./^^'ftl . LT) . □ ^ ru I m : ai 'i □ = a : 1-^ ; O ; rn E □ DEUXIÈME EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE (1908-1910) COMMANDÉE PAR LE D^ Jean CHARCOT Itinéraire du "POURQUOI-PAS" ( 1908-1910) rcfatlcot Carte de la Cote Ouest DE L' ANTARCTIDE SUD-AMÉRICAINE r^^c'^E^a cr, au(|uel je dois le |)rivilèi;e d'avoir |)u étudier la collection. TANAIOIDEA ou CHELIFERA. i-ainille des TAXAID.E. Genre 0 TOTANAIS Rictiardson. Nototanais antarcticus Hodgson. Paralanais anlardica Hodgson, Crustacea «Southern Cross » Expédition, 1902, p. "240- 241, FI. XXXI. Nololanais anlardicus Richardson, Expédition Antarctique Française (1903-1905) commandée par le D"" .Jean Ciiarcol. Crustacés Isopodes, 1906, p. 2-3. — Hodg- son, National Antarctic Expédition. Nalural Historij, V, Crustacea ; IX. Isopoda, 1910. p. 6-8. Localités. — 10 octobre 1000. Sur des Algues (Floridées) recueil- lies par 0 mètres de fond à Port-Circoncision, île Petermann (N** 469). 16 novembre 1009. A marée basse, à la partie inférieure des rochers. Ile Petermann (N°oGOj. Neuf exemplaires. CYMOTHOIDEA ou FLABELLIFERA. Famille des GNATIIUD.K. Genre GNATIIIA Leach. Gnathia antarctica Sluder. Anceus anlardicus Studer, Abhandhingen der K. Akad. der Wissenschaflen zu Berlin, 1883-1884, p. 4. Gnalhia polaris Hodgson, Crustacea « Southern Cross » Expédition, 1902, p. 241-243, PI. XXXII. 4 CRUSTACÉS ISO PO DES. Gnalhia anlarclica Richardson, Expédition Antarctique Française (1903-1905), comman- dée par le D^ Jean Charcot. Crustacés Isopodes, 1906, p. 3-4 ; 1908, p. 3. — Hodgson, National Antarctic Expédition. Nalural Hislory, vol. V, Crustacea ; IX, Isopoda, 1910, p. 11-15, PI. 1, fig. 2. Localités. — Trouvé parmi une colonie d'Anthozoaires fixée à la face inférieure d'un gros galet. Ile Potermann, 16 octobre 1909 (N° 501). A marée basse, sur dos Éponges. Ile Petermann, 31 octobre 1909. Corps blanc, œufs rouge orangé (N*^ 532). Sur des Spongiaires et parmi des Coralliaires, à la partie inférieure des cailloux. Corps blanc, œufs rouge orangé. Ile Petermann, 31 octobre 1909(x\o533). Trouvé à marée basse parmi des colonies d'Anthozoaires. Couleur blanc rosé. Plage de l'ile Petermann, 16 octobre 1909 (N° 495). Couleur jaunâtre. Ile Petermann, 16 octobre 1909 (N° 496). Le long de la côte nord-est de l'île Petermann dans le chenal de Lemaire. Profondeur : 70 à 50 mètres. D'un brun jaunâtre. Sur un Spongiaire (N° 608, dragage XIV h). Trouvé sur un Spongiaire rapporté par M. Liouville d'une plage de l'anse est de la baie de l'Amirauté, île du Roi-George, Shetlands du Sud, 26 décembre 1909 (N^ 708). Quinze larves, neuf mâles et cinq femelles. Sur Demiarestia récolté à Port-Circoncision, île Petermann, par 6 mètres de fond, 3 octobre 1909. Jaune rougeàtre, à taches marron (NO 430). Deux individus, un mâle et une femelle. Famille des jEGID.E. Genre .EGA Leacti. JEga, antarctica Riehardson (1). /Ega auxlrnlis Richardson, Expédition Antarctique Française (1903-1905) commandée par le D'' Jean Charcot. Crustacés Isopodes, 1906, p. 4-6. JEga anlarclica (Richardson) in Hodgson, National Antarctic Expédition. Nalural His' lory, vol. V, Crustacea; IX, Isopoda, 1910, p. 19-19, PI. II. (1) Par inaar la pression dans le chalut (No 743). 27 décembre 1909. 7."i mètres, vase griser, cailloux. Chalut n° 1. Tempé- rature de l'eau sui' le fond, 0^,2. Anse ouest de la baie de l'Amirauté (ile du Roi-George) (No .191, ilragage XVIII). Plusieurs exemplaires. ASELLOTDEA ou ASELLOTA. Famille des JAMlilD.E. Genre NOTAS ELL US PfelTcr. Notasellus australis Hodgson. Nolasellus auslralis Hodgson, C.rustacea «Southern Cross » Expédition, 1902, p. 251- ExpéditioH Charrul. — Hii;hahjisiin. — Ciustacés isopodes. 3 iS CRUSTACÉS ISOPODES. 253, PI. XXXVI. — Richaidsoii. p:xpédition. AnLarclique Française (1903- 1905), commandée par le D'' .Jean Charcot. Crustacés Isopodes, 1906, p. 13 ; 1908, p. 5. — Ilodgson, National Antarctic Expédition. Naliiral Hislonj, vol. \', Crustacea ; IX, Isopoda, 1910, p. 49. Liicdiilvs. — l(i oclolirc l!)(>!l. Exemplaire pris les uns à coté des autres, à la face inférieure d'un yrus yalet sur lequel étaient fixées de nombreuses colonies de Bryozoaires et d'Anthozoaires. (Couleur jaunâtre piquetée de brun foncé. Ile Petermann (N» 498). 30 octol>r(^ 1000. Recueillis à marée basse sur une petite plage de lile Petermann. Très nombreux dans les fentes des rochers, à la pnrtic inférieure des galets (N» 516). 30 octobre 1000. Exemplaire avec des onifs de couleur l'osc légè- rement violacée. Tle Petermann (N^ 517). 20 décembre l!)0!). ilecueillis snr une pelite plage de la liai(> de l'Amirauté, ile du Hoi-(leorge (Shetlaïuls du Sud) (.\° 70;»i. 10 oclobri^ lOO'.l. Siii' (les Algues (l"'loridées) recueillies par 0 mètres de |)rofondeur à Port-(lirconcision, île Petermann (N" ilitl). Nos .-i^o (30 octobre 1900) et 517 ( 1er novembre lOOOj. Sur les rochers, parmi les colonies de Rryozoair(\s elles Spongiaires de la plage, à marée basse, île Petermann. 10 octobi'e l!)00. Sur les Spongiaires et les Algiu^s Gigai'tinacées récollées à Port-Circoncision, par i à 0 mètres d(> ff)nd. Tle Petermann. Couleur marron (No 454). Oualre-vingt-neuf exemplaii'cs. (iciiic ECTIAS Uictianlson. Ectias Turqueti Ricliardson. Kdiiia liiiiiiirli Ricliardson, l'.xpédil ion Antarctique Fi-ançaise (1903-1905) commandée par le D'' .Jean ('lian-ol. Criisl ac.és Isopodes, 1906, p. 14-15. Ldcdlilr. — Sous tle gros galets, plage de l'île Pet ernianii. I tl iioveiiijire lOOO i.N» :i(iOl. Trois exemplaires, d'nn jaune rosé très pâle. CRUSTACÉS ISOPODES. 19 Famille clos MI.WID/E. Glmui' AATIAS Hiiliiutlson. Antias Charcoti Richanlson. Anlins rliarcoli Richardson, Expédition Aatarctique Française ( l'JHo-lOOr)) comman- dée par le D' Jean Charcot. Gruslacés Isopodcs, 1900, p. 17-1'.) ; l'JOH, p. 5. — Ilodgsou, National Antarctic Expédition. Nalural Ilislorij, vol. V, CrusLacea ; IX, Isopoda, l'JlO, p. 03-05, PI. IX, fig. 1. Ijicdlilrs. — Kldclobre MM»'.). Sur des Ali;Lios (Floridées) l'cciioiilics |i;ir(l mètres dr iiroloiidi'Ui- à l'oil-Circoiicisioii, ilo Pl'Ici'iiuiiiii (N° Wil). U<'U\ exemplaires. l'^r octolii'e KMI'.I. Sur 1111 S|)(iii|L;iaire, à la parlie iiilV'rieurc; d'un i;i"Os i;alel. ile Peleriiiaiin. Ulancs. Viiii^t-quati'e exemplaires (No");}i). Cenrc AL STHOyAMS IJodiz.son. Austronanus serrata Richardson. AiisIriiHiinna serrala Richardson, Expédition Antarctique Française (1903-190ij) com- mandée par le D"' .Jean Charcot. Crustacés Isopodcs, 1908, p. 5-0. — Modgson, National Antarctic Expédition, .\alural Hislory, vol. V, Crustacca ; IX, Iso- poda, 1910, p. 72. Ldialilr. — 12 uclolii'c l'.IO'.l. A la partie inlérieure dun i;al(i, sur une Éponge. Par Qn^oU d'eau, à marée basse. Ile Pelei'uiann iNo^OS). Un exemplaire. (Icnro HALlAClilS l'IVtiVr. Ilodgsou et (Ihilton ont suggère l'un et l'autre qu'il conviendrait peut- (Mre de suppi'imer ce genre comme n'étant pas suflisamment distinci de )liiniui. La siructure spéciale des pattes de la première paire du niàle el la grande dimension de ces appendices compares à ceux qui suiveul me paraisseiil justifier suriisammenl le maiulien du genre. Haliacris antarctica Pfeller. Haliacris aiilarclica Pfeiïer, .Jahrb. il. hainhuniischen wiss. Anslalli'ii, l\, 1887, p. 137- 143, PI. VI, fig. 28-47. 20 CRUSTACÉS ISOPODES. Haliacris auslralis Hodgson, Crustacea « Southern Cross » Expédition, 1902, p. 253- 254, PI. XXXIV, fig. 1 ; PI. XXXVII. — Richardson, Expédition Antarc- tique Française (1903-1905) commandée par le D^ Jean Charcot. Crustacés Isopodes, 1906, p. 16 ; 1908, p. 5. Haliacris anlarclica Hodgson, National Antarctic Expédition. Naliiral Hislory, vol. V, Crustacea ; IX, Isopoda, 1910, p. 58-61. Localités. — 7 octobre 100*.). Sur un yalet ramassé à marée basse dans uue petite plage de l'île Petermann (N°44S). 10 octobre 1!)09. Sur les Spongiaires et les Algues (Gigartinacées) récoltés à Port-Circoncision, par là 6 mètres de profondeur. Ile Peter- mann. Couleur marron (No454). 16 octobre 1909. Nombreux à la face inférieure des galets sur lesquels sont fixées des colonies de Bryozoaires, des Anthozoaires et des Spongiaires. En compagnie de NotaseJlus australis. Ile Peterman (NO 499). 30 octobre 1900. Recueillis à marée basse sur une petite plage de Pile Petermann. Très nombreux dans les feules des rochers, à la partie inférieure des galets (N" 516). 18 novembre 1909. Le long de la côte nord-est de Pile Petermann, dans le chenal de Lemaire. Fonds de 10 à 50 mètres. D'un jaune sale (en très mauvais état). Sur un Spongiaire (N^ 607, dragage XIV b). 10 octobre 1909. Sur des Algues (Floridées) recueillies par 6 mètres de profondeur à Port-Circoncision, ile Petermann (No» 468 et 469). NOS 529 (30 octobre 1909) et 547 (1er novembre 1909). Sur les rochers, parmi les colonies de Bryozoaires et les Spongiaires de la plage, à marée basse, île Petermann. Cinquante-deux exemplaires. Genre AUSmiMUNNA Richardson. Austrimunna antarctica Richardson. Ausirimunna anlarclica Richardson, Expédition Antarctique Française (1903-1905), commandée par le D"" Jean Charcot. Crustacés Isopodes, 1906, p. 20-21. LomUt''. — 17 novembre 1909. Le long de la côte nord-esl de l'île Petermann, rntic Krogmann (Howgaard) et Petermann et dans le chenal de Lemaire. Fonds de 60 à 50 mètres : roche, cailloux (No 581, dragage XIll d). CRUSTACÉS ISOPODES. Un exemplaire, duii louge brunàlrc, sur une Algue iFloridée). 21 Austrimunna rostata llodgson. Auslrintiinnd roslala Hodgson, National Antarctic Expédition. NaUiral Hislory, vol. V. Crustacea ; IX, Isopoda, 1910, ji. Gl-63, 72, PI. X, fig. 3. fj)mli/'''s. — 10 octobre l'.IU!). Sur des Algues ( KIoridées) recueillies [tar (i mètres de profondeur à Porl-Circoncision, ile l'elcrmann (^N° 469). Six exemplaires. K» octobre 1000. Sur les Algues récoltées par C» iiirtres de fond. Couleur rosée, lie Petermann (N°4o7). Un exemplaire. Austrimunna Gaini s\<. nov. lig-. '■'• et 4). Corps ovale (fig. 3j, à peu près deux fois aussi long que large, I mil- limètre : 2 millimètres. Couleur jaune pâle. Surface unie. Tèle avec le front saillant sous forme d'un lobe rectangulaire dont les angles latéraux antérieurs sont arrondis. Les angles post-latéraux de la tèt(* proéminent en lobes arrondis sur la face dorsale desquels sont placés les yeux, petits et noirs, également arrondis. Les an- tennes de la première paire se composent de six articles ; l'article basai est grand et dilaté, les cinq articles qui suivent décroissent graduellement de longueur, les trois derniers représentant le flagel- lum. Le pédoncule des antennes de la seconde paire compte cinq articles, dont le premier est très court, le deuxième deux fois aussi allongé ; le troisième est une fois et demie aussi long que le deuxième; le quatrième n'est pas beaucoup plus long que le deuxième, et le cinquième présente à peu près la même longueur (|uc le troisième. Les trois premiers sont presque deux Cois aussi grands (pie les deux derniers. Le pédoncule est géniculé à l'articulation des (juatrième el cinquième articles. Le llagellum se compose de sept ou huit courts Kij;. o. — Auslrimuiinn Oaiiii. 22 CRUSTACÉS ISOPODES. articles. Quand on examine l'animal du côté dorsal, on no voit que le dernier article du pédoncule et le flagellum au-dessus des antennes de la première paire, le processus frontal de la tète cachant la partie basale. Les quatre premiers segments du thorax sont les plus longs et à [>eu près égaux en longueur; les trois derniers sont également subégaux. L'abdomen se compose de deux segments, un c(nirt segment antérieui' étroit et un grand segment terminal, qui est de l'orme triangulaire et s'atténue en une étroite extrémité arrondie. Les côtés sont découpés en scie, jusqu'à une pointe située un peu au-dessous du milieu, où existe une légère exenvation qui reçoit lesuropodes. Au-dessous de cette })ointe, les bords latéraux sont entiers. Les uropodcs pré- sentent deux branches, dont Tinlerne est petite et repose sur l'autre. Les pattes de la première paire liig. i) sont pré- Fig. 4. — Ausliimiiiina Gai- * ^ i i / i ni. — Patte de la pic- hensiles, cclles des six paires suivantes ambula- iiiiore paire de la ô • toires. L(ira/i/rs. — 10 octobre 1909. Deux spécimens, des remelles, lurent capturées sur des Algues (Floridéesj recueillies par (i mètres de profon- deur à Port-Circoncision, îles Fetermann (N» 409). 10 octobre 1909. Deux autres spécimens furent récoltés sur des Algues et des Spongiaires entre 1 et 0 mètres de prolondcui', h l'ort- Circoncision, ile l*etermann, Couleur rouge vif (JN^ 4o()). Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Cette espèce est nommée en l'honneur de M. Louis Cain, 1 un des liio- logistes de l'expédition . IMU.X HIHLIOflKÀPHIQUK AuDoriN (J.-^^) et Milne-Edvv.vrds (H.). — Description des Crustacés nouveaux ou peu connus et remarquables par leur organisation, conservés dans la collection du Muséum d'Histoire natur(^lle [Arch. du Muséiiin d'Hisl. nalnrelle, II, 1841, p. 5-31, PI. I-XI, Paris). BtUDAHD (F.-E.). — Report on tho Isopoda colleclcd by 11. M. .S. « t'.halleagcr « during Ihe Years 1873-1876, pt. 1. The Genus Serolis [Challenger Report. XI, p. 33, 1884, Londoni. — (— ) Report ou llir l>..pnda. pL. II [Challemjcr Repurl, XN'll, pi. 18, 188G, London). 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Isopoda. National Antarctic Expédition. 1901-1904 [Xalural Hislorij, vol. ^■, 191(1, p. 1-77, PI. 1-X, London). lii TTON (F.-W.). — Index Fauna' Nmie Zealandia\ Lsopoda, 1901. p. 262-266, London. 24 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. Lucas (H.). — Note and description of Serolis Serrei [Ann. Soc. enlom. France [5], VII, 1877, p. cxLV-cxLvi, Paris). MiERS (E.-J.). — Account ot the zoological Collections made during the Survey of- H. M. S. « Alert » in the Straits ot Magellan and on the t'.oast of Patagonia. Crusta- cea (Proceedings zool. Soc. London, 1881, p. 75-79, PI. VII, London). — ( — ) Revision of the Idoteidae, a Family of Sessile-eyed Crustacea [Journ. Liiui. Soc. London, XVI, 1883, p. 1-88, PI. I-II, London). Ohlin (Axel). — Isopoda from Tierra del Fuego and Patagonia. I, Valvifera (Suenska Exped. an Magellanslanderna, II, 1901, n" XI, p. 261-306, PI. XX-XXV, Copenhagen). Pfeffer (G.). — Die Krebse von Sud-Gcorgien nach der Ausbeute der deutschen Sta- tion, 1882-1883 [Jahrhiich der hamburgischen wissenscliafUichen Anslalten, IV, 1887, p. 44-150, Hamburg). RiCHARDSON (Harriet). — Crustacés Isopodes. Expédition Antarctique Française (1903-1905) commandée par le D^ .Jean Charcot, 1906, p. 1-23, PI. I ; 1908, p. 1-8, Paris. • — ■ ( — ) Isopoder der Sandwich do Sud [Anales del Miisen Nacional de Buenos Aires, XXI (ser. 3', t. XIV), 1911, p. 395-401]. ScHiŒDTE (J.-C.) and Meinert (Fr.). — Symbola^ ad Monographiam Cymothoarum ; Crustaceorum Isopodum Familife (Nahirhîslorisk Tidsskrijl [3], XII, 1879- 1880, p. 321-415, PI. VII, XIII, Copenhagen). Strassen (Otto zur). — Uelier die Gattung Arcturus und die .Vrcturiden der deut- schen Tiefsee-Expedition (Zool. An:., Bd. XXV, 1902, p. 082-689, Leipzig). Studer (Th.). — Lleber neue Seethiere aus dem antarktischen Meere (Millli. Nalurf. Gesellsch. Bern, 1876, p. 75, Berne, 1877). — ( — ) Isopoden gesammelt wahrend der Reise S. M. S. « Gazelle » um die Erde, 1874-1876 [Ahhandl. der k. Akad. Wiss. Berlin, 1883, p. 28, PI. II, Berlin, 1884). — ( — ) Ueber einc neue Art Arcturus und eine Gattung der Idotheiden [Silznngsh. d. Ges. Nalurf. Freunde Berlin, 1882, p. 56-58, Berlin). SuHM (WiLLEMOES R. von). — Report on Crustacea observed during the cruise of H. M. S. «Challenger » (Proc. Boij. Soc. London, XXIV, 1870, p. 591, Lon- don). TABLE DES FIGURES Fig. 1. — Anlarcliirus Ilodgsoni (x2,r>). (Dessiué par M"'' V. Dandridge. Fig. 2. — ■ Dolichiscus Pfe/Jeri (X 1,5). (Dessiué par M"" V. Dandridge.) . Fig. 3. — Aiislrimunna Gaini (x 11). Fig. 4. — Auslrimiinnn Gaini. Première patte (x 77,5). Expéditiuii Cliaicol. — Hicuahuson. — Crustacés isopoiies. CRUSTACES PARASITES Par Ch. GRAVIER CRUSTACES PARASITES D'ANNELIDES POLVCIIKTES Dans la collection d'Annélides Polychèlos recueillis sur les côles de l'Antarctique sud-américain(^ [)ar M. leD'J. Liouville, un certain iKunhre d'exemplaires étaient parasités par des Crustacés qui se rapportent à quatre espèces difierentes. Deux d'entre elles appartiennent à des genres qui ne sont connus que dans l'Atlantique septentrional. ISHerpijUohim arcticns Steenstrup et Lûtken, que j'ai pu étudier sur trois Polynoïdiens de l'expédition du « Pourquoi Pas? » [H armothoe .sy;///asr/Kinberg, Enipo rhrmibifjrra Ehlers, Harmothoc gourdoni Gravier) est un des Copépodes annélidicoles les plus singuliers et l'un des plus profondément dégradés par la vie fixée et parasite. Le Sriio'ides tardus Cravier, trouvé sur V Hermadion miirjii Cravier, est très voisin du SrHoides bolbrœi, (|ue Levinsen a décrit d'après des spécimens recueillis à Egedesminde (Groenland) et qui vivaient sur le dos de V Harmothoe iiidir'irafa [L.]. Quant aux deux autres formes, elles ne se raUachent à aucun genre actuellement connu. La première, Vlùir/jsi/r/iiopsis sarsi Gravier, a été trouvée sur le 7'ri/panos)/llis f/if/rnifpa (Mac Intosh). C'est le premier parasite signalé sur un Syllidien : son aspect général rappelle celui de VEw'j/sil.f'nium truncatum Sars, parasite d'un Polynoïdien, V Harmotltor imhrirafa (h.). Enfin j'ai découvert une autre l'omit^ nouvelle, le [Iwlra- piis ciislopoiiuili draviei' dans Tinlesliii (lun Serpulien représentant lui- même d'un type nouveau, le l' jislupoiiKthis }it(ir l/t/os/d Cirawier, donl j'ai eu la bonne fortune de li'ouver deux exemplaires au milieu d'un grand nombre de Serjtii/a l'Pniiicnhiris L. Le lUulriijiitx ci/sIdjioiiHih, dans l'élat E.r/irililioii Clidixot. — GuAviER. — CiuslaciJs parasites. -4 28 CRUSTACÉS PARASITES. de nos connaissances actuelles, doit être incorporé à la grande famille hétérogène, polyphylétique, des Ascidicolidés, qui devra être démembrée dans l'avenir. Les Crustacés parasites annélidicoles sont, en somme, des animaux rares ; la seconde expédition antarctique française a donc apporté les matériaux d'une intéressante contribution à l'étude de ces singuliers Arthropodes. Genre HERPYLLOBIUS Steenstrup et Lutken. Herpyllobius arcticus Steenstrup et LiUken. Herpyllobiiis arcliciis, Jap. Steenstrup et F. Lutken, Bidrag til Kundskab om det aabne Hafs Snylte Krebs og Lernaeer. Kongl. Daiiske Vidensk.-Selsk. Skrifler, 5^ série, t. V, 1861, p. 426, tab. XV, fig. 40 a-y. Sileniiim polynoës H. Krôyer, Bidrag til Kundskab om Snyltekrebsene. Naturinsl. Tidssk., 3e série, t. II, 1863, p. 403, tali. XVIII, fig. 6 a-g. Herpyllobius arcticus Jap. Steenstrup, Om Lesteira, Silenium og Pegesimallus, tre af prof. D"' H. Krôyer opstillede Sleegter af Snyltekrebs. Kongl. Danske Vidensk.- Selsk. Skrifler, 1869, p. 179-202, tab. II. Silenium polynois C. Claus, Neue Beitrâge zur Kenntniss parasitischer Copepoden nebst Bemerkungen uber das System derselben. Zeilschr. fiir wissensch. Zoologie, Ed. XXV, 1875, Sep.-Abdr., p. 18, PI. XXIII, fig. 26-261. Herpyllobius arcticus G.-M.-R. Levinsen, Om noglc parasitiske Krebsdyr, der snylte hos Annelider. Vidensk. Meddel. fra den nalarliist. Foren. i Kjôhentiavn, 1877, p. 363, tab. VI, fig. 12-18, fig. B dans le texte. Sélénium pohjnoes W.-C. Mac Intosh, On the Annelida of the Guif of St. Lawrence. Ann. of nahir. Hislory, 4^ série, vol. XIII, 1874, p. 262. 1 Herpyllobius arclicus A. Willey, Polychseta, Reports on the Collections of natural Hislory mode in Ihe anlarclic Région diiring the voyage of the « Soulliern Cross », 1902, p. 267, PI. XII, fig. 4. Herpyllobius arclicus Gh. Gravier, Sur l'habitat d'un Crustacé parasite annélidicole {Herpyllobius arcticus Steenstrup-Liitken). Ruil. du Mus. d'Hisl. Nal, t. XVII, 1912, p. 30. Le dragage effectué le 1" février 1!)00, dans labaieMatha, à 380 mètres de profondeur, sur un fond de vase grise et de gravier, a ramené à la surface, avec d'autres Polychètes, un fragment (ï Harmotlioe spmosa Kin- berg, variété tjjpica Willey, parasité par trois Copépodes femelles du genre ffer/j/j/Zo/iius Steenstrup-Lûtken. Deux d'entre ceux-ci étaient pourvus de leurs sacs ovigères (fig. A) ; le troisième n'avait pas encore pondu, mais son corps sphérique était tout gonflé d'ovules visibles par transparence (fig. B). Fi CRUSTACÉS PARASITES. ag (les li'ois parasites sont fixés sur raniiiinl de la mriiic (a(;c son suçoir enfoncé dans l'hôte; la figure 2 t'ait connaître la l'ace supérieure du même individu ; la figure 3 est relative à l'individu jeunen'ayant pas encore pondu et vu latérale- ment. Lhi ton! autre habitat est re- })résenté par les figures i et 5. La première montre le parasite fixé latéralement sur le prosto- mium de ïEnipo rhomhigera Ehlers, dragué à 460 mètres de profondeur, en bordure de la banquise, sur un fond de sable vaseux (70° 10' latitude sud; S0° liO' longitude ouest de Paris). L'un des sacs ovigères était dé- taché; la moitié gauche de ta tète est déformée et élargie |)ar la présence du suçoir du para- ^ '""" _ site. Ce dernier pénètre, sous le Fig. 1. - Le parasito (M, |,ia,r, vu de proiii avec son cerveau, dans la cavité générale. suçoir ptjnclrant al intuneurducorpsilu l'i)lychùle([(ii ' *^ est sectionne liansversalenient dans le plan niéilian 1 .| Ijong Dointillée indiciUe la DOSi- ilu suçoir du parasite. — Fig. i'. — Le même parasite '' ti 1 11 vu par laïaoe dorsale, séparé de son hôte. — Fig. 3. fjo^ çj^ la partie du parasite situéc — Jeune femelle n ayant pas encore pondu. Les ' ^ mâles nains se (ixcnl un peu au-dessii.s de l'insertion ;. rintérieur de Lhôte et dout dos sacs ovigères. l'extrémité postérieure s'étend jusqu'au neuvième sétigère. La figure 5 est relative à un autre Polychète, V Harmothoe (joiirdon.i Ttravier, provenant d'un dragage à 2.')4 mètres de profondeur, sur un fond de roches et de graviei', à l'entrée de la baie Mar- guerite, ealre les îles Adélaïde et Jenny ((37° 45' latitude sud ; 1()° i."»' Ion- CRUSTACËS PARASITES. 31 gitude ouest de Paris). Sur la tête de cet //r//7//ô///w, s'est attaché un Crus- tacé que je rapporte à la même espèce que la précédente. Le suçoir était enfoncé ici entre les deux yeux, plus près du plan de symétrie que chez VEnipo rhoinl)i(jei(i\ les deux sacs ovigères étaient restés adhérents au corps de la femelle; le contour de la partie du |)arasite logée à riiiléricm' de l'hôte est marqué ici aussi en pointillé. Des trois exemplaires fixés sur V Ihinmttlioe spinom Kinberg, celui (|ui paraît ètn' le plus évolué est celui qui est représenté par les '^ figures 1 et 2. La partie exté- rieure du corps, vue par la face dorsale, estcordiforme; elle est rétrécie en arrière et présente, à sa surface, des côtes séparées par des sillons qui vontconvcr- gci' sur la face dorsale, vers une husse située un peu en avant tlu hord antérieur ; le môme aspect se présente d'ail- leurs de chaque côté et sur la face inférieure. Le suçoir est fixé sur la face ventrale^ tout à lait en arrière, au-dessous du plan où s'insèrent les sacs ovi- gères. La longueur de cette par- tie du corps est de 2™'", I, la plus grande largeur de In»'".?. Les sacs ovigères ont une forme elliptique ; leur grand axe mesure 2mm^.4; j,. |„.tii .ixe, l'»"\2. Ils sont remplis d'œufs à con- tour hexagonal, par suite de la pression qu'ils exercent les uns sur les au- tres ; ils sont d'une teinte jaune bien marquée, alors que le corps du parasite reste incolore. L'autre individu qui a pondu et qui était attaché au même hôte, tout à côté du précédent, et dont un sac ovigère s'est détaché^ avait conservé sa forme sphérique, très diU'érente, par conséquent, de celle du précédent. Le sac ovigère, demeuré (>m place, de forme un ficn plus Fig. 4. — Ffiuelle (dont un sac ovigère s'est (Jétaclié), lixi'e sur le oùlé du prostomiura d'un Eiiipo iftombi- gera Ehlei's. ' 32 CRUSTACÉS PARASITES. allongée ciiio ceux des deux autres spécimens, avait sensiblement le môme volume. La ponte n'était peut-être pas achevée; le volume du corps est, en tout cas, notablomcMit supérieur à celui dont il est question plus haut. Quant au troisième individu qui n'a pas pondu encore et qui est aussi plus petit que le second, il est sphé- rique comme lui, et il mesure lïïin^,8 de diamètre ; les ovules dont il est tout gonflé sont nettement visibles par trans- parence (fig. 3). Les sacs ovigères sont fixés sur un complexe recouvert d'une couche de chitine plus épaisse que sur le reste du corps et que représente la figure 0 relative au premier exemplaire décrit. Le complexe se compose essentielle- ment de deux saillies latérales et d'une médiane, moins accusée et s'étendant ; moins loin vers la face inférieure. Au- i j tour de ces saillies, la chitine s'épais- I ) sit de façon à former des cadres bien ) / marqués, qui se colorent fortement (^ j quand on les laisse séjourner quel- ques heures dans la solution alcooli- Fig. 5. — Femelle, avec ses deux sacs ovi- gères, et fixée sur le prostomiumdun//fl™jo- que Concentrée dc potassc. A la face t/iae ijounlolu Gravier. ' inférieure des cadres latéraux, l'épais- sissement est encore plus considérable, surtout sur la face interne, comme le montre la figure 7; c'est au niveau de cet épaississement que s'insère de chaque côté le tube situé à l'origine du sac ovigère correspon- dant (fig. 6). Au-dessous et en arrière de ce cadre, s'ouvre le suçoir, dont l'orifice, à son insertion sur le corps, est enveloppé d'un fort anneau de chitine. La figure 1 représente le mode de fixation du parasite sur son hôte, au niveau de l'élytrophore. Le suçoir s'enfonce dans le tégument sous lequel FikS. CRUSTACh:S l'A RA SITES 33 il se renfle légèremeiit ; à peu de disLaace de la surface, son calibre se dilate brusquement et considérablement en une sorte de cylindre dont la longueur est égale au double de la sienne environ. La section transver- sale de la partie externe du suçoir (lig. 8) montre la forte tunique de chi- tine dont il est en- veloppé et le canal central étroit qui le traverse. La premiè- re cesse au niveau de l'élargissement du suçoir ; mais, à ce même niveau, la base de la partie large est consolidée par un épais anneau chiti- neux un peu irrégu- lier, à contour dé- chiqueté (fig. 9). A son extrémité dis- taie, cette région terminale du suçoir présente une dé- pression limitée par deux lèvres et au fond de laquelle s'ouvre probablement le canal central, sans que j'aie pu le vérifier directement ffig. 10). Sur le bord distal de la partie renflée du suçoir, s'insère un organe contenu dans l'hôte et qui, dans son ensemble, a l'aspect d'une feuille péfiolée. Le parasite est représenté en place dans la figure 4 chez VEnipo rhond)i()era Ehlers et, dans la figure 3, chez V ff a nnothoe go wdoni Gva\'iev ; le premier, extrait de son hôte, est vu en entier dans la figure 11. Le suçoir s'en- fonce obliquement sous le cerveau et pénètre dans la cavité générale Expédilion Cluiicot . — Giiwiicii. — Cruslarrs paiMsilcs. y Fig. 6. — Cadre cliitineux sur lequel s'insèrent les sacs ovigères dont on voit, de chaque coté, les parties voisines des points d'insertion ; au sommet du cadre, sur la partie médiane, sont fixés 4 mâles ; au-dessous et en arrière du cadre, se voit la partie basilaire du suçoir. — Fig. 7. — Moitié gauche du cadre chitineux vu par la face interne. — Fig. 8. — Section transversale de la partie externe du suçoir. — Fig. !). — Anneau chitineux situé à. la base de la partie élargie du suçoir. — Fig. 10. — Partie élargie du suçoir avec le pédoncule de l'organe foliacé interne. 34 CRUSTACÉS PARASITES. iininédiateiiKMil en arriri-c do l;i l)ouche, à la face dorsale de la partie antérieure de la trompe. Le pédoncule qui s'insère sur le suçoir est un cordon assez long, dont la largeur va grandissant d'avant en arrière, jusqu'au milieu environ de la longueur de l'organe; en même temps, l'épaisseur diminue rapidement, de sorte que la région terminale anettoinent l'aspeet foliacé. Chez VE/i/po rhombigp/a, la longueur totale de l'organe foliacé est presque de 5 millimè- tres et la largeur maxima de 1""°,5. Chez V Harmothoo gourdoni, la longueur est de plus de 6 millimètres et la largeur maxima d'un peu moins de i millimètre. Cette lame qui, chez les deux Polychètes en question, s'étendait librement dans la ca- vité générale, le long de la trompe, résulte peut-être de la soudure et de la transfor- mation profonde d'appendices de l'armature buccale. Quel est le rôle de cet organe, de di- mensions relativement considérables, par rapport au reste du parasite? Chez VEnipo rhomliigera, la lame terminale était assez épaisse et sa surface était lisse ; en pres- sant sur l'organe, entre le porte-objet et le Fig. \\. — Le parasite de VEnipo „ . . . ,, rliomblgera Ehlers, extrait de son COUVre-objCt, OU en faisait SOrtir d aSSeZ liùte, avec ses sacs ovi^'ères, son suçoir . et Porgane foliacé interne. — Fig. 12. UOlllbreUX globulcS graiSSCUX. D autre part, — Réseau vu par transparence dans i, rr ; 7 • n l'organe loiiacé du parasite de r//a/'- clioz \ Hanuothoe gourdom, 1 orgaue quia molhoe gourdoni iiva.\\vr. la lorme d une languette plus allongée avec quelques festons à l'extrémité distale (fig. 5), avait une surface gaufrée irrégulièrement ; par transparence, on voit un réseau lâche dessiné par des travées qui circonscrivent des aréoles (fig. 12) de contour varié et de dimensions très inégales; beaucoup de ces aréoles sont vides, comme on le constate sur une coupe transversale. Y a-t-il là un organe où la femelle accumule des réserves jtuur l(;s éléments reproducteurs? Il s'en fallait, CRUsr.iri^s pa r.m^ites. 35 en tout ras, ((iic 1rs ovules cussciil attoiiil li'ur vohimo dôfinitir dans les sacsovigères desdeux parasites en question. Il iaudrail étudier les ia|(|»ofts de cet organe avec le reste de l'animal, ce (|iii ne peut se l'aire que |iar des coupes en série. Le désir de conserver ces parasites assez rares m'a empêché de me livrer à cette étude. On ne voit aucun appendice à la surface de l'animal; je nai pu discerner les orifices de pénétration des élé- ments génitaux, où se fixent les niàles, et qui ont été figurés par di- vers auteurs, notam- ment par Levinsen. Sur la plupart des exem- plaires, on trouve de jeunes mâles, au nom- bre de quatre généra- lement, immédiatement au-dessus de la partie médiane du cadre sur lequel s'insèrent les sacs ovigères, mais en des points qui ne m'ont pas paru être fixes. Ces mâles sont attachés solidement [lar un rostre conique qui transperce la paroi du corps de la femelle. Leur céphalo-thorax (fig. 13), de forme ovale, a environ 0in™,24de longueur; labdomen, relativement très étroit, a 0""",1 environ de longueur, non compris les soies terminales. La base du rostre conique du mâle a la forme d'une calotte de chitine assez épaisse, qui, sur la face ventrale, présente un lobe médian et deux lobes latéraux. De chaque côté, est une antenne large et courte à trois articles (fig. 14); l'article basilaire porte une courte soie latérale et deux soies beaucoup plus longues sur la face ventrale; le second aiticle'paraîl être dépourvu de toute annexe; enfin ni 15. 30 H Fig. 13. — Mâle fi\r sur le cadre cliitineux île la feiMelle de Vllei- pi/Urj/iiiix firrlicii.t Stp.-LtK. — Fig. 14. — Antenne du mâle. — Fig. 15. — Maxilliiiède du mâle. 36 CRUSTACÉS PARASITES'. l'article terminal présente deux soies du côté dorsal et deux autres soies extrêmement longues du côté ventral. Un peu en arrière du niveau d'insertion de l'antenne, est un appendice qu'on peut considérer comme un raaxillipède et qui est formé de quatre articles (fig. 15). L'article basilaire se relie à un cadre de chitine dont la partie antérieure se termine en une pointe triangulaire ; le sommet de celle-ci est en avant; le bord postérieur est courbe, à convexité tournée en avant; les articles basilaires des deux maxillipèdes s'insèrent à droite et à gauche de ce cadre médian. Le second article est aussi large et deux fois au moins aussi long que le précédent ; le troisième est plus grêle et plus court que le second, et enfin le quatrième a la forme d'une pointe un peu recourbée. Les articulations sont très nettes ; à leur niveau, l'enve- loppe de chitine s'amincit notablement. 11 n'existe, en dehors de cette paire de maxillipèdes, au- ■5 . '5^° cune pièce se rattachant à l'armature buccale. Au delà des maxillipèdes, est un long espace, la moi- tié environ du corps, sans segmentation apparente, et dépourvu de tout appendice. Puis viennent trois paires de pattes biramées construi- tes sur le même plan. La seg- mentation est nettement in- diquée dans cette région sur la face dorsale ; elle est mar- quée sur la face ventrale par les appendices. La pre- mière et la seconde paire (fig. 16) sont très semblables Tune à l'autre. La partie basilaire est composée d'un premier article assez court fixé directement sur le corps ; le second article, large et court, porte deux rames : la rame interne est formée d'un seul article un peu renflé à la base et muni de deux longues soies terminales; la rame externe est Fig. 16. — Seconde paire de pattes du mâle. — Troisième paire de pattes du mile. —Fig. 18. du inàle. Fig. n. — - .\bdomen CRUSTACÉS PARASITES. 