, #, Library of tbe Museum COMPARATIVE ZOOULOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MEASS. Hounded bn private subscription, in 1861. DR. L. De KONINCKS LIBRARY. No. BEF: an | ti TAN Lt d # ï cv DS E DESCRIPTIONS BE PLUSIEURS NOUVELLES ESPÈCES DE COQUILLES DU GENRE RISSOA (Fréminville), PAR 4. L. G. MICHAUD. LIEUTESA t 10° RÉGINEST DE LIGNE, DE FLO ST MEÈMERE SIEURS ACADEMIES ET SOCIÈTÉS SAWANTES. 2 ÉDITION. LD 4: XL Jin é VAE É TUE ME A A AAAtS de ; EE LITELEREA PR x k RE Lu ASE EL 4} AN Un a Q don AD DESCRIPTIONS DE PLUSIEURS NOUVELLES ESPÈCES DE COQUILLES DU GENRE RISSOA (Fréminville ). INTRODUCTION. D malacologie et la conchyliologie sont de toutes les branches de l'histoire naturelle celles qui ont été laissées le plus en arrière. Toutes les autres sciences ont fait depuis quarante ans des progrès étonnans, et si celle qui nous occupe est si peu avancée, nous devons sans doute l’attribuer au peu d'intérêt qu'elle parait offrir sous le rapport de son apphcauon aux arts et de son emploi dans l’économie domestique, Les mollusques cependant, comme une partie des autres animaux, nous laissent des dépouilles dont le luxe s’est emparé; quelques-uns d'entre eux nous présentent des objets également uules et agréables. En effet, nos tables nous offrent souvent ces animaux : l’Auitre , la vénus, le peigne, la sèche et tant d'autres sont reçus comme mets délicats; l'artisan et le villa- geois trouvent une ressource dans l’Aé/ice. 4 COQUILLES Je ne parlerai point des avantages que la géologie peut ürer de cette science : ils sont trop générale- ment sentis, Ont été trop bien indiqués, pour que je m'attache à les retracer ici. Espérons que les recherches multipliées dont elle est l’objet, après avoir reculé les bornes de cette science, nous donneront de nouvelles connaissances sur la propriété des mollusques, et nous démon- treront qu’ils peuvent être employés utilement dans bien des circonstances. La parfaite connaissance de leurs mœurs ne servirait-elle qu'a garantir nos po- tagers de la dent destrucuve de quelques-uns d’entre eux, celui qui aurait trouvé le moyen de les con- naître, d'éviter leurs ravages ou de les détrure, n'aurait pas travaillé vainement. D'ailleurs, rien en histoire naturelle n’est indigne de nous; tout mérite notre attention; aujourd'hui surtout, que l'étude des coquilles, et plus encore celle de leurs habitans, est suivie avec zèle par des savans disungués, dont les connaissances et les re- cherches font espérer le plus heureux résultat, 1l est nécessaire, dans l'intérêt de la science, que quelques voyageurs qui se trouveront à même d'étudier et les animaux et les coquilles, viennent apporter le tribut de leurs observauons à ces amis des sciences, pour leur faciliter l'établissement d'un système de classifi- cation naturel, c’est-à-dire uré autant que possible de l'animal conchyhfère et de son enveloppe, système qui doit être fondé sur les caractères réunis de lun et de l'autre. Le plus souvent les coquilles nous par- viennent sans leurs habitans; peut-être dans certains DU GENRE RISSOA. 5 genres ne réussirons-nous jamais à les avoir réunis, parce que le mollusque vivant dans de grandes pro- fondeurs ou loin des côtes, ne laisse sa dépouille à notre disposition qu'après sa mort (alors elle nous parvient détériorée), ou, prise dans des pays loin- tains et peu visités par les naturalistes, elle ne nous est apportée qu’accidentellement, comme objet de curiosité. | Les petites coquilles, surtout, sont celles qui pré- sentent le plus de difficultés pour l'étude; rarement nous les rencontrons avec l'animal, rarement encore nos recherches nous permettent de lobserver; elles méritent cependant le même intérêt que les grandes, comme celles-c1 elles doivent concourir à létablis- sement du classement