ISÈRE. ALBIN GRAK ce A À FA a a S Ex A : _ A me = Le Li EPARTEMENT DE L’ DU D 4 ë arastc re Le re in Lu dre, ah À Library of tbe Museum OF Lé COMPARATIVE ZOÜLOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, AIASS. Doundeu bp private subscription, în 1861. DR. L. De KONINCKS LIBRARY. No. 2020. TAUUNE 3 2044 072 21 1 ur Aa A MOI TT " A" H * 1 WAR avt (2 f, ÿ : ru té DESCRIPTION DES OURSINS FOSSILES DU DÉPARTEUENT DE L'ISÈRE. Grenoble, imp. de Prudhomme , rue Lafayette, 14. DESCRIPTION DES URSINS FONSILES DU DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE, PRÈCÈDÉR DE NOTIONS ÉLÉMENTAIRES SUR L'ORGANISATION & LA GLOSSOLOGIE DE CETTE CLASSE DE ZOOPHYTES D'UNE NOTICE GÉOLOGIQUE SUR LES DIVERS TERRAINS DE L'ISÈRE Ouvrage orné de six planches représentant 45 espèces nouvelles ou non encore frurées, Par A. Albin Gras, Docteur ès sciences, Docteur en médecine de la faculté de Paris, Professeur à l'école de médecine de Grenobl2, President de la Société de statistique de l'Isère, Membre correspondant de la Société linnéenne de Lyon, etc A IRL RES ENG FRE ROGUE GA ® G\S EX { ASS HN “ PARIS, YIQLOR WASSON: Place de l'Ecole de médecine GRENOBLE, Que YBLEOR BU QOP., Libraires-éditeurs 0-20 1848. MCZ LIBRARY HARVARD UNIVERSITY CAMBRIDGE. MA USA AVANT-PROPOS. L’éTune si attrayante de la paléontologie a été négir- gée pendant longtemps dans notre pays; les remarqua- bles travaux de M. l'ingénieur en chef, directeur des mines, E. Gueymard, sur la géologie départementale, ont eu surtout pour but la connaissance des grandes masses minérales qui constituent l’une des richesses de notre sol. Depuis quelques années seulement, à la suite des im- portantes publications de MM. A. d’Orbigny et Agassiz, on s’est mis à étudier les restes organiques des ancien- nes créations ; deux naturalistes zélés de notre ville, MM. Repellin jeune et Berthelot professeur à l’école 6 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. supérieure de Grenoble, ont réuni un très-grand nom- bre de fossiles, fruits de recherches et de courses laborieuses ; MM. Repellin aîné, D. Robert, et Lichtlin sous-inspecteur des forêts, ont également contribué à accroître nos richesses paléontologiques en explorant les environs de la Mure, la montagne de Raneurel et celles de la Grande-Chartreuse. Nous nous sommes li- vré aussi à la même étude autant que nos occupations nous ont pu le permettre ; enfin, M. Scipion Gras, ingé- nieur en chef des mines, qui a étudié depuis longtemps la géologie de nos contrées, prépare les matériaux d’une description aussi complète que possible des diverses formations et des fossiles des Alpes dauphinoises. Il ne faut pas se le dissimuler , ce travail est difficile, et exigera, pour son exécution, un temps encore consi- dérable; les débris organiques que l’on trouve dans nos Alpes sont rares, souvent mal conservés et empâtés dans une roche très-dure ; nous avons pensé qu’en at- tendant il conviendrait d'entreprendre quelques por- ons de ce travail, en se bornant à de simples mono- graphies d’une classe de fossiles : c'est ce que nous avons essayé de faire dans ce mémoire sur les oursins fossiles du département de l'Isère. Il est presque inutile de dire que nous avons mis à contribution les ouvrages de M. Ch. Desmoulins, et surtout les travaux si remarqua- bles de MM. Agassiz et Desor. Nous avons adopté tous les nouveaux genres que ces derniers auteurs ont pro- posés. Pour faciliter l’étude, nous avons même multiplié les coupes en créant quelques nouvelles familles, et en AVANT-PROPOS. y | leur donnant, comme le propose M. d’Orbigny (1), une terminaison uniforme en idées. Toutes nos descriptions ont été faites, du reste, sur des exemplaires authenti- ques que nous avions sous les yeux; un grand nombre des espèces décrites ont été déterminées par M. Desor, à la suite d’un envoi que nous lui adressâmes à Paris avant son départ pour l'Amérique. Nous saisissons cette occasion pour remercier ce savant, de l'extrême obli- geance qu'il nous a montrée; nous avons regretté que son absence de l’Europe ne nous ait pas permis de le consulter sur l'identité d’autres espèces trouvées après son départ dans diverses localités du département. M. Marcou nous a aussi envoyé une collection d’échinides du Jura, qui nous a permis de rectifier quelques er- reurs. Nous avons cru devoir faire précéder la descrip- tion des espèces, de notions élémentaires sur la glos- sologie et l’organisation des oursins, parce que ces notions ne sont pas familières à un grand nombre de lecteurs, et ensuite, parce que l’acception de certains termes usités n’est pas la même dans les divers au- teurs; nous nous sommes efforcé de donner au lan- gage scientifique plus de précision et plus de conci- sion ; enfin, on trouvera, après la description des espèces, une notice géologique sur les terrains de l'Isère , où se rencontrent les divers oursins que nous avons décrits. Nos recherches paléontologiques nous ont permis de débrouiller les divers soulèvements de la formation cré- tacée, et nous avons d’ailleurs consulté avec fruit les (1) Paléontologie univers.,t, 1, pag. 85. 8 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. travaux de MM. Charles Lory , E. Gueymard et Scipion Gras. A la fin de ce travail, se trouvent six planches lithographiées, représentant la plupart des espèces d’échinides nouvelles ou non encore figurées et décrites. Enfin, nous devons avertir, en terminant, que nous n’a- vons pas la prétention d’avoir décrit tous les oursins ‘ossiles du département: un assez grand nombre d’es- pèces ont dû nécessairement nous échapper; les devoirs de notre profession nous ont empêché jusqu’à présent de faire des excursions un peu longues ; nous possédons un certain nombre d'exemplaires qu’il ne nous a pas été possible de décrire, à cause de leur mauvais état de conservation, et d’ailleurs nos roches sont loin d’avoir rendu au jour tous les fossiles qu’elles recèlent. Peut-être plus tard, quand nos contrées auront été mieux explorées, pourrons-nous publier un supplé- ment à ce premier travail. DESCRIPTION DES OURSINS FOSSILES DU DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE. CHAPITRE Ier, DÉFINITION ET NOTIONS PRÉLIMINAIRES. LEs échinides, connus aussi sous le nom vulgaire d’oursins, sont des animaux appartenant à la grande division des z00- phytes et à la classe des échinodermes. Les échinodermes se subdivisent en stellérides, échinides et holothurides. Les échinides présentent les caractères suivants : corps radiaire, régulier , de forme plus ou moins allongée, ova- laire, discoïdale, conique, globuleuse ou hémisphérique, revêtu extérieurement d’un test solide et calcaire. On doit considérer extérieurement : {° le test, composé de plaques polygonales ou assules disposées en rayons el toujours primitivement sur vingt rangs verticaux ; 2° des espèces d'ap- pendices en forme de tentacules rétractiles, mous, n'existant par conséquent plus dans les espèces fossiles et traversant Île test à travers plusieurs séries verticales de petits trous ou pores visibles. Ces séries de trous, par leur ensemble, consti- tuent ce que l’on nomme les ambulacres ; 3° des espèces de poils, d’épines, baguettes ou bâtons calcaires, cassants, de forme très-variable, nommés piquants, manquant le plus ordinairement sur les espèces fossiles et s’articulant sur de pelits tubercules ou éminences arrondies existant à la surface du (est ; 4° un anus constant mais de position variable ; 5° une 10 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. bouche souvent munie d’un appareil masticateur, et toujours située à la face inférieure du test; 6° un appareil génital composé de plaques et où l’on remarque surtout des trous ou pores dits génitaux, au nombre de quatre ou cing, et souvent d'autres trous dits inter-génitaux ou ocellaires traversés par un filet nerveux servant, dit-on, à la vision. Cet appareil est toujours situé sur la partie supérieure et à peu près centrale du test. A l'intérieur de l'animal vivant, il existe des apoareils masticateurs, digestifs et circulatoires qui manquent dans les espèces fossiles et dont nous ne parlerons pas. On distingue d'une manière générale les échinides en régu- liers ou normaux (famille des Cidaridées), où la bouche et l'anus sont opposés et placés au centre du test, l’un à la face inférieure , l’autre à la face supérieure, et en irréguliers ou paranormaux, où la bouche et l’anus ne sont pas ainsi opposés. $ 17. Du test. Le test est, sur le vivant, une enveloppe extérieure cal- caire composée de fibres perpendiculaires à la surface et ren- fermant peu de parties organiques. Dans les espèces fossiles il est ordinairement spathifié ou silicifié, et souvent moins attaquable par les acides que le calcaire qui l'empâte, cir- constance qui permet alors de nettoyer les exemplaires en les lavant avec une solution affaiblie d'acide chlorhydrique. On distingue dans le test : {° une face supérieure ou dorsale nommée aussi dos, plus ou moins convexe, dont le point le plus élevé constitue le sommet dorsal qu'il ne faut pas con- fondre avec le centre ambulacraire ou sommet génital qui en est quelquefois distinct; 2° une face inférieure nommée disque, parfois concave ou plate, le plus souvent convexe ou pulvinée (renflée en forme de coussin), mais en général plus aplatie que la face supérieure; 3° un bord marginal ou pourtour nommé ambitus, ligne séparant la face supérieure de l'infé- rieure. Dans les échinides irréguliers on distingue en outre une face ou bord antérieur correspondant à l'ambulacre impair , une face ou bord postérieur opposé au premier. DÉFINITION ET NOTIONS PRÉLIMINAIRES. 11 _ L'anus se trouve souvent sur cette face postérieure ou rap- proché d'elle. Quand on étudie un échinide, il est censé repo- ser horizontalement sur sa face inférieure , le bord antérieur dirigé en avant ; sa droite et sa gauche correspondent alors à la droite et à la gauche de l'observateur. La portion du plan horizontal circonscrit par l’ambitus sur lequel repose la face inférieure constitue ce qu’on nomme la base ; la base et la face inférieure ne sont donc distinctes que lorsque celle-ci est concave. Un plan vertical passant par le diamètre antéro- postérieur coupe toujours la bouche et l'anus; la hauteur dorsale du test est la distance verticale de la base au sommet dorsal; la hauteur centrale est la même distance verticale au centre ambulacraire ou point de convergence des ambulacres. L'épaisseur pour les échinides à face inférieure concave est la distance du point le plus concave de cette face inférieure au point correspondant de la face supérieure ; la longueur du test ou diamètre antéro-postérieur est la distance du bord antérieur au bord postérieur ; la largeur ou diamètre trans— verse est le diamètre horizontal perpendiculaire au prêécé- dent et passant par le point correspondant au plus grand renflement latéral du test. Ce diamètre transverse est dit mé- dian, antérieur, postérieur, suivant qu'il passe par le milieu du test, plus en avant ou plus en arrière. On se sert des mêmes désignations pour le sommet dorsal et le centre am- bulacraire. Le test des échinides est formé , comme nous l'avons dit, de diverses pièces nommées assules ou plaquettes simplement juxtaposées. On les distingue en pièces 1° ferminales; 2° coronales. Les premiers se subdivisent en apiciales, dont la réunion constitue le centre ou sommet ambulacraire (apex}; en buccales et en anales, c'est-à-dire entourant la bouche et l'anus. Chez l'animal naissant, ce sont les pièces apiciales ct buccales qui se forment et se consolident les premières ; les autres plaques s’accroissent et se développent successivement autour de ces deux centres d'activité, qui sont le sommet génital et la bouche. Les pièces coronales qui constituent la presque totalité du test se présentent sous la forme de plaques polygonales; leurs joints sont plus ou moins apparents selon les espèces, et for- 12 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. ment ce que l’on nomme le parquet. C'est par l'accroissement séparé de chaque plaque que l'animal grossit. Ces plaques forment vingt séries (voy., par exemple, pl. 1, fig. 17, et pl. 3, fig. 16-17), disposées verticalement; elles s’irradient du som- met {apex) à la base et viennent se réunir en convergeant à la bouche sur la face inférieure; ces vingt séries offrent ainsi une disposition un peu analogue à celles des côtes d’un melon; les plaques qui les composent sont plus allongées en général dans le sens transversal quedans le sens vertical. Leur forme est plus ou moins hexagonale, le petit côté présentant un angle saillant, en sorte que la ligne verticale de jonction est en zig- zag. Ces vingt séries ne sont paségales; on observe alternative- ment deux séries contiguës de grandes plaques, et deux autres séries contiguës de petites plaques. Chaque plaque de ces der- nières, au moins dans une certaine étendue, est percée de deux trous ou pores par où passent les tentacules chez l'animal vi- vant. Ces pores forment ainsi quatre rangées et composent ce qu'on appelle un ambulacre. D’après ce qui précède, on voit qu'on peut diviser la surface coronale dutesten vingt côtes ou airesnommées assulaires, correspondantes à chaque série ver- ticale de plaque, savoir : dix aires percées de pores et nommées pour cela aires assulaires criblées et dix aires non perforées qu'on appelle aires assulaires imperforées. Le nombre des pla- ques composant chaque aire est beaucoup plus considérable dëns les aires criblées que dans les imperforées. À une seule de ces dernières correspondent quelquefois quatre, cinq ou six des premières {voy. pl. 4, fig. A7). Ces diverses dispositions, qui sont générales, présentent pourtant quelques exceptions; ainsi, par exemple, dans le genre Echinus (voy. pl. 5, fig. 7-9), chaque aire criblée sem- ble présenter une triple série de paires de pores: mais toutes ces exceptions, d’après les recherches de M. Ch. Desmou- lins (1), ne sont qu'’apparentes et tiennent à des soudures, à des inégalités d’accroissement et à des avortements. Il faut se rappeler que dans l’organisation primordiale de tous échi- (1) Étude sur les échinides, par M. Ch. Desmoulins; un vol., in-8, 1835- 1837.— Nous avons emprunté beaucoup de détails à cetexcellent ouvrage. DÉFINITION ET NOTIONS PRÉLIMINAIRES. 13 nides, chaque paire de pores représente toujours une plaque de l’aire assulaire criblée ; seulement quelquefois, lorsque les plaques sont irrégulières, on voit certains pores s'ouvrir dans de petits écussons particuliers, intercalés entre les pla- ques primordiales. $ 2. Des ambulacres et de la division ambulacraire du test. Comme on l’a dit, on nomme ambulacre les quatre rangées de pores que présentent les deux aires criblées contiguës : les deux rangées de chaque aire forment ce qu’on appelle les branches de l'ambulacre. Chaque ambulacre a donc deux bran- ches composées chacune de deux rangées verticales de pores, l'une externe, l'autre interne ; quelquefois par avortement, ou par suite d'un rapprochement , une branche ne parait for- mée que d'une seule série de pores; d'autrefois, comme on l'a dit, par un dérangement dans le parallélisme durant l’ac- croissement de l'animal, chaque branche est composée de plusieurs rangées de pores, disposées obliquement (genre Echinus, voy. pl. 5, fig. 7 et 9). Parfois cette disposition. sur plusieurs rangs obliques ne s’observe seulement que près de la bouche ou du sommet ambulacraire. Dans la fa— mille des Clypéastroidées, les ambulacres à la face inférieure sont réduits à de simples sillons rectilignes ou bien sinués, ramifés et quelquefois anastomosés. On nomme pores simples ceux qui sont arrondis ou ovales : pores allongés, ceux qui eu outre sont plus ou moins pro- longés en travers par un sillon ; pores conjugués, lorsque les deux pores formant chaque paire sont réunis par un sillon. Une paire de pores est dite oblique, lorsqu'un pore, au lieu d'être sur le mêmeniveau horizontal que son congénère, est plus haut ou plus bas. Les diverses rangées de pores conver- gent vers un point central du dos, où chaque ambulacre tend à se terminer en pointe, excepté pourtant dans le genre Am- phidetus, où les rangées de pores paraissent diverger en s’ap- prochant du sommet dorsal. Cette exception n'est même qu’ap- parente et lient à une oblitération. D'après ce qui précède, on voit que sur tous les oursins, il 14 QURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. doitexister cinq ambulacres (rarement quatre par avortement, ou six par monstruosité), qui forment le plus ordinairement une sorte d'étoile ou de rosette, en se dirigeant par rayons, d'un point central du dos, pour converger ensuite inférieure- ment autour de la bouche. Ce point central du dos se nomme centre ambulacraireou sommet génital ; il peut être distinct ou non du sommet dorsal, qui est le point le plus élevé du dos. Les genres Dysaster et Metaporhinus (voy. pl. 5, fig. 1-6) font exception à ces règles: les ambulacres convergent vers deux sommets différents et éloignés l’un de l’autre, l’un antérieur, l’autre postérieur. Comme les joints des plaques ne sont pas l(oujours très- apparents, et que la grandeur relative ainsi que la forme des ambulacres fournit des caractères importants pour la déter- mination des espèces, on préfère ordinairement diviser l'exté- rieur du test en surfaces ou aires limitées par les lignes ver- ticales de pores. Il ne faut pas confondre cette nouvelle divi- sion dite ambulacraire, avec la division assulaire dont nous avons parlé plus haut. Considérée relativement aux lignes de pores, la surface du test se divise alors er dix aires, savoir : cinq aires ambula- craires et cinq aires interambulacraires : on appelle aire am- bulacraire la surface du test qu'occupe et que limite chaque ambulacre. L’aire interambulacraire est l'espace intermé- diaire qui sépare un ambulacre de l'ambulacre voisin. Chaque aire ambulacraire se subdivise elle-même en trois aires secondaires, que nous désignerons sous le nom de zones, pour éviter toute confusion, savoir : deux zones porifères, et entre deux une zone interporifère ; la zone pori- fère est l'espace occupé et limité par chaque branche de l'ambulacre; la zone interporifère est l'espace intermé- diaire compris entre les deux branches d’un même ambu- lacre, ou, ce qui revient au même, entre les deux rangées internes de pores de chaque ambulacre. On distingue les ambulacres et les aires ambulacraires, 4° en pairs au nombre de quatre, disposés symétriquement à droite et à gauche du diamètre antéro-postérieur , savoir : deux antérieurs et deux postérieurs ; 2° en un impair tou- jours antérieur. De même, on divise les aires interambula- LA DÉFINITION ET NOTIONS PRÉLIMINAIRES. 15 craires en paires au nombre de quatre, savoir : deux anté- rieures et deux postérieures , et en une impaire toujours pos- térieure. On comprend qu'il n’est pas toujours facile de faire cette distinction dans les genres dits réguliers de la famille des Cidaridées. Un ambulacre est dit 1° simple, quand son aire ambula- craire, c'est-à-dire, l’espace que limitent les deux rangées ex- ternes de pores, va en augmentant progressivement, à parur du sommet jusqu’à l’ambitus, sans présenter de rétrécisse- ment (pl. 2, fig. 19-20). Quelques auteurs appellent frès-simple un ambulacre, quand cet espace s'accroît d'une manière régu- lière et géométrique, comme dans la famille des Galéridées ct des Cidaridées, par exemple, 2° pétaloïde, quandles deux ran- gées externes de pores, après s'être d’abord écartées l'une de l'autre en partant du sommet supérieur de l’ambulacre, tendent ensuile à se rapprocher et quelquefois à se toucher presque sur la face supérieure et avant d'arriver à l'ambitus, donnant ainsi à l’ambulacre la forme d’un pétale de fleurs {voy. pl. 3, fig. 46-17 ;et pl. k. fig. 1). Quand il n'existe qu'un léger étran- glement, l’ambulacre est dit alors plus particulièrement semi- pétaloïde, subpétaloïde, étranglé ( voy. pl. 3, fig. 10); au contraire, il est dit fermé quand les lignes de pores, en se rapprochant, se touchent presque et s'arrêtent brusquement sans se continuer vers l’ambitus ni sur la face inférieure; la ressemblance avec un pétale de fleurs est alors parfaite ; 3° complet, entier ou continué, quand les lignes de pores se dirigent sans interruption du sommet à la bouche; 4° borné, quand les lignes de pores disparaissent brusquement sur la face supérieure sans se continuer ou s'effacer peu à peu ; l'ambulacre n'est plus représenté alors à la face inférieure, que par un sillon simple ou ramifié ; exemple : la famille des Clypéastroidées ; 5° effacé, obsélète, quand les pores s'écartent et s'effacent peu à peu en approchant de l'ambitus où on cesse le plus souvent de les distinguer (v. pl. 4, fig. 9); il est dit alors plus spécialement inferrompu quand les pores, après avoir cessé d’être distincts à l’ambitus, reparaissent ensuite à la face inférieure autour de la bouche en formant une nouvelle rosette ambulacraire nommée péristomale. Chaque zone porifère ou interporifère est de même dite : 16 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. 10 simple, quand les lignes de pores qui la limitent divergent jusqu’à l’ambitus sans étranglement ; 2° pétaloïde, étranglée, quand, avant d'arriver à l’ambitus, ces lignes se rapprochent plus ou moins, etc. ; en outre, une zone porifère est dite fermée quand, parvenu à un certain point de la face supérieure, chaque paire de pores devient de plus en plus oblique, tend à s'écarter davantage de celle qui lui est superposée au-des- sus, et que les pores eux-mêmes qui composent chaque paire | déieu de plus ea plus et finissent par se confondre un seul qui est bientôt plus ou moins effacé (ex. la famille des Spatangydées et des Dysastéridées, etc. Voy. pl. 3, fig. 16.) La largeur d'un ambulacre ou d’une aire ambulacraire est la distance quissépare les deux rangées externes de pores in- clusivement; cette largeur est toujours prise sur la face su- périeure, savoir, pour les ambulacres pétaloïdes ou étranglés au point où existe lemaximum d’écartement, et pour les ambu- lacres simples au point situé à égale distance du sommet am- bulacraire et de l’ambitus ; il en est de même pour les zones porifères et interporifères. C'est au niveau correspondant que se mesure ensuite la largeur des aires interambulacrai- res. Ainsi que nous l'avons dit, sur l'animal vivant les pores des ambulacres livrent passage à de petits tentacules creux, blancs, transparents, munis au sommet d’une sorte de ven- touse et ressemblant un peu aux cornes d'un limaçon. Ces tentacules servent, non-seulement à la locomotion, mais en- core, d’après les recherches de MM. Tiedemann et Valentin, à la respiration en communiquant avec les branchies internes. $ 3. Des tubercules et des baguettes ou piquants. On observe à la surface du test des échinides, de petites éminences arrondies nommées fubercules. Ces tubercules sont tantôt épars, disséminés çà et là sans ordre, tantôt sériés, c'est-à-dire disposés par rangées régulières; on les dit perfo- rés ou imperforés, suivant qu'ils sont percés ou non d'un petit trou au sommet, et mamelonnés, c'est-à-dire surmontés d'un petit appendice en forme de mamelon : un étranglement circu- BÉFINITION ET NOTIONS PRÉLIMINAIRES. 17 laire ou col sépare le mamelon du tubercule proprement dit. Les tubercules sont crénelés ou unis, suivant qu'ils présentent ou non des crénelures à la base de ce col ; ambulacraires ou interambulacraires suivant l'aire où ils sont situés. D’après leur grosseur , on les distingue: 1° en granules ou tu- bercules milliaires très-petits, toujours imperforés, sans mamelon, parfois visibles seulement à la loupe; 2° en papil- laires qui peuvent être perforés, mamelonnés, etc. Quand on parle des tubercules sans y ajouter d’épithètes, il est toujours question de tubercules papillaires. Les tubercules sont ordi- nairement implantés au centre d’une dépression circulaire en forme de fossette lisse et dépourvue de granules, fossette que nous nommerons scrobicule. Ce scrobicule est parfois bordé à sa circonférence d'un cercle plus ou moins saillant et serré de tubercules, cercle que nous appellerons scrobiculaire. Dans plusieurs genres de la famille des Spatangydées on ob- serve à la surface du test des espaces lisses sans autres tuber- cules que de fins granules ; c’est ce que MM. Agassiz et De- sor ont nommé fasciole (voy. les caractères de la famille des Spatangydées.) Sur ces tubercules s'articulent, de manière à permettre des mouvements en tous sens, des espèces de poils, d'épines ou de baguettes calcaires, cassantes, souvent de deux sortes sur une même espèce, du reste de forme et de grandeur très- variables, qu'on nomme piquants (voy. pl. 3, fig. 1-9), Suivant leur forme, on dit qu'ils sont aciculaires (en aiguille), subulés (en alêne), baculiformes (en forme de baguette); cla- vellés, claviformes (en massue), etc. On distingue dans les pi- quants un corps, un col ou portion rétrécie, et une tête ; celle-ci présente une facette articulaire creuse, surmontée or- dinairement par un anneau. La facette articulaire représente en creux les reliefs du tubercule sur lequelil s'implante. Dans les espèces fossiles, ces piquants manquent le plus souvent, ou bien on les trouve séparés du test auquel ils ap- partenaient, S #. De l'anus. L'anus est une ouverture du test dont l'existence est cons- tante dans la moitié postérieure du test; il est entouré de 2 18 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. petites plaques qui manquent très-souvent ou sont peu ap- parentes dans les espèces fossiles. Il peut être rond, ovale, longitudinal, c'est-à-dire à grand axe dirigé dans le sens du diamètre antéro-postérieur du test; fransverse, c'est- à-dire à grand axe dirigé dans un sens perpendiculaire à ce diamètre antéro-postérieur. Suivant la position de l’anus, on dit qu'il est supére, c'est-à-dire situé à la face supérieure au- dessus de l’ambitus; infère, situé à la face inférieure; médian, occupant le sommet ambulacraire ; marginal, situé sur l’am- bitus; supra-marginal ou infra-marginal, situé un peu au- dessus ou un peu au-dessous de cet ambitus. $ 5. De la bouche. La bouche est une ouverture du test située constamment à la face inférieure, tantôt au centre, tantôt dans une position plus ou moins rapprochée du bord antérieur. Sa forme est comme celle de l’anus, ronde, ovale, longitudi- nale, transverse, etc., quelquefois pentagonale, décagonale, entaillée par dix échancrures ; elle est dite Zabiée, quand elle présente en arrière un renflement saillant qu’on a comparé à une lèvre; elle est centrale, quand elle occupe le centre de la face inférieure; subcentrale, quand elle est seulement rappro- chée de ce centre ; submarginale, quand elle est près au con- traire du bord antérieur, etc. Elle présente sur le vivant quelques pièces terminales ; dans les espèces pourvues de machoires, son pourtour est muni à l'intérieur d'apophyses saillantes au nombre de dix, plus ou moins soudées deux à deux, nommées auricules, et implantées surtout sur les assules interambulacraires. On retrouve rarement, au reste, ces di- verses pièces intérieures dans les espèces fossiles ; il en est de même de l'appareil masticateur existant dans les espèces vi- vantes des familles des Cidaridées et des Clypéastroidées. Cet appareil, composé de mâchoires et de dents, est assez com- pliqué ; on le nomme lanterne d’Aristote dans les Cidaridées. $ 6. De l'appareil génital. Il existe constamment au sommet ambulacraire du test, DÉFINITION ET NOTIONS PRELIMINAIRES. 