37 constituée par deux articles, dont le distal est pourvu do quatre soies également très longues. La patte de la troisième paire est bàlie sur le même plan (fig. 17), avec cette diflerence que les deux rames ne comptent chacune qu'un seul article. Les soies de ces appendices ne présentent aucune barbelure. L'abdomen très étroit (fig. 13 et 18) est constitué par trois articles légèrement emboîtés les uns dans les autres. Les deux premiers, assez courts, sont sensiblement égaux entre eux; le troisième, un peu renflé dans sa région médiane, est aussi long que les deux précédents réunis. Chacune des branches de la furca a une encoche sur la face ventrale ; une longue soie s'insère au niveau de cette encoche; les deux soies terminales sont plus longues encore. Par transparence, on voit, dans le céphalothorax, deux grands sacs qui s'avancent presque jusqu'à l'abdomen ; en avant, chacun d'eux se continue par un canal que j'ai pu suivre jusqu'à la base du rostre antérieur; ils pénètrent sans doute, à travers la paroi du corps de la femelle, jusque dans la cavité générale de celle-ci. Ce sont les testicules qu'on trouve vides chez certains mâles, pleins chez certains autres fixés sur la même femelle. Je rapporte le singulier Crustacé parasite décrit ci-dessus à VHerpjjl- lobins arcticus Steenstrup-Lûtken, dont l'histoire est curieuse. Dans son mémoire sur les Amphipodes du Groenland, Kroyer (4838) signale un Crustacé qu'il ne nomme ni ne décrit; ce parasite vit sur le Pobjnoe cirrosa, où il aurait été découvert par J. Steenstrup, et il appartient, d'après lui, à^un genre nouveau (1). Plus tard, Kroyer fit l'étude de ce Copépode et lui donna le nom àeSilenium {S. pobjnoes) ; il adressa texte et figures à la commission chargée de publier, sous la direction de P. Gaimard, les travaux relatifs aux matériaux rapportés par la corvette « la Recherche ». En 1835, la corvette « la Recherche », commandée par le lieutenant de vaisseau Tréhouart, fut envoyée en Islande et au Groenland pour essayer de retrouver la trace de (( la Lilloise », dont le chef, le lieu- tenant de marine de Rlosseville, chargé en 1833 d'une mission scientifique (1) « S8. En ny, endnu ubenœvnl, Lern;ca, soin Hr-. Steenslrup nylig liar fuiulel paa en Polynoe cinhosa; den synes at maaUe udgjùie en ay Sla'gt. .> 38 CRUSTACÉS PARASITES. sur la côte orientale du Groenland, avait cessé tout à coup de donner de ses nouvelles. Deux naturalistes, Paul Gaimard et Eugène Robert, devaient être débarqués en Islande; au premier, chirurgien en chef de l'expédition, étaient dévolues la zoologie, la médecine et la statistique; au second, la géologie, la minéralogie et la botanique. La corvette ne recueillit aucun renseignement sur le sort de « la Lilloise » et ne put gagner le Groenland à cause des glaces flottantes. Le ministre de la marine d'alors, l'amiral Duperré, frappé de l'intérêt des collections rapportées parles naturalistes, décida de renvoyer sur les mêmes lieux une commission scientifique, littéraire et artistique. Au cours du second voyage dans le Noi-d, la « Recherche » atteignit le Groenland, n'apprit rien concernant le mal- heureux sort de « la Lilloise », mais rassembla de nombreux matériaux. Le ministre ordonna la publication des études entreprises sur les documents provenant des deux expéditions. La bibliothèque du Muséum d'Histoire naturelle possède les mémoires relatifs au voyage de la « Recherche » (1) ; cette publication a trait au récit du voyage, à la géographie physique, à la minéralogie, au magnétisme, à la littérature Scandinave, etc. ; mais on n'y trouve aucun volume consacré à la zoologie. Edouard Claparède, dont la verve critique s'exerça parfois si durement vis-à-vis de ses contemporains, dit (1870) au sujet deKrôyer: «11 réservait sa description et ses figures pour le Voyage de la corcette « la Reeherche » publié, comme on sait, par ordre du Gouvernement français, sous la direction de Paul Gaimard. En etlet, Krôyer était chargé, dans cette immense publication, de la partie consacrée aux Poissons, aux Crustacés, aux Mollusques et aux Acalèphes. Tout le monde connaît la lamentable histoire du naufrage bibliographique des voyages de la Commission géographique du Nord, naufrage dans lequel furent engloutis les labeurs de tant de savants français et Scandinaves. La description du Silenium /*o/y/now (car tel est le nom que Krôyer avait donné à son Crustacéj et les dessins qui l'accompagnaient paraissent être enfouis et oubliés à Paris dans quekfue carton poudreux. » (1) Voyaije m Islande et au Groenland, exéculé pendant les années 1835 et 1836 sur la corvette « la Recherche ■>, commandée par M. Tréhouait, lieutenant de vaisseau, dans le but de découvi'ir les ti'acesden la Lilloise ». Publié pai' ordre du GouvernemenI, sous la direction de M. Pmi, r.AnuRii, président de la Commisson scientifique d'Islande et du Groeidan< 44 CRUSTACÉS PARASITES. dragués dans la baie Marguerite (20 janvier 1909), entre l'île Jenny et la Terre Alexandre-!*', M. le D' J. Liouville a recueilli un Crustacé parasite qui se range dans le genre Selioides Levinsen. Cet individu unique est une femelle incolore ne présentant pas trace d'yeux. Il est possible que l'absence de pigmentation soit due à un séjour prolongé dans l'alcool. Les dimensions de ce pa- rasite sont les suivantes : longueur, 3"°", 1 ; largeur maxima, 2'^°', 8 ; la hauteur maxima est presque égale à la plus grande largeur, La forme du corps est très rentlée (fig. 19) ; le maxi- mum de largeur est réalisé au niveau de la séparation entre le premier et le se- cond tiers du corps, s'atté- nuant en arrière dans la région de l'abdomen. Le dos est très bombé, et les régions du corps sont assez distinctes. La cuticule qui recouvre le corps est lisse. La tète constitue, en avant de la voûte très saillante du dos, une masse courte Ironconique, séparée du thorax sur le dos et sur les côtés, inclinée vers la face ventrale (fig. 19 et 21). Elle est recouverte par une plaque chitineuse qui ne s'étend pas sur l'aire buccale et est dépourvue de replis pleuraux. Le bord antérieur de la tête, vu de profil, est coupé presque normalement. On voit saillir légèrement, à la partie inférieure, les extrémités des pièces de l'armature buccale. Le thorax est segmenté sur le dos et sur les côtés; la segmentation s'efface en avant sur la face ventrale fortement distendue par les ovules. Le second segment correspond au maximum de la largeur du corps qui s'atténue en avant, au premier segment, et plus encore en arrière (fig. 20 et 21). Un cadre chitineux robuste entoure la bouclie et porte les pièces de Fig. n. — Selioides lartus Gravier, vu de profil. CRUSTACÉS PARASITES. 45 l'armature buccale. L'anus est tcniiiiial. Les vulves s'ouvreiil, de ilia(|iir côt<\ au sommet de la saillie (|ui existe en avant de la furca ; chacune Fi§.20. F'iix. 20. — Selioirles tardus Giavicr, vu par la l'ace doisale. Fig. 21. — Solloides tardus Gravier, vu par la face ventrale. d'elles se présente sous forme d'une fente transversale débouchant dans un cadre chitinoux qui n'offre aucune ornementation (fig. 19 et21). Les antennes de la première paire (fig. 22), ou antennules, sont assez écartées l'une de l'autre, de chaque côté de la tête; composées chacune de six articles, elles sont bien développées. Le diamètre de ces articles décroît graduellement du premier au troisième, brusquement du troi- sième au quatrième, puis peu à peu du quatrième au sixième. L'article proximal, large et court, porte deux soies en avant; le second, plus long, a une soie sur son bord antérieur, à mi-longueur, et une autre soie à l'extrémité distale ; le troisième article, aussi long que le précédent, a une soie latérale et deux soies en avant; le quatrième a quatre soies en avant; le cinquième a une soie en avant, dont une très longue ; le sixième porte deux soies près de son extrémité libre et quatre autres, tout en avant, dont deux très longues. Beaucoup plus courtes, les antennes de la seconde paire, ou antennes proprement dites, sont insérées à la base et un peu en arrière des anten- 46 CRUSTACÉS PARASITES. miles (fig. 23). Elles sont triarticulées. L'article proxinial et le distal sont sensiblement de même longueur ; le moyen est beaucoup plus court. L'article distal porte à son (extrémité trois soies, dont deux sont particu- lièrement longues. Dans l'armature buccale, je ne distingue tjue deux pièces de chaque Fi^Zé /fK) EéZj côlé; en avant est une pièce robuste (fig. 24), fortement ^- arquée, terminée à son ex- trémité libre par une dent à pointe mousse ; le côté in- terne et concave porte une lame dentée, avec douze dents de taille décroissant du sommet à la base. Vue par la face opposée et en raccour- ci, la pièce correspondante de l'autre côté se montre sous une forme un peu différente (représentée tîg. 25), avec douze dents également sur la lame interne. J'assimile ces deux pièces, qui n'offrent Vi^.Z^. K§2S. Fig. 22. — Antennule. — Fig. 23. — Antenne. — Fig. 2 4 — .Mandibule, face e.xterne. — Fig. 25. — La même, vue par la face interne, en raccourci. — Fig. 26. — IVlaxilli- aUCUnC articulatioU, aUX man- pède. — Fig. 27. — Maxillipéile et cadre chitineux qui le sépare de la pièce symétrique. — Fig. 28. — Papilles cor- dibuleS. nées situées entre les mandibules et les maxillipèdes. Quant à la seconde pièce, qui est biarticulée, elle est également très puissante; l'article basilaire (fig. 26 et 27) est fort large ; l'article terminal est court, à bord antérieur arrondi, soutenu par un bourrelet chitineux épais, pectine sur la face antérieure. Ces deux pièces, qu'on peut considérer comme des maxilli- pèdes ou des secondes maxilles internes, sont séparées l'une de l'autre par un solide cadre chitineux. Entre les mandibules et les maxillipèdes, on observe une rangée de papill(»s cornées de forme coni(|ue, fixées également sur une base chi- tineuse (fig. 28). F,^ 30. CRUSTACÉS PARASITES. 47 Le thorax possède sur la face ventrale trois [)aires d'appendices, dont deux, la première ifij;. 2\)) et le troisième (tif-. ;}0i, sont d'un type assez normal; les deux derniers segments thoraeiques sont apodes. Les deux pattes antérieures sont de taille moindre que les deux postérieures et plus rapprochées du plan de symétrie. Elles sont toutes quatre recourbées sur la face ventrale, vers le milieu du corps, et ne peuvent servira nager ; elles ne permettent même guère à l'animal de se déplacer. Peut-être ce dernier les utilise-t-il pour s'accrocher aux élytres du Polyno'idien sur lequel il vit. Chacun de ces appendices se fixe au corps par un long article basi- laire (fig. 29et30), qui pré- sente en dehors une saillie énorme, non séparée du reste, mais qui correspond peut-être à l'exopodite de l'appendice ; ce dernier pa- rait formé d'une seule branche. Le second article, puissant et court, possède une épine conique sur la face interne et une soie sur la face externe. Le troi- sième article est aussi court et plus étroit et porte, à la paire postérieure, sur la face externe, deux soies que je ne retrouve pas à la paire antérieure. Le quatrième article, allongé, grêle, porte en avant deux très longues soies incurvées et deux autres plus courtes, dont la surface est couverte de petites pointes. Entre ces deux paires de pattes, au voisinage immédiat du plan de symétrie, on voit deux appendices uniarticulés, cylindriques, soudés à la base, se rétrécissant un peu au-dessous de leur partie terminale formée par une sorte de dis(|ue (fig. 31). Grâce à ces appendices semblables à l'acelabulum de VEuri/si/r/iitu/t fnmcatuin Sars, l'animal peut adln-riM" Fié3i F.ê32 Fig. 29. — l'atle antc ricure. — Fig. 30. — Patte post(5ricure. — Fig. 31. — Appcnilice de la seconde paire. — Fig. 32. — Partie postérieure de l'abdomen, avec la furca. 48 CRUSTACÉS PARASITES. fortement à son hôte et, peut-être, se déplacer à sa surface; ce sont les pattes modifiées de la seconde paire permettant à l'animal de se fixer au Polynoïdien qui lui donne l'hospitalité. En arrière de ces appendices, il existe deux sillons assez profonds qui séparent, de la partie antérieure, deux segments apodes, tandis qu'en avant, la segmentation est complètement effacée. Si, comme cela paraît incontestable, les acetabula médians représentent une paire d'appendices modifiés, le thorax compte ici cinq segments, comme chez les Copépodes normaux, les deux derniers étant dépourvus d'appendices. L'abdomen (fig. 19 et 32) est rabattu sur la face ventrale et n'est pas segmenté; il est pourvu de deux renflements latéraux au sommet desquels s'ouvrent les vulves. En faisant agir la solution alcoolique de potasse, on met bien en évidence le large oviducte qui aboutit de chaque côté à l'orifice vulvaire et qui prend une teinte brune assez foncée. Les deux branches de la furca sont séparées par une fente profonde dans laquelle débouche le tube digestif. Chaque article basilaire de la furca porte à son extrémité distale deux soies, une interne, très grosse, à surface couverte de pointes fines comme celles des extrémités des pattes thoraciques, et une externe beaucoup plus grêle; on observe en outre une petite soie insérée près de la base de ces appendices et sur la face externe. Je n'ai pu voir comment le Crustacé décrit ci-dessus était fixé sur son hôte, car il s'en était détaché pendant le voyage, ou bien au moment où le Polychète a été plongé dans le liquide fixateur. Mais il est fort probable qu'il s'y applique à l'aide de ses deux appendices médians terminés chacun par une plaque chitineuse épaissie sur son pourtour et qui fonctionne peut-être comme ventouse. Les pattes antérieures et les pos- térieures, relativement débiles, repliées presque parallèlement à la face ventrale, terminées par de longues soies recourbées, ne peuvent servir à une déambulation rapide et encore moins à la natation. D'ailleurs, avec sa forme si lourde, l'animal doit avoir une allure très lente quand il se déplace; peut-être s'accroche-t-il aux élytres avec ses deux paires de pattes quand il change de position. Avec sa tête saillante, ses fortes man- dibules dentées en scie le long du bord interne et ses robustes niaxil- CRUSTACÉS PARASITES. 49 li|)r(lcs, pcat-ètre parviont-il à percer le tégument de son hôte et à puiser directement sa nourrilui'e ;'i rinférieur de ce dernier. L'observation sur le vivant permettrait si'ule d<' nous lix('r>ui' ces divers |joinls. Kn IS77, Levinseu a signalé nn [)arasite très semblable, — peut-être même identique, — au précédent, trouvé à Egedesminde (Groenland), sur le do?,d' f/(in/io//ioe i//t/jric(rfa L. La forme générale du corps de ce Crustacé parasite, le Sel/oides ho/h/rri, est moins lourde, d'après la ligure donnée par Levinsen, que celle de l'animal provenant de l'Antarctique, mais cela tient peut-être à c(! que le premier était nnini de ses deux grands sacs ovigères placés de chaque côté du corps, tandis que celui de l'Antarctique est tout distendu par les ovules qui n'avaient pas encore été pondus. La comparaison est d'ailleurs assez ditficile h cause de l'exiguité des figures donnc'es par l'excellent zoologiste danois. Il n'y a pas, sur la tête du Copé- pode de l'Antarctique, une carène aussi marquée que sur celle dnSelioides hallinri. Les deux paires d'antennes présentent les mêmes caractères généraux dans les deux Inruics. La composition de l'armature buccale pîirait être aussi la même. (Cependant Levinsen mentionne, comme pièce indépendante, eutrc^ la mandibule et le maxillipède de chaque côté, un appendice en rornic de hune armée, au bord postérieur, d'un tubercule et de ti'ois petilesépines. Ainsi qu'on l'a vu plus haut, je n'ai |)as trouvé cette pièce intermédiaire ; je n'ai vu, à sa place, qu'une rangée de papilles cornées fixéessur un cadrechitineux. 11 est possible, àcause des faibles dimensions de ces différentes parties de l'armature buccale, que la pièce médiane m'ait échappé. Je n'ai d'ailleurs pu conserver l'unique exemplaire que j'ai eu à ma disposition ; j'ai dû le sacrilier pour l'étudier. Les pattes de la pre- niièreetde la troisième paire sont composées du même nombre d'articles; cependant il y a quelques différences de forme dans le détail, notamment dans l'article basilaire et dans les soies terminales, beaucoup plus longues et plus grêles chez le Copépode groenlandais que chez celui de l'Antarc- ti(|ue ; ces appendices sont relativement plus développés chez le premier que rlu'z le second. De plus, les appendices médians sont tr-iarticuléschez l'espèce des meis du nord de l'Europe et ne présentent pas de division apparente chez celui de l'Antarctique. En outre, Levinsen n'indi(jue pas de trace de segmentation en arrière des pattes postérieures du thorax du Expédition Charcol. — (Jbavikh. — Ciuslacés parasites. ^ 50 CRUSTACES PARASITES. Selioidcs Imlhrœi ; le nièine auteur ne mentionne qu'une seule soie à l'extrémité de chacune des branches de la furca. Levinsen a eu la bonne fortune de trouver un mâle sous la partie posté- rieure de la femelle. Le thorax porte trois paires de pattes ; celles de la pre- mière et de la troisième, biramées, sont fixées, de chaque côté, sur le bord de la face ventrale ; celles de la seconde paire, uniramées, triarticulées, plus robustes, sont insérées beaucoup plus près du plan de symétrie; leur article terminal, recourbé en crochet, présente au sommet un petit renflement globuleux. C'est très vraisemblablement à l'aide de cette seconde paire d'appendices modifiés que le mâle s'attache au tégument de la femelle. L'analogie de position et probablement aussi de fonction de la seconde paire d'appendices, chez le mâle et chez la femelle, fournit une indication précieuse quant à la valeur morphologique de ces appen- dices si profondément modifiés chez la femelle ; cette transformation en acetabula servant à l'animal à se lixer sur son hôte est liée à un mode d'existence tout spécial. Une autre espèce du même genre, que Levinsen désigne simplement sous le nom de Selioides sp. n. ? a été recueillie par cet auteur sur le dos d'un exemplaire de Nycidacirrosa (Pallas) provenant d'Islande. L'auteur dit que les caractères du corps étaient les mêmes que ceux du Se/ioides holhrœi, parasite de V Hmmothoe imbricata., mais les sacs ovigères étaient quadrilobés. Est-ce là un caractère spécifique? R. Horst (4879j a décrit un Crustacé parasite (|u'il a trouvé sur le dos d'un Pobfiioe rarispina des mers du Nord de l'Europe et qu'il considère comme nouveau. L'auteur dit que le parasite en question olTre quelque ressemblance avec le Nereicola par la forme du corps et des parties buccales, mais qu'il s'en éloigne par ses pattes uniramées et par la posi- tion singulière des pattes de la seconde paire. Tl s'agit en réalité, à n'en pas douter, d'un Se/ioides, d'après l'excellente figure donnée par le naturaliste hollandais et très probablement du Selioides bolbrœl Levinsen. A cause des différences signalées plus haut, dont il est difficile actuelle- ment d'apprécier l'exacte valeur, vu le trop petit nombre d'exemplaires étudiés, il me semble prudent de distinguer l'espèce décrite ici sous le nom de Selioides tardas. Levinsen fait remarquer qu'avec sa forme lourde CRUSTACÉS PARASITES. 51 ne pr(''seiilanl que de vagues traces de segmentation, ses trois paires d'appendices, ses antennes multiurtieulécs, son abdomen court, ce [)ara- sife se rapproclie des genres S<'/ii(s Kroyer, Nerekola Kei'ei-stein et dliclo- nidifonnis liesse, dont (^laus a l'ait la famille du Nereicolida'. Son aspect général rappelle aussi celui de certains (UionwslojiuUidœ • étudiés par Hansen (1897). La ressemblance des deux genres ^c/nw Kroyer et Selioides Levinsen est véritablement frappante ; elle explique la dénomination choisie par Levinsen : la seule diiïérence saillante réside dans la S(>conde paire de pattes qui, chez Se/ius, est réduite, mais de type normal, et ne se transforme pas en organe de fixation comme chez Selioidei. L'analogie avec Nereicola est beaucoup moins marquée; quant au genre Chelonidifaniiis^ dont l'aspect rappelle celui de Sc/ioides., on doit attendre qu'il soit mieux connu pour que la comparaison avec les types similaires devienne possible. Genre EURYSILENfOPS/S V,rà\\cr {= Tf/VLACOIDES Gnivier). Eurysileniopsis sarsi Gravier. Thylacoides sarsi Gravier, Sur un nouveau genre de Crustacé parasite d'un Syllidien de rAularctique sud-américaine (Thijlacoides nov. g. sarsi n. sp.). Bull, du Mus. d'Hisl. Nal., l. XVIII, 1912, p. 71. Parmi les matériaux du dragage fait par le « Pourquoi Pas? ■>, le 20 janvier 1009, dans la baie Marguerite, à 200 mètres de profondeur, se trouvait, avecV //ennadiotirouchi Gvaxiev., qui portait \eSrlioides tardas Gravier, un autre Polychète parasité également par un Crustacé. Sur le dos d'un exemplaire incomplet de l^rijpanosyllis rjigantea (Macintosh), M. le D' J. Liouville a recueilli le parasite décrit ci-dessous et (|u'il avait soigneusement mis à part dans un morceau de papier où l'origine du Crustacé était mentionnée; l'hôte et le parasite étaient conservés dans le même tube. De couleur uniformément pâle, le parasite du 'rrypanosijllis a essentielle- ment la forme d'un sac ou d'une poche ayant 3°"",0 dans sa plus grande largeur, S"", 2 de longueur ; c'était une femelle adulte qui, normalement, portail (l(ii\ sacs ovigères; l'un d'eux était entièrement détaché, l'autre était incomplet (fig. 33). Q 7~ Ân^i ^s^À /' m ■■^s^ V..--, ' .-'^ . i- ■--,•■'• • ■^v:'-■ ; -■~À m.33. 1 mtn - ^ ■ ( Fi^J/t. Fig. 33. — Le parasite avec ses sacs ovigères, entre lesquels on voit le com- plexe buccal. L'acetabulum est vu en raccourci. — Fig. 34. — Le même vu de profil, laissant voir l'acetabulum. 52 CRUSTACÉS PARASITES. L'une des faces porte en son centre assez fortement déprimé un appen- dice ayant la forme d'une tige un peu renflée dans sa partie moyenne, terminée à son e.xlrémité libre par une plaque chitineuse épaisse sur les bords (fig. 34 et 35) ; c'est ce que Michael Sars désigne, chez Vfinri/- sileniurn Irimcd - timi, sous le nom- d'acetabulum. Sur la face lé- gèrement excavée qui porte les sacs ovigères, entre les points d'insertion de ces sacs, est un complexe re- couvert d'une forte couche de chitine et présentant de grosses saillies disposées symétriquement par rapport au plan passant par l'axe de l'acetabulum et par le centre de figure de ce complexe (fig. 36). Celui-ci se compose de deux bourrelets médians et de deux paires de bourrelets latéraux; sur le bourrelet gauche le plus proche de l'acelabu- lum, était fixé un mâle dont l'état de conservation laissait malheureu- sement fort à désirer. L'extrémité distale était pourvue d'une seule pointe arquée reposant sur une calotte de chitine ; je n'ai pu discerner aucun appendice chez ce mâle. Entre le bourrelet correspondant du côté opposé et le bourrelet médian, était un autre mâle de forme un peu plus allongée, en plus mauvais état encore et que je n'ai pu étudier. A la base du bourrelet latéral situé en arrière du précédent, dans la région médiane de ce dernier, était inséré un appendice singulier, forte- ment chilinisé, masqué en grande partie par le bourrelet et qui était brisé dans sa portion distale à gauche (fig. 37). Celui de droite se montre formé de deux branches élargies à la base, dontla partie profonde est enve- loppée par une épaisse cupule de chitine, très visible par transparence, quand l'ensemble a été traité par une solution alcoolique de potasse qui CRUSTACÉS PARASITES. 53 ne laisse iiitailc i]\ir la cliitinc; cotto hase se ratlaclic au cadi'c de cliilinc renforcé à la naissance des lioiirreiels. La branche de droite lij;. :{8), rélréeie vers le sommet, se termine en un long appendice (pii s'elTile graduellenieni en s'enroulani sni' lui-même et qui porte des soies à son extrémité lilins laulre hranche est, au contraire, élargie dans sa région distale ; ell(> présen- te, du côt('' loui'ué vers la |)remière, un appendice tout à fait analogue à l'extré- mité effilée de celle- ci ; à l'angle opposé, est une sorte de talon épais. Sous celte mê- me branche (fig. 3i)), il existe un crochet (jui offre encore la même apparence que les parties terminales des deux branches pi'ineipales, et qu'on ne voit nettementque lorsqu'on examine l'ensemble par la face opposée, celle qui est tournée vers le tégument. Le crochet se soude par sa base élargie à la seconde branche. Si on examine à un très fort grossissement l'extrémité étirée et enroulée sur elle-même (fig. 40), qui a les mêmes caractères dans les trois pièces, on constate la présence, à l'extrémité, de trois courtes soies, au-dessus desquelles sont trois autres soies plus longues, insérées en des points très voisins l'un de l'autre et une quatrième, bien au-dessus des précé- dentes, d'une longueur intermédiaire entre c(dles-ci et les terminales. La position de ces pièces, leur orientation, leurs dimensions ne semblent pas indiquer qu'elles jouent un rôle bien actif. Il est fort probable qu'il faut voir en elles les vestiges des pièces buccales régressées par le pa- rasitisme : le crochet ventral correspondant à la mandibule, et les r&9. Fi^. 3o. — Ai-ctabuUiiu. — Fig. 3(i, — Cninpliwe buccal. — Fig. 37. — l'iéce de rartiMtuio buccalf. — Fig. 38. — Branche droite de celte pièce. — Fig. 3'J. — La nièinc, vue par la lace (ipposée. — Fig. 40. — Exiroaiilé d'une des pièces de celte brani-lie vue à un fort grossisse- ment. — Fig. 41. — Fxtréiijit(! postérieure du niàlc. 54 CRUSTACÉS PARASITES. deux autres pièces, aux niaxillipèdes. On peut rapprocher, au moins dans une certaine mesure, les bourrelets latéraux du parasite dont il est question ici de ceux que Claparède (1870) a représentés chez le Sabelli- phihis sarsii et qu'il désigne sous les noms de lèvre supérieure et de lèvre inférieure; le naturaliste genevois considère la première comme résultant de la soudure des deux mandibules, la seconde, comme étant constituée par la première paire de maxilles. Quoiqu'il en soit, le Copépode décrit ci-dessus est le premier Crustacé parasite signalé chez les Syllidiens. Le seul Annélidicole qui lui soit comparable par la l'orme générale est V Eurijsileniiun truncalum Sars, que Sars a trouvé sur le dos d'un Polynoïdien : Hannothoc imbricata {h.) [Puhjnoe rirrala O.-F. Mûllerl. La femelle de ce parasite a aussi la forme d'un sac dépourvu d'appendices, sauf l'acetabulum, les deux sacs ovigères et le tubercule terminal; elle est plus petite que celle de l'Antarctique, puisque la longueur du corps est de trois quarts de milli- mètre et la largeur maxima de 1 millimètre. Michael Sars ne parle pas, au sujet de cette dernière, du complexe si développé de bourrelets qui n'eût certainement pas échappé à un observateur aussi sagace et aussi averti; ce qu'il appelle tubercule terminal [)diV?iii correspondre, comme position, au bourrelet médian ventral du parasite de l'Antarctique. Le même auteur a pu étudier le mâle, qui est fixé à la femelle par un large acelabulum et qui, bien que nettement segmenté, n'a pas non plus d'appendices. Ce mâle porte à son dernier segment deux paires de tuber- cules et deux longs crochets recourbés l'un vers l'autre à leur extrémité distale. L'un des mâles que j'ai pu examiner et qui était fixé sur la femelle décrite ci-dessus portait en arrière une courte pointe arquée (fig. 41). En raison de sa forme de sac, j'avais donné à ce nouveau parasite pro- venant de Texpédition du « Pourquoi Pas? » le nom de Thylncoïdes (1); mais ce nom a déjà été employé par Guettard en 1774 pour désigner un Vermet (2) ; en conséquence, je propose de substituer au nom choisi en (1) De OJXo/.o;, sac; :l8o;, forme, apparence. (2) Guettard avait donné au \'ormet nouveau qu'il décrivait le nom de Tiitaxode ; c'est Môrch (\u\ a changé ce nom en celui de TInjtacodcs, plus conforme à l'étymologie ©jXazt.jSriÇ, sacci- forme. CRUSTACliS PARASITES. 55 premier lieu celui d'Emi/si/r/iiopasis (1), (|iii rappellera sa ressemblance avec VEuriisilenImii liancutuin Sars. L'espèce vivant sur le Trjjijnnofiijllis gifjantea (Macintosh) sera V Eurysileniopsis sarsi, en l'honneur du célèbre pasteur de Manger 1 près Bergen), qui décrivit le parasite de V Harmothoe iiiilnicata (L. ), dont l'apparence est presque la nièinc (|ui' celle duCrustacé de rAntarcti«|iie sud-améi'icaine. Genre BACmOPUS Giavicr. Bactropus cystopomati (1 ravier. Ch. Gravier, Sur un type nouveau rie Crustacé parasite d'un Serpuliende l'Antarctiqui! sud-américaine. Bull, du Mus. d'Hisl. Nal., t. XVIII, 1912, p. G7. Parmi de très nombreux, exemplaires de Serpidn vermicn/ari.s L. recueillis à l'île Petermann par M. le D' .1. Liouville, j'ai trouvé deux exemplaires d'un type nouveau de Serpulien que j'ai décrit sous le nom de Ci/slopomalu.nnt; par Sars à un parasite Je ïlliiniiotlioc imlnirata (L.i. et o};ç, aspect, apparence. (-2) Ch. Grwier, .\nnélldes Polychètes [II'- E.ciMition antarctique française {l90S-ti)IO). 1911. p. 149, PI. \[, lig. 149-i:i2)\ 56 CRUSTACÉS PARASITES. corps seul do ce Crustacé femelle est de 2""", 2; cell(> des sacs ovigères était un peu moindre, soit, en tout, 4 millimètres au moins chez un animal dont le corps seul n'a guère plus de 8 millimètres de longueur totale, puisque le panache branchial a près de i millimètres de longueur. La largeur assez uniforme de ce Crustacé ue dépasse guère 0"'°\30. La foriue est donc grêle (fig. 42). Le corps a peu d'épais- seur; la face dorsale est bombée; la face ventrale est légèrement excavée, particulièrement dans la partie antérieure du corps, où les bords des plèvres forment une arête de chaque côté sur la face ventrale. La couleur est d'un jaune ambré. Un n'observe aucune sculpture à la surface du corps, qui est recouvert d'une couche relativement épaisse de chitine. La segmentation du corps est très nette, surtout sur les côtés; elle s'atténue ou même disparait com- plètement dans les régions médianes, dorsale et ven- trale. La tête est bien délimitée par un sillon latéral profond qui, sur la face dorsale, s'arrête brusque- ment à quelque distance de la ligne médiane, comme le montre la figure 4.3. Sur le ventre, le sillon de séparation de la tête et du premier segment Ihoracique s'efface aussi sur la ligne médiane ; il continue en se rebroussant vers le haut et en s'atténuant beau- coup, jusqu'aux maxillipèdes postérieurs. La têt(> porte en avant un prolongement médian, à bord antérieur arrondi, un peu l'entlé dans sa région moyenne. Un tel << prolongement frontal », suivant l'ex- pression de Canu(1892), existe chez le (iiniPUdlopliorus (jlnJuilafis Costa, qui vit dans la cavité branchiale du (Ujnthia luiida Thorell et de quelques autres Ascidies (1). De chaque côté et un peu en arrière du prolongement frontal, s'insère la première paire d'antennes ou antennules. Sur la face ventrale, immédiatement en arrière des antennules, est fixée la seconde paire d'antennes ou antennes proprement dites. (1) E. C.4>L', Les Copépodos du linulunnais. Morphologie, embi'yo!,'i'Miie, taxonomie (rideaux du Laboratoire de Wimeraux, vol. VI, 1S02, p. 200, I>1. XI, fig. 1-12). Fig. 42. — Le parasilc vu par la face ven- trale ; les sacs ovi- gères no sont pas re- présentés dans toute leur longueur. CRUSTACÉS PARASITES. 57 De longueur sensiblement uniforme, les quatre premiers segments du thorax portent chacun une paire de pattes; le cinquième segment, un peu plus étroit, est muni d'une paire d'appendices spéciaux en forme de lames larges et inarticulées. Un cadre chitineux très épais entoure l'orifice buccal, qui est quadran- gulaire et se rétrécit graduellement en pro- fondeur (fig. 44). La lèvre supérieure est triangulaire et présente deux pointes fines à son sommet. La lèvre postérieure est la plus développée ; les lèvres latérales sont bien dé- limitées. L'anus sublerminal se présente sous la for- me d'une fente longitu- dinale située dans le plan de symétrie, un peu en avant de l'en- coche médiane de l'ab- domen. Dorsalement, de chaque côté et un peu en avant de l'insertion des appendices abdominaux, sont situées les deux fentes correspondant aux vulves; c'est là que sont fixés les sacs ovigères (fig. 45). Aucune orne- mentation ne distingue la région vulvaire. Extérieurement au point d'attache de chaque sac ovigère et tout près on voit une soie unique assez fine. Les antennes de la première paire ou antennules, fort développées, sont insérées de chaque côté et un peu en arrière du prolongement frontal. Elles sont composées de six articles (fig. 46). Celui de la base, de beaucoup le plus développé, porte une grosse soie sur sa face externe. Expédition Charcot. — Gravier. — Crustacés parasites. 8 Fiéi'i. Fig. 43. — Partie antérieure du corps, face dorsale. — Fig. 44. — Armature bucc^ilc. — Fig. 4o. — l'artie postérieure du corps vue de prolil. 58 CRUSTACÉS PARASITES. Le second, plus court, porte trois soies fixées à autant de niveaux différents ; la plus proche de l'article basilaire a sensiblement le même développement que la soie portée par celui-ci; celle delà région moyenne et surtout celle de la partie distale du même article sont de dimensions moindres. Le troisième article a sensiblement la même longueur que le second, mais son diamètre est moindre; il est muni de deux soies, une dans la région moyenne, une en avant de celle-ci. Les trois derniers articles offrent à peu près le même développement et sont notablement plus courts que les précédents. Le quatrième a une soie située comme la précédente, mais beaucoup piuslongue, etenfin lesixième etdernier article porte deux soies, une fort longue et terminale et l'autre courte et subterminale. Immédiatement en arrière des antennules, sur la face ventrale (fig. 47), s'insèrent les antennes proprement dites, qui sont de dimensions plus restreintes et ne comptent que trois articles. L'article basilaire, que je n'ai pu voir qu'en raccourci, est le plus long; le second porte une soie sur son bord distal et externe; enfin, le troisième, plus court, porte deux soies comme l'anlennule, une grande, terminale, une courte, subterminale. De chaque côté de la bouche (fig. 44), est un appendice renflé dans la région médiane, montrant, du côté de l'orifice buccal, deux dents super- posées. Je rapporte ces appendices à des mandibules. A cause de l'épaisseur et de l'opacité de la couche chitineuse et de la petitesse des pièces en question, il m'est impossible de vérifier si celle double pointe qui fait saillie dans la cavité buccale correspoiid ou non à deux appendices superposés de chaque côté ; il ne me le semble pas, sans que je puisse l'affirmer absolument. D'ailleurs, chez plusieurs Copépodes annélidicoles, le bord interne des mandibules porte deux ou plusieurs dents comme chez VËunicicola clausii Kurz, le Clausia hthhocki Claparède, V Hersiliodes latericius (Grube), etc. En arrière encore et un peu en dehors des précédents, on distingue une seconde paire d'appendices que j'assimile, sous toutes réserves, à la première paire de maxilles. Chacun de ces appendices est formé d'un puissant article basilaire très large surmonté d'un second article en forme de boulon hémisphérique ; au-dessus de ce dernier, est une pointe à base CRUSTACI^S PA RASITES. 