général ; et pourtant, jusqu’à ce jour, peu de naturalistes ont voulu employer leur zèle et leurs momens à les étudier avec soin, soit qu'arrêtés par les difficultés, ils aient cru devoir s'attacher à celles qui ont de l'apparence, soit que d’autres circonstances nous aient privés des obser- vations qu'ils eussent faites. Depuis que je m'applique avec un intérêt senti à l'étude de l’histoire naturelle, j'ai compris combien 1l était ji lines de faire connaître les petites espèces qu'il m'a été possible d'étudier. Depuis dix ans je les recherche avec le plus grand soin; mais l'absence de connaissances nra fait perdre les premières et les plus. précieuses années de mon appheation : man- quant de guide et livré à mes propres forces, j'ai été réduit à négliger dans lé commencement bien des observations et bien des particularités qui eussent a 6 COQUILLES pu tourner au profit de la science, et qui peut-être jamais ne se renouvelleront pour moi. Mon zèle et ma bonne volonté suppléant à mon ignorance, trou- veront, jose l’espérer, grâce auprès des naturalistes. Les côtes de la Méditerranée et le midi de la France, que j'ai été le plus à portée d'explorer, m'ont offert quelques nouvelles espèces, tant marines que terrestres et fluviaules; je les ferai connaitre suc- cessivement aussilôt que je serai parvenu à n’assurer de l'invariabilité du caractère des différentes espèces que je possède. Déjà j'ai hasardé les descriptions de quelques-unes; la publication en à été faite dans le Bulletin de la Société Linnéenne de Bordeaux. Au- jourd'hui je ne n’occuperai que du genre fissoa. Ce genre, dédié à M. Risso, naturaliste de Nice, fut établi par M. Fréminville, et adopté depuis par presque tous les naturalistes ; 1l était compris dans le genre Turbo de Linné, et fait aujourd'hui parte du quatrième sous-genre de la première famille (les Sabots ou les T'urbinés) du premier sous-ordre (les Pomastomes) de M. le baron de Férussac, Tableau syslématique des animaux mollusques classés en amilles naturellés,pag.xxx1v ; des Chismobranches de M. de Blainville; des Gastéropodes adélobran- ches de M. Dunéril; des Trochoïdes de M. le baron Cuvier; des Trachélipodes de Lamarck, et des Æ7- lipsostomes de M. Risso , etc. Ce genre ne comprend encore que de très-petites coquilles qui étaient dis- séminées dans différens autres genres, ou qui étaient inconnues, mais qu'il est important de réunir, pour faciliter l'étude et les recherches. DU GENRE RISSOA. 7 La Dé TER des espèces que Je présente aujour- d'hui n’est qu’un travail préparatoire qui précédera la monographie de ce genre, qui, sous peu, doit être publiée par M. de Férussac et nous, qu'il a bien voulu associer à son travail. Avant de passer aux descriptions de mes espèces, je dois, dans l'intérèt de la science, observer que les Éüssoa costata, ventricosa, oblonga ei acuta (Pay- raudeau) ne sont pas blancs, comme le prétend cet auteur dans son Catalogue des Annélides et des Mollusques de l'ile de Corse, pages 109 et 110, mais bien de couleur vitrée, couleur de corne claire et transparente, Urant un peu sur un vert tendre. Ils ne deviennent blancs que lorsqu'ils ont été long- temps roulés sur les plages, ou altérés par tout autre accident. Je ne crois pas inutile de faire précéder mes des- cripuons des caractères du genre ; peu d'auteurs en ont encore parlé. GENRE RISSOA, FRÉMINVILLE. Tesia turrila vel oblonga, imperforata; anfrac- libus planis aul convexis, sæpissime longitudina- filer coslatis ; apertura integra ad basim rotun- dala, supernè angulata, rard dentata; marginibus connexis aut ferè connexis ; labro tumido vel aculo: Coquille turriculée ou oblongue, non ombiliquée, à tours aplatis ou convexes, le plus souvent sillonnés lonaitudinalement; ouverture enuère, arrondie à sa 8 COQUILLES