DEUXIÈME EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE (1908 - 1910) COMMANDEE HAR LE D' Jean CHARCOT CARTE DES REGIONS PARCOURUES ET RELEVEES PAR L'EXPEDITION MEMBRES DE LÉTAT MAJOR DU "POURQUOI PAS ? " J.-B. CHARCOT M. BONGRAIN Hydrographie. Slsmographie, Gravilalion lerreslre, Observations aslmnomiques. L. LiAIN Zoologie (Sponf;ioire^. Ecfiinodermcx. Artltropodex.Ohpaux et Icun parasile^) Plancton, Eotanique. R.-E. GODFROV Marées. Topographie coiière, Chimie de l'air. E. GOVRDON Géologie. Glaciologie. J. L10U\ ILLE Médecine. Zoologie {Pinnipcdcs. Cciaccs, Poi^^on^, ,\folltiiqucs. CrrUnlcrcs, l'crmiJiens, Vers. Protozoaires, .inaloriiic comparée. Parasitologie') j. KOLCH Météorologie. Océanographie phvsique. Electricité atmosphérique. A. bENOL'QLE Magnétisme terrestre, Aclinométrie. Photographie scientifique. OL'VRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DLi MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE SOUS LA DIRECTION DE L. JOUBIN, Professeur au Muséum d'Hisloire Naturelle DEUXIÈME EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE (1908-191 0) COMMANDEE PAR LE D' Jean CHARCOT SCIENCES NATURELLES : DOCUMENTS SCIENTIFIQUES PHYTOPLANCTON de L'ANTARCTIQUE PAR L. MANGIN MemKre de 1 Institut. Professeur au Muséum d'Histoire naturelle. MASSON ET C\ EDITEURS 120. Bd SAINT-GERMAIN. PARIS (VI") 1915 Tous droits de traduction cl de repro iuction reservps LISTE DES COLLABORATEURS MM. Trouessart Mammijcres. * Anthony et (Jain EiubryoUigie des Sl>lieniscid(r. * LiouviLLK Cclacéi (Bak-inoplères, Ziphiidf-:^, Dtlphinldés). * Gain Oiseaux. LiouviLLE Phoques. * Roule Poissons. * Sluiter Timiciers. * JOUBIN Céphalopodes, Brachiopodes, Xé>ne>tiens. * Lamy Gastropodes. Scaphopodes et Pélécypodes^ * ]. Thiele imphineures. \'avssiÈre Xiidibranches. * Keilin Diptères. * Ivanof Cullemboles. * Trouessart Acariens. * Neumann' Malluphages, fxodides. * Bi-iuvTER l'vcnogonides. COUTIÈRH Crustacés Scliizopodcs cl Décapodes. * M"'^ ku'HAKDSuN Isopodes. MM. Calman Cumacés. * De Daday Ostracodes, Plivllopodes, Injusoires. * Chevreux imphipodes. CÉPÈDK Copépodes. * OuiDoK Copépodes parasites. Calvet Bryozoaires. * Gravier Polychètes, Crustacés parasites et Ptérohranclies. Hérubel Ciéphyriens. * Germain Chétognathes. * De Beauchamp Roiifères. Railliet et Henry. . . . Helminthes parasites. * Hali-EZ Polyclades et friclades maricoles. * Kœhler Stellérides, Ophiundes et Échinides. * \'aney Holothuries. Pax -ictinlaires. * Billard Hydroides. ToPSEN r Spongiaires. * PÉNARD Rhizopodes. * Fauré-Frémiet Foraniiiii/cres. * Tardot Mousses. * M"'^ Lemoine ilgues calcaires {Mélobésiées). * MM. Gain Algues. * Mangin Phyloplanclnn. Per.agallo Diatomées. * Hue Lichens. Metchnikoff Bactériologie. Gourdon' Géographie physique, Glaciologie, Pétrographie. * Bonc.rain Hydrographie, Cartes, Chronoméirie. * CrODFROY Marées. * MuNTZ Eaux météoriques, sol et atmosphère. * RoucH Météorologie, Électricité atmosphérique, Océanographie physique. Senouque Magnétisme terrestre, Actinométrie. J.-B, Charcot Journal de l'Expédition. Les travaux nia'"qués d'un astérisque sont déjà publiés. PHYTOPLANCTON DE L'ÂNTARCTIOUE EXPÉDITION DT: '^ POURQUOI PAS? " 1{)08-1910 Par L. MANGIN Les récolles du plancton de la deuxième expédition antarctique française rassemblées par M. Gain ont été pour la plupart conservées dans l'acide chromique étendu (0,50 d'acide chromique ; 3 centimètres cubes d'acide acétique ; 100 d'eau j. Malheureusement il n'a pas été possible, au cours de l'expédition, de laver les récoltes pour éliminer l'acide chromique et le remplacer par Talcool, et les matériaux ont séjourné dans le réactif pendant plus de deux ans. Ce long séjour n'a pas eu d'inconvénient pour les Diatomées, mais il a été très funeste aux organismes à membrane cellulosique, notamment aux Péridiniens. En effet, comme je l'ai établi dans un précédent travail (I ), sous l'action de l'acide chromique, la carapace est profondément altérée et devient rapidement soluble dans la potasse étendue. Les observations précises sur la fabulation de ces organismes sont ainsi rendues difficiles, sinon impossibles. Cet inconvénient est heureusement de peu d'importance en raison de la rareté des Péridiniens dans le plancton antarctique. L'énumération des espèces rencontrées dans les pêches est précédée dans les listes par des chiffres qui indiquent leur degré de fréquence suivant l'échelle ci-dessous : (1) M\m;i> (L.), Phytoplancton de Saint-Vaasl-la-Iiougue [Xoiivellts .ircliivcn du Musium, '3" série, t. V, p. 147, lOl.t). Expédition Charcot. — Ma.m;in. — Philoplaiictun de l'Anlarctique. i 430 jO 2 PHVTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE NUMÉROS. NOMBRE d'iNDIVIDUS. 1/2 là 5 . . Très rare. 1 6 à 10. . Rare. 2 lia 20 . . .\ssez rare. 3 21 à 50 . . Assez commun. 4 51 à 100. . Commun. 5 100 à 200 . . Très commun. 6 201 et plus. Extrêmement commun. Le comptage s'effectue sur les préparations obtenues en déposant sur le porte-objet une goutte de liquide renfermant les sédiments préala- blement agités pour être dispersés uniformément dans le liquide. Dans les tableaux annexés au présent mémoire, les chiffres qui indiquent le degré de fréquence sont remplacés par des traits ou des rectangles noirs d'égale longueur, mais d'épaisseur croissante jusqu'au numéro 6. I. — LISTE DES ESPECES RECOLTEES. Station \. — Chenal de Roosen, près Port-Lockroy. Longitude : (JDOol' W. P.; latitude : 64048' S. 26 décembre 1908, 16 heures. Température de l'eau : + 2o; température de l'air : + 2^,1. Densité : 1,0271. Vent S.-O. o. Pêche 14. — Plancton abondant. 3 Biddnlphia slriata Karslen. 1/2 Chietoceros flexuosus nov. sp. 3 Chœloceros socialis Lauder. 4 Corelhron Valdivise Karsten avec auxo- spores et microspores. 5 Coscinodiscus Bouvel Karsten. 1 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. 4 Eucampia anlarclica (Castr.). 2 Fragilaria Caslracanei de Toni. 4 Melosira mucosa nov. sp. 1/2 Rhizosolenia anlarclica Karsten. 2 Rhizosolenia Iruncala Karsten. 4 Thalassiosira anlarclica Comber avec colonies en masses gélatineuses. Station H. — De Port-Lockroy à l'ilot de Casablanca. 27 dé- cembre 1908, 14 heures. Température de l'eau : 0°; température de l'air : lo,9. Mêmes indications qu'à la pêche 14. Pêche n^ 15. 1/2 Aclinocycliis polygonus var. otnalus. 2 Biddulphia slriala Karsteii; 1/2 Chœloceros Dichœla Ehn 1/2 Chœloceros socialis Lauder. 5 Corelhron Valdiviœ Karsten. 6 Coscinodiscus Bouvel Kari^ten. PHVrOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. 1/2 Coscinodiscus hifrons Castr. 1/2 Coscinodiscus slellaris Rop. 1/2 Coscinosira aniarclica n. sp. 3 Eucampia aniarclica (Castr.). 1 Fragilaria Caslracanei de Toni. 1/2 Licmophora Reichardlii Grun. 3 Melosira sphœrica Karsten, 1 Melosira mucosa n. sp. 2 Rhizosolenia Irnncata Karsten. 2 Thalassiosira aniarclica Comber. 1/2 Triceralium arclicum \ar.kerguelenensis Castr. Station II. — 29 décembi-o 1908, 18 heures, les autres indications comme en 14 et 15. Pèche 16. 1/2 Achnanlhes sp. 1/2 Biddulphia polymorpha n. sp. 1 Biddulphia slriala Karsten. 1/2 Chœloceros Dichxla Ehr. 1 Chseloceros socialis Lauder. 5 Corelhron Valdiviae Karsten. 5 Coscinodiscus Bouvel Karsten. 1/2 1 2 1 2 2 3 Coscinodiscus slellaris Rop. Eucampia aniarclica (Castr.). Fragilaria Caslracanei de Toni. Licmophora Reichardlii Grun. Melosira mucosa n. sp. Rhizosolenia Iruncala Karsten. Thalassiosira aniarclica Comber. Slation 111. — Vers le milieu 65° 50' W. P. ; latitude : 65° 51' S. rature de l'eau : + 2°; températur Pèche 17.— 2 Biddulphia slriala Karsten. 1/2 Chseloceros criophilus Castr. 1/2 Chseloceros curvalus Castr. 1/2 Chseloceros fle.ruosus n. sp. 1/2 Chseloceros negleclus Karsten. 1/2 Chseloceros sp. 4 Corelhron Valdivife Karsten. 4 Coscinodiscus Bouvel Karsten. 1/2 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. du chenal de Peltier. Longitude G. : 29 décembre 1908, 16 heures. Tempé- e de l'air : -f 3o,5. Densité : 1,026:5. Plancton faible. 1/2 Coscinodiscus radialus Ehr. 1/2 Dactyliosolen flexuosus n. sp. 1 Eucampia aniarclica (Castr.). 1 Fragilaria Caslracanei de Toni. 2 Melosira mucosa n. sp. 1 Melosira sphserica Karsten. 2 Rhizosolenia Iruncala Karsten. 4 Thalassiosira aniarclica Comber. Station IV. — Chenal de Lemaire, en face l'île Pétermann. Longitude G. : 66o32' W. P.; latitude : 65olO' S. 5 janvier 1909, 9 heures. Température de l'eau : + 0^,3; température de l'air : + 1°. Vent N. 5. Pèche 18. — Plancton très faible. 1/2 1/2 1/2 2 Biddulphia slriala Karsten. Chseloceros flexuosus n. sp. Cocconeis coslala Greg. Corelhron Valdivise Karsten. 4 Coscinodiscus Bouvel Karsten, 4 Coscinodiscus sub-bulliens Jôrg. 1/2 Fragilaria Caslracanei de Toni. 1/2 Hyalodiscus sp.? 1/2 Rhizosolenia aniarclica Karsten. 1 Thalassiosira aniarclica Comber. 4 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. Station IV. — 6 jansier 1909, 14 heures. Température de l'eau : 0^,0 ; température de l'air: + 3°. Vent N. o. Pour les autres indications comme à la station 18. Pèche 19. — Plancton très faible. 2 Biddulphia slriala Karsten. 4 Corelhron Valdiviœ Karsten. 3 Coscinodisciis Boiivel Karsten. 2 Coscinodisciis Oculus-Iridis Ehr. 1 Rhizosolenia triincala Karsten. 3 Tlialassiosira anlarclica Comber, libres et en colonies mucilagineuses. Station V. — Baie Marguerite, près l'île Jenny. Longitude G. : 70° 45' 42" W. P. ; latitude : 67o42' 30" S. 15 janvier 1909, 14 heures. Température de l'eau : + Oo,3 ; température de lair : + 3°. Den- sité : 1,0263. Calme. Pêche 20. — Plancton très peu abondant. 1 2 Fragilaria sp. 1/2 Rhizosolenia Irancala Karsten. 1/2 Tlialassiosira anlarclica Comber. 3 Peridinium sp. Ces exemplaires, à cui- rasse altérée par l'acide chromique, sont intermédiaires entre P. pelli- cidnni et P. applanaliim n. sp. 3 Biddulphia slriala Karsten. 1/2 Asleromphalus Brockei Bail. 2 Amphiprora Œslrupi H. V. H. 1 Corelhron Valdiviœ Karsten. 1 Coscinodisciis Boiivel Karsten. 1/2 Coscinodisciis chronioradialus Karsten. 1 Coscinodisciis radialus Ehr. 2 Eiicampia anlarclica (Castr.). Station VI. — En face laTerre Alexandre. Longitude G. : 72o07' W. P. ; latitude: 68°20' S. 10 janvier 1909, 14 heures. Température Je l'eau : — lo,5; température de l'air : — Oo,7. Densité : 1.0279. Vent S.-S.-E. 5. Pèche 21 . — Plancton très peu abondant. 1 Asleromphalus Roperianus Ralfs. 1/2 Biddulphia slriala Karsten. 1/2 Corelhron Valdivise Karsten. 1 Coscinodisciis chronioradialus Karsten. 1 Coscinodiscus Boiivel Karsten. 1/2 Coscinodiscus inflalus Karsten. 4 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. 1/2 Coscinodiscus quadripunclalus Karsten. 4 Coscinodiscus radialus Ehr. 1/2 Coscinodiscus slellaris Roper. 1/2 Eiicamoia anlarclica (Castr.). 1/2 Fragilaria Caslracanei de Toni. 1/2 Thalassiosira anlarclica Comber. Station VII. — Baie Marguerite, vers l'île Léonie. 19 janvier 1909, 16 heures. Température de l'eau : — 0o,7 ; température de l'air : + 2°, 2. Vent N.-E. 40. PHYTOPLAXCTOX DE L' ANTARCTIQUE. Pèche 22. ■ 1 Aslcromphalus Roperinnns Ralfs 2 Biddulphin slriala Karsten. 1/2 Chœloceros sp. 5 Corelhron Vaklirla- Karsten. 1/2 Cosciiiodisciis Boiivel Karsten. 1/2 Cosciiiodisciis Ocidiis-Iridis Elir. 1 Cosciiindisciis siellaris Rnii. 1/2 Encampia anlardirn (Castr.). 3 Fragilaria Caslracanci de Toni. 1/2 Rhizosolenia sp. 1/2 Thalassiosira anlarclica Comber. 1 l'eridiniiim sp. (Voir station XX. 1/2 Peridiniiiin pentagoniim'! StationVIII. — Devant laTerre Alexandre. Longitude G. :72o30'W. P. ; latitude : (380 31' S. 22 janvier 1009, 16 heures. Température de Teau : + Oo,a; lempér;iture de l'air : + 1°,?. Densité : 1,0262. Vent K.-S.-E. :\. Pêche 2-Ô. — Plancton très peu abondant. 1/2 Asleromphalus Eoperianiis Ralfs. 1/2 Corelhron Valdivise Karsten. 1 Coscinodiscus chromoradiahis Karsten. 1/2 Coscinodiscus lineahis Ehr. 6 Coscinodiscus Oculas-Iridis Ehr. 2 Coscinodiscus radialiis Ehr. 1 Coscinodiscus siellaris Rop. 1 Encampia anlarclica (Castr.). 1 Fragilaria sp. 1/2 Rhizosolenia Iriincala Karsten. Station IX. — Au large de l'entrée de la baie Marguerite. Longitude G. : 71'^ 2:i' W. P. ; latitude : 67° 52' S. 23 janvier 1900, 10 heures. Tempé- rature de l'eau : 0° ; température de l'air: 0°. Densité : 1 ,0267. Vent E. 20. Pêche 26. — Plancton peu abondant. 1 Encampia anlarclica (Castr.). 1/2 Fragilaria Caslracanci de Toni. 1 Rhizosolenia polydaclyla (Castr.). 1/2 Peridinium anlarcliciim Karsten. 1/2 Asleromphalus sp. 1/2 Biddnlphia polijmorpha n. sp. 1/2 Biddnlphia slriala Karsten. 2 Corelhron Valdivise Karsten. 1 Coscinodiscus Bouvet Karsten .lenny. Longitude G. Station X. — Baie Marguerite, près l'île 70» 43' W. P. ; latitude : 67° 43' S. 23 janvier 1909, IS heures. Tempé- rature de l'eau : 0° ; température de l'air : + 4°, 7. Densité: 1,0263. Calme. Pèche 27. — Plancton de profondeur entre 60 mètres et 30 mètres. Plancton faible. 1/2 Biddnlphia slriala Karsten. 1/2 Chxloceros densus Cleve. 4 Corelhron Valdivise Karsten. 1/2 Coscinodiscus Boiivel Karsten. 1/2 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. 6 Encampia anlarclica (Castr.). 2 Fragilaria Caslracanci de Toni. 1/2 Rhizosolenia polgdaclyla (Castr.) 6 PHYTOPLAXCTON DE L'ANTARCTIQUE. Station XI. — Baie Marguerite, près File Jenny, 29 janvier 1909, 16 heures. Température de l'eau : — 0°,6 ; température de l'air : + 2°. VentO.-S.-O. 25. Pêches28, 29, 30, 31,32. Pèche 28. — Plancton de surface très peu abondant. 1 Achnanlhes sp. 1/2 Asleromphalns Hookeri Ehr. l/'2 Biddulphia polijmorpha n. sp. 1 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. 1 Eiicampia antarclica (Castr.). 1 Licmophora Beichardlii Grun. Pèche 29. — De 0 mètre à 20 mètres. Plancton peu abondant. 1/2 Achnanlhes sp. 1 Biddulphia slriala Karsten. 1/2 Coscinodiscus auslralis Karsten. 1/2 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. 1/2 Coscinodiscus radialus Ehr. 2 Eucampia anlarctica (Castr.). 2 Fragilaria Castracanei de Toni. Pèche 30. — De 20 mètres à 40 mètres. Plancton assez abondant. 1 Achnanlhes sp. 1/2 Asleromphalus Hookeri Elir. 1/2 Biddulphia polyniorpha n. sp. 1/2 Biddulphia slriala Karsten. 1/2 Chœloceros lorlissimus Gran. 1/2 Corelhron Valdiviœ Karsten. 1 Coscinodiscus Bouvel Karsten. 1/2 Coscinodiscus chromoradialus Karsten. 1 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. 1/2 Coscinodiscus radialus Ehr. 3 Fragilaria Caslracanei de Toni. 1/2 Licmophora Beichardlii Grun. 5 Eucampia anlarclica (Castr.). 1/2 Melosira Sol Ehr. 1/2 Bhizosolenia anlarclica Karsten. 1/2 Bhizosolenia slyliformis Bgtw. 1/2 Schimperiella Valdiviœ Karsten. 1 '2 Peridinium elegans. Pèche 31 . — De 10 mètres à 60 mètres. Plancton assez abondant. 3 Corelhron Valdiviœ Karsten. 1/2 Coscinodiscus inflalus Karsten. 1/2 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. 1/2 Coscinodiscus subtilis Ehr. 3 Eucampia anlarclica (Castr.). 1 Fragilaria Caslracanei de Toni. Pèche 32. — De 70 mètres à 90 mètres. Plancton très faible. 2 Corelhron Valdiviie Karsten. 1/2 Eucampia anlarclica (Castr. V 1/2 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. Station XII. — Fond de la baie de Matha. Longitude G. : 69° 30' W. P. ; latitude : 66° 56' S. 1er février 1909, 10 heures. Température de- l'eau : — lo,3; température de l'air : — 1°,!. Densité : 1,0264. VentS.-E. 15. PHYTOPLANCTON DE L ANTARCTIQUE. Station XI. Baie Marguerite, près l'île Jenny, 67 "43' S. N» iS. Sur- 0 ni. N»30. •20 ni . .N».?!. 10 m. N°.'Î2. 70 m . face. 20 m. 40 ni. I>0 Ni . 110 m. \(^hnanthe^ sn Asteromphalus Hooheri Ehr ^^_ ^^ liiddiilphia polymorplia n. sp ^^ _^ Corethron ValdivÎR- Karslen Coscinodiscus Bouiet Karsten — chi'omovadiatus Karslen. — Oculus-Iridis Ehr ^ ^^^ la. ^^^ ^__ Eucampia antarctica (Castr.) ^ _ ■ ^ . Fiaijilaiia Castracanei de Toni. . . ^ H Licmopliora Reichardtii II. \'. H.. ^ Melosira Sol Ehr ^ ^" llhizosolcitic antdï'ctic'i KarsU*n... . — styliformis Bgtw SchimpeveUu Qîitavctica Karsten . Station XII. 1" février 1909. Baie de Matha. Amphiprora CEstrupi H. V. H. Asteromphalus Hookeri Ehr. . . >iir- r.ice. 0 m. .N'3;i 30 m. N°30. liOm. à aom. .N°37. 10 m. liOl .^•«.^s. l.'.Hl. station XII. 1" février 1909. Baie de Matha is(»7e'. Asteromphalus Ropeiianus Ralfs liuldxlphia j'OlijiKorplia n. s|). — striala Karslen. .. Chœtoceros Dichxta Ehr — flcxuosus n. sp — neglcctus Karslen — Schimperionus Karsten . — socialis Lauder — tortissinuis Gran Corethron Valdtvisc Karsten. . t'oscinodiscus Bouvet Karslen. — aiiguste-lincatus A. Sch. — Oculus-Iridis Ehr — stellaris Rop — sub-hullieiis .lOrg Uactyliosolen flcxuosus n. sp. . Eucampia antarctica (Castr.) . FragilariaCastracanei deJoni. Melosira mucosa n. sp — xph;rrica Karsten . . . Hhizosolenia antarctica Karst. — aliita var. inermis i Casir.). — truncata Karslen Synedra spathniatn S m. .N» 49. 10 m. in III N«50. iO m. il :i'i m. N«5l. 30 II). à m m. .\»52. 40 m. lio m. x-ss. 60 m. i «0 m . X''54. 80 m. à 100 a. .N» 35. 100 m. il lioui. Actinoptychus undulalits Bail Achnnnthes sp 1 Biddulphia polymorpha n. sp Corelhron Valdiviœ Karslcn... i ■ m ■ ■ ■ ■ ■ Coscinodiscus Bouvet Kaislen — Oculus-Iridis Elir Fnti/iliiria sp — — __ Licmojphora Reichardtii H. V. Il Pèche 47. — A la surface. 1/2 Aciinoplychus iindiilaliis Bail. 1/2 Achnnnihcs sp. 1/2 Biddiilphia polymorpha n. sp. 6 Corelhron Valdiviœ Karsten, avec auxospores. 1 Fragilaria sp. 1/2 Licmophoca Beichardlii Grun. PHYTOPLANCrON DE L'ANTARCTIQUE. ii Pêche 48. — Ue 0 nu'tro à 10 mètres. 6 Corelhrvn Valdivise Karston, avec auxospores et microspores. Pèche W. — Ue 10 mètres à 20 mètres. 1/2 Biddiilphia polymorplia n. sp. | 6 Corelhron Valdivix Karsten. Pèche jO. — De 20 mètres à 30 mètres. 6 Corelhron Valdivise Karsten, avec auxospores et microspores. Pèche ol . — De 30 mètres à 40 mètres. 6 Corelhron Valdivise Karsten, avec de 1/2 Fragilaria sp. très nombreuses auxospores. | Pêche o2. — De 40 m.ètres à 60 mètres. 6 Corelhron Valdivix Karsten, avec auxospores. Pêche .o3. — De 60 mètres à 80 mètres. 6 Corelhron Valdivise Karsten, avec auxospores. Pêche 54. — De 80 mètres à 100 mètres. 1 Biddiilphia polymorpha n. sp. 6 Corelhron Fa/djui'a» Karsten, avec auxo- spores. 1/2 Coscinodiscus Boiivel Karsten. 1/2 Licmophora Reichardlii Grun. Pêche 5o. — De 100 mètres à 120 mètres. 1/2 Biddiilphia polymorpha n. sp. 6 Corelhron Valdivise Karsten. 1 Coscinodiscus Bouvet Karsten. 1/2 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr.. Station XIX. — Au Sud de l'ile Pétermann. 4 mars 1009, 1 1 heures. Température de l'eau : -f 0°,! ; température de l'air : + Oo,5. Calme. 6 Corelhron Valdivise Karsten. 1/2 Fragilaria Caslracanei de Toni. Pêche o6. 1/2 Licmophora Reichardlii Grun. Station XX. — Entre Pétermann et le cap Russmussen. 10 mars 1901(, 16 heures. Température de l'eau : — Oo,3 ; température de l'air ; — 00,2. Pêche 1)7 . — Plancton abondant. 6 Corelhron Valdivise Karsten. | 1 Fragilaria Caslracanei de Toni. Station XXI. ^ &i face Pétermann. 19 mars 1909, loà 17 heures. 12 PHYTOPLANCrON DE L'ANTARCTIQUE. Température de l'eau : — 0°, I ; température de l'air : -j- 2°, 6. Densité : \,02oi. VentN.-N.-M \2. Pèche o8. — Ue 0 mètre à 20 mètres. Toutes les pèches de profondeur de .')8 à 63 ont donné un plancton extrêmement faible. 4 Corelliron Valdiviœ Karsten. | 1/2 Coscinodiscus excenlricus Ehr. Station XXI. 19 mars 1909. De 15 à 17 h. En face Pétermann. 0 m. i 2» m. iO m. d ;i(l m. .N'ooii. 10 jji. à OU Ml . r.O m. Ml 111. N» GJ. SO 111. l'H) III. ^°o:i. KJiJni. l-'ii III. Bidihiljihii pohjiiioip/iii n. s|i. . — atiiata Kaisten .... — — - - ('ocf07ieis costata Gvei^ m ^ l'orclhron Valdivisc K;ir:?lt'n. . . ■ ■ f - — clivuihoriidiolui Karsten — l'XCCHtr-cus Ehr _ — licnjuelci^sis Karsien — Oi'itlus-h'idis Elir — — mclo>'ira Sol Ehr "H Trircvatiun airtirum var. Air- fjuelenensls ('astr i| Pèche '.'}{). — De 20 mètres à iO mètres. 1 Biddulphia polymorpha n. sp. 1 Biddulphia slriaia Karsten. 4 Corelhron Valdiuiœ Karsten. 