59 assez large et qui se trouvait masquée en paiiic dans l'appendice droit (à gauche dans la ligure 44) et (|Qi ressemble, au point de vue de la forme, à un ;q)p('ndice de la mandibule à' Entproguathiis comalul;i\ (pie (lies- breclil (^1900) aj)pelle palpe mandibuUnro. \\\ peu en arrière encore et en dehors des précédents, est une troisième paire d'aijpendices que je considère comme la seconde paire de maxilles. (Chacune de ces maxilles est composée de trois articles : un article basilaire puissant, un second article plus court et plus étroit et un troisième, de dimensions moindres encore et arrondi à son extrémité libre. Les quatre premiers segments du thorax, dont la longueur est sensi- blement uniforme, mais dont la largcui- décroît un peu du premier au quatrième, sont pourvus chacun d'une paire d'appendices ; les dimensions de ceux-ci grandissent légèrement du premier au (juatrième, tout en conservant les mêmes caractères. Ils sont insérés sur la l'ace ventrale. La figure 48 est relative à l'appendice du (pialrième segment. A la base, est un très gros article rentlé dans sa |)arti(' moyenne et présentant à son extrémité distale les deux branches de l'appendice typique, l'une, l'exo- podite, rudimentaire ; l'autre, l'enilipiiodite, beaucou|) plus développée. L'exopodite a un ariirle basilaire relativement large, (jui porte un second articb^ grêle et assez court, sur lequel on distingue trois soies, de même longueur environ (pie ce dernier. Le premier article de rendo|)odite est assez long et diininiie de diamètre de la base au sommet, qui est armé, sur sa face externe, dune puissante épine un peu recourbée, à la base de lafpielle on distingue nettement une zone pectinée (fig. 49) ; le second article, plus court que le premier, n'a ni soies ni crochets. Le troisième article, de même longueur à peu près que le second, est muni d'une soie subt(M'minale et de deux, crochets; l'un, terminal, l'autre subterminal, (le dimensions un peu moindres (|uc celui-ci. A la base de chacun des cro- chets, est une zone pectinée semblable à celle de l'épine du premier article. Au cinf|uième segment thoracitpie, les appendices articulés font défaut; de clKupie ccHé, est une grande lame d'une seule pièce, solidement fixée sur les côtés et au bord antérieur du cinquième segment, à surface convexe du côté externe ; cette lame, orientée un peu obliquement vers la face ventrale, s'élargit dans sa partie postérieure (fig. 45, 50 et 51), munie 6o CRUSTACÉS PARASITES. de deux appendices terminaux en forme de crochets qui se regardent et dont le plus grand est le ventral. Elle s'étend sur toute la longueur du cinquième segment, de l'abdomen et au delà, de chaque côté des sacs ovigères, aussi loin que la partie correspondante de la furca. fi^w Fig. 40. Antennule. — Fig. 47. — Antenne. — Fig. 48. — Patte du 4° segment thoraeique. — Fig. 49. — Premier article de l'endopodite de la patte du 4'' segment thoracii|ue. — Fig. 30. — Partie pDstérieure du corps, face dorsale. On pourrait dire que l'abdomen se réduit ici à un seul segment et à la furca; il est, en tout cas, insegmenté, et les orifices vulvaires sont situés près de son bord postérieur arrondi, légèrement échancré sur la ligne médiane. Ilporte de chaque côté un appendice inarticulé également, aplati en une lame assez large qui se rétrécit en arrière et se termine par une grosse soie insérée sur un lobe longuement étiré, de part et d'autre duquel on voit une soie plus petite que la soie terminale (fig. 52). Les deux appendices abdominaux ne ressemblent en rien au type habituel des branches de la furca, qui correspond, en somme, au dernier somite abdominal divisé de façon à former deux lobes symétriques; ceux-ci, chez certains types, s'écartent notablement l'un de l'autre. Par les appendices du cinquième segment thoraeique, le Copépode décrit ci-dessus se sépare très nettement de tous les autres parasites annélidicoles et des formes similaires; ces deux grandes lames jouent CRUSTACÉS PARASITES. 6i vraiscinhlabhMiiont le rôle de béquilles sur lesquelles s'appuie le parasite pour se uiaintenir clans le lube dii^eslif de sou hôte : le mouveuienl des matières alimentaires à travers l'intestin doit tendre à le déplacer vers l'anus, (^est pourquoi je propose de lui donner le nom j^énérique de /idrt/opus (i). L'espèce décrite ici, parasite du Ci/stopomatiis mac intos/ii Gravier, sera le llddidpHs cystopomati Gravier. Il existe plusieurs Crustacés parasites annélidicoles qui, par certains caractères, se rapprochent de celui dont il est question ici. Ce sont : VEntoltius loimiœ Dogiel, le SericUuni riKjosum Giesbrecht> le Do fi I f sa clijmenirnla Nord- mann, le Rhodinr elomjata Levinsen et aussi le Clausia hiJihoclii Claparède. Tous ces Crustacés ont une forme al- longée, un thorax composé de cinq segments nettement déli- mités, dont les quatre priMiiiers sont pourvus de pattes articulées plus ou moins développées, des antennules longues et multiarticulées, des antennes jjIus courtes, généralement à trois articles et des sacs ovi- gères longs et grêles. Le cinquième sétigère se distingue constamment des autres segments thoraciques soit par des appendices |)lus réduits ou absents, exceptionnellement plus développés, toujours différents de ceux des segments précédents. Chez les Copépodes libres, on observe des faits du uiènie ortire, quani à la dissemblance des appendices du cinquième segment et de ceux des autres segments. Le parasite du Cyslopomatux mac intnshi se sépare de tous ces Crus- tacés parle prolongement frontal. j)ar la réduction de l'abdomen, par la forme spéciale de ses appendices et surtout par les caractères particuliers (1) De BâxTpov, béquille; -oj;, ::oîo;. pied. Kif<. SI. — Partie tci-minale de l'appeniliredu S' sefrmenl llioracique. — Fig. S2. — l'artie lerininale de lune des pièces de la furca. 62 CRUSTACÉS PARASITES. des faraudes lames foliacées portées par le cinquième segment. En outre, chez VEntoJtiiis /oiuti/t', les appendices thoraciques sont insérés sur les côtés du corps et non sur' la l'ace ventrale, et leurs deux rames sont sensi- blement égales ; les antennules, les antennes, les pièces de l'armature buccale diffèrent respectivement beaucoup les unes des autres chez les deux parasites et, de plus, le cinquième segment est apode chez le fiactropus cyntopomati. Le genre de vie les rapproche, car ils sont lous deux endoparasites ; VEntohius loimiœ a été, en effet, trouvé dans l'in- testin d'un Téiébcllien du génie Lo'nnia et qui est probablement le Lo'iinla medmœ Savigny ; de plus, l'abdomen de VEntohius est également réduit, puisqu'il ne se compose que de deux segments et de la furca. La tête, chez le Seriiliidii rugosum Giesbrecht qui vit sur un Clyménien du genre Praxilla^ est bien distincte du premier segment thoracique, comme chez le Bactropus cystopomati \ mais, chez celui-là, le cinquième segment porte de chaque côté un appendice réduit à une faillie sailli(> munie d'une petite soie, et l'abdomen compte cinq segments, he Donusa chpne- nicola Nordmann, (jui est un ectoparasile du (lymene lumbrUdido^i Quatrefages [Clyinene hmihricaJis Milne-Edvvards), a une forme un peu plus trapue que le parasite serpulicole de l'Antarclique ; ses pattes, fort courtes, sont insérées ventralement tout près l'une de l'autre, mais elles sont nettement biramées, et elles persistent au cinquième segment thoracique ; néanmoins, elles paraissent y subir une réduction sur la- quelle on n'est jias très fixé, d'après les indications de Nordmann. Le dernier segment thoracique est plus petit que les autres. L'abdomen est aussi de dimensions très restreintes ; on y dislingue cependant (piatre segments et la furca. Le R/iodinicofa elongata, qui a été découvert sur le dos d'un autre Maldanien, le Bhodine lovéni Mahngren, a également de courtes pattes biramées auxquelles leurs longues soies donnent un caractère natatoire. L'abdomen, beaucoup plus étroit que le thorax, compte également (piatre segments et la furca (I). Enfin, chez le C/ausia (I) Gioshr'aclil s'est (lomamU'' si lo genre Ilhoilhiimla n'est pas à idenlilier au genre Dotiuxa. Si l'on s'en ia|)[)orte aux liguies données respectivement par Levinsen et Nordmann, la fusion des deux genres ne parait pas possible. La forme de la tète et du premier segment thoracique n'est pas la même chez les deux types; chez le hhodinicoln, le dernier segment tlioracii|ue a la même largeur que le quatrième ; il n'en est pas de même chez le Doioisa. 11 y aégalement des dilférences CRUSTACÉS PARASITHS. 63 hibliocl.i C.hiparèdc, que Giesbrecht a éludi('' ;i nouveau, les antennes pos- térieures se Iransi'oniient en puissants organes de lixaliou ; les (|uati'e premières paires d'appendices sont extrèmenicnl réduites, tandis (pi'aii contraire la cini|uiènie paii'e est très grande, ce qui donne une physio- nomie ((III le spéciale à ce C.rustacé, dont l'aiidomen <'st formé de cin([ segments bien dévelop})és. Le cinquième segment tlioracii|ue, clie/ les (lo[)(''podes parasites, comme cliez un certain nombre de formes libres, se distingue des autres segments par les caractères de ses appentlices, (jui sont généralement réduits de taille ou complètement absents ; ils sont exceptionnellement très dévelop|)és chez le C/aimia liihhocki Claparède. Parmi les Ascidicoles, il en est plusieurs chez lesquels la cin(|uième paire d'ap|)endices se présente sous forme de }ila(|ues (jui prennent de grand(!s dimensions chez V Asci- iludld nisca 'l'horell, V Eiili'rocola fietencoKiti (lanu ; il en est de même chez VEn/eroynatii.s comatuhe Giesbrecht, ipii vit dans le tube digestif de VAnliKhin rosdcciis, chez \'///'rsi//(u/r\ /ri/t'/l'/Hs (Grube) ('tudif' d'une manière a]iprofondie })ar Giesbrecht et «[ui est parasite tles Clymé- niens. elc. (les plaques recouvrent la [)artie antérieiii'e des sacs ovigères et a r a s itks. 67 dents. Cette famille hétérogène, polypliylétique, devra rli-c dr-ineiiilnée quelque jour. ("liesbrecht (1895 i a proposé de réunii- les genres /?/?w/w7V,v//^/ Levinscn, <7r/^^s/« Claparède, SeriiUum (liesbrecht en uiir iiiéin»' famille, celle des C/ai(sii/I;r, raractérisée |iiii' la forme générale du corps, la segmentation très nette, le thorax avec les cinq segments typicjues et aussi pai' les antennes postérieures et par l'armature huccah». A ce grou|)<', se ralta- chei'aieiit les genres Donum Noi-dmann et peut-être aussi Salicllares Sars, qui ont été trop sommairement décrits. Le genre Bactropas Graviei' pourrait également y être incorporé, quoique son abdomen insegmenté soit plus réduit que chez les genres précédents. Giesbrecht fait remanjuer (jue, chez les trois premiers de ces genres, la réduction des pattes thora- ciques correspond, dans une certaine mesure, avec celle du nonilir(> des articles des antennul(>s. Ce nombre est de six chez Rhodinicnln, de cinq chez Clausia, de ([uatre chez Seridium. Les quatre paires antérieures d'appendices thoraciques de Rhodiiiicohi ont des exopodites et des endo- poditesà trois articles; chez Chiiisio, les deux j)aires antérieures ont des branches articulées (branche externe à trois articles, branches internes à deux articles); chez Spridimii, les (piatre paires sont construites sur le même plan, mais les deux "branches sont très courtes. Ce parallélisme ne se maiutieni pas chez le Bdclropus^ dont les antennutes ont six articles comme chez le Rhodiukola, mais dont l'une d(»s branches, aux quatre pre- mières paires d'appendices thoraciques, reste rudimentaire. Néanmoins, comme chez tous les genres précédents, ces pattes sont tout à fait impropres à la natation ; elles ne peuvent servir qu'à ramper. Malheureusement, nos connaissances sont beaucoup trop insuffisantes pour qu'on puisse songer actuellement ta un groupement rationnel des Crustacés parasites annélidicoles. Le mâle d'un certain nombre d'entre eux n'a jamais été vu ; on n'a même pu observer les premiers stades du développement de la plupart de ces êtres. On ne peut établir actuellement (ju'un rangement provisoire. Mais il n'est pas douteux que, seules, les études embryogéniques, surtout pour les formes les plus dégradées, per- mettront de déiinir plus rigoureusement les espèces et de déterminer leurs rapports. 68 CRUSTACÉS PARASITES. Avec runi(|ii(' femello de Bactropxs ri/sfopo/tiafi ([no ji'a'i pu étudier, il est impossible dereconstituor le cycle évolutif de ce parasite. On ne peut, dans ce domaine, faire que des conjectures. Les dimensions respectives du Serpulien et du Crustacé interdisent le présence de ])lus d'une femelle dans le même hôte. Étant donnés les caractères de celle-là, il est peu probable que le mâle soit nain et attaché à la femelle; il n'y en avait point, en tout cas, sur la femelle que j'ai examinée. Ce mâle doit mener une existence entièrement libre. La femelle est obligée de sortir de son hôte, lorsqu'elle est parvenue à l'état de maturité, pour être fécondée; elle est d'ailleurs parfaitement armée pour ramper à l'intérieur du tube, où vit son hut-être attend-elle la mort de son hôte, mort qu'elle a provoquée. Combien de temps dure la vie pélagique que mènent sans doute les larves au début de leur existence? En tout cas, une seule femelle peut poursuivre son évolution chez un ('//sfojjo/natt/s. Il y a là, comme on le voit, un grand nombre de points obscurs qui ne seront élucidés que lorsqu'on aura pu saisir le développement du Bactt^opus. II CRUSTACÉ PARASITE DU « CEPHALODISCUS AiXDERSSONI » Gravier. Genre ZANCLOPUS Caïman. Zanclopus antarcticus Gravier. Ch. Gravier, Sur un Copépode nouveau [Zanclopus anlarcliciis nov. sp.) parasite d'un Cephalodisciis de la seconde exp(:'dilion antarctique française et sur l'évolution du genre Zanclopus Caïman. Bull, du Mus.d'Hisl. i\'a/., t. XVIII, 1912, p. 240, 4 fig. dans le texte. En étudiant le Cep/talodiscus andera.soni Gravier dragué par le « Pour- quoi Pas? » à 2ti0 mètres de profondeur, dans la baie Marguerite, entre l'île Jenuy et l'île Adélaïde (latitude, 68° sud ; longitude, 70° 20' ouest de Paris), j'ai trouvé deux Copépodes parasites femelles pourvus tous deux CRUSTACÉS PARASITES. 69 de gros ovules visibles par traiis|)tvrence et qui appartieniiciil au ^eure Zfunhipns Caïman. Le plus grand avait 2"'°, 20 de longueur et 0'""',.")()(lans sa plus grande largeur; le plus petit, dans un meilleur étal de conservât i (in. I""",3 (le longueur et 0'°"',3;) de largeur maxima. La forme générale du corps est assez trapue (fig. iii^i ; son épaisseur est fai- llie; la face dorsale est lég('rement convexe; le revête- ment de chitine se prolonge dans les plèvres saillantes de chaque côté. La segmentation, nettement marquée sur la face dorsale du thorax, s'atténue dans l'abdomen. Le bord postéi-ieur de chaque segment, sur la fac(> dor- sale, est en saillie sur le suivant et [lorte deux coui'tes soies (fig. 54 et 55). La tête, un pcni rétrécie en avant, présente de chaque côté une petite saillie (pii c(irres|i(ind à l'antennule. Les pattes des (piatre premiers segments thoraciques, insérées ventralement, sont invisibles sur la face dor- sale. Le cinquième segment se distingue aisément, grâce à ses grands appendices (nliacés latéraux. Le coriis se rétrécit graduellement en arrière du thorax. L'abdomen, redressé et recourbé sur la face dorsale, comme pour mieux se loger dans la poche stomacale de l'hôte, porte à son extrémité deux languettes a|)laties, avec une grosse pointe terminale à chacune d'elles. Les antennes de la première paire, ou antennules, sont courtes, épaisses, non segmentées (fig. 56); chacune est armée d'une pointe latérale assez longue, légèrement incurvée vers la partie postérieure du corps; au-dessus est une autre dent plus courte, presque de même orientation, et enfin, en dedans de celle-ci, sui' le bord antérieur, est luw troisième dentunpeuinclinée vers le côté corr(>spondant. Entre les deux antennules est Une saillie médiane ai idndie, invisible quand on examine Tanimal sur la face dorsale. En arri("'re et en dedans des anteimules, se voient les antennes, qui se présentent comme deux grosses pointes mousses inseg- mentées. Le tégument de la face ddrsale se prolonge de chaque côté de la tête, de façon à former deux sortes de joues limitées en ai'ri(''i c par un épais bourrelet. (/e>l entre les deux jdues qu'est comprise l'armature Fif;. 33. — Li' para- sile, vu jiar la face dorsale. 70 CRUSTACÉS PARASITES. buccale, daillcnirs très réduite. Kn arrière de la bouche, percée dans un cadre chitineux qui se prolonge entre les antennes, est une pièce médiane (|ui forme une puissante lèvre inléiieure. De chaque côté de la bouche, 0'""3 Fif,'. 54. — Profil do la face dorsale de l'animal. — Fif,'. S5. — Face dorsale vue de profil, au niveau du 3= et du 4' segment Ihoraciiiue. — Fig. 5(i. — Partie antérieure du corps, face ventrale. on voit deux pièces à bord arrondi, épaissi et finement strié ; je les assi- mile à des mandibules. Aux quatre premiers segments tlioraciques, sont fixées autant de paires de pattes toutes semblables entre elles. La base de chaque appendice est constituée par un large protopodite qui paraît indivis, mais qui présente sur le bord interne une légèr(> échancrure (fig. 57, 58 et 50). L'exopodite, l)ien développé, incurvé vers le plan de symétrie, est pourvu à son extré- mité de deux soies inégales un peu arquées; on trouve aussi une soie épaisse sur le bord externe. L'endopodite, indivis également, a la forme d'une feuille dont le bord postérieur est découpé en quatre lobes sensible- ment égaux. Le cinquième segment thoracique est muni de chaque côté d'une grande lame dont la concavité est tournée vers le corps et qui est semblable aux lames ovitectrices de certains Copépodes parasites : Ascidi- cola rosea ïhorell, Enterucula hetencuurti Canu, Ënterognathns comatulx lni|-(t 71 iosl(''ri('ur' CRUSTACns l'A RASITi:S. (lieshrtM'Iil, //r/si/iof/rs hih'iicnis (li'iilir , etc.; son porte (N'iix soies. Dans rabdoiiieii i|iii compte cinq sep;inents comme le Ihor.ix, le premiei segment génital est inîil séparé de celui (|ui le précède et surtout de celui qui le suit; U's appendices terminaux ont la forme de languettes présentant en ar- rière une |)ointe droite, large et courte (fig. GOet 61 j. Le Copépode femelle di-cril ci-dessus a été trouvé dans l'estomac d'un individu adulte de i'pp}m\odhcus aiidci'ssoni Gra- vier; il était seul dans cette cavité diges- tive et avait sa tète orientée vers la partie postérieure du corps. La tète et l(\s deux premiers segments du parasite (''taienf directement visibles à l'extérieur, parce que l'estomac de l'hnte était inacéré par- tiellement. Aucun mâle, aucune l'onne jeune n'accomj)agnaient la femelle dans II' (%'j)lial(i(lis(iis^ dont les organes gé- nitaux étaient normalement dévelop- pés; il n'y avait ])as trace ici de ce que Giard appelait <( castration parasitaire » et (pii n'est, frécpiemment, en réalité, (pi'un arrêt de développement des cellu- les re|)roduclrices. Le plus grand des i'"' deux Crustacés parasites n'a pu être observé en place; il était simplement accolé à l'individu entrés mauvais état de consei'valion (pi'il avait para- sité. Dans l'exemplaire du rry;///'/A//'//,sYv/.v en (juestion, le (li'ustaci" (■lail relativement rare; sur une soixantaine au moins d'individus pris dans les dillV-rcntes parties de ce Ptérobranche, deux seulement l'-laient en- 1^;. à/. — Patte «lu i' segment tlioraciquc. — Fig. a8. — Palle du 3'' serment Itiora- fi(|uc. — Fig. 59. — Patte du 4<^ scguienl llioi-dciiiui'. vallis ^ par lui. 72 CRUSTACÉS PARASITES. Par sa forme générait', son nlxloiuen recourbé sur la l'ace dorsale, ses appendices Ihoraciques, le ('.o[)é[)ode décrit ci-dessus appartient au genre Zanclopas créé par Caïman (1908) pour un parasite qui a le même habitat Fig. 60. — Abdomen du Zanclopus antarcticus Giavior. — Fig. Gl. — Extrémité postérieure de l'abdo- meu, à un plus fort grossissement. — Fig. Ci. — Nauplius du parasite. chez le (lephalodiscus gilchristi Ridewood, du cap de Bonne-Espérance. Il diirère de ce dernier : 1° Par sa taille plus considérable ; le Zanclopus cephalodisci femelle a une longueur totale de 0""°, 55-0°"°, 62 ; celui de l'Antarctique sud-améri- caine peut avoir plus de 2 millimètres de longueur ; 2" Par l'armature buccale ; Caïman décrit chez le Zanclopus du C-ap une lèvre inférieure avec deux grands lobes latéraux; ici, ceux-ci sont com- plètement indépendants de la lèvi'e inférieure. De plus, il n'y arien chez le Copépode de l'Antarctique qui corresponde à ce que Caïman désigne sous le nom de mandibule et dont la partie la plus importante est exté- rieure aux lobes latéraux de la lèvre inférieure. Ce que j'ai appelé ainsi — avec réserve — a une tout autre forme et est situé en dedans des lobes latéraux, de chaque côté de la bouche. Chez le parasite de l'Antarc- tique sud-américaine, on ne trouve rien de semblable à ces proéminences arrondies munies d'une soie terminale que Caïman considère comme secondes maxilles, par comparaison avec ce qu'on observe chez VEnlero- gnatlius coinatuhe Giesbrecht (4900). CRUSTACÉS PARAsrri:s. 73 3" Les (|nali'(' imircs de pnllrs lli()riici(|iics pi'rsciitciif heaucou|) dr simililiule entre elles chez les deux Inriiies tic Zti/irlnims\ mais, chez le Zuntlopus rojjltalndisci, l'exopodile se lennine par une f^riffe en forme de faucille, tandis (|ue, chez le Zaïirlnitiis de rAiitairtitpie, il porte deux grosses soies légèrement artjuées. 4° Les pièces de la furca, chez le /((/tdopas ceiiluilndisci, se tei'uiinenl en quatre courtes pointes spinifornies dirigées vers l'extérieur ; ici le bord externe de ces pièces est entier; il n'y a qu'une seule pointe terminale. Il s'agit donc d'une espèce de Zanchpus nettement difle rente de celle (pi "a étudié(^ (lalman ; les hôtes sont d'ailleurs très ditlerents également l'un de l'autre. Je propose de l'appeler Zandupiis (iJilarctirKs. t^alman rapproche le genre Zanr/ojiKs dea ^enves. Ente/Dro/a, A/iln- stoma, EntPrapsis, qui sont des Ascidicoles et A' EntPraynallins (pii vit dans le tube digestif de la Comatule. Ou peut également le comparei', au point de vue de l'aspect général, aux Crustacés vermiformes parasites des AnnélidesPolychètes [Entohias, Hactropus, C/aiisia, etc. i, cpii, malgré leur air de famille, ne constilueul peut-être pas, ainsi (|ue je l'ai fait remarquer, un groupe homogène. A la base des tentacules de l'individu porteur de la femelle la [)lus jeune, accrochés aux barbules de la base de ces oi'ganes, se trouvaient un certain nombre de Naiipliiis^ dont l'un des |)lus grands et des mieux conservés mesurait 0'°'\2iO de longueui- et 0"'°',110 de largeur niaxima (iig. 62). De foi'me ovale, un peu rétréci dans sa partie antérieure, ce Naaplins était pourvu de trois paires d'appendices. Les antérieurs, robustes, uniramés, portent do grosses soies terminales. En arrière de ceux-ci, de chaque coté, il existe deux autres appendices biramés pn'"- s(Mitant tous deux des encoches qui correspondent à une ébauche d'arti- culation et un bouquet de très grandes soies terminales qui, à la troisième paire, s'étendent, eu ari'ière, au delà de rexh(''Miil('' (\\\ corps. Il (>st extrêmement vraisemblable qu'il s'agit là de Xdiiplius du Cup('[)(tdi' parasite (jui, en tout cas, ne paraissent pas dill'érer sensiblement de ceux des Copépodes libres. Il n'y a pas chez eux de réduction du nombre des appendices comme chez les Nauplins de certains Copépodes parasites, VAchteves percarinu [lar exemple, ([ui n'eu a (pie deux paii'cs. Expédition Clictrcol . — Ghavikii. — Gi'uslaeés parasites. 10 74 CRUSTACÉS PARASITES. L(> f;iit (|ue dos Na//p//its ont (''!(' trouvés sur les barbulcs tentaculaires d'un individu parasité par le /(i/ic/opti^ aittanitrus indique qu'il s'inter- cale une phase de vie libre dans la j)reniière partie de l'existence de ce parasite. Avec leurs appendices biramés, armés de longues soies, ces Mauplius sont capables de se mouvoir et de passer dans un hôte plus ou moins éloigné de leur point d'origine. Au sujet du Zanclopus cepha- /odisci^ Caïman dit que les plus jeunes stades qu'il a trouvés avaient leur segmentation indiquée comme chez l'adulte et que toutes les formes comprises entre le plus jeune stade observé et l'adulte constituaient une série continue — sans indice d'interruption — toutes étant aussi mal douées, au point de vue de la locomotion, que l'adulte. Il semble probable que le iVaupliiis, après une courte période de vie libre, pénètre dans un hôte du voisinage. D'autre part, Caïman n'a jamais trouvé qu'une seule femelle adulte dans un estomac de CepJialodiscus ; j'ai fait la même cons- tatation pour le seul exemplaire de Zanclopus antarcficus trouvé in si/u. Mais le zoologiste anglais a recueilli deux, trois et même quatre larves, dans le même estomac, accompagnées ou non de la femelle adulte. Comme le mâle adulte est inconnu, qu'il mène vraisemblablement une vie indépendante, il faut admettre que ce sont des mâles qui s'accumulent ainsi ou que, s'il s'agit de femelles, une seule persiate et parvient à matu- rité. 11 y a, comme on le voit, encore bien des obscurités dans le déve- loppement du Zanelopm. 11 y aurait ici trois stades dans la vie post-em- bryonnaire du mâle : 1" un stade Nauplius de vie nageante ; 2° un stade copépodiforme endoparasite ; 3° un stade de maturité avec vie libre. Ce serait, dans ses traits essentiels, l'évolution que suivraient, d'après Gies- brecht, les mâles A'Enterognathus comalulœ. Quant à la femelle mûre, elle doit se mettre en contact avec le mâle libre. Quitte-t-elle son hôte pour être fécondée par un mâle nageant librement, pour reprendre la vie parasite chez un second hôte qui n'héberge pas déjà une femelle adulte, comme le suggère Caïman, ou bien peut-elle, tout enrestant dans le même hôte, recevoir l'action fécondante du mâle, pour retournera sa place primi- tive et incuber les jeunes? C'estce à quoi il est impossible de répondre ac- tuellement. Il serait fort intéressant de suivre le développement du AV/<^- pUas normal qui aboutit à une forme bien adaptée à l'endoparasitisme. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1909. Brément (E.). — Contrilnitinn à l'otudc dos Copépodes .nscidirolcs du Golfe du Lion [Archiv. de zool. cxpériin. el générale [5], t. I, Notes et Revues, n" 3, p. lxi- LXXXIX, fig. I-XIV). ions. Calman (W.-T.). — • On a pnrasitic C.opcpod from Cephalodiscus [Trans.soulh. ajric. philos. Soc, vol. XVII, p. I77-18-J, PI. XVIII-XIX). 1888. C.VNU (E.). — Les Copépodes marins du Boulonnais, III. 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A et B, fig. 1-18) . . . ^ 28 Selioides lardas Gravier (fig. 19-32) 43 Eiirtjsileniopsis sarsi Gravier (fig. 33-41) .^1 Badropus cyslopomali Gravier (fig. 42-52) 55 Zandopus anlardicus Gravier (fig. 53-62) 68 Index bibliographique 75 AMPinPODES Par Ed. CHEVREUX CORRESPONbAM m MISMM NATIONAL u'illsTolIll!; .NATIRELI.E Les Amphipodes recueillis par la deuxième Expédition Antarctique Française, et dont M. le F' Bouvier a bien voulu me confier l'étude, sont représentés par quarante-quatre espèces, parmi lesquelles se trouvent dix-sept formes nouvelles. La plupart de ces Amphipodes proviennent d'une série de dragages efï'ectués par des profondeurs comprises entre 40 et 420 mètres. Quelques autres ont été recueillis à marée basse, ou dans des toufles d'Algues provenant d'une profondeur de quelques mètres. Il m'a été possible d'indiquer la couleur de presque tous ces animaux grâce aux notes soigneusement prises au moment de bnir capture par MM, Louis Gain et Liouville, naturalistes attachés à l'Expé- dition ; je leur en exprime ici tous mes remerciements. Il n'est pas sans intérêt de comparer la faune antarctique proprement dite, limitée au 60° de latitude sud, avec la faune arctique, bien qu'elles diffèrent beaucoup l'une de l'autre par la quantité de leurs espèces connues, le nombre des formes antarctiques d'Amphipodes n'atteignant qu'un peu plus du quart de celui des formes arctiques. Les espèces communes aux deux faunes sont au nombre de six : Andanie.ris abijssi (Boock). Anijjelisca Escliricliti Krôyer. — macrocephala Lillj. Harpinia phimosa (Kroyer). Leucollwc spinicarpa (ALildg.). Eusinis propinqmis G. O. Sars. Les seize familles suivantes, appartenant à la faune arcti((ue, ne sont pas représentées dans l'Aiilai-ctique : li.ipecliliuii C/tarcol. — Chevheux. — Aiuphiijodes. 10* 8o AM PHIPODES Haustoriidse. Cressidœ. Stenothoidœ. L aphystiopsidse . Pardaliscidx. Plciislidœ. Alylida;. Aoridse. A m phithoidœ . Corophiidœ. Podoceridœ. CapreUidœ. Scinidse. Lanceolidœ. Mimoneclidœ. Tryphœnidœ. Par contre, il n'existo pas do CoJoinasti.ridœ, de ('j/Uo])i(he et de Phrosinidœ dans les mers arctiques, bien que ces familles soient repré- sentées dans les eaux de l'hémisphère nord. Le tableau qui suit résume l'état actuel de nos connaissances sur les distributions géographique et bathymétrique des Amphipodes antarc- tiques et subantarcliqties. AMPHIPODES. 8i LISTE DES AMPHIPODES ANTARCTIQUES ET SLIJANTARCTIQL ES (Les noms des espèces recueillies par les deux expéditions du D^ Charcot sont imprimés en caractères gras.) GAMMARINA. Kergnelenia compacta Stebbing Aconliosloma Mariunis Stebbing . . . — maijdlaniriim Stebbing Slomacoiilliioii l'epinei (Stcbl)ing).. . Poduprionides incerla A. 0. Walker Sophrosyne Munaiii Stebbing Gainella chelata Clievrcux Vali'Uin rohcres Stebliing Amanillis iiiarniphlluilma Ilaswell .. Nannomir inlc(jricauda (Stebbing). . — Kidderi (S. S. Smith) Orchomeiw ijoniops A. 0. \^'alkel• ... Sorarnoidef: Kcrijnelcni Steljbing ... Waldeckia obesa (Chevreux) Arislias anlarcliciis A. 0. Walker ... Urisles gi'jas Dana CIteirimedon crenalipabtiaUis Steb bing — Fouyneri A. 0. Walker — Hansoni \. 0. Walker — dentimanus Chevreux Trypiwsella barbulipes Stebbing .... Tryphosa Kergueleni (Miers) — Irigonica (Stebbing) — Adarei A. O. Walkm- Euryllienes gryllus (Lichtcnstein). . . - Tmelonyx cicadnides (Stebbing) — Slebhingi (A. 0. Walker) Lepidepccrciini foraininifenim Stob i>ing . Orcliomcnclla pinguides A. O. Wal ker — Franldiiii A. O. Walker — chelipes A. O. Walker — macronyx Chevreux PROVINCE de Magellan. + + + + + + austra- lasieone. + + + + de Kerguelen + + + + + + + + + + + + + + PROFOSDEIK 230 90-135 100 50 0 297 3612 18-100 50 0 54-230 98-200 37 274 230 0-7 13-37 0-25 228 15-385 47 0-5310 36-228 47 230 18-27 18-44 18 40 AUTRES II.\B1TATS OBSERVATIONS. Australie, Tasmanie. Nouvelle-Zélande, Tasma- nie. Nouvelle-Zélande. Déni- che Siidpolar-Expedi- lion. Atlantique, océan Arc tique. Expédilion Charcot. — Ciif.viiei\. — Amphipodes. 11 82 AMPHIPODES. .le Ma^ S + + + + + + P 'ellaii 1 + + + + + + + + + + + + + ROV aust lasle Ë + + + + + NCE ru- tiiiP. '.s + + + + + + ■5 (if Ker es + + + + + + + + ;ucltn. 3. l'IlOfONMIll l'ii iiiiHiïs, .\iriiKS HABITATS ET OBSERVATIONS. Orchomenella Gaussi Strauss Orchomenopsis proxima Chc- vroux + 385 20-1300 228 47 0-229 70 0-2700 15-2012 20-40 2926-3430 70-254 70 183 110-282 7-63 236 91-226 15-220 70 13 188 3 100 18 0-282 222 100 100 100 100 3 100-270 Deiilsdic Sïidpolnr-Expe- dilioii. Iles du ('.ap-\'ert. Expédilion anlardiqiic sué- doise (Stran.';s), Allan- tique nord, océan Arc- tique. Nouvelle-Zélande. Océan Andi(jiie,Skagerrak.' Atlantique nord, océan' Arctique. Nouvellc-Z(''lande. , Australie, Nouvelle - Zé - lande. NouvcIle-ZiMande. Expédilion anlardique sué- doise (Strauss) . océan Arctique. Nouvelle-Zélande Océan Arctique, Atlan- tique nord, Méditerra- née, Ceylan. — Zschaiii (Pîtifïc.r) — nodimana A. 0. Wnlkcr — Rossi V 0 Walker — Charcoti Clievroux Andaniexis ahijssi (Bocck) Andaniotes corpulenta (G. ^I. i li')iji^( m ) — inerens (Uii^vroiix Eiinnilaiiid (jiiiaiilea (Stelibing) Ampelisca Eschrichti Kiôyyr — Bouvier! (iluvieux — macrocephala Lilljehorg — (Ihilloni Stebbing — ofinaces Stebliing Cardenio paurodadylus Stebbing .... Pho.ioceplialus Kergiieleni (Stel)- biiie) Harpinia oblnsifrons Stebbing — plamosa (Krôyer) Pontharpinia uncinata Gbevroux . . . Parharpinia villosa (Haswell) Antphilocluis Marionis Stebbing Gitanopsis antarctica Chevreux .... Seba Saiindersi Stclîliing — aniardica A. 0. Walker Leucothoe spinicarpa (Abildgaard). Melopella nasiiiigenes (Stebbing) .... — ovala (Stebbing) Melopoides magellaniciis (Stebliing).. . — parallelocheir (Stebliing) — compadiis (Stebbing.) — Walkeri Chevreux Proholoides crenalipaliudliis (Sleli- bing.) AMPHIPODES. S3 + + + + + + + + gtllan. + + + + + + + + + + + + + + + PROi ail las ï •INC Ira- cnni-. + + + + + + + + + + + ■; (le Kt sa lon- Fig. 3. — Gainetta clielala. A. péréiopode rte la première paire , B, C, D, péréiopodes des troisième, quatrième et cin quièmc paires E, F, G, uropodes des première, deuxième cl troisième paires; H, telson (A, B,C, D: x 18 ; E, F, G, H : X 421- gueur. Ses lobes, largement arrondis à leur extrémité, portent chacun trois petites épines. Le nom spécifique de cette espèce fait allusion à la forme du propode des gnathopodes antérieurs. ■Waldekia obesa Chevreux). 1905. Cliarcolia obesa Chevreux (1), p. 163, fig. 3. 1906. Charcolia obesa A. 0. Wall^er (16), p. 454. 1906. Charcolia obesa Stebbing (11), p. 718. 1906. ^^'aldeckia obesa Clievreux (2), p. 15, fig. 8 à 10. 1907. Waldeckia obesa A. O. Walker (17), p. 10, PI. II, fig. 4. 1910. Waldeckia obesa Stebbing (12), p. 572. Dragage V, 29 décembre 1908, chenal Peltier, entre l'îlot Goetschy et l'île Doumer ; profondeur, 92 mètres. Deux femelles, dont la plus grande mesurait 18 millimètres de longueur. Le corps de ces femelles était d'un jaune orangé. Dragage VIII, 20janvier 1909, baie Marguerite; profondeur, 200mètrcs. Douze exemplaires : un mâle adulte, six femelles et cinq jeunes. Le 92 AMPHIPODES. corps, d'un jaune orani:;é chez les adultes, était rose chez un jeune exemplaire, long de 6 millimètres, et jaunâtre chez un exemplaire de 3"", 5 de longueur. Cheirimedon dentimanus Chevreux. 1905. Cheirimedon deniimaniis Chevreux (1), p. 159, fig. 1. 1906. Cheirimedon denlimanus Stebbing (11), p. 720. 1906. Cheirimedon denlimanus Chevreux (2), p. 2, fig. 1 à 4. Ile Déception, Pendulum-Cove, 25 décembre 1908, littoral. Nombreux exemplaires. M. Gain a trouvé beaucoup de ces Amphipodes « tués par la forte température de l'eau le long du rivage, température qui atteint jusqu'à -|- 70°. Il y a en cet endroit, au niveau de la mer, des sources chaudes ». Orchomenopsis Rossi A. 0. Walker. 1903. Orchomenopsis Bossi A. 0. Walker (15), p. 45, PI. VII, fig. 18 à 23. 1906. Orchomenopsis Rossi Stebbing (11), p. 721. 1907. Orchomenopsis Eossi A. 0. Walker (17), p. 14. Ile Petcrmann, 25 juillet 1909, dans l'estomac d'un mâle de Pijgosce/is Adeliœ. Un mâle de 21 millimètres de longueur. Orchomenopsis Charcoti Chevreux. 