup plus de la forme des Trigonia scabra, crenu- 452 MOLLUSQUES FOSSILES lata, ete. Les côtes du corselet ne sont dans l’origine que des stries nombreuses et un peuobliques ; puis elles s’éloignent, deviennent perpendiculaires à la suture, prennent des crénelures, el se réduisent à peu près au nombre des côtes princi- pales. En même temps, le corselet se creuse et rend ainsi plus saillant l'espace lisse qui le sépare des flancs. Ce dernier forme alors un bourrelet très-prononcé. Au reste, nos échantillons manquent tous de la dernière partie de l’extrémité anale, de sorte qu'ils laissent des doutes sur la forme de cette région aux divers âges. Mais ils sont suffisants pour montrer clairement les variations des côtes du corselet, ainsi que celles de la largeur ec de l'épaisseur de la coquille. RaApPORTS ET DIFFÉRENCES. La T. aliformis se distingue facilement de ses congénères du gault, par la région lisse marquée d’un sillon longitudinal, qui sé- pare l’aréa de la région palléale et par les côtes régulières de son corsele. Locazrrés. Elle n’est pas rare à la perte du Rhône; on la trouve aussi au Criou, au Saxonet et au Reposoir. Expricarion Des riGuREs. PI. 55, fig. 1 a, b T. aliformis adulte de la perte du Rhône, échantillon appartenant à M. Tollot; — fig. 2 à, b, la même jeune ; — g. 2 ce, moule de la même espèce. 206 Triconra Consraxrir d'Orbigny. (AL, er 9 & D &) T. testa oblongo-quaudratà, inæquilulerà, coslis transversis, aculis, crenulalis orn«- Là ; latere buccali brevi, convexo ; latere anaii lato, obtusè truncalo ; areû anali hrans- versim costulalà, anticè lævigatà. T. Constanti, d'Orbigny, 1843, Pal. fr., ter, crét. t. 3, p. 144, pl. 291, fig. 4 à 6. Ead. 14. Prod., 1850, t. 2, p. 137. DimENSIONS. Dongueure Free CE EE CCE CCE ECEEE ÉrEÉE AE DOME ee ie de ne 41 millim. Par rapport à la longueur : Largeur...... SRE ae are 0 EE An OT 0,80 — — — PASSER ee D 4 6 00.0 0 00 00190180 61040 ISA 0,50 _— = — Longueurduicôté anal" 0,83 Angle apicials.."""""""%7 D DOS D STATE D 00 Se AS Nte ere Ps om Coquille oblongue, un peu carrée, plus longue que large, ornée de côtes transverses, peu arquées, aigues et légèrement crénelées. Côté buccal court, ar- DES GRÈS VERTS. 453 rondi; côté anal très-long, coupé presque carrément. Aréa anale pourvue vers les crochets de côtes transverses qui se changent sur la région anale en stries de plus en plus obliques. Moule lisse, crénelé sur ses bords. RaprorTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue facilement des autres, par sa forme carrée, ainsi que par sa région anale dépourvue d’ornements. Son moule est beaucoup moins arqué du côté anal que celui de la T. aliformis; il porte l'impression musculaire anale plus rapprochée du crochet, et ne présente pas de rostre. Locarirés. Elle se trouve également à la perte du Rhône et au Saxonet; nous n’en connaissons qu’un petit nombre d'exemplaires. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 55, fig. 5 a, b, Trigonia Constantü, de grandeur naturelle, — fig. 5 c, moule de la même espèce. 907. Tricowra ArcHracrana d'Orbigny. I(PI. 35, fig. 4.) T. tesià oblongä, costis transversis, obtusè angulatis, oblique striatis, ornatà; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elongato, truncato ; areû anal costis arcuatis, siriatis, transversim ornalà. Trig. Archiaciana , d'Orbigny, 1843. Pal. fr. Terr. crét., tome 3, p. 142, pl. 290 fig. 6— 10. Ead. Id. Prod., 1850, t. 2. p- 137. DImENSIOoNSs. Longueur........ SR AAA. AE ETS ne ue .... 33 millim. Par rapport à la longueur : Largeur ..... Dhibloscorsabao0 icone oo 0, 80 — — — Epaisseur ....,... 30950 30b00bv0b5co coco 0, 50 me = _ Longueur du côté anal........... SN Et É 0, 80 Angle apicial... JS Pete tous SSP DIR EI DS dE Co Den QE Me de o0oo EXP Coquille oblongue, ornée de côtes obtuses, transverses, peu arquées, mar- quées en travers de stries obliques, régulièrement espacées. Côté buccal court, arrondi; côté anal plus allongé, obtus, anguleux. Aréa anale séparée de la ré- 46 454 MOLLUSQUES FOSSILES gion palléale par une ligne étroite, un peu saillante; elle est ornée de côtes obliques très-arquées, striées en travers, et en nombre plus grand que celui des côtes palléales. La surface interne de la coquille est entièrement lisse. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est caractérisée par sa forme com- primée et par les stries obliques qui ornent ses côtes, Locartés. Elle a été recueillie à la perte du Rhône par M. le professeur Favre et par M. Tollot. Le Musée de Berne la possède du Reposoir. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 55, fig. 4, Trigonia Archiaciana, de grandeur naturelle. 208. TrrconrA nonosa Sowerby. (PI. 35, fig. 5) T. testà subtrigonà, elongatä, crassä, tuberculis crassis per series arcuatas et transversas ornatà ; latere buccali brevi, lato, rotundato ; latere anal: elongato, obtu- sè truncalo ; areû anal... Trigonia nodosa, Sow. Min. Conc. 1826, pl. 507, fig. 1. DIMENSIONS. Longueur ....... Re Ce RARE PER PER 2 RER 050900 0000ecc 99 millim. Par rapport à la longueur : Largeur .. ............ 0080490060 c0000d000 0, 71 — — — RES Po oo oo dgo00000eu00000s0600ba 0,55 — — — Longueur du côté anal ............ DIE EN 1 0,93 Age ane 0 0000000000000800000050000200006€ De Ce TRI ES 115° Coquille subtrigone, médiocrement renflée, plus longue que large, inéquilaté- rale, à côté buccal très-court, élargi et arrondi, à côté anal très-long. Elle est or- née en travers de douze à quinze séries de tubercules assez rapprochés entre eux et devenant d'autant plus petits qu'ils approchent du côté palléal, où ils se terminent en lignes rugueuses. L’aréa anale qui est incomplétement- conservée sur ‘ notre échantillon, paraît continuer la même courbure que les flancs. Rapports ET DIFFÉRENCES. L'espèce dont elle est la plus voisine est la 7. Herzogü des grès verts du cap de Bonne-Espérance, Goldf., pl. 157, fig 5. Elle DES GRÈS VERTS. 455 a aussi des rapports de forme avec la T. Robinaldina d'Orbigny, du néocomien in- férieur, et des rapports d’ornements avec les T. dœdalea et rudis de Parkinson; mais elle est bien distincte de toutes les trois. M. d’Orbigny rapporte la planche de Sowerby que nous avons citée à la T. rudis, du néocomien, mais elle nous paraît bien plutôt retracer les caractères de l’espèce que nous décrivons ici, qui ne peut pas se confondre avec la T. rudis. Elle en diffère en effet, par la forme plus allongée de son côté anal, par l’absence de dépression sur l’aréa anale, par le manque de séparation entre cette aréa et les flancs, et par ses tubercules plus séparés. Dans la T. rudis l’aréa anale occupe près de lamoitié de la coquille etforme un méplat très-caractéristique. M. Agassiz (Trigo- nies, p. 27.) avait déjà fait ressortir les différences qui existent entre la T. nodosa Sow. et celle à laquelle il a donné le nom de T. cincta qui n’est autre que la T. rudis. LocariTé. Elle a été trouvée à la perte du Rhône. Collection du Musée Académique. EXPLICATION DES FIGURES. Pl. 55, fig. 5, Trigonia nodosa, de grandeur naturelle. Ge Famirze : ARCACIDES. Caractères. Charnière composée de dents nombreusesdis- posées sur une ligne droite, arquée ou courbée. Deux impres- sions musculaires, ordinairement simples et arrondies. Cette famille est une des plus naturelles; la disposition des dents de la charnière distingue facilement les coquilles qui la composent de celles de tous les autres Acéphales marins. \ 456 MOLLUSQUES FOSSILES GENRE ARCA Linné. (Arca, Cucullæa et Byssoarca auct.) Caracrères. Dents de la charnière disposées en ligne droite. Ligament externe. Coquille allongée, ovale, inéquilatérale, souvent anguleuse; crochets écartés, non enroulés. Nous réunissons aux Arca les Cucullées de Lamarck que ce savant naturaliste caractérisait par une lame saillante à l'inté- rieur des valves et par les dents de la charnière disposées à l'extrémité dans le sens longitudinal. Ces deux caractères ne sont point en effet constamment associés et présentent d'a lleurs de nombreuses formes intermédiaires. Les Arches sont un genre très-ancien et ont été trouvées dans presque tous les terrains. 209. Arca eurerris. Pictet et Roux. (PI. 86, fig. 2 a, b.) À. testà elongatà, transversim shiatà, longitudinaliter rugoso-lineaià, incquilaterà; latere buccali brevissimo, angulato ; latere anali elongatissimo, obtusè truncato ; areà ligamenti latà ; umbonibus distantibus ; labro lœvigato. Dimensions. ( Moules.) ILOMEMENF cho 0odco0ocsesrocoenceooctooddonce ddr den 42 millim. Par rapport à la longueur : Largeur .............. TA On Me LES d 0,40 — — — BAIE 0 0000000000 DER 6 MES EE D AR ES 0,33 — — — Longueur du côté anal .................. . 0,80 — — — Longueur de la facette ligamentaire. . . ..,.... 0,55 Coquille très-allongée, étroite, ornée en travers de côtes ou destries rayonnantes avec lesquelles se croisent des rides d’accroissement. Côté buccal très-court, an- DES GRÈS VERTS. 157 guleux en arrière sur le prolongement de la ligne ligamentaire ; côté anal allongé, tronqué d'une manière obtuse, marqué d’un sillon longitudinal peu profond. Bord palléal sinueux ; aréa anale pourvue dans le sens de sa longueur de plis marqués. Crochets écartés, peu saillants. Facette ligamentaire à peu près plane, assez large; labre lisse. Moule lisse. RaPpoRTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce ressemble surtout à l’Arca pholadi- formis, d'Orbigny, du grès vert supérieur du Mans; et rappelle comme elle la forme de l’Arca Noe ; mais elle en diffère par son côté anal bien plus dilaté, par son côté buccal plus tronqué et par son bord palléal sinueux. Locariré. La perte du Rhône; collection du Musée Académique. Espèce irès-rare. ExpLicarTion pes riGures. PI. 56, fig. 2 a, b. moule de l’Arca gurgütis, de grandeur naturelle. 210. Arca Hucarpraxa d'Orbigny. (EG m7 Ch) Arca testà oblongä, compressà, transversun strialà, longitudinaliter plicatà ; latere buccali brevi, angustato; latere anal elongato, rotundato ; area ligamenti angustà. À. Hupardiana, D'O1b. 1844. Pal. fr. Terr. crét. t. 3. p. 216, pl. 313, fig. 4 à6. ÆEad. d'Orb. Prodr. 1850. t. 2, p. 138. DimExsroNs. (Moules.) LOMEMEUP oc o000cvo0cvcd0oces0060 DES A Le ECO ES .... 19 millim. Par rapport à la longueur : Largeur ......... b Hécoovov0ceounn ste 0,50 — — — IE? oooconosovocoocodbe Se Tan ele setee 0,35 Gr LE == Loncin amnilieoocdoscoctouconcoes 0,77 Coquille allongée, oblongue, comprimée, ornée de stries fines rayonnantes entrecroisées de lignes d’accroissement inégalement espacées entre elles. Côté buccal court, arrondi, retréci ; côté anal long, un peu élargi, coupé un peu obli- quement en arrière; bord palléal légèrement sinueux. Crochets peu saillants, rappro- chés. Facette ligamentaire étroite. 458 MOLLUSQUES FOSSILES Moule lisse, montrant quelques traces des lignes d’accroissement de la co- quille. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Gette espèce est la plus comprimée de toutes les arches du terrain albien. LocazirÉs. La perte du Rhône, le Saxonet et les Fis ; espèce très-rare. Collec- tionsde M. le prof. Favre, du Musée Académique de Genève et de celui de Berne. ExpzicaTIOoN pes riGuREs. PI. 56, fig. À a, b. Arca Hugardiana , de grandeur naturelle ; — fig. 1 c, d. moule de la même espèce. 911. Arca Favria Pictet et Roux. (PI. 36, fig. 4 a, b.) A. tesià oblongä, subcompressä ; latere buccali brevissimo, rotundato ; latere anali elongato, rotundato ; umbonibus approximalis ; labro lœvigato. DIMENSIONS. Longueur............ 06.919 6 0/0.6 090000 000000006000 200 ........... 26 millim. Par rapport à la longueur : Largeur. ........... 029000000090 CB 80 0,58 — — — BFRÉSQUP 0000060000 v00000000009000 0005 0,55 — — — Longueur du côté anal.............. 34800 0D 0, 77 — — — Longueur de la facerte ligamentaire. . ....... ds 0, 70 ( Moules.) Nous ne connaissons pas le test. Espèce allongée, oblongue , peu comprimée, à côté buccal court, retréei et arrondi; à côté anal long, également arrondi, sans aucune carène. Crochets, peu saillants, très-rapprochés, ne laissant entre eux qu’un espace très-étroit mais allongé pour la facette du ligament. Moule lisse offrant des traces de côtes concentriques ou de lignes d’accroisse- ment rapprochées; empreintes musculaires peu marquées; pas de sillon de côte interne. RaPPortTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue clairement des précédentes, mais elle est très-voisine de forme del’A. Galliennei d'Orb. du terrain turonien; la ressemblance est surtout très grande lorsqu'onles compare du côté des crochets ; il est à regretter qu'aucun de nos échantillons n’ait conservé son test, pour nous DES GRÈS VERTS. 459 permettre d'apprécier exactement les rapports de ces deux espèces que des diffé- rences notables dans les dimensions ne nous permettent pasprovisoirement d’assimi- ler. L'absence de toute carène sur le côté anal qui est très-régulièrement arrondi, la différencie de toutes les arches du terrain albien. Locarrrés. La perte du Rhône et le Reposoir; collection du Musée Acadé- mique. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 56, fig, 4 a, b. moule de l’Arca Favrina, de grandeur naturelle. 912. Arca Cawprcrrana Pictet et Roux. (PL. 36, fig 3 a, b.) À. testà oblongä, angust&@, subinflatà ; latere buccali brevi, posticè angulato ; latere anali elongato, oblique truncato, externè subcarinato ; area ligamenti latà. Dimensrows. (Moules. ) HÉONPUEU RARE RE EP Ua eye else 508000060000 ...... 34 millini. Par rapport à la longueur : ILARRAUP 000000000000 Se et pe ee PEN a ee EL 0,52 — — — DSP, ooc00000000000600 A en etat 0, 50 — — — Longueur du côté anal ........... dent icnee 0, 72 —_ — — Longueur de la facette ligamentaire .......... 0, 75 Nous ne connaissons pas le test. Espèce oblongue, plutôt étroite, peu comprimée. Côté buccal court, aminei et anguleux en arrière sur le prolongement de laligne ligamentaire ; côté anal allongé, obliquement tronqué, légèrement caréné du côté externe. Crochets courts et écar- tés ; aréa ligamentaire large. Moule lisse ; empreintes musculaires très-marquées. RAPPORTS ET DIFRÉRENCES. Celle espèce est assez voisine de l'A. carinata ; elle en diffère par sa largeur moindre, par sa région buccale étroite, par ses impres- sions musculuires très-marquées et surtout parla conformation de sa région anale dont la carène externe est presque nulle, et dont la surface est presque réguliè- rement convexe. L’A. carinala présente tout au contraire une carène saillante et tranchante et une région anale fortement excavée. Locarirés. La perte de Rhône où elle est rare. Collections de M. Tollot et du 460 MOLLUSQUES FOSSILES Musée Académique. Nous l'avons dédiée à M. le D' Campiche qui nous en a com- muniqué plusieurs échantillons de S!-Croix. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 56, fig. 5 a, b. moule de l’A. Campichiana, de grandeur naturelle. 913. Arca srparrira Pictet et Roux. ( PI. 36, fig. 5 a, b.) A. testà oblong&, subquadrat&, inflatà, lœvigatà ; in latere buccah sulco transverso bipartità ; latere buccali brevi, angustato; latere anali elongato, dilatato ; natibus brevibus, distantibus ; areà ligamenti latà. DImENSIONS. Longueur............... ee ete Ne rude A ass he tale dede ie 14 millim. Par rapport à la longueur : Largeur...................... b0080020 oo 0, 6 — — — Epaisseur . TR UE SAS : 0, 60 — — — Longueur du côté anal .................... 0, 60 — — — Longueur de la facette ligamentaire. ......... 0,80 Coquille oblongue, de forme un peu carrée, aussi épaisse que large, renflée, lisse à l'œil nu, ornée à la loupe de stries fines rayonnantes et de lignes concen- triques obtuses; partagée en deux sur sa région buccale par un sillon trans- versal. Côté buccal le plus court, retréci, coupé un peu carrément; côté anal al- longé, élargi, coupé de même presque carrément. Crochets courts et très-peu saillants. Facette ligamentaire très-large, sillonnée sur sa longueur. Moule lisse, reproduisant le sillon transverse de la coquille, labre finement strié. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette jolie espèce est suffisamment caractérisée par le sillon dont elle est marquée. Locariré. Le Saxonet; espèce très-rare. Expcicarion pes FIGURES. PI. 56. fig. 5 a, b. moule de l’Arca bipartita, de grandeur double. DES GRÈS VERTS. 461 914. Anca sugnana Pictet et Roux. (PI36 fs 6 4,0, c, d.) À. testà ovalä, inflatà, concentricè radiatimque striatà ; latere buccali brevi, rotun- dato, posticèe angulato ; latere anali elongato, oblique truncato, externè subcarmato ; areà ligamenti sulcatä non angustatà ; umbonibus non approximaus ; labro in junion- bus crenulato; nucleo lœvigato. DimENSIONS. LOMENN a 260 oouonoopesocer ces ei eide D PEAU ER Melle 17 millim. Par rapport à la longueur : Largeur... .. 0000900 eo ete CAE 0,75 — — — D'AISSENT 56 boobgocovoosevsone RE aa 0,68 — — — Longueur du côté anal. ......... .......... 0, 62 — — — Longueur de la facette du ligament........... 0, 85 Coquille ovale, renflée, ornée de stries fines concentriques, croisées par des stries rayonnantes; côté buccal le plus court, arrondi, anguleux en arrière sur la ligne ligamentaire, côté anal plus long, plus large, coupé obliquement ; sa partie extérieure est carénée, mais la carène n’est pas aussi vive que dans l'A. carinata. Crochets contournés, plutôt écartés. Facetteligamentaire sillonnée de côtes diver- gentes. Moule lisse, sans fente costale ni empreintes musculaires, marqué seulement de sillons concentriques rapprochés ; labre finement crénelé sur les jeunes indi- vidus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est très-voisine de l’A. nana d'Orb.: elle en diffère cependant par la longueur de sa facette ligamentaire, par son coté anal caréné, par son labre crénelé dans le jeune âge, et par les sillons concen- triques qui ornent son moule. Locartré. La perte du Rhône; espèce peu commune ; collections de M. Roux et du Musée Académique. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 56, fig. 6 a, b. Arca subnana, de grandeur dou- ble, — fig. 6 c, Moule de la même espèce au même grossissement. 47 AG2 MOLLUSQUES FOSSILES 915. ARCA CARINATA Sowerby. (PI. 37, fig. 1, a, b, c. d.) À. testà oblongä, inflatä, radiatim costatà, transversim rugosà, costis lateralibus inœqualibus ; latere buccali brevi, posticè angulato ; latere anali elongato, obliquè truncato, mullicostato, externè carinalo ; areà ligamenti sulcatä, lat@. Arca carinata, Sowerby, 1813. Min. Conch. pl. 44, fig. 23. Cucullæa costellata, Sowerby, 1824. Min. Conch. pl. 447, fig. 3, 4. Cucullæa striatella, Michelin, 1838. Mém. de la Société géol. de France. Tom. IN, p. 102, pl. 12, fig. 11, Arca carinata, d'Orbigny, 1844. Pal. fr. Terr. crét. Tome 3, p. 214, pl. 313, fig. 1 — 3. Ead., d’Orb. 1850. Prod. tome 2, p. 138. Dimensions. (Moules.) Longueur............ Séo000n0000 00 D °cogsa00c 0009090 0200 ... 34 millim. Par rapport à la longueur : Largeur... ..................... Do 0200 010 0,57 — — — BDANESOUN? ,coobooaoccocoddosoe dongoooct 0,55 — = = Longueur du côté anal............... 5000 0,78 — — — Longueur de la facette ligamentaire. ........ 0,75 Coquille allongée, renflée, à peu près également large sur toute sa longueur, ornée de côtes rayonnantes dont quelques-unes sont plus grosses et plus saillantes que les autres vers les deux extrémités, et surtout sur l’anale ; des rides d’accrois- sement croisent ces côtes. Côté buccalle plus court, anguleux, saillantet prolongé sur la ligne ligamentaire ; côté anal long, coupé très-obliquement à son extrémité eL fortement caréné en dehors. Crochets saillants. Facette ligamentaire assez large, ornée de côtes divergentes. Moule lisse, sans impressions musculaires. È RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Gelte espèce est facilement reconnaissable à sa ca- rène très-oblique et très-saillante. Locazrrés. Elle est assez commune à la perte du Rhône et au Saxonet; on la trouve aussi au Reposoir, à Samoens , etc. DES GRÈS VERIS. 463 ExpzicaTion pes riGures. PI. 57, fig. 1 a, b. A. carinata du Saxonet, de grandeur naturelle, — fig. 4 c, d. Moule de la même espèce, individu plus grand de la perte du Rhône. 216. Arca Corraznia d'Orbigny. Arca Cottaldira d'Orbigny, 1844. Pal. fr. Terr. crét. T. 3, p. 217,pl. 313, fig. 7—9. Ead. d'Orbigny, Prod. 1850. Tome 2, p. 138. Nous rapportons à celte espèce quelques moules du Saxonet; mais ils ne sont pas assez bien conservés pour que nous soyons sûrs de notre détermination et que nous jugions utile de les figurer et de les décrire. 217. Arca risrosa Sowerby. (Pi. 37, fig. 2. a, b, c, d, e, f.) À. testà ovatà, dilatatà, longitudinaliter subplicatà ; in junioribus strüs radiantibus ornat@; latere buccali brevi, angustato ; latere anali elongato, dilatato, obtuse truncato ; areà ligamenti angustà, excavatà, sulcatà ; labro lœvigaio ; nucleo posticè sulcato. Arca fibrosa, d'Orbigny, 1844, Pal. fr. Terr. crét. t. 3, p. 212, pl. 312. Cucullæa fibrosa, Sowerby, 1818, Min. Conc. pl. 207, fig. 2. Arca glabra, Goldfuss, Petref. Germ. p. 149, n° 32, pl. 124, fig. 1. Arca fibrosa, d'Orbigny, Prodr. 1850, t. 2, p. 138. Dimensions. Longueur. ..-....:-..................... ce... À RAD DO 00 70 millim. Par rapport à la longueur : Largeur............................... 0,70 — — — Epaisseur. Mn... en re 0,85 — — — Longueur du côté anal................... 0,70 — — — Longueur de la facette ligamentaire......... 0,70 Coquille ovale ou oblongue, un peu carrée, ornée de lignes d’accroissement d'autant plus marquées que l'individu est plus âgé, eu de stries rayonnantes qu'on 464 MOLLUSQUES FOSSILES ° n’observe que sur les jeunes exemplaires. Côté buccal court, arrondi; côté ana; plus long, obliquement tronqué, surtout dans la jeunesse, et séparé de la région des flancs par une carène très-arrondie. Crochets plus rapprochés chez les sujets jeunes que chez les vieux. Facette ligamentaire étroite, ornée de larges sillons divergents. Valve droite, visiblement plus grande que la gauche. Nous n'avons pas pu observer la charnière. Labre lisse. Moule lisse, marqué sur le côté anal d’une fente arquée, profonde, formée par une côte interne de la coquille ; impression musculaire buccale très-distinete. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Très-voisine de la Cucullæeu decussata, Sowerby, l'A, fibrosa en diffère par son labre non denté. Osservarions. Celte espèce varie de forme; le côté anal s’allonge avec l'âge et l’angle formé par l’extrémité de la carène qui sépare ce côté des flancs devient de plus en plus aigu. C’est ce caractère qui distingue le plus facilement l’4. fibrosa de l'espèce suivante. Locazrés. Elle se trouve à la perte du Rhône ; nous en avons observé aussi quelques exemplaires rapportés du Saxonet, du Reposoir et de Bossetang. ExeLicarion Des riGures. PI. 57, fig. 2 a, b. A. fibrosa adulte, de grandeur naturelle. — fig. ? c, d, moule de la même — fig. 2, e. f., moule d’un individu plus jeune. 918. Arca o8esaA Pictet et Roux. (PI. 38, fig. 1 a, b, c, et fig. 2 a, b, c, d.) A. tesià ovatà, inflatä, longitudinaliter subplicatà ; in junioribus stris radiantibus ornatà ; latere buccali brevi, angustato; latere anûli truncato ; are ligamenti angustà; labro lævigato ; nucleo posticè sulcato. Dimensions. (4 l’état normal.) Lonpueutee ec CELL ECC ET CCE CE ECO CL CC CCE 46 millim. Par rapport à la longueur : Largeur........................:-.-.:.:. 0, 80 — — — Epaisseur................-........ 0, 90 = = — Longueur du côté anal... ... NT Met 0, 65 = — — Longueur de la facette ligamentaire........... 0, 70 DES GRES VERTS. 465 ANR E ; L > (Dans les individus déformés par l'âge.) Pan rapport à la longueur: Largeur .........................1... 50b 45 0, 100 — — — Epaisseur. . ......... D OR ie . 0,118 — = — FongueumduICOte Anal EE PEER RER EEE CT 0, 92 — — — Longueur de la facette ligamentaire............. 0, 72 Coquille ovale, carrée, très-renflée, ornée de lignes d’accroissement, et comme la précédente de stries rayonnantes qu’on n’observe que sur les individus jeunes. Côté buccal, court, arrondi ; coté anal plus long mais beaucoup moins oblique que dans l'A. fibrosa, séparé de la région des flancs par une carène plus arrondie et moins marquée. Crochets rapprochés. Labre lisse. Moule lisse, marqué sur la région anale d'une impression oblique plus courte et plus rapprochée de la charnière que dans l'A. fibrosa. Ogservarions. Cette espèce varie aussi avec l’âge mais en sens inverse de la précédente. Tandis que l'A. fibrosa devient de plus en plus oblique et que son angle ano-palléal s’allonge, l'A. obesa tend au contraire à se raccourcir jusqu’à devenir plus épaisse que longue. Le côté buccal y est alors presque nul et le côté anal forme presque toute la coquille, mais en restant obtus et comme aplati. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. On pourra à tous les âges distinguer l'A. obesa de VA. fibrosa par son angle ano-palléal moins aigu et par la côte interne qui laisse son impression sur le côté anal du moule ; cette côte est au milieu de la face anale dans l’À. fibrosa, tandis qu’elle est beaucoup plus rapprochée de la charnière dans l'A. obesa. À l’âge aduite, les différences sont beaucoup plus évidentes, Locazrrés. Elle est très-commune à laperte du Rhône et se trouve aussi au Saxonet et au Reposoir. ExPLICATION DES FIGURES. Pl. 39, fig. À a, b, moule de l’Arca obesa très-adulte er déformée par l’âge, — fig. 2 «a, la même espèce dans son état normal, — fig. 2 b, ce, d. moule de l’espèce normale, GENRE ISOARCA Munster. CaracrÈres. Dents de la charnière disposées comme dans les Arca. Ligament extérieur. Crochets grands, saillants, en- roulés. 466 MOLLUSQUES FOSSILES Ce genre a été établi par le comte de Munster pour des Arca, qui par leurs grands crochets, rappellent la forme des Isocardes. 219. [soarca Acassrzn Pictet et Roux. (PL. 38, lig.,3, a, b,c,d.) Î. testà inflatissimä, strus radiantibus concentricisque decussatim ornalà ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elongato, dilatato, obtusè truncato ; umbonibus involulis, contortis, crassis; areû ligamenti excavatà ; nucleo non sulcato. Ceromya crassicornis, Agassiz, 1842. Etudes crit., Myes, p. 36, pl. 8 f, fig. 1-4. Isocardia crassicornis, d'Orbigny, 1850. Prodr., t. 2, p. 137. n° 249, partim. Dimensions. Longueur ....-..... SOI 0 alla d Lt otai à AIO 2 Ala deco ENS ao lac dan e ... 26 millim. Par rapport à la longueur : Largeur ............... ARE MRR TRE n46 9600 97 — — — Epaisseur. . ... 000006009009000c 06680000 105 — — — Longueur du côté anal...................... 75 — — — Longueur de la facette ligamentaire.. .......... 75 Coquille presque aussi large que longue, très-renflée, ornée de stries rayon- nantes fines, croisées par des stries concentriques également fines et régulière- ment distribuées. Côté buccal court, arrondi; côté anal plus long, obtusément tronqué à son extrémité. Crochets très-épais, rapprochés sur les jeunes individus, jnfléchis, contournés et écartés sur les adultes. Aréa ligamentaire excavée. Moule lisse, offrant des sillons concentriques plus ou moins visibles suivant les échantillons ; impressions musculaires buccales bien marquées; pas de fente costale sur le côté anal. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, bien distincte de toutes les arches a élé confondue par M. Agassiz avec l’Isocardia crassicornis, ainsi que nous l'avons déjà dit en traitant de cette espèce. La confusion est en effet facile quand on ne possède que des moules incomplets; mais toutes les fois que l’on peut observer la charnière, la distinction entre ces deux espèces est parfaitement claire; de plus DES GRÈS VERTS. 467 les ornements du test les différencient suffisamment. M. le professeur Favre nous a communiqué l’échantillon très-imparfait qui a servi pour les figures 1-4 de la planche 8 f, de M. Agassiz. La comparaison que nous en avons faite avec les nôtres nous permet de présenter avec une complète sécurité la rectificalion ci- dessus indiquée à l'ouvrage de notre savant ami. Locazrrés. Cette espèce n’est pas rare à la perte du Rhône, on la rencontre aussi au Saxonet, au Reposoir, à Bossetang, elc. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 58, fig. 5 a, fsoarca Agassizi de grandeur na- turelle, — fig. 5 b, moule de la même espèce, vu de profil, — fig.3 b, le même vu en dessus, — fig. 3 d, le même vu sur sa face buccale, GENRE PECTUNCULUS Lamarck. Caractères. Dents de la charnière disposées en arc régu- lier. Ligament externe. Coquille orbiculaire, subéquilatérale ; crochets petits ou médiocres. Ces caractères distinguent très-clairement les Pétoncles des Arches, ainsi que des genres dans lesquels le ligament est interne. Les Pétoncles ont paru avec les terrains jurassiques; ils sont très-nombreux dans les mers actuelles. 990. PEcTUNCULUS ALTERNATUS d'Orbigny. (PL. 38, fig. 4 a, b.) P. testà orbiculatä, subcompressà , subæquilaterâ , transversim costatà ; costis un latä, alterû angustà, aliernantibus ; labro crenulato; areû ligamenti angustà. P. alternatus, d'Orbigny, 1843. Pal. fr.,Terr, crét., t. 3, p. 188, pl. 306, fig. 7-11, Id. d'Orbigny, 1850. Prod., t. 2, p. 138. 468 MOLLUSQUES FOSSILES DIMENSIONS. LOMME come ccc000b 000 ARTE R ARE ERA ADR ARE RRE ER RP TA ER 22 millim. Par rapport à la longueur : Largeur ................ PRE EEE DTA 0, 100 = == a Epaisseur. ......... Dooocarsce Boochdséo ee 0, 66 = — — Longueur du côté anal.................. AE 0,53 Anpletapicali sets ee CRE Le D ee ne 2906008 1250 Coquille épaisse, presque circulaire, aussi large que longue, peu comprimée, ornée de côtes rayonnantes régulièrement alternes, les unes larges, les autres très-étroites. Côté anal un peu plus long que le côté buccal. Labre crénelé. Fa- celte ligamentaire étroite. Moule lisse sauf le labre. Empreintes musculaires bien marquées. Ogservarions. Lorsque la coquille est imparfaitement conservée, les petites côLes sont seules visibles; les côtes larges qui remplissaient leur intervalles ont disparu. LocaziTÉé. Nous n’avons rencontré cette espèce qu’à la perte du Rhône. Col- lections de M. Roux et du Musée Académique. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 59, fig. 4 a, Pectunculus alternatus, de grandeur double, — fig. 4 b, grossissement du test. 991. Precruncurus Huserranus Pictet et Roux. (PI. 38, fig. 5 a, b,) P. testà suborbiculatä, subcompressä, subæquilaterà, radiatin concentricèque striatà ; labro crenulato ; areû ligamenti anqustà. DimENSIONS. Longueur ........... SET NRA ENERGIE 13 millim. Par rapport à la longueur: Largeur ................ 005800000000 ce 90 — — NUE PASS EU CEE CC ee QUE 65 En — — Longueur du côté anal ..........,......... 55 MAO ANAL cococencouoevvsouecoooco0ovdosododes000o0sedoudoo 130° DES GRÈS VERTS. 469 Coquille épaisse, à peu près circulaire, un peu moins large que longue, peu renflée, ornée de stries fines rayonnantes, croisées par d’autres stries concentri- ques, et par des lignes d’accroissement. Le côté anal est un peu plus long que le côté buccal. Labre crénelé. Facette ligamentaire étroite. Moule lisse ; son labre est crénelé. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce diffère par ses ornements de toutes celles des terrains crétacés. Locaurré. La perte du Rhône. Collection du Musée Académique; espèce très- rare. ExpLicarion pes FIGURES. PI. 58, fig. 5 a, P. Huberianus, de grandeur double, — fig. 5 b, grossissement du test. GENRE NUCULA Lamarck. Caracrères. Dents de la charnière disposées sur deux lignes droites qui se réunissent en formant un angle obtus. Liga- ment interne, placé dans une fossette qui occupe cet angle. Coquille ovale ou allongée, plus ou moims iméquilatérale. La disposition des dents de la charnière et la position du ligament limitent ce genre d’une manière très-claire. Les Nucules ont paru avec les terrains siluriens, se sont continuées à travers tous les âges géologiques, et sont très- abondantes dans les mers actuelles où on les trouve sous toutes les latitudes. 222. Nucura Neckeriana Pictet et Roux. (PI. 39, fig. L, a, b, c, d.) N. testà oblongo-trigonà, compressä, æquilateré, concentricè striatà ; latere buc- cali incurvaio, angustato ; latere anal latiori; umbonibus brevibus, compressis ; labro lævigato. 48 470 MOLLUSQUES FOSSILES DimENsIoNSs. (Moules. ) 1OEMANPoH0a000s000-c00009000a0000000p0oJouvougoropbÉes co 18 millim. Par rapport àla longueur : Largeur . .................. dooDpo 2000 0,62 — — = IE PAISSeUR PE EEE CR LC LES 0,45 — — — PonsueurduicotelaDal EE PE ER PE CCC CE 0,50 Angleapicial,........ Co 0 95 do 5m420000009600000v000600b 0000008 118° Coquille allongée, épaisse, aplatie sur les côtés, équilatérale, ornée de stries concentriques, à côté buccal rétréci, un peu recourbé, à côté anal plus large. Crochets comprimés, courts, écartés. Labre lisse. Moule lisse, impressions musculaires peu marquées. Osservarions. Cette espèce a la forme extérieure de quelques-unes de celles que M. d’Orbigny rapporte au genre Leda, mais son impression palléale entière nous oblige à la placer parmi les Nucules. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Elle ressemble sous quelques rapports à la Nucula subrecurva, Phill., mais elle s’en distingue par une épaisseur un peu plus grande et surtout par l’écartement des crochets qui est très-frappant dans le moule de l’adulte. Les flancs présentent aussi toujours une dépression caracté- ristique, tandis que chez la N. subrecurva ils sont uniformément arrondis. Nous aurions toutefois. peut-être, hésité à séparer ces deux espèces, si M. d’Or- bigny n’avait pas placé la N. subrecurva dans le gënre Leda, ce qui est probable- ment motivé par l’observation d’une impression palléale échancrée; or, dans la N. Neckeriana cette impression parfaitement entière prouve que la coquille est une véritable Nucule. Locarités. La N. Neckeriana n’est pas rare à la perte du Rhône. Elle a été aussi trouvée, mais moins communément, au Saxonet, au Criou et à Bossetang. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 59, fig. 4 a, b, Nucula Neckeriana du Saxonet, moule d’un échantillon très-adulte, grossi ; — fig. À ce, d, moule d’un individu plus jeune de la perte du Rhône. DES GRÈS VERTS. 471 223. Nucuza Vigrayeana d'Orbigny. (PI: 39, fig. 2 a, b.) IN. testà ovato-rotundatä, compressä, subæquilaterà, levigatà ; lateribus rotundatis ; latere buccali subangustaio, lunulà nullà ; labro lœvigato. Nucula Vibrayeara, d'Orbigny, 1843, Pal. fr., Terr. crét., t. 3, p. 172, pl. 301, fig. 12 — 14. Leda Vibrayeana, d'Orb. Prodr., 1850, t. 2, p. 136. DImMENSIONS. Longueur ........ D Ed ee I EN en EEE ER E DDN O ETS ER 13 millim. Panrapportalatlongueuts Pa seu ec CL cer CC 0, 80 — — — ÉPAISSEUR ei ee COUR ee 0,45 — — — lonsueunduicoté anal RE PRECE CRTC EEE 0,52 Ainelela piciale er ee O -ceieee ect e ed lee cle cl Ne 1250 Coquille ovale, comprimée, presque équilatérale, lisse ; côté anal plus large que le côté buccal et un peu plus long; tous deux arrondis; lunule non distincte. Labre lisse. Moule lisse ; impressions musculaires plus ou moins marquées, impression pal- léale entière. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce difière de la précédente par sa forme plus large, par l’écartement moindre des crochets et par l'absence d’une dépres- sion latérale. Orservations. Nous rapportons cette petite espèce à la N. Vibrayeana, quoi- que M. d’Orbigny ait classé depuis cette dernière espèce dans le genre Leda ; mais nos moules prouvent l’absence de tout sinus palléal et M. d’Orbigny n'ayant figuré que le test, il est possible que ce caractère lui ait échappé et qu'il n’ait été décidé que par les formes extérieures. S'il en est autrement et si la Nucula Vibrayeana d'Orbigny est une vraie Leda, la nôtre pourra conserver ce même nom en restant dans le genre Nucula. 472 MOLLUSQUES FOSSILES Locaziré. La perte du Rhône où elle est rare ; collections de M. Roux et du Musée Académique. ExpLicATION pes FIGURES. PI. 59, fig. 2 à, &, moule de la Nucula Vibrayeana. de grandeur double. 224. Nucuza PecrinaTA Sowerby. (PL 39, fig 3 a, b.) N. testà ovato-subtrigonâ, inflat@, radiatim costatà, concentnicè plicatà ; latere buccali brevi, angulato ; latere anali elongato, angustato; lunulà cordiformi, excavatä, lœævigatà ; labro crenulato. Nucula pectinata, Sowerby 1818, Min. conch. trad. franc. p. 242. pl. 192. fig. 9et10. (Il faut probablement exclure de la synonimie les fig. 7 et 8.) NN. pectinata, Mantell, 1822, Geol. of Sussex, pl. x1x, fig. 5 à 9. Ead.. Michelin, 1839, Mém. Soc. Géol. de France, t. 3,p. 102. ÆEad. d’Orbigny, 1843, Pal. fr., Ter. crét.t. 3, p. 177, pl. 303, fig. 8 —14. Ead. Id. Prod., 1850, t. 2, p. 138. Ead.? Reuss, Bæœhm. Kreïd. IL, p. 5. pl. 34 fig. 1-5. M. Geinitz (Character. Kreïd. p. 77) rapporte à la N. pectinata sans motifs suffisants et sans que les planches citées justifient, ce nous semble, cette association, les espèces sui- vantes : Nurula truncata, Nilson, Petref. suec. pl. 5, fig. 6. Ead. Geinitz, Charact. pl. 20, fig. 25. Nucula Blochmanni, Geinitz, id. p. 50, pl. 10, fig. 8a, 6. Nucula striatula, Roëmer, Nord. Deuts. Kreïd. pl. 8. fig. 26. DIMENSIONS ILOMSTENT : ce s00000000000090002000000000000000000000600v00800c 25 millim. Par rapport à longueur : Largeur........ Obadéosdoooode tds 0,65 — _ — Epaisseur 2.2..." SAR RER ERA SARA 0,55 — — — Longueur du côté anal.................... 0, 80 Anglefapicialereeeerrerc crc cer ce AO RON ECO 98 à 100° DES GRÉS VERTS. 473 Coquille ovale, plus ou moins triangulaire, plus ou moins renflée, ornée de côtes rayonnantes et de lignes concentriques d’accroissement. Côté buccal court, anguleux, côté anal long, arrondi ou à peine anguleux. Lunule cordiforme, à peu près aussi large que haute, excavée, lisse de même que le corselez. Labre crénelé. Moule lisse, sauf les crénelures du labre sur les rares échantillons où il est intact; impressions musculaires saillantes ; empreinte palléale distincte. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est facile à distinguer des autres par ses côtes rayonnantes et par sa lunule. LocazirÉés. La perte du Rhône, le Saxonet, le Reposoir, le Criou, Tanneverges. Expcicarion pes riGurEs. PI. 39, fig. 5 a, b, moule de la Nucula pectinata, grossi. 995. Nucura ovara Mantell. (PI. 39, fig. 4 a, b.) NN. testà ovato-oblongà, compressà, inæquilaterà ; latere buccali brevi, angustato, subangulato; latere anali elongato, enqustato, rotundato ; lunulä nullä; labro lævigato. Nucula ovata, Mantell, 1822, Geol. of Sussex pl. xrx, fig. 26 et 27. Nucula capsæformis ? Michelin, 1839,Mém. Soc. Géol. de France, t. 3, p. 120, pl. 12, fig. g. : Nucula ovata, d'Orbigny, 1843, Pal. fr. Terr. crét. t. 3, p. 173, pl. 202, fig. 1— 3. Ead. Id. Prodr. 1850, p. 137. Nucula Mantelli ? Geinitz, Charact. Kreïd. p. 77. pl. 20, fig. 22. M. Geinitz la cite comme identique à la M. ovata Mantell (non Nilsson); mais la figure qu’il en donne, et qui du reste est à peu près imntelligible, semble peu justifier ce rapprochement. D1iMENSIONS. ( Moules.) Longueur ..... .. PTE CD ce ECM ARLES LUE 23 millim. Par rapport à la longueur : Largeur............................... 0,65 — — — HAN oocoocooasccospouvodeooocoove 0,46 — — Longueur du côté anal. ................. 0,70 Ne one 030 bo data eee HE oosdpe certe coude 125° 47% MOLLUSQUES FOSSILES Nous n’avons pas trouvé de test. Espèce ovale oblongue, un peu comprimée; à côté buccal court, un peu rétréci, anguleux ; à côté anal long, plus rétréci, arrondi. Lunule non distincte. Labre lisse. Moule présentant une impression palléale et des impressions musculaires très- distinctes et grandes; on remarque fréquemment sur la région anale quelques granules, disposés sur une ligne arquée, qui correspondent probablement à de petites cavités du test. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette nucule n’a aucun rapport avec celles que nous avons décrites jusqu'à présent ; elle a des analogies de forme avec une ou. deux espèces du terrain néocomien, avec lesquelles cependant elle ne saurait être confondue. LocaziTÉs. Elle‘n’est pas rare à la perte du Rhône, nous l'avons aussi trouvée au Saxonet et à Samoëns. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 59, fig. 4 a, b, moule de la Nucula ovata de grandeur double. 996. Nucura eurerris Pictet et Roux. (PI. 39, fig. 5, a, b.) N. testà ovato-oblongä, subcompressà, inœæquilaterà ; latere buccali brevi, anqus- tato ; latere anal: elongato, angustato, rotundato ; lunulà nullä ; labro lævigato. DIMENSIONS. { Moule.) Longueur totale ........ .......... CE à A0 AE Do ae Ne Ses 18 millim. Par rapport à la longueur : Largeur................................. 0,62 — — — AE Pboosoucococooso0bsecoboceo0ocov0o 0, 47 — — — Longueur du côté anal..... .... ........... 0,75 Ansle Map Ale EEE EEE EEE ET EEE EC CCE EE CCC CT CCE CCS 123° Nous ne connaissons pas le tes. Espèce ovale oblongue, peu comprimée; côté buccal court, un peu anguleux ; DES GRÈS VERTS. 475 côté anal allongé, peu rétréci, arrondi. Lunule non distincte ; labre lisse. Moule lisse, montrant par l’aplatissement de l’espace compris entre l'impression palléale et le bord, que la coquille aété très-épaisse. Ogservarion. Cette espèce est très-voisine de la N. ovata ; elle en diffère par son côté anal plus long, plus large, plus arrondi et par son épaisseur bien plus forte près de l'empreinte palléale; avec des dimensions à peu près semblables, ces deux espèces ont cependant un facies très-différent, et les moules de la N. gur- gitis portent près du labre des indices de stries rayonnantes qu'on ne retrouve pas sur ceux de l’espèce précédente. ; LocariTé. La perte du Rhône où elle n’est pas rare ; collections de MM. Roux, Tollot et du Musée Académique. EXPLICATION DEs FIGURES. PI. 59, fig. 5 a, b, moule de la Nucula qurgutis, grossi, 227. Nucuza ARDUENNENSIS. d’'Orbigny. ( PI. 39, fig. 6 a, b.) NN. testä ovato-trigonà, compressà; latere buccali breui, dilatato, truncato ; latere anali elongato, angustato, subangulato ; labro lœvigato. Nucula arduernensis, d'Orbigny, 1843, Pal. fr., Terr. crêt., L. 3, p. 174, pl. 302, fig. 4—8, Ead. d’Orbigny, Prod. 1850, t. 2, p. 137. DIimMENSsIONSs. (Moules.) LOMME soûo vob ge coco LORIE PRE PRTENS Fe PA GP EURE} PERLE CEE SEA LOST SU 13 millim. Par rapport à la longueur : Largeur. ............................ 0,72 — — — HAE. Co socecbo-doscovouvevobevee 0,50 — — — Longueur du côté anal ................. 0,70 Aude auBalssoosooccsooobaneosvonvoigoscbce acvcocboesbcoae 98° Nous ne possédons que des moules. 476 MOLLUSQUES FOSSILES. Espèce ovale, subtrigone, comprimée; côté buccal court, élargi, tronqué ; côté anal allongé, rétréci, un peu anguleux. Labre lisse. Moule lisse ; impressions musculaires bien détachées. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. La forme triangulaire de cette Nucule la différencie parfaitement des espèces précédentes. Locaziré. La perte du Rhône où elle est rare. Collection du Musée Académique. EXPLICATION Des FIGURES. PI. 39, fig. 6, «, b, moule de la Nucula arduennensis, de grandeur double. L'extrémité anale est trop arrondie sur la figure 6, a. 298. Nucura Timormsana Pictet et Roux. (Pl 39 fe. Ta, b) N. testà trigonä, compressissimä, lalà ; lateribus subangulatis ; labro lœvigato. DIMENSIONS. ILONMAANPI 020000007400 ES cie Abe al NE ET PERS PEN EE 15 millim. Panrapponttatlalonsueune Dar eur EEE Ce 0,85 — — — ÉPAISSEUR MEME EEE MC ENAE 0,40 _— — — Longueur du côté anal.................... = 0,70 Mean LP Ébavenonparveootéoou- oo as bonnoss at 108 Nous ne connaissons pas le test. Espèce triangulaire, très-comprimée, large ; côté anal un peu plus long que le côté buccal et terminé par un angle assez prononcé. Moule lisse ; labre non cré- nelé ; empreintes musculaires bien marquées et saillantes. RaPpPoRTS ET DIFFÉRENCES. La forme très-comprimée de cette espèce et sa grande largeur la diflérencient de ses congénéres et en particulier de la précé- dente avec laquelle elle a quelques rapports au premier coup-d’æil. Nous devons faire observer à ce sujet que la figure 7 a, comparée à la figure 6 a, n'indique pas suffisamment les différences qui existent entre les deux espèces. Pour les bien saisir il faut surtout considérer la largeur et remarquer que la N. Timotheana est la seule espèce qui forme un triangle presque équilatéral. Locazirés. Elle a été recueillie au Saxonet et dans les grès de Bossetang. Collections de M. Roux et du Musée Académique. C’est une espèce rare. DES GRÈS VERTS. 477 ExPLICATION DES FIGURES. PI. 39, fig. 7 a, b, moule de la Nucula Timotheuna de grandeur double. 999. Nucuca Carrausiæ Pictet et Roux. (PI. 39, fig. 8 a, b.) NN. iestà oblongo-trigonä, subinflatà, lateribus angulatis, angustatis; latere anal elongato ; lunulà cordiformi ; labro lœvigato. DimENsIoNs. ( Moules.) Longueur.......... RAD CIO oO TE To A CEE rc Sara 16 millim. Par rapport à la longueur : Largeur....................... Se nee 0,55 == — == DAESEUT savococovoceo RER EL MR A LM EE ee Rs 0, 50 — — — MongueurduicotÉ Anal EPP EE EP EEE EEE EEE CE 0, 75 Anple apiciale Len CPC Ce D OCDODOTE ROUE De NS 107° Nous ne connaissons pas le test. Espèce oblongue, triangulaire, peu comprimée, à côtés anguleux, le côté buc- cal court, le côté anal allongé ; lunule cordiforme ; labre lisse. Moule complétement lisse; empreintes musculaires saillantes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cetle espèce est voisine de forme de la N. pectinata, mais elle s’en distingue par ses extrémités très-anguleuses et par son labre non crénelé. Locauiré. Elle a été trouvée au Reposoir; collection du Musée Académique. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 59, fig. 8 a, b, moule de la Nucula Carthusiæ de grandeur naturelle. Nous avons recueilli encore, soil à la perte du Rhône, soit dans les Alpes de la Savoie, quelques espèces dont nous ne possédons que des moules. Nous ne les décrivons pas, pour ne pas risquer de faire double emploi avec celles qui ne sont connues que par leur test. 49 178 MOLLUSQUES FOSSILES me Fame : MYTILIDES. Caracrères. Coquille allongée ou ovale, équivalve, ordinaire- ment fermée, à crochets termmaux ou subterminaux. Ligament très-long, marginal ou submarginal. Deux ou trois impres- sious musculaires. Les coquilles de cette famille font une transition entre les Orthoconques et les Pleuroconques. Elles sont équivalves comme les premières, mais se rapprochent par leurs formes de la famille des Malléacés et en particulier des Pernes, Ger- vilies, Avicules, etc. dont elles se distinguent facilement par leurs impressions musculaires. Les Mytilides qui ont paru au sein des mers les plus an- ciennes, ont été nombreuses pendant les époques secondaire et tertiaire, et le sont encore plus dans les mers actuelles. Leur position normale est verticale ou oblique, les crochets en bas. Elles se fixent sur les rochers au moyen de leur byssus. GENRE MYTILUS Linné. Caractères. Région anale fermée ou à peine bâillante. Char- nière longue, souvent dépourvue de dents. Test simple, non composé de deux couches comme dans les Pinna. Impressions musculaires au nombre de deux sur chaque valve, une grande anale et une petite buccale. DES GRÈS VERIS. 479 230. Myrirus azsensis d'Orbigny. Mytilus albensis, d’Orbigny, 1850, Prod., t. 2, p 138. Espèce de la série des modioles de Lamarck, lisse, très-large sur la région buccale. M. d'Orbigny la cite de Cluse ; nous ne la connaissons pas. 931. Myrrrus Onrgsrenyanus Pictet et Roux. (PI. 39, fig. 9 a, b, c.) M. testà oblongä, subarcuatà, inflatà, radiatim striatà, conceninicè striatà et plicatà ; latere buccali obtuso ; latere anali dilatato, rotundato : labro crenulato. Longueur [mesurée depuis les crochets à l'extrémité de la région anale)... 51 millim. Par rapport à la longueur : Largeur.......... Dbb ss osbebee 7H) 48000 d 00 0, 40 — — — ETES oo cooaocpono0o0oodendo0ueses 0,60 Coquille oblongue, arquée, renflée, ornée partout de stries fines rayonnantes continues, croisées par d’autres stries concentriques plus fines et par des plis d’accroissement nombreux. Côté buccal obtus, retréci; côté anal allongé, élargi, arrondi ; la région palléale ne dépasse pas les sommets. Labre crénelé. Moule lisse, marqué de sillons d’accroissement. RaPPoRTS ET DIFFÉRENCES. Ce Mytilus ne nous paraît pas pouvoir être con- fondu avec d’autres espèces des terrains crétacés, et en particulier avec le Mytilus albensis, d'Orbigny, cité ci-dessus, qui est lisse et très-large sur la région buccale. Locazirés. Le Saxonet, le Reposoir, le Criou, la perte du Rhône. Collections du Musée Académique de M. le prof. Favre et de M. Roux. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 59, fig. 9 à, Mytilus Orbignyanus de grandeur naturelle; — fig. 9 b, le même vu sur la région du ligament; — fig. 9 c, le même vu sur la région palléale. 480 MOLLUSQUES FOSSILES 9392. Mynxus Raopan Pictet et Roux. (PI. 40, fig. 1 a, b)) M. testà ovato-elongatä, compressa ; latere buccali angustato ; latere anali sub- dilatato, rotundato ; latere palleali non excavato. Dimensions. ( Moules. } Longueur ......... DO oo 000 0H000000999900€ 5000022200000900 35 millim. Par rapport à la longueur : Largeur................................ 0,52 — — — Epaisseur. ...... FD 200000 ae b69000 600000 0,34 Nous ne connaissons pas la coquille. Espèce ovale oblongue, convexe et étroite sur la région apiciale, élargie et comprimée sur les régions palléale et anale. Côté anal arrondi, un peu oblique ; côté buccal un peu retréci. Crochets légèrement dépassés par l’extrémité de la région palléale. Moule lisse, montrant quelques empreintes des plis d’accroisse- ment de la coquille et aussi quelques indices de stries obliques. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est caractérisée par sa forme ovale, oblongue, comprimée, non arquée. Elle a quelques rapports avec les Myoconcha par la forme de sa charnière qui avait une dent allongée de chaque côté, et par celle de l'impression musculaire buccale qui est profonde et qui forme sur le moule une sorte de pointe conique. Mais la coquille est mince comme dans les Mytilus et, autant que nous en avons pu juger, l'impression musculaire buccale n’est point double comme dans les Myoconcha. Locaziré. La perte du Rhône; espèce rare. Collection du Musée de Berne. ExpLicaTIoN Des FIGURES. PI. 40, fig. 1 a, moule du Mytilus Rhodani, de grandeur naturelle, échantillon appartenant au Musée de Berne ; —fig. 1 b, le même vu sur la région du ligament. DES GRÈS VERTS. 481 933. Mynius cures Pictet et Roux. (PI. 40, fig. 2 a, b.) M. testà oblongo-elongatà, angustà, compressissimä, subarcuatà ; latere buccali brevi, angustato, obtuso. Dimensions. ( Moules. ) ONU eee see ee SRE MEME EE VE Sen A EI 33 millim. Par rapport à la longueur : Largeur. ,............... Oo Eve boovouo doc 0, 33 — — — Epaisseur CPE C RACE CNE Tnt ee 0, 13 Nous ne connaissons pas le test. Espèce très-allongée, très-comprimée, un peu arquée. Côté buccal court, obtus, étroit; crochets légérement dépassés par la région palléale ; côté anal un peu élargi, arrondi. Région palléale très-légérement évidée au milieu. Moule lisse, montrant quelques indices de plis concentriques. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce est caractérisée par sa forme très- allongée, étroite et surtout très-comprimée. Locaziré. La perte du Rhône ; espèce rare. Collection du Musée Académique. ExPLicaTION DES FIGURES. PI. 40, fig. 2 a, moule du Mytilus gurgitis de grandeur naturelle ; — fig. 2 b, le même vu sur la région du ligamenu. 9354. Mvyrizus crrrreanus Pictet et Roux. ( PI: 40, fig. 3 a, b, c.) M. test ovato-oblongä, inflatà, gibbosa, subarcuatà ; latere buccali brevi, obtuso:; latere anal rotundato; latere palleali excavato, externè obtusè carinato; natibus convexis. 482 MOLLUSQUES FOSSILES DimENsIONSs. (Moules.) ROMANE PS0 co doaococecesoocoobcevvseosodonoecssonusaecste .... 24 millim, Par rapport à la longueur : Largeur... .......................... : 0, 40 — — — DMÉMMPooocsesododosoogoaovcocsogosoue 0, 63 Nous ne connaissons pas le test. Espèce ovale oblongue, très-renflée, un peu arquée ; côté buccal court, obtus ; côté anal un peu oblique, arrondi, non élargi; région palléale un peu excavée, ne dépassant pas le sommet des crochets qui sont convexes, pointus et infléchis en dedans; elle est bordée par une carène obtuse. Moule lisse, montrant des indices des plis d’accroissement de la coquille. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce diffère de ses congénères du gault par sa forme courte et renflée, et par ses crochets saillants pointus et enroulés. Locar:rés. Elle a été trouvée au mont Criou et au Saxonet. Collections de M. Roux et du Musée de Berne. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 40, fig. 3 a, moule du Mytilus giffreanus de grandeur naturelle, de la collection de M. Roux; — fig. 5 c, le même vu sur la région du ligament; — fig. 5 b, individu plus renflé sur la région anale, de la collection du Musée de Berne. 935. Myricus Morrizer: Pictet et Roux. ( PI. 40. fig. 4 a, b.) M. testä ovato-oblongä, compressä, subarcuatâ, concentricè inæqualiter tenuiter striatà ; latere anali obtuso, compresso, rotundato ; latere buccali inflato. Dimensions. LONGUEUR EME NN ENMNNEr, SCA PRES A TE onu 30 millim. Par rapport à la longueur : Largeur ........,.......:............... 0, 47 — — — DÉSERT coduoucce vovaoocodooagvobns ce 0, 40 DES GRÈS VERTS. 483 Coquille ovale, oblongue, comprimée, un peu arquée, ornée de stries concen- iriques, fines mais profondes, inégales entre elles ; côté anal obtus, oblique, ar- rondi; côté palléal évidé au milieu et comprimé vers son extrémité ; côté buccal renflé; crochets dépassés par l'extrémité de la région palléale. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce a assez de rapports de forme avec les M. Carteroni et æqualis du terrain néocomien, mais sa région anale est beau- coup plus comprimée. Il est probable aussi qu’elle se rapproche du Mytilus albensis, d'Orbigny, que nous avons cité plus haut et qui n’est connu que par une phrase très-brève et insuflisante. Nous pensons toutefois que ces deux espèces sont dif- férentes, car le M. albensis est lisse suivant M. d'Orbigny, tandis que le M. Mor- tilleti est finement mais profondément strié. Locariré. Elle à été découverte dans les grès vert du grand Bornand par M. Mortillet. Exrcicamon pes FIGURES. PI. 40, fig. 4 a, Mytilus Morulleti de grandeur naturelle ; — fig. 4b, le même vu sur la région palléale. Sme Fame : LIMIDES. Caracrères. Coquille équivalve, comprimée, auriculée, inéquilatérale, souvent bâillante. Une seule impression mus- culaire à chaque valve, large, ovale, située du côté anal. Ligament placé sous les crochets dans une fossette triangu- laire de la facette cardinale, qui est elle-même plane, triangu- laire, très-oblique. Charnière dépourvue de dents. Les Limides autrefois associées aux Pectinides sont équi- valves et l'animal est composé de parties paires. Elles doivent donc être réunies aux Orthoconques intégropalléales, mais elles 484 MOLLUSQUES FOSSILES forment un groupe bien distinct par leur impression muscu- laire unique. Ainsi que le fait très-bien remarquer M. d'Orbi- gny, elles sont aux Pectinides, ce que les Mytilus sont aux Malléacés. | È Cette famille ne se compose que du genre Lima. GENRE LIMA Bruguière. (Lima et Plagiostoma Sowerby, Lamarck.) Ces coquilles ont en général les mêmes ornements exté- rieurs que les peignes et leur ressemblent par leurs oreil- lettes. Elles s’en distinguent facilement par leurs valves égales, par leur coquille bien plus inéquilatérale et par la forme de leur facette cardinale. Les Limes ont eu leur maximum de développement numé- rique dans les terrains jurassiques et crétacés. 236. Lima lrrerrana Pictet et Roux. (PL: 40, fig. 5 a, b, c, d, e,f.) L. testà compressä, uransversä, concentricè rugoso-simiatà, radiatim 20-22 costs rotundatis ornatä; sulcis intlermediis interstriatis, sæpè unicostatis ; latere buccali radiatim costulato, recto ; latere anali convexo. DImENSIONS. Largeur .......:...,...........e...e cesser 31 millim. Par rapport à la largeur : Longueur .............................. 0, 85 — — — Epaisseur..,.........,.,................. 0,47 — — — Longueur de la facette du ligament:......... 0, 30 90° Angle apicial, sans les oreillettes. .................................. DES GRÈS VERIS. 485 Coquille ovale, transverse, comprimée, pourvue d'environ vingt côtes rayon- nantes, arrondies, separées par des sillons plus larges que les côtes, principale- mentsur la région anale. Chacun de ces sillons est orné de stries parallèles aux côtes, dont la médiane, plus apparente, figure souvent une côte très-petite ; cette disposi- tion est surtout distincte sur la région anale; desstries concentriques, fines etun peu rugueuses, croisent les côtes et les sillons. Côté buccal costulé, droit, présentant une arêle saillante, légèrement excavée latéralement; bord anal convexe ; région cardinale étroite, coupée obliquement. Le moule ne présente que les grosses côtes rayonuantes. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce diffère de la Lima parallela, d'Orbigny, par ses stries intercostales et par la situation de la petite côte qui se trouve au fond des sillons et non au sommet des grosses côtes; elle est beaucoup plus voi- sine de la L. cottaldina, d'Orbigny, du terrain aptien, qui présente aussi une petite côte au fond des sillons intermédiaires aux côtes principales; elle en diffère cependant par sa longueur plus grande, par ses côtes arrondies et jamais angu- leuses et par quelques autres détails d’ornementation. Ogservarions. Il est possible que ce soit le moule de cette espèce que M. d’Or- bigny à eu entre les mains, quand il a cité la L. parallela comme trouvée à Cluse ; leurs moules ne peuvent guère être distingués l’un de l’autre. LocaziTés. La perte du Rhône, le Reposoir, le Saxonet ; espèce répandue, mais rare partout. Collections de MM. Tollot, Roux, des Musées de Berne et de Genève. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 40, fig. 5 a, b, Lima Iueriana de grandeur natu- relle; — fig. 5 c, moule de la même espèce ; — fig. 5 d, grossissement des côtes; — fig. 5e, coupe transversale grossie des côtes près du bord buccal ; — fig. 5 f, la même coupe vers le milieu du bord anal. 937. Lima sapauprana Pictet et Roux. (PI. 40, fig. 6.) L. testà ovato-transvers@, compressà, radiatim multicostatà ; coslis tenuibus ; latere buccali truncato, recto ; latere anali inflato, rotundalo. 50 486 MOLLUSQUES FOSSILES Dimensrons Longueur." 26 8/0 0/00 0180 à doté gti! a8/9t/ota: 918 40155. 800 60 90 bo5.0 5 50 millim. En moot à OM IIAMENP soude oedo0ovadogeroccovesdebonas 0, 87 — — — HOMESENT o000000c000000e0a0006c0cso0u0es 0,25à0,30 Angle apicial, sans les oreillettes. . . .... SAVE PAR We TOO ee. ECM 90° Coquille ovale transverse, comprimée, ornée de côtes rayonnantes nombreuses, petites, égales entre elles; côté buccal tronqué, présentant sur la commissure des valves une arête saillante avec une dépressionlatérale ; côté analélevé, arrondi sur son bord ; nous n'avons pas pu observer la région cardinale. Moule reproduisant les côtes du test. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celle lime diffère des autres espèces du gault par ses côtes nombreuses, simples et petites. Locaziré. Le Saxonet où elle est très-rare; collections de M. Roux et du Musée Académique. ExpcicarTion pes riçures PI. 40, fig. 6, moule de la Lima sabaudiana de grandeur naturelle. 938. Lima acpixa Pictet et Roux. (PI. 40, fig. 7.) L. testà orbiculatä, compressä, radiatim 2-costatà ; costis et sulcis intermedns concentricè squamosis ; latere buccali truncato, excavalo; latere anali dilatato, rotum- dato. DiImMENSIONS Longueur à peu près égale à la largeur. Angle apicial, sans les oreillettes................................. 7 1058 Coquille orbiculaire, comprimée, ornee d'environ douze côtes rayonnantes, arrondies, squammeuses de même que leurs intervalles ; région buccale tronquée, DES GRÈS VERTS. 487 excavée ; côté anal arrondi, dilaté ; région cardinale large. Surlé moule les côtes sont lisses. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celle espèce est caractérisée par sa forme com- primée, par ses côtes espacées et par son Lest squammeux. LocaziTé. Elle n’est pas rare au Saxonet, où on ne la trouve en général que très-mulilée; collections de M. Roux, du Musée de Berne et du Musée Académique de Genève. ExPLicaTION Des FIGURES. PI. 40, fig. 7, Lima alpina, de grandeur naturelle. 939. Lima Saxonerr Pictet et Roux. (PI. 40 fig. 8.) L. testà ovatà, transversé, subcompressä, radiatim tenuicostatà et interstriatà, concentricè sub-phcatà; latere buccali truncato, excavato, subcarinato ; latere anali convexo, rotundalo. Dimensions. ( Moules.) LCRETAUT 0 0 6 00 “646000 0000600600 000806000000 de 00e 0060 de 41 milrim. PaArappon ANA lONEUeUTSM ATEN REEE CET ECC EEE CET CE ECC - 0,90 SENS — Longueur de la facette du ligament ........... 0,35 AnalelapicalisansiesoneliCes EEE PERTE RE E ET E EC CETTE ET CPE ETE 70° Espece ovale transverse, médiocrement comprimée, ornée de plis concentriques rapprochés, très-peu marqués et de faibles côtes rayonnantes, nombreuses, dont les sillons intermédiaires offrent chacun trois ou quatre stries ou petites côtes pa- rallèles aux côtes principales. Région buccale tronquée, excavée, un peu carénée en dehors ; bord aval arrondi. RapPPoRTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce differe des précédentes par ses côtes très-peu prononcées formant de faibles stries, qui la laissent presque lisse à l'œil nu. Elle se distingue de la suivante par ces mêmes côtes et stries rayon- nantes et par son angle apicial beaucoup plus aigu. Locaziré. Le Saxonet; collection du Musée Académique. ExpLicarTion p&s FIGURES. PI. 40, fig. 8, Lima Saxoneti, de grandeur naturelle. 488 MOLLUSQUES FOSSILES 240. Lima azsexsis d'Orbigny. ( PI. 40, fig. 9 a, b.) L. testà ovalo-trigonà, influtä, concentricè radiatimque substrialà ; latere buccali d'uncato, excavato, subcarinato ; latere anali rotundato, semicircular1. L. albensis, d'Orbigny, 1843, Pal. fr., Ter. crét., t. 3, p. 541, pl. 416, f. 15 —16. Ead. Id. Prod. 1850, t. 2, p. 138. ILAÉEUNT, c200000090000600: PR RE a NE SU 17 millim. Par rapport à la largeur : Longueur........ 0. 9 0100 9/0 a 0 ao p610 0 HA oO 0 0, 95 _— — — Epaisseur............ ns Van le re ee Vote ae 0, 60 Angle apIcale ee PR CEE CE CCE REC CCE OC LCCLT CCE 0 50 Coquille ovale, subtrigone, renflée, à peu près aussi longue que large, lisse à l'œil nu et ne montrant que quelques lignes d’accroissement, ornée à la loupe de stries concentriques, croisées par des indices de stries rayonnantes, principale- ment dans le voisinage de la région buccale; celle-ci est tronquée, très-excavée sur son milieu et carénée en dehors. Le bord anal est arrondi en demi-cercle. Moule complétement lisse. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est caractérisée par son aspect lisse, par sa région buccale excavée et par sa longueur à peu près égale à sa largeur ; elle est très-voisine de la L. Saxoneti, mais elle s’en distingue par un angle apicial plus ouvert et par la disposition des côtes et des stries. LocaziTÉ Le Musée Académique la posséde de la perte du Rhône où elle est très-rare. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 40, fig. 9 a, b, moule de la Lima albensis, grossi de moitié. DES GRÈS VERTS. 189 941. Lima rHoDANIANA d'Orbigny. Lima rhodaniana , d’Orbigny , 1845, Pal. fr., Terr. crét., t. 3, p. 541, pl. 416, fig. 17—19. Ead. d’Orb., Prod., 1850, t. 2, p. 138. Nous n'avons pas trouvé cette espèce que M. d’Orbigny cite de la perte du Rhône; elle ressemble aux deux précédentes, mais elle s’en distingue par l’ab- sence de carène sur la région buccale. 242. Lrua monrana, Pictet et Roux. PI. 43, fig. 1, a et b. L. testà crassà, oblongä, obliquà, compressä, concentrice inæqualiter plicata ; la- tere buccali truncalo ; latere anali elongato, rotundato; auriculà anal distincta. DIMENSIONS- Longueur... .... A Ne Men ane cc ve te re Rae EN ele PRO de DEN EE 80 millim. Par rapport à la longueur : Largeur ................................ 0,75 — — — BMALSPooooooosovococoovooocrobsacteoc 0, 35 Angle apicial .................. ob corne den I ST MOD Poe 88° Coquille oblongue, transverse, comprimée, fort épaisse surtout vers la char- nière et le long du bord cardinal au côté buccal. Elle est ornée de plis concen- triques très-marqués , irrégulièrement espacés. Région buccale tronquée, droite; région anale, arrondie, prolongée, formant une oreillette saillante qui est séparée par un sillon du reste de la coquille. Le test se décompose en feuillets et les diverses couches ne reproduisent pas les mêmes ornements. En dessous de la couche superficielle on en trouve une 51 490 MOLLUSQUES FOSSILES qui a les mêmes plis concentriques, et qui est ornée en outre, de stries saillantes rayonnantes, irrégulières. Les couches suivantes sont plus lisses. Le moule est parfaitement lisse, sauf quelques lignes rayonnantes peu marquées au côté anal qui est tout-à-fait droit et comme tronqué, ne reproduisant pas des traces de l'oreillette. Les crochets sont très-grands, et vu l'épaisseur du bord cardinal de la coquille, ils sont très-séparés l’un de l’autre. Rapports ET DIFFÉRENCFS. Cette espèce ressemble un peu à la Lima Saxoneti ; elle en diffère par son oreillette anale séparée par un sillon du reste de la coquille, par son angle apicial et par les ornements de son test. ExepLicaTION pes FIGURES. PI. 45, fig. 1 a, moule de la Lima montana avec quel- ques débris de test, de grandeur naturelle; fig. 1 b, le même, vu de profil. Locarrrés. Cette espèce a été trouvée au Saxonet et au Grand-Bornand; elle n’est pas commune. Collections du Musée Académique, de M. le professeur Favre, de M. Roux. SECOND ORDRE. PLEUROCONQUES, d'Orbigny. Cet ordre comprend les mollusques lamellibranches dont la station n’est pas verticale, et dont une des valves est in- férieure et l’autre supérieure. L'animal n’est pas symétrique non plus que la coquille; cette dernière se distingue de celles de l'ordre des Orthoconques par l'inégalité constante de ses valves. DES GRÈS VERTS. 491 Cet ordre contient six familles. Celles des Ethérides et des Anomides ne paraissent pas représentées dans nos grès verts; les quatre autres peuvent être distinguées comme suit : Les Camies ont une coquille à crochets saillants, une char- nière armée de dents, et deux impressions musculaires égales ou presque égales. Les autres familles n'ont qu'une seule impression muscu- laire, ou une grande et une très-petite. Les Marréacés ont une coquille irrégulière, un test feuilleté et un ligament large quelquefois multiple. L'animal est muni dun pied. Les Pecrinines ont une coquille régulière (qui peut, mais ra- rement, être modifiée en devenant adhérente), un test non feuilleté et un ligament étroit, toujours simple. L'animal est également muni d’un pied. Les Osrracés ont une coquille irrégulière, un test feuilleté et un ligament étroit toujours simple. L'animal est dépourvu de pied. {re Famrcze : CAMIDES. Caracrères. Coquille inéquivalve, fermée, peu régulière, à crochets arrondis et recourbés. Charnière formée de dents assez fortes. Deux impressions musculaires sur chaque valve. 492 MOLLUSQUES FOSSILES GENRE DICERAS Lamarck. Caractères. Crochets des deux valves enroulés et saillants. Charnière très-forte. Impression musculaire anale très-sail- lante. Nous conservons ici le genre Diceras, en le distinguant des Cames par la force de sa charnière, par la présence d’un crochet saillant sur la valve supérieure qui n’est pas opercu- liforme, et par son impression musculaire anale très-marquée ; mais nous reconnaissons avec MM. Deshayes et d'Orbigny que ces caractères sont peu précis et présentent des transi- tions nombreuses. La nature du test qui est composé de trois couches dans les Diceras, fournirait peut-être un meilleur signe distinctif, mais nous n'avons pas pu le vérifier dans le cas actuel. Nous devons faire remarquer aussi que les espèces des terrains crétacés forment une sorte de transition entre les Diceras et les Cames et qu'elles fournissent ainsi un nou- vel argument en faveur de la convenance de leur réunion. Les espèces décrites par M. d'Orbigny ont comme les Diceras, la valve supérieure saillante et non operculiforme, et parais- sent avoir eu le test simple des Cames. La nôtre appartient probablement au même type, et présente d’une manière plus marquée encore le caractère d’une impression musculaire anale très-saillante. Les Camides auraient donc apparu sous la forme de Di- ceras pendant l’époque jurassique, auraient passé dans l'é- poque crétacée par des formes intermédiaires et auraient vécu à l’époque tertiaire sous la forme de Cames. DES GRÈS VERTS. 493 243. Diceras caucrina Pictet et Roux. (PI. 41, fig. 1 a, b, ce.) D. testà inflatà ; valva superiore convexä, rotundatà, sub-contortà ; valvà inferiore elongatà, obliquè contortà. Coquille renflée, peu irrégulière ; formée de valves inégales dont la supérieure est plus petite, mais assez renflée, convexe, et terminée par un sommet obtus un peu coutourné. La valve inférieure est plus grande, allongée, et son sommet est fortement et obliquement contourné. Nous ignorons si le labre était crénelé. Le moule est lisse ; il montre sous les crochets, l'empreinte des dents cardinales bilobées, et sur le côté anal de chaque valve, l'impression musculaire sous la forme d’un sillon allongé et très-marqué; cette impression est peu visible sur le côté buccal. à Des fragments très-incomplets du test semblent indiquer que la coquille était ornée de côtes rayonnantes très-petites, un peu rugueuses, et de stries concen- triques très-fines, mais nous ne saurions pas affirmer que ces fragments appar- tiennent bien à la couche superficielle. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce nous parait très-voisine de forme de la Chama cornucopiæ d'Orb. de l'étage turonien de Rouen; cependant les valves de cette dernière sont plus inégales et moins contournées. Dans la nôtre en outre la valve droite est la plus grande ; l'inverse a lieu dans la Ch. cornucopiæ. Locazrrés. Le Saxonet et la perte du Rhône ; collection du Musée Académique; espèce très-rare. ExpLication Des FIGURES. PI. 41, fig. 4 a, D. gaultina de grandeur natu- relle, vue par sa face buccale ; fig. 4 b, la même vue par sa face anale; fig. À c, la même, la petite valve en avant. Qme Fame : MALLÉACÉS. (Aviculides d'Orbigny.) Caracrères. Coquille plus ou moins irrégulière, sub-iné- quivalve, très-inéquilatérale, mince, à test feuilleté. Valve su- 49% MOLLUSQUES FOSSILES périeure plus bombée que l'inférieure. Ligament large, simple ou divisé par des crénélures ou des dents. Une grande impres- sion musculaire médiane, ordinairement accompagnée d'une petite buccale sous les crochets. Impression palléale entière. Ces mollusques se tiennent horizontalement couchés sur le côté, la valve bombée en dessus, souvent fixés par un byssus. Leurs coquilles se distinguent facilement de celles de la famille des Pectinides par leur forme irrégulière très-iné- quilatérale, par leur test feuilleté, et par leur ligament large. Genre AVICULA Klein. Caractères. Charnière linéaire, munie d’une ou de plu- sieurs dents calleuses, souvent très-effacées. Ligament ex- terne, unique, linéaire, se prolongeant du côté anal. Coquille inéquilatérale, souvent prolongée en aile du côté anal ; valve inférieure échancrée pour le passage d’un byssus. Les avicules, qui ont paru sur le globe avec les terrains paléozoïques, habitent encore les mers actuelles; elles adhe- rent aux corps sous-marins par un byssus et sont habituelle- ment couchées sur le côté. 9%4. Avicura Raopanr Pictet et Roux. (PI. 41, fg.2) A. testà dilalato-transversä, inflatä, lævigatä et concentricè plicat@, unisulcatà ; latere anal dilatato, aliformi ; latere buccali brevi, obtuso. Dimensions. LAMPE ocovs0cooaooubbanogoocovonsgvon0oco00000b40000600S0 0 75 millim. Epaisseur de la valve supérieure par rapport à la largeur............... 0,37 DES GRÉS VERTS. 495 Coquille plus large que longue, transverse, assez épaisse, renflée, lisse, mar- quée de lignes d’accroissement concentriques ; sa partie bombée, prolongée et arrondie sur la région palléale, est séparée par une dépression transverse de l'expansion aliforme du côté anal; cette expansion paraît avoir été assez grande ; nous ne la connaissons qu’en partie; le côté buccal présente aussi une expansion , mais elle est étroite, courte et obtuse, séparée de la partie bombée des valves par une légère dépression. La valve inférieure est moins bombée que Ja valve supérieure. Les crochets sont pointus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est très-voisine de l'A. Moutoniana d'Orb. de l'étage cénomanien; elle nous paraît en différer par son expansion anale plus oblique, par son côté buccal plus grand, séparé de la région apiciale par un sillon plus prononcé, et enfin par ses plis d’accroissement moins nombreux et plus marqués. M. E. Forbes cite dans le lower greensand d'Angleterre, la Perna alæformis, décrite par Sowerby (Min. Conch. pl. 251) sous le nom de Modiola aliformis, du terrain Portlandien. La figure de Sowerby rappelle un peu notre espèce; mais dans celle-ci, la charnière, que nous ne connaissons, il est vrai, qu'en partie, paraît avoir eu un ligament simple, et lui assigne sa place dans le genre des Avi- cules, et non dans celui des Pernes. Locariré. Les grès inférieurs de la perte du Rhône ; espèce rare. Collection du Musée Académique de Genève. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 41, fig. 2. Avicula Rhodam de grandeur na- turelle. GExre GERVILIA Defrance. - Caractères. Charnière linéaire, formée d’un nombre va- riable de dents obliques ou longitudinales placées en dedans de la fossette du ligament. Ligament externe, multiple, divisé par segments dont chacun est logé dans une fossette. Coquille transverse inéquilatérale, souvent prolongée en ailes comme celle des avicules. Ce genre se rapproche de celui des Pernes par son liga- 496 MOLLUSQUES FOSSILES ment multiple, mais il s’en distingue par une charniere forte- ment inclinée par rapport à l’axe de la coquille, et par des dents allongées et obliques. Il diffère de celui des Avicules par son ligament multiple. Les Gervilies, assez nombreuses dans les terrains jurassi- Le L4 e d'A F e . ques et crétacés, n'ont été retrouvées ni dans les terrains ter- tiaires, ni dans les mers actuelles. 045. Gervicra azrina Pictet et Roux. ( PI. 41, fig. 3 a, b, c.) G. testà elongatà, lanceolat@, lœvigatà, concentricè lineatà, inflatà ; latere anali elongato, dilatato ; latere buccali..... ; valvis convexis. Coquille à test très-épais, renflée, allongée, lancéolée, presque équivalve, lisse, marquée de lignes d’accroissement ; le côté anal est élargi; son expansion très- grande est séparée du corps des valves par une dépression; le côté buccal paraît avoir été un peu arqué ; il ne portait pas d'expansion, sauf peut-être très- près du sommet qui est cassé sur nos échantillons. Son moule, dont nous possédons un fragment, montre une série de granula- tions qui longent le bord buccal à partir du sommet; la charnière nous manque. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Gelte espèce se rapproche surtout de la G. anceps Deshayes, du terrain néocomien (Leymerie Mém. Soc. Géol., tom. 5, pl. 10, fig. 5); mais elle est beaucoup moins inéquivalve. Elle est plus large que la G. difficilis d'Orbigny, la seule espèce connue du gault. Locaziré. Elle a été trouvée dans le gault du Saxonet ; collection du Musée Académique. Nous possédons des fragments d’une espèce à peu près semblable, trouvés dans les grès inférieurs de la perte du Rhône ; ils sont trop incomplets pour permettre une comparaison rigoureuse. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 41, fig. 5 a, Gervilia alpina, de grandeur natu- relle, vue par sa face anale, — fig. 5 b, moule de la même espèce, vu de profil, — fig. 5 c, le même, vu du côté de la charnière. DES GRÈS VERITS. 497 GENRE PERNA Bruguière. Caractères. Coquille transverse, irrégulière, à test fibreux. Charnière linéaire, dépourvue des dents obliques qui carac- térisent les Gervilies. Ligament externe, multiple, divisé en segments dont chacun est logé dans une fossette profonde et régulière de la facette articulaire qui est oblique par rapport à la ligne de séparation des valves. Deux impressions muscu- laires dont l’anale est virgulaire, médiane et très-grande, et la buccale petite et située sous le crochet. Les Pernes ont vécu à toutes les époques géologiques. Nous n’avons trouvé qu'une seule espèce, déjà décrite par M. d'Orbigny. 246. Perna Ravunrana d’Orbigny. (PI. 41, fig. 4 a, b.) P. testà oblongo-cuneiformi, compressä, transversà, Levigaiä, concentricè lineatà, subæquivaivi ; latere anali rotundato ; latere buccali acuminato ; umbonibus approxi- mais. P. Rauliniana, d'Orbigny, 1845, Pal. fr., ter. crét., t. 3, p. 497, pl. 401, fig. 4 et 5. Ead. id. Prod., 1850, t. 2, p. 138. DImMENSIONS. ( Moules. ) Parseur..-". DÉS ose Da Do 0 ve anne Ne ni oO 60 millim. Par rapport à la largeur : Longueur................................ 0,60 — — MNT PASS EURE Te a ee ie 0,35 Aneleapicra lee Re en ee CELA RUE nl sd 0 eee 70° variab. Coquille oblongue, transverse, comprimée, à peu près équivalve, lisse, ornée de lignes d’accroïissement. Extrémité anale arrondie; extrémité buccale acu- minée et anguleuse ; la région du byssus légèrement échancrée. 52 498 MOLLUSQUES FOSSILES Moule lisse ; la facette du ligament montre de petites crénelures carrées, égale- ment espacées, séparées par des sillons étroits. LocariTÉs. La perte du Rhône ou elle n’est pas rare. M. Tollot l’a trouvée aux Fis. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 41, fig. # a, moule intérieur de la Perna Ruu- liniana de grandeur naturelle, vu de côté, — fig. 4b, le même vu par la face anale. Gexre INOCERAMUS Sowerby. (Inoceramus, Mytiloïdes et Catillus Brongniart.) Caracrères. Coquille bombée, inéquivalve, inéquilatérale, souvent gryphoïde, à petite valve non échancrée. Charnière courte, linéaire, munie d’une seule dent. Ligament externe, recouvrant probablement toute la facette articulaire, mais divisé en segments nombreux dont chacun est logé dans une petite fossette. Une grande impression musculaire ovale, médiane. Les coquilles de ce genre sont très-voisines de celles des Pernes ; elles s’en distinguent surtout par leur forme générale et par la dent de la charnière, si toutefois ce dernier carac- tère est constant. Les Inocérames ont été depuis long-temps signalés dans le gault. Nous en avons trouvé trois espèces, sur les quatre qui étaient connues dans cet étage. Ce genre, assez ancien à la surface du globe, ne se retrouve pas au-dessus des terrains crétacés. DES GRÈS VERTS. 499 947. Inoceramus surcarus Parkinson. (PI. 49, fig. l af.) 1. testà ovalo-transversä, inflatà, inæquivalvi, concentricè undulato-striatà, radia- tim 7-10 costaiâ ; costis elevalis, acutis, inœqualiter proeminentibus ; latere buccali lruncato, excavato, non costato ; latere anali dilatato ; umbonibus incurvatis, oppositis, Nucleo radiatim costato, concentricè striato. Inoceramus sulcatus, Parkinson, 1820, Trans. of the Geol. Soc., vol. 5, p. 59, pl. 1, fig. 5. Id. Sowerby, 1821, Miner. Conch., pl. 306, fig. 1-5 et 8, (exclus. fig. 7), Id. Mantell, 1822, Gecl. of Sussex, p. 95, pl. 19, fig. 16. Id. Brongniart, dans Cuv. Oss. foss., 4° édition, pl. N., fig. 12. Id. Nilsson, Petrif. Suecana, p. 18. Id. Deshayes, 1831, Coq. caractérist., p. 62, pl. 12, fig. 7. Id. Goldfuss, 1836, Petref. Germaniæ, p. 112, n°16, pl. 110, fig. 1. Id. d'Orbigny, 1845, Pal. fr., terr. crét., t. 3, p. 504, pl. 403, fig. 3-5. Id. id. Prod., 1850, t. 2, p. 139. Dimensions. ILE 610 0 0 e°0 doloe 0e 0 0 GO où a ne OUI 0 DO CD SE PEN AU 43 millim. Par rapport à la largeur : Longueur................................ 0,68 à 75 — — =" MIO donou anse en ne dn00 0 000 Job 0,65 à 70 nella pICIal Er ne eee lab dent ea eus ue el te le 70° Coquille ovale, transverse, renflée, plus ou moins inéquivalve, ornée de lignes d’accroissement concentriques, ondulées, et de 7 à 10 côtes rayonnantes, inéga- lement élevées, anguleuses, séparées par des sillons d’égale largèur. Côté buccal court, tronqué, excavé, dépourvu de côtes; côié anal plus large. Crochets pointus et contournés ; facette du ligament assez longue. Moule reproduisant l'empreinte des côtes et même celle des stries concen- triques. OgsErvaTions. Nous rapportons à cette espèce quelques échantillons, dont les côtes rayonnanies moins nombreuses, plus, ou moins déformées et très-inégales entre elles, ne sont souvent apparentes que dans le voisinage du bord palléal. Les stries concentriques sont les mêmes que sur les échantillons bien caractérisés. 500 MOLLUSQUES FOSSILES RarrorTS ET DIFFÉRENCES. Elle se distingue de toutes celles du gault par ses côles rayonnantes. Locazirés. Elle est extrêmement commune à la perte du Rhône; on ne la trouve que rarement dans le gault du Faucigny; nous la possédons aussi de Bosse- tang au pied de la dent du Midi. EXPLICATION DES FIGURES. Pl. 42, fig. { a, Inoceramus sulcatus, de la perte du Rhône, de grandeur naturelle (un grand échantillon), vu par sa grande valve; — fig. 4 b, le même, vu par sa petite valve; — fig. { c, le même, vu de côté ; — fig. 1 d, 1e et 1 f, variétés diverses consistant dans la diminution du nombre des côtes. 224$. InocerAMUS concenTriIcus Parkinson. (PI. 4, fig. 2 a, b, c.) I. testä ovato-transversä, inflatà, inœquivalvi, concentricè sulcaià ; latere buccali subexcavato, latere anali subdilatato ; valvà unà convexà, umbone incurvato, alter4 convexiusculà, umbone parvo, sub-incurvato. Nucleo concentricè sulcato. 1. concentricus, Parkinson, 1820, Trans. ofthe Geol. Soc., vol. 5, p. 58, pl. 1, fig. 4. Id. Sowerby, 1821, Miner. Conch., pl. 305. Id. Mantell, 1822, Geol. of. Sussex, p. 95, pl. 19, fig. 15, 19, 20. Catillus pyriformis, Michelin, 1834, Mag. Zool., Guérin, 1833, classe 5, pl. 32. I. concentricus, Goldfuss, 1836, Petref. German., p. 11, n° 14, pl. 109, fig. 8. Id. d’Orbigny, 1845, Pal. fr., terr crét.. t. 3, p. 506, pl. 404. Id. id. Prod. 1850, t. 2, p. 138. DimENsIONSs. ( Moules.) ILETEGNP ss 0000c0%0000000P0000020000000000202000 D 0.20 0 © D 090 0 515 57 millim. Par rapport à la largeur : Longueur. ............................... 0,65 — — — MAÉ bo000000000000004000000000200€ 0,55 Angle apicial........................ DS OSbeaséosoudécosososbee 55° Coquille ovale, transverse, lisse, ornée de sillons concentriques , marqués sur- tout dans le jeune âge. Des deux valves l’une est grande, très-convexe et a son sommet contourné, l’autre est plus petite, peu convexe et son sommet n'est que peu ou point contourné. Côté buccal tronqué et excavé ; côté anal élargi par l'ex- passion de la facette du ligament. DES GRÈS VERIS. 501 Moule montrant des côtes et des sillons concentriques plus marqués que sur la coquille. Ogservarions. Cette espèce varie beaucoup de convexité suivant l’âge ; jeune elle est très-convexe et courte; en avançant en âge, elle s’allonge et diminue proportionneliement d'épaisseur. Rapports ET DIFFÉRENCES. Elle est voisine de forme de l’I. Coquandianus du même étage, mais elle en diffère par ses côtes et ses sillons concentriques. LocauiTÉs. La perte du Rhône où elle est très-commune ; on ne la trouve que rarement dans les Alpes du Faucigny. Expcication nes FIGURES. PI. 492, fig. 2 a, Inoceramus concentricus, de gran- deur naturelle, vu par sa grande valve; — fig. 2 b, le même vu par sa petite valve ; — fig. 2 c, le même vu de côté. 249. Inoceramus Sazomonr d'Orbigny. (PI. 42, fig, 3 a, b.) I. testà ovato-transversä, inflatà, concentricè sulcatà, transversim sulco lato bipar- tita; latere buccali truncato, excavato ; latere anal dilatato. Apicibus incurvatis. I. Salomoni, d'Orb., 1850, Prodr., t. 2, p. 139. DimEnsroNs. ; MATREUTS NS AR iraroe, e de he CA ne nt mn ne 54 millim. Par rapport à la largeur : Longueur............ ............. ..... 0,77 Mabcronnl ei, Mean Dire Pat Eee ns NS 70° Nous ne connaissons que le moule. Espèce ovale, transverse, très-renflée, ornée de sillons concentriques et pourvue d’un sinus large et transverse, sur le milieu des valves ; côté buccal tronqué et excavé; côté anal dilaté. Crochets recourbés. Osservarions. Lorsque le sinus transverse est bien marqué, la distinction entre cette espèce et la précédente est facile; mais il nous a paru qu’il existait des transitions entre elles, et qu’on ne pouvait séparer de l’Inoceramus concentricus certains échantillons sur lesquels la partie médiane des valves est aplatie ou même légèrement creusée, montrant ainsi un commencement de sinus. Les stries con- 502 MOLLUSQUES FOSSILES centriques sont les mêmes sur les deux espèces. Nous n'avons trouvé que des valves isolées et mutilées de l'Z. Salomoni, de sorte que nous n'avons pu l'étudier qu’incomplétement. Locazirés. La perte du Rhône, le Saxonet, le Criou, le Reposoir, Tanne- verges, le Grand Bornand. Collections du Musée Académique, de M. Roux et de M. le Prof. Favre. ExPLicATION DES FIGURES. PI. 49, fig. 5 a, Inoceramus Salomoni, de grandeur naturelle, vu par sa grande valve; — fig. 5 b, la même valve vue de côté. 3me Famixze : PECTINIDES. Caracrëres. Coquille inéquivalve, peu inéquilatérale, régu- lière ou à peu près régulière, à test compact et non feuilleté, ordinairement pourvue sur la région cardinale de deux oreil- lettes, dont les buccales sont échancrées sur la valve infé- rieure. Impression palléale entière. Une impression musculaire ovale sur chaque valve. Ligament interne, court, placé dans une fossette de la région cardinale. Les Pectinides sont fixés par un byssus ou par la coquille même. L'animal est muni d’un pied, caractère qui le dis- tingue de ceux de la famille des Ostracés. Les trois genres principaux qui composent cette famille sont les Pecten, les Spondylus et les Plicatula. Le premier offre quelques modifications dont l'importance a été diverse- ment appréciée. Nous admettons ici, plutôt à titre de sous- senres que de genres, les divisions connues sous le nom de Hinnites, Janira, et Pecten proprement dit. Les caractères qui DES GRÈS VERTS. 503 les distinguent sont d’un emploi commode. quoique d’une im- portance médiocre, et le nombre des espèces est si considé- rable qu'il nous a paru avantageux de les conserver. GENRE HINNITES Defrance. Caracrires. Coquille inéquivalve, subéquilatérale, pourvue d'oreillettes et régulière dans le jeune âge seulement; plus tard l’adhérence de l’une des valves modifie sa croissance et la rend irrégulière. Charnière et ligament semblables à ceux des peignes. Impression musculaire très-grande et entourée par une impression palléale peu distante. Lorsque les Hinnites sont complétement conservés. leurs caractères sont suffisamment clairs; dans le cas contraire, et surtout si Le crochet manque, la disposition de l'impression palléale qui entoure de près l’attache du muscle, peut servir à les caractériser et en particulier à différencier ce genre de celui des Ostrea. 950. Hnnrres Favrnus Pictet et Roux. (PI. 43, fig. 2, et pl. 44.) HI. testà crassà ovato orbiculatà, depressä ; valvis concentrice squamosis et subpli- calis, radiatim undulato-costalis ; costis inæqualibus, squamosis, echinalis ; valvä inferiore convexà ; valvä superiore complanatà. DimEnstoNs. Un peu plus large que longue. Coquille épaisse, irrégulièrement ovale; valve inférieure convexe, déformée sur la région cardinale par son adhérence’; valve supérieure presque plane ; toutes deux sont squammeuses , ornées de côtes rayonnantes , inégales, souvent bifur- 504 MOLLUSQUES FOSSILES quées, pourvues de saillies imbriquées, surtout vers le bord palléal. Les oreillettes et la charnière manquent sur nos échantillons. L'intérieur des valves montre une impression musculaire grande et arrondie; l'empreinte palléale en est fort rap- prochée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. L’Hinnites Favrinus appartient évidemment au même type que l’H. Cortesü des terrains subapennins. Il a de grands rapports avec l'H. Leymerü, Deshayes, du terrain néocomien du département de l’Aube, mais il en diffère par ses côtes moins nombreuses et surtout par sa valve supérieure plane, caractères que nous avons observés sur tous nos échantillons. L’Æ. Leymeru a, suivant M. d'Orbigny, des valves peu inégales en convexité. Locarité. Cette espèce a été trouvée dans les grès inférieurs de la perte du Rhône; collections de MM. Favre, Tollot et du Musée Académique. . Expzication Des riGures. PI. 45, fig. 2, Hinnites Favrinus, valve bombée, de grandeur naturelle, avec sa surface d’adhérence ; — pl. 44, un autre échantillon de la même valve, vu par sa face interne, avec le sommet cassé. Les dimensions des fragments représentés dans les deux planches montrent à-peu-près les limites de variations dont l’espèce est susceptible en longueur et en largeur. 951. Hinnires Srunerr Pictet et Roux. (PI. 45, fig. 1, à, b, c, d.) H. testà tenu, suborbiculatà ; valvis radiatim costatis, costis inæqualibus, subun- dulatis, longitudinaliter interstriatis ; valuä inferiore convexà, valvà superiore plana. DImMENSIONS. LATE OS eU ban oocendceocavteocobÉbs abc onooobcanconc bobo do 45 millim. Par rapport à la largeur : Longueur................................ 0,95 = = UN DIMM Soc oococbdocococonbecocooeoe 0,25 Coquille mince, irrégulièrement arrondie. Valve inférieure convexe, à oreil- lettes peu détachées, ornée de 20 à 25 côtes principales rayonnantes, un peu ondulées , rendant ainsi la surface légèrement bosselée. Entre ces côtes il en existe d’autres plus courtes, atteignant des hauteurs diverses et n’égalant pas en général le nombre des longues côtes. LeurS intervalles sont striés par des lignes rès-fines, longitudinales (4-5 entre chaque côte). Sur le moule, les côtes sont DES GRÈS VERIS. 505 seules visibles et les stries ne laissent pas d'empreinte. La valve supérieure est plane et ornée de côtes rayonnantes beaucoup plus nombreuses et plus fines que celles de la valve inférieure. RaPPoRTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce appartient à un tout autre groupe que la précédente et se rapproche surtout de quelques espèces jurassiques qui ont été d’abord décrites comme des Spondyles (Hinnites imæquistriatus, velatus, etc.). Elle est facile à distinguer de toutes les autres. Des fragments de la valve infé- rieure pourraient cependant paraître appartenir au Pecten Rhodani, nobis, si les côtes, de ce dernier n'étaient pas plus épâtées et moins nombreuses. Les valves supérieures de ces deux espèces n'ont aucun rapport. Locazrrés. Le H. Studeri se trouve dans le gaull de la perte du Rhône, au Saxonet et au Grand Bornand. Collections du Musée Académique , du Musée de Berne, et de M. le Prof. Favre. Il n’est pas commun. EXxPLICATION DES FIGURES. PI. 45, fig. 1 a, moule d’une valve inférieure, frac- turé, de grandeur naturelle ; — fig. 1 b, moule d’une valve supérieure ; — fig. 1 c, valve inférieure ayant des fragments de test sur son bord ; — fig. 1 d, gros- sissement des stries intercostales. GENRE JANIRA Schumacher. (Pandora Megerle, non Bruguière ; Neithea Drouot.) Caracrères. Coquille semblable à celle des Peignes pour tous les caractères essentiels. Valve inférieure très-convexe; valve supérieure plane ou même concave. 952. JaniRA raucrenxana Pictet et Roux. (PI. 45, fig 2 a, b.) J. testà convexà, trigonà ; valvä inferiore convexissimä, incurvatä, concentricè strialà, radiatim 6-costatà ; costis elevatis, rotundatis ; intermediis sulcis latis, parum excavatis, 3-costatis, coslis inæqualibus ; auriculis magnis, lævigatis. 53 506 MOLLUSQUES FOSSILES DIMENSIONS. LAB 0 coc0oococo00000000000bo000co0000000e00E a Rte ee 74 millim. Par rapport à la largeur : Longueur. . ........ DSonddor000dvene soc 0,100 — — — Epaisseur (mesure approximative). ......,..... 0,35 Angle'apicial?....:..:........°: CCC CET EC CCE 85° Coquille rigone, aussi longue que large; nous n’en connaissons pas la valve supérieure. Valve inférieure très-bombée , à sommet très-contourné, ornée par- tout de stries fines, concentriques, et pourvue de six côtes rayonnantes principales, arrondies et saillantes ; les intervalles compris entre ces grosses côtes sûnt larges, peu excavés, presque plans et ornés chacun de trois côtes arrondies , saillantes, de moitié moins fortes que les précédentes, plus larges que les Sillons qui les séparent ; la côte médiane est plus grosse dans chaque intervalle que les deux latérales. Oreillettes lisses, triangulaires et enroulées. Le moule porte l'empreinte en relief des côtes de la coquille. Les six côtes principales sont marquées sur toute leur longueur de même que la côte médiane de chaque intervalle ; les côtes latérales ne sont bien visibles qu’à leur terminaison vers le bord palléal. Le bord cardinal de la facette des oreillettes est strié en travers. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce est très-Voisine par ses ornements de la J. quadricostata d'Orb., du terrain sénonien, mais elle a un angle apicial plus ouvert et des oreillettes plus grandes. LocaziTés. Cette belle espèce a été trouvée au Saxonet; elle n’y est pas com- mune ; elle a été découverte aussi à la perte du Rhône. Collections du Musée Académique et de M. Roux. ExpzicarTion pes FIGURES. PI. 45, fig. 2 a, Janira Faucignyana, de grandeur naturelle ; — fig 2 b, moule de la même espèce. 255, Janrra quivquecosrata d'Orbigny. (PI. 45, fig. 3 a, b, c.) Janira testà ovalo-trigonà, transversà, concentricè striatà ;'valvà inferiore convexà, radiatim G- costatä ; interstitis suleis complanalis, 4-costalis ; costulis inæqualibus, auriculis magmis. DES GRÈÉS VERIS. 507 Pecten quinquecostatus, Sowerby, 1814, Min. Conch., p. 121, pl. 56, fig. 48. Pecten versicostatus, Lamarck, 1819, Animanx sans vert., VI, p. 181, n° 14. Pecten quinquecostatus, Brongniart, dans Cuvier, Oss. foss., pl. L, fig. 1. ; Id. Nilsson, Petref. Suecana, pl. 9, fig. 8, pl. 10, fig. 7, p. 19. Id. Goldfuss, 1836, Petref. Germ., pl. 93, fig. 1. Id. Geinitz, 1839, Character. Kreïd., p. 22. Id. Leymerie, 1842, Mém. Soc. Géol., t. 5, p. 27. Id. Forbes, 1844. Quart. Journ. of the Geol. Soc., p. 249. n°86. Pecten versicostatus, Reuss, Verst. Bæœhm. Kreiïdef., t. 2, p. 32. Janira quinquecostata, d'Orbigny, 1846, Pal.fr., terr. crét., t. 3,p. 632, pl. 444, fig. 1-5. Ead. d’Orb., 1850, Prodr., t. 2, p. 169. DimMENSIONS. BaRHEUL- EEE EEE RE IET ae ar APN RATE ML A ses .... 27 millim. Par rapport à la largeur : Longueur....... SOU LR DID L'ÉLONNTS AL PERRET D 0,93 _— — — Epaisseur... ... tort le EC a neue it 0,40 Angle apicial sans les oreillettes ............ OSEO D on TRUE See Er EL 72 Coquille ovale, trigone, transverse, couverte partout de stries concentriques très-fines. Valve inférieure très-convexe, à sommet recourbé, ornée de six côtes rayonnantes principales , saillantes, arrondies, entre lesquelles sont des sillons très-larges, plans, uniformément excavés, munis chacun de quatre petites côtes inégales, les latérales toujours plus petites que les médianes. Les sillons qui les séparent sont un peu plus étroits que les côtes; nous n'avons pas la valve supé- rieure assez bien conservée pour la décrire. Le moule reproduit les ornements de la coquille; les côtes y sont plus minces, elles disparaissent quelquefois en approchant du sommet. OBservATION. Le nombre des côtes intermédiaires est sujet, mais rarement, à quelques variations; la région où il est le plus fixe est la partie médiane de la coquille, où l’on peut presque toujours constater l'existence de quatre côtes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se diflérencie de la précédente par son angle apicial plus aigu, par sa longueur moindre et par le nombre de ses côtes intermédiaires. Histoire. Cette coquille a été souvent confondue avec ses congénères, et M. d'Orbigny a relevé avec raison à son égard, quelques erreurs de synonimie. Nous ne nous trouvons cependant pas tout-à-fait d'accord avec ce savant paléon- 508 MOLLUSQUES FOSSILES tologisite sur la distribution géologique de cette espèce. M. d'Orbigny n’admet pas que la Janira quinquecostata puisse se trouver au-dessous de son étage céno- manien, et partant delà, il nie qu’on puisse lui appliquer les citations de M. Ley- merie et de M. Forbes, et pense que ces auteurs se sont trompés et ont confondu avec elle la J. atava. Il est très-difiicile de discuter sur des citations non accompagnées de planches ou de descriptions. Nous devons seulement dire ici que la plus minutieuse compa- raison de notre espèce avec des J. quinfuecostata du cénomanien ne nous a pas offre d'autre différence que celle que cite M. E. Forbes (Quart. Journ. of the Geol. Soc., 1847, tome 5, p. 295). Ceute différence consiste en ce que l’espace compris entre les bords et les côtes principales externes est plus lisse dans les échantillons du lower greensand d'Angleterre que dans ceux des étages supé- rieurs. Nos échantillons proviennent du gault et du terrain aptien et peu d’entre eux sont assez bien conservés pour permettre d'apprécier ce caractère avec une parfaite certitude. L’échantillon figuré qui provient du terrain aptien a ce bord lisse. Nous en avons d’autres du gault du Saxonet qui l'ont évidemment strié, et si ce caractère est suffisant pour faire admettre l’existence de deux espèces, il n’empêéchera pas que la J. quinquecostata n'existe dans nos terrains, mais seule- ment alors peut-être dans le gaulL. LocaziTés. La Janira quinquecostata se trouve à la perte du Rhône dans les grès inférieurs et aussi dans les couches supérieures du gault; elle n'est pas très-rare au Saxonel. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 45, fig. 5 a, valve inférieure de la Janira quin- quecostaia, de grandeur naturelle ; — fig. 3 b, la même vue de côté ; —fig. 5 c, moule de la même valve. 254. Janrma azsensis d'Orbigny. Janira albensis, d'Orbigny 1850, Prodr., t. 2, p. 139. M. d'Orbigny indique sous le nom de J. albensis, une espèce trouvée en France dans divers gisements du gault, et à Cluse (Savoie). Il la caractérise par l’existence de cinq côtes intermédiaires (au lieu de 4), entre les côtes principales qui sont plus pelites que dans la J. quinquecostata. Nous n'avons pas trouvé cette espèce et ne la connaissons pas. Peut-être n'est- elle qu’une variété de la précédente. DES: GRÈS VERITS. 509 GENRE PECTEN Gualueri. Caracrères. Coquille régulière, auriculée, composé de deux valves inégales, mais toutes deux bombées, le plus souvent ornées de stries ou de côtes rayonnantes. Ligament formé de deux parties, l'une interne placée dans une fossette triangu- laire, l'autre externe, linéaire, bordant l'extérieur de la région cardinale. Les Pecten sont très-anciens sur le globe; ils sont encore nombreux aujourd’hui. 955. Pecrex Raopanr Pictet et Roux. (PI. 46, fig. 1 a, b.) P. testà depressà, subtrigonà, rudiatim 12-15 costatâ; coslis lœvigatis, rotundaus ; valvà superiore subcomplanatà ; valuà inferiore convex. DImENsiONS. ILATTEUR, oo doooacocoocs0econccnosc0dcesedeereroeetraebesces 85 millim. Par rapport à la largeur : Longueur............................... 0,100 — — — DAS NA VAE EL Re en Rte loess fe 0,25 Angle apicial, sans les oreillettes, ........... Coquille très-déprimée, subtrigone, aussi longue que large; lesdeux valves ornées de stries rayonnantes et de côtes arrondies un peu déprimées, au nombre de douze environ, égales entre elles et plus larges que leurs interstices sur la valve supérieure, inégales et plus étroites que les sillons qui les séparent sur la valve inférieure ; celle-ci est convexe, l’autre l’est très-peu, A l’état de moule, les côtes sont relativement plus écroites sur les deux valves. Locarré. La perte du Rhône, où elle est rare. Collections de M. le Professeur Favre, de M. Roux et du Musée Académique. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 46, fig. À a, moule de la valve inférieure du Pecten Rhodani, de grandeur naturelle ; — fig. 1 b, valve supérieure. 510 MOLLUSQUES FOSSILES 256. Pecrex Rauzinanus d'Orbigny. (PI. 42, fig. 2 a, b.) P. testà ovato-oblongä, depressà, subæquivalui ; valvis radiatim 4o-costatis ; costis inœqualibus ; his magnis, illis minimis, alternantibus, elevatis, transversim imbri- calis, squamosis ; auriculis inæqualibus, radiatim costatis, squamosis. Pecter Raulinianus, d'Orbigny, 1846, Pal. fr., ter. crét., t. 3, p. 595, pl. 438 fig. 6-9. Id. id. 1850, Prod., L. 2, p. 139. DIMENSIONS. ANR UT 0e An AA 9 NA NenNe VEN Sn tr rene 34 millim. Par rapport à la largeur : Longueur. ............................. 0,84 Anpleapicials ns PO ER nie dd CRE VMC DEEE 84° {1 Coquille ovale, transverse, déprimée, les deux valves presque également bom- bées, ornées d'une quarantaine de côtes saillantes, alternativement grandes et petites, arrondies et couvertes de lamelles transverses, relevées et imbriquées ; l’alternance des côtes n’est pas très-régulière sur nos échantillons. Les sillons qui les séparent sont profonds et lisses. L’oreillette buccale supérieure, d’après M. d'Orbigny, est saillante, fortement marquée de côtes rayonnantes, égales, couvertes d’écailles imbriquées. Locairés. Cette espèce a été recueillie à la perte du Rhône, où elle est très- rare ; on la trouve aussi au Saxonet. Collection du Musée Académique. ExPLicaTION pes FIGURES. PI. 46, fig. 2 a, Pecten Raulinianus, de grandeur naturelle. L’échantillon qui à servi pour cette figure a moins de côtes que la plupart des autres, et il ne représente pas sous ce point de vue les échantillons moyens. — Fig. 2 b, moule de la même espèce. (1) Le texte de la Paléontologie française indique 90°, mais la fig.6 pl. 433 ne porte que 84 ° comme nos échantillons. DES GRÈS VERTS. 511 257. Pecren aprrensis d'Orbigny. (PL. 46, fig, 3 a, b.) (Sous le nom de Pecten interstriatus.) P. testà ovato oblongä, depressä, valvis radiatim costatis ; costis angustatis, dis- tantibus, tuberculis transversis, ambricatis, squamosis, brevibus ornalis ; interstitis oblique striatis ; auriculis magnis inæqualibus, rugosis. Pecten interstiatus, Leymerie, 1842, Mém. Soc. géol., t. 5, p. 10, pl. 13. Id. d’Orbigny, Pal. fr., ter. crét., t. 3, p. 594, pl. 433, fig. 1-5. Pecten obliquus, Forbes, Quart. Journ. of the Geol. Soc. t. 1, p. 249 (non Sow.). Pecten aptiensis, d'Orbigny, 1850, Prod. t. 2, p. 119. DimENSIoNSs. ALTER A nat teen APR tn ES EE LA 55 millim. Par rapport à la largeur : Longueur............................... 0,80 _— — — Longueur de la facette des oreillettes. . .. ... … 0,45 Angle apicial, sans les oreillettes. .............................. + 00 Coquille ovale, subtriangulaire , transverse, très-déprimée, ornée de côtes rayonnantes étroites, à peu près égales, distantes, ornées de parties saillantes, imbriquées, courtes, qui deviennent plus apparentes sur les côtés. Les intervalles sont deux ou trois fois aussi larges que les côtes et marqués de stries obliques très-prononcées. Les oreilles sont grandes et striées. M. d'Orbigny donne 20 à 23 côtes à la valve inférieure et 46 à la supérieure ; nous ne connaissons bien que la première et nos échantillons ont 55 à 58 côtes. Cette différence ne nous paraît pas suflisante pour rendre douteuse la réunion de notre espèce à celle de MM. Leymerie et d'Orbigny, d’autant plus que l’exem- plaire figuré par M. Leymerie à plus de côtes que celui de M. d'Orbigny. RapPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se rapproche de quelques autres peignes des terrains crétacés qui ont aussi des stries obliques dans les intervalles des côtes; elle se distingue de toutes par ses côtes plus indépendantes, presque égales, séparées par des intervalles larges, marqués de stries distinctes et simples. Histoire. M. Leymerie, en 1842, a le premier fait connaître cette espèce sous le nom de Pecten interstriatus ; ce nom a été adopté par M. d'Orbigny dans sa 512 MOLLUSQUES FOSSILES Paléontologie française, et changé plus tard par ce dernier auteur contre celui de Pecten aptiensis, car le nom de interstriatus avait été donné en 14841 par le Comte de Münster à une espèce de SL. Cassian. M. Forbes parait avoir trouvé la même espèce dans le lower green sand avec l’Ostrea aquila , la Trigonia aliformis, etc., mais il l’a confondu à tort avec le Pecten obliquus de Sowerby, qui est fort diffé- rent. M. d'Orbigay croit que l'espèce trouvée par M. Forbes est le P. Robinal- dinus; c’est ce qu’il est impossible d2 décider sans description. LocaziTÉ. Le P. aptiensis se trouve dans les grès inférieurs de la perte du Rhône ; il est rare. Collection du Musée Académique. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 46, fig. 5 a Pecien aptiensis, valve inférieure, de grandeur naturelle ; — fig. 35 b, grossissement du test. 258. Pecrex Durewezer d'Orbigny. (PI. 46, fig. 4, a, b.) P. iesià ovato-oblongä, transversä, subæquivalui; valvä superiore radiatin 40-50 costalà ; costis rotundatis, approximalis, transversim squamis imbricalis ornalis ; inter- medis coslis angustatis, simplicibus ; sulcis transversim et obliquè striatis. Pecten Dutemplei, d'Orb., 1845, Pal. fr., terr. crét., t. 3, p. 596, pl. 433, fig. 10-13. Id. id. 1850, Prod., t. 2, p. 139. DIMENSIONS. (Moules. ) LAEONP Loccoconocoo0o-Hococoooceoceounasso eve aenc cc oo ampo se 24 millim. Par rapport à la largeur : Longueur................... ............ 0,82 S$7° Ado rpenleo ateceooMobresot oataccocnoostactboosocccoook Coquille ovale, transverse, déprimée ; les deux valves assez également bom- bées. Valve supérieure ornée de quarante à cinquante côtes rayonnantes assez saillantes, à lames imbriquées. Entre ces côtes, mais non régulièrement, on voit une autre petite côte, simple, linéaire. L'intervalle des côtes est orné de stries, les unes transversales, les autres obliques. Le moule est lisse, sauf le bord palléal qui est strié vers la terminaison des côtes. DES GRÈS VERTS. 513 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est caractérisée par ses côtes inégales, simples, et par ses sillons intercostaux plus étroits que dans l'espèce précédente, et plus irrégulièrement striés. Locaziré. Le Saxonet; collection du Musée Académique. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 46, fig. 4 a, moule du Pecten Dutemplei, de grandeur naturelle, avec un fragment du test; — fig. 4 b, grossissement du test. 959. Pecrex Saxownerr Pictet et Roux. ( PI. 46 fig. 5.) P. testà ovalo-oblongä, transversa, depressà, subæquivalvi; valvä inferiore concen- tricè costatà, radiatim 42-45 decussatim costatà ; costis tenuibus, approximalis. DIMENSIONS (Moules.) TAROT RER ER CI 32 millim. Par rapport à la largeur : Longueur................................ 0,88 — — AE AIS SUR eee Nnn 0,30 ATSTe a pICIAle es PRE RENE NET EPS ER He AE 84° Coquille ovale, transverse, déprimée, les deux valves à peu près également convexes. Valve inférieure ornée de 42: à 45 côtes rayonnantes, petites, égales entre elles, et de côtes concentriques de même apparence, formant de petites saillies lamelleuses à leurs points d’entrecroisement avec les premières. Nous ne connaissons pas le test de la valve supérieure , et nos échantillons ont les oreil- lettes cassées. Moule lisse, ou marqué de très-faibles traces des côtes rayonnantes. RapPoRTs ET DIFFÉRENCES. Cette espèce ne saurait se confondre avec les deux précédentes; elle en diffère par l’absence de stries obliques entre les côtes, qui sont en outre plus fines. LocaziTÉ. Elle a été trouvée au Saxonet; collection du Musée Académique. ExPzicaTion pes riGuRes. PI. 46, fig. 5, P. Saxoneti, de grandeur naturelle. 54 514 MOLLUSQUES FOSSILES GENRE SPONDYELUS Gessner. Caracrères. Coquille épaisse, fixée au sol par sa valve inférieure qui est la plus convexe, et pourvue d'un talon en arrière de la charnière. Oreillettes égales et sans échancrure. Charnière composée sur chaque valve de deux grosses dents et de deux fossettes, les dents étant externes à la valve supé- rieure et internes à l’autre. Ligament interne placé dans une fossette médiane de la région cardinale et se prolongeant quelquefois sur le talon. Une seule impression musculaire, ovale, transverse. Ces coquilles, souvent ornées d’épines et d’expansions foliacées, se distinguent facilement des peignes par leur épais- seur, par leur irrégularité, et surtout par leur charnière. La présence des oreillettes les sépare des plicatules. Assez nombreux dans les terrains crétacés, les Spondyles le sont encore plus dans les mers actuelles. 260. Sronpyzus Brunwerr Pictet et Roux. ( PI. 47, fig. 1 a, b et 2 a, b.) S. teslà crassà, depressä ; valvà superiore suborbiculari, convexà, radialim cosuis numerosis, inæqualibus ornatà ; costis majoribus 43-14 sparsè spiniferis, imbricatis ; alteris simplicibus, ad marginem imbricatis ; auriculis lœvigatis ; valvà inferiore ovato- oblongä, depressà, lamellis foliaceis, concentricis, erectis, ornatä. DiImENSIONS. LÉO TR RSS EN ARR AE ET ES SRE © cime 70 millim. Par rapport alla largeur : Longueur..." "0" 0,90 AnglétapicialiiT en DRE RME NE RME RER ARTS RENE ALTER 1002 DES GRÈS VERTS. 515 Coquille épaisse, déprimée ; valve supérieure convexe, arrondie, aussi longue que large, ornée de côtes rayonnantes nombreuses, inégales, dont les principales, quoique peu saillantes, au nombre de treize environ, sont pourvues d'épines im- briquées. Leurs intervalles contiennent chacun deux ou trois côtes plus petites sans épines, mais légèrement imbriquées vers leur terminaison de même que leurs sillons. Oreillettes lisses. La valve inférieure, déprimée et pourvue d’un talon prolongé, est ornée partout de lames foliacées concentriques, redressées, et en- croûtée de corps marins étrangers. Le labre est crénelé sur les deux valves. Ogservarions. Dans le jeune âge , la valve inférieure est marquée de lignes rayonnantes , simples , sans tubercules ni épines, à peu près aussi larges que les sillons qui les séparent. La valve supérieure est épineuse comme dans l'adulte, et même sur un plus grand nombre de côtes à proportion. La coquille est aussi plus gibbeuse, et elle s’accroît de manière à devenir plus déprimée ; cette circonstance se remarque surtout sur la valve supérieure. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. Ce Spondyle ressemble à quelques autres espèces des terrains crétacés et en particulier au S. Royanus d'Orbigny , et au S. hippuri- tarum Xd. Il se distingue de ce dernier par les épines qui ne recouvrent qu'une partie des côtes, et du premier par sa forme plus déprimée et par ses épines plus longues. Variété. Nous réunissons à cette espèce, qui se trouve constamment dans les grès inférieurs aptiens, une variété que nous n'avons pu observer que dans le jeune âge, et que nous n’avons vue que dans le gault (PI. 42, fig. 2). Elle est un peu plus gibbeuse et ses côtes sont toutes plus ou moins épineuses. Ces caractères se retrouvant dans le jeune âge du Spondylus Brunneri, nous n’avons pas pu les admettre comme caractéristiques, et il nous a été impossible de trouver des modi- fications organiques de quelque précision pour y distinguer deux espèces. Des échantillons plus nombreux pourront résoudre plus tard cette question. Locaziré. Le S. Brunneri se trouve à la perte du Rhône, le type de l’espèce dans les grès inférieurs, et la variété dans le gault. Collections du Musée Acadé- mique, du Musée de Berne, de M. Renevier, etc. ExPLicaTion Des FIGURES. PI. 47, fig. { a, b, Spondylus Brunneri, état normal de l’âge adulte, de grandeur naturelle ; — fig. 2 a, b, la variété du gault, jeune, de grandeur double. 516 MOLLUSQUES FOSSILES 961. SronpyLUs crBBosus d'Orbigny. M. d'Orbigny indique comme trouvé à Cluse (Savoie) un Spondyle du gault qu'il nomme S. gibbosus, et qu’il caractérise par une valve supérieure très-bombée, ornée de côtes rayonnantes simples, sans épines ni tubercules. La figure et la description de M. d’Orbigny conviendraient fort bien à la variété du gault du Spondylus Brunneri, si ce n’était l'absence des épines sur les côtes. Il serait bien possible que les échantillons de Cluse étudiés par ce savant paléon- tologiste n’aient pas eu leur test complet, et que par conséquent l'espèce de Savoie dut être associée à la précédente et non à ce S. gibbosus que M. d'Orbigny a principalement observé dans le gault du département de la Meuse et des Ar- dennes. GENRE PLICATULA Lamarck. Caracrères. Coquille fixée au sol, très-déprimée. Valve inférieure convexe, la supérieure plus plane, ordinairement dépourvue d'oreillettes et non prolongée en talon. Charnière composée de deux dents divergentes en V, souvent prolongées dans l’intérieur des valves. Ligament interne situé dans une fossette médiane de la région cardinale. Les plicatules different des spondyles par leur forme plus déprimée, par le manque d'oreillettes et par la forme des dents de la charniere. Elles ont paru avec les terrains Jurassiques et habitent encore les mers actuelles. 262. Pcicaruza rAprozA Lamarck. ( PI. 47, fig. 3 a, b.) P. testà obliquè ovali, subtrigonä, concentricè striatà et lamellosä, supernè plano- concavà, infernè convexà ; costis 7-8 radiantibus, elevatis, spinosis. DES GRÈS VERTS. 517 SYNONIMIE. P. radiola, Lamarck. 1819, Anim. sans vert., t. 6. p.185, n° 7. Ead. Id. 2édition,t. 7, p. 177, n°7. P. pectinoïdes, Sowerby, 1823, Min. Conch., pl. 409. P. inflata, Sowerby, 1823, Min. Conch., pl. 409, P. pectinoides, Leymerie, 1842, Mém. Soc. Géol., t. 5, p. 27. P. radiola, d'Orbigny, 1847, Pal. fr., terr. crét., tome 3, p. 683, pl. 463, fig. 1-7. Ead. Id. 1850, Prod., p. 139. Coquille ovale, très-oblique , parfois triangulaire, très-inéquivalve ; la valve supérieure concave, ornée de 8 à 9 côtes rayonnantes arrondies, peu élevées, faiblement épineuses, aussi larges que les sillons qui les séparent ; valve inférieure convexe , ornée de 7-8 côtes rayonnantes, anguleuses, épineuses, qui partent du sommet et entre quelques-unes desquelles s’intercalent souvent 1 ou 2 autres côtes avant leur terminaison. Les deux valves sont striées en travers et concentri- quement lamelleuses. Locariré. La perte du Rhône ; elle n'y est pas commune. Le Musée de Berne en possède un exemplaire du Reposoir. Expricarion DES FIGURES. PI. 47, fig. 5 a, b, Plicatula radiola, de grandeur naturelle. 963. Prrcarura eurerris Pictet et Roux. (PI. 47, fig. 4 a, b.) P. testà obliquè ovali, supernè plano-concavaà, infernè convexà, radiatim in utrâque facie costs spinulosis ornatä, concentricè slriatà et lamellosà. Coquille ovale, oblique, parfois très-inéquivalve; la valve supérieure plane ou concave, la valve inférieure convexe ; toutes deux sont ornées de côtes rayonnantes épineuses, rapprochées, au nombre de dix à onze vers le sommet des valves et de vingt à vingt-deux vers le bord palléal par suite de l’intercalation assez régulière d’une côte intermédiaire entre chacune de celles qui partent du crochet; toutes deux sont pourvues de stries transverses et concentriquement lamelleuses. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, très-voisine de la P. radiola, nous parait devoir en être distinguée par sa forme moins oblique, par ses côtes plus 518 MOLLUSQUES FOSSILES nombreuses, plus faiblement épineuses, plus également distribuées, et par ses lamelles concentriques plus rapprochées entre elles. Ces différences sont surtout appréciables sur la valve supérieure où les côtes sont beaucoup plus étroites. Locarrré. La perte du Rhône où elle n’est pas rare ; toutes les collections. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 47, fig. 4 a, b, Plicatula gurgins, de grandeur naturelle. 26%. Pricarura PLAcuNEA Lamarck, (PL. 47, fig. 5 à, b.) (Sous le nom de P. strigilis.) P. testà obliquè ovali vel suborbiculari, costis radiantibus, spinosis, ornatà ; inter- stitüs spinosulo costatis ; valvà superiore plano-concavä ; valvà inferiore convexà. Plicatula placunea, Lamarck, 1819, Anim. sans vertèbres, t. 6, p. 186, n° 8. Spondylus strigilis, Alex. Brong., 1822, dans Cuvier Oss. foss., 4° éd., pl. Q, fig. 6. Plicatula placunea, Leymerie, Mém. Soc. Géol., t. 5, p. 27, pl. 13, fig. 2. Ead. Matheron, Catal., p. 189. Ead. Forbes, 1844, Quart. Journ. of the Geol. Soc., t. 1, p. 249. Ead. d’Orb., 1847, Pal. fr., terr. crét., t. 3, p. 682, pl. 462, fig. 11-18. Ead. Id. 1850, Prod., t. 2, p. 119. DIMENSIONS. Diamètre..... Don enr ere ES 10 OT b ere bte SORT ER ENS Dia SO De ces 30 millim. Coquille obliquement ovale ou suborbiculaire, la valve supérieure un peu con- cave, la valve inférieure convexe, toutes deux ornées d'environ huit côtes princi- pales pourvues d’épines imbriquées ; entre ces côtes et à moitié chemin il en naît le plus souvent d’autres de même grandeur à peu près et de même contexture; les intervalles qui séparent ces deux ordres de côtes, en présentent encore d’autres beaucoup plus petites, également pourvues d’épines imbriquées, s'étendant sur toute la largeur de la coquille , mais plus nombreuses au pourtour qu'au sommet. Les deux valves présentent quelques plis concentriques lamelleux. La valve infé- rieure était adhérente aux corps sousmarins par son sommet qui est Loujours plus ou moins déformé. DES GRÈS VERIS. 519 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celle espèce se différencie facilement des P. ra- diola et qurgitis par les petites côtes qui ornent les intervalles des côtes principales dans toute leur longueur. Hisroire. La première indication dans laquelle on puisse reconnaître celte espèce, est celle de Bronguiart dans sa description des environs de Paris. Ce savant géologue lui a il est vrai, ajouté d’un côté une petite oreillette qui pourrait à la rigueur faire contester son identité, si les ornements de la coquille n'étaient pas assez précis pour ôter toute espèce de doute. Les auteurs qui ont écrit depuis, ont rapporté à l’espèce qui nous occupe une description de Lamarck, appliquée avec doute à une plicatule fossile des environs de Paris. Suivant nous, cette des- cription est trop brève pour caractériser une espèce avec quelque certitude; mais MM. Leymerie, Forbes et d'Orbigny étant d'accord pour accepter ce rapproche- ment, et dans ce cas le nom de Lamarck devant prendre son rang d'ancienneté, nous n'avons aucune objection à nons ranger à la même manière de voir. Locarité. La Plicatula placunea n’est pas rare dans les grès inférieurs de la perte du Rhône. Expuicarion pes ricures. PI. 47, fig. 5 a, 6, Plicatula plucunea, de grandeur naturelle. me Fame : OSTRACIDES. Caracrères. Coquille inéquivalve, plus ou moins irrégu- lière, à test lamelleux, fixée par la valve inférieure qui est la plus profonde, et dont le sommet est plus ou moins con- tourné. Charnière sans dents. Une grande impression mus- culaire sur la région anale et une seconde en dedans au- dessous de la fossette du ligament. Les mollusques de cette famille sont caractérisés par l’ab- sence complète de pied. Nous n'avons trouvé dans les grès 520 MOLLUSQUES FOSSILES verts que le genre des Huïtres (Ostrea), auquel nous réunis- sons les Gryphées et les Exogyres qui n’en different que par des caractères tout-à-fait artificiels. GENRE OSTREA Linné. (Ostrea et Gryphæa Lamarck, Exogyra Say.) Ce genre qui renferme des espèces très-nombreuses, et que leur irrégularité rend souvent difficiles à déterminer, a paru avec les terrains triasiques et paraît avoir augmenté de nombre jusqu’à l'époque actuelle. 265. Osrrea squiza d'Orbigny. (PL 48) O. testà crassä, ponderosä, arcuatà vel triangulari, concentricè lamelloso-plicata ; valvà superiore complanatà, valva inferiore convexà, obtusè carinatà ; umbone contorto. SYNONIMIE. Gryphæa sinuata, Sowerby, 1822, Min. Conch., pl. 336 (non Ostrea sinuata Lam. 1819), du lower greensand d'Angleterre. Gryphæa aquila, Brongniart, 1822, dans Cuvier Ossem. foss., 4° ed., pl. Q., fig. 11 a, b, c, de la perte du Rhône. Exogyra aquila, Goldfuss, 1834, Petref. Germ., t. 2, p. 36, pl. 87, fig. 3, du grès vert de Westphalie. Exogyra sinuata, Roëmer, 1841, Nord-Deutsch. Kreïideg., p. 47, de l’Hilsthon et de l’Hilsconglomerat. Gryphæa sinuata, E. Forbes, 1844, Quart Journ. of the Geol. Soc., t. 1, p. 250, du lower greensand. Ostrea aquila, d'Orbigny, 1846, Pal. fr., terr. crét., tome 3, p. 706, pl. 470, de l'é- tage aptien. Ostrea aquila, Id. 1850, Prodrôme, t. 2, p. 120, du même étage. DES GRÈS VERTS. 521 Dimensions. Variété oblongue : Diamètre............... Jhce once doses eoenthoc 150 millim. = — PONBUEURE ER EEE Eee cec cer. See = BD = — — FDAISSOUE RE SR RE RER ere MU Meg 2e 55 — VatreterttTaneutatre = "Diamete see PR UP ee nn eee LE = == = ÉONEUCUTE REP NE RE ne 127 — _ — HPaisSeur RON MR E AR. OMR RE 34 — Coquille épaisse, arquée , oblongue, ou triangulaire et large, ornée en dessus et en dessous de rides lamelleuses concentriques (anguleuses dans le jeune âge, arrondies plus tard, d'Orb.). Valve supérieure plane, arrondie sur le labre ;. valve inférieure très-épaisse, profonde, arrondie ou obtusément carénée. Crochets for- tement contournés, séparés et distants. RapPoRTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce ne ressemble à aucune autre du même terrain. Voisine par sa forme de l'O. Coulon du terrain néocomien, elle en diffère principalement par le manque de nodosités et de côtes. Histoire. M. Alex. Brongniart a le premier mentionné et figuré celte espèce sous le nom de Gryphæa aquila ; nous avons eu sousles yeux les deux échantillons de la collection de M. De Luc qui lui avaient été communiqués et qui sont encore étiquetés de sa main; il proviennent du grès vert inférieur de la perte du Rhône et les nôtres leur sont identiques Locaziré. La perte du Rhône où elle n’est pas rare; loutes les collections. ExPLicarTion DES FIGURES. PI. 48, fig. 1 a, valve inférieure de l’Ostrea aquila ; fig. 1 b, un exemplaire, variété allongée, vu par sa valve supérieure. 266. Osrrea Rauziniana d'Orbigny. (PI. 50, fig. l a, b,c) O. testà depressä, auriculatà ; valva superiore ovali, complanatà, subexcavatä, con- centricè substriatà , externè incrassatà longitudinaliüterque plicatà ; valvà inferiore in latere buccali elevatà , non carinatä, concentricè obtusè plicatà ; margine interiori valvarum externè crenulato ; umbonibus involutis, oblusis. 522 MOLLUSQUES FOSSILES Ostrea Rauliniana, d'Orbigny , 1846, Pal. fr., Terr. crét., t. 3, p. 708, pl. 471, fig. 1—3. Ead. d’Orb., 1850, Prod., t. 2, p. 139. Coquille déprimée, arquée, auriforme. Valve supérieure plane et même exca- vée, marquée de stries concentriques peu apparentes; son bord buccal est épaissi et pourvu de plis lamelleux qui en suivent le contour. Valve inférieure ornée de lignes d’accroissement, relevée à la région buccale, de manière à former un côté presque vertical s’unissant à la région anale par un contour arrondi. Les deux valves sont crénelées en dedans sur leur bord externe. Les crochets sont obtus et contournés en spirale. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette espèce diffère de l'O. haliotidea du terrain cénomanien, par sa forme plus arquée, par l’absence de carène sur la valve infé- rieure et par son sommet situé en dehors du retour du labre. Ogservarions. Le Musée Académique possède quelques moules recueillis au Saxonet, qui nous paraissent se rapporter à l'O. Rauliniana ; il en possède encore un autre de la même localité, de forme auriculaire également et ayant appartenu à une espèce extrêmement semblable à l'O. haliotidea, sinon identique. Le côté buccal relevé de la valve inférieure s’unit à angle presque droit à l’autre côté de la valve, de façon que la coquille était carénée en dessous; son bord externe est crénelé comme celui de l'O. Rauliniana. Locazirés. La perte du Rhône, dans les grès inférieurs; espèce très-rare. Collection de M. Tollot; ce n’est qu'avec doute que nous citerions le Saxonet. Expzicarion pes FIGURES. PI. 50, fig. 1 a, Ostrea Rauliniana, vue par sa face supérieure ; — fig. 4 b, la même, vue par sa face inférieure ; — fig. 1 c, la même, vue de côté. 267. OsrReA canazicuraTA d'Orbigny. (PL. 50, fig. 2 a, b, c.) O. testà inflatà, irregulari ; valuä superiore subovali, complanatà, lamellis concen- tricis, ereclis, distantibus ornatà ; valvàä inferiore convexà, globulosà ; concentricè lamellosà ; umbone involuto. DES GRÈS VERTS. 523 Chama canaliculata, Sowerby, 1813. Gryphæa canraliculata, Sowerby, 1816, Min. conch., pl. 26, fig. 1 a, b, du grès vert. Ostrea lateralis, Goldfuss, 1834, Petref. German., tome 2, p. 24, pl. 82, fig. 1, du grès vert de Westphalie. Ostrea lateralis, Roemer, 1841,Nord-Deutsch. Kreidegeb., p. 46, de l’Hils conglomerat. Ostrea canaliculata, d'Orbigny, 1847, Paléont., t. 3, p. 709, pl. 471, fig. 4-8. Ead. d'Orb., 1850, Prod., t, 2, p. 139. Coquille irrégulière, arrondie ou ovale. Valve supérieure operculiforme , plane ou concave, arquée, à sommet contourné, ornée de lames concentriques sail- lantes, espacées; valve inférieure irrégulière, variable de forme, le plus souvent semiglobuleuse, déformée et tronquée sur la partie adhérente , lisse, pourvue de lignes d’accroissement lamelleuses, espacées, formant un angle assez marqué et d’une expansion du côté anal; son sommet, quelquefois libre, est adhérent et contourné sur presque tous nos échantillons. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celte espèce est caractérisée par les lames redres- sées de sa valve supérieure, par sa valve inférieure semiglobuleuse et profonde, et par l’angle que forment les stries d'accroissement. Locazrré. La perte du Rhône; collections des Musées de Genève et de Berne; espèce rare. ExpLICATION DES FIGURES. PI. 50, fig. 2 a, Ostrea canaliculata, vue par sa face inférieure ; — fig. 2 b, la même, vue par sa face supérieure; — fig. 2 6, valve inférieure de Ia même avec une surface d’adhérence. 268. Osrrea aRpuENNExsIS d’'Orbigny. (PI. 47, fig. 6, a—f.) O. testà arcuatà, angulosà ; valvà superiore semilunari, plan@, sublævigatà, externè plicatä; latere palleali acutè anqulato; valva inferiore convexà, angulosä, subcarinatà ; labro producto, elongato ; umbone involuto. Ostrea arduennensis , d'Orbigny, 1846, Paléont. fr., terr. crét., t. 3, p. 711, pl. 472, fig. 1—4. Ead. Id. Prod., 1850, t. 2, p. 139. 5924 MOLLUSQUES FOSSILES Diambire (ss 0 de ee tee en eee ci Rp AN RES 23 millim. Longueur.......... 2 GE HHOO IC MAP CE D ABS ODA OO De b Go L 13 — Espèce régulièrement arquée, anguleuse. Valve supérieure de forme sémi- lunaire, plane, ornée en dehors de plis longitudinaux. Valve inférieure assez con- vexe en dessous, divisée en deux parties presque égales par une saillie anguleuse ; elle est marquée de ligne d’accroissement. Moule lisse. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cetle espèce est caractérisée par sa petite taille et par sa forme arquée et régulièrement anguleuse en dessous. Locazirés. La perte du Rhône, collection du Musée Académique ; le Saxonet, collection de M. le Prof. Favre. ExPzicATION DES riGures. PI. 47, fig. 6 a, b. c, O. arduennensis, de grandeur naturelle; — fig. 6 d, un échantillon de la même espèce plus grand; — fig. 6 e, f, moule de la même espèce. 969. OsTREA ALLoBROGENSIS Pictet et Roux. (PL. 49, fig. 1 a, b, c.) O. testà crassä, transversà, ovalà ; valvà inferiore ponderosä, profunda, subtüs an- gulatä, carinatà, costatà ; costis 25, arcualis, obliquis, angulatis, oblusis, crenulaus, transversim striatis. Umbone angustato, subrecto. Coquille épaisse, transverse, ovale, rétrécie et anguleuse vers son sommet, élargie vers son milieu; valve supérieure inconnue; vave inférieure profonde, anguleuse et carénée en dessous ; de chaque côté de la carène, qui n’occupe que la partie postérieure du dos de cette valve, partent sept à huit côtes, dont quel- ques-unes se bifurquent ou même se trifurquent; ces côtes dont le nombre total est ainsi porté à vingt-cinq environ sont arquées, pourvues de pointes épineuses, striées en travers et dirigées obliquement en avant et en dehors des deux côtés de l’arête dorsale ; à leur terminaison elles forment des dentelures aigues et fortes, longues sur le bord palléal, courtes partout ailleurs. Crochet droit et pointu. Em- preinte musculaire ovale et saillante ; intérieur de la valve lisse, un peu boursoufflé. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce se distingue de l'O. Milletiana, avec laquelle elle a des rapports d’ornements, par sa coquille très-épaisse, par sa forme DES GRÈS VERTS. 525 très-convexe, dilatée dans le milieu et rétrécie vers le sommet, el par ses côtes quelquefois bifurquées, bien plus longues, et ayant un point de départ différent. Elle nous parail assez voisine de l'O. santonensis d’Orbigny, du terrain sénonien, si, comme il est à présumer, la valve supérieure que nous ne connaissons pas, présente la même conformation que la valve inférieure ; elle en diffère cependant par sa forme moins oblongue, plus large au centre et plus convexe. Locazrré. Grès inférieurs de la perte du Rhône ; nous n’en connaissons qu'une valve faisant partie de la collection de M. Roux. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 49, fig. À à. b, c, valve inférieure de l'O. allo- brogensis, de grandeur naturelle. 210. Osrrea Micceriana d'Orbigny. (PI. 49. fig. 3 a, b.) O. testà oblongä, arcuatà, inflatà ; valvis convexis, subrüs bifariam costatis ; costis laus, obliquis, obtusis, crenulalis, transversim striatis. Ostrea Milletiana, d'Orbigny, 1846, Pal. fr., terr. crét., t. 3, p. 712, pl. 472, fig. 5-7. Ead. Id. 1850, Prod., t. 2, p. 139. Coquille oblongue, arquée, presque aussi large que haute, d’une égale largeur partout, et pourvue d'une légère expansion des deux côtés de la région cardinale. Les deux valves sont également bombées en dehors sans dépression aucune, et ornées de côtes qui partent alternativement de chaque côté de leur partie médiane, d’une manière irrégulière. Ces côtes sont au nombre de dix à seize chez les adul- tes, obliques, à angle obtus, fortement striées en travers et pourvues de distance en distance de pointes saillantes. Elles forment sur le bord des valves des dents longues et aiguës. Le crochet est un peu latéral ainsi que la fossette du ligament. L'intérieur des valves est légèrement boursoufllé. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Celle espèce est parfaitement caractérisée par ses côtes anguleuses formant sur les bords des valves des dents longues eu aiguës, et par sa largeur égale sur toute sa longueur. Locaziré. La perte du Rhône où elle est rare. Collections de M. Tollot, de M. Roux, des Musées de Genève et de Berne. 526 MOLLUSQUES FOSSILES EXPLICATION DES FIGURES. PI. 49, fig. 5 a, b, O. Milletiana, de grandeur naturelle, échantillon appartenant à M. Tollot. 971. OsrTrEA narpa Goldfuss. ( PI. 49, fig.2 a, b, c.) O. testà ovato-oblongä, subarcuatà ; valvà superiore concava, radialim strialo- costatà, externè incrassatà el longitudinaliter undato-lamellosà ; valv4 inferiore con- vexiusculà, subcarinalà, concentricè striatà, costis inæqualibus, rotundatis,subradiantibus ornalà ; umbone laterali, involuto. Ostrea harpa, Goldfuss, 1834, Petref. Germaniæ, pl. 87, fig. 7. Id. Roemer, 1841, Kreidegeb., p. 48, n° 10. 1d. Forbes, 1844, Quart. Jour. ofthe Geol. Soc., t. 1, p. 250, pl. 3, fig. 12, Id. Leymerie, 1842, Mém: Soc. Géol. de France, t 5, p. 28. DA NE Re nee ea ce ne D ee En ete choco ete 19 millim. Coquille ovale, allongée, un peu arquée. Valve supérieure ornée de rides et de petites côtes, confusément rayonnantes, concave au milieu, amincie sur le bord anal, relevée et épaissie du côté buccal où son bord est marqué de rides lamel- leuses ondulées. Valve inférieure excavée, mince, divisée en dessous par une carène mousse en deux parties inégales; elle est pourvue de rides concentriques et de côtes inégales arrondies dont quelques-unes se bifurquent ou se trifurquent près de leur terminaison; ces côtes partent du voisinage du crochet et de là divergent: quelques-unes restent sur le côté anal, la plupart passent sur la carène et vont orner le côté buccal. L’extrémité palléale est un peu anguleuse; le sommet est adhérent et fortement contourné. RapporTs ET DIFFÉRENCES. Très-voisine de l'O. flabella d'Orbigny, de l'étage cenomanien, elle ne s’en distingue que par sa forme un peu moins arquée, plus étroite et par la profondeur rélative plus grande de sa valve inférieure qui est ornée de plis plus réguliers. Elle est également voisine des jeunes individus de l'O. Boussingaultü de l'étage néocomien; elle en diffère toujours cependant par sa forme moins arquée, par les côtes plus nombreuses et moins grosses de sa valve inférieure, et par sa valve supérieure plus operculiforme. L’O. karpa parait d’ail- leurs rester toujours plus petite. DES GRÈS VERTS. 527 Hisrorre. L'espèce que nous décrivons ici est certainement celle que MM. Ley- merie et Forbes ont désignée sous le nom de ©. harpa et rapportée à l'O. harpa de Goldfuss. M. d'Orbigny nie l'existence de cette espèce, et rapporte les cita- tions de MM. Forbes, Roemer et Leymerie à l'O. Boussmgaultü. I considère la figure de Goldfuss comme ne représentant qu'une jeune de l'O. flabella du même auteur, association qui paraît peu probable, car ces deux coquilles n’ont pas été trou- vées dans le même terrain. Le résultat de l'opinion de M. d'Orbigny serait que l’es- pèce qui nous occupe se trouverait depuis le terrain néocomien inférieur jusqu’au terrain aptien. Nous avons donné ci-dessus les motifs qui nous empêchent d'ad- mettre la réunion de l'O. harpa et de l'O. Boussingaullüi ; nous reconnaissons ce- pendant que nous n’avons pas eu une série sufisante de cette dernière espèce à ses diverses âges pour arriver par la comparaison à une certitude complète. LocaziTÉ. Les grès inférieurs de la perte du Rhône. Collections du Musée de Berne et du Musée de Genève. Expricarron pes riçures. PI. 49, fig. 2 a, b, c, Ostrea harpa, de grandeur naturelle. 528 MOLLUSQUES FOSSILES QUATRIÈME CLASSE. BRACHIOPODES. Les Brachiopodes ont de nombreux points de contact avec les Lamellibranches, dans leur coquille bivalve, dans leurs lobes du manteau disposés de même et dans l’imperfection générale de leur organisme. Ils en different : 1° par leur bouche qui est située sur la ligne médiane de manière à partager leur corps en deux parties symétriques à droite et à gauche, tandis que dans les Lamellibranches la bouche est d'un côté de cette ligne et l'anus de l’autre. 2° par leur coquille équilatérale, conséquence de l'organisation précé- dente. 3° par l'absence de pied et par la présence au con- traire fréquente de bras charnus, ciliés, plus ou moins rétractiles. L’animal est tantôt libre, tantôt fixé par un pédi- cule musculeux, tantôt adhérent par sa coquille. M. d’Orbigny divise les Brachiopodes en deux ordres, les Brachidés qui ont des bras et qui sont toujours réguliers et les Cirrhidés qui n’ont pas de bras et qui sont le plus souvent irréguliers. Nous n’avons trouvé aucun représentant de cette seconde division. Les espèces que nous avons observées ap- partiennent toutes à l’ordre des Brachiopodes Brachidés. DES GRÈS VERTS. 529 Parmi les nombreuses familles qui ont été établies dans ces dernières années, deux seulement sont représentées dans nos grès verts. Celle des Rayxsenonezuipes est caractérisée par ses bras très-extensibles, soutenus par des apophyses bra- chiales internes; dans l'étude des fossiles, ses caractères les plus apparents sont la structure fibreuse et non perforée de la coquille, sa surface souvent couverte de côtes rayonnantes, et son crochet percé par une ouverture pour le passage du muscle. Celle des Térésrarurines se distingue par ses bras fixes, coudés, soutenus par une charpente osseuse en anse. Leur coquille a une structure perforée, une surface souvent lisse et plus rarement pourvue de côtes. Leur crochet est égale- ment percé par une ouverture. {re Famrzze : RHY NCHONELLIDES. Caractères. Coquille libre, bombée, de contexture fibreuse; grande valve percée par une ouverture avec ou sans area. Les espèces que nous avons trouvées se rapportent toutes au genre des Rhynchonelles. GENRE RHYNCHONELLA Fischer. (Hypothiris Phillips, Cyclothiris M. Coy.) Caracrires. Coquille bombée, sans area; ouverture de la grande valve bordée d’un bourrelet et séparée de la char- 56 530 MOLLUSQUES FOSSILES nière par un deltidium double. Cette coquille est ordinaire- ment ornée de côtes rayonnantes. Les Rhynchonelles paraissent dater de l’époque dévo- nienne et avoir duré jusqu'à la fin de la période crétacée. Elles manquent aux terrains tertiaires et aux mers actuelles. © 272. RayNcHONELLA LATA d'Orbigny. (PI. 50, fig. 2, 4.) R. testà transverso-triangulari, subdepressä, radiatim 32-48 costatà ; costis obtusè aculis, reclis ; latere palleali sinuato, sinu 8-14 costato ; umbone acuto, subrüs lævigato. Terebratula gallina, Al. Brongniart, 1822, dans Cuv. Oss. foss., 4° édition, p- 174 (non T. gallina id., p. 149, pl. Q,, fig. 2). T. laia, Sowerby, 1825, Miner. Conch., pl. 502, fig. 1. T. latissima, Morris, 1843, Catalogue, p. 134. T. latissima ? Roemer, 1840, Kreidegeb., p. 37, pl. 7, fig. 4. T. gallina Id. id. p- 37. Rhynchonella lata, d'Orbigny, 1847, Pal. fr., terr. crét., t. 4, p- 21, pl. 491, fig. 8-17. Ead. Id. 1850, Prod. t. 2, p. 108. DimENSIONS. 1 IER don cobocudonencsbudocenac ac odonocen cp danondeocene 30 millin. Par rapport à la largeur : Longueur........,....................... 0,80 — — D LB pAlSSENT eee ee de UMP 0,50 Angle apicialseee ie muuesrmectientc 2e US UMR ER S 90°—98° Coquille plus large que longue, triangulaire , fortement élargie sur la région palléale qui est ordinairement tronquée et ornée de 52 à 48 côtes rayonnantes, droites, assez égales, anguleuses. Le crochet est court, aigu, peu arqué, lisse sur la dépression qui environne le deltidium. La grande valve est peu convexe et pré- ! Pour les Brachiopodes, la largeur est la distance du bord droit au bord gauche de la coquille et la longueur se mesure du crochet au bord palléal. DES GRÈS VERTS. 531 sente une forte dépression tantôt médiane, tantôt plus ou moins déviée qui com- _ prend 8 à 41 côtes. La petite valve est bombée et pourvue d'une saillie corres- pondant à la dépression de la valve opposée, en sorte que la commissure palléale est sinueuse. L'ouverture est tubuleuse. La commissure latérale est presque droite jusqu’à la région palléale où elle se contourne brusquement. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce est caractérisée par sa forme large, par son crochet court et aigu, lisse sur la surface excavée qui entoure l'ouverture, et par ses côtes anguleuses, tranchantes. Hisrorre. Cette espèce a été indiquée par M. Alex. Brongniart parmi les fos- siles de la glauconie crayeuse de la perte du Rhône, sous le nom de Tercbratula gallina, et assimilée par cet auteur à la T. gallina de la craie chloritée du Hâvre, espèce que M. d’Orbigny réunit à sa Rhynchonella compressa. Cette assimilation de M. Brongniart était inexacte, et les échantillons dont il s’est servi pour la faire el qui sont étiquetés de sa main dans la collection de M. DeLuc, sont des Rhyn- chonella lata de l’étage néocomien supérieur de ia perte du Rhône. Elle a été décrite en 4825 par Sowerby sous le nom de T°. lata ; mais cet auteur ayant déjà donné ce nom à une Térébratule de l’oolithe (Min. Conch., pl. 100, fig. 2), les auteurs Anglais ont été généralement d'accord pour changer ce nom en celui de T. latissima. Elle est désignée ainsi par MM. Morris, Ed. Forbes, etc., et parait caractéristique du lower greensand. Ce changement n'est plus nécessaire , la T. lata restant dans le genre des Térébratules et celle-ci passant dans celui des, Rhynchonelles. M. Roëmer indique dans le Hilsconglomérat des environs de Essen deux es- pèces voisines. Il nomme l’une T. gallina, et sa courte description convient bien à celle de la perte du Rhône. Il désigne l’autre sous le nom de T. latissina, et si ce n’était qu'elle a les plis arrondis, la description et la figure semblent se rapporter à la mème. M. d’Orbigny réunit à cette espèce les T. elegans et plicatilis de Leymerie. Ces espèces n'étant pas décrites dans le mémoire cité, il nous est impossible d’appré- cier la justesse de ces rapprochements. OgBservarions. Celte espèce est sujette à quelques variations ; on voit en par- ticulier des individus beaucoup plus déprimés que le type normal. Nous avons fré- quemment trouvé au Saxonet à l’état de moule une variété plus distincte (pl. 50, fig. 4 a, b, c. d) dont les côtes un peu noueuses semblent indiquer que sur le test 532 MOLLUSQUES!: FOSSILES ces parties étaient squammeuses et ornées d’imbrications disposées en lignes con- centriques. Ces moules ont aussi la dépression palléale plus large, moins profonde el souvent très-déviée. LocariTés. La R. lata se trouve dans les grès verts inférieurs et dans le néo- comien supérieur de la perte du Rhône. Au Saxonet, au grand Bornand, au Re- posoir, etc., elle est associée aux fossiles du gault. Expcicarion pes ricures. PI. 50, fig. 5 a, b, c. d, R. lata, des grès infé- rieurs de la perte du Rhône, de grandeur naturelle; — fig. 4 a, b, c, d, variété provenant du Saxonet. 275. Rayncnonezza suzcara d’Orbigny. T. sulcata, Parkinson, Trans. of the Geol. Soc., vol. 5, p. 59. R. sulcata, d'Orbigny, 1847, Pal. fr., ter. crét., t. 4, p. 26, pl. 495, fig. 1-7. Eau. Id 1850, Prod., t. 2, p. 140. M. d'Orbigny rapporte à cette espèce la T. Gibbsiana Sow. des grès inférieurs au gault des enyi- rons de Folkestone. M. Forbes la considère comme une espèce distincte. Cette espèce est citée de la perte du Rhône dans la paléontologie française. Nous n’en connaissons que des moules qui ne nous ont pas permis une détermination positive. L’on peut constater sur ces moules, la présence de côles nombreu- ses, mais on ne peut pas reconnaître la forme arrondie et non anguleuse de ces côtes, et surtout on ne peut pas discerner si les crochets étaient recouverts sur toute leur surface de petites côtes et manquaient de la partie latérale lisse excavée qui entoure l'ouverture de la R. lata. Nous considérons toutefois comme probable que la R. sulcata se trouve dans le gault de la perte du Rhône et des Alpes de la Savoie, et quelques-uns des moules de Rhynchonelles que nous y avons recueillis, sans pouvoir se distinguer suffisamment de ceux de la R. lata, correspondent à la description de lo R. sulcata par une partie de leurs caractères. DES GRÈS VERTS. 533 274. Ruyneuowecra Emericr d'Orbigny. (PL. 50, fg. 6 a—d.) R. testà rotundato triangulari, depressä, radiatim 13-costatà, costis regularibus, obtusis, valvà superiore subconvexà, in medio depressà. Rhynchonella Emerici, d'Orbigny, 1847, Pal. fr... terr. crét., t. 4, p. 28, pl. 495, fig. 13—17. Ead. Id. 1850, Prodr., t. 2, p. 140. LAREMTo opQbooo0o0voocoodochsovoodcocovgboocodbo0co06v0HbOvvoe 19 millim. Par rapport à la largeur : Longueur. ....................,.......... 0,92 — — — | DAS co 5° s000000600006 Ébeod0oo6600ba 0,50 Ainolerapicialeeereto ect na lens else opio melon leiouo ir lede le Cunie ie code 100° Coquille arrondie un peutriangulaire, très-déprimée, ornée de 13 côtes rayon- nantes, simples, assez égales, formées de deux faces planes se rencontrant sous un angle obtus, et formant une arête régulière. Valves également bombées, la supérieure marquée près du bord palléal d’une dépression renfermant quatre côtes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce ne peut être confondue avec aucune de celles que nous avons trouvées. M. d’Orbigny la compare à la R. paucicosta et: la différencie par le nombre et par la forme de ses côtes. Locariré. La R. Emerici a été trouvée au Saxonet. Collections du Musée Aca- démique et de M. le Prof. Favre. ExPLicaTion DES FIGURES. PI. 50, fig. 6 a, Rhynchonella Emerici, de grandeur naturelle, vue par sa face inférieure; — fig. 6 b, la même, vue par sa face supé- rieure; — fig. 6 c, la même, vue de profil; — fig. 6 d, la même, vue par sa région palléale. 275. Ruyncuonezca pozycova d'Orbigny. (PI. 50, fig. 7, a —d.) R. testà subpentagonà, inflaià, radiatim 36-40 costatà ; costis subangulatis, regu- laribus ; valv4 superiore convexiusculà, valvà inferiore maximè convexà ; sinu lato 44-Costato. 534 MOLLUSQUES FOSSILES Rhynchonella polygona, d'Orbigny, 1847, Pal. fr., terr. crét., t. 4, p. 30, pl. 496, fig. 1—4. Ead. Id. 1850, Prod., t. 2, p. 140. DIMENSIONS. AREAS 6 oc o0oecvocsscosu-soo0o0couseccco0s0va2bscoocecopouooe 26 millim. Par rapport ala/largeur- Longueur "net -e 0,100 — — — JET o00000bo000cd000000090000c000090 0,70 Angle apicial. . . .. Dodo dos dasonobononi eo 0 db olouio canoc 809 à 90° Coquille très-renflée, subpentagone, ornée de 36 à 40 côtes rayonnantes, régulières , un peu anguleuses. Valve supérieure peu convexe, aplatie et même excavée dans le sens de la largeur. Valve inférieure très-bombée. Commissure palléale présentant un large sinus anguleux, droit au milieu, relevé sur les côtés, pourvu de 11 côtes environ; ce sinus est quelquefois arrondi sur sa partie médiane au lieu d’être droit. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. La forme pentagone de cette espèce sufhit pour la faire reconnaitre facilement. Locairés. Le Saxonet et le grand Bornand; elle s’y trouve fréquemment ; il en existe dans la collection de M. Tollot un jeune individu recueilli à la perte du Rhône. ExpLICATION DES FIGURES. PI. 50, fig. 7 a, b, c, d, Rhynchonella polygona, de grandeur naturelle. 976. RHYNCHONELLA ANTIDICHOTOMA d'Orbiguy. (PI. 50, fig. 5 a—g.) R. testà depressä, transversà, radiatim inæqualiter costatà ; latere cardinali costis 30-40, latere palleali 45-48 ornatà ; valva superiore convexiusculä, in medio depressà ; sinu 3-6 costato. Terebratula antidichotoma, Buvignier, 1843, Mém. de la Soc. phil. de Verdun, t. 2, p. 13, pl. 5, fig. 7 (teste d'Orbigny). Ead. Id. Géol des Ardennes, p. 533, pl. 4, fig. 8. Rhynchonella antidichotoma, d'Orbigny, 1847, Pal. fr., terr. crét., t. 4, p. 31, pl. 500, fig. 1-4. Ead. Id. 1850, Prodr., t. 2, p. 140. DES GRÈS VERITS. 535 Dimensions. LEP ooécvccordocvoucoocaocoacpodoovenoboone 5000020900000%6 31 millim. ParñrapportälalareeurePonqUueuR eee PC CE CE Ci 0 75 à 80 _— — — ÉPAISSEUR ee ee cn ee 0,50 à 55 ANnelelapIGAIE EEE EEEEE SEE EEE ECC LU 1052 à 1102 Coquille transverse, déprimée, triangulaire, figurant un angle obtus à son sommet, élargie et plus ou moins tronquée sur la région palléale. Elle est ornée sur la région cardinale, de côtes petites nombreuses et rapprochées entre elles, qui vers le milieu de la longueur de la coquille se réunissent le plus souvent par deux, quelquefois par trois ou quatre, pour former de grosses côtes anguleuses au nombre de 15 ou 18 s'étendant jusqu’à la circonférence. La valve supé- rieure, très-peu convexe, est plus ou moins abaissée sur la région palléale et le sinus qu’elle présente contient 5-6 côtes. La petite valve est plus bombée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Les côtes anastomosées qui caractérisent celte espèce la différencient complétement des autres Rhynchonelles du gault. Locaurrés. Le Reposoir et le Saxouet, elle n’est pas rare. Expzicarion Des FIGURES. PI. 50, fig. 5 a, R. antidichotoma, de grandeur natu- relle; — fig. 5 b-e, moule de la même espèce, vu sous différents aspects; — fig, 5 f, g, moule d’un jeune individu. Nous possédons encore, soit de la perte du Rhône, soit des Alpes de la Savoie, d’autres espèces de Rhynchonelles ; ces échantillons étant à l’état de moules, nous préférons les passer sous silence, plutôt que d’en faire des espèces dont les des- criptions seraient nécessairement incomplètes. Om Fame : TÉRÉBRATULIDES. Caracrères. Coquille libre, bombée, à test perforé; grande valve percée par une ouverture; area souvent très-développée. Charnière formée par deux dents latérales. 536 MOLLUSQUES FOSSILES Nous réunissons ici les Magasides et les Térébratulides de M. d'Orbigny, qui ne diffèrent que par la présence ou l'absence du deltidium. GENRE TEREBRATULA Bruguière. CaracrÈres. Valve supérieure sans area distincte, et ayant un deltidium. Crochet tronqué transversalement, plus ou moins recourbé. Valve inférieure plus petite, ayant son sommet caché sous le deltidium de l’autre valve. Ouverture ronde, médiane, terminale, toujours séparée de la valve in- férieure par une distance assez grande. Les Térébratules se trouvent dans tous les étages géo- logiques et dans les mers actuelles. 277. Teresraruza Durempzeana d'Orbigny. (PI. 51, fig. 1 — 4.) T. testà ovalo-oblongä, depressa, lœvigatà ; valvà superiore majore, convexä, umbone recurvo; laiere palleali truncato, in medio sinuato ; valvà inferiore sub- complanatà ; latere palleali biplicato. Terebratula biplicata, Sow., 1815, Miner. Conch., pl. 90, fig. 1, (non Brocchi, 1814). T. subundata, Phillips, 1829, Geol. of. Yorcks., pl. 2, fig. 25, 26 ? (non Sow. 1813). T. Dutempleana, d'Orbigny, 1847, Pal. fr. terr. crét., t. 4, p. 93, pl. 511, fig. 1-8. Ead. Id. 1850. Prodr.., t. 2, p. 140. D'IMENSIONS. ÉONGUENT PAR ER A PM EN PE ER AR CRE I cet 37 millim. Par rapport à la longueur : Largeur. ............................... 0,70 à 75 MEN BNP c0o0uro00a0c000bo00ovoSscéoaco 0,60 à 65 Angle apicial DES GRÈS VERTS. 53% Coquille ovale, oblongue, peu déprimée, quelquelois assez renflée, courte sur la région cardinale, dilatée et tronquée sur la région palléale, lisse ou ornée, sur- tout sur les bords, de lignes concentriques d’accroissement. Valve supérieure la plus renflée, à sommet recourbé, arrondi et tronqué, percé d’une grande ouver- ture et montrant un deltidium très-étroit ; la région palléale de cette valve pré- sente un pli médian, accompagné de dépressions latérales. Valve inférieure peu convexe, déprimée sur les côtés et surtout au milieu de la région palléale ; la dépression médiane est séparée des dépressions latérales par deux plis intermé- diaires plus ou moins prononcés. Commissure latérale des valves presque droite ; comnissure palléale figurant un M très-large, renversé. Ogservarions. Celte espèce est sujette à de grandes variations; nous en avons figuré les principales. Les figures 4 a, b, c de la planche 50 représentent une variété déprimée, large, arrondie ; les figures 3 à, b, représentent au contraire une variété bombée dont la sinuosité palléalé est très-prononcée, et la figure 2 montre une variété très-allongée, rappelant un peu la T. prælonga des terrains néocomiens. Des coquilles aussi diverses pourraient faire croire à des espèces différentes ; mais comme ellés sont liées au type par des transitions nombreuses et insensibles, nous les considérons, provisoirement du moins, comme se rapportant à la T. Du- templeana. Rapports ET DIFFÉRENCES. Cette térébratule fait partie d'un groupe dont les espèces ont été souvent confondues sous le nom de T. biplicata ; elle se distingue de toutes celles du gault par la présence de deux plis sur la région palléale. Hisromme. Elle a été décrite en 1815 par Sowerby sous le nom de T. biplicata, désignation qui ne peut lui être conservée, parce que Brocchi avait donné anté- rieurement le nom d'Anomya biplicata à une térébratule de l'étage tertiaire. M. Philipps, suivant M. d'Orbigny, car nous n'avons pas pu vérifier cette syno- nimie, la donne sous le nom de T.. subundata, propre à une autre espèce de l'étage luronien. LocaziTéÉs. Toutes celles des Alpes de la Savoie où le gault a été constaté, et la perte du Rhône ; dans ce dernier gisement elle se trouve soit dans le gault soit surtout dans les grès inférieurs. ExPLIGATION DES FIGURES. PI. 51, fig. 1 a-d, T. Dutempleana, de grandeur naturelle, du grès inférieur de la perte du Rhône; fig. 2, 5 et 4, variétés de celle espèce. 57 538 MOLLUSQUES FOSSILES 278. TEREBRATULA LEMANIENSIS Pictet et Roux. (PL 51, fig. 5—7.) T. Lesià oblongä, subpentagonä, subdepressä, concentricè plicatà ; valvis inæquati- bus ; valuà superiore majore, arcuatà, mflalà; umbone brevi, recurvo, lateribus sub- carinalo ; valvä inferiore subcomplanatà ; lutere palleali recto, truncato. DImENSroNs. Longueur. eine en LAN AE EL ER de RE PURE. LÉ 25 millim. Par rapport à la longueur : Largeur............ ............. ..... 0,72 — — — Epaisseur a Re cn ee eue 0,60 AT OT A DIGIAL ARS RSR EE LAPS. BE RRRARARER Re EE 90° Coquille oblongue, de forme pentagonale, les côtes latéraux les plus longs, plus ou moins déprimée ou renflée, ornée de plis d’accroissement concentriques et de ponctuations en quinconce très-prononcées. Valve supérieure bombée, régulière- ment arquée du crochet à la région palléale, légèrement carénée aux côtés du crochet qui est fortement recourbé; l'ouverture qui est plutôt grande est séparée de la charnière par un deltidium très-court; valve inférieure peu convexe, aplatie. Région palléale tronquée sur les deux valves, surtout à son extrémité qui est Lan- tôt légèrement arrondie, tantôt et le plus souvent droite et coupée carrément. Commissures latérales presque droites ; commissure palléale droite. Le moule reproduit les ponctuations du test. OgservaTIONS. Cetle espèce est presque ronde dans le très-jeune âge. Rapports ET DIFFÉRENCES. Elle à de grands rapports avec la T. tamarindus de l'étage néocomien, mais elle nous paraît devoir en être séparée à cause de sa forme plus allongée, sa longueur étant toujours plus grande que sa largeur. Locarirés. Le Reposoir, le Saxonet, la perte du Rhône; elle n’est pas rare. Expzicarion pes riçures. PI. 51, fig. 5 a, b, c, d, T. lemaniensis, de gran- deur naturelle, vue sous différents aspects ; — fig. 6, a, b, e, moule d'un indi- vidu plus grand ; — fig. 7 a, b, moule d’un jeune individu, ayant déjà acquis la lorme pentagonale. DES GRÈS VERITS. 539 GENRE TEREBRATELLA d’Orbigny. Caracrères. Valve supérieure ayant une area distincte et un deltidium ; crochet droit un peu arqué, tronqué oblique- ment; ouverture échancrant fortement le deltidium qui est formé de deux pièces souvent réunies. Valve inférieure plus petite, à sommet presque toujours apparent. Les Térébratelles se distinguent donc des Térébratules par leur area bien marquée et aplatie et par l'échancrure du deltidium. Les espèces se trouvent dans les terrains juras- siques et crétacés et sont particulièrement abondantes dans ces dermiers. | 979. TreresrArTezzLA Ronan Pictet et Roux. (PI. 51, fig. 9 a—d.) T. test oblongà , inflatà, costis dichotomis , radiantibus , ornatà ; latere cardinal angulato; latere palleali truncato ; umbone brevi, incurvo, lateraliter subcarinato ; aperlurà magna. DiMENSIONS. LONSUCNE RTE UE RS de ie Ce ed né. te 16 millim, PARA PRO MAMANONS EURE AT EURE EEE CEE EE 0,72 — — — ÉPAISSEUR ST PP EN nee 0,73 Analerapicial-#eb Lt de OS RG GÉEC AU LEE TRE ... 55° Coquille oblongue, renflée, allongée, non anguleuse sur la région cardi- nale, élargie sur la région palléale, ornée de côtes rayonnantes, divergentes, dichotomes à la circonférence, principalement sur les régions latérales. Valve supérieure plus longue et un peu plus renflée que l’autre, formée en quelque sorte de trois plans, dont un médian figurant un triangle allongé et deux latéraux se 540 MOLLUSQUES FOSSILES réunissant au précédent sous un angle obtus. Crochet pourvu latéralement de deux légères carènes qui entourent une area un peu excavée; ouverture circulaire grande, séparée de la charnière par un deltidium double. Commissures latérales et palléale droites. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce, assez Voisine par ses ornements de la Terebratula oblonga de Sowerby, Min. Conch., pl. 555, fig. 10-15, appartient comme elle au lower greensand ; elle en diffère cependant par sa région cardinale plus anguleuse et plus allongée, caractère qui a été malheureusement atténué sur notre planche. Peut-être que des échantillons plus nombreux nous auraient fourni des passages d’une espèce à l’autre. M. d’Orbigny identifie à la Terebratula oblonga de Sowerby, une espèce trouvée dans les couches inférieures de l'étage néocomien de France. LocariTÉé. Les grès inférieurs de la perte du Rhône. ExPLICATION DES FIGURES. PI. 51, fig. 9 a, b, c, d, T. Rhodani, sous divers aspects, grossie d’un tiers. GENRE TEREBRATULINA dOrbigny. Caractères. Valve supérieure sans area distincte et dé- pourvue de deltidium, à crochet saillant, tronquée oblique- ment; ouverture se continuant jusqu'à la charnière. Valve inférieure plus petite, bombée, à sommet toujours apparent, montrant de chaque côté du crochet une petite oreillette qui rappelle celles des Peignes. Les Térébratulines ont apparu pour la première fois pen- dant l’époque crétacée, et ce genre s’est continué jusque dans nos mers. DES GRÈS VERTS. 541 980. Teresrarurina Saxorurs Pictet et Roux. (PI. 51, fig. 8, a—c.) T. testà ovato-subpentagonà, inflatà ; valvis næqualibus, radiatim multicostulatis ; costulis rotundatis, integris ; nonnullis brevioribus ad marginem in instentitis disposilis ; latere cardinali obtuso, crasso, breui ; latere palleali subrecto ; umbone incurvo : auri- culis mininus. DIMENSIONS. RONpUCUR 0 EST ee MR AN ON A RS CU Ur) 9 millim. * Par rapport à la longueur : Largeur................................. 0,80 — — — ERA :soocoocooococcoËbovsco00ecb0s0 0,70 Aneleapical eee enr eee NS On D à OUR AM AE IE UE EE 90° Coquille ovale, subpentagone, renflée, principalement sur sa grande valve et sur la région cardinale, ornée de quelques lignes d’accroissement, et de petites côtes rayonnantes, nombreuses, arrondies, entières, dans les intervalles desquelles s’intercalent à la circonférence quelques côtes plus courtes, mais de même gros- seur, et qui ne dérangent point la symétrie générale. Côté cardinal court, formant un angle assez ouvert; côté palléal presque droit, s'amincissant brusquement à son extrémité. Crochet de la grande valve très-infléchi. Ouverture assez grande. Sommet de la petite valve très-distinet et remarquablement bombé. Oreilleues petites, peu marquées. Commnissures latérales et palléale droites. RaPpoRTSs ET DIFFÉRENCES. Celte jolie espèce est caractérisée par ses peuites côtes simples, nombreuses et régulièrement distribuées, par sa forme bombée, pentagone, par la brièveté de sa région cardinale, ec. LocaziTés. Elle a été trouvée au Saxonet et au grand Bornand. Collection de M. le Prof. Favre. EXPLICATION Des FIGURES. PI. 51, fig. 8 à, b, c, T. Saxoneti, grossie environ deux fois et demie. GENRE TEREBRIROSTRA d’Orbigny. Caracrères. Valve supérieure prolongée en un très-long rostre, déprimé, légèrement arqué, sur lequel est une longue 542 MOLLUSQUES FOSSILES area aplatie, lisse. Deltidium unique, médian, très-allongé. Valve inférieure ovale, plus courte. Ce genre paraît spécial aux terrains crétacés. 281. TEREBRIROSTRA ARDUENNENSIS d'Orbigny. EN MIO, Ce LNENG) T. testà elongatà, depressä, radiatim costatà ; costis dichotomis, subundulatis ; vais inæqualibus, superiore maore, elongatissimä, rostratà, inferiore convexà; areû longitudinaliter excavatà, externè obtusà. DimENsIONS. Poncuenndellaipelite NAME RP PREUPEU EEE EIRE PANIER EERREES 19 millim. Parrapport àlcette longueur :Largeur:. "000" 20 R RER PE 0,70 on — — Epaisseur des deux valves.........,...... 0,55 Coquille allongée, déprimée, prolongée en un long rostre sur la région cardi- pale, élargie et arrondie à la région palléale, ornée de côtes dichotomes, légère- ment ondulées, et de quelques plis d'accroissement imbriqués. Valve supérieure de beaucoup plus longue que l’autre par suite du rostre dont elle est pourvue, et aussi plus convexe. Valve inférieure peu déprimée, surtout près de la charnière. Area assez large, excavée sur toute la longueur du deltidium. Commissures laté- rales et palléale presque droites. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Cette espèce ne pourrait être confondue qu'avec la T. neocomiensis; elle s’en distingue surtout par son bord palléal non échancré et par son ensemble plus allongé. Locarirés. Le Saxonet et le Reposoir ; elle se trouve aussi à la perte du Rhône dans le gault et dans les grès inférieurs ; cette espèce n’est commune nulle part. Toutes les collections. ExpLICATION DES FIGURES. PI. 51, fig. 10 a-d, T. arduennensis, vue sous ses différentes faces. DES GRÈS VERTS. 543 APPENDICE. = = —— S 1. OBSERVATIONS GÉNÉRALES. ‘ Lorsque j'ai commencé la description des fossiles des grès verts, J'ai pris pour point de départ en ce qui concernait la perte du Rhône, la coupe géologique universellement admise alors. Tous les géologues qui avaient étudié cette localité célèbre, étaient d'accord, pour rapporter au gault ou terrain albien la totalité des dépôts compris entre la couche à orbito- lites et les sables supérieurs sans fossiles. La seule divergence - entre les travaux de ces divers savants était relative à la couche même à orbitolites, considérée par les uns comme le terme supérieur de la série néocomienne et par les autres comme le commencement du gault. | Toutefois, en acceptant ce point de départ, que je n'avais alors aucun motif pour contester, J'avais averti que ces dépôts de la perte du Rhône peuvent se subdiviser en couches où les fossiles ne sont pas distribués exactement de la même ! Ces observations concernent surtout la première/partie de ce mémoire, publiée avant la colla boration de M. le Dr Roux. Je les présente en conséquence en mon nom personnel. F.-J. PICTET. 544 MOLLUSQUES FOSSILES manière. J'avais annoncé que je donnerais à la fin de cet ouvrage un tableau complet de distribution des espèces, ta- bleau impossible à faire avant qu'elles fussent nommées avec précision. La rédaction de la première livraison et celle de la seconde où J'ai eu le plaisir de m'associer pour la première fois avec M. le Dr Roux, n'ont pas fourni d'arguments qui fussent de nature à modifier mon opinion. Mais l'étude des Mollusques acéphales, entreprise pour les deux dernières livraisons, dé- montra bientôt qu'il y a une différence constante et impor- tante entre la population zoologique des couches supérieures arénacées, riches en fossiles, et celle des grès verts inférieurs, durs et compacts, superposés aux orbitolites, et qu'un trèes- petit nombre d'espèces sont communes à ces deux dépôts. Je ne tardai pas à reconnaître au contraire que quelques espèces très-caractéristiques se trouvent à la fois dans les grès inférieurs et dans les marnes situées sous les orbitolites. Ces marnes, décrites pour la première fois par M. Rochat dans un mémoire inédit, ont été rapportées par ce Jeune géologue au terrain aptien et les faits, qui ont été recueillis plus récemment, confirmeront tres-probablement cette opinion. àL. E. Renevier de Lausanne, venu à Genève pour continuer ses études à l'Académie, s'est occupé avec zèle de ces ques- tions. IL s’est proposé de donner une coupe et une descrip- tion géologique de la perte du Rhône plus précise et plus détaillée que celles que l’on possédait, et d'indiquer avec exactitude la répartition des espèces dans les diverses cou- ches. Il à réuni pendant un séjour de quelques semaines à DES GRÈS VERITS. 545 Bellegarde, une série importante de fossiles de ces marnes, série dont la comparaison avec les matériaux que M. Roux et moi avions eu à notre disposition, a fourni des résultats in- téressants qui confirment les observations indiquées ci-dessus. La conclusion principale que l’on en peut tirer est que le gault proprement dit occupe à la perte du Rhône une épais- seur bien moindre qu’on ne le croyait, et que les grès infé- rieurs qu'on lui associait autrefois ont au moins autant de rap- ports avec le terrain qui contient les orbitolites et avec les marnes situées entre ce dépôt et le terrain néocomien supérieur. M. Renevier vient de rédiger dans un mémoire spécial le résultat de ses recherches. Voici un extrait du profil des terrains contenu dans ce mémoire. Grès et sables jaunâtres , verdâtres et rou- : GauLT x AE as à 6 u, 60. geâtres, très-riches en fossiles. Grès vert inférieur, sable vert sans fossiles, » et grès verdâtre formant le terrain aptien 5m, 50. supérieur. Grès marneux, grès verdâtre, pauvre en fos- Fm SOS AER EE Rte TR O5 Couche à orbitolites........... 0 », 50. Argilesjaunes, rouges, blanches,etc. 5 ”, 50. / 15 n. Marne jaune et bleue, riche enfoss. 1 », 95. Ces couches forment ensemble le terrain ap- | tien inférieur. URGONIEN } Calcaire à Pterocera pelagi. 2m. ou Estimé par M. Itier ee Calcaire à Caprotina ammonia. à 80 x dans le dé- supérieur partement de l'Ain. 58 546 MOLLUSQUES FOSSILES La description des Mollusques fossiles des grès verts des environs de Genève, commencée comme je l'ai dit dans l'hypo- thèse, d’une profil différent et en supposant que le gault s'étendait jusqu'aux orbitolites, se trouve donc en ce qui concerne la perte du Rhône, renfermer des fossiles d'une époque plus ancienne. Nous donnerons plus tard avec un supplément, la répartition exacte des espèces de ces terrains à la perte du Rhône et dans le bassin du Léman, et un jour aussi, nous l’espérons, dans toute la Suisse. En attendant que ce travail puisse être complété, et pour éviter toute erreur, nous prévenons nos lecteurs que les espèces qui font partie de la liste suivante n’ont pas été trouvées dans le gault. mais bien dans les grès durs qui dépendent probablemeut du ter- rain aptien supérieur. ! Ceux donc qui voudront extraire de cet ouvrage une liste des Mollusques du Gault de la perte du Rhône devront en retrancher toutes les espèces indiquées ci-dessous. Nous n'avons pour le moment aucune rectification analogue à proposer en ce qui concerne les Alpes. Liste des espèces trouvées à la perte du Rhône et qui, dans cette localité, appartiennent exclusivement aux grès aptens. NAUTILUS NECKERIANUS....... Pictet. CARDIUM SPHÆROÏDUM....-..- Forbes. AMMONITES CORNUELIANUS.-.. d'Orbigny. | (Neckerianum Pictet et Roux.) PANOPÆA RHODANI.......:... Pictet et Roux. » DUPINIANUM........ d'Orbigny. » PHICADA RCE LEE CRE d'Orbigny, ASTARTE BRUNNERI-....-...... Pictet et Roux. PHOLADOMYA FAVRINA .e--.- 0e Agassiz. » GURGITIS +... Id. ANATINA RHODANI............ Pictet et Roux. | CYPRINA ERVYENSIS.......... d'Orbigny. 1 Les espèces qui se trouvent à la fois dans le gault et dans l’aptien de la perte du Rhône ne figurent pas sur cette liste. Ce sont les : Ammonites Beudanti, Natica gaultina, Solarium gra- nosum, Arca fibrosa, Mytilus Orbignyanus, Janira quinque-costata, Spondylus Brunneri, Plicatula placunea, Ostrea Milletiana Terebratula Dutempleana et Terebrirostra arduennensis DES GRÈS VERTS. 547 CYPRINA RHODANI «.......... Pictet et Roux. | PECTEN APTIENSIS....... ..... d'Orbigny. TRIGONIA ALIFORMIS.-.. -.-.. Sowerby. OSTREA AQUILA..---......:.. Brongniart. * ARCHIACIANA....... d'Orbigny- »> RAULINIANA-......... d'Orbigny. » NODOSA............ Sowerby. » ALLOBROGENSIS.....-. Pictet et Roux. MYTILUS SIMPLEX... :....... d'Orbigny. Di VHARPA +... ee Goldfuss. (gurgitis Pictet et Roux.) RHYNCHONELLA LATA+:::..-. Sowerby: AVICULA RHODANI.-........... Pictet et Roux. | TEREBRATELLA RHODANI. . : ... Pictet et Roux. HINNITES FAVRINUS.......... Id. S 2. ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. GENRE NAUTILUS. Depuis la publication des Céphalopodes, nous avons constaté dans le gault proprement dit de la perte du Rhône, l'existence de trois autres espèces, savoir le N. albensis, d'Orbigny, le N. Bouchardianus, Id., et le N. Clementinus, Id. : le N. Bouchardianus se trouve aussi au Saxonet. Nous avons reconau encore que le N. Saussureanus, qui est fréquent au Saxonet, et qui n'avait été indiqué qu'avec doute de la perte du Rhône, s’y trouve dans le gault. Le N. Neckerianus appartient à l'étage des grès inférieurs (aptien supérieur). Le N. Rhodan a été trouvé aux Gorges, près de Bellegarde, dans le gault. GENRE AMMONITES. A. Gossranus. Une comparaison directe des échantillons à prouvé que cette espèce est la même que l’4. quercifolius d'Orbigny, malgré les différences que sem- blent indiquer les figures de cet auteur. A. BRONGNIARTIANUS. Il a été dit déja p. 287 que cette Ammonite ne pouvait pas conserver ce nom, donné antérieurement à une autre espèce , et celui de 548 MOLLUSQUES FOSSILES Alexandrinus, Pictet, lui a été substitué. M. d'Orbigny la considère comme la jeune de l’A. Bonnetianus Pictet ; c'est une question qui sera reprise dans le sup- plément. Nous discuterons aussi alors les associations que le célèbre paléontologiste fran- çais a faites, entre quelques-unes des espèces nouvelles contenues dans la pre- mière livraison de cette ouvrage et d’autres déjà connues; nous pensons qu'un grand nombre de ces associations ne sont pas fondées. GENRE CRIOCERAS. GC. Vaucuerranus. Des échantillons plus complets ont démontré que cette espèce, rapportée avec doute à ce genre, lui appartient définitivement. GENRE NATICA. N. Rauzinrana. L'étude des échantillons types de cette Natice conservés dans la collection de M. d’Archiac, a fait reconnaître à l’un de nous, que nous avions assimilé à tort à cette espèce, celle qui est figurée pl. 17, fig. 6; cette dernière doit probablement être réunie à la M. gaultina. L'existence de la N. Rauliniana dans nos environs, ne repose donc plus que sur l’assertion de M. d'Orbigny aue nous n'avons pu vérifier. GENRE PLEUROTOMARIA. P. coronarTa. M. d'Orbigny a changé le nom de notre P. coronata contre celui de P. Pictetiana d’Orbigny, le premier de ces noms appartenant déjà à une espèce de St Cassian. P. Frrronr. Le même auteur n’admet pas que cette espèce se trouve dans le gault, et a donné le nom de P. Rouxii d’Orbigny, à la pleurotomaire que nous avons rapportée à celle de Roemer. Cette difficulté ne pourrait recevoir une solu- tion positive que par la comparaison directe des échantillons. DES GRÈS VERTS. 549 » GENRE PTERODONTA. P. cauzriNA et P. cariNeLLA. M. d'Orbigny a transporté ces deux espèces dans le genre des Ptérocères, parce qu’elles ont un canal. Dans la première des- cription que cet auteur a donnée de ce genre (Paléont. franç., t. IT, p. 515), il indiquait parmi ses caractères, au moins dans quelques espèces, « un canal court et oblique » et le plaçait par cela même dans la famille des Strombides ; depuis lors, il l’a rapproché de la famille des Actéonides, et ne leur reconnaît plus qu'un simple ‘sinus. Nos espèces appartenaient aux Ptérodontes, suivant leur première description ; elles ne peuvent plus maintenant rester dans ce genre. GENRE ROSTELLARIA. R. OrBiGnyanA et R. Parkinson. M. d'Orbigny a reconnu exacte la rectifi- cation que nous ayons faite au sujet de ces deux espèces; mais sans motifs légi- times, il a substitué au premier de ces noms celui de R. costata Michelin. Ce nom, donné en 1856 par M. Michelin à l’espèce que nous avons plus tard appelée Orbignyana, ne peut évidemment pas être conservé, car il est le résultat d’une assimilation fautive faite par cet auteur, avec une espèce de Gosau, décrite par Sowerby en 1851, qui n’a aucun rapport avec celle qui nous occupe. Nous pen- sons que cetle dernière doit garder le nom que nous lui avons donné, et que la R. costata de Sowerby dont M. d'Orbigny a fait sa R. subcostata, Prod., t. 2, p- 227, doit de même conserver le sien. R. suBuraTa. M. d’Orbigny l'appelle subsubulata , n’admettant pas que la R. subulata de Reuss se trouve dans le gaull; de même que pour la Pleurotomaria Fittoni, la comparaison directe des échantillons originaux pourrait seule éclairer la question. K. marciNaTa. M. d'Orbigny a également changé ce nom et en à fait sa R. sub- marginala; nous persistons à regarder notre espèce comme identique avec celle de Sowerby dans Filion, et nous n’admettons pas que l’espèce de Sowerby puisse être la même que celle que le même auteur dans le même mémoire nomme R. Parkinson. 550 MOLLUSQUES FOSSILES GENRE PTEROCERA. P. RETuSA. Nous demeurons également dans l'opinion que notre espèce est la même que celle de Sowerby, et nous croyons le nom de subretusa d'Orbigny, inutile. GENRE MUREX. M. Gexevensis. Voir p. 287 la recuification que nous avons faite, au sujet de son angle spiral. GENRE FUSUS. F. gixiNEATUS et pEcussATUs. Les noms de F. subbilineatus Orb. et subdecus- satus d'Orb. doivent remplacer les premiers qui avaient élé donnés antérieure- ment à d’autres espèces. GENRE DENTALIUN D. serraTum. C’est une serpule. GENRE PANOPÆA. P. acurisuzcaTA. La figure 1 de la planche 28 ne représente pas cette pano- pée, l'échantillon figuré appartenant à une espèce des grès inférieurs ; la P. acuti- sulcata se trouve cependant à la perte du Rhône, mais dans le gault seulement ; nous r'envoyons provisoirement aux figures très-exactes qui en ont élé données par M. d’Orbigny. GENRE CARDIUM. C. NeckertAnum. L'espèce que nous avons appelée ainsi, ayant été antérieu- rement décrite et figurée par M. Ed. Forbes (Quart. journ. of the Geol. Soc., 1845) sous le nom de C. sphæroïdeum, ce dernier nom doit lui être conservé. DES GRÈS VERTS. 551 GENRE ARCA. A. sugnaAna. Le dessinateur a oublié de figurer sur le moule les sillons concen- triques dont il est fait mention dans le texte. GENRE MYTILUS. M. eurcrris. Nous avons reconnu par l'étude de meilleurs échantillons que notre M. gurgitis n'est qu'une compression accidentelle du M. simplez, d'Orb. Il se trouve dans le terrain aptien. GENRE LIMA. L. saBauprana et L. SaxoneTi. Aux deux premières lignes des dimensions de chacune de ces espèces, il faut lire largeur là où est écrit longueur et vice-versà. Lorsque nous aurons un nombre suffisant de nouveaux matériaux , nous ferons paraître le supplément annoncé plus haut ; nous reviendrons alors sur les ques- tions douteuses et nous publierons quelques espèces nouvelles. FIN. Sn © e——— è E (a no. Ex fun 4 ke NP A ps A pC de dr l'échantitton fais apphttaus Lune tpite def grès infriggoe ; de, Pa thin» 147 aléyia de trouvé cépendonra la part dis huis, al rs fe ani vataimetx $ CAUTE DOTE prono ns Run then les A VEN Le os d'Oibigay ie AU L 7 M + OR ENTT CRE Li pète apré dos) CHUTES rude del, 4 snif hé dti dé 1 Joo 44 fipurka pr QUr Ed l'on {Qusrt, Faure, ut is ‘4 LOU) Mon Le re UE phierebleens, A dépubed do. Bei A QIÈE gp» TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONIMIQUE DES ORDRES, DES FAMILLES, DES GENRES ET DES ESPÈCES DES MOLLUSQUES FOSSILES DÉCRITS OU CITÉS DANS CET OUVRAGE.! Page. Planche. Page. Planche. AGOPAAT ES ne Ut ET ae Le IRGEUTUn LU 389 AMMONITES, cornutus, Pictet ................ 93 8 AG, DEN ocooccododoeopobettoce toute 283 Coupet, Brongniart , V. varians............ 88 gaultina, Pict. et Roux ................... 284 97 CLISTAEUSPEDE UC EEE ELEC CEE TT EPA RO DRS inflexa, Pictet et Roux :.................. 283 27 cristatus, Fitton, V. Bouchardianus . ....... 94 ACDÉONIDES assassin 171 curvatus , Mantell, V. falcatus............. 59 AMMONITES ANGULICOSTATI. : : «eos 51 Deluci, Brongniart...... O0bSodboovacooue 68 6 GRIS DAME EEE Eee cer eee 86 denarius, Sowerby, V. Deluci............. 68 TENDAMTL oooococooobobocovovocododvobdec ous 57 dentatus, Sowerby, V. interruptus......... 65 HETEROPHYLLI ..... .... .. Mir A .. 29 Dupinianus , d'Orbigny .................. 35 92 PHENES 00000 RD TARDE EEE 31 falcatus, Mantell......,.,..... HE Do oeiro 59 5 PULCHELLI. -.......... CR ER NA AE ELA 83 fissicostatus, Phillips. ....... O0po0corouope ESS RHOTOMAGENSES +... 80 Gossianus, Pictet, V. quercifoliu!s. ...…. 48, 547 4 AMMONITES, Bruguière....,.................. 21 Guersanti, d'Orbigny ........ 0couso0ov0oso 62 5 affinis, Haan, V. inflatus.................. 102 Huberianus, Pictet .....,....,. 827 AoassimanusmPictet ee -reteree ene 4T &4 Hugardianus, d'Orbigny ...........,..... 108 10 Alexaudrinus, Pictet (Brongniartianus) 54, 547 5 InflatuSPISOWELDYEC Eee Le Lee UE 102 9 10 Balmatianus iPictet ee reemes eee Des 97 9 interruptus, Bruguière................... 65 6 Benettianus, Sowerby, V. inferruptus...... 65 Itierianus, d'Orbigny -................... 84 "7 Beudanti, Brongniart............... 3910100087 Jallabertianus, Pictet............. Dee 46 4 bicurvatus, Michelin ............,....... 82 9 JUAMIANUSPAPICIE ELLE CCE PR APRES A g biplicatus , Mantell , V. falcatus......... GODMNSIL latidorsatus, Michelin................,... AA 16) Bonnetianus PIC tee eee AU AA 50 4 TUTUS PI PATKRINSONT EEE ELEC CELL TPS 61 5 Bouchardianus, d'Orbigny................ 94 8 IQ, TOTMEMNE oo00s0000000cv000cc00s00c 80 7 Hour, IMMO 0060 30000800000v0000 42 4 mammillaris, Schlotheim................. FT Brongniartianus, Pictet, V. Alexandrinus.... 54 marginatus, Phillips, V. interruptus....... 65 Brongniartü, de Haan, V. varians ........ 88 Mayorianus , d'Orbigny................... Si 9 Brottianus, d'Orbigny.......... SERRES. à 85 7 Milletianus , d'Orbigny ................... E2 5 Candollianus, Pictet........ Ne SAS NE ENT LOU monile, Sowerby, V. mammillaris......... 71 canteriatus, Defrance, V. regularis ..... .. 74 noricus, Schlotheim, V. interruptus....... 65 Chabreyanus, Pictet.............,....... 67 7 nucleus, Phillips, V. interruptus .......... 65 clavatus, De Luc, V. mammillaris......... 77 parvus, Sowerby, V. Deluci .............. 68 Colladoni, Pictet. ....................... 89 8 planus, Mantell, V. splendens............. 71 concinnus, Phillips, V. fissicostatus. ....... 53 planulatus, Sowerby, V. Mayorianus. ...... 37 Cornuelianus, d’Orbigny ............ 55, 546 5 quercifolius, d'Orbigny (Gossianus)... 48,547 4 1 C'est par erreur que la pagination saute de la page 288 à la page 389. Page. Planche. AMMONITES, Raulinianus, d'Orbigny.......... 64 regularis, Bruguière..................... 7A rhotomagensis, Michelin, V. Lyelli........ 80 Ronan) (PGO cooca000o000000000v00d00 99 Selliguinus, Brongniart, V. Mayorianus.... 37 Senebierianus, Pictet .................... 73 serratus, Parkinson, V. interruptus........ 65 splendens, Sowerby ..-.................. Gi subcristatus , De Luc, V. cristatus...:...... 90 subplanus, Parkinson, V. splendens........ 71 tardefurcatus, Leymerie.................. 76 tetrammatus, Sowerby, V. varians-........ 88 Timotheanus, Mayor..................... 39 Mollotianus#Pictet- ce er-ererrec- rer Cr 109 VATIANS , SOWETDY ee eco 88 VariCOSUS, SOWErDy-- 0.0.0 100 Velledæ Micheline==re--rcrerrece ce a 0) venustus, Phillips, V. fissicostatus......... 53 AIMMONIIDES EME TELE CCR CE CCE 91 Ampullaria canaliculata , Mantell, V. Nat. gaultina. ---..-.-...... ete er 184 ANADINA I Tamanckee CCC E ECC CEE CR 409 Rhodani, Pictet et Roux ............. 410. 546 AINAUDINIDES EEE Ce ee ECC EE RCE CCE ete 408 INACAGIDEE cc 0000000 000000000d000u0000090 45h ARCA, Linné. ......................,....... 456 bipartita, Pictet et Roux.............. .... 460 Campichiana, Pictet et Roux ............. 459 carinata, Sowerby --.....-............. 462 Cottaldina, d'Orbigny.-.................. 463 Favrina, Pictet et Roux.................. 458 fibrosa, d'Orbigny--............... 463, 546 glabra , Goldfuss, V. fibrosa .............. 463 gurgitis, Pictet et Roux.................. 456 Hugardiana, d'Orbigny .................. 457 obesa, Pictet et Roux. -.--..--.......1... 464 subnana, Pictet et Roux..-.......... 451. 550 Arcomya, Agassiz, V. PHOLADOMYA.-....-..... 403 ASTARTE, Sowerby D T008000 004100060004 000900 435 Brunneri , Pictet et Roux .......:.. .. 435. 546 Dupiniana, d'Orbigny.................... 437 gurgitis , Pictet et Roux -... ........ 436, 546 sabaudiana , Pictet et Roux ......... ..... 438 ASTARTIDES , d'Orbigny ..--........,...... 430 Auricula incrassata, Mantell, V. Avellana incras- flonooceccouoosonoooodtogrolosacnocé 174 AVELLANA, d'Orbigny......--.+.:.."1% "1 173 Hugardiana , V. incrassata................ 174 incrassata, d'Orbigny..................... 174 AVICULA, Klein............................. 494 Rhodani, Pictet et Roux............. 494, 547 AVICULIDÉS, d'Orbigny, V. MALLÉACÉS.... 493 BELEMNITES, Lamarck-..................... 10 attenuatus, Sowerby, V. minimus....,...... 11 Listeri, Mantell, V. minimus.............. 11 minimus , Lister............ 100000000000 11 7 “ 29 Al TABLE ALPHABÉTIQUE Page. Planche. BELEMNITIDES............... Moon ao eo 9 BRACENOADDES sao0occcbosotose oo ooncoue 528 BUCCINIDES PRES MEME CE LUE CAEN 276 OAI UNSS 60 0 00 500 doc no 456 CAMIDES ER Ne ee ARE A Re LE 491 CARIDIDES EEE ET ELLE DE oO 408 CARDIMAPMBUSUIÈTE Lee ÉCATE LC 441 Constantii, d'Orbigny.................... 442 rotundata , Pict: et Roux ......... 443 Carditides, d'Orbigny, V. ASTARTITES ......... 430 CARDIUM, Bruguière........ ......... nee 493 alpinum, Pict. et Roux.............. booco 497 Dupinianum, d'Orbigny ........... . 495, 546 Neckerianum, Pict. et Roux, V. sphæroideum 424 Raulinianum , d'Orbigny ................. 426 sphæroideum, Forbes, sous le nom de Necke- M'ADUMERE-C EEE . 424, 546, 550 Cassis avellana , Brongniart, V. Avellana incras- FlÉéééoo Voodordiobogacéooecohouoganog 174 Catillus, Brongniart , V. INOCERAMUS ......... 498 pyriformis, Michelin, V. Inoc. concentricus. 500 CÉPHATOPODES 2e reecc ete eee Le 9 CÉPHALOPODES ACÉTABULIRÈRES. -.-....-.. 9 CÉPHALOPODES TENTACULIFÈRES. .........e 12 Ganainn, Acamgdmeoooocococossocogocsoec 976 Derignyanum, Pict. et Roux .............. 977 excavatum , Brongniart................... 279 gureitis A PiCtAetiROUX----2E eee 280 Lallierianum, d'Orbigny... AAA 281 Rhodani, Pict. et Roux............... ... 279 sabaudianum , Pict. et Roux .............. 978 Ceromya , Agassiz, V. ANATINA ...... Soc oove 409 crassicornis, Agassiz, V. Isocardia crassicornis 428 et Isoarca Agassizii .........-.......... 466 Chama canaliculata, Sowerby, V. O, canalieulata 523 Corgis , Lamarck...... CÉCECEECEEE CEE CEE 447 gaultina, Pict. et Roux.:....... 1.0. 448 Corimya, Agassiz, V. THRACIA................ 413 CRASSATELLA , Lamarck .........,......... . 438 Histanas Pic etiRoUx ee PRET 440 sabaudiana, Pict. et Roux .........,...... 440 Saxoneti,, Pict- "et ROUX... mnt - 439 Crassina, Lamarck, V. ASTARTE ............. 435 CRIOCERAS , Léveillé .... ......,.. AND à 111 Vaucherianus, Pictet................ 111, 548 CULTURE RCA TEE EEE CEE CES EE One 456 costellata, Sowerby, V. Arca carinata...... 462 fibrosa , Sowerby, V. Arca Bbrosa ......... 463 striatella, Michelin, V. Arca carinata....., r A62 Cyclothiris, M’. Coy, V. RHYNCHONELLA........ 529 CYPRINASaAMaAnC ke CARTER ECC CPI CEE 444 Ervyensis, Leymerie ..............1: 444, 546 reeularis, MOnbienvereree-ReT CEE LEE 446 Rhodani , Pict. et Roux ............. 445, 547 CÉDHÉRIDES SR One MEN D . 418 DENTALIDES..........,...... DID OT 000 00 da 285 33 33 31 30 31 30 34 33 33 33 12 34 34 34 ET SYNONIMIQUE. Page. Planche. DENTALIUM .......... Dovoconov0000bosbEboÉ oo 285 Rhodani, Pict. et Roux................. + 286 serratum , Pict. et Roux............. 286, 550 DCS, Lamandk-cocooooconostonvoboonvenc 492 gaultina, Pict. et Roux...... ococoodoenooo 493 Euspira conica, Agassiz , V. Natica ervyna..... 180 Exogyra, Say, V. OSTREA ............ 0009008 520 aquila , Goldfuss, V. Ostrea aquila.. ...... . 520 sinuata , Rœmer, V. O. aquila............. 520 FUSNDESsocoomoococnooshoconouevsbocovcnoe 270 EUSUS, BRUGUIÈTE-e NE 270 bilineatus, Pict. et Roux, V. subbilineatus. 272 decussatus, Pict. et Roux, V. subdecussatus 275 fisianus, Pict. et Roux .............. . 273 Itierianus, d'Orbigny -.: ................ 275 sabaudianus , Pict. et Roux............... 973 subdecussatus , d'Orbigny, sous le nom de HECUSSATUS Le De ne CAMERA AE 975, 550 subbilineatus, d'Orbigny, sous le nom de bi- MERS covdooboscavocovecoccddoo 272, 550 trunculus, Pict: et Roux: -:... 1... 271 GASTÉROPODES........... UE LUARPE 157 GERVILIA , Defrance.-.:....... "000. 495 aire, Mdr Ch iRoncoocccbocodod becbese 496 Gryphœa, Lamarck, V. OSTREA............... 520 aquila, Brongniart, V. Ostrea aquila....... 520 canaliculata, Sowerby, V. O. canaliculata... 5923 sinuata, Sowerby, V. O. aquila............ 520 GLYCIMÉRIDES, Deshayes , V. MYACIDES... 394 Goniomya, Agassiz, V. PHOLADOMYA.......... 403 HADIOMDESCE SEE eee ec renmesroecs 225 HAMNDES PMP ArRINSONN ere 115 ALMAUS SO WELD VAE EEE = eee eee 121 attenuatus, Sowerby..................... 132 canteriatus, Brongniart, V. flexuosus ...... 126 GrarpentieniePiclete-t rLE CAC LEE SE 131 compressus, SoWerby, V. attenuatus........ 132 Dacranns, IEC ce 000002 RERO 125 elecanidOrbienver Le CP CLR 123 AVR S IP CEE EE ee ele ee RE NU NE 124 ECO, C'Onngayoc 26200060 oboocooe 126 funatus, Brongniart, V. attenuatus ........ 132 gibbosus, Sowerby, V. rotundus....... ... 129 maimus, Sowerby, V. rotundus........... 129 punctatus, d'Orbigny -.................. 122 Raulinianus, d'Orbigny .............. © 122 rotundus , Sowerby......... .......,.... 129 SAUSSULEANUSBAPICIE Re EN RU 118 SIAERANUSPRBICIERE EE re ETC 137 tenuis, Sowerby, V. attenuatus............ 132 Menetzanus APICICRRE RER PEER PETER 134 MITEUTALUS BONE DIALTE EE eee 135 Helix Gent, Sowerby, V. Natica gaultina... 184 HINNITESPEDEÎTAN CEE ere PEL Rene 503 Favrinus, Pict. et Roux........,.... Studeri, Pict. et Roux ....... FD 00 2H DE 504 271 27 41 41 14 14 12 13 12 12 12 12 14 13 14 14 14 503, 547 43, 44 45 | Mytilus, Linné..... Doobonecbabsbocooonooboc Page. Planche. Homomya, Agassiz, V. PANOPÆA . ........... 396 CUPHOPADOMPAN ecoles do 0bo5à 403 Hypothiris, Phillips, VW. RHYNCHONELLA ...... 529 Tdotea, Schumacher, V. CORBIS.............. 447 INOGERAMUS , Sowerby ...::.....4.0, 0. Hoo0aNICfS concentricus, Parkinson.................. 500 Salomoni, d'Orbigny..-............. 0. 501 sulcatus, Parkinson...... CRÉRETDOE ere 499 INTÉGROPALLÉALES, d'Orbigny............ 421 ISOMRCAMiNstens ect L ee LEE 465 Agassizii, Pict. et Roux.................. 466 ISOCARDTA ET AmMaANCR rer eee ee C EC 428 crassicornis, d'Orbigny .................. 428 crassicornis, d'Orbigny, V. Isoarca Agassizii. 466 JANIRA, Schumacher... 505 albensis,, d'Orbigny. 4.402... 2000 508 faucienyana, Pict. et Roux................ 505 quinquecostata, d'Orbigny........... 506, 546 D'AMBPRIBRAINCHES ere -reeee-telhreres 389 Leda Vibrayeana, d'Orb. V. Nucula Vibrayeana 471 D'IMAŸ Bruguiere tee -eceee-reere reel 484 albensis, d'Orbigny.......... see... 488 alpina, Pict. et Roux ...............,.... 486 ItierianarsPictetRouxe Eee -reee rer 484 MONA oooocsecceoovocoodoncobooosodouo 489 rhodaniana , d'Orbigny...... D RS RE TE 489 sabaudiana , Pict. et Roux .... .. .... 485, 551 Saxoneli, Pict. et Roux............. 487, 551 PIMIDE Semestre ect ee dite 483 LITHOPHAGES, Lamarck. V. PÉTRICOLIDES 416 Littorina pungens, Leymerie, V. Natica Clemen- ANA 0 date ODA MO DR ODE d'e MA EAU e AE D À 179 Loitia, Gray, V. ACUÆA ........... HAS SIUE 283 LUCINA’,; BTUSUIÈTE - ER ... 449 gurgitis, Pict. et Roux..." ."0" 449 LUCINIDES er mn Eee cree ee URSS 447 Lutraria qurgitis, Brongniart, V. Panopæa acu- tISUICA TAN ere rene ele ete ele le cie 397 GG ID, CA sococe véuvéoecesodcbeuooose 399 Lyriodon aliformis, Goldfuss, V. Trig. aliformis 450 Lysianassa, Münster, V. PHOLADOMYA......... 403 MAGTRA MER MER ET eee demon eeietee delete 407 gaultina, Pict: et Roux........1.. 1.00 407 MACTRIDES: Cerrrneeneeln ee Rene EUR 406 MAD CES ee ne ent Rs Rene 193 Mie Lines oscocoecouoc a o0dbocoocoue 269 Genevensis , Pict. et Roux-........... 269 550 MURICIDES ERP RrE re ce C ne M AE 268 MYACIDES ..... DAARABS MAR DES Bt A0 0 0 LU BE 394 Mya plicata, Sowerby, V. Panopæa plicata....- 399 MYAIRES,, Deshayes, V. MYACIDES ......... 394 Myopsis, Agassiz, V. PANOPÆA............... 396 acutisulcata, Agassiz, V. P. acutisulcata .-.. 397 INAINIHIDIS-coccobccooccoococbosoucbecoouso 478 Mytiloides, Brongniart, V. INOCERAMUS .....-. 498 478 555 45 40 40 40 43 40 40 34 29 556 Page. Planche. Mytilus. albensis , d'Orbigny............. .... 479 giffreanus , Pict. et Roux -............... + 481 gurgitis, Pict. et Roux. V. simplex........ 481 Mortilleti, Pict. et Roux................ .. 482 Orbignyanus, Pict. et Roux .......... 479, 546 Rhodani, Pictet et Roux........,...,...... 480 simplex, d'Orbigny, sous le nom de gurgi- Hén0ad0os 60-00800 nooco 00 - 481, 547, 551 NARICA, d'Orbigny.............0..4..10 2.1 187 Genevensis, Pict. et Roux...... 0000600000 188 NATICA, Lamarck......... 000000030070 90000 4177 acutimargo, Rœmer, V. gaultina...... .... 184 canaliculata , Fitton, V. gaultina .......... 184 Clementina, d'Orbigny................... 179 Ervyna, d'Orbigny ...................... 180 exaltata , Goldfuss, V. Clementina.......... 179 excavata, Michelin ..... Do0c691020000 s.. 186 Favrina , Pict. et Roux............... .... 181 gaultina, d'Orbigny.....,........... 184, 546 lamellosa , Rœmer, V. Clementina ......... 179 perspicua , Pict. et Roux .............. +. 187 Rauliniana , d'Orbigny ..-.......... - 183, 548 Rhodani, Pict. et Roux.................,, 182 truncata, Pict. et Roux...............:,0. 185 vulgaris, Reuss, V. Clementina....... Svoco 170) IN'ATICIDES Lee cteeeremecrcerrrr Lee O6 176 NAUTILIDES .......:......... De AS AD ASIN 12) NAUTILUS, Linné ............. 25 Jo0oo0dn0u do 16 albensis, d'Orbigny ..................... 547 Bouchardianus , d'Orbigny...... bhaceoë ... 547 Clementinus, d'Orbigny......... DE 002200 547 Neckerianus, Pictet............. 16, 546, 547 Rhodani, Roux..................... . 19, 547 Saussureanus , Pictet .............. IT 5AT Neithea, Drouot, V. JANIRA .............. 505 NuCUurA Lamarck ere eerertrerer bonpao noooae 469 arduennensis, d'Orbigny ......... 00002000 Us Blochmanni, Geinitz, V. pectinata......... 472 capsæformis . Michelin, V. ovata...... 1.473 carthusiæ , Pict. et Roux ..... Aie ets . 471 gurgitis, Pict. et Roux........."........ . AT4 Mantelli, Geinitz, V. ovata .....,......... 473 Neckeriana, Pict. et Roux ...... Dob230000o0 469 ovata, Mantell..... 000920968080 oogoo00o dla pectinata, SOWEr by. 472 striatula, Rœmer, V. pectinata....... .... 472 Timotheana, Pict. et Rüuux ............... 476 truncata , Nilson, V. pectinata....... 60000 472 Vibrayeana, d'Orbigny................... 471 OrIS; Defrance.-sethr antenne EE 422 Hugardiana, d'Orbigny .................. 432 Iinetar PIC PA EtIROUX -- 27. Ccree Le cRee 434 Sabaudiana , d'Orbigny ..:.............., 434 ORTHOCONQUES, d'Orbigny....... ... dea00: aLÉ) OSTÉODESMES , Deshayes, V. ANATINIDES.. 408 OSDRACIDES Er eLeteeereceecee creer Le . 519 40 40 39 40 40 18 17 17 18 17 18 18 17 17 18 39 39 39 39 39 39 39 39 32 32 TABLE ALPHABÉTIQUE Page. Planche. OSTREA , Linné.................. SR OUCR LUE 520 Allobrogensis, Pict. et Roux.......... 524, 547 aquila, d'Orbigny.-..... D0000P9600 10 520, 547 arduennensis, d'Orbigny ............... so 58 canaliculata , d'Orbigny ........... Bovboa o 5 harpa, Goldfuss .......,...... Le 20. 1n27| læteralis, Goldfuss, V. canaliculata ....... 523 Milletiana, d'Orbigny ....... BD 500005 525, 546 Rauliniana, d'Orbigny-.......:...... 521, 547 PALUDINIDES ................. OSpogcoosboo 164 Pandora, Megerle, V. JANIRA:.-..-......... .. 505 PANOPÆA, Ménard de la Groye ........... ES Ub acutisulcata, d'Orbigny..,........... 397, 550 gurgitis, Goldfuss, V. plicata ..... bu 399 plicata, d'Orbigny................ +. 399, 546 Rhodani, Pict. et Roux........ es 400, 546 Sabaudiana, Pict. et Roux.........,..... , 401 Patelloidea, Quoy et Gaymard, V. AcMæA. .... 283 PAREMPOIDESEEEEESErR CE cer CEE en n Ce - 282 PECTEN , Gualtieri......... Se DA NS DES 509 aptiensis, d'Orbigny ......... fooccoo Bi, FT) Dutemplei, d'Orbigny ................... 512 interstriatus, Leymerie, V- aptiensis....... 51L obliquus, Forbes, V. aptiensis ..........., 511 quinquecostatus, Sowerby, V. Janira quinque- costata. ............, 0503800 0030000 .. 507 Raulinianus, d'Orbigny............. 510 Rhodani, Pict. et Roux ........... ndoonoo EUX) Saxoneti, Pict. et Roux ................ .. 518 versicostatus, Lamarck, V. fanira quinquecos- (Bhnovonoo noonnaans Doodoanonancoocoo PECTINIBRANCHES .....,...,. Doncoocosnooco ER PECTINIDES. ....,........ Dodorocontionc ... 502 PECTUNGULUS, Lamarck............... ocod00 (97) alternatus, d'Orbigny......... bpogaoncoon lai Huberianus, Pict. et Roux.......... ...... 468 Pedipes incrassatus, Quenstedt, V. Avellana in- OHEAIA a900%005525090200000000c00009c 174 PERIPLOMA, Schumacher ........,....., AIN Sabiudiana, Pict. et Roux......... Doc Bhe 412 PERNA , Bruguière ...... 00009089 4 dooooncon 497 Rauliniana, d'Orbigny............ Deccuvoo 497 PETRICOLA, Lamarck.......,.... AAA S AUD 00 00 A1T Rhodani, Pictet et Roux... mnt . 417 PÉTRICOLIDES esessrssrese JÉdoa0dDcod0cconoe 416 PHOLADOMYA, Sowerby.................. .... 403 acutisulcata, Deshayes, V. Pan. acutisulcata.. 397 Genevensis, Pict. et Roux.....-........... 405 Favrina, Agassiz CéoCéco SoS0U old 403, 546 Plagiostoma, Sowerby, V. LIMaA -.. ...... :... 484 platymya, Agassiz, V. ANATINA............... 409 PLEUROCONQUES,d'Orbigny..........:........ 490 Pleuromya, Agassiz, V. PANOPÆA .. .......... 396 PLEUROTOMARIA, Defrance ......... Sacoooot .. 226 allobrogensis, Pict. et Roux.......... 0240 alpina, d'Orbigny................ edit 234 49 48 47 50 49 49 50 28 28 28 46 46 42 46 46 29 23 22 ET SYNONIMIQUE. Page. Planche. PLEUROTOMARIA Carthusiæ, Pict. et Roux....... 235 coronata, Pict. et Roux, V. Pictetiana ...... 241 Faucignyana, Pict et Roux.-.............. 232 MON ER COMENT Ce Eee 244 548 Gore dONbienve.-----F-LRE ECC CCE 237 Itienana sPict et ROUX EE e---- te 233 Ina RdiONb)env---- CE-EECR CENTER 238 Pictetiana, d'Orbigny, sous le nom de coro- RUE oogovcoccossdocouodooodaoe se 241, 548 regina, Pict. et Roux ...-................ 243 Rhodani. d'Orbigny...................... 249 Saussureana, Pict. et Roux................ 239 Saxo PIC ELA ROUR eee trie 236 Thurmanni, Pict. et Roux ................ 230 PAICANUPA A AMmanCke- e-eee-cLi Ce 516 Gurgitis,-Pict. et Roux... 1..." 0" Lo Br inflata, Sowerby, V- radiola.r"." "1". 517 pectinoïdes, Sowerby, V. radiola........... 517 placunea, Lamarck .................. 518, 246 raciole, La eee te 600006 516 BTEROGERA M IAmMALCl EEE ere 263 carinella, d'Orbigny, sous le nom de Pterod. so SR ET 267, 549 gaultina, d'Orbigny, sous le nom de Pterod. loss oodcomiSendicicooscodececdes 266 549 HEULSARSOWELO NE EEE EEE TETE CCC CCTE 263 550 ÉGERODONTA AU NbIen Ye EEE ee CCC 265 carinella, Pict. et Roux, V. Plerocera id.... 267 gaultina, Pict. et Roux, Y. Pterocera id-.... 266 PTYCHOCERAS, d'Orbigny.-:.................. 138 DUOuSs, ICE ococoocacoccoso-bonbobte 139 REAMNOGHONEULA, RISCRER ne 529 antidichotoma. d'Orbigny.-.....-......... 534 Emerici, d'Orbigny DAS MD AE NO RE BCE E 533 lat, d'OENy 00: cocosoocoovcbcdo0do 530 547 polygona- d'Orbigny "0..." 0 533 SuICate RdONbInNe EC EEE EE CCE 532 RENNOGHONETIDES EEE ER Te tte 529 Ringicula incrassata, Geinitz, V. Avellana incras- MiAasso ac M nb TD ET 174 RINGINELLA, d'Orbigny...................... 172 Afoine, Diet, @6 Roixccctoco bovccocccoeoc 172 ROSNEMTARTA SL AMALCRe Eee cer CCC 247 role, CDI ENT 600061600600 600020000 258 Ginoulata PIC EMROUXE- EEE ELEC CE CCE 261 costata. Michelin, V. Orbignyana.......... 249 DeltcrmeictretiRouxe creer cc rer 262 HUSTOLMISMPIC HE MeROUX Eee CEE ECC CCE 259 Grasiana, Pict-et Roux. --..--........... 255 Here, Dingue bee 000800 000000 c0bo 260 marginata, SOWerby.---..".........".." 957 549 NeckenianaPictetiROuxe ee -eceecr ere 256 Orbignyana, Pict. et Roux........,... 249, 549 Parkinsoni, Sowerby....-......,.. ... 251, 549 Parkinsoni, d'Orbigny, V. Orbignyana. ..... 249 Reusst, Geinitz, V. Parkinsoni............ 251 wÙ © [SA] 15 50 50 50 50 9) RW) w DAMES EC CL RO RL 9 WI RC j rss 5 D 1e J À Page. Planche. ROSTELLARIA Sowerbyt, Agassiz, V. Parkinsoni: 251 SUDUIATA, M REUSS. . 138, 548 Timotheana, Pict. et Roux.................... 958 SCADARTAMTAMaNCk ee certr cree ec er 167 Dupiniana Orbienvee- ere 168 CUT DS IPICERetIROUEEEE EEE EE Pr ePEE re 170 Icon, L@b: Qi IRQUEX 40055400 0600000500 169 SCAPRTDES MPATRINSONP EEE CC Ce rLr Te 113 Hugardianus, d'Orbigny .................. 114 SINUPALLÉALES, d'Orbigny..-........- .... 893 SOA, Lamadkosouorooscoccmocanovocecn 204 Alpinum, Pict. et Roux... ........ Ode 00 222) COTE, CO Eyanvone ooasencosdaoenon 207 Conoideum SOMME eee eee 223 dentatumacOcbienvee eee rer CEE 212 Deshayesi , Pictet et Roux. .....:..:....... 214 granosum, d'Orbigny-... .......... 917, 546 Hugianum, Piclet et Roux......:....... 221 Martinianum, d'Orbigny.................. 219 moniliferum , Michelin...... ACTES RER ASE 220 ODAUME SOWETDye EEE ER ECC 210 Rochatianum, Pictet et Roux.............. 209 Tingryanum, Pictet et Roux............... 215 Tollotianum , Pictet et Roux............... 218 tuiplex Mic eMROUXEE EEE ECC NE 216 SPRONDMEUSAGESSDEREE EE EE TETE CCC ETC CEE 514 Brunneri, Pictet et Roux............. 514, 546 Sas, d'Üninosdeccocooocescopovuc 516 strigilis, Brongniart, V. Plicatula placunea.. 518 SROAMNA , ILEMAMER so0000040000020000000000 245 gaultina’, Pictet etROUxX.-- "00 245 SURONIDIS sc ocvo0ovoccoau-o0000cc0000000 246 STROMBUS , Linné...... oobtaoonaoboconeuas :.. 264 Dupinanus-COrDenveE eee ere 265 TEREBRATELLA, d'Orbigny................... 539 Rhodani, Pictet et Roux ............. 539, 547 TEREBRATULA , BLUQUIÈTE.- EEE 536 antidichotoma, Buvignier, V. Rhynch. anti- thonctonmmecocououveucocooucuaaucocece 534 biplicata, Sowerby, V. Dutempleana. . ..... 536 Dutempleana, d'Orbigny.. .......... 536, 546 gallina, Brongniart, V.Rhynch. lata...... 530 lata, Sowerby, V. Rhynch lata.......... 530 latissima, Morris, V. Rhynch. lata......... 530 Lemaniensis Pictet et Roux .............. 538 subundata, Phillips, V. Dutempleana....... 536 sulcata, Parkinson , V. Rhynch. sulcata.... 532 MENAMAMTUILIDSooccococcose oo0cco0be0co 535 TEREBRATULINA , d'Orbigny.................. 540 Saxoneti-PicletetiRou eme re Ce 541 TEREBRIROSTRA , d’Orbigny-................. 511 Arduennensis, d'Orbigny.. -......... 542, 546 THETIS, SOWErDY. nn 420 Genevensis, Pictet et Roux ........ ...... 420 IRAGTA, CAN o0000002d000000%0000000000 113 Alpina, Pictet et Roux ................... 415 Ù en 211 20 20 20 20 51 51 TABLE ALPHABETIQUE ET SYNONIMIQUE. Page. Planche. Page. Planche. THRAGIA rotunda, Pictet et Roux ............. 414 "99 MURALE AMAR EEE Ce TER 140 TRIGONIA , Bruguière ....................... 459 Bon, IROMEMEANT : 0160826 040606 000, 00 148 15 aliformis, Parkinson. ................ 450, 547 35 bituberculatus, d'Orbigny................. 146 Archiaciana, d'Orbigny.............. 453, 547 35 Catenatus AdOrbDienvee ee rec nee 144 Constantii. d'Orbigny.......-......:....: 452 35 Desnoyersi, d'Orbigny........ .......... 152 nodosa, Sowerby................... 454, 547 35 Glegans/ diOrbIgny--- "FETE ER CE CE 147 MRIGONIDES 260: :ecc-erclee tee -.. 450 Escherianus,, Pictet......""""."." 15415 AROGHIDES PER Ce teen C CODEN 189 giganteus, Haan, V. tuberculatus.......... 150 MROCHUSULINN BE ru cotes ee ee EL ue 200 Hugardianus, d'Orbigny........... be . 155 15 cirroides, Brongniart , V. Sol, cirroide..... 207 Mayorianus, d'Orbigny................... 145 Gurgitis, Brongniart , V. Sol, conoideum... 223 Puzosianus, d'Orbigny...... ........... 151 15 Guyotianus, Pictet et Roux................ 202 Robertianus, d'Orbigny................... 143 15 Nicoletianus, Pictet et Roux .............. 204 Senequierianus, d'Orbigny...... -........ 153 Tollotianus, Pictet et Roux... ......... . 293 19 tuberculata, de Roissy, V. tuberculatus. . 150 RURBOPIANNE ELEC LEE CT CCC LLC 191 Duberculatus Bosc eee ee Ce 150 15 Chassyanus, d'Orbigny.................... 196 varicosa, Bosc, V. tuberculatus...-........ 150 conicus, Sowerby, V. Natica Ervyna. ...... ‘180 varicosus, Haan, V. tuberculatus .:........ 150 Faucignyanus, Pietet et Roux ............. 195 19 NAN lEmARdk coobccoséodoccocovono 164 Golezianus, Pictet et Roux................ 196 19 Faucignyana, Pictet et Roux.............. 166 16 Gresslyanus, Pictet et Roux ............... 194,19 Hugardiana, d'Orbigny................... 165 Montmollini, Pictet et Roux............... 198 19 Venericardia Lamarck, V. CARDITA ... -. .... 441 Pictetianus, d'Orbigny....:.:............. 193 19 VENUS) Linné steam enCe.- SCC 418 problematicus, Pictet et Roux ............. 199, 19 Vibrayeana, d'Orbigny........... Dosgoecio 419 30 Saxoneti, Pictet et ROUX -- "Re ME 197 19 ! je ne PU DRE f s: be} Pise ni Pour Drag se 8 QE My [ie Ni nur 0 di Ru FAQ dll EEE d'in Er e Le RUE A #5 ES 2 e e) 7 ARTS LAN ; dr A CN