1/2 Coscinodiscus Oculus-lridis Ehr. 1 Melosira Sol Ehr. 1/2 Biddulphia polymorpha n. sp. 4 Corelhron Valdiviœ Karsten. Pèche (Kl. — De iU mètres à (30 mètres. I 1/2 Coscinodiscus Bouvet Karsten. Pèche 01 . — De 60 mètres à 80 mètres. 1 Biddulphia prilipiiDriiha n. sp. 3 Corelhron Valdivia: Karsten. 1/2 Coscinodiscus chromoradialiis Karsten, 1/2 Coscinodiscus Oculus-lridis Ehr. 1 Melosira Sol Ehr. PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. 13 Pèche (32. — De 80 mètres à 100 mètres. 2 Biddulpliia polijmorpha n. sp. 1/2 Coccoiwis coglala Grcg. 3 Corelliron \'alclivix Karsten. 1/2 Coscinodiscns anlarclicus'! Karsten. 1/2 Coscinodiscns excenlricus Ehr. 1/2 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. 1/2 Coscinodiscus sp. 3 Melosira Sol Ehr. 1/2 Triceraliiini arcticum v. kerguelenensis Castr. Station XXI. 12 mai 1909. De 9 à 10 h. En face l'ile Pétermann. N-oe. 0 m. à J't ni. N«67. -'Oni. i io m. i\»(J8. ■iOm. il 60 m. N»(;o. liOm. à SO m. .\<>70. 80 m. ù loom. N-71. 1 (10 nj i l-'Om. liidJulphia polymorpkd n. s\>.. Cocconeis costata Greg ■ wm ■ — — Ucydricha II. \. H Corcthron Valdivix Kars(en... Cuscinodiscus Bouvet Karsten. . ■ - — ^^ — — chroTnovQ.dio.ius Karsten. .... — — keryuelensis Karsten — Ocutits-Ividis Ehr. . — radiatvs Ehr = - = Mctonra Sol Ehr - — Triceratium arrticum var. ker- guelenensis Castr Pêche 0:3. — De 100 mètres à 120 mètres. 1 Biddulphia polymorpha n. sp. 1/2 Cocconeis coslala Greg. 2 Corelhron Valdiviœ Karsten. 1/2 Coscinodiscus denarius A. Schm. 1 Coscinodiscus kerguelensis Karsten. 1/2 Coscinodiscus Oculas-Iridis Ehr. 3 Melosira Sol Ehr. 1/2 Triceralium arcticum v. kerguelenensis Castr., fragments. Station XXI. — En face l'île Pétermann. 12 mai 1909, de9à 10 heures. Température de l'eau : — Io,6 ; température de l'air : + 0o,3. Densité : 1 ,0207. Vent calme. 14 PHYTOPLAXCTOX DE L'ANTARCTIQUE. Pêche 66. — De 0 mètre à ^0 mètres. Toutes les pêches de 66 à 71 ont donné très peu de plancton. 4 Corelhron Valdiuiœ Karsten. Pèche 67. ■ — De 20 mètres à 40 mètres. 3 Biddulpbia polymorphn n. sp. 1/2 Cocconeis coslaia Greg. 3 Corelhron Valdivise Karslen. 1/2 Coscinodiscus chrontoradiaius Karsten. 1 Coscinodiscus radialus Ehr. 3 Melosira Sol Ehr. 1/2 Coscinosira anlarctica n. sp. 1/2 Triceratium arclicum v. kerguelencnsis Castr. Station XXIV bis. 3 juin 1909. De 13 à 16 h. Chenal de Lemaire. en face Pétermann. N"S:i. .N«.si N"m;. .N-S7. N'oss. 1 J» III. 1110 m. r-Indis l£lir. 3 Melosira Sid Ehr. Pèche 71 . — De H)0 mètres à 120 mètres. 1 Biddulphia polijmorplian.sp. 1 Corelhron Valdivis> Karston. 1/2 Coscinodiscus kenjiu'lensis Karsten. 1/2 Coscinodiscus sp. 1 Melosira Sol Ehr. Station XXTI. — Port-Ciirconcision. lie Pétermann. 2'i avril lilOil, Station XXIV in: 26 juillet 1909. De 13 à 16 h. Clienal de Lemaire, en face Pétermann. N»91. 100 m. ù .sO m . .\»93. 60 m. à 10 m. No tiô. 20 m. ;i sur- fn.e XoOO. UOni. sur- fine. Biddulpliia polijnhh'plia n. sp Corelliron Valdiviw Karslen " - ■ Coscinodiscus an/justc-liiiealiis A. Scli. — fiùiiiet Karslen — rliromoradialus Karslen. — Ocuiiis-lridis Klir — ra liiiliia Elir Melosii'u Sol Elir .... - Rhizosolenia tiuncata Kaislen Triceratiiim arcticum v. keiyuelencn- sis C 1 i heures. Température de l'eau Densité : l,02o2. Vent S. 32. 1°,!); température de l'air : — Io.3. Pèche 73. — Plancton sous la glace entre 0 mètres et la surface. 3 Corelhron Valdiviœ Karsten. 1/2 Coscinodiscus Bouvel Karsten. 1/2 Coscinodiscus Ocnlns-Iridis Ehr. Station XXII A/s. — Port-Circoncision. Ile Pétermann. 27 avril 1909, 1 1 heures. Température de l'eau : — lo,8; température de l'air : — ()9, Vent S. -S. -0. 5. i6 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. Pêche 74. 4 Corelhron Valdiviœ Karsten. 1/2 Chîeloceros sp. 1/2 Fragilaria Casiracanei de Toni. Station XXIII. — Chenal de Lemaire, en face Pétermann. 31 mai 1909, de 13 heures à 16 heures. Température de l'eau : + lo,8 ; température de l'air : + 0°, 8. Densité : 1,0267. Pèche 77. — Plancton de profondeur, de 140 mètres à la surface. Phytoplancton nul, zooplancton à peine appréciable. Station XXIV. — Chenal de Lemaire, en face Pétermann. 31 mai 1909, de 20 à 22 heures. Température de l'eau : + l'*,^ ; température de l'air : + 50,2. Vent calme. Pèche 78. — Plancton de profondeur de 140 mètres à la surface. 1/2 Corelhron Valdiviœ Karsten. Pèche 79. — Plancton de profondeur de 100 mètres à la surface. 1/2 Corelhron Valdiviœ Karsten. 1/2 Coscinodiscus radialus Ehr. 1/2 Eucampia anlarctica {Ga.siT.) nob. Pêche 81 . — De 20 mètres à la surface. 1/2 Biddulphia polijmorpha n. sp. 1/2 Corelhron Valdiviœ Karsten. 1/2 Coscinodiscus OcuUis-Iridis Ehr. 1/2 Melosira Sol Ehr. 1/2 Fragilaria Casiracanei de Toni. Station XXIV h/s. — Chenal de Lemaire, en face Pétermann. 3 juin 1909, 13 à 16 heures. Température de l'eau : — i°,S ; température de l'air : — 60,3. Densité : 1,0260. Vent N. 30. Pèche 83. — De 120 mètres à 100 mètres. 1/2 Biddulphia polymorpha n. sp. 1/2 Corelhron Valdiviœ Karsten. 1/2 Coscinodiscus excentricus Ehr. 1/2 Coscinodiscus kerguelensis Karsten. 1/2 Coscinodiscus angusle-linealus A. Schm. 1/2 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. 1/2 Melosira Sol Ehr. Pèche 84. — De 100 mètres à 80 mètres. 1/2 Biddulphia polymorpha n. sp. 1/2 Corelhron Valdiviœ Karsten. 1/2 Melosira Sol Ehr. 1/2 Triceralium arclicum v. kerguelenensis Castr., fragments. PHYTOPLAXCTON DE L'ANTARCTIQUE. 17 Pèche 86. — De 60 mètres à iO mètres. Plancton très peu abondant. 1/2 Hiddiilphia poUimor[)han.SYt. 1/2 Melosira Sol Ehr. 2 Corethron ]'al(lit>i,T Kat^ten. Pèche S7. — De 10 mètres à 20 mètres. 1/2 Biddulpliia polijinorplia n. sp. 1/2 Corelhron Valdirùi' Karsten. 1/2 Cosciiiodisciis kfnjiielensis Karsten. 1/2 Coscinodiscus radiatus Ehr. 1/2 Melosira Sol Ehr. Pèche 8S. — De 20 mètres à la surface. Plancton presque nul. 1 Corelhron Valdiviae Karsten. Station XXIV 1er. — Chenal de Lemaire, en face Pétermann. 26 juil- let 1900, 13 à 16 heures. Température de l'eau : — lo,(S ; température de Pair : — o». Densité : 1,0271. Vent N.-N.-E. 4. Pèche 91 . — De 100 mètres à 80 mètres. 1 Biddulphia polyinorpha n. sp. 2 Corelhron Valdivix Karsten. 1/2 Melosira Sol Ehr. Pèche 93. — De 60 mètres à 40 mètres. 1/2 Coscinodiscus chromoradialus Karsten. ] 1/2 Coscinodiscus Ocnlas-Iridis Ehr. Pèche 9o. — De 20 mètres à la surface. 1/2 Biddulphia polyinorpha n.sp. 1 1/2 Coscinodiscus angusle-linealus A. èchm. 1 Corelhron Valdivise Karsten. I Pêche 96. — De 140 mètres àla surface. 3 Biddulphia polynwrpha n. sp. 1/2 Corelhron Valdiviie Karsten. 1/2 Coscinodiscus Bouvel Karsten. 1/2 Coscinodiscus amjusle-linealus \. Schm. 1/2 Coscinodiscus radiahis Ehr. 1/2 Coscinodiscus lœuis'l Karsten. 1/2 Coscinodiscus sp. 4 Melosira Sol Ehr. 1/2 Bhizosolenia Iruncala Karsten. 1/2 Sliclodiscus S]!. 1/2 Triceralium arclicum v. kerguelcnensis Castr. Station XXV. — ^ Entre Pétermann et l'île Howgaard. 10 août 1909, 12 à 14 heures. Température de l'eau : — Io,8; température de l'air : — 30,8. Densité : 1,0270. Vent N. 14. Pèche 9: 1/2 Biddulphia polyniorpha n. sp. 1/2 Corelhron Valdivise Karsten. 1/2 Coscinodiscus chonwradialus Karsten. 1/2 Coscinodiscus angusle-linealus A. Schm Expédition Charcot. — Mangin. — Phytoplanclon de l'Antanliiiu 1 Coscinodiscus radiahis Ehr. 1 Melosira Sol Ehr. 1/2 l'iunularia sp. i8 PHYTOPLANCrON DE L'AXT ARCTIQUE. Pêche 98. 1/2 Biddiilpliia pulymorpha n. sp. 1/2 Curelhron \'aldii:iii' Karsten. 1/2 CoscinodiscLis chromoradialus Karst. 1 Coscinodisciis kerriuelensis Karst. 12 Coscinodisciis aiifjii^le-lineatnsX. Schm. 1 Coscinodisciis Ociilus-Iridis Elir. 1 Coscinodisciis radiahis Ehr. 1/2 Coscinodisciis slellaris Rop. 3 Melosira Sol P]hr. StationXXVI. — ("-henalde Lemaire, enfacoPéteniiann. 3octobre 1009, \'-t lioui-es. Température de l'eau : + 0o,9 ; température do l'air : — lo,2. Densité. 1. 0270. Vent N.-N.-(). 39. Pèche 100. 1/2 Biddiilphia polymovpha n. sp. 1/2 Biddiilphia slriala Karsten. 1/2 Cocconeis coslala Greg. 1/2 Cocconeis Gaillieri H. V. H. 1/2 Corethron Valdiviœ Karsten. 2 Coscinodisciis chminoradialiis Karsten. 6 Coscinodisciis Ociihis-Iridis Ehr. 4 Coscinodisciis slellaris Rop. 1/2 Fraijilnria Cnslrncanei de Toni. Station XXVI ///v. — Chenal de Lemaire, en face Pétermann. \ octobre 1909, I i heures. Température de l'eau : — 1°,2; température de l'air : — |o.i. Vent S.-S.-O. 11. Pêche 101. 1/2 Biddiilphia poli/inorpha n. sp. 1 Biddiilphia sh-iala Karsten. 1/2 Chu'loceros cnn'iscliis Cleve. 1/2 Chœloceros ciirvalns Gastr. 1/2 Cocconeis coslala Greg. 1/2 Corclhron Valdii'iœ Karsten. 2 Coscinodiscus chromoradialus Karsten. 1/2 Coscinodiscus anriuslc-linealiis A. Schm. 6 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. 4 Coscinodiscus slellaris Rop. 1 Eucampia anlarclica (Gastr.) nob. 1 Fragilaria Caslracanei de Toni. 1 Melosira iniicosa nov. sp. 1/2 Rhizosolenia alala v. inerinis (Gastr.) nob. 3 Thalassiosira anlarclica Comber. Station XXVI /r/\ — Ciienal de Lemaire, en face Pétermann. 7 octobre 1909, 9 à 1 1 heures. Température de l'eau : — 1°,*; température de l'air : — (i°,(i. Vent calme. Pèche 102. — Plancton de surface. 2 Achnanlhes sp. 3 Biddiilphia slriala Karsten. 1/2 Chii'loceros curvalus Gastr. 1 Chieloceros Dichœla Ehr,, 3 formes 1/2 Chxloceros flciiiosiis n. sp. 1/2 Chœloceros neglecliis Karsten. 1 Chieloceros sp. 1 Corelhron Valdioiœ Karsten. 3 Coscinodiscus chromoradialus Karsten, 1/2 Coscinodiscus excenlricus Ehr. 6 Coscinodiscus Ocuhis-Iridis Ehr, •1 Coscinodiscus slellaris Rop. PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. 19 2 Cosciiiosira anlarclica n. sp. 2 Eucampia anlarclica (Castr.) nob. 3 Fraijilaria Cnsiracanei de Toni. 1/2 Melosira sphœrica Karsten. 1 Nitzschia seriala Clevc. 1 Rhizosolenia Inuuala Kaisti'ii. 1/2 Synedra spalhnlata Schimper. 3 ThaliiKxio^ira anlarclica Comlicr. 1 Thalassiothrix ^). Pèche 10(i. — De 80 mètres à 00 mètres. Dépôt blanc floconneux dans l'alcool. Etendu d'eau, ce dépôt se dissout presque entièrement, ne laissant qu'un résidu insignifiant fornir de matières inertes sans traces d'organismes. station XXVI ter. 7 octobre 1909. De 9 à 11 h. Chenal de Lemaire, en face Pétermann. 80 m. à i;oiii. S'ios. Mm. à iO Ml. S» 109. 20 m . à sur- face. lîlddiifphui polymovpliG n. sn — striata Karsten Corethron Valdivix Karsten Coscinoflisciis radiatus Ehr . — stellaris Ro]i Coscinosira anlarctica n. sp Eucampia nntarcticn (Caslr.) nol). . . . Fragilaria Castracaiiei de Toni Melosira mucosa n. sp — ,So( Ehr. ... . . Thalassiosira anlarclica Comber. Pèche lOS. — De 40 mètres à 20 mètres. Dépôt blanc floconneux très abondant, presque entièrement soliible dans l'eau, ne laissant qu'un résidu de matières inertes, mélangé de quelques organismes. 1/2 Chaeloceros sp. 1/2 Coscinodiscus radialiis Ehr. 1/2 Coscirwaira anlarctica n. sp. 1/2 Eucampia anlarclica (Castr.) noli 1/2 Fragilaria Castraranei rie Toni. 1/2 Thalassiosira anlarclica ('nniliiT. 20 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. Pêche 109. 1/2 Biddiilphia polymorpha n. sp. 1/2 Biddiilphia slriala Karsten. 1/2 Chœloceros sp. 1 Coreihron Valdivise Karsten. 3 Coscinodiscus radiatus Ehr. 2 Coscinodiscus slellaris Rop. De 20 mètres à la surface. 2 Coscinosira anlarclica n. sp. 1 Eiicampia anlarclica (Castr.) nolj. 3 Melosira miicosa n. sp. 1/2 Melosira Sol Ehr. 2 Fragilaria Caslracanei de Toni. 2 Thalassiosira anlarclica Comlier. Station XXVII. — Admiralty-bay, île du Roi-George, Shetlands du Sud. 24 décembre 1900. 16 heures. Longitude G. : OO^bB' W. P.; latitude: 62M2' S. Pêche 112. 1/2 Achnanlhes sp. 6 Coreihron Valdivise Karsten. Station XXVIII. — Longitude G. 1/2 Coscinodiscus sp. 1/2 Fragilaria sp. 102O09' W. P.; latitude : 09° 20' S. 16 janvier 1910, 11 heures. Température de l'eau : — 0°,!l ; température delair : + 3°,1. Densité: 1,0267. Vent E.-S.-E. 15. Pèche 114. 1 Asleromphalus Boperianus Ralfs. 1 Biddulphia slriala Karsten. 3 Chœloceros criophilus Castr. 3 Chœloceros Dichœta Ehr., 3 formes. 1/2 Chœloceros allanlicus Cleve. 1/2 Chœloceros neijlecliis Karsten. 1/2 Chœloceros flexuosus n. sp. .3 Chœloceros Schimperianus Karsten. 1/2 Chœloceros forcipulus n. sp. 5 Coreihron Valdiviœ Karsten. 1/2 Coscinodiscus mininius'^ Karsten. 1/2 Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. 2 Daclijliosolen sp. Pêche 1/2 Amphiprora Œslrupi H. V. H. 1/2 Asleromphalus Boperianus Ralfs. 1/2 Biddulphia slriala Karsten. 1 Chœloceros allanlicus Cleve. Chœloceros crioi)hilus Castr. Chœloceros curvalus Castr. 4 Chœloceros Dichœla Ehr., 3 formes. 1 Chœloceros flexuosus n. sp. 1 Chœloceros jorci palus n. sp. 1/2 Chœloceros twglectus Karsten. 2 Chœloceros Schimperianus Karsten. 4 Coreihron Valdiviœ Karsten. 3 2 Eucampia anlarclica (Castr.) nob. 2 Fragilaria Caslracanei de Toni. 1 Nilzschia Closlerium'? W. Sm. 1 Nilzschia seriala Cleve. 1/2 Bhizosolenia alala v. inermis (Castr.) nob. 1/2 Bhizosolenia semispina Hensen. 2 Bhizosolenia polijdnclgla Castr. 1/2 Bhizosolenia Iruncala Karsten. 3 Synedra BeinboldiiH.Y.H. Péridiniens assez nombreux : Peridinium applanalum n. sp- Peridinium sp. 115. 1/2 Coscinodiscus Oculns-Iridis Ehr. 3 Daclyliosolen jle.cuosns n. sp. 2 Eucampia anlarclica (Castr.) nob. 3 Fragilaria Caslracanei de Toni. 1/2 Bhizosolenia anlarclica Karsten. 1/2 Nilzschia seriala Cleve. 1 Bhizosolenia alala v. inermis (Casti'.) noli. 1/2 Bhizosolenia semispina Hensen. 1/2 Bhizosolenia polydaclyla Castr. 1/2 Bhizosolenia Iruncala Karsten. 2 Synedra Beinboldii H. V. H. PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. 21 Station XXIX. — Longitude G. : Umo'MV W. P. ; latitude : OOo^O' S. 17 janvier 1010, 1 1 h. 30. Température do l'eau : — |o,2; température de l'air : — (\°J'>. Densité : 1 ,02(i7. Vent N. 0. Pèche 117. La pèche conservée dans l'alcool présente des fragments volumineux d'un précipité blanc qui se dissocient par l'agitation en fins grumeaux. Traités par l'eau, ces grumeaux se dissolvent et laissent apparaître un dépôt floconneux. 1 Achnanlhes sp. 1/2 Amphiprora Œslrnpi II. V. II. 3 Asicromplialus Hookeri Ehr. 1 Bidclulpliia slriala Karstcn. 1 Cliœloceros allanlicns Cleve. 3 Chœloceros criophilns Castr. 4 Cliœloreros Dicha'la Ehr., 3 formes. 2 Cha'loceroK ciirraliis Castr. 1 Chieloceros neglecliis Karsten. 1/2 Chseloceros flexiiosus n. sp. 1/2 Chseloceros forci pains n. sp. 1/2 Chœloceros Radiculum Castr. 1/2 Chœloceros tortissirnus Gran. 4 Corelhron Valdivia' Karsten. 1 Coscinodiscas auslralis Karsten. 1 Coscinodiscas chromoradialus Karsten. 1 Coscinodiscas Oculus-Iridis Ehr. 1 Coscinodiscas slellaris Rop. 3 Dactijliosolen flexuosas n. sp. 2 Eacampia anlarclica (Castr.) noh. 1 Fragilaria Casiracanei de Toni. 3 Gainardia sp. 1/2 Licmophora Beichardlii Grun. 2 Nilzschia Closleriam W. Sm. 3 Nilzschia Gazellae Karsten. 3 Nilzschia seriata Cleve. 3 Synedra Reinboldii H. V. H. 1/2 Rhizosolenia anlarclica Karsten. 2 Rhizosolenia polijdacliila Castr. 2 Rhizosoleniaalatav.inermis{CasiT.)no\). Station XXX. — Longitude G. 120o:iO' W. P.; latitude : 09° 40' S. 21 janvier 1910, 10 heures. Température de l'eau : — [°,2 ; température de l'air : — lo,l. Densité : 1,026.0. Vent S. 30. Pêche 119. 1 1/2 3 1 3 1/2 1 1/2 Asleromphalas Hookeri Ehr. Biddalphia slriala Karsten. Chseloceros criophilns Castr. Chseloceros Dichasla Ehr. Corelhron ]'aldiviœ Karsten. Coscinodiscas excenlricus Ehr. Coscinodiscas chromoradialas Karsten. Coscinodiscas kergnelensis Karsten. 5 Coscinodiscas Oculus-Iridis Elir. 1 Coscinodiscus radialus Ehr. 4 Coscinodiscus snbballiens Jôrg. 1 Fragilaria Casiracanei de Toni. 1 Rhizosolenia Rhomhus Karsten. 1 Rhizosolenia polydaclyla Castr. 1/2 Rhizosolenia semispina Hensen. 2 Synedra Reinboldii H. V. H. On a rencontré un certain nombre de Péridiniens dans cette pêche : 1/2 Dinophysis sp. I 1 Peridiniam sp. 2 Peridiniam applanalam n. sp. | 22 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. II. — UBSERVATlUiNS SPECIALES. Nous passerons successivement en revue les espèces les plus intéres- santes récoltées au-dessous ou (l^io do latitude sud jusqu'au 70°, sauf |)our la pèche 1 12, station XXV'II, dont la latitude est de 62oI2' S. DIATOMACÉES lilDDULPHIA Ce genre est représenté par deux espèces, le Biddulph'ia striata Karsten et le B iddulpliia poltjmorpha nov. sp. Biddulphia striata Karsten. Das Phtjhplanklon des anlarklischen Meeres nach der Malerial der Deidsch. Tie]see Expé- dition 1898-1899, 190.5. Texte, p. 1-2-2 ; PI. XVII, fig. "2, 3 a, 3 6. Cette espèce a été rencontrée dans trois stations de l'expédition de la <( Valdivia », à Kerguelen, bassin de la « Gazelle », puis plus au Sud, à 63° 32' de latitude. D'après Karsten, qui a créé l'es- pèce, les cellules sont libres et nageantes. Dans la deuxième expédition antarctique française, le ^. striata est une des formes caractéristiques du plancton, car il a été rencontré dans les stations de I à XI et de XXVI à XXX, parfois en assez grande abon- dance. Là où il est assez fréquent, les individus sont réunis en chaînes courtes, de 2, 3 ou Figl. — Iliddulphid striata \ ii |iar l.i lace conncctive: a, païaiiéiomcni, au iiudividus, parun large cordou uiucila- pelit axe transversal : A, paralIt'lciNent au-iandaxc; moiurani le cordon ejneux ; c'cst Seulement plus tard, après niuqueux qui relie les individus. i ' i la dissolution de ce cordon de mucilage, que les cellules deviennent libres (fig. 1). Fréquent du mois d'octobre 190S au début de février 1009, absent depuis février jus<|u"en octobre 1009 : de nouveau fréquent d'octobre 1000 PHVTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. 23 au 17 juin 1910, Ic/V. striata parait Otrc une espèce estivale de l'Antarc tique. Biddulphia polymorpha n. s\i. Cette espèce a d'abord été rencontrée par individus isolés et assez rares. Les formes qu'ils présentent ne sont pas figurées dans le travail de Castracane sur l'expédition du» Challenger», ni dans le travail de Karsten concernant le plancton antarctique récolté |)arla « Yaldivia ». Mais, dans le mémoit-e de Van Ileurck, qui donne le résultat de l'examen des boucs de sondage de la « Belgica »,,i'ai retrouvé la plupart de ces formes, les unes couvertes d'épines à cornes plus ou moins saillantes : /?. Otto-Mullfri II. V. II. : B. anthwpomorpha II. V. II. et B. Otto-Mïill('vi\ixv. rotumlata ; d'autres couvertes de ponctuations : B. pimctata Grev., B. punctata var. suhtriundidala et B. imnctata var. mbcuinta ; d'autres enlin à valves transparentes dépourvues d'épines et de ponctuations : B. ti'(inf^h«}(ln. L'examen des pê- ches de profondeur de la station XXI, où celte espèce est par- ticulièrement abon- dante, de 20 mètres à 100 mètres, mon- tre que les différents individus sont réunis par couples ou bien sont isolés. Ceux qui sont isolés présen- tent deux valves or- dinairement diffé- rentes, parce qu'elles sont d'âge inégal; la plus jeune est encore enfermée dans les débris de l'ancienne valve de la cellule mère qui a été détachée. Sur ces individus isolés, on observe toutes les formes de valves et toutes les variétés de sculptures sur lesquelles Van Ileurck s'est fondé pour désigner les sept ou Fi" _J GOt Biddulphia poli/moipha nov. sp. — Foniics diverses à vulves lisses, poncluées ou à peine épineuses. 124 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. huit espèces ou variétés qu'il a distinguées et lîgurées (fig. 2, 3, i). Tantôt l'une des valves est lisse et l'autre munie de ponctuations très légères et à peine saillantes; les cornes qui terminent les valves et entre Fig. 3. — Biddulp/iia polymorp/ia nov. sp. — Formes à valves ponoluOes ou épineuses. lesquelles se trouve un mamelon sur lequel sont insérées, quand elles existent, les deux grandes épines, sont plus ou moins développées. Chez d'autres individus (fig. "2), l'une des valves est munie de ponctua- tions et l'autre, plus jeune, présente des ponctuations j)lus accentuées au centre desquelles se montre un mucron qui est la première ébauche des épines. Enfin, il existe aussi de nombreuses formes dont l'une des valves présente de courtes épines et l'autre des épines plus accentuées, ré- gulièrement disposées à partir d'une certaine distance de la ceinture mé- diane ; les épines sont de plus en plus fortes à mesure qu'on s'écarte de cette ceinture et elles sont toujours légèrement inclinées en dehors (fig.3ef4). Ainsi, parmi tous ces individus à valves inégales, on passe insensiblement l-VA liidihilphia pohjmorpha nov. sp. nient épineuses. Formes à valves lorlc- PHYTOPLAXCTOX DE L' AXTA RCTIQUE. 