1912. Orchomenopsis Charcoli Chevreux (4). Dragage XV, 26 novembre 1909, chenal de Roosen, devant Port- Lockroy; profondeur, 60 à 70 mèti'es. Un mâle, une femelle. ^ Le corps de ces Amphipodes était blanc, passant au rougeâtre dans la partie dorsale ; les yeux étaient bruns. Mâle. — Le corps, assez obèse, atteignait 11 millimètres de longueur dans la position où il est figuré ici. Les téguments sont épais et con- sistants. Le bord supérieur de la tête est un peu plus court que le premier segment du mésosome. La tête ne porte pas de rostre ; ses lobes latéraux, très saillants, sont largement arrondis au borddistal. Les plaques coxales des quatre premières paires dépassent de beaucoup en hauteur les segments correspondants du mésosome. Les plaques coxales de la cin- AMPHIPODES. 03 quième paire, un peu plus larges que hautes, sont à peine ecliancrces au bord inférieur, le lobe antérieur étant plus petit que le lobe postérieur. Les plaques épimérales du dernier segment duniélasome, peu prolongées, sont largement arrondies en arrière. Le premier segment de l'urosome Fig. 4. — Orchomenopsis Charcoti. — -Mâle, vu du côté gauche. présente une profonde dépression dorsale, suivie d'un renflement arrondi. Les yeux, très grands, lagéniformes, possèdent un grand nombre d'ocelles. Les antennes supérieures dépassent à peine en longueur l'ensemble de la tète et du premier segment du mésosome. Le premier article du pédon- cule, un peu plus long que large, n'atteint pas la longueur du bord supérieur de la tête. Le flagellum principal, un peu plus long que je pédoncule, se compose d'un premier article très allongé, garni d'une dizaine de rangées de soies, suivi de treize articles beaucoup moins longs que larges. Le flagellum accessoire comprend un article lamelliforme, un peu dilaté dans sa partie médiane, suivi de cinq articles très courts. Les antennes inférieures atteignent le double de la longueur des antennes supérieures. Les troisième et cinquième articles du pédoncule, d'égale taille, sont un peu plus courts t|ue le quatrième article. Le bord 94 AMPHIPODES. antérieur des deux derniers articles porte une épaisse rangée de soies. Le flagellum, plus long que le pédoncule, comprend quarante-six articles très courts. L'épistorne ne déborde pas sur la lèvre antérieure. Le processus molaire des mandibules est garni d'épines et de soies. Fig. 0. — Orcliomenopsis Charcoli, mâle. A, antenne supérieure; B, antenne inférieure; C, épistotne et lèvre antérieure ; D, mandibule droite ; E, lèvre postérieure; F, masille antérieure: G, maxillc postérieure; H, raaxillipède; I, J, gnathopodes antérieur et postérieur (A, B : x 12; C, D, E, F, G, H : x 18 : I. J : x 10). Le palpe est fixé près de la base de la mandibule; son dernier article n'atteint que la moitié de la longueur de l'article précédent. Le lobe interne des maxilles antérieures porte, au bord distal, une épine et deux soies ciliées. Le lobe externe, très large, est obliquement tronqué. Le palpe porte une rangée de petites épines au bord distal. Les lobes des maxilles postérieures sont de taille très inégale, le lobe externe dépassant de beaucoup le lol)e interne. Tous deux portent des épines au bord distal et au bord interne. Le lobe externe des maxillipèdes, crénelé au bord interne, n'atteint pas tout à fait l'extrémité du deuxième article du palpe. Le troisième article du palpe, très grêle, est plus de deux fois aussi long que le quatrième article. Les gnathopodes antérieurs sont robustes. L'article basai, un peu plus AMPHIPODES. 95 court que l'ensemble des quatre articles suivants, présente un bord antérieur droit, un bord postérieur un peu convexe. Le carpe porte un prolongement lobiforme étroit et anguleux. Lepropodc, quadrangulaire, beaucoup plus long que large, oH're un bord postérieur concave, se pro- longeant inl'érieurenient pour former un angle aigu avec le bord palmaire. r Fig. 6. — Orchomeiiup.iis Cliarcoli. A, B. péréiopoiles dos tleuxiriiie et troisième paires ; C, pérciopode de la dernière paire ; U, urupodi' di- a dernière paire: E, toison, du mile; F, G. antennes supi'rieure et inférieure de la femelle (A. B, C : x 10 ; U, E: X 18; F, G: X 12). Le dactyle, robuste et courbé, est beaucoup plus long que le bord palmaire. Le carpe des gnathopodes postérieurs, modérément large, atteint le double de la longueur du propode. Ce dernier article se prolonge infé- rieurement pour former une petite pince avec le dactyle. Les péréiopodes des trois dernières paires, ti-ès courts, augmentent progressivement de longueur, de la troisième à la cinquième paire. L'article basai est très large. Dans les péréiopodes des deux dernières paires, le bord postérieur de cet article porte quelques crénelures, suivies d'une légère concavité. Les quatre articles suivants sont courts et robustes. Les lobes branchiaux sont plissés des deux côtés. Les uropodes de la dernière paire dépassent l'extrémité des deux paires précédentes. Les branches, largement lancéolées, sont assez inégales, la branche interne, à peine plus longue que le pédoncule, n'atteignant q6 AMPHIPODES. pas tout à fait rextrémité du premier article de la branche externe. Le bord interne de chacune des branches porte une rangée de soies ciliées. Le telson, beaucoup plus long que large, atteint à peu près le milieu des branches des uropodes de la dernière paire. Il est fendu sur les deux tiers de sa longueur. Chacun de ses lobes présente, au bord distal, deux petites échancrures garnies chacune d'une épine. Deux paires de spinules latérales ne sont visibles qu'à l'aide d'un fort grossissement. Fetuflle. — La femelle atteignait H) millimètres de longueur. Les antennes sont un peu plus courtes que celles du mâle, le flagellum des antennes supérieures possédant seulement treize articles et celui des antennes inférieures, vingt-sept articles. Les autres appendices ressem- blent à ceux du mâle, et l'article basai des péréiopodes des deux dernières paires présente également une échancrure au bord postérieur. Cette espèce a été dédiée à M. le r)' ^oixn Chnrcot. AMPELISCID.E. Ampelisca Eschrichti Kriiyer. 1906. Ampelisca Eschrichti Stebbing (11), p. 100. 1906. Ampelisca Eschrichti Chevreux (2), p. 20, fig. 11. Dragage VIII, 20 janvier 1909, baie Marguerite ; profondeur, 200 mètres. Un mâle, de 15 millimètres de longueur, ne différant de la femelle que par ses antennes inférieures aussi longues que le corps. Le corps de cet exemplaire était brun, les appendices roses, les yeux d'un rouge vif. Dragage XV, 26 novembre 1909, devant Port-Lockroy, chenal de Roosen; profondeur, 60 à 70 mètres. Un exemplaire de 13 millimètres de longueur. Le corps de cet exemplaire était d'un jaune légèrement rosé; les yeux étaient rouges. Ampelisca Bouvier! nov. sp. Dragage XV, 6 novembre 1909. Devant Port-Lockroy, chenal de Roosen; profondeur, 60 à 70 mètres. Une femelle, dont le corps était d'un jaune légèrement rosé et les yeux rouges. AMPHIPUDES. 97 - Le corps, assez fortomentconiprinK', mcsiirail 12 inillinK'lres de lon- gueur clans la position où il est figuré ici. Ln lète, un peu plus courte que l'ensemble des trois premiers segments du m(>sosome, présente un l)ord dorsal légèrement concave, sa partie distale étant fortement courbée en Fig. 7. — Ampelisca Boiivieri. — Femelle vue du cùté gauche. avant, puis un peu obliquement tronquée. Les plaques coxales de la première paire s'élargissent quelque peu dans leur partie distale. Les plaques coxales de la quatrième paire sont beaucoup plus hautes que larges, leur bord inférieur étant plus court que leur bord postérieur. Les deux derniers segments du mésosome et le métasome portent une carène dorsale bien nettement distincte. Les plaques épimérales du dernier segment du métasome, fortement prolongées en arrière, se terminent par une dent longue et aiguë. Le premier segment de l'urosome porte une carène dorsale arrondie. Les yeux sont bien distincts; la paire inférieure, située à quelque distance du bord antérieur de la tète, déborde un peu sur le bord inférieur. Expédition Charroi. — Chevheix. — Anipliipodes. t" 98 AMPHIPODES. Los antennes supérieures sont aussi longues que Tensemble de la tête et des cinq premiers segments du mésosome, leur extrémité atteignant à peu près le milieu du flagellum des antennes inférieures. Le premier article du pédoncule est gros et court. Le deuxième article, beaucoup plus grêle et plus allongé que le premier, atteint plus du triple de la longueur Fig. 8. — Ampelisca Bouvieri. A, tête et partie des antennes: B, dei-nier segment du métasome et premier segment de l'urosome : G, D, gnathopodes antérieur et postérieur ; E , péréiopode de la première paire (A, B : x 12 ; C, D, E : X 10). du troisième article. Le flagellum, qui comprend trente articles, est à peu près trois fois aussi long que le pédoncule. Les antennes inférieures sont beaucoup plus longues que les antennes supérieures. Le dernier article du pédoncule est un peu plus court que l'article précédent. Le flagellum, composé de trente-six articles, atteint à peu près le double de la longueur du pédoncule. Le propode des gnathopodes antérieurs, ovale allongé, est plus étroit et un peu plus court que le carpe. Le propode des gnathopodes postérieurs, très grêle, atteint à peu près les deux tiers de la longueur du carpe. Le dactyle des péréiopodes des deux premières paires, assez ro- buste et remarquablement grand, atteint le double de la longueur du propode. Le propode des péréiopodes de la troisième paire est un peu pro- AMPHIPODES. 99 lonp;é au bord distal. Le propode des péréiopodes de la quatrième paire no présente pas de prolongement. L'article basai des péréiopodes de la dernière paire dépasse de beaucoup en longueui' l'ensemble des articles suivants. Le lobe postérieur, régu- Fig. 9. — Ampelisca Bouvieri. A, B, C, D, péréiopodes des deuxième, troisième, quatrième et cinquième paires ; E, F, G, uropodes des prcinièrf, deuxième el troisième paires; H, telson (A, B,G, D: y. 10; E, F, G, \l : x 1-). lièrement arrondi, se prolonge inférieurement au delà de l'article ischial. L'article méral se prolonge le long du bord antérieur du carpe. Le propode est un peu plus court que l'ensemble des deux articles précédents. Le dactyle atteint un peu plus de la moitié de la longueur du propode. Les uropodes de la dernière paire dépassent de beaucoup les uropodes précédents. Les branches, de taille un peu inégale, sont armées de quelques épines, mais ne portent pas de soies ciliées. Le telson, ovale allongé, une fois et demie aussi long que large, porte une paire d'épines distales et deux paires de spinales dorsales. Cette espèce a été dédiée à M. le P' Bouvier. 100 AMPHIPODES. PIIOXOCEPHALID.E. Pontharpinia uncinata Chevreux. 1912. Pontharpinia uncinata Chevreux (4). Dragage XV, 26 novembre 1909, devant Port-Lockroy, chenal de Roosen; profondeur, 60 à 70 mètres. Une femelle ovigère, dont le corps était teinté de jaunâtre et les yeux noirs. Cette femelle, qui portait vingt-deux œufs dans sa poche incubatrice, Fig;. 10. — Pontharpinia uncinata. — Femelle vue du côté gauche. mesurait 6 millimètres de longueur dans la position où elle est figurée ici. Le corps est assez fortement comprimé. La tète dépasse un peu en longueur l'ensemble des trois premiers segments du mésosome. Le capuchon, qui semble très aigu quand on l'examine par côté, esten réalité largement arrondi au bord distal ; son extrémité atteint à peu près le milieu du deuxième article du pédoncule des antennes supérieures. Les plaques coxales des quatre premières paires, beaucoup plus hautes que les segments correspondants du mésosome, portent une rangée de soies au bord inférieur. Le lobe postérieur des plaques coxales de la cinquièmes paire atteint le double de la hauteur du lobe antérieur. Les plaques épimérales du dernier segment du métasome, fortement pro- AMPHIPODES. lOI lont!;éPS en arrière, se terminent par un crochet moflérément aij^u ; leur bord inférieur est armé de quatre éi)ines. Les yeux, bien conformés, très fi;rands, réniformes, comprennent de nombreux ocelles. Les antennes supérieures sont un peu plus longues que la tète. Le premier article du pédoncule, presque aussi large que long, dépasse légèrement en longueur l'ensemble des deux articles suivants ; son bord Fig. H. — Pontharpinia uncinata. A, plaque t'pimérale du dernier segment du iiiétasome ; B, antenne supérieure ; C, antenne inférieure ; D, mandibule gauche; E, maxille antérieure; F, niaiille postérieure; G, raaxillipède; H, gnathopode antérieur (A, H : x 18 ; B, C : x 24 ; D, E, F, G : x 30). postérieur, fortement convexe dans sa partie proximale, porte quatre soies ciliées. Le bord postérieur du deuxième article se termine par une touffe de sept grandes soies spiniformes. Le flagellum princi])al, un peu plus court que le pédoncule, se compose de onze articles. Le flagellum accessoire, qui comprend huit articles, atteint à peu près la moitié de la longueur du flagellum principal. Les antennes inférieures sont un peu plus longues que les antennes supérieures. L'avant-dernier article du pédoncule, très large, porte de nombreuses soies spiniformes. Le dernier article est plus court et beaucoup plus étroit que l'article précédent; son bord postérieur porte trois soies spiniformes. Le flagellum, aussi long que l'ensemble des deux derniers articles du pédoncule, comprend onze articles finement ciliés. 102 A M PHI PO DES. Le lobe tranchant des mandibules porte trois dents arrondies. Il est suivi d'une rangée de cinq épines. Le processus molaire, assez saillant, porte trois épines. Le lobe accessoire de la mandibule gauche est armé de quatre dents. Le palpe, très grêle et très allongé, atteint le double de la longueur de la mandibule ; il est fixé à peu près au niveau du processus molaire ; son dernier article, beaucoup plus court que l'article précédent, se termine par une touffe d'épines. Le lobe interne des maxilles antérieures porte quatre grosses soies ciliées. Le lobe externe, obliquement tronqué, est armé de dix épines. Le palpe n'est pas biarticulé ; bien qu'un fort grossissement montre deux petites encoches vis-à-vis l'une de l'autre, près de sa base, la ligne de séparation n'est pas distincte. Le lobe externe des maxilles postérieures est un peu plus long et beaucoup plus large que le lobe interne. Ce dernier porte une rangée de dix épines au bord interne. Le lobe interne des maxillipèdes, très court et très large, porte de nombreuses épines au bord distal. Le lobe externe, également très court, ne dépasse pas l'extrémité du premier article du palpe ; il est bordé d'une quinzaine d'épines. Le palpe est très robuste. Ses deuxième et troisième articles portent de nombreuses épines au bord interne. Le troisième article ne se prolonge pas au delà de l'insertion de l'article suivant. Ce dernier, dactyliforme, n'atteint pas tout à fait la - longueur du troisième article. Les gnathopodes antérieurs sont assez grêles. L'article basai, un peu courbé, porte, au bord postérieur, de longues et nombreuses soies spi- niformes. Le carpe, quadrangulaire, est beaucoup plus court que le propode. Ce dernier article affecte une forme étroitement ovale, sa longueur atteignant beaucoup plus du double de sa largeur. Le bord palmaire n'est séparé du bord postérieur que par une légère saillie, armée d'une épine. Le dactyle est grêle et courbé. Les gnathopodes postérieurs, plus robustes que les gnathopodes anté- rieurs, sont à peu près de même forme, bien que leur carpe, beaucoup plus court, n'atteigne guère que la moitié de la longueur du propode. Ce dernier article est à peu près deux fois aussi long que large. La AMPHIPODES. 103 saillie qui sépare le bord postérieur du bord palmaire est un peu plus accentuée que dans les gnathopodes antérieurs. Dans les péréiopodes des deux premières paires, l'article nierai est très robuste ; son bord postérieur ainsi que celui du carpe portent de nombreuses soies spiniformes. Le propode, très grêle, beaucoup plus Fig. 12. — Pont/iarpinia uncinata. A, gnathopode posti'rieur; B, C, péréiopodes des deuxième et troisième paires; D, péréiopode de la dernière paire: E, F, uropodes des deuxième et troisième paires; G, tclson (A.B.C, D: x 18; E, F, G : X 30). long que le carpe, est un peu plus court que l'article méral. Le dactyle est à peine courbé. L'article basai des péréiopodes de la troisième paire, plus long que large, est crénelé au bord postérieur. L'article méral et le carpe, très robustes, portent de nombreuses soies, accompagnées de quelques épines. Cinq soies ciliées sontfixées vers l'extrémité du bord postérieur du carpe. Le propode, très étroit, n'est pas plus long que le carpe. Les péréiopodes de la quatrième paire sont beaucoup plus longs que les péréiopodes précédents et suivants. Leur article basai, plus long que large, n'est pas crénelé au bord postérieur. Son bord antérieur porte de longues soies, dont quelques-unes sont ciliées. Les soies du bord antérieur de l'article ischial sont également ciliées. L'article méral et le 104 AMPHIPODES. carpe présentent un aspect moins robuste que dans les gnathopodes précédents. Le propode n'est pas plus long que le carpe. L'article basai des péréiopodes de la dernière paire, très dilaté en arrière, crénelé au bord postérieur, se prolonge inférieurement au delà de l'extrémité de l'article ischial. L'article méral et le carpe sont modé- rément robustes. Le propode est beaucoup plus long que le carpe. Le dactyle atteint plus des deux tiers de la longueur du propode. Le bord postérieur du pédoncule des uropodes de la première paire porte une rangée de petites épines. Les branches, un peu plus courtes que le pédoncule, sont d'égale taille. Le pédoncule des uropodes de la deuxième paire, très robuste, porte, au bord postérieur, une rangée de quatorze grandes épines. La branche externe des uropodes de la der- nière paire possède un petit article terminal. La branche interne est aussi longue que le premier article de la branche externe. Les deux branches sont garnies de longues soies ciliées. Le telson, entièrement fendu, est plus long que large. Ses lobes sont obliquement tronqués à leur extrémité, qui porte trois épines d'inégale taille. Cette espèce, assez voisine de Pontharpifiia rostrata (Dana), en diffère surtout par la forme des plaques épimérales du dernier segment du métasome, caractère auquel le nom spécifique fait allusion, par le peu de longueur du carpe des gnathopodes postérieurs et par les propor- tions des branches des uropodes de la dernière paire. AMPHILOCHID.E. Gitanopsis antarctica Ghevreux. Ile Petermann, 4 octobre 1909. Dans une touffe de Desmarestia ramenée de 3 mètres de profondeur. Nombreux exemplaires. L'exemplaire dont la description suit était une femelle dont la poche incubatrice contenait onze œufs. Elle mesurait 3°"°, 5 de longueur, dans la position où elle est figurée ici. Le corps, assez obèse, présente des téguments minces et peu con- sistants. La tète, un peu plus longue que l'ensemble des deux premiers AMPHIPODES. 105 segments du mésosoine, [)orle un l'ostre rorlemcuL courbé, dont l'extré- mité, très aiguë, dépasse un peu le premier article des antennes supé- rieures. Les lobes latéraux, à peine saillants, largement arrondis, portent une petite dent située un peu au-dessus de l'espace interanlennal. Les plaques coxales de la première paire, quadrangulaires, à moitié cachées par les plaques suivantes, sont prolongées inférieurement dans leur Fig. 13. — Gitanopsis anlarctica. — Femelle vue du côté droit. partie antérieure. Les plaques coxales de la deuxième paire, beaucoup plus grandes que les plaques précédentes, portent quelques petites crénelures au bord inférieur. Ces plaques coxales, ainsi que celles des deux paires suivantes^, sont un peu plus hautes que les segments corres- pondants du mésosome. Le lobe antérieur des plaques coxales de la cinquième i)aire est beaucoup moins haut que le lobe postérieur. Les plaques épimérales du dernier segment du métasome, légèrement pro- longées en arrière, se terminent par un angle un peu arrondi ; leur bord inférieur est armé de cinq petites épines. Les yeux, de grandeur moyenne, présentent un contour ovoïde. Les antennes supérieures sont aussi longues que l'ensemble de la tète et des trois premiers segments du métasome. Le premier article du pédoncule, très volumineux, est à peine aussi long que large. Le deuxième article, presque aussi robuste, est plus allongé. Le troisième article, beaucoup plus grêle, n'atteint que la moitié de la longueur de l'article précédent. Le flagelluni, \in peu plus long que le pédoncule, Expédition Charcot. — Chevbeux. — Amphipodes. l'ï io6 AMPHIPODES. comprend dix articles dont le l)ord antérieur porte de longues soies sensitives. H existe un petit flagellum accessoire uniarticulé, qui atteint la moitié de la longueur du premier article du flagellum principal. Les antennes inférieures sont un peu plus longues que les antennes supérieures. Les deux derniers articles du pédoncule sont d'égale taille. Fig. 14. — Gilanopsis anlarctica. A, plaque épimérale du dernier segment du métasome ; B, antenne supérieure ; G, antenne inférieure ; D, lèvre antérieure: E, mandibule; F, lèvre postérieure ; G, maxille antérieure; H. maxille postérieure ; 1, maxillipède (A; x 30 ;B,C: x 42 ; D, E,F, G,H, I : x 72). Le flagellum, aussi long que le pédoncule, comprend douze articles. La lèvre antérieure porte, au bord distal, une profonde échancrure, qui la sépare en deux lobes d'inégale taille. Les mandibules, bien développées, présentent un lobe tranchant long et étroit, armé de nombreuses petites dents. La mandibule gauche porte un lobe accessoire. Le rang d'épines en comprend huit dans la mandi- bule droite et neuf dans la mandibule gauche. Le processus molaire est très grand et très saillant. Le palpe, court et robuste, porte quelques épines au bord interne ; son troisième article est un peu plus long que l'article précédent. Les lobes de la lèvre postérieure, obliquement tronqués, portent deux petites dents, suivies d'une échancrure anguleuse. Le lobe interne des maxilles antérieures, bien développé, porte une soie au bord distal. Le lobe externe, obliquement tronqué, est armé de huit épines. Le palpe, biarticulé, ne dépasse pas l'extrémité du lobe externe ; il porte quatre longues épines au bord distal. AMPHIPODES. 107 Le lobe interne des maxilles postérieures, très large, obliquemenl tronqué, porte treize épines au bord distal. Le lobe externe, très étroit, s'arrondit au bord distal, qui est armé de cinq épines. Le lobe interne des maxillipèdes, bien développé, ne porte ni soies ni épines; son bord distal présente deux petites crénelures. Le lobe externe, très large, dépasse à peine l'extrémité du premier article du Fig. 15. — Gilanopsis aniat'ctica. A, B, gnathopodes antérieur et postérieur; G, péréiopode de la dernière paire; D, uropode de la première paire; E, uropodes des deux dernières paires et telson (toutes les figures : x 42). palpe; il ne porte ni soies ni épines au bord interne; son bord distal présente une échancrure garnie d'une forte épine. Le palpe, très robuste, est armé de nombreuses épines ; son premier article atteint près du double de la longueur de chacun des articles suivants. Les gnathopodes, robustes, bien développés, à peu près d'égale taille, diffèrent surtout entre eux par la forme du carpe, dont le lobe est beaucoup plus allongé dans les gnathopodes postérieurs que dans les gnathopodes antérieurs. L'article méral et le carpe portent de nom- breuses épines. Le propode, quadrangulaire, s'élargit beaucoup dans sa partie distale ; son bord palmaire est denticulé. Le dactyle, très grêle, aussi long que le bord pahiiaire, est denticulé au bord interne. Les péréiopodes des deux premières paires sont grêles et allongés ; le bord antérieur de leur article méral se prolonge un peu le long du carpe. Les péréiopodes des trois dernières paires, d'égale longueur, sont à peu près de même forme. L'article basai, un peu plus large dans les io8 AMPHIPODES. péréiopodes de la dernière paire que dans ceux des deux paires précé- dentes, estovalaire. L'article méral, assez dilaté, se prolonge inférieure- ment le long du bord postérieur du carpe. Le dactyle est robuste. Les branches des uropodes de la première paire, d'égale taille, sont presque aussi longues que le pédoncule ; elles portent une rangée d'épines au bord postérieur. Dans les uropodes de la deuxième paire, la branche interne est beaucoup plus longue que la branche externe. Les branches des uropodes de la dernière paire sont aussi d'inégale taille, la branche interne dépassant d'un quart la longueur de la branche externe; les deux branches sont complètement glabres. Le telson, étroitement triangulaire, trois fois aussi long que large à sa base, n'atteint pas l'extrémité du pédoncule des uropodes de la dernière paire ; son extrémité porte deux petites crénelures garnies d'un cil. Cette espèce s'écarte un peu de la diagnose du genre Gitanopsis par la forme du lobe interne de ses maxilles antérieures. Ce lobe, bien déve- loppé chez G. antarctica, est très petit, presque rudimentaire, chez les autres espèces connues de Gitanopsis. Très voisine de G. arctica G.-O. Sars, l'espèce antarctique en diffère par son rostre long et aigu, par ses gnathopodes plus robustes et parles proportions relatives du pédoncule de ses uropodes de la dernière paire et de son telson. La famille des Amphi I oc liidœ rCéi-àW représentée jusqu'ici, dans les mers antarctiques, que par Amphilochus Marionis Stebbing, dragué par le <' Challenger» au voisinage desiles Marion. LEUCOTHOID.E. Leucothoe spinicarpa (Abildg-aard). 1906. Leucothoe spinicarpa Stebbing (11), p. 165. 1907. Leucothoe spinicarpa A. 0. Walker (17), p. 18. Dragage Vni, 20janvier 1909, baie Marguerite; profondeur, 200 mètres. Un exemplaire de 7 millimètres de longueur. La couleur du corps était blanchâtre. Dragage XIV, 18 novembre 1909, chenal de Lemaire, le long de la côte nord-est de l'île Petermann ; profondeur, 60 à 40 mètres. Deux AMPHIPODES. 109 exemplaires de 5 millimètres de longueur. Le corps était (rua blanc rosé; les yeux, d'un rouge-hriqu(\ Dragage XV, 26 novembre 1901>, chenal de Koosen, devant Fort- Lockroy; profondeur, (H) à 70 mètres. Un mâle et une femelle de 15 milli- mètres de longueur, la femelle portant 34 amfs dans sa poche incuba- trice. Le corps de ces exemplaires était jaunâtre ; les yeux, d'un brun rougeàtre; les œufs, d'un vert pâle. METOPID.E. Metopoides 'Walkeri Ghevreux. 1906. Melopoides Walkeri Ghevreux (2), p. 28, fig. 15 à 17. Ile Petermann, 4 octobre 1 909, dans une touffe de Desmares tia ramenée de 3 mètres de profondeur, le long de la côte de l'île. Deux jeunes exem- plaires, dont le plus grand mesurait 2 millimètres de longueur. Thaumatelson nasutum Ghevreux. 1912. Thaumatelson nasutum Ghevreux (4). Ile Petermann, 4 octobre 1909. Dans une touffe de Desmarestia ramenée de 3 mètres de profondeur. Une femelle, un jeune exemplaire. La femelle mesurait à peine 2 millimètres de longueur, dans la position où elle est figurée ici. Sa poche incubatrice contenait onze œufs. L'autre exemplaire, beaucoup plus petit, n'atteint que 1 millimètre de long. Le corps, très obèse, est lisse. Le mésosome, excessivement développé, atteint le double de la longueur de l'ensemble du métasome et de l'urosome. Le quatrième segment du mésosome dépasse un peu en longueur l'ensemble des trois segments précédents. Le premier segment de l'urosome présente un prolongement dorsal qui atteint la base du telson. Les deux segments suivants, extrêmement courts, sont soudés entre eux dans leur partie dorsale. La tête, aussi longue que l'ensemble des deux premiers segments du mésosome, porte un petit rostre. Les lobes latéraux, assez saillants, sont IIO AMPHIPODES. Fig. 16. — Thatwiatelson nasutur, Femelle vue du côté droit. étroitement arrondis au bord distal. Les plaques coxales de la première paire, très petites, sont presque entièrement cachées par les plaques suivantes. Ces dernières, très développées, se prolongent en avant bien au delà des lobes latéraux de la tête. Les plaques coxales de la quatrième paire, excessivement grandes, un peu {)lus longues que hautes, se prolongent en ar- rière jusqu'au niveau du bord postérieur des plaques de la der- nière paire. Les pla- ques épimérales du métasome sont arron- dies au bord distal, le bord postérieur de celles du dernier seg- ment se terminant inférieurement par une petite dent obtuse. Les yeux, de petite taille, sont arrondis. Les antennes supérieures atteignent à peu près la longueur de l'en- semble de la tète et des deux premiers segments du mésosome. Le premier article du pédoncule, très volumineux, aussi long que l'ensemble des deux articles suivants, se prolonge antérieurement pour former une sorte de capuchon, arrondi dans sa partie distale, et pouvant envelopper le deuxième article. Ce dernier et le troisième article sont d'égale longueur. Le flagellum, un peu plus court que le pédoncule, comprend sept articles ; son bord postérieur porte quelques longues tigelles sensi- tives. Les antennes inférieures dépassent un peu en longueur les antennes supérieures. Les deux derniers articles du pédoncule sont d'égale taille. Le flageUum, un peu plus long que le dernier article du pédoncule, se compose de six articles faiblement ciliés. Le lobe tranchant des mandibules, très large, porte sept dents arrondies. Le lobe accessoire, qui existe dans les deux mandibules, est AMPHIPODES. III finement crénelé. Une rangée de trois épines se trouve entre lui et le processus molaire, qui est peu développé. Le palpe, très court, uniarti- culé, porte deux longues soies au bord distal. Dans l'une des mandibules (fig. 17, U), il existe un rétrécissement du palpe, près de sa base, qui Fig. 17. — Thaumatelson nasulum. A, plaque épimtrale du dernier segment du niétasonie : B, antenne supérieure; C, antenne inférieure; D, mandibule; E, maxille antérieure ; F, maxillo postérieure; G, maxillipède ; H, gnathopode antérieur (A, B,C,H; X 56;D, E, F, G ; x 147). semble être un rudiment d'articulation ; le palpe de l'autre mandibule ne présente rien de semblable. Le lobe interne des maxilles antérieures, très court, porte une petite épine au bord distal. Le lobe externe, obliquement tronqué, est armé de six grandes épines. Le palpe, très volumineux, biarticulé, porte quelques épines et soies au bord distal. Le lobe interne des maxilles postérieures est beaucoup plus court que le lobe externe. Les deux lobes portent seulement quelques soies au bord distal. Les lobes internes des maxillipèdes sont séparés jusqu'à la base. Il n'existe qu'un petit rudiment de lobe externe. Le palpe est très volu- mineux. Son dernier article, dactyliforme, plus long que l'article précédent, porte une rangée d'épines au voisinage du bord interne. Les gnathopodes antérieurs, très courts, sont néanmoins assez robustes. L'article méral se prolonge un peu au delà de l'extrémité du carpe, qui affecte une forme triangulaire. Le propode, quadrangulaire, n'est pas beaucoup plus long que large. Le dactyle est de la longueur du bord palmaire. 112 AMPHIPODES. Les gnathopodes postérieurs alleip,nent plus du double de la longueur des gnalhopodes antérieurs. L'article iscliial, l'article méral et le carpe sont très courts. Le propode, aussi long que l'article basai, se prolonge inférieurement pour former, avec le dactyle, un robuste organe chéli- forme. Ce prolongement et le dactyle sont tous deux crochus à leur Fig. 18. — Tliaumalelson nasututn. A, gnathopode postérieur; B, CD, péréiopodes des troisième, quatrième et cinquième paires : E, uro- pode de la dernière paire (A, B, C, D: x 56; E : x 147). extrémité, et les deux crochets, tournés en sens inverse, peuvent se croiser. Le dactyle atteint la moitié de la longueur du propode. Les péréiopodes, très grêles, sont tous de même forme, et l'article basai de ceux des trois dernières paires n'est pas plus dilaté que celui des deux paires antérieures. L'article méral et le carpe, d'égale longueur, sont plus courts que le propode, qui présente une légère courbure. Les péréiopodes de la troisième paire sont plus longs que ceux de la quatrième paire, et ces derniers dépassent eux-mêmes en longueur les péréiopodes de la dernière paire. Les uropodes de la première paire, longs et grêles, possèdent des branches d'égale taille, beaucoup plus courtes que le pédoncule. La branche interne des uropodes de la deuxième paire, aussi longue que le pédoncule, dépasse de beaucoup la branche externe. Les uropodes de la dernière paire, très courts, atteignent à peine l'extrémité du pédoncule des uropodes précédents; leur branche unique, biarticulée, est un peu plus longue que le pédoncule. AM l'inpnniîs. 113 \a' Icisoii, l)<';iucon|) |iliis loiii; (|ii(' rurosoim', consiste en iuh' laiiK' triangulaire, située dans le plan vertical de la longueur du corps. Il dépasse de beaucoup rextréinité des uro|)odes postérieurs. Cette forme dilVère de l'unique espèce connue du genre Tli(it(iiialelson par le prolongement du premier article du })édoncule des antennes supérieures, caractère au(juel le nom spécifique fait allusion, pai' l'état rudimentaire du palpe des mandibules, par la forme très spé- ciale des gnathopodes postérieurs et par la brièveté des uropodes de la dernière paire. Thaumatehon lleidinani A.-U. Walker a été trouvé dans l'Antarctique par l'expédition de la « Discovery ». Bircenna crassipes (Chevreux). 1906. Wandelia crassipes Chevreux (2), p. 45, fig. 24 à 26 du texte. 1909. Bircenna crassipes Chilton (5), p. 60 et 62. Ile Petermann, 4 octobre 1909. Dans une touffe de De.miarestia ramenée de 3 mètres de profondeur. Une grande femelle ovigère, atteignant I milli- mètres de longueur. Dans ma diagnose de Wande/ia, j'avais mentionné que ce nouveau genre, très voisin de Bircenna Chilton, en différait par la forme des appendices de l'urosome. En dehors des uropodes des deux premières paires, dont les branches, subégales chez Wa/idrlia, sont de très inégale taille chez Bircenna, le telson de W andelia crassipes est fendu jusqu'à la base, tandis que la diagnose primitive du genre Birce?ina porte : telson simple, non divided. L'importance de ce dernier caractère m'avait conduit à créer un nouveau genre pour l'Amphipode de l'île Wendel. Depuis la publication de mon travail sur les Amphipodes du « Français » , M. Cbilton, ayant eu occasion de retrouver un exemplaire de Bircenna f'ulva, a reconnu ([ue sa diagnose de Bircenna était erronée, le telson du type du genre étant formé de deux pièces séparées. Wande/ia doit donc disparaître de la nomenclature, et j'admets, avec M. Chilton, tpie Expédition Cltarcot. — Chevueux. — Arnpliipiiiles. 