19 mais il n’est pas toujours bien apparent ni même distinct sur les espèces fossiles. Dans les genres dits réguliers ou normaux (la famille des Cidaridées), cet appareil forme par ces plaques une espèce de couronne qui entoure l'anus, si- tué alors, comme nous l'avons dit, au centre de la face su- périeure {voy. pl. 5, fig. 7). Dans certains genres fossiles, il se présente sous la forme d’une ou plusieurs saillies en forme de boutons. Très-souvent son seul caractère appré- ciable est la présence de # ou 5 petits trous dits pores géni- taux par où passe, suivant le sexe, un liquide fécondateur ou des œufs chez l’animal vivant; iorsqu'il n'existe que 4 po- res, c’est toujours le postérieur qui manque { voy. la pl. #4). Cet appareil génital, dans les genres où il est bien développé, se compose de dix pièces dites apiciales, rangées circulaire- ment et alternativement grandes et petites (voy. pl. 5, fig.7). Elles sont couvertes de fines granulations et percées chacune d’un trou bien plus large et souvent seulement apparent dans les grandes plaques. Ces grandes plaques, au nombre de 5, sont appelées génitales ; les cinq petites sont nommées intergé- nitales ou ocellaires, et leurs trous s'appellent intergéni- taux ou ocellaires. Les grandes plaques correspondent aux aires interambulacraires, et les petites, enchâssées en dehors, chacune dans le sinus que forme la jonction de deux grandes plaques ou bien entre ces plaques, correspondent aux aires ambulacraires. Les pores de ces petites plaques donnent, dit- on, passage au filet nerveux de l’organc de la vue. Dans les genres Salenia, Peltastes, et Acrosalenia (Ag.),on remarque une onzième plaque nommée suranale, de forme variable, déjetant l'anus tantôt en avant, tantôt en arrière (voy. pl. 1, fig. 9,11 ct 46.) L’anus est regardé alors comme antérieur ou postérieur, suivant qu'il correspond à une aire ambulacraire ou interam- bulacraire. Dans quelques cas rares, les plaques génitales sont plus petites que les plaques ocellaires. Ces plaques ont du reste des grandeurs et des formes très- variables ; elles peuvent être circulaires, triangulaires, etc. On remarque fréquemment que parmi les plaques génitales l’une d'elles est de dimension plus grande et d’une forme un peu différente des autres (voy. pl. 5, fig. 7). Souvent sa surface externe est poreuse et granuléc ; elle forme alors le 20 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. corps madréporiforme des Cidaridées ; d’autres fois ce corps est central ; dans (ous les cas, cette plaque, de forme différente des autres, est nommée plaque génitale impaire, et les qua- tre autres sont dites plaques génitales paires. CHAPITRE II. DESCRIPTION DES ESPÈCES. PREMIÈRE DIVISION. ÉCHINIDES NORMAUX OU RÉGULIERS. { Bouche et anus opposés sur une même ligne verticale passant par le sommet. Un appareil masticatoire constant.) FAMILLE I. — CIDARIDÉES (C/DARIDES Agassiz). - Caractères. — Ambitus circulaire rar. ovale ; bouche inf. centrale, circulaire; anus supérieur médian {!) et s’ouvrant au milieu d'un anneau formé de dix assules apiciales, savoir: cinq plaques génitales et cinq ocellaires ; on y observe aussi quelquefois une onzième plaque dite suranale. Le diamèé- tre antéro-postérieur est indiqué par le corps madrépori- forme qui se confond avec la plaque génitale impaire ; am- bulacres simples, continus, à branches formées de deux sé- ries verticales de pores ou de plusieurs rangées obliques ; zones porifères jamais fermées; aire ambulacraire toujours moins large que l'interambulacraire ; tubercules proprement dits sériés verticalement, perforés ou non; piquants souvent. massifs, de forme très-variable ; appareil masticatoire ( lan- terne d'Aristote) composé de pièces nombreuses. En dedans, sur le pourtour de la bouche, on trouve des auricules, pièces osseuses destinées à soutenir la lanterne. Le TriBu. — AUGUSTISTELLÉES. — Test épais; ambitus circulaire; aires ambulacraires étroites, ayant le plus souvent moins du tiers de la largeur des aires interambulacraires. Les tubercules nombreux, très-petits , souvent granuloïdes dans DESCRIPTION DES ESPÉCES. 92 cette première aire sont au contraire très-gros et peu nombreux dans l'aire interambulacraire où ils sont disposés seulement sur deux rangs verticaux ; branches ambulacraires toujours formées seulement de deux séries verticales de pores, A. Tubercules interambulacraires perforés. Le GENRE.— Cidaris (Lam.Ag.); Cidarites (Gold.). Test aplati dessus et dessous ; aires ambulacraires très-étroites, ord. ondulées; aires interambulacraires quatre fois plus larges environ que les aires ambulacraires; tubercules ambulacrai- res granuloïdes, tous très-petits(!), nombreux, serrés, sur deux ou plusieurs rangs verticaux; tubercules interambulacrai- res peu nombreux, très-gros, mamelonnés(!), perforés(!), sou- vent crénelés et entourés d'un large scrobicule avec cercle scrobiculaire ; piquants d’un gros volume ; plaques génitales non tuberculeuses (!), grandes , pentagonales, toutes égales ; plaques ocellaires, petites, triangulaires ; bouche circulaire sans entailles! 1. Cidaris insignis (nobis), pl. 1, fig. 4-6. — Diamètre 35 mm., hauteur 2/3 (1) (dimensions de l’unique exemplaire que nous possédions); aires ambulacraires ondulées, paraissant présenter deux rangées verticales de granules très-serrécs et rapprochées les unes des autres; probablement cinq tuber - cules interambulacraires non crénelés dans chaque rangée (quatre paraissent seulement dans notre exemplaire, dont la partie supérieure manque). Sur ces cinq tubercules, les trois inférieurs augmentent progressivement de grandeur en allant de bas en haut; leurs scrobicules et leurs cer- cles scrobiculaires ronds , saillants et formés de gra- nules serrés, sont très-prononcés, tangents entre eux et avec ceux de la rangée voisine ; ils sont au contraire presque effacés dans le petit tubercule qui vient ensuite, lequel di- minue brusquement etrepose pourtant sur une très-large pla- quette couverte de nombreux granules.—Craie chloritée de la {1) Le diamètre étant pris pour unité. 22 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. Fauge près le Villard-de-Lans, au sommet du grand ravin. — Très-rare. | 2. C. Malum (nobis), pl. 1, fig. 1-3; C. punctata? (Rœm.); C. vesiculosa? (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 21, £g. 11-19, non Gold.). — Diamètre 20 à #0 mm., hauteur 3/4 à 2/3: aire am- bulacraire flexueuse, renfermant quatre à six rangées de tubercules granuloïdes; aire interambulacraire présentant cinq tubercules surmontés chacun d'un gros mamelon à col non crénelé (l); cercles scrobiculaires non elliptiques, non tangents entre eux, formés de granules bien plus gros que ceux des espaces intermédiaires ; ces derniers sont fins et très-serrés. Les granules qui forment les cercles scrobiculaires vers l’ambitus sont au nombre d’une trentaine environ; cette espèce se rapproche du C. coronatu et du C. punctata, dont elle diffère surtout par sa forme plus globuleuse , moins dé- primée, et par l'absence de crénelures sur tous les tubercules. — Chemin de Rancurel au Fà. — T. néocomien sup. 3. C. coronuta (Gold.), (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 20, fig. 8-17) ; C. propinqua (Gold.), (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 21, fig. 5-10). — Diamètre 20 à #0 mm., hauteur, un peu plus de 1/2; aires ambulacraires flexueuses, présentant à l'ambitus quatre à six rangées de granules très-fins et très- serrés, mais au-dessus et au-dessous leur nombre diminue et on ne distingue bientôt que deux rangées. Aire interambula- craire renfermant quatre à cinq tubercules surmontés chacun d’un gros mamelon, crénelés seulement à la face supérieure. Les cercles scrobiculaires, formés au plus par une vingtaine de granules bien plus gros que ceux des espaces intermédiai- res, sont ronds, non elliptiques, non tangents entre eux; ils sont séparés par de nombreux petits granules. — Cette espèce nous a été rapportée du département de l'Ain, d'une localité assez rapprochée de notre frontière ; on la rencontrera pro- bablement dans le département de l'Isère. Un moule trouvé par M. Repellin ainé, près Passins, sur le chemin de Mores- tel (étage jurassique moyen), et quelques fragments que nous avons rencontrés à l’Echaillon, près Voreppe, pourraient peut- être s’y rapporter, ou au C. Blumenbachii. &. C. Blumenbachu (Gold.), (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 20, DESCRIPTION DES ESPÈCES. 23 fig. 2-7); C. Parandieri (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 20, fig. 1), et C. crucifera (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 21, fig. 1-4). — Dia- mètre 30 à 60 mm.; hauteur 3/5 à 5/8; aires ambulacraires flexueuses, renfermant 4 rangées de granules apparents, surtout vers la partie moyenne; 6 à 7 tubercules, rarement moins, tous crénelés dans chaque rangée de l'aire interam- bulacraire. Les cercles scrobiculaires sont ordinairement un peu elliptiques, surtout à la face inférieure. — Passins, près Morestel. — Etage jurassique moyen. 5. C. tuberosa (nobis), pi. 1, fig. 7-8. — Espèce inconnue, voisine du Cidarites maximus (Gold.), à laquelle nous rap- portons des plaquettes que l’on trouve quelquefois à St- Pierre-de-Cherène et au Fontanil.— T. néocomien inf. — Ces plaquettes, de forme polygonale, portent un fort tubercule bien circonscrit, très-large à la base, profondément crénelé par 14 à 15 crénelures, et surmontées d’un très-gros mame- lon. L’étranglement du col est bien prononcé. Le scrobicule, peu profond, n’est pas finement strié; le cercle scrobiculaire est très-peu saillant, elliptique (!), et formé de granules iné- gaux, écartés les uns des autres, et qui ne sont guère plus gros que ceux qui sont disséminés sur la plaquette. Ces der- .niers sont de même inégaux et écartés (1). Piquants de Cidaris dont le test est inconnu. 19 Piquants à surface articulaire lisse. 6. C. punctatissima (Ag.), pl. 3, fig. 1.— Longucur totale du piquant 25 à 35 mm.; diamètre maximum du corps 1/4 à 2/5 ; diamètre du col 1/6 à 1/8; corps tout à fait en massue, le ren- flementmaximum étant rapproché du sommetl!; sommet obtus plus ou moins arrondi; surface hérissée d'une multitude de (1) Cette description était déjà presque imprimée lorsqu'on nous a rapporté du Fontanil une portion notable de ce Cidaris dont nous n'avions rencontré jusqu'à présent que des plaquettes. Le test est globuleux; sa hauteur est de 38 mm.; on compte au moins cinq tu- bercules interambulacraires dans chaque rangée; ils sont tous pro- fondément crénelés. L’aire ambulacraire est peu flexueuse. 24 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. fines granulations arrondies, un peu plus grosses vers le sommet et disposées par files longitudinales plus ou moins régulières; col court, souvent peu prononcé; surface articu- laire lisse, sans crénelures. — Hameau du Fà près Rancurel. — T. néocomien sup. 7. €. heteracantha (nobis), pl. 3, fig. 4 et 9.— Longueur totale du piquant 15 à 35 mm.; la forme du corps varie beaacoup, tantôt ovoïde (fig. 9), tantôt presque cylindrique (fig. #), avec un sommet mousse présentant une dépression. On observe des passages entre ces deux formes, mais l'espèce est caractérisée surtout par des aspérités nombreuses, sériées, qui hérissent le corps et qui, au lieu d’être implantées per- pendiculairement à la surface, sont comme couchées et dirigées obliquement vers le haut. Col court, surface articulaire lisse. — Environs du Fà, près Rancurel. — T. néocomien sup. 8. C. rysacantha (nobis), pl. 3, fig. 2, et pl. 5, fig. 11. — Longueur totale du piquant 16 à 24 mm ; renflement maxi- mum du corps 1/7 à 1/4. Le corps a la forme d’un ellyp- soïde très-allongé , renflé à sa partie moyenne à sommet mousse ou pointu ; il est orné de petits tubercules arrondis, sériés, et formant des files longitudinales ; mais à une certaine distance du sommet ces tubercules se soudent entre eux et . forment de petites côtes saillantes qui se réunissent à l'extré- mité sup. Col court, surf. articul. lisse. —Le Fâ.—T. néo.sup. 9. C. pustulosa (nobis), pl. 3, fig. 5. — Longueur du pi- quant 15 mm. environ ; diamètre du corps 3 à # mm. (dimen- sion da seul exemplaire que nous possédions). Petit piquant cylindrique à extrémité mousse et arrondie, hérissé dans les deux tiers supérieurs de son étendue de tubercules irrégu- liers, inégaux, très-rasprochés, disposés sans ordre, presque confluents ; leur saillie est d'an tiers à deux tiers de milli- mètre. Col assez long ; surface articulaire peu étendue, lisse sans crénelures. — Carrière du Fontanil. — T. néocomien inf. — Très-rare. 20 Piquants à surface articulaire crénelée. 10. C. glandifera (Gold.), (Ag.,éch. foss. Suiss., pl. 21,fig.9). — Corps ovoïde allongé, très-renflé à peu près vers son mi- DESCRIPTION DES ESPÈCES. 25 lieu, à sommet mousse ou un peu en pointe ; corps couvert de granulations plus grosses que dans le Cidaris punctatissima, rapprochées et se touchant presque dans le sens longitudinal de manière à former des files régulières dirigées du sommet à la base, ce qui donne à cette espèce une apparence plissée caractéristique ; col court ; surface articulaire crénelée. Nous rapportons à celte espèce des piquants (pl. 5, fig. 12) trouvés à l'Echaillon, en face deVoreppe, sans pouvoir affirmer leur identité, les exemplaires que nous avons rencontrés jusqu'à présent ayant leur tête engagée dans la pierre, sans laisser apercevoir leur surface articulaire. On trouve dans la même lucalité d’autres piquants ayant la même forme, mais entière- ment lisses sans granulations; ils appartiennent probablement à la même espèce et ont été dénudés accidentellement. 11. C. ramifera (nobis), pl. 3, fig. 7. — Longueur inconnue ; aucun des exemplaires que nous avons trouvès n'avaient le sommet; diamètre du corps 4 à 6 mm. ; corps cylindrique lisse ou un peu strié, hérissé çà et là d’épines inégales lon- gues quelquefois de 3 mm., disposées en verticiile ou isolées, ou bien agglomérées sans ordre. Col court à anneau plus ou moins saillant ; surface articulaire peu étendue, ornée de crénelures saillantes. — Carrière du Fontanil. — T. néoco- mien inf. — Assez rare. — Ce piquant pourrait bien appar- tenir à notre Cidaris tuberosa. 11 est voisin du piquant du C. hirsuta (Marcou et Ag. et Desor), mais ce dernier a la sur- face articulaire lisse. 12. C. Erinaceus (nobis), pl. 5, fig. 10. — Longueur incon- nue, aucun des exemplaires trouvés n'ayant le sommet ; diamè- tre du corps 2 à 3 mm. ; corps cylindrique ; on voit à la loupe qu'il est élégamment cannelé en long. Anneau de la tête ci surface articulaire finement, mais distinctement crénelés ; l'anneau est assez saillant. — Le Fà près Rancurel. — T. néocomien sup. 30 Piquants dont nous n’avons pas pu observer la surface articulaire. 13. C. unionifera (nobis), pl. 3, fig. 3. — Longueur du corps 15 à 25 mm.; corps pyriforme à sommet arrondi, à 26 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. surface lisse, striée très-régulièrement et très-finement en long. En examinant ces stries à la loupe, on voit qu’elles sont formées par des séries de petites granulations, disposées en files ; le col est très-mince et fragile ; ce qui explique pour- quoi nous n'avons pas encore pu rencontrer d'exemplaires ayant la tête. — Le Fà près Rancurel. — T. néocomien sup. 1h. C. prismatica (nobis), pl. 3, fig. 6. — Corps ayant la forme d’une prisme triangulaire aplati; sa section transver- sale donne un triangle isocèle à large base. Ce corps est hérissé çà et là d’épines dirigées obliquement. La tête man- que dans l'unique exemplaire que nous possédions. — Car- rière du Fontanil. — T. néocomien inf. — Très-rare. II° GENRE. — Hemicidaris (Ag.). — Test aplati sur les 2 faces ou un peu en cone en dessus ; tubercules ambulacrai- res plus petits que les interambulacraires, n’existant ord. qu’à la face inf. et bientôt remplacés plus haut par des granules ; quelquefois il n’existe que des tubercules granuloïdes comme dans les Cidaris ; tubercules interambulacraires gros surtout vers la base, perforés, mamelonnés, scrobiculés, et ord. créne- lés ; piquants en forme de baguettes lisses ; bouche grande, présentant dix entailles sur son pourtour ! 1° Hemicidaris patella (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 18, fig. 15- 18). — Diamètre 16 mm., hauteur 1/2 et même moins; petite espèce déprimée ; deux rangées de simples granules plusgros, pourtant à la base s’aperçoivent dans l’aire ambulacraire ; dans l’autre aire on voit, à la face inf., deux rangées de # tu- bercules gros, scrobiculés, apparents, situés vers la base et le milieu ; les autres tubercules, placés à la face sup., sont plus petits et moins apparents. — Marnes des carrières du Fonta- nil. — T. néocomien inf. — Rare. 20 H. inermis (nobis), pl. 1, fig. 17.—Diamètre 30 à 50 mm., hauteur 2/3 ; test mince, de forme globuleuse ; aire ambula- craire très-étroite (4 fois au moins plus étroite que l’autre aire), présentant deux rangées de très-petits granules visibles à peine et seulement à la base et un peu au-dessus de l’ambitus ; aire interambulacraire formée d’assules hexaédriques bien appa- rentes, larges et hautes sur la face sup. Cette aire présente deux séries verticales de {ubercules scrobiculés , sans cercles DESCRIPTION DES ESPÈCES. 27 scrobiculaires apparents. Ces tubercules petits, en tenant compte du volume du test et au nombre de 12 à 14, pour chaque rangée, sont assez rapprochés à la base et vers le pourtour ; là, leur scrobicule bien apparent est enfoncé dans le test; mais, en s’élevant, ces tubercules s’écartent, s’a- moindrissent, et leur scrobule tend à s’effacer, Vers le haut, quatre tubercules de même grosseur pourraient facilement être placés bout à bout dans l'intervalle qui les sépare : quel- ques rares granules apparaissent çà et là. Je n’ai pas pu aper- cevoir, au moyen de la loupe, des crénelures sur ces tuber- cules. Depuis que la planche 1, fig. 17, représentant cette espèce, a été lithographiée, nous avons rencontré, au Fontanil, un autre exemplaire plus complet, où la bouche et la place occupés par l'appareil génital et l'anus sont conservés. Cet ap- pareil génital est assezétroit; son diamétre est de 10 mm.; la bouche , faiblement entaillée ou plutôt décagonale, a seule- ment 13 mm. 1/2 de diamètre ; le test présente enfin un diamè- tre de #5 mm. — Fontanil. — Marnes du néocomien inf. — Très-rare. Ces deux espèces, qui diffèrent sous plusieurs rapports des autres hemicidaris jurassiques, pourraient, à la rigueur, former un genre nouveau. B. Tubercules interambalacraires imperforés. Ile GENRE. — Salenia (Gray, Ag.)— Oursins de petite taille (10 à 20 mm. de diamètre); aires ambulacraires très-étroites (1) comme dans les cidaris, pourvues de tubercules granuloïdes nombreux, petits et très-serrés. Aires interambulacraires très-larges, à tubercules gros, peu nombreux, imperforés (!) plus ou moins crénelés (!); appareil génital très-large (!), oc- cupant la plus grande partie de la face sup., à bords ondulés; il est composé de cinq plaques génitales, présentant assez sou- vent de petits sillons ou persillages, de cinq plaques ocellai- res et d’une onzième plaque dite suranale, placée en arrière !, en sorte que l’anus est excentrique en avant et correspond à une aire ambulacraire ; bouche ronde à dix entailles. 1° Salenia depressa (nobis), pl. 1, fig. 9-10. — Diamètre 1% mm., hauteur 1/3 (il serait possible toutefois que le test eût 28 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. été un peu déprimé mécaniquement dans les couches de marne) ; Lest très-aplati sur ses deux faces ; deux rangées am- bulacraires d’une quinzaine de petits tubercules granuloïdes rapprochés. L’aire interambulacraire , un peu plus de trois fois plus large que l’ambulacraire, présente deux rangées de 4 gros tubercules indépendamment des petits granules qui remplissent les intervalles; appareil génital très - large, ayant sa plaque suranaie presque carrée (!), limitée en arrière et latéralement par les plaques génitales, et en avant, où son côté est plus petit, par l'ouverture anale; les plaques génitales, peu ou point persillées, sont irrégulières, trian- gulaires ou pentagonales; les plaques ocellaires ont la forme d’un triangle à base tournée en dehors, et présentant une très-petile échancrure qui correspond au sommet pointu de l'ambulacre. — Marnes du Fontanil. — T. néocomien inf. —- Rare. 2. S. personata (Ag. et Desor, Cat. rais. des échin., I. c.). S. petalifera (Ag., Monographies des échin., {r° livr., pl. 1, fig. 17-34). Voy.l’appareil génital, pl. 1, fig. 16.— Diamètre 16 à 20 mm., hauteur 1/2 environ ; les aires ambulacraires, três-étroi- tes (n'ayant guères que le 1/4 environ de la largeur des autres aires), présentent deux rangées de tubercules granuloïdes uniformes, qui ne sont pas plus gros que les forts granules des aires interambulacraires ; entre ces deux rangées, on aperçoit pourtant , à la loupe, deux rangées de très-fins gra- nules. Chaque aire interambulacraire présente deux rangées de cinq gros tubercules distinctement crénelés et entourés de granules inégaux en grosseur. Le pourtour de la bouche, comme à l'ordinaire, présente dix entailles, et la distance d'une entaille à l’autre correspond alternativement à une aire am- bulacraire ct ensuite à une aire interambulacraire ; dans notre espèce, les cinq intervalles correspondant aux aires ambula- craires sont plus larges que les cinq autres ; l'inverse a ordi- nairement lieu pour les autres espèces ; les plaques de l'ap- pareil génital, séparées entre elles par quelques points creux, sont un peu saillantes au-dessus de la surface du test. La plaque suranale est allongée transversalement , elle parait un peu échancrée par l'ouverture anale, ce qui lui donne la forme d'un croissant; les plaques ocellaires triangulaires DESCRIPTION DES ESPÈCES. 29 sont également un peu échancrées extérieurement pour rece- voir le sommet des ambulacres. — Chemin de Rancurel au hameau du Fà. — T. néocomien sup. IVe GENRE. — Peltastes (Ag. et Desor). — Mêmes caractères que pour les salénies ; mais la plaque suranale correspond à une aire ambulacraire ; l'anus est par conséquent excentrique en arrière. 1° Peltastes pentagonifera (nobis), pl. 1, fig. 11-12. P. punc- tata? (Ag. et Desor, Cat. rais., éch., 1. c.); Salenia areolata? (Ag. Mon.,éch.,7*liv., pl. 3, fig.1-8).— Diamètre 10 à 15 mm., hauteur 6/11 ; on trouve deux rangées rapprochées de très- petits tubercules granuloïdes dans l’aire ambulacraire, qui est quatre fois moins large que l’interambulacraire. Celle-ci pré- sente deux rangées d'environ trois à quatre gros tubercules avec de nombreux granules qui remplissent les intervalles, L'appareil génital, qui couvre presque toute la face sup., est caractérisé par la plaque suranale, qui a la forme d’un penta- gone presque régulier (!), quatre des côtés de cette plaque sont limités par les plaques génitales antérieures et latérales, et le cinquième côté par l’anus lui-même. Les plaques ocellaires ont une forme triangulaire à base extérieure, présentant une légère échancrure qui correspond au sommet de chaque am- bulacre. L’anus n'est pas allongé dans le sens transversal. Cette espèce est très-voisine du P. punctata (Desor), (Salenia areolata Ag.), etn'en diffère guère que par l’absence du per- sillage ou points creux sur les sutures.— Marnes du Fontanil, — T. néocomien inf. — Très-rare. Ve GENRE. — Gontopyqus (Ag.).— Test épais ; aire ambula- craire étroite, plus large pourtant en général que dans les espèces des genres Salenia et Pellastes, et établissant ainsi le passage des angustistellées aux latistellées. Les deux rangées de tubercules qui garnissent cette aire sont également plus gros surtout à la base, et différent moins en volume des tubercules intcrambulacraires qui sont pourtant constamment plus volu- mineux; deux rangées principales de gros tubercules dansl’aire interambulacraire ; ces divers tubercules sont imperforés (!), jamais crénelés (!); leur mamelon est gros. Bouche grande à dix entailles ; appareil génital large, solide, à pourtour angu- 30 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. leux, composé de cinq plaques génitales, formant un cercle autour de l'anus, et de cinq plaques ocellaires plus petites in- tercalées extérieurement dans les angles rentrants que forme la réunion des cinq plaques génitales ; point de plaque sura- nale (!) ; bouche très-grande. 1. Goniopygus irregularis (nobis), pl. 1, fig. 13-14. — Dia- mètre 15 à 25 mm., hauteur 1/2 ou un peu plus ; l’aire ambu- lacraire est à l’interambulacraire, à peu près comme 2 est à 3. Dans chaque aire ambalacraire, deux rangées principales de onze lubercules environ, mamelonnés et assez gros surtout à l'ambitus; entre ces rangées et à la face sup. se trouvent deux rangées secondaires de gros granules, indépendamment d’autres plus petits (1). Dans chaque aire ambulacraire, deux rangées d'environ sept gros tubercules pourvus d’un mame- lon large et saillant; ces tubercules sont surtout très-volu- mineux vers l'ambitus; ils sont séparés entre eux par des granules très-distincts et inégaux. Bouche très-grande, occu- pant presque toute la face inf. Appareil génital saillant à la surface du test, moins large que dans les Salenia ; plaques gé- nitales terminées extérieurement par une pointe aiguë, don- nant à l'appareil génital une forme d'étoile. Ces plaques pré- sentent une particularité unique : les quatre antérieures forment un anneau complet autour de l'anus. La cinquième plaque est extérieure et intercalée dans l'angle rentrant que forment en dehors les deux plaques génitales paires posté- rieures qui sont un peu plus larges que les antérieures ; les cinq plaques ocellaires petites et triangulaires présentent la disposition ordinaire.