25 des formes à valves lisses {B. translucida) aux formes à valves ponctuées (/?. punrtatn et variétés) et de ces dernières aux formes à vulves épineuses (/y. Otto-Mi'ilh'iK fi. anthropomorpha^ etc.). Aussi, lorsque van lleurrk écrivait (1 ), à propos du Hiddulphia ohlusa : <( ... On remarquera (]ue Tune des valves de la ligure 133 porte des épines et que l'autre n'en a pas, mais que cette dernière a des gra- nules plus serrés. Encore une preuve de l'inlinic variation que Ion trouve chez une même espèce, » il ne supposait pas, à cause de l'imperfection des matériaux dont il disposait, que celte « infinie variation » devait conduire à réunir en une espèce unique, le Biddul- phia polymorp/ia, tontes, les es- pèces et les variétés qu'il avait distinguées. C'est là, en effet, la conclu- sion de l'examen rapide que je viens de faire pour tous ces Flg. s. — Biddulpina polymorpha nov. sp. — Indiviilus accouplés présentant tous lus intermédiaires entre les individus isolés à valves dis- formes lisses et les formes épineuses. semblables. S'il restait encore dans l'esprit du lecteur une incertitude, elle serait dissipée par l'examen des individus encore accouplés que l'on rencontre en grand nombre dans les pèches 67 à 70 de la station XXI (fig. 5). Là, sur deux ou trois individus, on peut apercevoir dans la même enve- loppe toutes les formes et les diverses sculptures des valves. Les figures sont suffisamment nettes pour qu'il ne soit pas nécessaire de les analyser. On remarquera, en outre, des déformations singulières des valves à mem- brane transparente et dépourvue d'ornements (fig. 0 et 7). J'avais cru (1) H. VA>' Hei'bck, Ioc. cit., p. 40. Expédition Charcot. — Mangin. — Phytoplancton de l'Antarctique. 60 ft 26 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. d'abord que ces valves anormales représentaient la membrane des auxo- sporos après que le contenu a récupéré son volume normal ; mais, comme ces modifications s'obser- vent chez des individus de diamètre très diffé- rent, cette hypothèse ne saurait être admise. Dans les descriptions précédentes, nous avons vu que ce sont les valves les plus jeunes de chaque Yig. C. ~ mMiilpliia polymorpha n. sp. — Formes anormales individu qiÙ présentent (les valves lerrainales. ,11 les ornements les plus développés ; cela n'est pas constant, car sur les individus accouplés on voit souvent une valve plus jeune rétrograder vers les formes les plus simples au point de vue des sculptures. Dans chaque individu, vu par la face connective, on distingue trois parties : aux extrémités, les deux valves avec leurs cornes plus ou moins développées, dépassant à peine le mamelon central ou devenant très saillantes ; entre les deux valves, il existe une ceinture mé- diane plus ou moins proéminente et régulièrement cylindrique; elle est dé- pourvue (ror-nements ou garnie de très Unes |)oii(iualions. La largeur de cette ceinture est variable (fig. 2 et 3) ; taiit(M cMc csl 1res étroite et forme à peine inic mince crête saillante au milieu de l'individu (sa largeur est v\ii h peine de 2 ou 3 [j.) ; le plus sou- vent elle s"('largit beaucoup pour atteindre 10, 20 et même 30 7., c'est-à-dire la inoiliê de la longueur des individus; elle est alors très — Diddulphia po;/lmorp/ia n. s[>. — Formes anorioalcs îles valves. PHYTOPLANCTON DE L' ANTARCTIQUE. 27 netleineiit arliculôc et l'orméo d'anneaux successifs régulièrement espacés ou de largeur inégale; ce sont les bandes intercalaires qui, chez un grand nombre d'espèces, favorisent l'allongement de l'individu suivant la di- rection perpendiculaire aux valves. Pour expliquer, dansune espèce déterminée, l'existence de valves diffé- rentes, on a iiivocjué rinduence saisonnière et distingué des valves d'hiver et des frustules d'étc' ; il ne semble pas t|ue l'influence saisonnière inter- vienne dans le polymorphisme de l'espèce que nous décrivons, car c'est une espèce essentiellement hivernale dans l'Antarctique. \oici\i\ ôisix,nosc du. Biddt(//j/iio j)o/ijmo)y/ia n. sp. Synonymes : Biddul- fdi'm punctnta Grev. var. ; //. anthroponwrpha H. V. II., PI. X, fig. 134, 125, PI. X, lig. 136-137; ^. Otto-MïiUeri H. V. II., PI. X, fig. 138, 142; B. punctata Grev. var. sidttriundulafd, PI. X, fig. 131), I 10; B. punctata Grev. \ar. suhaurifa II. V. M., PI. X, lig. 141; B. translurida H. Y. H., PI. X, fig. 144-145 {B. Kewmae). Valvis ellipticis parte connectivali, cingula' plus minus prominula' ope, conjunctis ; valvarumapicibusumboneetprocessubusduobusautcornubus vix umbonem centralem ada'quantibus vel elongatis plus minus divergen- tibus pranlitis ; cingula connectivali média lœvi tenuinervi punctata an- gusta vel lata annulos incrementi intercalares distinctes prasbente ; valva- rnm ornamentis variis et tune punctis, tune spinis plus minus evolutis apicem valvarum versus inclinatis eftormatis ; frustulis liberis vel con- junctis Sfepius valvis dissimilibus constitutis 60-150 p., 40-180 \i- (absqne cornubus) ; latis 40-60 ;j.. In mareantarctico65 intérêt TO^lat. austr. Le B. polymorpha a été rencontré dans un assez grand nombre de sta- tions : II, IX, XI, XII, XIII, XVIII, XXI et de XXIV à XXVI. Peu abondant dans les pêches de surface, il était assez fréquent dans la station XXI, où, absent à la surface, il existe dans les diverses pèches des 1 9 mars (59 à 63 j et 12 mai 1909 i67;i 71 )pratiquéesde 20mètresàl20mètres (Tableaup. 13). Dans la même station, pèches du 3 juin 1909, il était aussi absent à la surface de 20 mètres à 0 et fut rencontré jusqu'à 120 mètres, mais en plus petite quantité qu'au 12 mai 1909. 28 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. CH.ETOCEnOS Ehi-. Nous employons pour ce genre Forthograplio d'Ehrenberg, qui Ta créé, nous eslimons que, malgré les incorrections d'un nom générique ou spé- cifique donné par un auteur, ce nom doit être scrupuleusement respecté. Le genre i'hœtoceros est représenté dans les récoltes de la deuxième expédition antarctique française et dans la région comprise entre le ()2o et le 70° de latitude Sud, par une douzaine d'espèces, dont trois sont communes avec la région arctique. L(>ur distribution générale est irrégulière : absents ou extrême- ment rares de la station IV^ à la station XI (Voir les tableaux PI. II), puis de la station XIII à la station XXVI, les Chœtoceros sont richement repré- sentés dans les stations XXVIII à XXX. Chsetoceros atlanticus Clcvc. Cette espèce, lype delà section des. l/A/////c.r d'Ostenfeld, réunit un cer- tain nombre de formes considérées comme espèces ou variétés distinctes : Chidorero» allanlicus Cleve, lS7;j, Un iJialoins jroin llic ArcUc Sea, p. 11, PI. II, fig. 8 a-b. — Clove et Grunow, 188(1, Beitriige zur Kcnntniss der arctischen Diatomeen, p. 121 {Koni/I. svenska Vet. Akad. Hamll., l. XVII). Ch. allaulirns var. r/i'iiiniui Clcvc, loc. cil., fig. 8 n. Cil. allanlinis var. ulh'nunla C.Ievc, loc. cil., fig. S fc. — In Clcvc iind ^iollcr, Dialom., n° 118, de l'Océan arcficiuc et n" 125, des mers glaciales antarctic[ues. Ch. allanlicus var. lumescens Grunow in van Ileiirck, Si/nopsis, 1882, PI. LXXXI, fig. 6 ; rare in Cleve und Môller, Dialom., n" 125, de la mer glaciale antarctique. Chœloceros dispar Castr. 188G, Bcporl oj Ihe Chall. E.vped., Bol., t. II, p. 7G, PI. VIII, fig. 6. Chseloceros compaclus Schiitt, 1895, Arten von Clurloceros und Peragallia [Berichl. d. délits. Bol. Gesellsch., XII, p. 46, PI. Y, fig. 23). Chseloceros aiidax Schiitt, loc. cil., PI. V, p. 25 a-b. Chseloceros allanlicus f. audax Gran, 1904, Die Dialotneen der arklischen Meer, j). 529, PI. XVII, fig. 8. D'après Cleve (1), le créateur de l'espèce, il faut aussi rapporter au Cil. at/anticu.s\eii formes suivantes, en outre des C/t. audax, compactus signalés plus haut : Ch. allanlicus var. e.riyua Cleve, A Trealise Phyloplanklon oj Ihc Allunlic and ils Tribu taries, Upsal, 1897, p. 20, PI. I, fig. 9. (1) Ci.EVE, Plankton fi'om the southern Atlantic and Ihe southern Indian Océan {Koinji. Ye)cns. Ahad. Forhaml., 1000, n" S, p. 028). PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. 29 Fig. 8. — a. Cil. Skelelon, il'apivs Stiuilt ; //, Lu même d'après Gl«vc. Ch. Skddon Schûlt, lue. cil., [>. !•">, l'I. V, liy;. 19. Cit. pohjgonus Schûtt, loc. cit., p. 46, PI. V, lig. 21. Ch. neaimlilaniis Schrodur, lOOn, Phijtnpinnhion des Golfes von Neapel, p. 29, Pi. I, lig. i- Il parait difficile de s'orienter au milieu de ce dédale de formes, d'une part à cause des diagnoses souvent imprécises et, d'autre part, à cause du défaut de concordance des des- sins fournis pour la même es- pèce ou la même variété par des auteurs diflerents (1) (lîg. 8). Nous allons essayer de mettre un peu d'ordre dans ce chaos. Cleve, qui a créé l'espèce en 1873, en donne (2) une description traduite par de Toni dans le Syllnfje AUjnruin (3) et que nous reproduisons : « Frustulis compressis, 34^. longis, 17 o. latis, val vis e facie connectivali visis profunde concavis et in cornua ad 220 ]j. longa leniter incurva et etiam ultra medio crassiora dense transverse striata(striiscirc. 20 in 10 y.) seriesque 4 spinarum majorum (cire. 2 1/2 in 10 [^-) prœbentia abeunti- bus ; centro valvœ saipe spina minuta instructo. » Un peu plus tard Cleve et Grunow (4) distinguent, à côté du type, var. gemnna^ dont la diagnose vient d'être rappelée et qui est représenté PI. Xljfig. 86, deux variétés :C//. atkuiticm var. atlenualus., Ch.atlanticus var. tiimescens.1 qui diffèrent du type par le renflement des cornes. Dans le type, ce renflement, situé vers le milieu, s'atténue régulièrement à la fois vers l'extrémité libre des cornes et vers la base d'insertion, tandis que, dans lesdeux variétés, le renflement, plus ou moins considérable et voisin de la base, s'atténue régulièrement vers le sommet. Les dessins de Cleve(fig.8«,PI.IIj pour la première variété, de Grunow (1) La confusion qui règne sur ce point est rendue sensible si l'on compare la figure du Ch. Skeleton donnée par Sclnitt {tor. cit., PI. V, fig. 2i) avec celle donnée par Cleve {lac. cit. A Trealisc Phytopl., PI. 11, fig. 3). (2) Cleve, loc. cit., 1873, PI. Il, lig. 8 a. 8 6, p. 11. Ci) De Tu.m, Sijllo(je Ahjarum, II, Bacillarieae, p. 993, n° 21. (4i Cleve et CnvMiw, loc. cit., 1880, p. 121. 30 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. (iu%//6y>.s7.s vanlleiirck, PI. LXXXI, fig. C), caractérisent Lien ces formes. J''u d'ailleurs reproduit les dessins des formes renfermées dans la collec- tion de Diatomées de Cleve et ^lôller. Lafigure!! représente les échantillons de la préparation n° 125 étiquetés C/i. [atlantkus C\.\ar.)(mta)rticus Grun. Ce sont des fragments déchaînes réduites à deux individus avec des cornes Fig. 9. — Ch. anlarctictis Grun {C/i. atlanlicus Clcve, var.). — De la col- lection Cleve und MôflLT. Fi;; 10. — C/i. allanticus. — De la eolleclion Cleve uml MolkT n» 118. plus OU moins brisées ; celles qui restent suflisent pour vérifier le carac- tère constant d'un renflement situé à une faible distance du point d'in- sertion. Lune des figures montre l'extrémité d'une chaîne avec deux cornes terminales; la ressemblance de cette partie avec le dessin donné par Gran de la forme audax confirme l'opinion que cette forme ne peut être séparée du Ch. atlanticm non seulement comme espèce, ainsi que Schiitt l'indique, mais même comme simple variété. La figure 10 représente une chaîne plus longue d'individus, à frustules robustes, de la préparation n" I 18 (Cleve et Moller, Diatom.) étiquetée Ch. (itlanticus. Il ne semble pas, d'après ces documents, que la distinction des variétés PHYTOPLAXCTON DE L'ANTARCTIQUE. 31 t'ailos par Cleve et (îriinow soil bien justiiiée ; comme on ignore encoi-c les limites des variations morphologiques individuelles, il est prudent de les considérer comme de simples t'ormes du type. Le C/i. disitar décrit par Castracane ( 1 ) doit être rapporté au (J/i. atlan- ficus, bien que Tépinc située au centre de la partie concave des valves soit absente ; par contre le renflement des cornes à peu de distance de l'insertion de celles-ci est beaucoup plus accentué. J'ai rencontré le Ch.allantiriis dans les stations XXVIII, n"s ] 1 i et M 5, Fig. 11. — Cil. allanlicus Clevo. — I, rchantillon de la pèi-lic 114 ; II, ùoliantillon ilo la ijùdic 117. et XXIX, 11° 1 1 7. La figure \ I donne l'aspect des chaînes de trois individus, Tune I provenant delà pèche I I 1, l'autre II de la pêche 1 17. Les individus sont plus larges (pie longs. Dans l'un les dimensions sont respectivement 14 en tout cas elle est très fragile ; c'est pourquoi elle disparaît chez les échantillons desséchés ou souvent calcinés. On s'explique ainsi que Gastracane ne l'ait pas figu- rée chez le Ch. dispar et ([u'elle apparaisse petite ou rudimentaire chez certains individus, parce qu'elle a été brisée. Nous devons signaler aussi chez les formes observées dans l'Antarctique l'absence de divisions transversales chez les individus, tandis que chez les formes décrites par Cleve, Gastracane, Grunow, la ceinture moyenne, plus ou moins large, est nettement séparée des valves par un sillon parfois très profond. Gette différence pourrait être prise en considération au point de vue systématique si, comme je le crois, elle n'était due au mode de préparation et d'examen des pêches. Tandis que les auteurs précités examinent des pêches qui ont été calcinées et dépouillées de leur con- tenu, puis conservées dans le baume du Ganada ou préparées à sec, j'ai procédé à l'examen sur des matériaux fixés conservés dans l'eau glycé- rinée, qui reprennent dans ce liquide leur turgescence normale. Nous venons d'examiner toutes les formes qui doivent être rattachées à l'espèce unique Clisetoceros atlanticus Gleve et qui répondent dans leurs traits généraux à la diagnose que nous avons rappelée. Gette espèce aurait la synonymie suivante : Chœtoceros atlanticus Gleve ; Ch. atlatiticus var. attenuata Gleve ; (1) Karsten (G.), Das Phytoplankton des antarklischen Meeres nach dem Matcrial dcr deictschen Tiefsee-Expedition tS9S-i8^9, 1905, p. 115, t. XV, fig. 9, 9 c; 1. XVI, fig. 1. PHVrOPLAXCTON DE L'ANTARCTIQUE. 33 C/i. /i//a>ifln/<; var. /ini/rsrens; (irunow; C/i. dispar C-asIr. ; (7i. (ludax Sohiill ; (h. athiiilifas T. mnhi.r (li'an ; Cli. fhinir Scliiitt. IVauliH'slV)rinesonl(Héra|iiJi'ochées[iar(;ievedur/f.r///rt////r;/.S(l()iil<'ll('s constitueraient tics variétés. Ce sont, d'une part, di. cnmpactiin Schiilt, et, d'autre pari, (li. \A'^/^Vo/« Sehtitl; C h. poh/go/ius iichûti; Ch. nonpoUlaïuts Schr()der. LqCIi. conipactiis Schiitt, tel qu'il a été décrit par son auteur (l \ présente des cornes épaisses et de diamètre uniforme; la dilatation caractéristique de CJi. atlanticu^ manque complètement. Lorsque Schiitt écrit que « Ch. co/npaclus o^i semblable à Ch. at/a/ilicas et se distingue de lui par les formes cellulaires courtes ». il méconnaît le caractère fonda- mental du ('h. atlanticm. Gran a aussi commis la même erreur d<' simi- litude, car le dessin original qu'il donne (2) pour cette dernière espèce est très semblable à celui du ('h. rnmpactus et se trouve en désaccord avec la diagnose et les dessins de Cleve. On devra conserver Ch. rnmpactus Schiitt comme une espèce distincte dont la position dans la série des Atlanticœ est encore incertaine. Les Ch. skeleton Schiitt et Ch. polijyonus n'ont, pas plus que le Ch. compactas, de caractères communs avec Ch. atlanticus; je ne puis comprendre comment Cleve (3) a pu les rapprocher de cette dernière espèce, après avoir figuré le Ch. skeleton (i) sous une forme qui ne rappelle en rien le dessin de Schiitt. On se rendra compte de cette discordance en comparant les dessins de ces deux auteurs que j'ai reproduits (fig. 12). Gran n'admet pas la distinction faite par Schiitt entre le Ch. shelcliui et le Ch. polygonus\ il rejette le premier nom et conserve le second pour en faire une espèce distincte et ne discute pas la question soulevée par Schiitt de la ressemblance AwCh. poltjgomis avec le Ch. Dicha^ta. (1) SciiuTT, Arien von Chaetoceras und Poragallia, p. 40, PI. V, fig. 23. (2) Gran (H. -H.), Nordisches Phiiiktun. Diatomecn, p. 64, lig. 74. (3) Cleve, Plattklon from the Southern Atlantic, etc., 1900, p. 928. (4) Cleve, A Treatise of the Phytoplankton, elc, toc. cit., 1897, PI. 11, lig. 3. Expédition Chavcot. — Mangin. — l'hytoplandon de l'Antarctique. 5 l-'ii;. 12. — Chsetoceros skeleton. — Aspect de cette es- pèce reprcsenlée en a, par Schûtt:cn 6, par Cleve. 34 PHYTOPLANCTON DE L' ANTARCTIQUE, Nous conserverons encore provisoirement le r//. po/z/f/oniis, dont les affinités sont incertaines; nous verrons plus loin qu'il pourrait être rap- |)roché du C/i. Dirhœta lafa. Dans la pèche 117, station XXIX, j'ai rencontré une forme rappelant le Cil. iskeleton) jioli/yonus (-levé, mais s'en distinguant par l'absence de la petite épine située au centre des valves, qui sont légèrement bombées. Ouant au Cli. lu'upolUdiuix, son allure générale rappelle, mieux que les espèces prc'cédentes, le Ch. (itlaiiticn^\ il convient toutefois de la mainte- nir aussi provisoirement à part ; nous ne comprenons pas les raisons invoquées parCleve pour y rattacher la var. e.i'ujua., trop incomplètement décrite. Chaetoceros criophilus Gastr. Castr. 1886. FteporI of llic l'hall. Exp., Bol., t. II, p. 78, avec figure dans le texte. Cil. peruvianiis VanhOlïen 1897, Die Faiina nnd Flora Grônlands, p. 260, PI. III, fig. 5-7. (.'/(. criophilus Gran, 1004, Dir Dinlomeu der nrkUschen Meere, I, p. 352, fig. 3. Cette espèce, créée par Castracane, pourrait être confondue avec le Cit. ppriivianiis Brightw. ; elle s'en distingne essentiellement, d'après Gran, parce que les cornes sont d'abord assez étroites au niveau de l'insertion, puis elles s'élargissent graduellement vers l'extrémité. Ce caractère n'apparaît pas dans la figure originale de Castracane ; il (^st très net dans les figures de Gran. .l'ai rencontré le Cli. criopliilus, rare dans la station III, pèche n° 17, abondant dans les stations XXVIII, pèches n^s H i et llo; XXIX, pêche no 1 1 7, et XXX, pêche n° 1 10. Dans les échantillons quej'ai observés(fig. 13), l'insertion des cornes sur la valve antérieure ne concorde pas avec le dispositif ligure par Gran, mais, autant qu'on peut le voir d'après le cj'oquis mal orienté de Castra- cane, elle corres[Jondrait au Cli. criopliihis tel que cet auteur l'a compris. D'après les dessins de Gran, en ell'et, les cornes de la valve anté- rieure insérées à droite et à gauche de l'axe de la chaîne se redressent pour s'appliquer l'une contre l'autre avant de se recourber brusquement vers la valve inférieure; en se redressant ainsi, elles laissent entre elles un sinus plus ou moins profond et plus ou moins large semblable à celui qu'. 