15 114 AMPHIPODES. l'Amphipodc [)Oui' lequel j'avais créé ce nouveau genre doive pt'cndre le nom de Biicenna crassipes. A CANTHONO TOSOMID.£. Panoploea Joubini Chevreux. 1912. Panoploea Joubini Chevreux (4). Dragage IX, 21 janvier 1U09. Au sud de l'île Jenny ; profondeur, Fig. 19. — Panoploea Joubini. — Femelle vue du côté droit. 250 mètres. Une femelle portant dix œufs dans sa poche incubatrice. Cette femelle était colorée en rouge orangé. Le corps, très obèse, mesurait 7 millimètres delongueurdans la position où il est figuré ici. Le dernier segment du mésosome et chacun des deux premiers segments du métasome se terminent par deux dents dorsales, très longues et très aiguës. Tous les segments du métasome portent une carène dorsale terminée, dans les deux premiers segments, par une AMPHIPODES. 115 petite dent située entre les tleux grandes dénis dorsales, ef par une dent lonf^ue et aigui', dans le troisième segment. Dans Ions les segments du mésosomc, les angles latéraux postérieurs se prolongent en arrière pour former une dent aiguë, pai'tirulièrement longue dans les trois derniers segments. La tète, très courte, porte un rostre bien déveio|)pé, légèrement t^ourbé, atteignant presque l'extrémité du premier article du pédoncule des antennes supérieures. Les lobes latéraux, à peine saillants, arrondis, sont suivis d'une dent aiguë. Les plaques coxales des trois premières paires, à peu près aussi hautes que les segments correspondants du mésosome, sont étroites et se terminent inférieurement par une pointe aiguë ; la partie distale de leurs bords antérieur et postérieur porte quelques petites crénelures. Les plaques coxales de la quatrième paire portent une forte dent au bord postérieur. Les plaques coxales des trois dernières paires se prolongent en arrière pour former une dent aiguë, particulièrement longue dans les j)laques de la cinquième paire. Les plaques épimérales des deux pre- miers segments du métasome portent une dent aiguë au bord posté- rieur. Les plaques épimérales du dernier segment se terminent en arrière pardeuxfortes dents superposées, la dent supérieure étant de beaucoup la plus longue ; une petite dent obtuse existe entre cette dent et la dent dorsale. Les yeux, très proéminents, sont ovalaires. Le premier article du pédoncule des antennes supérieures, très robuste et très allongé, porte, au bord distal, une dent antérieure modérément longue et une dent latérale très aiguë, qui atteint presque l'extrémité du deuxième article. Cet article atteint la moitié de la longueur de l'article précédent ; il est un peu prolongé le long du bord antérieur du troisième article, qui atteint un peu plus de la moitié de la longueur du deuxième article. Le premier article du flagellum est plus long que le dernier article du pédoncule. Les huit articles suivants sont plus longs que larges. Le reste du flagellum avait disparu. Le dernier article du pédoncule des antennes inférieures n'atteint que les deux tiers de la longueur de l'article précédent. Le flagellum était mutilé. ii6 AMPHIPODES. La lèvre antérieure, très lon{j;ue, subtriangulaire, présente un bord distal étroitement arrondi, sans traces d'échancrure. Les mandibules, longues et étroites, présentent un lobe trancliant Ir es aigu, faiblement crénelé. Aucune des deux mandibules ne porte de lobe accessoire. Le processus molaire est bien développé. Le palpe n'atteint Fig. 20. — Panoploea Joubini. A, B, pédonculb et partie du flageUum des antennes supérieure et inférieure: G, lèvre antérieure; IJ, mandibule droite ; E, lèvre postérieure; F, maxille antérieure ; G, maxille postérieure ; H, masillipédes ; I, gnathopode antérieur (A, B : x 17 ; G, D, E, F, G, H : x 30 ; I : x 24). pas tout à fait l'extrémité du lobe tranchant ; son troisième article, garni de fortes épines, n'atteint pas la moitié de la longueur de l'article pré- cédent. Les lobes latéraux de la lèvre postérieure, très aigus dans leur partie distale, ne sont que faiblement échancrés au bord interne. Le lobe interne des maxilles antérieures, très large, est bordé de douze soies ciliées. Le lobe externe, allongé, obliquement tronqué, porte neuf épines pectinées. Le palpe est très court ; son deuxième article, un peu plus long que le premier, se termine par une toulTe de cinq épines. Le lobe externe des maxilles postérieures est beaucoup plus long que le lobe interne. Tous deux portent des soies au bord distal et au bord interne. Les lobes externe et interne des maxillipèdes sont longs et étroits. Le palpe, assez court, atteint à peine l'extrémité du lobe externe. AMPHIPODES. 117 Les gnathopodes antôriours sont Irèsgrèleset trôs courts. Leur article basai, fortement dilaté, atteint pres({ue la longueur de l'ensemble des trois articles suivants. Les articles ischial et méral sont d'égale taille. Le propode, un peu plus court (jne le carpe, se termine par une petite pince garnie de soies ciliées. Les gnathopodes postérieurs sont beaucoup plus longs que les gnatho- podes antérieurs. Leur article basai n'est pas dilaté. L'article ischial, le Fig. 21. — Panoploea Joubini. A. gnatliopode posléiicur; B. piTéiopode de la troisième paire; C, péréiopode de la drrniéie paire: l), iii-opode de la deuxième paire ; K, uropodes di> la dernière paire et telsoii (A: x 24; B, C.D,E: x 1"). carpe et le propode sont d'égale longueur. Le prolongement du propode, très aigu, atteint l'extrémité du dactyle. Dans les péréiopodes de la troisième paire, Farticle basai présente un bord postérieur concave, limité en haut et en bas par une dent longue et aiguë. Le bord postérieur de l'article méral se prolonge en pointe aiguë le long du carpe. Le propode atteint le double de la longueur du carpe. Le dactyle, très robuste, fortement courbé, atteint les deux tiers de la longueur du propode. Le bord postérieur de l'article basai des pattes des deux dernières paires, d'abord fortement convexe, devient concave dans sa partie distale et se termine par une dent aiguë. La dent qui prolonge l'article méral est ii8 AMPHIPODES. beaucoup jjIus longue (|uc dans les péréiopodes de la Iroisième paire. Le carpe des péréiopodes de la deruière paire atteint les deux tiers de la longueur du propode. Le dactyle est remarquablement robuste. Les branches des uropodes de la première paire, subégales, atteignent la longueur du pédoncule. La branche externe des uropodes de la deuxième paire est beaucoup plus courte que la branche interne. Les branches des uropodes de la dernière paire, étroitement lancéolées, sont presque d'égale taille, la branche externe étant de très peu la plus courte. Letelson, un peu plus long que large, atteint l'extrémité du pédoncule des uropodes de la dernière paire. [I est ouvert, sur à peu près le quart de sa longueur, et chacun de ses lobes se termine par une petite échan- crure garnie d'une soie. Cette espèce a été dédiée à M. le P" Joubin. IpMmedia pacifica Stebbing. 1906. Iphimedia pacifica Stebbing (11), p. 215. Dragage VIII, 20janvier 1909, baie Marguerite; profondeur, 200mètres. Un exemplaire de 8 millimètres de longueur et de couleur jaune. Chez cet exemplaire, la grande dent du premier article du pédoncule des antennes supérieures est aussi longue que chez Iphimedia nodosa, c'est-à-dire beaucoup plus grande qu'elle n'est représentée par Stebbing (10, p. 890, PI. LXXI). Les exemplaires à' Iphimedia paeifica de la (( Discovery », examinés par M. A. 0. Walker (47, p. 27), [)résentent le même caractère. Ces exemplaires atteignaient 30 millimètres de longueur. Dragage XIII e, 17 novembre 1909, le long de la côte nord-est de l'ile Petermann ; profondeur, 80 à 50 mètres. Un exemplaire mutilé, dont la tète manquait et qui devait atteindre à peu près la longueur de l'exem- plaire du dragage VIII. Le corpsetles appendicesde cet Amphipode étaient d'un blanc jaunâtre, ponctué de brun violacé. Iphimedia nodosa Daim. 1906. Iphimedia nodosa Stebbing (11), p. 216. AMPlllPODES. IK) Détroit de Magellan, Terre Désolation, baie Tuesday, 3 février lîllO, sur une Étoile de Mer. Un exemplaire de (i iiiillimèlres de longueur, coloré en brun foncé. Iphimedia echinata A. 0. Walker. 1907. Iphimedia echinata A. O. Walker (17), p. 28, PI. X, Dragage VIII, 20janvier 1!)09, baieMarguerite; profondeur, 200 mètres. Un exemplaire de couleui- jaune pâle, atteignant 12 niilliniètres de longueur. Dragage IX, 21 janvier 1909, au sud de l'île Jenny ; [)rol'ondeui', 230 mètres. Un exemplaire de 18 millimètres de longueur, trouvé sur une Holothurie, et un petit exemplaire dé 8 millimètres de longueur. Le grand exemplaire avait le corps d'un jaune orangé ; les yeux étaient blancs et leur partie centrale, d'un rouge-carmin. Le corps du petit exemplaire était rose. Le grand exemplaire du dragage IX diffère quelque peu du type décrit par Walker. Le rostre est plus long que le reste de la tête, et l'ex- trémité du prolongement du deuxième article du pédoncule des antennes supérieures atteint le quatrième article du flagellum. Chez l'exemplaire du dragage VIII, le prolongement du deuxième article du pédoncule des antennes supérieures n'est pas plus long que chez le type, mais les dents du métasome sont plus nombreuses. IPHIMEDIELLA Chevreux. 1911. Iphimediella Chevreux (3), p. 1167. Semblable à Panoploea et à Iphimedia par la forme du corps et de la tête. Plaques coxales des deux premières paires tridentées à leur extré- mité. Lèvre antérieure régulièrement arrondie au bord distal. Mandibules grosses et courtes, sans rangée d'épines ; processus molaire petit, mais assez saillant; lobe accessoire dans la mandibule gauche seulement; pre- mier article du palpe très développé. Lèvre postérieure ne possédant pas de lobes internes; lobes externes régulièrement arrondis, sans traces d'échancrure. Maxilles antérieures semblables à celles des Ipltiittrd'ui. 120 AMPHIPODES. Lobe externe des maxilles poslérieures subacuminé au bord dislal. Deuxième article du palpe des inaxillipèdes non prolongé le long de l'ar- ticle suivant. Gnathopodes, uropodes et telson semblables à ceux des deux genres voisins. Ce nouveau genre dilïere de Paiiuplora par les dimensions du palpe des maxilles antérieures, d'Iphimedia |)ar ses plaques coxales des deux premières paires tridentées, des deux genres par les lobes externes non incisés de sa lèvre postérieure et par la forme de son deuxième article du palpe des maxillipèdes, qui n'est pas prolongé le long de l'article suivant. Iphimediella Margueritei Chevreux. 1912. Iphimediella Margueritei Chevreux (4). Dragage VIII, 20 janvier 1909, baie Marguerite; profondeur, 200 mètres. Fig. 22. — Iphimediella Margueritei. — Femelli.' vue du côté gauche. Un mâle, une femelle. Le corps de la femelle était rose; le mâle était coloré en jaune orangé. Femelle. - Le corps, très obèse, mesurait 15 millimètres de longueur dans la position où il est figuré ici. Le dernier segment du mésosome et chacun des segments du métasome portent deux dents, longues et aiguës. AMPH IPODF.S. 121 au l)oi-(l (lorsiil |)Ostérieur. F^es angles latéraux posléricur-s des segments du niésosome, arrondis dans les quatre premiers segments, se prolongent en arrière, dans les segments suivants, pour former une dciil aiguë, parlifiilièrement longue dans le dernier segment. La tète, non compris le rostre, est deux fois aussi haute (jue longue. Le rostre, beaucouj) [)Ius long que le reste de la tête, n'atteint pas tout à fait l'extrémité du premier article du [jédoncule des antennes supérieures. Les lobes latéraux se prolongent pour former deux dents aiguës, la dent inférieure étant beaucoup plus longue que la dent supérieure. Le bord antérieur des plaques coxales des deux premières paires se Fig. 23. — /p/iimeillellii Maigueritei. A, pédoncule des antennes supérieures ; B, pédoncule de l'antenne inférieure droite ; C, lèvre anté- rieure; D. mandibule gauche: E, lèvre postérieun; ; F, maxille antérieure; G, maxille postérieure: H. raaxillipède (A, B : x 10 ; C, D, E, F, G, H : x 16). prolonge inférieurenient pour former une dentaiguë, suivie» de deux dents plus petites. Les plaques coxales de la troisième paire, denticulées dans la partie distale de leur bord antérieur, se terminent inférieurement par une dent aiguë. Le bordpostérieur des plaques coxales de la cinquième paii-e est lisse, (le bord porte une dentaiguë dans les plaques coxales des deux dernières paires. Les pla([ues épimérales du dernier segmeni du métasome, fortement prolongées en arrière, se terminent par deux dents aiguës, la dent supérieure étant beaucoup plus longue que la (Iriil intérieure. Les yeux, assez |)etits, ovales, sont proéminents. Expédition Charcul. — Chevbeix. — Aiuphiiioilus. 10 122 AMPHIPODES Les antennes supérieures atteignent à peu près la moilié de la longueur du corps. Le premier article du pédoncule, très développé, se prolonge intérieurement pour former trois dents : une petite dent, au bord anté- rieur, est suivie d'une dent aiguë n'atteignant pas tout à fait l'extrémité du deuxième article du pédoncule, puis d'une dent très longue et très robuste, qui s'étend jusqu'au niveau de l'extrémité du quatrième article du flagellum. Le deuxième article du pédoncule se prolonge inférieure- ment pour former une dent aiguë, aussi longue que le troisième article. Le flagellum comprend une quarantaine d'articles, le premier d'entre eux étant aussi long que l'ensemble des trois articles suivants. Les antennes inférieures sont notablement plus courtes que les antennes supérieures. Les deux premiers articles du pédoncule portent chacun une dent longue et aiguë. Le quatrième article se prolonge infé- rieurement en avant et en arrière, la dent antérieure étant plus longue et plus aiguë que la dent postérieure. Cet article, un peu plus court que l'article suivant, dans l'antenne droite, était plus long dans l'antenne gauche. Le flagellum se compose d'une vingtaine d'articles, le premier d'entre eux atteignant la longueur de l'ensemble des cinq articles suivants. La lèvre antérieure est régulièrement arrondie au bord distal. Les mandibules sont larges et courtes. Le lobe tranchant est légèrement bidenté au bord distal. La mandibule gauche présente seule un lobe accessoire, également bidenté. Le processus molaire, assez saillant, est garni de petites épines. Il n'existe pas de rangée d'épines entre le lobe tranchant et le processus molaire. Le palpe, à peine plus long que le corps de la mandibule, se compose d'un premier article relativement allongé, suivi de deux articles un peu plus longs et d'égale taille. Les lobes externes de la lèvre postérieure sont régulièrement arrondis et ne présentent pas d'échancrure au bord interne. Il n'y a pas traces de lobes internes. Le lobe interne des maxilles antérieures, très développé, fjorte une rangée de soies ciliées, au nombre de quinze dans la maxille droite et de douze dans la maxille gauche. Le lobe externe, obliquement tronqué, est armé de onze épines accompagnées de nombreuses soies. Le palpe dépasse de beaucoup le lobe externe; son premier article, très développé, AM l'UlI'ODHS. 123 utleiiil la iiioili('' de la loiijj;iH'ui' du scroiid ariiclc, (|iii portu des soies au bord dislal et au bord interne. Le lobe externe des maxilles |)osti''rieui'es, un peu [tins lon^ ([uc le lobe interne, se rétrécit à son extrémité. Les deux lobes portent de nombreuses épines an bord dislal et an bord iiiteruc. Le lob(^ intern»' des niaxilli|)èd(^s, bien développé, porte de imudireuses épines. Le lobe exleine, assez large, n'atteint pas l'extrémité du deuxième Fig. 24. — Ijjhimediella Margueritei. A, gnalhopode antérieur ; B, gnathopode postérieur; C, péréiopode de la troisième paire ; D, péréiopode de la dernière paire ; E. uropode de la dernière paire : F, telson (A, B : x 8; C, D : x 6; K. F : x 10). article du palpe; il porte une rangée de petites épines au bord interne. Le [)alpe ne comprend que trois articles. Le premier d'entre eux est presque aussi long que l'ensemble des deux suivants. Le deuxième article ne se prolonge pas le long du bord interne du troisième. Les gnathopodes antérieurs, très courts et très grêles, presque rudimen- taires, sont tordus comme chez les Panoploea et les iphimedia. L'article basai est aussi long que l'ensemble des trois articles suivants. L'article iscbial. plus court que le carpe, est un peu plus long que le propode, qui se termine par une petite pince garnie de quelques soies, doiil Irois sont ciliées. Les gnathopodes postérieurs, très développés, beaucoup plus longs (jue les pén'iopodes des deux |)reniièi'es paires, atteignent ]»lns du double 124 AMPHIPODES. de l;i Ionp,uoui' des j^iialhopodes antérieurs. L'article ischial atteint les Irois (juarts de la lon^ucnir du carpe. Le |ir()|)()de, aussi Innf^ (|ue le cariie, est chélit'orme. Les péréiopodcs des deux premières paires sont assez robustes. Le pr(»pode est un peu plus long que le carpe. Tous deux portent de petites épines au bord antérieur. L'article basai des péréiopodes de la troisième paire, deux fois aussi long que large, présente un bord postérieur crénelé, légèrement concave, terminé inférieurement par une forte dent, suivie de quelques crénelures. L'article ischial se termine antérieurement par une dent robuste. L'article méral présente, en arrière, un prolongement aigu, accompagné d'une petite dent. Le propode, beaucoup plus long que le carpe, porte, comme lui, des touffes de petites épines au bord antérieur. Les péréiopodes de la quatrième paire, un peu plus longs que les péréiopodes précédents, n'en diffèrent que par la forme de leur article basai, qui est un peu plus large et dont le lobe postérieur est arrondi inférieurement. Les péréiopodes de la dernière paire, un peu plus longs que les péréio- podes précédents, présentent un article basai plus large et dont le bord postérieur, convexe et crénelé, se prolonge inférieurement pour former, avec le bord inférieur, une dent aiguë s'étendant bien au delà de l'extré- mité de l'article ischial. Les uropodes de la première paire sont grêles et allongés ; leurs branches, subégales, n'atteignent pas tout à fait la longueur du pédoncule. Les uropodes de la deuxième paire sont beaucoup plus courts que les uropodes précédents. La branche interne est un peu plus longue que le pédoncule ; la branche externe atteint à peine les deux tiers de la longueur de la branche interne. Le pédoncule des uropodes de la dernière paire porte une carène qui se prolonge distalement pour former une dent aiguë. Les branches, garnies de petites épines, sont trois fois aussi longues que le pédoncule. Le telson, plus long que large, un peu rétréci dans sa partie médiane et profondément échancré sur le tiers de sa longueur, ne porte ni soies ni épines. AMPHIPODES. 125 ^\làle. — l$eHucoii|) |)liis petit i|Uo la (Vmoll(% le mâle mesurait sciilc- inent 0 iiiillimèlres de longueur. Les yeux, très grands, ovales, ()(;eu|)eid presque toute la largeur de la tète. Les antennes inférieures sont i)lus longues que les antennes supérieures, et le dernier article de leur pédon- cule n'atteint pas tout à fait la longueur de l'article précédent. Le nom spécili(|ue se rapporte au lieu de la capture. • LILUEBOHGIID/E. Lilljeborgia consanguinea Stefabing. 1906. Liljeborgia consanguinea Stebbing (H), p. 232 (1). 1909. Liljeborgia consanguinea Strauss (14), p. 43, fig. 18 A, 18 B du texte, et PI. V. fig. 29. 1910. Liljeborgia consanguinea Stebbing (13), p. 454. Dragage VIII, 20 janvier 1909, baie Marguerite; profondeur, 200 mètres. Un mâle, coloré en jaune orangé. Le corps, très comprimé, mesurait 7 millimètres de longueur dans la Fig. 25. — Lilljeljori/ia consanguinea. — Mâle vu du côté gauche. position où il est ligure ici. Le mésosome est lisse. Chacun des trois segments du métasome et des deux premiers segments de l'urosome porte une dent à l'extrémité postéiieure du bord dorsal. La deni du dernier segment du métasome est plus petite que celle des deux segments 1 On IrciiiMia ilaiis l'ouviage de Slebbing la synonymie anlérieure à 1906. 126 AMPHIPODES. précédents. La (lent du premier sefj,rnent de l'ui'osome, très allongée, atteint presque l'extrémité du segment suivant. La dent du deuxième segment est beaucoup plus courte. Ces doux dents sont couchées sur le segment qui les suit. Le bord supérieur de la tête atteint le double de la longueur du premier segment du mésosome. Le rostre est à peine distinct. Les lobes latéraux, très prolongés, étroitement arrondis, sont courbés à leur extrémité. Les plaques coxales de la première paire, fortement prolongées en avant, sont régulièrement arrondies. Le lobe antéi'ieur des plaques coxales de la cinquième paire est moins haut que le lobe postérieur. L'angle postérieur des plaques épimérales du dernier segment du métasome, fortement prolongé en arrière, se termine par une dent aiguë, surmontée d'une petite échancrure. Les yeux, très grands, affectent une forme quadrangulaire, leur bord antérieur étant un peu concave. Ils occupent la plus grande partie de la tète et comprennent un très grand nombre d'ocelles. Les antennes supérieures atteignent à peu près la longueur de l'ensemble Fig. iG. — Lilljeborgia consai>tjiiinea. iiiili'. A, plaque lîpijiiùralo (lu dernier sesmenl du métasoine : B, anlcnne supérieure; C, antenne inférieure: D, gnathopode antérieur; E, gnathopode postérieur; F, pérélopode de la deuxième paire (toutes les figures: x 16). de la tète et des quatre premiers segments du mésosome. Le premier article du pédoncule est aussi long que le bord supérieur de la tète. Le AMPHIPODES. 127 second article n'atteiiil ijiie le tiers de la loiii^ueui' du [H'eiiiier. Le llagellum principal, Ix-aïuoiip plus long que le pé'doncule, atteint l'exlré- niité du pédoncule des antennes inférieures; il comprend dix-sept articles, garnis de touffes de soies au bord antérieur. Le flagelkun accessoire, qui se compose de onze articles, atteint un peu plus de la moitié de la longueur du llagelhua principal. Les antennes inférieures atteignent la longueur de Tensemble de la tête et des six premiers segments du mésosome. I^e dernier article du pédoncule est un peu plus long (|ue l'article précédent. Le llagclluin, aussi long que le dernier article du pédoncule, comprend vingt et un articles finement ciliés au bord antérieur. Le bord postérieur de l'article basai des gnathopodes antérieurs est fortement convexe. Le propode, ovalaire. deux fois aussi long que large, présente un bord palmaire régulièrement convexe, à peine distinct du bord postérieur. Le dactyle, grêle et courbé, porte six dents peu accen- tuées au bord interne. Les gnathopodes postérieurs sont beaucoup plus grands que les gnathopodes antérieurs. La plus grande largeur du propode égale les deux tiers de sa longueur. Le bord palmaire est séparé du bord posté- rieur par un petit ressaut, garni d'une épine. Le dactyle porte quatorze dents, modérément saillantes, au bord interne. Les péréiopodes des deux premières paires sont très grêles. F^e |)ro- pode est à peine plus long que l'article méral. Le dactyle, presque droit, n'atteint guère plus du tiers de la longueur du propode. Dans les péréiopodes des troisième et quatrième paires, l'article basai est ovale allongé, sa largeur n'atteignant que les deux tiers de sa longueur; son bord postérieur porte des dents très accentuées, accom- pagnées de longs cils. L'article méral est beaucoup plus long que le propode. Le dactyle est court. Les péréiopodes de la dernière paire, beaucoup plus longs que les péréiopodes précédents, présentent un article basai largement ovale, fortement crénelé au bord postéri(>ur. Le carpe, un peu plus long que l'article méral, est notablement plus court que le propode. Le dactyle, styliforme, atteint la moitié de la longueur du propode. 128 AMPHIPODES. Le pédoncule des uropodes de la première paire porte trois lonp;ues soies. Dans les uropodes des deux premières paires, la branche externe est notablement plus courte que la branche interne. Les branches des uropodes de la dernière paire sont lancéolées. La branche externe est Fig. 27. — Lilljehorgia consanquinen, mâle. A. péréiopode de la troisième paire; B, péréiopode de la dernière paire; C, D, E. uropodes des preiiiière, deuxième et troisième paires ; F, telson (A, B : x 16 ; G, D, E. F : x 20). aussi longue que le pédoncule. La branche interne, plus longue et plus large que la branche externe, porte deux petites épines au bord interne. Le telson, beaucoup plus long que large, présente des bords latéraux convexes. Il est fendu sur les trois quarts de sa longueur. Ses lobes se terminent par une échancrure anguleuse, qui forme deux dents d'inégale taille. Chacune de ces dents porte deux spinules. et une épine, modéré- ment longue, est fixée dans l'échancrure. ŒD/CE/WSIfLE. Œdiceroides Calmani A. 0. Walker. 1907. Œdiceroides Calmani A. 0. Walker (17), p. 22, PL VI, fig. 12. Dragage VI, 15 janvier 1009, entrée de la baie Marguerite; profondeur, 254 mètres. Une femelle de 27 millimètres de longueur. Le corps était (rmi jaune brunâtre, tacheté de roug('-l)ri(|ue. Dragage VIII, 20janvier 1909, baie Marguerite; profondeur, 200 mètres. AMPHIPODES. 129 Quatre ('xciiiphuros niosuraiil de I i à Ki iiiilliiiirlrcs do Ionf;iu'iir. Ij'iir ciirps était jaune, ladirlc de lnim. La femelle dont la description suit mesurait Ki millimètres de lon- gueur. Le corps est très obèse. Chacun des segments du mésosomc présente un sillon transversal, assez profond au bord dorsal et s'atténuant progressivement sur les côtés du segment. Les trois premiers segments du mésosome sont d'égale longueur. Les trois segments suivants, un peu plus longs, sont aussi d'égale taille. Le dernier segment atteint le double Kig. 28. — VEdicevoides Calmani. — Femelle vue ilu cote ilroit. de la longueur du premier. Ce segment et chacun des deux premiers segments du métasome débordent fortement, au bord dorsal, sur le segment suivant. Le premier segment de l'urosoine |)i'ésente une dépres- sion dorsale assez accentuée. La tête, aussi longue que l'ensemble des trois premiers segments du mésosome, présente, dans sa partie postérieure, un sillon analogue à ceux du mésosome. Le rostre, relativement court, est fortement courbé. Les lobes latéraux sont largement arrondis. Les plaques coxales des six premières paires sont bordées de soies spiiiitoniies, principalement longues et robustes dans les plaques coxales de la |)romière paire, qui se prolongent beaucoup en avant. Les plaques èpimérales des segments du métasome, largement ai'rondies en ari'ière, sont bordées de petites épines. Les yeux, assez grands, ovales, atteignent presque l'extrémité du rostre et se louchent à son sommet. E.riiihlilii)ii i'.hiiiTot. — CiiF.vuEix. — ArM|ilii|io(les. 1" 130 AMPHIPODES. Les antennes supérieures, exlrènienieiil courtes, sont moins longues que la tête, leur extrémité atteignant à peine au delà du milieu de Tavant- dernier article du pédoncule des antennes inférieures. Chez la grande femelle du dragage VI, ces antennes, encore plus courtes, n'atteignent qu'au premier tiers de la longueur de l'avant-dernier article du pédoncule des antennes inférieures. Le premier article du pédoncule est fortement dilaté dans sa partie distale, son bord antérieur formant une sorte de bourrelet, garni de soies ciliées, qui déborde sur l'article suivant. Cet article est un peu plus court et beaucoup plus étroit que le premier article. Le troisième article n'atteint que le tiers de la longueur de l'ar- ticle précédent. Le flagellum, beaucoup plus court que le pédoncule, comprend sept articles finement ciliés, mais ne portant pas de calcéoles. Fig. 29. — Œdiceroides Calmani. A, antenne supérieure : B, antenne inférieure; C, lèvre antérieure ; D, mandibule gauche : E. iiiandiliuk' droite; F, lèvre postérieure ; G, maxiUe antérieure; H, maxillo postérieure; I. maxiUipède ; J, f,'nallin- pode antérieur (A, B, J ; x 10: C. D, K. F, G, H, I : x 20). Les antennes inférieures atteignent à i)cu près la longueur de Tensemble de la tète et des six premiers segments du mésosome. Le quatrième article du pédoncule, très robuste, est aussi long à lui seul que les antennes supérieures. Le cinquième ai'ticle atteint les trois quarts de la longueur de l'article précédent. Il porte, à l'extrémité du bord postérieur, une soie AMPHIPODES. 131 s()iiiit'nraie rL'iuar(|iKiljl(_'iii('iil l()iij:,ue, accumpayiiri' criiiic aiiU'c sua', |)liis courte de moitié. Le lla|j,ellani, aussi long que l'ensemble des deux derniers articles du pédoncule, comprend une soixantaine d'articles. Il porte des calcéoles au bord ant<'rieur. Le bord dislal de la lèvre antérieure est large et droit. Le lobe tranchant des mandibules est constitué par un groupe de qmdre dents. Le lobe accessoire, bidenté dans la mandibule droite, est quadri- denlé dans la mandibule gauche. Le processus molaire (^st très volumi- neux. Le palpe atteint près du double de la longueur du corps de la niaiidilnile. Son second article, un peu plus long que le troisième et légè- rement courbé, est assez fortement dilaté dans sa partie proximale. Tous deux portent de nombreuses épines au bord interne. Les lobes latéraux de la lèvre postérieure sont un peu tronqués au bord distal. Le lobe interne des maxilles antérieures porte six soies ciliées. Le lobe externe est armé de neuf épines. Le palpe est garni de longues soies spiniformes. Les lobes des maxilles postérieures sont d'égale taille. Les lobes des maxillipèdessont étroits. Le lobe externe n'atteint (ju'un peu au delà du premier article du palpe. Le deuxième article du palpe, remarquablement large, dépasse en longueur l'ensemble des deux articles suivants. Le quatrième article, dactyliforme, est un peu plus court que l'article précédent. Le carpe des gnathopodes antérieurs atteint les deux tiers de la longueui" du propode; son lobe est très dilaté dans sa partie distale. Le propode, ovalaire, présente un bord palmaire deux fois aussi long que le bord pos- térieur, dont il est séparé par un petit angle obtus. Le dactyle, très grêle, est aussi long que le bord palmaire. Le carpe des gnathopodes postérieurs n'atteint que la moitié de la longueur du propode ; il est un peu plus large que long, et son lobe est plus étroit (pie dans les gnathopodes antérieurs. Le propode, ovale allongé, est deux fois aussi long que large; son bord palmaire se confond avec le bord postérieur, dont il n'est séparé que par une épine courbée. L'article méral des |)éréiopodes des deux premières paires porte, au 132 AMPHIPODES. bord postérieur, deux longues soies ciliées, aceonipagnées de nombreuses soies simples. Le carpe, le propode et le dactyle sont d'égale longueur. Les articles basai et ischial des péréiopodes de la troisième paire portent chacun deux soies ciliées. L'article méral est garni, sur ses deux Fig. 30. — Œdiceroides Calinuni. A, gnathopode postérieur; B, G. D, péréiopodes dos deuxième, troisième et quatrième paires : E, extré- mité d'un péréiopode de la dernière paire; F, uropodc de la dernière paire; G, telson (A, B, C, D, E : X 10; F, G: x 20). bords, de longues soies ciliées, entremêlées de soies simples. Le propode, plus long que le carpe, est beaucoup plus court que le dactyle. L'article basai des péréiopodes de la quatrième paire porte, au bord antérieur, une grosse soie ciliée. L'article méral, très développé, aussi long que l'ensemble des deux articles précédents, ne porte de longues soies qu'au bord postérieur. Larticle basai des péréiopodes de la dernière paire est piriforme. Le carpe est plus long que l'article méral et que le pi-opode. Le dactyle, beaucouj) [dus long que le propode, styliforme, porte de nombreuses petites soies. Les branches des uropodes des deux premières paires, subégales, sont plus courtes que le pédoncule. Les uropodes de la dernière paire n'attei- A Ml' H H' on «s. 133 ^nonf iiasICxtréiiiilo' des ui'()|jod('s pivrrdciils. Leurs branches, sulié^ales, un peu plus loni;u(>s que le pédoncule, ne portent ni soies ni épines. Le telsou, 1111 peu plus lont:, que large, suhrectani^ulaire, est plus étroit à l'extrémité qu'à la base. Son bord dislal, absolument droit, porte deux paires de spinules. .lai ci'u devoir donner une description détaillée de la bu nie provenant de l'Expédition du « l'ourquoi Pas? », parce qu'elle présente, avec le type de la » Discovery », plusieurs dillV'rences assez notables, bien que ne me semblant pas suffisantes pour inoliverbi ci'éalion d'une es|)èce nouvel le. Chez la forme de la pi'ovince australasienne. Ions les segmenis du niéso- some sont subégaux, (>t le [)reniier d'entre eux possèile seul nu silbui transversal. La grande soie spinil'ornie du dernier article du |)édoncule des antennes inférieures est fixée vers le milieu de cet article, taudis qu'elle est située à son extrémité chez la forme de la baie Marguerite. L'article méral des péréiopodes de la Iroisième paire est pres(|ue aussi large (pu- l'article basai, ei le dactyle est seub'ini'iil presque aussi long que le pro- pode. Enfin, les autres appendices, et par conséquent les uropodes de la dernière paire et le telson, sont semblables à ceux <ï Œdiccivif/es /vstff//iis Stebbing. Or. chez cette dernière espèce, les branches des uropodes de la dernière paire sont épineuses et pectinées. et le telson est échancré au bord distal, ce (pii ne se retrouve pas chez la forme décrite ci-dessus. riniKMD.E. A LEXASDRELLA Chevi eux. l'.ill. Alr.vnndvfUii Clievrcux 3i, ji. 1167. C.orps obèse, téguments minces et peu consistants. Tète armée d'nii petit rostre, lobes latéraux à peine saillants. Antennes supérieures assez allongées, pédoncule coiu't, llagellum multiarticulé, flagellum accessoire rudimentaire. Antennes inférieures plus longues (jue les aiiicMines supé- rieures. Lèvre antérieure bilobée. Mandibules lobusles. lobe li'ancliaiil très large, denlicub'. lobe arcessoii'e dans la mandibule gaucbe seule- nienl. processus molaire mancpiaiil. palpe peu dév(dopp<''. Lèvre |)osl(''- ribure possédant des lobes internes. Lobe inleruedes maxilles antérieures 134 AMPHIPODES. 