LA ligret, F- Péil ce CU er | & ge décor ( phen À Un VEAUA MmSTTUnEnx à, Mama . Ja € Le US its UT UFx VOTMMX, TES NN EEE DUC » LA : Er - l'LALHE que PES SL CLR 7 ! 4 f Pl! 1 PRET UN PAR PT Creer 1650 TR É 2 Mamm = TE œ ul DESCRIPTION D'UN VEAU MONSTRUEUX FORMANT UN GROUPE NOUVEAU (HETÉROÏDE) FAMILLE DES MONSTRES ANIDIENS PAR ET PICTET t PROFESSEUR DE ZOOLOGIE ET D'ANATOMIE COMPARÉE à l'Académie de Genève. GENEVE IMPRIMERIE DE JULES-GUILLAUME FICK RUE DES BELLES-FILLES, 40. 1850 ERNTHSONIAN sp 2 3 1986 LIBRARIES ls. n ê à 27 de » l | Hi Pl M d) n HN CT AN UE AL ER 10 ALP AN 1 F D L nu #1 1 ; L Loi ; ) ‘1 L ï [R : "1 4 | ' *!, ! E-1 p7 à nine 2 Pr "ne “ COTE MEN se ocadvt -svobrdecetomebeode tement Om,095 Description anatomique générale. Les téguments propre- ment dits sont d'une épaisseur considérable, et, comme dans la plupart des monstres très-imparfaits, ils se confondent avec le tissu cellulaire sous-jacent et avec une partie des organes viscéraux. Cette confusion est une des sources principales de la difliculté que présente l'anatomie des monstres très-modifiés. Sur le devant de la poitrine, la peau a une épaisseur de 10 mil- limètres et cette épaisseur se conserve à peu près la même dans toutes les parties revêtues de poils. J'ai déjà dit que les viscères abdominaux n'étaient protégés que par une mem- brane séreuse mince. Les divers systèmes organiques ne sont pas tous représentés dans notre monstre. Je n'y ai trouvé en particulier aucune trace de muscles; le système nerveux central a complétement disparu, et le système nerveux périphérique est réduit à quel- ques filets rares et peu visibles; les organes générateurs n'existent pas non plus. Je n'aurai donc à décrire que le squelette et les organes de la nutrition. Squelette. La grande majorité du système osseux manque dans notre monstre; le squelette est réduit à trois pièces indépendantes, qui sont la tête, une vertèbre coccygienne et un rudiment de bassin. La tête (pl. 2, fig. 5, 4 et 5,) est fortement modifiée, mais la plupart des os sont encore déterminables. L’épaisseur de 2) 10 DESCRIPTION ces os et leur dégré d’ossification et de soudure dépassent l'état ordinaire d’un fœtus à terme. Elle a une longueur totale de 53. millimètres. Les os frontaux, a, occupent la partie supérieure et posté- rieure de la tête. Irréguliers et sans symétrie, ils se reconnais- sent facilement à leurs trous susorbitaires et à la position qu'ils conservent relativement à la cavité encéphalique. Les os pariélaux, b, sont rejettés sur les côtés et écartés Fun de Fau- tre, ils ne se rencontrent pas sur la ligne médiane. L'occi- pital, c, est en partie soudé au frontal, largement ouvert en arrière, sans trace de condyles occipitaux et tout à fait dé- formé; son ouverture postérieure laisse voir la cavité encé- phalique qui est aussi très-irrégulière. Les temporaux, d, sont très-grands par rapport au reste de la tête, et placés tout à fait en saillie. La caisse est principalement développée, et la partie écailleuse au contraire, qu'on voit comme une bande au-dessus du conduit auditif externe, est relativement fort atrophiée. Le corps du sphénoïde, e, s'aperçoit entre les deux caisses et en avant de la grande ouverture occipitale sur la ligne médiane de la face inférieure de la tête, et par consé- quent dans sa place normale; mais il est séparé des grandes ailes ou apophyses d'Ingrassias, f, qui remontent sur les côtés antérieurs des frontaux. L'existence de lethmoïde est con- statée par quelques petits trous dans la cavité encéphalique, sous l'extrémité antérieure du frontal; ces trous sont Îles traces de la lame criblée. La face est beaucoup plus modifiée que le crâne. La mà- choire inférieure manque totalement; l'orbite n'existe pas non D'UN VEAU MONSTRUEUX. {11 plus. On voit en avant des frontaux deux os considérables, assez bombés, g, placés sur la ligne médiane, unis ensemble en arrière et séparés en avant. En dedans et en avant ils pré- sentent quelques processus irréguliers, h, à, en partie soudés et en partie libres. Cet appareil qui à lui seul constitue toute la face, me paraît résulter de la soudure irrégulière des os maæxillaires, incisifs, et nasaux, profondément modifiés. Les premiers, g, forment la partie principale, on