71. li.i;. S4 d. c. 36 PHYTOPLAXCTON DE L' AM ARCTIQUE. caractèro distinctif qu'il a invoqua pour séparer i'Ii. jicnivianm do C/i. crinphihis est eu défaut, car il fii^ure uu Cli. prrurianiis avec des corucs d'abord uiinces au niveau de l'insertion, puis progressivement plus larges; que Cleve (1) représente un ('h. rriopldlas; avec des cornes de diamètre uniforme, on doit admettre que ces deux espèces sont souvent confondues. Le véritable Ch. criophilus se distingue du Cli. /)eruvia?n(s par l'insertion des cornes des valves antérieures". Tandis que ces cornes se redressent pour se courber aussitôt dans le Ch. permuanits, en laissant entre elles un sinus plus ou moins développé; chez le Ch. criophihis, elles se détachent perpendicidairement à l'axe de la chaîne ou de l'indi- \idu sans se redresser et en divergeant immédiatement. Quant à la direction des cornes, elle est trop variable pour fournir un caractère spécifique de quelque valeur. Le caractère de l'insertion des cornes a été très bien marqué par Karsten (2i; il aftirme même avoir trouvé des formes de passage aux dessins de Gran, ce que ses figures ne montrent pas ; cet auteur ne paraît pas s'être préoccupé de la confusion que nous avons signalée entre le Ch. c//(i/)hi/i(s et le ('h. pciucianus dans les mers arctiques. Si cette manière de voir était vérifiée, le Ch. criophilus serait cantonné dans les mers antarctiques et les formes océaniques boréales qu'on a désignées sous ce nom devraient éli-e rapportées au Ch. pcntria/tus. Chaetoceros curvatus Castr. .l'ai retrouvé une forme très semblable à l'espèce décrite par Gaslracane (3), mais les individus ne sont pas toujours isolés, on les rencontre par groupes de deux ou trois. L'insertion des rornes est vai'iable et rappelle le plus souvent l'insertion du f'h. peravianus, mais ces cornes sont entièrement lisses, ce qui ne |jermet pas de réunir ces formes à cette dernière espèce, comme Cleve l'indique (4). (1) Cleve, loc. cil., A Irealiie...., PI. I, fig. 6. .(2) Karsten, i>as PhytoptanlUon des antarktischen Mceies nach dem Mataial der JcuUchen Tiffsee- Expedition, 1903, PI. XV, lig. 8, Si/..., Se. (3) Castracane, loc. cit., Chall. Eapcd..., p. 70, "7, figures dans le texle. (4) Ci.EVE, Plankton from tlie southcin Atlantir and the soutliern Indiaii Océan (Ofvers'ijl uf koiujl. Yclcns. Akad. Forhand., ICOO, ]>. 029). riD' I (ii'i.Axcrox ni-: i/.ixi arci kjue. 37 Le iiKulc (riiis('rli(jii des cornes sur les deux valves est variable, et il est possible tiue e(>s variations lieniienl à la situation des individus, ([ui paraissenl souvent isolés dans les chaînes dissociées au moment des manipulations nécessaires à l'oliservation. Fig. lo. — Koriiii's diverses du (Shseloceros curcatiis. j 60a Fig. 16. — Formes divcisos du C/iœloreros cui'ca/iis. Je donne quelques figures liii;. l.'i et Kij l'elatives à ces foi'mes dans lesquelles il faudra faire rentrer le TA. pcnduliis de Karsten, dont le mode d'insertion rappelle le (li. criophilns. Les figures montrent tous les types de transition dans le mode dinsertion des cornes des valves supérieures; d'autre part, le rapport entre la longueur et la largeur des individus est susceptible de varier dans des limites assez étendues. Provisoirement nous laisserons toutes ces formes dans le groupe spéci- fique Ch. cur valus. Chaetoceros Dichaeta Ehr. Einige vorlâufige Resiiltate der Untersuchungen der von Sudpolarreisc des Kapitân Ross, sowie..., etc. l Berichl. ii. d. \'evamll. der Akad. Berlin, 1844, t. X, p. 182; — Abhandl. d. Ak. d. Wissenscliafl 1872 zn Berlin, PI. XII, II, Sudpolamiecre, fîg. 3, 4). 38 PHYTOPLAKCTON DE L'ANTARCTIQUE. Chœloceros disions Cleve 1872, Examinai imi of Diatoms found on thc surface of tlie Sea of Java (Bihang. Till. k. Svenska Vel. Ak. Handl., t. I, p. 9, fig. 11 a et b). Chœloceros remolus Cleve et Grunow, Beitrage zur kenntniss der arctischen DiaLo- meen, 1880 (A', sik Vel. Ak. Handl.. t. X\U. p. 120). Chœloceros Janischianns Castr. Beporl on Ihe Srienl. Res. of Ihe e.fploring Voijntjc e, loc. cit., 1886, p. 77. (3) Cleve, loc. cit., 1881. p. 26, PI. \ I, (ig. 77. Fig. 17. — 1. i'Iiœloceros Ijiclupta, d'apiùs Eiucnlu.'ig ; li, C/iœloceios rlistaii.'i. d'aprOs Clive: III, C/isetoceros Dichspta, d'apios Cleve. l'HYTOPLAXCTUX DE L' A X TA KCT1{)UE. 39 l)ien sous le nom de ('h. Dlduetn synonyme de Cli. re?/iofus, et ofiginaire de l'Océan anlai'ctique [('/i(i//r/t(/ef Ejjj.). Kai'sten (I ) décrit la même espèce sous le nom de f'/i. Janisc/iid/iKs et enfin H. van Heurck (2.) a lifi,uré, sous le nom de C/i. Dicliœta, avec des formes anormales, un certain nombre d'individus qui paraissent à première vue assez dill'érents du type représenté par Ehrenberg, (Meve et Castracane. L'examen des textes et des dessins montre d'abord que le seul nom qui convienne est le di. Diclueta Khr. et l'h. Janisrlt'ui/uis doit tomber dans la synonymie. J'ai rencontré le ('li. Didurta dans la station II, pèches no» 15 et 1(1 ; station XX\'I, pèche n» 102; station XXX, pèche n°ll9, où il était plutôt rare, mais dans la station XXN'Ill, pèches n^'^ lli et Mo, et la station XXIX, pèche n» 117, il était très abondant (voir PI. II) et les nombreux individus que j'ai observés présentent plusieurs formes. 1° Forma longa. — La première forme répond tout à la fois aux dessins et aux descriptions d'Ehrenberg, de Cleve et de Castracane. Elle constitue soit des individus isolés qui auraient formé de nouvelles chaînes par leur division répétée, soit des chaînes assez longues comprenant parfois (3 ou 8 individus. (;hez les individus isolés (lig. 18), les valves sont cylindriques, tantôt presque aussi larges quelongues, 20 y. X 20 u-, ou plus longues que larges, 2i p. X 13;/, 5 ; elles sont nettement divisées par une ceinture connective de largeurvariable. Du milieudechaque valve s'élève, suivantl'axe, uneépine plus ou moins régulière à extrémité légèrement renflée ou arrondie de 8 il 16 [j. de longueur. Elle manque rarement, à moins d'être brisée, mais on retrouve toujours son insertion. Les cornes s'insèrent par une base assez large un peu en dedans du bord des valves ; elles se rétrécissent peu à peu pour devenir très effilées ; elles se dirigent d'abord parallèlement aux épines sur une longueur de 10 à 20 a, i)uis elles divergent très élégamment ou deviennent plus rare- ment flexueuses ; leur longueur est de iiO à 70 p.. (1) Karsten, loc. cit., 1906, PI. XV, (ig. 6 a. h, c. (i) H. VAN Heurck, liesultals du «. .S. Y. Belgica », I S97 , 1899, Diatomées, 1909, PI. V, p. 78 à 82. 40 PHYTOPLAXCTOX DE L'AXT ARCTIQUE. Les individus qiio nous venons de décrire se divisent et forment des chaînes courtes assez fréquentes (fiy. 1!»; puis Indivision continuant à se produire, on obtient des chaînes assez hjngues, matière leur frai^ilité, il n'est pas rare de rencontrei'des fragments de 6 à 8 individus. Fig. 18. — CJisetoceros Dic/iœla roi-m.i longn. Fig. 19. — Chseloceros Dichœla f. lonr/a. — Les deux Individus isoli-s. indiviilus supérieurs sml réunis par la iiieiiibranc de la i-ellule méi-e. piTlon''p de deux lious pour le pnssase ;ir la l'aco (.•uimoclivo parallùliMiirnl au [ilan vue pei-pendiculaircJMunt à la ligne d'insiMlion d'insertion des cornes. Les deux indiviilus siipé- des cornes ut montrant la direcliun parallèle des rieurs montrent les débris écartés de la membrane cornes. Onaperçoit aussiles trous delà jiiembrane de la cellule mère. dos cellules mères par où s échappent les cornes. vidus vus par la l'ace connective, mais dans un plan [larnllrle au pdit axe transversal; il est perpendiculaire au plan d'insertion des valves. Les épines qui occupent le centre des valves sont très développées chez les individus terminaux des chaînes ; elles sont en général [)lus courtes et plus ou moins inclinées chez les individus intermédiaires. Dans les chaînes on aperçoit encore, là où la division est récente, la membrane de la cellule mère qui persiste pendant un certain temps ; vers le milieu, au niveau de la sortie des cornes, elle se perfore de deux trous circulaires situés aux extrémités d'un même diamètre (fig. l!Jet21 etPI. I, fîg. 2, 3, 4, 0 ). Un peu plus tard, elle se fend cireulairement vers le milieu, et, par suite de l'écartement des individus provoqué par l'accroissement lixpvdilion Churcol. — M.iNorN. — l'hytoplanclon de l'Antarctique. 0 42 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. I)asilaii'(' des coriios, les deux débris de la membrane s'écartent liin de lauti^e avant de disparaître (iig. 20). 2° Fornia /(/la. — Dans les mêmes pèches, on rencontre une deuxième forme du <'/i. Dic/ueta caVHclénaéL' \)nv la largeur des frustules toujours supérieure à la longueur : Taxe longitudinal est en ellét la moitié et le tiers et même presque le quart du grand axe transversal situé dans le |)lan d'insertion des cornes : c'est le C/i. Dichœta f. lata. Le mode d'insertion des cornes, leur direction sont semblables à ce que nous venons de décrire pour la forme longue. Il suflit de comparer les figures qui re])résen- tent des individus isolés (lig. 22) ou une chaîne plus ou moins longue (fig. 23j pour 60t Vmi. ti. Chslocevos Dicliwta f. laUi. — linliviilus isolés. Fig. Cluiine lie C/iifloceros l'i- cUiplii i. lata. constater une grande ressemblance entre les deux formes. D'ailleurs la figure 19, qui représente une chaîne de trois individus, constitue une forme intermédiaire entre la forme longue et la forme large. Les épines sont en général plus longues, renflées très légèrement à leur extrémité et plus ou moins infléchies et courbées ; la silicification y est très faible, elle commence à la base et progresse vers le sommet. Aussi ces formations très fragiles disparaissent-elles souvent chez les individus lavés aux acides ou calcinés, c'est pourquoi sans doute Ehrenberg puis Castracane ne les ont pas figurées. PHYTOPLAXCroy DE f ANT ARCTIQUE. 43 En oulrc, on aperçoit tr«'s frôiiuennncnt sur la formo largo, plus rare- ment sur la l'ornic lonii,iio, une ceinluro de filaments délicats longs de 10 à 20 y., qui s'insèrent à la périphérie sur le bord externe de chaque valve (fig. 22 à gauche et PI. I, lig. 2, 3, 4, 5); ces fdaments colorés par les réactifs des composés poétiques ne sont ordinairement pas siliciliés et ils disparaissent presque tous à la calcination. Ouolques-uns toutefois peuvent être envahis par la silice, ils per- sistent alors sur le pourtour des valves en formant un petit nondiro d'épines inégales et très irrégulièrement distribuées. La figure 24 représente un exemplaire de tV*. /)/V7. Schiitt a comparé à son Cluelocori»^ poljifjcmutt la forme IniKid du Ch. Dichn'ld et les dillerences qu'il signale sont assez nettes; elles dispa- raissent quand on conqjarc le Ch. pohiijcninx au Ch. DichivUiL leiiuicofiiis. Ace sujet la iîgure donniM- par Clev(> du Ch. shcleloit^ devenu le Ch.pnhi- fjomis (11g. 12 //, p. 33), ne laisse aucun iloute sur l'identité de ces foi-mes. Nous avons déjà vu (pie la ))r(''sence ou l'absence des épines est un carac- tère sans valeur absolue Il est regrettable que les dessins de Schiitt, malgré leur apparente précision, inspirent si peu con- iiance au point de vue de la détermination. 11 nous reste à si- gnaler quelques ano- malies d'individus : chez la forme lon- gue (fig. 26, 1), où l'une des valves s'est déformée sans pouvoir produire les cornes, on reconnaît la petite ('piiic de région centrale; chez la forme large (fig. 26, 11) où les cornes sont irrégulièrement contournées; (1) Siniiirr, lue. cil.. \\. 47. Anomalies ilo Cliwloceros Dic/uela, pnYTnri.Axcrox ni- l'antarctique. 45 la dernière de ces anomalies a été re|)résentée par van Hciirck en même temps que la forme cnraot('MMstit|ue du C/t. Dicha'la 1'. lato (Ij. EnrésunK'. le ( ' hœloccras DichœtaMhv. doitèli'C ('om|)i'is avec la synony- mie suivante :(li. '/is:fan^ÇAc\o \ Cit. rp/no(i(sC\c\e et Orunow; ('h. Janis'- cliianus Castr. ; ^7/. skcleton Schûtt ; Vit. skeleton Cleve ; i'Ii. voljjfjonas Scliiitt ; Vil. jtnli/gonufi Gran. L'espèce présenti» trois formes avec de nombreux intermédiaires : f. IdiKjd, f. Idia, f. tPiuiicornis, Chaetoceros flexuosus nov. sp. Otte espèce, très caractéristique par la disposition des cornes, (jui paraissent légèi^ment nattées au voisinage de leur insertion, a été ren- contrée, mais toujours rare ou très rare, dans les stations : 1 , pèche 0° 1 i ; III, pè(li(> no 17; XIJ, pèche no 34; XXVI, pêche n» 102 ; XXVIII, pèche n" 1 14 et 1 15, et XXIX, pèche n^ 117. Elle forme deschaînes compactes, parce que les cellules sont serréesde manière à ne lais- ser qu'une très petite fenêtre étroite (fig. 27 et Pl.l,fig. 7).yues par la face con- nective, elles sont quadrangulaires avec des angles arrondis, et les cornes très étroi- tes, liliibrmes, atténuées peu à peu en soies très fines, s'insèrent au point de séparation de deux valves. Les soies terminales sont régulièrement courbées en arc, tantôt assez rapprochées, tantôt très divergentes. Les cornes ou soies intermédiaires sont toutes dirigées obliquement- vers la cellule terminale, elles sont flexueuses et s'entre-croisent de manière à former une ou deux boucles. (1) Van Heiuck, Vouane ° intérêt 70° lat. austr. Chaetoceros forcipatus nov. sp. Cette espèce, ('gaiement nouvelle, a él('' i-encontrée et toujours à l'état rare dans les stations XXVII, pèches n°' 111 et 1 Ki, et XXIX, pèche no I 17. Elle forme aussi des chaînes très compactes, parce que les individus sont serrt'S sans laisser de fenêtre «Mitre eux. Chaque cellule, vue par la face connective, est rectangulaire avec les angles arrondis. La lar- geur des chaînes est do IS à 20 [t. et la hauteur de chaque cellule de 10 à 12 a. On rencontre, à côté des fragments de chaîne vaiiL-. de i ou (3 individus, des individus isolés. Vues par la face connective, les cellules montrent que les cornes, uniformément épaisses, s'insèrent snr la face externe des valves et se dirigent perpi-ndiculairement à l'axe de la chaîne en continuant la Fig. iS. — Cliœtoceroa l'uvcijiiilv.s iinv. sp. • — Kn liiuil, uiiu iliainr VHP par la faco cuiiiiûclive ; en lias, un inili\i, (i, li). Anes |iar la l'ace val va ire, la seelioii esl un peu elli|)li(|ne ( I (i X -O \') et les eoi'iies, s'iiiséi'anl aux e\li('iiiiles crmi iin'iiie (liainèlic, iiiciiiieiil en divcrj^canl une cduihui'e (pii ieui'doune, avec les coiiies opposi-es, l'aspecL des bi'anchesd'uue pince ; ces coiues oui lUO à ISO [i- di- longueur (lii;. 27 el ri. I, iii.^-. 6, h). Voici la diagnose de cette nouvelle espèce, dont le nom rappelle la dis- position des cornes vues par la face valvaire. ('liit'fnrerusforc'uKilKswow sj). — Frustulis in catenas rectilineares, facic valvari stricte a|)plicalis, connexis ; calenis non intercalariler fenestratis; facie connectivaliquadrani;ulari rotundatini angulata; iaciebus valvaribus leniter ellipticis; cornubus wqualiter crassis axis magni Iransversalis ad apices insertis, primitus interse parallelis, dein forcipis modo rccurvatis; valvis 18-20 longis; frustula e-ingula I0-12[;.. In mari antarctico(j!l° inter el 70° lai. austr. Chœtoceros neglectus Karslen (li. Cette espèce, créée par Karslen, a été ren- conti'ée dans un petit nombre de stations, où elle était toujours rare, sauf dans la baie Matha, où elle s'est montrée abondante^ avec d'autres Chietoceros. Elle forme des chaînes délicates plus ou moins flexueuses (11g. 29) très caractéristiques. Le ('li. iiC(jlerliiswc^ion\- pagne ordinairement le ('li. Ilf.iaosus. Chaetoceros radiculum Castr. ' _, 60i l'.i. — Cliu'loceros negleclus Karsten. J'ai rencontré cette espèce seulement dansia fj„ station XXIX, pèche n° 1 17, et à l'état derareté sous l'aspect d'individus isolés. Je ne suis pas persuadé que ce soit une espèce autonome, j'inclinerais à la considérer comme une déformation. Elle vit donc plus au sud que Karsten ne l'a signalée dans les trois sta- tions de la « ^'aldivia » où elle a été rencontrée. (1) Karsten, lac. cit., 1906, I>1. Wl. (ij,'. K. 48 PHYIOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. Chaetoceros Schimperianus Knislen. Cette jolie espèce, très bien décrite et figurée par Karsten ( 1 ), est carac- térisée par ses cornes fortement dila- tées au niveau de l'insertion, puis se rétrécissant peu à peu pour se ternii- Fif,'. 30. — Clixloceros } ('[line insérée au milieu de lii face eoncave des valves (lig. 32). IJien que la |ii'és(>nce de cette (■'|)ine ne soit [)as conslanle, co fait suffirait à ranger le Ch. Sr/n///iini/iNi/s dnus la section des Ai/a/itica', h côté de C/i. (ttlantiriis:, dont il rappelle un [)eu les caractères par la dilatation de ses cornes, mais celles-ci, d'abord larges puis progressivement et lon- guement elFdées, ont des caractères très constants (|ui aulorisent à considérer \e Ch. Schimperimms comme une espèce très distincte. Il a été rencontré en assez grande abondance dans une station seule- ment : station XXVIII, pêches nos Hi et 1 lu, [iar 09° 20' do latitude sud et 102° 09' dv longitude ouest. Chaetoceros socialis Lauder. Trans. Micr. Soc, 1864, p. 78, PI. VIII, fig. fi ; Heclwigia, 1865, p. 02. — Cleve, Dia- toms from Ballin'.s Bay aiid Davis Strait (Bilicuig l. K. Sv. Vei.-Ak. Handl., p. 9, PI. II, fig. 9, a, h, c, d). — Gran, Protophyta : Diatomaceae, Silicoflagellata and Cilioflagellata Christiania [Den Norske Nordhavs-E.rped., 1876-78, p. 26, PI. IV, fig. 54). Cette espèce, si abondante dans l'hémisphère Nord, est rare dans l'hémisphère Sud. Karsten ne la signale pas une seule fois pendant le voyage de la " Valdivia » dans 1 Antarctique. 11 l'a trouvée dans l'Atlantitfue à Victoria, à Porl-Élisabeth et jusqu'à la latitude de 3o° sud. Dans nos récoltes, le C/i. socialis s'est montré abondant à la station 1 dans le chenal de Roosen, près de Port-Lockroy, par 64° 48' latitude sud et 60° ol' longitude ouest. Dans la station II, à Port- Lockroy, il devient rare et disparaît ensuite complètement. Chaetoceros tortissimus Gran. Bemerkung ûber einige Plankton-Diatomeen [Nyl Magazin for Nalurvidensk., t. XXXVIII," p. 122, fig. 25, PI. IX). Gran a créé cette espèce pour des formes rencontrées sur les côtes de Norvège et dans les fjords. J'ai trouvé le C/i. tortissimus dans les sta- tions XI et XII et dans la station XXIX (PI. II). Dans la station XI, il a été rare et seulement à la profondeur de 20 ou 40 mètres. Dans la station XII, au fond de la baie de Matha, il est surtout abondant à la surface et devient rare en profondeur. Expédition Charcot. — Mangin. — l'hytuplancton de l'Antaivlique. ' 50 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. Cette espèce se rencontre donc à la fois dans l'hémisphère Nord sur les côtes de Norvège et dans la mer du Nord, où elle existe assez rare- ment, et dans l'Antarctique, par 67<^ et 69° de latitude sud. On ne l'a pas signalée dans d'autres régions ; peut- être a-t-elle passé inaperçue ou a-t-elle été confondue avec d'autres espèces. Kn effet, si le C/i. tortissimufi est facile à reconnaître quand il cons- titue, comme le montre la figure 33, des chaînes de vingt ou trente indivi- dus, il n'est plus aussi caractéristique lorsque les chaînes sont brisées et réduites à des tronçons de trois ou quatre individus. Corethron Valdiviae Karsien. Cette splendide espèce, découverte ,,. „ ^, , , ,■ n et magistralement décrite par Kars- l'ig. Ai. — tha'toreros lorlissiiiuis (jraii. ~ ' ten (1), constitue la plante la plus importante du plancton antarctic|ue par son extension et par l'abondance des individus. Le Corothron \'aldivia' a été rencontré dans toutes les stations et dans toutes les pèches sauf trois. 11 a manqué seulement dans la station \1, pèches n°s 28 et 29. Partout ailleurs il constitue soit seul, soit associé à quelques espèces : B'uJdiilpli'ui sfridta, (lurtocrro.'^ criopltilm et Dicliœta, Cosrinodiscus lioiirct, clc, la partie fondamentale du plancton. Dans toutes les stations comprises entre XllI et XXII, pèches n° i2 au n° 71, il constitue à lui seul et à l'exclusion des autres espèces la totalité du plancton. Dans les pèches du n» 12 au n" iil, il était parti- culièrement a!)on(lanl, sui'tout n^s 42, 43, il et t"i, où il formait une masse floconneuse troublant l'eau. Tl n'y a rien à ajouter à la description si complète donnée par Karsten, [{) Kmistfn, î'iiijt. Antarhtisch. Mccrea, texte, p. 100, PI. \ll. PHYTOPLANCTON DE L' AKTARCTIOIE. 