1res larj^e, hordi' de nombreuses soies ciliées, lobe exLeriie armé de dix- sept épines, palpe remarquablement développé. Lobe interne desmaxilles postérieures beaucoup plus large que le lobe externe. Lobe externe des maxillipèdestrès développé, dépassant de beaucoup l'extrémité du palpe. Gnatlîopodes antérieurs et postérieurs semblables entre eux, propode non subchéliforme. Péréiopodes des deux dernières paires subéyaux, plus lonys que ceux de la troisième paire. Branches des uropodes de la pre- mière paire subégales. Branche externe des uropodes de k deuxième paire beaucoup plus courte que la branche interne. Branches des uropodes de la dernière pai re très allongées, étroitement lancéolées ; branche externe un peu |)lus courte que la branche interne. Tcison quadrangulaire, échancré au l>ord disttd. Alexandrella dentata Chevrcux. 1912. Alexandrella dentata ClK-vri'nx (4). Dragage X, 22 janvier 1909, près la Terre Alexandre 1'^''; profondeur, 297 mètres; dans l'inté- rieur d'une éponge. Une femelle ovigère, colorée en jaune arangé. Cette femelle mesurait IS n)illimètres de lon- gueur dans la position où elle est figurée ici ; elle portait vingt-neuf œufs dans sa poche incuba- tri ce. Le corps, remarquable- ment obèse, présente des T, , ,, , „ , , CM j -, 1 . téguments très minces Fig. 31. — Alc.randrelUi deiilala. — Femelle vue du i.ulr droit. o et peu consistants. Le bord dorsal du mésosome est lisse. Le premier segment est plus long que l'ensemble des denx suivants. Chacun des segments porte une paii'e de dents triangulaires, situées vers le milieu de sa face AMriiiroDES. 135 Icth'i'.ilc cl (liri^i'i's en .ii'i'iri'c. I^c lioi'd (Ioi'smI do cliiiciiii des sci;- inciils du inctasoinc (hdidrdc plus dU iiidins sur (-(dui du st';j,ni('nl suivaul. Dans le troisième seguicnL, c(> l'cssaul, jdus acccnlur, l'orino deux |)clik's diMils arrondies. Le premier sej^menl de rurosome présente une dépres- sion dorsale, suivie d'une carène terminée en arrière par une dent aii;u(''. La tête, plus courte (pic haul(\ naltcint pas tout à fait la lou:;ucur de rcMseuiMc des deux premiers sci;iiicnls dumésosome. Klle porte un petit rosli'c aigu, à peine courhi'. Les lohes latéraux sont à peu près nuls. Les pla(|ues coxales de la |»rcniicrc paire, moins hautes (pie 1(> segment cor- respondant du mésosomc, dilatées dans leur partie distale, préscntcul un bord antérieur concave. Les plaques coxales de la dcuxièm(> paire sont i'ortement rétrécies dans leur partie tlistale. Les plaques coxales de la quatrième paire ne présentent qu'une faible échancrure au bord posté- rieur. Les plaques épimérales du dernier segment du mélasome ne se prolongent pas en arrière ; leur angle postérieur est à peu près droit. 11 n'y a pas traces d'organes de vision. Les antennes supérieures atteignent la longueur de l'ensemble de la tête et des cinq premiers segments du mésosome. Le pédoncule est très court; son premier article, à peine aussi long que large, atteint à peu près la longueur de l'ensemble des deux articles suivants. Le flagellum se compose d'une cinquantaine d'articles garnis de nombreuses soies. Le flagellum accessoire, uniarticulé, n'atteint pas la moitié de la longueur du premier article du flagellum principal; il se termine par un cil beaucoup plus long que lui. Les antennes inférieures sont un jjeu plus longues que les antennes supérieures. Le troisième a ri icle du pédoncule porte de nombreuses épines. Le cinquième article est aussi long que l'ensemble des deux articles pré- (•l'deuls. Le tlagellum comprend une cinquantaine d'articles cili(''s au boi'd aut(''ri('ur. La lèvre antérieure présente, au bord distal, une profonde échancrure, qui forme deux lobes d'inégale taille. Les mandibules sont l'obusles. L(> lobe tranchaid, li'ès large, est carré- ment troncjué au bord dislal. Ce bord, (|ui porte ciu(| dents assez fortes 136 AMPHIPODES. dans I.i in droilc, osl (iiKMîiont crénelé dans la mandibule gauche. Seule, celle dernière possède un lobe accessoire, (|ui esl très large et finement denticulé sur toute l'étendue de son borddistal. Il n'existe pas de processus molaire. Le palpe est court ; son troisième article, moins Fig. 'i-. — Alexandrella dentuta. A, B, pédoncule et premiers articles du llagelluni dos antennes supérieure et inféiieure: C, lèvre anté- rieure; D, mandibule gauclie; !•>, extrémité de la mandibule droite : F, lèvre postérieure; (.1, maxille antérieure; H, maxille postérieure; I, maxillipède (toutes les figures: x 12). long que Tarlicle précédent, porte, comme lui, une rangée d'épines au bord interne. La lèvre postérieure, membraneuse, possède des lobes internes peu développés. Les lobes externes, très larges, portent une petite dent au bord distal. Les jjrolongements postérieurs, peu allongés, sont aigus. Le lobe interne des maxilles antérieures, très large au bord distal, porte une rangée de vingt soies ciliées. Le lobe externe, carrément tron- qué, porte dix-sept épines. Le premier article du palpe est très court. Le deuxième article, extrêmement développé, très dilaté dans sa partie mé- diane (1), est armé d'une rangée de fortes épines, entremêlées de soies. Le lobe interne des maxilles postérieures -est beaucoup plus large que le lobe externe. Chacun d"eux porte, au bord distal, une rangée de longues épines en partie barbelées. Le lobe interne des maxillipèdes est carrément tronqué au bord dis- (\) il est vu di' prolil sur la ligure 32 ('.. AMl'UIPODES. 137 l.il, (|iii porte tic nombreuses prlilcs épines. Le looeexterne, cxln'im'inciil (l('\clopp('', jinrlo (les épines ;m Ixn'il dislal cl ,in bord interne. Le palpe est loin d'utlciiidr'i' l'exlrémil»'- du lobe cxlcrne; son quatrième article est très court. L'article basai des ^natliopodes antérieurs est léj^èrenuMit coni'lx'. Les deux articles suivants, très courts, portent, au bord postérieur, de nuin- Fig. as. Ale.ra?idreUa denlata. A, B, gnalhopoclos antérieur et postérieur; C, D, péréiopodes des deuxième et trùisièiiie paires: E, péréiopodede la dernière paire : F, G, uropodes des deuxième et troisième paires : H, telsun (A, B. F, G, H : X 9;C, D, E: X 6). breuses suies spinil'ornies. Le cai'pe est très développé. Le propode, beau- coup plus court que le carpe, n'est pas subchéliforme. Le dactyle porte une rangée de spinulesau bord interne. Les gnatbopodes postérieurs diffèrent à peine des gnalhopodes anté- rieurs ; néanmoins, le carpe et le propode sont un pou ])lus étroils. Les lamelles incubatrices sont remarquablement développées. Les péréiopodes des deux premières paires sont longs et grêles. Lai- ticle méral et le propode, d'égale taille, sont plus longs que le carpe. Dans les péréiopodes des troisième et quatrième paires, l'article basai, ovale allongé, est à peu près deux fois aussi long que large L'arlicle lyi jjrdilioii l'Iiarrol. — CiiKViiEi x. — Amjdiipudes. ^" 138 AMPHIPODES. ménil cl le rnrpc, cl'rjuMlc laillc, sont loin (ralteindro la loiij^uoui' du propodo. Le dactyle est presque droit. L'article basai des péréiopodes de la dernière paire, plus lari;e que celui des péréiopodes précédents, présente une forme inusitée, son bord posté- rieur portant une profonde échancrure arrondie. Le bord antérieur des articles suivants porte dépaisses toufFes d'épines. Le pédoncule des uropodes des deux premières paires porte une ran- fi,ée d'épines au bord postérieur. Dans les uropodes de la première paire, les branches, d'égale taille, sont à peine plus courtes que le pédoncule. La branche externe desuropodes de la deuxième paire est beaucoup plus courte que la branche interne. Les uropodes de la dernière paire dépas- sent de beaucoup les uropodes précédents. Le pédoncule est très court. Les branches, étroitement lancéolées, sont bordées de petites épines. La branche externe est un peu plus courte que la branche interne. Le telson, à peu près aussi long que large, présente des bords latéraux convexes ; son bord distal porte une petite échancrure médiane et deux échancrures latérales. Il ne possède ni soies ni épines. Le nom spécifique fait allusion aux dents situées sur les côtés du mésosome. LIOUVILLEA Chevreux. 1911. L(oi«'t7/ea Chevreux (3), p. 11G7. Corps obèse, portant des dents dorsales. Tète armée d'un rostre. Yeux proéminents. Pédoncule des antennes supérieures court, flagellummulti- articulé, llagellum accessoire rudimentaire. Antennes inférieures, chez la femelle; plus longues que lesantennes supérieures. Epistome proéminent. Bord libre de la lèvre antérieure arrondi. Mandibules robustes, lobe acces- soire présent dans les deux mandibules,' processus molaire volumi- neux ; dernier article du palpe beaucoup plus court que l'article précédent. Lèvre postérieure possédant des lobes internes. Lobe interne des maxilles antérieures très large, garni de plusieurs soies ; lobe externe et palpe nor- maux. Lobes des maxilles postérieures subégaux, bord interne du lobe interne garni de soies. Lobe externe des maxillipèdes atteignant au delà AMI'HIPODES. 139 ilii inili<'ii (lu (IciiNiiMiic jii'liclc du |i;il|i(' ; (roisièmc ailiric piolou^r le loni; (lu (|uatrième. Gnallujpodos l'aibles chez la femelle, suijchi'lii'ormes, presque d'éfi,alp grosseur. IN'iriopodes normaux. Branche externe des uropodes des deux preniu'res paires beaucoup plus courte (pte la branche interne. Telson subovale, fendu dans sa partie distale. J'ai dédié ce nouveau genre à M. le D' Liouville, naturaliste attaché à l'expédition du « Pourquoi Pas ? » Liouvillea oculata Chevreux. l'Jl-. IJiHirillca ocul (lia Chevreux (4). Ile Petermann, i octobre l*.)0!). Dans une lonïïc dv D/'.sjiiarcstid rame- née de 3 mètres de profondeur. Une femelle ovigère. Dragage XlVf, IS novembre 1909, le long de la côte est de lilc l'ctcr- mann ; profondeur, 60 à 40 mètres. Une femelle, dont le corps était luiui, ponctué de blanc. Les yeux étaientd'un rouge-brique. La Icmellc du dragage XIV mesurait 9 millimètres de longueur, dans Fig. 34. — iiouiillea oculata. — Femelle vue du cùté droit. la position où elle est figurée ici. Sa poche incubatrice contenait quatre embryons. Le corps, assez obèse, présente des téguments épais et durs. Le der- nier segment du mésosome, beaucoup |dus long quechacun dessegments précédents, porte une dent dorsale modérément aiguë. Le premier seg- 140 AMPHIPODES. mc'iit du métasome se prolonge en anirrc pour former une dent dorsale plus longue et plus aiguë que la dent précédente. Le deuxième segment du métasome porte une petite (l(Mit dorsale arrondie. La tête, très volumineuse, est plus longue que l'ensemble des trois premiers segments du mésosome. Le rostre, aigu et courbé, atteint l'ex- trémité du premier article du pédoncule des antennes supérieures. Les lobes latéraux présentent un bord distal arrondi. Les plaques coxales des quatre premières paires sont un peu plus bautes que les segments corres- pondants du mésosome, les plaques de la première paire se prolongeant l'ortement en avant. Le lobe postérieur des plaques coxales de la cinquième paire est plus haut et plus étroit que le lobe antérieur. L'angle postérieur des plaques épimérales du dernier segment du métasome se termine par une dent aiguë. Les yeux, très grands, proéminents, presque aussi hauts que larges, présentent un bord antérieur droit, tandis que leur bord postérieur est fortement convexe. L'épistome, anguleux, se prolonge pour former une dent aiguë, qui déborde sur la lèvre antérieure; cette dernière est régulièrement arron- die au bord distal. Les mandibules présentent un lobe tranchant long et aigu, celui de la mandibule gauche portant quatre dents, tandis que celui de la mandibule droite n'en possède que trois. Les deux mandibules portent chacune un lobe accessoire tridenté. Une rangée de dix épines se trouve entre le lobe tranchant et le processus molaire, qui est robuste et très proéminent. Le dernier article du palpe n'atteint pas les deux tiers de la longueur de l'article précédent. La lèvre postérieure possède des lobes internes. Les lobes latéraux sont largement arrondis au bord distal. Les prolongements postérieurs sont assez courts. Dans la maxille antérieure gauche, le lobe interne, très développé, plus large que le lobe externe, porte sept grosses soies ciliées. Le lobe externe est armé de onze épines. Le palpe porte une rangée d'épines au bord distal. Dans la maxille antérieure droite de l'exemplaire disséqué, le lobe interne, plus étroit, ne porte que cinq soies ciliées. AMl'llli'ODES. 141 l^cs lobes des maxilles postérieures soiil d'c'i^Hlc Inillc Le lolic inlcnie porto, au liord interne, une riini;i''e (»l>li(pir de soies ciliées. Le lolje externe des niaxiilipédi's allriiil un peu au delà du milieu du deuxième article du palpe ; il pnitcune l'ani^éi' di-piiies au liord inlerne. Vv'. 35. Liunvillea oculala. A, plaque l'piraérali; du (liuniiT segiiiriit, du inOlasome; H, pi'il(jni-ulc! l'I pnlic du llaf,'(dlLiiii d'uiiu antenne supérieure; C, lèvre antérieure, vue de profil; D. la iiiénic, vu(,' de l'are; E, mandibule droite: V, extrémité de la mandibule gauehe ; G, lèvre postih-ieurc; II. niaxille anléi'ieure gauche; I, maxille posté- rieure ; .1. iiiaxdlipède (,V : X ii:K: X 22; C. I). IC, F. (1, IM. J ; X 30). Le troisième article du palpe présente un |)rolonj;enient arrondi qui déborde sur le quatrième article. Dans les gnathopodes antérieurs, le carpe atteint la l()ni;iieiir de l'en- semble des articles iscliial et nierai, »pii sont d'égale taille. Le propnde, plus long tpie le car[)e, quadrangulaire, est un peu dilat»' dans sa partie distale ; ses bords palmaire et postérieur, droits, t'ormeiil entre eux un angle un peu obtus, garni de {\vu\ épines. Le dactyle, assez fortement courbé, est un peu plus court que le bord palmaire,-avec lequel il peut se croiser. Les gnathopodes postérieurs, de même forme, mais plus longs que les gnathopodes antf'rieurs, ne sont pas plus robustes. Dans tous les ])éréiopodes, le dactyle est très allongé. L'article basai des péréiopodes des trois deriuères paires, largemeiil (i\ale, n'est pas 145 AMPHU'ODKS. crénelé au l>oi-d postérieur. L'article nierai, un peu dilaté en arrière, atteint la longueur du carpe. Le propode est plus allongé. La branche externe des uropodes des deux premières paires n'atteint que la moitié de la longueur de la branche interne. Le bord distal du pédoncule des uropodes de la dernière paire est armé d'une dent longue Fig. 36. — Liouvillea oculata. A, B, gnathopodes antérieur et postérieur; C, péréiopodi' do la deuxième paire; D, péréiopode de la dernière paire; E, dernier segment de l'urosoino et ses a]:ipendii-es : F, uropode de la dernirre paire; G. toison (A, B,C, D, E : X 12 ; F, G ; X 22). etaigué, accompagnée de deux petites dents. La branche externe, beau- coup plus longue que le pédoncule, très robuste, possède un petit article terminal; elle porte quelques épines au bord externe, et son bord interne est garni de nombreuses épines, accompagnées de soies ciliées. La branche interne manque, de chaque côté, chez les deux exemplaires recueillis, ce qui pourrait faire supposer que sa fragilité est due à sa grande longueur. Le telson, un peu plus long que large, est arrondi au bord distal, qui présente de petites crénelures garnies d'un cil. Il est étroitement fendu sur le quart de sa longueur. AMPHIPODES. 143 CAf.LKH'lfD.E. Leptamphopus Novae-Zealandiae Ci. M. Tliomson). 1903. Oradarea loiujimana A. O. \V;.lk.u- (15,1, p. TjB, PI. X, fi^'. 77 i'i 89. 190G. Leplami)hopiis Novœ-Zealandiic Stebliing (H), p. 291. 19. Oradarea lonijimnnn Sti^lil)iug (H), p. 727. lUOG. Oradarea longimana Clievrcux (2), p. 54. 1907. Oradarea longimana A. O. Walker (17), p. 32. 1909. Lephimphopas Novœ-Zealaiuli:i' Chilli:)n (6), p. 021. Ile Pelermann, l'ort-dircoiicision, 3 octobre lOO'.l, sur iiiie Algue brune [Dt'siiKircfitia). Un exemplaire de couleur marron. Ile Peterniaun, l'(»i'l-('/eMr (x50). * " . (|ui est largement ovale, le bord palmaire n'étant délimité du bord postérieur que par un groupe d'épines. Le dactyle, long et grêle, atteint plus des trois quarts de la longueur du pro- pode ; il porte quelques petites épines au bord interne. Les péréiopodes, les uropodes et le telson ne diffèrent pas des appendices correspondants de la femelle. Fig. 40. Melaleptamphopus pecHnalux, mâle. PARAMPIIITHOID.E. Epimeria macrodonta A. 0. Walker. 1906. Epimeria macrodonta A. 0. Walkcr (16), p. 16. 1907. Epimeria macrodonta A. 0. Waltcer (17), p. 24, PI. VIII, fig. 14. AMPHIPODES. 149 Dragage VTIT. 20 j.invicr 1!)0!>, baio Marguerito ; profondeur, 200 iiit'tres. 'J'rois exemplaires, dont le plus grand mesurait l.'iiiiiHi- mètrcs de longueur. Les yeux de ces exemplaires étaient d'un rouge vit'; deux d'entre eux avaient le corps blanc et orangé ; le coi-ps du troisième était gris et rouge Dragage XV, 20 noveudjre IDUD, devant l'orl-Lockroy, chenal de Roosen, profondeur 60 à 70 mètres. Trois exemplaires, de 22 milli- mètres de longueur. Le corps de ces exemplaires était teinté de blanc rosé, avec de très nombreuses taches d'un rouge vif; les yeux étaient rouges. Epimeria similis Chevreux. lOl'i. Epimeria similis Cliovroux (4). Dragage XVU, 26 décembre 1900, au milieu de la baie de l'Amirauté, Fig. 41. — Epimeria .siiiiilia. — Femelle vue ilu cùté gauche. île du Roi-George, Shetlands du Sud; profondeur, 120 mètres. Deux femelles ovigères, dont le corps était grisâtre, avec ([uelques taches d'un rouge vif. Les yeux étaient d'un rouge vif. Ces deux femelles, de même taille, mesuraient 30 millimètres de lon- gueur dans la position où l'une d'elles est figurée ici. La poche incu- batrice de chacune d'elles contenait plus de cent œufs. 150 AMPHIPODES. Le corps, très obèse, présente des téguments épais et consistants. Les deux premiers segments du mésosome sont d'égale longueur. Chacun des .cin({ segments suivants et chacun des segments du méta- some porte une forte dent dorsale, large à la base, aiguë à l'extrémité et dirigée en arrière, et une paire de petites dents latérales. Ces dents sont légèrement indiquées dans le deuxième segment du mésosome. Le pre- mier segment de l'urosome porte aussi une dent dorsale et une paire de dents latérales. Le deuxième segment est lisse. Le bord dorsal du troisième segment se termine par une petite dent aiguë. Les angles postérieurs des segments du mésosome, arrondis dans les cinq premiers segments, sont aigus dans les deux segments suivants. La tète, non compris le rostre, est à peu près aussi longue que le premier segment du mésosome. Le rostre, un peu courbé, atteint l'extrémité du pre- mier article du pédoncule des antennes supérieures. Les angles inférieurs, fortement prolongés en avant, sont aigus. Les plaques coxales des trois premières paires, relativement larges, se terminent inférieurement par une dent aiguë. Les plaques coxales de la quatrième paire, très épaisses, présentent deux dents latérales et une dent médiane. Les plaques coxales des cinquième et sixième paires se terminent en arrière par une dent aiguë. L'angle postérieur des plaques coxales de la dernière paire est aigu. Les plaques épimérales des trois segments du métasome se termi- nent en arrière par une dent longue et aiguë. Les yeux, grands et de forme ovale, sont proéminents. Les antennes supérieures sont aussi longues que l'ensemble de la têle et des cinq premiers segments du mésosome. Le premier article du Epimeria similis. — Vue dorsale du corjis. AMPHIPODES. 151 |K'doncul(^ poi'le trois dents torminalos, rol;iliv(>niont courtes. Le deuxième article, Ijeaucoup moins long que larlicle précédent, se ter- mine par deux dents qui atteignent à peu près au niveau de l'extrémité du troisième article. Ce dernier, de moitié moins long (|ue le deuxième, se prolonge en arrière pour former une dent aiguë, beaucoup plus longue que celles des articles précédents. Le flagellum se compose d'une cinquantaine d'articles garnis de nombreuses petites soies. Les antennes inférieures sont beaucoup plus longues que les antennes supérieures. Le deuxième article du pédoncule se prolonge pour former une dent antérieure, qui dépasse l'extrémité de l'article suivant, et une dent postérieure un peu plus courte. Le quatrième article, qui porte une petite dent distale, est un peu plus long que le cinquième article. Le fla- gellum comprend de nombreux articles, faiblement ciliés. Fig. 43. — E/timciin similis. A, B, pidonoule et partie du flaspHum des aniennes supérieure et inférieure : G, gnathopodo postérieur; I), K, F. (J, péréiopodes des deuxième, troisiéine, (|unliiéMie et einquiènic paires: 11, lelson (A. B,C, Il : X :i; D, !■:, F, G: x 4). Les pièces buccales ne diffèrent pas de celles du type du genre : E/ii- meria cornigera Fabr. Les gnathopodes, semblables entre eux, diffèrent quelque peu de ceux des autres espèces du genre Epiiiicrid, leur pi'o|)ode élanl à peine sub- 152 AMPHIPODES. chéliforme. L'article méral est plus long que l'article ischial. Le pro- pode est loin d'atteindre la longueur du carpe. Tous deux portent une épaisse rangée de soies au bord postérieur. Dans les péréiopodes des deux premières paires, l'article basai est beaucoup plus long que l'article méral, et le carpe n'atteint pas tout à fait la longueur du propode. L'article basai des péréiopodes de la troisième paire, assez étroit, pré- sente un bord antérieur à peine convexe. Le bord postérieur, d'abord fortement convexe, puis droit dans sa partie médiane, se termine par une dent aiguë, dirigée en arrière. L'article méral et le carpe sont à peu près d'égale taille. Le propode est beaucoup plus allongé. Les péréiopodes de la quatrième paire sont les plus longs de tous. Ils diffèrent à peine des péréiopodes précédents. Les péréiopodes de la dernière paire sont un peu plus courts que ceux des deux paires précédentes. L'article basai, notablement plus large que dans les péréiopodes des troisième et quatrième paires, présente des bords antérieur et postérieur convexes. Le carpe est presque aussi long que le propode. Dans les uropodes de la deuxième paire, la branche externe est beau- coup plus courte que la branche interne. Les branches des uropodes de la dernière paire, d'égale taille, atteignent quatre fois la longueur du pédoncule. Le telson est échancré sur environ le tiers de sa longueur. Cette nouvelle espèce est tellement voisine iVEphriP/in macrodonta A. 0. Walker qu'il y a lieu de rappeler ici les principaux caractères qui différencient les deux formes. Chez E. macrodonta : Les dents dorsales sont très longues et très étroites. Le premier segment du mésosome atteint le double de la longueur du second segment. Le deuxième segment de l'urosome porte une dent dorsale. Les plaques coxales des trois premières paires sont très étroites. Les plaques coxales de la dernière paire sont arrondies au bord pos- térieur. Le rostre est beaucoup plus long que le reste de la tète. AM l'HI l'ODES 153 Les deux premiers articles du pédoucule des antennes supérieures sont d'égale tuille, et les dents du deuxième arlielo all('ip,rient l'exlrr-inilé du deuxième article du flagelluin. La dent du troisième article est très courl<\ Le propode des i;ualliopodes est aussi long que le carpe. L'article méral des péréiopodes des deux premières paires est aussi long que l'article basai. Le bord antérieur de ['nrlicle basai des péréiopodes de la troisième paire est concave. Le pédoncule des uropodes postérieurs atteint le tiers de la longueur des branches. PSEUDEPLMERIA Che%Teux. VdW. Pseiidepimeria Chevreux (3), p. 1167. Corps portant des dents dorsales et des tubercules, téguments épais et durs. Tète armée d'un rostre allongé, lobes latéraux nuls, lobes posté- rieurs spiniformes. Plaques coxales des trois premières paires carénées, triangulaires. Plaques coxales de la quatrième paire très développées, portant deux échancrures au bord postérieur. Plaques coxales des cin- quième et sixième paires très épaisses, mais ne présentant pas de prolon- gements aigus. Plaques coxales de la dernière paire normales. Antennes supérieures plus courtes que les antennes inférieures et possédant un petit flagellum accessoire. Mandibules courtes, processus molaire très développé, palpe peu allongé. Lèvre postérieure possédant des lobes internes. Lobe interne des rnaxilles antérieures bordé de nombreuses soies, palpe grêle. Lobe interne des maxilles postérieures plus grand que le lobe externe et ne portant pas de soies au bord interne. Troisième article du palpe des maxillipèdes très grêle, prolongé au-dessus du qua- trième article. Gnathopodes faibles, non subchéliformes. Péréiopodes courts, l'article basai de ceux des trois dernières paires portant une dent à l'angle inféro-postérieur. Branches des uropodes de la dernière paire lancéolées, subégales. Telson fendu. Expédition Charcot. — Chevueux. — AmphipiKles. *0 154 AMPHIPODES. Pseudepimeria grandirostris Chevreux. 1912. Pseudepimeria grandiroslris Clievrcux (4). Dragage V^I, la janvier 1900, entrée de la haie Marguerite; profon- deur, 254 mètres. Une femelle. Cette femelle mesurait 10 millimètres de longueur dans la position où elle est figurée ici. Klle était colorée en brun orangé. Le corps, assez obèse, présente des téguments durs et épais. Le pre- Fi". 44. Pseudepimeria f/rinidirostfis. — Femelle vue du cùlé ili'oit. mier segment du mésosome, Ijeaucoup plus long que b' segment suivant, atteint presque la longueur du troisième segment. Tous les segments du mésosome sont surmontés d'une forte dent, largement arrondie dans sa partie distale, la dent du dernier segment étant seule un peu dirigée en arrière. Le mésosome porte aussi deux rangées latérales de tuber- cules coniques, dont le sommet est quelque peu dirigé en arrière. Le premier segment du métasome est surmonté d'une énorme dent, étroitement arrondie au bord distal, et porte six paires de tubercules coniques, dirigés dans des sens divers. Le deuxième segment porte, au bord dorsal, une paire de petites dents aiguës, suivies d'une grande dent subaiguë, dirigée en arrière. Les côtés de ce segment poi'tent chacun cinq tubercules. Le bord dorsal du dernier segment du métasome porte AMPUIPODES. 155 des (lonls soiiil)I;il)los à (•«'Iles du s('i;iiiciil iirécédeiil ; chacun des (-(Mes porte li'ois tulicrculcs ciurKiiics d'iii(''f;al(' ladlc. Le inciiiirr sc^iiiciil de l'ui'osomo porte, au bord dorsal, uuc dcul suliaii;u(', suiv'n» d'une dent un peu plus Ionique cl plus aii;iic. Chacun des deux segments suivants porte une |)aire de petilcsdenls dorsales. i.a Icle est 1res courte. Le rostre, extrêmement volumineux, presque droit, intérieurement concave, atteint le double de la longueur de la tête et dépasse de beaucoup le pédoncule des antennes supérieures. Il n'existe pas de lolies latéraux. Les angles inférieurs sont spinit'ormes. Les plaques coxales des trois premières paires, étroitement trian- gulaires, aiguës à leur extrémité, portent sur leur face externe une carène tranchante, située au voisinage du bord antérieur. Les plaques coxales de la quatrième paire, très développées, se prolongent en arrière pour former deux lobes, le lobe inférieur étant arrondi au bord distal, tandis (jue le lobe supérieur se prolonge en pointe subaiguë. Une carène élevée, partant de l'extrémité du lobe supérieur, aboutit au lobe inférieur après avoir décrit une courbe très accentuée. Les plaques coxalesdescinquième et sixième paires affectent une forme prismati(|ue absolument inusitée chez les Amphipodes, leur épaisseur étant presque égale à leur longueur. Elles sont à peu près aussi hautes (jue larges et ne se prolongent pas en arrière. Les plaques coxales de la dernière paii'c, de forme noi'inale, sont plates et arrondies. Lesplaejues épimérales du dernier segment du méta- some se terminent en arrière par une dent aiguë et courbée. Les yeux, assez grands, déforme ovale, sont proéminents. Les antennes supérieures atteignent à peu près la longueur de l'en- semble de la tète et des trois premiers segments du mésosome. Le pre- mier article du pédoncule est aussi longcpu^ l'ensemble des deux articles suivants. Le bord antérieur du deuxième article se prolonge jusiprau niveau du milieu du troisième article. Ce dernier est un jjeu prolongé en arrière. Le flagellum comprend vingt-huit articles fortement ciliés au bord postérieur. Le flagellum accessoire, uniarticub', n'atteint (pie le tiers de la longueur du premier artich» du flagellum principal. Les antennes inférieures sont un peu |)lus longues (pie les antennes sup(''rieures. Le d(!uxième article du jjédoncule [)r('seiite deux prolon- 156 AMPHIPODES. gements dentiformes. Le bord antérieur du troisième article se termine par une forte dent. Le cinquième article est un peu plus long que le qua- trième. Le flagellum comprend trente-huit articles absolument glabres. La lèvre antérieure est légèrement tronquée au bord distal. A Fig. 45. — Pseudepimeria grandirostris. A, B, pédoncule et partie du flagellum des antennes supérieures et inférieures; G, lèvre antérieure; D, mandibule gauche; E, lèvre postérieure; F, maxille antérieure; G, maxille postérieure; H, maiilli- pèdes (A, B : X 18 ; C. D, E, F, G, H : x 241. Les mandibules, assez courtes, présentent un lobe tranchant aigu, tridenté. Le lobe accessoire est bidenté dans la mandibule droite, tandis que celui de la mandibule gauche porte cinq dents. Les épines sont au nombre de seize. Le processus molaire est très robuste et très saillant. Le palpe, plus court que le corps de la mandibule, se compose d'un pre- mier article relativement long et robuste, dont le bord externe se pro- longe pour former une dent aiguë, suivi de deux articles d'égale taille. La lèvre postérieure possède des lobes internes soudés aux lobes externes par leur bord externe. Les prolongeiuents postérieurs sont étroits et divergents. Le lobe interne des maxilles antérieures porte onze soies ciliées. Le lobe externe, carrément tronqué, est armé de dix é|)ines. Le palpe, très grêle, porte sept épines au bord distal. Le lobe interne des maxilles postérieures, un peu plus long et plus large que le lobe externe, ne porte de soies qu'au bord distal. Le lobe externe des maxillipèdes, assez court, atteint le milieu du deuxième article du palpe. Le troisième article du palpe, plus court cl AMPHIPODES. 157 beaucoup plus étroit (|U(^ rarliclc |)i(''cédent, se prolonge au delà do l'ai'- liculalion du dactyle, qui est très [)elit. Dans les gnathopodes antérieurs, l'article basai est aussi loni; que l'en- semble du carpe et du proj)ode. Les articles iscliial et méral sont très courts. Le propode, un pcni moins long cpie le carpe, n'est pas subché- liforme; ces deux articles portent de nombreuses louiïes de soies. Le Kig. 'iG. — Pseudepimeria graiitliroulrin. A, partie distale d'un gnathopo.ie antérieur: B, gnathopode postérieur ; C, D, K. péréiopodes des Iroisiéiiii', quatrième et cini|uiéiiie paires ; F, telson (A, U, F : x 18; C. I), E : x 12). dactyle, très robuste, porte une rangée de neuf épines au bord iiilcrnc. Les gnathopodes postérieurs, un peu plus longs que les gnatbopotles antérieurs, afTectent la môme forme, mais le carpe et le propode sont notablement plus grêles. Le bord interne du dactyle porte une rangée de douze épines. Tous les péréiopodes sont courts et robustes; ceux des troisième et quatrième paires dépassent un peu les autres en longueur. Dans ces deux paires de péréiopodes, l'article basai, un peu concave, est limité, en haut et en bas, par une dent dirigée en arrière, la dent supérieure étant plus on moins obtuse, tandis (pie la dent inférieure est aiguë. Dans les péréiopodes de la dernière paire, le bord postérieur de l'article basai, d'abord assez fortement convexe, devient concave dans sa partie distale, qui forme une dent aiguë avec le bord inférieur. Une carène longitudinale assez élevée existe sur la face externe de l'article basai des péréiopodes des trois dernières paires. I^'arlicb' ménd, un peu plus long que le carpe, 158 AMPHIPODES. est hcaucoup plus court que le propod(\ Le bord antérieur de ces trois articles est garni d'épines. Le dactyle est robuste et courbé. Los branches des uropodes de la première paire sont subégales. Dans les uropodes de la deuxième paire, la branche externe est beaucoup plus courte que la branche interne. Les branches des uropodes de la dernière paire, étroitement lancéolées, d'égale taille, atteignent le doubb» de la longueur du pédoncule. Le toison est subtriangulaire, sa plus grande largeur égalant les deux tiers de sa longueur. Son extrémité présente une fente très ouverte, s'étendant sur le tiers do sa longueur. Les lobes ainsi formés, étroite- ment arrondis au borddislal, ne portent ni soies ni épines. PAREPIMERIA Clievroux. 1911. Parepimeria Chevreux (3), p. 1168. Corps comprimé, portant des dents dorsales. Tête armée d'un long rostre. Plaques coxales des deux premières paires terminées infériou- rement par un angle aigu. Plaques coxales dos cinq paires suivantes de forme normale. Antennes supérieures plus courtes que les antennes inférieures, pédoncule allongé dans les deux paires, flagollum accessoire rudimentairo. Bord libre do la lèvre antérieure échancré. Processus molaire des mandibules bien développé, palpe très long et très robuste. Lèvre postérieure possédantdeslobes internes. Lobe interne dos maxilles antérieures bordé do plusieurs soies. Lobes des maxilles postérieures étroits, arrondis au bord distal. Lobe externe des maxillipèdes falci- forme, tronqué dans sa partie distale ; palpe très robuste et très allongé, mais ne possédant que trois articles. Gnathopodos non subchéliformes, carpe très développé, propode étroit, dactyle grêle. Article basai des péréiopodes des trois dernières paires de même forme. Branche externe des uropodes des deux dernières ])aires plus courte que la branche interne. Telson entier, arrondi au bord distal. Parepimeria crenulata Ghevieux. 1912. Parepimeria creiuilalu Chevreux (4). AMl'HIPODES. 