base, ovale-oblique, anguleuse au sommet, rarement dentée; les deux bords réunis ou presque réunis; le droit renflé ou tranchant. DESCRIPTIONS DES ESPECES. N° #. Rissoa tridentata. Rissoa tridentée. | nobis. fig. 5 — 6. R. Testé conoide, alb&, lœvisaté, nitidé, an- fractibus septenis convexiusculis, sutur& obsoleté, apertur& ovaté, obliqu& et subcanaliculaté ; labro lumido intüs tridentato ; columell& callo superiori distincté ; apice obtuso. Longueur, 4 lignes; diamètre, 2 ligues. Coquille conoïde, blanche, lisse et luisante, ayant sept tours de spire peu convexes; suture très-peu marquée; ouverture Ovale, oblique, exprimant un léger principe de canal; il y a sur le bord latéral (1), qui est épais dans la partie antérieure, et intérieure- ment, trois petites dents bien marquées; on dis- üngue sur la columelle dans la parue supérieure une callosité ronde et obtuse. Cette espèce, d’une extrême sohdité, ressemble par la nature et la couleur de son test, à celui du Bissoa Boscii, Payr., loc. cit., pag. 112, planche 5, fig. 15 et 16; mais elle est beaucoup plus courte et plus ventrue, son bord avance plus sur la co- lumelle. (1) Comme le dit Draparnaud dans son Histoire des Mollus- ques de France, page 14. J'entends par bord latéral, celui que les conchyliologistes appellent bord droit ; car dans les coquilles gauches ce bord changerait de dénomination. DU GENRE RISSOA. 9 Habite les mers des Indes. Elle n'a été commu- niquée par M. Duclos, naturaliste à Paris, qui s’oc- cupe sans relâche des monographies des genres Cypræœa, Olia, Conus, etc. Mon cabinet. N.° 2. Rissoa Gougeti. Rissoa de Gouget. nobis. fig. 7 — 8. R, Testé incrassalé, oval&, luteo-fulr&, lœvr- galé, nilidä ; anfraciibus quinis subplanis, sulur& obsolel&, interdüm ulliro anfractu albo unifas- cial& ; apertur& subrotundat&; labro aculo ; colu- A A , ° mell& albé ; apice aculiusculo. Longueur, 2 lignes et 1/2 à 3 lignes; diamètre, 1 ligne 2/5. Cette coquille est jaunâtre, lisse, luisante et très- solide ; ses cinq tours de spire un peu aplatis rendent la suture peu sensible; ouverture arrondie; colu- melle blanche, surtout à son extrémité inférieure ; bord latéral tranchant; sommet un peu aigu; dans quelques individus la suture du dernier tour est accompagnée d’une fascie blanchütre, Habite les mers du Sénégal. M. Gouget, chirur- gien-major au 47. de ligne, qui s'occupe avec zèle d'histoire naturelle, et surtout de botanique, m'a communiqué cette espèce. Mon cabinet. N° 3. Rissoa lactea. nobis. fig. 11 — 12. Rissoa lactée. Ô R. Test& parv&, ventricos&, subperforaté,, brevi, semper lacte&; longitudinaliter costulat&}; trans- * 10 COQUILLES « e  . CE , à sersim Strial& ; anfraclibus quinis convexis, superne . . A A A ° submarginalis ; sutur& profundé ; aperturé ovali ; labro intùüs nitido, aculo; columellé& subcallosé ; apice subaculo. Longueur, 5 lignes; diamètre, 2 lignes. Coquille d’un blanc un peu bleuâtre, dont les petites côtes longitudinales et les stries transversales forment un réseau granuleux très-fin; les tours de spire sont accompagnés, dans leur partie supérieure, d'un très-petit angle saillant qui semblerait recou- vrir la suture; de là naît un peut sinus dans la partie supérieure de l'ouverture, qui est ovoide ; bord latéral tranchant; columelle calleuse. Cette espèce ne peut être confondue avec le Turbo cancellatus(Lamk., Animaux sans vertèbres ,tom.7, pag. 49, n.° 35); Rissoa cancellaté, Payraud., loc. ci, page 111, n. 259, puisqu'elle n’a point de bourrelet marginal, et que son treillis est beaucoup plus fin; les stries transversales sont à peine visibles à l'œil; le test de notre espèce est plus mince, et elle ne varie jamais dans sa coloration. Habite la Méditerranée, à Agde, Cette (Hérault), Collioure, Port-Vendre (Pyrénées orientales). Mon cabinet. ’ N.° 4. Rissoa grossa. | à nobis. fig. 21 — 22. Rissoa grosse. R. Tesi& parv&, ventricos&, brevi, luteo-albé ; longitudinaliter costulaté, coslis flexuosis supernè majoribus ; transversim striat&; anfraclibus sens convexis , ullimo ventricosissimo ; sutur& profundé ; DU GENRE RISSOA. 11 aperlur& ovalo-oblongé ; labro intüs el extùs mar- ginalo et nilido ; columell& alb& infernè uniplicaté; apice subaculo. Longueur, 5 lignes; diamètre, 1 ligne et 1/2. Peute coquille très-ventrue, courte, d'un blanc jaunâtre, à côtes longitudinales flexueuses plus mar- quées dans la partie supérieure; à peine peut-on apercevoir, à la loupe, de très-légères stries trans- verses ; six tours de spire convexes, le dernier très- veniru ; suture profonde; ouverture ovale; bord latéral luisant, bordé intérieurement et couvert d’un bourrelet un peu blanchätre; la columelle a un pli obtus dans sa partie inférieure; sommet presque aigu. Cette espèce, très-voisine du Réssoa ventricosa (Desm., pag. 8, n.° 3, pl. 1, fig. 1), en est bien dis- uncte par l'absence de la dent qu'on remarque sur le bord latéral de l'espèce de M. Desmarest. Ses stries très-fines, le pli de sa columelle et les côtes qui couvrent le dernier tour ne permettent pas de con- fondre ces deux espèces. Le fissoa grossa a un peu le facies du füssoa Montagui (Payraud., loc. cit., ag. 111), mais il est plus grand et plus fragile. Habite la Méditerranée, à Agde, Cette (Hérault), Marseille, Toulon, etc. ; l'Angleterre, d’où la recue M. Charles des Moulins, président de la Société Linnéenne de Bordeaux, qui a bien voulu nous la communiquer. Mon cabinet. N.° 5. Rissoa lineolata. | : Hisson Hngoléer |: HORS. ÉS. ni CPR | .,° A ° A ° R. Testé pars, turril&, nilidé, vitre, inter- 12 COQUILLES stiliis lineolis, brunneïs, longitudinalibus et œqua- dibus, ullimo anfraciu tantüm flexuosis pictis ; an- fractibus octonis longitudinaliïier costatis, convexis ; aperturé subrolundat&; peristomate simplici acuto; apice aculo. Longueur, 3 lignes; diamètre, 1 ligne et 1/4. Coquille turriculée, vitrée, très-légèrement ver- dâtre, dessinée régulièrement par des lignes longi- tudinales brunes, flexueuses sur le dernier tour seu- lement; ces lignes couvrent les interstices ; des huit tours le dernier est à peine surmonté de côtes qui s’effacent progressivement en approchant de l’'ou- verlure, mais toujours très-marquées sur les tours qui s’en éloignent; péristome simple et tranchant; ouverture presque ronde: la transparence de la co- quille laisse apercevoir intérieurement les lignes dont elle est ornée. Elle ne peut être comparée, pour le facres, qu'au Rissoa ventricosa, Desm., dont elle diffère d’ailleurs par beaucoup de caractères. Habite la Méditerranée : Cette, Agde (Hérault). Abondante. Mon cabinet. ° 6. Ri ragilis. À R. Testé turrüt&, lœvigatä, vitreo-virente, nt- hidé, fragilr, hnrt Et irregulariter striaté ; anfractibus ocionts subconvexis ; aperlur& oblongé ; labro fulvo, aculo, intùs submarginato; columellé uniplicatä ; apice acuto. DU GENRE RISSOA. 13 Longueur, 3 lignes et 1/2; diamètre, 1 ligne et 1/2. Coquille turriculée, lisse, luisante, fragile, de couleur vitrée, un peu verdâtre; huit tours de spire un peu convexes; ornée longitudinalement de légères stries, qui ne sont visibles qu’à la loupe(1); ouver- ture oblongue; bord latéral fauve, aigu, consolidé par un léger bourrelet intérieur ; la columelle porte inférieurement une très-petite gibbosité ou pli; sommet aigu. Cette espèce est de la forme et de la taille du Rissoa oblonga, Desm., pag. 7, n° 2, pl. 1, fig. 5; mais elle est totalement dépourvue de sillons et de côtes. Habite la Méditerranée : Cette, Agde, Collioure. Mon cabinet. Rare. N° 7. Rissoa marginata. Rissoa marginée. nobis. fig. 15 — 16. R. Testé parvulé, lutescente, ovaio-ventricosé, nilidé, subperforaté ; anfractibus seplenis lævigalis, penuliimo tantüm et antepenuliimo longiludinaliter costulatis ; sulur& interdüm marginat& et albo sub- fascialé ; apertur& subrotundai& alba ; labro extùs marginalo. Longueur, 5 lignes; diamètre, 1 ligne et 1/2. Peute coquille jaunâtre, luisante, un peu ven- true; la perforation de l’ombilic est un peu sen- (1) Dans des espèces aussi petites que celles que je déeris , il est nécessaire presque toujours de chercher les caractères avec le secours d’une bonne loupe. 