51 sauf iMi CL' qui coiiciM'nc les appendices sini;uliei's (ju'il a ch'si^ués sons h» nom de fiUKjann. La ligure 3i montre la disposition de ces appendices, cjui alternent régulièrement avec la couronne de grosses épines. Leur hase dilatée se rétrécit rapidement en un [xHloncule (pii se termine par une palette orientée dans le plan de l'axe longitudinal de clKupie individu ; le bord externe de cette palette est convexe; le bord interne présente une dent terminale très saillante, après un profond sinus une deuxième dent séparée du bord interne ])ar un faible sinus. Il est rare qu'il y ait plus de deux dents. Les conjectures que l'on peut formuler sur le rôle de ces singuliers appa- reils manquent de base, il est superflu de les examiner. Karsten a distingué de l'espèce typique C Valdiviœ une esj)èce plus grêle sous le nom de V. inenne. Les caractères qu'il en donne sont si difficiles à appliquer en pré- sence des formes grêles de C. Valdiriœ que, fig. 34. - con-thrun vaUUviœ. - ExtiL'iiiitc d'un iniJivi „ i;(i". l'ace interne d'une val- de taire avec uu scul ludividu doux espèces dine- rentes. Aussi, toutes les fois que les individus étaient peu nombreux et ne pré- sentaient pas dans la structure de leurs valves des caractères très nets, ai-je renoncé à mettre un nom sur ces formes rares et indistinotes. Parmi les espèces que j'ai rencontrées, une demi-douzaine seulement jouent un rôle important dans le plancton et trois ou quatre sont tout à l'ail caractéristiques du plancton de l'Antarctique. Coscinodiscus Bouvet Karsten. Cette espèce, créée par Karsten (1), qui l'a rencontrée dans trois stations du voyage de la << A'aldivia », par 53° iO' et 'ù\°W de latitude sud, s'est montrée extrêmement abondante dans les stations I à IV et XII. Elle a été rencontrée dans seize stations sur trente. Dans les premières stations, son apparition présente la même allure que celle du ('(irclhroit I dhlirnr, [mis elle devient rare jusqu'à la station XII, oii elle constitue l'espèce domi- nante du plancton. La sculpture des valves est semblable à celle dti (\ Or////(s-I/itIis, mais la forme de celles-ci est caractéristique et les fait ressembler à une assiette. Les deux valves sont accolées par leurs bords et les faces concaves se font vis-à-vis. Ainsi constitués, les individus se superposent en piles plus ou moins longues par l'adbérence du fond, qui est aplati ou très légèrement concave (fig. 30, 1, II i. La forme des valves permet toujours de les dis- tinguer des autres Coscinodiscus à sculptures semblables. En outre, lors- (I) Karstkn, /oc. Cl'/., p. S3 du (exle, JM. III, 11?;. 9, 9 a, 9 6. PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. 53 (luon oxiiniinc lo bord des valves on y aperroil de petits nodules régu- lièrement espacés (un nodule pour trois ou quatre stries). A un grossis- sement considérable on se rend compte de la disposition de ces nodules dus à linlercalation d'une strie supplé- mentaire possédant deux ou trois aréoles, dont la dernière, triangulaire, correspond pai' son sommet à la situa- tion des nodules (fig. 30, III). Coscinodiscus chromoradiatus Karst. 60 f*- /// i30fX Kig. 36. — Coscinodiscus Bouvet. — I, cliaine d"inilividus réunis en pile ; U, un individu plus grossi ; III, ilisposilion des mailles au niveau de la marge. Cette espèce constitue, avec les C. aus/ra/is, hi fions, p/a/ms, Castracanei, un type de Coscinodiscées caractérisé par l'existence de lignes radiales de ponctuations plus ou moins serrées et nombreuses ; elles aboutissent toutes à la même zone périphérique plus ou moins voisine du bord des valves, mais elles s'avancent plus ou moins près du centre. Parmi ces espèces, j'ai retrouvé C. austra/is, C. bifrons, mais à l'état de rareté, tandis (|ue le (' .chromoradiatus a été rencontré dans douze stations. Dans la station XXVI, en face Pélermann, dans le chenal de Lemaire, il était même assez abondant, notamment dans la pèche no 102. Dans presque toutes les stations, il se trouvait en compagnie de C. Oca/as-Iridis, C. ste/laris, là précisément où le Corethron Valdiviœ était rare, ainsi que le Coscinodiscus Bouvet. Il semble qu'il y ait dans ce fait plus qu'une simple comcidence, le développement des espèces du premier groupe exigeant des conditions défavorables à la végétation du Corethron Valdiriiv et du C. Bouvet. Coscinodiscus Oculus-Iridis Ehr. Sous ce nom, on groupe un grand nombre de formes qui ont été tantôt réunies, tantôt séparées, soit comme variétés, soit même comme espèces 54 PHYTOPLANCTON DE V ANTARCTIQUE. distinctes. La plus grande confusion règne parmi les auteurs parce que, sauf Gran, Jôrgensen, Gougli, etc., tous n'ont pas tenuassez compte de la forme des valves. Je n'ai pas cherché à mettre de l'ordre dans le chaos des formes décrites, je me suis borné à distinguer celles que j'ai rencontrées par des caraclères assez jiets pour rendre la détermination facile dans les diverses pèches. J'ai distingué (■. Oculus-Iridis Ehr. par ses valves plates et ses alvéoles centraux, formant une rosette caractéristique; C. radintus Ehr. par ses valves plates et la rosette centrale à peine distincte des autres alvéoles des valves, etenfin C. .s^^^/vA/^/Z/V/^sJôrg., par ses valves bombées avec une rosette centrale bien distincte. r. Orulus-Irklis Ehr. a été rencontré dans vingt et une stations ; il constituait la dominante du |)ian('ton dans les stations Vill, pèche n*' 2.") ; XXVI, pèches n^s 100, 101 et 102, et enlin station XXX, pèche n^ 1 10. , Son apparition est en quelque sorte complémentaire de celle du Corc- tliron Valdiviœ\ là où il est abondant, cette dernière espèce devient très rare. C. radiatm Ehr. est moins fréquent et, quand il se rencontre, il est associé au C Ocuh(s-Iri(lis\ il ('lait surtout abondant dans la station VI, pèche n°t\. Le (\ sidihallipns Jôrg., enfin, est plus rare ; il ne s'est montré que dans quatre stations; mais il était très abondant station IH, pèche no 17, et station XXX, pèche n» 1 H>. La iigure 'M représente l'aspect des val- ves du ('.. sahhaUiens soit à l'état isolé, soit au moment où la division vient de se pro- duire; dans ce dernier cas, la ceinture mé- diane connective est d'al)ord à peine formée, puis elle s'élargit au fur et à mesure que les individus se dégagent des valves de la cellule mère. 60fX Kif,'. 37. — Cosciiiodiscus f,ul>tiul- liens Jùrg. — En liaiil, un indi- vidu isolé ; en bas, deuv imiivi- dus eiii-ore enveloppas dans les valves de la cellule mère. PHYTOPLAXCTOy DE L'ANTARCTIQUE. 55 eo ^ Coscinodiscus stellaris l^oper. Quai. .Joiirn. Micr. Se, ]Sr)8, p. ",'1, l'I. III, fiditis, superficie ligulifonni parte oninino interna spinas aliqudt plus minus rectilinearesgerente et hinc inde processus tenuiores emittente, limitatis ; frustulis in catenas plus minus flexuosas funiculisali- quot mucosis in faciebus valvaribus insertis connexis ; valvarum diani. 2o-53 ['■; frustularuni longit IH-i.l \j. In mari antarctico (i'io inler et 70° lat. austr. Dactyliosolen flexuosus n. sp. J'ai rencontré en assez grande abondance, clans les stations XXVI II, l d i60p. Fig. 40. — Dactyliosolen flexuosus nov. sp. pèches nos 1 1 4 et 1 1 5^ et XXIX, pèche n» 1 1 7, un DadijUosolen formant de longs cylindres flexueux ou courbés qui présentent l'annulation caracté- ristique des espèces de ce genre; j'ai pensé d'abord que c'était le T). Ixim Karsten, mais j'ai cherché en vain la fine striation longitudinale que Karsten a donnée pour l'espèce qu'il a re[»résentée dans l'Antarctique (2). L'absence de ces stries pourrait en faire une espèce nouvelle, et comme (1) KvRSTEX, Da.s Phytoplanlitmi des AtlmUischeii Océan iiach dem Muterial der Deulscheti Tiefsce Expcdition, 189«-I89'j, p. 1^9. Ie.\te, PI. XXVUI (IX), li^'. 3. (2) Karstex, lac. cit., p. 93, PI. IX, fig. 11 et 11 a. E.rpédilion Charcot. — Ma.ngin. — Phytoplancton de i'Aiilari;ti(iiie. 8 58 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. elle est très souvent flexueuse quand les individus ont une certaine ion a,ueur (lig. iO) ; je la désignerai sous le nom de Dactijliosolen flcraosm . Je n'cui donnerai pas de diagnose à cause des documents incomplets que je possède sur cette espèce. EVCAMVIA Elir. Mollrrid Cleve; Molleria (Cleve) Castr. Eucampia antarctica iGaslr.) nob. Eucnmpia Balaiisliiim Castr. 1886, Dial. « Challenger » Exp., p. 97, PI. XVIII, fig. 5 ; Eucampia minor Castr., loc. cil., PI. XVIII, fig. 6; Môlleria anlarclica Castr., loc. cil., p. 98, l'I. XVIII, fig. 8. Sous ce nom, je réunis un grand nombre de formes qui correspondent assez exactement, pour la structure des valves, à V Eucampia Balaastnan et au MoUetia antarctica créés par Castracane pour les individus de l'expédition du « Challenger ». Toutes présentent un caractère constant qui n'avait pas encore été signalé pour les espèces similaires des mers antarctiques : c'est la réunion des individus en chaînes 1 l -1 60f rectilignes à cause de l'égalité des prolongements des valves (fig. 41). Si les chaînes sont rectilignes lors- (|u'on les examine dans un plan parallèle au grand axe transversal, Fig. U. — Eucai/i/iid anUiixtica (Caslr.) nolj. — Individus ou ciiaincs dindividus reciiiinnrs vus elIcs sont Cependant courbecs, Hiais par la laco conucclivc large. ., ,. , , , a la manière d un iiiban entourant un cylindre; c'est ce que l'on aperçoit sur les chaînes vues parallèlement au petit axe transversal (fig. 12) et le rayon de coui'bure du cylindre ou de la portion de cylindre qu'elles délerminent ainsi a 10 à lil ou 20 cent"mètres. Encriiii/nn antnrct'ica (Castr.) nob. — Chainos irimlividus vus par la face coiiiioclivc étroite. PlIY roPLANCTON DE L' ANTA RCTIÇUE. 5g Dans les prépar.-ilioiis, le ruban furnit; par les indiviiliis s'aplalil [tins ou moins et la chaîne so sépare on Irom-ons do doux à quatri» ou six cel- lulos. Collo l'oriuo rootilii^no des cluiines oL leur l'uroulemont caraclérislicpie seprésenlentaussi bion ehoz les in- dividus (]ui ros- semijlont à Ek- campialUildustiuiii ('astr. t|uo chez ceux qui rappel- lent le Mnl/pria aiïtarrtirti. Cette siniilituded'aspect de colonies qu'on a rangées dans deux genres distincts nous apprend déjà que ces deux genres ne sont pas aussi ditTéronts qu'on |i(iiirrait le croire. Un second caractère de VEurampia antarctira réside dans le polymor- phisme de cette espèce. Ce polymorphisme avait déjà été signalé par Karsten à propos de VEuranipla nalaustiton ( I 1. ■< Il faut ajouter à la des- cription de Castracane que cette forme est caractérisée |)ar un dimor- phisme propre. Les valves sont très épaisses et résistantes, ce qui leur permet de descendre dans lés grandes profondeurs, jusqu'à 5 700 mètres; toutesles autresformos moinscompactes, comme BhizosnJeina, ('lin'tnceros^ Mëllpria, etc., n'arrivent jamais jusque-là. I^es chaînes d'individus [Eucampia] qui se tiennent au môme niveau que Miillriia ont la faculté de former non seulement des valves typiques presque dépourvues de bandes intercalaires, mais aussi des valves d'été avec des bandes intercalaires oxtraordinairement nombreuses... L'observation de ces formes d'él('' à côté des formes durables a été particulièrement repi^é- sentée dans le join-nal d<' Schimper (station l;i8) par un dessin )> . J'ai pu vérifier, sur les chaînes rectilignes de l'^*. anfdirticd, l'observa- tion de Karsten, mais je me suis assuré qu'il existe un polymorphisme (1) KvusTEN, Plnilnphnihl. Aninrkt., texte, p. 1:20, PI. XI, lig. 7 et M, 6o PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. plus compliqué où les formes désignées par E. Balaustitrm et par MoUcria a/i/arc/Ica sont si complètement mélangées qu'il est impossible de les séparer. J'ai signalé l'existence de ce polymorphisme dans une note (1). Examinons d'abord la valeur du genre MiiUpiia créé par Cleve (2) et principalement caractérisé par la longueur des prolongements des valves et par les nombreuses côtes de la membrane connective. Castracane (3), discutant les caractères attribués au nouveau genre Môlleria^ n'admet pas que l'on puisse établir une distinction générique sur la longueur et la forme des prolongements des valves; d'autre part, la présence des côtes sur les faces connectives ne peut être invoquée davantage à titre de carac- tère générique, puisque E. Zodiacm présente, d'après W. Smith (4), des traces de côtes dans la même région. Castracane rejette donc les caractères distinctifs du genre Molleria donnés par Cleve ; toutefois, il conserve cegenreen le fondant sui- l'existence d'un nodule situéaucentre des valves. La diagnose est ainsi conçue : Molleria (Cleve) Castr. ■ — Frustula cuneata in spiralem seriem con- juncta; valvis ovalibus centrali nodulo instructis, et in duos intequales processus desinentibus ; zona connectens plerumque crebre costata vel plicata. En formulant ainsi les nouveaux caractères du genre Molleria^ Castra- cane n'avait pas vu les dessins originaux de Grunow dans le Si/nopsis de van Heurck (5) où VE. Zodiacus est représenté par une valve de Chester montrant <> un pseudo-nodule central à stries délicates rayonnantes fine- ment ponctuées », c'est-à-dire un caractère semblable à celui que Castra- cane invoque pour séparer Molleria d'Eacaaipia. On s'explique ainsi que Grunow ail rejeté le genre Molleria, l'espèce décrite par Cleve étant désignée, dans l'explication de la planche XCV du Synopsis, E. cor/m/a (Cleve) Grun. [Molleria C\e\e) Java. (1) L. Mamun, Sur le polymorphisme de certaines Diatomées de l'Antaictique (C. /!.), I'i9, 1914, p. 47G). (2) Cleve, Examination of Diatoms found on the surface of Ihe Sea of Java {Bihang till. K. Swenska vet. Akad. Hundl., t. i, 1873, Stockholm, p. 7, PI. 1, lig. 0). (3) Castracane, loc. cit., p. 97. (4) W. Smith, Synop. Bril. Diat., vol. 11, PI. XXIV, fig. 299, et PI. LX, fig. 299. (b) Van Heurck, Synopsis des Diatomées de Belgique, Anvers, texte, (88b, p. 203; atlas, 1880-1881, PI. XCV bis, lig. 2. PHYTOPLANCTOX DE U AXT ARCTIQUE. 6i Clevc a liii-niriiic ichoiun' à roiisci'vei' le genre qu'il avait créé (1). Il n'y a donc aui inic l'aison do inainlenir le genre Môlleria, qui doit désornjais loiiiix'i' dans la synonymie. Examinons maintenant les relations qui existent entre les chaînes spiralées d'Ëi/ra/z/iii/i ([('d'ites pai' (lastracane et Karsten dans la région anlai('ti(iue el les chaînes droites (|ne j'ai rencontrées à l'exclusion des autres. Ma premi«"M^e impression avait été de ranger les formes que je rencontrais dans le genre ^Tuiiarodiitiii créé par Grunow (2) pour le (U. Frfiurnfrhliaivnit (Irun., dont les individus forment des chaînes rec- tilignes. Faut-il conserver à la forme des colonies, rectilignesou spiralées, l'importance qu'on leur attribue dans la classification et continuer à dis- tinguer le genre Eitra/tipia «... in seriem spiralem conjuncta' » du genre ('Jhnacodiuin... in catenas longiores perforatas consociata »? Nous ne le pensons pas et voiiM pourquoi. Lorsque l'on compare les individus isolés rencontrés dans les pèches du « l^oimiiioi Vas'.^ » aux dessins des formes décrites par Castracane et Karsten pour VEucanipia Balaustium et le Mnllrrin autarctica, la similitude est complète. Une seule différence, souvent difficile à observer quand les individus dépourvus de bandes intercalaires sont très courts, réside dans l'inégalité des prolongements des valves. Nous devons donc réunir ensemble les formes à prolongements égaux ou à prolongemenis inégaux dans le seul genre Eua/ii/jt/a dont la dia- gnose, en ce qui concerne la disposition des chaînes, serait libellée ainsi : « in seriem spiralem vel rectam conjuncta» ». Il reste maintenant à examiner la question de savoir s'il faut maintenir comme espècesdistincles les formes décrites par (Castracane sous lesnoms de Mullerid anlaivt'ica et d'Eucatripia Balaustkan. Quand j'ai procédé à l'analyse des pèches, j'ai été très souvent embar- rassé, car je rencontrais souvent, à côté d'individus qui représentaient net- tement £\ fialau^tium ou MoUrria anlaichra^ un grand nombre de formes ambiguës qui n'étaient ni l'un ni l'autre. Mon embarras a disparu lorsque (1) Ci.EVE, K Treatise on Ihc Plujtoplankton of l.he Mlaittic and Us Tiihutaries... Upsal, i897, p. 23. — The seasonal distriOution of Atlantic Plankton (/rgaitisms. Golebei't;, 1900, p. 326. (2) Gruxow, Reisê i^ciner Mujeslât Freyatte Xovara uin die Erde, Vienne, 1867, Bot., Tlieil I, Algen, p. 102, Pi. la, fig. 24. 62 PHYTOPLANCTON DE V ANTARCTIQUE. j'ai trouvé dans la pècho 117, station XXIX, de courtes chaînes où se trouvent réunis sur le même fragment lescaractèi^esde l'une et de l'autre espèce. J'ai représenté un certain nombre de ces formes. On voit E. /kdaustium{{ig. i3, II ) représenté exactement avec les pro- longements courts et épais et la fenêtre polygonale ou lancéolée avec un fort rétrécissement au mi- linu; la figure 43, I, montre un /Vo7- /eria antarctica avec fenêtre ovale, la cellule vient de se diviser et les doux cellules tilles sont encore en- tourées par la membrane de la cel- lule mère nettement couverte de cotes parallèles. La figure \'i montre des individus ^'7; t^- - '■/yp'-.''^«"«''a à fines Kramihitions ; qu des fragmontsd'iudividus à mem- 11, type Bnliiuslium a ponctualions : III, type ^ .Volleria ayant foimé en son milieu une forme braue nettement CÔtelée SaUS autreS lUilaustium. ornements : c'est le ty[)e Miillpria. Enfin lafigure 43, lli (et 1*1. 1, iig. j) montre des chaînes d'individus pré- sentant au centre la forme A". Balauslhim et aux extrémités la forme Molleria avec côtes très nombreuses par suite de la présence de bandes interca- laires; la figure I , PI. I, est particulièrement in- téressante, puisque l'on trouve au milieu la luriiic iSdhiiHtiiuii à granules in- colores volumineux sur les valves ; à droite et à gauche, une moiti('' de valve un peu rétractée dans la cuirasse siliceuse avec un réseau polygonal; enfin, tout à fait aux extrémités à prolon- gements étroits et longs, la forme Miillpria ksqc côtes nombreuses plus ou moins apparentes. Fii;. 44. — (;liaino d'imlividus (foi'nin Miil/eria) .ivant la IVirnia- lion des valvis (]<_■ Bii//ni.sliiiiii. PHYTOPLAXCruX DE f A MA RCT I OU E. 63 Le n'scau polygonal, si ;i|)pai'('nt dans la ligure il (IM. I), correspond à la l'orme iV Eifem/>/)ift d;ms ia(|uelle la membrane, au lieu d'iMre couvei'le de granules, est crijjlée de pores arrondis (lig. i3, II i. L"A\ (intaniicd présenlerait alors des formes à ni(Miiliran(> mince lisse. ou granuleuse au voisinage des fenêtres et plus ou moins longuement côtelée dans les intervalles 1 f. Mnlloria), et des formes à ineird)raiu' épaisse tantôt ci-iblée de pores, tantôt couverte de verrues (f. Eacuni- pia). Ces faits justifient la réunion sous le même nom spécifique des formes que Castracane avait distinguées spécifiquement : la forme E. /ia/aas/i/uj/ représentant ce que Karsten avait déjà signalé comme cellules durables ou cellules de repos, la forme Molleria et les modifications qui en dérivent constituant la forme nageante d'été. Les documents fournis par les pèches du ■ n'ont pas permis de préciser plus nettement le rôle des cellules de repos dans le cycle évolutif de l'espèce; c'est un nou- vel exemple de polymorphisme à joindre à celui que nous avons signalé pour le Biddulplda pol j/morpha nov. sp. Nous réunissons donc sous le nom à'Eucampia antarctlca (Castr.j toutes les formes que nous venons de passer en revue. \^E. antarctlca présente tantôt des individus à valves épaisses fortement ornées, crihiloi de repos ; tantôt des individus à valves minces peu ornées, cellules (Tctc, organisées pour la flottaison. On distingue deux variétés : E . aiilarctica f. spn-alis caractérisé par la disposition des chaînes d'individus en spirale à peu près dans le même plan : c'est la variété observée par Castracane et par Karsten ; /:'. antarc- tlca f. recta à chaînes rectilignes plus ou moins enroulées comme des rubans, c'est la forme que j'ai trouvée exclusivement dans les pêches du « Poxiniuol Pas'! », dans les stations tic I à XI, pêches no^ \\ à 28, et dans les stations XXVI à XXIX, pêches n^s 101 à 1 17. Cette espèce a été très abondante dans la station XI, pêche no 27, où elle constituait la dominante d'un plancton d'ailleurs peu abondant ; abondante aussi dans les stations I et II et enfin relativement fréquente dans les stations XXVIII et XXIX. C'est dans les pèches n" 1 4 que j'ai observé les individus en chaîne, mais 64 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. la forme d'été existait seule ; c'est au contraire tlans la pèche a» 1 17 que les chaînes présentaient les formes de transition. Fragilaria Castracanei de Toni. Sylloge Algariim, Bacillarieae, p. 687. — Fragilaria anlarclica Castr. {Dial. C'Iiall. Exped., p. 56, PI. XXV, fig. 1, 2). Cette espèce est une des plus répandues dans rAntîirctiquc après ('ore- Ihron Valdiviœ. Elle a été rencontrée dans 23 stations et parfois en assez grande abondance : station VI, pèche no '![ ; stationXWI, p('(lie no 102; station XXVIII, pèche no llii. Dans un certain nombre de stations où elle était absente, j'ai rencontré une autre espèce de Fragilaria à valves non stri(''es ou à striation non visible. Elle était toujours rare et sa rareté n'a pas permis d'en fournir une diagnose précise. Je la désigne sous le nom de Fragilaria sp. Elle a fait son apparition dans les stations suivantes : station V, pèche n° 20; station VIII, pêche n° 2.o ; station XVIII, pêche n" 17, et station XXVII, pêche n" 112. Guinardia sp. La pêche n^ 117 m'a présenté en grand nombre des frustules cylin- driques droites, rarement courbées, qui ressemblent beaucoup au Guinardia flaccida si fréquent dans les mers tempérées de Ihé- misphère boréal, mais on n'y aperçoit pas la segmentation annulaire, si nette chez cette dernière espèce. Les extrémités des frustules sont bien conformes à ce qui caractérise un Giii/iardia (fig. 45). Dans l'incertitude où je suis de la nature des sculptures sur les faces conneclives, je me borne à signaler ces j60^ Fig. 43. — Guinardia sp. — Dill' rents aspects des valves. formes sous le nom de Guinardia. Melosira mucosa nov. sp. J'ai rencontré dans les stations I, pèche n'^ I 4; station II, pèche n" Ki ; I PHYTOPLAXCTON DE L'AXTA RCTIQUE. 