159 Dragage 111, 20 déceinluc 1!)08, cheiia! (1(> Rooscii ; i)rofondour, 129 mètres. Une femelle. Cette femelle mesui'ail 10""",:; de longueur, dans la posilion où <-lle est figurée ici. Le corps, très coni|irinié, présente des téguments durs et épais. Chacun des cinq derniers segments du mésosome porte une dciil doi-salc et une |>aire de dents subdorsales; ces dents augmenteid graduellement Fir l'iirej)hneiia rrcnulala. Keiiirllc vue ilu riMi' p;auclic. de longueur, du troisième au septième segment; arrondies (hiiis l(>s troisième et quatrième segments, elles sont plus ou moins aigui's dans les segments suivants. Tous les segments du mésosome |)orterd, au bord inférieur, une paire de tubercules arrondis, dirigés un peu en arrière. Chacun des deux premiers segments du métasome porte une dent dorsale, longue et aigué, accompagnée d'une paire de |)etites dents subdorsales, arrondies. Le troisième segment ne porte qu'un |)etite dent dorsale, recourbée en avant. Le bord dorsal de l'urosome est lisse. La tète dépasse en longueur l'ensemble des quatre premiers segments du mésosome. Le rostre, à peu |)rès droit, est aussi long que le reste de la tète etdépassede beaucoup l'extrémité du premier article dupédoncuh' des antennes supérieures. La tète et le rostre portent une petite carène dorsale. Les lobes latéraux, peu prononcés, sont largement ai'rondis. Les angles postérieurs sont aigus. Les plaques coxales des deux premières paires, subtriangulaircs, se i6o AMPHIPODES. terminent inférieurement par un angle aigu. Les pla(|ues coxales des cinq paires suivantes sont de forme normale. Les plaques coxales des trois premières paires et celles de la dernière paire portent quelques petites crénelures au bord postérieur. Dans les plaques épimérales des deux derniers segments du métasome, le bord postérieur présente une partie droite, armée de quatre dents aiguës dans les plaques de la deuxième paire, tandis que celles de la troisième paire en portent six. Les yeux, assez grands, ovales, sont proéminents. Les antennes supérieures dépassent un peu en longueur l'ensemble Fig. 48. — Parepiiiieria creiiu/aln. A, plaque éiiiiiiiirale du dernier segment du métasome ; B, C, antennes supérieure et inférieure : D, lèvre antérieure; E, mandibule droite; F, lèvre postérieure; G, maxille antérieure droite; H, maxille postérieure; I, maxillipédes (A, B, C : x 18; D, E, F, G, II, I : x 30). de la tète et des quatre premiers segments du mésosome. Le pédoncule est très long et très robuste ; ses premier et troisième articles, d'égale taille, sont un peu plus courts que le second article. Le bord antérieur du pédoncule porte quelques épines barbelées, tandis «juc son bord postérieur est garni de touffes de longues soies. Le flagellum, à peine aussi long que le pédoncule, porte de longues soies au bord postérieur ; il comprend vingt-six articles. Le flagellum accessoire, uniarticulé, plus court que le premier article du flagellum principal, se termine par une longue soie. AMPHIPODES. i6i • Les antennes inférieures sont beaucoup plus longues que les antennes supérieures. Le })édoncule porte de longues soies au bord postérieur. Son dernier article, beaucoup plus long que l'article précédent, porte, au bord antérieur, quelques épines barbelées. Le llagellum, à peu près aussi long que le pédoncule, se compose de trente-cinq articles. Le bord libre de la lèvre antérieure est un peu échancré. Le lobe tranchant des mandibules, étroit et peu développé, est accom- pagné, dans les deux mandibules, d'un lobe accessoire bidenté. Les épines sont au nombre de treize. Le processus molaire est très saillant. Le palpe, remarquablement grand, atteint à peu près trois fois la longueur de la mandibule. Son deuxième article, très robuste, porte une ran- gée de longues soies au bord interne. Le troisième article, également bordé de longues soies, est plus étroit et plus allongé que l'article pré- cédent. La lèvre postérieure possède des lobes internes. Les angles postérieurs, peu saillants, sont largement arrondis. Le lobe interne des maxilles antérieures porte cinq soies ciliées. Le lobe externe est armé de onze épines. Le palpe porte, au bord distal, six épines dans la maxille gauche et quatre épines dans la maxille droite. Les lobes des maxilles postérieures sont arrondis au bord distal. Le lobe externe est un peu plus long et plus étroit que le lobe interne. Le lobe interne des maxillipèdes est carrément tronqué au bord distal. Le lobe externe, falciforme, tronqué à son extrémité, n'atteint pas tout à fait le milieu du deuxième article du palpe. Le troisième article du palpe, beaucoup plus court que l'article précédent, est abondamment garni de longues soies. Le palpe ne possède que trois articles. Les gnathopodes affectent la même forme, ceux de la paire postérieure étant seulement un peu plus longs que les précédents. L'article basai est à peu près de la longueur du carpe. Larticle ischial se prolonge infé- rieurementen arrière pour former un lobe armé de quatre épines crochues. Le carpe, très développé, se rétrécit dans sa partie distale; son bord postérieur porte des touffes de longues soies. Le propode, beaucoup plus court et plus étroit que le carpe, porte de longues soies au bord postérieur. Expédition Charcot. — Chevredx. — Amphipodes. »i i62 AMPHIPODES. Le dactyle, grêle et droit, atteint près de la moitié de la longueur du propode. L'article basai des péréiopodes des deux premières paires, très robuste, dilaté dans sa partie distale, se prolonge inférieurement en arrière pour former un lobe aigu, présentant quelques crénelures garnies de soies. Ces péréiopodes étaient brisés dans l'unique exemplaire recueilli, et leurs trois derniers articles avaient disparu. Fig. 49. — Parepimeria crenulata. B, gnathopodes antérieur et postérieur; C, partie d'un péréiopodo de la deuxième paire; D, péréio- de la dernière paire : E, F, uropodes des deuxième et troisième paires; G, telson (A, B,C, D : x 18 ; A, pode E,F,G: X 24 L'article basai des péréiopodes des troisième et quatrième paires, modérément dilaté, présente un bord postérieur presque droit, légère- ment crénelé dans les péréiopodes de la quatrième paire. L'article basai des péréiopodes de la dernière paire est plus dilaté. Son bord postérieur, bien nettement crénelé, offre une courbure d'abord convexe, puis légère- ment concave dans sa moitié distale. L'article méral, un peu plus long que le carpe, est beaucoup plus court que le propode. Le dactyle, robuste et courbé, atteint plus de la moitié de la longueur du propode. Les branches des uropodes de la première paire, subégales, sont plus courtes que le pédoncule. Dans les uropodes de la deuxième paire, la branche externe, aussi longue que le pédoncule, est beaucoup plus courte que la branche interne. La branche externe des uropodes de la AMPHIPODES. 163 dernière paire, un peu plus longue que le pédoncule, atteint à peine les deux tiers de la longueur de la branche interne. Toutes deux portcînt une rangée d'épines au bord postérieur. Le telson, subovale, largement ariondi dans sa partie distale, porte une paire d'épines marginales. Le nom spécifique t'ait allusion aux créneluresdes plaques épiinérales des deux dernières paires. EUSfRW.E. Eusirus perdentatus Chevreux. 1912. Eusirus perdenlalus Chevreux (4). Dragage XV, 26 novembre 1 900, devant Port-Lockroy , chenal de Roosen ; profondeur, 60 à 70 mètres. Une femelle dont le corps était blanchâtre, tigré de rouge. Les yeux étaient d'un brun foncé. Le corps, assez fortement comprimé, mesurait 33 millimètres de Fig. 50. — Eusirus perdenlalus. — Femelle vue du ci'ité gauche. longueur dans la position où il est figuré ici. Les téguments sont épais et durs. Les trois derniers segments du mésosome et tous les segments du métasome portent une carène dorsale qui forme, dans chacun de ces segments, une forte dent aiguë, dirigée en arrière. Le bord dorsal du i64 AMPHIPODES. premier segment de l'urosome présente une dépression suivie d'une carène arrondie. La tète, un peu plus longue que l'ensemble des deux premiers segments du mésosome, porte un rostre légèrement courbé, aigu à l'extrémité. Les lobes latéraux, assez saillants, sont très larges au bord distal. Les angles postérieurs sont arrondis. Les plaques coxales des quatre premières paires atteignent à peu près la hauteur des segments corres- pondants du mésosome. Ces plaques sont irrégulièrement denticulées au bord distal. Le lobe postérieur des plaques coxales de la cinquième paire est plus étroit et plus haut que le lobe antérieur. Dans les plaques coxales delà sixième paire, le lobe postérieur est beaucoup plus haut que le lobe antérieur. Les plaques épimérales du dernier segment du métasome, à peine arrondies en arrière, presque rectangulaires, sont peu distinctement crénelées au bord postérieur. Les yeux, très grands, réniformes, sont proéminents. Les antennes supérieures atteignent à peu près la longueur de l'en- semble de la tête et du mésosome. Le premier article du pédoncule porte une dent aiguë au bord distal. Le deuxième article, presque aussi long que l'article précédent, est denticulé au bord distal. Le troisième article, très court, porte deux dents distales. Le flagellum, composé d'un très grand nombre d'articles extrêmement courts, est beaucoup plus long que le pédoncule. Le flagellum accessoire, uniarticulé, est rudimentaire. Le deuxième article du pédoncule et le flagellum portent, au bordpostérieur, une rangée de calcéoles accompagnées de tigelles sensitives. Les antennes inférieures sont beaucoup plus courtes que les antennes supérieures. L'avant-dernier article du pédoncule, très robuste, est denticulé au bord distal. Le dernier article est un peu plus court et beau- coup plus étroit que l'article précédent. Le flagellum, composé de nombreux articles extrêmement courts, dépasse à peine en longueur le dernier article du pédoncule; son bord antérieur est garni de calcéoles. Les mandibules, assez robustes, présentent un bord tranchant droit, armé d'une petite dent à chaque extrémité. Le lobe accessoire, bien développé et denticulé dans la mandibule gauche, est très réduit et bidenté dans la mandibule droite. Les épines sont au nombre de huit. Le processus AMPHIPODES. 165 molaire, de forme conique, ne possède qu'une surface triturante très réduite. Le palpe, remarquablement robuste, atteint le double de la longueur de la mandibule. Son deuxième article est fortement dilaté dans sa partie médiane. Le troisième article, falciforme, dépasse de b(>aucoup en longueur l'ensemble des deux articles précédents. Fig. 51. — Eii.sirus perdentatus. A, plaque épimérale du dernier segment du mélasome; B, têle et partie des antennes; G, mandibule gauche; D. maxille antérieure; E, mandibule droite ; F, maxille postérieure ; G, maxillipède (A, B; x4: G, D, E, F, G ; X 10). Le lobe interne des maxilles antérieures porte, au bord distal, une seule soie ciliée. Le lobe externe est armé de onze épines. Le palpe est remarquable par la grande taille de son premier article, qui atteint les deux tiers de la longueur de l'article suivant. Le lobe interne des maxilles postérieures, aussi long mais plus large que le lobe externe, porte des soies au bord interne. Les lobes interne et externe des maxillipèdes sont modérément développés. Le lobe externe, bordé de longues soies, ne porte pas d'épines. Le palpe, extrêmement robuste, présente un deuxième article très dilaté, garni de nombreuses soies et dont le bord distal est armé de dents aiguës. Le quatrième article, dactyliforme, porte une rangée de petites épines au bord interne. Les gnathopodes des deux paires affectent la même forme, ceux de la paire postérieure étant, comme d'habitude, un peu plus longs que les précédents. Le propode, subquadrangulaire, est un peu plus large que long. Le bord palmaire, régulièrement convexe, porte une rangée de I66 AMPHIPODES. petites épines. Le I)ord postérieur est remarquable par sa forme un peu concave. Le dactyle est fortement courbé dans sa partie distale. Les péréiopodes des deux premières paires, grêles et courts, dépassent à peine en longueur les gnathopodes postérieurs. Le propode, plus long que le carpe, est beaucoup plus court que l'article méral. Fig. 52. — Eusirus perdentatiis. A, gnathopode postérieur; B, G, D, partie proxiraale des péréiopodes des troisième, quatrième et cinquième paires ; E, F, uropodes des première et deuxième paires ; G, uropode de la dernière paire et telson (toutes les figures: x 6 ). Les péréiopodes des trois dernières paires, longs et grêles, sont subégaux. Le bord postérieur de l'article basai, nettement crénelé, est un peu concave dans sa partie distale, principalement dans les péréiopodes de la dernière paire. Le carpe, un peu plus long que l'article méral, est loin d'atteindre la longueur du propode. Le dactyle, grêle et court, est presque droit. La branche externe des uropodes de la première paire n'atteint que les deux tiers de la longueur de la branche interne, qui est beaucoup plus longue que le pédoncule. Dans les uropodes de la deuxième paire, la branche externe, aussi longue que le pédoncule, n'atteint pas tout à fait la moitié de la longueur de la branche interne. Les branches des uropodes de la dernière paire, grêles et subégales, sont bordées de AMPHIPODES. 167 nombreuses épines ; leur bord interne porte quelques soies ciliées. Le telson n'atteint que le milieu des branches des uropodes de la dernière paire. Il est fendu sur le cinquième de sa longueur. Cette fente, d'abord très étroite, s'élargit brusquement pour former deux lobes, aigus à leur extrémité. Le telson ne porte ni soies ni épines. Eusirus microps A. 0. Walker. 1906. Eusirus microps A. 0. Walker (16), p. 152. 1907. Eusirus microps A. 0. Walker (17), p. 31, PI. XI, fig. 19. Ile Petermann, 27juillet 1 909, dans l'estomac d'un Pyffoscelis Adelia; Ç . Deux exemplaires mesurant 37 millimètres de longueur. Un des exemplaires de la « Discovery » atteignait 48 millimètres de long. Eusirus laticarpus Chevreux. 1906. Eusirus lalicarpus Chevreux (2), p. 49, fig. 27 à 30 du texte. Dragage VIII, 20janvier 1909, baie Marguerite; profondeur, 200 mètres Un jeune exemplaire, de couleur blanchâtre, long de 6 millimètres. Dragage IX, 21 janvier 1909, au sud de l'île Jenny; profondeur, 230 mètres. Trois exemplaires, colorés en rose, trouvés dans une Éponge. Le plus grand de ces exemplaires mesurait 10 millimètres de longueur. Dragage X, 22 janvier 1909, près de la Terre Alexandre I^"^; profondeur, 297 mètres. Trois exemplaires, colorés en rose très pâle, trouvés dans une Éponge. Le plus grand de ces exemplaires mesurait 7 millimètres de longueur. Les yeux ont été mal observés chez la femelle, en assez mauvais état de conservation, draguée par le « Français ». En réalité, ils sont de même forme que ceux du mâle, bien qu'un peu moins grands. PONTOGENEIID.E. Eurymera monticulosa Pfeffer. 1906. Eurymera monticulosa Stebbing (11), p. 357. 1906. Eurymera monliculosa Chevreux (2), p. 59, fig. 34 à 36 du texte. 168 AMPHIPODES. Ile Petermann, 6 novembre 1909. Une femelle de 15 millimètres de longueur, recueillie à marée basse par le D' Liouville. Cette femelle, colorée en brun rougeâtre, portait des embryons dans sa poche incu- batrice. Bovallia gigantea Pfeffer. 1906. Bovallia gigantea Stebbing (H), p. 357. 1906. Bovallia gigantea Chevreux (2), p. 54, fig. 31 à 33 du texte. 1909. Bovallia monoculoides Chilton (6), p. 622. Ile Petermann, Port-Circoncision, 10 octobre 1909, dans une touffe de Desmarestia récoltée par 5 mètres de profondeur. Un exemplaire de 1 3 millimètres de longueur. Ile Petermann, 30 octobre 1909, marée basse, dans le creux d'un rocher couvert d'iVlgues. Quatre exemplaires, de longueur variant entre 17 et 27 millimètres. Leur corps était d'un brun verdàtre ; leurs yeux, d'un rouge-brique. , Shetlands du Sud, ile du Roi-George, baie de l'Amirauté, 26 décembre 1909. Trente-six exemplaires, de longueur variant entre 18 et 38 millimètres, mesurés du bord antérieur de la tête au bord pos- térieur du dernier segment du métasome, recueillis à marée basse par le D' Liouville. Leur corps était d'un brun verdàtre, tournant au brun rougeâtre dans la partie dorsale. Je ne puis partager l'opinion de M. Chilton (6, p. 622), qui considère Bovallia gigantea comme synonyme cVEvsiroides monomiloides (Haswell) et de E. Crassi Stebbing et réunit les trois formes sous le nom de Bovallia monoculoides (Haswell). Le tableau suivant montre les principales différences qui séparent les deux premières de ces espèces. D'autre part, Eusiroides Crassi me semble suffisamment caractérisé par la forme quadrangulaire du propode de ses gnathopodes. Eusiroides monoculoides. Chacun des deux premiers segments du métasome prolongé dorsalement pour former une petite dent aiguë. Troisième segment sans carène dorsale. Bovallia gigantea. Dernier segment du mésosome et chacun des deux premiers segments du méta- some prolongés dorsalement pour for- mer une robuste dent, modérément aiguë. Troisième segment portant une carène dorsale, arrondie en arrière. AMPHIPODES. 169 Plaques épimérales du métasome carrées dans les deux premiers segments, très convexes et garnies de 10 à 18 dents recourbées dans le troisième segment. Yeux très grands, réniformes. Antennes supérieures possédant un petit flagellum accessoire. Troisième article du palpe des mandi- bules beaucoup plus long que le second article. Lobe interne des maxilles antérieures portant deux soies ; premier article du palpe atteignant plus de la moitié de la longueur du second article. Extrémité des lobes du telson bidentée. Plaques épimérales des trois segments du métasome semblables entre elles, bord postérieur légèrement convexe, portant une seule petite dent à l'angle inférieur. Yeux hauts et étroits, en forme de croissants. .\ntennes supérieures ne possédant pas de flagellum accessoire. Deuxième et troisième articles du palpe des mandibules d'égale taille. Lobe interne des maxilles antérieures por- tant sept soies ; premier article du palpe n'atteignant que le tiers de la longueur (lu second article. Extrémité des lobes du telson arrondie. M. Chilton attribue la plupart des différences existant entre Eim- rokles monoculoides et la description et les figures que j'ai données de BovalUa gigantea à la grande taille des exemplaires antarctiques. Pour supprimer cette cause d'erreur, j'ai comparé, dans le tableau qui précède, Eusiroidex monoculoides [==zE. Cœsaris -]- E. Pompel t. Stebbing (11), p. 345] avec un jeune exemplaire de BovalUa (jigantea mesurant 13 millimètres de longueur, c'est-à-dire à peu près la taille des Eusi- roides du « Challenger ». Du reste, cet exemplaire ne diffère des adultes que par le nombre des soies (sept au lieu de douze) du lobe interne des maxilles antérieures. Les caractères exposés dans ce tableau ne sont évidemment pas tous de valeur égale, et il est bien certain qu'un seul d'entre eux ne suflBrait pas à l'établissement d'une espèce nouvelle, mais la réunion de sept caractères différents me semble amplement suffisante [)our séparer, tout au moins spécifiquement, les deux formes. Bovallia Walkeri (Stebbing). 1903. Alylus anlarclicus A. 0. Walker (15), p. .^8, PI. XI, fig. 91-97. 1906. Atylus Walkeri Stebbing (11), p. 728. 1907. Alylus Walkeri A. O. Walker (17), p. 34. 1909. Alylus Walkeri Chilton (6), p. 624. Ile Déception, Pendulum Cove, 2o décembre 1908, le long du rivage. Trois exemplaires. Expédition Charcot. — Ghevreux. — Aiiiphipodes. -^^ 170 AMPHIPODES. Cet Amphipode a été décrit par A. 0. Walker sous le nom à'Atylus antarcticus. Stebbing l'a nommé Atylus Wa/keri, le nom d'A. antarc- ticus ayant été donné, en 1878, à un Amphipode que Délia Valle a classé, en 1893, dans le genre Polyclieria. Il ne me semble pas possible de laisser cette espèce dans le genre Atylus^ ni même dans la famille des Atylidœ, puisqu'elle ne présente pas deux des principaux caractères Fig. 53. — BovalUa Walkeri. — Femelle vue du côté gauche. de cette famille : la soudure des deux premiers segments de l'urosome et la position retournée du dactyle des péréiopodes de la dernière paire. Elle possède, au contraire, tous les caractères du genre Bovallia et doit prendre place à côté de Bovallia gigantea^ dont elle est très voisine. Cette ressemblance a déjà été signalée par Walker (15, p. 60). Les trois exemplaires recueillis à l'île Déception sont des femelles probablement non adultes, puisqu'elles ne mesurent que 10 millimètres de longueur, tandis que le type décrit par Walker atteignait Vu milli- mètres. Le corps est assez fortement comprimé. Le mésosome et le métasome portent une carène dorsale. Cette carène, arrondie dans les quatre ou dans les cinq premiers segments du mésosome, se prolonge dans les segments suivants et dans les deux premiers segments du méta- some, pour former une dent subaiguë. La carène du troisième segment du métasome est arrondie en arrière. Le premier segment de l'urosome présente une légère dépression dorsale. La tête, aussi longue que l'ensemble des deux premiers segments AMPHIPODES. 171 du mésosome, porte un petit rostre aigu. Les lobes latéraux, assez grands, sont largement tronqués au bord distal. Les plaques coxales des quatre premières paires dépassent un peu en bauteur les segments correspondants du mésosome. Le lobe postérieur des plaques coxales de la cinquième paire est un peu plus haut que le lobe antérieur. Les plaques épimérales du dernier segment du métasome, largement arrondies en arrière, sont faiblement crénelées au bord postérieur. Les yeux, assez grands, réniformes, comprennent un très grand nombre d'ocelles. Les antennes supérieures atteignent la longueur de l'ensemble de la Fig. 54. — Bovallia Walkeri. A, plaque épimérale du dernier segment du métasome ; B, C, paitie des antennes supérieures et inférieures; D, gnathopode antérieur ; E, gnathopode postérieur (A : x 12 ; B, C, D, E : x IG). tête et du mésosome. Le premier article du pédoncule est un peu plus long que l'ensemble des deux articles suivants. Le troisième article atteint la moitié de la longueur du second. Le flagellum comprend trente-trois articles portant, de deux en deux, une petite touffe de soies au bord postérieur, mais ne possédant pas de calcéoles. Le flagellum accessoire, uniarticulé, atteint la moitié de la longueur du premier article du flagellum principal. Les antennes inférieures sont beaucoup plus courtes que les antennes supérieures. Le dernier article du pédoncule n'atteint pas tout à fait la longueur de l'article précédent. Le flagellum, un peu plus long que le pédoncule, se compose de vingt-sept articles. Les pièces buccales diffèrent à peine de celles de Bovallia gigantea. 172 AMPHIPODES. Le dernier article du palpe des mandibules est plus court que l'article précédent. Le lobe interne des maxilles antérieures porte six soies ciliées ; le lobe externe est armé de dix épines barbelées. L'article basai des gnathopodes antérieurs est fortement dilaté en arrière. Le carpe atteint les deux tiers de la longueur du propode, qui est à peine quadrangulaire, le bord postérieur formant avec le bord palmaire un angle extrêmement obtus, armé d'un groupe d'épines. Le bord interne du dactyle est crénelé. Les gnathopodes postérieurs ne diffèrent des gnathopodes antérieurs que par leur taille un peu plus grande et par les dimensions du carpe, qui est presque aussi long que le propode. Dans les péréiopodes des deux premières paires, l'article basai Fig. 5o. — Bovallia Watkeri. A, B, C, D, péréiopodes des deuxième, troisième, quatrième et cinquième paires : E, uropodes de la dernière paire et telson (A, B, C, D : x 12 ; E : x 26). atteint la longueur de l'ensemble de l'article méral et du carpe, qui sont d'égale taille. Le propode est un peu plus allongé. Le dactyle, court et robuste, porte une petite soie au bord interne. L'article basai des péréiopodes des trois dernières paires est faiblement crénelé au bord postérieur. Ce bord, à peu près droit dans les péréio- podes de la troisième paire, est légèrement concave dans sa moitié distale dans les péréiopodes de la quatrième paire et bien nettement convexe dans les péréiopodes de la dernière paire. Dans tous ces péréiopodes, le carpe et le propode, d'égale taille, sont plus longs que AMPHIPODES. 173 rartiole nierai. Le (bictylc porte une petite soie ;ui bord interne. Les branches des uropodes de la première paire, d'é}:,ale taille, sont plus longues que le pédoncule. Dans les uropodes de la deuxième paire, la branche externe est beaucoup plus courte que la branche interne, qui atteint la loni:;ueur du pédoncule. Les branches des uropodes de la dernière paire, assez larges, lancéolées, sont bordées de nombreuses épines. La branche externe est un peu plus courte que la branche inteiMie. Le telson, subtriangukiire, un peu plus long que large, est l'endu sur le tiers de sa longueur. Ses lobes, obliquement tronqués au bord distal, sont armés chacun d'une assez longue épine. Cette espèce s'écarte de Bovallia gigantea par sa forme plus com- primée, par ses yeux beaucoup plus larges, par ses antennes non munies de calcéoles et dont la paire antérieure possède un flagellum accessoire, et par la forme assez différente du propode de ses gnathopodes, de l'article basai de ses péréiopodes des trois dernières paires et de son telson. Stebbingia gracilis Chevreux. 1912. Slebbingia gracilis Glievreux (4). Dragage VI, 15 janvier 190(1, entrée de la baie Marguerite; profondeur. 254 mètres. Une femelle, dont le corps était teinté de blanc et de rose. Ile Petermann, Port-Circoncision, 4 octobre 1909, dans une touffe de Desmarestia ramenée de 5 mètres de profondeur. Nombreux exem- plaires. Même provenance, 10 octobre 1909. Treize exemplaires. Dragage XIVc, 18 novembre 1909, côte nord-est de 1 île Petermann, chenal de Lemaire ; profondeur, 60 à 40 mètres. Six exemplaires. Le corps de ces Amphipodes était d'un rouge-brique ; les yeux étaient d'un rouge vif. L'exemplaire dont la description suit était une femelle ovigère, dont la poche incubatrice contenait trente-quatre œufs. Sa longueur atteignait 8 millimètres, dans la position où il est figuré ici. 174 AMPHIPODES. Le corps, grêle et comprimé, est lisse. Le mésosome dépasse un peu en longueur l'ensemble du métasome et de l'urosome. La tête, beaucoup plus longue que Tonsemble des deux premiers segments du mésosome, ne porte pas de rostre. Les lobes latéraux, peu saillants, sont tronqués dans leur partie distale. Les plaques coxales des quatre premières paires Fig. 06. — Stebljinr/ia gracilis. — Femelle vue du côté droit. sont moins hautes que les segments correspondants du mésosome. Les plaques coxales de la quatrième paire ne sont pas sensiblement échancrées au bord postérieur. Le lobe antérieur des plaques coxales de la cinquième paire est un peu plus grand que le lobe postérieur. Les plaques épimôrales du dernier segment du métasome, un peu prolongées en arrière, portent, au bord postérieur, une petite échancrure garnie d'un cil ; ce bord est séparé du bord inférieur par une petite dent obtuse. Les yeux, assez grands, réniformes, comprennent de très nombreux ocelles. Les antennes supérieures atteignent à peu près la longueur du corps. Le pédoncule est très court. Son premier article dépasse un peu en lon- gueur l'ensemble des deux articles suivants. Le flagellum comprend un grand nombre d'articles très courts. Il n'existe pas de flagellum accessoire. Les antennes inférieures n'atteignent guère que la moitié de la longueur des antennes supérieures. Tous les articles du pédoncule sont AMPHIPODES. 175 visibles en dehors de la tête. Le dernier article est un peu plus court que l'article précédent. Le flagelluin comprend un i;ran(l nombre d'articles très courts. La lèvre antérieure est régulièrement arrondie au bord distal. Les mandibules présentent un lobe tranchant assez aigu, armé de cinq dents. Le lobe accessoire de la mandibule droite est tridenté, tandis Fig. 57. — Stebbingia gracilis. A, tête et partie des antennes; B, plaque épiniérale du dernier segment du métasome : C, lèvre anté- rieure; D, mandibule droite; E, lèvre postérieure; F, maxille antérieure droite; G, maxille postérieure: H, maiillipèdes (A, B : x 16 ; C. D. E, F, G, H : x 30). que celui de la mandibule gauche porte cinq petites dents. La rangée d'épines en comprend sept. Le processus molaire est très saillant et très développé. Le dernier article du palpe, garni d'une épaisse rangée de soies, est beaucoup plus long que l'article précédent. La lèvre postérieure possède de petits lobes internes. Le lobe interne des maxilles antérieures, très large, est bordé de quinze soies ciliées. Le lobe externe porte dix épines barbelées. Le palpe, très développé, porte une rangée de dents au bord distal. Le lobe interne des maxilles postérieures, un peu moins long et moins large que le lobe externe, porte une rangée de soies au bord interne. Le lobe interne des maxillipèdes, très développé, porte trois dents au bord distal. Le lobe externe, faible et court, n'atteint pas le milieu du deuxième article du palpe ; il est bordé de longues épines. Le troisième article du palpe est un peu plus court et beaucoup plus étroit que 176 AMPHIPODES. rarticle précédent. Le quatrième article, dactyliforme, atteint la moitié de la longueur du troisième article. Les gnathopodes, grêles et courts, sont à peu près de même forme. Le propode, plus long que le carpe, ovalaire, est un peu plus large dans les gnathopodes antérieurs que dans les gnathopodes postérieurs. Le Fig. S8. — Stebbingia gracilis. A, B, gnatliopodes antérieur et postérieur: G, D, péréiopodes dos deuxième et troisième paires; E, pé- réiopode de la cinquième paire ; F, uropode de la dernière paire; G. telson (A, B : x 22;C, D, E : x 16; F,G: X 30). dactyle, grêle et courbé, atteint à peu près la moitié de la longueur du propode. Les péréiopodes, peu allongés, sont assez grêles. Dans les péréiopodes des trois dernières paires, l'article basai, beaucoup plus long que large, est faiblement crénelé au bord postérieur. Le carpe, un peu plus long que l'article méral, est beaucoup plus court que le propode. Tous ces articles sont garnis de nombreuses épines. Le dactyle, très robuste, est assez fortement courbé. Dans les uropodes des deux premières paires, la branche interne dépasse de beaucoup la branche externe. Le pédoncule des uropodes de la dernière paire, très volumineux, porte quelques épines au bord pos- térieur. La branche externe, étroitement lancéolée, est un peu plus longue que le pédoncule. La branche interne est plus large et nota- blement plus allongée que la branche externe. AMl'lllI'ODES. 177 Lo U'Ison, à iiciiie iiiissi loni; (|ii(' le iK-doiicule des uropodcs de la dernière; paire, siihlriaiij^ulaire, esl Iriidii sur la moitié de sa lonji;ueur. Ses loix's, étroileinent arrondis au l)ord dislal, ne portent ni soies ni épines. Pontogeneia antarctica lllievcoux. 1906. Ponlogeneia anlardica Chevreux (2), p. 69, fig. 40 et 41 du texte. 1909. Ponlogeneia anlardica Chilloii (6), p. 624. Ile Petermann, février 1909, dans une touffe de Desmarestia recueillie le long delà côte, par 6 mètres de profondeur. Quatorze exemplaires. — Fig. 59. — Pontogeneia antarctica, mâle. A, tête et partie' des antennes; B, gnatliopode antérieur; C, gnalhopode postérieur (A: x 12; B, G : X26). Môme provenance, 4 octobre 1909. Sept mâles, douze femelles. — Même provenance, 10 octobre 1909. Une femelle ovigère, un mâle. Ile Petermann, 1() novembre 1909. Quatre exemplaires, recueillis à marée basse par M. le D' Liouville. Ces exemplaires étaient colorés en brun verdàtre. Shetlands du Sud, île du Roi-George, baie de l'Amirauté, 26 décembre 1909. Deux exemplaires, recueillis à marée basse par M. le D' Liouville. Cette espèce, très voisine de Pontogeneia Danai G. M. Thomson, s'en distingue surtout par les articles du ilagellumde ses antennes supérieures, qui sont renflés de trois en trois, tandis ([u'ils le sont de quatre en quatre chez la forme de la Nouvelle-Zélande. D'autre part, chez P. Danai, Expédition Ckarcot. — Chkveieux. — Amphipodes. -3 178 AMPHIPODES. les articles du pédoncule des antennes supérieures ont le bord inférieur armé de dents, les deux derniers articles du pédoncule des antennes inférieures sont d'égale longueur, le telson est plus profondément fendu. Un certain nombre de mâles de P. nntarctica ont été recueillis à l'île Petermann. Ils dilFèrent des femelles par leurs yeux plus grands, leurs antennes plus allongées et par les propodes de leurs gnathopodes, qui sont plus développés et plus étroitement ovales. Atyloides magellanicus (Stebbing). 1906. Ponlogeneia magellanica Stebbing (11), p. 360. 1906. Ponlogeneia magellanica Ghevreux (2), p. 64, fig. 37 à 39 du texte. 1907. Ponlogeneia magellanica A. 0. Walker (17), p. 33, PI. XII, fig. 20. 1909. Alyloides magellanica Chilton (6), p. 627. Shetlands du Sud, ile du Roi-George, baie de l'Amirauté, 26 dé- cembre 1909. Nombreux exemplaires, recueillis à marée basse par M. le D' Liou- ville. Je crois que M. Chilton est dans le vrai en classant cette espèce dans le genre Atyloides et en réservant le genre Pontogeneia pour les formes dont le flagellum des antennes supérieures porte, à intervalles égaux, des articles plus ou moins renflés et garnis de tigelles sensitives (1). Chez tous les exemplaires du « Pourquoi Pas? » que j'ai examinés, les antennes supérieures possédaient un petit flagellum accessoire. Ce fragile appendice était probablement brisé chez l'exemplaire du « Français » utilisé pour la description de l'espèce. Plusieurs des exemplaires du « Pourquoi Pas? » possèdent trois petites dents au bord distal de chacun des lobes du telson, comme le type décrit par Stebbing. M. Walker a figuré un gnathopode antérieur de cette espèce, dont le propode, beaucoup plus long que le carpe, estsubpiriforme. Chez toutes les femelles que j'ai examinées, le propode, quadrangulaire et plus de deux fois aussi long que large, est de la longueur du carpe. Peut-être faut-il attribuer cette différence au dimorphisme sexuel. (d) Ces intervalles, de trois articles chez fontot/eneia antarciica (Chevreux), sont de quatre articles chez P. Danai (G. .M. Thomson) de la Nouvelle-Zélande, et de deux articles chez le type du genre, P. inermis (Kroyer), du nord de l'Europe et de l'Amérique, et chez P. minuta Chevreux, des îles du Gap- Vert. AMPHIPODES. 179 Atyloides serraticauda Stebliin^j-. 1906. Alijloides serraticauda Slebbing (H), p. 362. 1906. Alijloides serraticauda Chevreux (2), p. 87. 1907. Atyloides serraticauda A. 0. Walker (17), p. 33. 