14 COQUILLES sible; les tours de spire, au nombre de sept, aug- mentent subitement, le pénultième et l'antépénul- ième sont les seuls sur lesquels soient placées de petiies côtes longitudinales, qui disparaissent en se rapprochant de l'ouverture, d’où il résulte qu’elles sont encore un peu visibles au commencement du dernier tour; quelquefois la suture est marginée et légèrement fasciée de blanc; l'ouverture est arron- die, et le bord latéral recouvert d'un bourrelet blanc; la columelle est aussi blanchâtre. Cette espèce est de même taille et de mème forme que le Rissoa Monitagui, Payr., loc. ci, pag. 111, pl. 5, fig. 13 et 14; mais elle en diffère essenuelle- ment par tous les autres caractères. Habite la Méditerranée : Gette (Hérault). Mon cabinet. Rare. | N° 8. Rissoa cingilus. Rissoa Cingile. nobis. fig. 19 — 20. R. Testé parvulé, conoide& , fulkr&, pellucidé , nüidé , transversim obsolete sulcat& (à); longitudi- naliter substrial&; anfractibus septenis convexius- culis quinque fascialis, duabus fasciis fuleis, dua- bus nigris allernis, ali& superiore albidä ; apertur& ovali; labro acuto ; apice obtusiusculo. Longueur, 2 lignes; diamètre, 1 ligne. An turbo cingilus, Donovan ? Coquilleirès-peute, conoïde, fauve, transparente, (1) J’appelle sillons (telles légères qu’elles soient) les impres- sions régulières et un peu éloignées; et stries, celles qui sont irrégulières, inégales et rapprochées. DU GENRE RISSOA. 19 sillonnée légèrement dans le sens de la spire; stries longitudinales à peine percepubles; sept tours de spire peu Convexes, Ornés de deux fascies fauves et de deux noirâtres aliernes, et supérieurement, près de la suture, d'une autre blanchâtre; ouverture ovale ; bord latéral tranchant, et sommet un peu Obtus.. Cette espèce ne peut étre confondue avec aucune de ses congénères, dont elle diffère beaucoup. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Abondante. N.° 9. Rissoa fulva. : nobis. fis. 17 — 18. Raissoa fauve. SYRT. R. Tesi& minimé, conoide&, fule&, nitidé ; an- fraclibus sentis glaberrimis, convexiusculis, ali- quandà supernè albo unifusciatis ; apertur& ovali; labro acuto ; apice oblusiusculo. Longueur, 1 ligne et 1/2; diamètre, 3/4 de ligne. Coquille un peu plus petite que la précédente, mais de même forme ; entièrement fauve, luisante; ayant six tours de spire très-lisses et un peu con- vexes; suture un peu marquée; ouverture ovale; bord latéral tranchant et sommet un peu obtus. Habite la Méditerranée : Cette, Agde, la Corse. Mon cabinet. | N° 10. Rissoa crenulata. | . ; : nobis. fig. 1 — »2. Rissoa crénelée. | e R. Testé parvä, solidé, ovaté&, subcanaliculaté , alb& vel albo-lutescente; lonsitudinaliter transver- simque sulcaté ; suleis œæqualibus et æquidistantibus , 16 COQUILLES el indè elegantissimè regulariter faveolaté ; anfrac- libus quinis convexis ; suturé profundé ; labro mar- ginato, extüs crenulato, intus obsolete sulcato ; co- lumell& infernè unidenial& ; apice subacuto. Longueur, 2 lignes; diamètre, 1 ligne et 1/2. Coquille petite, solide, ovale, un peu canaliculée; blanche ou d’un blanc jaunâtre, jamais d'autre cou- leur. Les sillons qui se croisent, forment sur cette coquille un réseau très-marqué, dont les intersuices sont profonds; elle a cinq tours de spire très-con- vexes ; la suture est bien prononcée; le bord latéral, marginé et crénelé extérieurement, est légèrement sillonné en dedans; columelle unidentée tout près du commencement du canal; sommet presque aigu. Elle est voisine du Turbo cancellatus, Lamk., loc. cil., n° 33; Rissoa cancellata, Desm., page 6, n.