65 station 111, p(>che 11° Ki; puis, plus i'nr<% station XVI, [)ècli(' no i:; ; station XXVI. prcJK^ u» |0|, m,,, l'onnc (|uo j'ai rapportée au ^l'urc lA/o- sira. Los inilividus sont cyliiulrifpics avec une ccintiiro niari^inalc aux. ('xtréinit(''s des valves qui sont uu pru plus ('•(roiles cl à Ijoi'ds arrondis, l'arfois libros, les individus soûl rc'uuis eu chaiiu'splus ou uioiuscourhpes par un large cordon mucilagineux cpii s"a|)plique sur toute la surlace externe des valves. La membrane ne présente aucune trace de sculp- tures, stries ou ponc- tuations (fig. 46). J'avais d'abord rap- X\/ (,nn porte cette espèce au Fis- 46- — MelosU-a mucosa nov. sp. — Ghainc iriinlividiis rùunis par ,, , . , ,. ,1 ■ ''i-'s coussinets iiiucilaginciix. Melosira lii/alina. Mais elle n'a rien de commun avec l'espèce désignée sous ce nom par Castra- cane (1) nom que de Toni a changé en celui de Melosira lu/aliitiila parce qu'il faisait double emploi avec le .)/. InjaUna de Sypniew. Elle présente avec le M. //i/ti/i/ia ûe Karsten (2) plus de ressemblance, parla réunion des individus en une clnine plus ou moins longue au moyen d'un disque mucilagineux, mais la dimension ainsi que la dispo- sition des valves ne correspondent pas à la forme que j'ai décrite. D'après Karsten, les individus ont 18 ;;, de large; ceux que j'ai rencontrés ont 3'i a de large et 30 à 35 rv. de longueur et il me parait impossible de les identifier avec le iV. hyalina de Karsten. Je proposerai de désigner cette espèce sous le nom de Mdnsira mucosa pour rappeler la présence du disque mucilagineux qui réunit les individus en chaîne. Très abondante dans la station I, i)rès de Porl-Lockroy, cette espèce a rapidement diminué d'importance pour disparaître dans la station IV et ne plus se rencontrer qu à l'état aberrant dans les stations XVI et XXVI. Voici la diagnose de cette nouvelle espèce : Melosira nntrosan. sp. — Valvis cylindricis cingula lata connectivali 1) (>ASTRACA>E, luC. (il., p. 04. IM. \\i, lig. 1. (2) K.4RSTEN, loc. cit., ]). 70, texte, PI. I, lig. 1. Expédition Charcol. — Manojn. — Plnlnplanctoii ilf rAntarolii|uc. 9 66 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. inornata pra'ditis ; cellulis in cateiias plus minus flexuosas, disci mucosi varie crassi, cujus latitude vix ccllidir singula' latitudinein ada'quat opo, connoxis ; valvarum latit. 35 y. ; tVustuhe singula' longit. 30-35;... In mari antarctico G5°intc'r et 70° lat. austr. Quant au Melosira In/alina de Karsten, il ne peut pas conserver le nom donné par son auteur; je le désignerai sous le nom de Melosira Karsfr/ii, syn. M. hijolind Karsten (non Melosira htjaUna Sypn. ; non Melosira hijarma Castr.). Melosira Sol (Ehr. Kueiz. Species Alyanim, p. 31 ; V. H. Syn. PI. XCI, fig. 7-9 ; ^ïa/Z/o/ic/Za So/, Ehr. in Berlin, 1844, p. 202, Mikrog., PI. XXXV, A.XXll, fig. 12 ; Gallionella Oculiis, Ehr. in Berlin, 1844, p. 202; Melosira Oculiis Kuetz. Speries Algoritnu 1849, p. 31; Cyclotella radiala Brightw.,inMiC7'. Joo/vi., VllI, PI. VI, fig. 11? ; Melosira radialaGrun., Alg. Novara, p. 27. Cette jolie et bien caractéristique espèce de la région antarctique a été rencontrée dans les stations suivantes : XVI, pèche n" 45; XXIV, pèches no 81 , 83 et 91 ; XXV, pèche no 08. Elle était rare partout, sauf dans la dernière station, où elle s'est montrée assez abondante. On l'a trouvée, en outre, dans un certain nombre d'autres stations, mais a une certaine profondeur. Ainsi dans la station XXI, au mois de mars, elle est absente à la surface de 0 à 20 mètres, pèche n^ 58, rare jusqu'à 80 mètres, pêches n°^ 59-60-61 ; elle devient assez abondante de 80 à 120 mètres, pèches n^s 52-63. Dans la même station, au mois de mai, elle est encore absente à la sur- face de 0 à 20 mètres, mais elle est abondante de 20 mètres à 100 mètres et tend à disparaître plus bas. En raison de sa forte silicification et de sa forme, elle tend plutôt à descendre dans les profondeurs et seuls les courants d'une certaine vitesse peuvent la maintenir à une distance relativement faible de la sur- face; aussi est-ce une espèce essentiellement néritique. Le Melosira Sal u"a été signalé jus(|u'à présent que dans l'Antarctique : par Ehrenberg dans les récoltes eflectuées par le capitaine Ross dans les PHYTOPLANCTON DE L' ANTA RC'flOUE. 67 mers polairi's du Sud (1 ). Castracane (2) le sif;iial(' dans le voisinai;!' d(\ l'île do K/i\ar. pnnctata, M. dr WihlriiKtiiii, tpii paraissent aussi voisines du Melosira Sol que la variété suliltijaliiui qu'il en rapproche. Nous ne pouvons que formuler des doutes sur l'authenlicité de ces espèces, d'autant plus qu'à propos du TUddulphia iiohjiiKirpha l'auteur a créé un certain nombre de types spécifiques pour les variations de cette espèce. J'ai pu démontrer, i-hfz\e Biddif/p/iio po/fji//o/-p/ia, que les espèces de van Heurck devaient être rejelées, je ne puis, à propos des formes affines au MefosiraSnl, faire quant à présent la même démonstration. Quoi qu'il en soit, cette espèce existe encore plus au sud, puisque je l'ai trouvée en abondance dans différentes pêches exécutées, autour de Pétermann, à environ 60° latitude sud, pendant la seconde expédition française antarctique. Grunow (6) a signalé dans la région arctique, Terre de François-Joseph, une forme qu'il a désignée sous le nom de Mplo^ira p1. XXI, fi^'. 7. (3) Karsten, Ioc. cit. Phyt. Antarkt.. p. 71, PI. 1, fig. 3 à 9. (4) Van Heimick (H.), Voyage " nehjica », Botaniiiue. Dialoniées, p. '.u. (b) Van Hei rck. Ioc. cit.. p. 33. PI. VU. lig. lUO et 101 ; PI. VIII. Ilg. 102 à 104. (6) Grunow. Uie Dialoincen roii Franz-,lusel's Lind., 18t^4. p. 43, l'I. E, lig. 33. 68 PHYTOPLAXCTOX DE L'AXT ARCTIQUE. nodules marginaux dans l'intervalle des rayons. Grunow émet l'idée que les grandes formes avec rayons courts laissant un grand espace central sont caractéristiques de l'Océan Antarctique, tandis que les petites formes appartiendraient à l'Océan Pacifique, du Chili à la Californie et à la région arctique. Les documents que nous possédons sont trop incomplets pour nous permettre de nous prononcer sur ce point. Nous n'avons à retenir qu'un seul fait : l'existence du Melosira Snl dans la région antarctique du 450 latitude sud au 70°. Cette Melosira sphaerica Karsten. espèce, créée par Karsten (1) pourdes formes rencontrées dans une demi-douzaine de stations, est consti- tuée par des individus à valves hémi- sphériques hyalines isolées ou réunies en chaînes par une petite quantité de mucilage. Elles sont caractérisées par leur faible silicification. Aussi, sont- elles souvent déformées dans les pré- parations où elles ont été conservées (fîg. 47). J'ai rencontré le M. spluerica, sta- tion II, pèche no lo, où il était abondant et présentait de nombreuses chaînes à quatre ou six individus ; station XII, pèche n" 30, où il a été aussi extrême- ment abondant ; puis enfin à la sta- „.,_„,. , . ,. tion XXVI /cy, pèche n° 102. Fig. 4/. — Melosua sp/nerwa Karsten. ' Cette espèce n'a été rencontrée jus- qu'ici que dans l'Antarctique. ]S1TZSCHIA Parmi les espèces de ce genre, quatre ont été rencontrées dans les pèches du '< Pom-quoi pas? » : Nitzschia angustissi/i/n II. V. H., rare, trouvé (1) Karsten, Plnjlopl. Autarl:t.. ji. 70, PI. I, fig. 2. PHYTOPLANCTON DE L' ANTARCTIOUE. 69 stntioiiXIII, pèche 11° I il ; .\i(zsrli'ui ('loxftu'non A\'. Sm., stations XXVIII, pèche n*^ I I '(, et XXIX, pèche 11° 117; Xitzscliia (lazrlhr Karsten, station XIII, pèche n° iil,et station XXIX, pèche n° 1 1 7 ; et eniin \ifzschia seriata («levé, sta- tion XX\ 1 to)\ pèche n° 102; station XXVIIT, pèches n» 1 14 et 115, et station XXIX, pèche n» 117. C'est dans la pèche n^ 1)7 que ces espèces sont particulièrement nombreuses. Elles ne présentent pas d'intérêt particulier, sauf la l'orme que j'ai rapportée au Nitz.rdli(n'f:-E.c[)cd., 1876-1878, Prolopliytos, p. G, PI. IV, fig. C>7 a-h-c. Cette variété de R. ahiUi, élevée au rang d'espèce par Castracane, a été retrouvée par Karsten [V] dans un grand nombre de stations (une dou- zaine), depuis le oi" 29'.'> jusqu'au (Ji° de latitude sud. Je l'ai rencontrée seulement dans les stations XXVIII, pêches n°^ H4 et Mo, et XXIX, pêche n'' 117, jusqu'au <)0o 30 de latitude sud, où elle était assez abondante. En 1887, Ilensen (2) a décrit sous le nom de R. obtiim une forme ren- contrée dans l'Océan Atlantique, qu'il rapproche du H . a rafii rensis (\<\'b{r . , mais il ne fait pas mention de sa ressemblance avec le H. iiicnnis Castr. Peragallo (3) constate que R. inerniis Castr. paraît être constitué par de « grosses variétés du R. (data », mais, comme il admet que celte dernière espèce est « généralement très constante dans ses caractères », il conserve le R. inermis comme espèce et, sans tenir compte de la diagnose de Castracane, qui seule doit être prise en considération, il en donne une nouvelle. Gran (4) a signalé et figuré sous le nom de R. alata var. traitcala des formes rencontrées dans l'Océan Atlantique, qui se distinguent de la forme principale et de la xariété grac/7/l///a par une calyptre ])lus court»^ avec une pointe droite large et brusquement tronquée. Diam. : 5-1.'^ [j-. C'est Cleve le premier (5) (|ui a identiliéle R. rubasta i-tlc //. alata var. trancata, sans donner d'indications sur les raisons de cette identification. Puis, en 1000 (6i, il confirme cette identification et la complète en l'ap- prochant des espèces précédentes le Rli. i/in-mis Castr. «...Il n'ya, autant que j'en puisjuger, aucune diOerencespécifiqueentre (1) K\RSTEN, loc. cit., Vi. IX, lig. 12. (2) IIensen, loc. cit., p. 86, PI. V, lig. 41. (3) PEn\r.M.[.o ]Iûn. d. Uhiz., 1802, p. 20, PI. V, lig. Lu (4) GiuN (H. -11.), D. norsl;e Nordhais-E.iip. Bot., Chi-islianin. 1897, p. 6, PI. IV, lig. 07 a, h, c. (5) Ci.KVE, .1 Treatise on the l'hyloplanhton of Ihc Atlantic and ils Tiibutarie.'i, 1897, p. 211. (6) (Ji.EVE, Planl li. iumiiis el le Ijorral //. nhlnsd. Le iirniiicr csl un peu plus gros et possède des lignes d'inihi-icalion [iliis visibles « ;i la hau- teur de la zone ». Gran (i) eonfirnie cette idée en réunissant ('(ininie espèce distincte, sous le nom de //. ohlum llcnsen, sa l'orme dhila var. Inmcdia et les l'ornies nhlnsd de (lleve et d'i )slenreld. Il ajonh' (jue CJeve a affirmé que ces formes sont identiques à //. i/imt/is (^astr., mais qn'Os- tenfeld ne [)artage pas celte idée. Dans la circonstance, c'est Ostenfcld qui a raison, et nous ne comprenons pas comment (Jeve a pu identifier le R. obtiisd^ tel qu'il est figuré par Hensen, avec le //. Infridis de (lastracane. Examinons d'un peu près les ca- ractères de la forme en discussion. Les valves cylindricjues très allon- gées ont ordinairement de 10 à 20[;. de diamètre ; elles sont terminées en pointe un peu courbée, toujours brusquement tronquée et présen- tant à peu de distance du sommet une profonde impression destinée à loger l'extrémité de la valve conli- guë au moment de la division. (^e caractère est commun aux for- mes désignées sous le nom de //. alata Brightw. et R. inernih Castr. et doit nous inviter à les réunir sous le même nom spécifique. Tou- tefois, certaines particularités de la forme Fi. id/'r/i//s autorisent à la considérer couune une variété de R, alata. En efTet, l'extrémité des valves brusquement tronquée ressemble au bec d'une plume de ronde et la ressemblance est encore accusée par l'exis- (Ij (iiuN, hk DUitontecn Jcr aiktischen Mccre, I Tlieil. Die Diatomi'éii des Planktons, léna, 1901, p. 527. Fig. 50, — Hhizosoleiiia alata var. inermis (Castr.) nob. ■ — I, deux cxlrémités des cellules iîUcs dans la cellule iiirre ; II, extréiiiiLé ilc lacalyi)li'e vue tpriiils. L'imbrication est très constante chez le R. alata (fig. 51); elle est variable chez le R. ineiinis suivantlalargeur des individus. Quand ceux-ci ont un diamètre de 10 à 20 u., l'imbrication est semblable à celle de GOl Fig. ol. — liliizosolciiifi iihitii. — Forinus diverses ilopuis (/rncilliinfi jusiju'â rorjjii- lenta. (1) RuK.iiTWEi.i., Joiirn. of microsc. Soc, 1. \'I, 1^1. \', fig. 8. PHYKWLAXCTOX DE L'ANTARCTIQUE. 73 R. ahita\ si leur diamMre (IT'passe 30;/, lo nombre des écailles devient double 1 fig. 1)0, m i et si le fVaginenl (|ui les porte n'avait été en continuité avec une forme étroite, j'aurais été tenté de faire de la forme large de la pipette une espèce diiïérente de H. inermis. Nous devons donc, en présence de ces faits, considéicr le //. iiicnnis C.astr. comme une simple variété de H. alata sous le nom de //. (data var. inermis (Castr.) nob. Cette variété n'a aucune relation avec le R. obtusa Ilensen; elle englobe comme synonymes : R. inermis Castr. ; R. inermix H. P. ; R. alata var. truncata Gran, et probablement aussi R. [iiimnix var. ?) rigida II. P.; R. indica II. P., car l'imbrication de ces dernières formes est en tout semblable à la partie dilatée de la forme en pipette (fig. 'iO, III) du R. alata\hv. inermis. .le ne ferai que signaler le R. Rliombus Karsten, trouvé dans une seule station (station XXX, pèche n° 1 19) et le fi. semispina Hensen, toujours rare dans les stations XXVIII et XXX. Les formes que j'ai rencontrées ne présentent rien de particulier. Rhizosolenia polydactyla Castr. Castracane, Djaf. Chall. Exped., p. 71, l'I. XXIV, fig. 2; H. Peragallo, Monogr. d. Rhizosolenia, p. 17, pi. IV, fig. 7 ; R. slijliformis f. lalissima Brightw., in Micr. .Joiirn., 1858, PI. V, fig. 5 c;/?. styliformis var. lala Lemmerman, Enj. einer Reise n. d. Pacific. Plankton algen., p. 315, 351. J'ai rencontré cette forme dans un certain nombre de stations (sta- tion IX, pèche no 26 ; station X, pèche n» '27 ; station XXVIII, pèches nos 1 1 i^ 1 15 ; station XXIX, pêche n» 1 17, et station XXX, pèche n» 119) où elle est rarement abondante. Elle constitue de courtes chaînes, toujours incurvées, d'individus trapus de 25 à 35 [;l de diamètre et de 85 à 90 [x de longueur, rarement plus (fig. 52, a). Les lignes d'imbrication sont assez serrées, mais plus ou moins inégales. Elle présente un dimorphisme caractéristique que ni Castra- cane, ni Karsten n'ont observé et qui a été signalé par van IIeurck(l 1. Chez les individus normaux, les valves, terminées en pointe courte, (1) Vax Heibck (H.), Résuit, du Voyage du » S. Y. Belgica », I897-IS99, Botanique, Diatomées, p. 28, PI. IV, fig. 66 à 67, 70, 71, el 74, 75. Expédition Charcot. — Mangin. — Phytoplanclon de rAntarctique. 74 PHYTOPLANCTON DE L'AXT ARCTIQUE. sontniunies d'unmucron parfois assez long (10 ou 12 [;.), ayant à sa base une expansion aliforme et creusée d'une cavité claviforme, en tout sem- blable au R. sti/lifonnis type, mais bien plus court (fîg. '\2, c, d). Lorsque le mucron dépasse à peine les expansions aliformes, comme dans les figures donnéespar van Ueurck (fig. 70, PI. IV), c'est qu'il a été brisé. A côté de ces individus, on I — . . , 1 200U. en trouve d'autres un peu plus courts à membrane épaisse for- tement incrustée, à lignes de suture larges dont les valves sont assez effilées et terminées par une pointe robuste à sur- face irrégulièrement bosselée, à parois très épaisses présentant au centre une cavité claviforme qui, comme dans le type, pénètre un peu dans le sommet de la valve (fig. 52, h, /".). Van Ileurck considère cette dernière forme trapue, robuste, comme des endospores . Nous ne 'ts1n^^"::lîZ';:T::^(:^:r:i^':^-^^^^ croyonspas cette acception fon- !ïi;;^e=:;"e ■;:;:::;; a^^^^ '■"' "■^'"■""'^ '"'^ dée à cause de rexistence d'in- dividus mixtes et nous pensons que cette forme robuste est une forme de repos, tandis que les autres pré- sentent, avec leur membrane plus fragile, les formes nageantes, végéta- tives. Le /?. polijddftjjld présenterait alors, comme Y Etwaiitp'ia (i/i/arctica, deux formes différentes. Les formes mixtes présentent des individus isolés ou réunis [)ar paires, dont l'une des extrémités présente le inuci'on di'licat et ailé caractéristique du R. sti//ifhi/}ii.s, iandisqw l'autre extrémité, très robuste, est élancée à pointe épaisse etémoussée (fig. 52, a). On n'a pas encore observé d'endospores se développant ainsi aux dépens I PHYTUPLAXCTON DE L'AXTARCTKJUE. 75 des valves de la ((dlule mère, et la ligure donnée par van Heiirck ^IM. IV, lig. l'o) sous oe nom représente une l'orme que j'ai renconirée dans les pèches du <■ /'ottrt/uoi /V/v '/ » (>t qui constitue» une carapace de Tintinnoïd(\ Malj^ré la ressemblance du l{. poli/ddch/la avec le //. s/i//l/bnnis, nous cou tinuerons aie considérer,avecCastracane et Peragallo,commeune espèce distincte, à cause de la brièveté de sa calyptre et de son mucron. Toutefois, dans le genre, le J{. vti/lifonnis forme un type de section qui contiendrait le H. polydactyla. Rhizosolenia styliformis Bri^îhtw. Brightwell, in Micr. Journal, 1858, p. 96, PI. V, ûg.ba-b-c-d. — Van Heurck, Synopsis, PI. LXXVIII, fig. 1-5; PI. LXXIX, fig. 1,2, 3, 4. — Peragallo, Monogr. Rhizosolenia, p. 16, PI. IV, fig. 1-5. — • L. Mangin, Phijloplandon de Sainl-Vaasl-la-Hoiigue, p. 213, fig. 6. J'ai rencontré, quoique très rare, le véritable //. sfi//ifor)t/is: dans la pèche 1 17, station XXIX, sous l'aspect de formestrès grêles ayant à peine 8 ou 10 ;;. de largeur (fig. 53), mais le mucron terminant les valves, assez mal re- présenté dans les dessins des divers auteurs et dont j'ai récemment précisé la constitution, ne laisse aucun doute que ces formes grêles n'appartien- nent au R. sti/lif'omiis. Rhizosolenia truncata Karslen. Karsten, Plujlopl. d. Anlarkl. Meeres, p. 97, PI. X, fig. 3, 3a. Cette espèce est sinon la plus abondante, au moins la plus répandue, car on la rencontre dans un plus grand nombre de stations que les précédentes (station I, pêche n^ 14; station II, pêches n^s la, 10 ; station IV, pèche no 10 ; station Y, pèche n» 20 ; station VIII, pêche n° 25 ; station XXVIII, pèches n^s | 1 4 ot 1 1 .')). Elle se présente en chaînes rectilignes ou à l'état d'individus isolés dont les valves sont terminées par une pointe légèrement tordue à extré- i_^ , . . . 1 60 (jt Fig. o3 — Khizosotenia styliformis. Blw. — For- mes grrles. 76 mité chez PHYTOPLANCTON DE L' ANTARCTIQUE. aiTondie et sans mucron (fig. 'ôi, I). Le diamèlre varie de 8 à la fj. les formes les plus nombreuses, et quand elles présentent des auxospores le diamètre atteint 3a. ]*][le oflre quelques déformations intéressantes : tanlùt l(^s extrémités des valves s'allongent en un prolon- gement creux de la à iO et l'i [>. de longueur, et de 2 à l,."iO[A de diamètre ffig. 5 i, H) ; tantôt, au con- traire, les valves se terminent brus- (juement par une extrémité coni- que arrondie et droite (fig. 54, III). Dans tous les cas, la membrane de- meure mince et les lignes d'imbri- cation sont à peine visibles. Synedra Reinboldii II. V. H. Van Heuick, l'oy. n Belgica», Diatomées, p. 23, PI. III, fig. 35, 1909. - Synedra spa- Ihiilala Schimpor. Karsten, Phylopl. d. Anlarkiisrh. Meeres, 1905, texte, p. 124, PI. XVII, fig. 11, a, 6, c. — Non Synedra spaihulala O'Mcara, Report on the Iiisli Fif;. ai. — Rhizosolenia truncala Karsten. — 1. formes normales : U. formes anormales à e.\- (réinités effilées; III. lormrs à calyptre presque nulle. Diatomaceœ [Proc. of llie B. Irish Academy, II, 1S75, p. 310, PI. XXVIII, fig. 34) Cette belle espèce a été trouvée dans quelques stations, et parfois avec abondance (stationXXVI/r'r, pèche nol02 ; station XXVIII, pèches n^M 14 et 1 1 5 ; station XXIX, pèche no 1 1 7 ; station XXX, pêche n" 1 1 9 ) ; rare dans la station XXVI, clleètait assez abondante dans les pèches n°^ 1 H et 1 17. Le nom donné par Schimperne pouvaitètre conservé, puisque O'Meara a déjà désigné par ^'. sputhulata une espèce d'eau douce de l'Irlande ; nous avons adopté le nom de van Ileurck, bien qu'il soit postérieur à celui de Schimper. Thalassiosira antarctica Comber. Cleve, Plankton froin thc soutlicrn Atlantic and tlie i^outhcrn Indian Océan [Ofvcrs aj k. Veleiis. Akad. Fùrhandl., 1901, p. 919). — Thalassiosira anlarclica Karsten, PItyl. d. Anlarkl. Meeres, te.xte, p. 73 ; PI. II, fig. 2, 2a, 3. PHYTOPLANCrON DE L'ANTARCTIQUE. 77 Cette espèce, signalée par CJeve d'après un manuscrit de Comber avec pholograpliie, serait caractérisée par des fruslules réunis au moyen d'un cordon niuqueux central, présentant une rangi'-e marginale de petits api- cules serrés. Les sculptures délicates des faces valvaires sont disposées comme chez Coscinodiscus Injainius Grun. ou (\ hiocuhdas. C'est aussi l\ cette espèce que se rattacheraient, d'après (ùleve, C. decipir/ts (Irun. et C. an/arcticus Grnn., bien que chez cette (ieniière espèce le réseau de sculptures soit assez différent de celles des autres espèces. Karsten, sans signaler l'espèce de Comber, a créé aussi un Thalassiosira anlarctica qui répond à la description donnée par Cleve pour la structure des valves. Bien que le dessin des faces valvaires chez (' . h/ja/ùu/s druw. et hiocalatus Grun . , a insi que chez T. anlarctica Karsten, marque la présence d'un biseau au niveau de larangée des apicules, ce biseau n'est pas indiqué par Karsten sur le fragment de chaîne vu par la face connective. J'ai retrouvé l'espèce de Comber dans une douzaine de stations, Très abondante dans la station I, pêche n° I i ; un peu moins abondante station III, pêche n° 16; station IV, pèche n^ 60 ; station XXYI /v/v, pèche vfi 101 ; station XXVI ter, pêche n° 102, elle est rare partout ailleurs. Les formes c[ue j'ai observées diffèrent un peu de celles que Karsten a figurées, les cel- lules sont en général plus plates et la ceinture médiane plus large que cet auteur ne l'indique, enfin, les angles des cellules, lorsqu'elles sont vues par la face connective, sont moins arrondis ; mais on peut trouver toute une série de formes intermédiaires qui m'engage à réunir toutes les formes dans l'espèce de Karsten. Dans une colonie adulte, les cellules ont 3o à iO [i. de large et 18 [i. de longueur (fig. 5o) ; elles sont réunies les unes aux autres par un filament muqueux central un peu plus épais au niveau de l'insertion que vers le milieu; on voit qu'il est constitué par l'accolement d'un certain nombre lli a lassionira a 11 lard ica Goniljrr. 78 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. de filets niLiqueux. Les valves sont tantôt arrondies sur les bords, tantôt munies d'un faible biseau marqué d'une rangée d'apieules. Dans certaines colonies, on voit s'échapper de la surface du biseau un grand nombre de très fins filaments muqueux tantôt rectilignes, tantôt légèrement courbés ; quand ces filaments muqueux manquent, le bord des valves est garni de très courtes épines qui représentent sans doute la base de ces filaments lorsqu'ils ont été brisés. Dans la pèche n" 11, on rencontre un grand nombre de colonies de jeunes individus qui sont enro- bés dans une masse mucilagi- h neuse. Tantôt ces colonies sont 60 v- Fig. 36. — Colonies tie Thalassiosira aiUavcticu. Fi". oT. — Culnnios de Thalassiosira aiilarctica. formées d'individus à valves plates, près du tiers plus courtes que leur diamètre (fig. 56); tantôt les individus sont |)lus longs, l'i x 23;j ; on en voit même qui sont en voie de division dans la colonie, bienqu'ilsn'aient pas encore les dimensions des individus adultes (fig. o7). 11 est impossible de connaître l'origine de ces colonies, celles que j'ai observées étant déjà assez avancées dans leur développement; il est possi ble que ce soit des essaims de microspores qui ont germé dans la PHVrOPLAXCTOX DE L'A XTA KCTJQU E. yc) iiKMiic masse imK'iI(ii;inoiis(\ mais je n'ai aucune donnée permeltani de démontrer cette oi'igine. Vanlleurck n'a pas sii;nal('' cette espèce dans les sondagesdel'i'xpédi- lion antarctique belge, mais il a signalé l'existence du 77/. f/ravida si commun dans les mers australes. Cette espèce olVre quelque ressemblance avec le T/i. antarcliai] elle s'en distingue par l'absence du biseau d'où s'échappent les fins filaments muqueux. PÉRIDINIALES Les Péridiniales ne retiendront pas longtemps notre attention, car ces Algues sont rares dans le plancton de l'Antarctique. Le fait le plus saillant est l'absence complète des espèces du genre Ceratiimi. Je n'ai pas observé un seul individu dans les nombreuses pèches examinées. .le n'ai pas rencontré davantage les grandes formes de Peridiniuni : V . nccaniami^ P. depressam. Seules les petites formes voisines de P. pelUtridimi^ P. /je/i/af/oniau se trouvent dans les pèches nos 20^ 22, 26, nos 1 14 ^^[ \ i(''rlics |il;iiicl(iiiit|urs cII'ccIik'cs pciKlant la dciixirme expédition aidai-fliquo IVainjaisc pcniicl do disliiii;iicr plu- sieurs groupes dill'ércMits par leurs llores. l'n premier groupe, e(uiiprenant les stations 1 à I\', pèches nos j ;j à i \) inclus, représente les pèches exécutées entre le 6 i et le G^o de latitude sud, chenal de Rosen, île Lockroy et Port-Circoncision dans l'île l'éterinann. Dans ce groupe, les espèces dominantes, très abondantes, appartiennent à Corrthroii I filrlirièi', Cosc/nodiscus Bourct, f}ifhh//p/iia s/fia/a, Ei/ea?n/iif( (inUirctica et Tlialassiosiia antarctica. A ces espèces on peut joindre (pèches n°s 14 à 16) les Mebsiramiicùsa et M. sp/iaerica, Eitcampia antarc- tica qui disparaissent à Port-(Urconcision et sont remplacées par Cnsci- /lodisras subinilliem. Dans ce groupe, les (luctoceros sont rares, quoique déjà variés, ainsi que les Coscinodiscm et les [{liizosolcitia. Un deuxième groupe est constitué par les pêches effectuées dans la baie Marguerite entre la Terre Adélaïde et la Terre Alexandre, sta- tions V à XI, pèches nos 20 à 32. Là, le CosciiHtilisras Hoaret commence à devenir très rare avant de disparaître entièrement; par contre, les autres Coscinodiscus sont abon- dants et variés, notamment le ('. Oculus-Iridis et le (\ radiatus. Le Vorcthvon Valdiviœ est inégalement représenté, parfois très abondant, pèches n°s 22 et 27; il est le plus souvent rare. Le Bkldatphia striata devient rare aussi avec Eucampia antarctica qui n'est entièrement abondant que dans la pèche no 27, près l'île Jenny. Les Chu'toceros ont entièrement dis[)aru. ainsi que les liliizos(dciiia et les Melosira. Le troisième groupe est localisé dans la baie de Matha, Wi^'MV latitude sud, station Xll, pèche no39,où le plancton estplusabondant et plus varié que dans la baie Marguerite. Là, les (Uuetoceros, variés et nombreux, jouent pour la première fois un rôle important dans la flore, bien que le Expédition Charcot. — Mangin. — rliyloplanclon de rAntaictiquc. H 82 PHYTOPLANCTON DE U AXT ARCTIQUE. Cil. Dichifla et le C rriapliilns soient alisrnts; mais des formes relati- Yemont rares, telles que ('h. /Icriiosus, ('h. forfissimus, prennent une fi,rande extension. Le BiddKlpInn striala, le Cosciiiodisriis llouvct, le Mc/osi/a sph.rricd et le Ji/iizoso/e/iia truitcata prennent leur maximum d'extension et sont accompagnés du Coretln-on \'(i////ri;/\ de V Earampia anta relira et du Fragilaria Cmlracanei. C'est seulement à la lin de la campagne (ju'on observe un plancton aussi abondant et varié. Le quatrième groupe, le plus important, comprend les nècliesexécutées autour de l'île Pétermann de[)uis la station XIII jusqu'à la station XXVI, pèches no il à no 100, et à une latitude de (».")0 sud. C'est dans ce groupe que l'influence saisonnière parait se manilester le plus complètement. En ell'et, depuis le 4 févriei-, station XIII, juscpi'au 27 avril, station XXII A/y, le plancton est absoirment homogène et d'une désesj)érante monotonie. Une seule espèce s'y outre: c'est le llorclhron Vdldiriœ et elle est parfois en si grande abondar ce (pèches n°s 43 à ib) qu(> la mer en était Iroublée. A partir du '^\ mai, pèche n° SI, station yXIV, jusqu'à la station XXVj l('i\ pèche n° 102,1e 7 octobre lUOU, l'allure du plancton change complètement. Le Corethron ÏV/A//r/rr devient très rare, et si les Rliizoso- lema et les Ch;i'tnrerof< sont toujours absents, on voit apparaître de nombreux ('osri/ioi/lscu.s : C. c/avmofadia/as, C s/c//aris, (' . Oct///is-/n- dis, qui sont très abondants vers la fin de la période. En outre, quelques espèces caractéristiques se montrent en plus ou moins grande abondance, le /liddti/jdi/a jtidi/j//f)i/)/ia et le Me/osira Sa/, ce dernier abondant au mois d'octobre avec le fi. slriata (jui réapparaît en individus nond:)i'eux après une longue période d'éclipsé. A la même époque, on voit réapparaître aussi Eucanipid inilarrticn, Frduihdid Cnslraranei et Thahissiosira antanlira. En ne considérant que la seule région de l'île Pétermann où les pèches ont été nombreuses du mois de f(''vrier au mois d'octobre, on serait tenté de considérer le Corctltron V(ddiohv comme une espèce essentiellement automnale, puisqu'on la voit disparaître presque entièrement à partir de la lin du mois de mai. Mais l'examen de la pèche n" 112, station XXVII, PHYTorLAXClOX DE L' A \ l A RC l lOU E. 83 ;iii voisiiiiij^c (le I ilc du U()i-(i('orp;e, pîir (il'" de Inlitiidn sud, montre un liliUK'Ioii lidnidi^riir Inmiédc ('(irothroii \'fi/i/ir/;r. ('(iniuH'à Pélcrmann de IV'vritM- à mai. ( ir celle pèche a eu lien an dél>nl de If-tc'. l/inlluence sai- sonnière n'est donc ])as le seul l'acleur qui inilue sur la composition du planclon. Il nous reste à (examiner les dernières pè(dies de l'Expédition exécutées en janvier l*,)0!) et à la latitude la jjIus basse, c'est-à-dire, au-dessons dn (ii)o latitude sud. Ces pèches n' 1 I i à 1 10, stations XXVlll à XXX, sont reniar(|uables [)ar leur hétéroi^éni'ilé, et sui'tout par l'ahondance des VhiVtorcros, des A/tzsr/i/(/ ri des /t/i/:oui/r/i/(/, l'ait qni ne s'était [tas encore rencontré. Les <'h;rl(ircf(f< les plus liv'qnents, l'Inrloccrfis crioplnlus, (' . I)iclnrt(t, ('. Sc/ii//t/irna/iifs^ sont associés à dnrrthron \(il(liiùœ^ de nouveau très abondant, avec Dartijliosolcn, Eucampia itiilarcticd, FrinjUdiut Cit^lrit- (■(ini'i. Les Xilzschiti Clo^lcriiiiii, N. Gazellir, N. seriata sont associés à des liliizdsolciiKi i\\\\ sont liien moins nombreux, et surtout à une espèce (pii apparaît pour la première fois, le Sipicdra ItcinJxihlii. Dans la dernière pèche, n" 1 10, les rV/f'^/orv^/c/s' sont moins variés, mais les Cof^cinofUsciot redeviennent importants. Pèches de l'uiiEnNOEiK. Les pèches de profondeur ont été réalisées dans la baie Marguerite, dans la baie Matha et autour de l'île l'étermann. Ces diverses pèches, qui n'ont pas dépassé 1:^0 mètres, montrent que le nombre et la variété des organismes décroissent assez régulièrement aux |jrofondeurs de 100 à 120 mètres, sauf celle de la station XXI. Parfois la surface est assez pauvi'c en organismes (stations XI et XXlj, et le fait peut s'expliquer par l'existence de courants superficiels à salure plus faible tpii ne sont pas capables de nourrir les espèces franchement marines ou qui, en raison de leur plus faible densité, laissent descendre plus rapidement dans les régions |»lus denses les organismes tlottants. La détermination di> la densitéde l'eau de mer aux divers niveaux des pèches eût domié à ce sujet des indications intéressantes. g4 PHY'rOPLAXCTOX DE L' ANTARCTIQUE. Nous résumerons maintenant les caractères particuliers des diverses |ii'ch(>s de profondeur. /]aie.)Jai'f/i(erite{sla\\on Xf , pèchesnos 28 à 32, de la surface à 90 mètres lie profondeur) (tableau p. 7). — La flore superticielle est pauvre; elle s'enrichit à 20 mètres et présente sa plus grande variété de 20 à iO mètres où le F/'af/i/(iri(i disti'dcajici et V Kwainpid ((iilanticd sont dominants. Elle s'appauvrit ensuite, mais présente cette particularité que le Corethmii ]'(th]iriœ, absent dans les couches superficielles, est assez abondant dans les couches profondes. Baie Mat/ta (station Xli, pèches n^ 34 à n^ 30) (tableau p. 7). — Dans cette station, la tlore contraste avec celle de la baie Marguerite et avec les autres stations par sa richesse en organismes et par leur abondance. Contrairement à ce que nous ont révélé les pèches de la baie Marguerite, c'est à la surface que la flore est la plus variée, avec une abondance inu- sitée de C/uvtoceros, puis cette flore s'appauvrit graduellement jusqu'à loO mètres; les Chsetoceros disparaissent très vite, et au contraire les Cofirinodisci(.s,le Corethron Valdiria', le Blddulphui iiolijinin'pha persistent plus longtemps, ce qui s'explique par leurs facilités de flottaison moins grandes. Eiiriroiis dr l'clciiiiiinn (station XVIII, chenal de Lemaire, pèches nos M à ;i"i, 2 mars 1909) (tableau p. 10). — Eflectuées pendant la période où le Corethron Valdiviie constitue presque seul la flore flottante, ces ]H'ches démontrent (|ue la monotonie du plancton demeure constante sans atténuation jusqu'à 120 mètres. C'est à peine si quelques rares espèces accompagnent, à diverses pro- fondeurs, la masse floconneuse et souvent abondante formée par le Corothnm \'{ddiriie. Station X.\7i\9 mars 1909, pèches n^s :i8;i 03 i (tableau p. i2). — Dans cette station, le Coretliron Valdicia- connnence à perdre de son impor- tance et le plancton devient déjà hétérogène avec un développement plus PHYrOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. 85 important cl |)lus !'«'>i;ulier du Hiddulphia iioIjiiiioiiiIki et du Mcidsira Soi, surtout abondants d.ms les couches inférieures. Là, le plancton superficiel est plus pauvic que \o j>lancton profond. .S/r///rt;?A'AV(l2 mai n>09,p("chesnos()0 à 71) (tableau p. 13).— Si le plancton de surface est encore bomoj^ène jusqu'à une viiif^laine de mètres et constitué exclusivement par le Coret/iro/t Valdiciœ, le nondire des espèces et des individus augmente de 20 à 80 mètres. Le Bidduliiliin pohj- inorjdta et le Melosira Sol prennent alors une extension considérable et remportent finalement sur le Vorethron ycdd'w'iœ. Toutefois, à I 20 mètres ils deviennent rares comme cette dernière espèce. Slul'wn XXIV hh (3 juin 1900, pèches no^ 83 à 88) (tableau p. 14). — nans cette station, la flore devient très pauvre, bien (pie la variété des espèces soit encore plus grande dans la profondeur .qu'à la surface. Aux trois espèces qui se partagent les eaux, V.iyrethron Vahliviie, Biddit/p/iia polyinoi'pha et Melosira Sol, s'ajoutent, dans les couches profondes, un certain nombre de Coscinodiscus. Station XXVI tor {t\ juillet 1909, pèches 11°» 91 à 90) (tableau p. 13). Station XXVI ter (7 novembre 1909, pêches nos lOO, 107, 109) (tableau p. I 9). — Dans ces stations, des pèches effectuées à diverses profondeurs sont très pauvres, sauf la pèche de la surface (p. 19j, ou celle de 1 40 mètres à la surface (p. 1 3) qui sont très variées. La première est riche en Biddalpliia pidijinorplui et Melosira Sol \ dans la seconde, ces deux espèces sont rares, mais le Melosira mucosa, les Coscinodisctis sont abon- dants. Il n'y a d'ailleurs à tirer aucune conclusion de ces répartitions en profondeur. Sb PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. CONCLUSIONS CaHACÏKHES de la floue l'LANCTONlnCE ANTAliCTInrE. Los espèces végétales qui peu})l l'examen du plancton sont encore inconnus. D'après un tableau publié par van Heûrck (4), Castracane a fait coiî- U) Report on llie identifie Rcsulls of thc Voyaije of H. M. S. Challenger duriinj Ihc Vcdcs /6'7.>- 1876. Ilolanyby Castracane, 188(). (2) Pliinklon from Ike Southern Atlantic and the soulhrrn Indian Océan, by 1'. T. ('.le\e {Ofc. af k. Vct. Akad. Forh.. 1900). (3i l)a< l'hi/loplankton des antarktischen Mecres niick dcm Material der deutschenTiefsec-E.riicililion ISI)S-IS9!I. lîearheitel von G. Karsten, 190o. (i) II. v\\ llF.iRf.K, llcsidtats du vinjaoe du S. Y. >• lielyica •<, 1897-1898-1899, Dialoinéos, Anvers, 1909, p. (ii et suivantes. r'HYTOPLAXCTOX DE LANTARCTIQUE. 87 iiaitiM^ (2 espt'ces (lu pliiiicloii ;ui(arcli(|iic, ('.levé .'{ii ri Karslcii lilT. La contrilnilion founiie par l'expédition do la » Valdivia », (|iii altciiil ou dépasse le i|uadruple des espèces connues avaiil elle, |i{ii'le |)i'incipale- ment sur les (' ose inodi sens (74 espèces), les Clurldcrros (13), les K/iizosa- Iriiia (\1\, n\oc Ih/alniliscKs (o), et lUddalpIiid fiii. Si les documents publiés par Karsten sont importants, ils ne donneni |>as encore une idée nette de laflor(> anlar('fi(|U(', parce que les listes des espèces sont figurées sans indications de fréquence. Toutefois il a réalisé un réel progrès en séparant, d'après les notes laissées par Scliimper, les espèces domi- nantes et les espèces accessoires. Les premières seules impriment à la flore son caraclère particulier; les secondes, souvent intéressantes, ne peuvent servir de comparaison à cause de leur rareté et ne modifient pas l'allure du plancton. Mais la distinction faite par Ivarslen est encore insuffisante, et je me suis proposé, en adoptant une numération conven- tionnelle relative à la fréquence des espèces, de reconstituer la phy- sionomie de la flore, (l'est dans ce but que j'ai dressé les tableaux qui accompagnent ce mémoire (Planches H et Ili). La seule inspection de ces tableaux fait apparaître la pauvreté ou la richesse des sta- tions et en même temps le caractère homogène ou hétérogène du plancton. •l'ai signalé, dans les matériaux de la deuxième expédition antarctique française, une soixantaine d'espèces qui occupent la région com- prise entre le 62o et le 70° latitude sud, c'est-à-dire aux environs du cercle polaire antarctique. Sui' ce nombre, 6 espèces sont entièrement nouvelles, ce (jui porte à 220 environ le nombre des espèces signalées jusqu'à ce jour dans l'Antarctiqui*. (le nombre est considérable si l'on songe que celui des espèces arctiques relevées par van Ileurck ne dépasse pas 130, un peu plus de la moitié. L'examen des tableaux de répartition des espèces dans l'ensemble des pêches du « Pourtjuoi Pfi>i'/ » montre que la caractéristique du plancton de l'Antarctique est le Coretliroii 1 7/ /c//r/',7'. dette espèce existe dans toutes les pèches sauf une, et on la rencontre dans plus de 2ii pèches en si grande abondance qu'elle constitue une des dominantes, parfois même la seule dominante (dans l.'i pèches). Non signalé par Gastracane et Cleve, 88 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. le Coretliron Valdiria? constitue maintenanl l'espèce la plus constante et la plus répandue de l'Antarctique. Après le Coret/iro/i Va/diriir, nous signalerons : Biddulphia slriala. Biddulphia polyinorpha. Coscinodiscns Boiivel. Coscinodiscus Ociilus-Iridis. Coscinodiscus radiahis. Coscinodiscns slellaris. Eucampia anlarclica. Fragilaria Caslracanei. Thalassiosira anlarclica. A ces espèces le plus fréquemment représentées, il faut ajouter celles qui se rencontrent dans un plus petit nombre de pêches, mais deviennent alors très abondantes, Cliœtoceros et Rhizosolenia ordinairement associés. Chœloceros criopliilus. Chseloceros Dichaeia. ChielocPros Schiwperianns. Chœloceros flexuosus. Clueloceros socialis. Rhizosolenia Iruncala. Rhizosolenia poliidaclijln. Rhizosolenia alala var. inerniis. Ces diverses espèces excluent ordinairement les Coscinodiscus et le Thalass ios ii a an tarclica . Enfin, en dernière ligne, complétant la physionomie du plancton antarc- tique, viennent les Mr/osira, les Nitzschia et Si/ncdra. Melosira mucosa. Melosira Sol. Melosira sphu'rica. Nilzschia seriata. Nilzschia Gazellse. Nilzschia Closlerinni. Sijnedra Reinboldii. Influence saisonnière. — L'examen des tableaux (Planches 11 et III) permet de formuler, au sujet de l'intluence des saisons, les conclusions suivantes. Le Coretliron Valdii:i;e est une espèce essentiellement estivale, car il est très abondant de décembre à la fin d'avril, et très rare à partir du mois de mai jusqu'à la fin du mois d'octobre. Le fait est particulièrement net pour la région du chenal de Lemaire au voisinage de l'île Pétermann : là, de nombreuses pèches ont été pratiquées du o janvier 1908 jusqu'au 7 octobre de la même année et à diverses reprises en février, avril et mai. Les Coscitiodiscus paraissent se développer plus spécialement du mois d'octobre au mois de janvier, c'est-à-dire au printemps. Ce fait est l'HYTOPLAXCTOX DE L'ANTARCTIQUE. 89 intéressant h rapproi Iht df la lldiaison d'espèces semblahlos à Saint- Vaasl (|ui (^st sui'Ioul hivernale (1 ). Il semble qu'il existe une soile de balancement entre le dosrinodiscHs /lottret, qui s'épanouil de décembre à janvier, et les autres ('(tscino(/isri/\ [(' . Orulns-liidis, rdilidliis. .s/r/laiis, suhlniUicns) qui sont en i;(''néral très abondants aux époques ou dans les réf;ions d'où le C. /If/itrcf t^si absent. Les mêmes observations |)euvent être présentées pour VEiicmiipin anUirctira dont la période de végétation s'étend d'octobre à février; le Bidduliiliid striaUi, développé aussi d'octobre à février. Au contraire, le l'/idihiljihia ijoljjntorjilut, de janvier à octobre, aurait le caractère d'une espèce automnale et hivernale, ainsi que le Meloxira Sol. Ce fait explique- rait pourquoi Karsten n'a pas ligure le fftddulpliia poljimitridui, car les pèches qu'il a analysées ont été récoltées du 14 novembre au '^\ décem- bre 1898; le Mp/osira So/ n"a été rencontré par lui que deux fois, le I 2 décembre et le 30 décembre. \'(iiialions l'éijionales. — Les diverses cégions parcourues présentent une flore variable. La région de l'île Pétermann est remarquable par rhomogénéilé du plancton estival essentiellement constitué par le Vorethron Valdivin'\ le plancton de printemps est plus varié avec des Cosri/iodisrKs, Kiirai/i/ini (inldicficd, Fiddilaria ('(ishucanci, T/ia/assinsiia (iidardird. Dans la baie Marguerite, à lile du Roi-George, le plancton est ordi- nairement pauvre. Au contraire, les régions du chenal de Peltier, du chenal de Rosen et surtout la baie de Matha présentent une flore très variée avec Riddid- pliia s/rinta, Corethron Valdiviœ, ("oscinodifscm Bouvet, Eucainpia antarc- tica, Fiayilaria Castraraiiei. Mclosira nmcosa et sphœrud, llhizosolniia tï'uncata., T/ui/assios/iri nidarcfica. Enfin, dans les mers de Bellingshausen et du Pourquoi-Pas (pêches i 1 i à HO), le plancton est très riche en espèces. Avec le Corethron Valdirin', toujours dominant, on peut signaler aussi les dominantes suivantes : (1) Mangin (L.), Sur la flore planctonique de la rade de Saint- Vaasl-la-lloiiguf. l'UtH l'.M> \NouveHes Archives du Muséum d'Ilisluirc iiuturetle, "i" série, l(tl3, p. 237). Ex/jédiliun Charcot. - Man'gin. — Phyloplancton de l'.Vnlarctique. 1- 90 PHYTOPLANCTON DE r ANTARCTIQUE. Chœtoceros criopk>lii'<, ('. Dirliti'ta, C. Sc/i>//i/)P>'ianNs, As/rromp/iri/i/'s- Ilooheri, Dactiiliosolen ///'.niosxs, luictniipiii (iiitarrtii-n, Frdfjilaria ('ii'<- tmcnnoi, Nitzscliia C/os/erit////. A. (itizclhi\ .V. si'ridla, lihizosdli'nid tiKurfita, H. alata vai'. iiicniiis, li. j)»///(/ar/i//f/, Si//ir///7t Hcinholdli. (<(>MI'A1!AIS(IN nES FLOliES AliCTlorKS ET ANTAliCTIUUES. Ce sont les Diatomées qui permettent d'établir la comparaison des flores, d'après le tableau dressé par van lleurck donnant la liste des espèces sii^nalées dans les diverses expéditions jusqu'en lOOi. Dans cette liste, nous relovons 23 i^cares dans rAniarrlique et 22 dans la réi^ion arctique. Sur ces nombres, 10 genres renferment des espèces communes, savoir : Thalassiolhrir {-). NU-schia (3). Fthizosolenia (li). Dacljiliosolen ("J). Leplonilindriis ( 1 ). LauJeria (1). Clucloreros ('.)). Slephanop!/xis ( 1 ) . Asieromphalas (2). Coscinodisciis (9). conq)renaiil 'M'> espèces communes où dominent les liliizosoloiid, Clm-- locpnis et ('dsciikxIischs. Voici la liste île ces espèces 'riiiilusfiiiillul.r J''r(iU('nj('hlii . — loiii/isstiiKi. * Nilzschia Clusleriiiiii. — dclicalissinia. — slriald. ' I{lii:(isolfni(i iilnln. — liciiioiiii . — , di'liraliilii. * — scmispina. Slinibsolii. ' — sljililorniis. ' lJa(iiiliii>:iil('ii imldfcliriis. — iiicdihifunciifi. LepliKijliudrus d a ni ni s. Laiitleriu iinnnltilii. * Ch.'i'locerds 'illdiilinin. — • borealis. ■ — ■ rnnvolulns. Chwloceros criophilns. — • decipiens. — densus. -^ Oslenfeldii. — ScliiiHii. — Sculopeitdra. Af:l dans (puiti'o stations comprises entre iOo 7':; latitude sud et 'Mo 211 latitude sud. Ces réserves faites, je n'ai rencontré dans les r(''coltes du « Pai/n/iioi- Pas ! n que (juin/.e espèces environ appartenant à cette liste (elles sont marquées d'une astérisque); par contre, ('hn'toccros lorlissuiiiis. CJi. ■socia/isj CoseiNoi/i-sras su/)/ii///ic/is doivent y ligurer comme espèces communes aux deux régions. Toutes les espèces qui viennent d'être énumérées, 3") environ, n'appar- tiennent pas essentiellement à la zone arctique ou antarctique ; un grand nombre d'entre elles se rencontrent dans les régions plus voisines de ré(pia- teur, mers boréales ou tempérées; aussi le nombre des espèces essenli(d- lement limitées aux deux zones arctiques et antarctiques est-il très réduit. D'après les observations de Gran ( l) en lOOi, le nombre des espèces arctiques s'élevait à SI , distinguées en o9 espèces néritiques et 22 espèces océaniques. Parmi les espèces néi-i tiques, il distingue : 1° Espèces arcfitiHi's essentiellement localisées dans les mers polaires et absentes ailleurs ou très rares. On en compte 15 dont aucune ne se trouve dans la région antarctiipie. 2° Espèces ((rrfiijiies hiuralrs indigènes dans la mer polaire, mais pou- (1) II. H. Gran, T)if Tlinlomccn drr Àrltixi-liin Mcerr, 1 Teil. Die Dialoniei'ii drs l'iaiiklims, lOOi, léna, p. o44. 92 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. vant dcsccMidre le long des côtes jusqu'au 45° latitude nord. C-e sont les formes caractéristiques du plancton de prinlemps. Gran distingue 13 espèces. Une seule, le 67/. s(jr/(t//s^ a été trouvée dans les pèches du (( Pourqtioi-Pm'f » (stations I, II, III et XII). 3° Espèces néri(i(/i(es horêo/es^ dont le teri-itoire est en dehors des mers polaires, mais qui peuvent être indigènes dans certaines localités de ces mers; ce sont des formes caractéristiques du plancton d'été et d'automne : 23 espèces, parmi lesquelles 4 ont été retrouvées dans l'Antarctique : Ch. fortissi?iiHS (stations Xil et XXIX), yitzsc/iia Closter'nun (sta- tions XXVIII et XXIX) et Lmideria hoiralis, Lcptocylindrus da/iict espèces ne figurent pas sur la liste (pie j"ai donnée plus haut; ce sont : .\ai'iniln «i/Jtva. Corethron criophUum. Cosrinoiliscns iiilidiis. Cosrinuilisfiis n iniihiliia. Halosplucra viridis. Triceraliiiin arrlinim. Je n'ai rencontré aucune de ces espèces dans les récoltes du « f'oii/- qi/oi-I'as'/ i> sauf le 7'ric('/(/fli//i/ tirctiiuni \;\y. /,f rf/uelc/ic/isis C»&lv. dans quelques pèches de profondeur ( stations XXl et XXIV). Par contre, les espèces suivantes, au nombre de 11, ont été écartées : Thnlassiollirix Frauenfeldii. Cliœloceros Schiitlii. — Scolopeiulra. Slephanopijxis Turris. Coscinodiscus angiisle-linealiis. Hhizosolenia Bergonii. — delicalula. Landeria horealis. Chwloceros decipiens. — densiis. — Oslenfeldii Askvomphalits. glacialis. Sol. Sur les 31 espèces communes aux deux régions, le plus grand nombre se rencontrent dans diverses mers, et comme elles sont ainsi capables de s'accommoder aux variations de température, l'auteur pense que les cou- rants de la surface peuvent les transporter d'un pôle à l'autre. Un petit nombre seulement, o ou 6, ne se renconti'ent que dans les mers arc- tiques et dans les mers antarctiques, à l'exclusion des autres régions; ce sont : NUzschia delicalissima. Cliieloceros rriophiliis. Chwlorcros hurealis. Coscinodiscus slellaris. Coscinodiscus criophilus (?). Asleromplialus Hookeri. Pour ces espèces nettement" bipolaires », Karsten émet l'hypothèse que ces formes, flottant à l'état végétatif dans les mers froides, présentent des formes de repos, spores durables ou cystes, qui s'enfoncent dans la mer et sont conservées dans les courants froids et profonds; ces courants, (1) Karsten, lac. cit., p. 25. 94 PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE. SOUS les couches marines cliaudcs, formeraient une sorte de pont entre les mers polaires froides, c'est ainsi que les espèces essentiell(>ment bipo- laires seraient transportées dans Tune ou l'autre direction. Cette hypo- thèse, qu'aucune donnée scientifiipic ne justiiie quanta présent, est inté- ressante à signaler aux expéditions scientilitjues futures et nous ne la retenons qu'à ce titre. On pourrait avec autant de raison sup|)Oser qu'avant lapériude acUielle, pendant la période glaciaire par exemple, les espèces des mers froides avaient une extension bien plus grande et que des courants différents de ceux qui existent aujourd'hui ont pu établir de larges échanges, mainte- nant su[)primés par la rétrogradation des glaces et l'exiguïté plus grande des zones glaciaires. Cette hypothèse n'a rien d'invraisemblable, puisque les zones de végétation actuelles sont un legs des périodes géologiques antérieures. Toutefois, avant de songer à émettre des vues spéculatives sur Torigine des centres de végétation, il me paraît nécessaire de démontrer d'abord l'identité des formes qui végètent en des régions éloignées. L'une des espèces considérées comme exclusivement cantonnées dans les mers arctiques et antarctiques, le Chu'torrros crnijiliihis^ est à ce point de vue sujette à caution. J'espère démontrer prochainement que le ('h. vriopli'i- /usdc Castracane est spécial aux régions antarcti(|ues et n'a rien de commun avec les formes désignées sous le même nom dans les mers arctiques. Si nous voulons, pour conclure, indiquer les traits caractéristiques des ilores arctiques et antarctiques, nous rappellerons d'abord les observations très précises de Ciran, car elles n'ont rien perdu de leur valeur depuis les derniers travaux publiés. <' ... Il est très frappant, écrit Gran (1 ), de constater que, pour le plancton océanique, les espèces de (luftoceitof du sous-genre l'Iaro- rcros soient représentées principalement dans l'Ucéan Antarctique parTA. allaiiticus et d'autres espèces voisines ((7/. Dichœtd, Cit. po/i/f/o/iii.s), tandis que le groupe boréal est très réduit. Dans le Nord, c'est l'inverse; ici, le groupe boréal rtqirésentc; souvent tout le plancton, tandis que C/i. atUinticm se présente rarement et à l'état d'individus isolés. » (1) tiHA>', Die Diatomccii der ai-ktischcn Mfcir. léiia, l'JOt, |i. ij48. l'HVroi'J.AXCTOX DE L' ANT ARCTIQUE. 95 Xoiis coinpli'lei'ons ces iiidicalioiis (>ii (1oiiii;imI le (;il)l('aii des i^ciifcs les plus Ciira(i('M'isrK|ii('s avec lo nombre tics espèces (jii'il-i rciirci'iuciil dans les deux i'éi;i(»iis. ANTAUCTioni-:s. Aitcriotiics. Naricida S 3 Nilzschia 10 8 Bhizosolenia 22 17 Clnrlnnros 23 49 'J'halassidsira 2 5 Hiialodisnis 6 2 Biililuljthia 5 3 Asleruinphalns 13 2 Aclinocychis 9 2 Coarinadisciis 81 16 Klhmodisrus 5 0 On voil (pie la région arctique est surtout riche en Cliii'tocfros. le nombre des espèces qu'elle présente dépassant le double du nombre des espèces antarctiques. Au contraire, dans cette dernière région, les Hliiza- soh'iiia sont plus nombreux, ainsi que les fUddi/lphia, mais la richesse en Cosci/iotlisn/s est très grande, puisque le nombre des espèces dépasse le quintuple de celles que renferme la région arctique. On [)('ut dire, en somme, que les Casci/iodisci/s l'emportent dans la région antarctique. Au contraire, lesC/uetoceros sont plus nombreux dans la région arctique. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE I 1. Eurnmpid anlaniica (Castr.) nnli. — a, réorion où s'est constituée la forme Balaiisliiim; b, région à réseau polygonal ; c, extrémités représentant la forme Môllcria. 2, 3. Chseloceros Dichœla Ehr. f. lala. — Couple d'individus encore emprisonnés dans la membrane de la cellule mère et montrant les fins filaments marginaux. 4. Ch. Dichœla f. longa. — Quatre individus montrant la direction des cornes, à partir du point de croisement, dans des plans parallèles légèrement inclinés sur l'axe de la chaîne. 5. Ch. Dichœla f. longa. — Un couple d'individus vu parallèlement nu jilan d'insertion des cornes. 6. Ch. forcipalus nov. sp. — a, vu par la face connective ; b, vu par la face valvaire. 7. Ch. flej-iiosns nov. sp. — Vu par la face connective et montrant les cornes légèrement nattées. 8. Coscinosira anlarclica nov. sp. — Deux cliaines d'individus, l'une, a, à valves aplaties ; l'autre, b, à valves allongées. PLy\NCHES II ET III Ces deux planches donnent le talileau de la répartition des espèces dans les diverses régions visitées par le u Pourquoi Pas ? » avec l'indication de leur frécpience relative par des traits d'inégale épaisseur correspondant aux chilïres 1/2 à 6 qui pn^cèdcnt le m un de chaque espèce dans la liste des pêches. Doux * Expédilion CharcoL 'L Mangin . Pnytophncton ) PI. / L'Mangin,Pm)L Marcel T]ry . Lith. Pans . LEiicampia antarctica , 2 .3, Chaetoceros liichaeta forma lata ; 4.5.Chaetoceros D-jchaeta forma] on ga , 6 Chaetoceros forcipatus j.Chaetoceros flexuosus ; S.Coscinosira anLarctjca. Ifesson A C" Editeur. Deuxième Expédition Charcot (L. Mangln). PHYTOPLANCTON 1908 1909 St. 1. NMV St. II. N«15. St. 11. N»16. St. III. N«17. St. IV. N°18. St. IV. N«t9. St. V. N» 20. St. VI. NoSl. St. VII. N»22. St. vui. N» 25. St. IX. iN» 26. St. X. N» 27. St. XI. N« 28. st. XII. iNo 39. St. XIII. .N»41. St. XIII. iN« 42. St. XIV. N» 43. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 H 12 13 H 15 16 n 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 Aetinoptychus midulattts Bail Achnanthes sp — — ^ Amphiprora Œstrupi H. V. II. .... . — Asteromphalus Brockei Bail — Hodkeri Ehr — Roperiunus Ralfs. . ■ Biddulpida striata Karsten — polymorpha n. sp Chsetoceros allanticus Cleve ■ — — — — criophilus Castr — curvatus Castr - Diehasta Ehr — flexuosus n. sp — — — forcipatus n. sp — neglectus Karsten — — Radiculum Caslr — Schimperianus Karsten. llll 1 — socialis LauJer — tortissimus Gran Corcthron Vuldiviai Karsten Coscinodiscus angusie-Uneatush. Scbm. — australis Karsten S ■ ■ ■ ^ ^ ■ ^ ^ — ■ ■ — — bifrons Castr ■ — Bouvet Karsten — chromoradiatus Kàvslen. — denarius A. Schm n ^ _ _ — ■ .... — — in/laliis Karsten — Kerguetensis Karsten. — — lineatus Ehr ■^^^ M asson e t DE L'ANTARCTIQUE Planche II. 1909 1910 i 2 3 4 5 6 1 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 •>1 22 23 24 25 26 27 28 29 St. XV. No 44. St. XVI. N0 45. st. xvii. N» 46. St. XVlll. N« 47. .St. XIX. N«5« st. XX. N»57 Si. XXI. N» 68. St. XXI. N»«6. St. XXII. N»73. St. XXII. N« 74. St. XXIV. N-Sl. St. XXIV. N° 83. St. XXIV. St. XXV. N»97. St. st. XXV. XXVI. iN'fle. .N»100. •St. St. st. St. XXVI. XXVI. XXVII. XXVIU s» 10). NxlO». No 112. No 114. St. St. St. KXVIII XXIX. XXX. S'o 115. No 117. N» 119. ^^^H — — ^ — ^ — Illlll llll ^ — ^^^" — — — ■ ■ ■ ■ ■ ■ ^ n ^ ^ ^ — ■ ■ ■ — — ^ .... — "~" C'e , Édi leurs Deuxième Expédition Charcot (L. Mangln). PHYTOPLANCTON II 1908 1909 Si. K° U. SI. 11. .N" 15. St. U. S" 16. St. m. N» 17. St. IV. N» 18. St. IV. N»)9. St. V. Si. VI. N»21 St. Vil. N» 22. St. Vin. .N° 25. St. IX. NO 26. St. X. N» 27. St. XI. N» 28. Si. XII. iN» 39. St. Xlll. .N«41. SI. Xlll. N«*2. St. XIV. N'43. 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 4,ï 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 Coscinodhcus Ocutus-lridis Ehr ^ — ^m S ■ ^ — subbuUiens Jorg Coscinosira antarctica n. sp ... . ■ ■ Eucampia antarctica (Castr.) Pragilaria Castracanti de Toni _ ^ - ■ ^ ; ^ ^ ■ — i = — ^ — ■ — Sn/ Fhr — ■ — — {ihizusolenia antarctica Karsteri.. . . — alata v. inermifi (Castr.) — polydactyla Caslr . . — — truncata Karsien Syfiedra RhÉinboldii H W H — — — — ■ Thalassiosira antarctica Comber. .. Thalassiothi'ix sp ^ mn — — — Triceratium arcticumv. Kerguelenen- sis Castr Masson et DE L'ANT ARCTIQUE Planche 111. 1909 1910 30 31 32 33 34 35 Si. XV. Si. XVI. N»45. Si. XVII. No 46. Si. xviii. N<>47. St. XIX. .N«56. SI. XX. iNo 67. Si. XXI. N» 58. St. XXI. No 06. Si. XXII. N" 73. St. XXII. No 74. St. XXIV. N°81. St. XXIV. N«83. SI. XXIV. No 91. St. XXV. No 97. St. XXV. No 98. St. XXVI. No 100. St. XXVI. No 101. St. XXVI. No 102. St. XXVII . No)12. St. XXVIII No 114. SI. xxviii No 115 St. XXIX. No 117. St. XXX. No US) __ ■ ■ ■ — 5 ^ H H — — ; ■ 36 37 3S 39 40 41 42 43 44 4S 46 il 48 49 50 51 52 53 54 55 56 5" — = — — — — — — — III — — — — — — — OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBUQUE Sous LA Direction de L. JOUBIN PROFESSKDK AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DEUXIÈME EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE (1908-1910) COMMANDÉE PAR LE D-^ Jean CHARCOT SCIENCES NATURELLES : DOCUMENTS SCIENTIFIQUES PHYTOPLANCTON DE L'ANTARCTIQUE PAR L. MANGIN Membre de rinstimt. MASSON ET 0«. ÉDITEURS 120, Be, par R. Anthony et L. Gain. 1 fasc. de 28 pages (12 planches) 12 fr. BOTANIQUE. -»^ Flore algologique antarctique et subantarctique, par L. Gain. — / fasc. de 218 pages (8 planches) 24 fr. :RevisiondesMélobésiées antarctiques, pur M^* Paul Lemoine. 1 fasc. de 72 p. (2 pi.). 7 fr. . Mousses, par J. Cardot. 1 fasc. de 32 pages (5 planches) 6 /r. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, par J. Rouch. / fasc. de 260p. (16 planches). 34 fr. ETUDES SUR LES MARÉES, par R.-E. Godfroy. / fasc. de 74 pages (11 pi.) 16 fr. OBSERVATIONS D'ÉLECTRICITÉ ATMOSPHÉRIQUE, par J. Rouch. 1 fasc. de 40 pages (7 planches) 9 fr. . \ 0CÉAN0aRA4>HIE PHYSIQUE, par J. Rouch. / fasc. de 46 pages (2 pi.) i fr. 1/ EAUX MÉTÉORIQUES, SOL ET ATMOSPHÈRE, par A. Muntz et E. Lainé. / fasc. "^ de 47 pages 6 fr. t DESCRIPTION DES CÔTES ET BANQUISES. — Instructions nautiques, par M. Bongrain- / fasc. de 64 pages (4 caries et 11 planches) 18 /r. CoftUiii- — Imprimerit CkiTfc. r/ '^ . ,^> •^' ^P^: .«'^ ^' V '> NÎL i ( X "^w'-'^^s ^é. r' V- '/^. y- w- ./' l"' "N 'W -^ T Y<3'. f ■^ :'r^' ^^?s^-1 \ rr / v\ .ifc r-T / >-_• /: -.I».' ^ **?' ' w t^ . — ^ f: ^ ^^3?^^ :^:^jC^i" tr"*wr u ^•^.i^-^'^^S 4 f^^^-^\C.-p^ >, ,\ X ^^^fr^.^ . -^ \f .S lX ■u. ^: i^ï N- • t' y :>^l À. y *'^ V rT*-*^ ' .^ 1 ,-^' ■O --H \ > ^> -^ r .JL .^..^ ■rS^ '"^ ^^ il») 1 -»'