n’y reconnaît aucune trace d’alvéoles dentaires. Ils se replient en dessous pour former une sorte de palais. Les os nasaux, #, sont sous la forme de lames irrégulières entre les maxillaires, auxquels ils sont presque entièrement soudés. Les incisifs, à, corres- pondent évidemment aux processus terminaux antérieurs, mais ils ne conservent rien de leur forme primitive. La colonne épinière est complétement détruite dans tout le tronc ; on en retrouve dans la queue un vestige sous la forme d'un osselet ovoide, fig. 8, présentant évidemment un corps de vertèbre atrophié. Il est placé dans une gaine fibreuse qui indique en quelque sorte la continuation et la direction de la colonne épinière. Les côtes et le sternum ont entièrement disparus. Aucun fragment osseux ne rappelle l'existence des membres, si ce n’est un corps irrégulier en forme de croissant, terminé par cinq pointes, qui se trouve en-dessous de l'origine de la queue, à la place que devraient occuper les parties antérieures du bassin. Il est très-probablement le produit de la dégé- nérescence de ces os, mais il est impossible d’en trouver une preuve dans sa forme ou dans sa composition. 12 DESCRIPTION Organes de la nutrition. Le fond de la bouche communique avec un larynx en forme de cul-de-sac. Il est composé d’une membrane en entonnoir (fig. 9, 10 et 11), close à son extré- imité inférieure, et soutenue dans son milieu par un cartilage irrégulier, presque ossifié, qui correspond probablement au cartilage thyroïde. La trachée artère manque, et après le cul-de-sac du larynx on ne trouve que de grandes cellules qui remplissent toute la cavité de la poitrine, se confondant avec le tissu cellulaire sous-cutané. Elles sont toutefois un peu plus régulières sur les deux côtés, et on ne peut y méconnaître quelques rapports avec le tissu pulmonaire. Elles représentent dans cette partie les poumons qui ont perdu leur apparence normale, qui ne sont plus limités, et qui se confondent par leurs cellules avec le reste de la poitrine si profondément modifiée. En avant de la poitrine on trouve un {hymus pl. 2 fig. 2 a, assez bien caractérisé, mais mal limité dans ses bords et tendant aussi à se confondre avec ce tissu cellulaire général et impar- fait. Le cœur n'a laissé aucune trace, non plus que le dia- phragme. Le système vasculaire présente plusieurs rameaux complets, mais sa grande irrégularité le rend dificile à déterminer. Les communications avec la mère étaient, comme Je l'ai dit, en partie détruites. Il restait un vaisseau, pl. 1, fig. 1 et 2 e, visi- ble en dehors ; ce vaisseau entre dans l'abdomen, pl. 2, fig. 26, et se rend au foie. On devrait donc le considérer comme la veine ombilicale; mais sa consistance est celle d’une artère. D'UN VEAU MONSTRUEUX. 13 I ne se ramifie pas en branches fines dans l'intérieur da foie et se borne à le traverser pour communiquer avec les autres vaisseaux que je vais indiquer. J'ai fait passer une injection par ce vaisseau ombilical; elle a atteint les plus petits ra- meaux dans tout le corps, et n’a pas pénétré dans le tissu du foie. Je crois donc que l'on doitle rapporter à l'artère ombilicale. Je n'ai pas vu de traces de veines à côté d’elle. Du foie partent des vaisseaux: {° qui remontent au thymus, aux poumons et à la tête, 2° qui vont se répandre sur la ré- gion du dos, 5° qui nourrissent les intestins. Le foie est formé d'un tissu rosé, peu gorgé de sang, rap- pelant plutôt les glandes parotides que le tissu hépatique. II est placé sur lembranchement du système vasculaire et est formé d’un gros lobe arrondi, fig. 2 c, discoïdal et de deux petits, d, e. L'appareil le plus singulièrement modifié est sans contredit le canal intestinal. Il est composé de trois parties indépen- dantes; l'estomac manque entièrement. Lorsque j'ouvris le fœtus par sa face inférieure, la première partie que J'aperçus fut un gros cœcum fermé aux deux bouts, pl. 2, fig. 1, et occupant la totalité de l'abdomen. Il était pleim d'une substance semblable au méconium, il représente évi- demment le cæœcum de l'animal normal. Cet appareil enlevé, je trouvai en-dessous un second cœcum, d'un diamètre beaucoup plus petit, pl. 2, fig. 2. Ce cœcum fermé à son extrémité antérieure, fait le tour de l'ab- domen, f, f, contourne le foie en g, et là se réfléchit vers l'ori- = 14 DESCRIPTION gine de la queue où il aboutit à un véritable anus: c'est évi- demment le gros intestin. L'intestin gréle n'est représenté que par un très-petit cœcum, pl. 2, fig. 2 h, fermé aux deux bouts et suspendu par la séreuse de l'abdomen. Cette division de l'intestin et cette formation de cœcum constitue une anomalie assez remarquable. L'intestin est soutenu par des membranes séreuses (mésen- tères) peu transparentes, qui se confondent un peu avec la cel- lulosité générale. Je n'ai vu aucune trace de la rate, des reins, ni des autres glandes abdominales. La description qui précède prouve évidemment ce que J'ai annoncé en commençant : 1° Que le monstre décrit dans ce mémoire appartient à la division des Omphalosiles ; 20 Qu'il n'a point les caractères des Acéphales; 3° Qu'il est beaucoup moins incomplet que les monstres Anidiens connus. 4° Qu'il forme un type nouveau caractérisé par la déviation complète des caractères spécifiques, ce qui justifie son nom de Hétéroïde. Je pense toutefois qu'il doit être réuni aux Anidiens, pour former avec ces monstres une famille composée de deux D'UN VEAU MONSTRUEUX. 15 genres, les Hetéroïdes et les Anides, qui correspondent à deux degrés d’imperfection très-distincts. Les monstres Acéphaliens et les monstres Anidiens forme- raient ainsi deux séries de dégénérescence parallèles, joignant toutes deux les monstres autosites aux parasites. Dans la sé- rie des Acéphaliens la tête disparait, puis la poitrine, et les derniers organes qui subsistent sont l'abdomen et des mem- 5 bres rudimentaires. Dans la série des Anidiens, les membres disparaissent les premiers, l'animal se réduit à un tronc et à une tête confondue en une même masse; il arrive enfin jusqu'à n'être qu'un sac renfermant quelques viscères et des rudi- ments osseux. M. Isidore Geoffroy n'avait connu que les Anidiens les plus imparfaits. Depuis la publication (1856) de son ouvrage sur les monstruosités, on a indiqué quelques nouvelles formes qui constituent des degrés différents dans la série dont j'ai parlé. M. Eudes Deslongchamps a fait connaître à la société Linnéenne de Normandie quelques cas remarquables, et entre genre des Mylacéphales quoiqu'ils n'aient pas, ce nous semble, les autres trois monstres d'espèce bovine, qu'il rapporte au caractères que M. Isidore Geoffroy donne à ce groupe. Ils ne sont connus que par de brèves descriptions qui ne permettent pas d'estimer complétement leurs rapports, mais il me paraît que le premier (Mém. soc. Normandie, VII, p. 27) et le second (id. VIIL, p. {8) appartiennent tout à fait au genre que nous avons établi sous le nom d'Hétéroïdiens, et se distinguent au contraire des Mylacéphales par l'existence de quelques par- ties de la tête et de la face, ainsi que par l'absence des mem- 16 DESCRIPTION D'UN VEAU MONSTRUEUX. bres. Le troisième (id. p. 19.) est encore plus imparfait et plus voisin des Anides. Le quatrième (id.) est le seul que M. Eudes Deslongchamps nomme Anide, et c'est le seul en effet qui ait tout à fait les caracteres de ce genre. Sion les compare tous les quatre aux caractères que J'ai donnés plus haut, on verra facilement qu'ils n’ont aucun de ceux de la série des Acéphaliens. Ces prétendus Mylacéphales ont tous une tête rudimentaire, manquent de membres, et ont cette forme plus ou moins globuleuse qui caractérise les Ani- diens. Je ne doute donc pas que ces monstres ne doivent, quand ils seront mieux connus, servir à compléter la série de décrois- sance parallèle à celle des Acéphaliens dont Jai parlé plus haut. Il est probable aussi que les genres Anide et Hétéroïde ne sufliront plus pour exprimer tous les degrés de cette série. De nouveaux cas étudiés avec des détails suflisants, montre- ront vraisemblablement des transitions, qui serviront à lier les monstres les plus imparfaits avec les monstres Autosites et en particulier avec les Ectroméliens, comme la série des Acépha- liens unit ces mêmes monstres imparfaits avec les Autosites à tête plus ou moins déformée. EE NT D M Li. A CL L PL D'après nature par Æzinôuer Veau hetéroide. 10 Pl p) p L/apres RAULTE 22 rpeeer. Veau hétéroide. Lil. ae Schmid à Ce En LL MILUUE UN DMOMONS MMM SMONAAET