— Chemin de Rancurel au Fà. — T. néo- comien sup. . 2. G. Delphinensis (nobis), (appareil génital, pl. 1, fig. 15).— Diamètre 15 à 20 mm., hauteur 5/9 environ. Cette espèceesttout à fait semblable à la précédente, elle n’en diffère que par la disposition des plaques génitales qui ne présentent pas l'irré- gularité signalée plus haut; ces cinq plaques, à peu près égales, forment un cercle régulier autour de l’anus. Comme précédem- ment, de gros granules s’observent entre les deux rangées de tubercules de l'aire ambulacraire {!) ; il serait possible que la première de ces espèces ne fût qu'une variété de sexe de l'au- DESCRIPTION DES ESPÈCES. 31 tre. — Le hameau du Fà près Rancurel, les côtes de Sasse- nage. — T. néocomien sup. F Piquants. — Nous rapportons, au G. Delphinensis, de petits piquants (pl. 3, fig. 8) que l’on trouve dans la même localité au Fâ. Ces piquants ont une longueur totale de 10 à 14 mm.; le diamètre maximum du renflement est de 3 à # mm. Le col a un diamètre de 2 mm. 1/2; le corps présente une forme ovoïde allongée, à extrémité supérieure pointue; il est lisse, sauf sur le tiers supérieur, où l’on trouvesix arêtestranchan- tes qui convergent en se réunissant au sommet ; tête petite, surface articulaire lisse. II: TriBu,— LATISTELLÉES. — Ambitus circulaire ; aire ambulacraire large, égale au moins au tiers de l'aire interain- bulacraire ; tubercules interambulacraires nombreux, perfo- rés ou non; branches ambulacraires tantôt formées de deux séries verticales de pores, tantôt offrant des paires multiples de pores disposées obliquement ou en arc ; piquants en géné- ral grêles et subulés. A. Tubercules perforésy branches ambulacraires formées de deux séries verticales de pores [excepté quelquefois près de la bouche et de l’anus, où les pores, en se dédovwblant, semblent former plus de deux rangées). VI< GENRE. — Acrocidaris (Ag.). — Test épais (!} un peu en cone ou aplati; aire ambulacraire souvent presque aussi large que l’autre aire ; deux rangées de gros tubercules dans chacune de ces aires; tous ces tubercules sont perforés et plus ou moins crénelés; scrobicule presque nul; bouche grande ayant dix entaillures ; plaques génitales paires, surmontées chacune d’un tubercule perforé, mamelonné (!l); piquants cylindriques, unis. 1° Acrocidaris depressa (nobis), pl. 1, fig. 18-20. — Diamè- tre 30 mm., hauteur 2/5 ; test déprimé. L'aire ambulacraire est à l’interambulacraire à peu près comme 5 est à 9. Les tu- bercules ambulacraires, au nombre de huit à neuf par ran- gée, sont plus petits que leurs correspondants de l'aire 32 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. interambulacraire , où on n’en compte que sept par rangée. Ces divers tubercules, non ou à peine crénelés, assez gros sartout vers l’ambitus, sont rapprochés à la base et plus écar- tés en haut ; les tubercules des plaques génitales sont assez gros ei très-apparents. La plaque impaire n'est pas plus grande que les autres. — Marnes du Fontanil. — T. néoco- mieninf., — Rare. VII: GENRE. — Diadema (Gray, Ag., Tetragramna, Ag.). — Oursins de petite et moyenne taille; est mince (!) plus ou moins déprimé, surtout à la face inf. ; aire ambulacraire large ; chacune des deux aires est pourvue de deux ou plu- sieurs rangées de tubercules perforés (!), plus ou moins cré- nelés, indépendamment des granules qui remplissent les interstices. Les tubercules interambulacraires forment tantôt deux, tantôt quatre rangées et plus; quand ces rangées sont inégales sous le rapport de la grosseur des tubercules, les plus petites sont dites rangées secondaires, et les autres, ran- gées principales ; souvent les rangées secondaires ne se conti- nuent pas de la bouche à l'anus et s'arrêtent près de l'ambi- tus ; les tubercules de ces rangées secondaires sont perforés et ne diffèrent des autres tubercules que par leur volume ; pi- quants cylindriques, subulés ; bouche assez grande ; auricules disjoints ; plaques génitales sans tubercules ! 1° Diadema Gras, pl. 1, fig. 24-26 (Ag. et Desor, Cat. rais. des échin., An. des sc. nat., déc. 1846).—Diamèt. variant de 8 à 24 mm., hauteur cnviron 1/2 ou moins (le test est sou- vent écrasé et déformé). L’aire ambulacraire est à l’interam- bulacraire comme #4 est à 7 ; deux rangées de onze à douze tubercules environ dans l’aire ambulacraire ; également deux rangées de huit à neuf tubercules dans l’autre aire ; pas de rangées secondaires (1). Ces tubercules, distinctement crénelés, sont assez inégaux, surtoutles ambulacraires ; parmi ces der- niers, ceux placés sur l’ambitus sont environ presque deux fois plus volumineux que ceux situés vers le milieu de l’am- bulacre sur la face sup. Lesinterambulacraires sont plus gros que leurs correspondants ambulacraires, surtout à la face sup. Des granules assez distincts, plus fins dans l’aire ambu- lacraire, forment un cercle autour de chaque tubercule ; DESCRIPTION DES ESPÉCES. 33 bouche grande; appareil génital large. —- Marnes du Fonta- nil. — T. néocomien inf. 2, D. Lucæ (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 16, fig. 11-15). — Diamètre 15 mm., hauteur 12; l'aire ambulacraire est à l’interambulacraire comme 2 est à 3. Deux rangées assez éga- les de tubercules dans les deux aires (!); sur l'aire interambu- lacraire et à la face inf. on observe, en dehors et de chaque côté des rangées principales de tubercules, un commencement de rangées secondaires qui s'arrêle à l’ambitus. — Gault, les Ra- vix et Méaudret près le Villard-de-Lans. — Assez rarc. 3. Diadema corona (nobis), pi. À, fig. 21-23, D. rotulare ? (Ag., éch. foss. Suis., pl. 16, fig. 1-5). — Diamètre 15 à 20 mm., haut. 2/5; test déprimé ; l’aire ambulacraire est à l’in- terambulacraire comme 7 est à 12 ; deux rangées principales de tubercules dans chaque aire ; ces quatre rangées sont assez uniformes et égales entre elles ; en outre, dans chaque aire interambulacraire , il existe deux rangées secondaires de tu- bercules, placées une de chaque côté à l'extérieur de chaque rangée principale, et accompagnant! celle-ci dans une grande partie de sa longueur (!)}; de petits granules entourent ces divers tubercules. Cette espèce se rapproche beaucoup du - Diadema rotulare (Ag.); elle n’en diffère guères que par le prolongement plus grand des rangées secondaires. Nous re l'avons admise, du reste, comme espèce distincte, que sur l’au- torité de M. Desor à qui nous l’avions envoyée à Paris. — Mar- nes du Fontanil. — T. néocomien inf, — Rare. 4. D. variolare , pl. 11, fig. 16-18 (Ag. et Desor, Cat. cit.), Tetragramma variol. (Ag., éch. de la Suisse), Cidarites vario- lare? (AI. Brong, géol. Par., pl. 5, fig. 9, A. B. C.). — Dia- mètre 25 mm., hauteur 2/5 environ. L’aire ambulacraire est à l’interambulacraire comme 5 est à 8. Deux rangées de douze à quatorze tubercules dans chaque aire ambulacraire ; quatre rangées composées d’un même nombre de tubercules dans chaque aire interambulacraire. Ces diverses rangées sont assez égales entre elles en-dessous; les tubercules des deux rangées extérieures interambulacraires sont toutefois plus petits à la face supérieure. En dehors des quatre rangées interambulacraires et tout près des lignes de pores, où observe ù) 34 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. unc rangée de petits tubercules secondaires qui s'étend peu. Tous les tubercules principaux paraissent assez écartés les uns des autres. — Craie chloritée. — La Fauge près le Vil- lard-de-Lans. — Rare. 5. D. Carthusianum (nobis), pl. 2, fig. 1-3. — Diamètre 18 à 30 mm., hauteur 7/12; l’aire ambulacraire est à l’interam- balacraire comme 5 est à 9 environ. Deux rangées principales de tubercules dans chaque aire; dans les aires interambula- craires, chaque rangée principale se compose d'une quinzaine de tubercules ; ceux-ci, degrosseur moyenne, sont assez écar- tés les uns des autres sur la face sup. ; en outre il existe qua- tre rangées secondaires de tubercules très-petits mais pour- tant perforés, savoir : 1° deux rangées extérieures aux rangées principales qui, partant de la bouche, remontent jus- qu’au milieu de la face supérieure ; 2° deux rangées intérieu- res qui, partant de la bouche, dépassent peu l’ambitus. Dans chaque aire ambulacraire , les deux rangées composées cha- cune d’une vingtaine de tubercules, sont écartées l’une de l’au- tre et rapprochées par conséquent des zones porifères, surtout à la face sup. ; les tubercules qui les composent sont plus serrés et plus petits queleurs correspondants de l’autre aire (!); la différence est surtout très-grande sur la face supérieure en approchant de l'anus; là ces tubercules ont à peine le vo- lume des tubercules des rangées secondaires interambulacrai- res. Au reste, des granules extrêmement nombreux, très-petits et serrés, remplissent tousles vides existants entre lestubercu- les des diverses aires ; appareil génital peu large. — Les côtes de Sassenage ; chemin de Saint-Laurent-du-Pont à la Grande- Chartreuse, dans les marnes que l’on rencontre à gauche de la grande route à un quart d'heure au-dessus de la porte de l'OEillet ; on l’y trouve en même temps que le Toxaster oblon- gus (Ag.) et le Pygaulus depressus (Ag. et Desor). — T. néo- comien sup. 6. D. Repellini (1) (nobis), pl. 2, fig. 10-11. — Diamètre (1) Dédié à M. Repellin jeune, un des naturalistes de notre ville qui s'occupent avec le plus d’ardeur et de succès d’études paléontologi- ques. DESCRIPTION DES ESPÈCES. 35 15 à 35 mm., hauteur variable 1/2et plus. L’aire ambulacraire est à l’interambulacraire comme 1 est à 2 ou un peu moins de 2. Dans chaque aire ambulacraire deux rangécs de tubercu- les, à peu près égaux entre eux, sont disposées en files régu- lières et très-rapprochés de chaque zone porifère (l); en sorte qu'entre ces deux rangées, il existe un espace notable rempli par deux rangées de simples granules ; dans l'aire interam- bulacraire, outre deux rangées principales formées de tuber- cules assez égaux entre eux et à ceux de l'aire ambulacraire(!), il existe quatre rangées secondaires, savoir : deux entre cha- que rangée principale et deux extérieures à ces mêmes ran- gées. Ces rangées secondaires ne sont pas aussi élendues toutefois que les rangées principales ; elles s’amoindrissent et cessent en s’approchant de la bouche et de l’anus. Les tuber- cules de ces rangées secondaires sont du reste assez gros ; ap- pareil génital étroit ; bouche large. Ces divers caractères ren- dent cette jolie espèce facile à reconnaitre ; elle n’est pas rare dans le terrain néocomien inférieur, au Fontanil, à Saint- Pierrc-de-Cherène, etc. 7. D. uniforme (nobis), pl. 11, fig. # 6. — Diamètre 20 mm. (hauteur non déterminée, le seul exemplaire que nous possé- dions étant très-détérioré). L’aireambulacraire est à l’interam- bulacraire à peu près comme 2 est à 3. Cette espèce, qui a le faciès d’un Echinus, est couverte de tubercules à très-peu près tous égaux entre eux {!) très-distinctement perforés et crénelés, très-rapprochés, à scrobicules entourés de petits cercles scrobi- culaires tous tangents entre eux , excepté pourtant dans une petite bande étroite, située au milieu de l'aire ambulacraire. Dans cette aire et vers l’ambitus, on compte au moins de six à quatre rangées de tubercules et une douzaine environ dans l'aire interambulacraire, indépendamment de quelques tuber- cules secondaires moins gros. Partout de fins granuies garnis- sent les intervalles libres. Le sommet et la base sont dété- riorés dans notre exemplaire ; nous pensons pourtant qu'il appartient au genre Diadema. — Marnes du Fontanil. — T. néocomien inf. — Très-rare. 36 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. B. Tubercules imperforés. + Branches ambulacraires formées de deux séries verticales de pores. VIII: GENRE.— Cyphosoma (Ag.). — Test mince à peu près également aplati sur les deux faces ; branches ambulacraires onduleuses ; deux rangées seulement de tubercules crénelés, non perforés (!) dans chaque aire ; ces tubercules ne sont pas plus gros dans une aire que dans l’autre ; bouche circulaire peu entaillée. ; 1. Cyphosoma paucituberculatum (nobis), pl. 1, fig. 27-28. an C. circinatum ? (Ag.). — Diamètre 12 à 20 mm. environ, hauteur à peu près 1/2; l'aire ambulacraire est à l’interambu- lacraire comme 3 est à 5 environ ; 6 à 7 tubercules dans cha- que rangée. Ces tubercules sont écariés les uns des autres, assez élevés, coniques. En nous aidant de la loupe, nous n a- vons pu y apercevoir aucune trace de perforation. — Calcaire marneux vers l’ermitage de la montagne de Néron près Gre- noble. — T. néocomien inf. — Rare. IXe GENRE. — Arbacia (Gray, Ag.). — Test mince de forme sphéroïdale, couvert de nombreux petits tubercules imperfo- rés (!), non crénelés (!), formant des rangées multiples sur les aires interambulacraires et quelquefois sur les ambulacrai- res; bouche circulaire peu entaillée ; appareil génital étroit, en forme d’anneau. 1. Arbacia globulus, pl. 2, fig. 7-9 (Ag. et Desor, Cat. rais. des échin., An. des sc. nat., déc. 1846). — Diamètre 8 à 90 mm. environ, hauteur 3/4 ; diamètre de l'appareil génital 110. L'’aire ambulacraire est à l’interambulacraire comme 3 est à 7 ou 8. On compte environ dans l’aire interambula- craire une douzaine de rangées de tubercules tous égaux, très-rapprochés et moitié moins de rangées de tubercules sem- blables dans l’autre aire ; bouche (rès-grande, occupant pres- que toute la face inférieure. Cet oursin se rapproche de l’Ar- bacia granulosa (Ag.), Echinus granulosus (Munster), par la disposition de ces tubercules ; mais, dans notre espèce, ils sont DESCRIPTION DES ESPÈCES. 37 moins nombreux. L'unique exemplaire que nous possédions d'abord, nous avait été envoyé de Saint-Jean-en-Royÿans (Drôme), avec d’autres fossiles de la craie de ce pays, mais sans indication de localité; depuis, M. Repellin jeune en a trouvé deux petits exemplaires à Rimet, en-dessus de Rancu- rel en allant au Fâ, dans le terrain néocomien sup. ++ Branches ambulacraires formées de paires de pores, dis- posées obliquement sur trois rangs. X° GENRE. — Echinus (Lin. Ag.}. — Test renflé sup. ; branches ambulacraires à paires de pores disposées oblique- ment sur trois rangs ou en forme d’arcs (l); aire interambu- lacraire souvent double de l'aire ambulacraire ; tubercules im- perforés (!), non crénelés (!), de même grosseur dans les deux aires et formant plusieurs rangées verticales; bouche circu- laire que des entailles rendent plus ou moins décagonale. Au sommet , quatre plaques génitales égales, et une plaque im- paire plus grande (corps madréporiforme) qui indique l'axe antéro-postérieur. 1. Echinus denudatus (nobis), pl. 2, fig. 13-14. — Dia- mètre variable 20 à 60 mm., hauteur 7/12 environ. L'’aire am- bulacraire est double de l’autre aire; zone porifère, large à cause de l’obliquité des rangées de pores, égalant à la face sup. presque la moitié de la zone interporifère et égalant cette der- nière zone vers le pourtour de la bouche ; vers ce même pour- tour, les aires ambulacraires et interambulacraires sont éga- les en largeur. Les tubercules, un peu plus gros à la face inf., sont en général assez uniformes. Dans la zone interpori- fère et inférieurement les tubercules sont disposés avec assez peu d'ordre , mais, à la face sup., les files deviennent plus ré- gulières ; on en distingue quatre environ dont les deux exté- rieures seulement se prolongent jusqu’au sommet. Sur l'aire interambulacraire, on distingue d’abord deux rangées princi- pales et régulières de tubercules partant de la bouche et re- montant jusqu’à l’anus; on y compte en outre huit rangées secondaires de tubercules à peu près aussi gros que les pre- miers, savoir : quatre en dehors et quatre en dedans des rangées principales ; ces diverses rangées secondaires ne com- 38 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. mencent qu’à une certaine distance de la bouche, les quatre intérieures s'élèvent peu et ne dépassent guère l’ambitus; les quatre extérieures s'élèvent davantage ; il résulte de cette dis- position que, sur la face sup., la portion dutest comprise entre les deux rangées principales est nue et dépourvue de tuber- cules ; les granules y sont même moins abondants qu'ailleurs ; bouche bien entaillée. — Marnes du Fontanil. — T. néocomien inf. — Rare. 2. E. rotundus (nobis), pl. 5, fig. 7-9. — Diamètre très-va- riable de 15 à 50 mm., hauteur 5/6 à 3/4 ; test épais de forme globuleuse, ressemblant un peu à une orange ; face inf. peu aplatie ; l'aire ambulacraire est à l'interambulacraire environ comme 11 est à 17, ou comme 7 est à 12. Les zones porifères sont larges à cause de l'extrême obliquité des paires de pores; chacune d'elles égale en largeur environ la moitié d’une zone interporifère. Les tubercules, également gros sur les deux faces, sont bien plus petits que dans les autres espèces ; ils ne sont pas très-égaux entre eux ; un autre caractère qu'ils pré- sentent est de ne pas former de files bien régulières, mais d’être groupés presqueirrégulièrement. Dans la zone interpo- rifère, nombreux et presque confluents à la face inf., on les trouve en bien moins grand nombre à la face sup. où ils sont placés surtout le long des zones porifères, de manière que la partie moyenne en est presque dépourvue. Une disposition semblable s’observe dans l’aire interambulacraire ; au-dessus de l’ambitus les tubercules y forment, sur chaque assule, des groupes de cinq à douze, placés extérieurement près des lignes de pores, de sorte que la partie moyenne et sup. de cette aire est toute nue ; des miliers de granules très-égaux, très-fins et très-serrés remplissent tous les espaces dépourvus de tuber- cules, en formant un sablé uniforme des plus élégants. Le parquet des plaques coronales est très-distinct dans l'aire in- terambulacraire ; de l’ambitus au sommet, on compte neuf assules , Les trois sup. sont aussi hautes que larges, les au- tres, en conservant à peu près la même hauteur, s’élargissent à mesure qu'elles sont plus inférieures ; bouche peu entaillée. — Chemin de Rancurel au hameau du Fà. — T. néocomien sup. DESCRIPTION DES ESPÈCES. 39 DEUXIÈME DIVISION. ECHINIDES PARANORMAUX OÙ IRRÉGULIERS, (Ayant la bouche et l'anus non opposés sur une même ligne verticale passant par le sommet. PREMIÈRE SECTION. ÉCHINIDES POURVUS D'UN APPAREIL MASTICATOIRE. {Bouche centrale ou subcentrale; ambulacres pélaloïdes bornes.) Famizce II. — CLYPÉASTROIDÉES (CLYPÉASTROIDES, Ag.). Caructère. — Test épais de forme souvent aplatie ; ambitus pentagonal, ellyptique ou circulaire, parfois sinué ou lobé ; ambulacres plus ou moins largement pétaloïdes, quelquefois fermés, bornés à la face supérieure (l), simplementrectilignes en forme de sillons ou anastomosés à la face inf.; bouche cen- trale ou subcentrale {l}, pentagonale; anus marginal, infra ou supra-marginal ; tubercules petits, nombreux, très-serrés, et très-uniformes sur toutes les parties du test, portant (dans les espèces vivantes) de petites soies ; appareil masticatoire, pré- sentant cinq machoires horizontales; appareil génital formé de cinq plaques génitales, formant un cercle autour du corps madréporiforme et de cinq plaques ocellaires intercalées entre les premières. = Nous n'avons rencontré, dans le département de l'Isère, aucune espèce appartenant à cette famille. Un naturaliste à seulement signalé à M. Repellin l'existence de l’Amphiope bioculata (Ag.) dans la molasse de Royannais, non loin de la frontière de notre dép., où existe le prolongement de cemême terrain tertiaire et où par conséquent il serait possible qu'on rencontrât cette espèce. Nous la décrirons en conséquence. Ir GENRE. — Lobophora (Ag., Cat. rais. des éch., I. c.). Scutella des auteurs. —-- Test de forme très-aplatie, perforé ou à ambitus subcirculaire entaillé ; ambulacres très-pétaloïdes, bornés sur la face sup., fermés ; sillons ambulacraires de la 40 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. face inf., onduleux et peu ramifiés ; bouche petite à machoi- res plates ; anus infra-marginal, quatre pores génitaux con- tigus au corps madréporiforme. for Sous-genre. — Amphiope (Ag.). — Deux perforations arrondies sur la ligne de prolongement des ambulacres postérieurs. 1. Amphiope bioculata (Ag.), Scutella bioculata (auct.), (En- cycl. méthod. (vers), pl. 147, fig. 5-6). — Diamètre longitudi- nal 50 à 70 cent.; diamètre transverse un peu plus grand ; hau- teur moins de 1/8. Les deux yeux ou perforations caractéris- tiques sont plus près de l'extrémité bornés des ambulacres que de l’ambitus. Les exemplaires qui ont servi à cette description viennent de Suze près St-Paul-trois-Châteaux, et nous ont élé donnés par M. Chalande jeune, de Lyon. M. Berthelot a vu aussi à St-Jean-en-Royans une espèce de Clypeaster qui était peut-être le C. scutellatus (Marcel de Serre). — Parmi les principaux genres de la famille des Clypeastroïdées on peut citer les suivants : Clypeaster, Lagana, Scutella, Fibularia (Ag). DEUXIÈME SECTION. ECHINIDES DÉPOURVUS D'APPAREIL MASTICATOIRE. ( Ambulacres de forme variable). SI. Un seul centre ambulacraire. (Les cinq ambulacres (les postérieurs quelquefois disjoints pourtant) convergent vers un point central). + Bouche centrale ou subcentrale, non labiée. * Ambulacres simples. FAMiLce III. — GALÉRIDÉES ( groupe des Galérites de M. Desor , Monog. des éch., 3° livr.). ( Famille des Cassiduli- des, groupe des Echinonéïdes d’Ag. et Desor, Cat. rais. des éch:; 1: ©): Caractères.— Test de forme variable, conique, hémisphé- roïdale, orbiculaire, etc.; ambitusallongéou circulaire; un seul centre ambulacraire ; ambulacres toujours simples, conti- DESCRIPTION DES ESPÈCES. k1 nués (!); zones porifères non fermées (!); bouche centrale ou subcentrale en avani(!), non labiée, de forme plus ou moins décagonale ou pentagonale, paraissant souvent circulaire, sans bourrelets marginaux; anus en général assez grand, ovale ou pyriforme , supère, marginal on infère : tubercules épars ou sériés, très-souvent perforés, mamelonnés etcrénelés; gra- nules variables; pas d'appareil masticaloire; cinq plaques gé- pitales et cinq ocellaires. Ie GENRE. — Holectypus ( Ag. et Desor , Cat. rais. des éch., Ann. des sc. nat., mars 1847). Discoidea (Gray, Ag.), ( Galérites des auteurs ).— Test de forme hémisphérique , dé- primée ou subconique; ambitus parfaitement circulaire (!}, face inf. plus ou moins plane ou pulvinée; bouche décagonale; anus longitudinal , très-grand (!), marginal ou ord. infra- marginal, occupant souvent presque tout l'espace compris entre la bouche et l’ambitus ; pas de ces cloisons intérieures dans le test qui déterminent inférieurement des entailles sur les moules fossiles!(!); tubercules sériés. Quatre pores génitaux forment avecles plaques ocellaires un anneau autour du corps madréporiforme qui est central. 1. Holectypus macropygus (Ag. et Desor, Cat. rais. des éch., 1. c.). Discoidea macropyga (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 6, fig. 1-3). — Diamètre 10 à 20 mm., hauteur à peine 1/2; l'aire ambulacraire est à l’interambulacraire comme #4 est à 7; en- tailles de la bouche très-distinctes ; anus pyriforme, très- grand, occupant presque tout l’espace compris entre la bouche et l’ambitus ; bords formant l’ambitus renflés; tubercules de même grandeur sur toutes les parties du test (!); granules disposées par séries horizontales concentriques au sommet. — Marnes du Fontanil. — T. néocomien inf. 2. H. depressus (Ag. et Desor, Cat. rais. des éch., 1.c.). Dis- coidea depressa (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 6., fig. 7-9). — Dia- mètre antéro-post. variable de 12 à #0 mm., hauteur 1/2 envi- ron. L’aire ambulacraire est à l’interambulacraire comme 10 est à 14. Test de forme subconique ; ambitus circulaire souvent très-légèrement rétréci et tronqué en arrière ; face inf. un peu concave; anus pyriforme très-grand, occupant presque tout l’espace compris entre l’ambitus et la bouche; tubercules k2 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. sériés bien plus gros à la face inf. que sur la face sup. (!), formant des files régulières. Dans les gros exemplaires on compte vers l’ambitus seize rangées dans l'aire interambula- craire et six dans l'aire ambulacraire ; dans les petits exem- plaires, ces séries sont moins nombreuses. Tubercules milliai- res nombreux , épars. — Passins près Morestel, dans l’oolite moyenne ; les tubercules y sont mal conservés. 3. H. Neocomensis (nobis), pl. 2, fig. 19-20.— M. Lichtlin, in- specteur des eaux et forêts, nous a rapporté un exemplaire d'un Holectypus qu'il avait trouvé lui-même sur le chemin de St- Laurent-du-Pont à la Grande-Chartreuse, dans une couche marneuse située au-dessus de la porte de l’OEillet , où l’on rencontre le Toxastes oblongus, le Pygaulus depressus, le Ja- nira Deshayana, et d’autres fossiles du terrain néocomien sup. Cet Holectypus présente tous les caractères généraux de l’es- pèce précédente. Son diamètre est de 29 mm.; sa hauteur de 17 mm. L’aire ambulacraire est à l'interambulacraire comme 10 est à 17. Elle en diffère à peine par sa forme plus conique, moins déprimée , et par les aires ambulacraires peut-être un peu plus étroites. IL GENRE. Discoidea (Gray, Ag.). (Galerites des auteurs). — Genre très-voisin du précédent; test hémisphérique ou subco- nique; ambitus parfaitement circulaire (!); face inférieure plane ou pulvinée ; bouche circulaire légèrement entaillée aux an- gles des ambulacres ; anus longitudinal , en général plus pe- tit que dans le genre précédent , situë à la face inf. entre la bouche et l'ambitus. Des cloisons situées dans l’intérieur du test déterminent des entailles caractéristiques sur les moules fossiles, surtout-à la partie inf., autour de l’ambitus ! Tuber- cules sériés. 1. Discoidea cylindrica (Ag., éch. foss.Suiss., pl. 6, fig. 13-15), Galerites canaliculatus (Gold.), G. cylindrica (Lam.). — Diam. de 30 à 45 mm. L’aire ambulacraire est à l'interambu- lacraire comme? est à 7; hauteur 2/3 à 3/4; test hémisphérique à sommet régulièrement bombé; face inf. très-plate (!) bouche en apparence circulaire. L’anus, plus petit en proportion que dans les autres espèces, est ovale, situé entre la bouche et l'ambitus , un peu plus rapproché de ce dernier ; son diamé- DESCRIPTION DES ESPÈCES. 43 tre longitudinal (égal au sixième ou au septième du diamètre de la base) est à son diamètre transverse comme 3 est à 2; les tubercules sont petits el uniformes ; ils sont disposés en séries horizontales à la base où ils sont plus développés. L'appareil génital, dans les exemplaires bien conservés, se compose de cinq plaques génitales ayant la forme de boutons aplatis; les cinq plaques ocellaires sont à peine visibles. — Cette belle espèce se trouve en abondance et en parfait état de conserva- tion , dans les ravins de la Fauge près le Villard-de-Lans, à St-Aignan-en-Vercors (Drôme ). — Craie chloritée. 2. D. conica (Desor, Monog. des éch., 3° livr., pl. 7, fig. 17-22.) — Diamètre variable de 12 à 30 mm., hauteur 3/5 en- viron. L’aire ambulacraire est à l’interambulacraire comme 1 est à 2environ; test assez épais de forme conique ; anus pyri- forme, à extrémité la plus aiguë dirigée vers la bouche. La troncature du bord postérieur indiquée comme caractère par M. Desor, parait ne pasexister toujours dans les exemplaires de notre pays ; lorsque cette espèce est à l'état de moule et privée de son test, on la distingue facilement aux dix profon- des entailles de la base surtout vers l’ambitus. — Chemin de Rancurel au hameau du Fà; les Ravix près le Villard-de- Lans. — Très-commun. — Gault. 3. D. rotula (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 6, fig. 10-12), Nu- cleolites rotula (Brong.).— Parmi les espèces du D. conica que nousavions envoyées à Paris à M.Desor, ils’est trouvé quelques exemplaires provenant des Ravix ou de la Fauge, et dont les moules ne présentaient pas des entailles aussi profondes que celles qui caractérisent l'espèce précédente; M. Desor les a rapportés au Discoidea rotula ; nous n'avons pu saisir aucune autre différence, probablement à cause du mauvais état des exemplaires observés. Voici au reste, d’après M. Desor (Mo- nog. éch., 3e livr., pag. 61), les caractères essentiels de cette espèce. L’ambilus est parfaitement circulaire ; l'anus est situé au milieu de l’espace, entre le bord postérieur et la bouche. Il a la forme d’un ovale dont la pointe, dirigée en dehors, est aussi aiguë ou plus aiguë que celle qui est du côté de la bouche. Le test, enfin, est hémisphérique, moins conique que celui du D. conica, et son moule est moins entaillé. ke OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. 4. D. subuculus (Broun.,Ag.). (Desor, Monog.éch., 3‘ livr., pl.7,fig.5-7.), Galerites rotularis (Lamw.),G. subuculus(Gold.). — Diamètre 10 à 12 mm. , hauteur environ 3/5 à 3/4. L’aire ambulacraire est à l’interambulacraire comme 5 ou 4 est à 7. L'anus est grand , infra-marginal. Son diamètre trans- verse diffère assez peu du longitudinal ; ce petit oursin est très-élégamment parqueté ; les lignes de suture des assules se dessinent en brun d’une manière très-distincte ; en outre, on aperçoit souvent, dans chaque aire interambulacraire, une espèce de ligne saillante ou carène qui s’étend du sommet à la base et qui ajoute à l’élégancede cette jolie espèce.— Les Ravix près le Villard-de-Lans.— Gault. — Il est commun du reste dans toute la France. III GENRE.— Galerites (Lam., Ag.).—Test de forme renflée, souvent conique ou subpentagonal; ambitus non régulière- ment circulaire (!), ord. allongé, toujours plus rétréci en ar- rière qu'en avant (!l); face inf. plane; bouche pentagonale d'apparence circulaire ; anus ord. marginal , quelquefois in- fra ou supra-marginal; souvent une carène suranale ; tuber- cules assez écartés, perforés, mamelonnés, non sériés ! 1. Galerites globulus? pl. 3, fig. 23-24 (Desor, Monog. éch., 3° liv., pl. 5, fig. 1-4.) — Diamètre antéro-postérieur et transverse 10 à 25 mm., hauteur 7/8 environ. L’aire ambu- lacraire est à l'interambulacraire comme 4 est à 9; test mince de forme presque globuleuse (!); face inférieure aplatie au centre dans une petite étendue ; anus ovale, longitudinai, supra-marginal, visible pourtant, le test étant vu en-dessous, plus grand que la bouche et entouré d’un léger rebord saillant, qui nous avait d’abord fait prendre cette espèce pour un Cara- tomus, et qui nous laisse quelques doutes sur sa détermina- tion. — La Fauge près le Villard-de-Lans. — Craie chloritée. — Assez rare. 2. G. castanea (Ag., Desor, Monog. éch., 3° livr., pl. 4, fig. 12-16), Nucleolites castanea (Brong.). — Diamètre antéro- postérieur 24 à #0 mm.; diamèt. transverse 8/9, hauteur 5/8. L'aire ambulacraire est à l’interambulacraire comme 1 est à 3 environ ; test assez mince, de forme plus longue que large et plus large que haute ; ambitus plus ou moins subpentago- DESCRIPTION DES ESPÈCES. 45 nal ; anus grand, marginal. — Chemin de Rancurel au Fà; les Ravix près le Villard-de-Lans. — Gault. — Commun, mais le plus souvent en mauvais état. IV: GENRE. — Pyrina (Ch. Desm. , Ag.). — Test de forme allongée plus ou moins renflée, régulièrement ovale (!); bouche pentagonale sans bourrelets, plus ou moins allongée et mêm2 oblique ; anus longitudinal, supère (!); tubercules serrés, nombreux, non sériés. 1. Pyrina pygæa (Ag., Desor, Monog. éch., 3° livr., pl. 5, fig. 27-31). — Grand diamètre 12 à 25 mm.; diamèt. trans- verse 4/5 à 9/10, hauteur un peu plus de 1/2. Le rapport des aires ambulacraires aux interambulacraires varie; il est en général comme 1 est à 2. Test régulièrement ovale quand il n’a pas été déformé. Anus ovale supère, situé à peu près à égale distance de l’ambitus et du sommet ambulacraire, visible ainsi à la fois, lorsqu'on regarde le test d’en haut ou latéralement par le bord postérieur. Dans la figure de cette espèce, donnée par M. Desor (Monog. des éch., 3° livr., pl. 5, fig. 27-31, l'anus est placé trop postérieurement. — Non rare dans les marnes du Fontanil appartenant au néocomien inf. —M. Ber- thelot en a trouvé aussi un exemplaire dans les marnes de l'ermitage de Néron. 2. P. cylindrica (nobis), pl. 3, fig. 12-15, an P. Desmoulin- si? (d’Archiac, Mém. soc. géol. P., nouv. série, pl. 13, fig. 4, A. B. C. D.). — Diamètre antéro-post. 12 à 25 mm.; diam. transv. 6/7, hauteur 4/7. Ces divers rapports varient un peu suivant les exemplaires. Les aires ambulacraires sont aux ia- terambulacraires comme 1 est à 2 ; anus pyriforme, à extrèë- mité sup. aiguë et terminée en pointe ; il occupe exacte- ment le milieu du bord postérieur; aussi, en regardant l’oursin par le haut ou par le bas, on n’aperçoit qu’une échancrure ; l'anus n’est vu en entier que latéralement. Cette espèce diffère du P. pygæœa et du P. ovulum (Ag.), surtout en ce que l’anus est placé plus bas tout à fait postérieurement et du P. Desmoulinsü (d'Archiac), en ce que cette ouverture pré- sente supérieurement un angle aigu. — Les Ravix près le Vil- lard-de-Lans ; montagne entre Rancurel et le hameau du Fà. — Gault. kG OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. Ve GENRE. — Pygaster (Ag.). — Test de forme circulaire ou ovale; bouche centrale entaillée par dix échancrures; anus grand, supère, très-rapproché du centre ambulacraire (!); tu- bercules sériés, bien développés. Les espèces se trouvent dans les terrains jurassique et crétacé. 1. Pygaster truncatus (Ag., l'esor, Monog. éch, 3° livr., pl. 11, fig. 8-10). — Nous n'avons vu qu’un moule que nous rapportons à cette espèce ; il présente les dimensions suivan- tes : diamètre antéro-postérieur 55 mm., largeur 66 mm. hau- teur 28 mm.; aires interambulacraires doubles environ des am- bulacraires; test de forme ovale, plus large que long {!), tron- qué en arrière ; face sup. peu convexe ; centre ambulacraire médian ; anus très-large, pyriforme, occupant presque tout l'espace compris entre le centre ambulacraire et l'ambitus; bord postérieur de l’ambitus, présentant une dépression légère et très-évasée ; les ambulacres pairs, surtout les postérieurs, sont arqués en arrière ; face inférieure pulvinée vers le pour- tour, concave au centre où l’on observe la bouche grande, de forme ovale, profondément entaillée.— Environs du hameau du Fâ. — Il doit provenir du Gault ou du terrain néocomien. Vine GENRE. Hyboclypus (Ag.). — Test de forme aplatie; ambitus ovale ou subcirculaire plus large en arrière qu'en avant ; anus supère rapproché du centre ambulacraire et logé au fond d’un sillon qui s'étend longitudinalement jusqu'à l’ambitus; ambulacres disjoints quoique convergeant vers un seul centre ambulacraire ; face inf. pulvinée; bouche excen- trique en avant. Ce genre, voisin des Dysaster et surtout des Nucléolites , diffère principalement de ces derniers par ses ambulacres qui paraissent simples; mais comme les pores s'éloignent les uns des autres et s'effacent en approchant de l'ambitus, il est probable que la zone porifère est fermée et qu’en conséquence le genre Hyboclypus doit faire partie de la famille des Nucléolidées. Nous le laissons dans la famille des Galéridées pour apporter le moins de changement possible à la classification adoptée par MM. Agassiz et Desor. 1. Hyboclypus Gibberulus (Ag., Desor, Monog.éch., 3. liv., pl. 43, fig. 12-14). — Diamètre antéro-post. 30 à 40 mm. lar- geur égale ou à peine moindre, hauteur 2/5 environ; aire am- DESCRIPTION DES ESPÈCES. 7 bulacraire étroite, presque 4 fois moins large que l’aire intcr- ambulacraire. Cette espèce est facile à reconnaître à sa forme bossue, ondulée et irrégulière. L’ambitus est échancré anté- rieurement par un sillon qui s'étend sur la face inf. jusqu’à la bouche ; à ce sillon correspond en avant sur la face supé- rieure une carène très-saillante (!) qui s'étend jusqu’au centre ambulacraire et sur laquelle se trouve l'ambulacre impair ; anus très-rapproché du centre ambulacraire ; sillon sous- anal large et profond ; face inférieure fortement ondulée ; bouche distinctemert pentagonale quand l’exemplaire est bien conservé. — Ce fossile se rencontre dans l’oolite inf. du département de l’Ain, tout près de notre département. Comme ce terrain se prolonge aussi dans l'arrondissement de la Tour- du-Pin, il est assez probable qu’on pourra l'y rencontrer. ** Ambulacres pétaloïdes. FAMILLE IV. — NUCLÉOLIDÉES | famille des Cassidulides, groupe des Nucléolides, Ag. et Desor, Cat. rais. des échin., | ER À Caractères. — Test de forme variable, aplatie, anguleuse ou subcylindrique; ambitus allongé; un seul centre ambu- lacraire ; ambulacres plus ou moins pétaloïdes , interrompus ou effacés vers l’ambitus (!); zones porifères toujours péta- loïdes , ord. fermées; pores ambulacraires d’une même paire plus ou moins réunis par un sillon transverse ; bouche non labiée , centrale ou subcentrale en avant, souvent entourée de bourrelets et pourvue d’ambulacres pétaloïdes péristo- maux ; anus de position variable ; tubercules non sériés ; pas d'appareil masticatoire; cinq plaques génitales et cinq ocel- laires. Ie GENRE. Nucleolites ( Lamarck, Ag.). — Test mince de forme allongée, plus large en arrière qu’en avant (!); ambitus comme tronqué el subcarré postérieurement ; anus supère, tantot à fleur de test, tantôt logé dans un sillon plus ou moins profond ; bouche plus ou moins pentagonale, sans bourrelets ni rosette ambulacraire pétaloïde ; 4 pores génitaux. 48 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. 1. Nucleolites Roberti (*) (nobis), pl. 3, fig. 10-11. — Dia- mètre antéro-post. 12 à 20 mm., diamètre transv. 3/4, hauteur 1/2 environ. — Test de forme déprimée, allongée, tronquée carrément en arrière; face inférieure aplatie; sommet dorsal identique avec le centre ambulacraire, situé aux deux cinquiè- mes environ de la longueur ; diamètre transverse tout à fait postérieur ; ambulacres à peine pétaloïdes (!); zones interpori- fères non pétaloïdes ; zones porifères pétaloïdes fermées. Dans les ambulacres postérieurs, les zones porifères se ferment bien avant d'atteindre l’ambitus ; la zone interporifère est un peu plus large seulement que l’une des zones porifères adjacentes; bouche parfois presque centrale, dans tous les cas bien moins excentriqueenavantquelesommet.—Sassenage, Dent-de-Moi- rans, chemin de la Grande-Chartreuse à la porte de l’OEillet, Rancurel près du Fâ, etc. — Assez rare pourtant dans ces di- verses localités, — T. néocomien sup. 2. N. Olfersii (Ag. éch. foss. Suiss., pl. 7, fig. 7-9). — Dia- mètre antéro-postérieur 16 à 30 mm., diamètre transversal 5/6, hauteur 1/2 à 4/7 ; test assez épais ; face sup. convexe; sommet génital correspondant à peu près aux 2/5 antérieurs de la longueur ; bouche un peu plus antérieure encore; am- bulacres, zones porifères et interporifères pétaloïdes; la lar- geur des ambulacres pairs antérieurs est double de la largeur de ces mêmes ambulacres prise au point où ils présentent le maximum d’étranglement. L’anus s’avance assez sur la face sup. pour qu’on puisse l’apercevoir aussi bien d'en haut que par côté ; le sillon sous-anal n’échancre pas l’ambitus ou n'y occasionne qu'une légère dépression; le bord postérieur n'est pas coupé carrément comme dans les autres espèces, il est arrondi.—Marnes néocomiennes du Fontanil.—Non rare. 3. N. Neocomensis (Ag. et Desor, Cat.rais. des éch., L. c.), Catopygus Neocomensis (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 8, fig. 12-14). — Diamètre antéro-post. 25 à #0 mm., dans un exemplaire même 48 mm., largeur 7/8, hauteur 1/2 à 9/16; test plus (*) Dédié à M. Désiré Robert, qui s'occupe avec zèle de recherches paléontologiques et qui nous a communiqué un grand nombre d’exem- plaires fossiles. DESCRIPTION DES ESPÉCES. 49 mince que dans l'espèce précédente ; face sup. uniformément bombée ; bord postérieur tronqué carrément ; sommel génital et bouche un peu antérieure ; ambulacres un peu moins péta- loïdes que dans l'espèce précédente; anus tout à fait posté- rieur (!), visible seulement latéralement et ne laissant guère voir qu'une échancrure quand on le regarde par la face sup.; sillon sous-anal échancrant l’ambitus! — Marnes néocomien- nes du Fontanil, où il est mêlé avec l'espèce précédente. Nora. M. Desor nous a indiqué comme appartenant au N. Nicoleti (Ag. et Des., Cat. rais. des éch., 1. c.), N. lacunosus (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 7, fig. 4-6, non Gold.), un exemplaire au Fontanil que nous lui avions envoyé à Paris; nous n’avons trouvé depuis rien qui se rapportât à celle espèce. Ile GENRE. — Pygaulus ( Ag. et Desor, Cat. rais. des éch., 1. c.), Catopygus (Ag., éch. foss. Suiss.).—Test de forme ren- flée, souvent cylindroïde; face inf. plus ou moins pulvinée ; bouche obtusément pentagonale, plus ou moins allongée et oblique , sans bourrelets ni rosette ambulacraire pétaloïde ; anus longitudinal (!), post ou infra-marginal, surmonté d’une carène ou rostre obtus (!); quatre pores génitaux. 1. Pygaulus depressus (peut-être P. Desmoulini) (Ag.et De- sor , Cat. rais. des éch., 1. c.), Catopyqus depressus ( Ag., éch. foss. Suiss., pl. 8, fig. #-6), Nucleolites depressus (A. Brong., non Âg.). — Grandeur très-variable; diamètre antéro-posté- rieur 15 à 40 mm., diamètre transversal 2/3 à 3/k, hauteur environ 1/2 plus ou moins; test épais ; extrémité postérieure un peu pluslarge que l’antérieure ; sommet dorsal et bouche sub- centrals en avant ; anus marginal ou presque infra-marginal, jamais visible d’en haut; ambulacres à peine pétaloïdes {!) ; la zone interporifère est double de l’une des zones porifères adja- centes; tubercules nombreux, inégaux.—Cette espèce est com- mune dans le terrain néocomien supérieur qu'elle caractérise dans notre pays; on la trouve à Sassenage, au mont Néron, à Roche-Pleine près St-Robert, au-dessus de Veurey, à la Grandc- Chartreuse vers la porte de l'OEillet, sur le chemin de Ran- curel au Fà, etc. 2. P. cylindricus, pl. 3, fig. 16-18 (Ag. et Desor, Cat. rais. des éch. 1. c.). — Diamètre antéro-postérieur de 30 à 50 mm., / 50 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. diamètre transversal 4/5, hauteur 2/3. Gros oursins à test épais, de forme très-renflée, cylindroïde ; extrémité posté- rieure un peu plus large que l’antérieure ; celle-ci présente un sillon très-évasé, peu sensible surtout supérieurement, où se loge l’ambulacre impair. Anus marginal ; les ambulacres sont larges, bien pétaloïdes. Le sommet génital est assez excentrique en avant, puisqu'il est situéenviron au tiers anté- rieur de la longueur ; la bouche est encore plus antérieure ; elle présente dans les exemplaires bien conservés une roselte ambulacraire péristomale en partie pétaloïde et des traces de bourrelets (voy. pl. 3, fig. 17), ce qui rapprocherait notre espèce du genre Pygurus si sa forme générale ne l'en éloi- gnait; c'est donc une de ces espèces intermédiaires entre deux genres.—Sassenage , bords de la vallée de Rancurel, carrière de Roche-Pleine à St-Robert, etc. — T. néocomien sup. IIIe GENRE.—Pygurus (Ag.) (Echinolampas, Clypeaster des anciens auteurs). — Test de forme discoïdale plus ou moins renflée; ambulacres à fleur de test, à zones porifères larges; face inf. plus ou moins concave; bouche pentagonale entourée de gros bourrelets distincts et d’une rosette ambulacraire péla- loïde(!}; anus plus ou moinslongitudinal, jamais transverse (!), postérieur et souvent infra-marginal; tubercules nombreux. 1. Pygurus rostratus (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 11, fig. #- 6). — Diamètre antéro-postérieur 80 à 100 mm., diamètre transverse 21/23 environ, hauteur 1/3 environ; test déprimé, sa partie antérieure est un peu plus étroite que la postérieure. Le bord postérieur se termine en pointe en formant une sorte de bec (1); face sup. subconique; face inf. concavetrès-ondulée à cause des gros bourrelets de la bouche qui se prolongent jus- que près de l'ambitus ; sommet génital subcentral en avant. L'ambitus présente antérieurement une légère échancrure ; les ambulacres très-pétaloïdes sont effilés à leur extrémité ext.; anus petit, infra-marginal, plutôt rond que longitudinal; bouche subcentrale en avant comme le sommet, entourée de gros bourrelets et de larges ambulacres très-pétalciïdes. — Marnes du T. néocomien inf. du Fontanil ; on en trouve de nombreux fragments, mais les exemplaires entiers sont très- rares. DESCRIPTION DES ESPÈCES. : 51 2. P. Montmollini (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 11, fig. 1-3). —Diamèire antéro-postérieur 70 à 90 mm., diamètre trans- verse à peu près égal, hauteur 1/3 dans nos exemplaires, (1/2 d’après la planche des éch. foss. Suiss. de M. Agassiz).—(Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente ; elle en diffère surtout par son diamètre transverse qui égale ou dépasse même le diamètre antéro-postérieur, par l'absence presque complè:e du bec postérieur ou prolongement anal, par son anus qui est plus grand, plus sensiblement longitudinal, par l'échancrure antérieure de l'ambitus qui est plus profonde, par ses ambulacres qui sont plus étroits et plus effilés extéricure- ment, le diamètre transverse maximum (la largeur) de ces ambulacres étant plus rapproché du sommet ; cette différence dans la forme des ambulacres permet même de reconnaître les fragments de cet oursin qui se rencontrent assez souvent mêlés avec l’espèce précédente dans les marnes du Fontanil. —T, néocomien inf. — Les exemplaires entiers et bien conservés sont três-rares. 3. P. obovatus (Ag. et Desor, Cat. rais. des éch., LL c.). Catopygqus obov. (Ag., Mém. soc. Neuchâtel), et Pygorhynchus obov, (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 8, fig. 18-20). — Diamètre antéro-postérieur #0 à 55 mm., diamètre transverse 4/5, et hauteur 2/5 environ ; test de forme déprimée; ambitus ovale, mais le bout antérieur est bien plus rétréci que le postérieur :; celui-ci est arrondi et n'est pas coupé carrément; face sup. uniformément et régulièrement bombée; face inf. presque plane, concave seulement au centre, les bords qui séparent ces deux faces sont épais et très-arrondis; bouche et sommet génital placés au tiers antérieur environ du diamètre longitu- . dinal; anus postérieur, placé à l’origine d'un large sillon ver- tical qui se perd insensiblement vers la face inf. En regar- dant cet oursin d'en haut, on ne voit pas l'anus mais seule- ment une simple échancrure; 4 pores génitaux. — St-Pierre de Chérène.—T. néocomien.—Rare, IV: GENRE. — Echinolampas (Gray, Ag., Ch. Desmoul.). Clypeaster (Lam., Gold.). — Test épais de forme discoïdale ; ambitus plus ou moins ovale ou arrondi; face sup. bombée, face inférieure concave ; ambulacres pétaloïdes interrompus ; aires ambulacraires souvent renflées, saillantes sur la face 52 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. sup.; anus infra-marginal, toujours transverse{!); bouche et sommet génital subcentrals en avant; tubercules nombreux, serrés. 1. Echinolampas hemisphæricus (Ag., Encyclop. méth.(vers), pl. 144, fig. 3-4), Clypeaster hémisph. (Lam.) — Diam. antéro- post., 90 à 100 mm. et plus; diamèt. transverse 19/20 environ, hauteur 1/3. Grosse espèce (!) à test très-épais, de forme dé- primée ; ambitus ovale; face inf. plate, concaye seulement au centre ; Zone interporifère 3 à # fois plus large que l’une des zones porifères adjacentes. — Cette espèce se trouve à St- Jean-en-Royans (Drôme), dans la molasse (terrain tertiaire moyen), tout près de la frontière du dép. de l'Isère où, très- probablement, il doit se rencontrer. 2. E. scutiformis (Ch. Desm., Lam., Ag.). — Diamètre an- téro-post. #5 à 50 mm.; diamètre transverse 5/6; hauteur 1/2; face inf. concave, pulvinée vers l’ambitus. Cette espèce se distingue des autres échinolampas par le petit nombre re- latif de ses tubercules; aussi on n’en compte guère par centi- mètre carré que 80 à 90, tandis que dans l'espèce précédente, par exemple, pour le même espace, ce nombre s'élève de 130 à 180.— Molasse (terrain tertiaire moyen). — Autrans, Ran- curel, St-Julien-de-Ratz, etc. — Ces exemplaires y sont le plus souvent déformés. ++ Bouche plus rapprochée du bord antérieur que du centre, labice, réniforme ou ovale, toujours transverse. *Un sillon dorsal autérieur; anus postérieur sur une facette dite anale. FAMILLE V. — SPATANGYDÉES (Famille des Spatangoïdes, Ag. et Desor, Cat. rais. des éch., 1. c.) Caractères. — Test ordinairement mince et de forme allon- gée ou subcirculaire , plus large en avant qu’en arrière ; am- bitus plus ou moins cordiforme, tronqué en arrière; sur la face supérieure se trouve un sillon placé antérieurement, échancrant l’ambitus et logeant l’ambulacre impair; ce dernier diffère ordinairement des 4 ambulacres pairs ; sommet dorsal et centre génital distincts ou non; surface inférieure aplatie, ondulée par les dépressions ambulacraires et présentant un DESCRIPTION DES ESPÈCES. 53 renflement médian, longitudinal, nommé côte sternale; bord postérieur présentant une troncature nommée facetle anale ; ambulacres de forme variable plus ou moins effacés ou in- terrompus avant d'arriver à l’ambitus; ils sont réunis ou dis- joints à leur sommet, mais convergent toujours vers un seul centre; ils redeviennent plus apparents autour de la bouche où leurs tronçons forment une sorte de rosette visible dans les exemplaires bien conservés. Zones porifères toujours fermées avant d'arriver au pourtour (!); dans chaque ambulacre pair, la zone porifère postérieure est ordinairement plus large que l’'antérieure. Pores simples , allongés ou conjugués ; bouche, plus rapprochée du bord antérieur que du centre (!l), dépour- vue d'appareil masticatoire (!), réniforme ou ovale, toujours plus ou moins transverse, souvent labiée par la saillie de la côle sternale; anus ovale, longitudinal, rarement transverse, toujours situé sur la facette anale, au-dessus de l’ambitus (!); tubercules épars, souvent inégaux ; les plus gros sont parfois crénelés et perforés ; ils portent alors des piquants plus longs que les piquants ressemblant à des poils des autres tubercules. Quatre pores génitaux dessinant un trapèze, disposés par paire, savoir: une antérieure placée un peu en avant du sommet des ambulacres pairs antérieurs, ct une postérieure à ces mêmes ambulacres; cinq trous ocellaires ord. peu ap- parents. En outre on observe dans beaucoup de genres des espèces de bandelettes lisses à la surface du test, n’offrant que des tubercules très-fins , bien plus apparents dans les oursins vivants que dans les fossiles ; MM. Agassiz et Desor , qui les ont étudiés avec soin, les désignent sous le nom de fasciole. Ils appellent péripétale le fasciole qui entoure la rosette for- mée par les cinq ambulacres pétaloïdes (genres Hemiaster, Schizaster) ; interne, lorsqu'il circonscrit l’ambulacre impair (genre Amphidetus); latéral, lorsqu'il s'étend d'avant en ar- rière sur les flancs (genre Schizaster), et sous-anal, lorsqu'il est limité à la base de l'anus. Le fasciole péripétale et sous-anal sont souvent associés. Ie GENRE. — Spatangus (Klein, Ag.).—Oursins de grande taille; ambulacres pairs et zones interporifères paires très- pétaloïdes (!), souvent presque fermés ; ambulacres en général larges ; l'impair seul est logé dans un large et profond sillon ; 54 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. bouche grande, labiée; on observe à la surface supérieure, indépendamment des petits tubercules ordinaires, de gros tubercules épars, scrobiculés , crénelés et perforés ; point de fasciole péripétale, un fasciole sous-anal profondément échan- cré; le trapèze que dessinent les quatre points génitaux est plus large que long. — Espèces vivantes et des terrains tertiaires. 1. Spatangus ocellatus (Defrance), (Ag.et Des., Cat. rais. des éch., 1. c.), Sp, Nicoleti (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 4, fig. 7-8).— Diamètre antéro-postérieur 70 à 100 mm. {1), hauteur de 1/3 à 1/4; test très-déprimé; ambulacres à pores écartés, conju- gués; sommet dorsal et centre ambulacraire identiques. Cette espèce est caractérisée par les gros tubercules de la face sup. qui sont entourés d'un scrobicule très-profond. — Trouvé par M. Repellin aîné dans la molasse de St-Jean-en-Royans, très- près de la frontière du dép. de l'Isère. M. Chalande jeune, de Lyon, nous a donné un bel exemplaire de cette espèce qu'il avait rencontré dans la molasse de Saint - Paul - Trois - Chà- teaux (Drôme). [le GENRE. — Hemiaster (Desor}) (Ag. et Desor, Cat, rais. des éch., 1. c.), Micraster (Ag.), Spatangus (auct.)— Oursins de petite taille, renflés ; sommet dorsal tout à fait postérieur et dis- tinct du centre ambulacraire ; les cinq ambulacres sont enfon- cés chacun dans un sillon évasé (l); le sillon artérieur n'est pas plus profond que les autres ; les deux ambulacres postérieurs sont bien plus courts que les deux pairs antérieurs. Les ambu- lacres pairs sont plus ou moins pétaloïdes ainsi que les zones interporifères (!); un fasciole péripétal entourant la rosette ambulacraire sur la face sup. (!); point de fasciole anal ; tra- pèze formé par les points génitaux, plus large que long. 1. Hemiaster Bufo (Desor), Micraster Bufo (Ag.), Spatangus B. (Brong.), Géol. Par., pl. 5, fig. 4. — Diamètre antéro-post. 22 à 35 mm., hauteur du sommet dorsal 5/6 environ; la hau- teur du bord antérieur au point où finit l’ambulacre impair (1) Dans toutes les espèces de la famille des Spatangydées et des Dysastéridées, cette dimension est prise sans tenir compte de la pro- fondeur du sillon antérieur qui cst censé ne pas exister, DESCRIPTION DES ESPÈCES. 55 n'est que de 1/2 environ; diamètre transverse 1 environ. Som- met dorsal, comme on le voit, très-élevé, tout à fait posté- rieur et à peu près sur le même plan que la facette anale ; celte dernière est verticale; il en résulte que la face supé- rieure forme un plan très-incliné en avant caractéristique de l'espèce ; centre ambulacraire un peu postérieur ; ambulacres pairs postérieurs, au moins un tiers plus courts que les anté- rieurs. L’aire interambulacraire postérieure présente une carène médiane longitudinale ; zones interporifères ayant une largeur à peu près égale à l'une des zones porifères adjacen- tes; bouche réniforme entourée d’un anneau calcaire saillant! Cette espèce diffère de l'A. prunella (Desor) , en ce que dans cette dernière espèce la bouche est simple, renflée, sans pré- senter d’anneau, et que la face sup. est moins inclinée. — La Fauge près le Villard-de-Lans. — Craie chloritée. 2. H. minimus (Desor), Micraster minim. (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 3, fig. 16-18). — Diamètre antéro-postérieur 15 à 20 mm., hauteur du sommet dorsal un peu moins des 5/6. Cette espèce est très-voisine de la précédente; elle n'en difière que par sa taille constamment moindre et que parce que néan- moins les pores des ambulacres y sont plus gros, plus allon- gés et moins nombreux. — Les Ravix près le Villard-de-Lans. — Gault; la plupart des exemplaires sont très-mal conservés. Nous avons trouvé encore aux Ravix quelques exemplaires qui semblaient se rapprocher de l’Hemiaster Phrynus (Ag.), espèce différant surtout de l'A. Bufo par sa face sup. horizon- taie et non déclive en avant; mais ils étaient en trop mauvais état pour être décrits. IIIe GENRE. — Micraster (Ag.), Spatangus (auct.}—Ce genre ressemble beaucoup au précédent ; il en diffère par sa forme moins renflée et essentiellement par l'absence du fasciole pé- ripétale et la présence d’un fasciole sous-anal; le sommet dorsal est quelquefois confondu avec le centre ambulacraire. 1. Micraster distinctus (Ag.), pl. 4, fig. 1-2. — Diamètre antéro-post. 30 à 60 mm., hauteur du sommet dorsal 5/7, diamètre (ransverse un peu moindre de 1 ; test épais; ambitus bien plus large en avant qu'en arrière; centre ambulacraire médian ou un peu postérieur, presque aussi élevé que le som- 56 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. met dorsal qui est tout à faît postérieur ; facette anale verticale, presque aussi haute que le sommet dorsal; la face supérieure présente un plan incliné du bord antérieur au centre ambula- craire; de ce centre à la facette anale règneune carène médiane à peu près horizontale. Les sillons qui logent les ambulacres sont profonds (!) ; les deux ambulacres pairs antérieurs s’éten- dent sur les deux tiers de la face sup., et les deux postérieurs sur la moitié; au delà ils s’effacent complétement, et l’aire in- terambulacraire devient à fleur de test. Les zones interporifè- res sont très-peu pétaloïdes ; les ambulacres le sont d’une ma- nière distincte ; les pores sont conjugués; la bouche est Jabiée par la saillie de la côte sternale; les tubercules nombreux, épars, forment pourtant une rangée régulière dans cha- que zone porifère de l’ambulacre impair, et deux courtes rangées qui limitent chacun des tronçons ambulacraires qui constituent la rosette péristomale, disposition qui s’observe du reste dans d’autres espèces de la famille des Spatangydées, mais seulement dans les exemplaires bien conservés; cette espèce est très-voisine du Micraster cor-anguinum si fréquent dans la craie supérieure ; elle en diffère par ses sillons ambu- lacraires plus profonds, par la plus grande longueur des deux ambulacres postérieurs qui forment aussi entre eux un angle plus aigu. Dans le Wicraster cor-anguinum, la facette anale est moins haute et plus étroite, et le centre ambulacraire est un peu antérieur, tandis qu'il est médian ou postérieur dans notre espèce. — La Fauge près le Villard-de-Lans ; Saint-Aignan en Vercors (Drôme). — Craie chloritée. 2. M. cor-anguinum (Ag. et Desor., Cat. rais. éch., 1. c., non Ag.,éch.foss. Suiss.), Spatangus cor-anguinum (Lam., Brong., Gold.), Spatangus cor-testudinarium (Gold.), Spatangus cor- marinum (Park., org. rem. 3, p!. 3, fig. 2). — Diamètre antéro- postérieur 25 à 50 mm., diamètre transverse Î environ, hau- teur du sommet dorsal 2/3 à 3/5; ambitus bien plus large en avant qu’en arrière; diamètre transverse tout à fait antérieur; centre ambulacraire un peu antérieur en général, presque identique avec le sommet dorsal qui est quelquefois un peu postérieur ; facette anale verticale, moins élevée que le som- met dorsal; sillons ambulacraires médiocrement profonds ; zones porifères étroites, à pores conjugués ; bouche fortement DESCRIPTION DES ESPÉCES. 57 labiée par la saillie de la côte sternale. —Craie supérieure. — Cette espèce, que nous avons reçue de plusieurs localités de la Drôme , n’a pas encore été rencontrée dans notre départe - ment. Sa fréquence dans les terrains crétacés de la France nous a engagé à la décrire. IVe GENRE. — Toxraster (Ag., Cat. syst. ectyp. mus. Néoc.), Holaster (Ag., éch. foss. de la Suisse), Spatangus (auct.). — Test mince en général ; ambulacres pairs non pétaloïdes ou un peu étranglés aux points où les zones porifères se fer- ment; zones interporifères non pétaloïdes (!); les branches des ambulacres pairs présentent deux courbures et ressem- blent au signe (. Sauf parfois dans la zone porifère antérieure de chaque ambulacre pair, les pores sont en général conju- gués ou du moins allongés (!); ceux des rangées externes sont ordinairement plus allongés que lesinternes ; aires interam-— bulacraires très-souvent saillantes, renflées, ce qui fait alors que les ambulacres pairs paraissent enfoncés dans un sillon très-évasé ; ambulacre impair toujours logé dans un profond sillon, échancrant notablement l’ambitus; bouche petite, ovale, non labiée. 1. Toxaster cuneiformis (nobis) , pl. 3, fig. 19-20. — Dia- mètre antéro-post. 20 à #5 mm., diamèt. transverse 4/5, hauteur du sommet dorsal 7/9(!); espèce allongée, face supé- rieure bombée, arrondie. Le diamètre transverse et le centre ambulacraire sont antérieurs; sommet dorsal souvent distinct du centre ambulacraire à peu près médian ; sillon antérieur d’une profondeur assez uniforme, s'étendant jusque vers le centre ambulacraire ; facette anale très-inclinée en arrière en forme de coin (!), ce qui donne à cette espèce un peu de res- semblance avec le Dysaster anasteroïdes. Les ambulacres pairs ont la double courbure bien accusée, les pairs antérieurs ont la zone porifère postérieure deux fois plus large environ que l’antérieure, et égale à peu près en largeur à la zone interpo- rifère adjacente ; les aires interambulacraires, surtout la postérieure, sont saillantes. La bouche est plus éloignée du bord antérieur que dansles autres espèces. — Se trouve dans les marnes du lieu dit Hermitage de Néron, près Grenoble, et au moulin de M. de La Chance, près Saint-Robert. — T. néo- comien inf, — Rare. 58 OURSIXS FOSSILES DE L'ISÈRE. 2. T. complanatus (Ag. et Desor), Holaster compl.|(Ag.,éch. foss. Suiss., pl. 1, fig. 10-12), Spatangus complanatus (Blainville), Spatangus retusus (auct.). — Diamètre antéro- postérieur 20 à 42 mm., en moyenne 35 mm., largeur 1 envi- ron : hauteur 4/5 ou un peu moins. Sommet dorsal et centre ambulacraire identique, saillant, ce qui tend à donner à la face supérieure une apparence un peu conique ; sommet dorsal médian ou un peu postérieur. Antérieurement, la face sup. présente, à partir du sommet, un aplatissement plus ou moins prononcé qui est un des caractères distinctifs de l'espèce (!); aires intérambulacraires plus ou moins saillantes. Le sillon dorsal présente, dans toute sa longueur, une profondeur as- sez uniforme; il échancre fortement l’ambitus et remonte jusque près du centre ambulacraire. La facette anale, plus large que haute, est ordinairement un peu inclinée en arrière, assez pour qu'on puisse apercevoir l’anus en regar- dant d'en haut. Dans les ambulacres pairs antérieurs, la zone porifère postérieure est toujours moins large que la zone in- terporifère, et les deux pores de chaque paire sont allongés ou conjugués ; quant à la zone antérieure, elle est toujours moins large que la postérieure, sans que la différence pour- tant soit considérable. La distance verticale d'une paire de pores à l’autre n’est guères plus grande dans l’ambulacre im- pair que dans les ambulacres pairs; anus ovale, longitudi- nal. Le trapèze génital est en général un peu plus long que large. Dans les exemplaires bien conservés, on observe de gros tubercules scrobiculés mêlés à des tubercules plus petits sur la face sup. en avant et près du sommet, et surtout sur la côte sternale de la face inf. Cette espèce, la plus commune de tous nos oursins, caractérise l'étage inférieur du terrain néocomien ; elle est surtout abondante dans une couche mar- neuse grise, située immédiatement au-dessous du calcaire blanc à Chama Ammonia. On la rencontre à Saint-Paul-de- Varces ; à la cascade d’Allières ; à Claix ; à Saint-Nizier, au- dessous du rocher des Trois Pucelles ; à Sassenage, en allant aux cuves; à Veurey ; dans les carrières du Fontanil où elle est rare ; à Saint-Robert, près du moulin de M. de La Chance; à Saint-Egrève, sur le revers du mont Néron ; dans les mar- nes de l'hermitage du mont Néron; à Saint-Pierre - de — DESCRIPTION DES ESPÈCES. 59 Chérène ; sur le chemin de Saint - Laurent - du - Pont à la Chartreuse, au-dessous de la porte de l’OEillet, etc. , etc. 8. T. Gibbus (Ag. et Desor, Cat. rais. des éch., 1. c.).— Cette espèceest très-voisine de la précédente ; elle en diffère en ce que la face sup., au lieu de présenter l'aplatissement antérieur caractéristique du T. complanatus, est au contraire renflée et arrondie ; les tubercules sont aussi plus gros ; les ambulacres pairs antérieurs sont un peu plus élargis ; leur zone porifère postérieure est aussi large que la zone interporifère. — Mar- nes de l’hermitage de Néron prés Grenoble et à la Grande- Chartreuse. — T. néocomien inf. — Assez rare. &, T. oblongus (Ag.), T. Verany?(E. Sism.), Spatangus oblon- qus (Brong., Annal. des mines pour 1821, pl. 7, fig. 9). — Diamètre antéro-postérieur 24 à #8 mm., en moyenne 35 mm., largeur 11/12 ; hauteur 7/12 à 7/13. — Espèce allongée; cen- tre ambulacraire identique avec le sommet dorsal, tout à fait postérieur (situé au tiers ou aux deux cinquièmes postérieurs de la longueur); sillon dorsal un peu évasé à sa partie moyenne, échancrant profondément l'ambitus et remontant jusque près du centre ambulacraire; facette anale verticale, médiocrement élevée ; ambulacressensiblement pétaloïdes.Les zones porifères de l'ambulacre impair et les zones porifères postérieures desambulacres pairs sont largeset très-pétaloïües; ces dernières zones, dans les ambulacres pairs antérieurs, sont au moins deux fois plus larges que les zones antérieures et égales à peu près en largeur à la zone interporifère adja- cente. Les ambulacres pairs postérieurs, bien plus courts que les antérieurs, sont en même temps très-divergents ; leur axe, en se réunissant au centre ambulacraire, forme un angle obtus de près de 120 degrés. Dans l’'ambulacre impair, les pores formant les rangées externes, et dans les ambulacres pairs les pores formant la rangée postérieure des zones porifères postérieures, sont très-allongés ; les autres pores sont simples ou peu allongés. La distance verticale d’une paire de pores à l’autre est à peu près la même dans l'am- bulacre impair que dans les autres ambulacres ; bouche presque ronde, assez antérieure (son centre correspond à peu près au cinquième antérieur de la longueur); anus transverse, quelquefois rond ; trapèze génital plus long que large. — 60 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. Se trouve au hameau du Fâ près Rancurel; à la Dent-de- _ Moirans; aux Buissières près Voreppe ; à Sassenage ; à la carrière de Roche-Pleine, près Saint-Robert; sur le chemin de Saint-Laurent-du-Pont à la Grande-Chartreuse, à un quart d'heure au-dessus de la porte de l’OEillet dans une couche marneuse, etc. — T. néocomien sup. — Non rare. — Cette espèce a été indiquée par erreur dans le dernier mé- moire de MM. Agassiz et Desor, comme appartenantau Gault ; Brongniart dit positivement, dans le Journal des Mines, qu'elle se trouve dans une couche inférieure à cet étage, et depuis longtemps M. Scipion Gras a observé qu’elle caractérisait la partie sup. du néocomien. Le T. Verany de M. E. Sismonda ne paraît être qu'une variété du T. oblongus. 5. T. Bertheloti (1) (nobis), pl. k, fig. 3-4. — Diamètre antéro-postérieur 25 à #0 mm. ; diamètre transverse 1 ; hau- teur 4/7; celte espèce est intermédiaire entre le T. compla- natus et le T. oblongus ; elle a tout à fait la forme du pre- mier et les ambulacres du second; le centre ambulacraire identique avec le sommet génital, est sensiblement posté- rieur ; la face sup. est aplatie antérieurement ; le sillon dor- sal est un peu moins profond que dans le T. complanatus ; les ambulacres ont beaucoup de ressemblance, comme nous l’a- vons dit, avec ceux du T. oblongus ; ainsi les zones porifères postérieures des ambulacres pairs sonttrès-larges et très-péta- ‘ loïdes; seulement la zone interporifère de l’ambulacre im- pair est plus large que l’une des zones porifères adjacentes ; les ambulacres pairs antérieurs présentent une grande cour- bure à convexité postérieure, la seconde courbure extérieure for mart l’'S est ordinairement peu accusée. Le plus souvent le trapèze génital n'est pas plus long que large.—Les Ravix, près le Villard-de-Lans; le Fâ, près Rancurel. — Gault. — Assez rare. 6. T. micrasterformis ( nobis), pl. 4, fig. 5-6, T. Colegnü ? (E. Sismonda). — Diamètre antéro-postérieur 25 à 35 mm., diamètre transverse 1, hauteur 2/3; ambitus un peu hexa- (1) Dédié à notre ami M. le professeur Berthelot , qui s'occupe avec succès de l'étude géologique des Alpes Dauphinoises. DESCRIPTION DES ESPÈCES. Gi gonal ; face supérieure sans aplatissement antérieur ; sillon dorsal de profondeur assez uniforme; facette anale peu ou pas inclinée , assez élevée, plus hautc que large, plus étroite que dans le T, complanatus; centre ambulacraire identique avec le sommet dorsal, médian. Ce centre parait déprimé à cause de la saillie constante des aires interambulacraires, ce qui fait aussi que les ambulacres pairs paraissent enfoncés dans des sillons comme dans le genre Micraster ; les ambula- cres ont du reste la même forme que ceux du T. complanatus; cependant la zone porifère postérieure de chaque ambuilacre pair antérieur est souvent presque aussi large que la zone interporifère adjacente ; dans l’ambulacre impair la distance verticale d'une paire de pores à l’autre est presque double de cette même distance prise dans les ambulacres pairs à une hauteur correspondante; ou, ce qui revient au même, pour une même longueur d'ambulacre on compte presque deux fois plus de paires de pores dans les ambulacres pairs que dans l'impair. Notre espèce ressemble au T. Colegnü de M. Sis- monda, mais elle à la facette anale bien moins large et les ambulacres pairs antérieurs plus divergents. — Les Ravix, le chemin de Rancurel au Fâ. — Gault. Ve GENRE. — Holaster (Ag.), Spatangus (auct).—Test ordi- nairement mince; face supérieure lisse, sans autre ondula- tion que celle du sillon dorsal ; ambulacres non pétaloïdes, peu courbés en forme de , disjoints, les trois antérieurs étantun peu éloignés de deux postérieurs, quoiqu'ils conver- gent tous à peu près vers un seul point du centre ambulacraire; les ambulacres pairs sont à fleur du test, et les pores ambula- craires non conjugués par des sillons transverses (l); appareil génital allongé dans le sens antéro-postérieur, par suite de la position des plaques ocellaires antérieures qui, au lieu de s'intercaler à l'extérieur dans les angles que forment par leurs jonctions les quatre plaques génitales, se placent entre ces dernières sur une même ligne (Voyez pl. 2, fig. 21, vù se trouve figuré l'appareil génital de l’Holaster lœvis ; les quatre plaques génitales y présententseules un pore central; les pores ocellaires ne paraissent pas). Quatre pores génitaux formant un trapèze plus long que large; cinq pores ocellaires peu ou point apparents.— Les espèces sont du terrain crétacé. | 62 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. 2 1. Holaster l’Hardyi, variété (Dubois), (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 2, fig. 4-6). — Diamètre antéro-post. 20 à 40 mm., hanteur 5/1 à 2/5; test mince; face sup. convexe, arrondie, plus éle- vée pourtanten arrière qu’en avant, sans carène postérieure ; centre ambulacraire légèrement antérieur. Le sommet dorsal _est ordinairement un peu plus en arrière; le sillon dorsal, assez profond dans divers exemplaires du Jura qui nous ont été communiqués, est peu marqué dans nos exemplaires du Fonta- nil, ils'efface bientôt avant d'arriver au centre ambulacraire; facette anale verticale, élevée ; ambulacres plus disjoints que dans la plupart des autres espèces; bouche arrondie; anus ovale ; côte sternale fort carénée en arrière, ce qui tend à relever la facette anale ; trapèze génital très-allongé. Assez commun dans les marnes du Fontanil, mais ayant les ambu- lacres le plus souvent effacés. — T. néocomien inf. — Cette variété diffère de l'espèce ordinaire par le peu de profondeur de son sillon dorsal, et en ce que les ambulacres sont plus disjoints. Un exemplaire de M. Repellin, provenant de Mont- luel (Drôme), paraît appartenir à l'espèce des auteurs. 2. H. bisulcatus [nobis), pl. k, fig. 7-8. — Diamètre antéro- postérieur 20 à 45 mm., largeur { environ, hauteur 3/5 à peu près. Le sillon dorsal antérieur échancre très-profondément l'ambilus(!), quoique très-court et se Lerminant en pointe envi- ron vers le tiers de la face sup. Une carène saillante aiguë s'é- tend du centre ambulacraire à la facette anale (1). La côte sternale est également très-carénée ; enfin, postérieurement au-dessous de l'anus, on observe une espèce de sillon vertical très-évasé ! Le centre ambulacraire est très-antérieur. — Les Ravix près le Villard-de-Lans; chemin de Rancurel au Fà. — Gault. 3. H. Perez (E. Sismonda, éch. foss. de Nizza, pl. f, fig. 1-2-3). — Diamètre antéro-post. 25 à 40 mm., largeur un peu moins de 1 , hauteur guères plus de 3/7. Gelte espèce est facile à reconnaître à son extrême aplatissement ; c'est le plus déprimé de tous les Holaster. Son extrémité postérieure est arrondie et la facette anale est très-déprimée et presque nulle. Les ambulacres pairs antérieurs ne présentent presque qu'une seule grande courbure à convexité postérieure. Les DESCRIPTION DES ESPÈCES. 63 zones interporifères sont plus larges que les zones porifères. — Les Ravix près le Villard-de-Lans. — Gault. k. H. subcylindricus (nobis), pl. #, fig. 9-10. — Diamètre antéro-post. 20 à 35 mm. , largeur un peu moins de 1, hau- teur 2/3 environ ; face sup. convexe, plus élevée en arrière qu’en avant ; sillon dorsal d'une profondeur médiocre, assez uniforme, s'étendant jusqu’au centre ambulacraire (!); facetie anale assez élevée, presque verticale ; centre ambulacraire antérieur, distinct du sommet dorsal qui est au contraire postérieur ; ambulacres médiocrement disjoints, les pairs antérieurs assez divergents ; zones inlerporiféres plus larges que l’une des zones porifères adjacentes; côte sternale saillante; anus ovale, longitudinal. — Les Ravix près le Villard-de-Lans. — Gault. — Rare. 5. H. lœvis (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 3, fig. 1-3), Spatan- gus lœvis (auct.).— Diamètre antéro-postérieur 25 à 50 mm., largeur un peu moindre, hauteur 4/7 environ ; face supérieure lisse, à convexité presque régulière et hémisphérique; le sillon dorsal s'élève peu au-dessus de l'ambitus qu'il échancre pourtant d’une facon notable; centre ambulacraire ord. un peu antérieur , à peu près identique avec le sommet dorsal ; facette anale verticale, étroite, très-basse, n'ayant pas la moitié de la hauteur centrale ; face inférieure très-plate (!) ; côte sternale très-peu saillante. Les ambulacres pairs sont un peu courbés en forme de $, surtout au sommet. La distance verticale d'une paire de pores à l’autre est deux fois plus grande environ dans l’ambulacre impair que dans un ambu- lacre pair. Les zones interporifères sont plus larges que l’une des zones porifères adjacentes ; anus ovale, longitudinal ; tra- pèze génital bien plus long que large. — La Fauge près le Villard-de-Lans. — Assez commun , mais presque toujours déformé, ce qui a pu donner lieu à des erreurs ; ainsi nous pensons que l'A. nasutus et H, marginalis, indiqués à la Fauge par MM. Agassiz et Desor, ne sont que des A. lœvis dé- formés. — Craie chloritée. 6. H. subglobosus, var. (Ag. et Des., Cat. rais. éch., 1. c.), H. altus (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 3, fig. 9-10). — Nous rapportons à cette espèce un exemplaire en assez mauvais état, que M. Scipion Gras a trouvé à Saint-Aignan en Vercors 64 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. (Drôme), au lieu dit la Bretière, dans des couches de craie chloritée qui renfermait en abondance le Discoidea cylindrica (Ag.). — Voici la description de cet exemplaire : diamètre antéro-postérieur 32 mm. , diamètre transverse situé au liers antérieur du test 27 mm., hauteur 23 mm.; test de forme ovoïde plus large en avant qu'en arrière ; face sup., convexe, arrondie ; bord antérieur tronqué et arrondi; il présentait probablement , vers l’ambitus , un sillon évasé qui ne paraît pas dans notre exemplaire détérioré en cet endroit. Bord postérieur bien plus étroit que l’antérieur, arrondi, peu tron- qué , et présentant au haut de la troncature qui est verticale, l'anus ovale et assez grand ; pas de sillon sous-anal ; face in- férieure à peu près aussi convexe que la supérieure (!), présen- tant la bouche à son tiers antérieur environ ; centre ambula- craire tout à fait antérieur ; les trois ambulacres antérieurs sont écartés de trois millimètres des deux postérieurs; les deux aires criblées contiguës (Voyez les notions préliminaires, page 12), portant chaque ambulacre, sont formées de plaques très-larges; chacune de ces plaques présente une paire de pores à sa partie moyenne (!), tandis qu'ordinairement les pores traversent les plaques près de leurs extrémités extérieures. ** Pas de sillon dorsal ni de facelle anale; anus infra-marginal. FaAmizce VI. — ANANCHYDÉES (familles des Spatangoïdes, Ag. et Desor, Cat. rais. des éch., I. c.). Caractères. — Test épais de forme très-élevée, bombée ou conique, rarement cunéiforme ; ambitus ovale ; pas de sillon dorsal (!); pas de facette anale (!); surface inf. aplatie, avec une côte sternale comme dans les Spatangydées; centre ambula- craire identique avec le sommet dorsal; ambulacres simples plus ou moins effacés ou interrompus avant d'arriver à l’am- bilus, disjoints à leur sommet, mais convergeant toujours vers un seul centre ambulacraire (!}; zones porifères toujours fer- mées avant d'arriver au pourtour ; pores simples ; bouche labiée transverse, plus rapprochée du bord antérieur que du centre (!), dépourvue d'un appareil masticaloire ; anus ovale, longitudinal, toujours infra-marginal (!); tubercules épars ; pas de fascioles ; appareil génital allongé et disposé comme DESCRIPTION DES ESPÉCES. 65 dans le genre Holaster. Les trous ocellaires sont parfois bien apparents. Cette famille ne renferme qu’un seul genre dont toutes les espèces sont crétacées. 1 GENRE. — Ananchytes (Lam.), voyez les caractères de la famille. 1. Ananchytes conica (Ag. et Desor, Cat. rais. éch., 1. c.), A.ovata (Ag.,éch. foss. de la Suisse, pl. k, fig. 4-6, non Lam.). — Diamètre antéro-post. 35 à 55 mm., largeur 5/6, hauteur 6/7 à 5/6 ; test de forme conique, n'offrant pas un léger aplatis- sement vers le centre ambulacraire et un peu en avant ; som- met pointu ; une carène postérieure aiguë; face inférieure assez étroite, aplatie. L’ambitus ne présente pas un rebord tranchant. Un exemplaire de cette espèce nous a été envoyé de Saint-Jean-en-Royans (Drôme) avec d’autres fossiles de la craie alpine, mais sans indication précise de localité. Saint- Jean-en-Royans étant près de la frontière de l'Isère, il serait très-possible qu’on rencontrât un jour ce fossile dans notre département. $ IT. Deux centres ambulacraires dont l'un postérieur. FAMILLE VII. — DYSASTÉRIDÉES (groupe des Dysaster de M. Desor, Monog. des éch. , 3° livr). (Famille des Spatan- goïdes, Ag. et Desor, Cat. rais. des éch., I. c.). Caractères. — Test mince de forme très-variable, déprimée, ovoïde, discoïde, allongée ; dans quelques espèces on observe un sillon antérieur logeant l'ambulacre impair ; surface infé- rieure aplatie, plus ou moins ondulée par des dépressions logeantles ambulacres avec un renflement longitudinal médian (côte sternale); ambalacres disjoints et, de plus, convergeant vers deux sommets ambulacraires ord. très-éloignés, situés l’un en avant, l’autre en arrière au-dessus de l'anus (!); pla- ques ambulacraires grandeset allongées ; ambulacres simples plus ou moins effacés ou interrompus vers l’ambitus ; zones porifères fermées ; pores simples souvent un peu ovales et obliques ; bouche sans appareil masticatoire, antérieure ou subcentrale, pentagonale, mais paraissant ordinairement ronde ; anus postérieur, ovale, longitudinal ou arrondi, situé 6) 66 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. parfois au-dessus d’un sillon évasé ou d’une dépression ; tubercules épars assez apparents au milieu de fines granu- lations milliaires ; pas de fascioles; quatre pores génitaux dessinant un trapèze. — Les espèces de cette famille sont jurassiques ou crélacées. Ier GENRE. — Dysaster (Ag.), Collyrites (Ch. Desm.), Anan- chytes, Nucleolites et Spatangus (auct.).— Test de forme ellip- tique ou subdiscoïdale plus ou moins déprimée. Le centre am- bulacraire antérieur est central ou plus rapproché du centre que du bord antérieur. 1. Dysaster ovulum (Ag. et Desor, Monog. éch., 3° livr. (Dysaster) , pl. 3, fig. 5-8). — Diamètre antéro-post. 12 à 35 mm. , largeur 9/10 environ, hauteur assez variable ord. 7/10; test cordiforme ; ambitus ayant la forme d’un cœur de carte à jouer ; face sup. convexe ; face inf, pulvinée ; un sillon anté- ricur échancrant l’ambitus, mais s'élevant peu ; bord posté- rieur terminé en pointe ; à cette extrémité et inférieurement on aperçoit l'anus arrondi, visible seulement d'en bas. Il est extrêmement rare de trouver les ambulacres dans cette espèce ; on peut, en se servant de l'acide chlorhydrique, aper- cevoir quelquefois les traces des assules ; on voit alors que les plaques ambulacraires sont grandes, et que par conséquent les pores sont écartés ; les ambulacres sont larges et les deux centres ambulacraires moius écartés que dans les autres espè- ces. D'après M. Desor, l’espace intermédiaire entre ces deux centres égalerait à peine le quart de la longueur du test. — Assez commun au Fontanil, mais toujours sans ambulacres. On y trouve aussi une variété ou espèce plus allongée et une autre plus courte et dilatée latéralement.— T. néocomien in- férieur. 2. D. hemisphæricus (nobis), pl. 5, fig. 1-3. — Diamè- tre antéro-post. 36 mm., largeur presque égale, hauteur 5/9; test de forme hémisphérique un peu allongée et un peu plus étroite en arrière qu’en avant; face sup. hémisphérique; som- met dorsal identique avec le centre ambulacraire, à peine an- térieur , à peu près médian ; pas de sillon dorsal; face inf. concave, surtout en avant autour de la bouche ; côte sternale ‘saillante en arrière, et se terminant par l'anus qui est infra- DESCRIPTION DES ESPÈCES. 67 marginal ; bouche située en avant aux deux septièmes de la longueur ; ambitus pulviné. Les ambulacres ne paraissent pas dans l’exemplaire que nous possédons , quoique le test soit assez épais et que l'on y distingue toutes les plaques; mais, d’après l'inspection de ces plaques, il est facile de déterminer lears caractères : ils offrent une disposition semblable à celles du D. ovulum ; ainsi les deux centres ambulacraires sont peu écartés; les plaques ambulacraires sont hautes et larges, c’est à peine si, de temps en temps, une plaque interambula- craire correspond à plus d’une plaque ambulacraire. L’unique exemplaire que nous possédons nous a été rapporté d'une montagne située un peu au-delà du village de Montaud; il provient probablement du terrain néocomien. 3. D. analis (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 1, fig. 12-14). — Diamètre antéro-post. 30 à 40 mm. , largeur 10/11, hauteur 172 environ ; test de forme ovale plus large en avant qu’en ar- rière, déprimée ; face sup. convexe, aplatie ; un sillon sous- anal à peine sensible. Le sillon dorsal antérieur est un peu plus accusé ; le centre ambulacraire antérieur, identique avec le sommet dorsal, correspond au tiers antérieur du diamètre antéro-postérieur ; face inférieure presque plane, sauf la légère saillie de la côte sternale. La bouche y est située au tiers antérieur ; l’anus occupe le haut du bord post.; il est immédiatement recouvert par les ambulacres postérieurs, en sorte que les deux centres ambulacraires sont très-écartés. Cette espèce, qui se rencontre abondamment dans l'oolite inf. du dépt. de l'Ain, se trouvera certainement dans le nord de notre département, où ces mêmes couches se prolongent. L. D. anasteroides, pl. k, fig. 11-12 (Leym., Ag. et Desor, Cat. rais. des éch., 1. c.) — Diamètre antéro-post. 20 à 35 mm., largeur 4/5 à 2/3, hauteur variable, à peu près 35; test de forme allongée plus large en avant qu’en arrière, où le bord postérieur est (ronqué carrément et s’amincit en forme de coin ; face supérieure bombée, convexe ; centre ambulacraire antérieur identique avec le sommet dorsal, à peu près médian, mais plutôt postérieur qu'antérieur. Un sillon court, superfi- ciel, longitudinal, d’une profondeur assez uniforme, logeant l'ambulacre impair , s’observe sur le sommet de la face supé- rieure à partir du centre ambulacraire ; il s'efface compléte- 68 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. ment bien avant d'arriver au bord antérieur {!}; face inférieure aplatie; bouche située au tiers antérieur de la longueur ; anus situé à la partie supérieure du bord postérieur. Les ambula- cres, rarement conservés, sont formés de paires de pores obli- ques, écartés ; chaque ambulacre pair antérieur forme un an- gle presque droit avec l’ambulacre impair ; les ambulacres pairs postérieurs n'existent sur aucun des nombreux exem- plaires que nous avons examinés. Cette espèce se rapproche pour la forme du Dysaster granulosus (Ag.), mais elle est plus renflée ; elle est peut-être identique avec la variété du Nucleoli- tes (Dysaster) granulosus (Gold.), représentée pl. 43, fig. 40, in Gold. petrefact. — Fontanil; marnes près Veurey et l’her- mitage de Néron; le Replat au-dessus de l’Echaillon. C'est une des espèces qui caractérisent le terrain néocomien inf. 5. D. capistratus (Ag., éch. foss. Suiss., pl. 1, fig. 1-3), (Spatangus capistratus, Gold.) — Diamètre antéro-postérieur 95 à 35 mm. , hauteur un peu plus de 1/2. Cette espèce a la forme générale du D. ovulum ; l'ambitus ressemble à un cœur de carte à jouer, il est échancré par un sillon dorsal anté- rieur ; la face supérieure est convexe, non carénée ; l'anus, si- tué à l'extrémité postérieure, n’est visible que d’en haut. Les deux centres ambulacraires sont moias écartés que dans la plupart des autres espèces; cet espace n'est guère plus du quart de la longueur totale. Ce Dysaster a été trouvé par M. Repellin jeune à Passins près Morestel, dans l'oolite moyenne. 6. D. ? globulus (nobis), pl. 3, fig. 21-22. — Diamètre antéro-postérieur 12 à 15 mm. , hauteur 3/4. On trouve dans un calcaire jaunâtre à cassure pseudo-oolitique , appartenant au T. néocomien sup. et situé presque immédiatement au- dessus des marnes de l’hermitage du mont Néron, un pe- tit oursin globuleux où les ambulacres manquent constam- ment. Pourtant sur plusieurs exemplaires les diverses pla- quettes sont assez apparentes avec leurs joints ; les grandes dimensions des assules ambulacraires et l’oblitération des po- res, fréquente en effet dans les Dysaster, nous ont fait rap- porter avec quelque doute celte espèce à ce dernier genre. Elle offrirait alors comme caractère remarquable la parti- cufarité que les deux centres ambulacraires seraient très-peu DESCRIPTION DES ESPÈCES. 69 écartés, pas plus que dans le genre Holaster ; le test parait épais ; la face supérieure est convexe ; le bord antérieur est arrondi avec une légère carène très-obtuse sans sillon dor- sal ; le bord postérieur présente une facette anale verticale au haut de laquelle se trouve l'anus. La face inférieure, quoique plus aplatie que la face supérieure, est légèrement convexe. La bouche est subcentrique en avant ; elle paraît ronde. — Rare. IT° GENRE. — Metaporhinus (Michelin), ( Dysaster Ag. et Desor). — Test de forme moins déprimée que dans le genre précédent ; face supérieure carénée en dos d'âne; centre am- bulacraire antérieur plus rapproché du bord antérieur que du centre. Metaporhinus Gueymardi (1) (nobis), pl. 5, fig. 4-6. — Diamètre antéro-postérieur 35 à 50 mm. , largeur 8/9 en- viron , hauteur 6/9 à 7/9 ; test mince ; ambitus ovale, tron- qué en arrière el en avant, échancré en même temps en cœur par le sillon antérieur et postérieur ; face supéricure carénée longitudinalement ct ayant la forme d'un loit à deux pentes, plus élevée en avant qu'en arrière ; bord antérieur tronqué verticalement, et présentant une surface triangulaire sur laquelle est creusé un sillon qui loge l'ambulacre impair ; bord postérieur également tronqué, et présentant une sur- face triangulaire ; l’anus occupe la partie supérieure de cette facette ; il est un peu recouvert par la saillie de la carène su- périeure , de manière à n’être pas visible d’en haut. Au-des- sous de l'anus se trouve uu sillon vertical , qui se prolonge même sous la face inférieure. Le sommet dorsal identique avec le centre ambulacraire est tout à fait antérieur ; il forme presque le sommet de la troncature antérieure. La face infé- rieure est aplatie, sauf la saillie de la côte sternale qui pa- raît se bifurquer en arrière , par suite du prolongement en- dessous du sillon sous-anal. Les ambuiacres pairs antérieurs se réunissent en avant près de la troncature, Les postérieurs (1) Dédié à M. Gueymard,, ingénieur en chef directeur des mines à Grenoble, dont les travaux scientifiques sont connus de tout le monde. 70 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. se réunissent en arrière, aux deux tiers du diamètre antéro- postérieur. Ces quatre ambulacres pairs présentent sur la face supérieure une courbure générale, dont la concavité regarde en avant. Les pores d’une même paire, quoique non conju- gués , sont un peu allongés et obliques, de manière à don- ner à chaque paire la forme d’un accent circonflexe. La bouche, qui paraît arrondie, est très-rapprochée du bord anté- rieur. Cette espèce n’est pas très-rare au Fontanil ; mais presque tous les exemplaires y sont déformés, ce qui doit tenir au peu d'épaisseur du test et à sa forme anguleuse. — T. néocomien inf. ANALYSE DES FAMILLES ET DES GENRES D'OURSINS QUE L’ON RENCONTRE DANS LE DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE. Bouche et anus opposés sur une même ligne verticale (pre- t mière famille des CIDARIDÉrS, page 20). . . . . . . . . AE | Bouche et anus non opposés sur une même ligne vertic. 11 Tubercules interambulacraires perforés. . ........ 3 Tubercules interambulacraires non perforés. . ...... 6 ( { Aire interambulacraire, trois fois plus large que l’ambu- lacraire , tubercu!es interambulacraires très-gros et PEU OO MDTEUR VERRE LS RS EUR DATENT SE Me 3 Aire interambulacraire, moins de trois fois plus ge que l’ambulacraire ; tubercules interambulacraires nombreux et souvent égaux, ou presque égaux aux ambulacraires) cé jimmy ete eiitt ARTE : ML Ca | Bouche non entaillée, genre Cidaris . .. . .. .. page 21 Bouche entaillée , genre Hemicidaris . . . . . . .. page 26 Test épais ; plaques génitales, munies chacune d'un tu- bercule , genre Acrocidaris .. . . . . . . . .. . page 31 Test mince; plaques génitales détachées du test ou non munies de tubercules, genre Diadema. . . . . . page 32 Deux rangées verticales de pores dans chaque branche ambulatoire Cire dE A 2 ARR RRE a die ; 7 Plusieurs rangées de pores, disposées obliquement Fur chaque branche ambulacraire, genre Echinus, page 37 6 I 10 11 12 13 14 16 17 18 | | | | | | | | DESCRIPTION DES ESPÈCES. Appareil génital très-large, muni de onze plaques. . Appareil génital plus ou moins large, ne présentant que dix plaques 1... pomidinleue sis siens Anus placé en avant de la plaque suranale, genre Salenia . . . . .- aie Salade; ot DORE Anus placé en Rés de We PE suranale, genre Pellasies Ne ln on à niefsie.ste « . page Deux rangées seulement de tubercules dans chaque aire interambulacraire . .. . . . . . . . . SAGE ot Des rangées multiples de petits tubercules dans chaque aire interambulacraire , genre Arbacia. ..... page Tubercules interambulacraires bien plus gros que les ambulacraires , genre Goniopygus . . . . . . . . . page Tubercules interambulacraires égaux aux ambulacraires, genre Cyphosoma .:. se 1.0 0 + le + + -< page Un seul centre ambulacraire . . . . . . . . . . . . . Deux centres ambulacraires, l’un antérieur , l’autre pos- térieur (septième famille DYSASTÉRIDÉES, page 65). . Bouche centrale ou subcentrale en avant . . . . Bouche plus rapprochée du bord antérieur que du Sent Ambulacres pétaloïdes bornés (deuxième famille, CLyPé- 1 2 8 13 23 ASTROIDÉES, page 39), genre Amphiope. . . . . page 40 Ambulacres pétaloïdes ou simples, continués, effacés ou interrompus , jamais bornés . . . . . . . . . . . Ambulacres simples continués(troisième famille, GALÉRI- BÉKS; page MO), Lau IENOIG ETUIS. Ambulacres pétaloïdes plus ou moins interrompus 14 45 (quatrième famille NucLéoLinÉËEs, page 47). . . . . . 20 Ambitus circulaire ; anus sur la face inférieure . . . . Ambitus non exactement circulaire ; anus marginal ou CU CCE PE RE SR PE re MER HER ERA Bouche très-grande ; moule intérieur non entaillé, genre Holerlypus" HET HET À MOT Le - . page Bouche médiocre ; moule intérieur entaillé , genre Dis- enédaahs Dinan. tr, Ne) ed à 1 DAge Anus plus ou moins écarté du sommet génital . , . Anus touchant presque le sommet génital . . . . . . . Ambitus parfaitement ovalaire, genre Pyrina . . . page Ambitus non régulièrement ovalaire , plus rétréci en ar- rière qu'en avant, genre Galeriles . . . . . . page Une carène sur la face supérieure, genre Hyboclypus, page Pas de carène sur la face supérieure,genre Pygaster, page 72 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. Anus supère ou supra-marginal , genre Nucleolites , page 47 Anus marginal ou infra-marginal . . . . , . . . . . . 21 Anas longitudinal ou rond : : 22720 0, 0e 22 . Anus toujours transverse, genre Echinolampas , page 51 Forme allongée et renflée; bouche sans bourrelets ni ro- selte pétaloïde , genre Pygaulus . . . . . . . . page 49 Forme discoïdale ; bouche munie de bourrelets saillants et d'une rosette pétaloïde , genre Pygurus . . . page 50 Un sillon dorsal antérieur ; anus postérieur , sur une fa- cette anale (cinquième famille, SPATANGYDÉES, page 52) 24 Pas de sillon dorsal antérieur ni de facette anale (si- xième famille ANANCHYDÉES , page 64), genre Anan- chyles. . . - 1vuu0imcn dans, 2ariareninciese page 65 23 Ambulacres très-pétaloïdes, souvent presque fermés; un seul sillon dorsal , genre Spatangus . . . . , . page 53 Ambulacres médiocrement pétaloïdes ou non pétaloïdes ; un ou plusieurs sillons dorsaux . . . . . . . . . . . 25 Cinq sillons dorsaux , logeant chacun un amôulacre . . 26 Un seul sillon dorsal logeant l'ambulacre impair . . . . 27 Un fasciole péripétale, genre Hemiaster. . . . . page 54 Pas de fasciole péripétale, genre Micrasler . . . . page 55 Ambulacres peu disjoints, courbés en forme de ; pores plus ou moins conjugués, genre Toæxaster . . . page 57 Ambulacres disjoints , non ou à peine courbés en forme de $ ; pores non conjugués , genre Holaster . . page 61 Centre ambulacraire antérieur , plus rapproché du centre de la face supérieure que du bord antérieur, genre Dysaslerss sis maeie) 4 stictt smslsus. page 66 Centre ambulacraire antérieur, plus rapproché du bord antérieur que du centre de la face supérieure , genre \ MeLROTRANAS 2 he =. Ste, CHE De page 69 24 25 26 27 28 CHAPITRE II. NOTICE GÉOLOGIQUE SUR LES TERRAINS DU DÉPARTEMENT DE L'ISÈRE OU L’ON REN- CONTRE LES OURSINS FOSSILES DÉCRITS DANS LE CHAPITRE PRÉCÉDENT. Les oursins fossiles que nous venons d'étudier se rencon- trent presque exclusivement dans la formation crétacée du NOTICE GÉOLOGIQUE. 73 département, La molasse (T. tertiaire moyen) de notre pays en renferme aussi quelques espèces. Le terrain jurassique, qui acquiert un si grand développement dans l'arrondissement de Grenoble, sauf la localité encore un peu problématique de l'Echaillon, ne nous a fourni aucun fossile de cette classe (1), quoique dans le Jura, par exemple , ce même terrain en contienne un grand nombre d'espèces. La formation oolitique du nord-est du département , qui n’est que le prolorgement de la chaine da Jura, doit en renfermer un certain nombre ; mais nous n’avons pas pu explorer par nous-même ce ter- rain, nous n’en connaissons que quelques espèces trouvées par MM. Berthelot et Repellin frères à Passins près Mo- restel , dans l’oolite moyenne, savoir : le Holectypus depres- sus, le Dysaster capistratus, le Cidaris coronata et le C. Blu- menbachi. Cependant nous avons admis, comme se trouvant dans le département , quelques espèces qui nous avaient été rapportées du département de l’Ain et de la Drôme , de loca- lités jurassiques et crétacées, rapprochées de notre frontière. Nous aurons donc à nous occuper , dans celte notice , plus spécialement, de la formation crétacée. Mais avant d'aborder cette étude , nous croyons devoir donner une idée rapide des différentes formations qui constituent le sol géologique de notre département, en commençant par les terrains les plus récents. & 1°r. Enumération des divers terrains du département de l'Isère. I. Alluvions modernes. — Ces alluvions, remontant aux temps historiques, constituent le sol de la plus grande partie de nos plaines de Graisivaudan, de Vizille, de l'Oisans, des anciens marais de Bourgoin, etc. Ce terrain, qui continue à s’accroître de nos jours , est formé de détritus amené par les cours d’eau. Il est tourbeux sur quelques points, dans (1) M. Gueymard, dans sa Statistique minéralogique de l'Isère, in- dique des pointes d’oursins dans le Lias inférieur (terrain anthracifère de M. Scipion Gras) ; mais il nous a été impossible de nous en procu- rer aucun exemplaire. 74 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. les environs de Bourgoin, à Crolles , el à Poisat près Gre- noble , etc. IT. Alluvions anciennes ou diluvium et blocs erratiques.—For- mation contemporaine du soulèvement des Alpes principales et de la période glacière. Ces alluvions forment des lambeaux, des amas plus ou moins étendus et stratifiés de cailloux rou- lés, de sable et d'argile , le long des rives du Drac, à Corps, la Müre , la Motte-les-Bains, Jarrie, Echirolles, près du rocher de Courboire, à l'extrémité de la plaine de Vif, le long des coteaux qui bordent la plaine de Graisivaudan et celle de l'Isère au-dessous de Grenoble, à Barraux, Froges, Üriage-les-Bains, Eybens , etc., sur tout le cours inférieur de l'Isère, à partir de Vinay; elles constituent le sol de la plaine de Bièvre , de Saint-Jean-de-Bournay , de Saint-Lau- rent-du-Pont , et se retrouvent dans une partie de la région nord-ouest du département, vers Lyon, où elles forment une vaste plaine , interrompus çà et là par des ilots appar- tenant au terrain tertiaire supérieur. Ce sont les mêmes allu- vions que l'on rencontre dans la plaine caillouteuse de la Crau en Provence, et dans une foule de localités que les eaux actuelles ne sauraient atteindre. On doit y rapporter la plupart des dépôts argileux qui couvrent nos coteaux et mé- me quelques points de la plaine ; telle est par exemple cette bande étroite de terre argileuse qui s'étend dans notre plaine de Graisivaudan , depuis la Tronche jusqu'à Barraux , sous le nom de terre de Mayen. Peut-être doit-on considérer en- core, comme appartenant à cette période, les anciennes sour- ces minérales qui ont produit la plupart des carrières de tuff calcaire; les tuffs de fer hydraté de l’'Oisans, exploités comme minerai à Ornon, à la Garde et au mont de Lans (1) ; les tuffs manganésiens indiqués par M. Gueymard , à Vaulnaveys et à la Grave. Ces divers dépôts , correspondant probablement à l'époque glacière , ne renferment pas de débris organiques dans notre arrondissement ; dans le nord du département on y a rencontré quelques ossements d’éléphants. (1) Voyez un mémoire de M. Scipion gras, dans le bulletin de la So- ciété de statistique de l'Isère, T. 2, page 123. NOTICE GÉOLOGIQUE. 75 Les blocs erratiques, situés surtout le long des vallées, cou- vrent presque tout le département ; ils sont formés principa- lement de granits, de gneiss , de grauwackes, etc. Dans les vignes de la Tronche , à la hauteur de Rabot et près de l’an- cien rempart, on trouve un bloc erratique de gneiss, remar- quable par ses dimensions; il doit peser plus de 800 quintaux métriques; il ne peut provenir que des montagnes métamor- phiques situées de l’autre côté de l'Isère , et a dû par con- séquent traverser la plaine de Grenoble. Les gens du pays l'appellent pierre de Bardonanche ou de Bordalanche. III. Terrain tertiaire supérieur. (Alluvions de la Bresse de M. Elie de Beaumont.)— Ce dépôtlacustre, postérieur au soulève- ment des Alpes Occidentales, ne se rencontre qu'à l'extérieur des Alpes, à Voreppe , Saint-Laurent-du-Pont, et, ainsi que le diluvium , dans la plus grande partie de la région ouest du département , depuis le Rhône jusqu'à la Tour-du-Pin ; dans cette contrée il y forme des ilots, des promontoires plus ou moins étendus, comme si dans les espaces intermédiaires il avait été emporté ou recouvert par le diluvium. Ce terrain, composé de lits divers, de sables de marnes bleues, d'argile, de cailloux roulés, unis par un ciment calcaire , renferme sur plusieurs points des lignites que l'on exploite à Pommier près Voreppe, Lauzier près Vinay, Saint-Didier, Bizonnes, Biol, Sainte-Blandine , Cessieux , et dans les environs de la Tour-du-Pin , etc. D'après M. Scipion Gras, il présente deux étages ; l'étage supérieur constituerait le gite exploité à Pom- mier. On rencontre sur divers points , dans les couches argi- leuses, à Pommier par exemple , des débris de coquilles flu- viatiles et terrestres ( hélices, lymnées, planorbe, cérites, potamides , etc.). M. Charvet a trouvé aussi à Pommier des dents de mastodonte. IV. Terrain tertiaire moyen ou molasse.— Ce terrain, qui se présente ordinairement sous la forme d’un grès tendre à ci- ment calcaire, forme des couches très-puissantes sur divers points du département. Dans l'arrondissement de Grenoble, ces couches sont déposées dans des vallées étroites qu’elles ont comblées en partie.Elles présentent une assez grande éten- due en longueur, quoique interrompues de temps en temps (Voy. pl. 6). Ainsi on rencontre la molasse dans la vallée 76 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. de Proveysieux , depuis le col des Charmettes jusqu’à Saint- Egrève ; interrompue par la vallée de l'Isère, cette même zone se retrouve sur Île plateau de Saint-Nizier, reposant sur le Gault jusque près de Lans ; elle reparaît ensuite dans la vallée d’Autrans. De même le massif de molasse de Saint- Laurent-du-Pont se retrouve à Raz , dans la vallée de Vo- reppe ; puis, interrompu par la vallée de l'Isère , il se montre de nouveau dans le vallon de Montaud et au delà, et sur le même prolongement, dans la vallée de Rancurel. C'est par erreur que dans la carte géologique de France on indique un autre lambeau dans la vallée de Saint-Aignan en Ver- cors (Drôme) ; M. Berthelot n’y a trouvé qu’un terrain ana- logue à celui de la Fauge, près le Villard-de-Lans ( la craie chloritée). La molasse se retrouve sur beaucoup d’autres points du département , près des Échelles , au Pont-de-Beau- voisin, près des Avenières, Chimilins, au Bouchage, Mores- tel, et enfin le long des deux rives de l'Isère à partir de Vi- nay , à Saint-Marcellin, Saint-Antoine , Saint-Donat, Saint- Just , etc. On y trouve un assez grand nombre de fossiles, mais en général mal conservés ; ainsi nous avons rencontré à Proveyÿsieux, Raz, Autrans, Rancurel, le Pecten scabrellus (Brocchi) en très-grande abondance, et en moins grande quan- lité le Pecten laticostatus (Lam.), l'Echinolampas scutiformis (Ag.), des polypiers, des piquants de cidaris indéterminés ; on trouve des dents de squales à Quaix. M. Gueymard, dans sa Statistique minéralogique de l'Isère, cite encore, comme se trouvant dans la molasse, le Balanites crassus, Patella conica, des huîtres, etc. Le terrain tertiaire inférieur manque dans le département de l'Isère, à moins qu'on ne veuille y rapporter des argiles ct des bancs de sables blancs ou rougeâtres, composés de silice pure ou légèrement ferrugineuse que l’on rencontre dans di- verses cavités, à la Malossane près Voreppe, à Saint-Pierre- de-Chérène, à Saint-Nazaire dans le Royannais (Drôme), et sur divers points du canton de Villard-de-Lans, notam- ment au hameau de la Balmette au sud du Villard-de-Lans. Toutefois M. Scipion Gras pense qu'ils appartiennent au grès vert. V. Formation crétacée.— Devant entrer dans des détails plus * . NOTICE GÉOLOGIQUE. 71 étendus sur cette formation, nous nous bornerons à énumérer ici les diverses assises, avec indication des localités principa- les et de leurs fossiles caractéristiques; nous ferons remarquer seulement qu'on n’a pas encore constaté dans le département l'existence de couches supérieures à la craie chloritée. 1° Craie chloritée. — Localités principales. — Le vallon de la Fauge, près le Villard-de-Lans et la vallée de Saint-Aignan en Vercors (Drôme). Fossiles caractéristiques : Ammonites infla- tus, À. Mayorianus, 4. Mantelli, Baculites baculoides, Turri- lites Bergeri, T. tuberculatus, T. Puzosianus (d'Orb.); Discoi- dea cylindrica, Micraster distinctus, Hemiaster Bufo, Holaster lœvis (Ag.). Cette formatioa paraît reposer immédiatement sur le terrain néocomien, et a du reste une très-petite étendue. 29 Gault.— Localités principales. — Le long de la chaîne qui s'étend du col des Charmettes, au-dessus de Proveysieux, jusqu’à la carrière de Roche-Pleine près de Saint-Égrève (1), les carrières de Fontaine , les balmes de Fontaine, Seyssinet, le plateau de Saint-Nizier, Engins, la petite chaine entre Lans et Autrans, les Ravix près le Villard-de-Lans, Méo- dret, les environs du hameau du Fà au-dessus de Rancurel, Saint-Pierre-de-Chérène au-dessus de Beauvoir, etc. Cette formation paraît postérieure aux deux premiers soulèvements du terrain crélacé et n’atteint jamais la hauteur des chaines néocomiennes. Elle se compose de grès, de calcaires mélés de grains chlorités en couches minces formant des lauzes; plus baut, de calcaires blancs ou rosés renfermant beaucoup de silex pyromaques blonds. Ces couches sont très-pauvyres en fossiles et ne présentent guère que quelques astéries. Près du Villard-de-Lans et de Méaudre, on rencontre de plus un cal- caire blanchâtre , très-marneux , renfermant des huîtres énormes et quelques inocérames, et enfin des couches plus ou moins sableuses et chloritées , riches en fossiles (les Ravix, Méodret, le Fà). Les espèces caractéristiques de ces trois der- nières localités sont surtout les suivantes : Znoceramus con- (1) M. Lory indique aussi un lambeau du Gault au pied du revers de Néron , prèsle village de Saint-Égrève ; nous n'avons pas pu le ren- contrer. 78 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. centricus (Sow.) ; Ammonites Milletianus , 4. nodosocostatus, A. mammillaris » A. latidorsatus, À Lyellii, A. splendens (d'Orb.); Galerites castanea, Discoides conica, D. subuculus (Ag.); Pyrina cylindrica (nobis). 3° Terrain néocomien.— A.—T. néocomien supérieur.— La masse principale est formée par un calcaire très-blanc ou un peu jaunâtre , ayant parfois à sa base un banc bleuâtre qui renferme des rognons de silex noirs. Cette masse présente en outre à diverses hauteurs des couches marneuses grises fossi- lifères, et d'autres couches d’un calcaire jaune ou rougeûtre, ocreux , à cassure cristalline , pseudo-oolitique. Localités principales.— Sassenage ; carrière de Roche-pleine près Saint-Robert; porte de l’OEillet sur le chemin de Saint- Laurent-du-Pont à la Grande-Chartreuse ; casque du Mont Néron ; roc au-dessus de la cascade d’Allières ; haut de la Moucherolle et du mont Aiguille; Dent de Moirans; calcaire des Bussières au-dessus de Voreppe, etc. Fossiles caractéristiques. — Pterocera pelagi (d'Orb.); Py- gaulus depressus, P. cylindricus, Toxaster oblongus (Ag.) ; Echinus rotundus (nobis) ; Orbitolites conica (d’Archiac); Re- quienia (Chama) Ammonia, R. Lonsdalü (Math.); Janra (Pecten) Deshayana (d'Orb.); des monopleures. B.— T. néocomien inférieur. — Calcaire plus ou moins marneux , blanc, bleu ou jaune , alternant avec des marnes grises ou en partie jaunes et bleues, et pouvant renfermer aussi quelques couches d’un calcaire siliceux , passant au grès. Localités principales. — Carrière du pont de Pic-Pierre ; marnes de l’Hermitage de Néron ; bas de Néron; coteaux de Claix ; marnes de la cascade d’Allières ; marnes du moulin de M. de la Chance, près Saint-Robert ; carrières du Fontanil ; marnes entre Veurey et l’Échaillon, etc. Fossiles caractéristiques. — Exogyra sinuata et subsinuata (Leym.); Ostrea macroptera, Ammonites cryptoceras, 4. Car- teronü, À. Grasianus, Belemnites latus, B. pistilliformis (d'Orb.); Trigonia caudata, Pholadomya elongata (Gold.); Pterocera oceani (d'Orb.); Dysaster ovulum, D. anasteroïdes, Holaster l'Hardyi(Ag.); Diadema Repellini (nobis), et le Toxas- NOTICE GÉOLOGIQUE. 79 ter complanatus (Ag.) (Spatangus retusus des auteurs), sur- tout dans les couches marneuses de la partie supérieure de cette assise. La plus grande partie du terrain crétacé de l'Isère est de formation néocomienne, et sous ce rapport notre département peut être considéré comme classique pour l'étude des roches et des fossiles qui constituent ce terrain. VI. Formation jurassique.—Nousladistinguerons en terrain jurassique extra-alpin, se rencontrant dans le nord du dé- partement, eten T. jurassique alpin; qui a une si grande étendue dans l'arrondissement de Grenoble. A. —Terrain jurassique extra-alpin.— 1° Oolite supérieure. — Elle est peu étendue dans le département , et ne s’observe guère que sur les bords du Rhône, près d’Arandon, etc. On peut l'étudier dans la carrière du bourg de Morestel. — Fos- siles caractéristiques. — Zamia Feneonis (Ad. Brong.), et Exo- gyra virgula (Def.). 2° Oolite moyenne. — Calcaire de Qui- rieux, Faverges, Courtenay, Soleymieux, Trept, Passins, etc. Fossiles caractéristiques. — Terebratula spinosa (Sm.); T. tetraedra, T. biplicata (Sow.); Ammonites biplex (Sow.); À. Bakeriæ (d'Orb.); Dysaster capistratus, Holectypus depressus , Cidaris Blumenbachü (Ag.). 3° Oolite inférieure et lias supé - rieur. — Localités principales. — Crémieux , Amblagnieux, Vertrieux, Panossas, Saint-Quentin près la Verpillière. Calcaire blanc souvent oolitique saccharoïde ou marneux, renfermant des gîtes de fer oolitique à Saint-Quentin près la Verpillière. Ce calcaire est très-coquillier. A St-Quentin , par exemple, M. Scipion Gras a au moins trouvé une vingtaine d'espèces d’ammonites, parmi lesquelles nous citerons les Ammonites Aalensis, Walcoti, insignis , German, cornu- copia , fimbriatus, complanatus , sternalis, mucronatus, Ra- quinianus, variabilis , heterophyllus , subarmatus , Levesquii, Hommairei, primordialis, annulatus, serpentinus ? (d'Orb.); la Terebratula variabilis (Sch.); Nautilus intermedius (d'Orb.); N. striatus (Sow.); des pleurotomaires dont un senestre, des na- tices, une alvéole gigantesque de Bélemnite, etc., s’y rencon- trent aussi. M. d'Orbigny y indique encore les Belemnites bre- vis, tricaniculatus, nodotianus , exilis, irreqular:s, tripartitus. B.— Terrain jurassique alpin.— Tout l'étage jurassique su- 80 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. périeur manque ; quant à l'étage moyen, plusieurs géologues regardent comme appartenant au T. Corallien la partie infé- ricure du calcaire en partie dolomisé de l'Échaillon et de la Buisse. L'oxfordien a un grand développement dans l’arron- dissement de Grenoble ; on lui rapporte plusieurs espèces d’ilots qui semblent surgir au milieu de la formation néoco- mienne (Voy. pl. 6), savoir : 1° un massif au-dessus de Four- voiry, sur la route de Saint-Laurent-du-Pont à la Grande-Char- treuse ; 2° un autre massif au-dessus du couvent de la Grande- Chartreuse ; 3° un troisième entre la Rochère et Saint-Pierre- d'Entremont ; 4° la montagne d’Aizy, entre Noyarey et Veurey, et celle de Chalais près Voreppe, qui est le prolongement d’Aizy, dont la vallée de l’Isère la sépare seulement. On ren- contre à Chalais et à Fourvoiry les Ammonites communis?, À. Hommairei (d'Orb.), et biplex (Sow.) ; à Aïzy, les Ammonates Adele, A. Hommairei, À. anceps ou Parkinsoni(d'Orb.); À biplex (Sow.); À.tatricus, À. viator, le Belemnites hastatus (d'Orb.). Plus à l’est, le terrain oxfordien constitue une grande chaîne qui s'étend dans le département, depuis Chapareiïllan jusqu’au Monestier-du-Percy. Cette chaîne limite ainsi le côté droit de la vallée de Graisivaudan, constituant, à partir de Chapareillan, le plateau des villages de Saint-Pancrace, Saint- Hilaire, Belle-Combe , etc., et, près Grenoble, les montagnes de Saint-Eynard, de Rachet et de la Bastille. Interrompue à Grenoble par la vallée de l'Isère, on la retrouve au rocher de Comboire près Cosseil, au pont de Claix, à Rochefort, et elle se continue à Varces, Vif, Saint-Michel-ies-Portes, etc., jus- qu'à la limite indiquée. On peut y distinguer trois assises prin- cipales : 1° une assise supérieure ayant pour type le calcaire de la porte de France de Grenoble, calcaire gris souvent impré- gné de carbone avec de nombreuses veines blanches spathi- ques, et quelques couches marneuses, dont l’une hors la porte de France est bitumineuse. Ce calcaire, assez dur, est exploité comme pierre de taille à Grenoble, au pont de Claix, etc. Les fossiles principaux que l’on y trouve sont les 4mmo- nites biplex (Sow.); 4. flexuosus?, A. Bakeriæ, A. Hom- mairei, A. tatricus, À. tortisulcatus , A. viator , Belemnaites hastatus (d'Orb.); Terebratula diphya , ou espèce nouvelle voisine; Aptychus lœvis et imbricatus (Meyÿ.); 2° une assise NOTICE GÉOLOGIQUE. s1 moyenne que nous nommerons murnes à pelites ammonites fer- rugineuses, formée essentiellement par un calcaire plus ou moins marneux, renfermant parfois des géodes à cristaux in- térieurs siliceux (au-dessus de Meylan et de Biviers). Cette as- sise, indépendamment de quelques-uns des fossiles précédents, renferme sur un grand nombre de points {carrière hors la porte Saint-Laurent, coteaux au-dessus de l’église de Mey- lan , etc.) une foule de petites ammonites, converties en fer pyriteux ; ce sont surtout les Ammonites Henrici, À. triparti- tus, À. tortisulcatus (d'Orb.); 4. biplex (Sow.); 4. Lunula (d'Orb.), etc.; 3° une assise inféricure, nommée marnes à po- sidonies, formée de marnes schisteusces très-feuilletées, renfer- mant parfois un très-grand nombre d'empreintes de posido- nies. Ces fossiles sont surtout abondants à la Fontaine ardente au-delà de Vif, à Meylan sur le premier coteau au-dessus de la mairie et également au-dessus de l’église, au Touvet, etc. C’est d’après l'autorité de M. Tiollière, de Lyon, que nous rap- portons cette assise au T. Oxfordien. L'étage jurassique inférieur paraît manquer dans nos Al- pes. On peut considérer comme faisant partie du lias supé- rieur et moyen , {° des couches assez puissantes d’un calcaire schisteux, noirâtre, marneux, immédiatement inférieur aux marnes à posidonies , renfermant des bélemnites et entre au- tres ammonites l°4. heterophyllus, À. fimbriatus, A. margari- tatus (d'Orb.); c'est lecalcaire schisteux qui borde les deux rives du Drac à St-Georges-de-Commiers, à la Motte-les-Bains, etc. ; 2° au-dessous, un calcaire noirâtre, semi-cristallin, si- liceux et passant au grès sur quelques points, exploités comme marbre à Laffrey et à Peychagnard, et que l’on retrouve avec les mêmes caractères minéralogiques à Corenc, où on l'exploite comme pierre de taille. On trouve peu de fossiles dans cette dernière localité; mais on rencontre à Laffrey les espèces sui- vantes : Terebratula tetraedra (Sow.); T. numismalis (Lam .) ; Plagiostoma punctata(Sow.); Belemnites niger (d'Orb., Paléont. univ.) ; des Spirifer, des Gryphées, etc. Au-dessous du calcaire de Laffrey vient une formation très- remarquable que M. Scipion Gras à désignée sous le nom de terrain anthracifère, qui s'étend dans tout l’est de l’arrondis- sement de Grenoble, et qui, d’après cet ingénieur, serait (ÿ 89 CURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. —_ limitée du côté de l’ouest par une ligne qui, partant de Pont- charra , suivrait les coteaux de la rive gauche de l'Isère jus- qu'à Échirolles, passerait ensuite par Champagnier, au milieu d'alluvions anciennes et modernes , comprendrait Champ pour aller rejoindre la route royale de Grenoble à Gap, jusqu’au lac de Laffrey ; là, elle embrasserait dans un cercle tout le bassin anthracifère de la Müre, en passant en- suite au nord de cette petite ville, par Nantes-en-Rattier, Au- ris-en-Rattier , Saint-Michel-des-Portes et la Sallette. Cette formation très-étendue comprend des calcaires plus ou moins compactes, noirs ou blancs cristallins (Valsenestre), des ardoi- ses, des calcaires schisteux, noirâtres, marneux ou magné- siens. D'après les théories modernes, le terrain talqueux (gneiss , schistes) de l'arrondissement de Grenoble ne sc- rait que ce calcaire modifié par le métamorphisme. On y trouve, soit dans ce terrain métamorphique, soit dans le cal- caire non altéré, comme formations subordonnées, et indé- pendamment de nombreux filons métallifères de fer carbonaté (Vizille, Allevard) , de galène (Oulles près Allemont, Theys, etc.), de cuivre gris argentifère (montagnes de Brandes et des Rousses), de nickel, cobalt et argent (montagne des Chalanches), de Blende (Laffrey, Séchilienne,) etc. : 1° des amas et des couches d’anthracite avec grès, aux environs de la Müre , à Venosc , à Huez, au Freney, au Mont-de-Lans, à Laval, à Clot-Chevallier , etc.; il faut remarquer que les empreintes végétales que présentent ces roches appartien- nent à la flore houillère , tandis que les fossiles du terrain calcaire sont ceux du lias moyen ou inférieur ; 2° des amas stratifiés de gypse renfermant parfois des masses d’anhydrite (Champ, Vizille, Valbonnais, Cognet, Allevard, la Fer- rière); 3° des Spilites (Variolites du Drac), roche amygda- loïde à pâte plus ou moins verdâtre, renfermant de petits noyaux arrondis de nature et de couleurs variables (Champ près des carrières de plâtre, Cognet, Valbonnais, Valsenestre, le Perier , la Gardette, etc.) (Voyez la Statistique générale de l'Isère , tome 1 , page 158, par M. E. Gueymard). Plusieurslocalités de ce terrain anthracifère, telles quecelles du col d'Ornon, du Mont-de-Lansen Oisans, etc.,renfermentun assez grand nombre de débris organiques; on y citel’Ammonites Bucklandi, À. Scipionianus, Belemnites niger (d'Orb.), etc. NOTICE GÉOLOGIQUE. 83 C'est au milieu de ce terrain que surgissent les masses de protogyne qui servent de bases à nos Alpes {Cirque de la Bé- rarde en Oisans, les Sept-Laux, -la Gardette , le Petit et le grand Charnier , etc.) On rencontre enfin un lambeau de terrain houiller autour de Vienne, près Communay et Ternay. Les autres formations inférieures paraissent manquer dans le département. Hors de l'arrondissement de Grenoble, le schiste talqueux se montre dans une petite étendue autour de Vienne, et à Chamagnicuau nord de la Verpillière. S LE. De la formation crétacée du département de l'Isère. La formation crétacée, en comprenant surtout sous ce nom le terrain néocomien , se présente dans notre département sous la forme d’une bande bien plus longue que large, di-- rigée obliquement du nord-est au sud-ouest, interrompue et coupée vers sa partie moyenne par la portion de la vallée de l'Isère comprise entre Grenoble et la Buisse près Voreppe. La largeur de cette bande n’est guère que de dix-huit à vingt kilomètres, sur une longueur de presque cent kilomètres. Ses limites sont faciles à établir ; à l’est, depuis Chapareillan , ie terrain crétacé suit la direction de la vallée de Graisivaudan, sur la droite de l'Isère, et constitue cette chaîne élevée qui domine, en marchant parallèlement, la chaîne oxfordienne du mont Saint-Eynard, du mont Rachet, elc., dont nous avons parlé. Cette chaîne crélacée , après avoir formé succes- sivement le pic de Granier près Chapareiïllan, la chaîne qui fait suite , la Dent de Crolles, le roc de Chame-Chaude et le mont Néron au-dessus de la Buisserate, est interrompue par la vallée de l'Isère ; elle recommence à la montagne qui est au-dessus de Saint-Nizier , et s'étend du nord au sud , en passant par Claix, Saint-Paul-de-Varces, Gresse, et en formant le mont Aiguille jusqu'au col de la Croix-Haute ; au nord-ouest, la craie a pour limite le terrain tertiaire et d’alluvions, en suivant une ligne qui s’étendrait du Pont-de- Beauvoisin à Saint-Marcellin , en passant par Voiron, Moi- rans et Vinay. La largeur de cette formation crétacée du dé- partement est assez étroite, comme on le voit ; de plus, l'éten- SY OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. due de cette bande est encore diminuée par desilots jurassi- ques et les lambeaux de molasse de Proveysieux , Saint-Ni- zier, Lans et Autrans, de Saint-Laurent-du-Pont, Voreppe, la vallée de Montaud et celle de Rancurel, dont nous avons parlé. Cesdifférentes zones de molasse sont séparées entreelles par des chaines de montagnes dirigées toutes presque parallèle- ment du nord-est au sud-ouest ; direction qui est celle du massif crétacé entier (voy. la pl. 6). Quand on examine ces diverses chaines, on reconnaît bientôt qu’elles ont toutes une composition à peu près identique. Elles s'appuient ordinaire- ment à leur base sur un massif jurassique ; puis viennent au-dessus successivement les couches du terrain néocomien inférieur, celles du terrain néocomien supérieur, etenfin pour quelques-unes, le Gault ; ce dernier ne s’élevant jamais bien haut et remplissant plutôt l'intervalle existant entre les chai- nes. La supposition la plus naturelle est d'admettre que ces diverses couches néocomiennes, identiques sous le rapport des fossiles et de la nature minéralogique , appartiennent à une même formation qui a été soulevée et brisée par divers soulèvements , ayant agi suivant des directions à peu près pa- rallèles, et en formant des failles ; l'apparition du terrain jurassique au milieu du massif crétacé confirme pleinement cette supposition. | ‘à On peut distinguer dans notre terrain crétacé quatre sou- lèvements principaux que nous allons étudier successivement (voy. pl. 6. La flèche indique le côté où plongent les cou- ches). I. Le premier soulèvement , que nous nommerons sou- lèvement oriental ou du mont Néron, a formé la chaîne néo- comienne dont nous avons déjà parlé, qui s'étend depuis Chapareillan jusqu’au col de la Croix-Haute , en s'appuyant en stratification concordante sur la chaîne oxfordienne de la porte de France. Le pic de Granier près Chapareillan, la chaine qui fait suite, la Dent de Crolles ou petit Som, Chame- Chaude, Néron, la montagne de Saint - Nizier (1) depuis le - (t) Il ne faut pas confondre cette montagne avec le plateau où se NOTICE GÉOLOGIQUE. 85 pic des trois Pucelles , la montagne de Claix, de Saint-Paul- de-Varces, la Moucherolle , le mont Aiguille, appartiennent à ce premier soulèvement. Les couches qui ont, comme à l'ordinaire, la même direction que la chaîne cile-même, plongent vers le nord-ouest ; c'est aussi l’inclinaison du ter- rain oxfordien sous-jacent. Le massif crétacé et jurassique ap- partenant à ce premier soulèvement oriental est donc limité, à l’est, par la vallée de l'Isère au-dessus de Grenoble, et par la vallée du Drac et de la Gresse ; à l’ouest, il est séparé d’a- bord de la chaîne appartenant au deuxième soulèvement, par les vallons de Saint-Pierre-d'Entremont et de Saint-Pierre- de-Chartreuse , par le col de Porte, les vallons de Sarcenas et de Quaix; puis de la chaîne appartenant au troisième sou- lèvement, par la petite vallée de Saint-Égrève et par une ligne qui, partant du pic des trois Pucelles à Saint-Nizier, suivrait la direction de la vallée de Lans jusqu'à la Mouche- rolle; là, les chaînes principales appartenant au premier et au {roisième soulèvement semblent se réunir pour former la chaine massive du grand Veymond. On peut étudier facilement la coupe des différentes couches que présente ce premier soulèvement , en allant de Grenoble au village de la Buisserate, le long de la grande route. Après avoir traversé le calcaire oxfordien de la porte de France jus- que vers le ruisseau du pont de Pique-Pierre, on trouve au delà de ce ruisseau , avec une inclinaison de 50 deg. au plus, des couches marneuses, minces, grisâtres, très — friables, passant à un calcaire marneux exploité autrefois comme ci- ment hydraulique, au hameau de Narbonne. Plus loin, vers la carrière de Pique-Pierre en s’élevant, ce calcaire marneux devient bleuâtre ou jaune ; il se durcit bientôt, passe au grès calcaréo-siliceux , en formant un peu plus loin et à cent pas de la grande route un escarpement où l’on trouve en assez grande abondance l’Exogyra sinuata (Leym.), Belem- nites subfusiformis (d'Orb.), des ammonites , des turritelles trouve le village de St-Nizier ; ce plateau, qui est formé par le Gault, appartient à notre troisième soulèvement. On trouve à son sommet des lambeaux de molasse et d'alluvions, prolongement de celles de Pro- veysiceux. 86 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. et quelques bivalves. Au delà et en s’élevant de plus en plus, on remarque une puissante couche marneuse alternant avec des lits plus durs, qui s'étend jusqu'à la base de Néron, au lieu dit l'Hermitage, et où l'on rencontre presque à chaque pasle Toxaster complanatus (Ag.). On ÿ trouve en outre l’4m- moniles semistriatus (d'Orb.), Toxaster gibbus (Ag.), T. cunei- formis (nobis) , Pyrina pygæa (Ag.), Cyphosoma paucituber- culatum (nobis), Dysaster anasteroïides (Leym.), Janira atava (d'Orb.), des pinnes, cuculées, panopées, nucules, etc. Cette grande couche marneuse traverse de part en part la base de Néron en se relevant, et se retrouve de l’autre côté de la mon- tagne, vers Saint-Égrève. Ces diverses séries de strates cons- tituent le terrain néocomien inférieur. Au-dessus des mar- nes, depuis l'Hermitage jusqu’à la crête de Néron, on ren- contre une couche d’un calcaire bleuâtre renfermant des ro- gnons de silex noirâtre , puis un calcaire blanc mêlé à quel- ques couches jaunes ou rosées , à cassure cristalline pseudo- oolitique , renfermant une infinité de Requienia (Chama), de monopleures , le Pygaulus depressus (Ag.), etc. Cet ensemble constitue le terrain néocomien supérieur (Voy. la coupe de la pl. 6). Une succession semblable de couches s'observe du reste surtousles points de la chaîne appartenant à ce premier soulèvement. On peut l'observer facilement à Allières et à Claix ; dans cette dernière localité , le calcaire dur siliceux forme un escarpement situé un peu au delà du village. Vers la cascade d’Allières se trouve la couche marneuse à Holaster complanatus , qui renferme également des pinnes , cuculées, panopées , le Nautilus Requienianus (d'Orb.), etc. IT. Le deuxième soulèvement, que nous appellerons soulè- vement septentrional ou du Grand Som, est moins étendu que les autres ; il a formé une suite de pics qui s'étendent depuis Entremont jusqu’à Quaix, parallèlement à la chaîne orien- tale. Les plus élevées de ces cimes sont celles du Bérard, de la Pinée, de Charmansom, ct surtout du Grand-Som , à l’est de la Grande-Chartreuse. Les couches plongent vers le sud- est, en sens inverse par conséquent de celles du soulèvement oriental. Les tranches des couches relevées bordent à l'est les vallons de ia Rochère , de la Chartreuse , de Vallombre ct de Proveysieux.Le terrain jurassique oxfordien, sur lequel NOTICE GÉOLOGIQUE. 87 s'appuie la base de cette chaîne et qui a été soulevé en même temps qu’elle, ne s’est pas fait jour au dehors sur toute la ligne ; il n’est apparent, d’après M. Elie de Beaumont, dans unecer- taine étendue , que sur deux points, vers le couvent de la Grande-Chartreuse , et dans l'espace compris entre le village de la Rochère et Entremont. Ce soulèvement s'arrête, comme nous l'avons dit, à Quaix; cependant, du côté de Saint-Égrève, les couches du mont Néron se redressent un peu vers l'ouest, comme si elles y avaient participé (voir la coupe, pl. 6). Le soulèvement du rocher des cuves de Sassenage est peut-être dû à la même cause. La composition, la nature etla disposition des couches dans ces roches sont du reste parfaitement les mêmes que dans la chaîne orientale ; il n’y a d'autre diffé- rence que le sens de l’inclinaison. Ces deux premiers soulè- vements sont les plus anciens de tous ; ils sont antérieurs à la formation du Gault et de la molasse , les montagnes qui leur appartiennent sontentièrement néocomiennes; les couches de molasses voisines n’ont jamais participé à ce soulèvement. M. Lory fait remarquer en outre que ces roches ont de la ten- dance à former des crêtes escarpécs , plus ou moins écartées les unesdes autresetque couronnent le calcaireblanc à Chama. Ces deux chaines ont une hauteur moyenne de 1,900 à 2,000 mètres. III. Le troisième soulèvement, que nous nommerons aussi soulèvement moyen ou de Sassenage, est le plus étendu de tous ; il a agi sur des roches appartenant au Gault et au ter- rain néocomien. Ce premier soulèvement s’est fait probable- ment d’une manière lente ou à des époques successives, et c'est dans l'intervalle qu'ont dû se déposer la molasse et peut- être le Gault. La molasse, en effet, a participé au soulé- vement, quoique avec un degré d’inclinaison moindre que celle de la roche crétacée. Quoi qu'il en soit, les roches ap- partenant à ce troisième soulèvement constituent d’abord une chaîne principale néocomienne , qui commence vers la fron- tière de la Savoie, entre la Rochére et Saint-Christophe, passe tout près et à l’ouest du couvent de la Grande-Chartreuse, coupe la gorge du Guiers-Mort vers la porte de l'OEillet, continue à se diriger vers le sud en formant la montagne de la Sure, et borde ensuite à l'ouest , à partir du col des 88 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. Charmettes, la vallée de Proveysieux et de Saint-Égrève jus- qu'aux carrières de Roche-Pleine près Saint-Robert ; en ce point, cette chaine est interrompue par la vallée de l'Isère ; celle recommence auprès du village de Sassenage ; là, après avoir éprouvé une dépression accidentelle qui a formé l'en- trée de la gorge d'Engins, elle change de direction et se di- rige à l’ouest du côté de Noyarey. Elle contourne la montagne d'Aizy et reprend alors sa direction primitive du nord-est au sud-ouest ; après s'être rapprochée , sur une certaine éten- due , de la chaîne du quatrième soulèvemeut vers la mon- tagne de la Clef, elle s'en détache bientôt, continue à se di- riger vers le sud en séparant la vallée d’Autrans et de Méau- dre de celle de Rancurel ; arrivée au vallon de la Bourne, elle se dévie un peu à l’est, pour se réunir presque à la chaîne du soulèvement oriental vers la Moucherolle, et former, comme nous l'avons dit, le massif du grand Veymont. Le trajet que nous venons d'indiquer est celui de la chaîne néocomienne principale , dent ia hauteur moyenne est d’en- viron dix-sept cents mètres. Le Gault, qui appartient égale- ment à ce troisième soulèvement, occupe une assez grande étendue vers le sud. Il commence à se montrer au fond de la vallée de Proveysieux vers le col des Charmettes , en s’ap- puyant en stratification concordante sur le néocomien supé- rieur de la chaîne principale; là, son épaisseur y est médiocre; on peut le suivre ainsi jusqu'aux petites carrières de Roche- Pleine où on l'exploite pour en tirer des dalles. Au delà de la plaine de l'Isère il reparaît avec la même composition et la même superposilion , à Sassenage et à Fontaine; mais là, il commence à acquérir un grand développement ; il constitue les roches du désert de Vouillant, les balmes de Fontaine, les roches de Seyssins, Pariset, et forme le plateau de St- Nizier. Plus haut, le défilé d'Engins, la petite chaîne qui sépare la vallée de Lans de celle d'Autrans, et enfin toutes les collines du Villars-de-Lans jusqu’au pied de Coranson et dans la vallée de la Bourne, tout l'espace, en un mot, compris entre la chaîne du premier soulèvement et celle du troisième appartiennent également au Gault. La portion du terrain jurassique oxfordien, soulevée en même temps que la chaîne néocomicenne, et sur laquelle elle s'appuie, n'est ap- NOTICE GÉOLOGIQUE. 89 parente que dans sa partie nord. Ce terrain jurassique s’ob- serve au-dessus de Fourvoiry et au pied de la montagne de la Surc ; il forme ensuite la montagne de Chalais , située entre Voreppe et le Chevalon, et celle d’Aizy , située entre Veurey et Noyarey ; au delà, vers le sud, il cesse d'être apparent, recouvert immédiatement par les assises puissantes du ter- rain néocomien. Toutes les couches appartenant à ce troi- sième soulèvement plongent en général du côté du sud-est ; cette inclinaison est la même que celle de la chaîne du second système , et il faut admettre nécessairement l'existence d'une faille entre ces deux chaînes ; c'est ce que démontre du reste, comme le fait observer M. Lory , le désordre des couches sur les points de contact. Nous allons donner maintenant quelques détails sur la dis- position des assises , et sur les fossiles des diverses roches de ce troisième soulèvement. A. Partie néocomienne. — On peut très-bien étudier la coupe que présente la partie néocomienne , en allant du hameau du Chevalon aux carrières de Roche-Pleine près Saint - Robert (voy. la coupe, pl. 6.) Au Chevalon près Voreppe, Ics cou- ches néocomiennes inférieures reposent immédiatement en stratification concordante sur le calcaire oxfordien de la mon- tagne de Chalais ; elles n'en sont séparées que par le torrent du Chevalon. Ce calcaire, qui est jaunâtre, renferme des téré- bratules lisses, plates, et présente quelques bancs de man- nes grisàtres , où l’on rencontre le Dysaster ovulum (Desor) ; au-dessus viennent les calcaires bleus et jaunes, plus ou moins marneux , que l'on exploite au Fontanil comme pierre de taille ; le grand nombre des carrières ouvertes dans cette localité nous a permis d'y recueillir une certaine quantité de fossiles. Aussi, indépendamment des espèces que nous avons déjà citées dans le T. néocomien inférieur, en énumérant les divers terrains du département , on y trouve encore l'Am- monites infundibulum (d'Orb.); Pecten Voltzü (Leym.) ; P. Striato-Punctatus (Ræœm.); Trigonia divaricata, Lima longa (d'Orb.); Gervilia anceps (Leym.); Pholadomya elongata(Gold.); Panopæa Prevosti (Leym.) ; Terebratula hippopus (Rœm.); T. Carteroniana (d'Orb. ); des encrines, des cardium, le Dia- dema Grasi (Desor ); D. uniforme, D. Corona, Acrocidaris 90 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. depressa , Salenia depressa , Peltastes pentagonifera, Echinus denudatus , Metaporhinus Gueymardi (nobis), etc. L’Holas- ter complanatus (Ag.) y est rare. Au-dessus , à Cornillon, vient une suite de couches compactes ou marneuses de teintes très-variées , et dont quelques-unes sont fossilifères ; enfin, près Saint-Robert, au Moulin, et vers la cascade de M. de la Chance, se trouve un banc marneux où l'on rencontre en abondancel’ Holaster complanatus(Ag.),mêlé au Dysaster anas- teroides (Leym.), Toxaster cuneiformis (nobis), Janira atava (d'Orb.), à des panopées et diverses autres bivalves; là se termine Île terrain néocomien inférieur. Au-dessus, et en s'avançant vers Saint=Égrève , vient d’abord une couche jaune ou rosée à cassure pseudo-olique , et puis l’on trouve la dernière et puissante assise du calcaire blanc à Chama, mèlé à quelques couches marneuses rougeâtres ou grises; c'est ce calcaire blanc que l’on exploite comme pierre de taille dans les deux premières carrières de Roche-Pleine. IL caractérise, comme on l’a dit, le T. néoconien supérieur, el renferme en grande quantité des Bequienia (Chama) et de pelites huîtres; sur plusieurs points, on y rencontre enoutre le Pygaulus depressus , Toxaster oblongus (Ag.) , et d'autres fossiles qui appartiennent à cette assise supérieure. Un peu au delà se trouve le Gaull. En suivant le chemin de Saint-Laurent-du-Pont à la Char- treuse, le long du Guiers-Mort , on retrouve la même suc- cession de couches ; d'abord le terrain néocomien inférieur su- perposé au terrain jurassique de Fourvoiry ; puis en s’éle- vant, le calcaire blancdu néocomien supérieur qui commence à la porte de l'OEillet. Ce calcaire blanc renferme un peu plus haut des couches marneuses riches en Toraster oblongus; on y rencontre aussi le Pygaulus depressus (Ag.) ; Diadema Carthusianum (nobis); Janira (Pecten) Deshayana (d'Orb.}); Serpula heliciformis (Gold.); Nucula ovata (Mantel); Terebra- tula tamarindus?, Rhynchonella lata (d'Orb.), etc. Au-dessus, le terrain est bouleversé par une faille qui fait apparaitre de nouveau le terrain jurassique vers le couvent de la Grandec- Chartreuse. Enfin, une disposition semblable s’observe également sur la rive gauche de l'Isère entre Noyarey et Sassenage. Les strates NOTICE GÉOLOGIQUE. 91 néocomiennes inférieures s'appuient sur le plateau jurassique d’Aizy au-dessus de Noyarey, et viennent ensuite en s'élevant jusqu’auprès de Sassenage , où se rencontre le terrain néoco- mien supérieur. Aux côtes de Sassenage, dans les blocs mar- neux entassés près des vignes , on aperçoit un assez grand nombre de fossiles que l’on retrouve en place un peu plus loin, aux balmes de Clémencières, dans des couches mar- neuses grises. Nous citerons parmi ces fossiles le Janira Deshayana (d'Orb.); Requienia (Chama) Ammonia , R. Lons- dal (Math.); des monopleures, Pterocera pelagi (Brong.); un Opis; Orbitolites conica (d'Arch.); Pygaulus depressus, P. cy- lindricus (Ag.); Nucleolites Roberti (nobis); Toxaster oblongus (Ag.) ; Diadema Carthusianum , Goniopyqus Delphinensis (nobis), etc. B. Gault.— A l’est el au-dessus de la chaine principale néo- comienne, depuis le col des Charmettes dans la vallée de Pro- veysieux jusqu’à Coranson au delà du Villars-de-Lans, vient, comme nous l'avons dit, la formation du Gault ; elle est cons- tituée d’abord par des roches calcaires très-dures, souvent à grains chlorités , disposés en couches assez minces formant des lauzes, d’autres fois passant au grès; telles sont les pierres que l’on exploite à Fontaine pour le pavage des rues de Gre- noble ; au-dessus, ce calcaire est jaunâtre, plus ou moins cris- tallin et chlorité, se divisant en feuillets peu épais ; plus haut encore (vers les balmes de Fontaine, par exemple), les couches redevienaent blanches ou rosées, épaisses, compactes; la stratification est souvent même peu apparente ; ce calcaire ressemble alors au calcaire blanc à Chama du terrain néo- comicen supérieur ; mais il en diffère par l'absence de tous fossiles , et surtout par la présence de nombreux rognons de silex pyromaque. Ces diverses assises sont très-puissantes au-dessus de Sassenage jusqu'à Engins et Lans; elles sont du reste pauvres en fossiles ; on trouve seulement dans les lau- zes quelques astéries, dont le diamètre atteint quelquefois vingt-cinq à trente centimètres. Près du Villard-de-Lans et à Méaudre, ce système de couches se termine par un calcaire blanchâtre très-marneux, renfermant des huîtres de douze à quinze centimètres de diamètre formant des bancs ; l'épais- seur d'une valvedans un exemplaire aue nous avonsrecueilli 92 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE, près du torrent de la Bourne, en allant aux Ravix, était de quarante-deux millimètres. Cette espèce paraît nouvelle. Au sud-ouest du Villars-de-Lans, s'observent d’autres couches du Gault très-remarquables , et qui seraient infé- rieures aux précédentes d’après M. Lory. Leur nature est va- riable ; tantôt elles semblent désagrégées et formées de sables siliceux et de fragments roulés renfermant beaucoup de grains chlorités; elles sont alors très-coquillières ; d’autres fois elles forment des lits calcaires durs, rosés, sublamellaires, alter- nant avec d'autres lits plus ou moins tendres et marneux, renfermant parfois des rognons plus durs. Indépendamment des fossiles que nous avons indiqués en énumérant les divers terrains du département de l'Isère, nous citerons, comme se trouvant dans ces dernières couches, l’Ammonites Parandieri, A. interruptus, A. Alpinus, A. Beudanti, Turbo Astierianus, T. Martinianus (d'Orb.); Hemiaster minimus , H. Phrynus? (Ag.); Toxaster Bertheloti, T. micrasterformis, Holaster sub- cylindricus, H. bisulcatus (nobis); H. Perezii (Sismonda) ; Diadema Lucæ (Ag.); Orbitolites lenticulata (Lam.) ; des mou- les de salénies, une bélemnite, un nautile atteignant de gran- des dimensions , beaucoup d’espèces de térébratules, Tercbra- tula sella, T. Dutempleana, T. disparilis, Rhynchonella octo- plicata? (d'Orb.), etc.; des lucines et d’autres bivalves. Les localités les plus riches en fossiles sont : le lieu appelé les Ravix, à un kilomètre et demi à l'ouest du Villard-de- Lans, et au delà du vallon de Méaudre, Le hameau du Haut- Méaudret. D'après M. Lory , en suivant les dernières traces de cette formation du Gault , le long du sentier qui conduit de Méaudret au col des Rages et qui longe la gorge de la Bourne, à une grande hauteur au-dessus de ce torrent, on voit percer à chaque pas, sous les couches du Gault, la sur- face inégale et évidemment sinucuse du calcaire à Chama sur lequel elles reposent, et il y aurait, d'après ce géologue, dis- cordance complète de stratification entre ces deux terrains, comine si ce calcaire néocomien avait servi de rivage à la pe- tite mer dans laquelle se sont déposées ces diverses couches sableuses et ch:oritées. IV. Il nous reste à nous occuper du quatrième soulèvement, que nous nommerons soulèvement occidental ou de la Dent NOTICE GÉOLOGIQUE. 93 de Moirans, du nom d’une montagne située au-dessus de l'E- chaillon. Il paraît le plus récent de tous et bien postérieur au dépôt de molasse qui recouvre en grande partie la chaine néo- comienne dans la portion nord, et qui a participé à son sou - lèvement. On doit lui rapporter : 1° La petite chaîne qui s'étend des Échelles jusqu’à Voreppe, et qui limite, à l’ouest, la plaine de Saint-Laurent-du-Pont ct le vallon de Vorcppe. Sa hauteur est de 900 mètres environ. 2° Au delà de l'Isère, une autre chaine néocomienne , pro- longement de la première, qui s'étend depuis l'Échaillon et la Dent de Moirans jusqu’à Chorances , en bordant à l’ouest la vallée de Rancurel, et la séparant sur une assez grande largeur de la vallée de l'Isère; vers Saint-Gervais cette petite chaîne se rapproche de la chaîne du troisième soulèvement, s’abaisse en même temps, et semble se terminer ; mais elle reparaît bientôt à l’ouest de la vallée de Rancurel. Les cou- ches de ce quatrième soulèvement plongent en général vers le sud-est, absolument comme celles du troisième ; il en résulte qu'elles semblent, par une anomalie singulière, s’enfoncer sous ces dernières, dont elles sont séparées pourtänt au niveau du sol par de petits dépôts de molasse et de cailloux roulés ; il semblerait par exemple que les couches de la Dent de Moirans, évidemment néocomiennes, plongeraient sousle calcaire d'Aizy qui est jurassique. Il faut admettre nécessairement l’exis- tence d’une immense faille, due aux soulèvements successifs. Nous avons déjà été conduit à supposer une semblable dis- location entre la chaine du deuxième soulèvement et celle du troisième. Quoique l'inclinaison de ces couches soient en général du côté du sud-est et de l’est, cependant on remarque que sur le versant occidental de cette chaîne , elles ont aussi de la tendance à plonger du côté de Voiron et de la valléede l'Isère. Ce système de couches s'appuie à l’ouest sur un terrain par- ticulier que l'on rapporte généralement au T. Corallien , et que l’on aperçoit au bas de la montagne de l’Échaillon, près la Buisse et dans le défilé de Crossey. En admettant la faille, dont nous avons parlé plus haut, on devrait retrouver ce même lerrain corallien au-dessus des montagnes d’Aizy et de Chalais, ce qui n’est pas ; mais il est possible que dans ces 9% OURSINS FOSSILES DRE L'ISÈRE. dernières localités, ce terrain ait été emporté ou se réduise à quelques couches qu’on n’a pas distinguées. On peut étudier la coupe que présente la chaîne due à ce quatrième soulèvement en se dirigeant de l'Échaillon à Veu- rey. On observe d’abord le calcaire blanc de l’Échaillon do- lomisé dans certaines parties, et très-riche en fossiles que la plupart des géologues qui ont visité le pays rapportent au T. Corallien ; le Cidaris glandifera? (Ag.), des peignes, des néri- nées, des térébratules , des polypiers , etc.; M. Lory y cite aussi le Diceras Lucü (Defr.). | Au-dessus s'appuie un calcaire blanchâtre, puis bleu, oùse trouve la Rhynchonella difformis (d'Orb.), l'Exogyra sinuata (Leym.), qui représente le bas du terrain néocomien inférieur ; plus haut et en remontant le coteau, se rencontre une couche marneuse, découverte par M. Scipion Gras, où l'on trouve ea abondance le Toxaster complanatus (Ag.),et le Dysaster anas- teroides (Leym.), et qui indique la limite supérieure du ter- rain néocomien inféricur.Le terrain néocomien supérieur vient ensuite , caractérisé par de puissantes couches d'un calcaire blanc pétr: de Requienia (Chama), de monopleures et autres fossiles de la même famille. Ce calcaire blanc alterne avec d’autres couches d’un calcaire, tantôt jaune ou rougeûtre, à cassure cristalline et pseudo-oolitique , tantôt gris marneux ; on rencontre suriout dans ces dernières couches, et indépen- dammert des fossiles contournés, le Toxaster oblongus, Py- gaulus depressus , P. cylindricus (Ag.); Nucleolites Roberti (nobis); Orbitolites conica (d'Arch.); des piquants de Cidaris, etc. Une semblable succession de couches s'observe du reste sur les autres points de ce soulèvement ; aussi aux Buissières au-dessus de Voreppe on retrouve le terrain néocomien su- périeur , caractérisé par le Toxaster oblongus, l’'Orbitolites conica, elc. (voy. la coupe de la pl. 6.) Au-dessus du terrain néocomien viennent les couches appar- tenant au Gault; nous ne les avons pas observées nous-même. M. Lory indique des lambeaux appartenant à cette formation, 1° aux environs des Échelles, vers le hameau de Chatelard, au pied de la roche de Berlan et au-dessous de la molasse ; 2° dans le vallon de la Roise, entre le pied de la montagne de la Sure et le plateau de Raz ; 3° quelques dépôts isolés fossi- NOTICE GÉOLOGIQUE. 95 lifères, près Saint-Pierre-de-Chérène et au-dessus de Beau- voir. Le Gault paraît exister également au hameau du Fà près Rancurel ; c’est ce qui semble résulter d'une série de fossiles que nous ont rapportés de cette localité MM. Désiré Robert et Repellin. Ces fossiies appartiennent aux espèces suivantes : Salenia petalifera (Ag. et Desor) ; Galerites castanea , Discci- dea conica (Ag.) ; Pyrina cylindrica (nobis); Ammonites ma- miliaris, A. Lyelli (d'Orb.), etc. ; un Pygaster truncatus (Desor) provient peut-être de cette localité. Nous ferons re- marquer ici, en passant, que le terrain néocomien des environs du Fâ et de Saint-Pierre-de-Chérène est riche en fossiles. Dans sa partie supérieure on rencontre l'Arbacia globulus (Desor); l'Echinus rotundus, le Goniopygus delphinensis (nobis), et beaucoup de piquants d'oursins, etc.; dans le T. néocomien inférieur on trouve les Ammonites Leopoldinus , A. Castel- lanensis , A. difficilis, A. ligatus, A. cassida, Crioceras Duval, Nantilus Neocomiensis , N. Bouchardianus (d'Orb.), elc., etc. Craie chloritée. — Indépendamment des divers étages de la craie que nous venons d'étudier dans chaque soulèvement , il existe en outre dans le département de l'Isère , et tout près de la frontière, dans la Drôme, deux dépôts d'une petite étendue et appartenant à la craie chloritée: l’un d’eux s’observe dans le vallon de la Fauge, à l’est et tout près du Villard-de- Lans ; l’autre, dans la vallée de Saint-Aignan (Drôme). Ces deux dépôts paraissent indépendants des divers soulèvements que nous avons signalés ; ils reposent immédiatement sur le terrain néocomien et en stratification discordante. Le vallon de la Fauge, où se présente l’un d'eux, est situé au pied de la grande chaîne néocomienne orientale; la vallée de Saint-Ai- gnan est limitée par les prolongements de la troisième et de la quatrième chaîne. Les couches qui constituent ces deux dépôts sont plus ou moins relevées à droite et à gauche sur les flancs du vailon en forme de bateau ; elles sont calcaires: leur partie inférieure est formée par une sorte de grès friable, mêlé à beaucoup de grains chlorités qui leur donnent une cou- leur d'un vert foncé ; ces strates, peu épaisses, alternent avec des couches plus dures et de couleur moins foncée ; elles sont riches en fossiles , surtout dans l’escarpement que forment à 96 OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. la Fauge trois grands ravins, situés vers le bas de la grande chaîne. Nous avons déjà indiqué la plupart de ces fossiles en énuméraont les divers terrains du département de l'Isère; nous y citerons encore les Ammonites Velledæ , A. varians, A. Ho- noratianus, Hamites armatus, H. elegans, Scaphites æqualis (d’Orb.); Diadema variolare (Brong.); Cidaris insignis (nobis); Galerites globulus ? (Desor); un nautile, des bélemnites , etc. D'après M. Lory, les couches supérieures qui forment le fond du vallon de la Fauge sont calcaires, grisàtres, compactes, et deviennent ensuite très-minces, sublamellaires et rougeâtres; au-dessus s'observent d’autres couches sableuses , à ciment calcaire cristallin et très-dur , abondamment pénétrées de points verts réguliers. | Nous ne connaissons pas dans le département de l'Isère de couches crétacées d'un âge plus récent que la craie chloritée. M. Berthelot a remarqué dans la vallée de Saint - Aignan (Drôme), au-dessus des couches chloritées à Discoidea conica, d'autres couches appartenant à un calcaire blanc, d'un as- pect différent des premières, et renfermant beaucoup de si- lex pyromaque ; faute de temps, il n’a pu ni étudier leur na- ture, ni s'assurer si elles renfermaient des fossiles. Notre terrain crétacé n’a pas été étudié, du reste, sur beau- coup de points, et il y a encore un vaste champ pour des re- cherches ; nulle part le calcaire à nummulites n'a été signalé, et cependant ce terrain existe sur une grande étendue , en Savoie et dans le département des Hautes-Alpes. Nous faisons des vœux pour que de nouvelles recherches viennent com- pléter le court aperçu que nous venons de donner sur la formation crétacée de notre département. FIN. TABLE DES GENRES D'OURSINS FOSSILES DE L'ISÈRE. - —*æC—— — Acrocidaris . . . . . page 31 14 séché nd page 61 Amphiope (sous-genre). . . 40 FOCUS" 7 PRIME 41 ANanchytes TI. + 1: 63 HUOOCOIDE ne se 46 EDR... 1. 36 ÆEohophore. . <'EPECNE CASS MIT ne us .e Le 21 Metaporhinus "°°". ." :0.°69 Cyphosoma . . . - . . . . 36 Micraster .: . 7": RL EE DIDIER NS o SU à ste 6 08 MAC EOIGEOR 35 08. 107 4T PMSCONEGE let D 8 Palinsiesr. : MR EIRE PSE Sn. LA de es, 00 PAOEET D 4°. JA SC UOLEIG Echinolampas . . . . . . 51 EUTOUIGES RAA ON 7.49 PCDINUER ES 0 à 02 2107 ENORME ee DT AT ÉMIS ee à eee 44 PTE 6 le A Goniopygus . . . . . . . . 29 DAC. 0 NPA UN RES 27 HOnOslee Due ns 2 Us 0 SPAITADUR LL 'ARUOE 53 Hemicidaris. . . . . . +. 20 FORME LA dt do ANSE EXPLICATION DE LA PLANCHE I. Fig. 1. Cidaris Malum (nobis), coupe verticale. Fig. 2. Id., dévelop- pement de l'aire interambulacraire. Fig. 3. Id., développement de l’aire ambulacraire. Fig. 4. Cidaris insignis (nobis), coupe verticale. Fig. 5. Id., déve- loppement de l'aire interambulacraire. Fig. 6. Id., développement de l’aire ambulacraire. Fig. 7. Coupe d’une plaquette du Cidaris tuberosa (nobis). Fig. 8. Id., plaquette vue d’en haut. Fig. 9. Salenia depressa (nobis), face supérieure. Fig. 16. Id., coupe verticale. Fig. 11. Peltastes pentagonifera ( (nobis), face supérieure. Fig. 12, coupe verticale. Fig. 13. Goniopygus irregularis (nobis), face supérieure. Fig. 14, coupe verticale. Fig. 15. Appareil génital du Goniopygus Delphinensis (nobts): Fig. 16. Appareil génital du Salenia petalifera (Ag. et Desor). Fig. 17. Hemicidaris inermis (nobis), vu latéralement. Fig. 18. Acrocidaris depressa (nobis), face supérieure. Fig. 19. Id., face inférieure. Fig. 20. Id., coupe verticale. Fig. 21. Diadema Corona (nobis), coupe verticale. Fig. 22. Id., dé- veloppement de l'aire interambulacraire. Fig. 23. Id., déyeloppe- ment de l’aire ambulacraire. Fig. 24. Diadema Grasii (Ag. et Desor), coupe verticale. Fig. 25. Id., développement de l'aire interambulacraire. Fig. 26. Id., déve- loppement de l’aire ambulacraire. Fig. 27. Cyphosoma paucituberculatum (nobis), coupe verticale. Fig. 28. Id., développement de l’aire ambulacraire. Fig. 29. Id., dé- veloppement de l’aire interambulacraire. PRE fossiles du dep! de l'Isere. IIS Qurs v ». » 5 0 © © © ©6060 | PET ON" LELET CES IT ©©, 0% 6 0 © ie C.Pegeron. Lith. de ES ». Mhz 5x eg dre s e) A: AT OR . x un k t Le, £ UE Le S'ÉCUORNNTSE nre Te Danone da vu porn | ÿ-Hotos -eido euro à Fi nude 19h ALTER L'AUE Fi Biriboy bo ôzeQ 9 5 Aa bon Rertre te Si ai Do Gus ob monoguolovat h BIÉ oh Srisiquxezs) tion) logo pibuiQ 01 TA ’ Le dnamoquotérôb 61.11 RE slsoitiov ego {Hole ORNL A QUIT olosirroy egtoo (aidon) annbigsh nr Et à LR OopbR ee à statue) tirant “avé ob 1aomagqol a TNA nées Véb BL 21 ai es10q ob sopus oi OEOU do 9A) slots pARoIE 48 PNR PRE à sp DT ve ru ERA OPEN co a norI ra den At ee … sets dr onis 4 ali fins ! Mlorsrsini ris’ eb innmoggolersb DE HR I EXPLICATION DE LA PLANCHE II. Fig. 1. Diadema Carthusianum (nobis), coupe verticale. Fig. 2. Id., développement de l'aire interambulacraire. Fig. 3. Id., développe- ment de l'aire ambulacraire. Fig. 4. Diadema uniforme (nobis), coupe verticale. Fig. 5. Id., dé- veloppement de l’aire interambulacraire. Fig. 6. Id., développement de l’aire ambulacraire. Fig. 7. Arbacia globulus (Ag. et Desor), coupe verticale. Fig. 8. Id., développement de l'aire interambulacraire. Fig. 9. Id., développe- ment de l’aire ambulacraire. | Fig. 10. Diadema Repellini (nobis), (exemplaire de grande dimen- sion), coupe verticale. Fig. 11. Id., développement de l'aire ambula- craire. Fig. 12. Id., développement de l’aire interambulacraire. Fig. 13. Echinus denudatus (nobis), coupe verticale. Fig. 14. Id., développement de l’aire ambulacraire (l'artiste a mal indiqué la triple rangée de pores). Fig. 15. Id., développement de l'aire inter- ambulacraire. Fig. 16. Diadema variolare (Ag. et Desor), coupe verticale. Fig. 17. Développement de l'aire interambulacraire. Fig. 18. Id., développe- ment de l’aire ambulacraire. Fig. 19. Holectypus Neocomensis (nobis), vu latéralement. Fig. 20. Id., face inférieure. Fig. 21. Appareil génital de l’Holaster lœvis (Ag.). Qursins fossiles du dep! de l'Isere. PIC Lith. de C. Peeron. “4 L #4) Dés È { nu, s MN EAN lgres ME N pra a duty € At ail Det ss * BA) sur bai AT 01 : 3820 Le ETELE 164 129 01m dr 1 | 09 ..Ht,0t Di ioustbiai 200 ee æ | 1E post idonamisnmes rome .01 Si 5.3 BEC | RAIDS e0rs à 680 OT sn ie x VUE TER di 2-vhrG0p Cosoge 2890. ROUE 100 eine » 9h08 10v 6QuDS 7? à AS Casio 2SIND .E8 WE r à re | +. La | : .% + Na À A et nf A RG ie on 2 me , à } ARE 20 EXPLICATION DE LA PLANCHE III. Fig. 1. Piquant du Cidaris punctatissima (Ag.). Fig. 2. Piquant du Cidaris rysacantha (nobis). Fig. 3. Piquant du Cidaris unionifera (nobis). Fig. 4. Piquant du Cidaris heteracantha (nobis), var. A. Fig. 5. Piquant du Gidaris pustulosa (nobis). Fig. 6. Piquant du Cidaris prismatica (nobis). Fig. 7. Piquant du Cidaris ramifera (nobis). Fig. 8. Piquant du Goniopygus Delphinensis (nobis). Fig. 9. Piquant du Cidaris heteracantha (nobis), var. B. Fig. 10. Nucleolites Roberti (nobis), face supérieure. Fig. 11. Id., coupe verticale, a anus, b bouche. Fig. 12. Pyrina cylindrica (nobis), face supérieure. Fig. 13. Id., face inférieure. Fig. 14. Yd., bord postérieur. Fig. 15. Id., coupe ver- ticale, a anus, b bouche. Fig. 16. Pygaulus cylindricus (Ag. et Desor), face supérieure (la partie antérieure est par erreur plus large que la postérieure.) Fig. 17. Id., face inférieure.Fig. 18. Id., coupe verticale, a anus, b bouche. Fig. 19. Toxaster cuneiformis (nobis), face supérieure. Fig. 20. Id., coupe verticale, a anus, b bouche. Fig. 21. Dysaster ? globulus (nobis), face supérieure. Fig. 22. Id., coupe verticale, a anus, b bouche. Fig. 23. Galeriles globulus ? (Desor), face supérieure. Fig. 24. Id., coupe verticale, a anus, b bouche. Oursins-fossiles du dép!de l'Isere. PL. ILT- —t| G. Margain , del. | Lith. de C. Pederon. à ' \ A del A ANR OR TENTE LAC RE vi "ls YA an A L LM n LUE à LETTRE, Q \ RUN | | tort ù ’ PLAN PA} Lu HOUAUN FM] , : A . 2 ' RE ST Fe Q: e | ; PR À x 1 > N- À pe ii . TT «1 Lys \ > : œ : » CRE . e { n LE © n 4 La ( … : 1e : < ei ; CR LL] : és ARE nd. di ALI “é : Jon 7 LEBROT, ai RE Ne ' Cas È ! olloso0 6 euns à oW6nl | tn Fe srboNpai 59f1 aitlon) mask absrilsdue an $ Et 0itouodS. eus à ,0tmribr) | . à don :covad bichon en | À RE va He. 215 108 AIS Lu) sisnibutguol 64000 EXPLICATION DE LA PLANCHE IV. Fig. 1. Micraster distinctus (Ag.), face supérieure. Fig. 2. Id., coupe longitudinale, a anus, b bouche. Fig. 3. Toxaster Bertheloti (nobis), face supérieure. Fig. 4. Id., coupe longitudinale, a anus, b bouche. Fig. 5. Toxæaster micrasterformis (nobis), face supérieure. Fig. 6. Id., coupe longitudinale, a anus, b bouche. Fig. 7. Holaster bisulcatus (nobis), face supérieure. Fig. 8. Id., coupe longitudinale, a anus, b bouche. Fig. 9. Holaster subcylindricus (nobis), face supérieure. Fig. 10. Id., coupe longitudinale, a anus, b bouche. Fig. 11. Dysaster anasteroides (Leym.), face supérieure. Fig. 12. Id., coupe longitudinale, a anus, b bouche. Oursins fossiles du dépt de l'Isère. G. Margain, del . PEUX | | 1 Î i Î 1 } | } Lith. de C. Pegeron. * SET : " ty "th dt) ot fie TURIN QFATLE F +ÿ1 F 14 j é Sr L 7.14 HEURE Ter 16 5 49: oi if: 01 bybos.ME es . mi] AU QE sue ë tt 180 Bb) DÉFAEAN ef RTE QE GR BE (à LI 4 LHUGE © LA 40} if} LIL E TPE Re PEUR) “Hien ER st 93! #1} LMD na se sh! itéque ÿ or 48 sé A MEUT + #1 { LE e AT BE : | CALOREL ES Ge UP TE) GPS 2e teen à M Xe dopr) ms: ab S à 'OO ME MCE DIS LAPS EE SLEMUIY 4 | Hé MOTS apr. CARE V8 Sa 444 Eoil Gif FA ET EE bin) DETTE nn 1 QU ia 2% An dg., Bin TE Ê 1- ire = . € A LE ea vit +êle a, Le.” 2 er EXPLICATION DE LA PLANCHE VY. Fig. 1. Dysasler hemisphæricus (nobis), face supérieure (1). Fig. 2. Id., coupe longitudinale, a anus, b bouche. Fig. 3. Id., face inférieure. Fig. 4. Metaporhinus Gueymardi (nobis), face supérieure. Fig. 5. 1d., face inférieure. Fig. 6. Id., coupe longitudinale, a anus , b bouche. Fig. 7. Echinus rotundus (nobis), face supérieure. Fig. 8. Id., face inférieure. Fig. 9. Id., vu latéralement. Fig. 10. Piquant du Cidaris Erinaceus (nobis). Fig. 11. Piquant du Cidaris rysacantha (nobis), variété. Fig. 12. Piquant du Cidaris glandifera (Gold.). (4) Les ambulacres ont été t:acés par analogie; ils n'existaient pas dans l’exemplaire modèle. b. Margain, del. Üursins fossiles du dép! de l'Isere. wi rer TT 23" Lith. de fe Pegeron : ü 5 PRE LH Y == == Eu 0 #4 s re 7. EL = © NE Ÿ nn s = |à > à? & SO. Ra |à È pero, en 5 È È TL à BATTRE Rae PAS R È LS LS NUE F « RENE dre %, ne À AU Ar AAA ÿ. = : ? SA que pren, M me mm a. 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