° 7, pl 1, fig. 5. Elle est toujours plus courte, plus petite et moins ventrue; sa suture est plus pro- fonde, et les tours de spire augmentent subitement, ce qui la présente étagée ; le bourrelet marginal, plus marqué, est crénelé extérieurement. Cette crénelure est peu apparente sur l’espèce à laquelle nous la comparons. La dent de la columelle et le canal sont les deux caractères les plus prononcés pour disun- guer notre espèce au premier abord. Habite la Méditerranée : l’ile de Corse, Cette, Agde, Mon cabinet. Assez abondante. N° 11. Rissoa trochlea. à ï nobis. fig. 3 — 4. Rissoa cabestan. 5 4 R. Tesi& parv&, ventricos&, rugosé , albo-lutes- DU GENRE RISSOA. 17 cente ; anfraclibus quaternis transversim obtuse tri- cingulatis ; ullimo majore, inferne sulcis transversis, obsoletis ornato; intersticiis longitudinaliter sulca- Lis; sulur& profundé'; apertur& ovali, labro exlùs marginalo ; apice obluso. Longueur, 2 lignes; diamètre, 1 ligne 1/4. Peute coquille ventrue, d’un blanc sale, rugueuse; quatre tours de spire ornés transversalement de trois gros sillons élevés et obtus; le dernier, qui à en outre dans la même direcuon d’autres légers sillons, d'autant mieux exprimés qu'ils sont plus près de la parue inférieure, forme plus des trois quarts de la coquille ; les interstices sont sillonnés longitudina- lement, ce qui produit l'effet des empreintes que l'on remarque sur les dés à coudre. La profondeur de la suture fait paraître cette coquille étagée; ou- verture ovale; bord droit surmonté extérieurement d'un bourrelet; sommet obtus. J'ai donné par analogie à cette coquille le nom spécifique du Purpura trochlea, Lamk., loc. cit., tom, 7, pag. 248. En effet, si celle de Lamarck était moins alongée, la nôtre en aurait tout le facts ; seulement, ses sillons ne sont pas aussi larges, et son ouverture n’est pas canahiculée, d’où 1l résulte qu’elle doit être classée dans le genre auquel nous la rapportons. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Très-rare. N.° 12. Rissoa Chesnelu. Rissoa de Chesnel. nobis. fig. 25 — 24. R. Test& pareulé, turrüt&, albé, nilidé; cosuis 18 COQUILLES longitudinalibus obliquis ornat& ; anfractibus sep- denis convexiusculis ; Spir& elongaté ; sutur& sub- A A A 0 . profund&; aperturé ovat& ; labro incrassalo; apice subaculo. Longueur, 2 lignes; diamètre, 3/4 de ligne. Petite coquille blanche, turriculée, luisante, ornée de côtes longitudinales obliques; sept tours de spire un peu convexes; suture un peu profonde; ouver- ture ovale; bord latéral épais ; sommet un peu aigu. Cette espèce est de même forme que le Âissoa Brugureri, Payr., loc. cil., pag. 113, pl 5, fig. 17 et 18. On pourrait, à la première vue, la confondre avec cette dernière; 1l suffit de remarquer qu’elle manque tout-à-fait de stries transversales, qu’elle est toujours plus petite, et qu’elle à un facies luisant et non rugueux, comme sa congénère, pour s'assurer que ces deux espèces sont bien distinctes : la nôtre est un peu plus alongée comparativement. Habite les mers dés Indes. Nous devons la con- naissance de cette espèce à M. le marquis de Chesnel, amateur d'histoire naturelle. N.° 13. Rissoa exigua. Rissoa exigué. nobis. fig. 20 — 30. R. Testé minutissimé, turrüi4, nilidé, vitreé ; . A \ paululum ad aperturam inflexé; lransversim ele- 0 ° \ 0 L A ° . gantissime, læœviler sulcalä; anfractibus septenis oblusis longitudinaliler costatis, costis æqualibus, obliquis et distantibus supernè oblusè angulalis ; suluré profundé ; apertur& ovaté, obliqu&; labro DU: GENRE RISSOA. 19 incrassato, subcanaliculato extùs marginalo ; apice oblustusculo. Longueur, 1 ligne ét 1/2; diamètre, un peu plus de 1/2 ligne. Coquille fort petite, turriculée, un peu infléchie du côté de l'ouverture, luisante, vitrée lorsqu'elle est fraiche, et d’un blanc compacte lorsqu'elle est roulée ; elle est très-élégamment ornée de légers sillons spiraux; spire composée de sept tours sur- montés de côtes longitudinales obliques et assez éloignées, leur partie supérieure est obtusément anguleuse ; sa suture profonde et ses côtes élevées lui donnent un peu l'aspect de certains scalaires ; ouverture ovale et oblique; le bord latéral épais, et avancé sur la columelle, est surmonté d’un gros bourrelet qui, vu extérieurement, le fait paraître évasé; sommet un peu obtus. De tous les Arssoa qui me sont connus, celui-ci n’a quelque rapport qu'avec le Rissoa acuta, Desm., loc. cil., page 8, n° 6, pl. 1, fig. 4. Notre espèce est moins alongée; ses côtes sont plus prononcées ; et l’ouverture, moins ovale, est plus solide. Habite la Corse, Agde, Cette, Collioure; dans la Manche, sur les côtes de la Bretagne, etc. Mon cabinet. N'est pas rare. J'ai conservé à cette espèce et à la suivante les noms que leur avait imposés, dans sa collecuon, M. Charles des Moulins, qui déjà les possédait lorsque je les lui ai communiquées. 20 COQUILLES N.° 14. Rissoa minutissima. Rissoa très-petite. nobis. fig. 27 — 28. R. Testé minutissimé, turrilé, subeylindric, vitreé, nitidé ; sulcis regularibus et æquidistantibus transversim aral&; anfractibus senis supernè cos- tulatis ; suluré subprofundé& interdèm marginaté ; aperturë oval&, obliqué ; labro obtuso, ëntùs nitido ; apice obluso. Longueur, 1 ligne et 1/2; diamètre, 1/2 ligne. Très-petite coquille turriculée, presque cylin- drique, luisante, de même couleur que la précé- dente ; elle est ornée de très-petits sillons réguliers, à égale distance entre eux; les tours de spire, au nombre de six, ont dans leur parte supérieure de petites côtes très- courtes, qui, de même que les sillons, ne sont visibles qu’à la loupe; la suture bien marquée est quelquefois marginée; ouverture ovale et oblique; bord latéral épais et luisant intérieure- ment; sommet assez obtus. Cette espèce est à peu près de même taille que la précédente; elle lui ressemblerait par la disposition des sillons et par la forme de l’ouverture, si elle avait les côtes plus élevées et embrassant les tours de spire dans tous leurs travers; quoique le bord latéral avance un peu sur la columelle, cette espèce ne parait pas infléchie comme la précédente : elle en est distincte dans tout son ensemble. Habite la Méditerranée : la Corse, Cette, Agde; les côtes de la Bretagne. Mon cabinet. N'est pas rare. DU GENRE RISSOA, 21 N.° 15. Rissoa pygmæa. Ru nobis. fig. 25 — 26. R. Testé pygmed, turril&, subeylindric&, fulr&, . A . ° 0 0 0 pellucidé : anfractibus quinis glaberrimis, subcon- ° A A 0 eexis ; apertur& subrotundal& ; labro acuto; apice obtuso. Longueur, 3/4 de ligne; diamètre, 1/4 de ligne. Cette Rissoa est une des plus petites coquilles que je connaisse ; presque cylindrique, fauve et transpa- rente ; elle a cinq tours de spire très-lisses, un peu convexes; l'ouverture est arrondie; le bord latéral est tranchant et le sommet obtus. Habite la Méditerranée : trouvée dans le sable, Mon cabinet. Rare. ° 16. Raissoa scalaris. nobis. fis. 31 — 32. Rissoa scalaire. D R. Testé parv&, elongatä, subcylindricä, car- ne, subperforai&, pellucidé, truncatd; ; anfractibus guaternis coslalis, coslis raris, AN ns el æqui- distantibus supernè angulatis ; sulur& profundé ; A A 0 A \ apertur& ovat&, obliqué ; labro acuto, exlüs mar- ginato, inlüs nitido ; apice truncalo. Longueur, 2 lignes ; diamètre, un peu moins de 1 ligne. Coquille petite, alongée, presque cylindriqne, de couleur de chair, subperforée, transparente et tronquée; quatre tours de spire surmontés de côtes 22° . COQUILLES longitudinales égales et à même distance, la partie supérieure de ces côtes est anguleuse; suture pro- fonde; ouverture ovale et oblique; bord droit tran- chant, garni d’un bourrelet extérieur, qui doit être l'effet des différens repos de l'animal pendant l'ac- croissement de sa coquille; sommet uonqué et mar- qué d’une fossette au milieu. Cette jolie espèce qui, sans doute, vit au aid des étangs salés ou sur les côtes, est de même forme, mais un peu plus courte que le Cyclostoma trun- catulum, Drap.,n.° 17, Moll. de France, pag. 40, pl 1, fig 28, 209, 50 et 31; elle lui ressemble pour la forme, mais de grosses côtes remplacent les stries longitudinales que l’on voit sur lespèce de notre auteur. Habite??? Elle m'a été vendue sans désignation de localité. OgservariOn. Les opercules de toutes les espèces de Rissoa que je décris dans ce Mémoire, me sont inconnus. AVIS. Depuis l'impression de la première édiuon de cette brochure, j'ai livré au public mon Cormple- ment de l’hisloire naturelle des mollusques terres- tres et fluviatiles de la France : je compléterai in- cessamment la conchyhologie française en publiant les coquilles marines de nos côtes océaniques et méditerranéennes. Je réunis depuis plus de dix ans DU GENRE RISSOA. 23 les matériaux nécessaires à cet important travail, qui sera conçu dans le plan et le format de Dra- parnaud. Le crayon habile de M. T'erver, mon ami, en tracera les figures avec cette fidélité, cette exac- titude qu'il a employées dans mon Complément, dont les planches font à si juste titre l’admirauon des naturalistes. Figures. N." * O © CON D UE O5 b EXPLICATION DES FIGURES. Pages. N.°° Rissoa crenulata , au trait, de sraudélà naturelle . 15 10 Le même, grossi, vu F4 côté de l'ouverture. . 15 10 Rissou trochlea , au trait, de grandeur naturelle . 16 12 Le même, grossi, vu du côté de l'ouverture, . 16 11 Rissoa tridentata, au trait, de grandeur naturelle. 8 Le même, grossi, vu du côté de louverture. . 8 Rissoa Gougeti, au trait, de grandeur naturelle. 9 Le même, grossi, vu du côté de l'ouverture. . 9 Rissoa fragilis, au trait, de grandeur naturelle . 12 Le même, grossi, vu du cûté de l'ouverture. . 12 Rissoa lactea , au trait, de grandeur naturelle. . 9 Le même, grossi, vu du côté de l'ouverture . . 9 Rissoa lineolata , au trait, de grandeur naturelle . 11 Le même, grossi, vu du côté de l'ouverture. . 11 Kissoa marginata, au trait, de grandeur naturelle. 13 Le même, grossi, vu du côté de l'ouverture. . 13 Rissoa fulva, au trait, de grandeur naturelle . . 15 Le même, grossi, vu du côté de l'ouverture. . 15 Kissoa cingilus, au trait, de grandeur naturelle . 14 Le même, grossi, vu du côté de l’ouverture. . 14 Rissoa grossa, au trait, de grandeur naturelle. . 10 Le même, grossi, vu du côté de l'ouverture. . 10 Rissoa Chesnelii, au trait, de grandeur naturelle. 17 pu ÙN NN Æ fi D OP OO © SI 3 QT Ut O6 Eu Er OÙ NN bn Le même, grossi, vu du côté de l'ouverture. . 17 el Bissoa pygmæa , au trait, de grandeur naturelle . 21 15 Le même, grossi, vu du côté de l’ouverture . 21 15 2 2 Rissoa minutissima,autrait,degrandeur naturelle. 20 14 Le même, grossi, vu du côté de l’ouverture. . 20 14 > $ ) + issoa exigua, au trait, de grandeur naturelle . . à R gua, au trait, d d tureil 8 13 Le même, grossi, vu du côté de l'ouverture . . 18 13 issoa scaluris , au trai ‘randeur nature AE k l , au trait, de grand aturelle . 2 6 Le même, grossi, vu du côté de l’ouverture. . 21 16 8 , IMPRIMERIE LE EF. G. LEVRAULT, À STRASBOURG. AVAL [24 és de Berarcd-L, rue if"t l'ome à r°4 TITLE 4 072 243 777 MAR 31 1886