1909. Atyloides serraticauda Gliilton (6), p. 627. Dragage JII, 26 décembre 1908, chenal de Roo.sen; profondeur, 129 mètres. Nombreux exemplaires. Le nombre des dents des plaques épimérales du dernier segment du métasome varie avec la taille de l'animal; j'en ai compté dix chez un grand exemplaire, long de 14 millimètres. Atyloides longicornis Chevreux. 1906. Atyloides longicornis Chevreux (2), p. 84, fig. 48 à 50 du texte. 1909. Atyloides longicornis Chilton (6), p. 628. Dragage ÏII, 26 décembre 1908, chenal de Roosen; profondeur, 129 mètres. Cinq exemplaires. Dragage XIV c, 18 novembre 1909, le long de la côte nord-est de Tile Petermann, chenal de Lemaire; profondeur, 60 à 40 mètres. Deux exemplaires. La couleur générale du corps de ces exemplaires était d'un rouge pâle, avec de nombreuses petites taches d'un rouge-brique. Les yeux étaient d'un brun rougeàtre. Djerboa furcipes Chevreux. 1906. Djerboa furcipes Ghevreu.x (2), p. 74, fig. 42 à 44 du texte. 1909. Djerboa furcipes Chilton (6), p. 622. Ile Petermann, 4 octobre 1909. Dans une touffe de Desmarestia ramenée de 3 mètres de profondeur. Deux mâles. Ile Petermann, Port-Circôncision, 10 octobre 1909. Dans une touffe de Desmarestia ramenée de o mètres de profondeur. Cinq mâles, di.K- sept femelles et jeunes exemplaires. Le plus grand des mâles mesurait 11 millimètres de longueur; la taille de la plus grande femelle était de 19 millimètres. La récolte de nombreux exemplaires de cette espèce dans les Algues de l'île Petermann me permet de rectifier une erreur qui s'est glissée dans i8o AMPHIPODES. la descri|)tion du type, trouvé dans l'estomac d'un Pygoscelis antarclica au cours de la première Expédition du D' Charcot. Les spécimens de cette provenance ne possédaient, à eux deux, qu'un seul uropode postérieur complet, et cet uropode, dont l'articulation avec le dernier segment de l'urosome était probablement un peu mutilée, a été figuré à l'envers. En réa- lité, la branche externe des uropodesde la dernière paire est plus courte que la branche interne, comme dans les uro- podes précédents. Le dimorphisme sexuel est peu accen- tué. (Cependant, chez le mâle, les yeux, un peu plus grands, sont réniformes ; les antennes supérieures, de taille inusitée, atteignent à peu près le double de la longueur du corps ; les antennes inférieures sont aussi longues que le corps ; les uropodes de la dernière paire sont plus allongés, leurs branches sont plus étroites; le telson est notablement plus long que large et l'angle interne de ses lobes est plus aigu. Les gnathopodes ne diffèrent pas de ceux de la femelle. Fig. 60. — Djerboa furcipes. Uropodes de la dernière paire et telson : A, de la femelle ; B, du mâle | x 12). GAMMARID.E. Paraceradocus Miersi (Pfefler). 1906. Paraceradocus Miersi Stebbing (H), p. 429. 1906. Paraceradocus Miersi Chevreux (2), p. 93. Ile Petermann, 30 octobre 1909, marée basse, dans le creux d'une roche couverte d'Algues (Gigartinacées). Une femelle, dont le corps était d'un brun rougeàtre et les yeux d'un gris noirâtre. Ile Petermann, 1^' novembre 1909, marée basse, sous les pierres. Un mâle, une femelle. Leur corps était d'un rouge brun. Ile Petermann, 16 novembre 1909, marée basse, dans les petites mares. Une femelle, trouvée par M. le D' Liouville. Le corps était d'un brun rougeàtre. AMPHIPODES. i8i I)raf;age XV, 2() novembre 1909, chenal de Roosen, devant Fort- LockidN ; profondeur, (iO à 70 mètres. Une femelle, dont le corps, d'un liiiin rougeàtre, présentait, siii' tout*' sa longueur, une ligne marginale blanchâtre, laissant au centre une bande d'un brun rougeéitre. Shetlands du Sud, île du Roi-George, baie de l'Amirauté, 20 dé- cembre 1909. Une femelle recueillie à marée basse par M. le D' Liouville. Le corps, d'un brun rougeàtre, portait, au bord dorsal, deux lignes longitu- dinales blanchâtres. Cette femelle atteignait 46 millimètres de longueur. DEXAMINIDyE. Paradexamine fissicauda Chevreux. 1906. Paradexamine fissicauda Chevreux (2), p. 88, fig. bl à 53 du texte. 1909. Paradexamine fissicauda Chilton (6), p. 632. Dragage III, 20 décembre 1908, chenal de Roosen; profondeur, 129 mètres. Trois exemplaires, dont le plus grand mesurait 14 milli- mètres de longueur. Dragage XIII a, 17 novembre 1909, le long de la côte nord-est de l'île Petermann; profondeur, 70 à 40 mètres. Un exemplaire d'un très beau rouge, long de 6 millimètres. Dragage XIV c, 18 novembre 1909, chenal de Lemaire ; profondeur, 60 à 40 mètres. Un exemplaire, long de H millimètres et dont le corps était d'un beau rouge et les yeux bruns. Dragage XV, 26 novembre 1909, chenal de Roosen ; profondeur. 60 à 70 mètres. Un exemplaire de 8 millimètres de longueur, de couleur générale rosée, avec des taches rouges de place en place et les yeux rouges. Cette espèce s'écarte de toutes les autres formes connues de la famille des Dexaminidae par ses maxilles postérieures, dont le lobe interne porte une rangée d'épines au bord interne. JASSID.E. Jassa ^Vandeli Chevreux. 1906. Jassa Wandeli Chevreux (2), p. 94, fig. 54 à 56 du texte. i82 AMPHIPODES. Ile Petermaiin, Porl-Circoncision, 10 octobre 1909, clans des toufTes d'Algues récoltées par 6 mètres de profondeur. In jeune exemplaire. lie Petermann, l^r novembre 1909, marée basse, sous les pierres. Un mâle adulte, long de 1 1 millimètres, une femelle ovigère. Leur corps était d'un brun assez foncé. Ile Petermann, 16 novembre 1909, marée basse, dans de petites mares. Six mâles et quatre femelles, de couleur brune, trouvés par M. le D' Liouville. Les mâles recueillis par l'Expédition du « Français » n'étaient pas complètement adultes, ainsi que j'ai pu m'en assurer en leur compa- rant l'exemplaire trouvé le i^r no- vembre 1909. Chez ce dernier, les gnathopodes postérieurs ont pris, à peu de chose près, la forme de ceux du vieux mâle de Jassa /h/frt^«(Montagu) (1). D'autre part, Jassa Wandeli s'en distingue par les caractères suivants : Les plaques coxales de la pre- mière paire sont arrondies antérieurement. Le carpe des gnathopodes antérieurs est plus allongé. Le propode, piriforme, présente, chez les exemplaires bien adultes, une légère échancrure au bord palmaire. Le bord antérieur de l'article basai des péréiopodes des deux premières paires se prolonge inférieurement et forme un angle aigu avec le bord inférieur. L'article basai des péréiopodes des deux dernières paires, relativement étroit, présente un bord postérieur presque droit. La branche externe des uropodes de la dernière paire ne porte pas de dents. Le telson est moins aigu que chez ./. f'alcata. Fig. (il. — Jassa Wandeli, niàle adulte. A, gnathopode postérieur; B, gnalhopode anté- rieur ( X 10). (1) .hissa [julchella (Leach). Le Lypo de Montagu, conservé au lîritish Muséum, a élé exaiuiiié |)ar Mrs. Sexton, qui le déclare inconleslablenient identique à Jassa pulchcllal Voir A. (). Walker (18), p. 68, et E. W. Sexton (9 bis), p. 213]. AMPHIPODES. 183 CYA MINA . CYAMID/E. Cyamus erraticus Roussel de Vauzème. 1873. Cyamus erraticus Liilken (7), p. 260, PI. III, fig. ô. 1910. Cyamus erraticus Stebbing (13), p. 472. Shetlands du Sud, îl»^ Déception, U décembre lOOll. Plusieurs exem- plaires, des deux sexes, trouvés par M. le Dr Linnvillo sur une femelle adulte de Mer/nptera longiniana. Shetlandsdu Sud, île Déception. Yankee Harbour, 20 décembre 1909. Nombreux exemplaires, des deux sexes, trouvés par M. le D^" Liouville sur un mâle adulte de Megaptera longimmia. Paul Mayer (8, p. 1 i6, PI. VT, fig. 40 à 42) a montré que le palpe des maxillipèdes, très déve- //^ ^ tV-vK .-^v-^C^ loppé chez l'embryon de Cyamus f ^ ^^ 7/ Y_^ [ y^ nodosus contenu dans la poche incubatrice de la femelle, était rudimentaire chez cette femelle. L'examen d'un certain nombre d'embryons et de jeunes exem- ^'s- '^^ - ^»'""'" erraiicus. A, maxille antérieure, maxilles postérieures et plaireS, de différentes tailles, do aiaxillipéde. ;» «iV», d'un jeune exemplaire de 3 mil- limétrés de lonfçueur; B. maxillipèdes d'un jeune Cl/amUS erraticus m'a permis de exemplaire de 4 millimètres; G, maxillipèdes d'un mâle de 9 millimètres (A. B : x 104 ; C ; x 30). constater que ce palpe était en- core complètement développé chez des exemplaires de 3 millimètres de longueur. Il commence à s'atrophier et ne possède plus que deux ar- ticles chez un spécimen long de 4 millimètres, pour en arriver à être très court et uniarticulé chez les adultes. Le genre Paracijamus a été établi par G.-O. Sars (9, p. 669) pour contenir des Cyames dont les gnathopodes sont conformés comme ceux des Ci/aimis, tandis que les maxillipèdes sont rudimentaires, comme chez les Platjjcyamus. Le tyjie du genre est Paracijamus hoopis (Liitken). i84 AMl'HIl'DDliS.' L'examen dos adultes de Ci/amus erraticus m'avait d'abord conduit à classer celle forme dans le genre Paracyamm^ mais le fait que les jeunes, même arrivés à une certaine taille, possèdent encore aux maxillipèdes un palpe bien constitué me semble suffisant pour la maintenir dans le genre Cj/amus. INDEX BIBLIO&RAPHIQUE 1. Chevreux (Ed.). — Diagnoses d'Amphipodes nouveaux provenant de l'Expédition antarctique du « Français » {Bull. Soc. zool. de France, XXX, 1905, p. 159, et XXXI, lyOG, p. 37, 76, 82 et 87). 2. Chevreux (Ed.). — Crustacés Amphipodes [Expéd. Anlarci. Française (1903-1905). Sciences nat., Doc. scientifitiues, Paris, 1906]. 3. Chevreux (Ed.). — Sur les Anipliipodes des Expéditions antarctiques françaises [Comptes rendus Acad. des Sciences, t. CLIII, 4 déceralire 1911). 4. Chevreux (Ed.). — Deuxième Expi'dition dans l'Antarctique, dirig('e pnr le D' Charcot, 1908-1910. Diagnoses d'Anipliipodes nouveaux (Bull. Mus. d'Hisl. Nat., 1912, n° 4). 5. Chilton (Ch.). — • Ampliipoden gênera Bircenna, Kuria and Wandelia [Transaci. New-Zealand Insl., XLI, Wellington, 1909). 6. Chilton (Ch.). — The Crustacea of the subantarcticislands of New-Zealand (Suban- lartic Islands of New-Zealand, art. XXVI, Wellington, 1909). 7. Lutken (Fr.). — Bidragtil Kundskabom Arterne af Slœgten Cj/amusLatr. [Fide/is/c. Selsk. Skr. (5), X, Copenhague, 1873]. 8. Mayer (P.). — Die Caprelliden des golfes von Neapel und der angrenzenden Meeres- Abschnitte. Nachlrag zur Monographie derselben Fauna und Flora des Golfes von Neapel, XVII, Berlin, 1890. 9. Sars (G. 0.). — An account of the Crustacea of Norway. I.Amphipoda. Christiania, 1891-1895. 9 bis. Sexton (E. W.). — The Aniphip(jda collected by the « Huxley « from the North Side of the Bay of Biscay in August 1906 [Journ. of the Marine Biol. Associalion, vol. IX, n° 2, octobre 1911). 10. Stebbing (Tu. R. R.). — Reporton the scientific resultsof the voyage of H. M. S.. «Challenger » during the years 1873-1876. Zoology, vol. XXIX. Report on the Amphipoda. I dinburg, 1888. 11. Stebbing (Th. R. R.). — Amphipoda. I. Gammaridea {Das Tierreich, XXI, Berlin, 1906). 12. Stebbing (Th. R. R.). — Scientific resultsof the trawling Expédition of H. M. C. S. « Thetis ». Crustacea, V. Amphipoda [Mem. Australian Muséum, IV, part 12, juillet 1910). 13. Stebbing (Th. R. R.). — General Catalogue of South African Crustacea {Ann. South African Muséum, VI, Londres, 15 décembre 1910). 14. Strauss (Erich). — Das Gammaridenauge. Studien iiber ausgebildete und riickge- bildete Gammaridenaugen (Deutsche Tiefsee-Expedition, 1898-1899. XX. 1*^ fas- cicule, léna, 1909). 15. Walker (Alfr. 0.). — Amphipoda of the « Southern Cross » Antarctic Expédition (Linn. Soc. Journal, Zool., XXIX, 1903). Expédition Charcot. — Chevhelx. — Ani])lii|)odBS. ~* i86 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 16. Walker (Alfr. O.). — Preliniinary description of new species of Amphipoda froni the « Discovery » Antarctic P^xpedit.ion, 1902-rJ04 [Ann. and Mag. of Nal. Hislory (7), XVII, mai, juillet et août 1906). 17. Walker (Alfr. 0.). — Amphipoda [Nal. Anlarcl. Expedilion. Nalitr. Hislory, III, Arthropoda. 1907). 18. Walker (Alfr. 0.). — Notes on Jassa falcata (Mont.) [Transad. Liverpool Biol. Sociely, XXV, Liverpool, 1911). MxVLLOPHAGA Par L.-G. NEUMANN PROFESSEUR A I. Kr.OI.E XATtONAl.E VKTKniNAIIlE DE TOlLOfSE La collection comprend 3!i tubes, correspondant à 'M Oiseaux fournis par dix es})èces, savoir : 17 Pagodroma nivea (Gmelin). 6 Chionis alba (Gmelin). ZLarus dominicanus Lichtenstein. 'lOssifraga gigantea (Gmelin). 2 Slet-na vittaia Gmelin. 1 Thalassœca aniardica (Gmelin). 1 Daplion capensis (L.). 2 Piigoscelis aniardica (Forster). 1 Diomedea exulans L. 1 Phalacrocorax vigua (Vieillot). A l'exception de ce dernier, ipii provient du détroit de Maj^dlan, ces Oiseaux ont été lues dans la région antarctique : le Pi/f/nsfc/is «ntarcth-n et le Dmnpdea e.riihois, à l'ile Déception (des Shetlands du Sud), tous les autres à l'ile Peterinaiin. Ouand la localisation des Mallophages est indiciuée, c'est presque toujours àv la tète et du cou qu'il s'agit. Ces Insectes se sont répartis en 12 espèces, qui api)artiennent toutes à la famille du PhilnptcrUlu' : 3 Philopleriis Nitzsch (= Docophorus des auteurs). 3 Degeeriella Nn. [Nirmus Hermann). 4 Lipeurus Nitzsch. 1 Goniodes Nitzsch. 1 Taschenbergiella Nn. =: Eurymelopus Tschbg. Deux de ces espèces sont nouvelles. Les d(UHiées intéressantes fournies par les autres concernent les nouveaux hôtes qu'il faut leur attribuer. Philopterus melanocephalus Nitzsch. 1818. Philopterus nu-lanocephahis. C.hr. T-. Nitzsch, Mag. d. Enlomologie, III, p. 290. 1838. Docophorus mehiiioccphnliiit. 11. Burnifister. Ilandh. d. Entomolofrio, II. p. 426. 1866. Docophorus caspiciis, C. G. Gii'liel, Zeilsrhr. j. ges. Naliininss., XXVIII, ]>. 361. 1866. Docophorus laricola (Nitzsch), C. G. Giehel, Zeilschr. /. ges. Nalurwiss., XXVIII, p. 363. Expédition Cliarcol. — Neumann. — Mallophaga. 24* i88 MALLOPHAGA. 1871. Docophoras melanocephalus -\- D. lobaliceps, G. G. Giebel, Insecta epizoa, p. 110, PI. XI, fig. 8. 1880. Docophoras melanocephalus, E. Piaget, Les Pédiculines, p. 109, PI. IX, fig. 5. ï° Kn nombre variant de 1 à 75 sur Ki Fofjodroma nivea (N°s 179, 184, 185, 191, 192, 201, 202, 213, 215, 227, 205, 269, 282, et trois sans numéro indiqué). 20 Sur 2 jeunes Sterna citlata (N°s 87 et 90) : 2 q^ et 3 9 sur l'un, 0 9 jeunes sur l'autre ; 3° Sur Thalassœca antarctica (N° 248), 39 ; • 4° Sur Chionis atba (N° 285 et un autre sans numéro) : 1 q^ et 1 9 sur chacun. Note. — Phihpterus melanocephalus a, jusqu'à présent, été signalé sur Ster?ia candaca, S. caspia, S', hirando, S. hintndinacea, S. fissipe.s, S. gracilist, S. /nllginosus, S. hiirgii, -'"i. forsteri, S. maxiina; Larus cirro- cepha/us, Pagodroma tiivea, Anous ga/apagensis, Nesomimus Macdonaldi ; Stercorariusparasiticus^S. pomarmus, ('r'eagrus furcatus^ Oidehna sp.?. Philopterus lari lO. Fabricius). 1780. Pediciilus lari, 0. Fabricius, Fauna groenlandica, p. 219. 1842. Docophorus lari, H. Denny, Monographia Anoplurorum Britanniœ, p. 89, PI. V, fig. 9. 1844. Philopterus lari, P. Gervais, Hisl. nal. der Insectes : Aptères, III, p. 337. 1871. Docopliorus gonotliorax,C. G. Giebel, Zeitschr. f. ges. Naturwiss., XXXVII, p. 450. 1874. Docophorus congener, G. G. Giebel,- Insecta Epizoa, p. 111. 1880. Docophorus lari, E. Piaget, Les Pédiculines, p. 111, PI. IX, fig. 7. 1911. Philopterus lari, L.-G. Neumann, Brilish Anlarctic Expédition 1907-09, II, Mallo- phaga, p. 19, PI. III, fig. 2-4. Sur trois jeunes Larus dominicanus (N°s ?, 235 et 289), au nombre de 4, 15 et 50. Note. — PhUoplerus /ari{'?>l signalé sur plus de 25 espèces de Larus, y compris L. dominicanus . Piaget considère comme une variété la forme trouvée sur cette dernière espèce : P. lari parvus. Les autres hôtes indiqués encore sont : Su/a al/ia, /?/.v.sr/ Iridactgla pollicaris, Creagrus furcatus, Tnnga islandica et MegaU'siris maccorniïcki. MALLUl'HAGA. 1S9 Philopterus gaini, n. sp. 7V'(e trianj^nlairc, tr(iii(|U(M' on avant, plus largo (|iic l(ii),i;iH', hriiiiAlrc ; la partie frontale incolore du clypéus linéaire, rectilij^nc ; suture distincte, très antérieure ; bords latéraux pré-antennaux subrectilignes ; trahécules moyennes; œil petit, saillant ; tempes arrondies; bord occipital rectiligne. Pas de soies ni de poils, sauf une très petite épine sur' ro'ii et deux ou trois poils très courts à cha(|ue tempe. Signa- ture pentagonale, à pointe [jostérieure éloignée du niveau des mandibules. Bandes antennales épaisses, foncées, arrêtées à la suture, en avant de laquelle elles reparaissent sous forme linéaire de (baque côté de la signature, contournant un peu celle-ci en arrière de ses angles latéraux, et se recourbant en arrière et en dedans en regard de la fosse antennale. Tempes foncées. Bandes occipitales un peu convergentes en avant. Antennes courtes, le premier article tronconi- que, aussi large que long ; le deuxième cylindri- que, étroit, presque aussi long que le premier: le troisième et le ([ua- trième très courts; le cinquième aussi long que le troisième et le qua- trième réunis. Pî'othorax court, subrectangulaire, à côtés arrondis, à bord postérieur droit, brunâtre, plus foncé sur les côtés et au bord postérieur. Méta- thorax court, pentagonal, à angles latéraux saillants, le bord postérieur très anguleux sur l'abdomen; brunâtre, .plus foncé dans chaque angle latéral, d'où part une bande courte, oblique, dirigée en dedans et en arrière; le long du bord postérieur, 12-liiU„pteriisçini„i cf.Ta. iio tièmc et huitième, cette tache est interrompue riiiure gOnitale. X 45. sur la ligne médiane; le neuvième, non lobé, a seulement deux petites taches en arrière. Chez la Q, les taches du premier segment se réunissent sur la ligne médiane; elles sont plus larges aux segments 2 à 7, où elles restent écartées ; elles se réunissent au huitième ; le neuvième est bilobé et porte sur chaque lobe une tache ponctiformc. Sur chaque segment, près du bord postérieur, une Fig.3.- /'/»7optoMs-yai/» çTachc rangée de soies courtes, une ou deux à génitale, x 45. chaque angle postérieur. Appareil génital ç^ bien développé, remontant jusqu'au troisième segment; une tache génitale très élargie en avant, à bord antérieur convexe, la partie postérieure plus étroite, le tout intéressant les cinq derniers segments. Tache génitale 9 plus large, formée d'une partie antérieure large et à bord convexe, pro- longée en arrière pai- des îlots symétriques. Tête Thorax Abdomen Lona-ueur totale. Longueur. d-" 9 Largeur. o" 9 Ommoo 0™™,66 0™n\i7 0mm,55 U^m^SO 1 millimètre. Cette espèce est très voisine de Philopfeius cal rus (Kellogg) établi d'après une Ç recueillie sur un /j/a //i/i/e ralifbffiica en {]n\\ïorn\e. Elle en (liirère surtout pai' le boid frontal du clypéus, qui est plus grand et excavé chez F. calvus. MALLOPHAGA. 191 D'aprôs 2'» 0*<'l Ç r'cciicillis mvcc des l/ipciinis (jdiiii sur hi Iric. Ir cou ol le vontro (riiii Ossifriuid iiKidiilcd^ tiii'- ;"i l'ili" IN'Iriiiumii. le 13 soploml.iT l'.MMI. Degeeriella sellata (Hunneister). 1838. Nirmus sellaliis, H. Biimu'istcr, Handb. der Entomologie. II, p. 428. 1842. Nirmus sellaiiis, H. Denny, Monographia Anoplurorum Brilanniae, p. 127, PI. VII, fig. 5. 1844. Philopieriis stellahis (sic), P. Gervais, Hist. nat. des Insecles : Aptères, III, p. 346. 1866. Nirmus selliger (Nitzsch), G. G. Giebel, Ze(7sc/ir. /. ges. Nahirwiss., XXVIII, p. 376. 4 9 sur Sfema vittata (N° 90). \otp. — Les hôtes indiqués déjà pour Defieeriella sellata sont S/n/ia hira/iflo, S. cantiaca. Lavas arqentatas, L. ridiha?idas. Degeeriella lineolata atrimarginata (Kellog-g et Chapman). 1899. Nirmus lineolalus var. airi-marginalus, V. L. Kellogg et B. L. Chapman, Occasional Papers of Ihe California Academy of sciences, VI, p. 75. lo Sur six ('li/ofus alha, au nombre de 10 à 200; 2° Sur un jeune Laras dominicanus (No235), environ 120. Note. — Les hôtes indiqués par Kellogg et Chapman sont : Lanis fanas, L. vegœ, L. Iirarhijrhj/nclms et Bissa tridactijla polluaris. — Dans la col- lection Hyslop, appartenant à M. le V R. Blanchard, se trouve, en pré- paration, un cf provenant d'un Spheniscus et qui appartient à la même sous-espèce. Degeeriella charcoti Neumann. 1907. Degeeriella charcoti, L.-G. Neumann, Expédilion Aniarclique Française : Arthro- podes, p. 15, fig. 2 et 3. 1910. Pseudonirmus charcoli, E. Mjôberg, Arkiv fiir Zoologi, VI, p. 150. 10 Sur onze Parjodroma nivea (Nos 201, 202, 215, 227, 265, 269, 282, il 7 et quatre sans numéro indiqué), généralement en grand nombre, variant de 1 à 120; 20 Sur Chirmis alha (No 285), 2 Ç . J\^otP. — Degppriplla charcoti. de la ])remière Expédition Aniarclique 192 MALLOPHAGA. Française, provenait déjà d'un Pat/t/f/ra/t/a vivra. Ost de la même espèce que Mjôberf; l'a aussi obtenu. Lipeurus faralloni (Kellogg). 1896. Nirrnus farallonii, V. L. Kellogg, l'roceedings of ihe California Academy of Sciences, (2 sér.), VI, p. 103, PI. V, fig. 4. 1899. Lipeunts farallonii Kellogg, V. L. Kellogg et B. L. Chapman, Occasional Papers of Ihe California Academy of Sciences, VI, PI. VII, fig. 4. Snrxin P/talarrocora.c cif/ua tuéàPort-Galant(baieFortescue), au détroit de Magellan. Note. — Lippurus /ara//o?ii a été tvonyé en Californie, par Kellogg et Chapman, sur Phalacrocorax diloplius nlIxiciUatiix., P. ppuirillataK., P. rruplendenfi , Ciih/iiihus sep/pn/riona/is. Lipeurus gurlti Tasclienberg. 1882. Lipeurus qurlli, 0. Tasclienberg, Nova acta der Ksi. Leop-Carol. Deiitscben Akademie der Nahirforscher, XLIV, p. 151, PI. Y, fig. 6. Sur un Daption capensis (N" 327), 2 Ç . Taschenberg a recueilli Z. gurlti sur Pvocellaria [Daption'^) capensis et P. glacialoides. Lipeurus ferox Giebel. 1834. Philopterus diomedeœ, L. Dufour, Ann. de la Soc. enlomol. de France, IV, p. 669, PI. XXI, fig. 1-2 (non Pedicnlus diomedeœ Fabricius, Enlomologica syslemalica, IV, p. 421, 1994). 1834. 1 Philopleriis pederiformis,L. Dufour, Ann. de la Soc. enlomol. de France, IV, p. 676, PI. XXI, fig. 4. 1864. Lipeurus diomedeœ, H. Giglioli, Quai. Journal of microsc. Science (N. S.), IV, p. 19, PI. I, fig. 1-2. 1867. Lipeurus ferox, C. G. Giebel, Zeilschr. f. ges. Nalurw., XXIX, p. 195. Sur un Diomedea exidans (N» 920), 1 Q jeune. Les hôtes déjà connus de cette espèce sont des Diomedea : D. meluitn- phri/s, D. hfdchijKia, D. ?iigripes, D. alhatrus., D. exidans. Lipeurus gaini, n. sp. 7'ête plus longue que large, plus étroite chez le çf, parabolique à son MALLOPHAGA. 193 liMi'd IVontal ; siifiii'c [v!'s ;iiil<''i'i(Mir(', avec (Iciix soios de cIiikhic cntô, |)liis Ioniques chez le Q*. IJaiidcs aiilriinali's noiràlrcs, rccoinlM'csoii dedans à la l'osse antennale, arrèlées à la suture ; entre elles, une soric d'cVusson blanchâtre, formé de bandes converf^enles en arrière, à bord antérieur concave cl irrcmilicrcment dentelé. Fosse anlenna!*' piMi |ir(ifVinde à son Ixiid dorsal. AntiMines incolores, très ditlei'(Mi- les dans les deux sexes : chez le çf, le premier article, i^ros cl ovoïde, forme à |)eu près la moitié de la longueur de l'organe ; deuxième cylindro- coniquc, plus long que large; troisième à bord ant(''ri(Hir plus long que le posléi'iciir de ma- nière à b)rinci' un pi'olongem post-oculaire, \\w longue soie et deux sjjinulesà l'angle. Prof/iora.r coiui, subrectangulaire, blanchâtre, avec un(^ bande hd('rab' noirâtre, ipii n'alleinl |)as l'angle an(('rienr et r(\joinl la bande du méla- Iboi'ax. Mrtdlli'iid.r sulirectangulaire, |)liis large (|in' long, à bande lal(''rab' noirâlre, «pii n'atteint pas l'angle postérieur cl s'c-lai'git en dedans vers la limite du mésothorax; trois longues soies à l'angle postéiicur. Bord p()st(''ri(Hir rectiligne. Pattes longues, blanchâtres, sauf ri'xlr('ini(('' proximale des jandtes et dislale des tarses, (|uisout brunâtres. Expédition Ch'ircot. — .Nkimann. — MalLiphaga. 2'i 194 MALLOPHAGA. A1i(hiiiif'n l'cinlivcmcnt étroit chez Ip q* et largo ohoz la Ç , plus large au quatrième ou cinquième segment ;segmentsblanchàtrosavoc mar(|uesi)run noirâtre, ('.liez le q^, les bandes lati'-rales sont étroites, n'atteignent pas l'angle postérieur du segment, sont rentlées à leur i/'hf/^'Vr extrémité postérieure et s'étalent le long du bord 1», apt33** antérieur, de sorte que, aux premier et deuxième segments, le tiers médian de ce bord reste libre; aux troisième, quatrième, cinquième et sixième, ,^fyWF - 'mr^^ les bandes, moins étalées et plus prolongées le long du bord antérieur, sont réunies par une ^■/■yf^- ■ t'\^ taclie médiane itlus claire ; au septième et au buitième, les bandes restent marginales et sont aussi réunies par une tache médiane plus lon- gue ; le neuvième est bifide et porte une petite tache dans chaque angle antérieur. Pas de poils ^J^ ni (le soies à la face dorsale, deux ou trois soies /il^^^^^^ dans chaque angle postérieur. A la face ventrale, ^^^~~f^^ mêmes bandes latérales, sans taches médianes. — ('|",00 0'""\,r)8 0»"",'.i(i Long-ueur totale cf, 3 millimètres ; 9.3""",20. D'après 2 ^f et 2 Q recueillis, avec des Pliiloplerus gai/ii, sur la tête, MALLOPHACA. 195 W cdu cl le vciilrt» d'un Ossif'rtKjn (j'uianlcn. lur ;i l'ilc PoleriiuiDii. le i3se|)toiiil)i'e 1000; 2 ff et 1 Q jeune recueillis sur le <-()u d'un (hsif)aija ffujanlon^ tué à l'ile l'elermann le .'i novembre 1000. Cette espèce est voisine de L. iiitrodintiis K(dlogf;\ r(>cueilli sur l^lwsiannx jtjirtltPinrnis à San-Francisco (Californie i, et surtout de L. confident Kellogg, l'ourni par un Dionipdea n'Kiiijie^ du nord de l'océan Pacifique. Goniodes brevipes (liehel (?). 1876. Goniodes brevipes, C. G. Giebel, Aiiiials and Magazine oj naltiral Ilislonj, XVII, p. 389. Sur /'i/f/nsrr/is (inhiniird (Nos iSS et i04j, 3 Ç jeunes. Giebel indique, pour hôte de cotte espèce, Aptenodyles loïKjirostris. Taschenbergiella brevis (Dulour). 1834. l'Iiilopleriis hrevis, L. Dufoui', Ann. de la Soc. enloin. de France, IV, p. iri/metopm a été établi pour cette espèce par Taschenberg, enl8S2. .l'ai fait remarquer que ce nom avait déjà été employé par Schônherr en ISiOpourun genre de Coléoptères. De plus, EHrtjmetopon avait été appliqué à deux autres genres de Coléoptères par Eschscholtz en 1831 et par Km. Blanchard en 18 il [Bidl. de In Soc. zoo/, de France, 1906, p. oO). Eurymetopus ne peut donc être 196 MALLOPHAGA. conservé pour des Mallophagcs. Uocop/wroides aurait la priorité; mais il n'a pas été délini, et ce mot n'a fait son apparition que dans le travail cité de Giglioli, (jui en attribue la paternité a Denny. dans le manuscrit d'un ouvrage que celui-ci était sur \o point de publier sur les E. rôtir Anophn'fi et qui n'a jamais vu le jour. DocopJioroidrs est donc purement nominal et, par suite, caduc, i'our ces raisons, j'avais proposé Tasrltenbergius. Mais j'ai reconnu depuis que ce nom est préoccupé, dés 1888, par Tasclienher- (jia^ empb)yé par Schmiedeknecht pour un genre d'Hyménoptères. A Taschenbenjias ]Q hVihhWiuQ donc Tascltenbet'(jiella. IXODIDE Par L.-G, NEUMANN l'BOFESSEl'n A 1,'lXOI.E NVTluNVI.r. M llIlIVUlll' Kt I I SE Ce }j;ri)ii|)c d'Acariens est r('[)i'«'S('iili'' dans la ('(jUrclion [lai' une seule espèce, formant Irois lots. Ixodes (Ceratixodss) putus (Cambridge). 1876. IbjaUinimd puln, 0. P. Cambridge, l'rorccilinijtt of llir :(iiilit(jiç■>(), Pi. XLII cl XI.III. 18y'J. Id-oilca jtiiliis L.-G. Neumanii, Méin. dr In Soc. zuolofj. de France, XII, p. 1"25. 1902. Cerali.iodcs piihis, L.-G. Xeumuuii. Arrliires de pani^iloloiiie. ^'I, ji. 117, fig. 4. No()()8. — 1 9 •^t 1 nymphe, ti'onvi'es suc un l'iKtldtracord.i- ulriccps King (No373j, tué à Porl-Ldcki'oy île W'iencke), le li) novemljre l!)Ofl. Elles étaient fixées au cou. No 7(10. — 1 nymphe, en mauvais étal, trouvée sur le cou d'un Dioincilrii e.nihi/is L. (N° *.>20;, Ini' à Poi't-Foster i ile Déception), le 21 janvier l'.Hd. jN° ?. — 7 nymphes, [)i'ises sur nu l'Imhuidcnid.r oifjKd (N'ieillot , tué à Port-Galant (haie Fortescue, déiroit do Mai;ellani, le (> février 1!)10. Celte espèce, hien connue anjouidliui, vit en parasite exclusivement sur divers Palmipèdes des régions froides des deu.\ hémisphères. COLLKMHOLKS Par S. S. IVANOFF Cryptopigus antarcticus NVilIcm. (' niiilopKjn^ (inidrrl'icKs WilliMii est prohablciiioiil l'ospôco la plus abondante p:iruii 1rs Collemholcs des régions anlarcli(pi<'s. L'expé- dition du " Pourquoi Pas? » en a recueilli un nondire 1res considérable ; chaque station terrestre en rcnlt'i'nie. Les expéditions précédentes ont constamment lr(iuv('', dans les mêmes régions, des représentants du genre (' nipluitnins, qui a l'-ti' suli(livis('' en nombreuses espèces. L'existence de ces animaux siu' JDutes les terres de l'Antarctide, terres séparées Tune de Taulre soit par la mer, soit p.ir les glaciers, a permis d'éinellre uu" liypolhèse sur rem|)lacement occup('' pni' l'ancien conti- nent à l'époque tertiaire, coiiliiient dont il n'est resli-, après l'elVondre- ment de sa partie [n'iiu'ipaie, (|ue bis terres actuelles. L'uniformité de dispersion de la l'aune de Collemboles serait une preuve de sa commu- nauté d'origine. Os considérations d'ordre si général reposent-elles réellement sur une base vraiment solide? Il semble que le transport par les Oiseaux de niei' ait pu intervenir dans la répai-tition des C.ollemboles, ces animaux se trouvant accrochés au duvet ou, mieux encore, aux mousses que les Oiseaux emportent sonveni de très loin au moment de la construction de leurs nids. Les natui'alisles des diverses expéditions notent ti'ès souveid la présence des Collemboles assez loin de la mei', sur les collines et les montagnes, sous les co{juilles des Patelles et d'autres Mollusques malins (pii. bien évidemment, n'ont pu être transportées si haut (pie par les Oiseaux. Les glaces (jui descendent en été des côtes peuvent aussi emporter des Collemboles sur les c;ulloux et les frans|)orter ainsi bien loin di' leur origine, jusque sur le rivage d'un Ilot (pielconque. 200 COLLEMBOLES. Dans lo malériol (|iii m'a ('h' »'(iiili('", Fig. I. — Crijplojjii/ii.i inJ i (Gross. l'iifci'iMi' dans l'onif. S30.: 'ai liijiiv('' une (|iiaii(i(('' (rd'iils |iiT)V('iiaiii des .slalioiis iiiriiu's où oui ('11' rocuoillis les ^'////v- /i)/)/(/i(s. L'examen au micro- scope et les dissections m'ont permisd'établir que ces nnifs appartiennent à l'espèce ^'/y/- /j/op/f/its (iiitarcfifiisi {[\I. IV, fig. 7-11. Isdhniid itcto-dculdtd a été trouvé [)our la première fois par l'expédition de la « IJelgica » dans trois stations du détroit de Gerlache avec des ^ '/■////- Uqnffds dnldicficds. Les deux exemplaires A' Isotonid orld-ocd/dld (pii (1) Scotlich national antarctic Expédition : Collfml)ola l'iom (lie South Oiknej Isl., 1900, p. lil-SO. (2) Daprès les notes et les indications Ju naturaliste de l'Expédition du « Pouiniuoi Pas? ■■ M. L. (;ain. 204 COLLEMBOLES. m'ont ét<'' confiés pour l'étude provionnent de Booth-Wandel. Les Isotonm or/o-(9r»/a/rt vivent toujours dans les co([uilles, dans les fentes des roches, parmi les Mousses très hnmides. Friesea grisea Scliiid'. (Syn. : Achonitoïdes antarcticiis Willem, 19021 Parmi les rochers, dans endroits humides. Ile Jenny ; baie Marguerite. S. S. IVANOFF. ODVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PITBLIQUE Sous LA Direction de L. JOUBIN PROFESSEUR Att MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DEUXIÈME EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE fl908-1910) COMMANDEE PAR LE D"^ Jean CHARCOT SCIENCES NATURELLES : DOCUMENTS SCIENTIFIQUES CRUSTACÉS ISOPODES PAR HARRIET RICHARDSON CRUSTACES PARASITES PAR CH. GRAVIER AMPHIPODES PAR ED. CHEVREUX Gvretpondaat du Muiéum d'HUtoira Ni^lurolle. AlttiUat KU Muiéum d'Hiitoire Naturelle. MALLOPHAGA PAR L. G. NEUMANN Profesteur à t'Ecote natioDile vétcrioaire de TouIqum. COLLEMBOLES PAR IVANOF MASSON Et C'% ÉDITEURS J20. Bi SAINT-GERMAIN. PARIS (VI') 1913 )MMÎSSI0N CHXRGÉË PAR l'ACAÏÏÉMIE DES SciENCES d'élaborer le programme scientifique de V Expédition MM. les Membres de l'Institut : Bouquet de la Grye. GlARD. DE Lapparent. MÛNTZ. BORNET. GuTou. Manoin. Ed. Perrier Bouvier. Lacroix. Mascart. Roux. Gaudry. Commission nommée par le Ministère de l'Instruction Publique pour examiner les résultats scientifiques de VExpédition MM. Ed. Perrier Membre de l'Institut, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle, Président. Vice-Amiral Fournier, Membre du Bureau des Longitudes, Vice-Président. Angot Directeur du Bureau central météorologique. Bayet Correspondant de l'Institut, Directeur de l'Enseignement supérieur. BiGouRDAN Membre de l'Institut, Astronome à l'Observatoire de Paris. Colonel Bourgeois. . . . Directeur du Service géographique de l'Armée. Bouvier Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle. Gravier Assistant au Muséum d'Histoire naturelle. Commandant Guyou. . Membre de l'Institut, Membre du Bureau des Longitudes. Hanusse Directeur du Service hydrographique au Ministère de la Marine. JouBiN Professeur au Muséum d'Histoire naturelle et à l'Institut Océanographique. Lacpoi.x Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle. Lallemand Membre de l'Institut, Membre du Bureau des Longitudes, Inspecteur général des mines. LiPPMANN Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté des Sciences de l'Université de Paris. MûNTZ Membre de l'Institut, Professeur à l'Institut agronomique. Rabot Membre de la Commission des Voyages et Missions scientifiques et littéraires. Roux Membre de l'Institut, Directeur de l'Institut Pasteur. VÉLAiN Professeur à la Faculté des Sciences de l'Université de Paris. DEUXIÈME EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE (1908-1910) Fascicules publiés en 19Î1 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, par J. Rouch. / fascicule de 260 pages [i 6 planches) 34 /;•. VERS Annélides Polycbètes, par Cu. Gravier. / fascicule de i 63 pages (12 planches) 24 /"r. MOLLUSQUES Gastropodes prosobraacbes, Scapbopode et Pélécypodes, par Ed. Lamv. Ampbineures, par Jon. Thiele. / fascicule de Si pages ( / planche) 4 />•. Fascicules publiés en Î9Ï2 ÉCHINODERMES. . Astéries, Opbiures et Écbinides, par R. Koehler. / fascicule de 370 pages {i 6 planches doubles). 34 fr. BOTANIQUE Flore algologique antarctique et subantarctique, par L. Gain. / fascicule de 'il a pages\ti planches) 24 /■/■. ÉTUDE SUR LES MARÉES, par R.-E. Godfroy. / fasdi'iJf' 'le 74 pages i / / planches) 16 fr. Fascicules publiés en Î9i3 CRUSTACÉS Crustacés isopodes, par H. Richahdson ; CrUÉtacés parasites, par Ch. Gravier; Ampbipodes, par Ed. Chevreux ; Mallo- pbaga et izodidœ, par L.-G. Neumann ; Collemboles, par IVANOF. / fascicule de 304 pages IG fr. RHIZOPODES D'EAU DOUCE, par E. I^e.n.vud. / fascicule de iO pages 2 //•. <^ --■ wii — CoiiBmt,. Imprimorie Ckktb \'M<^- "-^ièr^-: