Mr l -'■>>^ '^Jff^'f^^ v^ en r' vï « Jt^ ^^ ''l^jn 'I mt£m ^ w // V ;(? O/C^ t^ / <> DICTIONNAIRE CLASSIQUE SCIENCES NATURELLES. TOME PREMIER. LES TROIS) REGNES DE LA NATVRE. DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES SCIENCES NATURELLES, PnÉSENTANT LA DÉFINITION, l'ANALYSE ET L'HISTOIRE DE TOUS LES ÊTRES QUI COMPOSENT LES TROIS RÈGNES, Leur application générale aux Ails, h l'Agriculture, i» laïléJeciDo, à l'Économie Domestique, etc. ; ■,RS 'rn.t¥.4VX DE BCFFON, DinUENTOIV, LACÉPRDE, CUVIEU, UE JCSSIEV, ETC., ETC. UCS NOMDREl'SES DtCOUTERTES ARQUISES DEPUIS 1.4 PUDLICATIOK l>B CtS OUVRAGES. TOME PREMIER. A - B BRUXELLES. MELINE, CANS ET C% LIBRAIRES-ÉDITEURS. LIVOCBKe. I LEIPZIG. «É«E MAISO», I ,. P. MEL,»E. 185.5 AVERTISSEMENT. L'immense publication entreprise en i8o4, sous le titre de Dictionnaire des sciences naturelles (i), rédigée par l'élite des naturalistes français auxquels s'étaient associés quelques savants étrangers, que l'Allemagne et l'Angleterre cite- ront toujours avec orgueil, fut une œuvre de haute portée, que les auteurs sem- blaient ne destiner qu'à l'usage des hommes spéciaux ou à l'ornement des plus riches bibliothèques. Mais le besoin d'un semblable ouvrage, qui embrassait avec discernement et méthode l'universalité des connaissances naturelles, se fit bientôt sentir dans toutes les classes des lecteurs. Il ne trouva d'obstacle ni dans le nombre des volumes, ni dans leur prix élevé, et l'édition s'écoula rapidement , partout où se trouva l'instruction, quoique deux années auparavant eut paru le Dictionnaire d'histoire naturelle, en vingt-quatre volumes, et bien plus à la portée de tout le monde. Ce dernier ouvrage dont la rédaction, également, avait été confiée à des natu- ralistes d'un mérite supérieur, eut un tel succès que, malgré le grand nombre d'exemplaires auquel il avait été tiré, on fut obligé de le réimprimer en 1816. Alors, la quantité des matériaux neufs, accumulés dans l'espace de quatorze années, obligea les éditeurs à faire refondre entièrement l'ancien travail, et à porter le nouveau à trente-six volumes. En 1822 commença la publication du Dictionnaire classique d'histoire natu- relle (2), dont l'édition fut épuisée presque sur-le-champ; celui-ci, quoique moins volumineux, renfermait en substance tout ce que contenaient les autres, et même beaucoup de choses qui ne se trouvaient point ailleurs. Une semblable vogue obtenue par des ouvrages de grande valeur commerciale, en démontre l'utilité mieux que ne le ferait le discours préliminaire le plus soigné; on est d'ailleurs trop convaincu des avantages qui résultent généralement de l'étude des sciences naturelles, pour ne point nous dispenser de faire ressortir ceux d'un diction- naire de ces sciences, mis au niveau -des connaissances acquises en iSSy. Nous avons cru cependant qu'il était convenable de placer ici quelques mots (1) CI volumes in-8" avec atlas de 1200 planches environ. (2) 1(5 volumes in-S» avec atlas de IGO planches. (i AVERT1SSE.M('..M. pour solliciter l'attention des lecteurs, à qui nous offrons ce travail, non sur la forme que nous lui avons donnée, puisqu'elle ne laissait point de choix, mais sur les modifications que nous y avons apportées, afin d'éviter quelques imperfections signalées soit dans le compte qui a été rendu des Dictionnaires que nous venons de citer, par les journaux scientifiques et littéraires existants à l'époque de leur apparition, soit dans des annotations particulières, résultat de l'expérience et de la méditation. A cet effet nous devons reprendre l'examen de ces ouvrages. Nous ne parlerons point, quelque nombreuses qu'en eussent été les réimpres- sions, du Dictionnaire de Valmont de Bomare, non plus que de tous ceux de moin- dre importance encore, qui l'ont précédé. Ces livres sont aujourd'hui tellement loin des progrès de la science, qu'il n'y a plus pour eux que l'oubli. Nous pren- drons pour point de départ, sous le rapport du mérite réel, le Dictionnaire d'histoii'e naturelle en 24 volumes, connu vulgairement sous le nom de Dictionnaire de Deterville, du nom de l'éditeur. Ce livre, en ouvrant véritablement la carrière, a mérité la reconnaissance des naturalistes comme des gens du monde. Il a rendu à tous les plus grands services, en présentant, sous le point de vue le plus favorable, les productions si variées que, de tout temps, l'on a réparties en trois grandes divi- sions ou règnes. Il a donné une idée juste de la manière dont pouvaient être distin- guées, dans un dictionnaire, des parties qui le sont si nettement dans le vaste ensemble de la nature. On a dit que les sujets n'y étaient qu'effleuiés; il peut en être ainsi pour quelques-uns, mais il faut observer que ce dictionnaire n'était point présenté comme im recueil de traités particuliers, et presque toujours il indique ceux auxquels, dans son insuffisance, on peut ou doit recourir. Dans le Dictionnaire des sciences naturelles, on a voulu évitei- ce reproche, et la partie descriptive y a été considérablement étendue; mais comme on ne pouvait la rendre complète sans augmenter, d'une manière pour ainsi dire effrayante, le nombre des volumes, on a dû imposer des limites à une foule d'articles, et il en est résulté cet autre reproche de n'avoir point assez dit, et d'avoir dit trop. Le Dictionnaire classique d'histoire naturelle , postérieiu- aux deux précédents , s'est avancé, soutenu par l'expérience, entre les deux écueils qui avaient rendu si difficile la marche de ses aînés; certes, plus heureusement qu'eux, il aurait touché le but, s'il n'avait constamment rencontré des obstacles d'un tout autre genre, si les collaborateurs fatigués et dégoûtés surtout des entraves matérielles opposées à leurs travaux, n'avaient dû prendre la résolution d'y mettre trop brusquement im terme, ce qui a rendu la fin de ce dictionnaire si difféi-ente du commencenu'nt. Libre de toutes ces entraves, le nouveau Dictionnaire classique des sciences naturelles arrive à son tour. Peut-être ne présente-t-il pas mieux les faits isolés dont se compose chacun de ses articles, pour les rattacher néanmoins au grand ensemble; mais il les présentera plus complets, et élaborés d'après les conseils d'une critique sage et modérée. Nous avons éloigné avec soin, et autant que cela se • AVERTISSEMENT. 7 pouvait sans nuire à l'utilité du livre, une synonymie que l'on avait exhiunée jusque clans ses derniers replis, et qui, fastidieuse pour le lecteiu-, d'un secours presque nul pour le naturaliste, occupait une place réclamée par des développements que, plus d'une fois, l'on s'était vu obligé de passer sous silence, et que nous avons cherché à rétablir. Nous nous sommes permis aussi de resserrer certains articles que desauteurs trop scrupuleux avaient étendus au delà des limites qu'ils craignaient de ne point avoir atteintes; nous avons cru devoir séparer des articles généraux toute la partie méthodique de classification , pour en former im corps isolé, qui, placé à la fin de l'ouvrage, offrira plus de facilité à ceux qui doivent y avoir recours fréquemment. Enfin nous avons pris à tâche de rechercher jusqu'aux moindres imperfections reprochées aux dictionnaires qui ont précédé celui-ci, et nous avons l'espoir fondé de ne point encourir les mêmes reproches. Nous sommes bien loin de vouloir insinuer que nous soyons parvenus à la perfection, mais nous pouvons affirmer avec assurance, que pas inie découverte en histoire naturelle, publiée depuis quinze ans, n'a échappé à nos investigations; que toutes les publications sur cette matière, faites en France, en Angleterre, en Allemagne, en Italie, en Amérique, sur tous les points du globe enfin, ont été lues, relues et méditées pour en extraire et mentionner, dans notre dictionnaire, tout ce qui n'a pu faire partie des profondes et consciencieuses élabora tions de nos devanciers. La partie absolument neuve de l'ouvrage en dépasse le tiers. Nous n'avons point hésité à puiser dans toutes les publications analogues à la nôtre les matériaux dont nous avons fait usage, et si, pour chaque article, nous n'avons point cité minutieusement la source à laquelle nous avons emprunté, c'est parce que le nombre des citations eût occupé un trop grand espace matériel; nous ne les avons cependant pas négligées lorsqu'elles étaient indispensables, et pour donner ime idée de leur mérite, nous joignons ici les noms des savants auxquels nous avons fait nos emprunts. Ce sont : Pour la zoologie : histoire et description du règne animal, MM. Audouin, Boisduval, C. Bonaparte, Bosc, F. Cuvier, G. Cuvier, De Blainville , Défiance, De- jean, Delacépède, Deshaies, Desmarets, L. Dufour, Duméril , Eschelscholtz , Férussac, Flourens, Gaymard, Geoffroy S'-Hilaire, Isid. Geoffroy, Guérin, Lamou- roux, Latreille, W. E. Leach, Lepelletier de S^-Fargeau, Lesson, Macquarts, Milne-Edwards, Quoy, Say, Strauss, Temminck, Valenciennes, Virey, etc., etc. Poiu- la botanique : histoire et description du règne végétal, MM. Blume, Bon- pland, Bory de S*-Vincent, Ad. Brongniard, R. Brown, Cambessèdes, Cdssini, Cavanilles, De CandoUe, De Humboldt, De Jussieu, Aug. de S'-Hilaire, Desfon- taines, Don, Dutrochet, Fée, Fischer, Graham, Guillemin, W. Hooker, Jacquin, Kunth, Labillardière, Lagasca, Lamarck, Lestiboudois, Lindley, Link, Loiseleur, Loudon, ûlartius, Michaux, Mirbel, Nées, Palisot-de-Beauvois, Poiret, Poiteau, Raspail, Reichenbach, A. Richard, Roemer et Schultz, Sprengel, Thouin, Turpin, Willdenow, etc., etc. 8 AVERTISSEMENT. Poui- la minéralogie : hisloire et clescriptiun du règne minéral, MiM. Derlhier, Berzelius, lîcuclant, Brartl, Brochant de Villers, Alex. Brongniaid, Buckland, Clie- vrciil, Cortlicr, Davy, Delafosse, Doebciciner, D'Uinalius de Ilalloy, Dumas, Elic de Beauinont, Gay-Lussac, Hauy, Jackson, Rlaprotli, I.csly, Levy, Mitsclierlick,Mou- licclli, C. Prévost, Rose, Thenard, Thompson, Vaiiquclin, Werner, etc., etc. ABRÉVIATIOINS. A. Naceoire anale. Lam. Laraarck. ACAL. Acalèi.hes . Lat. Latin. A tic. Ancien. Latr. Latreille. ANi\. Annélides. MAH. Mammifères. ARACH. Arachnides. Mér. Méridional. B. Membrane ou nageoire brancliiostège. Mm. Minéralogie. BOT. Botanique. MOtl. Mollusques. lluf. BufFon. N. Nom. C. Nageoire caudale. OIS. Oiseau.x. CRIIST. Crustacés. 01. Olivier. Cuv. Cuvier. Or. Oriental. DC. De Candolle. p. Nageoire pectorale. u. Nageoire dorsale. P. inf. Parties inférieures. E.ouEsp. Espùce. P.sup. Parties supérieures. ECU. Echinodcrraes. P. Page. l'ub. Fahricius. PI. Plante. Enl. PI. enluminées de Buffon. POISS. Poissons. Fam. Famille. POL. Polypes. F'K- Figure. REPT. Beptiles. ross. Fossiles. S. Synonyme. G. . Genre. sept. Septentrional. UEOL. Géologie. T. Taille. II. Hauy. T. Tubula ou planche. l^F. Infusoires. y. Voyez. ir.. Iconographie. V. Nageoire ventrale. INS. Insectes. Var. Vaiiété. l?iT. Intestinaux. Vnig. Vulgaire, vulgaircnicnl Jus. Jussieu. Willd. Wilklenow. L. Linné, ÏOUL. Zoologie. DICTIONNAIRE CLASSIQUE SCIENCES NATURELLES. AAL. EOT. Arbres de l'Inde, décrits, mais non figurés par Rumpliius, dans son i/er&an'M»ja»i6oîVie«sc, t. 3, p. 207. Leurs caractères ne sont point encore assez bien établis pour les rapporter à aucun genre connu, ou pour en créer un nouveau, qui pût recevoir les deux espèces. ABACETE. Abacetus. iivs. G. de Coléoptères penta- mères, institué par Dejean, dans la famille des Carabi- ques. Ses caractères sont : dernier article des palpes allongé, presque cylindrique et tronqué à l'e.xtrémité; antennes filiformes, assez allongées et légèrement com- primées; lèvre supérieure en carré moins long que large; mandibules peu avancées, légèrement arquées et assez aiguës; menton trilobé; lobe intermédiaire arrondi; cor- selet trapézoïde, presque aussi large que les élytres à sa base; celles-ci peu allongées, se rétrécissant faiblement vers l'e.xtrémité, et arrondies postérieurement; les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles, moins longs que larges, et fortement triangulai- res ou cordiformes. Un insecte du Sénégal et delà côte de Guinée, v^. Gagates, a faitnaitre ce G. nouveau; cet in- secte est entièrement noir, il a le corselet presque carré, les élytres ovales-oblongues, un peu plus larges à la base, striées, avec un seul point enfoncé; il est long de 5 à 6 lignes. ABAl. BOT. Synonyme de Calycanthe précoce. ABAJOUES, SALLES, oc POCHES. zooL. y. ce der- nier mot. ABALON, ABALUM. bot. F. Helonus. ABAMA.BOT.Genredela famille des Joncées,Hexandrie monogynie, L., établi par Adanson, pour une seule espèce désignée sous le nom de Abama ossifraga, FI. fr., t. ô, p. 171, ou Anlhericum ossifragum, h. Lob. ic. 92, f. 1 . Caractères ; calice persistant, à six divisions pro- fondes; six étamines, dont les filets sont couverts de poils laineux dans toute leur étendue. L'ovaire est libre et en forme de pyramide; il offre trois loges pluri-ovu- lées; le style est court, et terminé par un stigmate capitulé, petit, simple; le fruit est une capsule à trois loges, s'ouvrant en trois valves, qui emportent cha- cune une partie des cloisons; les graines sont attachées vers le fond de chaque loge; elles offrent à leurs deux extrémités un appendice membraneux et filifoi'me plus long qu'elles. Ce genre diffère de l'Anthéric par son ca- lice et ses étamines persistants ainsi que i>ar les deux appendices de ses graines. L'^. ossifraga est une plante vivace, dont la tige est haute d'environ un pied, termi- née par un épi de fleurs jaunâtres ; les feuilles sont ensiformes, plus courtes que la tige. Elle croit dans les marais du nord et de l'ouest de la France. ABANDION. BOT. S. d'ixie bulbocode. ABASGA ou Abariga. bot. Fruit du Palmier Ady. ABANUS. BOT. S. de Plaqueminier ébène. ABAPUS. BOT. S. de Gethyllide. ABARIDE. Abaris. iiss. G. de Coléoptères pcntamères, de la fam. des Carabiques, créé par Dejean pour un in- secte de la Colombie, qui lui a offert les caractères sui- vants : dernier article des palpes presque cylindrique et tronqué à l'extrémité; lèvre supérieure en carré moins long que large, et coupé presque carrément au bord an té- rieur ; mandibules peu avancées, légèrement arquées et assez aiguës, une dent simple et presque obtuse au mi- lieu de l'échancrure du menton; tête triangulaire; anten- nes assez courtes, légèrement comprimées et presque filiformes; yeux assez gros et saillants; corselet carré; élytres ovalaires; les 3 premiers articles des tarses anté- rieurs dilatés dans les mâles, aussi longs que larges et triangulaires. L'Abaride brokzé, A. yEnea, a le corselet carré, marquéde deux striesde chaque coté au bord pos- térieur; les élytres bronzées, oblongues, profondément striées, avec un point enfoncé; les antennes et les pattes d'un roux testacé; les jambes bronzées. Taille, 3 lignes. ABASIC. OIS. N. vulg. du Martinet noir. ABATIA. BOT. G. de PI. Dicotylédones, Tétrandrie Té- tragynie, Lin., qui a pour caractères : un calice mono- sépale, coloré, persistant, à quatre divisions profon- des, réfléchies dans la fleur, redressées autour du fruit. 11 n'y a pas de corolle, mais en dedans du calice se trouvent des touffes de poils insérés sous l'ovaire, frisés, noirâtres, un peu plus courts et plus fins que les filets des étamines. Celles-ci sont nombreuses, hypogynes, à an- thères dressées, oblongues, biloculaires. L'ovaire libre, arrondi, tnmenicux, surmonté d'un style que termine un 10 A R n A H I) stigmate simple, devient une capsule à une seule loge, à deux valves s'ouvrant par le sommet et garnies, cha- cune dans son milieu, d'une demi-cloison ou réceptacle linéaire qui porte un grand nombre de graines striées. Ce getu'e contient deux espèces d'arbrisseaux à feuilles .ilternes ou opposées, à Heurs en grappes, originaires loules deux du Pérou, et que Ruiz et l'avon ont décrites et figurées Flor. l'erur. Prodr., table xiv. AUAVI ou ABAVO. DOT. S. de Baobab. ABAX. iJis. y. Féronie. ABBADINI. MIN. N. vulg. de l'Ardoise tégulaire. ABBAGIIMBA. ois. S. de Calao d'Afrique. ABDELAVl. EOT. Nom appliqué en Orient, à plusieurs espèces de Melons, particulièrement au Cucumis cliate. ABDITOLARVES oi) NÉOTTOCRYPTES. ws. Fam. (l'ilyniénoptères, établie par Duméril. Elle comprend les genres Clmlcide, Cynips, Diplolèpe, etc. ABDOMEN. ïooL. Sous ce uom, on a désigné chez l'Homme, la dernière des trois grandes cavités, celle qui l'ait suite au thorax et qui renferme les organes digestifs, leurs annexes, les organes urinaircs etgénitaux. Tant que l'on examine les Mammifères, la grande analogie de for- mes qui règne entre eux et l'Homme rend parfaitement exacte cette dénomination, et ces Animau.x nous offrent une cavité renfermant les mêmes organes et ayant tous les rapports de l'Abdomen humain. Cette dénomination se trouve encore applicable aux Oiseaux qui nous offrent un diaphragme, imparfait, il est vrai, et permettant aux poumons d'étendre des prolongements ou poches aérien- nes Jusqu'au milieu des organes digestifs, mais qui, chez plusieurs, isole très-bien l'Abdomen et le thorax. — Si, dans le princii)e de leur formation, les Mammifères et les Oiseaux se sont trouvés dans des circonstances d'ac- tivité qui ont entraîné une grande rapidité de fonctions et surtout de circulation et de respiration, d'où est ré- sulté le développement, au maximum, d'un plan charnu, capable d'a|)peler puissamment l'air dans l'intérieur de leurs poumons; alors aussi les organes thoraciques se sont ti'ouvés isolés des viscères abdominaux, et la cavité de ces derniers a été parfaitement circonscrite et déter- minée : mais dans les Reptiles et les Poissons, pour ne pas sortir de la classe des Vertébrés, la disposition des organes a changé avec la différence des conditions d'exis- tence. Chez les premiers, une seule et même cavité ren- ferme les organes resi)iratoires, circulatoires, digestifs et générateurs. Chez les Poissons , il existe bien une grande cavité qui renferme les mêmes organes que l'Abdomen du Mammifère : mais peut-on lui assigner la même dénomination, puisque les mêmes éléments ne con- courent pas ù la former, puisque, dans le fait, elle re- présente et le thorax et l'Abdomen des Mammifères, le cœur de ces animaux s'étant glissé jusque sous la tète et n'étant renfermé dans aucune cavité qu'on puisse com- parer à celle de la poitrine ? Si des Animaux vertébrés on passe aux invertébrés, on n'y rencontre nulle trace de cavité ù qui le nom d'Abdomen ou de thorax puisse con- venir, en tant que ce sont des contenants formés des mêmes matériaux et renfermant Ws mêmes viscères. Chez eux, les organes de la circulation, de la respiration, de la digestion et de la génération n'occupent plus de cavi- tés distinctes; et ce ne sera ni dans les Mollusques, ni dans les Vers, ni dans les Annélides, etc., qu'on pourra faire ces applications de thorax et d'Abdomen, telles qu'elles sont reçues en anatomie humaine. On voit donc que ce mot Abdomen ne peut être une dénomination générale, sans comprendre des cavités de forme ou de structure différentes, et sans renfermer, surtout, des organes de toute espèce. Cette dénomination ne peut convenirqu'aux deux premiers embranchements de l'Arbre Zoologique, et tout au plus s'étendre aux Poissons; elle serait inexacte pour le reste des Animaux : aussi, l'appliquant seulement aux premiers, nous dirons que chez l'Homme l'Abdomen est placé au-devant des corps vertébraux. Borné en haut par le diaphragme, eu bas par le bassin, il est formé en devant et sur les cotés par une partie des côtes et par les muscles abdominaux qui sont au nombre de dix. Chez les autres Animaux, la direction différente de la colonne épinière fait varier la position del'Abdomen. Chez tous, une membrane séreuse, nommée Péritoine, le tapisse et se replie sur les organes digestifs et générateurs, tandis qu'elle n'enveloppe qu'une partie delà vessie et passe simplement au-devant des reins; elle forme en outre de vastes replis flottants dans l'intérieur de l'Abdomen, et que l'on a nommés Épi- ploon. Pour faciliter l'étude des organes que renferme l'Abdomen, on divise celte cavité en neuf régions : trois supérieures, trois moyennes et trois inférieures. Des trois premières, celle du milieu se nomme Épigastre, les deux autres Uypocondres; parmi les trois moyennes, celle du milieu a reçu le nom d'Ombilic, et les deux latérales , celui de Flancs. On a nommé Hypogastre celle qui se trouve au-dessus du pubis, et Régions des lies celles où se trouvent les deux os de ce nom. Selon les espèces d'Animaux et leurs divers états, l'Abdomen est sujet à un grand nombre de variations. Sa capacité est bien plus grande chez ceux qui se nourrissent de végétaux que chez ceux qui font de la chair leur nourriture habituelle; il augmente considéra'olement pendant la grossesse, et, en un mot, suit, comme tout contenant, le volume des organes qu'il renferme. Quant à l'Abdomen chez les animaux invertébrés ou aux organes que l'on considère comme tels, voyez ce qui en est dit aux définitions générales de chacune des grandes divisions de ces animaux. ABDOMINAUX, pois, iv" ordre de la classe des Poissons de Linné, et l'un des plus nombreux en espèces. Les caractères consistent dans les branchies qui sont sou- tenues par (|uelide cl I>lanchâtrK,piiislét;*remenl sucrée, transpa- rente cl d'une couleur jaune vcrdAtre; enfin elle devient trfssucréc; la (luanlilé de celte bouillie est proportionnée d'Mne manière si exacte aux besoins du ver, que, selon Ilubcr, il la consomme toujours en entier. Le même au- teur a observé que le pollen était la véritable nourri- ture des larves; les nourrices en remplissent leur esto- mac, et le déi;oriîent sans doute après l'avoir uni à une certaine quantité de miel. La nourriture varie non-seulement suivant les âges, mais encore suivant les sexes. Celle des Mâles et des Ouvrières parait analogue ; mais celle des larves de Keines est une bouillie toute particulière , dont l'in- fluence sur le développement de l'individu est telle, qu'elle rend fécondes les Ouvrières qui en ont été nour- ries à l'étal de larves. — U n'est plus permis de douter de ce fait , depuis qu'Huber a confirmé les exi)éricnces de Riem et de Scliirach. Ce dernier avait observé que lorsqu'une ruche se trouve privée de Reine, les Abeilles agrandissent, aux dépens des cellules voisines, les al- véoles de quelques Ouvrières, dans lesquelles se trouve une jeune larve, et qu'elles lui apportent en outre, avec abondance , une bouillie semblable à celle dont elles nourrissent les vers royaux ; qu'enfin il naît bientôt de ces larves des Reines ou Abeilles femelles. —Si, pendant qu'elles sont occupées à réparer une perte qui entraîne- rait celle de la colonie tout entière, on introduit une Reine dans la rucbc, aussitôt ces travaux cessent, comme si elles sentaient que leur précaution est devenue désor- mais inutile. — Riem avait remarqué un fait non moins extraordinaire : il vit plusieurs Ouvrières, absolument semblables aux autres, pondre des œufs dans les alvéo- les. Huber observa le même fait, mais il remarqua que ces Ouvrières ne pondent jamais que des œufs de Mâ- les , et il supposa que celte fécondité est due à une petite portion de gelée royale, tombée comme par acci- dent dans leurs étroites demeures , toujours situées au voisinage des cellules royales. Ces Abeilles ne devien- nent fécondes que dans les ruches privées de Reines; car celles-ci ont grand soin de détruire ces chétives ri- vales. A ces différentes preuves, on peut en ajouter une dernière qui démontre jusqu'à l'évidence que les Abeil- les ouvrières sont réellement des Femelles dont les or- ganes génitaux et quelques autres parties n'ont pas atteint tout leur accroissement. En effet mademoiselle Jurine a reconnu et figuré des ovaires Irès-dévcloppés dans de petites Abeilles noires, ayant tous les caractères extérieurs des Ouvrières : et depuis elle a constamment retrouvé les mêmes parties moins développées , il est vrai, dans les Ouvrières ordinaires. La larve ou le ver qui est l'objet de tant de soins, et qui nous présente des faits si remarquables, est blan- châtre; apode composé de quatorze anneaux, y compris la tète : celle-ci est munie, .selon Réaumur, de deux man- dibules rudimcntaires, d'une lèvre supérieure et d'une lèvre inférieure Irifidc; la division moyenne de celle lèvre est redressée vers la partie supérieure, coupée larrémenl, et offre une échancrurc de laquelle sort une lame charnue, qui contient dans son centre la filière. Les deux divisions latérales sont de petites pointes aiguës, dentelées à leur face interne. Swammerdam a fait avec soin l'analomie de cette larve. Nous renvoyons à son ouvrage déjà cité. Ce ver, contenu dans l'alvéole, se nourrit de la bouil- lie que lui donnent les nourrices. Après avoir changé plusieurs fois de peau, il arrive vers le cinquième jour au dernier terme de son accroissement ; pendant ce temps il s'est approché petit à petit de l'ouverture de sa loge, et n'en est plus qu'à deux lignes ; à cette époque les Ouvrières bouchent l'alvéole au moyen d'un petit couvercle de cire plus bombé pour les cellules de Mâles que pour celles d'Ouvrières ; le ver alor« tile en trente- six heures une coque de soie complète, lorsqu'il appar- tient à une Ouvrière ou à un Mâle , et incomplète s'il est dans une cellule royale. Trois jours après seulement il se métamorphose en nymphe. La nymphe est le pas- sage de la larve à l'Insecte parfait , son organisation tient de l'un et de l'autre de ces états, et il est aisé, en suivant les descriptions de Swammerdam, de connaître les changements ([u'éprouvent les divers organes. Pour ce qui regarde les parties externes on remarque que leur durcissement (qu'on nous passe celle expression assez impropre) se fait d'une manière progressive, et sur un certain nombre de points distincts; les petits yeux lisses et les yeux à réseaux preinient d'abord une teinte rouge; ensuite les épaulettes jaunissent. Les jambes, les épidè- mes articulaires des ailes et des mandibules éprouvent, en troisième lieu, quelques changements dans leur con- sistance. Bientôt les parties de la trompe et les antennes présentent les mêmes phénomènes; c'est alors que le thorax, qui lirait déjà sur le gris, prend petit à pelit une teinte plus foncée ; pendant ce temps l'aiguillon a subi des changements notables; ses dentelures se colorent les premières; enfin tout marche vers un certain degré de solidification , chaque pièce à sa manière , sauf cer- taines parties qui doivent toujours rester molles. Ce n'esl que lorsque tous ces changements ont eu lieu . c'est-ù-dire , sept jours et demi après la métamorphose en nymphe, que celle-ci se dépouille d'une sorte d'en- veloiipe qui l'emmaillottait encore , et qu'elle devient Insecte parfait, le vingtième jour après la ponte. Cet es- pace de temps est plus court pour les Femelles, qui ne mettent que seize jours à prendre tout leur accroisse- ment. — L'Insecte a donc vu le jour , et pour cela il a dû successivement, et sans aucun auxiliaire, se débar- rasser de son enveloppe , percer sa coque soyeuse et le couvercle de cire qui fermait son alvéole. A peine est-il né , les autres Abeilles lui prodiguent mille soins , l'es- suient ou le lèchent, et lui offrent du miel. Il ne tarde pas lui-même, s'il appartient à la classe nombreuse des Ouvrières, à se mettre à l'ouvrage, et n'a pas besoin de leçons pour remplir ses devoirs ; son instinct est son maître : on le voit revenir sans aucun guide à son ha- bitation, l'estomac gorgé de miel, et les corbeilles rem- plies de pollen qu'il a recueillis pour la communauté. Un grand nombre d'Abeilles sont nées, l'habitation ne peut |dus contenir tous les habitants; ce nombre est prodigieux ; car selon Réaumur une ruche peut conte- nir alors vingt-six mille quatre cent vingt-six Abeilles ouvrières, sept cents Mâles el une Femelle, sans compter un grand nombre d'individus répandus dans la rain- A 15 K A 1! E t7 pagne. Une émigration devient nécessaire, elle ne peut toutefois s'effectuer que lorsqu'une nouvelle Reine, qui remplacera celle qui va partir en tête de la colonie, est sur le point d'éclore ; quelles que soient les incommo- dités résultant de cette nombreuse réunion, le départ est toujours retardé jusqu'à cette époque. A peine cet événement attendu est-il arrivé , qu'un grand nombre d'Abeilles, ayant à leur télé la vieille Reine, abandon- nent l'habitation. Cette colonie errante porte le nom à' Essaim ;\esltiseeles qui la composent ne tardent pas à s arrêter dans un endroit quelconque; souvent une bran- che d'arbre les reçoit; ils forment là une sorte de grappe ou de cône , en se cramponnant les uns aux autres au moyen de leurs pattes. Au moment où ce groupe se fixe, la Femelle reste ordinairement dans le voisinage et ne se réunit à la masse que quelque temps après. Ce mo- ment doit être choisi par le cultivateur pour s'emparer de l'essaim et le placer dans une demeure convenable. Le départ est précédé de phénomènes assez singuliers, et s'annonce par des signes non équivoques. Les Mâles, qui viennent de naître, se montrent en grand nombre; lilusicurs milliers d'habitants, ne trouvant plus de place dans la ruche, se groupent par tas au dehors ; un bour- donnement particulier se fait souvent entendre, le soir cl la nuit, dans l'intérieur de l'habitation, ou bien on re- marque un calme qui n'est pas ordinaire; enfin, dès le matin du jour oii la colonie doit s'expatrier, le calme est encore plus parfait, et le repos succède à l'activité gé- nérale qu'on remarquait la veille. Les Abeilles qui doivent émigrer semblent ainsi pré- voir l'heure du départ qui a ordinairement lieu vers le milieu du jour, par un temps chaud et un ciel pur; il semble aussi qu'elles jugent inutile d'entreprendre ou d'achever des travaux dont elles ne doivent pas jouir. La même inaction se remarque lorsqu'un essaim, s'élant établi dans une demeure et y ayant commencé quelques travaux, se décide cependant à l'abandonner. — Une ruche donne ordinairement, pendant le printemps, trois ou quatre essaims ; quelquefois aussi elle n'en fournit aucun. Ceci a lieu lorsque les habitants sont en trop pe- tit nombre ; dans le premier cas, les vieilles Femelles se mettent toujours à la tète de la première colonie ; les autres essaims ont lieu lorsque, de nouvelles Ouvrières et une nouvelle Reine étant nées, l'enceinte est de nou- veau trop petite pour contenir la population. Ces émigra- tions se succèdent par conséquent dans des intervalles plus ou moins longs, mais qui ne dépassent pas neuf jours, et il est curieux de voir que les Ouvrières savent re- tarder la naissance des Reines jusqu'à ce qu'il soitéclos un assez grand nombre d'Abeilles pour former une nou- velle colonie : pour cela elles les constituent prison- liières dans leurs propres cellules, en renforçant le cou- vercle qui bouche les alvéoles, et ne leur permettent d'en sortir que successivement et à quelques jours de dis- tance les unes des autres ; en vain les Femelles se dé- battent dans leurs cellules, en vain elles font entendre un son particulier ; elles ne les délivrent que lorsque le besoin les réclame ; et ce qui est curieux c'est qu'elles leur rendent la liberté par date d'âge, et que celles qui proviennent d'œufs plus anciens sont aussi délivrées les premières; elles ne laissent pas, pendant cette captivité. de leur prodiguer les soins indispensables à leur exis- tence. Un trou pratiqué dans le couvercle de l'alvéole permet à la Femelle d'y passer l'extrémité de sa trompe; les Ouvrières qui s'en aperçoivent , dégorgent du miel et en répandent sur cet organe. Nous avons rendu coînpte des phénomènes qui pré- cèdent la sortie d'un essaim, et de quelques-unes des causes auxquelles semble due cette émigration. La cause prochaine du départ est l'antipathie ou plutôt la haine que les Femelles se portent réciproquement, et l'inquié- tude qui en résulte pour les Ouvrières. Lorsqu'une Reine vient d'éclore, son premier soin est de se diriger du côté des cellules royales ; elle voudrait les détruire, et en est sans cesse empêchée par plusieurs Ouvrières qui font la garde. Ces sentinelles vigilantes harcèlent de toute part cette Femelle, la poursuivent avec opiniâtreté; ne sa- chant plus alors où se retirer, elle parcourt avec vitesse les gâteaux, met en mouvement toutes les Abeilles qu'elle rencontre sur son passage. L'agitation est bientôt géné- rale ; plusieurs individus se précipitent vers l'entrée de la ruche; la Relue participe à cette impulsion ; elle sort, s'envole, et est suivie par un grand nombre d'Abeilles. La chaleur qui résulte de l'agitation dont nous venons de parler semble aussi contribuer pour beaucoup à la sortie des essaims. Le thermomètre de Réaumur, qui en été est ordinairement dans une ruche abritée de vingt- sept à vingt-neuf degrés, s'élève dans ces circonstances jusqu'à trente-deux. Ces causes réunies déterminent le départ d'un essaim, devenu d'ailleurs nécessaire par l'augmentation des ha- bitants. On serait dans l'erreur si l'on pensait que le nombre des Femelles est toujours proportionné à celui des colonies. Celles-là sont toujours en plus grand nom- bre que ces dernières ; aussi n'est-il pas rare d'en trou- ver deux et même trois dans un seul essaim. Si celui-ci se divise d'abord en autant de légions qu'il y a de Femel- les, il ne tarde pas à se réunir en une seule troupe ; les Femelles, se trouvant abandonnées, prennent bientôt le même parti. 11 y a donc dans ce cas plusieurs Femelles dans une même ruche; mais ce gouvernement ne saurait subsister. Les Reines, toutes les fois qu'elles se rencon trent, se livrent un combat à mort. Les circonstances qui accompagnent ce duel , les ruses qu'emploient les deux champions, le rôle que jouent les Ouvrières qui en sont spectatrices, mériteraientdes descriptions détail- lées qu'il nous est impossible de donner dans un article déjà trop étendu. Nous engageons à lire les détails cu- rieux que nous a transmis Huber. On verra que cet observateur n'est pas ici d'accord avec Réaumur sur l'accueil que font les Ouvrières à une Reine étrangère. Celui-ci prétend qu'une Reine est tou- jours bien reçue des Ouvrières. Huber dit au contraire que, si cette Femelle étrangère est iniroduite dans une ruche déjà pourvue d'une Reine, les habitants l'entou- rent , la serrent étroitement jusqu'à ce qu'ayant aperçu sa rivale, elle puisse la combattre à outrance. Si, dans une ruche privée de Reine, on introduit, dans les douze premières heures, une étrangère, elle est, selon lui, très-mal reçue; on la cerne également de toute part, et, cette fois, elle périt étouffée dans le massif qu'on a formé autour d'elle. Si au contraire l'infroduclion ne se 18 A H t A B F. f;iil que vingl-qiialrc ou Ireiite heures après, la fcincUc est accueillie avec lous les honneurs dus à son sexe, el Irailée comme l'ancienne Reine. Ce que les Aheilles redoutent le plus , c'est le froid. On sait que ces Insectes ont la faculté d'élever la tem- pérature en raison directe de leur nombre; ce nombre étant quelquefois trop petit l'hiver, pour élever la tem- pérature à un degré convenable, elles périssent toutes. La vieillesse est une cause naturelle de leur mort. Le printemps et l'automne sont les époques où elle a lieu; et si les ruches ne se renouvellent pas ainsi tous les ans, cela a lieu au moins tous les deux ans , suivant l'abbé de La Perrière et Réaumur. Tout ce que nous avons dit des Abeilles s'applique à celle de notre pays, c'est-à-dire, à l'Abeille melliliqne, y/p/s mellificn, Lin. Fab. Outre les caractères que nous avons indiqués, el qui appartiennent à tous les individus du même {;cnre, on en remarque de moins importante, qui servent ù la distinguer des autres espèces. Elle est noirâtre, avec Técusson el l'abdomen de même couleur; celui-ci offre à la base du troisième anneau et des sui- vants, une bande Iransvcrse et urisàlre formée par une sorte de duvet. Quelquefois la base du second anneau qui suit le pédicule est rougeàtre. On la rencontre dans toute l'Europe, en Barbarie, en Amérique où elle a été naturalisée. Les autres espèces d'Abeilles, les plus remarquables, qu'on a distinguées jusqu'à présent de la précédente , sont: L'Abeille ltcirie:sse, yipis ligustica, Spinola, qui est cultivée dans toute l'Italie, et qui habite peut-être aussi la Morée, l'Archipel, etc. L'Abeille bnicolore, ^pis unâcolor, Latreille, qui habite les îles de France, de Madagascar et de la Réu- nion, et qui fournit un miel Irès-estimé : le miel vert, L'Abeille indie"sre. Apis indica, Fab.. que l'on ren- contre au Bengale et à Pondichéry. L'Abeille fasciée, Apis faciata, Lalr., qui est do- mestique en Egypte. L'Abeille d'Adai«so:v, Apis Adansonii, Lalr., qui a été trouvée au Sénégal. L'Abeille DE Pérou, ApisPeronii, Lalr., qui se trouve à Timor. ABEILLES-BoCRDOSS. A'. BotlRDOU. Abeilles a nid de membrane soyeuse, y. Hïlée et Colleté. Abeilles charpentières, mendisières, ferce-bois et violettes. F. Xylocope. Abeilles TAPISSIÈRES. A'. Osjiie. ABELANIE. bot. s. de Noisetier, y. Cocbbier. ABÉLlE.^6e//a.B0T. G. delà fam. desCaprifoliacées, Didynam. Gymnosp., établi par R. Brown, pour trois arbrisseaux de la Chine, au.\(|uels il a assigné les carac- tères suivants : tube du calice oblong, son limbe foliacé à deu.x ou cinq divisions oblongues ; corolle tubiileu.se, infundibulaire, à cinq lobes antérieurs et presque égaux; élamines didynames ou presque égales; ovaire à trois loges, dont deux polyspermes, mais presque toujours stériles par avortement, la troisième ne ren- fermant qu'une graine; devenu péricarpe, il est entouré cl couronné par le limhe foliacé du calice. Ces arbris- seaux sont grêles , faibles et incapables de se soutenir sans tuteur; les feuilles sont pétiolées. dentelées-cré- nelées. Les pédoncules sont ordinairement axillaires, trichotomes ou trifîdes, quelquefois indivis; les fleurs qu'ils portent ont un Involuere composé de plusieurs folioles en nombre indéterminé. ABELLA. BOT. .S. de Bananier. ABEL-MOLl'CII. bot. S. de Ricin d'Afrique. ABEL-MOSCH.BOT. Espèce du G. Ketmie, que Robert Brown en a distraite pour former le type d'un G. nou- veau, que, dans l'herbier de Banks, il avait précédem- ment nommé Baiiiia; nous ignorons si ce genre, qui offre d'ailleurs des caractères très-peu tranchés, a été adopté par tous les botanistes ; mais nous trouvons dans les plantes rares, publiées par Wallich, un abelmoschus crinitus, décrit comme originaire des montagnes de Prome, où il a été découvert par lui. ABE.MA. BOT. S. de Stachytarpheta. ABER. MoiL. Espèce du G. Moule. ABERAS. BOT. S. d'Ananas. ABEREMOA. bot. G. établi par Aublet et réuni au G. Giiatferia par De Candolle. ABEREMOU. BOT. S. de Pérébée. ABESODÉ. BOT. N. vulg. de la Nigellc de Damas. ABG. BOT. S. d'Asphodèle rameuse. ABIA. INS. G. d'Hyménoptères, établi dans la fam. des Serrifères, par Leach qui le caractérise ainsi : tète pe- tite, plus étroite que le corselet ; yeux très-rapprochés; premier segment de l'abdomen entier; les deux épines terminales des jambes tronquées; lèvre cornée; mandi- bules arquées et dentées; trompe courte et trifide; deux cellules radiales et allongées, deux cellules cubitales. Ce G. a pour lype le cimbex fasciala de Fabricus. ABIES. BOT. y. Sapin. ABIÉTINE. Matière particulière, obtenue par Caillot , de l'analyse du sapin, ou plutôt de son suc résineux, ap- pelé térébenthine. ABIÉTINÉES. BOT. F. Conieères. ABILDGAARDIA. BOT. G. formé par Vahl (Eiium. Il, p. 29f)) aux dépens des Souchets, dont il diffère par les écailles des fleurs, imbriquées sur deux rangs; par ses semences aciiminées et par la base trigone et persistante du style. Brown a ajouté deux esp. aux deux existantes, et toutes sont de la Nouvelle-Hollande. ABIME oc ABYME. gêol. On donne ordinairement ce nom à des gouffres profonds, à des grottes obscures el rapides, à de grands trous perpendiculaires où l'on n'a point osé pénétrer, à d'antiques excavations qui s'en- foncent en terre d'une manière plus ou moins verticale, à des cratères de volcans, soit brûlants, soit éteints, ou à des lacs circonscrits entre des rochers, et dont la sonde n'a pas trouvé le fond. Diverses causes locales ont déter- miné la formation de ces abîmes qui, en général, jouent un rôle trop superficiel dans la structure du globe pour lîxer longtemps l'attention du géologue, et pour que nous citions ceux auxquels les récits exagérés des voya- geurs ou la crédulité publique ont donné de la célébrité. ABIRAKO. BOT. S. de Pienanthes. ABLANIA. BOT. G. de la Polyandrie polygyniede Linné, établi par Aublet, pour un arbre de la Guyane, haut de quarante à ciiniiianle pieds, qu'il y a observé, et qu'il a A B I- A B r- décrit et figuré pi. 234 de son ouvrage. Il lui assigne les caractères suivants, d'après lesquels ce genre n'a pu trouver encore sa place dans les familles existantes : calice persistant, monosépale, à quatre ou cinq divi- sions profondes ; pas de corolle ; élamines nombreuses (soi.xante à soixante-dix), hypogynes, à anthères petites, arrondies, biloculaires; un ovaire oblong, velu, sur- monté de deux styles bifides au sommet, et à quatre stigmates. 11 devient une capsule couverte de poils longs et raides, à une seule loge, se séparant à la maturité en quatre valves, et contenant des graines nombreuses, attachées à un trophosperme central, enveloppées d'une membrane visqueuse. ABLAQUE.MOiL.N.vulg. delà soie des Jambonneaux. /'. Bvssus. A BLE. POIS. Leuciscus. G. établi par Cuvier, aux dé- pens duG. Cyprinus deLinné,etquecomposentdesesp. assez nombreuses, dont la plupart sont de taille moyenne et quelquefois très-petite. Les Ables diffèrent des autres Cyprins par l'absence de barbillons aux mâchoires, et d'épines aux nageoires. La dorsale est aussi moins éten- due et la caudale constamment fourchue. La forme gé- nérale de ces Poissons est plus ou moins ovoïde et al- longée; leur chair est blanche, mollasse, et très-peu recherchée, si ce n'est celle de deux ou trois espèces. Us habitent, en général, les eaux douces, et, s'il en est de rivage, ceux-ci se plaisent à remonter les fleuves. Le Cyprinus ^Iburnus, L., a servi de type à ce genre qui est fort naturel, et dont la plupart des esp. se trou- vent en Europe; telles sont : A. Abiette ou Ablet. C. /ilburmts, L., Bloch., pi. 8, f. 4 ; Encyc, Pois., pi. 83, f. 543. Il acquiert de trois à huit pouces de longueur; ses écailles sont brillantes et se détachent aisément, elles sont d'une couleur olivâtre sur le dos, mais argentées et comme métalliques sur les côtés et les parties inférieures de l'Animal, d. 8, 10. p. 14. V. 9. A. 18, 22. c. 18, 20. — La substance qui donne aux écailles de l'Ablette une couleur si remar- quable est d'un grand usage dans la fabrication des faus- ses perles, et mérite toute l'attention des chimistes, qui ne l'ont point encore suffisamment examinée; elle existe dans plusieurs Poissons, non-seulement à la base de leurs écailles, mais encore dans l'intérieur de leur poi- trine, de leur estomac et de leurs intestins qui en sont entièrement tapissés; elle passe fort vite à la fermenta- lion putride lorsqu'il fait chaud, devient aussitôt phos- phorescente et se résout en une liqueur noirâtre ; on la conserve à l'aide de l'ammoniaque, et on la vend sous le nom d'Essence d'Orient. A. Aphie. c. Jphra, L. Bloch. pi. 97, f. 2. Encyc. Pois. pi. 79, f. 330. De deuxô quaire poucesdelongueur. Iris rouge; mâchoire supérieure plus longue que l'infé- rieure; dos brun; côtes blanchâtres; d. 9, 11. p. 8, 12. v. 7, 8. A. 9. c. 19, 20. — En bandes nombreuses, dans les fleuves du Nord. A. Aspe. c. Jspiits, L. Encyc. Pois. pi. 82. f. 341 . Mâ- choire inférieure, un peu plus longue que la supérieure, recourbée; tête petite; dos noirâtre; côtés bleuâtres; parties inférieures variées de rouge , à reflets métalli- ques. D. 11. p. 18, 20. V. 9, 10. A. 10. c. 19, 20. — Ha- bite la Norvège; chair molle, mais de bon goût. A. BiBiÉ. C. Bibie, Joannis. Magas. de zool. 1834. pi. 4. Tête mince, pyramidée, de la largeur du corps; bouche fendue obliquement. Dorsale insérée au tiers postérieur du dos; anale à rayons fins et bifurques; échanerure de la caudale ayant la moitié de sa longueur. Dos verdâlre avec une ligne droite depuis la base de la tête jusqu'à celle de la queue; tête recourbée en l'air; flancs et ventre d'un blanc argentin ; à reflets d'un bleu céleste, d. 9. p. 12. v. 8. a. 18. c. 28. Ce petit poisson a 2") lignes de longueur ; il habite les rivières de l'Arabie. A. Bouvière. C. Amarus, L. Bloch. pi. 8, f. 3. Encyc. Pois. pi. 80, f. .333. Presque transparent; dos verdàtre; ventre blanc argenté; nageoires inférieures rougeâtres; mâchoires égales, d.10. p.7. v. 7. a. 11. c.20.— 11 habite les eaux pures et courantes de l'Europe. Longueur 2 p. A. DE BiiGGENHAGEW. C. Bufjgenhagii, Bloch. pi. 95. Encyc. Pois. pi. 82, f. 342. Nageoire anale échancrée en forme de croissant; écailles grandes; dos convexe, tran- chant etnoirâlre; corps très-comprimé; ventre argentin. D. 12. p. 12. v. 10. A. 19. c. 18. —Habite les lacs et les rivières de la Poméranie, longueur 14 p. A. Chevaîvneou Jesse. c. Jesse, L. Bloch. pi. C. En- cyc. Pois. pi. 81, f. 338. Dos et opercules bleus; flancs nuancés de bleuâtre et de jaune , jusqu'au ventre qui est d'un blanc argenté. Nageoires inférieures d'un violet clair; caudale bordée de bleu. Corps fort épais. — D. 11. p. 16. V. 9. A. 14. c. 20. — Dans les eaux rapides des fleuves de l'Europe. On donne encore le nom de Chevanne au Cyprinus chiib, de Pennant, qui est aussi un Able. A. Cocteau. C. Cultratus, L. Bloch. pi. 37. Encyc. Pois. pi. 84, f. 347. Ventre aminci, tranchant, argenté en dessous, grisâtre en dessus ; écailles assez grandes. D. 8, 9. p. 15, 16. V. 8, 9. A. 30. c. 19. — II acquiert jus- qu'à dix-huit pouces; il habite les rivières de l'Alle- magne. A. IDE. C. Idus, t. Bloch. pi. 36. Encyc. Pois. pi. 80, f. 336. Tête épaisse, comme tronquée; nuque noire; dos arqué et d'un bleu sombre; côtés et ventre argentés; nageoires inférieures rouges, d. 10, II. p. 18, 20. v. 9, 10. A. 13. c. 19, 24. — Europe septentrionale. A. Mecnier. c. Dobula, L. Bloch. pi. 5. Encyc. Pois, pi. 80, f. 332. Écailles garnies de petits points noirs à leur pourtour ; dos verdàtre ; ventre argenté, avec de belles teintes rouges aux nageoires inférieures, d. 10, 11. p. 15. V. 9. A. 10, 11.C.18, 19. — Long. 10 pouces; Europe. A . MoREiiE. C. Morella, Leske. Tête terminée en mu- seau pointu ; mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure ; dos formant une convexité à sa par- tie antérieure, oii il est aminci et tranchant, près de sa nageoire qui est, ainsi que les côtés, verdàtre; ventre blanc; nageoires olivâtres, d. 11, 12. p. 14. v. 9. a. 18. c. 19. — Longueur six pouces; Europe. A. Nase. c. Nasus, L. Bloch. pi. 5. Encyc. Pois, pi. 82, f. 339. Museau prolongé en forme de nez; dos noirâtre; ventre blanc, argenté extérieurement, mais intérieurement noir. Nageoires ventrales, pectorales et anale rouges, ainsi que le lobe inférieur de la caudale. D. 11, 12, p. 7, 16. v.9, 13. A. 12, 15. c. 22, 25. — Eu- rope centrale. 20 A B L A. NiLOTiycs. L. JS'ilotictis, Joannis. Mag. de MOl. 1834. PI. 3. Tèle pyramidale de la largeur du corp-s; fente de la bouche très-oblitiuc; pectorales triangulai- res, pointues, à rayons articulés ; ventrales petites, se bifurquant un peu à l'extrémité, ainsi que la dorsale qui est rbomboïdale ; o. 9. p. 12. v. 9. a. 13. c. 28. — Ce poisson n'a guère plus de deux pouces; il est d'un blanc d'argent àTeHets d'or sur le ventre, le dos est verdâtre ou fauve avec une ligne brune médiane. 11 vit en trou- pes dans les rivières de la Tliébaïde. A. ORFE. C. Oifus, L. Blocli. pi. 90. Encyc. Pois, pi. 80. f. 336. Tète et corps d'une superbe couleur d'o- range; nageoires inférieures rouges; flancs blanchâtres et métalliques, produisant des reflets qui peuvent faire comparer ce Poisson, pour l:i beauté, à la Dorade de la Chine. D. 10. p. 11. v. 10. a. M. c. 22. — Europe. A. ROUSSE, ROSE, ou GARUO!». 6'. /{M/îÏK.f, L. BlOCh. pl.2. Encyc. Pois. pi. 89. f. 334. Mâchoires égales; les lèvres roui;cs; lignes latérales marquées de trente -six traits brunâtres; dorsale située précisément au-dessus de la ventrale. Dos noirâtre , ventre argenté, nageoires pec- torale et caudale d'un brun clair, celles du ventre et de l'anus d'un rouge de sang. u. 10, 13. f. H, 18. v. 9, 10. A. 12, 13. c. 20, 30. — Europe et Asie. A.SARVE. C. Erythrophthalmiis, L. Bloch. pi. 1. En- cyc. Pois. pi. 81. f. 337. Nageoire du dos correspondant à l'espace «pii se trouve entre les nageoires du ventre et celles de l'anus, rouge verdâtre. Dos vert foncé; ven- tre argenté; pectorales d'un rouge foncé; côtés jaunâ- tres, d. 11,12. p. 16. V. 10. A. 14, 15. c. 19,20. -Lon- gueur 10 pouces, trois et demi de hauteur, et quinze lignes d'épaisseur. Europe. A. SP1R1.IN. C. Dipunctatus, Bloch. pi. 8. f. 1. Encyc. Pois. 82. f. 340. Ligne latérale rouge, ornée d'une dou- ble rangée de petits points noirs ; dos d'un gris foncé, qui passe au verdâtre sur les flancs; ventre argenté, avec ses nageoires rouges, d. 10. p. 13. v. 8. a. 16. c. 20. — II habite les eaux douces, ayant un fond de sable ou de rocher. A. THÉEAI7IE. L. Thebensis, Joannis. Magas. de zool. 1834. pi. 11. Tète pyramidale; fente de la bouche très-oblique; mâchoires égales en longueur. n. 10. p. 12. v. 9. A. 13. c. 24. Sa longueur est de 5 pouces et demi; corps doré; tête à reflets d'un blanc argentin, dorés et bleus; dos vert rougeâtre; occiput d'un rouge brun; nageoires jaunes et transparentes. Dans les rivières de la Thébaïde. A. VANDOisE ou VADDOisE, C. Leuciscus, L. BIocli. pi. 97. f. 1. Encyc. Pois. pi. 79. f. 351. Tète fort petite; corps d'un blanc argenté, un peu sombre sur le dos; toutes les nageoires grisâtres, u. 10. p. 15. v. 9. a. 10, 1 1. c. 18, 19.— Longueur 9 à 1 1 pouces et même plus; on le trouve dans les eaux douces de l'Europe. A. vÉRuiv. C. l'hoxinus, L. Bloch. pi. 8. f. 5. Encyc. Pois. pi. 79. f. 321. Les écailles sont si petites dans cette espèce, qu'elles échappent presque à la vue. La dorsale est située précisément au milieu de sa longueur totale ; la couleur fort variable est, en général, olivâtre; quel- ques individus ont une bande dorée longitudinale sur les flancs, d'autres ont le dessous du corps nuancé d'é- carlate : le ventre est blanc, d. 8, 10. p. 15, 17. v. 8, 10. A n 0 A. 8, 10. C. 19, 20. — C'est le plus petit des Ahlcs; il n'a guère que trois pouces de long; il est très-commun dans toutes les eaux de l'Europe. La pèche des Ables se fait toute l'année, soit à l'hameçon, soit au filet, mais c'est principalement au printemps à l'époque du frai qu'on en prend le plus. Ces poissons préfèrent toujours l'en- droit od le courant est le plus fort, où l'eau est le plus agitée. En conséquence, dans les lieux où il n'existe pas de courant, les pêcheurs en forment un arti6ciellement, par le moyen de pieux enfoncés dans la boue et liés en- tre eux par des traverses ; ils attachent de plus, à l'un des piquets, un panier où sont enfermés des débris d'ani- maux dont ces poissons se montrent avides. On les aper- çoit rassemblés autour de ces pieux et on dirige contre eux les moyens de les prendre avec le plus de succès. On doit comprendre encore parmi les Ables les 6>- prinus ameiicanus, Clialcoides, Cliub, Clitpeioides, Commersonitii, Itlbarus, Falcatus, Grislatjine, Ju- ins, Leploveplialiis et Kegius. de divers auteurs ; quel- ques-unes de ces esp. sont e.xotiques, et la plupart im- parfaitement observées. On a aussi donné le nom d'AoLE à l'espèce d'Ombre appelé par Linné, Salmo Albula. V. Ombre. ABLEPUAUE. Ablcpharus. rept. Sous-(;.de la fam. des Lacertiens, qu'y a établi Wagler, pour quelques scinques peu connus. ABLET. pois. y. ABlE. ABLETTE, y. Able. On donne (luelipiefois aussi ce nom ù l'Épinoche. y. Gasterostêe. ABNORMAL. On désigne par cet adjectif tout être qui n'est point dans son état naturel, ((ui a éprouvé une al- tération sensible, une dégénérescence. ABOC, ABOÉ ou ABOË-BÉTINA. pois. S. d'Holacanthc anneau. ABOLA. DOT. y. CiKfiA. ABOLBODA. bot. G. de la fam. des Restiacées, établi par Humboldt et Bonpland (pi. a;q. 2. p. 110. t. 114) pour une plante de l'Orénoque, très-voisine du genre XyrH , mais distincte par un calice à long tube et ù limbe triparti, par l'absence des étamines stériles et par le style Irifide à lobes bifides. Le fruit est de même une capsule uniloculaire, à trois valves renfermant plusieurs graines. Kunth a ajouté ù ce G. une seconde espèce qui présente quelque différence dans la structure du stig- mate, et qui mériterait peut-être dans la suite de for- mer un G. particulier. ABOMA. REPT. Esp. du G. Boa. ABORIGÈNE. On appelle ainsi les hommes, les ani- maux et même les plantes qu'on suppose originaires do la contrée qu'ils habitent; soit qu'ils y aient constam- ment existé, OH qu'ils s'y soient spontanément établis. ABORTIF. Un organe quelconque est abortif lorsqu'il n'a point reçu son entier développement, et qu'il man- que a sa perfection certaines conditions indispensables. ABOU-BCIIIU. POIS. S. de Bichir. ABOU-BURS. REPT. C'est-à-dire père de la lèpre. Nom que l'on donne en Egypte au Gecko des maisons , La- certa Gecko, L., dans l'idée où l'on est (|ue cet Animal empoisonne en les touchant les aliments sur lesquels il passe, ou parce qu'en marchant sur la peau de l'Homme, l'impression de ses pieds y oceasionnedc petites rougeurs. A li I\ A B R 21 ABOU-IIAKNES. OIS. Komfsyiitieii de ribis sacré, ilonl on Irouvesi fréquemment des momies préparées dans les tombeaux des anciens peuples de l'Egypte. ABOUMUAS. OIS. S. de Sterne nilotique. ABOYEUR. OIS. V. Barge. ABRAHAMIA. bot. V. Trembleta. ABRAMIS. poiss. S. de Brème. ABRANCHES. annél. Ordre troisième de la classe des Annélides, établi par Cuvier (Règne animal, 1817). Il comprend les esp. qui, n'ayant pas de branchies appa- rentes , semblent respirer par la surface de la peau ; il est divisé en deux familles : la première , celle des Abrancbes SÉTIGÈRE9, renferme les genres Lombric, Thalassème et Nuïde, qui sont pourvus de soies ser- vant au mouvement ; l'autre , celle des Abrancdes sans SOIES , se compose d'individus dépourvus de ces moyens de locomotion, et contient les G. Samjsue et Vragonneau. ABRANCHUS. REp. S. de Menopoma. ABRAUPE. POIS. N. vulg. du Gade Lotte. ABRAZITE. Min. y. Gismondine. ABREE. Mreus. iNS. L'un des sous-genres Escarbot de la fam. des Clavicornes institué par Leacb. 11 se com- pose des espèces à corps épais, presque globuleux dont le présternum , peu ou point comprimé latéralement , point avancé sur la bouche , est droit en devant, se pro- longe jusqu'aux angles antérieurs du corselet et recou- vre entièrement les antennes dans leur contraction. Les Hister globosus et minutus de Puykul sont les types de ce genre. ABRICOT. BOT. Fruit de l'Abricotier. ABRICOT SAUVAGE. BOT. N. vulg., aux Antilles, du fruit du Couioupile. ABRICOTIER. Armeniaca. bot. G. de la fam. des Amygdalinées, Icosandrie Monogynie, L., établi par Tournefort, puis réuni par Linné au genre Prunus, enfin rétabli et séparé de nouveau par les auteurs moder- nes. Caractères : calice monosépale, régulier, tubuleux, évasé supérieurement, à cinq lobes obtus et réfléchis ; les cinq pétales sont insérés au haut du tube calicinal : ils sont arrondis, obtus, entiers; le nombre des étami- nes. qui sont insérées sur le calice en dedans de la corolle, varie de trente à quarante : le pistil est simple et libre; l'ovaire est globuleux, couvert de poils soyeux : il offre une seule loge qui renferme deux ovules ; le style est également soyeux à sa base, terminé par un stigmate simple , un peu comprimé , très-petit. Le fruit est une drupe charnue, succulente, arrondie, marquée d'un sil- lon latéral, recouverte d'un duvet lin et court. Le noyau comprimé, assez lisse, présente deux sutures, dont l'une est relevée de deux petites crêtes longitudinales. Il contient deux ou une seule graine, par l'avortement de la seconde. — Les Abricotiers sont des Arbres à tige li- gneuse, nes'élevant pas au delà de douzeà quinze pieds. Leurs fleurs, qui sont blanches et renfermées dans des boutons écailleux, s'épanouissent ordinairementenmars. On n'en connaît que deux esp. : l'Abricotier commun , cultivé dans tous les jardins , et l'Abricotier de Sibérie, qui peut-être serait mieux placé parmi les Pêchers. A. COMMUN. Jrmeniaca vnlgaris , Lamk. Dict. 1, ji. 2, Prunus armeniaca, L., originaire d'Arménie. Allioni prétend en avoir rencontré des individus sau- vages, aux environs de Monferrat en Piémont. C'est à cette esp. qu'il faut rapporter toutes les variétés cul- tivées dans nos jardins, et dont voici les principales : 1» L' Abricotier-pêche ou. de Nancy : c'est la variété dont le fruit est le plus gros et le plus savoureux ; sa chair est un peu rougeâtre, très-succulente. 11 est mûr au commencement d'août. 2» L' Abricotier angoumois. Fruit petit, allongé; chair d'un jaune rougeâtre, d'une saveur comme vineuse, d'un goût fort agréable. Il mûrit à la mi-juillet. ô» L'Abricotier de Hollande, dit Abricot-aveline. Fruit petit; chair fondante, jaune; amande ayant la saveur de l'Aveline. Il mûrit à la fin de juillet. 4" Abricotier alberge. Fruit assez gros; surface raboteuse et fendillée; chair fondante, d'un goût agréa- ble. Il mûrit en août. Dans les jardins on cultive l'Abricotier en plein vent ou en espalier. En général ses fruits sont meilleurs et plus savoureux lorsqu'ils proviennent de sujets cultivés en plein vent. On greffe l'Abricotier sur Prunier et sur Amandier. On peut également former des sujets par les semis. L'Abricotier demande une terre bien ameublie, (pii ne soit ni trop forte, ni trop argileuse. On trouve sur le tronc et sur les branches de l'Abricotier une gomme souvent colorée en rouge, ayant beaucoup d'a- nalogie avec celle que l'on recueille sur l'Amandier, le Cerisier, le Prunier, et que l'on a proposé de substituer à la gomme arabique. ABROME. BOT. Abrotna. G. établi parLinné fils, dans la fam. des Malvacées de Jussieu; Monadelphie Dé- candrie de L. Caractères : calice monosépale, persis- tant, à cinq divisions profondes; corolle formée de cinq pétales, concaves, voûtés; étamines au nombre de dix, soudées par la base, et formant un urcéole globuleux; de ces dix étamines, cinq sont dépourvues d'anthères. Les styles sont au nombre de cinq. Le fruit est une cap- sule ovoïde, mucronée, à cinq loges, à cinq angles sail- lants, s'ouvrant par la partie supérieure de chaque loge, qui renferme un assez grand nombre de graines réniformes. Les esp. sont peu nombreuses. Ce sont des Arbris- seaux élégants, qui croissent dans les contrées chaudes de l'Inde. On en cultive un dans nos serres, VAbroma angulata de Lamarck, dont les feuilles sont grandes, pétiolées, cordiformes, anguleuses, et les fleurs d'une belle couleur pourpre foncée, formant des bouquets à la partie supérieure de la tige. ABRONIE. BOT. Abronia. G. delà fam. desNyctagi- nées de Jussieu; Pentandrie Monogynie de L., qui a des rapports avec le Nfctago etrAllionia. Ses fleurs sont disposées en bouquets, au sommet de pédoncules axillai- res; elles offrent un calice coloré, longuement tubuleux, dont le limbe est étalé, à cinq divisions échancrées; cinq étamines incluses; un ovaire uniloculaire, mono- sperme, surmonté d'un style et d'un stigmate égale- ment inclus. Le fruit est un akène à cinq angles, recou- vert par la base du calice qui est persistant Ce G. ne renferme qu'une seule esp. Abronia timbellata, Lamk. petite Plante qui ressemble à une Primevère, et qui est originaire des côtes de la Californie. ABU A C A ABROTA\ELLE. Abrolanella.mt. G. de la fam. des Synaiilhérées, établi par Cassini pour une pi. recueillie dans les Iles Malouines par les naturalistes qui faisaient partie de l'expédition autour du inonde, commandée par le cap. Frecynet, laquelle avait été placée provisoi- rement dans le G. olijjospore. Ses caractères sont : invo- lucre pentaphylle, régulier, enveloppant 5 ou 5 Heurs, réceptacle nu; fleurs tubuleuses : 1 ou 2 centrales mâles, dont le limbe est 4-fide, régulier; 2 ou 3 margina- les femelles, avec leur limbe triiide, irrégulier; akène dépourvu d'aigrette. La seule esp. connue est une pi. herbacée, en gazon , ayant l'aspect d'une mousse ; ses feuilles sont étroitement imbriquées, simples, oblon- gues, coriaces, charnues, entières, membraneuses, échancrées, presque bilobées; les fleurs sont terminales, solitaires et sessilcs. ABROTANOIDE. POL. r. Madrépore. ABROTANliM. T. Armoise. CitroncUe. ABROTONE, ABROTONON on ABRONO.V. bot. N. anc. del'Aurone, de l'Armoise et de la .Santoline. ABROYCAYN. OIS. N. anc. de l'Hirondelle de rivage. ABRUPTIPEN.NÉE. BOT. Feuille composée de folioles opposées, sans impaire terminale. ABRDS. BOT. G. de la fain. des Légumineuses de Jussieu, Diadelphie Décandrie, L. On n'en connaît qu'une esp. : A.precalon'us, L., arbuste originaire de l'Inde, qui a sa tige comprimée grimpante, des feuilles imparipen- nées, d'assez tristes fleurs rouges, en épis axillaires; cha- cune d'elles présente un calice ù deux lèvres ; la supé- rieure à un seul lobe, l'inférieure à trois lobes; une co- rolle irrégulière papilionacée; dix étamines, dont neuf inférieures monadelphes , tandis que la supérieure avorte. Le fruit est une gousse un peu comprimée, courte, velue, à une seule loge, renfermant plusieurs graines pisiforraes du plus beau rouge, luisantes et marquées d'une grande tache noire. Ces graines, d'un aspect fort élégant, sont recherchées pour faire des cha- pelets, des colliers, des bracelets et d'autres ornements. AB.SIN-MENU. bot. F Armoise absinthe. ABSINTHINE. Principe particulier, contenu dans l'ab- sinthe et que Caventou est parvenu à isoler. ABSINTHE. BOT. F. Armoise. ABSINTION. bot. S. d'Absinthe. ABSORPTION. /'. Nutrition. ABSUS. bot. N. d'une Casse. ABSYNTIIIUM. F. Armoise. ABD-MNER. mam. S. d'Hippopotame. ABl'TA. bot. g. de la fam. des Ménisperniées. De CandoUe le place dans la tribu des Ménispermées vraies; c'est-à-dire que ses fleurs .sont dioïques et que les mâles doivent être symétriques par le nombre de leurs par- ties. Mais ces Heurs mâles ne sont pas connues. Auhlet, auteur de ce genre, n'a rencontré et décrit que le fruit, Iccpjel est composé de trois baies attachées à un réceptacle commun, grandes, ellipsoïdes, à peine charnues, légè- rement comprimées, à une seule loge qui renferme une graine unique, sillonnée. — On n'en compte que deux espèces, croissant toutes deux à Cayenne. Ce sont des Arbrisseaux sarmenteux, grimpants, à fleurs en grappes axillaires. à feuilles simples, grandes, dont les nervures sont peiinc'os. L'une csl V.lbiild cdinlicaiis (Ricli.), que le« habitants de Cayenne nomment Liane anière; l'autre r^/ft«ia rM/"esfens, qu' Auhlet a décrite et lîgurée, Tab. 2no, et dont la racine est, selon lui, celle de Pa- reira-hrava si connue en médecine. Il en admellail une autre espèce, VAbuta amata ou Pareira-brava jaune; mais les botanistes la rapportent maintenant, avec Ri- chard, au genre Aristoloche. ABUTILON. AbiUilon. bot. G. de la fam. des Malva- cées; Monadelphie Décandrie, L. Le calice est raonosé- pale, campanule, à cinq divisions très-profondes ; la co- rolle est formée de cinq pétales subcordiformes, soudés à leur base ; les étamines. au nombre de dix-huit à vingt, ont les filaments soudés et monadelphes ; les anthères sont réniformes, à une seule loge et s'ouvrent par un sil- lon qui règne sur leur bord convexe. Le fruit se com- pose de dix à quinze petites capsules, disposées circulai- rement autour d'une columelle centrale persistante, et soudées latéralement entre elles ; ces capsules, qui s'ou- vrent naturellement en deux valves, sont iiniloculaires, et renferment trois graines attachées à leur suture inté- rieure. — Ce genre, établi par Tourneforl et adopté par Giertner, est peu naturel ; il comprend les espèces de Sida qui ont plus de cinq pistils, ou un fruit à plus de cinq loges, cl dont les étamines sont au nombre de quinze à vingt. 11 a été fondé d'après le Sida Abutilon, L., qui porte actuellement le nom A' Abutilon Avicen- niœ, G.nertn. Cette plante annuelle croit aux Antilles, en Sibérie et Jusqu'en Piémont. Ses feuilles sont cordifor- mes, lonienteuses ; ses fleurs sont solitaires, petites et jaunes. ABUTUA.bot. g. de PI. originaires de laCochinchine, établi par Loureiro, encore fort mal connu quant à sa structure et à ses rapports naturels. Il parait, d'après le caractère donné par cet auteur, que l'Abutua présente quelque analogie avec les G. Thoa et Gnetnm. ABYSSIQUE. GÉoi. Qualilication données par Bron- gniart aux terrains qui constituent le fond des ahimes de l'ancienne mer. ACACALOTL, ACACALOTE, ACALALOTEoo ACALOT. OIS. f^. Ibis acalat. ACACIE. Acacia, bot. G. de la fam. des Légumineu- ses. Parmi les botanistes modernes, Willdcnow a senti le premier la nécessité de rétablir les anciens G. Acacia de Tourneforl et Inga de Plumier, réunis par Linné au G. Mimosa. Il a en outre distingué deux autres G. sous les noms de Desmanthus et de Scliraiikia; mais la manière peu complète dont il a fait connaître ces der- niers, est sans doute la cause pour laquelle la plupart des botanistes se sont refusés à les adopter. Kunth, dans un travail particulier (Mimoses et autres pi. légu- mineuses du noureau continent), a démontré que tous ces genres, établis par Willdenow. méritaient d'être conservés, en leur assignant toutefois des caractères plus complets et plus précis. Il limite le G. Acacia de la manière suivante. — Fleurs polygames ; calice à deux, quatre ou le plus souvent cinq dents ; corolle monopé- . taie ù cinq, rarement à c|ualre divisions égales ; étami- nes en nombre indéterminé, à filets libres ou réunis à la base; ovaire supère, le plus souvent porté par un pédi- rello. l'n style simple ; une gousse sèche, sans articula- tion, s'ouvrani par deux valves, et contenant plusieurs K C Ai A C A 23 graines ; arbres et arbustes, souvent garnis d'aiguillons, â fleurs en tête, rarement en épis axillaircs ; deux sti- pules à la base des pétioles, transformées quelquefois en épines; feuilles alternes, le plus souvent bipennées, quelquefois moins composées, dont les folioles, articu- lées, se détachent aisément, et sont sujettes à disparaître dans diverses espèces où le pétiole a la propriété de se dilater de manière à prendre l'aspect d'une véritable feuille simple. — Les nombreuses esp. d'Acacies se trou- vent principalement entre les tropiques ; peu dépassent cette limite. En Afrique, VJ.gummifera remonte jus- qu'à Mogador, à SS" du nord. Au .lapon, l'yJ. nemu couvre les environs de Nangasaki. Dans le nouveau con- tinent, VJ. glandulosa de Michaux, et VA. brachy- loba de Willdenow, ornent les rives du Mississipi et du Ténessée, ainsi que les Savanes des Illinois. Les Acacies se distinguent par l'élégance de leur for- mes, quel(|ues-unes par la délicatesse de leurs feuilles, et par l'odeur suave de leurs fleurs. Diverses esp. de l'Orient et de l'Afrique, comme 1'.-/. arabica, VA. rera, sont remarquables par l'abondance de la gomme ([ui dé- coule de leur tronc etde leursbranches; cette gomme est devenue un article de commerce très-important ; c'est elle qui porte le nom de Gomme arabique. Ses usages sont très-multipliés dans les arts et la médecine. — En faisant bouillir les gousses de cet Arbrisseau avant leur maturité, on en obtient un extrait solide, d'une couleur brune-rougeàtre, d'une saveur astringente et stypti(|ue, désignée sous le nom de Suc d'Acacia et dont on fai- sait autrefois plus usage en médecine qu'aujourd'hui. On croit quec'est une espèce d'Acacia {A. Catechu), qui fournit la matière extractive connue sous le nom de Cachou. Un grand nombre d'esp. d'Acacies sont culti- vées dans les jardins dont elles font l'ornement. AC^NE. Acœna. bot. Ce G. de la fam. des Rosacées, a été séparé par la plupart des auteurs du G. voisin, A ncistrum, et réurn à lui par d'autres, notamment par Aahl. On distinguait l'Ancistrum comme étant diandre et dépourvu de corolle, tandis que l'Acaena avait quatre étamines, quatre pétales, et de plus, un calice à quatre arêtes terminées par des hameçons. Mais si l'on com- pare les figures et les descriptions données par les divers auteurs, on voit les mêmes esp. rapportées tantôt à l'un, tantôt à l'autre de ces G.; toutes présentent ce qu'on appelle corolle tétrapétale dans l'Ancistrum, où, le nom- bre des étamines variant de deux à cinq, le caractère de diandrie et de tétrandrie cesse d'être distinctif. Il con- viendrait peut-être de les réunir dans un seul G. ainsi caractérisé : — calice monosépale , le plus souvent tron- qué au sommet, quelquefois divisé en i|ualre parties, présentant, sur sa surface et sur le bord ou les dents <|ui le terminent supérieurement, des arêtes, munies à leur extrémité d'un crochet renversé; corolle té- trapétale, attachée au sommet du calice ; deux à cinq étamines à anthères arrondies, biloculaires; ovaire semi-adhérent ; un seul style et un seul stigmate en pin- ceau. Le fruit est rempli par une seule graine, et s'envi- ronne du calice persistant, que hérissent des pointes terminées souvent en hameçon, et diversement diri- gées. On compte dans ce G. treize esp. environ, qui se trou- vent au Pérou, au Chili, vers le détroit de Magellan, et dans la Nouvelle-Hollande. On peut, pourIeur.s figures, consulter les Tab. 103 et 104 de la FI. péruv. de Ruiz etPavon,Lam. lUustr. tab. 22, l'Hort. Gels.de Ventenat. T. 6. AC^NITE. Acœnitus. ins. G. d'Hyménoptères, fam. des Ichneumonides, avoisinant les Ichneumons et Bra- cons. 11 se distingue surtout des premiers par une lame saillante, recouvrant la base de la tarière, et diffère des seconds par l'étendue de la première cellule sous-margi- nale, et parla position des deux cellules discoïdales, di- rigées longitudinalement et non transversalement. Le Cryptus dubitator, F., sert de type à ce G., auquel il faut aussi rapporter r/c/iMeM«i07tor«!t.yrtt. Acamarchis (Iciilata, Lamx. Hist. des Polyp. 153. PI. .5. f. ô, A. B. Elle diffère de la précédente par le bord des cellules constamment denté et par les deux épines qui en sortent. ACAME. M01.L. FossiL. Bélemnite remarquable par un sommet couronné de huit mamelons ou tubercules per- forés et disposés autour d'un sphincter étoile. Walch. Monum. deKnorr. T. ii. sect.2.p. 241. pi. Ifig. I.à.ï. ACAMLETI. BOT. Nom mexicain de V Agave cuhensis dont le suc, très-abondant, se convertit par la fermen- tation en liqueur vineuse. ACAMPTOSOMES. bot. Ordre établi par Leach, dan» la cla,sse des Cirrhipèdes. V. ce mot. ACANDES. POIS. Syn. d'Echénéis. ACANGA. OIS. S. de Peintade. ACANOS. BOT. S. d'Onoporde. ACANT1I.\CÉES. bot. Famille de Plantes Dicotylédo- nes monopêtales, ayant la corolle stamiiiifère insérée sous l'ovaire. Les Plantes qui appartiennent à cet ordre naturel présentent un calice monosépale, à quatre ou cinq divisions, tantôt régulier, tantôt irrégulier, tou- jours persistant. La corolle est monopélale, irrégulière, ordinairement bilabiée, queUpiefois unilabiée; elleest staminifère, hypogyne et caduque. Les étamines, au nombre de quatre, dont deux avortent souvent, sont didynames. L'ovaire est libre, biloculaire; chaque loge renferme deux graines ou un plus grand nombre ; il est environné à sa base d'un disque glanduleux, formant une sorte d'anneau ou de bourrelet saillant. Le style est .simple, terminé par un stigmate ordinairement bilobé. Le fruit est une capsule A deux lo|;es quelquefois mo- nospernics par avnrteinenl. .s'ouvranl avec élasticité en A C A 23 deux valves, qui emportent chacune avec elles la moitié de la cloison. Les graines sont attachées à des podo- sperines filiformes, saillants. L'embryon est épispermi- que, c'est-à-dire, dépourvu d'cndosperme. — Toutes les Plantes qui appartiennent à la famille des Acanthacées, sont herbacées ou sous-frutescentes. Leurs feuilles sont opposées. Les fleurs, ordinairement disposées en épis, sout accompagnées de bractées à leur base. — Fresque toutes les Acanthacées sont exotiques, et proviennent des contrées situées entre les tropiques. Les genres qui appartiennent à cette famille peuvent être disposés de la manière suivante • § I. Deux étamines. — /frpoés4. /£" /ic!«4, auciucl il adjoint le y/ojJijui/iùornisde Fab. — Palisot-de Beauvois a établi sous le même nom un G. d'insectes liymémqiUrL's de la fam. des Géocorises de Laircille. pour deuxesp. (pi'il a recueillies à S'. -Domingue et aux Élats-l'nis. Ce G. se distingue par une tête petite, un corselet triangulaire, large en arrière, un êcusson assez petit, en forme de triangle; des liémelytres cou- vrant tout l'abdomen; des cuisses postérieures reirflées, arquées et tuberculeuses. ACANTHOCIN. Acanthocinm , iss. G. de Coléoptè- res tétramères. de la fam. des Longicornes, qui faisait autrefois partie des Lamies, et qui s'en distingue en ce que toutes les esp. qu'y a placées Megerle, créateur du G., ont le corps proportionnellement plus court, plus large, déprimé ou peu élevé, avec le corselet transver- sal, l'abdomen presque carré, guère plus long (|ue large; les pattes robustes avec les tarses Irès-dilatés. L'Europe a fourni à ce G. plusieurs esp. dont la principale est l'A. Charpentier, Lamia œdilis, Fab. oliv. iv. pi. 9, f. 50. A. B. c. D.; elle a le corps d'un gris cendré, avec deux points et deux bandes transverses brunes sur les élytrcs, avec quatre petites taches jaunes , disposées en une ligne transverse sur le corselet. ACANTHODE. Foss. G. de Poissons de la fam. des Ta;- nioides, qui ne se trouve plus que dans les couches puis- santes des terrains houillers. ACANTHODÈKE. Acanthoderes. iNS. G. de Coléoptè- res tétramères, établi dans la fam. des Longicornes, aux dépens des lamies de Fabricius, par Audinet-Surville qui lui donne pour caractères : antennes glabres, sélacées, de onze articles, dont le troisième le plus long; palpes maxillaires assez courts, ainsi que les mandibules qui sont aigiiCs; face antérieure de la tête allongée; front aplati, vertical; corselet presque aussi long que large, avec une épine latérale et son disque tubercule; corps dé- primé ainsi que les élylres qui sont plus ou moins rétré- cics vers leur extrémité; abdomen sans tarière saillante; pattesde longueur moyenne : les antérieures un peu plus grandes que les autres, dans les mâles; cuisses en mas- sue; tarses antérieurs très-houppeux, dans les mâles. Les A. sont divisés en deux sections, d'après la structure de leurs élytres. On place dans ce G. le Lamia punc- tala, Fab. de Cayenne; Lamia araneiformis, Ib.; L. varia, lïEurope^Cerambis griseus, Fab. Europe, «te. AC.iNTHODlON. AcanthoUium. bot. Dans le grand ouvrage sur FÉgypte, T. xxxiii, f. 2, Delilc fait un G. nouveau dans la fam. des Acanthacées. d'une pi. qui a le port et les caractères des Acanthes, mais (|ui en diffère par une capsule à deux loges, dont chacune renferme une seule graine comprimée, et dont la radicule est pla- cée vers le point d'attache de la graine, tandis que dans le G. Acanlliiis, la radicule est placée vers le point le plus éloigné du bile. — V Acanthodion sptcatum, Del., seule esp. du G., est presque dépourvu de lige, et par- tagé, dès sa base, en trois ou quati'e épis de fleurs, dont les bi'aclées sont (rès-épineuses Cette pi. a été trouvée dans un des ravins de la Plaine déserte, près de Soucys. ACANTHOLIDE. Acantholis. rei-t. G. de la fam. des Iguaniens, établi par Cocteau pour un saurien récem- ment rapporté de Cuba par M^. de la Sagra. Ce reptile offre des caractères généraux qui le rattachent aux Anolis ; mais il présente une disposition remarquable dans les écailles (pii recouvrent son dos ; plusieurs de ces écailles se trouvant relevées en cône ou en pyrami- A C A A C A 27 des triangulaires, disséminées plus ou moins régulière- ment au milieu d'écaillés couchées, égales entre elles et assez petites, qui recouvrent cette région. Cette particu- larité lie le G. nouveau dont cette esp. est le type, d'une part, aux geckos tuberculeu.x, en particulier aux hémi- dactyles, et de l'autre aux agames épineux, tels que les pliiynocéphales, les changeants et les Gemnatopho- res. ACANTHOGLOSSE. Jcanthoglossum. bot. G. de la fara. des Orchidées, institué par le D"-. Blume qui lui donne pour caractères : un périanthe composé de cinq sépales dressés et étalés, les extérieurs un peu plus lar- ges; labelle renflé à sa base, avec son limbe étalé, réflé- chi, bilobé. muni de deux callosités internes. Gynostéme libre supérieurement, et dilaté de chaque côté en une sorte de membrane ; anthère incombante vers son extré- mité interne à un filet échancré; elle est bivalve, bilocu- laire , renfermant quatre masses pollini(iues obovales, céréacées, attachées, par la base, à un pédicelle commun élastique, en forme d'hameçon. L'A. Neirurée, seule esp. connue, est une pi. herbacée, parasite, bulbifère, que l'on trouve sur les arbres élevés des forêts de l'île de Java. ACANTIIOMÈRE. Acanthomerm. ins. G. de Coléop- tères hétéromères, établi par Latreille dans la fam. des Mélasomcs. Caractères : corselet presque orhiculaire, transversal; abdomen globuloïde; troisième article des antennes beaucoup plus long que les suivants, cylindri- que ; ceux-ci presque de cette forme et les trois derniers au plus, grenus. A ce genre appartiennent la Pimélie dentipède de Fab. et quelques autres assez remarquables par leurs cuisses antérieures renflées et dentées, leur corps très-inégal et cendré, les éperons de leurs jambes très-petits. Guérin en décrit huit, dans le Magazin de zool. 1834. — W'iedemann a établi sous le même nom, dans l'ordre des Diptères, fam. des Tabaniens, un G. dont la terminologie devra nécessairement être changée, si l'on veut éviter la confusion. Ce G. a les antennes avan- cées, rapprochées à leur base, composées de trois articles, dont le premier cylindrique, plus court que le deuxième lus petites et plus miuces, et une épine plus ou moins courte, en place de chaque nageoire ventrale. Deux esp. composent ce genre : A. ARGENTÉ. Acantliopodus argenteus. Lac. Pois. iv. p. 359. Chœlodon argenteus, L. 11 est beaucoup plus haut que long; on com|)te huit aiguillons sur le dos; la queue est fourchue , la dorsale échancrée en fer de faux, et les yeux d'un rouge de sang. Des mers de l'Inde. B. 6. o. 8|53. p. 14. a. -5/35. c. IG. A. Falciforjie. Monodaclylusfalciformis, Lac. m. p. 1.33. Ce l'oisson. que Commerson a fait connaître sous le nom de Psette, Pseltus, habite l'Océan atlantique in- terlropical; sa longueur est d'un demi-pied environ, son corps de forme ovale a|ilatie, ses écailles petites, argen- tées et brunâtres sur le dos. Les nageoires dorsale et anale sont munies d'un prolongement obtus en forme de croissant, et la queue, qui présente à peu près la même figure, a ses deu.x lobes aigus, b. 7. d. 33. p. 17. v. i. A. 31-30. L'A. de Boddaert, est un Holacanthe. ACANTHOPOMES pois. Fam. de Poissons osseux Tho- raciques, établie par Duméril, et qui comprend les G. Holocentre, Persèque, Cingle, Ombrine, Percis, Lon- chure, Ancylodon, Taenianote, Bodian, Microptère, Sciène, Lutjan, Ceutropome el Sandre. ACANTllOPS. zooL. Animal qui a les yeux entourés d'épines : certains poissons sont acantbops. ACANTIIOPTÈRES. Acanthoptera. MS. G. de Coléop- tères télramères de la fam. des Longicornes, créé par Lalreillc pour quelques Cérambicins de l'Amérique, à corselet presque carré ou cylindroïde, et dont les élytres sont le plus souvent terminées par une ou deux épines. Du reste leurs palpes maxillaires sont presque aussi longs que les labiaux et dépassent les m:\choires; leurs antennes, composées de douze articles, sont longues, sétacées et souvent épineuses ou barbues. ACANTIIOPTÉRYGIENS. pois, vu" et dernier ordre de la classe des Poissons selon Cuvier, et le v entre les Ossiculés on Poissons proprement dits. Il avait primiti- vement été établi par Arlédi. Près de cent G., dont la plupart divisés en sous-genres, qui contiennent de nom- breuses esp., le composent. Ces G. forment la totalité des i Thoraci<|ues de Linné, moins les Rémores el les Pleuro- nectesqui ne sont point A., ou sont tirés des autres or- I dres linnéens, les Chondroptérygiens exceptés. On re- j connaît donc les A. qui sont indifféremment Apodes, Jugulaires, Thoraciques ou Abdominaux. et même Bran- j chiostèges, aux épines qui tiennent lieu du premier rayon de la dorsale, ou qui soutiennent seules la pre- I mière nageoire du dos, lorsqu'il en existe deux. On les reconnaît encore aux épines qui forment également les premiers rayons de l'anale et dont une existe communé- ment à chaque ventrale. Les A. ont entre eux les rapports les plus multipliés et tels que les dispositions de leurs nageoires ne suffiraient pas pour justifier la dislocation des fam. naturelles qu'on a reconnues parmi eux. Ces fam. ou divisions sont au nombre de sept : les Twnioïdes. les Gobioïdcs, les Labroïdes, les Percoïdes. les Scombéroïdes , les Squammipennes elles Fistulaires. ACA^TIIORHI^ES. pois. Nom donné par quelques naturalistes à une fam. de Poissons qui ont entre les yeux un appendice charnu, armé d'aiguillons. ACA!yTlIOSCÈLES.^can//iOSfe//s. ms. G. de Coléop- tères pentamères, fam. des Carnassiers. Caractères : les quatre jambes postérieures en forme de palette allongée, arquées, planes et un peu concaves, chargées de petits grains et de petites épines sur la face opposée, avec la tranche supérieure dentée el les dents postérieures gran- I des et comprimées; trochanler des deux cuisses posté- rieures fort grand; corps court, large, convexe en des- sus; corselet transversal, arrondi latéralement, sinué au bord postérieur; éperons des jambes antérieures fort longs, les autres presque en forme de lames. La seule esp. connue, Scarites liuficornis Fab., est du Cap. ACANTHOTHORAX. irrs. Ce G., de la f. des Rhyncho- phores (coléoptères tétramères) de Lat., a été institué par le prof. Gaede pour un insecte (oH singulier, recueilli à Java, et que l'on prendrait au premier abord pour un insecte de la fam. des Longicornes, à cause de ses anten- nes qui ressemblent beaucoup à cellesdu Lamia œditis. Gaede assigne pour caractère au G. nouveau : antennes de onze articles dont le premier est pyriforme, deux fois plus long que le deuxième qui offre la même forme ; les suivants sont très-allongés, un peu arqués et s'amincis- sent insensiblement; labre visible, peu grand et arrondi; trompe une fois plus longue qiie la tête; deux stries trans- versales à la partie postérieure du thorax; deux épines en dessous, tournées en avant et une cavité assez profonde entre elles. La première paire de pattes plus longue que les autres. L'A. Longicorne, la seule esp. connue jus- qu'ici, ressemble beaucoup à l'Authribe géant, la couleur A C A A C A 29 du corps est noire, avec un duvet blanc bleuâtre, distribué par taclies; les cuisses, les jambes et les tarses portent sur leur milieu le même duvet, et on l'observe aussi sur le devant des trois premiers anneaux des antennes. Cet insecte se trouve également au Bengale d'où il a été rap- porté par M. Bellanger. La femelle est plus petite que le mâle; ses antennes ne sont guère plus longues que la tête et le corselet; elle est privée d'épines au thorax. ACANTHOSPERME..4ca«eine visi- bles, d. 30. p. 6. A. 24. ACAKDE. Accndo. JioLi. Sous ce nom, Bruj;uièrc ÔO A C A A C A trouva, dans les papiers de Commerson, la description d'un nouveau G. de Mollusques bivalves, des mers du cap de Bonne-Kspérance, qu'il crut devoir conserverai qu'il caractérisa ainsi : Deux valves horizontales, sans charnières ni lii;amcnt (Encyc. met. 1" partie). Outre l'esp. de Commerson (Acardo critsliilarius), Bruguièrc cite une autre esp. ou variété qu'il eut occasion de voir à l'Ile de-France, et qui venait aussi du cap de Bonne- Espérance. Il paraît qu'à l'époque ofl Bruguiére or- donna la gravure des planches de coquilles de l'Encyclo- pédie, le dessin de l'esp. de Commerson, figurée pi. 175, fig. 1, 2, 5, était retrouvé, et qu'il crut devoir ajouter à son genre Acarde les coipiilles décrites par Picot de La Peyrouse, sous le nom d'Ostracites, dont il n'avait pu parler en décrivant ce G. Tel était le G. Acarde de Bruguiérc, lorsque Laraarck, en l'adoptant (An. sans vert., prem. édit. p. lôO) pour l'esp. de Commerson, y réunit VUmhrella chinensis, de Chemnitz, Conch. 10. p. 541. tab. 1C9. fig. 1G«, IGiO, dont il a depuis fait le G. Ombrelle, Gnstroplax de Blainville; mais il en a séparé les Ostracitcs de La Peyrouse pour en faire le G. Radiolile. L'inspection de la figure de Commerson, et celle de quelques Acardes répandues dans les collections, firent bientôt .soupçonner que ces prétendues coquilles n'é- taient que les doubles épiphyses de vertèbres de quelques Cétacés. Aussi Muhlfeld et Ocken citent-ils la seule Uin- hrella chinensis pour tipe du G., et Cuvier le réduit-il aux Ostracitcs de La Peyrouse. F. pour celles-ci le mot Radiolite, et pour les Acardes de Muhlfeld cl d'Oeken, le mot Ombrelle. ACARIDES. Acarkles. Ar\c. Tribu d'Animaux de la fam. des Holètrcs, ordre des Arachnides trachéennes, ainsi désignée du G. Acarus de Linné. Elle renferme cette multitude d'espèces d'Arachnides que l'on nomme vulgairement 71/i7es, Cirons, Tiques, et dont plusieurs .sont si petites qu'elles se dérobent prescpic à nos regards. Les unes sont vagabondes, terrestres ou a(|uatiques; les autres se fixent sur divers Animaux, dont elles sucent le .sang ou les humeurs, s'introduisent même jusque dans leur chair, et quelques-unes d'entre elles, en s'y multi- pliant excessivement, épuisent les Animaux et peuvent, avec le temps, les faire périr. On dislingue celle tribu aux caractères suivants : les uns ayant une bouche dont les parties sont discernables, tantôt offrant des mandibules (Chélifères), soil en pince, soit en griffe, mais cachées dans une saillie du sternum, en forme de lèvre; tantôt composée de pièces formant un suçoir ou un siphon; les autres ne présentant qu'une simple cavité orale. On divise les Acarides en quatre sections : 1» Les Trombidites. Trombiditcs. Huit pieds uni- (|uement propres il la course; des mandibules. — Les G. Trombidion, Erythrée, Gamase, Cheylète, Oribale, Uro- pode, Acarus. 2" Les Tiques. JRiciniles. Huit pieds tmiquement propres à la course; bouche en forme de siphon. — Les G. Bdelle, Smaride, Ixode, Argas. 5" Les IlYDRAciiNELiES. HydrachneUw . Huit pieds propres àla natation. —Les G. Elaïs, Hydrachne, Lim- nochare. 4» Les MicROPHTBiRES. Microphthira. Six pieds. — Les G. Caris. Leptc, Achlysie, Atome, Ocypéte. On aurait pu établir dans les Acarides oetopodcs, ou à huit pieds, une division naturelle, en la fondant sur une analyse plus détaillée des organes masticateurs; mais celle méthode eût été impraticable pour le plus grand nombre des personnes qui se livrent à l'étude de l'histoire naturelle. ACARIDIES. Acaridiœ. Arac. Fam. d'Animaux de l'ordre des Acères, établie par Latrcille. Elle répond à la tribu de l'article qui précède. ACARIMA. MAM. S. d'Ouistiti. ACARIN.S. ARACU. Niizsch donne ce nom à une fam. en tout semblable à celle des Acaridies. F. ce mot. ACARNA. BOT. C'est sous ce nom générique que Vail- lant (Ac. des se. 1718, p. 163) a désigné la pi. nommée depuis par Linné Cnicus acarna, et qui se distingue par les écailles extérieures du calice commun, terminées par une épine pinnée ou ramifiée sur les côtés. Will- denow conserve le nom de Linné et rapporte à son G. Cnicus tous les Chardons de cet auteur, qui ont une aigrette plumeuse. Le nom de Cirsium consacré par Tournefort et Vaillant pour ces mêmes pi. paraît devoir leur être conservé et il ne semble pas que V Acarna de Vaillant, qui est le Picnomon d'Adanson. puisse en être séparé à cause de ses écailles calicinalesàépine ramifiée. Willdenow emploie le nom à' Acarna pour désigner plusieurs esp. à'Alractytis de Linné, réservant ce der- nier nom pour YAtractxlis cancellata, que Gard. Accentor montanellus, Tem., qui habite les parties orientales du midi de l'Europe et quel- ques contrées de l'Asie, et le l'urdus kamlschatken- sis, Gmel., MontaciUa Calliope, Pal., sont les autres espèces connues du genre. Les Accenteurs nichent de très-bonne heure, les uns dans les anfractuosités des rochers , les autres dans les taillis et les forêts; leur ponte consiste en 3 ou 6 œufs. ACCIPENSER. POIS. S. d'Esturgeon. ACCIPITRES. OIS. Traduction du nom latin donné par Linné au premier ordre de sa méthode, ainsi caractérisé : bec courbe à l'extrémité; mandibule supérieure dilatée de chacjue côté ou armée d'une dent; pieds robustes, courts; doigts vcrruqueux sous les jointures; ongles ar- qués très-aigus.— Les espèces comprises sous cette déno- mination sont voraces et cruelles; elles sont aux Oiseaux ce que les bétes féroces et les carnivores sont aux Mam- mifères, vivent de proie ou de cadavres, construisent leurs nids, nommés aires, dans les lieux élevés; ils sont en outre monogames. La femelle, toujours plus grosse que le mâle, nommé Tiercelet en termes de fauconnerie, pond ordinairement de trois à quatre œufs. — Vieillot divise les Accipitres en trois tribus : les Diurnes , les Nocturnes et les Accipilrins. ACCIPITKINA. bot. s. d'Épervière. ACCIPITKINS. OIS. F. Accipitres. ACCOLA. POIS. S. de Thon blanc. ACCOMBANT. bot. Le prof. De Candolledit que la radi- cule est accombante quand elle est couchée sur le bord des cotylédons; et à leur tour les cotylédons sont ac- combanls lorsqu'ils sont appliqués de telle manière que la radicule, redressée, correspond à la fente qui les sé- pare. ACCOL'CHEDR. rept. T. Crapaud. ACCOUPLEMENT. C'est l'union des sexes dans l'acte générateur : il doit être considéré comme un stimulant nécessaire à la séparation des germes. Là où il n'y a point de sexe, il n'y a point d'accouplement : tels sont les Polypes. Là où les se.xes sont réunis et peuvent se féconder par eux-mêmes, comme dans les Plantes et dans certains Mollusques Acéphales, il n'y a point non plus d'accouplement. Dans certains Poissons, dans les Grenouilles et les Mollusques Céphalopodes, où les sexes sont distincts, mais chez qui le mâle féconde seulement les œufs quand ils sont sortis, ou lance sa semence sur la femelle, il n'y a point encore d'accouplement com- plet. Dans les Grenouilles, cependant, de longs embras- seraents précèdent souvent l'acte générateur. Dans tous les Mammifères, les Oiseaux, les Reptiles Chéloniens, Sauriens et Ophidiens, dans les Poissons vivipares, dans les Insectes, et les Arachnides, l'accouplement est né- cessaire à la fécondation ; il en est de même pour tous les Crustacés, pour plusieurs Mollusques et pour plu- sieurs Annélides. — L'accouplement est nommé simple, quand il a lieu entre sexes séparés; réciproque, lors- A C C A C C que deux hermaphrodites se fécondeiilmiiliiellomcnl; et composé, quand un liermaphrodite est fécondé par un individu et en féconde un autre à son tour. Sa durée est très-variable ; il est instantané chez les Oiseaux , et subsiste après l'éjaculation dans les Chiens. La con- servation de l'espèce étant de la plus haute importance, la nature a fait de l'acte qui la perpétue un besoin im- périeux et la source des plus vives jouissances : il est cependant des espèces (|ui s'accouplent plutôt pour sa- tisfaire le pressant besoin qui les pousse, qu'attirés par l'attrait du plaisir; ainsi, les pointes dont est armée la verge des Chats . des Aboutis . des Gerboises , ne peu- vent (|ue causer de vives souffrances ù leurs femelles, qui, pressées par le besoin, retenues par la crainte de la douleur , balancent longtemps avant de s'abandon- ner au mâle, et mar<|uent par des cris perçants les souf- frances qu'elles éprouvent. Parmi les Animaux il en est qui se réunissent par couple, et partagent les soins de l'éducation des petits : c'est ce qu'on voit chez la plu- part des Oiseaux, et chez beaucoup d'espèces carnassiè- res de Mammifères : tandis que celles qui vivent de vé- gétaux, et qui, par conséquent, trouvent une nourriture abondante et facile, abandonnent à la mère le soin de leurs petits. C'est aussi parmi les Oiseaux qui vivent de proie , que se trouvent ceux qui partagent davantage les soins qu'exige leur progéniture. L'association est an- nuelle ou dure pendant toute la vie : le premier cas est le plus commun. Les Corneilles, les Aigles et d'autres Oisoaux de proie ne se séparent jamais, ces Animaux offrent un modèle de fidélité conjugale. 11 en est enfin à qui une seule femelle ne suffit pas : ils ont un nom- breux sérail qu'ils protègent, qu'ils dirigent, et avec qui ils partagent leur subsistance ; les Phoques , les Coqs sont dans cette habitude. Les .Abeilles nous offrent une circonstance contraire ; une femelle a besoin de plusieurs mâles. Chez la plupart des Vertébrés, l'époque de l'accouplement est maniuée par un surcroit de vie, une augmentation d'activité, et souvent par une exci- tation spéciale des organes génitaux , surtout chez les femelles. Les Animaux annoncent le besoin de l'accouplement par des cris , des chants ou d'autres signes propres à chacun d'eux. L'Oiseau sait unir dans ses accents, à la peinture de la vivacité de ses désirs, l'expression de la tendresse la mieux sentie; tandis que les fureurs des Mammifères ne dénotent souvent qu'un besoin pressant à satisfaire. Mais c'est surtout chez les Insectes que l'in- dustrie amoureuse des mâles et des femelles est vraiment admirable. Les Animaux sauvages s'accouplent une fois l'an, à une époque fixe : ceux que l'Homme a rendus domesti- ques , et auxquels il a par conséquent fait partager les avantages de sa société, s'accouplent en toute saison. L'Homme et «luelqucs autres espèces n'ont ni temps fixe, ni état déterminé pour cet acte. Dans les Quadru- pèdes, l'accouplement féconde une seule portée; chez les Oiseaux, il féconde un très-grand nombre d'œufs; et dans les Insectes , les Pucerons fécondent dans un seul accouplement plusieurs générations , qui toutes alors sont femelles, et produisent sans copulation nou- velle. Il est des espèces, et c'est surtout parmi les Mam- mifères, où les femelles, une fois fécondées, refusent les approches du mâle, telles sont la Jument, l'Anesse, etc. : d'autres répètent plusieurs fois de suite l'acte généra- teur; les Oiseaux s'y livrent passionnément pendant toute la saison des amours. L'accouplement n'a lieu qu'entre individus de même espèce ou entre espèces voisines; ce qui donne les Métis ou Mulets. Les espè- ces des clitnats chauds, transportées dans les pays froids, cessent souvent de s'accoupler, ou leur union devient inféconde ; il en est de même des Animaux tenus en captivité. Les soins de l'Homme ont au contraire rendu les Animaux domestiques bien plus féconds qu'ils ne le sont dans l'état sauvage. Dans l'accouplement, il y a introduction de la partie mâle, ou seulement l'Animal lance sa liqueur fécondante dans les organes de la fe- melle; c'est ce qui arrive aux Salamandres ainsi qu'à tous les Poissons vivipares. — L'ergot des Echidnés et des Ornithorhynques, celui de plusieurs Gallinacées, les pelotes dont sont garnis les pouces de divers Batraciens et les doigts des Geckos sont autant de moyens qui ser- vent au mâle à se fixer sur la femelle. Il parait en être de même des prolongements que les Raies et les S(|ua- les portent aux côtés de l'anus, et que Geoffroy regarde comme des organes d'excitation. — D\!«s LES Mammifères. Nous avons pour cette classe peu de choses à ajouter à ce qui vient d'être dit, si ce n'est que dans les espèces sauvages, tout annonce combien le besoin de l'accouplement est pressant. Celles- ci s'abandonnent alors aux plus grands excès : les timi- des deviernient hardies et même téméraires ; on con- naît les coml)ats ù outrance que se livrent les Taureaux, les Cerfs, les Chevaux et les Phoques. Des deux rivaux, le vaincu se retire et va guérir ses blessures ou cher- cher une conquête plus facile: cependant le vainqueur reste tranciuille possesseur de sa femelle, jusqu'à ce qu'un rival plus puissant le chasse à son tour. La saison des amours varie singulièrement chez les Mammifères. Les uns, tels que le Loup, s'accouplent pendant l'hiver; les Cerfs s'unissent en automne; le plus grand nombre au printemps et en été : nous avons dit que les Animaux domestiques s'accouplent à toute époque de l'année.— Dans le plus grand nombre, la femelle reçoit le mâle sur son dos, et se tient debout. La femelle du Chameau s'accroupit. Les Animaux à dos armé, tels que le Porc- Épic et le Hérisson , s'accouplent ventre à ventre. — L'accouplement a lieu entre les variétés d'une même espèce, et c'est un moyen qu'on emploie tous les jours pour obtenir de i>lus beaux produits. Notre climat ne nous permettant pas toujours de conserver les races désirées dans toute leur pureté, on obtient par l'union d'un mâle de race noble avec les femelles du pays de plus beaux produits que ceux que donneraient un mâle ordinaire; et l'on a observé qu'à quelques exceptions près, le nouvel Animal prend eu grande partie les traits de son père. Ainsi, en unissant la Brebis de notre pays au Bélier mérinos, en obtient dès la première génération des métis qui égalent presque le père en beauté. L'ac- couplement a encore lieu entre des individus d'espèce différente, mais il faut cependant ((ue les espèces soient très-voisines. La Jument et le Baudet produisent le Mulet; le Cheval et l'Anesse donnent le Bardeau; le c c Zèhi e produit avec l'Ane et le Cheval ; mais pour troai- l)pr la femelle qu'on a soumise à l'expérience d'un ac- couplement contre nature, il a fallu peindre l'étalon qu'on lui présentait, des mêmes couleurs dont est paré son véritable mâle. L'accouplement de la Louve et du Cliien a également été fécond; mais ce sont toujours des unions forcées et qui n'ont guère lieu que dans l'état domestique, et quand l'Homme a fait perdre à ces Ani- maux la plus grande partie de leur naturel : car très- souvent les Animaux sauvages, lorsqu'ils sont privés de la liberté, dévorent ou tuent leurs petits, comme s'ils voulaient les soustraire à l'esclavage; et ceci s'observe également chez les Oiseaux , où cependant les unions mêlées sont plus fréquentes, plus faciles et ont lieu entre des espèces plus éloignées. On a nommé Jumar le prétendu produit du Taureau et de la Jument, mais tout jusqu'à présent a démenti l'existence d'un pareil Animal, qui ne semble être qu'un Bardeau. On a encore prétendu que la Vache et le Cerf produisaient ensemble : ces espèces sont trop éloignées pour admettre une pa- reille assertion. — Dans les Oiseaux, l'époque de l'accouplement détermine la plus belle période annuelle de l'existence : les espèces habituellement silencieuses ou criardes sa- vent, pendant que dure l'heureuse saison des amours, rendre plus vives, dans leurs concerts, les expressions du plaisir; les unes par des sons graves, mais sonores; d'autres par ime mélodie que l'art en vain essaya d'imi- ter; d'autres enfin, par un caquetage continuel qui peint la volupté dont tout leur être est animé. Alors leurs mo- ments sont exclusivementconsacrés à chanter le bonheur, et leurs jouissances sont si grandes, qu'elles semblent leur faire oublier tout repos : on les entend la nuit comme le jour répéter leurs mélodieux accords, que ne sauraient interrompre, même chez les plus sauvages ou les plus craintifs, l'appréhension du danger ou la présence de l'Homme. C'està cette même époque qu'on voit les Oiseaux briller de tout l'éclat de leur parure, et comme se vêtir de leur robe de noces. Des élansamoureux plusou moins démonstratifs, plus ou moins prolongés selon les espè- ces, précèdent l'accouplement : chez les unes, la femelle reçoit debout le mâle qui s'élance sur elle en la saisis- sant du bec et se cramponnant avec les ongles sur son dos; chez les autres, la femelle plie les jambes et appuie le ventre sur le sol. La durée de l'acte est très-courte, et plusieurs espèces le répètent de suite un grand nombre de fois. Il paraît que les œufs sont fécondés au premier jet ; car des femelles qui n'avaient éprouvé qu'une seule fois l'approche du mâle, ont pondu à plusieurs joursde distance des œufs dont les petits sont sortis au termede l'incubation. H est parmi les Oiseaux un petit nombre d'espèces polygames, les autres sont monogames, et l'on a observé que quelques-unes d'entre elles sont sus- ceptibles d'un attachement qui ne s'éteint qu'avec la vie de l'un des époux. L'époque de l'accouplement et l'âge où les sexes y sont aptes, varient dans chaque espèce et suivant les climats : la durée delà chaleur ou du rut est plus ou moins longue, et paraît subordonnée aux soins qu'exige la construction du nid; soins que les deux sexes se partagent avec une égale ardeur. L'accou- plement est simplement annuel chez beaucoup d'espè- 1 BICT. DES SC1E:!CES NAT. Ces ; chez quelques autres, il a lieu deux et même trois fois dans la belle saison; parmi les oiseaux domestiques, il est presque continuel. Chez les uns, lorsque l'incuba- tion est accomplie et que les petits peuvent se passer des soins de leurs parents, la famille se sépare , pour ne plus se reconnaître ; chez d'autres, elle reste réunie pen- dant longtemps encore autour du père et de la mère; et ceux-ci, dans le plus grand nombre, attendent, tou- jours fidèles, le retour de la saison des plaisirs. — Dans les Reptiles, Chéloniens, Sauriens et Ophi- diens, nous avons vu que l'accouplement était néces- saire à la reproduction. Il y a introduction du membre viril, qui, simple dans les Chéloniens et les Ophidiens, est bifurqué dans les Sauriens. Ce membre est simple dans le Crocodile ; et chez toutes les espèces pourvue,'; de pareils organes mâles, il n'existe, pour conduire la semence, qu'une rainure plus ou moins profonde : dans ces Animaux l'accouplement se fait ventre à ventre. — Dans les PoIsso^s, il en est de vivipares, tels que les Raies, les Squales et autres ; chez ceu.x-cî, il y a ac- couplement en ce sens qu'il y a rapprochement des deux sexes et même introduction d'organes e.xcitateurs, comme nous l'avons dit plus haut; mais il ne peut y avoir introduction d'une verge, puisque ces Animaux en sont dépourvus, elles conduits testiculaires s'ouvrent dans le cloaque où ils se terminent par une simple papille. Chez les Poissons purement ovipares, ce n'est que lorsque la femelle a pondu les œufs, ou qu'elle les pond, que le mâle féconde ceux-ci, en les arrosant de sa laite. — Dans les Insectes. C'est moins le nombre et la variété dans les formes qui ont droit d'exciter notre surprise, que la rare intelligence dont ils sont doués, intelligence à l'aide de laquelle ils trouvent les moyens d'exécuter des travaux qui contrastent singulièrement avec leur faiblesse. S'ils sont ingénieux dans leurs chasses et dans la construction des demeures qu'ils se forment, ils ne sont pas moins admirables dans leurs amours. Les uns, tels que les Vrillettes, frappent rapidement, avec leurs mandibules, l'intérieur des boiseries qu'ils habitent; ils s'arrêtent un moment, puis recommen- cent de nouveau, ce qui cause le bruit que chaque jour nous entendons, qui ressemble assez au mouvement d'une montre, et que le peuple nomme Vhorloge de la mort. D'autres, tels que les Criquets, les Cigales, les Grillons, font entendre un bruit, souvent si fort qu'on le qualifie de chant. Les femelles de plusieurs Tau- pins, et surtout ceUe du Citcujo des Américains, celles des Lampyres, du Fulgore Porte-Lanterne, dont la inar- che est difficile, et qui sont, pour la plupart, dépourvues d'ailes, ne pouvant suivre leurs mâles, qui sont très-agi- les, signalent le point où elles gissent. Pour y réussir, la nature leur a donné un fanal; elles sont phosphores- centes, et répandent au loin, pendant les nuits, une lu- mière invocative, vers laquelle les mâles s'empressent d'accourir. De là les noms de Vers- Luisants, de Mou- ches-Lumineuses, de Mouches-à-Feu, que partout ont reçus ces Animaux. Celle que répand le Taupin est si vive qu'elle permet de lire l'écriture la plus fine. C'est à la lueur de plusieurs de ces Insectes réunis que, dans l'Améiique méridionale, les femmes font leur ouvrage; A C C A C C elles les pincent, dit on, aussi roinme omenient dans leurs cheveux, lors de leurs promenades du soir; et Ton assure que les Indiens les attachent à leur chaus- sure pour s'éclairer pendant leurs voyages nocturnes. La lumière que répandent les femelles paraît redoubler ù l'approche du mâle, qui lui-même annonce sa pré- sence par une léi;ère étincelle lumineuse. L'.^nimal augmente ou diminue à sa volonté l'éclat de celte lu- mière, qui cesse, à ce qu'il parait, lorsque l'accouple- ment a eu lieu. L'ouïe et la vue ne sont point les seuls sens dont la nature se soit servie pour appeler les Insectes à l'acte générateur; il est des faits dont on ne peut se rendre compte qu'en admettant des effluves odorantes, que les mâles savent connaître. Si l'on renferme dans une hoîte parfaitement close une femelle de Bombyce. et surtout celle du Grand Paon, on ne tarde pas à voir voltiger, au(our de cette prison, des mâles que la vue n'a pu in- struire d'une telle capivité, mais (pie leur ont révélée des émanations qu'il ne nous est pas donné d'appré- cier. La disposition de l'organe du mâle est trés-favorable au maintien de l'accouplement; sa verge est renfermée dans un étui corné dont les pièces peuvent s'écarter lorsque l'introduction est faite. Les pattes de devant de l'Hydrophile, des Dytiques et autres espèces, soi»! con- sidérablement élargies, et servent à ces Insectes pour saisir et retenir leui' femelle, sur laquelle le mâle est or- dinairement reçu, la Puce, la Crevette des ruisseaux font exception. Les organes génitaux du mâle des Li- bellules sont placés près de la poitrine, tandis que ceux de la femellesont situés, comme à l'ordinaire, à l'extré- mité de l'abdomen, ce qui détermine la position singu- lière que ces Insectes prennent pendant l'accouplement. Le mAle saisit, avec les crochets qu'il porte à l'extrémité de l'abdomen, sa femelle sur le col; l'un et l'autre s'é- lèvent dans les airs, et il faut que la femelle rapproche l'extrémité de .son abdomen des organes génitaux du mâle, et aille ainsi leschercher. L'acte delà génération ne tarde pas à épuiser les Insectes; le mâle succombe à un petit nombre de copulations, la femelle meurt dès qu'elle a pondu. Chez les autres classes d'Animaux, le mode de fécon- dation offre de grandes variétés. — Da>s les Ai«ntLiDES, tantôt les sexes sont réunis sur un même être, comme dans les Sangsues et les Lom- brics, qui se tiennent étroitement embrassés pendant l'accouplement , qui est réciproque ; tantôt les sexes sont séparés, et alors les individus sont ou mâles ou femelles ; tels sont les Aphrodilcs el quelaix présentent, pour la plupart, des organes génitaux; mais la difficulté d'observer ces Ani- maux a rendu difficile â connaître leur mode de fécon- dation. Cependant Jules Cloquet est parvenu tout récem- ment â surprendre l'accouplement de VEchinorhyn- (■/(««(//(/ns, qui même offre unecirconslance singulière. Dans ce Ver. ce n'est pas la verge du mâle qui va porter dans les organes de la femelle le fluide séminal, c'est la A C C A C C queue de la femelle qui s'enfonce dans l'entonnoir qu'of- fre la verge du mâle lorsqu'il est en état de copulation. Nous devons ces détails à l'infatigable observateur que nous venons de citer. — Dans les Polypes, qui se reproduisent par boutu- res, et peut-être également par le moyen d'œufs, y a-t-il accouidement ? — Les Infusoires, sur lesquels Bory de St. Vincent a fait de nombreuses recherches, se repro- duisent aussi par boutures; mais, nous ne sachons pas que nul sexe, conséquemment nul accouplement s'y soit fait remarquer. On voit, d'après ce qui précède, que l'accouplement est une circonstance qui n'est pas de nécessité absolue dans l'acte générateur, tandis que ce dernier a, peut-être constamment, lieu dans la reproduction des individus. L'n Polype peut, il est vrai, être partagé en mille mor- ceaux, et former mille nouveaux Polypes; mais ces Ani- maux se reproduisent également par des œufs, avons- nous dit, et peut-être est-ce le seul mode de reproduc- tion qui ait lieu dans l'état naturel, tandis que l'autre ne serait qu'accidentel, et ne sert peut-être jamais à la re- production naturelle de ces Animaux. — Dans certains Végétaux, ou du moins chez des êtres qu'on a jusqu^ci placés dans le règne Végétal, plu- sieuisont un véritable moded'accouplement,qui n'a nul rapport avec ce que l'on considère généralement comme une fécondation poUinaire. C'est Muller qui aperçut le premier ce phénomène, sans néanmoins en tirer au- cune conséquence, dans ce qu'il nomme Confervaju- (jalis. A la même époque, Bory, qui l'observait, com- muniquait à Draparnaud de nouvelles vues sur ce phénomène. Depuis, Vaucher a [lublié, sous le nom de Con jugées, diverses descriptions de ces Végétaux accou- plés, où rien n'indique habituellement de sexe ni de mou- vement spontané, et dont cependant les filaments tou- jours simples se rapprochent à une certaine époque de l'existence, et s'unissent intimement les uns aux autres par des espèces de stigmates comme s'ils venaient alors à s'animer. A l'aide de ces points de communication, il s'établit un épanchement d'un tube dans l'autre. Des corps ronds, ovales ou gemmiformes s'y développent presque aussitôt dans les cloisons de l'un des tubes, et deviennent ce que Bory, qui a suivi attentivement ces êtres mixtes, appelle des Zoocarpes. F. ce mot, ainsi queCoNFERVES. ACCRESCENT. On se sert en botanique de cette épi- thète, lorsque les parties de la fleur, autres que l'ovaire, prennent de l'accroissement après la fécondation , comme, par excraide, le style dans les clématites. ACCROISSEMENT. On exprime par ce mot la série des phénomènes par lesquels passent les corps bruts et les corps organisés, lorsqu'ils augmentent de masse et d'é- tendue. Mais ces phénomènes présentent des différences très-notables, suivant qu'on les observe dans les êtres or- ganisés ou dans les êtres inoi'ganiques. Chez les premiers l'accroissement est renfermé dans des limites détermi- nées, qu'il ne peut dépasser, limites qui varient suivant la durée locale de l'existence de ces êtres. Les corps inorganisés au contraire offrent un accroissement indé- terminé, car chez eux la durée n'a point de bornes fixes, elle est entièrement abandoimée aux chances du' ha- sard, ainsi qu'à l'action des agents chimiques et physi- ques. Le mode de l'accroissement, dans ces deux grandes divisions des corps de la nature, n'offre pas moins de différence que sa durée. Ce sont, dans les corps bruts, de nouvelles molécules qui s'ajoutent et s'appliquent successivement sur une sorte de noyau primitif, sans éprouver aucune altération; de là le nom de Jxixta- posilion donné à cet accroissement. Dans les corps organisés, au contraire, l'accroissement a lieu par l'extension en tous sens des molécules déjà existantes, ou par l'addition de nouvelles molécules dont la forma- tion est due à des fluides introduits dans l'intérieur ducorps.Usuitde là que dans les corps bruts, l'accrois- sement se fait seulement à la surface externe, qui varie et change à chaque instant, tandis que dans les êtres doués d'organisation, la cause des lihénomènes de l'ac- croissement est intérieure, et la surface extérieure, la périphérie du corps reste la même à toutes les époques de son développement. Si, maintenant, nous voulons examiner comparative- ment l'accroissement dans les deux classes des êtres organisés, c'est-à-dire dans les Animaux et les Végé- taux, nous remarquerons des points de ressemblance et de différence fort importants. Ainsi, dans les uns comme dans les autres, le caractère spécial de l'accroissement consiste dans l'allongement en tous sens des molécules déjà existantes, ou dans la formation de nouvelles mo- lécules apportées par un fluide qui, venant du dehors, circule dans toutes les parties de ces êtres ; ce mode de développement a ve<;\x\enom à' Intus-susceplion. Dans les Animaux, l'accroissement est plus rigoureusement limité ; la forme, la masse totale de l'être sont moins su- jettes à varier. Les circonstances extérieures, la quantité, la qualité des aliments, l'éducation, l'état de domesti- cité, n'exercent qu'une très-faible influence sur l'étendue de l'accroissement. 11 n'en est pas de même dans les Végé- taux. Comparez en effet le Végétal sauvage, abandonné à lui-même, avec la même espèce cultivée dans nos jar- dins, et vous verrez combien l'art peut modifier et changer même entièrement sa forme, sa taille et la na- ture de ses productions. Accroissement dans les Animaux. Nous nous occu- perons d'abord de l'accroissement considéré dans les êtres composant le premier embranchement de l'arbre zoologique. Nous n'en parlerons que d'une manière générale, renvoyant aux mots Génération et Métamor- phose, et à chaque organe en particulier, la succession de développement de chacun d'eux, et les diverses révo- lutions qu'ils éprouvent. Les systèmes nerveux et circulatoire sont la base de tout développement organique : d'eux naissent , et au- tour d'eux se groupent les autres organes. Là où ils s'arrêtent, là où ils manquent, les autres parties man- quent aussi. L'un fournit les matériaux, l'autre les em- ploie, les distribue. Lequel des deux préexiste à l'autre? La vue indique le système circulatoire , la raison les fait marcher ensemble. De l'action de ces deux premiers moteurs naissent les autres phénomènes des corps vivants , qui perdent en dévelopiiement , en activité, et même cessent d'exister A C C A C C quand l'action de ces deux premiers agents ou cesse ou devient trop falMc; ce que prouve la comparaison du développement des Animaux dans les difFérents âges et dans les difFérentes classes. Les organes ne se développent i)oint tons en même temps. La vie est une succession de développements amenés les uns par les autres; la présence d'uti organe nécessitant celle d'un autre, et à mesure que les con- ditions dans lesquelles se trouve l'Animal changent, les organes se modifiant, ou même de nouveaux venant les remplacer : c'est ce que nous montrent les diverses révolutions qu'éprouvent les Animaux avant d'arriver à l'état parfait. /''. Chrysalide, Nymphe, Foetus. Ces modifications qu'éprouvent nos organes ne sont point bornées au passage de l'état fœtal à l'état parfait; elles ont également lieu, d'une manière moins sensible il est vrai, mais elles ont lieu cba(|ue fois (pie changent les modificateurs dont l'Animal se trouve environné. Le développement, d'abord assez lent dans les pre- miers temps de la formation du nouvel être, marche Irientôt avec rapidité, et va croissant jusqu'au moment où l'Animal sort du sein de sa mère ou brise l'enveloppe qui l'isole du monde extérieur. L'accroissement se ra- lentit alors, et devient d'autant moins prompt que l'on s'éloigne davantage du moment de la naissance; en même temjis aussi diminue l'activité de la circulation et de la respiration. Si le système nerveux, en perdant la mollesse qui le caractérise au jeune âge, gagne comme moyen de sensation , le progrès de cette même consis- tance le fait bientôt perdre en mobilité et en affectibilité, en même temps qu'il perd comme instrument d'accrois- sement. A mesure aussi que l'on s'éloigne du moment de la naissance, le tissu osseux se charge davantage de matière calcaire : les tissus cartilagineux acquièrent de la dureté, et souvent s'ossifient; la fibre musculaire, d'a- bord peu colorée, peu résistante, devient de jour en jour plus ferme et plus puissante; la peau prend de la consistance sans perdre en souplesse et en sensibilité; l'absorption est très-active sur les surfaces extérieure et intérieure, et l'Animal croit et se développe avec rapi- dité. 11 arrive un moment où, suffisamment assuré dans sa propre existence, il se trouve capable d'en commu- niquer une partie : alors un développement d'un nouvel ordre se montre et réagit sur le reste de l'économie; les organes génitaux, jusqu'alors restés en retard, crois- sent avec rapidité; avec eux, les poils, les bois, les cor- nes se développent ou reçoivent un surcroît de vie, et deviennent ainsi les attributs de cet âge. L'accroissement en hauteur dépasse peu cette époque; celui en épaisseur continue encore pendant longtemps; en même temps les formes se prononcent davantage, les tissus acquièrent plus de consistance, et l'Animal atteint tout le degré de puissance vitale que comporte son organisation. Mais , sous l'empire des mêmes agents, au lieu d'augmenter en force, l'Animal perd ; au lieu de croître, il décroît. La circulation diminue de vitesse; les vaisseaux perdent en calibre et en élasticité; le système nerveux n'a plus la même impressionnabi- lité ; les os ne contiennent presque plus de matière or- ganique; lesfibrcs musculaires acquièrent de la rigidité; la peau perd chaque jour de sa souplesse et de sa faculté d'absorption, de même que les surfaces dii;estivcs. La rigidité devient générale, et les (issus s'éloignant de l>lus en plus des conditions de la vie. il arrive un terme où ils retombent sous l'empire des lois qui commandent à la matière inorganique; et cependant la cause qui maintenantconduitl'Anirnal à la destruction est la même que celle qui naguère le faisait croître. La loi n'a pas changé, mais les conditions des tissus ne sont plus les mêmes. Chez tout Animal qui se trouve placé dans une sphère plus rapide d'action et de mouvement, ou dans toute partie et tout organe qui se trouvent, relativement aux autres, dans les conditions de plus grande activité, l'ac- tion nerveuse et la circulation augmentent en énergie, et amènent un accroissement proportionnel qui, entre- tenu par les mêmes circonstances, pendant plusieurs générations, finit par être transmissibic des pères aux enfants. Ainsi s'établissent les races, ainsi ont dû se former plusieurs espèces. Chez les Mammifères, la durée de la vie est en géné- ral en rapport inverse avec la rapidité de l'accroisse- ment ; Buffon avait indiqué cette loi pour les Animaux en général; nous ne la croyons pas applicable à tous. L'Oiseau vit bien au delà du temps que semblerait lui aiîsigner la durée de son accroissement. Chez les Poissons, la vie est sans bornes connues pour plusieurs, et l'ac- croissement, sans être prompt, n'est point proportion- nel à leur longévité. Examiné séparément dans les Mammifères, les Oi- seaux, les Reptiles et les Poissons, nous verrons l'accrois- sement plus rapide chez les Oiseaux, dont la vitesse de la respiration et de la circulation est connue, et chez qui l'activité du système nerveux est décélée par la vivacité des mouvements et la promptitude des déter- minations; nous le verrons, plus prompt que chez les Mammifères et surtout que chez les Poissons qui, plon- gés dans un fluide rare en oxygène, ont une circulation dont le peu d'activité donne la raison de la durée de leur vie. Les Animaux puisent les moyens de leur entretien et de leur accroissement dans les substances organiques et inorganiques qui les entourent. Ils les puisent dans le fluide au milieu duquel ils sont plongés, et les corps impondérables qui les environnent; dans les substances solides ou liquides qui sonlen rapport avec leursurface extérieure, ou qu'ils placent dans leur canal digestif. On a souvent dit que les Animaux ne pouvaient se nourrirquede cequi avaitvie,ou l'avait possédée; ce qui même a servi à établir une différence entre les Animaux et les Végétaux qui, au contraire, faisaient servira leur nutrition les matières inorganiques. 11 suffit, pour sen- tir la valeur de celte opinion, de se rappeler que l'air, l'eau, les coi'ps impondérés, et bien d'autres, qui cer- tainement sont loin de jouir des propriétés de la vie, sont cependant indispensables à l'existence de l'Ani- mal. Les moyens de l'accroissement établis, il devient fa- cile de prévoir que, là où les Animaux les trouveront en abondance, l'accroissement sera plus prompt et plus considérable i on .sera à même d'apprécier l'influence de l'état de liberté ou de domesticité, des climats A C C A C C chauds, des relions fioiiics, ce 1 exercice ou du repos. Dans les animaux articulés, l'accroissement n'est seiisilile qu'après la fécondation ; et quoiqu'on aper- çoive souvent, dans les ovaires d'une femcUe encore vierge, quelques germes plus développés les uns que les autres, on ne peut pas appeler cela un accroisse- ment; car il se borne aux enveloppes du se'''ï'e et ne s'étend pas sur le germe lui-même. Celui-ci, après qu'il a été fécondé, et avant d'arriver à l'état adulte, subit divers changements, qui sont autant de conséquences de son développement. Si l'.inimal est vivipare, il nait avec la forme qu'il aura toujours, acquiert tout au plus une paire d'appendices ou un segment nouveau, et cha- cune de ses parties ne fait qu'accroître. Si au contraire il est ovipare, il subit ordinairement, et dans la seule classe des Insectes hexapodes, des changejnents qui con- stituent trois états distincts : celui de Larve on de Che- nille, àt Nymphe ouà& Chrysalide, et A' Insecte par- fait. La série de tous ces changements a reçu le nom de Métamorphose, mot consacré par l'usage, et qu'on peut adopter en le considérant comme synonyme d'Ac- croissement. Da7is les Mollusques, le test ou la coquille est ori- ginairement une membrane dans le tissu cellulaire de laquelle suinte un suc calcaire comme dans les os. Son accroissement se fait en tous sens, en avançant, par des éléments semblables posés en recouvrement, les nouvel- les couches sortant de dessous les premières, et placées selon la direction de la longueur du test. Les muscles d'attache, qui unissent l'Animal à sa coquille, changent de place par une mutation successive et graduée, en avançant dans le sens de l'accroissement et s'oblitérant dans le sens opposé. Dans les Animaux rayonnants , la manière dont a lieu l'accroissement de ces êtres, est , pour la plu- part, un de ces phénomènes que la nature enveloppe encore des voiles du mystère; il paraît immense dans certains genres, tandis que dans les autres groupes cet accroissement ne peut dépasser des limites fort restrein- tes. Les Polypes à polypier, considérés individuelle- ment, parviennent très-promptement au terme de leur croissance; il n'en est pas toujours de même du polypier ou de leur habitation. Dans les Cellulifères de nouvelles cellules se construisent à côté des anciennes sur un plan uniforme et régulier : chez les uns, il n'y a point de communication apparente entre les cellules; chez les autres, cette communication est très-visible, et le poly- pier ressemble à un Arbre qui se couvre sans cesse de nouveaux bourgeons, de nouveaux rameaux. Dans les Corallinées, l'accroissement a lieu par de nouvelles ar- ticulations qui se développent au-dessus des premières ou sur les côtés, en général d'une manière symétrique ou régulière. Dans les Corticifères les moyens d'accrois- sement sont plus compliqués, et cependant plus faciles à observer; les Polypes se prolongent en une substance mince, membrano-gélatineuse, qui enveloppe l'axe dont elle augmente constamment le diamètre ; ils la recou- vrent d'une écorce plus ou moins épaisse dans laquelle ils se réservent une petite habitation celluliforme. L'ac- croissement parait borné dans tous ces polypiers; il l'est également dans la plupart des polypiers pierreux, il en existe néanmoins quelques-uns qui semblent échapper à cette loi générale de la nature par la grandeur incom- mensurable à laquelle ils parviennent. Les Animaux cependant ne varient point; les Polypes du Madrépore qui forme un rescif d'une hauteur immense, mais incon- nue sur plus de cent lieues d'étendue, ne sont pas plus grands que ceux des Madrépores de nos collections. Ne pourrait-on i)as considérer le premier comme des ré- unions de plusieurs polypiers? Les Animaux de ces pro- ductions singulières semblent communiquer entre en.\ par une expansion presque gélatineuse, qui embrasse toutes les ramifications du polypier, depuis la base jus- qu'au sommet; elle pénètre dans les sillons, dans les pores, entre les lamelles, et paraît destinée à sécréter la partie solide de cette sorte de Zoojihytes. Dans les polypiers sarcoides, la masse entière est animée, l'ac- croissement s'opère par un développement général de toutes les parties comme dans les autres Animaux; il en est de même dans les Acaléphes, dans les Entozoaires ou Vers-intestins, ainsi que dans les Échinodermes; ils ne changent point de forme, et ceux qui ont une enve- loppe crétacée, comme les Oursins, ne la perdent jamais. Dans les Infusoires, l'accroissement est également un fait mystérieux; le microscope ne montre parmi leurs tribus nombreuses que des individus de même taille pour chaque espèce, et cette taille plus ou moins microscopi- que est presque un caractère. Il est bien probable que les Infusoires croissent et ne sont pas, à toutes les épo- ques de leur existence de la même étendue. Cependant lorsqu'une Paramœcie, parexemple, se dédouble, qu'une Kérone, ou qu'un Trichode se séparent en deux, les par- ties séparées sont de taille égale, et l'on ne voit point comment l'être entier était plus grand que ses divi- sions qui, à leur tour, sont bienlùl susceptibles de ic- produclion, c'est-à-dire, de partage; mais les Volvox, les Pectoralins ou les Uvelles, qui se dispersent en par- ticules animées, semblables à des Monades, doivent, de très-petites qu'elles sont d'abord dans l'état de disjonc- tion, acquérir la grosseur de l'être dont elles sont une fraction, avant de pouvoir se diviser à leur tour; cepen- dant, soit que cet accroissement se fasse avec une grande lenteur, soit qu'il n'ait lieu que dans des circonstances qui nous ont encore échappé, on ne peut rien établir de positif à cet égard. Accroissement uaws les VÉsÉTArx. La durée en est extrêmement variable; elle est, généralement, en rap- port avec celle de la vie des différents Végétaux, qui, sous ce point de vue, présentent les différences les plus notables. .Ainsi, le Blé, l'Orge, les Melons, etc., déve- loppent toutes leurs parties, épanouissent leurs fleurs, mûrissent leurs fruits, et parviennent ainsi à leur der- nier degré d'accroissement dans un espace de temps moins long qu'une année; la Carotte, l'Onagre, etc., demandent deux ans pour arriver au même but, tandis qu'il faut des siècles pour que le Chêne, l'Orme, le Cèdre du Liban acquièrent tout le développement dont leurs différentes parties sont susceptibles. La rapidité avec laquelle les Végétaux s'accroissent, n'offre pas moins de différence : il en est qui, dans l'espace de quelques jours, s'allongent de vingt à trente pieds, comme VJgave amoricaiia, les j>otiroas, le Cobœa, etc.; d'autres, au ô8 A C C A C C r.ontraire, s'accroissent avec mie si grande lenteur, qu'il est illfïicile d'apercevoir et de suivre les progrès de leur développement. Il faut noter qu'en général, les Végé- taux d'un (issu mou, lâche et Irès-abreuvé de sucs, se développent plus rapidement, et parviennent plus tôt à leur dernier degré d'acerois-sement que ceux dont l'or- ganisation est plus dense, plus serrée, plus sèclie. Qu'ainsi, les Arbres à bois blanc, tels que les Peupliers, les Tilleuls, les Sapins, les Saules, etc., pou.ssent plus vite que les Chênes, les Ormes, les Cormiers, etc., dont le grain est plus serré, plus compact et plus coloré; qu'enfin, les Végétaux qui croissent sur le bord des ri- vières, dans les prairies et les lieux humides, se déve- loppent avec plus de rapidité, acquièrent des dimensions plus considérables que les mêmes espèces végétant sur le penchant des collines sèches et découvertes, ou dans un terrain élevé et rocailleux. Ces différentes observa- lions doivent être prises en considération i)ar l'agricul- teur, le propriétaire et le forestier. Lors([u'on suit le développement d'un Végétal dans toutes ses périodes, on voit qu'il s'accroît en deux sens, c'est-à-dire, que son diamètre augmente à mesure que sa hauteur devient plus considérable. Pour bien connaître le mécanisme de l'accroissement dans ces deux sens, il faut l'étudier suc- cessivement dans ces deux directions, et séparer ainsi en deux temps des phénomènes qui ont lieu simultané- ment. C'est surtout dans le tronc des Arbres ligneux, qu'il est plus facile de suivre tous les degrés de l'accrois- sement, soit en diamètre, soit en hauteur. Aussi est-ce dans cette classe de Végétaux que nous choisirons nos exemples. Mais comme les Plantes Monocotylédonées diffèrent essentiellement des Dicotylédonées par leur mode d'accroissement, nous en étudierons séparément les phénomènes. Lorsque l'on examine le tronc d'un Arbre Dicotylé- doné coupé en travers, il présente les objets suivants : 1" Au centre, le canal médullaire, composé de l'étui médullaire ou parois du canal et de la moelle, qui n'est que du tissu cellulaire lâche, dans son état de ré- gularité et de pureté primitive; 2» tout à fait à l'exté- rieur, on trouve l'écorce cpii se compose de dehors en dedans, l'épiderme de l'enveloppe herbacée, et des cou- ches corticales, dont les plus intérieures constituent le Liber; 3" l'espace compris entre l'écorce d'une part et le canal médullaire de l'autre, est occupé par le corps ligneux, formé de couches concentriques emboîtées les unes dans les autres, et dont les diamètres vont en aug- mentant, à niesurc qu'on les observe plus en dehors; ces couches circulaires sont coupées à angle droit par des lignes divergeant du centre vers la circonférence, que l'on a comparées aux lignes tracées sur un cadran horaire, et qui portent le nom de Rayons ou Insertions médullaires. Elles servent à établir la communication entre la moelle renfermée dans le canal médullaire et l'enveloppe herbacée, dont la structure est entièrement analogue à la moelle. Les couches ligneuses les plus intérieures, qui sont ordinairement plus colorées, d'une texture plus ferme et plus compacte, portent spéciale- ment le nom de Bois ou de Cœur du bois; les plus exté- rieures, ordinairement d'une teinte plus pâle, d'un tissu plus mol, forment ^/^M^(c>• ou Faiir liais. !'. Oiu;\- KisATiox DK lA TIGE Lcâ physiologlstcs fiOHt généra- lement d'accord sur la disposition des différentes par- ties que nous venons d'énumérer, mais ils sont loin d'avoir la même opinion sur la manière dont ces diffé- rentes parties se sont successivement formées. 11 existe, à cet égard, plusieurs théories fort différentes les unes des autres, dont nous allons exposer les principes, en nous bornant à rapporter l'opinion des auteurs san» discuter tous les points qui nous paraîtraient litigieux •• une semblable discussion nous entraînerait trop loin et sortirait du plan que nous nous sommes tracé. § I. Le Liber, en s'endurcissaut, forme chaque année une nouvelle couche d'yltibier, lequel devien- dra l'année suivante une couche de bois; par con- séquent, l'accroissement en diamètre {ou les cou- ches ligneuses) est formé par l'eiulurcissmnent du Liber. Celle opinion est la plus généralement répandue; c'est elle qui est presque la seule exposée, en France du moins, dans les livres élémentaires et les leçons publi- ques des professeurs. On l'attribue en général à Duha- mel, qui, dans sa Physique des Arbres, rapporte une foule d'expériences très-ingénieuses, par lesquelles il en a démontré la vérité. Lorsqu'au printemps on enlève, dit Duhamel, une plaque d'écorce sur un Arbre, et que l'on garantit la plaie du contact de l'air, en la recou- vrant avec une lame de verre, voici ce que l'on observe : On voit petit à petit sortir de la couche du bols dénudé et des bords tranchés de l'écorce, de petites gouttelettes d'un fluide visqueux qui s'étendent et forment, sur toute la surface dénudée, une couche mince et uniforme. Ce fluide est d'abord limpide , transparent, et sans trace d'organisation. Mais bientôt on voit de petites lignes s'y dessiner, des vaisseaux se former, et, à la place d'une matière liquide et inorganisée, on trouve un tissu com- posé de fibres, de mailles disposées en réseau ; en un mol, un nouveau Liber s'est formé et a remplacé celui que l'on avait enlevé. Duhamel a donné le nom de Cam- bium au Hulde qui s'épanche de la i)laie faite à l'écorce d'une branche. C'est par le moyen de ce fluide qu'il explique la formation successive des couches ligneuses du tronc des Arbres Dicotylédones. Tous les ans il se forme, selon cet habile physicien, entre l'écorce et le bois, une couche de Cambium qui, en s'organisant, re- produit le Liber qui s'est converti en Aubier. Mais pour donner une juste idée de la théorie de Duhamel, il est important de remonter à l'époque du premier développe- ment de la tige. Dès le moment où les différentes par- ties d'une graine germante commencent à se distinguer les unes des autres, l'observateur peut suivre les progrès de la foimation et de l'organisation de la tige. D'abord uniquement composée d'une masse homogène de tissu cellulaire, on voit insensiblement des tubes ou vaisseaux s'y montrer et former, en se réunissant au centre de la tige, les parois du canal médullaire. Ces vaisseaux, (jui se montrent les premiers dans l'intérieur de la tige, sont des trachées, des fausses trachées et de tubes poreux. (A'o/es Anatomie végétale.) Le tissu cellulaire, ren- fermé dans l'intérieur des parois du canal médullaire, constitue la moelle qui, dans cet étal, est verte et abreu- vée d'uno grande quantité de sucs aqueiix. En dehors A C C A C C 39 du canal médullaire, au-dessous de l'tpiilei me, on trouve une couche mince de lissu cellulaire presque Uuide; c'est le premier Cambium qui, en s'organisant, va se convertir en Liber. A une époque un peu plus avancée de la saison, c'est-à-dire, lorsque la jeune tige a pris un certain accroissement en hauteur, ce Liher qui prove- nait du Cambium se durcit, devient plus dense, plus compacte, et se change en Aubier ou faux bois. Mais, à mesure que le Liber est devenu faux bois, il s'est formé une nouvelle couche de Cambium qui a remplacé le premier Liber. Tels sont les phénomènes qui ont lieu pendant la première époque de l'accroissement de la tige. L'hiver arrive, et, le froid suspendant la végétation, l'accroissement de la tige reste stationnaire. Mais au retour de la belle saison, la végétation re- prend son cours accoutumé. La seconde couche de Li- ber, formée à la fin de la saison précédente, éprouve les mêmes changements que la première , et constitue une autre couche ligneuse. Pendant le temps qu"un nouveau Cambium se montre et s'organise, pour rem- plir la place du second Liber, transformé en Aubier, la première couche d'Aubier se dessèche, devient d'un tissu plus dur, plus serré, et forme, autour de l'étui médul- laire, la première couche ligneuse, ou le bois propre- ment dit. Ainsi donc ù la fin de la seconde année du dé- veloppement d'une jeune lige d'un Arbre ligneux, on la trouve composée , 1» du canal médullaire ; 2» d'une couche de bois; 3° d'une couche d'Aubier; A° du Liber et de l'écorce. Ces phénomènes se reproduisant chaque année de la même manière, l'accroissement en diamètre va sans cesse en augmentant; et comme il ajoute tous les ans une nouvelle couche ligneuse à celles qui exis- tent déjà , on peut reconnaître le nombre des années d'un Arbre au nombre des couches concentriques de bois cl d'Aubier, que l'on compte sur la coupe transversale de son tronc. Pour rendre cette théorie plus palpable, Duhamel cite ([uelques expériences propres à la consta- ter. Ainsi, cet auteur rapporte qu'ayant fait passer un fil d'argent dans la couche de Liber, en ayant ramené les deux bouts au dehors, et les ayant noués fortement ensemble, il a, l'année suivante, trouvé son fil engagé dans la couche d'Aubier, et un nouveau Liber formé en dehors. 11 |)assa de la même manière dans l'.Aubier un autre fil d'argent, qu'il retrouva, au bout de quel- ques années , engagé dans les couches du bois. C'est principalement sur ces expériences de Duhamel, et sur la régénération du Liber au moyen du Cambium, que s'appuient les auteurs qui ont adopté cette théorie. Quoiqu'elle réunisse en sa faveur un grand nombre de probabilités, cependant nous pensons qu'un des faits principaux, unedes bases decette théorie, est loin d'être rigoureusement démontré; savoir, la transformation du Liber en Aubier. Plusieurs auteurs, et entre autres Atibert Du Petit-Thouars, la nient formellement, et assu- rent, en s'appuyant sur de nouvelles expériences, que le Liber, une fois formé, ne change plus de nature, reste Liber, et ne devient point Aubier, comme Duhamel l'a avancé, et qu'ainsi nécessairement les couches ligneu- ses n'ont point leur origine dans la transformation du Liber , mais qu'elles proviennent d'une toute autre source. Le point litigieux est précisément de déterminer l'origine de chacune de ces couches ligneuses. Nous allons exposer la théorie ingénieuse de Du Petit-Thouars, quant à la formation des couches ligneuses. § H. L'accroissement en diamètre ou la formation des cmtches litjneuses, est dû au développement des bourr/eons ou embryons fixes. Aubert Du Petit-Thouars, a successivement développé cette théorie des plus ingénieuses dans ses Essais sur la Végétation. Selon cet habile botaniste, tous les phéno- mènes de la végétation sont dus au développement des bourgeons, qu'il compare, pour leur structure et leurs usages, à l'embryon renfermé dans la graine. Il les dé- signe sous le nom lï Embryons fixes ou adhérents, par opposition à celui d'Embryons libres ou embryons graines. Voici en abrégé les bases de cette nouvelle manière d'envisager la végétation, et en particulier l'ac- croissement en diamètre de la tige ou la formation des couches ligneuses. 1» Le bourgeon est le premier mobile apparent de la végétation ; il en existe un à l'aisselle de toutes les feuil- les. En effet, c'est toujours par l'apparition, le gonfle- ment, et par suite l'évolution des bourgeons, que s'an- noncent les phénomènes de la végétation au retour du printemps. Ces bourgeons sont apparents dans les Plantes Dicotylédonées et dans les Graminées, mais ils sont latents et non visibles au dehors dans les autres Plantes Monocolylédonées. 2" Ces bourgeons puisent les premiers matériaux deleur développement, dans les sucs que contiennent les utricu- lesdu parenchyme intérieur; et c'est par suite de l'absorp- tion de ces fluides par les bourgeons, que ce parenchyme, d'abord vert et succulent, passe à l'état de moelle. De là la comparaison, établie par Du Petit-Thouars, entre le parenchyme intérieur relativement aux bour- geons, et les cotylédons relativement à la gemmule de l'embryon. ô" Dès l'instant où ces bourgeons se manifestent, ils obéissent à deux mouvements généraux et opposés , l'un montant ou aérien, l'autre descendant ou terrestre. Du premier résulte l'élongation du Iwurgeon et de la jeune branche ; du second au contraire la formation de nouvelles fibres ligneuses et corticales, c'est-à-dire qu'à mesure que le scion ou la jeune branche s'allonge , il part de la base du bourgeon des fibres ligneuses et inté- rieures, que Du Petit-Thouars compare aux radicules de l'embryon , et qui , glissant entre l'écorce et le bois , dans la couche humide de Cambium déjà existante, des- cendent des parties les plus supérieures du Végétal, jus que dans le tronc où elles se réunissent , se serrent, se rapprochent les unes contre les autres, et forment ainsi une nouvelle couche ligneuse. Telle est, en abrégé, la théorie de Du Petit-Thouars. Elle consiste, comme ou le voit, à regarder l'accroisse- ment en diamètre, ou la formation successive des cou- ches ligneuses, comme produite par le développement, l'évolution des bourgeons , c'est-à-dire par des fibres ligneuses qui, ayant leur origine et leur point de dé- part à la base de chaque bourgeon, descendent entre le bois et l'écorce, et recouvrent, chaque année, les cou- ches d'une nouvelle enveloppe, et augmentent ainsi le diamètre du tronc. 40 A C C A C C A l'appui (le celle lliiiorie lioiivelle, Du Pelit-Tliouars cite la non-transformation du Liber en Aubier, la for- mation d'un bourrelet au-dessus d'une liualure circu- laire faite a une brancbe on au tronc d'un Arbre Dicoty- lédoné. En effet tout le monde connaît ce phénomène, que Du Petit-Thouars explique de la manière suivante : Lorsqu'on fait une forte ligature à une tige, les fibres ligneuses qui descendent de la base des bourgeons entre le bois et l'écorce, rencontrant un obstacle qu'elles ne peuvent franchir, s'arrêtent, s'accumulent au-dessus de cet obstacle, et forment un bourrelet saillant et circu- laire. Il suit nécessairement de là (jue les fibres ligneuses De pouvant descendre au-dessous de la ligature, toute la partie du tronc, située au-dessous d'elle, cesse de s'accroître en diamètre; c'est en effet ce qui a lieu. L'accroissement en diamètre des Arbres Monocoty- lédonés présente une organisation tout à fait ditîérente de celle des Arbres Dicotylédones ; il n'a point lieu de la même manière. Dans une tige de Palmier, coupée trans- versalement, on n'observe point cette disposition régu- lière des différentes parties intérieures de la tige. Il n'y a plus ni canal médullaire, ni bois, ni Aubier, ni Liber disposés par couches emboîtées les unes dans les autres. L'intérieur de la tige est rempli d'un tissu cellulaire lâche et spongieux, qui constitue la moelle, cl les fibres ligneuses forment des faisceaux minces, épars sans or- dre, dans le tissu spongieux de la lige. Voyons comment se forment ces différentes parties. Si l'on examine une graine de Palmier germante, on voit les feuilles, d'abord emboîtées les unes dans les autres, se déployer et for- mer au-dessus de la racine une sorte de bouquet ou de touffe circulaire ; mais il ne se développe point de ti- gelle, et par conséquent point de tige. La seconde an- née, il part, du centre de ce faisceau de feuilles, un autre faisceau entièrement semblable au premier , qui, rejetant en dehors celles de l'année précédente, s'élève au-dessus d'elles. Chaque année le même phénomène se répète ; c'est-à-dire que, du centre du dernier fais- ceau, il en sort toujours un nouveau qui le rejette en dehors et s'élève au-dessus de lui. A mesure iniére se mon- trent presque eu totalité; et avec eux et en proportion de leur étendue, apparaissent les os de la poitrine et leurs muscles ou un tissu équivalent. Le développement de ces parties suit l'ordre accoutumé dans lequel ils se montrent dans les fœtus de l'état normal. Ainsi, les cotes s'avancent de la colonne vertébrale vers le sler- luim, paraissent avant ce dernier qui, souvent, n'existe pas encore ou dont les pièces sont séparées, et laissent au-devant de la poitrine une large fente : tous états que l'on observe dans les fœtus ordinaires. Mais les membres supérieurs n'existent point encore chez les Acéphales que nous avons examinés jusqu'ici ; ce n'est qu'avec la présence de la portion cervicale de la moelle épinière, que nous les verrons paraître. Us ne se montrent que sous forme de moignons plus ou moins difTormes, et répondant au développement habituelle- ment incomplet de cette partie du cordon rachidien. Quoique imparfaits, ces membres contiennent, à n'en pas douter , tous les éléments des membres complets ; prévision à laquelle nous sommes conduits par les tra- vaux de Geoffroy Sainl-Ililairc, qui a montré dans le crâne difforme des Acéphales, toutes les pièces osseuses qui composent le crâne à l'état parfait ( Mémoire déjà cilé) ; travaux qui confirment merveilleusement la belle loi de l'unité de composition chez les Vertébrés, et que le même auteur a déveloi)pée dans son Anatomie philo- sophique. Dans les fœtus de la condition normale, le développe- ment des membres thoraciqucs précède celui des mem- bres abdominaux : chez les .Vcéphales , au contraire, lrè.s-si)uvent ils mani|uent ou sont rudimentaires; tan- dis <|ue les abdominaux s'y trouvent constamment , ce qui semblerait indiquer qu'ils n'ont pas suivi la même loi de formation. L'existence constante de l'extrémité de la moelle épinière, opposée à la présence précaire de sa partie supérieure, nous donne l'explication du fait et nous le montre rentrant dans la loi ordinaire; car là où les éléments formateurs n'existent pas, on ne peut demander les organes; et celle apparition des membres Ihoraciques, avant les abdominaux, n'est qu'une ques- tion de priorité et non de présence ou d'absence. A force de développements successifs, nous avons obtenu des Acéphales bien moins incomplets, puisqu'ils possèdent une colonne vertébrale complète, quoique réduite dans ses parties, une cavité pectorale, rudimen- taire, il est vrai, et privée le plus- souvent de cœur, de poumon et de thymus, et que déjà l'on voit des mem- bres Ihoraciques dont le développement suit celui de la moelle épinière. La colonne vertébrale des Acéphales arrivés à ce degré de formation, supporte un amas de pièces osseuses contractées , ramassées sur elles- mêmes, mais destinées à former plus lard la face et la boite crânienne. Le développement continue-l-il ? ce ne sera plus un simple amas de pièces osseuses qui , quoi(|ue rangées dans le même ordre , et en nombre égal à celles qui composent la tête bien conformée de l'Animal, sont ce- pendant informes et rudimentaires; nous y trouverons, non -seulement ces pièces plus complètes et mieux finies, mais un cerveau de développement variable; la face et ses sens s'y montreront en partie ou en totalité, et nous conduiront ainsi de conditions de moins en moins im- parfaites ju.squ'aux Ibrmes de l'élat normal. Nous croyons inutile de dire que chez les Acéphales parvenus à ce degré d'organisation, le .système circu- latoire est devenu régulier, l'n cœur, l'aorte et ses bran- ches transportent le sang dans les organes dont le dé- veloppement suit celui des rameaux chargés de verser les matériaux de leur formation. Ainsi, des deux caro- tides, si l'externe se trouve dans les conditions ordi- naires, lors>|ue l'interne n'est que peu développée, la face et tous ses sens se montreront à l'étal normal , quand le cerveau sera à peine ébauché ; et même , ce que la carotide interne aura perdu , l'externe le ga- gnera , et les organes qu'elle donne n'en acquerront que plus de puissance, principe applicable à tous les organes, d'où naissent les différences des espèces entre elles, et que Geoffroy Saint-Hilaire a signalé et déve- loppé le premier dans son ouvrage. Kous sommes loin d'avoir donné toutes les conforma- tions que présentent les Acéphales, et l'on ne pourrait même les faire connaître qu'en indiquant tous les sujets qui naissent dans la condition d'acéphalie. Aussi faut-il se contenter d'indiquer un certain nombre de formes au- tour desquelles les aulres viennent se grouper : c'est ce que nous ferons à la fin de cet article. 11 est deux faits d'une haute importance, qui se rap- portent à la moelle épinière et au cerveau, et qu'il con- vient d'établir ici. Dans l'un, les lames de toutes ou d'une partie des vertèbres sont restées écartées et pré- ^ sentent un large Spina bifida : les membranes du cor- don rachidien ont suivi les conditions des vertèbres : elles ont cessé de faire tuyau, et se sonlétendues de ma- nière à ce que celle qui, dans l'ordre accoutumé, doit être intérieure, rarachnoïde,selrouve extérieure, et ladure- mère intérieure d'extérieure qu'elle est ordinairement, ce qui devait avoir lieu d'après le nouvel état de la co- lonne épinière. C'est à Geoffroy que nous devons ces pré- cieux éclaircissements qu'il se pi-opose de développer par des travaux subséquents. A C É Le crâne éprouve de son côté de nombreuses modi- fications, de même que le développement et le lieu où se trouve placé le cerveau , ce qui sera indiqué plus paiticuliéremenl en parlant de la classification des Acéphales. Le point sur lequel nous désirons fixer l'at- tention de nos lecteurs, est d'une grande importance en anatomie philosophique, et avant Geoffroy Saint-Ililaire on ne l'avait point indiqué , ou l'on s'était mépris sur sa nature. 11 est question de cette poche membraneuse placée tantôt au sommet du crâne, tantôt pendante der- rière le cou, d'autres fois située dans le dos; poche que, quelquefois, l'on rencontre encore dans son entiei', et dont le plus souvent on ne trouve que les débris. On la voit remplie d'une matière liquide que l'on avait regar- dée comme le pioduit d'une hydropisie destructrice du système nerveux, et qui n'est autre que le fluide exhalé par les extrémités des vaisseaux, fluide qui, plus tard, doit constituer la matière céiébralc. Le plus ordinaire- ment ce liquide s'est écoulé au dehors par la rupture de ses membranes, comme les éléments de la moelle épi- iiière se sont répandus faute de rapprochement des ver- tèbres et des membranes du cordon rachidien. Si les matériaux n'ont pas été recueillis , ils n'en ont pas été moins fournis; et pour nous servir de l'expression de Geoffroy Saint-Hilaire, la dette des vaisseaux sanguins a été acquittée. Celte poche ou ses débris, qui parais- saient une forte preuve d'une maladie destructrice, a repris ainsi, entre les mains de l'anatomie philosophi- que, son véritable caractère, c'est-à-dire une condition du premier âge fœtal; car on sait que dans l'embryon le cerveau commence par être une poche remplie d'un fluide transparent qui n'acquiert qu'avec l'âge la consi- stance que nous lui connaissons. De l'Acéphale le plus incomplet, nous nous sommes élevés, par une suite d'accroissements, presque jus- qu'au fœtus de l'état normal. Cependant de grandes différences existent encore entre eux, et l'absence or- dinaire du cœur, des poumons, du diaphragme et du foie, les place toujours à une distance marquée les uns des autres. Les généralités suivantes naissent du rapprochement des diverses observations que nous possédons sur les Acéphales. 1" Fréquemment le cordon ombilical a été trouvé court et très-gréle. 2" Dans la presque totalité des cas, les Acéphales sont nés avec des fœtus bien conformés ; ils étaient ou ju- meaux, ou trijumeaux, ou quadrijumeaux. ô» Les mères ont presque toujours été des femmes très-fécondes. 4" Les Acéphales n'existent plus quand ils paraissent a la lumière, ou ils ne vivent que peu de temps, selon le degré de développement auquel ils sont parvenus. Ti" Chez tous il existe un commencement de moelle é|iinière et quelques ganglions du nerf grand-sympa- thique. C" Chez tous aussi il existe un ai)pareil vasculaire de développement variable. 7" La présence du cœur dépend du degré de dé- veloppement. 11 manque presque toujours chez ceux qui sont bornés à la présence de l'abdomen et de la poitrine, et se montre avec la tète et le cerveau. Se- rait-il lié à l'existence de la huitième paire de nerfs ? La présence des poumons est indépendante de celle du 8" Avec le cœur manque constamment le foie. 9" De l'étendue du cordon rachidien et du dévelop- pement du système vasculaire, dépend celui de l'Acé- phale. Ce n'est point par rang d'utilité que les organes se développent, mais à mesure qu'apparaissent les nerfs et les vaisseaux sanguins qui président à leur forma- tion. Ainsi le dévelop]iement de la moelle épinière se faisant de bas en haut, l'apjjarition des organes suit le même ordre; et le bassin, les membres abdominaux, le canal intestinal, l'appareil génital et urinaire, orga- nes peu nécessaires alors au nouvel être, se voient avant le cœur et le cerveau, dont l'utilité est bien plus mar- quée. 10» Chez tous on trouve une portion plus ou moins étendue du canal intestinal. 11" Avec les nerfs et les os se rencontrent toujours les muscles ou une substance celluleuse qui en est l'équi- valent. 12» Enfin, l'observation des Acéphales prouve que l'existence de la moelle éi)inière est indépendante de celle du cerveau : elle nionlre ks neif» de la face et des organes des sens dans le même cas, et offre le cer- veau comme la réunion et l'épanouissement de toutes ces parties. L'existence des vaisseaux sanguins est également in- dépendante de celle du cœur. Causes de l'acéphalie. D'après ce qui précède, il ne serait peut-être pas nécessaire de traiter ce sujet, si nous ne voulions indiquer rapidement les diverses opi- nions qu'on a émises à cet égard. On a regardé les Acé- phales comme des êtres frappés par la colère divine : nous ne sommes plus dans un siècle à faire interve- nir le caprice des dieux dans les phénomènes des corps vivants; les faits incroyables, comme le prestige des miracles, sont disparus : en vain essayerait-on de les ramener dans la scène du monde; le ridicule les y at- tend. Cherchons donc des causes physiques aux faits physiques de l'acéphalie. Quoiqu'il ne soit pas impossi- ble que l'imagination, en altérant la santé de la mère, puisse troubler consécutivement celle du fœtus, les faits que présentent les Acéphales n'étant pas des phénomè- nes de maladie ni de destruction , nous ne devons pas nous occuper d'une semblable cause. Cette monstruosité est-elle, ainsi que le pensent Le- mery, Lecat, Sandiford, Swammerdam, et parmi les modernes, Chaussier et Béclard, le produit de la des- truction du système nerveux par une cause acciden- telle et surtout par l'hydropisie, et qui, par suite, se serait opposée au développement ou aurait amené la destruc- tion des autres organes? ou est-elle donnée par une or- ganisation primitivement défectueuse, comme le croient Winslow, Gall et Spurzeim? ou, en précisant davantage la question, représente-t-elle, comme le pensent Meckel, Tiedemann et Geoffroy Saint-Hilaire, un des âges d'un fœtus qui s'estarrèté dans son développement et a gardé les traits de cette époque ? Il serait trop long de discuter la valeur de chacune 44 c i:; A C E de ces opinione; mais d'apris 1rs développements dans lequels nous sommes entrés, dans le courant de cet ar- ticle, nous croyons pouvoir dire que la dernière nous seinhie celle qui satisfait le mieux, par cela même qu'elle est la plus simple, et qu'elle tend à donner plus d'uni- formité à la science de la vie : tout en avouant cepen- dant que, dans un grand nombre d'Acéphales, outre cet étal imparfait dans lequel sont restés les fœtus, cer- tains organes ont acquis leur développement normal, ou l'ont même dépassé lors(|ue d'autres sont restés en retard. L'opinion qui fait regarder les Acéphales comme des fœtus dont la destruction du système nerveux a amené l'atropliie et la disparition des autres organes, ou les a arrêtés dans leur développement, ne peut, ce semble, être admise, parce que : l" Comme Gall et Spurzeim l'observent, la masse cé- rébrale que présentent les Acéi)hales ne montre point de traces d'érosion et de déchirements, les bords en sont arrondis et lisses; 2" Chez ceux qui n'ont qu'une portion de cordon ra- chidien, l'extrémité supérieure de ce cordon est arron- die, tuberculeuse et non déchiquetée, comme elle le serait par suite d'une destruction; ô» 11 est impossible que les Acéphales qui sont pri- vés de tète, de membres, de thorax et d'une poition de l'abdomen, aient perdu ces parties à la suite d'une hy- dropisie de poitrine, qui, nécessairement, laisserait des cicatrices que l'on n'observe presque jamais; 4» La présence du rachis et du cerveau, dans leur intégrité, joints à une face atrophiée, de même que les organes des sens, dont on ne trouve que les rudiments (F. plus bas l'espèce HÉ«iiE7i-cÉpn\iE), sont incompa- tibles avec une pareille cause. S" Enfin, la présence du même nombre d'os dans les crânes des Acéphales que dans les tètes de l'état normal, comme Geoffroy l'a démontré dans le Mémoire déjà cité, est une preuve évidente de la non-destruction de ces parties, qui seulement sont restées à l'état rudimen- laire. Classification des Acéphales. Quoiqu'il ne soit pas l)ossi!)le de poser entre les Acéphales des bornes que jamais ils ne dépassent, et malgré que nous sachions que nombre d'individus ne pourront être rigoureuse- ment placés dans les sections que nous allons établir, cependant, comme l'esprit aime à se reposer, nous no- terons les différences principales qu'offrent ces mons- tres, et autour desquelles les autres viennent se grouper. Nous adopterons la division suivante , empruntant à Breschet, sans y attacher absolument le même sens que lui , l'expression li'Jcéphaloguslre pour désigner les monstres dont le développement est borné aux organes de l'abdomen; et celle A'Accphalalhore pour nommer ceux qui possèdent et un abdomen et un thorax en tout ou eu partie. Nous réservons le nom A'' Acéphales à ceux qui joignent à l'abdomen et au thorax une tète de forme, de développement et de disposition variables. Cette dernière section, plus nombreuse que les deux autres, et qui nous intéi'esse davantage par la variété de formes qu'elle revêt , a plus que les autres aussi attiré l'attention des naturalistes, et alimenté la crédulité du peuple toujours avide de faits bizarres cl extraordi- naires; de là. ces histoires dont les recueils pullulent ou dont le peuple conserve la tradition, d'enfants nés avec une tête de Veau, de Mouton ou de tout autre Animal. Nous présentons ici la classification que Geoffroy Saint-llilaire a donnée de ces monstres. Il l'a proposée moins comme complète que comme provisoire et repré- sentant les anomalies qu'il a été à portée d'observer ou de vérifier. 11 classe les Acéphales sous treize chefs, aux- quels il a imposé des noms tirés de la forme de la tète, de la présence ou de l'absence du cerveau, du lieu oil il se trouve placé, de sa forme, etc. Nous ne pouvons mieux faire, pour indiquer les divers caractères de ce» Acéphales, que de nous servir des expressions mêmes de l'auteur. Il les nomme : CoccTCËpiiALE. (Têlesous la forme d'un coccyx.) 0 Tronc sans tète et sans extrémités antérieures : les os du crâne et du cou dans une contraction et d'une peti- tesse extrêmes : les postérieurs appuyés sur les vertè- bres dorsales : ceux de la sommité sous forme d'un coccyx. r> Ckyptocëphale. [Tête invisible estérieurenienl.) u Têle avec extrémités antérieures : tète réduite à un assemblage de parties osseuses, portée sur une colonne cervicale droite, très-petite et non apparente en dehors.» AnErtcÉPiuLE. (7'ête sans cerveau.) «Point de cer- veau ni de moelle épinière; la face et tous les organes des sens dans l'état normal ; la boite ouvei'te vers la la ligne médiane, et composée de deux moitiés renver- sées et écartées de chaque côté en aile de Pigeon. » Les lames des vertèbres ne se réunissant pas pour faire tube et contenir la moelle épinière, les os du crâne restant également écartés, les matériaux fournis parles vaisseaux pour former le cordon rachidien n'ont pu être recueillis, et se sont écoulés au deliors dans cette espèce de monstruosité. Cystescépaaie. (Têtearec uncerveau vésiculeus.) « Cerveau restreint dans son développement; hémi- sphère sous forme d'une vessie mamelonné; les organes des sens et leurs chambres comme dans le précédent. » Derencëphale. ( Têleavcc un cerveau dans le col.) » Cerveau très-petit , posé tant sur les occipitaux que sur les vertèbres cervicales ; celles-ci ouveilcs posté- rieurement, élargies en outre par un Spina bifida, et formant coquille; les organes des sens et les parties du crâne comme dans les Cystencépbales. <• l'oi)E!«cËPHALE. (Tête ovcc ccrveou sur tige.) «Cer- veau de volume ordinaire, mais hors du crâne, porté sur un pédicule 'qui s'élève et traverse le sommet de la boite cérébrale; lelorganes des sens et leurs enveloppes dans l'état normal ; la boite cérébrale composée de pièces affaissées les unes sur les autres, épaisses, dures et comme éburnées. « NOTENCÉPUALE. {Tête ai-ec cerveau dans le dos.) 0 Cerveau de volume ordinaire, mais hors du crâne pour une partie faisant hernie à travers les occipitaux supé- rieurs, et, quant à sa plus grande portion, prenant ap- pui sur les vertèbres dorsales, ouvertes postérieurement j crâne à pariétaux larges et surbaissés, d'une configura- tion à rappeler le crâne dans les Loutres; crâne enfin composé de pièces minces et friables. ■> ACE A C É 43 HÉMiEXCÉPnAiE. { Tète arec moitié de ses malé- riaux.) « Tous les organes des sens anéantis, et leurs rudiments apparents à la face par des traces sans pro- fondeur; cependant la boite cérébrale et son cerveau presque dans l'état normal.» RnmEKcÉPHAiE. {Tête à trompe ou à narines ex- traordinaires.) Fœtus à trompe; cyclopes; fœtus mo- nospes. Une seule chambre oculaire; un seul œil à deux cris- tallins ; point de système nerveux olfactif ; les os de l'appareil olfactif ont délaissé les maxillaires , sont groupés et saillants sur le milieu du front; de cette ra- cine les téguments se prolongent en trompe. Stomencéphale. ( Tête à bouche fermée. ) Cyclope comme dans le précédent; une trompe labiale formée par la lèvre ramassée,- prolongée en une caroncule fili- foime. TBiENCÉpnAi.E. ( Tête privée de trois organes des sens.) Télé spliéroïdale; face nulle par la privation de trois organes des sens : des organes de l'odorat, de l'ouie et de la vue; les oreilles réunies en dessous; un seul trou auriculaire au centre; une seule caisse. SpnÉNEticÉPDALE. {Tcte remarquable par une par- tie de son sphénoïde. ) «Crâne ployé à sa partie pala- tine de façon que les dents de chaque côté se rencon- trent et se touchent sur la ligne médiane ; oreilles soudées ensemble; un seul trou auriculaire et une seule caisse; le .sphénoïde postérieur ayant ses deux ptéri- goïdaux (apophyses ptérigoïdes externes) soudés dans les neuf dixièmes de leur longueur. « Ces trois derniers Acéphales ne se trouvent pas dans le Mémoire cité ; nous en devons la communication à Geoffroy St.-Hilaire. Ils seront développés dans le deuxième volume de sa Philosophie anatoniique. DiODONCÉPBAiE. ( Tête ovec Une doublc rangéeden- taire.) Treizième et dernière espèce. 11 resterait encore beaucoup de choses à dire sur ce genre de monstruosités; mais nous avons dû nous ren- fermer dans les bornes qu'impose un dictionnaire d'his- toire naturelle. C'est dans les ouvrages de Chaussier, Béclard, F. Meckel, Tiedemann et Geoffroy St.-Hilaire, que l'on trouvera des détails plus étendus et plus pré- cis. Ce sont les travaux de ce dernier, surtout, qui nous ont guidé dans la rédaction de cet article. Si, entre les mains de Geofïroy, les monstres ont perdu une partie du merveilleux qui les entourait, ils ont en revanche répandu un grand jour sur la science de l'organisation, et promettent d'importants résultats à ceux qui vou- dront se livrer à leur étude. ACÉPHALE. BOT. M. Mirbel nomme ainsi l'ovaire quand il n'est point terminé par le style, et il cite pour exemple les pi. de la fam. des Labiées. ACÉPHALES. ARAC. Latreille. Groupe d'Insectes dont Lamarck a fait Tordre des Arachnides palpistes. ACÉPHALES. MOU. Dans la première édition de son Système des Animaux sans vertèbres, Lamarck emploie cette dénomination pour désigner tous les Mollusques -sans tête distincte, qui formaient alors un second ordre dans la classe de ces Animaux. Depuis H en a successi- vement séparé, d'abord les Cirrhipèdes qui composent une classe ii part dans l'Extrait de son Cours de Zoolo- gie, et ensuite les Acéphales nus qui, sous le nom de Tuniciers , forment une classe distincte éloignée des autres Acéphales, et rapprochée des Polypes et des Ra- diaires, dans la deuxième édition de ses Animaux sans vertèbres. 11 ne conserve point dans cette édition la dé- nomination d'Acéphales; il donne aux Animaux restant de l'ordre primitif, ainsi dénommé, le nom de Conchifè- res, et en forme sa xk classe. — Dans la Zoologie ana- lytique de Duraéril, les Acéphales forment le iv" ordre des Mollusques, et ne comprennent point les Biachiopo- des, séparés en un ordre distinct, que Lamarck conti- nue à comprendre parmi ses Conchifères. Dans le Règne Animal de Cuvier, les Acéphales composent la iv classe des Animaux Mollusques ; les Tuniciers de Lamarck n'y constituent qu'un ordre à part, tandis que les Cra- chiopodes forment, dans cet ouvrage, une classe dis- tincte, ainsi que les Cirihopodes (les Cirrhipèdes de Lamarck ). — BlainvUle suit une autre marche ; H appelle Acéphalopbores les Acéphales (Conchifères et Tuni- ciers, Lam.) et les Brachiopodes de Cuvier; réunis, ils forment sa il" classe du sous -type des Mollusques ou Malacozoaires, tandis que les Cirrliopodes forment, avec les Oscabrions, le sous-type des Subenlomozoaires. Tel est l'ensemble des changements d'ordonnance et de rapports qu'ont subis les Mollusques dépourvus de tête distincte, et appelés primitivement Acéphales par Lamarck. ACÉPHALOCYSTES. iNT. Vésicules hydatiformes que l'on trouve assez souvent dans différentes parties du corps de l'Homme. Laennec les regarde comme de vérita- bles Entozoaires. Rudolphi n'adopte point celte opinion, et les considère comme de simples corps vésiculaires. Quand on observe successivement des Acéiihalocystes sur l'Homme et sur les Animaux, on s'aperçoit bientôt de deux formes dififérentes de ces êtres. Celles qui se rencontrent chez l'Homme sont emboîtées les unes dans les autres, ce qui provient de ce que l'Acéphalocyste primitive donne naissance à de jeunes individus qui se détachent dans l'intérieur de leur mère, et qu'à leur tour les jeunes en produisent d'autres qui tombent en- core dans la cavité de celle qui les a produites; en sorte que l'.Acéphalocyste originaire peut contenir, par emboîtement, plusieurs générations successives. Dans les Animaux, au contraire, dans le bœuf et le Mouton, les jeunes Acéphalocystes, en se détachant de leur mère, ne tombent pas dans l'intérieur de celle-ci, mais en dehors ; en sorte que le phénomène de l'emboîtement ne s'observe plus. La membrane des Acéphalocystes est mince, transparente, fort délicate; elle n'ofïre aucune trace de vaisseaux sanguins; eHe se déchire facilement et n'indique rien de la structure fibreuse; elle jouit d'une certaine élasticité, au moyen de laquelle elle fait jaillir son liquide lorsqu'on la pique ; ce liquide est clair, limpide, inodore et légèrement salé. A défaut de bouche et de canal alimentaire, les Acéphalocystes ne peuvent se nourrir et s'accroître que par l'absorption qui doit s'opérer à toute leur surface, et c'est ce que le docteur Cruveiller a pu constater à l'aide do liqueurs colorées répandues sur cette surface; il a pu suivre la marche de l'absorption. ACÉPHALOPHORES. Mor.L. Dénomination employée 46 C É A C È par Blainville pour caractériser la ii" classe Je son sous- lype (les Mollusipies ou Malacuzoaires. ACER. BOT. S. d'Érable. ACÉll.\CÉES. BOT. Même chose qu'Acérinécs. ACERAS. DOT. Ricliaril el R. Brown, dans un travail qu'ils faisaient en même temps et chacun de leur côté, sur les orchidées, séparaient du G. Satyrium quelques esp. pour en former un G. distinct que l'un a appelé Loro- glossuin, et l'autre Aceras. V. Loroglosse. ACÉRATES. BOT. Genre de la fam. des Asclépiadées ; Pentandrie Dijjynie, L., dans lequel EUiot range VÂscle- pias longifolia. Ce G. se distingue des Asclépiades par l'absence des appendices en forme de corne, qui existent dans les cornets. ACÉRATIE. Aceratium. bot. Genre de la fam. des Êléocarpées; Dodécandric Monogynie, établi par L. De- camlolle , pour une plante ligneuse, qui croît à Am- boine; ce G. offre pour caractères, un calice à cinq sé- pales, cinq pétales dont le limbe est découpé et l'onglet couvert de poils; des anthères poilues mais dépourvues de soies terminales; un ^eul style. L'espèce connue a été nommée A. OppositifoUum. ACERDÈSE. MIN. Nom donné par Beudantau manga- nèse hydraté. V. ce mot. ACERELLÉ. bot. Terminé par une pointe aiguë. ACERES. AHAcn. Latreille (Gêner, trust, et Insect.) appela ainsi une grande division des Insectes, compre- nant les G. Scorpio, Aranea, Phalanrjium et Acarus de Linné, pour laquelle il avait antérieurement pro- posé le nom d'Acéphales. Depuis, dans ses Considéra- tions générales , il appliqua la dénomination d'Acères à l'ordre sixième de la classe des Arachnides; mais, dans le Règne Animal, édil. de 1817, ayant érigé cet ordre en classe, il remplaça le nom d'Acères par celui d'Arachnides. ACERES. Akera. moll. MuUer a le premier employé le mot Akera, qui signifie /inné de tentacules, comme qualification générique, dans le Prodrome de sa Zoolo- gie danoise, pour une petite esp. du G. Bulle, la Buila Akera de Gmelin, ou Bulla norwegica de Bruguière. II la nommait Akera bullala. (Elle est figurée, Zool. Van. icon 1. Tab. 71, f. 1 à 5.) Foy. Buli.e. Cuvier a étendu la dénomination d'Acères à tous les Gastéro- podes tectibrauches analogues ù l'Akera de MuUer; il n'en fait qu'un seul G. dans son Règne Animal (T. ii, p. 400), divisé en trois sous-genres : lesBui.tÉEsdeLa- marck, chez lesquelles la coquille est cachée dans l'é- paisseur du manteau; les Bli.i.es du même auteur, où la coquille est extérieure ; et les Akères proprement dites,qui sont dépourvues detest : celles-ci composent le genre Doridimn de Meckel. ACERINA. poiss. Syn. lat. de Gremille. ACÉRINÉES.BOT. .luss. Famille de PI. Dicotylédonées polypétales , ayant les étamines hypogyniqucs. Cette fam., composée des G. Acer et Negundo, a beaucoup de rapports avec les Malpighiacées; elle offre les ca- ractères suivants : calice monosépale, divisé; corolle composée de cinq à neuf pétales qui avortent quelque- fois; de sept à douze étamines insérées sous l'ovaire, à un disque hypogyne ; ovaire à deux ou trois loges ( jEscuIus ) , dont chacune renferme une , deux ou plusieurs graines. Le fruit est une samare à deux aile» menibraïu-uses, à deux loges, ou une capsule Irilocii- lairc. trivalve.— Les Acérinées sont des Arbres ligneux, à feuilles opposées, simples ou composées; ayant de» fleurs hermaphrodites ou polygames. disposées engrap- l)es ou en corymbe. ACESCENCE. Tendance que manifeste un corps pour passer à l'état acide. ACÉTABl'LAIRE. poL. G. de l'ordre auquel il donne son nom, de la division des Polypes flexibles; il est fort distinct par sa forme élégante, imitant celle d'un petit parapluie ouvert. Les esp. qui le composent, offrent une tige simple, grêle, fistuleuse, terminée par une om- brelle striée, radiée, plane ou presque infundibulaire; elles croissent sur les rochers et les autres corps solides, qu'elles couvrent de touffes épaisses, d'un vert éclatant, qui se fanent et se détruisent promptement par l'action de l'air. On n'a pas encore bien observé les Animaux de ces Zoophytes; plusieurs naturalistes modernes doutent de leur existence, et regardent ces productions marines comme des Plantes; c'était aussi l'opinion deTournefurt et des botanistes anciens. Ce sont néanmoins de vérita- bles polypiers. Leurs Polypes sont placés dans les tubes rayonnants de l'ombrelle ; ils ont une vie commune au moyen de la tige à laquelle vient aboutir l'extrémité inférieure de chaque animalcule. Linné a classé les Acélabulaires parmi les Madrépores; Pallas avec les Corallines, et Gmelin parmi les Tubulaires.Bertoloni en a fait un genre sous le nom d'Olivie, et Lamarrk, sous le nom d'Acétabule. Lamouroux l'avait établi, avec ces naturalistes, sous le nom d'Acétabulaire, dans un Mé- moire lu en 1810 à la première classe de l'Institut. On ne connaît encore que deux esp. d'Acétabulaires. A. A BORDS ENTIERS, Acetabularia intégra, Lamx. Hist. Polyp., 249. Mudrepora Acetabulum, L. Tour- nefort. Inst., R. H., pi. 338. Acetabulum mediterra- neum, Encyc. Moll., p. 478, f. 3, où ses bords parais- sent crénelés, encore que le caractère de l'esp. est de les avoir entiers. On la voit souvent dans les collections sous le nom à' Acetabulum T'ournefortii. Elle se trouve abondamment dans la Méditerranée. A. A BORDS CRÉNELÉS, Acctobularia crénela, Larax. Hist. Polyp., pi. 8, f. 1. Brown, Histoire de la Jamaïque, pi. 40, f. A, dont les bords sont crénelés, et qui habite les mers des Antilles. ACÉTABILARIÉES. poi. Sixième ordre des Calcifères, deuxième section de la division des Polypes flexibles; ils forment un groupe bien distinct dans la clas-se des Polypiers; ils ont toujours une tige simple, grêle, fistu- leuse, terminée par un appendice en forme d'ombrelle ou de petit parapluie, et composé de tubes réunis par le côtés (les Acélabulaires), ou bien cette tige supporte un groupe de i)etits corps pyriformes et polypeux (les Po- lyphyses). ACÉTABllI.E. POl. F. ACÉTABl'lAIRE. ACÉTABllLlFORME,qui ala forme d'un flcc/aô«/»«i, vase anciennement employé au mesurage des liquides et particulièrement du vinaigre. ACÈTE, Acctcs. CRi'ST. G. de l'ordre des Crustacés décapodes, établi par Milne-Edwards, qui offre pour caractères : carapace lisse, présentant à son extrémité A n H A c ir 47 inférieure une série de trois petites dents ; yeux sphéri- ques, portés sur des pédoncules assez longs ; antennes supérieures pédonculées, avec le dernier article plus cour't (jue le premier et ne portant que deux soies, dont Tune a environ deux fois la longueur du corps; anten- nes inférieures ou externes présentant un lîlet terminal moins allongé, avec une grande lame cornée à leur base ; mandibules grosses ; palpe très-long et grêle ; deuxième paire des pattes-mâchoiresgréles, très-longues,reployées sur elles-mêmes et appliquées sur les autres parties de l'appareil buccal; pattes ambulatoires filiformes, ter- minées par un article pointu ; les deux paires de pattes postérieures nulles; fausses pattes natatoires se termi- nant toutes par deux lames étroites et i)ointues. Suivant Milne - Edwards , ce crustacé, quoiqu'il n'ait pas dix pieds, doit appartenir au groupe naturel des Décapodes macroures, tribu des Salicoques. La seule esp. connueap- partientaux rives du Gange; salongueuresl d'un pouce. ACÉTIFICATION. Passage d'un suc fermenlescible à l'état d'acide acétique ou de vinaigre. ACÉTONE. Liquide particulier, connu depuis long- temps, sous le nom d'esprit pyro-acétique, parce qu'il est un des produits delà distillation de l'acide acétique com- biné avec une base salifiable. Ce liquide est incolore, limpide, d'une saveur acre et brûlante, d'une odeur très-pénétrante, d'une densité égale à 0,7991, d'une grande iiiflammabilité, ne se congelant point à — 15", et susceptible de s'unir à l'eau en toutes proportions. ACETOSA. BOT. y. Oseille. ACEYTUNILLA. BOT. Nom du fruit de l'/îxxoxicuji. ACHAINE. BOT. Syn. d'Akène. ACHAMARCHIS. pol. y. Acamarcuis. ACHANDE OD ACHAUDES. pois. N. Ane. du Rémore commun. ACHANIA. BOT. y. Malvaviscds. ACHANTINE. Jchalina. moll. Swainson et Green ont successivement établi sous ce nom un G. de coquil- les terrestres, formé du quatrième groupe du sous-genre cochlogène de Férussac, ou hélictères. F. Hélice. ACHAR, Alchar ou Atlchar, mots indiens qui dési- gnent des fruits d'espèces diverses , des bourgeons de Palmiste et de Bambou, des Choux, des Légumes, de l'Ail ou autres racines, fortement assaisonnés de mou- tarde et de piment, et mis en infusion dans le jus de Citron et le vinaigre le plus fort, comme on y met en Europe les Câpres et les Cornichons. De même que ces derniers ils servent d'assaisonnement. ACHARIA. BOT. G. de la Monoécie Triandrie de Linné, mais qui n'a pu jusqu'ici être rapporté à aucune fam. naturelle. Thunberg, qui l'a établi dans son Prodrome, lui donne pour caractères ; un calice à deux folioles, et une corolle monopétale à trois lobes, velue (corolle qui n'est probablement qu'un calice monosépale, accom- pagné de deux bractées à sa base), dans les fleurs mâles, qui sont placées le plus haut sur la tige, trois étamines insérées sous les lobes de la corolle ; dans les femelles, un ovaire libre, à un seul style, terminé par trois styg- mates. Il devient plus lard une capsule à uneseuleloge, qui s'ouvre en trois valves, et renferme une seule graine globuleuse, inégale à sa surface. Ce G. ne renferme en- core qu'une seule esp. A. à trois lobes, A. Traijoth's, Thunb. Lam., Illustr. pi. 7S3. C'est une herbe à feuilles alternes, ù pédoncules uniflores et axillaires, qui croit au cap de Boiuie-Espérance. ACUATE. INS. Esp. du G. papillon. ACHATE.S. Miiv. I'. Agate. ACHATINELLE. Jchatinella. moll. G. nouveau pro- posé par Green pour certaines esp. du G. hélice, mais qui n'a pas été accueilli. ACHDAR. OIS. N. anc. du Canard sauvage. ACHE. Apium. bot. G. de la fam. des Ombellifères ; Pentandrie Digynie, L. Limbe du calice entier; cinq pétales égaux entre eux, ovales, ayant la jjointe recour- bée en dessus; cinq étamines saillantes, à peu près de la même longueur que les pétales ; fruit ovoïde, un peu comprimé, marqué de trois stries longitudinales sur chacune de ses faces. Les fleurs sont d'un blanc jaunâ- tre, disposées en ombelles régulières, ordinairement sans involucres ni involucellcs. Ce G. se com](ose de quatre à cinq esp. dont deux surtout méritent d'être mentionnées ici ; ce sont : A. PERSIL. Apium Petroselinum, L. PI. bisannuelle, dont la tige, haute d'un à deux pieds, est anguleuse, rameuse; les feuilles sont décomposées, à folioles ovales subcunéiformes, incisées ; les supérieures entières, lan- céolées ; les ombellules sont accompagnées de petites folioles linéaires. Cette Plante est journellement em- Iiloyée comme assaisonnement. A. coMMDîiE. Aphimgrareolens, L. Cette esp. est plus grande dans toutes ses parties que la précédente ; ses folioles sont cunéiformes dentées; les ombellules dé- pourvues d'involucelles. L'esp. sauvage porte le nom d'Ache. Sa racine est employée comme diurétique et apéritive. Cultivée, elle porte le nom de Céleri , alors . ses feuilles et ses racines sont usitées comme aliment. 11 y a une variété de Céleri fort remarquable; c'est elle qu'on désigne sous le nom de Céleri-rave. Sa racine est grosse comme le poing , charnue et fort bonne à man- ger. On appelle vulgairement AcHEd'EAU, la Bcrle, Siuin Sisarum, L.; et Ache de Montagne, la Livéche , Li- (justicum LevisliciiiJi, L. ACHÉ. Aciietis. MAM. F. Cuvier donne ce nom aux Paresseux de la première tribu, qui ont trois ongles aux pieds de devant, et qui. conséqueinmenl, doivent être distingués des Bradrims qui n'en ont que deux. Les pre- miers portent une queue , les autres en sont totalement privés. F. Bradype Aï. ACHÉE. ANNÉL. N. vulg. des Lombrics, d'où les pê- cheurs ont appelé Achées ou Aches les Vermisseaux, Larves, Insectes dont ils font des appâts pour prendre lePoisiion. ACIIÉE. Achœiis. crust. Leach a formé ce G., qui prend place dans la fam. des Brachyures, parmi les Crustacés Décapodes. Les caractères des Achées sont d'avoir tous six segments à la queue, mais leurs quatre tarses postérieurs sont très-ar(iués ou en faucille; leurs pédicules oculaires sont très-saillants, et présentent au- devant un tubercule; tel est ; r^c/iCB«« Cranchii,Leach, Malac, Brit. xxii. c. ACIIÉLOITE. Achelois. MOLL. G. de Monifort, adopté par Ocken, pour une pétrification qu'on voit assez fré- 48 A C 11 A 0 H quemmenl dans les marbres anciens d'Alldorff on Suisse, et qui atteiiil jusqu'à deux pieds de lonRueur. On ne peut, dans l'état de nos connaissances sur les fossiles anniofjues, séparer l'Acliéloïte des Béleinniles. ACIIÈNE. BOT. V. Akèi^e. ACHEXODE. BOT. Achard appelle ainsi un fruit com- posé de plusieurs akènes disposés sur un même plan , et qui résulte de ce qu'aucune des carpelles primitives del'ovaii'p n'a avorté. ACHÉRONTIE. Acheronliu. ws. Lépidoptères. Fam. des Crépusculaires. On a proposé ce sous genre pour y placer le Sphinx Tétc-dc-Mort {Alropos) ainsi que trois autres esp. qui lui ressemblent beaucoup, l'une de Java et les deux autres de l'Australie, rapportées par l'expé- dition autour du monde, commandée par le cap. Dur- ville. Toutes ont la trompe proportionnellement plus courte qu'elle ne l'est dans les autres Spliinx. ACHÈTE ,-/c/ic/a.iKS. Nous excluerons, avec Latreille, du lanj;aj;e entomologique le mot Achète, et nous le remplacerons par celui de Télrix. Cette substitution est nécessaire pour remédier à la confusion qui résulte de l'emploi très-différent qu'on a fait de ce nom. Linné l'appliqua d'abord à une division de son G-GiyHus. Geof- froy érigea cette division en G. di.stinct, et fit usage du mot Grjilon pour la dénommer. Fabricius remplaça sans nécessité ce dernier nom par celui d'Acheté, etLatreille, ainsi que plusieurs auteurs modernes, employèrent le même mot dans un autre sens. ACHÉTIDES. INS. Nom donné par Leachà une Fam. qu'il a établie parmi les Orthoptères, et qui a pour type le G. Achète. ACHIAS. Acliias. iNS. G. de Diptères, établi par Fabri- cius, et placé par Latreille dans le grand G. Mouche de Linné. Les yeux sont pédoncules, c'est-à-dire portés sur un prolongement de la tête. Ce caractère singulier lui est commun avec le G. Diopsis, dont il se distingue par l'insertion des antennes sur le front. L'esp. unique, servant de type à ce G., est l'A.oculé, Achiasoculatus, Fabr. Elle est originaire de .lava. Latreille, ayant ré- cemment examiné jilus particulièrement cet insecte , s'est assuré qu'il serait mieux placé parmi les Syrphes. ACUILLÉE OD ACUILLIÈRE. liOT. y. MiLLE-FEUlLlE. ACHILLIÎES. BOT. Ce nom a été doimé par quelques botanistes à une division des Corymbifères, l'un des groupes établis par Vaillant dans la fam. desSynanthé- rées. ACHILLEUM ross. G. de Polypiers de la fam. des Alcyonaires, qui se trouve dans les couches du système jurassique supérieur. ACmiMAIiAN. BOT. S. deTriphasia. ACHIME. /'. AciiVME. ACIIIMKNES. BOT. G établi par Brown, dans la fam. des Scrophularinées de .lussieu; Didynamie Angiosper- niie de Linné. Caractères ; calice monosépale, velu, renHé à sa base, resserré à son ouverture, à cinq divi- sions; corolle monopétalc, personnée, tubuleuse et ven- true, inférieurement velue; son limbe est à cinq divi- sions inégales. Les étamines, au nombre de quatre, sont presque didynames; le stigmate estbilobé. Ce G., désigné par l'Héritier sous le nom de Cyrilla (C. pulchella), que Scopoli a réuni au Buchnera . (h. Coccinsa) et Lamarck au Colitmnea (C. E recta), ne I renferme qu'une seule esp., A. uiiitoi; de Brown, Jam. 271, t. 38, f. 1. Plante fort remarquable jiar la ; belle couleur de feu de ses fleurs. On la cultive dans nos ! serres où elle brille de tout son éclat, pendant l'automne. I ACHIUA. BOT. S. de Balisier. î ACIIIRA-MOL'UOU. bot. S. de Cortlia Coltococca. ' y. Sebestier. ACHIKE. FOIS. G. formé par Lacéi)èdeaux dépens des Pleuronectes. et adopté comme sous-genre par Cuvier, qui les considère comme des Soles absolument dépour- ! vues de pectorales. Cette privation caractérise donc les Achires qui, d'adleurs, ont les deux yeux disposés du même côté de la tète; elle influe sur leurs habitudes. Le Pleuronectes Achirus de Linné a servi de type à ce G. qui compte aujourd'hui de sept à huit esp. : t Les AcniREs proprement dits, qui ont les deux yeux situés à droite , avec la nageoire caudale échancrée en croissant ou arrondie, distincte de la dorsale et de l'anale. A. barbu, Achirus barbatus, Geoffroy. Ann. des Mus. 1. pi. 11. C'est, selon Cuvier, le Pleuronectes Achirus de Linné qui ne serait pas celui auquel Lacé- pède rapporte ce synonyme. Cependant le Poisson ds Linné habite l'Amérique septentrionale, et le Barbu se trouve dans la mer Rouge, particulièrement aux envi- rons de Suez; il habite aussi Amboine. Sa forme est ovale elliptique; de sept pouces et demi environ dans son grand diamètre, sur près de quatre dans le petit; sa couleur est brune sur le côté droit, avec des points gris, remarqua- bles par le point noir qui en désigne le centre; le côté gauche est d'un blanc sale, uniforme, u. 65. p. 0. v. ."i. A. 53.C. 18. A. FASCÉ, Pleuronectes lineatus, Gmcl. Écailles ciliées; (pieue ronde; sept lignes transversales noires sur le dos (pii est brunâtre. Il habile les côtes de la Nouvelle- Angleterre, b. 53, eo. p. 0. V. 4, 5. A. 43, 48. c. 16. A. «aubrë, deLacépède, T. m, pi. 12, f. 3 et A. pa- voNiEN, du même naturaliste. Le premier découvert à rile-de-France par Commerson, rejette une liqueur lai- teuse par des pores disposés à la base des rayons de l'anale et de la dorsale; on ignore la patrie du second. tt Les Plagcsies, Ptagusia de Brown, qui ont les deux yeux à gauche et la caudale pointue, confondue avec la dorsale et l'anale. A. BODBLE iiGNE, Plcuronccles bilineatus, Bloch. pi. 188.Encyc. Pois. pi. 91. f. 377. Corps allongé, d'un brun jaunâtre en dessus, blanc -rougeàtre en dessous, et marqué de deux lignes latérales plus foncées de cha- que côté. Sa tête est plus grosse proportionnellement que celle de ses congénères. La dorsale, la caudale, et l'anale réunies comptent cent soixante-quatorze rayons. Ce Poisson habite en abondance les mers de la Chine et des Archipels indiens. A. ORNÉ, Achirus ornatus, Lac. iv. 653 et Pleu- ronectes Arel, de Schneider, sont aussi des Plagusies; mais il n'est pas certain qu'on doive rapporter ù ce sous- genre le Pleuronectes Plagusia, L. de la Caroline; encore que ce Poisson ait la caudale confondue avec In dorsale et l'anale, puisqu'il a ses yeux ;"i droite, et «pi'il n'est pas dit qu'il manque de pectorales. A C H A C li 4'J ACIIIRITE ou ASCHIRITE. MW. /'. Cuivre-Diopiase. ACIIIT. BOT. V. Cisscs. ACHITONICM. BOT. (Urédinées.) Ce G. a été établi par Nées (Journal de botanique; Ratisbonne, 1819). Il appartient aux Champignons les plus simples, n'étant composé (|ue de sporules nues, libres, réunies en groupe. Nées lui donne pour caractères : sporules globuleuses, transparentes, réunies en groupes nus. Ce G. est très- voisin des Fusidium et des Stilbospores. La seule esp. indiquée pousse sur les feuilles du pin sauvage. ACHLIS. MAM. N. de l'Élan chez les anciens. ACHILUS. ws. Kirby a établi sous ce nom, dans les Insectes Hémiptères, de la fam. des Cicadaires, un G. qui a beaucoup de rapport avec le G. Cixie de La- treille. Il parait n'en différer que par la longueur et la forme des antennes dont tous les articles sont granu- leux. ACHLYS. BOT. Ce nom mythologique est celui de la déesse de l'obscurité. De Candolle l'a donné à un nou- veau G., encore fort obscur, qu'il a rapporté à la fam. des Podophyllées, à cause de son affinité avec le G. Jef- fersonia; mais il paraît avoir aussi quelque analogie avec l'Actaea. Ce G. ne contient encore qu'une seule esp., A. triphylla. C'est le Leontice triphylla, décrit par Smith dans l'Encyclopédie de Rées. ACHLYSIE. Achlysia. arac. G. de la fam. des Holè- tres, tribu des Acarides, établi par Audouin. 11 peut être placé à côté des Leptes, et a pour caractères distinctifs : six pattes de cinq articles uniformément développés, situées, ainsi que le siphon, dans une échancrure pro- fonde du corps, et partant de six pièces quadrilatères constituant une plaque stcrnale. L'esp. qui a donné lieu à la formation du G., VA. Dy- tisci, a été rencontrée, une seule fois, sur un Dytiscus marginalis, péché dans une des mares de la forêt de Fontainebleau, au mois de juin 1819. Deux individus furent trouvés sur l'abdomen du Dytique et au-dessous des élytres et des secondes ailes; ils étaient couchés sur le côté, position assez rare chez un Animal articulé, et qui trouvera son explication dans le courant de cet ar- ticle. La longueur totale de cette esp. est de six millimètres, et sa plus grande largeur de trois et demi. Considérée d'une manière générale, elle est ovoïde, et figure assez bien une cornue dont la panse serait allongée, et dont le cou très-court, fermé et arrondi, serait abruptement recourbé sur cette panse, de manière à laisser entre elle et lui un intervalle ou une sorte d'échancrure étroite et profonde. La couleur dominante est le jaune orange, disposé par zones irrégulières et transversales sur la région du dos, s'étendanl sur celle du ventre et con- fondu, sur les côtés, avec une couleur jaune citron qui se prolonge supérieurement entre les bandes orangées. Si à ces caractères on ajoute qu'il n'existe ni (ète, ni yeux, ni antennes, ni thorax, ni division du corps en anneaux, ni anus, ni ouvertures pour la respiration; qu'il y a bien, il est vrai, un suçoir et des pattes, mais que leur ténuité est telle qu'il faut un microscope pour les apercevoir; si, donc, on ajoute ces caractères aux précédents, on aura déjà une idée assez exacte de cet Animal parasite. La peau qui l'enveloppe est épldermi- 1 DICT. DES SCIENCES 5AT. que, c'est-à-dire, parfaitement transparente, et se roule sur elle-même, lorsqu'on vient à la détacher. Elle adhère peu aux parties qu'elle recouvre, ne présente aucune ouverture et se continue avec le suçoir et le plastron sternal, situés l'un et l'autre dans le fond de l'échan- crure. Le suçoir, placé en avant et à une très-petite distance du sternum, est de forme conique, denté à sa partie postérieure et dé consistance cornée. Sa ténuité excessive et son opacité n'ont pas permis de déterminer sïl était simple ou composé. Son sommet est aigu, libre et s'introduit dans le corps du Dytique. Sa base se con- tinue avec la peau et se détache avec elle. Derrière le suçoir on aperçoit, avec une très-forte loupe et mieux au microscope, le plastron formé par trois sternums placés à la suite les uns des autres, et composés chacun de deux pièces écartées l'une de l'autre sur la ligne moyenne, de manière à laisser entre elles un intervalle d'autant plus large qu'il est plus postérieur, lequel est complété par la peau. Ces pièces, au nombre de six, sont planes, quadrilatères, un peu plus consistantes que la peau; l'angle externe et antérieur de chacune d'elles donne attache à une patte composée de cinq articles uniformes, à peu près également développés et munis Intérieurement et en dedans d'un poil, à l'exception du dernier qui porte à son côté externe une petite épine. D'après ce qui vient d'être dit, on reconnaîtra, dans cet être singulier, un organe de succion et un appareil locomoteur bien caractérisés, sans lesquels 11 serait, pour ainsi dire, réduit au premier degré de l'animalité. L'Achlysie présente en outre ce fait très-remarquable : elle est fixée au Dytique au moyen de son suçoir, mais ce suçoir, situé dans l'échancrure que nous avons décrite, est d'une petitesse excessive, et ne saurait dépasser les bords inférieurs de cette échancrure qui est très-pro- fonde. 11 résulte de cette disposition que si l'Animal était posé de champ, c'est-à-dire, sur le ventre, à la manière de presque tous les Insectes, son bec ne pourrait rester adhérent au Dytique. 11 est obligé, pour obvier à cette disposition défavorable, de se placer sur l'un ou l'autre flanc; ceux-ci étant très-comprimés permettent au suçoir de les dépasser soit à droite, soit à gauche, et d'attein- dre, par son extrémité libre et aigué, l'abdomen du Dytique, auquel il adhère très-fortement, afin d'y puiser des sucs nourriciers indispensables à son existence. l'ne manière d'être aussi singulière devait naturelle- ment Inspirer le désir d'ajouter à cette connaissance, de nouveaux faits fournis par l'anatomie des parties Inter- nes. Audouin a disséqué avec tout le soin possible, les deux seuls individus qu'il possédait; mais il ne rencon- tra que quelques tissus parenchymateux. 11 a cependant exposé dans son Mémoire la texture différente de chacun de ces tissus, et il s'est convaincu qu'ils enveloppaient un canal rempli d'une matière blanche comme farineuse, terminé postérieurement par un cul-de-sac vésiculeux. SI ce conduit est l'intestin, c'est un intestin n'ayant d'au- tre orifice que celui de la bouche. Audouin n'a découvert en effet aucun canal ou parlant de la vésicule, ou y aboutissant. Ce fait, très -curieux et le plus positif de ceux qu'il a observés, s'accorde parfaitement avec l'absence de toute ouverture à la peau, celle du suçoir exceptée. iiO A i; 11 L'tie seioiidc csp. d'Aclilysie a ^'(c dùcoiivcrlf posté- rieuremenlpai'le liaroiideMaiiiierlieimsiii- \eDxtiscus laponicus ; elle esl blanche et a sur le dos quatre ran- i;écs de pohits roufies. Cette nouvelle espèce a été uoin- inée par Aiidonin, Achlysie de Mannerlieim. ACIIMÉE. BOT. r. .ÏCBMÉE. ACIIMITE. Mm. Substance dont la classification est encore incertaine. Ses caractères sont d'être réductible au chalumeau, après une action soutenue, en un bouton métallique noirâtre; d'être attirable à l'aimant; de rayer le verre. Elle cristallise en longs prismes rhoinboïdaux, terminés par des pyramides aij;ues, ou en aiguilles très- déliées. Sa pesanteur spécifique est 3,2-1 ; sa couleur est le vert de pré ; elle est translucide et plus souvent opa- que. Composition : Silice 57; Tritoxide de Fer 31; Po- tasse 12. Ce Minéral que l'on peut regarder comme du Fer silicéo-potassé, a été trouvé à Eger en Norwège, dans une gangue siliceuse. ACIINANTHE. /". Arthrodiées. AClliNATHERUM. noT. G. de la fam. des Graminées, établi par Palisot de Beauvois, dans son Agroslographie ; il est très-voisin du G. Calamagrostis, dont il se distin- gue par la valve externe de la lépicènc, terminée par une arête tordue ; par sa paillette inférieure simplement échancrée et sans aucune soie. Les fleurs sont en pani- cule. Ce G. renferme certaines esp. des G. Agroslis, Cala- magrostis et Aruiido. ACIINERIA. BOT. Palisot de Beauvois a aussi proposé ce G. dans la fam. des Graminées, et il y a placé toutes les esp. du G. Eriachnc de Brown, qui ne sont point aris- tées, et qui ont les paillettes couvertes de longs poils la- nugineux. Ce G. est bien voisin de l'Eriacbne. ACIINODONTON. bot. C'est encore le même botaniste qui a formé ce G. de la f. des Graminées, avec le Plileum BellanUi, L., et le Phalaris tentas, de Host.CeG. se distingue des Phalaris par les paillettes de la glume qui sont dentées et incisées au sommet; des Phleum parles valves de la lépicène, qui sont muliques et obtuses. ACHOMANES. BOT. S. de Trichomanes. ACHOVAN. BOT. y. ACHAOVAN. ACHRAS. BOT. A'. Sapotillier. ACUROMATlOl'E. Privé des couleurs dont les rayons lumineux, en se décomposant, environnent quelquefois certains corps, surtout lorsque leur surface esl parsemée de facettes d'une certaine étendue. La lentille d'une lu- nette est achromatique, lorsqu'elle est taillée avec tant de précision qu'il n'y aqu'une divergence insensible des rayons lumineux, qu'ils frappent tous juste au foyer; alors il n'y a point de décomposition partielle de ces rayons et le corps que l'on examine ne paraît point en- touré des couleurs du spectre solaire. ACUUPALLA. BOT. S. de l'ourielia pyramiilata. r. PolIRRETIE. ACHRYSE. Achryson. ins. G. de Coléoptères tétra- mèresdela fam. des Longicornes ouCerambicinsde La- treille, institué par Audinet-Servile qui lui donne pour caractères : quatre palpes égaux et courts; antennes ve- lues, plus longues que le corps dans les niAles, de onze articles dont les troisième et onzième assez longs; cor- selet cylindrique, nuilique, point inégal, ni rugueux en dessus, alloinjé, évidemment plus long que la télé; corps ubiong; élytrcs terminées chacune par une épine médiocre et non suturale, très distincte; elles ont leur angle humerai saillant et accompagné intérieurement d'une excavation arrondie très-iH-ononcée; écussnn pe- tit, triangulaire; pattes longues; cuisses un peu élargies et comprimées. La seule esp. de ce G. est Y.l. Circum- /lerum,de l'Amérique méridionale; Fabricius et Oli- vier l'ont décrite , l'un comme un Slenocorus, l'autre comme un Ccrambij;. ACllYME. .Ichymus. bot. G. dont les caractères et la place, dans l'ordre des fam. naturelles, ne sont point encore bien connus. C'est le uiéme que Streblus de Loureïro. 11 a quelque affinité avec le G. 'J'rophis, de la fam. desUrticées, mais il s'en distingue par son fruit à deux loges qui contiennent chacune deux graines, caractères qui l'éloignent des Urtirées. ACUYOULOU. BOT. S. vulg. de Malpiijhia. ACIIYRASTUE. Achyranthcs. but. G. de la fam. des Aniaranthacées ; Pentandrie Monogynie,L. Caractères- calice régulier à cinq et rarement quatre divisions, ac- compagné à sa base de trois bractées simples et cpinea- sesau sommet. Cinq étamines, dont les iîlets sont un peu soudés par la base et alternent avec cinq petites écailles festonnées ; le style est simple, terminé par un stigmate globuleux; le fruit est un akène. Les Achyranthcs sont assez nombreuses, herbacées ou sous-frutescentes; leurs fleurs sont disposées en épis; leurs feuilles opposées. Presque toutes sont originaires de l'Inde. R. Brown en a rapporté deux de la Nouvelle Hollande. ACIIYRITES. my. S. de Calcaire Oolitique. ACIIYR0^'1E. Aclixionia. bot. Ce G. appartient j"! la fam. des Légumineuses, Diadelphie bécandrie, L. H esl très-voisin du G. borbonia, dont il diffère par son calice non épineux, ayant la dent inférieure beaucoup plus longue, par sa gousse comprimée et polysperme. Il ren- ferme une seule esp., l'Acliyronia villosa, Willd.; ar- brisseau originaire de la Nouvelle-Hollande, ayant les feuilles simples, pétiolées, lancéolées, glabres, ciliées ; les fleurs jaunes, solitaires, axillaires et pédonculées. ACHYROPAPPE. Achyropappus. bot. Fam. des Sy- nanthérées. La pi. qui a servi à former ce G., a été ti'ou- véedans le royaume de la Nouvelle-Espagne, à la hauteur de 1580 toises au-dessus du niveau de la mer. C'est une herbe à feuilles opposées, très-découpées, à Heurs en corymbc et radiées. Quoique très-voisine des G. Urbor- gia et Unxia, elle diffère du premier par le récei>lacle nu, de l'autre par les Meurs centrales hermaphrodites. On ne peut pas la confondre avec lesScbkuhriasàcause de son port, de l'absence des écailles à la base de l'invo- lucre et du nombre, cinq, des fleurs du rayon. Kunt lui a.ssigne pour caractères génériques, un involucre de cin(i folioles égales ; un réceptacle plane et nu ; des fleurs centrales nombreuses, tubuleuses et hermaphro- dites; cinq fleurs marginales en languette et femelles; les fruits triangulaires, munis d'une couronne de peti- tes écailles. ACHYROPHORE. Achyrophorus. bot. G. nouvelle- ment rétabli par Don, dans la fam. des Synanthérées, tribu des Chicoracées, avec les caractères suivants : in- volucreimbriqué; aigrette uniforme, slipitéc. plumeuse; rayons simples à leur base. Ce G- a été formé par baillant A C I A C I SI et adopté par Adanson; mais plus tard on l'a confoiidii ' avec les hypocharis, et c'est de là qu'on l'a tiré pour lui rendre sa destination primitive. Ce sont des pi. herba- cées, vivaces, à feuilles poilues, à tiges simples, à fleurs jaunes que l'on trouve dans les parties boisées de l'Europe centrale. ,\CHYRGOPHYTE. BOT. Necker a donné ce nom aux pi. dont la fleur se compose de glumesou de paillettes, comme dans les graminées. .4CHYR0SPERME. Achyrospermum .wi . Le docteur Blume a formé ce G. dans la fam. des Labiées, avec deux pi. nouvelles qu'il adécouvertes dans les forêts de l'îlede Java. Il donne pourcaratères à ce G. ; calice plus ample que la corolle, subbilabié : la lèvre supérieure dressée et trifide; l'inférieure un peu plus courte, étalée et bi- fide. Corolle plus longue que le calice, tubuleuse, à limbe bilabié ; la lèvre supérieure assez courte, droite, échancrée; l'inférieure demi-trifide avec le lobe inter- médiaire plus grand et concave; quatre étamines, pres- que égales, ascendantes; anthères uniloculaires; quatre akènes enveloppés du calice persistant, couronnés d'un arille paléacé. Les deux esp. décrites par Blume sont des pi. herbacées à feuilles opposées, dentées, et mollement pubescentes. Les fleurs sont disposées par verticilles en épis terminaux. ACIA oc ACIOA. BOT. V. COBÉPÎ. ACl.ANTHE. Jcianlhus. bot. G. de la fam. des Or- chidées, de la Gynandrie Monandrie, L., établi par Rob. Brown; il comprend trois ou quatre esp. originaires de la Nouvelle-Hollande, et qui ont pour caractères géné- riques un calice pétaloïde, à six divisions inégales, rap- prochées, les trois externes étant terminées en pointe et les internes plus petites : le labelle est plus petit, entier, étendu, offrant deux callosités à sa base, mais sans ap- pendice foliacé ; le gynostème est plane antérieurement, terminé par une anthère persistante, dont les deux lo- ges sont rapprochées; chaque loge renferme quatre masses poUiniques. Ce sont de petites plantes glabres, ayant les bulbes entiers, la tige à une seule feuille, et les fleurs rougeâtres, solitaires ou en épi. ACICARPHA. BOT. Ce G., établi par Jiissieu, et qu'il a rapporté à la fam. des Cynarocéphales, appartient à la nouvelle fam. des Calycérées de R. Brown, ou Boopidées de Cassini qui. après avoir adopté le nom de Acicarpha, l'a changéen celuide Cryptocarpha. Caractères : fleurs disposées en capitules opposés aux feuilles, involucre à quatre ou cinq divisions soudées avec les ovaires les plus extérieurs. Les fleurs inférieures ou externes sont fertiles; lessupérieures, beaucoup plus nombreuses, sont stériles ; les ovaires sont tous soudés en un seul corps. Dans les fleurs fertiles, le limbe du calice est terminé par cinq arêtes épineuses, épaisses : la corolle, tubuleuse, grêle, est infundibulaire ; les cinq étamines sont mo- nadelphes; lestyleest terminépar un stigmate capitulé. Ce G. renferme trois esp •. A . tribuloides ; A . spatulata; A. lanata; toutes trois originaires de l'Amérique méri- dionale. ACICULAIRE. Très-aigu, en forme d'aiguille. ACICULES. ANSÉL. Savigny donne ce nom à des soies plus grosses que les autres, très-aiguës, contenues dans une sorte de fourreau, et qu'on observe, au nombre de deux, sur les rames des i)ieds ou mamelons sétifères, qui occupent les côtés du corps de plusieurs Annélides. ACIDALIE. Ascidalia. iNS. G. de la fam. des Phalé- nites, de l'ordre des Lépidoptères nocturnes, institué par Treitscbke qui le caraclérise ainsi : palpes très-courts; trompe longue; antennes ciliées dans les mâles et sim- ples dans les femelles ; corselet étroit et squammeux ; les quatre ailes traversées par des lignes parallèles, tantôt droites, tantôt ondulées ou sinuées, et dont le nombre varie de trois à cinq, sur un fond uni ; leur bord termi- nal simple et entier. Chenilles effilées, sans tubercules ; à anneaux bien distincts et à tête arrondie. Ce G. se compose d'une vingtaine d'esp. européennes, dont la Phalène de la fétu(|ue, P. Ochreala, Fab., peut être con- sidérée comme le type. ACIDES. On trouve, soit à l'intérieur, comme à la sur- face du globe, soit dans les eaux qui le baignent, soit enfin dans l'almosphère qui l'enveloppe, un assez grand nombre d'Acides des trois règnes minéraux, végé- taux et animaux, que nous ne pouvons passer sous silence dans ce dictionnaire; non que nous veuillons les décrire tous, ni même établir sur cette longue série de corps composés naturellement ou avec le secours de l'art, des généralités qui dispenseraient le lecteur de recourir aux ouvrages propres à la science chimi(|ue, mais pour aider à l'intelligence de nos définitions parti- culières. Dans l'élat actuel de nos connaissances, il serait assez difficile de préciser clairement ce qu'est un Acide, tant de théories diverses sur la constitution des Acides se sont succédé avec tant de rapidité depuis l'établisse- ment de la nouvelle doctrine chimique, que l'opinion n'est rien moins que prononcée sur la nature intime de ces corps et sur leurs différents états. En mettant de côté toute théorie ou système sur la production natu- relle des Acides, on peut les considérer, d'après leurs principales propriétés, comme douésgénéralement d'une saveur aigre particulière, plus ou moins forte et causti- que ; aptes à se combiner avec le calori(|ue ou l'Eau en des proportions différentes, et d'exister conséquemmenl sous les formes gazeuse, liquide ou solide; et capables de s'unir à une grande quantité d'autres corps pour former avec eux des composés que l'on nomme Sels. Le Vinaigre, les Groseilles, le Citron, et quelques autres fruits peu mûrs, donnent l'idée de la saveur acide. On reconnaît dans les Acides : 1» le principe acidi- fiant qui, jusqu'à présent, est ou l'Oxigène ou l'Hydro- gène ; 2° le principe acidi fiable ou le radical qui peut être^u simple ou composé de deux et même de troisbases. Un grand nombre d'Acides formés par la nature se rencontrent fréquemment à l'état de combinaison ; on n'en a encore trouvé que huit ou dix à l'état de pureté ou de simple solution dans le calorique ou dans l'Eau. Ceux que l'on a retirés jusqu'ici des Minéraux, sont au nombre de treize, savoir : Borique, — Fluorique, — Hydro-chlorique ou Muriatique, — Sulfurique, — Phosphorique, -— Carbonique, — Nitrique, — A rsénique, — Molybdique, — Schéelique ou Tung- stique, — Chromique, — Succinique, — Mellitique. Une parlied'entreeuxexistent àl'étatde liberté; les au- tres n'ont encore été observés que combinés, soit avec des Terres, soit avec des Alkalis, ou des Oxides métalliques. Si A C I A f. Les Acides libres oii nalifs sont au iioinlire deeinq; sa\o\r Borique, — Carbonique, - HydrocMoriquc, — Sulfureux, et Sulfurique. On peut y joindre VUy- tlroijène sulfuré que l'on considère comme Acide Ilydro-sulfurique. Kous allons énoncer les divers Acides que la nature nous présente tout formés dans un grand nombre de ses productions, et nous exposerons d'une manière succincte les caractères les plus saillants et les propriétés princi- pales de ceux qui offrent une application utile aux arts ou à l'économie générale. AciiiE AiiiÊTiQVE. Il a été découvert par Caillot dans la plupart des arbres du G. Abies. A'. Journal de phar- macie,XVI. 438. Acide ABSi5iTiyi!E;lrouvédansr^6se»i//iî'M»«t'M/osé au feu, il se fond, se boursouffle et se décompose en 26, 57 de Carbone, 70, 89 d'Oxigène et 2, 74 d'Hy- drogène. Découvert par Bergman, en 1776. Acide phocénique. 11 existe dans l'huile du Delphinus globiceps de Cuvier, et probablement dans les autres Cétacés et dans tous les Poissons; on l'obtient en traitant leur huile par la Potasse, en lavant la masse savoneuse , et versant de l'Acide tartarique dans l'Eau des lavages; on sépare du Tartrate de Potasse, par la distillation. L'Acide delphinique est volatil, odorant et assez sembla- ble à une huile essentielle ; il est peu soluble dans l'Eau, et l'est beaucoup plus dans l'Alcool, etc. Chevreul, à qui est due la connaissance de cet Acide, n'en donne point la composition. Acide phosphoriqbe. Découvert par Margraff, et déter- miné par Lavoisier; il existe à l'état de combinaison avec quelques substances minérales, dans les trois règnes ; on se le procure d'une manière facile en traitant le Phosphore par l'Acide nitrique qui lui cède une partie de son Oxigène et se transforme en .icide nitreux; il est solide, sans>couleur, inodore, très-sapide, fort pesant, miscible à l'Eau en toutes proportions; exposé au feu, il se fond et se vitrifie sans éprouver d'altération ; il est décomposable par la pile voltaïque ; il contient 44, 46 de Phosphore et 53, 34 d'Oxigène. .Acide pn ytolaccique. Obtenu par Braconnât, du Phy- tolacca (lecanilia. Acide foiygaiiqle; trouvé dans les racines du yo//- gala senega, par Peschier. Acide priissiqiie. F. Acide cïanbtdrique. Acide quinique. Découvert par Vauquelin dans le Quinquina où il se trouve combiné à la Chaux ; il cris- tallise difficilement en lames blanchâtres, d'une saveur assez forte, très-soluble dans l'Eau, fusible au feu et décomposable, partie en Carbone, Hydrogène et Oxi- gène, partie en Acide pyro-kinique. Acide roccellique; trouvé par Heeren dans le lîoc- cella tinctoria. AciDEROSACiQCE. Découvert, en 1802, par Prout, dans le sédiment rougeàtre que laissent les urines que l'on nomme vulgairement ardentes ; solide , d'un rouge de cinabre très-vif; inodore, peu sapide; il se décompose au feu et paraît ne contenir que peu d'Azote. Acide sébaciqce. Produit par la distillation des grais- ses et du suif; en petits cristaux aciculaires, blancs; inodore; peu sapide ; soluble dans l'Eau et dans l'Al- cool; l'action de la chaleur le fait fondre et le volatilise; il est soupçonné ne contenir que du Carbone, de l'Hy- drogène et de l'Oxigène, sans Azote. Acide solawique; trouvé par Peschier, dans les baies du Solarium nigrum. Acide soRBiQiE; le même que l'Acide maliqiie. Acide strichnique; le même que l'Acide igazuriciue. Acide scccinique. Obtenu par la distillation du Suc- cin, sous forme de cristaux prismatiques; blanc, trans- parent ; saveur acre ; inodore; assez soluble dans l'Eau et dans l'Alcool; fusible, se volatilisant et se décompo- sant ensuite en 47, 6 de Carbone, 4, 5 d'Hydrogène et 47, 9 d'Oxigène. Acide sulfureux. Gazeux, invisible; d'une odeur vive, piquante et irritante; d'une saveur forte et désagréable; on l'obtient par la combustion du Soufre sous une clo- che fermée par une couche d'Eau, ou par la décomposi- tion de l'Acide sulfurique par un corps combustible; soluble dans l'Eau , passant très-prompîemenl à l'état d'Acide sulfurique; composé de 50, 7 de Soufre et 49, 3 d'Oxigène, pesanteur spécifique 2, 234; employé pour blanchir la soie, enlever les taches de fruits, muter les vins et les sirops, guérir les maladies de la peau, etc. Il existe en grande abondance dans la plupart des vol- cans en activité, notamment à l'Etna et au pic de Téné- rif, à l'HécIa, au Chimboraço , dans le cratère de Vul- cano, etc. Les solfatares de Pouzzoles, auprès deNaples, ceux de la Guadeloupe, les fissures du cratère Dolo- mieu, à Mascareigne, le présentent également. 11 agit puissamment sur les laves soumises à son action, les décolore, les fait passer à l'état terreux ou les convertit en Sulfate d'Alumine; enfin, on le trouve encore dans certaines grottes, comme à Santa-Fiora, en Toscane, dans l'ilede Milo, etc. Acide sulfurique. Acide vitrioUque natif, ou Huile de i)iïnoi«ale, large, comme étagée. L'Afrique et les Indes seules, ont jus- qu'ici fourni des esp. à ce genre. ACISANTIIÈHE. Jvisanthera. bot. Sous ce nom, Brown a décrit dans son Histoire de la Jamaïque, et figuré t. 23, une pi. de ce pays que Linné rapporta au G. lihexia. Uejjuis elle en a été séparée el même re- portée dans une autre fam., celle des Salicaires, où elle constitue un G. caractérisé par un calice ventru, cinq pétales, dix étamines sagittées et vacillantes, une cap- sule recouverte et couronnée par le calice, arrondie, à deux loges polyspermes. La seule esp. de ce G. , Àcisanthera quadrala (lihexia acisanlhera), est une herbe élevée au plus de quatorze à seize pouces; de sa tige ferme et carrée partent , vers le sommet , des rameaux nombreux à feuilles ovales , crénelées , triuervées , opposées par paires, de l'aisselle desquelles sort une fleur solitaire. ACLADIUM. BOT. (Mucédinées.) Ce G. a été établi par Link; il lui donne le caractère suivant : les fila- ments cloisonnés, droits, simples ou à rameaux fasti- giés, réunis en touffes serrées ; sporulcs ovales, rassem- blées au sommet des rameaux. Ce sont de très-petites esp. de Champignons qui croissent sur les bois morts où ils forment des taches d'un aspect pulvérulent. Link en a décrit quatre esp.; il y rapporte le Demalium lierbarum , Pers. Ce G. ne diffère des f^irgaria de Nées , qu'en ce que ces derniers sont plus ramcux , et ont leurs sporuleséparses sur les sommets des rameaux, et non réunies en groupes serrés et distincts comme dans les Avlailium. ACLADODE. Atiadodea. Ruiz et Pavon ont décrit et figuré sous ce nom ( Prodr. Flor. Péruv. t. 29) une pi. de la fam. des Sai)indées qui parait congénère du Tali- sia d'Aublet. ACLÉIDIENS. M\M. Nom proposé i>our la seconde fam. des Rongeurs, composée d'Animaux qui n'ont que des rudiments declaviculesou qui en manquent entièrement. ACLISIE. Aclisia. bot. G. de la fam. des Comméli- nées, que Meyer a caractérisé par un calice à trois sépales persistants; trois pétales un peu plus petits que les sépales; six étamines nues, dont trois antérieures sté- riles el gandulifères. Baie succulente, polysperme. Ce G., encore peu connu, ne renferme qu'une seule esp. trouvée dans l'Amérique méridionale. ACLYSIE. ns. F. AcniïSlE. ACM^DÈRE. Acmwdera. irss. G. de Coléoptères pen- tamères, de la fam. des .Sternoxes, formé par Esch- scholtz aux dépens des Buprestes de Fabricius. Carac- tères : palpes maxillaires de trois articles; le deuxième court, en cône renversé, le dernier ovalaire, allongé, presque subulé ; palpes labiaux de deux articles , for- mant deux cônes opposés par la base ; menton assez grand ; labre échancré au sommet ; yeux ovales , dé- primés et écartés; front arrondi; antennes de onze articles ; le premier un peu allongé et épais, les autres courts , «'élargissant insensiblement à partir du cin- quième ; corselet gibbeux, non tronqué postérieure- ment; écusson non apparent; corps convexe en dessous; élytres parallèles d'abord, se rétrécissant ensuite vers leur extrémité ; tarses étroits , ù articles nullement di- latés. Le Dup. Tœniaia de Fab. peut être considéré comme le type du G. Acma;dère. ACMELLE. Acmella. rot. Fam. des Synanthérées de Richard, Corymbifères de Jussieu, Syngénésic Polyga- mie superflue, L. Ce G., établi par Richard père, ren- ferme quelques esp. de Spilaulhes qui diffèrent de ce. genre par des caractères fort tranchés : leur involucre commun est simple, évasé, formé d'une seule rangée de folioles allongées; le phoranthe est conique, très-allongé, garni d'écaillés, dont une accompagne la base de cha- que fleur : celles-ci sont radiées; les demi-Beurons de la circonférence sont femelles et fertiles ; le disque ; qui est très-saillant, est garni des petits fleurons her- maphrodites et fertiles. Le fruit est ovoïde tronqué et nu ù son sommet. — Ce G. se compose d'environ six esp., la plupart originaires d'Amérique. Ce sont de pe- tites pi. herbacées, ordinairement annuelles, portant des feuilles o|)posées et des calathides jaunes, solitaires, soutenues par des pédoncules axillaires, très-longs. ACMÈNE. .tcmena. bot. Fam. des Myrtacées; Ico- sandrie Monogynie, L. Ce G., établi par DeCandolle, a pour caractères : tube du calice turbiné ; limbe tron- qué; cinq pétales distants et très-petits; étamines nom- breuses et libres; style cylindrique et court; baie glo- buleuse ou ovale monosperme. Il ne renferme encore que deux esp., l'une des Moluques, l'autre de la Nou- velle-Hollande, qui, primitivement, avait été placée par Smilh dans le G. Métrosidcros, sous le nom spécifique de Floiibunda, qu'elle a conservé. ACNIDE. AcHida. bot. G. de la fam. des Alriplicées, Dioécic Pentandrie , L. , dont les deux esp. connues, toutes deux herbacées et à fleurs disposées en grappes axillaires, habitent ensemble les marais salés de la Vir- ginie. Voisines de l'Épinard . les Acnides sont comme lui dioïques. Leurs Heurs niAles ont un calice ;"i cinq A C O A C 0 divisions profondes, du fond duquel s'élèvent les cinq élaniines : celui des Heurs femelles est divisé en deux parties seulement, et de plus entouré d'un involucre à plusieurs folioles ; l'ovaire, surmonté de trois, quelque- fois de quatre ou cinq stigmates sessiles, devient un akène anguleux que recouvre le calice charnu et per- sistant. ACOCHLIDES. moil. Lalreille a ainsi appelé une fam. de Céphalopodes où il place ceux de ces Animaux qui ont huit pieds et qui sont dépourvus de coquille. ACOENITE. Acœnites. iNS. G. d'Hyménoptères établi par Latreille dans la fam. des Pupivores. Caractères : antennes filiformes ; le premier article gros, turbiné; échancré extérieurement, le quatrième le plus long, mandibules bidentées et croisées , mâchoires et lèvres courtes, ne s'avançant point en bec ; palpes maxillaires plus longs que les labiaux qui n'ont que quatre articles ; tête triangulaire, déprimée antérieurement; trois petits yeux lisses en avant; corselet assez long; métathorax arrondi postérieurement; cellule radiale aux ailes su- périeures; la première cellule cubitale confondue avec la première cellule discoïdale supérieure , la seconde recevant toujours la deuxième nervure récurrente ; ab- domen se rétrécissant à sa base, composé de sept seg- ments, outre l'anus. Pattes assez longues; premier article des tarses fort long; une pelotte en dessous des crochets. Le petit nombre d'esp. connues appartient à l'Europe; on y remarque le Cijptus dubitutor de Fa- bricius. ACOETE. Acoëles. annél. G. de la fam. des Aphro- disiens, institué par Audouin et Milne Edwards aux dé- pens du grand G. Aphrodite de Linné. Caractères : corps très-allongé, formé d'un grand nombre de segments; léte petite, pourvue d'yeux presque pédoncules, et de cinq antennes ; trompe très-grande , couronnée d'un certle de tentacules et armée de quatre mâchoires for- tes et cornées ; élytrcs grandes , membraneuses et en forme de disque lamelleux ; leur nombre est considéra- ble, et elles se succèdent régulièrement de deux en deux anneaux sur toute la longueur du dos. La première paire est fixée sur les seconds pieds ; la deuxième et la troisième paire sur les quatrième et cinquième pieds, et les suivantes sur tous les segments correspondant aux nombres impairs; un cirrhe supérieur aux pieds dé- pourvus d'élytres ; tous les pieds présentant en dessus de la base de la rame supérieure, un certain nombre de tubercules branchiaux, divisés en deux rames peu dis- tinctes , garnies chacune d'un acicule et d'un faisceau de soies dont les supérieures sont flexibles et les infé- rieures très-roides. Jusqu'ici on n'a pas trouvé d'acoéte sur les côtes européennes ; les Antilles et particulière- ment la Martinique en possèdent une très-grande à la- quelle on a donné le nom de Plée, de celui qui en a fait la découverte. ACOETES. AKJi. G. de la fam. des Dorsibranches, in- stitué par Milne Edwards. Les caractères distinctifs principaux consistent dans un dos nu , ou point garni d'éloupes ; des cirrhes qui alternent avec deux rangées longitudinales de larges écailles qui recouvrent ce dos; des mâchoires dentées. Les Antilles en possèdent une grande esp. qui habile dans un tuyau de cuir. La Phylladose maxilleuse de Ranzaui , parait devoir faire partie de ce genre. ACOLES. ACÉPH. Latreille a donné ce nom à une fam. de la classe des Elminthogames, dont tous les Ani- maux paraissent privés d'appendice externe, et dont les ovaires sont peu ou point saillants. Elle se compose des G. Perce-œil, Nemerte et Planaire. ACOLl. OIS. S. de Faucon Busard. ACOLIN. OIS. Esp. peu connue, du G. Râle, propre au grand lac de Mexico. ACOLIUM. BOT. Nom donné par Achar à une section du G. Calicium , que Fée , dans sa Cryptogamie des écorces, a élevé au rang de G. avec les caractères suivants : Ihallus crustacé, uniforme, adhérent, amor- phe; apothécion stipité , sous-sessile , scypuliforme , à bords déliés, à masse pulvérulente, formant un dis- que plein. Ce G., ainsi que le Calicium, figure parmi les Champignons dans le Synopis de Persoon : et en efîet, si la présence de la croûte n'indiquait i)oint un liclien, on le rangerait volontiers parmi les Mucédinés dont VJcolium titjillare a le port et presque l'organisation. ACOMAT. BOT. f^. HOJIALIUM. ACOMAT A CLOCHES. F. HeISTERIE ÉCARLATE. AcoMAT BLANC /-^. SvMPLOQCE de la Martinique. ACONA ou BOIS CAMBOYE. bot. S. vulg. de Mjr- thus GrerjU. ACONIT, Aconilum. bot. Renonculacées, Juss.; Po- lyandrie Trigynie, L. Le G. Aconit offre un calice pé- taloide formé de cinq sépales irréguliers ; le sépale supérieur est plus grand, convexe, creux, ayant tantôt la foi me d'un casque , tantôt celle d'un capuchon ; les deux inférieurs sont les plus petits ; ils sont planes , ainsi que les deux moyens. La corolle se compose de deux pétales irréguliers, dressés et renfermés sous le sépale supérieur ; ils sont longuement onguiculés et canaliculés à leur base, formant supérieurement une sorte de petit capuchon à sommet obtus, recourbé, con- tenant une grosse glande dans son intérieur; l'ouver- ture de ce capuchon se prolonge antérieurement en une languette allongée, obtuse, légèrement émarginée. Les étamines, dont le nombre varie de trente à qua- rante, ont les filaments planes et élargis à la partie in- férieure. On trouve au centre de la fleur trois ou cinq pistils fusiformes , terminés en pointe à leur sommet ; ils se changent en autant de capsules allongées, libres, cylindriques, un peu divergentes, terminées en pointe oblique, à une seule loge qui renferme un assez grand nombre de graines disposées sur deux rangs longitu- dinaux, du côté interne : ces capsules s'ouvrent par 1 toute la longueur d'une suture longitudinale qui règne I sur leur côté interne. — Les .Aconits sont des pi. herba- j cées , à racines vivaces, ordinairement tubéreuses et fasciculées; leurs feuilles sont alternes, découpées en lobes digités; leurs fleurs sont bleues ou jaunes, disposées en panicule. De CandoUe a réparti les esp. du G. Aconit en quatre sections : I. AKTHORA. Fleurs jaunes, sépale supérieur en cas- ] que conve.xe, feuilles divisées en lobes linéaires, capsu- les au nombre de cinq. I II. LYcocTOM a. Fleurs jaunes très-rarement bleues. 00 A (; o A C U sépale siipérifui- en cupuclioii coiiii|Uf obliis; feuillfs en lobes cunéiforines; capsules au nombre de trois. III. CAHMARi'H. Fleurs bleues ou blauclies; sépale su- périeur en forme de capucliou obtus; feuilles découpées en lobes cunéiformes; capsules au nombre de cinq. IV. NAPELLVS. Fleurs bleues ou blanches; sépale su- périeur en casque convexe; feuilles en lobes linéaires; capsules au nombre de trois. Les Aconits sont en yénéral des Végétaux très-véné- neux, qui doivent être rangés au nombre des poisons acres. Leurs propriétés délétères existent surtout dans la racine et les feuilles des espèces qui appartiennent à la section des Napels,et particulièrement dans l'Aconit îiapel, Acoiiitum Napellus , h. Cependant plusieurs auteurs ont recommandé l'emploi de l'extrait du Napel, comme un remède très-efficace dans certaines affections chroniques, telles que le rhumatisme, la goutte, les maladies de la peau, la syphilis, etc. Le professeur Fou- quier, qui a soumis ce médicament à un grand nombre d'essais, ne lui a reconnu pour effet constant que l'ac- tion qu'il exerce sur l'appareil uriiiaire, dont il active les fonctions. Il est donc simplement diurétique; et, sous ce rapport, son emploi a souvent été très-utile dans les hydropisies anciennes et rebelles. La dose de l'extrait d'Aconit est d'un à vingt grains donnés gra- duellement. ACONTIA. BOT. Hill a donné ce nom à un G. renfer- mant les esp. stipitées du G. Nfclnum, de Linné. Adanson avait déjà distingué ce G. sous le nom de Bi- ilona. ACONTIAS. BOT. Schott et Endliçher, dans leur Mele- temata Botanica, ont produit un G. nouveau sous le nom à'Acontias, pour une pi. de la fam. des Aroïdées, que Ventenat avait placée dans le G. Caladium, sous le nom spécifique de Ilelleborifolium. ACONTIAS. REPT. G. établi par Cuvier, aux dépens du G. Orvet, et que composent de petits Serpents entiè- rement dépourvus de sternum, de vestiges d'épaules et de bassin; leurs côtes antéiieures se réunissent l'une à l'autre sous le tronc, par des prolongements cartilagi- neux; ils n'ont qu'un poumon médiocre et un très-petit cœur. Leurs dents sont faibles et coniques; on les re- connaît aisément à leur museau, comme enfermé dans une sorte de masque. Les esp. les mieux connues sont au nombre de deux. A. AVEuciE, Acontias cwcus, Cuv., entièrement privé, du moins en apparence, des organes de la vue. A. PEiNTADE, Acontias Mclcagris, Cuv. Atiguis Meleagris, L. Encyc. Serp. pi. 50, f. 1. Esp. de la Guyane, que quelques auteurs disent aussi se trouver dans l'Inde. Il a cent soixante-cinq rangs d'écaillés sous le corps, et Irenle-dsux sous la queue; sa couleur est verdàtre en dessus, avec huit rangées longitudinales de points noirs et bruns. — Daudin en a fait mal à propos un Erix, puisque ses écailles inférieures ne sont pas plus gi'andcs que les autres. Le nom d'AcoîVTiAS avait été donné par les Grecs à un Serpent fabuleux, que l'on supposait s'élancer comme un trait contre les passants. Daudin l'a aussi appliqué à une esp. du G. Vipèie. ACONITINE. Alcaloïde particulier reconnu et carac- térisé par Drandes, qui l'a obtenu de l'analyse des ra- cines de l'Aconit Napel; il est sous forme cristalline, écail- Icuse, jaunâtre, transparente, d'une saveur très-amère, soluble dans l'eau froide et dans l'alcool bouillant; jouissant d'une action très-vive sur l'économie ani- male. ACOPA. BOT. PBAN.N.anc. du Ménianthe, trèfle d'eau. ACOPON. BOT. S. d'Anagyre. ACOIIE. Aconis, BOT. Aroïdées. Jus.; Uexandrie Mo- nogynie, L. Ce G., que plusieurs auteurs ont rapporté à la fam. des Joncées, parait devoir être déHnitivcment rangé dans celle des Aroïdées, soit à cause de son port, soit à cause de ses caractères ; son calice est globuleux, à six divisions profondes et persistantes; les étamines sont au nombre de six, à peu près de la longueur du calice, opposées à ses divisions; l'ovaire est globuleux, à trois loges, renfermant plusieurs graines; le stigmate estsessile; le fruit est une capsule triangulaire ou glo- buleuse, entourée et recouverte en partie par le calice. — Ses fleurs sont hermaplirodites, disposées en une sorte d'épi serré, qui nait du milieu de la lige. Ce G. ne renferme que deux esp., l'^conts Calamus, L. grand dans toutes ses parties, dont la tige est plane, foliacée et très-longue au-dessus de l'épi de fleurs. Il croît en Normandie, en Bretagne, en Alsace, en Belgi- que, en Prusse, dans l'Inde, au Japon, elc. C'est sa ra- cine que l'on trouve maintenant répandue dans le com- merce, sous le nom de Calaiiiiiii aromaticus. Elle est odorante et stimulante; on la mange confite, et l'Onda- tra s'en nourrit, dans le nord de l'Amérique. L'autre esp. est VAcorus ijramineus, dont les feuilles sont très étroites, la lige et l'épi plus petits. Il est ori- ginaire de la Chine. Son fruit est globuleux et légère- ment charnu. ACORE FAUX. bot. N. Vulg. de l'Iris des Marais. ACORINES. BOT. Nom donné par Link, à la famille des Aroïdées. ACORMOSE. BOT. Nom donné par Willdenow aux PI. dont les feuilles et les fleurs partent immédiatement de- là racine. ACORYNE. Acorynus. iws. G. de l'ordre des Coléop- tères, établi par Dejean. Il avoisine les G. Calandre et Cosson de Fab. L'auteur en possède deux esp. : l'une, qu'il nomme Acoiyniis slrialus, se trouve à Cayenne; l'aulve, AiorxHusmoibillosus, est originaire du Brésil. ACOSMION. Acosmium. bot. Schott, dans son his- toire des pi. du Brésil, a institué ce G., qu'il place dans la fam. des Vacciniées. Octand. Monog,et auquel il donne les caractères suivants : calice campanule, à quatre ou cinq divisons; cinq pétales Irès-ouverts; huit étamines insérées au bas du calice. Ovaire allongé en forme de gousse. Ce G. ne se compose que d'une seule esp.; elle est arborescente, à feuilles imparipennées, à fleurs jaunes. Sprengel en avait déjà fait son G. Sweetia; mais un autre G. de ce nom ayant été créé par De Candollc, il a bien fallu, malgré l'antériorité, en revenir à celui de Scott. ACOSMUS. BOT. Desvaux a donné ce nom au G. qu'avant lui, Richard avait appelé Aspicarpe. ACOSTA. BOT. Ce G. établi par Ruiz et Pavon, et figuré, t. 6 de la FI. Pérnv. et T. i du Prodrome, paraîtrait devoir être rapporté au Moutabea d'Aiililcl. auciuel il A C 0 A C 0 61 ressemble par le port, l'insertion des parties et la plu- part des caractères. Il en diffère cependant par le tube de sa corolle fendu jusqu'à la base, par sa baie qui, au lieu de trois loges et trois graines, en présente cinq, et enfin par son filet (nectaire de Ruiz et Pavon), dont le bord porte une antbère unique, à huit ondulations, tandis que celui du Moulabea, pétaloïde de même, et inséré sur le tube de la corolle, présente sur son bord cinq dents, à l'extrémité de chacune d'elles une anthère. Ce filet est-il un connectif, et l'anthère, unique dans les deux fleurs, est-elle à huit loges dans la première, à cinq dans la seconde? Quoi qu'il en soit, la place de ces deux G., soit unis, soit séparés, reste encore incertaine. Loureiro a nommé Acosta un Arbrisseau de la Co- chinchine qui semble congénère du Vaccinium, dont il ne diffère que par une cinquième partie ajoutée à sa fructification, et par ses feuilles opposées. Knfin sous le nom d.'Jcosta, Adanson, et après lui Scopoli, font, du Centcnnea spinosa, L., un G. dont le caractère est l'absence d'aigrette. ACOTYLE. ACÉPH. Latreille a créé sous ce nom une fam. d'Acalèphes qui n'ont ni bouche centrale, ni cavités latérales. ACOTYLÉDONES. bot. On donne actuellement ce nom. dans la méthode naturelle, à l'une des trois gran- des divisions du règne végétal ipii renferme les pi. dont l'embryon est dépourvu de cotylédons. — On sait que c'est à Jussieu qu'est due cette première division des Végétaux fondée sur l'absence, la présence et le nombre des cotylédons; mais autant la distinction des Monoco- lylédones et des Dicotylédones est en général tranchée, autant la limite, entre les Monocotylédones et les Aco- tylédones, est difficile à déterminer; ainsi, sans parler de la famille des Nayades que Jussieu avait d'abord rangée parmi les Acotylédones, et dont presque tous les genres ont été réunis depuis, soit par Jussieu lui-même, soit par d'autres botanistes, à des fam. Monocotylédones ou Dicotylédones, il reste encore plusieurs fam. très-na- turelles sur la position desquelles les botanistes qui se sont le plus occupés des fam. naturelles, ne sont pas d'accord; telles sont les Fougères, les Lycopodiacées,les Marsiléacées, les Équisetacées et les Characées que Jus- sieu et Kichard laissent parmi les Acotylédones, tandis que De Candolle et Brown les placent parmi les Mono- cotylédones, eu en faisant une classe à part sous le nom de Monocotxlédones Cryptogames. Ces plantes ré- unissent en effet quelques-uns des caractères des vraies Acotylédones à plusieurs de ceux des Monocotylédones, et leur germination, difficile à observer, est trop diffé- rente de celle de tous les autres Végétaux, pour qu'on puisse les rapporter avec certitude à l'une ou à l'autre de ces divisions; ainsi, les organes qu'on a considéréscomme des cotylédons, dans les Fougères, les Lycopodes et les Marsiléacées, les seules plantes de cette classe dont on ait observé la germination, paraissent différer essentielle- ment des vrais cotylédons, en ce qu'ils semblent ne pas préexister à la germination, mais se développer seule- ment pendant qu'elle a lieu : cette observation s'appli- que surtout à la germination des Fougères, car celle du Salvinia, décrite par Vaucher, et surtout celle de la Pilu- laire, offrent une analogie beaucoup plus marquée avec celle des pi. Monocotylédonées ; tandis que celle des Lycopodes, figurée par Salisbury, ressemblent davan- tage à celle des Dicotylédones. — La petitesse de ces graines ne permettant pas d'observer la structure de l'embryon avant son développement, on ne peut pas encore résoudre la question, et savoir si ce sont de vrais cotylédons; ce n'est que par des observations nombreu- ses sur les genres les plus différents de ces fam. qu'on pourra parvenir à éclaircir ce point embarrassant de physiologie végétale. — De Candolle et Robert Brown, fondant également les trois grandes divisions du règne végétal sur la structure interne des pi. et sur le mode de développement de l'embryon, ont placé ces fam. parmi les Monocotylédones, parce que leurs tiges sont pour- vues de vaisseaux comme toutes les pi. cotylédonées, tandis qu'ils n'ont regardé comme Acotylédones que les pi. composées uniquement de tissu cellulaire sans vais- seaux.— Quelques auteurs ont même cru retrouver, dans ces dernières pi., des cotylédons; ainsi, on a indi- qué les filaments rameux et articulés qui se voient à la base des Mousses, au moment de leur germination, comme analogues aux cotylédons; mais on doit conve- nir que la structure, la position et le développement de ces filaments sont trop différents de ceux des cotylédons, pour qu'on puisse les comparer à ces organes. Enfin, quelques auteurs ont prétendu distinguer, jusque dans les Champignons, des cotylédons, une radicule et une plumule; ainsi, Ehrenberg décrit les graines de ces Vé- gétaux comme des embryons nus, tantôt acotylédons exorrhizes, tantôt monocotylédons endorrhizes. 11 est facile de voir, d'après ses propres figures, combien ces analogies sont fausses, et de s'assurer qu'il n'existe rien dans ces pi. qu'on puisse comparer à des cotylédons, à une radicule ou à une plumule. La germination de ces Végétaux, celle des Algues et de quelques-unes des pi. confondues sous le nom de Conferves, parait n'être, en effet, qu'un simple allon- gement des graines ou sporules qui a lieu tantôt sur un seul point, tantôt sur deux points opposés. Les filaments ainsi développés sont quelquefois simples ; le plus sou- vent ils se ramifient. Dans les Conferves, ils restent li- bres et distincts; dans les Champignons, ils s'entre-croi- sent et forment une sorte de thallus ou de membrane, sur laquelle pousse le Champignon lui-même, et de la- quelle naissent en dessous les racines. On voit , par cet exposé , combien ce développement diffère de celui des autres Végétaux , et combien il se- rait difficile de rapporter ce mode de germination à celui des pi. Monocotylédonées ou Dicotylédonées; mais quelle que soit l'opinion qu'on adopte sur ces divers modes de germination, on doit convenir que les carac- tères qu'ils fournissent permettent de diviser la Crypto- garnie de Linné en trois classes très-naturelles , dans lesquelles les caractères, tirés de la structure de la pi., sont parfaitement d'accord avec les caractères tirés du mode de germination. Dans la V classe, les graines se développent irrégu- lièrement par un ou plusieurs points de leur surface, sans produire de plumule et de radicule distinctes. — La pi. est entièrement composée de tissu cellulaire ou de filamenls tubuleux entre-croisés; elle ne présente (ii A C K jamais de feuillps : tou3 ces Végétaux paraissent cn- lièreinerit ilépoiirvus d'organes sexuels. Cette classe renferme sept fain. , dont plusieurs sont probablemenl encore susceptibles de divisions : les Conferves, les Algues, les Uxpoxxléea, les Urédinées, les Mucédi- nées, les Lycoperdacées, les Champignons et les Li- chens. Dans la ii" classe, les graines se développent par un ou deux points de leur surface, et produisent toujours une plumule et une ou plusieurs radicules ; on n'y dis- lingue pas de cotylédons. La pi. est entièrement com- posée de tissu cellulaire, et présente des appendices foliacés. Malgré les recherches de plusieurs observa- teurs célèbres , il reste encore beaucoup de doute sur l'existence et la structure des organes sexuels de ces Végétaux; c'est à cette classe qu'appartiennent les deux fam. des Mousses et des Hépatiques. Dans la m" classe, l'embryon offre dans son dé- veloppement un appendice latéral qui présente une grande analogie avec un cotylédon; il y a une plumule et une radicule distinctes ; la tige est pourvue de vais- seaux et de feuilles. — L'existence des organes mâles et femelles paraît bien prouvée dans quelques unes des fara. qu'elle renferme, et particulièrement dans celle des Marsiléacées. Dans d'autres fam., au contraire, tel- les que celle des Fougères, on n'a pu rien découvrir d'analogue à ces organes, quoique les rapports intimes, qui unissent ces différents ordres, ne permettent pres- que pas de douter de leur existence. Les cinq fam., qui appartiennent à cette classe, sont : les Characées, les Éguisèlacées, les Fougères, les Lycopodes, les Mar- siléacées. ACCOUCHl. MAM. S. de Cabiai. ACOUPA. POIS. Esp. du G. Cheilodiptère. ACOUROA. BOT. Aublet nomme ainsi un Arbre de la Guyane, de 15 pieds environ, à feuilles composées, dont les folioles alternes sont terminées par une impaire, à fleurs disposées en grappes terminales ; le calice est à cinq dents petites et inégales, la corolle papilionacée avec une carène bipétale, les étamines au nombre de dix et diadelphes, le légume arrondi,- conve.xe et con- cave en sens opposés, indéhiscent, contenant une seule loge monosperme. Les caractères de ce G. étudiés d'une manière insuffisante, et les rapports marqués qu'il a par son port et son fruit avec les G. EcastaphxUinn et Jterocarpus, font douter qu'il doive être conservé. C'est le Drakenstenia de Necher. ACOURTIA. Acourlia. bot. G. de la fam. des Synan- tbérées, tribu de Trixidées, établi par Don, et ayant pour type une pi. du Mexique, A. formosa, qui a son involucrepolyphylle, imbriqué, des fleurons en nombre indéfini et son réceptacle nu; les rayons de son aigrette sont pénicellés au sommet. La pi. est encore très-peu répandue dans les collections. ACRANÏE. Acrantus. rept. Sous-G. de la fam. des Lacertiens, proposé et adopté par plusieurs erpetolo- gistes. .4CRÉE. Acrca. ifis. G. de Lépidoptères diurnes, fai- sant partie de la fam. des Papillonides ; il a été créé par Kahricius avec les caractères suivants : palpes inférieiMS s'i'levant au delù du chaperon, deuxième ar- ticle plus long que le premier ; ailes supérieures cl abdomen allongés, le bord interne des inférieures n'em- brassant presque pas le dessous de l'abilomen ; anten- nes peu allongées, terminées brusquement en boulon; toutes les pattes semblables dans les femelles : les anté- rieures très-courtes et en palatine dans le mâle. Les Pap. f^esta, yiotœ, etc., de Fab., appartiennent à ce G., qui est étranger à l'Europe. ACREMOMUM. bot. G. de Cryptogames établi par Linck, qui lui a.ssigne les caractères suivants : filaments cloisonnés, rampants, rameu.x et entre-croisés; spnrules solitaires à l'extrémité des rameaux.— Ce sont de petits Champignons qui poussent sur les feuilles de Hêtre et de Chêne, presque pourries, sur lesquelles ils forment une membrane blanche et mince comme une toile d'Arai- gnée. Link en a décrit deux esp. figurées dans la Flore d'Allemagne de Slurm, vol. m, pi. 1, 2. Martius (Flora crxptogumica Erlangensis) en a ajouté une esp. qui est rouge, et qui croit sur le Sphœria deusta. ACRIDIE. ins. S. de Criquet. ACRIDIEN.S. Acridii. iNS. Fam. de l'ordre des Orthop- tères, établie par Latreille dans ses Considérations géné- rales, pag. 2iS. Elle comprend les genres Pneumore, Truxale, Criquet, Télrix. — Les Acridiens réunis aux Lncustaires et aux Gryllonnes forment la grande fam, des Sauteurs. ACRIDOCARPE. Acridocarpiis. bot. G. de la fam. desMalpigliiacées, établi parGuillemin et Perrotet. dans leur Flore de Sénégambie, et qui se distingue suffisam- ment du Banisteria, par ses feuilles alternes, et par différents autres caractères qu'avait précédemment indi- qués R. Brown. On en a décrita esp., VA. Plagioptcrus originaire du Sénégal et r.-/.5w(ea//imanM(, découvert par Smeatmann ù Sierra-Leona. ACRIDOPUAGES. mau. Homme ou Animal qui se nourrit d'Acridiens. ACRIDOTHERE. ois. Nom donné par Ranzani an G. Martin. /'. ce mot. ACRIGONÉE. INS. S. de la Grande Sauterelle verte. ACRIOPSIDE. Acriopsis. bot. G. de fam. des Orchi- dées institué i>ar le D' Itiume avec les caractères sui- vants : Périanthe composé de 4 sépales presque égaux, disposés sur un seul rang; labelle tubulé ainsi que la base du Gynostème auquel il adhère; son limbe est étalé, crété intérieurement; le Gynostème est libre su- périeurement, en capuchon prolongé de chaque côté en une sorte de languette glanduleuse; anthère â deux loges, attachée par son sommet interne et incombante antérieurement vers un prolongement du stigmate, en forme de bec; deux masses polliniqucs oblongues, com- primées, attachées par un long pédicclle commun à la base de la glandule. L'^.,/aj'aMico est une pi. herbacée, parasite, ù feuilles linéaires, lancéolées, obtuses, à fleurs pédicellées et paniculées. ACRlViOL;V. BOT. S. de Capucine. ACROCARPES. BOT. Bridel a donné ce nom à une classe de Mousses, qui comprend toutes celles qui ont la fructification terminale. ACROCÉPHALE. Acrocephatus. BOT.IÎenIham a éta- bli sous ce nom, dans la fam. des Labiées, un genre nouveau aiMpicl il assigne pour caractères : calice tubu- A C R A C 11 03 leux, un peu gibbeux à sa base, à 2 lèvres dont la supé- rieure est ovale, plate et entière, l'Inférieure quadrifide; corolle plus courte que le calice, presque égale, à 5 lo- bes dont 3 supérieurs et 2 inférieurs; étamines courtes et distantes, à anthères biloculaires dont les loges sont parallèles. L'esp. qui a servi de type à ce G. est origi- naire du Képauloii elle a été observée par Wallich; on l'a nommée J.scariosus; il est probable que VOcimuin Capitellatum de Linné et VOcinnim Jcrocephalum de Blume devront lui être adjoints. ACROCÈRE. Acrocera. ins. G. |de Diptères, établi par Meigen et placé par Latreille dans le grand G. Cyrte qui répond à la fain. des Vésiculeux. — La trompe des Acrocèrês n'est point apparente, ce qui les éloigne des Cyrles i)roprement dits et des Panops. Leurs antennes très-petites, de deux articles avec une soie terminale, empêchent de les confondre avec les Astomelles; et leur insertion sur le vertex est un caractère qui les distingue dos Ogcodes. Ces Insectes sont petits, et se rencontrent dans les lieux aquatiques. Meigen en a décrit quatre esp. indigènes.parmi lesquelles V Acrocera Globulns, Mcig., qui est le .S/zy/iî/s Globulus de Panzer (Fartna Germ.), fait le type du genre. ACROCHORDE. REPT. G. de la division des vrais Ser- l>ents non venimeux, qui se dislingue aisément dans la fani. dont il fait partie, parce qu'il manque de plaques, lesquelles sont remplacées par des écailles semblables à de petites verrues, d'où lui est venu son nom tiré du grec. Ces écailles verruqueuses sont uniformes sur tou- tes les parties du corps, de la tête et de la queue qu'el- les recouvrent. Encore que les Acrochordes n'aient point de crochets, on les a supposés très-venimeux, et leur morsure passe pour dangereuse. Leur forme avait d'abord fait considérer l'esp. quifutconnue la première comme un Orvet enflé. Shaw en a ajouté deux autres, qui toutes sont originaires des iles de l'Inde. A. DE .UvA. Acrochonlus jaraneiisis, Encyc. Serp. 1>1. 32, f. 7. Il acquiert jusqu'à huit pieds de longueur; il est fort gros veps l'anus, ou sa queue qui ne compose que la huitième partie de sa longueur et qui n'a pas plus d'un demi-pouce de diamètre, forme, parson insertion, un rétrécissement remarquable. Sa couleur est noirâtre en dessus, blanchâtre en dessous, avec des taches noirâ- tres sur les côtés. La tête est plate. Les Javanais l'appel- lent Oular-Caron, et trouvent sa chair un manger A. DOUTEUX, A. dubius, et I'Acrochorde a bandes, A. fasciatus de Shaw, sont plus petits; le premier pourrait bien n'être qu'une variété du précédent. Le second , à queue comprimée et tranchante, présente d'assez belles nuances. Cuvier en fait un G. distinct qu'il appelle Chersydre. ACROCIN. Acrocinus. ws. lUiger a établi ce G. de Coléoptères tétramères, que d une Beur nuancée des plus vives couleurs, ce qui lui a fait donner le nom d'Anémone de mer. Spix est encore le seul qui ait observé l'organisation intérieure de ces Animaux ; il a trouvé dans les Actinies un sac alimentaire, terminé par une seule ouverture, très-ample dans la partie inférieure , tellement contractile qu'il peut sortir en entier de l'intérieur du corps en se ren- versant au dehors. Ce sac est cntoiiré de muscles apla- tis, longitudinaux et parallèles. Des nodules ou gan- glions nerveux sont placés dans la partie inférieure et élargie du corps; ils communi(|ucnl ensemble, et se distribuent dans les principaux organes par des filets plus ou moins apparents. Des ovaires remplis de petits œufs, et composés de trois ou quatre tuyaux cylindri- ques et cohérents, forment, parleur réunion. une sorte d'oviduclc , qui s'ouvre dans l'estomac; ils ont leur base dans les tentacules; ainsi les œufs peuvent sortir par la bouche et par l'extrémité des filaments tenla- culaires. Cette description présente des faits intéres- sants ; cependant ils ont besoin d'être vérifiés avant d'être adoptés définitivement par les naturalistes. Dic- quemare a étudié les .Actinies avec une sagacité digne des plus grands éloges; il les a observées dans tous les états ; il a multiplié ses expériences, et n'a rien laissé de nouveau à découvrir ; ainsi l'on ne doit pas être étonné que la plupart des auteurs aient parlé d'après lui. La forme des Actinies varie suivant leurcontraction on leur é|)anouissement, et présente des différences sans nom- bre. Cet épanouissement est un indicateur du beau temps, plus certain souvent que le baromètre ; malheu- reusement les marins ne peuvent en faire usage que pendant l'été et sur les côtes. L'hiver chasse les Ac- m 9 é^ 4A> I w ACTWtE VERTE. A C T A C T 67 Unies du rivage; elles vont clierclier un al)ri(lans des eaux profondes, où règne une température plus douce et plus égale. Pour changer d'habitation, les unes se laissent emporter au gré des flots, les autres rampent sur leur hase, ou hien elles se renversent et se servent de leurs tentacules en guise de pieds. Lorsqu'elles trouvent une place convenable, elles s'y fixent, s'y attachent avec tant de force, qu'on les déchire souvent en voulant les en arracher. Dicquemare et plusieurs na- turalistes pensent que cette adhérence, persistant après la mort de l'Animal, ne peut s'opérer qu'au moyen d'une humeur visqueuse qu'il sécrète à volonté ; d'autres croient, avec Bosc, que c'est par succion et en faisant le vide, que cette adhérence a lieu; cette dernière opi- nion est plus conforme que la première aux observa- tions que l'on a faites. Une lumière trop forte incom- mode les Actinies, le bruit les effarouche, les odeurs les affectent, l'eau douce les fait mourir; ces sensations dé- pendent de leur extrême irritabilité, qui seml)le augmen- ter lorsqu'elles souffrent. Elles peuvent supporter une température de 19» au-dessous , jusqu'à 49" au-dessus de 0; au delà de ces deux termes elles périssent. Elles restent souvent exposées à l'air, à l'époque des grandes marées, pendant les syzygies; mais alors elles se con- tractent entièrement , et demeurent remplies d'eau qu'elles lancent avec force lorsqu'on les irrite. Ces êtres singuliers ont une puissance de reproduc- tion égale à celle des Polypes ; on peut les couper transversalement ou verticalement, et chaque tronçon donne naissance à un nouvel Animal. Quelquefois de petites Actinies sortent toutes formées par la bouche; d'autres fois leur base est déchirée; un fragment reste sur le rocher, il continue de vivre, son volume aug- mente, sa forme s'arrondit, sa bouche, son estomac, ses tentacules se développent, et une Actinie complète s'offre aux regards surpris de l'observateur. Enfin, des parties latérales de cette base sortent des globules; ils se détachent, se fixent sur les roches voisines, croissent et produisent une nouvelle colonie d'Anémones de mer; ainsi les Actinies sont tout à la fois des Animaux gcm- mipares, ovipares et vivipares. Elles se nourrissent de Méduses, de Crustacés, de Mollusques et de petits Pois- sons qu'elles saisissent avec leurs tentacules ; elles re- jettent ce qu'elles ne peuvent digérer. Elles se trouvent dans toutes les mers; les unes se suspendent aux voûtes sous-marines des récifs, les autres couvrent les rochers; plusieurs en tapisssent les côtés; en général , chaque esp. choisit uu habitat particulier. Elles ne partagent point avec les Méduses la faculté de causer une piqûre brûlante, quand on les touche; il faut cependant ex- cepter l'Actinie verte de Forskahl. On en mange plu- sieurs esp., principalement dans les pays chauds, où ces Animaux sont beaucoup plus nombreux que dans les pays froids. Une monographie de ce G. serait fort nécessaire, vu la confusion qui règne dans la nomen- clature des esp. ; il n'y en a qu'une trentaine de con- nues, et encore le sont-elles la plupart d'une manière imparfaite. A. ROUSSE, Actinia rtifa, Lamk., Jet. Equina, L. C'est l'espèce la plus commune de nos mers : sa peau est douce, finement striée; ses tentacules, au nombre de plus de cent, sont minces et grêles ; leur couleur va- rie à l'infini. Lorsque la marée se retire, et qu'il ne reste que quelques pouces d'eau sur les rochers, ceux-ci paraissent souvent émaillés d'Anémones doubles, colo- rées de rose, de bleu, de pourpre, de jaune, de violet, comme une riche prairie le serait des plus brillantes fleurs. A. OEILLET DE MER, Actitiia judaicu, L. Elle est cy- lindrique, évasée au sommet, même dans l'état de con- traction; son corps est parfaitement lisse, et lorsque ses nombreux tentacules, d'un rouge foncé, sont épanouis, ils lui donnent l'apparence d'un Œillet double de la plus vive nuance. Les habitants des côtes de la Médi- terranée la recherchent comme un mats des plus déli- cats, principalement les Italiens. Les A. crassicornis , plumosa, viduata, rubra, effœta, coccinea, senilis, undata, sulcata, peduncji- lata, ei pentapetala, se trouvent dans les mers d'Eu- rope. Combien doit être considérable le nombre des esp. qui nous sont inconnues, puisque nos mers ren- ferment plus de la moitié de celles qui sont décrites, et que les Actinies sont plus nombreuses dans les pays chauds que dans les zones froides ou tempérées. ACTINOCAUPES. bot. PI. qui ont les trophospermes ou les ailes du trophosperme disposées comme les rayons du fiuit. ACTIN'OCARPUS. BOT. r. Daiusoiier. ACTIKOCHLOÉ. BOT. ^. Chosdrosum. ACT1^0CLAD1UM. bot. Ce G. de Muscédinées a été établi par Ebrenberg, dans les Ann. de Botanique de Berlin, 1819; il lui donne pour caractères : filaments adhérents, dioits, roides, cylindriques, transparents, cloisonnés, épanouis en ombelle au sommet; sporules transparentes, éparses. C'est un petit Champignon qui forme, sur les écorces de Charme, de grandes taches roses. Ses filaments sont noirs, transparents, cloisonnés, divisés au sommet en trois rameaux; les sporules sont assez grosses, sphériques, roses ; Ebrenberg ne les a ja- mais vues adhérentes aux filaments, mais seulement ré- pandues entre eux, et en grande quantité. ACTINOCRINITES. ARTiccLÉs Foss. Fam. desÉchino- dermes. Us ont pour caractères : corps central formé de plusieurs rangées de plaques anguleuses , jointes ensemble par leurs bords : la i)remière rangée compo- sée de trois, la seconde de cinq et les autres plus nom- breuses; les deux premières ont les arêtes en rayons. On trouve ordinairement ces Fossiles dans le calcaire tertiaire et crétacé. ACTINODERMIUM. BOT. Ce G. de Lycoperdacées a été d'abord établi par Link, sous le nom de Sterbeckia; mais comme il existe déjà en botanique un G. sous ce nom. Nées a cru devoir le changer pour éviter la con- fusion ; il est très-voisin des Geastntm ; sa forme est globuleuse , son péridium double : l'extérieur, d'abord charnu , devient dur et se rompt en plusieurs valves ; l'intérieur est ligneux et se divise profondément en plu- sieurs lobes; les sporules sont entremêlées de filaments. La seule esp. connue est jaune extérieurement; sa pous- sière est brune ; elle croit dans les lieux sablonneux de l'Europe méridionale. .ACTINOLEPIS. BOT. G. de la fam. des Synanthérées, A f. T A C T établi par De Candolle qui lui assigne les caractères sui- vants calalliides pluriflores : les fleurs du rayon li- gulées et femelles, celles du disque tubuleuses, à cinq dents et bisexuelles, peut être m;Ues par avortement du style ; involucre ovato-oblong, entouré d'un petit nom- bre de bractées foliacées, de quelques écailles obtuses; couvert extérieurement d'un lé|;er duvet; réceptacle étroit et nu ; languettes larges, courtes et dentées; style bifide et exserte ; tube cylindrique, dilaté à la gorge ; an- thères blanches; style simple, capilé;achène oblong, un peu anguleux : ceux du rayon entourés de cinq squamel- les squaireuses et acuminées, surpassant constamment ceux du disque qui sont glabres. La seule esp. connue de ce G. est une pi. annuelle, à feuilles petites et oppo- sées, à fleurs jaunes. Douglas l'a observée en Californie et lui a donné le nom de MuUhaulis. ACTINOLITHE. min. V. Acti>ote et Épidote. ACTINOMERIS. Aciinomeris. bot. Fam. des Corym- bifèrcs, Syngénésie Polygamie Frustranée, L. ; G. formé aux dépens de celui des Corébpsides par Nuttal, etcon- lirmé par De Candolle qui en a préféré le nom à celui de Sterophyton, donné par H. Cassini à un autre G. réuni par De Candolle à celui de Nuttal. Caractères : calathide radiée; disque raultiUore, régulariHore,androgyniflore; couronne unisériée, liguliflore, neutriflore; péricline plan, orbiculaire, inférieuraux fleurs du disque; formé de squames bisériées, mollement appliquées, foliacées : les extérieures oblongues, les intérieures plus courtes, lancéolées; clynaiitbe petit, subhéraisphérique, garni de squaraelles très-inférieures aux fleurs embrassantes, lancéolées, membranoso-foliacées; ovaires du disque comprimés bilatéralement, obovales, hispidules, munis d'une petite bordure et d'un bourrelet apicilaire ; aigrette composée de deux squammulles opposées (l'une exté- rieure, l'autre intérieure) très -adhérentes à l'ovaire, égales, épaisses, roides, cylindriques, aiguës, spinifor- mes et lisses ; fleurs de la couronne pourvues d'un faux- ovaire et dépourvues de style ; à corolle ayant le tube nul et la languette oblongue, large et tridentée au som- met. Ces caractères ont été établis d'après un exem- plaire vivant de VA. belianthoides ; cette pi. est de la Louisiane. Les autres esp., A. alata, ovala, alterni- foUa et procera, faisaient le G. Plerophyton de Cassini; les deux premières croissent au Mexique, les deux autres dans l'Amérique septentrionale. Aces cinq esp., De Can- dolle en a ajouté trois autres aussi du Mexique, ce sont : A. letraptera tetragona et peUuiiculata. ACTINOMORPHES. annéi. et moli. Nom donné par BlainviUe à son deuxième sous-règne qui contient les Animaux rayonnes, qu'il divise en deux sous-types. Les scBARTiCBi.És ( douteux ) qui constituent laxviu" classe du système de l'auteur, intitulée Annulaires. (Les Sipuncules, etc. ) Les ARTiciiiÉs (vrais) qui contiennent les xix, xx, XXI, XXII et xxiii" classes, c'est-à-diie, les Écbinoder- maires, les Arachnodermaires, les Actinaires, les Poly- piaires et les Zoophytaires. ACTINOMYCE. noT. Meyen, après l'examen le plus soignéd'une pi. cryptogame de consistance gélatineuse, trouvée sur une substance animale en décomposition dans l'eau, a proposé pour elle la formation d'un G. particulier qui serait le type d'un groupe que l'on pourrait appeler Hydroireniellinées. et ipii ne renferme- rait que les cryptogames produites sur des substances animales Irès-altérées. ACTINO.NEMA. bot. Ce G. de la Cryptogamie, fondé par Persoon, a été réuni au G. Dothiden de Pries. L'uni- que esp., A. Cratdgi. est le D. Geographica, qui est un Sphœn'ca pour De Candolle. ACTINOPIIOUE. i>s. F. Ateiichis. ACTINOPHRYS. infis. G. de la fam. des Encliélies, selon la méthode de classification publiée par Ehren- berg, dont le principal caractère consiste dans une bou- che terminale, droite, obtuse, garnie de cils; corps nu, subglobuleux. ACTINOPHYLLE. Actinophyllum. bot. Fam. des Ara- liacées. Uuiz et Pavon (Flor. Péruv. t. 3), ont fait mieux connaître, sous ce nom, le G. Sciodaphyllum de Brown, encore qu'ils n'eussent point acquis par là le droit de changer un nom plus ancien. Divers botanistes ont choisi, de préférence, le nom nouvellement imposé, et nous l'adopterons pour éviter de nouveaux changements. Toutes les esp. appartenant à ce G., sont originaires de l'Amérique équinoxiale. Ce sont des Arbres ou Arbustes gummifères, à feuilles digitées. Leurs fleurs réunies en tète, et disposées en grappes terminales, ont un ovaire infère, couronné par un calice peu sensible et entier, une corolle de cinq à sept pétales, réunis en calotte et tombant aussitôt que les étamines commence:il à se développer; cinq à sept étamines épigynes et autant de styles. Le fruit est une réunion de plusieurs fruits, dont chacun présente cinq à sept loges mouospermes. ACTINOSPORE. Jctinospora. bot. G. de la Fam. des renonculacées, établi par Fischer pour une plante de la Daouvie, qui avait été primitivement placée parmi les AcLneas. Caractères : estivation imbriquée ; calice ù qua- tre ou cinq sépales pétaloules et réguliers ; corolle nulle; étamines nombreuses, placées sur plusieurs rangs : les extérieures adhérentes par paires, avec leurs filaments dilatés , terminés par des anthères géminées, sessiles ; de trois à huit akènes secs, déhiscents et polyspermes. ACTINOSTO.ME. ÎOOL. Épithéte par laquelle on dé- signe les animaux qui ont la bouche rayonnée. Latreille a donné ce nom à un ordre de la classe des Uéhanlhoi- des, comprenant ceux qui ont la bouche entourée de rayons portant des tentacules. ACTINOTE. Actinotus. bot. C'est le nom d'un nou- veau G. de la fam. des Ombellifères, proposé par La Billardière, pour une pi. tout à fait singulière qu'il a trouvée à la Nouvelle-Hollande, et qu'il a nommée Acti- notits Helianthi. Elle est herbacée et lomenteuse; ses feuilles sont pinnatifides; ses fleurs, réunies et rappro- chées les unes contre les autres , sont disposées comme celles d'une pi. radiée, c'est-à-dire qu'elles sont polyga- mes, réunies sur un réceptacle commun, et environnées d'un involucre formé de bractées blanchâtres, très-lon- gues; les fleurs hermaphrodites ont un ovaire infère, couronné par les cinq dents du calice, à cinq étamines avec un seul style bifide, dont chaque branche est ter- minée par un stigmate claviforme. velu, accompagné d'une longue soie ; le fruit est uniloculaire, mono- sperme. Les Heurs mules manquent de pistil cl ont le A C U A n A calice supcre. — Ce G. est le même que VEriocalia de SmiUi. ACTINOTE. MIN. l^. Amphibole. ACTINOTHYRIUM. BOT. Ce G. de pi. Cryptogames (hypoxylécs) a élé fondé par Kiinze et comprend trois esp. qui se distinguent par une endoplèvre ou tegmen scutiforme radié -fibreux, recouvrant des sporidies fusiformes. -ACT1N0TI!S. POL. Gravenhorst a formé ce G. nou- veau de Polypes à polypiers, pour une esp. qu'il a trouvée sur les bords de la mer, aux environs de Trieste, et ([u'il a nommée A. coccineus. Les caractères qu'il as- signe au G. sont : partie pierreuse cylindrique, fixe, bifourchue à l'extrémité; orifice terminal des branches infundibulaire, strié en rayons. ACTINOZOAIRES. S. de Radiaires. ACTINOZOÉS. Aceph. Nom que donne Lalreille au second embranchement de ses animaux Acéphales, qui compose le second ordre de la classe des radiaires de Lamarck. / ACTINURE. Actinurus. infcs. G. établi par Ehren- berg, dans sa fam. des Philodinées. Caractères : des yeux frontaux ; une queue trifide et garnie de cornicu- les (ayant par conséquent cinq pointes); un prolonge- ment frontal. ACTITIS. OIS. S. de Bécasseau. ACTORE. Adora. iNS. Diptères. Fam. des Athéricées. Meigen a établi ce sous-genre pour les esp. chez lesquel- les le nombre des segments abdominaux est de six. Ces diptères sont de tous ceux qui font partie du grand G. Mouche, les plus remarquables par la manière dont la tête est comprimée. ACUCÉPHALE. Acucephalus. iNS. G. d'Hémiptères de la fam. des Cicadaires, formé par Germar aux dépens du Cercopis de Fabricius; il comprend les esp. de ce dernier G. qui ontle vertex trigone, le col très-large et lefrontentier. Telles sontles Cercopis stiiala, Fab.,ci- vada subrusiica, Pall.,etc. ACHLEATA. MAS. et iî(s. C'est-à-dire, Épineux ou J'orte- Aiguillon. Nom imposé par llliger à sa trei- zième fam. des Mammifères, qui contient les Animaux de cette classe hérissés de piquants, et appelés Hystri- ciens par Desmarest. — Latreille applique ce nom à la seconde section des Hyménoptères. ACULÉIFORME. En forme d'aiguillon. ACUMINÉ. Nom donné à toutorgane dont l'extrémité supéiieure se rétrécit subitement pour former une pointe qui change la courbure des bords ou des côtés. ACUPA.LPE. Acupalpus. ms. LatreiUe a établi ce G. aux dépens des Stenolphes de Dejean, Coléoptères, fam. des Carnassiers ou carabiques. Ses caractères sont d'avoir les quatre tarses antérieurs peu différents des postérieurs, avec les articles intermédiaires arrondis, presque grenus et velus; les palpes extérieurs terminés jiar un article pointu ; la lèvre supérieure en carré moins long que large; les mandibules peu avancées, arquées et aiguës; une dent simple au milieu de l'échancrure du menton ; le corps oblong ; le corselet cordiforme et les élytres allongées, presque parallèles. Les ins. de ce G., dont le Carabus vespertinus de Panz. peut être considéré comme le type, sont en général forts petits , d'une couleur brune ou noirâtre. On les trouve dans toute l'Europe, sous les pierres. ACURNIER. BOT. S. vulg. de Cornouiller. ACDROA. BOT. V. AcoCROA. ACUTANGULÉ. Angles aigus et tranchants. ACCTICAUDE. zooi. A queue aigué. ACIITIPENNE. OIS. Ayant les rectrices ou plumes de la queue fort aiguës. ACYNOS. BOT. Mœnch a fait des Thymus acynos, elalpiniis, L. etc., un G. qu'il a distingué des Thyms; mais les caractères qu'il lui a donnés paraissent trop peu importants pour adopter cette séparation. ACYPHYLLA. bot. Sous ce nom, Forsler avait fait un G. d'une pi. ombellifère de la Nouvelle-Zélande, que Linné fils a réuni aux Lasers. Cependant quelques différences semblent résulter des cinq dents de son ca- lice persistant, du nombre des côtes de son fruit, porté ù dix par une ligne saillante sur le dos de chacun des deux akènes acollés, de ses ombellules, dont quelques- unes sont plus courtes et quelques unes mâles; de ses involucres et involucelles à trois ou cinq folioles reje- tées sur le côté, et enfin de ses feuilles mucronées. ADA. ois. g. de la classe des Insectivores voisin des Gobe -mouches et formé à leurs dépens pour les esp. dont le bec est allongé, triangulaire, assez robuste, un peu déprimé, comprimé vers la pointe, qui est effilée; tarses allongés, grêles ; queue moyenne deltoïdale. Ces esp. sont les Musc, nigerrima, ruforjularis , coin- mersonii; toutes delà mer du Sud. ADAMANTA. bot. S. de Jusquiame. ADAM.iNTIN. (Spath, ) min. F. Andalocsite. ADAMAS. MIN N. anc. du Diamant. ADAWBE ou ADAMBOÉ. Adambea. bot. (Rhéede, Hort. malab. T. iv, p. 45, 47, pi. 20, 22. ) Laniark, dans l'Encyclopédie, a formé de ces arbrisseaux un G. qui n'a point été adopté et qui rentre dans le G. La- gerstroemia. ADAMENON. BOT. ^.Adamanta. ADAMIE. Adamia. bot. G. de la fam. des Araliacées, Didynamie Ang., institué par le docteur Wallich, dans sa Flore des Indes, pour un arbuste qu'il a trouvé sui les limites du Tibet. Caractères : calice adné à l'ovaire, avec son limbe divisé en cinq segments, cinq pétales épy- gines, entourant l'ovaire et alternant avec les divisions du calice; dixélamines; cinq styles avec leurs stigma- tes en massue ou bilobés. Le fruit consiste en une baie infère, couronnée, à cinq loges polysperraes. VA. Cjana est jusqu'ici la seule esp. du G. Wallich l'a figu- rée pi. 50 de sa Flore du Népaul ; c'est un arbrisseau ra- meux et glabre; à feuilles opposées, pétiolées, oblon- gues, lancéolées et dentelées; à fleurs bleues ou purpu- rines, nombreuses et rassemblées en corymbe terminal. ADAMSIE. Adamsia. bot. Fam des Liliacées, Hexan- drie Monogynie, L. ; ce G. a été établi parWilklenow; ses caractères consistent dans une corolle campanulée ù six divisions ; un nectaire campanule, plus court que la corolle, portantsixdentsstaminifères; l'ovaire est infère, surmonté d'un stigmate trifide; le fruit est une cap- sule à trois loges. Une seule pi., d'un aspect fort agréa- ble, compose ce genre. AD.VNSONIA. bot. V. Baobab. A D £ A D E ADAPIS. MAM. Foss. Cuvier a donné ce nom, que Gesncr avait autrefois appliqué au Daman, pour dési- gner un quadrupède fossile de la fam. des Pachydermes, dont quelques décris ont été trouvés dans le calcaire des environs de Paris. Autant qu'a pu en juger l'illustre au- teur de l'histoire des Animaux fossiles, la forme générale de celui ci parait avoir été à peu près celle du héiisson, mais elle était d'un tiers plus grande; on ne découvrait ni en haut, ni en bas plus de quatre incisives (deux de chaque côté dans les deux mâchoires) à la supérieure et à l'inférieure; elles étaient tranchantes et un peu obliques comme celles de VAtiaplotherium; après elles venaient tant en haut qu'en bas, une canine conique plus grosse et un peu plus saillante que les autres dents. Les molaires doivent avoir été au nombre de sept ; on en voyaitsix àla mâchoire supérieure et il parait qu'ily en avait une septième plus en arrière. C'est dans l'opi- nion de Cuvier encore un G. particulier dont la race est entièrement éteinte. ADAR. OIS. S. de Canard eider. ADARCES. roi. S. d'Eschares. ADDA. BEPT. S. de Scinque officinal. ADDAX. MAM. S. de Strepsiceros. ADDER. REPT. S. de Vipère commune. ADÈLE. Âilela. iivs. G. de Lépidoptères diurnes, éta- bli par LatreiUe qui l'a rangé dans la septième tribu, celle des Tinéiles. Caractères : antennes excessivement longues, fort rapprochées à leur base; yeux grands, presque contigus dans les mâles ; ailes couchées pres- qu'en toit, longues et élargies postérieurement; tête petite, à peu près pyramidale; trompe allongée et munie de deux palpes cylindriques et velues. Ce G. est un de ceux dont il faut indiquer en peu de mots l'histoire, afin d'éclaicir sa synonymie, que quelques auteurs ont fort embrouillée. — Le G. AUicite, créé par Fabricius, for- mail un groupe assez incohérent; LatreiUe, tout en le con.servant, voulut le restreindre; et, pour y réussir, il en retira plusieurs espèces, dont il composa le G. Adèle, que Hoffmansegg avait aussi distinguées sous le nom de Némophore; mais Fabricius (Suppl. Entomol.) ne tint compte ni des travaux des autres, ni de ceux qu'il avait faits lui-même; il transporta la dénomination d'Alucite aux Adèles de LatreiUe, et imagina celle d'Yp- solophe, pour l'ai)pliquer aux individus auxquels ce savant avait religieusement conservé le nom d'Alucite. Ces Lépidoptères, tous très-petits et ornés de couleurs fort brillantes, .souvent métalliques, se rencontrent au printemps dans les bois. Leurs chenilles se forment une sorte d'enveloppe avec des fragments de feuilles, et la transportent avec elles, comme font les Teignes. Plu- sieurs esp. ont été décrites par Fab. et figurées par Hubner (Lépidoptères d'Europe. ) Nous citerons 1" la Coquille d'Or de Geoffroy, (pii est VÂlucita Degeerella de Fab., l'Adèle Degeerelle de LatreiUe; 2» l'Adèle Réau- miirelle, JUela Reaumnrella de LatreiUe, (|ui est la Teigne noire bronzée de Geoffroy, AlucHa Rcaumu- rella de Fab.. laquelle sert de type au G. Adèle. ADELIllORT. MAJi. S. de Cerf élan. ADÈLIE. Jdelia, bot. Linné a ainsi nommé un G. de la fam. des Euphorbiacées, Diœcie Monadelpliie, dési- gné par Houston et Brown sous le nom de Bcrnanlia. Il renferme des Arbrisseaux dioïqiies dont les fleurs sont extrêmement petites. Le calice est à trois ou cinq divi- sions dans les fleurs mules, et il porte une trentaine d'é- laminesdont les filets sont soudés en tube cylindrique; dans les fleurs femelles, on trouve un ovaire surmonté de trois stigmates, quelquefois portés sur des styles courts. Le fiuil est globuleux tricoque; chaque coque est monosperme. Ce G. renferme quatre esp.. dont trois sont originaires de l'Amérique méridionale, et une de l'Amérique septentrionale. C'est à ce G. que l'on doit rapporter l'Acidoton de Swartz. ADÉLIE. Adclmm. ins. Coléoptères pentaraèrcs; G. de la fam. des Sténélytres. Caractères : forme générale ovalaire; corselet plus large que long, presque orbicti- laire, échancré en devant, tronqué àl'autrebout; dilaté et arqué latéralement; antennes presque filiformes dont la plupart des articles sont pour ainsi dire en cône ren- versé. Les esp. de ce G. qui touche de très-près aux He- lops, se trouvent plus spécialement à la Nouvelle-Hol- lande, et l'on remaj'que parmi eux VA. calosomoUles de Kirby. ADELLO. POIS. N. vulg de l'Esturgeon. ADELOBOTRYS. Adilobotijs. liot. G. de la fam. des Mélastomacées , créé par De Candolle pour un arbuste grimpant, trouvé dans la Guyane française, et encore trop imparfaitement observé pour en présenter une ana- lyse rigoureuse. Le calice est libre, presque campanule, avec son limbe partagé en cinq dents courtes et obtuses; les pétales, au nombre de cinq, sont ovales; il y a dix éta- mincssupportantun pareil nombre d'anthères fourchues à la base et bivalves au sommet. L'ovaire est arrondi , surmonté d'un style filiforme que couronne un stigmate obtus. Le fruit qu'entoure le calice persistant, est une capsule à cinq loges, qui s'ouvre en cinq valves et ren- ferme une grande quantité de petites semences attachées à unecolumelle ù cinq angles qui forment les cloisons. ADÉLOBRANCIIES. AUetobranchia. MOLi..C'est-à-dire ilont les branchies ne sont point apparentes. Déno- mination créée par Uuméril (Zool. anal. ) pour caracté- riser les Mollusques Gastéropodes, dont effectivement les branchies ne sont point visibles; dans la classifica- tion de cet auteur, c'est la 3" fam. de l'ordre des Gasté- ropodes, et comprenant, outre les Tectibranches et les Pulinonés, avec ou sans opercule, les Pectinibranclies Pomastomes, le G. Sigaret et les Haliotides de l'ordre des Seutibranches. Blainville paraît avoir adopté cette dénomination en la restreignant aux seuls Pulmonés sans opercule. Depuis l'ouvrage de Duméril, la fam. des Adélobranches a dû, par suite des nouvelles obser- vations, se subdiviser beaucoup ; elle a fourni plusieurs ordres dans lesquels le système respiratoire est nota- blement différent , quoique dans tous , les branchies ne soient lias visibles, ce qui a empêché de conserver cette dénomination. ADELOCÈRE. Ailelocera. iiss. Décoléoplères penta- mères. G. de la fam. des .Serricornes, qui se distingue de tous les autres élatérides par des antennes filiformes, les articles des tarses entiers et sans palettes en dessous, les deux pattes antérieures se logeant dans les enfon- cements latéraux du corselet. LatreiUe en établissant ce G. y a admis V Etaler ovalis de Germar, VEtatcrfus- A D K A D eus de Fal). et quelques aulres rapporlfe des Indes par Labillardière. ADELOGÈNE. MiN. Brongniard qualifie ainsi les ro- ches dont les parties constituantes sont d'une ténuité si grande que la niasse qui en résulte a l'aspect homogène. ADELOPNEUMONES. MOiL. Gray appelle ainsi un ordre de la classe des Gastéropodes, comprenant ceux qui respirent par des trachées aériennes, cachées dans l'intérieur du corps. ADELOSINE. moliijsqdes de la fam. des Céphalopo- des, tribu des Agathisthèques ou Miiliores. C'est un des six G. formés par D'Orbigny, et qui se distinguent des autres eu ce que leurs cellules sont simples, peu nom- breuses et rassemblées comme en peloton. ADELOSTOME. ^«/e/osioma. iNS. Coléoptères hétéro- mères G. de la fam. des Mélasomes. Caractères : corps étroit et allongé ; corselet presque carré, un peu rétréci postérieurement; abdomen en carré long, arrondi en arrière; antennes assez grosses, presque perfoliées et dont les articles, à l'exception du dernier, sont presque tous lenticulaires et égaux; labres, mandibules et ]ial- pes cachés. Un insecte, A. Sulcatum, apporté par La- billardière de son voyage de Syrie, et retrouvé depuis par Goudot à Tanger et par Duponchel jeune, aux envi- rons de Cadix, est le type de ce genre. ADELPHIE. BOT. On désigne, par ce mot, la réunion des étamines par leurs filets, considérée d'une manière générale. ADEN. Adenia. bot. Petit Arbrisseau de l'Hexandrie Monogynie, trop imparfaitement observé pour qu'on puisse déterminer à quelle fam il appartient. Ses feuil- les sont alternes et palmées; les fleurs, fasciculées sur des épis terminaux, ont leur calice tubijlé, à six divi- sions, portant à son sommet six pétales blancs. Le style est échancré. L'Aden se trouve en Arabie, où il passe pour un violent poison. ADENAIRE. Adenaria. bot. Fam. des Lythrariées ; G. établi par Kunth pour quelques arbres nouveaux de l'Amérique mérid. dont les feuilles opposées et très-en- tières se font remarquer par les points glandiileux qui tapissent leur face inférieure de même que les principa- les parties de l'inflorescence; les Heurs sont blanches et en quelque sorte portées sur des ombelles axillaires. Les caractères assignés au G. consistent dans un calice tur- binato-campanulé à quatre ou cinq divisions : quatre ou cinq pétales onguiculés ; huit à dix étamines adhé- rentes à la base du calice ; un ovaire biloculaire ; un style et un stigmate bilobés. Le fruit est arrondi, indéhis- cent, à demi couvert par le calice ; les graines sont an- guleuses et fortement serrées les unes contre les autres. ADENANDRA. bot. G. de la fam. des Diosmées, établi par Wendland, et qui a pour type le Diosma uniflora. Caractères : calice monosépale, à cinq divisions pro- fondes; corolle de cinq pétales insérés autour d'un dis- que périgyne, à cinq lobes; dix étamines dont cinq seu- lement sont fertiles, ayant les anthères glanduleuses au sommet; le fruit est une capsule ovoïde, à cinq loges, contenant chacune deux graines arillées ; elle s'ouvre ea cinq valves. Les Adenandres sont peu nombreux et la plupart originaires du Cap ; telles sont VA. uniflora et VA. umbellata. ADENANTHERA. bot. G. de la fam. desléguminen.ses, Décandrie Monogynie, L. Caractères : calice court et ù cinq dents ; corolle formée de cinq pétales réguliers ; dix étamines libres et égales, dont les anthères sont termi- nées par une petite glande ; gousse très-allongée, com- primée, bosselée, contenant plusieurs graines arron- dies, renfermées dans des cavités membraneuses. Lesesp. qui composent ce G. sont des Arbres à feuilles hipin- nées, ayant les fleurs assez petites et en grappes ; ils sont originaires des îles Moluques ou de l'Inde. L'Adenan- thère à graines rouges, A. pavonina, L., a les semences arrondies, luisantes, d'un rouge éclatant^ elles servent d'aliment dans quelques contrées de l'Inde. On en fait aussi des colliers et d'autres ornements. On désigne sou- vent ce G. sous le nom deCondori. ADENANTHOS. bot. Ce G. de la fam. des Protéacées, renferme plusieurs Arbrisseaux delà Nouvelle-Hollande, à feuilles éparses, planes et simples dans les uns, filifor- mes et composées dans les autres ; à fleurs tantôt axil- laires, solitaires et rouges, tantôt terminales, rassem- blées en petit nombre et jaunâtres. Chacune de ces fleurs est ceinte d'un involucre à quatre ou huit folioles imbriquées et écailleuses. Elles offrent un calice tuhu.- leux, à quatre divisions supérieures, dont chacune sou- tient une anthère sessile; il est fendu latéralement pour le passage d'un long style, et se sépare pins tard par une fissure circulaire, en deux portions dont l'inférieure persiste autour du fruit ; celui-ci est situé sur un sup- port qu'entourent, à sa base, quatre glandes sous forme de petites écailles allongées; c'est une noix ventrue, rem- plie par une graine unique. Trois esp. sont figurées par Labillardière (Tab. 56,57 et 38 des PI. de la Nouv.-HoU.). ADENARIUM. bot. Rafinesque a établi sous ce nom (Journal de Phys., 1818), dans la f. des Paronychiées, un G. dont les caractères sont rapportés par De CandoUe, au tome 3, p. 306, de son Prodrome, sans néanmoins que le savant professeur décide s'il doit être maintenu; ce G., dont le calice est divisé en 5 segments, la corolle compo- sée de cinq pétales entiers, insérés sur les bords du calice, ainsi que les dix étamines, l'ovaire surmonté de trois ou cinq styles qu'entourent dix glandes fixées au réceptacle, n'admet encore qu'une seule esp. trouvée sur les bords sablonneux de la Méditerranée. C'est une plante her- bacée presque charnue , à feuilles ovales, avec ses tiges terminées par un bouquet de petites fleurs blanchâtres. ADENILÈME. Adenilema. bot. G. de la fam. des Rosacées, que le D'- Blume a créé pour un arbrisseau grimpant qu'il a découvert à Java, dans les montagnes de Gede. U offre pour caractères : un calice campanule, à cin(| divisions recouvertes extérieurement de poils glan- duleux; cinq pétales petits, insérés au calice; des étamines nombreuses, ayantla même insertion que les pétales; un ovaire surmonté d'un style que couronne un stigmate pelté ; une capsule entourée du calice persistant, à une seulcloge, déhiscente latéralement; huit à douze graines attachées alternativcmeutde chaque côté de la suture; l'enveloppe externe du spermoderme est testacée ; l'em- bryon est albumineux ; les cotylédons sont testacés et la radicule courte et centripète. VA. fallax a le port des ronces, mais il est privé d'épines ; ses feuilles sont alter- nes, cordées, acuminées, trilobées, incisées, dentelées et A I) K A D E bislipulaci^es. L'inflorescence ee compose d'une grappe paniculée, (erminale ; une bradée accompagne cliaque fleur. ADENOCALYX. bot. Bactrio avait fondé sous ce nom un G. de Plantes légumineuses dont l'unique esp., A. moUts, a été réunie par Kuntz àson G. CouUinia et par Sprengel au G. Cesalpinia. ADENOCARPE. .4 de nocarpiis. bot. DeCandolIe.dans le supplément de la Flore française, a détaché plusieurs esp. du G. Cytise, pour en faire un nouveau G. qu'il a nommé .Ulenocarpus, à cause des glandes nombreuses dont le fruit est recouvert. Il appartient à la fam. des Légumineuses, à la Diadelphie Décandrie, L. Caractè- res : calice bilabié, avec la livre supérieure bifide, et l'in- férieure trilobée, papilionacée, ayant la carène droite : les dix étamines sont monadelphes. Le fruit consiste en une gousse comprimée, oblongue; ses valves sont pla- nes et recouvertes de petites glandes pédicellées. Les esp. rapportées à ce G. par De CandoUe sont : les Cyli- siis paivifoliiis, telonensis, complicalus, foliostts et hispanicus. Les deux premières croissent en France; et toutes sont des sous -arbrisseaux rameux, à feuilles trifoliolées: leurs fleurs sont jaunes et en grappes. ADENOCAULE. Atlenocaulon. bot. G. de la fam. des Synanthérées, établipar Hookerdans ses Mélanges debot. avec les caractères suivants : calathide composée de neuf à dix fleurs hétérogames, tulnileuses, dentées : celles du rayon femelles, les autres mâles; involucre de sept écail- les réfléchies et placées sur un seul rang ; réceptacle nu ; akène ovale-oblong, garni en dessus de glandules sail- lantes. Les deux esp. admises dans ce G. sont des pi. herbacées et vivaces de l'Amérique occidentale. ADE.^OCREPIDE. Adenocrepis. bot. Ce G. a été in- stitué par le D' Diurne, dans la fam. des Euphorbiacées. Les Heurs sont dioiques; le calice est profondément divi- sé en qualre parties; la corolle est nulle : dans les mâles les étamines. au nombre de six, ont leurs filaments dressés, insérés sous un rudiment de pistil cyathiformes, alter- nants avec des glandes; les anthères sont introrses etdi- dymes. Les fleurs femelles ont un ovaire subglobuleux à deux loges renfermant chacune deux ovules; le stigmate est obtus et velu. La seule esp. qui, jusqu'à ce jour, con- stitue le G., est un arbre élevé de quarante pieds environ, à feuilles alternes, oblongues, crénelées, glabres, ayant de chaque côté de leur base une petite stipule caduque. Les Heurs sont disposées en grappes axillaires ou laté- rales, et cliacunc d'elles est portée sur un court pédi- celle. BInme a nommé cette esp. A. Javanica. ADErs'OCYCLE. Adenocfclus. bot. G. de la fam. des Synanthérées, établi par Lesson, pour une pi. nouvelle- ment rapportée de l'île de la Trinité, et dont les carac- tèressont: calathide uniHore; involucre oblongo-cylin- dracé, formé d'écaillés imbriquées dont les intérieures sont beaucoup plus longues; réceptacle punctiforme; co- rolle régulière, tubuleuse, à limbe assez profondément divisé en cinq lobes acuminés; filaments glabres et lisses; anthères incluses; akène presque conique, faiblement sillonné et très-glabre; nectaire alvéolaire; disque épi- gyne, garni, dans son pourtour, de glandes saillantes. VA. condt'nsatus, Less., est un Arbrisseau rameux. à feuilles alternes, pétiolées, ovales oblongues, acumi- | nées, presque entières et glabres; les corymbes sont terminaux et les corolles rosacées. ADENODE. Adenodus. bot. G. établi par Loureiro pour un Arbuste de la Cochinchine qui parait appar- tenir à la fam. des Éljcocarpées. Caractères : périanthe à cinq divisions lancéolées, réfléchies et décidues; co- rolle à cinq pétales ovales, presque dressés, égaux en longueur avec les divisions du calice, découpés en la- nières filiformes, vers le sommet; nectaire composé de cini| glandules grandes, bilobées et persistantes. Quinze étamines à filaments courts, étalés, insérés au récepta- cle, portant des anthères oblongues à qualre côtes. Ovaire allongé, surmonté d'un style subulé qui ne dé- passe pas les étamines et que couronne un stigmate acuminé. Le fruit est une drupe ovalo-oblongue, pe- tite, glabre, monosperme, contenant plusieurs semen- ces nuculeuses, oblongues et rugueuses. L'A. sylvestre, seule esp. connue jusqu'à ce jour, a les feuilles ovales- lancéolées, dentelées, glabres et alternes, les Heurs blan- ches, nuancées de pourpre et réunies en épi terminal. ADENOGRAMME. Adcnoijramma. bot. Ce G. de la fam. des Aizoïdées, Peut. Digyn., a été établi par Reichen- bach, pour une pi. originaire du cap de lionne-Espé- rance, qui a fourni les caractères suivants : calice à cinq divisions; point de corolle; cinq étamines périgynes, al- ternes avec les divisions du calice; capsule monosperme, granulée, oblongue, comprimée, gibbeuse de chaque côlé de la base, à bords garnis d'une rangée de glan- des. On ne connaît encore que VA. Molluijo. ADENOLEPIDE. Adenolepis. bot. G. de la fam. des Synanthérées, institué par Lesson qui lui donne pour caractères : calathide composée de plusieurs Heurs hé- térogames ; fleurons de la circonférence neutres : languette subelliptique, échancrée ; ceux du disque her- maphrodites, tubuleux, à cin(| dents; réceptacle plan, bractéolé; involucre cylindracé, égal au disque, formé d'écaillés linéaires, disposées sur deux rangs : les inté- rieures foliacées, terminées par une grande glandule; anthères exscrtes; akènes comprimés et nus, ayant au lieu d'aigrette, une sorte de bec qui le termine. C'est une petite pi. annuelle des iles Sandwich, dont les feuil- les sont opposées, pétiolées et divisées en trois segments; les supérieures sont sessiles et trilobées ; les calathidcs sont petites, solitaires, terminales et jaunes. ADENONCOS. bot. C'est encore au D"- Blume que nous sommes redevables de ce G. nouveau de la fam. des Or- chidées. Périanthe composé de cinq pièces dressées pres- que égales; labelle concave, charnu, glanduleux et renflé intérieurement avec son limbe non divisé; gynostème court, obtus, échancré intérieurement et vers le sommet; anthère terminale, demi -biloculaire; quatre masses polliniques, sul)globuIcuscs,un peu comprimées, céréa- cées, portées sur un petit pédicelle commun élastique elpeltéà sa base. Une seule esp., A.Firens, est décrite parUlumequil'a trouvée parasite sur les vieux troncs des forets montueuses du Punljar, dans File de Java. C'est une pi. assez petite, à tiges simples, à feuilles distiques, linéaires, aiguCs, charnues, canaliculées en dessus. Les pédoncules sont opposés aux feuilles, solitaires, pour- vus d'un petit nombre de Heurs sessiles et verdàtres. ADENOPELTIDE. Advnopcltis. bot. G. formé dans la A D E A D E 73 fam. des Euphorbiacées, par Bertero, et confirmé depuis par De Jiissieu qui lui assigne les caractères suivants : fleurs monoïques et amentiformes; calice nul; deux éta- mines dans les fleurs mâles : leurs filaments sont cornés à leur base et n'en présentent qu'un seul dans leur partie inférieure. Les Heurs femelles ont trois styles simples et inclinés; le fruit est une capsule à trois lobes et à trois coques. Ce G. n'admet encorequ'une esp. A.Colliguay, originaire du Chili; c'est un arbrisseau à feuilles alter- nes, ovalaires et glanduloso-deutées; il y a ordinaire- ment une ou deux fleurs femelles à la base de cbaque chaton, toutes les autres sont mâles, sessiles, solitaires entre les écailles. ADENOPHORE. BOT. G. de la fam. des Hydrophytes, proposé par Beauvois. Fischer a aussi proposé sous ce même nom un G. qui a été réuni au G. Campanule. ADENOPHYLLE. Adenophylltim. bot. Ce G. de la fam. des Corymbiféres, Syngénésie Polygamie super- flue, L., a été étal)li par Persoon. C'est le même que Cavanilles avait nommé fFilldenovia, et Willdenow Schlechlendalia. 11 a des rapports marqués avec le G. Tagetes. Cassini le place dans sa tribu des Hélianthées. Ses capitules sont radiés; son réceptacle paléacé; son involucre double ; l'extérieur plus court est formé de folioles étalées et glanduleuses à leur base; l'extérieur se compose de folioles dressées , linéaires ; il est égale- ment glanduleux à sa base; ses fleurons sont herma- phrodites, fertiles, à six ou huit lobes; les demi-fleu- rons, au nombre de huit, sont femelles : le fruit est couronné par cinq arêtes. L'esp. qui forme ce G., A. coccineum, est une pi. herbacée et vivace, du Mexique. ADENOUOPIE. Adenoropium. bot. G. de la fam. des Euphorbiacées, institué par PohI, aux dépens de l'an- cien G. Jatropha de Linné. L'auteur lui donne pour ca- ractères ; fleurs mâles, calice à cinq divisions dentées et glanduleuses en leurs bords; corolle à cinq pétales; huit ou dix élamines libres jusque vers le milieu de la corolle; nectaires formés de cinq glandes presque unies. Fleurs femelles : calice à cinq divisions persistantes, leurs bords sont dentés et glanduleux; cinq pétales; trois stigmates cordés, presque peltésetondulés; capsule presque ronde, elliptique, retuse au sommet et à trois coques. LeD' PohI en décrit vingt-trois esp. qu'il a observées et étudiées sur les terrains vagues et parmi les broussailles des pro- vinces méridionales du Brésil. La plupart de ces plan- tes ont été signalées par Jacquin et d'autres botanistes par leurs affinités avec les G. Ricin, Aleurites, Croton, etc. Ce sont en général des arbrisseaux et sous-arbrisseaux inermes, lactescents, à feuilles simples, à fleurs axillai- res, réunies en corymbes. ADENOS. y. CoTON. ADENOSMA. KOT. Brown a nommé ainsi un nouveau G. de la fam. des Scrophularinées, qui comprend une esp. trouvée dans la NouveUe-HoUande. Caractères : calice à cinq divisions, dont la supérieure est plus grande; corolle bilabiée, à lèvre supérieure entière; l'inférieure a trois lobes égaux ; quatre étamines didy- names, dont les anthères sont rapprochées ; stigmate élargi; capsule ovoïde, bivalve, terminée en pointe cro- chue. Ce G. a quelque analogie avec les Acanthacées. VA. cœrulea est une pi. annuelle, velue, glanduleuse, terminée par un épi de fleurs bleues. ADENOSTEMiMA. bot. G. appartenant à la fam. des Corymbifères et à la section que caractérisent un pho- ranthe et un akène nus avec des fleurs toutes flosculeu- ses; c'est le même que le G. Lavenia de Swartz. L'in- voluere est hémisphérique, à plusieurs folioles égales, légèrement imbriquées; les corolles très-petites, velues en dedans; les stigmates longs; Pakène sans aigrette, mais avec trois glandes pédicellées au sommet. C'est Forster qui a établi ce G. d'après une esp., A. viscosa ( Ferbesina Lavenia, L.), trouvée dans les îles de la mer du Sud. Dne autre est originaire de la Jamaïque; c'est le Colitla ferbesina, L. ADENOSTEMON. BOT. F. Gomortega. ADENOSTYLÉES.BOT. Tribu établie par Cassini dans la fam. des Synanthérées. ADEN'OSTYLE. bot. Sous ce nom, Cassini fait un nouveau G. de plusieurs esp. de Cacalies, dont le capi- tule est uniquement composé de fleurons hermaphro- dites; l'involucre formé de bractées égales, disposées sur un seul rang; le phoranthe nu; Paigrette qui sur- monte l'akène, simple. Ce G. ai)partient à la fam. des Corymbifères, et à la .Syngénésie Polygamie égale de L. ADENOSTYLIDE. Adenostylis. bot. G. de la fam. des Orchidées, auquel le docteur Blume, son fonda- teur, assigne pour caractères : périanthe riugent; les sépales latéraux, et les pétales placés en dessous du labelle; l'intermédiaire voûté; labelle renflé à sa base, soudé au gynoslèrae, pubescent à l'intérieur, avec son limbe épais, spathulé et non divisé; gynostème court, échancré au sommet, gonflé de chaque côté; anthère dorsale, biloculaire; masses poUiniques au nombre de deux, ovales subbilobées, granuleuses, enveloppées d'une pellicule commune. Ce G., qui a beaucoup d'affinité avec le Neottia, se compose de plusieurs esp. origin:iires de Java; ce sont des pi. herbacées, terrestres, à feuilles linéaires, acuminées; l'épi est spiral, composé de fleurs sessiles, blanchâtres et munies de bractées. ADENOTRICIIIE. Adenotrichia. bot. Sous ce nom le prof. Lindley a établi dans la fam. des Synanthérées, Syng. Polyg. superflue de Linné, un G. voisin du Mun- zonia; mais il en diffère par les écailles de l'involucre qui ne sont pas trifides à l'extrémité, et par ses feuilles alter- nes. Ses caractères sont : involucre double, polyphylle : l'extérieur à écailles subulées et glanduleuses, l'inté- rieur campanule, à écailles canelées et dressées; fleurons de la circonférence presque entiers et femelles, ceux du disque filiformes, tubuleuxet hermaphrodites; anthères mutiques; style filiforme; stigmates étalés, linéaires, tronqués au sommet ; fruit glabre , cylindrique, strié ; aigrette poilue, scabriuscule; réceptacle nu. L'A. am- plexicaule est une pi. herbacée, récemment découverte au Chili; elle est velue, à feuilles simples, presque pen- nées, ovales-lancéolées; les fleurs sont jaunes. ADÉONE. Adeona. pol. G. de l'ordre des Polypiers à réseau ou Escharées. Les Adéones ont une tige articu- lée comme l'axe des Isidées, qui est surmontée d'une expansion pierreuse, frondescente ou flabelliforme, par- semée de cellules très-petites, éparses sur les deux sur- faces, et percée d'oscules ronds ou ovales. Elles ont de 74 A 1) E A 1) 1 légers rappoils avec les Isis, cl se rapproclienl «les Escliares et des Rélépores par la forme des expansions et par les cellules qui en couvrent les deux surfaces. Ces Polypiers ne sont jamais encroûtés; il est probable cependant qu'une substance gélatineuse et animalisée les enveloppe en entier, et lie entre eux les nombreux habitants de leurs élégantes frondesccnces. La couleur des Adéones est blanchâtre ou d'un gris de fer quelque- fois très-foncé. Elles s'élèvent à deux ou trois décimètres de hauteur. Elles sont originaires des terres australes. A. CRISE. .1. giisea. Lam\. llist. Polyp. 481. Sa tige est courte; l'expansion qu'elle supporte est presque or- biculairc ou flabellée, percée d'oscules et d'une couleur gris-de-fer foncée. A. ALLONGÉE. A.elongata. Lamx. Id. 481. Elle diffère delà précédente par sa tige longue et tortueuse, quelque- fois rameuse, et par la forme ovale de son expansion. A. FOLIACÉE. A. foliacea. Lamx. Id. 482. Sa tige est longue, rameuse et couverte de groupes épars, d'expan- sions foliacées et découpées. ADEPHAGES. lîis. Nom créé par Clairville, et que La- treille applique à la première fam. des Coléoptères pen- tamères, qu'il désigne aussi sous le nom de Carnassiers. ADESMACÉES. moll. Blainville a donné ce nom à une fam. de l'ordre des Acéphalophores lamellibranches , comprenant les esp. dont la coquille n'est point assez grande pour couvrir tout le corps de l'animal, et dont le manteau est complètement fermé et lubuleux. ADESME. Jdesmus. iws. G. de Coléoptères tétramè- res, fam. des Longicornes, établi par Dejean. 11 est très- voisin du G. Lamie. ADESMIE. Adesmia. ms. G. de Coléoptères hétéro- mères institué dans la fam. des Melasomes, par Fischer qui lui assigne pour caractères : antennes grossissant insensiblement vers l'extrémité; dernier article des pal- pes sécuriforme; labre transversal, échancré et droit; menton anguleux sur les côtés et mitriforme; tête tra- pézoïdale, rétrécie antérieurement en dessus; mandibu- les bidenlées à l'extrémité; prothorax court; transverse et rétréci en arrière; élytres bombées; corps oblong; pattes longues; tarses filiformes. Ce G., a.ssez nombreux, est un démembrement du G./'/«ie/m de Fab.,auquelsont venues se joindre beaucoup d'esp. nouvellement rap- portées de l'Egypte, de la Perse, delà Mésopotamie, etc. ADESMIE. Adesmiu. bot. G. de la fam. des Légumi- neuses, Dec. Monog., établi par De CandoUe, dans les An- nales des sciences natur.; il lui donne pour caractères: un calice 5-fide, à segments presque égaux et acuminés; une corolle papilionacée : l'étendard recouvrant et enve- loppant les autres pétales, avant l'épanouissement; ca- rène recourbée et tronquée vers l'extrémité; étamines distinctes et rapprochées; légume comprimé, à plusieurs articulations transversales; suture supérieure presque droite et un peu épaisse; l'inférieure sinuée et presque lobée; une graine orbiculaire comprimée, un peu réni- forme, resserrée entre chaque articulation. Les Adcsmies sont des plantes du Sud de l'Amérique, herbacées, à feuilles brusquement ailées, pétiolées, avec stipules lan- céolées. Les Heurs, disposées en grappe terminale, sont portées sur des pédoncules axillaires. Le prof. De Can- doUe a divisé en deux sections les neuf esp. ipii coiisti- liienl ce genre; il a dcinné ;"i la première le nom de Pataijonitim, sous lequel Schranck avait projw.sé de désigner tout le G.; il a appelé la seconde Chwtrolrkha. ADIIAR. BOT. S. li' Andropo(/on Scli(rnanlltus. \Ol\?iTHf.. Adianllium. bot. G. de la fam. des Fou- gères à capsules entourées d'un anneau élastique. Ca- ractères : capsules réunies en groupes linéaires ou arrondis à l'extrémité des feuilles ou des pinnules, et recouvertes par un tégument formé par le bord replié de la feuille elle-même, ets'ouvrant,par conséquent, en dedans. C'est à la face inférieure de ce tégument et sur les nervures qui s'y continuent jusqu'à quelque distance de son bord libre, que sont insérées les capsules. Linné avait confondu dans le G. Adianthum les quatre G. Adianlhum, Cheilanthes, Lindsea et Darullia. Les deux derniers diffèrent essentiellement des Adianthes par leur tégument, qui, au lieu d'être formé par le bord replié de la feuille et de s'ouvrir en dedans, naît de l'extrémité des nervures, à quelque dislance du bord de la feuille, et s'ouvre en dehors. — Le G. Cheilanthes ne diffère des vrais Adianlhum que par l'insertion des ca|isules au fond du sinus qui unit le tégument à la feuille, et non pas sur la face interne du tégument lui- même. Les feuilles ou pinnules de ces Fougères ne sont presque jamais traversées par une nervure moyenne; les nervures partent ordinairement en rayonnant, de la base même de la feuille eu de la pinnule, et se divisent ensuite plusieurs fois sans jamais s'anastomoser. Ce mode de division donne aux pinnules de ces Plantes une forme généralement cunéiforme, rhomboldale ou lunu- lée et fort élégante. Les feuilles des .\dianlliessont pres- que toujours minces, délicates et translucides; leur tige est grêle, lisse et luisante; leur fronde est souvent très- divisée, et l'ensemble de ces caractères leur a fait don- ner le nom vulgaire de Capillaires. Presque toutes les espèces de ce G. habitent les régions les plus chaudes du globe; sur environ soixante esp. connues, deux seule- ment font exception, et atteignent des latitudes assez élevées : l'une est VA. Capillus- Feneris, qui est très- commune dans le midi de l'Europe, et qui croit même jusqu'en Ecosse. On le retrouve dans une grande partie de l'ancien et du nouveau continent, àTénériffe, au Cap, à l'ile Mascareigne, aux Antilles, etc. C'est une de ces pi. qui, en petit nombre, paraissent pouvoir supporter des températures très-différenles. L'autre oïtl'//. peda- tum qui croit au Canada. Les esp. qui habitent les par- ties les plus chaudes des deux continents y sont très- inégalement réparties; ainsi les deux tiers, à peu près, habitent les Antilles et la partie équinoxiale du continent de l'Amérique, tandis que l'autre tiers est réparti entre l'Inde, la Nouvelle-Hollande, le Cap, etc. Les deux esp. que nous avons citées comme s'élevant dans la zone tempérée, méritent aussi d'être remarquées, à cause de leurs usages en médecine : la première est connue sous le N. vulg. de Capillaire de Montpellier; la seconde sous celui de Capillaire de Canada. Ces deux pi. sont également employées pour faire le sirop de capillaire. Elles paraissent ne donner à l'eau dans laquelle on les fait infuser, qu'un peu de matière gommeuse ou muci- laginpuse, et un i)arfum agréable. AUIANTIIITES. ross. Empreintes de Fougères qui se A D I A I) 0 trouvent dans des schistes, et qui ressemblent ù celles de V Adianthum Capillus-Feneris. ADIANTON. BOT. N. anc. de l'Adianthe. ADIL. JUM. S. de Chacal. V. Chien. ADIMAIN OD ADIMNAIN. MAM. N. vulg. d'un grand mouton d'Afrique, couvert de poils, et dont les oreilles sont longues et pendantes. ADIMOME. Jclimonia. iss. G. de Coléoptères tétra- mères de la fam. des Cycliques, institué par Schranck en faveur de quelques esp. de Galéruques qui lui ont paru différer de leurs anciennes congénères, en ce que le premier et le deuxième articles des antennes sont égaux et plus courts que le quatrième; en outre le labre est échancré antérieurement; du reste les Adimonies diffèrent peu des Galéruques. Le type du G. nouveau est le Chrxsomela alni de Linné : une secondeesp., ^. Ha lensis, a été trouvée par Scbranck aux environs de Haie ADINA. Jdina. bot. G. de la fam. des Rubiacées, Peut Mon., qu'a établi Salisbury pour deux pi. nouvelles delà Chine, que Lindley avait placées provisoirement parmi les Nauclées. Le tube du calice est oblong, son limbecam- panulé, divisé en cinq parties persistantes. La corolle est infundibulaire, ù cinq lobes valves; la gorge est gla bre. Les anthères sont sessiles et incluses sur le sinus des lobes. Le style est saillant hors de la corolle, terminé par un stigmate en tète ovale. La capsule est membraneuse, presque pyramidale, à deux loges, à quatre valves, dé- hiscente par le sommet. Les graines, au nombre de deux ou quatre dans chaque loge, sont oblongues, marginées, attachées par un ombilic spongieux à un axe central, qui naît à l'extrémité du calice persistant. Ce sont des arbris- seaux glabres, à rameaux opposés, ayant à leur origine des stipules lancéolées, plus petites que les feuilles et gla- bres comme elles. Les fleurs sont jaunâtres, sessiles, réunies en capitule serré au sommet du pédoncule, sur un réceptacle velu. Ce G. est intermédiaire des G. Nau- (lea et Cephalanthum. ADINOLE. Bw. Beudant adonné ce nom à une sorte de Petrosilex agafhoide, trouvée à Salbery en Suède. Cette substance se présente sous une forme homogène, compacte, rouge, à cassure esquilleuse, d'un éclat gras. Elle est translucide sur les bords, difficilement fusible au chalumeau, en émail blanc et d'une dureté assez grande l)our rayer le verre. Son analyse par Berthier a donné : Sicile 79,3; alumine 1-5; soude C; magnésie 1; fer 0,3. ADIPEUX. POIS. Nageoires orfi>e«ses,- elles sont rem- plies d'une substance graisseuse et ne supportent aucun rayon. ADIPOCIRE. Sorte deSavon animal que présentent les cadavres enfouis depuis un temps assez long; c'est une combinaison naturelle d'une petite quantité d'Ammo- niaque, de Potasse, de Chaux, de graisse fluide colorée et odorante, avec beaucoup de Margarine. On a cru d'a- bord, et c'était l'opinion de Fourcroy, que la matière musculaire, par un long séjour dans la terre humide, éprouvait une décomposition particulière, une réaction dans ses divers principes, et se convertissait enlin tota- lement en Adipocire. Des observations plus exactes, appuyées sur des expériences relatives à l'action pro- longée de l'Eau, ont fait penser à Chevreul que celle conversion des cadavres en Adipocire, n'élait qu'une véritable saponification de la graisse seule, mise à nu par la décomposition complète des muscles, et trans- formée en Margarine et en huile fluide. Les muscles et autres matières azotées, en se décomposant, produi- sent eux-mèmesPAmmoniaquenécessaire à la saponifi- cation, tandis que la Potasse et la Chaux sont fournies par la décomposition de quelques substances salino- terreuses du sol. L'Adipocire, ou plutôt le gras des ca- davres, recouvre la charpente osseuse, et conserve quel- que chose de la forme de l'Animal; il est solide, d'un blanc jaunâtre, fusible à 30" environ, se figeant ensuite en une masse composée de lamelles cristallines,brillanles. On ajjpelle vulgairement Adipocire minéral la sub- stance que Beudant a décrite sous le nom de Hatchétine. V. ce mot. ADIRE oc ADIVE. MAM. Esp. du G. Chien. ADISCA. BOT. G. de la fam. des Euphorbiacées, institué par le docteur Blume, pour quatre esp. d'arbres ou ar- bustes, qu'il a découvertes dans les forêts de Java. Il assi- gne pour caractères à ce G. : un calice à trois ou cinq segments ; point de pétales ni de glandes ; les étamines soudées à leur base ; les loges des anthères arrondies, fixées de chaque côté de l'extrémité des filaments; le fruit capsiilaire, formé de deux ou trois coques mollement hérissées. Ce sont des arbres ou arbustes à feuilles al- ternes, longuement pétiolées, indivises, subpeltées. Les fleurs sont ou solitaires ou réunies en épis axillaires ou terminaux, accompagnées de bractées. Les capsules sont parsemées de poils onde grains jaunes. ADISCAL. Sans le concours d'un disque; ainsi les étamines sont adiscales, lorsqu'elles sont insérées sans l'intermédiaire du disque. ADLUMIE. Adlumia. bot. G. de la fam. des Fuma- riacées; DiadelphieHexandrie, L., établi parRafiinesijue, et adopté par De Candolle. 11 a pour type le Fumaiia fungosa. Ses quatre pétales sont soudés, et forment une corolle monopétale, persistante, à quatre divisions, offrant deux bosses à sa base. Les étamines sont diadel- phes insérées à la base de la corolle et persistent avec elle. Le fruit est allongé, siliquiforme, bivalve, polysperme, enveloppé par la corolle. VA. cirrhosa, DC, est une pi. grélc, grimpante, munie de vrilles, portant des fleurs blanches ou légèrement rosées; elle croît dans rAméri(|ue septentrionale. ADMOTIF. BOT. En parlant de la germination on la dit admotive quand l'épisperrae renfermant l'extrémité du cotylédon reste fixé latéralement près de la gaîne de ce cotylédon. ADNÉ. BOT. S. d'attaché. ADOLE ou ADOLI. Jdolia. bot. G. formé par La- marck sur les figures assez bonnes et les descriptions fort incomplètes qu'a données Rhéede ( Hort. Malab. T. V, p. 39 et 01, pi. 30 et 31 ) de deux Arbrisseaux de la côte de Malabar, qui iirésentent de grands rapports avec les Nerpruns. On ne connaît pas même le nombre des étamines des Adoles, dont l'une a les Heurs blanches et l'autre les a rouges. ADONIDE. Adonis, bot. Fam. des Renonculacées de Jussieu; Polyandrie Polygynie, L. Ce G., assez voisin des Anémones, s'en distingue par les caractères sui- vants : calice formé de cinq sépales planes et réguliers. 76 ADR A n u corolle de cinq à quinze pélalea également planes et réguliers, sans appendice à leur base; élamines fort nombreuses, ainsi que les pistils qui forment un capi- tule s'allongeanl de plus en plus au centre de cha- que fleur. Ses fruits sont des akènes, terminés par une sorte de petit crocliel à leur sommet. Toutes les Adoni- des sont des pi. herbacées, d'un aspect généralement élé- gant, à feuilles profondément et finement découpées. Leurs fleurs, ordinairement solitaires, sont jaunes ou rouges. De CandoUe en décrit onze espèces, que l'on peut partager en deux sections, suivant qu'elles sont annuelles ou vivaces. — On cultive dans les jardins Y Adonis autumnalis, L., que l'on y désigne sous le nom vulgaire de Goutte de sang, à cause de la couleur intense de ses fleurs, que les poètes ont dit avoir été teintes par le sang d'Adonis. ADOKIE. Adorium. iws. G. de Coléoptères tétramè- res, nommé ainsi par Fab., mais qui, précédemment, avait été établi par Weber sous la dénomination d'Oï- des. Latreille le place dans la fam. des Chrysomélines. Ses caractères sont : pénultième article des palpes, surtout des maxillaires, dilaté; le dernier, court, pres- que cylindrique tronqué. Les Adories avoisinent les Gaiéruques propres et les Lupères, dont ils ne diffèrent que par la dilatation du pénultième article de leurs palpes. Ils se distinguent facilement des Attises 'par leurs pattes postérieures, qui sont impropres pour sauter. Leur corps est presque orbiculaire ou ovoïde. Leurs élytres sont grandes et conve.xes; leurs antennes filifor- mes, insérées entre les yeux. Les esp. qui composent jusqu'à présent ce G. sont peu nombreuses et toutes exotiques ; elles se trouvent dans les Indes orientales, en Guinée, etc. VA. hipittictatum , Fab., sert de type au genre ; il est roussàtre, et a, vers le tiers postérieur des élytres, une tache noirâtre; il habile le Bengale. ' ADORION. COT. N. anc. de la Carotte. ADOXA. BOT. G. de la fam. des Saxifiagées,Oct. Tétrag. établi par L. qui lui a assigné les caractères suivants : calice adhérent à l'ovaire, à quatre ou cinq divisions et muni extérieurement de deux à quatre folioles cour- tes; corolle nulle; étamines en nombre double de celui des divisions du calice; à filaments subulés, portant des anthères arrondies; ovaire infère, surmonté de quatre à cinq styles; baie globuleuse, à quatre ou cinq loges mo- nospermes. La seule esp. de ce ^inre, A. Moscliatellina, est une petite pi. vivace, blanche, succulente, pourvue d'écaillés et de radicelles; il en naît une ou plusieurs tiges simples, portant deux feuilles opposées, pétiolées, décou- pées en plusieurs folioles qui sont elles-mêmes incisées et d'un vert glauque ; il y a d'autres feuilles radicales semblables aux caulinaires. Les fleurs sont réunies au nombre de quatre à cinq, en un petit capitule terminal. Les organes sont presque toujours 5-partites dans la fleur dominanle, et 4-parlites dans les Heurs latéra- les. Cette humble petite pi. habite les forêts ombragées de l'Europe, et fleurit au mois de mai. Son odeur agréable lui a valu le nom vulgaire de Moschatelline. ADRACHNÉ ou ANDRACIINÉ. bot. Nom donné par les anciens à un Arbre dont l'écoree était fort polie, ce qui l'a fait appliquer comme spécifii|ue, par les modernes, ù un Arbousier. ADRAOANT. BOT. Sorte de Gomme, de couleur blan- châtre, tirant sur le jaune pâle, légère, disposée en peti- tes larmes contournées, provenant d'une espèce d'As- tragale ù peu près inconnue des botanistes, et qui croit abondamment dans la Perse. VAstragalus Gummifcr en produit également; mais VAstragalus Tiagacan- tha, L., qu'on avait cru la fournir au commerce, n'en donne pas du tout. La gomme Adragant nous vient du Levant principalement par Marseille. L'office et la phar- macie en tirent un grand secours pour la composition des dragées, pâtes, crèmes, etc.. auxquelles jamais elle ne communique le moindre goût, tout en liant les sul)- slances sucrées ou colorantes qu'on y fait entrer. Les arts ruIilLsent aussi, soit dans l'apprêt des gazes, soit dans la teinture en soie. Prise intérieurement, elle passe pour adoucissante. ADRASTE. Adrastus. ms. G. de la fam. des Ster- noxes; Coléoptères pentamères, établi par Eschscholtz, d'après les caractères suivants : corps presque linéaire ; corselet cylindrique; chaperon frontal presque de ni- veau avec le labre ; antennes simples, à articles obconi- ques, allongés, le deuxième plus petit, le troisième de la forme et presque de la grandeur des suivants. Ce G. formé aux dépens des Taupins, a pour type VElater Limbatus de Fabricius, qui se trouve au nord de l'Eu- rope. ADRASTÉE. Adrastœa. bot. De Candolle appelle ainsi un nouveau G. de la fam. des Dilléniacées, de la DécandiieDigynie, L , qui a le port des HMcrties, et s'en distingue par les caractères suivants : calice persis- tant, penta-sépale ; corolle de cinq pétales, plus courts que le calice; dix étamines dont les filets sont planes, les anthères allongées, à deux loges ; ovaires, au nombre de deux, globuleux, terminés chacun par un style droit,- subulé; fruits membraneux et monospermes. Ce G. ne renferme qu'une seule espèce, VA. salicifo/ia, sous-ar- brisseau qui croit dans les marais de la Nouvelle-Hol- lande, et qui porte des feuilles semblables ù cellesde l'Oli- vier ou du Saule blanc; ses fleurs sont petites, terminales ou axillaires. ADRIANE. Adriana. bot. G. de la fam. des Euphop- biacées ; Diœcie Monadelphie, L. Caractères : dans les fleurs mâles, le calice est simple, irrégulier, profondé- ment divisé en cinq parties; il n'a point de pétales; les étamines sont nombreuses, insérées sur le réceptacle, qui est convexe; les filaments sont courts, libres et droits; les anthères oblongues et biloculaires ; on n'aperçoit aucun vestige de pistil. Dans les fleurs femelles, le calice est double, persistant, presque régulier et de même divisé profondément en cinq parties ; l'ovaire est sessile, ovale, triloculaire ; il est surmonté de trois styles poi- lus, divisés en deux parties; le fruit est une capsule à trois coques monospermes et bivalves, traversé par un axe central libre et persistant. Les trois esp. d'.Adrianes connues jusqu'à ce jour, sont des arbrisseaux duveteux, sans épines, à feuilles alternes, pétiolées ; ils sont origi- naires de la Nouvelle- Hollande. Ce G. a été dédié à Adrien .lussieu parGaudichand. ADULAIRE. Mi!«. Variété de Feld-Spath, de couleur blanchâtre, remarrés de la même manière en formant des masses énormes, com- posées de particules distinctes et séparées, analogues à nos Grès pour la contexturc. Cependant quelles don- nées certaines possède-ton sur la nature de ce qu'il nous plaît de nommer substances élémentaires? Est-on bien assuré que ces Métaux, ces corps signalés aujour- d'hui comme simples, ne sont pas des produits com- plexes des substances gazeuses qui constituent, soit l'atmoïphère, soit les régions éthérées, ou qui s'y trou- vaient répandues? Nos connaissances chimiques sont trop bornées et la puissance de la nature trop étendue pour ne pas hésiter devant ces considérations. D'autres personnes ont imaginé que, par quelque ca- tastrophe dont nous ignoi'ons el les causes et les cir- constances, une planète se serait brisée en éclats, et que ses débris continuant à se mouvoir dans l'espace, auraient fini par entrer dans la sphère d'attraction du globe terrestre, où le frottement qu'elles éprouvent par leur contact avec l'air atmosphérique les échauffe ù un tel point qu'ils deviennent lumineux, et donnent lieu aux autres circonstances que nous avons exposées. On voit que cette théorie repose sur le fait d'une catastro- phe qui est une hypothèse, fort hasardée, car ces idées de bouleversements, même partiels, nous paraissent difficiles à concilier avec l'harmonie nécessaire au sys- tème de l'univers, système où le plus léger dérange- ment doit amener des perturbations très-sensibles. Loin de cela, on observe toujours, depuis aussi longtemps qu'on s'est mis à observer, la plus constante uniformité dans les révolutions des corps célestes. Cependant l'illus- tre géomètre Lagrange a embrassé celle théorie, qui compte beaucoup de sectateurs. Enfin des volcans lunaires ont été supposés, par Laplace, lancer les Aérolithes avec une telle force d'im- pulsion, que ceux-ci devaient atteindre la sphère d'at- traction de la terre et s'y précipiter. La direction obli- que suivant laquelle leur chute s'opère, exige nécessai- rement une force projectrice ((uelconque, et s'explique assez bien par la théorie des volcans de la lune. Néan- moins si cette force projectrice continue d'avoir quel- que action une fois que l'Aérolithe est arrivé au point où il est attiré par notre globe, elle doit être infiniment modifiée par cette dernière force qui a pour efïet de rapprocher de la perpendiculaire ou si l'on veut de la verticalité la voie que parcourent les Bolides cntlani- més. Ne devrait-on pas attribuer plutôt leur direction oblique à une autre force résultant de l'éclatement pro- duit par le changement subit de température, peul-èire même d'agrégation, que ces corps éprouvent dans leur contact avec l'atmosphère? Les détonations, les igni- tions et les sinuosités lumineuses qui accompagnent les Aérolithes sont des preuves matérielles et appréciables à nos sens de l'explication que nous présentons ici, tan- dis que la force d'impulsion des volcans delà lune est une sup|>osition simplement possible, mais qui n'est appuyée par aucune obsenalion positive de ces volcans en éruption. Ce n'esl pas, cependant, que l'excessive intensité de la force de projection qui porterait les Aérolithes au delà de l'attraction lunaire pût beau- coup nous étonner; on a calculé qu'il suffirait pour cela qu'elle fût cinq fois plus forte que celle qui chasse un boulet de canon; or, oserons-nous refuser à la nature des moyens assez bornés, ou aurions-nous la prétention de croire que les nôtres fussent presqu'aussi puissants, en un mot pouvons-nous penser qu'elle n'a pas à sa dis- position de semblables forces qui sont, il est vrai, supé- rieures à celles qu'elle déploie dans les volcans terres- tres? Telles sont les principales hypothèses imaginées pour exjdiquer l'origine des Aérolithes; nous croyons en avoir assez dit sur un sujet où les données sont si peu certaines, et conséquemment sur lequel on pourrait écrire de fort gros volumes sans beaucoup éclaircir la question. Nos lecteurs nous sauront donc gré de leur épargner l'exposé des idées émises par d'autres person- nes moins versées dans les sciences physiques. L'analyse chimique des Aérolithes y a démontré l'existence de plusieurs Métaux, et principalement du Fer à l'étal natif. Ces corps ont en conséquence été classés dans le genre Fer par les minéralogistes. Les sections que l'on a proposées parmi ces singuliers Mi- néraux qui, d'ailleurs, n'ont point d'analogues dans le reste des corps inorganiques, répandus à la surface ou enfouis au sein de la terre, se distinguent entre elles par des caractères extérieurs assez constants, mais elles ofïrent une composition qui a pour bases principales quel(|ues éléments toujours identiques, comme le Fer, le Nickel, le Chrome, la Silice et la Magnésie. Les Akroi.ithes métalliqdes sont composés d'une grande proportion de Fer métallique, plus ductile et plus blanc que celui qui provient de nos fabriques, el qui est allié à une quanlité plus ou moins forte de Nickel. La présence de ce dernier Métal y est lellemcnl constante, qu'elle fail infailliblement reconnaître si tel Fer est un produit de l'art, ou bien un Aérolithc. Ainsi, à l'aidede ce caractère, les énormes masses de Fer na- tif (il en est dont le poids est estime ù plus de 400 quin- taux) que plusieurs voyageurs ont trouvées en diverses régions du globe, ont été reconnues pour des Aérolithes quoiqu'on n'eût aucun document sur leur origine, à l'exception des deux blocs ipclonftnhi., T. Buxbavmii, etc., les cpialrc autres sont tout ù fait nouvelles. JE ï I A F F yETIIIOPS. MAM. s. lat. du Singe Mangabey. iîlTHONIE. Mthonia. bot. G. de la fam. des Synan- Ihérées, Iribu des Cliicoracées, établi par D. Don dans sa Monograpbie de ce groupe nombreux, pour quelquespl. sous-ligneuscs des iles Canaries, et que quelques auteurs avaient disséminées dans les G. Hieracium, Crépis, Tolpis, etc. On donne pour caractères au G. nouveau: un involucre simple, polypbylle, muni de quelques peti- tes écailles serrées à la base; réceptacle rude et criblé; anthères garnies de deux soies à leur base; stigmate linéaire, ligule et papilleux; akène à cinq angles sil- lonnés et lisses ; aigrette formée de douze soies égales, denliculées et scabres. JÏTHOPHILLUM. Foss.Bronsniard,dans son Histoire des végétaux fossiles, donne ce nom à un genre dont il a reconnu les épis de fleurs; les caractères qu'il en a tracés paraissent encore fort incertains dans leurs rap- ports. jîTHRA. jEthra. crust. ieach a institué ce G. dans la fam. desBrachyures, faisant partie des crustacés déca- podes. Lesesp. qu'il renferme diffèrent des Calappes par leur test très-aplati, tantôt en ovale transversal, tantôt en triangle court, fort large, dilaté et arrondi latéralement ; par leurs pinces qui ne s'élèvent point perpendiculaire- ment et n'ombragent point le devant du corps, enfin par la forme presque carrée du troisième article des pieds- mâchoires extérieurs. L'^'. tiepressa, Lam.; le Cancer sctuposus, h.;\e Cancer polynôme, Herb., et le /"ar- llienope fornicata, Fab., doivent être placés dans ce G. qui pourrait bien même éprouver une subdivision en faveur de la dernière espèce. jïTHUSE. yEthusa. bot. Ombellifères; Pentandrie Digynie, L. Ce G. a des rapports intimes avec les G. Cictila et Conium. Ses ombelles sont dépourvues d'in- volucre ; les involucelles se composent de trois à cinq folioles unilatérales et pendantes; les fleurs sont blan- ches; les pétales sont un peu inégaux, cordiformes; le fruit est ovoïde, relevé de cinq côtes simples sur chacune de ses faces, caractère qui le distingue spécialement des Conium, dont les côtes sont crénelées. JE. PETITE ciGCE, /Ethusa Cynapium, L. Bull. Herb. t. 91; pi. annuelle, très-vénéneuse, d'autant plus impor- tante à bien connaître, qu'ayant beaucoup de ressem- blance avec le Persil, et croissant fort souvent mélan- gée avec lui, il est assez facile de les confondre; mais on évitera cette méprise, en observant que dans le Per- sil les fleurs sontjaunâlres, tandis qu'elles sont blanches dans l'jïthuse; que sa lige est verte, cannelée, tandis que celle de l'jïthuse est très-glauque, presque lisse, que dans cette dernière les feuilles sont très-luisantes, dé- coupées en lobes très-aigus, tandis que dans le Persil, les lobes sont plus larges, moins luisants; enfin que l'odeur est nauséabonde dans l'jîthuse et aromatique dans le Persil. JÏTI. OIS. N. tiré du grec àETàj, Aigle, et donné par Savigny à sa première division des Accipitres. jïTlA. BOT. S. de Combrelum. JÏTITE OD PIERRE D'AIGLE, min. L'on a donné ce nom à une variété géodique dcFeroxidéayantun noyau mobile, à laquelle on attribuait autrefois beaucoup de vertus, et en particulier celles de faciliter l'accouche- ment et d'aider à découvrir les voleurs. 11 est vrai que pour que ces géodes jouissent de ces propriétés, il fal- lait qu'elles eussent été trouvées dans le nid d'un Aigle, et l'on ne s'avise guère d'en aller chercher là. AETOBATE. rois. Sous-genre de Raies, établi par Blainville, dont le Raia Aquikt, L., est le type. ^TUNDUPYALY. bot. S. de Hedysarum heterocar- pon, L. A'. Saintoin. yïXTOXICUM. bot. G. établi par Ruiz etPavon, pour un bel Arbre du Pérou, qui, placé dans la Diœcie Pen- tandrie de Linné, n'a pu l'être jusqu'ici dans la série des fam. VjE.punctatum, qui a ses feuilles alternes, tou- jours vertes, et ponctuées, est la seule esp. connue jus- qu'ici. Ses fleurs sont munies d'un double calice : l'exté- rieur est formé d'un seul sépale qui, enveloppant la fleur entière avant qu'elle soit éclose, présente l'app.i- rence d'un petit globe parsemé de points, puis s'ouvre latéralement et tombe. Le calice intérieur est à cinq sépales, et tombe plus tard. La corolle est composée de cinq pétales étalés, en spatule, dont le lymbe est crénelé et l'onglet parcouru par une nervure médiane, assez saillante. On trouve encore plus intérieurement cinq petites écailles obcordées, disposées en rayons autour du réceptacle : telles sont les parties communes aux fleurs mâles et femelles. Les premières ont de plus cinq étamines à filets courts, à anthères arrondies; s'ouvrant vers le sommet par deux points. On retrouve dans les femelles les rudiments des cinq étamines. L'ovaire est libre, avec un style court, latéral, terminé par un stig- mate bifide. Le fruit est une drupe à une seule graine, obtuse au sommet. C'est de la propriété vénéneuse de ce fruit qui tue les chèvres, que les auteurs ont tiré le nom du genre. Ce fruit est appelé vulg. ÀceyluniUa. AFATOKIER. bot. N. vulg. du Prunellier. AFFINAGE, min. Opération par laquelle on purifie les Métaux. AFFINITÉ. On nomme ainsi la force qui s'exerce sur les molécules des corps et les tient unies entre elles. Cette force varie dans chaque espèce de molécules, et c'est sur ce principe que sont fondés tous les phénomè- nes, tous les changements spontanés ou accidentels, auxquels les corps sont assujettis. La première théorie satisfaisante sur l'affinité est due à Bergman; mais à mesure que la science a fait plus de progrès, cette théo- rie a reçu un grand nombie de modifications qui, suc- cessivement, en ont changé les lois. On parait mainte- nant assez généralement d'accord sur plusieurs points de la théorie de l'affinité que l'on considère comme dé- pendante : 1" de la quantité relative des corps entre lesquels la combinaison peut avoir lien; et en effet, plus il y aura de molécules d'une même nature unies à une autre molécule d'une nature différente, plus la force d'affinité sera partagée, et moins il faudra d'efforts pour la rompre, jusqu'à ce qu'elle se rapproche davantage de l'équilibre de molécule à molécule ; 2» des combinai- sons dans lesquelles les corps peuvent être engagés. Une molécule dont l'affinité s'exerce déjà sur une autre molécule, agit moins vivement sur une troisième, que si elle était libre ; ô» de la cohésion qui met un obstacle au contact, conséquemraent à la combinaison ; 4° du calorique qui agit d'une manière inverse à la cohésion 86 A !■ Z A G A en s'intcrposant cnlre les molécules et en les tenant a une plus grande distance les unes des autres. La pré- sence du calorique ne favorise l'affinité que jusqu'à un certain point ; car lorsqu'il se trouve en excès entre les molécules, il les écarte tellement qu'il les dissipe et détruit par là toute affinité. Cette nouvelle force ou plu- tôt cet état de sur-saturation de calorique se nomme répulsion ; 5° de la quantité respectice d'étecln'cilé, dontl'iuQucnce sur l'affinité est mieux connue qu'expli- quée ; 6° de la pesanteur spécifique, qui suffit pour opérer complètement la séparation de plusieurs corps, surtout lorsque la différence de pesanteur des molécules est grande, et que l'affinité est faible ; 7» de la pression, lorsque l'un des corps est à l'état de fluide élastique. On est parvenu à appliquer les lois de l'affinité aux diverses modifications dont la matière est susceptible, ainsi qu'aux phénomènes de la vie organique. AFFINITÉS. Rapports organiques qui existent entre les êtres, et dont l'intimité ou le nombre déterminent les familles tl groupes plus ou moins naturels, dans les- quels ces êtres sont réunis par les naturalistes pour for- mer une méthode. AFFLEl'REMENT. GÉoi. Se dit des couches qui se montrent à la surface du sol, au milieu d'autres roches. L'affleurement est presque toujours le résultat d'une action postérieure, telle qu'un soulèvement, une violente irrigation, qui a mis la couche à nu. AFFONSÉE. Jffonsea. bot. Aug. de S'.-lIilaire, dans sa Flore du Brésil, a annoncé la formation de ce G. pour une plante léguniincuse qu'il a découverte dans les forêts qui avoisinenl Kio de Janiero ; il l'a nommée AfTonsea jiiglatidifolia. AFFOUCHE ou .^FOUGE. bot. f^. AporTU. AFOUIIMILION. OIS. S. vulg. du Grimpercau com- mun. AFOUTII. BOT. Dont par corruption on a fait Fouge et non Àffouche, aux îles de France et de Mascareigne. Arbre laiteux de Madagascar et des îles voisines, appelé par Willdenow Ficus lerebrata. Le liber de l'Afoulh est propre à former des cordes; son bois pourri, lors- qu'il est bien sec, est léger et d'une consistance presque pareille à celle de la moelle du Sureau : la moindre étin- celle l'embrase, aussi les créoles s'en servent-ils comme d'amadou. AFIIODILLE. BOT. N. anc. de l'Asphodèle cl du Nar- Ihécium. AFROSELINO. min. Gypse à stries très-fines. AFROUSA. BOT. S. vulg. de Fraisier. AFTON. BOT. S. anc. de Cigué. AFZELIA. BOT. Nom donné par Ehrharl à quelques Mousses du G. Weissia d'Hedwig, mais qui ne peut être adopté puisqu'il a|>partient déjà à un G. de la Phanéro- gamie. AFZÉLIE. Àfzelia. bot. Walther, dans la Flore de la Caroline , a désigné sous ce nom, et comme formant un G. nouveau, une planle qui parait très-voisine du Gerardia detphinifolia, L. Ce G. a été supprimé et réuni au Gerardia par Michaux. Depuis lors, Smith a fait un aulre G. sous le même nom. Ce G. de Smith appartient à la famille des Légumineuses, et à la Décan- drie Monogynie. Il offre un calice lubuleux à tiuatrc divisions, une corolle de quatre pétales, dont le supé- rieur est i>lus grand; dix étamines distinctes, dont deux supérieures stériles. Le fruit est une gousse multilocu- laire ligneuse, dont les graines sont enveloppées d'une sorte d'arille rouge. Les Afzélies sont des Arbres origi- naires d'Afrique, portant des feuilles paripinnées et des fleurs en grappes, d'une couleur rouge éclatante. Telle est l'Azélie africaine, ^. africana, introduite dans les cultures européennes en 1821 ; depuis lors une seconde espèce originaire delà cote de Guinée a été adjointe à ce G. sous le nom spécifique AeBijtiqa. Cette plante consti- tuait précédemment le G. Ptineoria de Willdenow, mais les caractères qui lui avaient été assignés, parais- saient si incertains, que la plupart des botanistes ne l'avaient adopté qu'avec réticence, et De CandoUe ayant soigneusement examiné la plante, l'a reconnue pour une véritable Afzélie. AGABE. /Igabus. ins. G. établi par Leach dans la fam. des Hydrocanthares de Latreille. Il a pour type, le Dx- tiscus serricornis de Paykull. AGACE oc AGACUE. S. vulg. de Pie. f^. Corbeac. AGACÈPHALE. Agacephala. ins. G. de Coléoptères pentamères de la fam. des Lamellicornes, comprenant ceux dont les pieds antérieurs, chez les raàles au moins, sont plus longs que les suivants, et dont les quatre jam- bes postérieures sont grêles ou peu épaisses, presque cylindriques, légèrement dilatées à leur extrémité, sans entailles ou incisions latérales profondes. Le labre est entièrement caché. Le lobe terminant les mâchoires est simplement velu. Les antennes ont dix articles. Les deux esp. connues jusqu'à ce jour sont du Brésil; peut- être devra-t-on leur adjoindre le Geotnipes jEgeon de Fab. AGADEC. POIS. Esp. du G. Spare. AGAllR. M\M. Var. de Chiens d'Islande. AGAJA. POIS. S. de Lépisostée Gavial. AGALANCÉE oc AGALANCIÉ. bot. S. vulg. de Rosier Églantier. AGALLOCIIE. BOT. F. Exc.ïCARiA. AGALLOCllITE. ross. Bois pétrifié qu'on a cru être du boisd'Aloes. AGALMATHOLITHE. MIN. C'esl-à-dirc Pierre d'orne- tnent. Nom donné par Klaproth à des variétés de la Pierre de Lard de la Chine, employées dans ce pays pour faire ces figures grotesques appelées Magots, et dans lesquelles il n'a pas trouvé de magnésie, comme dans les autres talcs dont elles présentent pourtant la plupart des caractères, f^. Talc AGALHYLE. Agalmyla. bot. G. de la fam. des Bi- gnoniacées, établi par le D'. Blurne dans %on Uydragen ou Prodome d'une flore de l'Inde néerlandaise, sous la désignation générique suivante : calice à cinq divisions égales; corolle tubuleusc, recourbée, dilatée à l'orifice, avec son limbe oblique, à cinq lobes, presque bilabié; cinq étamines, dont deux ou quatre fertiles, exsertes; anthères linéaires, à loges parallèles ; sliginale bila- mellé; capsule très-longue, en forme de silique, bivalve, pseudo-quadriloculaire; semences petites, prolongées à chaque extrémité en une sorte de queue sétiforme. Ce G., qui a beaucoup d'analogie avec celui (|ue le prof. Don a institué sous le nomde Ar«o/iw<«5, se compose A r. A A G A 87 dedeiix esp. ; rtine.lupart des Animaux de ces retraites inaccessibles ; il semble rechercher la société de ses congénères, aussi le voit-on souvent for- mer des troupes assez nombreuses; il ne craint pas l'approche de l'Homme, et se soumet assez facilement au joug de la domesticité. Bientôt il montre dans ce nouvel état un instinct, une intelligence qui lui don- nent quelque supériorité sur tous les habitants de la basse-cour et le rendent l'égal du Chien. Comme ce der- nier, il témoigne au maître beaucoup d'attachement , de docilité à ses ordres, et même de la reconnaissance lorsqu'il en a reçu de bons traitements. 11 s'attache à ses pas, et l'on assure que, comme le Chien, il peut devenir très-soigneux à la garde d'un troupeau que l'on conduit au pâturage, qu'il le défend avec courage contre un ennemi supérieur à ses propres forces. Le soir, de retour à la basse-cour, il y maintient l'ordre, assure la rentrée de tous les autres domestiques, et ne se retire que le dernier. L'Agami, que l'élévation de ses jambes ferait croire destiné à habiter les savanes et les terres marécageuses, n'y paraît jamais. Il fait sa nourriture de petits Insectes, de graines et de brins d'herbe. Il ne niche point : un trou creusé au pied d'un arbre reçoit ses douze à quinze œufs presque spliéri- ques, d'un vert clair, un peu plus gros que ceux de la Poule, et que la femelle y dépose à peu de jours de dis- tance; cette ponte a lieu trois fois dans l'année. C'est ordinairement au vingt-huitième jour de l'incubation que les œufs éclosent; les petits qui naissent sont entiè- rement couverts d'un duvet grisâtre, qu'ils conservent longtemps, et ce n'est qu'à la seconde mue que la cou- leur du plumage se fixe. L'Agami est connu à Cayenne sous le nom d'Oiseau Trompette, que lui a sans doute valu le cri particulier et assez aigu, quoique in- terne, qu'il répète souvent; ce cri, que plusieurs ana- tomistes prétendent dépendre d'une conformation par- ticulière de la trachée-artère et du poumon, se retrouve avec quelques modifications dans d'autres espèces. Le vol de l'Agami est bas et embarrassé; il est souvent remplacé par une course prompte et légère. AGAMIENS. EEPT. N. imposé par Cuv. à la première section de ses reptiles Iguaniens, qui comprend ses G. Stellion, Agame, Istiureet Dragon. Chacun de ces G. se divise en plusieurs sous-genres. Les caractères qui dis- tinguent les Agamiens des Iguaniens, c'est qu'ils n'ont point de dents au palais. AGAMIGUANES. REPT. F. Agames. AGAINAIS. INS. G. de l'ordre des Lépidoptères, fam. des Nocturnes, établi par Bois-Duval, pour plusieurs Noctuelles du Sénégal, de Madagascar, de Bourbon, de la Chine, de l'Inde et de son Archipel, de l'Australie, etc. Il a pour caractères : têle médiocre; yeux saillants; antennes ordinairement un peu pectinées dans les mâles; palpes longs, ascendants : leur dernier article très-long, nu, grêle, comprimé latéralement; trompe longue; cor- selet velu, ponctué-sur les épaulettes; abdomen cylin- drique, ponctué de noir, un peu plus long que les ailes inférieures; ailes oblongues : les supérieures ponctuées à leur base, soit en dessus, soit en dessous ; pattes très- longues. Ce G., dont les esf). sont assez répandues dans les Indes-Orientales, habite aussi l'Océanie et quelques parties de l'Afrique. Goudot en a rapporté plusieurs des lies Maurice et de Mascareigne. AGANIDE oc AGANILITHE. Jganides. Foss. Mont- fort a proposé l'un de ces deux noms pour un nouveau G. de Céphalopodes fossiles , qu'il a établi sur une seule esp., l'A. encapuchonnée (Buff. de .Sonn. T. iv, p. 223). Ce Fossile est remarquable par le caractère qu'offrent ses cloisons , qui sont découjiées ou lobées en zigzag, en quelque sorte comme dans les Ammonites et les Orbulites; il se rapproche plus particulièrement de ce dernier G., par sa spire enveloppante, mais son siphon est central comme dans les Nautiles, parmi les- A 0 A A G A quels Cuv. et Ockcn Tonl placé. Il a été découvert dans le calcaire noir et fétide des environs de Kamur. AGANISTHOS. INS. G. de Lépidoptères diurnes, établi par Bois-Duval, aux dépens des Nympliales de Latr., pour une esp. américaine qui offre les caractères sui- vants : antennes longues, terminées par une massue cy- lindri<|ue; palpes rapprochés dépassant lecliaperon; corselet long et gros; abdomen proportionnellement moindre; ailes entières, fortes et robustes, les supérieu- res ayant le bord postérieur Irès-échancré et le sommet prolongé, ce qui leur donne la forme falquée; les infé- rieures arrondies , avec l'angle anal un peu saillant. Le Papilio orion de Fab., P. Dianœ, Cram. pi. 84, A. lî. est le type de ce G. AGANON. MOLL. S. grec de Tridacne. AGAOCÉPIIALE. Atjaocephala. ins. Le comte de Wannerheim a institué ce G. dans la fani. des Scara- béides, pour un insecte trouvé par M. Laiigsdorff, au Brésil. Ce G. a pour caractères : labre caché sous le chaperon; mandibules cornées, bidentées à l'extré- mité; membraneuses sur le côté intérieur; mâchoires cornées, entières, terminées par un faisceau de poils; palpes filiformes, inégaux; bouche enfoncée dans le mentonnel; corps oblong, convexe; deux cornes avan- cées sur la tête, une corue proéminente sur le corse- let; pieds robustes; tarses allongés. L'insecte est en général d'un vert bronzé avec le disque des élytres d'un jaune testacé. AGAON. Jgaon. ins. G. d'Hyménoptères, institué par Dalman, dans la fam. des Puppivores. Les esp. qui le composent ont les antennes poilues, formées de neuf articles au moins, simples, coudées, avec le pre- mier article très-grand, en forme de palette triangu- laire , et les trois derniers formés brusquement en massue allongée, insérées près du milieu de la face an- térieure de la tête, et assez éloignées de la bouche. Abdomen presque ovoïde, comprimé sur les côtés, plus haut que large; tarière saillante. AGAPANTHE. Agapanthus. bot. Fam. des Héméro- callidées de R. Brown , de l'Uexandrie Monogynie, L. Ce G. a été établi par L'Héritier pour le Criniim afri- canum, L., qui en effet est très-différent des véritables esp. de ce G. Son ovaire est libre; son calice pélaloïde, tubuleux à sa base, est infundibulaire, à six divisions un peu inégales; ses étamines sont déclines. VJ. um- bellalus est une belle pi. originaire d'Afrique, remar- quable par ses Heurs d'un beau bleu d'azur, disposées en une ombelle simple, au sommet d'une hampe nue, haute de deux à trois i)ieds, qui part d'une touffe de feuilles allongées, glabres, obtuses. Cette pi. se multi- plie facilement, par la séparation des vieux pieds. Elle veut être rentrée dans l'orangerie, pendant l'IUver, sous le parallèle de Paris. AGAPANTHIE. Jgapanthia. ins. G. de Coléoptères tétramères, institué dans la fam. des Longicornes, par Audillet-Surville qui le caractérise ainsi : antennes sétacées, frangées en dessous; palpes de longueur moyenne; mandibules pointues; corselet mutique laté- ralement, pres([ue cylindrique , avec son disque uni; corps convexe en dessus, ailé et pubescent; élytres li- néaires, arrondies et mutiques à leur extrémité; cuis- ses et jambes égales, a.ssez longues; tarses glabres. Ce G., formé aux dépens des Saperdes de Fabricius, compte les esp. Canlui, Satui-alis, Irrorata , et un grand nombre d'exotiques. AGAPHITE. MIN. f. TlRQUOISE. AGAPOPHYTE. Àgapophyta. ins. G. de la fam. des Géocoriscs, établi par Guérin dans la Zoologie du voyage autour du monde par Duperrey. Il donne pour carac- tères, à ces Hémiptères : antennes allongées, compo- sées de quatre articles; le premier court, mais fort, le deuxième le plus long, les autres égaux et allongés. Le bec court, surpassant à peine l'origine des pieds anté- rieurs; tête avancée antérieurement; corselet assez grand; écusson élargi; carène du sternum bifide pos- térieurement; pattes assez longues; deuxième article des tarses très-court; crochets environnés d'une mem- brane. L'esp. connue, A. bi-punctata, appartient à la Nouvelle-Hollande; elle est d'un brun fauve avec l'extré- mité des hémélytres hyaline et le point de jonction d'un gris bleuâtre; chacune d'elles terminée par une tache noire, outre le point brunâtre, qui se trouve sur leur milieu. AGARDHIE. Agardhia. bot. G. de la fam. des Vochy- siées, que Sprengel place dans la Monandrie .Monog. de L. en lui assignant pour caractères : un calice com- posé de trois sépales; trois pétales roulés forment la corolle; l'anthère est grande, ù deux loges; leslyleest court. Le fruit consiste en une drupe ovale, à trois loges et à trois valves. Les deux esp. connues jusqu'ici appar- tieiment au Brésil; elles constituent des arbrisseaux à feuilles ovales, cordiformes , à rameaux verlicillés, à fleursvelues et portées surdespedonculesglanduleux.il ne faut pas confondre ceG. avec un autredu même nom, dédié également au célèbre algologue suédois , et proposé par Cabrera; cet autre G. est le même que le Codium de Stackhouse, le Lamarckia d'Olivi, et le Spongodium de Lamouroux. AGARIC. BOT. Le N. d'Agaric a été appliqué succes- sivement à des pi. de la fam. des Champignons, très- différentes les unes des autres , et les botanistes mo- dernes ne sont même pas parfaitement d'accord sur l'extension plus ou moins grande qu'on doitlui donner : ces ditTérences d'opinion nous obligent, avant de faire connaître le caractère du G. Agaric, tel que nous pen- sons devoir le limiter, d'indiquer les diverses significa- tions qu'on a données à ce mot. Tournefort, Micheli, Batlara, tous les anciens au- teurs, et même, avant eux, les Grecs et les Latins, nom- maient Agaricus, les Champignons charnus ou subé- reux, ù chapeau sessile demi-circulaire, qui croisseiil sur les troncs d'Arbres, quelle que fût leur organisa- tion ; aussi comprenaient- ils dans ce G. des esp. placées depuis dans les G. Bolet, Hydne, Dœdelea, Théléphore et Agaric. Linné a réservé le nom d'Agaric pour tous les Champignons dont la surface inférieure présente des lames rayonnantes, simples ou rameuses; il n'y a placé, par conséquent, qu'une petite partie du G. Agaric des anciens botanistes ; mais H y a réuni la plupart des Champignons que ces mêmes auteurs désignèrent sous le N. de Ftingus, et qui ne différaient de leurs Aga- rics que par leur pédicule central. 0 TREMELLE Oraile de Juda 5 PHALLUS Orans-é 2.PEZIZE Bleue. 4 CLATHRE Ense 6 LYCOPEKDON Ciselé LYCOPEEDÛN Gigantesque coupé 8 g, TRUFFE Comestible A G A A G A 91 Par ce changemenl, il rendit le caractère du G. plus naturel; mais on peut lui reprocher d'avoir appliqué le N. d'Agaric à un groupe de pi. qui ne renfermait plus le véritable Agaric des pharmacies, qu'il plaça parmi les Bolets. Aussi , même postérieurement à cette réforme du G. Agaric, plusieurs auteurs ont employé ce N. d'une ma- nière différente. C'est ainsi qu'llaller a désigné sous ce N. les Champignons sessiles et à surface inférieure lisse, dont la plupart sont rangés actuellement dans le G. Théléphore; il parait aussiy avoir joint quelques Bolets, dont les tubes sont peu apparents dans la jeunesse de la pi., tel que B. ungulatus. 11 a, en outre, donné les N. de Jgarico-polxporus, Agarico-suilliis , Echin- Agaricus, Jgarico-vierulius et Agarico-fungus, aux G. qui, offrant les mêmes caractères dans leur organi- sation que ceux qu'il nommait Polyporus, Suillus, Eri- naceus, Meridhis et Fungus, n'en diffèrent que par l'absence du pédicule. — Jussieu , dans son Gênera Plantartim, conservant ù ce N. sa signification primi- tive, a formé le G. Agaric des esp. du G. Bolet de Linné, dont le chapeau est demi-circulaire et sessile sur le tronc des Arbres ; et plus tard , Palisot de Beauvois a donné le N. d'Agaric à tous les Bolets de Linné. Au milieu de ces variations, l'autorité de Linné a pré- valu, et le nom d'Agaric a été généralement réservé par les botanistes, si ce n'est à tout le G. auquel il le donnait, du moins à une grande partie. En effet, le nombre considérable d'esp. que ce G. renferme actuel- lement et les différences importantes que présentent quelques-unes d'entre elles ontengagéplusieursauteurs àenséparerlesG.yl/er»/w«s, CantharelluselDœdalea. — Pries a également formé de VAlgaricus alnetis de Linné un G. particulier qu'il nomme SchizopliyUum. Les caractères qu'il présente sont si différents de ceux des autres Agarics, qu'il paraît devoir être conservé. Enfin Persoon a cru devoir former un G. à part, sous le N. à'Amanita, des esp. qui présentent un volva; et quoique cette distinction n'ait été adoptée ni par De CandoUe, ni parFries àa^aiiimSxstemamxcologiciini, nous pensons cependant qu'elle est fondée sur un ca- ractère assez important pour mériter qu'on la conserve. On peut donner au G. Agaric, ainsi limité, le carac- tère suivant : Champignon sans rolva , chapeau distinct, de forme variable, sessile ou pédicule , garni infé- rieurcment de lames simples ou toutes d'égale lon- gueur, ou entremêlées vers la circonférence jle la- melles plus courtes. Tous ces Champignons ont un chapeau distinct, plus ou moins épais, quelquefois membraneux, le plus sou- vent composé d'une chair tantôt sèche et cassante , tantôt spongieuse et d'une consistance réellement fon- gueuse, très-rarement ligneuse ou subéreuse. Ce cha- peau est ou sessile et demi-circulaire, ou circulaire, soutenu par un pédicule central ou quelquefois la- téral. Le pédicule est nu dans beaucoup d'esp. ; dans d'autres il présente, à sa partie moyenne, un anneau membraneux ou filamenteux , provenant des débris d'une membrane qui couvrait toute la face inférieure du chapeau et s'insérait à sa circonférence, ou même qui l'enfermait entièrement avant son développement complet. Ce pédicule peut être plein ou fistuleux, ren- flé en tubercule à sa base, ou se terminant par une ra- cine pivotante; mais ce dernier cas est rare, et le plus souvent, à peu de profondeur en terre, il finit en s'ar- rondissant et en donnant naissance à quelques fibrilles capillaires. Le chapeau offre à sa face inférieure des lames ou feuillets rayonnants, tous d'égale longueur dans les Russula, entremêlés, dans toutes les autres sections, de lamelles plus courtes placées vers la circon- férence; ces lamelles sont formées par une membrane repliée sur elle-même , et portent des conceplacles ou capsules que les botanistes désignent sous le N. de Ashi ou Thecœ, et qui sont d'une forme oblongue ou cylin- drique, rapprochées les unes des autres et ne contenant qu'un seul rang de sporules dans la plupart des esp., éloignées et renfermant quatre séries de sporules dans les esp. de la section des Coprins. Lorsque le Champignon a atteint sonentierdéveloppement, les sporules s'échap- pent de leurs capsules et couvrent la surface des feuillets d'une poussière de couleur variée, blanche, rose, jaune, brune ou noire; celle poussière, très-abondante, se dé- pose sur les corps environnants, et des expériences ont prouvé, depuis longtemps, qu'elle donne naissance à d'autres Champignons semblables à celui dont elle pro- vient, et que ces sporules sont par conséquent les vraies graines des Agarics. Dans les Coprins, les sporules, au lieu de se répandre sous forme de poussière, sont entraînées dans une eau noire , semblable à de l'encre , produite par la décom- position rapide des feuillets. Les Agarics subsistent en général peu de temps après la dispersion des sporules. Quelques esp. coriaces se dessèchent et ne se détruisent que lentement; mais la plupart des esp. charnues et spongieuses, se décompo- sent en répandant une odeur fétide, analogue à celle des matières animales, et finissent par se détruire en- tièrement. C'est à cette époque qu'elles servent de nour- riture à une quantité considérable de larves d'Insectes et surtout de Diptères, qui trouvent dans ces substances un aliment analogue à celui que les matières animales fournissent à beaucoup d'autres esp. L'analyse chimi- que a prouvé, en effet, que ces pi. contiennent, ainsi que nous le dirons avec plus de détails, à l'article Cuam- riGivoiv, des substances analogues ou même entièrement semblables à celles qu'on trouve dans les matières ani- males; et donnent lieu, par cette raison, dans leur dé- composition, aux mêmes produits. Les Agarics croissent dans presque tous les lieux, ex- cepté dans les endroits secs et pierreux; on les trouve surtout dans les bois humides et ombragés , dans les prairies, sur les fumiers, les troncs des Arbres et les bois pourris ; quelques espèces se plaisent dans les mi- nes et les caves où la lumière ne pénètre jamais. Pries pense, et probablement avec raison, que ce ne sont que des esp. ordinaires , modifiées par la position où elles se sont développées. Ces diverses localités n'appartien- nent cependant pas également à toutes les tribus de ce G. Ainsi les Coprins habitent généralement sur les fu- miers ou dans les jardins; les Pleuropes elles Mycènes croissent plus souvent sur les bois morts ou vivants; 9à A G A A G A tandis que les autres esp. sont presque loulcs terreslres. La durée de ces Cliampiffnoiis varie aussi beaucoup, quelques esp., surtout parmi les Coprins, parcourent, en moins d'un jour, toutes les diverses périodes de leur vie, tandis que d'autres mettent un mois et davan- tage à atteindre leur développement parfait; le plus grand nombre pourtant durent de dix à douze jours. Le G. Agaric, ainsi limité, ne contient qu'une petite partie des esp. usitées qui ont porté ce nom ; ainsi V Agaric de boutiques et V Agaric du Mélèse sont des esp. de Bolets ; les Agarics oronge et fausse oronge de Bulliaid appartiennent au G. Amunita. Les vrais Agarics ne peuvent servir que d'aliment , encore un petit nombre seulement peut être employé sans danger, car ce G. renferme en même temps des esp. dont l'action vénéneuse passe pour être extrême- ment active, et d'autres qui en diffèrent à peine, et peuvent pourtant fournir un aliment très-sain ; on doit par cette raison mettre la plus grande circonspection dans leur choix; aussi dans le nord de la France, l'u- sage en est très-peu étendu, et quelques espèces seule- ment sont employées comme assaisonnement. Ce sont les Agarics comestibles, ou de couches, le Mousseron et le faux Mousseron de BulUard. — Dans le midi de la France et surtout aux environs de Montpellier, il pa- rait que le nombre des esp. apportées dans les marchés est beaucoup plus considérable. Celles-ci étaient peu connues jusqu'à présent, et c'est à De Candolle qu'on en doit la description; mais c'est en Italie surtout qu'on est étonné de la quantité d'esp. qui servent d'aliment, et de l'abondance avec laquelle on les emploie; Miclieli etBatarra, auxquels nous devons les connaissances les plus exactes sur les esp. de ce pays , en ont décrit et figuré, comme comestibles, une quantité considérable; mais dépuis ces auteurs, l'étude de cette partie de la botanique ayant été très négligée en Italie , il est diffi- cile de déterminer si toutes sont des esp., ou si beau- coup ne sont que de légères var. Le G. Agaric, quoique renfermé dans des limites beaucoup plus étroites que celles qu'avaient tracées Linné, Scha;ffer, Bulliard, So- ■werby, etc.. contient néanmoins plus d'esp. qu'aucun autre G. de pi. Fries, dans son Sfslema mycologicum, en décrit 730, et en indique environ 130 , qui ne sont connues qu'imparfaitement. Si l'on observe (jue dans ce nombre on ne trouve que très-peu d'esp. étrangères à l'Europe, et que l'on sait pourtant que la Russie , la Sibérie, l'Amérique septentrionale, en présentent un grand nombre , et que les autres parties du monde, quoique en offrant peut-être unemoins grande quantité, doivent aussi en renfermer beaucoup d'espèces incon- nues, on conviendra que ce G. peut bien contenir douze cents esp.; aussi plusieurs auteurs ont cherché à le sub- diviser pour en faciliter l'étude, mais on doit avouer qu'aucun n'a encore atteint complètement ce but, et que ce G. comme tous les G. très-naturels, semble pres- que se refuser à des subdivisions. — La méthode de Persoon présente, il est vrai, plusieurs sections ou sous-genres très-naturels; mais plusieurs autres ren- ferment des esp. très-différentes et nécessitent des cou- pures plus nombreuses. Cette méthode a cependant été généralement adoptée jusqu'à ce jour, et paraîtrait, avec quelques légères modifications, pouvoir élre con- servée. Néanmoins, Fries, dans son Syslema mycolo- gicum, vient de l'abandonner pour lui en substituer une antre fondée sur des caractères très-différents, et qui lui ont fourni un nombre beaucoup plus considé- rable de subdivisions. — La différence de ces deux sys- tèmes, l'importance des caractères sur lesquels ils sont fondés, nous obligent de les faire connaître séparément, et tels que ces auteurs les ont publiés; nous indiquerons pourtant quelques modifications qu'on peut y apporter, en nous réservant de donner plus de détails sur les ca- ractères naturels, les propriétés, les usages et les sub- divisions des divers sous-genres, au nom de chacun d'eux. Division du genre Agaric , par Persoon. t Pédicule central. 1. Lepiota. Lames se séchant sans noircir, recouver- tes par une membrane, qui, en se déchirant, laisse un anneau autour du pédicule. 2. CoRTiNARiA. Chapeau charnu, lames non adhéren- tes au pédicule, recouvertes par une membrane mince, qui se rompt irrégulièrement, et forme à leur surface comme une toile d'Araignée, adhérente au pédicule. 3. GTMnopus. Cha|)eau charnu, entier, convexe, lames se desséchant sans changer de couleur, pédicule nu. — Cette section est la plus nombreuse du G. Agaric, elle renferme des espèces très-différentes pourla forme et la couleur. Persoon l'a subdivisée d'après ce dernier carac- tère, mais on pourrait obtenir des sections plus natu- relles, en les fondant sur la forme du pédicule, et des lames libres ou décurrentes, etc. A. Myce^ia. Chapeau membraneux souvent presque transparent, strié, conve.xe, non déprimé au centre, se desséchant sans changer de couleur; pédicule nu, sou- vent fistuleux. — Toutes les esp. de ce sous-genre sont petites , et beaucoup croissent sur les bois morts, les feuilles, etc. 5. CopRiNus. Chapeau membraneux, se détruisant promptement; les lamelles se fondant en une eau noire comme de l'encre, qui entraîne les sporules, ce qui leur a fait donner le nom vulgaire d'encriers; le pédicule est presque toujours fistuleux, nu ou souvent entouré d'un anneau ; les capsules sont éloignées les unes des autres et renferment quatre rangs de sporules; ces différents caractères font de ce groupe l'un des plus naturels, et permettraient presque de le séparer des autres Agarics. — C'est à ce G. qu'appartiennent la plupart des esp. qui croissent si rapidement après les pluies et souvent en groupes nombreux sur la terre, le fumier, ou même dans les appartements humides. C. Pratelia. Chapeau charnu, lisse, persistant; la- mes noircissant sans se ramollir. — Le Champignon de couche appartient à ce sousgenre. 7. Galorrheus, Fries; Lacti/luus, Persoon. Chapeau charnu, le plus souvent déprimé au centre; lamelles répandant, lorsqu'on les rompt, un suc laiteux. — La plupart des esp. de cette section passent pour très-vé- néneuses, leur suc est acre, d'un goût poivré et brûlant à la langue. On mange cependant plusieurs d'entre elles en quantité, dans le midi de la France, sous le nom de Catalaii/. A G A A G A 93 8. RcssciA. Chapeau charnu, ordinairement dé primé; lames toutes de même longueur et s'élendani depuis le pédicule jusqu'à la circonférence du chapeau Ce sous-genre a été considéré par Link comme un G dictinct des autres Agarics; mais ses caractères ne parais sent pas assez importants pour autoriser cette séparation 9. Ojiphalia. Chapeau entier charnu ou memhra neux, déprimé au centre ou infundibulaire; lamelles de longueurs inégales, non lactescentes, souvent décur rentes; pédicule nu et central. Ce sous-genre, peu na- turel tel qu'il est établi par Persoon, paraît pouvoir être divisé en plusieurs sections, suivant la forme du chapeau et des lamelles, et la structure du pédicule. De CandoUe en a déjà distingué comme type d'un autre sous-genre, VA. rottila, dont les feuillets sont simples et se réunissent, avant d'atteindre le pédicule, en un tube qui l'entoure. tt Pédicule latéral ou mil. 10. PiEi'Ropus. Chajjcau charnu, déprimé, oblique ou demi-circulaire; pédicule latéral ou nul. — Ces Champignons croissent presque tous sur les Arbres, lis varient beaucoup par leur consistance charnue, subé- reuse ou même presque ligneuse, par la forme de leur chapeau, qui est pédicule ou sessile, quelquefois pres- que résupiné ; enfin par la disposition de leurs lamelles, qui sont tanlôt décurrenles, tantôt non décurrentes. Ces diverses modifications peuvent fournir de bons ca- ractères pour subdiviser celte section. — Persoon avait laissé dans ce sous-genre, WJ. alnetis de Linné. Pries en a fait un G. particulier sous le nom de Schizophjl- Ittiii; il diffère essentiellement des Agarics par ses feuillets dichotomes, sillonnés à leur partie moyenne, et par la position des sporules. Division du genre Agaric par Pries. Le système de Pries est fondé sur des caractères très- différents. Ainsi il regarde comme caractère de pre- mière importance la nature des lamelles, la présence ou l'absence de la membrane qui recouvre les feuillets, qu'il nomme vélum et que nous désignerons par le mot de tégumont, et la couleur des sporules. 11 ne donne au contraire qu'une importance secondaire à la forme du chapeau, et même à la présence du volva; aussi laisse-t-il parmi les Agarics les Amanita de Persoon, qu'il divise en deux sections, Amanita et Volvaria, qui se trouvent très-éloignées l'une de l'autre, dans son sys- tème. Nous allons donner l'indication de la mélhode qu'il a suivie. Les caraclères détaillés de ses différents sous-genres se trouveront chacun à leur nom. Nous ferons aussi remarquer que les noms, qui sont les mêmes que ceux de Persoon, ne correspondent en général qu'à une partie des genres établis par ce dernier. t LErcospoKrs. Tégument variable ou nul; lamelles ne changeant pas de couleur; sporules blanches. «. Pédicule central entouré par les débris du té- gument. 1. Amanita. Tégument double; l'un (Volva) partant delà base du pédicule, et enveloppant tout le Champi- gnon; l'autre couvrant seulement le dessous des lames. 2. Lepiota. Tégument simple, parlant du sommet du pédicule, enveloppant tout le chapeau, et persistant, sous forme d'anneau, autour du pédicule. 3. Armili-aria. Tégument simple, ne couvrant que la partie inférieure du chapeau et persistant autour du pédicule. 4. LiMACiuM. Tégument disparaissant promptement, visqueux, enveloppant tout le chapeau dans sa jeu- nesse; lamelles décurrentes. 5. Tricholoma. Tégument ne persistant que peu de temps, couvrant la face inférieure seule du chapeau, et adhérant à sa circonférence; lamelles émarginées ou arrondies à leur base. /3. Pédicule central nu. 6. RussDLA. Chapeau charnu, se déprimant au cen- tre; lamelles toutes égales, ne renfermant pas de suc laiteux, sporules quelquefois jaunes. 7. Galorrbecs. Chapeau charnu, se déprimant au centre en vieillissant; lamelles inégales, laclescentes. 8. CiiTocvBE. Chapeau charnu, convexe dans sa jeu- nesse; lamelles inégales, non lactescentes. Ce sous-genre est très-nombreux en esp. ; il corres- pond en grande partie au Gymnopus de Persoon. Pries l'a subdivisé en neuf sections, d'après la nature du chapeau, la forme des lamelles et du pédicule. 9. CoiLYEiA. Chapeau charnu, mince, presque plat. 10. Myceîia. Chapeau membraneux, en cloche. 11. Omphalia. Chapeau membraneux ou un peu charnu, déprimé dans son centre dès sa jeunesse. — Pries a établi dans ce G. trois sections fondées sur la décurrence ou la non décurrence des lamelles et sur l'épaisseur plus ou moins grande du chapeau. y. Pédicule latéral. 12. Pleurotes. Chapeau excentrique ou latéral. tt HTPORnoDics. Tégument nul ; lamelles changeant de couleur; sporules roses; pédicelle central. 1.5. MocssEROîT. Chapeau charnu , déprimé au centre lorsqu'il vieillit; lamelles longues et décurrentes. 14. Clitopius. Chapeau charnu, convexe. 15. Leptonia. Chapeau assez mince, légèrement convexe. 10. NoiANA. Chapeau membraneux, en cloche, pédi- cule creux.— Ce nom est déjà donné à un autre genre. 17. EcciLiA. Chapeau ombiliqué : lamelles adhéren- tes. ttt CoRTiNARiA. Tégument mince comme une toile d'Araignée; lamelles changeant de couleur et se sé- chant en vieillissant ; sporules jaunes ; pédicule central. 18. Telamoma. Tégument en anneau persistant; la- melles éloignées. 19. iNOLOMA. Tégument fugace; lamelles émargi- nées; pédicule bulbeux. 20. PHi.EGMAcmM. Tégument fugace, visqueux; la- melles décurrentes. 21. Derhocybe. Tégument fugace; lamelles rappio- chées; pédicule cylindrique. tttt DER5HNBS. Tégument membraneux; lamelles changeant de couleur, persistantes, sporules couleur de rouille. a. Tégument distinct. 22. Pholiota. Tégument sec, persistant, sous forme d'anneau autour du pédicule. 2.3. Myxacu'M. Tégument visqueux, se détruisant facilement ; lamelles adhérentes au pédicule. 9i (; A 34. llEBELOKX. Téj;iimenl adhérent au bord du cha- peau, se détruisant prompte ment; lamelles émarginées à la base. ji. Tégument se ilélniisant très-proinplement. 23. Fr.\MMCiA. Chapeau charnu, convexe, glabre, légèrement visqueux. 2fi. HocYBE. Chapeau charnu; tégument formé par les fibres longitudinales du chapeau; lamelles blan- châtres. 27. N\ucoRiA. Chapeau charnu, mince, presque plat, écailleux; lamelles fauves. 28. Gai.era. Chapeau membraneux, en cloche. 29. Tapinia. Chapeau ombiliqué, velu à sa circon- férence. 30. Crepiootcs. Chapeau excentrique ou sessile. ttttt Pratella. Tégument membraneux; lamelles devenant brunes et se ramollissant en vieillissant; spo- rules d'un brun foncé; pédicule central. 31. VoiVARiA. Tégument (Volva) naissant de la base du pédicule, et enveloppant tout le Champignon dans sa jeunesse. 32. PsAi-iioTA. Tégument restant sous forme d'an- neau autour du pédicule. 33. HvpHOLOiiA. Tégument marginal, se détruisant proraptemenl; lamelles émarginées. 34. PsiLocvBE. Tégument très -fugace, chapeau charnu, solide ainsi que le pédicule. 33. PsATVRA. Chapeau presque membraneux, très- fragile. 3G. CopRiNARics. Lamelles se résolvant presque en eau; tégument ne couvrant que la partie inférieure du chapeau. ttîttt CopRiNUS. Capsules éloignées, à quatre rangs de sporules; lamelles se résolvant en une eau noire; tégument enveloppant tout le chapeau dans sa jeunesse; sporules noires. ttttttt GoMPBDS. Lamelles très-décurrentes, ra- meuses; chapeau turbiné, charnu; sporules noires. Fries place ces deux dernières tribus hors de la série générale des sous-genres du G. Agaric, parce que les caractères importants, sur lesquels ils sont fondés, per- mettraient presque de les regarder comme des G. parti- culiers. AG.VRIC DES PHARMACIES. BOT. On distingue, dans les pharmacies, deux sortes d'Agaric, l'un sous le nom à'.4. lie Chêne; l'autre sous celui d'y/, blanc : tous deux appartiennent au G. Bolet. Le premier est le Bo- letus fomentanus , L., ou uiigulatus de Bulliard; l'autre est le Boletus laricis, L. L'Agaric de chêne croît également sur le Hêtre, le Til- leul, le Bouleau et sur beaucoup d'autres Arbres. Il est commun dans toutes les forêts de l'Europe, et ses usa- ges sont nombreux. C'est avec lui qu'on prépare l'ama- dou; il suffit pour cela d'enlever toute l'écorce exté- rieure et de faire bouillir la partie intérieure, qui est molle et fibreuse, avec une lessive de cendre. On la fait sécher, on la réduit en plaque en la battant avec un marteau, et on la fait bouillir de nouveau dans une solution de nitre. On l'emploie également en chirurgie sous le N. d'Agaric, pour arrêter les hémorrhagies. Son usage remonte à une époque très-reculée; mais il est l>eaucoup diminué depuis que le perfectionnement de cet art a donné d'autres moyens plus sûrs d'atlein dre le même but. L'Agaric blanc parait être l'Agaric des anciens auteurs grecs et latins. Il était autrefois employé comme vomi- tif; mais son usage a tout à fait cessé, ou du moins on ne s'en sert plus que dans la médecine vétérinaire. — Cette esp. ne croit que sur les Mélèses,dans les Alpes du Dauphiné, de la Savoie, de la Carinthie, etc. Il est en- tièrement blanc, et varie beaucoup de forme, suivant son âge et la partie de l'Arbre sur laquelle il croît. AGARIC-MINÉRAL. Miiv. Farine fossile, Guhr-cal'- Caire, Lait de lune, Lait de montagne ou Moelle de Pierre. Variété de Chaux carbonatée, à tissu lâche et comme spongieux, qui se trouve ordinairement dans les fentes de certaines montagnes calcaires. Elle est le plus souvent humide et molle au sortir de la terre, d'où lui sont venus les noms ci-dessus mentionnés, qu'on lui donne encore vulgairement. AGARICINE. Agaricina. poi. G. de l'ordre des Méan- drinées, et de la division des Polypiers entièrement pierreux. Il a été extrait des Madrépores de Linné par Lamarck, et s'en distingue par ses expansions subfo- liacées, aplaties, ayant une seule surface garnie de sil- lons ou de rides stellifères. Les lames qui composent les sillons ou collines sont entières et les traversent de chaque côté. Les étoiles sont lamelleuses, sériales, ses- siles, souvent imparfaites et peu distinctes. Les Ani- maux sont inconnus, à l'exception de ceux d'une seule esp., que Lesueur a observés sur les côtes de l'île Saint- Thomas. H offre une ouverture allongée, plissée inté- rieurement et sans tentacules apparents; elle est bordée d'un cercle jaune, environné de huit points de la même nuance, d'où naissent des lignes d'un jaune plus pâle; le fond de sa couleur est un beau pourpre, qui devient roussâtre vers les bords. Lesueur n'a point fait l'anato- mie de ces Polypes. Le nombre des Agaricines est peu considérable; il n'y en a encore que huit esp. qui soient décrites d'une manière satisfaisante. L'A. ONUÉE. A. undata, Lamx. Gen. Polyp. p. 34, tab. 40. Madrepora undata, L. C'est un Polypier large, un peu comprimé, dont la surface est couverte de sil- lons épais, arrondis, légèrement tlexueux, avec des étoiles placées sur le bord externe des lignes. L'A. POURPRE. A. purpiirea, Lesueur. Mém. du mus. vol. G, pi. 15, f. 3, a. b. c. Polypier foliacé, à expan- sions ondulées, tranchantes sur les bords recouvrant tous les corps <|u'il rencontre. La surface supérieure présente un réseau très-irrégulier de collines lamel- leuses et de vallons peu profonds, remplis de cellules sériales. Les belles couleurs des Animaux, lorsqu'ils sont développés, donnent à ce Polypier un aspect aussi agréable que celui de nos plus jolies Heurs. Lamarck a décrit dans son ouvrage les A. cucul- lata, — rugosa, — ampliata, — papillosa, — lima, — explanulata. Aucune d'elles n'est fossile, et toutes sont «riginaires des pays chauds. AGARICITE 01! AGARIC FOSSILE. Knorr et quelques autres auteurs ont donné ce ]V. à des Polypiers fossiles de l'ordre des Méandrinées. AGARICOIDES. bot. Section élablio dans la fam. des A G A A G A Champignons, et dans la li'ibu des Hyraénolhèques par Pcrsoon. Elle est caractéiisée par sa membrane frucli- fùrc, disposée en lames ou en veines, à la surface infé- rieure du chapeau, ou à la surface du Champignon onlier, lorsqu'il n'y a pas de chapeau distinct. Cette section renferme les (rois G. Amanita, Agaricus et Menilius, qui, tous trois, faisaient autrefois partie du G. Agaric de Linné. AGARISTE. Agarista. bot. G. de la fam. des Synan- thérées, établie par De CandoUe, qui lui assigne pour caractères : calathide multiflore, radiée; fleurons de la circonférence neutres, à languette nervurée obovato- tronquée; fleurons du disque hermaphrodites, tubuleux et à cinq dents; involucre double, campanule, composé d'écaillés dont les quatre extérieures sont largement ovales à leur base et les huit intérieures ovales-oblon- gues, submembraneuses et du double en longueur des précédentes; réceptacle garni de paillettes linéaires- lancéolées, subhyalines, qui s'en séparent avec le fruit; slyles rameux; akènes comprimés, glabres, ovales et souvent vides dans les fleurons radiaires, oblongs et en jpartie enfermés dans une paillette très-velue, dans les fleurons du disque; aigrette bi-squamellée, à écailles allongées, membraneuses, un peu plus courtes que les corolles, naissant des angles des akènes. La seule esp. connue, A.calliopsideu, a été trouvée en Californie par le voyageur botaniste Douglas ; c'est une pi. annuelle, herbacée, dont le port se rapproche de celui des Cal- liopsides ou Coréopsides. Ses calathides sont d'un beau jaune doré. AGARISTE. ifis. G. de Lépidoptères diurnes, établi par Leach, et rangé par Latreille auprès des Uranies. Une nouvelle espèce a été découverte à Java, par Bélanger; elle a les antennes noires, une petite bordure en avant des yeux et une lâche sur les côtés des palpes, jaunes; le corselet noir et velu; les ailes supérieures d'un brun noirâtre avec une tache ovalaire, jaunâtre, ferrugi- neuse; les inférieures sont rubigineuses, tachées de noir àla base et largement bordées de brun. Une autre esp., A. Pales, Boisd. ic. du règne anim. pi, 85, tig. 1 et 2, a été rapportée de Madagascar par Goudol. Elle a les ailes noires, avec le sommet frangé de blanc; quelques jioints et une bande blanche sur les supérieures; les ailes inférieures ont sur le milieu de leur surface une grande lâche d'un beau bleu céleste; le dessous est d'un jaune fauve. AGARON. MOL. (Adanson Sénég. p. 64, tab. 4, f. 7.) Olive voisine des Anciles, et qui parait être l'Olive Hya- tule. AGARUM. EOT. G. proposé par Link, et dont le Fucus rubens, L., est le type. Ses caractères consistent dans des conceplacles silués sur les plus petits rameaux, jjresque globuleux et garnis à leur circonférence de cellules qui contiennent des séminules. 11 rentre dans la seconde section des Délesseries de Lamouroux. AGAS. BOT. N. vulg. de l'Érable champêtre. AGASSE. OIS. /". Agace ou Corbeau pie. AGASSE-CRUELLE ou AGASSE-GRA0U1LLASSE. ois. S. vulg. de Pie-Grièche grise. AGASSIZIE. Agassizia. bot. G. de la fam. des An- tirrhinées, établi par Cbavanncs dans sa Monographie de cette fam. Il lui donne pour caractères calice à cinq divisions; corolle bilabiée avec la gorge nue, le tube pres- que cylindrique, allongé, gibbeux à sa hase; capsule s'ou- vrant irrégulièrement presque au sommet. Ce G. a suc- cédé, de nomaumoins,auG.G«/i;e3i"o deDombey, dont on n'a pu maintenir la nomenclature, puisqu'elle avait déjà été employée pour d'autres pi., par Ruiz et Pavon. VA. Limensis est encore la seule esp. connue. Le nom spécifique indique suffisamment son origine. AGASTACHYS. BOT. G. de la fam. des Proléacées, formé par R. Brown pour un Arbrisseau originaire du cap Diemen, qui porte des feuilles entières, éparses; de nombreux épis de fleurs terminales, jaunes, qui ont chacune un calice tétrasépale, régulier; quatre étami- nés insérées au milieu des folioles du calice; point de disque glanduleux sous l'ovaire, lequel est sessile, plus court que les élamines, trigone, monosperrae, terminé par un stigmate unilatéral. AGASTO. BOT. S. d'^schinomène. AGASTRAIRES. iJiFCS. Blainville donne ce N. aux Infusoires qui n'ont point de canal intestinal propre- ment dit, et qui, conséquemnient, exhalent et absorbent par la surface entière de leur corps. — Il regarde les Éponges comme des Animaux de cette classe, qui sont pour d'autres de véritables Polypiers, très-voisins des Antipathes. AGASTRIQUES. ACÉPH. Latreille a placé dans cette grande division des Acéphales, des Animaux très simples, n'offrant aucune trace de canal alimentaire, et, par conséqueni, ni bouche, ni anus. Leur nutrition s'opère par des absorptions de la peau. On peut les comparer à des ovaires animés et très-mobiles, ou bien à des capsules végétales, jouissant des propriétés distinctives de l'organisation animale. Cette division de Latreille, en commençant par les animaux les plus simples, serait la première. AGASTROZOAIRES. IKF. f^. Hétéromorphes. AGASYLLIDE. Agasfllis.TiOT. G. de la fam. des Om- bellifères. Peut. Digyn., dont on doit l'instilulion à Hoffman. 11 ne se compose que d'une seule espèce trou- vée au Caucase; son calice a les bords comme usés; les pétales de sa corolle sont recourbés; le fruit est ovale, comprimé sur le dos, anguleux, formé par la réunion de plusieurs méricarpes renfermant chacun une graine osseuse et libre, plane sur une face, un peu convexe et striée sur l'autre, recouverte d'une écorce épaisse et d'une consistance fongueuse. La pi. est vivace; sa tige est épaisse; ses feuilles pubescentes et trichotomique- ment décomposées, à segments allongés, lancéolées, profondément dentelées, presque lobées. L'involucre est nul et l'ombelle consiste en une multitude de rayons qu'accompagnent des involucelles foliacées et sétacées. Les fleurs sont blanches. AGATHE ou AGATE. MIN. Var. de Quarz, de couleuis grisâtres ou blondes, à teintes uniformes ou nuagées, louches ou distribuées par taches et par bandes, soit concentriques, soit irrégulières ou stratifiées; mais qui n'ont jamais le blanc de lait de la Calcédoine, le beau rouge de la Cornaline, et le fauve de la Sardoine. Quelques-unes d'entre elles présentent des dispositions de lâches et des accidents qui les faisaient beaucoup 9(5 A C. A A G A rcchorclier autrefois. L'Agathe orientale, par exemple, est d'une couleur uniforme, et, par transparence, parait mamelonnée dans son intérieur; il y en a aussi d'orôo- risées et de mousseuses; les premières doivent cette apparence à des dentritcs de Manganèse oxidé, qui se ramifient dans leur intérieur; elles sont ordinairement 1 noires ou roussàtres. Les mousseuses sont plus commu- nément vertes ou jaunâtres, et quelques-unes ressem- blent si bien à des Conferves et autres Plantes aquati- ques, que des naturalistes très- habiles ont cru en reconnaître les espèces. Les Agathes-Onyces, à plusieurs couches, sont encore assez recherchées, surtout quand elles sont un peu étendues et de couleur nettement tranchée. Ce sont cel- les qu'emploient les graveurs en Camées. Quand les couches sont plissées, et à angles rentrants et saillants, c'est l'Agathe en zigzag ou à fortifications. One variété fort intéressante est celle que l'on nomme l'Arc-en-Ciel ou l'Agathe irisée, d'après les beaux reflets de couleur d'Iris qu'elle présente, quand on la fait mouvoir à une vive lumière; elle est blanchâtre, et à couches concen- triques de Calcédoine laiteuse et d'Agathe demi-trans- parente. On a distingué longtemps les Agathes en orientales ou occidentales, d'ajjrès la persuasion où l'on était que les plus belles ne se trouvaient que dans l'Inde; mais actuellement ces épithètes ne servent qu'à désigner les plus belles d'entre elles, soit qu'elles viennent en effet de Moka ou de l'Egypte, soit qu'on les tire de la Sicile, ou même d'Oberstein, sur les bords du Rhin, où elles ont fait longtemps l'objet d'un commerce considérable. Les cabinets publics et particuliers renferment une grande quantité de plaques et de vases faits avec diver- ses variétés d'Agalhes. A l'état naturel, elles se présen- tent ordinairement sous la forme de masses globuleu- ses plus ou moins considérables, tantôt solides et tantôt creuses ou géodiques, et renfeimant alors des cristaux quisont communément de Quartz, de Chaux carbonaléc, ou de Chabasie, etc. Elles sont assez souvent encroû- tées d'une terre verte. — Les roches qui les renfer- ment le plus fréquemment, sont regardées par beaucoup de minéralogistes comme d'anciens produits volcani- ques, dans les soufflures desquels elles se seraient déposées par infiltration. On en trouve, cependant, aussi dans dés roches qui ne sont pas volcaniques, telles que le Gneiss, le Calcaire compacte du Jura et le Grès. Elles y forment des veines, des couches et des rognons. AGATHE D'ISLANDE, min. S. d'Obsidienne. AGATHE NOIRE, min. S. de .lavet. AGATHÉE.y/^a^/tœo.BOT.G.delafam.desSynanthé- rées, Syngénésie l'olygamie superflue, L., établi par Cassini, et très-rapproché des Jster; son involucre est formé d'une seule rangée de folioles aiguës; son pho- ranthe est alvéolé ; ses fleurons du centre sont herma- phrodites; ses demi-fleurons sont femelles : ses fruits sont comprimés, couronnés par une aigrette sessile , formée de i)oils roides et légèrement barbus. VJ. cœles- tis, cineraiia amelloides, L., seule esp. de ce G., est une petite pi. vivace, originaire du Cap; portant des fleurs longuement pédonculées, dont les rayons sont d'un bleu céleste, et les fleurons du centre d'un jaune doré. On la cultive dans les jardins d'agrément. Elle doit, dans notre climat, être abritée l'hiver dans l'o- rangerie. AGATHELPIDE. ytgathelpis. bot. G. de la fam. des Sélaginécs; Diand. Monog., formé aux dépens du G. Eranthemum, par Choisy, pour une esp. de ce G., A". Jngustifolium, à laquelle est venue plus tard se join- dre une autre; toutes deux sont du cap de Bonne-Espé- rance. On distingue les Agalhelpides des Eranthèmes par les loges monospermes du fruit. AGATHIDIE. Agathidium. ins. G. de Coléoptères té- tramères, établi par llliger pour quelques esp. rappor- tées d'abord parFab.aux Sphéridies, et réunies ensuite par lui aux Anisotomes. Ce G. est rangé par Latreille dans la fam. des Erotylènes.Les Agathidiesont les arti- cles des tarses entiers, ce qui les dislingue .des Langu- ries et des Phalacres. Ils s'éloignent des Erotyles et des Tritomes par leurs palpes filiformes, et dans tous les cas, quelque place qu'on leur assigne, on ne peut les confondre avec aucun autre G., à cause de la figure presque globuleuse de leur corps qui jouit de la pro- priété de se contracter. Les antennes, composées de onze articles distincts, sont courtes et terminées par une masse perfoliée de trois articles. Les mâchoires sont bifides, et la division interne a la forme d'une dent. Enfin les articles des tarses sont au nombre de quatre à toules les pattes, ce qui les place à une très- grande dislance des Sphérides, qui en ont cinq, et les éloigne beaucoup des Anisotomes dans lesquels on en compte cinq aux quatre premiers tarses, et quatre seu- lement aux deux derniers. Le démembrement opéré par llliger était donc très-fondé. Ces Insectes, si remarcpia- bles par leur organisation, ne le sont pas moins par leurs habitudes. On les rencontre dans les bois, sous les écorces des Arbres, dans les Champignons. Au moindre danger ils se roulent en courbant leur abdomen vers leur poitrine, et feignent d'être morts en conservant une immobilité parfaite. L'A. A Éi.ïTRES NOIRES, À. nigripenue, sert de type à ce G.; c'est V Ànisotoma nigripennis de Fab. 11 est rougeàtre, ses antennes sont brunes, et son abdomen est noir ainsi que ses élylres. Il vient de Slyrie. L'A. globuleux , ^w(«o^. Ravensaba. AG.AVE. BOT. Fam. des Broméliacées de Jussieu, Hexan- drieMonogynie.L. Le calice est coloré, pétaloide, tubn- leux et infundibulaire, à six divisions égales, soudé par sa base avec l'ovaire, qui est infère. Les étamines, au nombre de six, sont insérées au calice qu'elles dé- passent. Le fruit est une capsule allongée, trigone, à trois loges qui renferment un grand nombre de graines disposées sur deux rangs longitudinaux. Ce G. com- prend six à sept esp., toutes des contrées chaudes de l'Amérique. Ce sont des pi. grasses dont les feuilles, extrêmement épaisses, sont tantôt étalées en rosette à la base de la hampe, et tantôt élevées sur une sorte de stipe ou de tronc cylindrique et écailleux. On fait, avec les fibres renfermées dans les feuilles des Agaves et par- ticulièrement avec celles de VA.aviericana, L., des cor- dages et des toiles grossières, mais fort solides. Cette dernière pi. s'est tellement multipliée dans le midi de l'Europe, qu'elle en paraît originaire. En Espagne, dans l'Andalousie particulièrement, et aux revers de la Sierra Moreua, on en forme des haies qui défendent parfaite- ment les propriétés autour desquelles on les a plantées, à cause de la solidité de leurs feuilles et des piquants dont elles sont armées. La rapidité avec laquelle s'élève leur tige, au temps de la fleuraison, est prodigieuse et a donné lieu à plusieurs fables. Ces tiges ont d'abord l'air d'Asperges gigantesques, et parviennent, en moins de huit jours, à vingt ou vingt-cinq pieds de hauteur. Cha- que pied ne fleurit qu'une fois. AGAVON. bot. s. vulg. d'Ononide. AGDESTIS. BOT. N. donné par De Candolle à un nouveau G. de la fam. des Ménispermes, dont les carac- tères sont : fleurs hermaphrodites ; calice composé de AGE A {•. r. quatre sépales ; point de corolle; étamines, au nombre de vingt-quatre, ayant les filets filiformes et les anthè- res bifides à leurs deux extrémit('!S. Le fruit est une cap- sule à quatre côtes et à quatre loffes. LV/. ctematidea, la seule esp., est une sorte de liane originaire de la Nouvelle-Espagne, où elle a été découverte par Mocino etSessé. AGEASSE. OIS. For. Pie-griècue crise. AGELAIUS. OIS. y. Troiipiale. ACÉLÈNE. Agelena. ARACim. G. formé par Walcke- naer, puis réuni par Latreille aux Araignées propre- ment dites. AGÈNE. bot. C'est-à-dire Végétal cellulaire. AGÉNÉIOSE. pois. G. formé par Lacépède aux dépens des Silures de Linné, et conservé par Cuvier, parmi les Siluroïdes, à la suite des Pimelodes dont il a tous les caractères, excepté que les espèces dont il se compose manquent de barbillons proprement dits. Il a en outre la tête déprimée et couverte de lames grandes et du- res, une peau visqueuse, nue muscosité abondante qui enduit la queue et le gros corps de l'Animal; sa bou- che, dépouillée de barbillons , se trouve à l'extrémité du museau. Les Agénéioses ont deux nagoires dorsales, dont la seconde est adipeuse ; ils habitent les eaux douces de la Guiane, à Surinam, où leur chair est mé- prisée et passe pour avoir un mauvais goût. On en con- naît deux espèces seulement. A. ARMÉ. Silurns mililaris, L. Bloch. pi. ôC2. Son nom vient de la corne presque droite, hérissée de poin- tes, qu'il porte entre les narines, et qui est un pro- longement de l'os maxillaire. Sa couleur est un vert foncé. B. 9. D. 17.P. 11,17. v.7,8.A. 20,35.c. 18,24. A. DÉSARMÉ. Silurus inermis. L. Bloch. pi. ôGl. Dans celui-ci, l'os maxillaire ne fait aucune saillie, et demeure caché sous la peau ; mais la tête forme en ar- rière un prolongement arrondi. ». 10. d. 7. p. 14, 17. v. 7. A. 38,40. c. 26. AGENl. Jgenius. ins. G. de la fam. des Lamellicor- nes, Coléoptères pentamères dont on doit l'établisse- ment à Lepelletier et Serville; ces entomologues lui assignent pour caractères : chaperon arrondi, légère- ment rehordé; mâchoire allongée; lobe terminal petit, arrondi, velu; angle supérieur interne velu; |)alpes in- sérés très-haut; dernier article ovoïde, tronqué à l'ex- trémité ; lèvre large, demi-circulaire, élevée eu mame- lon échancré au sommet; premier article des palpes très-apparent, le dernier ovoïde, tronqué et plus long que les premiers réunis; lèvre saillante, sous forme d'o- reillettes; feuillets des antennes aussi longs que les au- tres articles réunis; corselet transversal, arrondi sur les côtés; écusson cordiforme et court; élytres méplates, parallèles; plaque anale triangulaire, arrondie; tarses grêles, plus longs que les tibias. Ce G, dont le melolon- tha limbata, Oliv., est le type, ne présente encore que trois e.sp., toutes de la pointe australe de l'Afrique. AGENORE. Jgenora. bot. G. de la fam. des Synan- thérées, tribu des Chicoracées, établi par D. Don, qui lui donne pour caractères : invoiucre lisse, polyphylle, à écailles imbriquées sur deux rangs; aigrette pileuse; fleurons du disque stipités; ceux de la circonférence presque sétacés, denticulés et scabres. L'esp. qui forme le type de ce G. appartient à l'ile Maurice ; c'est une pi. herbacée, vivacc, glabre, à tige divisée; à feuilles si- nuées et dentées ; à fleurs d'un jaune doré. AGÉRATE. .Itjeratum. bot. Fam. des Synanthérées, Syngénésie Polygamie égale, L. Dans ce G., les capitu- les sont Hosculeux, l'involucrc héinisphériitudes des Agrions, que l'on nomme aussi vulgairement Demoisel- les, sont les mêmes que celles des Libellules. Les esp. tant exotiques qu'indigènes, sont assez nombreuses. Celle qui sert de type au G. est l'Agrion vierge, ^Igrion f^irgo, Fab. Elle varie beaucoup et on peut y rapporter les individus dont Geoffroy faisait autant d'espèces dis- tinctes sous les N. de Louise, Uliique et Isabelle. — L'Amélie et la Dorothée, du même auteur, appartien- nent à une autre esp., l'Agrion lillette, Agiion Puella, Fab. AGRIOPE. Àgriopus. rois. L'un des G. de la fam. des Acanthoptérygicns, dans lequel Cuv. place les Poissons dont les sous-orbitaires, i>!us ou moins étendus sur la joue, s'articulent sans aiguillon en arrière avec le préo- percule; la dorsale, très-haute, s'avance jusque entre les yeux. Us ont en outre la nuque haute, le museau rétréci, la bouche petite et peu dentée, le corps sans écailles. Le type de ce G. est le lilennius tonus, Gro- nov., ou Coryphœna torva, Bl.; on y a joint plusieurs espèces nouvelles. AGRIOSTARI OD AGRIOSTAU. bot. S. vulg. d'I- vraie. AGRIOTE. ylgrioles.ms. G. de la fam. des Sternoxes, établi par Escbschollz pour quelques esp. qu'il a sépa- rées du G. Taupin et auxquelles il a reconnu pour ca- ractères distinctifs : quatrième article des antennes et les suivants, peu ou pas plus épais que les précédents, à peine en scie ; le deuxième cylindrique , plus long que les suivants; corps cylindrico-ovalaire; corselet aussi large que long, avec les côtés aussi sensiblement arqués ou dilatés. Les Elater segetis et obscunis de Gyllenhal sont les types du G. nouveau; on les trouve au nord de l'Europe. AGRIP.aUME. BOT. r. Léo:partient à la fam. des Graminées, Triandrie Digynie, L. Il a été démembré du G. Triticum de Linné, qui a le Blé cul- tivé pour type. Il renferme les esp. de Froment sauvage dont les épillets sont multiflores ; les valves de la lépl- cène entières; la paillette supérieure émarginée ou bi- fide, et le fruit glabre et non velu. Il renferme un assez grand nombre d'esp., telles que les Trilicum cani- num, inlennedium, juneeum, sepiHin.,Hc. AGROSTE.MME. Àgrosteinma.L. eot. G. de la fam. desCaryophyllécs de Jussieu, Décandrie Penlagynie, L. Calice tubuleux. un peu renflé, à cinq divisions linéaires, très longues; cinq pétales onguiculés, munis d'unpctil appendice à la réunion du limbe etdel'onglet; dixéta- mines ; l'ovaire est surmonté par cinq stigmates ; le fruit est une capsule ovoïde à une seule loge, s'ouvrant par la partie su|iérieure; elle renferme un grand nombre de graines attachées à un Irophosperme central. Ce G., très rapproché des Lychnides, se compose d'esp. herba- cées, annuelles, originaires d'Europe, entr'autres la Nielle des Blés, A. gilhago, L., si commune dans nos moissons. On cultive abondamment, dans les parterres, 1'./. coronaria appelée vulgairement Cotjuclounle, rc- mar<|uable par ses fleurs d'une belle couleur pourpre, ses feuilles et sa lige blanches très-cotonneuses. AGROSTIDE. Ayiostis. bot. G. de la fam. des Gra- minées, Triandrie Oigynic, L. Ce G., primitivement éta- bli par Linné, a été ù juste titre partagé en deux G fon- dés sur les deux sections que ce législateur avait formées : VJgrostis, qui comprend les es)), aristées, et le nifa, dans lequel on a réuni toutes les esp. sans arête. Voici les caractères du G. Àgrostis des auteurs modernes : fleurs en panicule; épillets uniflores, lépicène à deux valves !nuti(|ues; paillettes inférieures de la gluine, portant une arèle qui part au-dessous de son sommet; ovaire surmonté de deux stigmates plumeux. Ce G., ainsi limité, renferme encore un fort grand nombre d'esp. qui croissent en abondance sous toutes les latitu- des. On remarque paimi elles VA. spicaienti, L., qui abonde dans les moissons, et dont la panicule est fort élégante. AGROSTOGRAPHIE. bot. On donne ce nom à la par- tie de la Botanique fondamentale et descriptive, qui a pour objet les pi. de la fam. des Graminées. L'histoire des Graminées, malgré les travaux d'un grand nombre de botanistes célèbres, tels que Scheuchzer, Léers, Uosl, Gandin, Schreber, Brown, Palisot deBeauvois, Kunlh, Trinius, etc., laisse encore beaucoup à désirer, relati- vement à la valeur respective des caractères tirés des différents organes, et aux limites précises des G. nom- breux déjà établis. AGUOSTOPHYLLE. Agrostophyllum. bot. G. do la fam. des Oj'chidécs, établi par Blume, pour une plante parasite qu'il a découverte dans les forets de la pro- vince de Buitenzorg. Les caractères générii|ues por- tent : Périanthe étalé ; les sépales extérieurs plus larges, les latéraux plus avancés, disposés un peu en dessous du labellequiest uni inférieurement au Gynostème; il est en forme de sac, étranglé vers le milieu, avec son limbe tronqué, éraillé. Le gynostème est droit, demi-cylin- drique, orné intérieurement et vers le sommet, d'une sorte de bec atténué. L'anthère est terminale, à deux loges qui sont elles-mêmes bilocellées. Les masses pol- liniqucs. au nombre de quatre dans chaque loge, sont A (; Y 103 oblongues, céréact^cs, adliércnlcâ entre elles et avec élas- ticité, par le moyen d'une pièce atténuée en forme de bec et insérée au stigmate commun. VA. jaranicum, est une pi. herbacée, caulescente, à feuilles linéaires, acuminées, à fleurs en tête, terminales, accompagnées de bractées paléacées. AGROUELLES. BOT. N. formé par corruption d'É- crouelles, donné à la Scrophulaire dans quelques can- tons de la France, où l'on croit encore aux propriétés antiscrophuleuses de cette pi. On a aussi appliqué ce nom à la Crevette des ruisseaux que , par une opinion contraire, on s'imagine donner des écrouelles, lorsqu'on l'avale par hasard en buvant. AGRUN.4. BOT. N. vulg. du Prunier épineux. AGRYPNE. Agrxpnus. iNS. G. de la fara. des Stcr- noxcs, institué par Eschschoitz, qui lui assigne pour caractères : corps ovalaire, avec tous les articles des tarses sans prolongement membraneux en dessous ; les deux hanches postérieures légèrement dilatées à leur extrémité interne, et rétrécies ensuite dans une grande partie de leur largeur; corselet plus long que large, n'offrant en dessous que deux fossettes transverses, plus ou moins profondes, une de chaque côté près du bord postérieur. Les is/a^er /■MSC(>e.s, Fab., seuegalensis , Dej., atoinarius,rarius, fasciatus, iniiiiiius, A-iiia- culatus, Fab., font partie de ce G. nouveau. AGL'A. REPT. V. Crapaid. AGUAPÉ.AZO ou AGUAPÉCACA. ois. N. Brés. du Ja- cana; ils viennent de ce que l'Oiseau auquel on les a donnés, court avec légèreté sur la surface flottante des feuilles de l'espèce Nénuphar, appelée Aguapé par les naturels. AGUARIMA. BOT. S. de Saururus. AGUASSIÈRE. ois. Nom imposé par Vieillot au G. qu'il a créé pour le Merle d'eau. /'. Cincle. AGUILLAT. POIS. /'. AlGDiLLAT. .AGUILLOU. BOT. N. vulg. du Cerfeuil Peigne de Vénus. AGUL. BOT. Nom que porte le Sainfoin Alhagi chez les Arabes , qui recueillent une sorte de Manne sur toutes ses parties. AGUSTINE. m:!V. F. Accstite. AGUSTITE, BÉRIL DE S.AXE. am. Nom donné par Tromsdorff à une variété de Chaux phosphatée de cou- leur bleuâtre, trouvée en Saxe. Dans l'analyse chimique (pi'il a faite de cette pierre , il a cru reconnaître une substance terreuse nouvelle qu'il a nommée Arjustine. AGLZEO. POIS. N. vulg. du Squale Aiguillât. AGYNAIRE. BOT. Privé de style. Le professeur De Candolle nomme Agynaires les fleurs permutées, qui sont formées par les téguments floraux et les étamines transformées, et dans lesquelles le pistil manque. AGYNÈJA. Agxneja. bot. G. de la fam. des Euphor- biacées, Monœcie Monadelphie. Dans les fleurs mâles, le calice est en roue, à six lobes à peu près égaux, muni intérieurement d'un disque merabraniforme, à six divisions opposées à celles du calice; les étamines sont au nombre de trois, et ont leurs filets réunis en une colonne centrale partagée au sommet en trois lo- bes, à la face extérieure desquels sont adnées autant d'anthères. Dans les fleurs femelles, on trouve un calice à six divisions , dont trois intérieures ; un ovaire ses- sile, ovoïde, creusé à son sommet d'une petite fossed'dù partent trois styles terminés chacun par deux stigma- tes. Le fruit est une capsule de la même forme, entou- rée à sa base du calice persistant , à trois loges qui s'ouvrent en six valves du sommet à la base, et contien- nent chacune deux graines. Celles-ci sont munies d'un arille qui, plus tard, se partage en trois parties, une dorsale et caduque, deux persistantes, accolées au ré- ceptacle central, qui parait ainsi flanqué de douze ailes. Ce sont des herbes rameuses, couchées, à feuilles alter- nes et stipulées, à fleurs réunies en petit nombre par faisceaux axillaires. La Chine et l'Inde orientale sont leur patrie. AGYNIQL'E. BOT. Les étamines sont Agyniques lors- qu'elles ne contractent point d'adhérence avec l'ovaire. AGYRION. Agyrium. bot. Fries a formé sous ce nom un G. de pi. Cryptogames qui ont été réunies au G. Tubercularia dont elles constituent la cinquième division. AGYRTE. Agxrtes. i!«s. G. de l'ordre des Coléoptè- res, établi par Frœhlich sur une esp. rangée par Fab. dans son G. Mycétophage, mais qui s'en éloigne par des caractères assez tranchés. Cet insecte appartient à la section des Penlamères, c'est-à-dire (lu'il a cinq articles à tous les tarses, tandis que les Mycélophages n'en ont que quatre à chacun d'eux. Il diffère des Niti- dules, des Scaphidies, des Cholèves et des Mylœques par des mandibules fortes, très-crochues, sans dente- lure ou fissure à leur extrémité, de même que dans les Boucliers et les Nécrophores, dont il se distingue par des palpes maxillaires, ayant l'article terminal propor- tionnellement plus gros que les autres, et par un corps plus oblong, plus convexe et moins rebordé. Les Agyr- tes ont en outre les antennes terminées en une massue perfoliée, longue, et de cinq articles. Leur corselet est en trapèze rebordé ; leurs pieds ne sont point contrac- tiles, et leurs jambes sont épineuses. Latreille place ce G. dans la tribu des Silphales. L'esp. qui lui sert de type est l'A. marron, Mycetophagus castaneus, Fab., figu- rée par Panzer (Fatin. Ins. Genii. Fasc. xxiv, t. 20). On la rencontre rarement aux environs de Paris; elle parait plus commune en Allemagne, et a été pendant longtemps la seule esp. de ce G. Dejean en possède une deuxième, de notre pays, qu'il nomme A. subniger. AlLïTVLA. REP. S. de Dendrophis. AHAMELLA. BOT. S. d'Acmelle. AHATE, AllTE. BOT. T. Atte. AHIPHI. BOT. S. d'Erythrine arbre de corail. AHL. rois. S. d'Anguille. AHONQUE. OIS. S. d'Oie sauvage. AHU. MAM. N. vulg. de l'Antilope D'seren. Al. MAM. y. Bradype. AlAULT. BOT. S. vulg. de Narcisse. AIBEIG. BOT. S. de Polypode vulgaire. AIDEL. AiDELi'S. BOT. G. qui paraît devoir apparte- nir à la fam. des Caryophyllacées et qui a été formé par Sprengel, Syst. veget. c. p. vol. 4, p. 17, pour une plante du Népaul. Ce G. a pour caractères : un calice à quatre divisions; quatre pétales beaucoup plus courts , que le calice; deux étamines très-courtes; un stigmate 70i sessile; une capsule comprimée, unilociilaire, à deux valves; placenta libre el cenlral. La seule csp. connue est une pi. herbacée, à lige rameuse et couchée, glabre, à feuilles opposées, oblongues, presque spathulées, dentées, à Heurs axillaires, solitaires, petites, blanchâ- tres et portées sur un pédoncule très-court. AIDIE. Âidia. bot. Dans sa Flore de la Cochinchine, Loureiro décrit, sous ce nom, un Arbre à bois blanc, dur, compacte, très-employé pour les constructions, qui offre des feuilles opposées el entières, des fleurs en grapjies. Chaque Heur se compose d'un calice lubuleux, à cinq dents; d'une corolle monopétale, quinquéfîde; de cin infère ; celle Aigretle donne à ce» fruits la faculté d'être facilement transportés, par les vents, à des distances et à des hauteurs considérables, et sert ainsi à leur dissé- mination. On trouve aussi des Aigrettes dans d'autres familles de plantes que les Synanthérées : ainsi il en existe dans plusieurs G. des Valérianées, sur les graines de beaucoup d'Apocynées, etc. AIGRON. OIS. S. vulg. de Cormoran, et de Héron. AlGUli-MARlNE OD BÉRIL. MIN. Nom que portent, assez communément, certaines variétés d'Émeraude de couleur vert-de-mer ou bleuâtre, qui font un assez joli effet quand elles sont bien taillées. Il en vient beau- coup de Russie, mais les plus reelierchées sont appor- tées du Brésil ou du Pérou. On en fait des colliers, des bagues, des épingles, des pendants d'oreilles. 11 s'en trouve fréquemment chez les bijoutiers de fort belles qui pèsent plusieurs onces. L'une des plus remarqua- bles est celle de la couronne du roi d'Angleterre, qui a, dit Boniare, environ deux pouces de diamètre. AiGCE-MARiriE 0RiE!\TALE des lapidaires. Variété de Corindon hyalin, de couleur vert-jaunâtre ou bleu-ver- dâtre, analogue à celle de l'Aigue-marine ordinaire. AIGUILLAT. POIS. Esp. du G. Squale. Cuvier en a fait le type d'un sous-genre auquel il accorde, outre le ca- ractère commun à tous les Squales, celui de la présence des évents, de l'absence de la nageoire anale, de plu- sieurs rangées de petites dents tranchantes et d'une forte épine en avant de chacune des dorsales. Le Squale acanthias entre dans ce sous-genre. AIGUILLE. zooL. et bot. Nom vulgaire imposé à di- vers Animaux et même à plusieurs Végétaux, tiré de la figure de ces êtres ou de quelques-unes de leurs parties qui, plus ou moins aiguës, rappellent l'idée d'une aiguille. Le vulgaire donne le nom d'Aiguille aux Co- quilles suivantes : L'Aiguille a coudre ou la Tarière est le Bulla terebellum, L., Terebellum subulatum , Lam. L'Ai- guille A FOND blanc csl le TurrUella replicata, Lam., Turbo repUcatus, L. L'Aiguille d'acier est le Bucci- r.uni duplicatum, L. L'Aiguille en vis de Tambour, le Turbo terebra, L. L'Aiguille grenue a queue, le Cerilhhim granulatum de Bruguière. L'Aiguille TRESSÉE, le Buccinum slrigilatum, L. En botanique on a nommé Aiguilles divers Agarics dont le chapeau est porté sur un stipe grêle et plus ou moins aminci. AIGUILLETTE, moll. Nom donné par Geoffroy à une très-petite Coquille commune dans presque toute l'Eu- rope, sous les mousses, à cause de sa forme allongée; c'est le Buccinum acicula de Muller, Bulime aiguil- lette de Bruguière. AIGUILLON. Ce mot a reçu, dans les différentes bran- ches des sciences naturelles, des applications diverses. — Parmi les Poissons, on nomme Aiguillons des osselets aigus et d'une seule pièce, qui jouent le rôle de rayons dans les nageoires de certaines esp. Ces rayons en aiguillons sont ordinairement les premiers ; quelquefois ils sont mobiles, et l'Animal les peut cacher dans une fente destinée à les recevoir (dans la Vive); en d'autres circonstances, ils sont dépourvus de membranes (dans les Acanihinlons); ailleurs de pareilles armes n'appar- tiennent point à l'appareil natatoire, et sont disposées sur les parties latérales qui avoisinent la queue (dans les Acanthures), ou répandues sur toute la surface du corps, comme dans plusieurs Raies et Pleuroiicctes ; alors ces Aiguillons sont situés sur un tubercule osseux qu'on appelle vulgairement boucle, et présentent quel- que analogie avec les dents. — Dans les Insectes, l'Aiguillon est une arme offen- sive et défensive propre à plusieurs Hyménoptères; elle est cachée dans l'intérieur de l'abdomen , n'en sortant qu'à volonté, et ayant pour fonctions d'opérer une pi- qîire, et de livrer passage à une liqueur vénéneuse qui se répand dans la idaie. Dans une acception plus étendue et beaucoup plus exacte, l'Aiguillon est une dépendance de l'organe générateur femelle, indispensable à la co- pulation, et servant à la ponte; dans ce sens, il répond aux pièces cornées qui accompagnent les parties fe- melles de tous les autres Insectes, et il est en particulier l'analogue de ce qu'on nomme quelquefois Oviduclus, et le plus souvent Tarière. Celle-ci présente la même composition que l'Aiguillon, et a, dans plus d'un cas, des usages à peu près semblables ; car si l'Aiguillon, à cause du venin qui coule dans son intérieur, devient redoutable pour l'Homme et pour plusieurs Animaux, la Tarière n'a pas une action moindre sur les Végé- taux, dont elle perce l'épiderme. Nous ferons ressor- tir celte analogie complète au mot Tarière, et nous nous bornerons ici à faire connaître l'Aiguillon des Hyménoptères, que nous distinguons de celui des Scor- pions. L'Aiguillon, avons-nous dit, est une dépendance des organes générateurs femelles; aussi le rencontre-t-on constamment chez les individus de ce sexe, et chez les Neutres ou Ouvrières, qui sont des femelles, en quelque sorte avortées; il n'existe pas chez le Mâle, dont les parties copulalrices n'ont d'autres fonctions que de re- tenir la Femelle pendant l'accouplement, et de favori- ser l'introduction de la verge dans le vagin. Tous les Insectes Hyménoptères ne présentent donc pas ce dard redoutable, et les Mâles des Guêpes, des Bourdons, des Abeilles, etc., peuvent être saisis impunément sans qu'on ait rien à redouter de leur colère. Les anciens, qui, s'ils n'observaient pas avec le même soin que nous les faits de détails, étaient souvent très-bien instruits par l'ex- périence, n'avaient pas manqué de faire cette remar- que. Pline s'indignait de ce que les Mâles d'Abeilles n'eussent pas d'Aiguillon, ou bien de ce qu'en étant pourvus, ils dédaignassent d'en faire usage. Aristote admettait son existence, mais il était obligé de convenir qu'ils ne s'en servaienl pas. Cette arme, qui dans l'inac- tion est entièrement contenue dans l'abdomen, et se trouve en rapport avec le dernier segment, peut en sor- tir et y rentrer; l'Aiguillon jouit ainsi de deux mou- vements principaux, celui de protraction et celui de rétraction, il peut en outre se diriger en tout sens, afin de rencontrer le corps qu'il veut piquer. A cet effet, il est composé d'un grand nombre de pièces qui constituent un mécanisme fort curieux, qui a é(é décrit avec assez d'exactitude par Réaumur et Swam- merdam; celui-ci l'a considéré dans l'Abeille nielli- fique. Ce que nous allons en dire aura aussi rapport à celte esi'èce. 106 A I G A 1 G L'Aiguillon bc compose d'une hase, d'un étui et de lieux sillets constiluanl un dard contenu dans l'inlé- lieurde l'étui. La base est formée par plusieurs pièces : Swammer- dam en compte huit, Réaumur n'en admet que six; mais, en comparant entre elles les figures qu'ils ont données de ces parties, on ne tarde pas à remarquer que ce dernier observateur a confondu en une, deux pièces que Swammerdam avait distinguées, et on n'est pas peu surpris lorsqu'on confronte quelques-unes de ses figures avec la nature, de reconnaître plusieurs inexactitudes, quant à la forme et à la disposition des pièces, qui feraient penser que les dessins ont été faits d'après l'Aiguillon d'un Bourdon ou d'un Xylocopc. Swammerdam parait au contraire avoir décrit et figuré l'Aiguillon de l'Abeille mellifique; mais sa figure, quoi(iue meilleure, n'est pas encore exempte de défauts. Cependant l'une et l'autre donnent une idée suflîsante de la base de l'Aiguillon, et de cette arme elle-même lorsqu'on veut bien faire abstraction des détails. Duraé- ril a ajouté quelques observations à celles des savants déjà cités : outre les huit pièces qui composent la base suivant Swammerdam, il en admet une neuvième pla- cée sur la ligne moyenne figurant un V, dont les bran- ches, dirigées en avant, s'articuleraient avec l'étui, et auraient peut-être pour fonctions de le ramener en de- dans. Les autres pièces au nombre de quatre, de cha- que côté, sont réunies entre elles par des membranes très-résistantes, et leur ensemble constitue une sorte d'enveloppe qui, par sa circonférence externe, se trouve en rapport avec le dernier segment de l'abdomen, et lui adhère, tandis que, par sa face interne, elle entoure l'étui de l'Aiguillon. Les pièces qui composent cette en- veloppe ont été appelées cartilagineuses par Swammer- dam; aucune d'elles n'ayant reçu de nom particulier, il serait difiicile de les décrire sans entrer dans des détails que n'admet pas la nature de cet ouvrage. Ré- servant pour d'autres circonstances l'exposé des recher- ches que nous avons faites sur ces parties, il nous suffira d'observer ici que quelques muscles s'insèrent à l'en- veloppe formée de plusieurs pièces, et que celles-ci, en s'articulant avec les stylets, leur transmettent la plu- part des mouvements qu'elles reçoivent. On doit en- core considérer comme appartenant à ce que nous avons nommé la base de l'Aiguillon, deux corps allon- gés, blanchâtres, membraneux, creusés chacun en gout- tière, qui accompagnent l'étui et lui forment, en se réunissant parleur bord interne, une sorte de fourreau incomplet. Réaumur a représenté ces corps dans le tome V de ses Mémoires, pi. 29, fig. 1, 2, 5, 7 et 10, sous la lettre C. 11 leur assigne pour usage de garantir les parties molles de l'abdomen du contact de l'étui, et vice cersâ. Swammerdam, qui parle aussi de ces par- ties et les représente, croit au contraire qu'elles sont destinées à mouvoir l'étui de dedans en dehors. La seconde partie de l'Aiguillon ou Vétui, est une tige de consistance cornée, offrant à sa base un renflement que Réaumur a nommé talon, et diminuant progressi- vement jusqu'à son sommet qui est assez aigu. Cet étui est incomplet, c'est-à-dire qu'il ne constitue pas un cylindre fermé de toute part. Si on l'examine avec une forte loupe, on remarque qu'il est creusé inférieure- ment d'une gouttière parcourant toute sa longueur, et on s'aperçoit bientôt que cette pièce, déjà très-déliée, n'est autre chose, ainsi que l'indique son nom, tju'un fourreau dans lequel est logée la troisième partie de l'Aiguillon, qui constitue le dard. Le dard lui-même n'est pas simple, mais composé de deux stylets longs et déliés, qui ne remplissent pas à beaucoup près l'intérieur de l'étui, mais qui y sont reçus, suivant la comparaison ingénieuse de Swammer- dam, comme le couvercle d'une boîte à coulisse dans les deux rainures où il glisse. Chacun de ces stylets s'adosse à l'autre au moyen de sa face interne qui est plane et parcourue dans toute sa longueur par un léger sillon dont nous indiquerons bientôt l'usage. Leur som- met est très-aigu, et garni en dehors de petites dents dirigées toutes vers la base. Les deux stylets ne sont cependant pas accolés dans toute leur longueur; ils se séparent près du talon, et, à partir de ce point, leur divergence devient d'autant plus sensible qu'on les observe plus près de leur base. Si on les examine au point de terminaison on remarque qu'ils ont décrit, dans tout leur trajet, la moitié ou les deux tiers d'un ovale, et qu'ils finissent en s'articulant avec les pièces cartila- gineuses qui constituent la base de l'Aiguillon. Swammerdam, ainsi que tous les observateurs qui sont venus après lui, paraissent avoir cru ((ue les stylets, aussitôt après s'être écartés l'un de l'autre, ne sont plus accompagnés par l'étui, et se trouvent placés en dehors. Celte opinion était vraisemblable puisqu'ils re- gardaient l'étui comme un cylindre conique terminé par un renflement ou talon. Ayant e.XES TiKT. A I L 113 concerne leurs usages, quelles variétés ne nous of- frent-elles pas! Ici, ce sont des enveloppes coriaces, recouvrant les Ailes inférieures, et agissant de concert dans l'action du vol. Là, les élytres ne jouissent plus de cette faculté, mais protègent l'abdomen, et se sou- dent entre elles par leur bord postérieur; dans ce cas. les Ailes inférieures disparaissent entièrement : ail- leurs, elles ont une fonction très-singulière, elles se convertissent en un organe musical. Souvent enfin, quoique membraneuses, elles ne sont jamais d'aucun usage pour le vol, et, dans certaines circonstances, elles tombent après l'accouplement. Considérée sous ces divers points de vue, l'étude des Ailes devient très- intéressante, et conduit à des résultats qu'on était loin d'entrevoir. On se demande alors ce qu'elles peuvent être : sont-ce des organes accordés aux seuls Insectes? Les rencontre-ton chez des Animaux inférieurs ou plus élevés dans l'échelle des êtres? N'auraient-elles pas, enfin, leurs analogues dans quelques autres par- lies du corps de l'Insecte? Jurine les a trouvées sem- blables aux Ailes des Oiseaux, sous un double rapport, celui de leurs fonctions et celui de leur composition! De là, les noms A'Hinnérus, de Radius, de Cubitus, de Carpe, assignés aux différentes pièces, et que nous adoptons en leur donnant une acception autre que celle qu'on leur accorde, dans l'anatomie des Animaux vertébrés. Lalreille, dans un Mémoire ayant pour litre de la formation des Ailes des Insectes, lu à l'A- cadémie des Sciences dans la séance du 27 décem- bre 1819, a envisagé la question sous un point de vue moins élevé, et par cela même plus voisin de l'observa- tion. Sa manière de voir est que, malgré la disparate énorme, qui parait exister entre les Ailes des Insectes et leurs membres inférieurs, on peut rapporter les premières à ces derniers; il trouve que les Ailes res- semblent beaucoup aux pattes branchiales de l'abdo- men de certains Crustacés, et surtout à celles des Ca- liges qui ne diffèrent guère des Ailes des Insectes nommés Ptérophores; il aperçoit encore une très- grande ressemblance entre les Ailes et les nageoires trachéales des larves d'Éphémères. Se fondant sur ces analogies et sur plusieurs autres de même valeur, l'au- teur se demande si les Ailes des Insectes ne seraient pas des pattes trachéales; il explique le sens de sa pen- sée, en comparant les membranes comprises entre les nervures, aux trachées contournées en spirale, et en retrouvant l'analogue de la hanche, de la cuisse et de la jambe dans les épidèmes articulaires de l'Aile. Déjà Blainville avait avancé que les Ailes ne sont autre chose que des trachées renversées, remplaçant les sligmates des deux segments alifères; mais si, dans plusieurs Chenilles, les anneaux qui correspondent au mésothorax et au mélathorax, sont privés d'ouvertures trachéales, ainsi qu'il l'avance à l'appui de son opinion, il est bien certain que ces ouvertures existent dans les Insectes parfaits, indépendamment des Ailes, et que, par conséquent, ces dernières ne peuvent les représen- ter. Enlin, Latreille a complété toutes ces preuves, en faisant voir l'analogie frappant^ qui existe entre les pieds nageoires des Gyrins et certaines Ailes. Le Mémoire de Latreille tendait à inférer que les Ili A 1 M Ailes sont de véritables pattes; ce résiiUat, iléduil en partie de l'observation , paraissait si extraordinaire à l'auteur lui-même, qu'il crut devoir y réBéchir de nou- veau, et que, dans un second Mémoire aussi curieux que le précédent et accompagné d'un grand nombre de faits, il abandonna en partie son opinion. Cependant, nous avions été frappés de l'analogie qui existe entre la composition des pattes et celle des Ailes; et si nous ne partagions pas, sur l'origine de ces dernières, l'opinion de Latreille, c'est parce que leur position sur le dos et sur un segment pourvu déjà de pattes , ne nous per- mettait pas de les considérer comme les analogues de celles-ci. Le fait de la ressemblance, sous tous les autres rapports, n'en existait pas moins ; il nous sembla même (lu'il pouvait très-bien être expliqué , en envisageant la question sous un nouveau point de vue. Cet examen devint le sujet d'un Mémoire offert à l'.icadémie des Sciences, et dont nous n'exposerons ici que les princi- paux résultats. Nous y avons établi : 1" qu'un anneau quelconque du corps d'un Animal articulé n'est pas sim- ple, mais composé de deux demi -arceaux joints, le plus souvent, par les deux points de leur section ; 2" Que l'arceau supérieur constitue le dos , et l'infé- rieur la poitrine ; et que chacun d'eux est formé essen- tiellement d'un même nombre de pièces, trois pour l'arceau inférieur, le sternum sur la ligne moyenne, cl un épimère de chaque côté; et trois pour l'arceau supéiieur, le tergum sur la ligne moyenne, et un épis- terntim de chaque côté ; S" Que si l'arceau inférieur donne attache entre le sternum et l'épimère à une paire d'appendices appelée pattes, l'arceau supérieur fournit, de même, insertion à une paire d'appendices nommée Ailes, fixée au même point correspondant, c'est-à-dire, entre le sternum et l'épisternura ; 4" Qu'on ne peut tirer d'autre conclusion de ces faits positifs, si ce n'est que les Ailes sont à l'arceau supé- rieur ou au dos, ce que les pattes sont à l'arceau infé- rieur ou a la poitrine; mais qu'elles ne doivent jamais être confondues en un seul el même organe , car les Ailes ne deviendront jamais des pattes, et vice versa; S» Que le dos ayant la même composition que la poi- trine, les appendices de ces parties peuvent se ressem- bler au point de s'y méprendre, ainsi qu'on le remar- que dans les filets terminaux de l'abdomen d'un grand nombre d'Insectes, celui des Blattes par exemple, dont deux appartiennent évidemment à l'arceau supérieur, el deux à l'arceau inférieur; qu'à celte cause, enfin, est due l'analogie de forme, de composition, de struc- ture, etc., etc., que Latreille a dit exister, et qui existe réellement entre les Ailes et les pattes; G" Que, de raême F. A I, F ALEPYRON. Alcpynim. bot. Dans son Prodomc des l»l. de la Nouvelle-Hollande. R. Brown a élabli sous ce nom un G. nouveau dans la fain. des Resliacées; il est ainsi caractérisé : spallie bivalve, renfermant une seule ou quelquefois plusieurs fleurs, qui consistent seule- ment dans une étamine dont l'anthère est simple; dans plusieurs pistils unilatéraux, attachés à un axe com- mun, qui se changent en autant de petits fruits s'ou- vrantloniïitudinalement. Les trois esp. rapportées à ce G. viennent de la Nouvelle-Hollande; ce sont de petites pi. qui ont la plus grande analogie avec le genre Des- vauxie , établi aussi par ce botaniste ; elles ne s'en dis- tinguent que par des fleurs sans écailles glumacécs, et par des spathes souvent unillores. ALÉRION. OIS. S. vulg. de Martinet noir. ALÈTES. MiJi. y. Trass. ALETRIS. BOT. G. de la fam. des As|)hodélées, Hexan- dric Monogynie. L., institué par Linné et dont les esp. ont été partagées par les anleurs modernes en quatre G., qui sont : Aletris proprement dit, lycltheimia, TritomaeXSanseviera. On n'a laissé dansle G. Aletris que les esp. qui présentent un calice monosépale, coloré, infundibulaire, ridé; six étamines attachées à la base des six divisions du limbe calicinal; un style terminé par un stigmate trifide; une capsule trigone, à trois loges polyspermes. Deux esp. seulement appartiennent à ce G., ainsi restreint, savoir, Vyi. aurea, P. H., et VA. l'arinosa, L. Ces deux pi. sont vivaces; leurs racines .sont composées d'un faisceau de fibres simples. Leurs fleurs forment un épi dense, à la partie supérieure de la hampe. Elles sont originaires de l'Amérique septentrio- nale, et se cultivent en pleine terre. ALEURIE. Aleuria. bot. Pries a donné ce nom à une section du G. Pézizc, que Persoon avait désignée sous celui d'HelrelloiUcœ. Toutes les esp. de cette division .sont grandes, charnues, très-fragiles, et ont leur sur- face interne couverte d'une poussière glauque. La plu- part croissent sur la terre, dans les bois; quelques-unes poussent sur les troncs d'Arbres. ALEURISMA. bot. G. établi par Link, qui lui donne les caractères suivants : thallus composé de filaments rameux, cloisonnés, entre-croisés; sporules éparses, peti- tes et globuleuses. Ces petits Cliampignons ressemblent, au premier aspect, à la base encore non développée de (luelques Bolets, mais la présence des sporules prouve que ce sont des Champignons parfaits; le thallus est formé de filaments entre-croisés, assez solides et comme feutrés. Link en a fait connaître sept esp. qui croissent sur les branches mortes , sur les autres Champignons, et sur les fruits en décomposition. Divers auteurs ont depuis ajouté encore quelques esp. à celles de Link. ALEUltrr ou ALEURITES. bot. F. Ba>coiilier. ALEUTÈRE. pois. Sous-genre de Batistes, établi par Cuvier. ALEVO, ELVO, d'où AiviES. BOT. Syn. de Pin cembro. ALEYRODE. Aleyrodes. iNS. G. de l'ordre des Hé- miptères, établi par Latreille,et qui, antérieurement, se trouvait rangé parmi les Lépidoptères. 11 appartient aujourd'hui à la fam. des Aphidiens, et se reconnaît aux caractères suivants : bec très-distinct; tarses terminés par deux crochets; élytres et ailes en toit, de la même grandeur, et n'étant pas linéaires; antennes courtes, de six articles; yeux échancrés. La seule esp. qui compose ce G. est l'A. de l'ÉcIaire, A. ChelUlonii, Latr., Tinca Prolelella, L. Phalène culiciforme de l'Éclairé, Geoff. Elle est à peine longue d'une ligne, son corps est d'un rouge jaunâtre, recouvert d'une poussière blanche; ses ailes sont presque ovales et farineuses. On remaniue vers leur milieu une nervure principale formant saillie, et un petit point de couleur cendrée ; les yeux sont noirs et divisés par un trait blanchâtre formé par la même poudre qui recouvre tout le corps. Kéaumur regardait cet Insecte comme une Phalène ; il nous a fait connai- tre dans le 7" Mémoire du T. ii de ses Observations, plusieurs particularités assez intéressantes. Latreille, dans un Mémoire faisant partie du Magasin encyclopé- dique, a beaucoup ajouté à nos connaissances sur cette esp. ; il a surtout déterminé, d'une manière très-pré- cise, et en puisant ses preuves dans l'organisation et les mœurs, qu'elle appartient à l'ordre des Hémiptè- res, et qu'elle avoisine les Psylles et les Pucerons. Sa trompe, suivant Réaumur, ftffère essentiellement de celle des Papillons, dont elle s'éloigne encore par ses antennes et la poussière de ses ailes. Ses habitudes sont aussi très-singulières. Elle subit toutes ses métamor- phoses, s'accouple et se reproduit presque à la même place où elle a pris naissance. A l'état parfait, cet In- secte pompe au moyen de son bec le suc des feuilles de l'Éclairé. Les mâles recherchent les femelles, et celles-ci pondent, sur les feuilles dont elles se sont nourries, des œufs oblongs, blancs et lisses, disposés circulairemenl. Réaumur n'en a jamais compté plus de quatorze; maii Latreille porte leur nombre il trente. Après huit jours environ, la larve éclot; elle est si petite qu'on n'aper- çoit ses pâlies qu'avec une forte loupe. Elle est aplatie, ovale, transparente, ne grossit pas sensiblement, et paraît toujours immobile. Cependant, huit jours après sa naissance, on remarque quelques changements; son corps d'ovale qu'il était devient triangulaire; un des bonis s'allonge et se termine en une pointe fine, tandis que l'aulre s'arrondit davantage. Quelques jours plus tard, celle forme change encore, et l'Animal en ac- quiert une semblable à celle qu'il avait d'abord, sauf le volume qui est. plus considérable. Sous celte dernière forme, l'Insecte est réellement chrysalide. Latreille, dans un rapport fait à l'Académie des Sciences, séance du 1.) août 1821, dit qu'avant de passer à cet état, les larves se renferment dans une coque, dont il serait d'autant plus curieux de bien étudier l'origine, qu'elles semblent dépourvues de filières. Une li d'e\ii. yl. Plantago, L., vulf;airemcnl appelé Fluleau; c'est une belle pi., qui croît abondam- ment sur les bords des étangs, des ruisseaux et dans les fossés. On a récemment proposé sa racine, réduite en pondre, comme un remède infaillible contre la rage, mais ce remède, tiré d'un Végétal sans odeur et sans saveur, ne parait pas aussi efficace qu'on l'avait d'abord prétendu. L'^. Damasonitim, L., forme aujourd'hui le G.Da- masonium. Mathiole et Jean Baubin, ont appliqué le nom d'A- lisma à des pi. fort différentes de celles qui le portent aujourd'hui, telles sont V^rnica montana, t. et le Senecio poi'ia, L. AH.SMACÉES. BOT. Dans son Gen. Plant., Jussieu avait réuni, dans la f:imille des Joncs, un grand nom- bre de G. de pi. Monocotylédones, fort différents les uns des autres ; plusieurs sont devenus les types de di- verses fam. distinctes. Richard père en a formé d'abord une nouvelle sons le nom A'Alismacées, dans laquelle demeurentlesG. Alisma, DamasoniumelSagitlaiia. Voici les caractères de cette fam. : le calice est à six di- visions profondes, dont trois intérieures, pétaloïdes et caduques; lesétamines, au nombre de six, ou quelque- fois plus, sont insérées au calice : le nombre des pistils varie de six à trente; ils sont uniloculaires, et renfer- ment un ou deux ovules dressés et pariétaux ; les fruits sont autant de petites capsules indéhiscentes ; les grai- nes renferment un embryon dépourvu d'endosperme, souvent recourbé en forme de fer à cheval. Les Alisnia- cées sont des pi. herbacées, vivaces, qui se plaisent sur le bord des ruisseaux et des étangs ; leurs feuilles sont simples. ALISMOIDES. BOT. Fam. établie par Ventenat (Tab. du Règne Vég. T. ii, pag. 157), dans laquelle il a placé, d'après les observations de G.xrlner, tous les G. de la fam. des Joncs de Jussieu, dépourvus d'endosperme. Depuis, Richard père a de nouveau partagé la fam. des Alismoïdcs de Ventenat en trois fam., les Alismacées, les Butomées et les Juncaginées. ALISMORKIS. BOT. G. d'Orchidées, proposé par Du Petit-Thouars, dans son travail important sur cette fa- mille. ALISPII^RIE. AUsphœria. bot. G. nouveau de la Cryptogamic, institué dans la fam. des Algues par Tur- pin qui lui donne pour caractères : des filets rameux, gélatinoso-cartilagineux, continus, libres, non colorés, portant sur les cotés de nombreux globules, dont deux enlevées à l'ancien G. Lepravin d'acharus : L. muscc- rum, L. antiquilalis et une nouvelle A. flavovireiis. ALISSE. BOT. y. Alysson. ALITBiONC. Alitruncus. ins. Kirby emploie ce mot pour désigner le segment postérieur dirtrone des insec- tes, celui auquel l'abdomen est attaché, (|ui porte les ailes, ainsi que les deux paires de pattes postérieures. ALIXIA. BOT. Écorce aromatique, répandue dans le commerce, et qui ressemble à la cannelle blanche; l'o- deur «lu'clle exhale, se rapproche de celle du mélilot. On l'obtient d'un grand arbre de l'ilc de Java, que l'on pré.sume appartenir à la fam. des Apocynées. ALIZARINE. Nom donné au principe colorant de la Garance. /'. ce mot. ALIZÉS MÉTËOR. Vents réguliers, qui, entre les Tro- piques, soufUent de l'est vers l'ouest; ils sont la consé- quence mécanique de la constante présence, au-dessus des régions équaloriales, du soleil qui dilate les cou- ches d'air, à mesure qu'elles se présentent à son in- fluence par le mouvement de la terre; ces couches re- tombent alors au nord et au sud , vers les pôles , d'où reviennent les couches d'air froid , lesquelles, n'ayant qu'une vitesse de rotation très-petite, en raison du pa- rallèle d'où elles viennent, passent successivement à d'autres parallèles, dont la vitesse de rotation d'occi- dent en orient est beaucoup plus grande, de sorte qu'elles ne tournent pas aussi vite que les points de ces parallèles, et choquent en sens inverse, c'est-à-dire d'o- rient en occident, avec tout ce qui leur manque de vi- tesse, les obstacles situés dans ces parages. ALK. OIS. S. de Pingouin. ALKALl VOLATIL. S. d'Ammoniaque. ALKALl.S. Nom donné aux bases salifiables, jouissant de la propriété de verdir les couleurs bleues végétales, de s'unir aux Acides, et de former, avec eux, des sels; de se combiner avec les huiles pour former des compo- sés mixtes appelés Savons ; de dissoudre et désorganiser les matières animales, etc., etc. Ils ont, en général, une saveur urineuse, Acre, brûlante, caustique ; ils sont plus ou moins solublcs dans l'Eau, dans l'Alcool, etc. Les anciens chimistes n'admettaient que trois Alkalis : la Soude, la Potasse et l'Ammoniaque; on leur a suc- cessivement adjoint la Chaux, la Strontiane et la Baryte qui, pendant longtemps, avaient été regardées comme des Terres. Les belles découvertes de Davy et de Gay- Lussac ont prouvé que la Soude, la Potasse, la Chaux, la Strontiane et la Baryte, F. ces mois, ne sont que des états particuliers d'autant de bases métalliques, et Berlhollct avait démontré précédemment que l'Ammo- niaque est un composé d'Hydrogène et d'Azote. Con- séquemmenl de ces six substances, considérées autre- fois comme bases Alkalines élémentaires, cinq ont dû prendre un rang nouveau dans la classification métho- dique des corps; en revanche elles ont été remplacées par un assez grand nombre de substances nouvelles que, jusqu'à présent, tout fait présumer être de vérita- bles Alkalis , tels qu'on les caractérisait autrefois, ou du moins des Alcaloïdes; elles sont presque toutes extraites des matières végétales; et même, à mesure que quel- qu'une d'entre elles, jouissant d'une propriété particu- lière bien évidente, est soumise à l'analyse, on est certain d'y découvrir un principe Alkalin particulier. C'est ainsi que des chimistes, d'une grande réputation, ont fait successivement connaître la Morphine, la Strych- nine, la Brucine, l'Atropine, la Daturinc, la Vératrine, la Delphinine, l'Hyoscyamine, la Pipérine, l'Éraéline, A L 1, A L L la Cinclionine, la Quinine, clc. Toutes ces Ijases sont- elles destinées à grossir la liste déjà tt-op nonibieusedes corps particuliers résultant des découvertes récentes, ou bien ne sont-elles que des modifications d'un principe unique? C'est un problème dont les travaux de nos chi- mistes pourront donner vraisemblablement bientôt la solution. ALKANA. BOT. S. de Henné. ALKEKENGE oc ALKEKENGÈRE. bot. S.dePliysalis. ALKER. OIS. F. Ai.cK. ALKERMÈS. livs. F. Kermès. ALKIBIADION. BOT. S. de Buglosse. ALKITRAN ou KITRAN. N. d'une Résine tirée du Cèdre par incision ou par enlèvement de l'écorce. ALKOOL. ^'. Alcool. ALLAGITE. MIN. F. Manganèse carbonate et nï- URATÉ. ALLAGOPTÈRE. Allagoplera. bot. G. de lafam.des Palmiers, Monœcie Monadelphie , L., qui vient d'être récemment proposé par Nées d'Essenbeck. Caractères : fleurs monoïques; les mâles ont un calice trisépalc, une corolle tripétale; les étamines, au nombre de quatorze, ont leurs filaments soudés, et leurs anthères libres; dans les fleurs femelles, les enveloppes florales sont plus gran- des; l'ovaire est surmonté d'un stigmate cunéiforme trifide; le fruit est une drupe monosperme. La seule esp. connue porte le nom de A. pumila; mais dans la relation du voyage du prince de Neuwied, vol. i, p. G07, on la désigne sous le nom de Cocos de Guriri. Ses feuil- les sont pinnées, avec leurs folioles rapprochées. ALLAHONDA. BOT. Végétal grimpant de Ceylan, que, d'après l'examen de ses graines , Giertner soupçonne être une Grenadille. A l'exception du Passiflora maii- ritiana, on ne connaissait encore aucune pi. de ce genre dans l'ancien monde; les Modecca de Rhéede (Hort. Malabar.), plantes également indiennes, pou- vaient seules convenir, en Asie, à la fam. des Passiflo- rées. ALLAITEMENT. Les Mammifères naissant, de même que l'Oiseau qui sort de sa coque, ne sont ni assez forts ni assez développés pour pouvoir se passer des soins de leur mère : les uns et les autres ont liesoin d'être ré- chauffés et nourris ; et soit que la mère leur présente la mamelle, leur apporte la béquée ou les mène à la curée, ils ne peuvent se passer de ses soins. Les Mammifères seuls pourvus de mamelles, seuls aussi allaitent leurs petits. La Femme et les Singes, qui portent leurs ma- melles sur la poitrine, sont obligés de saisir leur nour- risson et de l'élever jusqu'à leur sein. Chez les autres Mammifères, les petits vont eux-mêmes chercher l'or- gane nourricier. Quelque temps avant l'accouchement, la nature se prépare à fournir à l'entretien du nouvel être. Les ma- melles de la mère se gonflent; les fluides y affluent, et déjà souvent il se fait un commencement de sécrétion, d'abord limpide et séreuse, puis totalement lactescente et qui dure encore quelque temps après l'accouchement. 11 existe, sur cette première sécrétion, un préjugé dont on a peine encore à s'affranchir. Plusieurs personnes croient que ce premier lait, connu sous le nom de Co- loslrum,esl nuisible au jeune Animal qu'on se garde, en conséquence, de laisser approcher de sa mère tant que dure cette sécrétion : méthode qui ne peut être que nuisible à la mère et à l'enfant, en déterminant souvent l'cngoigement des mamelles dans la première, et en retardant la sortie du Meconium dans le second. La durée de l'Allaitement varie selon chaque espèce; elle est, en général, en raison de la lenteur de l'accrois- sement, comme delà durée de la vie et de la gestation; et, sous ce triple rapport, celle de la Femme est une des plus longues. Tant que dure l'allaiteinenl, la Femme, à quelques^exceptions près, ne voit pas ses menstrues, et les Animaux n'entrent ni en chaleur ni en rut; si, durant celte sécrétion, ils sont fécondés, leur lait diminue de quantité, s'altère et devient souvent nuisible au nour- risson : ce qui fait un devoir, et devient l'intérêt et de la mère et de sa progéniture, de ne pas permettre l'appro- che du mâle aux femelles qui allaitent encore. Les Ira- vaux forcés comme les peines morales suppriment, di- minuent ou allèrent la sécrétion laiteuse; tandis qu'une nourriture saine et abondante, la tranquillité d'âme et la gaieté la rendent abondante et placent la mère et le nourrisson dans les conditions les plus favorables. Les Sarigues, lesKanguroos nous offrent une particu- larité bien remarquable. Peu de temps après la concep- tion, le produit de l'accouplement sort du sein de sa mère sous la forme d'un corps à peine visible, passe dans la bourse que cette mère porte sous le ventre, s'unit à un des mamelons que renferme cette bourse, y croit el se développe, embrassant, avec sa langue, le mamelon qu'il n'abandonne que lorscju'il est assez fort pour sortir de cette bourse hospitalière, où il se réfugie au moindre danger, et où il trouve, pendant longtemps encore, la seule nourriture qui convienne à sa faiblesse. L'Allaitement étant commun à tous les Mammifères, est un caractère par lequel Linné fut averti que les Cétacés étaient déplacés parmi les Poissons, où leur figure extérieure les avait fait comprendre par l'anli- quité superficielle; il replaça à leur rang, dans l'ordre de la nature, ces Mammifères aquatiques, où le vul- gaire, entraîné par une vieille autorité; voit encore des Poissons. Les Cétacés, qui sont munis de mains en forme de nageoires pectorales, allaitent leurs petits au milieu des mers, en les portant el les tenant embrassés contre leur sein. ALLALITE ou ALALITE. MIN. Var. de Pyroxène, d'une teinte blanchâtre. ALLAMANDE. A lia manda, bot. G. de la fam. des Apocynées proprement dites, très-voisin du G. Echiles dont il diffère par les caractères suivants : calice quin- quépartite; corolle en entonnoir, à cinq divisions régu- lières ; cinq anthères sagittées, presque sessiles el sail- lantes; un seul ovaire supère, entouré d'un disque; un style; stigmate adhérent aux anthères; fruit rond, com- primé, couvert d'épines membraneuses, renfermant un grand nombre de graines lenticulaires el entourées d'une membrane. La seule esp. connue, originaire de l'Amérique mér., est un Arbuste volubile, lactescent, à feuilles verticillées. Ses grandes fleursjaunes sont por- tées par des pédoncules qui naissent entre les pétioles et à l'extrémité des rameaux. Ce G. porte, chez Aublet, le nom d'Orélie. 13i A I, L A L L ALLANITE. JiiN. Cérin d'IIisiiiijer. Minéral d'un iioir- l)i'iinàlre cl d'un éclat vilrcux, que l'on a trouvé dans le Feldspath, au Groenland, et à Ridliarryllan en Wcs- (ennanie. Il a d'alwrd été pris pour une variété de la Gadolinite, à laquelle il ressemble beaucoup par son aspect. Mais il diffère de cette dernière substance, en ce que sa poussière, mise dans l'Acide nitrique légèrement chauffé, n'y perd pas sa couleur et ne s'y résout pas en (;clée, soit qu'on emploie l'Acide pur ou étendu d'eau. D'après le résultat de son analyse faite par Thomson, on le regarde aujourd'hui comme une espèce particulière iipparlenant au genre Cerium. L'Orthite et le I*yrorthite (le Berzelius n'en sont que de simples variétés prove- nant du mélange de quelques principes accidentels. Le nom d'Jllanite est un hommage rendu par le chimiste anglais au savant qui lui avait fait présent des morceaux soumis ù l'expérience, f^. Cericm oxydé noir. ALLANTE. Allantua. ibs. G. de l'ordre des Hymé- noptères, élabli par Jurine et réuni par Latreille au G. Tenthrède. Jurine (Nouvelle méthode de classer les Hyménoptères) assigne à ce G. les caractères suivants: abdomen sessile ; deux cellules radiales égales ; quatre cellules cubitales inégales : la première petite et arron- die ; la deuxième et la troisième recevant les deux ner- vures récurrentes, la quatrième atteignant le bout de l'aile ; mandibules à quatre ou à deux dents ; antennes lui peu filiformes, composées ordinairement de neuf anneaux, rarement de onze. — Au moyen de leurs an- tennes, les Allantes peuvent être distingués des Tenthrè- dcs et Cryptes. On ne les confondra pas non plus avec les Dolères, les Némates, et autres Hyménoptères voisins, qui ne présentent plus le même nombre de cellules. Le G. Allante, établi sur l'inspection de quatre-vingt-huit femelles et de quarante mâles, renferme un grand nom- bre des Tenthrèdes de Fab., et plusieurs de ses Hylo- (omes. ALLANTODIE. Mlantodia. bot. Ce G. a été établi par Robert Brown, dans le prodrome de la Flore de la Kou- velle-Hollande. 11 appartient ù la tribu des Polypodiacées ou Fougères à eapsules entourées d'un anneau élasti- (jue, et se distingue par les caractères suivante ; grou- pes de capsules allongés, placés le long d'une nervure secondaire; tégument enveloppant les capsules de toute part, s'insérant, par ses deux bords, à la même nervure, et s'ouvrant vers son milieu par une fente parallèle à cette nervure. — Les Allantodies se rapprochent par leur jiort des genres Nephroilium et Diplaziiim ; par leurs caractères, elles sont plus voisines des Athyritim, et surtout des Cyathea ; on n'en connaît que trois esp., l'une est le Polypodium uinbrosum, de VHortus Ke- wensis : les deux autres sont décrites par Robert Brown dans l'ouvrage cité ci-dessus et habitent la Nouvelle- Hollande. ALLANTOIDE. looL Poche faisant partie des dépen- dances du fœtus, et qui existe dans la plupart des Mam- mifères. Elle communique avec la vessie par un canal appelé ouraqueet semble destinée ù recevoir l'urine de l'animal (pii se préparc. L'existence de l'Allantoïde n'est pas démontrée dans l'espèce humaine, où se voit seule- ment l'ouraque, mais imperforé. ALLASIE. Allasia. bot. G. de la Télrandrie Monogy- nie, L., formé par Loureiro d'un Arbre que ce botaniste observa sur la côte de Mozambique. On ne sait, d'après ce qu'il en dit, à quelle fa:n. le rapporter ; les caractères qu'il lui assigne sont : un calice tubulé, divisé en quatre lobes, inférieurementcaliculé; la calicule, courte, à cinq divisions ; les étamines ont leur filet épaissi, à anthères bilobécs, allacliées au sommet du tube dn calice inté- rieur qui fait corps avec un ovaire surmonté d'un style et d'un stigmate: baie charnue, allongée, uniloculairc, remplie de graines répandues dans une pulpe. — La seule esp. csl .1 . Payas, dont les baies sont pendantes et d'un rouge tirant sur le brun ; les rameaux sont étalés, les feuilles opposées, digitées et velues; les fleurs sont terminales réunies jilusieurs sur un seul pé- doncule. ALLÉCULE. Mleciila. ins. G. de Coléoptères hétéro- mères, de la fam. des Xystropides, établi jiar Fabricius et dans lequel on place tous les insectes qui offrent pour caractères ; antennes insérées sous le bord latéral de la létc, composées de onze articles cylindriques; labre saillant; dernier article des palpes maxillaires très-gros et court; prothorax oblong; corps et élytres allongés; premier article des tarses grêle, filiforme et plus long que les deux suivants réunis, le troisième des quatre antérieurs pas sensiblement bilobé, avec des pelotles peu sensibles en-dessous. ALLÉLO. BOT. S. de Morelle noire. ALLÉLUIA. BOT. Esp. du G. Oxalide. ALLÉMARON. bot. S. de Ficus religiosa. y. Fi- guier. ALLIAGE. Mra. On donne ce nom à la combinaison de plusieurs métaux. Rarement un alliage offre quel(|ue point de ressemblance avec l'un ou l'autre des métaux qui ont servi à le former ; le cuivre et le zinc, par exem- ple, dont l'un est rouge et l'autre gris-bleuàtrc, don- nent naissance à un composé jaune qui est le laiton. L'or et l'étain, qui jouissent tous deux d'une ductilité plus ou moins grande, forment un alliage très-fragile. Les alliages où le mercure domine, prennent le nom d'amalgame. Ces composés se trouvent assez fréquem- ment dans la nature. ALLIAIRE. ^/Wifln'a. BOT. Adanson, dans ses fam. des pi., a formé un G. sous ce nom, de VErysimuiii Allia- ria, L., Crucifères, Tétradynamie siliqueuse, L. Ce G. ne diffère guère du G. Vélar. Ses fleurs sont constam- ment blanches, son calice est ouvert et non tubuleux, et sa silique, à peine tétraèdre, est très-allongée. De Can- doUc rapporte à ce G. deux esp. : 1'^. vuUjaris {Eiysi- mum, L., Hesperis, Lamk.), très-commune en Europe, remarquable par l'odeur alliacée de ses feuilles ; VA. bradiycarpa, originaire de l'ibérie asiatique, qui est le Raphanus rotunilifolius de la Flore du Caucase. ALLIGATOR. REPT. Esp. du G. Crocodile, que Cuvier a fait type d'un sousgenre distinct, sous le nom de Caïman, et dans lequel il a réuni tous les crocodiles de l'Amérique, y. Crocodile. ALLlOiNlE. Àllionia. bot. Linné, et d'après lui pres- que tous les botanistes, ont réuni les G. Allionia et lleiklia de Lœtling dans un seul G. auquel ils ont con- servé le premier de ces noms. Les Allionies sont des herbes à feuilles opposées; les fleurs, entourées d'un A L L W iiivolucie et portées par un pédoncule commun, nais- sent par trois, dans les aisselles et aux extrémités des lameaux. Bans V^. violacea, rinvolucre est raono- p!iylle,cn cloche et à cinq dents, il est au contraire com- l)osé de trois folioles dans VJ. incarnata qui est le Wedelia de Lœfling. Chaque fleur présente un calice coloré, à quatre divisions irrégulières, quatre élaraines et un seul style. Le fruit est un alvène entouré de la base persistante et endurcie du calice. Ce G. parait propre à la zone torride de l'Amérique, car il est douteux que les esp. mentionnées par Michaux et Pursh, pour l'Améri- que sept., soient de véritahles Allionies. ALLIOUINE. OIS. S. de Mésange bleue. ALLIUM. BOT. S. latin d'Ail. F. ce mot. ALLO-CAMELUS. mam. S. de Chameau lama. ALLOCARPE. Jllocarpus. bot. G. de la fani. des Synanthérées , dont le caractère est d'avoir un involu- cre hémisphérique, composé d'écaillés imbriquées ; un réceptacle garni de paillettes; les fleurons du disque luhuleux et hermaphrodites ; ceux du bord en lan- guette et femelles ; les fruits du centre sont couronnés de petites paillettes , ceux du l)ord comprimés et nus. La seule esp. connue a été trouvée près de Caracas. C'est une herbe à feuilles opposées et entières, à fleurs jaunes, disposées en corymbe aux extrémités et dans les aisselles des rameaux. ALLOCÈRE. Jllocerus. iMS. G. de la fam. des Bu- prestides. Coléoptères penlamères, dont les caractères les plus saillants sont : tête petite avec le front en- foncé; antennes fusiformes; premier article renflé, le deuxième très-petit, arrondi; corselet bombé, carré, beaucoup plus large que la tète, échancré sur ses bords; écusson triangulaire, un peu arrondi; élytres allongées, bombées, parallèles, rétrécies et arrondies postérieure- ment; pattes grêles; cuisses assez courtes; pénultième article des tarses dilaté. On trouve ces insectes à Cayenne et dans les autres contrées équatoriales de l'Amérique du sud. ALLOCHROITE. MIN. Var. de Grenat compacte; d'un blanc-verdàtre ou tirant sur le rougeàtre et la couleur de paille; à texture feuilletée; à cassure imparfaite- ment conchoïde; opaque, à peine translucide sur les bords; dure, faisant feu au briquet, mais ne rayant pas le verre ; infusible sans addition ; elle a été décou- verte par d'Andrada , dans une mine de fer, à Virums près de Drammen en Norwège. Sa composition est à peu près la même que celle de la Mélanite. ALLODAPÉ. IP(S. G. d'Hyménoptères de la fam. des Mellifères, institué par Lepelletier-St.-Fargeau, qui lui donne pour caractères : antennes filiformes, peu bri- sées, de douze articles dans les femelles et de onze dans les mâles : le premier long , le second court, les autres égaux; labre aussi long que large; mandibules étroites, pointues ; palpes courts, de quatre articles; trois petits yeux lisses; corselet convexe; écusson mutique, ab- domen moyen , un peu cylindrique , composé de cinq segments, outre l'anus; pattes courtes; jambes anté- rieures munies d'une seule épine à leur extrémité , les quatre postérieures de deux ; crochets des tarses bifides; une cellule radiale, ovalaire, aux ailes supérieures et trois cellules cubitales : la i)remière plus graiule que la deuxième, colle-ci rétrécie vers la radiale, recevant les deux nervures récurrentes, la troisième atteignant presque le bout de l'aile. Ce G. se compose de plu- sieurs esp. du cap de Bonne-Espérance. ALLœATHEROS. bot. F. Gymnopogon. ALLOISPERME. Jlloispermiim. bot. Nom donné par Willdenow à un G. de pi. découvert par Humboldl et Bonpland et caractérisé de la manière suivante : fleurs radiées; demi-fleurons peu nombreux; involucrc hé- misphérique, imbriqué; réceptacle garni de paillettes; fruit central surmonté d'une aigrette composée de filets sétacés ; fruit marginal, dépourvu d'aigrette. ALLOPHANE. Mm. Var. d'Alumine hydratée, consi- dérée par SIromeyer comme espèce. Elle est composée de : Silice 24; Alumine .51; Eau 45. On la trouve en noyaux translucides ou opaques, jaunes ou blancs, dans la craie à Schnéeberg ; aux environs de Beau- vais, etc., etc. On a nommé AUopliane de Firmi une substance con- crétionnée, légèrement translucide, devenant opaque et blanchissant à l'air, happant à la langue et pesant spé- cifiquement 1,76. Son analyse, i)arGuillemin, a donné: Silice 24; Alumine 40; Eau 33 ; Acide sulfurique 0,63; Chaux 0,33. Cette substance ne difîère de l'Allophane de Gœrfenthal, que par la quantité d'eau ; mais il est possible que cela tienne à une décomposition préalable. Elle se trouve dans les houillères de Firmi, en France. ALLOPHYLLE. JUophyUus. BOT. F. Ormtbophe. ALLOPTÈRES ou CATOPODES. pois. Nom donné par Duméril aux nageoires abdominales des Poissons. ALLOSORUS. BOT. S. de Cheilanthes. ALLOUATA. mam. F. Alobate. ALLOUCHIER. bot. S. d'Alisier. ALLOUIA. bot. N. de la Pomme-de-terre, dans cer- taines contrées de l'Amérique. ALLUGAS. bot. Esp. du G. Hélénie. ALLDVION. GÉoi. Produit de l'accumulation de par- ties solides , d'abord transportées et roulées par des fleuves ou d'autres cours d'eau, puis déposées dans des lieux où la marche de ces eaux se ralentit. Les terrains d'AUuvion font partie des terrains de transport. Sous le premier titre, on comprend particulièrement et les sols modernes, dus visiblement aux atterrissements for- més à Terabouchure ou sur les rives des cours d'eau actuels, et ceux plus anciens auxquels l'analogie de na- ture porte seule à attribuer une cause semblal)le. Les géologues ont divisé les terrains d'AUuvion en an- ciens et en modernes, en Alluvions de montagne et de plaine, etc. ALM.\C1G0. bot. s. de Gomart gommier. ALMAGRA ou ALMAGRO. MIN. Sorte d'Argile rou- geàtre, ocreuse, qui se réduit en poudre impalpable; elle est usitée dans l'Inde et dans l'Orient en guise de fard. Les Arabes ont enseigné aux Esi)agnols l'usage de l'Almagra, dont ceux-ci ont conservé jusqu'au nom. On en trouve d'une qualité supérieure par son homogé- néité au lieu nommé Almazarrou dans le royaume de Murcie. C'est de là qu'on transporte celte poudre rouge dans toute la péninsule ibérique, où l'on s'en sert pour l)olir les glaces et l'Acier, donner au Tabac [lulvérisé, appelé Tabac d'Espagne, cette couleur qui le caracté- 156 A L 0 i-isc, iiulUiyer rarucnleiie et les iislensiles île cuisine , lormer la base de ccrlaines couleurs à l'iiuile, et même épaissir et teindre la sauce de certains mets , concur- remment avec du Piment réduit comme cette substance en poudre impalpable, et mêlé par moitié avec elle. ALMANDINE. mu. A'. Alabajîdwe. ALMÊlA.MOiL. S. de Patelle. ALMÉIDÉE. Aimcidea. bot. G. de la fam. des Ruta- cées, Pentandric Monogynie, L., créé par St.-Hilaire pour cinq ou six pi. nouvelles qu'il a observées au Bré- sil. Il lui assigne pour caractères : un calice très-petit à cinq divisions; cinq pétales beaucoup plus longs que les divisions du calice, égaux, droits et onguiculés; cinq étamines alternant avec les pétales , à filaments aplatis et garnis de barbes au delà de la moitié de leur longueur; anthères linéaires, bitides à la base; un nec- taire, en forme de gobelet, entourant l'ovaire qui est sur- monté d'un style à stigmate formé de cinq lobes obtus ; fruit consistant en cinq carpelles renfermant chacun deux ovules réniformes. Les Alméidées sont de petits Arbrisseaux à feuilles simples, éparses, pétiolées, cou- vertes de petits points glanduleux, noirâtres ; les Heurs sont réunies en grappes. ALMEJA. JIOLL. N. vulg. de la Moule commune. ALMENDRAL. bot. S. d'Amandier. ALMEMDRO.\. BOT. F. Attai.ia. ALNOM. OIS. S. d'Autruche. ALO. OIS. N. vulg. de l'Ara macao. ALOCHAVELLO. OIS. S. de Scops. T. Chouette uiBOu. ALOCHO. OIS. S. de Chouette-Hulotte. ALOES. Jloê. bot. g. de la fam. des Asphodélées, IlexandrieMonog.L. Le calice est monosépale, tu!)ulcux, presque cylindrique, à six divisions peu profondes; les six étamines sont insérées à la base du calice ; le stig- mate est trilobé ; le fruit est une capsule Irigone , triloculaire; chaque loge renferme plusieurs graines membraneuses sur les bords. Les Aloés se rapprochent beaucoup des Agaves par leur port. Leurs feuilles sont épaisses , charnues , réunies à la base de la tige ou de la hampe, qui se termine par un épi de fleurs allon- gées. Les esp. sont très-nombreuses et croissent toutes dans les régions chaudes du globe, particulièrement au c ap de Bonne-Espérance et dans l'Inde. La singularité de leur port, la beauté des fleurs de quelques-unes, les font cultiver dans nos serres, où se sont développées une grande quantité de variétés qui rendent l'étude de ce G. fort difficile. On retire de certains AloËs un suc concret extracto- résineux de couleur brune foncée , d'une amerlume très-prononcée, employé en médecine sous les noms d'Aloes Sucotrin , Aloes Hépatique et Aloés Cahalliu. La première sorte , qui est la plus pure, se retire de VAloë sticcotrina et de VA. spicata; la seconde, moins pure, provient de plusieurs espèces et en parti- culier de VA. vulgaris. Quant à l'Aloés Caballin, ainsi nommé parce qu'il n'est employé que par les vétéri- naires, c'est le résidu, le marc qui reste dans les chau- dières, quand on a préparé les deux autres qualités d'Aloes. Le bois communément connu sous le nom de Uois res(|uc toujours Isolémonl, dans le midi de la France, en Italie, en Espagne et dans quelques autres provinces dont elle nY'mi(;re que pour très -peu de temps, et pendant lu saison la plus rigou- reuse. A. cAiAnoRELLE, lîonelli. Alauda brachydactyla, Tem. Alauda arenatia, Vieill. Tête, cou et dos de cou- leur Isabelle, plus ccndri-c sur la nuque; gorge et bande au-dessus des yeux blanches; deux ou trois petits points bruns sur les côtés du cou; poitrine et flancs d'un roux clair; ventre d'im brun roussàtre; rectrices extérieures presque blanches; les secondes d'un blanc roussàtre sur la barbe externe, les autres noires, bordées de roux foncé et de roux clair; longueur, cinq pouces six lignes. Elle habite le midi de la France et de l'Europe, ainsi que les côtes septenti'ionales de l'Afrique où elle émigré; elle se nourrit de graines et d'insectes, et pond <|ualre à cinq œufs de couleur Isabelle. A. A CELSTIRE JiOIRE. A'. A. A BAIISSE-COL MOin. A. CENDRiLLE. yJ . ciiierea, Lath. Parties supérieures cendrées; une calotte bordée de blanc depuis la base du bec jusqu'au delà des yeux; une tache rousse de chaciue côté du cou; parties inférieures blanches; grandes tec- trices alaires noires; rectrices noires; une tache blanche prés de l'extrémité des extérieures. A.DD Cap. f^.\. a cravate jaune. A. A CALOTTE RotssE, Lcvaill. Oiseaux d'Afrique, plan- che 198. Tète rousse avec des traits noirs; parties su- l)éricures grises avec des lignes transversales noirâtres; gorge, poitrine et ventre d'un gris jaunâtre; queue grise avec les rectrices latérales blanchâtres. A. DES CHAMPS. Alauda arcensis, Linn. Gmel. Lath. Alouette ordinaire, BlifF. pi. enlum. 303, fig. 1. Télé, cou et dos gris-roussàtrcs avec le milieu de chaciuè plume noir; une bande blanchâtre au-dessus des yeux : joues d'un gris brun; gorge blanche; dessous du cou, poitrine et Hancs roussàtres avec une tache allongée brune sur chaque plume; tectrices alaires secondaires écliancrées et terminées de blanc; rectrices latérales brunes : une longue tache blanche sur l'extérieure et la suivante qui a même le côté presque blanc; longueur, six pouces dix lignes. Le plumage varie quelquefois jusqu'au blanc ou tire sur des teintes noirâtres. Elle habite l'Europe, l'Asie elle nord de l'Afrique; se nourrit dans les champs, de graines et d'insectes, y pond à terre quatre ou cin(| a-uf gris, tachetés de brun. A. CBANGEANTE. f^. A. NÈGRE. A. CDU. F. PlPlTCHIl. A. cocuEvis. A. Chstata, Gmel. Lath. Buff. pi. enlum. 503, fig. 1. — Parties supérieures grises, cendrées, avec des taches longitudinales brunes; une petite hujipe de plumes effilées grises, avec un trait noir; gorge blan- châtre; poitrine grisâtre avec des traits noirs; abdomen blanchâtre avec les flancs gris; rémiges noires, bordées de roussàtre ainsi que leurs lectrices; rectrices noirâtres, fauves extérieurement; longueur, six pouces six lignes. Elle habile les chemins et la lisière des champs dans toute l'Europe méridionale, sa ponte consiste en cinq œufs cendrés, tachetés de brun. A. A coLiiER. A. Torquata. Gm. Elle csl de la Chine. A. COMMl'PiE. /'. A. BES CHAMPS. A. royiiLLADE. A. uiidala, Lath. Buff. pi. enl. 002. Var. de l'Alouette des champs. A. HE CoROMA^DEL. A. coromondeliana. Less. A.r.ORREISDERA. y. PiPIT CORRE'es.\,M\. Ne diffère de A L 0 A L P 130 l'Alouette des champs que par la longueur des pieds et par quelques-unes de ses habitudes. On la trouve en Russie et en Tartarie. A. DE LA LOUISIAtlE. V. PiPIT SPIOKCEllE. A. iDiu. A. cristatella, Lath. J. arhorea, Lin. Ginel. J. nemorosa, Gaiel. Le Lulu, l'Alouette des hois, Buff. pi. enlum! 503, fig. 2. — Parties supérieu- res roussàtres, tachées de brun, tète couronnée d'une l)etite huppe , une bande blanchâtre au-dessus des yeux; une autre triangulaire sur les joues qui sont brunes; parties inférieures jaunâtres avec des taches sur la poitrine; rectrices intérieures noirâtres, termi- nées de blanc, l'extérieure grisâtre, boidée de blanc; longueur, six pouces. Elle habite l'Europe où elle se nourrit d'Insectes et de graines oléagineuses; elle quitte ordinairement les champs pour aller nicher dans les bruyères; sa ponte est de cinq œufs gris, tachetés de brun. A. DE Malabar. A. malabarica, Latli. Parties supé- rieures brunes, tachetées de blanc; une petite huppe de même couleur; une bande longitudinale noire sur le cou, parties inférieures d'un blanc-roussâtre ; rémiges et rectrices brunes, terminées de roussâtre ; longueur, cinq pouces neuf lignes. A. DES MARAIS. /'. PiPIT ROÏSSELIIV. A. MINEUSE. A. cunicularia, .Azzara. Parties supé- rieures brunes; un trait blanc au-dessus des yeux; tec- liices alaircs rousses; parties inférieures d'un blanc roussAtre ; rectrices intérieures noires, les extérieures lousses; longueur, six pouces. Elle habite l'Amérique méridionale, où elle se creuse un nid à plus de deux pieds de profondeur, dans les ravins. A. MiRAFRE. A. mirafra, Tem. pi. col. 305, f. 2. Mirafra Juvanica. Ilorsf. Parties supérieures fauves, tachetées de ferrugineux ; les inférieures de même, mais en nuances plus pâles; tour des yeux et cou blancs ; bec et pieds jaunes. Taille, six pouces. De Java. A. MONGOLE. A. mongoliea, Lath. Pall. Parties supé- rieures ochracées; une teinte noirâtre sur le sommet de la tète qui est entourée d'une bande circulaire blan- che ; deux taches noires isolées sur la gorge. Des fron- tières de la Chine. A. NÈGRE. A. tartarica, Pall. Gmel. A. mutabilis, Gmel. Tanagra sibirica, Sparm. Gmel. Alouette de Tartane, Sonn. Parties supérieures et inférieures noi- res, avec les plumes du bas du cou, du croupion et des flancs, bordées et terminées de blanchâtre. La femelle a le front grisâtre et le plumage moins noir ; longueur, sept pouces six lignes. Elle habite l'Asie et se répand, en automne, dans une partie de la Russie européenne. A. NOIRE DE LA EnCENADA. I^. PlPIT A DOS FAIVE. A. DE LA Nouvelle-Zélande. A. Novœ ZelamUœ, Lath. Partie des plumes supérieures noirâtres, bordées de cendré; une bande blanche entourant l'œil; parties inférieures blanches avec une teinte cendrée sur le cou et le bas-ventre. A. OBSCURE ou DES ROCHERS. F. PlPIT SPIONCELLE. A. ONDÉE. Var. de l'A. des Champs. A. PINSONNÉE. Var. de l'A. calandrelle. A. PIPt. V. PlPIT DES BUISSONS. A. DE Portugal. F. A. calandrelle. A. DES PRÉS. F. PlPIT FARLOUSE. A. A QUEUE BARRÉE DE BLANC. //. (ilbo-fusciata, Lafr. /'.SiRLI A QUEUE BARRÉE DE BLANC. A. ROUSSE. F. PlPIT VARIOLE. A. DU SÉNÉGAL OU GRISETTE. A. Soiegulcnsis. Var. de l'A. Cochevis. A. SENTINELLE. F. A. A CRAVATE JAUNE. A. DE Sibérie. A. sibirica, Gmel. Lath. F. A. a uausse- COL NOIR. A. siRLi. A. africana, Lath. F. Sirli d'Afrique. A. DE Tartarie. F. A. nègre. A. TiGRiNE. y;/, tigrina, Vieil. De Ténériiîeet de l'Inde. A. VARIABLE. F. A. NÈGRE. A. VARIOLE. F. PlPlT. A. d'YdLTON. F. A. NÈGRE. ALOUETTE-DE-MER. ois. /-'. Bécasseau brunette et Chevalier guignette. ALOUETTINE. ois. S. vulg. de Pipit Farloiise. ALOUGOULI. BOT. S. de Clématite dioïqne. ALOYSIE. Aloysia. bot. Orthega a séparé du G. Ver- veine, le Ferbena citriodora ou triphylla pour en faire le type d'un G. nouveau qu'il a ainsi caractérisé ; Calice persistant, tubulé; corolle monopétale, tubuleusc, à tube cylindrique plus long que le calice, à limbe ou- vert; quatre étamines fertiles; un ovaire libre, ovale, surmonté d'un style simple; deux semences; Heurs dis- posées en panicule droite, terminale. Le Ferbena tri- phylla ou Aloysia citriodora est un arbuste remar- quable par son odeur de citron. ALPAC, ALPAGA, ALPACO, ALPAGNE ou ALPAQUE. MAM. F. Chameaux Vigogne et Lama. ALPE. ois. S. de Bruant de neige. ALPÉE. Alpœus. iNS. Coléoptères pentamères ; G. établi par Bonelli dans la tribu des Carabiques. Les esp. qui le composent sont toutes Aptères. {C. Hclwigii, Fatin. Germ. lxxxix, iv.) Latreille réunit ce G. à celui des Nébries. ALPES, géol. F. Montagnes. ALPESTRE. Qui se trouve sur les Alpes. On appelle en général pi. Alpestres toutes les pi. de montagnes. ALPHANETTE ou ALPHANESSE. ois. N. vulg. du Faucon pèlerin. ALPHÉE. Alphœus. crcst. Décapodes; G. établi par Fab., et placé par Latreille dans la fara. des Macroures. Il a pour caractères : pieds formés d'une série unique d'articulations, les deux premières paires didactyles; antennes latérales ou extérieures situées au-dessous des mitoyennes, ayant leur pédoncule recouvert par une grande écaille annexée à sa base. Les Alphées ont le test prolongé en avant en forme de bec, et les antennes du milieu toujours plus petites que les externes ; elles dif- fèrent des Écrevisses et des Thalassines par l'insertion des deux paires d'antennes; elles se distinguent des Penées par la forme du corselet et par les deux premiè- res paires de pattes qui sont didactyles, et des Palé- mons ainsi que des Crangons par les antennes intérieu- res terminées par deux filets. Les mœurs de ces Animaux sont tranquilles : ils ne quittent guère la région qu'ils ont choisie pour demeure que lorsque plusieurs Animaux marins et surtout des troupes de Poissons viennent pour les dévorer. La fin 140 A L S A L S du piiiilemps el le milieu ilc l'élé sont les époques de leurs amours. L'espèce qui peut être considérée comme type générique est l'A. avare, À. avaiua, Fab. Cctau- . leur avait d'abord établi ce G. sur quatre esp. venant toutes des mers des Indes; mais on en a depuis décou- vert plusieurs dans nos mers. Risso en a décrit quatre autres trouvées dans la Méditerranée, aux environs de Nice. A.Caramote. A. Caramote; il vit dans les fonds vaseux, entre des rochers. A. pélagique, À. pelagicus, qui se tient à des profondeurs Irés-considérables. Risso l'a figurée (Grust. des environs de Nice, pi. 2, fig. 7). On doit eu outre rapporter à ce G., suivant Latreille, le Cancer candidus d'Olivier ou l'Jslacus (yrenus de Petagna. Le Crangon monopodium de Rose, les Palœmon dimrsimanus , villosus, marmoralus, ftavescens d'Olivier, cl le G. Hippolyte de Leach. ALPHITOMOUPUA. bot. Wallroth a donné ce nom au G. Erisiphc de De Candolle , ou Erysibe d'Eliren- berg. Ce dernier auteur propose de le réserver ù quel- ques esp. cryptogames qui, ayant la même structure interne que les Érysiphes, n'ont pas de tilaments rayon- nants autour des péridies. ALPHONSIE. Alphonsia. bot. Humboldt a formé sous ce nom un G. dans la fam. des Palmiers, dont l'esp. unique, A.oleifera, a été reconnue pourl'£/aJ's meta- nococca de Gœrtner. ALPIN. Syn. d'Alpestre. ALPINIE. Àlpinia. bot. Fam. des Amomées de lii- cliard, Monandrie Monogynic, L. Ce G. renferme des pi. fi racines épaisses, tubéreuses, charnues, Irès-aromati- (|ues , ayant des fleurs disposées en épi terminal, dont chacune offre un calice double; l'extérieur court et tri- denté; l'intérieur à ((uatrc divisions dont trois supé- rieures égales, l'inférieure trilobée; le filet de l'étamine est pétaloïde; il porte à son sommet une anthère à deux loges distinctes; le stigmate est trigone, porté sur un style de la longueur de l'étamine. Le fruit est une cap- sule légèrement charnue, à trois loges polyspermes. Ce G. renferme une dizaine d'esp. encore assez mal déter- minées, qui croissent dans l'Inde et dans l'Amérique méridionale. ALPISTE. BOT. y. PlIALARIS. ALOUE. OIS. Nom donné, par Linné, à un G. qui ren- fermait les Pingouins et les Macareux. Lesson a rétabli ce nom et l'a appliqué à une petite famille très-naturelle, mais qui ne dilîère i)as assez des Guillemots par la na- ture de son plumage, par ses mœurs et son genre de vie. Cette fam. comprend les G. Cérorhynque, Macareux et Pingouin. ALQUlFOrX. MIN. F. Plomb sdlfdré. ALSEBR.\N ou ALSKERRA. BOT. S. d'Eiiphorbia Cyparissias, L. et de Setiipern'rttm leclontm, L. A'. Euphorbe el Joubarbe. ALSEIS. BOT. G. de la fam. des Rubiacées, étaldi liar Schotz pour un arbuste observé au Brésil, et qui offre pour caractères : un calice dont le limbe est divisé en cinq segments, une corolle en forme de coupe, dont le limbe se divise aussi en cinq lobes et dont l'orifice du tube est barbu; cinq étamines exsertes el libres jusqu'ù la base de la corolle; un stigmate divisé; un ovaire à deux loges cl ù plusieurs valves. Ce G., qui a beaucoup d'affinité avec les G. Macrocncmum de Humboldt et Machaonia de Valil, ne renferme qu'une esp.; c'est un arbre de médiocre élévation, ù feuilles oblongues, acu- minées; à fleurs en épi terminal, petites et jaunes; elle demande à être de nouveau étudiée. ALSEN. POIS. S. vulg. d'Alose. ALSINE. BOT. S. de Morgeline. ALSINOIDE. BOT. r. MoTiTiA. ALSODÉE. Atsodeia. bot. Du Petit-Tbouars a fait connaître, sons ce nom, un G. nouveau, très-voisin des Violettes, qui se distingue par les caractères suivants : calice à cinq divisions profondes ; corolle régulière, formée de cinq pétales réunis à leur base; cinq étami- nes, dont lesfilets, soudés, présentent un tube qui porte les cinq anthères rapprochées et contigut's; l'ovaire est libre, uniloculaire, polyspernie; le style est simple : la capsule est à une seule loge qui renferme un petit nombre de graines ; elle s'ouvre en trois valves. Les espèces sont toutes des Arbres ou des Arbrisseaux de Madagascar, portant des feuilles alternes cl entières, munies de stipules caduques, des Heurs axillaires ou terminales, disposées en panicule. ALSODINÉES. BOT. Robert Brown avait établi sous celte dénomination une famille particulière que De Can- dolle ne considère que comme une simple tribu de la fam. des Violarinées. ALSOMITRA. BOT. r. Zanokia. ALSOPIIILA. BOT. Ce G. a été séparé par Rojjert Brown du G. Cyathea de Smith. Comme dans les Cyatliea, les capsules sont réunies en groupes arrondis, el insérées sur un tubercule saillant, placé à l'aiselle de deux ner- vures secondaires. Ces capsules sont renfermées dans un involucre globuleux, fermé de toute part, el s'insé- ranl au-dessous du groupe des capsules; mais cet invo- lucre, au lieu de s'ouvrir transversalement par une sorte d'opercule, comme dans les vraies Cyalhées, se fend irrégulièrement au sommet. On doit rapporter aux Alsophila, outre VA. austnilis de Brown, les Cyathea aspera de Smith, el extensa de Swartz. Ce sont des Fougères, à tronc arborescent, à fronde plusieurs fois subdivisée, généralement épaisse el coriace, tiui habi- tent l'Amérique équinoxiale, l'île de Mascareigne ou de Bourbon, les îles de la mer Pacifi(|ue, el dont quelques espèces croissent même hors des Tropiques, ù la terre de Van Diemen etù l'île Norfolk. ALSTONIE. Alstonia. liOT. G. formé par Mutis, dans la fam. des Apocynécs, Peut. Monog. L., avec les carac- tères suivants : calice profondément divisé en cinq folio- les; corole monopétale, infère, subhypocralériformc; cinq élamines incluses avec leurs anthères libres; fruit consistant en follicules cylindriques, allongés, géminés, renfermant des graines pileuses, couronnées d'une lon- gue aigrette et embriquées autour d'un placenta libre et longitudinal. Quatre esp. bien connues constituent au- jourd'hui ce G. Ce sont des arbres plus ou moins élevés, des îles de la mer du Sud, dont les habitants font un grand usage dans Iciu's constructions ou leurs ameu- blements. A. REMARQUABiE. /IlstoniaspectabUis; R. Br. Feuilles quaternées, oblongues, subacuminées; cynies pédoncu- lées. plus courtes que les feuilles. Les .-/. ictienala et ALSTRŒMERIE PEKllogirET . A 1. T T coifala diffiTCiU peu de celte deniiCre et se trouvent également dans diverses contrées de l'Inde. A. scHoniRE. Alstonia scholaris; R. Br. Trans. wern. Echites schotaris, L. Mant. 33. Feuilles par verticilles de cinq à sept, ovales-oblongues, obtuses, veinées, d'un vert brillant en dessus, opaques et pres- que glauques en dessous; fleurs réunies en petites cymes; follicules très-longs. \LSTROEMÉRIE. Alstroemeria. bot. G. de la fam. des Aniaryllidées, très-nombreux en esp. et propre à la partie équinoxiale du nouveau monde. Les Alstroemé- ries ont tous une tige herbacée, garnie de feuilles alter- nes et entières. Plusieurs espèces sont grimpantes ou volubiles. Leurs fleurs, disposées en ombelle, présen- tent la structure suivante ; calice coloré, à six folioles inégales, dont deux inférieures, creusées en gouttière vers leur base; six étamines insérées à la base de la corolle et réfléchies en dehors; un ovaire infère; un style; un stigmate trifide; le fruit est une capsule trilo- culaire, polysperme. Toutes les esp. sont remarquables par l'élégance de leurs fleurs. ALT.U'ELLE. pois. S. de Raie pastenague. ALTEKSTEINIA. bot. G. de la fam. des Orchidées, étalili par Kunth, pour deux pi. de l'Amérique méridio- nale, qui sont herbacées, à racine tubéreuse, à lige sim- ple, garnie de feuilles, et terminée par un épi de fleurs. Elles présentent pour caractères génériques : un calice à six folioles, dont cinq réfléchies, la sixième ou le la- belle, plus grande, dressée et dépourvue d'éperon; les deux loges de l'anthère séparées et attachées le long de la colonne; le pollen, d'une substance granuleuse, est disposé en deux masses pédicellées. Les fleurs, d'une belle couleur incarnate dans VA. pilifera, sont d'un blanc-verdâtre dans VA. fimbriata. ALTERNANTHÈRE. Alternant liera, bot. G. formé par Forskahl d'une espèce de Gomphrena, G. sessitis, L., laquelle avait déjà été distraite de ce dernier G pour être rapportée à VIttecebrum. Les botanistes ne l'ont point adopté, malgré l'opinion de R. Brown qui, après une révision des caractères génériques, les a ainsi défi- nis ; calice à cinq sépales persistants; cinq étamines dont les filaments sont soudés à leur base et forment une sorte de coupe; anthères ovales, uniloculaires; style cottrt; stigmate obtus; capsule comprimée, entière et monosperme. VA. denticulata, décrite par R. Brown, est une plante de la Nouvelle-Hollande, que Blume croit avoir également trouvée dans l'Archipel indien; elle a la tige rampante, les feuilles opposées, lancéolées, glabres, denticulées, les Heurs réunies en capitules sessiles avec des folioles calicinales glabres, ovales et acuminées. Les autres esp. A. angustifolia, ficoïdea, frutescens, nana, nodi/Iora, polygono'ules, et celles décrites par Kunth appartiennent soit à l'Amérique du sud, soit à rOcéanie. Le G. Alternanthera fait partie de la fam. des Amaranthacées ou de la Pentandrie Monogynie du système de Linné. ALTERNARIA. BOT. G. de la tribu des Mucédinées byssoïdes; il a été fondé par Nées qui lui a donné les caractères suivants ; filaments droits, épars, opaques, simples, moniliforraes, formés d'articles ovales, séparés ])ar des espaces filiformes. La seule esp. qu'il rapporte à ce G., A. tennis, croît sur les branches mortes. Ce G. est voisin des Torula et des Monilia de Link. ALTERNE, ALTERNATIF, bot. Terme par lequel on désigne la disposition des parties d'un Végétal, et plus particulièrement celle des feuilles et des rameaux, quand ces parties sont placées d'un et d'autre côté d'un axe, mais sur le même plan, et qu'elles ne sont ni oppo- sées, ni verticillées. Il est essentiel de distinguer Al- terne de distique, de bifarié et d'épars. 1^. ces mots. Les feuilles du Tilleul et les rameaux de l'Orme sont Alternes. Quant à l'insertion, certains organes peuvent être Alternes dans une disposition circulaire; ainsi les éta- mines sont Alternes dans les Borraginées, par exemple, où elles sont en nombre égal des divisions de la corolle et leur répondent; et le pétale est Alternatif avec les parties du calice, quand il est inséré à l'un des points qui séparent les lobes de ce calice. ALTH^A. BOT. S. de Guimauve. ALTHÉINE. Alcaloïde obtenu par Braconot, de l'ana- lyse chimique de VAlthœa officinalis. Cette substance nouvelle a les plus grands rapports avec l'Asparagine. ALTHÉNIE. AUhenia. bot. Ce G. nouveau, qui appar- tient à la Flore française, a été récemment établi par M. Petit, pour une pi. fort humble et aquatique qui, par cette double cause, était restée inconnue. Le G. a été dédiée à la mémoire de B. Altlien qui, vers le milieu du siècle dernier, a introduit la culture de la garance dans le midi de la France. II fait partie de la fam. des Pata- mées, Monœcie Monandrie, Lin. Son inflorescence est monoïque; les fleurs mâles, entremêlées parmi les fe- melles, sont longuement pédicellées ; le périgone est tridenté; l'anthère est sessile, dressée, unilocidaire, et déhiscente par une fente longitudinale. Les fleurs femelles n'ont ni calice, ni corolle; les ovaires sont soli- taires dans les aisselles des feuilles florales, alternes et disposés par trois vers le sommet; le stigmate est pelté, la capsule bivalve, monosperme, comprimée, indéhis- cente, ailée sur ses bords. L'A. filiforme est une petite pi. de quatre à six pouces de longueur, qui croit parmi les gazons peu serrés; ses tiges, qui ne sont point sus- ceptibles de s'élever à plus de huit ou dix lignes au- dessus de la surface de la terre, y demeurent rampantes. ALTHÉRIE. Allheria. bot. Ce G. a été établi par Du Petit-Thouars, qui l'a placé dans la fam. des Tiliacées, tout près des Waltheria, dont il se distingue surtout par ses capsules monospermes, au nombre de cinq. Il ne renferme qu'une seule esp., originaire de Madagascar. ALTINGIA.BOT. Li(jnumpapuaniim,)K\imf\\. Grand Arbre originaire de l'Inde, que l'on rapporte à la fam. des Conifères. ALTIOKON. BOT. S. de Guimauve. ALTIQUE. Alticus. POIS. G. proposé par Commerson, dont la Blennie sauteuse eût été le type, mais qui n'a pas été adopté. ALTISE. Allica. iNS. G. de Coléoptères tétramères, extrait par Geoffroy, du grand G. Chrysomela de Linné. Latrei"e le range dans la fam. des Galérucites. Ses ca- ractère» sont : antennes insérées entre les yeux, très- rapprochées àleurbase; pattes postérieures propres pour sauter. L'usage des membres postérieurs, dont les cuisses m A I. V A I, U sont renflées, (li$tiii|;ue ces liiseclcs des Criocères, des I.iipères et surtout des Galéruques, qui ont avec eux beaucoup de rapports. Les antennes sont filiformes, plus longues que le prolliorax; celui-ci reçoit la tête qui est petite; les mandibules sont bidentées et les palpes maxillaires apparents. La forme générale de leur corps est hémisphérique ou ovale. Ces Insectes sont e» général très-petits, et ceux des pays exotiques atteignent ft peine (rois lignes. Leurs élylres sont lisses, luisantes et ordi- nairement ornées de couleurs métalliques brillantes; les Attises se rencontrent, en grande quantité, au printemps, dans les lieux frais et humides, sur les Végétaux et prin- cipalement sur les plantes potagères, dont elles rongent et criblent les feuilles. Leurs larves prennent la même nourriture et font aussi de grands dégâts; elles ont beaucoup d'analogie avec celles des Chrysomèles et des Criocères : quelques-unes font sortir du sommet de plusieurs petits tubercules, placés sur le dos, une liqueur odorante et acide. Les Nymphes ressemblent beaucoup à celles des Coccinelles, et restent quinze à vingt jours dans cet état, avant de se métamorphoser en Insectes parfaits. Les esp. sont très-nombreuses, on les désigne vulgairement sous les noms de Sauteurs de Terre, Puces de jardins. ALTOUA.BOT. S. deClutia. ALUCITADES. lus. Leach a proposé sous ce nom, ré- tablissement d'une fam. de Lépidoptères qui aurait pour type le G. Alucite. ALUCITE. Alucita. ws. G. de Lépidoptères nocturnes créé par Fabricius, et tellement désorganisé par lui- même qu'il n'est guère possible de le conserver tel qu'il l'a établi; nous adopterons leschangementsqu'yaopérés Latreille. Les esp. auxquelles ce savant conserve le nom (l'Alucileont pour caractères : ailes supérieures longues, étroites, très-inclinées, relevées en queue de coq à leur extrémité postérieure; langue distincte; palpes inférieurs ou labiaux avancés, avec un faisceau d'écaillés allon- gées sur le second article; d'autres écailles sur le dessus de la tête, formant une sorte de toupet. Le Cr. Alucite est rangé par Latreille dans la tribu des Tinéites. L'A. de la Julienne, à. julianella, peut être considérée comme type du G. Elle est petite, grise; les ailes anté- rieures sont de même couleur, et ont vers leur milieu une bande longitudinale brune et flexueuse. La chenille a seize pattes; elle est verte avec des points noirs et de petits tubeicules du centre desquels s'élèvent quelques poils. Elle vil sur la Julienne, et enroule les feuilles de cette pi. pour s'en faire une enveloppe. Elle se métamor- phose en Nymphe vers le milieu du printemps, après s'être fait une petite coque soyeuse. — Le G. Alucite de Latreille répond au G. Ypsolophe de Fabricius, et com- prend les esp. que ce dernier nomme nemoruni, un- i/uiculatus, xxlostei, etc. Les Alucites Degecrella, Calthella, Jteauinuretla, de Fabricius, et quelijues au- tres, forment le G. Adèle de Latreille. L'A. céréalelle, -4. cerealella, ou la Teigne des Blés, appartient au G. (ïlcophore. L'A. grandie, A. granclla, Fab., ou fausse Teigne des Blés, qu"il ne faut pas confondre avec la pré- cédente, fait partie du G. Teigne. ALUCO. OIS. N. Ane. de l'Effraie, Sttix flawmea, L., et de la llullole, Strixaliico, L. /'. Choiettf.. ALUINE ou ALUYNE. bot. S. vulg. d'Absinthe. ALULE. ixs. F. Aile. ALUMINE. MIN. Quoique la Chimie n'ait pu, jusqu'ici, réduire le Métal de l'Alumine, néanmoins on considère cette substance comme un Oxide métallique, et, d'après sa capacité de saturation, on a déterminé qu'elle devait contenir : Aluminium, 53,374; Oxygène, 4G,72G. L'Alu- mine pure est blanche , douce, onctueuse au loucher, insipide; elle happe à la langue, et forme pâte avec l'eau; elle est infusible sans addition, exhale l'odeur argileuse par la vapeur de l'haleine. Mêlée de Silice, elle forme les Argiles, dont la plupart sont extrêmement utiles dans les arts. Le Itubis, le Saphir et la Topaze d'Orient, qui sont, après le Diamant, les substances les plus dures, en sont presque entièrement formés. Com- binée avec l'Eau, elle produit l'Alumine hydratée sili- cifère, l'AUophane et le Diaspore. Avec l'Acide sulfuri- que et la Potasse ou l'Ammoniaque. on en obtient l'Alun. Avecl'Acidenuoriqueet la Soude, elle forme laCryolile. Elle entre aussi, en grande quantité, dans la composi- tion de plusieurs substances, telles que le Spinellc, le Feld-spath, la Tourmaline, la Staurolide, la Néphéline, la Pinite, le Mellite, etc. On a supposé Alumine pure, une substance friable, découverte à Halle, en Saxe; mais l'analyse a fait connaître qu'on devait la considé- rer comme une Alumine sous-sulfatée. ALCJinE Fll'ATÉE' AI.KALINE. f^. CRVOLITE d'Abild- gaard,KRVOLiTn.Abildgaard, de Copenhague, a reçu te Minéral, il y a environ vingt ans , du Groenland occi- dental. On ne l'a pas encore trouvé cristallisé réguliè- rement; il se présente sous la forme de masses concré- tionnées, translucides, à cassure laminaire. La division mécanique parait donner, pour forme primitive, un parallélépipède rectangulaire ; sa couleur est blanche ordinairement, quehinefois brune et roiigeàtre; il est fusible à lasimple flamme d'une bougie. Plus dur que la Chaux sulfatée, il l'est moins que là Chaux flualée; il est translucide; et si on le plonge dans l'eau, il devient transparent, et présente l'aspect d'une gelée. Sa pesan- teur spécifique est 2,949. Analyse, selon Vauquelin : Alumine, 21 ; Soude, 32; Acide fluorique et Eau, 47 : selon Klaproth : 24; 30; 40. Cette substance est associée au Fer oxydé, au Fer spathique, au Cuivre pyriteux, au Plomb sulfuré et au Quartz. On l'a trouvée à Arksut, près de Juliana-Uope, en Groenland, dans le Gneiss sui- vant Jameson. Alvjiine iiYURATÉE siLiciFÈRE, Lelièvrc. Substance or- dinairement blanche, rarement jaunâtre, mamelonnée, granuleuse, très-friable, opaque. Dans (pielques mor- ceaux, on aperçoit de petites lames, tantôt faiblement, tantôt tout à fait translucides, qui donnent souvent des indices de cristallisation ; elle happe à la langue, elraie à peine la Chaux carbonatée. Quelquefois elle est, au centre, de couleur vert -pomme, d'aspect résinol'de, et alors elle est hydrophane. Ce Minéral fait gelée avec les Acides, d'où il suit que la Silice y est combinée avec l'Eau, et ù l'état de véritable Hydrate. On pourrait, d'après les caractères extérieurs, confondre l'Alumine hydratée avec le Zinc carbonate mamelonné, de Carinthie, décrit par Deborn; mais traitée seule au chalumeau, elle ne donne point une lueur phosphorique verdûtre, ni ne A L U A L U 153 couvre les branches de la pince qui retient le fragment, lorsqu'on l'essaye au chalumeau, d'une poussière blan- che, comme le fait cette dernière substance. Leiièvre et Gillet-Laumont ont trouvé l'Alumine hy- dratée silicifère, dans une mine de Plomb, sur la mon- ta(i;ne d'Esqucrre, dans les Pyrénées. On en a trouvé aussi près de Schemnitz, en Hongrie. Voici l'analyse de celle d'Esquerre, selon Berihier : Alumine, 44,3; Eau, 40,5; Silice, 13; total 100; de celle de Schemnitz, selon Klaproth, 43; 49; 14; total 101. C'est parmi les variétés de cette substance qu'on peut placer l'AUophane de Stro- meyer. Sa couleur est d'un bleu céladon passant au vert-de-gris. Sa cassure est conchoïde,d'un éclat vitreux passant à l'éclat de la cire; elle est transparente, faible- ment dure; sa pesanteur spécifique est 1,832-1,889. On la trouve soit disséminée , soit en concrétions, soit en petites masses, dans une roche marno-ferrugineuse, de transition. Slromeyer en a donné l'analyse : Alumine, 32,20; Eau, 41,30; Silice, 21,92; Cuivre carbonate, 3,06; Chaux, 0,73; Chaux sulfatée, 0,32; Fer hydraté, 0,27; total 100. Ce Minéral fait gelée avec les Acides; et Hauy y a observé la division mécanique parallèle aux plans d'un prisme rhomboïdal. On n'a encore trouvé jusqu'ici cette substance qu'A Grafenthal, dans le Saalfeld en Saxe, où elle a été dé- couverte par Reinmann et Raquât. C'est aussi à l'Alu- mine hydratée silicifère qu'on peut rapporter une sub- stance argileuse, blanc-jaunâtre, découverle par Ménard de la Groye, dans les carrières de la Triboulière, près de Keuvillesur-Sarlhe. Vauquelin en a retiré par l'analyse : Silice, 47 ; Alu- mine 21; Eau, 30; Chaux, 2. Tondi donne le nom d'Alu- mine hydratée au Diaspore. V. ce mot. AlCMIIVE MAGNÉSIÉE. y. SPINELIE. ALDMinE MEllATÉE. V. MeILITE. Ali'mine phosphatée ou Waveilite. C'est une sub- stance blanche ou verdàtre , cristallisée en prismes droits, rhomboidaux, clivables parallèlement à leurs pans, dont la hauteur et la moitié de la grande diago- nale sont comme les nombres II et 3. Sa pesanteur spéc. est 2,33. Elle raye le calcaire, elle est rayée par le feldspath; elle donne par la calcination une eau acide qui corrode le verre; elle se gonfle et blanchit sur les charbons; elle est attaquée par les acides. Sa composi- tion est : Acide phosphorique 56 ; Alumine, 34 ; Eau 27; Oxides de fer et de manganèse, 2; Chaux, 1. La W. a élé découverte par le D^ Wawel dans les fissures des schistes argileux du Devonshire,en Angleterre. AlCMINEPCRE. V. ALUMIIVE SOUS-SllLFATÉE. Alcmine sots-sciFATÉE, Alcmine PIRE. Alumitiit. En masses compactes, réniformes et globulaires, lisses, ou légèrement mamelonnées, d'une couleur blanchâtre, douces au toucher, à fracture terreuse, tendres, opaques, happant faiblement à la langue, friables. Sa pesanteur spécifique est 1,609, suivant Schreiber. Son analyse a donné à Stromeyer : Alumine, 30 ; Acide sulfurique, 24; Eau, 46; elle a été trouvée d'a- bord dans un jardin à Halle, en Saxe ; ensuite on en a observé à Newhaven, dans le comté de Sussex, en An- gleterre, parmi les fissures de la Craie. C'est cette sub- stance qu'on avait supposé être de l'Alumine pure. Alumwe SULFATÉE. En uiasscs blanches, solubles et non cristallisablcs; d'une saveur acerbe; donnant de l'eau par la calcination ; solution aqueuse précipitant par l'ammoniaque une matière gélatineuse, qui se redissout par la potasse et la soude. Sou analyse a produit : Acide sulfurique, 40; Alumine, 17; Eau, 36,3; Potasse, 4,3; Melantérilhe, 2. Cette substance se trouve dans les solfatares de la Guadeloupe, d'où elle nous a été envoyée par le docteur Lherminier ; elle se- rait une matière précieuse pour la fabrication de l'Alun si elle était plus abondante, car U ne faut que la dis- soudre et y ajouter un peu de potasse pour la convertir entièrement en Alun. Alcuine sdlfatée alkalike, nommée vulgairement Alun. Cette substance minérale ne s'est jusqu'ici présen- tée dans la nature qu'en eftlorescences , ou eu petites -masses fibreuses et concrétiounées, sur des roches schis- teuses, des Schistes, des Argiles schistoïdes, des Schistes bitumineux, des Houilles et quelquefois des laves. Elle est composée d'acide sulfurique 34,23; d'alumine 10,86; de potasse 9,81 ; d'eau 43,00. On ne peut en obtenir de Cristaux qu'à l'aide de la Chimie. C'est d'après ces Cristaux que HaUy en a déter- miné la forme primitive, qui est l'Octaèdre régulier. La couleur de l'Alun est blanche; sa saveur douceâtre et astringente. Il rougit la teinture de Tournesol; il est plus solubledans l'Eau froide que dans l'Eau chaude; sa réfraction est simple. On trouve ce Sel en petites masses, composées de longs filaments soyeux, d'un blanc éclatant, dans l'île de Milo, d'où il a été rapporté par Tournefort ; à la surface de certains Schistes alumi- neux, dans plusieurs localités, et sur la Houille à Gott- wig, en Autriche. On le rencontre aussi dans des lieux évidemment volcaniques, tels qu'à la Solfatare de Pouz- zoles, et dans le cratère de Vulcano , dans les lies Éo- liennes. A la Tolfa et à Montiéri, en Toscane, on l'ex- trait de l'Alunite. Nous ne donnerons point ici de détails sur la manière dont on prépare l'Alun, ce serait empiéter sur la Chimie appliquée aux arts, et sortir du cadre que nous nous sommes tracé. Les usages de cette substance sont nom- breux et généralement connus. Hauy place comme ap- pendice à l'Alumine sulfatée alkaline, le Schiste alumi- neux noir. — Nous croyons devoir aussi y placer le Beurre de Montagne, qui n'est autre chose que l'Alun même, souillé de Fer oxydé. Cette dernière substance est blanche , grise ou jaune. On la trouve en petites concrétions. Sa cassure a un éclat résinoïde. Sa frac- ture est imparfaitement lamelleuse; eHe est translucide sur les bords, d'un aspect gras. On la trouve parmi les roches alunifères , dans l'ile de Bornholm , Baltique ; à Muskem, et près de Saalfeld, en AUemagne, et aux rivages du Jenisey, en Sibérie. ALUMINITE. MIN. (^. ALuaiSE socs-sdlfatée. ALLMOCALCITE. MIN. Cette substance a quelque res- semblance avec le Collyrite, et se trouve également dans l'Eczgeburge; elle a l'éclat du verre; elle est d'un blanc de lait, tirant sur le bleu ou le jaune; plongée dans l'eau elle acquiert une sorte de translucidité, sa dureté n'est pas considérable , elle happe fortement à la langue; chauffée dans un tube de verre, elle pétille l'ii A 1. U A I, V (■t éclate en petits fragments, en laissant dégager des vapeurs d'eau ; elle est attaquée par l'acide hydroclilo- rique. Elle a donné par l'analyse chimique: Silice, 80,00; Chaux, 06,23; Alumine, 02,25; Eau, 04,02. ALUN. MIN. ^. AlCMI^E SCLFATÉE ALKAUnE. ALDK d'AUGLETERHE , de FABRIQUE, du LEVANT, de PicsiE, de Roche, de Rome, natif, Scajole. K. AiuaiNE SULFATÉE ALKAI.1NE. ALUNITE. Alaunstein. min. W. Pierre de la Tolfa. C'est à Cordier que nous sommes redevables d'avoir fixé nos idées sur celte substance que HaUy a placée, parmi les esp. minérales, à la suite de l'Alumine sulfa- tée alcaline. L'Alunilc a pour forme primitive un rhom- boïde très-obtus, qu'on serait tenté de confondre avec le cube. Les angles, que les faces font entre elles, sont d'environ 89 et 91 degrés. Le rhomboïde est divisible dans le sens d'un plan perpendiculaire à l'axe. On ne connaît jusqu'ici que deux variétés de Cristaux : la pri- mitive et la basée. Les Cristaux sont quelquefois dia- phanes et transparents , souvent demi-transparents et colorés en blanc-jaunâtre, ou grisâtres, ou roses ; quel- quefois ils sont recouverts superficiellement d'une pellicule ferrugineuse. L'éclat de l'Alunite est Irés-vif : sa cassure très-nettement laminaire dans le sens per- pendiculaire à l'axe; dans les autres sens, on aperçoit à une vive lumière les indices de la division mécanique. Sa dureté est médiocre; elle raie la Chaux carbonalée, est rayée par la Chaux Huatéc ; elle est aigre et facile à casser; ses fragments sont réguliers; sa réfraction cstdoublc, d'après les expériences de Biot; sa pesanteur spécifique est 2,754. Par une calcination modérée, elle donne d'abord une odeur sulfureuse, et acquiert en- suite une saveur alumineuse. On la trouve ordinairement en formes indétermina- bles ; elle est même compacte, semblable au silex, blan- châtre et opaque, scintillant avec le briquet, tantôt compacte, à cassure un peu terreuse, colorée légèrement de rose, et tantôt tout à fait terreuse. Maraschini et Lucas l'ont rencontrée, dans une veine, à la carrière dite Cava-Ballotta, sous forme bacillaire, ou fibreuse. Les variétés compactes sont plus ou moins silicifères. Elle existe aussi à la Tolfa, à quinze mille mètres de Civita-Vecchia, à Montone, à la Solfatare, près de Na- ples, dans l'île d'Ischia, dans l'ile de Lipari, à Vulcano, en Italie, en Auvergne, et notamment au Mon t-d'Or. Celle de Hongrie, sur laquelle Beudant vient de publier des Observations très-importantes, est connue dès long- temps. L'Alimile de la Tolfa, qui est la plus anciennement connue, a son gisement dans un trachite à Cristaux volu- mineux de Feldspath. Les terrains sont volcaniques aussi dans les autres localités. Voici l'analyse, par Cordier, de l'Alunite cristallisée de la Tolfa : Acide sulfurique, 33,495; Alumine, 39,634; Potasse, 10,021 ; Eau, 14,8-30; Fer oxydé et Silice, traces. ALUNOGÈNE. min. y. Alumine sulfatée. ALURNE. Alurnus. ins. G. de Coléoptères télramè- res, établi par Fab. sur quelques esp. étrangères, et réuni par Latreille au 0. Hispe. ALURUS. mam. Nom donné vulg. à la Civette. ALUTÈRE. ^/Martie de la graine renfermée dans l'intérieur du tégument propre ou de l'épispermc. Or, l'Amande peut être formée par l'era- A M A A M A 147 bryon seul, comme dans le Haricot et la Fève, ou par l'embryon et un autre corps qui l'accompagne et qui porte le nom d'Endosperme, comme dans le Ricin, le Blé, le Maïs, etc. V. Embryon, Endosperme. AMANDE. BOLL. N. vulg. d'un Mollusque et de trois Coquilles bivalves des G. Arche et Cylhérée. L'Amande ouCAME-FEDiiiEcst la f^efius pectiiiata, L., Cflherea pectinafa, Lamk. L'Amande a cu.s est V A rca lacereta, L. L'Amande ROTtE est VArca fusca, Br. Enfin Plan- cus a donné le nom d'AMANoE de mer, Amygdala ma- rina, à l'Animal de la Bitllœa aperta. AMANDE D'ANDOS. noT. Semences des iecreau, recouverte dans sa jeunesse par une membrane c|ui, en \ se déchirant, forme un anneau autour du pédicule. A ! cette section appartiennent l'Oronge vraie, Agaricus aurantiacus de liulliard, et l'Oronge fausse, Àgari- | eus muscariiis, L. La première se distingue facile- | ment par sa volva entière et persistante, par la couleur jaune de ses feuillets et par son chapeau dont la surface supérieure est d'un rouge-orangé, uni et sans tache blanche. L'Oronge fausse au contraire a une volva in- complète, c'est-à-dire, ne formant qu'une sorte de ren- flement écailleux à la base du pédicule; ses feuillets sont blancs, et son chapeau est couvert de taches blan- ches, formées par les débris de la volva. La première esp. est un aliment très-estimé, l'autre au contraire est un des Champignons les plus dangereux. La seconde section, à laquelle Pries donne le nom de yoltaria, se distingue par ses feuillets qui deviennent bruns en vieillissant comme ceux des Agarics de la sec- lion des Pratella, auprès desquels Pries l'a placée. La face inférieure du chapeau n'est recouverte par aucune membrane, et son pédicule est par conséquent nu. L'A- garic volvacé de liulliard peut être regardé comme le type de cette tribu. AMAMTINE. Principe vénéneux des Agarics à volva. Voyez le travail de Letellier, ù ce sujet, Journ. de Pharm. xvt, 436. AMANNIE. Amannia.mi. Ce G., de Houston, et qu'il avait placé dans la fam. des Salicariées, était presque tombé dans l'oubli, quand le M' Pxoxbourg l'en a tiré pour adjoindre à l'esp. décrite par l'auteur du G. celle qu'il a nommée Pentanilra ; c'est une pi. herbacée qui croit dans les rizières humides de l'Inde. Le G. a pour caractères : calice persistant, campanule, avec son limbe divisé en quatre ou cinq dents et même plus; quatre ou cinq pétales insérés sur le limbe du calice; quatre à huit élamines insérées au tube du calice; ovaire à deux ou quatre loges; un style et un stigmate pres(iue capité ou pelté. Le fruit consiste en une sorte de capsule globuliforme environnée des vestiges du ca- lice, à deux ou quatre loges renfermant plusieurs graines. AMANOIER. K. Amanier. AMANSIE. Amansia. bot. G. de Cryptogames Dic- tyotées; il se distingue de toutes les Ilydrophytes par son organisation facile à observer avec une loupe ordi- naire ; cette organisation présente un réseau à mailles hexagones, régulières et allongées, avec les sommets aigus. La fructification n'est pas encore bien connue, et paraît différer dans les espèces que nous possédons ; de sorte que, par la suite, ces pi. pourront former une fam. particulière, composée de plusieurs G. établis d'a- près la fructification, mais ayant toutes la même orga- nisation. La couleur des Amansies est un vert-rougeâ- tre, quelquefois pres((ue olive; elles ne déi>assent jamais six pouces de hauteur. A. ffluiTiFiDE, A. multifida, Lamx. Nov. Bull. Phil. 180'J, n. 20, p. 332, lab. C, fig. c, d, c, a une tige cy- lindrique et rameuse. Ses rameaux sont membraneux, dentelés sur les bords, et couverts de ramuscules folii- A M A formes, plus ou moins dentés et mullifides. A .Saint- Domingue. A. sEMiPEXNËE. A. semipennata, Lamx. Ess. p. 55, lab. 5, fig. 4, 5. Des feudles pinnées, peu divisées, allongées et prolifères, s'élèvent d'une tige courte, cy- lindrique et rameuse; les folioles sont très- petites, lancéolées et appliquées les unes contre les autres; le pétiole ou le rameau présente, sur sa face postérieure, une membrane large de plus d'une ligne, de sorte que, dans l'état sec, et lorsque la pi. est comprimée, les feuilles semblent entières d'un côté, et pinnées de l'autre. A. ÉLÉGANTE. A. elegans, Lamx. Cette pi., ainsi que la précédente, et les A. mamillifera et intégra, ap- partient à l'Australasie. Une sixième, A. obtusa, est originaire du Brésil. Itrongniard, dans son Histoire des Végétaux fossiles, cite deux esp. d'Amansites endices formant une troisième paire d'ailes rudimen- I aires. Chenille lisse, à léte plate, échancrée ou bifide dans la partie supérieure, avec deux pointes au-dessus lie l'anus. Ce G. ne renferme que quatre esp. Les P. Ilexapterata, Sexalata, Lobutata et Serlata, toutes d'Europe. AMATUUSIE. Amathusia. ins. G. de Lépidoptères diurnes, créé par Fabricius, et réuni par Latreille au G. MORPOON. AMAULIK. OIS. f^. AMAKIIK. AMAUROSIS. BOT. Syn. de Ciguë. AMAUSITE. Min. Z^. Petrosuex. AMAXITIS. BOT. S. de Dactylis glomerata. AMAZONE. OIS. Esp. du G. Bruant. C'est aussi le nom donné par Buffon aux Perroquets qui ont le fouet de l'aile garni de plumes rouges, et que Lesson a réunis .sous ce nom générique avec les caractères suivants : bec robuste, très-crochu, épais, à arête rubanée ou for- mant une dépression aplatie, étroite, qui suit la courbure (lu bec; les côtés renflés, les bords festonnés; la mandibule inférieure échancrée en avant; les narines arrondies, irès-ouvertes dans la cire et à rebord saillant; les ailes s'étendant jusqu'au tiers de la queue; les tarses courts, réticulés, robustes. LesP. Pulverulentus, Leraillanlii, Dufresnianus, Acrocephaius, etc., font partiede ceG. AMBA. BOT. S. de Manguier. AMBADO. BOT. r. Ambaiam. AMBAIBA. BOT. Adanson, après Margrave, a donné ce nom à un Arbre d'Amérique, dont Linné a fait son G. Cœcropia. AMBALAM. bot. (Rhéede. Hort. Mal. 1, tab. 13.) Arbre de l'Inde qui doit appartenir au G. SpomUas. Son fruit est bon à manger, il est divisé intérieurement en cinq loges. On le nomme en indou Ambaito. AMBARE. Ambara. bot. C'est le nom d'un grand arbre de l'Inde, qui paraît destiné à devenir, lorsqu'il sera mieux connu, le type d'un G. nouveau; il a été mentionné par G. Bauhin. Les Indiens mangent ses fruits lonfils au vinaigre. AMBARODENDRON. bot. S. de Liquidambar. AMliASSE. Ambassis. pois. G. de l'ordre des Acan- A M li Ihoplérygiens qui ont à peu près la forme du Apogons; leur opercule, à double denlelure vers le bas, finit en pointe; mais leurs deux dorsales sont contigut's et il y a une épine couchée en devant de la première. Leur canal inteslinal n'a point d'appendices au pylore, ce qui pourrait faire douter que cesPoissonsapparlinssent réellement A la famille dans laquelle on les a placés. Du reste ce sont de petits poissons d'eau douce, qui four- millent dans les ruisseaux et les mares de l'Inde; quel- ques-uns sonl presque translucides. L'A. de Tommerson est assez commun à .Mascareigne pour qu'on l'y prépare comme des Anchois. AMBEL. bot. s. de Nénuphar lotos. AMBELANIER. Ambelania. bot. Aublet appelle ainsi un Arbrisseau de la Guiane, du nom d'Ambelani que lui donnent les Galibis, Arbre qui apparlient à la fam. des Apocynécs. Il dit qu'il s'élève de sept à huit pieds, sur autant de pouces de diamètre environ ; que ses feuilles glabres , entières et ondulées sur les bords , à pétioles courts et dcmi-embrassants , sont opposées ; que ses Heurs naissent aux aisselles des feuilles, au nombre tfe trois ou quatre, portées sur un pédoncule commun, qui est garni à sa base d'une écaille, de même que le pédon- cule particulier de chaque fleur. Le calice est court, ù cinq divisions; la corolle raonopétale, tubuleuse, cylin- drique, et son limbe se pailage en cinq lobes obliques, ondulés, aigus; les élamines, à anthères sagittées et bi- loculaires , à filets très-courts, s'insèrent, au nombre de cinq , sur le tube qui les cachent; le pistil est com- posé d'un ovaire ovoïde, d'un style quadrangulaire portant un plateau sur lequel est placé un stigmate ovoïde, cannelé en spirale, atténué au sommet, et ter- miné par deux petites pointes. Le fruit, qui est laiteux, visqueux, d'une saveur en même temps acide et agréa- ble, bon à manger, est une capsule ovoïde, allongée, verruqueuse à sa surface, à deux loges que sépare une cloison grêle , à laquelle s'attachent des graines nom- breuses, larges, aplaties, chagrinées; cette double loge est ce qui distingue ce G. du Pacourla, qui n'en a qu'une, et qui, néanmoins, doit sans doute lui être réuni, comme il l'a été par Schreber, sous le nom de If-'iUuijhbeia. Scopoli rapporte V Ambelania d'Aublel au BenteUa d' Adanson; mais il suffit de jeter un re- gard sur la lab. 104 des pi. de la Guiane où le pre- mier est figuré, et sur la lab. 30 du tom. iv de VHort. Mal. qui représente le second , pour voir qu'ils n'ont pas de ressemblance. AMBERBOA ou AMBERBOI. BOT. N. vulg. par lesquels on désigne quelques esp. du G. Centaurée et iiarticu- lièremeni le Bluet. AMBERIC. BOT. S. de Phaseolus Max. AMBl. BOT. Syn. de Jaquier. AMBIGÈNE. BOT. C'est-à-dire deux natures. Sorte de calice dont la |)artie extérieure a la consistance et l'aspect d'un calice ordinaire , taudis que l'intérieure tient de la nature de la corolle ; le calice est ambigène dans la plupart des Passiflores. AMBINUX. BOT. S. d'Alcurites, L., dont le fruit est la Noix de Bancoul. AMBIPAUE. BOT. On donne ce nom aux Bourgeons qui renferment :> la fois des feuilles et des fleurs. A M B A M B AMBIR. POIS. S. vulg. du Mulle rayé. AMBLIRION. ^«iWmwOT.BOT.Raffiiiesque a distrait (lu G. Lis le Lilium Kamtschatkatense, pour en for- uier le type de ce G. nouveau de la fani. des Tulipa- cées; il y a joint les FritiUaria alba el lanceolala, puis le Lilium pvdicum. Du reste les caractères sont très-peu distincts de ceux du G. Lilitim. AMBLODON. rois. G. établi par Raffinesque pour un Poisson de l'ordre des Abdominaux, qui se fait surtout remarquer par sa mâchoire inférieure, pavée de dents osseuses, serrées, arrondies, et dont la couronne est inégale et plaie. AMBLOTIS. POIS. G. de Marsupiaux formé par lUiger, d'après un Animal décrit par Bass, qui est e.\.térieure- inent semblable au Pbascolome, mais qui aurait six incisives , deux canines et seize molaires à chaque mâ- choire; ce serait un sous -genre voisin des Péramèles. AMBLYGNATHE. Amblrgnathus. iNS. G. de Coléop- tères pentamères, de la fam. des Carnassiers. Caractè- res : dernier article des palpes assez allongé, légèrement ovalaire, presque terminé en pointe, et néanmoins tron- <]ué à l'extrémité ; antennes filiformes ; chaperon légè- rement échancré en arc de cercle ; lèvre supérieure en carré moins long que large ; mandibules assez fortes, arquées, obtuses et presque entièrement cachées par la lèvre supérieure; menton échancré en arc de cercle; point de dent au milieu de sonéchancrure : corps oblong et peu convexe ; tête assez grande, arrondie, coupée presque carrément en avant et rétrécie en arrière; yeux point saillants; corselet carré, rétréci postérieurement; élytres ovalaires presque parallèles. Dejean , qui a in- stitué ce G., y place quatre esp. nouvelles et toutes de Cayenne. AMBLYGONITE. min. Découvert par Breithaupt dans un granité de Penig en Saxe, ce minéral y est associé à la Topaze verte et à la Tourmaline. II s'est présenté sous des formes dérivant du prisme et avec une pesan- teur spécifique de 3,00 à 3,04. AMBLYGOTTIDE. Jinblygottis. bot. G. de la fam. des Orchidées, auquel le docteur Blume donne pour caractères ; périanthe composé de cinq pièces presque égales et étalées, avec l'intermédiaire voûtée ; labelle uni au gynostème, qui est dilaté, calleux à l'intérieur, prolongé en éperon, avec son limbe lobé et étalé; anthère terminale , attachée au bec efifilé du stigmate , à deux loges s'ouvrant longitudinalement et 4-locellées; mas- ses polliniques au nombre de quatre à chaque loge, en massue , un peu comprimées , inégales , céréacées, attachées ])ar un pédoncule commun et élastique. Blume décrit sept esp. d'Amblygottides , toutes de Java. Ce sont des PI. herbacées, à racines fibreuses, à feuilles radicales, membraneuses et nervurées. Les fleurs sont réunies en épis, avec pédicelle et bractée pour chacune. AMBLYODE. Amblxodon. bot. Palisot de Beauvois a donné ce nom au G. Méesia d'Uedwig. AMBLYOLÉPIDE. Amblyolepis. bot. G. de la fam. des Synauthérées, établi par De Candolle qui le carac- térise ainsi : calathide multiflore, radiée; fleurs du rayon toutes femelles, et sur une seule rangée ; celles du dis- que hermaphrodites, à tube court, à gorge ample et à cinq lobes; involucre formé de deux rangées d'écaillés ovales , arquées et foliacées ; réceptacle alvéolé ; akè- nes turbines, très-velus. La seule esp. connue, Â. seti- gcra, appartient au Mexique. AMBLYOPES, rept. Goldfuss appelle ainsi une fam. de Sauriens, comprenant ceux de ces reptiles qui ont les yeux couverts et petits, de sorte qu'ils n'y voient point ou du moins très-peu. AMBLYOPIllS. ijiFiis. G. de la fam. des Astasiens , dans la méthode de classification des infusoires , pu- bliée par Ehrenberg ; il a pour caractère essentiel : un seul œil, un corps dépourvu de queue. AMBLYOPODE. Amblyopoda. i?is. Horsfield a établi ce sous-genre dans la fam. des Lépidoptères diurnes pour un grou|)e de brillants papillons à queue, qui or- nent le musée de la Compagnie des Indes. Les carac- tères sont : antennes moyennes, allant en grossissant de la base à l'extrémité, sans massue distincte; palpes plus longues que la tête qui est courte, obtuse et large ; yeux aplatis ; corps court , mince ; ailes antérieures oblongues, courtes, obtuses : les postérieures arrondies ou un peu allongées, avec un appendiee anal et des queues filiformes. Pattes antérieures du mâle n'ayant pour tarse qu'un article obtus, dépourvu de crochets , terminé tout d'un coup par une superficie verticale ; celles de la femelle ont leurs tarses composés de cinq ar- ticles cylindriques; pattes intermédiaires et postérieures semblables dans les deux sexes, à cinq articles, dont le dernier terminé par deux petits crochets arqués, pres- que cachés sous les pelotles et les écailles. AMBLYPTÈRE. Jmblfpterus. Foss. G. de Poissons que l'on trouve dans les couches psammitiques des houillères et dont la race parait absolument éteinte. A.MBLYRAMPHE. ois. G. établi par Leach poury placer une nouvelle esp. d'Oiseau , VAmblyramphus bicoloi; que nous considérons comme un Étourneau. AMBLYRHYNQUE. Amblxrhynchus. rept. Sous-G. de la fam. des Agamcs, selon le système de classifica- tion publié par De Blainville. K. Agames. AMBLYS. Amblys. iNS. G. de l'ordre des Hyménop- tères , établi par Klug, et réuni par Latreille aux Os- mies. AMBLYTÈRE. Ambfyteris. iKS. G. de Coléoptères pen- tamères de la f. des Lamellicornes, institué par Macleay pour des Scarabées de la Nouvelle-Hollande qui ont dix articles aux antennes, avec les trois derniers en forme de massue, le labre découvert et lobé, les mandibules fortes et écailleuses, le lobe maxillaire de grandeur moyenne et armé de dents cornées au côté interne , le milieu de l'extrémité supérieure du menton un peu prolongé , tronqué, avec les angles arrondis, portant les palpes : le dernier article de celles-ci ovoïde, et celui des mâchoires fort allongé et presque cylindrique; l'écusson est grand. AMBO. BOT. S. de Manguier. AMBORE. Ambora. bot. Famille des Monimiées de Jussieu. Ce savant, dans son Gênera, a conservé ce nom malegache au G. que Commerson avait désigné sous le nom de Mithridatea. Ce G., réuni d'abord à la fam. des Urticées, en a été depuis séparé par cet illus- tre botaniste , pour former , avec le Monimia de Du Petit-Thouars, le type de la fam. des Monimiées. Ses caractères consistent en des fleurs unisexuées, monoï- 1S4 A M B A M B «{ues; les fleurs mâles ont un {jrand nombre d'élami- nes, réunies dans l'intérieur d'un involucre piriforme, pédicellé, qui s'ouvre en quatre valves réunies par leur base; les fleurs femelles sont é(;alcmenl renfermées dans un involucre charnu, ovoïde, offrant quatre dents su- périeurement; les ovaires sont renfermés dans la pulpe de l'involucre; ils sont uniloculaircs, monosperuies. A leur sommet , on trouve un stijjmate s^ubconoïde, très- aI!on,^é et à surface inégale ; cet involucre grossit con- sidérablement ; son ouverture supérieure s'élargit , et le fruit, parvenu à sa malurilé, est irré;;uliércment concave, et contient les graines renfermées dans l'in- térieur de ses parois. VJ. Tambourissa, Pers., est un Arbre qui croit dans les ilesde France, de Mascareigne et de Madagascar. Ou en possède plusieurs autres csp. Les Créoles des îles de France et de Mascareigne appel- lent VAmhora bois de Bombarde ou bois de RucIies, parce qu'on recueille le miel des Abeilles dans son tronc creusé. AMBOTAY. l'OT. Esp. du G. Anona, à laquelle Aublet a conservé so» nom de pays. AMBOUTON. EOT. PI. de Madagascar, qu'on mâche pour se parfumer l'haleine, et qui n'est que le Bétel. AMBRA, ois. S. vulg. de Bruant jaune. AMBli ARIA. BOT. G. de la fam. des Rubiacées; Tétrand. Mon., établi par Cruse (Rub. Cap. p. 10, 1. 1, /•. 3 et 4) pour deux pi. africaines que quelques auteurs avaient placées dans le G. Anlhospermum, dont elles se dis- tinguent par la forme du fruit que l'on dirait être partagé en trois ou quatre loges, parce que les deux méricar- pes ou coques sont joints de manière à laisser une commissure concave, qui figure une troisième loge cen- trale. Les deux esp. sont frutescentes, à feuilles ternées, connato-perfoliées, à fleurs petites, sessiles, axillaires , faisant place à des fruits glabres ou lomcnleux suivant Tespècc. AMBREADE. S. vulg. de Succin. AMBRE-BLANC. ^. Blanc de Baleine. AMBRE-GRIS. Substance grasse, cércnse, concrète, susceptible de se ramollir par une faible chaleur, se fondant ensuite, très-odorante, d'un gris tirant sur le brun, plus ou moins solublc dans l'Huile et dans l'Al- cool, selon qu'elle est plus ou moins pure. 11 est peu de substances dont l'origine ait donné lieu à plus d'opi- nions tlifférentcs, et même à plus d'absurdités, et cela provient de ce que l'Ambre, n'ayant encore été trouvé que sur les bords de certaines mers où il avait été dé- posé par les vagues sur lesquelles il floltail, on n'a pu encore saisir, pour ainsi dire, la nature sur le fait de sa production. L'opinion la plus admissible pourrait faire regarder cette substance comme un produit bitumi- neux, élaboré au fond des mers; cependant, le docteur Swediaur, qui s'est occupé de recherches particulières sur l'Ambre, pense, d'après les renseignements qu'il s'est procurés de différents voyageurs , et surtout des navigateurs à la pêche de la Baleine, que cette substance se forme dans le canal alimentaire de l'espèce de Ca- chalot nommée Physeter macroceplialus , et qu'elle est rejctéc avec les excréments de ce Cétacé ; il invo- que, à l'appui de son opinion , la production du Musc chez le Chevrotain et la Civette; la sécrétion d'une ma- tière analogue à l'Ambre dans les excréments du Dœuf, du Porc , etc. Pelletier et Cavcntou , auxquels on doit un beau travail analytique sur l'Ambre , conduits par l'analogie , sont portés à croire que cette substance pourrait bien èlre un produit de la matière biliaire qui constituerait les calculs chez certains Cétacés. L'analyse chimique de l'Ambre l'a fait considérer comme composé de résine, d'adipocire, de charbon et d'un principe particulier nommé Ambreine. L'Ambre est d'un grand usage, comme cosmétique, dans l'art du parfumeur; on l'emploie aussi quelquefois, en médecine, comme antispasmodique. AMbRE-JAUNE. A'. Slccin. AMDRE-NOIR. Var. de l' Ambre-gris. On a aussi donné ce nom au Jayet. AMBRÉE (1') oc l'AMPHIBIE. «oïL. Nom donné par Geoffroy à VlicUjc putris, Hélix succinea de Muller. Coquille fragile, tran.sparente comme du verre, variant beaucoup dans sa forme, sa gnndeur et sa couleur, qui reste néanmoins dans les nuames de l'Ambre ou du Suc- cin. Elle habite dans touie l'Europe, même dans le Nord. Elle se trouve aussi dans l'Amérique sept., au Tranquc- bar, et jusque dans les îles Mariannes, en sorte qu'elle est commune aux deux hémisphères, à tous les climats, à loules les zones; phénomène très-remarquable, et qui se reproduit pour une aulre espèce qui en est fort voi- sine, la Sucdnœa oblonlus rares dans les collections, et, par cela même, des pins précieuses. Elle habite les côtes de la Nouvelle-Guinée, selon Ilum- pbrey, et les mers de la Chine, selon Montfort. Cette belle esp. est connue depuis longtemps, car Lister en donne une bonne figure (t. 552, f. A). AMMONITE. Ammonites, moll. foss. G. de la fam. des Ammonées, établi par Itruguière pour les corps fos- siles connus vulgairement sous le nom de cornes d'Am- vion, cornes de Bélier, Serpents pétrifiés, etc. Les Ammonites ont été connues des anciens, qui leur ont attribué des vertus merveilleuses. Les Indiens les ont encore, de nos jours, en grande vénération, et les dési- gnent sous le nom de Salagraman. Dans nos contrées, on les a prises, dans les temps d'ignorance , pour des Serpents pétrifiés; et cette idée, il faut en convenir, avait quelque motif aux yeux du vulgaire. Le siphon des Ammonites et des Nautiles forme un tube non in- terrompu, qui traverse toutes les loges sans établir aucune communication entre ces loges et l'Animal. Le lest semble n'être qu'un corps protecteur pour l'organe qui remplit le siphon. Cependant quelques auteurs ont cru pouvoir avancer que ce siphon sert à l'Animal pour remplir sa coquille d'eau, augmenter sa pesan- teur, et par là pouvoir se couler à fond. D'autres natu- ralistes ont pensé que les Animaux des Ammonites, n'ayant d'autres moyens de se transporter d'un lieu à un autre que par la natation, peuvent retenir, dans leurs loges, de l'air qu'ils peuvent comprimer ou di- later, selon le besoin qu'ils ont de s'élever ou de s'a- baisser dans les eaux, et que cette coquille cloisonnée remplace la vessie natatoire des Poissons. Cette opi- nion, très-ingénieuse, est de Defrance i elle a l'avan- tage d'expliquer l'usage des coquilles Multiloculaires, dont on ne conçoit pas l'utilité, ù cause de leur forme et de leur position présumée. Cependant il faut conve- nir que, les cloisons ne se communiquant pas, puisque le siphon est continu , la compression ou la dilatation de l'air qu'elles pourraient contenir ne .se comprend pas et exigerait des moyens d'action inconnus. Bru- guière pense, avec raison sans doute, que le siphon tubuleux est destiné à loger un ligament qui sert ù l'Animal pour régir et gouverner sa coquille, et pour conserver son équilibre, s'il est obligé de se déplacer; opinion qu'il appuie par l'exemple de la figure que Rumphius a donnée de l'Animal du IVantilus Pom- piliiis, laquelle présente à la partie postérieure du corps de cet Animal un appendice filiforme, qui paraît être le ligaminl lendincux dont nous parlons. l\Iais il est à croire lu3 interne, trilobée, constitue ce que cet auteur appelait Nectaire. L'étamine est attachée au sommet du tube du calice; elle offre un filet plane, coloré et pétaloïde, qui se prolonge souvent au-dessus de l'anthère; celle-ci est attachée à la face antérieure du filet, et SCS deux loges, qui s'ouvrent longitudinale- raent, sont écartées et distinctes. On trouve souvent deux étamines rudimentaires et avortées. L'ovaire est infère, triloculaire ; chaque loge renferme plusieurs ovules disposés sur deux rangs ù l'angle interne; le style est filiforme, terminé par un stigmate concave. Le fruit est une capsule, rarement une baie triloculaire, tri- valve. Les graines, quelquefois recouvertes d'un arille, contiennent un embryon monocotylédon, le plus sou- vent renfermé dans un endosperme farineux. Les Amo- mées sont des Végétaux herbacés, vivaces, ayant des racines tubéreuses, épaisses, charnues, extrêmement aromatiques; des feuilles simples, entières, engainantes; des fleurs ordinairement grandes, éclatantes, disposées en épi ou en panicule, accompagnées de bractées. R. Brown a séparé des Amomées plusieurs G., tels que Canna, Maranta, Thalia, Phrynium et Myrosma, dont il a fait une petite fam. des Cannées, distinguée par son anthère simple et ses graines dépourvues d'endospernie ; nous divisons les Amomées ainsi qu'il suit : § I. Cannées. Canna, L. Maranta, L. Thalia, L. Phrj-niu»i. Myrosina, L. Supl Peronia, d. c. Lit. etc. § II. ZtNGiBEBACÉES. Ueiljcliium. Jîoscoca, Smith. Alpinia, L. Elettaria, Maton. Ilcllcniu. Zimjiber, Gxrtn. Coslus, L. Kœmpfcria, L. Amomum , L. Curcuma, L. Glohba , L. Cerasnnllicra , Hornem. Hornstedlia, Retz. etc. AMOMIE. BOT. S. de Mûrier blanc. AMOMON. BOT. S. de Solanum pseiulocapriciim. 1'. MOREILE. AMONIE. Amonia. bot. F. Arémonie. AMOORE. Ainoora. bot. G. de l'Hcxandrie Monogy- nie de Linné, établi par Roxbourg, pour un arbre du Bengale, à feuilles pinnées et à tueurs jaunes, paniculées, (pii ont un calice tridcnlé. ù trois bractées; une corolle à liDJs pétales r(inni\(iils; six élamincs; inie capsule triloculaire, renfermant des graines munies d'une sorte d'aigrette. AMOUEDXIE. Amorcuxia. bot. Ruiz et Pavon ont établi ce G. qui a beaucoup de rapport avec la fam.de» Rosacées, sur l'inspection d'une pi. qu'ils ont trouvée dans les champs au Mexique, et qu'ils ont appelée A. palmatifiila ; ils lui assignent pour caractères princi- paux : calice quinque-partitc, à tube trè.s-court. it lobes oblongs et aigus ; cinq pétales plus grands que le calice et insérés à sa base ; environ vingt étamines réunies en une seule série; un ovaire libre, ovale, triloculaire; un style filiforme aigu; une capsule ovale, polysperme. AMORPIIA BOT. G. de la fam. des Légumineuses, dont Ncckcr a fait son G. Bonafidia. Caractères : calice à cinq dents; corolle, dont la forme insolite a donné son nom au G.; elle est dépourvue de carène et d'ailes, présentant seulement un étendard ovale et concave; étamines, au nombre de dix, unies lâchement par la base de leurs filets. Le Légume est très-petit, ovale, tuberculeux, con- tenant une ou deux graines. On a décrit deux esp. d'A- morphas, toutes deux originaires de la Caroline. L'une est un petit Arbrisseau à folioles sessiles; l'auti-e est arborescente, à folioles péliolées; on la cultive en France, dans tous les jardins, où elle brave les hivers et porte le nom vulgaire d'Indigo bâtard. Elle est figu- rée dans les Illustrations des genres de Lamarck, ta- bleau 021. AMORPHE, min. Terme employé pour indiquer qu'une substance ou l'une de ses modifications ne présente au- cune forme régulière. AMORPHOSOME. A morphosoma . ins. G. de Coléop- tères pentamères, établi par Delaporte, dans la fam. de« Steruoxes de Latreille. Caractères : antennes de onze articles: le premier gros, renflé; les trois suivants de même forme, mais plus petits; les autres dentés en peigne; tarses larges, dilatés, garnis eu dessous de membranes; crochets larges et courts; tète assez grande; corselet transversal, anguleux sur les côtés; écusson grand, triangulaire; élytrcs moins larges que le corse- let; corps tuberculeux, épais ; pattes courtes ; cuisses un peu renflées. A ce G. se rapportent les BupresHs hy- (tropica et penicilluta de Klug, ainsi que i|uelques au- tres esp. du cap de Bonne-Espérance. AMORPIIOPHALLE. A morphophallus. BOT. G. de la fam. des Aroïdées, de la Mon. Polyand. L., formé aux dépens du G. Arum par Blume, pour une esp. fort re- marquable ijuc Rum|>h, qui l'a découverte, avait appelée Tacca phallifera, V. p. 520, t. 1 13, fig. 2, et à laquelle lîoxbourg a depuis donné le nom d'Arum campanu- tntum, sous lequel nous la comprenons dans notre re- cueil de planches. Les caractères assignés par Blume au G. nouveau sont : spathe roulée à sa base; spadice nu. lisse ou granulo-verruqueux supérieurement; organes rudimentaires nuls; anthères sessiles, biloculaires,hipo- reuses sur le dos ; ovaires libres, quelquefois hi, tri ou quadriloculaires; ovules solitaires dans chaque loge et attachés perpendiculairement à la base; stigmate en tête, simple ou échancré, ou divisé en plusieurs lobes ; baies distinctes. A. cAMP\>i'i.É; Amorphophallus campamilntus. ,1 ni III z-vrlaiiicuiii, Conim. horl. 1. 10 1. Racines grau- AMOME GINGEMBKE. A M A M P ÎG'6 (leSjUibercuIeiiscs, arrondies, discoïdes, striées concen- Iriquemenl; feuille centrale, pinnatifidc, haute d'un à deux pieds; fleurs ordinairement au nombre de deux, por- tées sur un pédoncule court, verdàlre, tacheté de brun, accompagnées de deux bractées inégales, lancéolées et membraneuses; spathe campanulée, un peu coriace, pourprée à la base, jaunâtre intérieurement, avecles bords rosaires et ondulés ; sa base extérieure est blan- châtre, parsemée de taches grisâtres. Spadice long d'un pied environ; partie inférieure cylindrique et couverte de pistils; la supérieure, où sont placées les étamines, a soii sommet dilaté, déployé en une télé large, ondulée, d'un pourpre foncé et granulé. Les germes sont nom- breux, un peu sphériques, pourprés : chaque style est cylindrique, terminé par un stigmate capité, ondulé, jaune. Les anthères sontsessiles, oblongues, obtuses, à quatre loges qui s'ouvrent au sommet par des pores. Cette plante fort extraordinaire croît spontanément à Java où ses racines qui pèsent de quatre à six livres sont pour les Indiens un mets qui rivalise avec la Pomme de terre . On en possède quelques exemplaires dans les serres d'Europe. AMODILLE. zooL. Nom donné vulgairement au pre- mier lait fourni par la vache qui vient de mettre bas. AMODR. zooL. r. Riii. AMOURETTE. BOT. N. vulg.de diverses pi. des champs qui se font remarquer par un port gracieux; ainsi on appelle : Amourette tremblante, le Briza média, L. Grande Amourette, le Briza inaxima, L. Petite Amou- rette, le Poa Eiaijrostis, L. Amourette des prés, le Lyvlmis Flos Cueilli, L. Amourette moussue, le Saxi- fragaliypnoiiles, L., etc., etc. A.MOrRlE. BOT. N. vulg. du fruit du Mûrier noir et des ronces frutescente et framboisier. AMOUROCHE. eot. N. vulg. de la cotule anthemoïde. AMPAC. A'iiipacus. bot. Rumph appelle ainsi, et figure {Hort. Jmb. t. 61 et 62) deux Arbres des Indes orientales, à feuilles longuement pétiolées, opposées et ternées, plus étroites dans l'un des deux, d'où cet auteur lire les noms de latifolius et d'angustifolius, par les- quels il les spécifie. Le premier est r.JH(/(ac des Malais. Ses fleurs, disposées en panicules axillaires, présentent une corolle à quatre pétales, plusieurs étamines, un ovaire à un seul style, qui se change en deux capsules accollées, monospermes, s'ouvrant en quatre valves longtemps persistantes. Telle est la description incom- plète de l'auteur, qui ne permet pas d'assigner, avec certitude, la place de ces plantes, que quelques auteurs néanmoins attribuent au G. Jubertia. AMPAN. MOU. y. Apan. AMPÈBE. BOT. S. d'Holcus Sorghum, L. AMPELIDÉES. bot. F. VmiFÈRES. AMPÉLIDÉS. ois. Fam. de l'ordre des Passereaux dcn- lirostres, (lui, d'après la méthode de Vieillot, se compose des G. échenilleur, jaseur, coracine, avérano, cotinga et procné. AMPELIS. OIS. S. de Cotinga. AMPÉLITE ou TERRE A VIGNE, ans. Les anciens connaissaient sous ce nom une Argile schistoide, noire, abondante eu pyrites, qu'ils croyaient propre â servir d'engrais pour la Vigne, et à faire périr les Insectes qui rongent cet.Vrbuste. De nos jours l'Ampélitc est une ro- che schisteuse, feuilletée, noire, tachante, dont on fait des crayons propres au dessin et que les cliarpentiers employent pour leurs tracés. AMPELODESME. Âmpeloilesmos. bot. G. de la fam. des Graminées, institué par le D'-. Link, qui lui assigne pour caractères : épillets bi-multiflores, à fleurs fertiles, glumes presque égales, aiguès, à une seule nervure; paillettes presque égales : l'extérieure nervurée, aiguë, entière à l'extrémité qui se prolonge souvent en une soie comprimée; l'intérieure binervurée, profondément bidentée au sommet; poils insérés au dos de la paillette extérieure, épars et dressés; deux squammules ovales- oblongues, membraneuses et poilues; ovaire presque ovale, souvent velu ; styles très-courts ; stigmates à li- brilles rares, éparses ou subdisliques. L'A. australe, la seule espèce bien constatée jusqu'à ce jour, a le chaume simple, les feuilles roulées, filiformes; la panicule res- serrée, oblongue; les épillets multiflores; les glumes acuininées; les soies des paillettes fort longues. AMPELOPSIDE. Ampélopsis, bot. G. établi par Ri- chard père, dansla fam. des Viniférées;Pcnt.Monogynic. L. Il tient le milieu entre le G. l'itis et le G. Cissus. II se distingue du premier par ses pétales non soudés en coiffe, mais libres, réfléchis et caducs ; par ses fleurs hermaphrodites, tandis que toutes les vignes de l'Amé- rique boréale sont dioïques et plus rapi;rochées du Cis- sus. Il en diffère surtout par ses étamines au nombre de cinq. Il faut rapporter à ce G. X'Hedera quinqiiefo- litt et le l'ilis arborea de Linné. AMPELOS. BOT. S. de Vigne. AMPELOSYCIOS. bot. Ce G., établi par Du Petit- Thouars pour une Cucurbitacée de Madagascar, qui paraît identique avec le Telfairia pédala de Hooker, devra, s'il ne se présente point d'autre esp. mieux ca- ractérisée, se fondre dans ce dernier G. Tout porte à croire que la même pi. est aussi le type du G. Joliffea de Bojer et Delille, qui l'ont produite sous le nom spéci- fique &Jf'ricana. AMPERÉE. Jmperea. bot. G. de la fam. des Euphor- biacées, établi par Ad. de Jussieu, pour deux plantes originaires de la Nouvelle-Hollande, auxquelles en ont été jointes deux autres, découvertes par les botanistes embarqués sur les vaisseaux expéditionnaires de cir- cumnavigation, la Coquille et r Astrolabe. Les caractè- res du G. sont ; calice à cinq sépales, à bords scarieux et ciliés, persistants ; corolle nulle. Fleurs femelles soli- taires, presque sessiles, garnies de deux ou trois brac- tées ; ovaire tribolé, couronné de six appendices recour- bés ; trois stigmates courts, bifides au sommet ; capsule petite, ovoïde, à trois loges renfermant chacune un ovule. Le petit nombre d'esp. ([ue contient ce G., con- siste en arbustes de moyenne élévation, à feuilles rap- prochées, linéau'es, dont les bords sont repliés en des- sous, accompagnées de deux stipules faiblement den- tées. AMPEDTRE. bot. F. Froment. Épautrc. AMPHACANTHOS. pois. r. SiDJAK. AMPHANTHE. eot. Réceptacle dilaté, qui porte ou renferme les fruits. AMPHERliPlIIS. bot. g. de la fam. des Synanthérées 166 AMP A M P établi par Kunth, et voisin des G. yeronia ei Pacou- rina.W se distingue par les caractères suivants ; invo- lucre Iiémispliérique, composé d'écaillés imbriquées, et entouré d'un second involucre de feuilles; réceptacle plane et nu ; fleurs tubuleuses, très-nombreuses, her- maphrodites; fruits cylindriques, sillonnés, couronnés d'un grand nombre de poils comprimés on d'écaillés li- néaires, qui tombent à la maturité du fruit. Les deux esp. décrites par Kunth sont de petits Arbustes à feuilles alternes, dentées, à capitules terminaux, solitaires et pourprés. Ces arbustes, d'un port assez élégant, sont originaires de l'Amérique équinoxiale. AMPHIBICORISES. Amphibicorisœ. iffs. Dufour em- ploie ce nom- pour une fam. qu'il a établie dans la sec- lion des Hémiptères hétéroptères , et qui comprend les Hydromètres de Fabricius. Elle correspond aux Ploières de Latreille. AMPHIBIE, zooi. On a donné plusieurs acceptions à ce mot. Il exprime, selon les uns, la propriété qu'ont certains Animaux de vivre alternativement dans l'air et dans l'eau. Il s'applique, selon d'autres, à la faculté de respirer ces deux fluides tour à tour et sans danger. Dans ce dernier sens, aucun Animal ne mérite rigou- reusement le nom d'Amphibie ; mais il désignerait, dans l'autre, des êtres trop nombreux et trop disparates. Gesner, qui ne considérait que le lieu de l'habitation, nommait Amphibies les Castors, les Loutres, les Gre- nouilles, et beaucoup d'autres Animaux qui vivent indif- féremment sur la terre ou près des eaux. Linné appUqua ce nom, qui signifie proprement double vie, à l'une de ses classes, formée d'abord des Reptiles et des Poissons Chondroptérygiens, mais depuis réduite aux Reptiles seuls qui ont le sang rouge et froid, et la circulation simple. Cette dénomination était fondée sur cette judi- cieuse remarque, que, si ces Animaux ne respirent pas dans l'Eau, comme les Poissons ou les Mollusques, ils peuvent du moins y séjourner longtemps sans respirer d'air. Cuvier, qui connut mieux que ses devanciers l'es- sence même de l'organisation, n'a pas jugé à propos d'appliquer ses grandes vues à la nomenclature des Ani- maux, comme il les avait appliquées à leur classifica- tion, et il a nommé Amphibies, des Mammifères que leurs organes moteurs rendent habitants des deux élé- ments. Les Amphibies de ce savant, placés entre les Chats et les Didelphes, forment la troisième et dernière tribu de la classe des Carnassiers. Cette tribu se compose d'A- nimaux dont les pieds sont si courts et teUement enve- loppés de peau, qu'ils ne peuvent servir qu'à ramper .sur la terre, lorsqu'ils n'eu usent point pour la nata- tion. Ces Animaux passent la plus grande partie de leur existence dans la mer, et ne viennent à terre que pour s'y réchauffer au soleil ou pour y aHaiter leurs petits ; leur corps est allongé, leur bassin fort étroit ; et leur poil ras très-serré contre la peau. Deux G. seulement composent la tribu des Amphibies, dont ne font plus partie les Lamantins et les Dugons ; ce sont les Phoques et les Morses. Les Animaux Amphibies de Linné et de Cuvier ont un caractère commun : leurs deux circulations se réunis- sent pour n'en faire qu'une; leurs deux sortes de sang se mêlent elseconfondent.Tousn'ont, ou qu'une seuleoreil- lette, ou deux oreillettes qui communiquent ensemble à l'aide du trou de Bolal conservé. C'est il cette disposition du cœur qu'on attribue la faculté qu'ont ces Animaux de séjourner longtemps dans l'eau sans respirer d'air. C'est là ce qu'on a considéré comme le caractère essen- tiel des Amphibies; à ce sujet, on s'est étrangement mépris. Outre cela, les Phoques et les Morses ont leur veine cave inférieure élargie en sinus à l'endroit où elle traverse le foie. Si la disposition précédente favorise les efTorts pour nager et pour plonger, celle-ci paraît résidter des mêmes efïorts. Tel était du moins le senti- ment dellalleret celui de Meckel, lesquels observèrent ce fait, mentionné par Fontenelle dans l'Histoire dePA- cadémie des sciences. On a comparé à des Amphibies les fœtus de tous les Mammifères, parce qu'ils vivent au milieu des eaux de l'amnios, parce qu'ils conservent longtemps leur trou de Botal, parce qu'ils ont réellement une circulation de Phoques ou de Reptiles. Buffon s'est assuré qu'on peut, sans les priverde la vie, submerger dans de l'eau ou dans du lait de petits Mammifères nouveau-nés. Les jeunes Animaux résistent d'autant mieux à cette épreuve qu'ilssont plus rapprochés du moment de la naissance. Ces expériences de Buffon sur la submersion sont par- faitement d'accord avec cellesde Legalloissurla section de la moelle épinière. De ce fait reconnu et constaté par Buffon. ce grand écrivain et son prudent conseiller Daubenton inférè- rent la possiliilité de rendre des Animaux artificielle- ment Amphibies. Pour y parvenir, selon eux, il suffirait de plonger déjeunes Mammifères, à diverses reprises, dans un fluide dont ils pussent se nourrir. Mais Buffon et Daubenton négligèrent d'observer : 1» Que le fœtus encore entouré des eaux de l'amnios, reçoit de sa mère un sang tout respiré, tandis qu'après la naissance, tout Mammifère doit respirer lui-même et sans interruption notable, sous peine de la vie. 2» Que le trou de Botal n'existe d'ordinaire, au mo- ment de la naissance, que chez les Animaux où il doit toujours persister; d'où il suit qu'on doit accorder quelque importance à la disposition primitive de$ or- ganes. S" Que d'ailleurs cette communication des oreillettes ne dispense nullement de la nécessité de respirer, né- cessité à laquelle obéissent tous les Animaux dont le sang circule. 4" Que le trou de Botal n'a qu'un usage , qui est de fournir au sang un moyen d'éviter les poumons, un moyen de soustraire la circulation à la compression des vaisseaux pulmonaires, et de la rendre, par cela même, indépendante des efforts de ces vaisseaux. S" Qu'enfin, ce qui arrive chez les Veaux marins et les Reptiles ne doit pas nécessairement arriver chez tous les Mammifères, ni surtout chez PUomme. On doit donc conclure des faits que nous venons d'é- noncer, que la conservation du trou de Botal ne donne aux Animaux sur lesquels on l'observe, ni la précieuse faculté de respirer tour à tour dans l'air et dans l'eau, ni le pouvoir non moins précieux de rester longtemps sans respirer d'air. Le nom d'Amphibie a été étendu jiisi|u'à la botani- A M A M P 167 que, et se donne aux plantes qui végètent dans l'eau comme sur la terre, le nombre en est assez considéra- ble, particulièrement dans les pays chauds. AMPHIBIE. MOLL. /^. Ambrée et AjiBRETTB. AMPHIBIENS. Ordre de Reptiles dans lequel De Blain- ville a placé tous ceux qui se distinguent par une orga- nisation ostéologique toute particulière et différente de celle des autres Reptiles, par le mode d'articulation des vertèbres, surtout celle de la lêle pourvue d'un double condyle, en un mot par toutes les parties du squelette et par suite du système myologique. Ils ont un corps très-diversiforme, quelquefois très-court et déprimé , d'autrefois lacerliforme et même serpenti- forme, à queue entièrement nulle ou assez longue, à tête peu ou point distincte ; ce corps est pourvu de deux paires de membres ou d'une seule paire, ou entièrement nullipède, couvert d'une peau constamment nue ou plus ou moins muqueuse. Les Amphibiens sont divisés par De Blainville, en trois ordres : les Batraciens, les Pseudosauriens, et les Pseudophidiens. AMPHIBIOLITES. looi. Ona quebiuefois appelé ainsi des débris fossiles d'Animaux Amphibies ou censés Am- plii])ies. AMPllIBOLE. MTN. Espèce minérale de la classe des Substances terreuses, et l'une des plus remarquables pai' le grand nombre et par la diversité de ses modifi- cations. Sous ce nom à.'' Amphibole viennent s'identifier aujourd'hui des corps que les minéralogistes ont d'a- bord rapprochés dans une même famille, celle des Schorls, d'après des rapports vagues et insignifiants, et qu'ils ont ensuite, sur la foi de caractères aussi peu décisifs, séparés en trois espèces distinctes ; la Horn- blende, le i'i/a/i/siem ou l'Actinotc des Français, et la Trémolile ou Grammalite. Leur nouvelle réunion, opé- rée par la Cristallographie, a pour fondement ce qu'il y a de plus précis et de plus invariable dans les carac- tères qui tiennent de près à l'essence des Minéraux, savoir ; l'uniformité de structure et l'unité de molécule intégrante. L'Amphibole est distingué des autres substances con- nues par sa forme primitive, qui est celle d'un prisme rhomboidal oblique, dans lequel les pans les plus incli- nés font entre eux l'angle de 124» 34'; l'incidence de la base, sur l'arête de jonction des mêmes pans, est de 104" 57'. La hauteur du prisme est déterminée par une condition géométrique, à laquelle satisfont géné- ralement toutes les formes primitives de ce genre, et ipii consiste en ce que le point le plus bas de la base supérieure et le point le plus élevé de la base inférieure sont de niveau, lorsque l'axe du prisme est situé verti- calement. Ce prismeest divisible suivant des plans menés par les diagonales des bases. Tels sont, d'après HaUy, les caractères spécifiques de l'Amphibole, les seuls ([ui ne soient point sujets à varier par la présence des principes étrangers au Mi- néial. Quant aux autres propriétés, elles sont, comme on le verra plus bas, plus ou moins influencées par les altérations que produisent les mélanges accidentels, et d'où résultent toutes ces modifications d'aspect qui ont tromiié les partisans des caractères extérieurs. Voici d'abord, eu peu de mots, le signalement des prétendues espèces, ci-dessous dénommées, et que HaUy a réunies en une seule. Les cristaux noirs ou d'un noir-brunâtre appartiennent à la Hornblende. Les cristaux transluci- des, d'un vert plus ou moins foncé, et quelquefois d'un blanc-verdàlre, se rapportent au Strahistein ou àl'Acti- note : ils sont, en général, d'une forme plus allongée que ceux de Hornblende. La Trémollte ou Oraramatite comprend les cristaux blancs, blanc-jaunâtres ou d'un gris-cendré, ayant souvent une teinte de verdàlre et un éclat qui tire sur le nacré. La pesanteur spécifique de ces divers cristau.v varie depuis .3 jusqu'à 3,3. Le tissu de l'Amphibole est ordi- nairement très-lamelleux et très-éclatant. Ce Minéral raie le verre; il donne difficilement des étincelles par le choc du briquet; il est fusible au chalumeau en verre noir, en émail grisâtre, ou en émail blanc et hui- leux, suivant que le fi'agment éprouvé provient d'une Hornblende, d'un Actinote ou d'une Trémolite. Les variétés, d'une couleur noire, agissent sur l'aiguille aimantée. Nous offrirons ici le rapprochemeTit des analyses de l'Amphibole du cap de Gates, de l'Actinote du Ziller- Ihal et de la Grammatile blanche du S'-Gothard, par Laugier; la première a donné : Silice, 42; Chaux, 9,8; Magnésie, 10,9; Alumine, 7,09; O.xyde de Fer, 22,09; Oxyde de Manganèse, 1,1S; Eau, 1,92; Perte, 5,38. La seconde : Silice, SO; Chaux, 9,73; Magnésie, 19,23; Alumine, 0,75; 0.xyde de Fer, 11,00; Oxyde de Chrome, 5,0; Eau, 3,0; Perte, 1,23. La troisième : Silice, 41; Chaux, 13; Magnésie, 15,23; Eau et Acide carbonique, 23; Perte, 5,75. f Formes déter minables. Le nombre des formes secondaires de l'.imphibole , observées jusqu'à présent, est assez considérable. Nous nous bornerons à en citer quelques-unes des plus sim- ples, parmi celles qui portentplus visiblement l'empreinte de leur type primitif. A. DiTÉTRAÈDRE. PHsme à quatre pans, terminé par des sommets dièdres. Les faces de chaque sommet, qui résultent d'un décroissement ])ar une simple rangée de molécules sur les angles aigus de la base, se réunissent sur une arête inclinée à l'axe, ce qui suffirait pour prouver l'obliquité de cette base. A. EisuNiTAiRE. La Variété précédente, dontle prisme est devenu hexaèdre par l'addition de deux pans, à l'endroit des arêtes conliguës aux angles aigus de la base. A. BiHEXAÈBRE. La Variété ditétraèdre dans laquelle le prisme est devenu hexaèdre par le remplacement des deux autres arêtes longitudinales, tandis que les sommets ont acquis une nouvelle face parallèle à la base. A. DODÉCAÈDRE. Le prisme de la variété bisunitaire, avec d autres sommets trièdres, dont tine des faces est également parallèle à la base. tt Formes indéterminables. A. RH03ID0Ï0AL. Le prismc de la variété primitive avec des sommets irréguliers, comme s'ils avaient été frac- turés. C'est la forme la plus ordinaire des Trémolites engagées dans la Dolomie du S'-Gothard. Souvent le prisme est comprimé, en même temps ([ue ses iwns ont subi des arrondissements. A M 1' A M P A. HMisAiRB, en masses composées de lames conli- iiucs. On Irouve, en Caiintliie, dans la roche appelée Ecloijite, un Amphibole lamhiaire, d'un vert-noiràlrc, ipie l'on a confondu, en Allemacnc, avec le Pyroxène sous le nom de BlUUriser-Aucit- A. LAMELLAIRE, composé de petites lames qui sont comme entrelacées les unes dans les autres. Les deux variétés précédentes sont faciles à reconnaître , en ce qu'elles montrent visiblement les deux joints naturels, également éclatants, qui font entre eux l'angle de 124». A. guahuliforme, en petits grains, d'une couleur verte, engagés dans une Chaux carbonatée, blanche, lamellaire, de Pargas en Finlande. On l'a désigné, en Allemagne, sous les noms de Coccolilhe de Finlande et de Pargasile. La véritable Coccolithe est un Pyroxène granuliforme. A. AciciLAiRE RADIÉ, 6» prismcs qui divergent en tout sens, à partir d'un centre commun ; ils sont quel- quefois composés de libres déliées qui présentent un aspect soyeux : telle est la Grammanile fibreuse du Saint-Gothard. A. GLOBi'LiFORME RADIÉ, cu globules Hoirs engagés dans un Feldspath sul)granulaire. Les Allemands ont donné ù cette substance le nom de Tigererz (mine ti- grée), parce qu'ils ont cru que les globules renfer- maient de l'argent. En parcourant la série des variétés précédentes, on observe une grande variation dans les caractères pure- ment extérieurs, et qu'HaUy désigne si justement par le nom d'accidents de lumière. Tantôt la substance est tout à fait blanche, et tantôt noire et opaque. Entre ces deux extrêmes, il existe beaucoup d'intermédiaires, tels que différentes teintes de gris, de violet et surtout de vert plus ou moins foncé. Certaines variétés d'un vert-clair passent par succession de temps au vert ob- scur : on en a fait une espèce particulière, à laquelle on a donné le nom de Calamité. La Hornblende elle- même est susceptible d'une altération qui lui donne un aspect terreux, avec une couleur brunâtre, comme on l'a remarqué sur des cristaux provenant de Theysing, en Bohème. Ces sortes de contrastes, que fait naître la comparai- son des caractères extérieurs dans deux variétés que l'on isole de la série, disparaissent lorsqu'on suit la gra- dation des intermédiaires qu'elles laissent entre elles. Par exemple, la blancheur, qui est pure dans plusieurs Trémolites, admet dans d'autres Cristaux prismatiques des nuances de grisâtre et de verdâlre. Le vert, qui domine dans lé Strahlstein, passe à l'olivâtre, et quel- quefois au vert-noirâtre. Enfin, le noir-verdàtre de l'Am- phibole arrive, dans certaines variétés, à une feinte voisine du noir parfait. On observe une pareille grada- tion dans les différences qui se rapportent à l'éclat, et â l'aspect des formes considérées en général. Ainsi s'é- vanouissent les prétendues lignes de séparation que l'on avait tracées d'après un examen peu réfléchi, entre les diverses modifications de l'Amphibole. Dans l'ancienne minéralogie, la Horiddende était le Scliorl par excellence. Ce dernier nom ayant été donné à la Tourmaline, par les minéralogistes allemands, llatiy n'a pas cru devoir le conserver à l'espèce qui nous occupe. Il lui a substitué celui d'.imphihole, qui signi- fie douteux, cquiroque, comme pour avertir l'obser- vateur de se défendre de l'illusion qui a fait confondre ce Minéral avec tant d'autres. L'Amphibole est une des substances qui constituent à elles seules des roches : il abonde dans les terrains primitifs, où il forme des masses considérables, comme au Taberg en Suède. 11 entre comme principe essentiel dans la composition de plusieurs roches, telles que la Syénile. le Uiorite ou GrUnstein des Allemands, et l'A- jdianite ou le Trapp. On le trouve comme composant accidentel dans le Gneiss, le Mica-Schistolde, le Por- phyre, la Dolomie et l'Eclogite. On le rencontre aussi dans le Basalte, et dans les déjections volcaniques, comme au cap de Gates, dans le royaume de Grenade. AMPlllBOLl. OIS. L'une des cinq fam. de l'ordre des Oiseaux grimpeurs, selon la méthode de classification d'illiger: elle renferme les Barbus, les Anis, les Cou- cous, etc. AMPHIBOLIS. BOT. G. de la fam. des Ulvacées, créé par Agardh pour une Thalassiophyte rapportée de la Nouvelle-Hollande par Labillardière. Les organes de la fructification de cette pi. ayant échappé aux recher- ches du professeur Agardh, il a cru devoir la placer parmi les Algues; plus heureux que ses devanciers, Gaudichaud, qui faisait partie de l'expédition nautique de rUranie, a trouvé les organes mâles de ce singulier végétal; néanmoins, il ne lui a point donné un nom nouveau, il a préféré laisser la dénomination exacte en suspens jusqu'à ce que l'occasion se présente à de nou- veaux navigateurs qui visiteront FAustralasie, de décou- vrir une plante complète, c'est-à-dire avec ses organes mâles et femelles. AMPHIBOLITE. GÉoi. Ce nom est réservé à celles de Roches amphiboliques dans lesquelles cette substance, cristallisée soit confusément, soit en lamelles, en petits prismes ou aiguilles, empâte différents Minéraux éga- lement cristallisés, mais qui y sont comme parties ac- cessoires, telles que le Feldspath, le Mica, le Grenat, la Diallage. L'Amphibolite contient encore accidentellement des Pyrites, du Titane nigrine, de l'Épidote; sa couleur dominante est le noir ou le vert foncé; ayant beaucoup deténacité,elle est parconséquent très-difficile à casser; sa cassure est droite, unie ou raboteuse. Quoique très- dure, cette Roche ne prend jamais un poli très-bril- lant. Elle se désagrège et se décompose facilement à l'air; elle ne forme pas des masses continues considé- rables, et se Irouve ordinairement en couches dans les terrains primitifs. On cite cependant des Roches qui paraissent devoir être rapportées à cette esp., et qui recouvrent des couches dans lesquelles on voit des dé- bris de corps organisés. Suivant la structure de la pâte et l'espèce des Miné- raux accessoires qui y sont disséminés, on distingue plusieurs variétés d'Amphibolites, qui prennent les noms d'A. granitoïdc, A. ophioline, A. diallagique, A. actinotite, A. micacée, A. schistoïde. Cette roche passe par des nuances insensibles à la Casanite, au Trappite, et à la Diallage. AMPIIinOLOIDE. GÉOL. Roche composée essentielle- AMP A M P 109 nient d'Amphibole et de Feldspath, mais dans laquelle la première de ces substances domine. AMPIIIBOLURE. Jmpliiholurus.KEfT. Sous-G. delà fam. des Agames, dans la méthode de classification de De Blainville. f^. Agames. AMPHICULIME. Âmphiblilima. moll. G. établi par Lamaick pour une Hélice de la Guadeloupe, fort rare, et d'une forme singulière, qu'il a nommée A. capu- chonnée, A. cucullata. 11 y a rapporté les Ambrettesde Draparnaud, ou Amphil)ulimes, qui forment maintenant un sous-G. des Hélices, appelé Cochlohydre. /^. ce mot. AMPHICARPA. BOT. Légumineuses; Diadelphie Dé- candrie, L. Ce G., établi par Elliot, et placé auprès des Dolichos et des Glycine, a pour caractères : calice campanule, quadridenté, arrondi et nu à sa base ; pé- tales oblongs; étendard plus grand, sessile et non re- dressé; anthères arrondies; stigmate capitulé ; ovaire cylindrique et renflé inférieurement; gousse stipitée, aplatie, renfermant deux à quatre graines. Les deux esp. connues sont originaires de l'Amérique sept. ; elles ont les feuilles bifoliolées; les stipules petites et cauli- iiaires; les fleurs sont quelquefois apétales, disposées en épis axillaires. AMPHICARPON. Jmphicarpum. bot. G. de la fam. des Graminées, qui a pour type le Melium Jmphicar- pum de Pursh, et que Kunth caractérise ainsi : épillet à deux fleurs (l'inférieure uiiipaléacée, neutre, fort sem- blable à la glume); fleurs mâles et femelles sur la même pi. : les unes radicales et longuement pédonculées, les autres terminales et paniculées. Dans les Heurs mâles la glume est unique, membraneuse, concave et muli- (|ue. Les deux paillettes sont delà longueur de la glume, presque égales, concaves et mutiques ; les deux écailles sont charnues, tronquées, presque trilobées et glabres; les semences sont au nombre de trois; l'ovaire est ap- pauvri. Chez les fleurs femelles la glume est unique, membraneuse, à plusieurs nervures, concave, muli- que, plus courte que les paillettes ; celles-ci sont coria- ces, aiguës, l'inférieure embrassant la supérieure; les deux écailles sont épaisses, tronquées, bilobées et gla- bres ; les étamines sont appauvries ; l'ovaire est glabre; les deux stigmates sont presque sessiles et plumeux; les poils sont simples ou bifides et dentelés; les caryopses sont oblongs, glabres, libres, placés dans leurs pail- lettes. L'Amphicarpon est originaire de l'Amérique sep- tentrionale. AMPHICOME. Jmphicoma. iiss. G. de Coléoptères pentamères, établi par Latreille aux dépens du G. Me- lolontha de Fabricius, et rangé par lui dans la fam. des Scarabéïdes. 11 a pour caractères : palpes filiformes, terminées par un article cylindrique; languette bifide, prolongée en avant du menton ; extrémité des mâchoi- res membraneuse, allongée, presque linéaire; labre saillant; mandibules coriaces, sans dents, arrondies à leur extrémité. Les Amphicomes ont plusieurs rapports avec les Hannetons, les Hoplies et autres G. analogues; mais ils s'en distinguent par les caractères précédents, et leurs élytres béantes, c'est-à-dire, écartées à leur extrémité postérieure du côté de la suture. Us se distin- guent des Glaphyres par l'absence de dents â leurs mandibules, et des Anisonyx par leur labre découvert, et leurs mandibules de consistance cornée dans toute leur étendue. Ces insectes vivent sur les fleurs; on les rencontre en Orient, en Egypte, dans la Russie méri- dionale, en Italie. L'A. abdominal, qui est le Melolon- tha abdominalis de Fabricius, Melolontha aliiina d'Olivier (Col. t. 1,0» 3, pi. 10, fig. 112), ou M. devota de Rossi, sert de type à ce G., qui comprend en outre les M. Iiirta, cyanipennis, Melis, Bombylius, vit- tata, Vulpes de Fabricius. Ces deux dernières esp. parai-ssent n'en constituer qu'une seule, et ne différer que par le sexe. Vhirta est la femelle du Vulpes, sui- vant Dejcan. AMPHICONION. Amphiconium. bot. G. de pi. Cryp- togames, fondé par Nées von Esembeck, pour quatre Algues européennes. Ce sont des Polypiers phytoides, fistuleux, rigides, encroûtés de matière crétacée, à rameaux cylindroïdes, parsemés de tuméfactions cap- suliformes. AMPHICTÈNE. Amphictene. arnêi. G. établi par Savigny aux dépens du G. Amphitrite de Bruguière. Ses caractères propres sont très-étendus, puisqu'ils com- prennent l'ensemble des modifications extérieures de chaque organe. Nous nous bornerons à faire connaître les signes distinctifs, ceux au moyen desquels on pourra reconnaître ce G. parmi tous les autres. Il appartient à l'ordre des Annélides serpulées, et à la fam. des Am- phitrites. Les rames ventrales sont d'une seule sorte, portant toutes des soies à crochets ; il existe de longs tentacules. Par là les Amphictènes se trouvent classés dans la troisième section de la fam. et s'éloignent de tous les autres G., tandis qu'elles se rapprochent des Térébelles, dont elles diffèrent, cependant, par les ca- ractères suivants : bouche exactement inférieure; ten- tacules recouverts à leur base par un voile membra- neux, dentelé ; quatre branchies incomplètement libres, inférieures, pectiniformes, à divisions minces et sim- ples ; premier segment pourvu de soies rangées comme les dents d'un peigne, et sur une surface plane et oper- culaire. Savigny place les esp. de ce G. dans deux tri- bus. La première a le voile oral non distingué du seg- ment operculaire par un étranglement ; eUe comprend l'A. dorée, A. auricoma ou VAmpliilrile auricoma belgica, Cuv.; elle habite nos côtes. La deuxième tribu a le voile oral distingué du segment operculaire par un profond étranglement et par deux papilles. Elle ren- ferme deux esp. : 1» l'A. du Cap, capensis, ou VAm- philrite auricoma capensis, Cuv., qui est la même que laPectinaria capensis de Lamarck (Anim. sans vert. t. v, p. 550). Cette esp. habite la mer du Sud. De même que la précédente, elle se construit des tuyaux conoïdes et fort légers. 2» L'A. égyptienne, A. ccgyp- tia. Cette esp , originaire des côtes de la mer Rouge, a son tube membraneux, assez épais et recouvert de grains de sable gros et régulièrement disposés. AMPHIDASE. Amphidasis. iNS. G. de Lépidoptè- res nocturnes, de la fam. des Phalénites, institué par Treitschke, qui le caractérise ainsi : palpes velus et ne dé])assant pas le chaperon ; trompe nulle ou presque nulle; tète enfoncée sous le corselet; antennes pectinées dans les mâles et simples dans les femelles; corps gros; ailes épaisses et petites, relativement au corps; leur 170 M P A M I' bord lerininal simple et entier; corselet large et laineux; abdomen conique. Chenille longue, cylindrique, garnie de tubercules en forme de bourgeons, ayant la tête plate et plus ou moins écliancrée dans sa partie supérieure. Chrysalide nue, en terre. Ce G. renferme trois esp. ; les 1>. betulaiia, prodromaria et hirtaria de Fabr., que l'on trouve dans toute l'Europe. AMl'UlDIiS.ME. Jmphidesnms. iNS. Audillet-Surville a appliqué ce nom à un G. de la fam. des Longicornes, Coléoptères létramères, qu'il a caractérisé ainsi : anten- nes simples, glabres, de onze articles cylindriques : le deuxième court, les troisième et quatrième à peu près égaux, le terminal allongé et pointu; palpes courts; mandibules petites; tète courte et petite; corselet ar- rondi latéralement, court, déprimé et inégal en dessus, muni de chaque côté, de deux tubercules, le postérieur plus gros que l'autre; élytres allongées, allant un peu en s'élargissant vers l'cxtr'émité qui est arrondie; angle suturai un peu saillant; écusson petit, triangulaire et pointu; pattes de longueur moyenne; cuisses allongées. VA. A-dents a dix lignes de longueur; il est du Cap; c'est la seule esp. encore connue. AMPHIUESME. Ainphidesma. MotL. G. de Conchy- fères Uimyaires Ténuipèdes, de la fam. des Mactracées de Lamarck ; il avait été d'abord établi sous le nom de Donacille et, précédemment encore, Montagu l'avait institué sous le nom de Ligiila, qui doit lui être con- servé, à cause de l'antériorité, y. Ligcle. AMPHIDIUM. BOT. Nées a établi ce G. dans le Journal de lioUuiique de Ratisbonne, pour 1818, p. 520. 11 a élé en même temps fondé par Hooker {dans sa Muscologia Uritannica), sous le nom de Zjgodon et par Raddi, dans les Opuscules de Bologne, t. ii, sous celui de Ga- gea; tous trois paraissent avoir pour type la même esp., le Bryum conoideum de Dickson. AMPHIOONTE. Jmphidonte. moil. Fischer de Mos- cou a établi ce G. sur divers échantillons de coquilles bivalves qui lui ont été envoyées du district de Briansk dans le nord de la Russie européenne. Ces coquilles pa- raissent avoir été tirées d'une couche calcaire; elles sont libres, inéquilatérales, trèsinéquivalves : la valve inférieure très-concave, à sommet très-recourbé en cro- chet; la supérieure operculiforme, plus petite, contour- née en spirale; charnière et bords dentés des deux cô- tés; ligament inséré dans une fossette allongée et trans- verse; deux impressions musculaires : l'une profonde et conique immédiatement au-dessous de la charnière, l'au- tre ovale, moins profonde sur le côté du milieu des valves. Le nom d'Amphidonte a élé choisi à cause de la dentelure qui se trouve sur les bords des deux valves, des deux côtés de la charnière. Les deux esp. décrites par Fischer sont A. Huviboldtii, et A. Dlainvillii. AMPUIGAMES. De CandoUe a donné ce nom, comme celui de Cellulaires, à la quatrième classe du règne végé- tal, qui comprend toutes les pi. composées uniquement et à tout âge, de tissu cellulaire, dans l'assemblage du- quel on distingue quelquefois aussi de petites racines en forme de poils ou d'écaillés, jamais de parties ana- logues aux tiges et aux feuilles; souvent toute la pi. est une masse homogène de cellules. Fécondation incon- nue, probablement nulle; spores contenus dans lui ou deux sacs membraneux qui semblent des cellules ordi- naires, situés ù la surface, ou dans l'intérieur de la pi., quelquefois à nu, ou enveloppés d'une membrane mince, adhérente ou imperceptible. AMPIIIGASTRES. bot. Stipules des Jungermanncs, qui sont insérées sur la tige qu'elles recouvrent et em- brassent. AMPHIGÈNE. MIN. Substance 1er. C'est uni(|uement dans les laves actuelles du Vésuve, et dans quelques ro- ches des volcans éteints des bords du Rhin et de l'Italie méridionale, qu'on a trouvé jusqu'ici ce Minéral. Ni l'Etna, ni les autres volcans brûlants, ni les volcans éteints d'Auvergne, n'en ont donné. L'Amphigène est d'une couleur blanche, grisâtre et gris-rougeàtre : on le trouve ordinairement cristallisé en trapézol'des, à vingt-quatre facettes; quelquefois en concrétions gra- nulaires, et quelquefois aussi massif. Sa forme primi- tive est le cube; sa cassure est éclatante, vitreuse; sa réfraction simple; tantôt il est translucide, tantôt trans- parent; il est peu dur et raie à peine le verre. .Sa pesan- teur spécifique varie, suivant Klaproth, de 2,445 à 2,4'JO. L'Amphigène est infusible au chalumeau sans addi- tion, ce qui le distingue du Grenat et de l'Analcime, avec lesquels on pourrait le confondre. Quelquefois on le trouve altéré, terreux et friable, ce qui provient, suivant IlaUy, de l'action des feux volcaniques; il con- serve néanmoins, malgré son altération, sa forme cris- talline. L'ancien volcan, dont on voit les débris dans la Somma, contenait aussi des Amphigènes, comme on peut le voir dans les fragments de laves anciennes qui sont enveloppées parmi les tufs de cette montagne. Lors de l'éjection des roches primordiales, qui a eu lieu peut- être dans la première éruption, ont été rejetées aussi des Pierres Amphigéniques. On trouve ce Minéral dans presque tous les volcans éteints des États romains ; comme à Borglietto, Albano, Frascati, Tivoli, Capra- rola, Viterbe, Acquapendente, Civita Castellana, et non- seulement dans les laves, mais aussi dans les pouzzola- nes et parmi les tufs. Vauquelin et Klaproth, ayant analysé l'Amphigène, en ont obtenu : Vauquelin : Silice, 53; Alumine, 23; Chaux, 2; Potasse, 20. Klaproth : Silice, 56; Alumine, 22; Chaux, 2; Potasse, 20. Klaproth, suivant Jameson : Silice, 34; Alumine, 24; Chaux, 1; Potasse, 21. On avait nommé cette Pierre Grenat blanc , en la supposant un Grenat blanchi par le feu ; et Leucile, d'après sa couleur blanche. Le résultat de sa division mécanique, qui a lieu parallèlement aux faces d'un cube, et en même temps à celles d'un dodécaèdre rhom- boïdal, porta HaUy à la nommer Amphigène, c'est-à- dire, Minéral qui a une double origine. Dans les Pierres rejetées par le Vésuve, l'Amphigène est associé avec le Mica, la Mélanile, le Grenat jaune, PAdocrase, la Né- phéline, le Pyroxène, la Chaux carbonatée, PAmpbi- bole, etc. AMPIIILEPTE. Amphilcptus. infus. Ehrenberg,dans sa classification des Infusoirs, a constitué ce G. qui ap- partient à la fam. des Kolpodiens, et qui offre pour caractères : corps glabre et inerme; point d'yeux ni de trompe; front et queue rétrécis. A M P A M 171 AMPHILOCHIE. Amphilochia. bot. G. placé par Martius dans la fam. des Vochysiées. Monandrie Mono- yynie, L. Caractères : calice divisé en cinq parties in- égales : l'extrémité supérieure de la plus grande est munie d'un éperon fort court; un pétale déclive pres- que cordé, alternant avec l'étamine fertile; anthère à quatre loges; ovaire libre; capsule s'ouvrant par le haut, en trois valves nues et laissant voir une capsule intérieure moins solide dont les valves, alternes avec les extérieures, forment chacune leur propre loge, par leurs bords rentrants, prolongés jusqu'à l'axe du fruit. Ces bords rentrants de chaque valve , rapprochés de ceux des valves voisines, constituent les cloisons, for- mées ainsi de deux feuillets, qui se séparent à l'époque de la maturité. Les deux esp. connues sont de grands arbres à feuilles opposées, pétiolées et veinées; les Beurs sont rassemblées en épis terminaux, et leur pé- tale est pubescent. Le Brésil est leur patrie. AMPlllLOPHlUM. BOT. Bignoniacées. Le Bignonia paninilata, L., et deux autres esp. de l'Amérique mé- rid., présentent une différence bien remarquable dans la forme de la corolle et du calice. Kunth s'en est servi pour établir son G. Amphilophium, qu'il caractérise de la manière suivante : calice en cloche, à limbe double ; l'intérieur bilabié, l'extérieur membraneux, crispé et étalé; corolle coriace, bilabiée; tube court; gueule grande, ventrue, sillonnée et comprimée; lèvre supé- rieure large, en casque, échancrée; l'inférieure étroite, à trois dents ; quatre étamines didynames, avec le rudi- ment du cinquième ; stigmate divisé en deux lamelles ; capsule ovale, ligneuse, biloculaire, bivalve; graines imbriquées, entourées d'un bord membraneux. Les trois esp. connues sont des Arbustes grimpants, munis de vril- les ; ils ont des feuilles opposées et composées de deux folioles partielles, des fleurs disposées en panicule, etc. AMPHIMALLE. Amphimallon. ras. G. de Coléoptè- res pentamères, ajouté par Latreille à sa fam. des La- mellicornes pour quelques insectes qu'il avait précédem- ment placés dans son G. Hanneton, et auxquels il a reconnu ensuite dans les crochets de tous les tarses égaux, unidenlés à leur base, des caractères suffisants pour en être séparés. Ils ont en outre de commun avec les Euchlores, les Papillies, les Plectris et les Dasyns, des mandibules entièrement cornées, des mâchoires pluridentées, des antennesde neuf arliclesavecla massue composée de trois feuillets. Ce G. comprend les Me^o/oM- tha atra, Fini, et Solslilialis de Fab., Serrata et Pa- gana d'Olivier, toutes d'Europe. AMPHINOME. Jmphinoma. anbél. Ce G., delà fam. des Amphinomiens, dont il est le type, a été formé par Bruguière aux dépens du G. Aphrodite de Linné; il est ainsi caractérisé : corps épais, allongé, droit, rétréci graduellement vers Panus ; tête bifide en dessous, por- tant en dessus une caroncule qui est tantôt verticale , tantôt déprimée, et dont la base s'avance entrelesyeux i|ui sont au nombre de quatre ; cinq antennes très-cour- tes, semblables entre elles; les mitoyennes placées sous la médiane et les externes écartées; pieds divisés en deux rames saillantes, très-écartées, pourvues chacune d'un seul cirrhe et d'un faisceau de soies ; branchies en ra- meaux touffus, occupant la partie supérieure et posté- rieure de la base des rames dorsales. On connaît six à sept esp. d'Amphinomes, et malgré l'assertion de Savi- gny, qui donne l'Amphinome errante comme se trouvant sur les côtes d'Angleterre, tout porte à croire qu'il a été induit en erreur, et que les Amphinomes sont propres aux mers qui baignent le littoral de l'Inde, et peut-être celui de l'Afrique australe. AMPHINOMIENS. Jmphinomii. aknél. Fam. de l'ordre des Néréidées dans le système des Annélides de Savigny. Bruguière a le premier employé ce nom, en rappliquant à un G. établi aux dépens des Aphro- dites de Linné, et adopté depuis par les naturalistes. Cuvier le range dans la deuxième fam. des Annélides dorsibranches. Savigny convertit ce G. en une fam. qui comprend les G. Chloé, Pléïoneet Euphrosiue; et Lamk. se conforme aux nombreux changements apportés par Savigny. Nous adopterons aussi comme préférable à toute autre la classification de ce savant observateur. La fam. des Amphinomes se distingue de celles des Aphrodites, des Néréides et des Eunices, par des bran- chies en forme de feuilles très-compliquées, ou de houp- pes, ou d'arbuscules très-rameux, toujours grandes et très-apparentes , et surtout par Pabsence des aci- cules; elle a, en outre, pour caractères : branchies et cirrhes supérieurs existant sans interruption à tous les pieds; point de mâchoires. La tête supporte deux ou quatre yeux; elle est garnie aussi d'antennes, souvent en nombre complet, c'est-à-dire de cinq. L'antenne impaire ne manque jamais; les quatre autres , distin- guées en mitoyennes et en extérieures, n'existent pas toujours. La bouche consiste en une ouverture longitu- dinale, située à l'extrémité d'une trompe courte, privée de mâchoires, de plis saillants et de tentacules; lecorps est plus large et moins allongé que dans les Néréides et les Eunices; il diffère moins par la forme de celui des Aphrodites, mais s'en distingue suffisamment par ses branchies composées ; il est muni de pieds à rames grandes et séparées, sans acicules, mais ayant chacune un faisceau unique de soies, derrière lequel on aperçoit les cirrhes subulés, très-apparents, insérés à l'orifice des gaines. L'analomie a fait voir qu'il existe un canal intestinal, ordinairement droit, ayant cependant quel- quefois des circonvolutions très-marquées; on lui dis- tingue l'estomac, qui dans ce dernier cas est grand et membraneux; Pintestin est dépourvu de cœcums. On sait que tous les individus de cette fam. se rencontrent dans la mer, et se nourrissent d'Animaux marins. Leurs mœurs ne sont pas autrement connues. AMPHINOMIE. Jmphinomia. dot. G. de la fam. des Légumineuses, établi par De Candolle pour une pi. du Cap, que Linné avait rangée dans son G. Hermannia sous le nom spécifique de Triphylla. Calice ovale, ven- tru, persistant, à cinq divisions lancéolées; cinq péta- les onguiculés et spatules; dix étamines à filaments monadeli)hes, à anthères très-petites; ovaire rugueux, ovale; style latéral, filiforme, simple, obtus; légume presque rond, couronné par le style, rugueux, monolo- culaire , à deux valves concaves ; plusieurs semences attachées à la suture supérieure. C'est une pi. herba- cée, velue, à stipules ovales, à feuilles trifoliées dont les folioles sont ovales, à pédoncules terminaux ou 1r2 A M V AMP axillaipes porlanl de trois tt ciiiti fleurs braclifircs. AMI'UIODON. POIS. G. établi par ltaffiiiesi|iie, dans l'ordre des Abdominaux, qui diffère de ses Glossodons par les miU-hoires dentées, ainsi que par sa langue; la nageoire dorsale est située précisément au-dessus de l'anus, et les pectorales sont appendiculées ; ce G. pa- rait rentrer dans la fam. des Clupés. AMPIIIGN. Amjihio. CRi'ST. G. de l'ordre des Stoma- podes de Lalrcille, institué par Milue-Edwards, pour un crustacé rapporté des mers d'Asie par le naturaliste Reynaud. Ce Crustacé se rapproche des Phyllosomes plus remière paire s'insèrent très-loin de la bouche , et sont beaucoup plus courtes que les autres ; celles des trois paires suivantes deviennent de plus en plus lon- gues; celles de la cinquième paire, qui sont un peu moins longues que celles de la quatrième, présentent la même disposition ; enfin la dernière paire est beaucoup plus courte que les précédentes. L'abdomen est allongé , composé de sept segments, terminé par une nageoire en éventail dont la pièce médiane est lancéolée; les latérales sont ovalaires. L'A. de Reynaud, ^/hju/"0 Hey- naudii, est encore la seule csp. connue. AMPUIPJEPLÉE. Amphipeplea. mou. Ce G. de la fam. des Gastéropodes pulmonés, est un démembre- ment du grand G. Limnée, opéré par Nilson, pour le Limtiœusglutinosus, qui, en définitive, ne diffère de ses anciens congénères que par son manteau asseï ample pour envelopper sa coquille. AMPHIPODKS. Amphipoda. criist. Latreillc désigne, sous ce nom, l'ordre troisième de la classe des Crusta- cés Malacostracés. Ils appartiennent au grand G. Can- cer, de Linné. Tous les Crustacés Amphipodes portent, de même que les Décapodes et les Stomapodes, autres ordres de Crustacés, une palpe aux mandibules ; mais ils se distinguent des premiers par leur tète qui est «é- parée du tronc, et des seconds, parce qu'elle est formée d'une seule pièce; ils diffèrent des uns et des autres par l'immobilité des yeux, par la structure des bran- chies (|ui sont vésiculeuses , et situées à la base inté- rieure de tous les pieds, celle de la paire antérieure ex- ceptée. Le corps de ces Animaux est ordinairement arqué et comprimé sur les cotés ; il se compose exté- rieurement d'un système solide, plutôt membraneux que crustacé. Le thorax est formé par sept anneaux , portant chacun une paire de pattes , dont les (|ualre premières sont dirigées en avant et terminées, en gé- néral, par une serre avec une griffe ou un doigt uni- que. On remarque inférieurement, dans les femelles, de petites lames qui ont pour usage de retenir les œufs. L'abdomen est formé de six à sept articles munis de cinq paires de filets mobiles, divisés chacun en deux branches articulées. Ces appendices , en même temps qu'ils servent à la natation, sont sans doute de quelque usage pour la respiration, et répondent aux pattes branchiales des Crustacés stomapodes. L'extrémité de l'abdomen ou la ([ueue , est courbée en dessous ; elle est munie presque toujours de petits styles articulés et épineux; quelquefois aussi elle est terminée par de pe- tites lames en feuillets. La tête, distincte du thorax, supporte des yeux sessiles, et deux ou quatre antennes ordinairement en forme de soie. La bouche se compose d'un labre; de deux mandibules, avec une palpefiliforme àdécouv "rt et saillante; d'une languette; de deux paires de mâchoires et de deux pieds mâchoires , avec deux palpes constituant . par leur réunion , une sorte de lèvre inférieure qui recouvre les autres parties. Le sys- tème circulatoire se compose d'un cœur étendu dans la longueur du tronc, et ramifié. La copulation se fait comme dans les Insectes, le mâle est placé sur le dos de la femelle. L'accouplement dure assez longtemps, et la femelle emporte très-souvent le mile qui se re- courbe alors sous son abdomen. Lorsipie les œufs sont pondus, elle les porte rassemblés sous la poitrine ; et dans cette place, ils sont recouverts par de petites la- mes écailleuses. Les individus qui en naissent, restent eux-mêmes attachés pendant un certain temps au corps de leur mère. Plusieurs espèces d'Amphipodes habitent les eaux douces des ruisseaux et des fontaines; d'autres se rencontrent dans les eaux salées ; ils sont toujours couchés sur le côté, et dans cette position, ils nagent et sautent avec beaucoup d'agilité. Cet ordre renferme le G. Crevette qui se partage entre les sous- genres Phronimc, Chevrette ou Crevette propre, Talitre, Corophie, Lcucothoé, Déxamine, Mélite, Ma;ra, Phé- ruse, Amphithoé, Atyle, Orchestie, Podocère, Jasse, Typhis, Hypérie, Phrosine, Dactylocère, lone, Cérape, Plérygocère, Apseudc, Ancée, Pranize, Ergine, etc. AMPHIPOGON. BOT. G. de la fam. des Graminées, Triandric Digynie, L., établi par Brown; caractères: lépicène uniHore à deux valves égales; glumc bivalve : l'extérieure Irifidc, l'intérieure bifide, et chaipie dent terminée par une arête; fleurs disposées en épi allongé ou globuleux. — 11 renferme cinq esp., toutes de la Nouvelle-Hollande. AMPHIRUAPE. .tmphirhapis. bot. Nom donné par A M P AMP 17: Wallicli à un G. de la fam. des Synanihérées, renfer- mant cinq ou six pi. de l'Inde. Caractères : calathide niultiflore, radiée ; fleurons du centre tubuleux, à cinq dents et liermaplirodites ; languettes ou demi-fleurons de la circonférence, étroits et jaunes ; involucre, com- posé d'écaillés ou folioles imbriquées; réceptacle al- véolé ; akènes linéaires-oblongs , médiocrement com- primés, velus ou pubescents. Ce sont des pi. herbacées, vivaces, inelte dans quelques porls de France. ANATIFÉRIDÉES. moli.. Fam. de la classe des Cirri- pèdes, qui a pour type le G. Analif. ANATIFES. Anatifiœ. Fam. de l'ordre des Cirrho- podes pédoncules. ANATINE. Anatina. moil. G. de la fam. des Myaires, de la classe des Lamellibranches, établi par Lamarck, dont le type eslXeSolen Anatinus de Linné, elqui com- prend aussi plusieurs Mxa de Chemnilz et de Ginelin. Ses caraclères consistent dans une coquille transverse, subéquivalve, bâillante des deux côlés ou d'un seul; une dent cardinale nue, élargie en cuilleron, plus ou moins saillante inlérieurement, insérée sur chaque valve, et recevant le ligament; quelquefois une lame ou une côte en faux, adnée sous les dents cardinales, et s'élendant obliquement dans chaque valve. Les prin- A N A A N A 187 cipales esp. sont : A. îiuncaia, longirostris, mya- lis , prœtenuis, distorta, des mers d'Europe; lan- terna,suhrostrata, nicobaricn, de l'Inde; imperfecta, de la Nouvelle-Hollande; globulosa, d'Afrique; rwgro*», d'Amérique, etc. ANATOLICE. Analolica. ins. G. de Coléoptères hé- téromères, institué dans la fani. des Mélasomes, par EschschoUz, qui lui donne pour caractères : antennes grêles, filiformes, à articles coniques; palpes allant en grossissant vers l'extrémité : dernier article des maxil- laires et des labiaux sécuriformc; menton mitréforme, à échancrure antérieure, anguleuse, et très-profonde; labre transverse, saillant, arrondi sur les cotés, échan- cré à l'exlrémilé ; mandibules courtes et bifides à l'ex- trémité; tête un peu dilatée au-dessus des antennes; épistome subrectangulaire ou trapéziforme; prothorax peu convexe; écusson saillant entre les élytres en une pointe triangulaire, éraoussée au bout; base des élytres d'apparence sinueuse, les angles huméraux assez mar- qués; pattes et tarses grêles. Ce G., qui a beaucoup d'analogie avec le Tenteria de Fabricius, offre une douzaine d'esp. toutes originaires des vastes provinces de la Russie et de la Sibérie. ANATOME. Anatoimis. moil. G. établi parMontfort (Conchyl. t. ii, p. 278) pour un corps testacé, microsco- pique qu'il appelle A. indien, A. indicus, et auquel il donne pour caractères : coquille libre ou adhérente, uuivalve, à spire en disque aplali, ombiliquée sur un des flancs; bouche arrondie, fendue dans une partie de la longueur de la spire, sans canal; lèvres tranchantes et désunies. — Il dit avoir trouvé cette Coquille vers le tropique du cancer, attachée en grande quantité sur le Fucus natans. La coquille, .dit-il, est libre, mais le Mollusque est adhérent aux tiges et aux feuilles de ce Varec, par une esp. de muscle, en partie corné, qui sort de la fente ou sinus de la bouche. Sa tête, ajoute- t-il, est munie de deux tentacules pointus; mais il n'a pu découvrir les yeux. Sa coquille est finement striée, transparente, vitrée et nacrée. Cette Nacre tire sur le vert, avec des reflets aurores. ANATOMIE. zooL. Partie de la zoologie qui a pour objet la détermination de la nature, du nombre et des relations des organes et des tissus des Animaux. Nous ne parlerons point ici, disait Presle-Duplessis à qui l'on doit cet article, de l'histoire de l'Anatomie; voici pourquoi : L'histoire naturelle est l'exposition de ce qui est; ce qui est existe indépendamment des opi- nions que l'on peut s'en faire. Les idées que l'on a eues des corps et des phénomènes naturels dans les différents siècles, entant qu'elles ne sont pas l'exacte représenta- tion de ce qui est réellement, sont donc au moins inuti- les à qui veut savoir ce qui est. D'ailleurs l'histoire de ces idées ne peut intéresser que ceux qui connaissent l'état réel du sujet de ces idées. Or, l'Anatomie est une science neuve, non encore achevée, et peu répandue; nous ne nous occuperons donc point de son histoire. Fixons d'abord quelques idées rendues très-vagues parles mots de forces, de propriétés vitales, etc., qu'em- ployaient ou emploient encore les naturalistes, d'après des médecins à peu près étrangers à l'Anatomie. Tant <|ue ces mots et l'idée qui s'y rapportait ont été pris pour quelque chose, et surtout pour les agents essen- tiels des i)hénoraènes de l'animalité, on dut se dispenser de l'étude des organes. Car il était bien plus commode de disserter sur les propriétés d'une idée, que de re- chercher toutes les condilions d'existence des nombreux éléments de l'organisation, à travers la multiplicité de ses formes et de ses degrés. Il existe aujourd'hui deux manières de considérer les phénomènes naturels. Dans l'une on conçoit des forces existantes indépendamment des corps matériels qu'elles animent; dans l'aulre ces forces sont considérées comme effets de l'action de ces corps. Dans cette dernière hy- pothèse, il n'y a pas de forces sans matière; dans l'au- tre, on suppose le contraire, bien que néanmoins ces forces ne se manifestent qu'après des changements sur- venus dans l'élat matériel des corps. Cette impossibilité de leur manifestation séparément de la matière est une grande présomption que ces forces résident et sont confondues dans la matière. Si l'on se restreint à la considération des phénomènes organiques, cette confusion paraît encore bien plus probable; car il n'est plus possible ici d'extraire les for- ces hors des organes qui les produisent, comme on trans- porte les forces électriques et magnétiques d'un e.xcita- teur ou d'un conducteur à un autre. Des changements moléculaires dans les organes précèdent constamment l'apparition des forces; et quand les forces en exercice viennent à varier, leur variation est encore précé- dée d'altérations moléculaires correspondantes. Ce rap- port entre la composition matérielle des organes et les forces dont ils sont doués, l'apparition de ces forces, subséquente à l'incorporation des molécules aux orga- nes impliquent nécessairement que ces forces sont un résultat de cette composition matérielle. C'est ce que nous avons établi dans un Mémoire sur les modifications de l'organisation; Annales générales des se. physiq. T. VI. ( Brux. 1819 et suiv. ) La vie, dans chaque Animal, n'est, en définitive, autre chose que la somme des actions produites par l'assem- blage d'organes qui le constituent. Il est donc évident que l'on ne peut se faire d'idée un peu exacte de la nature d'un Animal, que par la détermination du nombre, des relations et de la nature de ses organes. Cette détermi- nation, pour tous les Animaux, est donc ce que l'on doit appeler Anatomie. — Cet énoncé montre combien l'on se tromperait en restreignant l'Anatomie à la con- naissance des organes d'une seule espèce, fût -elle l'Homme. Car, si l'on ne connaît qu'une seule espèce, on ne peut déterminer ses rapports. Il faut se résoudre à ignorer ce qu'elle a de commun ou d'exclusif relative- ment aux auties Animaux. Et à ne considérer cette Anatomie spéciale que sous le point de vue médical, on se prive des moyens de reconnaître partout ailleurs où, soit certains organes, soit certains tissus, arrivent à leur maximum de développement, la vraie structure de ces mêmes organes et tissus perpétuellement rudimen- taires dans l'Homme, excepté peut-être quelques cas pathologiques, et par là même accidentels. Et ces cas pathologiques eux-mêmes, ou ces anomalies de struc- ture et de position dans les organes d'une même espèce rentrant sous la condition d'états normaux perpétuels ISS A N A A N A ou piriodiiiucs dans d'autres espèces, ne peuvent en- core être ramenés à des lois fixes qu'en cliercliant dans ces derniers états l'explication des autres. C'est ce que nous avons montré dans notre deuxième Mémoire sur le système nerveux (Journal de Pliysiq. fév. 1821). Un autre désavantage de cette Anatomie spéciale, c'est de ne pouvoir déterminer la part d'action de chaque or- gane, d'une manière un peu exacte. Car il faudrait pour cela le voir agir seul, ou bien encore évaluer sa part, en voyant ce qui reste d'action quand il serait retran- ché; mais ni l'une ni l'autre de ces opérations n'est pos- sible. Comme a dit Cuvier, les machines qui font l'objet de nos recherches, ne peuvent être démontées sans être détruites. Néanmoins, ces expériences sont pour ainsi dire toutes préparées dans les divers degrés de combi- naison d'organes qu'offre la série des Animaux. 11 n'en est peut-être pas un dont elle n'ait pourvu ou privé quelque classe ou quelque genre, et il suffit de l)ien examiner et les effets de ces réunions et les effets de ces privations, pour en conclure l'usage de chaque organe et de clia([ue forme d'organe. De même que l'on évalue l'action d'un organe par l'absence de certains effets là où cet organe n'existe pas, l'on détermine aussi de la même manière les effets de chacune de ses parties. Car ce n'est pas brusque- ment que disparaît un organe à mesure que les combi- naisons animales deviennent plus simples. Bien davan- tage, ce n'est pas toujours dans les combinaisons les plus compliquées qu'un même organe est lui-même plus composé. Si cela était comme on l'a cru longtemps, et comme le suppose faussement cette expression d'Ani- maux plus parfaits, appliquée à certains êtres compara- tivement à d'autres, si cela était, dis-je, l'Homme offri- rait le modèle du complet de chaque organe. Or, cette proposition n'est vraie qu'à l'égard de son cerveau : tous SCS autres organes, sans exception, existent plus complets, ou, ce qui est la même chose, à un plus haut degré de composition, ailleurs que chez lui. Ainsi, pour ne citer qu'un exemple, dans les Céphalopodes, l'organe d'impulsion de la circulation au lieu d'être simplement double comme dans l'Homme, où encore ses deux par- ties sont soudées l'une à l'autie, est triple; il y a deux cœurs respiratoires ou branchiaux et un cœur aortiiiue, et tous trois sont isolés. L'on conçoit que la force d'ac- tion croit avec ce développement de l'organe. On con- çoit encore que pour connaître mieux tout à la fois et la structure et le mécanisme ou la fonction d'un organe, il faut l'étudier là où il est à son plus grand développe- ment. Les Anatomistes spéciaux ne se seraient pas sans doute attendu à trouver le maximum de développement d'un organe aussi important que le cœur, dans un de ces Animaux qu'ils appellent imparfaits parce qu'ils ne les connaissent qu'imparfaitement ou point du tout. En examinant ainsi un même organe dans tous les êtres qui l'ont reçu, on trouve des parties constantes, et d'autres accidentelles. Il est facile de voir alors ipielle est la fonction d'une partie d'organe, par le dé- faut de cette fonction là où manque cette pai'tie. Pour en revenir à la Zoologie, objet principal des études anatomiques, il est clair, d'après ce qui précède, qu'elle ne peut avoir d'autre fondement que l'Anatomic; car, malgré la diversité des formes extérieures, les or- i;anes principaux ou supérieurs des Animaux étant bien souvent semblables, et réciproquement malgré la ressemblance de ces formes extérieures ces organes principaux étant rincipe, c'est que le même nombre limité de matériaux se retrouve partout dans le même ordre. Or, il est bien évident que ni les systè- mes nerveux, ni le musculaire, ni le vasculaire, ni le glandulaire, n'ont chacun aucune fixité dans le nombre ou la position relative de leurs parties ; ou du moins s'il y a quelque fixité à cet égard, elle ne s'étend qu'à un petit nombre de groupes, et non pas à leur ensem- ble. Néanmoins, le principe des connexions s'applique encore bien, malgré la disparition de plusieurs systè- mes d'organes, aux relations mutuelles des systèmes d'organes entre eux. Ainsi, dans les Animaux articulés, le rapport de position de l'appareil vasculaire avec l'or- gane digestif, et de celui-ci avec le système nerveux, sert à faire reconnaître ce système dans ces Animaux, pour être l'analogue du genre Sympathiciue des Vertébrés. § I. Pour parvenir à poser ce principe des con- nexions dans le système osseux, il a fallu se défendre d'une illusion dont on avait été dupe auparavant. En examinant, dans l'âge adulte, diverses espèces d'Ani- maux vertébrés, Geoffroy vit les différentes régions correspondantes de leur squelette et surtout la tête résulter d'un nombre fort inégal d'os distincts. Dans des A N A A N A espèces de genres très-voisins, la diiîéience est d'une et quelquefois de plusieurs paires d'os. Et ce surplus ou ce défaut de parties contredisait, même pour une seule classe, toute idée d'analogie etd'unilé de composition. Mais en observant ([u'ù ses différents âges une même espèce n'offre pas le même nombre de pièces osseuses, et que ce nombre, pour toutes les régions du squelette, diminue progressivement, depuis les premières épo- ques fœtales jusqu'à la vieillesse ; que, par l'effet de ces réunions, des os pairs deviennent des os symétri- ques; que ces réunions ne confondent pas seulement des os situés contre la ligne médiane, mais aussi des os collatéraux à droite ou à gauche de cette ligne; que cette confusion de plusieurs os en un se fait par un progrès d'ossification qui soude ensemble un ou plu- sieurs bords voisins ; dès lors il pensa que les varia- tions dans le nombre des pièces osseuses du crâne ou des diverses autres régions du squelette, chez les diffé- rents Vertébrés adultes, dépendent du degré d'ossifi- cation propre à chacun, et que, selon l'extension de ce degré, un plus grand nombre de pièces se réunissent, et partant un plus petit nombre en reste définitivement isolé. 11 vérifia qu'effectivement, en remontant pour tous les Vertébrés le plus près possible de la formation de l'être, quel que fût le nombre définitif de pièces dont se compose le crâne de l'adulte, ce nombre est identi- que pour tous dans les premiers temps de la vie : à ces considérations nous ajoutons que l'état de division de ces pièces reste d'autant plus permanent que les Ani- maux ont une force de respiration ou une température moindre; que cliez les Oiseaux où cette fonction est plus énergique, les os se soudent bien plus tôt que chez ' les Mammifères, et chez ceux-ci que chez les Poissons et les Reptiles; que les pièces osseuses, dans leur état de plus grande division, au moment de leur formation, n'ont pas de figure arrêtée ; qu'elles n'offrent enfin d'au- tre condition absolue que leur position; que dès lors cette disparité de figure, dans l'âge adulte, nedoit plus être prise pour une négation d'identité. § II. Cette considération de l'état fœtal eut un autre résultat important. Elle démontra que tous les fœtus de Vertébrés sont pourvus de certaines parties étrangères pourla plupart à l'état normal, définitif de leurespèce. Ainsi par exemple tous les fœtus de Vertébrés ont éga- lement une queue pourvue d'un prolongement du fais- ceau rachidien; sa persistance ou sa disparition dé- pend des lois du développement, de même que l'état de division ou de réunion plus ou moins complète des os de la tête. Comme si le plan des Vertébrés se compo- sait d'un même nombre primitif de pièces osseuses, également capable de produire et toutes les formes, et toutes les grandeurs et toutes les proportions, sui- vant que le développement s'applique à une région ou à une autre, et dans chaque région à telle ou telle partie. La diversité des modèles ou types d'organisa- tion dépend donc de la destruction, de l'avortement et du développement proportionnel des parties. De ce que certaines parties se détruisent totalement ou du moins restent avortées, et sans aucune fonction, il suit une ob- jection péremptoire contre la théorie des causes finales, suivant laquelle rien n'est inutile. Or, l'inutilité de ces parties qui, si elles subsistaient, rendraient l'Animal ou difforme ou incapable d'exister, est évidente. Pourquoi donc ont-elles commencé d'exister pour ne pas persister? D'un autre côté, les fœtus anomaux d'une même es- pèce montrent tantôt défaut de formation et tantôt dé- faut de développement d'un plus ou moins grand nom- bre de parties. Ordinairement dans le dernier cas, à côté des parties restées rudimentaires, il s'en trouve d'excessivement développées, de sorte que ces anoma- lies, dans une espèce, répètent les variations offertes dans d'autres espèces par de pareilles réciprocités d'a- vortements et de développements normaux. De cette triple considération, 1" de la disparition dans certaines espèces d'organes fœtaux persistants chez d'autres ; 2» de ces avortements et développements anomauxdans les fœtus d'une même espèce, et 3" de cette inégalité du progrès de l'ossification et du développement des mêmes régions dans les diverses formes d'organisation, se déduit un autre principe bien important pour la zoo- logie, celui du balancement des organes. § III. Or, en examinant plus attentivement les grou- pes d'êtres formés sur un même modèle, on trouve dans les diverses parties de l'ensemble de chacun une néces- sité de rapports telle que , quand un organe ou une partie d'organe est développé dans une certaine pro- portion, tel autre organe ou telle partie de cet organe est nécessairement limité dans une proportion égale- ment déterminée. Et cette nécessité ne règle pas seule- ment les rapports de grandeur, elle règle aussi les rap- ports de figure : de telle sorte que certaine forme dans un organe, en exclut certaines autres dans un ou plu- sieurs autres organes, où réciproquement elles en ap- pellent d'également déterminées. D'où il suit qu'une partie d'organe, à plus forte raison un organe entier, et même le fragment d'une partie d'organe étant connu, l'on peut conclure, par une déduction de formes dont les rapports ont été empiriquement donnés par l'ob- servation, l'on peut conclure, dis-je, l'ensemble de l'A- nimal dont ces organes ou ces fragments d'organes proviennent. Ce principe est celui de la corrélationdes formes; bien qu'empiriquement conclu de l'universa- lité des faits de l'ostéologie, il s'applique avec la même déduction que les procédés rationnels des mathémati- ques. Les preuves en ont été publiées presqu'à l'infini par l'emploi qu'a fait de ce principe son illustre auteur, dans l'histoire des ossements fossiles. § IV. Des trois principes précédents le premier s'ap- plique principalement au système osseux : les deux derniers s'appliquent aussi fort exactement aux appa- reils des organes respiratoires, digestifs et circula- toires; mais aucun de ces principes n'indique rien sur le degré d'importance des différents organes ou appa- reils d'organes. Or, quand il faut comparer des Animaux formés de la combinaison d'un même nombre d'appa- reUs organi(iues, mais dans lesquels un ou plusieurs de ces appareils ont des développements inégaux, quel rang donner à chacun de ces groupes d'Animaux? Car il peut arriver que les nombreuses dépendances d'un organe, tout en donnant à tel Animal une quantité ab- solument plus grande de parties, le laissent cependant dans un degré d'Animalité inférieure à un Animal d'une A N A combinaison réellement moins nombreuse, mais dont les éléments ont une plus grande valeur : tels sont par exemple les Crustacés et les Insectes comparés aux Mollusques, et les Cétacés comparés aux Oiseaux. En considérant, comme nous le ferons tout à l'heure, soit l'ordre successif de la formation des organes dans les Animaux de la combinaison la plus complète, soit l'ordre de leur f;roupement dans les divers embranche- ments du Régne Animal, on voit que le degré de l'ani- malité ou, ce qui est la même chose, la plus grande capacité d'exercer des relations nombreuses et plus étendues avec leur milieu d'existence, dépend, pour les Animaux, soit des appareils derniers formés, soit de ceux qui n'apparaissent que dans les embranchements supérieurs, ou du moins qui n'existent perfectionnés, ou à leur maximum de composition, que dans les pre- miers ordres de cet embranchement. Ainsi le système nerveux cérébro-spinal qui ne se trouve que dans le premier embranchement ou les Vertébrés, et qui est l'organe de ces relations de l'Animal avec son milieu d'existence, occupe le premier rang. On voit donc que la raison de sa principalilé n'est pas son universalité ou sa constance. C'est au contraire le système d'or- ganes dont le plan est le moins uniforme, et dont l'en- semble se dégrade plus rapidement par le retranche- ment successif d'un plus grand nombre de parties importantes. Bien que dans son ensemble le système csseux soit en rapport de coexistence avec ce système, néanmoins, comme il a été dit dans l'exposé du prin- cipe des connexions, les pièces osseuses ne s'anéantis- sent pas simullanément avec les parties correspondantes du cerveau ; elles restent rudimentaires ou passent à de nouveaux emplois. Il y a aussi un rapport de coexis- tence entre le système nerveux cérébro-spinal et les appareils de la circulation et de la respiration. Car le système nerveux, l'agent des relations, soit sensi- livcs, soit locomotives de l'Animal, reçoit son exci- tation du sang; plus le sang sera capable de l'exciter, et plus le système neiveux, toutes choses égales d'ail- leurs, du côté de son degré de composition, sera capa- ble d'agir. Or, ces qualités du sang dépendent de la quan- tité de respiration, résultant elle-même de deux fac- teurs ; le premier est la quantité de sang qui se présente pour respirer dans un temps donné, le second est la pro- portion d'oxygène du fluide ambiant. La quantité du sang qui respire dépend de la disposition des organes de la respiration et de ceux de la circulation. C'est donc du degré de composition de ces deux appareils d'organes que se déduira l'ordre de subordination parmi les Ani- maux doués du système cérébro-spinal, ou, ce qui est la même chose, les Vertébrés. Maintenant, parmi ceux qui .sont au même degré du côté de ces deux appareils, l'ordred'imporlance se déduira de considérations secon- daires dans le système osseux, savoir le degré de com- position des appendices du squelette ou des membres. Et ici le principe de la corrélation îles formes, et celui du balancement des organes dcvieiuient auxi- liaires du principe de la subordination des organes, en montrant de nouveaux rapports entre l'état de déve- loppement des extrémités des membres, celui des orga- nes des sens, celui des organes digestifs, etc. En voilà assez pour donner une idée du principe de la subordination des organes. On voit par là que le degré de constance ou d'universalité d'existence d'un organe le rabaisse à un rang d'importance de jilus en plus inférieur. L'ordre de nécessité des organes, pour que l'Animal existe, est précisément inverse, comme cela sera démontré plus loin. § v. Nous avons dit que dans les fœtus anomaux il y a défaut de formation ou de développement de cer- taines parties. Ces anomalies sont assujetties à des règles. En effet, jamais une partie ne manque sans que les parties ultérieures ne manquent aussi, et récipro- quement jamais une partie ne vient s'intercaler, en rétrogradant ou en anticipant, entre des pièces ou des organes avec lesquels elle n'est pas régulièrement con- nexe. D'où suit (|u'aucun organe ne se forme qu'après la formation préalable de celui qui le précède du côté de l'insertion ombilicale. Ainsi, quand la face manque, le crâne ne peut exister; quand la colonne cervicale manque, la face ne peut naitre, etc. Toutes les parties supérieures, et le tronc et les membres inférieurs peu- vent manquer, mais l'on trouve toujours alors une por- tion plus ou moins étendue du canal intestinal. On voit donc que l'ordre successif de formation des parties dépend de leur distance à l'insertion du cordon ombi- lical. Voilà pourquoi le canal inlestinal, au moins dans sa partie ombilicale, ne manque jamais, puisque cette partie est le point d'insertion du cordon, et qu'elle se forme dans son calibre même où elle continue de rester, quelquefois jusqu'à la naissance. Alors cette cavité intes- tinale n'offre qu'un sac sans ouverture : la preuve de celte imperforation primitive de l'intestin se retrouve dans la persistance accidentelle de cet état chez certains fœtus a terme. L'on a aussi reconnu que dans tous les fœtus réguliersdel'espèce humaine, rouvcrturedel'anus ne se forme qu'à la sixième ou septième semaine. D'autre part, la manifestation du sexe mâle dans les fœtus humains ne devance jamais une certaine époque, avant laquelle on ne trouve que des sexes femelles. Et pour i)cu qu'on remonte encore plus près de la forma- lion, il n'y a aucune apparence extérieure de sexe. De sorte que, selon que les productions et les développe- ments continuent de se faire simultanément avec la persistance de l'un de ces trois états de la région où se trouvent les organes génitaux, il en résulte le sexe mâle pour la troisième époque ou la plus avancée, le sexe femelle pour l'intermédiaire, et l'absence de sexe pour la plus reculée ou pour la première. Ajoutons que dans cette période, la plus rapprochée de la formation, il n'y a qu'une seule gi'ande cavité ou cloaque, dont les parois, en se repliant et en adossant leurs replis, forment par cet adossement les cloisons des cavités urinaires, géni- tales et inleslinales. t^. pour l'exposition de ces faits, G. Breschet, art. Acéphale, Diction. deiUédecine, T. i. Or, à considérer les Animaux dans l'ordre de leur composition croissante, on dirait que ce sont des fœtus développés aux divers degrés de leur formation. Chez les Polypes nus, les Méduses, d'autres Radiaires encore, on voit un sac , dans l'épaisseur des parois duquel, selon le degré de composition de ces êtres, se forment succes- sivement des vaisseaux, quelques renflements et fila- A N A A N A ments nerveux, et même des corps glanduleux. De même les embryons, bornés à la formation du bassin et à l'é- bauche de ses organes, offrent aussi une cavité unique, à cause de la confusion en une seule poche ou cloaque de ce qui formerait plus lard les sinus urinaire et gé- nital. La permanence d'un état de formation plus avancé, celui de l'époque intermédiaire dans le développement des parties génitales, ne montre dans ces embryons in- complets que le sexe femelle, le seul que l'on observe aussi dans les premiers des Radiaires, les Échinodermes, par exemple, et les derniers des Mollusques, les Acé- phales teslacés. Chez ces deux ordres on ne trouve que des ovaires. Les fœtus de ce degré de formation n'ont, le plus ordinairement, qu'un seul ordre de vaisseaux, les divisions de la veine qui vient de la mère ou du pla- centa. Mais, avec le second ordre de vaisseaux ou les artères, un plus grand nombre d'organes se forment. Et le nombre est d'autant plus grand que les vaisseaux se divisent et se prolongent davantage. Quel que soit le déficit de la tête ou des appendices du tronc, il y a dès lors un système nerveux du grand sympathique, quelquefois absence de cœur, mais jamais de sexe; c'est comme pour les Mollusques. Cette classe est toutefois invariablement pourvue de cœur. Enfin, le progrès ulté- rieur des formations donne une suite de modèles jus- qu'au type régulier de l'espèce. Et ces modèles anomaux rentrent pres(|ue toujours dans la règle d'une autre espèce. L'ordre suivant lequel ces formations se succè- dent, de telle sorte qu'un organe ne peut se former qu'après un autre dans un fœtus, ni coexister qu'avec certains autres par des associations de plus en plus nombreuses dans la série de chaque embranchement, peut s'exprimer par une loi que nous proposons d'ap- peler celle de Vengendrement végétatif des organes. § VI. Nous avons négligé ce qui regarde les organes symétriques dans ce que nous venons de dire, et parce qu'ils sont le plus fréijuemment frappes d'anomalie, et parce que leur formation est réellement postérieure à celle des viscères. Ils sont d'ailleurs, aussi bien que les autres, formés dans un ordre dépendant de leur distance à l'insertion ombilicale. Et, quoique leur absence totale et même celle de la colonne vertébrale prouvent bien la priorité absolue de la formation de l'intestin, néan- moins, l'intervalle de ces deux formations est très- court; de sorte qu'une fois groupés, ils continuent si- multanément leur développement. Mais les organes symétriques offrent dans ce développement des faits assujettis à une loi différente. Ainsi, en considérant le squelette dans son ensemble, l'ossification y marche des parties lalérales vers l'axe. Dans le tronc, par exem- ple, les côtes s'ossifient avant les vertèbies, les apophyses latérales des vertèbres avant leur corps. Ce corps lui- même, comme tous les autres organes médians, résulte de deux parties paires bientôt réunies. 11 y a donc deux demi-crànes, deux demi-rachis, deux demi-bassins, deux demi-sternum, etc. Mais le système osseux n'est pas le seul formé d'après cette affinité symétrique. Le système nerveux-cérébro-spinal, qui a pour satellite nécessaire le système osseux, se compose d'abord de deux séries parallèles de parties paires ; 1" la moelle épi- nière consiste d'abord en deux cordons réunis seule- ment en avant, de manière à être séjiarés en arrière, par une fente longitudinale; 2" les deux cordons ne communiquent i)as d'abord avtc les séries correspon- dantes de ganglions Intervertébraux. Cet état reste encore manifeste chez les Poissons adultes où la com- munication ne se fait que par insertion, soit sessile, soit pédicellée du névrilemme adhérent à la pie-mère, mais sans continuité de substance du nerf avec la moelle épinière. Dans les deux dernières classes des Vertébrés, il n'y a aucun entrecroisement des fibres de la moelle épinière, et les divers lobes de leur erjcéphale sont seu- lement juxtaposés ; ils communiquent pourtant encore entre eux par des commissures dont le nombre varie d'une famille et même d'un genre à l'autre. Mais ce qui prouve bien que quelle que petite différence qu'il y ait entre les temps de formation de la moelle épinière d'une part, et les ganglions intervertébraux et leurs nerfs d'autre part, ces derniers ont la priorité, c'est que dans des acéphales où la moelle épinière manque, ces gan- glions ne manquent pas. Une aulre preuve de cette sé- paration primitive des deux moitiés de l'axe vertébral, c'est la persistance de cet état chez les sujets rachitiques d'origine. On sait que le rachitisme est le défaut de so- lidification des os. C'est une perpétuité de l'état fœtal de ce système. Tel est le principe ou la loi de symétrie établie par Séries. Les autres enchaînements de faits, appelés par lui principes de conjugaison et de perforation, n'en diffè- rent pas réellement. Seulement les faits ne se passent pas sur la ligne médiane ou immédiatement à côté. Mais la distance à cet axe ne change rien à la loi. Je pense donc que ces trois principes doivent être ramenés à l'unité, sous le titre de loi de conjugaison, puisque le mécanisme est le même pour tous les faits qui s'y rap- portent. Nous le prouverons tout à l'heure. Car, de même que la moelle épinière est d'abord formée de deux cordons sécrétés à droite et à gauche du cylindre vas- culaire qui en forme l'axe, de même les divisions de l'aorte, véritable axe vasculaire général, divergeant latéralement, déposent chacune parallèlement et symé- triquement leurs produits par exhalation. Cette ten- dance des parties similaires, à se confondre, est telle que l'absence ou le défaut de formation de quelques pièces intermédiaires amène le rapprochement forcé des parties immédiatement extérieures. Et alors, selon leur tissu, ou elles se souderont, ou seulement elles s'a|)pliqueront parleurs bords sans se confondre. Tel est pour le pre- mier cas l'exemple de l'œil unique, dans les Anencé- phales cyclopes. L'on y trouve un seul nerf, deux cris- tallins et deux iris : preuve, pour le dire en passant, que le nerf n'a pas influé sur la formation de l'organe où il aboutit. L'ethmoïde absent n'a plus équilibré la pression des organes extérieurs aux globes oculaires; et ceux-ci ont été rapprochés par celle pression, dont la cause initiale réside dans l'élaclicilé de l'enveloppe cutanée. De même lorsque, par une modification de la loi des connexions, des parties, formant axe dans cer- tains types, se déplacent en avant ou en arrière, les pièces collatérales, qui les flanquaient ailleurs, se ren- contrent et s'appliquent en se soudanl l'une contre l'au- tre. Telles sonl les clavicules furculaires des Poissons, A N A A N A («Iles sont celles des Oiseaux, lels sont encore les ischions de certains Sauriens. Bien plus, comme s'il y avait une affinité qui a(;it à distance, indépendamment de ces pressions convergentes, quand une pièce dépa- reillée se trouve près d'un fœtus complet, cette pièce, quelle que soit d'ailleurs la cause de son isolement, se porte vers ses analogues. Ainsi, un membre postérieur dépareillé va prendre placesurle bassin du fœtus normal, et non sur une autre région. Au moins ne trouve-t-on pas une jambe située .sur la poitrine, et réciproquement. CesfîrefFes, car ce nom seul convient au fait, ces greffes ne prennent insertion qu'entre des parties congénères. Pour en revenir au.\ lois de conjugaison et de perfo- ration, il faut remonter, par la pensée, à l'époque où pour chaque type de Vertébrés, chaque région de pièces similaires est formée d'un nombre déterminé d'éléments primitifs. Ces éléments primitifs reçoivent, à des pério- des fixes pour chaque type, des accélérations d'accrois- sement; selon leur rapport de distance, le sens dans lequel l'accroissement se dirige, et la durée de cet ac- croissement dans chacun, ils seréunissent plus tôtou plus tard en groupes définitifs de pièces plus ou moins nom- breuses. C'est ainsi que se forment les différents os. Or, pour un certain nombre de ces groupes d'os dans cha- que espèce, et pour chacun de tous ces groupes, peut- être, dans la série des espèces, avant la ju.xtaposition et le rapprochement des éléments primitifs, soit pour s'articuler et rester distincts, soit pour se souder , il existait, entre plusieurs de ces éléments, soit des vaisseaux, soit des nerfs, soit des muscles. Dans le trajet que parcourent, à travers la sphère d'ossifica- lion, ces vaisseaux et ces nerfs, leurs calibres, doués également d'un mouvement d'expansion, forment ob- stacle à la projection rectiligne des rayons osseux. Ces rayons s'y arrêtent ou se dévient; et, quand même les rayons d'ossification ne se dévieraient pas, les rayons plus extérieurs, dont la direction n'est que tangentielle à la circonférence des cylindres vasculaires ou nerveux, continuent leur projection jusqu'à la rencontre des bords ou des faces des centres primitifs correspondants. De sorte que dans tous les cas, il en résulte toujours la formation d'arcs de cercle plus ou moins étendus. Dès lors, qu'il y ait seulement articulation ou soudure, leur conjugaison forme des canaux, des trous, des fen- tes ou des gorges, suivant que cette conjugaison se fera tout autour de l'organe interposé ou par un seul de ses côtés. L'on voit donc que la figure cylindrique ou toute autre dépend toujours de la forme de l'organe sur lequel l'ossification s'est moulée. La figure est l'effet d'une loi mécanique; c'est la résistance du vaisseau ou du nerf, résistance prouvée par l'agrandissement des diamètres de ces anneaux osseux lors de l'accroisse- ment des organes qu'ils embrassent, et par leur réduc- tion et même leur effacement lors du décroissement ou de la destruction des organes inscrits. Et encore une fois, la cause de la confusion en un seul corps définitif, solide ou perforé, de plusieurs éléments primitifs, ou de leur assemblage en pièces simplement juxtaposées, avec ou sans écartemeni, se confond avec celles du dé- veloppement. Les différents types ne diffèrent entre eux que par ces conditions. L'on conçoit maintenant comment les variations du nombre des éléments primitifs d'un appareil, et l'excès de développement de telle ou telle région de leur sé- rie, nécessitent des changements correspondants dans d'autres appareils. Ainsi, dans quelques Serpents, plu- sieurs centaines de vertèbres, et même de côtes, com- pensent, si même elles ne nécessitent l'absence de toute espèce de membres. § VII. Nous avons considéré jusqu'ici les organes ou les systèmes d'organes tout formés. Mais le même or- gane ou le même appareil d'organes n'est pas au même degré de composition dans tous les Animaux. Ya-t-11 une règle pour ce degré de composition, et quelle est- elle? Le premier tissu qu'organise la matière sécrétée par le vaisseau maternel ou de l'ovaire, c'est le tissu mu- queux. Mais le tissu muqueux est continu au tissu de la peau. L'existence et la formation de ces deux tissus sont donc simultanées. Effectivement , que l'on consi- dère soit la formation de l'embryon, soit la composi- tion progressive des Animaux, c'est dans l'écartement de ces deux replis que se produisent tous les autres tis- sus. Les Polypes nus, les Méduses, etc., ne sont qu'une bourse de peau, avec duplicature, analogue à la bulle intestinale, première ébauche de l'embryon. Quand des vaisseaux deviennent distincts dansl'épaisseurdes replis de cette peau ou de celte membrane mucoso-dermoïde. ce sont des veines ou vaisseaux dont le calibre va crois- sant vers les parois de là cavité intestinale. L'identité de nature des replis intérieur et extérieur de celte raem brane,est bien prouvée par le retournement et le dére- tournement des Polypes qui digèrent aussi bien par une de ces facesque par l'autre. Avec les Veines paraissent des renflements et filaments nerveux. Néanmoins, l'existence des veines, et ù plus forte raison des artères, n'est pas in- dispensable à celle des nerfs et même des organes des sens; car les Insectes n'ont aucun de ces vaisseaux, et leurs organes des sens sont quelquefois plus compliqués que dans les Mammifères même. Mais si les Insectes ne sontpas pénétrésentoutsenspardes vaisseauxde trans- port du fluide nutritif ou sang, ils le sont par des ca- naux conducteurs de l'air, ce qui, pour l'effet, revient au même; la quantité de respiration dépendant du de- gré de l'action de l'air sur le fluide, et non de la ma- nière dont se fait cette action. Tout ce (pie l'on peut dire, c'est qu'il y a deux mécanismes de cette fonction, ou le sang va chercher l'air, ou l'air va chercher le sang. Or, nous avons montré, dans l'exposition du prin- cipe de la subordination des organes, l'influence, sur l'activité nerveuse, de la quantité de la respiration. Les Insectes seront donc, parmi les Animaux articulés, ceux dont l'intensité de vie sera plus grande, par la même raison que, sous ce rapport, les Oiseaux sont au pre- mier rang parmi les Vertébrés. Mais quel est le système nerveux facteur de cette grande éneigie, et sujet de cette influence si puissante de la respiration, dans les Insectes? Le principe des connexions l'indique : c'est probablement le système nerveux du grand sympathi- que, il est inférieur au canal intestinal, comme celui-ci l'est au réservoir du fluide nutritif. Dans les fœtus incomplets, et dans les \ iMléliits nor- A N A maux, les cylindres de l'intestin, et la face inleine du derme, sont munis de fibres musculaires. Dans les Mol- lusques, les Annélides, c'est aussi à la peau que s'insè- rent les muscles. Les muscles existent donc indi'pendam- ment du système cérébro-spinal et des os. L'existence des os ne peut donc se conclure de celle des muscles. Le durcissement de la peau des Insectes et des Crusta- cés, surtout chez les derniers, oil les couches les plus extérieures sont caduques comme chez les Reptiles , malgré la régularité de sa division par segments, dont sinon le nombre, au moins les relations sont constantes, ne parait pas infirmer la nature dermoïde de leur en- veloppe. Cette modification de la peau semble au con- traire l'effet nécessaire de l'absence du système osseux. Chez ces Animaux , le durcissement du derme n'est qu'un effet composé et des lois du développement inté- rieur de l'Animal, et de l'inHiience de son milieu d'exis- tence. Ce fraclurement de la peau, en un nombre donné de segments solides, se retrouve d'ailleurs chez plu- sieurs Vertébrés, parmi les Édentés. C'est iin autre ré- sultat de la loi du balancement des organes. Dans tous les Animaux, par l'effet même des élaborations que su- bit la matière nutritive, les résidus de ces élaborations tendent à se concréter, à se cristalliser. La chimie vi- vante ou les expulse ou les dépose dans certains tissus 01"! ils peuvent même remplir des oifices, bien qu'à la fin leur accumulation y détruise la vie. Tantôt ces résidus se portent sur un point d'un tissu, tantôt sur un autre. Quelquefois ils se portent simultanément sur plusieurs tissus; d'autres fois sur un seul. De sorte que tous les tissus, excepté peut-être le nerveux, peuvent en de- venir la gangue. Ainsi, c'est chez les Édentés que se trouvent les développements cornés de la peau dans les Vertébrés ; les dénis les plus dures se trouvent dans les Chondroptérygiens. La présence des cornes exclut un certain ordre de dents, etc. C'est du système osseux au système dermoïde que se font, dans les Vertébrés, ces balancements dans les dépôts proportionnels de ces ré- sidus. Là où le système osseux n'existe plus, c'est au système dermoïde que ce déjiôt sera nécessairement porté, si d'autres voies ne lui sont pas ouvertes. Aussi voit-on ces transports, dont la cause est toujours nor- male dans les divers groupes d'êtres, y produire des modifications régulières du tissu qu'ils affectent. De là les valves calcaires des Conchyfères, les tests des Échi- nodermcs, des Astéries. Les variations de l'insertion des dents, tantôt sur les replis intérieurs, tantôt sur la face extérieure du tissu muscoso-dermoïde , en dé- montrent l'origine sur ce tissu. Les poils en sont aussi des productions dont les retours se font, à de grandes distances, dans des embranchements différents; mais, par l'effet de la loi des balancements dont nous avons parlé, on voit qu'on ne les retrouvera que là où la peau ne sera pas endurcie. Ainsi, ils existent dans les bissiis de quelques Mollusques acéphales et dans les soies des Néréides et autres Annélides. Enfin le système nerveux cérébro-spinal et le système osseux, satellites l'un de l'autre, sont produits. A ne considérer que les parties centrales ou l'axe de ces deux systèmes, on voit que le nombre des éléments du système osseux est plus con- stant que celui des éléments du système nerveux (Forez- I DICT. DES SCIENCES N*T. A N A 19.-) notre Mémoire sur le système nerveux dans les Pois- sons); c'est ce qui fait, malgré l'unité de composition osseuse de l'axe de tout cet embranchement, la grande différence de degré dans l'animalité de ses classes. Mais, quelle que soit la réduction de l'encéphale, ses masses correspondantes aux nerfs des sens subsistent toujours, et c'est dans cet état d'absence de tout ce qui n'est pas elles que l'on trouve la relation des pièces os- seuses avec les parties encéphaliques qui les régissent. Ainsi il ne reste aux crânes des Poissons que les pièces annexées aux masses de leur encéphale. Or, rencéjihale des Poissons n'a d'autres i)arlies que les masses conju- guées aux nerfs des sens. Quand d'autres pièces inter- viennent à la formation du crâne, c'est en cessant de faire partie des cavités ou loges des organes sensitifs, et cette intervention se fait au fur et à mesure que de nouvelles parties s'ajoutent à l'encéphale. Effective- ment, il y a un rapport inverse entre le degré de com- position des organes des sens, et celui de l'encéphale : ce qui prouve évidemment que les uns ne i)rocèdent pas de l'autre ; mais que, séparément formés, ils se mettent ultérieurement en communication. Il y a donc un oîdrc nécessaire dans ta production des tissus, comme dans celle des organes. Un tissu ne peut se combiner qu'a- vec un autre tissu ; et les variations de cette combi- naison déterminent le degré de la composition des or- ganes , comme les variations de la combinaison des organes déterminent le degré de l'animalité. L'ordre de cette association progressive des tissus devient donc le sujet d'une dernière loi. Les moyens de déterminer l'individualité, la texture et en général l'état matériel des organes et des tissus sont connus de tout le monde. On y parvient par la dissection, l'injection, la macération, etc. Qu'il nous soit permis de rappeler que nous avons, avant tout au- tre, employé la détermination du rapport entre le poids et le volume des masses encéphaliques par le balance- ment hydrostatique {l<" Mémoire sur le système ner- veux. Journ. de Phys. juin 18i0). Cette détermination de la masse réelle du système nerveux est importante, liuisque, comme Cuvier l'avait déjà démontré, l'énergie des actions nerveuses est proportionnelle à la quantité de matière nerveuse, toutes choses égales d'ailleurs du côté de l'excitation du sang. On appelle AiVAioGrES, en Anatomie comparée, les organes ou parties d'organes entre lesquelles existent des rapports d'identité. Le but vers lequel tendirent les naturalistes, dès leurs premiers pas dans l'étude de l'Anatomie, base vérita- ble de la Zoologie, fut de ramener l'organisation des Animaux à un seul et même type, de rapprocher entre eux leurs divers organes, pour indiquer leurs dissem- blances et par suite leurs analogies. Si le but proposé était beau à atteindre, les moyens employés pouvaient- ils y conduire? L'Homme, sujet habituel des recher- ches des naturalistes et objet naturel de leurs rappro- chements, fut toujours aussi le point de départ et de comparaison. De son organisation, on marchait à celle des autres créatures, et on faisait moins ressortir leurs lapports que leurs dissemblances, pour en déduire des caractères artic supérieure des liges; elles sont rougeâtres et purpurines; leur ca- lice est formé de quatre sépales, dont deux latéraux et lio.ssug à leur base; les pétales sont courts, obtus et entiers ; des quatre étamines les plus grandes sont sou- dées par paire; la silicule est ovol'de, oblongue, indé- hiscente, terminée par le style qui est persistant et très- aigu, séparée transversalement par une articulation; chaque portion est biloculaire, et dans chaipie loge il y a une seule graine pendante, dont les cotylédons sont incombants. Ce G. a de l'aURnité avec le G. /'c//a, sur- tout à cause de la soudure de ses étamines les plus lon- gues, mais il s'en distingue par son fruit indéhiscent et terminé en pointe aiguË. ANCHORAGO. pois. V. A^cre. ANCIIORELLE. Ksn. Sous-genre de Vers intestinaux que Cuvier a établi parmi les Lernées, et dont les esp. ne se distinguent de ces dernières que parce qu'elles ne se fixent aux ouïes des Poissons que par une seule production, partant du dessous du corps et se dirigeant en arrière. ANCHOVI. BOT. Arbre de la Jamaïque mentionné par Sloane (2, t. 217, f. 1 et 2); on en confit le fruit à la manière des Concombres pour l'usage de la table. 11 appartient à la fam. des Gutlifères, et au G. que Linné a nommé Giias. ANCUOYO. POIS. S. d'Anchois. ANCHUSA. BOT. S. de Buglosse. ANCILLAIRE. Ancillaiia. moli. G. de Gastéropodes Pectinibranchcs. sans opercule, de la fam. des Enrou- lées, d'abord établi sous le nom d'Ancille, par Lamarck. Ce G. qui contient peu d'espèces vivantes et un assez petit nombre de fossiles, ofl^rc les caractères suivants : coquille oblongue, subcylindrique, à spire courte, non canaliculée; ouverture longitudinale, à peine échancrée à sa base, versante; avec un bourrelet calleux et obli- que, au bas de la coluraclle. Les esp. vivantes sont : \. A. cinnamomea, Lamk. Encyc. pi. 393, f. 8. Bnlla Cyprœa, Dillw. — 2.^/. ven- tn'cosa, Lam. Bulla renliicosa, Dillw. — 3. A. mar- f/inata, Lam. Encycl. pi. 393, f. 2. Hab. Océanaustral. 4. A. candiila, Lam. Encycl. p. 393, f. 0. FoltUa am- pla, Gm. BuUa ampla, Dillw. Les esp. fossiles sont : 1. A. glamliformis, Lam.— 9. A. buccinoides, Lam. — 3. A. suhulata, Lam. — 4. //. olinila, Lam. — 6. A. canalifera, Lam. — 0. A. obsoletu, Brocchi. — 7. A. areniformis, Sowerby. ANCILLE. MOLL. y. Ascii.iAiRE. — Pcrry (Concli., pi. 31) a institué, sous ce même nom, un G. déjà établi par Lamarck. f^. Éburne. ANCILORHYNQDE. Anciloiynchus. ms. Diptères. Fam. des Tanystomes. G. institué par Latrcille et qui I»rend sa place à côté des Asiles ; il offre pour caractè- res : une trompe dirigée en avant, en forme de bec com- primé, arqué et crochu ; la tête transversale, les yeux latéraux et écartés entre eux ; les antennes garnis par un stylet îi peine saillant et pointu ; tarses terminés de deux crochets, avec deux pelotes intermédiaires. Deux esp. Européennes observées par Dejean en Dal- matie et une Indienne constiluenl jusqu'à présent tout le genre. A N C ANC 197 ANCIPITE, E. Anceps. bot. Adjectif qui signifie comprimé el. ayant les deux bonis plus ou moins tran- chants. ANCISTRE.BOT. y. Ac«N«. ANCISTROCARPE. Ancistrocarpm. bot. G. de la fam. des Cliénopoilées, établi par Kuntz et Irés-voisin du Microtea de Swartz, dont il ne diffère que par le nombre des étamines et des styles, et par des fruits hé- rissés de poils en crochet. La seule'esp. connue, origi- naire de rOrénoque , est une petite herbe à épis sim- ples. ANCISTROSOME. Jncistrosoma. itis. G. de Coléop- tères pentamères de la fam. des Mélolonthides, établi par J. Curtis qui lui assigne pour caractères : antennes plus courtes que la tête; chaperon échancré, principa- lement chez les mâles ; corselet à six angles aigus, armé d'une petite dent, vers le milieu de sa base ; pieds très- longs et robustes. La seule esp. connue, A.Kluijii, a été trouvée au Pérou, dans les environs de Lima, sur les fleurs d'une Mimose. Elle est d'un brun ferrugineu.x en dessous, d'un brun-noiràtre luisant en dessus; le bord desélytres et du corselet est marqué de si.x stries blan- ches. La longueur du raàle est d'un pouce environ; la femelle est un peu plus petite. • ANCISTROTE. Ancislrotus. INS. G. de la fara. des Longicornes ; Coléoptères tétramères , institué par Au- dinet-Survile, qui lui donne pour caractères ; menton court, transversal ; languette membraneuse, en forme de cœur, échancrée ou bifide; mâchoires dépourvues de dent cornée au côté interne ; corps droit, presque parallélipipède, allongé; corselet ayant ses angles anté- rieurs avancés, sensiblement dilatés, et armés chacun de deux fortes épines; toutes les jambes munies, inté- rieurement de deux rangées d'épines nombreuses ; an- tennes de onze articles. ANCOLIE. ^(/î«(Ve9(a. BOT. Renonculacées ; Polyan- drie Pentagynie. Les Ancolies ont un calice caduc , composé de cinq sépales étalés, pétaloïdes; une corolle de cinq pétales dressés, concaves, bilabiés, terminés in- férieurement en un éperon qui pend entre les sépales; les étamines sont très-nombreuses; les plus intérieures sont stériles, et ont les filaments planes ; les pistils sont au nombre de cinq, et se changent en autant de capsu- les dressées, acuminées, uniloculaires, polyspermes. Les esp. sont toutes herbacées vivaces; leurs feuilles sont pétiolées, composées ou triternées; leurs fleurs, bleues, blanches ou pourpres, terminent les rameaux. On cultive dans les jardins l'A. vulgaire, A. vul- f/aris, L., qui offre des Heurs tantôt bleues, tantôt blanches, roses ou purpurines, quelquefois simples, d'autres fois doubles. Cette Plante est originaire de nos bois. L'A. du Canada, A. canadensis, L., remarquable par ses fleurs rouges, variées de jaunes, est également cultivée. ANCRE. Anchorago. pois. Nom donné, comme spé- cifique, à une esp. de G. Saumon, ainsi qu'à un Spare. ANCYLANTHE. Ancj'lanthtis. bot. G. de la fam. des Rubiacées, PenlandrieMonogynie, établi par Desfontai- nes, et qui offre pour caractères : un calice, dont le limbe est quinquéfide, et à divisions aiguës; une corolle tubuleuse, yçlue. dont le tube est arqué, élargi insensi- blement; le limbe irrégulier, subbilabié, à cinq divi- sions subulées, dont deux supérieures plus longues. Les étamines, au nombre de cinq, sont sessiles et insérées à la partie supérieure de la corolle; le style est filiforme, de la longueur de la corolle, terminé par un stigmate arrondi et épais. Le fruit a cinq loges monospermes. — Ce G. a de l'affinité avec le Nonalelia, dont il se distin- gue par sa corolle arquée, son limbe irrégulier, ses an- thères sessiles, incluses, etc. — Il ne renferme encore qu'une seule esp., VA. rubir/inosa (Desf. Mém. Mus. 4, t. 2), Arbiisseau rameux, à feuilles opposées, ellipti- ques, obtuses, entières, à Heurs réunies en faisceaux axillaires. Il croît spontanémentdans les environsd'An- gola, sur les côtes d'Afrique. ANCYLE. Ancylus. mou. G. de Gastéropodes de l'ordre des Pulmonés et de la fam. des Limnéens, éta- bli par Geoffroy. Caractères : Animal tout couvert en dessus par son test; pied ovale, moins large que le corps; deux tentacules latéraux, contractiles et variables, co- niques ou triangulaires, plus ou moins tronqués; les yeux à la base et derrière, mais paraissant en dessus comme en dessous; orifice respiratoire en siphon cy- lindrique, court, contractile, situé vers l'extrémité pos- térieure du corps et du coté extérieur. Test en cône oblique et incliné communément, c'est-à-dire penché à droite ou à gauche, complet, à base ovale, souvent fléchi en arrière et du côté opposé au siphon respira- toire. Le sens de l'inclinaison du cône el celui de la flexion de son sommet indicpient la direction de la vo- lute vers la droite ou vers la gauche; ce qui fixe le côté intérieur ou le côté extérieur de la volute; car il y a dans ce genre des espèces sénestres et des dextres. L'Ancyle de Geoffroy est sénestre. — Ce G., à ce qu'il parait, n'a que des esp. très-petites; elles ne se mon- trent pas en tout temps. Vers celui de leur reproduction, elles montent à la surface des eaux ou sur les corps et les plantes qu'elles baignent. L'Animal est lent et ti- mide; l'accouplement a lieu par superposition et la fé- condité est grande. Les Ancyles, au nombre de sept ou huit esp., se trou- vent dans les eaux douces en Europe; une esp. fossile a été découverte par D'Omalius-d'Halloy dans un cal- caire gris-jaunâtre des environs d'Ulm, en Bavière. ANCYLOCÈRE. Ancylocera. iNS. G. de Coléoptères tétramères, établi par Audinet-Surville, dans la fam. des Longicornes. 11 a pour caractères : antennes grêles, sétacées, de onze articles, dont le premier, bombé eu dedans, est échancré extérieurement; le deuxième est dilaté intérieurement en forme de dent obtuse; les troi- sième et quatrième dilatés en biseau à leur partie infé- rieure, les autres eonico-cylindriques avec un petit cro- cheta l'extrémité du dernier. Palpes filiformes, presque égales; mandibules courtes ; tête plus large que le cor- selet; écusson petit, étroit, arrondi postérieurement; élytres étroites, linéaires, un peu déprimées, tronquées à leur extrémité; corselet étroit, très-allongé, cylindri- que, mutique, trois fois plus long que la tête, sans sil- lons transversaux; pattes assez courtes; cuisses subite- ment renflées en massue; jambes cylindriques. La seule esp. connue, A. curdinalis, est du Brésil; peut-être fauilra-t-il lui adjoindre le Giioma riKjicolUs de Fab. 198 A N I) A N U ANCYLODON. ba». r. Asabisak. ANCYLODON. PUIS. 0. de la grande fain. des Percoï- des, dans l'ordre des Acanthopléryciens de Cuv., établi parce savant pour un Poisson de Surinam, que la lon- gueur de sa seconde dorsale et sa caudale aiguë avaient fait associer aux Lonchures par Schneider. Ses caractè- res consistent dans la compression de la tête qui est ar- mée de dentelures et de piquants; sa queue est fendue, et ses dents, surtout celles d'en bas, sont faites en longs crochets qui sortent de la boucbe, quand celle-ci est fermée. L'.\ncylodon de Surinam, Lonchurus Âncy- lodon de Schneider, seule espèce de ce genre, a le corps ponctué de noir sur un fond argenté, les écailles lisses et la mâchoire inférieure plus longue que la supérieure. ANCYLOSCÈLE. Ancxloscelis. ns. Hyménoptères. Fam. des Mellifères. G. établi par Latreille et auquel il assigne pour caractères : antennes filiformes; quatre articles aux palpes maxillaires ; premier article des tarses postérieurs des mâles très-grand, courbe, creusé en voûte à son extrémité interne; le même organe armé d'une forte épine dentelée chez les femelles. Les Apiai- res qui composent ce G. ont été rapportés du Brésil. ANCYLOSTEUNE. ylncxlosternus. iNS. G. de la Fam. des Longicornes, iustitué par Dejean pour quel- ques Coléoptères remarquables aux caractères suivants : dessus du corselet grand, à peine excavé; e,xtrémité postérieure du présternum, et souvent aussi l'antérieure élevées en carène, écbancrées profondément ainsi que le second article des antennes; écusson allongé; abdomen eu triangle tronqué ou obtus; antennes longues, grêles, sans faisceaux de poils; extrémité latérale des élytres ainsi (jue celle des cuisses intermédiaires et postérieures munies d'une épine. ANDA. BOT. Arbre des côtes Brésiliennes, fort élevé, et voisin du Bancoul. Les graines de l'Anda, au nombre de deux dans chaque Noix, sont employées comme pur- gatives; Phuile qu'on extrait du brou peut être brûlée dans les lampes, et ce brou, fort astringent, jeté dans les étangs, enivre le Poisson. Dans une thèse soutenue en 1824, et qui avait pour objet la distribution des *;. de la fam. des Euphorbiacées, A. De Jussieu a ré- tabli le G. institué par Piso, en faveur de la plante qui fait le sujet de cet article. 11 lui assigne pour caractères l)rincipaux : Heurs monoïques; calice campanule, à cinq dents; cinq pétales dont l'ongle est court, alternes avec un pareil nombre de corps glanduleux; huit étamines réunies dont trois internes plus longues; style bifide; stigmates dentés. Le fruit est charnu, à deux loges mo- nospermes. V.l. Biasiliensis ou Gomesii {Joannesia princeps; Gomès) est un arbre magnifique, lactescent, à feuilles quinées, très-entières et brillantes; les pétioles sont accompagnés d'une glande à chaque côté de leur hase; les fleurs sont réunies en panicule. ANDALOUSITE. min. r. Macle. ANDARÈSE. BOT. Esp. du G. Premna. ANDERSONIE. ^nrfcwonm. bot. Épacridécs. G. formé par R. Bi'own,qui renferme des Arbrisseaux originaires de la Nouvelle-Uollande, dont les feuilles roides, conca- ves :°) la base, sont sémi-amplexicaules. Les fleurs sont terminales, solitaires ou réunies en épis; chacune d'elles l)résente un calice coloré, accompagné de bractées folia- I cées, imbriquées; une corolle de la longueur du calice, ayant les divisions de son limbe barbues à leur base; les étamines hypogyncs; cinq petites écailles à la base de l'ovaire qui sont quelquefois soudées entre elles. Le fruit est une capsule, dont les Irophospermessonl atta- chés à l'axe central : les graines sont peu nombreuses et dre.ssées. .ANDIRA. BOT. r. AncEllJi. ANDOUILLERS. mam. J'^. Bois. ANDRAGHAHARA. BOT. S. de Sempeieivum tecto- rum, L. F. .lolBABBE. ANDUACIINE. bot. Euphorbiacées; Monœcie Pentan- drie; G. établi par Linné. C'est le même que le Tete- fioitles de Tournefort. 11 est très-rapproché du G. Cliilia de Boerhaave par ses caractères, et du G. Telephiiim par son port. Ses fleurs sont monoïques; leur calice est à dix divisions, dont cinq intérieures, pétaloïdes. Au fond du calice, on trouve dans les Heurs mâles et les fleurs femelles cinq écailles bifides et non glanduleuses; la capsule est à trois côtes et à trois loges renfer- mant chacune deux graines. Ce G. ne contient que deux esp., l'une originaire des contrées mérid. de l'Eu- rope, et l'autre de l'Inde. Ce sont des pi. à feuilles al- ternes accompagnées de stipules, portant des fleurs axil- laires. Le nom d'Andinchne a aussi été donné comme spécifique, à un Arbousier. ANDUÉASBERGOLITE. MIN. ^. Harmotome. ANDRÉE. Mndrœa. bot. Les caractères de ce G. con- sistent dans une capsule à quatre valves réunies au sommet par un petit oi>ercule persistant, reposant sur une apoi)hyse,etdontlacoifl^e se rompt irrégulièrement. — Il a été établi par Ehrart, qui lui a donné pour type le Jtingerinannia alpina de Linné; Hedwig y a ensuite rapporté le Jungerinannia rupestns du même auteur; Mohr a ajouté à ces deux esp. 1'^/. Rolliii; et nous de- vons à Hooker la connaissance d'une quatrième esp. VA. iiiralis. Ce sont les seules qu'on ait observées jus- qu'à présent; toutes habitent les montagnes et les régions les plus froides de l'Europe, et sont remarquables par la petitesse de toutes leurs parties. La structure très-curieuse de ces pi. a été longtemps l'objet de discussions parmi les botanistes , qui ont rangé ce G. tantôt parmi les Mousses, tantôt parmi les Hépatiques. Linné, se fondant sur la division de la cap- sule en quatre valves, a laissé les deux esp. qu'il connais- sait parmi les Jungermannes; Ehrart et Mohr, en adop- tant le genre Andrœa, l'ont placé dans la fam. des Hépatiques. Hedwig, qui le premiera rangé ce G. parmi les Mousses, a regardé les (juatre valves comme un pé- ristome à quatre dents, et l'apophyse comme la véritable capsule; mais c'est à Hooker que nous devons la des- cription la plus exacte et les meilleures observations. Il a montré que les (juatre divisions de la capsule ne peuvent pas être comparées aux dents d'un péristome, dont elles diffèrent par leur structure et par la manière dont elles soutiennent l'opercule; mais il a prouvé que ce G., quoiqu'ayant une capsule à quatre valves comme les Jungermannes, doit être placé dans la fam. des Mousses, ù cause de la présence de l'opercule et de la columelle, et de l'absence des filaments en spirale. Dans cette fam.. le G. Andrœa se rapproche surtout des A N U AND (}. Sphagnum et Phascum; il ressemble au premier par son pédicule charnu et pelluciile, qui, au lieu de se développer dans l'intérieur de la coiffe, est un véritable pédoncule, qui soutient la coiffe et la capsule. 11 se rap- proche des Phascum par son opercule persistant et par la petitesse de sa coiffe; il en diffère par la manière ré- gulière dont la capsule se fend. ANDIIÈKE. .Indreiia. ins. G. d'Hyménoptères, établi par Frabricius, en grande partie aux dépens des Nomades de Scopoli, ou Pro- Abeilles de Réaumur. Quelques auteurs ont depuis abandonné cette dénomination, tan- dis que d'autres l'ont adoptée, en lui donnant plus ou moins d'extension. Kirby (Monogr. Jpum Jngliai) place les Andrènes de Fabricius dans la seconde coupe des Mellites; Jurine réunit à son G. Andrène les Colletés, les Sphécodes, les Uylées, les Halictes, les Andrènes de Latreille, ainsi que les Mellites des divisions suivantes, 'a, "o, *'6, ""e, de Kirby. Enfin Latreille restreint le G. qui nous occupe aux Andrènes de Fab. et aux espè- ces rangées par Kirby dans la troisième division de la seconde coupe des Mellites ("'''c). 11 lui assigne les ca- ractères suivants : division intermédiaire de la lan- guette lancéolée, repliée en dessus dans le repos; mâ- choires simplement fléchies près de leur extrémité; la pièce qui les termine, à partir de l'insertion des palpes, plus courte qu'elles; toutes les jambes plus longues que le premier article des tarses; trois cellules cubitales, la seconde et la troisième recevant chacune une nervure récurrente dans le plus grand nombre. Les Andrènes ont des antennes semblables dans les deux sexes, les mandibules bidentées , le labre demi- circulaire, une sorte d'oreillette formée par deux divi- sions de chaque côte de la languette; le corps oblong et très-poilu chez les femelles, i)lus étroit et moinsvelu chez les mâles. Ceux-ci n'ont pas aux pieds postérieurs des brosses et les faisceaux de poils que présentent toujours les premières. Fabricius n'avait pas toujours distingué les deux sexes, et Latreille a fait voir (Hist. nat. des Fourmis) combien il s'était mépris à cet égard. L'ab- sence des poils chez les mâles indique leur inaptitude à soigner les larves. Ce sont les femelles qui sont char- gées de les alimenter et de construire leurs nids. Au moyen des poils qui garnissent leurs pattes et leur ab- domen, elles récoltent sur les fleurs un pollen qui, mé- langé avec du miel, constitue la nourriture des jeunes individus, et est aussi employé dans certaines circon- stances pour la construction des nids. Ils consistent en trous peu profonds , creusés ordinairement dans une terre sèche et battue. La femelle dépose d'abord dans le fond une sorte de bouillie nutritive, puis elle pond auprès un œuf et bouche ensuite l'ouverture de cette habitation; la larve, à la sortie de l'œuf, se nourrit de l'aliment qui lui a été préparé, se métamorphose en Nymphe, et vers les premiers jours du printemps devient Insecte parfait. Parmi les Andrènes propres, nous citerons 1» l'A. des murs, ^.mM»ana, ou VA. Flessœ de Panzer {Faim. Ins. Genn. fasc. 85, f. IS), 2° l'A. cendrée, ^. Ci«e- raria, Fab., figurée par Schaeffer {Icon. Ins. Tab. 22, f . 5, G ); elle sert de type au genre. On peut aussi y rap- porter les ^. vestita, thoracica, etc. ANDREiSÈTE.S. Andienetœ. ins. Fam. de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillon, établie par Latreille, et qui, dans le Règne Animal de Cuvier, con- stitue la l'e tribu de la grande famille des Mellifères. Tous les individus qui se classent dans cette subdivision ou tribu ont la division intermédiaire de la languette (ou sa pièce principale ) plus courte que la gaine, repliée en dessus dans les uns, presque droite ou simplement inclinée et courbe dans les autres, figurant, soit un cœur, soit un fer de lance. Ces caractères distinguent la tribu des Andrenètes de celle des Apiaires; les suivants leur sont communs : pat- tes postérieures ordinairement polliniféres; premier ar- ticle des tarses très-grand, fort comprimé, en carré long ou oblrigone. Au moyen de la conformation de leurs pieds, les Insectes de cette fam. recueillent sur les fleurs le pollen qui servira à la nourriture de leurs larves. Ils vivent en société, à la manière des Abeilles, mais ne présentent que deux sortes d'individus, les femelles et les mâles. Linné réunissait dans son grand genre Jpis tous les individus de celte fam. ; Réaumur et surtout Degeer ont les premiers établi dans ce genre la coupe des Pro- Abeilles, que Scopoli remplace par la dénomination de Nomades. Fabricius, s'étant ensuite emparé de ce nom, en détourna l'emploi, en l'appliquant à d'autres Insec- tes hyménoptères, auxquels il réunit cependant quel- ques Nomades de Scopoli ; puis il forma avec les autres esp. le G. Andrène, dont Latreille a fait sa famille des Andrenètes. Elle répond à celle des Mellites de Kirby, et est subdivisée en sept genres, Collèle, Uylée, Dasy- pode, Andrène, Sphécode, Halicte et Nomie. ANDRÉOLITHE. îiiiv. /'. Harmotome. ANDRÉOSKIE. Anilreoskia. bot. G. delà fam. des Crucifères; Tétrad. siliq., institué par DC. et composé de trois esp. A. integrifolia; A. eglandulosa; A. pet- tinata, qu'il a séparées du G. Sisymbmim dont elles faisaient autrefois la septième section. Il assigne pour caractère à ce G. : calice composé de quatre folioles éga- les à la base et tombantes : pétales entiers et onguiculés,- deux étamines latérales, libres, quatre plus grandes, tantôt réunies par paires, tantôt armées d'une dent vers le sommet interne; silique sessile, un peu arrondie, à valves légèrement concaves; cloison membraneuse ,- style court et grêle; graines ovales placées sur un seul rang, pourvues de cotylédons plans et incombants. Ce sont des plantes herbacées, à tiges courtes et grêles, â feuilles linéaires, à fleursen grappes et rougeâtres; elles appartiennent au climat de la Sibérie. ANDREWSIE. Andrewsia. bot. Ventenat avait ainsi nommé, en l'honneur de Henri Andrews, le genre appelé par celui-ci Pogonia, nom qui, appartenant déjà à une pi. de la fam. des Orchidées, devait être changé. C'est le Myoporum de Forster. Le G. Andrewsia de Sprengel, Syst. végét. 1. p. 428, est le même que le G. Centattrella de Michaux ou Bar- tonia de De Candolle. V. ce dernier mot. ANDRIALE. bot. F. Andryaie. ANDRIAPÉTALON. Andriapetalum. rot. G. de la fam. des Protéacées, Tétrand. Mon., institué par Pohl dans son bel ouvrage intitulé Brasiliarumplantœ, etc .; 300 AND A N I) il en décrit et figure deux esp. sous les caractères sui- vants : involucrc nul ; calice régulier, à quatre divisions; glandules liypogynes, urcéolécs, connées, à quatre dents aigut's au sommet; filaments basilaires, ])étaloï- des, aigus, supportant des anthères adnées, linéaires, subulées aux deux extrémités et biloculaires; stigmate en massue. Les deux esp. sur lesquelles le docteur Pohl a établi ce G. nouveau sont des arbres de moyenne élé- vation qu'il a observés dans les forêts de plusieurs pro- vinces du Brésil. Les feuilles sont alternes, éparses, sim- ples, très-entières, réticulées, veinées ; à fleurs jaunes, disposées en grappes terminales des rameaux. ANDRIEUXIE. Âiulrieuxia. bot. G. de la fara. des Synanlhérées, institué par De CandoUe qui lui assigne pour caractères : calathide multiflore, hétérogame; fleurons du centre hermaphrodites, tubuleux, à cin(| dents ; ceux de la circonférence, au nombre de vingt environ, femelles, stériles et disposés sur une seule ran- gée; involucre formé d'un double rang d'écaillés oblon- gues, foliacées et faiblement acuminées; réceptacle convexe, en partie couvert de paillettes membraneuses et algues ; style des demi-fleurons de la circonférence, profondément bifide et glabre ; ceux du disque rameux et velus ; akènes de la circonférence trigones et pubes- cents, les autres très-élroits et entièrement glabres. Ce G., qui se rapproche beaucoup du Zinnia, n'a encore qu'une seule esp. ; elle est originaire du Mexique; c'est une pi. herbacée, rameuse, à tiges anguleuses, à feuil- les opposées, pétiolées, ovales, aiguës, dentées et pubes- centes, à Heurs jaunes. .4NDR0CÈKE. Andi-ocera. bot. Ce G. de la fam. des .Solanées, Pentandrie Monogynie, L., a été créé par Nuttal dans ses genres de l'Amérique sept, pour quel- , est le type de ce genre. ANDROGYNAIRE. bot. Désignation des fleurs doubles qui sont devenues telles par la transformation des deux sortes d'organes sexuels, sans que les téguments soient altérés. ANDROGYNE. zooL. C'est-à-dire muni des deux sexes. H est des Animaux androgyncs; les uns, comme les Limaces, s'accouplent deux à deux, et malgré les organes mâles et femelles, dont la nature doua chaque individu, ne pourraient se suffire à eux-mêmes dans l'acte de la copulation. D'autres, comme les .Moules et les Uuilres, ne sauraient s'unir pour cet acte, et pa- raissent se féconder eux-mêmes ; l'on pourrait réserver aux premiers la désignation d'androgynes, et donner aux seconds celle d'hermaphrodites. ANDROGYNETTE. bot. S. de Stachygynandrum. ANDROGYNIE. bot. Nom formé de deux mots grecs qui signifient Mâle et Femelle. On désigne ainsi, en Bo- tanique, la réunion des sexes sur un même individu; mais celte expression a un sens différent, suivant qu'on l'applique à un arbre ou une pi. entière, ou seulement à une seule fleur. Ainsi, lorsqu'on dit qu'un arbre est androgyne, cela veut dire qu'il porte des fleurs mâles et des fleurs femelles réunies sur le même individu, comme le Noyer, le Noisetier, etc., tandis qu'une fleur androgyne est celle (jui renferme les deux sexes dans une même enveloppe florale. Dans le premier cas, an- drogyne est synonyme de monoïque; dans le second cas, il a la même signification qu'hermaphrodite. ANDROGYNIFLORE. bot. Cassini donne cette dési- gnation à la calathide et au disque, quand toutes les fleurs sont hermaphrodites. ANDROGYNIQL'E. bot. C'est-à-dire appartenant à une fleur hermaphrodite ; on n'emploie cette expression que par opposition, lorsqu'il existe à la fois des fleurs fe- melles, des fleurs mâles et des fleurs hermaphrodites, comme cela a lieu fréquemment pour les calalhides des Synanlhérées. ANDRO.MACIIIE. Andromachia. bot. Composées; Syngénésie Polygamie superflue, L. ; G. établi par llumboldt et Bonpland (PI. xq. v. 2, p. 104), très-voi- sin des ^'erges d'or. Cai'actères : involucre hémisphéri- que, composéde nombreuses écailles imbriquées; fleurs du disque tubulcuses et hermaphrodites, celles du bord en languette et femelles; fruit cylindrique, couronné d'un grand nombre de poils simples. Ce G. renferme A iN II A N D 201 (les herbes et des arbustes à feuilles opposées, entières, (■ouvertes en dessous d'un duvet ('pais et cotonneux; à fleurs en corymbe ou en panicule, rarement solitaires, jaunes ou blanchâtres. Kuntb a publié dix esp. d'Andro- niachia, toutes originaires des Andes de l'Amérique équinoxiale, qu'il divise en trois sections, d'après l'ha- bilus et d'après le nombre des fleurs dans chaque capi- tule. La picmière section comprend des espèces sans tige, à pédoncule uiiiflore; la seconde des herbes à tige rameuse et à fleurs en corymbe ; les esp. de la troisième section se distinguent par le petit nombre de fleurs de chaque ca|)ilule et mériteraient peut-être de former un G. particulier. Ce sont des arbustes à fleurs en corymbe ou en panicule. La Hierha de Santa-Maria du royaume de Quito, est une Andromachia de la seconde section du G.; Bon- pland qui l'a décrite dit, au sujet de l'usage que les in- digènes font du duvet qui couvre la surface inférieure des feuilles de cette pi., ([u'elle est remarquable par la propriété dont elle jouit de produire une substance ana- logue à l'Amadou. Toutes les parties, et surtout les jeu- nes pousses, sont couvertes de celle substance qui est blanchâtre, quelquefois un peu rousse, et épaisse d'une demi-ligne. Elle est douce au toucher, s'enlève facile- ment par plaques; et, sans aucune préparation parti- culière, elle s'allume aussi facilement que le meilleur Amadou, par l'action du briquet. La médecine y trouve aussi un excellent styptique. Nous devons aux naturels du Pérou, la connaissance de cette pi., que les Espa- gnols emploient fréquemment dans les colonies et qui, jusqu'au voyage de Huniboldt, avait échappé aux re- cherches des naturalistes. D'après l'observation de Cas- sini, le Starkea de Brown est une onzième esp. du G. Andromachia. ANDROMÈDE. Andromèdes, acai,. et mou. G. éla- bli par Montfort (Conchyl. T. 1, p. 58) pour un petit Nautile microscopique vivant, qu'il appelle Andromède gaufrée^ figuré par Fichtel et Moll (Test, microsc. p. 49, t. 5, f. c, d, e) sous le nom de Nautilus striyilatus, Var., et qui a été trouvé en abondance à Poville, près de Novi, sur les bords de r.\driatique. Lamarck com- prend cette espèce dans son G. Vorticiale; c'est son f^or- ticialis depressa de l'Encyc. pi. 470, f. 2, a, b, c. Forskahl, dans son Fauna arabica, a donné le nom iVJndromède à l'une de ses Méduses, fort belle et très-commune sur les côtes de la Mer Rouge. C'est une Cassiopée. ANDROMÈDE. Andromeda. bot. G. de la fam. des Éricinées; Décandrie Monogynie, L., caractérisé par un calice très- petit, monosépale, étalé, à cinq divisions; une corolle monopétale, campanulée, tubuleuseou glo- buleuse, à cinq dents réfléchies; dix étamines insérées à la corolle et incluses, ayant quelquefois les anthères garnies de deux petits appendices; l'ovaire libre, sur- monté d'un style et d'un stigmate obtus. La capsule est pentagone , accompagnée du calice ; elle offre cinq lo- ges, et s'ouvre en cinq valves par le milieu des loges. Les graines sont très petites et très-nombreuses. Les Andromèdes sont des arbrisseaux, des arbustesou même des arbres à feuilles coriaces et éparses, quelquefois opposées, à fleurs solitaires ou en épis. Elles sont en général d'un port agréable et élégant; aussi en cultive- t-on plusieurs dans les jardins. Les esp. de ce G. se plaisent ordinairement dans les lieux un peu humides. On en connaît plus de trente, dont environ moitié sont originaires des diiîérenles contrées de l'Amérique du nord, huit de rAméri(|ue du sud et delà Jamaïque, une du détroit de Magellan, deux ou trois des îles de France et de Mascareigne, une de la Nouvelle-Zélande, les au- tres croissent dans le nord de l'Europe et de l'Asie, de- puis la Laponie jusqu'au Kamtsehalka. VAndromeda polrfolia, L., est la seule qui se trouve dans quelques landes tourbeuses de la France; elle est commune aux deux continents, et se cultive dans les jardins, coimne plante d'ornement. ANDKOPÉTALAIRE.BOT. Nom donné par De Candolle aux Heurs doubles dans lesquelles cette métamorphose est due à la corolle multipliée, et aux étamines chan- gées en pétales, mais où le pistil n'a éprouvé aucun chan- gement. ANDROPHILAX. BOT. G. établi par Wendiand pour une pi. figurée dans la planche 16 du troisième fasci- cule de son Hortus Herrenhiisaniis, dont Willdenow a fait son IFendlandia populifolia, et réuni dans le G. Coccvlus par De Candolle, sous le nom de C. Caro- linus. ANDROPHORE. bot. Mirbel a nommé ainsi le sup- port commun de plusieurs anthères, qui porte le nom de filet ou filament lorsqu'il est terminé par un seul de ces organes; on voit par celte définition que le mot Androphore s'applique spécialement aux pi. de la Mo- nadelphie, de la Diadelphie et de la Polyadelphie, L., caractérisées par la soudure des filets staminaux en un, deux ou plusieurs faisceaux. Ainsi, dans la Mauve, la Rose frémière, l'Androphore est cylindrique et chargé d'anthères à sa partie supérieure; dans la plupart des Légumineuses il constitue une sorte de gaine fendue, portant neuf anthères à sa partie supérieure; dans les Millepertuis on remarque trois ou cinq Androphores, divisés supérieurement en une multitude de filets, etc. ANDROPOGON. bot. Graminées; Polygamie Monœ- cie, L. A l'exemple de Kunlh nous rétablissons le G. Andropoffon, tel à peu près qu'il avait été défini par Linné, c'est-à-dire ((ue nous y réunissons les G. Ana- tlierum de Beauvois, Heteropoyoïi et Sorcjhum de Per- soon, et enfin le Colladoa de Cavanilles. Caractères : épillets géminés ou ternes; celui du centre sessile, uni- flore et hermaphrodite; les deux latéraux pédicellés, mâles ou neutres ; l'épillet hermaphrodite se compose d'une lépicène à deux valves coriaces, d'une glume for- mée de deux écailles membraneuses, dont l'inférieure est mutique et la supérieure terminée par une arête tor- due, roide ; les deux épillets latéraux mâles ou neutres n'offrent point d'arête. — Les fleurs sont disposées en épis ou en panicules rameuses. Ce G. est extrêmement nombreux en esp. : quelques-unes croissent en Europe; les autres sont réparties entre toutes les latitudes du globe. Plusieurs sont recherchées pour leurs usages en médecine. Tels sont VA. Nardus, L., dont la racine se compose d'une touffe de fibrilles rougeâti-es, fines, dé- liées et serrées. Elle porte dans le commerce les noms de Nard indien ou Spicanard. Son odeur est forte et 202 AND A N ussez agréable ; sa saveur est aromatique, U^Gèremenl ainère. Cette racine est très-excitante, aplirodisiaque ; les Indiens en font très-fréquemment usage, tandis que chez nous elle est presque entièrement tombée en dé- suétude. V.'l. Scha-nanihits, L., qui croit également dans l'Inde, ainsi que dans les îles de France et de Mas- careigiie, est remarquable par Todeur de ses feuilles et «le ses tiges qui rappelle celle du Citron. C'est une au- tre espèce Â. squarrosus qui est désignée sous le nom Aerctiver; sa racine capillaire, jaunâtre, d'une odeur extrêmement agréable, rappelle celle du bois des crayons. ANDRO.SACE. poi. Bauhin, Tournefort et beaucoup d'autres ont donné ce nom à l'Acétabulaire de la Médi- terranée. AKDUOSACE ou ANDROSELLE. Androsace. bot. Fani. des l'rimulacées; l'enlandrie Monogynie. Le ca- lice est monosépale, ])ersislant, subcampaniforme, à cinq divisions, et comme à cinq angles; la corolle est monopétale, régulière, hypocratériforme; le tube est quelquefois très-court; le limbe offre cinq lobes garnis de petites glandes, jaunâtres à leur base; les cinq éta- mines sont incluses; l'ovaire est globuleux, à une seule loge; le style est court, terminé par un stigmate capi- tulé très-petit. Le fruit est une petite capsule globu- leuse, uniloculaire, renfermant plusieurs graines atta- chées à un axe central ; elle s'ouvre en cinq valves par sa partie supérieure. Les Androselles sont de petites pi. herbacées, d'un aspect fort agréable; leurs feuilles sont le plus souvent toutes radicales et réunies en ro- sette à la base de la tige. Les Qeurs sont disposées en ombelle, et garnies d'un involucre, ou solitaires et axillaires. Linné a divisé les esp. fort nombreuses d'An- droselles en deux G., savoir : le G. Aretia dans lequel il a réuni toutes les esp. dont les Heurs sont solitaires, axillaires, et n'ont point d'involucre, telles sont VA. alpina, A. pubescens, pyrenaica, etc., et le G. An- drosace dans lequel il n'a laissé que les esp. à fleurs en bouquet, environnées d'un involucre commun, comme VA. carnea, seplenlrionalis, coronopifolia, etc. Toutes les esp. de ce G. se plaisent en général sur les montagnes très-élevées, dans les Alpes, les Pyrénées, les monts Altaïs, etc. Une seule a été observée dans l'Amérique sept., et une seconde dans l'Amérique mér.; toutes les autres sont originaires d'Europe ou du nord de l'Asie. ANDUOSÈME. Androsœmum. bot. G. institué par Tournefort; il appartient à la fam. des Hypéricinées; Monadelphie Polyandrie, L., et se trouve voisin du G. Millepertuis. Caractères : calice à cinq parties inégales; cinq pétales ; étamiiies nombreuses, dont les filaments sont réunis à leur base ; trois styles : capsule en baie monoloculaire. La seule esp. qui constitue ce G. est un petit Arbrisseau à feuilles sessiles, à fleurs terminales pédonculées, qui se trouve dans toute l'Europe boréale jusqu'au Caucase. ANDROSCEPIE. Androscepia. bot. G. de la fam. des Graminées, institué par D'Urville pour une pi. qu'il a observée à Amboineetqui diffère essenliellement du G. Anthistiria en ce que ses Heurs sont muliqucs. Les épillets sont dissemblables : quatre inférieurs ses- siles, géminés, rapprochés et composés de fleurs mâ- les; les supérieurs distants, géminés par cinc] ou sept et par trois au sommet. Les épillets hermaphrodites ont deux glumes coriaces, roulées, l'extérieure nervurée ; deux florules : l'inférieure neutre, univalvc, la supé- rieure hermaphrodite et bivalve. Deux squamules tron- quées, échancrées ; trois étamines à anthères oblongues; ovaire arrondi et glabre; deux styles filiformes; stig- mates allongés, phimeux. Les épillets mâles inférieurs ou supérieurs ont deux glumes dont l'extérieure pla- niuscule, mullinervurée, le plus souvent velue; l'inté- rieure roulée et trinervurée. Les deux florules sont, Pinférieure neutre et unipaléacée, la supérieure à deux valves, à deux paillettes inégales et muticpies. Les deux s(|uamules sont tronquées. Les étamines sont au nom- bre de trois. VA. gi(/aiitea a le chaume lisse et plein, les feuilles planes, linéaires, âpres, glabres etengaînan- tcs, la panicule très-grande, composée d'épis fascicules, mais peu rapprochés. ANDROTOMRS. bot. Cassini a proposé de nommer ainsi les Synanthérées, parce que les filets de leurs éta- mines semblent divisés par une sorte d'articulation qu'indique rarement un étranglement, plus souvent un changement de forme, presque toujours un changement subit de coloration, caractère cpii semble devoir obte- nir la préférence sur celui de la connexion des anthè- res, pour donner son nom à ce groupe si nombreux. ANDRYALE. Aiuliyala. bot. G. de la fam. naturelle des Cliicoracées; Syngénésie Polygamie égale, L. Il a beaucoup d'aflînité avec les Épervières, flieraciuin. Il offre un involucre cylindrique, formé d'écaillés lancéo- lées, imbriquées; toutes les fleurs sont semi-flosculeu- ses et hermaphrodites, portées sur un réceptacle velu. Le fruit est surmonté par une aigrette sessile, poilue, qui manque quelquefois dans les Heurs de la circonfé- rence. Les esp. qui offrent ce caractère, forment le G. Rothia de Schreber. Les Andryales sont des pi. herba- cées annuelles ou vivaces, tomenleuses; elles croissent, en général, dans les contrées méditerranéennes de l'Eu- rope ; on en trouve quatre en France, savoir ; A. inte- grifolia, A. sinuata, A. lyrata, A. incatia, DC. Le nom d'ArsDRYAiA availité donné parles anciensau Lai- tron. Soncims oleraceiis. ANDRYALOIDÉES otJ FAUSSES-ANDRYALES. bot. Seconde division formée par De Candolle, dans le G. Épervière, si nombreux en espèces. ANDRZEIOWSKIA. bot. G. de Reichembach dont l'u- nique esp., A. cardaininœfolium, a été réunie au G. Nosocerasàe R. Brown. ANDU. ois.S.deRhea. ANE. MAM. Esp. du G. Cheval. Ane HAYE. S. de Zèbre, autre esp. du même G. AivE VACHE. Nom impropre par fequel on a quelque- fois désigné le Tapir. ANE. POIS. S. vulg. du Cotte Gobie. ANE. MOLi.. N. vulg. donné â plusieurs Coquilles. Le Petit-Ane est le Cyprœa Aseltus; la Peaii-d'Ane le Cyprœa cauiica. L'Ane rayé ou le Zèbre est une belle esp. du G. Agalhine de Lamarck. ANECOCHILE. Anecochilm. bot. G. de la fam. des Orchidées, institué par Blume pour quatre esp. hcrba- A N É A N 1^ 203 fées, cauIescentt'S, qu'il a découvertes dans l'ile de Java. Les principaux caractères du G. consistent dans une disposition particulière des sépales qui forment, par leur réunion avec les deux pétales, une sorte de casque; le labclle est ventru avec le limhe dilaté, ou- vert; le gynoslème est court et recourbé supérieure- ment; l'anlhére terminale, biloculaire, avec deux mas- ses pollinaires granuleuses. ANÈDEodANETTE. OIS. N.anc. du Canard domestique. ANEl. MAM. Nom asiatique de l'Ëlépliant. ANEILEMA. bot. Iî. Biown a distingué sous ce nom les esp. de Commeline sans involucre et en a formé un G. nouveau dont les caractères, assez peu tranchés, n'ont point paru suffisants à la majorité des botanistes I)Our adopter d'emblée la séparation proposée. ANELASTE. Jndastes. iNS. G. de Coléoptères pen- (amères, établi par Kirby dans la fam. des Serricornes de Latreille. Ce G. joint la tribu des Cébrionites à celle des Élatérides, et ressemble beaucoup aux Taupins, dont il diffère cependant par des caractères assez tran- chés, fournis principalement par les mandibules et le sternum. Kirby cite, comme type de ce G., une esp. nouvelle, l'A. de Drury, A. Dntrii. On ignore son pays natal. ANÉMAGROSTIS. bot. Graminées; Triandrie Digy- nie, L. Dans sa nouvelle Agrostographie, Trinius fait un G. de VJgroslis S()ica venti, et de VJgrostis in- terrupta, dont le caractère distinctif est spécialement fondé sur la présence du rudiment d'une seconde fleur qui avorte constamment. ANÉMIE. Anémia, bot. Ce G. de la tribu des Osmun- dacées, a été établi par Swartz; on peut le caractériser ainsi : capsules turbinées, sessiles, terminées supérieu- rement par une calotte à stries rayonnantes, disposées en panicules. Il est très-naturel par son port, et diffère jjrincipalement des Osmundes par ses capsules striées au sommet, tandis que dans ces pi. elles sont lisses ou irrégulièrement veinées sur toute leur surface. Les stries se terminent toutes à la même distance du som- met, de manière à former une sorte d'opercule, à stries rayonnantes, qui parait remplacer l'anneau élastique qui entoure les capsules des Fougères, de la tribu des Polypodiacées, et avoir pour but de faciliter la rupture et l'ouverture des capsules. Les capsules sont réunies en panicules plus ou moins rameuses, et dans lesquelles on reconnaît le mode de division des nervures des feuilles; ces panicules sont tantôt radicales et solitai- res, portées sur un long pédoncule nu ; tantôt elles sont géminées à la base de la feuille. Dans le premier cas, la feuille entière est changée en une panicule qui porte les capsules; dans le second, les deux rameaux infé- rieurs de la feuille sont seuls fertiles. Ce caractère, sur lequel on a fondé la division en sections des Anémia, se rencontre quelquefois dans la même espèce. Toutes les esp. connues de ce G., au nombre environ de vingt, habitent l'Amérique équinoxiale et sont d'un port très- élégant. ANÉMONE. Anémone, bot. G. de la fam. des Re- nonculacées; Polyandrie Polygynie, L. Le calice est formé de cinq ou d'un grand nombre de sépales régu- liers, colorés et pétaloides; la corolle manque; les éta- mines sont fort nombreuses ; les akènes réunis en capi- tule au centre de la fleur sont tantôt nus, tantôt ter- minés par une longue queue barbue; les fleurs sont accompagnées d'un involucre formé de trois feuilles profondément incisées ou entières. Nous croyons devoir réunir au G. Anémone les G. Pulsatilla de Tournefort et Hepalica de Dlllen, que des auteurs modernes avaient rétabli, et dont nous fe- rons seulement des sections de ce G. Les Anémones sont des pi. herbacées, vivaces, dont les racines, que l'on doit considérer comme des tiges souterraines, sont sou- vent horizontales et rampantes; les feuilles, toutes ra- dicales, sont pétiolées, ordinairement découpées pro- fondément. Les fleurs, toujours accompagnées d'un involucre qui forme le caractère distinctif de ce G., sont tantôt blanches, tantôt bleues, rouges ou jaunes. On peut diviser le G. Anémone en trois sous-G. de la manière suivante : 1» Anémone : fruits sans queues barbues; involucre composé de feuilles découpées, éloignées des fleurs. Celte section renferme environ trente-six esp. 2» Hepatica : fruits sans queues barbues; involucre composé de trois feuilles entières, rapprochées des fleurs auxquelles elles semblent former un calice trisé- pale. Trois esp. appartiennent à cette seconde section. ô" PuLSATiiLA : fruits terminés par une longue queue barbue. On compte environ huit esp. dans cette section. Plusieurs esp. d'Anémones font l'ornement de nos parterres. On cultive spécialement VA. coronaria, L., qui se fait remarquer par l'éclat, la variété des couleurs dont brillent ses fleurs, qui doublent avec la plus grande facilité. Cette esp. que l'on a crue longtemps exotique et provenant d'Orient, a été trouvée sauvage dans les provinces mérid. de la France. L'Œil de Paon, A. pavonina, Lam., n'est pas moins remarquable que la précédente; mais elle est moins répandue, encore qu'elle croisse naturellement dans les vignobles des mêmes provinces, où elle fleurit dès les premiers jours du printemps. L'A. hépatique se cultive en bordures, où ses fleurs, d'un bleu tendre, ou roses, font un très- joli effet. Les Anémones se multiplient par la séi)ara- tion de leurs racines, qui portent le nom de pattes ou griffes. Elles demandent à être plantées dans une terre légère, mais substantielle. ANÉMONE DE MER. acal. Les habitants des bords de l'Océan, les voyageurs, et quelques naturalistes ont donné ce nom aux Actinies, principalement à l'A. rousse, A. equina, L., si commune sur les côtes de France où elle se fait remarquer lorsque la mer se retire, et qu'il ne reste qu'un peu d'eau dans les trous des rochers qu'elle habite; cette Actinie fort commune épanouit ses nombreux tentacules, et ressemble alors aux plus belles Fleurs de nos jardins par l'éclat et la variété des nuances. On a appelé Anémone de mer a plumes un Animal des côtes de Saint - Domingue, voisin des Actinies suivant Bosc, et qui a été décrit par Lefebure-des-Hayes, mais d'une manière trop incomplète pour être réputé suffisam- ment connu; nous croyons qu'il se rapproche des Lucer- naires plus que des Actinies. iO'i A N E A N l- ANEMONOSPERMOS. oot. S. d'Arclolile cl de Gor- lerie. ANEMOSPHORON. bot. S. aiic. de Buniuin Bulbo- caslaniim. ANENCÉPHALE. mam. Dans un sens restreint, c'est l'un des G. de la fam. des Acépliales. Fresle-Uiiplessis l'a entendu ainsi dans l'arlicle Acéphales; mais au moyen d'une interprétation plus étendue, Ancncéphale est récemment devenu le nom de tout un groupe de inonsires, celui de tous les Acéphales incomplets, à quel- que litre que ce fût. C'est le sens qu'y ont attaché les dictionnaires de médecine nouvellement publiés. Nous avons cru devoir reprendre l'ancienne nomenclature, ayant trouvé qu'on avait été, en la réformant, malheu- reusement plus grammairien que physiologiste, /icé- phale se disait autrefois des monstres dont la léte est difforme par la privation d'une ou de plusieurs de ses parties. Va privatif dans Acéphale avait ainsi un sens déterminé. En faisant de ceci plus tard une question de grammaire, on a confondu toutes les idées; car en pro- posant de partager les monstres en deux classes, les Acéphales (sans tcte) et les Anencéphales (sans cer- veau), on a fait une nomenclature qui a précédé les faits, au lieu d'arriver à leur suite. Il est aujourd'hui certain que tous ces prétendus vrais Acéphales ont une tête en miniature, un crâne engagé et caché entre les épaules, et pareillement que tous les Anencéphales, prétendus sans cerveau, ont un cerveau organisé comme celui d'un des premiers Ages de la vie utérine. Leur cerveau est simplement retardé dans l'ordre des développements; il est enlin normal au fond. Et eu effet la monstruosité de ces Anencéphales consiste uniquement dans une ré- union bien hétérogène et monstrueuse d'organes, d'âges et de développements différents; dans la combinaison, alors bien simple, d'un fœtus complet à tous autres égards, et défeclueux seulement pour avoir à neuf mois le cerveau d'un embryon de quatre à cinq mois. Le mot Aneucéphale, dans un sens restreint, reste le nom d'un G., et s'applique à une organisation mon- strueuse d'un caractère en effet bien déterminé. La monstruosité commence chez l'Anencéphale, avant que le cerveau et la moelle épinière se soient formés, et persévère de manière à empêcher ces oiganes d'acqué- rir delà consistance. Ainsi il est des êtres qui parcou- rent toutes les périodes de la vie fœtale, étant privés du système cérébro-spinal. On peut avec raison s'éton- ner que la privation d'un si grand système n'occasionne pas de Irouble dans les autres organes. Car enfin, où se rendent les molécules qui y sont destinées, et que la tendance à la formation normale y appelle? Ces mo- lécules iraient-elles dans des bourses étrangères? mais un désordre évident s'en suivrait. L'observation nous a appris qu'elles sont données chez les Anencéphales, comme chez les autres fœtus, par le système sanguin; on est de plus assuré qu'elles se rendent dans leur lieu ordinaire, dans les bourses qui leur sont consacrées. Elles se versent dans les méninges; mais elles s'y ver- sent dans l'état d'un fluide aqueux : si elles étaient plus tard ouvragées, elles deviendraient des molécules céré- brales; mais elles n'arrivent point au degré d'organisa- tion nécessaire à cet effet. L'empêchement vient d'adhérences au placenta; le fœtus y est fixé par le dos et la partie occipitale du crâne. La boite cérébrale cl tout le canal vertébral sont ouverts à leur partie médiane et externe. .4u lieu de faire étui, les os du crâne, dont aucun ne manque, cl les lames des vertèbres sont rejelés, partie à droite et partie â gauche. L'étui fendu et renversé est étendu, et prend la forme d'une table. Enire celle table osseuse et le placenta sont deux membranes; l'une supérieure et l'autre inférieure, véritables méninges formant la bourse où les molécules de Vavant-cerreau se rendent. Ces molécules, sur lesquelles il n'est exercé aucune ac- tion, s'accumulent indéfiniment; la bourse grandit en raison de leur nombre, eldevient une vessie, une grande poche dorsale, remarquée par Sanlorini, Alexandre Boni et Morgagni , où n'élait que de l'eau jaune, au rapport de ces anatomisles. C'est le cas du Poulet à la sixième journée d'incubation, chez lequel on trouve qu'à la place du cerveau esl une poche très-distendue et toute pleine d'un fluide aqueux. Les Anencéphales forment donc une monstruosité particulière qui n'est pas rare. Goeffroy-St.-Hilaire a vu quatre Anencéphales, nés à peu d'intervalle l'un de l'autre; un premier à Dreux, en juillet 1808, un second à Paris, en 1816, un troisième à Cornieville, près Cora- merci, en septembre 1820, et un quatrième né à Paris, en mars 1821. ANENTÉRÉS. Anenlera. infiis. Ehrenberg, dans sa classification des infusoires, nomme Anentérés tous ces animalcules ayant une bouche en communcation avec plusieurs vésicules stomacales; mais n'offrant ni anus, ni tube intestinal visible. Ces espèces forment sa pre- mière division qu'il nomme Légion. F., pour les carac- tères généraux, au mot PllVTOZOAIRES POLYGASTRIQl'ES. ANERPONTES. ois. Nom donné par Vieillot à la fam. des Grimpereaux. . ANESORHIZA. bot. F. A!<;sesoriiiza. ANETII. Anethum. bot. Ombellifères; Pentandrie Digynie. Caractères : fleurs jaunes, disposées en om- belle, sans involucre ni involucelle; pétales entiers, rou- lés; fruits ovoïdes, comprimés, entourés d'une mem- brane circulaire, à Irois cotes sur chaque face. U renferme une seule esp., l'A. ou Fenouil puant, A. gra- veolcns, L., pi. annuelle qui croît dans les champs cul- tivés des provinces mérid. de la France, et dont les fruits aromatiques et stomachiques sont employés en médecine. ANEURE. Anetire. ins. G. d'Hyménoptères, établi dans la fam. des Pléromalines, ou des Pupivores de La- treille, par C. G. Nées d'Esenbeck, qui lui donne pour caractères distinctifs, des antennes composées de dix articles el l'abdomen sessile. Ouanl au reste, ces Ins. ont les caractères communs à la fam. On n'en compte jus- qu'ici quedeux qui, selon Nées, se trouvent en Allemagne cl vraisemblablement dans toute l'Europe tempérée. ANFRACTUOSITÉ. Ce mot, en quelque sorte synonyme de Spire, désigne chacun des tours que fait sur lui-même un ()l)j( 1 tordu en spiral. D'après cela on nomme en bo- tanique anthères anfractueuscs, par exemple, celles qui offrent des sinuosités ou des anfractuosilés remartiua- bles, comme celles des Courges. A N G A N G ANGE. l'ois. Nom vulg. de la grande Raie Molubar qui rentre dans la division des Dicérobates de Blain- ville, et du Squalvs Sqimtina, L., dont Duméril a formé un G. nouveau. Ce nom vient de la figure des na- geoires qui, dans les poissons auxquels on l'a imposé, ont quelque rapport avec des ailes. ANGED. POIS. S. de Muge Chanos. ANGEL. OIS. S. vulg. de Ganga. ANGELI-MARAVARA. eot. (^est-àdire Mal (farbre. Nom donné dans l'Inde à VEpidendnim relusum, L., qui fait périr les Arbres sur lesquels il vit parasite. ANGELIN. Jndira. bot. C'est un Arbre de la fam. des Légumineuses. Sa bauteiir est de quarante à cin- quante pieds; son diamètre de trois environ. Son bois est dur et d'un rouge noirâtre à l'intérieur; ses feuilles sont alternes, ailées avec impaire et à folioles opposées; ses fleurs, disposées à l'aisselle des feuilles ou à l'extré- mité des rameaux, sont en grappes paniculées; leur calice est «rcéolé, presque entier ou à cinq dents; la corolle papilionacée ]irésente des ailes et une carène bipétale, à peu près égales, mais plus petites que l'étendard; il y a dix étamines diadelpbes; la gousse stipitée, cbarnue, ponctuée, ovoïde, sillonée sur l'un des côtés, contient une graine amère, à enveloppe dure et fibreuse. Cet Ar- bre a été observé au Brésil par Pison, et aux Antilles ))ar Plumier. Leschenault a décrit dans les Annales du Maséum (T. 16, p. 482, pi. 84) une nouvelle esp. A'Jn- tlira qu'il nomme Harsfrceldn, qui croit, dans l'ile de •lava, sur les montagnes Tingar. C'est un Arbuste de trois à quatre pieds de hauteur seulement, qui porte des fruits en gousses sèches, violettes, luisantes, de la forme d'une Olive, et renfermant une graine entourée d'une membrane Irès-raince. Chacun de ces fruits se vend environ un demi franc , somme considérable pour le pays, tant est grande la confiance qu'on a dans ce contrepoison employé contre l'effet de Plpo et de l'I'po. On appelle, à Java, l'Andira dont il est question Prono-Djevo, c'est-à-dire qui donne de la force à l'âme. ANGÉLIQUE. Angelica. bot. G. de la fam. des Om- bellifères; Pentandrie Digynie. Caractères : pétales allongés, recourbés en dessus; fruit ovoïde, comprimé, relevé de trois côtes saillantes, et membraneux sur le bord; l'involucre est nul ou composé d'une à trois fo- lioles; l'involucelle est polyphylle. Ce G. a été partagé par Hoffmann, dans son Traité des Ombellifères, en qua- tre G.; 1. Jnfjelica; 2. Archangelica;â. Osterinim; A.Conioselinvm. Le G. Angélique de Linné se compo- sait de six à sept csp. auxquelles Lagasca en ajoute trois dans son Traité des Ombellifères, publié à Madrid, en 1821, dont, parmi celles qui sont le plus ancienne- ment connues, une surtout mérite de fixer notre atten- tion, à cause des usages auxquelles on l'emploie; c'est VAnejelica Archangelica , L. La racine de cette pi. qui est vivace, blanche, charnue, est employée comme un puissant diurétique. Ses tiges, qui sont cylindriques et creuses, préparées convenablement au sucre, forment des conserves très-agréables. On la trouve croissant naturellement dans les lieux frais de l'Europe, d'où elle a passé dans les jardins. L'Angélique sauvage, qui croîl le long des rivières et généralement au bord des eaux, possède les mêmes qualités, mais à un degré très- inférieur. On a donné improprement le nom d'Angé- lique épineuse à VAralia spinosa, et de Petite Angéli- que à V/Egopodium podagraria. ANGÉLONIE. Angelonia. bot. Schrophulariées. Ce G., créé par Humboldt et Bonpiand, tient le milieu en- tre le Celsia et VHemimens. Il est caractérisé par un calice à cinq folioles égales; une corolle à tube très- court, à limbe étalé, bilahié; lèvre supérieure bifide, l'inférieure beaucoup plus grande, trifide et creusée à la base en forme de soulier; quatre étamines didynames; les loges des anthères divergentes; un stigmate simple; une capsule à deux loges , s'ouvrant par deux valves bifides ; herbes à feuilles opposées, à fleurs violettes, axillaires et disposées en épi. La patrie de cette pi. est la province de Caracas. ANGELOT. POIS. f^. Ange. ANGELTASCHE. ois. F. Canard de Micion. ANGERONE. Angerona. iNS. G. de Lépidoptères noc- turnes , institué dans la fam. des Phalénites, par Du- ponchel, qui le caractérise ainsi : palpes très-minces et n'atteignant pas jusqu'au chaperon; trompe longue; an- tennes très-pectinées chez le mâle et simples chez la fe- melle; corselet étroit et peu velu; ailes inférieures seules légèrement dentées, avec une échancrure au milieu de leur bord terminal; chenille luberculée sur le quatrième et le huitième anneau et s'amincissant vers la partie an- térieure, avec la tète petite et dirigée en avant. Ce G. ne présente qu'une seule esp. qui est fort commune en Europe, et qui a été décrite par un grand nombre d'eu- tomologistes, sous le nom de Phalène du prunier. ANGHIVE. BOT. S. de Solanvm nigrum. ANGIANTHE. Angianthus. bot. G. de la fam. des Synanthérées; Syngénésie Polygamie agrégée; G. établi par Wendland pour une pi. annuelle, à feuilles spatu- lées et alternes, qui croît au Cap. Ses caractères consis- tent dans un calice cylindrique, imbriqué d'écaillés colorées; un réceptacle lanugineux et une aigrette de deux folioles dentées , arislées et plumeuses à leur ex- trémité. ANGIARA. BOT. S. d'Ortie Dioïque. ANGILESTRIQUE. poi. Donali a donné ce nom à des Cellariées ([u'il regardait comme des plantes. ANGINON. BOT. S. de CIgue. ANGIOCARPES. bot. Persoon avait donné ce nom à une des grandes divisions de la fam. des Champignons, renfermant tous les G. dont les graines ou sporules sont contenues dans un péridium. De CandoUe, en con- servant cette division, en a séparé plusieurs G. dont le péridium est ligneux, et dont les sporules sont plongées dans un fluide gélatineux; il en a formé la fam. des Hypoxylées. Les autres G. de cette division nous parais- sent pouvoir former une fam. très-distincte des vrais Champignons, et à laquelle nous donnerons le nom de Lycoperdacées. Les G. jïcidium, Uredo, Puccinia, etc., que Persoon et De CandoUe avaient laissés dans celte section , nous paraissent différer essentiellement des vraies Lycoperdacées, par l'absence d'un véritable péri- dium; ils se rapprochent davantage des Mucédinées, et pourraient former un petit groupe particulier sous le nom d'Urédinées; ce groupe renfermerait une partie des A N G A N r. des G. désignés par Nées sous le nom de Protomyci. ANGIOCARPIENS. bot. Ce nom a été donné par Mirbel aux fruits tels que ceux des Conifères, du llétre, de l'Ananas, du Fifiuier, etc., qui sont recouverts par (|uel- que organe qui les déguise, pour ainsi dire, et ne permet pas de les reconnaître au premier coup d'œil. ANGIOI'TÉRIS. BOT. Ce G., établi par Hoffmann, a été depuis adopté par presque tous les auteurs. Cavanilles, en 1802. a élal)Ii ce même G. sous le nom àtClementea. 11 parait appartenir à la tribu des Osmundacées; il est caractérisé par ses capsules formant, parallèlement au ! bord des feuilles, un groupe continu, composé de séries transversales de capsules géminées : ces capsules sont ovales et s'ouvrent par une fente longitudinale. La seule csp. connue, y^. erec/a, Hoffin. {Polypodiumevecltiiii, Forster, Clementea palmiformis, Cavan. ), babite les îles de la Société dans la mer du sud. Selon Willdenow, sa tige est arborescente, et s'élève à plus de cinq pieds; mais Gaudicbaud, qui a eu occasion de l'observer aux îles Marianes, dit que toutes les feuilles partent d'une souche souterraine, en formant une sorte de Corbeille, et qu'on ne voit aucune tige s'élever hors de terre. Ces feuilles ont environ dix à douze pieds de long; elles sont bipinnées, à pinnules très-grandes, lancéolées, acumi- nées, dentelées à l'extrémité, à nervures simples ou bifi- des; les capsules sont insérées sur deux rangs, vers l'extrémité de chacune de ces nervures, et forment un groupe linéaire continu le long du bord des feuilles. Le nom d'Angioptéris était celui sous lequel Mitchell et Adanson, d'après cet auteur, avaient désigné l'Oraoc/eo sensibilis. ANGIOSPERME, bot. Végétal dont les graines sont revêtues d'un péricarpe distinct. On n'emploie guère ce mot que par opposition à Gymnosperme, qui veut dire quatre semences nues. ANGIOSPERMIE. bot. Ce nom composé de deux mots grecs, et qui signifie graines contenues dans une en- veloppe, a été donné par Linné au second ordre de sa quatorzième classe ou didynamie, lequel renferme toutes les pi. qui, ayant quatre étamines, dont deux plus cour- tes, offrent pour fruit une capsule, et non quatre grai- nes nues comme dans la gymnospermie ou premier ordre de cette classe. On trouve dans l'Angiospermie les pi. qui appartiennent aux fam. des Rhinantacées, des Scrophulaires, des Orobanches, etc. ANGIOSPORES. bot. Champignons dont les spores ou gongyles, sont placés à l'intérieur :.tels sont les Lycoperdons, les Licogalas, etc. AKGiOSTOMES. moli,. Nom donné par Blainville, à une fam. de l'ordre des Paracéphalophores siphono- branches, comprenant ceux dont la coquille a son ou- verture fort étroite. k^Gtt.. ^ngulus. moil. G. de Coquilles bivalves, in- stitué par Megerle aux dépens des Tellines de Linné, et auquel il donne pour caractères : coquille inéquivalve, ordinairement comprimée, ovale, arquée par devant; charnière à trois dents cardinales, variables, et souvent aussi trois dents latérales. A ce G. se rapportent les esp. suivantes ; Tellina lanceolala, Chemn.; T. ob'omja, Gm.; T. depressa, Gm.; T. virgata, Chemn.; T. mar- ginatis, Chemn.; T. interrupta. Dillw.; etc. ANGLER. poi.i. S. vulg. de Lophic. ANGOLI oc CAUNANGOLl. ois. S. de Talèvc. ANGOPHORE. Ângophora. bot. Ce G., établi par Cavanilles, qui en a figuré deux esp. {Icônes, tab. 538 et 3.39), est très-voisin du G. Métrosidéros. DeCandolle le caractérise par cinq côtes proéminentes sur toute la longueur du tube du calice, qui est turbiné et garni de cinq dents persistantes; les pétales sont au nombre de cinq, celui des étamines est indéterminé; leurs filaments sont libres et les anihères ovales. Le style est filiforme; et la capsule obovale, tronquée, offre trois loges et trois valves. Les trois esp. décrites par De Candolle sont de la Nouvelle - Hollande et forment de jolis arbustes à feuilles opposées, à Heurs en corjmbe. ANGORA. MAM. Races de Chats, de Lapins et de Chè- vres, originaires d'Angora en Natolie. ANGOSTURE. bot. F. Akgi'STI'R.\. ANGOUHE DE LIN. bot. r. CrsccTE. ANGOURIE Ânguria. bot. G. de pi. monoïques de la fam. des Cucurbilacées. Le calice oblong, ventru à la base, se sépare supérieurement en dix découpures, dont cinq intérieures, obtuses, constituent une corolle, selon plusieurs auteurs, et cinq extérieures, ovales, lancéolées , alternent avec les premières. Les fleurs mâles, disposées en grappes, consistent en deux filets courts, opposés, munis d'une anthère à leur extrémité supérieure, et insérés par l'autre sur le calice. Les fe- melles, qui sont solitaires, présentent deux filets sem- blables, mais stériles; un style à demi divisé en deux parties que terminent des stigmates bifides; un fruit oblong, à quatre angles peu marqués, et ù quatre loge» polyspermes. On en a décrit trois esp. , qui croissent aux Antilles; ce sont des Herbes sarmenteuses et munies de vriUes. ANGREC. Angrwcum. bot. Le mot Angrec est une abréviation di\4ngurek , nom que porte au Japon, une pi. appartenant au G. Epidendrum, que plusieurs bo- tanistes français et Lamarck entre autres, ont mémo appelé Angrec, par une extension peu convenable du nom japonais. Du Petit-Thouars, ayant trouvé à Mas- careigne une Orchidée dont les caractères différaient trop de ceux assignés aux Épidendres, a institué un G. nouveau auquel il a appliqué le nom d'Angrec. Lindley a depuis adjoint plusieurs esp. à celle de Du Petit- Thouars, et le G. Angrœcum, indépendant de VEpi- dendrutn, a pris place dans les méthodes avec les ca- ractères suivants : périanthe étalé; pétales et sépales presque égaux et libres; labelle sessile, continu avec la base du gynostème, épais, non divisé, plus large que les pétales, pourvu d'un éperon, cylindrique et souvent connu, rarement conique, mais beaucoup plus long que le périanthe; gynostème petit; anthère à deux loges tronquées; deux masses polliniques bipartites; candi- cule courte, rétrécie; glandule triangulaire. ANGUIFORMES. rept. Première fam. des Ophidiens, proposée par Oppel, caractérisée par le diamètre de la tête plus petit que celui du corps, qui est cylindrique jusqu'à l'anus et plus volumineux dans cette partie; par la queue, également grosse , courte et en massue. Cette fam. se composerait des G. Toilrix, Ampbisbène ot A N II 207 ANcriLLACCI. POIS. N. vulg. de l'Anguille com- ANGl'ILLAIRE. Anguillaria. dot. II ne faut pas con- fondre le G. Anguillaire de Brown avec celui auquel Gîerlner avait déjà donné ce nom. En effet le G. du carpologiste allemand n'existe plus et rentre dans VAr- disia, tandis que celui du botaniste de Londres dont il est ici question doit être conservé et placé dans la fam. des Colchicacées, tout à côté du G. Melanthium, dont il se rapproche beaucoup, surtout pour le port; car Brown a réuni à ce G. le Melanthium indicnm de Linné, qui cependant, comme l'auteur l'indique lui-même, devrait peut-être former un G. à part. Voici les caractères assi- gnés au G. Anguillaire : son calice se compose de six sépales onguiculés, glanduleux à la base, pétaloïdes, égaux, étalés, caducs; les étamines, au nombre de six, sont insérées à la base des sépales; l'ovaire est à trois loges polyspermes, surmonté de trois styles, que termi- nent trois stigmates aigus; la capsule est triloculaire, et s'ouvre en trois valves emportant avec elles les cloi- sons attachées sur le milieu de leur face interne. Les quatre esp. rapportées à ce G. sont originaires de la Nouvelle-Hollande, elles ont le port du Melanthium du cap de Bonne-Espérance; leurs racines sont fasciculées; leurs fleurs solitaires ou en épis, sont tantôt herma- phrodites, tantôt dioïques ou polygames. ANGUILLARD. rept. et pois. Nom trivial de diffé- rents Animaux dont le corps cylindrique rappelle plus ou moins la forme de l'Anguille. On l'a donné au Frô- lée, à un Silure, ainsi qu'à un Gobie. ANGUILLE. POIS. Esp. du G. Murène, et l'un des Poissons les plus connus. On a étendu ce nom , en y ajoutant quelques épithètes, à d'autres Animaux aqua- tiques dont les formes et la manière de nager rappellent l'Anguille commune. Ainsi l'on appelle : -Anguille aveugle , le Gastrobranchus cwcus, An- guille de bœuf, électrique ou tremhleuse, le Gymnotus electricus; Anguille indienne, le Tiichiiinis indicus; Anguille de mer, les Murœna Helena et Conger; An- guille de sable, VAmmodytes Tohianus. ANGUILLE DE HAIE. rept. S. vulg. de Coluber Na- trix. ANGUILLE DU VINAIGRE, wr. T. Vibrion. ANGUILLER. ois. S. vuIg. du Canard Souchet. ANGUILLIFORMES. POIS. Cuvier , considérant les grands rapports qui existent entre tous les Malacopté- rygiens apodes, dit qu'ils ne forment guère qu'une même fam. à laquelle il donne le nom d'Anguillifor- mes. Ils ont tous le corps allongé, la peau épaisse, qui laisse à peine paraître leurs écailles, peu d'arêtes, point de cœcum. Presque tous sont munis de vessies nata- toires des formes les plus singulières. Cette fam. se compose des G. Murœna, Sphagebranchus , Syn- branchus, Alabes, Gymnotus, Leplocephalus, Ophi- dium et Ammodytes. ANGUILLOIDES. pois. Blainville a donné ce nom, qui a été adopté par Latreille, à une fam. des Apodes, qui a pour type le G. Anguille. ANGUINAIRE. poL. Même chose qu'Actée. ANGUINE. BOT. y. Tricbosaivthe. ANGUl.S REPT. S. d'Orvet. ANGUIS CROTALOPHORE ou PORTE-GRELOT. S. de Crotale. ANGUIS CORNU. S. de Céraste. ANGULIROSTRES. ois. Nom donné par Illiger aux Oiseaux de sa sixième fam., qui ont le bec d'une lon- gueur égale à celle de la tête, pointu et anguleux. Les Alcyons et les Guêpiers composent celte famille. ANGULITHE. Jngulithes. moll. G. aabli par Mont- fort pour un Nautile fossile qu'il a\ife\\t A , triangula- ris, et qui ne diffère des autres Nautiles que par sa carène. ANGULOA. BOT. G. de la fam. des Orchidées , élabli par Ruiz et Pavon, et ayant pour caractères : une tieur renversée ; cin(| folioles du calice presque égales entre elles , la sixième concave et trilobée ; un gynostème membraneux sur le bord ; une anthère terminale et operculée ; deux masses polliniques pédiceUées. Les Anguloas sont des Herbes parasites, bulbifères, à gran- des feuilles membraneuses, à hampes unies ou multi- flores. Ils se distinguent par leurs grandes fleurs ta- chetées, d'une forme plus ou moins singulière. VA. superba porte, dans le pays, le nom de Périquito , à cause d'une légère ressemblance de ses fleurs avec la tête d'un Perroquet. Toutes les esp. connues de ce G. sont indigènes de l'Aiiiérique équinoxiale. ANGURIA. BOT. S. d'Angourie. ANGUSICULA. POIS. S. vulg. d'Ksox Bellone. ANGUSTIPENNES. INS. Nom imposé par Duinéril à une fam. de Coléoptères, comprenant les G. Mordelle, Anaspe, Ripiphore, Nécydale et Œdemère. ANGUSTURA. noT. Improprement Aiigosture. Fébri- fuge que l'on a proposé comme succédanée du Quin- quina ; c'est l'écorce d'un Arbre de l'Amérique mér.; elle est d'un gris fauve , recouverte d'un épiderme blanchâtre, raboteux ; ses fibres sont longitudinales, serrées, parsemées de points brillants, sa saveur est amère, acre, aromatique, etc. On appelle paisse Angistcre, l'écorce de l'Arbrisseau nommé Brucée antidyssentérique , dans laquelle Pelle- tier et Caventou ont découvert la Brucine. mm^Gk. OIS. Plotus, Lin. G. de l'ordre des Palmipè- des de Lalham et de Temminck, de celui des Syndactyles de Vieillot. Caractères: bec long, droit, en fuseau; très-aigu, finement dentelé; bords de la mandibule su- périeure dilatés à la base, comprimés et fléchis en de- dans ; narines longitudinales, linéaires, cachées dans une rainure peu profonde; pieds courts, gros, forts; tarse court; doigts intermédiaire et externe les plus longs, engagés, ainsi que les deux autres, dans une membrane commune; pouce articulé intérieurement au niveau des autres doigts; ailes longues; la première rémige plus courte que les deuxième, troisième et qua- trième ; queue grande et large, composée de douze rec- trices. Les Anhingas sont remarquables parla longueur de leur cou grêle que termine une tête effilée; ils habitent les régions les plus chaudes des deux conti- nents. On ne les trouve que très-rarement par terre, où ils paraissent ne se tenir qu'avec beaucoup de peine; perchés sur les Arbres les plus élevés, qui bordent les mares et les rivières, c'est souvent de là qu'ils guettent les Poissons sur lesquels ils fondent en plongeant , i08 A N l A N I l't qu'ils cinporlent pour les dépecer avec les ongles , lorsqu'ils ne peuvent les avaler entiers; nageant avec une extrême vitesse, il ne leur est pas moins facile de poursuivre le petit poisson qu'ils frajjpent du liée avec beaucoup d'adresse. Us sont défiants et sauvages ; se tenant presque toujours au-dessous de la surface de l'eau, ils n'en font sortir la tète que pour respirer. C'est encore sur la cime des Arbres qu'ils établissent leur nid, composé de buclicltes, de roseaux, et garni d'un duvet épais. Les Anhingas sont sujets h plusieurs mues, ce qui a donné lieu à quelque confusion dans leur description et dans le nombre des esp. qu'il parait que l'on peut réduire à deux ; A. DU Sénégal, Buff. pi. cnlum. 107. Plotiis Levail- lantii, Temminck, pi. color. 380, qui est noir, avec la partie antérieure du cou et les tectrices alaires d'un roux doré. A. DE LA GuYAi^E, Buff. pi. cnl. 959 et 960, dont l'An- hinga du Brésil et celui des iles de la Sonde ne seraient que des variétés que l'on pourrait réunir sous le nom spécifique de PI. melanogasler. Ce qui nous porte à cette opinion, c'est que, parmi un certain nombre d' An- hingas qui nous ont été envoyés de Java, nous avons retrouvé toutes les modifications qui conviennent aux descriptions des PI. Anhinga et melanogasler , et de l'Anhinga noir de Cayenne, figuré par BufFon. Nous pensons que l'Anhinga mélanogastre , dans son état adulte, doit avoir trente pouces de longueur; la tète, la partie antérieure du cou et les épaules couvertes de petites plumes soyeuses, d'un fauve cendré, mélangé de noir; la gorge d'un blanc satiné, tachetée de noir; un trait blanc s'étendant depuis l'angle du bec jusqu'au delà du tiers de la longueur du cou; la poitrine, l'ab- domen et les cuisses d'un noir luisant, ainsi que le dos, les rémiges et les rectrices : les plus extérieures de celles-ci profondément ondulées en travers; les tec- trices alaires variées de blanc et de noir; le blanc, occupant les deux côtés de la lige, et se trouvant enve- loppé par le noir, de manière à former une tache qui est beaucoup plus grande et plus allongée sur les gran- des tectrices où elle forme une bande de toute la lon- gueur de la plume : elle est large et occupe tout un côté sur les moyennes tectrices; elle est triangulaire sur les petites. Les pieds , les ongles et la membrane .sont noirâtres ; le bec est d'un vert obscur en dessus, jaunâtre en dessous : telle est la description que nous avons pu en faire d'après les trois plus vieux individus de notre collection. ANHYDUE. Dénomination donnée à tout corps que que l'on soupçonne privé d'eau. ANHYDHIT. Mipi. Nom donné par Werner à la Chaux ■inhydro-sulfatée. ANl. OIS. Crolophaga, Lin. 0. de l'ordre desZygodac- lyles. Caractères : bec court, gros, arqué et tranchant à sa partie supérieure, comprimé latéralement, angu- leux sur les bords, non échaucré; narines ovales, laté- rales, ouvertes, placées près de la base du bec ; pieds longs et forts; tarse un peu plus long <|ue le doigt ex- terne; ailes courtes; les trois premières rémiges éta- gées, la quatrième et la cinquième les plus longues; queue longue, airnndir, roniposée de huit larges rec- trices. Les Anis appartiennent aux contrées équato- riales de l'Amérique, où on les rencontre fréquemment par troupes de quinze , vingt et même plus, toujours unif entre eux et même serrés les uns contre les au- tres; ils se tiennent de préférence dans les lieux dé- rouverts, sur les buissons des Savannes, ou blottis sur quelque motte élevée; quelquefois aussi ils s'abattent sur le dos des Bœufs qu'ils débarrassent des Insectes incommodes et de la vermine qui les rongent; leur nour- riture ordinaire est le Mais, le Riz, les Fruits, les Insec- tes, les Vers et les petits Reptiles; leur chant, ou plutôt leur cri, est une sorte de frémissement aigu que l'on a comparé au bruit de l'eau qui chautfe dans la bouil- loire, effet dû à ce que leur cri souvent répété l'est toujours en commun ; leur vol, en raison de la brièveté de leurs ailes, est peu élevé, peu soutenu. Différents du plus grand nombre des autres Oiseaux, les Anis ne per- dent point dans la saison des amours leur caractère émi- nemment social ; ils ont en communauté reçu la vie, ils la transmettent de même : un seul et même nid . dont l'étendue est augmentée selon les besoins, reçoit or- dinairement toutes les couveuses de la troupe. Ce nid est construit solidement entre de larges bifurcations d'un buisson épais ou d'un arbre touffu ; il se compose de branches sèches et d'herbes fines entrelacées; ses bords sont assez relevés, et son diamètre est quelquefois d'un pied et demi. Les femelles y pondent chacune trois ou quatre œufs ronds, verdàtres. II arrive presque tou- jours que , pendant l'incubation , les œufs se mêlent ; alors les couveuses en rassemblent indifféremmcntsous leur aile vivifiante autant qu'elle peut en couvrir, et dès que ces œufs sont éclos, les parents, hors d'état de reconnaître leur véritable progéniture, donnent, cha- cun à leur tour, la becquée à tous ceux qui se présen- tent. La poule se renouvelle ordinairement deux fois l'année. Trois seules espèces constituent le genre. A. DES PALÉTUVIERS, le grand Bout-de-Pctun, Buff.. pi. enl. 102, fig. 1. Crolophaga major, Lalh. A. DES SAVANTES, petit Bout-de-Petuu, Buff., pi. enl. 102, fig. 2. Crolophaga .lui, Lath. La première est de la grosseur du Geai, l'autre est de la taille d'un Merle. Toutes deux ont le plumage entiè- rement noir, irrisé de quelques reflets verts et violcLs; leur différence principale existe dans leur grosseur et dans la conformation du bec, qui est plus arrondi dans le petit Ani. A. DE Las-Casas. a. Casasii. Less. man. d'orn. 2,134. Id. cent. Zool. pi. 9. Tout le plumage est d'un noir mal avec des retlets bleus plus sensibles sur le dos où ils for- ment des zones arrondies. Plumes du cou minces, étroi- tes, pointues; ailes brunes, teintées de ronssâtre ; huit rectrices d'un noir pourpré foncé, avec les liges fortes, robustes, luisantes, de même que le rachis de toutes les autres plumes. Bec et tarses noirs. Taille douze pouces. Cet Ani a les plus grands rapports avec celui des savan- nes; mais sa taille est plus grêle et plus mince; il en diffère aussi par son bec à arête recourbée sans saccade tranchante, garni sur les deux mandibules de sillons réguliers, profonds. Il se tient sur les arbres, aux envi- rons de Lima. ANIA. DOT. 0. de la fam. des Orchidées, fondé par le A N I A N I 209 (locleur Wallich pour deux esp., ^. angusiifolia el .-/. latifolia, qu'il a découvertes dans l'Inde. Les caractères assignés à ce G. par Lindley sont : sépales et pétales linéaires -lancéolés, égaux, connivents; labelle non éperonné ou renflé à sa base qui l'unit au gynostèinc, à trois lobes, plan, muni d'une lamelle vers son centre; gynostème ailé, dressé; anthère à six ou huit loges allon- gées; huit masses poUiniques dont quatre plus petites. Les Anias sont des pi. herbacées, épiphytes, à rhizome rampant; 5 feuilles plissées, membraneuses et solitaires; à hampe multiflore. ANL4 ET ANITRA. ois. Noms du Canard en quelques parties de l'Italie où l'on appelle Ania-Funda le Ca- nard sauvag«', Atiia-Grœca la petite Sarcelle, Ania- Muta le Canard musqué. ANIBE. Aniba. bot. Arbre de la Guyane décrit el figuré, t. 126, par Aublet, et dont le nom a été changé par Schreber en celui de Cediota. f^. Laurier. ANICLA. BOT. S.d'Agrosteiiima Githago, L. ANICTANGIE. BOT. F. Akycta^gye. ANIDRE. Anidrum. bot. Le G. formé sous ce nom par Necker, est le même que \eBifora de Hoffmann, f^. Bi- FORE. ANIGOSANTHE. Anigosanthos. bot. Ce G. a été établi par La Billardière, dans le voyage à la recherche de La PeyroHse, t. 22. Il appartient à la fam. des Hsemodora- céesde Brown, à l'Hexandrie MonogyniedeL.il renferme deux pi. originaires de la Nouvelle-Hollande, qui ont la tige ordinairement simple, des feuilles ensiformes, ren- versées, un peu engainantes; des fleurs en épis formant une sorte de corymbe terminal : chaque fleur présente un calice coloré, tubuleux, recouvert de poils rameux; le limbe est à six divisions égales, ascendantes ainsi que les six étamines qui sont attachées au sommet du tube; un ovaire libre à trois loges polysperraes; un style ca- duc, terminé par un stigmate simple; une capsule à trois loges, s'ouvrant par la partie supérieure. Les deux esp. qui composent ce G., Anigosanthos rufa, Labill. Voy. 1, p. 411 , t. 22, et Anigosanthos florida, Redouté, lil. t. 17C, sont cultivées par les amateurs et fleurissent dans leurs serres. ANILeT ANIR. BOT. F. IrfDIGOTIER FRANC ANILIOS. REPT. s. vulg. d'Orvet lombric. ANILOCRE. Aiiilocra. crbst. G. de l'ordre des Isopo- des, section des Ptérygibranches de Latreille, établi par Leach, qui le range dans la quatrième race de sa fam. des Cymothoadées. Caractères : corps convexe; abdomen composé de six anneaux distincts; antennes inférieures, n'étant jamais plus longues que la moitié du corps; les ongles des deuxième, troisième et quatrième paires de pattes très-arqués; les autres légèrement courbés: yeux granulés, convexes, écartés; côtés des derniers articles de l'abdomen presque involutes; le dernier article plus étroit à son extrémité. — De petites lames ventrales, postérieures, inégales, allongées, dont les extérieures sont plus longues, distinguent principalement les Ani- locres des Canolires et des Olencires, autres G. très-voi- sins, de la même fam. Les Anilocres dont on connaît trois esp. se rencontrent dans la mer et ont des habi- tudes semblables à celles des Cymothoés. Ces esp. sont : 1. l'A. de Cuvier, A. Ciivieri, qui se 1 DÎCT. des sciences XAT. trouve dans les eaux qui baignent l'ile Iviça; 2. l'A. de la Méditerranée, A. mcditerranea, ou Cymothoa albi- cornis, Fab.; 3. l'A. du Cap, ^. capensis , habitant les mers d'Afrique. ANIMAL. îooi. Le règne animal commence où finit le règne végétal. Ce qui rend difficile l'établissement de limites plus précises, c'est que des nuances presque in- sensibles conduisent d'un règne à l'autre, c'est qu'il est des Animaux plus ressemblants à certaines Plantes qu'à des êtres du même ordre qu'eux. Ce ne sont point, comme on pourrait le croire, les plus parfaits des Végé- taux qui ont le plus d'analogie avec les Animaux; ce sont au contraire les inoins complexes. Des Zoophytcs ont été pris pour des Algues ou pour d'autres Cry])to- games, mais on n'a jamais confondu des Polypiers avec des Poissons, avec des Labiées ou des Reptiles. Les corps organisés forment donc comme deux pyramides, intimement réunies à leur base, extrêmement diver- gentes à leur sommet. Il faut que l'analogie de certains corps vivants de dif- férents règnes soit bien grande, puisque l'illustre Ton; - nefort avait rangé parmi les plantes des productions qui ont été reconnues pour des Animaux, et que Linné et Pallas ont depuis désignées par la dénomination jus- tement équivoque de Zoophytes. Ces Animaux ambigus ont jeté la confusion sur les deux ordres de corps orga- nisés : sans eux on n'aurait jamais pensé à distinguer le Végétal de l'Animal, tant ces êtres, vus de près ou de loin, eussent paru dissemblables. — Toutefois la plu- part des naturalistes pensent avec Linné et Buffon, que sentir est le caractère essentiel de l'Animal : mais les Animaux sont-ils tous et sont-ils les seuls êtres doués de cette faculté précieuse? Si l'on regarde le mouvement comme l'expression fidèle de la sensibilité, ne devrait- on pas accorder cette faculté à celles des plantes qui ont des mouvements manifestes? Est-il bien certain que la Sensitive et V Hedysarum gyrans soient moins sensibles que le Polype des Corallines ou l'Hydre de la Sertulaire ? Si les Polypes agitent leurs tentacules, s'ils saisissent ou s'ils attirent leurs aliments, s'ils semblent discerner ce qui leur convient d'avec ce qui peut leur nuire on leur déplaire, ne voit-on pas aussi des plantes diriger leurs feuilles vers les lieux les plus lumineux et les plus aérés, étendre leurs vrilles accrochantes vers les Végétaux les plus robustes qu'elles savent se choisir pour appui, envoyer leurs racines déliées dans les en- droits les plus humides et les plus riches en engrais fa- vorables? On a coutume d'admettre pour distinguer ces deux sortes de mouvements, que l'un est volontaire et l'autre absolument machinal, que l'Animal agit parce qu'il veut et le Végétal parce qu'il est irritable : mais pouvons- nous juger de la volonté d'un Volvoce ou d'un Vibrion, comme nousjugeonsdela volonté d'un Mammifère? Si l'on n'admet de sensibilité que là où des nerfs sont évi- dents, comment supposer une volonté là où les nerfs sont invisibles et la sensibilité au moins douteuse? Peut-on concevoir une volonté sans sensations, non plus ([ue des sensations sans nerfs? — Remarquons d'ailleurs que le mouvement propre à l'Animal, c'est le mouvement de tolalilé, c'est la locomotion; or leMollus- 210 A N I A N I que et le Polype fixés à leur rocher, sont aussi immo- biles que la plante le plus profondément enracinée. L'Huitrc qui déplace son lifjament à mesure que sa coquille s'accroil, ne jouit i;uère de mouvements plus sensibles que VOrchis, dont la racine renouvelle et dé- place un de ses bulbes tous les printemps, et semble ainsi faire un pas chaque année. Concluons donc des faits précédents que la faculté de sentir est insuffisante pour caractériser l'Animal, puis- qu'il est des Végétaux qui paraissent sensibles, ou plutôt puisqu'il est des Animaux qui ne sont qu'irritables. Mais [ avoir (les nerfs, des muscles et un estomac; sentir, se mouvoir et digérer, voilà ce qui dislingue du reste des corps organisés, les êtres un peu élevés dans l'é- chelle animale. Si ces grands caractères ne leur sont pas à tous communs, ils sont du moins propres à eux seuls; s'ils ne se rencontrent pas toujours réunis dans le même Animal, il y en a constamment un de sensible sur les trois. Ainsi le Polype dont la sensibilité et le mouvement ne sont point manifestes, présente toujours une cavité digestive incontestable; les Animaux infu- soires dont on ne connaît bien ni l'estomac ni la sensi- bilité, offrent du moins des mouvements de totalité aussi sensibles que ceux des êtres les plus parfaits. Parcourons ainsi les principales propriétés des Végé- taux et des Animaux, nous apprécierons mieux leurs dissemblances et leurs analogies. Commençons par la nutrition; c'est la fonction essentielle, elle est commune il tous, elle suppose la vie, elle atteste l'organisation; elle est pour les corps organisés ce qu'est l'affinité pour les corps bruts et sans vie. Mais elle s'opère bien diffé- remment dans le Végétal et dans l'Animal : dépourvus de sentiment et de mouvement, les Végétaux ne peuvent chercher, goûter ni saisir leurs aliments. Ils n'ont point de racines intérieures comme les Animaux, ils en ont d'extérieures. Ils absorbent sans relâche et sans avoir préalablement digéré; bien différents en cela des Ani- maux, qui digèrent avant d'absorber, et qui n'absorbent et ne digèrent que par intervalles. Chez l'Animal, un estomac exige et nécessite des sens pour apprécier les aliments et des muscles pour les sai- sir, des vaisseaux pour absorber le fluide nourricier et d'autres vaisseaux pour le distribuer à tous les organes. Sans doute une telle complication de machines et d'ef- fets contraste évidemment avec l'extrême simplicité des plantes; mais elle n'est point commune à tous les Ani- maux sans exception ; les Infusoires et les Vers paren- chymateux ont une texture tout aussi simple que la plu- part des Végétaux. On dit ordinairement que les Animaux n'ont qu'une bouche, qu'un orifice du canal digestif, tandis que les Végétaux ont des pores innombrables, qui sont leurs véritables bouches; mais les savants qui ont noté ce caractère, oubliaient les Fasciolesquiont deux bouches, les Tristômes qui en ont trois, et les Rhisostômes de Cuvierqui en ont un grand nombre. Quant aux caractères chimiques, les Animaux .sont principalement composés d'azote, et les Végétaux, à l'exception des Crucifères, le sont de carbone. Les pre- miers absorbent l'oxygène que les autres dégagent, et ils rejettent du carbone dont les Végétaux s'imprègnent. Il se fait ainsi un échange de principes entre les deux ordres de corps vivants; mais les Végétaux (et ce fait est digne de remarque) ne font que fixer, qu'organiser le carbone; tandis que les Animaux semblent transfor- mer en azote et l'air qu'ils respirent et les alimentsdont ils se nourrissent. On sait qu'aucune partie ne se reproduit dans les Animaux supérieurs, à l'exception des fluides et de tout ce qui participe de l'épiderme ; chez eux tout se répare et se renouvelle, rien ne se régénère : mais il n'eu est point ainsi de tous les Animaux : on a vu se régénérer des tentacules de Polypes et de Mollusques, des rayons entiers d'Astéries et même des membres de Salamandre. On a vu repousser des têtes entières de Limaces avec leurs tentacules. Ou voit aussi des Animaux se repro- duire par boutures à la manière des plantes : des Poly- pes, divisés en plusieurs tronçons, se régénèrent et se multiplient à vue d'œil, à peu près comme les poètes le racontent de l'Hydre fabuleuse du marais de Lerne. Mais le nombre des Animaux qui se reproduisent par boutures est Infiniment limité; il parait se borneràceux dont les sexes sont invisibles. La reproduction sexuelle est bien plus générale; la faculté d'engendrer est ordi- nairement inséparable de la faculté de se nourrir. La graine et le fruit sont à la plante ce que l'œuf et l'em- bryon sont à l'Animal. 11 y a plus, la graine est un œuf véritable , ii celte différence près que le concours des sexes est nécessaire ù la formation de l'œuf végétal, tandis que ce concours n'est indispensable qu'à la fé- condation de l'œuf animal. Les plantes annuelles ne paraissent se développer que pour se reproduire ; pour elles la mort succède à la fleuraison. C'est en quelque sorte la même chose pour les Insectes; tous n'engendrent qu'une fois en leur vie. Il en est qui, le jour même de leur naissance, se repro- duisent et meurent; de sorte qu'ils ne peuvent connaître ni ceux dont ils ont reçu, ni ceux à qui ils transmettent une si frêle existence. Les Végétaux se terminent par des fleurs, les Ani- maux par des sens : comme si l'unique but des uns était d'engendrer, comme si l'essence des autres était de sentir. Toujours la même fixité dans le sol qui le nourrit, toujours la même immobilité, voilà le caractère du Vé- gétal : ses racines tendent vers le centre de la terre, tan- dis que sa tige s'élance dans les airs : partant sa situa- tion est verticale. Or, c'est précisément l'inverse pour les Animaux; car le sommeil, compagnon inévitable des nerfs et des muscles, ramène tout ce lement, nécessi- tent des nerfs et des muscles, du sentiment et du mou- vement. Se nourrir, engendrer, sentir et se mouvoir, tout cela marche ensemble : la sensibilité est liée à la nutrition par la faim, comme à la génération par la- mour. 11 en est ainsi de toutes les fonctions principales; voilà pourquoi cbacime d'elles a son sens propre : la digestion est le sens du goût; la vue est celui des mou- vements; le toucher est le sens général, c'est le sens commun, c'est celui de l'existence : Touïe est le sens de la voix, comme l'odorat est le sens de la respiration. On ne voit pas d'abord quels rapports il peut y avoir entre le tympan, des nerfs olfactifs et des poumons; cependant ces rapports sont réels. Il en existe d'analo- gues entre tous les organes et toutes les fonctions : des agents respiratoires circonscrits nécessitent un cœur qui puisse y verser et y puiser du sang. Avec un cer- veau il faut des nerfs qui l'avertissent, des muscles qui lui obéissent. Une matrice suppose des mamelles, un ombilic, un canal artériel; et l'un de ces organes ou de ces caractères suffit pour attester l'existence de tous les autres. Il est aisé d'apprécier les motifs de ces coexistences; mais il en est d'autres dont le but est beaucoup moins évident. On ignore, par exemple, pourquoi l'on re- trouve un foie partout où il existe un cœur; pourquoi les Animaux privés de dents canines sont les seuls Ani- maux pourvus de cornes; pourquoi les Insectes orthop- tères , Animaux herbivores et sauteurs , ont le front couvert d'une large pla(iue. Au reste peu importe que l'on conçoive l'enchaînement de tous ces faits, l'essen- tiel est d'en avoir saisi la simultanéité. On conçoit que les diverses circonstances de la vie doivent solliciter des changements dans ses agents el ses phénomènes, dans les facultés et les fonctions. Un Animal qui vit et qui respire dans l'eau, ne sent, ne se meut ni ne se reproduit comme l'Animal qui respire de l'air pur. Là où il existe des branchies, on peut assurer qu'il y a génération ovipare, circulation incomplète, absence de la voix, imperfection des organes de l'ouïe et de l'odorat. Mais avec des poumons, tous ces rapports changent. Même remarque à l'égard des aliments : l'A- nimal Carnivore a de la force et du courage, un estomac étroit, des intestins courts, des formes grêles. Les Her- bivores sont d'ordinaire doux et timides, lents à agir, paresseux et inhabiles à se défendre; leurs intestins sont spacieux, leurs formes plus ou moins massives. Les rapports harmoniques sont tels entre les divers organes, qu'on peut juger de toute l'organisation par une partie très-limitée du corps. La considération d'un pied, d'une mâchoire, d'une phalange (Duméril), d'une simple apo- physe, a quelquefois suffi pour révéler à d'habiles ana- tomistes la structure entière deH'Animal le moins connu. C'est ainsi que Cuvier a pour ainsi dire rappelé à la vie des Animaux dont la race avait été anéantie, et dont l'existence même était un mystère. Lorsqu'on a essayé de distribuer les Animaux par tribus et par classes, on a dû, pour rendre ces divisions plus naturelles, faire choix des organes les moins va- riables, de ceux dont l'influence est la plus manifeste. En botanique on avait doimé la préférence aux organes de la fructification ; en zoologie on a choisi les nerfs et leurs dépendances, après avoir vainement essayé des formes exléricures. Ces méthodes ou ces systèmes de deux sciences voisines, se ressemblent principalement A N I A N I -na par leurs défauts; car s'il est des plantes sans fleurs visibles, il est des Animaux sans nerfs appréciables : de sorte que sans égard pour les préceptes d'Aristole, les principales divisions des corps organisés reposent sur des caractères négatifs. Quoi qu'il en soit, c'est Lamarck qui le premier dis- tingua les Animaux d'après leurs nerfs et leur squelette, sous les noms de f'ertébrés et d'Invertébrés. Voici sa méthode de classification qui commence par les ani- maux les moins élevés dans l'échelle des êtres. ^. APATHIQUES. INVERTEBRES, .SANS VEBTÈDRES. AYANT DES VERTEBRES. C. INTELLIGENTS. 1° IlVFCSOIRES. 2» Polypes. 5» TlINICIERS. 4» Rauiaires. 5» Vers. Ici Lamarck ajoute dubitativement les Entozoai- REs, qui selon lui ne sont point encore des Insectes parfaits, et qui cependant ne sont déjà plus des Vers. 0» Insectes. 7° Aracunides. 8" Crustacés. 9» Anivélibes. lO» CiRRHiPÈDES, qui répondent aux Mollusques cir- rhopodes de Cuvier. 11" Mollusques. 120 Poissons. 15» Reptiles. 14» Oiseaux. 13° Mammifères. Duméril s'est aussi occupé de la classification des Animaux; le plus bel ordre règne dans les tableaux sy- noptiques dont se compose l'iinporlaiit ouvrage qu'il a publié sous le titre de Zoologie analytique. Cuvier a senti combien ces divisions fondamentales, toutes in- génieuses qu'elles étaient , offraient d'imperfections, combien les séries qu'elles établissaient se trouvaient discordantes ; et il essaya de répartir plus également le règne animal, en le distribuant d'après la considération des nerfs et des fonctions principales, en quatre grands embranchements que voici ; I. Les Animaux vertébrés ont un squelette intérieur, composé d'une série d'os empilés nommés vertèbres, les- quels renferment dans leur canal le tronc principal des nerfs. Cette colonne osseuse se termine en avant par la tête, réceptacle commun des sens et du cerveau ; en arrière par le coccix. Deux cavités, la poitrine et l'ab- domen, renferment les principaux organes de la vie. Tous ont le sang rouge, des sexes séparés, des testicu- les, une rate, un foie, un pancréas, des mâchoires trans- versales et des canaux demi-circulaires; jamais plus de quatre membres. Leurs vaisseaux sanguins, leurs nerfs et leur squelette présentent une assez parfaite analogie, que Geoffroy Saint-Hilaire a su faire ressortir : mais cette analogie n'est vraiment bien réelle que pour ces Animaux du premier ordre, encore ne s'étend-elle que jusqu'à certaines limites. II. Les Animaux mollusques manquent de squelette : leurs muscles sont attachés à une peau molle, tantôt nue, tantôt recouverte d'un test calcaire nommé co- quille, dont la forme diffère beaucoup. Leur système nerveux reste confondu avec les autres viscères: il n'a point de boîte osseuse ; il se compose de plusieurs lert- flemenls, espèces de petits cerveaux que des filets ner- veux unissent et dont l'œsophage est recouvert ; d'orga- nes des sens : ceux du toucher et du goût sont les seuls constants. Des branchies, un ou plusieurs cœurs, des organes assez compliqués pour la nutrition et la géné- ration : telle est à peu près leur structure. III. Les Animaux articulés ont pour tout système nerveux deux longs cordons régnant le long du corps, interrompus de distance en distance par de petits nœuds ou ganglions, dont le premier, un peu plus gros que les autres, est placé sur l'œsophage. L'enveloppe de leur tronc est divisée par des plis transveises, et comme an- nelée. Que leur peau soit molle ou coriace, c'est tou- jours à l'intérieur de ces rides que les muscles du tronc s'attachent. Ceux de ces Animaux qui ont des membres, en ont toujours plus de quatre ; et quand ils ont des mâchoires, elles sont toujours latérales. IV. Les Animaux rayonnes ne se distinguent guère des trois divisions précédentes que i)ar des caractères négatifs ; seulement le plus grand nombre ont une forme rayonnée et une organisation peu complexe, des orga- nes respiratoires douteux, à peine quelques vestiges de circulation. Ni organe spécial pour les sens, ni système nerveux bien distinct; un peu d'irrilabilité, un sac di- geslif quelquefois sans issue : plusieurs ont presque l'ho- mogénéité des Plantes. Ces quatre grands ordres ont été subdivisés en plu- sieurs classes, dont le tableau placé à la page suivante est destiné à donner une idée générale, en indiquant les articles généraux qu'on doit consulter dans ce Dic- tionnaire. TABLEAU GÉNÉUAL DIS ANIMAUX l'oI» indique les PRinCIPAÏX CARACTERES DES CLASSES / Petits vivants; mamelles; allaitement. — Cœur à deux ventricules; poumons; sang 1 chaud. — Cerveau volumineux, à corps calleux. — Sens complets. — Diaphragme mus- \ culaire entre la poitrine et l'ahdomen. — Sept vertèbres cervicales, excepté une espèce Mammifères. . . { qui en a neuf. — Les plus semblables à l'homme, qui en fait partie; ils sont regardés i pour cette raison comme les premiers des animaux. On leur réunit les Cétacés, qui n'en f diffèrent guère que par la forme extérieure, résultat de leurs habitudes aquatiques. — \ On les subdivise principalement d'après la conliguration des dents et des pieds. / Ovipares. —Cœur énergique, à deux ventricules et deux oreillettes; poumons sans l diaphragme. — Ni mamelles, ni dents . ni corps calleux. — Des ailes, des plumes; des os 1 creux; un sternum ou bateau, à quille plus ou moins saillante selon l'énergie du vol.— 12» OisEAi'x / Bouche cornée ou bec. — Cou long; voix forte ; côtes sans cartilages ; double larynx. — Œil très-convexe ; oreille sans pavillon. — Un gésier pour estomac. — (Eu( à coquille calcaire. — Les seuls animaux qui dorment dans la situation verticale, parce qu'ils se perchent sans l'intervention des muscles. — Se subdivisent d'après leurs pieds, leur bec et leur sternum. Sang rouge et froid. — Poumons; cœur imparfait. — Rien de général chez eux, si ce l-o REnTiit.; ; n'est leur irrégularité même et l'allure de leurs mouvements. — Ovipares. — On les "^ •>'■""-«•' < si,|„iivise d'après les poumons, le cœur, les membres et les sens ; preuve qu ils ne forment pas une classe aussi naturelle que les deux précédentes. Respiration par des branchies. — Sang rouge et froid; cœur imparfait. — Ni voix, ni nifiiibres véritables. — Nageoires de plusieurs espèces. — Queue verticale, ce qui est le I contraire des Cétacés. — Corps nu ou écailleux. — Ovipares j queliiuefois leurs œufs ^ 4" Poissons . . < éclosent à l'intérieur comme chez la Vipère et les Pucerons. — Œufs sans coquilles, ordi- 1 nairement fécondés après la ponte sans accouplement. — Ouïe et odorat imparfaits. — f Les derniers dans la classe des vertébrés, ils se distinguent entre eux par les nageoires, \ les branchies, etc. Les Céphaiopo- / DES 1 Pour les caractères de ces ordres , voyez les divers articles qui les concernent dans le Les Ptéropodes. I cours de ce Dictionnaire. Voyez aussi l'ouvrage de Cuvier. à qui est due cette division Les Gastéropo- 1 des Mollusques. — Quelques modifications ayant été apportées dans ces divisions, par des / Daudebard de Férussac, nous renverrons, pour ces modifications, à l'article Moi.LiiSQïE. 4° Les Acéphales. . ] — Ce n'est pas sans motif qu'on hésite sur le rang qu'on doit accorder à ces animaux , j 5° Les lîRANCiiiopo- ^ car s'ils sont avant les insectes pour la respiration, la circulation cl l'existence des principaux viscères , ils sont manifestement après eux pour l'activité même de la vie. CoLesCirroopodes. \ !0u vers à sang rouge. — Sang coloré , circulant sans cœur charnu manifeste. — Corps annelé. — Branchies dont la disposition varie. —Point de pieds articulés; des soies quelquefois.— Ils sont hermaphrodites. ( Branchies. — Sang blanc : un ventricule charnu le fait circuler. — Ordinairement quatre antennes.— Plusieurs mâchoires ou mandibules transverses. — Plusieurs ont un tympan distinct. ' Ni antennes , ni branchies. — Tête et thorax réunis. — Abdomen volumineux. — Pattes ' en nombre variable. — Point de métamorphose complète. — Ils engendrent plusieurs [ fois , et respirent par des trachées ou par des sacs pulmonaires. Toujours des antennes. — Respiration par des trachées. — Cœur nul. — Corps divisé en trois parties. — La tête supporte les antennes, les yeux et la bouche. — Le thorax I donne attache aux pattes qui sont au nombre de six, et aux ailes dont la forme varie et [ dont le nombre ne dépasse jamais quatre. — L'ahdomen contient les principaux viscères. I — Sexes séparés. — Métamorphoses. — Ils n'engendrent qu'une fois en leur vie. —Yeux ' composés. — Ni vaisseaux, ni glandes sécrétoires visibles. — lis se subdivisent d'après ^ des caractères tirés de lajwuche, des ailes, des tarses et des antennes. i Forme étoilée. — Cavité intérieure oïl flottent des viscères. — Organes particuliers ( pour la respiration et la circulation. ( Corps allongé. — Ni vaisseaux, ni organes respiratoires apparents. — Avec ou sans ( canal digestif. — Parasites, leur génération est inconnue. j Ni circulation, ni respiration, du moins appréciables. — Forme rayonnée. — La bouche ( tient lieu d'anus. ( Pour tout viscère un intestin. — Corps mou. — Bouche entourée de tentacules.— Force ( de reproduction étonnante. — Un sens, le loucher. ( Corps transparent, mais dont la petitesse ne permet pas toujours d'apercevoir les \ viscères ni les organes de la locomotion. -- Toniipares, c'esl-â-dirc se reproduisant par ( division. SoCristacés. 3° Arachnides. ' Insectes. 1" ÉCHINODERME I 2" Intestinaux. 3» acalèpbes. . 4" Polypes. . . 5» INPUSOIRES. . A iN I A N I 217 Voilà pour les premières divisions. Lorsqu'on descend à des généralités d'un ordre inférieur, on obtient de l)etils groupes qui constituent des familles et des gen- res. Quant aux espèces qui les composent, elles sont fondées uniquement sur la génération. Les Animaux qui, par leur accouplement, produisent des individus féconds, sont réputés de la même espèce. On s'est assuré j)ai' diverses expériences, que |)Iusieurs Animaux nés du croisement des espèces les plus voisines , ne sont qu'imparfaitement ou ne sont point du tout féconds, qu'eux ou leurs descendants deviennent stériles. On a dit que les seuls Oiseaux échappaient à cette loi gé- nérale, que leurs métis sont tous féconds ; et c'est à celte particularité encore douteuse qu'on attribue la grande diversité observée dans celte classe. Il en est peut-être ainsi pour les Chiens, parmi les Mammifères. Les espèces d'Animaux sont incomparablement plus nombreuses que celles des Plantes ; et quoique les Her- bivores servent de pâture aux Carnassiers, les premiers sont plus multipliés que les autres. — Les extrêmes de petitesse sont pour le règne animal bien plus que pour le végétal ; la découverte du Microscope a acquis plus de richesses à la zoologie qu'à la botanique ; elle lui a ouvert l'accès d'un monde nouveau. C'est la nature qui a formé les espèces, c'est la puis- sance de l'Homme et l'influence des agents physiques qui ont produit les variétés. Les surfaces seules peuvent être modifiées; la base même de l'organisation est invaria- ble, les éléments la respectent. Mille circonstances éta- blissent des variétés parmi les Animaux : la principale est sans aucun doute le climat, et sous ce nom il faut entendre la différence de l'air, des lieux et de la tempé- rature, la nature du sol et de ses productions. C'est pre- mièrement le climat qui fixe la station des Animaux et qui agit sur eux pour les modifier ; c'est ensuite le genre de nourriture, et par conséquent c'est encore le climat. Si les mêmes Animaux accompagnent partout les mêmes Végétaux, c'est que tous exigent de semblables influen- ces et se prêtent de mutuels secours. Tels Animaux sont liés à telles plantes, comme telles plantes à tel sol et à tel climat : c'est une des plus belles harmonies de la nature. Les mêmes espèces d'Animaux ne se retrouvent jamais l)arfaitement semblables dans des lieux très-éloignés : il existe en Afrique et en Amérique des espèces analo- gues à celles d'Europe, mais peu qui soient absolument identiques. Il est pour telle latitude, pour tel climat, cerlaihes couleurs et certains caractères particuliers presque invariables : l'entomologiste Latreille distingue au premier coup d'œil quelle est la patrie de l'Insecte qu'on lui soumet : Linné indiquait aussi la physionomie des Végétaux d'après le lieu du monde qui les avait vu naître. Les Animaux ne sont nulle part plus nombreux ni mieux développés qu'aux lieux tempérés qu'arrosent de grands fleuves et que recouvre, en les embellissant, une végétation riche et variée : car dans les régions gla- cées, la végétation se ralentit et les Animaux languis- sent. La vie est, en quelque sorte, limitée au centre de la terre; elle fuit les pôles. L'Homme seul habite pres- que indistinctement dans tous les climats, mais il varie j dans chacun : il est le seul être véritablement cosmopo- lite. II est vrai qu'il traîne à sa suite quelques Animaux et quelques plantes, que son industrie ou son travail a su acclimater en tous lieux. C'est surtout par ces fidèles compagnons, par ces dociles esclaves de l'Homme, qu'on peut le mieux juger de son irrésistible puissance; de cette puissance qui a produit plus de diversité entre les individus de certaines espèces, que la nature n'en avait mis entre ces espèces et celles qui les touchent le plus immédiatement. Il y a certes plus de différence entre les nombreuses variétés de l'espèce du Chien, qu'entre les espèces primitives du Chien et du Renard. Le seul mode de progression établit souvent de gran- des dissemblances dans l'organisation des Animaux les plus voisins. La faculté de nager, par exemple, réclame un corps léger et des membres applatis : les Loutres, les Castors, les Chélonées, les Fortunes et les Hydrophiles en sont la preuve évidente. Les Animaux sauteurs ont les membres postérieurs très-longs : souvent la plus sim- ple faculté amène des différences sensibles dans les ca- ractères extérieurs. Les mêmes Animaux, pris à des âges divers, paraissent quelquefois appartenir à des espèces différentes : ceci est surtout remarquable pour ceux d'entre eux qui su- bissent des métamorphoses. Rien de moins ressemblant à un Papillon que la Chenille d'où il doit se dégager; rien de si différent d'une Grenouille que le Têtard, dans son premier état. Les Mammifères et les Oiseaux encore jeunes diffèrent des mêmes Animaux devenus adultes. Les uns vivent de Végétaux, d'autres se nourrissent de chairs ou de leurs débris : les Tarets et plusieurs In- sectes détruisent le bois; on prétend que les Pholades et les Lithophages se nourrissent des pierres qu'ils per- cent en dépit de leur dureté. On sait que les Mammifères vivent à peu près six à sept fois plus de temps qu'ils n'en ont mis à croître et à se développer. Il est des Oiseaux et des Reptiles beaucoup plus vivaces. Les Polypes se succèdent en quelque sorte perpétuellement , à l'aide de divisions partielles ou de bourgeons. On remarque que les Animaux les plus petits, les plus faibles, ceux dont la vie est de la plus courte durée, sont ordinairement les plus féconds : on en con- naît qui n'engendrent qu'une seule fois. Ici la nature semble avoir entièrement sacrifié les individus à l'es- pèce; car ces êtres ne sont, pour ainsi dire, que déposi- taires de la vie. Au reste, vivre beaucoup n'est pas du- rer longtemps, et l'Insecte qui n'existe qu'un jour, qui se reproduit et meurt, vit souvent davantage que le Mollusque irrésistiblement fixé au rocher qui le voit naître et mourir. Moins la vie est active et plus elle se prolonge : il semble que chaque être ait reçu en partage la même mesure et le même degré de vie. Vivre peu à la fois est donc le plus sur moyen de vivre longtemps. ANIMALCULES. iNF. C'est-à-dire diminulifs d'Ani- maux. Désignation sous laquelle on comprend ordinai- rement les êtres animés que l'on ne peut apercevoir qu'à l'aide du microscope. ANIMAUX DOMESTIQUES. On comprend sous cette dénomination tous les Animaux que l'Homme a su con- traindre à vivre avec lui, qu'il emploie pour cultiver la terre, transporter ses denrées, et l'aider dans ses diffé- 218 A N I A N 1 renls travaux, ainsi que ceux qui fournissent liabituel- leinent à sa nourriture, à ses vêtements et aux autres besoins de la société. Les Animaux domestiques appar- tiennent principalement à (rois classes, aux Mammifè- res, aux Oiseaux el aux Insectes. Partout ils sont les mêmes, chez l'Homme civilisé et chez le sauvage, près du pôle comme sous le tropique, dans l'ancien comme dans le nouveau continent, l.cs premiers, proprement dits Animaux de la ferme, et désignés sous le nom particulier de Bestiaux, sont le Cheval, l'.ine, le Mulet, le Bœuf, la Vache, le Buffle, le Porc, le Mouton, la Bre- bis, la Chèvre, le Lapin, le Chien et le Chat. On y com- prend quelquefois aussi le Dromadaire, le Chameau et les espèces qui représentent ce genre dans le nouveau monde, mais l'usage en est limité à un petit nombre de contrées. F. chacun de ces mots. Les Volatiles, affec- tés au domaine spécial de la basse -cour, sont le Coq, la Poule, le Dindon, l'Oie, le Canard et les Pigeons de colombier ou de volière. On entrelient aussi dans la basse-cour le Paon, le Cygne, le Faisan, la Grive, la Pintade, l'Ortolan, etc., /''. chacun de ces mots; mais c'est plutôt comme objet d'agrément et de luxe que d'é- conomie. Les Insectes forment une classe à part. Les seuls qu'on élève dans la maison rurale sont les Abeilles et les Vers-à-soie; on y joint parfois la Cochenille syl- vestre, qui mérite une allention toute particulière. Ces trois sortes d'Insectes fournissent à une branche de commerce de la plus haute importance, et assurent de grandes ressources à l'économie domestique. ANIMAUX A SANG CHAUD. On entend par cette ex- pression les Mammifères et les Oiseaux dont la tempé- rature est en général plus élevée que celle des autres Animaux. Elle est entre les limites de 53 et de 44» centi- grades. Celle des Mammifères est de 53 à 40», celle des Oiseaux de 40 à 44". Celle chaleur est commune à tous les Animaux de ces deux classes, lanl qu'ils jouissent de toute leur aclivilé. Presque tous conservent cette haute température dans toutes les vicissitudes des saisons, hors les cas d'un froid extrême, incompatible avec la vie. Un petit nombre d'espèces parmi les Mammifères, susceptibles de s'engourdir par une basse température, subissent un refroidissement considérable. ANIMAUX A SANG FROID. On comprend sous celle dénomination tous les Animaux, hormis les Mammifères et les Oiseaux; parce qu'en général leur température est de beaucoup inférieure à celle des Animaux de ces deux classes. Leur chaleur suit ordinairement les variations de la température extérieure, et n'en diffère que de deux ou trois degrés. Cependant les .abeilles et les Hannetons offrent des exceptions. 11 est probable qu'en s'occupant plus spécialement de la température des Animaux sans vertèbres, on en trouverait un plus grand nombre. La température des Abeilles, si l'on en juge par celle des ruches, s'élève en été à ôS» centigrades, limite inférieure de la température des Animaux à sang chaud, et monte quelquefois à 40». /^. Abeilles. Desmarest, ayant placé un thermomètre dans un boisseau de Hannetons, le vit s'élever à dix degrés au-dessus de la température exté- rieure. ANIMAUX HIBERNANTS. Cette dénomination dési- gne les Animaux qui passent une partie de l'automne et de l'hiver dans un état d'engourdissement, et qui en sortent ù l'entrée du printemps. H y en a parmi les Ani- maux à sang chaud et les Animaux à sang froid. Les premiers appartiennent à la classe des Mammifères, et sont le Loir, le Lérot, le Muscardin, le Hérisson, les Chauves -Souris, la Marmotte, le Hamster, la Ger- boise , etc. A une époque plus ou moins avancée de l'automne, suivant l'abaissement de la lempéralure, ces Animaux cherchent à se mettre à l'abri du froid et du vent, en se retirant dans des trous pratiqués dans la terre, les murs, les arbres ou les buissons. Us les garnis- sent d'herbes, de feuilles vertes el de mousses. Ces re- trailes varient suivant les espèces. Les Chauves-Souris, qui s'en choisissent aussi de pareilles, hivernent encore dans des grolles et des carrières où la température est plus douce qu'à l'air libre. Là elles se suspendent par leurs pattes de derrière, et se livrent à leur long som- meil. Les autres Animaux hibernants se contraclenl en rapprochant leur léle des extrémités inférieures, et pré- sentent ainsi moins de surface à l'action du froid. Lors- qu'on les découvre dans leurs retraites, on les trouve pelotonnés, froids au toucher, immobiles, roides, les yeux fermés, la respiration lente, interrompue, à peine perceptible ou nulle; el leur insensibilité est souvent telle qu'on peut les remuer, les agiter, les rouler, sans les tirer de leur torpeur. Au printemps et en été, lorsque ces Animaux jouis- sent de toute leur activité, ils ont une chaleur élevée qui varie suivant les espèces et les individus, entre 35 el 57» centigrades, et qui se trouve par conséquent dans les limites de température qui caractérisent les Animaux à sang chaud. En gardant ces Animaux pour juger des changements qui leur surviennent en automne et en hiver, on a observé que leur température baisse lente- ment avec le déclin de la saison. Leur respiration se ralentit aussi graduellement, leurs mouvements devien- nent moins vifs, et leur appétit diminue. Ils jouissent cependant de l'usage de leurs sens et de la locomotion. Cet état intermédiaire entre la plénitude de la vie elde la torpeur peut durer un ou deux mois. Le degré de lempéralure extérieure auquel ils s'engourdissent, varie suivant les espèces et même les individus. Leur propen- sion à l'engourdissement suit une échelle de température descendante qui correspond en général à l'ordre suivant: les Chauves-Souris, le Hérisson, le Loir, la Marmollc et le Hamster. La comparaison n'a pas été établie entre les autres espèces. Qnoiqu'il n'y ait pas de degré précis auquel ces Animaux perdent l'usage du sentiment el du mouvement, on a observé que les Chauves-Souris peu- vent s'engourdir entre 10 el7»; le Hérisson à 7"; le Loir à 5». On n'a pu engourdir la Marmollc el le Hamster qu'à une température bien au-dessous de zéro, encore a-t-il fallu gêner la respiration en ralentissant ou em- pêchant le renouvellement de l'air dans les boites ou les trous où on les enfermait. L'engourdissement de ces Animaux n'a lieu que lors- que, à l'abaissement de leur température et au ralen- tissement de leur respiration, se joint la suspension de l'action des sens et des mouvements volontaires. Il esl susceptible de degrés très-variés, caractérisés par le nombre des inspirations dans un temps donné, ou, ce A N I A N I 219 qiii indique le plu» haut degré de torpeur, par l'absence de tout mouvement respiratoire. Toutes les espèces ne sont pas susceptibles du même degré d'engourdissement. Les Chauves-Souris sont celles dont la léthargie est la I)hjs légère. La Marmotte, au contraire, peut éprouver l'engourdissement le plus profond. La température de ces .\nimaux, pendant leur sommeil léthargique, dépend en grande partie de celle de l'air. Cependant elle est plus élevée au moins de ô ou 4 degrés. Elle est par con- séquent variable. Elle peut descendre à 3» au-dessus de zéro sans faire cesser cet état; mais elle n'est pas sus- ceplible d'être réduite à zéro sans causer le réveil ou la mort. Il y a donc uu degré de froid e.\térieur incom- patible avec l'engourdissement ou la vie deces Animaux. Les espèces les plus faciles à engourdir, telles que les Chauves-Souris, le Hérisson, le Loir, le Lérol et le Mus- cardin, ne sauraient supporter une température de 10» au-dessous de zéro. Une chaleur de 10 à 12 degrés au- dessus de zéro les réveille. Divers moyens mécaniques, tels que des secouses légères ou fortes suivant le degré d'engourdissement , suffisent pour les en tirer sans aucun changement de la température extérieure. Mais s'ils peuvent ainsi reprendre leur activité, ils ne sau- raient la conserver sans le secours efficace d'une douce chaleur. Il est évident, par tout ce qui précède, que le som- meil des Mammifères hibernants n'a pas une durée uni- forme et constante. Puisqu'il est soumis aux variations de l'atmosphère, il sera continu ou interrompu suivant le cours de la saison, ou les précautions qu'ils auront prises pour se mettre à l'abri des changements de tem- pérature, et selon leur susceptibilité individuelle. D'après ces circonstances, suivant qu'ils sont plus ou moins sujets ou exposés à être réveillés, ils se font des amas de provisions. On a vu, par exemple, le Hérisson se former plusieurs magasins séparés, et y recourir à diverses époques pendant son hibernation. On a même quelquefois reconnu ses traces sur la neige. Il n'y a pas de caractère extérieur distinctif des Mam- mifères hibernants. Si quelques espèces appartiennent au même genre, tels que le Loir, le Lérot et le Muscar- din, il en est d'autres qui en sont très-différentes, et qui appartiennent à une famille éloignée, lelles que les Chauves-Souris. On a cherché en vain dans la structure intérieure de ces Animaux une organisation particulière. Dans rénumération que nous avons faite des Mammi- fères hibernants, nous n'avons parlé que des espèces sur lesquelles il n'y a aucun doute. On prétend que quel- ques espèces d'Ours et de Blaireaux s'abandonnent aussi au sommeil lélharfique; mais il ne parait pas que cette opinion soit fondée sur des observations directes. Elle ne mérite cependant pas d'être rejetée, car il est proba- ble que le nombre des Mammifères susceptibles d'engour- dissement est plus grand qu'on ne le croit. Quelques auteurs sont d'avis que l'Hirondelle, dans nos climats, est du nombre des Animaux hibernants ; nous renvoyons au mot Hirondelle l'e.tamen de cette opinion. On dit que le Tanrec, esp. de Hérisson, s'engourdit à Madagascar, pendant quelques mois de l'année. Si cette assertion était bien fondée, ce serait le seul fait connu de l'engourdissement périodique d'un Mammifère dans un climat chaud. F. Tanrec Un grand nombre d'Animaux à sang froid, peuvent être regardés comme Animaux hibernants. Il en est ainsi des Reptiles dans les climats froids, de quelques Insec- tes, Mollusques et Vers; mais, en général, leur engour- dissement est moins profond que celui des Mammifères hibernants. Ils passent le temps de leur hibernation sans nourriture; mais ils ne sont pas toujours privés du sen- timent et du mouvement, même à la température de zéro. Quelques-uns sont susceptibles d'un engourdissement profond, même dans les climats chauds. Humboldt l'a observé dans l'Amérique méridionale^ chez des Reptiles qui passent une i)artie de l'année ensevelis dans la terre, et qui ne sortent de leur torpeur que par un temps de pluie, ou lorsqu'on les excite par des moyens violents. Kous conclurons, par cette observation générale, qu'aucune esp. d'Animal ne paraît condamnée, par sa nature, à s'engourdir. Cet état dépend de circonstances extérieures, et on peut le faire cesser ou le prévenir eu réglant les conditions où l'on place ces Animaux. ANIMAUX RAYOiSNANTS. V. ZooPUYTES ou Rayon- nés. ANIMAUX FOSSILES. GÉOL. Animaux qui existaient à la surface du globe à une époque très-reculée, et dont les parties solides ont été enveloppées et conservées dans des sédiments pierreux qui forment maintenant les couches les plus modernes de la terre. F. Fossile. ANIMAUX PERDUS. GÉoi. Parmi les nombreux dé- bris de corps organisés qui se trouvent envelojjpés dans l'épaisseur des dernières couches de la terre, les uns ont été reconnus pour avoir appartenu à des êtres sem- blables à ceux qui vivent encore aujourd'hui à la sur- face du globe; mais d'autres n'ont pu se rapporter à aucun Animal du monde actuel, et ils ont été regardés, en conséquence, par les anatomistes et les géologues, comme les restes d'Animaux qui ont habité la terre à une époque reculée de la nôtre, et dont les races ont été anéanties ; ce sont ces Animaux, dont l'exislence an- tique nous a été révélée par leurs débris fossiles, que quelques naturalistes ont appelés Atiimaux perdiis. On a découvert ainsi un grand nombre d'Animaux per- dus, et l'on pourrait même dire, d'une manière géné- rale, que, parmi les Fossiles, la plupart sont sans analo- gues vivants. F. Analogdes et Fossiles. Parmi les êtres de la terre ancienne, les uns diffèrent plus que d'autres de ceux qui existent encore à présent ; plusieurs semblent établir des passages entre des clas- ses, le Reptile volant d'^icbstedt, par exemple, F. Pté- rodactyle; d'autres constituent des G. distincts tels qu'Anoplotherium et Palœotherium; quelques-uns peu- vent être rangés dans les mêmes G. avec des espèces vivantes, tels sont des Éléphants et des Rhinocéros; enfin, plusieurs ne peuvent être regardés que comme des variétés de ces espèces. Une observation, bien importante pour l'histoire de la terre, a été fournie par l'examen des débris des Ani- maux perdus; c'est qu'il semble que plus les couches sont anciennes et plus les corps organisés qu'elles ren- ferment, présentent de différence avec ceux de la sur- A N A N I face, et moins, par conséquent, elles offrent d'analo- gues. On a observé également que, parmi ceux des Fossiles qui ont des analogues vivants, ceux-ci liahitcnt des contrées très-éloignéeset des climats très-différents de ceux où ces Fossiles se rencontrent. Ce sont ces ob- servations qui ont servi de base à divers systèmes des philosophes modernes, sur l'ordre suivi par la nature dans la création des corps organisés, sur les transfor- mations possibles et successives, après un temps plus ou moins long, d'une csp. en une autre esp., et sur le genre des dernières révolutions éprouvées par la terre. l^. Géologie. On peut citer, comme les plus remarquables parmi les Animaux perdus, en suivant à peu près l'ordre de leur ancienneté, pour chaque classe, dans les derniè- res ; les Fossiles des .\rdoisières auxquels Brongniart a donné les noms de Calymène et d'Ogygie, les Ammoni- tes, beaucoup d'esp. d'Entroques, les Bélemniles, des Térébralules, etc., et un nombre si considérable de Co- quilles que des bancs d'une grande épaisseur en sont entièrement composés. Dans les Poissons ; ceux des Schistes bitumineux de Mansfcld, dont de Dlainville a fait les G. Palaioniscum et Palœothrissum, beaucoup de ceux des Pbyllades de Claris, des iMarnes calcaires de Monle-Bolca, de Pappenheim, d'tœningen, etc. Dans les Reptiles ; le squelette d'une esp. de Protée qui, avant les travaux de Cuvier, avait été regardé par Scheuchzer comme un squelette humain ou comme celui d'un Silure par J. Gesner, f^. Anthropolitde; des ossements énor- mes trouvés dans les carrières de Maeslricht, et rap- portés, par le même analomiste, à un Reptile voisin du G. Monitor, le fameux Ornithocéphale ou Ptérodactyle, Reptile volant dés Schistes calcaires d'/Eichstedt, etc. On a trouvé très-peu de Fossiles parmi les Oiseaux; celte classe est tellement naturelle que les dépouilles, épargnées par le temps, ne peuvent être rapportées avec quelque certitude à des esp. perdues. Dans les Mam- mifères ; les G. Anoplotherium et Pala;otherium , qui sont nouveaux et composés de plusieurs espèces, celui tout récemment établi, sous le nom de Lophiodon par Cuvier, qui avait créé les deux précédents, le Mégalhe- rium qui se rapproche des Bradypes ou Paresseux, les Mastodontes, les esp. des G. Éléphant, Hippopotame, Rhinocéros, Tapir, Sarigue, Ours, etc. ANIMÉE. BOT. y. Résine anisiée et Uvménée cour- baril. AN1MUM. BOT. r. COPAL. ANlNGA.ois. ^. Anhinga. ANIS. Anisum. bot. Gœrtner a rétabli, dans son Traité carpologique, le G. Anisttm d'Adanson pour le Pimpinella Anisum de Linné, différent des Pimpinel- Ics par son fruit pubescent, à trois et non ù cinq côtes. Sprengel place l'Anis dans le G. Sison. VA. vuUjare de Gœrtner est un pi. annuelle provenant d'Egypte, et cultivée en grand dans plusieurs provinces delà France. Ses fruits sont ovoïdes, solides, pubescents, marqués de trois côtes sur chacune de leurs faces. Leur odeur est aromatique ; leur saveur est également aromatique, chaude, sucrée. On les emploie, en médecine, comme stimulants, et l'on en prépare aussi des dragées cl des liqueurs pour l'usage de la table. Le nom d'Anis a été étendu aux semences aromati- ques de divers autres Végétaux ; ainsi l'on a appelé im- proprement : Anis acre, le Cumin. Anis étoile ou yUtls de la Chine, Vllticium anisatum ou Badiane. Anis de France ou de Paris, la semence de l'Anelli Fenouil. y^Mis en arbre,\e Schinus molle qui croît en pleine terre dans les jardins de l'Espagne, et donne de j)clils fruits pi(|uants, anisés. ANISACANTHE. Anisacantha. bot. G. de la fam. des Atriplicécs, établi par R. Brown d'après une pi. de la Nouvelle-Hollande. H ne diffère des Sclerolœna, que par son calice quadrifide et ses épines dorsales. ANISAMÈLES. bot. K. Anisomèles. ANISA^THE. Anisanthus. bot. Le G. donné sous ce nom par Willdenow est le même que Symphoricarpos. y. ce mot. Sweeta isolé sous ce nom générique une pi. qui avait déjà passé du G. Glayeul dans le G. Antholize, et plusieurs botanistes ont adopté le G. nouveau que nous ne trouvons pas dans la Monographie des l ridées, pu- bliée en 1827 par Bellenden-Ker. Du reste déjà Butiner et Miller avaient échoué dans une semblable tentative , quand ils ont proposé l'érection d'un G. nouveau sous le nom de Cunoiiia (|ue l'on a depuis appliqué à une pi. bien différente, quoique également originaire du Cap. Les caractères assignés par Sweet à son G. Ani- santhe sont : une corolle ringente, à tube presque ar- ticulé ; des stigmates indivisés; une capsule coriace, sphérique ; des semences globuleuses , enveloppées d'une membrane corticale assez épaisse. VA. Cunonia, auquel est venu ensuite se joindre VA. splendens, sont les seules esp. ijidiquées par Sweet comme faisant par- tie du genre. ANISARTURIE. Anisarthria. ins. G. de Coléoptères pentamères établi par Watherhouse , dans la fam. des Engides de Mac Leay. U a pour caractères distinclifs : la massue des antennes comprimée , et composée de trois articles, les deux de la base grands et allongés ; le dixième beaucoup plus court que le neuvième; côtés du corselet entiers , de même que tous les articles des tarses. Ce G. contient une dizaine d'esp. toutes très- petites , et encore tïèspeu connues quoiqu'elles aient été décrites dans les illustrations de Stcphens. ANISE. Anisus. ins. G. de la section des Coléoptères télramères , fondé par Dejean sur l'inspection d'une seule esp., originaire du Cap, et qu'il nomme A. aiiri- lulatus. Il place ce G. après et non loin des Lipares d'Olivier. AiNlSElA. bot. Clioisi, dans sa Monographie de la fam. des Convolvulacées, a institué ce G. pour les esp. dont les sépales sont rangés dans leur spirale naturelle, au lieu d'être insérés sur un même plan. Le port de ces esp. est tellement distinct de celui des véritables Apo- cinées, qu'il n'est pas possible de les confondre. ANISOCUETE. Anisochœta. bot. G. de la fam. des Synanthérées, établi par le professeur De CandoUe qui lui assigne les caractères suivants : calathide multi- flore; involucre ovale, imbriqué, composé d'écaillés linéaires-lancéolées, appliquées, plus courtes que le dis- que; réceptacle nu; corolles tubuleuses, à cinq divi- sions profondes, glabres et renversées pour celles qui occupent ta circonférence; anthères scssiles; la plupart A N I A N 1 221 (les styles inclus, quelques-uns exsertes,ramcux, cylin- driques, presque en massue ou papilleux; akènes cy- lindriques; aifjreKe munie ordinairement de trois, ra- rement de quatre ou cinq squamelles étroites, inégales et très-aigues. LV. mikanokles est jusqu'ici la seule esp. connue ; c'est un Arbrisseau un peu volubile, à tige arrondie et striée, garnie de feuilles alternes, pé- tiolées, ovales , un peu tronquées à la base, terminée par une panicule de fleurs lâches et blanchâtres. On la trouve dans la partie la plus australe de l'Afrique. ANISOCHILUS. BOT. Quelques auteurs ont proposé et effectué sous ce nom, l'érection d'un G. distinct, pour le Lavendula carnosa de Willdenow, qui est le Plec- tranlhus dubius de Sprengel. ANISOCÈRE. Ânisœrus. ins. G. de Coléoptères tétca- mères, établi dans la fam. des Longicornes, pour un Insecte du Brésil, que Germar a placé parmi les Lamies sous le nom de L. scopifera. Caractères : antennes glabres, sélacées, de onze articles dans les mâles et dix dans les femelles : le premier allongé en massue ; le deuxième court ; le troisième extrêmement long , cylindrique, portant au bout une touffe de poils; dans les mâles les autres articles , excepté le dernier, ont aussi des touffes, mais plus petites; palpes et mandibu- les courtes; tète assez forte; face un peu bombée ; cor- selet unituberculé latéralement , avec son disque in- égal ; écusson très-petit , arrondi au bout ; élytres courtes, peu convexes en dessus, arrondies et muliques à l'extrémité , avec les angles huméraux saillants ; corps court, ramassé, duveteux et ailé; pattes fortes, égales; cuisses en massue; tarses antérieurs houppeux dans les mâles. ANISOCALYX. POL. F. AGlAOPBÉmE. ANISODACTYLE. Anisodactyliis. ins. G. de Coléop- tères pentamères de la fam. des Carnassiers, établi par Dejean, Il a pour caractères : le dernier article des pal- pes assez allongé , très-légèrement ovalaire , presque cylindrique et tronqué à l'extrémité ; antennes filifor- mes et de moyenne longueur ; lèvre supérieure en carré moins long que large ; mandibules peu avancées, assez arquées et peu aiguës; point de dent au milieu de l'é- chancruie du menton; corps oblong plus ou moins al- longé; tête arrondie, un peu rétrécie postérieurement; corselet presque carré ou trapézoïde ; élytres presque parallèles, allongées, quelquefois en demi ovale. Les esp. qui composent ce G. , au nombre d'une vingtaine environ, sont ou de l'Europe, ou du Sénégal, de Java et de l'Amérique sept. Nous citerons parmi elles, les Cara- bes héros et binotatus de Fab., le Car. signalus de Panzer, etc. ANISODACTYLES. Anisodactyli. ors. Sixième ordre de la méthode ornithologique de Temminck. Carac- tères : le bec plus ou moins arqué, souvent droit, tou- jours subulé, effilé et grêle, moins large que le front ; les pieds médiocres; trois doigts devant et un derrière : l'extérieur soudé vers la base au doigt du milieu; le postérieur le plus souvent long : tous pourvus d"ongles assez longs et courbés. Cet ordre comprend les G. Oxyrhinque, Sitlelle , Onguiculé, Picucule , Siltine, Grimpart , Ophie , Grimpereau , Guit-Guit , Colibri , .Souimanga, Échelel, Ticliodrome, Huppe. Promérops, Héorotaire et Philédon. Vieillot a fait de ses Anisodac- tyles la deuxième tribu de son ordre des Sylvains. AMSODE. Jnisodus. bot. Solanées ; Pentandrie Mo- nogynie, Lin.; G. établi par Link pour une plante duNe- paul, qu'il avait précédemment placée dans le G. Nican- dre. Il caractérise ainsi ce nouveau G. : calice renflé , à cinq dents; corolle campanulée, avec le limbe inéga- lement denté ; cinq élamines insérées à la corolle ; anthères à deux loges, s'ouvrant par un sillon longitu- dinal. Le fruit est une baie sèche operculée , quadri- valve, avec un placenta épais, garni de peliles fossettes. L'A. Luride est une plante rameuse, à feuilles oblon- gues, pubescentes en dessous, à pédoncules monoBores. ANISODYNAMES. bot. Épithète par laquelle Cassini exprime que les deux côtés des embryons des pi. Mono- colylédones n'ont point la même force d'accroissement. ANISOMÈLE. Anisomebis. annél. G. de l'ordre des Serpulés, fam. des Amphytrites, auquel on donne pour caractères : bouche sous-inférieure; huit tentacules simples, filiformes, disposés par paires, formant les or- ganes de la préhension ; branchies simples, tenlaculi- fornies , beaucoup plus longues que les pieds , placées aux quatre segments antérieurs du corps; test calcaire, cylindrique, droit, enfoncé jusqu'à son origine dans les pierres. Ce G., qui se dislingue suffisamment des Téré- belles par le nombre et la symétrie des tentacules, ainsi que par la simplicité des branchies , a été trouvé à l'Ile-de-France sur les bords de la rivière noire; il ne se compose encore que d'une seule esp., .^. Luteus. ANISOMÈLES. Anisomeles. bot. G. de la fam. des Labiées, voisin de V/Ijuga et du Teucrium, qui pré- sente un calice tubuleux, marqué de dix stries, quinqué- fîde; une corolle, dont la lèvre supérieure est entière et petite, et dont l'inférieure se partage en trois par- ties, la moyenne bilobée; les étamines sont didynames, saillantes et ascendantes; les anthères des deux éta- mines les plus courtes ont deux loges opposées, celles des plus longues une seule, ou elles sont dissembla- bles ; les graines sont lisses. Brown décrit trois esp. de ce G., dont il est l'auteur, observées sous les Tropiques, dans la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Herbes pubes- centes, dont les feuilles sont crénelées, les fleurs verti- cillées et accompagnées de bractées petites , les calices glanduleux, la corolle de couleur pourpre. ANISOMÈRE.^M;sow(e»a. ins. G. de Diptères, appar- teuant à la fam. des Némocères, créé par Hoffmanseeg, adopté par Meigen et offrant pour caractères : antennes avancées, sétacées, de six articles : le premier cylin- drique, épais, le deuxième très-petit, cyathiforme, le troisième cylindrique, très-long, faisant à lui seul les deux tiers de l'antenne, les trois derniers très-courts et égaux ; palpes recourbées; tête prolongée en museau; yeux arrondis, séparés ; prothorax séparé du reste du corselet par une ligne transversale, enfoncée ; abdomen de huit segments; jambes avec deux épines peu pronon- cées. Ce G. ne se compose encore que d'une seule esp.,^. obscura, Meigen, Systemalische Beschreibung der behannten euiopaeischeii. zweifliigeligen insecten, T. I,p. 210, t. 7, fig. 5, dont le corselet a trois lignes orsales enfoncées, séparées par des lignes jaunâtres; abdomen gris avec une ligne brune en dessus du pre- 2^2 A \ A N T niicr segment et une laclie jaune en dessons; il y en a deux sous le second. Du midi de l'Europe. Ce G. a été confondu avec les Nématocères, dans le G. Ilexalome de Latreille. ANISOMÈUE. GÉoi.. Sous le nom de Roches Anisomù- res, De Bonnaid a établi un ordre présentant celles qui sont formées en tout ou en partie, par voie de cristalli- sation, et où une substance dominante qui sert de base, de pâte ou de ciment aux autres est contemporaine ou antérieure aux parties qu'elle renferme. ANISOMÉRIQI'E. bot. On a proposé ce nom pour les fleurs dont les parties ne sont pas égales ou régulières. ANISONÈME. Anisonema. bot. Sur l'indicatiX)n de Jussieu, le doct. Blumc a rappelé ce G., qui avait été antérieurement établi par le botaniste français dans la fam. des Euphorbiacécs, avec les caractères suivants : fleurs monoïques; les mâles composées d'un calice à cinq divisions, avec cinq glandules alternes; cinq éta- mines, à filaments épais dont ceux du milieu plus longs et unis entre eux; les loges des anthères soudées au sommet des filaments. Les fleurs femelles ont le calice divisé en quatre ou six segments; six à dix stigmates courts, sessiles; un ovaire à six ou dix loges renfermant chacune deux ovules; fruit capsulaire globulo-déprimé, à six ou dix sillons. A l'esp. décrite par Blumc, qui l'a nommée A. itubium, deux autres, A. eylandulosum et A. intennedium, ont élé jointes par les botanistes des dernières expéditions françaises de Circumnaviga- tion, et décrite par Decaisne dans sa Flore de Timor. ANISONYX. Anisonxx. iNS. G. de Coléoptères, établi par Latreille aux dépens du G. Hanneton de Fab. Ses caractères sont : premier article des antennes et men- ton n'étant pas très-grands; chaperon allongé, rétréci à son extrémité antérieure; palpes très-grèles, longues, terminées par un articlecylindrique; les labiales insérées ù l'extrémité du menton (crochets des tarses inégaux). Le labre non saillant, les mandibules très- minces, en partie membraneuses et sans dents; les mâchoires ter- minées par une pièce allongée et membraneuse; le cor- selet en trapèze rétréci de la base à la pointe, sensible- ment plus étroit que l'abdomen : cette dernière partie du corps formant un carré plus large que long, et enfin les tarses des quatre premiers pieds terminés par deux crochets bifides , tandis que ceux de la dernière paire n'en ayant qu'un, permettent de distinguer les Aniso- nyx des G. voisins. Ces Insectes joignent les Hoplies aux Trichies et aux Cétoines. Latreille les classe dans la Iribu des Scarabéides, fam. des Lamellicornes. Plusieurs csp. ont élé rapportées par Olivier au G. Hanneton, telles sont celles nommées crinita, cinerea, Uisns, proboscùlea, Lynx. Ces Insectes, tous exoti(pies, ha- bitent rAfri(piemér., et proviennent la plupart du cap de Bonne-Espérance. ANISOPE. Anisopus. iNS. Meigen avait donné ce nom à un G. de Diptères, que Latreille a réuni aux Mycé- tophyjles; alors ce nom étant disponible, Lcpelletier- St.-Fargeau l'a appliqué à un Insecte Coléoptère télra- mère du Brésil, de la fam. des Longicornes avec les caractères suivants : antennes glabres, sétacées, de onze articles dont le premier grand, en massue allongée, et le deuxième très-petit et cyathiforme; palpes et man- dibules courtes; front peu aplati ; corselet arrondi laté- ralement avec une épine près de chaque angle posté- rieur; corps très- déprimé; élytres déprimées, allant en se rétrécissant vers l'extrémité qui est tron<|uée; cuisses en massue ; les postérieures très-allongées, tarses pos- térieurs ayant le premier article beaucoup plus grand que les trois autres réunis. AMSOPÉTALE. Aiiisopetalnm. bot. G. de la fam. des Orchidées, Gynandrie Monandrie, institué par Ilno- ker, qui l'a caractérisé ainsi : Heurs dressées ; pétales presque connivents; labelle oblong, bidenté vers la base qui présente un renflement sensible, et articulé avec le gynostème; quatre masses polliniques inégales entre elles et rapprochées par paires. La seule espèce connue est VAnisopetalum vareganum, originaire du Népaul, parfaitement décrite et figurée par Hooker dans le vingtième cahier de son Exoticflora. Quelques bo- tanistes ont émis l'opinion que ce G., encore très-faible- ment caractérisé, pourrait bien être réuni au G. liol- bophylltiM- ANISOPHYLLE. AnisophxUum. bot. Haworld avait établi sous ce nom un G. de laMon.Androg., dont l'uni- que esp., A. ocimoides, a été réunie au G. Euphorbe. ANISOPLIE. Anisoplia. iNS. G. de Coléoptères pen- tamères, fondépar Megerle auxdépensdu G. Hanneton dont il diffère très peu. Dejean en possède quinze esp., toutes étrangères à la France, à l'exception de celles nommées par Fab. ari-icola, agricola et horlicola. ANISOPOGON. BOT. PI. delà fam. des Graminées, re- cueillie au port Jackson par R. Brown qui en a fait un nouveau G., ainsi nommé de l'inégalité des arêtes qui terminent sa glume. La lépicènc contient une seule fleur, ou de plus, suivant Beauvois, une seconde avor- tée et à peine visible; elle est formée par deux paillettes égales et allongées. La glume est pédicellée et ù deux valves, dont l'intérieure dépourvue d'arêtes, tandis que l'extérieure en présente à son sommet trois: deux laté- rales sélacées, et une moyenne, beaucoup plus longue et tordue sur elle-même. Les fleurs sont disposées en panicule lâche; le chaume atteint trois pieds de hauteur, et porte des feuilles engainantes à languettes ciliées. Le port est celui d'une .ivoine, ce qui a fait nommer la seule esp. connue A. arenaceus. ANISOPTÈUE. Anisoplera. iNS. Orthoptères. G. de la fam. des Sauteurs. Caractères : élytres et ailes en toit ; femelles aptères ou n'ayant que des élytres très- courtes, en forme d'écaillés arrondies et voûtées; pieds postérieurs propres à sauter; cuisses fort grandes; anus des femelles terminé par une tarrière bivalve, saillante, fortlongue, en forme de stylet. Quatre articles à tous les tarses. Les Locustes dorsale et brachyptère appartien- nent à ce G., et se trouvent communément en Europe. ANISOSCÈLE. Anisoscelis. iKS. Hémiptères. G. de la fam. des Géocorises, établi par Latreille et compren- nant les Lygées de Fabricius qui ont les antennes ré- gulièrement filiformes, les yeux lisses, écartés l'un de l'autre par un intervalle à peu près égal à celui qui sépare chacun d'eux de l'œil voisin, et dont le corselet est beaucoup plus large postérieurement qu'en devant, corps ovalaire, allongé mais point étroit , jambes lon- gues et comprimées. On place dans ce G, les i. trar/un, A N ^ A N N 2â5 iiiemhranaceus, gonagra, phyllopus, foliaceus, di- latatus, compressipes, etc., Fab. ANISOSCIADIE. Ànisosciadium. bot. G. delà fam. (les Ombellifères, institué par De Candolle qui lui assi- gne pour caractères : les lobes du calice très-grands, foliacés et ovales dans les fleurs extérieures de l'ombelle; ils sont moindres, roides, mucronés et en crochet dans les fleurs centrales; pétales inégaux : les extérieurs très-grands, bifides ou cordés, les intérieurs très-petits. Le fruit est presque pubescent, oblong, cylindrique, couronné par les vestiges roides, coniques et dressés du style et du calice. Les Méricarpes sont demi-cylindri- ques et souvent l'un des deux avorte. Il n'y a encore dans ce G. qu'une seule esp., qui a été trouvée dans les environs de Bagdad par Olivier, puis par Bruguière ; c'est une assez petite plante herbacée, annuelle, à feuil- les alternes, pétiolées, ailées, avec impaire; à fleurs ré- gulières, hermaphrodites, velues, blanchâtres, un peu purpurines et odorantes. Ce G. avait été établi primiti- vement par Ventenat, dans la description du jardin de Cels, sous le nom â'Oliveria; nous ignorons les motifs qui ont porté De Candolle à déshériter la mémoire du savant auteur de l'histoire naturelle des Insectes , d'un hommage qu'il méritait à tant de titres. ANISOSTÉMONES. bot. On donne ce nom aux fleurs dans lesquelles le nombre des étamines n'a aucun rap- port avec le nombre des pétales libres ou soudés; ce qui arrive assez rarement, et ce que l'on peut cepen- dant observer dans beaucoup de Dipsacées. ANISOSTOME. BOT. Richard nomme ainsi les divi- sions alternes d'un calice ou d'une corolle qui sont semblables, mais seulement un peu plus petites. ANISOTOME. Anisotoma. iNs. G. de Coléoptères, fondé par Knoch, et constitué plus exactement parllli- ger, Fabricius, Duméril, etc. Quelques entomologistes, et Latreille en particulier, ne l'ont pas adopté. Néan- moins, ce dernier a établi le même G. sous le nom de Leïode, ety a réuni quelques Pbalacres de Paykull. ANlTRA.ois. ^. Ania. AN.I0UV1N. OIS. .S. vulg. de Gros-Bec Linotte. ANK^KDA. BOT. S. de Calyptranthes carrophylli- folia. ANKÉRITE. «IN. Cette substance, trouvée en Styrie, où elle porte le nom de Rohwand, est blanche et facile à cliver; sa pesanteur spécilique est de 3. Chauffée à l'air, elle se divise en parcelles fort tenues; dans un tube fermé elle devient d'un gris-noirâtre et attirable à l'aimant; dans un tube ouvert, le résidu est d'un brun- rougeâtre non attirable; avec le borax, un verre vert transparent; elle est soluble et sans effervescence dans les Acides étendus. Sa composition est : oxides de fer 36, de manganèse ô, de calcium ."50, de magnésium 11. Ce minéral, comme on le voit, diffère assez de l'Haloïde de chaux, pour ne pas lui être assimilé. L'analyse en a été faite par M. Schroetter. ANMIOLYGROMÈTRE. bot. S. de Funaria hygio- welrica. V. Fdnaire. ANNEAU. MOLL. N. vulg. du Cyprea Annulus. V. PORCEIAIIVE. ANNEAU. POIS. Esp. du G. Holacanthe. ANNEAU. Annulus. bot. Dans les pi. cryptogames on a employé ce nom pour désigner trois organes très- différents suivant les fam. auxquelles on l'applique. Dans les Champignons, on a désigné par ce nom ou par celui de collier un cercle membraneux qui entoure le pédicule de beaucoup d'Agarics et de quelques Bolets, et qui est produit par les débris d'une membrane qui couvrait toute la face inférieure du chapeau avant son développement complet. Dans les Mousses, quelques au- teurs ont donné ce nom à un rebord saillant, et quel- quefois crénelé, qui garnit l'orifice de l'urne. Enfin on a nommé Anneau élasti(iue, dans les Fougères, un cer- cle qui entoure les capsules des Fougères de la tribu des Polypodlacées et des Gleichenées, et qui jouit d'une grande élasticité, de manière à faciliter la rupture des capsules et la dispersion des graines. ANNEAUX. Annuli. zooL. Ce nom a reçu des accep- tions très-différentes, et n'a encore été défini convena- blement par aucun entomologiste. On a employé comme synonymes les mots segments, arceaux, articles, in- cisions, articulations. Chacun de ces termes aura dorénavant un sens invariable et précis. Les Anneaux sont des parties et non des pièces du corps, c'est-à- dire qu'ils constituent un ensemble, à la formation duquel concourent un certain nombre de matériaux. Ainsi un Anneau quelconque du corps, celui du nié- sothorax d'un Insecte hexapode par exemple , n'est pas formé par une pièce simple et unique, contour- née de manière à circonscrire à elle seule les bords d'une cavité; mais il résulte de l'assemblage de plusieurs petites pièces qui, en s'abouchant les unes aux autres, constituent un cercle complet. Ces pièces devraient être désignées par un nom collectif, qui répondit à celui d'os dans les Animaux vertébrés , car elles ont toutes entre elles quelque chose de commun dans la structure, la composition, les usages, et constituent le squelette ou l'enveloppe, ordinairement solide, du corps des Ani- maux articulés. Elles se groupent d'abord pour former deux portions d'anneaux auxquelles nous appliquons le nom à'arceau.r et que nous distinguons d'après leur position constante en supérieure et en inférieure. On ne devra donc pas dorénavant attribuer un même sens aux mots Arceaux et Anneaux. Ces derniers forment un tout dont les éléments sont ordinairement invisibles, mais n'en existent pas moins; et si on admet que dans les Animaux vertébrés, la même partie est nécessairement composée d'os semblables, bien que ces matériaux dis- tincts dans un cas soient soudés exactement entre eux dans un autre, on devra, pour être conséquent, se lais- ser diriger par les mêmes règles dans l'anatomie du système extérieur ou squelette des Animaux articulés. Or, toutes les fois que l'observation est possible, c'est-à- dire lorsque la soudure n'est pas complète, on recon- naît qu'un Anneau est formé de la réunion de deux arceaux joints par les points de leur section , et que l'arceau supérieur et l'arceau inférieur sont eu.x-mêmes composés de plusieurs pièces. Le corps résulte donc de l'assemblage des Anneaux; ceux-ci supportent des appendices, tels que les antennes, les pattes, la tarrière, les tentacules, etc. La plupart et on pourrait dire toutes ces parties, sont creuses, et con- stituent des cylindres, qui sont bien aussi des espèces A N N A \ N il'Aiincaiix, mais auxquels on applii|iie plus spéciale- ment le nom d'articles. Ainsi nous dirons les Anneaux du corps, et les articles des pattes, des antennes, etc. Chaque articlelui-mênie parait simple, ou bien composé. Dans le premier cas. une seule pièce, et dans le second, deux, trois et même quatre concourent à le former par leur réunion; mais alors la soudure est presque tou- jours complète. C'est, par exemple, ce qui se voit dans la rotule des Lépidoptères , qui l'ésulle de l'assemblage de deux pièces au moins, et qui, en général, paraitail- leurs formée d'une seule. Les Anneaux, ainsi définis et distingués des articles, peuvent être étudiés sous le rapport de leur nombre, de leur forme, de leur composition, de leur développe- ment, de leur consistance, de leur articulation entre eux ou avec les appendices qui en partent, de leur con- nexion avec toutes les parties du corps , etc. On les trouve très-nombreux, arrondis, tous également déve- loppés, ou à peu de chose près, dans les Annélides et dans un grand nombre de Larves, semblables encore en- tre eux, par leur développement, leur consistance, etc., dans les Insectes myriapodes, tels que les Jules et les Scolopendres; mais très-différents lorsqu'on les envi- sage comparativement et sur un même Animal dans les classes des Crustacés, des Arachnides et des Insectes hexapodes; on remarque qu'ils sont réunis en trois groupes distincts, la tète, le thorax et l'abdomen, Foy. ces mots. Chacune de ces parties, très -différente au premier abord, ne résulte cependant que du développe- ment plus ou moins grand et de la soudure plus ou moins complète des pièces qui forment les anneaux. C'est un fait que nous démontrerons en parlant du tho- rax. Quoi qu'il en soit, ces Anneaux sont réunis entre eux, et cette jonction, quelle qu'elle soit, porte le nom d'articulation. ANNELÉ. Composé d'anneaux. ANNÉLIDAIRES. AnneUdana, Anntilaria. zooph. Blainville. dans son Prodrome, forme sous ce nom un petit groupe d'Animaux qu'il regarde comme intermé- diaires des Articulés et des Rayonnants, mais ayant plus de rapports avec ces derniers, principalement avec les Holothuries; il se compose des G. Clarate, Thalassème, Sipuncule, Priapule. ANNÉLIDES. Ammlosa. ïooi. Classe d'Animaux in- vertébrés et articulés, ayant pour caractères : corps ar- ticulé; système nerveux formé de deux cordons longitu- dinaux, inférieurs, réunis et ganglionés par intervalle; des branchies; point de cœur proprement dit; circula- tion s'opérant au moyen de deux artères longitudinales et de veines; pieds nuls on très-imparfaits, favorisant simplement la locomotion, et nullement propres au transport de l'Animal; tète ordinairement nulle, très- incomplète dans les autres; yeux, lorsqu'ils sont dis- tincts, rudimentaires et peu propres à la vision ; les organes sexuels réunis dans le même individu. Plusieurs de ces Animaux sont connus depuis long- temps sous les noms de Ver de terre, de Sangsue, de Scolopendre de mer, de Chenille de mer, de Pinceau marin. Linné les dispersa, ainsi que les autres Annéli- des, dans la classe des Vers. Malgré les travaux de di- vi-rs autres célèbres naturalistes, parmi lesquels nous citerons surtout Othon-Frédéric MUller et Palias, cette confusion subsista jusqu'à l'époque où Cuvier publia son Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des Ani- maux, ouvrage qui a opéré en zoologie une importante et salutaire révolution. Il restreignit la classe des Vers aux Annélides et aux Vers des intestins, en distinguant cependant ceux -ci par leur mode d'habitation. Des ob- servations anatomiques postérieures le déterminèrent à former une classe particulière des autres Vers, et qu'il désigna par la dénomination de Vers A sang rouge. Celle d'Annélides fut ensuite donnée à la même coupe par Lamarck et généralement adoptée. La classe des Vers ne comprend plus aujourd'hui que ceux qui sont para- sites, tels que les Intestinaux et les Lernées de Linné, ou les Épizoaires du naturaliste précédent. H existe néanmoins entre Lamarck et Cuvier, à l'égard des limi- tes des deux classes, une légère dissidence ; celui-ci, par exemple, place les Gordius avec les Annélides, et celui-là les associe aux Vers. Les parties extérieures des Annélides n'ayant pas encore été observées dans tous leurs détails, ni d'une manière comparative, ont exercé la patience et la sagacité d'un observateur de premier rang, Savigny. Le fruit de ses recherches pénibles et très-délicates a été l'objet d'un Mémoire qu'il a présenté à l'Académie des sciences, le 19 mai 1817. Vu mois après, un second Mémoire, dont ce piofond naturaliste a pareillement fait hommage à la même compagnie, nous a montré l'utilité de ces travaux par l'heureux emploi qu'il en a fait dans une nouvelle distribution méthodique des Annélides. On pourra d'ailleurs con- sulter, à cet égard, le rapport fait par Latreille. Cuvier et Lamarck. Blainville s'occupait aussi en même temps, et d'une manière approfondie, des mêmes Animaux qui, les Sangsues exceptées, composent sa classe des Sétipo- des. Il a communiqué à la Société philomathique, et positivement à la même époque que Savigny offrait à l'Académie des sciences son second Mémoire sur les Annélides, sa Méthode et les Caractères de plusieurs nouveaux genres. Il a été publié un extrait de son tra- vail dans le Bulletin de cette Société (mai et juin 1818). Nous ne connaissons point les observations d'Ocken sur le même sujet, et qui doivent être antérieures puis- qu'elles sont citées par Blainville. Lamarck (Ilist. des Animaux sans vertèbres), le docteur Leach et Cuvier, profitant de ces recherches, ont mis la distribution classique des Annélides au niveau des autres parties de la zoologie. Dans un Mémoire sur les Animaux inverté- brés articulés, Latreille a aussi essayé d'éclaircir le même sujet. Savigny a rempli nos derniers vœux par la publication de son travail qu'il a même enrichi de nouvelles observations; telles sont les principales sour- ces où Ton pourra puiser. Les bornes de cet ouvrage nous interdisent d'autres particularités historiques. Les Annélides sont des Animaux généralement aqua- tiques, el, pour la plupart, marins. Leur corps est long et étroit ou vermiforme, mou et partagé transversa- lement en un grand nombre d'anneaux. Les Néréides de Linné paraissent être les seules Annélides où le pre- mier de ces segments mérite le nom de tête, et que l'on puisse regarder comme muni d'organes comparables à des yeux, et à ceux surtout des larves d'Insectes, ('c A N \ sont des yeux lisses, Irès-pelits, et qui se ])reseiitent sous l'aspect de points noirâtres ; leur nombre est de deux à quatre. Savigny en donne huit aux Sangsues; mais nous soupçonnons que ce ne sont que des points colorés et très-différents des yeux des Néréides. I.a tête semble n'être formée que d'une lame ou plaque, repré- sentant le demi -segment supérieur des anneaux des Insectes, ou mieux la boite écailleuse de leur tête, mais privée de mandibules et de lèvres. Nous n'ignorons pas que les auteurs qui ont parlé des Néréides, sans en ex- clure Savigny, leur attribuent des mâchoires; mais ces parties, quoique semblables aux pièces ainsi désignées, étant adhérentes aux parois internes de la trompe, et cette trompe ne paraissant être qu'un prolongement de l'œsophage, on ne peut les considérer comme de vérita- bles mâchoires ou comme des mandibules. Les dents internes du gésier des Crustacés, les pièces du suçoir de certains Vers intestinaux, etc., semblent les seules parties susceptibles d'être assimilées aux précédentes; en un mot , les Annélides et les Vers sont des Animaux suceurs , dont la bouche formée sur le même plan général, mais subissant diverses modifications, ne res- semble nullement à celle des autres Articulés; elle est recouverte dans les Annélides sans tête, et qui sont les plus nombreuses par cette expansion supérieure, et en forme de voûte ou de capuchon du segment antérieur, répondant au second du corps des Insectes. Dans les Annélides céphalées , comme les Néréides, la tête offre des filets articulés, analogues aux antennes de ces der- niers Animaux, désignés de la même manière, et dont le nombre varie, mais ne va jamais au delà de cinq. S'il est tel, les deux plus latérales seront les extériewes, les deux plus voisines les mitoyennes, et celle du milieu deviendra l'impaire. On ne peut pas dire d'une manière absolue que les Annélides, à l'exception néanmoins de quelques-unes, soient privées de pieds. Mais leurs appendices locomo- teurs, que l'on nomme ainsi, sont beaucoup plus im- parfaits sous ce rapport que les parties analogues des Crustacés, des Arachnides et des Inseoles. Très-petits, sous la forme de simples mamelons ou de courtes sail- lies, ordinairement inarticulés, peu susceptibles de mou- vements propres, incapables de soutenir le corps, ces appendices font tout au plus l'office de petites rames, ou ne servent que de points d'appui. La puissance mus- culaire réside presque entièrement dans le corps, et ne peut produire qu'un mouvement ondulatoire ou une simple reptation. Lamarck, pour ce motif, désigne ces organes locomoteurs sous la dénomination de fausses pattes, pedes spurii. Selon Savigny, le pied des Anné- lides se compose de deux rames : l'une supérieure ou dorsale, et l'autre inférieure ou ventrale, mais quelque- fois nulle. Là elles sont séparées ou écartées, ici très- rapprochées ou confondues. On observe à chacune d'elles le cirrhe et les soies. Le cirrhe est un filet tubuleux, subarticulé, communément rétractile; mais il n'est ri- goureusement propre qu'aux Néréides; quelques autres Annélides n'en offrent que de rudimentaires. Les soies sont comme des poils roides et cornés. Ce naturaliste en distingue de quatre sortes : 1» les soies subulées ou alênes, /pstoccp, rassemblées en faisceau ou rapprochées 1 DICT. DES SCIENCES \\T. en une série; elles sortent d'une gaine commune, tra- versent avec elle les fibres de la peau, et pénètrent dans la partie de l'intérieur du corps où sont fixés les muscles destinés à les mouvoir; 2° les acicules, aciciiU; c'est une soie plus grosse, en forme d'aiguillon ou de piquant, contenu dans un fourreau spécial, et qui accompagne les faisceaux soyeux principaux des Annélides les mieux organisées; ô» les soies à crochets, uncinuli; de petites lames comprimées latéralement, courbes, peu allon- gées, découpées sous leur sommet en plusieurs dents aiguës et crochues, en forment le caractère spécial; elles sont propres à certaines Annélides sédentaires et tubicoles (les Serpulées, Savign.), et ordinairement placées sur des mamelons transverses de la rame ven- trale; tantôt solitaires, tantôt rassemblées avec les au- tres soies, ici inférieures et là supérieures, elles peuvent composer, avec leurs supports ou leurs mamelons, jusqu'à trois sortes de pieds; 4» les soies à palette, spatel- Inlce, déjà caractérisées par leur dénomination, rem- placent dans quelques esp. les soies à crochets, et n'en sont peut-être qu'une modification. Dans les Néréides, la première paire de pieds, et même une ou deux des suivantes, manquent souvent de soies, et ne conservent que leurs cirrhes, qui sont alors plus développés, et reçoivent le nom de cirrhes tentactilaires. Souvent ils sont portés sur un segment commun , formé delà réunion des deux ou quatre premiers, la tête non comprise, en sorte que cette partie étant quelquefois peu avancée, on a pris pour elle ce segment commun. Les branchies du plus grand nombre sont extérieures, et varient beaucoup quant à leur configuration, leur étendue, leur situation et leur nombre. Dans les esp. ordinairement errantes ou sans demeure fixe et nues, elles sont en général dispersées dans la longueur des côtés du corps, une par chaque pied; les vaisseaux san- guins paraissent quelquefois se répandre dans les cir- rhes et les convertir en organes respiratoires; quelque- fois aussi ils paraissent s'arrêter à la base des pieds. Les branchies des deux extrémités du corps sont moins dé- veloppées, ou manquent tout à fait dans les esp. séden- taires, vivant dans des fourreaux qu'elles se construisent probablement par transsudalion, mais auxquels elles n'adhèrent point au moyen de muscles. Ces organes sont antérieurs, et y forment soit des panaches ou des éventails, soit des sortes de peignes. Enfin, d'autres Annélides, établissant leur domicile dans du sable ou de/ la terre, ont leurs branchies à la partie moyenne du corps. Celles des Sangsues, observées par feu Tho- mas, membre de la société royale de médecine de Mont- pellier, consistent en des vessies internes, au nombre de vingt-deux, onze de chaque côté, et que nous avons comparées aux trachées vésiculeuses des Insectes. Mais plusieurs autres Annélides, munies de pieds et de bran- chies ordinaires, nous offrent des organes analogues aux précédents, tantôt internes, tantôt externes, et sous la forme alors d'écaiUes disposées sur deux rangs, soit dures et comparables à des élytres d'Insectes, soit molles et quelquefois dilatables en manière de vessies. L'anus des Annélides est toujours situé à l'extrémité postérieure du corps. Une particularité très -remar- quable est que ces Animaux ont le sang rouge, ce dont A N N A N 0 aucun autre Inveilébré ne nous fournit d'exemple. Ils sont tous hermaphrodites, et quel(|ues-uns,selonCuvicr, ont besoin d'un accouplement réciproque. La présence ou l'absence des pieds, la situation des branchies four- nissent des caractères si simples et si naturels que presque tous les zoologistes actuels les ont etnployés pour le signalement des premières coupes de cette classe. Lamarck la partage en trois ordres : les Apodes, les .\nten- nées et les Sédentaires. Les .\nnélides forment pareille- ment trois ordres dans la méthode de Cuvier ; les Tubico- les. les Dorsibranches elles Abranches. De part et d'autre les Serpules sont à l'extrémité supérieure de la série. 11 en est de même dans la distribution de ces Animaux, pro- posée par Blainville. distribution qui, dans ses détails, présente un grand nombre de faits ii :éressants. Savigny divise cette classe en cinq ordres, dont les quatre pre- miers sont désignés ainsi : les Néréid^es. 1^ < Serpulées, les Lombricines et les llirudinées. Les Aphroilites et les Néréides doivent se trouver en tête du cinquième. .Sous le rapport de l'organisation extérieure, ces dernières Annélides, et les Néréides spécialement, sont les plus avancées dans l'échelle, et lesplus voisines des Animaux articulés pourvus de pattes. D'après cette idée et les caractères tirés de la position des branchies, onpourrait diviser celte classe en quatre ordres : les Podobranches , les Céphalobranches , les Mésohranches elles Entérobranches. Nous suivrons dans notre dictionnaire la méthode de Savigny que nous ve- nons de développer d'une manière très-concise. ANNESLEA. BOT. F. Eoriale féroce. ANNESLÉE. Anneslea. bot. Voyant que la similitude reconnue des espèces nommées successivement Eu- ryale fern.v et Jnneslea spinosa laissaient libre la dernière de ces dénominations génériques, Wallich s'en est emparé pour l'appliquer ù un genre nouveau qu'il a placé dans la fam. des Ternstraeniiacées. Ce G., voisin des Cleyera cl Fresiera, et qui a pour type un arbre très-élégant, yl. fragrans, originaire du Murtaban, dans l'Inde. Ce G. a pour carat 'Ves ; calice bibraclé à sa base, profondément divisé en cinq lobes in- égaux; corolle monopélale, ovale à cinq découpures opposées à celles du calice; étamines nombreuses, dres- sées, incluses, distinctes, insérées en double rangée, sur un disque périgyne; anthères linéaires; ovaire tur- biné, presque infère, à trois loges; un seul style cylin- drique, avec trois stigmates subulés; baie infère, sèche, globuleuse, à trois loges polyspermes. ANNESLIA. BOT. G. formé par Salisbury de VAra- i-ia Houstonia, Willd., qu'il avait désigné sous le nom spécifique de Salicifolia. Il ne paraît pas devoir être adoplé. ANNESORHIZA. bot. Chamisso et Schlachtendal ont établi ce G. dans la fam. des Ombellifères, pour y com- prendre une pi. qu'ils ont ob.servée au cap de Bonne- Espérance. Les caractères principaux sont : toutes les Meurs de l'ombelle fertiles; un involucre et des involu- celles olégophylles, c'est-à-dire formés d'un petit nom- bre de folioles; un calice à cinq dents; des pétales ellip- tiques, échancrés au sommet; un fruit constant, pris- matique, à cinq angles, couronné du calice et du style réfléchis et persistants; méricarpes ;t dos convexe, et dissemblables ; l'un ayant trois ailes et l'autre quatre ; valleculesàuneraie; commissures planes et à deux raies; carpophore bipartite. C'est une pi. herbacée, vivace, dont les naturels font un usage alimentaire, et qu'ils appellent vulg. /Inysiooilhel. ANNUEL, ANNUELLE. Annuus, anmia. bot. Se dit en botanique de ce qui, dans un Végétal, ne dure que l'espace d'un an. Les pi. qui naissent et périssent pen- dant une révolution de la terre autour du soleil sont annuelles, celles qui persistent après deux sont bisan- nuelles. Il en est dont la tige seule est annuelle ou bis- annuelle, el dont les racines sont vivaces. Les feuilles de la plupart des Arbres, celles qui tombent en automne, sont annuelles. ANNULAIRES. ÉCHI?t. y. ACTinOMORPBES. ANNULIRIE. Aimularia. Toss. lirongniard a, créé ce G. pour une plante fossile des schistes houillers, dont les caractères ne sont point encore assez nettement tranchés pour lui assigner sa véritable place dans la méthode. ANNUMBI. OIS. Esp. du G. Guêpier dont Vieillot a fait un G. distinct, sous le nom de Fournier de l'Amérique méridionale. F. Guêpier. ANO. OIS. S. de Hocco. ANOBIUM. INS. F. Vrillette. ANOCYSTES. ÉCHiN. Nom donné par Klein à un groupe d'Oursins, qui appartiennent en grande partie aux Ci- darites de Lamarck. ANODE. Anoila. bot. G. de la fam. des Malvacées. placé non loin du G. Sida, dont queliiues esp. ont servi à l'établir, et dont il diffère par son fruit simple et mul- tiloculaire. Le calice est simple et quinquéfide; la co- rolle a cinq pétales; les étamines, en nombre indéfini, sont réunies par leurs filets en un tube qui, par son extrémité inférieure, se continue avec les pétales, et porle les anthères vers son sommet seulement; un seul style qui se termine par plusieurs stigmates, dont le nombre varie de dix à vingt-cinq; la capsule est uni- que , renfermant plusieurs loges monospermes. Cava- nilles, auteur de ce G., a décrit quatre esp. qu'on peut voir figurées, lab. 10, fig. 3 et lab. 11, fig. 1 et 2 de .sa Monadelphie, et tab. 451 de ses Icônes. Ce sont des Herbes originaires du Mexique , à feuilles alternes, à fleurs solitaires, supportées par un pédoncule axillaire, non articulé. Elles appartiennent au G. Sida de Linné et des auteurs qui l'ont suivi. Quelques esp. intermé- diaires entre les deux G. laissent encore des doutes aux botanistes, par exemple le Sida triquetra figuré lab. 134 de Gœrlner. ANODESE. Anodesis. iNS. G. de Coléoptères hétéro- mères, f tabli dans la fam. des Mélasomes. et aux dépens du G. Érodie,parSolier qui lui assigne pour caractères distinclifs : menton convexe en dehors, comme gibbeux, et sans stries ni sillon longitudinal; yeux Irès-courts, très-larges, transverses et point saillants, se prolongeant en dessous du bord latéral de la léte; dessus du tergum du prothorax presciue tronqué à sa base, avec les angles postérieurs non prolongés; corps peu convexe en des- sus, presque filiforme, brusquement arrondi à l'extré- mité ; cuisses minces, renflées à leur extrémité ; cils de^ antérieures courts et épineux. VErodius Cleryi, de A N 0 A N <) Dejeaii, qui a été liouvé au Sénégal, est encoie la seule esp. de ce G. nouveau. ANODON. BEPT. C'est-à-dire qui n'a pas de dents. G. établi par Klein, pour des Serpents qui seraient dé- pourvus de ces parties, mais dont les naturalistes ne connaissent encore aucune esp., si ce n'est un Plature, Animal qui appartient à un sous-genre de Reptiles ophi- diens réel et constaté. Smith a décrit sous le nom d'A- nodon un Serpent long de trois pieds, et de la grosseur du petit doigt, qui a le dos gris avec trois séries de ta- ches noires, le ventre argenté et les écailles carénées. Il habite les environs du Cap et se nourrit d'œufs qu'il avale entiers. ANODON. BIOLL. F. ,\K0D0ISTE. ANODONTE. Anodonta. moll. G. de Mollusques flu- viatiles, de la classe des Lamellibranches, ordre des My- tilacés, fam. des Nayades. Les coquilles de ce G. sont régulières, transverses; elles ont une charnière simple, sans aucune dent, et trois impressions musculaires ; elles sont toutes fluvia- tiles et ont été confondues, par la plupart des auteurs, avec les moules, quoiqu'elles aient des caractères plus que suffisants pour les en séparer. La plupart des habitants des campagnes connaissent la coquille de la plus grande esp. de ce G., de la moule d'étang , dont on emploie presque partout les valves pour divers usages domestiques. Cette coquille est demi- transparente, nacrée intérieurement, d'un brun verdâ- tre à l'extérieur, et a souvent un demi-pied de long. L'anatomie de l'Animal qui l'habite a été faite par Cuvier, et lui a présenté deux phénomènes remarqua- bles, dont le second a depuis été reconnu commun à beaucoup d'autres G. de bivalves. Le premières! que le rectum passe au travers du cœur, et le second que le poumon, c'est-à-dire les lames des branchies servent de matrice. Ce dernier fait avait été annoncé il y a plus de cent ans par Poupart, qui décrit les branchies sous le nom d'Ovaires, parce que, lorsqu'il fit son observation, l'intervalle des deux lames qui composent chacune d'el- les, était rempli de globules qu'il prit pour des œufs. Cuvier a trouvé dans l'épaisseur des branchies de la moule d'étang, non pas des œufs, mais de petites mou- les toutes écloses, vivantes et recouvertes de leurs deux valves. Chaque moule en contient bien des milliers. Mangilli a aussi publié un Mémoire sur le même ob- jet ; ainsi donc l'.inodonte est vivipare et sans doute hermaphrodite, comme la plupart des coquillages bi- valves. Cette coquille se trouve dans presque tous les étangs et les lacs boueux du centre et du nord de l'Europe; elle fait l'objet d'un petit commerce. On remarque dans la même région les Anodonles palustris, arcuala, ana- tina; les J.fragilis, coarctata, pensflranica, ciis- pata, fluvial ilis, afra, cuneala, undulata, ohiensis, iiiembranacea , sinuosa, palagonica et lata appar- tiennent à l'Amérique ; ou trouve au Sénégal les A. ru- hens et dubia; mais on ne sait quelle patrie assigner aux A. uniopsis, exotica, trapezialis , salenoides, iridina et dipsas. Toutes s'enfoncent dans la boue qui couvre le fond des rivières ou des étangs, pendant l'hi- ver et même quelquefois pendant l'été lorsque les fonds se dessèchent; elles peuvent rester longtcmpssans man- ger et sans changer l'eau qu'elles ont renfermé avec elles. On s'en nourrit dans quelques endroits. Les Anodontes se rencontrent très-rarement à l'état fossile, dans les couches des terrains d'eau douce; et celles qu'on a observées ne sont pres([ue jamais bien dé- terminables. Nous avflns remarqué, avec étonnement, cette rareté et ce défaut de conservation, tandis que des Univalves, bien plus fragiles encore, se sont parfaite- ment conservées et sont très-abondantes. Le comte Ra- zoumowski est le premier qui ait indiqué des Anodontes fossiles; il cite particulièrement la grande Moule des étangs, dans les couches de Lignite de Paudex jirès de Lausanne. Brongniard, en visitant Paudex, a rapporté quelques échantillons de cette Anodonte , mais en trop mauvais état pour pouvoir en reconnaître l'esp. On trouve des Anodontes, à ce qu'il paraît, en grande quantité dans les formations schisteuses d'Œningen. Enfin Schlotheim cite une nouvelle Anodonte fossile, sous le nom de Mytilus fonti)ialis, ayant au plus trois lignes, et qui paraît être une Coquille encore jeune. 11 a découvert cette esp. près de Burgtonna en Thuringe. dans cette grande formation de Tuf qui renferme, avec beaucoup de Coquilles dont les analogues sont encore existants, quelques esp. perdues. k^OHO^'ïtV.. Anodontea. eot. Quelques botanistes ont érigé en G. particulier, le groupe que De CandoUe a formé sous ce nom dans son G. Alyssum, et dont les caractères ne paraissent sufiîsants, ainsi que l'a fort bien pensé le prof, de Genève, que pour une simple sec- tion. ANODONTIDES. sept. Smith donne ce nom à une fam. de Serpents qui a pour type le G. Anodonte. ANODONTIUM. bot. Ce G., établi par Bridel dans le premier supplément de sa Muséologie, a été abandonné par cet auteur lui-même dans le dernier ouvrage qu'il a publié. La seule esp. qu'il y rapportait, le Gymnosto- mum prorepens d'Hedwig, ne différait en effet des au- tres Gymnostomes que par ses fleurs mâles axillaires; mais l'existence de ses fleurs mâles étant encore l'objet de beaucoup de doutes, les botanistes modernes ont pensé avec raison qu'on ne devait pas fonder les G. de cette fam. sur ces caractères. ANODONTYRE. Anodontyra. ins. G. de la fam. des Scolidées, établie par Weswood pour un bel Insecte hyménoptère du Chili. Ce G. a pour caractères distinc- lifs : corps allongé ; abdomen ovale-oblong, à articles continus, inerme à l'extrémité. Les antennes sont grê- les, composées de treize articles, le deuxième distinct. Les mâchoires armées près de leur extrémité, mais en avant de leur face interne, d'une dent assez forte; palpes maxillaires allongées à six articles, les labiales n'en ont que quatre. La cellule radiale des ailes supérieures se^ termine en pointe un peu éloignée de leur extrémité ; le dernier segment ventral forme un crochet recourbé et creusé en gouttière. L'A. tricolore est noire avec une ligne jaune en avant du cou ; une semblable ligne, mais interrompue sur les deuxième, troisième et quatrième de l'abdomen, avec une petite tache latérale de couleur en dessous ; pieds testacés; ailes rous- I sâtres. Taille neuf lignes. A N 0 A N 0 ANCECTANGIE. Antectangium. bot. y. Asyctakgie. ANOEMA. mam. Nom scientifique donné par Fréd. Cu- vier au Cochon d'Inde, y. Cobaye. ANOGEISSE. Ano(jeissus. bot. G. de la fam. des Rosacées, étal)!i par le D^ Wallich, pour quelques Cono- carpes originaires de l'Inde. Les caractères assignés par Wallich à ce G. nouveau n'ont point paru suffisants aux botanistes de la Métropole, et la séparation ne pa- rait pas avoir été adoptée. A^OGRE. Anogra. bot. Dans sa Monographie des Onagraires, le prof. Spacha séparé du G. Baumannia quelques esp. dont il a formé un G. nouveau caracté- risé |>ar un calice à tube grêle, un peu renflé vers l'o- rifice, à segments striés et munis d'une petite corne; pétales obcordés ou rétus ou entiers, légèrement plis- sés; anthères linéaires, obtuses, attachées au-dessus de leur base, puis un peu contournées; ovaire grêle, cylin- dracé, stipité, à quatre sillons, alternant avec les cloi- sons qui sont membraneuses; ovules ascendants, super- posés, formant une rangée dans chaque loge; style plus long que les étamines; capsule ordinairement linéaire, tétragono-prismalique, subarquée, à quatre loges, à qua- tre valves, à quatre dents; semences cunéiformes, li- néaires, lisses, aiguts à leur base. Les trois esp. bien connues, À.douglasiana, nuttallianatlpinitatifiila, sont des pi. herbacées, annuelles ou vivaces, à feuilles caulinaires, pinnalifides ou dentées et sessiles ; à Heurs axillaires distantes, épliémères, belles, odorantes, roses ou blanches, tachetées de jaune à leur base, toutes trois sont originaires de l'Amérique sept. .ANGLES. REPT. S. d'Anolis. ANOLING ou ANULIN. bot. Grand Arbre des Philip- pines, qui parait voisin du G. Ardisia, s'il ne lui appar- tient, et dont une partie spongieuse de la tige, ou l'écorce selon d'autres, est employée, dans le pays, comme le se- rait du Savon. ANOLIS. REPT. G. formé par Daudin, adopté par Cu- vier, et que composent de petits Sauriens dont les for- mes et les couleurs sont généralement élégantes. Ces Lézards ont des Agames, la langue épaisse et obtuse, quelquefois une crête épineuse sur la queue, et la fa- culté de rentier leur gorge en manière de goitre dans les accès de colère, de crainte, ou d'amour, auxquels ils sont sujets ; des Geckos, les stries transversales du dessous des pieds qui leur permettent de se cramponner sur les surfaces les plus unies; des Caméléons et des Marbrés, la faculté de changer de couleur et la di.sposi- lion des fausses côtes formant des cercles entiers; du reste ils ressemblent beaucoup aux Iguanes etauxSlel- lions pour l'aspect; ils paraissent propres au nouveau continent. Naturellement familiers et ignorant le dan- ger, ils fréciuentent les habitations de l'Homme , dans lesquelles on les voit poursuivre les Insectes dont ils font leur nourriture. L'ardeur du soleil paraît leur être salutaire et accroître leur agilité. Us ont les doigts mu- nis d'ongles et fortement articulés; on les groupe natu- rellement en deux divisions. t A queue comprimée, plus ou moins carénée en scie et munie de crête. A. A crête. Cuvier, Règne Animal, T. iv, pi. v, f. 1. Le jilus grand des Lézards de son G., long d'un pied. portant un fanon qui s'étend jusque sous le ventre, muni sur la queue d'une créle soutenue par douze ou quinze rayons, et d'un bleu-cendré, noirâtre. Il est fort com- mun ù la Jamal(|ue. A. FRiNciFAi.. Laccrta princfpalis, L. ; le Large- Doigts, Encycl. Rept. pi. C bis, f. 2. Sa peau est très- mince, et sa queue articulée de cinq en cinq vertèbres. Amérique méridionale. A. BiMACCi.Ë. Laccrta bimacutatiis , L. Sa petite crête est finement crénelée; sa couleur vcrdâtre, pique- tée de brun vers le museau et sur les flancs avec deux lâches de couleur variable sur les épaules; il habite l'Amérique sept. Les autres esp. d'Anolis à queue comprimée sont : le Charbonnier, Anolis Caibonarius ; le grand Anolis à éeharpe de Cuvier, Règne Animal, T. iv, pi. v, f. 2, et l'Anolis rayé de Daudin, pi. 48, fig. 1. Sur cette figure on ne distingue ni la crénelure ni la compression de la queue dont il est parlé dans la description, ce qui a peut-être déterminé Cuvier à placer cet Anoljs dans la seconde section. Ces trois dernières esp. habitent les Antilles. tî A queue cylindrique sans crête ni carène. A. ROQi'ET. Lacer/a hiiUaris, h. Encycl. Rept., pi. 9, f. 5. Joli petit Lézard fort agile, de couleur verte avec une tache noire sur les tempes. 11 habile les parties chaudes de l'Amérique sept, et les Antilles. A. ROUGE-GORUE. Eucyc. Rept., pi. 9, f. 6. D'un vert sombre, doré; le goitre qu'il forme en renflant la peau de sa gorge, est d'un rouge si vif qu'on dirait unecerise. Cuvier trouve dans la forme de son museau allongé et aplati un caractère qui le distingue suffisamment du précédent; il le nomme Anolis de la Caroline. A. GOÎTREUX. Lacerla strumosa, L. Encycl. Rept., pi. 10, f. 1. C'est l'Anolis des Créoles de Saint-Domin- gue. A. A POINTS BLANCS. Daudln; pi. 48, f. 2. De l'Améri- que méridionale et des Antilles. A. DORÉ. Anolis auratus, Daudin; Lacerta aurata? L. Encycl. Rept. t. ix , f. 2. Esp. allongée, ayant les pattes plus courtes que celles de ses congénères, d'une belle couleur dorée sa ns taches, qui se ternit par la mort de l'Animal. Des Antilles. Daudin mentionne encore une autre esp. d'Anolis qu'il nomme goutteux, poilagricus ; mais il faut re- tirer de ce G. le Sputateur pour le rendre à celui du Gecko. ANOMA. BOT. y. Hypéranthère. ANOMAL, c'est-à-dire irrégulier. Slot employé, en histoire naturelle, pour désigner des élrcs qui, sem- blant se jouer des lois de la nature, s'éloignent, par l'ab- sence ou la présence de parties plus ou moins importan- tes, ou par le faciès, d'espèces que leurs rapports généraux placent dans le même ordre, dans la même clas,se et dans un même genre. Une sorte de bec d'Oi- seau, terminant la têlc d'un Mammifère, des Mammifè- res ayant l'aspect de grands Poissons, sont d'étonnantes Anomalies, et sembleraient sortir des règles générales de l'organisation, si ces règles étaient aussi étroites que nous les concevons ordinairement. ANOMALA. INS. G. de Coléoptères penlamères. insli- A N 0 i229 tué par Megcrle dans la fam. des Lamellicornes, aux dépens du G. Melolonthe de Fabricius. Il comprend les esp. qui, ayant les antennes composées de neuf articles, dont les trois derniers forment une massue, dans les deux sexes; labre mince, presque plat, en forme de membrane; mandibules entièrement cornées, sensible- ment dentelées ù leur extrémité; corselet élargi posté- rieurement ; écusson allongé, transversal et entier; cro- chets des quatre tarses antérieurs très-inégaux : l'un d'eux plus robuste ou bifide; ceux des tarses postérieurs égaux ou presque égaux et entiers ; abdomen ovoïde, un peu allongé; couleurs ordinairement brillantes. L'A. DE lA VIGNE, Melolontha vitis, Fab., Oliv., ibiil. pi. 2, fig. 12, est le type de ce G.; il ronge les feuilles de la vigne; ses couleurs varient du vert brillant le plus in- tense au vert brunâtre. Koppe et Stephens lui adjoignent \eM. Frischii, Fabr., et quelcpies autres analogues, que l'on trouve assez fréquemment en Europe. ANOMALES. BOT. pHAn. Kom donné par Tournefort aux pi. qui composaient les troisième et onzième clas- ses de sa Méthode, lesciuelles, soit monopélales, soit polypélales, présentaient des corolles irrégulières. ANOMALIFLORE. BOT. PI. dont la calalhide, le disque et la couronne se composent de Heurs anomales, c'est- à-dire affranchies de la régularité que l'on trouve or- dinairement dans les organes des végétaux. ANOMALINE. MOLL. G. de la fam. des Céphalopodes, renfermant quelques esp. microscopiques d'une étude fort minutieuse. ANOMALIPÈDES. ois. Onzième ordre dans la Méthode ornithologique de SchsefFer, caractérisé par un doigt postérieur et trois antérieurs, dont l'intermédiaire est uni avec l'extérieur par trois phalanges, et avec l'interne par une seule. ANOMALOCARDE. Jnomalocardia. moll. G. institué par Klein, le troisième de sa classe des Diconcha cor- diformis, (\m comprend des Coquilles bivalves de G. très-différents ; en général, des Arches et des Bucardes, un Pétoncle et la Galalhée de Lamarck, etc. La figure cordiforme, que présentent ces Coquilles vues par le côté antérieur, suffisait à Klein pour les comprendre dans ce genre. ANOMALOECIE. BOT. Nom de la vingt-quatrième classe qui, dans le système sexuel, réformé par feu Richard, remplace la Polygamie de Linné. F. Polygamie. ANOJIALON. Anomalon. iNs. Hyménoptères; fam. des Pupivores, G. établi par Jurine, et qui ne diffère de ses Ichneumons que par le nombre des cellules cubita- les qui n'est que de deux au lieu de trois. Cette parti- cularité est trop peu importante pour qu'on puisse en tirer un caractère générique de première valeur, et on rencontre, dans d'autres cas, des anomalies semblables. Jurine a établi, dans ce G., deux divisions qu'il appelle familles. Les caractères de la première sont ; une cel- lule radiale, grande; deux cellules cubitales, grandes; la première recevant la première nervure récurrente ; la deuxième la seconde nervure, et atteignant l'extré- mité de l'aile ; mandibules bidentées ; antennes sétacées, composées de plus de vingt anneaux. — La deuxième division a la cellule radiale, les mandibules, les anten- nes semblables à celles de la fam. précédente; mais les deux cellules cubitales ont la première grande, quel- quefois ondulée dans la partie inférieure, et recevant les deux nervures récurrentes. Latreille place les Ano- malons dans la tribu des Ichneumonides. Ses Anoma- lons comprennent les Ichneumons dubitalor, eleva- toi; etc., les Ophions ci rat m fies us, obscurus, etc., et le Ciyptus crispator de Fabricius. ANOMALOPÈOES. mam. Klein a désigné sous ce nom une fam. renfermant ceux des quadrupèdes qui ont les cinq doigts réunis par une membrane. ANOMALOPTÉRIDE. Anomalopteris. BOT. G. créé parG. Don(Mill.Dict,nouv. édit., 1, p. 047, 1831), dans la fam. des Malpighiacées,etqui parait être le même que le G. Acridocarpe, publié en même temps par Guillemin etPerrotet,pour une pi. de la Sénégambie : Acridocar- pus platjiopterus ou Anomalopteris obovala, Don. ANOMATUÈQUE. Anomalheca. bot. G. de la fam. des Iridées, établi par Bellenden-Ker dans la seconde édition de VHorlus keicensis, pour quelques esp. du G. Glayeul, et en particulier pour le Gladiolusjunceus et le Gladiolus polystachxus. Il lui donne pour carac- tères : inflorescence en épi; spathe bivalve et courte; corolle tubuleuse, à ^ix divisions, hypocratériforme, un peu irrégulière, dressée; limbe arrondi en roue, à dé- coupures cunéiformes, oblongues, un peu plus courtes que le tube qui est droit, rétréci vers la gorge; éta- mines à anthères parallèles; stigmates très -étroits, plies dans leur longueur et bipartites; capsule ovale- globuleuse, papilleuse, âpre, renfermant plusieurs séries de graines arrondies. Ce sont des plantes herbacées ori- ginaires du cap. ANOMAUX. CRtiST. Latreille désigne sous ce nom la première section de la fam. des Macroures, ordre des Décapodes : elle comprend les genres Albunée, Hippe, Réraipède, Pagure, Porcellane, Galalhée, qui ont les pieds simples et non partagés sur leur longueur ; les quatre antennes insérées presque à la même hauteur; le pédoncule des latérales n'élant pas recouvert par une grande écaille annexée à sa base, et les deux ou quatre pieds postérieurs beaucoup plus petits que ceux qui sont situés en avant, de sorte qu'on pourrait croire, au pre- mier coup d'oeil, que ces Crustacés n'ont point cinq pai- res de pattes. Les femelles sont, dans le plus grand nom- bre, pourvues de fausses pattes à l'abdomen. ANOME. REPT. F. AN0DRE8. ANO.MIDES. INS. Fam. d'Orthoptères, ainsi dénom- mée par Duméril et établie par Latreille sous le nom de Manlides. ANO.UIE. Anomia. moll. G. de Lamellibranches, de la fam. des Osiracées, établi par Linné pour quelques Huîtres des anciens conchyliologistes, et beaucoup res- treint par Bruguière et Lamarck qui ont fait, aux dé- pens de ce G., savoir : le premier, les G. Térébratule, Cranie et Placune ; et le second, les G. Calcéole et Hyale . Depuis ces réductions, le G. Anomie est devenu très- naturel et convenablement limité. 11 ne comprend plus que des Coquilles fort analogues, et souvent même dif- ficiles à distinguer les unes des autres. On voit, par l'é- numération des G. que nous venons de citer, dont l'un appartient aux Ptéropodes, les autres aux Brachiopodes etauxLamellibranclies,que les Anomies de Linné étaient 230 A N O A N 0 composées d'Animaux fort dissemblables ;.elles compre- naient encore des Gryphécs et une llystérolithe. Les Anomies s'attachent, comme les Uuilres, sur les coi'ps marins, nuelquefois sur des Crustacés, des Poly- piers ou des Coquilles de divers G. Elles n'ont point la faculté, donnée aux ïérébratults, de pouvoir se dépla- cer; elles périssent ù l'endroit où elles sont nées. Leurs valves sont inégales, réunies par un li);ament intérieur assez fort , situé près des crochets. La valve la moins bombée ou la plus plate, est profondément échancréc pi'ès des crochets; c'est par cette échancrure que le muscle central de l'Animal, qui unit les deux valves, traverse celle-ci, et, en se dilatant à son extrémité, forme une sorte d'opercule solide, corné ou pierreux, ellipti(|ue, qui bouche cette échancrure et attache for- tement la Coquille aux corps marins. Cet opercule a été pris, fort mal à propos, par plusieurs naturalistes, pour une troisième valve, ce qui fi»it que Bruguière a placé les Anomies dans la classe des Multivalves. La valve percée ou operculée qui, par conséquent, adhère aux corps étrangers, a été appelée valve inférieure, au contraire de ce qui a lieu dans les Huîtres où la plus petite des valves, ordinairement plate, est la supé- rieure. L'Animal des Anomies, nommé Échion par Poli, d'où il appelle sa Coquille Echionoderma, a un petit pied, semblable à celui des Peignes, qui se glisse entre l'é- cbancrure et la plaque qui la ferme, et sert peut-être à faire arriver l'eau vers la bouche qui est très-voisine. Les Anomies sont des Coquilles très-irrégulières, en général minces, transparentes et souvent ornées de cou- leurs fort vives, ce qui a fait nommer l'csp. la plus commune pelure d'oignon. Elles varient par l'âge et les localités, et plusieurs d'entre elles ne peuvent se ca- ractériser que fort difficilement; il est souvent facile de confondre des valves de certaines Huilres avec les Ano- mies, si l'on ne fait pas attention à l'impression muscu- laire de leurs Coquilles. Voici les csp. vivantes qui se rapportent à ce G. : 1. A.pectinata, Chemn.; la Méditerranée. — 2.^/. /jec/(«j- formis, Poli; la Méditerranée.— 5. Â.Ephiiipium i^A. pelure d'oignon), L.; la Méditerranée, l'Océan. — A. A. Cepa, L.; la Méditerranée, l'Océan. — 5. A. elec- Irica, L.; la Méditerranée, l'Afrique, les Moluques. — 0. A.squamula, L. ; la Méditerranée, l'Océan sept., la Manche. — 7. A. patelliformis, L. ; la Méditerranée, l'Océan sept. — 8. A. retiisa, L. ; la Norwège. — 9. A. aculeata. Millier; la Norwège, l'Angleterre. — 10. A. muricata, Chemn.; les côtes de Guinée.— 11. A. Squama, Chemn.; la Norwège.— 12. A. punctala, Chemn.; les îles Féroëe. — 13. A. undulata, Muller, la Norwège, l'Angleterre, la Méditerranée. — 14. A. Hcxuosa , Gmelin; la Norwège. — 13. A. rugosa? Gmelin ; la Norwège. — 16. A. cylindrica, Gmelin; la Norwège, l'Angleterre. — 17. yl. avenacea, Muller; l'Océan sept. — 18. A. cucullata, Brug. ; les côtes de l'rovencc. — 19. A. palellaris, Lam.? — 20. A. pyri- l'orniis, Lam. ; la Manche. — 21. A. fornicata, Lam. ; la Manche. — 22. A. membranacea, Lam. ? — 23. A. Lens, Lam.; l'Océan européen. ' Esp. fossiles. A. Ephippium, sqiiainula, electrica, stn'gosula, coslata, hiirdigalensis, radiala, Pellis serpentis, striata, patelliformis, sulcala, orbicu- lala. ANOMODON. BOT. G. séparé par Hooker des Neckera de Iledwig. 11 diffère de ce G. par son péristome interne composé de cils simples et libres, nai.ssant des dents mêmes du péristome externe, et non pas de la mem- brane interne , de sorte qu'on pourrait presque regar- der ces Mousses comme n'ayant qu'un seul péristome. Ilooker caractérise ainsi ce genre : capsule latérale; péristome double, composé de seize dents et de cils qui naissent de chaque dent; coiffe se fendant latéralement. 11 y range les Neciccra curtipcndula et riticulosa de Hedwig, dont le port diffère beaucoup de celui de» vraies Neciccra; on ne connaît encore que ces deux esp. Elles croissent dans presque toute l'Europe, sur les rochers et les troncs d'Arbres. Bridel a établi postérieurement, sous le nom à'Aiiti- trichia, un G. dont le caractère est prescpie le même que celui du G. de Hooker, et auquel il rapporte égale- ment le Neckera curtipcndula, tandis qu'il laisse le Neciccra viticulosa parmi ses congénères. Nous croyons par conséquent, devoir le regarder comme synonyme de l'Anomodon, en adoptant le nom de Hooker, qui est antérieur. ANOMOPTÉRIDE. ^/«o«io;;rès un Arbre élégant de la Nouvelle-Hollande, doiit le tronc est grêle, les feuilles éparses, quelquefois opposées et bordées de dentelures glanduleuses; les Meurs disposées en grappes terminales. Leur calice est ouvert et présente six divisions aiguës, d'égale longueur; le tube de la corolle est extrêmement court, el son limbe se partage profondément en six lobes égaux, avec les- quels alternent six étamines insérées au tube, non-sail- lantes et à anthères ovoïdes; l'ovaire supère, élargi à la A \ 0 A A i' base et conique, se létrécit supérieurement en un style court que termine un stigmate bifide; la capsule, de forme semblable et à la base de laquelle persiste le ca- lice, contient une seule loge, et s'ouvre en deux valves, dont les bords épaissis portent des graines nombreuses, surmontées d'une expansion ou aile membraneuse, d'où l'on a tiré le nom du genre, dérivé de deux mois grecs qui signifient en haut et aile; l'embryon, très-petit et à radicule supérieure, est logé dans un périspermecliarnu. L'opinion de La Billardiére qui rapporte l'Anoptère aux Gentianées, n'est pas encore adoptée définitivement; et en effet, son port, sa lige arborescente, ses feuilles al- ternes semblent l'en éloigner. R. Brown est porté à croire qu'il se rapprocbe plutôt des Ëricinées. La seule esj). décrite, j4. glandulosa, est figurée tab. 212, des pi. de la Nouv.-Holl., par La Billardière. ANOKMAL. BOT. On surnomme ainsi les organes ou parties des pi. qui présentent des altérations produites par des dégénérescences. ANORTITE. Mirr. F. Feldspath. AKOSTOME. POIS. Esp. du G. Saumon, Salmoanos- tomus, L., devenu type du sous-genre Anostome de Cuvier. ANOSTOME. Anostoma. moll. Dénomination géné- rique adoptée par Lamarck, pour désigner les Hélices dont IMontfort avait fait son G. Tomogère. Le motif de celle coupe consiste en ce que la bouche, par un singu- lier cbangement dans la direction d'accroissement du test, s'ouvre du coté du sommet de la spire, de manière à ce qu'un plan tangent à cette bouche couperait per- pendiculairement l'axe de la spire. Le type de ce G. est V Hélix ringens de Linné. ANOSTOZOAIRES. zool. Nom donné par Blainville à son deuxième type de son premier sous-règne, et qui contient une partie des Animaux invertébrés. ANOTESjBOT. S. anc. de l'Alisier aubépine. ANOTlE.'^MOf/a. INS. Hémiptères. Fam. des Cicadai- res. G. créé par Kirby pour quelques Insectes de l'Amé- rique sept, qui offrent pour caractères : antennes biarti- culées, terminées par une soie et placées un peu au- dessous des yeux qui sont prominules, échancrés en demi-lune; deux ocelles à peine visibles; tête comprimée, à deux carènes prolongées légèrement en bec; élylres nerveuses avec une sorte de dent recourbée près de leur base, et triangulaires à leur e.\trémité; ailes presque elliptiques. ANOTIDE. Anotis. bot. De CandoUe a distrait du G. Hedyolis de Ruiz et Pavon, une quinzaine d'esp. pour en former ce G. nouveau auquel il assigne pour carac- tères : tube du calice presque ovale; le limbe à quatre dents aiguës, persistantes et séparées par une fissure; corolle hypocratériforme, à tube un peu plus long que le limbe qui est divisé en quatre lobes et presque glabre vers l'orifice; anthères incluses ou très-peu saillantes; stigmate faiblement bilobé, capsule ovale, couronnée par le calice persistant et s'ouvrant, par le sommet, en deux loges dont chacune renferme de quatre à huit graines ovales, un peu anguleuses. Ce G., qui a beaucoup de rap- port avec le Rachicallis du même auteur, appartient également à la fam. desRubiacées. Toutes les esp. sont de l'Amérique du sud; elles ont leurs liges sous-ligneu- ses et quelques-unes herbacées, leurs feuilles opposées linéaires, mucronées ou ovales; leurs stipules dentées; leurs fleurs terminales, solitaires ou en corymbe. Le G. a été partagé en deux sections. ANOllLY. REPT. S. d'Anolis. ANOllRELLE. Aiioitrella. micr. G. de la fam. des Brachionides, établi par Bory dans ses Animaux micros- copiques. Caractères : test en carapace, dénié en avant; corps muni antérieurement d'un à trois faisceaux de cirrhes vibratiles. Les esp. placées dans ce G. sont celles décrites par Muller dans son G. Brachiontis, sous les noms dePala, t.48,f. 1,2; Sqtiamuta, fig. 4-7; Slriatus, t. 47, t. 1-3; Bipalium, t. 48, f. 5-5; Luth, t. 47, f. 4-7; Cithara, t. 48, f. 12; Lyra, t. 47, f. 1-5; Pandurina, t. 43, f. 5-5. ANOURES. Ecaudati. rept. Fam. de Batraciens, composée des G. Rainette, Grenouille, Pipa et Crapaud. Caractères : pattes antérieures plus courtes que les pos- térieures; corps plus ou moins élargi et épais. Elle fait partie de la méthode de Duméril. ANOXIE. Anoxia. iNS. G. de la fam. des Lamellicor- nes, Coléoptères penlamères, dont les caractères consis- tent dans la massue des antennes, qui est composée de cinq feuillets dans les mâles et de quatre dans les femel- les; le deuxième article est très-court, et le troisième fort allongé; le corselet plus long que large; articles des tarses courts, renflés et garnis d'épines plus fortes à leur extrémité : crochets armés en dessous d'une forte dent; jambes antérieures simples ou à peine tubercu- lées; segment anal grand, échancré à son extrémité. Les Insectes de ce G. fort voisin des Mélolonthes avec lesquelles on les a longtemps confondus, sont d'une as- sez grande taille; on en trouve partout. ANPONDUE. BOT. y. Ampondre. ANREDERA. bot. Jussieu a fait, sous ce nom, un G. distinct du Fagopyrum scandens de Sloane, qu'il a placé dans la fam. des Chénopodées, à côté du G. Ba- sella, àoni cette pi. a le port. Ses caractères consistent en un calice biparti dont les lobes sont carénés sur le dos; l'ovaire est surmonté d'un slyle bifide qui supporte deux stigmates; le fruit est un akène renfermé dans le calice qui s'est accru et forme deux ailes membra- neuses. ANSAI. BOT. F. Adsai. ANSÈRES. Anserœ. ois. Troisième ordre de la classe des Oiseaux dans XiSystema Naturœ de Linné. Ce lé- gislateur des naturalisles y réunissait les G. dont les esp. ont le bec un peu obtus ou légèrement mucroné, revêtu d'un épidémie épaissi en bosses vers sa base, la langue charnue, obtuse; les pieds pennés, disposés pour la natation; les jambes courtes et comprimées. Ces G., tous aquatiques, se groupaient autour du Canard qui en était le type; on en comptait douze, savoir : Anas, Mergus, Proceltaria, Diomedea, Pelecanus, Phaë- ton, Atca, Colymbus, Larus, Sterna et Rhyncops. ANSliRlNE. bot. F. Chéivopode. ANTA. JIASI. S. vulg. de Tapir. ANTAC. bot. S, de quelques esp. du G. Dolic. ANTACÉ. POIS. S. d'Eslurgeon. ANTALE ANHÉL. F. Dentale. ANTAN, ANTANAIRE, ANTANOIS ou ANTENOIS. 23 i A N T A \ T zooL. Nums vtilg. donnés aux Animaux (loniesli(|ues et particulièreinenl aux Moulons <|ui sont encore dans leur première année. ANTANISOPHYLLON. bot. S. de Boerhaavie. ANTARCTIE., -/h?o>c.-7 plus court, obconique, le dernier allongé, un peu dé- primé, subcylindrique ou légèrement élargi au milieu; menton grand; labre petit; yeux peu saillants et écar- tés; antennes de onze articles ; le premier allongé, en massue et le deuxième très-court; corselet déprimé, presque carré, avec les côtés un peu arqués en dehors; écusson subtriangulaire et acuminé postérieurement; élytres presque parallèles ; corps déprimé en dessus; cuisses peu rentlées, velues comme le reste du corps , mais non ciliées ; jambes droites et lisses. Le Buprestis manca de Fab. est le type de ce G. nouveau. ANTHÉUON. BOT. S. d'.^zerolier. ANTHÈLE. BOT. On désigne par ce terme, l'inflores- cence des esp. du G. Juncus, qui du reste n'est qu'une cime ordinaire. ANTHÉLIE. Anthelia. ïol. G. de l'ordre des Alcyo- nées, établi dans la division des Polypiers sarcol'des, par Savigny. pour des Animaux étendus en plaques minces, presque ajilatis sur les corps marins, et dont les Poly- pes, à huit tentacules pectines, ne sont point rétracti- les, mais saillants, droits, serrés, couvrant toute la sur- face du polypier. Ce G. diffère des Lobulaires par la forme des Animaux placés dans une sorte de tube im- mobile et droit : l'extrémité tentaculifère peut seule se contracter. Savigny connaît cinq esp. d'Anthélies, ce- pendant il n'a décrit que la suivante. A. GLAi'QtE. A. glauca, Lamx. Gén. Polyp. p. 70. Cette esp., que Savigny a trouvée sur les côtes de la Mer-Rouge, a des Polypes d'une couleur verdàtre, un peu renflés inférieurement ; leur bouche, semblable à un point octogone, s'élève souvent en pyramide. Lamarck présume (\utVAlcfonium rubruni (Milll. Zool. dan. t. m, p. 2, lab. 82, fig. 1, A) est une esp. de ce genre. ANTHÉLIX. MAM. Saillie demi-circulaire qui règne à la partie supérieure de l'oreille externe de l'Homme; on retrouve des rudiments de cette partie dans quelques Singes. ANTHELMIE. bot. S. de Spigélie. ANTHÉMIDE. bot. F. Camomille. ANTIIËMIDÉES. bot. Tribu établie par Cassini dans la vaste fam. des Synanthérées. ANTHÉON. ws. Jurine a établi ce sous-genre parmi les Béthyles, pour quelques Hyménoptères qui lui ont offertles caractères suivants ; dix articles aux antennes, du moins chez les mâles; thorax continu; tous les tarses se terminant par des crochets ordinaires, simples et droits; un grand point cubital aux ailes supérieures. ANTHÉPHORE. Anthephora. bot. Schreber a fait, du Tripsamm hermaphroditum, un G. de Graminées que Beauvois a adopté et figuré tab. 13, fig. 8 de son Agrostographie. Un involucre, à huit divisions, dont quatre longues, lancéolées et dressées, et quatre très- courtes et réfléchies, alternant avec les premières, con- tient trois locules. Chacune de celles-ci renferme, dans une lépicène bipaléacée, deux fleurs : l'inférieure neutre, à glumes herbacées; la supérieure hermaphrodite à glumes dures et écailleuses; les involucres sont sessiles sur un rachis flexueux. ANTHÈRE. Anthera. bot. On appelle ainsi en bota- nique cette partie essentielle de l'étamine qui contient la poussière fécondante ou le pollen. Ordinairement l'Anthère est supportée par un filet plus ou moins long. Quand il est très-court ou qu'il n'existe point, on dit de r Anthère qu'elle est sessile comme dans les Daphne. L'Anthère est formée, dans le plus grand nombre des cas, de deux petites poches membraneuses , parfaite- ment closes avant la fécondation, adossées l'une à l'au- tre par l'un de leurs côtés, ou réunies par un corps in- termédiaire, de nature différente, qui porte le nom de Connectif. Les deux petites poches membraneuses, qui forment l'Anthère, se nomment les loges; elles sont par- tagées intérieurement en deux parties par une cloison longitudinale, indiiiuée à l'extérieur par un sillon plus ou moins marqué. Les Anthères sont donc le plus sou- vent à deux loges ou biloculaires. Quelquefois elles n'en offrent qu'une seule; elles sont uniloculaiies, comme dans les Pins, les Épacridées, la plupart des Malvacées, etc. Enfin dans quelques cas infiniment plus rares, elles sont quadriloculaires, comme on l'observe dans le Jonc fleuri, Bulomus umbellatus, L. Les An- thères sont ordinairement attachées au sommet du filet par leur base ; quelquefois c'est par le milieu de leur face postérieure, ou bien enfin par leur sommet; dans ce dernier cas on dit qu'elles sont pendantes. La forme des Anthères présente les plus grandes variations. Ainsi elles peuvent être sphéroïdales , ou globuleuses, ovoïdes, allongées, sagittées ou en fer de flèche, cordi- formes, réniformes. Leur sommet peut être aigu, obtus, entier, bifide, etc.; leur base entière, bifide ou terminée par des appendices de forme variée, comme on l'ob- serve dans les Bruyères. Les deux loges qui composent une Anthère biloculaire, peuvent être réunies l'une à l'autre de différentes manières. Tantôt , en effet , elles sont immédiatement accolées, sans qu'aucun autre corps soit interposé entre elles; tantôt c'est la supérieure du filet qui leur sert de moyen d'union, comme on le re- marque dans la plupart des Renonculacées ; enfin il existe queh|uefois entre les deux loges un corpsà la fois distinct du filet et des loges, qui les réunit en même temps qu'il les écarte l'une de l'autre. Ce corps est le Connectif, dont il a déjà été question. H est très-remar- quable dans l'Éphémère de Virginie, dans les Sau- ges, etc. Le pollen ou la matière fécondante des Végétaux est, avons-nous dit, renfermé dans l'intérieur des loges de l'Anthère, qui sont parfaitement closes. Pour que la fé- condation puisse s'opérer, il faut nécessairement que les Anthères s'ouvrent ou se crèvent, afin que le pollen qu'elles renferment soit mis en contact avec l'air atmo- sphérique. C'est ce qui a lieu en effet. Les Anthères s'ouvrent ordinairement à l'époque de l'épanouissement des différentes parties de la fleur. Mais cette déhiscence des loges de l'Anthère se fait de plusieurs manières dif- férentes. Le plus souvent c'est par toute la longueur du sillon qui règne sur chaijue loge; (|uelquefois c'est par une partie seulement ^ie ce sillon. Dans le genre Sola- num, dans les Bruyères, c'est par un petit trou qui se forme à la partie supérieure de chaque loge ; dans la Pyrole ce trou est situé à la partie inférieure des loges; enfin dans les Lauriers, l'Êpine-vinette, etc., la déhis- cence a lieu au moyen de petites plaques ou valves, qui 238 A N T A N se roulent ou s'enlèvent de la partie inférieure vers le sommet. Lorsqu'il y a plusieurs itamines dans une même Heur, les Anthères peuvent être libres et sans adhérence les unes avec les autres, ou bien elles peuvent être réunies et soudées latéralement entre elles et former une sorte de tube. Celle disposition s'observe dans toute une fa- mille de Plantes nommées pourcetle raison, par liichard père. Synanthérées. Enfin dans plusieurs familles naturelles de Plantes, l'Anthère esl soudée et intimement confondue avec le pistil, comme toutes les plantes de la Gynandrie de Linné. A>THÉR1C. Ànthericum. bot. G. de la fam. des As- phodélées, Hexandric Monogynie, L. Caractères: calice hexasépale, ouvert; six étamines à filaments grêles et hérissés de poils; un ovaire surmonté d'un stigmate simple; une capsule renfermant des grainesanguleuses. Ce G. ainsi circonscrit, ne renferme qu'une partie des pi. que Linné avait réunies .sous le même nom, et dont plusieurs sont européennes. — Les Anthérics sont des pi. succulentes, bulbeuses, vivaces, presque toutes origi- naires du Cap. Leurs feuilles sont épaisses, charnues, rassemblées en rosette, ou bien cylindriques et fistu- leuses; leurs Heurs forment de longs épis simples ou ramifiés à la partie supérieure de la hampe. ANTUÉROGÈNE. bot. De Candolle donne ce nom aux fleurs dont les anthères sont transformées en pétales qui ont la forme d'un cornet, comme par e.xemple l'An- colie. ANTHÉROPHAGE. Antherophagus. ins. Coléoptères pentamères. G. fondé par Mégerle et adopté par Dejean. 11 unit les Dacnés aux Ips, et peut être rapporté aux Nitidules de Fabricius.il a pour caractères distinclifs : la massue des antennes aplatie et composée de trois ar- ticles; tous les articles du tarse entiers, de même que lescôlés du corselet; le premier article des antennes épais, le suivant, le deuxième, assez grêle, et les au- tres égaux et transverses. Le Dennesles pollens, Linn.. D. pallidus, Mars. D. variabilis, Fab. Ipspal- lida, Latr. est le type de ce G. ; Stephens lui adjoint VIps siUiceus de Herbst et le Ciyplophagus glaber de Gillenhal. Ces trois esp. sont d'Europe. ANTHÉRURE. Antherura. bot. G. de la fam. des Rubiacées, proposé par Loureiro, dans sa Flore de la Cochinchine, et que Willdenow et Jussieu réunissent au Psychotria. ANTHÉRYLIE. Anlheirlium. bot. G. de la fam. des Salicaires, Icosandrie Monogynie, L., qui a pour carac- tères : un calice ouvert, à quatre divisions, dans l'in- tervalle desquelles s'insèrent quatre pétales ondulés sur leurs bords; douze à seize étamines, insérées au calice, à filets filiformes, à anthères courtes et recourbées; un ovaire libre; un seul style et un seul stigmate. Le fruit est une capsule, à une seule loge, s'ouvrant en trois, rarement en quatre valves, et contenant plusieurs peti- tes graines attachées à un axe central qui porte le style. Mais, comme Vahl le soupçonne, et comme l'indique l'analogie, la capsule n'est elle pas plutôt tri ou qua- driloculairc ? On n'en connaît encore qu'une esp., A. Rohrii, qui croit à l'ilc Saint Thomas. C'est un Arbris- seau dont les branches et les rameaux sont opposés, ainsi que les feuilles qui sont entières. Au-dessous du |ioint où nait le pétiole, on voit un tubercule armé de deux aiguillons, et il en existe un semblable à l'inser- tion des rameaux; les fleurs sont disposées, à l'aisselle de ces tubercules ou des feuilles, par faisceaux de trois à huit. ANTIIÈSE. DOT. On appelle ainsi l'ensemble des phé- nomènes que pi'éscntent les fleurs, lorsqu'elles s'ou- vrent et s'épanouissent. Cet épanouissement des Heurs ou de l'Anthèse n'a pas lieu à la même époque , pour tous les Végétaux. Elle tient à la nature même de la jilante, à l'influence du calorique et de la lumière, et à la position géographique du Végétal. Les fleurs sont le charme et la parure des Végélaux; et comme leur du- rée est en général courte et passagère, si elles se fus- sent épanouies toutes à la même époque, les Plantes fussent restées trop longtemps privées de leur plus bel ornement. Toutes les saisons de l'année voient éclore des fleurs. Au milieu des neiges et des frimas de l'hiver, les Leu- coions, les Galanlhes, les Primevères, les Daphnés, etc., épanouissent les leurs. Le voyageur qui gravit les pen- tes escarpées des Alpes, parvenu au pied des neiges éter- nelles, y découvre des Renoncules, la SoldaneHe et d'au- tres Végétaux fleurissant au milieu des glaçons. Mais c'est surtout au printemps, quand la chaleur vivifiante du soleil vient ranjmer la nature, que les Végélaux, obéissant à l'impulsion générale communiquée à tous les êtres de la création, se parent du plus grand nombre de fleurs. Aussi, dans notre climat, les mois de mai et de juin sont-ils ceux qui en voient le plus éclore. On peut partager les Plantes en quatre classes suivant l'époque de l'année où les fleurs se développent. 1" Les Plantes printannières, ou celles dont les fleurs se montrent pendant les mois de mars, avril et mai, comme les Violettes, les Jacinthes, les Renoncules, etc. 2" Les Plantes estivales; elles fleurissent depuis le mois de juin jusqu'à la fin d'août : ce sont les plus nom- breuses. 3» Les Plantes automnales; elles développent et épa- nouissent leurs fleurs depuis le mois de septembre jus- qu'en décembre : telles sont le Colchique d'Automne, les Œillets d'Inde, les Asters, etc. 4» Enfin les Plantes hiémales ou hibernales sont cel- les qui fleurissent depuis le milieu de décembre environ jusqu'en février; elles sont en petit nombre. C'est d'après la considération de l'époque à laquelle les différentes plantes produisent leurs fleurs, que Linné a établi son Calendrier de Flore. Cet immortel natura- liste avait fait la remarque ingénieuse que plusieurs Végétaux fleurissent à des époques précises et bien déterminées; il en lira la conséquence que l'on peut, d'après leur épanouissement, déterminer le mois de l'année dans lequel on se trouve. Ainsi, par exemple, sous le climat de Paris, l'Uellébore noir fleurit en jan- vier; le Coudrier en février, l'Amandier et le Pêcher en mars; les Poiriers et les Tulipes en avril; les Pom- miers et les Lilas en mai, etc. Remarquons encore que non-seulement les Végélaux se couvrent de fleurs à des époques déterminées de l'an- , AXTHIE ;\ 4 ;l'"ii,s . TYCllUK ;, hc- STACmTE a,..-,- 4 CM, OSOiMK .-V SmAl^EYNE m'uu-J i; liKMlUDloN à 4; A N r A N T i2.-9 iii'C, mais qu'il est encore de ces Heurs qui s'ouvrent et se ferment à des heures fixes de la journée ; quelques- unes même ne s'épanouissent que pendant la nuit; de là on a distingué les Plantes en diurnes et en noctur- nes. Linné a encore tiré de cette observation l'heureuse idée de son Horloge de Flore, dans laquelle il a rangé les Végétaux suivant l'heure de la journée ou de la nuit où leurs fleurs sont épanouies. Les différents météores atmosphériques paraissent avoir également une influence marquée sur la floraison de plusieurs yégétau.x : ainsi le Lailron de Sibérie ouvre ses calathides quand le ciel se couvre de nuages, tandis que le Calendula piiiriatis ferme les siennes aussitôt qu'un orage est prêt à éclater. Si nous observons la durée des fleurs, nous y remar- querons encore les plus grandes différences. Ainsi il en est qui se fanent presqu'aussitôt qu'elles sont épanouies; on les a appelées fleurs éphémères, telles sont celles des Cistes et de beaucoup de Cactiers. Ainsi le Cactus gran- diflorvs épanouit ses superbes fleurs, qui exhalent l'o- deur de la Vanille la plus suave, vers les sept ou huit heures du soir, et, à onze heures ou minuit, elles se fer- ment pour ne plus se rouvrir. Enfin il est quelques fleurs dont la couleur varie aux différentes époques de leur développement: V Hortensia, par exemple, a d'abord des fleurs vertes ; elles prennent insensiblement une belle couleur rose, et finissent par être d'une teinte bleue, plus ou moins intense. Les fleurs de WEnothera tetraptera, qui sont d'un beau blanc pendant l'épa- nouissement, deviennent pourprées en se fanant, ou quand on les desséche pour les conserver dans l'her- bier. Quelques fleurs sont inodores durant le jour, tan- dis que dans la nuit elles exhalent un parfum délicieux. ANTHESTÉRIE. Anthesteria. bot. F. Anthistire. ANTHIA. y. Anthie. ANTHIARE. Anthiaris. bot. G. de la fam. des Urli- cées, créé par Lechenault pour une esp., A. toxicaria, qu'il a découverte dans les forêts de la partie orientale de lîle de Java. Il lui donne pour caractères des fleurs monoïques réunies en épi lâche, et couvertes d'écaillés imbriquées : les mâles ont un grand nombre d'étamines très-courtes, insérées sur un réceptacle oblongo-coni- que; les femelles ont un ovaire, deux styles allongés et divergents, une drupe renfermée dans le calice. ANTHIAS. POIS. Blocli a donné ce nom à un G. qui n'a été conservé ni par Lacépède, ni par Cuvier. Ces na- turalistes en ont fait des Lutjans, des Serrans, des Dia- grammes, etc. AKTHICE. Anthicus. ms. PaykuU, dans sa Faune suédoise, appliqua ce nom à plusieurs Insectes qui étaient des Meloës et des Atlelabes de Linné. Fabricius l'adopta, mais il y réunit le G. Psclaphus d'Herbst, ainsi qu'un Insecte appelé par Geoffroy Notoxe, et pour surcroit de confusion, il conserva ce G. Notoxe pour les esp. nommées violaceus, mollis H chinensis. ANTHIDIE. Anthiditim. iivs. Hyménoptères, section des Porte-AiguiUon; G. établi par Fab. aux dépens du G. Apis de Linné, et placé par Lalreille dans la fam. des Mellifères. Caractères : lèvre filiforme, longue, flé- chie en dessous; son extrémité entière; tarses posté- rieurs, â premier arlicle. presque également large. point pollinifère; labre en carré long, incliné vertica- lement sous les mandibules; palpes maxillaires très-pe- tites, et sans articulations apparentes. Les Anthidies se distinguent des Stélides, des Osmies, des INIégachiles et autres genres qui les avoisinent, par leurs palpes maxil- laires composées d'un seul article; elles sont, en outre, remarquables par la forme singulière de leur labre et par les palpes de la lèvre qui ont quatre articles, les deux premiers allongés, très-distincts, fortement com- primés, et regardés, par la plupart des entomologistes, comme une division de la lèvre inférieure. Ces Insectes ont, en outre, les antennes filiformes, brisées, insérées au milieu de la face antérieure de la tête, de treize arti- cles dans les mâles, et de douze dans les femelles; le labre est corné et un peu convexe; les mandibules sont saillantes, terminées par unedent aiguë, et croisées dans le repos; les palpes maxillaires sont velues, obtuses et un peuplusgrossesversieur base;lesoreilletle3 (P«>-ai7/o.s*a d'Illiger) ou les deux premiers articles des palpes la- biales seterminent en une petite lame lancéolée, étroite, un peu courbée en dedans; les deux dernières palpes, c'est-à-dire, la troisième et la quatrième, sont très-i)etiles; la lèvre elle-même est soyeuse dans certaines parties : tous ces détails d'organisation ont été donnés par La- treille dans un Mémoire très-intéressant sur le genre Anthidie(Ann. du Mus. d'Hist. nat. T. xiii, p. 24). Ce savant a renouvelé l'observation de Kirby sur la ma- tière que les Anthidies emploient à la construction de leurs nids ; il a vu les femelles de ces Insectes enlever le duvet cotonneux qui tapisse les feuilles du Coignas- sier {Pjrus Cjdonia, Linn.), et construire avec cette récolte un nid dans lequel elles déposent leurs œufs, et auprès d'eux une sorte de pâtée pour nourrir les larves. Les Anthidies paraissent, dans nos climats, vers la fin de juin ou le commencement de juillet. Les mâles se distinguent des femelles par un abdomen plus volumi- neux, terminé par des anneaux de formes différentes suivant les espèces, ce qui a fourni au savant précité des divisions très - commodes pour leur groupement. Le nombre de celles qu'il décrit est de vingt-six. La plu- part sont originaires du midi de FEurope et de l'Afrique. L'A. à cinq crochets, A. manicatum, Fab., sert de type au genre. ANTHIE. Anthia. iNS. Coléoptères pentamères; G. fondé par Weber, et placé dans la fam. des Carabiques. Caractères : corselet presque en cœur; tête point rétré- cie postérieurement; point de col apparent; palpes fili- formes; lèvre en languette, cornée, ovale et très-sail- lante; abdomen ovale, convexe. Les Anthies offrent, en outre, plusieurs particularités remanjuables : leur tête est ovale, au moins aussi large que le prothorax, et supporte des antennes filiformes; la bouche présente des mandibules fortes, avancées; un labre saillant, so- lide, quadrilatère ou arrondi et denté antérieurement, et un menton profondément échancré, recevant la base très-rétrécie de la languette : celle-ci est ovale et dé- pourvue, suivant Bonelli, de ces pièces membraneuses qui bordent le même organe dans tous les Carabiques et qui ont reçu le nom de Paraglosse. Le mésolhorax est rétréci antérieurement, et reçu dans l'ouverture postérieure du corselet ; les jambes de celui ci portent â40 A \ A N T une échancrure à leur côlé interne; les élylres sont tronquées postérieurement dans quelques espèces; elles ne recouvrent point d'ailes meniliraneuses et sont pres- que toujours soudées entre elles. Ces Insectes ont une taille assez f;rande; ils sont tous exotiques; plusieurs esp. ont été trouvées communément en Afrique; elles vivent dans le sable. — L'/l. sex-tjuttata sert de type au G.; on y rapporte aussi les A. maxillosa, thora- cica. tiecemgullata, quatuor-rjutlala, etc., Fab. Les esp. auxquelles ce dernier donne les noms de varie- gata, trilineala, exclamationis, appartiennent au G. Graphiptère. A.NTHILION. BOT. S. à" Helianthus annuus. ANTUII'.NE. ylnthipna. ms. G. de Coléoptères tétra- mères de la fara. des Lamellicornes, formé aux dépens des Ampbicomes, par Escbsclioltz, et adopté par La- i treille avec les caractères suivants : antennes de dix ar- ticles, avec la massue ovale, composée de feuillets li- bres; mâchoires terminées par un lobe membraneux, 1 étroit, allongé en forme de lanière; palpes maxillaires (juère plus longues que les autres : le dernier article ne surpassant i)oinl le précédent en longueur; point de rebord au cbaperon , lequel forme , avec la portion médiane de la tète, une plaque en carré long rebordéc latéralement et poslériein-ement; deux dents au côté externe des jambes antérieures; les quatre premiers articles des tarses dilatés en forme de dents, chez les mâles. VAmphicoma abdominalis , Lalreille, et la Metolontha alpina, CI., font partie de ce genre. ANTHISTIRE. Ânthistira. bot. G. de la fam. des Graminées, séparé des Andropogons par Desfontaines. Caractères: fleurs réunies en une panicule lâche; les mâles, au nombre de quatre, sessiles et verticillécs; les neutres, au nombre de deux, pédicellées, mutiqucs; l'hermaphrodile centrale, munie d'une arête contour- née, très-longue et dure. Les Anthistires sont des pi. rigides, dont quelques-unes acquièrent une certaine hauteur; elles couvrent les terrains arides des pays chauds. Le glatica paraît propre à la Barbarie. Le ci- liata se trouve dans les Antilles, comme à l'Ile-de-France et, tout dur qu'il est, semble y fournir aux Chevaux un aliment assez profitable. Le gigantea a près de deux toises d'élévation. ANTHOBOLE. Ânlhobolus. bot. Sous ce nom, R. Brown a établi, dans la fam. des Santalacées, un G. fondé sur les caractères suivants : fleurs dioïques, dépourvues de corolle, mais présentant un calice à trois sépales, à la base desquelles s'insèrent trois étaniines dans les mâles, qui sont caduques dans les femelles. Celles-ci offrent, d'ailleurs, un stigmate sessileà trois lobes, une drupe â une seule graine, contenant un embryon ren- versé dans le centre d'un périsperme charnu. Les deux esp. que l'auteur a observées dans la Nouvelle-Hol- lande, sont des Arbrisseaux semblables pour le port à VO.syris. Leurs branches et leurs rameaux, dont le nombre est très-grand, sont articulés; leurs feuilles éparses, sessiles, sans stipules, articulées avec les ra- meaux qui les portent, sont étroites au point d'êlrc presque filiformes. Les pédoncules axillaires portent trois ou quatre fleurs petites et jaunâtres. ANTHOBRANCIIE. jioi,i.. Dénomination employée par Goldfuss, dans sa méthode de classification, pour carac- tériser la première famille de l'ordre des Gastéropodes. A'. Mollusques. ANTHOCAUPE. bot. Lindiey donne ce nom aux fruits que De Candolle appelle I'olyantliocari)es, c'est-à-dire fruits composés qui se forment de la soudure de plu- sieurs carpelles d'une même fleur. ANTHOCÉPHALE. Anthocephalm. im. Ce nom a été donné par Rudolphi à un G. de Vers intestinaux, dé- couvert par Cuvier et désigné par lui sous le nom de Flon'ceps. y . ce mot. ANTHOCERAS. Anihoceras. bot. CeG. est mentionné par le docteur Berlero. comme appartenant au Chili, et ayant beaucoup d'afliiiité avec le G. Sowerbea de la Nouvelle-Hollande. Il y en a deux esp., A. oniilhoga- loide.i et oUoniiH, dont les descriptions non plus que les caractères ne nous sont point encore parfaitement connus. AKTHOCERCIS. bot. G. desSolanées.Pentandrie Mo- nogynie, L. Caractères : calice quinquéfide ; corolle cam- panulée : le limbe à cin(| divisions égales, allongées et rayonnées; le tube strié intérieurement et rétréci à sa base; quatre étamines didynames, non saillantes, et le rudiment d'une cinquième; un seul style et un stigmate. Le fruit est une capsule à deux loges et à deux valves, dont les bords réfléchis s'insèrent à un trophosperme parallèle. Il porte plusieurs graines réticulées à l'exté- rieur, et présentant intérieurement, au centre d'un pé- risperme charnu, un embryon cylindrique, légèrement arqué et homotrope. La Billardière en a le premier fait connaître une espèce qui est figurée tab. 158 de ses PI. de la Nouvelle- Hollande, et R. Brown en a décrit une seconde. Ce sont des Arbrisseaux dont les feuilles alternes, épaisses et quelquefois parsemées de points glanduleux, s'insèrent aux rameaux par un pétiole ou par un rétrécissement de leur base. Les fleurs sont axil- laires, solitaires, portées sur un pédoncule qu'accom- pagne une petite bractée, et qui se rompt facilement à son articulation. Leur corolle est belle, de couleur blan- che ou jaune, et présente quelquefois six ou huit lobes au lieu de cinq. AKTHOCÉROS. BOT. Ce G. appartient à la fam. des Hépatiques; il a été établi par Dillen. Les Authocéros ont une capsule Irèslongue, subulée, entourée â la base par une sorte de calice ou de gaine ; cette capsule s'ou- vre en deux valves jusqu'à sa base, et présente, dans son centre, un axe ou columelle libre sur lequel sont insérées des graines nombreuses, entremêlées de fila- ments en spirales. Dans sa jeunesse, cette capsule est re- couverte par une coiffe qui se détruit promptement. Hedwig a regardé comme organes mâles des globules ohlongs, entourés d'un anneau articulé, et remplis de fluide, qui sont épars à la surface de la fronde; on a distingué quatre csp.decc G. qui ne sont peut-être que des variétés d'une ou deux esp. Toutes ont une fronde rayonnante en rosette plus ou moins divisée, de la sur- face supérieure de laquelle naissent les capsules. Ces pi. croissent dans le nord de l'Europe et de l'Amérique sur la terre humide, dans les allées des bois; il parait qu'il en existe aussi plusieurs esp. encore peu connues dans l'Amérique équinoxiale et dans les iles d'Afrique. A N T A N T S'il ANTHOCH/ERA. iNS. Horsfield a établi sous ce nom un G. dont le Créadion caroncule de Vieillot est le type. y^. Phiilanthe. ANTHOCHARIDE. Anthocharis. iNS. Lépidoptères diurnes; démembrement du G. f-oliadc, qui donne nais- sance à un sous-genie nouveau, dont le C. Etipheno serait le type. ANTHOCONUM. eot. y. Marchante. .ANTHOCOPE. Anthocopa. ins. G. de l'ordre des Hy- ménoptères, fani. des Mellifères, établi par Lepelletier; il comprend les Abeilles qui, outre les palpes maxillai- res, de deux ou trois articles bien distincts, ont les mandibules tridentées. Ce G., s'il ne se confond pas avec le G. Rophite, en est du moins (rès-voisin. AINTHODE. Anthoilus. bot. Martius a établi sous ce nom, dans sa Flore du Brésil, un G. dont les huit espèces ont été ensuite réunies au G. Tonsella de Schreber, il fait partie de la Triandrie Monogynie de L., fam. des Hypoeratéacées. ANTHODION. AntUoditim. bot. Erbart a désigné sous ce nom toute fleur composée ; Willdenovv en a res- treint la' signification à celle de calice commun. Cassini l'a changée en celle de calathide. Link distingue l'An- thodion ES SCIEiVCES 7i\T. fort obscur, à la vérité; aussi De Candolle, qui a admis cette réunion, s'est -il demandé si elle différait suffi- samment du G. Salacia. Les A. sont des Arbrisseaux volubiles, à feuilles opposées, entières, à fleurs offrant diverses inflorescences, en faisceaux, en panicules, en eymes, etc., axillaires, latérales ou terminales. Ruiz et Pavon n'avaient décrit et figuré que VA. decussatum, plante des Andes du Pérou et des rives de l'Orénoque, près d'Angustura. Elle a été de nouveau figurée par Kunth (Loc. cit. t. 443). La terminaison du nom géné- rique a été inutilement changée par Martius qui a pro- posé le mot A'Anlhodus, et qui a décrit très-succincte- ment huitnouvelles esp. indigènes de l'empire Brésilien, savoir : quatre des environs de Rio-,laneiro et les au- tres des forêts désertes des provinces de Bahia et de Goyazana. AIVTHŒNANTE. BOT. F. ANTniNANTiE. AiVTHOLISE. BOT. /'. Antuolïze. ANTIIOLITHE. eot. Nom proposé, par Brongniard fils, pour désigner des Fleurs fossiles, qu'il croit appar- tenir à la fam. des Liliacées. ANTHOLOMA. bot. La Billardière a nommé ainsi un bel Arbuste qu'il a trouvé sur les hauteurs de la Nou- velle-Calédonie, et figuré 1)1. 41. Le calice est formé de quatre, plus rarement de deux sépales; la corolle parait l'être de plusieurs pétales réunis parleurs bords en une sorte de godet qui a son bord supérieur crénelé, et sa base insérée au pourtour d'un disque charnu, large et hypogyne, dont elle se sépare en se fendant circulaire- racnt. Ce même disque porte des étamines très-nom- breuses, à anthères oblongues, dressées, acuminées, et au milieu un ovaire, surmonté d'un long style qui ren- ferme quatre loges polyspermes. Les fleurs sont gran- des ; leurs pédoncules axillaires, épais, disposés comme en ombelle; les feuilles alternes ou plutôt presque op- posées, coriaces, grandes et presque entières. L'Arbuste atteint plus de quinze pieds d'élévation. De Jussieu ne partage pas l'opinion de La Billardière qui rapporte l'Antholoma aux Ébénacées. II lui parait avoir plus d'af- finité avec leMargravia, dont il diffère par l'ouverture supérieure du godet qui forme la réunion de ses pétales, par l'e.xistence d'un style et par le moindre nombre des loges de son fruit; et il doit, par conséquent et mal- gré la disposition alterne de ses feuilles, prendre place dans les Guttifères près de ce G. que les indications de Richard père ont fait ranger dans cette dernière fa- mille. ANTHOLYZE. Antholyza. bot. Ce G. de Linné, suc- cessivement annulé et reproduit par les différents mé- thodistes, vient enfin de recevoir des caractères moins variables que ceux qu'on lui avait assignés jusqu'à ce jour; ils ont été tracés par Bellenden-Ker,dans son Iri- dearuni gênera, ainsi qu'il suit -. inflorescence en épi; spathe bivalve; corolle tubuleuse à six divisions régu- lières, rarement inégales; orifice sensiblement turbiné; limbe penché; étamines dressées, à stigmates capillaires roulés et entiers; capsule coriace, obronde et lisse, ren- fermant deux rangées de graines globuleuses, contrac- tées, assez irrégulières et peu nombreuses dans chaque loge. Les A. sont des plantes herbacées à feuilles linéai- res, allongées ; à tige simple , cylindrique , nodnieuse , IG iU A N ï A N T plus ou moins élevée ; le hulhe d'od elle part est ar- rondi, déprimé, aplati, convexe supérieiirenieiil et con- cave inféricuremcnt. Cinq ou six esp. composent ce G. qui a pour typclV/.œ//i/o/wrade Linné; toutes sont du cap de Bonne-Espérance ou de la partie méridionale de l'Afrique et non de l'Étliiopie, comme pourrait le faire croire la dénomination appliquée fort lé0èremenl à l'une d'elles. ANTHOMIZE^. ois. Vieillot et plusieurs ornitholo- (jislcs après lui, ont donné ce nom à une fara. de leur Ifrande division des Passereaux. ANTHOMYIE. Anthomria. iNS. G. de l'ordre des Dipt*'res, étahli par Meigen aux dépens du G. Mouche de Fab. Latreille le range dans la fam. des Muscides. Caractères : antennes plus courtes que la tête qui est hémispliérique et transverse ; son vertex incliné en devant; corps peu allongé relativement à son épaisseur. L'inclinaison du vertex et le peu d'allongement du corps distinguent seuls ces insectes des Scatophages. Ils diffè- rent, au contraire, des autres G. par la proportion de leurs antennes, et surtout par leurs ailerons petits, leurs balanciers presque entièrement à découvert, leurs yeux toujours sessiles et leurs pattes non ravisseuses. La Mouclie des pluies, Musca plun'aHs de Fabricius, sert de type à ce G.; on y réunit aussi l'esp. nommée Meditahunda. ANTHONOME. Anlhonomus. ins. Coléoptères tétra- mères; G. fondé par Germar, aux dépens du G. Pallene de Megerlc, dans la fam. des Curculionides; il a pour caractères principaux : antennes de douze articles; trompe allongée, filiforme; yeux ronds et proéminents; corselet presque conique; corps oblong, à peine écail- leux; cuisses dentées, les antérieures fort épaisses. Ce G. se compose d'une dizaine d'esp. parmi lesquelles sont les Cure, pomorum, Lin.; incurvus, Fab.; rubi, llerbst. ; etc. ANTHONOTE. Anthonota. bot. Beauvois, dans le premier volume de sa Flore d'Owarc et de Bénin , a établi ce G. <|ui appartient à la fam. des Légumineuses, Décandrie Monogynie, L., et qui a des rapports intimes avec les G. f^oiiapa et Outea d'AubIcl. Il se distingue du Vouapa par sou ovaire sessile et par ses étamines qui sont libres et au nombre de dix. Trois d'entre elles, plus grandes, ont, comme le dit Beauvois, les anthères plus grosses, et pourraient bien être les seules fertiles ; dans VOulea il n'y a qu'une seule étaminc stérile. Ce G. ne renferme qu'une esp., À. inacrophylla , Arbris- seau qui croît sur les bords des rivières, entre les villes d'Oware et de Buenopozo , et qui offre des feuilles bi ou trijuguées, dont le pétiole est renflé à sa base; des folioles très-grandes, ovales, acuminées; des fleurs en panicules axillaires. ANTHOPHAGE. Ânthoph(U)us. ins. Nom sous lequel Gravenhor'st désigne un G. de Coléoptères, établi anté- rieurement par Lalreille, sous le nom de Lestève. ANTHOPHILE. Anthophila. ns. G. de Lépidoptères de la fam. des Papilionides diurnes, établi par Bois- Duval, mais qui n'a point paru susceptible d'être adopté, lant ses caractères sont peu différents de ceux du G. Argus. ANTIIOPIIILES of MELLIFÈRES. .Inlhophilœ. ins. Grande fam. des Hyménoptères Porte-.Aiguillon , à la- quelle Lalreille assigne pour caraclères d'avoir les tar- ses des deux pieds postérieurs, dans les femelles et les neutres, propres à ramasser le pollen des fleurs; le pre- mier article de ces tarses est, à cet effet, grand, com- primé, en carré long ou en triangle renversé. Les mâ- choires et les lèvres sont ordinairement fort longues et composent une sorte de trompe. La languette est en fer de lance ou bien sétacée. Tous les Insectes qui se ran- gent dans cette division, tirent leur nourriture du sue mielleux des fleurs. Les larves reçoivent le même ali- ment mêlé au pollen et constituant une sorte de bouil- lie. Cette fam. embrasse le grand G. Apis de Linné, qui est lui-même subdivisé en deux familles : les Andrenèlcs et les Apiaires. Duméril emploie aussi le mot Anthnplil- les ou Florilèges pour désigner une fam. des Hyménop- tères; mais il lui donne une acception beaucoup moins étendue, puisqu'elle comprend seulement les G. Phi- lanthe, Scolie, Frelon et Melline. ANTHOPHORE. bot. De Candolle nomme ainsi un prolongement du réceptacle ou lorus, qui part du fond du calice, et porte les pétales, les étamines elle pistil. Cet organe est propre à la fam. des Caryophyllées. ANTIiOPHORE. Anlhophorn. ins. G. d'Hyménoptè- res, seclion des Porte-Aiguillon, extrait par Latreille du grand G. Abeille, et ayant, selon lui, pour caractè- res : premier article des tarses postérieurs des femelles dilaté vers l'angle extérieur de son extrémité; second article inséré près de l'angle interne du précédent; pat- tes postérieures toujours pollinifères; divisions latérales de la lèvre, ouparaglosses beaucoup plus courtes que les palpes ; ces palpes en forme de soies écailleuses ; mandibules unidentées au coté interne; palpes maxil- laires de six articles. Les Anthophorcs ont en outre les antennes sétiformes ou à peine plus grosses vers le bout, ne dépassant pas la naissance des ailes dans les deux sexes; leur corps est court, gros et velu; la tête basse, comprimée, plus étroite que le corselet; l'abdo- men conique et les pattes postérieures très-fortes. Ce G. est fort nombreux, et il a été encore augmenté par les entomologistes qui, n'ayant pas su distinguer les sexes, les ont décrits séparément. Eu effet, le mâle diffère beaucoup de la femelle par la couleur du duvet de son corps et surtout par celle du labre. Latreille a donné des renseignements curieux sur ces Hyménoptères. On sait qu'ils font leurs nids dans les crevasses des vieux murs et des rochers à pic, exposés au midi. Ils déposent dans chaque trou, de la nourriture et un œuf qui éclot neuf mois après, c'est-à-dire au printemps suivant; la larve achève en peu de temps sa métamorphose, et l'In- secte parfait, après avoir détruit le couvercle de terre qui fermait sa demeure, parait vers le printemps et jusqu'au solstice d'été, époque à laquelle on n'en ob- serve plus. Latreille avait d'abord établi ce G. sous le nom de Podaliric; il l'a remplacé par celui d'Anthophore, nom qui a été aussi employé par Fab. , mais dans un autre sens. Ce nomenclateur place dans les Anthophores les Insectes constituant les G. Chelostome, Hériade,Stélide, Ostnie et Mégachilc; il appelle au contraire Mégilleles Anthophores de Lalreille. tels ipi'ils viennent d'être dé- A N T A iN T a 13 ciils. Ces derniers sont compris sous la dénomination (le Lasies dans l'ouvraffe de Jurine. Les Anthopliores sont rangés dans la tribu des Apiaires, fam. des Melli- féres; ils avoisinent les G. Eucère, Macrocère, Melli- turge, Saropode, dont ils se distinguent par un ou plu- sieurs des caractères précités. L'esp. servant de type à ce G. est l'Anthophore hérissé, Megilla pilipes, Fab.; le mâle est figuré par Panzer {Faun. Ins. Gerin. fasc. 35, tab. 6, 8) et par Jurine (Classif. des Hymen, tab. 11, genre ô5). Cette esp. se trouve aux environs de Paris. On en rencontre aussi plusieurs autres dans la même localité; la mieux ob- servée est l'Anthophore des murs, Megilla parietina, Fab. ANTHOPHYLAX. BOT. Ce G., établi par Wendland, estle même que \efFen(llan(lia deWilUlenow, qui n'est lui-même qu'une esp. du G. Ménisperme. ANTHOPHYLLE. Anlhophylliim . foss. G. de Zoo- phytes que l'on retrouve en plus ou moins grande abondance, dans presque tous les dépôts ou couches. ANTHOPHYLLITE. min. Minéral de la classe des sub- stances terreuses, qui a été découvert à Konsberg en Norwège, et dont Schumacher a donné la première description. On l'a retrouvé depuis au Groenland, oi'i il est accompagné d'Amphibole aciculaire. Son caractère essentiel est tiré de sa forme primitive, qui , d'après les observations récentes de Haiiy, est celle d'un prisme droit rhomboïdal, de 73 degrés 44 minutes et 100» 10', divisible dans le sens de chaque diagonale, de manière que le joint qui répond à la plus grande, a plus d'éclat que l'autre. Les divisions parallèles aux pans sont très- nettes; la base n'est sensible qu'à une vive lumière. Le rapport entre le côté de cette base et la hauteur du prisme, est à peu près celui des nombres 9 et 4. La pe- santeur spécifique de l'Anthophyllite est égale à 3, 2. Ce Minéral raie fortement la Chaux fluatée, et légère- ment le Verre. Sa couleur est brunâtre, il offre, sous certains aspects, un éclat demi-métallique. Il est com- posé, d'après le professeur John, de Silice, 62,66; Alu- mine, 13,33; Magnésie, 4,00; Chaux, 3,33; Oxyde de Fer, 12,00; Oxyde de Manganèse, 3,23; Eau, 1,4ô.Hauy nomme Anth. quadrihexagonal, celui qui a la forme d'un prisme à six pans, terminé par des sommets diè- dres. Les autres variétés connues sont l'Anth. laminaire, et l'Anlh. aciculaire. La Diallage métalloïde fîbro-laminaire, dont les mi- néralogislesétrangersont fait d'abord uneesp. distincte, sous le nom de Bron'zit, a un certain rapport avec l'Anthophyllite, surtout par ses reflets d'un brun demi- métallique. Aussi Werner a-t-il cru devoir considérer le Bronzit comme une sous-espèce de l'Anthophyllite, qu'il a appelée Blœttriger Anthophyllit, Anth. lamel- leux. Mais la diversité de structure, cachée sous l'ana- logie d'aspect, s'oppose au rapprochement des deux substances. ANTHOPHYLLCS. BOT. Nom par lequel Lobel , et quelques-uns des premiers botanistes qui le connurent, désignèrent le Giroflier. ANTHOPIIYSE. Jnthophysis. ^. Abtdrodiées. ANTHOPOGON. BOT. Nuttal fait, sous ce nom, un G. de \\4ndiopogon amhiguus de Michaux, qu'il appelle ^. lepturoitles ; mais les caractères qu'il assigne à ce nouveau G. demandent à être soigneusement étudiés. ANTOPORE. Antoporœ. poiyp. G. de l'ordre des Ma- drépores, dans la division des Polypiers entièrement pierreux, institué par Gray qui lui donne les caractères suivants : polypier dur, pierreux, à surface granuleuse et rude, à peine poreuse; cellules éparses, presque cy- lindriques, concaves, à six rayons en dessus et à six la- melles en dessous; lamelles en rayons stellaires, abou- tissant à un axe ou style à peine apparent ou proéminent; quelques sillons plus petits entre les rayons. Ce G., qui se rapproche des Pocillopores, présente deux esp. bien distinctes que tout fait présumer devoir appartenir aux mers du Sud. Tous deux sont divisés en ramifications comprimées; l'un, A. cucullata, a ses cellules à bords relevés, saillants, formant une sorte de soucoupe ; l'au- tre, >4. e/egrans, les a arrondies et agréablement évasées, avec un bord très-régulier. ANTHOPORITE. POLïP. Nom sous lequel Hoferdésigne les Encrines fossiles. ANTHORA. BOT. F. Aconit. ANTHOSOME cRBST. G. fondé parLeach, et réuni par Lalreille aux Caliges. ANTHOSPERME. Anthospermum. bot. Rubiacées; TétrandrieMonogynie. G. établi par Linné qui, n'ayant pu le bien connaître, le regarda comme apétale et dioï- que. Ce G. offre un calice dont le limbe est très-petit et quadridenté; une corolle dont le tube est court et le limbe étalé et à quatre divisions ; le fruit est oblong, sec, et se partage en deux coques monospermes. On compte huit Anthospermes. Ce sont des Herbes ou des Arbustes africains à feuilles verticillées, à fleurs très- petites, axillaires et sessiles. VA. œthiopicum est le G. Tournefortia de Pontédéra. ANTHOSPERMÉES. BOT. Petite tribu de la fam. des Rubiacées, proposée par Chamisso et Schlechtendal, adoptée par De CandoUe qui y place les G. Coprosma , Galopina, Anthospermum et Ambraria. ANTHOSTOMES. ANN.Latreille appelle ainsi une fam. d'Elminthoproctes, comprenant ceux de ces Animaux qui ont quatre trompes ou suçoirs saillants, auriculi- formes ou pétaloïdes, ce qui donne à leur tête l'appa- rence d'une fleur. ANTHOTHELGES. INS. Delaporte a proposé ce nom formé des deux mots grecs auOo^, fleur, et aflsJywJe suce, pour distinguer une grande division d'Hémiptè- res qui, ne vivant point de rapines, se nourrissent ordi- nairement de liquides végétaux. Ces Insectes ont les pattes antérieures non ravisseuses, et le rostre ordinai- rement très-long. ANTHOTIE. Anthotiiim. bot. G. de la fam. des Goo- deniacées, Pentandrie Monogynie, L., formé pour une petite pi. herbacée, sans tige, à hampes indivises, à fleurs enlacées et réunies en faisceaux au-dessus de bractées foliacées, qui, recueillie sur les côtes méridio- nales de la Nouvelle Hollande, a fourni à R. Brown les caractères suivants : le calice est supèrc et quinqué- parti; le tube de la corolle fendu dans sa longueur sur l'un des côtés, et son limbe a deux lèvres dont la supé- rieure présente plusieurs divisions auriculées à leur bord interne ; les anthères sont réunies et renferment îii A N T A N T lin pollen à grains simples; l'ovaire est liiloculairc, poly- sperme; la membrane cyatliiforme entoure le sti|;ma(c, en sens contraire des lièvres $ule n"a pu encore élrc observée. ANTIIOXANTIIE. Jutlioxanthum. bot. G. delà fam. des Graminées, Diamlric Digynie, L., dont les caractè- res consistent clans une panicule en forme d'épi, un ca- lice à deux gluines, un lépicène Iritlore, une Heur supé- rieure garnie d'une aréle ou soie qui s'élève de sa base, deux fleurs inférieures neutres et à une seule valve, l'une d'elles portant une soie à l'extrémité. ANTHOZUSIE. bot. On donne ce nom à l'Anamor- phose des feuilles qui prennent le caractère de pétales. Cette transformation est rare, néanmoins on l'observe dans quelques rosiers, dans la tulipe, etc. ANTHRACE. INS. S. d'Anthrax. ANTHUACIDES. min. Dans sa distribution méthodi(iue des esp. minérales, Beudant a érigé sous ce nom une fam. comprenant les substances carbonifères, ou conte- nant du charbon. ANTHRACIENS. Anthracii. i>s. Fam. de Diptères, établie par Latreille qui lui assigne pour caractères : trompe à gaine univalve, presque cylindrique ou coni- que, à lèvres très-petites ou peu dilatées, ordinairement saillantes; suçoir de quatre soies dont deux supportant chacune une palpe ; antennes de trois pièces, distantes, terminées en alêne ; tête de niveau avec le thorax ; ailes écartées. Cette fam. comprend les G. Némestrine, Mu- lion, Anthrax. Elle répond au grand G. Anthrax de Fabricius, conservé par Lalreille, et représentant la fam. des Anthraciens. Tous les individus qui la compo- sent ont un vol rapide et se nourrissent de sucs qu'ils puisent avec leur trompe. ANTHRACITE, jiiiv. Esp. minérale de la classe des combustibles non métalliques, dont le caractère distinc- lif est de brûler lentement et avec difficulté, en quoi elle diffère delà Houille dont la combustion est plus ou moins facile et accompagnée d'une odeur bitumineuse. L'Anthracite est susceptible d'être divisé mécanique- ment, et le résultat de celte division paraît tendre vers un prisme droit, rhomboïdal. HaUy, ayant observé que la Houille conduit à un prisme analogue, a pensé que la forme dont il s'agit pourrait bien être celle du Char- bon naturel dans son état le plus ordinaire, c'est-à-dire, lorsqu'il est privé des qualités physiques qui le distin- guent à l'élat de Diamant. D'après celte idée, le char- bon serait pur dans l'Anthracite; dans la Houille, il serait uni accidenteUement au Gitume qui n'aurait au- cune influence sur la forme, et communiquerait seule- ment au Minéral la propriété de brûler plus ou moins facilement. Mais des ol)servations plus récentes du même savant semblent prouver que la forme primitive de l'Anlhracile est celle d'un prisme hexaèdre régulier, ' auquel cas le résultai de la division mécanique, cité plus haut, serait le prisme rhomboïdal de 120" et GO", et différerait totalement de celui que donne la Houille. La pesanteur spécifique de l'Anthracite est 1, 8. Cette substance est friable : elle acquiert par le frottement, lorsqu'elle est isolée, l'électricité résineuse. Sa couleur est noire ; son éclat lire sur celui de la Plombagine. Ses principales variétés sont les suivantes : A. cRisTAiList, en cristaux ébauchés, dont la forme tend vers celle d'un octaèdre aigu. Dans les mines de Houille du pays de Berg. sur la rive droite du Rhin. A. scnisTolDE, ayant un aspect métalloïde. Aux envi- rons de Philadelphie. A. STRATiFORME, formé de couches épaisses superpo- sées. Aux Chalances d'Alleinonl. A. COMPACTE ou GLOBCLEcx, daus la Chaux rarbona- tée. A Konsbcrg en Norwège. A. CAVERNEUX, observé par Ramond, dans le Mica- Schistoïde de la vallée de Héas, plateau de Troumose. Ou a cru pendant longtemps que l'Anthracite appar- tenait exclusivement aux terrains primitifs; mais on a reconnu depuis qu'il abonde dans les terrains secon- daires, où il forme des couches et des amas considéra- bles, et même dans les terrains de transition de la Ta- rentaise et des Alpes. 11 y en a de fort belles variétés dans la Chaux carbonaléebituminifère des Rochers d'Ar- genteau, aux bords de la Meuse, près de Visé. On le trouve aussi adhérent au Psammite Grauwacke, et au Schiste alumineux. ANTHRACOLITE. mis. Nom donné par de Born à une var. d' Anthracite trouvée à Schemnitz en Hongrie. ANTHRACOTHERllIM. ross. Cuvier a donné ce nom à un G. de Mammifères antédiluviens dont on a trouvé deux esp. dans les ligniles de la Ligurie. une troisième dans les terrains d'eau douce des environs d'Agen et une quatrième dans les grès tertiaires de la Limagne. Ce G. ancien appartient à la fam. des Pachydermes; ses esp. devaient habiter les bords des grands lacs ; elles prenaient vraisemblablement leur place parmi les plus grands animaux de l'époque tertiaire. ANTHRASOME. Aiithrasomus. i.is. G. proposé par Guérin dans la fam. des Mélasomes, section des Coléop- tères hétéromères, pour un Insecte du Chili dont les caractères consistent en un chaperon échancré, avec le labre très-saillant, de la largeur du bord antérieur du chaperon, un peu moins long que large, échancré au bord antérieur; lèvre inférieure beaucoup moins large que le dessous de la tête, avec une languette saillante, échancrée ; palpes maxillaires allongées, avec le dernier article plus long que large, coupé obliquement au bout. Corps ovalaire, assez bombé; pattes robustes, courtes, avec les jambes antérieures un peu plus larges et un peu aplaties; corselet idus large que les élytres. VA. clicvrolatii, seule esp. connue, est tout noir, avec la tête petite, offrant un siUon Iransverse entre les yeux; antennes de la longueur du corselet qui est deux fois plus large que long, peu échancré en avant, et arrondi sur les côtés; élylres strialo-ponctuées. rugueuses sur les côtés qui embrassent l'abdomen. Taille, cinq ligues de longueur sur deux de largeur. ANTHRAX. Anthrax, ins. G. de Diptères, extrait par Scopoli des Mouches de Linné et de Goeffroy, adopté ensuite par Fabricius, Duméril, etc., etc., et subdivisé par Latreille en Irois sous-genres ; les Némeslrines, les Mutions et les Anthrax proprement dits. Nous adopte- rons les changements opérés par Lalreille et nous cir- conscrirons ce dernier G. dans les limites qu'il lui as- signe. .Ses caractères distinclifs sont : palpes relirées dans la cavité de la bouche; trompe peu saillante; pre- A N T A N' T 2i;5 micr article des antennes sensiblement plus long que le second; le troisième en poire ou en cône , court, ter- miné brusquement en une longue alêne, avec un stylet distinct. Meigen assigne à ce G. des caractères à peu près semblables, et attache quelque importance aux yeux qui sont réniforraes. Les Antbrax se distinguent des Némestrines par la brièveté de leurs palpes et de leur trompe, et des Mulions par la longueur relative des deux premiers articles des antennes, par la forme du second et par celle des yeux. Us ont cependant plu- sieurs traits de parenté que nous avons énumérés à la fam. des Anthraciens. Les Antbrax volent avec légèreté; on les trouve, en été, dans des lieux sablonneux ou expo- sés au midi, plusieurs ont les ailes bariolées et d'autres tout à fait transparentes : leur larve n'est pas encore connue. Parmi les esp. qui se rencontrent en France on doit citer l'A. bottcntote, A. hotlentota {Musca hol- tenlota, L. ); elle peut être considérée comme le type du G., et est la même que 1'^. circumdata d'Hoffmanses et de Meigen . Degéer la représente (Ins. T. vi . pi. 2, fig. 7) sous le nom de Nemotelus hottetitolus. Une autre esp. très-commune est l'A. Morio, J. Moiio, ou la Mouche à ailes noires bordées de blanc onde, de GoefFroy, figu- rée par Degéer sous le nom de Nemotelus Morio (fig. l.j); elle est la même que VA. sinuata de Meigen. AiNTHRAXIFÈRE. oÉoi.. Ce nom a été donné par d'O- malius à un groupe de rocbes colorées par de l'antbra- cile, ne faisant cependant point partie des terrains bouillers. ANTURÈNE. Anthrenus. iNS. G. de Coléoptères pen- lamères, de la fam. desClavicornes. Caractères : anten- nes droites, en masse presque solide ou composée d'ar- ticles très-serrés, étant reçus dans des cavités pratiquées aux angles antérieurs du corselet; mandibules point saillantes ou petites; sternum du prothorax dilaté anté- rieurement pour recevoir la bouche; pattes contracti- les, jambes se repliant sur le bord postérieur des cuis- ses. Le corps de ces Insectes est ovale, arrondi, recou- vert d'une poussière composée d'écaillés triangulaires, peu adhérentes, très-faciles à enlever, et qui sont la cause des couleurs de l'Animal; les antennes sont un peu plus courtes que le corselet; la bouche offre des mandibules, des mâchoires et quatre palpes filiformes; la tète est petite, inclinée, reçue dans le prothorax qui la cache en partie; les pattes ont cinq articles très-dis- tincts, presque coniques; le dernier est terminé par deux crochets. Le G. Anthrène est rangé par Latreille dans la fam. des Byrrhiens. Dans la Méthode de Dumé- ril, il appartient à la fam. des Slérocères ou Globuli- cornes. L'histoire des Anthrènes est assez bien connue, sur- tout à l'état de larve. Degéer nous a transmis des détails lort exacts et très-curieux. Les Insectes parfaits se trou- vent quelquefois en très-grande quantité sur les fleurs, dont ils sucent la liqueur mielleuse ; on les renconlre aussi dans nos habitations. La larve de l'Anthrène des- tructeur, ^.«iMsœorîf»i,Fab.; l'Amourette, Géoff., est véritablement le fléau de la Zoologie; elle se nourrit de matières animales desséchées; attaque les pellete- ries, les Oiseaux, les Insectes, et détruit bientôt en en- tier les collections, si on n'apporte aucun remède à ses dégâts. Son corps est composé de douze ou treize an- neaux, les trois i)remiers supportant chacun une paire de pattes écailleuses, terminées par un crochet courbé, et garnies de petits poils courts; la peau du reste du corps est elle-même recouverte de poils érectiles, diri- gés en arrière, plus nombreux sur les côtés et à la par- tie postérieure où ils sont groupés en faisceaux. Cette disposition sert A distinguer ces larves de celles des Dermestes, avec lesquelles elles ont plusieurs rapports, mais qui n'offrent pas de houppes. Degéer a fait voir j que les poils ne sont pas simples, mais hérissés dans I toute leur longueur de petites épines. La tète est arron- I die, dure; elle supporte des antennes composées de trois j articulations, et des mandibules assez fortes, au moyen desquelles l'Animal détruit tout ce qu'il renconlre. C'est à la fin de l'été qu'elle fait les jdus grands ravages; à j cette époque elle a acquis son plus grand développe- j ment, et a déjà changé plusieurs fois de peau. Elle passe bientôt à l'état de Nymphe; et cette métamorphose s'opère sans que la larve se dépouille de sa dernière en- veloppe qui constitue un fourreau à la peau de la Chry- salide. L'Insecte parfait éclot vers le printemps. On a proposé et employé plusieurs moyens pour éloi- gner ou détruire ces redoutables ennemis des collections du règne animal : les vapeurs sulfureuses, les fumi- gations de plusieurs plantes, entre autres celles du Ta- bac; le Camphre, les préparations d'Arsenic, les disso- lutions de Sublimé corrosif dans l'Esprit-de-Vin, et sur- tout le soin que l'on prend de clore exactement les objets que l'on veut conserver, sont des préservatifs généralement employés et très-efficaces; il est bien plus difficile d'arrêter le ravage lorsqu'il est commencé, et, dans cette circonstance, tous les moyens échouent com- plètement, non pas que l'Animal résiste à toutes ces épreuves, mais parce qu'elles ne l'atteignent pas. L'An . thrène à bandes, A. verbasci, de Fabricius, sert de type au G. On la trouve en Europe sur les fleurs. ANTHRIBE. Anthribiis. nss. G. de Coléoptères tétra- mères de la fam. des Curculionides, fondé par Goeffroy, qui lui assigne pour caractères : antennes en niasse composée de trois articles, posées sur la tête; point de trompe; corselet large et bordé; tarses garnis de pelo- tes. La plupart des entomologistes qui sont venus en- suite, ont adopté le nom génériqued'Anthribe, mais en lui donnant quelquefois une acception différente. Degéer a établi, sous le nom d'Anthribe, un genre d'Insecte ayant pour type le Silplia ntstica de Linné et de Fa- bricius. Cette esp. appartient au G. des Érotyles, selon Olivier, et à celui des Triplax, suivant Duméril. Fabri- cius et SchœfFer n'admettent dans leur G. Anthribe que les esp. décrites par Geoffroy, sous les numéros 1, 2 et 3. — Olivier range dans son G. Anthribe les espèces nu- mérotées 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, c'est-à-dire toutes celles dé- crites par Goeffroy dans le même G.; puis, par une sin- gulière tradiction avec lui-même, il crée, dans le même ouvrage, un G. Macrocéphale, et y mentionne encore les espèces numérotées 1,2 et 3, oubliant qu'il les avait rapportées précédemment au G. Anthribe. La con- fusion qui règne dans ce cas, nous fait un devoir d'a- dopter l'opinion d'un savant quelconque, et nous nous arrêterons à celle de Latredie et de Fabricius. Le G. aio A N r A N ï Anlliribe se composera des espèces ii"» 1,3 cl 3 de Geof- froy, et de plusieurs csp. non décrites par cet auteur; il répondra au G. Macrocépliale d'Olivier, et aura pour caractères : tète prolongée antérieurement en un mu- seau plat; palpes très- distinctes et filiformes; labre apparent; yeux entiers. Les Anthribes ont (|ue1(|ue analogie avec la plupart des Charansoiis, dont ils diffèrent par leurs palpes et leur labre. Ils ressemblent beaucoup plus aux Bru- ches, avec lesquelles on ne peut toutefois les confondre à cause des Antennes filiformes de ces dernières. Les Insectes qui nous occupent offrent encore plusieurs autres caractères qui résident dans la forme du corps qui est ovoïde; dans les mandibules qui souvent sont unidentées ou bidenlées à leur côté interne; dans les mâchoires qui offrent deux divisions, l'externe ressem- blant à une palpe; enfin, dans le menton profondément échancré et ayant la figure d'un croissant. Les Anthribes sont rangés par Latreille dans la fam. des Bruchèles. Ce sont d'assez petits Insectes, qui se rencontrent, en été, sur les troncs cl les écorces des Ar- bres; leur larve n'est pas connue. — L'Anthribe latiros- Ire, A. latirostris, ou l'Anthribe noir strié, figuré par Olivier (Coléopt. T. iv, pi. 1, fig. 6), peut être considéré comme le type de ce G.; il n'est pas rare sur le Chêne, au mois de juillet. ANTHRISCUS. bot. G. de la f. desOmbellifères, établi par Ga;rtner et Hoffmann, qui le caractérisent par un calice à bords presque entiers; pétales ovales, tronqués ou éraarginés avec une petite découpure très-courle et souvent recourbée; fruit contracté sur le côté et muni d'une sorte de bec plus court que la graine; méricarpes presque cylindriques, désunis, à l'exception du som- met. On voit que ce G. diffère peu du Caucalis. Néan- moins De Candolle y place huit esp. herbacées dont la plupart sont vivaces ou bisannuelles, à tiges cylindri- ques, cannelées ou striées, à feuilles décomposées dont les segments sont minces et souvent linéaires; les om- belles sont opposées ou terminales, à Heurs blanches sans involuere, à involucelle polyphylle. De ces pi. une seule est des déserts du Caucase, les autres appartien- nent à l'Europe. ANTHROCÈRE. iNS. G. de Lépidoptères, qui se rap- porte à celui des Zygèncs. ANTHROPUYE. Anthrophyum. bot. Ce G. de Fou- gères, de la tribu des Indusiacées, a été établi par Kaul- fuss, avec des caractères qui ne paraissent pas différer essenliellemenl de ceux du G. Asplenitim. ANTHROPOÏDE, ois. Vieillot, ayant établi dans le G. Grue une division en faveur de l'espèce Numidienne appelée Demoiselle, a donné à ce G. nouveau le nom d'Anthropoïde, avec les caractères suivants : bec un peu pluslongque la tête, conique, peu renflé, comprimé sur les côlés, épais, entier; narines basâtes; tète et cou com- plètement cmplumés; deux touffes de longues plumes sur la région auriculaire; couvertures des ailes excessi- vement allongées; ailes longues, pointues, les première deuxième, troisième et quatrième rémiges dépassant les autres; de longues plumes étroites sur le bas du cou. Deux esp. de ce G. sont décrites, ce .sont ; I" A. DE NuMiiiiE, G/M.S l'irrjo, L. Buff. pi. enl. 2i1. Plumage varié de gris, de noir et de blanc ; deux fais- ceaux de plumes fines et blondes partant de l'angle de l'œil cl retombant sur les oreilles; côtés de la tète noirs, ainsi que les plumes douces et soyeuses, qui garnissent la gorge et retombent sur le bas du cou; bec d'un jaune vcrdàlre, rouge à l'extrémité. Taille trois pieds. D'Afri- que et d'Asie. 2» A. DE Paradis, Crus paratlisœa, Bechs. Tcin. Anlhiopoides stanlcxanHs.V\{;. Elle est de l'Inde : on dit l'avoir aussi observée en Afrique; mais les rapports surleshabiludesdecct oiseau, de même que les descrip- tions qui en ont paru, sont encoie très-vagues. AiSTHROPOLITHE ou ANTUROI'OLITE. géol. Osse- ments humains ou portions du corps de l'Homme qui auraient été conservés à l'état fossile dans des couches régulières de la terre. Si l'on donne au mol fossile l'ac- ception rigoureuse qui lui convient, il résulte des re- cherches des anatomistes et des géologues qu'il faut douter de l'existence de véritables Anthropolitbes. Eq effet, d'un côté des ossements qui avaient été regardés comme ceux de l'Homme, se sont trouvés, après un mûr examen de la part des anatomistes, cire ceux de divers grands Animaux mammifères ou Reptiles, et d'un autre les substances pierreuses au milieudesquellcs on a décou- vert des portions de squelette dont l'origine humaine ne pouvait être contestée, ont été considérées par les géologues comme étant des concrétions slalactiformes ou bien des agglomérations arénacées , analogues à celles qui, dans plusieurs localités très-circonscrites, se forment encore de nos jours, et qui, par conséquent, ne présentent aucun des caractères des couches dont la formation ou le dépôt puisse être rapporté à l'une des révolutions qui ont agité la surface de la terre. Pendant longtemps on a pris pour des os de géants ceux que l'on rencontre, sur presque tous les points du globe, dans les terrains meubles les plus nouveaux; mais on a reconnu que ces énormes fragments de sque- lette avaient appartenu à des Mastodontes, des Élé- phants, des Rhinocéros, etc., dont les races sont per- dues. On avait considéré comme des os du crâne d'un Homme, des os plats, contenus dans une roche calcaire des environs d'Aix ; Lamanon et Cuvier ont fait voir qu'ils ne sont que des portions de carapace de Tortue. Ce dernier savant a également démontré que c'est à une grande espèce de Reptile, voisin du genre Proteus, qu'il faut rapporter le fameux Fossile des Schistes cal- caires d'Œningen, que Schcuchzer, dans une disser- tation célèbre, qualifia, en 1726, d'Homme témoin du déluge, Homo diluvii leslis et Theoskopos. L'opinion de Sclieuchzer avait prévalu dans le monde savant, jus- qu'en 17i38, époque à laquelle J . Gesner éleva des doutes sur l'origine du squelette d'Œningen, et commit une nouvelle erreur en le considérant comme celui d'un Poisson du genre Silure. Cuvier pense également que les brèches osseuses qui rem|)lissent (|uelques fentes des rochers de Gibraltar, de ceux des côtes de Nice, de la Dulmatie et de plu- sieurs îles de l'Archipel, ne contiennent que des osse- ments de Quadrupèdes, contre l'opinion de Spallanzani «lui avait cm y voir des os humains. t. AHTriBiia®]p®iijnnE „ a.IPIE®ïï'ffiISo A N T A N T Tels sont les principaux faits sur lesquels des con- naissances imparfaites en anatomie comparée, avaient établi l'existence irAntliropolitlies ; il nous reste à exa- miner les faits d'une autre nature, qui ont concouru à propager la même opinion. L'un des plus remarquables, et qui a vivement excité l'attention des géologues, est la découverte récente que l'on a faite, sur les côtes de la Grande-Terre à la Gua- deloupe, d'ossements qui ont incontestablement appar- tenu à des individus de la race humaine, et qui sont enclavés dans une roche calcaire fort dure. Kœnig a donné, dans les Transactions philosophiques de 1814, la description et la figure d'une portion de squelette qui avait été extrait, avec la gangue qui l'enveloppe, par les ordres du général français Ernouf. Les os sont très- friables, ils ont offert à l'analyse chimique toutle phos- phate de Chaux et la quantité de Gélatine que donne- raient des ossements peu anciens; la Pierre qui les renferme se trouve au-dessous de la ligne des hautes marées, elle est évidemment composée de petits grains arrondis, de débris de Zoophytes, de Madrépores, etc., réunis par un ciment calcaire souvent très-compacte; elle renferme des coquilles qui ne diffèrent pas des es- pèces vivantes , et parmi elles on a retrouvé le Turbo Pica avec ses couleurs, et un Hélix. Elle contient même des fragments de Basalte et des instruments fabriqués par la main des hommes. Des agglomérats de la même nature se forment journellement sur plusieurs points des côtes des iles des .intilles, où les Nègres les dési- gnent même sous le nom particulier de Maçonne-bon- Dieu. Depuis longtemps on a signalé, sur plusieurs points des bords de la mer, en Italie, et notamment près Messine, la formation de Roches arénacées ; Bory de Saint-Vincent a décrit, dans le tome troisième de son Voyage aux quatre îles d'Afrique, une Roche com- posée mi-partie de débris marins et de fragments de productions volcaniques, qui se forme et augmente pour ainsi dire, à vue d'oeil, et qui s'est déjà approprie des fours à chaux abandonnés, sur le bord du rivage par les premiers colons de l'île Mascareigne. Sur la côte de Normandie, non loin de l'embouchure de la r vière de Caen, on voit des agglomérats de sable, de cailloux roulés, de fragments de coquilles non fossiles telles que des Mylilus, des Cardium, des Turbo ma ritiimis, réunis par un ciment spathique, qui fait du tout une Roche très-dure, et qui cependant ne peut avoir une origine ancienne. L'analogie porte donc à faire attribuer re,\istence de la Roche de la Guadeloupe ù une formation très-récente , et à faire considérer les squelettes qu'elle renferme, dans une localité particu- lière, comme ceux de naufragés. On trouve dans le Journal de Physique, pour le mois de mars 1821, une note d'Hombras Firmas sur des osse- ments humains accumulés dans une caverne calcaire de Durfort, département du Gard, appelée dans le pays, Baoumo des morts; mais ces os ne sont pas fossiles; ils sont recouverts de Stalactites, et ils paraissent avoir été inhumés dans ce lieu à la suite d'une bataille. Schlotheim a réduit à des doutes l'annonce positive que l'on avait faite de portions solides du corps de l'Homme, trouvées dans des couches de formation ancienne près de Kœstritï. D'après tout ce qui précède, on voit que rien ne constate la découverte de véritables Antliropo- lithes, et il faut remarquer que la non -existence de Fossiles humains n'est pas un fait isolé en géologie; elle se lie à cette observation générale, d'une haute impor- tance, qu'on n'a pas encore trouvé dans cet état fossile les Animaux dont l'organisation présente le plus de rapports avec celle de l'Homme, comme les Singes, les Chauves-Souris, et que parmi les Fossiles incontestables, les êtres qui s'en éloignent le moins se voient graduel- lement dans les couches les plus récentes du globe. r. FossrLES. Nous joignons à cet article la figure de VHoma di- luvii lestis àe Scheuchzer; on la trouvera dans l'une de nos planches, fig. 1, comparée à celle d'une tête de Salamandre, fig. 2, et la fig. au trait du squelette hu- main de la Guadeloupe conservé au Muséum britanni- que, fig. 5. ANTHROPOMORPHE, bot. Épithète dérivée du grec «uefMTioî, homme, et f/^op^ri, forme que l'on donne au labelle de certaines pi. de la fam. des Orchidées, quand cet organe imite la forme d'un homme qui aurait les bras et les jambes étendus et écartés. ANTHROPOMORPHES, mam. Nom que, dans les pre- mières éditions de son Systema nalurœ, Linné donnait au premier ordre des Mammifères. Il lui a substitué en- suite celui de Primates. Voici le caractère de cet ordre de Linné, tel qu'il fut rectifié : dents antérieures inci- sives : les supérieures parallèles, au nombre de quatre (excepté dans quelques esp. de Chauves-Souris, où ce nombre est d'un ou de deux seulement ); deux mamelles pectorales; les deux pieds sont des mains, et la plupart desongles sont ovaleset plats; régime frugivore; un petit nombre vit de proie. Il est clair que, par l'avant-der- nier caractère, l'Homme était exclu de cet ordre dont les divisions n'ont de commun que la position des ma- melles. Nous dirons plus en détail au titre de ces divi- sions, d'ailleurs bien naturelles et vérifiées depuis par l'ensemble des caractères anatomiques, les motifs de leur séparation en autant d'ordres différents. Les Pri- mates contenaient l'Homme, les Singes, les Lémuriens et les Vespertilions. A^T^R0P0M0RPH1TES. ZOOL. Fossri. Même chose qu'Anthropolilhe. ANTHURE. Anthura. crust. G. d'isopodes, établi par Leach qui en a pris le type dans VOtiiscus gracilis de Montagu. Ce G., placé entre les SIénosomes et les Cam- pécopées, appartient à la sous-classe des Malacostracés et à la section troisième de la légion des Édriophthal- mes; il est intermédiaire entre les Idotées et les Sphé- romes. ANTHDRE. Jnthurws. bot. Nom donné par Link, au pédicule allongé, qui porte des fleurs réunies en fais- ceau. ANTHURION. Anthurium. bot. A la suite d'un tra- vail monographique sur le G. Pothos, fait en commun par M. Scott et Endlicher, ces botanistes ont jugé con- venable, vu les caractères différentiels bien marqués, de séparer toutes les esp. américaines, et d'en former un G. distinct, appartenant également à la fam. des Aroidées, Tétrandrie Monogynie de Linné. La spathe 2i8 A N f est peu allongée, réfléchie cl iiersislaiilc; le spatlice est |)res<|ue sessile avec ses fleurons à trois élamines; les ovaires sont à deux loges renfermant chacune deux ovules pendants à l'axe; le stigmate est oblong; les baies lenfermcnt de deux, à quatre semences alburaineuses. Ce sont des pi. assez peu remarquables ; les racines sont longues et grêles, de même que toutes les autres par- lies; il s'en échappe trois ou quatre fcuilleslancéolées. Le spadice est enveloppé dans une spathe monophylle, al- longée, membraneuse et concave, il cslcouvertde fleurs hermaphrodites très-serrées ; chacune d'elles présente un calice à quatre sépales épais, dont deux plus exté- rieurs; quatre élamines à filets épais, à anthères hilocu- laires, dont les loges sont écartées, et s'ouvrent par une suture longitudinale; il succède à l'ovaire une baie co- lorée et charnue. ANTHUS. OIS. S. dePipit. ANTHYLLIDE. AnthxUis. bot. On nomme ainsi un G. appartenant à la fani. des Légumineuses, et caracté- risé par un calice persistant , renflé, terminé par cinq dents inégales; corolle papilionacée, dont l'étendard surpasse en longueur les ailes et la carène; dix élami- nes monadelphes; gousse petite, s'ouvrant eu deux val- ves et contenant dans une seule loge de une à douze graines. Ce G. comprend vingt-quatre espèces environ; les unes herbacées , les autres frutescentes, parmi les- (|uelles on doit considérer les Antliyllis f^uineraiia, Jlaiba-Jon's, eiinacea, cretica, comme types d'autant de G. établis, les trois premiers par Tournefort; le der- nier par Linné, sous le nom d'Ebenim. VA. Futneraria, la seule esp. de ce G. qui croisse aux environs de Paris, est une pi. herbacée haute de huil à dix pouces, dont les feuilles, la plupart radicales, sont composées de folioles très-inégales, et dont les fleurs forment une tète partagée en deux bouquets adossés l'un contre l'autre, et garnis chacun à leur base d'une bractée digitée. Les calices sont velus; les corol- les jaunes, ou blanchâtres, ou purpurines, suivant les variétés. L'A. Barba-Jocis, L., ArJ)risseau de quatre à cinq pieds qu'on rencontre sur les côtes maritimes de la Provence; à feuilles composées de quinze à dix-sept folioles, ovales, oblongues et petites; à fleurs jaunes ramassées en tète etgarniesdequelques bractées, se fait remarquer par le duvet court, soyeux et argenté qui couvre ses jeunes rameaux et ses feuilles. VA. erinacca est un Arbrisseau épineux, à feuilles simples et à fleurs bleues, originaire de l'Espagne et de la Barbarie. VA. cretica, Lara., Ebenus cretica, L., présente un calice surmonté de cinq arêtes plumeuses, un peu plus longues que la corolle, des ailes très-petites et une seule graine velue. Sa tige est frutescente, garnie de feuilles pin- nées, à folioles égales et ternées, accompagnées de brac- lées ovales et scarieuses; ses fleurs sont disposées en épis. Les Anthyllides habitent lés régions méridionales. Les A. montana, tetraphylla, Geranli, peuvent être comptées parmi celles qui croissent spontanément en France. Le même nom d'AnthxlUs a été encore donné i)ar Adanson à un G. de la fam. des Caryophyllées , le Po- tycarpon de Linné; et par Uai, au G. Cressa, lequel appailient aux Convolvulacées. ANTIARE. Antiaris. bot. G. établi par Lescbenaull, pour un Arbre 1res vénéneux de Java, qui produit l'Ipo ou Upas, l'un des poisons végétaux les plus actifs. Ce G. fait partie de la fam. des Urticées, dans laquelle il doit être placé entre les G. Brosimum de SwarU et Olmeilia de la Flore du Pérou. Voici les caractères qui le distinguent : les fleurs sont unisexuées; les mâle» réunies sur un involucre creux, décougié et multiflore, ayant leur calice quadrifidc et donnant attache à qua- tre élamines; dans les fleurs femelles, l'involucre est uniflore, urcéolé à sa base et multiiide à son sommet; le calice manque; l'ovaire, en partie soudé avec l'invo- lucre, renferme un seul ovule renversé; le style est bi- parti; le fruit est une sorte de drupe formée par l'invo- lucre qui s'est accru autour de l'ovaire. On ne connaît encore que deux esp. : VA. toxicaria de LeschenauU et VA. macrophylla de Brown. La première, que l'on désigne plus particulièrement sous les noms lïlpo et d'Upas Antiar, est un très-grand Arbre; son tronc s'élève quelquefois à pins de cent pieds sur environ quinze à vingt de circonférence; ses feuilles sont ellip- tiques, alternes, pétiolées, cadu(|ues, coriaces et ondu- lées; ses fleurs sont monoïques. Lorsque l'on fait des entailles à son tronc, il s'en écoule un suc résineux très- abondant, qui est la partie vénéneuse de la plante, f^. Ipo et Ui'AS. La seconde esp. a été observée parR. Brown dans les lieux pierreux, sur les côtes de l'ile Company, vers la côte septentrionale de la Nouvelle-Hoflande. C'est un petit sous-Aibrisseau remarquable par la gran- deur de ses feuilles. ANTICllORUS. BOT. G. de la fam. des Tiliacées que Scopoli nomme Carictcria, et qui a pour caractères : un calice à quatre sépales caduques, quatre pétales, huit élamines à anthères arrondies, un style, un stig- mate, une capsule oblongue, en forme de silique, à quatre loges polyspermcs, cl s'ouvrant en quatre val- ves. On en connaît une seule esp., VA. Uepressus, L., petite Herbe originaire de l'Arabie, à feuilles allernes, munies de stipules, et portées sur d'assez longs pétio- les, à fleurs jaunes, axillaires, très-petites. ANTICLINANTHE. bot. Cassini a donné ce nom à la partie inférieure et squamifère du Clinanthe. ANTIDESME. Antidesma. bot. Ce G., établi par Linné, dans la Diœcie Pentandrie, parait devoir être rapporté à la fam. des Térébinthacées. 11 se reconnaît à ses fleurs unisexuées ; son calice, très-|)etit, a cinq divisions; il n'a point de corolle, mais seulement un disque glanduleux , qui en tient lieu. Dans les fleurs mâles, les cinq étamiues sont insérées sur ce disque ; dans les fleurs femelles, c'est un ovaire à une seule loge et ù une seule graine, surmonté d'un style que termi- nent trois ù cinq stigmates : le fruit est une petite drupe ovoïde, pyriforme, dans laquelle se trouve un petit noyau monosperine. Ce G. se compose de huit A dix esp. qui croissent dans les contrées chaudes des deux Indes. Ce sont des Arbres ù feuilles simples, alter- nes, accompagnées de stii)ules, et dont les fleurs con- stituent ordinairement des épis axillaires. ANTIGONE. OIS. y. Gkue a collier. ANTILA.MBANES. ois. Ranzani a donné ce nom à une fam. de Grimpeurs, contenant ccu.x de ces Oiseaux qui A N ï A \ T S49 se. servent de leurs doigts pour saisir la nourriture et la porter au bec. ANTILOPE. MAM. G. de Ruminants, caractérisé par des cornes creuses, rondes, ayant des anneaux saillants ou des arêtes en spirale, et dont les chevilles osseuses .sont solides intérieurement. — Ce caractère extérieur, établi par Geoffroy, est le seul à peu prés positif des Antilopes; il n'est pourtant pas propre à toutes lesesp.; car le Gnou, le iNilgau et le Chamois ont des cornes lisses, dont les chevilles commencent même à être cel- luleuscs dans les deux premiers. On devra encore res- treindre ce caractère tiré de la considération des cornes, si les deux Ruminants, découverts récemment vers les sources du Missouri, décrits et figurés dans les Trans- actions Linnéennes de 1821, sont réellement reconnus Antilopes, d'après l'ensemble de leur anatomie; car dans ces deux Animaux les cornes ne sont plus simples, mais bifurquées. Celte bifurcation ne serait peut-être pas d'ailleurs un motif suffisant de séparer ces deux esp. du G. Antilope, car les cornes du Kilgau offrent un passage vers cette disposition; il existe un rudiment de ramification, qui n'a pas encore été remarqué, à l'angle effilé que forme, antérieurement, la base de la corne de cet Antilope, base dont la figure triangulaire a déjà été décrite par W. Hunter. Le caractère le plus constant peut-être, est pris de l'ostéologie de la tète; la sphénoïde et le pariétal ou ne s'articulent pas, ou ne se rencontrent que par une pointe aigué, dans les Anti- lopes, tandis que dans les Cerfs et les Chèvres, l'articu- lation de ces deux os est constante, et se fait par un bord de huit à douze lignes d'étendue. Tous les autres caractères sont encore bien moins constants que celui des cornes; néanmoins, celui du nombre des dents ne varie très-probablement pas, comme on l'avait cru d'a- ju'ès Pallas. Toutes les esp. voisines du Nanguer, sujet de cette prétendue anomalie, montrent bien huit incisi- ves, dont les deux intermédiaires, comme Pallas le dit du Nanguer, ont effectivement un excès de largeur fort remarquable, qui rend plus sensible le décroissement presque linéaire des trois collatérales. Cette inégalité des incisives, et leur contiguïté face à face et non bord A bord, forment une double disposition dont il n'y a pas d'exemple hors des Ruminants. Mais cette disposition, bien que commune à la plupart des Antilopes, ne leur est pas non plus générale ; elle n'est pas même constante dans les espèces les plus analogues au type; et comme elle se retrouve dans des espèces d'un autre genre, le Cercus Mimtjac, par exemple, il suit que l'on n'en peut faire un caractère, encore moins que des brosses aux poignets, des larmiers et des poches inguinales jiropres à des espèces séparées en différents groupes, l>ar la figure de leurs cornes. Une autre anomalie plus remarquable s'observe dans une espèce, le Saïga ; il n'a <|ue cinq vertèbres lombaires ; tous les autres en ont six ; mais il n'y a pas plus de raison de séparer pour cela le Saïga des Antilopes, qu'il n'y en aurait de sépa- rer des Bœufs, l'Aurochs, qui a une paire de côtes de plus que ses congénères. De pareilles anomalies d'une esp. à l'autre, quand d'ailleurs celles-ci offrent les plus grandes convenances spécifiques, prouvent péremptoi- renienl une diversité primitive. Malgré cette absence de caractères positifs qui pour- rait jeter quelque doute sur l'Unité du G. des Antilopes, ces Animaux ne sont pas moins séparés nettement des Cerfs et des Chèvres, avec qui on a voulu en confondre plusieurs. Cette séparation résulte d'un nombre de ca- ractères négatifs plus que suffisant. A ceux déjà indi- qués, il faut ajouter l'extrême petitesse de leurs ongles rudimentaires, la présence d'une vésicule biliaire, qui manque aux Cerfs; enfin, la récurrence des poils sur- épineux du dos et du cou, dajis des esp. appartenant, par les cornes, à des groupes différents. Le muscle contracteur de la peau est très-fort chez les Antilopes; aussi froncent-ils la peau et scconent-ils les poils, plus roides même que ceux des Cerfs, avec beaucoup de force. 11 y a horripilation habituelle chez plusieurs esp. ; ce qui ne les préserve pourtant pas toujours de l'avidité desllippobosques et autres Insecles. Buffon a été induit en erreur quand il a dit que l'âge était indiqué par le nombre des anneaux aux cornes des Antilopes. Pallas a vérifié sur VAnlilope Cercica- pra, que, malgré l'augmentation réelle du nombre des anneaux avec l'âge, néanmoins il n'y avait pas de rap- port entre ces deux progrès; les cornes croissent aussi d'autant moins que l'Animal est plus âgé. 11 est présu- mable que le résultat de cette observation est commun à tous les Antilopes. Excepté dans l'Antilope Gazelle et ses trois variétés, VJ. caama, VA. orix et VA. leuco- phœa, jamais les femelles ne portent de cornes. D'après Pallas, qui admet le témoignage unanime de personnes, selon lui, irrécusables, le nombre des cor- nes ne serait pas plus nécessairement constant dans le Saïga, et sans doute ses congénères, que dans les Bé- liers et les Chèvres ; il y en aurait quelquefois trois, quelquefois une seule alors monstrueusement déve- loppée. Steller, qui avait eu aussi connaissance de quelques cas pareils, proposa même, comme des esp. constantes, les individus unicornes. C'est peut-être d'a- près un accident de ce genre que les anciens auraient fait leur Monocéros. De Blainville a proposé aussi comme sujet d'une esp. distincte, un crâne à quatre cornes. Nous ne croyons pas admissible VA. quailricor- nis, comme esp., par la même raison qui fait rejeter à Pallas Vunicornis de Steller. Les Antilopes, comme les autres Ruminants à cornes persistantes, se trouvent dans l'ancien continent et le nord du nouveau; mais leurs esp. n'y vivent pas mê- lées ; elles restent renfermées dans des limites constan- tes qu'elles ne paraissent avoir jamais francbies; cette fixité de leurs habitations prouve bien que la diversité des esp. ne dépend pas de l'altération d'un ou de plu- sieurs types primitifs, par le climat; car rien aujour- d'hui n'empêcherait plus qu'autrefois ces migrations su|)posées ; or, ainsi que nous le dirons plus loin, il est des Antilopes qui ne quittent pas certaines contrées d'où l'expatriation serait cependant facile et en appa- rence indifférente. D'ailleurs, ce ne sont pas les espèces les plus dislantes par les régions qu'elles habitent, qui diffèrent le plus; au coniraire les dissemblances sont plus grandes et plus nombreuses entre des esp. du même pays : telles sont les nombreux Antilopes de l'A- frique méridionale; or, l'inlluence d'un climat commini 2»0 A N T A N T devrait plulôt effacer que perpétuer les différences spé- cifiques si, au lieu d'être un fait primitif, elles étaient le produit accidentel d'une diversité antérieure des cli- mats. Mais cette uniformité d'inHuence, malgré la durée de son action, n'a pu confondre les esp. compalrloles de l'Afrique méridionale et les ramener à l'unité. On ne peut pas dire pourtant que le croisement des races s'est opposé à leur fusion ; car, ainsi que l'observe judicieu- sement Pallas, les esp. les plus ressemblantes sont celles qui se repoussent quebpiefols par une antipathie plus forte. D'ailleurs plusieurs esp. répandues dans le sens des méridiens, prouvent que la diversité du climat ne peut pas plus altérer l'unité primitive d'un type, que son uniformité ne peut confondre et faire disparaître les empreintes primitives de types différents. Ainsi le Saïga, partout identique, habite depuis la Hongrie jus- qu'au nord des monts Altaï; aussi Pallas bidme-l-il, avec juste raison, les efforts que fit Buffon pour jeter des doutes sur les différences spécifiques des Antilopes. Une circonslance fort remarquable, et sur laquelle nous reviendrons ailleurs, c'est que, dans la même con- trée, les cantonnements de chaque esp. sont déterminés invariablement. Delalande a constaté (|uc, dans le sud de l'Afrique, celles qui habitent les plaines découvertes n'entrent pas dans les foréls, et que celles des forêts ne vont ni dans les plaines, ni dans les marais, sites qui tous ont leurs espèces propres : on voit donc que, si l'infiuence du climat ramenait les variations à l'unité, on ne devrait trouver qu'une seule espèce dans l'Afri- que australe; or, sous le même climat, chaque site ana- logue a, pour ainsi dire, son esp. d'Antilope : comme elles ne sortent pas de ces sites respectifs, on voit que l'existence de la même esp. dans des sites analogues fort distants l'un de l'autre, et séparés par de grandes barrières physiques, ne peut s'expliquer par l'émlgra- lion, mais seulement par la création locale. — Voici à peu près la distribution géographique de ces Animaux : communs à l'Europe et à l'Asie, le Chamois et le Saïga; propres à l'Asie, 1',^. gultiirosa, VA. picta, VA. stt- viatrensis; communs à l'Asie et à l'Afrique, VA. Py- garga, Dorcas, Kevella, Orix, Leucorix et Cervica- pra; propres à l'Amérique du Nord, 1'^^. furcifer et VA. palmata; toutes les autres espèces sont propres à l'Afrique. Presque tous les Antilopes sont doux et sociables. En général, excepté plusieurs des petites esp. de rAfri(|ue mérid , ils vivent en grandes troupes. La vue, l'ouïe et l'odorat sont chez eux d'une très-grande finesse. Par la proportion du volume de la caisse auditive, qui donne assez bien la mesure de l'énergie de l'ouïe, l'oreille pa- rait avoir chez les Antilopes une délicatesse supérieure à celle de tous les autres Ruminants; le Nilgau, le Cha- mois et le Gnou, qui s'éloignent plus que les autres esp. du type des Gazelles , n'ont pas la caisse auditive pro- portionnellement plus développée que dans les Bœufs, ce qui confirme le dernier rang où les a mis Cuvier. Malgré l'apparence grecque de son éty mologie, le nom d'Antilope n'était pas employé chez les anciens; seule- ment, dit Cuvier, on trouve, dans l'ouvrage des six jours attribué à Eustachius qui vivait sous Constantin, le nom d'Antholopos désignant un animal à longues cornes dentelées en scie. Plusieurs écrivains du moyen âge ont donné au même Animal les noms d'Analopos, d'Antaplos et d'Aptalos ; Gesner croit que c'est le même dont parle la lettre non authentique d'Alexandre à Aristote, sur les merveilles de l'Inde, cl dont les lon- gues cornes pointues et dentelées perçaient les boucliers des Macédoniens. On peut conclure de ces rapproche- ments que l'Animal en question était l'Orlx; ce que con- firme Bochard en croyant le mol Antholopos dérivé du co\){e Panthalopsi\\i\ signifie /,(for>ie. Cette conjecture s'appuie h son tour sur le témoignage des monuments égyptiens où l'on volt dos figures d'Orix de profil qui ne montrent qu'une seule corne, l'autre étant comprise dans le même plan ; telle est la cause de la méprise des auteurs qui ont supposé l'existence d'un Animal dont ils ne connaissaient que le dessin ; méprise qu'auront pu entretenir quelques observations du genre d'accident dont nous avons parlé plus haut. La confusion qui régnait dans l'histoire des Antilo- pes, a d'abord été débrouillée par Buffon qui en a néan- moins méconnu plusieurs esp. AUamand, Forster et Pallas en ont fait connaître de nouvelles. Le dernier de ces auteurs, dans le premier et le 12'^ Mémoires de ses Spicilegia Zoologica, en a beaucoup rectifié la syno- nymie. Cuvier a divisé celte synonymie, et fall disparaî- tre plusieurs doubles emplois de Pallas. Nous avons adopté, avec quelques modifications, les subdivisions élablies par cet illustre réformateur de la zoologie. t Les Gazelles. Cornes annelées, à double ou triple courbure. Pointes en avant ou en dedans ou en haut. A. GAZELLE, A. Dorcas, Buff. T. xii, pi. 93. Encyc. Quadr. pi. Lin, f. 2. La Corinne, A. Corinna, Buff. T. XII, pi. 27. Encyc. Quadr. pi. lui, f. i. Le Kevel, A. Kevella, Buff. T. xii, pi. 26. Encyc. Quadr. pi. un, f. 3. Le Tscheiran, A. snbgutlurosa, Encyc. Quadr. pi. LU, f. i. L'examen, fait par Cuvier, des descriptions de ces Animaux ou des individus qu'il a pu observer, ne lui a donné aucun caractère suffi.sant pour les sépa- rer en esp. distinctes : — La Gazelle a la grâce, la lé- gèreté et la taille du Chevreuil; ses cornes noirâtres, annelées, se recourbent en arrière, en même temps qu'elles s'écartent en dehors pour ramener enfin leur pointe en avant. Sur chaque flanc, une bande d'un fauve obscur ou d'un brun foncé sépare la belle couleur blanche du ventre du beau fauve clair du dos. Les fesses et la face externe des membres sont blanches ; l'autre face , le cou et la tète sont fauves, excepté le vertex qui est gris-clair. Sur chaque joue, une bande blanchâ- tre fait le tour de l'œil, et va jusiiu'aux narines; des larmiers; des brosses aux poignets; les oreilles grandes, noires en dedans, avec trois lignes verticales de poils «blancs; la queue courte, noire au bout; des poches in- guinales, sécrétoires d'une matière fétide. Le Kevel ne diffère de la Gazelle que par la base com- primée de ses cornes plus longues, et ses yeux plus grands. La Corinne ne diffère encoredu même Animal que par l'exiguïté de ses cornes presque droites. 11 existe des variétés intermédiaires, qui ne permetlenl point de .sé- parer ces Animaux. A N ï A ^ T 2!il Le Tscheiran ou Antilope de Perse ne diffère du Ke- vel, d'après Guldœnstœdt, que par une petite saillie du larynx, qui se retrouve plus ou moins dans toutes les Gazelles. Dans ces quatre var., les femelles ont des cornes, mais plus petites que celles des mâles. Le Tscheiran se trouve depuis la Syrie jusqu'aux monts de Belur; il continue ainsi la chaîne des pays habités par les Anti- lopes d'Afrique, avec la partie du Dseren, au nord-est de l'Asie. Répandus depuis l'Arabie jusqu'au Sénégal, en trou- pes innombrables, ces Animaux sont la pâture ordi- naire des Lions et des Panthères. Quoique timides, ils résistent aux attaques, en formant le cercle et présen- tent les cornes. On les chasse avec le Chien, l'Once ou le Faucon; on les prend aussi vivants, en lâchant parmi eux une Gazelle apprivoisée, iiui porte aux cor- nes des cordes terminées par des nœuds coulants. Les Gazelles sauvages s'embarrassent dans ces nœuds par les pieds et par les cornes, et tombent bientôt. A. A BOURSE.^. Euchore, Sprin^. — Bokc. Sch.272. Buff. Sup. G, pi. 21. Cette esp. est d'un tiers plus grande que la Gazelle, et un peu plus trapue; elle a des cornes semblables et presque la même distribution de couleur, excepté une ligne blanche qui va en s'élargissant de- puis les reins jusqu'à la croupe, et dont les longs poils s'écartent quand l'Animal saule, à cause de leur inser- tion dans un repli de la peau que le panicule charnu développe en se contractant par l'effort du saut. Les cornes du mâle sont beaucoup plus grosses à propor- tion que celles de la Gazelle; celles de la femelle sont menues comme dans la Corinne. La tête est presque toute blanche, avec une ligne noire , étendue de l'œil au coin de la bouche; des larmiers ; point de brosses; les oreilles presque aussi longues que la tète. Dans les temps de sécheresse , des troupes de dix et m^nie de cinquante mille de ces Antilopes arrivent de l'intérieur de l'Afrique dans les environsdu Cap, escortées de Lions, d'Hyènes et de Léopards. Elles marchent en colonnes, et ainsi rassemblées, rien ne les effraye; elles forment le cercle et présentent les cornes aux assaillants. A. DSEREN DES MosGois. A.giitturosa, Pall. sp. zool. 12, t. 2. Encyc. Quadr. p. 32, f. 2. Hoaiig-yang ou Chè- vre Jaune des Chinois. Cette esp. se distingue par l'é- norme volume du larynx dans le mâle, où il ballotte au milieu du cou, à cause de la longueur et de la laxilé des ligaments thiro-hyoïdiens. Cette difformité, bien moin- dre dans la femelle, y disparait uième avec l'âge. Les cor- nes du mâle sont proportionnellement plus petites que celles des autres Gazelles. Comme le Moschus, il a au devant du prépuce un sac sécrétoire, rempli d'une sorte de cérumen à odeur de Bouc. La femelle manque de ce sac et de cornes; elle est aussi beaucoup plus petite; elle n'a que deux mamelons, quoique le mâle en ait quatre en rudiments. Le Dseren a des poches aux aines, de pe- tits larmiers, mais pas de brosses aux poignets. Plus que les autres Antilopes, le Dseren évite les lieux cou- verts. Ses troupes, plus nombreuses en automne qu'en été, et qui, en hiver, se mêlent aux troupeaux domesti- <|ues, parcourent les grandes plaines sablonneuses de l'Asie centrale ; elles ne redoutent les montagnes qu'à cause des forêts ; car elles gravissent les précipices de celles qui sont nues et arides. En courant, elles font des sauts énormes, en ramenant sous le ventre les jam- bes de devant, et étendant les autres en arrière. Buffon a en tort de dire qu'en courant , les Antilopes s'élan- çaient par mouvements toujours égaux ; toutes les esp., vues par Pallas, sautent en courant comme le Dseren. Cet Animal, dans l'état sauvage, craint l'eau, au point de se laisser prendre ou tuer plutôt que de s'y jeter. S'il y tombe par hasard, ou si, du haut d'une berge escarpée et sans l'avoir vue, il s'y précipite en fuyant, il nage pourtant très-bien. L'heureux exemple de ceux qui se sauvent ainsi, n'enhardit pas les autres à entrer dans l'eau. Quand leurs troupes sont acculées à un fleuve dans les grandes chasses des Mongols , ils tentent plu- tôt de se faire jour à travers le demi-cercle de cavale- rie et de Chiens qui les a cernés. Si on les pousse dans les bois, étourdis par la peur, ils se heurtent contre les Arbres, et sont bientôt pris. 11 est un peu plus trapu que les autres Antilopes, grand comme un Daim. Sa cou- leur d'été est gris-fauve dessus, et blanc dessous. En hiver, il est grisâtre, et paraît blanc de loin. Le Dseren s'apprivoise facilement, suit même son maitre â la nage. 11 habite toute la zone sablonneuse qui s'étend depuis les monts de Belur jusqu'à la mer de Tartarie, entre les monts Altaï au nord, et ceux d'Alak au sud. A. Saïga. A. Coins de Strabon. Pall. sp. zool. 12. En- cyc. Quadr. pi. 52,f. 1. A cornes d'un jaune transparent, dirigées comme celles de la Gazelle; plus trapu que celle-ci ; grand comme un Daim, fauve sur le dos et les flancs, blanc sous le ventre; des brosses aux genoux et des larmiers, le nez fortement bombé, de larges nari- nes encore dilatables pendant la course, et si proémi- nentes que l'Animal ne paît qu'en reculant ou en saisis- sant l'herbe par le côté. Sur le squelette, les ouvertures nasales occupent plus de la moitié de la longueur de la tête; l'inlermaxillaire n'occupe pas le quart de cette étendue. Il y a ainsi un long bord osseux pour l'implan- tation de ses énormes naseaux. Les os du nez, plus pe- tits encore que dans l'Élan, paraissent rester cartilagi- neux, et sont supportés sur une épine saillante des fron- taux. Pour boire, le Saïga plonge le museau dans l'eau, et c'est par les narines qu'il en aspire la plus grande partie ; mais il ne peut y en garder comme l'a cru Stra- bon. L'ouverture de la pupille transversale, comme dans tous les Ruminants, est rétrécie à son tiers moyen par quatre languettes floconeuses, dont l'une inférieure, plus grande, rencontre presque les trois supérieures. On ne retrouve de disposition analogue que dans l'œil des Raies pour préserver la rétine d'un excès de lu- mière; mais s'ils sont ainsi défendus de la réverbéra- lion du sol dans les déserts blanchâtres et salés qu'ils parcourent, ils risquent, en plein midi, de venir jusque sous la main du chasseur; car ils ne voient pas loin de- vant eux, et ils sont, en outre, d'un tempérament si faible que la moindre blessure les tue. Ces inconvénients sont compensés par un excellent odorat. Ils éventent l'ennemi de plus d'une lieue, sont rarement seuls, po- sent et relèvent des sentinelles quand ils s'arrêtent pour manger, reposer ou dormir. Cette habitude ne se perd pas en domesticité. A la fin de novembre, ils sont en Si5â A N T A N T rut. Les mâles seiilenl fortement le musc; alors, ils se billlent entre eux il qui restera maitre de toutes les fe- melles de la troupe, <|ue le plus fort défend avec cou- rage contre les Loups et les Renards. Les femelles met- tent lias, au mois de mai, le plus souvent un seul petit. Les mâles croissent lieaiicoup plus vite que les femelles; ils ont des veslii;RS de cornes dès les premiers mois ; ils vivent et voyagent en grandes troupes, quelquefois de dix mille, en se portant en automne vers les parties méridionales de la grande zone oblique qui s'étend de- jniis les monts Crapaks et le Danube, au sud-ouest, jus- qn'ù rirtislk et la mer Batkal, au nord-est, sans dépas- ser au midi la mer Caspienne et celle d'Aral, et les monts Allât au nord. A. PYCARGUE. A. pfijarga, Schr. 273. Grand comme un Cerf; les cornes comme à la Gazelle, mais à propor- tion plus petites, et les anneaux plus salllanls; ni bros- ses, ni larmiers; une large bande blancbe sur le chan- frein, rétrécie entre les cornes; le dos d'un brun-bai glacé de blanchâtre ; une large bande brune, comme dans les Gazelles, sépare cette couleur du blanc du ven- tre, et s'étend sur la face externe des membres, dont le dedans est blanc ainsi que les fesses jusqu'au-dessus de la racine de la queue; de l'Afrique et de l'Asie au snd- cst de l'Euphratc. Kœmpfer dit que la femelle manque de cornes. Près de V^. pigarga, se place VA. naso- mavulala de Blainville. La tête et la racine des cornes sont d'un rouge vif; une bande blanche transversale sur le chanfrein ; les jambes de devant blanches depuis le poignet, et celles de derrière en totalité. A. CERViCAPRE. A. cereicapra, Pall. sp. Zool. 1. Schreb. 168. Encyc. Quad. pi. 56, f. 3. Cornes à trijile courbure, tordues en spirale, annelées sur une plus grande étendue que les autres; sveltc comme la Gazelle; larmiers; brosses aux poignets; même distribution de couleurs : cette espèce a vécu cl multiplié en Hollande. La femelle, qui diffère du mâle par l'absence de cornes et par une bande blanche (|ui lui vient à six ans au-des- sus de chaque flanc, porte neuf mois, et ne fait qu'un petit. Comme Icsautres Antilopes, celte esp. est toujours muelte ; elle est originaire de l'Afrique et de l'Asie. A. DD Sénégal. A. senegalensis, Koba de Buff. T. xii, pi. 32, f. 2. et Encyc. Ouadr. pi. 53, f. 2. A. KOB. A. lerwia, Kob; Buff. T. xii, pi. 32, f. 1; de l'Afrique équatoriale. tf Les Bubales. Cornes annelées, à double cour- bure, en sens contraire des précédentes, la pointe A. bubale, a. linbalis, Lin. Vache de Barbarie, Buff. sup. 6, pi. 14. Il ressemble assez à une pelite Vache |(our qu'on ait pu lui en donner le nom. La courbure inférieure des cornes est concave en avant, et la supé- rieure convexe, ce qui fait que sa pointe se termine en arrière; celle esp. et la suivante diffèrent de tous les autres Antilopes parla figure de leurs cornes; le fron- tal est relevé eu bourrelet saillant au-dessus du parié- tal. Ce bourrelet, dirigé dans le prolongement du chan- frein, coiffe la télé d'une sorte de bonnet, au sommet duquel s'insèrent les cornes. Shaw dit que, pris jeune, le Bubale s'apprivoise aisément cl pail avec les Bœufs. Ou le trouve dans le nord de l'Afrique. .Son pelage est d'un fauve à peu près uniforme, excepté le bout de la queue qui est noir; la longueur en est médiocre; elle est terminée par un flocon de poils. A. caama. a. caaina, Schreb. 278. liuff. Sup. vi, pi. 15. Encyc. Quadr. pi. 54, f. I. Confondu avec le précédent, dont il diffère par la tète plus longue encore, la courbure plus prononcée des cornes en avant, et surtout en arrière. La couleur fauve-bai, plus brune sur le dos, est grisâtre aux fesses ; une grande tache noire entoure le bourrelet que supportent les cornes; une bande noire sur les deux tiers inférieurs du chan- frein ; une ligne étroite sur le cou, et une bande longi- tudinale sur le devant dechaquejambe, sont delà même couleur, ainsi que le bout de la queue. Ces différentes marques sont très-distinctes dès le jeune Age. Elles sont plutôt brunes que noires dans la femelle, dont les cornes sont un peu plus petites. Le Caama vit au Cap, en grandes troupes, dans les plaines de l'Afrique mérid. Sa vitesse surpasse celle des Chevaux; son cri est une sorte d'éternuemerit. Les incisives, de grandeur pres- que uniforme, sont disposées sur un arc de cercle ré- gulier dans ces deux espèces. ttî Les Orix. Cornes annelées, droites ou peu courbées. A. ORIX. A. Orix. Pall. Pasan de Buff. Sup. vi, pi. 17. Encyc. Quadr. pi. 54, f. 2. Plus grand qu'un Cerf; ses cornes, (|ui ont jusqu'à trois pieds de longueur, sont noires, lisses, avec des anneaux à leur tiers inférieur seulement ; la femelle en porte aussi, mais moindres que celles du mâle; le poil est d'un cendré bleuâtre; la tête blanche, avec un dessin bizarre de taches et de lignes brun-noir; aux épaules et aux cuisses une tache mar- ron ; tous les poils surépineux , récurrents depuis la croupe jusqu'à la tête. L'Orix ne vit point en troupes, mais seulement par paires; il est rare aux environs du Cap. A. algaiel. a. Gazella. Buff. T. xii, pi. 33., Geoff. et Fréd. Cuv. Mammif. Cette esp. parait être distincte de la précédente, à cause de la différence de son pelage qui est d'un fauve-clair sur le dos et les flancs, d'un fauve-foncé sur le cou et au poitrail, et à cause de la courbure de ses cornes annelées dans leur moitié infé- rieure. Elle a des larmiers, la tête blanche, à peu près bariolée de brun comme l'Orix : elle se rencontre asseï rarement au Sénégal où on l'amène du centre de l'Afri- que. Ses dents conligués bord à bord sont rangées sur un arc régulier. A. Orix blaivc. A. Leticoryx, Schreb. 2.ïG. Pennant. A cornes droites comme celles de l'Orix, mais plus min- ces, plus pointues, annelées sur une plus grande lon- gueur ; la tête et les oreilles bariolées de fauve éclatant; des bracelets de la même couleur au-dessus des poi- gnets; tout le corps d'un beau blanc; de l'Arabie. La distinction du Leucoryx est confirmée par la descrip- tion et la ligure de cet Animal données dans Voricntal Misceltanys : les sabots diffèrent pour la forme de ceux de l'Orix ; le cou est plus Court, plus épais ; le museau plus large. t tt f 1^6* Acuticounes. Cornes peu ou point annelées à la base, droites ou presque droites; pointes très- aiguës, verticales ou un peu courbées en avant. A N T A N T A. Deialande. ^. Latantlia, est une nouvelle esp. rapportée du Cap par Deialande. L'individu est une femelle, grande comme l'Algazel ; le mâle seul porte des cornes semblables à celles de l'A. laineux; tout le dos jusqu'au bord du ventre et la face extérieure des membres d'un brun-fauve ; le cou et la tête d'un fauve- roux; une ligne blancbe sur le sourcil; le ventre et la face interne des membres jusqu'aux canons d'un lilanc sale; les canons tout bruns; la queue deux fois plus longue que les oreilles, d'un gris blanc dessous et au bout, fauve dessus, fournie de poils de longueur égale sur toute son étendue, tandis que celle de l'Orix et de l'AIgazel est à poils ras, avec un flocon de poils longs à son extrémité ; pas de larmiers. Les poils de l'épine ne sont point récurrents comme dans les deux espèces précédentes. Les sabots bien plus courts et plus ramassés que ceux de l'AIgazel. Deialande l'a rencon- tré dans les montagnes de l'Afrique, où il vit en petites troupes. Il ne descend pas dans les plaines. A. LAINEUX. J. lanata. Covnes parallèles; poil droit, fiisé et laineux comme dans les Kanguroos; il ressem- ble tout à fait à celui du Kanguroo ; gris sur le dos sur- tout, passant au grisâtre sous le ventre; oreilles très- grandes; museau fort etfilé, terminé par un mufle; bout de la queue blanc. Cette esp. a été rappoitée du Cap liar Deialande; elle n'a ni brosses ni larmiers; sa taille est celle de l'Euchore. Elle vit en petites troupes de dix à quinze paires, dans les montagnes, à Test du Cap. A. GAZELLE SACTA?(TE. A. Oreotrogus Forst. ap. .Scbreb. 959. Klip-Springer ou Sauteur des Rochers. Buff. Suppl. VI, pi. 22. Encyc. pi. 54, f. 5. Grand comme une Chèvre à peu près, mais plus haut sur les jambes ; tout le corps d'un gris-fauve-verdàtre, excepté le tour des yeux qui est noir; son poil n'est pas couché, mais comme celui du Moscims Moschiforus, il est droit, plat et rude, fragile et se rompt quand on le tord; les cornes petites, menues et presque droites; les oreilles proportionnellement plus courtes que dans tous les au- tres Antilopes; il court et saute sur les pointes des ro- chers avec autant d'adresse et de vitesse que le Chamois de l'Afrique méridionale; le museau est terminé par un petit mufle. A. GRiMM. ^. (jrimmia. Pall. sp. zool. 1. Buff. supp. T. XI, pi. 14. Encyc. pi. 55, f. 3. A . GcEVEi OU Roi DES Chevrotaiks. ^. Pfrjmœa. BufF. Pall. La plus petite des esp. connues; celle-ci et la précédente n'ont pas de larmiers, mais au-dessous, et un peu en avant de l'œil, un sillon horizontal très- noir, dépourvu de poils, où se forme une humeur qui .se durcit en grumeaux noirs. Ce sillon est la surface excrétoire d'une glande logée dans une dépression de l'os maxillaire , comme la glande du larmier propre- ment dit, est logée dans une fosse plus ou moins pro- fonde de l'os lacrymal. Ces deux esp. ont un petit mufle et les incisives contigufis face ù face. D'après Deialande, le Guevei n'habite que dans les grandes forêts où il vit isolé. En fuyant, il pousse un cri qui ressemble à un élernuement. A. Saltienne. A.Saltiana. Madokodes Abyssins, rap- porté en Angleterre par Sait. D'après Blainville, qui l'a vu au Musée britannique, il a des sabofs fort longs. indice d'habitation dans les montagnes. S'il n'a pas de larmiers et manque aussi du sillon que nous venons de mentionner, c'est probablement une esp. distincte. A. ACCTicoRNE. J. acuticomis. Blainv. Bul. des se. 1816. Cette esp. n'est pas suffisamment établie; la conformation observée par Blainville, sur un crâne unique, peut être accidentelle. A. DUIKER-BOCK ou CbÈVRE PLOISGEAPITE DU CaP. J . wertjens. Poil d'un fauve-roux partout, excepté sous la queue où ils sont blancs, et aux pieds, qui tous qua- tre sont noiis; le devant seulement des canons de der- rière est noir; la bande noire des jambes antérieures se porte en dehors jusque sur l'épaule; les dents comme dans les Gazelles; le sillon noir, sous-orbitaire, décrit à VA. Pygmœa; un petit mufle. Il vit dans les bui.ssons. A. A BROSSES. A. Scoparia. Schreb. 201. Brosses aux poignets ; une tache blanche sur l'œil; queue d'un brun- noir; cornes droites dont la moitié supérieure lisse est un peu tordue. 11 parcourt en petites troupes les plaines du sud de l'Afrique. A. Nangcer. a. Dama. BufF. T. xii, pi. 54. Encyc. pl.51,f. 1. A. Nagor. a. Redunca. Buff. T. xii, pi. 46, Encyc. pi. 51, f. 2. A. Steek-bock. Spar. A . fulvo-ruhescens, D. Fauve- roux sur le dos et les flancs ; blanc sous le ventre avec deux grandes taches noires aux aines et une blanche à la gorge. Il vit en grandes troupes dans les plaines dé- couvertes de la Cafrerie. A. Gris-bock. A. rubro-albescens, D. Roux-fauve, semé de poils blancs par tout le corps, sans aucune ta- che ; la queue plus courte qu'au Steen-bock. Cette esp. vit dans les buissons. A. RiET-BOCK. A. Oleotragus. Antilope des roseaux de Shaw, Schreb. 206, Bufî. Supp. vi, pi. 23 et 24, Encyc. pi. 54, f. 4. Dans les marais de la Cafrerie. La chair de toutes ces esp. est très-bonne à manger. Les Hotlentols et les Colons en font sécher les cuisses qu'ils mangent en tranches minces sur du pain beurré. tîttt Les TsEiRANs. Cornes à courbure simple, por- tant la pointe en arrière. A. BLEU. A. Leucophœa. Tseiran. BufF. Supp. vi, pi. 20. Schreb. 278. Penn. Quad. T. i, p. 92. Grand comme un Cerf et quelquefois davantage ; poil d'un cendré- bleuâtre ; les poils surépineux au dos, depuis la croupe et la crinière du cou, récurrents vers la tète ; les cornes des deux sexes longues d'un pied et demi, d'une cour- bure uniforme en arrière; la queue courte. A. CHEVALINE. A. eqiUna. Geoff. Gris-roussâtre; têle brune; au-devant de l'œil, un pinceau large et plat de poils blancs dirigés vers l'angle des lèvres; une cri- nière sur le cou dont les poils sont récurrents vers la tête ; ni brosses ni larmiers dans ces deux esp. : la pre- mière est du Cap. A. DE Sumatra. A. sumatrensis. Marsden, Cam- bing-oulang des Malais. Entièrement noir, excepté la crinière du cou dont les poils gris sont droits et un peu récurrents ; cornes courtes, annelées dans les deux tiers de leur longueur; de grands larmiers; dents également grandes, contiguijs bord à bord en arcade régulière; queue plus courte que les oreilles, et sans flocon termi- â:Si A N r A N r liai; le museau est prolongé en mufle; sa taille est celle du Daim. A. A coRTiES DÉPRIMÉES. A. depressi cornis, yuoyel Gaymai'd . Znol . del'Astr. Celle esp. est remanpiahic par sa forme trapue qui la fait ressembler à un jeune buffle, par le peu de hauteur de ses jambes, et surtout par ses cornes qui sont courtes et droites, aplaties d'avant en arrière et aiinelées à la base, se rétrécissant bru-sque- mentaux deux tiers supérieurs internes; elles sont lis- ses à l'exlrémilé, très-pointues et noires. Le pelage du mâle est d'un brun clair plus foncé sur le dos que sous le ventre; celui de la femelle est plus foncé, presque noir. Il est Irès-sauvage, peu agile et assez redoutable par les blessures qu'il peut faire avec ses cornes. tîtttî Les Strepsicères. Cornes à arête spirale. A. CAN^A. A. Oreas. Pall. Buff. Suppl. vi, pi. 12. Encycl. pi. 55, f. 1. Le plus grand des Antilopes; les cornes, divergentes, droites, à arête saillante, montant en spirale de la base à la pointe, ont plus d'un pied et demi ; le garot s'élève enlre les deux épaules ; une petite crinière s'étend depuis le nez jusqu'à la queue; les poils de la crinière cervicale sont seuls récurrents; un fanon sous le cou, garni de longs poils, et qui atteint jusqu'à un pied de long. Il vit dans les montagnes de l'.ifrique australe, en troupes de 50 ou GO, les deux sexes se tien- nent le plus souvent en troupes séparées; ils sont fort doux, et s'apprivoisent facilement. A. Boscu-BOCK. A. Sxlvalica. Pall. Buff. Supp. vi, pi. 28S, Schreb.258. B. Encycl. 56, f. 1. Ses cornes sont presque droites. Cette esp. vit par paire et habite les fo- rêts; ses incisives disposées comme dans les Gazelles. Elle porte sur l'encolure un collier rasé par le frottement des branches en courant dans les forêts, malgré sa précau- tion de tenir la tête tout d'une venue avec le corps. A. GuiB. A. Scrxpta. Buff. T. xii, Schreb. 258. En- cycl. pi. 55, f. 2. Cornes droites, divergentes, contour- nées par deux arêtes spirales, les poils du cou récur- rents. Il vit en grandes troupes dans les plaines et les bois des bords du Sénégal. Ses incisives comme dans les Gazelles. A. CoivDODS. y. Strepsiceros. Buff. Sup. vi, pi. 1.5, Schreb. 267, Encycl. pi. 56, f. 2. (Cette figure est très- mauvaise; le corps et les jambes y sont trop effilés. ) Incisives petites, formant une arcade régulière; les deux postérieures fort petites, la seconde moyenne et la première fort large; cornes au mâle seulement, di- vergentes, longues de deux à trois pieds, lisses, à triple courbure. Dans toute l'Afrique australe, où il vit isolé; il est encore plus agile que les Gazelles; il franchit des obstacles de dix pieds de hauteur; une crinière s'étend sur le dos et une autre sous le cou; la cheville des cor- nes du Condous est cellulcuse, ce qui le rapproche de la division suivante. Sa taille est celle du cerf. ttttttî Les Léiocères. Cornes lisses. A. NïLG\t. A. picla, et TragoCameltis de Pallas qui en a fait un double emploi; Taureau-Cerf des Indes, Buff. Sup. VI, pi. 10 et n, Schreb. 253 et 263. B. Enc. pi. 51, f. 4. Cornes dont la base triangulaire offre, en avant de sa pointe, un tubercule, rudiment de bifurca- tion ; elles sont moitié moins longues que la tête, cour- bées en avant, et plus courtes que les oreilles; des lar- miers et un muHe; une barbe sous le milieu du cou dans les deux sexes, médiocre, terminée par «n flocon noir; anneaux noirs et blancs sur les doigts; pelage gris cendré dans le mâle, fauve dans la femelle; le Nyl- gau est grand et proportionné comme un Cerf, mais ses jambes sont plus massives; i! court de mauvaise grâce, à cause de la brièveté de ses jambes de derrière ; son nom indien signifie Taureau bleu; il a vécu et multiplié en Angleterre; \\ habile le bassin de l'indus, les mon- tagnes du Cachemire, et sans doute la chaîne de l'Hi- malaya. A. GTtoc. .-/. Gnus. Buff. Sup. vi, pi. 9 el 10; Encycl. pi. 50. Le plus anomal des Antilopes pour la figure et les proportions. Avec des jambes fines comme celles des Cerfs, il esl grand comme un Ane. el a le muHe d'un bœuf; la forme de son encolure et de sa croupe lui donne l'air d'un petit Cheval, dont il a la queue el la crinière; une seconde crinière sons le fanon, un cercle de poils au- (ourdu mufle et des yeux; ces derniers poils sont très- longs et roides; d'un fauve-gris partout, excepté aux en- droits précités, dont les poils sont plus ou moins blancs; seul de ce G., il offre la seconde incisive plus large- ment développée et sur le même rang que la moyenne; les deux extérieures plus petites sont en retraite der- rière la seconde. Cet Animal est de l'intérieur de l'Afri- que australe. A. Cdivxois ou Isard. A. Bupicapra. Buff. T. xii, pi. 16, Schreb. 209. Encycl. Quadr. pi. 55, f. 4. Cornes petites, droites, rondes, à pointe Irès-aiguê, recourbée en arrière comme un hameçon; sa fourrure d'hiver est double, un duvet plus serré près de la peau, eldes poils droits et plus raies qui la dépassent; sans larmiers ni brosses, comme toutes les espèces des deux précédentes sous-divisions; incisives comme dans la Gazelle; les deux moyennes plus longues dépassent les autres de deux lignes. Habitant des lieux les plus impraticables de la région boisée des grandes montagnes de l'Europe, il ne s'élève pas avec le Bouquetin jusqu'à leurs sommets les plus aigus, et ne descend pas dans les plaines. On le voit, comme le Klip-Springer du Cap. décrire des sauts paraboliques de haut en bas des escarpements, fran- chir les précipices en bondissant de rocher en rocher, s'élancer de dix et douze toises de hauteur sur des pointes où il n'y a que la place de rassembler ses pieds; cerné par les chasseurs, il se jette sur eux et les ren- verse dans les précipices où ils sont obligés de le suivre. Ils vivent en troupes de quinze à vingt el davantage; ils passent, aux approches de l'hiver, des versants du nord aux versants méridionaux des montagnes; ils ne paissent que le matin et le soir, et ne se montrent guère dans le courant du jour. Quoiqu'ils aient l'œil très-sub- til, ils sentent et entendent le chasseur avant de le voir. Aussitôt les Chamois se mettent à bondir sur les hau- teurs, pour découvrir au loin, en poussant, par les nari- nes, un sifflement Irès-aigu; c'est leurcri d'alarme; ils en font retentir les montagnes jusqu'à ce qu'ils aient re- connu le danger; alors ils prennent la fuite. Le rut vient en automne; les femelles porlentquatreoucinqmoisun el rarement deux petits qu'elles mettent bas en mars on en avril, et qui les suivent justgu'au mois d'octobre. lîîtttttLes Ramifères. Cornes hifiirquées. A N T A N ï A. A ANDOuiLLERs. A. purcifev. Hamilt. Smith. Trans. Lin. T. xii, première part. 1821, pi. 2. L'individu objet de celle description, existe dans le Muséum de Péal, à Philadelphie. Sa forme est celle d'un Chamois; la queue courte; les oreilles moitié moins longues que le chan- frein; les cornes se hifurquant vers l'union du tiers supérieur avec le tiers moyen. L'andouiUer antérieur est le quart du postérieur, qui est en même temps supérieur et recourbé en arrière et en dedans; il y a quelques an- neaux très-superficiels au-dessous de la bifurcation. A. A EJiPAtiMiRES. A. palmata. Trans. Lin., T. xiir, pi. ô. Mazanie. Hernandez. lib. 9, cap. 14. La tig. 3. de Seba. pi. 42, t. 1. La description donnée à tort sous ce nom, se rapporte à un autre Animal. L'empaumure est antérieure, aplatie d'avant en arrière, et saillante de la hase de la corne, comme l'andouiller riidimentaire du Nylgau; la pointe supérieure est recourbée en crochet, comme au Chamois; ses cornes sont hérissées de petits tubercules ; Hernandez le dit grand comme nos Cerfs, d'un fauve-clair sur le dos, et blanc au ventre et aux flancs. Ces deux espèces sont du Missouri et du nord du Mexique. • ANTILYSSE. Anlityssus. bot. Haller a donné ce nom à un G. de la Cryplogamie, qui correspond maintenant au G. Pelligère. V. ce mot. ANTIMAQUE. Antimachus. iNS. G. de Coléoptères hétéromères, de la' fam. des Ténébrionites, voisin du G. Upis, et institué par Gisti. Il offre pour caractères . tète oblongue, arrondie; front surmonté d'une corne droite, un peu recourbée vers le bout; antennes presque fili- formes, à articles coniques : le premier le plus long, le dernier ovale ; corselet transverse, sinué et échancré antérieurement, avecdeux épines de chaque côté; élytres allongées, courbées à l'extrémité. On ne connaît encore qu'un seul Antimaque, A.furcifer; il a été recueilli au Brésil. ANTIMION. BOT. S. de Mandragore. ANTIMOINE. MIN. Substance métallique, qui forme la base d'un G. composé de quatre esp., dont nous allons parcourir successivement les principaux caractères. A. NATIF. Ce Minéral se distingue surtout par sa struc- ture, l'une des plus compliquées que l'on ait observées jusqu'à présent; elle offre des joints naturels très-sensi- bles, dans vingt directions différentes, les uns parallèles aux faces d'un octaèdre régulier, et les autres à celles d'un dodécaèdre rhomhoidal. La pesanteurspécifique de l'A. natif est de 6,7. Ce Métal est très-fragile; sa couleur ■ est le blanc d'Étain. Il s'évapore en fumée par l'action du chalumeau, et se dissout dans l'Acide nitrique, en formant un dépôt blanchâtre. On ne l'a encore observé qu'à l'état laminaire ou lamellaire, à Salberg, près de Sala en Suède, dans la Chaux carbonatée; à Allemont en Dauphiné, dans le Quartz : à Andreasberg, au Hartz; et aux environs de Presbourg en Hongrie. L'A. est em- ployé dans la fonte des caractères d'imprimerie, et dans la composition des miroirs métalliques. On le mêle aussi à l'Etain, pour augmenter la dureté de ce dernier Alétal. Mais son principal usage est de fournir à l'art de guérir un grand nombre de médicaments, dont l'action sur l'économie animale est plus ou moins énergique. A. -VATiF ARSÉNiFÉRE. Var. de l'esp. précédente, qui renferme accidentellement de l'Arsenic, dans une pro- portion qui varie depuis 2 jusqu'à 16 pour 100. On la trouve à Allemont, sous la forme de petites lames ou croûtes, dont la sui face est légèrement ondulée. A. OXYDÉ, Muriate d'Antimoine , de Born. Cette esp. n'a point encore été caractérisée par la géométrie des Cristaux, sa structure lamelleuse n'ayant été obser- vée que dans un sens. On dislingue l'A. oxydé par sa couleur, qui est d'un blanc nacré, jointe à la facilité avec laquelle il se fond à la simple flamme d'une bou- gie. H est facile à entamer avec le couteau; il décrépite sur un charbon ardent, et s'évapore en fumée par l'ac- tion du chalumeau. Son analyse par Vauquelin a donné 86 parties d'oxyde d'Antimoine, ô parties du même oxyde mêlé d'oxyde de Fer, et 8 parties de Silice , avec 3 de perte. On en connaît tiois var., savoir : VA. oxydé lami- naire;V A .o.rxdéaciculaire;V A .oxxdé terreux, d'une couleur blanche, recouvrant l'Antimoine natif. A. OXYDÉ ÉPIGÈNE. F. A. SDLFURÉ. A. OXYDÉ SULFURÉ. Kcmiès natif ou Kermès minéral. D'un rouge mordoré. Mis dans l'Acide nitrique, il se couvre d'un enduit blanchâtre. D'après Klaproth, il est formé sur 100 parties de 67,5 d'Antimoine, de 10,8 d'Oxygène, et de 19,7 de Soufre; perte 2. On le trouve, sous forme d'aiguilles divergentes, à Braunsdorf en Saxe; à Pernek, près de Plassendorf dans le comté de Presbourg; à Felsobanya et à Kapnick en Transylvanie, et en Toscane. Il accompagne souvent l'A. sulfuré. Hatly a émis l'opinion que tous les échantillons d'A. rouge, que l'on a regardés comme des produits immé- diats de la cristallisation, pourraient bien n'être que les résultats d'une altération spontanée qu'aurait subie l'A. sulfuré ordinaire, altération qu'il nomme épigénie, et par laquelle une partie de Soufre se serait dégagée de la combinaison. Un fait cité par Rome de l'isle vient à l'appui de celle opinion ; ce savant avait remarqué que la suface de l'A. oxydé sulfuré de Toscane élait couverte d'une multitude de petits octaèdres de Soufre. Au reste, il est prouvé que dans certains cas la transfor- mation dont il s'agit a eu lieu, puisqu'on peut en ob- server les différents termes sur une série d'échantillons, qui montrent visiblement le passage de l'A. sulfuré à un état où sa couleur est d'un rouge mordoré. Daus tous les cas de ce genre, où l'origine peut être douteuse, les échantillons doivent être placés dans un appendice, à la suite de l'A. sulfuré, sous les noms de : A. OXYDÉ SULFURÉ ÉPIGÈNE. F. A. SDLFURÉ. A. SPÉCULAIRE. f^. A. SULFURÉ. A. ROUGE. K. A. OXYDÉ SULFURÉ. A. SULFURÉ. Cette esp. est caractérisée par sa forme primitive, qui est celle d'un octaèdre à triangles soalè- nes, peu différent de l'octaèdre régulier. Les inciden- ces de l'une quelconque des faces sur trois adjacentes sont de 109», 24'; 107», 56'; et 110», 58'. Cet octaèdre se sous-divise suivant des plans dont les uns sont parallè- les aux trois rhombes formés par la réunion des arêtes prises quatre à quatre, et les aulres parallèles aux arêtes latérales, et en même temps à l'axe supposé vertical. Telle est la combinaison de joints auxquels conduit celte triple division mécanique, que l'on peut transformer l'octaèdre primitif, soit en un prisme droit rectan- A N T A N r f^iilaire, soil en un prisme droit légèrement rhom- | botdal. ta pesanteur spécifique de l'A. sulfuré est de 4,5. Sa couleur tire sur le gris d'acier. Il e^l très-fragile, tache le papier en noir par le frottement, et fond à la simple flamme d'une bougie. D'après Bergman , il est formé de 74 parties d'Antimoine et de 26 parties de Soufre. Parmi ses var. on peut citer Vyi. sulfuré quailrioc- lonal sous quatre formes cristallines bien déterminées, dérivant de l'octaèdre; VA. sulfuré aciciilaire; VA. sulfuré capillaire; et VA. sulfuré compacte. A ces variétés se joignent, par appendice, plusieurs modifications d'A. sulfuré, qui résultent de l'union acci- dentelle de cette substance avec d'autres principes. Tel- les sont : VA. sulfuré anjenlifère , ou l'A. noir. Il diffère de l'A. ordinaire par sa couleur qui est d'un gris métallique obscur. VA. sulfuré nickclifère; ce Miné- ral est un mélange d'A. sulfuré et de Nickel arsenical, dans lequel l'A. est en quantité dominante. Sa pesanteur spécifique est de 5,6. On l'a découvert dans une mine près de FreUssburg. au pays de Nassau. VA. sulfuré plombo-cuprifère : d'après l'analyse de Hatchett,et la formule représentative qu'en a donnée Berzelius , il est cD;nposé de trois sulfures, l'un de Plomb, le second d'Antimoine et le troisième de Cuivre. De Bournon, qui en a décrit le premier les formes cristallines, le regarde comme constituant une esp. particulière, à laquelle il attribue, pour forme primitive, un prisme droit à base carrée. D'après les recherches rie HaUy, ce n'est qu'une réunion accidentelle des trois sulfures précités, à laquelle le sulfure d'Antimoine imprime le caractère de sa pro- pre forme. Celte opinion est fondée sur l'identité du mécanisme compliqué rie la structure rians les Crislau.x des deux substances, et la coïncidence parfaite ries lois de décroissement, et des mesures prises avec le plus grand soin sur des échantillons de forme nettement pronon- cée. On le trouve dans le comté de Cornwal en Angle- terre, aux environs de Servoz en Savoie, au Pérou, au Brésil, et près de Freyberg en Saxe. A la suite ries modifications précédentes, nous place- rons deux var. provenant de l'altération qu'éprouvent certains échantillons d'A. sulfuré, savoir : VA. oxydé épigène d'une couleur jaune. C'est l'A. sulfuré qui s'est converti en Oxyde jaune, après s'être dépouillé de son Soufre. VA. o.T/ilé sulfuré épiyène rouge, tantôt aci- culaire, et tantôt terreux. Ici PA. a conservé son Sou- fre, en même temps qu'il s'est oxydé, et a pris une cou- leur qui approche du rouge rie cochenille. L'A. sulfuré abonrie en différents endroits de la Hon- grie et de la Transylvanie. Les substances qui l'accom- pagnent sont l'Or natif, l'Argent natif, le Fer sulfuré, l'Arsenic sulfuré, la Blende et la Galène. Il existe en Sibérie à Nertschink, à Freyberg en Saxe; en France, dans le département de l'Isère, où il adhère à la Baryte sulfatée, au Feldspath, et au Quartz. ANTIMONBLENDE. MIN. f'.AlVTIMOINE OXYDÉ SIIIFIRÉ. ANTIMONGLANZ. siiN. F. Autimoike sulfuré. ANTIMONIKEL. min. f^. Antimoine sulfuré nicke- LIFÈRE. ANTIMONIDRE D'ARGENT, min. T. Discrasse. AiNTIOCHALINS. nr.rT. Nom donné par Millier i^ une fam. de Serpents comprenant ceux qui ont les deuts su- périeures venimeuses. ANTIPATHE. Antipathes. polyp. G. de l'ordre des Gorgoniées, dans la division des Polypiers flexibles. Ca- ractères : polypier dendroïde, simple ou rameux, ayant un axe corné, dur et cassant, quelquefois couvert de poils rudes, hérissé souvent de petites épines, rarement glabre; l'écorce est gélatineuse, fugace ou glissante, et disparait presqu'en entier par la dessiccation. L'axe de» Antipathes n'offre pas toujours ces appendices épineux, ces poils et ce duvet roidcs que l'on regarde comme nécessaires pour soutenir leur écorce gélatineuse et gluante, et ((ue d'auli'es considèrent à tort comme des rameaux avortés; Pexislence de ces appendices est en rapport avec la consistance ou Pépaisseur de l'écorce; mais leur présence n'est point un caractère distinctif entre les Antipathes et les Gorgones. Aucun auteur n'a donné des notions exactes sur les Polypes des Antipa- thes; on les croit beaucoup plus simples que ceux des Gorgones, et surtout n'ayant qu'un très -petit nombre de tentacules. Ce caractère, réuni à celui que présente la nature de l'écorce et celle de l'axe, donne à ces Po- lypiers la plus grande analogie avec plusieurs éponges, et lie ces deux G. de manière à ne potivoir être éloignés l'un de l'autre rians une mélhorie naturelle. Les Antipa- thes varient beaucoup dans leur forme, ainsi que dans leur grandeur. Leur couleur, lorsqu'ils jouissent rie la vie, n'est point connue; leur axe, seule partie que l'on conserve rians les collections, offre des nuances fauves ou brunes, plus ou moins vives, quelquefois presque noires. Ces Polypiers, rares dans les zones tempérées, commencent à se trouver vers le quarantième degré de latitude; ils sont plus communs rians les mers équi- noxiales et n'ont pas encore été découverts au delù du quarante - deuxième degré, rians l'hémisphère boréal. L'on ne connail point de véritables Antipathes fossiles. Les principales esp. sont : A. GRANUE-PLUME. A. etipteHdea, Lamx. Cette belle esp. a été trouvée sur les côtes de la Martinique. Sa tige, haute de quatre pieds au moins, est parfaitement sim- ple, presque triangulaire, un peu contournée et garnie sur une seule de ses faces de pinnules simples, alternes, longues et se courbant avec grâce. Ce Polypier, par sa grandeur, l'élégance de son port, la forme ries pin- nules, ressemble à une belle plume rie Paon décolorée et brunâtre. A. SPIRAL. A. spiralis, Lamx. Gen., Polyp. p. 31 , lab. 19, fig. 1, 6. Plusieurs esp., à tiges simples, lon- gues, spirales ou simplement onriulées, sont confondues sous ce nom; pour les distinguer, il faut les observer vivantes. A. ÉVENTAIL. A. Flabellum, Lamx. Hist. Polyp. p. 382, n" 539. Sa tige, comprimée et rameuse, se di- vise en rameaux, en ramuscules presque plans, nom- breux, étalés comme un éventail, et formant, par leurs nombreuses anastomoses, un réseau à mailles inégales et serrées. Dans l'Océan indien. A. DE Bosc. A. Boscii, Lamx. Hist. Polyp. p. 374, n° 320, pi. 14, fig. 5. Sa tige flexueuse se divise en ra- meaux nombreux et divergents, à extrémités sélacées. Des côtes de la Caroline. A N T A N T Les A.corticata, triquetra, dkhotoma, pyrami- tlata, alopecuroides, œnea, scoparia, Larix, lacera, Ule.v, pinnatifida, myrioplixlla, seniculacea, pen- nacea, suhpinnata, Cupressus, radians, pectinata, ericoides, lifjulala, clathrata, glabenima, sont dé- crits dans les auteurs; il en existe encore l)eaucoup d'inédits, et que l'on confond avec ces espèces. ANTIPE. Jntipus. ins. G. de Coléoptères tétraraè- res, établi par Cegéer (Ins. T. vu, p. 659) sur un Insecte du Cap, figuré par lui pi. 49, f. 10 et 11, et qu'il nomme Antipe roux; ce G., suivant Olivier, est voisin de celui des Gribouris. AKTIPIEDS. 5IAM. lUiger emploie cette expression pour les pieds antérieurs des Quadrupèdes. AKTIRHEA. eot. Rubiacées; G. établi par Conimer- son, et qui ne diffère du Malanea d'Aublet que par ses anthères oblongues, sessiles et incluses, caractère qui, suivant divers botanistes, est loin d'autoriser une sépa- ration, qu'a consentie De Candolle en y plaçant trois esp., verticillata , dioica et franyulacea , qui sont des Arbrisseaux de l'île Maurice, à feuilles pétiolées, opposées ou ternées, ovales et glabres, à stipules déci- dues, à pédoncules axillaires, portant des fleurs herma- phrodites. AKTIRRHINÉES. BOT. F. SCR0PHDL.4.R1ÉES. ANTIRRHIiNUM. ROT. G. de la fam. des Scrophula- riées; Didynamie Angiospermie, L.; il renferme des pi. herbacées, à feuilles alternes ou éparses, à fleurs axil- laires ou en épis. Caractères : calice oblique, ù cinq divisions un peu inégales; corolle monopétale, irrégu- lière, personnée, c'est-à-dire que son limbe forme deux lèvres rapprochées l'une contre l'autre et closes; à la base de la corolle on trouve un prolongement creux en forme d'éperon, ou simplement une bosse plus ou moins renflée : les étamines sont au nombre de quatre, dont deux plus grandes et deux plus petites; l'ovaire est sim- ple, entouré d'un disque jaunâtre et annulaire plus sail- lant d'un côté; cet ovaire présente deux loges, et dans chacune d'elles un grand nombre d'ovules attachés à un tropho.sperme qui règne longitudinalement sur la partie moyenne de la cloison, où il forme une saillie très- convexe. Le style est simple et terminé par un stigmate bilobé. La capsule est environnée à sa base par le ca- lice qui est persistant; elle présente deux loges renfer- mant un grand nombre de graines qui s'échappent par deux trous irréguliers, qui se forment à la partie supé- rieure des deux loges. Tel est le mode de déhiscence le plus général. Mais cependant, quelques esp. offrent une capsule qui se rompt irrégulièrement; telle est entre autres celle de VJ. Cymbaria, L. Ce G. est fort nombreux : aussi, dès l'origine, avait-on cherché à le partager en plusieurs groupes qui furent considérés comme des G. distincts. Tournefort en avait fait trois G. qu'il caractérisait ainsi : il appelait Anlir- rhinutu les esp. dont la corolle est seulement bossue à sa base, et la capsule allongée ; Jsarina, celles dont la capsule est globuleuse; et enfin Linaria, celles dont la corolle est éperonnée à la base. Plus tard Linné réunit ces trois G. en un seul, auquel il conserva le nom à'Anlirrhinum. Enfin Jussieu a sujiprimé le G. ^sflrmmqu'il a réuni avecVJntirrhinuin. en con- 1 DICT. DES SCIENCES P!.\T. servant le G. Linaria. Il semble cependant que ce ca- ractère tiré de la longueur de l'éperon soit loin d'être Rué d'une manière rigoureuse, ou d'avoir une valeur suffisante, puisqu'il est certaines esp. dans lesquelles on ne saurait dire s'il existe déjà un éperon, ou simple- ment une bosse un peu proéminente. Ces végétaux croissent généralement sur les rochers, ou dans les terrains secs, légers et sablonneux. Plu- sieurs esp. sont cullivées dans les parterres d'ornement, à cause de la beauté et souvent de l'éclat de leurs fleurs qui forment de longs épis terminaux, et présentent l'é- trange figure d'un mufle d'animal, ce qui leur a mérité leur nom vulg. de Muflier, ou Gueule -de -Loup. L'A. Linaire, A. Linaria, est aussi d'un très-bon elîet par ses Heurs d'une jolie couleur jaune et ses feuilles d'un vert tendre. Plusieurs autres esp. sont également culti- vées. VA. oniithopliorum , esp. américaine fort élé- gante et fort rare, a été trouvée naturalisée en Galice et dans les Asturies. ANTITRAGUS. BOT. Ce G., établi par Gsertner, est réuni au G. Crypsis. ANTITRICHIA. BOT. Bridel a établisous ce nomunG. de Mousse qui est le même que l'Anomodon. ANTITROPE. BOT. Richard désigne par ce mot, l'em- bryon dont la direction est opposée à celle de la graine, c'est-à-dire dont l'extrémité cotylédonaire correspond au hile, comme on peut l'observer dans les Thymélées. AMLIATES. Jntliata. ins. Classe onzième de l'en- tomologie de Fabricius. Elle comprend tous les Animaux articulés, ayant un suçoir non-articulé, et répond en grande partie à l'ordre des Diptères; elle embrasse aussi celui des Parasites et la tribu des Acarides deLatreille. ANTOCIIARA. ois. S. lat. de Phyllanthe. ANTOFLES oc .ANTOPHYLLES. BOT. Fruits du Giro- flier; ils sont aromatiques, en forme de petite Olive, noirs et charnus. On en fait des confitures fort agréa- bles, et c'est d'eux qu'on retire l'huile essentielle de Girofle répandue dans le commerce. ANTOIRIA. BOT. Raddi a donné ce nom à un G. qu'il a séparé des Jungermannes ; il est caractérisé par son calice comprimé et à deux lèvres; on n'y trouve que la Jun/jermanniaplatyphylla. ANTOMALITE. y. Zmc aliminaté. ANTOJIMARCHIA. bot. G. de la fam. des Rutacées, Oct. Monog. Lin., formé aux dépens du G. Correa, par le prof. Colla qui l'a dédié à son compatriote le méde- cin de l'illustre prisonnier de S'«-Hélène. Voici ses ca- ractères : calice très-entier, persistant ; corolle gamo- pétale, cylindracée, avec son limbe dressé et partagé en quatre lobes ; huit étamines inégales, dressées, dont quatre à peine exsertes ; fleurs pendantes ; fruit consis- tant en cinq capsules, écartées supérieurement, s'ou- vrant par leur côté interne au moyen d'une suture longitudinale; chacune d'elles contenant une ou deux graines. ANTONIANA. bot. G. nouveau établi dans la fam. des Rubiacées, Pent. Mon., aux dépens du G. Coffcea, parTussac, dans sa Flore des Antilles. 11 s'en distingue, suivant l'auteur, par le nombre quaternaire de ses par- tics florales, et par ses étamines non saillantes, hors de la corolle. 2!;8 A N U A N U ANTONFE. Anloni'a. noT. G. de lafam. des Rubiacées, Pent. Mon. de L., établi par PobI, dans son PI. Bras. ic. et des., qui lui assigne les caractères snivants : calice oblonfî, cylindrique, à cinci divisions, recouvert d'écail- lés imbriquées; corolle infuridibuliforme, velue à l'ori- fice, avec son limbe partagé en cinq lobes; étamines exserles, barbues à leur base ; stigmate ovale et bifide; baie à deux loges. Ce G., qui a beaucoup d'affinité avec le Psychotria et le Chiococca , ne se compose que d'une esp., ^i. orata, arbuste médiocre, à feuilles dé- cussées, entières, épaisses; à stipules interpétiolaircs, ii fleurs blancbes, réunies en cime terminale. L'auteur l'a trouvée dans les broussailles de la capitainerie de Goyaz. ANTOPHYLLl SAXEl. roL. K. Cauyppiiyli.ie arbo- rescente. ANTRACIIONITE. min. Substance compacte d'un noir intense, exhalant une odeur fétide et bitumineuse par le frottement ; elle donne à l'analyse : Carbonate de chaux, 98,03; Bitume, 00,70; Sulfure de fer, 00,8.5; Silice, 00,50. Cette pierre, que l'on ne peut considérer que comme une var. de la Chaux carbonatée bitumi- neuse, a été trouvée à Neudorf. ANTRACOTIIÉRIUM. MAM. Nom donné par Cuvier, dans son ô'' volume des Recherches sur les ossements fossiles, à un G. de Pachydermes dont les analogues vivants ne se retrouvent plus, mais dont il a reconnu cinq esp. bien distinctes, d'après les débris qui lui ont été apportés. ANTRIADES. ois. Fam. de Vieillot, qui ne renferme que le G. Rupicole. ANTRIBE. INS. y. ANxnRiBE. ANTROCARPON. BOT. G. que Meyer a introduit dans la Cryptogamie , parmi les Lichens, pour une produc- tion végétale qui croît sur les écorces des arbres de nos forêts. U est caractérisé par des verrues formées par le thalle, à ostioles percées d'un pore, concaves, ouvertes, contenant des sporanges membraneux , irrégulière- ment rompus. Noyaux entourés d'une gélatine subcé- racée, colorée. Meyer rapporte à ce G. une seule esp., yt. inclusum, que Smith regardait comme un Lichen et Acharius comme un Thelotrema. ANTRON. S.deMélonidie. F. Fruit. ANTROPHYEN. Antrophyam. bot. G. delà Crypto- garnie, fam. des Fougères, institué par Kaulfuss. Carac- tères : capsules entourées par un anneau élastique for- mant un groupe linéaire le long des deux côtés d'une nervure, recouvertes par un tégument ou indusium double, s'ouvrantparle milieu. Les A. sontdes Fougères à frondes grandes, simples ou une seule fois pinnées, (|ue l'on trouve dans les îles australes des mers Afri- caines. ANTRUM. BOT. Moench désigne sous ce nom l'espèce de fruit appelé Pomme par Linné. ANTURE. Jntttra. bot. G. de la fam. des Apocynées, Pentandrie Digynie, L., établi par Forskahl, et réuni par Jussieu au G. Carissa, de Linné, y. ce mot. ANTUSE. Antusa. bot. G. de la fam. des Légumi- neuses, établi par Smith, et qui ne diffère du Piille- Hwa que par son calice simple et dépourvu d'appendices. ANUBLA. BOT. y. Laurier sassafras. ANULIN. BOT. y. ANOimo. ANllRfiE. Antirœa. infis.G. institué par Ehrcnberg. dans sa fam. des Brachioniens. Les animalcules de ce G. ont un œil unique, et point de queue. ANUS. zooi. Nom de l'ouverture extérieure du der- nier intestin. Il exislcdans tous les Animaux, la majeure partie des Zoophyles exceptée, ceux-ci n'ayant (|u'une ouverture pour prendre et rejeter les aliments. Dans les Mammifères, les Oiseaux et les Reptiles des trois pre- miers ordres, l'Anus se trouve au delà du bassin et A l'origine de la queue; dans les Serpents, où il n'y a point de ba.ssin, il est placé à l'extrémité de l'abdomen et également à l'origine de la queue Chez les Poissons, où le bassin varie en position et n'est point fixé à la co- lonne épinière, la position de l'Anus varie aussi; elle est indiquée par la nageoire anale. Elle n'a rien de con- stant dans la classe des Mollusques : dans le Limaçon, l'anus s'ouvre près du trou de la respiration, au côté gauche du corps; dans l'Aplysie, il existe au côté droit; dansl'Halyolis, il communique avec la cavité même de la branchie. Parmi les Zoophytes, les Oursins et les Holothuries ont un Anus. Dans les Mammifères, l'Anus donne seulement issue aux excréments solides. L'Échidné et l'Ornilhorhynquc font exception : l'extrémité inférieure de leur rectum se dilate en une poche dans laquelle sont versés l'urine, la semence du mâle et les produits de la génération. Dans les Oiseaux, l'extrémité du rectum forme, comme dans l'Échidné, un cloaque qui sert de passage commun aux excréments solides et liquides, aux œufs, et par où sbrt la verge du mâle. Il en est de même dans les Ché- loniens, les Sauriens et les Ophidiens : chez les Batra- ciens, qui n'ont point de verge , il donne passage aux œufs, à la semence, ainsi qu'aux excréments. Dans les Poissons il varie. L'Anus des Raies et des Squales donne passage aux œufs, à la laite et à l'urine ; chez les au- tres. Il donne seulement issue aux excréments solides : les produits de la génération sortent par une ouverture distincte. Dans les Mollusques Céphalopodes, l'Anus donne également issue aux œufs et ùla semence du mile; dans les Gastéropodes, les organes génitaux s'ouvrent séparément ; il en est de même de ceux des Décapodes parmi les Crustacés. Dans les Annélldes, tels que la Sangsue et le Lombric ordinaire, l'Anus est à l'extré- mité du corps, tandis que les organes génitaux sont pla- cés au tiers antérieur du corps environ. On voit, d'après ce qui précède, que les grandes di- visions des Animaux ne présentent rien de fixe dans les rapports de l'Anus avec les organes génitaux ; au reste, l'ouverture séparée de l'Anus et des organes delà géné- ration, chez quelques Animaux, importe peu en philo- sophie anatomique, et l'on sentira le peu de valeur du caractère qu'on en voulait tirer, si on fait attention que dans le jeune ftge du fœtus des Mammifères, l'Anus el l'ouverture des organes génitaux forment une .seule el même fente. Des muselés ferment et ouvrent l'Anus A la volonté de l'Animal, et en forment un sphincter. La plupart des Carnassiers, plusieurs Rongeurs, tels que le Cal)iai, le Paca, le Crocodile, les Raies, les Squa- les, ont près de l'Anus des vésicules globuleuses, dont A N Y A N Y 250 Viiilérieur verse une humeur vaiiablc en consistance, odorante pour l'ordinaire ; ce sont elles qui fournissent la civette dans l'Animal de ce nom. C'est cette matière qui donne au Putois son odeur infecte. On en dit les Oi- seaux privés. La glande qu'ils portent sur le croupion n'est-elle pas analogue aux glandes anales? Dans les Animaux articulés. Si on se fût attaché dés l'origine ù définir les termes entomologiques, on eût donné au mot Anus une acception unique et précise. Prenant un point de comparaison dans l'analomie des Animaux vertébrés, on eût dit : l'Anus estuneouverture destinée à livrer passage aux excréments. Ce sens exact n'est cependant accordé à cette partie que par un petit nombre d'analomisles. Parmi les zoologistes, les uns comprennent sous ce nom la circonférence de l'ouver- ture qui contient l'Anus proprement dit et très-souvent les organes génilaux; les autres, au contraire, nom- ment Anus l'extrémité postérieure de l'abdomen; ses limites sont, dans ce cas, très-variables; car iliieutem- brasser un plus ou moins grand nombre d'anneaux; quelquefois il est barbu, laineux, cotonneux, velu en aigretle. On a aussi exprimé les différentes modifica- tions qu'il présente alors, par les noms de mamelonné, foliacé, lamelle, échaiieré, denté en scie, etc., etc. On appelle ^«!/« une ouverture formée par l'extrémité pos- térieure du rectum, terminant, par conséquent, en ar- rière le canal intestinal, et se continuant en cetendroit avec l'enveloppe extérieure; on reconnaît à l'abdomen une extrémité postérieure ou anale comprenant les derniers anneaux, désignés improprement sous le nom d'Anus. On appelle hord anal le pourtour du dernier anneau que l'on trouve quelquefois lamelle, échan- cré, etc. ; il circonscrit une cavité qui est l'oui^erture anale, ayant pour caractères de contenir toujours PA- nus et de livrer souvent passage aux organes généra- teurs et à leurs dépendances. ANVILLÉE. AnriUea. bot. G. de la fam. des Synan- thérées, institué par le prof. De Candolle.avec les carac- tères suivants : calathide multiflore, homogame, dont tous les fleurons sont hermaphrodites, tubuleux et à cinq dénis ; réceptacle convexe, garni de paillettes éga- lement convexes au sommet et oblongues à la base; involucres écailleux, Pexlérieur des écailles les fait ressembler à des bractées foliacées et spathulatées; à l'intérieur elles sont imbriquées et serrées sur deux rangs; anthères sessiles; akènes tétragones, durs, cou- ronnés par une petite aigrette entière. VJ.garcini est jusqu'à ce jour la seule esp. du G. C'estunepl. herbacée, originaire de l'Orient, que l'on avait placée dans le G. Buphtalmum, sous le nom spécifique de Persicum ; elle a les feuilles obovales ou spathulées; lescalatbides sessiles, avec les fleurons d'un jaune doré. ANVOIS ou AKVOYE. rept. S. vulg. d'Orvet. AiNXANA. BOT. S. de Ptérocarpe. ANYCHIE. Anxchia. bot. G. de la fam. des Parony- chiées. Peut. Monog., voisin du G. Illecebrum, et formé parMichaux,aux dépens du G. Qî^ena de Linné, et dont le Qiieria canadensis esy\e type. Caractères : calice à cimi divisions, conniventes à leur sommet; point de co- rolle; deuxsligmates; un fruitqui consiste en une capsule environnée du calice persistant; elle est monnsperme. membraneuse, ne se fend point, mais s'ouvre en des- sous, pour donner passage à la semence. Les Anychies sont de petites Herbes, munies de stipules , dont les fleurs très -petites et tristes, sont fasciculées; on en compte trois espèces : J. dichotoma {Queria cana- densis, L.), Herniarioidcs et Arg/rocoma, toutes trois originaires des Carolines et du Kentucky. ANYCTANGIE. Anyotanginm. eot. Peu de G. dans la fam. des Mousses ont subi aulant de changements dans leurs caractères, et ont renfermé des esp. plus différentes. Hedwig, dans son Species Muscorum , donna ce nom au même genre qu'il avait désigné dans ses ouvrages précédents sous le nom d'f/edwigia; il le distingua des Gymnostomes par la position des fleurs mâles, qui sont terminales et sur des pieds différents dans ces dernières, tandis qu'elles sont axillaires et sur le même individu que les capsules dans l'Anyclan- gie. Plusieurs auteurs, ne regardant pas ces caractères comme assez importants, ou révoquant même en doute Pexistence de véritables fleurs mâles, ont réuni ce G. aux Gymnostomes. Bridel a exactement suivi Hedwig; il a seulement ajouté au caractère donné par cet auteur que la coiffe est en forme de cloche fendue en plu- sieurs lanières, caractère qui n'existe pas dans VA. aquaticum, Hedvv., et l'a engagé à reporter ensuite cette esp. dans le G. Gyninostomum. Dans ce dernier ouvrage, il a entièrement changé le caractère du G. Anxcfangium; il n'y a placé que les Gymnostomuin œstivum et setosum, tandis qu'il a donné au véritable G. Anyctangium le nouveau nom de Schistidium. Au milieu de tous ces changements et de ces diverses opinions, nous croyons devoir adopter le caractère donné par Hooker (Muscologia britannica) au G. Anyctangium; il l'établit ainsi : >• Capsule terminale, péristome nul, coiffe en cloche. « Ce caractère est exac- tement le même que celui du Schistidium de Bridel, qui rapporte pourtant à ce G. quelques esp. que Hooker regarde comme Gymnostomes, tel est le Lapponicum . Le G. Hedwigia de Beauvois correspond exactement à V Anyctangium de Hooker, et son Anyctangium à V Hedwigia du même auteur. Enfin le G. Anyctan- gium de Sch woegrichen, fondé sur les mêmes caractères que celui d'Hedwig, renferme V Anyctangium, V Hed- wigia, et une autre partie des Gymnostomum de Hooker. Le G. Gymnostomum diffère du G. Anyctangium, tel que nous venons d'en fixer les caractères, par sa coiffe fendue latéralement; le G. Hedwigia de Hooker s'en dislingue par le même caractère, et en outre par sa capsule latérale. Le type du G. Anyctangium est VA. c'iliatum d'Medwig (Species Muscorum, p. 40). On doit y rapporter aussi VA. imberbe de Hooker ou in- tegrifolia de Beauvois, qui n'est peut-être qu'une var. du ciliatum, VA. filiforme de Michaux, VA. cœspili- tium de Schwœgrichen, et les A.torquatum et repens, figurés par Hooker dans les Musci exotici. Toutes ces esp. ont la capsule presque sessile entre les feuilles du perichaelium. La capsule est transparente et mince dans V Anyctangium ciliatum, et ne présente aucune trace de membrane interne; les graines n'en remplissent qu'une très-petite parlie, ol sont fixées à un rudiment â(iO A 0 II A 0 i; (le columcUe fin forme de tubercule, placé au fond de la capsule; l'opercule est presque plat, el tombe de bonne heure. AODON. POIS. G. formé par Lacépéde, sur des esp. qui paraissent n'avoir pas été suffisamment étudiées, puisque le G. ne se trouve plus mentionné dans les ou- vrages publiés postérieurement. Ce G. renfermait les esp. suivantes ; 1" À. Massasa. Lac. Squalus, Forsk., dont les naceoires pectorales sont fort longues; 2" À. Kunial, Lac. Squalus, Forsk., dont les pectorales sont courtes, munies de quatre barbillons; 3" J. cornutus. Lac, Squalus edentulus, de Brunnicb. Les deux pre- mières babitent la Mor-Rouge. AONIE. A07iis. \pi!«Éi. Audouin et Milne Edwards ont institué, sous ce nom, un G. de la fam. des Ariciens, dont les caractères leur ont été fournis par une esp. d'Annélide de nos côtes, qu'ils ont appelé Aonisfoliosa. Les esp. de ce G. nouveau ont le corps linéaire, al- longé, un peu déprimé et composé d'un nombre consi- dérable d'anneaux. La tête est assez distincte du pre- mier segment du corps et petite; elle porte une antenne rudimentaire; les yeux ne sont pas distincts ; la houcbe est garnie d'une trompe très-courte, grosse, bérissée de petites pupilles et dépourvue de màcboires. 11 n'y a pas de cirrbes tcntaculaires, mais les pieds de la première paire sont rudimentaires, et ont la forme de tubercules; ceux des segments suivants sont au contraire très- grands, comprimés et divisés chacun en deux rames distinctes, formées l'une et l'autre par un tubercule sé- tifère, derrière lequel est un grand lobe membraneux, mince, foliacé et placé verticalement; celui de la rame dorsale se continue avec le cirrhe dorsal qui est grand, un peu comprimé et couché sur le dos. On ne voit au- cune trace de branchies proprement dites, et la rame ventrale est dépourvue de cirrhe. D'après ces détails, on voit que le G. Aonie, tel qu'il est caractérisé, a des rap- ports avec les Nephtys, mais qu'il eu diffère essentielle- ment par l'absence des branchies; parla forme des pieds, de la trompe, etc. Le Nereis cœca, Oth. Fab. Fauna groenl, et le Lombrims squammatusàeîih\\\ev,Zool. Dan-, paraissent devoir faire partie des Aonies. AORTE. ïooi. Nom de l'artère principale des Ani- maux vertébrés, mieux nommée yaisseau dorsal ar- tériel, de sa position constante le long du corps des vertèbres. Chez les Mammifères et les Oiseaux, l'Aorte part du ventricule gauche, donne, presque aussitôt son origine, el sous le nom d'Aorte antérieure, les troncs qui se portent à la tète et aux membres thorachiques ; puis elle se recourbe et se porte le long du corps des vertèbres jusqu'au bassin où elle se divise en deux troncs principaux, les artères iliaques, primitives. Chez les Animaux à queue, sa véritable continuation est le vaisseau qui suit cette partie, et que représente, chez l'Homme, l'artère nommée sacrée moyenne. Dans les Reptiles chéloniens, l'Aorte nait du seul ventricule que possèdent ces Animaux, et qui fournit aussi l'artère pulmonaire; bientôt elle se divise en deux branches, qui, après avoir donné par leur courbure, les artères des parties antérieures, se réunissent pour suivre la route ordinaire à l'Aorte, et fournir les artères du reste du corps! Au lion de naiire par un seul tronc pour se diviser ensuite en deux branches, deux troncs artériels sortent séparément du ventricule des Reptiles sauriens et .se réunissent ensuite en un seul tronc. Dans les Ba- traciens on ne trouve qu'un seul ventricule comme dans les autres Reptiles, mais il ne donne plus l'artère pul- monaire, il fournit seulement l'Aorte qui ne tarde pas à se diviser en deux troncs comme dans les Chéloniens, et de chacun de ces troncs, outre les artères des parties antérieures, .sort un rameau qui va soumettre, daus le poumon, une partie du sang au contact de l'air atmo- sphérique. On voit, d'après la disposition que présen- tent les Reptiles, qu'il n'y a qu'une partie du sang qui soit soumise à l'acte respiratoire. Dans les Poissons, le sang est, comme dans les Mammifères et les Oiseaux, porté tout entier dans les poumons avant d'être reporté aux organes; mais au lieu d'être rapporté au cœur pour être ensuite lancé dans l'intérieur de l'Aorte, celle- ci est formée par la réunion des vaisseaux qui, au nom- bre de quatre de chaque côté, ramènent le sang qui a traversé les arcs branchiaux; ainsi l'Aorte ne nait pas du ventricule, mais est formée par la réunion des vais- seaux qui sortent des branchies. Telle est la disposition anatomique de l'Aorte considérée pbysiologiquement ; on y voit le vaisseau artériel, compagnon inséparable de la moelle épinière, composant avec cette dernière les deux éléments générateurs de tous les organes, el donnant, par des variations dont nous ne pouvons ap- précier les causes, les formes diverses <|uc nous offrent les Animaux. Dans les Mollusques et les Crustacés, où il y a un système de circulation complet, il existe aussi un vaisseau principal qui a reçu le nom d'Aorte. Dans les Insectes. Animaux dont le système circulatoire se réduit à un canal aveugle par ses deux extrémités, oh a nommé ce canal le vaisseau dorsal; il parait réelle- ment tenir lieu de l'Aorte : le liquide contenu y est sou- mis à un ro et rient très-remarquable. AOTE. Aolus. G. de Singes américains, formé par llliger, d'après une esp. décrite par Humboldl, sous le nom de Singe-de-Nuit. A'. Sapajoc. AOTE. Aolus. BOT. G. de la fam. des Légumineuses, Décandrie Monogynie, L., établi par Smith. Caractè- res : calice lubuleux, dépourvu d'appendices et quin- quéfide; corolle papilionacée ; les deux ailes sont plus courtes que l'étendard; les dix élamincs libres, distinc- tes et fertiles; l'ovaire, presque globuleux, surmonté d'un style filiforme, que termine un stigmate entier et obtus; gousse ovoïde, globuleuse, uniloculaire, renfer- mant deux graines. Les esp. sont des Arbustes assez petits, originaires de la Nouvelle-Hollande. Leurs feuil- les sont ordinairement petites, simples, éparscs. Quel- ques esp. ont des stipules extrêmement petites et comme piliformes, J. villosa; d'autres, Â. ferruginea, en sont tout à fait dépourvues. AOUACA. BOT. /'. AcN\c\T. AOUBA, AUliE ou AUBO. bot. S. viilg. de Peuplier blanc. AOUCO, AOUQllA, AOUQUE. ois. S. vulg. de l'Oie cendrée. K. CA^ARD. AOliRADE ou AliRADE. pois. S. vulg. de Dorade. AOURAOLiCUl. BOT. Suif végétal qu'on ohticnl des graines du Muscadier porte-suif. A l' A A P A -261 AOUBIOLA. BOT. S. de Cenlaurea Cakitrapa, L. AOURNIER. BOT. S. vulg. de Cornouiller. APACTIS. BOT. Thiinbeig nomme ainsi un Arbre du .lapon dont il fait un nouveau G. L'absence de calice, une corolle composée de quatre pétales inégaux, des étamiiies, au nombre de seize à vingt, et un ovaire libre muni d'un style, sont les seuls caractères qu'il lui as- signe. APALACIIINE. BOT. F. HoDX. APAL.VNCHE. F. Prinos. APALAT, APALATOA, APALATOU. BOT. Un calice turbiné, quadrifide; pas de corolle; dix étamines dis- tinctes ; un fruit comprimé, orbiculé, bordé d'un large feuillet membraneux et rentlé au centre par la pré- sence d'une ou de deux graines; tels sont les caractères de deux Arbres de la Guyane qu'Aublet figure, lab. 146 et 147, et qu'il nomme Apalutoa et Touchiroa. Dans le premier, le calice est muni extérieurement à sa base de deux écailles, et les feuilles sont ailées, à folioles al- ternes et en nombre impair. Dans le second, ces écail- les manquent et les feuilles sont simples. Schreber les a réunis dans un seul G. sous le nom de Cyclas, et Willdenow sous celui de Crudia. C'est le IFaldschmid- tia de Necker. Il appartient aux Légumineuses à corolle quelquefois nulle, à dix étamines distinctes, à gousse capsulaire, uniloculaire, indéhiscente. APALE. Apahis. INS. G. de Coléoptères hétéromères de la fam. des Trachelydes de Lalreille, établi par Fa- bricius, qui lui assigne pour caractères : palpes égales, filiformes; mâchoires cornées, unidentées; languette membraneuse, tronquée ; antennes filiformes. Ce genre a été fondé sur une espèce de Méloé de Linné; Olivier y a réuni les Zonitis de Fab. ; Latreille leur a d'abord associé ses Sitaris, mais dans ses derniers ouvrages il a cru devoir les en séparer; conséquemmenlleG. Apale ne comprend qu'une seule espèce bien distincte, et qui lui sert de type, c'est l'Apale bimaculé, J. bimacula- ttis, Fab., Meloë bimaculatus, L. Elle a été décrite et figurée par Degéer qui la nurame Pyrochroa bimacu- lata. Cet Insecte est originaire de Suède où il est très- rare. On le trouve aux premiers jours du printemps dans les lieux sablonneux; il répand une odeur très- agréable. Latreille le range dans la fam. des Tracheli- des auprès des Pyroclires. Il se rapproche de ceux-ci par la forme du corselet, et en diffère cependant par les articles des tarses, qui sont entiers, et par les anten- nes simples dans les deux sexes. Fabricius a décrit sous le nom d'Jpalus quadrimaculatus une seconde esp. (lui appartient au G. Tétraonyx. Dejean possède deux autres esp. d'Apales sous les noms de binolatus et de bipunctalus. La première habite l'Italie, la seconde a été envoyée de Styrie. APALE. Apalus. bot. Le professeur De Candolle a donné ce nom à un G. nouveau de la famille des Synan- thérées qu'il caractérise ainsi : calathide monoïque dont les fleurons de la circonférence, au nombre de cinq à sept, sont femelles, ligules, ovales-oblougs et disposés sur un seul rang; ceux du disque un peu plus nom- breux sont mâles, glabres, avec le tube cylindrique, le limbe campanule, et à cinq dents; involucre de cinq à sept pièces sur une seule rangée : écailles ovales; récep- tacle nu, étroit; styles bifides, arqués extérieurement; akènes oblongs, sillonnés, couverts d'une puhescence glanduleuse. On ne connaît qu'une esp. de ce genre; elle croit au Chili; c'est une petite pi. annuelle, à feuilles alternes, demi-embrassantes, linéaires à leur base qui semble pétiolée; les Heurs sont jaunes. APALIKE. POIS. S. de Cltipea cyprinoides. APALYTRES ou MOLLIPENNES. INS. Fam. de Coléop- tères, fondée par Duraéril, qui comprend les G. Télé- phore, Cyphon, Malachie, Omalyse, Drile, Lyque, Mé- lyre. Lampyre. APAMEA. REPT. S. d'Amphisbène. APAMÉE. Jpamœa. ins. G. de Coléoptères tétramè- res, de la fam. des Cyclides, voisin du G. Doryphore, formé par Leach, pour une Chrysoméline dont les An- tennes, chez le mâle, ne sont composées que de huit articles, compris les deux derniers formant la massue. APAN. MOU. S. dePinne rouge. APAR. MAM. Sous-genre des Tatous dans lequel Cu- vier fait entrer ceux qui ont quatre doigts, dont les deux mitoyens les plus longs , aux pieds de devant , neuf ou dix dents de chaque côté et à chaque mâchoire, le museau pointu, la queue entourée d'anneaux osseux, le test écailleux, dur, composé de compartiments sem- blables à de petits pavés, etc. ; VApar de Buff. ou le Tatou Apara (Dasypus tricinclus, L. ), esp. du Bré- sil, qui a trois bandes intermédiaires, la queue très- courte, à compartiments régulièrement tuberculeux, fait partie de ce sous-genre. 11 se nourrit en partie de végétaux, d'insectes et de débris de cadavres. APAREA. MAM. ^. Apérea. APARGIA. BOT. Les esp. du G. Leotitodon de Linné qui présentent une aigrette plumeuse, sessile, en ont été séparées par Schreber et Willdenow, pour former un G. nouveau sous le nom d'Apargia, donné par Dalé- champ à VHypochœris radicata, L. Ces esp. sont au nombre de seize environ, la plupart européennes. APARINE. BOT. G. formé par Tournefort, dans la fam. des Rubiacées, réuni par Linné au G. Gaillet, Galium, d(mt il ne diffère effectivement pas d'une manière suffi- sante pour êlre conservé. Quoique Link en ait fait le type d'une tribu et Adanson d'une fam.. De Candolle a conservé le nom pour désigner une section de son grand G. Galium. APATANTIIE. Apatanihus. bot. Ce G. de la Syngé- nésie de L., fam. des Synanthérées, a été formé par Vi- viani, pour une pi. de la Lybie dont les caractères prin- cipaux consistent dans un involucre composé de sept folioles, un réceptacle paléacé et une aigrette poilue. C'est une pi. sans tige, de l'aspect des Épervières, à feuilles obovales, très-entières, à fleur jaune. APATE. INS. V. BOSTRICHE. APATÉLIE. Apatelia. bot. G. de la fam. des Tern- strœmiacées, établi par De Candolle qui lui assigne pour caractères ; calice ébractéolé ; cinq pétales unis entre eux à leur base ; étamines nombreuses, partagées eu cinq faisceaux; anthères biperforées ù leur extrémité; cinq styles; capsule à cinq loges, à cinq valves. Ce G. se compose de trois esp. découvertes au Pérou par Ruiz et Pavon. APATITE. MIN. l^. CHAiix Phosphatée. A P E A P H APATOMIZE. iiss. G. de Diplères, établi par Wiedman. dans la fam. des Tanyslomcs. 11 a pour caraclèrcs : trompe plus lotiGue que la tète, très-grêle et allant en pointe; antennes plus courtes que la tète et le corselet, avecle premier article cylindrique, allongé, le deuxième Irès-petit, presque en gobelet, le troisième comprimé, subulé. Le suçoir avancé et du double plus long que la tète; portant à sa base des palpes allongées, coudées ou brisées vers le dernier article; Iroisyeux; ailes coucbées; pieds longs. Une seule esp., y/. jo»wc A 1' priinilivc. On l'a lrouv(?c en Angleterre, en petits Cris- taux épars dans un Manganèse oxidé, pulvérulent. Ces Cristaux se divisent Irès-netlement, suivant des direc- tions parallèles aux faces primitives. Les Cristaux d'Aplome, d'une couleur brune, ont été découverts d'abord en Sibérie, sur les bords du fleuve Lena. On les a retrouvés depuis à Berg-GrUn en Bo- hême, en Saxe, à Scbwarzenberg, et en Angleterre. APLOPAPPE. Aplopappus. bot. G. établi par H. Cas- sini dans la fam. des Synanthérécs. Caractères : Cala- thidc multiflore, radiée; fleurons de la circonférence femelles, ligules et disposés sur un seul rang; ceux du centre bermaplirodites, à cinq dents; réceptacle planius- cule, à fossettes ou alvéoles; involucre imbriqué d'é- cailles presque linéaires, aigués; akènes oblongs, cylindriques ou turbines; aigrette garnie de soies in- égales , disposées sur plusieurs rangs. Les pi. qui com- posent ce G., sont toutes américaines; ce sont des Herbes ou des sous-Arbrisseaux; De Candolle en décrit vingt huit csp. qu'il partage en sept sections. APLOPÉltlSTOMÉES. AploperislO)itati. bot. Bridel, dans sa Muséologie, avait désigné sous ce nom, une des classes delà fam. des Mousses, qui renferme les G. dont le péristome est simple ou composé d'un seul rang de dents. APLOPHYLLA. bot. L'esp. qui constitue ce G. nou- veau d'Adrien Jussieu, a été reconnue devoir appartenir au G. Rula. V. Rie. APLOSTELLIDE. AplostelUs- bot. Dans sa Monogra- phie des Orchidées des îles de France et de Bourbon, Achille Richard propose l'établissement de ce genre qui ne serait fondé que sur une seule esp., XAretimsa simplex de Du Petit-Thouars. Jusqu'ici les botanistes ne se sont point prononcés sur ce G. nouveau. APLOTARSE. Aplotarsus. ins. G. de Coléoptères pentamères, établi dans la fam. des Élatérides par Sle- phens qui lui assigne pour caractères : deuxième article des antennes très-court, presque globuleux, le troisième allongé; tête moyenne ; yeux médiocres , à peine pro- éminents; palpes filiformes; corselet un peu déprimé ou gibbeux; corps allongé; élytres entières; tarses simples et point dilatés. VElater teslaceus, Fab., est le type de ce G., qui admet encore les E. rufipes elpaltipes du même auteur. APLOTAXE. Aplotaxis. bot. G. de la fam. des Sy- nanthérécs, établi par De Candolle, qui lui assigne pour caractères : capitule homogame, multiflore; involucre composé de plusieurs rangées d'écaillés imbriquées; réceptacle plan, paléaceo-fimbrillacé; corolle tubulcuse, à cinq dents, avec la gorge ventrue; filaments des élami- nes hispides ; anthères garnies à leur base de longues queues ou velues ou presque nues; akènes glabres, surmontés d'aigrettes dont les soies plus ou moins ser- rées et disposées sur plusieurs rangs, forment une sorte d'anneau ù leur base. Ce G., très-voisin du .ynMssurfa, a été confondu avec lui par Don etWallich; il a été désigné par Lessing, d'après une seule esp., sous le nom d'Eriostemon; mais ce nom ne peut être conservé, puisque ce n'est ni VEiiosleinon de Smith, G. admis parmi les Rutacées, ni celui de Cnlla qui rentre dans VEIœocarpus. V.lplotaxis diffère principalement du Saiissiirca, par son aigrette dont les soies sont sur un seul et non sur deux rangs. C'est de cette circonstance que le nom est tiré. APLUDE. Apluila. bot. Ce G. de la fam. des Grami- nées est très-voisin du G. Andropogon. 11 a été établi par Linné et se distingue par les caractères suivants : ses fleurs sont paniculées, et ses épillets géminés, enve- loppés chacun dans une spathe mucronéeà son sommet; l'un est sessile et l'autre pédicellé. Celui qui est sessile offre une lépicène bivalve, mince et biflore; l'une des fleurs est neutre, mutique, l'autre est hermaphrodite; la valve externe de la glume porte une arête qui nait un peu au-dessous de son sommet, lequel est légère- ment bifide. L'épillet est pédicellé, uniflore, neutre el mutique. Ce G., qui renferme trois ou quatre csp., se dislingue sin-toul de l'Andropogon par la sorte d'invo- lucrc ([ue l'on remarque à la base de chacun de ses épillets. APLYSIE. Aplysia. iioiL. G. de Gastéropodes de la fam. des Dicères, établi par Linné, pour un Mollusque connu de toute antiquité sous le nom de Lièvre marin. Les Aplysies ont généralement un corps ovale, bombé en dessus, plus ou moins pointu en arrière, et se rétré- cissant en avant, pour former une sorte de cou con- tractile, à l'extrémité duquel est la tête i|ui dépasse le bord antérieur du pied; celui-ci est long et étroit; quel- ques esp. sont fort minces et très-allongées. Les bords du plan locomoteur, très-élargis , se redressent à vo- lonté , se rabattent , se croisent même sur le dos de certaines esp., et prennent enfin, au gré de l'Animal, toutes sortes de figures. Sur le dos, on voit une fente longitudinale, c'est l'ouverture d'une poche dorsale, dans laquelle sont contenues les branchies; elles sont couvertes par un appendice charnu, analogue à la cui- rasse des Limaces, lequel contient, dans son intérieur, une plaque cornée ou un rudiment de test. Cet appen- dice, demi-circulaire, est attaché par son côté gauche, et il est mobile, comme un couvercle à charnière; son bord libre est flexible , de manière ù pouvoir former à volonté une gouttière propre à conduire l'eau aux bran- chies. L'anus est situé à l'extrémité postérieure de l'ap- pendice ou autre cuirasse vers son point d'attache. Le bord antérieur de la tête offre de chaque côté un appendice membraneux, conique, comprimé, extensi- ble, qui forme comme un tentacule; ce sont les tenla- culcs buccaux de beaucoup d'autres Mollusques. En dessus, plus en arrière, se trouvent les véritables ten- tacules coniques, contractiles, plies en deux, et longi- ludinalement à leur extrémité, ce qui les fait ressembler à l'oreille d'un Quadrupède; au-devant de leur base sont les yeux qui n'offrent que deux points noirs. La bouche est fendue longitudinalement en dessous de la tète. Tout cela est commun à toutes les esp. de ce genre. Elles varient par la forme, les proportions des parties, les couleurs, etc. Les Aplysies rendent, très-rarement, par un orifice situé près de l'organe femelle, une liqueur acre et blan- châtre, que l'on a regardée comme un venin. Outre celle-là, elles en répandent une autre bien plus abon- dante, d'un rouge pourpre trè.s-intcnse. line grande Aplysie peut fournir assez de cette liqueur pour rendre A P 0 A P 0 lin seau d'eau semblable à du vin pour la couleur. Cette lii|ueur a son siège dans la cuirasse ou l'appendice qui couvre les branchies tout autour de son bord libre , et sort, à ce qu'il paraît, en transsudant au travers des pores de la peau. L'Animal la répand pour peu qu'il soit contrarié. V. dans Roissy, MolL, tom. v, p. 1G3, les observations de Fleuriau de Bellevue sur la fixité de la belle couleur de ces Animaux. Les Aplysies sont des Mollusques fort peu à craindre, et qui ne méritent nul- lement la réputation que les anciens leur ont faite. Elles se meuvent dans la mer comme nos Limaces sur la terre, et ne vont pas plus vite; elles se tiennent ordi- nairement tapies sur de grosses pierres, ou dans des creux de rochers ou de sable; elles ne sortent que pour chercher leur nourriture qui consiste en petits coquilla- ges ou en fucus. Elles n'ont aucun moyen défensif que l'émission de la liqueur rouge, qui obscurcit l'eau comme l'encre de la Seiche. Il faut que les Aplysies soient très-fécondes, dit Cu- vier, car elles sont fort abondantes dans certaines sai- sons, et il y a des journées de printemps où la mer en fourmille. Elles pullulent dès le mois de .janvier, et on en trouve en tout temps d'adultes, même au fort de l'hiver. Les pêcheurs, ajoute le savant à qui l'on doit tous ces renseignements, ont remarqué qu'elles ne sont pas plus de deux mois à prendre tout leur accroissement. Elles répandent une légère odeur vireuse, qui a sans doute donné lieu de leur attribuer des propriétés véné- neuses. On ne mange pas les Aplysies, cette odeur et leur figure les rendant dégoûtantes. Lesesp. de ce G. sont : 1. Aplysia depilans, Gmel., Syst. nat., p. ôIOo; Lernœa, Bohatsch; Lepus tna- rinus, Rondelet, Enc. viéth., pi. 85 et 84; hab. la Méditerranée, l'Océan, sur les côtes de France. — 2. y/. Camelus, Cuvier. Jnn. Mus., T. ii, p. 295, pi. 1, f. 1. — 3. .-/. alba, Cuvier, ^nn. Mus., loc. cit., p. 1, f. G. — 4. ./. punctata, Cuvier, loc. cit., pi. 1, f. 2 à S; dans la Méditerranée, vers Marseille, et dans l'Océan, près de La Rochelle. — 5. J. fasciata, Poirel. Pour les A.'Viridis, Bosc, etvirides, Montagu, f^. Act^eon. APOATRE. OIS. F. Apiastre. APOCALBASUM. bot. Gomme-résine tirée d'un Eu- phorbe, et dont quelques peuplades africaines se ser- vent pour empoisonner leurs armes. APOCYN. Apocynum. bot. Ce G., de la fara. des Apocinées, établi par Tournefort, a été caractérisé de la manière suivante, par Brovvn, qui en a retiré plu- sieurs esp., pour les rapporter à d'autres G. ; la corolle est campanulée; son tube offre cinq petites dents inclu- ses, alternant avec les lobes de la corolle; les étamines sont également incluses; les anthères sagittées, adhé- rentes au stigmate par leur partie moyenne; les deux ovaires sont surmontés par un stigmate conoïde, pres- que sessile. Les cinq écailles staminales pressent la base de l'ovaire ; les follicules sont grêles, dressés, renfer- mant des graines ornées, à leur sommet, d'une aigrette soyeuse. Ce G. est composé d'un grand nombre d'esp., qui toutes sont des pi. vivaces, dressées, quelquefois grimpanles, 'portant des feuilles minces et opposées, el des tleurs disposées en cime. Presque toutes sont ori- ginaires des contrées niérid. de l'Europe, de l'Améri- que, ou du Cap ; quelques-unes croissent dans l'Inde. On en cultive plusieurs dans nos jardins; tel est entre autre l'A. à feuilles d'Androsème, A. andiosœmifo- lium, L., originaire de l'Amérique sept. Cette pi. a reçu le nom vulg. d'Atlrapc-Mouche ou Gobe-Mouche, parce que les Insectes, attirés par le suc mielleux répandu au fond de ses fleurs, y insinuent leur trompe qui se gouHe et s'y trouve retenue Les efforts que l'Animal fait pour se dégager, excitent les parties de la Heur à se contracter et à se resserrer de plus près. Les tiges de VA. cannabinum fournissent, lorsqu'elles ont été convenablement préparées, une très-bonne filasse. APOCYNÉES. Apocyncœ. bot. Fam. de PI. dicotylé- dones, raonopétales, à corolle hypogyne, ayant des rajiports de structure avec les Genlianées, les Rubia- cées et les Sapolées. L'ensemble des G. de cette fam., telle qu'elle a été présentée par de Jussieu, offre les ca- ractères suivants : Iftcalice est monosépale, à cinq di- visions profondes et persistantes; la corolle est hypo- gyne, monoi)étale, régulière, à cinq lobes ; elle donne attache à cinq étamines alternant avec ses lobes, dont la slruclure offre des différences très-remarquables; tantôt en effet elles sont libres, distinctes, et leur pol- len est pulvérulent; tantôt au contraire elles sont ré- unies, soudées ensemble, et leur pollen est agloméré en masses solides, analogues à celles que l'on observe dans les ynthères de certains G. de la fam. des Orchidées ; de la base interne des filets parlent des appendices creux, en forme de cornet, de casque, etc. Les pistils sout au nombre de deux, très-rai)prochés ; quelquefois même il paraît n'en exister qu'un seul, parce qu'ils se sont soudés; dans ce cas, l'ovaire est biloculaire, tandis que, lorsqu'on observe deux pistils, ils n'offrent l'un et l'autre qu'une seule loge renfermant plusieurs ovules ; chacun de ces ovaires est surmonté d'un style court, couronné par un seul stigmate dilaté et discoïde, à cinq lobes, et soudé avec les anthères. Le fruit qui succède à ces pistils est tantôt un follicule simple ou géminé; tantôt une capsule; plus rarement une drupe ou une baie. Les graines sont assez nombreuses, renversées et comme imbriquées, assez souvent elles sont couron- nées par une aigrette soyeuse; l'embryonest droit, ren- fermé dans un endosperme très-mince. Les Plantes qui appartiennent à cette fam. sont des Herbes vivaces, des Arbustes ou même des Arbrisseaux : leurs feuilles sont opposées ou verticillées; très-rare- ment elles sont alternes. Un assez grand nombre de ces pi. sont lactescentes. La plupart sont d'un port élégant ou d'un aspect agréable. Cependant elles sont en géné- ral très-àcres et très-vénéneuses. On en cultive beau- coup dans les jardins d'agrément; tels sont les Asclé- piades, les Lauriers roses, les Pervenches, etc. Cette fam., ainsi caractérisée, renferme un très-grand nom- bre de G., dont la structure et le port ont en général assez d'analogie, mais qui cependant offrent des diffé- rences très -remarquables. Aussi R. Brown, profond et habile observateur, a-t-il partagé en deux familles distinctes les G. qu'Adrien de Jussieu a réunis dans son groupe des Apocynées. Ces deux fam que l'on peut aussi ne considérer que comme deux sections d'un même or- dre naturel, ont été désignées sous les noms d'Apocy- A 1' nées cl d'Ascléiiiailées. Nous allons faire connaître brii^- veinenl leurs caractères dislinctifs cl indiquer les G. qui entrent dans chacune d'elles : 1» Apocynées. Brown place dans cette première sec- tion, qu'il distingue comme fam., tous les G. dont les anthères sont simples, libres, distinctes, renfermantdu pollen pulvérulent, et dont le stigmate, ordinairement simple, est capitulé. A cette fam. se rapportent les G. Parsonsia, Echites, Tbenardia, Lyonsia, Ichno- carpus, Balfouna, Apocynum, Cryptolepis, Pres- tonia, Neiiiiin, l^ima, Strophantm, If^rightia, As- tonia, Tabernemontana, Ilolarrhœna, Carissa, Isonema, l^allaiis, Ccrhera, Jllamanda, Plumeria, Jiaiiwolfia, rallesia, Strychnos, etc. 2" AscLÉPiADÉES. Tous les G. dont les étamines sont irrégulières , réunies et soudées ; les anlhères à deux ou quatre loges, remplies d'un pollen en masses solides; le stigmate pelté el à cinq lobes, appartiennent à cette autre fam. F. Asclépiabées. APODANTHE. Àpodanthes. bot. Plante phanéro- game parasite qui parait avoir de grands rapporlsavec le G. Cytinelle el devoir être placée près de lui dans la nouvelle fam. des Cytinées de R. Brown. Voici les ca- ractères que lui assigne Poileau,à (|ui est dû l'établisse- ment du G. Apodanthe ; pédoncule court, entièrement caché dans les couches extérieures et des.séchées de l'é- corce du Cascaria sur lequel vil l'Apodanthe; bas de l'ovaire muni de deux petites écailles opposées; calice semi-adhérent, se divisant en quatre lobes arrondis, ap- pliqués sur l'ovaire qui se rétrécit au-dessous en un style gros, coni<|ue, terminé par une tète aplatie sur laquelle on remarque l'empreinte d'une sorte de stig- mate en croix; point de corolle ni d'étamines, mais à une certaine distance, au-dessus du calice, sont quatre écailles allernes avec les lobes du calice, ovales, arron- dies supérieurement, échancrées en cœur, el prolon- gées eu un petit appendice à la base ; ovaire offrant in- térieuremenl une substance charnue, blanche, et quatre faisceaux de fibres qui vont de la base au stigmate en suivant la convexité du fruit; une seule loge au centre, assez grande, presque carrée, avec les quatre parois couvertes d'un grand nombre d'ovules sessiles, ovales cenlripèdes. Cette rare et singulière plante se trouve, dans toutes les saisons, à Cayenne sur le tronc et les gros rameaux du Cascaria, appelé vulgairement par les colons Petit-Bois-Gaulelte ; elle s'y multiplie au point de le faire périr avant qu'il ait dépassé une hau- teur de 20 à 25 pieds. APODANTHUS. DOT. Ce G., décrit par Delapylaie, pa- raît encore très-douteux ; aucun botaniste ne l'a revu depuis, et il est pourtant originaire d'un pays où, de- |)uis quelque temps, l'étude des pi. cryptogames les plus petites a été l'objet des recherches de beaucoup de savants naturalistes. La description de ce G. est dei)lus très-incomplèle, puisque l'auteur n'a vu ni l'opercule, ni la coiffe, et que, par son périslomc, il ne diffère pas du G. Octoblepharum. Toute la pi. n'est formée, d'après Dela- pylaie, que d'une capsule sessile, sans tige ni feuilles; cette capsule est oblongue, ovale, et présente un orifice garni de huit dents entières el droites. Il a observé celle pi. sur des niasses do Splaihnuvi. venant de Suède. APODE. OIS. Ce qui signifie sans pied. Nom impro- prement donné aux oiseaux de Paradis, parce qu'on ne rapporte ordinairement en Europe que la partie supé- rieure el brillante de leurs peaux od manquent les pieds, ce qui a donné lieu aux contes les plus ab- surdes. APODÈME. looL. Audouina donné ce nom à des par- ties de consistance cornée, situées à l'intérieur du tho- rax ou faisant saillie ù l'extérieur. Leur caractère le plus important est de nailrc de quelques pièces cornées du corps, et de leur adhérer intimement, sans qu'il soit possible de les mouvoir el de les désarticuler. Ces pro- longements se présentent souvent sous forme de lames fixées sur le point de snudurcde deux pièces entre elles, ou bien ils semblent nailre de deu.\ portions, paires de la même pièce, réunies sur la ligne moyenne. — Les Apodèmes sont Irès-visibles dans plusieurs insectes, ils le deviennent davantage dans les Crustacés décapodes, et consliluenl de nombreuses cloisons qui partagent en autant de cellules leur cavité thoracique ; les Apodè- mes, qui tirent leur origine des lignes de soudure des sternums entre eux, et avec l'épisternum, sont ascen- dants; ceux qui naissent au point de réunion des épi- mères, sont descendants, et se rencontrent bientôt avec les précédents. Les Apodèmes sont de deux genres, les uns se nom- ment Apodèmes d'insertion ; leur caractère est d'être situés à l'intérieur du thorax, et de donner souvent atla- cbe à des muscles. Les autres, a\>pc\és Apodèmesd'ar- ticulation, sont des (irolongements de même nature, qui font souvent saillie à l'extérieur du thorax, et ser- vent principalement à l'articulation de quelque appen- dice du corps, les ailes en particulier. F. Épidèsie et Thorax. APODÈRE. Apoderus. iNS. Coléoptères télramères; G. de la fam. des Curculionides, formé par Olivier au dépens du G. Attelabe de Fab. Ses caractères sont : antennes terminées en une massue formée de trois arti- cles, et insérées à l'extrémité d'une trompe courte, large, dilatée à l'endroit oi"! elle se termine; lête dégagée, ayant un cou distinct ; jambes terminées par un seul et fort éperon. Ces Insectes diffèrent par là des Brentes, des Cyclas, des Attelabes, des Rhynchites et des Apions. Ils se distinguent aussi des autres Charansonites par leurs antennes de onze articles, en massue ovale, droites ou peu coudées, toujours insérées sur la trompe; par leurs pattes jamais propres pour sauter, et par le pénul- tième article de leurs tarses bifide. Le G. Apodère apeu d'esp. : une d'elles lui sert de type, c'est VA. Coryli, 01. On la trouve aux environs de Paris. APODES. zooL. Linné donna ce nom au premierordre de sa classe des Poissons , composé d'esp. ossiculées , dépourvues de nageoires ventrales, et réparties dans les G. Murwna, Gymnolus, Trichiurus, Anarhichas, Ammodytes, Ophidium, Slromateus, Xiphias, aux- quels furent ajoutés, par Gmelin, Steriioptyx et Lepto- cephalus. Duméril , considérant comme un caractère secondaire la présence ou l'absence et la disposition des nageoires, a réparti les Apodes, comme sous-ordres, en tète de chacun des huit ordres de sa Méthode ana- lytique. Cuvier a restreint celte désignation au septième A P 0 A I> 0 ordre de ses Malacoplérygiens 2:j nés; labelle conforme aux sépales; gynoslème droit, filiforme, ayant à sa partie postérieure et vers le bout une sorte de filament stérile; deux filaments fertiles, distincts, latéraux, sur lesquels sont fixées postérieu- rement deux anthères biloculaires, oblongues; masses polliniques oblongues, pulvérulentes; stigmate termi- nant le gynosième, obtus, verruqueux; capsule oblon- gue, carénée et tiigone. On connaît maintenant dans ce G. trois esp. toutes de l'Inde et de Java, et ces pi. for- ment un groupe assez singulier dans la fam. des Or- chidées; leurs racines sont fibreuses; les feuilles alter- nes, lancéolées, linéaires, membraneuses et nervurées. I,es fleurs, réunies en épi au sommet de la hampe, sont sessiles, bractiféres, odorantes et jaunes. APOTÈRE. Jpoterittm. bot. G. delà fam. des Gutti- fères, Monadelphie Polyandrie, établi par Blume qui lui assigne les caractères suivants : calice nul; quatre pélales; élamines nombreuses, presque monadclphes à leur base, à anthères oblongues, longitudinalement dé- hiscentes; ovaire à un seul ovule; style filiforme, roide, à stigmate pelté, déprimé; drupe en forme de baie, à noyau monosperme. La seule esp. connue est un arbre à feuilles elliptiques, à pédicelles réunis pour ainsi dire en ombelles, mais ne portant qu'une seule fleur chacun, qui se trouve à Java dans leschamps et principalement sur le bord des chemins. APOTHÉCIE. Jpolheda. bot. Achar a donné ce nom à la partie des Lichens connue aussi sous le nom de Scutelle, et qui renferme les organes de la reproduction de ces PI., soit qu'on veuille les regarder comme de vraies graines, ou plutôt comme des sortes de bour- geons connus sous les noms de Sporules ou de Gongy- les. Achar a donné des noms très-variés à cet organe, suivant les diverses formes qu'il prend dans les diffé- rents G., mais cette partie est toujours essentiellement composée d'un parenchyme homogène au milieu duquel sont renfermées les sporules. Ce parenchyme est, en général, embrassé par un rebord saillant de la tige ou fronde du Lichen, ou par un rebord particulier qui dé- pend des Scutelles. La forme de ces Âpothecia, la pré- sence ou l'absence de ce rebord, leur position sur la tige ont fourni la plupart des caractères des genres de celte famille. APOTHÈOUE. BOT. V. Apotbécie. APOTOME. Jpotomus. iNS. G. de Coléoptères pen- lamères, établi parHoffmanseeg, étrange parLalreille dans la fam. des Carabiques. Caractères : antennes point moniliformes; mandibules pointues; palpes maxil- laires extérieures, très-longues, filiformes; les labiales beaucoup plus courtes, subulées. 11 se distingue par là des Scarites, des divines, des Morions, des Siagones et au- tres G.quil'avoisinent.Hoffmanseegafondéson G. Apo tome sur une esp. trouvée en Italie et en Espagne; elle a été décrite parRossi sous le nom de Scarites rufus. 01. Coléopt., T. m. APPAT, zooi. En terme de chasse et de pêche, on nomme ainsi toute substance alimentaire, employée pour tenter l'appétit des Animaux qu'on veut attirer dans un piège. La nature a donné à ces Animaux, que l'Homme trompe avec des Appâts, J'instinct d'employer, dans les mêmes fins, quelques parties d'eux-mêmes. Ainsi les Pics, dont la langue rétraclile et gluante tente l'appétit de plusieurs petits Insectes, insinuent cette langue dans les fourmilières ou dans des trous d'Arbres d'où ils la retirent chargée de proie. Beaucoup de Poissons, entre autres celui qu'on a nommé Pêcheur par excellence, Lophins piscatorius, L., se cachent dans la vase où, en agitant des barbillons, voisins de leur bouche et qui ont l'apparence de Vers, ils attirent par ces Appâts les Poissons plus petits, dont ils se nourrissent. APPAT DE VASE. pois. F. Éqdii,i.e. APPENDANTE. bot. La graine esl appentlanle, selon Mi bel, lorsque le bile, de niveau avec le placenta, ou A peu près, est siluéau- dessous du point le plus élevé de la graine, à une distance qui ne passe pourtant pas la moitié de sa longueur totale. Quand le bile est voisin du point le plus élevé, on dit la graine appcndanle par le bout; si le bile se trouve mitoyen entre le point le plus élevé el le point le plus bas, on dit que la graine est ap- pendante par le milieu. APPENDICES. looL. BOT. Les classificaleurs ont gé- néralement entendu parce mot des parties qui semblent comme ajoutées à d'autres pièces plus constantes; tels sont, par exemple, les filets terminaux de l'abdomen de certains Insectes, ceux des Perles, des Éphémères, etc. On a nommé aussi Appendice un petit article joint à la hanche, et qui porte plus communément le nom de Tro- chanter. Le mot Appendice a été pris depuis dans un sens plus général, et se trouve aujourd'hui beaucoup mieux défini. Les Appendices sont des dépendances des anneaux qui constituent le corps ; ils se joignent avec eux au moyen d'une arliculation diarlhrodiale ou sy- narthrodiale, et sont eux-mêmes souvent articulés, c'est- à-dire, composés de plus d'une pièce : de ce nombre sont les mâchoires, les mandibules, les antennes, les ailes, les paltes, les filets qui terminent l'abdomen, l'aiguil- lon, etc., etc. Telle est, selon nous, l'idée qu'on doit avoir des Appendices. IVous les distinguons, en outre, en ceux de l'arceau inférieur et en ceux de l'arceau supérieur. Les premiers, considérés au thorax, s'arti- culent entre le sternum et l'épimère, ce sont les pattes ; les seconds sont fixés entre les pièces du tergumetl'é- pisternum; on les nomme ailes, élytres ou balanciers. Sous ce point de vue, les ailes sont analogues aux pat- tes, en tant qu'elles sont des Appendices d'un anneau. La forme et les usages des Appendices sont variés à l'infini, et les différents changements qu'ils éprouvent se lient à des modifications très-importantes dans l'or- ganisation. Blainville s'est servi avec avantage de ces parties pour classer les Animaux articulés; c'est lui et Savigny qui ont attiré principalement l'attention des savants sur elles : le premier, en les prenant jiourbase de sa méthode; le second, en faisant connaître leur structure. Latreille a aussi entrepris avec succès leur étude comparative, et ses recherches l'ont conduit à des résultats précieux pour l'édifice fondamental de la science. Outre les pattes, les ailes et les mâchoires, etc., etc., qui sont des Appendices d'un même ordre, le corps de certains Animaux articulés en présente d'un autre genre; ce sont les branchies. Les considérations tirées de leur nombre, de leurs formes, etc., sont très-impor- 276 A 1> I> APS laiites dans ccriaiiies classes, celle des Annélides en parliculier. Les botanistes onl donné à ce mot une ex- tension fort grande, ils appellent Appendice toute par- tic qui, fixée à un organe (luclconque, paraît addition- nelle à la structure ordinaire de cet organe. Ainsi, dans la Bourrache, dans la Buglosse et plusieurs autres gen- res de la famille des Borraginées, la gorge de la corolle est garnie de cinq Appendices saillants, dont les formes variées déterminent, en général, les caractères distinc- tifs de ces genres. — On nomme Appendices des feuilles, les prolongements du limbe, qui accompagnent le pé- tiole jusqu'à son point d'insertion. — On dit de tous les organes qui sont garnis d'Appendices, qu'ils sont jip- pendicttlés. APPENDICIFOUME. BOT. Quand la véritable squame est avortée, qu'il ne reste plus qu'une sorte d'appen- dice, comme il arrive aux squames extérieures du Xeranlhenium, on dit que ces squames sont appen- diciformes. APPENDICUr.AIRE. Jppenclicnlaria. bot. G. de la fam. des Mélastomées, OctandrieMonogynie,L., formé par De Candolle pour une plante de la Guiane, placée antérieurement dans le G. Rhexie. Caractères : tube du calice ovale, presque urcéolé; le limbe presque campa- nule, à quatre dents largement émoussées; quatre péta- les ovalaires ; buit étamines égales ; capsule oblongue, à trois loges, à trois valves; semences contournées. — L'A. à feuilles de thym est une plante annuelle, droite, couverte de glandules poilues; sa racine est fibreuse; les feuilles pétiolées, ovales à trois ou cinq nervures, finement dentées et ciliées; les Heurs sont petites, peu nombreuses, blanches et réunies en cyraes terminales. APPENDICULAIRE. Appendicularia. zooph. Ce G., établi par Chamisso, correspond au G. Fretillaire de Ouoy et Gaymard; il offre pour caractères : corps géla- tineux, subovoïde, à peine long de trois lignes, ayant des poi nls rouges, transparents et internes, un appendice gélatineux, cesloïde, bordé de rouge, plus long du dou- ble ou du triple que le corps, servant à la natation par un mouvement d'ondulation très-marqué. VA. flagel- lum habite le canal St.-Laurent dans le détroit de Boe- ring. APPENDICULE. Appendicula. bot. G. de la fam. des Orchidées, établi par le docteur Blume pour une ving- taine d'espèces qu'il a observées et recueillies dans l'ile de Java. Les caractères du G. sont : les cinq pièces du périantlie presque dressées : les extérieures plus larges et soudées à leur base, les latérales, ou pétales, insérées obliquement sur l'onglet du gynostème, et souvent adnées an Libelle, représentant alors une sorte d'éperon obtus. Le labelle concave intérieurement, ceint ou appendiculé à sa base, par un rebord élevé, attaché à l'onglet fort large du gynostème; son limbe est entier ou sublobé, étalé. Le gynostème est échancré, atténué au sommet. L'anthère est dorsale, biloculaire, à loges presque qua- drilocellées. Les niasses pollini(|ues, au nombre de huit, avortent en partie, de sorte que l'on n'en voit distinctement que quatre ou six; elles sont en massue comprimée, divisées en deux faisceaux portés sur un pédoncule commun ou glandule. Ces pi. vivent para- sites sur les arbres des forêts. APPEiND!Cl'LE.S. écbin. Ce nom a été donné par quel- ques naturalistes, aux épines des Astéries, ainsi qu'aux branches cartilagineuses qui, partant de la colonne articulée et i)ierreuse des rayons, soutiennent l'enve- loppe extérieure. APPLICATIF. BOT. On dit que la préfoliation est ap- plicative lorsque les feuilles sont appliquées face à face, sans être pliées en aucune manière, comme dans VAloe lingua. APPRESSÊ. BOT. Les feuilles et les branches sont appressées (appressi) quand elles sont rapprochées parallèlement contre la lige. APPRIMÉ. BOT. Même chose qu'Appressé. APRADUS. BOT. S. d'Oursinc d'Afrique. APROCTO.ME. Apioctomus. zooPB. Genre établi par Raffincsque, d'après une seule csp., VA. sbroiiie des mers de Sicile. Caractères ; corps flottant, d'un pied de longueur, gélatineux, déprimé, mutique, sans apparence de bouche, mais à canal alimentaire interne; c'est un Animal transparent, oblong, à extrémités aiguës. APRON. Aspro. pois. Esp. du G. Perche, dontCuvier a fait le type d'un sons-genre dans son ordre des Acan- thoptérygiens, en lui donnant pour caractères particu- liers : le corps allongé; les deux dorsales séparées; de larges ventrales; des dents en velours ; la tête dépri- mée ; le museau plus avancé que la bouche, et terminé en pointe mousse. Deux esp. dont la chair est très-agréa- ble, et qui se trouvent dans les eaux douces de l'Europe, constituent ce sous-genre : ce sont : l'ApROiv coMHVn, Aspro vulgaris, Cuv., Perça asper, L., et le Cingle, Perçu zingel, L. APROSIA. BOT. S. de Sauge. KV?iV..Apsis. 1RS. G. de Coléoptères tétramères, de la fam. des Curculionides, fondé par Germar, et men- tionné par Dejean qui en possède deux esp. : l'une ori- ginaire de Hongrie, l'autre du Cap. Ce G. est une divi- sion du grand G. Charanson de Linné. APSEUDE. Apseudes. cbust. G. de l'ordre des Isopo- des, établi par Leach qui le rapporte à la cinquième division de sa troisième section des Édrioptbalmes. sous- classe des Malacoslracés. Il se distingue, selon lui, des autres G. par des yeux sessiles, un corps déprimé, des antennes au nombre de quatre, quatorze pieds, et une queue terminée par deux soies. Latreille lui assigne des caractères à \>eu près semblables. Le Crustacé, qui sert de type à ce genre, est le Cancer Talpa de Montagu, trouvé sur les côtes d'Angleterre. Latreille rapporleaux Apseudes VEupheus Ugioidcs àe\Ws%o. Cette esp. reste presque toujours cachée au milieu des Céramiums ; ses mœurs d'ailleurs sont ignorées. APSEUDÉSIE. Apseudesia. polyp. G. de l'ordre des Méandrinées, dans la division des Polypiers entièrement pierreux. 11 n'est encore composé que d'une seule espèce fossile, l'A. à crêtes, A. cristata, Lam. (t. 80, f. 12). Elle se présente en masse presque globuleuse ou hémi- sphérique, couverte de lames saillantes d'une à deux lignes au moins, droites ou un peu inclinées, contour- nées dans tous les sens, unies ou lisses sur un côté, gar- nies sur l'autre côté de lamelles presque verticales, va- riant beaucoup dans leur largeur, leur inclinaison et leur forme. C'est un des Polypiers les plus singuliers de A 1' T 277 tous ceux que l'on a trouvés aux environs de Caen. Il y est très-rare, mais en général bien conservé. APTÉNODYTES. ois. F. Manchot. APTÈRES. Jptera. ïool. Ce mot signifie sans ailes, et a reçu un si grand nombre d'acceptions de la part des auteurs, qu'il serait trop long d'exposer ici la manière de voir de cbacun d'eux. Aristote comprenait sous ce nom tous les Insectes prives d'ailes, et en faisait une classe qui a subi depuis lui des changements très-heu- reux. Linné, MUUer, Degéer, Fabriciiis, Latreille, Cu- vier, Lamarck, Uermann, Duméril et quelques autres savants ont beaucoup contribué à rendre moins incohé- rent ce groupe, dans lequel on avait rejeté la plupart des Insectes qui ne s'accommodaient pas aux classifications admises; c'est ainsi que, ne se fondant plus uniquement sur l'absence des ailes, on a reconnu que plusieurs Ap- tères appartiennent à tel ou tel ordre d'Insectes hexa- podes, et que d'autres constituent des groupes plus ou moins naturels que Latreille désigne sous les noms de •Crustacés, d'Arachnides, d'Insectes Myriapodes, Thysa- noures. Parasites el Suceurs. Dans la Méthode de ce savant, les Aptères ne constituent, par conséquent, plus une classe, un ordre ou une famille, et ce n'est plus qu'un mol adjectif pouvant être employé pour qualifier indistinctement un ou plusieurs individus privés d'ailes; cependant la plupart des auteurs ne restreignaient pas ainsi le mot Aptères. Plusieurs modernes lui accordent encore un sens Irès-étendu. Hermann fils adopte la di- vision des Aptères de Linné, et les divise en quatre fam. qui comprennent plusieurs genres, répondant aux Crus- tacés, Arachnides, Insectes Myriapodes, Thysanoures, Parasites el Suceurs de Latreille, ainsi qu'à sesNycté- ribies. Duméril applique ce nom à l'ordre huitième des Insectes. Lamarck nomme Aptères le premier ordre de la classe des Insectes contenant le seul G. Puce. Blain- ville en fait une troisième sous-classe dans les Insectes hexapodes. Si nous eussions pris le mot Aptères dans la l)remière de ces acceptions, nous aurions eu à esquisser ici rhisloire d'êtres fort singuliers, dont les moins con- nus appartiennent aux Insectes suceurs et aux Arach- nides trachéennes; nous n'aurions pas manqué d'indi- (|uer combien il reste à faire sous le rapport de la clas- sification, de la connaissance des espèces, de l'anatomie et de la physiologie. L'organisation, les mœurs, la ma- nière dont se reproduisent ces Animaux, les change- ments qu'ils éprouvent pendant la durée de leur exis- tence, méritent, en effet, une attention toute spéciale, et doivent fournir un jour des données précieuses à la méthode qui, faute d'observations, pourrait, dans ces groupes nombreux, réunir des êtres différents, éloi- gner, au contraire, des individus analogues, confondre souvent les sexes, et considérer comme des espèces distinctes le même individu à chaque période de sa vie. Espérons que quelque observateur, faisant étude spé- ciale de ces curieux Pygmées, éclaircira ces différents points. APTÉRIX. Apterix. ois. G. de l'ordre des Inertes dont les caractères consistent en un bec très-long droit, subulé, mou, sillonnédans toute salongueur, seu lement fléchi et renflé à la pointe; base garnie de très longues soies et couverte d'une cirrhe munie de poils mandibule inférieure droite, évasée latéralement, su- bulée à la pointe ; fosse nasale prolongée jusqu'à la pointe du bec; narines paraissant s'ouvrir à la pointe de la mandibule en deux petites ouvertures ou trous qui semblent terminer deux tubes cachés dans la masse du bec; pieds courts, emplumés jusqu'aux genoux; doigt du milieu égalant en longueur le tarse; trois doigts devant, entièrement divisés, doigt postérieur court, muni d'un ongle droit et gros ; ailes impropres au vol, terminées par un angle courbé; point de (jneue. Ce G. a été établi sur l'examen d'un seul individu exis- tant dans les collections, l'Apélrix austral, J.auslialis, que Shaw a figuré pi. 1057 et 1058 de son Nal. Mis- cellanx- APTÉROOICERES. ws. Nom que Latreille, dans sa méthode, (Gênera Critst. et Insect.) avait appliqué à une socs- classe correspondant à l'ordre des Thysanou- res, et à celui des Parasites des autres entomologues. APTÉROGYNE. Apterogyna. iivs. Hyménoptères; G. établi par Latreille sur une csp. rapportée d'Arabie par Olivier, et rangé dans la fam. des Mulillaires. Ces Insectes se rapprochent des Mutilles par un grand nom- bre de caractères, et en diffèrent cependant par l'exis- tence d'une seule cellule cubitale, au lieu de trois, aux ailes du mésolhorax, el par l'étranglement des deux anneaux antérieurs de l'abdomen qui sont nodulifor- mes. Les antennes sontsélacées, insérées près du milieu de la face de la tête, aussi longues que le corps dans les miMes , un peu plus courtes dans les femelles ; les mandibules sont arquées et sans dents à leur côté in- terne. Ce G. a pour type l'A. d'Olivier, A. Olicieri. APTÉRONOTE. POIS. C'est-ù-dire sans nageoire sur le dos. G. formé par Lacépède aux dépens du G. G/m- nottis dans lequel Cuvier l'a replacé comme simple sous- genre. APTÉRURUS. POIS. Raffinesque a formé sous ce nom, dans son Ichihyologie sicilienne, un G. dont la Raie Fabronicnne est la seule espèce. APTINE. Aptinus. iNS. Coléoptères pentamères ; G. fondé par Bonnelli aux dépens du G. Brachine , de la fam. des Carabiques, dont il se distingue par l'absence d'ailes membraneuses au-dessous des élytres. Les es]), qu'il renferme, ont le dernier article des palpes un peu plus grand que les précédents , les antennes filiformes, la lèvre supérieure courte, point de dent au milieu de l'échancrure du menton, les trois premiers articles des tarses antérieurs sensiblement dilatés dans les mâles , le corselet cordiforme, les élytres ovales, allant en s'é- largissant vers l'extrémité. Ce G. se compose de six ou huit e.sp. européennes à la tête desquelles se trouve le Brachinus mutilatus de Fab. APTOSIME. Aptosimum. bot. G. de la fam. des Scrophularinées, Didyn. Angiosp. L. Ce G. a pris nais- sance dans une pi. nouvelle observée au Cap, par Ecklon qui en a recueilli des graines, el les a envoyées à Burchell qui les a cultivées; puis en étudiant soi- gneusement les parties de la Plante, ce dernier les a trouvées de nature à constituer un G. distinct, dont les caractères sont : calice campanule, divisé jus(|u'à moitié en cinq segments et bibractéacé à sa base ; tu!>c de la corolle contracté à sa base, se renflant au delà A P U A P U du calice; limbe quimiuéfide, presque bilabié, à dé- coupures arrondies, planes, un peu inéuales ; élainines didynames , déclines ; anthères velues exlériereinent, à deux loges confluenles , déhiscentes par une seule fente transversale. Style simple; stigmate court et bi- lobé. Capsule courte, un peu globuleuse à sa base, comprimée au sommet et presque cordée. LV. ilepres- sum est un .\rbuste faible et rabougri, dont les feuilles sont ramassées, spatulées, pétiolées et serrées. Les fleurs forment une sorte de corymbe. APTYCHUS.MOLL.ross. Syn.deLépadite. /'. B.\i.A7iE. APU.\. POIS. Même chose qu'.iphye. APUE. POIS. Esp. du G. Bodian. APULÈGE. .Ipuleja. bot. Gacrtner nomme ainsi le G. Aijriphxlliitn de Jussieu, qui a été refondu dans le G. Berckheia. APUS. 019. S. lat. du Martinet de muraille que sa ma- nière de voler avait fait croire dépourvu de pieds. APUS. ^pus. CRBST. G. de l'ordre des Branchiopodes, ayant pour caiaclères : cinquante à soixante paires de pieds en nageoires; les deux antérieurs beaucoup plus grands, en forme de rames, terminés par des soies arti- culées, représentant des antennes ; tête confondue avec le tronc; un test d'une seule pièce, corné, très-mince, ovale, échancré et libre postérieurement, portant en devant trois yeux lisses, très-rapprochés; bouche coin- posée d'un labre, de deux fortes mandibules, sans pal- pes, d'une languette profondément bifide et de deux paires de mâchoires ; abdomen terminé par deux filets. Les Apus, compris d'abord dans les Monocles de Linné et de Fabricius, dans les Binocles de Geoffroy et dans les Liinulcs de Muller et de Lamarck, ont le corps mou, recouvert supérieurement par un test corné, mince, translucide, convexe, ovale, échancré postérieureinenl, et arrondi en avant, où il présente des yeux lisses, au nombre de trois; l'un d'eux, très-petit, arrondi, est placé sur la ligne moyenne, en arrière des deux autres et dans l'écartement qui existe entre eux ; ces derniers sont réniformes, brillants à cause d'une sorte d'iris qui parait à travers leur cornée transparente, et sont pla- cés à une très-petite dislance du bord antérieur du test; ils ont en arrière d'eux une crête plus ou moins saillante, qui règne sur toute la longueur de l'enveloppe de l'Animal. Cette enveloppe, ou lest ovale, est formée par l'adossement de deux lames cornées, qui se conli- luient dans toute leur circonférence, comme si elles n'en constituaient qu'une seule , repliée vers ce point sur illemème. Elles aboutissent ù la tête, de sorte que cet ensemble peut être considéré comme un sac dont l'ouverture étroite embrasserait la tête, et dont le fond se prolongerait en arrière, de manière à recouvrir une partie du corps de l'Animal. Cette comparaison est liès-jusle, car l'enveloppe contient, entre les deux la- mes qui la composent, plusieurs parties, et entre autres des vaisseaux très-distincts. Le test de l'Apus n'est donc autre chose (pi'un prolongement de la substance cornée qui recouvre supérieurement la tête; et ceci ne doit pas surprendre, quand on réfléchit que, dans la classe des Insectes, l'écusson du mésolhorax et la partie supé- rieure du prolhorax, dans certaines esp., se prolongent indéfiniment en arrièie , de manière à recouvrir tout ' le corps. La mime chose ne peut-elle pas avoir lieu I pour la partie supérieure de la tête de l'Apus; et les ; cornes de plusieurs Coléoptères, ainsi que la protubé- rance singulière des Fulgores, ne .sont-elles pas des faits dont la différence ne consiste que dans queli|ues modifications de forme et de volume, très-faciles à ad- mettre ? La bouche est située inférieurement, et se compose, suivant Savigny, d'un labre, de deux mandibules, de deux premières mâchoires et de deux secondes mâ- choires. Lelabre ou lèvre supérieure, déforme quadri- latère, adhère antérieure.iient au test avec lequel il se I continue. Les mandibules sont renflées, assez consis- ' tantes, fortement dilatées à leur extrémité. Les pre- I mières mâchoires (maxillœ interiores, Fab., maxillm j inferœ, Latr. ) , ou les secondes mâchoires sans palpes de Cuvier, sont ciliées et dentelées à leur extrémité. Les secondes mâchoires ( maxillœ exteriores, Fabr.) vien- ; nenl après ; elles ont été nommées palpes en forme d'oreille par Schœffer. Outre ces parties,' il existe en- tre les mandibules et les premières mâchoires une lan- gue bifide, à laquelle on remarque un canal cilié con- duisant droit à l'oesophage; de chaque côté du labre, et en avant des mandibules , est placée une antenne I courte. En arrière de la bouche on aperçoit les pattes [ Irès-nombreuses, diminuant progressivement de gran- j deur, surtout â partir de la onzième. Elles sont for- mées, suivant Savigny, d'une hanche comprimée, maxil- liforme, et de cinq articulations terminées par le même nombre d'appendices ou de lanières, et sont munies en outre, suivant Schœffer, d'une lame branchiale et d'un sac vésiculeux; les hanches de chaque patte bornent, suivant l'observation de Savigny, un canal longitudi- nal aboutissant à l'ouverture de la bouche, et par le- quel passent les Animalcules dont l'individu se nourrit; les deux pattes antérieures ne ressemblent guère, au premier aspect, à celles qui suivent, et sont composées cependant des mêmes parties, mais à un degré de dé- veloppement différent; elles figurent des lanières on des rames, et ont été, à cause de cela, comparées à tort, par Fabricius, aux antennes ou aux palpes d'une lèvre inférieure. Savigny pense qu'elles répondent aux pre- mières mâchoires auxiliaires des Crabes. Le dernier article de ces premières pattes, ou celui. qui représente le tarse, est très-petit; mais dans les dix paires qui suivent, il ressemble à un doigt mobile, et a la forme d'une pince de Crabe, ce qui les rapproche beaucoup de celles du Limulc. La onzième paire porte les œufs qui sont contenus dans une capsule à deux valves; les pattes diminuent ensuite peu à peu de grandeur, et deviennent enfin imperceptibles. A l'endroit où elles finissent commence l'abdomen terminé postérieurement par deux filets longs et finement articulés. Telles sont les connaissances acquises sur l'organisation externe de ce G. singulier. L'anatomie des parties internes, et l'étude des fonctions n'ont pas conduit à des résultats aussi satisfaisants, et sous ce rapport il n'y a, pour ainsi dire, rien de fait. Schœffer est encore celui qui jette le plus de jour sur ces deux points; il a reconnu et figuré le canal intestinal, le cœur, les principaux vaisseaux, les œufs dans l'abdomen et les deux oviduc- A 0 U A Q i!7!) lus qui les liansmetlcnt au dehors ; il n'a pu reconnaître les différences sexuelles , et ses travaux nous laissent dans l'ignorance sur le phénomène extrêmement cu- rieux de la fécondation. Cependant il a suivi ces Crus- tacés dans leur premier âge, et nous a appris qu'ils se distinguent alors des individus à l'état adulte par un abdomen nul, par des bras poilus au nombre de quatre, et par la présence d'un seul œil. Ce n'est qu'après la huitième mue qu'ils ont atteint leur entier accroisse- ment. Les Apus vivent dans les mares et dans les eaux tran- quilles et boueuses; ils paraissent se nourrir de Têtards Lt de plusieurs .animalcules. On les voit nager sur le dos avec facUité; leur apparition est souvent aussi instanta- née que leur mort; une forte pluie, l'inondation d'une rivière qui, après s'être retiiée, forme des mares peu profondes, la saison du printemps, etc., suffisent pour les faire naître en quantité souvent innombrable; dix jours après on n'en rencontre plus un seul. Les esp. dé- crites jusqu'à présent, sont peu nombreuses; les plus remarquables sont : L'A. CANCRIFOBME, A. cancrifonnis, ou le Binocle à queue en filets, de Geoffroy. L'A. PROLONGÉ, A. productus , ou le Monoculus ./pus, h. APUTÉ-JUBA. OIS. Esp. du G. Perroquet. Perruche illinoise, Buff. APYKE. Mite. N. donné à quelques substances infusi- bles, ou, du moins, résistant à l'intensité d'un feu qui n'est point alimenté par le mélange des gaz hydrogène et oxigène. APYRITE. MIN. N. d'une var. de Tourmaline. AQUARL\. Moii. Nom donné par Perry au G. Arro- soir de Lamarck. AQUARIUS. INS. S. de Gerris. AQU.iRTlA. BOT. G. de la fam. des Solanées, de la Tétrandrie Monogynie de Linné. Caractères . calice à deux grands lobes ; corolle en roue, dont le tube est court, le limbe à quatre divisions linéaires et oblon- gues; quatre étamines à filets courts, à anthères allon- gées, et s'ouvrant par deux pores au sommet; un seul stigmate. Le fruit est une baie globuleuse, à une seule loge polysperme. Ce G. contient deux Arbrisseaux de Saint-Domingue. Leur port est celui du Solanum, dont ils seraient congénères suivant Swartz, mais dont ils diffèrent par le nombre de leurs étamines. Les feuilles, alternes dans tous les deux, sont grandes dans l'un, très-petites dans l'autre; les rameaux sont le plus sou- vent épineux; les fleurs extra-axillaires. AQUATILE. yjqiialilis. bot. Se dit souvent pour aquatique lorsqu'il faut désigner des pi. croissant dans l'eau. AQUIFOLIA oc AQUIFOLIUM. BOT. Nom sous lequel les anciens botanistes désignaient le Houx. AQUIFOLIACÉES. Aquifoliaceœ. bot. Quelques bo- tanistes ont admis, sous ce nom, une fam. distincte, com- posée de G. enlevés aux Celaslrinées et aux Rhamnées, dont les caractères iirincipaux reposent sur l'indéhis- cence de fruits charnus, une corolle souvent gamopé- tale, etc. AQUILA. POIS. Esp. du G. Raie. AQUILAIRE. Jquiluria. bot. Ce G. était d'abord confondu avec l'Agalloche ou Excsecaria; mais La- marck et Cavanilles l'en ont séparé, en lui donnant le nom par lequel nous le désignons ici, parce qu'en effet c'est lui qui fournit le véritable Bois d'Aigle. VAquila- ria parait avoir quelque rapport avec les G. Samyda et Anavinga; il fait partie delà Décandrie Monogynie, L , et se distingue par les caractères suivants : son calice est monosépale, persistant et turbiné; son limbe est quinquéparti. La corolle manque; elle est en quelque sorte remplacée par un appendice à dix lobes, alternant avec les filets des étamines, qui sont forts et courts; ils portent une anthère ovoïde, oblongue; l'ovaire estlibre: son sommet est occupé par un stigmate sessile. Le fruit est une capsule dure et coriace, à deux loges renfer- mant une ou deux graines; elle s'ouvre en deux valves à l'époque de sa maturité. L'A. de Malacca ou Garo de Malacca, A. malac- censis, Lam., Dict. Illus., tab. 53G, ou A- ovala de Ca- vanilles, Dissert. 7, p. 577, t. 224, est un grand Arbre originaire des Indes orientales. Ses feuilles sont alter- nes, pétiolées, ovales, lancéolées, légèrement velues; ses fleurs sont petites. Son bois est résineux, d'une odeur agréable et aromalique. 11 est extrêmement re- cherché dans l'Inde, où on le paye au poids de l'or. On le brûle dans des cassolettes, et il répand un parfum des plus délicieux. AQIILARINÉES. Aquilarineœ. bot. De Candolle, dans son prodrome d'un système naturel du règne vé- gétal, a établi sous ce nom une petite fam. composée des G. Aquilaria, Ophispermum et Gyrinops. Les cinq esp. qu'offre jusqu'à présent la réunion de ces trois G., sont des Arbres élevés, qui décorent les forêts de l'Inde ou de son Archipel. AQUILEGIA. BOT. S. latin d'Ancolie. AQUILICIA. BUT. G. de la fam. des Méliacées, Pentan- drie Monogynie, L. Le calice est turbiné, à cinq dents ; les pétales sont au nombre de cinq, ovales ; au dedans se trouve un tube urcéolé, bordé supérieurement par cinq lobes échancrés, dont les intervalles soutiennent autant d'anthères stipitées. Le style, plus court que ce tube, se termine par un stigmate obtus ; le fruit devient une capsule marquée de plusieurs côtes, indices d'au- tant de loges dont chacune contient une graine. Leur nombre, qui varie de quatre à dix, est de cinq le plus généralement. Un embryon, très-petit,estlogéà la base d'un périsperme beaucoup plus considérable, cartila- gineux, divisé, par cinq sillons inégalement profonds, en cinq lobes inégaux. VA. sambucina, Arbre des Indes orientales, à feuil- les bipinnées, à fleurs polygames, disposées en corym- bes, qui présente l'aspect du Sureau, et porte à l'Ile-de- France le nom de Bois de source, est, jusqu'ici, la seule esp. décrite. Cavanilles l'a figurée dans sa Tab. 218. Le Naiufju de Rhéed (Hort. Mal., 2, tab. 26), le Leea aquata de L., suivant Thunberg, et, suivant Linné, le Staphylœa indica de Burman, ou Sansovina de Sco- poli, paraissent devoir s'y rapporter. AQUILLE. MOLi. N. donné par Montfort à l'un des nombreux démembrements qu'il a faits dans le G. Mu- rex, y. Rocher et Triton. 280 A li AQUIPARES. ^Jquiparœ. rept. l)e Blainville donne ce nom à sa deuxième fam. des Batraciens, qu'il carac- térise par un corps assez peu déprimé, arrondi, ovale au même quelquefois assez élancé, pourvu de membres à doigts inégaux, d'yeux avec des paupières mobiles, de dents palatines au moins, et d'une langue très-déve- loppée, retournée, adhérente seulement en avant, libre et bifide en arrière. Dans cette fam. sont placés les Crapauds, les itainettes et les Grenouilles. ARA. Macroceicus. ois. G. établi par Vieillot aux dépens du grand G. Perroquet de Linné; il lui assigne pour caractères : bec très-grand et très-fort, convexe en dessus et en dessous, fléclii dès sa base, très-recourbé et crochu à la pointe; mandibule inférieure crénelée trans- versalement sur la pointe; face entièrement nue, (|uel- quefois garnie de plusieurs rangées de petites plumes; pieds courts, robustes ; queue plus longue que le corps, étagée. Ces Oiseaux que la nature a décorés des plus brillantes couleurs, présentent une conformation de tète désagréable; dcniùre un bec énorme et fortement courbé se laissent à peine apercevoir de très-petits yeux qui expriment une sorte de stupidité, non démentie par l'allure pesante de ces Perroquets. Le nom d'Ara leur vient des deux syllabes qu'ils prononcent, assez distinc- tement, dans leurs cris d'autant plus fatigants qu'ils sont très-perçants et souvent répétés. La longueur de leurs ailes et surtout de leur queue, ne leur permet guère de marcher; aussi les voit-on presque toujours perchés sur les arbres de moyenne élévation. Ils paraissent préfé- rer pour leur nourriture la graine du Cafier, et les dé- niais qu'ils occasionnent dans les plantations de cet arbuste, font employer beaucoup de moyens pour les en éloigner. Leur ponte consiste en deux œufs blancs, assez arrondis, que les deux sexes couvent alternativement dans le nid qu'ils ont grossièrement préparé dans le cieux de quelque vieux tronc d'arbre. Ils sont tous de l'Amérique méridionale. A. AMUiGU. M. ambi/juus, Buhst. F. Grai^d Ara MILITAIRE. A. AiiivERT. A'. Ara bleu. A. A RAnDEAlI ROLGE. F. PeRRICCE A BANDEAl ROUGE. A. BLEU. M. Raiina; Psittacus Rauna, Lath., Butî., PI. cnlum. 30. Sommet de la tête, dos, rémiges, lectri- ces et tectrices d'une belle couleur d'azur, avec des ifflcts pourprés; la gorge, la poitrine et l'abdomen d'un jaune brillant; quel(|ues plumes de celle couleur à l'épaule; le bec noir; la peau nue des joues d'un blanc lavé de rose, avec quelques traits chevronnés et noirs autour des yeux; une bande de cette même couleur au haut de la gorge. Taille, 32 pouces. A. A GORGE VARIÉE. A'. PeRRUCDE A GORGE VARIÉE. A. ARACANGA. M. cotiga ; Psiltacus aiacamja, L., luff., PI. enl. 12. Parties supérieures d'un rouge vif; rémiges et lectrices d'un bleu nuancé de vert; grandes lectrices alaires d'un beau jaune de jonquille, termi- nées par des taches vertes; les autres d'un bleu presque pur, ainsi que le bas du dos et la croupière; côtés du rou ordinairement nuancés de jaune; parties inférieu- res d'un rouge pur; joues entièrement nues; bec et pieds gris. Taille, 20 pouces. A. HVACiJiTiiE. M. Iiyacintliinus; Psiltacus hya- . cinthiiiuê, Lath., Psit. Aiujustus, Sbaw. Parties su- périeures d'un bleu foncé d'hyacinthe, les inférieures ; d'une nuance un peu plus pâle; rémiges et reclrices 1 d'un bleu violet, avec une nuance de vert sur le bord extérieur; membranes nues de la face el du menton jaunes : une tache de la même couleur à la commissure du bec qui est gris ainsi que les pieds. Taille, 28 pouces. A. D'iLliGER. M.IUigeri; Psit. llligeri, Kuhl. Par- ties supérieures d'un vert bleuâtre; front d'un rouge orangé; tête et cou d'un bleu verdàlre; reclrices d'un rouge pourpré supérieurement, avec l'extrémité d'un bleu verdàlre; la face inférieure est jaune; grandes rémiges bleues; parties inférieures marquées de taches rouges; becel pieds noirâtres. Taille, 13 pouces. A. UE LA Jamaïque. F. Ara rouge. A. MACAO. y. Ara rouge. A. makavouapia. m. macavouana; Psit. maca- vouana, L., Buff., PI. enl. 804. Parties supérieures d'un bleu verdàlre; sommet de la léle bleu; cou d'un bleu nuancé de vert ; rémiges bleues, bordées extérieu- rement de vert; reclrices d'un vert jaunâtre, irisées de jaune et de brun; tectrices d'un vert jaunâtre mêlé de brun en dessus, d'un jaune luisant en dessous; gorge, devant du cou et poitrine d'un vert bleuâtre; abdomen d'un rouge brun; bec noir; joues nues et blanches; pieds gris; ongles noirs. Taille, 10 pouces. Cette esp. est sujette à varier., A. MARACAVA. /^. AHA >-ÏRT. A. MILITAIRE. M. militaris; Psittacus militaris, Lath., Edwards, pi. 313. Front rouge; occiput, dos, ailes et croupion bleus; poitrine et ventre verts; queue rouge, avec l'extrémité blanche; espace nu des joues couleur de chair, avec des traits noirs; bec et pieds gris. Taille, 18 pouces. Grand Ara militaire. Levail., Perroq., pi. 0. Plu- mes des oreilles et de la gorge d'un brun-violet; poitrine brune, avec des reflets verdàtres; le reste du corps vert; lectrices d'un brun-rouge, avec l'extrémité bleue; mandibule supérieure brune, l'inférieure noire. Taille, 23 pouces. Esp. douteuse. A. PAVODAIHE. y. ArARA. A. PETIT. A'. Ara tricolor. A. RODGE. M. Macao, Buff., PI. cnlum. 12, Psittacus Macao, Lath. Il a environ trente pouces du bout du bec à l'extrémité de la queue; le sommet de la tête est d'un beau rouge vif, ainsi que la partie supérieure du dos, le cou, la poitrine, le ventre et les cuisses ; les pe- tites tectrices alaires sont encore de celle couleur; les moyennes sont d'un vert doré, et les grandes vertes; la partie supérieure des rémiges est verte, l'inférieure azurée d'un côté, et noire de l'autre ; les tectrices sont rouges à la base, vertes, nuancées de bleu à l'extrémité; leurs reclrices sont de ces dernières teintes: la peau nue des joues est blanche, ornée de petites plumes rou- ges disposées en lignes autour des yeux, dont l'iris est d'un jaune pâle; la mandibule supérieure est blanche, avec un peu de noir à l'angle; l'inférieure est noire. A. tricolor. Levail., Perr., pi. 5, Macroceicus tri- color, Vieil. Longueur, vingt pouces. La figure que nous donnons de cel Oiseau, dans les planches de ce Diclioiuiaire, peut leiiir lieu de description. 1 ARA TRICOLORE. 2 MI('ROG].OSSE NOIR. 3 ARGUS LUEN. FEMELLE. ARA ARA 281 A . VERT. A/. Severus; Puiltacus Severus, Lath . 1 1 n'a (|iic seize pouces; il est partout d'un vert foncé écla- tant, à l'exception des grandes rémiges el de l'extré- niité des rectrices, qui sont d'un bleu azuré; le fouet de l'aile a quelques plumes d'un rouge assez vif, qui est aussi la couleur du front ; la peau nue des joues est lilanche, avec quelques traits noirs; le bec et les pieds sont noirâtres. A. VERT DU Brésil. F. Ara militaire. ARA. POIS. S. de Scomber trachurus, t. A BABETTE. BOT. S. d'Arabide. ARABl. POIS. S. de Muyil crenilabris. V. Mige. ARABIDE. Arahis. bot. G. de la fam. des Crucifères, Tétradynamie siliqueuse, L., établi par Linné, avec les caractères suivants ; calice formé de quatre sépales dressés et connivents ; corolle dont les pétales sont onguiculés, le limbe obovale et sans échancrure; six étaïuines libres. Le fruit est une silique linéaire, dont la cloison est très-élroilc el les valves ]ilanes; il est couronné par le stigmate. Les graines sont ovoïdes, toinprimées, tantôt ailées, tantôt dépourvues d'ailes, disposées en une seule série. Ce G. renferme environ soi.xanle-cinq espèces, qui sont des Herbes annuelles ou vivaces, rameuses, portant des feuilles radicales, éta- lées en rosette, des feuilles caulinaires, sessiles et am- plexicaules, entières ou lobées; les fleurs sont blancbes, rarement roses. De ces soixante-cinq espèces, trente-six se trouvent dans les différentes contrées de l'Europe, treize en Asie, cinq dans l'Amérique sept., deux dans l'Amérique mérid., une à Java, une à l'Ile-de-France. ARABINE. Chevreul nomme ainsi la substance qui constitue presque entièrement la Gomme arabique. Elle est solide, incristallisable, insipide, incolore, inaltéra- ble à l'air sec, insoluble dans l'alcool, communiquant à l'eau une excessive viscosité, décomposable par le feu et par presque tous les agents cbimiques. Cette sub- stance est un des corps immédiats des végétaux les plus répandus; on la rencontre dans toutes les parties des pi. herbacées; dans tous les fruits; dans un grand nombre de tiges ligneuses ; enfin dans toutes les parties de la Heur. ARABOUTAN. BOT. S. de Cœsalpinia. ARACA. BOT. Nom brésilien du Gouyavier, dont on dislingue deux esp. : I'Araca-Guagu, qui est le Psi- diuiii pomiferum , L., et I'Araca-Miri, qui est plus petit, et dont le fruit a le goût de la Fraise. AR.iCACHA. BOT. /^. Arracacha. ARACANGA. ois. Esp. du G. Ara. ARACAPIJDA. BOT. S. de Drosera inilica. ARACARI. ois. Pleroglossus, llliger. G. de l'ordre des Zygodactyles. Caractères : bec cellulaire, mince, plus long que la tête, de la largeur el delà bauteur du front, déprimé à sa base , voûté, sans arête, courbé en faucille, subitement Héchi à la pointe; bords des mandibules régulièrement denlelés; narines percées très-près du front, dans deux échancrures orbiculaires, ouvertes; pieds médiocres ; tarses de la longueur du doigt ex- terne; les deux doigts antérieurs réunis jusqu'à la se- conde articulation ; ailes courtes; les quatre premières rémiges inégalementétagées; la cinquième ou la sixième la plus longue : queue longue, étagée. — Les Aracaris, que Buffon distinguait déjà des Toucans, appartiennent tous à l'Amérique mérid. où ils vivent en petites bandes de douze à quinze. Ne pouvant soutenir le vol, à cause du peu d'étendue de leurs ailes, ils voltigent d'arbre en arbre, de branche en branche, dans les forêts les plus épaisses, que leur caractère défiant les porte à préférer aux plaines où rarement on les voit paraître. Leur bec énorme, quoique léger, spongieux et formé de cloisons extrêmement minces, leur donne cependant une force assez grande el qui les rend cruels dans la chasse qu'ils font aux Oiseaux inférieurs; ils aiment surtout à dé- truire les nids, après en avoir mangé les œufs ou dévoré les petits qu'ils saisissent avec le bec et lancent à plu- sieurs reprises au-dessus d'eux, jusqu'à ce qu'ils tom- bent directement dans leur large gosier; c'est de la même manière qu'ils avalent toute sorte de fruits dont ils font leur nourriture habituelle, et, si le morceau qu'ils veulent avaler se trouve troji gros, ils l'abandon- nent sans chercher à le diviser. Leur propre nid est grossièrement fait; il est |)lacé dans le creux d'un ar- bre, et la femelle y pond ordinairement deux œufs d'un blanc verdâtre (du moins le liaii/phaslos Aracari, Lath.). Le jeune Aracari est susceptible d'éducation ; mais son cri désagréable et sa grande appréhension du froid le font négliger. Les esp. connues se réduisent aux suivantes : A. d'Aldrovande. Pleroglossus AUlrovandi, Shaw. Raiiiphaslos picatus, L. Tète, cou, ailes et dos verdà- tres, teintés de cendré; tectrices caudales supérieures et rectrices d'un noir profond, terminées de rouge; thorax orangé; abdomen, flancs, plumes des cuisses et crou- pion rouges; bec allongé, d'un vert jaunâtre ; pieds noirs. Taille, 14 pouces. Du Brésil. A.d'Azara. Pleroglossus Azara, Tem., Ramphas- tos ^zara, Vieill.,Levail. Têle d'un noir verdâtre; cou marron; une raie noire et un plastron rouge sur la poitrine; une bande noire au milieu du corps; parties inférieures et jambes d'un jaune rougeâtre ; dos, ailes d'un vert noirâtre; croupion rouge, tectrices vertes endessus, jaunâtres en dessous; bec jaunâtre; une bande longitudinale noire près du bord. Taille, 15 pouces. A. Bâillon. P- Bailloni, liampliaslos Bailloni, Vieill., Levaill., Ois. Par., etc., Touc. n» 18. Levaillant a consacré dans cette esp. , à la reconnaissance des amis de l'histoire naturelle, le nom d'un savant orni- thologiste de Boulogne. Parties supérieures d'un vert olivâtre; une bande jaune sur le front; gorge, cou. poitrine el ventre de la même couleur; tectrices alaires jaunâtres; rémiges brunes à l'extrémité ; croupion rouge; bec brun, tacheté de jaune et de noir. Taille, 15 pouces. A. A BEC SILLONNÉ. P. inscriptus, Swains. Parties su- périeures d'un vert noirâtre, le dessous d'un jaune de paille ; tête brunâtre ; croupion rouge ; devant du cou noir chez le mâle, brun chez la femelle. Bec jaune, ta- cheté de noir sur les côtés , sur l'arête el à la pointe, avec des zigzags sur les bords. Taille, 15 pouces. De la Guiane. A. A DOUBLE COLLIER. Pleroglossus bitorquatus, Vig. Plumage d'un vert olivâtre; têle noire, gorge el poitrine d'un brun châtain; deux colliers, l'un jaune et l'autie iSi A II A A II A noir; vciilre jaune; Ihorax, niii|iie et croupion d'un rouge écarlate; niandilnile supérieure d'un blanc jau- nâtre; l'inférieure blanche, traversée d'une raie noire, oblique au sommet. A. A CEmTlRE RUUGE. f. A. GRIGRI. A. A iiENTELtRES NOIRES, Pterot/lossus Higiittens, IIIIC. A. FAIX GRIGRI. Pteroijlossus ambiguus, Less. Télé et cou noirs ; demi-collier marron sur le derrière du cou ; gorge jaune, teintée de rouge et marquée d'une facile noire au milieu ; ceinture rouge sur l'abdomen, en partie recouverte par une bande noire; plumes des cuisses marron ; croupion rouge; m^indibule supérieure blaiiclie, l'inf. noire, cerclée de blanc à sa base. Taille, 14 pouces. A. GRIGRI. Ramphastos Aracari, Lath., Buff., PI. enluin. 1G6. Sommet de la tête et cou d'un noir lui- sant; oreilles et gorge d'un noir brun; poitrine et ab- domen d'un jaune verdàlre, traversé par une large bande rouge; dos, ailes, queue et jambes d'un vert bronzé; croupion rouge; mandibule supérieure blanche, avec une ligne carinale noire; mandibule inférieure noire; toute la base du bec entourée d'une ligne blanche. Taille, 16 pouces 8 lignes. A. DE liiiMooiDT. Pteroglossus HumbokUii, Vig. Tête et cou noirs ; dessus du corps d'un vert noirâtre, le dessous d'un jaune soufré ; plumes des cuisses et de la région anale rousses ; lectrices caudales supérieures rouges; bec d'un blanc jaunâtre, bordé de noir; une bandelette noire à sa base; pieds noirs. Taille, 14 pou- ces. Du brésil. A. KouLiK, Ramphastos pipericorus, Lath., Buff., PI. enlum. S77. Tète, cou et poitrine d'un noir bleuâ- tre ; oreilles et collier jaunes ; ventre noir ; dos, ailes et queue verts ; |)remière rémige brune; tectrices caudales inférieures rouges ; dessous de la ((ueue noir, avec cha- que reclrice terminée par une tacUe d'un rouge sale; cuisses vertes, avec le devant des jambes brun; bec noi- râtre, rouge à sa base. La femelle diffère par la couleur des parties inférieures, qui est d'un gris bleuâtre, et celle des ailes, qui est beaucoup plus claire; elle a eu outre sur le cou supérieur une large bande brune. Taille, 13 pouces. A. siLLOKNÈ. Plerotjlossus sulcatus, Tem. Ois. co- lor. 536. Plumage vert; gorge d'un gris cendré très- clair; peau nue qui entoure l'œil d'un bleu d'azur très- vif; bec rouge et noir, avec deux sillons profonds qui accompagnent son arête. Taille, 13 pouces. A. deLangsdorff. Pleroglossus Langsdor/fii, Was\. Tète, cou, poitrine et moitié de l'abdomen noirs; oreil- les d'un jaune orangé vif; demi-collier postérieur d'un jaune doré ; lianes d'un jaune doré, ferrugineux; abdo- men et croupion olivâtres ; région anale rouge ; plumes des cuisses brunes; bec noir avec quelques taches ver- dàtres ; trois ou quatre vergelures blanchâtres sur le bord de la mandibule. Taille, 15 pouces. Brésil. A. 1-ETIT-EEC. Pleroglossus breviroslris, Less. Tète, cou et gorge noirs; poitrine et ventre jaunes, avec une écharpe de même couleur sur le corps; cuisses brunâ- tres; queue verdâtre en dessus; bec petit, de couleur cornée. Taille, 14 pouces. A. DE Reinwardt. Pleroglossus Reinwartltii. Tête, cou, poitrine et milieu du ventre noirs; oreilles d'un jaune d'or; demi-collier d'un jaune desoufrc; dos, ailes et queue d'un vert olive; rectrices moyennes terminées de marron, comme les cuisses; croupion rouge; flancs jaunes; bec très-court, roux-fauve, à mandibules com- primées à la pointe, à dentelures noires et blanches sur les bords. Taille 14 pouces. Du Brésil. A. a dectacdetë. Pleroglossus maculirostris, Cuv. Télé, nuiiue, cou et poitrine d'un noir bleuâire; une bande fauve à l'extrémité de l'abdomen, près des cuis- ses; oreilles et collier supérieur d'un roux doré; dos, ailes et queue supérieure d'un vert-olive foncé; dessous de la queue, extrémité des rémiges et jambes d'un brun violet; croupion rouge cramoisi ; bec brun à la pointe ; les deux mandibules noires, avec une grande tache mé- diane blanche; sur cette tache de la mandibule supé- rieure sont trois raies transversales, noires, dentelées d'un côté. Taille, 14 pouces. A. VERT. Ramphastos viridis, Lath., Buff., PI. enl., Il»» 727 et 728. La tête et le cou d'un noir luisant ; la poitrine et le ventre d'un jaune verdâtre ; le dos, les ai- les, les jambes et la queue supérieure d'un vert olive; le croupion rouge; la queue inférieure d'un vert grisâ- tre; la mandibule supérieure jaune, avec une raie noire dans le milieu qui sépare une teinte plus foncée; la man- dibule inférieure noire, avec la base d'un jaune rou- geàtre. La femelle diffère du mâle par la couleur du cou, qui est brune.- Taille, 14 pouces. Les R. luteus, glaber, cwrulcus et ilubius de La- tham ne sont connus que par les descriptions que cet auteur en a données. ARACÉES. BOT. L'un des quatre ordres établis par Schott, dans la fam. des Aroldées, et dans lequel cet au- teur distribue trente -cinq genres; les trois quarts au moins sont nouveaux. ARACHIDE. Arachis. bot. G. de la fam. des Légu- mineuses; Diadelphie Décandrie, L. Ce G. se distingue par les caractères suivants : sou calice est bilabié; la lèvre supérieure se compose de trois segments linéaires, aigus, très-profonds; l'inférieure n'en offre qu'un seul, de même forme que ceux de la lèvre supérieure ; la co- rolle est papilionacée, renversée ; les étainines sont mo- nadelpbes; neuf sont fertiles, la dixième est plus courte et stérile; le fruit est une gousse cylindroïde, courte, à surface rugueuse , indéhiscente , contenant une ou deux graines. Le G. Arachis ne renferme qu'une seule esp., qui, à raison de ses usages économiques, mérite que nous en- trions dans quelques détails sur son histoire. Celte esp. est connue sous les noms vulgaires de Pistache déterre, de Cacahuète, de Manli, etc. C'eslV A rachis hxpogœa de Linné. Cette pi. inléressanle paraît croître natu- rellement en Amérique, en Afrique et en Asie, ou plulôt on ignore quelle est originairement sa véritable patrie. Elle est annuelle; sa racine est composée de fibres grê- les, sur lesquelles on remarque un grand nombre de petits tubercules pisiformes; sa lige esl faible, rameuse, à peu près couchée, haute de huit à douze pouces; elle porte des feuilles alternes, bijuguées, dont les folioles sont obcordiformes, presque sessiles, pubescciiles, ainsi STE]11IE.®(S'IL®SSTIJS AIRACQAIEJI. AEACAEI GRISRI. a.MAEînPIHIASir®^ WODffl®. TOirOAN TOGO. A U A que les autres parlies de la Pllfnle ; à la base du pétiole commun, qui est long de deux à trois pouces, sontdeux stipules lancéolés, étroites. Les Meurs sont solitaires, portées sur de longs pédoncules axillaires; elles sont jaunes; l'étendard est veiné de pourpre. La fructifica- tion de cette Plante s'opère d'une manière assez singu- lière. Elle est du petit nombre de celles qui mûrissent leurs fruits sous terre. Peu de temps après la féconda- tion, les pédoncules se recourbent vers le sol, y enfon- cent l'ovaire, qui ne tarde point à prendre rapidement son accroissement, et le fruit y parvient à sa maturité. Les graines de l'Arachide sont de la grosseur d'une petite noisette. Lorsqu'elles sont fraîches et crues, leur goût a de la ressemblance avec celui des Amandes, au- quel se joint une saveur légèrement acre, mais qui n'est pas désagréable dans son climat natal, saveur qui se dissipe entièrement par la cuisson. C'est en général après les avoir fait bouillir, mais surtout griller, que l'on en fait usage comme aliment. Les habitants de dif- férentes contrées du globe, entre autres ceux de la Nou- velle-Espagne, en font leur principale nourriture. Lors- qu'elles sont cuites, leur saveur ressemble imparfaite- ment à celle des Pistaches. On peut préparer avec les graines d'Arachide différentes friandises, telles que des dragées, des émulsions, etc. Lorsque ces graines ont été convenablement torréfiées, on en forme une pâte à laquelle on ajoute du sucre; elle a un goût qui, selon quelques auteurs, ressemble beaucoup à celui du Cho- colat. Un des produits les plus intéressants des graines d'A- rachide est sans contredit l'huile grasse qu'on en ex- trait, et dont elles donnent plus de la moitié de leur poids. Cette huile, très-limpide et d'un goût agréable, ne le cède en rien à la meilleure huile d'Olive. On peut l'employer comme assaisonnement dans les différents aliments qui en nécessitent l'usage; elle sert ù alimenter les lampes. On assure qu'elle ne rancit jamais. On peut également en faire usage pour la fabrication du sa- von. Les différentes nations méridionales de l'Europe ont dû chercher à naturaliser et à cultiver en grand un végétal dont on peut tirer d'aussi grands avantages. Aussi s'est-on beaucoup occupé de la culture de l'Ara- chis en Espagne, en Italie et en France. Mais dans ce dernier pays elle ne peut prospérer que dans les pro- vinces méridionales, car elle dépérit en pleine terre aux environs de Paris. L'Arachide demande une terre meu- ble et légère, dans laquelle puissent pénétrer sans peine ses racines fines et déliées, et ses pédoncules fructifè- res. Elle doit être abritée des vents froids, et semée dans de petits sillons, dont on rehausse les côtés afin que les pédoncules fructifères soient moins éloignés de la terre dans laquelle ils doivent s'enfoncer. C'est dans les dé- partements des Landes et de l'Hérault que l'on s'est le I)lus occupé, en France, de la culture de l'Arachide. Malgré les avantages que l'on en a retirés, cette culture est aujourd'hui totalement négligée. ARACllKÉ. INS. V. Satyre. ARACHNÉOLITHE. F. Crustacés et Fossiles. ARACHNIDE. Arachnis. bot. Dans son essai d'une Flore des Indes Néerlandaises, le docteur Blume rap- porte sous ce nom un G. de la fam. des Orchidées dont les caractères seraient : périanthe divisé en cinq par- ties, linéaires-spalulées, dont les quatre latérales, tant internes qu'externes, arquées, et la dorsale dressée, plus longue que les autres; lahelle un peu trilobé, un peu concave, rayé intérieurement, attaché au gynostème par une articulation élastique : les lobes sont dressés et soudés, l'intermédiaire épais, crété à l'intérieur et bidenté au sommet. Le gynostème est court, épais, demi-cylindrique, obtus, échancré antérieurement; l'an- thère est terminale et biloculaire; les masses polliniques, au nombre de deux, sont bilohées, dures, appuyées à leur base sur une membrane peltée un peu triangulaire. Ce G. que l'on ne pourrait confondre, selon Blume, avec les Aérides de Swartz, ne compte qu'une seule esp., A. moschifera, qui se trouve aux environs de Batavia; c'est une pi. herbacée, parasite, à tige rameuse, grim- pante; à feuilles lancéolées, coriaces; à fleurs brillantes et paniculées. ARACHNIDES. Arachnides, looi.. Classe d'Animaux sans vertèbres, division des Articulés Pédigères ou des Condylopes, et ainsi nommée du mot Arachne, sous lequel les Grecs désignaient les Araignées, Animaux les plus nombreux de cette classe. Elles ont, ainsi que les Scorpions, les Faucheurs, etc., une telle affinité avec les Crustacés, les Crabes particulièrement, que la plu- part des naturalistes modernes ont été contraints de rap- procher ces Animaux, et que les vicissitudes des métho- des ont été communes aux uns et aux autres. C'est ainsi que, Cuvier ayant transporté à la tête de la classe des Insectes (Tabl. élém. de l'hist. nat. des Animaux) les G. Cancer, Monoculus et Oniscus, que Linné plaçait dans les derniers rangs de cette coupe, les Mille-Pieds, les Araignées, les Scorpions et autres Animaux analo- gues sont venus se ranger immédiatement à la suite des précédents. Cette disposition méthodique avait été pro- posée plus anciennement, puisque Brisson, malgré l'o- pinion si entraînante de Linné, avait très-bien jugé ces rapports, en formant avec ces Animaux et tous ceux de la même division ayant plus de six pieds (Hyperhexa- pes), une classe particulière, celle des Crustacés, et pré- cédant immédiatement celle des Insectes. La classe des Arachnides, établie par Lamarck, n'est au fond qu'un démembrement de celle des Crustacés de Brisson, augmenté des Insectes hexapodes, ne subissant point de métamorphoses. Une permanence de formes, à partir de la naissance de l'Animal jusqu'à sa mort, des ouvertures latérales sur les côtés du corps pour l'entrée de l'air respiré au moyen de branchies aériennes {pneu- mobranchies) ou de trachées, voilà le signalement ri- goureux de la classe des Arachnides, telle que l'a com- posée ce naturaliste. II nous a paru qu'on pouvait la simplifier, en la restreignant aux espèces composant son ordre d'Arachnides palpistes. Dans notre Pfécis des caractères génériques des Insectes, publié en 1795, nous l'avions établi sous le nom d'Acéphales; nous lui don- nâmes ensuite celui d'Acères. Ces Animaux font partie de l'ordre des Unogates et de celui des AnUiales,dans le système de Fabricius, en restreignant la classe des Arachnides à celles que l'on regarde comme privées d'antennes, et qui ont communément huit pieds et deux i!8i A U A A l\ \ |)al|>cs. Leur organisation, tant extérieure qu'intérieure, fournira dès lors des caractères faciles, et qui ne siip- posenl puinl l'observation de l'Animal dans ses divers âi;es. Corps toujours aptère ou sans ailes, n'ayant pour organe de la vision que de petits yeux lisses; ordinaire- ment octopodc ou à huit pieds; muni de deux antennes analojïucs aux deux intermédiaires des Crustacés, ser- vant ù la préhension ou à la manducalion {chélicères); organes sexuels annexés au thorax ou à la portion an- térieure de l'abdomen qui lui est contiguK; tète confon- due avec le thorax; des ouvertures en forme de fente, ou des stigmates pour l'entrée de l'air, et uniquement situées vers le milieu du corps ou sur le dessous de l'ab- domen; tels sont les caractères extérieurs des Arachni- des. L'anatomie interne en présente d'autres, que nous préciserons de la manière suivante : système respira- toire de deux sortes : l'un consistant en des branchies aériennes, renfermées chacune dans des cavités abdo- minales, et communiquant immédiatement avec le Huide respirable , au moyen de fentes extérieures ; l'autre formé de trachées, mais parlant d'un tronc unique, rayonné, et recevant l'air par un petit nombre d'ouver- tures (deux communément), ou de stigmates, unique- ment situés sur l'abdomen ou vers l'extrémité posté- rieure du thorax. Considérons maintenant les Arachnides sous un point de vue plus général. La classe des Crustacés paraît se diviser, vers la fin de l'ordre des Décapodes, en deux branches, dont l'une nous conduit aux Ijisectes et l'autre aux Arachnides. Celle-ci, qui commence par nos.Branchiopodes pœcilo- pes, est entièrement composée d'Animaux suceurs, d'une organisation généralement plus concentrée, et qui semble tejidre vers une disposition radiaire. Le sys- tème nerveux n'(^re qu'un petit nombre (trois ou qua- tre dans la plupart) de ganglions; le cori)S est le plus souvent ovale ou arrondi et remarquable par la gran- deur relative du thorax; la tète se confond avec lui, cl, comparativement à celle des autres Animaux arti- lulés et pédifères, s'est rapetissée aux dépens des cotés ou divisions pariétales (c'est aussi ce que nous voyons dans la famille des Diptères pupipares, qui termine la classe des Insectes); l'extrémité antérieure de l'espace intermédiaire ou du frontal est repliée en dessous. Mais, quoique les Arachnides forment un type particulier ( l^oyez Mémoires sur les Animaux articulés , insérés dans le Recueil de ceux du Muséum d'histoire naturelle, et particulièrement le T. vm«), nous ne croyons pas cependant que la nature ail tellement déguisé ses opé- rations, ((u'on ne puisse en découvrir la souice , ou <|u'elle soit arrivée à ce plan par une transition brus- que, et nous sommes bien éloignés de dire, avec Savigny, dont les recherches délicates ont été d'ailleurs si utiles à la philosophie de la science, qu'il semble que la nature ait formé CCS Animaux en enlevant à unCruslacé les or- ganes extérieurs de sa tête, c'est-à-dire lesantennes, les yeux composés, le labre, les mandibules, les mâchoires proprement dites, et les quatre premières paires de mâ- choires auxiliaires. En cojnparantles antennes mitoyen- nes des Crustacés, et particulièrement celles de plusieurs Branchiopodes pœcilopes, avec les mandibules de diver- ses Arachnides, nous avions reconnu l'idenlité organique de ces parties, et nous en avions tiré cette conséquence que les Animaux de celte dernière classe ne sont point, comme on l'avait crujnsqu'à présent, privés d'antennes (Mém. sur la format, des ailes des Insecles). Parmi les organes qui étaient censés perdus, en voilà d'abord deux de retrouvés. Les cirrbes cornés et articulés des Galéodes semblent représenter, dans ce genre, les deux autres antennes ou les supérieures. Si maintenant nous observons avec soin la structure, la direction et la si- tuation d'une partie que Savigny a découverte dans les Arachnides, et qu'il nomme /erre ou langue sternale, nous y distinguerons aisément, en allant de haut en bas : 1" un labre analogue à celui des Crustacés déca- podes, porté de même sur l'épistome (espace situé entre la naissance des antennes intermédiaires et le bord su- périeur de la cavité buccale) ou sur-bouche; 2" une autre pièce, pareillement comprimée et terminée aussi en manière de bec, et qui pourrait être le rudiment de celle que le même savant, en traitant des Crustacés, appelle languette, mais qui ne me parait pas différer de celle qu'il désigne, dans les Hyménoptères, sous la dé- nomination d'épipharynx ou d'épit/losse, et que je re- trouve aussi dans les autres Insectes; 3° une troisième partie (commune aussi aux Insectes broyeurs), en forme de carène ou d'arête longitudinale, velue ou ciliée, ca- nalicnléeou en gouttière dans son milieu, et que je regarde comme une sorte de conduit pharyngien. Son extrémité supérieure offre en outre, dans les Galéodes, deux petits articles, terminés chacun par une aigrette ou un petit pinceau. Savigny avait remarqué que la lan- gue sternale de l'Obisie Sésamoide se partage en deux parties imitant de petites palpes. Seraient -elles là, comme ici, les rudiments de ces pièces de la bouche des Crustacés, qu'il nomme premières mâchoires (celles de la seconde paire répondent à la languette des Insectes)? Ces organes maxillaires, au surplus, n'étant formés que de sin.])les feuillets et de peu d'importance dans la mas- tication, la nature a pu les supprimer sans déranger essentiellement le plan de l'organisation générale des Arachnides. Les antennes intermédiaires remplaçant par leur usage les mandibules, elle a pu aussi retran- cher ces derniers organes, ou les réduire à de simples rudiments. L'observation nous apprend que, dans la formation du corps des Animaux, elle commence par les extrémités antérieures, et que les changements re- latifs au nombre des organes locomoteurs et des seg- ments dont ils dépendent, ont lieu aux extrémités op- posées. Lors donc que, pour établir des rapprochements entre des Animaux disparates sous ce rapport, nous sommes forcés d'admettre des retranchements de par- ties extérieures, cette règle nous indique la marche à suivre dans nos suppositions, et qu'il faut procéder d'arrière en avant. Les Arachnides, ayant le pharynx (double ou formé de deux petits trous, selon Savigny) situé entre leurs palpes; ayant aussi, comme nous ve- nons de le voir, un labre et quelques autres parties su- périeures, ces palpes doivent représenter les premiers pieds -mâchoires des Crustacés décapodes. D'après la même analogie, nous reconnaîtrons leurs quatre autres pieds-mâchoires dans les (juatrc pattes antérieures des A l\ A A K A 28^ Aiaclinides. Les articles inférieurs des derniers pieds- mâchoires de ces Criislacés, étant souvent munis, au bord interne, de dentelures ou de cils, font l'office des màclioires. Tel est aussi, dans les Arachnides, le carac- tère distinctif de l'article radical des organes corres- pondants {Plialangiiim), ou du moins des deux à qua- tre premiers d'entre eux {Jranéitles, Scorpions). Sa- vigny distingue par l'épilhèle de stirnuméraires, les mâchoires (ou plutôt les mâchoires sciatiqiies) des quatre premières pattes. Les Insectes broyeurs, et particulièrement les Coléop- tères carnassiers, nous ofifrent un exemple analogue; car leurs organes maxillaires sont des pieds-mâchoi- res, les mêmes ((ue les deux supérieurs ou les palpes des Arachnides, mais réunis, au côté interne, avec une pièce parfaitement identique avec l'une des mâchoires supérieures des Crustacés maxillaires, et surtout avec celles que Savigny a figurées, dans le premier fascicule de la première partie de ses Mémoires sur les Animaux sans vertèbres, pi. 4, 10. (F. pour la composition de ces mâchoires notre Histoire générale des Crusl. et des Ins., T. 11, p. 124). Cette pièce interne est réellement, par ses fonctions, la mâchoire proprement dite. Dans les Aranéides, les Scorpions, etc., l'espace pec- toral, compris entre les premiers pieds, donne nais- sance à une pièce dirigée en avant, que l'on a désignée sous la dénomination de lèvre inférieure, par allusion à celle des Insectes, mais que j'ai distinguée, dans mes ouvrages, par l'épithète de sternale, attendu qu'elle n'est qu'une simple dilatation ou un appendice de cette portion médiane de la poitrine qu'on appelle sternum. Son origine est tantôt plus haute, tantôt plus basse, et ne correspond pas toujours avec celle des mêmes pieds, ainsi qu'on le voit dans les Scorpions, les Aranéides, les Faucheurs, etc.; ici même elle sert d'étui aux orga- nes sexuels. 11 serait plus convenable de la désigner sous le nom de fausse-lèvre. Les antennes des Arachnides, ou les pièces que l'on a prises pour les mandibules, et même la lèvre (ixoile), sont quelquefois transformées en lancettes ou en lames déliées, et composent un suçoir. Elles se terminent très- souvent en manière de pince ou de griffe; les palpes sont queh|uefois dans le même cas. Le nombre des pe- tits yeux lisses ne s'élève jamais au delà de huit; le plus souvent il n'est que de deux; quelques espèces en sont même totalement dépourvues. Dans celles où l'on en voit plusieurs, ils sont rassemblés en petits groupes, dont la combinaison et les situations respectives four- nissent de bons caractères. Le nombre des stigmates ou des ouvertures branchiales est renfermé dans les mêmes limites. Les Aranéides sont les seuls Animaux connus de cette classe où les organes copulateurs des mâles soient placés à l'extrémité des palpes ou des premiers pieds-mâchoires; dans tous les autres ils sont situés, ainsi que ceux des femelles, sur la poitrine ou à la base inférieure de l'abdomen. Les pieds se rapprochent, à l'égard de leur composition, de ceux des Crustacés; mais les tarses, ainsi que ceux des Scutigères, s'assimi- lent, à raison de la variété numérique de leurs articu- lations et des deux ongles qui terminent la dernière, aux tarses des Insectes. Le corps des Arachnides est généralement peu protégé; le dessus du thorax est seu- lement un peu plus ferme; aussi le plus grand nombre de ces Animaux se dérobent-ils à la vue en se cachant sous divers corps; ceux qui se montrent à la lumière, évitent le danger, en se tenant élevés au-dessus du sol. et souvent même suspendus en l'air. La plupart des Arachnides se nourrissent de divers Insectes, soit en les saisissant dans des filets soyeux, qui sont leur ouvrage , soit en les attrapant à la course, ou bien encore en sautant sur eux, s'ils approclunl de leurs retraites. D'autres sucent le sang nu les humeurs de plusieurs Animaux vivants, sur losiiuels elles vivent et se multiplient, souvent même en si grand nombre, qu'el- les altèrent considérablement leur économie. Ainsi, quoique étant l'objet d'un mépris universel, ou même de l'antipalhie et de l'horreur, les Arachnides sont dignes de l'attention du naturaliste, et lui offrent un vaste champ de découvertes. Plusieurs d'entre elles, telles que les Scorpions, les Aranéides, reproduisent à nos regards les Ophidiens venimeux de la classe des Reptiles. Ces Animaux naissent sous une forme qui persévère toute leur vie, et ne sont sujets qu'à des mues. Dans quelques-uns, néanmoins, les deux pieds postérieurs ne se développent qu'au bout d'un certain temps; dans d'autres, comme les Aranéides, les parties sexuelles masculines ne se manifestent extérieurement que vers l'époque de l'état adulte. Quelques espèces {Scorptoiii- (les) sont ovovivipares. Plusieurs de celles dont l'orga- nisation est le plus avancée s'accouplent plusieurs fois, et vivent quelques années. Nous partageons la classe des Arachnides en deux ordres : les Pulmonaires, ou plutôt les Branchiales, et les Trachéennes. Arachnides pulmonaires, Arachnides branchiales. Animaux composant le premier ordre de notre classe des Arachnides, et distingués par les caractères sui- vants : des pneumo-branchies, ou branchies aériennes, renfermées dans des poches latérales de la cavité abdo- minale ; six à huit yeux lisses ; organes sexuels dou- bles. Quoique les Arachnides respirent l'air en nature, et que les organes propres à cette fonction remplissent, sous ce rapport, l'office de poumons ; quoiqu'ils soient même désignés ainsi par Cuvier, je pense néanmoins avec Lamarck que cette expression ne doit être employée que pour les Animaux des classes supérieures. La forme de ces organes ne diffère pas ou presque pas de celle des branchies; et la classe des Crustacés nous fournit plusieurs exemples du passage insensible de l'un de ces systèmes respiratoires à l'autre. De toutes les Arachnides, les Pulmonaires sont les plus voisines des Animaux précédents, et particulière- ment des Limules et autres Crustacés branchiopodes pœcilopes. Elles ont foules huit pieds, deux pieds-palpes ( pieds-mâchoires supérieurs ) , souvent même assex grands, avancés en manière de bras ou de serres, et terminés, ainsi que leurs mandibules, ou plutôt leurs chélicères, en griffe ou en pince. Ces dernières parties sont insérées à l'extrémité antérieure du corps, conti- guês, parallèles, avancées, et composées de deux ou ARA ARA trois articles, dont le dernier mobile, en forme dedoi(;l ou d'onglet. L'extrémité intérieure de l'article précé- dent est quelquefois ( Scorpions) prolongée, et repr-é- senle un autre doigt, que l'on désigne sous le nom ù'irulex: l'opposé ou le mohilc devient le pouce. Dans ce cas, la mandibule finit en une pince à deux bran- ches, ou par une petite main didaclyle; dans l'autre, ou lorsque l'index manque, la mandibule est terminée en griffe. Ces Arachnides ont tontes une lèvre et de deux à six mâchoires. Ces dernières pièces sont formées, lors- qu'elles ne sont qu'au nombre de deux, par l'article radical des pieds-palpes, cl en outre, avec celui de deux à quatre pieds suivants, si le nombre des mâchoires est supérieur. De concert avec les mandibules, toutes ces parties servent plus ou moins à comprimer le corps des Insectes et autres petits Animaux dont ces Arachnides font leur proie, à en extraire les sucs, et à les intro- duire dans l'œsophage. Leur cœur consiste en un gros vaisseau allongé, presque cylindrique, s'étendant plus ou moins le long du dos, jetant des branches ou des vei- nes qui se rendent aux cavités branchiales, et s'y rami- fient; d'autres vaisseaux, comparables à des artères, y reprennent le sang qui a respiré, et le répandent dans les autres parties du corps. Les pneumo branchies et leurs ouvertures stigmatiformes sont au nombre de deux à huit On les distingue souvent à l'extérieur par des taches d'un blanc jaunâtre, et disposées, lorsqu'il y en a plusieurs, sur deux séries longitudinales. Les deux premières sont placées immédiatement au-dessous des organes sexuels, ou du moins de ceux des femelles, à peu de distance de l'origine de l'abdomen, et sur leur .second anneau, lorsqu'il est segmentaire. Ainsi, com- parativement à la situation des branchies et des parties sexuelles féminines des Limules, ce second segment des Arachnides pulmonaires est réellement le premier. On trouve déjà, dans ces Animaux, des indices des glandes conglomérées, et même dans quelques-uns des traces de vaisseaux cliilifères. Nous renverrons, pour d'autres détails anatomiques, aux belles observations de Cuvier, Marcel de Serres , Tréviranus et Léon Diifour. Les pieds sont constamment au nombre de huit; les deux premiers ont, dans quel- ques genres, une forme particulière qui peut les faire comparer à des pieds-palpes ou à des pieds antennaires. Une pièce indivise, en forme d'écaillc ou d'écusson, et l'analogue du test des Crustacés décapodes, recouvre la tête et le thorax. La griffe des mandibules des Aranéides, ou le bout du dernier nœud de la ipieue des Scorpions, forme une sorte de dard, percé d'un ou de deux petits trous, don- nant passage à une liqueur venimeuse que sécrètent des glandes particulières. Ce venin étant mortel pour les petits Animaux que ces Arachnides percent de leur ai- guillon, ayant même produit quelquefois sur l'Homme des accidents assez graves, et alarmants, l'aversion et les craintes qu'elles inspirentsont bien naturelles; mais en général les suites de la piqûre sont peu redoutables, surtout dans les climats situés audelfi des Tropiques, et à l'égard des espèces de moyenne ou de petite taille. Si on envisage les Aranéides sous le rapport des or- ganes de la génération, de leurs habitudes et de quel- ques caractères extérieurs, tels que les filières, ces Ani- maux semblent composer une famille isolée, et que l'on peut mettre en tète de la cla-sse, afin d'arriver ensuite à une série de groupes dont les différences réciproques sont moins prononcées. Telle est la considération qui nous a guidés, relativement à cette classe, dans l'ou- vrage sur le Règne Animal de Cuvier. Mais, d'autre part, les Scorpions s'éloignent notablement des autres Arachnides par le nombre plus considérable de pneumo- branchies, par quelques autres différences organiques qui les rapi>rochent davantage des Crustacés, à raison de leur génération ovovivipare, etc. Ainsi, comme nous l'avions déjà fait dans des Considérations générales sur l'ordre naturel des Crustacés , des Arachnides et des Insectes, comme l'ont encore jugé Marcel de Serres et Léon Dufour, les Scorpions paraissent avoir une prédo- minance sur les autres Arachnides. S'il en est ainsi, les Pédipalpes doivent venir après eux. .Succéderont les Araignées Théraphoses de Walckenaer, qui nous con- duisent sans difficulté aux autres Aranéides. L'ordre des Arachnides pulmonaires se composera ainsi des familles suivantes ; Scorpionides, Pédipalpes et Aranéi- des. y. ces mots. L'anatomie ne nous ayant pas encore dévoilé l'orga- nisation intérieure de quelques Arachnides voisines des précédentes, telles que les Galéodes, les Pinces, les Obi- sies, les Trombidies, etc., il nous est impossible de tra- cer ligoureusement les limites naturelles de l'ordre des Pulmonaires. Les petits yeux lisses et les organes de la génération nous fournissent cependant des caractères extérieurs qui s'accordent avec les observations qu'on a recueillies jusqu'à ce jour sur les espèces bran- chiales. Arachnides trachéenhes. Arachnides tracheariœ. Second ordre de notre classe des Arachnides, ayant pour caractères : des trachées pour la respiration, formant un tronc rayonné ou ramifié ; deux à quatre petits yeux lisses; organes sexuels uniques (jamais plus de deux stigmates). Cet ordre formera probablement dans la suite, ainsi que celui des Insectes myriapodes, une classe particu- lière. Les Arachnides de cet ordre sont les plus petites de la classe, et beaucoup d'elles sont même presque my- croscopiques. Plusieurs se rapprochent des Arachnides pulmonaires, sous la considération des organes de la mastication ; mais ceux des autres forment une petite trompe ou un suçoir, que j'appellerai siphon. Les Pha- langium ou Arachnides à longues pattes, que le peuple nomme Faucheurs, peuvent servir, à quelques modi- fications près, de type de comparaison pour les Animaux de cet ordre. Nous préviendrons encore que les Milles, les Tiques, etc., en font aussi partie. Il comprend les familles suivantes ; Faux-Scorpions, Pycnogonides et Ilolètres. L'organisation intérieure des Pycnogonides nous étant absolumentinconnue, ces Animaux n'offrant à l'extérieur ni branchies ni stigmates, pas même d'or- ganes copulateurs, la place que nous leur as.signons n'est point définitivement arrêtée; peut-être faudra-t-il les mettre à la fin des Branchiopodes, et comme faisant le passage de ces Crustacés aux Arachnides. Leurs bran- A U A 287 ciliés seraient alors tout à fait intérieures. Celles d'une espèce de Calijîe, recueillie par Péron, Le Sueur et Go- dicliot, dans leurs voyages aux terres australes, m'ont paru situées dans leurs pieds postérieurs. C'est aussi dans des écailles ventrales que sont renfermées celles des Cloportes. Dans les Crustacés plus rapprochés des Arachnides ou des Insectes, ces organes respiratoires pourraient donc avoir leur siège plus intérieurement encore. ARACHNIDES PILEUSES. F. Aranéides. ARACHNION. BOT. G. de la Cryptogamie, attribué à Schweinilz qui lui donne pour caractères : sporange globuleux; péridium double; l'extérieur tendre, mou, se divisant facilement par morceaux avant son dévelop- pement complet; l'interne persistant, spongieux, se déchirant irrégulièrement; sparodies globuleuses et libres. La seule esp. connue a été trouvée sur la terre à la Caroline; sa couleur est le brun ochreux. ARACHNIODE. Arachniodes . bot. Le docteur lîlume a décrit sous ce nom, dans sa Flore Javanaise, un G. nou- veau de Fougères dont les sores sont arrondies, éparses, insérées sur un réceptacle un peu élevé. L'involucre est arachnoïde, enveloppant et recouvrant la sore. La seule esp. que Blunie eût observée et qu'il a nommée A. as- pidioïde, à cause de sa ressemblance avec les Aspidies dont elle ne diffère essentiellement que par la forme des pinnules qui sont toutes aigués, croît sur le sommet des monts de l'île de Java. ARACHNODERMAIRES. acal. V. Actinomokphes. ARACHNOÏDE, bot. On désigne par cette expression, les parties des Végétaux qui ont plus ou moins de res- semblance avec une toile d'araignée. Le tegmen oiïre parfois cet aspect ; les poils sont aussi quelquefois allon- gés et croisés de manière à en présenter la texture ; c'est ainsi qu'on les voit dans le Sempervivum arach- noiileiim. ARACHNOÏDE. zooL. F. Cerveau et Membrane. ARACHJNOTHÈRE. ois. Temminck et, d'après lui, Cu- vieront proposé, dans le G. Soui-Manga,une sous-divi- sion qui comprendrait les esp. dont le bec long et arqué est beaucoup plus fort, mais sans dentelure; ces Soui- Mangas ont aussi la langue courte et cartilagineuse ; ils se nourrissent exclusivement d'Araignées, habitude qui a fait penser au nouveau nom proposé. Ils habitent l'archipel des Indes. Temminck donne comme type de ce sous-genre VArachnolhera longirostra, dont on trouvera la description à l'article Soïi-Manga. ARACHUS 01) ARACHIS. BOT. Nom donné ancienne- ment à plusieurs Légumineuses mangeables, étendu de- puis jusqu'à VAbrus prœcatorius , restreint mainte- nant au G. Arachide. ARACION. Aracium. bot. G. nouveau proposé par Monnier,dans ses Essais monographiques sur quelques G. de la fam. des Synanthérées, tribu des Chicoracées. 11 lui assigne pour caractères principaux et distinctifs : un fruit columnaire, strié, à peine rétréci à sa base; une aigrette de poils dentés, roides et roussàtrcs; un clynanthenuet alvéolé; un involucre ou péricline pres- que imbriqué. C'est à ce G. que se rapportent les Iliera- cium paludosum, t., cwruleum, Scop. ou Sonchus alpinus, DC. S. lappotiicus, W., etc. AR-iCK oc RACK. bot. Noms Indiens, devenus de tou- tes les langues, des eaux-de-vie qu'on tire du Riz, du vin de Palmier, de l'Eau de Cannes à sucre et du Lait de divers Animaux, particulièrement des Cavales et des Anesses. ARACOUCHINI. bot. Esp. du G. Iciquier, Icica Ara- coHchini d'Aublet, qui donne par incision une sorte de baume, employé à la Guiane pour guérir les blessures. ARADA. OIS. Esp. du G. Sylvie. ARADAVINE. ois. S. vulg. de Gros-Bec Tarin. ARA DE. Aradus. ws. G. de l'ordre des Hémiptères, dont les caractères sont, suivant Latreille : bec n'ayant que trois articles distincts; labre court, non strié ; an- tennes cylindriques avec le second article presque aussi grand que le troisième ou même plus long; pattes in- sérées au milieu de la poitrine avec deux crochets dis- tincts au bout du dernier article des tarses; les deux articles précédents très-courts; corps très-aplali. Par là, ces Insectes se distinguent des autres G. de la fam. des Cimicides, à laquelle Latreille les rapporte. Ils se montrent principalement au printemps; on les trouve sous les écorces des Chênes, des Bouleaux, etc. L'A. du Bouleau, Acanihia Betulœ, Fab., A. corticali's de Wolff, sert de type à ce G. ; cette esp. habite l'Europe. ARADECH. BOT. S. vulg. d'Airelle Myrtille. ARAGNE ou ARAGNO. zooL. N. vulg. de l'Araignée, étendu à quelques Animaux de classes très-différentes, tels que le Gobe-Mouche gris, parce que cet Oiseau fait son nid avec des toiles d'Araignée , à certains Crabes, pour la longueur de leurs pattes, et particulièrement à la Vive dragon, parce que la piqûre que fait ce Poisson avec les premiers rayons de sa nageoire dorsale, cause à peu près les mêmes douleurs que la morsure des gros- ses Araignées. ARAGOA. BOT. G. de la Tétrandrie Monogynie, au- quel Humboldt, qui l'a formé, assigne les caractères suivants : calice composé de quatre ou cinq sépales; co- rolle monopétale hypocratériforme, quadrifide ; quatre étamines; un style couronné par un stigmate obtus; capsule biloculaire à quatre valves; chacune des loges renfermant quatre graines peltées et ailées. Ces deux esp. ont été trouvées dans l'Amérique méridionale. ARAGUATO. MAM. S. Ara. d'Alouate. ^. S.apajoh. ARAIGNÉE. Aranea. aracun. G. de l'ordre des Pul- monaires. L'emploi que l'on fait vulgairement du mot Araignée, répond au sens très-étenduque lui accordaient Linné, Geoffroy, Degéer,etc. Depuis eux, ce grand G. a été érigé, sous le nomd'Aranéide, en une fam. naturelle partagée en plusieurs groupes, parmi lesquels on remar- que le petit G. des Araignées proprement dites de La- treille. Tous les auteurs ne donnent pas encore à ce mot une acception aussi restreinte; c'est ainsi que Lamarck retend à presque la totalité des Aranéides, et que Walc- kenaer en fait une section ou tribu comprenant plu- sieurs fam., parmi lesquelles on remarque celle des Tapiformes qui renferme quelques esp., et répond au petit G. Araignée, lequel, d'abord distingué sous le nom de Tégénérie, fut adopté par Walckenaerqui, plus tard, le restreignit en créant à ses dépens celui des Angelè- nes. — Le G. Araignée, tel qu'il a été établi par Latreille, répond au G. Tégénérie de Walckcnaer; il embrasse A II A A R A aussi ceux des Angelènes cl des Nysses du même au- teur. Ses caractères sont : huit yeux A la partie anté- rieure du corselet, placés quatre par quatre sur deux lignes transversales, arquées (les latéraux plus rappro- chés du bord antérieur du corselet et les quatre du mi- lieu formant un carré plus reculé); mandibules pres- que droites, ayant sur leur c6lé interne un sillon den- telé sur le» deux bords, lequel reçoit le crochet; mâ- choires droites et presque terminées en forme de palettes; lèvre carrée, tantôt plus haute que large, tantôt aussi large ou presque aussi large que haute, les deux filières supérieures très-saillantes ; pattes allongées, la première et la dernière paire plus longues. Le G. Araignée se distingue de plusieurs G. de la même fam. par le nombre des yeux et la plus grande longueur des deux filières supérieures. Ce dernier ca- ractère le rapproche desClolhos, dont il diffère cepen- dant par la longueur respective des i)ieds, la direction des mandibules, la présence d'un sillon à leur côté in- terne. La plupart des esp. habilcnl nos demeures : ce sont elles qui fabriquent ces toiles suspendues dans les embrasures des fenêtres et dans les encoignures des murailles et des plafonds. Nous croyons devoir rappor- ter ici textuellement la description de ce curieux tra- vail par Homberg. » Lorsqu'une Araignée fait cet ou- vrage dans quelque coin d'une chambre, et qu'elle peut aller aisément en tous les endroits où elle veut attacher ses fils, elle écarle les quatre mamelons dont nous ve- nons de parler; et, en même temps, il parait à l'ouver- ture de la filière une très-petite goutte de cette liqueur gluante qui est la matière de ces fils ; elle presse avec effort, contre le mur, cette petite goutte qui s'y attache par son gluten naturel, et l'Araignée, en s'éloignantde cet endroit, laissé échapper par le trou de sa filière le premier fil de la toile qu'elle veut faire. Étant arrivée à l'endroit du mur où elle veut terminer la grandeur de la toile, elle y presse, avec son anus, l'autre bout de ce fil, qui s'y colle de même comme elle avait attaché le premier bout ; puis elle s'éloigne environ l'espace d'une demi-ligne de ce premier fil tiré; elle y attache un se- cond fil qu'elle lire parallèlement au premier. Étant ar- rivée à l'autre bout du premier fil, elle achève d'atta- cher le second contre le mur, ce qu'elle continue de même pendant toute la largeur qu'elle veut donner ù sa toile (l'on pourrait appeler tous ces fils parallèles la chaîne de cette toile) : après quoi, elle traverse en croix ces rangs de fils parallèles, attachant de même l'un des deux bouts contre le mur, et l'autre bout per- pendiculairement sur le premier fil qu'elle avait tiré, laissant ainsi tout à fait ouvert l'un des côtés de sa toile, pour y donner une entrée libre aux Mouches ([u'elle veut y attraper ( l'on pourrait appeler la trame de la toile ces fils (|ui traversent en croix les premiers fils parallèles que nous avons appelés la chaîne); et comme ces fils, fraîchement filés, se collent contre tout ce qu'ils touchent, ils se collent en croix les uns sur les au- tres, ce qui fait la fermeté de cette toile, etc. « Afin que les fils qui se croisent, se collent ensemble avec plus de fermeté, l'Araignée manie avec les quatre mamelons de son anus , et elle comprime , en diffé- rents sens, tous les endroits où les fils se croisent il qu'elle les couche les uns sur les autres; elle triple ou quadruple les fils qui bordent sa toile pour les fortifier et les empêcher de se déchirer aisément, tes pièges ont pour usage, comme on sait, de retenir les In- sectes dont l'Araignée se nourrit. A leur conservation .se lie. comme on vient de le voir dans le passage cilé d'Ilomberg, l'existence de l'Animal qui ne peut vivre sans toile, et ne saurait en recommencer une nouvelle lorsqu'il a épuisé sa liqueur soyeuse. L'époque des amours a lieu, pour plusieurs Arai- gnées, vers les mois de novembre, décembre et janvier, suivant Lepellelier; la copulation s'opère i) la suite des mêmes préliminaires que dans les autres genres dcceltc curieuse famille, et la ponte se fait deux mois après. Les œufs, contenus dans une double enveloppe soyeuse qui semble faire partie de la toile, lui adhèrent, et sont placés à l'entrée d'une cavité cylindrique, sorte de re- traite qui existe constamment. L'esp. servant de type au G., est l'A. domestique, yt. (lOHiestica, L., ou la Tégénérie domestique de Walcke- naer. Cette e.sp., très-communcdans nosmaisons,asur- tout été observée par Lepellelier (BuUet. de la Société philomatique, avril 1813) qui en a décrit le mode de copulation, et nous a appris la propriété singulière qu'elle partage avec les autres Aranéides, de repro- duire les jjattes après qu'elles ont été enlevées entière- ment. Nous citerons dans ce G. les esp. suivantes : A . VKWtt, J . civilis, ou la Tégénérie privée de Walc- kenaer. A. AGRESTE, yf. agrestis, ou la Tégénérie agreste de Walckenaer. A. LABYRiNTHiQDE, A. labyrinthicu, ou l'Agelène labi- rinlhique de Walckenaer. Cette esp. forme le type du G. Agelène; elle construit sa toile sur le même plan que celle de l'A. domcsli(iue, se rencontre dansles buis- sons, au pied des haies et se nourrit principalement de Fourmis ou d'Abeilles. A. pËDicoioRE, A. coloripes, ou la Nysse pédicolore de Walckenaer. Cette esp., rapportée par Pérou de la Nouvelle-Hollande, constitue à elle seule le G. Nysse. Walckenaer figure les parties de la bouche et le dessus du corselet. Les Araignées suivantes .sont les types de divers au- tres G. nouveaux. A. AQ13ATIQBE. l-^. ArCTRONÈTE. A.CAI.ICINE. 1^. TboSIISE. A. CBEVROÎilvÉE. f^. SaLTIQUE. A. COUROSNÉE. F. TUËRIDIom. A. DESCWES. A'. Ségestrie. A. PORTE-CROIX. 1^. ÉfEIRE. A. TAREMTIILE. 1^. LVCOSE. ARAIGNÉE DE MER. POIS. Nom viilg. de la Vive dragon. ARALDA. DOT. S. de Digitale pourprée. ARALIACÉES. Araliacew. Fam. de PI. dicotylédones, polypétales, àétamines insérées sur l'ovaire. Il est im- possible de méconnaître l'extrême ressemblance qui existe entre les pi. de la fam. des Araliacées et celles que l'on distingue plus particulièrement sous le nom d'Ombellifèrcs. En effet, ces deux ordres naturels qui ARA ARA 289 doivent rester placés l'un à côté de l'autre, présentent une foule de caraclères qui leur sont communs. Même inflorescence en ombelle, ovaire infère, corolle polypé- tale. loges de l'ovaire renfermant constamment un seul ovule. Malgré cette analogie, ces deux fam. présentent des différences assez grandes pour demeurer séparées, ainsi qu'il sera facile d'en juger, quand nous en aurons exi)osé les caractères. Dans les Araliacées, l'ovaire, constamment infère, présente deux, cinq, ou un plus grand nomlire de loges, nombre qui est toujours en rapport avec celui des styles qui le couronnent. Le limbe du calice forme tantôt un rebord entier et sans divisions; tantôt, au contraire, il est partagé en un nombre de dents, variable comme celui des loges et des styles, mais jamais au dessous de cinq. Les styles sont filiformes ; tantôt on en trouve deux seulement, comme dans les Ombellifères; tantôt cinq, et enfin dix ou douze, comme dans le G. Gastonie : ces slyles portent chacun un petit stigmate à leur sommet. Les étamines, ordi- nairement au nombre de cinq ou six, rarement de dix ou de douze, sont situées au sommet de l'ovaire, en dehors d'un disque épigyne, qui recouvre la partie su périeure de l'ovaire. La corolle se compose de cinq ou six pétales qui sont caducs. Le fruit est un polakène, quelquefois c'est une baie ; rarement il n'offre que deux loges, comme dans les genres Panax et Cussonia, ca- ractère qui les rapproche singulièrement des Ombelli- fères, dont ils s'éloignent par leur fruit charnu : le plus souvent on trouve le fruit composé de cinq ou de dix loges. Les graines présentent un tégument qui recouvre un endosperme charnu, dans la partie supé- rieure duquel est renfermé un embrycm très-petit. Les Araliacées sont tantôt des végétaux herbacés à racine vivace, tantôt des arbrisseaux et même des ar- bres assez élevés. Leurs feuilles sont alternes et élargies à leur base ; elles sont simples, ou, ce qui est plus fré- quent, composées. Les fleurs sont petites et forment des ombelles simples ou composées. Les G. rapportés à cet ordre sont les suivants : Aralia, L.; Schefflera, Forster; Maralia, Du Petit - Thouars ; Actinoiihyllum, Ruiz et Pavon ; Gaslonia, Commerson ; Polycias, Forster ; Gilibertia, Ruiz et Pavon; Cussonia, L. (suppl.); Panax, L. Ces genres ont besoin d'être étudiés de nouveau. Plusieurs d'entre eux seront probablement refondus en un seul, ainsi que l'a déjà fait Kunth pour les genres Maralia et Schefflera, qu'il a réunis à V Aralia. La famille des Araliacées offre à peu près les mêmes propriétés médicales et économiques que celles des Om- bellifères. Leurs racines, dans les esp. herbacées, sont sucrées et légèrement aromatiques. On les mange dans quelques pays. C'est par une esp. du G. Panax, Panax quinquefoliuni , Lam., qu'est produite la racine de Genseng ou Genzing, si renommée en Chine, où on la regarde comme une Panacée universelle, propre à la guérison de toutes les maladies. ARALIE. Aralia. bot. Ce G. forme le type de la fam. des Araliacées. 11 offre pour caractères un ovaire à cinq loges, couronné par cinq styles et par les cinq dents du calice; la corolle se compose de cinq pétales à base élargie ; le fruit est une baie un peu succulente, à cinq 1 DICT. DES SCIEIVCES N\T. loges qui se séparent, à la maturité du fruit, en autant de petits akènes distincts. II renferme aujourd'hui une trentaine d'esp.,dont près de la moitié ont été décou- vertes par de Humboldt et Bonpland, dans le continent de l'Amérique australe; quelques-unes appartiennent à l'Inde et aux autres parties de l'Américiue. La plupart sont des arbrisseaux dont les feuilles sont entières, lo- bées ou composées ; leurs Heurs sont en grappes for- mées de petites ombellules. On cultive quelques Aralies dans nos jardins, oii elles se sont assez bien acclima- tées; particulièrement Wtmlia spinosa, désignée vul- gairement par le nom d'Angélique épineuse; cette es- pèce est originaire de l'Amérique méridionale. ARAMllS. OIS. S. lat. de Courlan. ARANCi 00 ARANGI. bot. .S. vulg. d'Oranger. ARAIVÉIDES OD ARACHNIDES PILEUSES. Araneides. zooL. Fam. d'Arachnides, de l'ordre des Pulmonaires, ainsi caractérisée ; quatre ou deux poches branchiales; six à huit yeux lisses, quelquefois quatre; dernier arti- cle des chélicères (mandibules des auteurs) en forme d'onglet écailleux, percé près de son extrémité pour la sortie d'un venin, et replié sur l'article précédent; abdo- men ordinairement mou, sans divisions, avec quatre petits appendices articulés, rapprochés au-dessous de l'anus, percés de petits trous, en manière de crible, à leur extrémité, afin de donner passage à des fils soyeux; deux petits mamelons intermédiaires, dans la plupart; pieds-palpes sans pince au bout, terminés au plus par un petit crochet, portant sur leur dernier article les appendices copulateurs des mâles, presque semblables d'ailleurs, aux pieds, à la grandeur près. Cette nombreuse et intéressante famille d'Animaux, si généralement rebutée ou proscrite, se compose du G. Aranea de Linné, et, depuis la fin du 17" siècle, a été I)rogressivement illustrée par les observations et les découvertes de Lister, de Clerck, de Degéer, de Walc- kenaer, de Léon Dufour, et surtout de Latreille à qui nous avons emprunté cet article; c'est lui qui a excité l'impulsion que cette étude a reçue dans ces derniers temps, par son Mémoire sur les Araignées maçonnes, et par celui où il a jeté les fondements des premières coupes de la distribution méthodique maintenant en usage. Aux caractères présentés ci-dessus, nous ajouterons les suivants. Les palpes ont un article de moins que les pieds, c'est-à-dire cinq, au lieu de six; le dernier, sou- vent terminé par un petit crochet, est en forme de mas- sue ou de boulon dans le mâle; le premier est ordinai- rement dilaté ou prolongé intérieurement pour former la mâchoire. La lèvre, sous la figure d'une petite pièce détachée, entière, plus ou moins carrée, ou plus ou moins demi-ovoïde ou demi-circulaire, occupe intérieurement l'enlre-deux des mâchoires. Les tarses sont composés de deux articles, avec deux crochels ordinairement pec- tines au bout du dernier. Dans plusieurs genres, on en voit en outre un troisième, mais simple et fortement incliné. Savigny, dans sa distribution mélhodique des Araneides, mais qui n'a pas encore été publiée, a em- ployé la présence ou l'absence de ce crochet, caractère négligé jusqu'à ce jour. Les appendices servant de filiè- res sont rapprochés en faisceau ou en rosette, cylindri- 19 290 A 11 \ A R A qiies ou coni(|ues, et plus menus vers leur extrémité. Les plus longs sont composés de trois articles, non compris l'émincnce qui forme le support, et que nous avons<|uelquefois considéré comme un premier article. Cuvier, Marcel de Serres, Tréviranus et Léon Diifour nous ont fait connaître l'anatomie de quelques-uns de ces Animaux. Suivant Marcel de .Serres, le cœur est fitué dans l'abdomen, s'étend dans toute sa longueur, présente un renflement considérable vers son tiers supé- rieur, et prend en.suite une forme cylindrique qu'il conserve dans toute son étendue ; il est très-musculeu.x, et ses battements sont forts et très-fréquents. Les po- ches pulmonaires, au nombre de deux dans la plupart, et toujours situées sur le dessous de l'abdomen, prés de son origine, sont recouvertes par une peau coriace et ordinairement rougeâtre; la fente stigniatiforme, par- ticulière à chacune d'elles, est située vers leur liasc, au côté interne. Les poclies sont formées d'une membrane blanche, assez forte, mais souple, et offrent dans leur intérieur des feuillets transversaux, saillants, parallè- les, presque demi-circulaires, et qui constituent l'or- gane respiratoire. Le tube intestinal est ramifié; il se compose d'un œsophage à deux branches, d'un estomac en offrant deux de plus, d'un duodénum et d'un rectum également ramifiés. L'estomac, situé ainsi que l'œso- phage dans la cavité thoracique, est la seule portion du canal intestinal qui soit dilatée; il a la forme d'un qua- drilatère, et ses branches sont latérales; il se prolonge dans l'abdomen par deux branches qui vont former le duodénum et le rectum. Le foie est propre à l'abdomen, dont il occupe une grande partie, et se compose d'une infinité de petites glandes fixées au canal intestinal, et toujours remplies d'une humeur brune, épaisse et par- ticulière. L'intérieur de l'abdomen contient aussi les vaisseaux soyeux, qui sont au nombre de quatre, cylin- dri(|ues, longs, repliés sur eux-mêmes, libres et d'un jaune foncé. Us se rendent dans un canal commun, situé à l'origine des filières. Le système nerveux se compose : 1» d'un ganglion cérébriforme, situé vers le milieu du thorax, tantôt quadrangulaire, tantôt arrondi, jetant des filets nerveux, blanchâtres, et qui se rendent aux organes de la bouche, aux yeux et aux pattes; 2o de P deux cordons nerveux, partant de ce ganglion, et qui vont en former trois autres ( autant que de Serres a pu s'en assurer), depuis leur point de départ jusqu'à l'ex- trémité de l'abdomen. Ils donnent naissance à d'autres filets nerveux, dont les principaux vont se perdre dans le canal alimentaire et les vaisseaux soyeux. Deux glan- des ohlongues, blanchâtres, formées d'une membrane assez épaisse, remplies d'une humeur visqueuse et blan- châtre, siluées dans le thorax, se terminant dans les mâchoires (ce sont les expressions de Marcel de Serres; mais comme ces observations ne paraissent s'appliquer qu'aux organes sécrétant du venin, il est à présumer qu'il faut lire mandibules) par un canal presque capil- laire, composent l'organe salivaire, ou sécrètent l'hu- meur que lâchent ces Animaux lorsqu'ils mordent ; ces glandes sont très-dévfloppées dans la Tarentule. L'or- gane reproducteur du mâle est formé de deux verges qui s'ouvrent à l'extrémité des palpes, et communi- quent chacune avec un testicule en forme de poire, qu'on observe dans le thorax. On voit souvent, à côté des verges, deux crochets servant au mâle à saisir la femelle. L'organe reproducteur de ces derniers indivi- dus est placé dans l'abdomen. Il est composé de deux vulves, situées vers le milieu de sa partie inférieure el près de son origine; à leurs deux ouvertures correspon- dent les oviduclus, dont les membranes, en se dévelop- pant, forment les ovaires. Ces organes ne sont point composés de canaux cylindriques, et ne consistent qu'en une membrane générale, enveloppant tous les œufs, el se divisant seulement vers sa base eu deux parties qui se prolongent et constituent les oviduclus. On découvre, vers la base des vulves, un organe particulier, analo- gue à l'oviscapre des femelles des Insectes, coriace, ayant la figure d'un cuilleron, plus large vers son ori- gine qu'à l'extrémité oil il est assez allongé, et jouis- sant d'une certaine mobilité. Cet organe parait fournir la matière soyeuse qui recouvre les œufs ou leurs co- cons. Dans les vaisseaux soyeux dont nous avons parlé plus haut s'élaborent ces fils d'une ténuité extrême, avec les- quels les individus des deux sexes ourdissent des toiles d'un tissu plus ou moins serré, variant aussi, d'après les mœurs particulières des espèces, quant â la forme et à la situation. Ces toiles, fait uni(|ue dans l'histoire des Ani- maux, et qui nous montre la sage prévoyance de l'au- teur de la nature, sont des pièges où se prennent et s'embarrassent les Insectes dont les Aranéides se nour- rissent. Comme ils pourraient cependant, par des efforts multipliés ou à raison de leur force et du peu de résis- tance du filet, se dégager, l'Aranéide, qui se tient tran- quille, tantôt au centre de sa toile, tantôt à l'un de ses angles, étant avertie par la commotion imprimée à son habitation, se rend aussitôt auprès de sa proie, la perce de son dard, pour que l'action du venin l'affaiblisse, ou la garrotte avec une couche de nouveaux fils ; 0)«èe/-o chi- lensis. Lambert, dans son Histoire des Pins, le figure, planche 59, sous le nom de Dombeya excelsa. Nous ^9î A R J{ restituons à ce G. le nom à'ytraucaria qui lui a été donné par .lussieu. et nous appelons l'csp. que Domhey a fait connaître. Araucaria Dombeyi. C'est un Irés- hel arbre fort élevé, d'une forme pyramidale, dont les rameaux sont souvent opposés en croix; son bois est blanc et trés-dur; ses feuilles sont squammiformes, épaisses, sessiles, imbriquées; ses Heurs sont diol'ques, disposées en cbatons dressés, terminant les rameaux. Les chatons mâles sont ovoïdes, à peu prés de la Rros- seur du poing, formés d'écaillés Imbriquées, très-ser- rées, terminées, à leur sommet, en pointe recourbée en dehors; elles sont toutes fixées à im réceptacle central, allongé et cylindrique. Ces écailles, à l'exception des inférieures qui sont stériles, portent les anthères au nombre de dix à douze qui sont linéaires, uniloculaires et toutes soudées ensemble. Les chatons femelles pren- nent, après leur fécondation , un accroissement beau- coup plus considérable que les màles; ils sont également formés d'écaillés imbriquées, longuement acuminées à leur sommet. A l'aisselle de chacune d'elles, on trouve une fleur femelle renversée, appliquée sur l'écaillé et un peu soudée avec elle par sa face inférieure. Les fruits sont olivaires, allongés, terminés en pointe à leur partie inférieure, ([ui doit être considérée comme leur sommet, les fleurs étant renversées; ils portent à leur partie .supérieure, une sorte d'appendice en forme d'aile amincie en une pointe très-longue; le calice est intimement appliqué sur le fruit et soudé avec lui; l'a- mande est formée d'un endosperme blanc et charnu qui renferme, dans son centre, un embryon allongé, cylin- drique, renversé, à deux ou trois cotylédons. — Cet arbre, dont on mange les amandes, croit dans les fo- rêts du Chili; quelques serres d'Europe en possèdent de fort beaux individus. Depuis, on a découvert plusieurs autres esp. du même genre, telles sont : Araucaria brasiliana. arbre qui forme des forêts immenses entre les provinces de Minas Geraes et Saom-Paulo, au nord de Rio-.laneiro. Il dif- fère du précédent ])ar son bois blanc et mou, par ses rameaux verticellés etsuitoul par ses fruits dépourvus d'appendice aliforme. On mange également ses aman- des. En mêlant la résine qui découle de son tronc avec de la cire, on en forme des chandelles. A. imbricata, esp. du Chili, qui avait été confondue avec Vexcelsa et dont plusieurs botanistes ont parfai- tement constaté la non similitude. A. cunninghamii , découvert depuis une dizaine d'années dans les forêts de la Nouvelle-Hollande. ARAl).IA. BOT. G. de la Pentandric Uigynie, formé par Brotero pour une seule esp. observée au Pérou, et dont les caractères consistent dans un calice quinigue- parti, une corolle campanulée avec cinq appendices nectarifères à la base; cinq étamines dont les filaments sont très-larges, auriculés et dentés; anthères géminées; masses polliniques comprimées, fixées par le sommet et pendantes; stigmate mutique. VA. Sericifera fest un arbrisseau ù feuilles cordées , lancéolées, glandu- leuses à leur base; les fleurs sont réunies en cymes axillaires. AUAUiNA. POIS. Esp. du G. Lutjan. ARAVEREVA. ois. Esp. du G. Coucou. ARBACIE. Arbacia. Éciin. G. de l'ordre des Pédi- oellés. institué par Gray. avec les caractères suivants: corps déprimé ; aires des ambulacraires très-rélrécis; ambulacraires minces, droits; quatre à cini| tubercules, mamelonnés sur chaque plaque, ou dix rangées pour chaque aire, peu marqués sur le dos; tronc de l'anus ovale, formé par quatre pièces operculaires couvertes d'épines ou de piquants. ARBALÈTE OU ARBALÉTRIER, ois. S. vulg. de Mar- tinet de muraille. ARBEMA'E. ois. S. vulg. de Tétras Lagopède. ARBOIS. BOT. N. vulg. du Cytise des Alpes. ARBORISATION oc DENDRITE. ain. Nom donné par les minéralogistes à des dessins semblables à de petits arbrisseaux (|ue présente la surface de certaines pierres, telles que la Chaux carbonatée schistoïde et le Ouartz- Agalhe, et qui sont produits par l'intermède d'un li(|uide chargé de molécules de Fer ou de Manganèse, lesquelles ont pénélré entre les feuillets du Minéral ou dans son intérieur, et sont étendues sous la forme de ramifica- tions. Tantôt la Dendrile n'est que superficielle, c'est- à-dire qu'elle s'est formée à l'endroit de la jonction de deux feuillets, en se dessinant sur chacune des deux faces qui adhéraient l'une à l'autre; tantôt la Dendrite est profonde, alors le liquide a pénétré dans l'intérieur de la pierre comme dans un corps spongieux, et il faut la tailler dans un sens convenable , pour que les rami- fications s'offrent sous la forme d'arl)risseaux. ARBOUSE. BOT. Fruit de l'Arbousier. ARBOUSIER. Arbutus. bot. G. de la fain. des Érici- nées ou Bruyères, Décandrie Monogynie, L. On le re- connaît à son calice libre et quinquéparti, à sa corolle en grelot, dont le limbe offre cinq divisions courtes et rabattues, à ses dix étamines plus courtes que la corolle, ayant les anthères à deux loges, s'ouvrant à leur som- met par un petit orifice, et portant deux appendices filiformes et recourbés; l'ovaire, qui est assis sur un disque hypogyne. dans lequel il paraît comme implanté, olfre cinq loges polyspermes; il est surmonté d'un seul style que termine un stigmate obtus : le fruit est une baie arrondie, dont la surface est plus ou moins tuber- culeuse. Les Arbousiers sont des arbustes, des arbris- seaux ou même des arbres qui portent des feuilles al- ternes, des fleurs blanches ou roses, disposées en épis terminaux ou en panîcules. On en connaît environ une vingtaine d'ésp. qui croissent, partie dans les Alpes de l'Europe, partie en Orient, et quelques-unes en Amé- rique. A. ORDiif.^iRE. A. Unetlo, L. Ce bel arbrisseau croit naturellement en Provence, en Italie et en Espagne. On le trouve déjù dans les forêts sablonneuses des dunes, sur la côte des landes aquitaniques; il y forme des buissons toujours verts, porte des fruits rouges de la grosseur d'une cerise, un peu hérissés ou rugueux en dehors, ce qui lui a valu le nom vulgaire à'Arbre à fraises. Ces fruits, appelés Arbouses, sont légèrement aigrelets et se mangent lorsqu'ils sont bien mûrs, ce qui arrive à l'cntiéc de l'hiver, tandis que les fleurs devancent le printemps. A. Aiyi)iiAcn?(E. A. Amirachne, L. Originaire d'Orient où il forme un arbre de moyenne faille, remarquable A R B A R B 293 par son bois dont l'écorce est très-fugace, lisse, de cou- leur de chair, et contraste d'une manière piquante avec Sun feuillage qui est vert et luisant. 11 craint le froid, et y est beaucoup plus sensible que l'esp. précédente. A. Raisin d'Oîrs, A. Uva Ursi, L., vulgairement désigné sous le nom de Busserolc; Kunth le place dans le G. Arctosiaphrlos; il croit dans les .\lpes. Ses feuilles et ses fruits, qui ont une saveur âpre et astrin- gente, peuvent, ainsi que ceux des autres esp. de ce G., être avantageusement employés au tannage des cuirs, à cause de la grande quantité de tannin et d'acide gal- lique qu'ils renferment. On s'en sert également en mé- decine; les feuilles surtout sont puissamment diuréti- ques, et leur usage a souvent été fort utile aux per- sonnes tourmentées par la gravelle. ARBRE. BOT. Le vulgaire, d'anciens auteurs et les voyageurs qui n'étaient pas botanistes, ont fait de ce mot le nom générique de divers Végétaux arborescents ou sous-arborescenis, en y joignant quelque épithète propre à les singulariser; ainsi l'on a appelé : Arbre a l'Ail, plusieurs arbres dontl'odeur des feuil- les ou du bois est alliacée, particulièrement le Cerdane et une esp. de Casse. Arbre d'Asiocr, le Gaînier. Arbre d'Argent, le Protée argenté. Arbre AvEroLANT, l'Excsecaria Galloche. Arbre be Badme, plusieurs arbres qui produisent des Gommes ou des Résines odorantes, tels qu'un Termi- nalia, des îles de France et de Mascareigne; un Mil- lepertuis, des hautes montagnes à Mascareigne; le Biirsera gummifera, L. ; VHedwigia resinif'era de Swartz, etc. Arbre ou Bois de Brésil, ou Brésillet, le Cœsalpinia echinata, L. Arbre ou Palmiste a bocrre, VAreca crinita. Arbre de Brésil, le Graiigeria. Arbre a Callebasse, le Crescentia. Arbre de C\Rom\V A mjustura. Arbre de Castor, le Magnolia glauca, L. Arbre a Chapelets, le Melia azederach, dont les graines servent à fabriquer des chapelets. ARBRE cHoii, l'Angelin. Arbre de Ciel ou de Gordon, le Gengo biloba. Arbre a Cire, le Mj-rica cerifera, L. Arbre des Conseils, le Ficus religiosa. Arbre be Cottkii^VArbutus A ndiachne, L., dont le tronc poli est souvent fort rouge; plus particulière- ment VEiythrina Corallodendnim, L. Arbre a Corde, plusieurs Figuiers dont l'écorce four- nit d'excellentes attaches et comme des ficelles fort propres à pécher à la ligne. Arbre de Cypre, le Cordia Gerascanthes; le Cu- piessus disticha; le Pinus alepensis, et même quel- ques autres esp. du même genre. Arbre deCtthére, le Spondias cytherea. Arbre du Diable, le Hiira crépitons, L. Arbre de Diec, le Ficus religiosa. Arbre de Dragon, le Dracœna Draco. Arbre d'Encens, les diverses esp. i' A m fris. Arbre a Enivrer, le Piscidia Erythrina, L., ainsi qu'un Galega et un Pliyllanfus. Arbre DE Fer, Dracœna ferrea, L., et le Stedman- nia. Arbre de LA Folie, VAniyris carana, Humb. Arbre a Fraises, l'Arbousier. Arbre a Franges, le Chionanthus rirginicus, L. Arbre a la Gld, VHippomane bigandulosa, L., et le Houx, avec l'écorce duquel on fait la glu. Arbre a la Gomme, X'Eucalyptus resinifera et le Metrosideros coslata. Arbre a Grives, le Sorbier des Oiseaux. Arbre de Cordon, le Gengo biloba. Arbre d'Huile ou a i'Hciie, VElœococca Cordata. Arbre Immortel, r^wi/racA/»*»! madagascariense, et V Erythrina Corallodendrum, L. Arbre Impudique, divers Vacoas, particulièrement le Pandaiitis utilis. Bory. Arbre de Judas ou de Judée, le CercisSiliquastruiii, L., et le Kleinlioria Hospila, L. Arbre a Lait, diverses arborescentes du G. Euphorbe, ainsi que beaucoup d'Apocynées. Arbre aux Lis, le Tulipier. Arbre a la Main, le Cheirostemon, de Donpland. Arbre A la Mature, VUvaria longifolia. Arbre a la Migraine, le Prenina i?itegri/'olia qu'on dit soulager ce mal. Arbre de Mille ans, le Baobab. Arbre de Moïse, le Mespilus Pyracantha, L.. vulg. Buisson ardent. Arbre de Neige, le Chionanthus rirginicus, L. Arbre a Pain, quelquefois l'arbre qui produit le Sa- gou, généralement la var. apyrène de VArtocarpns incisa, L. Arbre a Papier, le Broussonetia papy ri fera. Arbre Poison, divers Mancenilliers, Sumacs et autres arbres éminemment vénéneux. Arbre Puant, le Fœtidia niauritiana, le Sferculia fœtida, et autres arbres dont la fleur répand une odeur des plus désagréables. Arbre au Poivre, le yitex Agnus-castus, à cause de la forme de ses fruits, et dans le midi de l'Espagne, le Schinus Molle qui s'y naturalise, et où ses graines commencent à s'introduire dans l'office. Arbre au Raisin, \e Staphylea pinnata, L. Arbre Saint, le Melia Azedarach, L., dont les grains sont quelquefois employés à faire des chapelets. Arbre de Seringue, le Siphonia Cahuchu, parce que l'on fait à la Guiane, avec la Gomme élastique qui provient de cet Arbre, des vessies dont on peut se servir pour donner des clyslèies. Arbre de Soie, le Periploca grœca, L.; VAsctepias syriaca, L.; un Bombax, un Tournefortia, mieux nommé Veloutier; le Munlingia Calabara, L.; \es Mi- mosa arborea et Julibrizin, enfin, le Celtis micran- thus. Arbre de Suif, le StUlingia sebifera. Arbre Triste, le Nyctanthus Arbortristis, L., dont les Heurs ne voient jamais l'éclat du jour. Arbre aux Tulipes, le Liriodendron tuUpiferum, ou Tulipier. Arbre AO Vermillon, XeQuercus cocci férus, L. Arbre de la Vache, un arbre de l'Amérique méridio â94 A II li ARC iiale, qui donne une grande quantité d'un lait qu'on dit nourrissant, et qui parait appartenir à la famille des Sapotilliers. Arbre du Verms, le lihus t^cniix, un Terminalia et Winfjiu de Loureiro. Arbre de Aie, les diverses esp. du G. Thuya. ARBRES, yirbores. bot. Considéré d'une manière gé- nérale et dans son acception la plus grande, le mot Arhre comprend tous les Végétaux à tige ligneuse. Par celte définition, on voit qu'il est opposé au mot Herbe, par leipiel on désigne tons les Végétaux à tige herba- cée. iMais cependant, les botanistes et les agriculteurs donnent ù ce mot un sens plus précis et moins étendu; ils réservent spécialement le nom d'Arbres aux Végétaux ligneux d'une certaine hauteur, qui ont une tige ou un tronc simple à la partie inférieure, ramiliée seulement vers sa partie supérieure, employant les noms d'Arbris- seaux, d'Arbustes et de sous-Arbrisseaux pour les au- tres plantes ligneuses, à tige ramifiée dès la base. Nous n'entreprendrons point, dans cet article, de con- sidérer les Arbres sous le rapport de leurs nombreux usages dans les arts et l'économie domestique, de leur culture en grand, et des différents moyens de multipli- cation mis en œuvre pour en propager les races. Le plpn et le but de cet ouvrage ne nous permettent point d'entrer dans les détails de ce sujet important, pour lequel nous renvoyons aux traités spéciaux d'agricul- ture et d'aménagement des forêts; nous nous contente- rons de présenter ici quelques considérations générales sur l'organisation intérieure, la grandeur et la durée des Arbres. Les Arbres, dont la réunion constitue ce qu'on nomme forêts, sont non-seulement un des plus beaux orne- ments de la terre, mais ils servent encore à sa fertilité. En effet, le voisinage d'une forêt, surtout sur le pen- chant d'une colline, entretient dans les plaines qui l'en- vironnent une humidité salutaire, qui favorise singuliè- rement les phénomènes de la végétation. Les cimes élevées des forêts appellent les nuages elles brouillards, les retiennent, et alimententainsi les sources et les ruis- seaux. C'est surtout dans les pays que l'on défriche, que l'influence salutaire des forêts se fait le plus claire- ment apercevoir. Tant que l'on conserve celles qui cou- vrent les lieux élevés, la terre étonne par sa fécondité; mais si le défrichement envahit les collines, les sources et les ruisseaux se tarissent, la terre devient sèclie et aride, et perd pour jamais sa fertilité. Plusieurs des co- lonies européennes pourraient servir d'exemple à ce que nous venons de dire et en constater la réalité. Division des Arbres en monocotxlédonés et en di- lolylédonés. — Les Arbres, ainsi que tous les autres Végétaux pourvus de fleurs, se distinguent en deux clas- ses, suivant que leur jeune embryon ou plantule porte un seul ou bfen deux cotylédons, c'est-à-dire une ou deux feuilles séminales. Ces deux grandes classes ou groupes ont reçu les noms de Moixocotylédoivs et de DicoTVLÉDo^s. ( A', ces mots, ainsi que tous les autres indiqués dans le cours de cet article en petites capita- les.) Celte différence, dans le nombre des Cotylédons, est loin d'être la seule qui distingue les Arbres de ces deux classes. 11 y a dans leurs formes extérieures, leur port, des différences non moins tranchées, et que l'on retrouve également dans leur structure anatomique, l'arrangement et la disposition des différentes parties qui les composent, et leur moded'AccRoissESiEKT. Ainsi, les Arbres dicotylédones, tels que les Chênes, les Ormes, les Saules, les Tilleuls, en un mot tous ceux qui crois- sent spontanément, dans les forêts européennes, ont la tige ou le tronc cylindrique, diminuant progressive- ment de diamètre, ù mesure qu'on l'examine davantage vers sa partie supérieure où il se ramifie, d'une ma- nière irrégulière et confuse, en un nombre plus ou moins considérable débranches et de rameaux. Si l'on examine de plus près le tronc d'un Arbre dicotylédoné, on trouvera qu'il est recouvert extérieurement d'une écorce distincte, formée de feuillets qu'il est souvent possible d'isoler les uns des autres. Coupez celte lige transversalement, et vous la verrez composée à son intérieur de couches concentriques, s'emboitanl toutes les unes dans les autres et allant en décroissant en dia- mètre de la circonférence vers le centre. Ces couches concentriques, qui portent le nomde couches ligneuses ou de système central, se comi)osenl, 1» de la Moelle etderÉTiiiMÉDiLLAiREqui la contient, occupant le cen- tre de la lige; 2» du Bois, c'est-ù-dire de toutes les couches circulaires qui entourent immédiatement le canal mé- dullaire; ôode l'AïBiER ou faux bois, c'est-à-dire des cou- ches ligneuses les plus extérieures, de celles qui ont été les dernières formées, et qui ne se distinguent du bois proprement dit que par une teinte généralement plus pâle, un tissu plus lâche et un grain plus grossier. Sur la surface d'une tige ainsi coupée, on aperçoit des lignes de tissu cellulaire, allant, en divergeant du cen- tre vers la circonférence, de l'étui médullaire jusque dans l'intérieur de l'écorce, et servant ainsi à faire communiquer la moelle avec le parenchyme de l'écorce; on les appelle Insertions ou Rayons médullaires. En- fin, l'écorce ou système cortical est formé tout à fait à l'extérieur de I'Épiuerme, membrane mince et sèche qui revêt toutes les parties e.xtéi'ieures des Végétaux; au-dessous de l'épidenne,on trouve une couche de tissu cellulaire, diversement colorée, ordinairement verte et succulente dans les jeunes branches, analogue à la moelle renfermée dans le canal médullaire, et qu'on dé- signe sous le nom d'ENVELOPPEHERBACÉEou moelle cor- ticale. Cette partie, quelquefois peu apparente, est, au contraire, très -développée dans certains Végétaux, comme, par exemple, dans le Quercus Siiber, où elle forme la partie connue et employée sous le nom de liège. Au-dessous de l'enveloppe herbacée, on voit plu- sieurs feuillets minces, qui cependant manquent quel- quefois; on les nomme Couches corticales. Enfin, la partie la plus intérieure de l'écorce, formée ordinaire- ment de lames ou de feuillets appliqués les uns contre les autres, est désignée sous le nom de Liber. Telles sont les 'différentes parties qui entrent dans la formation de la tige d'un Arbre dicotylédoné; telle est la position relative que ces parties offrent constam- ment entre elles. La structure du tronc ou slipe d'un Palmier ou de tout autre Arbre monocotylédoné, est loin d'être la même 'j;i lrai(s. INous n'y trouvons plus cet assemblage léijiilier lie couches concentriques de Bois et d'Aubier, disposées symétriquement autour d'un canal médullaire central. Ici la moelle, au lieu d'être renfermée dans une sorte d'étui qui n'occupe que le centre du tronc, forme en quelque sorte toute la masse du stipe. Les fibres ligneu- ses ne sont point rapprochées et disposées en couches qui s'emboitenl les unes dans les autres, mais elles for- ment simplement des faisceaux isolés les uns des autres, et qui sont en quelque façon épars au milieu du tissu médullaire. Le plus souvent, le slipe des VéEétau.x mo- nocotylédonés est dépourvu de véritable écorce, ou celle dont il esbirevètu est tellement adhérente avec la partie sous-jacentc, et offre une structure si difîérentede celle des Arbres dicotylédones, qu'il est difficile de la recon- naître. Si à ces caractères anatomiques, nous ajoutons ceu.\ que l'on peut tirer du port et des formes extérieu- les, nous ferons encore plus ressortir les différences qui existent entre les Arbres monocotylédonés et dico- tylédones. Ainsi, le slipe se présente, en général, sous la forme d'une colonne cylindrique, ordinairement sim- ple, peu renflé vers sa région moyenne, et couronné à son sommet par un large bouquet de feuilles entiemè- lées de grappes et de fleurs. 11 est extrêmement rare iiue le stipe soit ramifié; presque toujours il est simple, ce qui n'a jamais lieu dans les Végétaux à deux colylé- dons. Enfin, si l'on étudie la manièie dont les Arbres de ces deux grandes classes s'accroissent et se dévelop- pent, on complétera le tableau des différences qu'ils offrent et qui les distinguent. De la hauteur des Arbres. — Tous les Arbres pla- cés dans un même terrain ne parviennent pas à la même hauteur. Us présentent à cet égard des différences qui tiennent à leur nature même. Cependant la qualité du sol et l'exposition exercent une influence sur la hau- teurà laquelle ils peuvent jiarvenir. En général, ils sont d'autant plus forts et plus élevés, qu'ils se trouvent placés dans un sol et une situation qui sont plus en rap- port avec leur nature. On a remarqué qu'une certaine humidité, jointe à l'action des rayons du soleil, était la circonstance la plus propre à leur développement et à leur accroissement. Aussi les forêtsdes régions qui pré- sentent ces conditions sont-elles peuplées d'Arbres qui acquièrent, en tout sens, des dimensions considérables. Il est rare que, dans nos climats, les Végétaux ligneux s'élèvent au-dessus de cent vingt ou décent trente pieds; tandis que, dans les régions équatoriales du nouveau monde, des Palmiers etquelques autres Arbres atteignent quelquefois cent cinquante et même deux cents pieds d'élévation. De la grosseur des Arbres. — La grosseur des Ar- bres ne varie pas moins que leur hauteur. Elle est ordi- nairement en rapport avec elle dans les Arbres dicoty- lédones, tandis que dans les Palmiers, qui, souvent, élè- vent leur cime majestueuse à plus de deux cents pieds, le stipe n'a pas quelquefois plus d'un pied de diamètre. On rapporte une foule d'exemples d'.Arbres qui avaient acquis une grosseur extraordinaire. Ainsi, tout le monde connaît le fameux Châtaignier du mont Etna, qui, s'il faut en croire certains auteurs, n'avait pas moins de cent soixante pieds de circonférence. Son tronc était creux, et l'on prétend que pendant les temps d'orage un berger pouvait s'y mettre à couvert avec un nombreux troupeau. Sans recourir à ces exemples, pro- bablement exagérés, on sait que les fameux Baobabs (Adansonkt digilata), observés par Adanson aux iles du Cap-Vert, avaient jusqu'à quarante-cinq pieds de diamètre,ce qui donne un développement de cent trente- cinq pieds pour leur circonférence. 11 n'est i)as raie do voir dans nos climats des Chênes, des Ormes, des Saules, des Ifs et même des Poiriers, arrivés ù trente-cinq ou quarante i)ieds de circonférence. De la durée des arbres. — Lorsque les Arbres sont placés dans une situation et un terrain qui leur sont convenables, ils peuvent vivre pendant plusieurs siè- cles. Cependant ils n'ont pas tous la même durée; car l'on a remarqué que, parvenus à une certaine époque, les Arbres cessant de s'accroître, tombent dans une sorte de décrépitude, se couvrent de Mousses et de Li- chens, et finissent par périr. En général, l'Olivier peut durer pendant trois cents ans; tandis que le Chêne vé- gète et s'accroît pendant cinq ou six siècles, lorsqu'il est placé dans un terrain qui lui est bien convenable. Les Cèdres du Liban vivent un si grand nombre d'an- nées qu'on peut les regarder en quelque sorte comme indestructibles. 11 parait que c'est pour ce motif que Salomon ne fit employer que du bois de cet Arbre à la construction du fameux temple de Jérusalem. ARBRES VERTS. BOT. On appelle ainsi les Végétaux ligneux quiconserventleurs feuilles toujours vertes, pen- dant plusieurs années, en appliquant plus spécialement cette expression aux Arbres de la famille des Conifères, tels que les Pins, les Sapins, les Thuyas, etc. En géné- ral, les Arbres verts sont remarquables par leur feuil- lage dur et coriace, comme les Myrtes, les Orangers, les Lauriers- roses, les Alaternes, etc., ou bien par les sucs balsamiques et résineuse qu'ils contiennent, comme les Pins et les Sapins. On les emploie très-souvent dans les jardins d'agrément, soit pour varier le paysage dans les différentes saisons, soit pour cacher les murs ou former des haies. ARBRISSEAUX. Arbusculœ. bot. Les Arbrisseaux ne diffèrent des Arbres proprement dits que par leur tige ramifiée dès la base. Comme eux, en effet, ils por- tent des bourgeons à l'aisselle de leurs feuilles, bour- geons qui se montrent une année avant de s'épanouir; c'est i)ar ce caractère seulement que les Arbrisseaux se distinguent des Arbustes. Ainsi, le Lilas, le Noisetier ordinaire, PAlaterne, sont des Arbrisseaux. ARBRISSEAUX (SOUS-). Suffrulices. bot. On con- fond, en général, les Sous-Arbrisseaux avec les Arbus- tes. Cependant, ces deux modifications méritent d'être distinguées. Tous deux ont ce caractère commun, qu'ils manquent de bourgeons à l'aisselle de leurs feuilles ; mais les Sous-Arbrisseaux se font reconnaître à leur tige seulement ligneuse à sa base qui est dure et persis- tante, tandis que ses ramifications sont herbacées, meu- rent et se renouvellent chaque année; on en a des exemples dans la Rhue, Rula graveolens; le Thym, Tliynms culgaris; la Sauge, Salvia oljicinalis ; la Vigne vierge. Ampélopsis quiiiquefolia, etc. ARBUSTES. Frulices. bot. Les Arbustes diffèrent 2U(i A H A il des Sous-Arbrisseaux par leur lige entièremenl ligneuse et non herbacée à ses extrémités; des Arbrisseaux, par leur taille (jénéralcment plus petite et l'absence des bourgeons axillaires ; tels sont les Bruyères, les Daph- nés, etc. ARBUTl'S. BOT. S. lat. d'Arbousier. AUCACÉS ou AltCACÉES. MOLl. Fam. de l'ordre des Lamellibranches ostracés, qui se compose, suivant La- marck, des G. CucuUée, Arche, Pétoncle et Nucule, et à laquelle il donne les caractères suivants ; dents cardi- nales petites, nombreuses, intrantes et disposées sur l'une et l'autre valve, en ligne, soit droite, soit aniuée, soit brisée. Nous adoptons aussi cette fam., en rappro- chant provisoirement les Trigonies des Arches, ainsi que l'ont fait Cuvicr, Ocken et Goldfuss; car le G. Cas- lalle, qui forme, avec les Trigonies, une fam. particu- lière, dans la nouvelle édition des An. sans vert., nous parait peu différent de certaines esp. à'Unio, et, bien que les Trigonies s'éloignent assez de toutes les autres Coquilles bivalves, c'est cependant avec les Arches qu'elles ont le plus de rapports, ce qui nous détermine à les comprendre dans cette fam. jus(iu'à ce (|ue l'on connaisse leurs Animaux, et par là leurs véritables rap- ports. C'est à Poli que l'on doit la connaissance des Ani- maux des Arches et des Pétoncles ; avant lui on ignorait complètement leur organisation. Les Arches et les Pé- toncles, qui sont les deux G. qu'il a examinés, diffèrent particulièrement parla forme du pied, ce qui, dans son mode de classification, les avait fait placer dans deux fam. différentes, dont l'une ne comprend que le G. Pé- toncle, sous le nom A'Axinœotlerma ou uxinaea, tan- dis qu'il a appelé les Arches Daphnoderma, et leurs Animaux Dapline. — Dans les premiers de ces Ani- maux, le pied est grand, comprimé, il a la figure d'une hache, et sort par le milieu des valves opposées aux crochets. Son bord postérieur est double et lui sert à ramper. Dans les seconds, ou les Arches, le pied est réduit à un cordon tendineux aplati, ou à une plaque de substance cornée, située au-devant de l'abdomen, avec laquelle l'animal se fixe et adhère très-fortement aux corps sous-marins, les valves laissant entre leurs bords un bâillement qui permet la sortie de celte sorte de pied. Cette circonstance ne se montrant point dans beaucoup d'espèces d'Arches, dont les bords des valves joignent exactement sur tout leur contour qui offre même un engrenage entre les angles rentrants et les saillants des côtes dont elles sont pourvues, Cuvicr a pensé que, sans doute, leur pied devait être conformé comme celui des Pétoncles, puisque ces Coquilles n'of- frent point de passage pour le cordon tendineux avec lequel se fixent les autres, et qire, par consé(iuent, elles sont libres et non fixées, ce qui devrait les faire sépa- rer des Arches; mais peut-être ont- elles une sorte de byssus?S"il n'en était pas ainsi, ces caractères devien- draient en quelque sorte spécifiques, et la séparation des Pétoncles et des Arches ne serait plus motivée. Du reste, on ne sait point encore si les Arches, quoique habituellement fixées, n'ont pas la faculté de pouvoir se détacher et se transporter d'un lieu à un autre, ce (|ui nous parait probable. Des observations nouvelles nous éclaireront à ce sujet. Quant à r./;co totluosa, la singularité de sa construction ne nous parait être qu'une différence d'espèce. Nous imiterons Schweig- ger, en faisant, d'après les indications de Cuvier, deux groupes distincts dans le G. Arche, pour les anomalies dont il s'agit. Outre les différences que nous venons de signaler en- tre les Arches et les Pétoncles, dans l'organisation de leurs pieds, différences qui modifient beaucoup leurs habitudes et leur manière de vivre, Poli a reconnu que le cœur est double dans les Arches, tandis qu'il est sim- ple dans les Pétoncles. Dans les Arches qu'a observées cet habile naturaliste, il n'a point reconnu- de glande propre à séparer la matière qui forme le byssus, et leur pied n'est point conformé pour filer cette matière; ce qui jette encore plus d'indécision sur la construction du pied dans les Arches dont les valves sont entière- ment closes. Comme dans tous les Lamellibranches ostracés, le manteau des Arches s'ouvre pour laisser passer le pied, mais il n'a point d'autre ouverture ni aucun prolonge- ment en forme de tube; aussi n'aperçoit ou de l'.^nimal vivant que le pied hors de sa Coquille. Dans tous les G. de cette fam , les deux valves sont égales, régulières, transverses, orbiculaires, ou d'une forme triangulaire. Communément leurs bords joignent exactement, excepté dans certaines Arches. La char- nière est garnie d'un grand nombre de petites dents transverses, parallèles entre elles, de forme variable, qui engrènent dans les intervalles les unes des autres, et qui sont disposées sur une seule ligne, tantôt droite, tantôt arquée ou brisée. Dans les Nucules ces dents sont fort remarquables par leur longueur et leur forme; elles ressemblent à un peigne dont les dents seraient très-pointues. Dans les Trigonies, des dents cardinales lamelleuses, bien marquées et distinctes du bord dorsal des valves, éloignent ce G. de la construction propre aux Arches; mais ces dents offrent des stries transver- ses et élevées, qui forment une sorte d'analogie. Les crochets sont souvent très-écartés, les impressions mus- culaires internes très-visibles et latérales. Le ligament qui unit les valves dans les Arches, les Pétoncles et les CucuUées, est d'une nature et d'une construction toute particulière; ce n'est point une sorte de cordon tendi- neux, allant d'une fossette à l'autre, comme dans tant d'autres Bivalves, ou s'étendant comme une charnière étroite et longitudinale entre les crochets; ce sont des chevrons cartilagineux, s'emiioilant les uns dans les autres en se recouvrant, et qui vont d'une valve à l'au- tre en remplissant, dans les Pétoncles, l'intervalle sou- vent assez grand entre les crochets. Dans X'Arca Noce et les esp. analogues, ces chevrons sont peu nombreux et ne se touchent pas ; mais une anomalie remarquable, c'est que, dans le G. Nucule, le ligament est tout à fait intérieur, formé par un cordon tendineux qui s'insère de i)arlet d'autre sur une saillie en cuillcron, placée à l'angle de la ligne brisée de la charnière , sous les cro- chets. Il en résulte, si du reste l'organisation de leurs Animaux est la même, que dans les Pétoncles, la na- ture ou reniiilaoement du ligament ne rompt pas des rapports nalunls. ARC ARC 2!)7 Plusieurs esp. d'Arches et de Pétoncles sont remar- quables par la construction de l'épiderme qui offre une enveloppe épaisse, écailleuse, formée de petites lan- guettes, souvent assez saillantes et piliformes, posées en recouvrement comme les tuiles d'un toit, du sommet au bord des valves, et remplissant leurs canelures lon- gitudinales. Dans quel(|ues Pétoncles , cet épiderme forme comme une enveloppe épaisse et feutrée. Dans les Arches, les Cucullées et plusieurs Nucules, la co- quille est généralement transverse; dans les Pétoncles et d'autres Nucules, elle est orbiculaire. Les esp. de cette fam. habitent près des rivages, enfoncées dans le sable ou la vase, ou attachées sur les rochers, lors- qu'elles se fixent. On en mange quelques-unes sur les bords de la Méditerranée ; mais elles ne paraissent pas être très-recherchées, le peuple seul en fait sa nourriture. Voici le tableau méthodique des G. qui composent cette fam., dans laquelleon ne connaît jusqu'à présent aucun Mollusque vivant dans l'eau douce. t Charnière composée de petites dents ou lames transverses et parallèles, de forme variable, dis- posées, en une série longitudinale, sur les bords dorsaux des valves. a. Un cordon tendineux ou une plaque cornée ser- vant de pied ordinairement fi.xé; coquille Iransverse, ligament extérieur, ligne cardinale droite. 1. Ligne cardinale munie à ses extrémités de lames parallèles entre elles et à la direction de celte ligne. G. I. CcciTLÉE, Cucullœa, hsm.;Jrca, Cuvier. 2. Point de lames à l'extrémité de la ligne cardinale. G. II. Arcbe, v^rca, Lara.; Daphnoderma (Daphne), Poli. ^. Un pied sécuriforme, servant à ramper. 1. Coquille orbiculaire; ligament extérieur; ligne cardinale arquée. G. III. Pétoncle, Pectunculiis, Lam.; Jxinœoderma (Axinea), Poli. 2. Coquille subtriangulaire , ouoblongue; ligament intérieur; ligne cardinale brisée, munie de dents en forme de peigne. G. IV. NiiccLE, iV«CMto, Lam.; Daphnoderma, Poli; Jrca, Cuvier. tt Charnière composée de dents cardinales laviel- leuses, striées transversalement et distinctes des bords dorsaux des valves. G. V. Trigonie, Trigonia, Lam. ARCAC1TES. Arcacites. moll. Nom donné aux esp. du G. Arche, que l'on trouve à l'état fossile. Mais il résulte de la division du grand G. Arca de Linné en plusieurs G. distincts, que l'on ne doit appliquer la dé- nomination d'Arcacites qu'aux esp. fossiles du G. Ar- che de Lam. Schlotheim mentionne dix Arcacites qui paraissent dépendre des G. Arche et Pétoncle. ARCANETTE. OIS. Nom vulg. du Canard Sarcelle d'été. AUCANGEL. bot. S. de l'Eupatoire odorant. ARCANIE. Arcania. crcst. G. de la fam. des Bra- chyures, fondé par Leach aux dépens des Leucosies de Fab. L'auteur ne cite qu'une espèce, l'A. Hérisson, A. Erinaceus, qui est le Leucosia Erinaceus de Fabri- cius, ou le Cancer Erinaceus de Herbst (1. 158, lab. 20, fig. ô). Elle habite l'Océan Indien. ARCANSON. BOT. Résine obtenue par incision du Pinits maritima. On l'emploie dans la marine, sous le nom de Braigras, après l'avoir fait fondre avec une partie de Suif. ARCEAUX. Arcus. zooi. Mot employé souvent comme synonyme d'AR^EAcx. Les Arceaux s'en distin- guent en ce qu'ils en sont les parties constituantes; un anneau complet étant formé essentielkment de deux demi-Arceaux joints par leurs deux extrémités; ils sont donc composés eu,\-mémes de plusieurs pièces distinc- tes dans certains cas, et intimement soudées dans d'au- tres. Elles sont ordinairement visibles dans les anneaux du thorax des Insectes , et confondues dans ceux de l'abdomen et de la tète. Nous ferons connaître ces pièces à l'arlicle Thorax. ARCELLIENS. Arcellinœ. infbs. Fam. admise par Ehrenberg, dans sa classification des Infusoires, et dans laquelle sont rangés ceux de ces Animalcules qui ont leur enveloppe non divisée, mais urcéolée ( tel est le G. Difflugia), ou bien scutelliforme comme dans le G. Arcella. ARC-EN-CIEL. f^. Lumière. ARC-EN QUEUE, ois. Esp. du G. Troupiale. ARCESTHlDhS. BOT. Vieux nom des baies du Gené- vrier, que Desvaux a étendu aux fruits qui présentent la même conformation. ARCEUTOBIUM. bot. Marschall a fait, sous cette dé- nomination, un G. nouveau pour le Viscum Oxycedri. Ce G. avait été établi précédemment et nommé Razou- mowskia, par Hoffmann, dans son Catalogue du Jardin de Moscou pour l'année 1808. Mais , comme il existait déjà un G. de pi. dédié au comte Alexis de Razou- mowski, Marschall a cru devoir changer le nom donné par Hoffmann. F. 6ui. ARCHAIS. MOLL. F. Archidie. ARCHANGELICA. BOT. Hoffmann, dans sa Monographie des Ombellifères, a disirait du G. Angetica trois espèces pour en former un G. particulier qu'il a caractérisé par un calice à bords courts et divisé en cinq dents; pétales elliptiques, entiers, acuminés, recourbés vers l'extrémité; fruit à dos un peu comprimé, doublement ailé de chaque côté avec la raphe presque centrale; méricarpes marqués de trois côtes élevées, ou carènes centrales, et de deux autres latérales, dilatées en forme d'ailes; tégument de la graine non adhérent au noyau qui est libre. Les trois esp., dont deux appartiennent à l'Europe et l'autre au Kamtschatka, sont des pi. viva- ces , quoique perdant chaque année leurs tiges qui ont de quatre à six pieds; elles sont cylindriques ou an- guleuses, creuses, garnies de feuilles très-découpées et d'ombelles ter^ninales, à fleurs blanches. ARCHARIAS. iNS. G. de Coléoptères tétramères, établi par Dejean pour des Insectes de l'Amérique mérid., ap- pailenant à la fam. des Rhinchophores, qui est une di- vision du grand G. Charanson de Linné. ARCHE. Arca. moll. Lamellibranches marins. G. de la fam. des Arcacés, qui comprend des Coquilles re- marquables par leur forme tiansverse, très-inéquilaté- rale, presque rhomboïdale, ayant souvent les sommets très-écarlés. Les valves isolées présentent un peu la figure d'un navire, lorsqu'on les pose sur leur bord su- 298 A K C Ane péi'ieur, ce qui leur a valu le nom qu'elles porleiil. L'écartement des crochets donne lieu à une facellc ex- terne, plane ou creuse, sur laquelle s'applique le liga- ment. On y voit l'empreinte des clievrons peu nom- breux soutenant le ligament qui s'étend sur toute celle facette, et ces empreintes y forment des losanges, lorsque les valves sont réimics. L'Animal est lamelli- branclic ostracé, muni d'une sorte d'appendice abdo- minal tenant lieu de pied, et formant un gros cordon tendineux, comprimé sur les côtés, élargi à son extré- mité en une sorte de plaque cartilagineuse, avec la- quelle il se fixe sur les corps sous-marins. t f^alves bâillantes, inéquivalves , et inégalement obliques. Arca tortuosa, L.; Lam., Encyclop. méth., pi. 505, f. 1, a, 1), vulg. la Bistournée, le Dévidoir, l'Arche torse; de l'Océan Indien. — A. semitorta, Lam. ; de la Nou- velle-Hollande. ît yalces régiilicies, équicalces; bord mofen si- nueux et bâillant pour le passage du pied. A. Noie, L.; Lara., Encycl. méth., pi. 503 et 505, f. 2, a, b, vulg. l'Arche de Noé; dans l'Adriatique, dans l'Océan, sur nos côtes et aux Antilles. — ^. imbricala, Brug.; leCap, le Sénégal et les côtes d'Angleterre. — A. barbata, L.; Lam., Encycl. méth., pi. 309, f. 1, vulg. l'Arche velue; des cotes de France, d'Afrique, d'Angle- terre, etc. — ^. lacerala, L. ; Brug., Encycl. méth., t. 309, f. 2, vulg. l'Amande à cils; dans la mer des Indes. —A. fusca, Brug., Encycl. méth., pi. 308, f. o, vulg. l'Amande rôtie. Elle habite Madagascar et les An- tilles. •[■tt f^alves généralement égales, fermant exacte- ment dans tous leurs contours, crénelées en de- dans. A. anti^ucita, L., Lam.; Encyc. méth., pi. 300, f. 2, a, b. Elle habite l'Océan indien, les côtes d'Afrique et la IVIéditerranée. —A. rhombea, Encycl. méth., pi. 307, f. 3, a, b, l'Océan indien. — A. scnilis, L.; Lam., En- cycl. méth., pi. 308, f. 1, a, b. l'Océan américain, les côtes d'Afrique. ARCHE CUAMBRÉE. S. vulg. de la Cucullée auricu- lifère. AliCHEMOItE. Archemora. bot. 0. de la fam. des Ombellilères , créé par De CanUoUe aux dépens du G. Berce, Sium. L.,pour quatre csp. qui offrent un calice bordé de cinq dents, des pétales obcordés, avec une pe- tite découpure infléchie; fruit comprimé sur le dos, l)lan, ovale; méricarpes à cinq carènes rapprochées, à égales distances, à bords membraneux, dilatés et pres- que aussi larges que la graine; des lignes solitaires sur les valleculesel les remplissant : ces lignes sont gé- minées dans la commissure. Carpophore biparti; semence aplatie. Ces pi. sont des marais de l'Amérique septen- trionale; elles se font reconnaître à leurs feuilles pen- nées et découpées, d'un aspect assez particulier. Les Meurs sont blanches. AKOIIER. Toxotes. pois. G. formé par Cuvier dans l'ordre des Acanlhoplérygiens, fam. des Squammipen- nes, pour un Poisson voisin des Chétodons, et dont les caractères consistent en un corps comprimé, à grandes écailles; dans l'aplatissement horizontal de son museau : qui est obtus, avec la bouche fendue, les dents en lime douce, le bord inférieur du préoperculc et du sous-or- i bicule finement dentelé, et la dorsale courte ne com- mençant que vis-à-vis de l'origine de l'anale. Le Lahrus jactilator de Shaw (iv. pars ii. pi. 08 ) en est le type. j Ce Poisson, de couleur jaunâtre, orné de cinq taches brunes sur le dos, est remarquable par ses mœurs. Ha- bitant les mers de l'Inde, il lance contre les Insectes qui s'approchent du rivage des gouttes d'eau, au moyen desquelles faisant tomber ceux-ci dans les Hols, il en ' fait sa nourriture. Cuvier n'a trouvé ^ue des Fourmis I dans son estomac. ! ARCHIDIE. Archias. Moi.i. G. formé par MontforI, 1 pour un petit Céphalopode vivant, de la fam. AcsCamé- ] rines et du G. Orbiculine de Lamarck, dont II ne doit [ pas être séparé. ! ARCHONTE. Arclionta. MOLi.. Nouveau G. proposé parMontfort {Coticfiyl.Syt.T.u, p. 51), pour une petite Coquille dont la forme singulière se rapproche infini- ment de celle des Hyales et des Cléodores. Cette Coquille 1 est de la grosseur d'un petit pois, tranparcnte, irisée, ; verdâtre, pellucide, sans empreinte spirale, en forme i de gaine, conique et déprimée; son sommet un peu re- 1 courbé, son ouverture large, transversale, ayant l'un de ses bords très-sinueux. MontforI a trouvé cette Co- quille en très-grande abondance, après un coup de venl ' de l'équinoxe d'automne, sous le Fort-Blanc, à l'est du port de Dunkerque. j ARCHYTÉE. Archyteœ. bot. Martius, dans sa Flore [ du Brésil, a institué sous ce nom un G. de la fam. des j Tiliacées, Polyadelph. L., qu'il a caractérisé ainsi : ca- I lice ù cinq sépales persistants; cinq pétales; cinq fais- ceaux ou phalanges d'étamines; anthères didynames, à I deux loges s'ouvranl lungitudinalement par le sommet; style simple; capsule à cinq loges polypermes; semen- ces linéaires. VA. trifloru, jusqu'ici la seule esp., est ! un Arbuste à feuilles fasciculées, spatulées, presque ai- î gués, glabres et d'un vert slau(iue ; l'extrémité des rameaux est garnie de trois Heurs pédonculées. ARCINELLE. Arcinella. MOLi. Ce nom donné à une ' esp. de Chama, par Linné, a servi à Ocken comme dé- nomination générique. Le G. Arcinelle de cet auteur, dans lequel il ne comprend cependant point la Chama l Arcinella, répond au G. Cardite de Bruguière et de I Lamarck. j ARCOPAGE. Arcopagus. ins. Coléoptères dimères; G. établi par Leach aux dépens du genre Psélaphe i de Herbst. L'auteur cite ces trois esp. : 1» VA. glabri- ' collis;^" VA. clavicornis; 3» VA. butbifer, repré- sentées sous les mêmes noms spécifiques, et rappor- 1 tées au genre Psélaphe parReichenbach {Monograph. 1 Pseluph. T. i, fig. 0, 7 et 8). Leach place le G. Aréo- page dans la fam. des Psélaphidés; il appartient évi- demment à celui des Psélaphes proprement dits de Latreille. I KRCIlt. Arctia. ins. G. de Lépidoptères nocturnes, établi parSohranckauxdépensdesG.Phalicnade Linné et Bombyx de Fabricius, distingué par Germarsous le nom d'Arclornis. Latreille le place dans la fam. des Noctu-Bombycites, et lui assigne pour caractères : lan- gue très-courte et dont lesdeux filets sont ordinairement A R C A R C 209 (lisjoinls;palpej hérissées; antennes bipectinées, dans les mâles au moins. Par là ces Insectes se distinguent des Callimorphes; ils diffèrent des Bombyx par la pré- sence d'une trompe. Selon Germar, les palpes inférieures ou les labiales de Savigny sont cylindriques, couvertes de poils et relevées; celles des Calimorphes, au contraire, sont portées en avant, presque nues et un peu compri- mées; ces palpes ont trois articles. Les Arclies sont, pour laplupart.de très beaux Lépidoptères, portant les ailes en loil; leurs Chenilles ont seize pattes. Une des esp. les plus remarquables est l'A. Martre, A. C(y'a deSchranck ctdeLatreille.ou \e Bombyx Caja deFabricius; elle est figurée par Vauthier (Figures et Synonymie des Lépi- doptères nocturnes de France, U= livraison, pl.l, fig.2). C'est l'écaillé martre ou hérissonne de Geoffroy et d'En- gramelle. On doit aussi rapporter à ce G. les / ovibyx chrysonhœa, auriflua, Hebe, Salicis, Morio, lepo- rina. Les habitudes de ces Insectes sont celles des bombyx. ARCTIQUE. POIS. Esp. du G. Saumon. ARCTITE. Jrctites. mam. G. de la fam. des Planti- grades, ordre des Carnassiers, institué par Temminck, directeur du Musée royal de Leyde, pour un quadrupède fort intéressant qui lui a été envoyé , en 1820, de l'Ar- chipel des Indes. Les caractères du G. consistent en dix- huit dents à chaque mâchoire, dont six incisives, deux canines et dix mâchelières; à la mâchoire supérieure il y a six fausses molaires et pareil nombre de vraies, tandis qu'à l'inférieure il n'y en a que quatre vraies et six fausses. Les canines sont longues, comprimées et tran- chantes. Uyaàla mâchoire supérieure deux tubercu- leuses, une seule à l'inférieure; elles sont remarquables à cause de la grosseur de leur talon plus court, plus arrondi et encore plus fort que chez les Paradoxures dont, en général, ils se rapprochent beaucoup, par la forme de leurs dents, encore plus épaisses et plus tubur- culeuses que chez ceux-ci. Ils ressemblent aux Ratons par leur marche plantigrade. Ils lient ce G. aux Ci- vettes et surtout aux Paradoxures, par l'ensemble de leur organisation. Le corps est trapu, la tête grosse, les yeux petits, de même que les oreilles qui sont en outre arrondies et velues ; ils ont à tous les pieds cinq doigts garnis d'ongles crochus, comprimés et assez forts, mais non rétractiles. La c|ueue est prenante, lon- gue, épaisse, en ièrement velue. A. Bepîtiirong. Arctitis Binltirong, Temm. Para- doxurus ater, F. Cuv. ; Ictides aler , ValenC. I! a deux pieds environ depuis le bout du museau jusqu'à l'origine de la queue, qui a deux pieds six pouces. 11 est couvert de poils durs, longs, épais et noirs. Les lèvres sont garnies de longues moustaches et les oreilles in- térieurement de poils courts et grisâtres : à l'extérieur elles sont couvertes de longs poils semblables à ceux du reste du corps, et qui forment, par leur réunion, un long et grospinceau. La femelle, /c«i(/es aibifrons, Va- lenc, a l'extrémité des poils d'un blancgrisâtre ou rous- sâlre, ce qui fait paraître la robe de ces dernières cou- leurs; le ventre est un peu plus foncé que le dos; le front et le tour des yeux sont blanchâtres. On trouve ce qua- drupède à Sumatra, à Malaca, et quelquefois ù Java; il parait être rare partout, mais principalement à Java. Le célèbre voyageur Duvaucel, quelque temps avantsa mort, a envoyé de Sumatra au Muséum de Paris, un nouveau Carnassier fort remarquable parla disposition de ses couleurs et par ses caractères zoologiques, qui le rapprochent beaucoup des Arctites, dont il diffère ce- pendant assez pour devoir former un G. nouveau que F. Cuvier a nommé Panda. ARCTITITE. MiiV. y. Weriverite. ARCTRIM. BOT. S. latin de Rardanne. ARCTOGERON. BOT. G. de la fam. des Synanihérées, établi par De Candolle (|ui lui assigne pour caractères : calathide radiée à fleurons de la circonférence femel- les et disposés sur un seul rang; ceux du disque sont hermaphrodites, fertiles; réceptacle étroit, plan, subal- véolé; involucre imbriqué de trois rangées d'écaillés serrées, lancéolées, acuminées, recouvertes dune pubes- cence blanchâtre, qui forme une carène; languettes ova- les-oblongues, dentées au sommet, dépassant du double de leur longueur les écailles de l'involucre; stigmates courts et épais; akènes oblongs, comprimés et velus; aigrette simple, persistante, formée de plusieurs soies scabres. VA. rjiatnineum est une pi. herbacée, de Si- bérie, et d'une médiocre impoitance. ARCTOMYS. MAM. A'. Marmotte. ARCTONlX. MAM. G. nouveau de la fam. des Carnas- siers, qui, par le nombre et la forme des doigts, ainsi que par le nombre et la disposition des dents incisives et canines, vient naturellement se placer à la fin de cette fam. Sa marche plantigrade, ses ongles épais et cro- chus, son peu de goût pour la chair, le rapprochent de celui des Ours ; mais ses molaires plates et tuberculeuses, la préférence qu'il donne aux substances végétales et aux fruits sur toutes les autres sortes de nourriture , et son museau en forme de boutoir, qui semble propre à fouir, comme celui des Cochons, en le séparant com- plètement des Ours , le présentent comme le type d'un groupe nouveau qui termine peut-être la série des Car- nassiers et commence celle des véritables Pachydermes omnivores, séparés d'ailleurs des Éléphants et des Che- vaux par de si nombreux et de si importants caractères, qu'on serait tenté de considérer le groupe nouveau comme formant un ordre distinct. Duvaucel a vu pour la première fois l'Animal que nous allons décrire, dans la ménagerie de Baracpour où il portait le nom de Ba- lisouar, qui signifie Cochon de terre. Cuvier a donné au G. celui à'Arlonix, et il a surnommé l'espèce Colia- ris. Elle a les oreilles courtes, le museau ou gioin cou- leur de chair; les yeux semblables à ceux du Cochon, de même que la queue ; le poil est rude, rare sous le ven- tre, d'un blanc jaunâtre et onde de noir, parce que le's pointes des poils sont de cette couleur; sa gorge est jaune; un trait noir part du côté du museau, passe sur l'œil, se rend au-dessus de l'oreille et de là va vers le bas de l'épaule, d'où il se recourbe en dessous pour rejoindre celui du côté opposé; les quatre extrémités sont noires. Cet Animal est lent dans ses mouvements; il grogne comme le Cochon quand on l'irrite, et exprime alors une grande férocité ; il est originaire des montagnes qui séparent le Boutan de l'Indostan. ARCTOPlTHÈt>UE. MAM. N. donné à une division des Singes d'Amérique. Ce sonl les Hapales d'IUiger, les ôon ARC A R 1) Ouistitis de Cuvier. Ccsner appliquait le nom il'Arclo- pitli£t|ue à l'Ai. ARCTOPUS. BOT. S. lat. d'Oursine. ARCTOSTAPHYLOS. bot. G. de la fam.des Éricées d'A- danson qui avait séparé du O.Arbutus, où il les croyait mal placées, quelques esp. à tiges et à pédoncules Irès- velus, pour en former un G. particulier qui d'abord fut rejeté; cependant les botanistes sont insensiblement re- venus de cet arrêt, et l'on est maintenant convaincu que si la séparation n'était pas indispensable, elle était du moinsconvenable. Les Arclostapliylosse distinguent des Arbousiers surtout par leur drupe à dix loges monosper- mes. Le calice a cinq divisions; leur corolle est ureéo- lée : les cinq lobes de son limbe sont réfléchis; on observe au dos de chacune des dix anthères deux arêtes; la drupe a cin(| loges; les graines sont attachées à un axe central. On connaît maintenant six A. dont deux habitent toutes les régions tempérées des deux continents, trois autres appartiennent au Mexique et un à la Californie. Ce sont des arbrisseaux de sept à huit pieds, ù feuilles alternes, obrondes ou ovales, à fleurs en grappes axillaires. AKCTOTHECA. BOT. Vaillant donnait ce nom au G. de la fam. des Synanthérées, qui est VArctotis de Linné; et on l'a fait revivre pour désigner un nouveau G. qui ne diffère de l'Arctolis que par l'absence d'aigrette. On n'en connaît jusqu'ici qu'une seule esp., à racine vivace, à tige rampante et à feuilles pinnatifides; elle croit au Cap. AKCTOTIDE. Arctotis. BOT. G. de la fam. des Sy- nanthérées. Linné, qui le plaçait dans sa Polygamie nécessaire, lui donnait pour caractères : un involucre ù folioles imbriquées; celles de la rangée intérieure plus grandes et scarieuses au sommet ; des fleurs ra- diées, dont les fleurons sont hermaphrodites; les demi- fleurons de la circonférence femelles. Us sont ordinai- rement les seulsfertiles, et présentent une graine velue, couronnée par une aigrette de cinq folioles étalées: le réceptacle est garni de poils ou de paillettes. Ce G. a été postérieurement divisé par divers botanis- tes en plusieurs autres mieux caractérisés. Gacrlner l'a partagé en deux, à l'un desquels il conserve le nom lY Arctotis; il donne à l'autre celui iX'Ursinia. Les ca- ractères qu'il assigne au i)remier, sont : réceptacle creusé d'alvéoles qu'entourent des poils ; fleurons du disque androgyns, stériles ou fertiles; demi-fleurons femellesou neutres, stériles ou fertiles, à languettes lan- céolées et terminées par. trois dents; graines munies de deux ailes qui se touchent en se réfléchissant, de manière à simuler, par la coupe transversale, un fruit à trois loges, dont deux seraient vides ; une aigrette simple de quatre à huit folioles. Le G. Ursinia présente, au con- traire, un réceptacle plan et paléacé; des fleurons an- drogyns, tubuleux cl fertiles; des demi-fleurons femelles ou neutres, stériles, à languettes entières; des graines couronnées par une aigrette double : l'extérieure de cinq folioles scarieuses, l'intérieure de cinq soies disposées en rayon. C'est encore àV Arctotis de Linné qu'appartien- nent VArtotlteca de Willdenow, dans lequel on trouve un réceptacle creusé d'alvéoles, paléacé, et point d'ai- gretle, et le SoUletilla de Persoon, Hispidella de La- marck, où il y a également défaut d'aigrettes, et où les paillettes courtes, qui garnissent le réceptacle, se ter- minent en pointe soyeuse. ARCTOTIDÉES. BOT. Cassini nomme ainsi sa douzième tribu des Synanthérées. Il lui donne pour caractères : un style composé de deux articles: Pinférieur filiforme et glabre, le supérieur beaucoup plus gros, cylindrique, velouté à sa .surface et divisé supérieurement en deux languettes, dont la face intérieure, plane, unie et au- trement colorée, constitue les deux stigmates, et qui, à l'époque de la floraison, divergent en formant un are à concavité inférieure. ARCTL'RE, Arclunis. crtist. Isopodes. G. établi par Latreille, et qui renferme des esp. très-remarquables par la forme des second et troisième pieds, qui se diri- gent en avant et se terminent par un long article barbu et mulique ou faiblement onguiculé; les deux antérieurs sont appliqués sur la bouche et onguiculés; les six derniers sont forts, ambulatoires, rejelés en arrière et bidenlés à leur extrémité. La longueur des antennes surpasse de moitié celle du corps <|ui est de forme li- néaire. La seule esp. connue, Arcturus tiibercktla- tus, a été rapportée récemment des mers du nord, par l'expédition anglaise, du capitaine Parry, au pôle arctique. ARCUATO. ois. F. Arcasse. ARCULAlREBLANCotCASQUlLLON. Jioii. /'. Nasse. ARCYRIE. Arcyria bot. Ce G., établi par Hoffmann et Persoon, diffère des Trichia par son péridion, dont la partie supérieure se détruit entièrement, tandis que la partie inférieure reste sous la forme d'un pelitcalice, et soutient une quantité de filaments entre-croisés qui présentent une masse réticulée de la même forme que le péridion. et remplie d'une infinité de graines ou spo- rules de couleur variable. Les couleurs de ces sporules et celles du péridion sont ordinairement les mêmes, et servent à caractériser les espèces; tels sont les A. pu- nicea, flaea, cmereo. Dans toutes les esp. les péridions sont allongés, soutenus par des pédicules plus ou moins longs et réunis à leur base par une membrane com- mune à plusieurs individus. Toutes les Arcyries crois- sent sur les bois pourris. ARDASSINE. moll. S. d'Ablaque. ARDEA. OIS. S. latin de Héron. ARDÈNE. BOT. S. vulg. de Melampyre. ARDENET. ois. S. vulg. de Gros-Bec d'Ardennes. ARDEOLA. OIS. S. de Héron Crabier bleu. Belon don- nait ce nom à la Spalule. ARUERELLE, ARDEROLLE OB ARDEZELLE. OIS. S. vulg. de Mésange charbonnière. ARDISIACÉES. Ardisiaccœ. bot. Fam. de PI. dicoty- lédonées, établie par Jussieu, et qui est la même que Brown a désignée sous le nom de Myrsinées. ARDISIE. Ardisia. bot. G. de la fam. des Myrsinées; Pentandrie Monogynie. Ses fleurs sont hermaphrodi- tes, et présentent un calice persistant, monosépale, à quatre ou cinq divisions profondes; une corolle mono- pétale, également à quatre ou cinq divisions rabattues; cinq élamines insérées à la base de la corolle, et por- tant des anthères rapprochées et conniventes. L'ovaire est libre, à une seule loge, renfermant un grand nom- bre de graines attachées à un trospliosperme central. Le A n E ARE 501 sdgiiiale est sessile sur le sommai de l'ovaire. Il est sim- ple. Le fruit est une petite baie pyriforme, peu succu- lente, ne renfermant qu'une à trois graines par l'avor- lement constant de toutes les autres. Les esp. sont, pour la plupart, originaires des Antilles ou du conti- nent de l'Amérique mér. Deux ou trois ont été trouvées dans l'Inde. Une vient à Madère. Ce sont toutes des arbres ou des arbrisseaux portant des feuilles alternes, le plus souvent très- entières; des fleurs glanduleuses, blanches, disposées en panicules ou en faisceaux. ARDOISE. GÉoi. F. Schiste. ARDOPTÉRE. Ardoptera. iNS. Diptères. G. de la fam. des Empides, démembré des Hémérodromies de Meigen, qui en avait fait la deuxième division. Selon l\Iacquart, qui a institué le G., il différerait des Hémé- rodromies par des antennes insérées au milieu de la face supérieure de la tête; des yeux moins rapprochés de la partie antéiieure; des palpes beaucoup plus petites; une trompe plus courte, épaisse, couique; des ailes plus étroites, à nervures ondulées. Le type de ce G. est \'H. irrorata de Meigen. ARDSAN. OIS. S. vulg. de Loriot. ARDUINA. BOT. /'. Carissa. AREC. Jreia. dot. G. de la fam. des Palmiers. Le régime ou assemblage des fleurs, en contient de sexes différents, i enfermées, avant leur développement, dans une spathe bivalve, les mâles situées au sommet, les fe- melles plus bas. Les unes et les autres présentent un ca- lice à six divisions disposées sur deux rangs, dont Pin- térieur a été nommé corolle par les auteurs qui ont suivi Linné. Suivant lui et Gaertner, les mâles ont neuf étamines; six, suivant Willdenow et Persoon. Les fe- melles ont un ovaire surmonté de trois stigmates ; c'est plus tard une drupe, entourée à sa base par le calice persistant et contenant, au dedans d'une enveloppe épaisse, charnue d'abord, puis sèche et filamenteuse, une amande creusée à sa base d'une petite cavité, où est logé un embryon monocotylédoné. Les feuilles sont ailées et très-grandes. C'est entre les bases élargies de leurs pétioles, appelées Ampondres, que naissent les ré- gimes qui se trouvent, après leur chute, à découvert sur le tronc. L'esp. la plus célèbre est l'A. Cacbou, A. Cathecu, L., arbre qui croît dans les Indes, aux Moluques, ainsi qu'à Ceyian, haut de quarante pieds, sur un au plus de diamètre, et dont les feuilles, longues de quinze, pré- sentent des folioles rapprochées, plissées en éventail, les supérieures tronquées et déchirées au sommet. Linné lui avait donné ce nom, parce qu'on croyait fausse- ment, à celte époque, le Cachou fourni par cet arbre ; mais son amande n'en est pas moins d'un grand usage dans Plnde; elle y sert, broyée avec des feuilles du Piper hetle, et de la Chaux , à composer cette sub- stance masticatoire si connue sous le nom de Betel. V^reca Cathecu est figuré sous le nom d'^. Fanfel, par Gisertner; sous celui de Pinanga, par Rumph, et sous celui de Caunga, dans VHort. malabaricns, lab. S, 6, 7 et 8. Les A. hitmilis, glohulffero, glandiformis, décrits par Willdenow, sont de l'Inde; il faut y ajouter les A. hdescens. alha, riibra , et ciinila , de l'île Bourbon, observés par Bory, et l'on aura toutes les esp. connues du genre. AREDULA. OIS. S. d'Hirondelle de cheminée. AREGMA. bot. Fries a distingué sous ce nom dans la fam. des l'rédinées, les Puccinies, dont les capsules sont cylindriques et séparées en plusieurs loges par des cloisons transversales. Il en décrit quatre dont les cap- sules sont à quatre ou cinq loges ; deux de ces petits champignons étaient déjà connus sous les noms de Puc- cinia polenlillœ et iHUcronala. Si Von adople ce G., le nom de Puccinia doit être réservé aux esp. dont les cap.sules ne sont qu'à deux loges. AREIRA. noT. Esp. du G. Schinus. AREL. POIS. F. ACDIRE. AREMONIA. bot. Ce G. a été institué par Tournefort, sous le nom dC Agrimonioides, et par Necker, sous celui d'Aremonia; il diffère du G. Aigremoine, en ce que ses esp. présentent des feuilles caulinaires ternées; un corymbe terminal de trois ou quatre fleurs; des étami- nes au nombre de sept à huit ; un seul style et un seul stigmate; une capsule mnnosperme et glabre; un cali- cule plus grand, campanule et multifîde. De Candolle, en l'adoptant, conserve à la seule esp. qui le constitue, le nom à'Agrimonoides que Linné lui avait donné dans le G. Agrimonia. C'est une pi. herbacée à feuilles ai- lées, découpées, avec impaire; les fleurs sont petites, jaunes et presque fasciculées. On la trouve au midi de l'Europe. AliÉNACÉ. MIN. En particules très-petites, donnant à la substance l'aspect du sable. ARÉNAIRE. Arenaria. moll. G. établi par Megerle, de Muhifeld, pour les Lamellibranches, nommés depuis Lavignons, par Cuvier qui paraît en faire un sous-genre des Maclres. Le type de ce G. est le Mya hispanica de Chemnitz. ARÉ>'AIRE. Arenaria. bot. V. Sabline. ARÉNAIRES. bot. On désigne sous ce nom toutes les plantes en général qui croissent dans le sable ou dans les terrains arides et sablonneux. ARENARIA. ois. y. Sanderiing et Toirnepierre. ARE?JDAL1TE. MIN. V. Épidote. ARENDOULO. POIS. S. vulg. de l'Exocet commun. AREiNDRAÎNTE (Gomme d'). bot. Substance résineuse que Flacourt compare au Succin, et qu'il dit sortir de Parbre appelé Arindranto. Il y en a de deux sortes : l'une se trouve attenante à Parbre même, et l'autre sur les rivages de l'Océan qui la rejette. Les naturels don- nent à celle-ci le nom de Ramentaicqiie. V. Copal. ARENG. Arenga. bot. G. de Palmiers, institué par La Billardière, pour celui que Rhumph a'ppelait Gomutus. L'Areng est monoïque; les fleurs mâles ont cinquante à soixante étamines ; l'ovaire des femelles est terminé par trois styles aigus; les calices ont trois folioles, et les corolles trois pétales; le fruit est une drupe presque sphérique, bacciforme, à trois loges; les semences con- vexes en dehors , déprimées du côté interne, ont leur emj)ryon latéral et situé dans une cavité particulière.— On ne connaît qu'une esp de ce G., l'Areng sacchari- fère, arbre à feuilles ailées, de cinquante pieds de hau- teur, et voisin des Rondiers. Son nom vulg. est Sa- gouer; on en relire un suc abondant susceptible de don- r,oi A U È A II K iipi', par la fermentation, une liqueur vineuse agréable à l>nire; son évaporation laisse un sucre cristallisable et brun, que les naturels d'Amboine emploient de préfé- rence au sucre de canne, parce qu'il coûte beaucoup moins. ARÉNICOLE. REPT. Esp. du G. Lézard. AIIÉNICOLE. Jrenicola. apjjiél. G. établi par La- marck aux dépens du G. Lumhricus de Linné, et sur l'espèce (|u'il nomme marinus. Cuvier le ranfje dans la deuxième fam. des Dorsibranches. Lamarck le place ilans l'ordre des Annélides sédentaires, fam. des Dorsa- lées. Dans la méthode de Saviguy, le G. Arénicole ap- partient aux ThéletUuses, septième et dernière fam. de l'ordre des Annélides serpulées. Caractères : des bran- chies compliquées, arbusculiformes, éloignées des pre- miers segments du corps, disposées sur les segments intermédiaires, et au nombre de vingt-six; point de dis- que operculaire; une bouche exactement terminale, hérissée de courts tentacules ; des pieds d'une seule sorte, avec des rames ventrales, portant des soies à cro- chets. Les Arénicoles ont le corps mou, allongé, cylindri- que, un peu plus gros au milieu qu'aux deux extrémi- tés, composé d'anneaux peu nombreux, mais subdivisés en anneaux secondaires par des sillons transversaux et circulaires. On lui remarque antérieurement la bouche qui est terminale, rétraclile, sans mâchoires, pourvue de rangées de tentacules, et postérieurement l'anus, de forme arrondie, et situé à l'extrémité d'une sorte de queue formée par tous les anneaux qui suivent le ving- tième. Ce corps supporte des pieds el des branchies; les pieds, nuls au vingt-et-unième segment et aux suivants, manquent aussi au premier, mais existent depuis le se- cond, jusques et compris le vingtième; la rame dorsale de chacun d'eux est pourvue de faisceaux de soies su- bulées, dirigées en dehors, presque cylindriques, et leur rame ventrale, en forme de mamelon, est garnie d'un rangs de soies à crochets. Les branchies, au nombre de treize de chaque côté, correspondent ù la septième paire de peids et aux suivantes, jusques et compris la dix-neuvième; elles manquentdans tout le reste du corps antéi'ieuremenl comme postérieurement. Le canal intes- tinal est droit; l'œsophage, à sa jonction avec l'esto- mac, offre deux poches musculeuses,dont on ignore les fonctions; l'estomac, plus épais que le reste de l'intestin, est oblong, dilaté transversalement; un réseau vascu- laire se dessine à la surface de sa membrane. Le sys- tème vasculaire est aisé à observer, il est le même que dans les autres individus de la classe des Annélides; les organes génitaux consistent en cinq bourses noirâtres, situées à la partie antérieure du corps, et que l'on sup- pose être des testicules; les œufs sont répandus dans l'intérieur du corps, sous la forme de petits grains ar- rondis, d'une couleur jaunâtre. Les Arénicoles ne con- struisent pas de tuyaux à la surface des corps marins, comme le font les espèces des autres genres du même ordre, mais ils creusent dans le sable el sur le rivage des cavités cylindriques qu'ils tapissent de fourreaux membraneux. Ce genre n'était originairement composé que d'une esp.. l'A. des pêcheurs, /l. piscaforum, tam.,Lumbri- eus iiiaiintis, L., décrite el figurée assez incorrecle- ment par Pallas. sous le nom de Xereis lumbricoides, par Itarbut el par liosc (Hisl. Nat. des Vers, T. i, pi. 0, lig 3). Leach nomme cette esp. Â. Iinctoiia ; elle esl commune sur nos cotes sablonneuses; c'est un appàl très-recherché par les pécheurs, pour les Poissons de mer et principalement les Merlans. On en fait même un objet de commerce; sa couleur est cendrée, rougeâtre, ou d'im roux ferrugineux ; les soies sont d'un brun doré éclatant, el les branchies prennent une belle cou- leur rouge lorsque le sang les remplit. Leach décrit sous le nom d'A. noire, j4. carhonaria, une esp. des cotes d'Angleterre qu'il croit différente de la précédente. AKÉMCOLIENS. ylrenicolii. am^êi.. Dans leur nou- velle classification des Annélides, Audouin el.Milne Ed- wards ont créé une huitième fam., laquelle ne comprend que le G. Arénicole, avec des caractères généraux ainsi limités : pieds d'une seule sorte, armés de soies à cro- chets, aussi bien que de soies proprement dites. Point de cirrhes, de tête distincte, d'antennes, de mâchoires ou d'yeux ; des branchies en arbuscuies sur la portion moyenne du dos. AUliODE..-//eorfo.iî(S. Coléoptères penlamères; G. éta- bli par Mac-Leay, aux dépens duG. Rutèle de Lat..dans la fam. des Lamellicornes. Caractères : antennes de dix articles; le premier oblong, conique, velu ; le deuxième court; les trois derniers formant une massue allongée, presijue lancéolée ; labre corné, échancré à sa partie inférieure; mandibules fortes, presque trigones; six dents à l'extrémité des mâchoires; quatrième article des palpes allongé, ovale ou cylindrique; le dernier des palpes labiales assez gros el ovale; menton presque carré; côtés du chaperon arrondis; corselet trapézoï- dal ; écusson cordiforme ; corps ovale convexe ; élylres couvrant des ailes,- et laissant à découvert l'extrémité de l'abdomen ; pattes assez fortes ; jambes bidentées; crochets des tarses entiers, à l'exception des antérieurs qui sont bifides. Ce G. ne renferme que des esp. améri- caines, remarquables parleurs couleurs métalliques brillantes; VJ. Leacliii est commun au Brésil. ARÉOLE. REPT. Esp. terrestre du G. Tortue. — On nomme aussi Aréoles les plaques écailleuses qui revêtent la boite osseuse de la plupart des Animaux du même genre. ARÉOLE. BOT. Ce mot est souvent employé comme syn. de cellule. Cassini distingue dans les Synanthérées, l'ovaire proprement dit et les accessoires. L'ovaire proprement dit se compose du péricarpe futur et de la graine : le péricarpe futur offre à ses deux extrémités une aréole basilaire et une aréole apicilaire, souvent entourées d'un bourrelet basilaire et d'un bourrelet api- cilaire. Le corps compris entre les deux aréoles ou en- tre les deux bourrelets, se prolonge quelquefois supé- rieurement en un col, el quelquefois inférieurement en un pied. Le même botaniste a encore nommé Areoi.es ovARiFÈRES Ics petites cavités placées sur l'aire du cli- nanthe des Synanthérées, cavités qui correspondent exactement aux aréoles basilaires des ovaires. ARÉOLE, AREQUIER, AREQUIERO. BOT. Même chose qu'Arec. ARÊTE. Arista. bot. On désigne communément sons A n E A a r. 503 ce nom une pointe plus ou moins roide que l'on aperçoit sur les différents organes de la fleur dans certains Végé- taux. Mais les botanistes modernes ont réservé spécia- lement ce nom pour les plantes de la famille des Grami- nées. Jusqu'à ces derniers temps, on avait confondu ensemble les mois Soie (Seta) et Arête. Beauvois est le premier qui, parmi les modernes , ait fait sentir la nécessité de distinguer ces deux parties l'une de l'au- tre, qui en effet sont fort différentes, et ne se rencon- trent jamais dans un même genre. L'Arête est un pro- longement filiforme, roide et coriace, naissant subite- ment au sommet ou sur le dos d'une des valves de la glume, tandis que la soie est le prolongement manifeste d'une des nervures delà glume. L'Arête diffère donc de la soie par son insertion brusque, par sa substance dure et coriace, parce qu'elle est le plus souvent coudée vers sa par ie inférieure, où elle est tordue en spirale ; ainsi il existe une Arête dans l'Avoine, le Blé, le Seigle, etc. AUÈTES. zoot. Parties qui, dans les Poissons, repré- sentent le système osseux. AUÉTHDSE. ACAi. Esp. du G. Holothurie. ARÉTHUSE. Arethusa. moll. G. établi par Montfort pour un corps testacé fort singulier qu'il a appelé A.co- rriiibosa, etqui avait déjà été figuré par Snldani { Tes- taceogi: T. Ii, lab. 107, var. 259, NN.). Les planches de ce dernier naturaliste montrent un certain nombre de corps analogues, quoique très-diversifiés. Ils semblent former un groupe, et présentent des caractères si re- marquables, que, malgré l'ignorance absolue oîi l'on est sur les Animaux auxquels ces corps appartiennent et sur leurs rapports d'organisation avec leurs habitants, nous avons cru devoir adopter le G. Aréthuse et le pla- cer dans la fam. des Milioles de la classe des Céphalo- podes, avec lesquelles ils ont une analogie marquée. Voici les caractères génériques assignés aux Aréthuses par Montfort : coquille libre, univalve, cloisonnée, for- mée en grappe ; sommet rond ; hase élargie ; concamé- rations triangulaires; bouche ronde, placée latérale- ment à la base; cloisons ondulées; siphon inconnu. Selon toutes les apparences, ce siphon n'existe pas; il n'est pas même certain que les loges communiquent en- tre elles, ce qui n'est cependant pas impossible. Dans leur ensemble, les Aréthuses présentent une réunion de chambres vésiculées, empilées et adhérentes cependant les unes aux autres. La forme et la disposition de ces loges varient. Dans VA. corymbosa, la dernière, celle qui semble former la base du cône, enveloppe en partie lesdeux suivantes;elle est percée à son sommet d'un pe- tit trou rond Cette esp. a un aspect vitreux; elle est translucide, irisée, lavée de rouge, d'orangé, de violet. Chaque chambre, a pour ainsi dire sa teinte changeante et particulière. Elle est très-fragile, et se trouve sur les plages de l'Adriatiiiue. ARÉTHUSE. Arethusa. bot. G. de la fam. des Orchi- dées, Cynandrie Monandrie, L. Il renferme des petites pi. vivaces, à tige simple, ordinairement uniHore; cha- que fleur offre un ovaire infère, surmonté d'un calice à six divisions, dont les cinq supérieures sont réunies par la base; le labelle ou division inférieure est soudé inti- mement parsabase avec le gynostème ou support com- mun de l'anthère et du stigmate; il est concave supé- rieurement, et relevé de petites lamelles saillantes dans sa partie convexe. Le pollen est en grains anguleux. Ce G., ainsi caractérisé par R. Brown , ne renferme qu'un petit nombre d'esp., originaires, pourla plupart, de l'Amérique sept. Telle est VA. biilbosa de Linné, re- marquable par sa fleur pourpre et très-grande. A. de.lus- sieu a retiré du G. Aretli»sa de Linné plusieurs esp. distinctes par leur labelle frangé et quelques autres caractères, et eh a formé son genre Pogonie. D'un au- tre côté, Nuttal a fait un G. Tripliora avec VA. pen- du la. ARÉTIE. Aretia. bot. Linné a divisé les Androsaces ou Androselles en deux G., et a rassemblé sous le nom à' Aretia, toutes les esp. qui ont les fleurs solitaires et non disposées en sertule ; quelques botanistes ont pré- tendu que ce caractère ne doit être employé que pour former un sous-genre ou une section, et non un G. dis- tinct. ARFWEDSONITE. Miiv. Substance qui paraît avoir beaucoup de rapport avec l'Amphibole ; elle est d'un noir verdàtre; divisible en prismes rhomboïdaux; sa pesanteurspécifique estô.44. On la trouve au Groenland accompagnant la Sodalite. Thompson en a fait l'analyse et en a obtenu quatre atomes de trisilicale de peroxide de fer et un atome de trisilicate de peroxide de manga- nèse; ou, d'après l'analyse directe ; Silice, 50,5; Pe- roxide de fer, 33 ; Deutoxide de manganèse, 9 ; Alu- mine, 2.3 ; Chaux, 1,3 ; Perte, 1. ARGALA. OIS. y. CiGOGPiE. ARGALI. MAM. r^. MODTOiV. ARGALOU. BOT. S. vulg. de Paliure. ARGAN. BOT. F. El.ïODENDRCM. ARGAS. Argas. ARAcnpi. G. de l'ordre des Arachnides trachéennes, fam. des Holètres, établi par Latreille qui lui assigne pour caractères : palpes libres, coniques, de quatre articles, ne renfermant pas le suçoir qui est in- férieur et à découvert. Par là ce G. diffère des Ixodes, dont il est cependant très-voisin. Les Argas se distin- guent des Cheylètes, des Smaris, des Bdelles et des Sar- coptes par l'absence d'yeux et par un corps très-plat, lorsque l'animal n'a pas pris de nourriture. Ce corps est en outre recouvert en partie d'une peau coriace ou écailleuse; le siphon et les palpes sont apparents, ce qui empêche de les confondre avec les Uropodes, chez les- quels ces parties ne sont pas visibles. Ce G., nommé par Hermann Rhyiichoprion, a pour typel'/jrorfes reflexus deFab. — Latreille le nomme A. bordé, A. margina- tus. Il vit sur les Pigeons dont il suce le sang. ARG.\TITE, ARGAULE OD ARG.AUTE. ois. N. Vulg. de l'Hirondelle de rivage. ARGÉ. INS. Hyménoptères ; G. de Schranck, corres- pondant au G. Hylotome de Latreille. ARGEMONE. Argemone. bot. G. de la fam. des Pa- pavéracées. Polyandrie Monogynie', établi par Tourne- fort qui lui a assigné les caractères suivants : calice formé de deux ou trois sépales concaves, mucronés à leur sommet et hérissés de poils roides ; corolle compo- sée de quatre ou six pétales; étamines fort nombreuses. L'ovaire est ovoïde, surmonté de quatre à sept stigma- tes distincts, libres et non soudés en disque comme dans le Pavot. Lo fruit est une capsule uniloculair-e.s'ouvrant 30 i A R r. A R G supéricurcmenlparrécartement dcsesvalves; ses Rrai- nes sont allachées à des trophospermes pariétaux et linéaires. Ce G. ne renferme qu'une seule espèce. IV/c- getnone me.vicana, L., vuluairemcnt Pavot épineux; plante annuelle, dont la tige et les feuilles sont épineu- ses et remplies d'un suc jaunâtre. Ses feuilles sont ses- siles, semi-amplexicaules, sinueuses, d'un vert glauque, et souvent maculées de blanc, ses fleurs sont d'un .jaune clair, quel(|uefois blanches : elle est originaire du Mexi- que. On la trouve également dans plusieurs contrées de l'Amérique septentrionale. ARGENT, mm. Substance métallique qui est la ba.se d'un G. composé de six esp., dont nous allons olîrir suc- cessivement les principaux traits caractéristiques, en commençant par celle qui présente le métal libre de toute combinaison. A. ANTiM0!viAL. Il cst distingué par sa couleur blan- che, semblable à celle de l'Argent, jointe à la propriété d'être cassant. Ses cristaux, qui ne sont pour la plupart que desimpies ébauches, semblent indiquer que sa forme primitive est un rhomboïde. Sa pesanteur spécifique est de 9,41; il est facile ù réduire par l'action du chalumeau. Mis dans l'acide nitrique, il se couvre d'un enduit blan- châtre, qui est de l'oxyde d'antimoine. L'A. antimonial à grain fin de Wolfach, a donné à Klaprolh 84 parties sur cent d'Argent et 16 d'Antimoine. Les principales variétés sont : VA. antimunial prismatique de Wittichen, le cy- lindroïde de Wenceslas, dans la Chaux carbonatée lamellaire, le granulaire du Harz, et l'A. antimonial massif, en petites masses engagées dans la gangue. L'A. antimonial occupe communément des filons qui tra- versent tantôt le Granité, et tantôt la Grauwake. Celui de Wolfach, dans le Kllrstenberg, a son gisement dans le Granité, et la substance à laquelle il adhère est la Chaux carbonatée. On trouve la même mine à Casalla, près de Guadalcana, en Espagne. A. ANTIMONIAL ARSENiFÈRE. Vulg. A. arsenical. Mé- lange d'Argent antim(mial et d'Arsenic, qui a lieu dans des proportions très-variables, et que l'on trouve à Andreasberg au Harz, où il existe aussi de l'A. antimo- nial pur. A. ANTiMOHiÉ siiLFBRÉ. Vulg. Argent rougc. Cette esp. qui résulte de la combinaison des sulfures d'Argent et d'Antimoine, est caractérisée par sa forme primitive, qui est un rhomboïde obtus, dans lequel l'incidence de deux faces prises vers un même sommet est de cent neuf degrés vingt-huit minutes. La pesanteur spécifi- que de l'Argent rouge est de 5,56. 11 est cassant et fa- cile à racler avec le couteau. La couleur de la surface est le rouge vif ou le gris métallique, tirant sur celui du fer; celle de la poussière est rouge comme la masse, mais ce rouge est un peu obscurci parla trituration; il est réductible à la flamme d'une bougie. Il est formé, d'après Thénard, sur 100 parties, de 58 d'Argent, 2.5,5 d'Antimoine et 16 de Soufre : perte 2,5. L'Argent rouge se rencontre fréquemment associé à d'autres substances métalliques, telles que le Cobalt, l'Arsenic, le Cuivre gris, le Fer sulfuré et le Fer spathi- que. Ses filons transversent principalement le Gneiss, le Porphyre et la Grauwake ( Psammite). Parmi les mines qui en fournissent, on distingue celles d' Andreasberg au Harz, de Freyberg en Saxe, de .loachimsihal en Bohême, de .Schemnilz en Hongrie, et de Guadalcana en Espagne. A. ANTiMONiÉ scLrtRÉ NoiB. Argent noir. Mine d'Ar- gent vitreuse, fragile, de quelques minéralogistes. Cette substance présente tous les caractères de l'Argent rouge ordinaire, excepté que sa poussière est noire. On la trouve dans la plupart des mines d'Allemagne, qui ren- ferment de l'Argent sulfuré et de l'Argent anlimonié sulfuré. HaUy admet un passage de cette dernière sub- stance à l'Argent noir, qu'il lui réunit par appendice dans sa Méthode. Les minéralogistes étrangers ont fait une esp. particulière de ce qu'ils appellent Silber- scliwarze (Argent noir). Cette prétendue esp. provient tantôt de l'altération de l'A. sulfuré, tantôt de celle de l'A. muriaté ou même de l'A. natif. Le minéral, dans cet état, forme des masses noirâtres, ayant un aspect ter- reux, et qui, soumises à l'action du feu, offrent l'Argent sous l'aspect qui lui est propre. A. ARSENICAL. A'. A. ANTIMONIÉ ARSENIFÈRE. A. BLANC. F. Plomb sulfi'ré argentifère. A. CARBONATE. Ce Minéral n'a offert jus d'Oxyde de Fer, 1.75 d'Alumine, 0,25 d'Acide siilfii- rique : perle, 3.95. Ses cristaux sont cubiques; mais on le rencontre plus ordinairement sous la forme mame- lonnée ou sous celle de petites lames, et à l'état amor- phe. C'est au Pérou et au Mexique qu'on le trouve en |)lus grande abondance. Il en existe aussi en Sibérie, en Saxe, en Angleterre et dans plusieurs autres pays. Il a pour gangue l'Argent natif, le Quartz, la Baryte sulfa- tée ou la Chaux caibonalée. A. NATIF. 11 est distingué par sa forme primitive, qui est ou le cube, ou l'un de ses dérivés géométrii|ues, à laquelle il faut ajouter, comme caractère auxiliaire, la couleur blanche jointe à la ductilité. Sa pesanteur spé- cifique, lorsqu'il est pur, est de 10,474. Sa dureté et son élasticité sont inférieures à celles du Fer, du Platine et du Cuivre, et supérieures à celles de l'Or, de l'Élain et du Plomb. Sa couleur est le blanc éclatant. Il est sohi- ble à froid par l'acide nitrique. Les formes régulières sous lesquelles on l'observe sont le cube, l'octaèdre, et le cubo-octaèdre; mais il est plus ordinaire de le rencontrer à l'étal lamelliforme ou ramuleux, et imi- tant, par la disposition de ses rameaux, tantôt des feuil- les de fougères et tantôt des tissus, des réseaux ou des filets plus ou moins déliés. On le trouve aussi en grains et en masses amorphes assez considérables. A la série de ses variétés propres se joint, par appendice, VJ. na- tif aurifère : cette substance est un alliage d'Or et d'Argent natif, qui se trouve à Schlangenberg en Sibé- rie, et qui, d'après l'analyse de Klaprolh, contient soixante -quatre parties d'Or et trente -six d'Argent. Ce chimiste l'appelait /T/ec/n/w, nom quePlinea donné a un alliage du même genre, qui se faisait artificielle- ment, et dans lequel il n'entrait qu'un cinquième d'Ar- gent. La gangue de l'A. natif aurifère est un Quartz grossier qu'accompagnent ordinairement la Baryte sul- fatée, la Blende et la Galène. Suivant Jameson, l'A. natif que l'on retire de diffé- rentes parties de l'Allemagne, telles que la Saxe, la Bo- hème et la Souabe, ainsi que de la Norwège, occupe des filons qui traversent le Granité, le Gneiss, le Mica schis- toïde, la Syénite. etc. A Wiltichen en Souabe, un filon d'Argent natif est renfermé dans le même Granité où se trouve la Chaux arseniatée, avec la Baryte sulfatée. A Konsberg en Korwège, c'est un amphibole lamellaire qui sert de gangue immédiate au même Métal. 11 est aussi quelquefois engagé dans des masses terreuses, comme à Sainte-Marie-aux-Mines, suivant Monnet. On a observé l'A. natif aux environs de Freyberg eu Saxe, à Andreasberg au Harz, à AUemont en France, au Der- byshire en Angleterre, et dans l'Amérique du Sud. A. NOIR. f^. A. ANTIJIONIÉ SILFCRÉ. A. ROl'GE. f^. A. ANTIMONIÉ SCLFURÉ. Argent séiéniiré cuprifère. Enkairite ; Séléniure de Cuivre et d'Argent. En masses granulaires, d'un gris livide; éclat vif, dans les parties récemment enta- mées ; mollesse assez grande pour céder au couteau; fusible au chalumeau en exhalant une forte odeur de rave; réductible au chalumeau en bouton métallique gris. Composé de : Argent 43, Sélénium 32, Cuivre 23. Ce Minéral, très-rare dans les collections, a été découvert 1 DICT. DES SCIENCES NAT. dans une mine de Cuivre de Smolande; un calcaire mêlé de serpentine y forme sa gangue. A. sEircRÉ. Argent vitreux. Ses formes cristallines sont susceptibles d'être ramenées au cube. Il est malléa- ble et d'un gris métallique plombé; sa pesanteur spéci- fique est 0,9. Il cède aisément au couteau qui en déta- che de petites lames flexibles. Présenté à la flamme d'une bougie, il.fond et donne un bouton d'Argent mal- léable; il est formé, d'après Klaprolh, de 85 parties d'Argent et 13 de Soufre. Ses formes les plus ordinaires sont celles du cube, de l'octaèdre régulier, dudodécaè- j dre rhomhoïdal et du trapézoïdal. On le trouve aussi à [ l'état de petites lames ou de ramifications et de masses I amorphes. L'A. sulfuré occupe toujours des filons qui I traversent le Gneiss, le Mica schistoïde, le Schiste, et plus rarement le Porphyre et le Granité. On le rencon- [ tre surtout dans les mines des environs de Freyberg en I Saxe, de Joachimsthal en Bohême, et de Schemnitz en Hongrie. Argent teilcré. f^. Teiicre fediiieté, plombi- FÈRE. A. VIF. K. Mercure. A. VITREUX, r. A. SCLFCRÉ. I ARGENTAIRE. BOT. S. d'Argyreja. ' AUGENTINE: pois. G. de l'ordre des Osseux abdomi- j naux de Linné, Malacoptérygiens abdominaux de Cu- vier, dans la méthode duquel il se place naturellement parmi les Salmones. Ses caractères consistent dans six, ( huit rayons, et même plus à la membrane branchios- I lège; dans l'absence de dents aux mâchoires, tandis que la langue et le palais en sont pavés, et qu'il en existe j de très-petites disposées sur une rangée transversale en j avant du vomer. La couleur et la forme générale des j Argentines les rapprochent en apparence des Harengs; j leurs mâchoires sont de longueur égale, et leurs nageoi- ; res au nombre de sept. On avait jusqu'ici compté qua- I tre ou cinq espèces d'Argentines; Cuvier, après avoir j savamment discuté leur synonymie, les a réduites à deux, la Sphyrène et la Glossodonte, en prouvant que l'Argentine de Pennanl est un Scopèle, et les jtrgen- tina carolitm et machnata de Linné sont des Élops, et peut-être l'une et l'autre VElops Saurus, h. A. Sphyrène ou Habtin. A. S/ilijrœna, h., Encyc, Pois., pi. 73, f. 31. Celte pelite esp., qui n'atteint pas quatre pouces de longueur, a la tête transparente, les yeux grands, le vertex teint de pourpre, le dos gris cendré, les flancs, ainsi que le ventre, fort brillanls comme de l'Argent poli. Le brillant métallique se re- trouve dans la vessie aérienne, et cette substance, de même que celle que fournit l'Ablette, sert à la fabrica- tion des Perles fausses. On pêche le Hautin pour cet usage, sur les côtes de la Toscane, qu'il habite, b. (j. D. 10, 13. p. 14. V. (i, 11. a. 9, 10, 24. c. 19. A. glossodonte ou BoNiK. A. glossodoiita, L., Fors- kahl, Arab., p. 68, 99; Jlbula Plumerii, Schneider, pi. 86, f. 1. Ce Poisson, dont Cuvier a débrouillé l'his- toire, dans le t. v des Mémoires du Muséum, est l'un de ceux qu'on nomme, dans les Antilles, Poissons Ba- nanes, et probablemenl VElox argenteus de Forster, VJlbuta Gonorhjrnchus de Bloch,le BiUirin Banane de Commersoji et de Lacépède, et la Clupée macrocé- 20 r,o(j A K G A R C, phalc (lu inëinc aiilcur. La Icle de ce Poisson est dé- pourvue d'écaillés; ciilre les yeux sont deux arcles saillantes, qui régnent jusqu'au bout du museau, en se rapprochant l'une de l'autre. Les écailles sont grandes, bien argentées, disposées avec régularité; on en compte soixante-douze le long de la ligne latérale, qui est assez droite et placée presque au milieu de la hauteur du corps. Le dos est d'une couleur obscure, et des lignes brunâtres régnent longitudinaicment sur les Hancs. R. 12? 13? 14? D. 18. p. 18. V. 10, 11. A. 8.C. 4. Cette dernière nageoire est très-fourchue, et, comme toutes les autres, d'une couleur verdàtre. L'A. glossodonte habile la Mer-Rouge. ARGENTINE, bot. S. vulg. de Fotentilla Anse- rina, L. ARGENTINE, min. ^'. Chaux carbonatée nacrée. Les lapidaires donnent aussi ce nom au Feldspath adu- laire. ARGEROLA. S. d'.Uisier Azcrolier. ARGIELAS oc ARJALAS. bot. S. vulg. du Spaiiium Scorpius. L. On a donné ce nom à un mélange naturel de diverses substances minérales, où domine constam- ment l'alumine ou oxide d'aluminium. Ce mélange pro- duit un nombre de variétés, d'autant plus grand qu'il n'est soumis à aucun proportionnement; or, l'Argile, prise en général, ne peut offrir que des caractères extrê- mement vagues. On peut néanmoins la reconnaître à son aspect terreux et homogène. ARGILE. MIN. Elle est douce au tact, tendre, happant à la langue, répandant presque toujours, par l'insuffla- tion, une odeur particulière que l'on a nommée argi- leuse; elle est susceptible de se polir par le frottement avec l'ongle; ses couleurs sont très-variables : les plus ordinaires sont le gris et le bleuâtre. — L'Argile se délite dans l'Eau, et forme avec elle une pâte plus ou moins molle, onctueuse, ductile, tenace, susceptible ordinai- rement de prendre et de conserver toutes les formes qu'on veut lui donner. Lorsqu'elle a été exposée à l'ac- tion du feu, elle perd tout à fait ces caractères, et de- vient tellement dure qu'elle donne quelquefois des étincelles par le choc du briquet ; ce sont ces deux der- nières propriétés qui la rendent si intéressante, et d'un emploi très-varié dans les ar(s. Il y a des substances qui ont, au premier aspect, quelque ressemblance avec l'Argile; mais il est facile de les en distinguer par quel- ques-unes des propriétés que nous avons rapportées; la Serpentine terreuse, par exemple, est douce et onctueuse au toucher, mais elle ne fait aucune pâle dans l'Eau. Le Craie a quelquefois aussi de la ressemblance avec l'Argile; mais elle ne durcit pas au feu. Quelques va- riétés d'Argile sont fusibles, (elles que la Smeotique, la Figuline, etc. : celles qui sont les plus pures, composées presque entièrement d'Alumine et de Silice, sont très- réfractaires au feu. C'est ù l'aide de quelques subslances accidentellement mêlées, telles que le calcaire, qu'elles deviennent plus ou moins faciles ù fondre. Nous rapporterons ici les principales variétés de l'Ar- gile. A. CALCARiFÈRE.— MARNE ARGILEUSE. Il faut admettre ici avec Kirwan et Brongniart, deux modifications prin- cipales de Marne, selon que le Calcaire ou l'Argile do- mine dans la composition. La première ou la Chaux carbonatée argilifère, se délite dans l'eau sans former de pûtc avec elle, en quoi elle diffère ])articuliéreinenl de la seconde ou A. calcarifére, dont nous allons nous occuper. La Marne argileuse est friable, quelquefois pulvéruleuse; l'Acide nitrique la dissout en partie avec effervescence; elle est fusible au chalumeau, absorbe avec avidité l'eau dans laquelle on la plonge, s'y divise et forme une pâte qui a très-peu de liant : sa cassure est terreuse. Elle est quelquefois schistolde, et ressemble alors à l'Argile feuilletée, mais la dernière substance ne fait point effervescence avec l'Acide nili iquc. On trouve l'A. calcarifére dans tous les pays, parmi les terrains tertiaires; elle abonde aux environs de Paris, où elle se présente sous différentes couleurs. Celle d'Argenleuil, qui est blanche, fait la base terreuse de la porcelaine tendre de Sèvres: il y en a d'un jaune sale, tirant sur le vert pâle, à Viroflay; celle de Montmartre et de Ménil- Monlant est verdàtre, et très-facilement fusible. Elle entre dans la composition de la faïence fine de Paris. Gazeran en a retiré par l'analyse : Silice, CC; Alumine, 10; Chaux, 7; Fer oxidé. G; Perte, 2. Il existe à Mont- martre une autre var. d'A. calcarifére, grise, tachetée de brun, qui est douce au tact. C'est une Argile mar- brée qui est connue à Paris sous le nom de pierre à détacher, à raison de l'usage qu'on en fait pour enlever les taches de graisse sur les étoffes de laine. A. ciMoiiTE. llawkings a rapporté delile deCimolis, aujourd'hui l'Argentière, près de celle de Milo dans l'Archipel, une Argile que l'on croit être la même que celle dont ont parlé les anciens. Théophraste et Pline rapportent qu'on l'employait à dégraisser les étoffes, ce qui est encore un usage aujourd'hui dans le pays, où l'on a reconnu qu'elle blanchit le linge comme la meilleure Terre à Foulon. Sa couleur est le gris de perle, qui devient rougeàlre par l'action de l'air; sa cassure est peu schistolde et terreuse. Elle est opaque, tendre, happante, infusible au chalumeau : sa pesanteur spécifique, d'après Karsien, est de 2,187. Klaproth en a retiré par l'analyse : Silice, 54; Alumine, 20,50; Fer oxydé, 1,50; Potasse, 5,50; Eau, 12; perte, 0,50. C'est aussi de l'île de l'Argentière qu'Olivier a rapporté une Argile qu'il regardait comme étant la Terre cimolite; mais ses caractères diffèrent de celle de Uawkings. Elle est douce an toucher, friable et répand l'odeur argileuse par la vapeur de l'haleine. Quant à son ori- gine, elle parait provenir de la décomposition d'un Porphyre. Vauquelin en a retiré : Silice, 79; .Alumine, 5; Chaux, 4; Soude muriatée, 2; Eau, 10. A. coLUHiiE. On trouve cette var. en Hongrie, près de Schemnitz,où elle est en veines, dans un Porphyre, et à Weissenfels en Thuringe, dans un filon de Grès. Elle est blanche, tenace, à cassure terreuse, happante et infusi- ble, elle absorbe l'Eau avec sifflement et devient trans- parente en tout ou en partie. L'Acide nitrique la dis- sout; une portion est sans effervescence. On avait c.u d'abord que c'était de l'Alumine pure; mais, d'après l'analyse de Klaproth, il faut la considérer comme un Hydrate d'Alumine silicifère, analogue à celui que nous avons décrit sous le nom d'AiiopiiANE. A. COMMISE. .Jrt/ile glaise, Terre à potier, Artjile A n G A 1\ G 307 fif/ulhie. Les auteurs allemands ont confondu, sous le nom d'A. commune, deux esp. tout à fait différentes': l'une, celle qui nous occupe présentement, est fusible, tandis que l'autre ne l'est pas. C'est d'après ce caractère ti-Ès-saillant, que Brongniart a partagé l'A. commune en deux sous-espèces, sous les noms de Figulineetde Plastique. L'A. commune est ordinairement douce et onctueuse au toucher, et fait avec l'eau une pâte assez tenace. Sa cassure est raboteuse, inégale et quelquefois imparfaitement scbistoïde. Elle adhère à la langue; or- dinairement elle est gris-bleuâtre; mais il y en a aussi de blanc-grisàtre, de jaunâtre, de gris-de perle et de gris-verdàtre. Ces différentes variétés, exposées à l'ac- tion du feu, y deviennent presque toujours rougeâlres, à raison du fer qu'elles contiennent : leur pesanteur spécifique, d'après Karsten, est de 2,083. On en a retiré par l'analyse : Alumine, ô2; Silice, 65; Fer, 4; perte, 1. Quelquefois elle fait effervescence avec les Acides, et alors il est extrêmement difficile de la distinguer des Argiles marneuses. C'est de toutes les var. de l'Argile celle qui est le plus abondamment répandue dans la nature, et que l'on emploie à un plus grand nombre d'usages. On s'en sert à la fabrication de la poterie grossière, des carreaux, des tuiles, des briques, des fourneaux, etc. Elle est employée par les sculpteurs pour modeler, et l'on s'en sert pour glaiser les fonds des bassins, afin d'y recevoir l'eau, d'où lui est venu le nom de Terre glaise. Lorsqu'on en fait des vases qui doivent aller au feu, on introduit dans la pâte une cer- taine quantité de Sable qui l'empêche de se fendiller par l'action du retrait, et la rend susceptible d'éprouver un commencement de vitrification. A. EnDUKCIE. ^. Argiloiite. A. FEtiLiETÉE. Schiste à polir. C'est mal à propos qu'on a réuni quelquefois, sous le nom d'A. feuilletée, le Polierschiefer, le Klebschiefer et le Schieferthon de Werner, qui, par leurs caractères, en sont tout à fait différents. Conservant le nom d'A. feuilletée ou Schiste à polir, nous parlerons des deux autres var. aux mots A. HAPPANTE et A. SCHISTOÏDE. L'A. feuilletée est opaque, tendre, massive, à cassure scbistoïde, âpre au toucher et fragile; ses couleurs varient entre le blanc et le jaune, elle est légère, de manière que, si on la plonge dans l'eau, elle surnage un instant, et après elle absorbe l'eau avec avidité, en dégageant de nombreuses bulles d'air; elle ne durcit point au feu, d'où l'on voit que ses caractères n'ont aucun rapport avec ceux de l'Argile, et en ont, au contraire, beaucoup avec ceux du Tri- poli. Bucholz a donné l'analyse de trois var., dont voici les résultats : commune; Silice, 79; Alumine, 1; Chaux, 1; Fer Oxydé, 4; Eau, 14; perte, 1; en tout 100. Terreuse : 83,5; 5; 0,5; 1,3; 9; 1,3; en tout 100. Fria- ble : 87; 0,3; 0,3; 1,3; 10; 2,3. On la trouve à Krilkel- bert, près de Kitsklin, dans le voisinage de Bilin, en '.^ ';ême, parmi les lits de Marne, quelquefois avec des impressions de feuilles, rarement avec des squelettes de Poissons et de bois pétrifié. Elle existe aussi près de Zwichau en Saxe, et en Auvergne. On regarde assez communément cette substance comme une production pseudo-volcanique. A. FEriLlETÉE DE MÉr(II.-MorJTA>T. r. A. HAPPANTE. A. FIGEIINE. r. A. COMM^^E. A. A FOULON. A. smectique, Brong. Terre à foulon. Ses couleurs sont le blanc-verdàtre, le gris-verdàtre, le vert-d'olive ; quelquefois elle est bigarrée. On en trouve aussi de jaunâtre, de brune, de rouge de chair, de grise, etc. Elle est massive ; sa texture est compacte ; sa cassure ordinairement raboteuse et quelquefois con- choïdale, ou un peu scbistoïde. Elle est tantôt opaque, tantôt translucide sur les bords; à peine happante à la langue; elle se laisse polir avec l'ongle, est grasse au toucher, et se délite promptement dans l'eau, en y for- mant une espèce de bouillie qui a peu de ductilité : s» pesanteur spécifique est 1,72 d'après Karsten. Elle se fond au chalumeau. On a retiré par l'analyse de la Terre à foulon de Hampshire, Silice, 31,8; Alumine, 23; Magnésie, 0,7; Chaux, 3,3; Soude muriatique, 0; Po- tasse, 0; Fer oxydé, 0,7; Eau, 14,3; perte, 3. Ce sont les Anglais qui possèdent la meilleure Terre à foulon; mais l'exportation en est prohibée sous des peines très- graves. Les plus connues sont celles de Hampshire, Straffordshire , Buckinghamshire, Woburn, Serrey , Kent, etc., où on les trouve en couches, tantôt dessous, tantôt dessus la formation de Chaux carbonatée secon- daire. Dans l'île de Skie, en Ecosse, elle est située sur des bancs de Grès ou de Sable. On en trouve aussi à Rosswein dans la Saxe supérieure, au - dessous d'un Grunstein, de la décomposition duquel elle provient selon Werner. Dans le Vicentin en Italie, on la trouve tantôt parmi les Porphyres secondaires, et c'est la meil- leure; tantôt parmi les Basaltes. Dans différentes loca- lités de Bavière, d'Autriche et de Moravie, elle est pla- cée immédiatement au-dessous de la Terre végétale. On en exploite aussi à Rittroran en Alsace, à Osmandberg en Suède, à Lemnos dans l'Archipel, etc. Karsten a donné le nom de Terre à foulon raboteuse ù une var. dont voici les caractères : Couleur rouge de brique, tantôt pur, tantôt veiné de blanc et de vert ; cassure luisante, d'un éclat résineux; fracture rabo- teuse, passant à la conchoïdale ; elle est translucide sur les bords, tendre et légère. Analysée par Klaproth, elle a donné ; Silice, 48,50; Alumine, 13,30; Magnésie, 1,50; Feroxidé, 6,30; Manganèse oxydé, 0,40; Eau, 23,50; Soude, une trace; perte. 4. On la trouve dans les fissu- res du Basalte qui traverse en filons le Granité de Prin- gelberg, près de Numptsch en Silésie. L'Argile à foulon est une substance très-utile dans les manufactures de draps et des autres étoffes de laine qu'elle dégraisse en leur donnant en même temps du lustre et du moelleux. L'A. cimolite était employée au même usage. L'on place dans de grands mortiers de bois, avec un mélange d'eau et d'Argile, les draps que l'on veut dégraisser et que l'on foule à cet effet pendant un temps déterminé avec de lourds pilons de bois qui, par leur action répétée, facilitent la combinaison de l'Argile avec la graisse que renferme le tissu du drap. Il faut seulement avoir soin de séparer de la Terre à foulon les grains de sable qu'elle pourrait contenir. A. GLAISE, y. A. FIGILINE. A. HAPPANTE. Argile feuilletée de Ménil-Montant. On trouve cette var. à Montmartre et à Ménil-Montant, près de Paris, où elle renferme des rognons de Quartz nos A R G A R G résinile de la variété qu'on a nommée Ménilile. Sa cou- leur est le l)tanc-(îrisâtrc; elle est opaque, tendre, trés- happanle à la langue, presque infusible; on ne peut la ramollir qu'au feu de porcelaine. Si on la plonge dans l'Acide nitrique, elle y fait une légère effervescence. Sa cassure est scliistoïdc, mais elle est douce et onctueuse au toucher, ce qui la distingue des Schistes argileux proprement dits. Elle se délite en feuilles, lorsqu'on l'expose alternativement à l'humidité et ù la sécheresse; elle se délaie dans l'Eau, et fait une pâte tenace : sa pesanteur spécifique est 2,080 d'après Klaproth. C'est à torl qu'on avait placé cette var. parmi les Schistes à polir. La différence est frappante. Analy.se par Klaproth: Silice, 65,50; Alumine, 7; Magnésie, 1,50; Chaux, 1,25; Fer oxydé, 2,50; Manganèse oxydé, 0,75; Eau, 19,25; perte, 2,25. A. KAOLIN. Feldspath décomposé, H. Les Chinois et les Japonais donnent le nom de Kaolin à l'Argile dont ils font usage pour la fabrication de leurs porcelaines qui, malgré la perfection à laquelle les fabriques de l'Europe, et notamment celles de France, sont parve- nues, ne continuent pas moins à être recherchées par les amateurs. L'Argile à porcelaine provient de la dé- composilion des roches feldspathiques, et principale- ment du Granité graphique, du Pegmalite et de l'Eu- rite. Elle est infusible et durcit au feu. 11 y a des Kaolins qui sont maigres au toucher, et font difficilement pâte avec l'eau; tels sont ceux de France qu'on emploie à St.-Yriex-la-Perche près de Limoges ; aux environs d'A- lençon ; à Maupertuis et à Chauvigny, près de Bayonne; à Cherbourg; à St. -Bonnet, déjiartement de la Loire ; à Niederschaeffolsheim, département du Bas-Rhin, etc., et au Schneberg, en Saxe. Quelques autres sont doux et onctueux au toucher, et font une pâle liante avec l'eau. Tels .sont les Kaolins du Japon, de la Chine et de l'Angleterre, ainsi (|ue ceux qu'on exploite, près de Schio, dans le pays vénitien. Ces derniers proviennent d'une décomposition d'Eurite. L'Argile à porcelaine de Saxe a donné par l'analyse, suivant Rose : Silice, 52; Alumine, 47; Fer, 6.33 ; perte, 4,67. A. iiTHOMARGE. Moelle de pierre. On trouve la Li- thomarge en masse ou disséminée; sa cassure est ter- reuse, à grain fin, mate, quelquefois faiblement lui- sante. Il y en a presque de toutes les couleurs. Elle est opaque, happante, tantôt friable, tantôt endurcie; cette dernière var. a la consistance du savon; elle est onc- tueuse au toucher, et devient luisante sous les doigts. Ce n'est qu'à un très-fort degré de chaleur qu'on peut la fondre, alors elle se boursouffle en un verre spon- gieux. 11 y a des Lithomarges qui sont phosphorescentes par le frottement, telles sont celles que Trébra a trou- vées au Hartz. Analyse par Klaproth ; Silice, 32; Alu- mine, 26,5; Fer oxydé, 21; Soude muriatée, 1,5; Eau, 17; perte, 2. On trouve celte Argile à Ehrenfriedersdorf, Rochlilz, Altenberg, et à Fenig en Saxe, en veines parmi les mines d'Étain,dans le Gneiss. A Planitz,elle est stra- tifiée parmi les couches de Houille; elle estvulgairement connue sous le nom de Terre miraculeuse de Saxe; h Zellcrfeld, au Hartz, elle est dans les fiiîsures de la Grauwacke; à Walkenried, elle accompagne une mine de Manganèse aver du Fer oligiste rouge; â Zoblitz, en Bohème, elle traverse la Serpentine; enfin, elle entre, comme partie constituante, dans la Roche à Topaze. Il s'en trouve en France et à Massac en Bavière, à Luzchitz en Bohème, en Norwège et en Transylvanie. La var. dile Terre de Sinope vient de l'ancien royaume du Pont, aujourd'hui Anatolie. A. MARRRtE. f^. A. CAICARIFÈRE. A. MARNE. ^. A. CAICARIFÈRE. A. MARTIALE VERTE. Talc sof/raphiquc, \l. ; Terre de l^érone. Substance terreuse, dont la belle couleur verte est due à une combinaison particulière du Fer dont elle renferme jusqu'à 45 pour 100, d'après une analyse de Vauquelin. Brignoli de Brunnhoff, profes- seur à Modène, a publié en 1819 un Mémoire Irès-inté- ressant sur la Terre verte de Vérone, dont nous ex- trayons les indications suivantes; la plupart des miné- ralogistes paraissent ne pas connaître le gisement de cette substance. — C'est sur la pente orientale du mont Baldo, situé à l'est des frontières véronaises et tyrolien- nes, et particulièrement dans la vallée de Tredespin, que l'on trouve celte Terre, tantôt en veines et tantôt en rognons, dans une Roche amygdalaire. Celle-ci est dure, quelquefois compacte, basalliforme, quelquefois en boules; mais le plus souvent, elle est cellulaire, à cellules tantôt vides et tantôt remplies de noyaux de Chaux carbonatée, de Quartz agatbe grossier et de Terre verte. On trouve de temps en temps des rognons de cette dernière substance d'un très-grand volume. Tel est celui qui fut extrait en 1812, et qui pesait envi- ron 500 kilogrammes. La couleur de la Roche est le gris de lin, passant au gris de plomb et au gris-verdàtre. Le Calcaire compacte, entremêlé de Quartz agalhe pyro- marque, la recouvre. On ignore quelle est la Roche qui lui sert de support. La Terre de Vérone est employée dans la peinture à fresque et à l'huile. A. MURiATiFÈRE. Elle Contient du Sel gemme, et n'est autre chose qu'une Argile mélangée de ce sel. A. ocREi'SE JAUNE. Terre jaunc. La couleur de cette Argile est le jaune plus ou moins foncé; sa cassure est mate et terreuse. Elle est opaque, tendre, et devient rouge à l'aide de la chaleur; elle est conductrice du fluide électrique aussi bienque la variété suivante, et ac- quiert, parl'aclion du feu, le magnétisme polaire, ce qui est dû à la présence du Ferqu'on y trouve dans des pro- portions très-variées ; pesanteur spécifique 2.240, d'a- près Breithaupt. On a analysé quelques variétés d'Ocre jaune de France ; on en a retiré ; Silice, 79; Alumine, 5; Chaux, 4; Fer oxydé, 11; perte, 1. La Terre jaune, dont les Allemands ont fait une espèce minéralogique parti- culière, vient de Wehraw dans la Lusace supérieure, où elle est associée à l'Argile commune et au Fer argi- leux. On en trouve à Sienne en Italie, à Strigau et à Leignitz en Silésie, en Danemarck, en Norwège, en Sly- rie, en Autriche et au Bengale. Elle est très-abondante en France, à Vierzon dans le Berry ; elle y est en couche sous un banc de Grès, et renferme du Fergéodiquc. La même position géognostique a lieu pour les Ocres rou- ges de Taunay en Brie, de Bitry, département de la Nièvre, de Maragne près de Bourges, et de Saint-Pour- raiii près d'.Auxerre. Les couches qui accompagnent cette Terre à Bitry, sont, en commençant par l'infé- A 11 G A II G 300 lieure : 1" banc de Sable très-épais; 2» Argile oerctisc jaune; ô» Grès en couches Irès-minces; 4" Argile figu- liiie rouge; 5» Argile figuline bleuâtre; G" banc de Sa- ble. On emploie l'Ocre jaune dans les arts, soit avec sa couleur naturelle, soit après l'avoir calcinée dans des fourneaux de réverbère, où elle acquiert une très-belle couleur rouge. On fait, avec la Terre de Patna, au Ben- gale, des bouteilles nommées Gargoulettes, qui sont très-estimées par leur propriété de communiquer aux liquides une saveur particulière, qui plaît beaucoup aux femmes de ce pays. A. ocREusE ROUGE. Satiguiiie, Crayon rouge. Cette substance est friable, à cassure terreuse, et tache for- tement les doigts et le papier sur lesquels on la passe avec froltemenl. Elle fait difficilement pâte avec l'eau, de même que la var. préeédenle; elle est également magnétique par l'action du feu. Sa couleur est d'un rouge de sang, quelquefois nuancé d'orangé. Elle est opaque, tendre, happante. On eu fait des crayons ; comme ils sont très-faibles, lorsqu'on emploie l'Ocre rouge à l'état naturel. Conté en a composé d'artificiels qui sont d'un usage plus commode, en ajoutant à l'O- cre rouge naturelle de la Gomme arabique et du Savon Idanc. L'A. ocreuse rouge est très-abondante dans la Hesse, la Bohême, la Thuringe, la Haute-Lusace et la Sibérie. On la trouve ordinairement en petites masses dans les Schistes argileux. La Terre de Bujaros en est une var. qu'on trouve près d'Estrerao, dans l'Alentejo en Portugal. On en fait de très jolis vases poreux dans lesquels on met rafraîchir l'eau à laquelle elle commu- nique une saveur que les Portugais trouvent agréable. Les bols d'Arménie et de Lemnos, autrefois très-em- ployés dans la médecine, sont aussi des var. de celte substance. On les estimait au point qu'on confiait aux prèlres de ces lieux le soin de les recueillir et de les préparer ; ils les marquaient de leur sceau, d'oi"! leur est venu le nom de Terres sigillées. C'est avec le sceau du grand-seigneur ou du gouverneur qu'on les débite au- jourd'hui. Le Bol d'Arménie est plus compacte que l'Ocre rouge commune; sa couleur est le rouge de chair, passant au jaune de crème et au brun jaunâtre; sa cassure est conclioïdale; il est translucide sur les bords; tendre, doux au toucher, happant ; sa pesanteur spécifique est 1,922, d'après Karsten. 11 se délite dans l'eau. Berg- mann en a retiré, par l'analyse -. Silice, 47; Alumine, 19; Magnésie, 0,2; Chaux, 5,4; Fer oxydé, 0,4; Eau, 3,5; perte, 8,5. La Terre de Lemnos est happante, maigre au tou- cher, à cassure terreuse. Elle se délite dans l'eau; sa couleur est rouge; il y en a aussi de blanche et de grisâtre. Voici son analyse par Klaproth ; Silice, 00; Alumine, 14,50; Magnésie, 0,25; Chaux, 0,25; Soude, 3,30 ; Fer oxydé, 0 ; Eau, 8,50 ; perte, 1. A. A PIPES ou A. PLASTIQUE, Bionguiart. La texture de l'A. plastique est compacte; elle est très-onctueuse au toucher. Sa couleur ordinaire est le blanc grisâtre ou le brun noirâtre, et même le brun. Elle se délaie et prend beaucoup de liant avec l'eau, et donne une pâte tenace, qui, quelquefois, est un peu translucide. Elle acquiert une très-grande dureté au feu de porcelaine sans se fondre, ce qui a déterminé Brongniart à la sé- parer de l'Argile commune ou figuline, qui est fusible. Presque toutes les A. plastiques blanchissent à un feu modéré; quelques-unes rougissent à une chaleur plus forte. L'Argile à pipes a donné, par l'analyse : Silice, 43,5; Alumine, 33,2; Chaux, 3,5; Fer, 1; Eau, 18; perte, 0,8. L'Argile plastique de Montereau-sur- Yonne est la meilleure que l'on exploite en France. On en fait delà faïence fine; on en exploite aussi ù Abondant. près de la forêt de Dreux, dans les environs d'Houdan, à Montereau-sur-Yonne, à Tournay, à Namur, à Savei- gnies près Bcauvais, à Forges-les-Eaux, aux environs deMaubeuge,etc. Elle abonde égalementén Angleterre, dans le Devonshire, le Shropshire, où l'on en fabrique de très-belles poteries. A. A POUR. /'. A. FEUILLETÉE. A. A PORCELAINE, f^. A. KaOLIN. A. PORPHYROÏDE. Feldspath compact porphyrique décomposé, H. On donne ce nom à une sorte d'Argile qui provient de la décomposition de certains Porphyres dont les cristaux feldspalhiques ont encore conservé leur forme. A. RÉFRACTAIRE. F. A. PLASTIQUE. A. SALIFÈRE. /''. A. MURIATIFÈRE. A. SAVONNEUSE. A. saponiforme, Brongn.; Talc sa- vonneux, H.; Savon de montagne. Sa couleur est le noir brunâtre; elle est opa<|ue, mate, fragile, très- onctueuse. Si on la racle, elle acquiert de l'éclat, elle happe à la langue, et est écrivante. Le Savon de mon- tagne est extrêmement rare. On en trouve dans la for- mation Irapéenne de l'île de Skie et dans la mine d'É- tain en Cornouailles, à Atkiisch en Pologne, à Nassau; dans le Basalte et dans l'Argile à potier en Thuringe. On avait déjà indiqué son analogie avec la Stéatile. IlaUy le place parmi les Talcs. A. scHiSTOÏDE. On la rencpntre dans les formations de Houille, où elle passe à l'ArgiloIite, au Grès et au Schiste bitumineux. Quelquefois elle est impressionnée, et on y trouve des débris de Fougères et de Roseaux inconnus. Ses couleurs varient du noir grisâtre au rouge brunâtre et au gris. On la trouve tantôt pure, tantôt entremêlée de Mica. Sa cassure en grand est schisteuse, tandis qu'en petit elle est terreuse. Ses frag- ments sont tabulaires; elle est opaque, mate, fragile, happante à la langue, un peu maigre au toucher. Sa pesanteur spécifique est de 2,030. A. S3IECTIQCE. F. A. A FOULON. AUGILETTE. BOT. S. vulg. de Phasque. ARGILLO-CALCITE. MIN. S. de Marne. ARGILOLITE. MIN. Les caractères de ce Minérall'é- loignent totalement des Argiles. En effet, sa cassure, quoique terreuse quelquefois, est ordinairement con- choïde; certaines variétés présentent une cassure com- pacte, écailleuse et même feuilletée. Elle est opaque, quelquefois translucide dans ses parties minces; ses couleurs très-variées sont toujours ternes. Lorsqu'elle n'a pas une grande dureté, elle se dissout dans l'eau, mais ne fait pas pâte avec elle. Sa pesanteur spécifique, d'après Karsten, est de 2,212. On la trouve en rognons dans les por|)hyres argileux d'origine volcanique, parmi lesquels elle forme aussi des couches Irès-puissautes. 310 A R G yV II (; La variéli' qu'on nomme Fruchstein a des taches rouges. On cite particulièrement celle des environs de Frey- berg en Saxe et de Scliemnitz en Hongrie. ARGILOPHVRE. F. Porphyre argiloïde. ARGITAMNE. BOT. A'. Arg\tampce. ARGOLASIA. BOT. G. placé ù la suite des Iridées, et caractérisé par un calice supère, velu et blanc en de- hors, coloré intérieurement, tubuleux et terminé par six divisions égales, à la base desquelles s'insèrent six étamines, toutes fertiles, à tilets allongés, à anthères oscillantes et inférieurement bifides; un ovaire infère, portant un seul style que termine un stigmate trifide et devenant une capsule couronnée par le calice, velue, à trois loges dont chacune contient deux ou trois grai- nes. — De Jussieu a établi ce G., d'après une plante du Cap, qui paraît la même que VHxacinlhus plumosus de Linné, Lanaria d'Alton et de Pcrsoon. il y rapporte VHeritiera de Gmelin, que Persoon regarde comme congénère du /Jî'tain* et r^mV/osan/Zio* de La Billar- dière, qui n'en diffère que par son calice à tube re- courbé et à limbe inégalement divisé, et par son stig- mate obtus. ARGONAUTE. Argonaute, moil. G. de la fam. des Poulpes et de l'ordre des Céphalopodes à huit pieds ou octopodes, établi par Linné pour distinguer ceux de ces Mollusques pourvus d'un test uniloculaire, des Nautil- les à Coquilles polythalames, dont les Animaux parais- sent être d'ailleurs pourvus de dix pieds ou bras. C'est sous la dénomination de Nautile que les Grecs et les Romains, ainsi que tous les naturalistes jusqu'ù Linné, ont parlé de l'Argonaute Argo, connu sous le nom de Nautile papy racé, et c'est aussi sous cette même déno- mination que les modernes ont classé les Testacés poly- thalames. Les anciens ont célébré l'industrie de cet in- téressant Mollusque, et tous les portes de l'antiquité ont chanté les merveilles de sa navigation. Ils l'ont signalé comme ayant appris aux hommes les premiers princi- pes de cet art. Aristote, qui l'appelle Polype nautile ou nautique, a parfaitement décrit les manœuvres ù l'aide desquelles il voquc sur la surface des eaux, dans les temps calmes, et sa description semble être l'original de celle de Pline. Cette Coquille a une forme symélri- /ea;.B0T.G. delafam.desAtriplicées. 11 diffère du G. Chénopode en ce qu'il présente, mêlées avec des fleurs hermaphrodites dans lesquelles l'ovaire avorte quelquefois, d'autres fleurs femelles ont le ca- lice à deux divisions seulement, qui grandissent après la fleuraison , et forment autour du fruit une enveloppe bivalve et comprimée. 11 renferme une vingtaine d'espèces, dont la moitié au moins se trouve en France. Celles que l'on cultive ou qui présentent quelque utilité, sont les suivantes : — L'A. de mer, A. Halimus, L., Arbrisseau d'un glau- que argenté, à tige très-rameuse, à feuilles deltoïdes, entières. — L'A. Pourpier, A. Portulacoides, L., sous- Arbrisseau d'un blanc glauque, à feuilles oblongues, courtement pétiolées et de consistance un peu charnue. — L'A. DES j.iRDiNS, A. hortensis, L., connu sous le nom de lionne-Dame, originaire de Tartarie et culti- vée dans nos jardins comme pi. potagère. Sa tige est droite, herbacée : ses feuilles sont triangulaires; elle est tantôt d'un vert pâle, tantôt rouge. — L'A. étalée, A. palula, L. Sa tige, herbacée, est ordinairement étalée et couchée à terre; ses feuilles sont lancéolées, triangulai res; ses valves séminales, dentées sur le dos. —L'A. i.rr TORAiE, A. liltoralis, L., Herbe redressée, à feuilles alternes, linéaires, allongées, entières au sommet des rameaux, dentées à la partie inférieure de la tige. •. ARROCHE PUANTE, bot. N. vulg. du Chenopodium vulvaria, L. ARROSOIR. Aspergillum. moil. annél. Ce fut d'a- bord le nom vulg. de la première et seule esp. connue de ce G., ainsi nommée à cause de sa forme singulière, j en tube fermé, à l'une de ses extrémités, par un disque percé d'une infinité de petits trous qui, dans les exem- plaires bien conservés, sont garnis chacun d'un tuyau capillaire. Ce sont des Coquilles très-rares, fort chères et des plus recherchées par les amateurs d'Histoire na- turelle. Elles sont, en même temps, au nombre de celles qui offrent le plus d'embarras pour déterminer leur vé- ritable place dans le système. Linné les considéra comme desSerpules dont le G. entre, du moins en partie, dans la classe des Annélides. Bruguière, le premier, fit de ces singulières Coquilles, dont il distingua une seconde es- pèce, un G. à ]>art parmi les Testacés univalves, sous le nom d'Arrosoir, qui fut d'abord adopté par Lamarck. Bruguière les a considérées comme étant des CoquiUes univalves parce qu'elles présentent un tuyau continu, sans pièces articulées bien apparentes. Lamarck, en les plaçant d'abord dans les Mollusques céphalés, semble avoir suivi la même idée; mais dans l'Extrait de son Cours de zoologie, p. 108, cet habile naturaliste, ayant déjà reconnu l'analogie des deux petites valves incrus- tées dans les parois du tube de l'Arrosoir avec celles [ libres et internes des Fistulanes, crut devoir placer ces deux G. dans une même fam. de Mollusques acéphales, celle des Pholadaircs. Dans la deuxième édition des Ani- maux sans vertèbres, les genres de la fam. des Pholadai- res forment deux fam. distinctes, et les Arrosoirs sont compris dans celle des Tubicolées avec les Clavagelles, les Fistulanes, les Tarets, etc. L'Animal des Arrosoirs étant inconnu, il est certain qu'on ne peut se guider que par l'analogie pour classer leurs Coquilles, et alors on ne peut s'empêcher de reconnaître, avec Lamarck, une liaison très-marquée entre les Fistulanes que tous les naturalistes placent dans les Mollusques acéphales et les Arrosoirs, au moyen des Clavagelles. Dans celles-ci, une seule des petites valves est adhérente à la paroi ex- terne du tuyau, tandis que l'autre est libre dans son in- térieur j enfin, la Clavagelle montre aussi sur le disque de sa massue de petits tubes saillants, analogues à ceux des Arrosoirs. D'un autre côté, Cuvier, considérant les rapports non moins frappants qui existent entre les Ar- rosoirs et les Térébelles, dont plusieurs se construisent des tubes analogues, qui offrent même de petits tuyaux servant d'étuis à leurs tentacules, a placé les Arrosoirs parmi les Annélides tubicples, et cet exemple a été suivi 3-28 A 11 par les naturalistes Ocken, Scliweigger et Goldfuss. Ces Coquilles présentent nn tube tcstacé, rétréci vers le côté ouvert, grossissant vers l'extrémité opposée, où il est fermé par un disiiue de même nature, ayant la forme d'une calotte, dont la surface convexe est parse- mée de petits tubes, qui ne font qu'un seul corps avec elle, et bordée par d'autres tubes qui adhèrent les uns aux autres en forme de couronne. Sur cette paroi, vers la massue, se trouve la Coquille véritablement bivalve ctéquivalvc. Elle complète, par ses deux valves ouver- tes et enchâssées, une partie du tube qui contient l'Ani- mal. Les esp. connues de ce singulier G. sont ; A. DE Java. A. jacanum, Lamarck; Serpula Pé- nis, Linné; Serpula ylquaria, Burrow , Dillwyn; Serpula perforata, Shaw; Penicillus jacanus, Bru- guière, Lamarck; Arylhœna Pénis, Ocken. L'Arro- soir, Favanne, Conchyl. T. v. litl. B. Gualt. lab. 10, f. M. Cette esp. habile les ilesMoluques, et les Hollandais l'apportaient surtout de Java. On la trouve aussi sur les côtes de Coromandel, à Madagascar et aux iles de Nicobar. On en voit qui ont jusqu'à huit pouces de lon- gueur. A. A MASCHETTES. A. voginiferum, Lam.; Aquaria imbricata, Perry, pi. 52, f. 4. Cette rare et magnifique esp., qui vit dans la Mer Rouge, doit avoir plusieurs pie/ij«Mm.BOT. Ce G., insti- tué par le D' Blume, pour plusieurs végétaux assez élevés, observés par lui, dans les forêts montagneuses de l'île de Java, appartient à la fam. des Araliacées. Ses carao- tères distinctifs sont : calice court, à cinq dents émous- sées; cinq pétales insérés sur les bords d'un disque épi- gyne, alternant avec les cinq étauiines qui ont la même insertion; ovaire infère, uni -ovulé; style court ou presque nul ; stigmate obtus ; le fruit est une baie cou- ronnée, à noyau monosperme. ARTHROPODE. Ârlhropodium. bot. R. BVown a établi ce G. très-voisin de l'Antheric ; il en diffère par son périanlhe, dont les trois divisions intérieures sont plus grandes cl crénelées sur leur bord : ses anthères échancrées et insérées par leur base au sommet de fila- ments barbus; son embryon recourbé, et ses pédicelles articulés à leur milieu. 11 en décrit quatre esp., dont l'une, VA.paniculalum, est figurée sous le nom d'An- thericum milleflorum, lab. 58 des Liliacées de Re- douté. ARTHROPOGON. Arthropogon. bot. G. de la fam. des Graminées, établi par Martius et Nées d'Esenbeck dans leur Agrostographie du Brésil. Ils lui donnent pour caractères : épillets biflores, Wmiologames. environnés ART A R ï ôôli de poils à leur base ; calice à deux gluraes, herbacéo- coriace , l'inférieure fort étroite et subulée ; la supé- rieure séligère avec son extrémité bifide. Florules mu- fiques, l'inférieure neutre ou femelle; valvule inférieure lierbacée, semblable aux glumes, la supérieure herma- phrodite, membranoso-hyaline; ladicules tronquées et membraneuses; stigmates plumeux, caryopse libre et comprimé; ramilles à deux fleurs. ARTHROSTEMME. Arthrostemma. bot. G. de la fam. des Mélaslomées, Octandrie Monogynie, L., établi par De CandoUe et auquel il assigne les caractères suivants ; tube du calice turbiné ou campanule, souvent garni de poils, de soies ou d'écaillés ; quatre lobes lancéolés per- sistants et sans appendices intermédiaires; quatre pé- tales; huit étamines à filaments très-glabres, à anthè- res oblongues; ovaire soyeux à sa partie supérieure; capsule quadriloculaire; semences coquillées. Ce G. que De Candolle subdivise en cinq sections, se compose de plantes herbacées ou sous-ligneuses, toutes originaires de l'Amérique. ARTIIROSTYLIS. bot. G. établi par R. Brown dans la fain. des Cypéracées. Les épillets consistent en plu- sieurs paillettes imbriquées, les inférieures vides, une seule centrale contenant une fleur. Ils forment un ca- pitule terminal, simple et turbiné, qu'environne un in- volucre plus court que lui, formé de trois ou quatre folioles subulées. Le style subulé et Irigone est articulé avec l'ovaire, et caduc; il porte trois stigmates. Le fruit est triangulaire. On ne remarque pas de soies au-dessus comme dans le G. voisin, Rhin osporn, où d'ailleurs le style persiste. 11 se distingue d'une autre part de YAbil- gaanlia, autre G. qui le précède, par ses épillets uni- flores et son port. Ses tiges grêles, simples, dépourvues de nœuds, sont engaînées à la base et nues au-dessus; de là le nom A'aphxlla donné à la seule esp. jusqu'ici connue. ARTICÈRE. Articerus. iNS. Fam. des Psélaphiens. Ce G. est le dernier de la grande série des Coléoptères; il a été créé par Dalman, pour une seule esp. qui paraît être originaire de l'Amérique méridionale, et chez la- quelle les antennes ne sont composées que d'un seul article formant une massue cylindrique allongée et tronquée au bout. Les yeux sont distincts et les tarses terminés par deux crochets. Dalman a figuré VAitice- rtis aimatus, pi. v, fig. 12; ins. du Copal. ARTICHAUT, bot. Esj). du G. Cynara. On a étendu ce nom, justifié par une sorte de rapport de figure ou d'usage, à diverses autres pi.; ainsi l'on a appelé : A. DE JÉRUSALEM, l'Arbousc OU Arbouste d'Aslracan. A. DES INDES, le Liseron Patate. A. SAUVAGE, la Carline sans lige. A. d'hiver oc DE terre, l'Hélianthe Topinambour. A. DES TOITS, la Joubarbe. ARTICIOCCO. BOT. Syn. d'Artichaut. ARTICLES. zooL. (Animaux articulés.) Ayant ap- pliqué ailleurs les mots Anneaux et Arceaux aux divi- sions du corps, nous avons réservé le mot Articles pour les pièces qui se meuvent ordinairement lesunes sur les autres, entrent dans la composition de toutes sortes d'appendices, tels que les antennes, les palpes, les mâ- choires, les ailes, les pattes, les tarses, etc. Considérées sous le rapport de leur nombre, de leur forme, de leur mode d'articulation, ces parties fournissent d'excellents caractères pour la classification, et réclament une étude très-atlentive. ARTICLES. BOT. Bory a donné ce nom aux espaces contenus dans les Conferves et les Arthrodiées, entre deuxdissépimentsou étranglemenlsqui forment le point d'articulation. Ces Articles paraissent exister dans le tube intérieur seul, et renferment la matière colorante qui, dans certaines Arthrodiées, passe d'un Article à l'autre, au moyen d'un véritable accouplement ou par le placement des cloisons ou valves. ARTICULAIRE. Articularis. BOT. On donne cette épithète aux feuilles qui naissent des nœuds ou articu- lations de la tige ou de ses ramifications, ainsi qu'on le voit dans presque toutes les Graminées. ARTICULATIONS ou Jointures, zool. L'endroit où les os s'unissent et s'articulent. Rien de plus varié que les Articulations, soit pour la mobilité qu'elles permettent, soit pour les moyens d'union qui les constituent. C'est de là qu'elles ont pris différents noms, tous empruntés du grec, quoique les Grecs connussent à peine les objets que ces noms désignent. On a partagé en trois classes les divers modes d'Articulations, qu'on a ensuite sub- divisées d'une manière fort étendue. Les Articulations mobiles ou Diarlhroses, prennent le nom à' Enarthroses, lorsqu'elles résultent d'une tête osseuse reçue dans une cavité orbiculaire et lisse; A'Ar- Ihrodies, quand elles se font par des surfaces lisses et planes; de Ginglymes, lorsqu'elles ne permettent de mouvements qu'en deux sens opposés. VAmphiarthrose est, comme son nom l'indique, une articulation mixte, s'opérant à la fois par des fa- cettes articulaires et par une substance fibrocartilagi- neuse intermédiaire. Les vertèbres offrent un exemple de ce mode d'Articulation. La Synarthrose ou Articulation complètement im- mobile, prend le nom de Suture, quand les os se joi- gnent par leurs bords; de Syndesmose, quand ils s'u- nissent par des ligaments : si un os est fiché dans un autre, on nomme cette disposition Gomphose; c'est la Synchondrose, si l'union se fait par des cartilages in- termédiaires. Enfin, on a donné le nom de Sysarcose à l'union des os au moyen des muscles. Plus les Articulations sont solides, et moins sont éten- dus les mouvements qu'elles permettent; l'Amphiar- throse réunit la solidité à la mobilité. Les jointures les plus mobiles sont à la partie supérieure des membres, les plus solides à la partie inférieure. Celles qui sont intermédiaires pour la position, le sont aussi pour la mobilité : ces dernières ne permettent guère que des mouvements alternatifs en deux sens opposés. Il est des articulations particulières à certains Ani- maux; telles sont celles des mâchoires si compliquées des Oursins; celles des armes épineuses des Silures , sortes d'arêtes qui s'enclavent à la manière des baïonnettes. Une simple Articulation ou la facette osseuse par où elle s'opère, suffit quelquefois pour indiquer la nature de l'Animal; ni la mâchoire ni les membres des Animaux herbivores ne s'unissent comme les mêmes parties chez les Carnivores. 336 ART A 11 T Beaucoup d'Articulations sont sujettes à s'enkyloser; les tarses des Loris et des Paresseux, les vcrtè'bres cer- vicales des Dauphins offrent des exemples de ce genre d'altération. On a donné le nom d'ARTiccLATiONS, dans les Coquil- les multiloculaires, telles que les Ammonites, les Nau- tiles, ]esOrthocères, etc., à la série de parties distinc- tes et souvent enflées qu'offrent ces Coquilles, parties séparées à l'extérieur par des nœuds ou des étrangle- ments, et à l'intérieur par des cloisons qui y for- ment une suite de loges. Ces Articulations résultent des déplacements successifs que l'Animal a éprouvés en grossissant. Chaque loge marque une époque d'accrois- sement. Les Articulations sont comprimées, Arliculi compressi, dans le Nodosaria Legumen; — cïliiv- BRiQUES, Art. cylitidrici, dans le Spirula fragilis; — VEi^TRiJEs, Art. torosi, dans le Nodosaria Raphanus. On traitera des Articulations dans les Animau.x arti- culés, au mot Squelette. ARTICUL.VTIONS. bot. Point où deux parties d'un Végétal s'unissent ou s'emboitent. Ces Articulations sont très-marquées dans les Salicornes et dans diverses Sou- des; les CacttfS Opuntia, Cochenilifer, etc. Elles don- nent une grande fragilité aux feuilles de certaines plan- tes, telles que les Mimeuses; il ne faut pas les confon- dre avec les nœuds, encore moins avec les entre-nœuds qui sont l'espace contenu entre ces nœuds , et qui ré- pondent à ce que nous appelons Articles dans lesConfer- ves et les Artlirodiées. L'on appelle Articdlés, des Végétaux ou parties de Végétaux, attachés bout à bout, et où se voient des Arti- culations. Les tiges des Prêles, par exemple, sont articu- lées. Les Légumes de divers Sainfoins, Ornitopes, Hypo- crépides et Acacies, les poils de plusieurs Végétaux, l'axe de divers épis de Graminées sont articulés. ARTICULES. Articiilosa. looi- N. donné par La- marck à l'une de ses deux premières divisions des Ani- maux invertébrés, et comprenant ceux d'entre eux dont le corps est généralement articulé ou annelé dans sa longueur, et dont les organes extérieurs, lorsqu'ils exis- tent, sont distribués dans le même sens, paires par pai- res. Les autres Invertébrés composent la série qu'il a nommée, par opposition, celle des Inarticulés. Les In- fusoircs commencent celle-ci, et à la tête de l'autre sont les Vers intestinaux, dont l'origine, dans l'opinion de ce célèbre naturaliste, est postérieure, puisqu'ils se for- ment et vivent exclusivement dans le corps de divers autres Animaux. Mais ils ne peuvent dèslors ouvrir cette série, et le rameau qu'ils sont censés former, prendrait même son origine d'assez haut puisqu'on n'a pas encore trouvéde Vers intestinaux dans les Animaux invertébrés inférieurs aux Insectes.' Sans établir d'une manière aussi nette et aussi déve- loppée qu'il l'a fait depuis, et sans employer la dénomi- nation d'Articulés, Cuvier, dans son tableau, avait ce- pendant formé cette distinction; car sa seconde section des Animaux à sang blanc, celle des Insectes et des Vers, répond parfaitement ù la série des Articulés de Lamarok. Il en a détaché ensuite les Vers intestinaux, et les a pla- cés dans l'embranchement des Zoophy tes, entre les Échi- noriermes et les Acalèphes. Les Siponcles, dernier G. des Echinodermcs apodes, semblent, en effet, lier cette classe avec les Vers intestinaux les plus composés. Mais n'ap- partiennent-ils pas eux-mêmes à la classe des Annéli- des, dont quelques-unes, telles que les Arénicoles et les Thalassèmes, nous montrent des habitudes analogues? 11 nous semble que, nonobstant quelques rapports, la nouvelle distribution de Cuvier. relative aux Vers intes- tinaux, interrompt cette série, puisque l'on passe natu- rellement des Échinodermesaux Acalèphes, et qu'alors cette liaison est détruite. D'après ce motif nous sommes tentés de donner la préféi-ence à la méthode primi- tive, conforme d'ailleurs en ce point ù celle de La- marck. Les caractères extérieurs et distinctifs des Articulés sont peu prononcés dans plusieurs Vers intestinaux. Quelques Animaux de cette classe paraùssenl même se rapprocher, comme l'observe Rudolphi, des Radiaires; mais leur bouche, toujours antérieure ou presque anté- rieure, et formée en manière de trompe ou de suçoir, ainsi que celle d'un grand nombre de larves d'insectes diptères, et leur mode d'habitation, suppléent à l'in- suffisance ou à l'équivoque de ces caractères. Quant aux Articulés supérieurs en organisation, ils possèdent un système nerveux, formé de deux cordons se prolongeant dans la longueur de la partie inférieure du corps, ré- unis et ganglionnés par intervalles. Swammerdam, dans sa description du Bernard l'ilermite (/'ajrMrus JJer- nardus)^ distinguant éminemment les Animaux articu- lés de ceux de la série opposée, et pourvus pareillement de nerfs, avait observé que la moelle épinière diffère, par ses ganglions, de celle de l'Homme et des Quadru- pèdes, et qu'elle ressemble, sous ce rapport, à des nerfs que celle-ci produit. De la réunion par faisceaux de cette moelle épinière avec les mêmes nerfs résulte, selon lui, le cordon médullaire des Animaux inverté- brés, pourvus de système nerveux; mais d'habiles anato- mistes modernes n'admettent, pour celte composition, que les nerfs intercostaux. Dans cesArticulés supérieurs, la présence d'organes propres à la marche ou au vol, la manière dont s'opère la circulation, dans ceux où les mêmes organes sont nuls ou peu développés, et ne fa- vorisent que faiblement la locomotion, viennent à l'ap- pui des considérations précédentes. •> Les anneaux arti- culés qui entourent le corps et souvent les membres, tiennent, dit Cuvier, lieu de squelette, et, comme ils sont presque toujours assez durs, ils peuvent prêter au mouvement tous les points d'appui nécessaires, en sorte qu'on retrouve ici, comme parmi les Vertébrés, la mai^ chc.la course, le saut, la natation et le vol. 11 n'y a que les fam. dépourvues de pieds, ou dont les pieds n'ont que des articles membraneux et mous,quisoientbornécs à la reptation. Cette position extérieure des parties du- res, et celle des muscles dans leur intérieur, réduisent chaque article à la forme d'un étui et ne lui permet- tent que deux genres de mouvements. Lorsqu'il tient à l'article voisin par une jointure ferme, comme il arrive souvent dans les membres, il y est fixé par deux points, et ne peut se mouvoir que par gmglymes, c'est-à-dire dans un seul plan, ce qui exige des articulations plus nombreuses pour produire une même var. de mouve- ments. !l en résulte aussi une plus grande perte de for- ART A R U rps dans les muscles, et par conséquent plus de fai- blesse générale dans chaque Animal, à proportion desa grandeur. Mais les articles qui composent le corps, n'ont pas toujours ce.genre d'articulations; Icplussou- \ eut ils sont unis seulement par des membranes Hexi- liles. ou bien ils s'emboîtent l'un dans l'autre, et alors leurs mouvements sont plus variés, mais destitués de force. « Puisque le caractère extérieur et distinctif de ces Ani- maux repose sur la forme segmentaire de leur corps, essayons de faire connaître l'oiigine de ces articula- lions. La peau, composée de deux pellicules (l'épiderme et le derme), est d'abord d'égale consistance, entière- ment continue, mais avec des rides ou des divisions su^ perficielles transverses. L'épiderme devient ensuite plus solide, et présente, entre les séparations, des espaces coriaces ou cornés, en manière de bandes ou d'arceaux. L'organisation extérieure étant plus avancée, ces por- tions épidermiques se détachent postérieurement de la pellicule inférieure ou du derme; les intervalles com- pris entre les lames, restant toujours membraneux et conservant leur souplesse, se prêtent avec facilité aux mouvements et aux diverses inflexions que le corps exécute. La branche des Articulés embrassant une multitude prodigieuse d'Animaux, dont l'organisation et les habi- tudes sont très-variées, il nous est impossible de les considérer ici sous d'autres points de vue généraux. Les plus élevés dans l'échelle possèdent des facultés et un instinct qui les assimilent en quelque sorte aux Verté- brés, et dont l'exercice nous inspire souvent le plus vif intérêt. La classe des Insectes nous en fournit la preuve. Nous séparerons d'abord tous ceux qui ont un système nerveux très-développé, des organes respiratoires pro- pres ou circonscrits, et dans lesquels la nutrition s'ef- fectue parle moyen d'une circulation manifeste ou d'un vaisseau dorsal. Cette section se composera des classes suivantes: Crustacés, Arachnides, Iissectes et Annéli- iiES. Des caractères négatifs signaleront l'autre coupe (|ui n'est formée que d'une seule classe, celle des Vers liroprement dits. On peut encore diviser la série des Articulés de la manière suivante, qui nous parait plus simple et plus commode : I. Des pieils propremetit dits, àis yeux très-dis- lincts. Crustacés, Arachnides, Insectes. Ces trois clas- ses composent nne division naturelle que Latreille, à qui cet article est dû, appelle Condytopes. Ces Animaux sont les seuls Inverlébrés qui soient sujets à des mues. II. Pieds soit trés-intparfails et /'ormes d'appendi- ces très-courts, peu articulés, ou de soies, de cro- chets, soit nuls; yeux nuls ou punctiformes et peu propres à lu vision. {Point de tête, et organes de la mandvcation intérieurs et exsertiles dans le plus grand nombre.) III. Des organes spéciaux pour la circulation et ta respiration. (Animaux presque tous munis de fausses pattes, vivant dans l'air ou dans l'eau.) Aimélides. IV. Point d'organes spéciaux pour la circulation et la respiration. {Animaux généralement apodes 1 DICT. DES SCIENCES NAT. et vivant dans l'intérieur du corps de divers autres Animaux ou, dans leur chair extérieure. ) Vers. ARTICULINE. moll. Sous-genre des Agathistègues, établi par d'Orbigny dans la fam. des Céphalopodes, et que l'on n'a encore observé que fossile, constituant des bancs énormes dans le calcaire crétacé. ARTILE ou ARTILLE. ois. N. vulg. du Traquet Mot- teux. ARTOCARPE On ARBRE A PAIN. bot. K. Jaquier. ARTOCARPÉES. Artocarpeœ. bot. Section de la fam. des Urlicées, dont le fruit est charnu, et qui comprend les G. Artocarpe, Jlurier, Figuier, Broussonetie, Cécro- pie, Dorsténie, etc. ARTOIS. MAM. Race de Chiens. ARTOLITHE. jii.v. Vulg. Miche ou Pain pétrifié. Noms impropres donnés à des concrétions pierreuses, dont la figure rappelle celle d'un pain plus ou moins considérable. ARTOLONE.^rto/ore. MOii,.?ANP(Éi.?Montforta éta- bli, sous ce nom, un nouveau G. fort douteux, dont on pourrait considérer la coquille comme le tuyau d'un Annélide, si le même auteur ne décrivait son Animal comme ayant des rapports avec les Poulpes. ARTRE. OIS. N. vulg. du Martin-Pêcheur Alcyon. ARTROLOBION. bot. F. Astrolobium. ARTURO. bot. s. de Celsia Arcturus, L. ARTY. bot. s. de Quamoclit Pied de tigre. ARU. OIS. S. vulg. de Macareux. ARWBA. bot. ^. QUASSIERSUIAROUBA. ARUM. BOT. ^. GOÏET. ARUNA. BOT. S. latin d'Arounier. ARUNDINAIRE. Arundinaria. bot. G. de la fam. des Graminées, Triandrie Monogynie, établi, par Richard, dans le Flora boreali-americana qu'il a publié sous le nom de Michaux. Les fleurs sont disposées en pani- cule; les épillets sont multiflores, la lépicène est bivalve, plus courte que les fleurons, dont chacun présente une glume composée de deux paillettes membraneuses, lan- céolées, striées et aiguës; l'inférieure légèrement bifide à son sommet : ces fleurons sont quelquefois tous mâ- les dans une même panicule, et sans aucune apparence de pistils; plus souvent ils sont tous hermaphrodites, composés de trois étamines à anthères linéaires allon- gées, et d'un ovaire linéaire surmonté de trois stigma- tes velus. La caryopse est ovoïde, allongée. A ce G. doi- vent être réunis le Ludolfia glaucescens, Willd., et le Triglossum èa/nftMsmMm décrit et figuré par Fischer dans le Catalogue du jardin de Gorenki ; en sorte que Y Arundinaria se compose de trois espèces qui sont : XoA.niacrospermajWich. ou Arundogiganlea,V/a\l., ou Miegia macrosperma, Pers., qui croît dans la Ca- roline, la Floride et sur les bords du Mississipi; 2" A. glaucescens, ou Ludolfia glaucescens, Willd., origi- naire des Indes-Orientales; 5» A. bambusina, ou Tri- glossum bambusinum, Fisc. ARUNDINE. y/j-MMc6«c/i/V,Brong.; dans un psammite calcaire compacte, noir et micacé, à Dynevors-ParJi, dans le pays de Galles. L'A. de Hais- MANn, A. Hatismanni, Brong. On ne possède jusqu'à présent (|ue des post-abdomen de celte esp. ; dans un calcaire de transitiondesenvirons de Prague. L'A. cai- uiGJiRE, A. caudatus, Biong., ou le 2>ilobtts cauda- Ins de Brunnicb. Cette esp. est surtout remarquable par la saillie considérable de ses yeux en réseaux : de Coal- Brock-Dalc et de Dudley en Angleterre. Enfin l'A. large- queue, A. talicauda , hionf,.. ou les Enlomoslracites caudatus et lalicauda de Wahleiibci'g. Cette espèce a été trouvée dans un calcaire blanc, dans l'Osmundberg, en Dalécarlie. ASARET. Asarum. bot. G. de la fam. des Asarinées; Décandrie Monogynie, L. Caractères : calice campa- nule, profondément Irifide (coloré, surtout intérieure- ment); corolle nulle; douze étamines disposées circu- lairement sur l'ovaire, ayant leurs anthères oblongues, adnées au milieu des filaments; ovaire inférieur? sur- monté d'un style court, terminé par un stigmate de six à dix divisions disposées en étoiles; la capsule est co- riace, à six loges. — Le nom d' Asarum, tiré du grec, signifie qui n'orne point. En effet les Asarets sont des pi. peu remarquables, mais qui cependant ne sont pas sans une certaine singularité ; l'odeur assez forte et un peu résineuse qui s'exhale de toutes leurs parties, est sans doute la raison qui les faisait proscrire par les anciens, des couronnes et de ces autres ornements tirés de l'empire de Flore, dont on faisait usage dans les fêtes des dieux ou dans les banquets. Cette odeur qui néan- moins n'est pas désagréable, surtout dans l'Asaret de Virginie, dénote des propriétés médicinales; elles rési- dent surlout dans les racines qui sont épaisses, tra- çantes presqu'à la superficie de la terre, etd'uncsaveur anièrc, légèrement aromatique. Les Asarets sont des pi. humbles, rampant à la surface du sol dans les lieux ombragés, dont les feuilles, d'un vert foncé luisant, ont une forme arrondie, approchant plus ou moins de la forme d'une oreille humaine; elles persistent pendant l'hiver dans les bois taillis dont elles parent alors le sol. (.luatre espèces composent ce G. : VA. europœum, L.; VA. canadense, L. ; VA. virginicum, L. , et VA. ari- folium, Mich. L'Asaret d'Europe ( F/or. Dan., 633, Bul. herb.), assez commun dans tous nos climats, est employé com- munément en poudre, dans l'hippiatrique, contre lefar- cin; l'usage qu'on en fait en quelques endroits pour soulager, par le vomissement, les gens ivres, lui a valu le surnom de Cabaret. ASARIFE. bot. S.d'Arrocbede Mer. A s B ASC ASARINE. Àsarhia. bot. G. formé par Toiiinefoit pour une pi. que Linné a depuis réunie à son O.Ântir- rliinum, sans égard à sa capsule spliérique et non ovale. RélabliparMoencIi, il estaujourd'hui fondu par Persoon dans son G. Orunthim. ASARINÉES. Asarineœ. bot. Fam. de PI. dicolylé- donées, apétales ou monopérianthées, à étamines épi- gynes, qui renferme des Végétaux herbacés ou sous- frutescents, le plus souvent sarmenleux et grimpants, à feuilles alternes, simples et péliolées , ou plus rare- ment écailleux et dépourvus de feuilles ; leur ovaire est infère, à trois ou cinq loges; le limbe du calice est tantôt divisé jusqu'à la base, tantôt tubulé, allongé, évasé vers la partie supérieure, et irrégulièrement con- figuré comme dans plusieurs esp. d'Aristolocbes. Les étamines insérées sur l'ovaire sont en nombre déter- miné, mais variable dans les différents genres; elles sont tantôt entièrement libres et distinctes, tantôt sou- dées intimement avec le style et le stigmate, de manière à ne former qu'un seul corps diversement configuré, et placé au sommet de l'ovaire; assez souvent le style est soudé avec les filets staminaux; d'autres fois il est libre et surmonté par un stigmate à trois ou cinq branches rayonnantes. Le fruit est tantôt une capsule, tantôt une baie à trois ou cinq loges, renfermant chacune un grand nombre de graines attachées à l'angle rentrant; et ces graines contiennent un embryon très-petit, ren- fermé dans un endosperme charnu. Cette fam. est peu nombreuse en genres; elle ne contient que VAsartim et VJnstolochia, on y avait joint le Cytimis, mais les caractères singuliers qu'offrait ce dernier, l'en ont fait distraire, pour devenir lui-même le type d'une pe- tite famille nouvelle qui porte le nom de Cytinées. ASAPilTE. Substance cristallisable et vraisemblable- ment alcaloïde, trouvée dans les vaclnès A'Asarum. (Joiirn. (lePharm., xx,ô47.) ASAROIDES. Asaroideœ. bot. Nom donné par quel- ques auteurs, à la fam. des Asarinées. ASARUM. S. latin d'Asaret. ASBESTE. MIN. Substance terreuse que l'on ne peut caractériser dans l'état actuel de la science que d'après son tissu filamenteux, joint à la propriété d'être réduc- tible, par la trituration, en poussière pâteuse. On ignore même encore si l'Asbeste constitue par lui-même une espèce distincte de toutes les autres, ou si ce ne serait pas une variété filamenteuse de quelque autre esp. déjà classée dans la méthode. Sa pesanteur spécifique est de 2,5 à 0,68 ; il est fusible en verre noirâtre ; il s'imbibe d'une manière plus ou moins sensible, lorsqu'on le plonge dans l'eau. Les var. d'Asbeste sont les suivan- tes : A. FLEXIBLE. C'était aussi l'Amiante des anciens mi- néralogistes. Il est ou soyeux, en filaments plus ou moins souples, semblables à la plus belle soie; ou co- tonneux, en filaments déliés comme ceux du coton; ou membraneux, composé de fibres que l'on détache et (|ue l'on sépare comme celles du linge. — Chenevix a trouvé dans l'Asbeste flexible, Silice 62, Magnésie 25, Chaux 9, Alumine 5, Fer 1. A. DUR. En filaments roides et cassants, droits ou con- tournés, radiés ou conjoints. Dans celte variété l'Asbeste prend de la dureté, et quelquefois un aspect tout à fait compacte. A. tressé. Composé de fibres tellement entrelacées les unes dans les autres qu'elles forment un tissu con- tinu ; il est mou, à peu près comme le liège; ou ligni- forme, présentant l'aspect d'un bois desséché , ou co- riace; vulg. Cuir fossile. Les couleurs que l'Asbeste affecte le plus ordinaire- ment sont le blanc, le verdâtre et le brunâlre. 11 la- pisse les fissures de différentes roches , dans lesquelle."! il est venu se loger comme après coup. 11 est mêlé avec les cristaux qui s'y sont formés en même temps que lui. Il adhère à la surface des roches, qu'il revêt de ses fila- ments. Celles dans lesquelles on le trouve le plus com- munément sont le Talc stéatite et la Serpentine. Le plus bel Amiante que l'on connaisse est celui des montagnes de la Taientaise, en Savoie. L'Asbeste a été décrit par les anciens. Ils le regardaient comme une espèce de Lin incombustible, produit par une plante des Indes; ils le filaient, et en faisaient des nappes, des serviettes, etc., que l'on jetait au feu, quand elles étaient sales, et qui en sortaient plus blanches que si on les eût lavées. Une dame italienne semble avoir retrouvé de nos jours le secret des anciens. Elle est parvenue à filer l'Amiante sans le mêler au chanvre, et elle en a fait des toiles plus fines que celles qu'on avait obtenues jusqu'alors. On a tenté aussi, mais ave'c plus de succès, d'imiteravec l'Asbeste le papier à écrire. ASr.ESTlNITE. min. Var. de l'Amphibole Actinote. ASBESTOIDE. min. S. d'Amianthoïde. ASCAGNE. Esp. du G. Guenon. ASCALABOTE. MAM. f^. Gecko. ASCALAPHE. Jscalaplms. ins. Névroptères, fam. des Planipennes ; G. établi par Fabricius, et ayant pour caractères : antennes longues et terminées brusquement en bouton, avec l'abdomen ovale-oblong et guère plus long que le thorax. Ces Insectes ressemblent beaucoup aux Myrméléons, et en diffèrent cependant par leurs antennes longues, droites, terminées brusquement par un bouton ; par leurs palpes labiales à peine plus lon- gues que les maxillaires, filiformes et extérieures, ayant le dernier article cylindrique ; ils s'en distinguent encore par une tête plus grosse, supportant des yeux à facet- tes, que divise en deux parties un sillon étroit; par un corps plus velu, des ailes plus courtes et un abdomen ovale, oblong, de la longueur du thorax et de la tête ré- unis. Pendant que Schoeffer, en 1763, distinguait les As- calaphes des Hémérobes et des Myrméléons de Linné, Scopoli {EntomoL Carniolica, p. 168) en rangeait une esp. avec les Papillons, sous le nom de Macaronius. Les Ascalaphes ont en effet au premier aspect quelque ressemblance avec les Insectes de cet ordre, mais ils s'en éloignent par un grand nombre de caractères très- importants. Leur vol est rapide et léger; ils habitent les pays méridionaux et s'y rencontrent dans des lieux secs et sablonneux. On n'a du reste aucune observation très-exacte sur leurs mœurs. L'Insecte parfait se pose souvent sur la sommité des pi. graminées , et s'accou- ple, dit-on, à la manière des Libellules, l'abdomen du mâle étant pourvu de pinces à son extrémité. La Nym- phe et la Larve ne sont point connues, à moins qu'on r,iO ASC ASC ne considère comme celte dernière , celle dont parle Kéaumur, et qui a été observée par Bonnet, dans les environs de Genève. Quoi qu'il en soit, les espèces d'Ascalaplies ne sont pas jusqu'à présent très -nom- breuses. La plupart proviennent d'Afrique et d'Améri- que. Celles qui se rencontrent dans le midi de la France sont : L'A. ITALIQUE, y4. italicus , Fab., qu'il ne faut pas confondre, suivant Latreille, avec Wl. barbarus du même auteur. L'A.C.woiB, A. C. niyrum, Lat., ou le Myrineleon longicornis, L. ASCAItlCIDE. Ascaricidia. bot. Synanlhérées. H. Cassini a fait sous ce nom un G. nouveau du Conysa anthelminthica, L., qui est un f^ernonia de Willdc- oow. Semblable au Vernonia par l'aigrette double qui couronne son fruit, il en diffère par son port et par les folioles de son involucre, qui sont lonijucs, làcbes et toutes égales entre elles. C'est une Herbe de la fam. des Corymbifères, à feuilles alternes et ù fleurs purpurines; originaire des Indes orientales , on l'y emploie en mé- decine, comme antbelminthique. ASCARIDE. Ascaris, int. G. de l'ordre des Nématoï- des de Rudolphi, ou de celui des Cavitaires de Cuvier, ayant pour caractères : le corps cylindrique, atténué aux deux extrémités; la boucbe environnée ou précédée de trois tubercules; l'anus en forme de fente, vers l'ex- trémité de la queue; un seul sexe sur cbaque individu; l'organe mâle double sortant par la même fente que l'anus. L'orifice de l'organe femelle se trouve au tiers antérieur du corps. Ce G. est très-nombreux, très-na- turel, et les Animaux qui le composent se distinguent facilement de tous les autres ; mais il n'est pas rare de confondre les esp. entre elles, tant elles diffèrent peu ; beaucoup sont encore douteuses ou peu connues. Zeder a voulu changer le nom de ce G., et le remplacer par celui de Fusaria qui n'a point été adopté, parce que les Strongles, les Cucullans, etc., ayant le corps fusiforme comme les Ascarides , mériteraient la même dénomi- nation. On observe à la partie antérieure de presque tous les Ascarides, trois petits corps arrondis, pres(|ue régu- liers et égaux entre eux : un supérieur et deux infé- rieurs ; ils sont susceptibles de s'écarter et de se rap- procher ; ils sont distincts dans quelques espèces et se confondent avec le corps dans les autres ; ce sont des papilles charnues pour Cuvier, des valvules pour La- marck et Rudolpbi, des nodules pour Blainville, et des tubercules pour la majeure partie des helmintbologis- tcs. Leur grandeur varie suivant les espèces et l'âge des individus. La boucbe, en forme de petit tube, est située au centre de» trois tubercules, et ne peut s'aper- cevoir que par l'écartement de ces tubercules. Le corps élastique, cylindric de la longueur de la tête, et avancée. Les Asindules ont des caractères com- muns avec les Mycétophiles et les Céroplales; mais ils diffèrent de ces deux G. par la forme de la trompe. La- treille considère, mais avec quelque doute, comme sy- nonyme du G. Asindule, celui des Platyures de Meigen, caractérisé ainsi qu'il suit par cet auteur : antennes étendues, comprimées, de seize articles dont les deux premiers sont distincts ( par leur forme et leur volume); yeux à réseaux arrondis; trois yeux lisses, rapprochés, inégaux, placés en triangle sur le front; jambes sans épines sur le côté; abdomen déprimé postérieurement. Le G. Gnoriste de Meigen paraît avoir des rapports plus grands avec les Asindules. Latreille regarde conmie type de ce G. l'A. faseié, A. fasciata, ou le Platyiira fasciata de Meigen. Celui-ci rapporte à son G. Platyure vingt esp., parmi lesquelles on en remarque plusieurs appartenant aux G. Ceroplatus, Rhagio et Sciara. ASION. BOT. F. AscuioN. kSWKKQVt. Asiraca. ipis. Hémiptères, fam. des Cica- daires; ce G. offre pour caractères des antennes de trois articles, insérées dans une échancrure des yeux, aussi longues au moins que la tête et le corselet, le premier ASP ASP 317 article n'étanl pas plus court que le second. Latreille ayant remarqué que, dans plusieurs esp. du G. Delphax de Fab., le premier article était notablement plus court que le second, a cru pouvoir former avec ces individus une coupe générique distincte, à laquelle on conservera le nom de-' Delphax. Les A^iraques sont des Insectes petits, assez semblables aux Fulgores, ayant les anten- nes insérées immédiatement au-dessous des yeux; deux petits yeux lisses. Ils sont privés d'organe^s sonores; ils vivent sur les Végétaux. L'A. clavicorne,'^^/. clavicor- nis ou le Delphax- clavicornis de Fab., figuré par Coquebert (lllustr. icon. insect. dec. 1, tub. 8, fig. 7), sert de type à ce genre. On le rencontre en France, en Allemagne. ASJAGAN OD ASJOGAM. BOT. Arbre de l'Inde dont Roxburg a formé, sous le nom de Jonesia, un G. adopté par Willdenow. ASNE. MAM. S. d'Ane. ^. Cbevai. ASOPE. Jsopus. INS. G. d'Hémiptères, établi dans la fam. des Cimicides par le D-^ Burmeislcr, pour quelques Insectes que Lepelletier et Serville ont considérés comme appartenant au G. Tetyra, dont cependant ils diffè- rent en ce que l'écusson laisse toujours à découvert la base des élytres, tandis que dans les Tétyra, il les dé- passe entièrement. Le caractère essentiel est le bec épais, dont le premier article est distant de l'arrlère- bouche, sans être engaîné. Les antennes sont ordinai- rement filiformes, avec le second article plus court que le troisième; dans beaucoup d'esp. et surtout celles du Brésil, le quatrième article forme un disque en ellipse allongée. ASOPIE. Asopla. INS. G. de Lépidoptères nocturnes, établi dans la fam. des Pyralites par Trcitschke, qui lui donne pour caractères : palpes inférieures courtes, cylindriques , avec le dernier article très-aigu; trompe longue et épaisse; antennes simples; corps un peu al- longé dans le mâle; ailes supérieures étroites, les infé- rieures oblongues. On assigne pour type à ce G. le P. farinalis de Linné. ASOTE. Jsotus. POIS. Esp. du 6. Silure. ASPALATHE. J spalathiis . bot. Ce nom, d'abord donné au Cytise par Dioscoride, à des Genêts épineux, à des Arbrisseauxà bois odorant, au Ligimm rhodium, esp. de Liseron, est maintenant celui d'un G. établi par Linné, qui est VJchyronia de Vanroyen, le Scalifjera d'Adanson. Il appartient à la fam. des Légumineuses, où il se place près des Genêts dont il diffère plutôt par le port que par ses caractères botaniques, qui sont : un calice à cinq divisions aiguës, la supérieure plus grande; une corolle papilionacée dont l'étendard est réflécbi, les ailes plus petites, la carène bifide ; dix étamines mo- nadelphes; une gousse contenant deux à trois graines et souvent terminée en pointe. Les esp. sont au nombre de quatre-vingt environ. Ce sont des Arbrisseaux ori- ginaires, à très-peu d'exceptions près, du cap de Bonne- Espérance. Leurs feuilles sont fasciculées et linéaires dans le plus grand nombre, planes, ternées dans les autres, dontNecker a fait son G. Eriocflax.hK fleurs sont tantôt sessiles et latérales, tantôt portées à l'extré- mité des rameaux oii elles forment un épi ou une tète. Nous n'entrerons pas dans le détail de ces esp., dont aucune ne se distingue de celles qui sont voisines, par des caractères bien tranchés. Les principales différences ti- rées de l'inflorescence, de la longueur et de la disposi- tion des feuilles, de l'état de la tige inerme ou épi- neuse, etc., se trouvent indiquées lab. 620 des lllustr. de Lamarck, où quatre esp sont figurées. Ga^rtner aussi représente dans sa tab. 144, l'analyse du fruit de VA. spinosus. — lamarckrapportait à ce G. le Dorycniuni, de Tournefort, Lohis Dorycnhim de Linné, qui forme maintenant un G. séparé. VA. chenus, L., a été placé dans les Amerimnon. ASPALAX. MAM. G. de Rongeurs de la première divi- sion, c'est-à-dire placé au nombre de ceux qui sont munis de clavicules complètes. Ses caractères sont : molaires simples, à tubercules mousses, au nombre de trois de chaque côté des deux mâchoires; incisives inférieures en forme de coin comme les supérieures, et non subu- lées; corps cylindrique; pieds courts, les antérieurs propres à fouir; yeux excessivement petits et entière- ment cachés sous la peau; queue nulle ou presque nulle. Les Aspalax furent d'abord confondus avec les Rats par Pallas et par Linné. Guldenstaedt en sépara, sous le nom générique de Spalax Aào\^ié par Erxleben,Illiger et Cuvier, l'esp. principale, à laquelle plus tard Lacépède a réuni d'autres Rongeurs pour former le G. Talpoïde. Ce dernier G. n'a point été adopté; lUiger l'a démem- bré pour en extraire son Bathyergus adopté par Cu- vier, et son Georychus que Cuvier confond avec les Lemmings. Les Aspalax, essentiellement souterrains comme la Taupe, n'ont guère besoin de voir; aussi la nature les a-t-elle privés de la vue. Ce n'est pas qu'elle leur ait entièrement refusé des yeux. Ces orga- nes existent; et même Aristote, qui connut fort bien l'espèce type du genre, avait remarqué qu'ils sont par- faitement constitués, quoique dans de petites propor- tions ; il n'ignorait pas qu'en écoichant la tète, on trouve sous une expansion tendineuse qui couvre les orbites et que revêt encore la peau, un corps glanduleux, oblong, un peu aplati, au centre duquel se voit un point noir qui est le globe de l'œil ; en coupant trans- versalement ce glciljule on y reconnaît la choroïde, la rétine, et le cristallin ; mais tout cet appareil ne subsiste que comme une preuve de la fidélité avec laquelle la na- ture, qui ne supprime pas brusiiuement un organe impor- tant, suit les lois créatrices qu'elle s'est tracées. Profon- dément caché, ainsi que dans le Protœus Anguinus, Animal déjà bien éloigné de l'Aspalax dans l'échelle des êtres, mais également destiné à fuir la lumière, cet œil rudimentaire et sans emploi, ne procure aucune perfec- tion à des créatures de ténèbres, qui ne peuvent deviner quelle vaste sphère d'idées développerait en eux un seul rayon du jour. Mais comme l'appauvrissement ou la privation d'un sens détermine presque toujours, dans les Animaux d'une certaine complication, le plus grand développement de quchpie autre, le perfectionnement de l'ouïe dans les Aspalax paraît les dédommager de la privation de la vue. Encore que Poreille externe soit peu sensible chez eux, on s'aperçoit à leur démarche que les moindres bruits attirent leur attention, et dé- terminent toutes leurs démarches. Du reste, la forme 348 ASP de leur corps destiné à se glisser dans les Irous qu'ils creusent à la manière des Taupes, est cylindrique et al- longée; leur tète est aplatie; leurs incisives sont puis- santes et tronquées carrément, tant en haut qu'en bas ; les pattes sont courtes, et leurs doigts au nombre de cinq à tous les pieds. Tous vivent de racines et en font un tel dégùt que la végétation est bientôt détruite aux environs de leurs demeures. Les esp. sont au nombre de trois, dont les deux premièrement connues habitent l'ancien monde, et la plus récemment découverte l'A- mérique sept. À. Zemmi, Mus Typhlus, Lin., Gmel., Pall.;A>ate.r microphthalmus, Gn\àmA.\ Spalax major, Erxleb. ; grand .Spalax, Encycl. mam. pi. 72, en dessus et en dessous. Vulg. Slepez, Zemmi ou Zemni, Rat-Taupe et Taupe aveugle. Cet Animal fut connu des Grecs. Olivier qui, dans son voyage dans l'empire ottoman, l'a soi- gneusement décrit, a prouvé (BuUet. Soc. phil. n» 28) que ce fut leur Aspalax, nom qu'on a mal à propos re- gardé comme celui de la Taupe, parce que les Latins qui ne connurent pas l'Animal qui l'avait porté, induits en erreur par une sorte de ressemblance, traduisirent Aspalax par Talpa. L' Aspalax Zemni habite la Uussie australe jusqu'au nord de la mer Caspienne, l'Asie mi- neure et la Perse. 11 se plaît dans la terre humide où chaque individu de son espèce se creuse une galerie. Il piéfère à toute autre racine celle du Cheiophyllum bulbostim, L. On ne lui trouve pas le moindre vestige de queue. 11 acquiert jusqu'à huit pouces de longueur et un poids de trois livres ; se défend vaillamment avec les dents quand il est attaqué; marche aussi facilement à reculons qu'en avant, toujours avec inquiétude quand il est surpris hors de terre, la tête haute et s'arrêtant à chaque instant pour écouter. Son poil est (in et serré ; sa couleur d'un gris cendré ou ferrugineux. La femelle faitdeux ou ((ualre petits qu'elle nourrit à l'aide de deux mamelles; le temps des amours est le printemps; il se prolonge jusqu'en été. A. ZocoR, Mus Aspalax, Gmel., Pall.; le Zokor, Encyc. mam. pi. 72. Cet Animal n'ayant pas été connu des anciens, le nom spécifique d'Aspalax ne pouvait lui convenir. Plus petit que le précédent, il est d'un brun cendré en dessus, blanchâtre en dessous. Sa nourriture de prédilection consiste dans les bulbes du Lilium Pom- ponium et de VEiythronium Dens-Canis, L. 11 a une petite queue, jette un cri aigu quand il est pris ou menacé, et se trouve plus particulièrement dans la Daourie. A. DE Raffinesqbe. Spalax Iripillata, Raffin. Petit Quadrupède découvert par le savant dont nous propo- sons de lui donner le nom; long de sept pouces, muni de petites oreilles, fauve sur le dos et marqué de trois grandes raies brunes, blanchâtre en dessous, et entiè- rement dépourvu de queue. Il a été trouvé dans les États de l'ouest des États-Unis d'Amérique. LeMuslalpiuus, Lin., Gmel., Pa\l.; Spalax minor, Erxleb., appartient peut-être aussi à ce G. ; il se trouve encore dans le midi de la Russie, et a les habitudes du Zemni et du Zokor. Les racines qu'il préfère sont celles du Lathyrus et du Pldomis ttiberosus, et les bul- bes des Tulipes, lia une petite queue, répand une odeur musquée au temps des amours, et n'atteint guère que trois pouces de longueur. ASPALOSOME. iool. N. donné par Geoffroy St.-Ili- laire à un genre de monstruosité qu'il a observé dans un fœtus humain dont le corps rappelait, dans ipiel- ques-unes de ses parties, divers points d'analogie de conformation avec la Taupe. ASPARAGI.NE. Substance particulière, de nature vé- gétale , découverte par Vauquelin dans le suc de l'As- perge officinale. Elle est cristallisée en prismes rhom- boïdaux, dure, cassante, incolore, d'une saveur fraîche et nauséabonde, solubledans l'eau, insoluble dans l'al- cool. ASPARAGINÉES. Âsparagineœ. bot. Fam. des Mo- nocotylédones, dont les étamines sont périgyniques. Les botanistes modernes n'ont pas tous adopté cette fam. telle qu'elle avait été présentée par l'illustre au- teur du Gênera Plautarum. Ainsi Ventenat divise les Asparaginées en deux fam., savoir : les Âspuraijoïdes, qui renferment tous les G. dont les Heurs sont herma- phrodites, et les Smilacées, où se trouvent réunies les G. à lleurs unisexuées. Cette distinction, uniquement fondée sur la différence des Heurs hermaphrodites et unisexuées, nous paraît trop peu importante et trop variable pour devoir être adoptée. En effet, dans l'As- perge commune, qui forme le type des .Asparagoïdes de Ventenat, les fleurs sont presque constamment uni- sexuées et dioïques. Robert Brown {Prodromus A'ov.- Holl.) distingue d'abord les Asparaginées en deux grou- pes, suivant que leur ovaire est libre ou infère. Les G., qui sont dans ce dernier cas, constituent sa nouvelle fam. des Dioscorées. Quant à ceux qui offrent un ovaire libre et supère, il les réunit presque tous aux Asphodè- les, dont il sépare seulement ceux qui ont le style Iri- fide ou trois sigmates, sous le nom de Smilacées. Il ne faut pas confondre ce dernier groupe avec celui établi précédemment par Ventenat sous le même nom , qui comprend à la fois des G. à ovaire libre et à ovaire adhérent, mais dont les Heurs sont toujours munies d'un seul sexe. Nous adoptons entièrement l'opinion du savant botaniste anglais quant à la séparation des Dioscorées d'avec les véritables Asparaginées, mais nous ne saurions nous ranger de son avis, lorsqu'il place, parmi les Asphodèles, un grand nombre de G. appartenant réellement aux Asparaginées, tout en con- venant cependant que la distinction entre ces deux fam. est extrêmement difficile à établir. Nous comprendrons ainsi dans cette fam. celle des Smilacées de Brown, et les G. à ovaire supère que de Jussieu y avait d'abord rapportés. Les fleurs sont hermaphrodites ou unisexuées, mo- noïques ou dioïques. Leur calice . souvent coloré et pétaloïde, offre six ou huit divisions plus ou moins pro- fondes, étalées ou dressées ; les étamines sont en nom- bre égal à celui des divisions du calice auquel elles sont attachées ; leurs filets sont libres , très-rarement soudés en un urcéole (Jiiiscus). L'ovaire est supère, à trois loges, contenant chacune un ou plusieurs ovules, insérés à l'angle interne ; le style est simple et terminé par un stigmate trilobé, ou bien il est profondément divisé, ou enfin il en existe trois ou quatre, terminés A s r A S 549 |)ai' autant de stigmates. Le fruit est une capsule ou une Ijaie globuleuse, quelquefois à une seule loge et à une seule graine par l'avortement des autres. La cap- sule s'ouvre en trois valves , dont chacune entraîne avec elle une partie des cloisons appliquées sur sa par- tie moyenne. Les graines se composent d'un endo- sperme charnu ou corné, contenant dans une cavité quelquefois assez grande, placée dans le voisinage de leurhile, un embryon monocotylédon très-petit. Les plantes de celle fam. sont herbacées, vivaces, ou sous-frutescentes. Leurs feuilles sont alternes, quelque- fois opposées ou verticillécs, rarement engainantes à leur base. Leur racine est fibreuse et vivace. Les G. sont assez nombreux; on peut les disposer en deux sec- tions, selon que le stigmate est simplement trilobé, ou suivant qu'il existe plusieurs stigmates distincts. ■j- Stigmate simple ou trilobé. ASPARAGIHÉES VRAIES. Dmcœna, L. — Cordyline , Commerson. — Dia- nella, Lamarck. — Jsparagus, L. — Callixene, Com- mers. — Pageria , Ruiz et Pavon. — Philesia, Com- mers. — Conrallaria , Tournef. — Polygonatum , Tournef. — Smilacina , Desfontaines. — Maianthe- nnivi, Rol\i. — Opliiopogon, Alton.— Tupistra. ~ Eiistrephus, R. ^rovin.—Streptopits, Richard.— /'/a- gellaiia, L. — Sanseviera, Thuub. — Huscus, L. — Smilax, L. — Dryniophila , R. Browii. — Ripogo- nuMi , Forster. tt Trois ou quatre stigmates distincts. Paridées. Paris, L.— Trillium, h. — Medeola, L. — Demi- dowia? Hoffmann — lioxburgia ? Willd. — Stemona ? Loureiro. ASPARAGOIDES. BOT. P^. Asparaginées. ASPARAGOLITHE. MIN. Vulg. Pierre d'Asperge. V. Chaix phosphatée verte. ASPASIE. .4spasia. bot. Ce G. vient d'être institué par le prof. Lindley, dans la fam. des Orchidées, sec- lion des Vaudées , pour une jolie plante récemment apportée de l'Amérique tropicale. Ses caractères géné- riques consistent en un périanihe étalé, à divisions égales ou presque égales ; les sépales latéraux sont libres, l'antérieur est soudé par sa base aux sépales ainsi qu'au dos du gynostème. Le labelle est oblong, concave, privé d'éperon, divisé en quatre lobes arron- dis ou dentelés en partie, soudé au gynostème; celui-ci est parallèle au labelle, demi-cylindrique, à bords ren- trants; l'anthère est biloculaire. Deux masses pollini- ques pyriformes , sillonnées postérieurement, portées sur un caudicule plan, cunéiforme; glandule petite. L'esp. décrite par Lindley, sous le nom A' A . Variegata, a son pseudobulbe oblong et ancipité, les sépales et les pétales coriaces, linéaires-oblongs, un peu rhomboï- daux, aigus, d'un vert assez intense avec quelques ran- gées transversales de taches linéaires d'un brun pour- pré; les lobes latéraux du labelle sont repliés, dentelés ainsi que les intermédiaires, d'un blanc verdâtre, fine- ment tachetés de rouge purpurin. La hampe est laté- rale aux pseudobulbes, longue de trois à quatre pouces, accompagnée d'une ou de deux feuilles lancéolées, ai- guës et carénées. I A.SPE. POIS. Esp. du G. Able. ASPERCETTE ou ESPARCETTE. BOT. N. vulg. du Sainfoin Onobrychis. ASPERÈLE. BOT. S. de Prêle. ASPERELLE. BOT. V. Aspbeme. ASPERGE. Asparagus, bot. Ce G., qui a donné sou nom à la fam. des Asparaginées, est caractérisé par uu calice connivent à la base, partagé supérieurement en six parties égales , dont trois intérieures, réfléchies au sommet; un style; un stigmate trigone; une capsule à trois loges dispermes; et, suivant Gsertner, un em- bryon recourbé , allongé , éloigné du style et situé sur la partie dorsale du périsperme. On en compte plus de vingt esp. originaires de diverses contrées, quelques- unes d'Europe , quelques-unes du Cap , d'autres de l'Inde, etc. Leur tige est rameuse, herbacée ou ligneuse, dressée, humble ou quelquefois grimpante, inerme ou armée d'épines, les feuilles sont en général réunies en faisceaux, sétacées, ou subulées, ou lancéolées, ou en- siformes, nulles dans deux esp. épineuses; les fleurs sont le plus généralement solitaires à l'aisselle des feuilles, quelquefois dioïques, hermaphrodites dans le plus grand nombre. L'espèce la plus connue, VA. offi- ciiialis, L., qu'on cultive dans nos potagers pour man- ger ses jeunes pousses, est originaire de l'Europe; elle se distingue par une tige herbacée, haute de deux à trois pieds, à rameaux écartés; par des feuilles fines et fas- ciculées, enfermées d'abord au nombre de trois ou qua- tre dans trois stipules dont une plus grande; par des fleurs dioïques, campanuliformes, verdàtres, pendantes à l'extrémité de pédoncules articulés à leur milieu. L'Asperge forme l'un des principaux revenus des jar- diniers qui approvisionnent les marchés. Elle est très- apéritive , communique aux urines une odeur fétide particulière, qu'on peut métamorphoser en odeur de vio- lette des plus suaves, en y jetant quelques gouttes d'es- sence de Térébenthine. Pour cultiver avantageusement cette pi., on compose une mélange de sable, de terre calcaire, de terre franche, et d'un fumier consommé en terreau; on sème des graines qui produisent des racines appelées griffes ou pattes; on relève ces grifl'es pour les planter dans des fosses en planches séparées. Celles de Hollande sont estimées; dans ce pays on veut que les Asperges qui en proviennent soient entièrement blanches. Ailleurs on les préfère un peu vertes, parce qu'elles ont alors un goût plus décidé. Entre les Insec- tes nuisibles aux Asperges, un jardinier soigneux doit faire la guerre aux larves du Hanneton , à la Courtil- lière, à diverses Chenilles et aux larves du Criocen's asparagi. ASPERGILLE. Aspergillus. bot. Ce G., d'abord créé par Micheli, avait été ensuite réuni aux Monilia par Persoon, et a depuis été rétabli par Link qui lui a donné le caractère suivant : filaments droits, réunis en touffes, articulés, simples ou rameux, renflés au sommet et pré- sentant à l'extrémité de chacun d'eux un groupe de sporules globuleuses. Les Aspergilles sont de petits Champignons byssoïdes, très-délicats, blanchâtres, qui croissent sur les corps en putréfaction; leurs sporules sont souvent réunies plusieurs à la suite les unes des autres, et forment des filaments moniliformes comme ASP A S P dans les Monilia, mais qui sont réunis plusieurs en têtes arrondies, à rextrémilé des rameaux, et dont la couleur, d'abord Idanclic, devient quelquefois jaune ou verdàlre. ASPÉROCOQUE. /Isperococcus. bot. G. de l'ordre des Ulvacées parmi les pi. marines ; il se rapproche des Dictyotées par les fructifications un peu plus saillantes que dans les l'ives , et présente la même organisation que ces dernières. Ce G. a pour caractères : les graines isolées , éparses , d'abord innées et devenant plus ou moins saillantes avec rage. Les tiges ou plutôt les fron- des sont toujours fistuleuses. Leur couleur est moins vive, moins brillante que celle des Ulves; elle ne change presque point par la dessiccation, ni par l'inBuence de l'air ou de la lumière. Ces pi. ne jouissent pas d'une longue vie, et semblent particulières à la zone tempé- rée. Les espèces principales sont : A. RCGCEUX. A. rugosws, Lam. C'est VUlva riigosa de la Flore française, mais non celle de Linné. Cette esp. que l'on confond (luelqucfois avec le Delcsseiia rugosa , est simple, cylindrique, rétrécie à sa base, longue d'un à six pouces , sur une à deux lignes de diamètre, et couverte de graines nombreuses, im peu saillantes. Elle est commune sur les côtes de Norman- die et de Bretagne. A. BOiBEux. A. butbosus, Lam. Essai, p. 62, tab. 6, fig. 5. Se trouve dans la Méditerranée et dans l'Océanj il diffère du précédent par son pédicelle beaucoup plus marqué ; par le diamètre des frondes de trois à huit lignes et par les graines toujours moins saillantes. Les ./. lanceoiatus et vermicutahs se trouvent sur les côtes de France. ASPERUGO. BOT. ^. Rapette. ASPÉRULE. POIS. F. DlPTERODON. ASPÉRULE. Asperula. bot. G. de la fam. des Ru- biacées; il a pour caractères ; une corolle en enton- noir, à trois ou presque toujours quatre divisions; quelquefois trois, le plus souvent quatre élamines; un fruit formé par la soudure de deux baies sèches, non couronnées par les débris du calice. On en compte douze esp. , presque toutes originaires d'Europe. Ce sont des pi. herbacées , à tiges tétragones , à feuilles vcrticillées aux nœuds de la tige, à fleurs axillaires ou terminales. On connaît, sous le nom de Muguet des bois, VA. odorata, qui, verte et à demi fanée, exhale une odeur agréable; ses feuilles, au nombre de huit par verticilles, sont lancéolées; ses fleurs en faisceaux pédoncules ; ses fruits hispides. Elle croit dans nos bois, à l'ombre et sur les pentes. — VA. arvensis croit dans les champs; ses feuilles sontverticillées par six, et ses fleurs terminales, sessiles et rapprochées. — L'^. tincloria a les feuilles linéaires, verticillées six à six dans le bas de la pi., quaternées vers le milieu et opposées vers le sommet, ses fleurs sont blanches, presque toutes à trois lobes. Celte pi. doit son nom à la teinture rouge que fournil sa racine, propriété au reste qui lui est com- mune, non-seulement avec plusieurs de ses congénères, mais avec d'autres de la fam. —VA. cynanchica, à peine distincte de la précédente par ses verticilles infé- rieurs de quatre feuilles, et ses fleurs couleur de chair et à quatre lobes, est connue communément sous le nom d'Herbe à l'esquinancie , à cause des propriétés médi- cales qu'on lui attribue. — On trouve encore en France les A. hirla, hexaphxlla, taurina, lœrigata. ASPU-TsA. poLYp. G. incertain, le même qu'Asprée. ASPHALTE. MIN. y. BlTlME SOLIDE. ASPHXLTION. BOT. S. de Psoralea bituminosa. ASPHODÈLE. Asphodclus. bot. G. de la fam. des As- phodélées; caractères : calice à six divisions profon- des, étalées; six étamines alternant avec elles, insérées à leur base par un filet inférieurement élargi ; ovaire li- bre; style filiforme; stigmate à trois loges, contenant un petit nom!)re de graines; celles-ci sont anguleuses, et, lors de la germination, leur cotylédon étant déve- loppé, se prolonge en un filet recourbé, charnu à son extrémité ; la racine est fibreuse ou fasciculée ; les fleurs sont disposées en épi. — Cet épi est rameux dans VA. ramosus qui croît dans le midi de l'Europe , et que l'on cultive dans nos jardins. — On cultive aus.si VA. tuteus à racine et à calice jaunes, à stipules gran- des, à feuilles trigones , striées, éparses sur la tige, connu vulgairement sous le nom de Verge de .lacob. — Dans VA. fislulosus, (|ui forme le G. Asphoiteloides de Moench, les feuilles sont un peu fistuleuses; des six étamines, trois sont alternativement plus couYles; le stigmate est triparti, et les loges ne contiennent que deux graines. — La tige manque dans Yyt. acaulis. — On connaît encore les A. creliciis, albiis, liburnicus, habitant les contrées méridionales de l'Europe; VA. allaicus , qui croit aux pieds des monts Altalques ; Vyl. indercensis, esp. très-voisine, et VA. tauiintis de Pallas, à longues bractées blanches, scarieuses et ù feuilles linéaires. ASPHODÉLÉES. Asphodeleœ. bot. Fam. de PI. mo- nocotylédonées, dont les étamines sont insérées à un calice périgynique. Le G. Asphodèle en forme le type. En examinant avec soin dans le Gênera Plantarum de Jussieu,etles autresouviagesqui traitent decettefam., les caractères qu'on lui asssigne, il est difficile de con- cevoir qu'on ait pu séparer les Asphodèles des véritables Liliacées. C'est pourquoi nous renvoyons à celte der- nière fam., où nous traiterons à la fois des Asphodélées de Jussieu, qui, selon nous, ne doivent en être consi- dérées que comme une section. Brown, dans son Pro- drome, a réuni à la fam. des Asphodélées tous les G. de l'ordre des Asparaginées qui ont l'ovaire libre, le style simple et le stigmate trilobé. ASPHODÉLOIDES. bot. r. Asphodélées. ASPIC, rept. Esp. du G. Couleuvre. ASPIC ou SPIC. BOT. Esp. du G. Lavande. On ai)pellj aussi Aspic, le Phalaris des Canaries. ASPICARPE. Aspicarpa. bot. Feu Richard a décrit et figuré dans les Mémoires du Muséum, 2, p. 396, 1. 13, sous le nom à' Aspicarpa hirlella, une petite pi. qui constitue un G. nouveau de la fam. des Malpighiacées, dans la Monandrie .Monogynie, et qui présente pour ca- ractères : un calice à cinq divisions rapprochées et con- niventes au sommet; point de corolle; une seule étamine incluse, dressée, attachée au-dessus de l'ovaire, ayant un filel subulé et une anthère subcordiforme à deux loges. L'ovaire est libre, fendu à sa partie supérieure I en deux moitiés obtuses et comme tronquées oblique- A S ASP Ô31 ment; le style est court; il part d'un des côtés delà fente qui partage l'ovaire; le stigmate est bilobé. L'ovaira offre deux loges, et dans chacune d'elles un seul ovule fixé du côté intérieur. Le fruit est uniloculaire el mono- sperme par avortement; il forme un akène renfermant une graine, et composé d'un embryon recourbé en fer à cheval. V^. hirtella offre une tige sarmenteuse, des feuilles opposées, sans stipules, recouvertes de poils en forme de navette; ses Heurs sont axillaires et très-petites. On croit celte pi originaire du Mexique. ASPlCARPON. y. ASPICARPE. ASPIDALIS. BOT. F. CcspiDIE. ASPIDIER. Aspidium.Kot. Ce G. a été séparé par Swariz du Polxpodhim de Linné. Cet auteur, et en- suite Willdenow, y avaient placé toutes les esp. de Po- lypodes, dont les capsules sont entourées d'un anneau élastique, et forment des groupes arrondis, recouverts par un tégument de forme variable. Mais depuis, Cava- Dilles, Roth, Richard, Desvaux el Brown ont encore subdivisé ce G. d'après la forme de ce tégument. On peut, en adoptant les principales divisions de ces au- teurs, distinguer dans les Aspidies de Svvartz qua- tre G., savoir ; 1" Les Atbvricm de Roth, dont le tégu- ment naît latéralement d'une nervure secondaire et s'ouvre en dedans. 2° Les Cistopteris de Desvaux, ou AspiDicji de De CandoUe, dont le tégument plus long que large s'insère à la partie inférieure du groupe de capsules, et s'étend jusqu'au delà de ce groupe vers le sommet de la pinnule. 3" Les Nephrodicji de Richard et de Brown, qui présentent un tégument réniforme, in- séré par le fond de son sinus à la base des groupes de capsules. 4» Les Aspidicm de Brown ou Hypopeltis de Richard, dont le tégument est arrondi, inséré par son centre au milieu du groupe de capsules, et libre dans toute sa,circonférence. Ces deux derniers G. réunis for- maient le G. Polystichum de Roth et de De Candolle. Peut-être devrait-on aussi réunir en un seul les Alhy- riers et les Cistopterides dont les caractères diffèrent très-peu; on obtiendrait ainsi deux groupes bien carac- térisés et très-faciles à reconnaître, tandis que les Ne- phordiers sont souvent très-difficiles à distinguer des Aspidiers, et que les Athyriers diffèrent à peine des Cistopterides. Les Aspidiers proprement dits, tels que Brown les a définis, sont donc caractérisés par des groupes de Cap- sules, arrondis, recouverts par un tégument circulaire, pelté, inséré par son centre au milieu du groupe de capsules; mais ce tégument présente pourtant deux for- mes assez différentes suivant les esp., et indique deux sections également caractérisées par leur port. Les unes offrent des groupes de capsules, assez gros, recouverts par un large tégument plat, en forme de disque, légère- ment ombiliqué dans Son centre et entier sur ses bords. Tels sont les Aspidiutn rhizophfll'um, Willd.; semi- cordatum,^\\\à.\ coriaceum, Brown; trifoliatum, Willd.; macrophrllum, Willd., etc. Leur fronde est trifoliée ou pinnée, presque toujours entière, ou ne présentant que des dents obtuses et peu profondes. Les autres ont un tégument très-mince, presque infun- dibiilaire, qui ne couvre qu'en partie les capsules, au moinsdans leur développement complet, et dont le bord est souvent frangé ou lacinié. On peut donner pour exemple de celte section, les Aspiditun Lonvhitis, Willd.; aculeatum, Willd.; truncatiilimi, \\Mii.;pio- liferum, Brown. La fronde de ces esp. est pinnée ou bipinnée, à pinnules souvent lunulées, profondément dentelées à dents aiguës, et presque toujours terminées par un poil. A l'exception de quatre ou cinq esp., toutes les pi. qui appartiennent à ce G. sont exotiques et habitent les parties chaudes des deux continents. Il serait difficile d'en fixer le nombre, aucun auteur ne les ayant énu- mérées, après en avoir séparé les esp. qui appartien- nent aux autres G. que nous en avons distingués, et les caractères sur lesquels les genres sont fondés n'étant pas indiqués dans la plupart de ces auteurs. Mais il pa- rait que ces pi. ne forment pas la moitié du G. Aspi- dier , tel que Swartz et Willdenow l'avaient établi, et que le G Aspidie, ainsi défini, comprendrait au plus une soixantaine d'espèces. ASPIDIOTES. Aspidiota. crdst. Nom appliqué par Latreille à un groupe de Crustacés , comprenant tous les individus dont le corps mou est couvert d'un test en forme de bouclier; tels sont les Limules, les Ajais, les Caliges, qui appartiennent à l'ordre des Entomos- tracés, ou à celui desBranchiopodes. ASPIDIPHORE. Aspidojihorus. INS.G. de Coléoptères pcnlamères, de la fam. des Clavicornes; il comprend ceux dont les antennes n'offrent que dix articles distincts et dont les palpes, très-courtes et renflées intérieurement, vont ensuite en pointe. Corps orbiculaire; pieds incom- plètement contractiles; tarses restant toujours libres, avec les jambes étroites et allongées. ASPIDISCINES. Aspidiscinœ. hvfds. Ehrenberg, dans sa distribution des Infusoires, a créé celle famille pour le seul G. Aspidica, dont les caractères consis- tent dans une bouche et un anus terminaux el opposés; ils se reproduisent par des divisions sjjontanées, longi- tudinales el transverses. Leur corps est cuirassé. ASPIDISTRE. Aspidistra. bot. G. de la fam. des Asphodélées, Oclandrie Monogynie, L., dont l'établisse- ment est attribué à Ker qui lui donne pour caractères : une corolle infère, monopétale, à six divisions égales; huit et quelquefois seulement six étamines dont on ne voit que les anthères qui sont adhérentes au tube de la corolle, biloculaires et couvertes d'un pollen granu- leux; un style en massue terminé par un stigmate en bouclier large, charnu et solide; ovaire quadriloculaire, à quatre semences. La seule esp. connue est une pi. herbacée qui a été apportée de la Chine en 1820. ASPIDOGASTRE. Aspidogaster. zooPH. G. de la fam. des Trémalodes, institué par Baer pour un nouvel En- tozoaire des moules d'eau douce, qu'il caractérise ainsi : bouche et anus opposés; ventouse en forme de plaque grillée sous le ventre. L'esp. unique, composant ce G., a été trouvée dans la cavité du péricarde de l' Unio pic- torum et des Anodonta anatina, piscinalis, etc. Ces Vers, dont les dimensions varient d'une ligne à une ligne el demi, s'y trouvaient au nombre d'un à neuf. Les Moules étaient des environs de Konisberg el les mêmes esp. prises en d'autres lieux n'ont point fourni 3!Sâ A S 1' d'Aspidogastres. La plaiiue abdominale regardée par M. Baer comme analogue à la ventouse des Dislonia, pourrait être comparée à l'excavation abdominale des lloslomes et au pied des Mollusques Gastéropodes. ASI'IDOI'HOUE. POIS. G. formé par Lacépéde, et dont le Cottiis catapliracliis, L.. est le type. C'est Wlgonns de Schneider. Cuvier en a formé le simple sous -genre Cotte. ASPIDOPHOROIDE. POIS. G. formé par Lacépèdcaux dépens des Cotlm de Linné, que Cuvier n'a pas même 1 séparé, comme sous-genre, parmi les Cottes, et qu'il a \ entièrement confondu avec les Aspidophores. Les Aspi- dopboroïdes formentcependant une telle exception dans la fam. dont ils font partie, par la privation absolue . d'une dorsale antérieure, qu'il n'est guère possible, i malgré leurs grands rapports avec les Aspidophores, de n'en pas former un G. distinct. Nous proposerons donc 1 de conserver leur G. parmi les Thoraciques. à la suite des Percoïdes de Cuvier, dans son ordre des Acanthop- | térygiens. — Les caractères des Aspidopboroïdes sont, i outre ceux de la plupart des Cottes : corps et queue couverts d'une sorte de cuirasse écailleuse; peu de rayons à toutes les nageoires, moins de quatre aux tho- raciques; une seule dorsale. Une seule espèce rentre en- core dans le genre dont il est question : A. DE TR\^QrEB\R, Lac. Coltus monopterygitis , Bloch; Chabot de l'Inde; Encyc. Pois. pi. 87, f. 567. Corps long, étroit, cuirassé de plaques dures, octogones, devenant hexagones vers la queue dont la nageoire est arrondie, brun en dessus, cendré sur les côtés, varié de blanc en dessous. Sur les côtes de la presqu'île de l'Inde. B.fl. D. S. p. 14. V. 2. K. 5. G. 6. ASPIDORHYNCIIUS. Foss. G. de Poissons, qui parait avoir appartenu à la fam. des Salmones et que l'on ne retrouve plus que dans les couches du calcaire ju- rassique. ASPIDOSPERME. Aspidosperma. bot. G. de la fam. des Apocinées, Penland. Mon. L., institué par Marins, dans son PI. BrasiL, sous les caractères suivants : calice ;> cinq divisions; corolle 5-fîde; élamines très-courtes, i adnées au tube de la corolle; style en massue; follicule , comprimé et glabre. Les esp. qui con)i>osent ce G. sont au nombre de cinq; ce sont des Arbres ou des Arbustes ;■» feuilles éparses ou fasciculées, obrondes ou oblongues, A rameaux ordinairement dichotomes, à fleurs réunies en cymes ou en corymbes. ASPILATE. Aspilates. iNS. G. de la fam. des Phalé- nites, ordre des Lépidoptères nocturnes, établi par Treitschke. avec les caractères suivants : palpes Irès- aigues, dépassant le chaperon; trompe fort apparente; ! antennes pectinées dans les mâles, simples dans les fe- melles; corselet étroit et squamnieux. Les premières ailes traversées diagonalement par une ou deux raies qui partent de l'angle supérieur; bord terminal simple et entier; pattes très-longues. La chenille est allongée, lisse et sans tubercules, seulement avec deux petites pointes sur le dernier anneau. Huit ou dix esp. compo- sent ce G. L'Ensanglapîtée , de Geoffroy, P. purpura- rea, Fab., pourrait en être le type. ASPILIE. Aspilia. dot. G. de la fam. des Corynibi- fères, établi par Du Petit-Thouars, d'après une pi. de .Madagascar. L'involucre est cylindrique, composé de deux rangs de bractées, dont l'extérieur de cinq. Les fleurs sont radiées; les demi-fleurons, au nombre de cinq ou six, terminés par deux dents. Le réceptacle est garni de paillettes colorées au sommet; les akènes sont com- primés, élargis et velus vers le haut, et couronnés par dix petites dents, ce (|ui distingue ce genre de plusieurs autres, avec lesquels il a beaucoup d'affinité: le Spilan- llius, VEclipla, le Bitlens, etc. C'est une petite pi. her- bacée, couchée, à feuilles opposées et sessiles, à fleurs solitaires et terminales. ASPISTE. Aspisles. )ys. G. de Diptères, établi par Iloffmaiisccg, et décrit parMeigen,qui lut assigne pour caractères : antennes étendues, de huit articles, le der- nier plus gros, ovoïde; trois yeux lisses; jambes anté- rieures terminées par une épine. — Ce nouveau G. est surtout remarquable par la forme de ses antennes, qui, écartées à leur base, augmentent insensiblement de vo- lume, et finissent brusquement en une sorte de bouton. Melgen le place entre les liibions et les Rhyphes; mais l'individu qui le compose en diffère par un faciès tout particulier : il n'a qu'une ligne de long, et a été nommé A. berolinensis par Hoffinanseeg. L'individu observé est une femelle. Meigen l'a représenté dans une très- grande dimension. Ce Diptère ne parait avoir été men- tionné antérieurement par aucun auteur. ASPISCRES. POIS. /'. ACANTHIRE. ASPITERIA. BOT. Nom donné par Achar à l'une des sections qu'il avait établies dans le G. Urceolaria, et qui renfermait les esp. dont les scutelles étaient entourées par un rebord formé entièrement par le thallus. tandis qu'il avait formé sous le nomi' A mphiioma une seconde section de celles dont le rebord était formé également par le thallus et par le disque de la scutelle. Depuis, il n'a plus admis ces deux sections, qui étaient très-diffi- ciles à reconnaître. ASPLENIER. y/s/j/ere/Mm. bot. Ce G. fut établi d'abord par Linné; mais, comme dans la plupart des G. de la fam. des Fougères, les auteurs modernes y ont admis, avec raison, plusieurs groupes très-distincts, tels que les G. Scolopemlrium, Diplazium et Graminitis, que Linné avait confondus avec ses Aspleniers,et queSwartz en distingua le premier. Ce G., que la structure de ses capsules rapporte à la tribu des Polypodiacées, peut être ainsi caractérisé : groupes de capsules linéaires, parallèles aux nervures secondaires, et recouverts par un tégument qui naît latéralement de cette nervure, et s'ouvre en dedans par un rapport à la nervure princi- pale. Jussieu etWilldenovv avaient en outre séparé des Aspleniers, sous le nom de Darca, et Swartz, sous ce- lui de Cœnopteris, quelques esp. au.xquelles ils attri- buaient des groupes de capsules solitaires dans chaque pinnulc, et un tégument s'ouvrant en dehors; mais R. Brown a fait observer que ce G. ne diffère des Aspleniers que par ses pinnules plus profondément lobées; chacun de ces lobes ne porte alors qu'un seul groupe de capsu- les dont le tégument s'ouvre, il est vrai, en dehors par rapport à ce lobe, mais en dedans quand on considère sa position par rapport à la nervure principale à laquelle ce lobe s'insère; structure parfaitement semblable à relie des vrais Aspleniers. — Ces considérations nous ASP A S S 3^3 engagent à réunir, comme l'ont fait U. Brown et Kiinth, les deux G. Asplenium et Darea, dont les caractères sont, comme on le voit, à peine différents, passant insensiblement de l'un à l'autre, et dont le port présente la plus grande analogie; on remarque seulement que les espèces rapportées au G. Darea ont en général la fronde plus finement découpée. Deux esp.. les Darea rivipara et proliféra de Will- ilenow, présentent un phénomène assez curieux; ce sont des feuilles d'une forme fort différente des autres, ot naissant de bourgeons écailleux, placés à la partie inférieure du rachis ou de la nervure moyenne de la fronde; ces petites feuilles, presque entières ou tout au l)lus dentelées à leur extrémité, sont d'une structure plus délicate, d'une couleur plus pâle que le reste de la pi. ; elles ne présentent que des nervures à peine mar- quées, et se trouvent placées hors du plan général de la feuille. Bory de St. -Vincent a remarqué, sur plusieu-s de ces petites frondes particulières, des paquets de fruc- tification absolument dépourvus de tégument, et en tout semblables à ceux des Polypodes. Ces deux singu- lières esp. habitent les lieux ombragés de l'île de Bour- bon. On connaît maintenant cent vingt à cent trente esp. dans le G. Asplenium ; près de la moitié habitent les régions équinoxiales de l'Amérique; huit se trouvent dans l'Amérique septentrionale; dix seulement crois- sent en Europe; le reste est propre aux parties chaudes de l'ancien continent, à la Nouvelle-Hollande et aux îles de la mer du Sud. Les esp. les plus remarquables paimi les indigènes, sont : l'A. Poiïtric, A. Tricho- manes, L., Bull. herb. T. 18S, commun sur les murs humides, employé comme pectoral en guise des Capil- laires de Monlpellier ou du Canada, espèces d'AdIanthe. L'A. RacE DES MORS, A. Ruta muraria, L., Bull. herb. T. 193, qui couvre les rochers et les murailles et varie beaucoup dans sa forme. L'A. Doradiiie marine, A. iiiarinum, L., Pluk. T. 255, f. S, qui croit sur les ro- chers maritimes. L'A. Adiaivthe noire, A. Atlianthum nifjrrim, L., Flor. dan. T. 250, commune dans les haies obscures, où l'abondance de sa fructification lui donne souvent l'aspect d'un Acrostic. Nous citerons parmi les espèces exotiques : VA. Ni- (liis, L., dont les feuilles simples, épaisses, coriaces, lon- gues de plus de deux pieds, larges de quatre à cinq pou- ces, sont réunies en touffes, au milieu desquelles des Oiseaux établissent leurs nids; elle croit sur les détritus de végétaux et sur les vieux aibres, dans l'Inde, dans les îles de la mer du Sud, à Madagascar et à l'Ile-de- France : VA. rhizophyllum, L., dont les frondes sont également simples et lancéolées, et se terminent par un appendice linéaire, qui s'insinue en terre et y prend ra- cine; il habite les États-Unis; VA. arhoreum, W., dont la tige s'élève à près de huit pieds, et porte des frondes de deux pieds environ, pinnées, à pinnules lancéolées, dentelées au sommet; il croît à Caracas. ASPLÉNION. S. anc. de Cétérach. ASPONGOPE. Aspongopus. iNS. G. établi dans la fam. des Hémiptères Géocorizes de Latreille, par Dela- porte, pour un Insecte des Indes, placé par Fabricius dans son G. Édessa. U a pour caractères : antennes insé- rées au-devant des yeux : le premier arlicle court, le deuxième plus long, le troisième court, les deux der- niers un peu comprimés; bec fort court; tête très-petite, rétrécie en avant; corselet grand, large; écusson ré- tréci vers ses deux tiers postérieurs, et arrondi à l'e.x- trémité ; premier article des tarses fort apparent, les crochets simples. ASPOROTRICHE. Asporotrichum. bot. Ce G. établi par Link et qu'il avait distingué des Sporolrichum par les filaments rameux, décumbants, rapprochés en grou- pes, tous articulés sans sporules, leur a été depuis réuni par le mêmeauleur; il s'est assuré en effet que l'absence des sporules n'est pas réelle, mais que ces parties sont seulement plus petites et moins nombreuses. ASPRÈDE. Aspredo. pois. G. de l'ordre des Malacop- térygiens abdominaux, fam. des Siluroïdes, formé d'a- bord par Linné pour un Poisson qu'il a réuni depuis aux Silures sous le nom de Silurus Aspredo. Il a été rétabli par Bloch sous le nom de Platystacus, et adopté par Cuvier qui lui a rendu son premier nom linnéen. Ses caractères consistent dans un grand aplatissement de la tête et dans l'élargissement du tronc, dans la lon- gueur de la queue, et surtout en ce que les Asprèdessont les seuls Poissons osseux connus qui n'aient rien de mo- bile à l'opercule, attendu que les pièces qui déviaient le composer sont soudées à la caisse et ne peuventse mou- voir qu'avec elle. Le premier rayon des pectorales est armé de dents plus grosses que dans tous les autres Si- luroïdes ; il n'y a qu'une dorsale sur le devant, et le pre- mier rayon est faible; l'anale est très-longue et règne dans toute la queue. — Ce G. est peu nombreux. La principale esp. est l'A. proprement dit, Silurus As- predo, L., Encyc. Pois. pi. 62, f. 246, Platystacus levis, Bloch., Poisson des fleuves de l'Inde, muni de huit bar- billons dont les deux plus grands latéraux sont élargis à leur base ; son dos est caréné ; sa tête énorme ; sa cou- leur générale d'un brun tirant sur le violet obscur, b. 4. D, 3. p. 8. v. 6. A. 55. c. 11. ASPRÈLE. BOT. S. de Prêle. ASPRELLE. Asprella. bot. Schreber a donné ce nom au G. de la fam. des Graminées, que Swartz avait ap- pelé Lécrsie. ASPRILLA. BOT. S. de Paronychia hispanica. ASPRO. POIS. S. latin d'Apron. ASSA-FOETIDA. BOT. Substance résineuse, compacte, susceptible de se ramollir, d'un jaune rougeâtre, amère, d'une odeur forte et très-désagréable. On obtient l'Assa- fnetida sous formé d'un suc assez épais qui transsude des racines d'une espèce de férule qui croît en Perse. Ces racines grosses comme la cuisse sont coupées trans- versalement, et tous les jours on en enlève une petite tranche pour faciliter l'écoulement jusqu'à ce que tout le suc, qu'ensuite l'on fait épaissir au feu ou au soleil, soit épuisé. L'Assa-fœtida est employée en médecine comme antispasmodique; les vétérinaires l'administrent aux bestiaux pour leur rendre l'appétit. L'odeur dés- agréable de cette résine dont les Romains faisaient ce- pendant un objet d'assaisonnement pour leurs mets, lui a valu le surnom trivial de Slercus diaboli. ASSASl. POIS. Esp. du G. Batiste. ASSÉE. OIS. N. vulg. de la Bécasse. DICT. sciences nat. 33 i A S T A S ASSEMBLAGE UTRlCllLAIRE INTERIEUR, bot. C'est le nom que donne Cassini à la Moelle centrale des troncs el des rameaux. ASSIMIL.ATION. y. Nutrition. ASSIMINE. BOT. y. A.siMifiE. ASSIMINIER. BOT. N. vulg. de l'Anone (rilobéc. ASSONIA. BOT. G. dt'crit sous ce nom. par Cavanillcs sous celui de Kœnif/ia cl dans les manuscrits de Com- mcrson, voisin du Dombeya , faisant par conséquent partie des Malvacécs de Jussieu. Il présente : un calice persistant, profondément quinqueparti, muni à sa base d'une bractée trilobée ; cinq pétales recourbés oblique- ment en faux; vingt étamines plus courtes que les pé- tales, réunies en un urcéole par la base de leurs filets, dont quinze fertiles séparées de trois en trois, par une stérile et plus courte ; cinq styles, autant de stigmates ; un fruit globuleux, marqué de cinq lignes, composé de cinq capsules qui se séparent à sa maturité, et dont elia- cune contient deux graines dans une seule loge. VA. populnea, Cav., est un arbrisseau de l'île de Mascarei- gne, où il porte vulgairement le nom de JJoi's de sen- teur bleu. Il a ses feuilles éparses, longuement pétio- lées, ovales, lancéolées; ses Heurs sont blanches, dispo- sées en corymbes axillaires et terminaux. ASSURGENT. Assurgens. bot. C'est-à-dire, déviant d'abord parsa partie inférieure, de son point d'origine, et se relevant ensuite par une courbure. ASTACITES. CRDST. r. ASTACOLITHES. ASTACOIDES. Astacoidea. crcst. Nom appliqué par Duméril à un ordre de la classe des Crustacés, compre- nant toutes les esp. qui ont un test calcaire. Celte divi- sion répond au G. Cancer de Linné, et embrasse les ordres des Décapodes, des Stomapodes el des Amphipo- des de Latreille. ASTACOLE. Aslacolus. MOLL.Montfort a établi, sous ce nom, un G. de Coquilles microscopiques de la fam. des Discorbes, pour une esp. vivant sur les bords de l'Adriatique, qu'il a appelée A. crépidulée, A. crepidu- latus. Cette esp. est le Nautilus crepidulus, Ficbt., que nous rapportons au G. Cristellaire. ASTACOLITHES OD ASTACITES. Noms sous lesquels quelques auteurs, déjà anciens, ont décrit plusieurs Crustacés fossiles qu'ils rapportent principalement au G. Écrevisse. ASTACOPODIUM. Fragments d'Astacites dans les- quels on ne trouve que des pattes de Crustacés fossi- les. ASTACnS. CRDST. S. latin d'Écrevisse. ASTAQUE. CRUST. Vieux nom français de l'Écrevisse. ASTARTE. Aslarte. moll. G. de Lamellibranches, établi par Sowerby, pour plusieurs esp. de nouvelles Coquilles bivalVes, fossiles de l'Angleterre, qui se rap- prochent de certaines Vénus de Linné et de Lamarck, mais auquel cet auteur rapporte aussi plusieurs Vénus vivantes déjà connues. Voici les caractères que Sowerby assigne à ce nouveau G. ; « Coquille suborbiculaire ou « transverse ; ligament externe ; une lunule au côté pos- ■> térieur; deux dents divergentes près des crochets. n Les Coquilles de ce G., ajoute Sowerby, ont trois im- " pressions musculaires; le ligament d'un colé et la ■ lunule de l'autre, réunis à la forme générale, leur « donnent de la ressemblance avec la Vénus de Linné. « L'extérieur des valves a des ondulations Iransverses, i> ou des côtes réfléchies et déprimées , qui donnent à » cette surface un aspect qui les fait distinguer à la ■> première inspection. Leurs bords sont pour la plupart » crénelés en dedans. Il y a une dent de moins à la » charnière que dans les Vénus. Les crochets sont géné- •> ralement pleins, cl non creux au-dessous des dents. » Ces Coquilles ont communément une dent obscure, » allongée , à quelque distance du crochet dessous la n lunule, n Ne connaissant point les espèces fossiles que Sowerby rapporte à ce nouveau genre, nous ne pouvons rien dé- cider à leur sujet; nous nous bornerons à renvoyer à l'ouvrage même de ce savant , pour les descriptions el les figures; mais il nous parait qu'elles conviennent toutes au G. Crassine de Lamarck. ASTASIE. Aslasia. iîifds. Nom que donne Ehren- berg, dans sa méthode de classification des Infusoires, à un G. de la fam. dont il est le type, el qui présente pour caractère principal ; point de vestiges d'yeux. ASTASIENS. Aslasiœ. infus. La fam. qu'a créée Eh- renberg, dans sa classification des Infusoires, sous le nom d'Astasiens, porte pour caractères ; corps allongé, devenant polymorphe par la contraction, souvent cylin- drique ou fusiforme, et se divisant spontanément dans le sens longitudinal, ou obliquement ; corps point cilié; bouche tantôt ciliée, tantôt nue; point de prolonge- ments pseudo-pédiformes. A. Des yeuxrudimenlaires bien distincls. a. Un seul œil. t Corps pourvu d'une queue. G. Euglena. tt Corps dépourvu de queue. G. Ainbl/ophis. b. Deux yeux. G. Disligma. B. Point de vestiges d'yeux. G. Aslasia. ASTATE. INS. r. Cephbs. ASTATE. Astala. iNS. Hyménoptères; G. établi par Latreille qui le place dans la fam. des Larrales, et au- quelJurine donne le nom de Dimorphe, en lui assignant pour caractères : une cellule radiale, largement appen- dicée; trois cellules cubitales prescpie égales; la deuxième recevant les deux nervures récurrentes, et la troisième étant bien éloignée du bout de l'aile (on voit le com- mencement de la quatrième cellule); mandibules gran- des, bifides; antennes sétiformes, de douze articles dans les femelles, et de treize dans les inàles. Ces Insectes ressemblent aux Larres par la forme générale de leur corps, par la brièveté de leur abdomen, et par le nom- bre des cellules radiales et cubitales du mésothorax ; ils s'en distinguent cependant, ainsi que des autres G. de la même fam., par leurs antennes à articles cylindri- ques et égaux, à l'exception du premier qui est gros, et du deuxième fort petit; par leurs mandibules; par la languette large, offrant trois divisions ou lobes pres- que égaux; par les palpes maxillaires, dont le troisième article est plus gros que les autres; enfin, par leurs yeux à réseau qui, très-développés, sont contigus sur le front dans les mâles, et distants l'un de l'autre dans les femelles. Les Asiates sont très- agiles, changeant continuellement de place, ainsi que l'indique leur nom. On les rencontre dans les endroits secs el sablonneux. A s T A S T 353 en France et dans le midi de l'Europe. — L'esp. ser- vant de type au G., et la seule que nous connaissions, est l'A. abdominale, A. ofcr/owimo/î'sdeLatreilIe, figu- rée par Panzer {Faun. Insect. germ. fasc. Sô, tab. 5) sous le nom de Tiphia abdoviinalts ; c'est la Dimor- pha abdomJnalis de Jurine. ASTËÀRTÉE. Asteartea. bot. Myrlacees;Pentandrie Monogynie, L. — De CandoUe donne pour caractères à ce G. qu'il a distrait des Mélaleuques : le (ube du ca- lice hémisphérique; le limbe divisé en cinq partiesavec les lobes semi-orbiculés; cinq pétales; autant d'étami- nes polyadelphes, alternantes et un peu plus courtes; style court; stigmate en tête; capsule à trois loges, à trois valves, polysperme. VA. fascictdaris est un ar- brisseau de l'Auslralasie, a feuilles opposées, à fleurs pédicellées, axillaireset solitaires. ASTÉLIE. Astelia. bot. G. auquel Brown assigne les caractères suivants : fleurs polygames dioïques ; calice à six divisions demi-glumacées ; les mâles présentent six étamines insérées à son fond, avec le rudiment du pistil; les femelles, le rudimentdesélaminesetun ovaire à trois stigmates obtus, ayant tantôt trois loges, tantôt une seule avec trois placentas pariétaux ; le fruit est une baie à une ou trois loges polyspermes. Ce sont des plantes herbacées, ayantà peu près le port d'un Tilland- sia, et parasites de même sur le tronc des arbres; leurs racines sont fibreuses; leurs feuilles radicales, imbriqués sur trois rangs, lancéolées, linéaires ou cunéiformes, carénées, garnies, sur leurs deux faces, de poils con- ciles et de soies laineuses à leur base. La tige manque, ou bien est courte et garnie de peu de feuilles. Leurs fleurs sont en grappes ou en panicules, portées sur des pédicelles inarticulés, munies d'une bractée à leur base, petites , soyeuses extérieurement. Banks et Solander, auteurs de ce G., en ont trouvé à la Nouvelle-Zélande, et décrit plusieurs espèces ; ce sont celles dont l'ovaire est triloculaire. 11 est uniloculaire dans la seule esp. que décrit Brown, VA. alpina , recueillie par lui dans l'île de Van Diemen. Il croit devoir y rapporter le Melanthium pumilum de Forster; et c'est pour- quoi Jussieu les place ensemble dans la fam. des Col- chicées. ASTELMA. BOT. G. de la fam. des Corymbifères, éta- bli par Brown aux dépens des Gnaphales, pour un assez grand nombre d'esp. toutes originaires du Cap , et qui se distinguent des véritables Gnaphales par un récepta- cle nu; une aigrette plumeuse, sessile, avec des rayons à sa base ; un involucre imbriqué d'écaillés rudes et connivenfes. ASTEMMA. BOT. G. de la fam. des Synanthérées, in- stitué par Lesson, pour une pi. qu'il a observée dans la vallée de Quito, et qui lui a offert pour caractères : des catatbides composées de dix à quinze fleurs homo- games, discoïdées, dioïques; involucre tubuloso-cam- panulé, composé d'écaillés linéaires, obtuses, presque imbriquées, paillettes du réceptacle membraneuses, ci- liées, portant des écailles; corolles tubuleuses, à cinq dents roulées; celles des fleurons femelles ont des éta- mines stériles; akène linéaire, nu, terminé par un bec fort court. VA. Dubium est un arbre à rameaux an- guleux, à feuilles alternes, subdenticulées, subtripli- nervées; les panicules des fleurs sont terminales, avec les corolles blanches ou jaunâtres. ASTEMME. ^sieHiwa. iNS. Lalreille, dans ses famil- les du règne Animal, a formé un sous-genre de Géoco- rizes, avec quelques esp. dont les antennes sont gra- duellement sétacées, le second article étant de grosseur égale aux trois autres et presque glabre. Les Aslemmes ont en outre le corselet presque aussi large en devant que postérieurement, en carré transversal ou cylindracé, et la tète comme coupée perpendiculairement ou arron- die à sa naissance. Les Saldes, Pallicornis, Flai-ipes de Fab. et quelques autres, mais dont le corps est beau- coup plus étroit et plus long, font partie de ce genre. ASTÉPHANE. Astephanus. bot. G. de la fam. des Apocynées, Pentandrie Digynie,L., formé paiR. Brown aux dépens du G. Apocyn. Il a pour caractères : un ca- lice urcéolé, nu à l'intérieur; point de corolle; cinq éta- mines dont les anthères géminées présentent, outre les masses polliniques comprimées et pendantes, une sorte de membrane qui les termine; stigmate garni d'une petite huppe soyeuse. Les six esp. connues sont des pi. volubiles, originaires du Cap et de l'Amérique méridio- nale. ASTÉRANTHE. Asteranihus. bot. G. de la fam. des Slyracinées, Polyandrie Monogynie, L.,quine renferme qu'une seule esp.; il a été institué par Desfontaines qui l'a caractérisé ainsi : calice urcéolé; corolle en roue, découpée en un grand nombre de lobes ciliés; étamines nombreuses, insérées sur la corolle ; style divisé dès sa hase, en six rayons portant autant de stigmates. VA. Brasiliensis est un arbrisseau à feuilles alternes, en- tières, lancéolées ; à fleurs brillantes, axillaires, soli- taires et pédonculées. ASTÈRE. Aster. C(: G., de la fam. des Synanthérées, Syngén. Polygam. superflue, L., tel que4'a établi Linné, présente les caractères suivants ; un involucre pres- que hémisphérique, composé de plusieurs rangs de fo- lioles imbriquées, les inférieures souvent étalées; un réceptacle plan, parsemé de petits points déprimés; des fleurs radiées, les fleurons du centre très-nombreux, tubuleux, hermaphrodites; les demi-fleurons de la cir- conférence femelles, au nombre de plus de dix; une aigrette sessile, à poils simples. On a décrit près de cent cinquante Astères, qu'on peut diviser en sous-ar- brisseaux et en PI. herbacées; la tige de ces dernières tan- tôt porte une ou deux fleurs seulement, tantôtseramiSe pour former des panicules et des corymbes. Dans cel- les-ci les feuilles sont entières ou dentées, linéaires ou lancéolées ou ovales. On a établi ainsi plusieurs sec- tions, dans lesquelles se groupent les nombreuses esp. : A. Esp. ligneuses. La plupart sont originaires du Cap, quelques-unes de la iNouvelle-Hollande, quelques-unes de l'Amérique sept. Nous citerons pour exemple : — VA. fruticulo- sus, L. ; VA. argophyllus, Labill.; VA . sericeus, Vent.; VA. rupestris, H. et Bonp. B. Esp. herbacées. t Tiges uniflores ou biflores. VA. alpinus, L. ; VA. crocifoliiis, II. et Bonp. •f-f- Tiges rameuses. A. Feuilles entières. 336 A S T A S T a. — Linéaires ou lancéolées. LV. acris, l..; W^. Amellus, b.\ VA. canci/olius, II. et Bonp. (3. — Ovales. VA. corni/'olins, \V. B. Feuilles dentées. y. — Lancéolées. VA. Tripolium, L.; VA. prrenœus, Desf. S. — Ovales ou cordées. VA. macrophyllm , L.; A. sinensis, L. Celte der- nière est originaire de la Chine et du Japon, d'où elle fut envoyée en Europe, vers 1730 ou 1752 : du moins ;"! celte épo((ue fut-elle figurée par DiUen (Mort. Elth-, lab. 34, f. ôH). Thouin (Encycl. raél. Dicl. d'Agr. 1, p. 710 et 711 ) pense qu'elle était cultivée au Jardin des Plantes dès 1728; qu'elle y était originairement à Heurs simples et blanches, assez ressemblantes auxChry- santhénies de nos champs, mais qu'ayant bientôt pro- duit des graines dont parurent les plus belles variétés de couleurs, particulièrement la rouge, celle dernière nuance, nouvelle parmi les fleurs analogues, fixa l'at- tention des amateurs qui la nommèrent Reine-Mar- fjuerilc. Ce fut en 1734 qu'on obtint des variétés violet- tes. Depuis celle épo([ue le nombre de ces variétés s'est fort augmenté, mais ce n'est que très récemment qu'on a obtenu celle qu'on nomme à tuyaux et dont les fleurs paraissent hémisphériques. On cite encore trois esp. d'Astères à feuilles pinnées; dont deux à rayons jaunes; VA. pinnatus de Cavanil- les,u, lab. 512, est de ce nombre; maison doute qu'elles appartiennent réellement à ce G. Dans toutes les autres, les feuilles sont simples et alternes, les demi-fleurons violets, rouges et blancs. Le G. Aster de Linné a été divisé en plusieurs autres par divers auteurs. VA. Amelltis, L., a formé le G, Amellus d' Adanson, dans lequel l'involucre est lâche et entièrement squarieux. Henri Cassini a depuis établi les suivants ; Callistemma , formé d'une seule espèce, VA. sinensis, dans lequel la fleur est extrêmement grande ainsi que son involucre, et où une rangée exté- rieure de petites écailles simule une double aigrette sur le fruit. — Eurybia, où les folioles de l'involucre sont conniventes, et auquel se rapportent les y/. Tripolium et corymbosus. — Il en est de même dans les G. Fe- licia, où les poils de l'aigrette sont denticulés et auquel se rapporte VA. lenellus, L., et Galatea composé des A. Dracuncutoiiles, trincrcis, punctattis, L., où les demi-fleurons sont neutres. ASTÉRÉES. BOT. Cassini nomme ainsi la sixième tribu qu'il a établie dans la fam. des Synanlhérées, et il lui assigne pour caractère dislinclif la disposition des deux branches du style, qui se courbent l'une vers l'autre comme celles d'une pince, c'est-ù-dire en présentant une convexité externe et une concavité interne, et qui, hérissées tout autour de papilles glanduleuses et fili- formes dans leur moitié supérieure, offrent inférieure- ment et en dedans deux bourrelets stigmatiqucs, sail- lants, non-confluenls, séparés par un large intervalle. ASTERELLE. Asterella. bot. G. démembré des Mnr- chantia par Beauvois, et qui n'a point été adopté. ASTERGIR. BOT. S. d'Azedaraoh. ASTÉRIAS ET ASTOR. OIS. S. d'Autour et de Héron Butor. ASTÉRIAS. POIS. S. de Squale Rousselle. ASTÉRIE. Aslerias. ÉcniN. G. établi par les anciens auteurs pour les Étoiles de mer, classé parmi les Mol- lusques par Linné el par beaucoup d'autres naturalistes; placé par Bruguière dans un ordre particulier, celui des Vers Écbinodermes, entre les Mollusques nus et les Testacés; enfin restreint par Lamarck dans ses vérita- bles limites. Il en a fait, sous le nom de .Stellérides, la première section de ses Radiaires Écbinodermes, qu'il a divisée en quatre G.; Cuvier a adopté ces G. et a mis les Astéries à la tête de ses Écbinodermes pédicellés : il commence par ces Animaux le tabeau méthodique de ses Zoophytes. Il est impossible de ne pas suivre l'opi- nion de ces naturalistes célèbres; ainsi l'on ne traitera I dans cet article que des Astéries proprement dites. Elles ont pour caractères : un corps suborbiculaire, déprimé, divisé dans sa circonférence en angles, lobes ou rayons disposés en étoile; la face inférieure des lobes ou des rayons est munie d'une gouttière longitudinale, bordée rie chaque côté d'épines mobiles et de trous pour le passage de pieds tubuleux et rélractiles; leur bouche est inférieure, centrale et placée au point de réunion des sillons inférieurs. Elles sont appelées vulgairement Éloiles de mer, et doivent ce imm à la forme de leur corps, divisé en rayons divergents de la même manière que ceux que l'on emploie pour figurer une étoile. Ces rayons sont en général au nombre de cinq; leur sur- face, principalement la supérieure, présente une mul- titude de tubes contractiles, beaucoup plus petits que les pieds; ils paraissent destinés à absorber el à rejeter l'eau après qu'elle a été introduite dans la cavité géné- rale du corps, sans doute pour une sorte de respiration. La bouche est constamment située au centre de la face inférieure de l'Animal; elle sert d'anus, et communique à un estomac court et large d'où parlent, pour chaque rayon, deux cœcums ramifiés comme des arbres. La i charpente osseuse de ces Animaux, que l'on a comparée I quelquefois, mais à tort, à une colonne vertébrale, est composée de rouelles ou dis(iues pierreux, articulés ensemble, et d'où i)arlent les branches cartilagineuses, I qui soutiennent l'enveloppe extérieure; cette sorte de ; colonne ne produit jamais de côtes, et ne sert point i d'enveloppe à un tronc nerveux; elle a plus de rapport i avec une tige d'Encrine qu'avec tout autre objet. Les Astéries présentent un appareil de vaisseaux assez compliqués : les uns semblent destinés à transporter la matière nutritive dans toutes les parties du corps; cer- tains se dirigent vers l'organe respiratoire, et se rap- prochent ensuite du centre, etc. On ne peut cependant pas dire qu'il y ail une véritable circulation. Elles ont une puissance de reproduction diflîcile à concevoir; non -seulement elles reproduisent en trois ou quatre jours les rayons qui leur sont enlevés isolément, mais un seul rayon, laissé enlier autour du centre, lui con- serve la faculté de reproduire tous les autres. — Ces Animaux, quoique privés d'organes particuliers pour la vue, l'odorat el l'ouïe, sont sensibles à la lumière, aux odeurs et au bruit. Dira-t-on que ce n'est qu'un eflPPl de leur irritabilité? Quelques auteurs les regar- f«*i» I I î '/// I 1. ASTKBIE vulgaire. 1 ^. SPATANGTIK velu. 2. CBINOÏDE V-ie-mer. I 5 . HO-LOTHUBIE comesttle 5. OURSIN" comestible. I G.PORPITE féante. A s T A S T de:it comme hermaphrodites; je ne partage pas celte opinion, malgré les observations du docteur Spix qui prétend avoir découvert leurs organes sexuels : il leur a trouvé de véritables ovaires en forme de grappe de raisin, situés dans chaque rayon , ainsi qu'un système nerveux assez compliqué que Cuvier avait indiqué dans ses leçons d'anatomie comparée. Marchant très-diffici- lement, les Astéries nagent aussi avec peine, et ne peu- vent s'élever du fond de l'eau qu'en grimpant contre les rochers ; quand elles veulent descendre , elles se lais,sent tomber sans faire le moindre mouvement. Les Astéries varient beaucoup dans leur grandeur; il en existe de microscopiques et de plus d'un pied et demi de diamètre. Leur couleur varie de même, suivant les espèces, el l'on en trouve de toutes les nuances; presque toujours la partie inférieure de leur corps est blanchâtre, caractère qui indique la station habituelle de ces Animaux. Elles sont très-voraces, et se nourris- sent uniquement de Vers, de Mollusques, etc., jamais de Plantes marines. Elles se plaisent sur le sable, sous les pierres, sur les rochers; elles s'attachent sur leurs pentes verticales, et adhèrent aux voûtes des grottes sous-marines. Aucune Astérie ne peut servir à la nourriture de l'Homme; dans beaucoup de pays on les regarde même comme vénéneuses et donnant quelquefois aux Moules leur qualité malfaisante. Est-ce une erreur? L'on n'en fait aucun usage, si ce n'est pour fumer les terres; c'est un engrais excellent, dont les habitants des bords de la mer, principalement ceux de la Normandie, connais- sent tout le prix. Les Astéries fossiles sont assez communes dans les terrains de dépôts ; on les trouve rarement entières. C'est des carrières de la Thuringe, des schistes de So- lenhofen et de Pappenheim, des carrières de Pirna, de Chassay-sur Saône, de Malesmes, des environs de Co- bourg et de Rotembourg-sur-la-Tauber, que l'on a retiré les Astéries fossiles les mieux caractérisées ; l'on croit qu'il en existe des débris dans le terrain coquillier des environs de Paris, à Grignon, à Valognes, à Caen, dans le Jura, en Italie, etc. Lamarck a divisé les Astéries en deux sections : la première renferme les Astéries sculellées; la deuxième, les Astéries rayonnées. — Les principales esp. de ce grand G. sont ; L'A. PARQCETÉE. A. tessellata, Encyc. tab. 96. — 97. fig. 1,2. — 98, fig. 1,2. Plane, pentagone, sans épines, granulée en mosaïque des deux côtés, avec le bord arti- culé. Cette esp. est remarquable par sa forme simple, par SCS angles courts, par le iDOurrelel articulé de ses bords, et parles nombreuses var. qu'elle présente. Elle est indi- quée dans les mers d'Europe, d'Amérique et des Grandes- Indes. La même esp. peut-elle se trouver dans des loca- lités si différentes? La chose est possible; mais nous en doutons, surtout en comparant les figures citées par les auteurs. L'A. DISCOÏDE. A. discoidea, Encycl. tab. 97, fig. ô, tab. 98, fig. 3, et tab. 99, fig. 1. Esp. singulière, pres- que orbiculaire, pentagone et très-épaisse. Ses angles sont bifides au sommet par le prolongement des gout- tières inférieures, jusque sur une partie du dos. presque lisse et convexe; la face inférieure est parciuetée de pièces finement granuleuses, chargée d'autres grains plus gros. Cette Astérie a quatre ou cinq pouces de dia- mètre : l'on ne connaît point son habitation. L'A. A AIGRETTES. A. popposa, Encycl. tab. 107, fig. 4 et 3, 6 el 7. La partie supérieure et les bords sont hé- rissés de tubercules soyeux ; les rayons, au nombre de douze à quinze, sont lancéolés et moins longs que le diamètre du disque; la couleur est roussàtre ou ferru- gineuse. Lamarck distingue deux var. dans cette esp., en général assez commune : la première, dessinée dans les figures 4 et 3 ; la deuxième, dans les figures 6 et 7. Les différences entre ces deux var. ne seraient-elles pas assez grandes pour établir deux esp., d'autant plus que l'une se trouve dans l'Océan européen, et l'autre dans la mer des Indes? L'A. RoiGEATRE. A. fiibens, Encycl. lab. 112. fig. 3, 4, tab. 115, fig. 1, 2. Cette esp. est tellement commune sur une partie des côtes de France, qu'on la répand sur la terre au lieu de fumier; ses rayons, au nombre de cinq, rarement de quatre ou de six, sont lancéolés et couverts de tubercules épineux. L'A. ORAWGÉE. A. auranliaca, Encyclop. tab. 100, fig.l— 5,ellab. 111, fig. 1-6. Son disque, assez large, est un peu moins déprimé en dessous qu'en dessus, et se divise en cinq rayons lancéolés, marginés et fran- gés ; les bords semblent articulés par le produit des sil- lons transverses qui les divisent. Cette esp. se trouve dans les mers d'Europe : elle est grande, belle et remar- quable par ses caractères ; elle varie tellement que l'on est quel(|uefois tenté de croire que l'on a réuni plu- sieurs espèces sous le même nom. Lamarck en a encore décrit plus de quarante esp. Dans ce nombre, quinze sont indiquées des mers d'Eu- ropfi, seize des mers des Indes ou de l'Océanique, cinq de l'Amérique, une de l'Afrique ; l'habitation des autres est inconnue. Combien doit être considérable le nombre des Astéries que nous ne connaissons pas, puisque ces Ani- maux, de même que la (dus grande partie des Rayon- nés, sont plus nombreux dans les pays chauds que dans les pays froids! Quelques autres esp. d' Astéries ont été décrites ou figurées par les auteurs modernes. Lamarck n'en fait point mention; elles n'ont d'ailleurs rien de remarquable. ASTÉRIE. MIN. Les anciens désignaient sous ce nom une Pierre su.^ceptible de poli, et qui faisait voir, lors- qu'on la présentait au soleil, l'image d'une étoile à six rayons changeant de place selon l'inclinaison que l'on donnait à la Pierre. Selon Delaunay (Minéral, des An- ciens, 1, p. 114), cette Astérie serait une var. chatoyante de Felspath ; mais on pense qu'elle était plutôt ce que l'on nomme aujourd'hui Girasol, var. de Coriudon hyalin. ASTÉRIE . MiR. A reflets imitant une étoile à six rayons. •ASTÉr.IPHOLlS. BOT. S. d'Aster Novœ-Angliœ, L. ASTÉRISCION. Asteriscinm. bot. G. de la fam. des Ombellifères, Monad. Polyand., institué par Charaisso elSchlechtendal, pour une pi. qu'ils ont rapportée et qu'ils avaient trouvée auxenvirons de la ville de la Con- ception, au Chili. Ce G., adopté par De CandoUe qui y a même ajouté une seconde esp. provenant des mêmes 3:38 A S T A S T localités, a pour caractères : un calice persistant, à cinq «lents ovales ; pétales écliancrés par une fissure calleuse et repliée à l'extrémité ; fruit comprimé, tétragono- prismatiqup, couronné par la base du calice; méricar- pes munis de cinq paires interposées dans les stries primaires, dont deux, vers les bords, s'étendent en forme d'ailes; commissure très-étroite. Ces pi. sont herbacées, à tiges cylindriques, rameuses, peu garnies de feuilles péliolées, simples ou trifides, cunéiformes, un peuarron- dies et inégalement dentées. L'ombelle est simple, pres- que globuleuse, avec un involucreplus court qu'elle. ASTÉRLSQDE. Âsteriscus. bot. G. de Tournefort réuni au G. liiiphthalmtim par Linné. Depuis Mœnch, avec quelques esp. de ce même G. et quelques autres, a reformé un G. Âsteriscus, qui a été adopté par De Can- dolledans le cini|uiéme vol. de son Prodromus. Carac- tères ; fleurons de la circonférence disposés sur un seul rang, ù languettes cunéiformes, tridentées au sommet, à tube court et biauriculé; corolles du disque à tube fort épais inférieurement; anthères prolongées en queue à leur base ; akènes triquetro-obcomprimés ; aigrette coroniforme, irrégulièrement dentée. Ces pi., au nom- bre de cinq ou six, sont toutes herbacées, un peu sous- frutescentes à la base des tiges, à feuilles ovalaires, oblongues ou linéaires, très-entières. Les calathides sont terminales. .\STÉR1TE.S. Écniiv. Foss. et poiYP. Pétrifications que l'on a d'abord considérées comme des Astéries fossiles; mais depuis on s'est assuré que ce n'était que des arti- culations d'Encrine. ASTÉROCÉPHALE. Asterocephalus. bot. f^. Sca- BIEUSE. ASTÉROLINON. bot. Link ayant cru distinguer des caractères particuliers dans le Lysimachia linum- stetlalum, avait appliqué le nom d'Astérolinon au G. nouveau, mais lenom,pasplusquele G., n'ont été adop- tés par les botanistes. ASTÉROME. Astcroma. bot. De CandoUe a établi ce G. dans le supplément de la Flore française; il en a donné depuis une description plus détaillée et de très- bonnes figures dans les Mémoires du Muséum d'histoire naturelle, tome m, p. 529. Toutes les pi. de ce G. sont parasites sur les feuilles vivantes; elles sont composées de filaments byssoïdes, dicholomes, rayonnant d'un même centre, et formant des taches irrégulièrement arrondies. Ces filaments sont évidemment placés des- sous l'épidermc, dont le tissu se continue d'une manière très-visible par-dessus; ils représentent, sur plusieurs de leurs points, des tubercules arrondis, ressemblant à de petites Sphéries, et qui, comme elles, paraissent présenter un orifice arrondi. Ces tubercules sont si pe- tits qu'on n'a pas encore pu s'assurer si ce sont de vraies loges remplies, comme celles des Sphéries, d'un fluide raucilagineux, même de sporules; mais la manière dont ces tubercules s'affaissent dans les échantillons conser- vés en herbier, parait prouver qu'à l'état frais ils étaient remplis par une matière fluide. De CandoUe, dans le Mémoire que nous venons de citer, a décrit six Astéro- mes : cinq sont noires et croissent sur les feuilles de la Raiponce, Phyteuma spicatum; de la Dentaire, Den- taria pinnata; du Sceau de Salomon, Polygonatum citlgare; de la Violette à deux fleurs, l^iola biflora, et du Frêne. Une autre est rouge, et pousse sur les feuil- les du Cerisier à grappes, Cerasus Pailiis; on leur a donné les noms de ces diverses plantes. La plupart ha- bitent également sur les surfaces inférieure et supé- rieure des feuilles. Nous en avons observé une autre esp. sur les feuilles de la Campanule à feuilles de Pécher, Campanula persicifoUa, qui diffère très-peu de celle du Phyteuma; ce qui confirme l'analogie qu'on a ol>- servée, en général, entre les Cryptogames parasites, qui croissent sur des pi. de la même fam. Ces pi. ne parais- sent pas nuire beaucoup aux Végétaux sur lesquels on les trouve, car elles ne les empêchent ni de fleurir, ni de donner des graines mûres. ASTEROMÉE. Asteromœa. bot. G. de la fam. des Synanthérées, établi par Blume, dans la Flore de Java où l'on trouve les caractères suivants : involucre hémi- sphérique, polyphyle, imbriqué; sépales membraneux, ciliés; réceptacle nu; fleurons du disque hermaphrodi- tes, quinquéfides; ceux du rayon femelles, ligules; akène un peu comprimé, terminé par une aigrette courte, évasée, multifide. VA. indica a les feuilles de la tige oblongues, dentelées depuis le milieu jusipi'à l'extré- mité; celles des rameaux sont presque spatulées; les fleurs sont peu nombreuses. Cette esp., la seule du G., a été connue de Linné qui l'avait placée dans son G. Aster. ASTÉROPE. Asteropeia. bot. Du Petit -Thouars nomme ainsi un petit arbrisseau observé par lui à Ma- dagascar. Son calice est qninquéfidc. Ses pétales, au nombre de cinq, s'insèrent au calice, alternent avec ses divisions et sont caducs. H y a dix étamines, dont une alternativement plus courte; leurs filets se réunis- sent inférieurement en un urcéole adné à la base du calice. L'ovaire est libre, à trois angles obtus, et se ter- mine par un style court, divisé en trois branches qui portent trois stigmates capités. Le fruit, autour duquel le calice persiste et s'agrandit en formant une expan- sion stelliforme, est une capsule à trois loges, dont cha- cune contient trois ou quatre graines attachées au ré- ceptacle central. Les feuilles sont alternes, entières, courtement pétiolées, d'une substance ferme et grasse au toucher. Les fleurs sont disposées en panicules ter- minales. — Du Petit-Thouars croit que ce G. peut être placé convenablement à coté du Blackwellia, et former avec lui et quelques autres une fam. distincte des Rosa- cées. Il a aussi des rapports avec le Macari'sfa, pi. classée avec doute parmi les Rhamnées. 11 se contente d'indiquer ces rapprochements, sans en assurer la cer- titude, n'ayant pu observer la graine dans son état de perfection. ASTÉROPHORE. Asterophora. bot. Ce G.', établi par Ditmar, fut adopté par Link qui le caractériseainsi : péri- dion hémisphérique, stipité, présentant à sa face infé- rieure des lamelles, se rompant et finissant par se dé- truireentièrement, renfermant des sporules anguleuses, étoilées. Nées d'Esenbeck, malgré la grande difl'érence qui existe entre cette pi. et les autres Agarics, persiste à ne la regarder que comme formant une section de ce G., à laquelle il donne le nom A' Asterophora. La pré- sence d'un vrai péridion, la disposition des sporules A s T A S T ôM paraissent devoir faire ranger évidemment celle pi. parmi les Lycoperdacées. L'esp. la plus anciennement connue, A. Lycoperdoi- des, Dit., esl VJgaricus Lycoperdoides de BuUiard, lab. 160 et 516, fig. 1, et de Persoon. Le premier de ces auteurs avait déjà bien senti les caractères qui distin- guent entièrement ce Champignon des autres Agarics. 11 dit en effet, tab. 166 : « Au premier coup d'oeil on croirait voir la A'esse-Loup pédiculée ; mais lorsqu'on l'examine avec attention, même à l'œil nu, on y décou- vre des feuillets Irès-distincts, qui ne ressemblent pas il est vrai aux feuillets des Agarics, et qui ne paraissent pas non plus destinés à remplir les mêmes fonctions. Ces feuillets sont entiers, rares, très-épais, noirâtres, peu saillants. » Dans la planche 316, il a parfaitement figuré les sporules étoilées de cette plante. Ce petit Champignon a ordinairement un à deux pouces de haut; il est d'une couleur brune; sa surface est pelucheuse ou un peu velue. Il croit sur les Agarics qui commencent à se décomposer, et particulièrement sur VJgaricus adustus, Pers., et sur VJgaricus fusipes de BuUiard. Pries, dans ses observations mycologiques, en a dis- tingué quatre esp. ; une, àlaquelle il donne le nom A'' À. Agaricoides, est celle que nous venons de décrire; une autre, qu'il nomme A. Lycoperdoides, eslVAgaricus Lycoperdoides de Sowerby; une troisième, qu'il dé- signe par le nom d'A. Physariodes, a élé figurée par Micheli, Nova Gênera, lab. 82, fig. 1. Cet auteur avait aussi remarqué la forme étoilée des graines. La qua- trième, qu'il appelle Trichioides, a élé découverte par lui en Suède. Toutes croissent sur les Agarics pourris. ASTÉROPHYLLITE. Asterophyllites. Foss. Ce G. éta- bli dans un Mémoire sur les Végétaux fossiles, in.séré dans le recueil du Muséum d'Histoire naturelle, vol. vin, offre les caractères suivants : pi. à feuilles verticil- lées, linéaires ou lancéolées, traversées par une seule nervure médiane. Ces feuilles sont en général réunies de 12 à 20 par verticille; la tige est presque toujours rameuse, à rameaux opposés. Ce même G. avait été nommé, par Schlotheim, Casuarinite; mais ce nom in- dique un rappiochcraent si évidemruent faux, qu'il a paru nécessaire de le changer. Slernber'g, dans le se- cond cahier de son ouvrage sur les pi. fossiles, a formé de ce G. ses deux G. Schlotheimia et Rohilaria; mais les caractères qui les distinguent ne paraissent pas assez importants pour autoriser cette division, et d'ailleurs le nom de Schlotheimia esl déjà donné à un G. de Mousses. Les pi. qui appartiennent au G. Asterophyl- lites ne semblent jusqu'à présent pouvoir se rapporter à aucun G. connu. Les auteurs anciens, tels que Walch, Scheuchzer,etc., rapprochaient ces pi. des Galium, des Hippuris et àatEquisetiim. On les a depuis comparées àdesC7iora;mais ces deux dernières analogies sont évi- demment fausses; car dans \esEquisetumiii\6sChara, ce sont des rameaux articulés, et non des feuilles qui sont réunis par verlicilles. — Les Asterophyllites diffè- rent des Galfum et de toutes les Rubiacées à feuilles verticillées connues, par leurs feuilles réunies en beau- coup plus grand nombre à chaque verticille que dans aucune esp. de Rubiacées. Elles se distinguent par ce même caractère de toutes les pi. à feuilles verticillées auxquelles on les a comparées. Les Hippuris, qui s'en rapprochent par ce caractère , en diffèrent par leur tige simple. Il est probable que ces pi. , qui appartien- nent toutes au terrain houiller, faisaient partie d'un G. qui n'existe plus actuellement. Ad. Brongniarl, auteur de cet article, a pourtant placé dans ce G., sous le nom à' Asterophyllites Fau- jasii, une pi. fossile trouvée par Faujas à Roche-Sauve dans le Vivarais, et figurée dans les Annales du Mu- séum (lom. Il, pi. 57, fig. 7). Mais il esl probable que, si on en possédait de meilleurs échantillons, on pour- rait rapporter cette pi. à un autre G. déjà connu; il a d'ailleurs indiqué son analogie avec le G. Ceratophyl- lum. ASTÉROPLATYCARPOS. bot. S. à'Othonna abrota- nifolia. ASTÉROPSIDE. Asteropsis. bot. G. de la fam. des Synanlhérées, établi par Lesson, et adopté par De Can- dolle. Il a pour caractères : calathide radiée, à lan- guettes femelles disposées sur un seul rang; les fleurons du disque sont hermaphrodites et réguliers; réceptacle sans paillettes; écailles de l'involucie peu nombreuses; akène terminé en bec court; aigrette garnie d'une ran- gée de poils ou soies. VA. macrocephala est une pi. herbacée du Brésil, à feuilles alternes, entières ; à cala- thide solilaire et terminale. ASTÉROPTÈRE. Asteropterus. bot. Parmi les esp. du G. Leysera, L.,qui appartient à la fam. des Synan- lhérées, les unes avaient un réceptacle paléacé, et tous leurs akènes couronnés par une sorte de petit tube sca- lieux, les autres un réceptacle n'offrant de paillettes qu'à sa périphérie, des aigrettes simples pour les akènes de la circonférence, et composées pour ceux du milieu. Ces dernières esp. appartenaient au G. Asteropterus établi antérieurement par Vaillant. ASTÉROSPORIUM. BOT. Ce G. a élé séparé par Kunze des Stilbospora de Persoon. Il esl caractérisé ainsi : capsules éloilées, cloisonnées, réunies en gi-oupes, ren- fermant des sporules ovales et placées sur une base fila- menteuse et granuleuse. Le type de ce G. est le Stil- bospora asterosperma, Pers., que Link avait déjà pré- sumé devoir former un G. particulier. Kunze lui donne le nom d'A. hoffmanni . W ie, développe dans la sub- stance même du bois, soulève l'écorce et la rompt irré- gulièrement. Il sort par cette fente une base granu- leuse, noire, enlièremenl couverte de capsules étoilées de la même couleur, contenant des sporules allongées. Ces capsules sont à trois cornes, rarement à quatre ou à cinq. Tous ces caractères ne peuvent se voir qu'avec le secours d'un microscope composé; à l'œil nu les groupes de capsules ne forment qu'une petite tache noire sur l'écorce. Ce G. diffère des Stilbospora et des /l/eto«co«i"M»Mparla forme étoilée de ses capsules. Il se distingue du Q.Prosteniiiiiidc^miit par l'absence de péridium. ASTHENURE. Asthenurus. ois. Swainson a établi, sous ce nom , uu G. qui existait déjà sous celui de Picumne. V . ce mot. ASTILBE. BOT. G. de la fam. des Saxifragées, Octo- décand. Digyn., établi par HamiUon pour une pi. her- bacée, vivace, observée dans les vallées du Népaul. Ca- A S r A s T ractères : calice coloré et profondémenl divisé en quatre ou cinq lobes imbriqués, ovales, obtus et concaves; pétales nuls; huit ou dix élainincs opposées aux lobes du calice, à (îlaments subulés, portant des anthères sphériques , biloculaircs ; deux styles et deux stif^mates tronqués j capsule biloculaire, à deux becs et poly- sperme. ASTOMA. BOT. G. delà fam. des Ombellifères , Peut. Digyn., institué par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères : un calice à cinq dents; péta- les infléchis et cordifornies , les extérieurs plus grands; involucre nul; involucellcs ordinairement composés d'une seule foliole; fruits didymes; commissure entière et non percée. La seule esp. comprise dans ce G., est une pi. herbacée, à lige cylindrique, rameuse, dressée, peu garnie de feuilles découpées et terminées par trois om- belles de Heurs blanches. Elle est originaire de l'Egypte. A.STOME. Astoma. arachn. G. de Trachéennes , éta- bli par Latreille qui lui assigne pour caractères : six pieds; point de siphon ni de palpes apparents; bouche ne consistant qu'en une petite ouverture pectorale. Ces Animaux ont le corps mou, ovoïde, d'une belle couleur rouge, de la grosseur d'une graine de pavot, et muni de six pattes très-courtes. Us vivent parasites sur plu- sieurs Insectes, et de préférence sur les Diptères. L'esp. servant de type au G. est l'A. parasite, A. parasitica, ou la Mille parasite, Acarus parasilicus de Degéer. Herraann la range dans sa division des Trombidies hexa- podes, et lui impose le nom de Trombidium parasili- cuin. Elle est très-commune sur les Mouches. ASTOMELLE. Asiomclla. ins. G. de Diptères fondé par Léon Dufour. Ses caractères sont : antennes un peu plus longues que la têle, formées de trois articles : le dernier en bouton allongé, comprimé et sans soie; point de trompe apparente. Latreille place les Asto- melles dans la fam. des Tanystomes. — Ce G. a pour type une esp. trouvée en Espagne, qui porte le nom d'A. clavicorne, A. claeicornis. — Elle est d'un brun noirâtre avec des bandes transversales de couleur jaune sur l'abdomen. ASTOMES. Aslomi. bot. Bridel a désigné sous ce nom un des groupes de la fam. des Mousses, qui ren- ferme les genres dont la capsule est dépourvue d'ou- verture. ASTR.\GALE. Astrarjalus. bot. Ce G. des Légumi- neuses, qui comprend un grand nombre d'esp., a été le sujet de deux belles Monographies ; l'une publiée par Pallas, l'autre par De Candolle; c'est ce dernier travail que nous suivrons ici. Beaucoup de Légumineuses pré- sentent un légume à deux loges plus ou moins comi)lè- tes, résultant de l'iiilroHexion des deux valves qui se portent, en formant une cloison, d'une suture à l'autre. Ce sont ces Légumineuses complètement biloculaircs, que Linné connaissait sous le nom d'Astragale, relé- guant dans le G. Pliaca celles oil les deux loges sont incomplètes, et où les valves se réHéchisscntde la suture supérieure vers l'inférieure , et dans le G. Biserrula celles où le légume plan présente, sur son bord, autant de sinuosités qu'il contient intérieurement de graines; mais Linné lui-même n'a pas eu toujours égard à ces caractères dans la distribution des esp. — Pallas fait un seul G. du Pliaca et àeVAitrat/alusde Linné, etde l'.AstragaloIde de Tournefort. De Candolle, enfin, admet trois G., Biserrula, Aslragalus, Oxytropis, ce der- nier forméde plusieurs esp. d'Astragales des auteurs, et caractérisé par la pointe qui termine sa carène et sa cloison formée par l'introflexion de la suture supé- rieure. Le G. Astragale qui doit seul nous occuper ici, est distingué par les caractères suivants : son calice est à cinq dents ou cinq divisions plus profondes, plus court en général que la corolle. Celle-ci est papilionacée, à étendard oblong, ovale ou arrondi, souvent écbancré au sommet, quelquefois réfléchi sur ses côtés, plus long que les ailes qui l'égalent cejyendan! quelquefois; à ailes slipitées, dont le limbe est oblong et muni d'une oreillette à sa base; à carène obtuse, plus courte que les ailes, ou presque égale, portée sur un double on- glet. Des dix étamines, neuf sont réunies par leurs filets presque jusqu'au sommet; la dixième est libre. L'ovaire est sessile, ou plus rarement stipité, de forme variable; le style infléchi à sa base ou à son milieu; le stigmate simple ou en tête. Le fruit est un légume ses- sile ou stipité, mais rarement, sans dents sinueuses sur son bord, présentant intérieurement deux loges com- plètes ou incomplètes que forment les valves en se i-é- Héchissant de la suture inférieure. Les graines sont réniformes, en nombre égal dans chacune des deux loges. De Candolle en décrit cent quarante-deux esp. Le même botaniste abandonne la division de Linné éta- blie sur l'absence ou la présence d'une lige herbacée ou ligneuse, parce que, suivant les terrains, la même esp. peut avoir ou n'avoir pas de tige, et devenir de ligneuse herbacée; et parce (pie d'ailleurs elle éloigne des esp. évidemment voisines. On pourrait tirer de bons carac- tères des fruits, qui offrent une grande variété; mais comme ils manquent souventdans Icsjardins ou dans les herbiers, il a mieux aimé baser sur une autre partie qu'on y retrouve constamment, la division des esp.; et c'est à peu près la même qu'a suivie Persoon qui, dans son Synopsis, en compte cent soixante-neuf. Les stipu- les s'insèrent tantôt sur la tige, tantôt sur les pétioles. Parmi les esp. dont les stipules sont caulinaires, les unes ont des corolles pourpres ou d'un blanc rose, et dans celles-ci, les tiges sont tantôt étalées à terre, tan- tôt dressées ou presque nulles; les autres ont des co- rolles jaunâtres, et la même différence peut s'observer dans leurs tiges. Parmi les esp. à stipules péliolaires, il y en a dont le pétiole se prolonge en épine : leurs fleurs sont sessilcs ou pédonculées; il y en a d'autres dont le pétiole est inerme, et leur corolle lire sur le jaune ou sur le rouge. De là huit sections dans lesquelles toutes les esp. viennent se placer. Les feuilles des Astragales sont pinnées avec ou sans impaire; leurs fleurs ramassées ou en épi, axillaires ou terminales. De l'écorcc de quelques esp. découlent des sucs gommeux. C'est VA. creticus qui fournit, suivant Tournefort, l'Adragant du commerce ; il suinte des A. gummifer et verus, des gommes de même nature. ASTRAGALLINUS. OIS. S. de Gros-Bec Chardonneret. ASTRAGALOIDKS. bot. I^. Puaca. A S T A S T 561 ASTRAIRES ou ASTREES. PoiïP. Ordre des Lammel- lifères, dans la division des Polypiers enlièrement pier- reux, composé des G. Échinopore, Explanaire et Aslrée. Des lamelles rayonnantes divisent leurs nombreuses cellules, presque semblables à de petites étoiles, d'où leur est venu le nom d'Astrées ou Astraires. Ces étoiles sont placées en général sur la surface supérieure du Polypier, souvent elles le couvrent en entier; elles sont limitées dans certaines esp.; dans quelques-unes les lames se croisent ou s'imbriquent ; dans plusieurs, elles semblent se confondre; malgré ces différences, les Po- lypes paraissent toujours distincts quoique liés ensem- ble par une membrane non interrompue. ASTRALE. MOLl. l'. ASTROIE. ASTRAKCE. Jstrantia. bot. G. de la fam. des Om- bellifères. Le calice est ù cinq dents ; les pétales recour- bés et à deux lobes; le fruit ovale, allongé, couronné par le calice et formé par la soudure de deux akènes relevés chacun, sur leur face extérieure, de cinq côtes spongieuses que traversent des rugosités transversales. L'ombelle est à trois ou quatre rayons qu'environne un involucre de trois ou quatre feuilles semblables à celles de la tige ; l'ombellule a un involucelle de plusieurs fo- lioles coloriées simulant une corolle, et contient des fleurs nombreuses plus courtes que ces folioles, les unes hermaphrodites, les autres mâles en plus grand nom- bre et à pédoncules plus longs. Les feuilles sont pal- mées. Des six esp. décrites, une habile la Sibérie, une le Cap, et quatre l'Europe. Celles-ci sont ; 1'^^. major dont les feuilles sent à cinq lobes trifides, aigus et dentés, grandes et assez semblables à celles de l'Hellébore noir; les folioles de l'involucelle sont longues, pointues, à trois nervures et semblent former au premier coup d'œil, avec l'ombellule qu'elles entourent, une belle Heur rou- geâtre.L'^. minor, plus petite dans toutes ses parties, dont les feuilles sont d'ailleurs composées de sept à neuf folioles tout à fait distinctes. VA. Epipactis dont les feuilles sont découpées jusqu'à la base en trois lobes, dont les deux latéraux profondément bilobés, incisés et dentés en scie, de même que les folioles del'involucre qui sont obtuses, larges, et beaucoup plus longues que les fleurs. Celles-ci sont jaunes. L'^. carniolica, Vf., dont les feuilles radicales sont à cinq lobes oblongs et aigus, et les folioles de l'involucre entières. ASTRAKTHE. Astranthus. bot. Arbre delà Cochin- cliine, observé et décrit par Loureiro, d'après lequel il parait offrir les caractères suivants ; le calice , qu'il appelle corolle , présente un tube court et un limbe à quatorze divisions lancéolées, linéaires, alternative- ment plus longues et plus courtes, figurant une sorte d'étoile qui a donné son nom au genre. Ce nombre n'est pas constant, mais peut être de douze ou de seize, double toujours de celui des étamines. qui est le plus sou- vent de sept, mais quelquefois aussi de six ou de huit. Les filets de celles-ci sont filiformes, dressés, leurs anthères arrondies et triloculaires. L'ovaire est libre, surmonté de quatre styles terminés chacun par un stigmate. Le fruit, suivant Loureiro, ne consiste qu'en une graine petite et ovoïde qui n'a d'autre enveloppe que le tube desséché du calice. Les feuilles sont çilternes, les fleurs en épis axillaires, la hauteur de l'Arbre est peu considé- rable. Ce G. doit être placé à la suite des Rosacées, entre le Surindia et le Blakwellia; peut-être appartient-il à l'un des deux. ASTRANTIA. BOT. S. latin d'Astrance. ASTRAPÉE. Astrapœa. bot. Fam. des Malvacées, Monadelphie Polyandrie. Dans le ô' numéro des Collec- tanea botanica publiés à Londres par John Lindiey, on trouve décrite sous le nom à'Aslrapœa ff'allichii, t. 14, une superbe Plante originaire de l'Inde, remar- quable par des feuilles cordiformes très -grandes, des. fleurs d'un rouge éclatant, disposées en capitule serré, environné d'un involucre composé de plusieurs folioles cordiformes sessiles. Ce G. se distingue par les carac- tères suivants : fleurs disposées en ombelle simple, en- tourées d'un involucre double , l'extérieur diphylle , l'intérieur polyphylle; calice simple, pentapbylle; co- rolle de cinq pétales dressés et roulés ; étamines, envi- ron vingt-cinq, monadelphes, dont cinq stériles; ovaire à cinq loges , renfermant plusieurs graines , terminé par un style et cinq stigmates. Ce G. est voisin des Dom- beya et des Pentdpetes. ASTRAPÉE. Astrapœus. ixs. Coléoptères; G. établi par Gravenhorst aux dépens du G. Staphylin, et adopté par Latreille qui lui assigne pour caractère distinclif, d'avoir les quatre palpes terminées par un article plus grand et presque sécuriforme. Les Aslrapées ont la même forme de corps que les Slaphylins; leurs mœurs sont semblables aussi. L'esp. servant de type au G. et qui, pendant longtemps, a été la seule connue, est l'A. de l'Orme, A. ubni ou le Slapliylimis ulini de Rossi, et d'OI. — Fabricius la nommait Staphyl. nlmineiis. On la trouve au printemps, sous les écorces des Ormes, en France et dans le midi de l'Europe. ASTRAPIE. OIS. G. établi par Vieillot, pour y placer un Oiseau de la Nouvelle-Guinée , que Cuvier a classé parmi les Merles. Il lui assigne pour caractères : bec plus long que la tête, convexe, pointu, comprimé sur les côtés, à mandibule supérieure légèrement dentée; narines ouvertes, marginales, à demi couvertes i)ar les plumes veloutées du front ; ailes médiocres , poin- tues ; queue excessivement longue , étagée , à douze rectrices fermes et larges. A. A GORGE d'or. Astiapia gulatis, Vieil. Gal.pl. 107; Paradisea nigia, Gtae\.; Paradisea rjularis, Lath.; Pie de paradis, Lath., pi. 20 et 21. Le mâle a deuxhup- pes latérales sur la tétc ; la gorge d'un cuivre-rouge brillant ; le manteau et le dessous du corps d'un vert émeraude brillant, le dos couleur d'acier rougi, les ailes et la queue noires. La femelle est entièrement d'un noir fuligineux, à l'excepLion de la queue, qui est d'un roux brunâtre. Bec et pieds noirs. ASTRÉE. Astrea. poiyp. G. de Polypiers pierreux, qui offre pour caractère : des masses pierreuses, épais- ses, ordinairement planes, hémisphériques, ou globu- leuses, quelquefois lobées, bien rarement dendroïdes ou rameuses; encroûtant le plus souvent les corps so- lides marins, et ne se trouvant presque jamais isolés ; leur surface est couverte d'étoiles toujours lamelleuses, rondes ou anguleuses, saillantes, unies ou enfoncées, limitées ou confuses. Le Sueur est le seul qui ait ob- servé les Animaux de trois esp. d'Astrées ; A. Ananas, A s T yalaxea et siderea. Le G. Astrée a été établi par Browne; Lamarck l'a adopté et l'a divisé en deux sec- lions, suivant que les étoiles sont séparées ou conti- gués; celte division ne peut être conservée; les étoiles des Aslrées se louchant toutes par le prolongement de leurs lames, elles se joignent et se croisent les unes sur les autres sans se mêler, sans se confondre; el comme le Polype couvre toujours l'intervalle entier des lames de chaque cellule, et que tous les Polypes se louchent, il en résulte que toutes les cellules doivent être conti- guês. Les lamelles se fixent souvent autour d'un axe cy- lindrique, plein et très-petit; si son diamètre augmente, il devient fisluleux, et semble ([uelquefois remiilacer la cellule; les lamelles entrent ou pénètrent dans son in- térieur, mais ne s'étendent pas jusqu'au centre. Cet axe est enfoncé, uni ou saillant suivant les esp. Les ouver- tures des étoiles sont plus ou moins éloignées; ce ca- ractère n'a pas encore été assez observé pour servir à établir des sections dans ce G. nombreux, principale- ment en esp. fossiles. — Les Aslrées vivantes ne se plai- sent que dans les régions chaudes et tempérées des trois mondes. A. RAYONNANTE. J. taïUata. Lamx. G. de Polyp. p. 57, t. 47, fig. 8. Les étoiles sont grandes, orbicu- laires, très-concaves, à bord arrondi et très-saillant; les lamelles intérieures des cellules sont étroites, les extérieures sont rayonnantes; elle habite l'Océan amé- ricain Atlantii|ue. A. ANANAS. Â. Ananas. Lamx. G. de Polyp. p. 59, t. 47, fig. 6. Le Sueur, Mém. du Mus. T. vi, p. 283, t. 16, fig. 12, a, b, c. Polypier subhémisphérique, à étoiles trèsirrégulières, rondes, oblongues ou presque anguleuses; les lamelles libres au sommet, imbriquées avec celles de l'étoile voisine, sont luberculées sur les deux surfaces. L'Animal est gélatineux, sans tentacu- les, à ouverture centrale, ronde el petite, avec un disque charnu, élevé en cône. 11 se compose de rayons plissés qui se prolongent et s'étendent en une membrane géla- tineuse, découpée autant de fois qu'il y a de lames à l'étoile; il remplit tous les intervalles sans couvrir le sommet des lamelles, dont la blancheur contraste avec la couleur d'un beau rouge, nuancé de violet, de l'Ani- mal. A la Guadeloupe. A. GALAXÉE. A. Galaxea. Lamx. G. de Polyp. p. 00, t. 47, fig. 7. Le Sueur, Mém. du Mus. T. vi. p. 283, t. 16, fig. 15, a, b, c, d. Ce Polypier encroûtant, pres- que globuleux, offre des étoiles contigués, un peu en- foncées, dont les lamelles, au nombre de vingt-cinq ou trente, sont crénelées, arrondies, libres au sommet et de grandeur inégale; les intermédiaires sont plus étroites. L'Animal est gélatineux, pentagone ou he.xa- gone comme ses cellules ; le disque rayonnant des cel- lules s'élève en cône et présente une ouverture centrale et oblongue ; de petits tubercules ou des plis, formant un ou deux cercles, s'observent sur les bifurcations de l'expansion membraneuse qui remplit l'intervalle des lames. La couleur de ce Polype est un rouge mêlé de violet. A la Guadeloupe, la Martinique, la Havane et dans l'Océan indien. A. ÉTOiLÉE. A. Siderea. Lamx. G. de Polyp. p. 60, I. 49, fig. 2. Le Sueur, Mém. du Mus. T. vi, p. 286, t. 10, fig. 14, a, b, c. Polypier presque globuleux, avec des étoiles irrégulières, proéminentes, hémisphériques, dont le centre, très-petit, est un peu enfoncé. Les lamelles sont crénelées, arrondies et libres au sommet. L'Animal est gélatineux, à disque très - petit : l'ouverture cen- trale est ovale et entourée de deux rangs de courts tentacules. Le corps est un peu proéminent, et ses côtés remplissent les intervalles des lamelles. La couleur de ce Polype est violette, pointillée de blanc au sommet, et d'un violet plus foncé à la base. Il se trouve dans les Antilles. Un assez grand nombre d'autres esp. de ce G. ont été décrites par Lamarck dans son Système des Animaux sans vertèbres, et ce nombre pourrait facilement être plus que doublé. ASTRÉES. POLYP. y. ASTRAIRES. ASTRÉES FOSSILES, r. Astroïtes. ASTRÉPHIE. Aslrephia. bot. G. de la fam. des Va- lérianées, qui comprend deux pi. herbacées que Uuiz et Pavon, dans leur Flore du Pérou, avaient placées parmi les Valérianes. Elles s'en distinguent par l'assem- blage des caractères suivants : tube du calice Irès- court, presque à cinq dents ou campanule; corolle en entonnoir, à cinq lobes , éperonnée ou gibbeuse à sa base; trois étamines; style trifide au sommet qui porte trois stigmates grêles; le fruit est à deux loges dont une seule fertile et monosperme. Les feuilles sont incisées, ailées el découpées avec impaire; les fleurs sont blan- ches, disposées en corymbe terminal. ASTRILD. OIS. Esp. du G. Gros-Bec. ASTRION. BOT. S. de Planla/jo coronopifolia. ASTROBLÈPE. Astroble/ms. pois. G. formé dans l'or- dre des Apodes par Humboldt qui a découvert la seule esp. dont il se compose , dans les eaux d'une petite rivière américaine, peu éloignée de Popayan. Ses ca- ractères sont : corps déprimé , s'amincissant vers la queue; quatre rayons à la membrane branchiostège; ni dents, ni langue; deux barbillons implantés vers la commissure des lèvres; deux rayons dentés à toutes les nageoires; naiines grandes, à bords membraneux; yeux petits, situés au-dessus de la tète, et dont la posi- tion a déterminé le nom d'Astroblèpe. L'A. de Grixaiva, A. Grixaivii, Humb., est un Poisson dont la chair dé- licate est très-estiniée, et qui acquiert jusqu'à quatorze pouces de longueur. ASTROCARYUM. BOT. Fam. des Palmiers, Monœcie Hexandrie. Mayer, dans sa Flore d'Essequebo, décrit sous le nom d'.-/. aculeatum, un G. nouveau de Pal- miers, dont le stipe cylindrique, très-élcvé, est hérissé de nombreux aiguillons; les feuilles pinnées, les spa- dices simples et portés sur de longs pédoncules, el qui offre pour caractères dislinctifs : des fleurs monoïques sur le même spadice; les fleurs mâles constituent des cbâtons pédicellés au-dessus des fleurs femelles; celles-ci sont sessiles; leur calice est double, urcéolé, à six divi- sions; leur drupe est uniloculaire , arrondie , charnue; leur endocarpe est osseux , perforé de trois trous à sa partie supérieure, renfermant une graine dont l'em- bryon est très-petit, situé horizontalement vers le bile. Ce Palmier croit dans les environs de la rivière Aro- loapsichKreek, dans la colonie d'Essequebo. Marlius A s T lui a depuis adjoint neuf congénères qu'il a observés au Brésil. ASTROCYTUM. bot. V. Astryctb. ASTRODERME. Jstrodermus. vois. Sous-genre éta- bli parmi les Coryphènes, dans la fam. des Acanlhop- térygiens, parBonelli, qui lui assigne pour caractères : la tête tranchante à sa partie supérieure; une nageoire dorsale qui règne sur toute la longueur du dos et se compose de rayons presque également flexibles, quoi- que les antérieurs n'aient point d'articulation; bouche peu fendue ; des dents aux palatins comme aux mâchoi- res; quatre rayons aux ouïes; ventrales très-petites, placées sous la gorge ; écailles éparses sur tout le corps, ayant la forme rayonnée de petites étoiles. On ne con- naît qu'une seule csp., elle habite la Méditerranée ; elle est argentée, tachetée de noir, à dorsale très-élevée , à nageoires rouges. J. Guttatus, Bon., ou Diana semi- lanata, Risso. ASTRODONTE. Jslrodontium. bot. G. de pi. Cryp- togames, établi par Scbwagricben, pour une Mousse de Téuérifîe et de Madagascar, qui offre les caractères gé- nériques suivants : capsules pourvues d'urne, s'écartanl de l'opercule; péristome double, dont l'interne se pro- longe dans une membrane spongieuse, recouvrant l'ori- fice; seize dents externes, réfléchies; coiffe cunelliforme. Cette Mousse rampe sur les vieux troncs; ses rameaux sont dressés de même que les feuilles qui sont très-en- tières et ovato-lancéolées; la capsule est exserte, pres- que globuleuse. ASTROIN. BOT. y. ASTRONIER. ASTROITES. POLTP. Les Astroïtes sont peut-être, de tous les Fossiles, les plus anciens et les plus générale- ment répandus. On les trouve dans tous les terrains, depuis ceux de transition jusqu'à ceuxd'atterrissement, et dans tous les étals. Les uns, changés en Quartz ou en Agathe, sont susceptibles de prendre le plus beau poli; les autres, composés de chaux carbonatée plus ou moins pure, ont subi dans leur substance des modi- fications ou des changements dont on ignore la cause. Certains sont d'une intégrité parfaite; plusieurs n'ont laissé que l'empreinte de leurs étoiles, et ressemblent alors à des raonticulaires à petits cônes. Quelques-uns se présentent comme des rameaux cylindriques et sim- ples, réunis en masse, sillonnés et presque parallèles entre eux. Cette métamorphose est due à la matière pier- reuse, qui a rempli les cellules, et qui a résisté aux cau- ses qui ont détruit la substance calcaire du Polypier. Les Astroïtes, dans cet état, ont été considérés par quel- ques naturalistes comme des genres nouveaux et très- singuliers, voisins des Tubipores. Enfin, il existe des Astroïtes en masses considérables , homogènes et cris- tallisées confusément; on ne les reconnaît qu'aux étoiles de la surface et à quelques lignes que l'on observe dans la cassure de ces masses, lorsqu'elle a lieu dans le sens de leur longueur. — Les formes si nombreuses et si variées de ces Fossiles, les caractères singuliers que plusieurs possèdent, portent à croire que des Poly- piers charnus et irritables ont été réunis aux Astroïtes; leurs cellules ne pénètrent point dans l'intérieur de la masse ; quand ils seront mieux connus, on les placera peut-être avec les Polypiers sarcoïdes, de l'ordre des Actiniaires. Il serait superflu de mentionner ici les nombreuses localités où l'on trouve des Astroïtes; en France, il y en a partout où il existe des Fossiles ma- ASTROLE. MOIL. y. POIYCLINE. ASTROLÉPAS. MOii. V. Pateiie. ASTROLOBER. Jstrolobium. bot. G. de la fam. des Légumineuses, Diadelp. Décand., proposé par Des- vaux qui lui a assigné les caractères suivants ; calice sans bractées, tubuleux, à cinq dents presque égales; corolle offrant une carène très-petite, comprimée; dix étamines diadelpbes; une gousse presque cylindrique, articulée, renfermant entre chaque étranglement une graine. Les quatre esp. que décrit De Candolle sont des plantes herbacées, glabres, à feuilles imparipinnées, à fleurs jaunes, réunies en capitules dénués de bractées foliacées. On trouve ces plantes dans l'Europe australe ou dans le nord de l'Afrique. ASTROLOGUE, pois. y. Urahoscope. ASTROLOME. Astroloma. BOT.Épacridées. G. établi par Brown, et très-voisin des Styphélies, dont il diffère surtout par sa corolle qui offre un tube très -renflé, avec cinq bouquets de poils à sa base ; par ses étami- nes incluses et non saillantes hors du tube de la co- rolle. Ce G., qui contient environ cinq à six esp., est uniquement composé d'arbustes à feuilles éparses et ciliées, à fleurs axillaires et dressées, tous originaires de la Nouvelle-Hollande. Brown y réunit le yenienatia humifusa de Cavanilles. ASTRORIE. Astroiiia. kot. Mélastomacées ; Décan- drie Monogynie, L. Ce G. a été institué par leD' Blume dans sa Flore des Indes Néerlandaises; il lui donne pour caractères : calice adné à l'ovaire, le limbe persistant, à cinq ou six divisions ou dentelures; cinq ou six péta- les ; dix ou douze étamines dont les filaments sont mem- braneux et comprimés, et les anthères charnues et lon- gitudiualement déhiscentes ; un style, couronné par un stigmate en bouclier; une baie sèche, ombiliquée, à trois loges polyspermes, s'ouvrant par le sommet; semences barbues, bordées d'une arille membraneuse. Les deux esp. connues sont des arbres à feuilles opposées, ner- vées ; à fleurs petites réunies en panicules terminales. Ils sont originaires de l'Archipel des Indes. ASTROiMER. Astronium. bot. Jacquin décrit, dans son Histoire des Pl. d'Amérique, sous le nom A' A. gra- veolens, un arbre qui croit dans les forêts aux envi- rons de Cartbagène. Ses fleurs sont unisexuelles, et pré- sentent un calice de cinq sépales colorés; cinq pétales étalés; les uns et les autres dans les mâles où se trou- vent cinq étamines et autant de petites glandes, con- nivents et persistants dans les femelles qui ont un ovaire libre, trois styles réfléchis avec trois stigmates ; le fruit est monosperme, recouvert par le calice, dont les sépales grandissent et s'étalent plus tard en étoiles, d'où vient le nom du genre; la graine contient un suc laiteux. Le tronc s'élève de douze à trente pieds; les feuilles sont pinnées, composées de six paires de folioles et d'une impaire; les fleurs, petites et rouges, sont dis- posées à l'extrémité des rameaux en panicules lâches, longues d'un demi -pied dans les mâles, d'un pied et demi dans les femelles. Tout l'arbre est rempli d'un suc 364 A S T A T A légèrement glulineux, incolore, analogue à la Térében- lliine, d'une odeur nauséabonde. Classé danslaDiœi'ic Penlandrie, ce G. ne l'a pas été jusqu'ici dans les fain. naturelles. ASTROPIIYTE. tc.niK. Nom donné aux articulations des tiges de quelques esp. d'Encrines fossiles. ASTROPHYTON. Écuiî». G. proposé par Link pour ungroupe d'Astéries que Lamarck a nommées Euryalcs. ASTKOPODE. On a donné ce nom à des Polypiers niadréporiqucs fossiles, ainsi qu'à des Encrines. ASTUOPUS. BOT. Esp. du G. If^aUheria, que l'on avait proposé d'ériger en G. distinct, sous le nom à." A. tomcnlosus. ASTllOTERME. Jslrotermus. pois. Sous-genre de la fam. des Acanlboplérygiensdans lequel Ronelli place une esp. de la Méditerranée, et qu'il caractérise géné- riqueraent par une tête élevée et tranchante; une dor- sale qui règne sur toute la longueur du dos et qui se compose de rayons presque également flexibles, quoi- que les antérieurs n'aient pas d'articulation ; une bou- che peu fendue; quatre rayons aux ouïes; des ventra- les très petites, placées sous la gorge; des écailles éparses sur le corps où leur forme rayonnée fait naître en quel- que sorte de petites étoiles. VA. guttatus de Ronelli ou Diana seuii/anata de Risso, est l'espèce qui consti- tue ce sous-genre. ASTROTRICHE. Astrotricha. bot. G. de la fam. des Ombellifères, Peut. Digyn. , établi par le professeur De Candolle qui lui donne pour caractères : un calice tubuleux dont le limbe , très - petit , est à peine denté; cinq pétales ovales, plans, un peu aigus, persistants, recouverts extérieurementd'unepubcscence disposée en étoile; deux styles filiformes, sensiblement plus épais à leur base; fruit couronné par les pétales et les lobes du calice; méricarpes ovales-oblongs, contractés vers la commissure, trois paires de côtes peu proéminentes, primaires et dorsales ; deux marginales et plus aiguës, quatre secondaires. Ces pi. sont des Arbustes de la Nou- velle-Uollande, qui se partagent en plusieurs rameaux garnis de feuilles alternes, pétiolées, très-entières, gla- bres en dessus, pubescenteset blanchâtres en dessous; les folioles de l'involucre sont en petit nombre et linéaires. ASTRYCE. Astrycum. bot. G. proposé par Rafiines- que, d'abord sous le nom A\4strocyliim, pour des Cham- pignons de l'Amérique sept., et qui ne diffère de VAc- tigea du même auteur, que parce que les pi. qui le composent ont leurs spores dispersés dans l'intérieur même de leur substance, et ne s'ouvrent pas. ASTUR. OIS. S. de Faucon Autour. ASTDRINE. Asturina. ois. G. formé par Vieillot, dans l'ordre des Accipitres, pour deux ou troiiesp. qui ne paraissent pas devoir être séparées du G. Faucon. ASTYOAMIE. Astfdamia. bot. G. de la fam. des Om- bellifères, Peut. Digyn., créé par De Candolle et dont les caractères sont : calice bordé de cinq dents ; pétales entiers, plies vers l'extrémité qui est pointue ; stylo- pode épais ; styles très -courts; fruit comprimé sur le dos, entouré d'un bord épais et dilaté ; méricarpes un peu fongueux, marqués de trois paires de lignes sail- lantes, cretées, courtes et rapprochées sur le dos, de deux latérales, étendues, formant les bords. VA. ca- nariensis est un Arbuste épais, glabre, à feuilles ailées et découpées, à fleurs jaunes, pourvues d'involucre et d'involucelles polyphylles, que l'on a trouvé sur les ro- chers qui constituent les rivages de TénérifFe. ASYSTASIE. Asystasia. bot. G. de la fam. des Acan- thacées, établi par Blume dans sa Flore de Java. Carac- tères : calice quinqueparti, égal; corolle infundibuli- forme ayant son limbe divisé en cinq lobes presque égaux; quatre élamines didynames; loges des anthères parallèles; ovaire à loges bispermes; capsule en mas- sue, à deux valves. VA. inslnisa, <|ue précédemment Forskal avait placée parmi les Mellies, est une pi. her- bacée, à tigedroite,'très-rameii.se, à feuilles oblongues, pointues, entières, à fleurs réunies en épi terminal. On la trouve à Java, aux environsde la ville de Buitenzorg, dans les lieux humides et ombragés. ATA. bot. s. vulg. de Ciste. ATACAMITE. ms. V. Cuivre mcriaté. ATACE. Alax. ARACHU. G. de la fam. des Ilydracb- nelles, institué par Fabricius qui l'a refondu ensuite dans son G. Hydrachne, puis de nouveau rétabli par Dugès, dans ses Recherches sur l'ordre des Acariens. Les Ataces se font remarquer par un corps ovoïde assez ferme et lisse; une fente génitale, bordée de deux pla- ques, sur chacune desquelles se montrent trois tuber- cules transparents, lisses, arrondis, assez gros, en forme de stemmates; les hanches antérieures, en parties con- ling'uêssur la ligne médiane, les postérieures écartées; la quatrième extrêmement large, contiguë à toute la longueur de la troisième. Pénultième article des palpes fort long, atténué, un peu excavé vers le bout, pour recevoir le dernier qui est en forme de doigt pointu; mandibules formées d'un corps épais, creux, coupé en bec postérieurement, tronqué au bout antérieur sur lequel s'arti(:ule un crochet ou ongle courbé; lèvre en cuilleron bifide. L'esp. principale est 1'^. arlequin, A. hisin'onicus, auquel on doit adjoindre un grand nombre des Ilydrach- nes de MuUer. ATAGAS. ois. f^. Attacas. ATAGEN. OIS. S. de Frégate. ATAJA. POIS. S. de Diodon Atinga. ATALANTllE. Alalanthiis. bot. G. de la fam. des Syiianlhérées, tribudesChicoracées.qui a été établi par D. Don pour une plante qui se trouve sur les rives de la Méditerranée ainsi qu'aux îles Canaries. Il a pour caractères : un involucrc cylindrique, polyphylle, im- briqué , à écailles membraneuses et serrées ; réceptacle cellule ; fleurons indéterminés ; anthères pourvues de deux soies à leur base; stigmates filiformes, contour- nés en spirale; akènes linéaires tranchants, sillonnés, simples au sommet; aigrette finement capillacée; rayons agglomérés en faisceaux par leur base. Les tiges sont fruliqucuses, divisées en rameaux nombreux; les feuilles sont pinnatifides; les fleurs, d'un jaune doié et les ai- grettes blanches. ATALANTIE. Atalantia. bot. G. établi dans la fam. des Aurantiacées par De Candolle, d'après une indi- cation qu'en avait faite Corréa de Serra dans le 0" vol. des Ann. du Muséum. Il lui assigne pour caractères dif- férentiels : huit élamines d'une monadelphie singulière, A T É A T E ÔG'J avec l'exlrémité des filaments lilire et garnie de l'an- llière; pistil velu; fruit pulpeux, spliérique, à quatre loges, à quatre graines. L'A. monopliylte, originaire de l'Inde, est encore la seule esp. connue. ATALAPHE. MAM. G. formé par Ralïinesque pourdeux esp. de Cliauves-Souris, dont l'une de Sicile, et l'autre de l'Amérique septentrionale ATALEPH. OIS. S. de Huppe. ATALERP.IE. bot. S. d'Hydrole de Ceylan. ATAMARAM. bot. S. d'Anone écailleuse. ATAMASCO oc ATAMOSKO. bot. K. Amartliis Ata- MASCO. L. ATAMISOUÉE. Jlamisquea. bot. G. de la fam. des Capparidées, établi par Hooker et Arnolt, pour une pi. du Chili, qui offre pour caractères : calice à quatre sé- pales dont deux extérieurs, ovales, obtus, concaves et velus sur leur face interne; les autres beaucoup plus petits et oblongs ; torus épais, triangulaire, occupant le fond du calice; quatre pétales lineari-lancéolés, obtus, concaves, velus intérieurement et inégaux; étamines monadelphes à leur base, à filaments glabres et un peu courbés; anthères oblongues et biloculaires; style court; stif;male simple et aigu. Le fruit paraît être une baie globuleuse, crustacée et déhiscente. La seule esp. con- j nue de ce G., ^. emargina/a, forme un Arbrisseau à \ feuilles alternes, munies d'un court pétiole; les pédon- cules sont axillaires et simples. ATAS oc ATÉ. BOT. r. Atte. ATAX. ARAcnN. y. Htdrachse. ATCEEARA. bot. s. à' Agave americana, Linné. ATCHAR. V. Acbar. ATÉLÉCYCLE. Jlelecyclus. crcst. G. établi par Leach dans l'ordre des Décapodes. Latreille le place dans la fam. des Brachyures. Caractères : test presque oibiculaire; antennes extérieures avancées, grosses et velues; seconde paire de pieds aussi longue que la troi- sième; second article des i)ieds-mâchoires extérieurs rétréci et prolongé en pointe au-dessus de l'échancrure, servant d'insertion à l'article suivant. Ces Crustacés sont voisins des Crabes par la forme générale de leur corps. Ils habitent les mers, et ne se trouvent qu'à de grandes profondeurs. L'esp. servant de type au G. est l'A. à sept dents, A. septe»ulentatiis,4i;crHeel repré- sentée par Leach (Malac. Podoph. brit. n" 6, lab. ii). Elle avait été observée antérieurement par Monlagu, qui l'a figurée sous le nom de Cancer Hippa septem- (lentatus, dans un Mémoire sur plusieurs Animaux nou- veaux, trouvés sur la côte sud du Devonshire. Une au- tre esp. a été découverte dans l'île de Noirmouticr, en France, par d'Orbigny; elle porte le nom d'A. ensan- glanté, A. cruentatits. Latreille soupçonne qu'elle ne diffère pas du Cancer rolundahts A'OXWitv . Desniarest a fait connaître dans ces derniers temps un petit Crus- tacé fossile, qu'il rapporte au G. que nous décrivons ; il le nomme A. rugueux, A. rugosus. On le rencontre dans un calcaire grossier, au Boutonnet, carrière voi- sine de Montpellier. ATÉLÉNÈVRE. Atelenevra. ins. G. de Diptères de la fam. des Muscides. institué par Macquart qui lui donne [lour caractères : deuxième article des antennes un peu allongé, presque cylindrique, le troisième ovalaire ; point de cellule discoïdale aux ailes; deux postérieures. Nervure externo-médiaire presque nulle, dépassant à peine la cellule basilaire extérieure; point d'anale. La conformation des antennes et la disposition des nervu- res des ailes distinguent ce nouveau G. des Pipuncules. La cellule discoïdale manque par l'absence de la ner- vure externo-médiaire et de la transversale, de sorte que les deux postérieures restantes sont la troisième et la deuxième confondues avec la première. L'A. SOYEDX, A. sericea, M., est d'un noir velouté avec la face et le front argentés; les yeux sont d'un rouge brunâtre; l'abdomen est velu avec l'extrémité lui- sante; les jambes et les tarses sont couverts d'un duvet fauve, les ailes sont brunâtres. Taille, trois quarts de ligne. ATÉLÉOPODES. ois. Vieillot donne ce nom à la se- conde tribu des Nageurs, qui ont trois doigts dirigés en avant et point en arrière. ATÊLES. MAM. Kom donné à une division des Sapa- jous, Singes américains, et qui se caractérise par une tête plate, un museau peu proéminent, ce qui donne à l'angle facial 60» au plus; les pouces des mains anté- rieures en tout ou en grande partie cachés sous la peau, la partie prenante de la queue nue en dessous, f^. du reste au motSAPAJoc. ATELOCÈRE. Atelocera. ins. G. de l'ordre des Hy- ménoptères, fam. des Géocorises de Latreille, institué par Delaporle pour un Insecte rapporté du Sénégal. Ca- ractères ; antennes insérées au-devantdes yeux, compo- sées de quatre articles, le premier très-court et robuste, le second robuste et allongé, renflé, et creusé vers le milieu ; les deux derniers minces et grêles. Bec assez allongé, s'étendant au delà des pieds postérieurs; tête avancée; corselet large en arrière; écusson grand; corps plan, déprimé; pattes moyennes. VA. armata est poin- tillé de brun avec des lignes longitudinales sur la tête, une ligne au milieu du thorax, trois petites taches à la base de l'écusson et une plus grande au milieu de chaque hémélylre, le tout jaune; les côtés de l'abdomen sont annelés dejaune et ceux du corselet sont finement poin- tillés de la même couleur; les antennes et les pieds sont noirs, avec la base des cuisses brune. Le mâle a deux petites épines bifides et droites sur le sommet de la tête. ATERAMUS.bot. phan. Adanson regarde l'Arbrisseau décrit sous ce nom, dans l'Histoire de la .lamai'que par Brown, comme congénère del'Argytamne. ATERICA. INS. G. de la fam. des Papilionides, tribu des Nymphalides, institué par Bois-Duval dans l'ordre des Lépidoptères. Caractères : tête grosse;yeux saillants; pal- pes rapprochées, assez grosses, ne dépassant pas le cha- peron, couvertes de poils très-serrés; antennes longues; leur massue allongée, formée insensiblement dans leur quart supérieur; corselet éiiais, assez robuste, de la lar- geur delà tête; ailes inférieures arrondies, à peine dentelées; le bord postérieur des ailes supérieures coupé presque droit. Ce G. a été formé pour une esp. encore unique que l'on trouve aux mois de juillet et de décem- bre dans lesbois de l'ile Maurice. Cette esp., A. rabena, Bois-D., a les ailes supérieures d'un brun noir, avec le bord interne d'un fauve obscur; elles sont traversées 366 A T E A T » ol)liqueraentde dedans en dehors par une bande jaune, inarquée d'une rangée de taches vers la base et un anneau dans la cellule; les ailes inf. sont fauves avec le bord interne et une raie noirâtres; dessous d'une teinte moins prononcée et (jénéraleinent roussatre; deux points noirs très-rapprochés dans la cellule près de la base. ATERLUSI. BOT. S. d'yiristolochia inilica, Linné. ATERPE. Àterpus. irts. G. de la fam. des Curculio- nides, établi par Schonherr, pour ceux de ces Coléop- tères qui réunissent les caractères suivants : antennes terminées en massue, composées de onze articles dont le premier est logé dans une fossette oblique, qui atteint presque les yeux; tête très-penchée; trompe courte à chaperon échancré; corselet plus large que la tête; la partie antérieure avance tellement sur le vertex que si l'on regarde l'Insecte en dessus, cetavanceraent du cor- selet couvre presque entièrement la têle; deux tubercu- les élevés sur cet avancement; écusson très-petit, sail- lant et globuleux; élytres soudées, un peu plus larges que le corselet, bossues vers le milieu, très-inclinées postérieurement, embrassant peu l'abdomen; cuisses renflées; les antérieures armées de deux épines courtes et arrondies : une seule aux intermédiaires et aux pos- térieures; jambes comprimées. La seule esp. connue, A. pipa, est fort rare à Madagascar, sa patrie; elle est en général d'un gris cendré en dessus, brunâtres en des- sous, avec quelques parties garnies de petits poils blan- châtres. ATEUCHE. Ateuchus. iNS. Coléoptères; G. fondé par Weber, aux dépens des G. Scarabéde Linné, et généra- lement adopté. Latreille le place dans la famille des Co- prophages et lui assigne pour caractères : antennes de neuf articles; corps déprimé; élytres formant, par leur réunion, un carré; pattes postérieures longues, grêles, presque cylindriques, et peu ou point dilatées à l'extré- mité; des tarses à chacune d'elles. Ce dernier caractère les éloigne des Onilis; ils se distinguent aussi des Bou- siers parla forme des jambes postérieuies, et des Sisy- phes par le nombre des articles constituant les anten- nes. Ces Insectes ont cependant plusieurs points de ressemblance avec chacun de ces G., principalement avec les Bousiers : ils ont une marche lente; mais ils vo- lent assez bien; leur tête n'offre que de légers tubercu- les au lieu de cornes; de là le nom généricpie que Weber leur a imposé, qui signifie sans armes. Leur chaperon est dentelé ou échancré à son bord antérieur; l'écusson ne fait pas saillie entre les élytres, et cette particula- rité a fait penser, mais à tort, qu'il n'existait réelle- ment pas. — Les Ateuches vivent dans les excréments des Animaux, et ont surtout ceci de remarquable, qu'ils rassemblent une certaine quantité de la matière dont ils se nourrissent pour en former une boulette dans la- quelle sont déposés leurs œufs. Cette sorte de pilule est roulée par un ou plusieurs de ces Insectes, et le pro- cédé en est curieux : l'Animal marche à reculons, et, tandis qu'il prend un point d'appui avec les pattes pos- térieures, il saisit la boule avec celles de devant, puis fait un pas en arrière et l'entraîne avec lui. S'il y a deux, trois, quatre et même cinq Ateuches occupés au même ouvrage, une semblable manœuvre a lieu pour tous; mais la besogne ne va pas beaucoup plus vite : ils se gênent mutuellement, plusieurs sont renversés sur le dos; on voit alors que ceux auxquels cet accident ar- rive, se relèvent diflicilemeiil de leur chute et ne re- trouvent plusieurs compagnons. Souvent l'individu qui a le premier construit la pilule, est ainsi frustré de sa propriété, et il n'a d'autre ressource que de se donner la peine d'en former une nouvelle, ou bien de prêter ses services aux individus qui, occupés au même tra- vail, se présentent à lui. Enfin, après un trajet plus ou moins long, la pilule est placée dans un trou que l'In- secte pratique dans la lerre pour la recevoir. Ces obser- vations peuvent être faites au printemps; elles n'avaient pas échappé à Aristote, qui, à cause de cette particula- rité, nomme cet Insecte Pilulairc. Il croyait que ces boules renfermaient une larve; mais II est certain, par des observations ultérieures, qu'elle contient d'abord un œuf qui se métamorphose en larve. Celle-ci a le corps mou et gros, j-eplié sur lui-même; la tète écail- leuse; la bouche munie de mandibules et de mâchoires distinctes; enfin six pattes courtes, cornées et terminées par un seul crochet. Elle se nourrit de la fiente qui l'en- veloppe. — Ces Insectes, suivant Latreille, ne se ren- contrent guère en Europe au delà du oO" degré de la- titude; ils se trouvent en grande abondance dans les pays chauds. L'Afrique en fournit un très-grand nom- bre, parmi lesquels nous citerons l'A. sacré, A. sacer, ou le Bousier sacré. Il était adoré par les Égyptiens, suivant Pline, et on le voit, en effet, parfaitement re- présenté, quant à la forme du chaperon, du prothorax et des pattes antérieures, sur les monuments égyptiens. On le rencontre en Afrique, en France et dans le midi de l'Europe. Il existe plusieurs autres espèces ; Dejean en possède quarante- quatre, parmi lesquelles les deux suivantes se rencontrent aux environs de Paris : l'A. pilulaire, A. pilularius, et l'A. flagellé, A. flagellatus. ATHAD. BOT. S. de Lycium afrum, L. ATHALAMES. Athatami. bot. Nom donné par Achar aux Lichens dépourvus de conceptacles, et chez lesquels il suppose les séminules éparses ou diversement agglo- mérées à la surface des croules. Tels sont les Lepraria de cet auteur, anciennement les Buysses pulvérulents de Linné. ATHALIE. Athalia. iNS. Hyménoptères; G. fondé par Leach, pour quelques Tenthrèdes telles que les T. spi- naruni,rusœ, annulata, dans le travail de Klug. Ca- ractères : antennes presque en massue, composées de onze articles, dont le troisième plus long que les sui- vants : labre apparent; mandibules bidentées; corps mou; abdomen sesslle, déprimé; deux cellules radiales aux ailes supérieures; elles sont séparées par une ner- vure toujours courte et droite; quatre cellules cubita- les inégales ; la première petite, arrondie, la deuxième et la troisième recevant chacune une nervure récur- rente, la quatrième atteignant le bout de l'aile; jambes dépourvues d'épines; articles des tarses sans dilata- tion. ATIIAMANTE. Athamanla. bot. G. de la fam. des Ombellifères. Le calice est entier : les pétales courbés au sommet, échancrés, légèrement inégaux; le fruit ovaleoblong, pubescent et strié; les ombelles entourées A T H A T H 367 d'un involucre, et les onibellules d'un involucelle, à folioles simples. — De huit à neuf esp. que renferme ce G., trois habitent la France. Ce sont : A. Libano- tis dans laquelle les lobes des folioles sont ovales ou oblongs; A. crelensis et A. Mattliioli, dont les fo- lioles, velues dans la première, glabre dans la seconde, présentent des lobes linéaires et très-menus. — Diver- ses esp. rapportées à ce G. par Linné, ont été postérieu- rement placées dans d'autres, à cause de leur fruit gla- bre ou allé. F. Séiin et Mécm. ATHAME. Athamus. bot. F. Carlowize. ATilANASE.^i poser dans les anthères la même manière de s'ouvrir, » qui établirait un rapport entre VJtherosperma et les n Laurinées; d'autre part, ce rapport serait défruit par " la présence d'un périsperme refusé aux Laurinées, et n parla direction opposée de la radicule de l'embryon, •1 qui est toujours supérieure dans ces derniers. » Ces considérations, celles de l'insertion des graines et de la texture du périsperme, ont engagé Robert Brown(dans ses gênerai Remarhs) à porter ces deux G. dans une fam. nouvelle, établie par lui sous le nom d'Athérosper- mées. ATHÉROSPERMÉES. bot. C'est Robert Brown qui a établi cette fam., et il la distingue par les caractères suivants : fleurs diclines ou hermaphrodites; calice mo- nosépale, présentant des divisions disposées souvent sur un double rang, les intérieures seulement, ou tou- tes, à demi pélaloïdes; il est muni à sa gorge, dans les fleurs mâles et hermaphrodites, de petites écailles; pas de corolle; des étamines nombreuses dans les mâles, et insérées au fond du calice, entremêlées de squammu- les : dans les hermaphrodites, elles sont en moindre nombre, insérées à la gorge; anthères adnées aux filets, à deux loges, s'ouvrant par une valvule longitudinale de la base au sommet. Ovaires en nombre surpassant tou- jours un : il est le plus souvent indéfini ; un seul ovule dressé; styles simples, latéraux ou basilaires; stigmates indivis. Les fruits, qui simulent des graines, accompa- gnés par les styles persistants et plumeux, sont renfermés dans le tube du calice dont les dimensions s'augmen- tent. L'embryon est court et droit, logé à la base d'un périsperme mou et charnu. Cette fam. comprend des Arbres à feuilles opposées, simples et sans stipules, à pédoncules axillaires el uniHores. Elle se compose des G. Laurelia, Juss., ou Pavonia, Ruiz et Pav., Alke- rosperma, Labill., et de deux autres à fleurs herma- 1 DICT. DES SCIEi^CES NAT. phrodites, recueillies dans la Kouvelle-Hollande, et que Brown annonce devoir y être rapportées avec certitude. ATHÉRURES. MAM. Sous ce nom, Cuvier a distingué des Porcs-épics proprement dits, les espèces dont la têle ni le museau ne sont renflés, avec la queue longue et non prenante. Quant au reste, les Athérures, comme les Porcs-épics, ont quatre doigts aux pieds de devant et cinq à ceux de derrière, armés de gros ongles. VA. à queue en pinceau (hystrix fascictilata, L. ), est le type de ce sous-genre ; il a les épines du corps creusées d'un sillon en avant el la queue terminée par un fais- ceau de lanières cornées, aplaties et étranglées d'es- pace en espace; le ventre couvert de soies blanchâtres et les jambes de poils d'un brun noir. Il habite Malacca et les îles de la Soude. 11 se nourrit de petites proies, surtout de jeunes lapins. ATHON. POIS. S. vulg. de Scombre Thon. ATHOUS. Mhous. iivs. G. de Coléoptères pentamères, établi par Eschschoitz, dans la fam. des Serricornes, avec les caractères suivants : antennes grêles, à arti- cles simples ou légèrement en scie; front terminé anté- rieurement par un chaperon arrondi, plus élevé que le labre ; corselet allongé, faiblement dilaté latéralement; corps en forme de parallélipipède, étroit et allongé; Iroisîème article des tarses dilaté triangulairement, re- cevant presque en entier le suivant dans un sillon su- périeur : celui-ci très-petit; tarses ne paraissant alors n'avoir que quatre articles. Ce G., formé aux dépens des IClateràe Fabricius, comprend ses LonçjicoUis, liœmor- r/toiilalis, vittatus, etc.; tous sont d'Europe. ATHRAXIE. Athraxia. bot. G. de la fam. des Corym- bifères, Syngénésie Polygamie superflue, L. Caractères : calice oblong, polyphylle, dont les écailles se terminent par une soie recourbée; rayons nombreux; fleurons bilabiés; lèvre inférieure très-petite, entière; aigrette plumeuse ; réceptacle alvéolé. On n'en connaît encore qu'une seule esp., VA. capensis, qui est un petit Ar- brisseau très -grêle, à feuilles très -étroites, dont les tiges se terminent par une fleur unique, d'un pourpre violet. ATHRIXIE. Athrixia. bot. G. de la fam. des Synan- thérées, Syngénésie de Lin., établi par Ker pour une pi. du Cap encore très-peu connue. Les caractères du G. sont : un involucre imbriqué , à écailles sétacées et recourbées; rayons subbilabics, femelles et fertiles; ai- giette plumeuse; réceptacle alvéolé. VA. capensis est une pi. frutescente, rameuse, à feuilles linéaires, épar- ses, aiguës, cotonneuses en dessous; les pédoncules sont un peu plus épais au sommet, uniflores; les rayons sont pourprés. ATHRODACTYLE. bot. S. de Pandanus odoratissi- mus. y. Vaqcoi. ATHROTOME. Athrotomus. lus. G. de Coléoptères tétramères, de la fam. des Rhinchophores, institué par Klug qui lui reconnaît pour caractères : antennes de moyenne longueur, composées de dix articles, dont les trois derniers forment massue ; tête avancée ; corselet aplali, assez large; écusson grand et rond; corps aplati; cuisses antérieures rentlées, armées, au bord inférieur et à peu près vers le milieu, d'une forte épine; tarses aplatis; pénultième article bilobé, recouvert en i 370 A T H A T L d'un épais duvel. Le G. Allirolomc se place naturelle- ment entre les G. Calandre cl Cosson ; Klui; n'a décrit qu'une esp., /t. dcpressus; elle est de Madaj;ascar. ATllRUPUYLLE. bot. Esp. du G. Ardisic, dont Lou- rciro fait un G. particulier. C'est un grand Aibre, qui croit dans la Cocliincliinc, et dont on emploie le bois dans les constructions. ATIIRYCIE. AtlDjcia. iNS. G. de Diptères de la fera, des Muscidcs, auquel Robincau a reconnu pour carac- tères : corps étroit; face oblique, nue; épislome non saillant; front avancé; antennes descendant souvent Jusqu'à l'épistome ; deuxième article ordinairement gla- bre; troisième beaucoup plus long que le deuxième; yeux arrondis et nus; abdomen cylindrico- conique; deux soies au bord antérieur et au milieu des seg- ments; première cellule postérieure des ailes ordinai- rement entr'ouverte avant l'extrémité, à nervure ex- terno-médiaire, arquée après le coude. Ce G. compte cinq ou six esp. toutes du nord de la France. ATHUOISME. Alhroisma. bot. G. de la fam. des Sy- nantbérées, fondé par DeCandoUe pour une pi. de l'Inde découverte par Wallich, et que ce savant botaniste dé- signait, dans ses collections, sous le nom de Sphœran- thus laciniatus; mais cette pi. diffère des Sphacranthes par les caractères suivants : calathides réunies en lèle globuleuse ou ovale, par un axe cylindrique; bractées des calalbides ovales, aiguës et concaves; fleurs nom- breuses et hétérogamcs; réceptacle de la calathide por- tant plusieurs bractées membraneuses et concaves; in- volucre oligophylle, à peine distinct des paillettes du réceptacle; fleurs extérieures au nombre de quati'C ou cinq, femelles, tubuleuses, A trois ou cinq dents; les intérieures en plus petit nombre, mâles, tubuleuses également, mais avec la gorge dilatée et garnie de cinq dents; style glabriuscule, bifide au sommet; akènes com- primés , ovales , plans d'un côté , convexes de l'autre, anguleux sur les bords et ciliés au sommet; l'aigrette est médiocrement velue. ATHYRÉE. Athfreus. iivs. Coléoptères. Fam. des Lamellicornes. Ce G., établi par Mac- Leay, se rappro- che des Copropliages par ses pattes intermédiaires, plus écartées à leur origine que les autres. La massue des antennes est grande, orbiculaire ou presque globuleuse : le premier et le dernier feuillet enveloppent entière- ment dans la contraction, l'intermédiaire ou le dixième en lui formant une sorte de boite. ATHYRION. Âthyrium. bot. Ce G. appartient à la tribu des Polypodiacccs ; il a été établi par Roth et adopté par De Candolle. La forme du tégument qui re- couvre ses capsules, le distingue parfaitement du G. Aspidium, avec lequel Swartz l'avait confondu. On peut le caractériser ainsi : capsules réunies en groupes arrondis ou ovales, recouvertes par un tégument pres- que quadrilatère ou demi-circulaire, qui nait latérale- ment d'une nervure secondaire et s'ouvre en dedans. Ce caractère rapprocliedavantage ce G. de VAspleniiim que de V Aspidium; il ne diffère en effet du premier que par ses groupes de capsules arrondies et non pas linéaires; mais la structure du tégument est absolument la même. Le type est la Fougère femelle, A. Filix fœ- mina de Rolh, ou Aspidium Filix fœniina de Will- denow, qui est commune dans toutes les forêts de l'Eu- rope. On doit aussi y rapporter l'Aspleiiiiim Halleri de De Candolle, Aspidium Halleri de Willdenow, que De Candolle avait d'abord rapporté à ce G. sous le nom <1' A tlixrium fonlanum, el qui nous parait en présenter tous les caractères. Il est abondant dans les montagnes calcaires, telles que le Jura. Quelques esp. exotiques jiaraissent aussi devoir se rapporter à ce G.; mais elles sont peu nombreuses. ATIK oc ATICK. OIS. Esp. du G. Gros-Bec. ATIMOUTA. BOT. f^. AOUTIMOCTA. ATlNGAoi ATINGCE. pois. Esp. du G. Diodon. ATINGACU. OIS. S. de Coua cornu. ATIPOLO. BOT. Grand Arbre laiteux, des Philippines, qui atteint jusqu'à quinze pieds de diamètre, qui a ses feuilles sinueuses, et ses fruits rougeâtres, assez petits. Ce doit être un Arlocarpe. ATITARA. BOT. Arbrisseau du Brésil, couvert d'aspé- rités ou de petites épines, qui pourrait bien être le Fa- rjara heterophylla. V . Fagarier. Adanson croit que c'est le Rotang. ATLANTE. Atlanta. MOiL. G. fort curieux, de la classe des Ptéropodes et de la fam. des Limacines , dont on doit la découverte à Lesueur qui en établit ainsi les caractères : corps renfermé dans une coquille diaphane, en spirale et carénée; yeux grands, supjiortés cha- cun par un tentacule en forme de cuiller; une trompe; deux nageoires en forme d'ailes. Les deux esp. connues sont ; A. DE Péron. a. Peronii. Spire séparée par la carène juscpi'au centre; ouverture échancrée en avant; na- geoire gauche pourvue d'une petite cupule sur son bord postérieur. Corps contracté, rentrant entièrement dans la coquille, au fond de laquelle est le foie, d'une cou- leur jaune foncée. On distingue les pulsations du cœur; l'estomac communique avec le foie par un canal très- apparent ; une membrane granuleuse et transparente enveloppe la cavité où flottent les intestins et l'eslo- inac. On aperçoit un point blanc, ou ganglion nerveux, à la base de chaque pédoncule des yeux; ceux-ci sont oblongs, oviformes, très-brillants, diaphanes, envelop- pés d'une large bande noire, divisée en avant, dont il est assez difficile de deviner l'usage. Quand l'Animal est étendu, ses deux ailes natatoires développées et la trompe allongée, on aperçoit dans l'échancrure anté- rieure de la coquille deux organes : l'un cylindrique, étranglé à son extrémité et terminé par une petite ro- sette; l'autre plus étroit, vermiforme et plus allongé. Le premier est peut-être la terminaison du canal intes- tinal : et en effet, il semble se rattacher au canal qui, de l'extrémité de la trompe, va à l'estomac; le second peut appartenir àl'appareil de la génération. La trompe, qui est placée à la base des yeux et des nageoires , est longue, cylindrique, très- mobile; elle se développe à son extrémité, comme dans les Firoles. A. DE Keracdren. a. Keraudrenii , Lesueur. Dans cette esp. la spire est roulée sur elle-même, et non sé- parée par la carène; il n'y a pas de cupule à la na- geoire gauche; du reste l'Animal est le même à quel- ques légères différences près; le foie, par exemple, est d'une couleur plus foncéej il est en outre plus A T L A T M 571 court ou moins étendu dans le dernier tour de spire. Ces Mollusques sont fort petits, puisque leur plus {trand diamètre n'excède pas une ligne et demie, pres- que entièrement diaphanes, si ce n'est le foie et la mem- brane des yeux, qui sont très-noirs, à peu près comme dans les Firoles. Ils sont d'une grande activité, et na- gent la coquille en dessus. La longueur de leur trompe leur permet de la porter sur tous les points de leur en- veloppe, et il est curieux de voir avec quelle adresse ils s'en servent pour se débarrasser des corps étrangers qui les gênent, et les mouvements d'impatience que la résistance semble leur faire éprouver. Une espèce plus petite encore, presque microscopi- que, ou peut-être un jeune individu de l'une de celles décrites par Lesueur, a été observée par les naturalis- tes de l'expédition de Freycinet. Elle ressemble, en gé- néral, à la figure de Lesueur; mais l'extrémité de l'un des appendices des ailes était rose ; c'est peut-être une troisième esp. Ces Mollusques habitent la pleine mer. ATLAS. zooL. Nom de la première vertèbre du cou, parce qu'elle supporte la tête, comme les poètes disent qu'Allas supporte la sphère céleste. C'est un arc os- seux, presque immobile sur la tête, très-mobile au con- traire sur la deuxième vertèbre cervicale, et d'où dé- pendent presque en entier les mouvements de rotation de la tête. L'Atlas du Crocodile conserve jusqu'à la mort la séparation et la mobilité des quatre pièces os- seuses qui forment le trou de la vertèbre dans le jeune âge, ce qui semble dû au jeu continuel de ces pièces, que l'extrême voracité de l'Animal met sans cesse en mouvement. ATLAS. Atlas, moil., ou Porte-Globe. C'est à Le- sueur que l'on doit la découverte de ce singulier Mol- j lusque. 11 l'a décrit et figuré avec le G. Atlante (.lourn. 1 de Pliys. nov. 1817, p. 501, pi. 11, f. 1, 2, 3), et voici j les caractères génériques qu'il lui assigne : «■ Corps glo- j » buleux, formé de deux parties séparées par un étran- n glement : l'antérieure déprimée , circulaire, pourvue ' y antérieurement d'un pied ou disque pour ramper, et ' n bordée par des cils branchifères; l'autre ovalaire, » sacciforme, postérieure, contenant les viscères. " Le \ corps de cet Animal singulier est, comme l'indiquent les caractères génériques, composé de deux parties; l'antérieure, qui comprend la tête, le pied, le manteau et les branchies; et la postérieure, formée de tous les viscères de la digestion et de la génération. La tête, qui paraît peu distincte et obtuse, est pourvue, en dessus, de deux tentacules fort courts, ou mieux, de deux tuber- cules seulement ; les yeux ne sont pas apparents ; au- dessous de cette tête de la portion antérieure du corps est une petite langue musculaire, assez étroite, terminée en pointe libre en arrière, un peu bilobée en avant, et qui est tout à fait analogue ù ce qu'on nomme pied dans les Mollusques gastéropodes; enfin, au dessus se trouve une large expansion discoïde, ou un véritable manteau circulaire, dont toute la circonférence est garnie de cils qui, très-probablement, ne sont autre chose que les branchies. Vient ensuite un étranglement très-mar- qué, que suit immédiatemeut la masse viscérale qui est ordinairement ovalaire, garnie de fibres musculaires longitudinales, entièrement nue, et au côté droit de laquelle se voit un orifice qui est la terminaison du canal intestinal. Celui-ci commence, comme on le pense bien, tout à fait antérieurement par un petit tube fili- forme qui se renfle bientôt en un estomac ovaraire, situé dans l'expansion discoïde, et qui, après s'être de nouveau considérablement aminci, fait deux ou trois circonvolutions entourées du foie, dans la poche abdo- minale, et se termine comme il vient d'êlre dit. Cet Animal, qui a au plus une demi-ligne de diamè- tre, est presque entièrement diaphane, de couleur irisée sur les cils branchiaux, et sur les faisceaux musculai- res de l'enveloppe abdominale. 11 a la facilité de chan- ger considérablement de forme, et de rentrer successi- vement sa tète et son pied dans l'expansion discoïde; et enfin le tout dans le sac abdominal qui semble lui ser- vir de corps protecteur ou de Coquille. ATLAS. INS. Esp. du G. Bombix. ATMOSPHÈRE. En général, on donne ce nom aux masses de fluides élastiques, que l'on spécifie suivant leur nature intime et d'après l'influence qu'elles exer- cent sur les corps qu'elles touchent. En physique, ce mot s'applique plus particulièrement à l'énorme cou- che d'air qui enveloppe notre planète et la presse sur tousses points; dans cette dernière acception et sui- vant l'opinion de la plupart des physiciens, chacun des corps planétaires serait enveloppé d'une Atmosphère qui lui serait propre. En traitant parliculièrement de l'air, nous avons donné la composition du fluide qui entoure le globe terrestre ; ce fluide, qui occupe un espace très-étendu, diminue de densité à mesure qu'il s'éloigne davantage de la surface du globe, et à l'aide du baromètre, inslrument dont la découverte date à peine de deux siècles, on a pu mesurer d'une manière passablement exacte cette dégradation à toutes les hau- teurs où l'homme a pu parvenir, soit en gravissant les pics, soit en se traçant un sillon, dans l'Atmosphère même, au moyen d'un fluide plus léger, ingénieuse- ment renfermé dans un aéroslat. L'on s'est assuré que, à quelques modifications près, dont il était d'ailleurs facile de tenir compte, la dégradation du poids de l'At- mosphère est constante à toutes les hauteurs et sous tous les climats. D'après cela, il a été permis de penser que la densité plus grande du fluide atmosphérique, dans ses couches inférieures, est le résultat d'une com- pression, d'un rapprochement de molécules, déterminé par la pesanteur progressive qu'exercent les unes sur les autres les couches accumulées, qui constituent l'At- mosphère. L'instrument qui sert à mesurer la pesanteur de l'At- mosphère, a été Irèsexpressivcment nommé baromètre. Avant l'époque où il fut inventé par Toricelli, qui hé- rita des connaissances profondes de Galilée son maître, on éludait par des mots vagues ou absurdes les expli- cations qui eussent provoqué le développement des fa- cultés humaines, ce qui n'entrait pas dans les vues de la politique ombrageuse de ces temps d'intolérance : on attribuait à une horreur que la nature avait pour le vide, l'ascension de l'eau dans les corps de pompe au moyen du piston ; mais cette horreur du vide devait trouver un terme chaque fois que le cylindre ou le corps de pompe dans lequel l'eau devait s'élever, avait une ".i A T M A T M hauteur qui surpassait trcntc-deu?( pieds (dix mètres quatre centimètres). Ce système de l'horreur du vide, comme plus tard ceux du phlogistique, des quatre M- ments, etc., devait disparaître à mesure que la science des faits remplacerait celle des mots ; Toricclli, par une expérience aussi simple ((u'ingénieuse, prouva que cette prétendue horreur du vide n'est qu'une suite néces- saire du mécanisme admirable qui maintient tous les corps de la nature dans un équilibre parfait; il déve- loppa sa belle théorie de la pesanteur des fluides que l'on s'effoiçait à regarder comme affranchis des lois de la gravité, et déclara que si l'on ne peut, dans les cylindres de pompe, élever l'eau au-dessus de trente- deux pieds, c'est qu'à cette hauteur le |>oids de la co- lonne d'eau fait équilibre avec l'Atmosphère , et que l'on ne peut rompre cet équilibre qu'avec des moyens surnaturels. Il appuya sa théorie d'expériences les plus convaincantes, au nombre desquelles se trouva celle qui détermina d'abord l'invention du baromètre, puis son application à la mesure des hauteurs, ce qui a rendu ce mode d'opérations beaucoup plus expéditif et plus facile. Il prit pour cette expérience un tube de verre de trois pieds (un mètre environ) de longueur, il en scella une des extrémités, puis le remplit de Mer cure; il boucha l'autre extrémité avec le doigt, et dans cet état il éleva perpendiculairement son appareil sur une cuvette pleine de Mercure, en ayant soin de tenir plongée dans le Mercure l'ouverture que bouchait son doigt. Dès ((u'il eut retiré le doigt, le Mercure contenu dans le tube descendit jusqu'à la hauteur de vingt-huit pouces (soixante-seize cent.), où il établit fixement son niveau, en laissant vide le reste de la hauteur du tube, ou plutôt en n'y laissant que <|uelques molécules d'air atmosphérique, dans leur plus grand degré d'écarte- ment. Cette expérience est absolument la même que celle du corps de pompe où l'on ne peut élever l'eau à plus de trente-deux pieds; car si l'on établit la différence de |)e$anteur spécificiue entre l'eau et le Mercure, on trou- vera que dans le premier de ces liquides elle est au se- cond : : 1 ; 13,6 environ : conséquemment la colonne d'eau de trente-deux pieds fait équilibre à une colonne de Mercure de vingt-huit pouces. Ce fut Pascal qui , bientôt après, réfléchissant à la pression graduée des couches atmosphériques, crut pouvoir faire l'application de l'inslrumenl de Toricelli à l'estimation des hauteurs, d'après les degrés de cette pression ; aidé d'un autre physicien, et munis tous deux de baromètres semblables, ils firent des observations comparatives du niveau du Mercure dans le tube, à des points connus de la surface ou du sol ou de la mer, eu même temps qu'au sommet de diverses montagnes dont l'élévation était géométriquement déterminée ; ils reconnurent que dans des circonstances semblables, le Mercure prend conslamnient le même niveau à des hauteurs égales, et (pie lorsqu'il éprouve des varia- tions, elles se trouvent parfaitement en rapport avec les différences d'élévation. Depuis cette brillante décou- verte, le baromètre est l'instrument que l'on préfère pour mesurer les hauteurs auxquelles l'on peut attein- dre. En disant que les indications barométriques sont con- stamment les mêmes A des hauteurs égales, il est in- utile de remarquer que c'est déduction faite des varia- tions accidentelles auxquelles le baromètre est irrégu- lièrement assujetti et dont on n'a pu encore assigner les véritables causes. Ces variations parcourent dans nos climats environ huit centièmes de la colonne baromé- trique, c'est-à-dire que le niveau du Mercure dont on a établi le terme moyen à soixante-seize centimètres, peut en un laps de temps assez court s'élever à soixante- dix-huit c. et descendre jusqu'à soixante-douze c. et même au-delà. Ces variations journalièrcsdu baromètre sont devenues, après de longues séries d'observations, des pronostics assez vrais de pluie et de beau temps. On a cru d'abord pouvoir donner l'explication de ce phénomène en disant que lorsque le temps est à la l)liiie, l'Atmosphère se chargeant de vapeurs, exerce sur le niveau du Mercu?'e une plus grande pression, que l'effet contraire arrive lorsque l'Atmosphère, se dépouillant d'une partie de son humidité, se dispose au beau temps; mais plus tard l'expérience a fait re- connaître que cette explication mani|ue de justesiîe, elle a prouvé que l'air de l'Atmosphère ne contient ja- mais plus de vapeur d'eau, que lorsqu'il est le plus chaud ; or, celte vapeur d'eau étant, à force égale d'é- lasticité, de plus d'un tiers moins pesante que l'air de l'Atmosphère, il eu résulterait que plus le temps sérail disposé à la pluie, moins la colonne atmosphérique de- vrait i)eser sur le Mercure. Il a donc fallu renoncer a ime hypothèse dont les bases sont fausses ; et comme l'on n'a encore rien trouvé d'exact pour les remplacer, ou est encore à rechercher les véritables causes de pro- babilités de beau et de mauvais temps, dans les indica- tions barométriques. L'élasticité des molécules atmosphériques et consé- quemment leur compressibilité restreignent à des mains habiles l'usage du baromètre , pour l'estimation des hauteurs; sans ces propriétés, qui rendent l'air atmo- sphérique susceptible d'acquérir des gradations extrême- ment variables de pesanteur sous un volume constant, l'on se fût servi du baromètre comme l'on se sert de toutes les mesures de longueur. La seule difficulté eût consisté dans l'application du rapport de pesanteur spé- cifique entre l'Air et le Mercure; on eût, d'après cela, établi une échelle invariable sur le tube du baromètre : ainsi à la pression ordinaire de la couche dans la(|uelle nous vivons, qui est de soixante-treize c. et à la tem- pérature d'un millimètre d'abaissement de niveau dans le tube, répondant à dix mètres cinq décimètres d'élé- vation dans l'air, il en est résulté que les soixante-seize c. de longueur, que présente la colonne de Mercure, eussent été réduits à trente c. environ au sommet du Mont-Blanc dont l'élévation connue est de quatre mille sept cent soixante-quinze mètres, et cependant à ce même sommet le niveau du Mercure offrit à Saussure un abaissement moindre. La différence de pression dans les couches atmosphé- riques doit nécessairement produire des variations dans la température de ces couches. On pourrait en trouver la raison dans l'état de compression des molécules élas- ti(|uos de l'air; car l'expérience prouve que lorsque Ion rapproche fortement les molécules d'un corps, une A T M A T M partie du calorique qui les tenait écartées, passe à l'état (le chaleur et devient sensible pour les corps organi- ques. Ainsi, l'on pourrait ne plus s'étonner autant que la température fût constamment au-dessous du point de congélation dans les régions supérieures de l'At- mosphère où les molécules du fluide sont toujours très- éloignées les unes des autres , alors même que des chaleurs insupportables se feraient ressentir dans les régions inférieures où ces mêmes molécules sont con- stamment sollicitées à se rapprocher, à se com]>rimer mutuellement. L'on pourrait même attribuer à cette différence de pression la présence presque exclusive de certains animaux, dans une certaine zone d'élévation : le Papillon Apollon et d'autres espèces du genre Par- nassien , ne se trouvent qu'à une hauteur déterminée des Alpes et de quelques autres chaînes semblables ; à cent mètres au-dessus et au-dessous, on n'en rencontre plus, quoique ces beaux Lépidoptères abondent à leui- point d'habitation. Il en est de même d'un grand nom- bre de Plantes telles que des Gentianes, des Saxifrages, des Primevères, des Androsacées ou de certaines Mous- ses qui ne prospèrent que près des glaciers. La colonne atmosphérique, qui pèse sur la surface de la terre et sur tous les êtres qui la peuplent, étant égale à la pression d'une colonne d'eau de trente-deux pieds, cette pression, qui équivaut à celle de plus de seize mille kilogrammes , serait certainement insupportable pour nous si elle ne s'exerçait que sur un seul point ; mais comme son influence agit dans toutes les directions à l'in- térieur comme à l'extérieur de nos organes, cette unité de pression nous fait paraître celle-ci insensible ; aucun de nos mouvements n'en est gêné, aucune fonction de nos organes internes n'en est contrariée. S'il était pos- sible que cet accord de pression vînt à se rompre, si tout à coup une partie de notre corps cessait d'être soumise à l'équilibre de pression , on verrait aussitôt cette partie paralysée, écrasée sous le poids de la co- lonne qui chercherait en vain la résistance qui lui au- rait été enlevée. On peut produire en partie cet effet surnaturel à l'aide des instruments de physique. Par exemple, si sur le plateau d'une machine pneumatique l'on établissait une cloche ouverte dans sa partie supé- lieure, et si tenant fermée avec la paume de la main l'ouverture supérieure de la cloche on y supprimait in- térieurement la colonne d'air, dès le premier coup de piston on sentirait l'effet de la pression atmosphérique sur le dessus de la main; et cet effet, s'il était continué, deviendrait assez violent pour écraser la main et la mettre en pièces, ainsi que cela arrive quand à la main on substitue sur l'ouverture de la cloche un diaphragme membraneux, un plan de verre, et que l'on continue à supprimer l'air contenu dans la cloche, et à laisser pour unique point d'appui à la colonne atmosphérique le faible obstacle dont on aura recouvert l'ouverture de la cloche. Quoique le fluide atmosphérique paraisse jouir d'une transparence parfaite , tout porte à croire que cette propriété n'est qu'apparente : on la voit s'affaiblir in- sensiblement et se perdre tout à fait par les accumula- tions successives des couches de l'Atmosphère. 11 pa- rait que ce fluide, soit par sa nature même, soit par l'effet des molécules de vapeur, interposées entre ses mo- léculespropres, se trouve soumis aux mêmes lois que tous les autres corps, et que comme eux ilréfléchitlalumière. Il en réfléchit surtout les rayons bleus; car tous les corps entre lequels l'air atmosphéri((ue s'interpose et qui vien- nent s'offrir au rayon visuel, prennent une teinte bleuâ- tre plus ou moins intense, en raison de la distance plus ou moins grande de ce corps à l'œil. Cette masse at- mos])hérique ressemble à un voile immense d'azur qui s'étend au-dessus de la terre et la ceint de toute part. La teinte céleste est assez souvent altérée par la pré- sence de vapeurs très-condensées , prêtes ù se résoudre en pluie; alors elle semble, pour ainsi dire, cachée der- rière un rideaud'une teinte grise plus ou moins sombre, et cette dernière est aussi celle qu'offre constamment l'Atmosphère, dans les régions les plus élevées où, jus- qu'ici, il ait été permis de l'observer. Dans ces régions, où règne éternellement un froid excessif, les vapeurs se trouvant dans un état tellement voisin de la condensa- tion que ceux qui y pénètrent se sentent vivement in- commodés de l'humidité, il n'est pas étonnant que l'At- mosphère ne puisse pas y réfléchir cette belle couleur bleue qui est naturellement devenue l'emblème de la sérénité. On doit encore attribuer à la réflexion des rayons de lumière, par les couches atmosphériques, les changements gradués, lumineux, qui forment le passage du jour à la nuit et de la nuit au jour; s'il n'existait pas d'.\tmospbère, les transitions seraient brusques, on ne pourrait distinguer d'objets que lorsque les rayons so- laires pourraient arriver directement à l'œil, et par le même motif l'obscurité des nuits serait complète. Déjà même sur les hautes montagnes, où PAtmosphère, beau- coup moins dense, réfracte moins fortement la lumière, ce phénomène commence à paraître plausible, la clarté répandue sur ces points est bien loin d'équivaloir à celle qui brille au niveau des mers; on peut même y distinguer en tous temps, à l'œil nu, les astres qui, dans les plaines , ne sont visibles qu'après le coucher du soleil. Un autre motif encore tend à rendre les ef- fets de la réfraction moins sensibles sur les points les plus élevés , c'est que là les couches atmosphériques sont moins chargées de vapeur d'eau , et l'on sait que cette vapeur réfléchit bien plus de lumière que l'air sec. Les vapeurs, dans certaines circonstances de con- densation, ont une tendance plus marquée à réfléchir les rayons rouges : lorsque leurs masses sont frappées des premiers rayons du soleil, elles se colorent en rouge tendre et communiquent même cette teinte aux som- mets qu'elles enveloppent; le soir, quand elles rencon- trent les derniers reflets de Pastre lumineux , elles prennent un éclat quelquefois si vif que l'incarnat le plus brillant ne saurait en rendre l'effet. Les phénomènes de la dessiccation des corps humi- des sont dus à la grande attraction que les molécules atmosphériques exercent sur les molécules aqueuses , et à leur tendance presque continuelle à les enlever à tous les corps qui en sont pourvus ; c'est une autre propriété de PAtmosphère , susceptible d'autant de modifications que sa température et sa pression, dont elle n'est probablement que le résultat. Cette attrac- tion est quelquefois si prompte et si considérable , 374 A T M A T 0 que non -seulement on voit, dans certaines saisons, la surface du sol se dessécher en trOs-peu de temps , mais encore le* sources les plus fécondes en apparence tarir momentanément , le niveau des fleuves baisser d'une hauteur incroyable, des lacs, des rivières, des ruisseaux disparaître complètement. L'Atmosphère en. lève ces masses prodii;ieuses, elle les tient suspendues jusqu'à ce qu'une cause étrangère quelconque, venant ù comprimer les molécules propres de l'Atmosphère, ne leur permette plus de conserver davantage, entre «Iles, les torrents qui, sous forme gazeuse, ont été enle- vés insensiblement à la terre; alors ces torrents sont restitués, non pas à l'état de vapeur, mais avec toutes les conditions d'une parfaite condensation, tantôt sous la forme habituelle d'eau , tantôt sous sa forme natu- relle, c'est-à-dire à l'élat solide et constituant la grêle, la neige, etc. Dans ces moments de débâcles atmosphé- riques , les masses terrestres n'absorbent pas toujours l'eau avec assez de promptitude pour éviter qu'elle ne glisse ù leurs surfaces; l'on serait même tenté alors de penser que les masses d'eau vomies par l'Atmosphère sont bien plus considérables que celles précédemment humées par le fluide : le niveau des fleuves s'élève d'une manière effrayante , bien des fois il dépasse les limites entre lesquelles il se maintient ordinairement; les eau.x débordant de tous côtés , se rassemblent dans les plaines basses, après y avoir charrié tout ce qui, dans leur passage, ne leur avait otfert que des obsta- cles impuissants, et il en résulte, outre des ravages oc- casionnés par d'immenses inondations, des déplacements de lits de rivières qui, avec d'autres causes encore, dé- pendantes des météores atmosphériques, n'ont pas peu contribué sans doute à augmenter les diflicultés que l'on rencontre dans la recherche de points géographi- ques anciennement constatés. Dans l'état actuel des connaissances , il ne pouvait échapper aux physiciens ( que l'explication des phénomènes de déliquescence avait déjà mis sur les voies) de s'occui)er des moyens d'apprécier comparativement la quantité d'eau tenue en suspension dans l'Atmosphère; on savait depuis long- temps que si la plupart des corps cédaient plus ou moins facilement à l'air une partie de leur eau sur- abondante, lorsque ce fluide semblait ouvrir pour la pomper une énorme quantité de bouches, en revanche, grand nombre de ces corps montraient une tendance naturelle à reprendre l'humidité dont ils s'étaient mo- mentanément dessaisis, à mesure que l'Atmosphère, trop surchargée de vapeurs, montrait des dispositions à les laisser se condenser sous forme de pluie. Les pe- tits instruments que les gens de la campagne nomment improprement Baromètres, et qu'ils construisent eux- mêmes avec une barbe de graminée , ceux que l'on fa- briquait autrefois avec un morceau de corde à boyau, adapté à un mécanisme qui faisait sortir de sa loge une petite figure ou qui l'y faisait rentrer, selon que ce morceau de corde, cédant ou reprenant à l'Atmosphère quelques molécules aqueuses, acquérait ou perdait suc- cessivement de sa longueur, ont fait nailre l'idée d'ap- pliquer ces cordes ou toute autre matière analogue à l'évaluation de l'humidité contenue dans l'Atmosphère. Saussure entreprit à ces fins un grand nombre d'expé- riences , el l'hygromètre qu'il inventa , est encore le meilleur instrument que l'on puisse employer dans ces sortes d'observations. L'hygromètre consiste dans un cheveu bien dégraissé, d'une longueur déterminée, et fixé par une de ses extrémités à la poulie supérieure d'un petit appareil en cuivre ; dans le milieu de sa lon- gueur le cheveu s'enroule autour d'une poulie et porte à son autre extrémité un petit poids qui dépasse la pou- lie, el sert à tenir le cheveu dans un état de tension convenable. A la poulie est adaptée une aiguille qui parcourt les divisions graduées d'une portion de cercle. Lorsque le cheveu, par l'effet de l'humidité ou des mo- lécules aqueuses interposées entre les siennes propres, augmente ou diminue de longueur, cet effet détermine aussitôt l'aiguille adaptée à la poulie sur la(|uclle est enroulé le cheveu, à un mouvement que font aussitôt apprécier les divisions du cercle. L'extrême mobilité des molécules de l'Atmosphère, et par suite le facile déplacement des couches qui la com- posent, paraissent être l'origine de tous les phénomènes météori(iues. Des causes qui peuvent n'être, pour ainsi dire, rien au point où elles naissent, produisent, par le contact de proche en proche, des effets trop souvent terribles, surtout lorsque l'électricité, ce puissant auxi- liaire qui parait étendre son pouvoir magique d'un point de l'Atmosphère à l'autre, s'avise de s'emparer du rôle principal ; et si l'on prend pour exemple la simple boule de neige qui, roulant du haut de la montagne, amène à la base une avalanche épouvantable, de même dans les hautes régions de l'Atmosphère, le moindre choc entre quelques molécules peut décider les oura- gans, les tempêtes qui, après avoir tout renversé, tout entraîné sur leur passage, viennent épuiser leur violence contre la masse inamovible du globe. L'Atmosphère est encore l'immense réservoir où tous les êtres puisent la vie : c'est dans son sein que se ras- semblent les divers fluides qui, après avoir contribué à l'accroissement des corps organisés, sont élaborés par eux ; c'est de là que ces mêmes fluides, ayant subi des modifications nécessaires, retournent au siège de la vie pour y exercer, par une succession admirablement or- donnée, une reproduction perpétuelle. ATOCHADOS. bot. S. de Slœcims. ATOK. MAM. ^. Glodton. ATO.MAlUE. Jtomaria. ins. G. de Coléoptères pen- tamères, institué par Kirby, dans la fara. des Engides de Mac-Leay. Caractères : antennes à massue compri- mée el composée de trois articles; le premier article de la tige épais, le deuxième grêle, le troisième allongé, les autres presque égaux ; corselet lisse sans impression de ligne élevée, mais rebordé; écusson petit; élytres convexes, entières; corps ovalaire; tous les articles des larses entiers. Ce G. se compose d'une vingtaine d'esp. parmi les(iuelles on remarque les Dermestes mesome- tas, Uerbst; nigripennis, Payk.; le Cijptophagus l'uscipcs, Gyl., etc. ATOMAUtE. Atomaria. bot. G. proposé par Stack- housc, et formé aux dépens des Fuctis de Linné. Ses caractères consistent en des frondes membraneuses, grêles et rameuses, à rameaux alternes, à découpures courtes, dentées vers leur extrémité ; ayant leur fructiU- A T R A T II 37:; cation en grappes el Je forme diverse. Ce genre paraît au moins douteux. .iTOME. ARACHIV. V. ASTOME. ATOMOGYNIE. DOT. Ricliard remplace par ce nom celui d'Angiospermie employé par Linné pour l'une des divisions de sa quatorzième classe, la Didynamie. ATOPE. Atopa. INS. V. Dasciile. ATOTO. LOT. Esp. du G. Euphorbe. ATOULLY. POIS. S. vulg. de Muge Plumier. AT0U5IA. OIS. S. de Cormoran. ATRACTE. Jlractus. iNS. G. de la fam. des Géocori- ses de Latreille, institué par Delaporte qui lui assigne pour caractères . antennes courtes, de cinq articles, in- sérées en avant des yeux; le premier article épais et court, le troisième très-long, les deux derniers formant une massue; bec de longueur médiocre; tète presque carrée; yeux saillants, latéraux; corselet élargi en ar- rière; écusson triangulaire; hémélytres couvrant l'ab- domen ; pattes moyennes recouvertes en partie par une membrane. La seule esp. connue a été liouvée dans la France centrale et a été appelée^. Cinereus; elle a le premier article de la massue des antennes noir et l'au- tre d'un blanc d'argent, une partie des hémélytres est hyaline, le reste de l'Insecte est brun. 11 a quatre lignes de long et une demi-ligne de large. ATRACTIUM. BOT. G. fondé par Link qui l'a caracté- risé ainsi : capsules fusiformes sans cloisons, transluci- des, réunies sur le sommet d'un support filamenteux, arrondi en tète et porté sur un cou plus étroit. Link en indique trois esp., A. stilbaster, pulvinatum et cilia- tiim. La dernière avait été décrite et figurée par Alber- tinietSchweinitzsouslenomde Tubercularia ciliata. Ce genre ne différant des Calycium que par ses capsu- les fusiformes, doit-on donner autant d'importance à un caractère si minutieux, et ne ferait-on pas mieux de les réunir? ATRACTOBOLE. Atractobolus. bot. G. décrit par Tode, et qui, depuis, n'a été indiqué par aucun des au- teurs modernes qui ont écrit sur les Champignons. Il paraît pourtant, si la description de Tode est exacte, former un G. bien caractérisé à côté des Sphœrobolus, dans la tribu des Sclérotiées. Tode donne à ce G . les ca- ractères suivants : Champignon en forme de cupule ses- sile, recouverte d'un opercule, et renfermant une vési- cule fusiforme, remplie de sporules qu'il lance au dehors. Ces Champignons sont si petits, dit Tode, qu'ils parais- sent à l'œil nu comme de la poussière de farine répan- due sur les bois ou les pierres humides. Examiné à la loupe on aperçoit cependant de petites cupules blan- ches à bord évasé, recouvertes par un opercule bombé dans le milieu. Sous cet opercule, se trouve une vési- cule fusiforme ou ovale, translucide, rougeàtre, remplie d'un liquide de même couleur, mêlé de sporules. Cette vésicule, en se développant, soulève l'opercule, le fait bomber dans son milieu, finit par le détacher, et la vési- cule elle-même s'échappe avec force au dehors. Ces Cryptogames remarquables se développent, ai)rès les pluies d'orage,sur les pierres, les os et les morceaux de bois tombés sur la terre, et surtout dans les fentes où l'eau de pluie a séjourné. On ne conçoit pas, après avoir vu avec quel détail Tode a décrit ce G., comment les auteurs plus modernes, tels que Persoon, Link, Nées, ont pu-le passer sous silence, ou révoquer son existence en doute. ATRACTOCÈRE. Àtractocera. vus. V. Simblte. ATRACTOCÈRE. Atractoceriis. iNS. Coléoptères; G. fondé par Beauvois sur une esp. originaire d'Afrique, qui paraît avoir été décrite par Linné, sous le nom de Necfdalis hreiicornis, et par Fabricius sous celui de Lxmexxlon abbreviatum. Latreille adopte ce G. elle rapporte à la fam. des Malacodermes. Caractères : an- tennes simples, presque en fuseau; palpes maxillaires très-grandes; élytres fort courtes. Les Atractocèresavoi- sinent les Lymexylons, mais en diffèrent par la forme des antennes et l'état rudimentaire des élytres. Ils se distinguent aussi des Nécydales dont ils ont le faciès, par le nombre des articles des tarses, les antennes et les parties de la bouche. La forme de ces parties empêche encore de les réunir aux Staphylins. — Il résulte de l'examen détaillé qu'a fait Beauvois de tous les organes extérieurs, 1" que la tête est ovale ; 2» que les antennes sont en fuseau, un peu arquées, insérées devant les yeux, formées de onze articles; le premier et le second perfoliés, distants, inégaux; les autres très-serrés, rap- prochés, diminuant insensiblement de volume jusqu'au dernier qui est aigu à son sommet ; 5» que la bouche se compose d'un labre très-court, à peine visible, de man- dibules peu allongées, cornées, bifides à leur sommet, un peu arquées en dedans ; de mâchoires coriaces, très- courtes, terminées parun lobe arrondi, velu, et donnant attache aux palpes maxillaires qui sont longues; de quatre articles inégaux, pectines et barbus à leur côté interne; d'une lèvre entièrement découverte à laquelle s'insèrent les palpes labiales, plus courtes que les maxil- laires, et formées seulement de trois articles inégaux, dont les deux premiers simples, presque d'égale lon- gueur, et le dernier très-grand, ovale, arqué, velu à son bord interne. Le même observateur nous a appris que les yeux sont ovales et occupent presque toute la tête ; que le prolhorax est oblong, un i)eu convexe ; que les élytres sont plus courtes que lui, échancrées à leur bord postérieur et séparées à leur base par un écusson divisé en deux parties ; que les ailes du métathorax sont déployées et plissées en éventail comme dans les Nécy- dales; que les tarses ont cinq articles simples, filifor- mes, sans houppes ni pelotes, avec deux petits crochets simples, terminant le dernier; que l'abdomen enfin est allongé, linéaire et formé de neuf anneaux visibles. L'esp. servant de type au G. est l'A. Nécydaloide, A, Necxilaloides ; eWe est roussâtre avec une ligne enfon- cée, jaunâtre, sur le prothorax. Cet Insecte, figuré avec soin parl'auteur, a été rencontré par lui, dans le royau- me d'Oware en Afrique. 11 vit dans le bois et le ronge. Dejean en mentionne une autre esp. qu'il désigne sous le nom de brasiliensis. Desmarest en signale une troi- sième qu'il a observée dans le Succin ou Ambre jaune. ATRACTOSOMES. pois. C'est-à-dire ayant le corps en fuseau. Quatorzième fam. de l'ordre des Holobran- ches, dans la méthode de Duméril, et qui correspond aux Scombéroides de Cuvier; elle est formée d'un dé- membrement des Tlioraciques de Linné, et elle com- prend les Poissons osseux, à branchies complètes, à 57G A T K A T R nageoires paires dont les inférieures sont situées sous les llioraeiques, avec (l«ijé*ses nageoires entre la dernière dorsale, l'anale et la caudale. Tous ces Poissons ont le corps épais vers le milieu, et aminci aux deux extrémi- tés. Les G. dont se compo,se la fam. des Atractosomcs sont les suivants : Seornbéroïde, Scombéromore, Tra- chinote, Scombre, Gaslérostée, Centronote, Cœsimorc, Lépisacanlhe, Céplialacanlhe, Cœsion, Caran.xomore, Pomatome, Centropode, Caranx et Istipliore. ATRACTYLIDE. Atractytis. eot. G. de la fam. des Cinarocépbales. L'involucre est composé de folioles im- briquées, connivenles, entières et acuminées, entouré extérieurement par un rangde feuilles à découpuresépi- neuses, qui simule un second involucre. Il ne renferme que des Beurs hermaphi'odites, i)ortées sur un récep- tacle paléacé. L'Aigrette qui couronne leurs akènes est plumeuse. Les esp., qui sont au nombre desept ou huit, présentent la jilupart une tige garnie de feuilles allcr- nes; quelques-unes ont des feuilles radicales d'où part une hampe; ces feuilles sont souvent épineuses sur leur bord. Deux sont originaires du Japon; les autres du nord de l'Afrique et du midi de l'Europe ; celles-ci sont décrites dans la Flore allanti([ue de Uesfontaines qui en a fait connaître et figuré deux, t. 225 et 220. On en rencontre une en France, c'est 1'^. canceltata, figurée sous le nom de Cirselliuni dans Ga;rtner, t. 1G3, et Lam., lUustr. t. 602. Ce G. Cirselliuni renferme des esp. à fleurs radiées, et c'est là tout ce qui le distingue des Alractxlis. L'esp. à laciuelle Gaerlner a donné ce dernier nom, et qu'il a décrite et figurée comme type sousie nom d'^i. Fucus-ayrcstis (l. 101, fig. 2), le Carlliatnus lanalus, présente conséqueniment des ca- ractères différents du G. Atractylide de ce dictionnaire, et ne doit pas être confondue avec lui . ATRAGÈNE. Jtraycne. bot. Linné a nommé ainsi un groupe de PI. du G. Clématite, qu'il a érigé en G. distinct. Il y a réuni toutes les esp. dont les étamines extérieures avortent et se changent en filaraenls plans et stériles, qu'il considérait comme les éléments d'une corolle polypélale. Les esp. rapportées à ce G. ont été de nouveau réunies aux Clématites par quelques au- teurs modernes, et en particulier par De Caiidolle qui en a formé une simple section de son G. Clématite. ATRAPHACE. Jtiaphaxis. bot. G. de la fam. des Polygonées. Le calice est composé de quatre folioles, dont deux extérieures petites, deux intérieures (que plu- sieurs auteurs ont nommées pétales) plus grandes, crois- sant et cachant le fruit à sa maturité. 11 y a si\ étami- nes, et un ovaire libre, surmonté de deux stigmates ses- siles et globuleux. Cet ovaire simule plus tard une graine nue. On en décrit deux esp. : ce sont des Arbris- seaux à Beurs axillaires ou terminales, l'un originaire du Cap, inerme et à feuilles ondulées, c'est VA. utulu- tata; l'autre, qui croit dans le nord de l'Asie, et dont les rameaux se terminent en épine, c'est 1'^/. spinosa, Lara., Illustr. t. 205. Adanson fait un G. de la première esp. sous le nom de Tephis, et un autre G. de la se- conde sous celui de PeUalium. 11 attribue à ce dernier trois stigmates, huit étamines et un calice à huit di- ' visions; on trouve en effet ce nombre dans quelques Beurs. ATREMA.BOT.G. de la f. des Araliacées, institué par De Candolle pour une pi. annuelle de l'Amérique sept., et qui offre pour caractères : cinq petites dents aiguës et persistantes au calice; pétales presque ovales, échan- crés, égaux, découpés au sommet , avec la découpure infléchie; fruit presque didyme ; méricarpes ventrus, presque globuleux, marqués de cinq petites côtes éle- vées; commissure très-étroite, peu visible; semence involutée du sommet à la base. La tige est sillonnée, garnie de feuilles multifides, à segments linéaires. Les ombelles et les ombcllules ont de cinq à huit rayons et un involucre polyphylle. ATIilCIIIUM. BOT. Beauvois a donné ce nom au G. déjà créé, sous le nom de Catharinea. ATRICHON. BOT. Palisot-Bcauvois, danssa Muséolo- gie, a érigé en genre distinct, sous ce nom, le Polxlri- chum unilulatum de Iledwich. Ce genre n'a point été généralement adopté. ATRIPLETTE ou ATRIPLOTE. ois. S. vulg. deSylvie petite Fauvette rousse. ATUIPLEX. BOT. r. Arroche. ATUIPLICÉES. BOT. f^. Cbénopodées. ATRI VOLO. BOT. S. de Tribulus teirestris. V. Uerse. ATROISME. Atroisma. bot. G. delà fam. desSynan- thérées, établi par De Candolle qui lui assigne pour ca- ractères : plusieurs capitules réunis en un gloraérulc ovalaire, dont l'axe est ovale; des bractées ovales, ai- guës et concaves, placées sous les capitules dont les fleurs sont liétérogames; réceptacle portant aussi plusieurs bractées concaves, et membraneuses ; involucre oligo- phylle , à peine distinct des paillettes du réceptacle. Fleurs extérieures au nombre de quatre ou cinq, femel- les, tubuleuses et dentées; les intérieures en moindre nombre, mules, tubuleuses, avec la gorge dilatée et gar- nie de cinq dents; style glabriuscule et bifide; akène comprimé, ovalaire. Ce G. est fondé sur une plante de l'Inde, découverte par Wallich, que ce botaniste avait rai)portée d'abord au G. Sphoranthus, sous la déno- mination spécifique de Laciniatus , mais il en diffère assez clairement, pour ne point exiger une plus longue comparaison. ATRODACTYLE. Atrodactyla. ws.G. de Coléoptères hétéromères, institué par Klug dans sa fam. des Méla- somcs. Il est voisin du G. Calcar de Dejean, mais il en diffère surtout par les articles des tarses, qui sont très- courts, larges et aplatis, profondément incisés , serrés les uns contre les autres, se couvrant presque l'un l'autre, et garnis en dessous d'un épais duvet. Corps allongé, presque filiforme et aplati; tèlerétrécic posté- rieurement, visiblement distincte du corselet; chape- ron distinctement échancré; lèvre librement proémi- nente, pi'esque carrée, ayant le bord antérieur droit ; articles des antennes égaux entre eux en longueur, ar- rondie, cylindriques et un peu resserrés à la base : les deux pi'emiers plus courts que les auti'cs , les quatre derniers un peu plus larges et plus longs, ternes, ponc- tués et pubesccnts, le dernier se terminant eu pointe. Les A. elongata et atlenuala, sont les seules espèces connues ; elles ont été rapportées de Madagascar par Goudot. ATROPA. ('. liELi,\uoNE, Mandragore et Nicanurb. ATT A ï T 377 ATROPE. Atropus. pois. G. formé parCuvier, dans la faiii. des Scorabéroïdes. Caractères : corps comprimé; museau très-court, dépassé par la mâchoire inférieure; une seule dorsale à trois épines, dont une partie des rayons mous sont prolongés en fils ; la ligne latérale crénelée vers l'extrémité, et deux épines libres avant la dorsale, comme dans les Caranx. Le Brama Atropus de Schneider (p. 93, pi. 23), seule esp. de ce G., est un Poisson long de neuf à dix pouces, large de quatre, aiilali, argenté, ayant les pectorales en forme de faux; on le pèche à Tranquebar. ATROPINE. Substance alcoïde, découverte par le D"- Brandes, -dans VAtropa belladona. Elle est blan- che, brillante, cristallisable en longues aiguilles, insi- pide, insoluble dans Peau, peu soluble dans l'alcool froid, très-soluble dans Palcool bouillant, susceptible de s'unir aux acides et de produire des sels dont les pro- priétés n'ont pas été encore sufiBsamment constatées , non plus que celles de l'alcoïde. ATROPOS. REPT. Esp. du G. Vipère, dont Wagler a fait un sous-genre dans la fam. des Serpents aquati- ques. ATROPOS. INS. Esp. du G. Sphinx, vulg. nommée Téte-de-morl, parce qu'elle porte sur le corselet l'em- preinte assez ressemblante de la face d'un squelette humain. ATT. MAM. r. Asp. ATTAGAS OD ATTAGEN. ois. /'. Tétras Lagopède. ATTAGÈNE. Altagenus. iNS. Coléoptères; fam. des Clavicornes. G. établi par Latreille aux dépens du G. Dermeste des auteurs, et s'en distinguant, selon lui, par les caractères suivants : antennes en massue al- longée, avec le dernier article fort long dans les mâles; palpes maxillaires grêles et allongées; point de dent cornée au côté interne des mâchoires. Les Dermestes décrits par Fabricius sous les noms de vigiiiti-puncta- tus, undatus, pellio, trifasciatus, maceilarius, ap- partiennent à ce nouveau G.; l'Attagène onde, A. un- datus, peut en être considéré comme le type; il a été figuré par Olivier, n" 11, t. 1 , fig. 2. On le trouve communément sur les arbres, aux environsde Paris. ATTAGIS. OIS. Isid. Geoffroy S»-Hilaire et Lesson ont ajouté ce G. nouveau à l'ordre des Gallinacées, en lui assignant pour caractères : un bec court, robuste, comprimé sur les côtés, voûté et convexe en dessus, lé- gèrement recourbé à la pointe qui est arrondie ; man- dibule inférieure convexe en dessous, droite, relevée sur les bords, et comme caualiculée, à pointe arrondie et mousse; bords du bec lisses, légèrement recourbés; fosses nasales amples, demi-circulaires, en partie re- couvertes par une lame membraneuse, arrondie et con- vexe à son bord, en partie couverte elle-même par les plumes du front ; narines percées de part en part, sous la lame convexe; ailes courtes, pointues; première et deuxième rémiges les plus longues ; queue courte, large, arrondie, à quatorze rectrices ; jambes emplu- mées; tarses courts; doigts médiocres, et scutellés en dessus; ongles allongés, recourbés ; le moyen dilaté en dessus. Ce G. représente en Amérique les Gangas de l'ancien continent, il ne se compose que d'une espèce : A. DE Gay. a. Gajrii. Parties supérieures d'un gris fauve, linéolées de roux et de noir; rémiges brunâtres, terminées de blanchâtre; rectrices entièrement cachées par les tectrices en dessus et en dessous, d'un roux corné, assez clair, striées transversalement de brun; gorge d'un blanc roux , finement mouchetée de brun ; ventre, flancs , couvertures inféiieuresd'un blond fauve; onduléesde blanchâtre; bec noir; tarses plombés. T. 11 poucesl/2. Du Chili. ATTAGO, ATTAGOS OD ATTAGUI. ois. N. vulg. du Tétras Lagopède. ATTALIA. BOT. Petit Palmier de l'Amérique mér. où il est aussi connu sous le nom de Palma Aliuendron. 11 a des feuilles pennées; des spadices rameux; une spa- the monophylle; des fleurs mâles et femelles sur le même régime; un calice à six divisions dont les trois extérieures très-petites ; des étamines nombreuses à filets libres; un ovaire triloculaire; un style trifide. Son fruit est une drupe fibreuse, à trois loges monosper- mes. Par ces caractères, le G. Altalia diffère de l'Élais et du Céroxylon avec lesquels il a, du reste, beaucoup d'affinité. Le nom spécifique d'Almendron (Amandier) fait allusion à l'usage que font les indigènes de ses fruits en forme d'amande. ATTALËRIE. bot. V. Atalerrie. ATTAVILLE. pois. Esp. du G. Raie. ATTE. Atta. iNS. Hyménoptères; genre séparé par Fabricius du G. Fourmi de Linné, et rangé par Latreille dans la fam. des Formicaires. Caractères : pédicule de l'abdomen formé de deux nœuds; antennes entièrement découvertes à leur base ; toutes les palpes très-courtes, les maxillaires ayant moins de six articles distincts; tête très-grosse dans les neuties ; ceux-ci, de même que les femelles, pourvus d'un aiguillon. — Les Attes se distin- guent des Fourmis, des Polyergues et des Ponèies par les deux nœuds de leur abdomen ; ce caractère leur est commun avec les Myrmices et les Cryi)tocères, mais ils diffèrent des premiers par la brièveté et le nombre de leurs palpes maxillaires, et des seconds par leurs anten- nes insérées à nu. Jurine adopte également le genre Atte, mais il lui assigne des caractères qui ne sont plus en rapport avec ceux de Fabricius; il serait donc très-possible que le G. de l'un ne correspondit pas à celui de l'autre. Ces caractères consistent en une cellule ra- diale, deux cellules cubitales, des mandibules et des antennes à peu près semblables à celles des Fourmis. La figure des cellules est seulement différente, la radiale et la première cubitale étant fort étroites et extrême- ment allongées; tandis que, dans les Fourmis, cette dernière est à peu près ovale, et la radiale seule allon- gée. Ajoutez à ces différences que le point de l'aile man- que ici, tandis qu'il existe dans toutes les Fourmis. L'esp. servant de type au G. dans les trois Méthodes de Fabri- cius, de Jurine et de Latreille, est PAtte de visite, Atta ceplialotes, ou la Fourmi de visite. Elle est exotique et probablement la même que celle figurée par Mérian dans ses Insectes de Surinam (édit. de 1726. p. 18, tab. 18). Ces Fourmis pratiquent, dans la terre, des excava- tions de plus de huit pieds de hauteur, et les abandon- nent une fois Pannée pour parcourir les maisons qu'el- les purgent de tous les Animaux incommodes qui s'y rencontrent. Lorsque, dans leurs excursions, ces Insec- ATT ATT les trouvent un inicrvallf à francliir, l'un d'eux se fixe à un corps quelcouquc, une branche d'arbre, par exem- ple; un second s'aUaclie au premier Atle, un troisième au second, ainsi de suite jusqu'ù ce qu'ils aient formé une chaîne plus ou moins longue, qui, étant poussée par le vent, permet au dernier chaînon de prendre un autre point fixe, opposé au précédent. Alors existe un véritahie pont sur lequel passent des milliers d'indivi- dus (|ui continuent leur marche jusqu'à ce qu'étant ar- rêtés par un obstacle du même genre, ils emploient une manoeuvre semblable pour le surmonter. ATTE. Attus. ARAcnTf. Dénomination applii|uée par Walckenaer, à un G. d'Arachnides pulmonaires, corres- pondant à celui des Salliques de Latreille, et connu gé- néralement sous le nom d'Araignées sauteuses. ATTE. BOT. Fruit exquis de l'Anone écailleuse; il se nomme aussi Pomme Canelle. ATTELA15E. Âttelabus. ins. Coléoptères; G. établi par Linné, mais qui, depuis, a été considérablement restreint. Geoffroy en élagua plusieurs esp. qu'il a ré- unies sous le nom générique de liecmare. Fabricius adopta ce groupe, mais il substitua à la dénomination employée par Geoffroy celle dont Linné s'était le pre- mier servi. Ilcrbst, Clairville et Olivier subdivisèrent encore le G. Attelabe de telle sorte qu'il ne contient plus aujourd'hui que le petit nombre d'esp. offrant les ca- raclères suivants : point de labre apparent ; palpes très- petiles, coniques; antennes droites, de onze articles, dont les trois derniers forment une massue perfoliée; trompe courte, large, dilatée au bout; point de cou ap- parent; mandibules fendues à leur extrémité; jambes terminées par deux forts crochets. Latreille place les Attelabes dans la fam. des Charansonites. Ils ont le corps plus ou moins ovale, très-corné; le protborax est sans rebords, plus large que la tête et moins que les élytrcs ; celles-ci sont convexes et recouvrent les ailes membraneuses du métathorax; les pattes ont une lon- gueur moyenne, l'abdomen est court et a plus de lar- geur que de longueur. Les larves ressemblent beaucoup à celles des Cbaran- sons, elles sont apodes, blanchâtres, formées par douze anneaux, ayant à leur face inférieure certaines émi- nences lubrétiées par une substance visqueuse, qui pa- raît favoriser leur marche; la partie antérieure du corpsoffre une tête écailleuse, munie de deux mandibu- les cornées, au moyen desquelles elles semblent opérer la progression en se cramponnant aux parties qui les environnent. Ces parties sont assez souvenl^des pulpes de fruits qu'elles rongent à l'intérieur sans qu'on puisse y soupçonner leur présence. Elles vivent encore dans l'intérieur des tiges et se nourrissent aussi de fleurs, et surtout de feuilles qu'elles enroulent pour s'y abriter et en ronger le parenchyme. Lorsqu'elles sont réunies en grand nombre, leurs ravages sont très-sensibles. Par- venues à un entier développement, ce qui a lieu après plusieurs mues, ces larves se transforment en nymphe et se construisent à cet effet une coque de soie ou bien se font une enveloppe avec une sorte de matière rési- neuse. Elles ne tardent pas ensuite à devenir Insectes parfaits. Les Attelabes habitent, sous cet état, les feuilles et les Heurs des végétaux, mais ils sont [leu voraccs et très-timides; au moindre danger, ils retirent leurs pattes contre leur corps et se laissent tomber. Ces In- sectes sont généralement petits. L'csp. servant de type au G., et qui est très-commune sur le Chêne, a reçu de Linné le nom à' A. curculionoides ; c'est le Becmare Laque de Geoffroy. L'A. fémoral, A. femoralis, Oliv., n'est pas rare sur le Douleau. ATTERRISSEMENT. géol. Dépôt de limon, de sable et de pierres roulées, formé par les Heuves à leur em- bouchure et dans toutes les parties de leur cours où le mouvement des eaux se ralentit, et même par la mer sur ses rivages. Les Atterrissements composent les l'cr- rains d'Alluvion modernes, et s'entendent plus spé- cialement des accumulations successives de débris d'au- tres terrains, au moyen des cours d'eau qui existent encore sur la surface de la terre ou qui ne différaient tout au plus, dans les temps reculés, que par leur plus grand volume. — Le sol de la Basse-Egypte, celui de la Hollande, celui de Pétersbourg, de la vallée du Pô, etc. , sont des Atterrissements de fleuves. — Les Atterrissements tendent à niveler continuellement la surface de la terre puisqu'ils sont le résultat du trans- port, dans les parties basses, des parties brisées qui formaient les sommités ou montagnes. ATTHIS. OIS. Nom ancien d'un Oiseau que l'on a suc- cessivement rapporté à diverses esp. de différents G., GraculaAlthis, Gmel., Lalh.; Corcus Atthis, llassebi; Sturnus Atthis, Daudin ; et qui, en définitive, parait être notre Martin-Pêcheur, Alcedo Ispida, L. ATTICUS. POIS. S. d'Esturgeon. ATTILA. OIS. Ce G. a été établi par Lesson, dans l'or- dre des Insectivores, pour un Oiseau dont la place était restée indéterminée dans le Muséum de Paris et que l'on avait relégué parmi les Tyrans, véritable fouillis de l'ornithologie. Les caractères assignés sont : un bec triangulaire, allongé, dilaté à'Ia base, à fosses nasales profondes, triangulaires, couvertes d'une membrane, séparées par l'arête, qui est saillante, arrondie, termi- née en crochet aigu ; mandibule supérieure comprimée vers l'extrémité, dentée; l'inférieure moins longue, ù pointe vive, renflée en dessous; bouche ciliée; ailes al- longées : troisième rémige la plus longue ; queue am- ple, élargie, presque rectiligne; tarses allongés, scu- tellés. Une seule espèce, qui a toutes les habitudes des Moucherolles, compose le G., c'est : A. BRÉSILIEN. A. brasitiensis. Parties supérieures d'un veit olive ; les inférieures d'un Vert jaunâtre ; tige des tectrices brunes, les bords blanchâtres ; abdomen d'un jaune clair; rectrices d'un roux canelle. Bec et tarses rougeàtres. ATTOLE. BOT. r. Anate. ATTRAPE-MOUCHE. OIS. r. GoBE-MoccnE. ATTRAPE-MOUCHE, bot. Nom vulgaire donné à di- verses Plantes funestes aux petits Insectes ailés qui s'y reposent. Quelques-unes, telles que VApmjnum an- drosœinifolium, et deux ou trois Lycbnides, ont leur tige enduite d'une sorte de viscosité à laquelle les Mou- ches se prennent par les pattes; elles ont peut-être donné à l'Homme l'idée des gluaux. — Le Vionea Mus- ci/mla est un Attrape-Mouclic d'un autre G. et pure- ment mécanique. Les espèces de palettes ciliées qui • :i.ATrKL.\BK somptueux. I 5. GKONRMF, k tanies. ; 9. TESSEROCERT: remarqnaUe. 2.ATRI\PK pipa j 6. OtîOr.K A bandes jaunes. jlO. FAITS S fi cornu. S.CAI.ODROMK dcMellv. j r. TRIGONOTARSE calandroïdcillBOSTRICIIK de Dufour. 4.£UTR\0m],fideTcmmma-.'ô.PllliOIO'rRIBE de roli\'icr. I]2.SYXCHITE onde. 13.CUCUJE à pattes jaunes. ^, •• ^ -^ A T Y icrmincnt ses feuilles, se ferment comme à ressort sur la Mouche qui s'y abat. Les étamines du Nen'um Olean- iler sont aussi des Attrape - Mouches par la disposition desquels les petits Insectes qui s'insinuent dans les co- rolles, n'en peuvent plus sortir. ATUCO. «lAM. V. Tatob. ATUN. bot. (Rumph. Amh. T. m, t. 63.) Arbre à très-grandes feuilles, des îles Moluques, encore peu connu, dont les fleurs sont disposées en bouquets. Ses fruits ovales, et assez gros, sont employés comme épice. 11 pourrait peut-être appartenir au G. Heriteria. AIT. BOT. N. vulg. du Piment. ATYA. CRUST. y. .4tye. ATYCHIE. Atychia. ms. Lépidoptères; G. établi par Hoffnianseeg, aux dépens du G. Sphinx. Il appartient, suivant Latreille, à la fam. des Zygénides, et a pour caractères : antennes bipectinées dans les mâles, et simples dans les femelles; palpes extérieures ou labiales très-velues, s'élevant notablement au delà du chaperon ; ailes courtes; des épines fortes à l'extrémité des jambes postérieures. L'espèce sur laquelle il est fondé, est le Sphinx Chimera d'HUbner ou le Sphinx appendicu- lala d'Esper. ATYE. Jlya. crdst. G. de l'ordre des Décapodes, éK\bli par Leach, et ayant pour caractères : les deux paires antérieures de pattes égales, avec le dernier ar- ticle fendu; la troisième paire plus grande, inégale, sans doigt, terminée par un crochet, ainsi que celles qui suivent ; antennes extérieures insérées au-dessous des intérieures; celles-ci munies de deux soies; queue large, avec le feuillet extérieur, à deux divisions, le moyen terminé un peu en pointe et arrondi. Latreille place ce G. dans la fàm. des Macroures. L'esp. qui lui sert de type estl'A. raboteuse, A. scabra, Leacli. ATYLE. Jlylus. crcst. G. de l'ordre des Amphipo- des, fondé par Leach. Caractères : antennes de quatre articles, les supérieures un peu plus courtes que les in- férieures; yeux insérés de chaque côté, près d'un avan- cement antérieur du test en forme de bec. Leach décrit, sous le nomd'y^. carinatus, une esp. qui paraît servir de type à ce nouveau G. ; il la figure dans les Mélanges zoologiques, faisant suite à ceux de Shaw (tab. 69). On ne sait rien sur les mœurs de cette esp., non plus que sur le pays qu'elle habite. Latreille présume que le Gammariis fugax, Fab., figuré par Phips (Voyage au Pôle boréal, pi. 12, fig. 2), appartient au G. Atyle. ATYPE. Âtypus. ARACHS. G. fondé par Latreille, appartenant à l'ordre des Pulmonaires et à la grande fam. des Pileuses. Caractères : lèvre très-petite, recou- verle par la base des mâchoires ; palpes insérées sur une dilatation inférieure du bord extérieur de ces derniè- res. Ces Arachnides avoisinent les Mygales, dont elles diffèrent cependant par l'origine des jialpes, et par l'in- sertion, ainsi que par la forme des organes sexuels, dans les mâles; elles s'éloignent encore des Ériodons par l'état rudimentaire et par la forme de la lèvre. Walckenaer a remplacé le nom d'Alype par celui d'Olé- tère. Les Atypes de Latreille sont des Animaux très- curieux , tant à cause de leur organisation extérieure , assez différente de celles des autres G., qu'à cause de leurs mœurs très-singulières. Pour ce qui regarde la première, nous en ferons ici, d'après nature, une des- cription assez complète. Les mandibules sont allongées, droites dans la direction de l'axe du corps, un peu ar- quées supérieurement, plus étendues que le thorax, et munies d'un long crochet replié obliquement sur elles, le long d'une rangée de petites épines; les mâchoires font un angle presque droit entre elles, et finissent en pointe mousse ; la hase de chacune d'elles est très-dila- tée extérieurement, et forme une expansion sur laquelle s'insèrent les palpes; cette insertion est située à peu près dans le milieu de la longueur de la mâchoire ; les palpes, composées de cinq articles,s'avancent un peu au delà des mandibules; elles sont terminées par un crochet pectine dans les femelles; mais dans le mâle, le dernier article présente au-dessous, près de la base, deux autres pièces cornées qui constituent l'organe copulateur de ce sexe; la lèvre est très-petite, arrondie à son bord libre. Le thorax est d'une forme assez singulière; il est très-plat en arrière , mais en devant il offre une éminence au sommet de laquelle on aperçoit les yeux ; ceux-ci, pres- que égaux entre eux, sont au nombre de huit, quatre placés à peu près sur une même ligne transversale et antérieure, et deux de chaque côté plus petits, plus allongés, groupés ensemble, et touchant l'œil extérieur de la première rangée; en arrière de la protubérance du thorax, on remarque un enfoncement central, au- quel arrivent en convergeant des lignes qui se dirigent entre les hanches, et marquent les limites des pièces du flanc qui, ainsi que nous l'établirons au mot Thorax, remplacent chez les Arachnides le lenjum des Insectes ou la carapace des Crustacés ; le sternum est presque carré. Les pattes, proportionnellement au corps, ne sont pas très-allongées; la quatrième paire est la plus longue; la première vient ensuite, puis la deuxième et la troisième; l'abdomen est petit, ovale dans les mâles; il a, à sa partie antérieure et supérieure, un disque co- riace, derrière lequel se font distinguer, par autant de lignes transverses, les anneaux de cette partie; son ex- trémité postérieure présente les filières au nombre de quatre, inégales ; les supérieures, beaucoup plus lon- gues, se dirigent en l'air; les inférieures sont très-pe- tites et ressemblent à des mamelons. Les habitudes de ces Animaux sont fort curieuses. On les rencontre sur les pelouses de gazons entremêlés de mousse; ils se construisent dans ces lieux un fourreau soyeux , dans la composition duquel entre un assez grand nombre de brins de mousse qui servent à le fortifier. Ce tuyau , de la longueur de huit à dix pouces, et d'abord dirigé ho- rizontalement sur la surface du sol, s'enfonce ensuite dans la terre. L'Atype y établit sa demeure, et dépose dans le fond ses œufs qu'il enveloppe encore d'une toile blanche. Le G. ne se compose jusqu'à présent que d'une esp., l'A. de Sulzer, A. Sulzeri , ou l'Olétère difforme de Walckenaer; elle est la même que les Araignées sub- terratiea de Roemer (pi. 30, fig. 2), et picea de Sulzer qui, le premier, l'a découverte en Suisse. Depuis, Bosc, Latreille et Auguste Odier l'ont rencontrée aux environs de Paris. Ce dernier l'a souvent observée sur le revers nord-nord-esl du coteau de Bellevue à Sèvres. L'A. de Sulzer a la démarche lente; il est commun vers le mois A U K A U D de juillet dans le lieu que nous venons de citer. On le trouve aussi dans le bois de Moudon. Uasoclie, natura- liste distin(;uii, a d(':couvert aux environs de Séez , en Normandie, une Araclinide de ce même G. qui, si elle n'est pas une esp., est au moins une var. remar- quable. ATYRIOX. BOT. r. Atuyriiibi. ATYS. MA!». Esp. du G. Guenon. ATYS. Jtys. MOI.L. G. établi par Monlfortaux dépens des Bulles de Linné , et spécialement pour le Huila Naucuin, vulg. Gondole papyracée, qu'il appelle Atys Gondole, et dont il fait le type de ce nouveau G. Ne connaissant point encore l'Animal de cette esp., dont la Coquille, comparée a celles des autres Bulles, ne fournit pas de caractères assez particuliers pour qu'on puisse admettre le G. de Monfort, nous renvoyons à l'article Bulle. ATYTE. yilytcs. rept. Subdivision du G. Crapaud établi par De Blainville pour en séparer les esp. qui, comme le Crapaud accoucheur, ont des dénis maxillai- res et un tympan visible. F. Crapaeb. ATZEL. OIS. S. vulg. de Pie. /^. Corbeau. AUAK ou AUEK. mam. S. de Morse. AUBE OU AUBO. bot. ^. Aoiba. AUBEPIN ou AUBÉPINE, bot. K. Alisier. AUBEKEAU. ois. K. Hobereau. AUBERGINE, bot. K. Morelle. AUBEKT. dot. F. Uacopile. AUBERTIE. Attbcrtia. bot. G. formé par Bory, et qui parait appartenir à la fani. des Térébinlhacées, Té- tandrie Tétragynie, L. Ses caractères sont ; un calice à quatre divisions; quatre pétales; un ovaire supérieur, surmonté de quatre styles; quatre capsules oblongues, carénées, sujettes à avorter , uniloculaires , s'ouviaut latéralement et contenant une à trois semences. La seule esp. constatée d'Aubertie est un Arbre médiocre, des hautes régions de l'île de Mascareigne , dont les Heurs sont petites, les feuilles péliolées, ovales, entiè- res, glabres, savonneuses quand on les frotte entre les doigts, en répandant une odeur pareille à celle du Bétel. AUBIER. Albtirnum. bot. On appelle ainsi, dans les Arbres dicotylédones, les couches les plus extérieures du bois, c'est-;"»-dire celles qui ont été formées les der- nières. L'Aubier, qui porte aussi le nom de Faux bois, est généralement d'un grain moins dense, moins serré que le bois proprement dit ; sa couleur est également différente de ce dernier. Nous parlerons au mot Tige, et avec beaucoup plus de détail, de cette partie ; nous renvoyons également au mot Accroissement des Végé- taux, pour ce qui concerne le mode de production et d'accroissement de l'Aubier. On donne encore vulg. le nom d' Aubier ou Obier à diverses esp. de Saules. AUBIF01N ET AUBiTON.BOT. S. vulg. de Cenlaurea Cyanus, L. F. Bluet. .iUBLÉTlE. Aublctia. bot. Plusieurs G. de pi. ont porté successivement le nom d'Aublet, et ont ensuite été réunis à des G. précédemment établis. Ainsi Gœrtner a formé un G. Aubletia avec la pi. désignée par Linné fils sous le nom de Sonneratia aviila. Schreber, (|ui s'est fait un i)laisir de changer tous les noms de G. éta- blis par Aublet, a décoré du nom de cet auteur le G. /Ipeiba. Loureiro appelle encore Aublelia une pi. que l'on a réunie au G. Paliure. Enfin, Persoon. restituant au G. établi par Aublet son nom primitif, a fait, d'après feu Richard, un genre particulier du Monnicra trifo- liata d'Aublet, sous le nom A' Aubletia. y. Muit.-^iERiA. AUBOIIR. BOT. y. AlBOUR. AUBBESSIN. BOT. S. vulg. de l'Alizier Aubépine. Al BKIER. OIS. S. vulg. de Faucon Hobereau. AI'BRIETIA. BOT. G. formé par Adanson parmi ses Crucifères, et adopté par De Candolle. 11 diffère du Ber- teroa par les pétales entiers et non bifides, de l'Alysson par ses fruits oblongs, et du Draba. par les filets des élamines dont les plus petits sont dentés. Deux esp. con- stituent ce G. : la mieux connue est V Alyssum dcUoi- ileum de Linné. AUCHA. BAM. S. de Didelphe. AUCHENIA. MAM. Sous ce nom, lUiger avait formé, pour la Vigogne et le Lama, uu G. qui n'a pas été adopté. AUCUENIE. Auchenia. ms. Coléoptères; G. établi par Mégerle aux dépens du G. Crioceris de Fabricius, et adopté par Dejean qui le range à la suite des Orso- dacnes de Latreille. Les Criocères bclutœ et subspi- nosa, Fab., font partie de ce nouveau G., qui est peu nombreux. AUCHÉNOPTÈRES. pois. Fam. qui seule forme le se- cond sous-ordre des Holobranches, dans la Méthode ichthyologiquc de Duméril répondant à l'ordre des Ju- gulaires de Linné, et dont les G., qui s'y trouvent rap- prochés artificiellement par la seule disposition des nageoires inférieures précédant les Iboraciques, se ré- partissent naturellement dans plusieurs des ordres de la Méthode de Cuvier. Ces G. sont: Callionyme, Ura- noscope, Balrachoïde, Murénolde, Oligopnde, Blennie, Callioniore, Vive, Gade, Chrysostrome et Kurte. AUCHÉNORUYNQUES ou COLLIROSTRES. iNS. Noms sous lesquels Duméril désigne une fam. d'Hémiptères, répondant à celle des Cicadaires de Latreille. AUCUBA. BOT. Thunberg nomme ainsi un Arbre du Japon dont il décrit une seule esp., V A . japonica, (|ui est déjà très-répandue dans nos jardins où on la distin- gue facilement aux taches jaunes dont sont parsemées ses feuilles épaisses, opposées et dentées en scie. Les fleurs, disposées en panicules terminales, sont dioïques; elles présentent un calice à quatre dents, court, per- sistant, et quatre pétales. Dans les fleurs mAles, ces pé- tales alternent avec autant d'étamines insérées sur un disque légèrement convexe, et creusé à son milieu d'une fossette. Dans les femelles, on trouve un ovaire adhé- rent, muni d'un seul style et d'un seul stigmate qui devient une baie un peu charnue, contenant une seule graine renversée. Cette situation de la graine et l'adhé- rence d'un fruit monosperme avec le calice ont fait penser à feu Richard que le G. Aucuha appartient aux Loranthées, dont il diffère cependant par la disposition allerne des étamines et des pétales. U avait d'abord été placé à la suite des Rhamnées. AUDIBEKTIE. Audibertia. bot. G. de la fam. des Labiées, institué par Benlham pour une pi. assez com- mune dans l'ile de Corse, et qu'on avait placée dans le U G 381 r. . Thymus. Les caraclÈres du G. nouveau sont : un ca- lice campanule, j)resque bilabié, à cinq dents dont deux supérieures, et avec l'orifice intérieur de la (jorge ve- lue; le tube de la corolle très-court, son limbe divisé en quatre segments égaux ; quatre étamines presque exsertes et distantes, avec des anthères biloculaires, à loges parallèles. AUEK. MAM. y. ACAK. AUGEA. BOT. G. établi dans les Dissertations académi- ques de Thunberg (T. i, p. 123). D'après la description qu'en donne ce savant, on voit que le calice est mono- sépale, quinquepartite, persistant ; qu'il n'y a pas de co- rolle; qu'à la base du calice, s'insère un tube que l'auteur nomme nectaire, surmonté de dix dents qui portent les anthères; que l'ovaire est libre, à un seul style et un seul stigmate; que le fruit est une capsule un peu char- nue, marquée de dix stries, composée de dix loges qui s'ouvrent en autant de valves, et contiennent plusieurs graines revêtues d'une tunique blanche. L'esp. qu'il dé- crit est V Jugea capensis, pi. herbacée, dont la tige se divise au-dessus du sol, en rameaux alternes, dont les feuilles opposées se soudent par leurs bases, et dont les fleurs .sont solitaires sur des pédoncules qui naissent entre les feuilles au nombre d'un, de deux ou de trois. Toute la pi. est succulente. Sa place est auprès du Sa- myda, comme Thunberg l'a indiqué lui-même, et par conséquent elle fait partie de la fam. des Samydées. AUGIA. BOT. Loureiro nomme Attijia sinensis un Arbrisseau qui croît dans les bois de la Chine, de la Co- chinchine, des royaumes de Siam et de Camboge, et dont on extrait, suivant lui, le suc résineux connu sous le nom de Vernis de la Chine. Son écorce est rude; ses feuilles sont composées en général de cinq paires de folioles entières, terminées par une impaire; ses fleurs, disposées en panicules lâches, terminales ou axillaires à l'extrémité des rameaux. Leur caUce est monosépale, tronqué au sommet, très-petit; les pétales, au nombre de cinq, s'attachent à un réceptacle où s'insèrent auprès d'euxlesétamines dont les anthères sont arrondies;leur nombre va jusqu'à cent à peu près; l'ovaire est libre, le style filiforme, le stigmate simple; le fruit est une pe- tite drupe comprimée de haut en bas, et contenant une noix monosperme de même forme. De Jussieu a indi- qué la place de ce G. parmi les GutUfères, à la suite du G. Calophylbim, dans un Mémoire publié dans les An- nales du Muséum, T. xiv, p. 597. AUGITE. MIN. Pierre mentionnée par les anciens qui la disaient verte; aussi en a-t-on fait une Turquoise ou une Émeraude. Werner applique ce nom à ce que Haiiy a reconnu n'être qu'une variété laminaire d'Amphibole. f. ce mot. AUGUO. BOT. S. vulg. de Zostère océanique. AUGUSTA. BOT. G. de la fam. des Rubiacées, Pent. Monog., L., institué par le D"- Pohlqui lui assigne pour caractères : un calice persistant, susceptible de se déve- lopper après l'épanouissement de la fleur et partagé en cinq divisions ; tube de la corolle fort allongé, curvi- ligne, marqué de dix stries; le limbe étalé, beaucoup plus court que le tube, est partagé en cinq lobes ovales- aigus ; cini| anthères sessiles, exsertes, in.'îérées hori- zontalement entre les découpures de la corolle; ovaire infère, oblong, cylindrique, surmonté d'un style simple et filiforme; stigmate oblong, cylindrique, semi-bifide au sommet; capsule biloculaire, à quatre valves, déhis- cente par le sommet; semences nombreuses, létrago- nes, rebordées et tronquées vers l'extrémité. PohI a ob- servé cinq esp. d'Augusta et toutes sur la lisière des grandes forêts, sur le bord des fleuves de la capitaine- rie de Goyar au Brésil. Ce sont des Arbrisseaux de mé- diocre hauteur, à rameaux divergen ts, à feuilles simples, décussées, entières et stipulées ; à Heurs belles et d'un rouge éclatant, réunies en faisceaux au sommet des tiges. Ce G. a de l'affinité avec VIxora et le Pavella; néanmoins on ne peut en confondre les espèces. Un autre G. du même nom a été créé par feu le P. Leandro, directeur du jardin botanique de Rio Janeiro; mais observé plus attentivement, ce G. a été reconnu pour le même que celui établi antérieurement dans la fam. des Synanthérées, par Ruiz et Pavon, sous le nom de PI.EZ1A. F. ce mot. AUJON. BOT. F. Ajofic. AUK. OIS. S. de Pingouin, AUKllBA. F. AuccBA. AULACADDE. Julacaudus. mam. G. de la fam. des Rongeurs, très-voisin des Oursons, auquel les zoolo- gistes anglais donnent les caractères suivants : deux dents incisives à chaque mâchoire, quatre molaires aux deux côtés de chaque mâchoire : elles ont la couronne plate et paraissent lamellaires; point d'abajoues ; quatre doigts aux pieds antérieurs, avec un pouce rudimen- taire; quatre doigts aux pieds postérieurs, armés de gros ongles courbés et arrondis antéiieurement, dila- tés et sillonnés à leur base; la queue médiocre, atténuée et garnie de poils. AULACAUDE. Aiilacaudus. ras. G. nouveau de la fam. des Scarabéïdes, proposé par Esehscholtz pour une esp. recueillie auBrésil, qui paraît ne pas différer de celle décrite par Weswood , sous le nom de Bolax Zoub- kovii. V. BoLACE. AULACIE. Aulacia. bot. Ce G., établi par Loureiro, ne diffère du Cookia, que par son calice divisé moins profondément, ses pétales ponctués en dehors et à qua- tre sillons intérieurement, sa baie à cinq loges disper- mes, et ses feuUles simples. C'est un arbre haut de huit pieds environ, qui croit dans les forêts de la Cochin- chine, à feuilles alternes, et à fleurs d'un blauc vert, disposées en grappes lâches et terminales. AULACOPE. Autacopus. iNS. G. delà fam. des Lon- gicornes. Coléoptères tétramères, établi par Audinet- Surville,qui le caractérise ainsi: antennes de onze arti- cles cylindriques, à peine comprimés : le troisième assez grand, plus long que le suivant; mandibules courtes; menton court, transversal; languette membraneuse, cordiforme, échancrée ou bifide; corselet crénelé, mais sans fortes épines latérales ; jambes simples, très-com- primées , presque aussi larges que les cuisses , canali- culées en dessus et en dessous : les antérieures ayant en dedans cinq ou six épines très - petites, quelquefois à peine distinctes. La seule esp. qui jusqu'à ce jour constitue ce G., A. réticulé, appartient au Sénégal; elle a environ quatorze lignes de longueur, sa couleur est le noir luisant, avec la«poitrine garnie de poils rous- 382 A D L A U N sAlres; il y a sur chaque élytre quatre lignes longiludi- nales élevées . AULACOUIIINOIIE. Aiilarorhynchus. ois. Gould , dans sa Monographie du G. Toucan, propose de sépa- rer les espèces dont le bec est strié vers la pointe, pour on former un G. particulier, sous la dénomination qui indi(|ue ce caractère. U a présenté pour ce G., à la so- ciété de Zoologie, quatre esp. qu'il nomme y1. Derhia- nus, hwmalopxgus, prasinus et sulcalus; toutes quatre appartiennent à l'Amérique du Sud. AULADKRE. ^uladera. iivs. G. de Coléoptères hété- romères, de la fara. des Mclasomes de Latrcille, formé aux dépens des Nyctelées, par Salier qui le caractérise ainsi : palpes maxillaires suhfiliformes, terminées par un article sensiblement plus gros que le précédent et sécuriforme; les labiales tron(|uées à l'e.xtrémité; men- ton transverse, pointu ; partie antérieure de la tête comme séparée de la postérieure par un sillon très-pro- fond et transversal ; antennes filiformes , velues : le deuxième article transverse et nodiforme, les autres co- niques, le dernier ovalaire et tronqué; corselet sensible- ment rétréci à sabase, et subcordiforme, à bords latéraux dilatés, arrondis et relevés en dessus avec l'échancrure antérieure comme tronquée dans le milieu, et formée par les saillies des angles antérieurs, la base subtrilo- bée ; élytres à flancs bien marqués, rétréciës vers le bas; pattes velues; tibias filiformes; tarses velus et courts. Les deux esp. décrites, A. crenicosta et andicola, ont été apportées du Chili. AULAQUE. Aulacus. iiss. Hyménoptères; G. établi par Jurine, qui lui assigne pour caractères : une cellule radiale, grande; trois cellules cubitales, la première et la seconde recevant les deux nervures récurrentes, la troisième atteignant l'extrémité de l'aile; mandibules petites, émarginées; antennes filiformes, composées de quatorze articles. Latrcille range ce G. dans la fam. des Pupivores. Ces Insectes, outre les caractères qui vien- nent d'être énumérés, en offrent encore quelques-uns assez remarquables : leur tète est arrondie, supportée par une sorte de cou étroit; les palpes maxillaires sont sétacées, de six articles, beaucoup plus longues que les labiales ; celles-ci n'ont que quatre articles, dont le der- nier est un peu plus gros et presque triangulaire; la languette est entière ; le prothorax et le mésothorax sont sillonnés d'une manière très-singulière, par des stries transversales; les pattes sont grêles comme dans les Ichneumons ; l'abdomen est formé de six à sept anneaux distincts, et muni, chez les femelles, d'une longue tarière à filets égaux. Jurine a établi ce G. sur l'inspection de la femelle d'une esp. qu'il nomme Aidaque strié, .-/m/. slrmtHS. Elle a été trouvée dans les forêts de Pins du midi de la France par Léon Dufour, et aux environs de Gênes par Spinola. On ne sait encore rien concer- nant ses moeurs et ses habitudes. AULAUD. OIS. S. anc. d'Alouette des champs. AULAX. BOT. G. de la fam. des Protéacées, établi par liergius et adopté par R. Brown, qui lui donne les ca- ractères suivants : fleurs dioïques par avortement; dans les mâles, un calice de quatre sépales, portant chacun sur son milieu une étamine ; dans les femelles, un stig- mate oblique, en massue, hispide et échancré. Le fruit est une noix ventrue et velue. Les Aula.t sont des Ar- brisseaux originaires du Cap. glabres, à feuilles entiè- res.à fleurs terminales, disposées dans les mAles,cn épis conglomérés, dans les femelles, en une tête solitaire qu'environnent des folioles munies intérieurement d'un appendice multifide. AULAXANTHE. ^ulaxanthus. bot. G. de la fam. des Graminées, établi par Elliot, et nommé ensuite Aulaxie parNuttal. AULAXIE. Aulaxia. bot. Ce genre, placé par Nuttal dans la fam. des Graminées, offre, d'après cet auteur, les caractères suivants : lépicène bivalve, uniflore avec le rudiment d'une seconde fleur; valves presque égales à sillons velus; glume à deux valves égales. Les fleurs sont disposées en une panicule extrêmement serrée, qui forme une sorte d'épi ; la glume et la lépicène sont à peu près égales entre elles. Nuttal décrit deux esp., toutes deux de l'Amérique sept., l'une est le Phalan's villosa de Michaux. Le G. Aulaxie paraît très-voisin des genres Panicum et Milium ; il a surtout une grande affinité avec le Milium amphicarpon mentionné par Pursch. AULAXINE. Aulaxina. bot. G. delà fam. des Pluco- diées, établi par Fée, dans sa Méthode lichénographi- que, ayant pour caractères : thalle adhérent, crustacé, strié, figuré en expansions soudées; apothécion hémi- sphérique; sommet à trois angles. La seule esp. décrite par Fée est l'A. opégraphine qui se trouve sur les feuil- les de quelques arbres des Antilles; elle est d'un vert- jaunâtre. AULIOUE. REPT. Esp. du G. Couleuvre. AULNE ET AULNÉE. y. Adne, Aunée. AULOPE. Aulopus. POIS. Sous-genre formé par Cu- vier dans le G. Saimo si nombreux en espèces. AULOPORES. Foss. G. de Zoopbytes de la fam. des Sertulaires, que l'on trouve dans les couches primaires et le calcaire jurassique. AULOSTOMES. pois. G. formé par Lacépèdeaux dé- pens du Fistularia de Linné, auquel Cuvier l'a restitué comme simple sous-genre. AULllS. MOLi. G. formé par Ocken, aux dépens des Solens de Linné. Il paraît que les esp. qu'il y rapporte, ne formaient d'abord qu'une division de ses Tellines; ces esp. sont les Solen strigilatus, raïUatus, Diphos el saïKjuinolentus. AUMARINO. BOT. r. AMARmE. AUMUSSE. MOi,i. r. CÔRE. AUNE. AInus. bot. G. de la fam. des Bétulinées de Richard. Distingué du Bouleau, Betula, par Tourne- fort, réuni à lui par Linné, il en fut de nouveau séparé par Ga;rlner, dont l'opinion a été adoptée par la plu- part des auteurs qui assignent en conséquence à l'Aune les caractères botaniques suivants : fleurs monoïques : les mâles disposées en chatons pendants, cylindriques et allongés; de l'axe central partent des pédicelles rappro- chés, à quatre écailles, l'une terminale, plus grande et plus épaisse, les trois autres plus petites et ayant cha- cune à leur base un calice à cpiatre lobes, au dedans duquel sont quatre étamines; les fleurs femelles en chatons ovoïdes, arrondis, présentent des écailles im- briquées, obtuses, cunéiformes, quadrifidcs, dont cha- A U R A u n 383 cime porle sous elle, deux fleurs composées d'un ovaire comprimé, surmonté de deux styles, devenant un fruit coriace, à deux loges raonospermes, sans rebord mem- braneux à l'époque de la maturité, époque à laquelle les écailles ligneuses et épaisses s'écartent les unes des au- tres sans se détacher de l'axe. On compte cinq esp. d'Aunes. Ce sont des Arbres qui se plaisent le long des rivières et dans les terrains marécageux. Les feuilles sont obovales,acuminées et dentées en scie, avec leurs stipules elliptiques et obtuses, dans VA. seriulata qui croît en Pensylvanie; elles sont allongées, aiguës, arrondies à la base, munies de stipules ovales-oblon- gues, dans V^. undulata, originairedu Canada; elles sont elliptiques, un peu obtuses et glutincuses, dans VA. oblotif/ata; oblongues, algues, inférieurement pubes- centes et blancbàtres, munies de stipules lancéolées, dans VA. incana; ces deux dernières esp. habitent la France. On tire encore un bon caractère spécifique des nervures qui parcourent la surface inférieure des feuil- les et dont les aisselles, nues dans les trois dernières esp. citées, présentent dans la première des touffes de poils. Ce dernier caractère se retrouve dans celle qui est la plus commune en France : A. glutinosa, Gaert., A. communis, Duham., Betula Alnus, L., qu'on ap- pelle Averno dans le midi de la France, Arbre qui peut atteindre de quarante à cinquante pieds de hauteur, mais qui se rencontre le plus souvent dans nos cam- pagnes sous la forme de taillis, bien moins élevé à cause des coupes régulières auxquelles il est soumis en tota- lité. Ses feuilles, ovales, obtuses et comme tronquées au sommet, crénelées sur les bords, sont gluantes et pubescentes dans leur jeunesse. Son écorce, épaisse et gercée, sert au tannage. Son bois est estimé soit pour le chauffage des fours, à cause de sa combustion rapide et de sa flamme claire, soit pour les travaux d'ébénis- terie, comme susceptible d'un assez beau poli et prenant bien le noir; soit pour le pilotis, les corps de pompes, les conduits d'eau souterrains et les étais des galeries des mines, à cause de la propriété qu'il a de se conser- ver dans l'eau, .sans s'altérer, durant des siècles entiers, propriété qui fut connue et le fit employer au même usage dans l'antiquité, ainsi que l'établit ce passage de Pline : Alni ad aquarunt ductus intubos cavantur: obrutœ terra plurimis durant annis. On cultive en- core, dans les jardins, une élégante var. de l'Aune com- mun, à feuilles profondément découpées, Betula laci- niata de quelques auteurs. AUNE NOIR. BOT. Syn. vulgaire du Nerprun Bour- dène. AUNÉE. BOT. S. vulg. d'Inule Hélénion. AOQUE. OIS. y. Oie cesdrée. AURA. OIS. Esp. du G. Catharte. AURADA, AURADE ET AURADO. S. de Spare doré. AURANNE OD AURAUNE. rois. F. Acara. AURANTIACÉES. bot. V. Hespéridées. AURAPOLLINARIS. BOT. Nom assez équivoque, donné aux émanations particulières qui sortent des étamines et qui échappent à nos sens. On les regarde générale- ment comme un fluide qui a la propriété de féconder les ovules, sans que le pollen touche le stigmate, ce qui lui permet d'agir ù de grandes distances. AUREILLETOS. bot. S. de Ranumulus Ficaria, h. y. Ficaire. AURELIA. BOT. H. Cassini a établi, sous ce nom, un G. qui appartient à sa tribu des Astérées.L'involucre est demi-sphérique, à folioles inégales, imbriquées, lancéo- lées, linéaires ; le réceptacle est plan, nu ; les fleurs sont radiées, à demi-fleurons femelles; l'akène est comprimé, glabre, couronné par une aigrette de poils rares et plu- meux. 11 renfermedeux esp. : l'une, originaire du Mexi- que, décrite et figurée par Cavanilles (/co«. tah. 108) sous le nom d'Aster glufinosus, et portée ensuite dans d'autres G. par divers botanistes; l'autre, qu'on croit venir de l'Amérique septentrionale, signalée dans le Bolanhal magazine sous celui de Donia squarrosa. En effet, R. Brown a établi de son côté ce même G. en le nommant Donia. AURELIANA. bot. S. de Ginseng. AURÉLIE. Aurélia, acai. Ce G., établi par Pérou et Lesueur, a été adopté par Lamarck qui l'a placé dans la seconde section des Médusaires; il appartient aux Cyanées deCuvier, dans l'ordre des Acalèphes libres, et offre pour caractères : un corps orbiculaire transpa- rent; une ombrelle sans pédoncule, à quatre bras et à huitauricules, dont la circonférence est garnie de ten- tacules; quatre bouches, quatre estomacs et quatre ovai- res. Les Aurélies sont assez nombreuses;les principales esp. sont : A. ScRiRAT. A. Suriray, Ann. mus. p. 357. Cette esp., dédiée au docteur Suriray, médecin et naturaliste au Havre, présente une ombelle hémisphérique, un ré- seau vasculaire, rouge à sa face inférieure, un rebord étroit, denticulé, garni de nombreux tentacules courts et bleuâtres ; sa couleur est hyalino-bleuâtre ; son dia- mètre varie de trois à quatre pouces , sur environ deux d'épaisseur. Elle est très- commune sur les côtes de la Normandie et dans toute la Manche. A. ROSE. A. rosea; Médusa aurita, MUIl., et Eue. tah. 94, fig. 1-3. Son ombrelle est presque hémisphéri- que et déprimée; son réseau vasculaire, d'un rose très- pâle; son rebord simple, garni de tentacules très-nom- breux, courts et roussàtres; ses ovaires sont semi-lunai- res, de couleur rose. Elle a environ trois pouces de diamètre, et se trouve dans les mers du Nord. Pérou et Lesueur ont décrit dans leur Mémoire les A. campa- nula, melanospila, phosphorica, amaranthea, flavi- dula, purpurea, rubescens et lineolata, toutes ori- ginaires des mers d'Europe. AURÉLIE 00 FÈVE DORÉE, ins. La plupart des au- teurs anciens donnaient ce nom aux nymphesd'un grand nombre d'Insectes très-différents, et particulièrement à celles des Papillons, lorsqu'elles offraient des couleurs métalli(|ues. AURÉLIÈRE. INS. S. vulg. de Forficule. AURÉOLE. OIS. Esp. du G. Bruant. AURÉOLES. Aureoli. ois. Fam. établie par Vieillot, pour le seul genre Jacamar. AURICULAIRE. ïïOLL. N. donné par Luid à une Gry- phite. AURICULAIRE. Auricularia. bot. Les botanistes ont désigné sous ca nom deux G. différents ; l'un, formé par liuUiard, avait reçu dans le même temps le nom de 384 A U R A U IV Thelephora, qu'on lui a conservé; l'autre, auquel Link a donné depuis ce nom, est aussi trés-voisin des Thélé- plioras dont il diffère cependant par l'absence de pa- pilles, ce qui avait d'ahord engagé Link ;"> le rappro- cher plutôt des Tréinclles que des Théléplioras ; mais son port est tellement semblable à celui de ce dernier (;enre, qu'on ne peut pas les éloiRner l'un de l'autre. Ces Champignons se présentent sous la forme d'une membrane épaisse, charnue, un peu glutincusc, qui est appliquée par une grande partie de sa surface pos- térieure sur les troncs des Arbres : cette surface est hé- rissée de poils; la surface antérieure est lisse, et pré- sente des veines irréguliércs, mais sans papilles ; les sporules, selon Link, ne sont pas ù la surface, mais renfermés dans la substance même du Champignon, sous la membrane extérieure, ce qui distingue ces pi. desThéléphoras. Le type de ce G. est la Pezisa Attri- cula, Bull. T. 427, fîg. 11 ; Tremetla yliiricula, Pers., qui croît principalement sur les troncs des Sureaux. On doit aussi y rapporter VAuricularia tremelloides de BuUiard, t. 290, et la Trémelle glanduleuse du même auteur. Bory a découvert plusieurs esp. de ce G. dans les îles des mers d'Afrique; l'une d'elles, très-rcmar- (|uable par sa forme et par ses couleurs , appelée Oreille-de-Chat dans l'ilc de Mascareigne, y croît sur les vieux troncs du Bavenzara, Àgathophyltum, qui y a été transporté de Madagascar. AURICULABIA. BOT. S. d'Hedrotis, L. AURICULARIA.MOLL. Dénomination latine, appliquée par Blainville aux esp. du G. Peigne, (jui ont uneéchan- crure denticulée à la naissance de l'oreille de la valve droite, pour le passage d'un byssus. AURICULE. Esp. du G. Primevère. AUBICULE. Auricula. moil. G. de Gastéropodes de l'ordre des Pulmonés géhydrophilcs qui présente pour caractères : animal muni de deux tentacules articulés, contractiles, courts, cylindriques, en forme de gland au sommet; yeux situés à leur base interne, un peu en arrière; mufle proboscidiforme; test cochliforme, ovale, plus ou moins pointu et allongé, rarement cylindrique ou coniforme; spire souvent enveloppante, de cinq ou six tours contigus, quelquefois peu distincts, le dernier formant presque tout le test; ouverture longitudinale en formed'oreille, souvent très-étroite; péristome épaissi; bord extérieur simple ou denté; columelle torse, solide, communément sans indice de fente ombilicale, garnie d'une, de deux ou de trois c6tes saillantes, tournant avec elle dans l'intérieur. Les esp. les plus remarquables de ce beau G. que nous avons subdivisé en plusieursgroupes, d'après leurs rapports particuliers, sont les suivantes : t Les VBAIES AURICUI.ES. 1. A. DE MiBAS.^.M«/(P, Lam., Martini, t. 43, f.4."G; yolutaAuris-Midœ, L.; HeliûP, MUl.; Biiliuiits, Brug.; Marsyas, Ock. Elle a quelquefois près de six pouces de longueur, et habile les marais salins de Céram. 2. A. DE Singe. A. Auris Simiœ. Grande et belle es- pèce. 3. A. DE JoDA. A. Judœ, yoluta Auris Judœ, L. ; Ilclix, MUll.; Bulimus, Brug. ; Auricula Judœ, Lam., Martini, Conch., lom. 2, t. 44, fig. 449 — 451. I Cette espèce, bien distincte des précédentes et plus pe- I tite, varie beaucoup par la forme et l'épaisseur. Peut- être l'esp. suivante n'en est-elle qu'une forte variété? Elle habite les Indes orientales, dans les terrains maré- cageux. Les autres esp. de cette division sont : A.Ponderosa, Auricella, Dominicensis, Dombeiana, Myosotis. Espèces fossiles. A. Myosotis, Marcel de Serres; dans une marne bleuâtre, ù Boisvieil. — ^/. ocata, Lamarck; à Grignon. — A. edentula, Férussac; à Valognes. — A. Pisuin, Defrance; à Valognes. — A. Crassa, Férussac; à Va- lognes. — A. Conoidea, Férussac; Italie. — A. Hor- r/eo/ff, Lamarck; à Grignon. — A.Miliola? Lamarck; environs de Versailles. — A. Simulala, Férussac; d'An- gleterre. tt Les Copîovci.es. 9. A. ont/a, Fér. ; Melampa orulum, Sweig.; l'o- luta pusilla, Gmel.; rolitla Iriplicala, Don.; Auri- cula nitens, Lamarck. Sur nos côtes et très-commune aux Antilles.— 10. A. Monile, Vir.; Bulimus Monile, Brug. ; roluta flava, Gmel., Lam. Elle habite les An- tilles. — 11. A. coniformis, Fér.; Bulimus, Brug.; Foluta Coffea, L. ; t^oluta minuta, Gmel. ; Conocu- lus coniformis, Lam. Elle habite les Antilles. ttt l-cs Cassidui.es. 12. A. Felis, Fér.; Bulimus Auris Felis, Brug. ; l^oluta Coffea, Chemn.; Auricula Felis, Lamarck. Elle habite la mer du Sud. — 13. A. Nuclcus, Fér.; Hélix Nuclcus, Gmel. Habite Otahiti. Les habitudes des Auricules sont fort remarquables en ce que, bien qu'elles soient presque toutes positive- ment marines, elles vivent en quelque sorte plus sur la (erre que dans l'eau. Ce sont des Pulmonés qui habitent les Hasques, les marcs d'eau peu salées, et qui peuvent même vivre hors de l'eau, mais qui y reviennent sou- vent, qui ne peuvent s'en éloigner sans danger, ou du moins qui ont toujours besoin de l'humidité et de l'air marin. Elles montent sur les plantes marines et pullu- lent beaucoup. AURICULES. Auriculw. moi.i.. Fam. qui compose à elle seule le second sous-ordre des Gastéropodes pulmo- nés, les Géhydrophiles.EUe comprend les G. Ca»x<^/(/u»n, MUll.; Auricula, Klein; Scarabtis, Monlf. ; Torna- tella, Monlf.;Pyraviidella, Lam.; Piefinus, Adanson. AURIFÈRE. Aurifera. moll. y. Brante. AURIFLAMME. pois. Esp. du G. Mulle. AURINIE. Aurinia. bot. Desvaux avait proposé, sous ce nom, un G. distinct pour VAuhrietia lepidioides d'Adanson, qui passe successivement dans les genres Piltacia, Ltinaria, Farsctia, Ileliophila, Trente- pohlia, etc. Au milieu de cette extrême divergence, la majorité des botanistes en sont restés à la dénomination primitive. AURIO ou AURO. BOT. N. vulg. de l'Arroche de mer. AURIOL, AURIOK ou AURIOU. ois. N. vulg. du Loriot d'Europe. AURIOLE. BOT. S. de Lauréole. AURISCALPIUM. SI0I.I,. y. Apiatihe. AURITE. POIS. Esp. du G. Labre. AURIVITTIS. ois. S. de Gros-Bec Chardonneret. AUTRUCHE. CASOAR.ca, rulU O-alc, A U s A U T J8o AUROCHS nu URUS. mam. V. Boeuf. AlIRONE. Ahroianum. bot. Esp. du G. Armoise. On nommait aulrefois A. des champs,!' .4 j-/e»HVa campes- tris, h.; A. des jaidins, VArtemisia abrotanum, L.; A. mâle, la même Plante; A. femelle, le Santolina cti- pressifoiHiis, L. AIIROPOI'DRE. MIN. Substance nouvelle, en petits grains cristallisés et trùs- chargés de facettes, d'un jaune d'or sale, rapportée par Pohl de la capilainerie de Porper au Brésil. L'analyse a donné à Berzelius : Or, 89,98; Palladium, 09,83; Argent, 04,17. ALIRORAS. BOT. N. vulg. de VIpomea (jlandtUifera, dont les fleurs s'épanouissent précisément au lever de l'Aurore. AURORE BORÉALE, y. Lumière. AURUELO. BOT. S. vulg. de Chaussetrappe. AURUOU. OIS. r. AURIOL. AUSERDA. BOT. S. vulg. de Luzerne. AUSTRALASIE. ois. Ce démembrement du grand G. Perroquet est dû à Vigors, qui l'a opéré en faveur de quelques Perruches de la Malaisie et de l'Austrasie. Le G. nouveau est caractérisé par un bec fort, très-recourbé, très-convexe, très-comprimé, à bords supérieurs et in- férieurs lisses; à narines dorsales et basâtes rapprochées sur le front ; tarses courts, assez forts ; ailes pointues : la deuxième rémige la plus longue; la queue assez lon- gue, étagée; chaque lectrice terminée en pointe. A. DE LA NouvEiLE-HoLiATiDE. A . Novœ-HoUaiuUœ. Psiltacvs hœmalopus, Gm. Levait, pi. 24. Parties su- périeures vertes; tête, face, devant du cou et tache ab- dominale d'un bleu azuré; rémiges bordées de jaune et terminées de noir; tectrices alaires supérieures rouges; poitrine rouge, variéedejaune; bec jaune ou rougeâtre; pieds gris; cuisses vertes, bariolées de rouge. Taille, 31 pouc. Cette esp., su jetteà de nombreuses variations, offre souvent sur la totalité du plumage, des nuances de jaune et de rouge qui remplacent en partie le vert et le bleu. A. iiE laMalaisie. ^. Malaisiœ. Psittacus ornatus, Gm. Perruche-lori, Levait, pi. 52. Parties supérieures vertes; tête, joues et gorge bleus ; poitrine rouge, avec le bord de chaque plume noir; ventre vert; plumes des cuisses jaunes et vertes; queue verte, jaune en dessous; un demi-collier jaune sur le cou ; bec jaune ; pieds noi- râtres. Taille, 12 pouces. Cettcesp. ressemble beaucoup à la précédente et ne varie pas moins qu'elle. On la trouve fréquemment à Amboine, à Bourou et à la iNou- velle-Guinée; elle ne s'est point encore montrée ailleurs. A. VERTE. A. l'iridis. Parties supérieures d'un vert d'émeraude lustré, les inférieures maillées de jaune; queue verte, teintée de roux; rectricesvertes, bec jaune. Taille, 10 pouces. De Timor. AUSTRALINE. Atistralina. bot. G. de la fam. des Urticées, dontles caractères, encore assez vagues, font connaître d'abord un involucre presque nul, des fleurs mâles avec un calice à quatre divisions, quatre élamines et les rudiments d'un pistil ; des fleurs femelles avec un involucre tubuleux, renflé, un calice ventru, un style filiforme, court et un stigmate en tête. L'A. pusille est une très-petite plante, à tiges filiformes, rameuses, rampantes, munies de feuilles alternes et de fleurs pé- donculées. Elle est de la Nouvelle-Hollande. 1 DICT. DES SCIENCES NAT. I AUSTRALITE ou AUSTRALSAND. min. Sable grisâtre : des côtes du nouveau pays de Galles méridional, à Sid- j ney-Cove, où l'on a cru reconnaître une substance ter- I reuse, d'une nature particulière, que De Lamétherie ap- pela Terre Sidnéienne, mais où Klaprolh n'a trouvé que de l'Alumine, de la Silice et un peu de Fer. AUTARCITE.BOT. F. Vaucherie. AUTOCARPIEN. bot. Nom par lequel on désigne le fruit qui se développe sans adhérer à nul organe', et sans être recouvert jiar aucun. AUTOMALITE. min. f-'. Automolite. AUTO.MNAL. OIS. Esp. du G. Gros-Bec. AUTOMOLITE oc FAHLUNIT. MiN. Substance décou- verte par Eckeberg, àFalhun en Suède, et que Berzelius regarde comme offrant les plus grands rapports avec le Spinelle. AUTONOJIÉE. Autonomca. crcst. G. de la fam. des Macroures, institué par Risso,pour quelques Crustacés de la Méditerranée, remarquables par la grandeur, la grosseur et la disproportion de leurs deux pieds anté- rieurs, les seuls qui se terminent en pince didactyle; ils n'ont que deux filets à l'extrémité des antennes supé- rieures et mitoyennes; le bec est assez court. VAuto- nomea olivii de Risso est le type de ce G., et on lui associe le Cancer rjlaber, Oliv., Zool. Adrial. m, 4. AUTOPSIE. BOT. Desvaux donne ce nom à la partie de rOiganographie végétale, dans laquelle on s'occupe de la connaissance des organes étudiés à l'extérieur. AUTOUR, ois. Esp. du G. Faucon que quelques au- teurs regardent comme le type d'un sous-genre. AUTRUCHE. OIS. Struthio, L.; G. de l'ordre des Cou- reurs dont les caractères sont : bec médiocre, droit, obtus, déprimé à la pointe qui est arrondie et onguicu- lée ; mandibules égales; narines oblongues, ouvertes, placées un peu à la surface et vers le milieu du bec; tête chauve, calleuse en dessus; pieds très-longs, très- forts, musculeux; deux doigts gros, robustes et dirigés en avant : l'interne, qui a quatre phalanges avec un ongle large et obtus, plus court que l'externe qui a cinq phalanges, mais point d'ongle; jambes charnues jus- qu'au genou; ailes impropres au vol, composées de plu- ! mes longues, molles et flexibles, ayant un double éperon. Ce G. ne renferme qu'une seule esp. qui habite les ! plaines ardentes de l'Afrique, et que l'on peut appeler \ le géant des Oiseaux. L'Autruche Struthio Caiiielus, L., Lath., Buff. pi. enlum. 437, a la partie inférieure du cou. la poitrine, le ventre et le dos noirs, mêlés de I blanc et de gris; les grandes plumes des ailes et de la queue, d'un beau blanc, ont leurs barbes effilées. Un poil I assez ferme tient lieu de duvet et recouvre les parties nues que néanmoins l'on aperçoit encore malgré les I plumes. Le bec est giis, noir à l'extrémité; l'iris est : d'un brun fauve. Sa hauteur est de sept à huit pieds; son poids ordinaire de quatre-vingts livres. Les Autruches n'ont des organes du vol que le simu- lacre; des plumes flexibles, déliées et d'une excessive finesse, au lieu de rémiges et de rectrices capables de soutenir dans les airs une masse aussi grande, condam- nent ces Oiseaux à courir sur la terre comme les Qua- drupèdes; ils s'en acquittent à merveille, car aucun être ne peut les surpasser à la course. Leur force, dont 23 >80 A U T A V A un caractère doux et pacifique les dispense de faire usage, est, dit on, Irî-s-crandc : Tliévenot en a vu ren- verser d'un seul coup de pied des chiens d'une assez grande taille; c'est toujours avec les pieds et le bec qu'on voit l'Autruche repousser les agressions qui lui sont faites; jamais elle n'attaque. Son appétit, quoique assez vif, n'est point de la voracité ; elle mange indis- tinctement toute espèce d'herbes et même jusqu'à des pierres, du fer, du cuivre, enfin, tout ce qu'elle ramasse avec le bec : ce qui prouve que chez elle le sens du goiït n'est guère développé; du reste elle en est quitte pour rendre avec les excréments les matières non suscepti- bles d'être digérées. Son cri a quelque ressemblance avec le rugissement du Lion lorsque le mâle recherche l'a femelle ; dans toute autre circonstance, c'est plutôt un son plaintif que l'un et l'autre font entendre. De tous les Oiseaux l'Autruche est peut-être le seul qui s'accouple d'une manière positive et qui se rappro- che par là des Quadrupèdes; cela tient sans doute à ce que ses organes générateurs ont plus d'analogie avec ceux de ces derniers Animaux. La ponte s'opère dans un trou que la femelle se creuse au milieu des sables; elle y pond successivement une quinzaine d'œufs et en dépose un nombre à peu près pareil dans un trou voi- sin ; ceux-ci sont, à ce que l'on assure, destinés à la nourriture des petits qui doivent sortir des œufs du premier nid, les seuls que les parents couvent. Ces œufs, plus arrondis que ceux de Poule, ont ordinairement cinq pouces sur six et quelques lignes de diamètre; leur couleur est le blanc de crème, tiqueté de points ou petites taches d'un fauve grisfttre. — A cause de l'éléva- tion de température des climats habités par ces Oiseaux, l'incubation n'est rigoureuse que pendant la nuit. Les petits naissent au bout de six semaines et marchent peu après leur sortie de la coquille. A force de soins on est parvenu à vaincre l'humeur sauvage des Autruches, et à les soumettre en quelque sorte à la domesticité; on les fait parquer en troupeaux, afîn de s'assurer la ré- colte de leurs plumes qui est un objet considérable de commerce; l'épaisseur de leur peau fournit aux na- turels, qui savent rai)prêler avec beaucoup d'intelli- gence, un cuir épais dont ils se font des boucliers et des cuirasses pour les jours de bataille. On connaît les avantages que la coquetterie et la va- nité ont su tirer, chez tous les peuples, des magnifiques plumes de l'Aulrucbc; le voyageur en trouve de plus réels dans les œufs de cet Oiseau, qui lui fournissent un aliment solide et agréable lorsque l'incubation n'est pas trop avancée. Moïse avait proscrit la chair de l'Au- I ruche comme impure. Des tribus entières ne s'en nour- rissaient pas moins en Afrique, ce qui leur mérita, chez les anciens, le nom de Struthiophages. A. d'Amérique. C'est le Touyou de Brisson ; Nandou de Vieillot, y. Rbéa. A. BATAUDE. Même chose que Rhéa. y. ce mot. A. CAmcnoNNÉE ou A f.APUcnoN. Syn. de Dronte. /'. ce mot. A. nE LA GriANE. Nom impropre donné au Rhéa qui. n'habitant que les contrées les plus froiolagcs, se fait en écrasant entre deu.x meules un peu écartées les graines de PAvoine, et surtout de r.4voine nue. Par ce procédé, on les dépouille de leur enveloppe extérieure. La folle Avoine ou Averoiv, j4. faliia, L., se dislin- gue par sa panicule écartée et par ses fruits très-velus à leur base. Elle nuit beaucoup aux moissons en étouf- fant toutes les Plantes qui croissent dans son voisinage. On la détruit, soit en labourant de nouveau avant qu'elle ait fleuri, soit en transformant le champ en une prairie artificielle. Comme elle est annuelle et qu'il lui faut une terre meuble pour se développer, elle ne se reproduit plus. On appelle : Avoine des cuiens, à la Cuiane, le Pha- rus lappulaceus. AVOIUA. BOT. V. ÉLAÏS. AVONG-AVONG. bot. Bel Arbre de Madagascar, à tronc simple comme celui d'un Palmier, et qui parait appartenir au G. Gastonia. AVORTEMENT. îool. Ce terme n'est exactement ap- plicable qu'aux Manimifèresdont les petits, restant plus ou moins longtemps dans la matrice, y passent à l'é- tat de fœtus. Il signifie que le produit de la génération sort du sein de la mère avant l'époque fi.xée par la nature pour son développement complet. On l'a, par extension, donné au développement incomplet de quel- ques parties d'un être vivant. C'est ainsi que l'on dit qu'une fleur, un fruit, une graine avortent. On appelle encore quelquefois avortés ou bardés les oxifs qui sont pondus sans être revêtus de matière calcaire, et qui n'ont pour enveloppes que leurs seules membranes. Nous ne parlerons ici que du part prématuré. Les cau- ses de ce genre d'Avortement sont nombreuses. On compte parmi les plus fréquentes, un développement trop rapide ou trop lent du fœtus, un plus grand nom- bre de produits que d'ordinaire, ou l'existence avec le fœtus d'une mole, d'un paquet d'Hydatites; le dévelop- pement irrégulier du fœtus, ce qui donne la classe nombreuse des Acéphales; de fréquentes hémorragies, des coups, des chutes, des exercices forcés, de violentes commotions, de grands changements atmosphériciues, le repos prolongé ou une position fatigante gardée pendant longtemps, les chagrins, les passions vives. C'est sur la femme surtout qu'agissent ces causes, ce qu'elle doit à son extrême sensibilité : aussi ofFre-t-elle ù elle seule plus d'Avortements que toutes les femelles des autres espèces de Mammifères ensemble. Après la femme, ce sont les Animaux domestiques qui sont le plus sujets à l'Avorlement. On l'observe assez souvent chez la Vache, rarement chez la Truie et la lirebis, plus ra- rement encore chez les Chiennes. La mère se délivre bien quel<|uefois sans éprouver d'accident ni de suites fâcheuses, mais souvent aussi ce n'est pas sans danger pour sa vie, ou au moins sans altération dans sa santé, qu'elle met prématurément au jour le produit de la génération. Un abattement gé- néral, la chute du ventre, l'affaissement des mamelles et la sécrétion d'une matière séreuse analogue au co- lostnim, annoncent l'Avorlement. Les femmes qui peu- vent rendre compte de leur état, indiquent de plus un malaise général, elles ressentent des pesanteurs dans les lombes, éprouvent des faiblesses, la face devient pâle, les yeux sont caves et cernés, elles ne sentent plus leur enfant remuer, et elles ont de fréquentes envies d'uriner, ce qui est dû à la pression qu'exerce la ma- trice affaissée sur le rectum et la vessie. Les douleurs de l'accouchement ne tardent pas à se faire sentir, et le produit est expulsé avec d'autant plus de facilité qu'il est plus près du moment de la conception. L'Avorle- ment est aussi d'autant plus fréquent et d'autant moins dangereux que la mère est moins éloignée des premiers jours de la gestation. AVORTEMENT. bot. On désigne en général sous le nom d'Avortement, l'acte par lequel un être ou une por- tion d'être organisé, qui a déjà commencé à prendre quelque accroissement, vient à mourir avant le temps, ou cesse de prendre les développements que sa nature ordinaire aurait comportés. Dès que ce phénomène est purement accidentel ou déterminé par des causes exter- nes et qui n'ont aucune liaison avec l'organisation gé- nérale de l'être sur lequel il s'exerce, l'Avorlement offre peu d'intérêt pour l'étude raisonnée des formes organi- ques : mais il en est tout autrement lorsque le phéno- mène est déterminé par des causes internes et constan- tes, et qu'il est par conséquent lié jusqu'à un certain point à un système donné d'organisation; alors il de- vient partie essentielle de l'élude raisonnée des organes ; il détermine et sert à expliiiuerune partie des anoma- lies ou des monstruosités; il offre un moyen de démêler les analogies réelles au milieu des disparates quelque- fois les plus prononcées. Avant d'établir les conséquen- ces qu'on peut déduire de l'étude théorique des Avorte- ments, il convient d'abord d'établir les faits par des exemples faciles à vérifier; dans tout cet exposé, nous suivrons les principes indiqués dans la Théorie élé- mentaire de la Botanique (Edil. 2, pag. 90 et suiv.), ouvrage dans lequel toute cette partie de la science des végétaux a été traitée avec un développement que ne comportent pas les bornes fixées à ce Dictionnaire. Nous n'aurons nullement besoin d'établir que tous les organes des Végétaux ne prennent pas l'accroissemcnl qui leur était destiné dans le plan primitif; ainsi toutes les feuilles, toutes les branches, toutes les graines d'un arbre ne se développent pas complètement; tant que cet Avortement est accidentel, il n'entre pas dans la série des recherches qui nous occupent ici. Mais il est des cas fréquents où il est évident que l'accident est soumis à des lois fi.xes : ainsi, par exemple, tout le monde connaît le Marronnier d'Inde; qu'on prenne sa fleur, qu'on coupe son ovaire en travers, on y trouvera trois loges et deux ovules, ou jeunes graines, danscha- (pie loge ; qu'on iirenne maintenant le fruit de ce même A V 0 A V 0 Marronnier, on y trouvera au plus trois graines, quel- quefois deux, quelquefois une seule; donc, sur les six graines qui existaient dans son ovaire, au moins trois d'entre elles n'ont pas pris de développement. 11 est fa- cile de suivre lés périodes de cet Avortcment de manière à n'avoir aucun doute sur la vérité et la constance du fait. On peut faire la même observation sur le Chêne ; tous les ovaires renferment six jeunes graines, et cha- cun sait assez que le gland n'en contient jamais qu'une seule. Il en est de même dans tous les autres organes des pi.; ainsi, par exemple, dans presque tous les Arbres il naît un bourgeon à l'aisselle de chaque feuille et un à l'extrémité de chaque branche. Parmi les Arbres à feuilles opposées, tantôt les deux bourgeons axillaires supérieurs grossissent assez pour étouffer le bourgeon latéral, et il en résulte des rameaux bifuripiés, comme dans le Lilas, tantôt le bourgeon terminal se développe, et les latéraux avortent, comme dans l'Olivier ; parmi les Arbi'es à feuilles alternes, tantôt le bourgeon axil- laire supérieur étoulïe le terminal, comme dans le Cou- drier, tantôt le terminal se développe seul, comme dans le Chêne. Si nous observons de la même- manière les parties de la fleur, nous voyons l'un des sexes avorter dans le Lychnis dioica et un grand nombre d'autres pi., une partie des anthères avorter dans les Albuca, les Pelargonium, etc. Il résulte de ces faits, qui se présentent très-fréquem- ment aux observateurs attentifs, que, si l'on s'en tenait strictement à l'examen des organes parvenus ù leur maturité absolue, on n'aurait qu'une idée très-inexacte du nombre réel de leurs parties ; ainsi, pour revenir aux exemples cités plus haut, on comparerait le Chêne aux Arbres qui n'ont qu'une graine, et le Marronnier d'Inde à ceux qui en ont deux, tandis qu'il est évident que ces nombres sont accidentels, que l'état primitif de ces fruits est d'avoir trois loges et six graines, et que, par conséquent, c'est avec les Végétaux dont les fruits sont triloculaires et hexaspermes, que le Chêne ou le Mar- ronnier doivent être comparés; on tomberait dans la même erreur si l'on voulait assimiler V Albuca aux pi. qui n'ont que trois étamines, ou le Pelargonium à celles qui en ont sept, tandis que leurs vraies analogies sont avec celles à six et dix étamines. L'observation des Avortements est facile lorsque les organes ont déjà pris, avant cette époque, assez de développement pour qu'on pût les reconnaître d'une manière positive; mais il n'en est pas toujours ainsi, et, dans plusieurs cas, l'Avortement a lieu de si bonne heure que l'organe est encore peu reconnaîssable , quelquefois même il s'opère avant que cet organe soit visible pour nos sens. Comment, dans ces derniers cas, pouvoir distinguer si l'organe qu'on examine manque par suite d'un Avortement très-précoce ou par la nature propre de l'être dont il s'agit? Nous avons deux carac- tères pour décider cette question, savoir ; l'analogie des formes et l'observation des monstruosités. L'analogie est la méthode la moins sûre, mais la plus générale ; elle consiste à comparer l'état dans lequel on soupçonne un Avortement avec ceux qui apparlien- nent à la même famille ou au même système d'organi- sation; lorsque ces rapprochements sont faits avec exactitude, on ne tarde pas à démêler la vraie nature des organes restés en rudiment, ou môme ù deviner l'existence primitive de ceux qui ne sont pas dévelop- pés; ainsi, par exemple, si l'on compare l'Albuca avec les Ornithogales et les autres Asphodélées, on ne larde pas à reconnaître par la force de l'analogie que les (rois filets qui ne portent point d'anthères, sont de nature analogue à ceux qui en portent. Si nous comparons une fleur (TAntirrhinum ou de Celsia avec une fleur de f^erbascum, nous sommes de même conduits à penser que le filet stérile qui se trouve dans leur fleur est une étamine avortée. Ces raisonnements d'analogie sont toujours guidés par la considération de l'insertion des organes qu'on étudie ; c'est la ]>lace d'un organe qui, dans le Règne Végétal, nous fait presque toujours re- connaître sa véritable nature ; ainsi, pour ne pas quit- ter les e.xemples que nous avons choisis, nous recon- naissons la natuie des étamines stériles des Albuca ou de YAntirrhinum, uon-seulemenl parce que ces orga- nes sont analogues ù ceux des plantes analogues où ils n'ont pas avorté, mais encore parce qu'ils sont placés dans la fleur même que nous éludions, comme le sont les étamines entièrement développées. Ainsi, dans l'Al- buca, les filets stériles sont situés devant les pièces do la fleur et adhérents à leur base comme les étamines fertiles. L'analogie nous guide encore sous un troisième rap- port assez essentiel, c'est qu'elle nous apprend que pres- que toutes, peut-être toutes les plantes ont une sorte de symétrie ou de régularité, de sorte que lorsque celte symétrie est dérangée par le non développement d'un organe, sa place, en restant vacante, nous indique qu'il avait existé dans le plan primitif; ainsi les Géraniées ont en général deux fois plus d'étamînes que de pétales, et par conséquent, quand nous n'en comptons que sept dans le Pelargonium, nous pouvons supposer qu'il y en a trois avortées. Les Légumineuses ont autant de pé- tales que de pièces au calice ; et quand nous n'en trou- vons que trois ou quatre dans VErythryna, nous de- vons supposer qu'un ou deux pétales ont avorté. Enfin, nous pouvons encore être conduits à la décou verte des Avortements par des analogies d'un ordre plus relevé ; ainsi nous voyons eu général que toutes les par- tics des fleurs sont disposées en rangées symétriques autour d'un axe, soit réel, soit iJéal : lorsqu'il manque quelques parties d'une rangée, la disposition des par- ties restantes est altérée de manière h faire apercevoir l'aberration; ainsi, par exemple, la position un peu excentrique et latérale de certains fruits prouve qu'il y a eu Avortement, et que ce que nous prenions à la pre- mière vue pour un fruit complet est en réalité un car- pelle restant seul après l'Avortement des autres; ainsi le fruit du Delphinium Consolida est réduit à l'unité par l'Avortement des autres qu'on voit encore dans la plupart des espèces du genre : ainsi les gousses de pres- que toutes les Légumineuses indiquent par leur position l'Avortement habituel d'un et peut-être de plusieurs autres carpelles. Mais les diverses classes d'analogie que je viens d'in- diquer, ne peuvent elles-mêmes conduire ù des démon- 39â A V 0 A \ 0 strations rigoureuses que par des idées lliéoiiques peul- êlre encore un peu eonleslablcs; la vérification de cha- cune des lois fondées sur l'analogie s'établit graduelle- ment par l'élude des monstruosités; sous ce nom nous confondons en général tout ce qui sort de l'état habituel des êtres ; sur le nombre des cas, il en est plusieurs qui ne sont que des retours de la nature vers l'ordre symé- trique; ainsi. poursuivre les mêmes exemples dont nous nous sommes servis . si les six ovules du Marronnier ou du Chêne venaient à se développer à la fois, nous dirions que le marron ou le gland à six graines est une monstruosité, tandis que ce sont réellement les marrons ou les glands inonosperraes qui mériteraient ce nom. Dans ce que nous appelons donc l'état monstrueux ou anomal, il arrive que certains organes ordinairement avortés, se développent au point de revêtir leur forme réelle; ainsi, par exemple, le cinquième filet stérile de VAiUinhinunl se développe en une véritable étamine fertile, dans l'accident connu sous le nom de Pelon'a; ainsi les cornets pétaloïdes des Ancolies et de quelques autres Renonculacées ont été reconnus pour des déve- loppements des anthères, parce qu'on a trouvé des an- thères à moitié changées en cornets ; ainsi la manière dont se composent les fleurs qui doublent dans les jar- dins prouve que les pétales sont des filets d'étamines di- latés; ainsi l'exemple de quelques Composées oii l'ai- grette se transforme en folioles, confirme l'opinion que cet organe est réellement le limbe du i;alice; ainsi l'exemple de quelques Gleditsia et d'autres Légumineu- ses à deux gousses, confirme l'opinion déjà soupçonnée, d'après leur structure, que ces fleurs ne sont réduites à un seul carpelle (|ue par l'Avortement des autres. L'é- tude des monstruosités, bien dirigée, confirme donc les lois déduites de l'analogie, et il est difficile de ne pas donner chaque jour plus d'importance à ces dernières, lorsqu'on les voit chaque jour aussi vérifiées par des faits inattendus, (|ui semblaient sortir des lois communes, et qui en deviennent, au contraire, les confirmations les plus précieuses. Les Avortements produisent des effets très -divers en apparence, selon qu'on examine ou l'organe sur lequel ils s'exercent, ou les organes voisins. L'organe avorté ou rudimentaire peut ou être complètement absent, au moins à l'époque du développement com- plet, et alors il semble qu'il manque dans la symétrie générale ; ou bien il en existe encore un rudiment plus ou moins développé, qui en occupe la place et en in- dique l'existence. Ce rudiment peut encore se présen- ter sous des formes diverses : tantôt, en effet, il diffère peu de la forme naturelle à l'organe ; mais il est seule- ment réduit à de très-petites dimensions, c'est ce qui a lieu, par exemple , pour la cinquième étamine avortée des Jntirrliinum. D'autres fois l'organe, en avortant, prend une forme si différente de sa forme ordinaire, qu'on a peine à le reconnaître, quand on n'est pas guidé par une longue série d'observations analogues. Nous traiterons à part ce phénomène au mol dégénérescen- ces des organes; nous nous bornons ici à ce qui est plus particulier aux Avortements proprement dits. Si nous considérons leur influence sur les organes voisins, nous verrons qu'elle est aussi de quelque im- portance; ces organes voisins prennent dans presque tous les cas un accroissement d'autant plus grand que l'Avortement des autres a été plus complet. Ainsi, dans les cas purement accidentels, l'Avortement ou l'enlève- menl des fruits ou des branches fait gPossir les fruits ou les rameaux restants. De même, dans les Avorte- ments organiques, nous voyons les pétales grandir quand les étamines avortent, les étamines fertiles se développer beaucoup quand quelques-unes d'entre elles ont avorté, les pétioles des Acaeics hétérophylles gran- diret s'élargir quand les folioles manquent, etc. On con- çoit assez bien que dans ces divers cas les organes res- tants profitent des sucs qui auraient dit se distribuer aux organes avortés, et prennent un accroissement pro- portionné ù cette augmentation de nourriture; il est vrai (|u'on pourrait dire avec la même apparence de raison que l'accroissemenl exagéré d'un organe, enle- vant les sucs aux organes voisins, les fait avorter en tout ou partie. Quelle que soit celle de ces deux opinions qui, dans chaque cas particulier, est véritable, il n'est pas moins digne de remarque (|ue les deux faits sont habituellement concomitants. Les causes des Avortements accidentels sont simples à concevoir, et tellement variés qu'elles ne valent guère la peine d'être énumérées. Celles des Avortements per- manents sont plus obscures sans doute, mais quelques- unes sont déjà assez évidentes pour faire comprendre qu'il sera |>ossible de les analyser un jour plus complè- tement. Ainsi, par exemple, dans l'Avortement des grai- nes et des loges des fruits, il est probable que l'une des causes qui le détermine est la diversité de l'époque de la fécondation ; les divers stigmates ne reçoivent pas en même temps l'action de la poussière fécondante. Les j graines qui sont douées les premières du mouvement vital, grossissent et étouffent leurs voisines; les Avor- tements doivent être fréquents dans les pi. où l'accrois- sement de la graine commence immédiatement après la fécondation. Ils doivent être d'autant plus rares que l'accroissement delà graine fécondée s'opère plus len- tement, ou que la fécondation a lieu à la fois sur tous les orifices béants du stigmate. Certaines parties des Beurs sont naturellement pla- cées de manière que les vaisseaux qui doivent les nour- rir sont obstrués par la pression que les parties voisines exercent sur eux : ainsi, nous voyons que dans les Heurs situées latéralement par rapport à la tige ou branche qui les porte, c'est toujours du côté le plus voisin de l'axe que l'Avortement a lieu, et du côté extérieur que le plusgrand développement s'opère; ainsi, dans les La- biées et les Personnèes, l'étamine qui avorte est celle qui est du côté delà tige, c'est-à-dire qui, dans ta posi- ; tion naturelle de la Heur, est à son coté supérieur. Dans [ les Légumineuses, l'ovaire qui subsiste est celui qui, dans la position naturelle, est au côté inférieur ou exté- rieur de la fleur. Cette observation peut, dans quelques cas. aider à reconnaître quelle est la véritable situation naturelle des Heurs, et s'il y a eu torsion du pédicelle ou de la Heur elle-même. Nous voyons, par opposition à la loi que je viens d'indiquer, qu'il n'y a presque ja- mais d'Avortcment ni d'irrégularité de grandeur dans Us fleurs qui sonidroiles, terminales et solitaires, et oi'l A X A X I 59 n par consijquenl les parties sont toutes également dispo- sées relativement à l'axe. La théorie des Avortemenls prédisposés ou habituels est une des bases fondamentales de l'élude raisonuée des rapports naturels ; et , en changeant les exemples filés plus haut, elle s'applique aussi à l'étude de la clas- sitîcalion naturelle du Règne Animal. C'est au moyen de cette théorie qu'on peut se rendre raison de la res- semblance réelle d'un grand nombre d'êtres (|ui diffè- rent cependant entre eux par la présence ou l'absence de certains organes importants ; aussi voyons-nous que ccu.\ même qui ont paru l'attaquer dans sa généralité sont perpéluellement obligés de l'adopter dès qu'ils veu- lent décrire avec exactitude ou classer une Plante dans sa famille naturelle. Sans doute elle a besoin, comme toutes les théories qui sont fondées, non sur une loi unique, mais sur un ensemble de faits, d'être appliquée avec prudence et circonspection ; sans doute, il ne faut pas avoir la prétention de tirer des conséquences d'après des faits trop peu nombreux ou d'après des comparai- sons déduites de familles trop éloignées; mais lorsqu'elle est employée par de vrais naturalistes, c'est-à-dire par des hommes accoutumés à se servir des lois de l'ana- logie, nous ne craignons pas d'avancer qu'elle est la base de la classification naturelle, et l'un des meilleurs moyens de guider l'observateur dans la recherche de la symétrie des pi. et dans la découverte de leurs organes les plus minutieux. AWAOU. POIS. Esp. du G. Gobie. AWATCHA. OIS. Esp. du G. Sylvie. AXANTHE. Axanthes. bot. G. de la fam. des Ru- biacées, institué par le D' Blurae, pour cinq ou six Ar- bustes découverts par lui dans l'Archipel des Indes. 11 lui assigne pour caractères : fleurs hermaphrodites, mais dioïques par avortement; tube du calice urcéolé, pres- que entier; corolle rotacée avec son tube court, cylin- drique, dont l'orifice interne est garni de cinq faisceaux de poils, et son limbe divisé en cinq lobes étalés. Dans les fleurs mâles, l'ovaire et le style manquent; dans les femelles, ce premier organe est recouvert d'un disque sillonné; le style est court et le stigmate à cinq lobes. Le fruit consiste en une baie globuleuse, couronnée par le calice persistant, à cinq loges polyspermes. Les feuil- les sont opposées, les fleurs axillaires, léunies ordinai- rement en tête, formant une cyme et rarement un co- rymbe. AXE. MOIL. F. COQI'ILIE. .4XE. BOT. Allongement du pédoncule qui supporte les fleurs. Ce nom devrait être réservé pourl'Épi. Il est simple ou divisé, droit ou flexueux. continu ou arti- culé, linéaire, membraneux, charnu dans l'Ananas, et se remarque, le plus souvent, dans l'inflorescence des Graminées et des Cypéroides. L'Axe se nomme quelque- fois Rachis, particulièrement dans les Palmiers et dans toutes sortes de panicules. AVillilenow emploie ce mot de Hachis pour désigner le péliole ou stipe des Fougè- res. On a encore employé le mol Axe pour désigner une ligne idéale qui est censée aller de la base au som- met du fruit, et le long de laquelle seraient les points d'altache des graines. C'est la Columelle de Mirbel, Columen de Tournefort. AXE. HIK. ^. CRISTAlLISATIOn. AXI. BOT. s. de Piment. AXIA. BOT. Arbrisseau de la Cochinchine, dont la lige, rameuse et noueuse, s'élève à deux pieds, dont les feuilles sont opposées et inégales, les fleurs petites et disposées en grappes terminales. Ces fleurs présenlenl un involucre de trois folioles courtes, inégales et ca- duques; un calice monosépale, campanule, dont le limbe se divise en dix lobes arrondis et égaux. Les éta- mines sont au nombre de trois, à filets menus aussi longs que le calice, à anthères didymes. L'ovaire, in- fère ou couvert par le calice, est surmonté d'un style filiforme de la longueur des étamines, que termine un stigmate légèrement renflé. Le fruit, dont la surface est sillonnée et velue, est pseudosperme, c'est-ù-dire, simule une graine nue. Tels sont les caractères qu'on peut assigner à ce G., d'après la description de Lou- reiro qui l'a établi. Cet auteur a indiqué son afiinité d'une part avec les Valérianes, de l'autre avec le Boer- haavia. L'Axia doit se rapprocher des premières, si son calice est supère en effet ; mais s'il est infère, il doit prendre place dans les îsyctaginées auprès du se- cond de ces genres, analogie que confirme l'existence d'un fruit pseudosperme sillonné, d'une lige ligneuse et de feuilles inégales. — Son nom est dû à ses proprié- tés qui le rendent aussi précieux aux médecins cochin- chinois, que l'est à la Chine la fameuse racine Gin- seng. AXIE. Axius. cRUST. G. de l'ordre des Décapodes établi par Leath, et offrant pour caractère principal : les quatre pieds anlérieurs terminés en pince didaclyle, et les suivants onguiculés. Latreille réunit ce G. à ce- lui des Thalassines, lequel appartient à la fam. des Dé- capodes Macroures. Une espèce nommée par Leach A. Siirjnchus, sert de type à ce nouveau G. Elle a été trouvée sur les cotes d'Angleterre. AXIFÈRES. BOT. Turpin donne ce nom à des Végé- taux de première formation, dont l'organisation ne se compose encore que d'une tige ou d'un axe diverse- ment modifié et dans l'intérieur duquel on ne trouve guère que du tissu cellulaire ; tels sont les Champi- gnons et les Algues. Selon Turpin, le nombre de ces Végétaux, lorsqu'ils seront plus connus, dépassera de beaucoup celui des plantes à organes appendiculaires. AXILE. Axilis. BOT. Selon Richard, les graines doi- vent être considérées comme Axiles quand elles sont attachées vers l'axe rationnel du fruit. — Mirbel nomme Axile l'embryon plus ou moins grêle, entouré d'un pé- risperme, qui se porte en ligne droite, d'un point péri- phérique de la graine au point diamétralement opposé. AXILLAIRE. Axillaris. bot. On nomme ainsi tout ce qui nait dans l'angle formé par la réunion d'une bran- che avec sa tige, ou plutôt encore d'un pétiole avec un rameau, c'est-à-dire dans l'aisselle des feuilles. AXILLI BARBU. BOT. Feuilles ou pédoncules munis de poils à l'aisselle. AXIMÈUE. Aximedia. BOLL. Kaffinesque, dont les découvertes dans la vallée de l'Ohio ont prodigieuse- ment augmenté le nombre connu des Coquilles bivalves fluviatiles, a publié, dans les Annales générales des I Sciences physiques (T.' v, p. 2:i7), une monographie de 394 A X I A X I ces Coquilles, dans laiiuclle il les divise en coupes nom- breuses. Le 0. Muletle, Ici que RaBinesque le limite, est |)artat;é,dans celte moiiodraplile, en plusieurs snus- genrcs, dont le Iroisiùnie porte le nom d'Aximède, ylxi- meilia, et auquel il donne les caractères suivants : tt Dent lamellaire, un peu courbe ; axe presque médian ; » valves presque équilati-rales. >> N'ayant pu trouver dans les Muleltes, telles qu'elles ont été considérées par Laniarck, aucun caractère suf- fisant pour les diviser en plusieurs G., ainsi que le fait Raffinesque, il s'ensuit que le G. Muictte de ce dernier auteur n'est pour nous, dans son entier, qu'un sous- genre des Unio, et que par conséquent, si le sous-genre Aximède doit faire une coupe, elle ne serait que d'un degré inférieur au sous-genre. RafiSnesque indique, dans les Axiraèdcs, trois esp., Unio elliplica, lœviyata et zonalis. Ces esp. sont rares et toutes trois du bassin de l'Ohio. AXIN. Axinus. «oll. G. établi par Sowerby pour des Coquilles bivalves fossiles, dont il ne paraît con- naître que les Moules. Aussi ce savant propose-t-il ce nouveau G. avec doute. Voici les caractères qu'il lui as- signe ; » Coquille bivalve, équivalve, Iransverse; côté » antérieur très-court, côté postérieur allongé et tron- « que; lunule située près des crocbels; cbarnière com- » posée d'un ligament allongé, implanté dans un sil- » Ion. » Sowerby n'espère pas qu'on puisse découvrir l'organisation de la cbarnière, mais il croit avoir lieu de présumer qu'elle est déiiourvue de dents, et que la Coquille était fort mince. Il en fait connaître deux esp., VA. antjulalus et 1'^. obsciirus, figurées pi. 313 et 310. — On voit, par ce qui précède, combien ce G. est encore incertain. AXlNiEA. BOT. G. établi par Ruiz et Pavon, qui lui assignent les caractères suivants : un calice cyatbi- forme à cinq dents ou entier au sommet; cinq pétales en forme de doloire, insérés au sommet du calice; dix élamines insérées au même point, alternativement plus courtes et plus longues, à anlbères oblongues, recour- bées, biloculaires, munies d'un éperon et s'ouvrant au sommet par deux pores; un ovaire libre, pentagone, tronqué, surmonté par un style long, subulé et courbé, que termine un stigmate simple et obtus; une capsule entourée par le calice persistant, couronnée par dix pe- tits appendices rayonnants, à cinq loges polyspermes qu'indiquent cinq angles, par lesquels elle s'ouvre en autant de valves. — Ce G. comprend deux Arbres du Pérou dont l'un, VA. purpurea, a des feuilles cordées, à sept nervures, et s'élève à deux toises de hauteur; l'autre, VA. laiiceolala, beaucouj) plus grand, présente des feuilles ovales, lancéolées et quinquenervées. 11 ar- rive souvent que le nombie des différentes parties de la fructification est six ou double de six au lieu de cinq et dix, et c'est pourquoi les auteurs qui ont suivi le sys- tème de Linné , l'ont placé dans la Dodécandrie Mono- gynie; pour ne pas l'éloigner du Biakea avec lequel il a beaucoup d'aflinité, n'en différant du reste que par son ovaire libre, ses élamines inégales, non rappro- chées, et les appendices de sa capsule. 11 appartient à la fam. des Mélaslomées. AXINE. Axina. iNS. Coléoptères; G. établi parKirby dans son travail sur la tribu des Clairides, et ayant, selon lui, pour caractères : labre émarginé, lèvre bi- fide? toutes les palpes terminées par un article en forme de hache, les maxillaires de trois articles, les labiales de deux seulement; antennes en scie; thorax cylindri- que; corps un peu déprimé. Ce G., dans la Méthode de Latreille, appartiendrait aux Tilles qui sont rangés dans la grande fam. des Clavicornes. Kirby pense qu'il doit en être distingué à cause de son labre émarginé, de sa lèvre inférieure bifide, et de ses quatre palpes terminées par un article en forme de hache. Il en décrit et figure une espèce sous le nom de A. analis. Klle est originaire du Brésil. AXINÉE. Axinœa. »oll. Dénomination générique adoptée par Poli, pour distinguer les Mollusques la- mellibranches de la fam. des Arcacés dont Lamarck a fait depuis le G. Pétoncle. Le nom d'Axinée s'applique aux Animaux seulement, les Coquilles étant nommées Axinodermes dans la Méthode de nomenclature adoptée par Poli. Cette dénomination vient d'un substantif grec •lui signifie hache, et a été donnée à ces Mollusques à cause de la figure sécuriforme de leurs pieds. Le G. Axinée est l'unique de la cinquième fam. des MoUusca subsilientia de Poli. 11 lui donne les caractères sui- vants : point de trachée ou siphon; un pied sécuriforme, muni d'une fente transversale; les branchies séparées et libres dans leur partie supérieure. Poli est ainsi le premier qui ait séparé les Pétoncles des Arches. Celles- ci composent le genre Daphne, de sa neuvième famille. AXIMTE. BiîH. Espèce de la classe des substances terreuses, dont le nom signifie corps aminci en forme de tranchant de hache, et fait allusion à rasi>ecl que l)résentent ordinairement ses cristaux. Ceux-ci dérivent d'un prisme droit dont la base est un parallélogramme obliquangle de cent un degrés et demi etsoixanle-dix- huit degrés et demi. Le rapport des côtés de cette base à la hauteur du iirisme est à peu près celui des nom- bres 5, 4 à 10. La pesanteur spécifique de l'A. est d'en- viron 3, 2. Elle raie le verre. Sa réfraction est simple, du moins à travers une des bases et une face oblique. Brard a observé que certains cristaux de cette sub- stance jouissent de la propriété d'être électriques par la chaleur. Au chalumeau, elle se transforme par une fu- sion facile, accompagnée de boursoufïlement, en un verre vert sombre qui noircit à la Hamme extérieure. L'analyse de l'A. de l'Oisans, par Vauquelin, a donné : Silice 44; Chaux 19; Alumiue 18; O.xyde de fer 14; Oxyde de Manganèse 4 ; perte 1. Entre les formes régulières déterminées par Hatly, nous citerons les deux suivantes : l'A. éqdiv\lk[ tes, ajoutc-t-il. pourra seule délerminer s'ils ont une » pins grande affinité avec les Rosacées qu'avec les Sa- « mydées. » Mais il y place sans aucun doute VAna- ringa ou Casearta, et L.-C. Richard regardait celui-ci comme étant peut-être congénère de l'Azara. Voisin de YAbatia et des Prockia, il devrait sans doute prendre place avec ces G. dans la nouvelle fam. des Bixinées de Kunth. AZE. MAM. s. d'Ane. AZÈBRE. MAM. S. de Zèbre, r. Cheval. AZEBUCHE. BOT. S. d'Olivier sauvage, dans les parties méridionales de l'E.spagne où cet Arbre croit naturelle- ment. Il y forme des buissons épais : ses feuilles, plus vertes que dans l'arbre cultivé, sont fort petites; le fruit est aussi très-peu considérable. L'huile qu'on a essayé d'en extraire est, dit-on, amère. AZÉDARAC. Melia. bot. G. delà fam. des Méliacées, qui lui doit son nom. 11 renferme des arbres à feuilles pinnées avec impaire ou bipinnées, à fleurs disposées en panicules axillaires : leur calice est très-petitet quin- quéfidc ; leur corolle composée de cinq pétales oblongs; leurs filets sont réunis dans un tube cylindrique ter- miné par dix petites dents, à la base intérieure desquel- les sont attachées autant d'anthères, petites, disposées sur deux cercles, l'un plus haut, l'autre plus bas; il y a un seul style terminé par un stigmate capité. Le fruit est une drupe sphérique renfermant une noix sillonnée, à cinq loges monospermes. Le Melia Azcilaraih, L.; Cavan. Diss.; Lam. 111. tab. 552, croît dans le midi de l'Europe. Il acq\iiert de vingt à trente pieds d'élévation. Ses feuilles sont bipin- nées; ses fleurs, de couleur lilas, exhalent une odeur agréable; ses fruits sont ronds, charnus et jaunes. — Le Melia sempervirens de Swartz, regardé par plu- sieurs comme une variété du précédent, en diffère par sa lige moins élevée, ses rameaux plus grêles, ses fleurs et ses fruits plus petits, ses folioles au nombre de sept et ridées. On le trouve aux Indes et aux Antilles. — Le Metia composila, qui croit dans l'Inde, se fait remar- quer par la couleur de ses rameaux, qui tire sur le noir, et par le duvet de ses Heurs. Les fruits du Melia Azedarach paraissent avoir une qualité vénéneuse, et doivent faire périr le Poisson comme fait la coque du Levant, du moins c'est ce que nous autorise à croire l'anecdote suivante dont nous garantissons l'autlienlicité. Il existe dans la ville de Santa-Maria-del-Puerto, vis-ù-vis Cadix, une fontaine dont l'eau contenue dans d'assez grandes auges de pierre, qu'on avait soin de laisser toujours remi)lies, devint sensiblement malsaine durant le séjour que fît l'armée française en Andalousie pendant la guerre de 1808 à 1813. Ces troupes conquérantes, qui embellis- saient les lieux mêmes où elles ne comptaient pas s'éta- blir, avaient plantéauxenvirons de la fontaine de Santa- Maria, des Azédaraclis assez grands, destinés à lui don- ner de l'ombrage et à parfumer ses abords. Un apolht- cairedu pays, très-instruit et fort habile botaniste. Don F. Guttiercz, attribua la mauvaise qualité de l'eau aux fruits du Melia, qui tombaient en abondance dans les auges, et conseilla d'arracher les arbres qui les produi- saient, ce qui arriva précisément à l'époque de l'éva- cuation de l'Andalousie par les Français. La suppres- sion des Azédarachs rendit à l'eau toute sa pureté; cl le clergé, profitant de la circonstance, venant exorciser la fontaine en grande pompe, comme on la nettoyait, proclama cet événement comme un miracle qui signa- lait la délivrance de l'Espagne. AZÉDARACHS. BOT. Même chose que Méliacées. f^. ce mot. AZERBES. BOT. Nom d'une esp. de Muscade sauvage, oblongue et sans saveur. AZEROLIER. bot. y. Alisier. AZIER-MACAQUE. bot. S. de Mtlastoma raccmosa. AZIMA. BOT. Lamarck a figuré sous ce nom (III. tab. 807), et l'Héritier sous celui de Monelia Uarlerioides, un Arbrisseau qui croît aux Indes cl au Cap. Il est très- rameux; ses feuilles sont toujours vertes, opposées, aiguCset piquantes à leur extrémité, et à leur aisselle se trouvent une ou plus souvent deux épines, qui sont ainsi opposées ou verticillées par quatre. Les fleurs sont axillaires, sessiles, solitaires et petites; elles présentent un calice monosépalc, dont le tube est ventru, et dont le limbe se réfléchit en trois ou quatre divisions aiguës et inégales, avec lesquelles alternent quatre pétales plus longs qu'elles, également étalés et linéaires-lancéolés; quatre étamines, dont les filets dressés, recourbés au sommet, épaissis à la base, insérés au réceptacle, éga- lent la longueur des pétales, et dont les anthères sont sagittées et incumbantes; un ovaire libre, de forme à peu près conique, terminé par un style court, un stig- mate simple et aigu. Le fruit est, selon Lamarck, une capsule globuleuse, à une seule loge, contenant deux graines orbiculaires et comprimées, dont une avorte souvent; et, selon Gœrtner fils (pag. 247, tab. 225), une baie à deux loges, dont chacune renferme une graine unique, à périsperrae blanc et charnu, logeant à son centre un embryon de même couleur, dont les lobes sont orbiculaires, la radicule infère et courte. Cette pi., classée dans la Tétrandrie Monogynic de Linné, ne peut l'être encore avec certitude dans aucune des familles établies. De Jussieu indique son affinité avec les G. Strychnos et Carissa, dont elle s'éloigne d'une autre part en ce qu'elle est polypétale. Willdenow cite comme congénères, sous le nom de Monetia de six à douze capsules monospermes, s'ouvrant par la partie supérieure et disposées en étoile. On connaît trois esp. de Badiane, qui sont toutes des Arbres toujours verts, très-aronialiques, ayant des feuil- les alternes, des fleurs pédonculées, solitaires à l'aisselle des feuilles. L'une est originaire des contrées orientales de l'Asie, de la Chine et du Japon. C'est VI. anisaltiin ou Anis étoile, qui se distingue par ses feuilles lancéo- lées, ses fleurs jaunes. Ses capsules ont une odeur aro- matique très -développée et très- suave, qui rappelle celle de l'Anis. Elles sontconnues sous les nomsd'^/tî* c/oi'lé ou de Badiane. On les emploie pour donner à l'Anisctte de Bordeaux le parfum délicat qui distingue cette liqueur. Les deux autres sont originaires de la partie sud de l'Amérique sept. On cultive dans nos ser- res la B. des Florides, /. floridaniim, L., qui offre des feuilles plus larges et des fleurs d'un rouge très-foncé, dont les ovaires sont plus nombreux que dans l'espèce précédente. Ses capsules sont moins aromati(|ues. On cultive aussi, quoique moins communément, laB. à pe- tites fleurs, /. parcillorum , Michaux, qui croît aussi dans les Florides, et se distingue par ses feuilles plus courtes, par ses fleurs jaunes et très-petites. B.VDIEUA. bot. g. de la fam. des Polygalées, formé par le D"^ Buxbaum, aux dépens des Penœa de Plumier, et dont les caractères consistent dans un calice à cinq sépales décidus, presque égaux; trois pétales soudés à leur base, avec leur milieu concave et nu, c'est-à-dire dépourvu de barbes; huit étamines monadelphes; cap- sule comprimée, un peu cordiforme, biloculaire, sillon- née vers les bords ; semences glabres, enveloppées d'un arille très-grand et oléagineux. Les cinq esp. décrites par De CandoUc dans son prodrome, appartiennent à l'Amérique méridionale, ce sont des Arbrisseaux f) feuil- les ovalaires ou oblongues, acuminées ou obtuses. Les fleurs sont rassemblées en grappes axillaires, généra- lement assez petites. BAUISTE. Badister. i^s. Coléoptères; G. fondé par Clairville, aux dépens des Licines de Latreille, et rap- BAC A G 40iJ porté par ce dernier à la grande fam. des Carnassiers. Caractères : palpes maxillaires filiformes : les labiales terminées par un article plus gros, ovoïde et court. Les Badistes se rapprochent beaucoup des Licines par leurs mandibules tronquées ou très-obtuses, et par le bord antérieur de leur tête qui est cintré. Ils s'en distin- guent néanmoins par la forme du dernier article de leurs palpes. Ce sont de petits Insectes assez communs sous les pierres. Le B. bipustulé, B. bipustulatus, Ca- rabiis bipttstulatus, Fab., sert de type au G. On place dans ce même G. le Carabus peltaUis, lUig., Panzer (T. xxxvn, p. 20), ainsi que le B. riniptistulatus de Bonelli. B.iDOUA. POIS. S. vulg. de Blennie cornu. BADOV.\. POIS. S. vulg. de Blennie Pholis. B^A. BOT. G. delà fam. des Personnées, delà Dian- drie Monogynie de Linné. Il présente un calice quin- queparti j une corolle dont le tube est court et le limbe ouvert, à deux lèvres, la supérieuretrilobée, l'inférieure bipartie; deux étamines à filets épaissis et arqués, à an- thères connivenles; un stigmate; une capsule allongée, à deux loges et à quatre valves qui se contournent après l'émission des graines. — Commerson, d'après les ma- nuscrits duquel ce G. fut établi, en avait recueilli une esp. sur les côtes du détroit de Magellan. C'est une Herbe dont les feuilles sont radicales et dont les hampes portent une seule fleur ou plusieurs, disposées à peu près en ombelle. Elle ressemble par le port à une Cal- céolaire. Persoon rapporte à ce G. plusieurs esp. de Jovellanes. BjICKEA. Beckea. bot. Ce G. présente un calice tur- biné, à cinq dents, cinq pétales et huit étamines, dont deux solitaires et beaucoup plus courtes que les six au- tres qui sont égales. Le stigmate est simple, et l'ovaire à demi adhérent. Le fruit est une capsule couronnée par les dents du calice, qui persistent en s'élargissant. Ses loges sont au nombre de trois ou quatre, ainsi que ses valves, du milieu desquelles partent les cloisons. Les graines sont petites et en petit nombre. Le G. Bîcckea a été placé dans les Onagraires, parmi les G. de cette fam. qui se rapprochent des Myrtées, mais en diffèrent par le nombre défini de leurs étamines ; il offre surtout de l'affinité avec le Leptospermum. On en a décrit deux esp. -. la plus anciennement connue est un Arbrisseau ù rameaux et à feuilles alternes, à Heurs solitaires, axil- laires et petites, observé par Osbeck dans la Chine où il porte le nom de Tsjongina que lui a conservé Adan- son ; l'autre esp. est le B. densi/'olia, Arbrisseau origi- naire du port Jackson. B^iNAK. POIS. Esp. du G. Bodian. BiEOBOTRYS. bot. Ce G. , de la fam. des Bruyères, établi par Forster. est le même que le G. Mœsa de Fors- kalh. B^OMICES. BOT. F. Béojiices. BAGADAIS. Piionops. ois. Nom donné par Vieillot à un G. qu'il a créé pour placer dans sa Méthode un Oi- seau, Lanius plumatus, Sh., rapporté du Sénégal par Geoffroy de Villeneuve, et auquel Levaillant, qui l'a figuré pi. 80 et 81 de son Ornithologie d'Afrique, a donné le nom de ce savant. Cet oiseau a le bec allongé, fort, un peu recourbé, très-crochu, comprimé, denté, à commissure ample, couverte de soies dirigées en avant; la mandibule inférieure amincie et redressée à la pointe; les narines oblongues, recouvertes par les plumes du front, qui se dirigent en avant; le tour des yeux occupé par une peau nue, festonnée et formant un rebord; les tarses médiocres, scutellés: les ailes moyennes, pointues, la troisième rémige la plus lon- gue ; la queue assez longue, un peu échancrée. Ces ca- ractères ont donc été appliqués au G. Bagadais que ni Cuvier, ni Temniinck n'ont adopté; ils ont cru devoir laisser l'Oiseau parmi les Pies-Grièches et nous parta- geons leur opinion. — On appelle aussi Bagadais, une var. du Pigeon domestique. BAGALATTA. BOT. Esp. du G. Cissampelos. BAGASSA. eot. Aublel, sous ce nom, a observé à la Guiane, décrit et figuré lab. 376, un grand Arbre lai- teux dont les feuilles trilobées et entières sont accom- pagnées de deux stipules caduques et opposées ainsi que les rameaux. Quant aux parties de la f ruclifîcalion, il ne parle que du fruit qu'il représente comme bon à manger et de la forme d'une Orange. C'est une baie sphérique, dont la surface externe est granuleuse, et dont la chair, dure à son milieu, est pulpeuse plus extérieurement, où sont logées beaucoup de graines ovoïdes et acuminées. Ces caractères, insuffisants, ne peuvent que faire présumer sa place dans la famille des Urticées. B.iGASSE ou BAGAC. bot. Résidu de la Canne à sucre et de l'Indigotier, quand la première a passé au moulin, et le second au rouissoir. La Bagasse de Canne est une bonne nourriture pour les bestiaux ; celle de l'Indigo- tier un excellent engrais pour les terres. BAGASSIEPi. BOT. S. de Bagassa. BAGATBAT ou BAGATPAT. BOT. S. de Sonneratie. BAGATTO. BOT. S. de Micocoulier. BAGLAN. OIS. S. de Cormoran. BAGOLA. BOT. S. d'Airelle Myrtille. BAGOLARUS.BOT. S. de Micocoulier. BAGOUS. Bagous, ms. Coléoptères. G. établi par Germar, dans le G. Charanson de Linné, et adopté par Dejean. Caractères : antennes géniculées, composées de douze articles plutôt courts que longs, à massue en j fuseau, formée des septderniers article»; trompecourte, I robuste et arquée; yeux larges et ovales ; corselet pres- que cylindrique : élytres ovales-obloiigues, avec une proéminence callause à l'extrémité; jambes longues, arquées, avec un crochet aigu au bout; tarses allongés. Le Curcuiio linodiilus de Hcibst est le type de ce G. qui ne compte jusqu'à ce jour que cinq ou six esp. en Europe : plusieurs sont originaires d'Allemagne; deux se rencontrent aux environs de Paris. ! BAGRE. POIS. r. Silure. BAGDARI. OIS. S. deMaguari. F. Cigogne. BAGUE. POIS. y. Bogue. BAGUENAUDIER. Colutea. bot. G. de la fam. des Légumineuses, de la Diadelphie Décandrie, L., qui se distingue par un calice à cinq dents dont les deux su- périeures sont un peu plus courtes; par une corolle papilionacée, ayant Pétendard très-large, redressé; les deux ailesétroiles, courtes, non écartées; la carène très- convexe, formée de deux pétales soudés; des étamines 406 BAH I! A I diadelphes ; un style comprimé, redressé, velu sursoit côté externe el à sa partie supérieure, cl surtout par sou fruit qui est une gousse vésiculeuse, très-rcnHée, ovoïde, allongée, terminée en pointe, contenant un grand nom- bre de graines attachées à la suture supérieure ; cette gousse, dont les parois sont mince» et comme papira- cées, finit par s'ouvrir en deux valves. Ce G. renferme un petit nomlire d'espèces qui toutes sont des Arbris- seaux à feuilles iraparipennées, ayant les stipules trés- peliles et non soudées avec le pétiole ; les fleurs for- ment des espèces d'épis très-làclies ou de grappes axil- laires. On en cultive plusieurs dans les jardins, dont les plus remarquables sont : Le B. COMMUN, C. arborescens, L., Arbrisseau qui acquiert dix à douze pieds de bauleur, dont le tronc est rameux; ses feuilles, imparipennées, sont ordinaire- ment composées de onze folioles obovales, entières, très-obtuses , émarginées et glabres ; ses fleurs dispo- sées en de petites grappes simples à l'aisselle des feuil- les supérieures; elles sont jaunes, et des gousses d'un vert rougeàtre, renflées, très-vésiculeuses, leur succè- dent. Celles-ci sont remplies d'air qui se dégage avec bruit quand on les presse assez fortement entre les doigts, et qu'on les fait crever en baguenaudant; de là l'étymologie du nom donné au G. qui nous occupe. Le Baguenaudier commun, naturel à diverses contrées de l'Europe, et qui fleurit au mois de mai et juin, se cul- tive dans les bosquets d'agrément. Cet Arbrisseau est encore connu sous le nom Atfaux Séné, parce que ses feuilles, administrées en décoction, sont purgatives. Le B. d'Ethiopie. C. frutescens, L. Joli Arbuste qui se fait surtout remarquer par ses Heurs d'une belle cou- leur rouge, dont l'éclat se détache brillamment sur son feuillage d'un vert foncé en dessus el d'un vert blan- châtre inférieurement. Cette esp. veut être rentrée dans l'orangerie pendant l'hiver. On cultive encore le B. d'Alep, C. alepica, et le B. dOrient, C. orientalis, qui s'élèvent à peine à quatre ou cinq pieds. Le premier a des fleurs rougeàtres; dans le second, elles sont jaunes et toujours élégantes. BAGUETTE ou BOIS-BAGUETTE, bot. Nom de pays de quelques esp. du G. Coccoloba, dont les tiges sont longues, grêles et droites. BAGUETTE-D'OR. BOT. Var. double et très-fournie de fleurs, du Clieiranthits C/iem cultivé. A'. Giroflée. BAGUETTES. lioT. Les amateurs de Tulipes donnent ce nom aux tiges de celles qu'on laisse monter en graine, ou des var. vulg. qui sont élevées sur de trop longs pédoncules. BAGUNTKEN. pois. S. de Mulle Surmulet. BAIIACOCEA. BOT. Var. d'Abricotier. BAHASE. ois. S. de Mouette-Rieuse. BAHEL. BOT. G. formé par Adanson pour la PI. lîgu- rée dans YHortus malabaricus, 9, t. 87, sous le nom de Dahel-y'sjulli. C'est le Columnea longifolia, L., que VabI rapporte au G. Achimènes. Sa corolle pré- sente seulement quatre lobes inégaux; les filets de ses étamincs sont arqués vers la gorge; la capsule, entou- rée à sa base par le calice persistant et étalé, se sépare complètement en deux valves; les graines sont nichées sur la surface spongieuse d'un réceptacle de même forme, et les fleurs, en épi, sont accompagnées chacune d'une bractée. BAHEL-SCHULLI. bot. S. de la Barrelière à longues feuilles. BAHIA. lialiia. bot. G. delà fam. des Synanthérées, formé par Lagasca, pour plusieurs esp égarées dans difl'érents G., auxquelles Lesson est venu en ajouter quelques autres tout à fait nouvelles. Caractères : cala- thide mulliflore et radiée; de cinq à onze fleurons fe- melles à la circonférence ; ceux du disque hermaphro- dites, à cinq dents; involucre ovale ou campanule, formé d'écaillés serrées et disposées sur un ou deux rangs; réceptacle nu ou parsemé d'alvéoles fimbrilli- fères; styles du disque rameux et obtus ; akènes à qua- tre côtes ou linéaires ou turbinées,"presque toujours glabres; paillettes de l'aigrette au nombre de quatre à huit, ovales ou oblongues, obtusiuScules et membra- neuses. Les esp. qui composent ce G. sont des pi. her- bacées et vivaces, quelquefois suffrutescentes, et pro- pres aux plaines des deux Amériques. Leurs feuilles sont, en général, opposées, rarement alternes, entières ou divisées, glabres en dessus, tomenteuses en dessous ; les fleurs sont jaunes, rougeàtres dans quelques esp. De Candolle partage le G. en trois divisions suivant que les feuilles sont entières, trilobées ou pennées. Il admet comme Bahia, Y^geratum angmtifolium de Sprcngel; les Eriophylluni stœchadifolium el liol- lifolium de Lagasca; les Heleniuin oppositifolium et lanatum de Sprengel, etc. BAHO. BOT. Var. de Manguier des Philippines. BAI. zooL. Epithète qui exprime la couleur rouge- brun du pelage de certains Animaux, et particulière- ment du Cheval. BAIAPUA. REPT. Couleuvre d'Afrique qui paraît être la même que la C. Boiga. BAICALITE. MIN. y. Baikalite. BAIE. Bacca. bot. Les botanistes désignent sous ce nom, les fruits charnus qui contiennent une ou plu- sieurs graines éparses dans la pulpe, ou renfermées dans une ou plusieurs loges. Presque toujours les baies sont globuleuses, comme dans le Raisin, les Groseil- les, etc. ; plus rarement elles sont allongées comme dansl'Épine-Vinette, le Jasminoïde; tantôt la baie pro- vient d'un ovaire libre et supère, comme dans la Vigne, la Pomme-de-Terre ; tantôt elle succède à un ovaire adhérent ou infère comme dans les Groseilles déjà ci- tées ; dans ce dernier cas, on trouve toujours, au som- met du fruit, un petit ombilic formé par les dents du limbe calicinal; enfin, la baie peut être nue ou enve- loppée à sa base par le calice, ou enfin entièrement ca- chée dans l'intérieur du calice devenu vésiculeux comme dans le genre Alkekenge. BAIERINE. Miiv. Variétéde Tantale oxidé ou Tantalite, qui se trouve disséminée dans un micaschiste et ac- compagne la Cordiérite, à Bodeumaiss en Bavière. Elle est cristallisée en prismes rectangulaires, et d'un noir brunâtre; elle est infusible au chalumeau, et donne à l'analyse : Acide tantalique 75; Protoxide de Fer 17; Protoxidede Manganèse 5; Oxided'Étain 1. BAIGNOIRE. MOLi. N. vulg. du Murex Lotoiium. /'. LOÏOIBE. B A K li A L 407 Baignoire cuivrée. N. vulg. d'une Avicule nommée aussi le Pinguin. BAIKAL. POIS. V. Caiuoi^yme. BAIKALITE. Min. On a fait circuler autrefois sous ce nom, dans le commerce, une variété d'Amphibole aci- culaire, blanc-jaunâtre, trouvée en Sibérie près du lac Baikal; mais la véritable Baikalite des minéralogistes allemands est un Pyroxène provenant de la même lo- calité, dont la forme est ctlle de la variété Séno-bis- unitaire, et dont la gangue est une Chaux carbonatée laminaire, renfermant aussi des Émeraudes bleuâtres, dites Béryls. BAILLANT. Hians. C'est ainsi qu'en botanique, on désigne un Péricarpe qui, au moment de sa maturité, se rompt par une ouverture apicilaire ou latérale, non dentée, ressemblant à une bouche qui bâille. En Zoolo- gie, une coquille est bâillante quand les deux valves ne se joignent pas exactement. BAILLARD, BAILLARGE ET BAILLORGE. BOT. Var. de l'Orge. BAILLIÈRA. BOT. y. Ballteria. BAILLON. POIS. Esp. du G. Césiomore. BAILLOUVIANA. BOT. Adanson a établi, sous ce nom, un G. dans lequel il a placé le Fucus Baillouviana de Gmelin. BAIN DE VÉNUS. BOT. On a quelquefois donné ce nom à la Cardère commune, D//)«acMs sylvestris, parce que ses feuilles, réunies en entonnoir autour de la tige, retiennent l'eau du ciel, souvent en assez grande quan- tité pour que les petits Oiseaux, qui viennent se désal- térer dans ces abreuvoirs naturels, s'y puissent aussi baigner. BAITARIA. BOT. Ruiz et Pavon ont fait connaître im- parfaitement, sous le nom de B. acaulis, une petite pi. sans tige, ayant les feuilles toutes radicales, linéaires, lancéolées, et qui croît dans les ravins pierreuxdu Pérou. Les caractères du genre Baitaria consistent en un calice à quatre divisions très-profondes, dont deux sont plus longues, très-étroites et écartées des autres ; la corolle est monopétale, tubuleuse, à cinq lobes; les cinq éta- mines sont incluses; la capsule est triangulaire, à trois loges, contenant plusieurs graines attachées à des tro- phospermes pariétaux. Ce G. est encore troj) imparfai- tement connu pour pouvoir être définitivement classé dans la série des ordres naturels. BAITRE oc BERTHE. ois. S. vulg. de Grèbe huppé. BAJAD. pois. y. Bayad. BAJANG. BOT. Rumph décrit sous ce nom, T. v, tab. 8.5, deux esp. d'Amaranthes dont les pétioles sont mu- nis de deux épines à leur base, et dont les étamines, ainsi que les sépales, sont au nombre de cinq. Les Ama- ranlhcs qui présentent ces caractères, forment le genre Bajan d'Adanson, qui place dans le G. Blitum les esp. où ces mêmes parties offrent le nombre trois. BAJET. MOLi. S. d'Ostrea Cristata. V. Huître. BAKERINE. Bakerina. micr. Dans la classification des Animaux microscopiques, Bory a formé sous le nom de Bakerine un G. de la fam. des Thikidées, qu'il caractérise ainsi : corps contractile, comme cannelé, contenu et libre dans un fourreau ou ampoule, sans tentacules; tête bien marquée, ayant de chaque côté un rotaloire composé de longs cirrhes vibratiles, implantés en faisceaux à l'extrémité d'un pédoncule. BAKKA. BOT. Esp. de Chanvre qu'on cultive dans l'Inde pour en fumer les feuilles, et qui est peutêtie la même chose que l'Asarath ou que la Bangue. BAKKAMUNA. ois. Esp. du G. Chouette. BALAAU ou BALAO. Pois. Esp. du G. Ésoce. BAL^NOPTERA. cÉT. y. Baleinoptère et Baleiwe. BALAI ou BALAI DOUX. y. Scopaibe. C'est aussi le nom vulg. du Clavaria comlloides, L., dans quelques cantons de la France où l'on mange ce Champignon. BALAIS. Mifi. K. Rubis etSpiwELiE. BALANCEUR. ois. Esp. du G. Gros-Bec. BALANCIERS. HaUeres, Libtamenta. ins. On donne ce nom à deux appendices mobiles et grêles, articulés au métathorax des Insectes Diptères, ne se rencontrant dans aucun ordre, et étant regardés depuis longtemps comme les analogues, ou du moins comme les rempla- çants de la seconde paire d'ailes, qui, lorsqu'ils exis- tent, manque constamment. — Les Balanciers, tantôt recouverts par les ailerons des ailes, tantôt ù nu, et, dans tous les cas, développés en raison inverse de cette portion des premières ailes, se composent de deux par- ties : le tilet ou style (slflus), ordinairement allongé; et le sommet ou bouton (capitiihis), arrondi, ovale ou tronqué, le plus souvent très-comprimé. La forme de chacune de ces parties varie beaucoup, ainsi que leur longueur totale. Tantôt les balanciers sont très-allongés, comme dans les Tipules, tantôt de longueur moyenne comme dans les Taons, d'autres fois très-petits, ainsi qu'on l'observe dans les OEstres et les Hippobosques. Fabricius regardait ces appendices comme les analo- gues des ailes postérieures ; c'est ce qu'il a exprimé clai- rement dans sa Philosophie entomologique par ces mots : Haltères rmlimenta alaruin posticaruni , etc., etc.; mais cette opinion était fondée sur la place que ces par- lies ont par rapport aux ailes antérieures, plutôt que sur leurs connexions avec le métathorax et les différen- tes pièces qui le composent. Cependant, cet examen, qui n'avait jamais été entrepris, était le seul qui pût fournir des preuves incontestables pour établir une pa- reille manière de voir; et, pour l'établir, il fallait re- connaître, à la hase du Balancier, les mêmes pièces articulaires que dans l'aile inférieure, ou au moins les rudiments de ces pièces ; il fallait retrouver des mus- cles, quelque petits qu'ils fussent; il fallait enfin s'as- surer que l'appendice mobile s'articule sur le mé- tathorax, à la même place que les ailes lorsqu'elles existent. Cette recherche, très-difficile, et, pour ainsi dire, microscopique, n'avait point été faite; Audouin l'a tentée, et il paraît avoir prouvé, dans son travail sur le thorax, lu à l'Académie des Sciences le 20 mai 1820, que les Balanciers ne sont autre chose que la deuxième paire d'ailes, dont la ténuité était en rap- port avec celle du métathorax qui, dans les Diptè- res, est exactement rudimentaire. Ce résultat, qui changeait en certitude une simple présomption, n'est cependant pas généralement admis aujourd'hui. En effet, Latreille, dans un Mémoire très-curieux sur quel- ques appendices particuliers du thorax, dans divers 408 n A L B A r, Insectes (lu à l'Académie dans In séance du 3 juillet 1830, et imprimé dans le T. vu des Mémoires du Mu- séum d'Histoire naturelle), étalilit que les Dalanciera ne répondent pas à la seconde paire d'ailes, mais que ce sont des appendices vésiculeux, paraissant dépendre des deux trachées postérieures du thorax, et pouvant être assimilés, en quelque sorte, aux appendices qui accompagnent les organes respiratoires des Aphrodi- tes, ou bien ù des parties analogues que l'on rencontre dans les Machiles, les Forbicines et quelques larves aquatiques, telles que celles des Éphémères, des Gy- rins, etc., etc.; il base son opinion sur ce que les ailes inférieures naissent toujours des sommités latérales et antérieures du troisième anneau thorachique et ù une très-courte distance des ailes supérieures, toujours en avant des deux stigmates postérieurs du thorax, tandis que les Balanciers partent beaucoup plus bas, de l'ex- trémité interne de ces ouvertures aériennes, ou du voi- sinage de celle-ci. Cet illustre savant revient ailleurs sur le même sujet (Observations nouvelles sur l'orga- nisation extérieure et générale des Animaux articulés; Mémoires du Muséum d'Ilisloire naturelle, T. viii), et ajoute quelques nouveaux faits à l'appui de sa manière de voir. Cette opinion formelle d'un naturaliste qui, en appliquant, le premier, à l'étude des Insectes la méthode naturelle, a deviné en quelque sorte les rapports four- nis par l'examen anatomique, et a su les retracer au dehors par des caractères non équivoques; cette opi- nion formelle, disons-nous, oblige de revoir avec soin tout ce qui a été avancé sur le même sujet, avant de prononcer; nous y reviendrons au mot Tborax. C'uoi qu'il en soit de l'analogie des Balanciers avec telle ou telle autre partie du corps des Insecles, il n'en est pas moins vrai que ces Balanciers sont des organes très- mobiles, et paraissent être de quelque usage dans le vol, sans qu'on puisse cependant déterminer quelles sont leurs véritables fonctions. Plusieurs auteurs qui, au lieu de raisonner sur des faits, ont tenté de tout expli- quer sans le secours de l'observation, ont pensé que, semblables aux balanciers de nos danseurs de cordes, les Balanciers des Insectes servaient de contrepoids à ces Animaux dans l'action du vol, et c'est d'une pareille supposition, au moins graluite, qu'est provenu ce nom de Balancier; c'était en particulier l'opinion de Fabri- cius. D'autres les ont comparés à des baguettes qui, venant à frapper sans cesse les ailerons des ailes anté- rieures, déterminaient cette sorte de son, nommé bour- donnement ; il est certain que leurs fonctions ne sont pas encore déterminées par l'expérience, et que tout ce qu'on sait à leur égard est à peu de chose près hypo- thétique. BALAKE. Balanus. moli,. G. delà classe des Cirrho- podes , établi par Bruguière , aux dépens des Lepas de Linné. Caractères ; corps sessile, enfermé dans une Coquille operculée; bras nombreux, sur deux rangs, inégaux, articulés et ciliés, composés chacun de deux eirrhes soutenues par un pédicule, et exertiles hors de l'opercule; bouche sans saillie, ayant quatre mftchoircs transverses, dentées, et en outre quatre appendices ve- lus, ressemblant à des palpes; Coquille sessile, fixée, composée de six valves généralement articulées entre elles et formant par leur réunion un cône tronqué à son sommet , ou un cylindre communément fermé au fond par une plaque testacée, adhérente; ouverture subtrigone ou elliptique ; opercule intérieur à quatre valves mobiles , formant par leur réunion une pyra- mide oblique. Il serait difficile d'énumérer les esp. vivantes de ce G., la confusion la plus complète règne encore entre elles, par le défaut de critique et de bonne synonymie (pi'on rencontre dans tous les ouvrages des- criptifs sur ces Mollusques. Les espèces les plus com- munes même sont incertaines, telles que le Tintinna- biiliim, car les uns ont fait des esp. nouvelles pour de simples var. de cette Coquille, et les autres ont donné son nom à des esp. fort distinctes. On peut répartir les Balanes en deux sections : dans l'une les espèces qui n'ont point de base testacée; dans l'autre celles «[ui en sont pourvues. I'" Section. — Pas de base testacée. 1. B. depressus, Lepas depressa, Poli, tab. 5, f. 1-J, 13. Des mers de Naples. —2. B. stellatiis, Poli, tab. G, f. 18, 19, 20. Des mers de Kaples. — 3. B. creiiatus, Brug. , Lepas cornubiensis , Penn.. Zool. iv, p. 73, t. 57, f. 6. Lepas Balanus, Wood, Conchrl. tab. 7, f. 3; Chemnitz, Conch. tab. 97. f. 82(>. De l'Océan. — 4. B. punctaliis, Maton et Rackett, Montagu, Test. t. l,f.5. De nos côtes. — 3. B. fistulosus, Brug. ; B. claeatus, Ellis et Solander, Zooph. t. 15, f. 78 ; Lepas etongald, Chemnitz, t. 98, f. 858. Cette curieuse esp. est très- remarquable par sa forme allongée et fistuleuse. Les valves tiennent si peu entre elles, que, pour peu qu'on touche la coquille, elles se séparent. Elle parait dé- pourvue de base testacée. Elle se trouve sur nos côtes. Il ne faut pas la confondre avec le Lepas fistulosus de Poli, qui en est bien distinct. II» Sectiox. — Une base testacée. 6. B.perforatus, Brug.; Chemnitz, Conc/t. tab. 98, fig. 835. B. fistulosus, Poli, Test, uliitisq. Sic. tab. 0, f. 1, 2. De la Méditerranée. — 7. B. spinosus, Brug., Lam.; Lepas spinosu , Gmelin, Chemnitz, tab. 98, f. 840 et t. 99, f.U\. Cette esp. est rare et recherchée. — 8. B. Tintinnabiilum, L., Lam.; AVood, Conchrl. tab. G, f. 1 et 2; Chemnitz, t. 97, f. 8-28 A 830, vulg. la Tulipe épanouie, le Turban , le Gland-de-Mer, Tu- lipe, etc. Rumphius rapporte que les Chinois font de son Animal un mets délicat, apprêté avec du sel et du vinaigre ; il blanchit par la coction ; son goût est sem- blable à celui de nos Écrevisses. Cette esp. s'attache quebpiefois en si grand nombre aux navires qu'elle ra- lentit leur marche. F. pour les autres espèces, La- marck, Bruguière, Wood, Dillwyn, Poli, Chemnitz, etc. Quant aux esp. fossiles du genre Balane , auxquelles doit s'appliquer la dénomination de Balanites, Bala- nites, nous ferons observer, avec Defrance, que les an- ciens oryclographes les regardaient comme extrême- ment rares , et que DargenviUe croyait même qu'il n'en existait pas. Bajerus est le premier qui en ait parlé dans son Oryctoaraphia norica. Aujourd'hui on en connaît dans un très-grand nombre de localités. On en trouve assez fréquemment dans le calcaire grossier des environs de Paris, et surtout en Italie, dans le val d'Andonne, le Plaisantin, à Ronca , etc.; la Suisse, le B A L B A I, 40!) Dauphiné, les environs de Marseille, de Bordeaux et ceux de Valognes en fournissent aussi diverses espèces; enfin Defrance en cite encore à Malle, en Silésie et en Pologne; Sowerby en décrit deux esp. d'Angleterre. Schlolthcira cite des Balanites qu'il appelle Lepadites, dans des terrains anciens, inférieurs à la Craie; mais plus communément ces Fossiles se trouvent dans les couches superposées à la Craie. BALANGIIAS. bot. Esp. du G. Slerculier. liALANGUE. Balanija. bot. Fruit de Madagascar, dé- crit par Gœrtner, et qui appartient à un Végélal en- core inconnu. C'est une baie globuleuse, cliarnue, à une ou deux loges, contenant deux semences en cœur renversé, attachées au fond de la baie, environnées enllèremenl d'un arille sec; l'embryon est muni d'un périsperme charnu ; les cotylédons sont foliacés ; la radicule est courte, droite et cylindrique. BALANIDES. Balanidœ. moli. Dans son travail sur les Cirripèdes, le docteur Gray divise ces Mollusques en cinq familles dont l'une, la quatrième, comprend, sous le nom de Balanldes , tous ceux qui , ayant six valves inégales, la paire latérale se trouve plus petite que les autres; ou ayant quatre ou huit valves inégales, sou- vent poreuses, la base est nulle. Dans la première de ces sous-divislons il place \tO.Balantts, List. etChlha- maius, Ranz; dans l'autre les G. Octomeris, Sow. J^etraclita, Schura. et ^erruca, Schum. BAL.4NIN. Balaninus. ms. Coléoptères télramères; G. établi par Germar, et adopté par Uejean qui en cite dix esp., la plupart originaires d'Europe. On en trouve aux environs de Paris qui ont été décrites par Fabri- cius. Ce G. appartient à la fani. des Rbinchpphores, et constitue une des subdivisions nombreuses du grand G. Curciilio de Linné; il a pour caractères dislinctifs, deux crochets au dernier article des tarses ; toutes les jambes droites, l'anus en partie caché et la trompe très-longue. BALAMTE. moll. fos. Nom français donné par Bru- guière au Gland-de-Mer, quand il institua le G. Ba- lane; mais, d'après la terminaison adoptée pour les espèces fossiles de chaque genre, l'on doit entendre par Balanites, les espèces fossiles du G. Balane. BALAiNlTE. Balanites. bot. Dans le troisième vol. des Mém. de l'Institut d'Egypte, Delille a décrit, sous le nom de Balanites œgyptiaca, VAgihalid de Prosper Al|)ln, ou Ximenia cegyptiaca de L. et de Willd. Ce genre des Balanites, distinct des véritables Ximenia, doit être placé dans la fam. des Térébinthacées , près des G. Spondias et Connarus. Voici ses caractères : calice à cinq divisions profondes et étalées; corolle de cinq pétales étalés , velus intérieurement ; étamines au nombre de dix, insérées chacune dans une petite fossette que l'on remarque à la base d'un disque charnu , for- mant une sorte de tube conique, qui recouvre l'ovaire dans ses deux tiers inférieurs : celui-ci est ovoïde , allongé, presque pentagone, à cinq loges, contenant chacune un seul ovule suspendu ; le style est court , gros, terminé par un stigmate à peine distinct, légère- ment quinquelobé. Le fruit est une'drupe ovoïde, à cinq angles arrondis , renfermant un seul noyau , unilocu- laire et monosperme. B. d'ÉGYPTE. B. œgxptiaca, Del. (Egypte, t. 28). C'est un Arbre épineux, haut de dix-huit à vingt pieds, ayant à peu près le port du Ziziphus, Spina Chrisli; il croit en Egypte où il est maintenant fort rare, et dans l'intérieur de l'Afrique. Les Nègres en ont transporté les graines jusque dans les Antilles, où l'on en trouve maintenant quelques individus , particulièrement à St.-Domingue. Ses feuilles sont courlement péliolées, unijuguées; c'est-à-dire, composées d'une seule paire de folioles sessiles au sommet du pétiole commun, et irrégulièrement ovales. Les épines, qui sont très-acé- rées, naissent à l'aisselle des feuilles, et sont plus cour- tes qu'elles. Les fleurs sont assez petites, verdâtres et forment des esp. de bouquels à l'aisselle des feuilles supérieures. Les fruits, qui leur succèdent, sont pres- que ovoïdes, de la grosseur d'une Noix, et jaunâtres. Leur chair est un peu visqueuse, molle; leur noyau est de la grosseur d'une moyenne Olive. On a cru pen- dant longtemps que cet Arbre fournissait les Mlrobo- lans Chebules ; mais on sait positivement aujourd'hui que cette drogue est produite par le Terminatia Che- biila. Le nom de Balanites désigne dans Pline le Châtai- gnier. BALANOIDE. échin. Quelques auteurs ont donné ce nom aux pointes d'Oursins fossiles. BALAKOPHORE. Balanophora. bot. Ce G., qui a été institué par Forster pour une pi. observée par lui, dans les forêts de Tanna , l'une des Nouvelles-Hébrides, est devenu le type d'une fam. nouvelle, établie par Richard l)ère, sous le nom de Balanophoiées. Le B. fungosa, la seule esp. connue, est une pi. païasite, ayant l'appa- rence d'un Champignon , d'une couleur blanchâtre , attachée sur la racine des Plantes voisines. Elle forme à sa base une sorte de gros tubercule charnu, qui, quelquefois, acquiert le volume du poing, et que l'on peut considérer comme sa racine ; ses tiges , quelque- fois solitaires, naissent du tubercule charnu dont nous venons de parler; elles sont cylindriques, de la longueur du doigt, recouvertes d'écaillés imbriquées, et se termi- nent supérieurement par un capitule de Heurs, à moitié recouvert par les écailles de la tige, et composé de fleurs mâles et femelles. Les fleurs mâles, moins nom- breuses et plus grandes, pédicellées, occupent la partie inférieure du capitule; leur calice est à trois ou quatre divisions lancéolées, ouvertes; leurs étamines, au nom- bre de trois , sont soudées en un tube cylindriciue par leurs filets et leurs anthères. Les fleurs femelles , in- comparablement plus nombreuses et plus petites, occu- pent les trois guarts supérieurs du capitule ; elles se composent d'un ovaire infère, allongé et presque fili- forme, couronné par le limbe du calice, qui est Inégal; cet ovaire, à une seule graine, est surmonté par un style capillaire que termine un stigmate peu apparent. Le fruit est inconnu. BALANOPHORÉES. Balanophoreœ . but. Cette fam. nouvelle se compose des G. Balanophora et Cynomo- rium, auxquels il tant ajouter deux G. nouveaux : le Langsdorffia de Martius et VHelosis de Richard père. De Jussieu, dans son Gênera Plantarum, avait placé les deux G. Balanophora et Cynomorium parmi les no n A I. Il A L Inceitœ sedis, comme élanl trop imparfaitement con- nus dans leur organisation pour pouvoir être rapportés à aucune fam. naturelle. L.-C. Richard, après avoir soigneusement analysé ces différents G., les a réunis dans un même ordre naturel, auquel il a donné le nom de Balanophorécs; en voici les caractères : PI. ordinaire- ment parasites, d'un aspect particulier, ayant quelque ressemblance avec des Champignons, ou plutôt avec les Clandestines et les Orohanches, s'élcvant peu au-dessus de la surface dusol. Leurs racines forment une sorte de tubercule charnu, ou sont rameuses et s'étendent ho- rizontalement, en s'enlaçaiità celles des plantes voisi- nes, ou s'y implantant entièrement. Leurs tiges sont épaisses, charnues, «impies, cylindriques, nues, ou re- couvertes d'écaillés de forme variée, que l'on peut en quelque sorte considérer comme leurs feuilles. Les fleurs sont constamment unisexuées, monoïques, très-petites, serrées les unes contre les autres et disposées en capitu- les ovoïdes, plus ou moins allongés. Ordinairement les fleurs mâles et les fleurs femelles sont réunies sur un même capitule, comme dans les genres cynomorium et Helosis; d'autres fois les capitules sont uniquement composés de fleurs mâles ou de fleurs femelles, ainsi qu'on le remarque dans le Landsiloiifia. Ces fleurs sont rassemblées sur un axe ou réceptacle commun, garni de soies ou de petites écailles entremêlées avec les fleurs. Les fleurs mâles sont ordinairement pédicellées; leur calice est à trois divisions profondes. Le nombre des étamines est généralement trois; elles sont soudées ensemble par leurs filets et leurs anthères, de manière à former au centre de la fleur une sorte de tube cylin- drique; tantôt les anthères s'ouvrent par leur face in- terne, tantôt par leur face externe. LeG. Cynomorium ne présente manifestement qu'une seule étamine. Les fleurs femelles sont tantôt sessiles, tantôt pédicel- lées, etc. Leur ovaire est constamment infère, allongé ou presque globuleux, à une seule loge qui renferme un seul ovule attaché au sommet de la loge et renversé. Le limbe du calice forme un rebord inégal et sinueux, ou se compose de trois à quatre lanières minces; comme dans le Cynomorium. Cet ovaire est communément surmonté d'un seul style filiforme ; on en trouve deux dans le G. Helosis. Le fruit est une petite cariopse couronnée par le limbe du calice, et dont le péricarpe est sec et assez épais. La graine remplit exactement toute la cavité intérieure du péricarpe, avec lequel elle est intimement soudée. Elle se composed'un endosperme épais et charnu, quel- quefois celluleux, uni à un embryon très-petit, presque imperceptible, entièrement simple, indivis, et par con- séquent monocotylédon. Il est situé dans une petite fossette, sur l'un des côtés de la surface externe de l'en- dosperme. La fam. des Balanophorées doit donc être rangée parmi les plantes monocolylédonées ; celle dont elle se rapproche le plus est la fam. des Hydrocharidées, mais elle s'en distingue surtout par son port et son fruit uniloculaire et monosperme. Par leur port et leurs ca- ractères, les Aroïdées se rapprochent beaucoup plus'de noire fam., bien que leur ovaire soit libre et supère. EnHn, les Aristolochiées, et particulièrement le genre Cytinus, ont une grande analogie avec les Balanopho- rées, en sorte que leur place nous parait indiquée entre les Hydrocharidées qui terminent le groupe des Mono- cotylédones, et les Aristolochiées qui sont placées en tète des Dicotylédones. On peut disposer de la manière suivante les quatre G. qui forment la fam. des Balanophorées : t Trois étamines symphysandres. a. Anthères introrses. Helosis, Bichard. /3. Anthères extrorses. Lantjsdor/fia, Martius ; Bala- nopltora, Forster. tt Une seule étamine, Cynomorium, MIcheli. BALANOPTEBIS. bot. On trouve décrit et figuré, sous ce nom, dans Gœrlner (T. ii, p. 94, t. 99), le Mo- lavi des Philippines, précédemment nommé Heritiera liltoralis par Alton. F. Héritière. BALANOS. BOT. r. BAlAJiE. BALANTIA. S. de Phalanger. BALANTINE. dot. S. à'Hernandiasonora. BALANTION. Balantium. bot. Kaulfuss a proposé la formation de ce G., dans la fam. des Fougères, pour y placer le Dicksonia culcita, de l'Héritier, dont les caractères lui ont paru s'éloigner trop de ceux de ses anciens Congénères, pour n'en être pas séparé; jusqu'à ce jour quelques cryplologues seulement ont admis la séparation proposée. BALANUS. MOi.L. r. Balake. BALANUS OU BALANOS. BOT. Vieux nom du Giiilan- dina Moringa, L., qui constilue aujourd'hui le genre Moringa. On l'a quelquefois appliqué au Qiiercus œs- culiis. BALAON ou BALAOU. pois. r. Baiaac. BALARDIE bot. Balardia. G. de la fam. des Paro- nychées, établi par Cambessède, sur un Végétal du Brésil offrant les caractères suivants : calice quinqueparli, à folioles planiuscules ; point de pétales ; deux, trois ou quatre étamines hypogynes; trois styles; ovaire unilo- culaire à plusieurs ovules ; capsule à trois valves. BALARINA. OIS. S. de Bergeronnette jaune et de B. printanière. BAHSBAS. BOT. S. d'Anlolang. BALATE. ÉcniN. L'on donne ce nom à une esp. de Zoophytes, que l'on croit appartenir au G. Holothurie. Elle se pêche dans la mer des Philippines, et se porleen immense quantité à la Chine. Les habitants de ce vaste empire en font une grande consommation pour leur table, et la recherchent comme un mets des plus délicats. Cuite, elle ressemble à un pied de cochon désossé. Ce Zoophyle, objet d'un commerce considérable, n'est pas connu Ici d'une manière exacte. H en est de même de beaucoup d'Animaux et de Piaules dont on fait un usage habituel, et que les naturalistes n'ont encore pu étudier. BALAUSTE. bot. Nom sous lequel on désigne dans les pharmacies les fleurs desséchées du Grenadier; mais Devaux l'a étendu aux fruits hélérocarpicns qui, de même que ceux du Grenadier, adhèrent au calice, sont couronnés par ses lobes persistants, ont pour enveloppe une membrane coriace, dure, quelquefois ligneuse, et renferment, dans des compartiments plus ou moins A L A L réjjulieis , des graines ou des nucules entourées d'un épisperme drupacé. BALAUSTIER. bot. T. Grenadier. BALAYEliR. BOT. Nom très-impropre par lequel Pau- let désigne deu.v Champignons du G. Agaric. BALBISIE. Balbisia. bot. Fam. des Synanthérées ; Syngénésie superflue, L.; G. dont l'involucre est sim- ple, cylindrique, composé de huit folioles; le récepta- cle, paléacé, porte des fleurs radiées, à fleurons her- maphrodites , à demi-fleurons femelles et trifides. Leurs akènes sont couronnés par une aigrette plumeuse et sessile. — C'estd'aprèsune esp. d'Amellus, VA. pedun- ctilatus d'OHega, que ce genre a été établi; la PI. est herbacée, à tige couchée et presque simple , à feuilles opposées, à pédoncules terminaux, solitaires et uniHo- res. Elle est originaire du Mexique. Richard en a observé, dans l'Amérique sept., une seconde esp., le B. canes- cens, Pers.,àtige droite, rameuse, velue et blanchâtre, et ù pédoncules latéraux. BALDOUL OD BALBUL. ois. F. Canard sarcelle. BALBUZARD, ois. Esp. du G. Faucon, division des Aigles. — On a désigné sous le nom de Balbuzard de la Caroline l'Aigle pécheur. Cet Oiseau a beaucoup de ressemblance avec le Balbuzard d'Europe. BALDIKGERA. bot. Le Phalaris arundinacea de Linné a servi de type à un nouveau G. établi sous ce nom, dans la Flore AVetteiavienne. BALDINGERIA. bot. Necker, sous ce nom générique, distingue les esp. de Coiula, qui ont un calice à plu- sieurs folioles imbriquées, et les fleurons du centre her- maphrodites, avec des akènes nus, tandis qu'ils sont marginés, c'est-à-dire, surmontés d'un rebord annu- laire, membraneux, dans les autres fleurons femelles. BALDISSERITE. min. F. Magnésie carbonatée. BALDOGÉE ou TERRE VERTE DE MONTE BALDO. MIN. Var. de Talc-chlorile, ainsi nommée par Saussure, et trouvée par lui, dans des roches porphyriques, aux environs de Minelle, sur la route de Nice à Fréjus. BALDUINA. bot. G. de la fain. des Synanthérées, voi- sin des G. Galardia, Actinella, Helenium, avec les- quels il forme un petit groupe très-naturel. Ce G., dé- crit par Nultal, se distingue par son involucre composé d'écaillés imbriquées, scarrieuses sur les bords; les fleurons de la circonférence sont neutres et Iritides ; le phoranthe est hémisphérique, creusé d'alvéoles dans lesquelles la base des fruits est plongée ; l'aigrette est formée d'environ dix paillettes dressées. — Ce G. ren- ferme deux esp., le B. uniflora et le B. multiflora. Ces deux PI. sont herbacées , ont leurs feuilles alternes , très-entières, et croissent dans l'Amérique sept. BALE. Teymen. Gluma, L. bot. Quelques botanistes appellent ainsi l'enveloppe la plus extérieure des épil- lels, dans la fam. des Graminées. C'est cette enveloppe, ordinairement formée de deux valves, que nous dési- gnons dans le courant de cet ouvrage, sous le nom de Lépicène. BALÉARIQUE. Baleœrica. ois. Nom donné par Les- son à une division du G. Grue, contenant les esp. qui ont le bec plus court que la tête ; telle est par exemple la grue couronnée, Ardea j)avonina, Gmel. Vieillot a nommé le même sous-G. Anthropoïde. BALEINAS. MAM. Nom donné au pénis des Cétacés. BALEI^E. Bnlœna. mam. G. de Cétacés caraclérisé par des fanons ou lames de corne qui bordent, en place de dents, la mâchoire supérieure; par des évents à double ouverture , placés sur le milieu de la longueur du front. Nous parlerons de l'organisation inlérieure des Ba- leines à l'article Cétacés, où nous montrerons par quels avorlements et quels développements réciproques de parties, un Mammifère a été, mécaniquement parlant, transformé en Poisson. Seules, parmi les Cétacés ordinaires, les Baleines sont douées du sens de l'odorat, comme Hunier et Alber& ont eu raison de le dire. En voici la disposition os- seuse dans le Nord-Caper austral, l'une des conquêtes scientifiques de l'infatigable Delalande : le canal de l'é- vent, dans ses deux tiers postérieurs, est divisé en deux étages par une plaque osseuse, prolongée en arrière jusque sous le bord du trou occipital, et qui représente les cornets nasal et de bertin réunis ; cette plaque en dehors double le maxillaire, et, en arrière, le sphé- noïde et le basilaire; son bord libre se trouve contigu à la ligne médiane; le pourtour des deux canaux qu'elle sépare est complété par des membranes; le canal supé- rieur, voûté par le frontal, débouche dans les sinus ethmoïdaux formés par trois cornets, dont le postérieur n'a pas moins de trois pouces de haut. C'est dans le sinus postérieur que s'ouvre le canal ethmoïdal creusé dans le corps de l'ethmoïde épais de cinq à six pouces; le canal ethmoïdal a un pouce de diamètre à son extré- mité cérébrale, quatre lignes à son milieu, et se divise vers la cavité ethmoïdale en deux branches, dont l'une a cinq ou six lignes de diamètre. La cavité commune des sinus s'ouvre inférieurement dans la partie guttu- rale de l'évent par un conduit long de deux pouces et demi. La Baleine respire donc par le canal supérieur; l'évent proprement dit ne sert qu'au passage de l'eau. Par le calibre du canal ethmoïdal on peut d'ailleurs juger du volume du nerf olfactif. Il n'est donc plus né- cessaire de transporter le sens olfactif des Baleines dans les cavités ptérigo-palatines, oii on suppose qu'il existe chez les Dauphins, cavités qui d'ailleurs n'existent pas dans les Baleines; encore moins doit-on, comme on le prétendait contrairement à l'observation, refuser l'odo- rat à ces Animaux. Lacépède avait donc grandement raison d'insister sur les preuves de son existence; nous citerons après lui l'expérience réitérée faite par le vice- amiral Pléville-le-Peley. Cet oflîcier étant dans un ba- teau de pêche rempli de Morues, des Baleines parurent; pour porter la voile nécessaire, il fit jeter à la mer l'eau infecte répandue par le poisson; bientôt les Ba- leines s'éloignèrent. 11 ordonna de conserver cette eau désormais pour s'en servir en pareille occasion. Plu- sieurs essais réussirent successivement. La direction de l'évent, relativement à l'axe du corps, est bien plus inclinée dans les Baleines que dans les autres Cétacés ordinaires; l'obliquité n'en est que de sept à huit degrés. Dans les Dauphins, la direction de l'évent est, au contraire , presque perpendiculaire à l'axe, et même un peu inclinée en arrière. 11 résulte de cette obliquité en avant de l'évent, dans les Baleines, ■i\i n A It A I- que leur oiiverlurc est bien moins reculée que ne le représente la presque totalité des figures publiées. Au lieu que cet orifice se trouve Irés-prés ou sur la verti- cale qui passe par l'œil, il est presque à demi-distance du plan inter-orbilaire et du bout du museau ( Ad. Camper, Obs. anat. sur les Cétacés. 1820, Ta déjà remarqué). Cette obliquité et l'e-xtrème longueur du canal osseux de l'évent donnent un caractère important pour la dé- tcrmiuation des espèces fossiles. La distance des yeux à l'axe du crùne est bien plus grande dans les Baleines, à cause de l'énorme écartement des condyles de la mâ- choire inférieure et de l'excessif développement des maxillaires supérieurs, qui nécessite pour eux, sur le frontal, une largeur de base suflîsante. Les deux fron- taux, ainsi comprimés transversalement par les maxil- laires eu avant et par l'occipital en arrière , qui les écarte comme un coin, sont projetés en dehors de ma- nière à déborder un peu les maxillaires et les temporaux sur lesquels ils appuient dans ce seul genre où le tem- poral entre ainsi dans le cadre de l'orbite. Malgré cette dislance de l'œil au cerveau, le sens de la vue n'est pas aussi faible dans ces Cétacés qu'on l'avait supposé ; l'on avait d'ailleurs exagéré sa petitesse. Dans un Ba- leinoptère museau pointu, échoué à la baie française des iles Malouines, pendant le séjour du capitaine Frey- cinet, et long de cinquante-trois pieds, l'œil était gros comme un boulet de six; son plus grand diamètre lon- gitudinal était de quatre pouces et demi, le vertical de quatre pouces; son axe de deux pouces neuf lignes; le diamètre de la capacité de la sclérotique était longitu- dinalement de deux pouces dix lignes, le vertical de deux pouces cinq ligues; l'axe de huit à neuf lignes et demie. Par la différence de la capacité au volume de l'œil, on voit quelle est l'épaisseur de la sclérotique. X son entrée dans cette enveloppe, le nerf optique est en- touré de vingt six vaisseaux sanguins qui pénètrent dans l'œil. D'après cette quantité de vaisseaux, nous pensons que ce que l'on a pris pour un muscle, dans l'œil de la Ba- leine, n'est que le même organe dont nous avons décrit la nature et l'usage dans les Poissons. Ces observations ont été faites paryuoy etGayniard. Ajoutons que, dans des préparations d'yeux de Baleine, conservées au Ca- binet d'anatoinie comparée, le nerf optique parait com- posé de iilets parallèles; l'auteur de cet article, A. Uesmoulins, a fait voir, dans un Mémoire couronné à l'Institut, sur le Système nerveux des Poissons, que l'ac- tivité d'un sens était proportionnelle à l'étendue des surfaces nerveuses et à la quantité de sang qui y aborde (y. ce Mémoire et l'Extrait qu'en a publié Mageridie, Journal de Physiologie, avril 182-2). .Scoresby a con- stamment observé que les Baleines voient dans l'eau à de très-grandes distances; (|u'au contraire , l'ouïe pa- rait très-dure chez elles : aussi les approche-t-on bien plus aisément dans l'eau verte, dont la diaphanéité est presque nulle, que dans une eau plus trans|>arente. Ur, il n'y a pas de raison pour qu'elles entendent moins bien dans l'une que dans l'autre; l'ouïe est donc infé- rieure à la vue chez les Baleines. Jusqu'ici on avait dit le contraire. Rondelet avait déjà remarqué cependant que la petitesse de l'ouverture des paupières trompe sur le volume réel de l'œil, et que c'est à tort que l'on I dit l'œil de la Baleine pas plus grand que celui d'itn I bœuf. I La fixité de la langue et sa composition adipeuse ne permettent pas d'y supposer de sensibilité. Sous avons I disséqué la langue du Crocodile, qui lui ressemble, d'a- près Delalande, et le petit volume des nerfs qui se per- dent dans son épaisseur, et non à sa surface, exclut la possibilité de l'existence du goût , qui d'ailleurs ne j coïncidejamaisqu'avec une mastication. Or, quoiqu'on en ait dit, ces Baleines et les Baleinoptères avalent leur proie sans la broyer. yuant au toucher, nous n'avons aucun renseigne- ment. Il parait qu'il ne réside que sous l'aisselle où les mères serrent leurs petits. En mesurant l'intelligence sur la capacité du crâne, le rapport est bien inférieur à ce qu'il est dans les au- tres Cétacés. Dans le Nord-Caper rapporté par Dela- lande, long de soixante-quinze pieds, le plus grand diamètre de la cavité cérébrale est de douze à treize pouces, d'un temporal à l'autre; l'occipilo-ethmoïdal a trois ou quatre pouces de moins. Cuvier a fait voir que le volume extérieur du crâne dépend de la triple épaisseur de l'occipital, du pariétal et du frontal; ce dernier os ne forme qu'un étroit bandeau à l'extérieur, entre les maxillaires et l'occipital qui recouvre tout le crâne; sous le bandeau frontal, l'épaisseur du crâne est à peu près d'un mètre. En arrière de ce bandeau, et sur tout le bouclier que représente l'occipital, s'insè- rent les muscles cervicaux. Une substance ligamento-membraneuse sert à l'in- sertion de chaque batterie de fanons dans la fosse al- véolaire de l'os maxillaire; celte même substance dé- borde extérieurement les fanons qu'elle couvre comme une gencive. Les lames sont fortement serrées l'une contre l'autre; la section de leur bord interne varie d'une espèce à l'autre pour la direction, mais de telle sorte que la totalité des fibres est comprise dans la coupe; l'extrémité cou|)ée est effilée en soies plus ou moins longues et fines, suivant les espèces; le bord in- férieur de la batterie est enclavé dans une rainure de la mâchoire inférieure, entre la langue immobile en de- dans et l;i lèvre inférieure en dehors; cette lèvre arrive au contact de la gencive supérieure. L'on voit donc qu'il ne peut y avoir aucune mastication, attendu l'im- mobilité de la langue, le défaut de point d'appui pour la trituration, et la mollesse des surfaces qui représen- tent les dents : l'effilé des fanons n'a i)as non plus pour objet de ménager la langue. Voici le mécanisme de tout cet appareil : la bouche étant ouverte, l'eau s'y préci- pite par son poids et par l'aspiration de l'Animal ; par le rapprochement des mâchoires, l'eau comprimée s'é- chaiipe en se tamisant d'abord à travers le chevelu des fanons et puis entre leurs lames : ce chevelu est d'autant plus fin et plus abondant que l'Animal se nourrit de plus petite proie. Telles sont les Baleines. Le reste de l'eau est soufflé par l'évent, et la proie seule est avalée. Les jets d'eau ne correspondent donc qu'aux mouve- ments de déglutition. Comme l'ont remarqué Scoresby, yuoy et Gaymard , il ne sort pas d'eau dans l'expira- tion ; c'est un mélange de vapeurs et de mucosités, qui, de loin, ressemble à de la fumée. Quoy a observé que A L B A L 41Ô c'est aux approclics el peudanl la durée du mauvais temps que les Baleines et les autres Cétacés font jaillir l'eau plus abondamment el plus fréquemment; c'est qu'alors rajçitalion de la mer mélange les flots de plu- sieurs couclies d'eau cl amène ù la surface un plus grand nombre de Méduses, de Mollusques et même de Poissons : c'est ainsi qu'on voit les Requins et les Oiseaux pélagiens suivre le sillage d'un vaisseau, où, par le mé- lange de plusieurs couches d'eau, ils découvrent plus facilen;ent leur proie ainsi rassemblée en plus grande quantité. Dans toutes les Baleines , la mâchoire supérieure étant arquée, les fanons qui représentent les sinus de l'arc maxillaire sont nécessairement plus longs au mi- lieu; leur décroissement est plus rapide du côté des yeux que du côté du museau ; les intermaxillaires n'en portent pas. On a eu tort de dire que les fanons sont posés sur l'os du palais; le palatin, plus rudimentaire dans les Baleines que dans les autres Cétacés, ne cor- respond ù aucun point de la batterie de fanons -, tout l'espace compris entre les deux batteries est rempli par les maxillaires juxtaposés sur la ligne médiane. La grandeur du pharynxet de l'œsophage varie d'une espèce à l'autre. 11 est fort étroit, d'après Scoresby, dans la Baleine franche; Schneider lui donne neuf pieds de large, sans doute dans l'une des espèces qui vivent de Poissons. L'estomac est divisé en plusieurs cavités, à peu près comme dans les Ruminants. Dans un fœtus disséqué par Camper, aucun étranglement ne divisait encore le ventricule ; les intestins d'ailleurs faisaient de nombreuses circonvolutions; le foie était relative- ment très-grand ; les reins, volumineux, étaient formés de beaucoup de petits globes agglomérés; la vessie uri- naire avait beaucoup d'amplitude. Le nombre des côtes parait fort inégal dansles diver- ses espèces. Camper na trouvé que douze côtes à son fœtus, il n'aura pas vu la treizième; car Giesecke, cité par Scoresby, compte treize paires de côtes dans la Baleine franche. Or, dans un nouveau-né de Nord- Caper, rapporté par Delalande, les côtes sont déjà com- plètement ossifiées, quoique la colonne vertébrale ait encore ses points d'ossitîcation distincts et cartilagineux dans chaque vertèbre; il n'est donc pas probable qu'il y ait erreur dans celte détermination que Camper dit avoir déjà été faite sur d'autres Baleines franches. D'a- près Hunier, le Museau-Poinlu, et d'après Albers, la Ju- barle, n'auraient que douze côlcs; le dernier, d'après le même Albers, aurait aussi toutes les vertèbres cervicales mobiles. Dans les espèces à douze côtes, la première paire seulement s'articule avec le sternum; dans le Nord- Caper austral, qui en a quinze, les deux premières paires s'y rendent. Comme les caractères tirés du squelette sont beaucoup plus certains que les autres, et comme les squelettes, si complets et si bien conservés que l'on doit au voyageur Delalande, nous permettent de fixer des séparations positives, nous nous en servirons pour éta- blir les espèces jusqu'ici déterminées si vaguement, faute d'observations. Selon Bochart, le nom de Baleine dérive du phénicien baal mm, roi de la mer; d'où il conclut que la pêche en était faite par les Tyriens. Les livres hébreux par- lent aussi de Baleines; mais quel était l'Animal ainsi nommé ? Cuvier pense que le Mysticetus, qu'Aristote caractérise par des soies dans la bouche, est une des petites Baleines de la Méditerranée, appelées jWî«sc?, f. 1; Encycl., pi. 3, f. 1. Quoique l'on ne possède au- cun caractère osléologique du Rorqual, il paraît pour- tant assez bien déterminé par sa forme résultant de deux cônes réunis au milieu du dos, la dépression de son museau, la position de l'œil au-dessus de l'angle des lèvres, de manière (ju'en nageant il dépasse la ligne d'affleurement, l'origine au-dessous de l'anus, delà dorsale, qui estun peu échancréeet se prolonge souvent par une petite saillie jusqu'à la caudale , dont chaque lobe est échancré sur son bord postérieur, l'n seul Ror- (|ual peut donner plus de cinquante tonnes d'huile. Le pharynx est fort rétréci par un muscle circulaire dont l'ouverture ne pourrait pas admettre de Poissons un peu gros. L'ouverture de la bouche est immense. 11 se nourrit de Clupées, avec lesquelles il voyage sans doute, puisqu'il parait et disparaît avec leurs colonnes. Il s'a- vance jusqu'au trente-quatrième degré, et pénètre dans la Méditerranée. C'est sans doute, selon Cuvier, le Mu»- citlus de Pline, le Myslicelus d'Aristote. el, selon nous, l'un des Cétacés péchés sur leurs côtes par les Basques. D'après la figure de vertèbres cervicales don- née par Lacépède, pi. 7, il paraît que l'atlas est libre, el que les six autres vertèbres sont soudées ensemble. Si ce caractère est authentique, il sépare le Rorqual de la Jubarte. B. HUSEAD POINTU. Dalwiia rostrata, Lin.; Lacép., pi. 8, fig. 1 et 2. Baleine à bec, Encycl. , pi. 4, f. 1. Scoiesby, pi. 13. fig. 2. La moins grande de toutes les Baleines, suivant Lacépède el Scoresby; elle n'excède pas huit à neuf mètres. La forme de ses mâchoires terminées en pointe, l'inférieure surtout plus longue que l'autre, ont fourni le nom distinctif de cette espèce. Les fanons sont blanchâtres; mais un caractère plus remarquable, s'il est vrai que cet organe ne soit pas commun à tous les Baleinoplères à ventre plissé, c'est une grande poche ou vessie située entre les branches delà mâchoire inférieure et sous l'œsophage, et dont la largeur égale au moins celle du corps. Il paraît que l'Animal peut gonfler à volonté cette poche dont la structure et les rapports analomiques sont encore ignorés. Cette poche se tuméfie après la mort jusqu'à sortir de la bouche. Dans l'Animal vi- vant, la dilatation de cette poche nécessite l'extension des plis abdominaux. La dorsale est au-dessus de B. A Mi'SEAD poi!osées, âpres et marquées de trois nervures, les fleurs disposées en panicules terminales, peu garnies. Persoon en décrit une seconde esp. à fleurs presque ses- siles , conservée dans l'herbier de Richard , et qu'on cultivait dans le jardin de Trianon sous le nom de Mil- Icria alba. BALZANNES. mam. K. Balsa^jîes. BAMBAGIO DES INDES. DOT. S. de Bombax. BAMBÈLE. POIS. S. de Véron. f\ Abie. BAMBLA. OIS. Esp. du G. Foiirmillier. BAMBOCHES. BOT. Nom donné aux jeunes pousses de Bambou, dont on fait des cannes. BAMBOS. BOT. r. Bambou. BAMBOU. Bambusa. bot. Graminées. G. que Retz forma le premier quand il établit que VArundo Bam- bos de Linné devait être séparé des Roseaux ; ce bo- taniste le désigna sous le nom de Bambos, que Schre- ber changea en celui de Bambusa. Le caractère exposé par Schreber dans son Gênera, publié en 178'j, ne lai.sse, quant à la précision, presque rien à désirer, et, à la même époque, Jussieii constilua, avec une Grami- née arborescente de Mascareigne, vulgairement nom- mée dans celte île le Calumet des hauts, son G. Aas- tus. On n'a qu'à comparer les caractères génériques donnés par ces deux botanistes, pour se convaincre qu'ils avaient sous les yeux deux pi. tout à fait diffé- rentes. Le G. Bambusa de Schreber présente des épil- lets à plusieurs fleurs, dont les inférieures hermaphro- dites, et les supérieures mâles. Chaque fleur consiste en un ovaire surmonté d'un style bifide, de six étami- nes, de trois écailles hypogynes, et de deux paillettes, dont l'intérieure enveloppe d'abord la fleur, et dans la suite le fruit. A la base des épillets, on observe plusieurs écailles semblables aux glumes des autres Graminées, mais plus nombreuses. Dans le G. i\aslus, au contraire, l'épillet est composé d'un grand nombre de glumes, dont la terminale seulement renferme une fleur nue, c'est-à-dire trois écailles nectarines, six étamines, un style à trois divisions profondes, et point de paillettes. Cette structure présente quelque analogie avec celle de certaines esi)èces de Sckœiius. On trouve en outre à la base de la glume qui enveloppe la fleur, un pédieellc couché dans le sillon dorsal de celle même glume, et portant à son extrémité une petite fleur stérile. Malgré ces différences bien sensibles, plusieurs botanistes ont réuni le Xastus au Bambusa, ils ont même confondu, sous le nom de Bambusa arundinucea, le Xastus de .Inssieu, avec la pi. de Rhéede et de Rumph, que Linné désigna sous le nom lïAruiulo Bambos. Beauvois, eu conservant les deux noms, mais en lesappli(|uant mal à propos à d'autres pi. , a augmenté la confusion. Le caractère et la figure du G. Bambusa qu'il a donnés dans son Agroslographie, ne répondent pas à la des- cription de Schreber. Son Aaslus, formé avec une B A M li A N nouvelle espèce de Bambou, le iiambusa Tlioiiarsii { Ivunlh), qui lui a été communiqué par Aubert du Pe- lit-Thouars, doit être supprimé, et la dénomination de iXastns préférée, comme plus ancienne que celle de Stemmatospermum , qui désigne, chez lui, le même genre. Ilumboldt et Bonpland ont fait connaître, dans leur Histoire des pi. équinoxiales, deux autres Graminées arborescentes de l'Amérique méridionale, sous les noms de B. Guadua et B. latifolia. Kunth a partagé d'abord (Nom Gênera et spec. PI. t. 1) leur opinion en rap- portant également ces A'égétaux au G. Bambusa; mais ce savant a reconnu depuis qu'ils présentent des diffé- rences suffisantes pour en former un G. distinct, quoi- que très-voisin de celui qui fait le fond de cet article. Le Guadua, c'est le nom générique sous lequel Kunth réunit les deux esp. de Humboldt et de Bonpland, a un style profondément tripartite; dans \e Bambusa , au contraire, il est, d'après le témoignage de Ketz, de Schreber etde Roxburg, seulement bifide. Le Bambusa a les fleurs inférieures hermaphrodites, tandis que, dans le Guadua, celles-ci occupent la partie supé- rieure de l'épillet. Kunth se trouve encore dans la né- cessité de former du B. baccifera de Roxburg un G. particulier, auquel il conserve le nom de Beesha , sous lequel il a été décrit par Rhéede dans son Hortus J\Ia- labaricus. Son gros fruit charnu et quelques différen- ces dans la structure des parties florales suffisent sans doute pour autoriser cette séparation. Le Chusque, Gra- rainée grimpante de l'Amérique équinoxiale, ne fut placé par Kunth que provisoirement dans le G. Nastus, dont il diffère par le nombre de ses étamines et des stigmates ; il propose maintenant d'en former un G. à part, qui renfermera deux esp., le Nastus Chusque {Noc. Gen. et spec. Plant. Amer. œquino.x;.), et VArundo Quila de Poiret, très-différent de la'pl. de Molina. Il resterait à exposer les caractères des cinq G. dont il vient d'être question, en y rapportant les diver- ses espèces connues qui s'y doivent répartir. Nous bor- nant ici à décrire le G. auquel Kunth réserve le nom de Bambusa, nous renverrons, pour les autres, à leurs articles respectifs. Telles sont les observations de Kunth qui a établi avec toute la précision latine, et en botaniste profond, les caractères du G. dont il est question , nous en donne- rons ici un aperçu : ils consistent en épillets oblongs, comprimés, distiques et multiflores; à trois fleurs dont une, inférieure, est hermaphrodite, les deux autres, supérieures, sont mâles; le style est allongé, bifide, selon Retz, Schreber et Roxburg, mais quebiuefois tri- fide dans une esp. nouvelle de ce G. , communiquée par le savant Du Petit -Thouars; les stigmates sont plumeux, etc. Les Bambous, véritables Graminées dont les chaumes nombreux , très -élevés, noueux, émettent des rameaux par leurs nœuds, finissent par former des massifs d'une verdure gracieusement ba- lancée dans les airs en panaches ondoyants. Peu de Vé- gétaux présentent un port à la fois plus élégant et plus majestueux. Ces végétaux ne contribuent pas moins que les Palmiers à donner aux paysages équinoxiaux une physionomie particulière. Dans l'Inde, ([u'ils habi- tent et d'où ils ont été transportés dans toutes les colo- nies européennes des deux mondes, on les cultive en haies gigantesques autour des grandes habitations. Os haies immenses sont ce que l'on appelle, dans les éta- blissements français, des balisages; il est difficile de s'en former une idée quand on n'en a point vu. Le frottement des grands' chaumes qui se confondent dans leur épaisseur divergente et qui , tout gros qu'ils sont. n'en demeurent pas moins flexibles , produit, quand le vent agite le balisage, un bruit très-fort, singulier et capable d'effrayer qui ne l'a jamais entendu. Des per- sonnes dignes de foi assurent que ce frottement de surfaces polies a quelquefois produit un feu dont est résulté plus d'un incendie considérable. Les Bambous ont leurs rameaux piquants dans leur jeunesse; leurs feuilles sont du plus beau vert, et très-mobiles sur leur insertion, ce qui contribue à donner tant de jeu à leur verdure quand les vents s'y jouent. Leurs fleurs for- ment une sorte de panicule imparfaite, composée d'é- pillets interrompus et sans ordre; elles se montrent rarement, et jamais sur les individus vigoureux, qui sont en pleine végétation. Bory raconte qu'après en avoir cherché vainement pour son herbier, il avait en ([uel- que sorte renoncé ù de nouvelles investigations, quand l'incendie d'un balisage ayant eu lieu dans une habi- tation de la rivière de l'Est de l'ile de Mascareigne. il a pu s'en procurer. Les nouvelles pousses de certains vieux troncs qui avaient résisté aux flammes se char- gèrent de fleurs, dont le nombre alla toujours en dimi- nuant quelques années après, et, lorsque les lîambous eurent repris leur ancienne vigueur, on n'en retrouva plus. On verra à l'article des G. américains détachés du G. Bambou, que le même fait s'observe chez eux. Hubert l'ainé a fait sur l'air contenu dans les entre- nœuds des Bambous et sur les sons qu'il occasionne des expériences fort curieuses. Le bois des Bambous est d'une extrême dureté ; il est fort employé dans les pays que pare ce précieux Végé- tal, pour construire des meubles, des entourages en palissades, des parois de maisons, des supports de char- pentes légères, et des barres de palanquin. Les Indiens font des nattes et des corbeilles de sa surface coupée en lanières très-minces ; mais de tels ustensiles ont l'in- convénient de remplir les doigts d'échardes. Les Bam- bous dont on fait des cannes sont les très-jeunes tiges de ces Graminées gigantesques. Une liqueur douce et miellée découle spontanément de leurs nœuds dans l'in- térieur desquels on trouve une concrétion siliceuse , connue sous le nom de Tabaxir, célèbre dans (|uel- ques parties de l'Asie par les propriétés merveilleuses qu'on lui attribue. BAMBUSA. BOT. F. Bamboc. BAMIA.BOT. S. à" Hibiscus esculentus, L. K. Ketmie. BAN. BOT. Même chose que Calaf. BANABA ou BANAVA. bot. Camelli a figuré, sous ce nom (le, 42), une pi. que Ray, dans son texte, repré- sente comme un fort grand arbre à feuilles alternes, à belles fleurs disposées en grappes à l'extrémité des ra- meaux. Elles ont un calice à six divisions rayonnées, autant de pétales alternant avec elles, des étamines nombreuses, un style allongé. D'après sa descriplion et A-2-i A -N B A .\ sa figure incomplèles , ou ne saurait assigner la place de cette pi., rapportée avec cloute au Muncltausia, par Jussieu. BANANA ou BONANA. ois. S. de Troupiale. Sloane et Brisson donnent le nom de Banana au Gros-Bec Bonani. BANANE 01' BANANE, pois. On appelle Poissons Ba- nanes ou Bananes, dans plusieurs colonies françaises, des espèces mangeables, dont la chair, très-molle, a quelque chose de la consistance du beurre ou de la pulpe de la Banane, et peu ou point d'arêtes. A'. Bctyri» et Clupé. BANANE. BOT. Fruit du Bananier. On appelle Figue- Banane une petite var. de ce dernier fruit dont la pulpe est plus savoureuse. BANANE- SERPENT, bot. Var. de Banane longue, dont l'écorce est rouge de sang. B.ANANIER. Miisa. bot. Les pi. qui forment ce G. appartiennent à la fam. des Musacées, à l'Hexandrie Monogynie, L. On distingue le G. Bananier jiar les ca- ractères suivants ; son ovaire est infère, très-grand, et comme triangulaire; coupé en travers, il offre trois lo- ges, et dans chacune d'elles un grand nombre d'ovules attachés vers leur angle rentrant; le style est terminé par un stigmate concave, dont le bord offre six dents. Les étamines, au nombre de six, sont insérées sur le sommet de l'ovaire; leurs anthères sont lancéolées, por- tées sur des filaments un peu plans. Le périantbe se compose de deux folioles formant comme une corolle bilabiée : la lèvre supérieure est plus longue, plus en dehors que l'inférieure qu'elle embrasse entièrement à sa base ; son sommet, qui est relevé, offre cinq lanières étroites ; la lèvre inférieure est intérieure et plus courte, très-concave, d'abord entièrement renfermée dans la supérieure, dont elle s'écarte ensuite. Le fruit est une sorte de baie triangulaire, contenant un très -grand nombre de graines. Les Bananiers se font distinguer par un port extrêmement élégant, et tout à fait parti- culier. Leur racine se compose d'un grand nombre de fibres allongées, cylindriques et simples, qui donnent naissance ù une sorte de tige d'une organisation parti- culière, tout à fait semblable à celle des bulbes des pi. Liliacées. En effet, on trouve à sa base un plateau charnu . dont la face inférieure donne naissance au.x fibres qui constituent la racine. De la face supérieure s'élève cette sorte de colonne que l'on regarde géné- ralement comme la tige; elle se compose d'un grand nombre de gaines foliacées, étroitement emboîtées les unes dans les autres, dont les intérieures se terminent à leur sommet par une longue feuille elli])tique, dont les nervures secondaires, parallèles entre elles, par- tent toutes des côtés de la nervure médiane ; les plus extérieures, au contraire, sont nues à leur sommet, soit <|ue les feuilles s'en soient déjà détachées, soit qu'elles aient entièrement avorté; tout à fait au centre de l'assemblage de feuilles qui couronne ce bulbe tout particulier, on voit sortir une hampe recourbée et pen- dante, qui occupe l'a-xedu bulbe, depuis sa base jusqu'à sa partie supérieure. Les fleurs, qui sont très-grandes, sont disposées en demi-verticilles distincts les uns des autres à la partie supérieure de la hampe; chacun de ces demi verticilles, composé de dix à douze fleurs ses- siles, est accompagné, à sa base, d'une grande bractée vivement colorée. Les fleurs qui occupent la partie infé- rieure de cette sorte de régime sont femelles et les seu- les qui donnent des fruits; leur ovaire est beaucoup plus gros et beaucoup plus allongé ; leurs étamines, qui sont stériles, sont moitié plus courtes que la division supé- rieure du calice. Celles, au contraire, qui naissent à la partie supérieure, sont mâles et stériles par l'imperfec- tion de leur pistil dont l'ovaire est beaucoup plus petit, tandis que leurs six étamines sont saillantes au-dessus du calice. On trouve décrites dans les auteurs , environ dix à douze esp. du G. Bananier. Toutes croissent dans les contrées les plus chaudes du nouveau el de l'ancien con- tinent; mais deux de ces esp. méritent surtout de fixer notre attention, à cause de leurs usages et des services qu'elles rendent aux habitants des contrées où elles croissent naturellement, etde celles où on les cultive en grand ; ce sont le M.paiailisiacael\eM.sapientum de Linné. Le B. DU Paradis. M. paradisiaca, L. Nous ne nous engagerons point ici dans une discussion aussi difficile que peu importante pour déterminer si le Bananier est, ainsi que plusieurs auteurs le prétendirent, l'Arbre dont le fruit tenta nos premiers parents, et dont les feuilles servirent à cacher leur nudité lorsqu'ils eurent suc- combé à la tentation. II suffit de dire que c'est par allu- sion à ce fait que le nom de paradisiaca lui a été donné. En Afrique et dans les deux Indes, le Bananier est une pi. vivace dont la tige périt dès qu'elle a donné des fruits. Chaque année il nait de son plateau de nou- velles tiges qui éprouvent les mêmes développements. Mais dans nos climats, et surtout dans nos serres, ce Végétal se conserve pendant plusieurs années, jusqu'au moment où il fleurit, époque marquée pour sa destruc- tion. Croissant en général dans les lieux bas et humides, sa végétation est rapide et vigoureuse. Son bulbe ou sa lige acquiert jusqu'à douze pieds d'élévation, sur un diamètre de six à huit pouces; il se termine par un fais- ceau de belles feuilles redressées, elliptiques, allongées, très-entières, longues de quatre à cinq pieds, d'un vert clair et agréable, très-obtuses à leur sommet. Ses fleurs sont jaunâtres, portées sur la partie supérieure d'une hampe qui dépasse le sommet de la lige de trois à qua- tre pieds ; chaque groupe de fleurs est enveloppé dans une grande bractée rougeàtre, qui tombe très-peu de temps après leur épanouissement; cette hampe se ter- mine à son sommet par une sorte de bouton composé d'un grand nombre d'écaillés coloréqs, très-serrées les unes contre les autres. Les fruits qui succèdent aux fleurs inférieures, les seules qui soient fertiles, sont presque triangulaires, jaunâtres, longs de six à huit pouces, terminés en pointe irrégulière à leur sommet. Leur chair est épaisse, un peu pâteuse; leurs graines avortent presque constamment dans les esp. cultivées. On connaît ces fruits sous le nom de Bananes. Le B. DES Sages. M. sapienluin, L. Semblable au précédent par son port el sa taille, il s'en distingue par ses feuilles plus aiguës, et surtout par ses fruits beau- coup plus courts, ayant la chair plus fondante. Ce sont ces deux espèces (pii forment l'objet d'une E A N A N 423 cullme (rès-soigni^e en Afrique, en Asie et eu Amérique, pour obtenir leurs fruits, dont les peuples de ces con- trées font une très-grande consommation. Les Bananes ont quelque ressemblance extérieure avec les Concom- bres, mais leur goûl en est bien différent. Celles que l'on recueille sur le B. des Sages sool beaucoup plus sucrées et plus fondantes; aussi ne les mange-ton qu'au dessert. Les fruits du B. du Paradis, quoique moins dé- licats, sont cependant beaucoup plus employés. Leur pulpe fondante, jaune fauve, pourrait être comparée pour la consistance à une pâte fondante, composée de beurre et de fécule, d'un goût légèrement sucré et par- fumé, un peu sèche quelquefois. On mange les Bananes crues, ou cuites, apprêtées de diverses manières. Aux Antilles, en Afrique et dans l'Inde, elles forment la prin- cipale nourriture du peuple; le colon en nourrit ses nègres. On en retire une sorte de liqueur d'un goût assez agréable , et que l'on désigne dans les colonies sous le nom du fruit; cette liqueur s'aigrit facilement et de- mande d'être préparée en petite quantité. En écrasant des Bananes bien mûres , et les faisant passer à travers un tamis pour en retirer la partie fibreuse, on forme une pâte avec laquelle on prépare un pain fort nourris- sant. Cette pâte, presqu'cntièiement composée d'ami- don, peut, lorsqu'elle est sèche, se conserver pendant longtemps. Délayée dans de l'eau ou du bouillon, elle forme un aliment sain. Les libres retirées des gaines qui constituent la tige sont dures et résistantes; on les em- ploie pour faire des cordages ou des fils avec lesquels on fabrique différentes espèces de toiles. Cette tige con- tient une grande quantité de mucilage et d'amidon, et, lorsqu'elle est encore jeune, elle peut servir avec avan- tage à la nourriture de l'homme et des bestiaux. Quant aux feuilles, elles sont employées, quoique très-fragiles, soit à couvrir le toit des habitations, soit à former dif- férents ustensiles de ménage. On cultive communément dans nos serres le B. du Paradis et le B. des Sages. Ces deux pi. y demandent beaucoup de chaleur, et ne doivent pas sortir de la serre chaude lorsqu'on veut qu'elles fleurissent, ce qui arrive assez souvent lorsque les sujets sont forts, bien expo- sés et d'une hauteur de huit à dix pieds. 11 faut, lors- qu'ils ont fleuri, avoir soin de couper la tige par sa base, afin de faciliter l'évolution des nouvelles pousses qui doivent s'élever de la racine. L'idée que nous donne Humboldt de l'utilité du Bananier n'est point exagérée; elle est conforme aux observations d'Hubert , agricul- teur habile de Mascareigne. Ce planteur s'était occupé soigneusement du Bananier, et le regardait comme de tous les Végétaux celui qui produit le plus de substance nourricière. Humboldt (Essai politique sur le royaume de la N'io-Espagne , livre IV, chap. ix) évalue qu'un terrain de cent mètres carrés, dans lequel on aurait planté quarante touffes de Bananiers, rapporterait dans un an quatre mille livres d'aliment en pesanteur; un même terrain, semé de Froment, n'eût guère donné que trente livres pesant. Le produit des Bananes est donc à celui du Froment comme 133 est à 1. Par rap- pwt à la Pomme-de-Terre, il est comme de 44 à 1. BANANIERS, bot. On a donné ce nom à la fam. pour laqielle nous adopterons celui des Musacées. F. ce mot. BANANISTE. ois. Esp. du G. Sylvie. BANARA. BOT. G. établi par Aublet, d'après un Arbre de la Guiane. De Jussieu l'avait placé à la fin des Tilia- cées; et, d'après Kunlh, dans un Mémoire récemment publié, il fait partie de sa fam. des Bixinées. Ses carac- tères sont : un calice à six divisions ; six pétales insé- rés à un disque hypogyne, ainsi que les élamines qui sont en nombre indéfini. Porté sur ce disque, l'ovaire est surmonté d'un seul style que termine un stigmate en tête. Il devient une baie pelile, globuleuse, à une seule loge polysperme. Les rameaux sont flexibles, gar- nis de feuilles alternes, lisses supérieurement et légère- ment velues en dessous, dentelées, ovales, aigut's, ac- compagnées de deux stipules caduques. Les fleurs, disposées en grappes axillaires et terminales, offrent chacune à la base de son pédiceUe, ainsi que le pédon- cule général, une petite bractée. BANAVA. BOT. F. Banaba. BANAWILL-WILL. ois. Esp. du G. Merle. BANC. POIS. S. de Scombre Thon. BANCHE. INS. F. Banchïs. BAKCHE. GÉoi. C'est, selon Patrin et d'après Réau- mur, le nom qu'on donne quelquefois à des couches de glaise ou de marne qui se trouvent au bord de la mer et qui, alternativement mouillées par les vagues et desséchées par le soleil, prennent, à la longue, la con- sistance d'une pierre feuilletée. BANCHROFT. ois. N. vulg. du Colibri grenat. BANCHUS. Banchus. ins. Hyménoptères. G. établi par Fab., (]ui lui assignait pour caractères : quatre pal- pes allongées, à articles cylindriques ; lèvre inférieure cylindrique et cornée à sa base, membraneuse, arron- die, et entière à son sommet; antennes sétacées. Ces caractères sont loin d'être tranchés et propres aux Banchus; le seul qui, suivant Lalreille, les distingue des Ichneumons, exisle dans le dernier article des pal- pes maxillaires qui, dans toutes les esp. du G. que nous décrivons, est court et dilaté. Ce G., rangé par La- treille dans la tribu des Ichneumonides, a plusieurs rap- ports avec celui des Ophions , et s'en distingue cepen- dant parce que l'abdomen, aplali de droite à gauche, est sessile à sa base ou n'a qu'un pédicule fort court avec l'extrémité anale pointue ou bien obtuse, non tronquée obliquement, et pourvue d'une tarière, n'é- tant pas ordinairement saillante. Les Banchus diffèrent encore des Fœnes, des Évanies et des Aulaques par les antennes sétacées, composées de quatorze à vingt arti- cles environ, et jamais moins. Les Banchus se trouvent l'été dans les lieux humides , tels que les prairies. Fabricius en décrit neuf espèces parmi lesquelles nous citerons comme propres à notre climat le B. chasseur, B. venator, Ichneumon venator, L.; le B. peint, B. pictus; le B. hastaleur, B. Iiastator. Les autres esp. se rencontrent en Allemagne, en Suède, en Italie, etc. On ne sait rien de positif sur les mœurs de ces Hymé- noptères ; on croit qu'ils déposent leurs œufs dans le corps des insectes , et que les larves , qui en naissent , y vivent à la manière des Ichneumons. BANCOC. BOT. S. (Vlntligofera argentata. BANCOUL. BOT. V. Ba^coci.ier. BANCOULIER. Aleurites. bot. Commerson, dans ses A2(i A N BAN manuscrits, nomme Noix de Bancoul ou Ambinux le fruit d'une Eupliorbiacée qu'il avait observée à l'Ile-de- France où elle a clé portée de l'Ind», et qui présente les caractères suivants : la tige est arborescente; les feuil- les sont éparses, grandes, à trois ou cinq lobes; les fleurs monoi((ues, en panicules composées, les màlcs beaucoup plus nombreuses au sommet des panicules partielles, les femelles rares à leur base. On trouve dans les premiers un calice extérieur à deux ou trois divi- sions, et un calice intérieur, formé de cinq sépales pé- laloïdes, beaucoup plus longs et velus intérieurement à la base ; les filets des étamines sont réunis inférieure- ment en une colonne qu'environnent, à sa base, cinq squammules alternes avec les sépales; ils sont courts et velus sur leur face interne; les antbéres sont bilocu- laires et introrscs. Dans les fleurs femelles le pédoncule est très-dilaté; le calice, simple, enveloppe l'ovaire et s'ouvre supérieurerement pour le jjassage des stigma- tes ; l'ovaire, ceint à sa base par une couronne glandu- leuse à six lobes, présente extérieurement une surface velue, marquée de six sillons, et intérieurement deux loges contenant cbacune une seule graine. 11 est sur- monté par deux stigmates bifides. Tels sont les carac- tères que nous a offerts la Noix de Bancoul de Commer- 8on, lequel, dans ses manuscrits, représente le fruit comme composé de deux Noix de la forme d'une Châ- taigne, accolées sous un péricarpe commun et cbarnu, ayant chacune en outre une enveloppe coriace et conte- nant une graine couverte d'un tégument dur et ligneux, graine qui est très-sapidc, aphrodisiaque et indigeste. On a rapporté cet Arbre au G. Aleitriles qui présente les mêmes caractères, si ce n'est que les auteurs décri- vent le calice de la Heur femelle comme double et sem- blable à celui de la fleur mâle. Or, dans un grand nombre de fleurs, nous n'avons jamais trouvé un tel ca- lice, soit qu'il n'existe pas en effet, soit qu'il soit caduc, et que ce (|ui nous a paru être un calice, fût une enve- loppe particulière de l'ovaire, qui l'environnerait sans le toucher et s'ouvrirait pour le passage des stigmates comme l'urcéole des Carex, caractère qui mériterait d'être noté. Quoi qu'il en soit, le G. Aleiirites contient, outre le Bancoul qui lui a été réuni sous le nom spéci- fique A' Ambinux, deux antres esp., savoir : VA. mo- liiccana, qui était un Jatropha pour Linné, et qui croit dans les Moluques et à Ceylan, et VA. iriloba, origi- naire des iles de la Société où il a été trouvé par Forster qui en a formé ce genre. B.\NCS. lOOL. On appelle ainsi, quand il est question d'Animaux aquatiques, ces associations, souvent très- nombreuses, que forment les individus d'espèces qui vivent en société et qui voyagent par troupes. Les Bancs que forment les Thons et les Harengs sont pro- digieux par le grand nombre de Poissons dont ils sont composés; les Maquereaux voyagent aussi par Bancs, l'n voyageur, Henri Sait, rapporte avoir rencontré non loin des cotes d'Afrique, vers le cap Baxas, un Banc de Spares, de Labres et de Tétrodons morts, dont l'éten- due avait plus d'une lieue. BANCS. GÉOL. La plupart des substances minérales mélangées, ou Roches, dont se compose l'enveloppe so- lide du globe, sont disposées en couches qui se revê- tent dans un ordre constant, d'après l'époque plus ou moins ancienne de la formation de chacune; les couches sont elles-mêmes divisées en couches secondaires qui prennent le nom de bancs ou de lits, selon la consis- tance de la substance dont Ils sont formés et leur épais- seur. En général le nom de banc s'applique plutôt aux substances solides et pierreuses, qui sous-divisent une couche de même nature. C'est aux mots Giologie et Slralificalion que l'on verra ce que l'on doit entendre exactement par Couches, Bancs et Lils. Bancs de sable. Amas plus ou moins considérables de Sable et de Gravier, qui se rencontrent dans la mer dans les fleuves et les lacs, et qui sont produits par un mouvement constant dans la masse des eaux au milieu desquelles ils se trouvent. Les Bancs de Sable changent quelquefois de place lorsque les courants varient dans leur direction et dans leur force; les Bancs de Sable se forment par une cause analogue à celle qui produit les atterrissements et les alluvions. Bancs de glace. Ce sont les vastes espaces d'eau gelée des régions circompolaires. BANDA, BANDASCUE, BANDASCnE-CACiTOCIlA ET ICANBANDA. pois. s. de Coryphène à cinq taches. BANDELETTE. POIS. S. de Cépole T;cnia. BANDINA. BOT. S. vulg. de Uenouée Sarrazin. BVNDUKKA. BOT. Esp. du G. Câprier. BANDUKA. bot. s. de Népenthe. BANÉ. POIS. Esp. du G. Mormyre. BANFFIE. BOT. Banffla. G. de la fam. des Caryo- phyllées. Caractères : calice tubuleux, profondément divisé en cinq lanières persistantes; cinq pétales en- tiers; dix étamines dontcinq fertiles; deux pistils; une capsule uniloculaire et oligosperme. On ne cite encore dans ce G. que le B. Petrœa que quelques botanistes ont confondu avec les Gypsophiles dont, à la vérité, il diffère très-peu. BAKGl. BOT. Arbrisseau laiteux des Philippines, dont les fruits sont mangeables et les graines vénéneuses. Il pourrait bien être voisin des Strychnos, où plusieurs esp. présentent la même particularité. BANGIE. Bangia. bot. G. établi par Lyngbie pour des pi. regardées comme des Conferves parles anciens botanistes, et comme des Oscillaires ou des Scytonema par Agardh. Il est consacré à Hoffmann Bang, natura- liste danois, distingué par la variété et l'étendue de ses connaissances. 11 offre pour caractères des filaments ca- pillaires et continus; c'est-à-dire sans cloisons ou dia- phragmes et sans articulations, renfermant des semi- nulcs agglomérées en petites masses ; ces dernières sont elliptiques, allongées ou globuleuses, rarement éparses, situées ordinairement en lignes transversales ou circu- laires, imitant une articulation. II appartient à la seconde section de la classification de Lyngbie, et se divise en deux groupes : le premier ù filaments simples, le second à filaments rameux; les esp. les plus remarquables sont: Les B. crispa, Lyngb., p. 8i, tab. ■■ii\—fuscopur- purea, p. 83, tab. %\, et le Conferca alropurpurea de Dillwyn. Les B. laminaria, — rutilons ( Conferca rutilcns lioth.), — Micans, — atrocirens ( Conf. atrovinns, Dillw.), — mamitlosa, — quadripunclata (Ulva fe- A N R A N i-n thla, Vaiicli.), complètent, dans Lyngbie, un G. où cet auteur a réuni des Ilydropliytes de mer et d'eau douce. Nous ne pensons pas qu'on puisse l'adopter tel qu'il a été proposé; il faudra en exclure plusieurs espèces pour les réunir à d'autres genres ou en établir de nou- veaux. BANGO. BOT. Esp. du G. Pavetla. BANGUE. BOT. Variété de Chanvre de l'Inde, qui s'é- lève à une beaucoup plus grande hauteur que notre Chanvre cultivé, et qui jouit de propriétés narcotiques bien marquées. Ces propriétés paraissent résider dans ses feuilles que les Indiens emploient, jointes à diverses autres substances, pour mâcher et fumer, à peu près dans le même but que les Turcs font usage de l'opium. BANGUILING. bot. S. de Cicca disthha, L. BANIAHBOU. ois. Esp. du G. Merle. BANISTERIA. bot. G. de la fam. des Malpighiacées. Son caractère est d'avoir un calice à cinq divisions, cinq pétales à onglets, dix étamines nionadelphes, trois ovaires surmontés par autant de styles, trois capsules non déhiscentes, réunies entre elles et prolongées en dehors en autant d'ailes membraneuses. Les Banislerias sont des Arbustes exotiques, à tige sarmenteuse ou vo- lubile, à feuilles opposées, à fleurs terminales ou axil- laires, disposées en ombelle, en grappe, en corymbe ou en panicule. Kuntb regarde comme un G. particulier qu'il nomme Hétéroptéris, les esp. qui ont le bord épaissi des ailes dirigé en dehors. Le contraire a lieu dans les vraies Banisterias. BARKSEA. BOT. Kœnig appelait Banksea speciosa une pi. que Swartz regarde comme la même que son Costus glabratuset le 7"sjana-Ktia de VJiortus iiia- labaricus, 11, tab. 8. F. Costcs. BANKSIE. Banksia. bot. G. de la fam. des Protéa- cées, établi par Linné tils en l'honneur de Joseph Banks, président de la société Linnéenne de Londres. LesBank- sies appartiennent toutes à la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Arbrisseaux ou des Arbres peu élevés, dont les feuilles persistantes et coriaces sont éparses, entières, dentées ou pinnatifides. Les fleurs constituent des cha- tons, accompagnés à leur base de quelques folioles courtes et étroites. Chaque fleur est environnée par trois bractées persistantes, d'inégale grandeur, et présente un calice à quatre divisions plus ou moins profondes, concaves surtout à la partie supérieure. Les étamines sont au nombre de quatre, et ont leurs anthères enga- gées dans la concavité des lobes du calice. L'ovaire, environné de quatre écailles hypogynes, offre deux lo- ges monospermes. Le fruit est une capsule à parois épaisses et ligneuses, se séparant en deux valves. Les graines sont souvent ailées et membraneuses. Le nom- bre des esp. de Banksies s'est considérablement accru parles recherches des botanistes modernes qui ont ex- l^oré l'AustralasIe. Linné fils en a décrit quatre, Willde- now huit, Persoon en mentionne douze, et enfin Brown, dajs son Mémoire sur la fam. des Protéacées, donne les caiactères de trente et une esp. , toutes originaires des divtrses parties delà Nouvelle-Hollande. Quelques-unes ont été transportées et sont aujourd'hui cultivées dans nos irangerles : telles sont le B. à feuilles en scie, B. sernta, L., Arbuste de huit à dix pieds, à rameaux cotonneux, à feuilles lancéolées, tronquées au sommet qui se termine par une petite épine ; dont les fleurs sont jaunâtres et forment des cônes assez gros; le B. à pe- tits cônes, B. miciostachya, Cav., le B. à feuilles de bruyères. B. ericœfolia, Smith, etc. BANKSIEN. Baiiksiaiiiis. ois. Le démembrement du grand G. Peiroquet a donné naissance à plusieurs G. ou sous-genres nouveaux au nombre desquels Lesson a placé le Banksien qu'il caractérise ainsi : bec deux fois plus haut que large, à arête très-convexe, très-recour- bée, très-comprimée, à extrémité crochue, s'adaptant en dessus à une échancrure de l'extrémité de la man- dibule inférieure, qui est très-élargie, et très-obtuse; tète huppée; queue ample, presque égale, s'élargissant un peu à son extrémité; tarses courts. B. AisTRAL. B. aiistralis, Less. Psiltacns Banksii, Shaw., Lslh.^Psit.fiinereus, Shaw.; Cacatiia Bank- SîVjVieill. Bec corné; plumage noir; huppe large, retom- bant sur l'occiput; queue très- amplement zonée de rouge carmin en dessous. Telle est la robe du mâle adulte; dans sa jeunesse il est d'un noir sale, teinté de roux, et sa queue est jnesque entièrement rouge en des- sous. Dans sa seconde livrée, il prend un plumage noir, vermiculé de jaune, avec les tectrices caudales inférieu- res rayées de noir et de jaune ; la queue est rouge en dessous, rayée de noir et marquée de jaune ; il y a en outre à la partie Inférieure des joues, une tache jaune plus ou moins étendue. La troisième livrée est caracté- risée par la tête entièrement noire, ainsi que les parties supérieures; des points et des lignes Irrégulières jaunâ- tres aux parties inférieures ; la queue jaune en dessous, rayée de noir, et tachetée de rouge. Enfin la quatrième livrée montre l'oiseau d'un noir vif, à l'exception de la tète, des joues et des côtés du cou qui sont jaunes ; de la queue qui est zonée de rouge, rayée de noir et tache- tée de jaune.— La femelle (Psittacus funereus, Shaw.) a le plumage noir-brun, chaque plume bordée de jaune olive, les joues d'un jaune pur, la queue jaune en des- sous et ponctuée de noir. Sa taille est de dix-huit à vingt-deux pouces. On le trouve à la Nouvelle-Galles du Sud. B. A TÈTE ROUGE. B. guleatus, Less.; Psittacus galea- ttis,LsA\\.; Cacatua galeata,\\e\\\.; Psittacus phœni- coceplialus, V. Tête d'un rouge de minium: les plumes se dressent en huppe frisée; plumage d'un gris ardoisé, avec les bords de chaque plume d'un cendré jilus clair, ce qui les fait paraître comme encadrées. La femelle a également la tête huppée, mais colorée d'un roux-bru- nâtre. Cette seconde esp. habite, comme la précédente, la Nouvelle-Galles du Sud. On rapporte au même G. un oiseau dont le bec offre les caractères ci-dessus décrits ; il a le dos et les tectri- ces supérieures des ailes d'un bleu-noir fort intense et un peu lustré, le croupion d'un rouge sanguin; les moyennes rémiges d'un rouge de feu. les grandes rémi- ges d'un noir profond sur leurs barbes internes, et d'un rouge brillant sur les barbes externes. On ne connaît point la patrie de ce bel oiseau que Lesson a nommé C. Fulgidus. Il se pourrait que ce fût le P. Leachii de Kuhl.; P. Cookii de Temminck. De La Fresnay, qui donne au G. Banksien la dénomi- àiS B A 0 naliott de calyptorhynque, pense que le C. Funereus n'est point une var. du Banksii, mais bien une esp. distincte. H en décrit en outre deux nouvelles , et des mêmes contrées , qu'il nomme C. Baudinii et Tem- minckii. La première se rapproclie beaucoup du C. Fu- nereus, par la forme étroite de sa mandibule inférieure; mais elle offre des caractères spécifiques qui ne permet- tent pas de la confondre avec elle; sa taille est plus petite d'un tiers environ ; son plumage est noir, avec une tache sur les oreilles, et le bord de la plupart des l)lumes du devant ducoips d'un blanc grisâtre; sa queue est barrée d'une bande blanche sans taches. Le C. Tem- miiickii n'a que dix-sept ou dix-huit pouces de lon- gueur; il est d'un noir un peu sombre, teinté d'olivâtre, rembruni sur la tête et le cou; la queue est barrée de vermillon. B.iNKSlENNE. pois. Nom donné par Lacépéde à une csp. de Raie découverte par Banks. BANNISTÉROIDE. bot. A'. Pella. BANTAJAM. masi. S. de Guenon Nasique. BANTAM. OIS. Esp. du G. Coq. BANTIALE. ROT. Kumph, 0, t. 35, décrit imparfaite- ment sous ce nom deux pi. parasites dont la première, la Bantiale noire, parait être un Gui, et la seconde, la Bantiale rouge, une sorte d'Épidendre. Des Fourmis noires ou des Fourmis rouges habitent dans les bulbes, souvent considérables, d'où sortent les feuilles des deux Banliales; elles s'y creusent des galeries et en font ex- Iravaser le suc, sans que les pi. percées paraissent en souffrir ou même cesser de végéter. BANULAC. BOT. PI. des Philippines, qu'on a rappor- tée au G. Pavetla. BANWAL. BOT. Liane de Ceylan dont les rameaux ser- vent de cordes pour attacher les Animaux. BAOBAB. Adansonia. bot. Adanson, ù son retour du Sénégal, a, le premier, décrit et fait connaître la struc- ture de ce G. que le célèbre Bernard de Jussieu désigna sous le nom A'Âdansonia. H fait partie de la fara. des Bombacées , établie récemment par Kunlh, laquelle est un démembrement des Malvacées de Jussieu. Voici les ca- ractères du G. Baobab ; calice simple, coriace, quinqué- fide, corolle formée de cinq pétales réfléchis, ainsi que le calice, au moment de la floraison; étamines extrê- mement nombreuses, réunies par leurs filets en un tube cylindrique, qui occupe la partie centrale de la fleur et se termine supérieurement en un grand nombre de filets grêles et distincts, qui sont réfléchis; l'ovaire est sim- ple, à dix loges, conlenant chacune plusieurs graines; le style est simple, cylindrique, creux, plus long que le tube staininal, terminé par des stigmates prismatiques, dont le nombre varie de dix ù dix-huit. Le fruit est une grande capsule indéhiscente, ovoïde, allongée, velue et dure à l'extérieur, renfermant un nombre assez consi- dérable de graines entourées d'une pulpe abondante. On ne connaît qu'une seule esp. de ce G., c'est le B. d'Adanson, A. digitata, L., Encycl. illust., pi. S88, cé- lèbre par les dimensions énormes qu'il peut acquérir. Cet Arbre croit sur le littoral de l'Afrique, depuis les bords de la Gambie jusqu'au royaume d'Oware et de Bénin, et même au Congo où le capitaine Tucklay le mentionne comme l'un des principaux Arbres des bords n A 0 du Zaïre; il «e plaît de préférence sur les plages sablon- neuses et arides. Son tronc, dont la hauteur excède ra- rement soixante-quinze pieds, présente un développe- ment de quatre-vingts à quatre-vingt-dix pieds en circonférence; il se couronne par un énorme faisceau de branches, dont chacune pourrait être considérée comme un Arbre d'une proportion remarquable. Les I)lus extérieures de ces branches s'inclinent souvent presque jusqu'à terre, en sorte que l'Arbre tout entier semble former un vasie dôme de verdure. Les racines n'ont pointdesdimensions moins gigantesques; le pivot, qui s'enfonce perpendiculairement dans le sol, est la continuation de la base du tronc ; les ramifications laté- rales, d'une énorme grosseur, s'étendent quelquefois à plus de cent pieds de distance de la tige. Les feuilles ne se développent qu'à la partie supérieure des jeunes rameaux qui sont un peu tomcnteux; elles sont épar- ses, pétiolées, digitécs, composées de cinq ou sept, plus rarement de trois folioles obovales, très-obtuses, rélré- cies vers la base, marquées de quelques dentelures irré- gulières vers leur partie supérieure, et longues d'en- viron quatre à cinq pouces; le pétiole est long de deux à quatre pouces, canaliculé et accompagné à sa base de deux petites stipules triangulaires, qui tombent pres- qu'en même temps que les feuilles se développent. Les fleurs ne sont pas moins remarquables par leur gran- deur; elles sont solitaires, portées sur des pédoncules d'environ un pied de longueur, recourbés et pendants vers la terre, naissantseuls à seuls à l'aisselle des feuil- les inférieures; leur calice est monosépale, coriace, subcampanulé, long de près de trois pouces, ayant le liml)e partagé en cinq dents à son sommet; il se rompt irrégulièrement à l'époque de l'épanouissement de la Heur, se rabat sur le pédoncule, mais ne tombe qu'après que toutes les aulres parties se sont détachées. Les cinq pétales (pii composent la corolle , sont ovales , un peu obtus, épais, d'abord étalés, puis rabattus en dessous, ils sont blancs et un peu plus longs que le calice, mar- qués de nervures très-apparentes; le tube staminal est long d'environ deux pouces, cylindrique, mais cepen- dant un peu plus étroit vers la partie supérieure, où il se divise en un nombre prodigieux de filaments grêles et distincts, portant chacun une anthère à son sommet. L'ovaire est libre et comme pyramidal, un peu tronqué à son sommet; très-velu extérieurement, il se termine par un style épais, recourbé, plus long que les étami- nes, et au sommet duquel sont de douze à dix-huit stigmates glanduleux, étalés. Le fruit est une sorte de capsule à parois ligneuses, charnue et pulpeuse inté- rieurement où elle est partagée en dix loges par autant de cloisons membraneuses. Sa structure intérieure a la plus grande analogie avec le fruit des Cucurbilacécs. Les graines sont réniformes, nichées dans une sorle de pulpe charnue, rougeàtre. Les fruits sont ovoïdes, allongés, de la grosseur d'une courge; leur surfaceest verte et tomenteuse. Ils sont connus dans le pays sons le nom de Pain de Singe. Le Baobab a été transporté d'Afrique dans plusieurs parties du Nouveau -Monde. C'est ainsi qu'il exifle à St-Domingue , à la Martinique et dans plusieurs .'Ulres iles du golfe du Mexique. On en voit quelques eunes B A P BAR 429 pieds à rilede-Krance et à Saiiile-Hélènc. On le cultive aussi dans nos serres. Mais, exigeant toujours un haut degré de température, il ne s'élfive jamais à une hauteur remarquable, et ne donne aucune idée de la taille gi- gantesque qu'il acquiert dans son pays natal. On doit le considérer non-seulement comme le Végétal qui peut présenter les dimensions les plus grandes, mais encore comme celui à qui la nature a accordé la durée la plus longue. Adanson a observé aux îles du Cap -Vert un Baobab sur lequel des voyageurs anglais, trois cents ans auparavant, avaient dit avoir gravé des lettres. Eu en- taillant le tronc, il a retrouvé, au-dessous de trois cents couches ligneuses, ces mêmes inscriptions, et il a me- suré l'épaisseur des couches qui les recouvraient. Par- tant de cette donnée et de la manière que grossissent de jeunes pieds de la même espèce, il a dressé un ta- bleau de la végétation de cet arbre, dont Duchène a extrait les nombres suivants : A 1 an le Baobab a de 1 pouce à 1 pouce 1/2 de diamètre. A 20 ans le Baobab a 1 pied de diamètre. 30 — 2 pieds 100 — 4 1000 — 14 2400 — 18 5150 — 30 Adanson dit en avoir vu de plus gros encore et qui devaient approcher de six mille ans. De même que tous les Végétaux du groupe auquel appartient le Baobab, cet Arbre se dislingue par des propriétés adoucissantes et éraoUientes. Les feuilles et surtout l'écorce des jeunes rameaux, contiennent une grande quantité de mucilage ; elles peuvent être em- ployées en décoction pour faire des tisanes adoucissan- tes, utiles dans la dyssenterie et les différentes fièvres inflammatoires. Ces feuilles, séchées avec soin et ré- duites en poudre, constituent le Lalo des Nègres, qu'ils mêlent à leurs aliments. La pulpe renfermée dans le fruit du Baobab, a une saveur aigrelette et agréable. On en fait des sortes de limonades, très-utiles dans les régions brûlantes où croît le Baobab. Les fruits, lors- qu'ils commencent à se gâter, sont employés par les Nègres, pour faire un e.xcellent savon. Enfin, on raconte que les Nègres creusent le tronc des Baobabs, y prati- quent des excavations profondes dans lesquelles ils sus- pendent les cadavres des individus que la superstition et l'ignorance leur fait juger indignes des honneurs de la sépulture. BAPHIE. Baphia. bot. On trouve, sous ce nom, dans le Bot. Cabinet de Loddigès, un G. nouv. que Afzelius a établi dans la fam. des Légumineuses. Caractères : calice en capuchon; étendard de la corolle ouvert, ar- rondi, de même longueur que les ailes qui sont linéai- res; carène aiguë; dix étamines distinctes; légume courbé en faux, renfermant six semences aplaties, len- ticulaires. Le Végétal qui a donné lieu à la création de ce G. est un Arbre de Sierra-Leone, à feuilles pinnées, à fleurs blanches, axillaires. B.4PT1S1E. Baptisia. bot. Alton et Venlenat ont dé- crit, sous le nom de Baplisia peifoliala, le Crotalaiia peifotiata de Linné, que Willdenow rapporte au G. Rafnia, Michaux au Podalyra, et Walther au Sophora. De CandoUe adopte le G. de Alton et Ventenat qu'il place dans la première tribu (les Sophorées) de sa fam. des Légumineuses avec les caractères suivants : calice derai-4 5-fide. bilabié; cinq pétales presque égaux; côtés de l'étendard réfléchis; étamines décidues; légume ven- tru, pédicellé et polysperme. Au B. perfoliata, qui a les feuilles simples, De Candolle en ajoute huit autres qui ont les feuilles ternées; toutes sont des pi. herbacées, de l'Amérique septentrionale; leurs fleurs blanches ou colorées, sont réunies en grappes terminales ou axil- laires. B.IQUEBO, BECQUABO et BICQUEBO. ors. S. vulg. de Pic-vert. BAOUOIS oc PAND.\NDS, BOT. V. Vaqtiois. BAQUOUC. ois. s. vulg. de Bergeronnette grise. BAR. POIS. .S. de Perche Loup de mer. BARACHOCAS. pois. S. de Scombre Maquereau. BARACOCEA. BOT. S. d'Abricotier. BARAlCE. BOT. S. vulg. de Vératre blanc. BARAMARECA. BOT. S. de DoUchos ensiformis. BARAULTIA. BUT. f^. B\RR\IDÉIA. BARBACÉNIE. Barbacenia. bot. G. établi par Van- delli d'après une pi. qu'il figure dans sa Flore du Bré- sil, T. I, fig. 9. Il la décrit comme présentant un calice monosépale et quinquélobé, renflé et couvert extérieure- ment de poils glanduleux ; six pétales et autant d'éta- mines à filets élargis, supérieurement dentés et portant les anthères latéralement appliquées. Leur insertion commune paraît se faire au sommet du calice ; l'ovaire, surmonté d'un style et d'un stigmate, devient une capsule allongée, trivalve , polysperme. Mais l'auteur ne parle pas de sa situation qui, infère ou supère, indiquerait son analogie avec les Onagraires dans le premier cas, ou avec les Salicaires dans le second. 11 passe également sous silence la tige et les feuilles, de sorte qne cette pi. est encore assez peu connue. BARBACOU. JMonasa. ois. Levaillant et Cuvier ont formé ce sous-genre de l'ordre des Zygodactyles et lui donnent pour caractères : bec allongé, pointu, à man- dibule supérieure convexe, recouibée en pointe à son sommet, à bords très-entiers, garnis d'un rebord mem- braneux, léger, comprimé sur les côtés ; narines basâ- tes, cachées par les soies du front; tour des yeux nu; tarses courts, robustes, garnis de sculelles, les deux doigts internes les plus courts; ongles médiocres; ailes amples, plus courtes que la queue, à deuxième et troi- sième rémiges les plus longues ; queue composée de dix rectrices presque rectilignes. Les Barbacous sont des oiseaux indolents, passant la plus grande partie de la journée cachés sous le feuillage le plus épais, et pre- nant en quelque sorte des habitudes nocturnes ; ils vi- vent d'insectes et nichent dans les vieux troncs percés où les femelles déposent sur quelque peu de duvet qua- tre œufs tachetés de brunâtre. Toutes les esp. connues sont de l'Amérique méridionale. B. ABECROiGE. Mouasa tranquilla, Vieill.; Cuculus tenebrosiis, L.; Biicco calcaratus, Lath.; Corriisaus- tralis. Gmel. Parties supérieures d'un noir foncé, les inférieures d'un noir grisâtre; tectrices alâires bordées de blanc ; bec et iris rouges; pieds bruns : ailes tuber- 430 B  R R A II culées à leur partie supérieure; queue de longueur moyenne, presque rectiliRne. Taille 11 pouces. B. ACROi'Pios BLArîc. M. tenebrosa, Vicill.; Cucii- lustenebrosiis, Pal.; Lypornix lenebrosa, Wagl. Bec noir; plumage noir avec l'abdomen roux ; croupion el lectrices caudales inférieures d'un blanc pur; ailes aussi longues que la queue. Taille 0 pouces. B. A FACE BLAiSCHE. M. pcrsoiiula, Vieill. ; Bitcco leucops, lllig. Bec jaunâtre; front el gorge recouverts d'un masque blanc; plumage brun, teinté de gris en dessus ; tour des yeux couleur de chair. Taille 7 pouces. B. Roiss.^TRE. M. ru fa, Less.;Biicco rufus, Spix. Il est entièrement d'un brun-roussâtre, avec les lectrices alairesd'uneteinte plus foncée, llala tailledu précédent. B. Ri'FALBin. M. rubecula, Less.; Biicco rubecula, Spix ; Lypornix rubecula, Wagl. Bec noir; plumage olivâtre, cendré en dessus ; gorge et ventre roux ; tarses olivâtres; ailes plus courtes que la queue. Taille 5 pouces. B. STRIÉ. M. slriata, Less. ; Bucco striatus, Spix; Bucco torquatus, Dehan; Tamatia brun, Levaill.; Lypornix torquata, Wagl. Bec brun ; parties supé- rieures d'un brun-roux, avec une bande longitudinale plus pâle sur chaque plume ; trait oculaire et plastron blancs; gorge, devant du cou el bas de la poitrine d'un brun cendré , rayé de brun plus clair dans la longueur des plumes. Taille 5 pouces. B. tmcoLORE. M. unicolor, Less.; Bucco nign'frons, Spix ; Lypornix unicolor, Wagl. 11 est entièrement d'un brun cendré, avec un bandeau plus obscur sur le front. Sa taille est la même que celle de l'esp. précé- dente. BARBAIAN. ois. S. de Grand-Duc. ^. Cbobette. BARBAJOU. BOT. S. vulg. de Joubarbe des toits. BARBAN. INS. N. vulg. d'une esp. du G. Tlirips. BARBAREA. bot. G. de la fam. des Crucifères, établi par Brown et adopté par De Candolle. Caractères : les quatre sépales du calice dressés, à peu près égaux à leur base; les pétales onguiculés et à limbe entier; deséta- mincs dont les filets sont libres el dépourvus d'appen- dice ; de petites bosses glanduleuses cuire les filets les plus courts et le pistil; une silique à quatre angles, dont deux plus aigus, et à valves pliées en carène; des grai- nes disposées dans chaque loge, sur une seule série ver- ticale; des cotylédons accombanls, c'est-à-dire à radi- cule latérale. Ce dernier caractère éloigne beaucoup, dans le système de De Candolle, le Barbarea des Ery- simtim et Sysimbrium, dont plusieurs esp. ont servi à le former, mais dont les graines présentent des cotylé- dons incombants, c'est-à-dire à radicule dorsale. — Ce G., lel qu'il vient d'être caractérisé, contient six esp. Ce sont des pi. herbacées, vivaces, glabres, à racines fibreuses, à tiges dressées et cylindriques, à feuilles en lyre, pinnalifidesou dentées; à Heurs disposées en grap- pes terminales, dressées el présentant des pédicules filiformes, dépourvus de bractées; des pétales jaunes et des calices souvent colorés. Quatre croissent dans l'Orient ou dans le Midi, el deux se rencontrent en France. La plus commune est le Barbarea rulgaris, De Cand., Efysimum Barbarea, L., connue vulgaire- ment sous le nom d'Herbe de Sainte-Barbe. BARBARIN. pois. Nom donné en divers pays, à des Poissons qui ont des barbillons aux mâchoires : ainsi il a été appliqué au SilurusClarias, L.. au Rouget, au Sur- mulet, etc. BARBASTELLE. mam. Esp. du G. Vespertilion. BARBATLLE. POIS. N. anc. du Cyprin Barbeau. BARBE, zooi. C'est le poil qui croit au menton de l'Homme et de quelques autres Animaux tels que les Boucs, certains Singes, etc. On en a étendu le nom à diverses choses analogues. Ainsi dans les Mammifères Cétacés, on appelle Barbes ces crins qui garnissent les fanons ou les gencives des Baleines; et dans les Oi- seaux, un faisceau depetiles plumes que l'on voit, chez quelques-uns, à la partie inférieure du bec. On appelle Barbes des plumes les filaments qui s'étendent presque horizontalement de chaque côté de la tige. Ce mot est devenu spécifique dans quelques cas; par exemple, on nomme Barbe, une race de Cheval de Bar- barie el une esp. du G. Syngnathe. BARBE. Arista. bot. Quelques agrostographes ap- pellent ainsi l'arête que l'on observe dans plusieurs G. de la fam. des Graminées. Barbe de Bore. Ou appelle vulg. ainsi le Salsifis sau- vage, el la Clavaire coralloïde. Barbe de capiciîi. une variété de Chicorée sauvage, étiolée par un procédé de culture particulière, pour la manger en salade. Le même nom a été donnée aux Us- nées (|ui pendent en Barbes des vieux Arbres. Barbe de Cuèvre, le Spirœa Aruncus el le Clararia coralloidcs, L. Barbe de Diei', des Graminées du G. Andropogon. Barbe espagnole, le Tillandsia usneoides, L., dont des toutfes, tombées dans la mer. et s'y étant altérées, ont été prises pour des Hydrophytes par Esper. Barbe de Jipiter. une esp. du G. Anlhillide. Barbe de moine, le Cuscnta europœa. Barbe de Renard, plusieurs esp. d'Astragales. BARBEAU, pois. Esp. du G. Cyprin, qui a donné son nom à une division de ce G. On a appelé Barbeau de mer, le Mulle Rouget. BARBEAU. BOT. L'un des noms les plus répandus du Bleuet des champs. Centaurea Cyana. On l'a étendu à d'autres Centaurées, et l'on appelle : B. jaune, plu- sieurs de celles dont la Heur est dorée, particulière- ment le Centaurea suaveolens, W. ; B. musqué, le Centaurea moschala, W.; B. de moi^tagne ou Vivace, le Centaurea montana, L. BAHBEBON. BOT. S. vulg. de Salsifis. BARBELEE. Barbala. moll. G. de Coquilles bivalves, fluvialiles, établi par Humphrey pour une esp. rare et précieuse, nommée par Solander, dans ses manuscrits, Mylilus plicatus,d"après l'exemplaire venu de la Chine, qui se trouvait dans le cabinel de la duchesse de Porl- land. BARBELEE. Barbella. bot. C'est, selon Cassini, le nom qu'il faut donner aux appendices de l'aigrelte des pi. synanlhérées, quand ces appendices sont courts, roides, épais, droits, etc., comme on les voit dans la plupart des esp. du G. Centaurée. BAKBELLULE. Barbellula. bot. Diminutif de Bar- belle; applicable quand les appendices sont petits, coni- BAR A R 431 (|i!es, pointus et semblables à des épines, comme dans les Astèros. BARBEMA. BOT. Calice monosépale, à cinq divisions profondes, concaves, membraneuses; pas de corolle; des étamines nombreuses, insérées au fond du calice, par des tilets courts et aplatis, qui portent des anthères oblongues el sagitlées; un ovaire libre; deux styles courts, épais, velus; une capsule bilobéc, à deux loges, contenant chacune une graine fixée à son fond et mu- nie d'un arille qui la recouvre à demi. C'est un Arbris- seau faible, sarraenteux, grimpant ; à feuilles alternes, simples, pétiolées, glabres, ovales, oblongues; à fleurs fasciculées. 11 croit à Madagascar. Du Petil-Thouars, incertain sur la place que doit oc- cupei' cette pi., se contente d'indiquer l'affinité qu'elle pourrait avoir avec le Prockia. BARBET. 2001. Parmi les Mammifères, c'est une race de Chiens. Parmi les Poissons le Rouget et le Mulet por- tent vulg. ce nom. BARBIALX. POIS. V. Barbeau. BARBICAN. Pogonias. ois. G. de l'ordre des Zygo- dactyles. Caractères : bec court, gros, fort ; arête pro- éminente, arquée; bord tranchant de la mandibule supérieure, armé d'une ou de deux fortes dents ; la mandibule inférieure moins haute que la supérieure; narines percées dans la masse de la corne du bec, près de sa base, latérales, recouvertes à claire voie par des poils; tarse de la longueur du doigt extérieur; les deux doigts antérieurs réunis jusqu'à la seconde articulation; première rémige très-courte; seconde, troisième el qua- trième étagées, la cinquième la plus longue. Les Barbicans, qu'UIiger a séparés des Barbus, ap- partiennent tous à l'Afrique. Tristes, silencieux et même en quelque sorte stupides, ces Oiseaux offrent encore, joints aux désagréments d'une conformation massive et pesante, des embarras dans le vol, dépendants de cette confoimalion, où les leviers de la locomotion pa- raissent trop rapprochés des parties antérieures. Con- séquemment leur vcl n'est ni élevé ni soutenu, et ils éprouvent beaucoup de difficultés à s'y livrer, ce qui leur donne des habitudes stationnaires. Us fuient la société, même celle de leurs congénères; cependant Le- vaillant rapporte d'eux un trait (p. 71, Ilist. des Barbus) qui prouverait plus que de l'instinct chez ces Oiseaux : il trouva dans les forêts désertes du pays des Namaquois un Arbre creux qui servait de retraite à plusieurs Bar- bicans; il tira du trou cinq Oiseaux, dont un dans l'extrême vieillesse, qui paraissait, par différents indi- ces, devoir aux quatre autres une nourriture qu'il était liois d'état d'aller lui-même chercher; les conjectures de Levaillanl se changèrent en certitude, lorsqu'il eut tenu pendant quelque temps les cinq Oiseaux en cage. Les Barbicans se nourrissent de fruits et d'insectes; la plupart d'entre eux restent constamment fidèles à leur compagne; ils nichent dans de vieux troncs ou dans des nids couverts, abandonnés; ils y déposent, sur un peu de duvet négligemment rassemblé, deux à quatre œufs, et gardent assez longtemps près d'eux la famille qui en provient, et qui chaque jour revient coucher avec les parents dans le berceau même. B. A. GORGE NOIRE. Bucco tiiger, Lath., Levail., Ois. (le Parad. numéros 29, 30 et 51. — Tête noire, front l'ouge, une ligne jaune au-dessus des yeux, terminée par une tache blanche; quehiues taches jaunes et blan- ches sur les tectrices alaires, qui sont noires; rectrices et rémiges brunes, frangées de jaunâtre ; gorge noire; une large bande blanche, qui descend de chaque côté de l'angle du bec sur la poitrine et les parties inférieu- res : celles-ci sont également d'un blanc quelquefois grisâtre. La femelle n'a point de rouge au front. Taille j pouces 1/.3. B. DE LEVAiLtART. PogOiuas mitior, Cuv., Petit Bar- bican, Levail., Ois., Par., pi. a. Parties supérieures brunes, d'une teinte plus claire vers le cou ; parties inférieures d'un blanc sale; front d'un rouge vif; crou- pion, tectrices caudales supérieures et rectrices noires; partie de la poitrine et abdomen d'un rouge pâle et terne; d'Afrique. B. MASQrÉ. Pogonias personatus, Tem., Ois. Col., pi. 201. Tête et gorge d'un rouge ponceau; lorum noir de même que l'occiput et un large collier; parties su- périeures d'un brun cendré; bord extérieur des moyen- nes rémiges et des rectrices, jaune ainsi que le ventre; flancs olivâtres ; bec et pieds noirs; taille, S pouces. B. sciciBOSTRE. Pogonias sulciroslris. Leach; Bucco dubius, Linn.; Bulî.. pi. enl. 602; Levail., Ois. Parad., pi. 19; Pogonias major, Cuv. — Parties supérieures d'un noir-bleuâtre, à l'exception d'une plaque blanche sur le milieu du dos; rémiges et rectrices inférieures d'un noir mat; aréole des yeux d'un rouge-orangé; devant du cou et poitrine d'un rouge vif; une bande delà même couleur sur le ventre, avec les flancs blancs ; tectrices caudales inférieures rouges; taille neuf pou- ces. Le Pogonias lerirostris de Leach , Bucco leuco- wo/îE. B. mystacophanos, Temm., Ois. col. 313. Plumage d'un vert brillant, plus clair en des- sous ; lorum jaunâtre; front orangé; sommet de la lête et gorge d'un rouge vif; un petit demi-collier et une tache oculaire d'un bleu d'azur; une tache d'un rouge orangé de chaque côté du cou; bec et pieds noirs; taille, huit pouces. De Sumatra. B. ora;sgé. b. peruviamis, Cuv.; Levai!., Ois. Par., pi. 27. Front d'un jaune orangé; occiput et partie du dos jaune , varié de noir bleuâtre , qui est la couleur dominante dans les parties supérieures ; parties in- férieures d'un jaune olivûtre, parsemé de petites ta- ches noirâtres; gorge et poitrine d'un jaune orangé; bec et pieds noirs; taille, six pouces. De l'Amérique méri- dionale. B. ORAivvERT. B. atiro-virens, Cuv. Bec brun; front et occiput rouges de feu ; parties supérieures d'un brun fuligineux; menton blanc; devant du cou, de la gorge et du ventre, d'un rouge orangé; parties inférieures d'un gris olivâtre ; tarses bruns; taille, 3 pouces. De l'Amé- rique méridionale. Petit Barbu. K. B. Barbtok. B. A PLASTRo:» pioiR. B. nigrothorox, Cuv.; Levait., Ois. Par., pi. 28. Parties supérieures brunes, les in- férieures d'un blanc jaunâtre; front et menton d'un beau rouge ; sommet de la léte, cou et gorge d'un noir bleuâtre; rectrices noirâtres : leurs bords ainsi que ceux des rémiges jaunes; taille, 6 pouces, G lignes. Du Brésil. B. A PLASTRON RocGE. Lcvail., Ois. Par., pi. 50. Parties supérieures vertes, les inférieures d'un jaune verdàtre, parsemées détaches vertes; front et poitrine rouges ; aréole des yeux jaune, à l'exception d'un petit trait noir; bec noir ; pieds rougeàtres; taille, 4 pouces 9 lignes. De l'Inde. Celte esp. a été donnée par Brisson comme le Barbu des Philippines. B. RAYÉ. B. lincalHS, Vieill. Parties supérieures d'un vert clair; télé, cou et poitrine d'un gris pâle, rayé lon- gitudinalement de brun; abdomen verdàtre; reclrices inférieures bleuâtres; becjaune; pieds couleur de chair; taille, 8 pouces. De Sumatra. B. ROSE-GORGE. B. foseus, Cuv. Front et gorge d'un rouge pourpré pâle; joues et côtés du cou noirs; par- ties supérieures d'un vert assez intense, les inférieures d'un jaune clair, maillé de vert ; tarses d'un gris brunâ- tre; taille, 5 pouces. De Java. B. SERIN. B. luteus, Less. Bec de couleur gris de corne; tout le plumage d'un jaune blanchâtre ou de serin; tarses jaunes; taille , 6 pouces. De Pondichéry. B. soDci-coi. B. armillaris, Temm., pi. color., p. 89, f. 1. Tout le plumage d'un beau vert, avec les parties inférieures plus pâles; front et collier orangés; som- met de la tète bleu de ciel; un trait noir qui. de cha- que côté, à partir des narines, s'étend au delà des yeux; bec e! pieds noirs; taille, 7 pouces 9 lignes. De .lava. B. ATfeTEETGORCERoiGES. B.caycnnensis,t.\ Buff., pi. enl. 200; l.evail.,Ois. Par., pi. 2.'î,2i. 25 et 26. Par- ties .supérieures noires, mélangées de jaune; parties in- férieures jaunes, tachées de noirâtre; sommet de la tête jaune; front, menton et gorge rouges. La femelle a le dos plus clair et la poitrine entièrement jaune. Il varie un peu selon les âges; taille, C pouces. De la Guiane. B. VERT. B. riridis, L. ; BufF., pi. enl. 870. Parties supérieures vertes, les inférieures d'une teinte plus pâle; léte et cou d'un gris-brun, nuancé de blanchâtre; une tache blanche derrière l'œil; rémiges brunes; bec blanchâtre; taille, C pouces, 6 lignes. Des Indes. BARBU. POIS. Nom donné simultanément comme spécifique à un Achire, à un Cycloptère, à un Pimélode, à un Squale ainsi qu'à uneOphidie. BAHBU. BOT. Var. du Froment cultivé. BARBIE. OIS. S. vulg. de la Mésange Moustache. BARBl'E. POIS. Nom donné à divers Poissons dési- gnés aussi par celui de Barbu, mais plus particulière- ment à divers Pleuronectes, dont l'un est le Carrelet. BARBULA. BOT. Loureiro nomme ainsi un Arbrisseau de la Cochinchine, appartenant à la fam. des Labiées. 11 lui donne pour caractères : un calice à cinq divisions égales, une corolle tubuleuse à deux lèvres : la supé- rieure composée de quatre lobes égaux, l'inférieure plus grande, ouverte, recourbée, frangée et barbue, d'où vient le nom du G.; quatre étamines fertiles. Les fleurs, disposées en vcrticilles axillaires, exhalent une odeur agréable. Beldnyer; dans son voyage aux Indes, décrit deux esp. nouvelles de ce G. qu'il a trouvéesl'une sur les vieux murs de Calcutta et (iii'il a appelée indica, l'autre revoluta, sur la terre, entre les rochers des en- virons de Tiflis. BARBULE. Barbiila. bot. Hedwig avait distingué ce G. des Tortilla, parce qu'il lui attribuait des Heurs inàles en tète et placées sur des pieds différents des fleurs femelles; mais la plupart des muscologistes mo- dernes , n'adoptant pas ces distinctions fondées sur un système d'organes qui n'est pas généralement admis, ont réuni ce G. au Tortilla. Les esp. principales sont Tortilla rifjida, ruralis, ungtiiculata, nervosa, fal- la.r elconiotiila. BARBCLES. OIS. Productions cornées, courtes et en forme de petits crochets, qui garnissent les barbes des plumes. BARBUS. POIS. S. vulg. de Barbeau. BARBUS. Barbati. iNS. Nom appliqué parLatreille à une division de la fam. des Carabiques, comprenant les G. Nébrie, PoGoxopnoRE. LoRicÈRE et Omophron, les- quels offrent pour caractère commun, d'avoir la côte externe des mâchoires dilatée et ciliée à sa base. BARBUSERICS. ois. Lesson a établi sous ce nom une quatrième division, ou sous-genre, parmi ses Barbus; ce sont ceux dont le bec est triangulaire à sa base, com- primé sur les côtés. BARBA'LUS.BOT.Brown décrit, sous ce nom, un Arbre de la Jamaïque dont les feuilles sont alternes et pinnées, les fleurs disposées en grappes. Leur calice, campanule, présente quatre ou cinq divisions; leurs pétales, en même nombre, s'insèrent au bord intérieur du calice, BAR BAR du fond duquel naissent huit ou dix élamines à filets | comprimés et à antlu^res ovoïdes. L'ovaiie est libre, le style et le stigmate sont simples ; le fruit est une capsule à trois loges dispermes. Jussieu a placé ce G. à la suite des Rhamnées. Adanson, qui lui a donné le nom de Barola , le rapportait aux Térébintliacées , près du Ptéléa. BARCKAUSIE. Barclauski. bot. Mœnch a décrit, sous ce nom. comme devant former un G. distinct, les Crépides qui ont l'aigrette stipitée et non sessile. Telles sont : Crépis ^Ipina, C. riibra, C. taraxacifolia et quelques autres. Lamarck avait réuni cesesp. au G. Pic ris. BARCLAYE. Barclaya. bot. Ce G., formé par le doc- teur Wallich, d'une pi. curieuse et intéressante du royaume de Pégu, a été dédié à Robert Barclay; il appartient à la fam. des Nymphseacées, Polyand. Polyg. de Lin. Caractères : cinq sépales distincts, insérés en dessous de l'ovaire; torus renflé à sa base, ensuite tubu- leux, corollacé, staminifère; la gorge est garnie de huit à dix lobes inégaux, connivents sur deux ou trois rangées ; étamines nombreuses, penchées, incluses et attachées à la face interne du tube : les supérieures sont stériles et rameuses; anthères nues; plusieurs styles insérés radialeraent au fond du tube. Le fruit consiste en une baie charnue, globuleuse, couronnée par le ca- lice persistant, à plusieurs loges renfermant un grand nombre de graines arrondies. Le B. longifolia est une plante aquatique, remarquable non par la beauté de ses fleurs, mais par la singularité de leur structure qui ne ressemble en rien à celle des autres ])lantes de la même famille. Les feuilles ont assez l'aspect de celles du Patamogéton. BARD.ANE. bot. Ârctiiim, L. ; Lappa, Juss., Lam.; fam. des Carduacées, Syngénésie Polygamie égale, L. Ce G. se distingue des Chardons par son involucre pres- que globuleux, formé d'écaillés allongées, étroites, ter- minées à leur sommet par une pointe recourbée en cro- chet. Son réceptacle est presque plan , garni de soies courtes; tous ses fleurons sont hermaphrodites et fer- tiles ; leur corolle est tubuleuse. peu évasée dans sa par- lie supérieure; les fruits sont anguleux, couronnés par une aigrette courte, sessile et poilue. Ce G. renferme un très petit nombre d'esp. vivaces, originaires de l'Eu- rope. La Bardane oflBcinale, Arcfium Lappa, L., est extrêmement commune dans les lieux incultes et sur les bords des chemins, dans presque toutes les parties du centre et du nord de la France. Sa racine est vivace, noirâtre, rameuse, et employée fréquemment en méde- cine, principalement dans les maladies chroniques de la peau. BARDEAU oc BARDOT, mam. Métis provenu du Che- val et de l'Anesse. BARDEAUT oc BARDEACLT. OIS. S. vulg. de Bruant jaune. BARDIGLIONE. MIN. V. Chacx sclfatée enhtdre. BARDOT. MAM. V. Bardeau. BARDOTTIER. bot. S. d'Imbricaire. BAREGINE. Substance organique azotée, d'apparence gélatineuse, obtenue par Longchamp qui l'a observée dans toutes les eaux thermales. Elle est insoluble dans l'eau, très-faiblement soluble dans les acides azotique, chlorhydrique et acétique; il en est ù peu près de même dans la potasse caustique. Cette substance avait reçu successivement les noms de Glairine, de Plombiérine, de Zoogène, etc. BARERIA.BOT. y. Barreria. BARETIA. BOT. Commerson avait ainsi nommé un G. de la famille des Méliacées, le Quivisia de Jussieu. f^. ce mot. BARETINO. OIS. S. de Geai. f^. Corbe.ac. BARGE. OIS. Limosa, Briss.; Z,('wi(fM/a, Vieillot. G. de la seconde fam. de l'ordre des Gralles, démembré de celui que Linné appelait Scolopax. Caractères : bec très-long, mou et flexible dans toute sa longueur, re- courbé en haut, déprimé, aplati vers la pointe; les deux mandibules sillonnées latéralement, la supérieure plus longue que l'inférieure, terminée par une dilatation ou sorte de bourrelet interne; narines latérales percées de part en part dans le sillon; pieds longs, grêles, avec un grand espace nu au-dessus du genou; trois doigts devant, celui du milieu réuni à l'extérieur par une membrane qui s'étend jusqu'à la première articulation; un doigt derrière, articulé sur le tarse; ailes médiocres : la pie- mière rémige la plus longue. Les marais et les rives limoneuses forment l'unique habitation des Barges; elles y séjournent aussi longtemps qu'une température trop froide ou trop élevée ne les force pas à chercher un climat plus approprié à leur existence, et c'est le motif pour lequel on les voit, dans beaucoup de pays, effectuer deux passages réguliers, fondés sur le retour des saisons. Leur constitution phy- sique commande ces migrations; car leur bec, long et membraneux, n'est aucunement propre ou à briser les glaces, ou à s'enfoncer sous une croûte desséchée pour aller chercher, dans une vase très-molle, les larves, les vers et les petits mollusques qui font la nourriture des Barges, que celles-ci ramassent pour ainsi dire; car l'extrémité de leur bec étant presque toute musculaire, il est très-probable qu'elle est douée d'une sorte de tact. Ces Oiseaux, qu'une timidité naturelle engage à vivre en société, se tiennent, pendant toute la journée, cachés dans les roseaux, d'oti ils fuient au moindre bruit. Ce n'est que le matin et vers le soir, qu'au moyen de leurs longues jambes, ils s'enfoncent dans la vase et y cher- chent leurs petites proies ; ils sont tristes et assez silen- cieux; la crainte, plus que toute autre sensation, leur arrache des sons glapissants et entrecoupés; ils courent très-vite. Leur vol, assez rapide d'abord, se ralentit bientôt et paraît même assez lourd et difficile : ils tien- nent leurs longues pattes étendues sous la queue, afin de remplacer celle-ci dont les rectrices sont extrême- ment courtes. Dans les contrées où ils pondent, on trouve leur nid dans les hautes herbes riveraines, contenant trois ou quatre œufs assez arrondis. Bâillon a observé que, chez les Barges, les femelles étaient sensiblement plus petites que les mâles. Du reste on s'est assuré que la double mue qui s'opère dans les deux sexes arrive beaucoup plus tard chez les femelles ; quelquefois elles sont encore dans la livrée complète de la saison passée, lorsque les mâles en ont totalement changé. En général, les jeunes individus, quoique très- 436 BAR BAR faciles à distinguer, diffèrent peu des vieux dans leur •■ plumage d'hiver. B. ABOYEl'SE. y. lî. ROISSE. B. BEIGE. K. B. A QIEIE NOIRE. B. BBisE. S. fiisca, t. y. Cdevalier Ableqciu. B. DE Cambridge. S. cantabriijiensis, Lat. f. Cbe- VAiiER ARLEQti:» en plumage d'hiver. B. COMMINE. F. B. A QIEIE !érieures brunes, les inférieures plus claires; poitrine blanchâ- tre, rayée transversalement de noirâtre ; milieu du ven- tre roux. — Elle est présumée n'être qu'une variété de sexe de la Barge Fédoa en plumage d'hiver. De l'Amé- rique sept. B. DE Mever. K. b. robsse. B. A PIEDS PALMÉS. Scot. cinereo, Gmel. Scol. Ta- reh; Lalh. Limicola indiaiw. Parties supérieures d'un gris clair, les inférieures blanchâtres; tarses jaunes: bec noirâtre. Taille, 12 pouces. Elle se trouve dans l'Inde de même que dans l'Australie. B. AIX PIEDS ROCGES. K. ChEVAMER ARLEQUIN. b. a QiEBE NOIRE, Temm.; i". limosa, L.; Limosa melanura, Leister. Barge commune, Buff., pi. enl. 87i. Bec presque droit. Toutes les parties supérieures brunes, avec les baguettes plus foncées; gorge, devant du cou et poitrine d'un gris clair; abdomen, partie su- périeure des rémiges et des rectrices blancs, le reste des rectrices noir à l'exception des intermédiaires; bec noir, avec la base orangée; pieds bruns; taille. 15 pou- ces et demi. Les jeunes, avant leur première mue, ont les moustaches, la gorge, la base des rectrices et des rémiges, l'abdomen blancs; les plumes du haut de la tête brunes, bordées de roux clair ; le cou et la poitrine d'un roux cendré clair; les scapulaires noirâtres, en- tourées par une bande rousse ; les tectrices alaires cen- drées, bordées de blanc roussâtre; l'extrémité des rec- trices blanche. Nauman en a figuré un, t. 2, f. 11, sous le nom de Tolunus rii/'iis. Dans le plumage de noces, la moustache est d'un roux blanchâtre; l'espace entre l'œil et le bec brun ; les plumes du sommet de la tête sont noires, bordées de roux ; la gorge et le cou d'un roux vif, parsemé de très-petits points bruns ; la poi- trine et les flancs roux, avec des zigzags noirs ; le haut du dos el les scapulaires noirs, avec chaque plume bor- dée de roux; les tectrices alaires cendrées; la partie inférieure du dos et la queue noires; le milieu du ventre, la base des rémiges et des rectrices blancs : c'est alors la grande Barge rousse, Buff., pi. enl. 910; Scolopax œgocephala, Gme:\.\ Scolopa.rhelgica, Lath. B. A QIECE NOIRE ET BLANCHE. / '. B. FtDOA. B. A QiEtE RATEE. C'cst la Barge rousse en plumage d'été. B. ROUSSE. Limosa rufa; Limosa grisea major, Briss. Barge aboyeuse ou à queue rayée, Cuvier. Bec recourbé en haut ; sommet de la tête, espace entre l'œil et le bec, joues d'un cendré clair, strié longitudinale- menl de brun foncé; sourcils, gorge, poitrine el par- tics inférieures d'un blanc pur; parties supérieures d'un gris cendré avec la tige des plumes noire; crou- pion et tectrices caudales inférieures blancs, variés de quelques taches noirâtres; tectrices alaires noirâtres, liserées de blanc; rectrices rayées sur les barbes inté- rieures de bandes noirâtres et blanches, presque blan- ches sur les barbes extérieures; bec noir avec la base rougeâtre; iris brun, pieds noirs; taille, \ô pouces 4 lignes. Les jeunes ont les plumes de la tète, du dos, et les scapulaires d'un brun foncé, bordés de couleur Isa- belle, les lectrices alaires entourées de blanc ; le cou, la poitrine et les flancs cendrés, avec de petits traits bruns longitudinaux; les sourcils, la gorge et le ventre blancs ; le croupion et les tectrices caudales inférieures blancs, avec des tachesjancéolées noirâtres; la queue rayée de laiges zigzags bruns, sur un fond roussâtre, et terminée de blanc; la hase du bec cendré. A cet âge, c'est le Scolopax leucopliœa, Lath., le Totanus leu- cophœus, Bechst, et le Totanus glotlis, Meyer. Pour le plumage de noces, le sommet de la tète et la nuque sont d'un roux clair, rayé longitudinalement de brun; les sourcils, la gorge, les côtés du cou et toutes les par- ties inférieures rousses avec quelques traits noirs; les parties supérieures noires, marquées sur les barbes des grandes plumes de taches rousses; les lectrices alaires cendrées, bordées de blanc; le croupion blanc avec quelques grandes taches brunes; les rémiges noires, marbrées intérieurement de blanc ; les rectrices rayées de blanc et de brun. Les femelles n'ont point les cou- leurs aussi vives, et les parties inférieures sont d'un jaune roussâtre. On reconnaît alors la Barge rousse, Buff., pi. enl. 900; Scolopax laponica, L.; Limosa rufa, Briss.; Limosa rufa et Meyeri, Leist. B. ROl'SSE A QCEIE RATÉE. F. B. ROBSSE. B. ROISSE DE LA BAIE D'IICDSON. F. B. FÉDOA. Grande B. rocsse. y. B. a qi'eie noire. B. variée. /'. Chevalier acx pieds verts. BAUGE, pois. s. vulg. de Pleuronecte Carrelet.» BARHABA. BOT. Les habitants de Madagascar nom- ment ainsi un grand et bel Arbre de leur ile, au rap- port de Du Pelit-Thonars. qui en avait fait son G. Le- niilia, parmi les Magnoliacées. C'est le H'ormia ma- dascariensis de Poiret et de De Candolle, fam. des Dilleniacées, figuré lab. 82 des Icon. Select, de Deles- serl. Commerson, dans ses manuscrits, le nommail Clu- gnia rolupis. BARIDIE. Baridius. ins. G. de la fam. des Charan- snniles. dont les esp. ont les cuisses postérieures très- grosses, ce qui leur donne conséqueinment la faculté de sauter; leurs antennes sont de onze articles el re- çues, avec la trompe, dans une cavité plus ou moins étendue que présente le sternum; les pieds sont écar- BAR tés à leur naissance et le corps est déprimé, rhomboï- dal, peu convexe en dessus. BARILLE. BOT. S. de Soude. On donne quelquefois le même nom au Bâtis maritime. BARILLET. Doliolum. moll. G. de la division des Biphores, institué par Quoy et Gaymard ; dans la Zoo- logie du voyage de V Astrolabe, pour un Mollusque de la fam. des Salpiens, qu'ils ont découvert dans les eaux de la rade d'Amboine. La forme de ce singulier petit Mol- lusque incolore est celle du vase dont il tire son nom générique, c'est-à-dire qu'il est renflé dans son milieu, rétréci aux extrémités où sont les ouvertures, t'anté- rieure est un peu saillante, denticuléc comme>ine cou- ronne; huit cercles en relief entourent le corps à peu près à égale distance. Ils ont plutôt une forme polygo- nale que circulaire, et ce sont probablement des vais- seaux. On aperçoit à l'intérieur la branchie divisée en deux, ayant leurs lamelles obliques sur un vaisseau central, comme dans les Pectinibranches. Près de l'u- nion des deux branches, postérieurement, est le cœur, et entre elles remonte un vaisseau qui est l'aorte. Non loin du cœur est un nucléus transparent. C'est de ces observations qu'ont été déduits les caractères du G. qu'il ne faut pas confondre avec celui nommé de même, par Otto, dans ses Nova acia curios. nnlur., t. 4-2, fig. 7, qui n'est qu'un biphore tronqué aux deux extrémités par une esp. de Crustacé pélagien nommé Phronyme, qui s'y loge, et y fait développer ses petits. Le B. den- ticulé, D. denticulatum, Q. et G., a environ 2 lignes de longueur. BARILLETS. ÉCHIN. V. Spatangce. BARIN. BOT. F. BAiin. BARIOSME. BOT. K. Baryosma. B.4.R1PE. Baripus. ws. G. de Coléoptères pentamè- res, de la fam. des Carabiques, établi par Dejean qui le caractérise ainsi : dernier article des palpes presque cylindrique et tronqué à l'extrémité; lèvre supérieure très-courte, transversale et coupée presque carrément; mandibules fortes, peu arquées, et assez aiguës; une dent bifide au milieu de l'échancrure du menton ; an- tennes courtes et presque monoliformes; corselet con- vexe, assez grand, presque ovalaire; élylres convexes, en ovale allongé; les deux premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. Le Molops rivalisde Gerraar forme le type de ce G. nouveau dont les autres esp. paraissent exclusives à l'Amérique du sud. BARIPHONUS. ois. s. de Momot. BARIS. Baris. lys. Coléoptères tétramères; G. établi par Germar, et adopté par Dejean qui le place entre le G. Rhine de Latreille et le G. Calandre de Fab. Il a pour caractères principaux : des antennes coudées, de douze articles dont les sept derniers forment une massue al- longée ; trompe allongée, presque cylindrique et cour- bée; corselet convexe; corps elliptique, déprimé; ély- lres oblongues, arrondies à l'extrémité ; jambes fortes : les antérieures très-distantes de la base. Ce G. a pour type le Curculio atiiplicis de Payk; on y place aussi le Rhynchœnus artemisiœ de Fab. BARISTUS. OIS. S. de Sitelle. BARITA. OIS. S. de Cassican. BARITE. OIS. Esp. du G. Troupiale. B A K 45/ BARIUM. Mix. Nom donné par les chimistes, au mé- tal de la Barite, qu'ils ont obtenu dégagé de sa combi- naison naturelle avec l'Oxigène , par le moyen d'une forte pile voltaïque en activité. L'affinité de ce Métal pour l'Oxigène est si forte et si prompte qu'à peine a-t-on eu le temps d'examiner ses propriétés physi(|ues. On a pu seulement s'assurer qu'il est solide à la tem- pérature ordinaire, d'un éclat semblable à celui de l'Argent; il est plus pesant que l'Acide sulfurique. BARKER. OIS. S. de Chevalier aboyeur. BARKHAUSIA. EOT. K. Barcracsie. BARLERIA. BOT. F. Barrelière. BARNACLE oD BARNICLE. OIS. S. de Canard Berna- che. BARNADESIA. BOT. G. de la fam. des Synanthérées. proposé par Mutis et publié par Linné fils dans son sup- plément. Yoici ses caractères : involucre imbriqué ; ré- ceptacle velu; fleurs nombreuses, toutes hermaphrodi- tes, composées d'une corolle bilabiée, de cinq élamines à filets et anthères réunis; fruit couronné par un grand nombre de rayons velus ; arbres ou arbustes épi- neux; feuilles alternes, simples; fleurs terminales, soli- taires ou en grappe. Ce genre a la plus grande affinité avec le Chuquiraga, le Dasyphylltim, le Gochnatia et le yernonia. Il en diffère principalement par les filets des étamines qui sont réunis. L'Amérique mér. est la patrie des quatre esp. connues, auxquelles Don propose de réunir le Bacasia coryinhosa de Ruiz et Pavon. BARNARDIE. Barnardia. bot. G. de la fam. des Asphodélées; Hexandrie Monogynie, L. Caractères ; pé- rianthe coloré, pétaloïde, à six divisions profondes, égales, étalées; six étamines dont les filets sont dilatés à leur base; un ovaire triloculaire, trisperme, à ovules solitaires et dressés, surmonté d'un style subulé, ter- miné par un stigmate simple. La B. Scilloide est une plante bulbeuse de la hauteur de 8 à 10 pouces, à fleurs d'un rose tendre en épi qui termine une hampe grêle. Elle est originaire du Japon. Ce G. a été dédié par Lind- ley à sir E. Barnard, secrétaire de la société d'horticul- ture à Londres. BARNET.MOii. Dénomination spécifique, donnée par Adanson à une esp. assez petite, de Coquille marine, dont il a fait le type de son G. Buccin, qui n'est pas celui de Linné, de Bruguière ou de Lamarck. F. Buccm. BARNICLE. OIS. K. B.VRIVACLE. BAROLA. BOT. Adanson, dans ses fam. naturelles, nomme ainsi le Barbylus de Brown, et le classe auprès duPtéléa. BAROLITHE. ms. r^BARTTE carbosatée. BAROLLEA. bot. Necker a changé en ce nom celui du G. Pekea d'Aublet. BAROMÈTRE, f^. Atmosphère et Montagnes. (Me- sure de leur hauteur.) On appelle Baromètre et Hygroîiètre Aisimai et Vé- gétai., des Animaux ou des pi. dont quelques habitudes peuvent indiquer l'état et les variations de l'Atmosphère. Les Sangsues, les Tritons et la Rainette verte servent de Baromètre dans les vases oii on les renferme, vases où ils s'élèvent ou s'enfoncent selon le beau ou le mau- vais temps. 438 B A K Le Cobitis fossilis, Poissoi) des fossés bourbeux de l'Europe, iiouiri dans des bocaux, en agile le fond et en trouble l'eau dès qu'il doit pleuvoir. Dicqucmare observa que les Actinies qu'il nommait Anémones de mer, devançaient les indications des Baro- mètres ai tificicls. Contractées, elles indiquent la tem- pête ou l'orage ; simplement fermées, le vent, la pluie et le brouillard ; s'ouvrant et se fermant indifféremment, un temps variable; bien épanouies, un beau jour; très- ouverles et allongées, le beau fixe. Divers Fucus, particulièrement le loreus, L., et les Laminaires de Lamouroux, s'allongent ou se contrac- tent sensiblement, selon que le temps sera bumide ou sec. Une Mousse, qui a mérité le nom d'bygroméliique par excellence, est encore un très-bon Baromètre na- turel (Fm «an» /irgroiiielnca). — Enûn, la Rose de Jériclio, Anaslatica hyerochuntica, présente la même propriété dans un ordre de Végétaux plus élevé, et, encore que depuis longtemps desséchée, s'étend d'une manière remarquable quand sa racine est plongée dans un vase plein d'eau. BARO.METZ. bot. Esp. de Polypode de Linné. BAnoSÉLÉNITE. min. S. de Baryte sulfatée, r. Ba- ryte. BAROSME. Barosma. bot. G. de la fam. des Ruta- cées, Pentandrie monogynie, L., formé par Willdenow, aux dépens du G. Diosma, dont il se dislingue par ses étamines qui sont à peu près de la longueur des péta- les, celles siériles dilatées et pétaloïdes; par ses fleurs axillaires pédicellées ; par ses feuilles opposées, glabres et planes. Le nombre aclucl des Barosma est d'une douzaine environ, dont le Serratifolia peut être con- sidéré comme type; c'esl un joli petit Arbrisseau, à tige brune ou rougedlre ainsi que les rameaux ; à feuilles opposées, presque sessiles, assez grandes, dentées en scie, ponctuées et glanduleuses sur les bords. Les Heurs sont assez grandes, blancbes, ordinairement au nom- bre de deux, à l'aisselle des feuilles supérieures. Appar- tiennent aussi à ce G. les Diosma ovala, pulchella, dioica, belulina, etc., etc. BAROTE. 9IIÎI. Vieux nom de la Baryte. BAROUTOUS. OIS. S. vulg. de Tourterelle. BARRACOL. POIS. S. de Raie Miraillet. BARRALDEIA. bot. Du Petit-Thouars, auteur de ce G. qu'il rapporte à la fam. des Rhamnées, l'a consacré à un médecin botaniste de l'Ile-de-France, Barrauld. et, pour mieux indiquer l'origine du nom, Jussieu pense qu'il serait à propos de le changer en celui de Bar- rauUUa. Quel que soit celui qu'on adopte définitive- ment, les caraclères sont les suivants : calice urcéolé. quinquéfide : cinq pétales très-petits, bifides, onguicu- lés, insérés dans les intervalles des divisions du calice; dix étamines, dont les filets, élargis à leur base, pré- sentent une insertion périgync, et dont les cinq oppo- sées aux pétales sont plus allongées; un cercle glandu- leux s'élève autour de l'ovaire caché au fond du calice et surmonté d'un seul style plus long que les étamines. Le fruit n'a pas été observé. C'est un Arbrisseau de Ma- dagascar, dressé, à rameaux opposés et articulés, à feuilles opposées, très - glabres, parsemées de points transparents, légèrement dentées. Les pédoncules axil- laires se divisent bientôt en deux, et ces deux divislODS en trois, portant chacune une fleur petite et globu- leuse. BARRALET. bot. S. vulg. A'Hyacinthus comoaus, L. f^. MlSCARI. BARRAS, bot. C'est ainsi que l'on nomme le suc rési- neux qui , après avoir découlé des incisions faites à dessein au Pin maritime, s'est desséché spontanément. BARRE. POIS. Esp. du G. Silure. BARRE. cÉoi. Amas de sable et de gravier qui forme un bas-fond , souvent très-dangereux pour les naviga- teurs, à l'embouchure de certains fleuves; l'accumula- tion des matériaux que ceux-ci roulent avec eux, est causée par l'action contrariée du courant du fleuve el des eaux de la mer; elle prépare les deltas et l'encom- brement de.s embouchures. BARRELIÈRE. Baiieria ou Baneliera. bot. Acan- thacées, Juss.; Didynamie Angiospermie, L.; un calice à quatre ou cinq divisions inégales, aigufis, accompa- gné de deux bractées, souvent veinées, quelquefois en forme d'épines; une corolle infimdibuliforme, à quatre lobes, dont un assez profondément éebancré, de manière à présenter en effet l'apparence de cinq lobes inégaux; quatre étamines, dont deux beaucoup plus courtes; un stigmate bifide ou plus rarement simple; une capsule présentant extérieurement quatre angles et inlérieure- ment deux loges dont chacune contient une ou deux graines : tels sont les caractères de ce G. consacié à Barrelier, parle père Plumier dans ses PI. d'Amérique. Ajoutons-en un autre tiré du mode d'attache des grai- nes, au moyen d'une sorte de petit crochet ou languette solide naissant du bord intérieur de la cloison et sous- tendant ces graines. Ce caractère, qu'on observe dans quelques genres voisins de la même famille, comme le liueliia et VAcunthus, manque dans celui-ci, selon la plupart des auteurs, et s'y retrouve suivant Gœrlner (de Fnict. 1, pag. 205, tab. 54). Les esp. de Barleria sont des Plantes herbacées ou frutescentes, décrites, au nombre de quinze environ, dans les auteurs. On peut les diviser d'après l'absence ou la présence d'épines ù l'aisselle de leurs feuilles; le B. longi/lora , figuré tab. 10 des Symb. bot. de Vahl, est un exemple de la première manière d'être. Dans celles où l'on rencontre des épines axillaires, ces épines peuvent être simples, comme dans le B. buxifolia, ou géminées, comme dans le B. Hystrix, ou ternées, comme dans le B. trispi- nosa, ou quaternées, comme dans le B. Prionilis, ou rameuses, comme dans le B. nocli/tora. Le B. cristata, L., oil des quatre divisions du calice, deux sont alter- nativement plus grandes, à dentelures épineuses, et où la capsule comprimée offre des valves naviculaires, a été sépaié par Nccker, sous le nom générique de Sou- beyrania. La patrie du plus grand nombre de ces esp. est l'Asie, l'Inde principalement, lue se rencontre au Cap, cl deux en Amérique. C'est d'après celles-ci même que le G. a été établi, comme on l'a vu plus haut. BARRERIA. bot. Scopoli, et plusieurs auteurs après lui, ont changé en ce nom celui du G. Poraqueiba d'Aublet. BARRE.S. JIAM. Espace qui, dans la mâchoire du Clic B A R B A R .'.31) val, est dépourvu de dénis eulre les canines et les molaires, et sur lequel porte le mors. Les Ruminants et les Rongeurs ont aussi des Barres. BARRI. MAM. N. vulg. du jeune Vérat. BARRINGTOINIE. Baningtonia. bot. Rumph a dé- crit et figuré (Herb. arab. -5, t. 114), sous le nom de Biitonka, unArbre élevé qui croit sur les rivages de la Cliine, des Moluqucs. des iles des Amis et de la Société. Ses feuilles opposées, verticillées au sommet des bran- ches, sont coriaces et très-entières, très-touffues et entre- mêlées avec des Ibyrses de grandes fleurs nuancées de pourpre et de blanc. Elles lui donnent un bel aspect et un épais ombrage. 11 forment jusqu'ici l'unique esp. d'un G. qui a reçu de différents auteurs des noms différents. En effet, Lamarck et Jussieu ont conservé celui de Kumph; Forsler, Linné fils et Gœrtner l'ont nommé Barringtonia; Adanson, Hutum; Sonnerat, Commer- sonia; Gmelin, Mitraria. Jussieu l'a placé dans sa seconde section des Myrtées, non loin du G. Lecythis. lia pour caractères : un calice très-grand dont la substance est coriace, et la forme celle d'une pyramide quadran- gulaire, partagé supérieurement en deux lobes aigus, voûtés et connivents; quatre pétales grands et de même consistance ; des étamines extrêmement nombreuses , réunies par la base de leurs filets en un tube que tra- verse le style très-allongé et persistant. Le fruit est de même forme que le calice avec lequel il fait corps ; il renferme sous une enveloppe sèche à l'extérieur, inté- rieurement charnue et entremêlée de fibres, un noyau tétragone et monosperme, par suite de l'avortementde trois loges et d'autant de graines, de manière que leur véritable nombre est quatre dans l'ovaire. Sonnerat a figuré cet Arbre tab. 8 et 9 de son Voyage à la Nouvelle- Guinée. Lamarck y rapporte comme congénère le Sam- stravadi de Rhéede (Hoil. Malab. 4, t. 6) que Linné regardait comme la même chose que son Eugenia race- iiiosa, et qui présente de même un calice bifide, des éta- mines monadelphes à la base, un fruit quadrangulaire monosperme, des feuilles touffues, et en outre des fleurs alternes sur des grappes terminales. — Le U' Blume, dans son Byérag. tôt de flora ind., a ajouté aux esp. connues deux nouvelles qu'il a trouvées dans les forêts du centre de l'ile de Java, ce qui porte maintenant à cinq le nombre des Barringtonies bien déterminées. BARRIS. MAH. Grand Singe de Guinée, qu'on croit être, sur ce qu'en disent d'anciens voyageurs, le Man- drill ou le Chimpanzé. F. CvNocÉrHALE et Orasg. BARRUS. MAM. S. latin d'Éléphant. BARS. Labrax. pois. G. de l'ordre des Acanthoptéry- giens, établi par Cuvier, dans la fam. des Percoïdes avec les caractères suivants : préopercule dentelé ; opercule écaiUeux, terminé par deux épines; langue cou- verte d'aspérités; toutes les dents en velours; corps assez long, garni d'écaillés ciliées; tête petite, sans armure; bouche peu fendue; lèvres charnues; dorsale régnant tout le long du dos, n'ayant que des épines minces , présentant plusieurs séries de pores , de ma- nière à former plusieurs lignes latérales. Le B. coni- mun, Labrax lupus, Cuv.; Perça Labrax, L.; Sciœna Diacaiitlia,h\. 305, est un Poisson de nos côtes, que les provençaux nomment vulgairement Loup ou Loubine. Le L. Lineatits. est des mers du nord de l'Amérique. BARTALAl. bot. S. vulg. de Cnicus ferox, Linné. BARTAVELLE, ois. Esp. du G. Perdrix. BARTHELIUJI.BOT. Ce G., établi par Achar, a été réuni depuis par lui au G. Trypethelium. BARTHOLI.ME. Bartholinia. bot. Un des G. établis par Brown, dans la fam. des Orchidées. Ce G. ne con- tient qu'une seule esp. qui est VOrchis pectinala de Willdenovv. O. Burmanniana. Sw. Caractères ; calice tubuleux à sa base, divisé en trois segments parallèles, linéaires-lancéolés; deux pétales, un peu courbés et pointus; labelle éperonné, développé et trilobé ; les deux lobes latéraux trifides et l'intermédiaire multifide; anthère dressée, à loges allongées et conliguês à leur base, où elles forment une suture qui sépare deux pro- longements renflés , valvulaires et recourbés extérieu- rement en capuchon ; masses polliniques petites ; cha- cune d'elles est munie d'une très -longue caudicule linéaire et canaliculée. La Bartholonie pectinée croit au cap de Bonne-Espérance. BARTLINGIE. Barllingia. bot. Nous connaissons à peine ce G. de la fam. des Rubiacées, Pentandrie Mono- gynie, L.; il doit son existence à Reicheinbach qui en a trouvé le type dans un Arbrisseau de Ténériffe, à ra- meaux verticillés, à feuilles roides et linéaires, à pé- doncules terminaux. Les caractères génériques sont : calice urcéolé, à cinq dents; corolle divisée en cinq dé- coupures linéaires, et roulées en dedans vers l'extré- mité; cinq étamines insérées sur la gcvrge de la corolle avec leurs anthères presque sessiles; drupe renfermant deux ou trois noyaux. De Candolle (Prodr. m, p. 377) ne trouvant pas de différence entre ces caractères et ceux du G. Plocama, précédemment publié par Aiton, dans son Hort. Kew., a fait du B. scopan'a de Rei- cheinbach, leP. Pendilla du botaniste anglais. BARTJIiîINCHEN. OIS. Syn. de Mésange mousta- che. BARTOLINA. bot. G. formé par Adanson, et qui est devenu le G. Tridax de Linné. BARTONIE. Barlonia. bot. Ce G., de la fam. des Gentianées, présente un calice quadriparti, une corolle à quatre divisions plus longues, quatre étamines, uu ovaire ovoïde, oblong, et un stigmate glanduleux, qui se divise en deux parties décurrentes sur un style court. La capsule, environnée par le calice et la corolle qui persistent, est à une seule loge et à deux valves, le long de la suture desquelles régnent deux placentas épais, oii s'attachent des graines nombreuses et petites. — Ce G., tel que nous le présentons, se trouve décrit sous le nom de Centaurclla dans Michaux qui en a observé deux esp. en Caroline ; l'une, qu'il appelle Cen- taurella venta, chez laquelle la tige se divise supé- rieurement en plusieurs pédoncules , portant chacun une seule fleur, dont les lobes de la corolle sont allongés et le style plus long que l'ovaire; l'autre, le C. paiiicu- lala, dont l'inflorescence est telle que l'indique son nom, dont la corolle est à lobes ovales et le style beaucoup plus court que l'ovaire. — Persoon, qui appelle ce même G. Centaiirium, réserve le nom de Barlonia pour un autre de la même fam. et même très-voisin, puisque, si l'on compare ses deux descriptions génériques , on 440 BAR n A n ne trouve pour caractère difforcnliel que l'existence d'un calice à quatre sépales dans son Bartonia, tandis qu'il est d'une seule pièce et quadrifique dans son Ceutau- rium.W en indique une seule csp., \eJSartonia lenel/a originaire de Pliiladelpliie, semblable à l'extérieur au Bufonia tenuifolia. BARTRAMIA. noT. Ce G. fut fondé par Ucdwig qui le dédia à Bartram, botaniste de la Pensylvanie, sou- vent cité par Dillen. Depuis celte époque, il n'a éprouvé aucune modification; on peut le caractériser ainsi : capsule terminale presque globuleuse ; péristome dou- ble, l'extérieur formé de seize dents simples, l'intérieur composé d'une membrane plissée et divisée en seize laciniures bifides; sa coitïe est fendue latéralement. On voit que ce caractère ne diffère de celui du G. Bryum que par les dents du péristome interne bifides. Ce G. est cependant un des plus naturels. Sa capsule, presque sphérique, souvent recourbée obliquement, est sillon- née longitudinalement à sa maturité dans toutes les esp., excepté dans le Bartramia ammla; les feuilles, longues et d'un beau vert, nombreuses et insérées tout autour de la tige, lui donnent un port trèscaraclérisé. La capsule est globuleuse et sillonnée; elle forme le prin- cipal caractère qui distingue, au premier aspecl, le G. Bartramia, du Bryum. Ce caractère se letrouve dans toutes les esp., e.\ccpté dans le Bartramia arcuala dont la capsule est lisse; ou doit même remarquer à cet égard que le Mnium tomentosum de Swarlz, que Schwœgrichcn avait réuni à cette esp., et que Bridel et Hooker en ont distingué, sous le nom de Bartramia tometitosa, en diffère surtout par sa capsule sillonnée comme celle des autres esp. du genre. On distingue dans ce G. deu.\ sections : l'une renferme les esp. il pédicelles très-longs, droits, dépassant de beau- coup la tige ; tels sont les Bartramia pomiformis, OEtlcri, foiUana, crispa, elhfphfUa , etc. L'autre comprend les esp. dont les pédicelles sont plus courts que la tige et recourbés latéralement; tels sont, parmi les esp. européennes , les Bartramia llalleria et ar- cuala. Les esp. de ce G., au nombre de 23 à 30 environ, pa- raissent assez également répandues sur toute la surface de la terre : on les observe en Europe, dans l'Améri- que sejil. et ('■([uiiioviale. jusqu'au dédroit de Magellan, au cap (le l!iinnr-l'sii,'[Mii( (■ ri à la iSouvelle-llollande. Elles cioissinl ;;i iicr.ilrinnil siir la terre ou les rocbers humides, it ciilix- les laciiit-s îles Arbres. Bory de Saint- Vincent en a rapporté une belle de Mascareigne, Bar- tramia gigantea ; elle croit dans les vieux cratères dont abondent les liantes régions de celle île. Salisbury a donné le nom de Bartramia au 0. que Mitcbel a ai\i\iK,\kl'entstcmun. BAKTKAMIE. Bartramia. ois. C'est le nom d'un sous-G., par lequel Lessou désigne les Chevaliers ù large queue de Cuvier. Ils ont le bec de la longueur de la lète, à mandibules légèrement renllées ù l'extrémité, égales, convexes; les narines basales et latérales. La seule esp. connue est la B. à large queue, B. lalicauda Less.; Tringa Bartramia, Wils. p. !5U , 2; Totunus bartramus, Tenun.; Tringa longicauda, Bechst. Par- tics supérieures d'un brun noirâtre, avec les plumes liserécs de brun fauve; scapulaires el tectrices alaires d'un brun roussàlrc , bordées de fauve et finement rayées de noir; joues, cou et poitrine fauves, avec des raies longitudinales noires; parties inférieures blan- ches, avec les flancs rayés en travers de zigzags noirs; tectrices caudales inférieures rousses ; les quatre rec- triccs intermédiaires brunes, les autres fauves, toutes rayées diagonalemenl de noirâlre; bec allongé, d'un brun jaunâtre , iris brun ; pieds rougeâtres; taille, neuf pouces et demi. Les jeunes ont les parties supé- rieures, à l'exception du dos, marquées de grandes ta- ches brunes; d'autres taches lancéolées ornent le de- vant du cou, la poitrine et les flancs. On le trouve dans le nord tempéré des deux continents, plus rarement en Europe. BARTSIE. Bartsia. bot. Ce G. est placé dans la fam. des Pédiculaires ou llhinanlhacées, el dans la Didyna- mie Aiigiospcrmie, L. Composé d'un petit nombre d'esp. herbacées, à feuilles alternes, à Heurs axillaires et dis- posées en épis, il se distingue par les caractères sui- vants : son calice est tubuleux, ù cinq dents profondes et un peu inégales; la corolle est tubulcuse et bilabiée, la lèvre supérieure est convexe et pi'es(|ue carénée, en- tière; l'inférieure est trilobée; les quatre élamines sont didynames et incluses; le style est saillant et terminé par un sligraale bilobé ; la capsule , recouverte par le calice , est un peu comprimée, à deux loges. Ce G. est bien voisin des Pédiculaires cl des Caslillées; ses esp. pourraient, sans nul inconvénient, être réparties dans ces deux G. On en trouve en France cinq, savoir : Bartsia tiscosa, alpina , spicata , 7'rii~ago el versi- color. BARUCE. BOT. Fruit du Sablier. BAUYNOTE. Barynotus. iss. G. de Coléoptères lélra- mères, de la fam. des Rhynchophores de Lalrcille, in- stitué par Germar qui lui assigne pour caractères : antennes coudées, composées de douze articles, dont les derniers forment une massue en fuseau, terminée en pointe; trompe courte, robuste, carénée el arrondie; yeux placés latéralement, arrondis et déprimés; cor- selet presque transversal, marqué au milieu d'un sillon longitudinal; écusson très -petit; élylres obovales , échancrées antérieurement, vers la base; jambes éga- les; cuisses un peu renflées. Le C'iirculio mercurialis, Fab., est jusqu'ici la seule csp. de ce G. que l'on ait ob- servée en Europe. BARYOSMA. BOT. y. COÏMAROtl. BARYPHOiNUS. ois. S. de Moinot. BARYSCEI.IDE Buryscelis. ins. G. institué par Bois- duval, dans la fam. des Mélasomes, Coléoptères hétéro- mères, pour deux esp. de la Nouvellc-Uollande , qui font partie de la collection du général Dejean. BAUYSOME. Barysomus. iNS. G. de Coléoptères pen- tamèrcs, établi par Dejean dans la fam. des Carabiques, pour deux 1ns. des Indes el un troisième du Mexique, dont les caractères sont : dernier article des palpes très-légèrement ovalairc, pres En- fin, la var. compacte, qui est quel(|uefois noirâtre et bitunilnifère. 11 existe à Konsberg en Norwège des niasses laminaires de B. sulfatée qui rendent une odeur fétide par le frottement : elles accompagnent l'Argent natif. La Baryte sulfatée se rencontre quelquefois dans les terrains anciens ; lémoin le Granité de Wittichcn qui sert de gangue ù la Chaux arscniatée, et qui renferme de la B. sulfatée d'un rouge de chair; mais plus ordi- nairement ce Minéral forme des liions qui traversent les terrains primitifs et secondaires, comme eu Auver- gne, ou bien il accompagne les filons de matières métal- liques, en particulier ceux d'Antimoine sulfuré en Hon- grie, de Plomb sulfuré à Pesey, d'Argent natif à Kons- berg, et de Mercure sulfuré dans le Palatinat. — La Baryte sulfatée n'est, parmi nous, d'aucun usage dans les arts. Les Chinois, dit-on, l'emploient dans la com- position de leur Porcelaine. BARYTILE. min. S. de Baryte sulfatée. BARYTINE. MIN. V. B.\RÏTE SULFATÉE. BARYTO-CALCITE. jiiN. S. de Baryte carbonatée. BARYXYLUM. bot. Loureiro a établi ce G. d'après un grand Arbre qui croit. sur les revers septentrionaux des montagnes de la Cochinchine. Il appartient aux Légumineuses dont la corolle est régulière, la gousse uniloculaire, et les dix élamiiies distinctes. Sa tige est dépourvue d'épines, son bois dur et pesant, d'où lui vient son nom; ses feuilles sont composées de quelques paires de folioles petites, oblongues, entières et glabres; ses fleurs sont jaunes, disposées en grappes lâches, ter- minales. Elles présentent un calice à cinq divisions éga- les; cinq pétales arrondis, presque égaux, à peine on- guiculés; dixétamines inégales, à anthères oblongues; un style; un stigmate allongé et concave; un légume long, épais, contenant plusieurs graines (huit environ). Loureiro soupçonne que cet Arbre est le Metrosiderus amboinensis, figuré dans Rumph, loin. 3, tabl. 10. Il paraît se rapprocher des espèces à tige inerme du G. Cœsalpinia. BASAAL ou BASAL. BOT. Rhécde a figuré, sous ce nom commun, dans son Hortus malabaiicus (T.V,tab. 11 et 12), deux Arbustes de l'Inde, toujours verts, ayant leurs fleurs odorantes, disposées en grappes latérales, un calice à cinq parties, cinq divisions profondes à la corolle, cinq étamines, un seul style central auquel succède une petite baie pisiforine, monospcrme. La- marck, dans l'Encyclopédie, a formé sous le même nom un G. de ces Arbrisseaux imparfaitement connus; mais Jussieu pense que l'un d'eux pourrait bien n'être qu'une Ardisie, et l'autre une Thymélée. Adanson avait formé le même G. sous le nom de Pattara. BASAL. BOT. r. Basaai. BASALTE. GÉoi,. Sous ce nom employépar Pline pour désigner une Pierce noire très-dure que les anciens Égyp- tiens tiraient de l'Ethiopie pour en faire des vases, des statues, et construire des monuments impérissables, ona longtemps confondu toutes les masses minérales, homo- gènes en apparence, noires ou d'un brun foncé, difficiles ù casser, et qui présentent dans leur structure, en grand, une division colomnaire, prismatique. Comme parmi les Pierres auxquelles ces caractères peuvent convenir, les unes se lient par des passages insensibles, soit dans leur composition géologique, aux Roches le plus générale- ment regardées comme primitives, telles que le Granit, les Schistes, et que les autres se rapprochent d'une ma- nière peut-être encore moins contestable des produits volcaniques les plus récents; de longues discussions ont existé entre les géologues de divers pays, et notam- ment entre ceux de l'Allemagne et ceux de l'Italie, sur l'origine des Roches qu'ils appelaient Basaltes. Les bel- les recherches de Cordier sur la composition des Ba- saltes, comparée à celle des Roches évidemment volca- ni(|ues. Ont jeté un grand jour sur cette matière; et de nombreuses observations paraissant aujourd'hui déci- der la question en faveur de l'origine ignée, non -seule- ment des Basaltes, mais de plusieurs des Roches aux- quelles ils se lient, et que, jusqu'à ces derniers temps, on rangeait dans les substances primitives. On s'accorde donc presque généralement aujourd'hui pour appeler Basaltes les masses minérales qui ont pour base le Pyroxènect de Feldspath intimement unis, dont la couleur est d'un brun ou d'un bleu d'ardoise plus ou moins foncé, ([ui sont dures à casser, qui constituent à elles seules des monts arrondis, ou qui couronnent des montagnes d'une nature tout à fait différente de la leur, ou qui enfin se divisent en colonnes prismatiques. Quoique homogène en apparence, le Basalte, examiné au microscope, laisse voir dans sa composition des cris- taux de substances différentes, que l'on reconnaît pour être du Pyioxène, de l'Amphibole, dn Péridot-oliviiie, du Feldspath, du Fer titane. La couleur foncée du Ba- salte passe au gris, au verdàtrc, au rouge; sa cassure est terreuse; pres(|ue toujours il agit sur l'aiguille ai- mantée; et, en fondant (ce qui arrive facilement avec le chalumeau), il donne un émail noir. Sa pesanteur spécifique , lorscpril est compacte, est trois fois plus grande ([ue celle de l'eau. Soumises à l'analyse chimi- que, les différentes var. de cette Pierre ont donné des résultats qui ne s'éloignent pas beaucoup de celui que nous allons rapporter d'après Bergmann : Silice 50, Alumine 13, Chaux 8, Magnésie 2. Oxyde de Fer 25. Le Basalte n'est pas toujours compacte; il offre quel- quefois, dans Fintérieur des masses qu'il forme, des vacuoles vides ou remplis par des substances minérales étrangères, telles que F Aragimite, la Calcédoine, la Stéa- tite, la Chaux carbonatée. les Zéolites, le Fer carbo- nate, le Soufre, et même l'Eau; (pielquefois aussi des cristaux très-visibles de FcUIspalh lui donnent une ap- parence porphyritique. BAS BAS 443 Le Basalte se rencontre dans la nature en niasses puis- santes, qui, comme nous l'avons dit, constituent des montagnes, des plateaux et des jiays très-étcndus; ces masses ont le plus souvent l'apparence de couches con- tinues ou interrompues, et souvent elles sont de vérita- l)les coulées comparables en tout à celles des laves des volcans actuellement en activité. Les Basaltes se divi- sent généralement en prismes dont le nombre des pans varie de trois à six, et rarement à neuf; les plus fré- quents sont à cinq. Ces prismes, qui difîèreul beaucoup entre eux par leur grosseur et leur longueur, ont quel- quefois jusqu'à 20 mètres de hauteur. Dans une même montagne isolée , ils peuvent avoir des inclinaisons très- opposées ; ils sont verticaux ou horizontaux ; souvent ils divergent en partant d'un point, ou bien ils sont courbés (Rocher de Murât). L'aspect des colonnes ba- saltiques et des faisceaux entrelacés qu'elles présentent, est aussi remarquable qu'il est difficile d'e.\pliquer leur formation. On ne iieut les regarder comme un effet de la cristallisation, et le retrait produit par un refroidis- sement prompt ne semble pas non plus être la cause unique de ces formes régulières; car beaucoup de cou- lées volcani(pies ne sont point ainsi divisées, et, d'une autie part, des substances minérales d'une toute autre nature, telles (jue le Grunstein, le Porphyre (Kreutz- iiach), le Gypse à ossements {Mont- Martre), offrent aussi la division colomnaire prismatique. Les prismes d'une grande longueur sont presque toujours formés de tronçons placés bout à bout et comme articulés; la face que l'on peut regarder comme inféiieure de chacun de ces tronçons, s'emhoite dans la face légèrement con- cave et supérieure de celui qui est contigu ; les arêtes des pans du prisme se prolongent en pointes qui décou- j)ent le bord de chaque tronçon. On remarque ([ue, dans un faisceau de prismes, les articulations sont au même niveau; c'est à cette dernière disposition que sont dues ces grandes mosaïques naturelles, sur lesquel- les on marche lorsque l'on est au-dessus d'une masse basaltique, et que l'on connaît dans plusieurs localités sous les noms de pavés et de chaussées tles géants. Presque toutes les contrées connues du globe ont of- fert aux observateurs des Basaltes qui leur ont présenté, en grand, les mêmes caractères de structure. En Ecosse, en Irlande, en Allemagne, en Italie, en France, en Amé- rique , à Ténériffe, à l'ile de Mascareigne, on les ren- contre au milieu des terrains et des produits évidem- ment volcaniques. La. côte septentrionale d'Irlande est depuis longtemps célèbre par la beauté et la dimension des prismes basaltiques que l'on y rencontre. Ils ont quelquefois jusqu'à 40 pieds de haut, et leur réunion forme, au cap de Fairhead, un promontoire qui s'avance beaucoup dans la mer, au-dessus de laquelle il est élevé de plus de 500 mètres. C'est dans cet endroit que l'on aperçoit, sur une assez grande étendue, le plan des prismes basaltiques coupés à une même hauleur, et re- présentant une chaussée de pavés hexagones que l'on désigne sous le nom de chaussée des géants. La grotte de Fingal dans l'île de Stafîa, à l'ouest de l'Ecosse, n'est pas moins célèbre; les murs de cette grotte, dans laquelle l'eau de la mer pénètre à plus de 40 mètres de profondeur, sont formés de prismes réguliers, perpen- diculaires , dont la hauteur est de 19 mètres, et qui soutiennent une voûte composée de petits prismes cou- chés dans toutes sortes de directions. Dans le Vicenlin, dans le Vîvarais, en Auvergne, on rencontre des dispo- sitions basaltiques non moins remarquables, et qui tou- tes s'accordent entre elles. Bory de St. -Vincent, dans son Voyage aux quatre îles de la mer d'Afrique, nous a fait connaître à ce sujet un grand nombre de faits très-inléressanis pour le géologue , par les rapports qu'ils établissent entre des localités très-éloignées les unes des autres, comme entre les phénomènes volcani- ques actuels et ceux que nous présentent les Basaltes d'origine douteuse. D'après tout ce que nous avons dit jusqu'à présent sur les Basaltes, il est évident que nous les regardons comme des produits du feu, qui, à une époque plus ou moins reculée, ont été répandus sur des terrains d'une origine plus ou moins différente de la leur, ou vomis par les bouches de volcans dont les uns existent encore quoique éteints, et dont les autres ont entièrement dis- paru. Les irruptions dont les Basaltes sont les produits, ont-elles été failesàl'airousousles eauxPC'est uneques- tion que nous traiterons plus en son lieu aux articles Géologie, Terrains basaltiques et Terrains volca- niques. Nous dirons encore que les Basaltes se rencontrent en liions qui suivent une même direction sur une grande étendue, et qui donnent lieu, lorsque les substances au milieu desquelles ils se trouvaient, viennent à se dé- composer avant eux, comme ce que l'on appelle Dikes en Angleterre et en Ecosse. Ces liions paraissent, dans beaucoup de cas, avoir été remplis du bas en haut. Quoique le Basalte , très-compacte et très-dur, ne se décompose pas à l'air, ou au moins ne se décompose que très-diftîcilement, cependant plusieurs variétés de cette roche subissent des altérations par l'influence de l'atmosphère; elles passent quelquefois à l'état d'une terre grasse, argileuse, qui est très-propre à la végéta- tion ; d'autres fois les couches extérieures de la roche se laissent diviser par le choc, en une multitude de grains grisâtres, dont la grosseur varie depuis celle d'un pois jusqu'à celle de la tête et plus. Les boules basal- tii|ues, qui paraissent comme composées de feuillets concentriques, semblent être, ainsi que les Basaltes en tables, un produit de la décomposition. On a cité des Fossiles ayant appartenu à des corps organisés , qui se seraient trouvés dans les Basaltes ; mais ces faits n'ont pas été constatés, ou sont controu- vés. Ce qui est certain, c'est que, dans beaucoup de cas, de vrais Basaltes reposent sur des cailloux roulés, sur des couches de sédiment, qui renferment des Co- quilles marines, et sur des dépôts de Lignite. Les cir- constances de cette dernière position, loin d'être favo- rables à l'opinion des neptuniens allemands, semblent même, plus qu'aucun autre fait, prouver en faveur de l'état igné du Basalte lors de son dépôt sur le Lignite ; nous avons vu au Meisner, le point de contact de ces deux substances : immédiatement sous le Basalte, on aperçoit un petit lit U'A] gile durcie et colorée en rouge, puis un charbon à l'état de Coke et privé de toute ma- tière bitumineuse, ensuite l'Anthracite bacillaire., au- 4i4 A S BAS dessous le Lignite ù l'état de charbon de terre et comme imprégné de tout le bitume provenant de la distillation de celui des couches supérieures, et qui, ne pouvant 8'évaporer, s'est infiltré; enfin à mesure que l'on s'éloi- gne du Basalte, le Lignite parait moins altéré, et, dans les couches inférieures il a tout l'aspect du bois , avec : une couleur seulement brune. On connaît beaucoup d'autres localités où le Basalte, en couches ou en filons, a produit, sur les roches avec lesquelles il s'est trouvé en contact immédiat, des altérations analogues à celles que le feu aurait produites. Le Basalte, à cause de sa dureté et du poli qu'il re- çoit, peut èlre employé dans les arts. Si la Pierre noire que les Égyptiens employaient, est plutôt un Granité à grain fin qu'un véritable produit du feu, il est certain que les roches dont nous venons de faire l'histoire peu- vent être employées aux mêmes usages qu'elle, puisque les monuments égyptiens, transportés à Rome, ont été restaurés par les artistes italiens avec les produits vol- caniques de leur pays. C'est même à cause de cette res- semblance entre les deux substances que le nom de Basalte, employé par Pline, comme nous l'avons dit, pour désigner la Roche éthiopienne, a été appliqué aux produits des volcans. On fait avec les Basaltes d'Europe des pilons, des mortiers, des enclumes pour les bat- teurs d'rfr, etc. C'est au Basalte d'Italie, employé pour réparer les monuments antiques, que l'on donne, dans le pays, le nom de Basalte Pidocchioso. A'. Terrains volcani- ques et Volcans. B.^SALTUNE. mm. Amphibole et Pyroxène auxquels Kirwan, qui a confondu les deux esp. à l'état de cris- taux noirs, a donné ce nom. BASANITE. GÊOL. Ce nom a été employé quelquefois par Pline , pour désigner une substance minérale qu'il dit servir de Pierre de touche et être employée pour faire des mortiers. Quelques minéralogistes ont voulu reconnaître sur cette légère indication, soit notre Pierre de touche ordinaire, soit la même roche que le Basalte antique, tandis que d'autres ont pensé que c'était un marbre. Sans vouloir lever l'incertitude qui règne à cet égard , Brongniart a proposé , dans sa Classifi- cation minéralogique des Roches, de donner le nom de Basanite aux masses minérales mélangées qui ont pour base le Basalte considéré comme substance sim- ple. Il considère alors comme Basanite les Roches à base de Pyroxène et de Feldspath compacte, qui renferment essentiellement des cristaux de Pyro.xène, apparents et comme parties accessoires des cristaux d'Amphibole, d'Olivine et de Fer titane. Le Mica, les Feldspatbs com- pacte et vitreux, l'Hyacinthe s'y rencontrent aussi dis- séminés, et paraissent avoir une origine contemporaine avec la pûte, tandis que la Lithomarge, la Stéatite, la Mésotype, la Chaux carbonatée, la Calcédoine, etc., ont rempli, après coup et par infiltration, des cavités pré- existantes. Le Basanite passe au Mimose ou Dolérite. Quoiqu'il ressemble beaucoup, dans certains cas, et au premier aspect, au Grunstcin des Allemands, il s'en distingue par sa composition, celui-ci ayant pour base l'Amphibole et non le Pyroxène. BASCONETTE oi' BiSCOLETTE. ois. S. vulgaire de Mésange à longue queue. BASE. VOIS. S. de Spare Sargue. BASE. Basis. moll. Linné a considéré, comme étant la base de la Coquille, la portion du dernier tour de la spire, qui avoisine son ouverture, et qui repose sur le plan horizontal où on la place. Dans les Cônes et les Volutes, la base se trouve être ainsi, selon Linné, le point où les deux côtés de l'ouverture se réunissent. Linné a distingué les Coquilles dont la base est échan- crée, emarginata, de celles qui l'ont entière, intégra. Blainville a entendu la base d'une autre manière que Linné; pour lui, la base d'une Coquille est toute cette partie (|ui appuie plus ou moins obliquement sur le dos de l'Animal. Aussi, pour ce savant , sa direction est ordinairement celle de l'ouverture. Bruguière définit ainsi la base : la partie la plus saillante de la Coquille, qui est opposée à la spire. 11 admet les différences prin- cipales suivantes ; Éehancrée, basis emarginata, lors- qu'elle est accompagnée d'une échancrore qui est visi- ble, même par le dos de la Coquille, comme dans la Volute. — Simple ou entière, basis siiiiple.r aut inté- gra, lorsqu'elle n'a ni tube ni échancrure comme dans les Natices, etc. — Tubuleuse, tubtilosa seu caudata, lorsqu'elle est formée par un tube plus ou moins sail- lant, comme dans les Murex. — Versante, e^wsa, lors- qu'elle est terminée par une tubulure droite, très- courte, non éehancrée et peu saillante, comme dans les Porcelaines et les Cônes. Nous renvoyons au mot Coquille, où nous expliquerons au paragraphe axe, d'une manière générale, ce qu'on doit entendre par le mot Base chez les linivalves cl les Bivalves. Nous pre- nons ce mot, pour les premières, dans l'acception de Linné et de Bruguière, mais en définissant la Base d'une manière plus rigoureuse, toute la partie de la Coquille, qui repose sur un plan parallèle à celui dans lequel se trouve l'extrémité de l'axe opposée au sommet. — Bans les Coquilles bivalves, chaque valve isolée rentre dans ce principe général; mais, en considérant les deux val- ves comme formajit une seule Coquille, Linné a cru pouvoir considérer comme sa base, lattis inferius seu margo inferior, les sommets mêmes des valves, et c'est la position qu'il a adoptée pour la description des Bi- valves , position admise par Bruguière et Laraarck. Blainville prend pour position la situation contraire. H pose la Coi|uille sur les bords des battants opposés aux sommets. A le bien prendre, le mot Base ne doit point s'appliquer aux Bivalves. BASELLE. Basella. bot. G. de la fam. des Alripli- cées, et qui a pour caractères : un calice urcéolé, à sept divisions, dont deux extérieures plus larges; cinq étamines; un ovaire surmonté de trois styles, auxquels sont adnés autant de stigmates; le calice persiste et forme une enveloppe charnue autour du fruit. 11 com- prend quatre ou cinq esp. dont la plus généralement connue est le Basella riibra, L. Ses Heurs sont dispo- sées en épis axillaires, et sa lige grimpe en spirale de droite ù gauche. Rumph. sous le nom de Gondola, en décrit deux dont l'une est figurée dans son ouvrage sur Amboine (T. v, lab. 134), île dont ces pi. sont origi- naires. Deux autres croissent dans l'Inde. Les Baselles lUSTI.IC D'AMROIXE. BAS BAS sonl des pi. charnues donl on peut se nourrir en pré- parant leurs feuilles à la manière des Épinards. BAS-FOND. GÉOL. Lieux où la mer a peu de profon- deur, communément syn. de Banc de Sable. On ren- conlre les Bas-Fonds aux atterrissements des côtes adou- cies auxquelles ils semblent destinés à se joindre. On en trouve rarement près des côtes Açores, ou coupées brusquement. BASICÊRINE. MIN. V. CÉRirji flcaté. BASIGYKDE oc BASIGYNE. bot. Le support du pistil ou carpophore est basigyne, selon Richard, quand il ne porte qu'un ovaire simple, par l'amincissement de la base qui le forme; on le voit ainsi dans le pavot. BASIL.^A. BOT. V. EUCOMIDE. BASIL^A. BOT. Le G. que Jussieu avait établi sous ce nom dans la fam. des Asi)l;odélées, pour le Fritilla- ria rc(jia, est le même que celui que l'Héritier appelle Eucomis, et qui a été généralement adopté. BASILAIRE. BOT. Ce terme a été proposé par Gœrt- ner pour indiquer la situation des parties d'un Végétal, qui s'implantent à la base de quelque autre partie. Ainsi l'arête est basilaire dans les Graminées, lorsqu'au lieu de partir du sommet ou du dos de l'écailIe qui la supporte, elle sort du point inférieur de son insertion. L'embryon est basilaire dans les Orabellifères, les Joncs, etc. BASILE. BOT. On donne cette épithète aux poils quand ils s'élèvent d'un mamelon glanduleux comme dans l'ortie. BASILIC. Basilicus. rept. G. formé par Daudin de l'un des démembrements du grand G. Lacerta de Linné, adopté par Cuvier qui l'a placé dans la fam. des Igua- niens , et dont les caractères sont : une queue lon- gue et comprimée ; le corps couvert de petites écailles qui, sous cette queue et sous le ventre, approchent de la forme carrée; des dents fortes, comprimées, sans dentelures; une rangée de pores sur les cuisses; la peau de la gorge lâche sans former un fanon, et des crêtes éeailleuses régnant sur les parties supérieures, comme des nageoires ou comme les ailes des Dragons et des Ptérodactyles; ces crêtes sont soutenues par de vérita- bles aréles qui sont les prolongements des apophyses épineuses des vertèbres. Les mœurs des Basilics sont peu ou point connues; on croit que ces Animaux habi- tent le bord des eaux dans lesquelles leurs appendices membraneux poui raient faciliter la natation. Deux esp. constituent ce G., dans l'état actuel de nos connais- sances. D. A CAPïCHON. S. mitratus, Daudin, T. m, pi. 42; B. americanus, Laur. ; Lacerta Basilicus, L. La tête de cet Animal singulier est surmontée d'un capuchon qui lui donne l'aspect le plus extraordinaire, et qui a sans doute donné l'idée de l'appeler du nom de ce Lé- zard fabuleux que les anciens supposaient porter une petite couronne qui lui avait mérité le titre de Royal, dont Basilic est la traduction. Ce Basilic imaginaire fut longtemps célèbre, et le vulgaire ignorant attache en- core à son seul nom une idée de puissance nuisible, que l'étude seule des faits suffit pour effacer. C'était une sorte de Dragon en miniature, dont la piqûre causait un trépas inévitable ; mais qui, plus à craindre encore par le feu de ses regards que par le venin de son dard, lan- çait la mort d'un coup d'œil. Malheur au voyageur qui en était aperçu, et dont la prunelle rencontrait celle du monstre ; il se sentait aussitôt dévoré d'un feu soudain; si l'homme, au contraire, apercevait le Basilic avant qu'il n'en eût été vjj, il n'avait rien à redouter de sa puissance, et les chasseurs se servaient, pour le pren- dre, d'un miroir où, dès que l'Animal s'était regardé, l'effet du poison agissait sur lui-même. Des charlatans, façonnant de petites Raies en forme de Dragons, les vendaient aux gens crédules pour des Basilics desséchés. On voyait autrefois dans tous les cabinets de curiosités de semblables préparations frauduleuses, dont Aldro- vande et Séba donnèrent des figures. Aujourd'hui de telles puérilités sont repoussées des collections scienti- fiques. Le Basilic réel est un Lézard innocent, voisin parses rapports organiques des Dragons plus innocents encore et des Iguanes; ses couleurs sont assez tristes; sa crête dorsale, ou plutôt la longue nageoire qui règne sur son corps et sur sa queue, est tout ce qu'il présente d'étrange. Séba croyait qu'elle lui servait pour une sorte de vol. B. PORTE-CRÊTE. B. cristutus, B.; Lacerta amboi- nensis, Gmel. D'après Schlosser, cet Animal, plus grand que le précédent, acquiert jusqu'à trois ou quatre pieds de long ; il est varié de diverses couleurs ; il n'a de na- geoires que sur la queue ; son dos est hérissé de den- telures, et sa chair exquise. Il parait se nourrir de feuil- les et d'Insectes; du moins, Cuvier en a-t-il trouvé dans son estomac. Le iace;-/a yafa«(C!l. envoyée de Demerary à sir J. Bateman, par M. Colley, qui avait reçu du pre- mier la mission d'aller colliger, dans le nouveau monde, des productions encore ignorées des botanistes. Carac- tères : fleurs ringentes; sépales étalés : les latéraux unis à leur base, l'antérieur un peu plus large et plus court, presque semblable aux pétales qui ont un pouce de longueur; labelle articulé au gynostème, oblong, trilobé un peu au delà de moitié de sa longueur, avec le bord des lobes dentelés et en forme de capuchon; gynostème demi-cylindrique, avec sa base prolongée et son clinanlhe rebordé ou marglné; anthère petite, bi- Inculaire et membraneuse, contenant deux masses pol- liniques. bilobées postérieurement; glaudule triangu- laire; point de caudicule. Le B. Colley, seule esp. con- nue, a son pseudobulbe ovale, ses deux ou trois feuilles ovales-oblongues et plissées , sa hampe courte, portant de cinq à douze fleurs pédicellées, bractéolées, d'un rouge un peu terne, avec le labelle et le gynostème blanchâtres. BATHELIUM. BOT. G. établi par Achar, pour quelques Lichens, mais qui n'a pas été généralement adopté. BATHIERGUE. Bathiergus. mam. G. de la fam. des Rongeurs, établi par F. Cuvier qui lui donne pour ca- ractères : tète arrondie; trois mâchelières de chaque côté de l'une et l'autre mâchoire; elles ont d'abord deux collines séparées parun sillon, ctqui, à un certain degré d'usure, présentent une surface unie avec deux échan- crures; incisives unies; yeux petits; point d'oreilles externes ; queue très-courte ; cinq doigts à tous les pieds. Ces Animaux ont la vie souterraine; ils se creu- sent eux-mêmes des terriers, se nourrissent principa- lement de racines et d'insectes. On n'en connaît jus- qu'ici qu'une seule esp. B. cRicET. B. capeiisis, Mus capensif, Pall. Taupe du Cap. BufF. Suppl. Tome iv. Taupe des Dunes, Allam. Glires. Sa taille est à peu près celle du Surmulot; sa couleur est d'un brun rougeàtre en dessus, plus foncé sur la tête; le dessous du corps est cendré; le bout du museau, le tour des yeux et les oreilles sont d'un blanc assez pur, de même qu'une tache sur la nuque. On le trouve surtout le littoral de l'Afrique australe. BATHYRHYNOUE. zooL. S. de Bec épais. BATICDLA. BOT. y. Baciucco. BATIE oc BATIEC. BOT. F. Batech. BATIS. OIS. S. de Traquet Tarier. BATIS, rois. Esp. du G. Raie. BATIS. BOT. On nomme ainsi un arbuste de la Ja- maïque, assez remarquable par la structure de ses fleurs, et qui n'a jamais été rapporté par les auteurs à aucune fam. connue. On le rencontre sur les rivages de la mer et dans les terrains salins. Aussi renferme-t-il beaucoup de particules salines. 11 s'élève à la hauteur de quatre pieds; ses rameaux nombreux sont à quatre angles et opposés, ainsi que se& feuilles charnues, à l'aisselle desquelles naissent des chatons de fleurs mâles sur un pied, femelles sur un autre. Les premières con- sistent en quatre étamines situées à la base d'une écaille un peu plus courte qu'elles, accompagnée, suivant Browne, d'une petite gaine membraneuse. Ces écailles, imbriquées sur quatre rangs, constituent une pyramide quadiangulaire et sessile. Les fleurs femelles , réunies en un chaton oblong, un peu pédicellé et ceint de deux écailles à sa base, sont formées chacune par une squam- mule à laquelle tient un ovaire surmonté d'un stigmate sessile et bilobé, et qui devient une baie contenant, dans une seule loge, de deux à quatre graines. Ces baies , fixées à un axe commun et charnu, finissent par se sou- der entre elles et former ainsi un fruit composé, y. Lam., lUiist., tab. 806. —Bâtis, dans Pline, désigne la Perce-Pierre, Ciithmum maritimum, L. y. Ba- cille. BATLESCHAIAN OE BADINDJAN. S. de Morelle Au- bergine. BATOLITES. Baioliles. moll. foss. Dénomination générique créée par Montfort pour distinguer un corjis pétrifié, fort singulier, qu'il appelle B. Tuyau d'Orgue, B. organisans. Ce Fossile a été compris, par Picot de la Peyrouse, dans ses Orthocératites. Quant à la figure citée par Knorr (Dilue. Test., éd. Valch., pi. 1, a, f. 13), on peut douter si elle se rapporte au même corps représenté par Montfort. Voici la description gé- nérique que cet auteur donne des Batolites : « Coquille » libre, adhérente ou vivant en famille, univalve, cloi- « sonnée, droite et fistuleuse; bouche arrondie, peu 1. profonde, ouverte , horizontale ; cloisons criblées et » percées latéralement de deux grands stigmates, ré- " pondant à deux arêtes parallèles ou divergentes, qui » percent toutes les cloisons jusqu'au sommet de la n Coquille, n Montfort et Blainville comparent, avec raison, les Batolites aux Hippurites. Ce que le premier appelle des stigmates et des arêtes parallèles, se retrouve en effet dans les Hippurites, dont les Batolites sont bien distin- guées par leur forme fistuleuse ou cylindrico-conique; car chaque tuyau montre une diminution progressive dans son diamètre, de sorte qu'on peut croire que ces corps acquéraient une assez grande longueur. Mont- fort dit en avoir vu de plus de trois pieds de long, n'ayant qu'un pouce de diamètre à leur base, et à peine deux lignes du côté du sommet qui était tronqué. Il conclut d'une Batolite, du cabinet du marquis de Drée, qui a au moins trois pouces à son grand diamètre, qu'il a dû avoir cinquante-quatre pieds de longueur. Ces corps paraissent avoir été groupés. On voit à l'ex- térieur les traces de l'accroissement successif, et ils ressemblent beaucoup à des Polypiers. Selon Montfort, ces corps constituent à eux seuls des masses de rochers dans les hautes Alpes : ils doivent, d'après cela, être regardés comme (rès-anciens parmi les Fossiles orga- nisés. Nous avons réuni les Batolites et les Hippurites dans une même fam. de la classe des Céphalopodes dé- capodes; mais il est évident qu'on ne conçoit point encore assez bien ces deux corps singuliers pour en avoir une idée juste. BATON. BOT. Nom vulgairement appliqué avec quel- que épithète, par les jardiniers, à des pi. dont les fleurs 4!>3 A T h A T sont disposées en une sorte d'épi plus ou moins serré, long et cylindrii|ue. Ainsi l'on nomme : Batd:^ ue .I\cob, VAsphodelus luteus, L.; Bâton db Saint-Jean, le Polyr/onum orientale; Bâton d'Or, le Cheiraiithus Clteiii, L., à fleurs doubles; Bâton Royal, YAsphodelHS albiis. BATONNET, moll. N. vulg. d'une esp. du G. Cône, Conus lendineus. BATOS. BOT. S. de Ronce. BATRAC1II0.\. Biilrachiitm.jsOT. Vieux nom de quel- ques Keiioncules, dont Grenouilletle n'est que la tra- duction. De Candolle l'a employé pour l'une des sec- tions de ce même G. lianiincutus et Dumortier Rut- teau, dans son Floriila Belgica , propose d'ériger cette section en G. sous le nom de Balracliiitm. BATRACHOIDE. Batradius. pois. G. de l'ordre des Acanthoptérygiens, fam. des Percol'dcs de la Méthode de Cuvier, établi parLacépède, parmi les Jugulaires de Linné, aux dépens des Gades et des Blennies de ce der- nier. Ses caractères sont ; tète horizontalement aplatie, plus large que le corps; bouche et ouïes très-fenducs avec les opercules épineux; ventrales étroites, attachées sous la gorge; première dorsale courte, soutenue de ti'ois rayons épineux; seconde molle et longue, ainsi que l'anale qui lui répond. Les intestins, courts, man- quent de cœcum dans les espèces qu'on a disséquées. La vessie natatoire est profondément fourchue en avant. Ces Poissons, voraces et pécheurs, se tieiment cachés dans la vase où ils tendent des embûches aux autres habitants des eaux; leur piqûre passe pour dangereuse. Le peu d'esp. qui constituent ce G. peuvent se répartir dans les deux divisions suivantes : ■f Esp. dont la bouche est pourvue de barbillons en assez grand nombre. B. Tad. B. Tau, Bloch.; Encyc. Pois., pi. ôO, f. 109; Gadus Tau, L.; Grael. Poisson dont la tête, grande et large, est marquée entre les yeux et jusque vers la nu- que d'une tache qui rappelle le Tau grec; les opercules sont munis de trois aiguillons. Son corps est couvert d'une mucosité remarquable. 11 habile les côtes de la Caroline, b. 6. d. 5, 20, 26. P. 20. J. 1/6. A. 13, 13, 22. c. 12, 10. B. Grenocillère. b. blennoîdes; Alennius rani- nus, Gmel. Poisson vorace, des lacs de la Suède, dont la chair n'est pas bonne à manger, et qui, de même que le précédent, laisse échapper de toute la surface de son corps une abondante mucosité. Les deux premiers rayons de chaque nageoirejugulaire sont terminés par un long filament, b. 7. n. 5-50. p. 22. j. 2|0. a. G. c. 50. B. Grogniard. b. grunniens, Bloch.; Colltts griin- niens, L.; Gmel.; Séba. m, t. 23, f . 4. Poisson des mers australes, soit de l'Inde, soit de l'Amérique, dont la lête est grande, avec les yeux petits; il a l'iris rouge et quatre aiguillons à l'opercule. Sa chair est excel- lente, mais son foie est fort amer. 11 fait entendre un grognement, b. 6. d. 3 — 20. p. 22. j. 4. a. 16. c. M. 1 1 Esp. dont la bouche est dépourvue de barbillons. B. NiGUi. B. sitrinaiiieiisis, Schn., pi. 7. Ce Poisson, mentionné par Ma regrave (Bras., p. 78), a été confondu par Gmelin avec l'esp. précédente. Le Gallns grun- niens de 'tt'illughhy, qui a été également confondu , pourrait bien, s'il n'est pas le même Poisson, former une nouvelle esp. dans la seconde division du G. dont il vient d'être question. BATRACUOS. REPT. S. de Grenouille. BATRACHOSPERME./?o//af/io*/Jc;«i(iou/?n//oc/jo«- pcrmum. dot. Les pi. de ce G. forment, dans la nature, un groupe si remar(|ual>le, qu'on a lieu d'être surpris que Dillen,et Linné après lui, n'en aient pas formé au moins une section particulière, dès qu'ils entreprirent de dé- brouiller la cryptogamie. L'on n'a pas besoin d'emprun- ter le secours du microscope pour remarquer combien la forme, la consistance, l'extrême flexibilité, et sur- tout la mucosité de ces élégants Végétaux, les éloignent de tous ceux dont on les avait rapprochés. Dillen avait, sous le nom de Conferres lubriques, désigné plusieurs variétés ou espèces de Batrachospermes; Linné les con- fondit toutes sous le nom de Conferca yelatinosa. A son exemple, la plupart des botanistes réunirent, sous ce même nom, toutes les Conferves qui leur parurent muqueuses au toucher. Weiss, le premier, ayant sou- mis au microscope le Conferta foiUuna nodosa sper- tnatis Hanarum instar lubrica de Dillen, sentit com- bien un tel rapprochement était peu fondé, et rangea cette pi. parmi les Charagnes sous le nom de Chara Batrachosperma ; ce nom de Balrachospcrma dési- gne l'espèce de ressemblance que Weiss trouva entre ce qu'il avait examiné, et les séries de globules gélatineux dans lesquels sont contenus les œufs de plusieurs Batra- ciens. Depuis longtemps cette ressemblance avait frappé les botanistes, comme on le voit par la phrase citée de Dillen. On a reconim depuis Weiss, que le Conferca gelatinosa, L., ne pouvait guère non plus demeurer parmi les Charagnes, et l'on s'est accordé unanimement pour en faire un nouveau G. Bory a publié, dans les Annales du Muséum d'Histoire nalurelle,T. xii, p. 310, une monographie de ce G. dont les caractères sont éta- blis ainsi qu'il suit : filaments très-flexibles, dont les rameaux cylindriques et articulés sont chargés de ra- niules microscopiques, simples ou divisées à leur tour, formées d'articles ovoïdes, moniliformes, et terminées par un prolongement capillaire, tellement fin que la plus forte lentille n'y découvre aucune organisation. Ce sont de tels prolongements, dont parait se composer la mucosité, qui enveloppent non-seulement les Batra- chospermes, mais encore les autres Chaodinées diphy- tes et plusieurs Trémellaires. Le même botaniste avait, dans l'origine, soupçonné quelque animalité dans les Batrachospermes; la souplesse de leurs mouvements, la manière dont les élégantes touffes qu'elles forment fuient sous la main qui les veut saisir, lui avaient fait illusion. Il n'y a reconnu depuis que de simples pi., et il a saisi jusqu'à leur fructification ; cette fructification consiste en gemmes formées de corpuscules agrégés, supportées par une sorte de pédicule articulé, environ- nées de ramules dans ((uelques espèces, et paraissant même à l'reil nu, comme des points noirs dans la masse, en apparence, homogène des petits verticilles, quand ceux-ci existent. Ornement des eaux pures, toutes les esp. de Batrachospermes connues habitent les fontai- nes froides et sombres, ou des ruisseaux et des trous BAT BAT 433 de tourbières qu'ombragent des Phanérogames aquati- ques. Elles supportent quelquefois un courant très-fort sans se plaire cependant dans les lieux oii le mouve- ment serait trop rapide. Il en est de marines, indépen- damment de certaines esp. d'IIydrophyles de l'Océan, qui en ont l'aspect, mais qui appartiennent à d'autres G. plus ou moins voisins. Bory n'a pas considéré comme des Balrachospermes toutes les pi. que Roth, Vaucher et De Candolle avaient confondues sous ce nom. Selon lui, il n'est qu'une ou deux esp. de ces auteurs qui doi- vent demeurer dans ce G., auquel il a apporté quelque changement depuis ce qu'il en avait publié. L'organi- sation des Balrachospermes est non -seulement déjà assez compliquée, mais encore difficile à détruire; ces pi. se conservent fort longtemps, quoique mortes, dans de l'eau où le microscope peut prouver qu'elles n'ont subi que des altérations de couleur. Elles adhèrent for- tement au papier sur lequel on les prépare, et parais- sent revenir à la vie lorsqu'on les humecte, même après des années de dessiccation. On en connaît dix-neuf esp. qui se rangent naturellement dans les sous-genres sui- vants : t LÉJViNiNES, filaments opaques, ayant leurs articu- lations renflées; des ramules simples ou à peu près, beaucoup plus rares, et dont jilusieurs ne sont pas seu- lement disposées en verticilles, mais répandues sur tou- tes les pi. Le microscope seul dénote l'existence de ces ramules transparentes qui n'ont souvent que trois ou quatre articles, ce qui les avait d'abord fait méconnaî- tre. Bory avait rapporté les trois esp. dont se forme cette section au G. Lémanée. Les Lémanines sont beau- coup moins muqueuses au toucher que leurs congé- nères. Les Balrachospermes Lémanines connues sont : 1» B. sertulurina, Bory ; Lemanea sertularina, Ann. Mus., f. XII, fig. 1. — 2» B. Dillenii, Bory; Lemanea Dil- lenii, Ann. Mus., loc. cit., fig. 2. — 5» B. tennis- slma, Bory; « cl /S Lemanea Batrachospermosa, Ann. Mus., loc. cit., fig. 5 et 4; Conferca atra, Roth., cal. 111,306; Cand., Flor. fr., 2, 120; Dillw., Conf. brit., pi. 2. Ces trois esp. habitent la France où la der- nière, la plus élégante de toutes, est aussi plus généra- lement répandue. tt Thorinies, filaments pellucides, ayant leurs ari- culations à peu près égales ou peu distinctes; les ramu- les simples ou divisées, répandues et plus ou moins serrées sur toute la surface de la plante, comme dans les Thorées, et ne formant de verticilles que d'une ma- nière obscure et généralement incomplète. Le G. Du- dresnaya, récemment établi par Bonnemaison, rentre parmi les Thorinies. A. Espèces marines. 4»B. zostericola, Bory. A filaments simples, fle.xueux, brunâtres, émettant à peine quelques rudiments de ra- meaux; parasite des Zostères et des Fucus, ainsi que la suivante. — 5° B. atcfonidea, Bory; Alcyonidium reriiiiculatum, Lamx. — 6° B. œstivalis, Bory. Très- rameuse, avec une teinte rose. Commune en été sur les Fucus, à BelleUe en mer. — 7° B. spongodioides, Bory; Rivularia mullifida, Web. et Morh. — 8" B. miniata, Bory. Esp. singulière qui ressemble à une ge- lée albumineuse légèrement teinte de pourpre, mais oil l'on distingue aisément au microscope l'organisation des Batrachospermes Thorinies. — 9" B. rivularioi- des, Bory; Rivularia verlicillala , Emjl. Bot. — 10» B. crassiuscula , Bory; Ceramium tubercule- svm, Roth. Le Scytosiphon paradoxus de Lyngbye, examiné, pourrait bien rentrer dans cette division. Cette pi. ne peut en aucun cas, si la figure donnée est exacte, de- meurer confondue dans un même G. avec les Ulva la- tissima et compressa, L. B. Espèces d'eau douce. 11" Balraclwsperma turfosa, B.; Ann. Mus., T. xii, tab. 31, f. 1; Balr. moniliforme, a. ragum, Roth., cat. II, 187; Batr. vagum, Lyngbye? Tent., 188, t. 04, f. 2. Bory ne rapporte qu'avec doutele synonyme de Lyngbye, parce qu'il ne voit pas sur le rameau prin- cipal de la figure, les ramules qu'il a citées comme les devant revêtir. Cette esp., du plus beau vert tendre et de l'aspect le plus gracieux, vit dans les eaux profon- des des tourbières. Thore, le premier, la découvrit aux environs de Dax; Mougeot l'a depuis envoyée des Vos- ges, qu'il explore d'une manière si utile pour la Flore française. Persoon a cru voir, dans les échantillons envoyés par cet excellent botaniste, une esp. distincte qu'il proposait de nommer cœnilœa; ce nom eût été certainement un double emploi. — 12» Batraclios- perina bambusina, B.; Ann. Mus., loc. cit., t. 29, f. 1. Esp. fort élégante des îles de France et de Masca- reigne dans l'hémisphère austral; ses verticilles sont fort distincts, mais des ramules se voient sur les tiges. — 13» Balrachosperina liyhrida, B. Esp. encore in- édite, qui forme sur la vase ou les pi. aquatiques de quel- ques étangs, des touffes d'un brun jaunâtre, présen- tant l'aspect des Batrachospermes delà section suivante, mais qui, vues au microscope, offrent des ramules sim- ples, éparses sur toute l'étendue des tiges. Les ramules des verticilles sont pressées, dichotomes, et leurs arti- culations sont un peu opontioïdes. •|-t-|- MoNiLixES, filaments nus dans leur étendue, n'offrant de ramules qu'aux verticilles par lesque'.s Par-, ticulation est entourée. Le Conferca gelatinosa de Linné convient à toutes les pi. de cette section, la plus nombreuse en esp. d'un port élégant. Ces esp. sont : 14" Balracliosperma helmintosa, B., loc. c, t. 29, f. 2; Corallina pinguis, ramosa, viridis, Vaillant, Paris, T. vi. (Médiocre.) — 15» Batr. ludibunda : « confusa, B., loc. c, t. 39, fig. 3 ; — /3 moniliforma, B., t. 30, fig. 1. (Batr. moniliforma.) Roth., cat. m, 100; Vaucher, Conf., T. xi, f. 4; Cand., Flor. fr., ii, 59; Lyngbye, Tent., 187, t. 04, 1 (Médiocre); la plus commune de toutes; — y pulcherrima,B.,l. 30, fig. 3, d'une couleur qui passe facilement au violet, et rend les échantillons de cette variété fort remarquables dans les herbiers;— 5 viridis, B., pi. 30, f. 4;— £ stagnalis, B., pi. 30, f. 3. — 10» Batrachospermn œquinoxialis, B., loc. cit., pi. 29. Bory avait pris cette esp., trouvée dans les îles de France et de Mascareigne, pour une var. de la précédente, et l'avait mentionnée sous le si- gne /S. La disposition de ses rameaux, mieux examinée, ne permet plus de confondre ces pi. sous un même nom. iu BAT A T — 17» Batrachosperma cœriilescens, B., loc. cit., pi. 30, fig. 3. Bory avait éijalenient confondu cette charmante espèce avec les variétés du ludibunda sous le signe s. Des observations ultérieures l'en ont fait sé- jiarcr. — 18» Balr. KeraloplQ-la, B., loc. cit., t. 31, fig. 2. Esp. très-voisine du Balr. lurfosa, n» 4, mais dont la tige, cornée ù sa base surtout, est constaraineiil nue. ftt-fDRAPAn^ï.vLDiNES, filaments vagues, byalins, en- tièrement nus, cylindriques, aux articulations peu sen- sibles desquels les ramules forment des verticilles qui ne sont pas toujours complets. — On voit ici l'une des nombreuses preuves que la nature ne procède jamais par bonds. Déjà une section des Batracliospermes indi- que un passage aux Thorées; celle-ci en forme un avec les Draparnaldies. Une seule esp. y fut observée jus- qu'ici. 10" Batrachosperma tristis, B., toc. c, pi. 31, qui renferme deux variétés, la pâle, chlora, fig. 3, et la colorée, colorala, fig. 4, d'un verdàlre peu apparent, ou tievenant brune dans quelques circonstances. A peine la dislingue-ton dans les eaux sur les débris ries pi. dont elle est parasite ; on la confondrait facile- ment, au premier aspect, avec les Draparnaldies, mais le microscope signale bientôt la différence. B.iTR.iClElNS. Du mot grec Batrachos, quatrième ordre de la classe des Reptiles. Laurenli rindi<|ua le premier; Alexandie Brongniart le constitua, et depuis tous les naturalistes se sont accordés pour l'adopter. Il est fort naturel encore qu'il renferme des Animaux qu'au premier aspect on avait éloignés les uns des au- tres. Linné, par exemple, avait placé, d'après leurforine générale, parmi les Lézards, les Salamandres qui sont cependant beaucoup plus rapprocbées des Grenouilles, type de l'ordre dont il est question. — Les Batraciens paraissent faire le passage des Reptiles aux Poissons, et ressemblent surtout à ces derniers par leur forme et leur manière de respirer dans le premier âge. Us diffè- rent des Serpents par la présence des membres, et des autres Reptiles par la nudité de leur peau, qui n'est ja- mais recouverte d'écaillés ou de carapace. Tous les au- teurs les avaient dits jusqu'ici privés d'ongles; on vient d'en rapporter du Cap qui en sont munis. II n'existe point chez eux d'accouplement complet; la femelle pro- duit des œufs, dans l'accouchement desquels le niùle l'assiste par divers procédés, et que celui-ci arrose en- suite de sa liqueur prolifique. Breschet a remarqué que ces œufs, encore qu'ils n'aient pas été fécondés, suivent pendant plusieurs jours, la marche de développement qu'on observe dans ceux qui l'ont été, et que ce n'est qu'après plusieurs jours d'une semblable conservation qu'ils linissent par se détériorer et se corrompre. Ces œufs, environnés d'une substance que nous avons re- connue être albumincuse, sont disposés en longs cor- dons, en amas plus ou moins considérables dans l'eau des marais , ou portés diversement par les pères et mères, selon le mode adopté dans chaque espèce pour sa conservation. Les caiactères de cet ordre consistent, ainsi que nous l'avons indiqué , dans l'absence de toute carapace ou écaille, dans la nudité du corps, dans l'insertion de la tète â l'attache de laquelle on ne distingue , pas plus que dans les Serpents, un cou bien marqué; dans l'in- sertion des pattes constamment placées sur les côtés, et surtout dans les singulières métamorphoses que su- bissent les Animaux qui le composent, métamorphoses non moins extraordinaires que celles de la Chenille en Papillon. En effet, au sortir de l'œuf, le Ratracien, vulg. nommé Têtard, est un véritable Poisson; son squelette qui, se développant lard, le réduit longtemps à l'état d'un Invertébré, est de la substance des arêtes; sa bouche est un véritable bec à ])eu près pareil à ce- lui d'un Syngnathe; il n'a point de pattes; son corps, plus ou moins ovoïde ou allongé, se termine par une queue comiirimée en nageoire ; le mode de respiration, opéré par des branchies, dépend de celles-ci, qui sont portées aux deux cotés du cou par des arceaux cartila- gineux attenant à l'os hyoïde; enfin , jysqu'aux intes- tins du Têtard , essentiellement herbivore, tout doit changer; car l'appareil de la digestion doit devenir celui d'un Animal qui ne se nourrira plus que d'Insec- tes et de choses ayant eu vie. A mesure que l'existence du Têtard se développe et s'avance vers l'état parfait, cet être préparatoire perd ou gagne quelques organes : ses branchies, excepté dans certaines espèces, peut-être condamnées à ne jamais sortir de l'état de larves, dis- paraissent; les pattes ne lardent point à paraître, et bientôt la queue disparait , au moins chez les Batra- ciens proprement dits. L'absence ou la présence de cette queue détermine la division de l'ordre en deux sections assez tranchées , et que leur aspect surtout rend facile à reconnaître. Ces deux sections, bien ca- ractérisées par Duméril (Zool. anal., p. 90), ont été fort heureusement nommées, parce savant. Anoures et Urodèles. Kous ne pouvons mieux faire que d'adop- ter ici sa classilicatiun des Batraciens avec les G. qu'il y a établis. t AjionnES. Corps plus ou moins trapu, large, sans queue, à pattes de devant plus courtes que les posté- rieures; la peau à peine attachée au corps, et semblable ù un sac dans lequel Hotterail celui-ci. Les Anoures sont répartis dans les quatre G. Rainette, Grenouille, Pipa et Crapaud. Tous formaient le seul G. Rana de Linné. La plupart habitent les eaux ou leur voisinage, même après leur métamorphose ; tous s'y rendent pour le part, au temps des amours. Cependant quelques-uns se traînent loin d'elles, sur la terre ou dans ses obscu- res cavités ; d'autres grimpent aux arbres et se plaisent dans la verdure où leur couleur ne permet guère de les apercevoir. A peu près seuls entre les Reptiles, ils font entendre une voix qu'on ai>pel!e coassement. Leur tête est plate ; leurs yeux gros ; leur bouche très-fcndue ; leur langue molle, ncs'attachant pas au fond du gosier, mais au bord de la mâchoire, et se reployant en dedans. Leurs pieds de devant n'ont que quatre doigts, ceux de derrière portent souvent le rudiment d'un sixième. Le squelette est entièrement dépourvu de côtes. L'inspira- tion de l'air ne se fait que par le mouvement des mus- cles de la gorge, laquelle, en se dilatant , reçoit de l'air par les narines, et, en se contractant pendant que ces narines sont feimées au moyen de langue, oblige l'air ù pénétrer dans les poumons; l'expiration, au contraire. BAT s'exécute par les muscles du bas- ventre, de sorte que, lorsqu'oa ouvre cette partie dans les Anoures vivants, les poumons se dilatent sans pouvoir s'affaisser; et, si on force ces Animaux à tenir la bouche ouverte, ils s'as- l)hyxient promptemenl , parce qu'ils ne peuvent plus renouveler l'air de ces mêmes poumons. t-j- Urodèles. Ce n'est pas seulement par la présence de la queue, dit Duméril, que les Batraciens de cette section diffèrent des autres; c'est qu'ils se conviennent par beaucoup d'autres caractères qu'on n'observe pas dans les Anoures. Tous ont le corps couvert d'une peau très-adhérente. Quand ces Animaux ont quatre pattes, ces membres sont très-courts, égaux entre eux, et telle- ment éloignés qu'ils ne peuvent pas supporter le corps. Leur langue est comme celle des Grenouilles ; l'oreille entièrement cachée sous les chairs, sans aucun tym- pan, mais seulement avec une petite plaque cartilagi- neuse sur la fenêtre ovale ; les deux mâchoires garnies de dents nombreuses et petites, deux rangées de dents pareilles au palais. Le squelette a de petits rudiments de côté, mais point de sternum; quatre doigts devant, cinq derrière. Le Têtard respire d'abord par les bran- di ies en forme de houpes, au nombre de trois de cha- que côté du cou; ces branchies s'oblitèrent par la suite, elles sont suspendues à deux arceaux cartilagineux, dont il reste des parties à l'os hyoïde de l'adulte ; un opercule membraneux recouvre ces ouvertures, mais ces houpes ne sont jamais revêtues d'une tunique, et flottent au dehors; les pieds de devant se développent avant ceux de derrière; les doigts poussent aux uns et aux autres successivement. Chez ceux de ces Animaux qui font entendre quelque bruit, la voix est faible, et résulte de ce que l'air chassé des poumons en sort par une sorte de vomissement. Encore qu'il n'y ait pas d'ac- couplement chez les adultes , les œufs n'en sont pas moins fécondés dans le corps de la femelle, oîi il pa- rait que s'introduit la laitance du mâle, qui est absor- bée par les organes de la génération, très-gonflés vers l'époque voisine de la ponte. Les œufs sont pondus iso- lément ; dans quelques espèces ils éclosent dans le sein même de la mère. — Quelques Urodèles vivent toujours dans l'eau; d'autres se traînent sur la terre, mais tou- jours dans les lieux humides, et se plaisent dans l'ob- scurité. Les Prodèles sont réparties dans les quatre G. Triton, Salamandre, Protée et Sirène. D'après son travail, Duméril donne des Batraciens en général, la définition suivante ; animaux à corps nu, pourvus de membres; sans écailles, sans carapaces, sans péuis, sans ongles; à respiration soumise à l'em- pire de la volonté ; à coeur à une seule oreillette ; à œufs enveloppés d'une membrane; fécondés sans véri- table coït, et subissant plusieurs métamorphoses dans le cours de leur vie. Les Batraciens sont devenus l'objet de l'attention sérieuse des physiologistes. Roesel , dans un magnifi- que ouvrage intitulé : Ranarum nostratium Histo- ria, etc., avait débrouillé l'histoire des Anoures euro- péens ; on prétend qu'il avait fait le même travail pour les Urodèles, et que le manuscrit, accompagné de belles figures, en existe encore entre les mains de quelques héritiers en Allemagne. Laurenti s'en occui>a ensuite. A T 45S et Brongniart a définitivement marqué le rang qu'ils tiennent, en circonscrivant ce singulier groupe où la vie paraît éprouver d'étranges modifications. Ces Ani- maux ont été le sujet d'une série de belles expériences que l'on doit aux recherches d'Edwards, et qui ont pré- senté des phénomènes tellement extraordinaires, qu'ils semblent ne pouvoir être rapproc|iés de ceux que nous offrent les autres Animaux vertébrés. On ne les croirait même pas unis entre eux par un lien commun , dit Edwards, si une étude approfondie de la nature ne fai- sait toujours reconnaître l'uniformité de ses lois : ainsi les Batraciens agissent et existent longtemps après l'excision du cœur et du bulbe de l'aorte, ce qui sup- prime la circulation ; mais cette suppression entraîne aussi celle de la respiration; il semblerait donc que l'action du système nerveux et musculaire suffit chez eux à la vie. La strangulation la plus complète et la plus violente ne cause point la mort des Batraciens. Des Grenouilles dont Edwards avait non-seulement serré le cou, mais encore revêtu la tète d'un petit appa- reil qui ne permettait aucune introduction de l'air dans les poumons , ont vécu jusqu'à cinq jours , et l'une d'elles est même parvenue à s'échapper dans l'état où elle était réduite. Dans un Triton soumis à la même ex- périence, la tête entière est tombée en gangrène , sans que l'Animal en ait perdu la faculté d'agir; et l'on con- naît l'expérience faite par Duméril sur une Salamandre, à laquelle il coupa la tète, et qui vécut longtemps après l'amputation et la formation d'une parfaite cicatrice du cou, qui devait intercepter le passage de l'air dans les poumons. Le but principal des savantes recherches d'Edwards a été de savoir quelle était Pimporlance de l'action de l'air dans la vie des Batraciens, auxquels tout autre moyen de respiration que la cutanée avait été ôté ; il a surtout examiné jusqu'à quel point ces Ani- maux pouvaient en être totalement privés, et ce qu'on devait croire de ces Crapauds qu'on a dit s'être conser- vés dans du bois ou dans des pierres. Ces Animaux peu- vent au reste vivre longtemps au fond de l'eau sans venir respirer, à sa surface, de l'air qui s'y trouve dis- sous ; ce n'est que dans l'eau qui ne serait pas renou- velée qu'ils trouveraient une mort prompte. Ce sont de véritables amphibies, qui supportent dans cette eau jusqu'à des degrés de froid assez considérables. BATRISE. Balrisus. iNS. G. de Coléoptères dimères de la fam. des Pselaphiens, institué par Aube qui lui donne pour caractères : palpes de la longueur de la tête, à premier article très-petit, sphérique, le deuxième arqué et en massue, le quatrième et dernier conique; antennes monoliformes, logées dans un enfoncement latéral de la tête qui est très-forte, avec un gros tuber- cule au centre; corselet trapézoïdal avec trois lignes longitudinales en dessus, et trois fossettes réunies par un sillon transversal, bi-sinué vers la base; corps al- longé et cylindroïde. Ce G. renferme, selon l'auteur, huit esp. distinctes. BATSCHIE. Batschia. bot. Le nom de Batsch, bota- niste allemand, donné à plusieurs G. en même temps, n'a été, par cela même, conservéd'une manière certame à aucun. Gmelin l'avait conservé à un G. très-voisin du Lithospennuin, dont il se distingue par un petit an- 4SG A U B A U ncau de poils, qui ceint intérieurement la base du tube de sa corolle. Michaux l'a adopté dans sa Flore de l'A- mérique sept., et il en décrit deu.x esp. — Tliunberg a appelé Balscbia deux pi. de l'Amérique, appartenant à la fam. des Ménispermécs, et voisines de VAbiita d'Au- blet.. C'est le G. Trichoa de Persoon. Enfin Vahl, qui avait désigné sous le même nom encore une Légumi- neuse de Ceyian, l'a changé en celui de Humboldtia. BATTA. OIS. On désigne en Egypte sous ce nom les Oiseaux qui, venant de l'occident, se fixent aux bords du Nil, pendant la durée des débordements de ce Heuve. BATTAJEASSE. ois. S. vulg. de Bergeronnette grise. BATTANT. BOT. On trouve souvent ce mot employé pour celui de valve, surtout par les anciens bota- nistes. Battants, rept. Nom des deux pièces mobiles qui, dans quelques Chéloniens, se rencontrent en avant et en arrière du plastron au sternum, cl qui servent à ces Ani- maux pour s'enfermer entièrement dans leur boite os- seuse. BATTAREA. BOT. Ce G., dédié par Persoon au bota- niste italien Battara, est rapproché par cet auteur, des Lycoperdoiu. Nées d'Esenbeck, au contraire, le place auprès des Phallus. Sa position est, en effet, difficile à déterminer. Son port et quelques uns de ses caractères semblent le rapprocher des Phallus, tandis que, par d'autres, il est plus voisin des Lycopcnlons. Son pédi- cule, assez long, fisluleux, charnu, est entouré à sa base par une volva large, remplie d'une matière mucilagi- neuse. Une partie de cette volva reste sur le chapeau quelle recouvre d'une sorte de coiffe.^ Ce chapeau est hémisphérique, en forme de cloche, et porte à sa sur- face extérieure, une couche de poussière entremêlée de filaments qu'enveloppent en partie les restes de la volva. Ce G. ne renferme qu'une seule csp., B. phalloïdes, Pers., Syn. Fung., p. 129, tab. 111. fig. 1, qui n'a été observée jusqu'à présent qu'en Angleterre. BATTE-MAURE, ois. S. vulg. de Bergeronnette grise, et d'Hirondelle de rivage. BATTE-POTÏA. pois. S. vulg. de la Raie Torpille. BATTE-gUEUE. ois. S. vulg. de Bergeronne te grise. BACBIS. jiAM. Race de l'espèce du Chien domestique, appelée aussi Chiens normands. Elle est distinguée par son corps épais, sa tète courte, ainsi que ses oreil- les, et s'emploie plus particulièrement dans la chasse du Renard et du Sanglier. BAUD. MAM. Autre race de Chiens, originaires de Bar- barie, appelés aussi Cbiens-Cerfs et Chiens-Muets. BAUDET. MAM. S. d'Ane. BAUDISSÉRITE. Mm. r. Magi^ésie carbonatée. BAUDRIER DE NEPTUNE, bot. S. vulg.de Laminaire sucrière. BAUDROIE, pois. s. de Lophie. BALDRUCIIE. mam. F. Intestins. BALERA. BOT. Ce G. a été rapporté par Brown à sa fam. des Cunoniacées, dans laquelle il forme une sec- tion distincte ; son calice est persistant, à six ou à huit divisions linéaires, aiguës, irrégulièrement serrées ; sa corolle se compose de six ou huit pétales, obovales, ob- tus, un peu plus longs que le calice qui est réfléchi; les étamines sont très-nombreuses, insérées circulairemenl à la base du calice sur un disque périgyne. Le pistil est libre et supère, composé d'un ovaire arrondi, un peu comprimé, bifide à son sommet, qui se termine par deux styles allongés et divergents, dont l'extrémité offre ud petit stigmate à peine distinct. Coupé transversalement, cet ovaire présente deux loges, dont les ovules, assez nombreux, sont attachés au milieu de la cloison et por- tés chacun sur un podosperme court. Le fruit est une capsule biloculaire, comprimée, subbilobée, à deux lo- ges polyspermes,s'ouvrant en deux valves, par une fente transversale, qui partage chacun de ses deux lobes, et s'étend quelquefois jusqu'à sa base. Les graines sont ovoïdes; l'embryon est cylindrique, dressé, renfermé dans un endosperme charnu. Ce G. ne contient (|u'une seule esp., B. rubioïdes, figuré par Ventenat (.Malm., t. OU). C'est un arbrisseau de six à huit pieds, dont les feuilles ovales et dentées sont verlicillées par six. Les fleurs, portées sur des pédoncules d'environ un pouce de longueur, sont élégantes etd'une jolie couleur rouge; il est de la Nouvelle-Hollande. BAUGE. MAM. Gile du Sanglier. BAUlllNIE. Bauhinia. bot. G. de la fam. des Légu- mineuses, établi par Plumier en l'honneur des deux il- lustres frères Bauliin ; il se dislingue par ses feuilles simi)les, toujours partagées en deux lobes plus ou moins profonds ; par son calice caduc, à cinq divisions, fendu latéralement; par sa corolle de cinq pétales presque égaux, onguiculés à leur base, un peu onduleux sur leurs bords; par ses dix étamines distinctes, inégales, dont une, beaucoup plus grande que les autres, parait être la seule fertile; la gousse est pédicellée, allongée, très-comprimée, à une seule loge qui contient plusieurs graines planes. Les esp. sont assez nombreuses ; on en compte environ trente, qui toutes sont des arbustes ou arbrisseaux d'un port élégant, ayant les fleurs dis- posées en grappes axillaires ou terminales. Plusieurs sont cultivées dans nos serres ; telles sont surtout ; la B. à lobes écartés, B. dicaricata, L., arbrisseau de cinq à six pieds, originaire des Indes-Orientales, et qui se fait remaniuer par ses feuilles cordiformes, à deu.x lobes pointus et divergents; par ses fleurs blanches, assez grandes, qui forment des grappes terminales. Le B. scandens, arbrisseau sarmenteux, muni de vrilles, au moyen desquelles il s'enlace aux arbres qui l'avoisi- nent, a les fleurs jaunes et axillaires. On trouve cette esp. aux Indes-Orientales et dans quelques parties de l'Amérique méridionale. BAUME. Balsamum. bot. Fluide résineux, qui dé- coule de certains arbres, et qui est en général suscep- tible de dessiccation plus ou moins prompte, plus ou moins parfaite. Les Baumes diffèrent des Résines , en ce que , traités à chaud avec une dissolution de Carbonate de Soude, que l'on sature ensuite d'acide sulfurique, ils donnent de l'acide benzol(|MC; on peut également obtenir cet acide par la simple sublimation. Les Baumes connus jusqu'à présent sont ceux du Pé- rou et de Tolu, le Styrax, lesquels sont ordinairement liquides, le Benjoin et le Storax calamité, qui sont apportés à l'état solide. Il est à présumer que la Ca- nelle et la Vanille contiennent des substances balsa- B A U A V 437 mi(|ues particulières; car l'une el l'autre de ces pi. donnent, par leur distillation, de l'Acide benzoïiiue. Les Baumes sont presque complètement insolubles dans l'eau; ils se dissolvent parfaitement dans l'Alcool, l'É- tlier, les Huiles volatiles, et même les Huiles fixes; ils sont très- inflammables et répandent, en brûlant, une odeur agréable. Outre les usages médicinaux auxquels ils sont soumis, les Baumes sont encore employés comme parfums dans les cassolettes, et pour aromatiser plu- sieurs sortes de mets; la dissolution alcoolique de Benjoin, étendue d'eau, est le cosmétique par excel- lence, auquel le charlatanisme a donné le nom de lait virginal. Le nom de Baume, accompagné d'épithèles caracté- ristiques plus ou moins convenables, désigne, soit dans le commerce, soit dans la matière médicale, soit parmi le vulgaire, non-seulement des substances auxquelles conviennent les caractères qu'on vient d'établir, mais encore des choses qui n'y ont d'autre rapport qu'un arôme plus ou moins flatteur, ou que des propriétés souvent imaginaires, comme on peut s'en convaincre par l'énumératiou suivante : B. D'AMÉRIQIE ou DE TOLC. V. TOLU. B. AQi'ATiQCE. V. Menthe aquatiode. B. BLANC ou DEJCDÉE. V. AMVRIS. B. DE Brésil ou de Copabu. V. Copayer. B. BRUN ou DB PÉROD. K. MyROSPERHE. B. DE Calaba. V. Caiophylle. B. DE Carpathie. V. Pin. B. DE CaRTHAGÈNE ou DE TOLII. V. TOLD. BAt.\iE DES Chasseurs, c'est le Piper rohindifolium, L. F. Poivrier. B. A Cochon. F. Hedvvigie. B. DE CoNSTANTINOPLE OU DE JcDÉE. F. AMYRIS. B. OU Huile deCopahd. A^. Copaver et Liquidasibar. B. en COQUE ou DD PÉROU. V. MYROSPERME. B. DUR ou DE ToLU. F. TOLU. B. D'EGYPTE OU DE JuDÉE. F. AMYRIS. B. FocoT. F. Tacamaqïe. B. DE Gaiaad OU de Gilead ou de Judée. F. Amyris. B. Di'GR.AND Caire ou de Judée. F. Amyris. B. DE LA GRANDE TERRE, c'est le Luntuna involu- crat I. /'. Lantanier. B. DE Hongrie. F. Pin. B. ou Huile d'Ambre. F. Liquidambar. B. d'incision ou DU Pérou. F. Myrospehiie. B. DES jardins. F. Balsahite. B. de Judée. F. Amyris. B. de Marie. F. Caiophylle. B. DÉ LA JIeCQUE. F. B. DE JUDÉE. B. DE Momie. F. Asphalte. B. DU Pérou. F. Myrosperme. B. (petit). F. Crotonbalsamifère. B. SEC ou DU Pérou. F. Myrosperme. B. DE SoDOME. F. Momie. B. SUCRIER. F. Hedwigie. B. de Syrie ou de Judée. F. Amyris. B. DE TOLU. F. TOLU. B. vert. F. Tacamaqce. Baume-vrai ou de Judée. F. Amyris. BAUMÉE. Baumea. bot. G. de la fam. des Cypéra- cées, institué par Gaudichaud, dans la partie botanique de la Relation du voyage de Circum-navigation , dont il était l'un des naturalistes, à bord de l'une des deux corvettes, l'Uranieet la Physicienne, sous le comman- dement du capitaine Frécynet. Caractères : épillets à une Heur; quatre écailles subdisticho imbriquées, ova- les, concaves, dont les deux extérieures plus grandes; trois élamines hypogynes, longuement exsertes; ovaire elliptique, sesslle et glabre; un style terminal, avec sa base épaisse, conique, p<'rsistante et velue; trois stig- mates allongés et pubescents; point de soies; fruit el- lilitique, trigone, osseux; chaume dressé, simple, anci- pité, garni de feuilles linéaires, équitatives à leur base ; paiiicules terminales ; épis ou solitaires ou réunis en tète. Ce G. a été consacré à la méuioire d'Ant. Baume, l'un des chimistes les plus laborieux du siècle dernier. Les deux esp. qui le constituent ont été observées l'une aux iles Moluques, l'autre aux iles Marlaunes. BAUMGARTENIE. Baumrjailenia. bot. G. de la fam. des Joncées, He.xandrie Monogynie, qui avait d'abord reçu de Labillardicre le nom de Borya, mais qui ne pouvait le conserver puisque déjà un autre G. était en possession de ce même nom. Caractères : calice tubu- leux et cylindrique, dont le limbe se partage en six lobes, et dont la base est munie de deux écailles; ces écailles sont pour Labillardière des glumescalicinales; ce que nous appelons calice, est pour lui une corolle. Au sommet du tube sont insérées six élamines qui alter- nent avec les lobes et ne les dépassent pas. L'ovaire est libre, le style allongé jusqu'au niveau des anthères, le stigmate simple et capité. Le fruit est une capsule à trois valves; des cloisons nées du milieu de ces valves le séparent en trois loges qui renferment plusieurs graines attachées à leurs bo.-ds. On ne connaît jusqu'ici que deux esp. de ce G., le B. nitida (tab. 107 des Plantes de la Nouvelle-Hollande); c'est une pi. herbacée croissant dans les sables où ses rameaux se fixent, de distance en distance, par des radicules émises de leur face infé- rieure. Ses feuilles étroites, engainantes à leur base, aigués et dures à leur sommet, sont éparses et serrées sur la tige. Ses fleurs sont disposées en un capitule qu'entourent, à sa base, de trois à six bractées inégales entre elles, semblables aux feuilles, mais plus courtes, et qui présentent, imbriquées sur plusieurs rangs, les écailles calicinales : les plus intérieures seules portent des fleurs, les extérieures sont stériles. Le B. spliœio- cephala se distingue de l'espèce précédente par sa tige simple; nous en devons la connaissance à R. Brown. BAUMGARTIA. BOT. G. formé par Moench pour le Menispermum comllinum, L., qu'il ajipelait B. scan- dens. C'est le IFendhandia popiilifoliu de Willdenow, que De Candolle a confondu dans son G. Cocculus, sous le nom spécifique de Caioliniis. BAUMIER ou BALSAMIER. bot. F. Amyris. BAUQDE. bot. Nom que l'on donne aux plantes ma- rines, que la Méditerranée jette sur la côte, et dont on se sert pour fumer les terres. BAURACH. MIN. S. de Soude boratée. BAUXIA.BUT. S.deCipura. BAVECO D'ARGO. POIS. S. vulg. de Blennius trip- teronotus. F. Blennie. DDE BEA BAVENA. POIS. S. vulg. de Blennie. BAVÉOLE. BOT. S. vulg. de Bleuet, r. CE"iiiouciies. INS. Duméril a donné ce nom à une fam. de Diptères dont le masque se prolonge en une sorte de bec ou de museau el qui correspond aux Tipu- laircs de Latreille. Be c OUVERT, le Chœnoramphe. Bec plat, le Canard Souchet. Bec ROND, le Bouvreuil. Bec TRANciiAMT, le Pingouin. Ce mot Bec a été étendu, comme nom propre, avec quel que épithète qui établit une ressemblance qu'on pen- sait trouver plus improprement encoreentre les Oiseaux et d'autres Animaux ; ainsi l'on appela : Bisc allongé (pots.), le Chœlodon rostralus, L. Bec de Faucon (rept. ciiél.), la Tortue Caret. Bec d'Oie (mam. et rept.), le Dauphin, et encore la Tortue Caret. Bec d'Oiseau (mam.), l'Ornithorhynque. ïiEC de Perroquet (pois, et moll.), un Scare et des Térébratules. ItEC DE PoDLE (rept. ciiÉi.), la ToFlue franche. IlEc pointu (pois.), la Kaie Oxyrhymiue. (îliez les Insectes, on appelle Bec une modificalion de la bouche. lOans les Mollusques, le mot Bec est employé pour dé signer chez les Coquilles univalves le canal de la base. lorsqu il est petit, mince ou recourbé, et chez les Bi- valves, les sommets des valves, lorsqu'ils forment !e crochet, comme dans certaines Anomies. Il n'est plus guère en usage aujourd'hui; mais, eu y ajoutant des épilhéles, il est devenu le nom vulgaire de plusieurs Coquilles de G. différents. Bec de Bécasse. K. Bécasse (moll.). Bec de Canard ou Bec de Cane, c'est la Palella Un- guis de Linné ; Lingula analina, Bruguière, Lamarck. Le Bec de Canard de Favard d'Herbigny est le Solen anatinus de Linné; Anatina subrostrata, Lam. f. Lingule et Anatine. Bec de flûte, c'est le Donax Siortum, Lin. et Lam. r. Donace. Bec de Perroquet, c'est V.4tto:iiiapsinacea, Linné; Terehraluta psittacea, Lamarck. A'. Anomie et Téré- brvtule. En botanique, le nom de Bec est donn '■ i'i une pointe dressée, qui surmonte divers organes; tel est, par exem- ple, l'appendice qui termine le sac ou le capuchon dans les Slapélies. BÉCADE. ois. s. vulg de r.écasse. BECAFIG ou BECAFIGA. S. Piém. de Gobe-Mouche Bec-Figue. BËCARD. ois. S. vulg. de Grand '.Irle. BÉCARD. POIS. N. que l'on donne vulg. au Saumon commun mâle. BÉCAHDE. Psaiis. ois. Laniiis. G. de la fam. des Insectivores. Caractères : bec gros, dur, coni(|ue,rond, déprimé à la base, coniprimé à la pointe qui est cro- chue et échancrée; arête en dôme; point de fosse na- sale; narines distantes de la hase, latérales, rondes, percées dans la masse cornée du bec, ouvertes; pied fort ; tarse court, de la longueurdu doigt intermédiaire; trois doigts devant, un derrière, l'externe uni jusqu'à la première articulation, l'interne soudé à la base; ailes médiocres, la première rémige un p-u plus courte que les deuxième , troisième et quatrième qui sont les plus longues. Le G. Bécarde a été établi par Cuvier pour y placer des Oiseaux que Buffon avait confondus, ainsi que tous les ornithologistes qui l'ont précédé, parmi les Pie- Grièches, dont néanmoins les Béoardes se distinguent suffisamment par la compression latérale du bec, la courbure apicale de la mandibule inférieure, et surtout par l'épaisseur du corps. Des ([uatre Oiseaux nommés Bécaides par Buffon, et dont il paraissait vouloir faire une division particulière dans le genre Pie-Grièche, un seul est véritablement resté Bécarde; les autres appar- tiennent aux genres Gobe-Mouche et Vanga; mais Swain- son et Selby ont augmenté ce G. de plusieurs esp. ori- ginaires, comme Pancienne Bécarde, de l'Amérique méridionale. Bécarde canelie. Tilyra rufa, Vieil.; Caraclem- zados canella corona de pizzara, n» 208 , d'Azara. Tète d'un gris ardoisé; parties supérieures, tectrices alaires cl caudales couleur de Canelie ; bord interne des rémiges d'un brun noirâtre; toutes les parties in- férieures d'un roux clair; iris et mandibule supérieure noires; mandibule inférieure d'un bleu violet; taille, sept pouces Irois lignes. BEC B É C 461 B. GRISE, Lanius Cayanus, Latham; Buff., pi. 304 et 377; têle, queue et tectrices alaires noires; le reste du corps d'un cendré clair; bec rouge à sa base et noir à sa pointe. Les jeunes ou les femelles ont un trait longitudinal noir sur le milieu de chaque plume; c'est alors le Lanius nœvitis, L. et Gmel. Quelquefois toutes les parties inférieures sont blanches ; taille, huit pouces cinq lignes. B. HCPPÉE. Psaris cristalus, Sw. Parties supérieures fauves, les inférieures d'un jaune pâle; occiput noir, garni déplumes efiîlées formant une huppe; une tache blanche ù la base des ailes; bec et pieds noirs; taille, sept pouces. B. A jorES ROUSSES. Psaris erythrogenys , Selby. Parties supérieures grises; sommet de la tête noir, de même que les ailes; joues rousses; une tache blanche entre le bec et les yeux qui sont en outre entourés d'une double auréole blanche et rouge ; parties inférieures d'un gris blanchâtre; bec et pieds noirâtres; taille, six pouces. B. NOIRE. T saris ng.r, Sw. Parties supérieures noires, les inférieures grises; rectrices un peu étagées, noires avec l'extrémité blanche; bec et pieds noirâ- tres; taille, cinq pouces. B. RoissE A TÈTE NOIRE. Tjliia alricapiUa,\\eM.; Caraclenizailos canella y cabeza neyra , n» 209 , d'.4zara. Parties supérieures brunes et roussàlres; som- met de la léte noir , tectrices alaires supérieures d'un brun noirâtre; partie des rémiges noirâtre, et partie roussâtre avec une tache blanche sur le coté intérieur; queue noirâtre et roussâtre ; parties inférieures mélan- gées de brun, de roux el de blanchâtre; mandibule supérieure noire, l'inférieure bleue ; taille, sept pouces trois lignes. B. VERTE. Tityra viriUis, V'ie'iW.; Caracteruzados y corona negra, n» 210, d'Azara. Sommet de la tète noir; front blanc; côtés et derrière de la tète d'un blanc bleuâtre; dessous du cou et du corps, rectrices alaires supérieures et tectrices d'un vert foncé; rémiges bru- nes ; gorge et devant du cou d'un beau jaune ; dessous du corps d'un blanc roussâlre ; bec bleu, noir à la pointe; taille, six pouces une ligne. BÉCASSE. Scolopax, L. ois. G. de la seconde fam. de l'ordre des Gralles. Caractères : bec long, droit, com- primé, grêle, mou, avec la pointe renflée; mandibules sillonnées jusqu'à la moitié de leur longueur; pointe de la mandibule supérieure plus longue que l'inférieure, la i)artie renflée formant un crochet; l'inférieure sil- lonnée dans le milieu, canaliculée et tronquée à l'ex- trémité; narines latérales, situées à la base, longitudi- nalement fendues près du bord de la mandibule, recou- vertes par une membrane; pieds médiocres, grêles; jambes presque lolalement emplumées ; trois doigts de- vant et un derrière; ailes médiocres; la première ré- mige à peu près de la même longueur que la seconde qui est la plus longue. — Ce G., si nombreux en esp. lorsque Linné l'institua, a été considérablement réduit par les méthodistes contemporains ou successeurs du naturaliste suédois; il devrait probablement l'être en- core, car le peu d'esp. qu'il renferme offrent tant d'a- nomalie dans leurs mœurs et leurs habitudes, qu'à la rigueur on ne peut se dispenser d'établir dans le G. presque autant de divisions qu'il y est resté d'esp. ; le seul caractère qui leur donne un air de famille et les tient réunis, consiste dans la conformation de la tête qui est fortement comprimée , avec les yeux placés en arrière. Tous ces Oiseaux, au reste, sont naturellement stupides, et ils n'échappent aux pièges nombreux que leur fait tendre la délicatesse de leur chair, que par l'habitude résultant de la faiblesse de leur vue, de se tenir cachés la plus grande partie de la journée dans des abris agrestes. t BÉCASSES PROPREMENT DITES. Tibia cmplumé jus- qu'aux genoux. Les Bécasses de cette division sont des Oiseaux essentiellement voyageurs; elles abandonnent les plaines lorsque les chaleurs commencent à s'y faire sentir; elles descendent ensuite des montagnes quand le froid y devient trop rigoureux ; et c'est là le motif de leurs migrations à deux époques de l'année, égale- ment distantes ; leur vol est lourd et bruyant; rarement il dévie de la ligne droite, à moins d'un grand obsta- cle. A leur arrivée dans la plaine, les Bécasses se ré- pandent d'abord dans les bois et les forêts; elles y cherchent les réduits les plus sauvages , bien ombiagés, où le sol, constamment humide, puisse leur procurer en abondance les Vers et les Limaces dont elles se nour- rissent exclusivement ; tant que ces lieux suffisent à leurs besoins, elles y demeurent cachées , silencieuses et solitaires. Toute la journée se passe à ficher dans la terre molle ou dans la vase, leur long bec qu'elles y enfoncent jusqu'aux narines, pour en tirer des Vers qu'elles avalent souvent avec beaucoup de difficulté, vu le rétrécissement de l'ouverture de la base de ce bec. Au déclin du jour, elles s'acheminent vers une fontaine ou un ruisseau pour s'y désaltérer, et retour- nent immédiatement après dans leur tranquille manoir. C'est là que, dans la saison des amours, les époux se réunissent, et préparent ensemble, au pied de quelque petit arbrisseau, un nid assez négligemment composé d'herbes et de feuilles sèches; la ponte est de quatre à cin(i œufs oblongs, d'un gris roussâlre, parsemé de pe- tites taches brunâtres; les deux sexes ne se séparent que lorsque leurs petits peuvent se passer de leurs soins. B. d'Amérique, .y. «iîMOCjL. Parties supérieures grises, avec des bandes transversales rousses el de grandes lâches longiludinales, terminées de jaunâtre sur les scapulaires; lectrices caudales rousses; rectrices noires et rousses , terminées de blanc ; parties inférieures rousses; gorge blanche; taille, neuf pouces six lignes. B. DE Cayenne. F. Bécassine des savanes. B. coMJicNE. .î. rusiicola, L.; Buff., pi. enl. 88.'3. Parties supérieures variées de roussâlre, de jaune et de cendré, avec de grandes taches noires; parties infé- rieures d'un roux jaunâtre, irrégulièrement rayées de brun et de noirâtre ; rémiges rayées transversalement de roux et de noir sur leurs barbes extérieures; queue bordée de roux, terminée de gris en dessus, et de blanc en dessous. Les couleurs sont un peu plus sombres dans la femelle qui, en outre, a des taches blanches sur les tectrices alaires. On rencontre aussi quelquefois des variétés dont le plumage pâlit jusqu'au blanc; taille , 43â BEC B É C treize pouces. — On distingue le mâle de la femelle ; en ce que le bord externe de la premiùre rémige est couvert alternativement de laclies claires et foncées, qui ont une forme à peu près trianf^ulaire. Chez la femelle, ces taches n'existent point, et à leur place il y a une raie claire qui s'étend tout du long de la rémige. B. DE JAVA. S. Javanka, Less.; Scolopax saturala, Horfs. Parties supérieures d'un fauve foncé, varié de marron , rayé alternativement et inégalement de ces modifications de nuances ; cou et thorax semblables au dos; abdomen d'une teinte plus claire; occiput bru- nâtre. Cet Oiseau est appelé Tekken par les Javanais; il habite les bordures des forêts montagneuses, élevées de 7000 pieds au-dessus du niveau de la mer. tt Bécassines. Partie inférieure du tibia dénuée de plumes. Les Bécassines diffèrent principalement des Bécasses en ce qu'elles n'habitent que les prairies marécageuses où elles aiment à se cacher parmi les joncs et les ro- seaux ; elles ont en outre le vol plus soutenu et en même temps plus irrégulier; il n'est pour ainsi dire qu'une suite de ricochets, ce qui procure au chasseur l'occa- sion de déployer son adresse. Quant au reste, les Bécas- sines sont également soumises à des migrations pério- diques; cependant, on en observe qui, par accident ou par paresse, séjournent toute l'année dans le même pays; elles se nourrissent de la même manière que les Bécasses, et les soins de l'incubation sont les mêmes; leurs œufs sont ordinairement vcrdàtres, pointillés de blanc. On trouve souvent les Bécassines voltigeant par petites bandes de quatre ou cinq, qui ne font véritable- ment qu'une seule famille. B. Agdadero. s. Paragimiœ , Vieill. Parties supé- rieures variées de traits transversaux, bruns, roussA- tres , blancs et noirs ; trois traits longitudinaux blan- châtres sur la tête qui a aussi de chaque côté trois traits noirs ; devant du cou mélangé de blanc et de brun; poitrine et ventre blancs; les huit rectrices in- termédiaires noires vers le bout, et variées de blanc plus haut; les huit autres traversées de bandes blanches et noires; taille, dix |)0uces deux lignes. Amérique mérid. B. A CDL BLANC. A'. BÉCASSEAD. B. DE Brehm. s. Brehmii. On a toujours confondu celle esp. avec la B. ordinaire , quoique celle-ci soit beaucoup plus grande; elle s'en distingue par le nom- bre des rectrices qui est de seize. Europe. B. DorBLE 00 GRANDE BÉCASSINE. S. major , L. Par- ties supérieures variées de noir et de roux clair; som- met de la tète noir, divisé par une bande d'un blanc jaunâtre qui est aussi la couleur des sourcils; parties inférieures d'un roux blanchâtre, avec le ventre et les flancs rayés de bandes noires; seize rectrices, la tige de la première blanchâtre; taille, dix pouces trois lignes. Europe. B. GÉANTE. 5. gigantea, Natt.; Temra., Ois. Color., pi. 403. Sommet de la tête couvert de deux larges ban- des noires, occupées par trois bandes d'un roux très- clair, et xftie noire de chaque côté entre le bec et les yeux; cou marqué de taches noires longitudinales; poi- trine et flancs rayés de croissants noirs, sur un fond blanc ; milieu du ventre blanc ; ailes et scapulaires noires, bordées extérieurement de roux vif avec des zig- zags de même nuance , et terminées de roussâtre; ré- miges variées de zigzags cendrés ; rectrices latérales très-étroites, pointues, rayées de blanc et de cendré; les deux intermédiaires noires, bordées de roux marbré de noir; bec très-long et très-fort; quinze pouces. Brésil. B. GRISE. S. leucophœa, Vieill. Parties supérieures grises-blanchâtres, tachetées de noirâtre; haut de l'aile d'un roux brun ; parties inférieures d'un roux clair, parsemé de petites taches noirâtres; ventre blanc, queue blanche , tachetée de brun ; taille , neuf pouces six lignes. Amer. sept. B. ORDINAIRE. S. Gallinago, L.; Buff., pi. enl. 883. Parties supérieures variées de roux et de noir; cou et poitrine rayés longitudinalement; flancs rayés trans- versalement de blanc et de noirâtre; milieu du ventre blanc; quatorze rectrices d'un blanc noirâtre, rayées transversalement de roux; pieds verts; t., dix p. Europe. B. Sakhaune. s. Sakhalina , Vieill. Parties supé- rieures d'un fauve rougeàtre, varié d'un grand nombre de taches brunes; tour du bec et gorge blancs, variés de brun ; poitrine brune ; côtés du ventre blancs. De Russie. B. DES SAVANNES. S. paludom , L.; Buff., pi. cnl. n"893. Parties supérieures variées et rayées de roux et de noir; deux bandes noires sur la tête, séparées par une bande rousse, une troisième noirâtre sur le lorum; parties inférieures d'un blanc roussâtre, rayées de noir transversalement sur la poitrine et le ventre, longitu- dinalement sur le cou; tectrices brunes, tachetées de roux; rémiges et rectrices rousses, rayées de noir; taille, treize pouces. Amérique méridionale. B. SOURDE OD PETITE BÉCASSINE. .V. Galliiiula, L. ; Buff., pi. enl. 884. Parties supérieures d'un noir cha- toyant, marquées de bandes longitudinales roussâlres; une bande noire, tachetée de roux, qui, du front, se prolonge jusque sur la nuque ; de larges sourcils jau- nâtres; devant du cou d'un cendré blanchâtre, marqué de taches longitudinales plus foncées; douze rectrices brunes, jaunâtres sur les bords ; taille, sept pouces six lignes. •ftt BÉCASSiNES-CDEVAiiERS. Doigt extérieur et celui du milieu réunis par une très-petite membrane. B.-C. roNCTCÉE. S. grisea, L., Tem.; Macroramphus jmnctalus, Less.; Scolopax norœboraccnsis , W'ils.; X Paxldillii, Wils. Parties supérieures d'un brun clair avec une teinte plus foncée qui termine chaipie plume; sommet de la tète et tectrices alaires bruns, cendrés; sotM'cils, gorge, ventre et cuisses blancs; des ondula- tions brunes sur les flancs; poitrine d'un brun cendré; croupion et tectrices caudales blancs, marqués d'ondu- lations transversales noirâtres; douze rectrices rayées de noir et de blanc ; taille, dix pouces deux lignes. Le plumage d'amour se distingue par des nuances d'un brun roussâtre sur le sommet de la tête, la nuque, le dos et les scapulaires, le devant du cou et la poitrine; c'est alors le i9. novœboracensis de Lath. Les jeunes ont toutes les parties supérieures noires, excepté la nuque qui est brune; chaque plume est entourée par un large bord d'un roux vif; elles ont de petites taches brunes sur les parties inférieures; leurs rectrices intcr- BEC 4G3 niédiaires sont lerminées de roux. Celte esp. habite le noid de l'Amérique et de l'Europe. Le nom de Bécasse a été étendu à plusieurs autres Oiseaux remarquables par la longueur de leur bec effilé. Ainsi l'on a nommé : Bécapse a DEC d'ivoire , un Oiseau mal observé , du Kenlucki, remarquable par une buppe sur la tête, et par la blancheur de son bec que Wilson croyait être d'ivoire véritable. Bécasse d'arbre ou perchante, la Huppe. Bécasse de ïier, THuîtrier et le Courlis. BÉCASSE. POIS. Nom donné à des Poissons de genres divers, par allusion au prolongement deleur boucbequi a quelque analogie de forme avec le bec de l'Oiseau qui porte le même nom. Tels sont les Centriscus Sco- lopaxtlSculatus; le Xiphias velifer, Istiopbore de Lacépède, et VEsox Beltone, Scombrésoce Camperien du même auteur. BÉCASSE. Moi.t. Les marchands et les amateurs de Coquilles ont donné ce nom, avec diverses épitbèles ca- ractéristiques, à quelques esp. dont la base, prolongée en un canal plus ou moins saillant, a quelque rapport de forme avec le bec de l'Oiseau qui porte le même nom; ainsi : La Bécasse proprement dite de d'Argenville, ou Tête de Bécasse de Davila, le Bec de Bécasse de Gersaint ou le Courlis, est le Murex Haiistellum de Linné. La Bécasse a ramages de Knorr, ou grande Massue d'Hercule de Davila, la Massue épineuse, est le Murex coniutus, Linné. La Bécasse épineuse ou Bécasse simple, petite, ou la Bécassine, la Chausse-Trappe, le Peigne de Plucbe, est le Murex Tribulus de Linné, dont une var. est la Bécasse des Indes. La grande Bécasse épineuse de D'Argenville, ou Dou- ble épineuse, ou l'Araignée, ou la Tête d'Araignée de Davila , est le Murex Tribulus maximus de Chem- nitz. Murex Scolopax, de Dillwyn. La Bécasse a qoeue et a épines courtes, ou la Mas- sue d'Hercule de Gersaint et de Davila, le Courlis épi- neux, etc., est le Murex Brandaris de Linné. F. Rocher. BÉCASSEAU. Tringa. ois. G. de la seconde fam. de l'ordre des Gralles. Caractères : bec médiocre ou long, très-faiblement arqué, droit ou fléchi à la pointe, flexi- ble dans toute sa longueur, comprimé à sa base, dilaté et obtus à la pointe; les deux mandibules presque en- tièrement sillonnées; narines latérales, coniques, per- cées dans la membrane qui recouvre le sillon nasal dans toute sa longueur; pieds grêles, nus au-dessus du genou; trois doigts antérieurs, entièrement divisés, quelquefois celui du milieu et l'extérieur réunis par une petite membrane; un pouce articulé sur le tarse; ailes médiocres : la première rémige la plus longue. — Les esp. que renferme ce G. sont essentiellement voya- geuses; presque toujours réunies en petites troupes, on les voit, voltigeant de la côte au marais, borner à une très- courte apparition leur séjour dans les endroits qu'elles visitent; la saison des amours, les soins qu'exige impérieusement le besoin delà reproduction, parais- sent même les arrêter à regret , et l'on ne peut suppo- ser que la seule crainte de manquer de nourriture soit la raison déterminanted'une vie aussi vagabonde; car les Larves, les Vers, les Mollusques, que leur offrent en abondance la vase et le limon , sont pour elles une source presque intarissable. Quoi qu'il en soit, les Bé- casseaux veulent une température uniforme, et les sai- sons déterminent leurs migrations du nord au midi et du midi au nord, vers les deux époques équinoxiales de l'année. Dans ces migrations, les espèces riveraines suivent régulièrement les bords de la mer, et celles qui séjournent habituellement dans les marais se dirigent d'après le cours des fleuves et des rivières. On a re- marqué que, lorsque les unes ou les autres s'arrêtaient pour nicher, elles choisissaient de préférence les ter- rains marécageux voisins des rivières, et où les herbes fussent très-élevées; c'est parmi ces herbes qu'elles ar- rangent, à la bâte et assez négligemment, un nid où elles déposent de trois à cinq œufs que les deux sexes couvent alternativement. Nous répartirons ces nom- breuses espèces de Bécasseaux dans les deux sous-gen- res suivants : t Bécasseaux proprement dits. Doigts antérieurs entièrement divisés. B. albane. t. albescens, Temm., pi. color. 41 f. 2. Parties supérieures brunes avec les tiges des plumes noires bordées de roussâlre; reclrices latérales blan- ches; parties inférieures et sourcils blanchâtres; bec et pieds noirâtres; taille, cinq pouces, quatre lignes. Océanie. B. d'Astracan. T.fasciata, Lath., G. Parties supé- rieures cendrées; sommet de la tête, occiput , lignes oculaireset rectrices intermédiaires noirs; front et rec- trices latérales blancs; taille, huit pouces. B. austral. Less. F. B. albane. B. Béco. t. pusilla, Lalh. , Amer. Orn., pi. 37, fig. 4. Parties supérieures noirâtres, avec le bord des plumes fauve; parties inférieures blanches, quelquefois lavées de roux; trait oculaire blanc; croupion et rec- trices intermédiaires bruns; tectrices alaires brunes, bordées de fauve; taille, cinq pouces six lignes. Améri- que sept. B. Brunette. t. variahills, Meyer; Cinclus, Baill., pi. 19, fig. 1; Alouette de mer ordinaire, Gérard. Plu- mage d'hiver : parties supérieures brunes, avec les ba- guettes plus foncées; parties inféiieures blanches ainsi que le trait oculaire et les trois tectrices caudales supé- rieures; une raie entre le bec et l'œil, le croupion, les tectrices caudales intermédiaires, qui sont les plus lon- gues, d'un brun noirâtre ; rectrices latérales bordées de blanc; t., sept pouces deux lignes. Plumage d'amour : parties supérieures noires : les plumes doublement bor- dées de roux et de gris blanchâtre; gorge blanche; face, côtés et devant du cou, côtés de la tête et poitrine d'un blanc légèrement teint de roux, avec les tiges des plu- mes noires; abdomen noir; rectrices noirâtres, liserées de blanc; les trois tectrices caudales supérieures blan- ches extérieurement. C'est alors le T. alpina, Gmel., Lath., et le Numenhts variabilis, Bechst. — Plumage le plus commun au temps des deux mues périodiques : parties supérieures noires, bordées de roussâlre et quel- quefois de gris ; gorge, trait oculaire, abdomen et tec- 464 B É C BEC trices caudales inférieures d'un blanc pur; une raie brune entre l'œil et le bec ; cou et poitrine roussAtres, Jachelés loiiglludinalemenl de brun; (|uel(|ues taches brunes sur le ventre. C'est alors le Cinrlus lorqualtis, Briss.; le Gallinago anglica, id.; la Brunette, Buffon ; leCincle, id., pi. cnl.852; l'Alouelle de mer à collier, Gérard; le T. ruficollis, Gmel. ; le T. Ciiiclus, V., B., Gmcl., Lalh.; le Scolopax pusilla, Ginel.; le Cincle à collier roux, le Cincle, Sonn. En Europe. B. Caki't. y. cinerea, L.; Calidris Canutiis, Cuv.; T.grisea, Gmel., Lalh. ; T. Canulus, Gmel., Lath., IeCanut,BufFon; la Maubcche grise, id., pi. enl. 26G.— Plumage d'hiver : parties supérieures d'un cendré clair avec les baguettes brunes; gorge et abdomen blancs; front, sourcils, côtés et devant du cou, poitrine et Hancs blancs, variés de petits traits longitudinau.x bruns, et des bandes transversales en zigzags d'un brun cendré; lectrices caudales supérieures blanches, variées d'ondu- lations noires ; tectrices alaires cendrées, rayées de brun et bordées de blanc ; reclrices égales, cendrées, liserées de blanc ; bec droit, un peu plus long que la lète, renHé et dilaté vers le bout; taille, neuf pouces six lignes. — Plumage d'amour : parties supérieures noires, bordées de roux, avec de grandes taches ovales de la même couleur; gorge, sourcils, côtés et devant du cou, poi- trine, ventre et Bancs roux; abdomen blanc, taché de roux et de noir; tectrices caudales supérieures blanches avec des croissants noirs; rectrices noirâtres, liserées de blanchâtre. C'est alors le 7'. is/a»i(/(ca,Gmel., Lath., le T. fenuginea, Meycr; le T. rtifa, Wils. — Les jeunes, avant la première mue, ont le cendré du dos trés-foncé, et toutes les plumes de ces parties terminées par deux croissants, l'un noir et l'autre blanc ; une multitude de grandes taches brunes sur le sommet de la tète et sur la nuque; une légère teinte de riiussà- tre sur la poitrine, une raie brune entre l'œil et le bec. C'est alors le 7"ringa cinerea, Gmel. A la première mue de printemps, tout ce qui est roux dans les vieux est d'une teinte très-claire, la nuque et le sommet de la tête sont même d'un jaune cendré, avec des traits bruns; le roux et le noirâtre sont mélangés sur les parties su- périeures, où les taches ovales sont d'un roux très-clair; le milieu du ventre et quelquefois la poitrine sont blan- châtres, tachés de brun. C'est alors le T. Calidris, Briss.; la Maubêche, BufF.; la Maubêche tachetée, id., pi. enl. 365. En Europe et dans l'Améri(|ue sept. B. CENDRÉ DU Canada. T. cariailensis, Lath. Parties supérieures cendrées, entourées d'une teinte plus claire; parties inférieures blanchâtres, tachées de noir; une lâche blanche entre le bec et l'œil ; devant du cou cen- dré; jambes emplumées jusqu'au talon; pieds jaunes; taille, 8 pouces 6 lignes. B. CHAMPÊTRE. T. ca«ipes/ns, Vicill. ; Chorlitocam- pezino, d'Azara. Parties supérieures d'un brun-noirâ- tre, bordées de blanchâtre; sourcils, gorge, côtés et devant du cou blancs, tachés de noirâtre; poitrine et abdomen mélangés de brun e,l de blanchâtre: tectrices alaires inférieures d'un roux varié de brun foncé; rec- trices traversées de bandes brunes et blanchâtres ; taille, 11 pouces 9 lignes. Amérique mér. B. CocoRLi. T. subarquata, Tem.; Scolopax afri- cana, Gm.; \umenius africana, Lath.; Alouette de mer, BufF., pi. enl. 851. Plumage d'hiver : parties su- périeures d'un brun -cendré avec un petit trait plus foncé le long des baguettes; parties inférieures blan- ches de même que la face et les sourcils ; une raie brune entre le bec et l'œil ; nuque brune, les plumes bordées de blanchâtre ; devant du cou et poitrine cendrés, rayés de noirâtre et bordés de blanc, ainsi que la queue dont les rectrices extérieures sont blanches en dedans et les deux intermédiaires plus longues; bec arqué, beaucoup plus long que la tète; taille, 7 p. 8 I. — Plumage d'a- mour : parties supérieures noires, bordées de taches et de cendré-clair; parties inférieures d'un roux souvent maniué de petites taches brunes ; face, sourcils et gorge blancs, pointillés de brun; sommet de la tète noir à bordures rousses ; de petits traits noirs longitudinaux sur la nuque, qui est d'un roux-clair; rectrices d'un cendré noirâtre, ILseré de blanc; tectrices caudales blanches, rayées transversalement de noir el de roux. C'est alors le Scolopax subarquata, Gmel.; le AuDteniussubarguatus, Bechst. — Les jeunes, avant leur première mue, ont le milieu des plumes des parties supérieures liserées de blanc jaunâtre; les rémiges ter- minées intérieurement par un petit bord blanc; la poi- trine légèrement nuancée de jaunâtre, de blanc el de brun -clair. Tel est le Numenius pxginœus, Bechst. Habite le littoral des mers qui baignent l'Europe, l'Afri- que et l'Amérique. B. A coiUER ou Alouette de mer à collier, T. alpina, Gmel. y. B. Brunette. B. A cou BRIN. T. fuscicollis, Vieill. Parties supé- rieures brunes, terminées de blanchâtre; les inférieu- res blanchâtres; sourcils de cette couleur, avec une petite tache noirâtre en avant de l'œil; dessus et côtés de la tête, partie postérieure du cou bruns; plumes du devant du cou noii-âtres, bordées de blanc; tectrices brunes, terminées de blanchâtre; taille, 6 pouces 9 li- gnes. Amérique mér. B. A cou Rorx. T. ruficollis, Gmel. F. B. Bbbnette. B. A DOS NOIR. T. melanolos, Vieill.; Chorlilo lotiio negro, d'Azara. Parties supérieures noirâtres, bordées de roux ; parties inférieures blanches ; sourcils de cette couleur; dessus de la tèle noirâtre, avec quelques ta- ches rousses; plumes du cou noirâtres, bordées de blanc; rectrices d'un brun-clair, bordées de blanchâ- tre; bec légèrement courbé à la pointe qui s'élargit en cuiller; taille, 8 pouces 6 lignes. De l'Amérique méri- dionale. B. ÉCHASSE. T. minuta, Leisl. Plumage d'hiver : parties supérieures cendrées, avec les baguettes brimes, les inférieures blanches; une raie brune entre l'œil el le bec; côtés de la poitrine d'un roux cendré; rectrices latérales brunâtres, liserées de blanc, les deux intermé- diaires brunes, celles-ci et les latérales plus longues que les autres; bec droit, plus court que la tète; taille, 5 pouces 6 lignes. — Plumage d'amour : parties supé- rieirres noires, largement bordées et terminées de roux; parties inférieures blanches ; sommet de la tète noir, tacheté de roux; joues, côtés du cou et de la poitrine roussâtrcs, tachetés de brun; sourcils blancs; rectrices latérales d'un brun-cendré, liseré de blanc. — Les jeu- B É C B É C 46o nés ont les parties supérieures d'un brun-noirâtre, bor- dées de roux et de blanc-jaunâtre; les parties inférieu- res blancbes ; les plumes du sommet de la tête noirâtres, bordées de roux; le front et les sourcils blancs; une raie brune entre l'reil et le bec; les côtés de la poitrine roussàtres, variés de brun-cendré; la nuque et les côtés du cou cendrés, variés de brun; les deux reclrices in- termédiaires noirâtres, bordées de roussâtre ; les autres liserées de blanc. En Europe et aux Indes. B. Ér.oRiODE, V.; Numenius pygmœus, Lath. F. B. PLATYRnVNQCE. B. A GORGE ROUSSATRE. T. subruficolUs, Vicill. Par- ties supérieures noirâtres, bordées de blanc-roussâtre ; les inférieures blanches; front, menton, côtés de la tète et devant du cou d'un blanc-roussâtre; occiput roux, rayé longitudinalement de noir; tectrices alaires bru- nes, liserées de blanc pointillé de brun ; bec droit, di- laté au bout; taille, sept pouces huit lignes. Amérique méridionale. B. Keptbscdca. t. Kepltisclica, Lath. Parties supé- rieures cendrées, les inférieures roussàtres avec l'abdo- men noirâtre; sommet de la tête noir. De la Sibérie. B. Marikgoiiiiv. t. minutilla, Vieil). Parties supé- rieures brunes, tachetées de gris; les inférieures blan- ches, finement tachetées de brun sur la gorge et la poitrine; secondes tectrices alaires noirâtres, bordées de roux : les autres noires, entourées de gris-roussà- tre; rectrices latérales d'un gris clair; taille, quatre pouces dix lignes. .Amérique sept. B. Maubèche. t. ferruginea, Meyer; T. islandica, Lath. V. Canot. B. MiNtiLE. T. minuta. V. B. échasse. B. ivAiN, Less. V. B. Platyrhtnqce. B. NOIR. T. lincolniensis, Lath. Parties supérieures variées de gris et de brun, les inférieures blanches, tachetées de brun; sommet de la tête blanchâtre, vaiié de gris; rectrices blanches, à l'exception des deux in- termédiaires qui sont noires; taille, huit pouces six lignes. Trouvé en Angleterre. B. NOIRATRE, Less. F. B. violet. B. ONDÉ. T.vndata, Lath. Entièrement brun, ondulé de jaune et de blanc; lectrices bordées de blanc; rec- trices cendrées, bordées de noir. Du nord de l'Europe. B. A oreilles BRUNES. T. OUI lia, Lath. Parties supé- rieures ferrugineuses, variées de lignes blanchâtres, les inférieures plus pâles avec des raies moins mar- quées; une large tache brune de chaque côté de la tête; trait oculaire blanc. De la Nouvelle-Galles du sud. B. Platyrhtnqi'e, Teram., Numenixis pxgmœus, Lath.; Numenius pvsillus, Bechst. Le plus petit des Courlis. Sonn. Plumage d'amour : parties supérieures noires, finement liserées de roux, et quelques plumes bordées de blanchâtre; parties inférieures blanches; deux bandes rousses sur la tête ; sourcils blancs, mar- qués de points bruns; un trait noirâtre entre le bec et l'œil; côtés de la tête blanchâtres, rayés de brun; nu- que cendrée et rayée; devant et côtés du cou roussàtres, variés de petites raies longitudinales brunes; quelques grandes taches sur les flancs; rectrices intermédiaires plus longues, noires, bordées de roux; les latérales li- serées de cendré-clair, ainsi que les rémiges; le plu- 1 dict. des sciences nat. mage d'hiver est encore inconnu; bec noir, faiblement courbé à la pointe, plus long que la tête, rougeâtre à sa base; pieds verdâtres ; taille, six pouces qualrelignes.— Les jeunes ont les parties supérieures noires, bordées de roux; les parties inférieures blanches; deux bandes longitudinales, d'un blanc roussâtre, au-dessus des yeux; une raie brune entre le bec et l'œil ; la face, la nuque, les côtés du cou, la poitrine, les flancs et les tectrices caudales inférieures roussàtres, rayés longitudinale- ment de noir. Habite les marais de l'intérieur, dans le nord de l'Europe et de l'Amérique. B. POURPRE. T. maritima, Lath. F. B. violet. B. ROUSSATRE. T. rufesceiis , Vieill. Parties supé- rieures brunes, tachetées de noir sur le milieu de chaque plume; parties inférieures rousses, avec des taches noi- res sur les côtés du cou et de la poitrine ; abdomen d'un blanc roussâtre; rémiges blanches, pointillées de noir et frangées; les deux reclrices intermédiaires brunes, les deux suivantes bordées de blanc, et terminées de noir; les autres d'une nuance plus claire, terminées de même; toutes sont élagées; pieds rouges; taille, sept pouces trois lignes. Amérique septentrionale. B. ROUX. Maubèche rousse. Less. Tringa islandica. V. B. Canut. B. DE Sakhalm. t. Sakhalmi, Vieil!. Parties supé- rieures noires, variées de jaune, les inférieures blan- ches ; trois taches de cette couleur au-dessous des yeux; reclrices noirâtres, fasciées de jaune. Des Indes. B. Selninger. t. marilima, Lalh. /'. B. violet. B. DE Temminck. t. Temminckii, Leisl.; Tem., pi. col. 41, f. 1. Plumage d'hiver : parties supérieures d'un brun-foncé avec les baguettes noirâtres; parties infé- rieures blanches, à l'exception de la poitrine et du de- vant du cou qui sont roussàtres; lectrices caudales in- termédiaires noirâtres, les latérales blanches; les quatre rectrices intermédiaires d'un brun-cendré, les suivantes étagées, blanchâtres; les extérieures blanches; taille, cinq pouces six lignes. — Plumage d'amour : parties su- périeures noires, entourées d'une bande rousse ; parties inférieures blanches; front, devant du cou et poitrine d'un roux-cendré, marqués de petits traits longitudi- naux noirs; les deux rectrices intermédiaires d'un brun- noirâlre, bordé de roux-foncé. — Les jeunes ont toutes les parties supérieures d'un cendré-noirâtre, plus clair sur la nuque, avec les plumes du dos bordées de jaunâ- tre; la poitrine et les côtés du cou d'un cendré-roussâtre; les rectrices, à l'exception de l'extérieure, terminées de roux. Habite les lacs et les fleuves de l'Europe. B. DE Terre-Neuve. V. Sanderling. B. A tète et cou NOIRATRES. T. atricttpilla, Vieill. Parties supérieures noirâtres, tachées de brun et de blanc, avec une bande de la dernière couleur, qui tra- verse les scapulaires ; parties inférieures blanches ; sommet de la tête partagé par un trait blanc; tectrices alaires supérieures noirâtres , les petites bordées de blanc , les grandes rayées de blanc-roussâtre; rémiges et rectrices brunes, parsemées détaches blanches et rondes; bec courbé vers l'extrémité, brun-rougeâtre en dessous; pieds verts; taille, huit pouces. Amérique mé- ridionale. B. UNIFORME. T. uniformis, Lath. Tout le plumage 460 B É C B É C osi d'un cendré clair, presque Wanchâlre en dessous; bec court et noir. D'Islande. B. VARIÉ. T. rariegata, Latli. Parties supérieures variées de brun, de noir et de roux; parties inférieures blanchâtres, rayées lonfiitudinalement de noir; front et gorge roussâtres rayés, de nuance obscure; taille, sept pouces. .\niéi-ique sept. B. VIOLET. T. marilima, L.; T. nigricans, Mon- tagu. Plumage d'hiver : parties supérieures violettes, à reflets pourprés, les plumes terminées de cendré; parties inférieures blanches; sommet de la tête, joues, côtés et devant du cou noirâtres; gorge et tour des yeux d'un gris-blanchâtre; plumes de la poitrine grises, ter- minées de croissants blancs ; tectrices alaires noiriUres, liserées de cendré-clair; des grandes taches cendrées sur les flancs; rectrices intermédiaires noires, les autres cendrées, liserées de blanc; bec plus long que la tête, peu incliné à la pointe ; sa base ainsi que les pieds jau- nes; espace nu au-dessus du genou presque nul; taille, sept pouces, huit lignes. — Plumage d'amour : parties supérieures d'un noir-violet , chaque plume bordée de blanc et de roux; parties inférieures blanches; devant du cou , poitrine et ventre cendrés, marqués de taches noirâtres, de forme lancéolée-ovale sur les côtés du cou et les flancs, et en bandes longitudinales sur les tectri- ces caudales. — Les jeunes ont les plumes des parties supérieures d'un noir mal, bordées de roux-clair; les tectrices alaires bordées de blanc; le devant et les côtés du cou rayés longitudinalemeiit et bordés de cendré, de grandes taches longitudinales sur les flancs et l'ab- domen : c'est alors le T. striata, Retz. Habite toutes les côtes européennes. ■ft Combattants. Doigt extérieur et l'intermédiaire unis jusqu'à la première articulation. C'est Cuvier qui a fait de ces Oiseaux le type d'un sous-genre, auciuel nous conservons le nom français de Combattants. Rien n'est plus extraordinaire que le ca- ractère guerrier que prennent ces timides Oiseaux dans la saison des amours ; pendant toute la journée, et sur- tout le malin et le soir, ils se livrent des combats, non-seulement corps à corps, mais troupes contre trou- pes, et racharnement de la lutte est tel, que souvent l'oiseleur attentif parvient à envelopper tous les cham- pions d'un seul cou|) de filet, et à les rendre victimes d'un courage que tous réuniraient en vain contre un ennemi aussi puissant. Au reste, c'est lu le seul danger auquel les expose cette guerre, car jamais on n'a vu au- cun des nombreux champs de bataille souillé de la moin- dre trace de sang. 11 est probable que l'énorme armure que forme la fraise, cl qui, dans la colère de l'Oiseau, se hérisse fortement et prend une grande consistance par le serrement des plumes, lui procure un bouclier impénétrable aux coups du bec de l'adversaire. On a attribué l'humeur guerrière des Combattants au petit nombre de femelles, qui ne permet pas à tous les mâles d'avoir une compagne, et l'on a cru que, tranquilles spectatrices des combats, les femelles devenaient le prix de la victoire; mais chez ces Oiseaux élevés en captivité cl commençant leurs combats avec la saison des amours, on voit les mâles et les femelles indistinctement y pren- dre part, et même tourner leurs coups vers d'autres Oiseaux de la basse-cour. Les accouplements terminés, toute haine cesse, et chacun s'adonne liaiiquillcment aux devoirs nouveaux que la nature impose à tous les êtres, pour la conservation des races. B. COMBATTANT. T. piigiiox, L. ; Buff., pi. enl. 300. Plumage d'hiver : parties supérieures ordinairement d'un brun semé de taches noires et bordé de roussâtre; têle, cou et parties inférieures d'un blanc souvent très- pur, quelquefois avec la poitrine roussâtre ou tachée de brun; grandes tectrices alaires et rectrices intermé- diaires rayées de brun, de noir et de roux; queue ar- rondie ; les trois rectrices latérales toujours unicolores; bec faiblement incliné et renflé vers la pointe, brunâtre; pieds longs, d'un jaune-verdàtre; taille, onze pouces six lignes. La femelle est d'un tiers plus petite, et son plu- mage est plus cendré, avec le devant du cou rarement d'un blanc pur; elle a le bec noir et les pieds plus fon- cés.— Plumage d'amour : entièrement varié de noir, de brun, de cendré, de jaunâtre et de blanc; face nue, couverte de verrues; occiput orné de longues plumes brunes; gorge garnie d'une fraise composée de longues plumes noires, à reflets (ces couleurs sont très-sujettes à varier, au point qu'il est rare de trouver deux indivi- dus absolument semblables ) ; bec et verrues d'un jaune orangé; pieds verdàlres. C'est alors le Combattant de Buffon.pl. enl. 305. La femelle est plus petite; elle n'a jamais de longues plumes ni de fraise. — Les jeunes de l'année ressemblent beaucoup aux femelles en plumage d'hiver; mais les parties supérieures sont d'un brun- noirâtre avec de larges bordures rousses et jaunâtres; les petites tectrices alaires sont bordées de blane-rous- sâtre; la gorge et le ventre sont d'un blanc pur; les teintes du devant du cou et de la poitrine sont d'un cen- dré-roussàtre. C'est alors le 2'. Ifttorea, Gmel., Lath. ; le T. grenovicensis, Lath.; le Totantis cinerens , Briss.; le Chevalier varié, Bulf., pi. enl. 300. — Après la mue d'automne, les jeunes ressemblent aux femellf^s dans leur plumage d'hiver, lorsqu'elles ont le sommet de ta tête , la nuque et le cou cendrés, rayés de brun, le devant du cou et la poitrine grisâtres, maillés de cen- dré. Dans les marais d'Europe. B. DEMI -PALMÉ. T. scmipalmatn , Wils. (Amer. Oin., pi. 63, f. 4). Parties supérieuies brunes, bor- dées de ferrugineux et de blanc; sourcils blancs; lec- trices noirâtres, bordées de blanc; rémiges obscures avec les tiges et les bords extérieurs blancs; taille, six pouces. De l'Amérique sept. B. MACULÉ. T. maculata, Vieill. Parties supérieures brunes, bordées de gris-clair; parties inférieures blan- ches; devant du cou et poitrine marqués de raies longi- tudinales brunes; lectrices caudales supérieures brunes, uniformes, de même que les deux rectrices intermé- diaires, qui sont les plus longues; les latérales d'un gris-clair; taille, huit pouces, deux lignes. De l'Amérique sept, et des Antilles. BÉCASSINE. OIS. F. Bécasse. BÉCASSINE-CLiBIANE. OIS. S. de Chevalier Cul Blanc. BliCASSIKE DE MEU. pois. Nom donné par allusion à la longueur de leur bouche en bec, à VEsox Bcl/one ainsi qu'à plusieurs Poissons du même G-, cl particu- lièrement de la division des Orphies. BBC B E D 467 BÉCASSON. OIS. S. viilg. de Chevalier aux pieds rou- ges, et de doul)le Bécassine. l>F.CCABUNG.\.liOT. Esp. du G. Véronique. BECFI-D'HIVER. OIS. Syn. vulgaire de Pipit des buis- 5. de Flammant rouge. BÈCHE-LISETTE. iNS. N. vulg. de l'Attelabe Bacchus. BECHET. POIS. S. vulg. d'Ésoce Brochet. BECHIUM. BOT. G. de la fam. des Synanthérées, éta- bli par De CandoUe dans son Prodromus, avec les caiactêres suivants : calathides mulliflores , homoga- mes, à fleurons (ubuleux et quinquéfides: les extérieurs subpalmés; réceptacle alvéolaire; involucre composé d'écaillés presque imbriquées et disposées sur deux ou trois rangs, les intérieures plus étroites, glabres et colorées au sommet ; styles rameux , allongés et hispi- des; akène cylindracé et velu; aigrette scabride et poilue. Les deux esp. décrites par le professeur De Can- doUe : B. rubricaule et scapiforme sont des pi. herbacées de Madagascar, à feuilles ovales-oblongues, presque sessiles, entières, piloso-scabres en dessus, à calathides terminales et en corymbe, à fleurons rouges, à écailles de l'involucre purpurines. BÉCHOT. OIS. S. vulgaire de Bécassine sourde. BECKÉE. BOT. F. B-ŒCKEA. BECKMANNIA. BOT. Host a fait un G. ainsi nommé d'une Graniinée. Phahiris erucceformis, L., qui ha- bile le midi de l'Europe ; et Willdenow, qui l'avait rap- portée, dans son Species, au Cynosurus, l'a adoptée poslérieuremenl dans son Hoilvs Beiolinensis, ainsi quePalisot-de-Beauvoisqui alîguré l'analyse de sa fleur (tab. 19, fig. 6 de son Agrostographie). Ses épillets sont distiques et sessiles sur des axes partiels, formant ainsi de petits épis attachés de distance en distance et trois par trois, sur un axe commun, indivis. 11 renferme de trois à cinq fleurs, dont la centrale est un peu pé- donculée. Leurs glumes (valves de lalépicène, Eich.) sont égales, insérées au même point, rétrécies à la base, élargies et obtuses au sommet. Les paillettes de chacune des fleurs sont égales et aiguës; les élamines sont au nombre de trois ; l'ovaire porte deux stigmates. BECLARDIE. Beclanlia. bot. Ach. Richard, dans la Monographie des Orchidées qu'il a présentée à la So- ciété d'histoire nalurelle de Paris, a proposé, sous le nom àetBetianlia, l'érection d'un G. qu'il composait de yjiigiœcunt elatiim, de Du Petit-Thouars et des Epidendrum maciostachyum et Brachystachyum du même auteur. Nous ne pensons point que ce G. ait encore été adopté. BECMARE.A'/HHOWfacer. ws. G. de Coléoptères télra- mères, fondé par Geoffroy aux dépens du G. Charanson de Linné, et ayant pour caractères ; antennes en massue, droites, posées sur une longue trompe. Ce nom géné- rique a été donné, supprimé, puis remplacé par celui d'Attelabe qui lui correspond à peu près. BECMOUCHES ou HYDROMYES. INS. Duméril a ap- pliqué ce nom, dans sa Zoologie analytique, à une fara. d'Insectes diptères, dont les caractères essentiels sont de n'avoir pas de trompe; mais une bouche prolongée en un museau plat et saillant, avec des palpes très- distinctes ; de ce nombre sont les Hirtées, les Scatopscs et les Tipules. BÉCO. OIS. S. vulg. de Chevalier Guignette. BECOT. OIS. S. vulg. de Bécasse. BECQUABO, BECQUEBO OD BECQCE-BOIS. ois. Syn. vulg. de Pic-vert. BECQUEFLEI;R. ois. s. vulg. de Colibri. BECQUERELIE. Bccquerelia. bot. G. de la fam. des Cypéracées, établi sur l'inspection de deux pi. nouvelles, rapportées l'une par l'expédition de circumnaviga- tion, commandée par le cap. Durville, l'autre de la Guiane par M. Poileau. Caractères : fleurs monoïques, fasciculées, et souvent les deux sexes se trouvant ré- unis dans le même faisceau; plusieurs épillets mâles à la hase des épillets femelles, accompagnés d'écaillés membraneuses; une étamine dans l'aisselle de chaque écaille. Épillets femelles terminaux, uniflores, avec cinq ou sept écailles disposées en quinconce, dont les inté- rieures plus grandes; un disque charnu et angulaire, en- tourant la base de l'ovaire; celui-ci conique, surmonté d'un style simple, couronné par deux ou trois stigma- tes filiformes. Le fruit est un achène dur, crustacé, tri- gonedéprimé ou lenticulaire, ceint à sa base d'un dis- que circulaire. Le G. Becquerelia appartient à la tribu des Sclérinées, mais il diffère par plusieurs caractères des vrais Scleiia et des Diplacnim entre lesquels il doit se placer. Il paraît se rapprocher davantage de ce dernier par ses épillets mâles, placés à la base de l'épil- let femelle, et formés de petites écailles membraneuses, ne recouvrant qu'une seule étamine; mais il en diffère par son épillet femelle, dont les écailles sont nombreu- ses, insérées en quinconce autour de l'axe, de sorte que les trois supérieures, plus grandes, enveloppent le pistil , tandis que dans les Diplacrum, il n'y en a que deux opposées, et dans les Scleria, de trois à six, parfai- tement distiques. BECQUEROLLE OC BOUQUERIOLLE. ois. S. vulg. de Bécassine sourde. BECQUET. POIS. N. vulg. du Saumon. BECQUETEUR. OIS. S. vulg. de petite Hirondelle de mer. BÉCUNE. POIS. Esp. du G. Sphyrène. BÉDAUDE ou BÉDEAUDE. OIS. S. vulg. de Corneille manlelée. F. Corbeau. BÉDÉGUAR oc BÉDÉGARD. ws. et bot. Galle cheve- lue, très odorante, produite sur les jeunes rameaux de la plupart des Rosiers, par la piqûre de divers Insecles du G. Cynips. On lui attribua longtemps des propriétés merveilleuses en médecine ; elle n'est que légèrement astringente. BEDFORDIE. Bedfordia. bot. G. de la fam. des Sy- nanthérées, dédié par De Candolle à l'illustre proprié- taire de Woburn, qui a rendu de si grands services à l'agriculture et à la botanique, et à qui cette science est redevable d'un bel ouvrage monographique sur les Saules. Caractères : calalhide multiflore, homogame; réceptacle en forme de crible, avec le bord des alvéoles denté; involucre ovale, composé de deux ou trois ran- gées d'écaillés distinctes, imbriquées, accompagnées de bractées subulées; tube de la corolle grêle, son limbe brusquement dilaté et divisé en cinq parties; anthères .468 B É G B É G appendiculées au sommet, avec leur base arrondie et nullement prolongée en queue; slyle bulbeux à sa base; lobes du stigmate linéaires, obtus, arqués, liispidiiles au sommet, presi|ue papilleux au dos; akènes glabres, à angles émoussés, avec les bords du sommet dilatés ; aigrette garnie ù sa base d'une rangée de barbules scaV bres. Ce G. comprend deux arbrisseaux de la Nouvelle- Hollande, que Labillardière avait observés et réunis aux Cacalies, sous les nomsde C. salicina et lincaiis. Leurs feuilles sont allongées, entières, cotonneuses en dessous; les Heurs sont jaunes. 6ËDILLE. BOT. S. vulg. de Liseron des champs. BÉDOUIDE 01' BÉDOUILLE. ois. S. vulg. de l'ipit. BÉDOUIN. BOT. S. vulg. de Mélampyre des champ'î. BÉDOUSI. BOT. Petit arbre de l'Inde, dont les feuilles, ovales, épaisses et alternes, ont une odeur aromatique. Ses Heurs sont inodores, fort petites, polyandres, munies d'un calice à six divisions, et de six pétales croissant en bouquets axillaires; elles sont de plus monogynes.' Son fruit est une capsule ou baie sèche, s'ouvrant en trois valves, et contenant trois graines. Le Bédousi, qui parait offrir quelques rapports avec le G. Cœsaria, doit être mieux observé pour qu'on puisse déterminer avec ccrlilude ù quelle famille il convient définitivement de le rapporter. BÉELZÉBUTII. mam. Esp. du G. Sapajou. BÉEMEIILE OD BOEUMERLE. ois. S. de .laseur de Bo- hême. BÉENA, OIS. S. de Corbeau Choucas. BF.EKEL. BOT. Crolon race/»o.çi/»i (Burmann). Petit arbre de l'Inde, imparfailement connu malgré la figure qu'en a donnée Rhéede (//ort. Mal., T. v, t. 4), et qui n'est peut-être pas un Croton à cause des quatre coques de son fruit, mais qui doit être voisin de ce genre. BÉESIIA. BOT. G. de la fam. des Graminées, Hexandrie Monogynie, L., formé par Kunlh d'un démembrement du G. Bambou, que les disciples de Linné avaient con- fondu parmi les Roseaux. Rhéede (Hort. Malab., T. v, p. 119, t. 60) avait déjà fait connaître, sous ce même nom, l'arbre qui lui sert de type. Ses caractères, tels que Kunth les a établis, dans une notice manuscrite qu'il nous a communiquée, et dont cet article est extrait, consistent dans des Heurs ou dans des épillets multiHo- res, distiques, ayant leurs bàles inférieures vides, et ne contenant de fleurs d'aucune sorte. comi)Osées de deux paillettes inégales; leurs Heurs ont six étamines et un seul style supportant trois stigmates velus, auquel suc- cède un péricarpe grand, charnu, ovoïde, acuminé, renfermant trois semences. Ce dernier caractère, qui singularise le genre Béeslia, ne permettait guère de confondre avec les autres Bambous, un arbre graminé que Roxburg avait appelé dans ses pi. de Coromandel, Bambusa baccifera. BÉFARIA. BOT. r. Béjaria. BEFBASE. BOT. S. de Macis. f . Muscadier. BEFFROI (graud et petit), ois. Esp. du G. Four- millier. BÉCASSE OD BÉOUASSE. ois. K. Bécasse. BÉGONE. Bégonia, bot. Ce G. singulier, qu'on n'a pu jusqu'à présent classer dans aucun des ordres natu- rels précédemment établis , nous parait devoir former le type d'une nouvelle fam. à laquelle nous proposons de donner le nom de Bégoniacées. Le G. Bégone offre les caractères suivants : ses fleurs sont constamment unisexuécs et monoïques, disposées ordinairement en panicules terminales, qui se composent de Heurs mâles et de fleurs femelles entremêlées. Dans les fleurs mâles le calice est double; l'extérieur offre deiix ou trois sé- pales un peu concaves, l'intérieur en présente de deux à six, en général plus petits; les étamines sont géné- ralement nombreuses; tantôt leurs filets sont libres et distincts, tantôt ils sont réunis cl monadelphes par leur moitié inférieure, et forment une petite colonne cylindrique au centre de la fleur. Les anthères sont ovoïdes, comprimées, à deux loges écartées l'une de l'autre par la partie supérieure du filet, qui s'est beau- coup élargie; chacune d'elles s'ouvre par un sillon lon- gitudinal. Dans les fleurs femelles l'ovaire est infère, à trois angles tressaillants, et à trois loges qui renfer- ment chacune un nombre très -considérable d'ovules d'une petitesse extrême, attachés à un trophosperme longitudinal, parallèle à l'angle rentrant de la loge, qui est d'abord simple, puis divisé en deux lames sail- lantes entièrement recouvertes d'ovules. Le calice offre la même forme et la même disposition, c'est-à-dire qu'il est double et que chacune de ses parties se com- l)0se de sépales distincts, dont le nombre est sujet à varier. Sur le sommet de l'ovaire, on trouve trois stig- mates très-gros; chacun d'eux est profondément bi- parti; leurs divisions sont allongées, épaisses et irré- gulièrement contournées, ayant une grande analogie avec le même organe dans les Cucurbilacées. Le fruit est une capsule nue, triangulaire, tripière, à trois loges polyspermes , s'ouvrant par trois fentes longitu- dinales, qui régnent sur la partie moyenne de chacune de ces loges et détachent les trois ailes. Les graines, dans les espèces que nous avons examinées, nous ont paru d'im ténuilé excessive, ce qui nous a fait soup- çonner que peut-être elles n'avaient point été fécondées. Les esp. de ce G. sont herbacées, ou tout au plus sous-frutescentes; leurs tiges sont en général épaisses et charnues; leurs feuilles alternes, simples, pétiolées, souvent obliques et inéquilalères, accompagnées à leur base par deux stipules membraneuses et caduques. Les fleurs constituent des sortes de panicules terminales; elles sont généralement roses ou blanches. Les Bégones, au nombre d'environ une quarantaine d'esp., sont toutes originaires des Indes orientales et occidentales. On en cultive plusieurs dans nos serres; telles sont le B. iliscolor, figuré, dans Curtis, sous le nomô'Emnsiatia; elle vient de la Chine et se fait dis- tinguer par sa tige rametise, articulée, d'un rouge très-vif, surtout vers les articulations, par ses feuilles cordiformes, obliques, aiguts, dentées, d'un vert lisse à leur face supérieure, d'un rouge incarnai à leur face inférieure , et par ses fleurs roses et grandes. Le B. ni- tUla, originaire des Antilles, a une tige haute de cinqà six pieds, dos feuilles cordiformes, inéquilalères, vertes et luisantes sur leurs deux faces. Les fleurs sont petite.s, roses, et forment une panicule dont toutes les ramifi- cations sont dieholomes. Les Bégones ont en généra! une saveur acide très -prononcée, et telle qu'on peut BEGONIA SANGUTNEA. B È II BEL iG9 employer leurs feuilles pour l'usage de la Uble; on en mange plusieurs dans les colonies, et particulièrement aux Antilles où on les nomme vulg. Oseille. BÉGONIACÉES. Begoniaceœ. bot. Le G. Bégonia offre, comme nous l'avons déjà indiqué, une structure trop singulière et trop différente de celle des autres familles naturelles déjà établies, pour qu'on puisse le classer danj chacune d'elles. Aussi pensons-nous que ce genre peut devenir le type d'une fam. particulière sous le nom de Bégoniacées. Quelques personnes qui se contentent d'effleurer en queliiue sorte l'étude des scien- ces, sans les approfondir, i)Ourront s'étonner de voir un G. érigé à lui seul en fam.; mais cette marche, loin d'avoir des inconvénients, nous parait plutôt propre à servir aux progrès de la science. En effet, si on relègue le G. Bégone parmi les incerlw sedis, au milieu d'au- tres G. avec lesquels il n'a aucun rapport, il devient impossible de connaître les affinités que ce G. peut avoir avec les autres déjà classés; tandis que, si on le rapproche autant que possible de ceux avec lesquels il a quelque convenance d'organisation, on éveille l'at- tention sur ses rapports, et cela fait que fort souvent on finit par découvrir d'autres G.quiviennentse grouper à côté de lui. La fam. des Bégoniacées est fort difficile à bien pla- cer dans la série des ordres naturels. Si on la range dans la classe de la Méthode de Jussieu, que ses carac- tères systématiques lui assignent, c'est-à-dire parmi les Apétales à insertion épigynique , on n'y trouve aucun ordre avec lequel cette fam. ait quelque affinité. Mais parmi les Apétales à étamines périgynes, se trouvent les Polygonées, dont les Bégoniacées se rapprochent en plusieurs points , malgré des différences extrêmement grandes, telles que l'ovaire infère, à trois loges poly- spermes, et la structure des stigmates. Mais le port, les stipules, la saveur acide des feuilles sont autant de ca- ractères qui militent en faveur de ce rappiochenient. II est une autre fam. fort éloignée des Polygonées, mais cependant avec laquelle les Bégoniacées ont une assez grande affinité, ce sont les Cucurbilacées. L'ovaire in- fère, à trois loges polysperraes, la structure singulière des stigmates, paraissent établir entre ces deux ordres quelques analogies qui ne sont point à négliger, si l'on veut classer cette nouvelle fam. d'une manière conve- nable. Dans cette nouvelle hypothèse, on pourrait con- sidérer les Bégoniacées comme possédant un périanthe double, c'est-à-dire un calice et une corolle. BÉGUAN. REPT. Sorte de Bézoard qu'on dit se trouver dans l'estomac de l'Iguane ordinaire ; on lui attribue des propriétés merveilleuses. BÈGUE. OIS. N. anc. de la Mouette cendrée. BÉllEN. BOT. Esp. des G. Cucubale, et Centaurée. Deux racines que le Levant livrait autrefois au com- mercedeladroguerie, et Où l'on ne les rencontre presque plus aujourd'hui, y portaient ce nom, de même qu'une huile extraite d'une graine dont on ignore la véritable origine. La première de ces racines, appelée Béhen BiANC, est le Behmen abiad des Arabes : son odeur est aromatique; elle passait pour aphrodisiaque. La se- conde, nommée BÉHEN rouge, Bekmen akjitar des Ara- bes, et dont le nom désigne la couleur tirant sur le rouge du sang, passe pour appartenir au Statice Limo- nium, L. BÉIIMEN. BOT. F. Béheh. DEHORS, BIHOR ou BIHOUR. ois. S. vnlg. de Héron Butor. BEIIRÉE. OIS. Esp. du G. Faucon. BEHRINIE. Beihrinia. bot. Le naturaliste voyageur Siaber avait dédié à son compatriote Behr. un G. de la fam. des Synanthérées qu'il avait établi pour une pi. de la Carniole; mais le B. clioudrilloides n'ayant point paru différer essentiellement des Crépides , leur a été réuni. BEILLOTE. bot. F. Beilote. BEILSTEIN. MIN. F. Jade. BEINBRECHER. ois. S. de Catharte Alimoche. BEJARIA. bot. g. placé à la fin de la fam. des Rhodo- racées, dans la Dodécandrie Monogynie, L., nommé à tort Befaria par la plupart des auteurs, puisqu'il a été consacré à Bejar, botaniste espagnol. Son calice est lé- gèrement ventru, à sept divisions ; il a sept pétales et quatorze étamines alternativement plus petites et plus grandes ; son stigmate est assez épais, marqué de sept stries, et l'on observe autant d'angles extérieurement , autant de loges polysperraes intérieurement, dans son fruit qui est une baie sèche où persistent le calice au- tour, et le style au sommet. — Deux esp. ont été décrites dans le Supplément de Linné : ce sont des arbrisseaux originaires de la Nouvelle-Grenade; l'un, le S. resinosa, à feuilles ovales et à fleurs ramassées à l'extrémité des rameaux; l'autre, le B. œsluans, à feuilles lancéolées et à fleurs en grappes terminales. Michaux en a trouvé dans la Floride une troisième, qu'il nomme B. panicu- lata, joli arbuste de trois à quatre pieds, dont la tige est hispide et glutineuse, dont les feuilles sont ovales- lancéolées et glabres, excepté à leur nervure médiane, et dont l'inflorescence tient le milieu entre la grappe et la panicule. Elle a été figurée par Ventenat, sous le nom de B. racemosa. — Les deux pi. décrites sous le nom à'Acunna, dans la Flore du Pérou de Ruiz et Pavon, paraissent devoir être rapportées, non-seulement à ce G., mais même, suivant Ventenat et Persoon, aux deux premières esp. indiquées ici. BEJ0CO ou BEJUQUE. bot. S. d'Hippocratée. BELAMCANDA. bot. Rhéede, dans son Hortus mala- barictis, donne à une pi. de la fam. des Iridées, ce nom de Pays, que Redouté, dans ses Liliacées, semblait avoir proposé comme générique; mais Bellenden-ker l'a remplacé par celui de Pardaiilhus. BEL.iNGÈRE. Belancjera. bot. G. delà fam. des Cu- noniacées, établi par Cambessède qui le caractérise ainsi : calice à six divisions caduques; pétales nuls; étamines nombreuses, insérées au fond du calice, libres, à anthè- res versatiles; base de l'ovaire entourée par son disque; deux styles divergents, terminés par un stigmate capité; ovaire libre, à deux loges renfermant chacune plusieurs rangées d'ovules ascendants; capsule à deux becs, à deux valves bifides; semences aplaties, prolongées en une sorte d'aile au sommet. Quatre esp. sont décrites : ce sont des arbres branchus, à rameaux et feuilles opposées, stipulées entre les pétioles qui supportent de trois à cinq folioles. Les fleurs sont axillaires aux 470 B E I, B E r, rameaux. Toutes ces espèces sont propres au Brésil. BELBL'S. M.\M. S. d'Yène. BELCH, BELCUINEN' et BELLÈQCE. ois. S. vulc. de Foulque. BÊLEMENT, mam. Voix des petites esp. de Ruminants, tels que les Moutons et les Chèvres. BÉLEMNITE. Belemitites. moll. ross.G. de Cocjuil- les fossiles de l'ordre des Céphalopodes décapodes, et de la farn. des Orlhocérées, composé de corps polylha- lames, de fij;ure conique, dont les analogues vivants pa- raissent anéantis depuis une longue suite de siècles. Ces corps, fort remarquables par leur forme et leur abondance dans certaines couches, ont donné lieu aux contes les plus extraordinaires. Ils sont non moins célè- bres par les opinions diverses émises par les auteurs, pour expliquer leur formation et déterminer leur place dans le système. Tour à tour rapportés à tous les rè- gnes, jusque dans ces derniers temps, des naturalistes éclairés ont douté qu'ils appartinssent ù la classe des Mollusques, et ont fait avec leurs concamérations in- ternes des êtres distincts. Les Bélemnites sont, comme on le voit, du petit nombre des corps naturels dont l'histoire est fort difficile à éclaircir. Peu de corps fos- siles ont plus exercé l'esprit et le talent des naturalistes; mais on peut dire, qu'à l'exception de quelques rensei- gnements sur les localités où se trouvent les Bélemnites, et des observations de détail plus ou moins curieuses sur certains accidents , l'on a peu de fruit à retirer de la lecture de tous les auteurs qui en ont traité. A la fin du dernier siècle, la discussion sur les Bélemnites s'est engagée entre deux savants bien connus, G. -A. Deluc et Sage. Mais celte discussion ne portait plus que sur des faits de détails; tous deux avaient raison puisqu'ils rapportaient avec Ehrhart. Brander, Platt et Linné, les Bélemnites à des Animaux voisins des Seiches ou des Cornes d'Ammon. Ces deux savants différaient princi- palement dans la question de savoir si la Bélemnile con- tenait l'Animal ou était contenue dans celui-ci. En 1810, parurent les Observations de Beudant(.JnH. du Muséum, tom. xvi, p. 70), où ce savant, après avoir étudié tout ce qui avait été dit avant lui sur les Bélem- nites, reproduit l'opinion de Klein qui réunissait plu- sieurs d'entre elles aux pointes d'Oursins fossiles. U les distingue en deux sections; celles dont la figure est en massue, et où l'on n'a pas reconnu de cavité à leur base, et les coniques qui offrent cette cavité. Beudant, d'après l'analogie qu'il cherche à établir entre la con- texture des pointes d'Oursins et des Bélemnites, parait porté à croire que les Bélemnites de la première de ces divisions, dites f'usi/'uniies , en massue, en fer de lance, sont des pointes d'Oursins pétrifiées. Quant à celles de la seconde, quoiqu'il établisse de même l'ana- logie de contexture, il est arrêté, dans une semblable conclusion, parla cavité qu'elles offrent et les alvéoles qui la remplissent. Ce Mémoire intéressant a montré des rapprochements contestés par Defrance (Dict. des Se. nat., t. IV, supplém.). Klein avait déjà avancé, pour appuyer la réunion qu'il indiquait des Bélemnites fusi- formes aux pointes d'Oursins, leur forme générale ex- térieure et la radiation que l'on observe dans les unes et les autres. Celte commune radiation est soutenue également par Beudant, qui ajoute ijue les peintes d'Oursins offrent aussi des cercles concentriques, cou- • panl les stries, ce qui s'aperçoit dans la coupe trans- versale de ces Fossiles. Defrance dit positivement : I' Qu'on ne rencontre jamais de Bélemnile qui présente » dans sa cassure autre chose qu'une cristallisation en » aiguilles, rayonnant de l'axe à la circonférence, lan- » disqu'au contraire on ne voit jamais de pointes d'Our- » sins fossiles qui soient changées en une autre matière » (|uen Spath calvaire, qui se casse en lames rhombol- n dates;» faits que nous avons aussi reconnus. Mais ce mode différent de pétrification n'ôle rien à l'exactitude des observations de Beudant, qui, de plus, dans la coupe longitudinale des pointes d'Oursins, retrouve les couches successives de l'étui des alvéoles des Bélemni- tes. Ces rapprochements et la considération des deux Bélemnites dont il donne la figure, et qui offrent, au lieu d'une base percée par une cavité conique, un mamelon arrondi, garni de côtes assez saillantes, striées transversalement, et qui divergent du centre du mamelon à la circonférence, centre perforé par un petit trou arrondi peu profond : tels sont les mol ifs sur les(|uels Beudant appuie son opinion. A la différence dans le modede pétrification, qui dislingue ces fossiles, nous ajouterons qu'on ne les trouva jamais dans les mêmes couches, et que les Bélemnites ne sont jamais accompagnées de parties d'Oursins. Les deux Bélemni- tes citées sont tout à fait des excepti(ms dans la règle; car sur plus de trois ou quatre cents individus que nous avons eu occasion d'examiner, nous n'avons rien trouvé de semblable. Celle particularité tient peut-être à la pé- trification de ces deux individus, ou bien à une tronca- tion accidentelle , et dans tous les cas ne peut changer une opinion établie sur l'examen d'un si grand nombre de Bélemnites pourvues de leurs alvéoles. En nous résumant sur les opinions de Beudant, qu'il est important d'approfondir, parce que les analogies sur lesquelles il s'appuie sont Irès-spécieuses, nous di- rons qu'il ne peut y avoir de doute à l'égard des Bélem- nites qui offrent une cavité, c'est-à-dire, pour celles de la deuxième division; car lui-même est obligé de con- venir que c'est un problème à résoudre : or, il nous pa- raît tout résolu par leurs rapports avec les Orthocérati- tes et parl'existence de cette cavité tout à fait étrangère aux pointes d'Oursins, et remplie par les alvéoles ou concamérations pourvues d'un siphon comme tous les Polythalames. U reste donc celles de la première divi- sion. Nous allons voir par le détail de l'organisation des Bélemnites que les rapports avec les pointes d'Our- sins ne sont pas aussi exacts que Beudant l'a cru. Il convient, du reste, que celles de la première division sont absolument semblables à celles de la deuxième, qui seraient tronquées au-dessus de la cavité. Ceci nous conduit à examiner s'il existe réellement des Bélemnites entières dont la base n'ait pas eu de cavité, et si celles où l'on n'en trouve pas, ne l'auraient point perdue par une troncation accidentelle. On en a cité plusieurs qui, dit-on, n'avaient point de cavité; mais aucune obser- vation faite avec soin ne le constate. 11 ne suffit pas de s'en rapporter à l'examen extérieur d'un ou deux indi- vidus. Il faut étudier l'espèce que l'on examine dans ses 1. P.1LEMNITE d'osterfield. j 5 , S CAPHITE oblia;iorme. G.ïACULITE vertétral. S.AmtOOTTE ieEaveux. I 7.HAMITE cylindri^ie. ^. OEBICllLINE numismaie.l 8. AMPLEXE coraUnide M.IUEKIL7TE turl.iiiée.var. BEL BEL 471 difFérenls âges; car il paraît que les Bélemnites, du moins certaines espèces aplaties ou fusiformes, variaient de forme en prenant de raccroisseineiit. Il faut les scier dans le sens de leur longueur, et polir les deux' surfa- ces opposées, et alors on découvre souvent il. /'. Gloito>. Belette d'eai'. r. Marte Ml^K. Un Sarigue csl encore appelle Belette par les Espa- gnols (le rAmériquc méridionale, et trn Poisson du G. Blennie, Blennius muslelaiis L., l'est également par les pécheurs des côtes de l'Europe. BELIIAIINOSIA. bot. /'. SAMCtlSAlilE. EËLl et BELIGHAS. bot. K. Eclé. BÉLIER. UAM. Mâle de la Brebis. BÉLIKB DE MONTAGNE. MAM. f^. MoUTON. BELIÈVRE. MIS. Nom de l'argile plastique qu'on emploie dans quelques parties de la Normandie , pour fabriquer la poterie. BELIGANA. BOT. S. vulg. de Vigne sauvage. BELILLA. BOT. Bel Arbre de la côte de Malabar dont Adanson a formé un G. parmi les Rubiacées, correspon- dant au Mussende. f. ce mot. BÉLINGÈLE ou BÊUINGÈNE. S. de Morelle Auber- gine. BELIONOTE. Belionota. ins. G. de Coléoptères pen- taméres, de la fam. des Sternoxes, institué par Esch- scholtz qui lui assigne pour caractères : palpes maxil- laires de trois articles : le premier long, comprimé et large, le deuxième à peine plus court que le premier, légèrement obconique, le troisième plus court; palpes labiales de deux articles; languette grande, trilobée; menton transversal; mandibules longues et fortes, dé- passant le labre ; antennes de onze articles : le premier allongé en massue, le deuxième très-court, le troisième fort long et les autres égaux : yeux grands et étroits ; corselet court, transversal, sublrapézoïdal, à côtés ar- rondis, trilobé postérieurement ; écusson très-grand, en triangle allongé et pointu ; corps déprimé; élytres ayant chacune à leur base une saillie aigué, entrant dans le corselet; jambes grêles et longues. Ce G. repose sur une esp. nouvelle apportée du Sénégal. BELIOPHORE. Betiophorus. iNS. G. de Coléoptères pentamères, établi aux dépens du G. Taupin, dans la fam. des Serricornes. par Eschschoitz qui lui assigne pour caractères : antennes en scie; front s'inclinanl insensiblement, de niveau avec le labre; ouverture de la cavité mésosternale presque carrée inférieurement, rebordée latéralement et transversalement; ces rebords se jirolongeant et faisant .saillie sur les côtés de la poi- trine médiane; cloison extérieure de la cavité des deux hanches postérieures dilatée Iriangulairement à son extrémité intérieure, très-rétiécie ensuite et linéaire; bord postérieur du corselet presciue droit; corps ovale et peu convexe ; abdomen allongé, obtus; tous les arti- cles des tarses entiers et sans palettes en dessous. VE- later mucronatus, Oliv., qui se trouve à Java, et une autre esp. inédite du Cap, sont toutes celles qui com- posent le G. Beliophore. BELIPATUAEGAS. BOT. S. d'Hibiscus popuincus. y. Ketmie. BELIS. BOT. G. de la fam. des Conifères, Monœcie Monadelphie, L., établi par Salisbury, pour un bel ar- bre de la Chine, que Lambert avait placé dans le G. Fi- nus, sous le nom spécifique de Laiiccolnta , nom (|iie Salisbury a remplacé assez mal à propos par celui de Jaculifblia. Caractères ; fleurs unisexuées, monoï- ques; les màlcs ont le chaton petit, en forme de gemme dont les écailles sont fort minces; deux anthères por- tées sur un court pédicelle, et à deux loges s'ouvranl par une fente longitudinale. Les fleurs femelles forment des chatons ovoïdes, composés d'écaillés imbricpiécs et crè- tées; elles ont à la surface externe et vers la base une autre petite écaille que Ion peut en quelque sorte con- sidérer comme nue bractée; chaque écaille recouvre et protège trois ovules qui naissent à sa base. L'inHo- rescence est, pour le reste, analogue à celle des Pins. Le B. lanceolata ou j'aculifolia, est un arbre très- élevé, à feuilles distiques, lancéolées, aigués, très-gla- bres ; les chatons ou les cônes se trouvent disposés laté- ralement. BELLADONE. Jtropa. bot. Solanées; Pentandrie Monogj-nie, L. Ce G., qui se compose en général d'csp. vénéneuses, se reconnaît à son calice monosépale of- frant cinq divisions profondes; à sa corolle monopé- tale régulière, en forme de cloche allongée, à cini| lo- bes; les cinq élamines sont libres et distinctes ; elles ont leurs filets quelquefois dilatés à leur base; les anthères sont ovoïdes ou globuleuses, s'ouvrant par toute la longueur de leur sillon : l'ovaire est libre, ap- pliqué sur un disque hypogyne , un peu plus saillant d'un côté; le style est long, grêle, terminé par un stig- mate globuleux, un peu déprimé, légèrement bilobé. Le fruit est une baie globuleuse, ordinairement envi- ronnée à sa base par le calice qui est persistant; elle offre deux loges contenant chacune un assez grand nombre de graines. — A l'exemple de Linné, nous ré- unissons au G. Belladone le G. Mandragore de Tourne- fort, qui n'en diffère que par son calice étalé, sa corolle très-courte et les filets de ses étamines dilatés à leur base. Ce G. renferme environ douze à quinze esp. qui croissent en Europe et dans les différentes parties de l'Amérique. Nous ferons remarquer parmi elles : La B. OFFICINALE. A. Belladona, L.; PI. vivace, malheureusement trop commune dans quelques lieux habités, le long des murs des habitations et dans cer- tains bois. Sa tige est rameuse et haute de trois à qua- tre pieds; elle est légèrement pubescente, ainsi que les autres parties de la Plante^ les feuilles sont grandes, souvent géminées à la partie supérieure des tiges; elles sont ovales, algues, entières, et répandent une odeur désagréable et vireuse, lorsqu'on les froisse entre les doigts. Lés fleurs, d'un rouge terne, environnées d'un calice Uche, sont portées sur des pédoncules axillaires; il leur succède des fruits charnus, ayant à peu près la forme et la grosseur d'une Cerise; ils sont d'abord verts, puis rougeàlres, et finissent par devenir entièrement noirs, de manière à avoir la plus grande ressemblance avec cette variété de Cerise qu'on désigne à Paris sous le nom de Guiynes. La Belladone est une pi. extrême- ment vénéneuse. Ses baies sont particulièrement très- redoutables, à cause de leur ressemblance extérieure avec les Cerises. Leur saveur est d'abord assez fade et n'a rien qui annonce l'action délétère qu'elles e.xerccnt sur l'économie animale. Elles sont en effet un poison 1 lès-subtil, et un petit nombre suflit pour occasionner les accidents les plus graves cl même la mort. Les re- BEL E L iVô nielles à employer pour combattre ces accidents sont d'abord les émétiques, afin de chasser le poison hors de l'estomac, puis les boissons acidulés et adoucissantes. Les feuilles et la racine de Belladone sont employées en médecine, mais à des doses très-faibles, car elles ajïissent avec une grande énergie sur l'économie ani- male. C'est surtout contre la coqueluche ou toux con- vulsive des enfants qu'on s'en sert avec le plus de suc- cès. Ce sont principalement les médecins allemands qui en ont répandu l'usage dans cette circonstance. La dose est d'un demi-grain à un grain de la racine ou des feuil- les, soit sous forme de pilules, soit étendu dans une cer- taine quantité de sucre réduit en poudre. On prépare également un extrait et un sirop de Belladone. Un des effets les plus constants, produits par cette substance, c'est la dilatation considérable de la pupille, dont l'ou- verture reste fixe et immobile. Cette singulière propriété n'a pas manqué d'attirer l'attention des médecins qui ont su la mettre à profit pour faciliter l'exécution de cerlaines opérations qui se pratiquent sur le globe de l'œil, et en particulier la cataracte. Un cataplasme ar- rosé avec la solution d'extrait de Belladone, ou des compresses imbibées de cette solution, placées sur l'œil, peu de temps avant l'opération, déterminent la dilata- tion de la pupille et facilitent ainsi l'introduction des instruments destinés à abaisser ou à extraire le cristal- lin cataracte. Le nom de Belladone, Bella dona, que porte cette pi., lui vient de l'usage où l'on était autrefois, en Ita- lie, de préparer avec ses fruits une sorte de fard dont les dames se scrvaienlpour rehausser l'éclat de leur teint. LaB. Mandragore, v^.7l/a«(/»'(i5fOra, L., Bull., Herb., t. Mo et 140, érigée en G. par plusieurs auteurs, tels que Tournefort, Gœrtner, etc., est également vivace et croît en Italie, en Espagne, en Suisse, en Grèce, etc. C'est une pi. sans tige, dont les feuilles, toutes radica- les, sont ovales, aiguës, très-entières, sinueuses sur leurs bords, rétrécies à leur partie inférieure en une sorte de pétiole. Leurs fleurs sont blanches ou rougeâ- Ircs, portées sur des pédoncules radicaux, cylindriques, longs de cinq à six pouces; les fruits sont blancs ou rougeâtres, à peu près de la grosseur d'un œuf. La Mandragore n'est pas moins vénéneuse, ni moins re- doutable, dans ses effets, que la Belladone; aussi n'est-il pas probable que la Mandragore de laquelle il est parlé dans l'Écriture-Sainte, fût la pi. aujourd'hui désignée sous le même nom. Belladone est encore le nom spécifique d'une Narcis- sée du G. Amaryllis, et, selon Pluknet, une esp. épi- neuse de Solanum qui croit aux îles Canaries, où les femmes emploient le suc de ses fruits pour se donner des couleurs; elles l'appellent aussi Permenlon. BELLAN. BOT.S. àePoterium spinostim, L., employé par quelques auteurs. BELLARDE. Bellardia. bot. S. de Tontanea. F. CoCCOCYrSILE. BELLE-DAME. BOT. Nom vulg., indifféremment donné à VAmaryllis Bella ilono, à la Belladone dont il vient d'être question, et à VJtriplex hortensis. BELLE D'UN JOUR. BOT. S. vulg. d'Hémérocalle et d'Asphodèle. BELLE-DE-JOUR. dot. S. Vulg. de Convolvulus Iri- color. y. Liseron. BELLE-DE-KUIT. ois. S. vulg. de Sylvie RousseroUe. BELLE-DE-NUIT. BOT. N. vulg. de l'esp. la plus ré- pandue du G. Kyctage. BELLENDENA. BOT. Brown, dans son Mémoire sur les Proléacées, a établi ce G. qu'il a dédié à Bellenden- Kcr; il l'a caractérisé de la manière suivante ; le calice est de quatre sépales réguliers, étalés ; les quatre an- thères, saillantes, s'insèrent au réceptacle, au-dessous de l'ovaire qui n'offre pas à sa base de corps glanduleux; le fruit, non ailé, contient une ou deux graines. Brown en a décrit une esp., la seule jusqu'ici connue, le B. montana, arbrisseau qui croît dans l'île de Van Dic- men . Sa surface est très-glabre ; ses feuilles sont épa rses, planes, trifides au sommet; ses épis sont disposés en grappes terminales dans lesquelles les fleurs sont éparses ou rarement géminées; ses sépales blancs imitent des pétales et tombent bientôt ; l'ovaire s'aiticule avec son pédicelle, et le fruit coloré présente un sillon sur l'un de ses bords. BELLÈOUE. OIS. F. Belcb. BELLEREGI oti EELLERIS. BOT. F. Myrobolan. BELLÉROPIIE. Belleiophon. jioil. G. institué par Montfort, pour une Coquille fossile, qui parait se rap- procher des Argonautes et des Bulles, mais dont les vrais caractères , suivant Defrance , sont : coquille libre, univalve, non cloisonnée, roulée sur elle-même et en spirale, déprimée, formant la navette; le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; bouche très- ovale, recevant dans son milieu le dos de la coquille. Cette esp., que Montfort appelle B. vasulites, se trouve dans l'Eiffel aux environs de Juliers, ainsi que dans le Hainaut près de Chimay, et en Irlande; les exemplaires sont souvent empâtés dans le calcaire. BELLEVALIA. BOT. Ce nom, donné comme générique par Scopoli à une pi. qui paraît devoir être rapportée au Folkameria, et par Picot la Peyrouse à VHjacin- thiis romanus, L. , n'a jusqu'ici été adopté ni pour l'une ni pour l'autre. BELLICANT. pois. S. de Trigle Guniau. BELLIDIASTRUJVI. bot. Vaillant nommait ainsi une pi. que Linné, en lui conservant ce nom pour spécifique, a rapportée au G. Osmites. — Micheli , sous ce même nom, avait fait un G. du Doronicum Bellidiastrum , L., porté par plusieurs auteurs dans le G. Arnica. Cas- sini a pensé devoir rétablir celui de Micheli, qu'il a caractérisé par un involucre d'un seul rang de folioles linéaires, un réceptacle conique et nu : des fleurs ra- diées, dans lesquelles des fleurons hermaphrodites occu- pent le centre, et des demi-fleurons femelles forment le rayon ; les akènes des uns et des autres sont aigrettes, striés et velus. 11 indique sa place près du Bellis et dans la tribu des Astérées, à cause de la structure du style et du stigmate. BELLIDIOIDES. BOT. Ce nom, donné comme spécifi- que à une Bellie par Linné, l'était par Vaillant à des Chrysanthèmes ainsi qu'à des Matricaires à feuilles indi- vises. BELLIE. Bellium. bot. G. delà fam. des Synanthé- rées. L'involucre est composé d'un seul rang de folioles 476 B E L V, F. L égales et étalées ; le réceplacle est conique et nu ; les Heurs sont radiées, les fleurons lierinaplirodiles et qua- drifides, les demi-Heurous femelles, au noinhre de dix ou douze, les uns et les aulres fertiles; l'aigrette est double : l'extérieure de huit folioles paléacées , l'inté- rieure d'autant d'arêtes. Ce G. comprenait deux pi. ori- ginaires de l'Europe méridionale, le B. bellidioides, esp. à feuilles radicales, à hampes uniUores qui pré- sentent le port de la Pâquerette , et le B. miniiluui, dont la tige, également uniflore, est feuillée. Cassini en ajoute une troisième : c'est une pi. de l'.Ulas, le Doro- niciiin rulundifolium, Desfont., qu'il nomme B. gi- ganteum à cause de sa taille tout à fait dispropor- tionnée à celle de ses deux congénères. Il est à noter que sa double aigrette présente cinq squammules au lieu de huit. BELLINUINIE. Bellincinia. bot. Uaddi avait élabli sous ce nom un G. de la fam. des llépati(|ues, dont l'u- nique esp. est le B. monlana. EWe a été reconnue ensuite pour n'être que le Jungennannia Lœcigala , dans un état particulier de fructification. F. J^I^GERM\J(NE. BELLINIE. Bellinia. bot. Rœmer et Schulter ont formé, sous ce nom, un G. particulier avec VAtropa procumbens, qu'antérieurement Ruiz elPavon avaient isolé, pour en faire le type de leur G. Saracha qui est généralement adopté. BELLIS. BOT. f\ Paqcerette. BELLONIE. Bellonia. bot. Le calice de ce G. est à cinq divisions lancéolées; la corolle, en roue, présente un tube court et un limbe plan, partagé en cinq lobes obtus; cini] étamines, à anthères oblongues et conni- ventes, s'insèrent au tube par des tilets courts ; un seul stigmate termine un style unique; le fruit est une cap- sule oblongue et turbinée , terminée supérieurement par une sorte de bec que forment les divisions rappro- chées du calice : celui-ci persiste autour d'elle, soit qu'il lui adhère, soit qu'il ne fasse que la recouvrir; elle renferme une seule loge à deux valves, selon Swarlz, et contenant des graines nombreuses attachées à deux l>lacenlas pariétaux. — On connaît de ce G. deux ar- brisseaux d'Amérique à feuilles opposées ; l'un est le B. aspera qui. suivant la description de Plumier, pré- sente une tige énorme, des feuilles âpres, des fleurs en corymbes axillaires ou terminaux; l'autre, le B. spi- nosa de S\vartz,est épineux aux aisselles des feuilles qui sont petites et lisses , et dont les pédoncules axillaires portent d'une à trois fleurs. — Dans ces deux esp., les feuilles ne sont pas entières, mais dentées, et en outre dépourvues de stipules, caractère qui semblerait devoir exclure le G. Bellonia de la fam. des Riibiacées, à la suite de laquelle il ne se trouve ainsi placé qu'avec doute. BELLOTE. bot. Fruit du Chêne à gland doux, très- commun en Espagne et en Barbarie, où le peuple s'en nourrit. Kecherché par diverses espèces d'Animaux, et servi comme des noisettes sur les meilleures tables des pays où il croil, ce gland a le goût le plus fin d'excel- lentes amandes. L'arbre est voisin, pour l'aspect, du Chêne vert, Queicus Ilej:; il est connu botauiquement depuis peu, par les soins de Uesfontaines qui, dans sa Flore atlantique , en a dénaturé le nom ; ce nom doit être rétabli dans sa véritable orthographe. La saveur coiuiue de notre gland a fait douter pendant longtemps en Europe de l'assertion des plus anciens auteurs, qui disaient le gland la nourriture des premiers hommes. On ne se filt pas demandé, encore de nos jours , com- ment le palais de nos pères pouvait supporter la saveur acerbe dy gland , si tant de voyageurs qui visitaient l'Espagne se fussent donné la peine de ramasser une Bellote. On attribue la supériorité de la viande des Porcs de l'Estramadure à ce que ces Animaux trouvent à s'y nourrir presque exclusivement de glands doux. BELLOUGA et BELLDGK. zoot. Ces noms ont été indifféremment donnés par les Busses à un Cétacé du genre Dauphin, ainsi qu'à VAcipenser Huso, mais non au Tn'gtu Lucerna, appelé Béingo sur certaines cotes. BELLUCIA. BOT. Necker nomme ainsi le G. Blakea d'Anblet. r. ce mot. BELMUSCUSou BELMUSE. S. d'.\l)elmosch. T. Ket- aiE. BIXO. BOT. ^^. Ckiv Bêlo. BELOÉRE. BOT. S. d'/Jibisciis popiilifolia. I'. Ket- aiE. BÉLONE. POIS. Esp. du G. Ésoce. On a appelé Bélo.ne tachetée, l'Aulostome de Lacé- pède. Poisson ((ui vient de la Chine. BÉLOPÉKOiVE. Belopeione. bot. G. de la fam. des Acanthacées, Diandrie monogynie. Lin., établi par Nees-Esenbeck , pour un arbrisseau du Brésil que l'on avait d'abord placé dans le G. Juslicia. Les caractères de la Bélopérone sont : calice profondément divisé en cinq segments égaux, un peu élargis : son tube est rétréci; corolle ringente avec son tul)e et sa lèvre su- périeure concaves, dressés et coniques; la lèvre infé- rieure est partagée en trois lobes égaux; anthères à deux loges mutiques, éperonnées inégalement à leur base, de manière à représenter un dard de flèche. Le fruit consiste en une capsule comprimée vers le milieu, formant en quelque sorte deux espaces, dont l'un est vide et l'autre renferme ([uatre graines. Le B. oblon- gata est un arbrisseau rameux, à feuilles assez gran- des, péliolées, lancéolées, acuminées et glabres; les fleurs, d'un beau rouge de rose et grandes de deux pouces environ, sont réunies trois ou quatre ensemble en épis axillaires, munis de bractées. BÉLOSTOME. Belostoma. iNS. G. de l'ordre des Hé- miptères, section des llétéroplères, extrait par Latreille du G. N'èpe de Fab. — Caractères : antennes en demi- peigne, leur second article, ainsi que les suivants, pro- longés, sur un côté, en une dent longue et linéaire; labre étroit et allongé, reçu dans la gaine du suçoir; tarses des deux pattes antérieures formant un grand crochet; ceux des quatre pattes postérieures composés de deux articles distincts. La forme des antennes et le nombre des articles des tarses postérieurs établissent les prin- cipales différences entre les Bélostomes et les Nèpes; les premières ont en outre le corps moins allongé et plus large que celui des secondes : leurs habitudes sont néanmoins assez analogues. Elles sont aquatiques, et vivent aux dépens d'autres Insectes qu'elles saisissent avec les pinces de leurs pattes antérieures , et sucent ensuite au moyen de leur bec. Ce bec est aigu, et pique BEL B E 51 477 forlement lorsqu'on prend l'insccle sans aucune précau- tion. La grande Béloslome, B. grandis, Nepa grandis de Fal)., peut être considérée comme type du G. On y rapportera aussi les esp. nommées annulata et rustica par Fab., ainsi que celle appelée testaceopallidum par Lalreille. liELOU. BOT. r. ÉGIÉ. BI.LOllGA, ET BELrOE. zooi. V. Bei.ioiga. BELSAMON, on Baume de Jcdée. eot. F. Ajitrts. BÉLUGO, POIS. .S. de Trigla Lvcerna. Bl-LUS. INS. Ce G. de Coléoptères de la fam. des Cur- culionides, a été i)roposé par Sclionherr comme démem- brement du G. Lixus de Fabricius; mais les caractères n'étant pas suffisamment distincts, il ne parait pas que ce G. ait été généralement adopté. BELVALA. BOT. G. formé par Adanson dans la se- conde section de ses Thymélées, pour les esp. de Passe- rinesde Linné, qui constituent aujourd'hui le G. Strc- THIOI.E. BELVÉDÈRE. BOT. Clayton et Gronovius nommaient ainsi une pi. recueillie en Virginie, que Linné rapporte au G. Gulax, mais qui parait appartenir plutôt au G. de la fam. des Éricinées, que Beauvois et Ventenatont appelé Solenandra. Les jardiniers donnent le nom de Belvédère au Clte- nopodium scoparia, L. BELVLSE. Belvisia. Un botaniste ayant trouvé sans doute le nom de Napoléon trop grand pour être appli- qué à une simple plante, a pensé qu'il était convenable de substituer à la dénomination de Napoleona iiiipe- rialis, imposée parPallsotde Beauvois dans sa Flore d'Oware et de Bénin, celle de fie/r/'im cœnilca.Vne sem- blable courtoisie a été appréciée à sa juste valeur, et le nom de Napoléon est resté à la pi. comme il restera à toutes les grandes choses dues à un génie extraordi- naire. BELVISIE. BOT. G. proposé parMirbel en l'honneur de Palisot de Beauvois, etdontr^cros/icftMwjse/jré, pendantes, et par ses fruits dont les arêtes sont velues au lieu d'être glabres. liENSll'ONKTOS. bot. S. vulg. de Verge d'or. BlîNTAVEO. OIS. Esp. du G. Gobe-Mouche. BE^'TÈOUE. Bcntcka. bot. Arbre de l'Inde, décrit et figuré, sous ce nom, dans VHorlus Malubaricus, T. IV, t. 50, et rapporté par des auteurs modernes au G. Jmbelania. BENTHAMIE. Benthamia. bot. G. de la fam. des Caprifoliacées, institué par Lindley pour un petit arbre des Indes, que Wallich, qui l'a découvert, avait primiti- vement placé dans le G. Cornus; mais les caractères ])articuliers qui le distinguent, ont décidé la formation du G. nouveau. Les voici : limbe du calice très-petit et à quatre dénis; quatre pétales épais ou charnus et cu- néiformes; quatre étamines; un style simple; un fruit composé de plusieurs drupes concrètes et réunis; car- pelles à deux loges, renfermant chacune une graine pendante. B. A FRUITS Eîi FRAISES. Betilliatuia frayifera. Ar- bre branchu, à feuilles opposées, lancéolées, coriaces et pétiolées ; à fleurs petites et verdàtres, réunies en tête au sommet des rameaux et enveloppées d'un involucre composé de quatre folioles. Le fruit a beaucoup de ressemblance avec celui du Mûrier; mais il est plus volumineux; les drupes ou baies qui le composent sont nombreuses, soudées, rouges et pulpeuses. BEiSTURONG. mam. r. Ictide. BENZINE ou BENZONE. Matière grasse, particulière, qui existe dans tous les Végétaux dont on peut ex- traire de l'.\cide benzoïque. C'est une sorte d'huile assez épaisse, incolore dans son étal de pureté, mais plus ou moins ambrée dans son état ordinaire ; d'une odeur par- ticulière, un peu empyieumalique, d'une densité supé- rieure à celle de l'eau; inattaquable par l'Acide azoti- que, comme par la Polasse; mais bien par l'Acide sulfurique concentré qui la colore en brun. Elle est composée de 92, 4G de Carbone et 07, 54 d'Hydrogène. BENZOIN ET BENZOE. bot. F. Benjoin. BENZONIE. Benzonia. bot. G. de la fam. des Ru- biacées, auquel Schumacher, qui l'a créé pour une pi. de la Guinée, donne les caractères suivants : tube du calice globuleux; limbe très-petit, à cinq dents dres- sées ; corolle tubuleuse, coriace, 5-fide, à découpures concaves et cyathiformes ; anthères triangulaires, ses- siles sur l'orifice de la corolle ; style filiforme; stigmate ovato-globuleux, aigu, à six ou sept sillons longitudi- naux. Le B. corymbosa est un arbrisseau à rameaux cylindriques, à feuilles opposées, ovalcs-oblongues, acuminées et glabres; le pétiole est court et velu; les stipules, placées à la base des pétioles, sont axillaires, lancéolées et glabres; les corymbes sont portés sur des pédoncules axillaires et dicholomes. BEOBOTRYS. bot. r. M«SA. BÉOLE. bot. y. B.€A. BÉOMYCES. Bwoniyces. bot. Ce G., d'abord établi par rersoon. a depuis été adopté par tous les auteur^; il est en effet un des mieux limités de ceux de la fam. des Lichens. 11 a pour type les Liclien ericeloriiin et bysnoùles de Linné. Dufour, qui a donné une très- bonne monographie des esp. de ce G. et de quelques autres voisins qui se trouvent en France, le caractérise ainsi (Ann. génér. des sciences phys., T. viii) : croule lichenoïde, uniforme, simplement lépreuse ou granu- leuse; apolliécies fungoldes, charnues, sans rebord propre, sessiles ou portées sur un pédicelle simple, glabre et nu. terminées par une tcle ou un écusson que revêt une membrane prolifère, colorée. Achar ne rapporte à ce G. que les esp. à apolhécies pédicellées; le B. Ichmatlophila (Lichen Ichmado- phi/a, L. ), qui a les apolhécies sessiles. est rangé par lui dans le G. Lecidea; mais nous pensons, avec De CandoUe et Dufour, qu'il est plus naturel de le placer parmi les Bœomices. — Ce G. se divise ainsi en deux sections, les B. à apolhécies .se.ssiles qui ne renferment jusqu'A présent que l'esp. que nous venons de citer, et les B. à apolhécies pédicellées qui renferment le B. rose, B. roseus, Ach. ; B. ericetorum, DeCand.; le B. roux, B. rufiis, Ach.; B. rufa et B. rupestris, DeCand.; avec deux ou trois esp. exotiques. Les deux esp. indigènes que nous venons de ciler se distinguent facilement à la couleur de leurs apolhécies que leur nom indique; elles sont du nombre des plus jolis Lichens de notre pays, et forment, sur la terre humide, des plaques blanchâtres ou verdàtres, toutes couvertes de petites têtes arrondies, d'un rose tendre dans la première espèce, rousses dans l'autre ; ces ca- pitules sont portés sur un pédicelle de deux à trois li- gnes de long. BEON. MAM. /'. Beou. BEON-llOLl. OIS. S. vulg. de Chouette EfTraie. BEO-QUEBO ou BEQUEOBO. ois. S. vulg. de Pic- Vert. BEORI. MAM. S. de Tapir. BEOr. MAM. S. vulg. de Bœuf. BEOUAFIGA. OIS. S. de Sylvie Bec-figue. BEQUASSE. OIS. S. anc. de Bécasse. BEQUEBO. OIS. S. vulg. de Pic-Vert. BÈOLEBOIS CENDRÉ, ois. S. vulg. de Sittelle. BÈOUE-FLEUR. ois. S. de Colibri. BÉQUILLON. bot. Nom donné par les fleuristes aux pélales étroits. qui rendent doubles, aux dépens des éta- mines, les corolles des Anémones cultivées. BÉKARDE. Beiardia. bot. Le G. ^rctium de Linné a été, avant et après lui, partagé en deux; l'un est le Lappaqui comprend plusieurs esp. ou var. connues vulg. en France sous le nom de Bardane; l'autre est VArc- lium de plusieurs auteurs, qui renferme une seule esp. plus méridionale; il diffère du premier en ce que les folioles de son involucre sont seulement linéaires et non terminées par des crochets recourbés; son récep- tacle est nu, et son aigrette de poils est ordinairement tordue en spirale. Villars, dans sa Flore du Dauphiné, réservant le nom d'yirctium au premier de ces deux G., B E R B E II iSl donnait au second celui de Berardia, en l'iionncur d'un botaniste son compatriote ; et il appelait D. suha- caulis son unique esp. que sa tige et ses feuilles coton- neuses ont fait nommer par Lamarck Arcliuiii lanii- fjinosum. Persoon, dans son Synopsis, a adopté la nomenclature de Villars. BERBENA. bot. S. vulg. de Verveine. BERBERI. MOiL. S. d'Avicule Nacre de Perle. BERBÉKIDE. bot. /^. Vi^etier. BERBÉRIDÉES. lieiberideœ. bot. Fam. de pi. qui fait partie du groupe des Dicotylédonées polypétales, dont les étamines sont insérées sous l'ovaire ou hypogynes. Les caractères essentiels de cet ordre sont les suivants : le calice se compose de quatre ou six sépales, rarement d'un nombre plus considérable ou moindre, accompa- gné extérieurement de plusieurs écailles ; les pétales, qui constituent la corolle, sont en nombre égal à celui des sépales; ils sont tantôt plans, tantôt concaves et irréguliers, mais toujours opposés aux sépales, carac- tère très-important à noter; assez souvent ils sont ac- compagnés, à leur base interne, de petites glandes ou d'écaillés glanduleuses : les étamines sont hypogyneset en même nombreque les pétales; elles leur sont également opposées, c'est-à-dire qu'elles correspondent au milieu de leur face interne; leurs anthères sont tantôt sessiles (Nandina), tantôt portées sur un filet ])lus ou moins long; elles offrent constamment deux loges s'ouvrant par une sorte de valve ou de paimeau qui s'enlève de la base vers le sommet, déhiscence qui se remar- que également dans les Laurinées. L'ovaiie est libre et central, ordinairement ovoïde, allongé, constamment à une seule loge qui renferme de deux à douze ovules, attachés tantôt à la base de la loge et dressés (Beibe- ris), tantôt insérés longitudinalement sur la paroi de la loge, et y formant une seule ou deux rangées. Le style, rarement latéral, est court et épais; il manque quelquefois ; le stigmate est généralement concave, le fruit est sec ou charnu, uniloculaire et indéhiscent; les graines se composent, outre leur tégument propre, d'un endosperme charnu ou quelquefois corné, dans lequel on trouve un embryon axile, dressé, dont les cotylé- dons sont plans et la radicule un peu épaisse à sa base. Les Berbéridées sont des herbes ou des arbrisseaux à feuilles alternes simples ou composées, accompagnées à leur base de stipules qui sont assez souvent persistantes et épineuses; leurs fleurs, généralement jaunes, sont disposées en épis simples, réunis ou fascicules. Dans son Gênera Plantarum, Jussieu avait rapporté à sa fam. des Berbéridées les G. Berberis, Leontice, Epimedium, Rinoria et Conoria, et en avait rappro- ché, comme ayant avec eux beaucoup d'affinité, les G. Riana, Coiynocarpus, Poraquieba, Hamamelis, Olhera et Rapanea. Mais parmi les premiers on doit exclure les G. Rinoria et Conoria d'Aublet, qui doi- vent avec le Riana du même auteur être placés parmi les Violariées. V Hamamelis forme aujourd'hui le type d'un nouvel ordre nommé Hamamellidées ; enfin, quant aux G. Corynocurpus de Forster, Poraquieba d'Au- blet, Othera de Tbunberg et Rapanea d'Aublet, ils appartiennent presq\ie tous à la nouvelle fam. des Myr- sinées de Brown ou Ardisiacées de .iussieu. 1 DICT. DES SCIENCES HAT. La fam. des Berbéridées se compose aujourd'hui des G. suivants : 1» Berberis, L. ; 2" Mahonia de Nuttal, qui est à peine distinct du Berberis, et qui devra proba- blement y être réuni, car Richard a observé, dans quel- qnes esp. de Mahonia, ài^ glandes à la base des pétales comme dans les Vinetiers; 3" le Nandina de Thunberg; 4" le Leontice, L.; 5» le Caulophyllum de Richard, qui paraît distinct du précédent; 6» V Epimedium, L.; 7» et enfin le Diphylleia de Richard. La fam. des Berbéridées forme un groupe assez na- turel, très-distinct par ses étamines opposées aux péta- les, et ses anthères qui s'ouvrent au moyen d'une valve qui s'enlève de la base vers le sommet. Ce dernier ca- ractère se retrouve aussi dans les Lauriers que Bernard de Jussieu avait réunis aux Berbéridées; mais le périan- the simple dans les Lauriers, l'absence des stipules, le fruit monosperme les en distinguent facilement. Les Berbéridées ont encore une certaine affinité avec les Ménispermes et les Podophyllées , mais elles se distin- guent de l'une et de l'autre de ces deux fam. par la structure de leurs anthère^s, et en particulier de la pre- mière par leur fruitsimple, et de la seconde parla struc- ture intérieure de leur fruit. BERBÉRINE. Matière azotée, jaune, soluble dans l'eau et dans l'Alcool, déliquescente, insoluble dans l'Éther, trouvée par Brandes dans la racine du Berberis ïiilgaris , Vinelier, Épine-vinette. BERBERIS. BOT. r. Vinetier. BERBRAS. POIS. Poisson peu connu, qui parait devoir appartenir au G. Cobile. BERCE. Heracleutn. bot. Fam. des Ombellifères , Pentandrie Digynie, L. ; Sprengel a placé ce G. dans sa section des Sélinées, dont tous les G. ont pour caractè- res communs : un fruit plan, comprimé, souvent mem- braneux sur les bords. Le G. Berce se distingue par ses fleurs blanches, ses pétales inégaux, émarginés; ses fruits elliptiques, comprimés, amincis sur leurs bords, échancrésau sommet, quelquefois présentant trois stries longitudinales sur chacune de leurs moitiés. Les ombel- les, qui sont grandes et étalées, sont accompagnées d'un involucre polyphylle, dont les folioles sont quelquefois caduques; les involucellessont également composées de plusieurs folioles. Les feuilles sont très-grandes, décou- pées en segments nombreux , qui sont lobés ou même pinnatifides. Hoffmann, dans son Traité des Ombel- lifères, a partagé les Berces qui, cependant, sont peu nombreuses, en quatre G., savoir : Heracleum,Sphon- dylium, Zosiina et ITendia. Mais les caractères assi- gnés à chacun de ces G., par cet observateur exact et minutieux, nous ont paru trop peu importants et trop difficiles à bien saisir pour devoir les adopter ici. BERCEAU DE LA VIERGE. BOT. S. vulg. de Clématite des baies. BERCHEMIE. Berchemia. bot. Ce G. a été proposé par Necker et adopté par De Candolle, pour quelques esp. assez obscures du G. Nerprun. Le calice est quin- queparli, caduque, etia corole composée de cinq pétales squammiformes ; les cinq étamines sont insérées sous les pétales; un style; deux stigmates; un drupe oblong à deux loges renfermant deux graines. Le B. volu- bilis, arbrisseau de la Caroline, est le type de ce genre. 51 Il t II Ji E BERCKHEYE. Denlihcya. bot. G. delà fam. des Sy- nantliérées, ilabli par Scbreher. adopté par Milldenow et Brown, fri's-voisin des Gorterics, et dans lequel vien- nent se ranger toutes les esp. décrites par Tliunberc sous le nom de liohna.Ce G. offre pour caractères : un involucre inonophylle, formé d'écaillés imbriquées, lancéolées, ouvertes, ciliées et un peu épineuses; les inférieures sont plus courtes. Le réceptacle est plan , cliargéde paillettes soudées ensemble latéralement, et formant des sortes d'alvéoles dont les bords sont den- ticulés; les capitules sont radiés; les fleurons qui occu- pent le disque sont tubuleux, liermaplirodites, infundi- buliformes , à cinq divisions profondes; les denii-Heu- rons de la circonférence sont femelles, mais stériles, tronqués à leur sommet qui présente quatre dents; les fruits sont turbines, velus, couronnés par une aigrette formée de dix à quinze écailles lancéolées, dentelées sur les bords. — Ce G. se compose d'un assez grand nom- bre d'csp. exotiques, presque toutes originaires du Cap. Ce sont des pi. vivaces ou même de petits Arbustes dont les fieuTs{capiHilcs) sontgénéralement très-grandes et solitaires. Brown a retiré de ce G. quelques esp. distinc- tes par leurs fruits entièrement dépourvus d'aigrette, et glabres; il en a fait un G. nouveau qu'il nomme Cid- lumia. BERCLAN. OIS. S. vulg. de Canard Tadorne. BERDA. POIS. Esp. du G. Spare. BERD-BOUISSET. bot. S. vulg. de Fragon piquant. BERDIN ou BERLIN oc BERNICLE. moll. Noms vulg. d'une Coquille du G. Patelle. BEREAtJ. SAM. S. vulg. de Bélier. BERÉE. OIS. S. vulg. de Sylvie Rouge-Gorge. hÉRÉ^]CE. Berenicea. polyp. G. de l'ordre des Flus- trées, dans la divisou des Polypiers flexibles. Les Béré- nices forment des plaques minces, arrondies, composées d'une membrane crétacée, couverte de très-petits points et de cellules saillantes, ovoïdes ou pyriformes, sépa- rées et distantes les unes des autres, éparses ou presque rayonnantes. L'ouverture parlaquelle sort le polype, est ronde, petite et située près de l'extrémité de la cellule. B.SAiLLAivTE,B./)/oe/«;«cn*,lamx.,t.80. fig. 1^2. Cetteesp. forme des taches blanches, presque arrondies et peu saillantes sur des Délesseries de la Méditerranée. Ses cellules allongées sont beaucoup plus saillantes dans la partie supérieure oii se trouve l'ouverture po- lypeuse, que dans l'inférieure. B. DD uÉT.iicE. B. dilitviana , Lamx., P., I. 80, fîg. 5-4. Cette Bérénice, assez commune sur les térébra- tule.3 et autres productions marines du terrain à Poly- piers des environs de Caen, se présente en expansions arrondies et planes, quelquefois de près d'un centimè- tre de rayon. Les cellules sont pyriformes avec l'ouver- ture polypeuse, très-grande. B. ANNEI.ÉE. B. annitlala, Lamx. P., t. 80, fig. S G. Elle se reconnaît aux cellules ovales, marquées de plu- sieurs anneaux, réunies en petites plaques à contours irréguliers, et se trouvant sur les mêmes hydiophytes que la Bérénice saillante. Ce G. renferme encore plusieurs autres esp. vivantes et fossiles qui ne sont point encore suffisamment déter- Péron et Lcsueur ont donné le nom de Bérémce ;"i un groupe de la fam. des Méduses, que Lamarck a réuni aux Équorées, et qui se trouve désigné dans le Uiction- naire de Déterville sous le nom de Berenix. BEliENI.X. P0I.YP. S. de Bérénice. BERESNA. POIS. S. de Grand Esturgeon. BERGAMOTTE. bot. Fruit parfumé dune var. du Cilriis liiiieltn. Duh. p. 7G, n" 7. K. Oraivcer. BEUGAM0TTIER.Ci/;-«s6c(v/.'iHi(V?.B0T.K.0RAi«GER. BERGBUTTEU. Min. Même chose que Zinc sulfaté. BERG-DOL. OIS. S. de Pyrrhocorax. BERGE. GÉOL. Terrain escarpé qui borde un cours d'eau. BERGENIE. Bergenia. bot. Mœnch a proposé d'éta- blir ce G. nouveau, ])our le Saxifraga crassifolia, qui a l'ovaire entièrement libre. Mais les caractères tirés de l'ovaire, sont trop variables, dans le G. .Saxifrage, pour qu'ils puissent servir à l'établissement d'un genre. BERGÈRE ou BERGERETTE. y. Bergeroujiette. BERGÈRE. Bcrgera. bot. Linné, sous ce nom, a fait un G. d'un Arbre des Indes-Orientales, figuré T. i, tab. 53 de VHcrbarium amboinense de Rumph, qui l'appelle Papaya sylceslris. Il est extrêmement voisin du G. Miirraya; il lui est rapporté avec doute par quel- ques botanistes, et avec certitude par quel(|ues autres, notamment par Correa qui, dans ses Observations sur la famille des Orangers, s'étonne que des caractères aussi variables que ceux d'ouverte et de campanulée, appli(|ués à une corolle polypétale, etc., etc., aient pu faire illusion un seul moment, et passerpour des caractè- res génériques. En attendant que les doutes soient mieux éclaircis, et que l'on sache positivement si le G. de Linné doit être maintenu ou réuni au G. Murraya, le doc- teur Colebrookc, dans ses descriptions d'arbres nou- veaux et inléiessants de l'Inde, donne deux esp. de Beigcra :\'\int ài]k nommée par Buchon, B. inleger- rima, est un Arbre indigène des contrées situées à l'est de la rivière Megna au Bengale; l'autre, que Roxburga déjà fait connaître sous le nom de B. kœnigii, est aussi un fort bel Arbre de la cote de Coromandel. BEKGERETIA. BOT. Desvaux, dans le Journal de bo- tanique, a proposé de diviser le G. Clypeola en plu- sieurs, d'après les différences observées sur la surface et les bords des péricarpes de ses diverses espèces. Le Clypeola lasiorarpa de Persoon, dont les silicules sont dentées sur les bords et hérissées de soies roides sur lune et l'autre face, est devenu pour lui le type, et jusqu'à présent l'unique espèce d'un G. nouveau qu'il nomme Beigerelia. De Candolle, sans adopter entière- ment ces divisions nouvelles, les a cependant admises comme sections de son G Clypéole. BERGEROiNNETTE. Motacilla. ois. G. de l'ordre des Insectivores. Caractères : bec droit, grêle, en forme d'alêne, cylindrique et anguleux entre les narines qui sont situées à sa base et latéralement : elles sont ovoïdes, à moitié recouvertes par une membrane nue; tarse dou- ble en longueur du doigt du milieu; trois doigts devant, l'extérieur uni par la base à l'intermédiaire; un doigt derrière, dont l'ongle est beaucoup plus grand qu'aux autres; queue longue , égale, horizontale; première rémige nulle, la seconde la plus longue; .scapulaires B E R B E R 483 assez longues pour couvrir le bout de l'aile repliée. Ces Oiseaux qui, presqu'en tous lieux, ont reçu des surnoms particuliers à cause de ([uelques habitudes bien tranchées, sont néanmoins assez généralement ap- pelés Lavandières, parce qu'on les voit souvent volti- ger autour des lavoirs ou des buanderies, et Hoche- Queues parce que, chez eirx, celle pirtie est constam- ment en mouvement de bas en haut. Le nom de Berge- ronnette, qui a prévalu sur tous les autres, présente l'idée de gardien des troupeaux, et en effet, sans les garder, les Bergeronnettes accompagnent souvent les troupeaux près desquels, sans doute , elles rencontrent plus abondamment que partout ailleurs, les petits Insec- tes attirés par les bestiaux, et dont elles font leur nour- riture ainsi que des Vers et des larves aquatiques. Ces Oiseaux ont encore l'habitude de suivre de très-prés le laboureur dans le sillon qu'il trace , et d'y saisir les petits Vers que met à découvert le soc de la charrue; l'extrême confiance avec laquelle ils se livrent à cette recherche leur donne un air de familiarité que l'on re- marque, avec plaisir, dans ces petits êtres. Les feux de l'a- mour qui, chez eux, s'allument d'assez bonne heure, sont souvent le signal de combats que les mâles se livrent à outrance pour se disputer une femelle que le vainqueur poursuit à son tour de la manière la plus vive, jus(|u'à ce qu'elle lui ait accordé le prix de la victoire. Après l'union des éjioux, tous deux s'occupent de la construc- tion du nid qu'ils placent surun fond de décombres, dans des trous de rocher, ou vers des rives désertes dans des touffes d'herbes fortes et élevées; ce nid reçoit six œufs verdàtres, mouchetés ou de noir ou de rougeâtre. Jamais les Bergeronnettesne perchent sur les arbres;elles aiment à se promener sur les terrains humides, sur les berges marécageuses; posées sur un pignon élevé, sur des che- minées, elles s'appellent d'un cri perçant et sonore pour se réunir par petites bandes, soit pour aller en société à la quête d'une nourriture dont elles ont épuisé le can- ton , soit pour se rendre au gîte où elles dorment en commun. Quoiqu'un grand nombre de ces Oiseaux res- tent sédentaires sous tous les climats et dans tous les pays, la plupart néanmoins se soumettent à des émigra- tions réglées; ils s'éloigcnt de nous vers la fin de l'au- tomne, pour revenir lorsque la saison suivante a cessé ses rigueurs. Aux deux époques de départ et de re- tour, ils éprouvent des mues qui ont donné lieu à des erreurs notables sur le nombre des espèces. Vieillot a nommé Hoche-Queue le genre Bergeronnette, et Cuvier l'a divisé en Hoche-Queue et Bergeronnette; cette sous- division , fondée sur la courbure de l'ongle du pouce, peut être facilement adoptée sans changement de nom. B. Agdimp, Levaill., Ois. d'Afr., pi. 178. T. B. grise. B. DE LA BAIE d'Hbdsok. M. liudsoiiica, Lath. Par- lies sup. brunes, nuancées de ferrugineux; les inf. blanchâtres; gorge brune, rayée de noirâtre; rectrices extérieures blanchâtres; bec et pieds pâles; taille, 6 pouces. B. BiANCDE, M. alba, Lath. Var. blanche de la B. La- vandière. B. ELEBE, M. cœrulescens , L. Parties supérieures bleues, les inférieures d'un jaune pâle ; rémiges et rec- trices noires; secondes tectrices alaires d'un blanc rou- geâtre; taille, 7 pouces. Nouvelle-Galles du .Sud. B. DU Cap. Af.cap«rts;'.s,L. Lavandière brune, Levaill., Ois. d'Afr., p. 177. Parties supérieures brunes, mélan- gées de noirâtre et de blanc sur les tectrices alaires et caudales; parties inférieures blanchâtres; tête brune; un trait blanc au-dessus des yeux; gorge blanche; une bande noire sur la poitrine ; les trois rectrices latérales blanches, les autres ainsi que les rémiges noires; taille, 7 pouces. B. ciTRiiVE. M. citreola, Pall. Parties supérieures d'un cendré plombé; les inférieures, le sommet de la tête et les joues jaunes; un croissant noir sur l'occiput; rémiges noirâtres avec leurs tectrices terminées de blanc; rec- trices noirâtres à l'exception des latérales qui sont blanches; taille, 7 pouces. Les femelles n'ont point de croissant noir à la nuque, elles sont en dessus d'une couleur olivâtre. On la trouve en Russie. B. A coiiiEB. M. alba, Var.; Lath. Parties supé- rieures cendrées, les inférieures blanches ainsi que le sommet de la tête , les joues et la gorge ; nu(|ue , cou et poitrine noirs; rémiges bordées de blanchâtre ; grandes tectrices alaires grises, les autres blanches; rectrices noires, à l'exception des deux latérales qui sont blan- ches; taille, 7 pouces. Ile de Luçon. B. GRISE. M. cùierea , Gmel. ; Lavandière, Buff. , pl. enl. 652 , fig. 1 . Parties supérieures cendrées , les in- férieures, le front, les joues et les côtés du cou blancs; occiput, nuque, gorge, poitrine, rectrices intermé- diaires et tectrices alaires supérieures noires; les deux lectrices latérales blanches. La femelle a les joues d'un blanc sale; taille, 7 pouces. Dans le plumage d'hiver, la gorge et le devant du cou sont d'un blanc pur, avec un simple hausse-col noir. Les jeunes ont les parties in- férieures d'un blanc sale avec un croissant d'un brun cendré sur la poitrine , et de celle dernière couleur sont toutes les parties que l'on voit noires chez les adultes : c'est dans ce dernier état que Buffon a figuré la Berge- ronnette grise , pl. enl. 674. Europe et Afrique. B. JACiVE. M. Boariila, L ; Buff. , pi. enl. 28 , fig. 1. Parties supérieures cendrées; parties inférieures d'un jaune clair; gorge noire; un trait blanc au-dessus des yeux, et qui s'étend sur les parties latérales de la gorge; rémiges et rectrices bordées de blanc et d'olivâtre; rec- trices extérieures blanches; taille, 7 pouces 31. Les fe- melles ont la gorge blanche. Europe. B. DE Java. M.javensis, Biiss. Parties supérieures d'un cendré olivâtre; parties inférieures jaunes; gorge et devant du cou gris; rémiges brunes, les secondaires à moitié Wanches; rectrices intermédiaires noirâtres, les autres bordées de blanc ; tectrices caudales supé- rieures jaunes ; taille , 7 pouces. B. lAVAlVDlÈRE. f-^. B. GRISE. B. A lONGCE QCEllE. (^ . B. JACNE. B. LUGUBRE. l\f. iugubris, Pallas. C'est la Lavandière dans son jeune âge. F. B. grise. B. DE Madras. M. madeiaspatensis, Lath. Parties supérieures, gorge, cou, ailes et les deux rectrices in- termédiaires noirs; le reste blanc. B. MÉLANOPE. M. melanopa, L. Parties supérieures d'un cendré bleuâtre , les inférieures jaunes; gorge 484 B E II B E R noire; sourcils Mancs; reclrices latérales blanches, avec le bord extérieur noir; taille, 6 pouces 9 lignes. De la Sibérie. B. PRiNTANiÈRE. M. flaxa , L.; Buff. , pi. enl. 674, t. 2. Parties supérieures d'un vert olivâtre, les inférieu- res d'un jaune brillant ; tête cendrée, avec deux bandes blanches de chaque coté ; rémiges et reclrices noirâtres, bordées de blanc-jaunâtre; rectrices extérieures blan- ches; taille, C pouces. La femelle a les parties supé- rieures plus nuancées de cendré, et la gorge blanche; les jeunes en diffèrent peu. Europe. B. A TÈTE jAi'ivE. M. aufeocapHla , Less. Elle pa- rait être la même chose que la B. citri>e. B. A TÈTE NOIRE. M. athcopitla, L. Parties supé- rieures d'un roux brun, les inférieures blanches; poi- trine roussâtre; tête et rémiges noires; rectrices mé- langées de brun et de jaune. Nouvelle-Galles du Sud. B. VARIÉE. M. variegata, Vieill.,Levall., Ois. d'Af., pi. 179. Parties sup. d'un gris brun, les inf. blanches avec deux colliers noirs, l'un au bas du cou , et l'autre sur la poitrine; ailes variées de noir et de blanc; rec- trices latérales blanches; taille,? pouces. Afrique et Bengale. B. VERDATRE. M. inomota, Vieill.; Sylvia inornata, Lath. Parties supérieures d'un vert brunâtre, les infé- rieures jaunâtres; rectrices bordées de cendré. Nou- velle-Hollande. B. VERTE. M. viriilis , t. Parties supérieures d'un vert sombre , les inférieures blanches ; tête , ailes et queue grises; taille, 4 pouces. Ceylan. BEBG-GALT oc BERGYLTE. pois. Espèce du genre Labre. BERG-HAAN. ois S. d'Aigle Bateleur, au Cap. ^. Fadcoh. BERGIE. Bergia. bot. G. établi par Linné dans sa Décandrie Pentagynie , placé avec doute à la suite de la fam. des Caryophytlécs de .lussleu, et que Necker nomme Bergiera. Il présente un calice à cinq divisions, cinq pétales, dix élamines, cinq styles courts et rap- prochés, terminés par des stigmates persistants. Le fruit est une capsule globuleuse , à cinq côtes , à cinq loges polyspermes, s'ouvrant en autant de valves qui, après la déhiscence , simulent des pétales étalés : ce serait au contraire, suivant Roxburgh, une baie uniloculaire. 11 renferme deux esp., les B. rerlicillala et glomerata, dont les fleurs offrent, dans leur disposition, la diffé- rence qu'Indiquent leurs noms spécifiques , dont les feuilles sont opposées , et qui habitent, la première aux Indes, la seconde au Cap. BERGIERA. bot. r. Bergie. BERGKIAS. BOT. S. de Gardénia Thunhergia. BERGLACIIS ou BERLAX. pois. Esp. du G. Ma- croure. BERGMANNITE. min. Esp. établie par Schumacher, qui, le premier, en a donné la description. Ce Minéral, que l'on trouve à Frederiscluvern , en Norwègc , est composé tantôt d'aiguilles grises, groupées confusé- ment, tantôt de lamelles d'un blanc-grisâtre, légère- ment nacré. Ses parties aiguës raient le Quartz. Sa pe- santeur spécifique est de 2, 3, suivant Schumacher. Il répand une odeur argileuse, par l'insufRation de l'hn- lelne; un petit fragment, présenté ù la flamme d'une bougie, blanchit et devient friable; exposé au feu du chalumeau , il se fond en émail blanc et demi-transpa- rent; Il est accompagné de pierre grasse (l'ettstein) et de Feldspalh tantôt d'un rouge-brun , et tantôt d'un rouge Incarnat. BERGSALZ. Mire. Même chose que soude murlatée ou hydrochloratée. BERGSEIFE. Min. y. Argile smectiqce. BERGSNYTRE OD BERGSNYLTRE. pois. Esp. du G. Labre. BERGUE. BOT. S. d'Aune. BERG-UGLE. OIS. S. de Chouette Ilarfang. BliRGYLTE. POIS. S. de Bergsnytre. BERGZIN.NOBER. Miv. F Mercire siiforé. BÉlilCllO.N OC BÊlllCllOT. OIS. S. de Sylvie Troglo- dyte. BÉKIL OC BÉRYL. /'. É»iER\riiE. BÉRIL DE SAXE. Mi>-. L'un des noms vulg. de la chaux phosphatée. BÉRIL SCIIORLIFORME. min. Même chose que Pi- nite. BÉRINGÈNE. bot. V. Morelle acbergine. liERINGIERA. BOT. Le genre Manube, de Linné, en forinail deux avant lui. dans les Institutions de Tour- nefort: l'un était le Pseuilodiclamnus , que Necker a rétabli en lui donnant le nom de Beriiigiera, et que la plupart des botanistes adoptent maintenant avec les caractères suivants : calice Infundibullforme, à dix dé- coupures égales, à dix dents mucronées. dilatées et étalées; orifice intérieur velu ; corolle bilabiée; son tube égale le calice en longueur ou le dépasse faible- ment; la lèvre supérieure est dressée, linéaire, voûtée, entière ou dentelée; l'Iuférieure est étalée, divisée en trois lobes dont l'intermédiaire entier; les quatre éta- mlnes surpassent le lobe supérieur; les anthères sont biloculaires, à loges divariquées; le style est presque également bifide au sommet ; les akènes sont de nature sèche ou cornée, lisses et très-finement pointillés. On doit rapporter à ce G. outre les B. cinerea, acetubu- losaetspeHdodictamiiHsdeLink.lesMarruhiumafri- caiiuiiijCiispiim et hispanicnm de LInn., hirsutum de Willd. et enfin orientale de Spreng. BÉRIS. Beris. iivs. G. de Diptères, fam. des Notaean- thes, établi par Latrellle qui lui assigne pour caractères; antennes presque cylindriques, de trois articles, dont le dernier divisé transversalement en huit anneaux, sans sole ni stylet; palpes très-petites, ou tout au plus de la longueur de la trompe; écusson épineux. Ce G. est le même que celui fondé par Melgen sous le nom d'Ac- tine. Les espèces qui le composent ont la tête avancée, supportant des yeux à facette moins étendus dans les femelles que dans les mâles où ils occupent presque toute la têle, et trois petits yeux lisses situés sur une petite saillie, au milieu du bord supérieur et postérieur de la tête ; les antennes étendues en avant, rapprochées près de leur Insertion , un peu plus longues que la têle . avec les deux premiers articles courts et le troisième allongé et conique; la trompe proéminente; le corps déprimé et oblong; l'écusson du mésothorax, saillant, arrondi à son bord postérieur, et garni, vers ce point, de B E R B E R 4S;i plusieurs épines dont le nombre varie entre quatre, six et huit. Les ailes sont parallèles, couchées sur le corps avec le carpe très-élendu et très-distinct; l'abdomen est ovale, aplati, garni dans les mâles de deux pointes et de deux crochets courbés chacun en dedans, et situés à son sommet; enfin les pattes sont assez courtes avec le pre- mier article des tarses postérieurs grand , surtout dans les mâles. Les Béris ontbeaucoup de ressemblance avec les Xylo- phages, et n'en diffèrent que par la moindre longueur du corps et des antennes , la petitesse des palpes et la présence des épines à l'écusson. Les caractères qui les distinguent des Straliomes , avec lesquels Fabricius les réunissait, sont plus tranchés et consistent dans le nombre distinct des articulations de la troisième pièce des antennes, et la forme de cette dernière. Ces Insec- tes, en général petits, se trouvent au printemps dans les bois et les prés marécageux. On croit que quelques- uns placent leurs œufs dans la carie humide des arbres, et que les autres les déposent dans l'eau. Meigen en décrit onze esp. Parmi elles nous citerons : le B. à tarses noirs , B. clavipes , décrit par Linné sous le nom de Musca clavipes, et figuré sous celui de Stratiomfs clavipes , par Panzer. Cette esp. peut être considérée comme type générique ; elle se trouve aux environs de Paris ainsi qu'une seconde, le B. brillant, B. niteiis de LatreiUe ou le B. chalybeala de Meigen; c'est le Musca chalybeata de Linné. Parmi les autres esp., nous mentionnerons , afin d'éclaircir la synony- mie, le B. nilens, Meig., ou le Xylophagus nilens, Latr.; le B. vallata de Meigen, et auquel cet auteur rapporte le Stratiomys clavipes de Fabricius , que La- treiUe , au contraire , regarde comme la même esp. que son B. tiigritarsis; à cette esp. appartient encore la Mouche armée, noire, à ventre et cuisses jaunes de Geoffroy ; le B. fuscipes de Meigen ,'ou , suivant lui, le Stratiomys sexdentata de Fab. , que LatreiUe pense, au contraire , ne différer que comme var. de son B. ni- tens. BERKHEYA. bot. F. Berckhete. BERKIE DU CAP. bot. F. Bergki.vs. BERLANDIÈRE. Beiiandiera. bot. G. de la fara. des Synanthérées, établi par De CandoUe, pour une plante que Berlandier a découverte au Mexique, et qui lui a offert pour caractères : calalhide multiflore, monoïque, à fleurons de la circonférence ligules, femelles, disposés sur un seul rang entre les aisselles des écailles intérieu- res de l'involucre; à fleurons du disque mâles, tubuleux, S- dentés, posés dans les aisselles des paillettes exté- rieures du réceptacle; involucre formé de trois rangées d'écaillés foliacées, oblongues; six ou huit paillettes foliacées sur le réceptacle ; akènes un peu comprimés, obovales-orbiculés, couronnés chacun par une aigrette très-courte, subaristée. Le B. texana est un sous-arbris- seau à tiges et rameaux arrondis et poUus; à feuilles alternes, sessUes, cordées, ovales-sublancéolées , cré- nelées, pubescentes; à calathides longuement pédicel- lées, garnies de fleurs jaunes, se réunissant en corymbe de trois à cinq, à l'extrémité des rameaux. BERLE. Sium. bot. Fam. des Ombellifères, Pentan- drie Digynie, L. On reconnaît ce G. à ses involucreset involucelles composés de plusieurs folioles à peu près égales entre elles ; à ses pétales cordiformes et Ji ses fruits ovoïdes et comme pyramidaux , dont chaque moitié est marquée de cinq côtes longitudinales , obtu- ses et peu saiUantes. Les fleurs sont blanches ; les feuil- les sont décomposées. Lamarck et, d'après lui, plusieurs auteurs modernes avaient réuni en un seul les G. Sium et Sison de Linné. Mais ce dernier diffère par plusieurs caractères des véritables Sium, et surtout par ses pé- tales lancéolés, ses fruits dont chaque moitié ne pré- sente- que trois côtes , et ses involucres, qui ne se com- posent en général que de trois à quatre folioles. Quelques esp. de Berles méritent d'être distinguées ; telles sont principalement : B. DE LA Chiive ouleNiNsi. S. Ninsi, L. PI. potagère que l'on cultive à la Chine et au Japon, pour obtenir sa racine qui est tubéreuse ,*blanchâtre , formée de tu- bercules fascicules. Sa tige est rameuse et présente à l'aisselle de ses rameaux des bulbiUes solides, ayant souvent la grosseur d'un pois. Ses fleurs sont blan- ches et ses feuilles simplement pinnées. Les racines de Ninsi jouissent à la Chine d'une réputation colossale, comme un des excitants les plus énergiques. Leur usage, dit-on, répare les forces épuisées, et redonne une vigueur première à ceux qui ont abusé des plaisirs de l'amour. B. Chervi , S. Sisarum , L., que l'on croit aussi nous avoir été apportée de la Chine , et qui, aujourd'hui, est cultivée abondamment dans tout le nord de l'Europe. Ses racines, également tubéreuses, sont douces et sucrées; on les mange cuites et assaisonnées de différentes ma- nières. Marcgrave en a retiré une quantité assez consi- dérable de sucre. BERLIN. MOLL. f. Berdin. BERMUDIENNE. Sisyiinchium. bot. Bermudiana, Tourn. et Gœrtner. Fara. des Iridées ; Monadelphie Triandrie, L. Ce G. se compose d'une vingtaine d'esp., dont la racine est fibreuse ou bulbifère , la tige nue ou garnie de feuUles ensiformes, et dont les fleurs, soli- taires ou disposées en épis quelquefois rameux , sont renfermées avant leur développement dans une spathe bivalve. Leur calice est pétaloïde, adhérent par sa base avec l'ovaire infère ; son limbe est plan et à six divi- sions égales ; les trois étamines ont leurs filets soudés et monadelphes dans toute leur longueur; le style est ter- miné par un stigmate à trois divisions linéaires, écar- tées. Le fruit est une capsule à trois loges. Toutes les espèces de Bermudiennes sont originaires du Cap ou du nouveau monde. On en cultive plusieurs dans nos ser- res; telles sont ; la B. striée, S. striatum, W., Red., LU. , t. 66 , grande et belle esp. originaire du Mexique, dont les Heurs, jaunes et veinées de pourpre, for- ment une longue panicule serrée; la B. à feuilles étroites, S. Bermudiana, qui, dans l'Amérique septentiionalc sa patrie, constitue des touffes d'un vert tendre, sur lesquelles ses fleurs bleues se détachent d'une manière agréable. BERNACHE OD BERNACLE. zooL. Esp. du G. Canard, dont Lesson a fait un sous-G. ainsi caractérisé : bec court, menu, haut à la base, convexe, comme tron- qué , ayant, sur ses bords, des lameUes internes qui ne B Ë R E n paraissent pas à l'extérieur. Il y place les A. leucopsis, bernicla , polycomas , coromandeliana , madagasca- riensis, leucoplera, antartica, cegyptiava et rvfi- collis. On a étendu ce nom à une Anatife, dans la fausse idée où l'on était que le Canard, qui porte ce nom, en provenait. /'. Aivatifère. BER^ADET ou I5EKNARDET. Pois. S. de Squale Humanlin. liERNAGE. BOT. Fourrage printanier, qui provient d'un mélange de Céréales et de Légumineuses semées en automne. BERNARDIA. BOT. Houston avait ainsi nommé, en l'honneur de Bernard de Jussieu , un genre de la fam. des Eupliorbiacées, et Brown avait suivi son exemple. Mais Linné, rejetant les prénoms de sa nomenclature, changea ce nom en celui A'Adelia, consacré par Brown à un G. que le botaniste suédois crut devoir supprimer, et que Michau.va rétabli depuis, en considérant son ana- logie avec le G. Chionanihus de la fam. des Jasminées ; ainsi le nom li' Adeliii se trouve appliqué à deux pi. dif- férentes, et celui de bernardia, qu'il pourra (■Ivct bon de rétablir, pour cette raison, n'en désigne plus au- cune. BERNARD-L'ERMITE. CRtST. y. Pagure. BERNHARDIA. bot. Willdenow a donné ce nom au G. désigné par Michaux et Swartz , sous le nom de P sitôt uni. BERNICLE. MOLL. S. de Patelle. BERNOULLIA. BOT. G. formé par Kecker , des esp. de Benoîtes dont les fruits présentent des arêtes plu- meuses. BERNSTEIN. Jiiiv. Syn. de Succin. BÉROÉ. Beroe. kckl. G. delordre des Acalépbcs li- bres, dans la troisième classe des Animaux rayonnes, de Cuvier. Lamarck les place parmi ses Radiaires anomaux de la division des Radiaires molasses. — Ces Animaux ont un corps ovale ou globuleux, garni de côtes sail- lantes, hérissées de filaments ou de dentelles, allant d'un pôle à l'autre, et dans lesquelles on aperçoit des ramifications vasculaires et une sorte de mouvement de fluide. La bouche est à une extrémité. Dans ceux qu'on a examinés, elle conduit dans un estomac qui occupe l'axe du corps, et aux côtés duquel sont deux organes probablement analogues à ceux que l'on appelle ovaires, dans les Méduses. — Celle description , prise dans l'ouvrage de Cuvier sur le Règne Animal, renferme ce que l'on sait de plus précis sur les Béroés, genre d'Animaux assez peu connus, regardés d'al)ord comme des Volvoces par Linné, ensuite comme des Méduses par ce même auteur et par Gmelin. Gronovius en a fait, le premier, un G. particulier sous le nom de Béroé, que Muller a figuré; ce dernier, ainsi ((ue les naturalistes modernes, ont adopté ce G., en y faisant quel(|ues changements sous le rapport des esp. — Des trois Béroés dont Bruguière nous donne la description , deux en ont été séparés par Pérou, sous le nom d'Eucharis. — Cu- vier, ainsi que Lamarck, rapportent aux Callianires de Péron le Béroé hexagone de Bruguière. — Fréminville a formé son G. Idya du Béroé macrostome de Péron et , d'une nouvelle esp. de Radiaire qu'il a découverte sur la I côte occidentale de l'Islande. Cuvier et Lamarck n'ont point adopté ce G. Idya. L'organisation de ces Animaux est si peu connue qu'il est impossible de rien ajouter à la phrase de Cuvier. On ne peut les toucher sans les blesser , cl ils se résol- vent en eau, pour peu qu'on les blesse. Ils périssent presque aussitôt qu'on les sort de la mer, quoiqu'on les mette dans de l'eau salée. Ainsi il est presque im- possible de les voir longtemps en vie. Enfin il est Irès- difliclle de les conserver pour les collections. La ma- nière dont ils se nourrissent nous est inconnue , ainsi que leur multiplication. Vu leur innombrable quantité , ils doivent trouver dans les eaux des mers une nourri- ture abondante, cl qui cependant a échappé à nos observations. Ont-ils des sexes distincts ? sont-Ils her- maphrodites ou sans sexe? On l'ignore; mais leur pro- pagation doit être aussi prompte que leur croissance, vu leur nombre et leur grosseur qui varie depuis une ligne jusqu'à 0 pouces de diamètre. — Les Béroés sont éminemment phosphoriques; la lumière qu'ils répan- dent, différente dans le corps cl dans les tentacules, est d'autant plus vive que les mouvements de ces Ani- maux sont plus rapides. Ils se trouvent dans toutes les mers. — Jusqu'à ce moment l'on en connaît quatre es- pèces assez bien déterminées. B. cYiiPiDRiQCE. B. cxtindricus, Lam. C'est le B. ma- croslome de Péron et Lesueur; le corps est oblong, cylindrique, à huit côles peu saillanles ; la bouche a le même diamètre que le corps. Cette esp. se trouve dans l'Océan Atlantique austral. Fiéminville en a fait le G. Idya , dont il a été question plus haut. B. A nciT CÔTES. B. octocostutits, Lamx.; B. oratus, var. A. Lam. Celle esp. n'a jamais que huit côtes, et n'habile que dans les mers d'Amérique; elle est figurée par Brown , et dans rEncycloi>édie mélhodique, pi. UO , f. 1. Bruguière l'a confondue avec la suivante. B. OVALE. B. oi-atus, Brug. ; Encycl. mélli., pi. 90, fig. 2; var. B. Lam. — Elle diffère de la précédente par la foime du corps, par le nombre des côles, constam- ment de neul^, et par son habitation ; elle se trouve dans les mers d'Europe. B. GLOBULEUX. B. pUeus , Brug.; Encycl. méth., pi. 90, fig. ô et 4. Cette esp. se distingue à sa forme globuleuse et à deux de ses cirrhes qui parviennent à une longueur démesurée. BÉROIDES. Beroides. acal. Dans un travail impor- tant sur les Acalèphes libres, qui fait partie du qua- trième vol. des mémoires de la société d'histoire nat. de Paris, Rang divise l'ordre de ces animaux en trois fam. dont les caractères sont pris dans les organes lo- comoteurs. La première fam. a les organes du mouve- ment dans un nombre, toujours pair, de côles longitu- dinales formées par des séries très-nombreuses de petits cils ou rames; dans la deuxième fam., ce sont des membranes quelquefois entières , quel(|uefois frangées ou découpées en folioles, cl rangées en cercle autour d'une ombrelle; et dans la troisième ces organes ne consistent que dans le bord de l'ouverture principale, et quehiuefois aussi dans une membrane qui en garnit le pourtour. C'esl la première de ces fam. quia reçu le nom de Béroïde; la deuxième se trouve naturellement B £ R B E R 487 élablie par Péron et Lesueur sous le nom de Médiisairesj et la troisième appartient à Quoy et Gaymard, qui la nomment Diphides. La fam. des Béroïdes est très-naturelle; enrichie des découvertes de son auteur, elle devient l'une des plus intéressantes de tordre. Caractères : organes locomo- teurs composés de cils rangés à la suite les uns des autres, sur des côtes longitudinales; une seule cavité profonde et verticale; ouverture principale inférieure. Le G. Béroé , de MUller , en est le type ; viennent en- suite les Callia néres de Pérou, qui font suite aux Béroés; les Cestes de Lesueur, et enfin deu.ic G. nouveaux ^Ici- noé el Ocr/oé qui, munis, outre leurs bandes ciliées , de membranes natatoires, font naturellement le passage aux Médusaires. BÉROSE. Berosus. iNS. Coléoptères pentamères; G. de la fam. des Palpicornes de Latreille, établi par le docteur Leacb, aux dépens du G. Hydrophile. Les carac- tères de ce nouveau G. sont : palpes maxillaires termi- nées par un article subovalaire. plus long que le pé- nultième ; menton presque carré; lalire court, transverse, aussi large que l'épistome qui est tronqué; antennes de sept articles : le premier renflé au bout, rétréci à la base, arqué; le deuxième allongé, étroit, cylindrique; le troisième plus court que le premier, obconiciue ; les autres courts, à l'exception du dernier qui est ovalaire, formant, avec les deux précédents, une massue allongée et velue; tête subrectangulaire, avec lei yeux très sail- lants et arrondis; prothorax subreclangulaire, légère- ment convexe; écusson étroit et triangulaire; pattes grêles, non comprimées; le dernier article des quatre tarses postérieurs n'étant pas aussi long que les deux premiers réunis. L'auteur place dans ce G. les hydro- philes signaticoUis, jntnctatissimvs, caridiis, spi- nosus, sticticus, et quatre autres esp. qui n'avaient point encore été décrites. BERRETACCI.i. DOT. S. de Peziza cochleata. BERKYE. BOT. Benya. G. de la fam. des Tiliacées, Polyandrie Monogynie, L., établi par Roxburg qui lui a donné les caractères suivants : calice à cinq sépales; cinq pétales oblongs; étamines nombreuses, à filaments libres, à anthères petites etbiloculaires; un ovaire ses- sile, garni de trois membranes eu forme d'ailes; un slyle; un stigmate en tête trigone; capsule arrondie, triloculaire, à trois valves, garnie de six ailes; deux semences grosses, ovulaires, globuleuses et couvertes de poils roides. dans chaque loge. La B. amomille, B. amomilla, seu\e esp. connue, est une pi. ligneuse, à ra- meaux cylindriques, à feuilles alternes, exslipulées, pétiolées, ovales, aiguës et entières, à panicules termi- nales, qui se trouve dans l'ile de Ceylan. BERTA. OIS. S. de Pie. /•'. Corbevc. BERTAVELA. ois. S. des Perdrix Bartavelle et rouge. BERTAZINA. ois. S. de Bruant Fou. BERTEROA. BOT. G. de la fam. des Crucifères, formé par De Candolle de plusieurs esp. d'Alyssum de Liimé, et dédié à Bertero, botaniste qu'ont fait connaître plu- sieurs travaux, et notamment une Dissertation médicale sur quelques pi. indigènes qui peuvent remplacer les exotiques. LeBerteroa présente un calice de quatre sé- pales dressés et égaux à leur base ; quatre pétales ongui- culés, dont le limbe est bilobé ; six étamines libres, dont les deux petites ont une dent à la partie inférieure et interne de leurs filaments; une siliculesessile, ellipti- que, surmontée d'un style persistant el d'un stigmate en petite tête, s'ouvrant en deux valves légèrement con- vexes et membraneuses, et séparées en deux loges par une cloison elliptique; des graines ovales, aplaties, environnées d'un rebord court, à cotylédons plans et accombants. Ce G. comprend des Herbes et des sous- Arbrisseaux couverts d'un duvet blanchâtre, dressés, rameux, à feuiUes oblongues, linéaires, entières ou lé-yj gèremenl sinuées ; à fleurs blanches, disposées en grap^ pes terminales. Une de ses esp. croît en France; c'est celle qui est décrite dans Linné et dans la Flore Fran- çaise sous le nom à'Alrssum incanum ; elle se distin- gue à ses silicules légèrement ventrues et pubescentes. Trois autres se rencontrent dans l'Orient et le Midi, el enfin une pi. trouvée au Pérou par Uuiz et Pavon, pa- rait encore devoir être rapportée à ce genre. BERTHE. OIS. r. Grèbe hoppé. BERTHELOTIE. Berihelotia. BOT. G. de la fam. des Synanthérées, fondé par De Candolle pour une pi. indienne et de l'Afrique équinoxiale; il a pour carac- tères : calathide multiflore, hétérogame, à plusieurs rangées de fleurons radiaires, femelles, tubulés, bi ou tri dentés : les fleurons du centre , au nombre de cinq ù douze, sont plus grands à cinq dents, hermaphro- dites et souvent stériles par avortemenl; réceptacle plane, ponctué et nu ; involucre formé de plusieurs ran- gées d'écaillés imbriquées, serrées: les extérieures lar- ges, courtes et obtuses ; les intérieures linéaires, aiguës et sca rieuses; style des fleurons radiaires grêle, exserte et bifide au sommet; il est papilleux, presque inclus, bifide et hispide dans les fleurons du disque ; akènes ses- siles, glabres et cylindracés; aigrettes ornées d'une au- réole de soies très-ténues. Le B. lunceolata est un petit arbrisseau à tiges dressées et rameuses, pubescentes; les feuilles sont alternes, sessiles, lancéolées et mucronées; les Heurs sont purpurines. BERTUIÉRINE. MO. Substance qu'a fait connaître Berthier, dans son travail sur les mines de fer de l'est de la France. Elle est en petits grains d'un gris bleuâ- tre ou verdâtre, magnétique, susceptible d'être rayée par une pointe d'acier, réductible en gelée par l'Acide nitrique, composée de Protoxide de fer 73 ; Silice 12; Alumine 8; Eau 5. On la Irouvedisséminée dans quelques mines de fer de la Lorraine et de la Bourgogne. BERTHIÉKITE. ms. Même chose que H\idingerite. BERTHOLLÉTIE. BerthoUetia. bot. G. de la fam. des Myrtacées, institué par Humboldt et Bonpiand qui lui ont assigné pour caractères : calice adhérent, biparti ; corolle formée de six pétales épigines et inégaux; éta- mines nombreuses, monadelphes; les filaments soudés à leur base, avec les pétales, formant une urcéole circu- laire, déjelée d'un côté en une languette large et con- cave, dont lout le bord supérieur est garni d'anthères presque sessiles; style courbé; stigmate capité; ovaire à quatre ou cinq loges contenant chacune quatre ovules superposés. Capsule grande, arrondie, ligneuse, enve- loppée d'une matière pulpeuse, renfermant seize ù vingt graines attachées, en double rangée, à l'a.xe. Le B. li a B Ë s excelsa, seule esp. connue, est un arbre superbe des forêts de l'Orénoque et que l'on cultive à Cayenne sous le nom de Tonka, et qui (ilève sa cime à plus de cent pieds; il est pyramidal, garni depuis le bas jusqu'au sommet, de branches étalées à angle droit; les feuilles sont distiques, alternes , oblongues , coriaces , ondulées sur les bords, péliolées, longues de dix à vingt pouces, larges d'un peu moins de moitié. Les Heurs sont gran- des de près de deux pouces, disposées en grappes droites, terminales, simples ou ramifiées ; elles sont d'un jaune Kàle et répandent une odeur nauséabonde. Le fruit qui iur succède est de la grosseur d'une lèle d'enfant, ovale et 3éprimé en dessus; il consiste en une capsule ligneuse, qui recouvre un brou charnu ; elle renferme une vingtaine de graines osseuses. BERTIERA. BOT. Aublet a décrit et figuré (lab. 60), sous le nom de Beiiiera guianensis , un arbrisseau qu'on rapporte à la fam. des Rubiacées. Sa tige est to- menteuse; ses feuilles sont opposées et munies d'une stipule à leur base; ses fleurs disposées en panicules terminales, avec des bractées sur les pédoncules géné- raux ou partiels : elles présentent un calice turbiné, à cinq dents ; une corolle tubuleuse, dont la gorge est velue et le limbe quinquéfide; cinq anthères presque sessiles et à peine saillantes; un stigmate bilamellé terminant un style assez long et grêle; une baie pisi- formc, couronnée par le calice, à deux loges et à beau- coup de graines fixées à deux trophospermes centraux, qui font saillie de part et d'autre sur la cloison à la- quelle ils se continuent j^l'embryon, suivant De Candolle et Gœrtner fils, est situé transversalement dans un pé- risperme un peu charnu. — La pi. de Mascareigne, que Commerson, dans ses manuscrits, nomme Zaliizania, a été rapportée au genre Berliera, et ne diffère de celle d' Aublet que par sa baie lisse et les lobes conni- vents de son calice, tandis que la baie est marquée de côtes , et que les lobes du calice sont étalés dans le B. guianensis. Tontes deux sont figurées par Lamarck (Itlust., lab. 105). Depuis, le docteur Blume a trouvé, dans l'ile de Java , trois esp. nouvelles de Berliera, qu'il a décrites dans son Bydragen tôt te Flora van Jnilie, p. 987. BERTOLONIE. Bertolonia. bot. La dénomination de te G. de la fam. des Melaslomacées avait déjà reçu plu- sieurs applications diverses et assez éventuelles, lorsque Raddé, dans ses mémoires sur le Brésil, le fi.xa à trois ou quatre plantes intéres.santes de cette contrée de l'Amer, mérid., avec les caractères suivants qu'adopta le pro- fesseur De Candolle : tube du calice campanule, son limbe entier ou très-faiblement partagé en cinq lobes élargis, obtus el très-cour:s; cinq pétales obovales ; étamines inégales; anthères ovales- obtuses, à un pore, atténuées à la base, mais peu ou point auriculées; point de soie à l'ovaire; capsule à trois côtes et à trois valves pres(|ueréluses, s'ouvrant transversalement vers le sommet; semences scabres. Ces plantes sont herba- cées, vivaces, à feuilles pétiolées, ovales ou cordifor- mes, à cinq ou onze nervures crénelées. L'inflorescence consiste, au sommet des tiges, en une cyme ou corymbe composé de Heurs blanches ou purpurines. BEUTONiNEAU. pois. S. vulg. de Turbot. BERTOO. ors. S. de Geai. y. Corbe\c. BERULE. Berula. bot. Koch avait formé du Sium angustifolium, le G. Berula qui n'a point été adopté. BERUS. REPT. A'. Vipère cojimuhe. BERVISCII. POIS. S. de Cycloptère Lompe. BERYLLIUM ou BERYLLYUM. nn. S. de Glucinium. BÉRYTE. Berrtus. iss. G. d'Hémiptères, fam. des Géocorises de Latreille, ainsi nommé par Kab.. mais établi antérieurement par Latreille sous le nom de Néide. BERYX. POIS. G. établi par Cuvier, dans les Poissons Acanthoptérygiens, et voisin des Holocenlres, fam. des Percoïdes. Les espèces dont il se compose ont plus de sept rayons a:ix branchies; leurs ventrales ont une épine et dix rayons mous; elles n'ont sur le dos qu'une nageoire peu étendue, où l'on ne voit que quelques pe- tites épines presque cachées dans son bord antérieur. On compte parmi les Beryx le Decadactytus el le Li- neatus, tous deux décrits par Cuvier el Valencicnnes dans leur grand ouvrage sur les Poissons, vol. ô. BERZELIE. Berzelia. bot. G. de la fam. des Brunia- cées, dédié au célèbre chimiste suédois Berzelius, par Ad. Brongniard qui lui assigne pour caractères : calice adhérent à l'ovaire, avec son limbe partagé en cinq divisions inégales et gibbeuses; cinq pétales oblongs, ù limbe étalé, alternant avec les divisions calicinales ; étamines en nombre égal à celui des pétales cl alternant aussi avec eux : leurs filaments adhérant par un côté aux onglets des pétales; ovaire inférieur, à une loge monosperine ; style simple; fruit indéhiscent. Ce G. ren- ferme deux esp., B. abrotanoïdes el B. tanugiiwsa, toutes deux du Cap et ayant été d'abord placées dans le G. Brunia. BERZELINE. min. Quelques auteurs ont donné ce nom au cuivre Sélénié. f^. ce mot. BERZELITE. min. Nom donné par quelques minéra- logistes au Thorite, substance dans laquelle Berzelius a découvert le Tdorinium. /^. ce mot. BERZELITE. min. F. Pétalite. BESCHEBOIS. ois. S. vulg. de Pic-vert. BESENGE ou BEZENGE. ois. S. vulg. de Mésange charbonnière. BÉSIMÈME. bot. Necker a donné ce nom aux corpus- cules reproducteurs des pi. agames; nous ne pensons pas (|u'on doive l'appliquer aux fructifications des pi. marines, composées de plusieursenveloppes, renfermant de véritables semences que nous appelons séminules, avec beaucoup d'autres botanistes, à cause de leur ex- trême petitesse, même dans les esp. les plus grandes. BESLERIA. bot. Ce G., établi par Plumier, a été placé à la suite des Personnées. Ses caractères sont : un ca- lice quinqueparti; une corolle dont le tube se renlie à la base et au sommet, et dont le linil)e se partage en cinq lobes inégaux; quatre étamines didynames; un ovaire porté sur un disque glanduleux, dont le style sim])lc est terminé par un stigmate bifide, et qui se change en un fruit mou, ù une seule loge, où les grai- nes nombreuses sont attachées sans ordre apparent à des placentas pariétaux. Plumier en a fait connaître trois esp. dans les pi. d'Amérique, et les a figurées tab. 48, 49 et 50. Trois autres sont représentées dans les pi. de B È T la Guiane il' Aublet, tab. 254, 253 et 250 ; elles croissent dans la Guiane et la Jamaïque. Une septième, le B. ser- rulata (Jacquin, Hort. Scliœii. ô, tal). 290), est égale- ment originaire d'Amérique, ainsi que deux autres pi. que Persoon rapporte encore à ce G., mais avec doute. Necker a fait déjà de l'une d'elles, le B. bivalvis, L., Supp., son Senkehergia que caractérisent un calice bivalve et une baie à noyau biloculaire. Un calice en crête, une cinquième étamine rudiraentaire, un stig- mate capité, une capsule coriace à deux valves, et des pédoncules uniflores se rencontrent dans le B. cristata que Scopoli a séparé sous le nom de Ciantzia. Dans les autres esp., ces pédoncules axillaires portent plu- sieurs fleurs ; ce sont des herbes ou des arbrisseaux à feuilles opposées. BÉSOLAToD BÉZOLE. pois. Esp. du G. Corégone. BESON. MAM. S. vulg. de Chevreau. BESSERE. Bessera. bot. Le professeur Schlectendal vient d'établir ce G. nouveau dans la fam. des Héméro- callidécs, Hexandrie Monogynie, Lin., pour une pi. rap- portée du Mexique par Karbinski. Il a dédié ce G. au prof. Besser auquel semblable hommage avait déjà élé adressé par Sprengel et Sehlutes, mais dont les G. n'a- vaient pas étéadmis. Caractères ; spathe à trois ou quatre divisions, multitlore; corolle infère, monopétale, cam- panulée, à six divisions et longtemps persistante; lube court et atténué à sa base en une sorle de support; cou- ronne staminale adhérente au tube, cylindrique et à six côtes; six étamines partant du sinus des dents de la couronne; style dressé, exserte; stigmate à tête dépri- mée; capsule ovale, soudée avec la base du tube, à six cannelures, à trois loges, à trois valves; cloisons dou- bles , dont les bords sont repliés sur ceux des valves ; plusieurs graines dans chaque loge, aplaties et attachées sur deux rangs, à un angle central. BESSI. BOT. 1^. Cajd. BESTEG ou BESTEIG. min. K. Filons. BÊTA. BOT. F. Bette. BÉTAULE. eot. r. Beurre de Bambouc. BETEL, BÈTLE ou BETTÈLE. BOT. Esp. du G. Poi- vrier. BETENCOUBTIE. Betencourtia. bot. A. de St.-Hi- laire a établi sous ce nom un G. dans la fam. des Légu- mineuses, dont les caractères se rapprochent beaucoup de ceux du G. Sophora. On n'en connaît encore que le B. Rhynchosioide, arbuste du sommet de la Serra du Lapa, au Brésil. BÈTES. zooi. Nom collectif et synonyme d'Animaux, dans ce sens qu'on suppose ceux-ci dépourvus d'intel- ligence. Ce serait sortir du cadre de cet ouvrage que d'examiner si les Bêtes sont effectivement des machines, et c'est au mot Sensibilité qu'on trouvera ce que nous pensons relativement à l'àme des Bêtes. 11 suffit de re- marquer ici qu'on appelle vulgairement : Bète ou Vache a Dieu, et Bète a IUartin (ins. ), les Coccinelles. Bête a eec (ins.), les Larapires, les Taupins, les Ful- gores et les Scolopendres, qui répandent un éclat lu- mineux dans l'obscurité. Bète a grandes dents (BAiii.),le Morse. Bète de la mort (ois. et ins.), divers Oiseaux du B É T -ÎS!) genre Strix, particulièrement l'Effraie, et quelques In- sectes, entre autres le Blaps morsilaya, L. Bète noire ou des boulangers (ins.), le même B/aps morsita(/a; les Ténébrions et le Grillon domestique. BÈTES PUANTES (iiAM.), divcrs Animaux qui, saisis de crainte, répandent une urine empestée, d'où vient à plusieurs le nom de Mouffettes. BÈTES ROUGES. Des voyageurs qui ont parcouru les îles de l'Amérique , désignent par ce nom, des Ani- maux de celte couleur et à peine perceptibles, qui, très- communs dans les prairies, s'attachent à l'Homme et^ aux Animaux, et font éprouver à ceux-ci, parleurs pi^ qûres, des démangeaisons insupportables. On emploie l'eau acidulée avec du jus de citron, ou bien mélangée avec de l'eau-de-vie ou du tafia, pour se délivrer de ces hôtes importuns. Ces Animaux appartiennent au G. Mille. /'. ce mot ainsi que Tique. BETHENCOURTIE. Bethencourtia. bot. Ce genre, formé dans lafam.desSynanthérées par Chnisy, de Ge- nève, pour une plante des Canaries, que Nées a nom-, mée Cineraria palmensis, ne paraît point avoir été adopté. BÉTHYLE. Bethylus. ois. Cuvier a placé dans ce sous-genre la Pie Pie-Grièche, Lanius picatus, Lath., pour laquelle Vieillot a élabli le G. Pillurion, et qu'à l'exemple d'illiger, Temminck a laissée parmi les Tan- garas. BÉTHYLE. Bethylus. ins. G. d'Hyménoptères, établi par Lafreille qui le range dans la famille des Proctolru- piens. Caractères : tarière très-pointue, en forme d'ai- guillon rétraclile ; premier segment du thorax grand, presque en carré long; antennes filiformes, brisées, de treize articles dans les deux sexes, dont le second et le troisième presque de la même longueur; mandibules bidentées à la pointe. Ainsi caractérisé, ce G. se trouve assez restreint, et répond au G. Omale de Jurine; mais Latieille lui a donné dans le Règne Animal de Cuvier beaucoup plus d'extension. Le G. Béthyle, tel qu'il est élabli dans cet ouvrage, embrasse comme sous-divisions la plupart des G. compris ailleurs dans la fam. des Proclotrupiens et quelques-unes des fam. voisines. On y trouve réunis ceux qui suivent : Hélore, Antéon, Té- liade, Céraphron, Diaprie, Bélyte, Proctotrupe, Cinè- tes, Plalygastre, Dryine et Béthyle propre. Ce que nous dirons ici se rapportera à ce dernier, et non au grand G. Béthyle, qui, les renfermant tous, équivaut à une coupe de famille. Les Béthyles propres ont beaucoup de ressemblance avec certaines petites Tiphies ; mais l'absence de ner- vure aux ailes du métathorax suffit seule pour les en distinguer. On ne les confondra pas non plus avec les Anléons dont le prothorax est court et les antennes for- mées de dix articles, ni avec les Dryiues qui ont, il est vrai, un prothorax de forme semblable, mais dont les antennes n'offrent encore que dix articles. Les Béthyles ou les Omales de Jurine ont d'ailleurs une tête ovale ou presque carrée, aplatie; des yeux en- tiers; des antennes un peu moniliformes, avec le pre- mier article long et figurant un cône renversé; des palpes allongées, filiformes ; les maxillaires de six arti- cles dont le premier et le second courts, et ceux du mi- 490 B E T li E T lieu presque en cône renversé; la languette entière; les ailes du mélalliorax privées de cellules cubitales, mais en ayant une radiale demi-circulaire, incomplète, et plusieurs brachiales partant du thorax et s'élendant seulement jusqu'au tiers environ de l'aile; les pâlies courtes, éRales entre elles et à cuisses renflées; enfin l'abdomen ovoïdoconique, terminé en pointe. Ces Insectes sont très-petits et en fiénéral d'une cou- leur noire. Les uns. et c'est le plus grand nombre, ont des ailes quelquefois très-courles; les autres en sont pri- vés. Ils courent avec agilité sur les arbres, et se cachent dans les fissures de l'écorce ; on les trouve aussi à terre, sur le sable. Quelques-uns se trouvent aux environs de Paris. De ce nombre sont : Le B. bémiplère, B. hemipterus de Fab., qui sert de type au G. lia été figuré par l'anzcr. Le B. cénoplère, B. cenoplenis, dont la femelle a été figurée parl'an- zer, qui a regardé le mâle non-seulement comme une esp., mais comme un G. distinct qu'il a représenté sous .le nom de Cerajjhron formicarius. Jurine a représenté la femelle d'une esp. nouvelle de ce G. qu'il nomme Oiiialtis f'uscicornis. 11 figure l'antenne qui a treize articles, tandis que dans les ca- ractères du G., il dit positivement que les femelles n'en ont que douze; mais il y a évidemment lapsus calami, ainsi que l'a fait remarquer Lalreille. Fabricius, qui a adoplé le genre Bétliylc, décrit, sous le nom de B. Latreillii, un Insecte qui doit être rangé dans le G. Mérie. BETIFALCA. bot. S. de Tamus communis, L. F. Taminier. BETION. BOT. S. d'Origan Diclamne. BETKÉE. Betkea. bot. G. de la Cam. des Valérianées, élabli par De Candolle qui le caractérise ainsi : limbe du calice unidenté et décidu ; corolle infundibuliforme, à cinq lobes; trois étamines; fruit à une seule loge, triangulaire, nu au sommet; une graine semblable au fiuit ])Our la forme, et remplissant totalement la loge. Le B. sumalifoUa est une pi. annuelle du Chili, à lige glabre, simple et dressée; à feuilles indivises ; les infé- rieures obovales-oblongues, les supérieures obrondes, sessiles et amplexicaules; les fleurs sont petites et blan- ches, réunies en cymes axillaires, et munies de bractées oblongues. BÉTOINE. Belonica. bot. Fam. des Labiées, Didyna- mie Gymnospermie, L. On reconnaît ce G. à son calice évasé, strié, terminé par cinq dents épineuses; à sa co- rolle bilabiée,dont le tubeest arqué, la lèvre supérieure dressée, convexe, arrondie, entière; la lèvre inférieure a trois divisions, celle du milieu étant plus grande et émarginée. Les Bétoines, au nombre de huit à neuf esp. qui croissent en Europe ou en Orient, sont toutes des pi. herbacées, à feuilles opposées et à fleurs verticillées, ordinairement rougeâtres. La B. OFFICINALE, B. o/fwinalis, L., est vivace et croît en abondance dans tous les bois de l'Europe, où elle fleurit généralement aux mois de juillet et d'août. Sa racine passe pour émélique. Ses fleurs et ses feuil- les, réduites en poudre, sont employées comme sternii- taloircs. La GRANDE B., B. f/raiidi/lora, est assez souvent cul- tivée dans les jardins; elle est originaire d'Orient, et se fait distinguer par ses Heurs deux fois plus grandes que celles de l'esp. précédente, et ses feuilles toinen- teuses. On a improprement étendu le nom de Béloine à quel- ques autres pi.; ainsi l'on a appelé : BÉTOirvE d'eac, le Scrophularia aquatica, L. BETon-E DES «o\TAc:vEs, V Arnica montana. BÈTRE oc BETYS. bot. S. de Poivrier Bétel. BETTE. Beta. bot. G. de la fam. des Chénopodées et de la Penlandrie Digynie, L. Caraclères : fleurs toutes hermaphrodites ; leur calice à cinq divisions profondes, un peu écartées à leur sommet; les étamines, au nom- bre de cinq, opposées aux segments du calice et insérées à leur ba,se. L'ovaire déprimé, surmonté de trois, et plus rarement de deux stigmates sessiles; le fruit est un akène environné par le calice qui forme cinq côles; il est béant dans sa partie supérieure. La plupart des botanistes atlribuenl à ce G. deux styles surmontés cha- cun d'un stigmate, et donnent ce caractère comme pro- pre ù distinguer les Beltes des Anssrines. Kous avons examiné avec une scrupuleuse attention p'usieurs esp. du G. Beta, et sur aucune d'elles nous n'avons pu aper- cevoir les traces des deux styles, les s'.igmates nous ayant toujours paru sessiles. Ce G. n'offre donc aucune différence sensible, qui puisse le distinguer des Anséri- nes, si ce n'est cependant le calice qui, dans ce dernier G., est resserré et entièrement clos par sa pariie supé- rieure, tandis qu'il est ouvert, et a ses divisions écar- tées dans les Beltes. Il nous semble donc que l'on de- vra un jour réunir en un seul et même G. les Beltes et les Ansérines. L'esp. la plus intéressante est la Bette ordinaire, Beta vulgaris, grande pi. annuelle ou bisannuelle, originaire des contrées méridionales de l'Europe, et abondamment cultivée, surtout aujourd'hui. Elle pré- sente deux var. ou races principales, qui, l'une et l'au- tre, se subdivi,sent en plusieurs sous-variétés; ces deux races sont : la Poirée et la Betterave. La PoiBÉE, dont Linné avait fait une esp. particulière sous le nom de Beta Cicla, se distingue par sa racine dure, ligneuse et légèrement rameuse. Elle présente une sous-variélé remarquable par la largeur considérable de la cote ou nervure moyenne de ses feuilles, qui est la seule partie dont on fasse usage comme aliment; on la connaît sous le nom de Carde- Poirée. Quant à la Poirée ordinaire, ce sonl ses feuilles tout entières que l'on mange; leur saveur est douce et fade ; on les mé- lange généralement à l'Oseille; elles en masquent l'a- cidité. La Betterave, Beta rulgaris, L., offre une racine pivotante, charnue, obconi(|ue, très-épaisse, qui a quel- quefois le volume de la cuisse. Cette variété a acquis, depuis une quinzaine d'années, une importance extraor- dinaire, et sa culture peut exercer une influence mar- quée non seulement sur l'agriculture en général, mais encore sur l'économie politique. Pendant longtemps, la Betterave n'a été cultivée qu'à cause de ses racines qui, lorsqu'elles sont cuites, ont une saveur douce et sucrée, et peuvent servir d'aliment à l'homme, et qui lorsqu'elles sont crues, sont, ainsi que leurs feuilles, un E T B F, U 491 fourrage extrêmement sain et abondant pour les Bœufs, les Vaches et les Moutons. Marcgrave le premier fît voir, par des expériences multipliées, que la racine de la Betterave contient une quantité considérable de Su- cre, dont l'extraction est peu coûteuse et facile à opé- rer. Plus tard. Achard, de Berlin, sut tirer habilement parti de la découverte de Marcgrave, et fit connaître les procédés au moyen desquels on pouvait opérer en giand l'extraction du Sucre de Betterave. Une pareille découverte ne pouvait pas rester indifférente pour la France, à une époque où, privée par les suites de la guerre continentale et maritime, de toute communica- tion avec ses cotonies, la politique de ce pays voulait interdire ù l'Angleterre l'entrée des denrées coloniales dans aucun des ports du confinent. Aussi le gouverne- ment français protégea til, par tous les moyens en son pouvoir, l'introduction en France de cette nouvelle source de richesses. C'est particulièrement à Chaptal que l'on doit les perfectionnements sans nombre que les procédés de fabrication ont successivement éprou- vés. Pendant longtemps, presque tout le Sucre con- sommé en France a été fourni par les racines de la Bet- terave, et aujourd'hui, où la paix a rétabli les libres communications entre toutes les parties du globe, le Sucre de Betterave, préparé en France, peut encore ri- valiser avec le Sucre de Canne que l'on apporte des deux Indes. La racine de Betterave présente trois sous-variétés relatives à sa couleur qui est tantôt rouge, tantôt blan- che et tantôt jaune. Cette dernière est celle que l'on préfère en France pour l'extraction du Sucre. La" culture de la Betterave est devenue une branche importante de l'agriculture européenne. Cette pi. de- mande une terre profonde, bien meuble, un peu grasse, et mélangée de sable. Les terrains argileux et très- froids ne lui conviennent pas plus que les terrains trop secs et trop sablonneux. Elle doit être semée au printemps, lorsque les gelées ne sont plus à craindre; tantôt on repique les jeunes pieds, tantôt on les sème à plein champ. On doit sarcler avec beaucoup de soin les terrains où l'on cultive la Betterave, car cette pi. est une de celles qui redoutent le plus le voisinage des mauvaises Herbes. C'est dans les quinze premiers jours du mois d'octobre que l'on doit récolter les ra- cines de Betterave; passé cette époque, les matériaux du Sucre se décomposent, et ces racines ne contiennent plus que du Nitrate de potasse. — Voici en peu de mots les procédés mis en usage pour extraire et fabriquer le Sucre de Betterave : 1» On lave les racines et on les racle superficiellement pour en séparer la terre et les autres ordures; on coupe le collet et les fibrilles; 2» on les réduit en pulpe au moyen de râpes mues par une roue d'engrainage; ô" on soumet immédiatement cette pulpe à la presse afin d'en exprimer le Suc, avant que la fer- mentation ait pu s'y établir; 4» ce suc est ensuite versé successivement dans trois chaudières. On le despume dans la première; on le clarifie et on l'amène à la con- sistance d'un sirop épais, dans la seconde, et il finit de cuire dans la troisième ; 5» lorsqu'il est bien cuit, on le verse dans des formes coniques où il se cristallise en masse irrégulière et laisse écouler la Mélasse; 6» enfin on le raffine par les mêmes procédés que le Sucre de Canne. — Lorsqu'il a été bien raffiné, le Sucre de Bet- terave est entièrement identique avec le Sucre deCanne, au point qu'il est impossible de les distinguer l'un de l'autre. Cette identité existe également dans leurs carac- tères chimiques et leurs propriétés. C'est en vain que l'ignorance et la prévention ont cherché à jeter quel- que défaveur sur le Sucre indigène, en le faisant pas- ser pour inférieur en qualité au sucre des Colonies; les connaissances chiraic|ues, et surtout l'expérience jour- nalière se sont réunies pour détruire ces erreurs popu- laires. — Le marc ou résidu de la pulpe de Betterave, quand on en a exprimé le suc, est loin d'étie un objet à dédaigner. Tous les Bestiaux en sont exirêmement avides, et l'on peut le conserver pour les nourrir une partie de l'hiver. On engraisse également les Porcs et la Volaille, soit avec ce résidu, soit avec les épluchuresque l'on a enlevées des racines avant de les réduire en pulpe. BETTER.WE. bot. A'. Bette. BETTHYLE. iivs. r. Béthyie. BETULINE. Matière grasse, azotée, cristallisable, trouvée par Lowilz, dans l'écorce du Bouleau. (Joiirn. dePliarm. VI, 507.) BETYS. BOT. F. Bètre. BEUDANTITE. min. Celte substance est cristallisée en rhomboïdes légèrement obtus et basés; les cristaux sont groupés; la surface est noire et son éclat un peu résineux; elle est translucide et d'un brun foncé dans les paities minces. Le clivage n'a lieu que dans une seule direction parallèle à la base ou perpendiculaire à l'axe du rhomboïde; mais la face qu'il met à découvert n'est pas assez brillante pour permettre de mesurer, avec le goniomètre à réflexion, son inclinaison sur les faces du rhomboïde, les(|uelles sont un peu arrondies. En pre- nant une moyenne entre plusieurs mesures, le prof. Levy a trouvé, pour l'angle de deux faces primitives, 92" 30'; il considère donc la forme primitive de la Beudantite comme un rhomboïde obtus de 92" 1|2. Sa dureté est plus grande que celle du Spath fluor; la couleur de sa poussière est le gris verdàtre; sa gangue parait être la même substance à l'état amorphe, avec des veines d'hé- malite fibreuse. Elle est composée, selon Wollaston , d'Oxide de plomb et d'Oxide de fer, on ne l'a encore trouvée qu'en très-petits échantillons àHornliausensur le Rhin. BEUDINGIAN. bot. ^. Badindjan. BEURERIE. F. Beurrebie. BEURRE. zooi.BOT. et min. Substance grasse, molle, douce, d'un blanc jaunâtre, qui se sépare du lait par l'agitation prolongée de ce liquide; il y est contenu plus ou moins abondamment, suivant l'espèce d'Animal qui l'a fourni. 11 est spécifiquement plus léger que l'eau, doué d'une odeur particulière, aromatique, qui devient insupportable par l'altération que cette sub- [ stance éprouve très-promptement lorsqu'elle est expo- 1 sée pure au contact de l'air. Le Beurre, suivant Che- ! vreul, est composé de Stéarine, d'Élaïne, d'un peu d'A- cide butirique et d'un principe colorant particulier. Le ; Beurre est d'un usage fréquent dans l'économie domes- i tique, comme assaisonnement de beaucoup de mets; i étendu sur le pain, il forme uik nourriture agréable, 492 B E U B I A devenue de première nécessité chez certains peuples ; il est quelquefois employé, en pharmacie, dans la pré- paration de quelques remèdes externes. On parvient à le conserver pendant assez longtemps, en le privant de toute humidité par la fusion, el eu le garantissant de l'atteinte de l'air; dans le ménase, on se contente de le saler fortement el de le couvrir d'une forte saumure. On a étendu le nom de Beurre ù plusieurs autres sub- stances tirées des trois règnes, ainsi l'on a a|)pelé : BElRRESD'.\!VTlM0IiVE,U'ARSEr(IC,BEBlS3HJTU,u'ÉTAn, DE Zixc, etc., des Sels métalliques qui, par leur déli- quescence, offrent un aspect gras. Ces Sels sont ordi- nairement des Chlorures; Beirre de Bambocc ou de Galam, une matière grasse, concrète, jaunâtre, un peu grenue, d'une saveur dou- ceâtre, que,selonAublel, on retire,en Afrique, d'un Pal- mier du G. Élaïs, et, selon Jussieu, des graines d'un arbre indéterminé de la famille des Sapotées; les Afri- cains l'emploient dans la cuisine où elle a le même usage et à peu près le même goût que le Lard ; Beurre de Cacao, l'Huile concrète, douce, odorante, d'un blanc jaunâtre, que l'on obtient par expression à chaud après broiement, ou par macération chaude, de l'amande du Cacaoyer, Tlieobi orna Cacao, L.;\e Beurre de Cacao est employé eu médecine comme pectoral et adoucissant ; Beurre de Cire, la Cire distillée qui, passant presque tout entière et sans beaucoup d'altération dans le réci- pient, y prend une consistance analogue à celle du Beurre provenu du laitage; Beurre de Coco, une substance analogue au Beurre de Cacao, et que l'on ol)lient de la même manière, mais du fruit du Cocotier, Cocos nucifcra, l.; les Indiens s'en servent comme de Beurre de Vache ; Beurre iiehontagke ou Beurre de roche, un mélange d'Argile, d'Alumine sulfatée, d'Oxyde de Fer et de Pé- trole, dont l'odeur est pénétrante, la couleur blanchâ- tre , la cassure lamelleuse et brillante, et la saveur astringente. U se trouve, en forme de stalactites, dans les cavités schisteuses de la ilaute-Lusace, en Sibérie, aux environs de Krosnviarsk, sur le Jenissei et sur les monts voisins du fleuve Amour. Les Élans et les Che- vreuils en sont friands. On l'emploie comme appât pour attirer ces Animaux dans les pièges. Beurre de Muscade, une substance grasse, rougeàtre et très-odorante, qui conserve toujours un peu d'Huile essentielle. On le retire des fruits du Mjrislica mos- chata,L.W est employé en médecine comme sudori- lique et anti-spasmodii|ue. BEURREUIE. Beuireria. bot. Ce G., de la fam. des Borraginées et de la Pentandrie Monogynie, L., créé par Jacquin, avait été réuni à VEhretia par Willdenow; Kunth l'a rétabli de nouveau connue G. distinct, avec les caractères suivants : calice campanule, à cinq dents plus ou moins profondes; corolle infundibuliforme, à cinq divisions, dépourvue d'appendices; étamincs à peine saillantes; style à deux divisions plus ou moins profondes, terminées chacune par un stigmate capitulé; le fruit est formé de pyrènes, dont les noyaux sont bi- loculaires el chaque loge monosperme. Ce G. renferme deux csp. originaires de l'Amérique mérid. Ce sont des arbustes à feuilles alternes el entières; ayant des fleurs blanches, disposées en corymbe. Il diffère de l'Elirélie, principalement par son fruil formé de (|uatre pyrè- nes , tandis qu'il n'en offre que deux dans les Ehré- ties. BEYBICHIE. Bejrricliia. bot. G. de la fam. des Scro- phularinées, établi par Chamisso et Schletstendal, qui l'ont dédié à Ch. Beyrich, qui a rapporté beaucoup de pi. du Brésil. Caractères : Calice profondément divisé en cinq parties inégales : la postérieure la plus petite, les deux latérales plus grandes que les deux supérieures; corolle tubuleuse, bilabiée ; quatre étamines didynames dont les deux plus grandes fertiles el exsertes, les deux autres stériles et incluses; style plus épais à l'extrémité qui se termine par un stigmate cupuliforme ; capsule biloculaire, bivalve, déhiscente, septicide; spermophore central libre; semences nombreuses el scrobiculées. Le £. ocymokles est une pi. des environs de Rio-Janeiro dont les fleurs sont réunies en épis axillaires el oppo- sés ; les calices sont munis de trois bractées â leur base. BEZAR. POIS. S. àe Scorpœna horrida, L. BEZETTA. BOT. S. vulg. de Crolon linctoritim, L. BÉZOARD. zooi. 3ii:<. On donne ce nom aux Pierres ou Calculs qui se forment dans différents viscères des Animaux. La crédulité allribuail autrefois des vertus extraordinaires à ces concrélions, el le haut prix auquel les portait leur rareté, les exposait à de nombieuses sophistications. De là sont venues les épithètes de Bé- zoards vrais el de Bézoards faux ou factices. On distin- guait encore les Bézoards orientaux des Bézoards occi- dentaux qui étaient produits par des Animaux d'Europe ou d'Amérique, el dont on prétendait que les propriétés étaient beaucoup inférieures à celles des autres. C'est de PAntilope Oryx ou plutôt du Paseng (Chèvre sau- vage de Kaempfer), que proviennent les Bézoards orien- taux. Ce nom de Bézoard a été étendu à d'autres corps donl la forme était plus ou moins voisine. Ainsi l'on a appelé : Bézoards fossiles, des concrétions calcaires formées de couches superposées, que l'on soupçonnait avoir été produites dans le corps des Animaux et rcjetécs par eux. On ne leur accordait que peu de propriétés. On sait main- tenant à quoi s'en tenir sur ces concrétions sphéroï- dales, formées comme les stalactites, et que l'on trouve dans tous les terrains calcaires. On a encore appelé Bézoards fossiles des Alcyonites de forme arrondie. Bézoard marin, le Madrepora calcaiea de Pallas. Le nom de Bézoard végétai, proposé pour les concré- tions nommées Calappiles par Kuinph, nous paraît de- voir être rejeté de l'histoire naturelle. BÉZOARD, BÉZOARDIOUE. MoiL. N. vulg., parmi les marchands et les amateurs, d'une Coquille univalve, le BuccinumglaiicuinàeLin., Cassidca (jlauca, Brug.; Casque Bézoard, Cassis glaiica, Lani. BEZOGO. POIS. S. de Pagre. K. Spare. BÉZOLE. pois. r. Bésolat. BIACUMINÉES. BOT. Feuilles garnies de poils à deux branches, qui sont fixés par le milieu. De Candolle les nomme en nanetle. Les poils du Malpiplua urens, L., offrent celle singularité. B r B B 1 B 493 BIAICl ILLONNE. C'esl-à-dire qui porte ou qui est armé de deux aiguillons. lîIAlLÉ. BOT. Organe accompagné de deux ailes, ou dont les côtés sont prolongés par une sorte de mem- brane qui tient lieu d'aile. — En général le mot Bi pré- cédant et se liant à un autre mol indique que la ehose exprimée par ce mot est double. BI-AILES. INS. S. anc. de Diplère. BIAMHÉRIFÈRE. bot. Nom donné au filament ou filet des étamines quand il est terminé par deux anthè- res. BIAUÉ. Biarum. bot. G. de la fara. des Aroïdées, formé pour une pi. nouvelle trouvée par Bové sur le Mont-Lihan, et qu'il avait placée provisoirement dans le G. Caladiuin. Les feuilles de cçtle plante ontbien quel- que analogie avec celles desCaladiers; mais le spadice est cylindrii|ue,'atlénué au sommet , de la grosseur d'une plume ; les étamines les plus inférieures sont rudimen- taires et filiformes; les ovaires olilongs, charnus et ter- minés par un style allongé, que surmonte un stigmate assez large; l'ovule est unique, pyriforme, quelquefois atténué au sommet. De Caisne a nommé B. Bovei, la seule esp. de ce G. qui soit encore connue. BIARO. BOT. N. vulg. de la Racine du Nymphœa Lo- tus, que l'on mange en Egypte, et que l'on y vend, comme légume, sur les marchés. BIARON. Biarum. bot. Le professeur Schott, dans sa Monographie de la fam. des Aracées, a fait de VAriim tenui'folium le type d'un G. nouveau, sous le nom de Biarum ou Biaron; on trouve quelquefois dans les ouvrages arabes, cette même dénomination appliquée à noire Arum Dracunculus. BIAS. OIS. L'une des divisions du G. Gobe-Mouche de Lesson, où se trouvent ceux qui ont le bec fort, crochu, déprimé et assez élevé; les tarses très courts, emplumés au-dessous du tibia ; les ailes presque aussi longues que la queue : celle-ci courte et recliligne. Le Moucherolle noir et blanc est le (ype de ce sous-genre. BIASLIA. BOT. Vandelli décrit et figure, sous ce nom, une pi. du Brésil, qui diffère peu du jJ/o/oco d'Aublet. BIATORA. BOT. Ce G. a été réuni au G. Lecidea. BIATU. OIS. S. vulg. de Bruant Ortolan. BIB ou BIBE. Nom que les pêcheurs anglais donnent à une esp. de Morue, Gailus Ivscus, L. ElBARO. MAS. F. BiVAKO. BIBASSIER. BOT. N. vulg. du Mespittis japonica. BIBBY. BOT, N. vulg. d'un Palmier de l'Amérique mé- ridionale, que Lamarck croit être voisin de l'Aouara ou Avoira. F. Élais. ElBE. POIS. r. BiB. BIDERRATZE. MAJi. S. vulg, de Desman. BIBION. OIS. (Savigiiy.) S. de Demoiselle de Numi- die. r. Gri'e. BIBION. Bibio. ws. G. de Diptères, extrait du grand G. Tipule par Geoffroy qui lui a assigné pour caractè- res : antennes en If, perfoliées, presque aussi courtes que la tète ; bouche accompagnée de barbillons recour- bés et articulés; trois petits yeux lisses. Lalreille place ce G. dans la fam. des Tipulaires. Ses caractères sont, d'après lui : antennes courtes, épaisses, cylindriques, perfoliées, de neuf articles, insérées devant les yeux ; palpes filiformes, courbées, de quatre à cinq articles distincts; trois petits yeux lisses; segment antérieur du thorax sans épines; jambes antérieures prolongées, à leur extrémité, en une pointe forte, en forme d'épine. — Le G. Bibion. admis aujourd'hui par tous les ento- mologistes, ne fut pas d'abord accueilli par Fabricius, qui s'empara de ce nom pour l'appliquer à un groupe nouveau d'Insectes très-difîérenls, appelé depuis Tdé- RÉVE. /'. ce mot. Cependant un examen ultérieur lui fit sentir la nécessité d'adopter la manière de voir de Geoffroy. Mais, ne voulant pas restituer à ces Insectes la dénomination de Bibion, dont il avait fait une appli- cation inconvenante, il lui substitua ceWe d^Hirlea, employée déjà par Scopoli, pour désigner certains Dip- tères du genre Stratiome. Le G. Bibion, tel que nous le décrivons ici, c'est-à-dire, tel qu'il a été élabli par Geoffroy et adopté par Latreille et Meigen, a plusieurs points de ressemblance avec celui des Tipules; il en dif- fère néanmoins par la forme des antennes, la présence des yeux lisses et la brièveté du corps. Il a un plus grand nombre de rapports avec les Dilophes, les Sca- topses et les Simules, et peut cependant en être dis- tingué par des considérations tirées des antennes, des yeux, des palpes et des pattes. Ces Insectes, d'ailleurs, ont la tête assez différente dans les deux sexes : pourvue, dans le màlc, de deux yeux à réseaux, très-grands, réunis entre eux supé- rieurement,ce quila rend grosse et arrondie; la femelle, au contraire, a les yeux comparativement très-petits, et par cela même la tête peu volumineuse et aplatie. On remarque à son sommet et en arrière,les petits yeux lisses, situés sur une élévation très-saillante. Les anten- nes sont à articles grenus, comprimés sur les deux faces dès leur insertion. Le prothorax est peu étendu d'avant en arrière, concave de ce dernier côté, et emboîtant le bord antérieur et convexe du tergum, du mésolhorax, qui est très-relevé dans la femelle; l'écusson de ce même anneau thorachique est peu développé, mais assez sail- lant. Les ailes sont nues, membraneuses, horizontales, assez développées et assez profondément écliancrées à leur base, sans cuillerons apparenls. Les balanciers, insérés sur un métathorax rudimentaire, représentent de courts filets terminés par une petite masse de forme ovale et aplatie. Les pattes ont une longueur moyenne, les postérieures plus étendues, les antérieures à cuisses renflées et à jambes terminées par une pointe qui est beaucoup moins apparente auxjambes des autres pattes. Enfin, dans toutes, les tarses de cinq articles diminuant progressivement, le dernier ou le moins long, étant terminé par deux crochets et trois pelotes spongieuses. L'abdomen est allongé, plus étroit dans les mâles que dans les femelles. Les Bibions ont été étudiés sous plu- sieurs rapports par Réaumur, qui nous a transmis des détails curieux sur leurs mœurs. Les sexes diffèrent beaucoup entre eux, ce qui les a fait considérer, par plusieurs classificateurs, comme des espèces distinctes. L'accouplement dure plusieurs heu- res, et dans cet acte, le mâle ne se tient pas sur la fe- melle, mais est placé bout à bout, de sorte que le corps de l'un et celui de l'autre sont sur une même ligne, et paraissent n'en faire qu'un. La jonction est telle, qu'ils 494 B I B B 1 C ne se séparent pas ordinairement lorsqu'on vient à les saisir, et que la femelle emporle dans l'air le mâle qui lui reste uni. La femelle est fécondée, et les neufs parais- sent être déposés par elle dans la terre; les pcliles larves qui en naissent s'introduisent dans les bouses de vaches et y vivent jusqu'à leur Iransformalion en nymphes. Elles sont apodes, semhiables, par la forme générale de leur corps, à de petites Chenilles, et pourvues de poils, assez rares, dirigés en arrière; on croit qu'elles changent plusieurs fois de peau, pour passer à l'état de nymphes; elles se dépouillent de cette peau de Ver, à la manière des Chenilles, lorsqu'elles deviennent chry- salides. Elles s'enfoncent aussi à cette épo>|ue dans la terre, et, six semaines après, environ, arrivent à l'état d'Insecte parfait. Leur apparition a lieu au printemps, à deux épnciues différentes, qui répondent assez exacle- tement à la fêle de saint Marc el à celle de saint ,Iean, ce qui a valu à ces Insectes le singulier privilège de porter les noms de Mouche de Saint -Marc et de Mouche de Saint- Jean. — Leur démarche et leur vol sont lourds. On les rencontre souvent en grande abondance sur les Arbres fruitiers auxquels ils n'occa- sionnent aucun dommage, ainsi que le vulgaire igno- rant l'a plus d'une fois pensé. Le G. Bibion se compose d'un assez grand nombre d'espèces. Meigen en décrit seize habilantes de l'Europe, parmi lesquelles nous ci- terons : Le B. PRÉCOCE. B. hoilnlanus, ou Hirtea hortulana de Fabricius. Il est le même que le B. de Saint-Marc rouge de Geoffroy. Le B. DE Saint-Marc B. Marci, ou le B. de Saint- Marc noir de Geoffroy, qui ne diffère pas du Tipula Marci tiigra de Degéer. C'est celte esp. qui a été obser- vée par Réaumur. Meigen regarde aussi comme lui ap- partenant VHirtea Marci et V Hirtea brevicornis de Fal). Le premier serait le mâle et le second la femelle. Ces espèces et quelques autres sont très-communes dans nos contrées. BIBLIOLITE. MIN. C'est-à-dire /î'rrepé/n'^é. Nom très- impropre donné à des Schistes ou autres pierres qui sont(|uelquefois disposées comme les feuillets d'un livre, ainsi qu'à des feuilles incruslées de Chaux carbonalée, qui ne sont que de simples empieinles. BIBMS. Biblis. iNS. G. de Lépidoptères, établi par Fab., et rangé dans la fam. des Diurnes par Latreille, qui lui ri'unit le G. Melanilis du même auteur. Les caractères dislincls du G. Biblis sont très-peu tranchés else réduisent aux suivants : antennes terminées en une pelile massue allongée; palpes inférieures manifeste- ment plus longues (|ue la Icle. Ces Insectes oui beaucoup de ressemblaneeavec les Vanesseset les Nymphales; leurs palpes inférieures sont peu comprimées, très-poilues, avec la face antérieure de leurs deux premiers articles pres(|ue aussi large ou plus large que leurs côtés, et le dernier article n'élant au plus que d'une denji-fois plus court que le précédent ; la cellule discoïdale et cenlrale des ailes inférieures est ouverte postérieurement. Leurs chenilles ont sur le corps des tubercules charnus et pu- bescents. Ce G. est peu nombreux, et parmi les esp. qui ont été décrites, une seule présente d'une manière dis- tincte les caractères assignés au G. Cette esp. a reçu le nom de B. Thadana, Godard ; elle est la même que le Papilio Biblis de Ilerbst, et le Papilio Hyperia de Cramer (l'ap.. pi. 25C, fig. e, f); on la trouve au Bré- sil el dans l'ile de St. -Thomas. Les autres esp., au nom- bre de six et toutes exotiques, décrites dans l'Encyclo- pédie Méthodi(|ue, doivent rentrer, suivant Latreille, dans les G. voisins. Parmi elles nous remarquerons la B. Iliihyie, B. llitlixia, ou le Papilio Ililhyia de Cra- mer (Pap.. pi. 213, fig. A, B, le mâle, et pi. 214, fig. c, D, la femelle), t|ui, d'après l'exainen attentif qu'en a fait Godard, appartient au G. Vanesse. Cette esp. se trouve à Sierra-Leone; elle parait habiter aussi la côte de Co- romandel. BIBORA. REPT. r. VlVORA. BIBKACTÉTÉ. bot. Organe accompagné de deux bractées. BIBREUIL. BOT. N. vulg. de VHeracleum Sphondy- liuiti, L. y. Berce. BICAPSULAIRE. BOT. Fruit composé de deux capsules réunies. BICARÉNÉ. Offrant deux carènes. BICADDÉ. Organe terminé par deux aiq)endices re- présentant deux queues. BICHATIE. Bichalia. bot. Ce nouveau G. que Turpin a dédié à la mémoire de l'immortel physiologiste Bi- chat, appartient à l'organisation microscopique; la pro- duction qui le constitue, est éminemment simple et ne se trouve jamais qu'aux surfaces du verre dans les lieux chauds et humides, comme, par exemple, dans les serres. Sa couleur et la forme des masses, vues à l'œil nu, rappellent assez bien le cambium en forme de gouttelettes de suif qui se développent çà et là sur la surface d'un aubier vif et décortiqué. Dans la Bichatie se trouve toute l'explication de la formation du tissu cellulaire, par agglomération de vésicules blanches, transparentes, muqueuses, sphériques, simplement con- tiguès, en laissant entre elles des vides angulaires, ou devenues hexagones par pression mutuelle, et soudées entre elles sans vides angulaires ; en elle est la preuve de l'individualité de chaque vésicule des tissus cellulai- res, puisijue chacune d'elles a son centre vital particu- lier de végétation et de propagation ; en elle se trouvent encore deux autres preuves ; la première que c'est tou- jours, ou presque toujours à la présence et à la couleur propre de la globuline propagative, contenue dans les vésicules-mères des tissus cellulaires que sont dues les couleurs dont se revêtent les diverses parties des végé- taux; la deuxième, que l'étendue dans tous les sens des masses végétales n'a lieu que par l'accouchement de vésicules nouvelles. Le tissu cellulaire lâche et aqueux de la pulpe de certains fruits, comme par exemple celui du potiron, se forme d'une manière analogue, puisqu'il se compose de vésicules de grandeurs diverses, libres entre elles, et jetées au hasard, les unes sur les autres, comme autant de petites vessies à moitié remplies d'air. BICHE. MAM. Femelle du Cerf. On a étendu ce nom à plusieurs esp. du même G., qui seront mentionnées au mot Cerf. BICHE. POIS. S. deScombre el de Carcharias. BICHENIE. Bichenia. bot. G. de la fam. des Synan- Ihérées, institué par Don pour une pi. récemment ap- B I C I E 493 portée du Chili. Ce G. est facile à distinguer à son aigrette dont les rayons sont disposés sur trois rangs et pénicellés au sommet, aux fleurons ligules de la cir- conférence, qui ont la lèvre extérieure pourvue d'un nombre indéfini (dix à quinze) de nervures. LeBichcnia aiiiea a été trouvé près de Coquimbo. BICHERINO. BOT. Nom que porte aux environs de Florence un petit Champignon coriace, figuré par Mi- cheli {Nov. Gen., f. 70, t. 9), et qui appartient au G. Polypore. BICHET. BOT. S.deRocou. BICHIOS, BICHO oc BICIOS. iktest. Nom qu'on donne, en Guinée, au Dragoneau qui s'introduit dans les chairs. BICHIR. POIS. F. POLYPTÈRE. BICHON. MAM. Race de Chiens domestiques, provenue du croisement du petit Barbet et de l'Épagneul. BICHON DE MER. échin. /'. Balate. BICIPITÉ. BOT. Épilhète par laquelle on désigne la carène ries fleurs légumineuses, quand les deux pièces qui la constituent sont soudées aux deux extrémités. BICLE ot BIGLE. MAM. Nom donné, en Angleterre, à une race de Chiens qu'on emploie pour la chasse du Lièvre. BICONJUGUÉ. Même chose que Bigéminé. BICORNE. INTEST. Nom donné, par quelques auteurs au G. découvert et décrit par Sulzer sous le nom de Ditrachycères. ^. ce mot. BICORNE. BOT. Ventenat a donné ce nom, à cause des deux prolongements situés à la base des anthères de la plupart des pi. qui la composent, à la fani. que Jussieu appeHe Éricinées. On donne aussi le nom de Bicorne au Marlynia an- nua. BICQUEBO. OIS. r. Pic VERT. BICUCULLA. BOT. Nom générique sous lequel Borck- hausen a désigné une esp. qu'il a séparée du G. Fume- terre, le F. fungosa, d'Alton. C'est VJdlumia de De Candolle. BICUCULLATA. bot. Marchand avait ainsi nommé une esp. de Furaeterre, le Fumaria cucullaiia, placé par De Candolle dans le G. Diclj'lra, dont il est, par conséquent, synonyme. BICUIRaSSÉS. Bi/jellata. cRrsT. Latreille a diviséle second ordre des Crustacés, celui qu'il a nommé Slo- mapodes,endeux fam., les unicuirassés etlesbicuiras- sés. Ceux-ci ont pour caractères : test divisé en deux boucliers dont l'antérieur, très-grand et plus ou moins ovale, forme la tête; le second, répondant au thorax, est transversal, anguleux dans son pourtour; il porte les pieds-mâchoires et les pieds ordinaires; ces pieds, à l'exception au plus des deux postérieurs, et les deux derniers pieds mâchoires, sont grêles, filiformes, pour la plupart très-longs et accompagnés d'un appendice latéral, cilié. Les quatre autres pieds -mâchoires sont très-petits et coniq\ies. La base des antennes latérales n'offre point d'écaille; les mitoyennes sont terminées par deux filets. Les pédicules oculaires sont longs; le corps est très-aplali, membraneux, transparent, avec l'abdomen petit, et sans épine àla nageoire postérieure; cette fam. ne comprend qu'un seul G., Phillosoma, Leaeh, dont foutes les esp. habitent les mers orientales et l'Altantique. BICDSPIDE. Organe muni de deux épines ou pointes. BIDACTYLE. ois. Nom employé quelquefois pour Di- dactyle. BIDENT. Bidens. bot. G. de la fam. des Corymbifè- res de Jussieu, de la tribu des Hélianthées, de Cassini; Syngénésie égale, L. — Les folioles de l'involucre sont disposées sur deux rangs : les extérieures ordinairement plus longues, difformes et étalées; le réceptacle est plan, garni de paillettes. Au centre sont des fleurons lubuleux, hermaphrodites ; à la circonférence des demi- fleurons neutres, d'autres fois staminifères, ou enfin ils manquent quelquefois, de manière à ce que la fleur soit alors entièrement flosculeuse. Les akènes .sont compri- més, quadrangulaires, surmontés de deux à cinq arêtes persistantes et rudes au toucher, à cause des petits cro- chets recourbés qui les garnissent. — Les espèces de ce genre sont des Plantes presque toutes herbacées, à feuilles opposées, dont le contour est entier ou diverse- ment incisé; à fleurs terminales, solitaires ou disposées en corymbes, dont le rayon est ordinairement jaune, et plus rarement blanc. Les auteurs en avaient décrit environ une vingtaine, nombre que Kunlh a presque porté au double dans ses Nora Gênera et Species, T. IV, p. 230-2.59, tab. 581. La plus grande partie des esp. est donc originaire d'Amérique. 11 nous suffit ici d'en décrire deux, les seules, avec quelques var., qui crois- sent dans nos environs. L'une est le B. tripurtila, L., dont la tige cylindrique, cannelée, branchue et rougeâ- tre s'élève jusqu'à deux pieds. Ses feuilles, divisées en trois ou cinq folioles oblongues, dentées, imitent celles de l'Eupatoire ou du Chanvre; ses fleurs, garnies de quatre à cinq bractées presque entières et plus longues qu'elles, sont jaunes, droites et presque flosculeuses. Dans l'autre, le B. cernua, L., qui est moins haute, les feuilles sont embrassantes, presque réunies par la base, ovales, lancéolées, dentées en scie et glabres, et les fo- lioles de l'involucre, colorées en leur bord, paraissent, en grandissant, former une couronne de demi-fleurons. Toutes deux se rencontrent dans les lieux aquatiques. Adanson a étendu le nom de Bident à la dixième et dernière section de sa fam. des Composées. BIDENTÉ. Qui porte deux dents. BIDI. bot. s. de Crj'psis aculeata. BIDI-BIDI. ois. Esp. du G. Gallinule. BIDIGITÉ. bot. One feuille est bidigitée quand elle est composée de deux folioles qui terminent le pétiole à la manière des doigts et non disposées de chaque côté. BIDONA. BOT. ^. ACONTIA. BIEBER. MAM. S. de Castor. BIEBERSTEINIE. BOT. Biebersteinia. G. de la fam. des Zygophyllées, ayant pour caractères : un calice à cinq sépales; cinq pétales; dix étamines hypogynes, à filaments subulés un peu velus, à anthères oscillatrices; cinq ovaires réunis à la base, distincts au sommet; cinq styles; carpelles raonospermes, arillées intérieurement. Les deux esp. décrites jusqu'à ce jour appartiennent à l'Asie : ce sont des pi. herbacées, vivaces, à feuilles al- ternes, à rameau terminal simple, et couvert de poils glanduleux. ■w:, h 1 F Il i {, BIELLOUGE. mam. F. Béluga. BIEN-JOINT. BOT. F. Benjoin. BIÈVRE. MAM. S. aHC. de Castor. BIÈVRE. OIS. S. viilg. de Grand Harle. BIF. MAM. Prétendu produit de raccoupleincnt du Taureau avec TAnesse. BIF. OIS. S. d'Orfraie. F. Faccon. BIFARIÉ. Bifarius. bot. Terme par lequel on désigne la disposition des parties de la pi., qui se développent en deux séries ou tiles assez régulièrement opposées. BIFENAIUE. Bifenaria. bot. G. de la fam. des Or- chidées, institué par le professeur Lindiey, pour une épipliyte nouvelle, originaire de Demeiary, qu'il n'a pu placer dans aucun des G. existants. Caractères : sé- pales étalés, lilires et presque égaux : les latéraux un peu' obliques à leur base et soudés avec le prolonge- ment inférieur du gynostèine; pétales de moitié moins grands que les sépales ; labelle articulé avec l'exlréuiité inférieure du gynostèine, qui est iniicronée, en forme de capuchon, et composé de trois lobes dont l'intermé- diaire calleux; gynostème court, demi-cylindrique et mutique de même <|ue l'anthère qui offre en outre une sorte de crête ; quatre masses poUiniques disposées par paires; deux caudicules distinctes et enduites d'une matière visqueuse; glandule oblongue. La B. ORANGÉE, B. aurantiaca, seule esp. connue, offre l'aspect d'une Oncidie; son pseudobulbe est pres- que rond, comprimé, couronné par deux feuilles oblon- gues, plissées, acuminées, d'un vert intense en dessus, plus pâles en dessous et marquées de taches nombreu- ses brunâtres; sa hampe, qui prend un peu plus de hau- teur que les feuilles, s'élance de la base latérale du pé- doncule; elle est articulée par des écailles engainantes et terminée par une belle grappe de dix ou douze Heurs d'un jaune doré, picoté de rouge orangé, et i)0itées cha- cune sur un pédicelle qu'accompagne une petite brac- tée. Celte jolie plante a été envoyée en 1853 au duc de Devoiishire, et fait partie de sa colleclion. BIFEUILLE. ANNÉL. Dicquemare a décrit et figuré, sous ce nom, un très-petit animal marin, presque mi- croscopique, qu'il recueillit au Havre : la figure qu'il en donne est trop incorrecte et la description trop vague pour qu'on puisse, avant de nouvelles observations, rien décider sur la place qu'occupera cet Animal dans la classe des Annélides, à laquelle il paraît certaine- ment appartenir. BlainviUe cependant, afin de l'intro- duire d'une manière provisoire dans le système, propose de lui appliquer le nom générique de Bosacetta, et d'appeler Dicquemartiana l'esp. dont Dicquemare a parlé. Quoi qu'il en soit, les caractères connus de cet Animal sont de vivre en société, c'est-à-dire, groupé autour d'un axe commun, de manière à représenter une sorte de rosette de couleur blanche et translucide; cette rosette résulte d'un plus ou moins grand nombre de tuyaux cylindriques plus déliés à leur extrémité, libres Jusqu'à leur base autour de laquelle ils s'insèrent à la manière des pétales d'une Rose ; il sort de chaque tuyau un tube membraneux, transparent, d'une couleur verte très-foncée, évasé en entonnoir, de l'inlérieur duquel s'élève par intervalles une autre tige de même couleur, très-allongée et très-gréle, terminée par un bouton qui se déploie et figure alors deux feuilles. Le moindre at- touchement fait contracter à l'instant ces parties qui rentrent dans le tube. BlainviUe suppose ([uc les deux feuilles représentées par Dicquemare ne sont autre chose que des branchies, et qu'elles sortent plutôt de la partie inférieure de la tige que de son centre. La présence de ces deux feuilles, que nous regardons aussi comme bran- chies, la place qu'elles occupent à la partie antérieure du corps, ainsi que l'existence d'un tube naturel, per- mettent de rapprocher ces animaux du G. Serpule, tel que l'a établi Savigny. BIFEUILLE. BOT. On donne quelquefois ce nom. qui n'est qu'une traduction de l'épithèle spécifique latine, au Miijanlheiinim bifolia qui était un Muguet, Con- rallaria de Linné, ainsi qu'à VOrcliis bifolia, L., et aux Ophrys cordala et paliidosa du même natura- liste. BIFOKE. Bifora. bot. Hoffmann a décrit, sous le nom de Bifora, le Coriandrum tesliculalum de Linné, dont il a fait un G. nouveau, adopté ensuite par Sprengel qui l'a nommé Biforis. Ce G. se distingue surtout des Coriandres dont il a le port, par son involucre et ses involucclles ordinairement composés d'une seule fo- liole; par ses pétales égaux, les extérieurs n'étant pas plus grands; par ses fruits didymeset verruqueux dont la commissure est un peu creuse et percée de deux trous vers son sommet; de là le nom de Bifora. L'esp. unique, B. dicocca, Hoffm., umb. 192, Biforis tesliiulata, Sprengel, est, comme nous l'avoy; dit, le Coriandrum lesliculalum de Linné, petite pi. an- nuelle et délicate dont la tige est anguleuse, avec les feuilles décomposées en lanières linéaires, lancéolées, aigués, qui croit dans les moissons des contrées mér. de l'Europe. BIFORÉ. Biforalus. bot. On le dit de tout organe percé de deux trous, telles que sont les anthères dans les Erica. Cassini a qualifié biforée la Calathide quand elle est composée de deux sortes de fleurs différentes quant à la forme. Telles sont les Coréo|)sides. BIFORIS. BOT. r. BiFORE. BIFRE. MAM. r. BiÈVRE. BIFURQUÉ. BOT. Nom donné comme français, par Beauvois, aux Mousses du G. Dicrane. BIGARADE. BOT. Var. d'Oranger. BIGARRÉ. REPT. et pois. Nom spécifique d'un Tupi- nambis, d'un Spare et d'un Chétodon. BIGARREAU. BOT. Var. de Cerises ; l'arbre qui la pro- duit est nommé Bigarreautier. F. Cerisier. BIGELOWIE. Bigelowin. bot. G. de la fam. des Sy- nanlhérées, établi par De Candolle, pour cinq ou six plantes que les botanistes avaient considérées jusque-là comme des esp. américaines du G. Chrysocome. Caractè- res ; calathide composée de trois àcinq fleurs, homogame ou hétérogame par la présence d'une seule languette femelle ; réceptacle étroit , portant entre les fleurons une squame sétacée, un peu large à sa base, égalant en longueur les akènes; aigrette poilue, rigide et sca- bre. Toutes les esp. de ce G. qu'il ne faut pas confondre avec celui auquel Sprengel a donné le même nom, et qui n'est qu'une division du G. Spermacoce, sont her- bacées et vivaces; elles ont liurs feuilles alterues, en- B I G U I G 407 Heures, oblongiies on linéaires, leurs calathides disiM)sées en corynibes et composées île fleurons jaunes. — Spren- gel avait donné précédemment le nom de Bigelowia, à un G. de la fam. des r.ul)iacées qui s'est trouvé être le même que le G. Uorreria de Meyer. BIGÉMINÉ. Bifjeminalus. bot. Ce mol désigne les feuilles composées, dont le pétiole commun se divise en deux rameaux chargés chacun de deux folioles. Les fleurs sont bigéminées quand il y en a quatre disposées deux à deux sur un pédoncule commun. BIGÉNÉRINES. Bigcnerinœ. moli. G. de Coquilles fossiles, établi par d'Orbigny, et dont l'animal eiit appartenu ù l'ordre des Céphalopodes. Les coquilles sont chambrées, microscopiques; les cellules sont sim- ples et disposées en deux séries alternatives. On trouve les Bigénérines en grande quantité dans le calcaire coquillier. BIGITZ. OIS. S. de Vanneau. BIGLE. MAM. r. BiCLE. BIGKI. jioLi. Nom donné par Adanson à une petite Coquille que Murray, Bruguiére et DiUvvyn ont rappor- tée au Buccinum nitidutiim de Linné. BIGNONE. Bignonia. bot. Ce G. forme le type de la fam. des Bignoniacées. Voici ses caractères, tel qu'il a été limité par .lussieu qui en a retiré plusieurs esp. pour en faire les G. Catalpa et Tecoma : le calice est cam- panule, à cinq dents, quelquefois à peine marquées. La corolle est monopétale; son tube est très-court; son limbe est en cloche allongée, parlagé à son sommet en cinq lobes inégaux, formant deux lèvres : les étamines sont au nombre de qua Ire, fertiles et didynames, accom- I)agnées d'un filet stérile, qui est l'indice d'une cin- quième élamine avortée; le style est terminé par un stigmate bilamellé; la capsule est allongée et en forme de silique, à deux loges séparées par une cloison qui est parallèle aux valves; les graines sont imbriquées, membraneuses sur leurs bords, disposées sur deux ran- gées longitudinales. Le G. Bignone se compose d'Ar- bres ou Arbrisseaux, souvent grimpants et munis de vrilles, qui se plaisent particulièrement dans les con- trées chaudes du globe; leurs feuilles sont opposées, quelquefois simples, d'autres fois ternées, digitées ou pennées; les fleurs forment, en général, de grandes panicules axillaires ou terminales. On compte aujour- d'hui plus de quatre-vingts espèces appartenant à ce genre. On en cultive plusieurs dans les jardins r tels sont le B. de l'île de Norfolk, B. pandorea, joli Arbrisseau sarmenteux, à feuilles persistantes, pennées, composées de cinq à sept folioles elliptiques et dentées, luisantes; ses fleurs, blanches ou lavées de pourpre, forment des grappes axillaires. On le cultive en terre de Bruyère, dans la serre tempérée. — Le B. de la Chine, B. grandi- flora, W., remarquable par ses fleurs safranées, dont la corolle et le calice sont de la même longueur, et qui forme un Arbuste également sarmenteux et grimpant. Le B. Catalpa, L., forme le G. Catalpa de Jussieu. Les B. stanselradicans appartiennent, avec quelques au- tres, au G. Tecoma du même auteur. Ce dernier, cul- tivé en pleine terre dans plusieurs parties de la France, est presque naturalisé dans certains cantons des Landes, 1 ntCT. DES SCIE?1CES iVAT. ofi il fait rornemeni de quelques baies, et sei t à couvrir les tonnelles des jardins. BIGNONIACÉE.S. Bfgnoniacecp. bot. Celle famille appartient au groupe des Dicotylédones monopéla- les dont la corolle est hypogyne; voici les caractères généraux des G. qui s'y trouvent réunis : les Bignonia- cées sont des Arbres, des Arbrisseaux, ou plus rarement des pi. herbacées, dont la tige est souvent sarmenleuse et garnie de vrilles; leurs feuilles, ordinairement oppo- sées ou ternées, sont rarement alternes ; le plus sou- vent elles sont composées, soit digitées, soit imparipen- nées; il est fort rare d'en trouver qui .soient entières; leurs fleurs offrent une inflorescence très-variée; tan- tôt elles sont solitaires et terminales, tantôt elles sont réunies en épis ou en grappes axillaires ou terminales; leur calice est monosépale, souvent persistant ; quel- quefois il est campaniforme ; d'autres fois il ressemble à une sorte de spathe unilatérale; son limbe présente cinq divisions plus ou moins profondes; la corolle est toujours monopétale, hypogyne et irrégulière; sa forme est très-variée; le limbe est ordinairement ù cinq divi- sions inégaies, disposées en deux lèvres ; les étamines sont fréquemment au nombre de quatre, didynames, accompagnées ou non d'un filet stérile, qui est l'indice d'une cinquième étamine avortée; plus rarement on n'en rencontre que deux de fertiles, les autres étant restées rudimentaires ; dans quelques genres, les cinq étamines sont égales et fertiles; les anthères sont tou- jours à deux loges qui s'ouvrent par un sillon longitu- dinal ; l'ovaire est libre, appliqué sur un disque hypo- gyne, et olîre le plus souvent deux loges, plus rarement une seule, ou un nombre plus considérable. Nous ferons remarquer ici que tous les botanistes, jusqu'à ce jour, se sont trompés, à notre avis, en attribuant au G. Mar- tynia un ovaire à quatre ou cinq loges. Ce G. a certai- nement l'ovaire uniloculaire; mais les deux tropho- spermes qui sont pariétaux, ayant leur surface interne très-sinueuse, semblent partager la cavité du péricarpe en plusieurs loges, ce qui n'arrive pas. Gsertner lui- même, quiattribue au G. Martynia une capsule à cinq loges, dans la coupe transversale (pi'il donne du Mar- lynia anntia, t. 1 10, fig. e, la représente à une seule loge dans laquelle on voit saillir deux trophospermes bipartis. Chaque loge contient ordinairement plusieurs ovules ; le style est simple et se termine par un stigmate le plus souvent bilamellé. Le fruit se présente dans la plupart des genres sous la forme d'une capsule , uni ou biloculaire, s'ouvrant en deux valves, soit dans toute leur longueur, soit seu- lement par leur sommet; d'autres fois ce fruit est une sorte de drupe sèche, à une ou plusieurs loges, terminée quelquefois par une longue pointe; les graines, quel- (|uefois munies d'appendices membraneux, en forme d'ailes, renferment, sous un épisperme souvent dou- ble, un embryon dressé, un peu comprimé comme les graines. Tels sont les caractères généraux qui distinguent la fam. des Bignoniacées, ainsi que nous allons tout ;1 l'heure la circonscrire, en énumérant les différents G. que nous pensons lui appartenir. De Jussieu avait divisé les G. de la fam. des BIgno- B I G B I L niacées en trois sections. Dans la première, il plaçait ceux dont le fruit est une capsule bivalve, et dont la tige est Iierl)acée" les G. Cliclone, Sesamtim et Incar- villœa y étaient réunis. La seconde section renfermait ceux de ces G. à capsule bivalve, dont la tige est li- gneuse, savoir : Millint/lonia, Jacaranda, Catalpa, Tecoma et B/é. BiOFH VTE. Biophytum. bot. G. détaché des Oxalides par De Candolle lus en rapport avec le premier, que dans les raélhodes précédentes. Plusieurs autres travaux, quoique moins généraux, ne laissent pas que d'avoir un grand intérêt par la multitude d'observations qui y sont répandues; ce sera donc avec fruit qu'on consultera le Mémoire de Home, une dissertation de Chamisso qui est fort im- portante, le chapitre qui traite de ce G. par Quoy et Gaymard,'dans le Voyage autour du monde par la cor- vette rUranie, et enfin des renseignements anatomi- <|ues donnés par Van-Hasselt et par Kuhl. C'est à l'aide de ces matériaux auxquels il faut joindre l'ar- ticle Salpa de Blainville, dans le Dictionnaire des Scien- ces naturelles, que l'on pourra se faire une idée, si ce n'est complète, du moins assez satisfaisante del'anato- inie des Biphores et des rapports qu'ils ont avec d'autres Animaux analogues. Les liiphoies sont des Animaux cylindroïdes, transpa- rents, gélatineux, plus ou moins allongés, tronqués or- dinairement aux deux extrémités, composés d'une en- veloppe extérieure subcaitilagineuse ou membraneuse que l'on nomme le manteau, et d'une autre partie ou corps qui parait pouvoir s'en détacher , facilement, comme l'observe Chamisso; de sorte que cette partie extérieure, d'après ce que dit ce savant, serait plutôt un corps excrété, que la véritable peau. Celle-ci forme- rail alors l'enveloppe même du corps proprement dit ; elle est munie de bandes transverses plus épaisses; quelques personnes croient que ce sont desl)anded mus- culaires; d'autres, et entre autres Quoy et Gaymard, affirment que ce sont des réseaux vasculaires. Les deux \oyageurs que nous citons ayant vu sur le vivant sont assez dignes de confiance. D'après des Animaux conser- vés dans la li(|ueur, Blainville avoue qu'il est impossi- ble de se décider. Cette membrane , quoique moins épaisse que le corps extérieur, s'en distingue cepen- dant assez bien et s'en détache facilement. Les Biphores ont reçu leur nom des deux ouvertures dont ils sont percés; ces ouvertures terminent antérieurement et postérieurement un canal ouvert dans toute la lon- gueur du corps de l'Animal ; elles appartiennent à la face ventrale. La première ou l'antérieure est la plus grande, elle est ordinairement ovalaire ou semi lunaire et pourvue d'une lèvre, sorte d'opercule charnu, pourvu de muscles i|ui lui sont propres. C'est par cette ouver- ture que s'introduit l'eau tant pour la respiration que pour la nutrition; le liquide repasse par l'ouverture postérieure dépourvue le plus souvent de la lèvre oper- culaire et se terminant quelquefois par un tube peu prolongé. Cette longue cavité viscérale offre à l'inté- rieur l'organe branchial ainsi que les ouvertures buc- cale et de l'anus; elles sont situées assez près l'une de l'autre ; la première est une fente étroite, arrondie, garnie d'un petit bourrelet labial qui, d'après Blain- ville, serait festonné et même lobé, et le même zoolo- giste pense que la partie <|ue Savigny décrit comme une seconde branchie, pourrait bien n'être autre chose que les appendices labiaux, comme ceux des Lamelli- branches. Comme dans ceux ci, au reste, la bouche conduit presque sans œsophage à l'estomac qui est peu volumineux et enveloppé totalement par une glande irrégulièrement lobée, <|ui est le foie. L'intestin qui nail de cet estomac est court ; il fait plusieurs circonvolu- tions dans le foie et se porte en arrière pour s'ouvrir dans la cavité viscérale, tout près de son ouverture postérieure. Cette réunion d'organes qui, à cause du foie qui les enveloppe, a une couleur particulière, aux- quels il faut joindre le cœur et l'appareil générateur, a été désigné par Forskahl sous le nom de Aucleits, qui a été généralement adopté. Quoiqu'il n'ait pas une posi- tion absolument constante dans toutes les esp., cepen- dant il est toujours placé postérieurement, et son vo- lume est très-variable selon les esp.; ainsi les ouvertures de la bouche et de l'anus, qui sont dépendantes de la position du nucleus, sont également très-postérieures dans les Biphores. L'organe de la respiration est fort simple, composé d'un seul feuillet bianchial qui s'étend de l'ouverture antérieure de l'Animal jusqu'à la bouche ; elle a la forme d'un triangle scalène dont la base est vers le nucleus; elle est placée perpendiculairement dans la ligne mé- diane ; dans plusieurs esp., on distingue sur elle des stries perpendiculaires, coupées par d'autres obliques. Celte branchie est soutenue par un canal médian, une sorte de bronche, comme dit Blainville, qui porte sans doute les vaisseaux à la branchie. Savigny dit que ce canal contient une seconde branchie que Blainville n'a pu découvrir; les autres auteurs n'en parlent pas. La circulation se fait d'une manière très-singulière et dont ou n'a point encore d'exemple parmi les Ani- maux, si l'on en croit ce que disent Quoy et Gaymard : le cœur placé à la partie supérieure du nucleus n'em- brasse pas l'intestin comme dans les Lamellibranches. Il est fusiforme et parait dépourvu de péricarde; anté- rieurement, il donne naissance à un tronc unique, fort gros, médian et dorsal, qui est l'aorte; mais il est triangulaire, et ce qui a droit d'étonner davantage, puisqu'on ne retrouve nulle part rien d'analogue, c'est ijue ce vaisseau est composé de deux parties sembla- bles, accolées, qui se désunissent au moindre choc; dans ce cas alors le sang s'épanche et la vie doit cesser. Ce fait a besoin d'être affirmé par les deux observateurs que nous venons de citer, pour être cru. Cette singu- I p 1 p ÎS05 lière aorte, à mesure qu'elle s'avance, fournit des vais- seaux pairs, qui paraissent symétriques, et qui se dis- tribuent au manteau; elle se termine antérieurement par trois branches principales, deux latérales qui se contournent autour de l'ouvcrtuie antérieure pour se rejoindre ensuite dans le canal branchial , et la troi- sième moyenne s'infléchit à l'intérieur du canal médian sur la ligne où sont placées les ouvertures buccale et de l'anus, et donne des rameaux au manteau. Tous ces vaisseaux se réunissent de tous les points du corps en une seule veine pulmonaire, qui porte le sang au cœur; de sorte (|ue, d'après les observations de Quoy et Oay- mard , il n'y aurait à chaque impulsion qu'une partie de ce Buide qui aurait été soumise à l'influence de l'or- gane respiratoire, et qui, se mélangeant avec l'autre, rentre dans le cœur. Mais un fait très extraordinaire, relatif à la circulation des Biphores, est le suivant : le cœur se contracte en spirale et chasse par ce moyen (eut le sang qu'il contient; après l'avoir poussé pen- dant quelque temps dans l'aorte antérieure, il se con- tracte tout à coup dans un sens opposé, le fait entrer dans la veine pulmonaire, et il circule dans tout le corps en suivant une direction inverse à la première et dans les mêmes vaisseaux. Aoilà certainement la plus singulière circulation qui existe parmi les Ani- maux; aussi quelque garantie d'exactitude que nous présentent les observateurs auxquels nous empruntons ces détails, nous pensons qu'ils ont besoin d'être con- firmés pour qu'on les croie sans réserve. Les organes de la génération sont à peine connus; cependant on distingue quelquefois autour du nucleus un organe granuleux, qui est bien problal)lemenl un ovaire; c'est la seule partie que l'on ait pu distinguer. 11 est donc bien croyable que les liiphores sont herma- phrodites et que chaque individu se sufBt à lui-même comme dans les Lamellibranches. Les Biphores ont la faculté de s'attacher les uns aux autres dans un ordre régulier ; ils peuvent être séparés sans que la vie cesse; cependant cette chaîne d'individus une fois interrom- pue ne peut plusse réunir. 11 y a des individus qui, dès leur naissance, vivent isolés, et quoique provenant d'une esp. bien caractérisée , cet isolement les modifie d'une telle manière, qu'il est fort difScile de les rap- porter à leur véritable type spécifit[ue, à moins que l'on n'ait observé deux générations; à cet égard il pa- raît qu'il n'existe pas moins d'anomalie que dans les autres fonctions. Chamisso a observé en etîet que les Biphores agrégés donnent naissance à des individus qui ne le sont jamais, ou vivant isolément, tandis que ceux-ci ne produisent que des Biphores réunis, qui, à leur tour, donnent de nouveau des individus solitaires. Qu'ils soient agrégés ou isolés, les Biphores ne vivent que dans la haute mer et toujours complètement im- mergés à une profondeur variable; les mers équatoria- les en contiennent bien plus que les autres ; on en trouve aussi dans la Méditerranée, mais il n'est pas certain qu'ils dépassent celte limite vers le nord, ces Animaux ont une progression lente, qui leur est pro- pre; elle est due au passage de l'eau dans le canal mé- dian ; le liquide actuellement contenu est chassé par '"ouverture postérieure et à l'aide d'une contraction du manteau ; elle ne peut prendre une autre dii ection, la valvule de l'ouverture antérieure s'y opposant; la force avec laquelle le li(|uide est poussé au dehors, détermine le fluide ambiant à devenir un obstacle, et l'Animal s'avance par la même raison que l'Oiseau s'élève et que le Poisson nage; la sortie de l'eau agissant ici comme une nageoire. Par un mouvement de relâchement du manteau, le canal se remplit de nouveau par l'ouver- ture antérieure, et une nouvelle contraction détermine un nouveau mouvement en avant de l'Animal. On est convenu, par une comparaison assez juste, de nommer ces contractions alternatives systole et diastole. On ne connaît rien sur le système nerveux de ces Animaux; il est à présumer que leur transparence, qui s'étend à la plupart de leurs organes, est la cause qui l'a fait échap- per jusqu'ici à la recherche des observateurs. Voici les caractères que Blainvilie donne à ce G. : corps oblong, cylindracé, tronqué aux deux extrémités, quelquefois à une seule, et d'autres fois plus ou moins prolongé à l'une on à toutes deux par une pointe co- nique rarement caudiforme; les ouvertures terminales ou non; l'une toujours plus grande, transverse, avec une sorte de lèvre mobile, operculaire; l'autre plus ou moins tubiforme, quelquefois fort petite, béante. L'en- veloppe extérieure, molle ou subcartilagineuse, tou- jours hyaline, pourvue de sortes de tubercules cieux, faisant l'oliSce de ventouses en nombre et en disposi- tion variables, au moyen desquels les individus adhè- rent entre eux d'une manière détei minée pour chaque esp. Si le mode d'adhérence était suffisamment connu, ce serait le meilleur moyen de déterminer rigoureuse- ment les esp.; mais l'observation manque sur un cer- tain nombre, de sorte qu'il est presque impossible de ne pas faire de doubles emplois. Une autre cause bien faite pour augmenter l'embarras, c'est la différence qui existe entre les individus libres et agrégés d'une même espèce. Chamisso s'est vu, à cause de cela, dans l'obligation de faire une double description pour cha- que espèce, exemple qui sera suivi i)uisqu'il est le seul qui puisse lever tous les doutes. On ne connut d'abord que peu d'espèces dans ce G.; mais les derniers tra- vaux de Chamisso, et surtout de Quoy et Gaymard, en augmentèrent considérablement le nombre qui est main- tenant de plus de trente; il s'augmentera probablement encore beaucoup. Dans son Traité de Malacologie, Blainvilie a porté à huit le nombre des divisions qu'il propose parmi les esp. de Biphores; l'une d'elles lenferme le genre Mo- nophore de Quoy et Gaymard sur lequel il existe encore des doutes ( A'. Mo:«ophore). Dans sou article Salpa du Dictionnaire des Sciences naturelles, il les réduit à cinq; peut-être deux seraient-elles suffisantes, l'une pour les espèces sans appendices, la seconde |)our celles qui eu sont pourvues. t Esp. tronquées aux deux extrémités, s'agrcgeaat circulairement et ayant l'anus très-éloignéde la bouche. B. piN-iiÉ. S.pinnata, L., Gmel., p. 529, n» 2; ibid. Lamk., Anim. sans vert. T. in, p. liC, n» 2; ihid., Forskahl, yEgfpt., p. 113, n" 51, et Icon., tab. 35, fig. B, b, 1, 2; Brug., Dict. encycl , p. 180, n'>2; pi. 74, fig. 0, 7, 8; Salpa ciislata, Cuv., Méra. sur les Moll , :;04 h I l' B I R Ht;. 1, 3, 1 1 ; Cliamisso, Mùiix., fltf. 1 A à 1 I. Des mers de Portugal et de l'océan Atlantique. tt Esp. tronquées aux deux extréinllés; l'anus très- voisin de la bouche; s'agrégcant latéralement et sur deux lignes. B. corcFÉDïRÉ. ^Ç. confœtlerala, L., Gmel., toc. cit., u-G; Forskahl, ibitl., pag. 115, et Icon., lab. 50, A, a ; Encyel., p. 181, n»G, pi. 75, tig. 2, S, 4. Se trouve dans la Méditerranée. tft Esp. subcartilagineiises, à orifices sublerminaux, «ouvenl mucronées au moins ù une extrémité; agréga- tion sur deux lignes, les individus de chaque ligne par les extrémités, et les deux lignes entre elles par le dos de chaque Animal. B. zoiVAiRE. tiiphora sonaria, Lamk., loc. cit.. Il" 10; Ilolotiiria zonaria, L., Gmel., p. 3142, n» 18; ibid., Pallas, Spicil. zoolog., p. 20, tab. 1, hg. 17, a, b, c; Encyel., pi. 73, fig. 8, 9, 10; Cbamisso, Méra., fig. 3. La mer des Açores. fttt Esp. tronquées à l'état solitaire, cl pourvues à l'état agrégé d'une longue pointe latérale, opposée ù chaque extrémité, d'où résulte une agrégation oblique sur un seul rang. B. GÉANT. S. maxima, L., Gmel., loc. cit., n» 1 ; Forskahl, loc. cit., p. 1 12, n" 30, Icon., tab. 35, fig. a, a; ibiil. ,L3mk., loc. cit., n° 1; Brug., Encyel., toc. cit., n» 1, pi. 74, fig. 1 à 5. C'est une des plus grandes esp. du G.; elle a environ huit pouces. La Méditerranée, la mer Atlantique. ttttt Esp. tronquées aux deux extrémités ; les ori- fices terminaux; une paire d'appendices plus ou moins longs, symétri(|ues à l'extrémité postérieure ; agréga- tion sur deux rangs. B. DÉsocRATiyi'E. 6'. dciHOcratica , L., Gmel., loc. cit., n»5; Forskahl, loc. cit., n° 32, cl Icon., lab. 30, fig. 9; Brug., loc. cit., n" 3; Encyel., pi. 74, fig. 9; ibid., Lamk., loc. cit., n» 3. Très-commun aux environs de l'île Mayorque. BIPHYLLE. Biphyllus. iNS. Coléoptères pentamères; G. établi par Dejean aux dépens du G. Dermeste de Fab.; il a pour type et seule esp. le Dormcsles lunatus, et pour caracjères : massue des antennes composée de deux articles; mandibules courtes, dentelées vers l'ex- Irémilé; palpes presque filiformes; corps ovalaire, épais, convexe; Icle petite et penchée; corselet élargi et sinué dans sa partie postérieure; élylres inclinées sur les côtés cl faiblement rebordées. Le Bipliyllc lu- nule est long de deux lignes environ, noirâtre, avec les pattes et les antennes brunes; on remarque sur la su- ture des élylres deux taches lunulées, formées par des poils courts et blanchâtres, dont la réunion forme une sorte de cœur élargi. On trouve sa larve rongeant les matières animales desséchées. BIPINNATIFIDE. Bipiimatifidus. eot. Les feuilles sont bipinnatifides, lorsipie, sur les parties latérales de leur pétiole commun, elles offrent des divisions qui sont elles-mêmes pinnatifides. BIPINNÉ. Bipinnatus. bot. On dit des feuilles qu'elles sont bipinnées quand les folioles sont disposées par paires sur des pétioles secondaires, ipii prennent naissance sur les parties latérales du pétiole commiui. BIPINNULA. BOT. 0. de la fara. desOrchidéos, établi, d'après Cominerson, par Jussieu, et voisin de Wlre- ihusa, au<|uel il a été réuni par plusieurs auteurs. Le Bipinnula est une pi. qui croît ii Buenos Ayres. Ses ra- cines sont fasciculées; sa hampe porte une seule Heur ter- minale. Le calice présente trois divisions supérieures, grandes, élargies à leur base, se rapprochant en forme de casque, et trois divisions inférieures, l'une intermé- diaire, courte et en cœur, deux autres latérales, beau- coup plus longues en alêne, et remarquables par les cils qui garnissent les deux côtés de leur sommet, comme les barbes d'une plume. Ce sont elles qui ont fourni le caractère distinctif et le nom du genre. BIPLEX. Moii. G. formé par Pcrry aux dépens des Murex de Linné, et dans lequel il comprend les Co- quilles de ce G., munies de deux bourrelets opposés, latéraux et longitudinaux, qui sont, comme l'on sait, formés à chaque époque de croissance de l'Animal. Celte même considération lui a fourni les caraclèrcs de ses G. Triplex, IIe.vaple.r, Polyplex. Le G. Biplex levlenl au G. Ranelle de Lamarck. BIPOREIE. liiporeia. bot. Du Pelit-Thouars, dans ses nouveaux G. de Madagascar, nomme ainsi une pi. à laquelle il doime pour S. le A/o/a de Lam., qui parait lui-même devoir être rapporté au Sainadera de Gajrt- ner. BIPTEUALIS. BOT. S. de Lenticule. BlyUE ET BlyUET. MAM. Vieux noms de la Chèvre et de son petit. BIRAGO. BOT. S. vulg. d'Ivraie. BIRA-SOCKEL. BOT. S. vulg. (.VHelianllnis nnniiHS. BIRGUE. Birgus. crust. G. de l'ordre des Décapodes fondé par Leach, et ne ditférant des Pagures, auxquels Lalreille le rapporte, ((ue parce que l'abdomen est crus- tacé, la queue orbiculaire, de trois articles, divisée en tablettes cartilagineuses. Le Pagure voleur. Parjuras lalro de Fab., sert de type à ce nouveau genre. BIRKUAN. OIS. Esp. du G. Tétras. BIUOLE ET BIROLIA. BOT. F. Éi.atine. BlIiOSTRlTE. Birosiriles. moi.l. Genre institué par Lamarck, pour un corps fossile fort singulier, dont l'in- térieur est inconnu, et qui paraît composé de deux piè- ces ou valves qui ne se réunissent point par les bords de leur base, comme dans les bivalves ordinaires; mais dont l'une enveloppe l'autre en partie par celle même base. Ces valves sont en forme de cône presque droit, légèrement marqué en dedans, inégales et divergeant obliquement sous la forme d'un V fort ouvert. Il sem- ble que l'une sorte de la base de l'aud-e, et c'est toujours la plus courte qui se trouve enveloppée. Ces considéra- tions ont engagé Lamarck à eloignercenouveauG.de la Dicérate et à le placer près de la Calcéole cl des Radio- lites dans ses Concliyfères Rudistes. Il nomme la seule esp. connue, B. inéquilobe, B. inœquiloha. On ignore le lieu où elle se trouve. — Ce G., mieux examiné, a été jugé ne reposer que sur le moule intérieur, incomplè- tement connu d'une sphérulite; conséqueuimenl il devra disparaître de la méthode. BIROU. OIS. y. BiRiBiiv. BIR-REAGEL. ois. Esp. du G. Engoulevent. BIRUIIE. m», y. BvRRiiE. B I 8 B l S 30y lilSA. MOLL. y. fllA. ISISAAM ou BIZAAM. MAM. Var. de la Civcltc. BlSANNUliL. BOT. Qui dure deux ans; dnnt la pi^iiode de l'existence est de deux années, bornée néanmoins à une seule fleuraison. BISCACIIO. MAM. r. ViSCACHE. BISCHOFFIE. Dischoffla. bot. G. que, dans sa Flore de Java, Blume a dédié au bolanisle Bisclioff. Il lui as- signe pour caractères : des fleurs dioiques; un calice infère, à cinq sépales ; point de corolle. Les fleurs mâles ont cinq étamines à filaments courts et à anthères bilo- culaires. Les fleurs femelles ont un ovaire globuleux à trois loges renfermant deux ovules chacune ; trois stig- mates sessiles, linéaires, réfléchis et rapprochés à leur base; le fruit consiste dans trois coques dispermes. La Bischotfie javanaise est un bel arbre dont le bois est très-dur, les feuilles alternes, composées de trois folioles dentelées, les fleurs axillaires, pédicellées et panitulées, BISCDTELLE. Biscutella. bot. G. de la fam. des Cru- cifères, ainsi nommé par Linné, à cause des deux loges arrondies en forme d'écusson, et connu aussi vulg. sous leuom deii*«e<(èj-e. Ses pétales sont onguiculés, à limbe ovale et entier. Les filets de ses étamines sont libres et sans aucun appendice. Sa silicule, surmontée d'un long style persistant, présente deux loges très-comprimées et articulées, adnées latéralement à l'axe dont, à l'épo- que de la maturité, elles se séparent depuis la base jus- qu'au sommet. Chacune de ces loges contient une seule graine comprimée, dans laquelle la radicule s'infléchit de haut en bas et sur la fente des cotylédons qui, par conséquent, sont accombants. De Candolle en décrit vingt-trois esp. Suivant sa remarque, presque toutes habitent le contour de la Méditerranée, c'est-à-dire les régions méridionales de l'Europe, septentrionales de l'Afrique et occidentales de l'Asie. On en voit qui s'a- vancent jusqu'au centre de l'Europe et jusqu'à la mer Noire. Toutes se plaisent dans des lieux montagneux et exposés au soleil. Ce sont des pi. herbacées, vivaces ou annuelles, le plus souvent hispides, quelquefois tomen- leuses ou glabres; à feuilles oblongues, entières, den- tées ou pinnatifides; à tiges arrondies, dressées, rami- fiées ordinairement en corymbes vers le sommet; à fleurs jaunes et inodores, portées sur des pédicelles fili- formes, dépourvus de bractées, et disposées en grappes courtes, mais qui s'allongent après la fleuraison. ne Candolle distribue ces esp. dans deux sections; la première qu'il appelle celle des Jondraba, dans la- quelle deux des quatre sépales du calice sont éperonnés à leur base ; la seconde, celle des Thlaspidium, où ces quatre sépales sont égaux. Celle-ci, oii le plus grand nombre est compris, est encore subdivisée d'après la durée des pi. qu'elle renferme et qui sont, comme on l'a déjà dit, les unes vivaces, les autres annuelles. Parmi les Biscutelles indigènes, on peut citer comme e,\em|)le de la première section le B. auriculata; et comme exemple de la seconde, le B. lœvigata. BIS-ERGOT. OIS. Esp. du G. Perdrix. BISERIÉ. Biseriatus. bot. Cela s'entend ordinnlre- ment des graines lorsqu'elles sont disposées sur deux rangs, et attachées ainsi au placentaire. BISERKIXE. Biserrula. bot. Ce G. fait partie du petit nombre des Légumineuses remarquables par une gousse biloculaire. Tournefort l'avait établi sous le nom de Pelecinus, que Linné changea en celui de Biser- rula, pour indiquer les dents qui régnent sur les deux bords du légume et qui constituent un caractère propre à distinguer ce G. des Astragales. Le calice est monosé- pale, cylindrique, à cinq divisions linéaires, égales; la corolle polypétale, papilionacée ; son étendard oblong, obtus, dépassant à peine les ailes ; celles-ci sont stipi- tées, à limbe allongé, et se prolongent inférieufcmcnt d'un côté en un appendice; la carène est de la même longueur et obtuse; des dix étamines, neuf ont leurs filets réunis , le dixième est libre ; l'ovaire est scssile, oblongou ovoïde ; le style infléchi dès sa base ou plus sou- vent à son milieu; le stigmate est simple, linéaire, légère- ment barbu inférieurement. Le fruit est un légume plan, séparé intérieurement en deux loges par une cloison op- posée aux valves, qui présentent chacune sur leur dos de sept à neuf dents signés; à chacune de ces dents répond une graine plane et à peu près réniforme. — Ce G. renferme une seule esp., le B. Pelecinus, L., pi. her- bacée qui croit dans les régions méridionales. Ses liges sont velues; ses feuilles impari pinnées, composées de vingt-neuf à.trente -sept folioles opposées, sessiles, en cœur renversé, munies à leur base de deux stipules courtes et aiguës; les pédoncules axillaires portent huit à douze fleurs disposées en épi. La forme de son fruit a fait donner à cette pi. le nom vulg. de Râteau. BISET. OIS. Esp. du G. Pigeon. DISETTE. OIS. S. vulg. de Canard Macreuse. RISETTES, bot. S. de Mousserons. BISIPHITE.B(S(/)/(rtes. jioi.i.. G. de Céphalopodes, in- stitué par Montfort, pour des Nautiles caractérisés par deux siphons placés sur une même ligne droite, l'un près de la convexité de l'avant-dernier tour, l'autre vers le bord de l'ouverture. Déjà Montfort avait décrit et figuré celui qui fait le type de son G. dans l'Histoire naturelle des Mollusques du Buffon de Sonnini (vol. iv, p. 208), où il mentionne deux autres esp. de Bisiphites fossiles : celle qui vient de Sombrenon en Bourgogne, est celle qu'il a fait figurer comme type du G., et dont il cite des fragments qui indiquent deux jfieds de dia- mètre dans certains individus; il l'appelle B. quadrille, B. recticulatus. Une seconde, trouvée dans les carriè- res de marbre noir de Barbançon dans les Ardennes,et une troisième qu'il a trouvée aux environs de Bruxelles, et qui ressemble à la première. H regarde les Bisiphi- tes de Barbançon, qu'il nomme B. flambés, comme les analogues fossiles du Nautile vivant figuré et décrit par Gualtieri (Test., t. 18, Vign., fig. 4) comme ayant aussi deux siphons. Il faut observer que le second si- phon de l'esp. de Gualtieri n'est tout simplement qu'un creux en entonnoir sans continuité, qui, ne pénétrant que peu avant dans la loge précédente, est fermé à son extrémité, en sorte qu'on ne peut assimiler cette partie, destinée sans doute à loger un muscle d'attache, au tube qui sert de fourreau à l'organe (|ui remplit le si- phon. 11 est donc douteux encore qu'il y ait de vérita- bles Nautiles à deux siphons; mais le caractère qui a fait croire à cette circonstance peut être employé pour diviser le G. Nautile auquel nous rapportons provisoi- KOG B I S reineiil les Bisipliiles de Montforl. Ocken eii a fail aussi un G. distinct de sa fam. des Nautiles. BISLINGUE. BOT. S. de Rusciis hypoplixllum , L. y. Fhagoji. BISMALVA. BOT. S. anc. de Guimauve. BI.SMUTH. MIN. .Substance métallique d'un blanc- jaunàtre, fraijile el fusible même ù la simple flamme d'une bougie. Elle est la base d'un genre minéralogi- que, composé de quatre csp., savoir ; B. natif, B. sul- furé, B. oxydé, el D. carbonate. BisMi'TU ARSENi*. 11 est indiqué par Berzelius comme existant dans les mines de Neugluck et d'Adain-Heber à Scbneeberg, en petites masses brillantes, non métalloï- des, brunes ou jaunâtres, fusibles au chalumeau en une matière vitreuse. Le même chimiste l'a trouvé composé d'Arsenic et de Bismuth, dans des proportions qu'il ne détermine pas. B. CARBOiv\TÉ. En petites masses terreuses effervcs- tentesdans l'acide nitrique; formées de 51,3 Acide car- bonique, 28.8 Oxide de Bismuth, 19,9 Alumine, Silice, Fer et Eau; leur pesanteur spécifique est 4,31. Décou- vert à S'e-Agnès en Cornwal, par W. Gregor. B. NATIF. 11 a pour caractère dislinclif d'avoir un tissu très-lamelleux avec une couleur d'un blanc-jau- nàlre, et pour forme primitive l'oclaèdre régulier. 11 est très-fragile et s'égrène sous le marteau, fusible à la flamme d'une bougie, soluble avec effervescence dans l'acide nitrique où il produit une nébulosité d'un vert-jaunâtre. On en a cité des Cristaux en octaèdre primitif et en rhomboïdes de 120 degrés à 60 degrés, semblables à la molécule soustractive. On le trouve plus communément à l'état lamellaire ou sous forme de ra- mifications éparscs dans la gangue, qui est tantôt le Uuartz, et tantôt la Chaux carbonalée ou la Baryte sul- fatée. Il est ordinairement dans des filons où il accom- pagne d'autres substances métalliques, principalement le Cobalt, l'Argent natif et le Plomb sulfuré. On en a rencontré à Bieher dans le Hanau, à Wittichen en Souabe, à Poulaouen, à Joachimsihal en Bohème, à l'reyberg, ù Marienberg el à Scbneeberg en Sa.xe. C'est dans ce dernier endroit que se trouve la variété ramu- leuse, engagée dans un Jaspe d'un rouge-brunâtre. — La fonte de Bismuth prend par le refroidissement des formes cristallines Irès-prononcées, qui sont ordinaire- ment des assemblages de lames rectangulaires dispo sées en recouvrement, cl un peu excavées en trémies, tomme celles de la Soude raurialée. L'usage du Bis- muth est d'être employé dans les alliages avec diverses substances métalliques, entre autres l'Étain, auiiucl il donne plus d'éclat et de dureté. Il est un des compo- sants de l'alliage fusible de Darcet. B. OXYDÉ. Celte esp. n'a encore été trouvée qu'en mas- ses informes ou à l'état pulvérulent à la surface des mines de Bismuth natif, principalement près de Schnee- beig en Saxe. Elle est aisément réductible pai' le cha- lumeau en Bismuth métallique; elle est 1res -tendre et même friable. Sa couleur est le jaune-verdâtre, passant quelquefois au gris-jaunâtre. B. SULFURÉ , divisible en prisme légèrement rhora- bol'dal; soluble sans effervescence dans l'acide nitrique; facile à racler avec un couteau; couleur, le gris de Plomb, avec ane nuance de jauuAtre; fusible à la sim- ple flamme d'une bougie. On lelrouve à Bieher dans le Hanau, sous la forme d'aiguilles ou de lamelles enga- gées dans un Fer spathique lamellaire; en Saxe et en Bohème, dans un Quartz-Agathe grossier, à Bastnaès en Suède, dans le Cérium oxydé silicifère. La var. Plumbo-Cuprifère, ou le .^adelerz de Wer- ner, d'un gris métallique jaunâtre, se trouve en Sibérie où elle a pour gangue un Quartz gras. Elle a passé d'abord pour une mine de Chrome; mais l'analyse qui en a été faite par John, a prouvé qu'elle con- tient environ les deux cinquièmes de son poids de Bis- muth. Bismuth tellure. En lames cristallines, d'un gris bleuâtre comme le Zinc, d'une pesanteur spécifique de 7,82; fusible au chalumeau en dégageant une odeur de raves, el réductible en un globule métallique qui couvre le charbon d'un enduit pulvérulent et orange ; attaquable par l'Acide nitri(|ue.; composé de Bismuth CO; Tellure 55 ; Soufre avec indice de Sélénium 5. Cette sub- stance, qui n'a été trouvée qu'en Irès-petite quantité, dans la mine de Borsony cl sur les bords de la Gran, à Schernowilz, n'est point susceptible d'exploitation. Ce- pendant Esmarck prétend (|u'elle existe plus abondam- ment en Norwège, à Tellemarken où elle est plus riche en Sélénium. BISMUTIIINE. MIN. Même chose que Bismuth sulfuré. BISNAGILLI. BOT. S. vulg. àeHiyonia laciiiiosa. BISNACO. BOT. S. vulg. de Vaiicits l'isnarja, L. y. Carotte. BISON, y. Boeuf. BISOTTE. BOT. S. d\lyarictis lieescens. BISPÉNIENS. REPT. Ordre troisième de la première sous-classe des Iteptiles (les Ornithoïdcs), institué par Blainville dans son Tableau de la classification des Ani- maux, et qui comprend la plupart des Sauriens et les Ophidiens de ses devanciers. » D'après l'anatomie dé- n taillée, dit ce naturaliste, de la plupart des genres de " cet ordre, je suis convaincu qu'il est impossible de « séparer les Sauriens des Ophidiens, puisqu'en effet il " y a de véritables Serpents qui ont des pattes comme le » Bimane, et de vrais Lézards qui n'en ont pas, comme " les Orvets: ainsi je n'en fais plus qu'un seul ordre, » que je désigne par un nom qui indi(|ue la singulière " disposition de l'organe excitateur mâle dont les deux » parties paires ne sont pas réunies. » y. Sauriïss et Ophidiens. BISSE. OIS. S. vulg. de Sylvie Rouge-Gorge. BISSE-MORELLE. ois. S. vulgaire d'Accenleur Mou- chct. BISSET ET BISSUS. BOT. y. Bïssus. BISSO. POIS. S. vulg. de Syngnathe. BISSOLITIIE. MIN. y. Amianthoïde. BISSOURDET. ois. S. vulg. de Sylvie Troglodyte. BIS.SOUS. MAM. S. vulg. de Lapin. j BISTARDE ou BITARDE. OIS. S. vulg d'Outarde. I BISTELLA. BOT. Lippi, botaniste français qui voya- gea cl péril dans la llaule-Égypte au commencement I du dix-huitième siècle, a laissé manuscrites des lettres I et un grand nombre de descriptions de pi. observées ! dans les pays qu'il avait traversés. Parmi celles-ci, il I s 1 T iî07 en l'sl une qu'il signale comme singulière, et nomme Bistella, G. adopté par Adanson. 11 en avait rencontré dans la Nubie deux esp. ou var. : ce sont des herbes à li;;es nombreuses, baules dun pied environ, présentant de distance en distance des nœuds vers lesquels sont opposés les rameaux et les feuilles; ces feuilles sont liaslées, assez semblables à celles de iilusieurs Lyclinis, cl des pédoncules axillaires portent à leur sommet des fleurs rapprocliées ; leur calice est conique, quinqué- fide; leur corolle, dont la forme rappelle les Borragi- nées, est en roue, à cinq lobes, mais tout à fait adhé- rente par son tube au calice dont il ne peut être séparé, et par conséquent périgyne; cinq étamines s'insèrent sous l'ovaire né du fond de la fleur et biparti ù son sommet; le fruit est une capsule embrassée étroitement par le calice et le tube de la corolle qui persistent et s'accroissent, à deux loges, suivant Adanson, et conte- nant des graines petites et nombreuses, attachées à un double trojjbosperme conique. Telle est en substance la description de Lippj, qui, quoique détaillée, laisse encore incertaine la place de ce G. dans les fam. natu- relles. — Caillaud et Delille ont donné le nom de Bis- tella geminifloia, à une plante de l'Egypte supérieure, que l'on a reconnu ensuite pour avoir été placée par Reicheinbacb, dans le G. dahlia, de Thunberg, sous le nom de /'. JFeldenii. BISTOUTE. BOT. Cette expression s'emploie en bota- nique pour exprimer une racine qui offre deux coudes rapprochés; elle est S. de contournée, Ratlix conlorta. C'est aussi le nom d'une esp. du G. Renouée. BISTOURNÉE. moli.. Nom vulg. d'une Coquille bi- valve du G. Arche, 1'^. tortuosa , Lin. et Lamarck, à cause que ses valves, assez allongées, sont contournées l'une sur l'autre d'une manière fort singulière. Sa forme bizarre a déterminé Ocken à en faire un G. distinct des Arches sous le nom de Trisis. BISTRE. Nom que l'on donne à la Suie de cheminée épurée, en usage dans la peinture. BISTROPOGON. EOT. V. Bystropogon. Bl-SOLFURE DE CUIVRE, am. Cette substance a été découverte dans le cratère du Vésuve, par Cavelli qui a visité les fumerolles delà pente occidentale du Cône, établies sur les laves qui coulèrent de ce côté en 182-2 ; elle se forme par la réaction de l'Acide hydrosulfuri- que sur le Sulfate et le Muriate de cuivre; elle y est accfimpagnée par le Soufre, le Sulfate de Chaux lami- naire et par diverses modifications des Sels cuivreux lirimilifs. Le Bi-sulfure constitue sur les scories une sorte d'enduit, de croûte ou de grumeaux qui n'ont pas tous la même couleur, car ils offrent toutes les nuan- ces du noir, du bleu, du vert mêlées ensemble; quel- quefois la même substance prend l'aspect d'une toile d'araignée ou de la suie d'un noir terne, dans les cel- lules de ces scories. Traité au chalumeau dans un tube ouvert aux deux bouts, le Bi-sulfure brûle avec odeur d'Acide sulfu- reux, et fond en une scorie noire, qui, traitée sur le charbon, à la flamme intérieure du chalumeau, donne un bouton de cuivre. L'analyse de la substance dans ses différents états ou variétés a donné pour résultats moyens : Cuivre 66 ; Soufre 32 ; perte 2. felSULQUES. MAM. y. Rmunanis. BITANGOR. BOT. /-■'. Calopbyllum. BITARDE. ois. F. BiSTARDE. BITESTACËS. CRiisT. On a désigné quelquefois sous ce nom les Crustacés de l'ordre des Branchiopodes et de la section des Lophyropes, qui ont le corps entièrement renfermé dans un test imitant les deux battants d'une Co(|uille bivalve. Du nombre de ces Animaux sont les Cythérées, les Cypris, les Lyncés et les Daphnies de MUller. Duméril les nomme aussi Ostracins. BITOME. Bitoma. ins. Coléoptères létramères, fam. des Xylophages, tribu des Trogossitaires ; G. établi [ftir Herbst, et ne différant des Lycfes de Fab. que parce que les individus qui le composent ont les antennes plus courtes et les mandibules cachées ou peu découvertes. Le B. crenata ou le Lyctus crenatus de Fab., sert de type à ce G. Cette esp. se trouve aux environs de Paris, sous les écorces des arbres. Elle a été figurée par Pan- zer sous le nom de Lyctus crenatus. Dejean en pos- sède une seconde de Saint-Domingue; il la désigne sous le nom de sulcala. Latreille a substitué, à cause de l'é- tymologie, le mot de Dilome à celui de Bilome. ElTOME. Bitomus. moli. G. de Coquilles microsco- piques, établi par Montfort, et auquel il donne les ca- ractères suivants ; Coquille libre, univalve, à spire ré- gulière, écrasée, ayant un ombilic; bouche arrondie, séparée en deux par un prolongement delà lèvre infé- rieure, mais sans canal et entière; lèvres tranchantes et réunies. 11 nomme l'esp. qui lui sert de type, B. Sol- danien, B. Soldani, du nom du naturaliste qui le pre- mier l'a trouvée et décrite (7'ert. j«!C»osc.lom. 1, p. 21, t. 14, f. 3, vas. 96). Soldani ne trouva ce mollusque qu'en faisant draguer dans les bas-fonds; il le recueillit principalement sur les madrépores de la Méditerranée. BITOR ET BITOUR. ois. y. llÉROPi BiiTOR. BITRISCDCS. ois. s. de Sylvie Roitelet. BITTAQUE. Biltacus. ws. G. de l'ordre des Névrop- lères, fondé par Latreille aux dépens du G. Panorpe,cl rangé dans la fam. des Planipennes. Caractères : ailes égales . couchées horizontalement sur le corps ; pe- tits yeux lisses; abdomen presque cylindrique, à peu près semblable dans les deux se.\es ; pattes très-longues, avec des tarses terminés par un seul crochet et sans pelote. Les Cittaques, de même que les Némoptères, les Panorpes et les Borées, autres G. de cette section, ont cinq articles à tous les tarses, et l'extrémité antérieure de leur tête prolongée et rétrécie en forme de bec ou de trompe ; leurs antennes sont sétacées et insérées entre les yeux ; le chaperon est prolongé en une lame cornée, conique, voûtée en dessous pour recouvrir la bouche; les mandibules, les mâchoires et la lèvre ont une forme presque linéaire; il existe quatre à six pal- pes courtes, filiformes, et dont les maxillaires ne sont composées que de quatre articles distincts; ils ont enfin le corps allongé avec la tète verticale; ils diffèrent ce- pendant de chacun de ces G. par des caractères assez tranchés. On ne les confondra pas avec les Borées à cause de l'étendue de leurs ailes toujours plus longues que l'abdomen, propres au vol et existant chez la fe- melle comme chez le màle ; ils se distingueront aussi des I Némoptères par la présence des yeux lisses, et des 508 B I T n L A l'anorpcs par l'absence d'une pince à l'extrémité de l'ab- I doinen des inAles, et par l'existence d'un seul crocliet à l'extrémité du dernier article des tarses. Ces Insectes sont peu connus sous le rapport de leurs mœurs; on n'a point encore observé leurs métamorphoses. L'esp. servant de type au G. porte le nom de B. tipulaire, li. tiptUarius, Latr. Elle est la même que le Panorpa tipitlaria de Fab. et de Villers. On la trouve dans le midi de la France et en Espagne. BITTËRSALZ. min. Syn. de Magnésie sulfatée. BITTERSPATH. min. f^. Cdabx carbonatée macné- SIFÈKE. BlTUBUI.lTE.BiïuÔM/rtes.MOiL.lilumenbacha donné ce nom à un corps fossile du calcaire d'Ueinberg près de Gottingue, et ((ue Scblotheim rapproche des Batolites de Montfort et des llippuritcs de Lamarck. BITUME. MIN. Substance de la classe des corps com- bustibles non métallicpics, dont le principal caractère est de brûler avec une odeur qui lui est propre, cl que pour cela on nomme bitumineuse, et de laisser un ré- sidu peu considérable. 11 en existe plusieurs variétés <|ui ne sont distinguées entre elles, pour la plupart, que par une suite de la diversité des époques auxquelles elles ont été trouvées dans la nature, et qui souvent passent l'une à l'autre dans le même individu, par succession de temps. La première est le B. liri niée, ovale, supérieurement écliancrée et sui'monlée d'un style très-court et d'un stigmate en tête, intérieu- rement divisée par une cloison oblongue et s'ouvrant en deux valves pliécs en carène, et ailées sur le dos; dans chacune des deux loges on trouve de quatre à six graines pendantes, ovoïdes, ù cotylédons planes et incombants. C'est une herbe annuelle, glabre, délicate, de couleur glau(|ue, longue de quatre à six pouces. Sa tige, fili- forme et peu ramifiée, porte des feuilles alternes, gros- sièrement dentées et obtuses, péliolées inférieurement, sessiles et embrassantes sur le reste de la tige. Ses fleurs, petites et jaunes, sont disposées en grappes â piui près terminales. BIWALDIA. BOT. Le G. établi sous ce nom par Scopoli, semble devoir rentrer dans le Garcinia de Linné. BIXA. BOT. y. Rocouyer. BIZAAM. MAM. y. BlSAAM. BIZE. POIS. S. de Scombre sarde. BLABÈRE. lilahera. iNs. Orthoptères. G. de la fam. des Blattaires, institué par Audinot-Serville, qui le ca- ractérise ainsi ; tête cachée sous le corselet, dont le bord antérieur est arrondi en entier; corps allongé, glabre, ovalaire, déprimé en dessus ; avant-dernier segment de l'abdomen de médiocre grandeur et mutique : appendi- ces de l'anus plus ou moins allongés ; élytres se recou- vrant obliquement à leur suture , point subitement ra- battues au côté externe, ce côté ne se rétrécissant pas brusquement; une strie arquée au disque; pattes de moyenne longueur ; premier et cinquième articles des tarses allongés, les trois intermédiaires courts et égaux B L A L A Î509 entre eux ; point de pelote entre les crochets des tarses. Les Blatta (jitjantea, Fab.; rjrossa, Tluinb.; higutlala, Thunb.,etc., appartiennent à ce G.Cescsp. sont de l'A- inérique méridionale. BLAC. OIS. Esp. du G. Faucon. BLACKBURNIA. BOT. Le G. établi sous ce nom par Forsler, était rapporté par Linné fils an Ptéléa, auquel il ressemble par son port et sa fleur, différant néan- moins par son style simple et son fruit monosperme, qui est peul-ctre une baie. Willdenow et Persoon l'ont rétabli. Il renferme un seul arbre, trouvé dans Pile de Norfolk, et auquel ses feuilles ont fait donner le nom spécifique de pinnata. BLACK-WAD. min. S. de Manganèse oxidé hydraté. BLACKWELLIE. BOT. y. Blakwelhe. BLACK-WITE. ois. 1^. Cas.sicam noir et blanc. BLACOUEL. bot. S. de Blakwellie. BLADHIE. Btailhia. bot. Ce G., dont Thunberg est l'auteur, a été rapporté à la fam. des Ardisiacées. Ses caractères sont : un calice quinquéparti, persistant ; une corolle en roue, quinquéfide, caduque; cinq éta- mines, à filets courts insérés à l'entrée de la corolle et à anthères connivenles ; un ovaire libre ; un style et un stjgmate; une baie pisiforme, à une seule loge qui contient une graine munie d'un arille. — Ses esp., dont quatre sont décrites dans la Flore du Japon, et deux figurées tah. 18 et 19 de cet ouvrage, présentent des ar- bustes originaires de ce pays, où quelques-uns se culti- vent aussi dans les jardins. Les feuilles sont alternes et crépues dans le B. crispa; ternées dans le B.japonica, dont la lige est couchée à sa base; dans le B. {/labra, dont la tige est dressée, les feuilles sont opposées, gla- bres et dentées; opposées de même, mais velues, dans le B. viltosa. Les Heurs sont solitaires ou géminées sur des pédoncules axillaires. BLADO. POIS. S. vulg. de Bogue Oblade. BLjïRlA, bot. y. Blairie. BLAGRE. ois. Esp. du G. Faucon. BLAGUE-A-DIABLE. ois. N. vulg. du Pélican. BLAINVILLÉE. Blainn'llea. bot. Cassini a dédié ce G. nouveau de la fam. des Synanthérées, au savant pro- fesseur De Blainville, et l'a caractérisé ainsi : calathide pbiritlore, hétérogame à fleurons radiaires, peu nom- breux et sur un seul rang , femelles, consistant en une languette large, courte, développée, irrégulièrement 5-dentée; fleurons du centre hermaphrodites et à cinq dents; involucre ovale-cylindracé, formé d'une ou deux rangées d'écaillés , dressées ; les extérieures ovales- oblongues, foliacées, les intérieures paléiformes; récep- tacle plan, étroit; paillettes concaves un peu meml)ra- neuses, dentées au sommet, enveloppant les fleurs; style du disque inclus; akènes du rayon tétragones, gla- briuscules, portant au sommet trois barbes roides et ciliées ; ceux du disque sont comprimés et biaristés. Ce G. se compose de quatre on cinq esp., originaires des contrées équatoriales des deux continents. Ce sont des pi. herbacées, à tiges dressées, à feuilles opposées, pé- tiolées, lancéolées et dentées ; à fleurs blanches. BLAIREAli. Mêles, mam. G. de Carnassiers planti- grades, caractérisé par cinq molaires à la mâchoire supérieure; la première, très-petite, est caduque, et alors manque en apparence. La seconde et la troisième n'ont qu'une seule pointe, et sont .suivies, dit Cuvier, d'une que l'on commence à reconnaître pour carnas- sière au vestige de tranchant qui se montre sur son côté externe ; derrière celle-ci en est une tuberculeuse, carrée, la plus grande de toutes. .Six molaires inférieu- reinent, la première très-petite et aussi caduque, les trois suivantes à une seule pointe; la cinquième com- mence aussi à montrer de la ressemblance avec les car- nassières inférieures ; mais, comme elle a à son bord interne deux tubercules aussi élevés que son tranchant, elle joue le rôle de tuberculeuse : la dernière est très- petite , mais aussi tuberculeuse. Toutes ces dents se correspondent parfaitement. La grande tuberculeuse supérieure offre deux sillons longitudinaux, formés par les trois rangs de ses tubercules, et dont le rang moyen est encastré dans le sillon unique de la moitié posté- rieure de la pénultième d'en bas : les deux bords tuber- culeux sont reçus dans les deux sillons longitudinaux de la supérieure. Cette disposition de réciproque péné- tration ne se retrouve pas dans les Ours, dont les dents sont d'ailleurs les plus analogues à celles du Blaireau. A la grosse tuberculeuse supérieure, c'est le rang moyen de tubercules qui s'use le premier. Cet emboitement des parties saillantes des dents d'une mâchoire dans les cavités réciproques des dents de l'autre mâchoire, indique que le mouvement de l'une sur l'autre ne peut se faire que dans le sens vertical ; aussi, le col du con- dyle est-il si serré dans la cavité génoïde du temporal, qu'il faut forcer Pélasticité de l'os pour le faire sortir de ses charnières. Celles-ci, outre leur profondeur, ont une autre cause de solidité. Au lieu que l'axe de leur mouvement soit transversal, il est un peu oblique, de manière que ces axes, prolongés jusque sur la ligne médiane, formeraient un angle obtus en avant. — Malgré sa vie souterraine, la caisse auditive est moins développée dans le Blaireau que dans le Coati et le Ra- ton. Le frontal ni le jugal ne fournissent pas d'arc sail- lant au cadre de l'orbite; dans le Ralon et le Coati, il s'élève, au contraire, une poi tlon d'arc sur le jugal qui augmente ainsi l'amplitude du cadre de l'orbite. — Le trou sons-orbilaire, proportionnellement jjIus grand que dans les Coatis, les Ratons et les Gloutons, l'est absolu- ment plus que dans l'Ours. Dans les Carnassiers, la grandeur de ce trou étant en rapport avec le volume des nerfs et des vaisseaux sous-orbitaires. il en doit résulter une sensibilité très-vive au museau du Blaireau. — La fosse ethmoïdale très-grande annonce un qdorat fort actif. La tente du cervelet est osseuse. — Cet Ani- mal a l'air de marcher en rampant, à cause de la briè- veté de ses jambes ; et comme son poil est long, son ventre paraît alors toucher à terre; ses doigts, armés d'ongles très-solides, sont engagés dans la peau; la longueur de ceux de devant les rend propres à fouiller la terre; la queue, à peu près longue comme la tête, a pourtant quinze vertèbres. Le Blaireau a quinze côtes, le Glouton seize, le Raton et le Coati quatorze; il a six mamelles : deux pectorales, quatre ventrales; dans le Coati et le Raton, toutes six .sont ventrales. Il y a sous la queue, au dessus de l'anus, une poche à fente trans- versale, d'où suinte une humeur grasse et fétide. Sa SIO B L A B L A langue est douce, son pelage assez rude. Ses poils ont cola de particulier d'être blancs vers la peau, puis noirs dans le tiers extérieur, excepté la pointe qui est blan- che, ce qui donne au corps une couleur grisâtre ; dans le jeune âge, le noir, qui occupe le milieu de la lon- gueur du poil, est alors d'un fauve Isabelle, qui donne une teinte jaune au gris du pelage. Le Blaireac, Uisus Mêles, L.; Encycl. , pi. 35, fig. 4 ; Buff., 7, pi. 7 ; Schreb., pi. 14-2, a deux ou trois pieds de long. Le dessus de la tète est presque blanc, la face est traversée de la base des oreilles en passant sur l'œil par une bande noire; une autre bande blan- che, inférieure à celle-ci, s'étend depuis l'épaule jus(|u"à la moustache. Le dessus du corps est grisâtre, le des- sous noir. — Schreber, fig. 14-2, b, représente, sous le nom d'Ursus Taxus, un Blaireau dont le ventre est d'un gris plus clair que les flancs, ofi l'oreille est de la couleur générale et seulement bordée de noir, où la bande noire de la face est supérieure à l'œil, sans y tou- cher ; est-ce une variété ou une espèce ? Le Blaireau habite riiurope et l'Asie tempérée : Pal- las l'a rencontré dans l'ouest de l'Asie, au nord de la mer Caspienne ; les f.almoucks en mangent la chair. C'est un Animal défiant, solitaire, qui recherche les bois les plus déserts et s'y creuse un terrier d'où il ne sort que pour chercher à manger; le boyau de ce ter- rier est tortueux, oblique, et poussé quelquefois très- loin. Comme la plupait des animaux, attaché au site où 11 est né, le Blaireau, débusqué de son souterrain, soit par l'Homme qui l'a détruit, soit par les ruses du Renard qui l'en chasse en y déposant ses ordures, ne change pas de pays. 11 creuse un nouveau terrier à peu de distance ; il n'en sort guère que la nuit, s'en écarte peu, car la brièveté de ses jambes ralentit sa fuite, et les chiens l'ont bientôt atteint, pour peu qu'il en soit éloigné. Dans ce cas, le Blaireau se couche sur le dos, se défend des ongles et des dents. Outre qu'il a beau- coup de courage, il a la vie très-dure, de sorte qu'il regagne le plus souvent son terrier qu'il faut défoncer pour l'y prendre. Le Blaireau vit principalement de proie; il déterre les nids d'Abeilles-Bourdons, les Lapins et les Mulots ; il mange aussi des Sauterelles, des Serpents, des œufs, et sans doute quelquefois des fruits et des racines. Son terrier est toujours propre. On trouve rarement ensem- ble le mâle et la femelle. C'est en été que celle-ci met bas trois ou quatre petits. Les chasseurs prétendent qu'il existe deux variétés fort distinctes de Blaireaux; lune, qu'ils appellent Blai- reau-Cliieii, aurait le museau semblable à celui des Chiens, et l'autre, nommée fi/a!»caM-Coc/ion, aurait une sorte de groin. Ces différences ont encore échai)pé aux naturalistes. On a encore donné le nom de Blaireau à des Mammi- fères qui s'en rapprochent plus ou moins parla forme; ainsi l'on a appelé : Blaireau blaîsc, un Animal qui fut apporté de New- York à néaumur, et dont les dépouilles, retrouvées dans les galeries du Muséum, ont prouvé que ce n'était qu'un Raton atteint de la maladie qui décolore les Al- binos. Blaireau pbait, un petit Quadrupède du midi de l'Afrique, encore peu connu, mais qui paraît être le Zorille. Blaireac de rocber , le Daman , Hyrax capen- sis, L. Blaireac de Scrii\ah, le f^icera Qiiasje de Linné, Coati noirâtre de Buffon. BLAIRIE. Blairia. bot. Linné a désigné sous ce nom un G. de pi. de la fam. des Éricinées, Tétrandrie Mo- iiogynie, très-voisin du G. Bruyère dont il diffère sur- tout par son calice et sa corolle à quatre lobes, ses éla- mines au nombre de quatre seulement, dont les anthères sont dépourvues d'appendices. Sa capsule est à quatre loges, et s'ouvre par quatre fentes longitudinales, qui correspondent aux quatre angles. — Les esp. de ce G. sont toutes de petits arbustes ayant le même port que les Bruyères, et qui croissent au Cap. On cultive quel- quefois dans les jardins le B. Ericoidcs. Le nom de Blairia avait d'abord été donné par Houston à quel- ques esp. quecebotanisteavaitséparées du G. Verveine; Linné les y réunit de nouveau, et appliqua le nom de Blairia, qu'il changea en Blœria, au G. que nous venons de décrire. Gœrtner et Thunberg ont cherché à dé- truire le G. de Linné, le premier en établissant le G. Blairia de Houston pourquelques esp. de Verveines, que Lamarcka de nouveau réunies aux G. Prica et Zapa- nia ; le second, en faisant rentrer dans le G. Erica les Blairiesde Linné; cependant leG. de Linné a été adopté par la plupart des botanistes. BLAKEA. BOT. Fam. des Mélaslomées; G. ét.ibli par Brown , d'après un arbuste de l'Américiue. Le calice a son limbe entier, marqué de six angles; il est environné à sa base de six écailles opposées deux à deux. Les pé- tales sont au nombre de six; les douze étaniines ont leurs filets dressés, et leurs anthères forment, en se touchant, un anneau; l'ovaire, couronné par le calice, devient une capsule à six loges. Un Blakea se trouve aussi décrit dans Aublet (lab. 210), mais son calice est à cinq lobes caducs, et dépourvu d'écaillés à sa base ; ses pétales sont onguiculés , au nombre de huit ou neuf, et présentent inférieureinent d'un côté un appendice; le nombre des étamines est douille; le stigmate est pelté et marqué de stries rayon- nantes; le fruit est une baie I urbinée, à huit ou neuf loges. — Ces dissemblances ont engagé iilusieurs auteurs à considérer le Blakea qiiinquenenia d'Aublet comme type d'un G. différent que Gmelin a nommé ITebera, et Necker Bettucia. Doit-on suivre leur exemple? ou bien, avec VVahl et Persoon. n'avoir pas égard à la pré- sence ou à l'absence d'écaillés à la base du calice , ni aux autres différences énumérées plus haut, et réunir ces divers arbustes dans un seul G. dont il conviendrait alors de modifier le caractère. BLAKSTONIA. bot. Le nom de Moroiiohea, donné par Aublet à un G. de la fam. des Cuttifères, a été changé par Scopoli et Necker en celui de Blakslonia. — Ce dernier nom est encore donné par Hudson au Clilora perfoliala. V. Moroxobée et Chlore. BLAKWELLIE. Blakwcllia. bot. G. placé à la suite des Rosacées. Son calice turbiné, faisant, dans sa moitié inférieure, corps avec l'ovaire, présente supérieurement B L A B L A ill des divisions oblongues, égales, velues et ciliées, an nombre de seize, de vingl ou de (renie. Intérieurement et à la base de chacune, sont fixées alternativement une petite glande et une étamine à anthère biloculaire : le nombre des étamines se trouve conséquemment la moi- tié de celui des divisions calicinales. L'ovaire, velu, se termine par quatre ou six styles, et autant de stigma- tes, et devient une capsule ù demi adhérente au calice persistant, à une seule loge, à quatre ou six valves, et contenant plusieurs graines attachées à des tropho- spermes pariétaux. A ce G. ont été rapportés trois ar- bres ou arbrisseaux des iles de Mascareigne et de Ma- dagascar, à feuilles «Iternes , à fleurs axillaires en grappes ou en épis. Il a été ainsi nommé en l'honneur d'Elisabeth Blakwell, auteur d'une suite de pi. gravées sous le nom de Curions lierbar, etc. IÎL.4iM.\RÉE. BOT. S. vulg. de Maïs. BLANC. BOT. Maladie des Végétaux, qui se manifeste par l'apparition, sur leurs feuilles, d'une sorte de pous- sière blanche : elle passe pour contagieuse, mais sans raison. II y en a de deux sortes ; le Blanc sec, dont ne meurenl pas les pi. qui en sont atteintes, qui est géné- ral ou partiel, et que Bosc croit être l'effet d'un Cham- pignon parasite, voisin des Erésyphies et des Uieilo. On l'attribue à l'altération du tissu cellulaire, qui vient de trop d'humidité suivie d'une évaporation trop con- sidérable, et l'on a remarqué qu'elle se développe en été quand des ondées de pluie sont suivies de coups de soleil violents. On remarque que le Cytisus Labiir- mim, le Balota nigra, les Rosiers et r.\bsinthe sont les Végétaux les plus sujets au Blanc sec. Le Blanc miel- leux, souvent nommé lèpre ou meunier, se manifeste, depuis juillet jusqu'en septembre , par une substance blancbàtie et un peu visqueuse, qui, transsudant à tra- vers les pores des feuilles, parait, au microscope, com- posée de petits filaments enlacés ; elle détermine l'avor- tcment des boutons qui , dans les arbres fruitiers , forment l'espoir de l'année suivante. BLANC-.'IUNE. bot. S. vulg. d'.ilisier. BLANC-BOIS. BOT. r. Peuplier blaivc. BLANC D'ARGENT, bot. S. vulg. d'Jgaricus argy- raceus. BLANC DE BALEINE. zooL. Matière grasse, solide, d'un blanc nacré, douce au toucher, friable, fusible à 45 degrés environ, insoluble dans l'eau, solubledans l'Al- cool et l'Élher, miscible aux huiles fi.xes, formant des savons avec les alcalis, etc., etc. On la trouve abon- damment dans la graisse de certains Cétacés, et plus particulièrement dans les cavités qui entourent le cer- veau. Chevreul, qui s'est occupé de l'analyse de cette substance, l'a trouvée composée de beaucoup de Céline et d'huile fluide. Le Blanc de Baleine est employé en phar- macie dans la préparation de quel((ues topiques gras; on en fait usage dans les arts pour la confection de.bou- gies translucides. BLANC DE CHAMPIGNON, bot. Substance blanche , fugace et filamenteuse, formée d'une multitude de fi- briles, et qui n'est que l'état rudimentaire des Cham- pignons. Les jardiniers placent sur des couches prépa- rées à cet effet celui qui produit les espèces comestibles, qui se prêtent à cette sorte de domesticité. BLANC D'EAU, bot. S. vulg. de Nénuphar blanc. BLANC DE HOLLANDE, bot. N. vulg. du Peuplier blanc. BLANC DE LAIT. iioT. S. vulg. à\4garicus ombelli- fenis, collinus et cœsiiis. BLANC D'ESPAGNE, min. On donne ce nom à la craie réduite en parties ou molécules extrêmement fines. BLANC D'IVOIRE, bot. S. d'Jgaricus ehunieus, L. BLANCHAILLE, pois. Nom collectif donné aux très- petits Poissons, ordinairement du G. Able, que les pê- cheurs emploient pour amorcer leurs lignes. BLANCHARD, ois. Esp. du G. Faucon. BLANCHE-COIFFE, ois. Esp. du G. Corbeau. BLANCHE-QUEUE, ois. S. vulg. d'Aigle Jean-le-Blane. /'. Faicon. BLANCHE-R.AIE. ois. Esp. du G. Élourneau. BLANCHET. bot. S. d'Jgarictis rirgineus. BLANCHETIE. Blanchetia. bot. G. de la fam. des Synanthérées , établi par le professeur De Candolle et dédié au botaniste suisse Blanchet , résidant à Bahia où il s'occupe d'une Histoire naturelle du Brésil. Carac- lères : calathide composée de huit à dix fleurs homoga- mes; involucre ovale, revêtu d'écaillés imbriquées, ai- guës et mucronées; réceptacle étroit, sans paillettes, corolles ù cinq divisions profondes et presque égales ; anthères exserles, obtuses à leur base, appendiculées au sommet qui est aigu; styles rameux, exsertes, hispi- des et acuminés ; akène très -glabre, ovale- oblong, striatule , presque pentagone ; écailles de l'aigrette presque égales, linéaires, rigidules, striées et disposées sur deux rangs. On ne connaît encore qu'une seule esp. de Blanchetie; elle est sufFruticuleuse, divisée en ra- meaux alternes, garnis de feuilles alternes, pétiolées, ovales-oblongues. faiblement dentelées; les calalhides forment une cyme ombellée, foliacée, dont les fleurons sont colorés en pourpre. Elle croît au Brésil, aux envi- rons de Caxocire, à quinze lieues de Babia. BLANCHETTE ou BLANQUETTE, rot. S. de Fale- riana locusla, L., et de Chenopodium marititmim. BLANCHETTE, BLANCHOTTE et JAUNOTTE. bot. S. d'^garicus risigallinus, dont les feuilles varient du blanc au jaune. BLANCHOT. ois. Esp. du G. Pie-Grièche. BLANC JAUNE. POIS. S. de Saumon du Nil. BLANCKIA. BOT. S. de Conobea. BLANC-NEZ. jiAM. S. de Guenon Ascagne. BLANCOR. POIS. f^. Pristipome. BLANC-PENDARD. OTS. S. vulg. de Pie-Grièche grise. BLANCULET. ois. S. vulg. de Traquet Motteux. BLANDE. REPT. S. de Salamandre ordinaire. BLANDFORTIA. bot. Ce nom a été donné par Andrews à une pi. de la Caroline, qui est un Solenaïulria pour Beauvois, un Eijthrorhiza pour Michaux. Il a été ap- pliqué par Smith à une Asphodélée, qui présente un calice en forme d'entonnoir, partagé supérieurement en six lobes courts; six étamines insérées à ce tube; un style court, conique; un stigmate simple; une capsule trigone , fusiforme , triloculaire et s'ouvrant en trois valves; des graines hérissées et imbriquées, attachées à un trophosperme central. Les feuilles sont radicales, linéaires; les fleurs disposées, en belles grappes, à !il2 B L A B L A IVxlrémilé d'une liaitipe liaiilc de deux à trois pieds. BLANDOVIA. noT. Nom donné par Willdenow, à nn G. de la fain. des llépaliqiics.dont les principaux carac- tères consistent en une capsule ovale, biloculaire, hi- valve; en des semences dépourvues de filets élastiques, membraneux et tordus qui les dispersent à leur matu- rité, mais fixées directement;"! la cloison qui est oblonffue. La seuil' esp. bien constatée jusqu'ici, B. strinla, W., se trouve dans les ré(;ions tempérées des deux continents. BLANKAKA. bot. Nom de Ci. donné par Adanson A quelques Mousses qui font partie des G. Polytrichum et Orthotrkhum, et particulièrement à VOrtholrichum ciispuiii. BLANOV. POIS. S. de Mugil ceplmlus. BLANOI-'ETTE. bot. y. Bianciiette. BLAPS. Blaps. IMS. Coléoptères bétéromèrcs; G. éta- bli par Fab. et que Latreille place dans la fam. des (tlé- lasomes, en leur assignant pour caractères : antennes filiformes, plus courtes que la moitié du corps, avec le troisième article long et les derniers presque globu- leux : chaperon terminé par une ligne droite, avec le labre en avant et transversal ; mandibules à peine den- telées; mâchoires bifides, découvertes jusqu'à leur base; quatre palpes terminées par un article triangulaire. Ces Insectes ont de grands rapports avec les Pimélies, les Ténébrions, les Hélops, et surtout avec les Asides, les Misolampeset les Pédines. Cependant les caractères ti- rés des parties de la bouche, des antennes et de la forme du corps, suffisent pour les distinguer de chacun de ces genres. Les Blaps ont le corps oblong , plus étroit en devant, avec le prolhorax presque carré; en général ils sont privés d'ailes, et leur abdomen est recouvert par les élytres prolongées ordinairement en pointes cl sou- dées entre elles; leur démarche est très-lente; on les rencontre dans les lieux humides, sous les pierres, les solives, dans les caves, sous les tonneaux; ils ne sortent guère de leur retraite obscure que la nuit. Lorsqu'on les saisit, ils répandent par l'anus une liqueur noirâtre qui paraît être la cause de l'odeur désagréable qu'ils exhalent dans cet instant. Ce G., assez nombreux, a été divisé par Fabricius lui-même qui en a extrait le G. Pla- tynote composé d'Insectes la plupart étrangers. Parmi les Blaps de notre pays nous distinguerons ; Le B. MicRo^iÉ, Porte-malheur ou Annonce mort, B. morti.iaga, 01.; il est très-commun aux environs de Paris et peut être considéré comme le type du genre. Le B. GÉAivT, B. gigas, qui se trouve dans le midi de la France. BLAPSTINE. Blapstinus. iNS. Coléoptères héléromè- res; G. créé par Dejean, aux dépens des Blaps de Fabri- cius, dont il ne diffère que parce quele bord antérieur de la tête est entier, sans aucune apparence d'échancrure. Le Blaps tihideiisde Schoonher est le type du G. nou- veau, et Dejean lui assimile deux autres csp. originai- res comme lui du midi de l'Europe. BLAODET. POIS. Fretin qui s'engage dans les filels, et dont les pêcheurs se servent pour amorcer leurs lignes. Diverses esp. de Chipées le fournissent ordinai- rement. BLARY. BLEUIE ou BLERY. S. vulg. de Foulque. BLASIA. bot. G. établi par Micheli, et adopté parla plupart des auteurs, mais que Ilooker a prouvé n'être (pi'une Jungcrmnnnia dont la fructification n'est pas encore développée; la capsule est alors encore en- fouie dans une cavité delà fronde et couronnée par un tube qui n'est autre cho.se que la gaine qui entoure la hase des capsules des Jiingcrmannia; Hooker l'ayant observé dans cet état et dans l'état parfait, l'a très bien figuré dans sa Monographie des Jungermannes d'Angle- terre. BLASPOL. POIS. S. de Cyprin Aspe. BLASTE. Btastus. bot. Loureiro a décrit sous ce nom un G. dont la structure est bien singulière et fort inso- lite, si en effet elle est conforme ù la description que cet auteur en donne. La seule esp. qui le compo-se, B. co- chinchinensis, est un arbrisseau de six à huit pieds de hauteur, très-rameux. ayant des feuilles opposées, lan- céolées, trinervées, glabres. Les fleurs sont blanches, réunies en faisceaux ; leur calice est tubuleux, à quatre dents; leur corolle se compose de quatre pétales insérés au fond Au calice; les étamines sont au nombre de qua- tre et les pistils, de vingt environ; ceux-ci sont placés, d'après la description de Loureiro, sur le dos des an- thères qui sont grandes et courbées. Chaque ovaire est surmonté par un style et un stigmate. Ces caractères sont tellement extraordinaires, et l'on attache généra- lement si peu d'importance aux descriptions de Lou- reiro, qu'il est probable que cette description est tout à fait inexacte ; aussi n'a-t-on pu jusqu'à présent rappro- cher le G. Blasius d'aucun autre connu. BLA.STE. Blastus. bot. Le profes.seur Richard a pro- posé ce mot qu'il fait dériver du grec, je germe, pour désigner la partie d'un embryon macropode ou à grosse radicule, qui est su.sceptible de se développer par la germination; on l'observe très-aisément dans l'embryon du maïs, du blé et de la plupart des autres graminées. BLASTÈME. Blasteina. bot. Mirbel distingue dans l'embryon deux parties : l'une qu'il nomme Blastème, comprend la radicule, la gemmule et la tigelle; la se- conde est formée parle corps colylédoné. BLASTOPHORE. Blaslophonis. bot. C'est, selon le professeur Richard, la partie de l'embryon raacrorhize, qui soutient le blaste; c'est ce que Gœrtner a proposé de nommer Vitellus. BL.\TIN. MOLL. Nomdonné, par Adauson.à un Buccin du Sénégal. BLATÏAIRES. Blaltariw. iNS. Fam. de l'ordre des Orthoptères, instituée par Latreille qui la caractérise ainsi : tête cachée sous le corselet; palpes maxillaires longues, terminées par un article en forme de hache allongée; corselet en bouclier, presque demi-circulaire ou suborbiculaire; corps toujours déprimé, ovale ou orbiculaire; ailes simplement doublées ou plissées dans leur longueur, et recouvertes par deux élytres le plus souvent coriaces ou minces, réticulées ou se croisant; pieds semblables et épineux : tarses composés de cimi articles. Cette fam. se partage en deux sections, selon que les crochets des tarses sont privés ou munis de pe- lote intermédiaire : dans la première sont les G. Bi.\- BÈRE et Panesthie; dans la seconde les G. Kakerlac, Blatte et Psecuosops se distinguent par leur corps B L A B L A K13 allungé, par une slrie arquée à la base des élytres, des G. Corydie, Plioraspis et Perisplière, qui sont privés de cette slric-,etont en outre le corps court, plus ou moins convexe en dessus. Ce sont des nocturnes dont les fe- melles ont leurs œufs contenus dans une coque cellu- Jeuse, formée d'une substance sécrétée intérieurement par ranimai. Les deux hémisphères produisent abon- damment ces insectes incommodes par leur extrême propagation. BLATTAPiIA. EOT. G. formé par Tournefort, des Mo- lènes, qui avaient leur capsule globuleuse et non ovoïde, et dont les fleurs étaient disposées en épis lâches. F. MOIÈKE. BLATTE. Blatla. iivs. G. de l'ordre des Orthoptères, fam. des Coureurs ; il a été établi par Linné. Ses carac- tères sont : antennes longues, sélacées, insérées près du bord interne des yeux, qui environnent en partie leur base, à articles nombreux, très-courts, peu distincts; quatre antennules fort longues, filiformes; les anté- rieures un peu plus longues, de cinq articles, les posté- rieures de trois; pattes propres à la course; les trois premiers articles des tarses allant en diminuant de lon- gueur : le premier manifestement plus court qile les quatre suivants pris ensemble; le quatrième trèspelil, presque bilobé ; une pelote entre les crochets; abdomen terminé par deux courts appendices; élytres horizonta- les, ayant une strie arquée ù la base du disque et se recouvrant obliquement à leur sutur^ ailes complètes dans les deux sexes. Les Blattes, à l'aide de ces carac- tères, se distinguent très-aisément de tous les autres G. de la fam. des Coureurs. Elles ont la tète presque en tièrement cachée sous le prolhorax, et fort inclinée en bas et en arrière ; les yeux oblongs, un peu rénifoPmes. limitant à droite et à gauche les bords laléraux de la tète; les antennes plus longues que le corps, à articles très-nombreux, dont le premier plus développé que chacun des autres; la bouche composée d'un labre large et peu avancé, de mandibules fortes et armées de dents inégales, de mâchoires assez consislantes, terminées en pointe longue, ciliées intérieurement, et offrant en de- hors les galettes membraneuses, aplaties, aussi longues que les mâchoires, d'antennules et d'une lèvre infé- rieure échancrée antérieurement; le prothorax aplati supérieurement, débordant sur les côtés et en arrière; le mésothorax donnant insertion aux élytres qui sont coriaces, minces, transparentes, et qui le recouvrent un peu; le métathorax un peu ])lus étendu que le méso- thorax, et supportant les ailes assez semblables aux élytres, mais plus larges, pliées dans leur longueur et moins consistantes; à la partie inférieure du thorax, les pattes à hanches Irès-développées, comprimées et obli- ques d'avant en arrière et de haut en bas, avec les jam- bes longues, épineuses et les tarses pourvus de deux crochets; enfin l'abdomen aplati en dessus, convexe en dessous, terminé par quatre appendices, dont deux inférieurs et deux supérieurs • ceux-ci idus développés, à articles aplatis et fort distincts. L'analomie du système digestif de ces Insectes a fait voir qu'ils ont un jabot longitudinal et un gésier garni intérieurement de dénis crochues et très-fortes; leur pylore est entouré de huit à dix cœcums. 1 DICT. DES SCIEiVCES N*T. Les Blattes sont des Insectes qui volent peu, mais qui marchent avec une grande agilité. La plupart sont noc- turnes, et c'est à cause de celte habitude que les anciens les nommaient Lticifugce. Quelques csp. vivent dans les bois, d'autres habitent nos demeures et y font un très-grand dégâl en mangeant nos comestibles et en se nourrissant de nos vêlements de laine, de sole, de fil, de cuir, etc. Leurs ravages sont principalement sensibles dans les pays chauds, en Amérique, par exemple, et dans nos colonies où elles ont reçu les noms de Ravets, Cancrelats, Kakeiiacs ou Kakerlaques. Comme ces Insectes évitent la clarté, et que, pendant le jour, ils se tiennent cachés sous les pierres, dans les fentes de mu- railles ou entre les planchers, on n'a pu les étudier avec assez de soin pour connaître les circonstances de leur accouplement; on sait seulement que la femelle pond successivement un ou deux œufs cylindriques, arrondis vers les bouts et relevés d'une sorte de côte en carène, de la grosseur de la moitié de l'abdomen environ. Frisch a remarqué que la femelle de la Blalle des cuisines con- serve pendant une huitaine de jours, à l'orilùce de sa vulve, l'œuf qu'elle vient de pondre, après quoi elle l'a- bandonne. Les larves, qui naissent des œufs, présentent les mêmes parties que l'Insecte parfait, à l'exception des élytres et des ailes; les nymphes se font remarquer par le développement du mésothorax et du métalhorax : les unes et les autres courent très-vite, et se rencontrent avec les Insectes parfaits. On ne connaît pas de moyens très-efficaces pour dé- truire complètement les Blattes. Scopoli indique la ra- cine de Nymphœa ou de Nénuphar cuite avec le lait, ainsi que la vapeur de la Houille et des Lignites en com- bustion. Le moyen semble plus que douteux. Les esp. appartenant à ce G. sont très-nombreuses; Olivier en a décrit trente-sept dans l'Enc; la B. des cuisines, B. orientalis, en est le type. Elle est origi- naire du Levant, et se trouve aujourd'hui dans presque toute l'Europe. Les femelles sont privées d'ailes, et n'ont que des rudiments d'élytres. Cette esp. se rencontre dans nos habitations, principalement dans les moulins, les boulangeries et les cuisines. La B. Kakerlac, B. ame- ricana, parait originaire de l'Amérique mér. et des Anlilles, d'où elle a élé importée d'abord dans les con- trées chaudes de l'Afrique et de l'Asie, et de là dans le reste du monde, particulièrement dans les ports de mer d'Europe, où elle infecte les magasins de sucre etd'au- Ires denrées coloniales. Vorace et fétide, elle cause de grands dégâts. BLATTE DE BYZANCE. aoLL. Nom anciennement donné aux opercules des Dnivalves. particulièrement de celles du G. Pourpre, lorsque la pharmacie les employait comme remède. Leur usage est maintenant entièrement abandonné. BLATTl.BOT. Ce nom de VHorlus Malabaricus, a été adopté par Adanson pour désigner la pi. dont on forme aujourd'hui le G. Sonneratia. BLAUSPATH. Mi-v. Même chose que Klaprothéfe. BL WELLE, BLAVÉOLLE, BLAVETTE et BL.AVE- UOLLE. BOT. S. vulg. de Centaurée Bleuet. BLAVET. BOT. S. vulg. d'Agaric Palomet. BLAVIE. POIS S. vulg. de Labre Lapine iil\ B L È B L È BLÉ ou BLED. bot. Ce nom qui désigne plus parlicu- lièremenl l'esp. du G. Froment <|ui forme, en Europe, la hase de la nouriilure de l'homme, a été étendu ù d'au- tres Végétaux, ou désigne, quand il est accompagné de quelque épithète, des var. de ce Végétal précieux ; ainsi l'on appelle : Blé d'adondauce , un Froment dont les épis gros , longs et composés, donnent plus de grain «pie les épis ordinaires. Blé avrillé, le Blé semé en avril. Blé de BARBAniE, le Sarrazin. Blé barbu, le Blé dont les épis sont munis d'arêtes. Blé de Boedf, le .Mélampyre des champs, selon Le- mery. Blé be Canarie, l'Alpiste des Canaries. BLÉCHARBONr(É,le Blé atteint d'une maladie occasion- née par une Urédinée, vulg. nommée Charbon. Blé cor:vu ou ergoté, le Seigle dont les grains sont atteints d'une maladie produite par un Champignon du G. Sclérotie. Blé d'Egypte, le Blé d'abondance. Blé d'Espagne, le Maïs. Blé de GcmÉE, Vllolcus Sorghum, L. Blé d'hiver, le Froment semé en automne. Blé d'Inbe, le Maïs. Blé Locular. le Triticum nionococcum, L. Blé de mars, Marcel ou Marcet, le Froment semé au mois de mars. Bléméteil, un mélange de Blé et de Seigle qu'on employa longtemps en agriculture, mais qui aujour- d'hui est d'un médiocre usage. Blé de miracle, le Blé d'abondance. Blé be Nagbour, une var. indienne de Froment, dont la graine ne reste que peu de lem|)s en terre. Blé noir, le Sarrazin, Polygoimm Faijojij'ium. Blé de provibence, une variété de Froment, qui pro- duit le plus de grain. Blé rocce, le Sarrazin et le Mélampyre des champs. Blé de la Saint-Jean, une variété de Seigle qui se sème en été. Blé be Smtrne. le Blé d'abondance. Blé be Tartarie, le Polygonum tartaricum, L. Blé trémois , le Blé semé de façon à ce qu'il ne se passe que trois mois entre la scmaillc et la récolte. Blé de TiRyciE et Blè de Rome, le Maïs. Blé DE Vache, les Melampyruiii arvense et crista- tum, L., la Saponaire, et quelquefois le Sarrazin. BLÈCIIE. Blcchtim. G. de la fam. des .\canthacées, établi par de Jussieu aux dépens de ([uelques Ruel- lies. Caractères : calice à cinq divisions égales ou in- égales; corolle tubuleuse, dont le limbe se partage en cinq lobes à peu prés égaux; quatre étaraines didyna- nies, non saillantes, à anthères hiloculaires; stigmate simple ou bifide; capsule comprimée, à deux loges, s'ouvrant élastiquement en deux valves, lesquelles, à partir de la hase, se séparent des cloisons qui ne leur adhèrent plus qu'au sommet. Chacune de ces cloisons offre à sa partie inférieure et libre, environ six dentelu- res où sont fixées autant de graines ; ou bien elle se partage en deux appendices filiformes, offrant à leur base seulement une ou deux dents où les graines sont attachées. Celte dernière disposition s'observe dan» le li. ylnisopJixllum, J.. et c'est à cause de cette diffé- rence et de celle qu'offre l'inHorescence en même temps, que Brown en forme un G. nouveau sous le nom d'/t'- theilema. Ainsi réduit, \eO.BeUbum conserverait trois espèces : le liiiellia angustifolia de Swarlz. qui lui ap- partient, au jugement de Brown; les B.B/'OifHc/ cl /o.ri"- /lonnii, i.Muellia Blechum elBlecliioides, L.. pi. her- bacées originaires des Antilles, à feuilles opposées, à Heurs solitaires, géminées ou lernéesà l'aisselle de lar- ges bractées, et disposées à l'extrémité des rameaux en épis conoïdcs. BLECHNE. Blechniim. bot. G. delà tribu des Poly- podiacées, établi par Linné et mieux défini depuis par S\vartz,Willdeno\v et Smith, qui en ont séparé \elf'oo(l- wardia. Brown a distingué depuis, sous le nom de Slvgania, plusieurs esp. dont les unes appartenaient au G. BIcchiiHiii, et les autres au G. Lomaria de Willde- now; ces trois G. ont entre eux la plus grande affinité, et ne devraient peut-être pas être séparés; les Stegani'a surtout ne paraissent différer aucunement des Loma- ria auxquels on devrait les réunir. Le caractère le plus impoilant, qui pourra alors servir à distinguer les lllcchiiHin des Lomaria, sera la diversité des frondes fertiles et des fjondes stériles dans les Lomaria, les premières étant toujours beaucoup plus étroites, et, pour ainsi dire, contractées , de sorte que les capsules couvrent toute cette fronde, et que le tégument se trouve .marginal, tandis que, dans les Bclchnum, les frondes fertiles conservant la même largeur que le.s frondes sté- riles, la ligne de capsules se trouve éloignée du bord de la feuille et placée le long de la nervure moyenne. Nous pensons donc qu'on peut ainsi caractériser le G. BIcihnum : capsules disposées en une ligne continue de chaque côté de la nervure moyenne, recouvertes par un tégument également continu et qui s'ouvre en dedans; fronde fertile, semblable aux frondes stériles. Si l'on adopte cette distinction entre les Blechnum et les Lomaria, le Blechnum boréale, la seule esp. de ce G. qui habite en Europe, devra être reporté parmi les Lomaria ainsi que quelques autres esp., telles que le fi. procerum de Labillaidière, dont Brown avait fait une esp. de Slegatiia , et qui ne nous parait pas diffé- rer des autres esp. de Lomaria. Nous citerons, parmi les osp. qui appartiennent avec certitude au G. Blech- num,\esB. occidentale, h., australe, L., orientale, l., denticulatum, Swartz, lœiigatum, Swartr, cartila- gineum, .Swartz, striatum, Brown. Tous sont exoti- ques, ainsi que les sept ou huit autres espèces de ce genre. BLECHON ou GLECHON. bot. S. de Meniha Pule- giiim. BLECHUM. bot. f^. Blècbe. BLEDA ou BLÈDE. bot. S. vulg. de Bette Poirée. BLÈGE ou BLÈOUE. pois. S. de Saumon Marénulc. BLÈGNE. BOT. y. Blechne. BLEKNON, BLEKON et BLEKRON. bot. S. Ar. de Menthe Pouliot. BLÊME. Blem us. iNs. Coléoptères pentamères. G. éta- bli parZiegler, auxdépensdesTréchusde Bonelli, dans la fam. des Carabiques. Caractères : menton échancré BLE BLE !il5 anlérieurement ; dent médiane simple ; dernier article des palpes aigu : corps dt'jjrimé, recouvert par deux ailes membraneuses, outre les élytres; crochets des tar- ses simples. On peut considérer comme type de ce G. le Carabus rubeiis de Fab.— Le Bletiius ftiivfscens deV. Andouin. a été trouvé, par cet entomologiste, à 200 toi- ses des côtes, sous des galets que la mer, en se retirant, laisse momentanément a découvert. Il parait que ce très-petit Insecte, dont néanmoins la respiration e^t aérienne, peut vivre sous la mer pendant des heures, pendant des journées; el Dutrochet, en expliquant com- ment la Chenille du Potamogeton peut respirer sous l'eau, a rendu explicable le pljénoméne de l'existence de ce Carabique au fond de la mer. r. le mémoire de de V. Audouin. Ann. du Muséum, t. 5. 1834. BLENDE. Jiiîf. /'. Zinc scifcbé. BLEKDE CHAr.BOKKEUSE. r. Anthracite. BLENDE LÉGÈRE. MIN. r. Fer oxvdé. BLEISNE oc BLENNIE. Blennius. pois. G. delà fam. des Gobioïdes. Ses caractères consistent dans les nageoi- res ventrales, qui, placées en avant des pectorales, sont composées de deux à qualre rayons, maisdeux seulement dans le plus grand nombre des esp. Le corps des Blennies est allongé, comprimé, surmonté d'une nageoire dor- sale,quelquefois divisée en deux, et composée presque en entier de rayons simples, mais flexibles. L'estomac est sans cul-de-sac ; les intestins sont amples et sans cœ- cum^la vessie natatoire manque. Le nom que porte ce G. vient du grec, et dérive de la mucosité particulière et abondante dont sont enduits les Poissons qui le compo- sent. Tous, d'assez petite taille, vivent sur les rivages el parmi les rochers où ils sautillent et voltigent même presque à la manière des Poissons volants. Pénétrant dans les fentes des pierres, les anciens avaient cru qu'ils les fendaient. Vivant un assez long temps hors de l'eau, on les voit quelquefois s^éloigner des vagues et ne s'y précipiter que lorsque leurs nageoires, dont ils s'ai- dent pour s'élancer, commencent à ressentir l'influence du dessèchement. Leur nourriture habituelle se com- pose de Crabes et de Coquillages. Ce G. nombreux, divisé en quatre sections avant Cu- vier, forme, dans le Règne Animal de ce savant, six sous-genres dans lesquels se répartissent les esp. sui- vantes : t- Blennes proprement dits. Ces Poissons ont les dents longues, égales et serrées, ne formant qu'un seul rang régulier à chaque mâchoire, terminé en arrière, dans quelques espèces, par une dent plus longue et en crochet. Leur tête est obtuse; leur museau court; leur front vertical présente une sorte de tentacule, souvent frangée en panache sur chaque sourcil. D'autres por- tent, sur le verlex, une proéminence membraneuse, qui s'enfle dans la saison de l'amour; un petit nombre n'ont aucun de ces appendices. a. Espèces munies d'un tentacule sur chaque sourcil. B. A MOUCHES, B. ocellaris, L., Bloch; Lièvre de mer. Encycl., T. xxxi, f. llô. 11 habite la Méditerranée, acquiert jusqu'à six pouces de long; a la nageoire dor- sale presque divisée en deux et marquée d'une tache ronde, ocellée, environnée d'un cercle blanc ; cette ta- che est située vers le haut, entre le cinquième et le sep- tième rayon. Les tentacules superciliairessont simples, vcrmiformes et un peu frangés à leur extrémité, d. 26, p. 12, v.2, A. IG, 17, cil. B. Gattorcgine. b. Gatlorugine, L., Encycl., pi. 32, f. 117. Ce Poisson a été confondu avec plusieurs autres, et Cuvier pense que les Gattorugines de Brunnich, de Bloch et de Pennanl en sont trois espèces différentes. Celui dont il est ici question habite l'Océan, la Méditerra- née el le mer Rouge. Les tentacules superciliaires, pro- fondément divisés en quatre, sont comme palmés. Il alleint huit pouces de longueur, d. 30, p. 13, 14, v. 2, A. 20, 23, c. 12, 13. B. GÉMINÉ. B. geminalus. Tête ayant trois tentacu- les rayés au-dessus de chaque œil; corps marqué de diverses taches symétriques, brunes sur les flancs, se rapprochant sur le dos, et s'étendant à peu près jus- qu'à la nageoire dorsale ; celle-ci présente eu avant une tachebrune, irrégulière. Des mers de l'Amérique du nord. D. 27, p. 13, v. 2, a. 17, c. 14 1|2. Long., deux pouces trois lignes. B. poNCTi'É. B. punclatus. Tentacule bifurqué sur chaque œil; nageoire dorsale présentant une tache noire, irrégulière, entre le premier et le troisième rayon; corps parsemé de petites taches brunes, qui se réunis- sent sur les flancs; nageoire caudale ayant cinq bandes brunâtres, obscures. Habite avec la précédente, d. 27, p. 14, V. 3, A. 18, c. 1 1 1/2. Long., trois pouces. B- HERM1NIER. B. Iieriiiinieri. Nageoire dorsale à tache noire, allongée sur la partie antérieure; des flla- nieuls sur la nuque au-dessus des yeux, et des narines; ligne latérale très -recourbée sous les pectorales; cinq rayons à la membrane branchiale; pectorales piarquées de sept ou huit taches brunes ; couleur générale, le brun rougeàtre, avec des taches plus foncées; lêted'un brun roux, marquée de petites lignes noires, sinueuses. D. 10-22, A. 20, p. 16, J. 3, c. 14. Long., cinq pouces. Se trouve dans les cavités des Madrépores, à St.-Barthélé- mie de l'Amer, du nord. B HENTz. B. hentzii. Un court appendice charnu au dessus de chaque œil, et un plus petit sur chaque na- rine; dents longues, fines et égales, enchâssées d'une manière serrée sur les mâchoires; nageoire dorsale lon- gue; yeux grands, placés sur le sommet de la tête; na- geoire dorsale noire et rougeàtre avec cinq bandes brunes à sa partie postérieure, d. 11-14, a, 16 , p. 16 , j. 3, c. 18. Longueur trois pouces et 1 /2. De l'Amérique du nord. B. coRND. B. cornutns, L.; — laPercepierre, Encyc; pi. 51, f. 114; - B.fasciatus de Bloch; — la Molle, B. Phycis; — Le B. tentacularis de Brunnich, qui n'est peut-être qu'une variété du cornutns, et le B. palmi- cornis de Cuvier, sont encore d'autres esp. qui appar- tiennent à cette section. /3. Espèces munies d'une sorte de crête. B. Coqcillade. B. Ga/e/i'/a, L., Encyc, pi. 32, f. 117. Petite esp. des mers d'Europe, qui n'atteint guère que <|uatre à cinq pouces de longueur. Sa crête, qu'elle re- mue à volonté, et la multitude de petits points noirs qui couvrent son corps enduit d'une viscosité encore plus grande que dans les autres Bleones , la reu- li L K dent remarquable, b. 60, p. 10, u. 2, a. 2, C, c. 16. L'esp. nouvelle, récemment décrite par Risso, sous le nom de B. Pavo, rentre dans cette section, ainsi que le B. cristalus, Gmel. y. Espèces (lépoureues de tentacules stiperciliaires ainsi que de crêtes. B. BAVEUX, li. Plwlis, L., Bloch, pi. 71, f. 2; Encycl., pi. 52, f. 110. Cette esp., la plus commune et appelée plus particulièrement baveuse à cause de la mucosité dont elle est abojidaniment enveloppée, vit dans nos mers, entre les Fucus. Elle est fort agile, olivâtre, mar- brée de taches blanches et noires; ses narines sont pro- longées en appendices dentelés; elle n'a guère que <|uatre à cinq pouces de longueur, u. 30, p. 15, 14, ^ . 2, A. 19,0.10. B. BosciEi*. B. Boscianus, Lac, pi. 13, f. 1. Cette petite esp., des mers de la Caroline, que Bosc observa et appela morsitans, a reçu le nom du savant qui la découvrit, d. 50, p. 12, v. 12, A. 18, c. 12. B. OVOVIVIPARE, B. ovovicipartis, L.,fi. viviparus, L., Bloch, Encyc, Pois., pi. 52, f. 120. » De tous les Poissons dont les petits éclosent dans le ventre de la femelle, viennent tout formés à la lumière, et ont fait donner à leur mère le nom de vivipare, dit le savant continuateur de Uuffon, le Blenne, dont il est ici ques- tion, est l'espèce dans laquelle ce phénomène a pu être observé avec plus de soin et conjiu avec plus d'exacti- tude. Voilà pourquoi ou lui a donné le nom de vivipare que nous n'avons pas cru devoir conserver. « En effet, le Blenne, célèbre par une parliculaiité qui l'eût sin- gularisé dans l'ordre d'Animaux auxquels il appartient, n'est pas plus exactement vivipare que les autres Pois- sons et que ceux des Reptiles qui mettent à la lumière des petits tout formés. Voici à (|Uoi se réduit une singu- larité qui a fort occupé les naturalistes (nous emprun- terons encore les propres expressions du comte de La- cépède) ; » Vers l'équinoxe de printemps, les œufs com- mencent à se développer dans les ovaires de la femelle; on peut les voir alors ramassés en pelotons extrême- ment petits et d'une couleur blanchAIre. A la fin de floréal, ou au commencement de prairial, ils ont ac- quis un accroissement sensible et présentent une cou- leur rouge. Lorsqu'ils sont parvenus à la grosseur d'un grain de Moutarde, ils s'amollissent, s'étendent et s'al- longent. « Dans cet état, on commence à reconnaître au travers les rudiments des yeux; la queue y apparaît bientôt avec les intestins. L'ovaire alors s'étend pour -se prêter à ce développement intérieur du fœtus. On a dit que ce fœtus communique, par une sorte de cor- don ombilical, avec la mère. Dans ce cas, celle-ci eût été réellement vivipare, mais le fait est loin d'être prouvé ; il parait que la fécondation ayant eu lieu , comme dans les Tritons, par l'absorption que font de la liqueur prolifique des mâles les organes géniloires de la femelle, ou par une sorte d'accouplement analo- gue à celui qui s'observe chez les Sélaciens et les Syn- gnathes, ce qui se fût passé extérieurement dans le développement des œufs du reste des Poissons, se passe ici en dedans. On a vu dans la même femelle jusqu'à trois cents embryons. Au lieu de se rapprocher du ri- vage au temps de la ponte, le Blenne ovovivipare s'en éloigne, et confie sa progéniture animée aux paragr,'! pélagiens, loin des lieux où la voracité des espèces qui fréquentent les côtes, détruirait ses petits inexpérimen- tés. Le Blenne ovovivipare a les narines cylindriques, les nageoiresanale, caudale et dorsale réunies, cequiforme un ensemble circonscrivant la partie postérieure du Poisson, où se comptent de 145 à 149 rayons, p. 19. 20. V. 2. Le B. caveniosus de Schneider et le Poisson que Forskalli avait mentionné comme un Gade, sous le nom de Gadus Salarias, rentrent dans cette section. Ce dernier est aussi nommé Garamit. tt Salarias. Les esp. de ce sous-genre se distinguent de celles du précédent par la compression latérale de leurs dents, qui, très-serrées sur une seule rangée et crochues à leur extrémité, sont en nombre énorme, cl, pour nous servir de l'expression de Cuvier. d'une min- ceur inexprimable. Elles se meuvent comme les touches d'un clavecin; les lèvres sont chai'nue.set renflées. Les intestins, roulés en spirale, sont plus minces et plus longs. Le Salarias guadripennis de Cuvier, qui est la Gat- lorugine de Forskalh, le Blennius simus, Gmel. ; le Blenne sauteur, B. salieiis de Lac., sont, avec quel- ques esp. encore non décrites et conservées dans les galeries du Muséum, les Poissons dont se compose ce sousgenre. La dernière avait été nommée Àlticus sal- lalorius par Commerson, et mérite quelque attention. Extrêmement petite et dépassant rarement deux ou trois pouces, elle se plaît sur les rochers les plus battus des vagues, dans l'hémisphère austral. Découverte sur les côtes de la Nouvelle-Bretagne dans la mer du Sud, c'est celle (|ue nous croyons avoir retrouvée à Mascarei- gne dans les re.scifs, où toujours sautant, voltigeant, pour ainsi dire, sur les pointes des rocs de Scories sou- vent mis à sec, elle est appelée par les Créoles Boujaron de tuer. ttt CiiNis. Les Blennes de ce sous-genre ont les dents courtes et pointues, éparses sur plusieurs rangées dont la première est la plus grande; leur museau est aussi plus pointu ; leurs intestins sont plus courts. a. Esp. dont les premiers rayons de la dorsale forment, au moyen d'une éctiancrure de la mem- brane qu'ils soutiennent, comme une première dor- sale, et dont les sourcils, comme dans la première division des Blennes proprement dits, sont surmon- tés de petits tentacules en panaches. B. Belette, l'une des variétés du B. mustetaris, L., et le SouRciLiER, /;. superciliosus, L., Encyc, pi. 32, f. 115. Dans ce dernier Poisson, comme dans le B. rivi- partis, les œufs éclosent dans le ventre de la mère, el les petits en sortent vivants. fi. Esp. dont les premiers rayons fie la dorsale sont tellement en avant, qu'ils forment comme une crête pointue et rayonnee sur le rertex. Une seule espèce exotique, nouvelle, forme jusqu'ici cette sec- tion. •/. Esp. dont la nageoire dorsale est continue et unique. Les h. mustclaris, L., spndiceus et acuminatus de Sfhneiiler. punctatus d'Olho-Fabricius, el Audi- B L b L E 317 fredi de Risso, composent cette troisième section, selon Cuvier. •ftft GtraELiES. Cis Blennes ont les ventrales à peine sensibles et souvent réduites à un seul rayon. Leur tète est fort petite ; leur corps est allongé en lame d'épée : une dorsale dont tous les rayons sont épineux y règne tout le long. Les dents sont comme dans le sous-genre Clinus , et les intestins d'une seule venue avec l'eslomac. B. GiPi>EL. B. Gunellus, L., Blocli, Encyc, pi. 32, f. 119. La longue dorsale de ce joli Poisson est marquée de dix laclies nuiics ocelliformes ; elle est munie de soi.xanle-dix-liuit rayons, p. 10. v. 2. A. 4.3. c. 16. On trouve le Gunnel dans nos mers ; il acquiert un pied de longueur. B. MtRÈNOÏDE. B. murœnokles, Gmel. D'après les Mémoires de l'Académie de Pétersbourg, où Sujef a dé- crit cet Animal devenu le type du G. Murènoide de Lac, G. qui n'a pas été adopté par Cuvier, celle esp. n'a que six pouces de longueur ; elle est fort voisine du B./jMMcta/M.sd'OUioFabricius, donné par Gmelin pour une var. de l'esp. précédente, mais que Cuvier a, comme nous l'avons vu, placé dans le sous-genre Cli- nus, et qu'il ne faut pas confondre avec le B. poinlillé de Lac, qui, avec le B. Lttmpenus, L., fait encore partie du sous-genre dont il est ici question. ttttt Opistognathe, VOffistognatits Sonneratii de Cuvier, seule esp. connue de ce sous-genre, présente la forme des Blennes et surtout leur museau court, mais s'en distingue par ses maxillaires très-grands et prolongés en arrière en une sorte de longue niouslacbe plate. Les dents sont en râpe à chaque mâchoire, et la rangée extérieure est plus forte. On compte trois rayons aux ventrales qui sont placées sous les pectorales. L'O- pislognathe de Sonnerat a été apporté par ce natura- liste des mers de l'Inde. Risso a encore ajouté quelques esp. au G. Blennie, tellesque les E. Boyeri, stellatus, tripteronotus et ar- genleus. Plusieurs Poissons également rapportés à ce G. ont flotté entre lui et les Gades; d'autres en ont été distraits pour être placés ailleurs, tels sont le Torsk des mers du Groenland et la Grenouillette de l'Encyclopé- die, que Linné dit vivre dans les lacs de la Suède, où, selon le même naturaliste, les autres habitants des eaux douces s'éloignent d'elle; on place aujourd'hui ce der- nier Poisson dans le G. Batrachoide. Les B. atbidtts et ineiliterraneus de (luclques au- teurs, qui furent les Gadiis albidus et mediterraneus, L., complètent le G. Blenne. BLENÎVIOIDE. PUIS. Esp. des G. Gade et Batrachoide. BLEiNiNOCUOES. BOT. Vieux nom de la Mcoliane Tabac. BLENNORINA. bot. Division du G. f^ernicaria, qui, dans Achar, renferme les espèces presque gélati- BLÉPHARE. Blepharis. BOT. Jussieu a formé ce G. en séparant des Acanthes rie Linné plusieurs esp. qui offrent les caractères suivants : un calice double, l'in- térieur à quatre divisions, dont deux beaucoup plus grandes, l'extérieur composé de quatre folioles ciliées et accompagnées de trois bractées ciliées également et plus petites; une corolle dont le tube est court, rétréci, fermé par de petites écailles, et le limbe à deux lèvres : la supérieure denticulée, l'inférieure très-grande et trilobée; un stigmate simple. Ces esp., au nombre de dix à peu près, sont des pi. herbacées, à feuilles dispo- sées par verticilles de quatre, à fleurs solitaires, axil- laires et terminales, la plupart originaires soit de l'Inde, soit du Cap. BLEPHARES. Blepharœ. bot. Link désigne sous ce nom les cils ou dents qui, dans certaines Mousses, bor- dent le péiistome. BLEPHARIDE. Blepharis. iNS. Orthoptères. G. de la fam. des Mantides, auquel Audinet-Serville donne pour caractères principaux : tête munie d'une élévation en forme de corne; yeux élevés, arrondis; antennes pec- tinées dans les mâles, simples dans les femelles; corps Inng, Irès-étroit, filiforme;' corselet court, sa longueur égalant au plus le tiers de celle de l'abdomen, sensible- ment dilaté sur les côtés, et cette dilatation occupant les trois quarts antérieurs de la longueur du corselet, arrondie et bordée extérieurement de cils roides, épi- neux; abdomen filiforme ou à peine élargi au bout; cuisses intermédiaires et postérieures ayant une mem- brane foliacée à leur extrémité. Ce G., formé aux dépens des Empuses de Latreille, ne se compose que d'une seule esp.. B. mendica, observée sur les rives africaines. BLEPHARIPE. Blepllaripus. ins. G. d'Hyménoptères fouisseurs, rie la fam. des Crabronites, institué par Le- pellelier-S>-Fargeau, pour quelques esp. distraites du G. Crahro de Fab. Caractères : antennes allant en grossissant un peu vers l'extrémité, composées de treize articles; front marqué d'une impression un peu cour- bée près des yeux; prothorax mulique ; abdomen à peu près de la longueur du corselet, avec son premier seg- ment court; anus convexe, sans pointe particulière, non creusé en gouttière; appendice de la cellule ra- diale presque fermé, dessiné par une nervure qui tend à se rapprocher de la côte; hanches des pattes posté- rieures plus courtes que les cuisses; ces dernières et leurs jambes moyennes assez renflées; tarses antérieurs des femelles un peu ciliés; jambes postérieures épineu- ses. Le Crabro maculatus de Fabricius appartient à ce G.; il est de l'Amérique septentrionale; les autres esp., au nombre de huit, sont des environs de Paris. BLEPHARIS. POIS. Acanthoptérygiens. Sous -genre des Voniers, qui, avec le corps comprimé et élevé, ont de longs filaments à leur deuxième dorsale et à leur anale; leurs ventrales sont très-prolongées, et les épi- nes de la première sont courtes, elles percent à peine la peau. Le Zeus cilian's de Bloch, et le Zeiis sutor de Cuvier, vulg. le Cordonnier de la Martinique, sont les esp. principales de ce sous-genre. BLEPHARISPERME. Blephaiispennum. bot. G. de la fam. des Synanthérées, institué par Wight et adopté par le professeur De Candolle qui lui donne pour ca- ractères : calathides innombrables, biflores, ramassées en globules sphériques; fleurons tubukux, l'un femelle, terminé par trois petites dents; l'autre mâle, à cinq dents; réceptacle très-étroit, avec une paillette inter- posée entre les deux fleurons; quelques petites écailles ovales, garnissant l'involucre; deux fleurettes égales et SIS J, K B I- E presque semblables , accompagnant l'utic le fleuron mule, l'aulre le fleuron femelle; slyle court et bifide au sommet; antbères appendiculécs; aki;i\e ovale^ oblonff, avec son aigrette garnie de paillettes scarieu- ses. Les deux espèces décrites appartiennent à diverses contrées de l'Inde ; ce sont des sons-arbrisseaux ra- meux, à feuilles alternes, ovales et tris-entières. BLEPHAROP APPE. Dlcpharopappus. bot. G. de la fam. des Synanthérécs, institué par Hooker qui le ca- ractérise ainsi ; calalbide multiflore, radiée, à fleurons de la circonférence peu nombreux, femelles, cunéifor- mes, assez larges et |)rofondément divisés en trois seg- ments; fleurons du disque liermaphrodites, à cinq dents; involucre hémispbérique, garni d'écaillés oblongues ou elliptiques, égales, disposées sur un seul rang; ré- ceptacle paléacé; corolles poilues au sommet; style rameux dans les fleurs hermaphrodites, allongé, li- néaire, recourbé, glaiiduloso-pubescent; il est très- court dans les fleurons femelles; akènes en massue; paillettes ou écailles de l'aigrette au nombre de huit environ, linéaires-acuminées. ciliées et frangées. Les deux esp. connues, B. ylandulosiis et scaber sont des pi. annuelles et rameuses, à feuilles alternes, linéaires, entières, à fleurons centraux jaunes, et radiaires blancs. l)e l'Amérique septentrionale. BLEPHILIE. fi/e/)/i(7;a. bot. G. de la fam. des Labiées, établi par Raffinesque qui le caractérise ainsi : calice ovato-cylindrique, à dix nervures et bilabié; lèvre su- périeure à trois dents subulato-aristées; l'inférieure à allas avait placé sous celui de Chrhosus dans le G. Tiaclii- 11 us. Les lilepsias se distinguent des autres Poissons à joue cuirassée, par une tête comprimée, des barbillons charnus sous la mAchoirc inférieure, cinq rayons aux ouïes, de très-petites ventrales et une dorsale très-haute, divisée en trois par des échancrures. BLERE.AU. MAM. r. Bl-AIREAK. BLÉRIE ET BLERY. ois. /'. FocLQi'E. BLET. EOT. S. &yiliiplcx tatanca. BLÈTE. Blitum. bot. G. de la fam. des Atriplicées et de la Monandrie Digynie, L., dont les caractères con- sistent dans un calice persistant, divisé en trois parties; une étamine plus longue que le calice ; un ovaire supé- rieur, ovale, pointu, surmonté de deux styles dont les stigmates sont simples ; une semence globuleuse, com- primée et recouverte par le calice devenu bacescent. — Trois pi. herbacées, et annuelles, propres aux climats tempérés de l'ancien monde, composent ce G. assez remaiciuable pour être cultivé dans quelques jardins. I où la singularité des glomérules colorés, que formenl leurs semences, leura mérité le nomvulg. à'Épinanls- Fraises. Ce nom est en effet bien mérité. Les feuilles des BIètes, triangulaires et plus ou moins oléracées, rappellent celles de l'Épinard. au vert près, qui en est moins foncé, et les calices, réunis comme en un fruit sanguinolent, ont la couleur pourpre de celui auquel on les compare. On a encore appelé Blète ou Biette la Betterave ou la Poirée, ainsi qu'une esp. d'Amaranlhe, Amaran- tliiis Blitum, L. BLF.TIIISE. Blethisa. lus. Coléoptères penlamères. G. établi par Bonelli,et rangé dans la fam. desCarabi- ques. Dejean le place entre les Élaphres et les Omo- phrons, en lui reconnaissant pour caractères : le der- nier article des palpes allongé, presque ovalairc et tronqué à l'extrémité; la lèvre supérieure entière; les mandibules non dentées intérieurement; une dent bi- fide au milieu de l'échancrure du menton; des yeux assez gros et saillants; des antennes plus courtes que la moitié du corps, et grossissant un peu vers l'extré- mité. Corselet plan , presque carré , rebordé et plus large que la tête; élytres peu convexes, assez allongées et presque parallèles. Les quatre premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés dans les mâles. Ce G. se compose de trois esp., B.multfpunctata, Esclis- choltzii et urtica, toutes trois du nord de l'Europe et de l'Asie. BLÉTIE. Blelia. bot. G. de la fam. des Orchidées et de la Gynandrie Monandrie, fondé par Ruiz et Pavon pour quelques pi. originaires du Chili et du Pérou, dont voici les caractères communs : calice à six divisions, trois extérieures, lancéolées, aiguës, égales entre elles, ordinairement étalées; trois intérieures, dont deux la- térales semblables, tantôt plus larges, tantôt plus étroi- tes que les extérieures; Libelle sessile, formant une gouttière profonde, tantôt simple, tantôt profondément trilobée, offrant quelquefois à sa base un éperon court; gynostème libre, dressé, un peu concave antérieure- ment, convexe à sa face postérieure ; aréole stigmati- que, concave ,- présentant à son sommet un bec plan, plus ou moins allongé ; anthère terminale, operculée, remplissant une fossette qui occupe la partie supérieure et un peu postérieure du gynostème; celle anthère, dont l'opercule est très-convexe, est à deux loges sépa- rées chacune en deux cavités, par une cloison membra- neuse; chaque loge renferme quatre masses polliniques, solides, ordinairement réunies deux à deux, dépour- vues d'appendices caudiformes et de rétinacle. Le fruit est allongé, un peu tordu, à une seule loge qui contient un grand nombre de graines excessivement petites, attachées à trois trophospermes pariétaux séparés de leur coté libre. Ce G., établi par les auteurs de la Flore du Pérou pour cinq espèces américaines, dont ils ont fait connaî- tre les caractères spécifiques dans leur Abrégé de la More Péruvienne (Systcma Florœ Peruiianœ).aélé augmenté d'un égal riombi'e par Robert Brown, dans la seconde édition du Jardin de Kew. Cet auteur a un peu modifié le caractère donné par Kuiz et Pavon, en fai- sant entrer dans le G. Blétie, des Orchidées munies d'un B L I B L U 519 éperon. Les cinq esp. ajoutées par Brown sont presque toutes des pi. réunies d"al)ord au G. Limoiloiuiii de Linné, que les aulenrs modernes ont, avec raison, par- tagé en plusieurs G. distincts. L'esp. la plus remarqua- ble est le B. Taiihervilke de Brown, ou Limodorum Tankerviilœ d'Alton, si bien figuré dans les Liliacées de Redouté, pi. 4ô. Cette pi., originaire de la Chine, et qu'il n'est pas rare de voir fleurir dans nos serres, a une racine fibreuse d'où s'élève une tige de deu.x à trois pieds, accompagnée à sa base d'une touffe de feuilles lancéolées, très-aigues, et se terminant à son sommet par un épi de grandes fleurs purpurines, écartées, ayant le labelle entier et crénelé à son sommet qui est très- obtus. BLEU D'INDE, bot. S. d'Indigo. BLEU DE MONTAGNE. MW. 1"'. Cbivre carbonate et Klaprothine. BLEU DE PRUSSE NATIF, jiin. S.vulg. de Fer phos- phaté. BLEU D'OUTRE-MER. min. Couleur bleue du plus vif éclat, obtenue du Lazulite par une opéiation purement mécanique. BLEU-MANTEAU. OIS. S. vulg. de Goéland à man- teau. F. Mouette. BLEU MARTIAL FOSSILE. jiiN. S. de Fer phosphaté. BLEUET, ois. S. vulg. de Martin-Pêcheur Alcyon. BLEUET. BOT. Esp. du G. Centaurée, et S. vulg. d'une Airelle du Canada. BLICKE OK BLIECKE. POIS. S. vulg. de Cyprinus lalus. BLIGHIE. Blifjhia. BOT. Un bel arbre originaire de Guinée et naturalisé à la Jamaïque, où il atteint soixante pieds de hauleur, avait été décrit par de Tussac, et figuré, tab. 3 de sa Flore des Antilles, sous le nom à'Akeesia africana. Ce même botaniste l'a changé de- puis en celui de Blighia, que Kennedi lui avait donné antérieurement, et qu'on doit, pour cette raison, lui conserve]', quoique le nom d'Akea, consacré dans les colonies, méritât d'un autre côté de faire pencher la balance. (Juel que soit le nom sous lequel les botanistes l'inscrivent, ce G. présente les caractères suivants : un calice de cinq sépales, persistant; cinq pétales munis inléiieurement d'un appendice pétaloïde, insérés à un disque glanduleux, ainsi que les étamines au nombre de huit. Ce disque iiorte un ovaire trigone et velu, dont le slyle, cylindrique, est terminé par trois stigmates obtus. Le fruit est une grande capsule rouge, s'ouvrant au sommet en trois valves, et à trois loges ; chacune con- tient une graine sphérique, noire, luisante, insérée à l'angle interne, et à demi enfoncée dans un arille blanc, charnu, qui remplit le fond de la loge, et qu'on recher- che comme aliment. Les feuilles sont pinnées, sans im- paire, et à folioles opposées; les fleurs sont munies d'une petite bractée, et disposées en grappes simples et axil- laires. Ce G. se place près du Patillinia, dans la fam. des Sapindacées, Octandrie Wonogynie de Linné. BLIMBING, BLIMBYNEN. bot. f-^ Bilihbi. BLINKVORTHIE. BUnkrorlbia. bot. G. nouveau, établi par Choisy, dans sa Monographie de la fam. des Convolvulacées. Caractères : calice garni d'un calicule; corolle urcéolée; carpelles réunis daus un seul ovaire à deux loges renfermant chacune deux graines ; péri- carpe baccien, indéhiscent; embryon cotylédoné. Ce G. offre cette particularité que chaque fleur est accompa- gnée de trois bractées tout à fait semblables aux sépales, et simultanément deux calices, ou, si l'on préfère, un involucre et un calice. BLITUM. bot. F. Blète. BLIXE. bot. r. BI.YXA. BLOCHIEN. pois. Nom spécifique donné par Lacépède, àl'undesesCœsiomoreSjetau Poisson dont Bloch forma le G. Kuite. BLOEDITE. min. John a donné ce nom à une sub- stance qui ressemble beaucoup au Sel de Scheranitz et que l'on y trouve soit cristallisée confusément, soit à l'état de dissolution dans les eaux; 100 parties ont donné 58,5 de Sulfate de Magnésie; 56 de Sulfate de Soude; 0,3 de Sulfate de Manganèse; 0,5 de Sulfate de Fer; 0,3 de Chlorure de Sodium, et 24 d'Eau. BLONDEA. bot. C'est le nom d'un G. établi par L. C. Richard, dans un Catalogue de pi. de Cayenne, et con- sacré à Le Blond, qui avait fait l'envoi de ces pi. à la Société d'histoire naturelle de Paris. Le calice est com- posé de quatre sépales étalés en croix et pétaloïdes; les étamines, très -nombreuses, s'insèrent sous l'ovaire; leurs anthères sont presque sessiles, dressées et acumi- nées au sommet, plus courtes que le calice ; le style est plus long que les étamines, terminé par un stigmate simple; le fruit est à quatre loges polyspermes. Le B. latifolia est un arbre à feuilles alternes, grandes, lon- guement (iétiolées ; à fleurs disposées en corymbes à l'aisselle des fleurs supérieures. Voisin du Patrisia, ce G. doit conséquemment faire partie, avec lui, de la fam. des Tiliacées de Jussieu , ou de celle des Bixinées , ré- cemment établie parKunth. BLONDIA. BOT. Le Tiaiella trifoliata, qui présente des feuilles ternées et comme deux capsules, est pour Necker le type de ce G. nouveau. BLONGIOS. OIS. Esp. du G. Héron, formant le type d'une race ou division à bec mince et allongé, à fanon de plumes effilées sur le jabot, à queue courte, coni- que, etc. Le bas de la jambe est emplumé jusqu'à l'ar- ticulation ; les tarses sont médiocres et cependant assez épais. BLUET. OIS. Esp. du G. Tangara, Tangara gularis, L., de l'Amérique mér. ^. Tangara. Edwards donne ce nom à la Poule Sultane, Futica porphyrio, L. F. Talève. BLUET. Cxaiius. bot. A l'exemple de Tournefort, Jussieu a rétabli ce G. pour les esp. de Centaurées dont les fleurs centrales sont hermaphrodiles,et les margina- les neutres, beaucoup plus grandes, ayant la corolle évasée en entonnoir, à plusieurs dents; les écailles de l'involucre sont ciliées au sommet. A ce G. se rappor- tent les Centciitrea Cyanus, L.; C. montana, L.; C. uniflora , C. pullata, etc. BLUET. bot. crypt. L'un des noms vulgaires de V^- gaiicus cjanens, Bull. BLUET DU CANADA, bot. S. présumé de Faccinium album. BLUET DU LEV.ANT. bot. S. de Centaurea mos- cliafa , L. 3:20 L r n 0 A BLtETTE. OIS. S. de Pitilade. BLUMÉE. Bluinea. bot. l.e G. de la fam. des Synan- Ihérécs a été dédié par le professeur De Candolle, au savant auteur de la Flore de Java. Deux autres G. ont reçu postérieurement le nom du même botaniste; mais pour éviter toute confusion, ils devront subir un chan- gement de dénomination, et c'est ce qui déjà a en lieu pour Pund'eu.x. Les caractères duG.B/«wira de De Can- dolle sont : calalhide multiHore, hétéroganie , à plu- sieurs rangées de fleurons radiaires, femelles, filifor- mes, tronqués ou 2-3-dentés; les fleurons du disque sont en plus petit nombre (de cinq à vingt-cinq), mu- les, cylindriques, à cinq dents; réceptacle plan, souvent entièrement nu, mais quelquefois parsemé de fimbrllles tenues; involucre garni d'écaillés linéaires, acumi- nées, irrégulièrement imbriquées; antlières ayant à leur base un très -petit prolongement caudiforme; akène allongé, un peu arrondi ; aigrette entourée de soies ca- pillaires, un peu scabres. Ce G. se compose d'une cen- taine d'esp. que De Candolle partage en deux séries, subdivisées en un grand nombre de sections; la plupart de ces pi. sont nouvelles ; quelques-unes avaient été provisoirement placées dans les G. Erigeron et Co- niza. Ce sont des pi. herbacées ou sous-frutiqueuses, à feuilles alternes, rarement velues, à fleurs jaunes ou purpurines ; à l'exception d'un petit nombre qui appartiennent aux régions africaines, elles ont pour patrie le climat ardent de l'Inde. BLUHENBACHIA. bot. Koeler fait, sous ce nom, un G. distinct de VHolcus halepensis, L., placé depuis parmi les Sorghum. V. Hoiqce. BLCMENBACHIE. Btunieiihncbia. bot. G. delà fam. desLoasées, Polyadelpliie Polyandrie, Linn., établi par le D'Schrœder pour une pi. du Chili, que De Candolle avait placée provisoirement et avec doute, à la fin du G. Loasa (L. Palmala. Prodr. 3. ôi-2). Ses carac- tères sont : tube du calice adhérent à l'ovaire et mar- qué de stries en spire ; son limbe est divisé en cinq parties raarcescentes ; cinq pétales en forme de capu- chon, comprimés et garnis d'écaillcs alternant avec les pétales et renfermant chacune deu.x filaments stéri- les ; élamines nombreuses partagées en cinq faisceaux opposés aux pétales, un seul style obtus. Le fruit est arrondi, spongieux, visiblement formé de dix parties réunies par des sutures en spirale, et déhiscentes par la base ; de ces dix parties cinq sont plus faibles et forment évidemment les cloisons; les cinq plus épaisses sont les valves; à ces cloisons sont attachées plusieurs graines obovalaires, enveloppées d'un épiderme ru- ifueux. La seule esp. connue, B. imignis, croît aux environs de Monte-Video; c'est une pi. herbacée, ra- meuse , grimpante , couverte de poils irritants ; les feuilles sont opposées, palmées et découpées; les pé- doncules axillaires, terminés par une fleur blanchâtre, avec le sommet des écailles d'un rouge carmin. BLUMIA. BOT. K. Reiwwardtia. Le nom de Blumc avait encore été afîeclé à un autre G. qui est le Ta- lADHIA. BLYXA. BOT. Aubert Du Petit-Thouars a mentionné, sous ce nom, un G. de la fam. desllydrocharidées. Ca- ractères port et feuilles à peu près les mêmes que dans les yullisneria; pédoncules comprimés, ordinairement plus courts que les feuilles. Les fleurs unisexuées et dioïques.Dans les mâles, la spatlie est lubuleuse, cylin- drique, très-longue, un peu échancrée à son sommet; elle renferme plusieurs Heurs pédicellées qui se déve- loppent successivement. Leur calice est à six divisions: trois extérieures , linéaires, oblongues, subspalulées; trois intérieures, beaucoup plus longues, Irès-éiroites et comme filamenliformes. Les élamines, dont le nombre varie de trois à huit, ont leurs filels grêles, leurs an- thères allongées, terminées en pointe. Au centre de la fleur, on trouve un corps charnu, trifide. Dans les fleurs femelles la spathc est uniflnre : le calice, semblable à celui des fleurs mâles, est un peu plus long. L'ovaire est subulé , terminé supérieurement par une longue pointe saillante hors de la spathe. Le style est surmonté de trois stigmates linéaires. Le fruit est une péponide oblongue, uniloculaire, renfermant un très-grand nom- bre de graines ovoïdes, dont la surface est irrégulière. Deux esp. seulement composent ce G. Ce sont deux petites pi. exotiques, qui se plaisent dans les ruisseaux. L'une, B. Auberli, a été observée à Madagascar, par Aubert Du Petit-Thouars; elle n'olîre que trois élami- nes. La seconde, originaire des côtes deCoromandel, décrite sous le nom de f^allisneria octandra par Roxburg, est le B. Roxburgii; elle présente constam- ment huit étamines. BOA. Boa. REPT. Genre formé par Linné, et qui com- prend les Serpents non venimeux, munis de grandes pla- ques sous le ventre ainsi que sous la queue, à l'extrémité de laquelle ne se voient pas de ces appendices sonores qui caractérisent les Crotales. Les Serpents qui compo- sent ce G. ont les os mastoïdiens détachés, leurs mâ- choires peuvent conséquemment se dilater comme dans les Couleuvres dont ils ont aussi la langue fourchue et fort extensible. Leur occiput est plus ou moins ren- flé. Ils sont les plus grands Animaux de leur ordre. C'est parmi eux que se rencontrent ces Serpents mon- strueux qu'on dit dévorer des Hommes, des Gazelles et des Buffles. Ouelques-uns atteignent de trente à qua- rante pieds de long; mais on doit regarder comme des fables ce qu'on rapporte de Serpents qui en atteignent cent; elle Serpent (|u'on assure avoir arrêté une armée romaine qui dut le combattre avec des machines de guerre, n'est pas une preuve suffisante pour ajouter foi à l'existence dOpliidiens de cent pieds de long. — Ce nom de Boa se trouve dans Pline; il y désignait sans doute quelqu'unedes Couleuvres d'Europe, parvenues à la plus grande taille; il vient de l'idée où l'on était, et qui s'est conservée jusqu'à ce jour, parmi les gens de la campagne, que les Couleuvres s'introduisent parmi les trou|)eaux pour y teter les Vaches. Les grands Boas, dépourvus de venin , n'en sont pas moins redoutables par leur force et par leur agilité. Ils attaquent et poursuivent leur proie, quand ils croient la pouvoir atteindre et vaincre; sinon la ruse leur de- vient un moyen. Tapi sous l'herbe, suspendu sur les arbres dont il enlace le branchage, ou bien enfoncé dans les eaux, le Boa attend à l'affût, sur le bord des fontaines ou dans quelque lieu de passage, que l'occa- sion lui livre une victime; il s'élance alors sur celle-ci. BOA BOA 5-21 rfiilouie, la presse, l'écrase dans ses replis tortueux, et, comme Laocoon , cette victime est bientôt étouffée; ses os même sont rompus et broyés lie façon à ne plus porter obstacle à la déglutition : car le Boa ne mâche l)Oint ce dont il se nourrit, il l'avale, et même pénible- ment, pour peu que l'objet de sa voracité soit d'un vo- lume considérable. Après qu'il a, pour ainsi dire, pétri sa proie, il l'enduit d'une sorte de salive muqueuse et fétide, et, distendant progressivement ses mâchoires, il la hume lentement. Quelquefois on a suriiris ce monstre au milieu de cette pénible opération, et alors il est fa- cile de lui donner la mort, parce qu'il ne peut ni fuir, ni se débarrasser de l'objet qui occasionne la déforma- lion de sa tête. Quand la déglutition est opérée, la diges- tion devient encore un pénible travail. Fatigué par le poids de son repas, dont le volume en bloc forme dans sa longuenrunegiosseursouvent disproportionnée avec l'entrée des lieu.x où il se pourrait enfouir, le Boa se lapit aux endroits écartés, y demeure à peu près immo- bile, et attend le moment où son estomac ne sera plus surchargé. 11 est inutile de dire qu'une sorte de putré- faction concourant à la digestion des Boas, ces Serpents répandent une odeur horrible. Cependant ils engrais- sent, et leur chair -est fort bonne à manger; certaines peuplades indiennes s'en nourrissent. Le G. Boa, tel que l'a circonscrit Daudin, est l'un des plus naturels. Cet auteur en a séparé quelques esp. pour former les G. Acanthophis, Co'ralle, Hurrial et Python, qui nous paraissent devoir être conservés. Cuvier, qui place les deux derniers parmi les Couleuvres, pense qu'ils ne sont fondés que sur des anomalies, et confond, comme sous-genres parmi les Boas, les Érix et l'Erpe- ton. Cependant quels que soient les rapports qui exis- tent entre ces Serpents, il est difficile dç supposer que la nature ait rapproché aussi intimement des Géants et des Pygmées. Si les Boas sont les plus grands des Rep- tiles, les deux G. qu'en sépara Daudin sont de vérita- bU'S nains, extraits du G. Orvet qui n'a jamais contenu que de petites esp. Quoi qu'il en soit, en adoptant la classification de Daudin, nous n'omettrons pas de men- tionner que Blainville a le piemier observé le nombre des vertèbres dans les Animaux de ce G. ; ce nombre est plus considérable que dans les autres Serpents, et rend compte delà prodigieuse force des Boas. Il y a beaucoup d'incertitudes sur la pairie des Boas et sur les véritables caractères par lesquels on pour- rail distinguer leurs espèces. Celles-ci , établies sur des peaux desséchées ou sur de jeunes individus con- servés dans l'esprit-de-vin, ont souvent été regardées comme communes aux régions les plus éloignées des deux mondes. Cependant, à mesure qu'on observe plus soigneusement les Reptiles, on croit s'apercevoir que les véritables Boas sont propres au nouveau continent. Laurenli et Lalreille ont débrouillé ce chaos. Entre une douzaine d'esp. à peu près constatées, nous citerons les suivantes comme les plus remarquables : B. Devin. B. Constrictur, L.; Lac, pi. 10; Encyc. , pi. 5 ; Séba. Ce Boa habile les contrées chaudes de l'A- mérique , notamment de la Guiane, et jamais l'ancien continent. On a mal à propos regardé quelques grands Serpents comme des individus ou des variétés de son es- pèce. Sa tête est en forme de cœur; sa lèvre supérieure est bordée d'écaillés imitant des dentelures; son corps est élégamment varié de gris, de blanc, de noir et de rouge. 11 offre, sur le dos, une sorte de dessin en chaîne, qui rend la robe de ce Serpent resplendissante. De telles qualités lui ont valu, chez les Sauvages, un culle que l'Homme rend partout volontiers à l'alliance de la force et de la beaulé. On adore en plusieurs pays le Boa Devin sous les noms de Xuxathna ou Xalxathua , noms qui signifient, au Mexique, Empereur, de Boifjuacu, Gi- boya ou Jiboya, et Jatica Jcanga, qui répond à Reine des Serpents , chez les Brésiliens. — C'est ;\ tort qu'on a cru que saint Jérôme avait désigné l'Ophidien dont il est- ici question, sous le nom de Dragon, dans sa Vie de saint Ililarion. Saint Jérôme n'a pu connaitre aucun Animal d'Amérique. Plaques ventrales 240-248, plaques anales GO. B. Géakt. b. Gigas. C'est Lalreille qui, le premier, a reconnu que cette esp., la plus grande de toutes, y compris même la précédente, diffère de toutes les au- tres. Elle habite les mêmes pays, et paraît être cellequ'on nomme à Cayenne la Dépone. Elle n'a point été figu- rée. Ses écailles sont carrées : une suite de grandes taches ovales, d'un brun noirâtre, disposées transver- salement deux à deux, règne le long du dos. p. v. 230, p. A. 178. B. AB03IA. B. Cenchiis, L., Seb. 1, pi. 5G, f. 4. Le Porte-Anneau de Daudin. Sa tête est ovale , marquée, dans toute sa longueur, de cinq bandelettes brunes. Les lèvres sont crénelées. Le corps est d'un jaune clair avec des taches rondes, entouiées d'un cercle gris. Ce Boa habite Surinam. Le nom de Cenchris, appliqué sans raison suffisante à un Animal de l'Amérique, désignait dans l'antiquité un Serpent agile, jaunâtre et tacheté, et l'on ne conçoit guère comment, sur cette conformité de noms, Bonnaterre, en décrivant le Cenchris de Linné, lui applique des vers de Lucain et de Kicander. p. v. 20.3, p. A. S7. B. ScYTALE. B. Scytale, L. Mangeur de Chèvres. Encyc, pi. 6, f. 7. L'Anacondo de Daudin. Celle esp., plus petite que les précédentes, qui vit beaucoup plus de Grenouilles et d'Animaux aquatiques que de Bétail, habite près des eaux, dans les parties chaudes du nou- veau monde ; se fixant par la queue à quelque corps sub- mergé, elle se la'isse flotter au courant, attendant ainsi sa proie qu'elleenlace quand elle vient boire. Elle n'est point à craindre pour l'Homme qui se nourrit de sa chair. Sa lête est oblongue, presque cylindrique et amincie par devant. Son corps est d'un vert de mer avec des taches parsemées sur le dos, demi-circulaires et dont le milieu est blanc, p. v. 230, p. A. 20-70. B. Mangeur de Rats. B. mnriiia, L.. Encyc, pi. 6, f. 0. Cette esp. a tant de rapports avec la précédente, que Cuvier les réunit sous le nom d'Anacondo. Cepen- dant il y a trop de différence dans la forme et dans la disposition des taches, i)Our qu'on ne les doive pas sépa- rer. Les mœurs de ces Animaux et les contrées qu'ils habitent sont les mêmes, p. v. 2-54, p. A. 03-69. B. Broderie. B. hortiilana, L., Séba, 2. La Panthère, Encyc, pi. ô, f. 2; l'Élégant de Daudin. Ce Boa, (pii poursuit les Rats et s'en nourrit, est l'un des plus sâs BOB B 0 C beaux; sa Wte est marquée de petites raies, et ton corps varié (le taches de toutes les couleurs, p. v. 2U0, p. A. 128. B. MAivGEïRiiECuiEPis.C(-a»n«a.Bojol)i,Lac.,pl.l7.; L.; Encyc., i>l. 2, f. 2. Sa tète est en forme de cœur; sa lèvre supérieure est écliancrée sur les côtés; le corps, qui est de couleur verdàtre, est marqué de taches ob- scures, en anneaux. II hahite le Brésil, où l'on a remar- qué qu'il préfère les Cliiens à toute autre nourriture. On ne le retrouve point à Ceylan, ainsi qu'on l'a avancé; le Serpent de cette ile, qu'on a regardé comme identi- que, n'appartient seulement pas au même sous-Genre. p. V. 203-208, p. A. 77-79.— L'Hipnale de Lac. ne serait, selon Cuvier, qu'un jeune individu du Boa dont il est question. Il ne serait pas dans celte hypothèse VJIi/inale de Linné, qui est un Serpent d'Asie, et qui n'est peutèlre pas un véritable Boa. Schneider et Russel ont encore mentionné plusieurs esp. de Boas sous les noms de phrygia, carinala, ocel- lala, viperina, reticulata, amelliystina, orbiculala et Tigris, dont la plupart avaient été figurés parSéha. Le B. turc d'Olivier fait aujourd'hui partie du G. Érix. Le B. de Merem constitue le G. Coralle, et le B. angui- forme, le G. Clothonie. Le B. à grosses paupières est le même Serpent que l'Acanthophis. BOABAB. BOT. r. Baobab. BOADSCIllE. BOT. r. Clvpéole. BOA-KKLAOR. bot. S. de GuilanUina Moringa, L. B0.\-MASSI. bot. S. de Jujubier. BOAHINA ET BOAllULA. ois. /'. BERGEROIVJiETTE JAUNE. BOARMIE. Boannia. ins. G. de Lépidoptères noc- turnes, fam. des Phaléniles, institué par Treilschko qui l'a caractérisé ainsi ; palpes courtes et débordant à peine le chaperon ; trompe longue ; antennes des mâles terminées par un fil et pectinées; elles sont filiformes dans les femelles ; ailes également colorées et traver- sées par des lignes en zigzag sur un fond nébuleux, frangées et festonnées, avec leur bord terminal simple et entier; corselet étroit et squammeux, chenilles cylin- driques, svelles avec le corps un peu plus gros aux deux extrémités; elles ont la lète plate sur le devant et presque cachée sous le premier anneau. Ce G. se com- pose d'environ vingt-cinq esp. dont la P. du chène, P. roboraria, Fab., est vraisemblablement le type. BOBARTIA. BOT. Linné avait établi, sous ce nom, un G. qui a été supprimé d'après un examen plus attentif. Schumacher et Willdenow ont fait du Bo!)artia de Linné une esp. de Morœa qu'ils nomment spatliacea, à cause de la spathe de deux folioles, qui lerminc sa hampe et enveloppe le capitule des Heurs, entouré de spathes plus petites et suhulées. Persoon a réuni cette esp. ù son G. Sisyritichium, d'où Bellenden Ker l'a encore retirée, pour en reformer le G. primitif Bobartia, qu'il caracté- rise ainsi, dans sa Monographie des Iridées : inflores- cence agrégée, consistant en capitules composés, rare- ment simples et unillores; spalhc générale, presque toujours bivalve, foliacée, acuminée, avec les valves d'inégale longueur; spathe partielle, celle qui enveloppe chacune des fleurs, univalve; corolle rotacée, divisée en six lobes; anthères alternant avec les stigmates; ceux-ci étroits, linéaires, subulés, comprimés, roulés ou recourbés, entiers, ouverts au sommet; capsule subglo- buleuse, trilobée ou prismatique, allongée, oligo-polys- perme; semences disposées sur deux rangs. Ce G. se compose des B. spalhacea, gladiala, apliylla, filifor- iiiis et unibellata, qui faisaient partie du G. Morwa de W'illd. ; ce sont comme l'on sait, des plantes africai- nes, que l'on trouve aux environs du cap de Bonne-Es- pérance; elles sont toutes herbacées, vivaces; à racines fibreuses, à feuilles planes ou faiblement roulées, à tige simple, nue cl comprimée. BOBÉE. fioftca. bot. Gaudichaud (voy. de l'Dranic) et A. Richard ont décrit, sous ce nom, une pi. qu'ils ont éle- vée au type générique, maisqui plus tard a été reconnue pour l'analogue du Tiiiioniiis de Rumph. f. ce mot. BOBI. Moii,. S. de Marginelle rayée. BOBU. BOT. f^. Decadie. BOBUA. BOT. G. delà fam. des Combrélacées, institué par Adanson et adopté par De CandoUe, pour un arbre de l'Inde, que Linné avait appelé Eiigcnioides. Il a le tube du calice ovale et faisant corps avec l'ovaire; le limbe découpé en cinq lobes courts et obtus; cinq pé- tales alternant avec ces lobes et plus longs qu'eux; vingt à trente étamines libres et dépassant les pélales en lon- gueur; un style filiforme; un stigmate presque en télé. Le B. Laurina aies feuilles alternes, ovales, oblongues et dentées, les fleurs réunies en épi simple ou eu pani- cule plus courte que les feuilles. BOCAGÉE. Bocagea. bot. G. de la fam. des Ménisper- macées, Héxandrie Trigynie de Linné, institué par Au- guste S'-Ililaire pour quelques plantes observées par lui au Brésil. A peu près à la même époque, le D' Blume réunissait de son coté, à Java, six autres espèces, avec des caractères génériques semblables, sous le nom d'Oro- pheu; mais la priorité de la fqrmation étant due à S'-Hilaire, BUime fut le premier à faire l'abandon de sa dénominatioji, pour adopter l'autre. On connaît donc maintenant huitbocagées bien distinctes, offrant pour caractères communs : un calice à trois divisions plus ou moins profondes, quelquefois presque entier; six i)éta- les de longueur inégale, disposés sur deux rangs; six à douze étamines alleines, dont plusieurs stériles; anthè- res biloculaires, adnées et extrorses ; trois à six ovaires libres, renfermant chacun de deux à huit ovules; stigma- tes oblus; carpelles presque sessiles elbacciformes; un petit nombre de semences disposées sur une seule ran- gée. A l'exception d'une esp. qui forme un arbre de vingt pieds environ de hauteur, les autres sont des sim- ples arbrisseaux; des six indiennes décrites par Blume dans sa Flore de Java, cinq appartiennent à cette ile et l'autre aux Célèbes; toutes ont, en général, les feuilles ovales lancéolées, veinées, entières et courtcraent pé- tiolées ; les fleurs sont petites, blanchâtres ou verdaires, portées sur un pédoncule uniflore. BOCCAS. POIS. Esp. du G. Scombre. BOCCOiMA. BOT. G. de la fam. des Papavéracées, Do- décandrie Monogynie, L. Le calice est composé de deux sépales ovales et caduques : il n'y a pas de pélales. Les étamines, dont le nombre, toujours multiple de quatre, varie de huit à vingt-quatre, suivant les espèces, pré- sentent des filets très-courts, des anthères longues et B 0 D B OE II S25 linéaires; l'ovaire est un peu stipilé et surmonté de deux sliffniates étalés. Le fruit est une capsule elliptique et comprimée, qui se sépare de la base au sommet en deux valves, et dont le placenta persiste sous forme d'un an- neau mince; au fond de celle capsule est attachée une graine dressée, dont le tégument, cruslacé, est parcouru liar un hile filiforme, qu'enveloppe inférieurieurement une pulpe molle; l'embryon, très-petit et dressé, est logé à la base d'un périsperme charnu. Ce G. a attiré l'attention des botanistes par deux caractères qui sem- blent, au premier coup d'oeil, des anomalies, savoir : l'existence d'une graine unique, et l'absence de pétales; mais il est vraisemblable que la capsule n'est mono- sperme que par avorlement, et le défaut de pétales est en quelque sorte compensé par la persistance des quatre filels extérieurs. (|ui tombent au même instant que le calice. Les esp. de ce G. sont, comme la Chélidoine dont elles se rapprochent, remplies d'un suc jaunâtre. Leurs feuilles sont alternes et pétiolées ; leurs Qeurs dis- posées en panicules terminales, parsemées de bractées à la base des pédoncules généraux et partiels. On n'en a jusqu'ici décrit que trois : deux sont des arbrisseaux originaires d'AmériAK. B(£iNNl!NGUAUSIE. Uœnninghaiisia. bot. Sprcn- gala séparé du G. Glycine, de la fam. des Légumineu- ses, Diadelpliie Décandrie L., une esp. qu'il a érigée en G., avec les caractères suivants ; calice bilabié, à cinq divisions subulées, et garni de poils glanduleux; corolle papilionacée; étendard obcordé, égal en étendue au.\ ailes, qui sontcunéiformes;étaminesdiadelplies; légume polysperme et uniloculaire. Le b. cinceiitina est une pi. volubile, herbacée, à feuilles 5-pennées, à folioles obovales, mucronées et glabres, à pédoncules axillaires, verticillés; les fleurs sont jaunes. Cette pi. est originaire de l'ile de St. -Vincent, l'une des .Antilles. BUERUAAVIE. Boerhaavia. bot. Ce G., dédié par Linné à l'illustre Boerhaave, appartient à la fam. des Nyctaginées. Ses Heurs sont réunies dans un involucre composé de folioles caduques et en forme d'écaillés. Leur calice, tubuleux etrétiéci vers son milieu, offre à son limbre cinq divisions anguleuses et caduques. Le nombre des étamines varie d'une à ([uatre. Le fruit est un petit akène entièrement recouvert et cacbé par le tube du calice, qui esl anguleux. Ce genre se compose d'environ une trentaine d'espèces qui toutes sont des pi. herbacées ou sousfrutescentes , ayant les feuilles opposées, les Heurs petites, disposées en ombelles, sou- vent paniculées, et qui croissent en Amérique, dans l'Inde et en Afrique. On doit retirer de ce G. le B. ar- borescens de Cavanilles, qui constitue un G. nouveau et distinct des véritables Boerhaavies par ses étamines constamment au nombre de dix, par son ovaire pédi- rellé et son style latéral. BœSCHAA. OIS. S. de Pélican blanc. BŒUF. Bos. G. de Ruminants à cornes creuses, ca- ractérisé par un long fanon ou repli de la peau, sous le col; par la largeur du muffle; par l'existence, dans les deux sexes, de cornes dirigées de côté et revenant vers le haut ou en avant , en forme de croissant.— Buf- fon n'a distingué que deux espèces dans ce genre, le Bœuf et le Buffle. U veut que le Bœuf sauvage, souche du Bœuf domestique, l'Aurochs de l'Asie et de l'Europe, le Bison d'Amérique, le Zébu d'Afrique et des Indes, ne soient que des variétés d'une espèce unique, produi- tes par le climat. Il veut que la bosse des Bisons et des Zébus soil un stigmate d'esclavage renforcé par l'excès de nourriture; il veut encore que l'espèce sauvage, bos- sue, descende de Bœufs bossus échappés à la domesli- cilé; que dans l'état sauvage la bosse se soit renforcée; que ce soit là la variété qui serait passée en Amérique ; qu'une preuve de l'unité d'espèce du Bison américain et de l'Aurochs, c'est que tous dcu.x portent le Musc; et, méconnaissant la distinction déjà faite de ces deux esp. par Charlevoix et d'autres voyageurs, il confond le Bœuf musqué et le Bison; puis, oubliant ce qu'il dit du Bison dont il prolonge l'habitation jusque sous le pùle, à la place du Bœuf musqué, il établit que la race de l'Au- rochs occupe les zones froides, et celle du Bison les zones chaudes; cpie tous les BœufS domestiques sans bosses descendent de l'Aurochs, et tous les Bœufs à bos- ses des Bisons. Toute l'éloquence de Buffon ne peut faire que ces assertions aient le moindre fondement. — Pallas (T. XIII, Soc. Coinm. Pert.) a décrit des crâ- nes appartenant à une espèce de Buffle aujourd'hui perdue, et qui se trouvent en Sibérie depuis le Jalk jus- qu'à l'Anadlr; dans ce même espace il n'existe aujour- d'hui ni Buffle ni Aurochs. Parsa grandeur et par l'arc saillant de l'occipital en arrière des cornes, le crâne de celle espèce est différent de celui des Buffles aujour- d'hui vivants. Pallas a déterminé sur des crânes trouvés à la surface du rivage, près de l'embouchure de l'Obi, une esp. de Bœuf non décrite et qu'il a rapportée au Bœuf musqué de Charlevoix et de Pennant; et enfin, dans le tome 2 des Actes de St.-Pétersbourg, détaillant tous les faits relatifs à l'Aurochs, au Bison, au Bœuf mus(|ué et à l'Yack, il en établit quatre espèces distinc- tes, confondant en une seule le Bison et l'Aurochs; il réfuie l'erreur de Buffon qui admet dans l'Aurochs d'Eu- rope deux variétés, l'Urus et le Bison. Buffon a été induit en erreurd'après les écrivains anciens, à dater de Pline, par le mot germain Biscin, désignant l'odeur musquée des vieux Aurochs, et latinisé dans le nom de Bison. Mais tout en reconnaissant que ni l'Aurochs ni le Bisou n'existent sur l'étendue de l'Asie boréale ou moyenne, Pallas n'en persiste pas moins à croire, avec Buffon, que l'Aurochs et le vrai Bison américain seraient les var. d'une esp. unique, altérée |>ar un nouveau climat, et il indique le trajet de leur émigration, par des coinmuni- cationsanciennes entre l'Europe et l'Amérique, commu- nications dont il ne reste que des débris dans les iles Scbetland, Feroti et l'Islande. U admet que l'Aurochs est la souche primitive, sauvage, du Bœuf aujourd'hui domestique. Il résulte donc des travaux de Pallas, que notre Bœuf domestique, l'Aurochs, le Bison, seraient d'esp. identique, et le Bœuf musqué, l'Yack, le Bœuf asiatique elle Buffle du Cap autant d'esp. distinctes; il n'y avait donc, avant Cuvier, que cinq esp. vivantes, dé- terminées dans le G. Bœuf, plus le grand Buffle" fossile deSibéric. Dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, Cuvier en dislingue huit esp., le Buffle Arni et le Tau- reau domestique dont il voit la souche, non dans l'Au- rochs qu'une paire de eûtes surnuméraires, l'arc occi- pital et la distance inlerorbilaire du front distinguent de notre Bœuf; mais dans une esp. fossile, dont les crâ- nes ont été trouvés dans les tourbières de la France el de l'Allemagne, et dont les dimensions égalent celles des grands Buffles fossiles de Sibérie, découverts par Pallas. Cuvier même rapportait à l'esp. du Buffle Arni ces grands crânes fossiles. Aujourd'hui le Cabinet d'Anato- inie comparée, enrichi, par les soins de ce savant, de squelettes ou de tètes de toutes les esp. vivantes et fos- siles moins les Buffles de Sibérie, figurés par Pallas, T. XIII des Nov. connu. Peirop., montre évidemment que le Buffle Arni esl une esp. distincte du grand Buffle I fossile de Sibérie ; la principale différence est l'absence. B OE U B OE U S2S darrs V Arni.de l'arc occipilal dufronl, plus grand dans le Buffle fossile que dans l'Aurochs même, et la briè-- veté relative des cornes du fossile. Voyez les figures citées de Pallas, où la tète du Buffle fossile est repré- sentée à côté de celle de l'Aurochs. Cuviera donc déter- miné trois esp. iuconnues ou méconnues avant lui : 1" le grand Taureau, souche du domestique; 2" l'Arni dont le crâne, comparé à celui du fossile de Sihérie, diffère, comme nous venons de le dire ; et le Bison dis- tinct de l'Aurochs. Aucune esp. de Bœuf n'a été trouvée dans l'Amérique mér.; on n'y a pas trouvé non plus de débris fossiles de ces animaux. Dans l'Amérique du nord, au delà du tro- pique, existe le Bison caractérisé par quinze paires de côtes et par la disproportion du train de derrière avec le train de devant; ces caractères sont d'une importance bien plus grande que celle du volume et de la direction des cornes et la longueur ou la distribulion des poils. U faut dire pourtant que le poil du Bison est d'une nature différente de celle du jioil de l'Aurochs, il est laineux; la texture de la peau diffère aussi dans le Bison et dans l'Aurochs; le cuir est dur et compact dans l'Aurochs, il est spongieux dans le Bison, comme dans le Bœuf mus- qué. Le Bison habile depuis le quarantième degré jus- qu'au cercle polaire arctique ; en deçà du même cercle est la patrie du Bœuf musqué. Dans le nord de l'Asie, il n'y a ni Aurochs, ni Buffles, ni Bisons, et il ne parait pas y en avoir jamais existé; les crânes que l'on y trouve fossiles, appartiennent à une esp. perdue, qui paraît avoir occupé aussi le nord de l'Europe. On en retrouve les débris dans les mêmes terrains où se tiouvent les ossements d'Éléphants et de Rhinocéros fossiles; elle n'a donc pas été contemporaine des autres esp. dont, s'il en était autrement, on devrait retrouver les os avec les leurs; les crânes analogues, mais si supérieurs en grandeur à celui de notre Taureau domgstique que leur longueur est de deux pieds quatre lignes, sont au contraire contemporains de la période actuelle de la vie sur le globe, car on les trouve dans des terrains dont la formation se continue encore. Comme les anciens ont distingué deux esp. de Bœufs sauvages en Europe, Cuvier pense, attendu l'existence récente de cette esp., que c'était elle qu'ils appelaient Bison. L'esp. en serait éteinte à l'état sauvage. Ilerberstein, De Lithnanià, cap.^; Mathias à Mi- chow. De LiUnianiâ et Sainogitiâ, lib. 2; Martin Cromer, évêque de Varmia , De situ Poloniœ et gène polonicâ, disent positivement que le nom de Bison est constamment donné à l'Animal appelé Zubr ou Zumbr par les Polonais; que cet Animal est improprement nommé Aurochs et Crox par les Germains; que ces deux derniers noms concernent seulement l'Urus ou Thur des Polonais : or, Herberslcin et Martin Cromer disent positivement aussi que le Thur ne se trouve que dans la seule Massovie, près de Varsovie ; ils citent les ■villages chargés de leur conservation. A cette époque l'espèce du Thur était conservée par curiosité, comme l'est encore aujourd'hui celle du Zubr en Lithuanie, d'après Gilibert,£a:eTO<. Phitolog. Zool. ,Wi\na, 1792. Enfin d'autres observateurs du pays, et cités parGesner, le baron Bonarus, ^nt. Schneebergen, désignent par Thur une espèce de Bœuf sauvage, qui ne diffère du domestique que par la supériorité de la taille, la con- stance de la couleur noire dans les mâles, et un pelage plus élégant; leurs cornes sont dirigées en avant. Ce dernier caractère exclut l'identité avec le Buffle, pré- sumée par Pallas. Cette direction des cornes en avant, cette supériorité de taille, cette identité de forme avec celle du Bœuf domestique, précisées par des ob- servateurs qui connaissaient le Zubr (notre Aurochs), et qui en décrivent les caractères, ne peuvent concerner évidemment ce dernier Animal. Le Thur en diffère donc; c'est encore moins le Buffle dont la taille est beaucoup plus basse, qui n'a jamais habité un climat aussi froid, et qui alors était connu. J.-C Scaliger,£'.T-e;e!f. Ea^o- teric. 206 ad Cardan., le décrit aussi exactement que les modernes; il insiste sur l'aplatissement de ses cor- nes. Albert le Grand l'avait aussi déjà bien caractérisé deux siècles plus tôt; les auteurs polonais cités, qui avaient passé plusieurs années en Italie, qui par leur savoir ne pouvaient ignorer les écrits d'Albert et de Scaliger, et surtout Herberstein qui avait été en llalie et en Grèce, ne pouvaient donc prendre l'un pour l'au- Ire. J.-C. Scaliger avait vu des cornes de l'Urus (ou le Thur); il dit que l'Urus ne diffère en rien du Taureau domestique. 11 aurait bien reconnu une corne de Buffle; il parle de leur usage actuel en Massovie pour vases à boire dans les festins, comme «n Germanie au temps de César; AIdrovande, Qtiadr. Bisv/c, p. 330, dit que les cornes de l'Urus sont beaucoup plus longues que celles du Bison, et d'une autre couleur : or, nous avons vu que leur direction est aussi différente. Gesner avait vu à Mayenceet àVVorms, de grands crânes de Bœufs sau- vages (et toujours il appelle le Thur, Bœuf sauvage), doubles en grandeur de ceux des Bœufs domesli(|ues, attachés, quelques siècles auparavant, à des édifices pu- blics. A la même époque, le médecin J. Caïus avait vu, dans le château de Warwick en Angleterre, de grands crânes pareils à ceux que l'on trouve bien plus souvent que ceux d'Aurochs dans les tourbières de France et d'Allemagne, et dont le front se termine sur une ligne droite passant par les cornes comme dans les Bœufs domestiques. El ces crânes vus à Warwick et ceux de nos tourbières ont les cornes très-grandes, dirigées en avant, f-'. Gesner, Qî/orfrîv/j., p. 137,et Cuvier, Ossem. Foss., t. 4. — Ces caractères de la direction des corne:;, de la supériorité de la taille, et, pour le répéter, cette ressemblance du Thur avec les Bœufs domestiques , précisée par des observateurs qui connaissaient le Zubr et le Buffle, n'implique-t-elle pas l'identité du Thur avec le grand Taureau fossile; ce grand Taureau est pour nous l'ancien Urus de César, dont l'esp. a été la première anéantie parce que les progrès de la civilisa- tion ont été i)lus rapides dans l'ouest de l'Europe. Au quinzième siècle, elle n'existait plus que dans les forêts royales de Pologne, comme l'espèce de l'Aurochs, ori- ginaire de l'est de l'Europe, se conservait, en 1778, dans la forêt de Bialoviczenski en Lithuanie. Le Buffle intro- duit en Europe sous le règne de Justinien, en 595. se trouve aujourd'hui en Asie, en Afrique et en Europe. Le Buffle du Cap appartient à l'Afrique australe; il n'y a pas d'indice de son existence dans l'Afrique boréale. B OE U B OE U On verra à son arlicle qu'il diffère autant de l'autre Buffle ([ue des autres Bœufs; qu'en conséquence on ne peut attribuer ces différences à l'influence du climat. L'Arni ne se trniivc que dans la partie monlaRnéuse de l'Asie méridionale; et l'Yack, dont il parait <|u"il existe plusieurs variétés différentes par la taille, le chevelu de la queue et l'existence des cornes, ne se rencontre pas hors de l'Asie centrale, circonscrite par les monts Ifymalaïa au sud, les Altaï et Sayansk au nord, et ceux de Belur à l'ouest. Chacune de ces espèces est donc sé- parée des autres par les limites de son orfjanisation, et par celles de sa répartition géographique. Les deux csp. qui ont le plus d'analogie. l'Aurochs et le Bison, sont précisément celles que séparent les plus grands intervalles. On ne peut donc faire dériver l'une de l'au- tre. Pallas . embarrassé de l'absence de l'Aurochs dans toute la Sibérie, et de ce qu'à l'époque de la découverte de l'Amérique, le Bison y était plus nombreux (|ue l'Au- rochs ne l'a jamais été en Europe , réfléchissant que tous les Animaux communs à l'Amérique et à l'ancien continent, les Élans, les Rennes, le Loup, le Renard, l'Isatis, etc., se trouvent sur les deux bords du dé- troit de Behring, n'ayant d'ailleurs pu s'assurer, par l'e.xamcn, de la différence du Bison et de l'Aurochs, in- clinait à le croire une variété de celui-ci, passée en Amérique par un grand isthme dont les îles Schetland, Feroe et l'Islande seraient des débris; mais si cela était, on en devrait retrouver l'esp. dans ces mêmes iles, et leur route devrait êlre ainsi jalonnée : or il n'en est rien. D'ailleurs l'instinct n'aurait pas dû se métamor- phoser par l'émigration , lorsque tous les rapports d'existence de l'Animal seraient restés les mêmes, puis- qu'en changeant de contrée, il n'aurait pas changé de climat. Ainsi l'Aurochs aurait conservé en Améri- que l'instinct de la vie solitaire dans le fond des forêts où il n'a pas été refoulé par l'homme. Car du temps de César, on ne le trouvait que dans la forêt Hercinie, comme aujourd'hui dans les forêts de la Lithuanie et des monts Krapacks. Au contraire, le Bison, en grandes troupes, se plait dans les vastes plaines découvertes, qui produisent une herbe longue et épaisse. H est en oulre plus rare et plus petit du côté de la baie d'Hudson que dans l'intérieur du continent; il n'entre dans les bois que quand il est chassé. — Le Bœuf musqué habite les rochers et les parties hautes et rocailleuses, les terres stériles, sans pourtant s'éloigner des bois. Le Buffle asiatique préfère les marécages où il se tient entière- ment plongé, comme le dit Scaliger. Le Yack habile les étages supérieurs des montagnes ou les plateaux froids de l'Asie centrale. Le BuUle du Cap, comme l'Aurochs, habite les forêts impénétrables de l'Afrique australe. Par la figure de ses cornes, et leur énorme volume, ce Buffle ressemble davantage au Bœuf musqué, qui habite à l'aulre extrémité du diamètre terrestre, qu'à aucun autre Bœuf; ses habitudes d'ailleurs sont différentes, il est évidemment impossible de lier par d'autres intermé- diaires ces deux espèces entre elles; toutes deux sont sauvages , leur résistance invincible à quitter leurs sites ne peut être une disposition acquise. Toutes ces esp. sont donc aborigènes, non-seulement des régions, mais des sites où on les trouve. Les différences d'organisation correspondent, dans chacune de ces espèces, aux différences d'instinct et des répartitions géographiques. Dans le Buffle du Cap, la boite cérébrale n'a pas le quart d'amplitude que com- porterait le même volume extérieur dans le Bœuf: les deux labiés de tous les os du crâne sont écartées l'une de l'autre, comme dans les Cochons, par de vastes cel- lules dont les cloisons sont aussi compactes que la sub- stance même des tables : l'écartcment de deux tables dans le frontal, le pariélal et l'occipital, est au moins de trois pouces. Du raccourcissement du rayon descrip- tif de la cavilé cérébrale, résulte une diminution propor- tionnelle du volume du cerveau allongé d'avant en arrière. Dans le Buffle, la disposition est la même, mais à un moindre degré. Dans le Buffle du Cap, la pointe nasale des inler-maxillaires reste distante d'un pouce de l'articulation naso-maxillaire, comme dans le Bœuf musqué; dans le Buffleordinaire, cette pointe de l'inler- maxillaire est comprise dans la moitié de la longueur de celte articulation. Dans le Buffle Arni, cette partie de l'inter-maxillaire forme les trois quarts antérieurs de la même articula- tion, mais les parois du crâne ne sont plus creusées de cellules. Dans le Bœuf musqué, les parois du crâne ont une épaisseur proportionnelle presque égale à ce qui existe dans le Buffle; mais ces parois sont solides, et leur tissu est fort compact , ce qui rend ce crâne plus pesant que tous les autres à égalité de volume. Ce n'est pourtant pas au climat ineu«es dorsales, à commencer de , la deuxième et surtout de la troisième qui est la plus [ haute. Il existe ù Paris une colonne vertébrale fossile | où les empreintes de cotes ne laissent que quatre ver- tèbres entre la dernière côte et le sacrum; ce carac- tère appartient au seul Itison américain. L'apophyse épineuse de la douzième vertèbre, en avant du sacrum, a bien vingt deux pouces de longueur, ce qui en sup- pose encore davantage pour les trois précédentes ; le Bison seul a quatre vertèbres lombaires; cette colonne, trouvée dans la vallée de la Somme , appartient-elle à un Bison? ou bien l'ancien Aurochs fossile avait il une paire de côtes de plus ou une vertèbre lombaire de moins? Celle excessive hauteur des apophyses épineu- ses dorsales détermine cette gibbosité dont Cliarlevoix avait reconnu la cause; il n'y a pas de loupe comme dans le Zébu. D'après Hearne, la taille du Bison, moindre que celle de l'Aurochs, surpasse celle de tous les aulres Bœufs; il a vu huit Indiens ne pouvoir retourner le cadavre des vieux mâles. Le cuir est spongieux comme celui du Buffle; au cou, il a un pouce d'épaisseur; les cornes, plus courtes que dans tous les aulres Bœufs, sont pres- que droites et très-fortes à la racine. D'après cela, il n'est pas certain que le crâne fossile du Musée de Péal, ne soit pas d'un Bison, puisque d'ailleurs le crâne du Bi- son diffère si peu de celui de l'Aurochs. I^epuis le chan- frein jusque derrière les épaules , règne une épaisse et longue crinière; plus touffue entre les cornes, elle s'é- tend sur le flanc de tout l'avant-train et sous le fanon. 11 n'y a pas deux sortes de poils comme dans l'Aurochs ; c'est une laine longue, très-fine et soyeuse; elle forme des manchettes aux poignets. Le train de derrière est couvert d'un poil plus court que celui de l'Aurochs, et plus noir; la queue, d'un pied de long, est terminée par un flocon de laine noire dans les mâles, et roux dans les femelles à cause de l'urine ; la toison d'un Bi- son pèse huit livres, selon Charlevoix. Au contraire de l'Aurochs qui vil solitaire dans la profondeur des forêts. le Bison se plaît en grandes troupes dans les vastes savanes découvertes, qui produisent une herbe longue ot épaisse; il pait soir et malin, se retire pendant la chaleur dans les lieux marécageux, et n'entre dans les bois que pour fuir les chasseurs. Ils sont très-légers à la course; quebpie profonde que soit la neige, et mal- gré les sillons qu'y trace leur poitrine, ils la franchis- sent plus vite que le plus agile Indien avec ses raquettes. Le Bison habite depuis la Louisiane jusqu'au cercle polaire ; il est plus rare et plus petit du côté de la baie d'Hudson que dans l'intérieur du continent, sur la grande région qui verse dans l'Océan polaire les ri- vières d'ilearme et de Mackensie. C'est près du lac Alhapescow qu'Hcarne a vu les plus gros Bisons. D'après Raffines(iue, le Bison est domestique dans les fermes du Kentucky et de l'Ohio. Il se plaît et s'accou- ple avec les Vaches. Les métis sont nommés Naais Brcad Buffuloes : ils ont la couleiu-, la télé et la demi- loison du Bison ; ils n'ont plus de bosse , mais le dus est toujours incliné. Ils s'accouplent indifféremment enlre eux ou avec leurs pères et mères, et produisent de nouvelles races fécondes. La fécondité des produits n'est donc pas une preuve de l'unité des espèces croi- sées , comme on le croit d'après Bnffon ; or, rien n'est plus évident en zoologie que la diversité d'espèces du Bison et du Bœuf domestique. B. BiFFLE. Bos bubalus, Euff.. t. n. pi. 23. La figure de l'Kncycl.souscenom appartient à l'espèce suivante : — Le front plus bombé que dans le Bœuf, à cause de la procidence des cornes dirigées en bas et en arrière; elles sont aplaties sur deux faces et striées en travers. Il a été bien décrit par Albert le Grand , et surtout par J.-C. Scaliger {Esoteric. Exercit. 200 ad Cardan). Sa peau noire est presque nue. excepté à la gorge et aux joues parsemées de poils courts et roides ; cette nudité et l'épaisseur de son cuir indiquent sa patrie dans les régions marécageuses des climats chauds; il n'a presque pas de fanon. 11 parait avoir été inconnu aux Grecs et aux Romains, au moins n'at-il pas vécu chez eux. Cuvier observe qu'Aristole en a parlé sous le nom de Bœuf sauvage d'Arachosie, dont le pelage était noir, le museau retroussé et les cornes couchées en arrière. Il n'a que treize paires de côtes comme notre Bœuf; mais ses mamelles sont sur une même ligne transverse. Il est aujourd'hui très-commun en Grèce et en Italie, où il fut introduit dans le septième siècle. C'est à tort que Pallas le prend pour le Thur, décrit par Herberstein, et vivant sauvage dans les environs de Varsovie. Le Buffle, comme l'observait déjà Scaliger. ne supporte pas le froid; or, le Thur était sauvage; pourquoi donc serait-il resté sous l'inclémence d'un ciel qu'il élait libre de fuir? Herberstein qui avait été am- bassadeur à Conslanlinople, le médecin Mathias â Mi- chow, lévéïpie de Warmic, Cromer, qui tous avaient passé en Italie plusieurs années et qui ne pouvaient manquer d'y avoir vu des Buffles, d'ailleurs bien dé- crits dans Albert et dans Scaliger, auraient reconnu le Thur pour un Buffle, puisque tous trois connaissaient le Buffle, l'Aurochs et le Thur. Ils disent précisément que le Thur est beaucoup plus grand que le Bœuf, et que ses cornes sont dirigées en avant, au contraire du Buffle. Le Thur n'est donc pas le Buffle , qui d'ailleurs est en Europe moins haut que le Bœuf. Pallas ne se trompe pas moins en considérant le Buffle comme ori- ginaire de la partie montagneuse et froide de l'Asie, au nord de l'Inde, où il serait primitivement couvert d'un poil long et touffu, devenu dur et rare sous les zones chaudes de l'Asie. Nous voyons que les Buffles, accli- matés en Europe, n'y ont pas \\ peau beaucoup moins rude que ceux de l'Archipel asiatique. La nudité de leur peau est donc primitive : ce qui induisit Pallas dans celte erreur, c'est i|ue n'ayant pas eu occasion appa- remment d'analomiser le Buffle, il ne put reconnaître ses différences d'avec l'Yack qu'il en supposait la tige. Or nous allons voir combien l'Yack en diffère; le na- turel du Buffle est le même dans tous les pays. Quoy, médecin de l'Uranie, l'a vu à Timor rester des heures entières enfoncé dans l'eau jusqu'au museau, ainsi que u OE U 529 Scaliger l'observait en Italie. Si le Buffle était origi- naire des montagnes du Tliibet , comme le supposait Pallas, en vertu de cet instinct qui, dans tous les Ani- maux, survit à la dil'portalion, il rechercherait les sites de son pays quelque part qu'on l'eût transporté. Or, c'est dans les plaines humides de la Lombardie, dans les marais Pontins que le Buffle prospère; sa patrie est donc l'Asie méridionale, d'où l'homme l'a propagé en Afrique et jusqu'en Grèce et en Italie. On dit qu'il y en a d'échappés et redevenus sauvages dans quelques con- trées du royaume de Naples. Son cuir, comme celui du Bison, est spongieux et perméable à l'eau ; il en résiste mieux aux armes tranchantes ; on l'emploie pour armes défensives. D'après un squelette d'Ami, que Cuvier a fait venir de l'Inde, il paraît que cet Animal n'est qu'une variété à grandes cornes du Buffle ordinaire. 11 n'y a que son crâne qui présente queUpics différences, par exemple, l'absence de cellules périéraniennes ; nous manquons de renseignements sur le pelage. B. Buffle dd Cap. Bos Caffer, Sparm., Schreb., pi. 501 ; Encycl., pi. 45, f. 4. Cette esp. se distingue des précédentes par ses énormes cornes noires, dont les bases aplaties et raboteuses couvrent, comme un casque, tout le sommet de la télé; l'épaisseur du crâne est ici bien plus grande encore que dans le Buffle. Celle épais- seur résulle de l'écarlement des deux tables par des cellules à cloisons compactes , qui ont presque trois pouces de hauteur. La boîte cérébrale est allongée et deux fois plus petite que dans le Bœuf; les fosses eth- moïdales sont très-grandes; les cornes sont séparées à leur base par une rainure étroite d'un pouce, qui s'é- largit en avant dans quelques individus, mais dont les deux bords restent parallèles dans d'autres, comme dans le Bœuf musqué, s'élendant depuis la nuque jus- qu'à trois pouces de l'œil; elles se recourbent en bas, en devenant plus cylindriques; chacune d'elles forme un arc à concavité supérieure ; la dislance d'une pointe à l'autre excède quelquefois cinq pieds; l'Animal lui- même en a plus de huit de longueur sur cinq de hau- teur au garot. Encore plus gros et plus massif que le Buffle asiatique, ses jambes sont courtes, son fanon pendant, son poil ras et brun-foncé. Ils vivent en gran- des troupes depuis le Cap jusqu'en Guinée, dans les forêts les plus épaisses, où ils se frayent des chemins étroits dont ils ne s'écarlent jamais; ils aiment à se plonger dans l'eau. Ils attaquent tout ce qu'ils trouvent sur leur passage; mais en rase campagne ils fuient l'homme. La langue du Buffle paraît encore plus héris- sée de tubercules que celle de l'Aurochs; car on dit qu'il écorche, en les léchant, les Animaux qu'il a tués. B. Yack ; Vache grogkante de Tartarie. Bos Griin- niens, t., B. à queue de cheval, Schreb., pi. 299; Turner, Voy. au Thib., Allas, Act. pétropol., t. ir, pi. 10; Encycl., pi. 45, fig. 3, n» 2, fig. copiée d'après la pi. de Gmelin, lab. 7. Nor. Comm. Petrop., t. 5. Le Yack a quatorze paires de côtes comme l'Aurochs; ce n'est donc pas. ainsi que le remarque Desmarcst (Mam., page 497), le type du Buffle, comme le suppo- sait Pallas, ni celui du Bœuf domestique, comme Cu- vier l'a soupçonné (Diction, des Se. nat., t. v, p. 32), 1 DICT. DES SCIENCES NAT. et ses mamelles sont sur une même ligne comme dans le Buffle. 11 se dislingue de tous les autres par sa queue dont le crin, long et élastique ^ommc celui du Cheval, est fin et lustré comme la plus belle soie ; îl a sur les épaules une proéminence recouverte d'une touffe de poils plus longs et plus épais que celui de l'épine; cette touffe s'allonge sur le cou en forme de crinière jusqu'à la nuque ; les poils surépineux sont récurrents comme dans le Zèbre et plusieurs Antilopes; les épaules, les reins et la croupe sont couverts d'une sorte de laine épaisse et douce ; des flancs et du dessous du corps et du gros des membres, pendent, jusqu'à mi-jambe, en traversant cette laine, des poils très-droits et touffus. Turner en a vu dont le poil traînait jusqu'à terre. Sur le bas des jambes, le poil est lisse et roide; les sabots, surtout dedevant, sont très-grands, semblables à ceux du Buffle; les ongles rudimenlaires très-saillanls. La race du Thibet a des cornes longues, minces, rondes et poin- tues, peu arquées en dedans et un peu en arrière, sans arêtes ni aplatissement; elle a aussi les oreilles petites, d'après Turner. Or Witsen dit qu'en Daourie les mâles de ces Bœufs portent de très-grandes cornes aplaties et courbées en demi-cercle. Comme la figure des cornes est invariable dans les espèces, cette diversité entre les deux races, vues d'une part par Gmelin et Turner, de l'autre, par Witsen, n'indique-t-elle pas deux espèces? Les individus vus et décrits par Pallas (/oc. Cif.), étaient sans cornes, de la taille d'une petite Vache; le front très-bombé et couronné d'un épi de poils rayonnants; ils étaient bossus au garot comme ceux du Thibet. Ils venaient de la Mongolie. Les oreilles étaient grandes, larges, hérissées de poils, dirigées en bas sans être pendantes. A trois mois, le Ve.iu a le poil crépu, noir et rude comme un Chien barbet, et les longs crins commencent à pousser partout sous le corps depuis la queue jusqu'au menton; tout le corps était noir. L'été de la Sibérie, à Irkoutsk, était encore trop chaud pour eux; dans le milieu du jour, ils cherchaient l'ombre ou se plongeaient dans l'eau. Les Chinois, qui en ont in- troduit chez eux, l'appellent Si-Mjoti, Vache qui se lave, à cause de celle habitude. — Au Thibet, les Yacks vivent dans les étages les plus froids des montagnes, surtout dans la chaîne qui sépare le Thibet du Bou- lan. Les Talares nomades se nourrissent de leur lait dont ils font aussi d'excellent beurre qui s'envoie dans des sacs de peau par toute la Tatarie. On emploie l'Yack, suivant les lieux, à porter des fardeaux ou à tirer des chariots et même la charrue. Leur queue est dans tout l'Orient un objet de luxe et de parure. Les Chinois avec ses crins teints en rouge font les houppes de leurs bonnets d'été. C'est un signe de dignités mili- taires chez les Turcs. Pennant en a vu une de six pieds de long au Musée britannique. Les deux sexes ont un grognement grave et mono- tone comme celui du Cochon. Les mâles le répètent moins souvent que les Vaches, et les Veaux encore plus rarement. Turner dit qu'ils ne grognent que quand ils sont inquiétés ou en colère. Les Thibétains ont pour le Yack le même respect que les Indous pour le Zébu. ^lien seul des anciens en a parlé. Il dit, lib. 15, que les Indiens ont deux esp. de Bœufs : l'une, rapide à la S4 BOE D B OE U course, noire, et dont la queue blanche sert ù faire des cliassc-mouclies. 11 en reparle, lib. 16, sous le nom de Poepliayns. B. \ FESSES BLAiscHES. Hos leucopryiitnus. Quoy et Gaymard ont décrit celle esp. nouvelle, dans la Zoolo{;le du voyage de l'AslroIabe; elle est grande, à télé lon- gue, élargie par le haut ; à mufle peu gros; à cornes médiocres, s'écarlant et se rapprochant sur le haut de la tète et dont les pointes se regardent. Les oreilles sont grandes, bien détachées, comme pédiculées et pourvues de longs poils à leur bord interne. Le cou est court, mais un peu cambré, comme dans les Cerfs, et pourvu d'un fanon mince et peu pendant. Les premières apo- physes épineuses des vertèbres sont élevées; elles arron- dissent le dos dans celte partie qui n'a cependant point de bosse; le reste du dos présente une surface plane. Les jambes sont déliées; la queue est longue el munie d'une petite crinière à l'extrémité. On remarque quatre tétines dont les deux antérieures plus grosses et les deux postérieures plus rapprochées. Le pelage est court, d'un bi'un noir, avec quelques nuances rougeâlres ou fauves; la partie postérieure de chaque fesse est mar- quée d'une large tache blanchâtre, qui commence à l'a- nus; des taches également hlanchâlres se trouvent au- dessus du sabot. Celte belle esp. habile l'île de Java. B. JUSQUE. Bos moschatus, Linn. ; Buff., Sup.; Pen- nant, Zool. arct., T. i. Son crâne est figuré Nov. Comm. Pelrop., T. XVII, pi. 17. Les caractères de cette esp. consistent dans les cornes disposées à peu près comme dans le Buffle du Cap ; leurs bases, aplaties, ont leurs bords internes parallèles, se prolongearit depuis ce point jusqu'à l'orbite, qui est beaucoup plus saillant ici que dans tous les autres, y compris l'Aurochs : ces cornes sont blanches dans le mâle, où elles pèsent jus- qu'à soixante livres sans le crâne; elles ont leur base séparée par une rainure à bords droits, d'un pouce de large, s'étendanl depuis l'orbite jusqu'à la créle occipi- tale qu'elles débordent en arrière, en occupant ainsi le tiers de la longueur de la tête; ces cornes elles-mêmes se réfléchissent presque perpendiculairement entre l'or- bile et l'apophyse masloïde, jusqu'au-dessous de l'oeil, el se redressent vers la pointe seulement. Dans la fe- melle, les bases des cornes sont plus écartées, et leurs bords ne sont pas parallèles, mais arrondis; la boite cérébrale est très petite, à cause de l'épaisseur du crâne; elle est presque trois fois plus longue que large, et presque cylindrique; c'est comme dans le Buffle du Cap, mais ici les parois sont solides au lieu d'être creu- ses. Camper {Nov. Act. Pelrop., T. ii) dil que, sur le crâne qu'il a examiné à Londres, et trouvé semhlablcaux figures citées de Pallas, il y a des fosses lacrymales, in- dices de larmiers; que les inler-maxillaires ne mon- tent pas jusqu'à l'articulation naso-maxillaire, et que sur deux pieds quatre pouces de longueur de crâne, l'espace inter-orbitaire était d'un pied quatre pouces. Le Bœuf musqué habite l'Amérique, sous le cercle polaire, par troupes de (luatre-vingts à cent : il n'y a que deux ou trois mâles par troupeau. Quoique ce nom- bre en soit par conséquent fort petit, on en trouve beaucoup de morts dans le temps du rut, parce qu'ils le battent pour les femelles. Ce fait réfute assez l'opi- nion que c'est à l'ardeur du climat que tient celle du tempérament. A celte époque, ils se jettent sur lout ce qui approche des Génisses, et poursuivent même les Corbeaux par leurs mugissements. Les femelles conçoi- vent en aoilt el inellenl bas, à la fin de mai ou au com- mencement de juin, un seul petit. Celle esp. est moins grande que le Bœuf. Irès-bassc sur jambes ; sa queue est cachée dans le poil, qui a jusqu'à dix-sept pouces de long et pend jusqu'à terre. Comme dans la plupart des Quadrupèdes des climats froids, il y a deux poils : l'un droit el soyeux, long, surtout sous le ventre et à la queue. Chez les mâles, il est permanent el noir; il forme sous le cou une crinière dont les Esquimaux font des cha.sse- mouches. L'autre pousse en hiver; c'est une belle laine épaisse, serrée en bourre à la racine des poils longs : elle est de couleur cendrée; elle se détache à l'approche de l'été, et l'Animal s'en débarrasse en se roulant par lerre. Ils errent dans les parties hautes et rocailleuses des terres stériles; rarement ils s'éloignent beaucoup des bois. Lourds en apparence, ils gravissent les rochers d'un iiied aussi agile el aussi sûr que la Chèvre. En hiver, ils broutent les sommités de Saules et de Pins. La chair ressemble à celle de l'Élan; la graisse est blan- che, nuancée de bleu. Les jeunes sont bons à manger. Le couteau dont on a dépecé un vieux Taureau, ne perd l'odeur de musc qu'en le repassant. C'est au fourreau de la verge que l'odeur de musc est le plus forle, le smcgma du gland esl aussi odorant que dans la Civette : il conserve sa force plusieurs années. l'allas en a décrit des crânes trouvés à l'embouchure de l'Obi. Il dil, dans une noie jointe au Mémoire décam- per, cité plus haut, que ces crânes étaient épars sur le rivage, (lu'ils étaient récents et non fo.ssiles, mais alté- rés par l'air. Ils avaient élé évidemment ai)porlés d'A- mérique par les glaces. B. GorROu Oko\iVi.Dos gaour.On trouve, dans l'Inde, celte esp. de Bœuf sauvage, ([ui , d'après les diverses re- lations, ne peut être confondue avec aucune de celles c|ue nous avons examinées plus haut. Sa tête a presque tous les caractères de celle de nos Taureaux domesti- ques ; mais l'os frontal paraît plus saillant cl plus élevé; ses cornes sont très-fortes et très-épaisses; elles n'ont point de poli el semblent comme atténuées el usées par le frolleraenl ; elles sont d'une seule lige et point re- jelées en arrière comme celles du Buffle. La partie supérieure du front est recouverte d'un poil crépu, blanchâtre; le pelage est brun foncé, presque noir. Les yeux, d'un bleu tendre, sont plus petits que ceux du Taureau domestique; ils expriment, dans le regard, une férocité que vient encore rendre plus apparente un sourcil touffu et proéminent. Les cuisses sont d'une saillie considérable cl les muscles Irès-forls. La peau diffère de celle du BufHe il du Taureau ; elle a beau- coup de rapport avec celle du Phoque, le poil étant ras, uni cl huileux. Mais ce qui dislingue le Gaour de tous ses congénères, el qui pourrait peulêlre en faire le type d'un G. nouveau, c'est une série d'épines, répandue sur sou dos, qui prend à la dernière vertèbre du cou, el qui finil en s'abaissant vers la moitié du corps; ces pièces sont élevées d'au moins six pouces au delà de la u B OE U S31 véritable colonne, et semblent un prolongement des apophyses épineuses des vertèbres dorsales. Un Gaour mesuré du sabot au garrot a donné six pieds de hauteur ; du garrot au-dessous de la poitrine trois pieds el demi; du bout du museau à l'extrémité de la queue, douze pieds. La circonférence du corps est d'environ huit pieds. Les Gaours ne croissent bien que dans l'état de liberté; ils vivent en troupeaux de dix à vingt, broutent les feuilles et les tendres bourgeons des arbres et des ar- brisseaux ; ils paissent volontiers sur les bords des ruis- seaux; ils se tiennent cachés, pendant l'hiver, dans les forêts et n'en sortent qu'à la saison des chaleurs. La gestation est de douze mois ; elle cesse en août ; la mèie est trés-abondamnient fournie de lait. Les autres Ani- maux redoutent tellement la défense des Gaours que le Tigre même ne les attaque pas ; il parvient tout an plus à surprendre le jeune. B. DOMESTiQCE. Bos , Tcturus (lODiesticus , Linn.; BufF., t. 4, pi. 14. Cuvier a déterminé la souche du Bœuf domestique et de toutes ses var. avec ou sans cornes, à bosses ou sans bosses, dans le grand Taureau dont on trouve les crânes fossiles dans les tourbières de France, d'Allemagne et d'Angleterre. La figure et les propor- tions de ces crânes ne diffèrent en rien de celles des crânes de toutes les races du Bœuf domestique, si ce n'est par la direction des cornes arquées en dehors, en avant et un peu en haut. On connaît ces crânes depuis le 16« siècle. Gesner les a figurés (Quadrup., p. 157). Le médecin J. Caïus lui en avait envoyé les dessins d'a- près des têtes conservées au château de Warvick, avec des côtes et des vertèbres d'une grandeur proportion- née. Elles passaient pour provenir d'individus tués par le dernier maître du château. Aux auteurs dont les té- moignages rapportés au commencement de cet article nous semblent établir l'identité du Thur ou Urus avec l'espèce aux grands crânes, qui ne se serait éteinte que depuis leur époque, nous ajouterons que Conrad Celtis, leur contemporain (Carmen ad yistulam in Script, rerum polonic), dislingue aussi l'Urus du Bison dont il décrit la chasse. Au 16" siècle, l'espèce sauvage du Bœuf existait donc encore dans les forêts de la Massovie où les auteurs précités l'avaient observée; elle parait avoir existé encore en Angleterre, quelque temps aupa- ravant. Comme les crânes s'en trouvent en plus grand nombre que ceux d'Aurochs, el sur une plus grande étendue de pays, il suit qu'elle a dû être plus nombreuse que l'Aurochs. Ces crânes ne sont pas rares dans la val- lée de la Somme; on en trouve des cornes de six pouces de diamètre dans les tourbières de Midelfingen, près de Stuttgard. Aujirès d'Arezzo, on en a trouvé dont les cornes avaient deux pieds sept pouces de long el quatorze pou- ces de contour à la base. Sur un trouvé à Rome, ce con- tour était de dix-huit pouces, et l'intervalle des orbites de quatorze pouces; le crâne du Muséum a vingl-lrois pouces de long. (Voir sa figure. Cuvier, Ossements foss., nouv. édit., t. 4.) — Cette esp., dit Cuvier, a donc été ré- pandue dans la plus grande parlie de l'Europe; et comme les auteurs polonais, dont nous avons cité les passages, distinguaient l'Urus du Bison, il pense que cette espèce était l'une des deux. Il croit néanmoins avec Pallas que le Thur, appelé Urus par les mêmes auteurs, est le Buffle. Nous croyons, d'après les rapprochements pré- cités, que le Thur du moyen âge est cette grande espèce qui n'existait plus alors que dans la forêt Hercinie près de Viskitk, selon l'évêqne Cromer ; près de Sochaczow et de Koszkam, selon Schnebergen. Elle était, suivant tous ces auteurs, beaucoup plus grande que les Bœufs domestiques, et d'un poil plusélégant.Sescornes étaient recourbées en avant; le Bœuf fossile offre seul ce ca- raclère. Elle avait sur le dos une ligne blanche; les femelles n'étaient jamais noires, mais châtaines; le rut était en septembre, la mise bas en mai ; c'est neuf mois comme la Vache; la Buffle porte dix mois, l'Aurochs onze. Bonarus attribuait leur origine à une belle race de Bœufs redevenue sauvage, ou à un produit du Bison Zuhr avec la Vache; cette opinion est démentie par l'expérience de Gilibert; il s'accouplait avec la Vache, mais les petits ne pouvaient s'élever. La disproportion des tailles respectives l'explique assez; la hauteur pa- rait avoir été de six pieds et demi au garot; les grands Bœufs de Poriolie et de Hongrie y atteignent encore. Le Zébu, BufF.. Hisl. xi, p. 283, pi. 42, Bos indiens de la deuxième édition du Systema nalurœ, est une petite variété du Kœuf domestique, qui en diffère par le dévelojipement d'une loupe graisseuse sur le dos. Les apophyses épineuses n'y sont pas plus longues que dans les Bœufs ordinaires. Dans cette variété, ils ont les jambes généralement plus hautes; ils en sont plus légers à la course ; aussi en Asie et en Afrique, on les monte et on les attelle comme des Chevaux. Leur na- turel est moins brute que celui du Bœuf; ils sont in- telligents et plus dociles. Le Zébu est figuré dans la ménagerie du Muséum et dans l'Encycl., pi. 43, f. 3. On doit encore regarder comme une var. remarqua- ble du Bos domeslicus, la grande race désignée par Pennant sous le nom de Bos Madagascariensis ni- reus Cameli magnitiidine gibbosus. Elle habite à Madagascar, où les Européens la trouvèrent répandue lors de la découverte de l'ile. Le Grand Buffle fossile de Sibérie, Pallas, Noo. Comin. Pet., T. xiii, et Non. Acta Petropol., t. 2, est une esp. perdue ; les têtes que l'on trouve en Sibé- rie, sont d'un quart plus grandes que celles des plus grands Bœufs aujourd'hui vivants. La figure est celle du crâne de l'Aurochs ; mais le front est encore plus large à proportion, quoiqu'il ait quatre pouces de plus de hauteur depuis l'échancrure nasale jusqu'au sommet de l'arc occipital. Pallas les rapportait mal à propos au Buffle dont il ne connaissait pas de ciânes. Ils n'ont pas plus d'analogie, quoiqu'on en ait dit, avec le crâne du Buffle Ami : c'est à l'Aurochs qu'il ressemble le plus; mais il en diffère par l'arête saillante, qui règne le long du devant de la corne sillonnée trans- versalement près de sa base. On en trouve en Sibérie depuis le Jaik jusqu'à l'Anadir, gisant dans les mêmes couches que les crânes d'Éléphanls et de Rhinocéros. C'est surtout par l'érosion des berges, lors des grandes eaux, qu'ils se découvrent. En creusant le canal de l'Ourcq, on a trouvé des os de Bœuf d'un cinquième plus grands que ceux du Buffle d'Italie. Ces os se font remarquer par leur grosseur relative. Comme les jam- ssi B OF, U B 0 I bes sont plus Inngues et plus minces dans l'Aurochs que dans le Tanreau, cl surtout que dans le Buffle, ces os doivent être rapportés au grand Buffle de Sibérie, d'autant plus qu'ils gisaient aussi avec des os d'Élé- phants. Camper avait trouvé péle-méle avec des os d'Éléphants et de Rhinocéros une tête supérieure de radius de Bœuf, si grosse qu'il la rapportait ù une Gi- raffe. Les circonstances du gisement ne laissent pas de doute que ces os n'aient appartenu à un grand Bœuf contemporain des Éléphants et des Rhinocéros fossiles. Comme le synchronisme en est prouvé pour les crânes de Sibérie , le grand Buffle habitait donc avec les Élé- phants tout le nord de l'ancien continent. Il ne peut donc exister aujourd'hui ; c'est le seul Ruminant des terrains de transition. On a ainsi eu tort de dire que tous les débris fossiles de Bœufs se trouvent dans les terrains dont la formation se continue encore. On trouve dans les voyageurs et dans les anciens naturalistes divers Animaux mentionnés sous le nom de BoEiF, qui tous n'appartiennent pas au G. dont il vient d'élre queslion, ou qui par l'épithète qu'on y joint en désignent quelque espèce. Ainsi l'on a appelé ; Boeuf a bosse, les Bisons et le Zébu. BoEiF Camelite ou Boebf Cdameau, la var. de grande taille, comparée par Pennanl au Chameau, et qui se trouve à Madagascar. BoEi'F d'Afrique et Boebf cafre, le Buffle du Cap. Boeuf de Dieu. ois. S. vulg. de Sylvie Troglodyte. Boeuf de marais, ois. N. vulg. du Héron Butor. Boeuf de MER, l'Hippopotame, le Lamantin et divers Phoques. Boeuf de moivtagpîe ou de Pai^sonie, l'Aurochs. Boeuf de Scytbie, probablement le Zébu. Boeuf des Illinois, le Bison. Boeuf des Josgles. £os fronlalis. Lambert Gyall. Selon Cuvicr ce Bœuf pourrait bien être un métis ou une race bâtarde du Bœuf domestique et du Buffle ; du moins il offre un singulier mélange des caractères de ces deux esp. : il a le front plat, plus large qu'il n'est haut, et plus large entre les cornes qu'entre les orbites. La ligne entre les cornes forme aussi la créle occipitale; elle est mousse et à peu près droite ; les cornes sont lisses, aplaties d'avant en arrière ; mais sans arête an- guleuse, dirigées de côté, et plus ou moins vers le haut, et non pas en arrière. Le mâle ressemble à notre Tau- reau; il a de même un fanon pendant sous la poitrine ; les deux sexes sont de même couleur ; savoir ; noirâ- tres, avec les quatre jambes blanches ; le front et une bande longitudinale sur le garrot gris-cendré ; le tour des lèvres blanchâtre, celui de l'œil cendré; il y a des poils blanchâtres en dedans de l'oreille , et sous le ventre ; la queue est floconneuse. Boeuf de Tuibet, l'Yack. Boeuf guis du Mogol, l'Antilope Nilgau. Boeuf guerrier, la var. du Bœuf domestique dressée, par les Hottcntols, à garder les troupeaux, et qui sert aussi dans les combats comme l'Éléphant. Boedf humble, une race de Bœufs sauvages qu'on dit être dépourvue de cornes, et se trouver dans les mon- tagnes d'Ecosse. Boecf-Strepiceros, un Antilope. BflElF DE .MER. pois. S. vulg. de Raie O.vyrhynque. BOEWA. REPT. y. IguaseSeîîembi. BOGA. POIS. S. de Bogue. BOGARAVEO. POIS. Esp. du G. Spare. BOGLOSSA. POIS. De Buglosse (langue de Boeuf). Nom donné par quelques anciens auteurs, ainsi que Bnglosson. Bogtossus et Boglotta 5), les fleurs sont toutes hermaphrodites et fertiles ; le fruit globuleux, lisse ou à trois côtes peu saillantes ; les styles plus courts (|ue les élamines. Dans Wisorelta, au contraire, les fleurs sont polygames, c'est-à-dire <|ue sur le même rameau, on trouve des ombellules de Heurs purement mâles et sans nulle apparence d'ovaire; le fiuit est tuberculeux, et les styles, plus longs (pie les étamines, sont persistants. Le G. Bolace se compose de cinq à six espèces de petites pi. vivaces, qui forment des touffes épaisses et serrées. Leurs fleurs sont petites et disposées en ombellules sim- ples accompagnées à leur base de deux ou trois folioles qui constituent une sorte d'involucre. C'est à ce G. qu'appartient le Gommier tics Malouines, appelé par Commerson Bolax glebaria, (|ue Lamarck a réuni au G. Hydrocotyle sous le nom A' Hydrocotyle gummi- fera. Cette petite^ pi., qui est originaire du pays des Patagons, est remarquable par la grande quantité de substance résineuse qu'elle renferme. BOLAX. lus. G. de Coléoptères pentamères, établi par Westwood dans la fam. des Lamellicornes, tribu des Scarabéïdes, et voisin des Apogonies de Kirby. Carac- tères : antennes de onze articles; mandibules obtusé- ment falciformes, avec une dent forte, centrale, interne et considérablement ciliée; mâchoires terminées par trois sillons profonds, qui forment ainsi quatre dents obtuses; palpes maxillaires grêles; lèvre large et courte; corselet plus large que long, en carré; élytres ovales, élargies à l'extrémité; cuisses assez épaisses; jambes robustes; un des crochets bifides, les autres simples. Le Bolax Zoubkovii est long de huit lignes entièrement d'un noir bronzé ou cuivreux avec des stries ponctuées sur les élytres; les tarses sont bruns. On le trouve au Brésil. BOLBINA.BOT. S. à'IxiaBulbocodiiim. BOLBOCÈRE. Bolbocerus. iKS. Coléoptères pentamè- res; G. de la fam. des Lamellicornes, fondé par Kirby et ayant la plus grande analogie avec le G. Géotrupe auquel on arriverait insensiblement en plaçant entre celui-ci et le G. que nous décrivons, le Geotrupes ver- nalis des auteurs. Kirby tire ses caractères génériques de l'esp. qu'il nomme B. quadriilens. Il en décrit et figure une deuxième, le B. Australasiœ, qui est origi- naire de la Nouvelle-Hollande. BOLBOCHAÈTE. bot. Agardh a établi ce G. dans la fam. des Cont'ervées, pour une pi. aquatique qui lui a offert les caractères suivants : des filaments tubuleux, articulés, rameux, portant au sommet des articulations des soies bulbifères; capsules latérales, sessiles. Le B. sctigcra se trouve dans les lacs et les rivières de l'Al- lemagne; c'est une algue tendre, hyalïne,verdàtre,à ar- ticulations plus ou moins inégalement épaisses, dicho- tomes, à soies allongées et naissant d'un bulbe, à capsules assez nombreuses. BOLBONACH ou BULBONACH. bot. S. vulg. de Luna- n'a réduira. BOLBOPHYLLE. Bolbophyllum. bot. Lindiey adopte, d'après Sprengel, cette manière d'écrire le G. Biilbo- phylliim, créé par Du Petit Thouars dans la fam. des Orchidées, Gynandrie Monandriede Linné. Caractères : sépales dressés; pétales et labelle petits et conformes; quatre masses polliniques bien distinctes. Ce G., dont l'étude est encore un sujet d'attention pour les botanis- tes, parait s'être définitivement accru de la j'éunion des G. £)(/,)/i/e4deBlunie, Tribachia de Lindiey et proba- blement Anisopetalum de Hooker. BOLDEAU, BOLDU. Boldea. bot. Jussieu a décrit, sous le nom de Boldea, le G. Peiimus de Molina et de Persoon, qui est le même que le Biiizia de Ruiz et Pa- von. Ce G. singulier a pour type le Boldii du Chili, arbre décrit et figuré pour la première fois par le père Feuillée. Jussieu l'a, avec raison, placé dans sa nouvelle fam. des Monimiées,à cause de sa grande analogie avec le G. Monimia. Voici les caractères qu'il présente : les fleurs sont unisexuées etdiolques; les mâles offrent un calice subcampanulé, évasé, dont la base est turbinée; le limbe est à huit ou dix segments ovales, obtus, in- égaux et disposés sur deux rangs; les intérieurs plus U L 0 L 339 étroits. pUis minces et presque glabres, tandis que les extérieurs sont recouverts de poils étoiles. Ce calice doit être plutôt considéré comme un véritable involucre analogue à celui qu'on observe dans les G. ^iiihoria, Monitnia, etc., qui appartiennent à la même fam. Les étamines sont fort nombreuses, attachées à toute la partie tubuleuse de l'involucre, portées sur des fila- ments inégaux en longueur; la partie de l'involucre qui avoisine le limbe , porte inférieurement deu.\ petits appendices pédicellés , analogues à ceux que l'on ob- serve sur les filets staminaux dans certains Lauriers; mais les deux loges des anthères s'ouvrent par un sil- lon longitudinal. Dans les fleurs femelles, l'involucre caliciforme offre la même structure que dans les fleurs mâles; mais il est beaucoup plus petit. Les pistils sont au nombre de cinq à neuf, rapprochés et dressés au centre de l'involucre; ils sont allongés et couverts de poils rudes et dressés ; l'ovaire est à une seule loge con- tenant un seul ovule, et se termine par un style court, surmonté d'un stigmate linéaire, glanduleux et comme tronqué à son sommet. — Les fruits sont environnés par la partie la plus inférieure de l'involucre qui persiste, tandis que sa partie supérieure se détache circulaire- ment après la fécondation. Ces fruits, de la grosseur d'un Pois, recouverts de poils, se composent d'un péri- carpe charnu extérieurement, contenant une Noix réti- culée qui renferme une seule graine, composée d'un té- gument mince, d'un endosperme charnu, dans la partie supérieure duquel -est un embryon renversé, dont les deux cotylédons sont plans, très-écartés l'un de l'autre et embrassant en quelque sorte l'endosperme. Ce G. ne présente qu'une seule espèce ; le B. du Chili, que Jus- sieu a nommé B. fragrans. B0LD0.4.. BOT. y. Saipianthe. BOLDUCIA. BOT. Necker a donné ce nom à un G. de la fam. des Légumineuses, établi par Aubletsous celui de Turalea. BOLET. Boletiis. bot. Le nom de Boletus a été ap- pliqué par les anciens botanistes à des Champignons très-différents de ceux auxquels Linné et ensuite pres- que tous les auteurs l'ont restreint; ainsi Micheli a dé- signé, sous ce nom, les pi. qui forment maintenant le genre Morille, Morchella, et il a fait dériver ce mot du nom grec ^oUzi;, Bôlilês, que les anciens donnaient à une esp. de Champignon à cause de sa forme irrégu- lière et mamelonnée, semblable à une motte de teire appelée ^o'j.oi. Bôlos. Cette expression, qui convenait assez bien aux Morilles, a été conservée par Haller, Jus- sieu, etc. Linné, on ne sait par quelle raison, a trans- porté ce nom aux Champignons (jue les anciens bota- nistes désignaient souslesnoms deSuillus, Polf parus, et à une partie de leur G. Jfjaricus. Cette dénomina- tion étant maintenant adoptée généralement, c'est du G. Bolet de Linné que nous devons traiter ici. Mais cet auteur voyant que les caractères sur lesquels les botanistes, qui l'avaient précédé, avaient fondé leurs divisions, étaient souvent très-mauvais, n'a pas donné assez d'attention aux G. établis par Micheli, car il aurait vu que la distinction des deux G. Suillus et Polyporus de cet habile botaniste était tirée de caractères très- importants, liés à la structure intime du Champignon, et que ces caractères étaient jomts à un port et une manière de croître tiès-différenls ; aussi ces deux G. ont été séparés de nouveau par Pries (Systema niycologi- cum), en faisant rentrer cependant dans ce dernier une grande partie des esp. que Micheli rangeait parmi les Agarics. Pries a réservé aux premiers le nom de Bo- let, et a laissé aux seconds celui de Polypore ; enfin il a adopté un troisième G. proposé par Bulliard sous le nom de Fistuliim. Ainsi le G. Bolet de Linné se trouve divisé en trois G. très-bien caractérisés. Nous ne parle- rons, dans cet article, que des Bolets proprement dits, dont cette division a beaucoup réduit le nombre. Nous renverrons pour les autres aux mots Polypore et Fis- TCLTNE. Le G. Bolet est ainsi caractérisé : chapeau pré- sentant à sa surface inférieure des tubes libres, cylin- driques, rapprochés, formés d'une substance différente de celle du chapeau, et pouvant facilement s'en séparer. Ces tubes renferment dans leur intérieur de petites cap- sules cylindriques (asci) contenant des sporules très- fines. Toutes les esp. de ce G. ont le chapeau charnu, hémi- sphérique, porté sur un pédicule central, dont la sur- face est souvent réticulée ou veinée. La surface infé- rieure est assez fréquemment recouverle. avant le déve- loppement complet du chapeau, par une membrane très-mince, qui se détruit Irès-promptement. Ce carac- tère est surtout remarquable dans le Bolet annulaire de Bulliard (Boletus luleus, Scliœff.). On connaît environ vingt esp. du G. Bolet tel que nous venons de le définir. La plupart de ces esp. ne paraissent pas vénéneuses, mais plusieurs ne sont pas agréables à manger, soit à cause de la consistance molle et spongieuse de leur chair, soit à cause de leur amertume ; c'est ce qu'on observe surtout dans le Bolet chicotin, Boletus felletts, Bull., t.ô79. Les esp. comestibles portent le nom général de Cèpe ou Ceps, qui parait provenir de la forme de leur pédi- cule renflé comme un Oignon. Ou en fait un usage beau- coup plus fréquent dans le midi et dans l'ouest de la France et en Italie , que dans le Nord ; on en conserve souvent dans les pays où cette nourriture est le plus répandue, soit en les faisant sécher, soit en les prépa- rant au vinaigre ou à l'huile, et on en envoie ainsi dans le Nord pour les employer comme assaisonnement. Les esp. les plus estimées sont : B. BBOMzÉ, B. œneus, Bull., t. 575, connu sous le nom de Ceps noir; son chapeau est d'un brun foncé; sa chair devient d'une rose vineux en la coupant, surtout près de la peau; les tubes sont courts et jaunâtres; le pédicule présente des veines réticulées. B. COMESTIBLE, B. Bilulis, Bull., tab. 00-494, ou Ceps ordinaire. Il est très-commun dans les bois. Son cha- peau est fauve, les tubes sont longs, jaunâtres; la chair devient rosée; le pédicule est renUé à sa base, et pré- sente les veines réticulées du précédent. B. ORANGÉ, B. aurantiacus, Bull., t. 230, connu sous le nom vulg. de Gyrole rouge, Roussile, etc. Son chapeau est d'un beau rouge orangé; son pédicule est gros, renflé, hérissé de petites pointes rouges; sa chair est blanche et se colore un peu en rose quand on la brise. !i40 B 0 L BOL II. HiiuE. B. scaber, Bull., tab. 15â. Il resseiiihle beaucoup au précédent, et porte vulg. les mêmes noms, mais il est moins bon; sa chair est plus molle; sou cha- peau est brun, son pédicule est plus mince, cylindri- que, hérissé de petites pointes noires. Ces quatre esp. , qu'on pourrait peut-être ^éduiI^e à deux, les deux premières se ressemblant beaucoup, et les deux autres ayant aussi plusieurs caractères com- muns, sont les seules qu'on manîje fréquemment, quoi- que plusieurs autres paraissent n'être pas dangereuses; on doit les choisir, autant que possible, jeunes et encore peu développées; leur chair doit être bien blan- che et ferme. Pour les préparer on retranche le pédi- cule qui est fibreux, et les tubes qu'on nomme vulg. le foin, on enlève ensuite la peau du dessus du chapeau. C'est la chair de ce chapeau, ainsi isolée, qui est bonne à manger. Ce Champignon peut s'accommoder comme celui de couche ordinaire; on peut aussi le manger cru avec du sel et du poivre, ou le faire frire. Dans le midi, il est beaucoup plus estimé que l'Agaric comcstd)le; son goût est en effet très-délicat , et sa chair est plus tendre. Quelques Champignons de ce G. présentent un phéno- mène fort remarquable , et qui n'a pas encore été bien étudié par les physiologistes et les chimistes : je veux parler de la coloration en bleu, en violet ou en vert, qui a lieu lorsqu'on rompt le chapeau de quelques lio- lets, tels que le B. indigotier, B. eyanesceits , Bull., t. ÔG9; le B. rubéolaire, Bull., t. 100; B. luridus, l'er- soon; le B. chrysentère, Bull., t. 593, B. siibtomento- SHS, Persoon. C'est dans le premier de ces Champi- gnons que ce phénomène est le plus frappant, à cause de la belle couleur bleue que sa chair piend presque instantanément au moment où on l'entame. On avait d'abord attribué cette coloration à l'action chimique de l'air ou de la lumière sur les sucs de cette pi., mais des expériences de Saladin, rapportées par Bonnet, prouvent que le même effet a lieu dans l'obscurité et dans divers milieux, tels que l'eau, l'huile, etc. BuUiard attribue cette coloration à l'écoulement d'un liquide coloré renfermé dans des vaisseaux très-petits et dans lesquels sa couleur n'est pas sensible, tandis que quand il est réuni en gouttelettes, cette couleur prend i)!us d'intensité. Cette explication, quoique paraissant assez vraisemblable, mériterait pourtant que l'on fit quel- ques expériences pour la vérifier et s'assurer de la na- ture de ce suc. Le B. amadouvier, ainsi que la plupart des esp. ligneuses et toutes celles qui croissent sur les arbres, appartiennent au G. Polypore. BOLET DE MER. polyp. Marsigli donne ce nom à VAlcxoniuDi papillosum de Pallas, esp. douteuse et peu connue. BOLÉTITES. POLYP. Foss. Aldrovande et Feuilléeont donné ce nom à des Alcyonites. BOLÉTOIDES. bot. Seconde division de la première classe des Champignons dans la méthode de Persoon, et qui renferme les G. Bolet et Polypore. BOLÉTOPHAGE. K. Bolitopbage. BOLÉTOPHILE. A'. Bolitophile. BOLEUiM. Boleum. bot. Desvaux a désigné sous le nom de Bvleum asperiim le f'vlla aspcra de Persoon, petite pi. vivace, qui croit en Espagne. Ce G., adopté par De Candolle, diffère à peine du Vella. si ce n'est par son style beaucoup plus étroit, et sa silicule pres<|ue indéliiscente. BOLIDES. GÉOL. r. AÉROtlTDE. BOLIGOULE ET BOlLlGOtJLE. bot. S. d' .Igancus Eryngii. BOLIMBA. bot. s. de Bilimbi. BOLIN. MOLi. S. de Murex cornutus. I'. Rocher. BOLITAlJfE. MOLL. Selon Gérardin, c'est une déno- mination sous laquelle les anciens Grecs et les moder- nes désignent les émanations musquées de certains Mollusques (des Seiches par exemple), dont les Cacha- lots se nourrissent, et qui sont censées communiquer à à leurs excréments cette odeur qui leur est particu- lière. BOLITES. BOT. S. ancien d'Oronge. BOLITOCHARE. Bolitovhara. iNS. Le comte de Man- nerheim, dans son précis d'un nouvel arrangement des Insectes Brachélytres, a établi, parmi ces Coléoptères pcntamères, un G. nouveau qu'ila ainsi caractérisé: pal- l)esmaxillairesallongées.à pénultième article long, pres- que en massue, le dernier est très-petit etsubulé; pal- pes labiales très-courtes, avec le dernier article acicu- laire; antennes brisées à leur base : le premier article le plus long, épais; les deuxième et troisième un peu plus courts, les autres presque égaux; tête presque ses- sile ; corselet aussi large que la tête , arrondi sur les côtés, avec les angles à peine réfléchis; corps un peu déprimé et presque linéaire postérieurement, dans plu- sieurs espèces ; pieds pubescents ; premier article des tarses plus long que les suivants ipii sont égaux entre eux. L'auteur divise son G. en quatre sections, selon la forme du corselet, et il décrit en tout 57 espèces. BOLITOPIIAGE. Bolitophagiis. iNS. Dénomination appli(|uée par Illiger à un G. de l'ordre des Coléoptères, que Lalreille avait établi sous le nom d'ÊLÉDOME. BOLITOPHILE. Boletophila. iivs. G. de l'ordre des Diptères, établi par Hoffmanseeg, et que l'on trouve décrit dans l'ouvrage de Meigen. Cet observateur scru- puleux, dans sa Description systématique des Diptères d'Europe (T. 1, p. 220), assigne à ce nouveau G. les caractères suivants : antennes longues, sétifor- mcs , étendues , avec les deux articles de la base plus gros; trois yeux lisses, frotïtaux, placés sur une ligne transversale; ailes à recouvrement, parallèles, obtuses. Les Bolitophiles que Meigen nomme Bolétophilcs,ont de grands rapports avec les Dixes et surtout avec les Macrocères ; ils se distinguent cependant de ces der- niers par la position des yeux lisses. Us appartiennent au reste à la fam. des Kémocères, et peuvent être rap- portés au G. Mycétophile. Meigen n'en décrit que deux esp. : la première, sous le nom de B. cirenea, et la seconde sous celui de B. fusca. BOLIVARIE. Bolhaiia. bot. G. de la fam. des Jas- minées, dédié par Chamisso et Schlechlendal au libé- rateur de l'Amérique méridionale , qui a ouvert cette partie du nouveau monde aux recherches des savants. Caractères : calice monophylle , persistant , profondé- ^^M^ , AEi(GiriI^ matiwimla , —BOillUCE matrone . •i j£v a . o ca.sa _ B . "kcrisson . 3 A - purpurea . _ B . moucheté B 0 B 0 M »41 ment divisé en cinq parties; corolle hypogyne, infun- dibiiliforme , décidue, avec son tube court, son limbe partagé en cinq lobes; deux élamines égales; capsule cartilagioeuse, didyme, s'ouvrant par la circonférence, à deux loges polyspermes. Des deux esp. connues , le B. integrifolia, a les feuilles lancéolées, très-entières, elle B. trifida, les a linéaires ou plus souvent ailées et divisées en trois. Toutes deux ont été observées au Brésil par Sellow. BOLLION. BOT. S. d'Airelle Myrtille. BOLON. BOT. S. de Sparganium erectitni, L. f^. Spargaîvier. COI.TÉNIE. Bollenia. moil. G. de la classe des Asci- dies de Savigny ou des Tuniciers de Lamarck, institué par le premier de ces savants. Les deux esp. qui compo- sent ce nouveau C. étaient déjà connues; elles furent placées, l'on ne sait trop pourquoi, dans le G. Forti- cella, par Linné; Bruguière et Shaw les ont rétablies parmi les Ascidies, dans lesquelles Cuvier, Lamarck, Schweigger et Goldfuss les ont laissées. Ces deux der- niers en forment cependant des coupes distinctes dans le G. Ascidie. Voici les caractères génériques assignés à ce G. par Savigny : corps pédicule par le sommet, à ! le.st coriace; orifice branchial fendu en quatre rayons; l'intestinal de même; sac brancbial plissé longitudina- i lement, surmonté d'un cercle de filets tentaculaires, ! composés; mailles du tissu respiratoire dépourvues de bourses ou de papilles; abdomen latéral; foie nul; ovaire multiple. — Les seules espèces connues sont : B. oviFÈRE, B. ovifera, Sav. Mém., pi. 1, f. 1,et pi. 5, f. 1; f'orlicellaovifera,lAnné\ Jscidiapedun- cii/ata, Brug., Shaw.; Jscidia globifera, Lam. Elle habite l'Océan américain et boréal. B. rusiFORME, B. fusiformis, Sav. Mém., p. 89 et MO \ForticeUa Boitent, L.; Ascidia clatata, Shaw; Ascidiapedunctilata, Lam., loc. cit., p. 127. Elle ha- bite le détroit de Davis. F. Tëthies. BOLTONE. Boltonia. bot. G. de la fam. des Synan- Ihérées, Syngénésie superflue de Linné. 11 présente un involucrc convexe, composé de plusieurs rangs de fo- lioles imbriquées; un réceptacle nu; des fleurs radiées, ou des demi-fleurons nombreux, occupant la circon- férence; des akènes plans, comprimés, entourés d'un rebord membraneuxet couronnés de petitessoies, dont deux opposées s'allongent en arêtes roides et persis- tantes. Les deux esp. connues sont originaires de l'A- mérique sept, et cultivées dans nos jardins de botani- que. Les feuilles inférieures sont dentées, les pédoncules courts ; les akènes en cœur renversé, et leurs rebords pubescents ûansie Boltonia glastifolia; toutes les feuil- les très-entières, les fleurs longuement pédonculées, les akènes ovales et glabres dans le B. Astéroïdes. BOLTY. POIS. S. de Labre du Nil. BOLUMBAC. BOT. S. d'Averrhoa Bilimbi. F. Garam- boi.ier. BOM ET BOMA. REPT. Proyart nous dit que les Afri- cains donnent le nom de Borna, au nord du Zaire, à un gros Serpent non venimeux, mais redoutable par sa force, qui acquiert jusqu'à quinze pieds de longueur, et dévore quelquefois les enfants. C'est probablement un Boa. Le même nom se retrouve au Brésil pour désigner un Animal du même G.; Bom signifie la même chose au pays d'Angora. BOMAREA. BOT. G. formé par Mirbel des trois esp. d'Alstroemeria, le Salsilla, Vorata, et le mulliflora, qui ont leur tige grimpante, les divisions extérieures du calice droites de même que les étamines, la capsule ar- rondie et aplatie de haut en bas. BOMARIN. MA3I. S. d'Hippopotame. BO.MBACE. BOT. S. vulg. de Coton. BOMBARDE. Kom d'un petit Champignon du genre Spliœria. BOMBARDIER. 1RS. S. vulg. de Brachine pétard. BOMBARDIERS. Crépitantes. lis. Latreille a établi, sous ce nom, une division de la fam. des Carabiques, comprenant les G. Brachine, Cimxnde, Lébie, Agre et Odacanthe. Les esp. du premier de ces G. jouissent de la propriété très-remarquable et très-prononcée de faire jaillir par l'ouverture anale un fluide vaporeux caustique; c'est un moyen de défense qu'ils mettent en usage lorsqu'ils ont un danger à craindre. BOMBAX. BOT. S. de Fromager. BOMBE VOLCANIQUE. Mm. Les laves molles lancées par la violence des feux souterrains acquièrent par la projection, un mouvement de rotation assez fort pour influer sur la forme que peuvent prendre ces laves en se refroidissant avant leur chute. Le plus communé- ment cette forme est sphérique et l'intérieur reste plus ou moins vide; de sorte que l'on trouve dans le voisinage des cratères de ces sphéroïdes plus ou moins réguliers que l'on a comparés à des bombes d'artillerie. BOMBILIERS. IKS. K. Bombyliers. BOMBILLE. INS. F. BOMBYLIE. BOMDINATOR. rept. Sous-G. des reptiles batraciens dans lequel Merrem a compris les crapauds dont le tym- pan est caché sous la peau. Tels sont le crapaud à ven- tre jaune, Rana Botnbina, Gmel., le crapaud ventru, Buf'o ventricostis, etc. BOMBITE. MIN. Les géologues ont donné ce nom à une pierre rapportée de Bombay et qui a toutes les ap- parences de la Pierre de Touche, ou ,laspe Lydien. L'a- nalyse faite par le prof. Laugier a produit ; Silice 50; Oxide de Fer 25; Alumine 10,5; Magnésie 5,5; Char- bon -3 ; Soufre 3 ; Chaux 5. BOMBIX. INS. F. BOMBYCE. BOMBU ou BOHUMBU. bot. F. Décadie. BOMCUS. INS. F. BODRDON. BOMBYCE. Bombyx. iNS. G. de l'ordre des Lépidop- tères, fam. des Nocturnes, établi par Fab. et déjàindi- qué par Linné qui en avait fait une section, dans son grand G. Phalène. Le G. Bombyce est très-no.mbreux ; il comprend une partie des Attaciis et des Bombyx àe Linné, ainsi qu'une partie des Hépiales et des Bombyces de Fab. Ses caractères sont ceux de la tribu des Bomby- cites (F. ce mot), et il a de plus les suivants qui servent à le distinguer des G. Hépiale, Cossus et Zeuzère ; an- tennes entièrement ou presque entièrement pectinées de chaque côté, soit dans les deux sexes, soit au moins dans les mâles ; trompe à peine sensible, ne dépassant pas les palpes (à filets toujours disjoints); cellule dis- coidale des ailes inférieures formée par une nervure en chevron plus ou moins prononcé et tournant sa con- 812 B 0 H B 0 M vexité du côté du corps (Chenilles vivant des parties extérieures des Végétaux; segments de la clirysalide non dentelés sur leurs hords). Les Bomhyces, à l'état parfait, ont beaucoup d'ana- logie avec les Phalènes proprement dites; ils ne s'en distinguent rigoureusement que par leurs Chenilles qui ont le plus souvent seize pattes, qucli|uefois quatorze, et dans ce dernier cas, une sorte de queue formée par deux appendices mobiles qui remplacent les deux pâlies manquantes; de plus, ces Chenilles ne sont jamais ar- penleuses ; leur corps est velu, hérissé, tuberculeux ou appendiculé; une grande quantité de matière soyeuse est sécrélée par leurs glandes salivaires, et elles filent tantôt des coques isolées, tantôt des toiles en commun; la Soie, devenue une branche très-importante de notre industrie, est fournie par la Chenille d'un Bombycc. Plusieurs au contraire dépouillent nos arbres de leurs feuilles, et font le plus grand tort à notre agriculture. Les larves après avoir construit leurs envelopiies, passent à l'état d'Insectes parfaits, souvent dans l'es- pace de quelques mois, et quelquefois aussi au bout de deux et même trois années. A peine les liombyces ont-ils subi leur dernière métamorphose qu'ils sont aptes à la fécondation; les mâles recherchent avec un très -grand empressement les femelles, et l'accou- plement s'effectue en un instant et sans beaucoup de préludes. Le G. Bombyce contient un nombre considérable d'espèces que les auteurs ont cherché à classer dans un certain nombre de coupes ou sections. Nous adopterons ici les divisions établies, dans ces derniers temps, par Latreille, en rapportant à chacune d'elles les csp. les plus dignes de fixer l'attention. I. Ailes inférieures sans crin. (Chenilles sans fourreau, allongées, et à seize pattes distinctes.) f Ailes presque horizontales dans le repos : les infé- rieures découvertes aux bords internes. a. Chaque article des antennes du mâle biiameux ou bidenté des deux côtés. B. MïLiTTE. B. Mylilta, Fab. ; Phalœna Papliia, Cram., pi. 140, etc. Il est originaire du Bengale où il fournit une soie grossière nommée 7'usseli-Silk dont on fait une étoffe appelée Tusseh-Dooth'ies, très en usage chez les Brames. 'William Roxburg a donné à ce sujet des détails fort curieux (Linn. Societ. Trans., T. vil). En Chine et dans l'ile d'Amboine, on trouve une var. de celte esp. dont on retire aussi de la soie. B. CvivTUiE. B. Cynthia, Fab.; Cramer, pi. 59, fig. A. Il vit au Bengale; les Indiens l'élèveul avec soin en le nourrissant avec les feuilles du Kicinus Palma Christi; ils le nomment, à cause de cela, Arrindy. On fabri(iue, avec la soie qu'il produit, des vêtemenls dans les dis- tricts bien connus de Dinagepore et de Rungpore. La même esp. se trouve aussi à la Chine et fournit égale- ment de la soie. B. GRAND Paon. B. Pavonia major, Fab. Il est le plus grand des Lépidoptères d'Europe, et se trouve dans loule la France, vers les premiers jours de mai, neuf mois après que sa Chenille s'est filé une coque. On re- marque souvent des individus qui passent trois ans à l'état de chrysalide. On ne fait aucun usage du tissu de son cocon. Le moyen et le petit Paon sont deux esp. distinctes de noire pays ; la première y est très-rare. Godarl (Hist. nat. des Lépidoptères de France, T. i, pi. S) nous a donné d'excellentes figures de ces esp., accompagnées de descriptions fort exactes. /3. Chaque article des antennes du mâle unira- vieux ou unidenlé des deux côtés. B. Tad. b. Tau, Fab. tt Ailes en toit dans le repos ; les inférieures débor- dantes. • Palpes avançant en bec. B. FEi'RLE jioRTE. B. QucrcifoUa. 11 se trouve en France et aux environs de Paris. " Palpes n'avançant point en bec. B. PROCESSIONNAIRE. B. processionca, Fab. Les Che- nilles vivent en société sur le Chêne; elles y filent en commun un vaste nid dans lequel elles se mettent à l'a- bri; une ouverture fort petite en est l'unique entrée. Ces Chenilles ont été très-bien observées par Réaumur qui a décrit, avec son exactitude ordinaire, leurs habi- tudes singulières dont la plus remarquable est l'ordre qu'elles suivent dans leur marche et qui leur a valu le nom de Processionnaires. Nous renvoyons pour toute espèce de détails à cet excellent Mémoire. B. A SOIE. B. Mort, Fab. C'est l'esp. que nous élevons en Europe et qui nous fournit la soie; elle est origi- naire des provinces septentrionales de la Chine, et presque entièrement blanche, f^. pour ce qui concerne sa larve connue sous le nom de Ver-à-Soie, le mot Soie. 11. Ailes inférieures avec un crin. (Ailes en toit dans le repos : les inférieures entière- ment couvertes.) •)- Chenilles sans fourreau. a. Chenilles allongées à seize ou quatorze pattes distinctes. " Chenille à seize pattes. B. DISPARATE. B. dispar, Fab. Cette esp. se trouve en Europe et dévaste quelquefois les arbres fruitiers et les Ormes ; le mâle et la femelle diffèrent beaucoup l'un de l'autre ; celle-ci recouvre, avec des poils détachés de son anus, ses œufs qu'elle dépose sur un arbre ou sur un mur. •• Chenilles à quatorze pattes, les anales manquan- tes : une queue fourchue. B. Qi'EtE-FotRcniiE. B. vinulo, Fab. Cette esp. se rencontre en France. Elle se construit une coque dans laquelle entrent des débris de bois. /3. Chenilles orales à pattes peu distinctes. B. Tortue. B. Testudo, Fab. Il se trouve en Europe; il est très-petit. Sa Chenille vit sur le Cliène et le Hêtre; elle est remarquable par l'absence de pattes membra- neuses. tt Chenilles renfermées dans un fourreau qu'elles traînent après elles. Bombyx Hieracii, Ficiella, Muscella, etc., de Fa- bricius. BOMBYCILLA. ois. S. de grand Jaseur. BOMBYCITE. Bombycites. iNS. Fam. de l'ordre des Lépidoptères, établie par Latreille. Caractères : ailes B 0 M 0 N !543 entières ou sans fissures, étendues horizontalfmcnt ou en toit, et formant un triangle avec le corps ; bord exté- rieur des supérieures droit ou point arqué à sa base; pal- pes supérieures cachées, les inférieures très-courtes, en forme de tubercules dans les unes, presque cylindriques ou presque coniques et diminuant graduellement d'é- paisseur vers leur extrémité, dans les autres; langue nulle ou peu distincte; antennes pectinées ou en scie, du moins dans les mâles ; Chenilles du plus grand nom- bre à seize pattes; les deux postérieures ou les anales manquant dans les autres, et remplacées par deux ap- pendices imitant une queue fourchue. — Cette tribu comprend les G. Hépiale, Cossus, Zeuzère etBombyce, c'est-à-dire qu'elle se compose de la première division (/Ittacus), et d'une partie de la seconde (Bombyx) du genre Phalœna de Linné. BOMBYCIVORA. ois. S. de Jaseur. BOMBYLE. Bomhrlus. iivs. G. de l'ordre des Diptè- res, établi par Linné et correspondant à la fam. des Bombyliers. Démembré à plusieurs reprises, le G. Bom- byle ne renferme plus que les esp., encore assez nom- breuses, qui offrent pour caractères; corps ramassé, large, très-garni de poils, avec la tête petite, arrondie, presque entièrement occupée par les yeux à réseau; trois petits yeux lisses, placés en triangle sur son som- met; antennes presque cylindriques, de la longueur de la tète, ou un peu plus courtes, de trois articles dont le dernier, un peu aminci vers le bout, et terminé par un petit stylet, est plus grand que le premier, et celui-ci beaucoup plus long que le suivant ; trompe filiforme ou sétacée, plus longue que la tète; thorax élevé; ailes grandes, écartées, horizontales; abdomen aplati, trian- gulaire et large; pieds longs et très-menus. Les Boni- byles diffèrent essentiellement des Usies et des Pbthi- ries parle premier article des antennes, beaucoup plus allongé que le second ; ils se distinguent aussi des Ploas et des Cyllénies par la trompe évidemment plus longue que la tête. Ils volent avec rapidité et planent sans se reposer sur les fleurs dont ils pompent les sucs mielleux au moyen de leur trompe. Ils font entendre, en volant, un bourdonnement assez fort. On ne sait rien sur leurs métamorphoses, et leur larve n'est pas encore connue. Meigen en décrit quarante-sept esp. ; parmi elles nous citerons ; le B. Bichon, B. major, Fab., ou le B. varie- gatus de Degéer qui est le même que le B. sinuatus de Mikan, et le Bichon de Geoffroy; il sert de type au G. et se trouve aux environs de Paris , ainsi que le B. ponc- tué, B. médius de Linné, ou le B. discolor de Mikan. BOMBYLIERS. Bombyliarii. i^s. Fam. de l'ordre des Diptères, instituée par Latreille, et qui répond au grand G. Bombyle, tel que l'avait établi Linné. Caractères : antennes de trois articles, dont le dernier sans divi- sions; suçoir de quatre soies; trompe saillante, avan- cée, filiforme ou sétacée ; corps court, ramassé ; ailes écartées; tête plus basse que le corselet; antennes pres- que contigues à leur naissance. Ainsi caractérisée, cette fam. comprend les G. Bombyle, Osie, Phthirie et Cyl- lénie. Les Bombyliers ont les antennes de la longueur de la tète ou guère plus longue , Irèsrapprochées à leur naissance, insérées scus le front, composées de trois articles dont le second est le plus court, et le dernier allongé, presque en fuseau comprimé, tronqué ou ob- tus, et souvent muni d'un petit stylet. La trompe est ordinairement fort longue et plus grêle vers le bout, oii elle offre deux divisions qui résultent de la présence des deux lèvres au sommet de la gaine; vers sa base et de chaque côté, on observe deux palpes velues, très- petilcs. formées par deux articles; les yeux à réseau ont une forme ovale, et dans les mâles ils se rencontrent souvent postérieurement sur la ligne moyenne. Les yeux lisses occupent le vertex et y figurent un trian- gle. La tête est plus petite et moins élevée que le thorax; celui-ci est convexe et comme bossu. Les ailes sont grandes et étendues horizontalement de chaque côté du corps; les pattes sont longues et très-déliées, épineuses ou ciliées; les tarses se terminent par deux crochets entre lesquels on voit deux pelotes; l'abdomen est triangulaire, et le corps en général velu. La tête, qui est plus basse que le corselet, sert à distinguer les Bom- byliers des Taoniens et des Anthraciens avec lesquels ils ont plusieurs points de ressemblance. Les Bomby- liers volent avec rapidité et en faisant entendre un bourdonnement aigu. Ils planent au-dessus des fleurs, et. sans prendre sur leurs pattes aucun point d'appui, ils y introduisent leur trompe. On les rencontre dans les lieux secs et exposés au soleil. Leurs métamorphoses ne sont pas connues. Latreille soupçonne que les larves sont parasites. BO.MBYX. INS. F. BoMBTCE. BOMBYX. BOT. V Hibiscus phœniceus, dont les grai- nes, recouvertes d'une envelojipe laineuse, simulent ainsi, en quelque sorte, les cocons du Ver-à-soie, avait été séparé du G. comme devant en former un nouveau sous le nom de Bombyx, par Médicus et Mœnch. 11 n'a pas été adopté. BOME. REPT. F. BoM et Boma. BOM GORS. OIS. S. vulg. de Héron Butor. BOM-UPAS. BOT. F. Upas. BONAFIDIA. BOT. F. AsioRPHA. BONAMIA. BOT. Du Petit-Thouars a établi ce G. d'a- près un arbuste élégant, de Madagascar, haut de cinq à six pieds, à feuilles alternes, ovales et ondulées, à Heurs disposées, au sommet des rameaux, en une courte panicule. Leur calice est profondément divisé en cinq portions qui se recouvrent par leurs bords; la corolle, monopélale, présente un tube et un limbe quinquelobé; cinq filets s'insèrent à ce tube qu'ils dépassent à peine, alternent avec ces lobes, et portent les anthères atta- chées par le dos et inlrorses. Le style, presque double des étamines, se partage vers le tiers de sa hauteur en deux portions terminées chacune par un stigmate ca- pité. L'ovaire renferme deux loges, et chaque loge deux ovules ; mais l'un avorte ordinairement, de sorte qu'on ne rencontre en général que deux graines dans la cap- sule qu'environne, à sa base, le calice persistant. Les graines sont fixées par un bile élargi au fond de la loge. Leur embryon, dépourvu de périsperme, pré- sente une radicule inférieure et des cotylédons foliacés, plissés ensemble et repliés vers le bas. Ce G. appartient à la fam. des Convolvulacées. BONANA. OIS. F. Banasa. BON 0 N BONAPARTEA. bot. G. formé clans la Flore du Pcroii, par Riiiz et Pavoii, pour un végélal de la fam. des Broméliacées, Hcxandrie Monogynie, L.. trés-voisin des Tillandsies dont il ne diffère que par un calice à deux folioles au lieu de trois, par les pétales roulés | sur eux-mêmes, et par les cloisons qui ne s'élèvent que jusque vers le milieu des valves. Tant qu'il n'y a eu qu'une seule esp. de Bonaparlea connue, il s'est élevé desdoutes sur la validité du G. que plusieurs botanistes prétendaient devoir être réuni au Tillandsia, mais une seconde esp., B. gracilis, ayant été découverte au Mexique, en 1828, on s'est vu forcé de conserver le G. qu'il faut bien se garder de confondre avec le G. Littœa, qui, pendant un certain temps, a porté fau- tivement le nom de Bonaparlea. Les deux plantes sont remarquables par la forme particulière de leurs feuil- les roides , linéaires, étroites, gladiées, triangulaires, avec des épines recourbées en crocbet sur les angles; elles partent toutes de la souche et divergent en rayon- nant; chacune d'elles est terminée par un bouquet d'une vingtaine de lilaments desséchés et épanouis. BONAROTA. BOT. Micheli et Adanson nomment ainsi le G. Pœikrota de Linné. BONASE ET BONASUS. mam. S. d'Aurochs. /'. Boeif. BONASIA. OIS. S. de Tétras Gelinotte. BONASLA. BOT. S. de Leonurus Cardiactt, L. B0N.1SUS. MAM. K. BO?iASE. BONATE OU BONATEA. bot. Dans son Specics Plan- tarum, Willdenow a fait un G. nouveau de VOrcItis speciosa de Thunberg, auquel il a donné le nom de Bonatea speciosa. Ce G., qui se compose de cette seule esp., originaire du Cap, diffère des Orcliis par .son gynostôme membraneux et ailé sur les parties la- térales, et par son anthère dont les deux loges sont écartées et attachées sur chacun des angles supérieurs de ce support commun. BONAVERIA. BOT. Une esp. de Coronille, Coronilla Securidaca, L., se distingue de ses congénères par ses gousses très-comprimées et non articulées. Aussi Scopoli en avait-il fait son G. Bonaveria, que Des- vaux a rétabli, y. Coronille. BONDA-GARÇON. BOT. N. vulg. d'une Liane. BONDRÉE. OIS. Esp. du G. Faucon, dont Lesson fait un sous-genre qu'il caractérise ainsi ; tarses courts, assez robustes, réticulés, n'ayant des écailles ou squa- mclles que sur les doigts ; bec recourbé dès la base, à bords droits, à arête presque vive. nONDHC. BOT. y. Gdillandina. BONDUCELLA. bot. Esp. du G. Guillandina. BONELLIE. Boncllia. zoom. G. de l'ordre des Échi- nodermes apodes, institué par Rolando qui lui a.ssigne pour caractères : corps ovale; une trompe formée d'une lame repliée, susceptible d'un extrême allongement, et fourchue à son extrémité. L'anus est à l'extrémité du corps; l'intestin est très-long, plusieurs fois replié, et près de l'anus sont deux organes ramifiés, qui pour- raient servir à la respiration. Les œufs sont contenus dans un sac oblong, qui a son issue près de la base de la trompe. Les Bonellies, dont une esp. {B. viridis) se trouve dans la Méditerranée , vivent dans le sable, à une assez grande profondeur, mais elles se tiennent toujours à une distance telle de l'eau, qu'elles peu- vent y faire arriver leur trompe. BOKGARE. Bongarus. rept. Pseudohoa d'Oppcl. G. formé par Daudin, adopté par Cuvier qui le place dans la fam. des Serpents venimeux à plusieurs crochets, encore qu'il ne soit pas clair que ce Serpent ait de» crochets à venin. Ses caractères consistent : dans une rangée longitudinale de grandes écailles hexagonales sur le dos; dans l'absence de grelots à la queue et d'er- gots à l'anus ; dans la forme de la tète quiestoblongue, triangulaire, à museau obtus; enfin dans le corps qui est très-grêle, allongé et comprimé sur les côtés. Les Bongares, voisins des Boas et des Couleuvres, habitent l'Amérique. Us acquièrent une taille moyenne. Les esp. innocentes de ce G. sont ; le Cenco, B. Cencoall, Op- pel, Coluber Cencoall, Linn., du Brésil; la Nympbe, qui est le Kalta-yxrien du Bengale; le Comprimé, qui vient de Surinam; et le Coluber venosus, L., esp. peu connue que Séba dit être américaine. BONGUATRORA. rept. Serpent d'Amboine, qui paraît être la Couleuvre Boiga. BON HENRY. BOT. Esp. du G. Chénopode. BON-HOM.ME. BOT. S. vulg. de yerbascum Thapsus. F. MOLÈSE. BON-UOM.ME-MISÈRE. ois. S. vulg. de Sylvie Rouge- Gorge. BONIFACIA. BOT. S. de liuscus Hypophyllum, L. y. Fragon. BONITE, pois. Plusieurs esp. du G. Scombre ont reçu ce nom qui convient particulièrement au Scom- ber Pelamis. BOMTOL. POIS. S. vulg. AiScomber meditcrraneus. BONITON ET BONlTOliN. pois. S. de Scombre Sarde. BONJAMA. BOT. S. vulg. de Bromelia Pinguin. T. BnOMELIE. BON.IOnR-COMMANDEUR. OIS. Esp. du G. Bruant. B()^NAUON. BOT. S. de Séneçon vulgaire. liONNAYA. BOT. G. proposé par Liuck et Otto, dans le second fascicule des Icônes du jardin de Berlin, pour une petite pi. annuelle, qui croit à Manille et dans d'au- tres parties de l'Inde, et qui présente une tige rameuse, carrée et dichotome, des feuilles opposées, sessiles, ovales et dentées en scie , d'un vert clair et glabre; les fleurs sont blanches, lavées de pourpre, sessiles, réunies au sommet des ramifications de la tige; leur calice est tuhuleux, à cinq divisions dressées; leur corolle est bilabiée; la lèvre supérieure entière; l'inférieure à trois lobes; les étamines sont au nombre de deux, plus cour- tes que la corolle; l'ovaire est allongé, à deux loges. Le fruit est une capsule linéaire, presque tétragone, h deux loges et à deux valves, contenant un grand nom- bre de graines attachées à un tiophosperme axille. Le Bonnaya brachiata, que ces auteurs ont figuré pi. 2, a été décrit d'après un échantillon provenant de grai- nes recueillies à Manille par le botaniste voyageur de Chamisso. Ce G. nous parait devoir être placé dans la fam. des Acanlhacées près des G. Buellia et Justicia avec les- quels il a beaucoup d'aflSnilés, et non parmi les Sero- phulariées, ainsi que l'indiquent les auteurs qui l'ont établi. BON K 0 0 CONNE-DAME. bot. Esp. du G. Arroche. liONNEMAISONlE. Bonnemaisonia. bot. G. de la fani. des Fucacées, éfabU par Agardh, pour quel(|ucs Fucus qui lui onl offert les caraclùres suivants : fila- nienls filiformes, comprimés, pectines et ciliés; capsu- les renfermant des sporidies pyriformes. Des trois esp. décrites par Affardli , une seule appartient à la Médi- (eiranée; les autres sont de l'Allantifiue. BONNET. MAM. On appelle ainsi le second estomac des Ruminants. BONNET. OIS. On nomme ainsi, en ornithologie, la partie supérieure de la tête. BONNET. POIS. S. vulg. de Scombre Bonite. BONNET. MOLi. Nom vulg. donné à plusieurs Co- ((uilles, parles marchands ou les amateurs, en y ajou- tant diverses épilhètes distinctives; ainsi : Le Bokmet CDiNois, est le Patclla smensis. Le Bonnet de Dragon, le Patella vnfjarica, L. Le Bonnet de For ou de Mo- ues, ou le CoEDR DE Boeuf, le Chaîna Cor, t.; Isocar- tlia Cor, Lanik. Le Bonnet de Neptune ou la Cloche, la Clochette, la Sonnette, le Patella equcstris, Lamk. Le Bonnet iie Pologne, \e Duccinum Testiculis, L.; Cassis Testiculis, Lamk. BONNET, bot. Plusieurs Champignons, chez les paysans et dans certains auteurs dont la nomenclature devrait être exclue des ouvrages d'Histoire naturelle, portent ce nom avec quelques épithèles qui ne les ren- dent pas plus reconnaissables , et dont il est inutile de grossir cet ouvrage. BONNET BLANC. ÉcniN. Esp. du G. Ananchite. BONNET CHINOIS, uam. Esp. du C. Macaque. BONNET D'ÉLECTEUR ou DE PRÊTRE. BOT. Var. de Courge Pâtisson. Le même nom se donne aussi vulg. au Fusain d'Europe. BONNET DE NEPTUNE, polyp. S. vulg. de Fiingia Pileiis de Lamarck. C'est aussi le nom que l'on doiuie vulg. à la Calyptrée de Neptune, CalyiJtrœa Neptuni, très-souvent confondue avec la C. equestris, quoique la première soit des mers de l'Inde et l'autre des An- tilles. BONNETIE. Bonnetia. bot. G. de la fam. des Tern- slrœmiacées, institué par Cambessèdes qui le caracté- rise ainsi ; calice divisé jusqu'ù la base en cinq folioles imbriquées; corolle formée de cinq pétales non soudés entre eux ; étamines libres ; anthères vacillantes , s'ou- viant à leur hase par deux pores; style 5-fide; ovules très-nombreux dans chaque loge de l'ovaire , et disposés sur plusieurs rangs; graines dressées et linéaires, ter- minées aux deux extrémités par un petit prolongement membraneux et dépourvues de périsperme. 11 faut bien se garder de confondre ce G. avec le Mahurea, dont Schreber et Vahl ont inutilement changé le nom en celui de Bo««e/îflt. Les trois e.sp. qui le constituent, /î.*/nc7a, anceps et vemilosa, ont été décrites par Nées, Martius et Zuccarini. Ce sont des arbres très-médiocres ou des arbustes originaires du Brésil; ils ont les feuilles épar- scs, dépourvues de stipules, coriaces et entières; les Heurs terminales et axillaires. BONNET NOIR. ois. S. de Sylvie mélanocéphale. BONPLANDIE. Bonplanilia. bot. CavaniHes a dédié ù Aimé Bonjiland , compagnon de l'illustre Humlioldt 1 nicT. des sciences nat. dans ses voyages de rAméri(|uc éipiiuoxiale, ce C. qui doit être rangé dans la fam. des Polémoniacées et dans la Penlandrie Monngynie, L. Ses caractères sont : ca- lice tubuleux. pentagone, persistant, à cin(i dents dispo- sées en deux lèvres; corolle deux fois plus longue que le calice, tubuleuse, aussi à deux lèvres : la supérieure dres- sée el bipartie, à divisions cunéiformes et émarginées; l'inférieure tripartie, ù lobes obcordés, presque égaux; étamines, au nombre de cinq , égales entre elles et dé- clinées; ovaire appliqué sur un disque hypogyne et annulaire; style grêle, de la longueur des élamines, terminé par un stigmate à trois segments linéaires et recourbés. Le fruit est une petite capsule renfermée dans le calice; elle est ovoïde, allongée, obtuse, creusée de trois sillons longitudinaux, à trois loges qui con- tiennent chacune une seule graine, à surface chagri- née; elle se compose d'un embryon dressé, renfermé dans un endosperme cartilagineux ; la capsule s'ouvre, par sa moitié supérieure seulement, en trois valves qui restent adhérentes par toute leur moitié inférieure. Ce G. ne renferme qu'une seule esp., le B.gcniiniflora, pi. vivace, originaire de la Nouvelle-Espagne, dont la tige herbacée, haute de deux à trois pieds, porte des feuilles éparses, sessiles, lancéolées, aiguës, dentées, pubescentes et d'une odeur désagréable, des fleurs axillaires géminées, pédicellées et violettes. Willdenow ayant donné à l'arbre qui fournit l'écorce d'Angusture le nom de Bonplanilia trifoliata, a changé le nom du genre de CavaniHes en celui de Cal- ilasia. Mais ce changement n'a point été sanctioimé par tous les botanistes, et l'arbre dont l'écorce est dési- gnée, dans le commerce, sous le nom d'Angusture vraie, est appelé par llumboldt Cusparia febrifuga. BONTl. bot. s. de Squinc. T. Smilax. BONTIA. BOT. G. placé par Jussieu, à la suite des Solanées; les caractères sont : un calice petit, quin- quéfide, persistant; une corolle beaucoup plus longue que lui, et tubuleuse, son limbe est à deux lèvres : la supérieure dressée, échancrée, l'inférieure réfléchie, velue et trifide; quatre étamines didynaraes ; un style que termine un stigmate bilobé; une baie acuminée et de la forme d'une Olive, à deux loges divisées incom- plètement par une cloison élevée et contenant dans chacune de ces demi-loges une ou deux graines. Les auteurs ne sont pas d'accord sur tous ces caractères, puisque Dillenius n'admet dans cette pi. que trois éta- mines; que Jussieu, au contraire, met en doute s'il n'y en avait pas cinq, dont une aurait avorté; el qu'enfin. Plumier et Lamarck décrivent le fruit comme une baie monosperme. La seule esp. qu'on en connaît est un arbre des Antilles, qui atteint trente pieds d'élévation. Ses feuilles sont alternes et lancéolées; ses fleurs d'un jaune sale, pédonculées et solitaires à l'aisselle des feuil- les. On lui a donné le nom spécifique de ilaphnoides, el on l'appelle Daphnot en français. Elle est figurée lab. 547 des lUust. de Lamarck. BON-VARON. BOT. S. de Séneçon vulgaire. BOOBY ou BOUBIE. ois. S. de Fou. BOODFI. BEPT. S. de Cœcilie Ibiare. BOOLLU-CORY. ois. S. vulg. de Talive. BOOM-UPAS. BOT. F. l'PAS. m B 0 R BOOM-WAREM. BOT. S. de Polypode vulcaire. BOOPE. POIS. S. vulîî. lie Bojjue. BOOPH.\NE. BOT. Herbert a proposé, sons ce nom, l'érection de V.lmaiyilis disticha en G. particulier. Il y a bien dans celte esp. (|iiel(iucs différences marciuécs avec ses congénères, mais elles n'ont point paru suffi- santes pour faire adopter ce G. nouveau. BOOPIDE. lioopis. BOT. G. de la fam. de Synanlhé- rées et de la Syngénésie Monogamie, qui offre pour caractères : des fleurs réunies en capitules entourés d'un involucre monophylle, à sept ou huit divisions peu profondes; un réceptacle portant de petites écailles allongées et des fleurs distinctes, hermaplirodites, fer- tiles, toutes égales et semblables entre elles. Le calice, adliérent avec l'ovaire infère, a son limbe partagé en cinq lobes membraneux, plus courts que l'ovaire, tantôt entiers, tantôt dentés. La corolle a son limbe régiilierct campaniforme, à cinq divisions; les ovaires sont tous libres et distincts; les anthères ne sont soudées que dans leur moitié inférieure. Ce G., établi par Jussieu, se com- pose d'une seule esp. B. anihemoides, petite pi. ayant le port d'une Aiilhemis , à tiges rameuses, striées; à feuilles alternes, sessiles, profondément pectinalo-pin- nalifides; ù fleurs jaunâtres, formant un capitule sphé- rique. Elle a été observée à BuenosAyres par Commer- son, et figurée par Jussieu (Ann. du Mus., 2, p. 547, t. 58, f. 2), et par P.ichard (Mém. du Mus., C, 1. 11). Jussieu en a décrit une seconde espèce sous le nom. de B. balsa- milccfolia, dont Richard a fait une esp. du O.Culx- cera. BOOPIDÉES. BOT. Fam. de pi. proposée par H. Cas- sini, et qui répond à celle qu'a établie L.-C. Richard sous le nom de Oalyeérées. BOOPS. M.tM. S. de Baleine Jubarte. liOOPS. POIS. /'. BOGCE. BOORA-MORARG. OIS. N. d'un Aigle de la Nouvelle- Hollande, que, sous le nom de f'nllur Bold, l'on a placé mal à propos dans le G. Vautour. BOOTIE. Bootia. bot. G. de la fam. des Hydrochari- dées, Dioecie Décandrie, établi par le D' Wallich, dans ses Plantes rares de PAsie, et qu'il a caractérisé ainsi : fleurs spathacées, dioiques; périanthe à six divisions, dont trois internes et pélaloides; spatlie mâle, mulli- floie; fleurs exsertes, longuement pédonculées; douze élamines, trois styles avec leurs stigmates bilobés ; spa- the femelle uniHore; ovaire infère, à plusieurs loges polyspermes; styles et étamines stériles. Ce G. est très- voisin de IHydrochaiis, du Stratioles et du Dama- sonium; le premier en diffère par sa spathe mâle à deux folioles , sa spathe femelle nulle ; les autres G. s'en distinguent par les spalhes uniflores, hermaphro- dites. L'auteur, s'étant convaincu que le G. Bootia de Bigelow ne pouvait être distingué du Polenlilla , a cru devoir employer le même nom pour le G. qu'il dé- crit. Le B. cofdata est une charmante pi. a<|uatique, qui croit dans les environs d'Ara. Ses parties vertes y sont mangées comme pi. potagères. — Le nom de Bootia a été donné comme générique par Adanson au Boibonia de Linné, et simultanément par Kecker, à la Spaonaire officinale. BOOTSHAAC. pois. Esp. de Bogue, selon Ruisch qui l'a fait connaître dans les Poissons d'Amboine, el qui lui attribue quatre barbillons autour de la bouche, avec quatre aiguillons sur le dos. Sa chair se mange et se sale. BOPYRE. Bopyrus. cRtST. G. de l'ordre des Isopo- des, section des Ptérygibranches, établi par Lalreille. Caractères : antennes, yeux et mandibules nuls ou point distincts. — Les Bopyres, placés à la (în de l'ordre des Isi)podes,oiit ime organisation si singulière qu'il existe entre eux et les genres dont on les rapproche le plus, une très-grande lacune. De même que les Cymothées auxquels ils ressemblent à quelques égards, les Bopyres sont parasites; on les renconire très-communément sous le test du thorax du Palémon Squille où ils don- nent lieu, sur les côtés, à une tumeur très-remarqua- ble. Leur corps est membraneux, court, aplati, ovale, terminé en pointe postérieurement. Il donne attache par un rebord inférieur aux pattes qui, très petites, rétractées et au nombre de sept paires, ont, au-dessous d'elles, de petites lames membraneuses, dont les deux dernières sont allongées ; la queue est garnie en dessous de deux rangées de feuillets ciliés, el n'offre point d'appendices à son extrémité. La femelle porte sous son ventre une prodigieuse quantité d'œufs qu'elle dé- pose dans les lieux habités par des Palénions. L'autre sexe n'a pas été encore positivement reconnu; on a ce- pendant regardé comme le mâle un très-petit Bopyre qui se rencontre souvent près de la queue des individus chargés d'œufs. Les pêcheurs sont imbus, à l'égard de ces animaux parasites, d'un préjugé absurde; ils croient que les Soles et quehpies espèces de Pleuronectes .sont engendrées par les Palémons, et ils prennent les Bo- pyres pour ces poissons encore fort jeunes. Fougeroux de Bondaroy a fait voir, dans un Mémoire lu à PAca- démie des sciences en 1772, que l'animal parasite, qui vit sur les Palémons, n'a aucun rapport avec les pois- sons, et que Popinion émise en 1722, par Deslan- des, qui pensait que les œufs de Soles s'attachaient aux Chevrettes, est dénuée de fondement. On n'a connu pendant longtemps qu'une espèce de Bopyre, le B. des Chevrettes, B. Sqnillarum, Latr., Monoculus crangonim, Fab. Depuis, Latreille en a découvert une autre sous la carapace d'un Crustacé du G. Alphée, envoyé de Pile de Noirmoutier. Enfin, Risso (Hist. nat. des Crustacés des environs de Nice, p. 148) en a décrit une troisième qui se trouve sur plusieurs esp. de Palémons, et â laquelle il impose le nom de B. des Palémons. B. Palemonis. BOOl'EnEL. OIS. S. vnig. de Gros-Bec Friquet. BOQUETTIER. BOT. N. vulg. du Pommier sauvage. BOR ou BORI. BOT. S. vulg. de Jujubier. BORACITE. Mifi. y. Magnésie BORATÉE. BORAGO. BOT. ^. BOIRRACHE. BORAMETS. BOT. S. de Baromelz. BORASSOS ou BORASSUS. BOT. G. de la fam. des Pal- miers , ([ue Jussieu et Ga^rtner nomment Lonlarus d'après Rumph, et qui porte aussi en français les noms de Lonlar et de Rondier. Ses Pleurs sont dioïques. Dans les mâles, d'une spathe de plusieurs folioles par- tent les spadices qui se terminent pardes chatons serrés, simples, ou géminés, ou ternes. Six étamines sont con- B 0 R 0 R ml tenues dans un calice triparti , élevé «ur un pédicule qu'environne à sa base un involucre de trois bractées. Dans les femelles , une spalhe semblable émet un spa- dice ordinairement bifurqué, sur lequel les fleurs sont plus lâchement éparses. On calice de huit à douze sé- pales inégaux et imbriqués , embrasse l'ovaire avec le- quel il persiste et s'accroît, et six ou neuf anthères stériles s'insèrent à sa base en se soudant en un an- neau. Cet ovaire, surmonté de trois styles dont chacun offre un stigmate simple, devient un énorme fruit, con- tenant, dans une enveloppe pulpeuse , enlreniélée de fibres, trois nucules trilobés, environnés de longs filaments, anguleux sur l'une de leurs faces, convexes sur l'autre. La graine, renfermée dans chacun de ces nucules, est composée pour la plus grande partie d'un périsperme de même forme, creusé intérieurement, et qui loge à la base de son lobe moyen, un embryon dressé , représentant une sorte de cône porté sur un disque strié. L'esp. la plus connue et la plus complètement dé- crite est le B. flabelliformis, arbre des Indes-Orienla- les, dont la tige, haute en général de quarante à cin- quante, quelquefois de cent pieds, est couronnée à son sommet par de grandes feuilles en éventail, pliées lon- giludinaleracnt dans leur première moitié, découpées dans l'autre, et soutenues par des supports armés de pointes. On se sert de ses tiges pour la construction des maisons et de ses feuilles pour écrire avec un stylet; ses spadices, incisés avant la maturité, fournissent une liqueur en usage dans les Indes sous le nom de vin de Palmier. Roxhurg, dans son bel ouvrage sur les pi. de Coromandel, a décrit avec détail et figuré (lab. 71 et 72) les fleurs mâles et femelles du B ■ flabelliformis ; et Gaerlner sous le nom de Lontarus ilomesticu, a aussi donné l'analyse de son fruit (T. i, p. 21, tab. 8). Loureiro en a indiqué une autre esp. également origi- naire de l'Inde, le B. tunicata, dans lequel les supports des feuilles sont inermes. Celle qu'il nomme B. Goiiiu- tus forme le G. Arenga. Et enfin du B. pinnatifrons de Jacquin, Willdenow a fait le G. Chamœdorea. BORAX. MIN. y. TiîVKAL et Socde Boratée. EORBOCHA oc BORBOTHA. pois. S. de Gade Lotte. BOliBOMA. BOT. G. de la fam. des Légumineuses. Il présente un calice turl)iné, à cinq divisions à peu près égales, roides et acuminées; une corolle papilionacée dont la carène est composée de deux pétales connivents au sommet; un stigmate échancré; une gousse oblon- gue, comprimée, terminée en pointe, s'ouvrant en deux valves, et, renfermant dans une seule loge, des graines en petit nombre. Les esp. de ce G. sont des arbrisseaux rameux, à feuilles roides, simples, sessiles, linéaires, ou lancéolées, ou cordiformes, marquées souvent de plusieurs nervures, pourvues de stipules à peine visi- bles, et dont les pédoncules terminaux portent une seule ou plusieurs fleurs. BoRBONiA est aussi le nom spécifique d'un Laurier dont Adanson avait fait un G. sous ce même nom, en y rapportant YAndira de Marcgrave. BORBOTHA. POIS. F. Borbocha. BORCKHAUSENIE. Borckhausenia. bot. On trouve décrites sous ce nom, dans la Flore wettéravienne, les espèces de Fumeterre dont Persoon a fait le G. Cory- dalide. BORDA. BOT. S. de Chénopode maritime. BORDE. POIS. S. d'Able. BORDELAIS oiiBOliRDELAS. BOT. Var. de Vigne dont les fruits demeurent acerbes en mûrissant, et sont or- dinairement appelés Verjus. BORDELIÈRE. pois. Nom vulg. donné à diverses esp. de Cyprins , tels que le Blicca ou le latus, mais qui convient parliculièrement au Cyprinus Ballerus de la division des Brèmes. BORD-EN-SCIE. rept. Esp. du G. Émyde. BORE. Base de l'Acide borique ou boracique, que l'on trouve combinée naturellement avec la Soude, dans l'eau de certains lacs. V. Soude boratée. BORÉE. Boreiis. iNS. G. de l'ordre des Névroptèrcs, fam. des Planipennes, établi par Latreille qui lui assi- gne pour caraelères : cinq articles à tous les tarses ; têle prolongée antérieurement en forme de bec; pre- mier segment du tronc grand , en forme de corselet ; les deux suivants couverts par les ailes dans les mâles; ailes subulées, recourbées au bout, plus courtes que l'abdomen ; femelles aptères, avec une tarière en forme de sabre au bout du ventre. Les métamorphoses des Bo- rées ne sont pas connues. L'esp. unique, et qui sert de type à ce G., a été nommée Panorpa hyemalis par Linné, et figurée par Panzer (Fauna. Insect. Ger- man. xxii, tab. 18) sous le nom de Gryllus probosci- (leus. La B. hyémale se trouve, en hiver, sous la mousse au nord de l'Europe, et dans les Alpes à la hauteur des neiges. Elle n'a guère qu'une ligne de longueur; sa couleur est le noir cuivreux. BORELIE. Boreiis. jioll. G. de Coquille multilocu- laire, étaldi par Montfort pour le Aautilus Melo, et dont Lamarck a fait son G. Mélonite (Encycl. méth., pi. 469, fig. G, H). BORELLIE. Borellia. bot. Necker a nommé ainsi un G. qu'il a établi d'après le Cordia tetrandra A' S.\\h\il, esp. distincte par sa corolle quadrifide, ses quatre éta- mines et son fruit qui est une baie à quatre noyaux. BORETTA. bot. Sous ce nom, Necker fait un G. nou- veau de VErica Daboecia qui doit être en effet sépa- rée des Bruyères, mais pour rentrer dans un autre G. I connu, le Menziezia de Smith. Cette pi. a été le sujet I d'une Dissertation de Jussieu, insérée dans le premier volume des Annales du Muséum, et c'est là qu'est dé- montrée cette affinité fondée non -seulement sur les valves rentrantes de la capsule de VErica Daboecia, mais aussi sur l'inspection de ses autres caractères. Ou observe néanmoins quelque différence dans le port et dans le calice qui est de quatre sépales, au lieu d'être d'une seule pièce et à quatre lobes, souvent presque nuls, comme dans le Menziezia. BORGNE. OIS. S. vulg. de Mésange charbonnière. BORGNE. REPT. S. vulg. d'Orvet commun. BORGNIAT. OIS. S. vulg. de Bécassine sourde. BORIDIA ET BURIDIA. POIS. S. d'Able Aphye. BORIN. OIS. S. vulg. de Sylvie Passerinette. BORION. BOT. S. de Serapias. BORISSA. BOT. S. deLysimache nummulaire. BORKHAUSENIE. bot. T. BorckhaVSEivie. »i8 B 0 R 0 R BORKHAUSIE. Botkhaiisia. bot. Même chose que Barckausie. BORLASIE. Borlasia. zooph. On doit, au professeur Oken, la formation ilc ce G. de vers Apodes, qu'il carac- térise ainsi : corps mou, extrêmement long, subcylin- drique ou aplati, olitus aux extrémités, plus (jréle pos- térieurement; partie antérieure renHéc en mufîe ou en rostre ayant de chaque côté une fossette longitudinale ; bouche inférieure non terminale, en fente longitudi- nale, formant quelquefois une sorte de ventouse; ori- fice de l'appareil générateur dans un tubercule situé au bord de l'ouverture buccale. Les naturalistes de l'ex- pédition de l'Astrolabe ont rapporté sept esp. nouvelles de Borlasies (pi'ils ont découvertes à la Nouvelle-Guinée, ;\ la Nouvelle-Hollande et dans d'autres lieux de l'Au- stralie. BORNINE. MIN. Même chose que Bismuth tellure. A', ce mot. BOROCÈRE. Boroccra. iks. G. de la fam. des Bom- bycines, fondé par Boisdnval qui en trace ainsi les ca- ractères : léle petite; trompe nulle; yeux petits, peu saillants; antennes assez minces, peu pectinées, cour- bées extérieurement dans leur milieu, et un peu tor- dues; corselet velu, arrondi; abdomen plus long que les ailes inférieures; ailes reverses; pattes très-velues; femelle trois fois plus grande que le mâle. Ce nouveau G., dont une esp. seulement est connue, doit être placé à côté du G. Megasoma du même auteur. B. DE Madagascar. B. Madagascariensis, B. 11 res- semble pour la teinte au Bombyx franconina, Fab.; ses ailfis sont un peu dolabriformes, comme celles du mâle du Megasoma repamlum; elles sont d'un roux canelle foncé, sans aucun dessin; le corselet, la têle et l'abdomen sont de la même couleur. Les ailes de la fe- melle sont plus claires, traversées, près de la base, par une raie sinuée plus obscure et par une autre au delà du milieu. BORONIE. Boronia. bot. G. de la fam. des Rutacées et de l'Oclandrie Monogynie. établi par Smith, pour des arbustes tous originaires de la Nouvelle-Hollande, et qui ont pour caractères communs : un calice à quatre divisions ; une corolle formée de quatre pétales simples, insérés, ainsi que les étamines, à la base d'un gros dis- que hypogyne; les étamines, au nombre de huit, rappro- chées les unes contre les autres, ayant les anthères introrses et les lîlets glanduleux à leur sommet (|ui est renflé. Les pistils sont au nombre de quatre, portés sur un disque hypogyne, très-saillant, plus large qu'eux; ils sont très-rapprochés les uns des autres, soudés seu- lement par une portion de leurs styles, et simulant un pistil unique à quatre sillons très -profonds. Ghaciue ovaire est uniloculairc ; il renferme deux ovules alter- nes, attachés vers l'angle interne; le style est surmonté d'un stigmate renflé. Le fruit est formé de quatre peti- tes capsules rapprochées. — Ce G. forme une exception très-remarquable dans la fam. des Rutacées, par ses quatre pistils distincts, seulement sondés par une par- lie des styles. Ce caractère indiquerait une sorte d'affi- nité avec la fam. des Simaroubés, et servirait à établir le passage entre elle et celle des Rutacées. Pendant longtemps, on n'a connu qu'une seule esp. de noronie, décrite par Smith sous le nom de B. pin- nata, et figurée par Andrews (Bot. rcp., t. 58). C'est un petit arbuste grêle et peu élevé, à rameaux opposés, ainsi que les feuilles qui sont en outre pinnées, et dont les folioles, au nombre de cinq à neuf, sont linéaires, lancéolées, aiguës. Les fleurs sont d'un rose pAle, et forment une sorte de grappe à la partie supérieure des rameaux. On cultive cet arbuste dans nos orangeries. BOROS. Boros. iNS. Coléoptères hétéromères. Genre fondé par Herbst, rangé par Fabricius dans les Uypo- plilées et réuni par Latreille au G. Ténébrion. COKOSITIS. OIS. S. vulg. de Corbeau Corbine. BORRAGINÉES. Borragineœ. eot. Cette fam., qui fait partie du groupe des Dicotylédones monopétales, dont la corolle est hypogyne, présente dans son ensem- ble les caractères suivants : les fleurs forment ordinai- rement des épis simples ou rameux, roulés en crosses à leur partie supérieure, ayant les fleurs toutes tour- nées d'un même côté; le calice est monosépale, ordi- nairement à cinq divisions plus ou moins profondes, quelquefois seulement à cinq dents; la corolle est tou- jours monopétale, le plus souvent régulière; son tube est plus ou moins allongé, et donne attache aux éta- mines ; son limbe offre cinq lobes ; l'entrée du tube est tantôt nue, tantôt garnie de cinq appendices saillants, de forme variée, qui sont creux et s'ouvrent extérieu- rement par autant de petites ouvertures au-dessous du limbe de la corolle; le nombre des étamines est con- stamment de cinq, qui sont tantôt saillantes hors du tube, tantôt incluses; l'ovaire est appliqué sur un dis- que hypogyne jaune, qui forme un bourrelet circulaire un peu saillant ; il est toujours simple, tantôt ovoïde, arrondi, tantôt hilobé, plus souvent à quatre lobes pro- fondément séparés, au centre desquels est attaché le style. Ces lobes ont été considérés par plusieurs auteurs, même parmi les modernes, comme quatre ovaires dis- tincts qui auraient un seul style commun pour eux tous ; mais cette opinion nous paraît erronée, et cha- cun des lobes de l'ovaire, dans la Bourrache, les Pulmo- naires, etc., doit être considéré comme une des loges d'un ovaire quadriloculairc. Chaque loge contient con- stamment un seul ovule qui est attaché vers son angle rentrant ; le style est presque toujours simple, rarement il est bifide ou dicholome à son sommet (Cardia); le stigmate est simple, bilobé ou même biparti. Le fruit, dans la fam. des Borraginées, parait au pre- mier abord présenter les difl'érences les plus frappan- tes; et pour ceux qui n'étudieraient la structure du fruit qu'à l'époque de sa maturité, les genres de cette famille pourraient être facilement partagés en deux ordres distincts, ainsi que l'a fait Ventenat, et en trois comme Schrader l'a plus récemment proposé. Mais si l'on remonte à l'organisation primitive de l'ovaire pour connaître l'organisation du fruit, ces dilférences tran- chées disparaîtront, et la structure du fruit offrira une régularité et presque une parfaite conformité dans tous les genres de Borraginées. En effet, l'ovaire doit tou- jours être considéré comme à quatre loges uniovulées. Quand il est simple et indivis, tantôt le péricarpe est sec, tantôt il est charnu ; dans le premier cas, les qua- tre loges peuvent être fertiles comme on l'observe dans B 0 R 0 u !ji9 le G. Héliotrope; ou bien trois peuvent avorter et res- ter rudimentaires, et le péricarpe ou fruit mûr être uniloculaire et nionosperme, ainsi que dans le G. Hy- tlrephyllum. Lorsque le péricarpe est cliarnu, la paroi interne de chaque loge ou l'endocarpe devient osseux; dans ce cas, tantôt chaque loge, qui forme une sorte de petit noyau ou de niicule, reste distincte, et le fruit offre quatre nucules uniloculaires et raonosperraes; d'autres fois ces nucules se soudent deux à deux, et le fruit offre deux noyaux biloculaires comme dans les G. Ehretia, Touincfortia, etc., ou bien enfin les quatre loges ou nucules se soudent ensemble, et le péricarpe semble former une drupe dont le noyau présente qua- tre, deux ou une seule Inge uniovulée, suivant que tous les ovules ont été fécondés ou que deux ou trois ont avorté. Les G. Cordia, Varronia, etc., nous offrent des exemples de cette dernière disposition. Dans les G. très-nombreux où l'ovaire est quadrilobé, le fruit offre quatre akènes réunis et soudés par leur côté interne et inférieur, mais pouvant facilement se séparer les uns des autres. L'ovaire, dans le G. Cerin- the, est simplement bilobé, et chaque lobe, dont un avorte quelquefois dans le fruit mûr, est biloculaire. Les graines se composent d'un épisperme dans lequel est une amande formée par un embryon renversé, dont les deux cotylédons sont plans et quelquefois plissés. Dans quelques G., un endosperme mince et membra- neux recouvre l'embryon. Les Borraginées se composent de Végétaux herbacés ou ligneux. Leurs feuilles sont alternes, presque tou- jours recouvertes de poils, souvent très-rudes, ce qui leur a fait donner, par Linné, le nom de Plaiitœ aspe- rifoliœ, nom qui convient également à beaucoup d'au- tres pi. de fam. différentes. Les fleurs sont disposées en épis unilatéraux. De Jussieu a, dans son Gênera Plantarum, partagé en cinq sections les G. de la fam. des Borraginées, et réuni, dans chacune d'elles, les G. suivants : 1" fruit charnu : Patagonula, Cordia, Ehretia, Menais, Varronia et Tournefortia; 2" fruit capsulaire sim- ple ; Hydrophyllum, Phacelia, Ellisia, Dichondra, qui doit être placé parmi les Convolvulacées, Messer- schmidia et Cerinthe; 5» fruit formé de quatre grai- nes nues (Gymnotetraspermus), tube de la corolle sans appendices : Coldenia, Heliotropium, Echium, Lithospermum, Pulmonaria, Onosnia ; 4" tube de la corolle garni de cinq appendices ; Sympitytum, Ly- copsis, Myosotis, Anchusa, Borrago, Aspcrurjo, Cynoglossum; 5» enfin, dans la dernière section se trouvent les G. Notana, qui est une Solanée, Sipho- nanlhus, qui appartient aux Verveines, et Falkia, qui est un Liseron. Ventenat (Tableau du Règne Végétal) a fait deux fam. des Borraginées de Jussieu, savoir ; les Sébesténiers, où il place tous les G. où l'ovaire est indivis, et le fruit une capsule ou une baie, tels sont Hydrophylium, Ellisia, Cordia, Ehretia, Farronia, Tournefortia et Messerschmidia; et les vraies Borraginées, qui comprennent les G. dont l'ovaire est quadrilobé. Dans un Mémoire fort remarquable intitulé ; De Plunlis asperifotiis Linnwi, Schrader propose de diviser les Borraginées en trois fam. distinguées les unes des autres par la structure de leur fruit. La pre- mière, que ce professeur célèbre appelle Borraginées, comprend tous les G. des Borraginées de Ventenat, à l'exception du G. Héliotrope; elle est caractérisée par son fruit formé de quatre akènes. La seconde, ou les Héliotropiées, se compose du seul G. Héliotrope dont le fruit est, pour Schrader, une drupe sèche, renfer- mant quatre petits noyaux. Enfin il place dans la troi- sième qu'il nomme Hydrophyllées, les G. Hydrophyl- ium, Ellisia, Phacelia. En faisant connaître la structure organique du fruit, nous avons démontré combien , malgré les altérations apparentes qu'il éprouve, cet organe présente de con- formité dans tous les genres. Il nous semble donc im- possible d'établir, d'après ces différences qui ne dé- truisent en rien l'organisation primitive , des ordres naturels distincts, et nous pensons que les G. de la fam. des Borraginées doivent demeurer réunis en un seul ordre naturel , ainsi que de Jussieu l'avait déjà établi précédemment. Cette fam. naturelle, voisine des La- biées, surtout par ses G. à ovaire quadrilobé, s'en dis- tingue par sa corolle régulière, ses étamines au nombre de cinq, ses feuilles alternes et sa tige non carrée; elle s'éloigne des Scrophulariées et des Solanées , par son fruit à quatre loges qui contiennent chacune une seule graine. Nous classerons de la manière suivante les G. de la fam. des Borraginées. Iro Section. Ovaire indivis. t Fruit charnu. Cordia, L ; — Cerdana, Ruiz et Pavon; Farronia, L.; ces deux genres doivent être réunis au Cordia, sui- vant Rob. Brown et Kunth; — Ehretia, L.; — Beur- reria, Jacquin; — Tournefortia, L.; — Messerschmi- dia, L., qui en est peu distinct; — /?oc7ie/b/iia, Swartz; — Carmona, Ca\an.; — Corlesia, Cavan. ; — Bona- mia, Du Petit-Thouars ; — Patagonula, L.; — Me- nais, L. •j-f Fruit capsulaire. Heliotropium, L.; — Hydrophylium, L.; — Aldca, Ruiz et Pavon, qui, selon Jussieu, doit être réuni au précédent; — Phacelia, i.\ — Ellisia, L. Ile Section. Ovaire bilobé. Cerinthe, L. II1<^ Section. Ovaire quadrilobé. t Corolle sans appendices. Coldenia, L.; — Echium, L.; — Echiochilum, Des- fontaines; — Echioides, Uesf.; — Lithospermum, L., auquel Jussieu réunit les G. Oskampia et Buglossoides de Mœnch, Batschia de Gmelin, et Tiquilia de Pcr- soon ; — Pulmonaria, L.; — Trichodesma, Brown, qui comprend le Pollichia de Medicus; — Onosma, L.; — Onosmadium, Richard. •{••}• Corolle garnie de cinq appendices. Symphytum, L. ; — Lycopsis, L. ; Myosotis, L.; — Exarrhena, Brown ; - Anchusa, L. ; — Borrago, L.; — Asperugo, L.; — Cynoglossum. Les Borraginées sont peu remarquables par leurs pro- priétés médicales; leur odeur est nulle, et leur saveur est fade et mucilagineuse ; aussi les eraploie-t-on sur- tout comme adoucissantes. Plusieurs d'entre elles con ■ HM n 0 « nos tiennent une assez grande quantité de Nitrate de po- tasse, ce qui leur communique une action diurétique assez marquée. Les racines, dans plusieurs esp., four- nissent un principe colorant fort en usai;e dans l'art de la teinture; telles sont celles de VEchium rubnim, de VAnchusa tinctoria ou Lilhospermum tinctorium, connues dans le commerce sous le nom d'Orcanetle. BORRAGINOIDES. bot. Le G. Dourraclie a éprouvé depuis l'orgine des méthodes, diverses modifications; c'est ainsi que Boerliaave avait formé de l'un de ses dé- membrements, le G. Borraginoïde qui a successivement été adopté et rejeté, et enfin mieux caractérisé plus ré- cemment par n. Brown qui a jugé convenable de sub- stituer le nom de Tiichodesma à celui que lui avait assigné Boerhaave. ^. ce mot. BORRERA. BOT. Ce G., établi par Achar, répond à la première section des Physcia de De Candolle. Ha pour caractères : fronde membraneuse, cartilagineuse, éta- lée, ou rarement redressée, irrégulièrement lobée, à divisions étroites, profondes , presque toujours canali- culées en dessous, et ciliées sur les bords; apothécies épaisses, en forme de scutelles, pédicellées, recouvertes par une membrane colorée, et entourées par un rebord saillant de la fronde. Teut-être devrait-on réunir à ce genre les Cetraria du même auteur, qui en diffèrent à peine. La position des scutelles sur le bord de la fronde et leur insertion oblique sont en effet les seuls carac- tères qui distinguent ce dernier G. des Barrera. On connaît environ vingt esp. de Borreras qui, presque toutes, croissent sur le tronc des arbres ou quelquefois sur les rocbers. Plusieurs se trouvent en même temps en Europe et jusque dans les îles les jilus chaudes de l'Américiue et de l'Afrique. Les esp. les plus remarqua- bles sont ; le B. flavicans, dont la fronde est d'un beau jaune d'or et les scutelles rougeàtres, sans cils sur leur bord ; il croît en Europe et a été observé à l'île de Mascareignc. Le B. chrxsophthalma , également d'un beau jaune et dont les scutelles sont d'une belle couleur orangée et entourées de cils; il se rencontre en France sur les arbres fruitiers et l'Aubépine; on le retrouve au Cap. Le B. Icucomelas, dont les frondes sont d'un blanc très-pur et les scutelles d'un violet noirâtre, également bordées de cils; on le trouve en France, en Espagne, et jusque dans l'île de Ténériffe. BOKRERIA. BOT. F. .Sperm\cuce. BORRICHIA ET BORUIKIA. but. G. créé par Adanson dans sa fam. des Composées ou Synanlhérées, réuni par la plupart des botanistes, partie au G. Diomeilea, par- lie au G. Buphtalmum, et enfin rétabli par De Can- dolle dans le cinquième vol. de son Prodromiis, avec les caractères suivants : calalbide muUiHore, liéléro- game, à fleurons radiaires, ligules et femelles; ceux du disque sont hermaphrodites, tubuleux et quinquétides; Involucre hémisphérique, revêtu d'écaillés imbriquées : les externes foliacées et aiguës, les internes très-obtu- ses et membraneuses sur les bords; réceptacle plan, chargé de paillettes lancéolées; corolle ayant son ori- fice un peu dilaté; styles rameux, hispides. aigus; an- thères noirâtres; akènes cunéiformes, comprimés, an- guleux; aigrette courte, dentée, coroniforme. Ce G. se compose maintenant de cinq esp. toutes américaines; ce sont des arbustes ou des arbrisseaux des rivages maritimes, à feuilles opposées, oblongues, très-entières et coriaces , à calatliidcs terminales et pédicellées dont les fleurons sont jaunes. BORSTELEFIN. pois. S. vulg. de Clupée Cailleu-las- sart. BOR.STLING. pois. T. Baks. BORUS. ws. A'.BoRos. BORYA. BUT. G. de la fam. des .lasminées. consacré par Willdenow à Bory-St. -Vincent. Ce G. avait été dé- signé par Michaux , sous le nom ù'/ldelia; mais il se présentait un double emploi.il existait un G. de Linné, portant ce nom, et fort différent puisqu'il appartient à la fam. des Euphorbiacées; Willdenow a donc eu rai- son de lui substituer celui de Borya; Poiret proposait le nom de Foresliera. Ses fleurs sont dioVqiies; les mâles présentent un ca- lice très-petit, à quatre divisions égales, et deux plus rarement, trois étamines saillantes, à anthères ovoïdes. Le calice des fleurs femelles a également quatre divi- sions, dont deux opposées, quelquefois nulles, toujours très-petites; les deux autres plus grandes et pétaloïdes. Le style est simple ; le stigmate capilé et sillonné; l'ovaire libre, à deux loges contenant chacune deux ovules. Il arrive le plus souvent «(ue des quatre ovules trois avor- tent; de sorte que, dans le fruit, on ne trouve qu'une seule graine fixée au sommet d'une seule loge. Ce fruit est une drupe semblable à celle de l'Épine -Vinette- L'embryon à cotylédons plans, à radicule supère , est renfermé dans un périsperme charnu. On a décrit qua- tre espèces de ce genre : ce sont des arbustes ou des arbrisseaux de l'Amérique septentrionale, ù rameaux opposés ainsi que les feuilles qui sont simples, et lo- gent à leur aisselle des fascicules de fleurs munies de bractées. Labillardière a aussi nommé Borya, un autre G. de la fam. des Joncées, auquel on a depuis substitué le nom de Banmgnrtenia. V. ce mot. BORYNE. Boryna. bot. G. formé par Grateloup, aux dépens des Céramies, mais qui n'a point été publié et par conséquent compris dans les méthodes de bota- nique. BOSCIA. BOT. G. de la fam. des Térébinthacées, voi- sin du Toddalia, établi d'après un arbre du Cap. Ses feuilles sont alternes, péliolées. et le plus souvent ter- nées, à folioles marquées de nervures parallèles, rare- ment géminées, plus rarement encore simples inférieu- rement; ses fleurs, très-iietites, sont disposées en panicules terminales; elles ont un calice monosépale, court, à quatre ou cinq dents; quatre ou cinq pétales linéaires; autant d'étamines plus courtes, portant des anthères introrses, et présentant, suivant Thunberg, une insertion hypogynique; un ovaire libre; trois sty- les; trois stigmates, une capsule pisiforme, marquée supérieurement d'un ombilic, et sur les côtés, de quatre sillons, s'ouvrant en quatre valves et contenant quatre loges mnnospermes. Thunberg, auteur de ce G., l'avait consacré à Bosc; mais, après l'avoir établi dans son Prodromus , il l'a supprimé dans ses Dissertations. D'un autre côté, Laniarck avait donné à une pi. de la famille des Capparidées le nom de Boscia, que Persoon B 0 s BUS 3ul a changé en celui de Podoria; el deiiuis De CandoUe, dans son Piodromus, l'a reproduit sous le nom A'Jsa- phes qu'il a substitué, nous ignorons pourquoi, à celui de Boscia BOSCOTE DD BOSOTE. OIS. S. vulg. de Sylvie Rouge- Gorge. On donne quelquefois aussi le nom de Bosote à la Sylvie Rouge-Queue. BOSÉE. Bosea. bot. G. de la fam. des Alriplicées, Pentandrie Monogynie, L., et caractérisé par un calice quinquéparti , cinq étamines, deux stigmates sessiles et une baie globuleuse, monosperme. On en a décrit deux esp.. Tune, la B. Yercamora, originaire des Ca- naries, observée pour la première fois à Leipsick,dans le jardin du professeur Gaspard Bose, par Linné qui établit le genre et lui donna ce nom; l'autre, le h. caii- nabina, a été vu dans la Cocliinchine par Loureiro. Ce sont des arbustes à feuilles alternes, à fleurs dispo- sées en grappes axillaires, rougeâtres dans lajiremière esp., blanches dans la seconde. BOSELAPHES. MAM. F. Amtilope. BOSIA. BOT. S. de Bosea. BOSON. Mor.t. Turbo muricatiis. Espèce du G. Pa- ludine. BOSOTE. 019. r. BoscoTE. BOsSE. BOT. On donne ce nom, en quelques endroits, au Charbon, maladie du Blé, qu'on lait provenir d'un Champignon de l'ordre des Urédinées. BOSSIÉE. Bossiœa. Ce G., que Persoon nomme Bos- sieua, fut établi par Ventenat et consacré à la mémoire d'un naturaliste, Boissieu-Lamartinière, compagnon deLapeyrouse dans son voyage autour du monde. Le G. Bossiœa appartient à la fam. des Légumineuses, où il se place près des Crotalaires. Son calice tubuleux pré- sente deux lèvres : l'inférieure trifide, la supérieure en forme de cœur renversé ; l'étendard de la corolle porte à sa base deux glandes, et les ailes ont deux appendi- ces, ainsi que la carène bipartie, qui offre, de plus, une gibbosité ; au-dessus, les étamines sont monadelphes ; la gousse, portée sur un court pédicelle, est oblongue, comprimée et polysperme. Le Bossiœa heterojjhxUa, figuré t. 7 du Jardin de Cels, par Ventenat, est un arbrisseau de la Nouvelle-Hollande, à rameaux alternes, comprimés et pliants; à feuilles alternes sur deux ran- gées, pétiolées, munies de courtes stipules, les infé- rieures elliptiques et parsemées de quelques taches blanchâtres; les supérieures oblongues, aigut-s et d'un vert sombre, à pédoncules axillaires et uniQores. BOSSON. MoiL. f\ BosoN. BOSSUE. MûLL. N. vulg., parmi les marchands et les amateurs, de plusieurs Coquilles de G. divers, mais qui a été plus spécialement appliqué aux deux Ovules sui- vantes. La Bossue proprement dite, Bulla verrucosa, L. ; Ovula verrucosa, Lam. La Bossue sans dents ou la Bulle a ceinture, Bulla gibbosa, L. ; Ovula gibbosa, Lam. y. Ovule. La Bossue est encore le Murex anus de L., appelé plus communément la Grimace. BOSTRICHE. Bostrichus. ipis. Coléoptères; G. formé par Geoffroy qui lui a donné pour caractères : antennes : composée de trois articles, posées sur la tête; point de trompe; corselet cubique dans lequel est ca- chée la tête ; tarses nus et épineux. Fabricius, en adop- tant ce G., a introduit une très-grande confusion dans la science. En effet, ayant donné le nom d'Apale aux Bostricbes, il a substitué ce dernier à celui de Scolyte de Geoffroy, et a transmis celui-ci à quelques esp. de Carabes aquatiques. Plus tard, ne s'en tenant pas au désordre qu'il avait établi si gratuitement, il a introduit le G. Hylesine pour le Scotyle destructeur. Les entomo- logistes, ses contemporains ou ses successeurs, ont si- gnalé ces abus, et ils y ont remédié en rétablissant les choses dans leur premier état, et en introduisant des changements vraiment utiles. Latreille place le G. Bos- tricbe dans la fam. des Xylophages, et lui assigne pour caractères dislinctifs : palpes filiformes; mâchoires à deux lobes; massue des antennes perfoliée ou en scie, quelquefois pectinée ; corps allongé, convexe; corselet élevé, globuleux ou cubique. Ce genre diffère des Sco- lytes par les antennes et les tarses. On ne le confondra pas non plus avec les Psnas à cause de la forme du corps et le nombre des lobes des mâchoires. Les Bostricbes sont reconnaissables à leur protborax épineux ou denté supérieurement et antérieurement; à leurs élytres souvent tronquées et dentées vers leur sommet et recouvrant les ailes du métalhorax; à leurs tarses de quatre articles, simples et filiformes; à leurs antennes courtes, de dix articles dont les trois derniers en massue peifoliée; à leur bouche offrant un labre, deux mandibules cornées, deux mâchoires membraneu- ses, une lèvre petite et quatre palpes filiformes. Leurs larves ont le corps composé de douze anneaux, une tête écailleuse et des pattes de même nature ; des mâchoires de consistance cornée, fortes et tranchantes. Elles creusent, dans les vieux bois et à la manière des '('rillettes, des chemins tortueux que l'on trouve sou- vent remplis d'une sorte de sciure qui n'est autre chose que leurs excréments et le résidu de leur travail. Ce n'est qu'après avoir vécu deux ans dans cet état et à l'époque de l'hiver, qu'elles se construisent une coque avec de la poussière de bois et une sorte de matière soyeuse. Elles subissent dans son intérieur leur méta- morphose en nymphes, et deviennent insectes parfaits au |)rintemps suivant. Les Bostricbes ne se rencontreiU jamais sur les fleurs, mais on les trouve communément dans les vieux bois, sous les écorces des arbres. Ce G. est nombreux. Dejean en mentionne vingt - quatre esp. Plusieurs se rencontrent aux environs de Paris ; parmi elles nous citerons : le B. Capucin, B. Ca- pucinus d'Olivier, ou le Dennestes Ca/ntcinus de Linné. 11 a été figuré par Geoffroy (Ins. T. 1, tab. 5, fig. l),etparSchœffer (Icon. Ins., 1. 189, fig. 1). On peut le regarder comme le type du G. ; il est assez com- mun. BOSTRICHINS. BostricUini. iNS. Fam. de l'ordre des Coléoptères et de la section des Tétramères, instituée par Latreille. Les caractères suivants lui sont assignés : articles des tarses presque toujours sans divisions; corps cylindrique ; tète globuleuse ; antennes de huit à dix articles distincts, dont le premier allongé, et les deux ou trois derniers formant une grande massue le plus souvent solide; palpes très-courtes, coniques dans la plu- B 0 s B U ï part; jambes ordinairement comprimées : les antérieu- res dentelées. — Celle farn. comprend plusieurs G. qui se classent de celte manière : t Palpes très-petites, coniques; antennes en mas- sue solide, plus courtes ou guère plus longues que ta tête. 1 . Massue des antennes commençant plus bas que te neuvième article. G. Hylurge, Tomiqiie, Platype. 2. Massue des antennes commençantau neuvième article; pénultième article des tarses bifUle. G. Scolyte, Hylésine. tt Palpes très-petites, coniques; massue des an- tennes formée de trois feuillets très-allongés; pénul- tième article des tarses bilobé. G. Phloïotribe. ttt Palpes filiformes; massue des antennes per- foliée ou en scie, quelquefois pectinée; corps allongé; articles des tarses entiers. G. Bostriclie, Psoa. BOSTRICIIITE. MIN. S. de Préhnile, selon Walker. BOSTRYCHE. Dostrychus. pois. G. formé par Lacé- pède (Pois., T. m, p. 145) d'après des dessins venus de la Chine. BOSTRYCUIA. bot. G. séparé par Fries du G. Sphw- ria, delà fam. des Hypoxylées, et qu'il caractérise ainsi : cellules polymorphes, difformes, plongées dans un tu- bercule grumeux et soudées autour de la colonne cen- trale. ThÈques placés dans une matière gélatineuse, sul)cirrheux,s'échappant par les ouvertures ou ostioles qui communiquent avec les réceptacles des séminules. Sept ou huit csp. de ces Cryptogames ont été décrites par Fries. Ou les trouve sur diverses écorces, telles que celles du Pommier, du Sorbier, du Robinier, etc. BOSTRYCHOIDE. Dostrxchoides. pois. G. non moins douteux que le G. Bostryche, puisé aux mêmes sources par le même auteur. Ses caractères consisteraient en un corps anguiforrae, avec une grande dorsale séparée de la nageoire de la queue, et dans deux barbillons à la mâchoire supérieure. Une seule esp. y est renfermée, et tire le nom d'OEillée, qui la caractérise, de deux ta- ches ocelliformes vertes, entourées d'un cercle jaune, et situées de chaque côté de la queue. BOSVALLÉE. BOT. Esp. du G. Verbesine. BOSWELLIE. Bosicellia. bot. G. de la fam. des Téré- binthacées et de la Uécandrie Monogynie, L. , établi par Roxburg, et hores de Lalreille. Caractères : antennes cou- dées, composées de douze articles , dont le deuxième beaucoup plus court que le troisième, avec la massue qui les termine un peu coniipie, presque fusiforme ; yeuxovales, un peu déprimés; trompe assez longue, pres- que linéaire et carénée; corselet rétréci antérieurement, arrondi à la base qui est marquée de ileux enfonce- ments sinueux ; élytres oblongues, obtuses et tubercu- BOT lées à l'cxtrémilé; patlcs de moyenne longueur, avec les larses allongés. Le Curculio albhlus de Fabricius foime le type de ce G. le trouve dans toute l'I BOTONARIA. BOT. S. de Globulaire commune. BOTOR. Botor. bot. Nom de pays donné parles Ma- lais à la pi. que Rumph (Amb., t. v, tab. 1G5) appelle Lobus quailranynlaris, et dont Linné forma son Do- lichos tetragonolobiis. Adanson, adoptant ce nom pour le genre qu'il forma de la pi. de Runipb, crut devoir y réunir le Pseudoacacia de Plumier, qui est le Piscidia Erxlhrina,L.Ce rapprochement paraitpeu naturel. Du Petit-Thouars ayant mieux examiné le Botord' Adanson, l'a conservé, et en a donné les caractères suivants : ca- lice urcéolé, à deux lèvres inégales; pavillon aussi large (pie long et recourbé en dehors; ailes de la longueur de la carène, à ongle fort allongé et muni d'un appen- dice filiforme, qui s'emboite dans les bords du pavillon ; carène oblongue , remontante ; étamines diadelphes ; ovaire à quatre angles, surmonté d'un style recourbé et terminé par un stigmate logé dans une touffe de poils; gousse à quatre ailes membraneuses, contenant sept ou huit semences attachées latéralement. Deux es- pèces forment jusqu'à présent ce G. ; celle de Rumph et le Pois carré qu'on cultive comme légume à l'Ile-de- France. BOTROPHIDE. Dotrophis. bot. G. de la fam. des Uenonculacées, institué par Raffinesque, sous les carac- tères suivants : estivalion imbii(|uée ; calice à quatre ou cinq sépales pétaloïdes et réguliers ; corolle nulle, étamines nombreuses : les stériles dilatées; anlhères appendiculées; fruit solitaire, sec, déhiscent et poly- sperme; semences nombreuses anguleuses, comprimées, lisses et placées horizontalement. Les Botrophides, qui toutes ont l'Amérique du Sud pour pairie , sont des plantes vivaces, à feuilles deux fois triternées, décou- pées et dentelées; les fleurs sont blanches, réunies en grappes. BOTRYA. bot. Loureiro a établi ce G. dans la Flore de la Cochinchine, et il le caractérise ainsi : calice cam- panule, terminé par cinq courtes crénelures; cinq péta- Us charnus, recourbés en dedans à leur sommet ; cinq étamines courtes, aplaties, insérées à la base des étami- nes; point de style; un stigmate concave; une baie ar- londie dont la chair est aqueuse, et dans laquelle on trouve une graine comprimée. C'est un arbrisseau ra- meux et grimpant, dont les feuilles sont_éparses,échan- crées à la base, découpées en trois ou cinq lobes; les Heurs en grappes terminales, à pédoncules allongés et terminés par des vrilles bifurquées ; la baie, de couleur noire, est douce, bonne à manger, et rappelle la forme du Raisin, de même que la pi. présente le port de la Vigne. Le Botiya appartient en effet à la même fam.. celle des Vinifères, où il se place auprès du G. Cissus dont il est peut-être même congénère. Les Portugais lui donnent, mais à tort, le nom de Pareiia Brava, qui appartient véritablement à une espèce de Cissampelos. BOTRYADÉNIE. Botijadenia. bot. Ce G. de la fam. des Synanthérées avait été établi par Fischer, mais la seule esp. qu'il contenait, B. Gmelitii, a été ensuite réunie au G. Myriactis. V . ce mot. BOTRYCÈRE. Botrfceras. bot. Fam. des Proléacées; Tétrandrie Monogynie, L.— G. formé de deux arbris- seaux du Cap. et dont le caractère essentiel consiste dans un calice divisé en quatre parties, dans quatre iiétales et dans la capsule qui est uniloculaire et monosperme. BOTRYCHIER. Botrychium. bot. Ce genre, qui fut aussi désigné sous le nom de Botrypus par Richard, a été séparé par Swarlz des Osmondes de Linné; les ca- ractères qui l'en distinguent, quoique paraissant d'a- bord très-peu importants, sont unis à un port si parti- culier et si semblable dans toutes les esp., que ce G. est un des plus naturels de la fam. des Fougères. Les cap- sules sont disposées en une grappe rameuse, provenant évidemment d'une feuille avortée; elles sont globuleu- ses, sessiles, lisses, épaisses, tapissées en dedans par une membrane blanche, et ne s'ouvrent qu'à moitié par une fente transversale; les graines sont très-nombreuses, blanchâtres. On voit que ce G. diffère surtout des Os- munda par ses capsules parfaitement sessiles et même plongées en partie dans la fronde, et qui ne s'ouvrent pas aussi profondément en deux valves; on doit au,ssi remarquer le caractère fort important, et qui n'avait pas encore été indiqué,- de la membrane double qui les forme et qui se retrouve aussi dans les Ophioglosses. 11 diffère encore plus des Anémies dont il a un peu le port, ces dernières ayant les capsules régulièrement striées au sommet ; enfin, le mode d'enroulement de la fronde, qui parait un assez bon caractère dans les Fougères, est très-différent, la fronde étant roulée en crosse dans les Osmondes et les Anémies comme dans la plupart des Fougères, tandis que dans les Botrichiers elle est droite et seulement repliée latéralement pour embrasser l'épi de fructification. La disposition des jeunes Botrichiers avant leur développement, est assez curieuse : la petite Fougère qui doit pousser Tannée suivante , et dont tou- tes les parties sont déjà parfaitement distinctes, est renfermée dans une cavité que représente la tige déjà développée presque dans son centre, cavité qui est fer- mée de toutes parts, de sorte que la plante de l'année suivante est réellement renfermée dans celle de l'année, et n'en sort que lorsque cette plante elle-même est des- séchée, après avoir fructifié. Telle est du moins la struc- ture que nous avons eu l'occasion d'observer sur l'Os- munda Lunaria, la seule esp. qui croisse aux environs de Paris. Mais les autres pi. de ce G. ont toules un port si semblable, qu'il est probable que le même mode de développement existe chez elles. Ces esp. sont au nombre de dix à douze; trois à ([ualre habitent en Europe; la plus commune, le B. Lunaria, est connue sous le nom vulg. de Lunaire, à cause de ses feuilles dont la forme imite un peu celle d'un croissant. On en trouve aussi à peu près quatre à cinq dans l'Amérifiue septentrionale ; une autre a été indiquée par Brown dans la partie mé- ridionale delà Niie-Hollande; enfin le B. zcylaniciim, qui habite Ccylan , Amboine et le reste des Moluques, pourrait, ainsi que Brown l'indique, former un G. à part, à cause de la disposition de ses capsules en un épi cylindrii|ue, composé d'épis partiels, verlicillés. Kaul- fuss, dans une dissertation sur les G. Botrychium et Ophicfjlossnm (Journal de Botanique de Uatisborme, 1822. p. 105). a proposé de lui donner le nom de IJel- oji BOT BOT minthoslach/n. La plupart des obserralions que nous avons rapportées sur la structure du B. Lunaria, sont confirmées par celles de cet auteur. Différentes formes du B. liinariaaya'ienl été recueil- lies dans les environs de Berlin par Rœpcr qui, dans la dissertation publiée par Strempel sur lesFoujjéres de ce pays, s'était efforcé de prouver que le ù. rulaceiim devait être réuni au B. lunaria. Schleclendal a trouvé dans les prairies du village de Fiedriclisfelde des échan- tillons d'un B. lunaria , dont la fronde stérile portait sur le bord convexe de ses découpures, des fruits ou- verts par la maUirité. Un phénomène semblable avait déjà été observé il y a plusieurs années, par le même bo- taniste sur un Jspidium rulrjare, dans lequel les deux découpures de la fronde n'avaient pas développé leur parenchyme et dont la nervure médiane présentait des fructifications. D'après les nouvelles observations de l'auteur, il parait constant que la feuille fructifèredu Bo- tr/cliium est plus déveloi)pée que la slérile. ce qui peut être démontré par une division plus profonde des décou- pures, et par la présence des rachis secondaires; que le B. rutaceum donne également une feuille stérile déve- loppée de la même manière, et que la présence du fruit n'y est pas absolument rare, mais que le cas oii l'axe secondaire ne se développe pas et oi"i les fruits se trou- vent sur les bords de la fronde la jdus simple, est beau- coup plus rare. * BOTRYDIE. Botrrdium. bot. Wallrolh a donné ce nom à un G. de pi. Cryptogames, de la fam. des Tre- melloïdées, qui a été depuis réuni au G. Coccochloris. BOTUYLLAIRES ou TUCINIERS RÉUNIS, moll. Pre- mier ordre de la classe des Tuciniers dans la méthode de Lamarck, auquel il donne pour caractères : o Ani- 0 maux agglomérés, toujours réunis, constituant une • masse commune, paraissant quelquefois communiquer 1 entre eux. » 11 y comprend les Téthyes et les Lucies composées de Savigny. Déjà Lamarck avait appliqué un nom analogue, celui de Botryllides, à une fam. com- posée du G. Botrylle, type de son ordre actuel et du G. Polycycle qu'il institua pour un Bolrylle observé et dé- crit pour la première fois par Renier. — L'ordre des Boiryllaires de Lamarck, et les Thélycs et les Lucies composées de Savigny, ont été rangées par Lamouroux dans la classe des Polypiers. Ce sont ses Polypiers poly- tllnés (Ellisel Soland., Nouvelle édit., p.72). Kous ob- serverons que dans la division des Tuniciers en deux ordres : les Tuniciers réunis ou Boiryllaires et les Tu- niciers libres ou Ascidiens, Lamarck est parti d'un principe opposé à celui de Savigny (pii ne sépare pas les Ascidies simples des Ascidies composées, le carac- tère d'agglomération ne paraissant naturellement à ce dernier que secondaire, puisque les individus des unes et des autres ont une organisation semblable. Mais il sépare en ordres distincts les Tuniciers qui offrent j réellement des caractères organiques différents. BOTRYLLE. BotryUus. polvp. G. de la classe des Tu- niciers ou Botryllaires de Lamarck, dont les esp. se présentent comme une croûte mince, gélatineuse et transparente, fixée sur des corps marins. Des animal- cules oblongs, ovoïdes, tachetés de pourpre et de bleu, et disposés en rayons autour d'une cavité centrale, for- ment à la «urface de cette crotiic différents systèmes or- biculaires et stelliformes plus ou moins contigus les uns aux autres. Dans chaque système, les Animaux varient en nombre, comme de 3 à 12. et quelquefois davan- tage. L'ouverture centrale de chaque système a son bord circulaire un peu élevé et contractile. En s'allongeant et en se raccourcissant, il semble favoriser l'entrée et la sortie de l'eau. C'est dans cette cavité centrale qu'a- boutit l'oscule anal de chaque animalcule. Les Animaux des Botrylles, quoique légèrement enfoncés à la surface de cette croûte, présentent des étoiles un peu saillantes à celte surface. Ce G. est divisé en deux sections dont la première se subdivise en deux tribus. t BoTRYiLES ETOUÉS, BotrylU stellati. Animaux dis- posés sur un seul rang. a. Animaux particuliers, cylindriques, à orifices rap- prochés; limbe de la cavité centrale non apparent après la mort, et probablement très- court. A cette tribu ap- partiennent les esp. suivantes : 1. Botryllits rosacevs , .Sav., Mém., p. 198, pi. 20, f. 3. 11 habile le golfe de Suez. — 2. B. Leachii, Sav., p. 199, pi. 4, f. G et pi. 20, f. 4. II habite les cotes d'An- gleterre. /S. Animaux particuliers, ovoïdes, à orifices éloignés; limbe de la cavité centrale toujours apparent et dentelé. 3. B. Sclilosseri, Sav., Mém., p. 200, pi. 20, f. 5. Alcyonium carnosum, Schlosser, Borlase. Alcyon. Schlosseri, Pallas, Linné, Ellis et Solander. Habile les côtes de France et d'Angleterre. — 4. B. Polycxclus, Sav., Mém., p. 202, pi. 4, f. 5 et pi. 21. /oplia- rynx. Il est possible que ce soit la pièce inférieure de l'épipharynx; mais ce profond observateur n'étant entré, à cet égard, dans aucun détail, et n'ayant point figuré ces parties, du moins quant aux Hyménoptères, nous ne pouvons rien affirmer de positif. Si notre application à l'égard de l'hypopharjUx est juste, celte pièce serait située en avant du pharynx et lui formerait comme une sorte de second opercule; mais alors elle ne répon- drait plus à la pièce stutlinelta. 4. Lepadeli.e, Lepadella. 5. Mitilii:«e, Mililtina. 6. S^catuieile, Squatinella. 7. Braciiion, Brachionus. 8. et Sili- qceli.e, Siliquella. tt 'id l'on n'a pas reconnu d'organes ciliaires. LesG.9.Syi!AMBLEiLE,A"(/i(nHiM/fWn. 10. Coldreile, Coin relia. 11. etSiniREi.LE, Siliirella. BRACIllOPODE. Brachiopoila. moli.. Cette dénomi- nation, formée de deux mots grecs, /Spax'"»» '""as, et TToùi, pied, a été créée par Duméril pour caractériser une nouvelle coupe dans les Mollusques, dont Cuvier avait senti la nécessité en étudiant l'Animal de la Lin- gule (Ann. du Mus., T. 1, p. 69). Duméril en fit lecin- (|uième ordre de la classe des Mollusques, mais en y comprenant les Anatifes et les Balanes qui en ont été séparés depuis par Lamarck, pour former la classe des Cirrhipèdes, en laissant les Brachiopodes comme fana, distincte dans l'ordre des Acéphales. Les Brachiopodes ont beaucoup de rapports avec les Lamellibranches. A ne considérer que leur coquille, ce B R A souille véritables Bivalves. H n'est pas douteux, par exemple, que le lest des Cranics, el surtout celui des Orbicules, aient beaucoup d'analogie avec celui des Ano- mies. Quant à leurs Animaux, ils s'éloignent moins des Lamellibranches qu'on ne le croirait au premier coup d'oeil; mais leur oiganisalion est cependant assez re- marquable pour devoir les séparer en classe distincte. Us ont, comme les Lamellibrancbes, « un manteau à .. deux lobes, et ce manteau est toujours ouvert; mais .1 leurs branchies ne consistent qu'en petits feuillets » rangés tout autour de chaque lobe, à sa face interne; » au lieu de pieds, ils ont deux bras charnus el garnis o de nombreux filaments qu'ils peuvent étendre hors » de leur coquille et y retirer; leur extérieur a paru » montrer deux cœurs aortiques et un canal intestinal « replié autour du foie; la bouche est entre les bases « des bras et l'anus sur un des colés. On ne connaît pas .. bien leurs organes de la génération, ni leur système .. nerveux. « (Cuvier, Règn. Anim.) Leurs bras cirrheux ne sont point articulés comme ceux des Cirrhipo- des; le cordon tendineux qui les soutient ne ressemble pasau pédoncule de ceux-ci, avec lesquels ils ont cepen- dant le rapport marqué d'avoir des membres distincts qui manquent aux Lamellibranches. Les branches les- lacées, grêles, fourchues, qu'on remarque à l'intérieur des Térébralules, pénètrent dans le corps de l'Animal , le soutiennent et donnent surtout attache aux bras. Ces bras, très-singuliers, sont allongés, ciliés et cirrheux. Dans l'état de repos, ils sont roulés en spirale dans la coquille, et ne sortent que lorsque l'Animal veut s'en servir. Serait-il possible que les filets spiraux, que So- wcrby a reconnus dans l'intérieur du G. Spirifer, fus- sent les bras en question, différemment organisés et liasses à l'état de solidification? ou ne sont-ils qu'une charpente lestacée, analogue à celle des Térébralules ? Les Orbicules présentent une analogie singulière avec les Hipponyx de Defrance ou les Cabochons pourvus d'un support tout à fait comparable à la valve adhé- rente des Orbicules, dont la valve supérieure est. si semblable à une Patelle qu'elle a souvent été classée dans ce G. Ce passage remarquable des Céphalés aux Acéphales, sur lequel Blainville a promis des considé- rations qui méritent d'être développées, prouve encore bien évidemment combien l'enveloppe lestacée des Mol- lusques peut induire en erreur pour leur classement, et qu'il n'y a que l'étude des Animaux qui puisse fonder une méthode qui permette de saisir leurs véritables rap- ports. Nous avons établi trois fam. dans la classe des Bra- chiopodes : celle des Lingules, qui ne comprend que le G. de ce nom; celle des Térébralules, qui renferme les G. Producte, Térébralule, Spirifer, Magas et Thécidée; et enfin celle des Cranies, qui comprend les G. Cranic ctOrbicule. BRACHIURE. CRiiST. y. Brachybre. BRACHONYX. OIS. Swainson a établi ce G. dans sa nouvelle classification des Oiseaux ; il est de la fam. des Alaudécs et a pour caractères i bec court, droit, com- primé; arête légèrement recourbée; ailes très-courtes; première rémige très -courte, deuxième, troisième, ((ualrième et cinquième presque égales, très -longues ; R A 881 queue médiocre; pieds très-longs; tarses ;( squames latérales et divisées; pouce à angle courl à peu près droit. Le type de ce G. est l'Alouette bateleuse, de Le- vaillant. BRACHYACHYRIDE. Biachyachyris. bot. G. de la fam. des Synanthérées, Syngénésie radiée, L., qu'a éta- bli Nuttal pour une pi. qu'il a découverte sur les bords du Missouri, et dont il a tracé les caraclères de la ma- nière suivante : calathide composée d'une dizaine de tleurons, et entourée d'un involucre formé d'écaillés ovales et imbriquées; cinq fleurons à la circonférence; récei)lacle nu; aigrette composée de cinq à huit pail- lettes très-courtes. La seule esp. connue, B. Etithamiœ, est une pi. herbacée, rameuse, à feuilles linéaires, op- primées, semées de points âpres el rudes sur les bords; les fleurs sont terminales. BRACHYCARP^A. BOT. G. établi par De Candolle, dans la fam. des Crucifères, ayant pour type, et jus- qu'ici pour unique esp., une Uéliophile, //. flava de Linné fils. Les sépales du calice sont légèrement dres- sés; les pétales ovales, oblongs; les étamines dépour- vues d'appendices ; la silicule à peu près sessile , di- dyme, surmontée d'un style très-court, à deux loges monospermes. Le B. varians, Cand. , est un sous-ar- brisseau du Cap, glabre, à feuilles oblongues, linéaires, ayant à peu près le port des Héliophiles à lige frutes- cente , mais la silicule beaucoup plus courte que dans ce G., caractère d'où lui vient son nom. Cette silicule rappelle le fruit du Senebiera ou du Biscutella. BR.iCHYCÉPHALE. Brachjceplmlus. rept. Le pro- fesseur Filzinger a fait du Batracien décrit par Spix, sous le nom de Bufo ephippium, pi. XX, fig. 2, un G. par- ticulier, basé sur la circonstance caractéristique, que l'on ne voyait que trois doigts à tous les pieds. Ce carac- tère a paru accidentel, et la majorité des zoologistes n'ont voulu adopter le G. que lorsque d'autres recher- ches auront pu valider le caractère. BRACHYCÈRE. Biachycenis. iNS. Coléoptères pen- tamères. G. fondé par Olivier aux dépens du grand G. Charanson. Caractères : antennes droites, plus courtes que la tète, grossissant insensiblement, de neuf articles, le premier un peu plus gros que les autres, le dernier le plus long et tronqué ù son extrémité; tèle inclinée, allongée en forme de trompe épaisse ; bouche placée h l'extrémité de la Irompe et pourvue de mandibules, de mâchoires et d'antennules ; celles ci , au nombre do quatre, les deux antérieures très-courtes, composées de quatre articles dont le premier , plus large que les autres, terminé extérieurement par une pointe longue, avancée, el le dernier liès-pelit, les deux postérieures composées de trois articles diminuant de grosseur; tar- ses filiformes, sans houppes, de quatre articles, les Irois premiers égaux entre eux. Les Brachycères ont beaucoup de rapports avec les Charansons, mais ils en diffèrent essentiellement par les caractères tirés des an- tennes, des parties de la bouche el des tarses; ils eu sont distingués encore par leurs habitudes , car ils ne se rencontrent jamais sur les plantes, et vivent dans les lieux sablonneux où on les voit marcher lentement. Leurs élytres embrassent l'abdomen sur ies côtés , et sont soudées à leur suture; il n'e.xiste pas d'ailes mem- n u A It R A brancuses; la corps de plusieurs espèces est recouvert d'une poussière écailleusc.qui s'enlève aisément, clque rinsecle perd en avançant en Use. La larve n'est pas connue. Ces Insectes sont presque tous étrangers; quel- ques-uns se rencontrent cependant dans le midi de l'Europe. Parmi ces derniers, nous remarquerons ; Le B. ONDÉ. B. undatus d'Olivier (Colèo|)l. , T. v, pi. 2, fig. 10, A, b), qui se trouve dans la France mé- ridionale et en Italie. Le li. BARBARESQUE. B. barborus à'OXmaT (loc. cil., pi. 2, fig. 13, A, b), servant de type au G. et habitant les côtes de Barbarie. BUACllYCHlTON. bot. G. de la fam. des Slerculia- cées, établi par Schott et Endliclier, dans leurs Mele- teinata Bot., pour un arbre de la NouvclleHolIande. Les auteurs du G. nouveau lui donnent pour carac- tères ; calice cyalhiforme , à cinq divisions étalées, dilatées, dont l'eslivation est induplicative; à la partie interne vers la base, est une sorte d'anneau à sommet infléchi. Dans les Beurs mâles le tube staminal est épais, ceint par le calice, muni d'anihères sessiles et bi- loculaires. Le même organe dans les fleurs femelles, consiste en une sorte d'anneau beaucoup plus court, jiortant une trentaine d'anihères stériles, dressées et superposées; les ovaires sont soudés et les styles réunis; les stigmates présentent des rayons ligules. Le fruit consiste en carpelles foliacés , slipités et polyspermes. Le B. paradoxutn a les feuilles larges , arrondies et presque lobées; les Heurs sont très-grandes, ordinaire- ment solitaires et dispersées dans les aisselles des feuilles. BUACHYCLADOS. bot. g. de la fam. des .Synanthé- rées, établi par le D' Gillics, qui le caractérise ainsi : involuere imbriqué; rayons de l'aigrette très-nombreux, capillaires et disposés sur deux rangs. Le B. lycioklcs, seule esp. connue, est un arbrisseau rigide, Irès-blan- cliu, ù feuilles fasciculées , linéaires, mucronulées, à bords roulés et très-entiers ; les Meurs sont blanches. Cet arbuste est originaire de l'Amérique du Sud. BHACHYCOME. Bracliyvoma. bot. G. de la fam. des Synanthérées, institué par II. de Cassini qui lui a assigné pour caractères : calalhide multitlore, héléro- game, à fleurons radiaires ligules et femelles; ceux du centre sont lubuleux, à cinq dents et hermaphrodites; réceptacle conique, presque alvéolé, sans palettes; invo- luere campanule, garni d'un petit nombre d'écaillés à bords membraneux ; akène plan , comprimé latéra- lement, couronné par son aigrette très-courte et séti- forme. Sept ou huit esp. composent ce G. ; ce sont des pi. herbacées de la Nouvelle-Hollande, à feuilles alter- nes, glabres, dentées, pennilobées ou trifides, à fleurons du disque jaunes ; ceux de la circonférence sont blancs. —-Gaudichaud avait proposé sous ce nom l'établissement d'un autre genre, de la même fam. dont les esp. ont depuis été réunies à celles du G. Fitladinia. BRACHYDÈRE. Brachyderes. ins. G. de Coléoptères létramères, institué par Schonherr dans la fam. des lîhynchophores de Lai reille, avec les caractères sui- vants : antennes coudées, de douze articles, aussi lon- gues que la têlc et le corselet réunis, terminées par une massue en fuseau allongé; trompe courte, yeux arron- dis, proéminents; corselet court, avec les côtés arron- dis; élytres allongées, rélrécies; corps mullquc et ap- tère; pattes assez longues; cuisses dentées. Ce G. a pour type le Ciircitlio palliatus de Fab. BRACIIYÉLYTUE. Brachyelytrum. bot. G. de Gra- minées formé par Beauvois du Dilepyre de Michaux, qu'il nomme B. erectum. Ses caractères sont ; épillels pédicellés, alternes; balle calicinale à deux valves, dont l'inférieure est quatre fois plus courte et renferme deux fleurs, l'une fertile, à balle bivalve accompagnée d'écaillés ; la valve inférieure entière , accompagnée d'une longue soie ; la supérieure bifide ; la Heur sté- rile, pédiculée, pubescentc; les Heurs sont disposées en un épi simple dont les épillets sont alternes. C'est une pi. dont l'aspect est celui d'une Agrostide, et qui ha- bite les bois ombragés de la Caroline et de la Géorgie. Elle a été décrite par Schreber sous le nom de Muhlen- bergia erecla, et parait devoir être réunie au G. Tri- chochloa de De Cnndolle. BIÎACIIYGLOSSE. Bruchrglossa. iivs. Nom donné parBnisduval au G. AcheioiUia de Ochsenheim, dont le Sphinx alropos est le type. r. Sphinx. BRACIIYGLOTTIS. bot. G. de la fam. des Synanthé- rées, Syngénésie, Lin., et caractérisé par un involuere , cylindrique , composé de plusieurs folioles égales et conniventes; un réceptacle nu; des fleurs radiées dans lesquelles lesdemi-fleuronssonten petit nombre, courts, réfléchis et terminés par trois dents; une aigrette plu- meuse. Ce G., établi par Forster, a été réuni parWillde- now et Persoon aux Cinérarres. Il ne comprend que deux esp. originaires de la Nouvelle-Zélande et peu con- nues : l'une à feuilles ovales et sinuées, l'autre à feuilles entières et arrondies. BRACIIYGNATIIE. Brachygnalhus. ins. G. de Coléop- tères penlamères, voisin du G. Cxchnis dans la fam. des Carabiques, fondé parle D' Max. Perthy, qui a dé- crit les insectes recueillis au Brésil par Spix. Les B. se distinguent des Cychres par la lèvre supérieure qui est petite et non échancrée, et les mâchoires qui sont très- courtes. Nous ne connaissons point les esp. qui consti- tuent ce G. nouveau. BRAC11YLÈ^'E. Brachylœna. bot. G. de la fam. des Synanthérées, institué par R. Brown qui lui assigne pour caractères : calathides multiflores, diolques; ré- ceptacle étroit et nu; écailles de l'involucre imbriquées, aussi courtes ou moins longues que les corolles qui sont lubuleuses, à cinq dents inégales; dans les fleu- rons mâles, anthères portant deux soies à leur base; style filiforme et simple; ovaire avorté, hispide; dans les fleurons femelles, anthères libres, avortées; style divisé au sommet en plusieurs petits rameaux élargis; akène glanduloso-pubescent; aigrette avec deux ran- gées de soies roides et scabres. Les cinq ou six esp. contenues en ce G. appartiennent à la pointe australe de l'Afiique , et constituent des arbres ou des arbustes à feuilles alternes, coriaces, faiblement pétiolées, entières ou dentées, glabres en dessus, tomenteusrs en dessous. Les calathides sont réunies en panicules au sommet des rameaux, et leurs fleurons sont jaunes. BRACHYLF.PIDE. Brachylepis. bot. G. de la fam. des Chénopodées, établi par Meyer, avec les caractè- res suivants : fleurs hermaphrodites, accompagnées de U U A 583 bractées ; cinq sépales ; cinq étamines insérées au récep- laclc ; cinq squamelles liypogynes, allernant avec les filaments staminaux; deux stijïnialcs très-courts; un ulricule comprimé, presque papyracé; graine verticale, dépourvue d'albumen. Le B.sa/so, seule esp. connue, est une petite pi. rimaires à peine plus longues que les secondaires, la première beaucoup plus courte que la seconde qui l'est plus que la troi- sième; queue étagée assez allongée et arrondie à son extrémité; pieds assez grêles; doigt externe presque aussi long que l'intermédiaire, dont il est séparé dès la base, ayant les quatre phalanges libres; ongle du pouce plus court et plus faible que celui du doigt intermé- diaire, qui est élargi du côté interne, formant gouttière eu dessous. Ce G. a été formé par De Lafresnay, d'après un oiseau de Madagascar que Lessou avait placé provisoirement et avec doute parmi les Kolles, seulement parce qu'il avait été informé d'une analogie complète de mœurs et d'habitudes, line seconde esp. parvenue à M. De La- fresnay, l'a con6rmédans sa pensée quelelioUeCoural de Lesson devait être le type d'un G. nouveau. B. CocRAL. Brachxpleracius leptosomus, Laf. RoUe Coural. Coloris iuptosomus, Lesson, lllust.de Zool., pi. 10. Front et sommet de la tète d'un brun jaunâtre; nuque d'un pourpre bleuâtre; sourcils blancs nuancés d'aigue-marinc, avec des taches semblables sur les joues et les côtés du cou dont le fond est brun ; gorge fauve, nuancée de roussAtre, avec un demi-collier blanchâtre, l'arties supérieures d'un vert olive, passant ù l'aigue- marine vers les épaules et le croupion; rémiges noires, bordées de roussàtre; tectrices alaires brunes, termi- nées de blanc; reclrices étagées, olivâtres, bordées de brun et terminées de blanc; parties inférieures et lianes d'un blanc roussâlre, rayés de taches lunulées brunes; bec brun, blanchâtre à sa base; pieds brunâtres. Taille, 13 pouces 6 lignes. B. BRÈVE. li. piltokles, Laf. Sommet de la tète et joues d'un bleu azuré vif; gorge blanchâtre encadrée de noir; un large Irait noir en arrière des yeux; sour- cils blancs, bordés par un trait noir, pointillé de blanc; parties supérieures d'un brun ferrugineux nuancé de vert olive ; rémiges noires ; tectrices alaires d'un vert foncé ; reclrices olives, bordées de bleu violet, termi- nées d'olivâtre ; poitrine d'un brun roux ; parties in- férieures d'un fauve blanchâtre; bec beaucoup moins robuste que dans l'esiiècc précédente, d'un gris foncé; pieds bleuâtres. Taille , 8 à 9 pouces. De Madagascar. BRACHYPUS. REPT. FiUinger a formé, sous ce nom, un G. particulier des Clialcides, qui ont quatre doigts à tous les pieds. Les caractères distiiictifs de ce G. ne paraissent pas suffisamment tracés; au.ssi les zoologis- tes ne s'empresscnt-ils pas de l'adopter. BRACHYRUINE. i^s. ^^. UiimcuopnoRE et Cuaraw- so:ï. BRACIIYRIIYNOCE. Brachxrhymhm. ins. Hémiptè- res; G. formé parDclaportc, aux dépens du G. AraUus de Fab., dans la fam. des Cimicides. Il se compose de ceux <|Ul ont les antennes composées de quatre articles, dont le premier ordinairement globuliforme, les deux suivants presque égaux, allongés, et le dernier ovale. Le bec est très-court, recourbé sous la tète et logé dans un sillon dont les bords sont relevés; les articles des tarses sont simples. Le li. Orienlalis, jusqu'ici le seul du G., est originaire de Java; il est long de quatre li- gnes, et noirâtre. BRACIIYKIS. BOT. Nuttal a établi ce G. dans la vaste fam. des Synanthérécs, ctdaus la Syngénésic Polygamie superflue, pour le Soliilaijo Saiolhra de Pursh , qui diffère surtout des autres Solidago par son aigrette non poilue, mais composée d'environ cinq à huit écailles allongées et persistantes. Leiî. Eulhamiœ, Nuttal, ou Solidago SarotUra de Pursh, est une pi. vivace dont les tiges sont anguleuses etseabres, les feuilles rappro- chées et linéaires. Les Heurs sont terminales et forment une sorte de corynd)e. Elle croit dans les lieux arides, sur les bords du Missouri. Elle répand une odeur forte et peu agréable ; les habitants s'en servent comme d'un médicament diurétique. BRACIIYS. INS. Coléoptères pentamères. G. établi par Dejean, dans la fam. des Sternoxes, aux dépens du G. Trachys de Fabricius. Caractères : labre bifide à l'e.x- trémité ; épistome fortement échancré au milieu; an- tennes de onze articles, logées dans un sillon qui se prolonge sur les côtés inférieurs du prothoi'ax ; le pre- mier assez gros et en massue, le second renHé, ovoïde, les trois suivants étroits, subovalaires, et les six der- niers élargis, formant une massue dentée en scie; pré- slernum sillonné postérieurement; corselet trapézoïdal, rétréci antérieurement, trilobé en arrière; écusson moyen, triangulaire; jambes linéaires; dernier article des tarses aussi long que les quatre premiers réunis : ceux-ci courts, garnis de peloltes en dessous; crochets dentés. La seule esp. est le T. Tesseltata, que Fabricius indique comme de la Caroline. BRACHYSCOME. bot. Labillardièrc avait décrit et figuré, sous le nom de licllis aculeata, une pi. dont H. Cassini forme un G. paiticulier qu'a adopté le prof. De CandoUe en y ajoutant plusieurs esp., et eu chan- geant l'orthographe du nom. f^. Bracuycojie. BRACllYSÈME. llracliyseiiia. bot. Dans la seconde édition de V/iorliis Kewensis, Brown décrit, sous ce nom, un G. nouveau de la fam. des Légumineuses et de la Décandrie Mouogynie, auquel il attribue les carac- tères suivants : calice renfié, à cinq dents un peu in- égales; corolle papllionacéc, ayant l'étendard plus court que la carène qui est comprimée et de la même lon- gueur que les ailes ; ovaire pédicule et entouK- à sa base B R A B n A U8U d'une petite gaine, terminé supéiicureinenl par un slylc i;iéle et allongé; gousse renflée et polyspermc. Ce G., voisin du Gomphohbium , ne renferme qu'une seule csp. observée par Brown sur les côtes de la Nouvelle- Hollande, et qu'il nomme B. latifolium, à cause de ses feuilles qui sont larges, ovales et planes. BRACHYSOME. Drachxsonms. ins. Coléoptères té- Iramères ; G. établi par Schonlierr dans la grande fam. des Rbinchophores. lia pour caractères : antennes cou- dées, composées de douze articles assez allongés, épais et soyeux; ceux qui forment la massue sont faiblement tronqués, presque égaux, allant en diminuant vers l'extrémité; trompe courte et arquée dès la base; yeux arrondis et un peu déprimés; corselet arrondi sur les côtés et convexe; élytres grandes, convexes et lisses; corps ovale, privé d'ailes; pattes assez courtes. Le type de ce G. est le Curculio hirsutus de Fabricius que l'on trouve assez communément en Europe ; le général Oejean y ajoute trois autres esp. dont deux originaires de Cayenne et l'autre de la Nouvelle- UoUande. BRACHYSTELME. Braihystelma. bot. Ce G. des Asclépiadées,PentandrieDigynie,L., établi par Brown, offre pour caractères : une corolle campanulée, quin- quétïde, à divisions anguleuses ; la couronne du gynos- tége est aussi quinquélide. Au total ce G. se rapproche beaucoup des Stapélies, et la seule esp. qui jusqu'à pré- sent s'y trouve admise, avait été considérée par Meer- burg comme un j'/a/^e/m qu'il avait nommé l'uberosa. C'est une plante sous-ligneuse et rameuse, ù racine tuberculeuse, à feuilles opposées, linéaires, lancéolées, ciliées, à pédoncules axillaires, portant une seule fleur d'un rouge foncé; elle exhale une odeur fétide. Sa pa- irie est le Cap. BRACHYSTÈME. Bmchy sternum, bot. Le G. éta- bli sous ce nom, dans la Klore de rAmérilacés de côté; antennes insérées vers le milieu de la trompe; boulon de six articles; écusson petit, pointillé; élylres cylindriques, plus courtes que l'abdomen, re- couvrant des ailes membraneuses ; pieds courts , sur- tout les intermédiaires; cuisses en massue, les antérieu- res armées d'une dent; jambes larges, sinuées sur la face interne, tronquées obli(|uement vers l'extrémité; tarses courts, garnis d'une pelotle en dessous; avant- dernier article très-dilaté, bilobé, avec un crochet bion- guiculé. Ce G. ne se compose encore que d'une seule esp., B. creutzeti; il est ferrugineux, avec les élytres striées de points; la tête, la poitrine et l'abdomen noirs. On le trouve en Autriche et en Italie. BRADYBÈNE. B raiiybœnus . iNS. G. de Coléoptères pentamères, fam. des Carnassiers, établi par Dejean qui lui assigne pour caractères : les quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs très -légèrement dilatés dans les mâles; ceux des tarses antérieurs courts, serrés et triangulaires ou cordiformes, ceux des inter- médiaires plus allongés et très-légèrement triangulaires. Dernier article des palpes ovalaire , presque cylindri- que et tronqué à l'extrémité. Antennes courtes et fili- formes; lèvre supérieure en carré élargi; mandibules peu avancées , arquées et peu aigués ; menton écban- cré en arc de cercle , corps court et peu convexe ; tête presque arrondie , un peu rélrécie postérieurement ; corselet moins long que large; élytres presque paral- lèles. Dejean a établi ce G. sur le Carabus Scalaris d'Olivier. liRADYPE. Bradfpiis. ham. G. de Tardigrades, de l'ordre des Édentés auxquels il appartient par l'absence de dents incisives; et même de l'intermaxillaire dans une des deux esp. qui composent ce G., et par de gros ongles embrassant toute l'extrémité libre des doigts. — C'est a tort que Buffon a dit que les Bradypes étaient des monstres par défaut; ils offrent au contraire un excès de parties surnuméiaires dans le nombre des côtes , des vertèbres cervicales , el dans l'existence des clavicules chez une des deux esp. ; celui qui a moins de doigts en a deux complets , et à côté, les rudiments de deux autres : le pied des Solipèdes est donc moins com- plet. On n'a pas eu plus de raison de parler de leur im- perfection; c'est en changeant leurs rapports d'exis- tence qu'ils seraient imparfaits. Les modifications de leur organisation , très-éloignées du mécanisme des autres Mammifères, sont au contraire en harmonie par- faite avec leur destination. D'abord leurs dents, comme l'a montré Cuvier à qui appartient presque tout ce que nous allons dire, étant un cylindre d'os enveloppé d'é- mail et creux aux deux bouts, seraient impuissantes pour broyer des tiges ou des racines ; elles suffisent pour écraser des feuilles. Aussi l'existence de l'Animal est-elle liée à celle des arbres et peut-être d'un seul qu'il préfère, le Cecropia peltata; le cylindre d'é- mail est rempli par une pile de petits disques osseux , qui s'usent plus facilement que l'enveloppe; la surface de la dent est toujours plus ou moins e.xcavée; l'excès de longueur des membres antérieurs sur les postérieurs, qui se retrouve dans les Orangs et dans les Wouwous, la direction en arrière des cavités cotyloïdes, qui, dans l'action de grimper, rend perpendiculaire l'application de la force, sont deux circonstances aussi favorables au grimpement qu'incommodes pour la maiclie. L'arti- culation péronéo-astragalienne, transmettant oblique- ment le poids du corps sur le pied, par l'apophyse cou- dée qui termine inférieurement le péroné, rend bien, comme l'observe Cuvier, le plan du pied perpendicu- laire au sol quand l'Animal est à terre, ce qui fait qu'il n'appuie que par le bord externe; mais réciproquement, quand il grimpe, toute la-planle du pied porte parallè- lement contre l'arbre. L'élargissement du bassin et la soudure de l'ischion sur le sacrum, en augmentant les surfaces d'insertion musculaire, ont un double avan- tage, 1» pour l'écartement des jambes en grimpant , et 2" pour le volume des muscles insérés. La longueur de l'apophyse post-astragalienne du calcanéum, égales au moins à ce qu'elle est dans les Gerboises, facilite l'ap- plication au pied, de la force musculaire entièrement transmise, puisque tous les os sont soudés en un seul levier jusqu'au-devant de la première phalange, yuoy et Gaymard ont constaté un excès proportionnel de volume et de force des muscles fléchisseurs sur les extenseurs, bien supérieur ù ce ({Ui existe chez tous les autres Animaux; il en résulte la facilité de perpétuer pour ainsi dire les mouvements et les attitudes de flexion indispensables à des Animaux toujours suspen- dus ou accrochés aux arbres. La réflexion des ongles sous le pied et sous la main dans l'état de repos, qui serait un inconvénient à terre, est justement le méca- nisme le plus commode pour les Bradypes. Sans aucun effort el par la seule élasticité de ligaments jaunes, ana- logues à ceux qui tiennent redressées les phalanges un- guéales des Chats, ces mêmes phalanges sont mainte- nues fléchies chez les Bradypes. Elles ne s'étendent que lorsque l'élasticité de ces ligaments est surmontée par la contraction des muscles extenseurs. Ajoutez à cela cet excès des muscles fléchisseurs, et il n'y a rien d'é- tonnant à les voir s'accrocher aux branches par les :J88 Il II A B II A qualre paUes rapprocliévs, p^ur reposer et dormir. L'on i voit aussi que la soudure des os des pieds cl le défaut j de mobilité séparée des doigts sont parfaitement com- hinés pour ce résultat. Ces ongles surpassent aussi en | longueur le reste de lu main, et comme ils sont cour- 1 bes, cela augmente d'autant la grandeur du crochet. | Un autre obstacle, outre le ligament jaune inférieur, à i l'extension de la phalange unguéale, c'est que l'arc de I cercle qui en échancre la tète, saille bien davantage en dessus, de sorte que ce prolongement , en s'appuyant contre le dus de la phalange suivante, rend l'extension ! impossible. (Foxes, pour la ligure de cette phalange et tous les détails d'ostéologie , le 4" vol. des Ossements i fossiles de Cuvier. ) L'axe de la tête étant le même que celui de la colonne vertébrale , la bouche regarde en I haut quand l'Animal est debout; ce serait un inconvé- nient pour paitre à terre; c'est un avantage pour vivi'e sur des branches, et qui dispense l'Animal de relever la tête par un effort musculaire soutenu. Ce G. offre d'esp. à esp. les plus grandes différences connues. 11 est l'exemple le pus évident de la diversité |>rlniilive des esp., et la réfutation de l'opinion que les diversités d'esp. ne sont que des transformations suc- cessives et maintenues à divers degrés, d'un type pri- mitif, par l'influence du climat, des aliments, etc. Or, ici tout est égal pour les deux esp., habitudes, climat, nourriture, et cependant les Aïs ont deux vertèbres cer- vicales de plus que l'Unau et les autres Mammifères. L'Unau, qui seul a des clavicules, a vingt-trois côtes; l'Aï dos-brùlé en a quinze, et celui à collier seize. Dans les Aïs, l'axe du condyle maxillaire est longitudinal ; il est transversal dans l'Unau; tout le crâne de celui-ci a les deux tables osseuses écartées par des sinus pareils à ceux qui coiffent le crâne du Cochon, et i>ropagés jus- <|ue dans l'apophyse ptérygoïde qui est renHée comme la caisse auditive des Chats. Dans les Aïs, l'apophyse ptérygoïde est une lame mince, et partout le crâne a ses deux tables compactes rapprochées sans diploé; la caisse auditive y est fort renflée, indice d'une audition très-active. La hauleur des arrières-narines est presque double de ce qui a lieu dans l'Cnau. L'Unau, en avant delà suture des os du nez, a un os internasal qui man- que dans l'Aï ainsi que les intermaxillaires ; les maxil- laires y sont aplaties en avant, d'où suit la petitesse des canines qui sont contiguês aux molaires, tandis qu'une barre les en sépare dans l'Unau. lilnfin, il n'est pas une partie du squelette, pour ainsi dire, qui n'offre des dif- férences aussi grandes d'une esp. de Paresseux ù l'au- tre, que d'un genre à l'autre dans les autres Mammifè- res. Aussi est-ce â l'occasion des Paresseux que Buifon a dit : Les différences intérieures sont la cause des exté- rieures; l'intérieur, dans les êtres vivants, est le fond du dessin delà nature. Persuadés de l'importance de cette vérité réalisée sous tant de formes et de plans divers, nous avons insisté et nous continuerons d'insister sur les diversités spécifiques d'organisation, y. Anatomie. — Les viscères de ces Animaux offrent encore des dilfé- renees assorties à leur mode d'existence. Sans être ru- minants, ils ont quatre estomacs, mais sans feuillets ni autres lames saillantes à l'intérieur, tandis (lue le ca- nal intestinal est court et sans cwcum. Les feuilles, qui sont leur aliment, contenant bien moins de parties fi- breuses proportionnellement, que les tiges herbacées dont se nourrissent les Iluminants, les Bradypes n'ont pas besoin d'ingérer une aussi grande quantité d'ali- ments. — La verge seule est extérieure dans le mâle, les testicules sont dans l'abdomen. Quoy et Gaymard ont eu vivants sur le vaisseau l'Uranie, et ont ensuite disséqué deux Bradypes Aïs. Voici leurs observations qui recti- (ienl plusieurs erreurs : sur la femelle, la vulve, surmon- tée d'un clitoris, est antérieure de trois à ipjalrc lignes à l'anus; l'urètre, fort court, s'ouvre dans le vagin long de deux pouces. Il y avait un fœtus bien conformé dans l'utérus qui n'offrait pas de museau de Tanche , peut- être ù cause de son état de dilatation ; la vessie était fort distendue par l'urine, ce qui les étonna d'autant plus, que l'Aï, pendant les huit jours qu'ils le possédè- rent, avait refusé de boire avec tine sorte d'horreur. L'anus a plus de longueur <|ue la vulve. L'estomac était rempli de tiges de Céleri ; c'était la seule nourriture ac- ceptée par l'.Aï depuis l'épuisement de la provision de feuilles de Cecropia. L'injection arlérielle n'a pas con- firmé la division des artères des membres en artérioleg ensuite réunies pour reformer le tronc primitif. Seule- ment beaucoup de i)etitcs artères formaient une sorte de gaine au tronc des artères brachiales et crurales, mais ne rentraient pas dans le calibre de celles-ci. Enfin, ils ont vu l'excès de prédominence des muscles fléchis- seurs sur les extenseurs rendre raison des altitudes de ces Animaux ; ils ont vu aussi qu'il faut beaucoup ra- battre de la lenteur attribuée à l'Aï. Tout l'équipage de l'Uranie a vu l'Aï monter en vingt-cinq minutes du gail- lard d'arrière au haut du grand mât; il parvint succes- sivement, en moins de deux heures, au sommet de tous les mâts en allant de l'un à l'autre par les étais. Une autre fois, étant descendu par l'échelle du gaillard d'ar- rière et touchant l'eau par une de ses pattes, il s'y laissa volontairement tomber, et nagea aisément la tête élevée. L'on voit donc, en rapprochant ces faits des considé- rations anatomiques précédentes, combien d'erreurs défiguraient l'histoire de ces Animaux qui habitent en- tre la rivière des Amazones, celle de la Plata et l'océan Atlantique. On n'en a point trouvé ailleurs de fossiles. Les Fossiles les plus analogues, sont le Mégalonix et le Mégathérium, qui forment pourtant chacun des genres bien différents, quoique susceptibles d'être encadrés dans un même ordre; ceux-ci ont élé trouvés dans le nord des deux continents. Les espèces du genre Bra- dype sont: B. Aï. Bmdypns ttiJactyliis, L.; Buff., 13, pi. 5 et G. La figure de l'Encyclopédie est ridiculement mau- vaise. Trois doigts complets à chaque pied, les deux doigis extrêmes en rudiments cachés sous la peau, deux vertèbres cervicales de plus, distinguent cette espèce de rUnau. Les bras sont deux fois longs comme les Jam- bes, ce qui facilite le grimpement. Le poil de la tète, du dos et des membres, long, gros et sans ressort, donne à cet Animal l'air d'être enveloppé de foin. .Sa couleur est grise, souvent tachetée sur le dos de brun et de blanc. Comme il existe au cabinet d'anatomie du Muséum, des s(|uclcttes d'Aïs, ofi le nombre des côtes et d'autres cir- constances ostéologiipies soûl différents, quoique tous 1 BÎL\DIFE, AT. 2 TATOU p;ni-'ol:bkrt. 3 CHLAMIPllORK TROXQUÉ. X. PATSIGOIJN DE JA\:\ . B R A R A «89 se séparent de l'Unau par les trois doigts de devant, ral>sencc de sinns pépicraniens. etc., et comme les voyageurs, et dernièrement Temminck, d'apriH un in- dividu rapporté par Keuwied, distinguent une csp. d'Aï, dite à collier, il est probable qu'il existe deux esp. d'Aïs. Ii'après les squelettes, l'Aï dos-brùlé aurait quinze côtes et l'Ai à collier, seize. r>. A COLLIER. B. torquatus. Sa taille est plus grande que celle des plus forts Aïs : il n'y a de nu à la face que le bout du nez, qui est noirAtre; la face est à peu près perpendiculaire; le crâne élevé en avant; trois griffes à tous les pieds; l'extérieure la plus courte, celle du mi- lieu la plus longue ; crâne, face et gorge couverts de poils courts, dont la pointe paraît brûlée et crépue; une grande tache de longs poils noirs sur la nuque, souvent étendue en collier ; feutre ou poils cotonneux d'un brun foncé ( Temminck, ibkl.). Le Cradype à nuque ou à collier noir, est l'espèce la plus rapprochée du Bra- dype Aï. Il paraît vivre sur une grande étendue du Brésil. Les Aïs ne manquent pas de queue, comme on l'a dit; celle-ci a onze vertèbres. Les canines forment une ligne continue avec les molaires, et sont de la même gran- deur. B. DnAC. Bradxpus didactxlus, L., Encycl., pi. 23, fîg. 2. lUiger a fait de cette esp. le type de son G. Cho- bi'pe. F. ce mot. On a beaucoup exagéré, avons-nous dit, la lenteur de ces Animaux : ils sont plus actifs la nuit que le jour, marchent à terre comme les Chauves-Souris. Quand on les approche, ce qui est rare, ils s'asseoient, les jambes étendues sur une même ligne, et levant l'un après l'au- tre les bras qu'ils étendent et ramènent sur la poitiine pour accrocher ce qu'on leur présente. S'ils le saisis- si'nt, on ne peut leur faire lâcher prise qu'après la mort, et il faut attendre longtemps, car ils ont la vie extraor- dinairemcnt dure. On ne les décroche des arbres qu'a- l)rès plusieurs coups de fusil. De Lalande, aidé de son domestique, a inutilement essayé pendant une demi- heure d'étrangler un Aï avec une corde de la grosseur du doigt; l'Animal ne cessait d'étendre et de ramener ses bras en crochets sur la poitrine, par intervalles, ce qu'il lit encore pendant plusieurs heures au fond d'un tonneau d'Alcool où on le tint ensuite submergé. Pison avait disséqué vivante une femelle d'Unau ; elle se remuait encore en totalité, et contractait ses pieds longtemps après l'arrachement du cœur et des viscères. Les Bradypes craignent le froid et la pluie; leur voix se fait rarement entendre. L'Aï articule son nom. Le Bradype à collier pousse de temps en temps un petit cri aigu et court, peu différent de celui de l'Aï Tousse tiennent continuellement sur les arbres, principalement sur l'Ambaïba {Cecropia peltata). Ils ne viennent à tene oCi l'on dit qu'ils se laissent choir du haut des ar- bres, que lorsqu'ils en ont épuisé le feuillage. Nous avons déjà dit (|ue des Aïs, observés sur l'Dranie, des- cendaient très-bien des mâts. Un arbre est encore plus facile à descendre : la position la plus fatigante pour j eux, c'est d'être à terre; leur repos, c'est de se tenir accrochés : l'extrême prédominance des muscles flé- chisseurs et le mécanisme de leur squelette l'expliquent assez. A chaque portée, ils mettent bas un seul petit. BufFon a vu en France un ïnau qui montait et descen- dait plusieurs fois par jour l'arbre le plus élevé; son sommeil était plus long par un temps froid. 11 dormait quelquefois dix-huit heures de suite. BRADYPOlîE. Bmdfporus. iNS. G. de l'ordre des Or- thoptères, institué par Charpentier qui lui assigne pour caractères: palpes épaisses; tête grosse, arrondie, de la largeur du corselet, avec une légère élévation lisse en- tre les antennes ; celles-ci subfiliformes, à premier arti- cle très-gros et obconique ; yeux proéminents; corselet grand, large, allongé, embrassant le corps; des séries de tubercules lisses sur l'abdomen dont la lame infé- rieure est très-grande et anguleuse en dessous, avec le bord postérieur échancré; pattes de moyenne gran- deur; cuisses unies, comprimées; jambes très-épineu- ses, tricanaliculées : les postérieures avec une triple sé- rie d'épines, le canal du dessus large et raboteux. BRAUYPUS. y. Bradype. BRADYTE. BradytHS. iNS. G. de Coléoptères penta- mères, établi dansla fam. des Carabi(|ues parSlephens, dans ses Illustrations entolomogiques de l'Angleterre. Il lui donne pour caractères : antennes comprimées, plus épaisses à leur extrémité, avec le troisième article caréné; mandibules munies de petites dents à leur base, quatrième article des palpes maxillaires extérieures aussi long que le précédent; languette courte, un peu tronquée ; corselet plus large que l'abdomen qui est pres- que convexe ; élytres ovales. Ce G. comprend quatre ou cinq espèces, parmi lesquelles se trouvent les Carab. consularis de Dufts et coprivariiis, Fab. BRAGALOU. bot. y. Aphtllanihe. BRAGANTIE. Bragantia. bot. G. delà fam. des Aris- tolochiées, institué primitivement par Loureiro et adopté par Blume, qui d'abord avait employé pour ce G. le nom de Ceramium, déjà appliqué à d'autres plantes. Ca- ractères : périanthe supère, campanulo-trifide, coloré intérieurement, caduc; six étamines incluses; filets très-courts, réunis à la base du style qui est ou quadri- fideou composé de quatre styles réunis; stigmates ob- tus; fruit siliquiforme , tétragone , quadriloculaire, dé- hiscent; semences triangulaires, rugueuses, superposées sur un seul rang. BRAl. Suc résineux que l'on fait découler des Pins et des Sapins, au moyen d'incisions longitudinales, prati- quées sur l'écorce de ces arbres. Selon que ce suc est mêlé à du suif ou desséché au feu, il prend les noms de Brai gras ou de Brai sec. BR AIETAS. BOT. S. vulg. de Primevère Oreille d'Ours. BRAIMENT oc BRAVEMENT. zooL. Voix de l'Ane. BRAINVILLIÈRE. BOT. S. de Spigelia anthelmen- tia, L. BRAIRÈTE. BOT. N. vulg. de la Primevère offici- nale, L. BRAMA. POIS. y. Castagnole. BRAMBE ou BRAMBLING. ois. N. vulg. du Gros-Bec Pinson d'Ardennes et du Bruant de Neige. BRAME. POIS. S. de Cyprin Brème. BRAME OD BR AMIE. BOT. Pl.de l'Inde, dontLamarck a formé un G. sous le nom de Bramia, qu'il détruisit depuis, pour rapporter la pi. qui lui avait servi de type S90 B n A B n A aux GraliolM. Bernard de Jussieu avait déjà formé de la même pi. son G. Monniciia dédié au médecin Lc- monnier, et adopté par Brown, dans ses pi. de la Ja- maïque : car le Brami se retrouve, à ce (pi'il paraît, entre les tropiques, jusqu'aux Antilles. Le G. Seplas de Loureiro, créé pour une pi. qui croît dans les faubourgs de Canton, paraît encore être le Brami. BBAMER. looL. Voi.^ du Cerf; quel(|ues autres mam- mifères ont une voix que Ton a comparée au Bramer, quoique ces animaux appartinssent à des ordres diffé- rents. Le traducteur de Rondelet dit, dans son vieux langage, que l'Orque poursuivant d'autres cétacés, les fait bramer. BRA51INE. REPT. Esp. des G. Couleuvre et Érix. BRANCIIELLION. Bramhellion. ahnéi. G. établi par Savigny dans la fam. des Sangsues. 11 se distingue de tous les autres par des branchies saillantes, une ven- touse orale, à ouverture circulaire d'une seule pièce, séparée du corps par un fort étranglement, et il consti- tue à lui seul, dans sa fam., la première section ou celle des Sangsues branchelliennes. Les Blanchellions ont la bouche très-petite, rapprochée du bord inférieur de la ventouse orale, et munie de mâchoires réduites à trois points saillants; les yeux, au nombre de huit, disposés sur une ligne Iransverse, derrière le bord supérieur de la ventou.se orale; la ventouse orale d'un seul anneau, séparée du corps par un fort étranglement, très-con- cave, avec l'ouverture inclinée, circulaire, garnie exté- rieurement d'un rebord; la ventouse anale, grande, très-concave, dirigée en arrière et tiès-exactement ter- minale; enfin les branchies nombreuses, très-compri- mées, très-minces à leur bord, formant autant de feuil- lets demi-circulaires, insérés sur les côtés des anneaux intermédiaires et postérieurs du corps, deux à chaque anneau. — Le caractère tiré de la présence des bran- chies suffit seul pour éloigner les Branchellions des au- tres genres qui, dans la famille, en sont privés; ils ont le corps allongé, déprimé, formé d'anneaux assez nom- breux; les treize premiers, après la ventouse orale, nus, très-serrés, constituant une partie rélrécie et cylindri- que, distinguée du reste du corps par un étranglement; le quatorzième et les suivants portant les branchies ; le dernier égalant au moins trois des précédents en lon- gueur; le vingt et unième et le vingt-quatrième offrant les orifices de la génération. L'esp. servant de type au G., est le B. de la Torpille, ou le Branchiobdellion de Rudolphi, B. Torpeilinis, Sav. Il a le corps déprimé, à plis transverses, dont les bords latéraux, comprimés et saillants, ont été considé- rés comme des branchies. Deux ventouses ; l'antérieure paraissant avoir une très-petite bouche à son bord pos- térieur, portée sur une partie amincie en forme de col, à la racine de laquelle est un petit trou pour les organes de la génération; la seconde ventouse est en arrière. 11 vit dans la mer, sur la Torpille. D'Orbigny l'a décou- vert dans l'Océan, sur les côtes ouest de la France. Ru- dolphi l'a rencontré dans la Méditerranée, à Naples. Sa couleur est d'un brun noirâtre. En modifiant légèrement le caractère naturel de ce G., on pourrait, selon Savigny, l'augmenter d'une se- conde espèce, VHirudo branchiata d'Archibald Men- zies, sous le nom de li. pinnatum, qui appartiendrait à une tribu particulière. BRANCHES, bot. On appelle ainsi les premières rami- fications de la lige; les divisions des Branches portent le nom de rameaux. Les Branches offrent en général la même disposition sur les liges que les feuilles. Ainsi tantôt elles sont opposées, comme dans le Lilas, l'Hip- pocastanc, le Frêne; tantôt elles sont alternes, comme dans le Chêne, le Tilleul, etc. ; enfin elles peuvent être verlicillées, comme on l'observe dans le Laurier- Rose et plusieurs autres Végétaux. Il est cependant important de remarquer que par suite d'avortements accidentels, celle disposition éprouve des changements notables. En effet, les Branches provenant toujours de l'élongalion aérienne d'un bourgeon, il arrive assez souvent que, dans un arbre à feuilles opposées, un des deux bour- geons terminaux avorte, en sorte qu'il ne se développe qu'une seule Brancliequi est alors accidentellement al- terne.—C'est à la disposition générale des Branches, que les arbres doivent le port qui est particulier à cha- cun d'eux. Ainsi, dans le Cyprès commun et le Peuplier d'Ilalie, les Branches sont dressées, presque verticales, et donnent à ces arbres la forme pyramidale qui les fait distinguer de loin; tandis que dans le Saule pleureur, le Bouleau, etc., les rameaux souples et pendants s'in- clinent toujours vers la terre, et leur Impriment un port tout à fait caractéristique. BRANCHE-tJRSINE. bot. r. Dranc-Ursine. On a étendu ce nom à diverses pi. et appelé: Bramche-crsise cultivée, VAcanthus mollis. Branche-cbsiive sauvage, le Cnicusolcraceus. Branche ursiive piquante, rv-/fon//i«s spinosus, etc. BRANCHIALE, pois. S. d'Amniocète Lamprillon. BRANCHIALES OU PULMONAIRES, aracu. Un ordre d'Arachnides. BRANCHIELLE. BOT. N. imposé par Bridel à un G. de Mousses, qui n'a pas été adopté. BRANCHIES. znoL. Organes respiratoires, formés pour respirer par l'inlerniède de l'eau. Le sang n'y éprouve d'action que de la part de la portion d'Oxygène, dissoute ou mêlée dans cette eau, en sorte que la quan- tité de respiration y est moindre que dans le poumon le plus imparfait. — Comme l'intensité des mouvements dépend de la quantité de respiration, attendu que les fibres musculaires tirent de la respiration l'énergie de leur irritabilité, et comme cette quantité est la plus res- treinte possible dans les Branchies, les Animaux bran- chifères ont besoin, pour se mouvoir, d'être soutenus dans un milieu spécifiquement presque aussi pesant qu'eux ; aussi tous ces Animaux sont-ils exclusivement aquatiques. La respiration branchiale, appartenant à des Animaux des trois premières classes du Règne Ani- mal, la structure des Branchies doit êlre diversifiée d'a- près l'organisation de chacune de ces classes. 11 y a des Branchies dans les larves de quelques Rei)tiles, dans les Poissons, les Crustacés, la plupart des Alollusques, qnebiues larves aquatiques d'Insectes, et presque tous les Vers. En voici la composition dans les Poissons os- seux, d'après Geoffroy : 11 existe dans leur bouche, au- devant de l'œsophage, une sorte de cage ouverte de chaque côté par cinq fentes dans le sens vertical ; ces B R A B R A îj91 fenles sont interceptées par quatre arceaux libres par leur extrémité supérieure, et fixés inférieurement sur une quille osseuse, qui se termine en avant par la lan- gue et s'échancre plus ou moins en arrière pour l'inser- tion (lu pourtour inférieur de l'œsophage. L'axe de cette quille est formé par les trois pièces impaires ou cen- trales de riiyoïde. Cet axe est flanqué antérieurement par les deux pièces paires de l'hyoïde, lesquelles sup- portent les grands os de la memhrane branchiostège, et postérieurement, d'ahord par les deux éléments os- seux de chaque moitié du tyroïde disloqué, éléments qui ont cessé d'être de front pour se mettre l'un der- rière l'autre, puis par les arythénoïdes, puis encore par les deux moitiés du cricoïde. II faut donc admettre la dislocation en dehors du thy- roïde et du cricoïde, dont chaque moitié se serait écar- tée de l'autre par ou pour l'intercalation de l'axe de l'hyoïde. Chaque arceau est constamment formé de deux pièces, jointes bout à bout par une articulation bornée à des mouvements de charnière. L'osselet supé- rieur est toujours plus court et plus courbé que l'infé- rieur; la convexité de tous deux est creusée par une rainure où passe l'artère branchiale : chaque bord de la rainure porte les franges filamenteuses ou lames, sur lesquelles s'étalent les divisions vasculaires. Les bords de la concavité de l'arc sont hérissés d'épines ou de denticules plus petites et moins nombreuses aux osse- lets supérieurs. D'après Geofîroy, les deux osselets de chaque arceau sont analogues aux derai-cerceaux car- tilagineux des bronches, cerceaux dont trois ou quatre dans les Oiseaux, entre autres l'Oie et PAutruche, pa- raissent formés chacun de deux tiges très-légèrement convexes et coudées sous un angle de 40 ou 30 degrés : ce sont les pleuréaux inférieur et supérieur; les denti- cules des bords des arceaux sont analogues aux demi- cerceaux de la trachée ; ce sont les trachéaux. Dans les Poissons qui n'ont pas de dents pharyngiennes ni d'os pharyngiens supérieurs, exemple les Cyprins, le pleu- réal supérieur termine l'arceau par en haut; et l'en- semble des arcs n'est fixé au crâne que par les muscles <|ui, des apophyses des pleuréaux, se portent aux os sphénoïdes et basilaires. Mais, dans tous les Poissons pourvus de dents pharyn- giennes supérieures, les arceaux branchiaux sont ter- minés supérieurement par une troisième pièce ; l'anté- rieure de ces pièces répond au premier arceau : c'est le ptéréal ou l'analogue de l'aile interne de l'apophyse ptérigoïde des Mammifères et du palatin postérieur des Oiseaux. Les trois autres sont analogues des points os- seux qui se développent accidentellement dans le carti- lage de la trompe d'Euslache des Mammifères, et de la plaque triangulaire, qui double inférieurement le sphé- noïde postérieur des Oiseaux, os sous lequel, par son écartement, elle ouvre une communication de la caisse auditive avec la gorge : ce sont les pharyngeaux. Selon les genres ils sont isolés ou groupés deux à deux, ou trois à trois : les muscles, qui fixent ces os au crâne, sont alors supports auxiliaires des Branchies. Les principaux muscles qui meuvent cette charpente sont : quatre paires de muscles, étendues de la base du crâne, en avant du premier arceau, aux apophyses des pleuréaux supérieurs , qui tirent les arceaux en dehors et en avant, en les écartant les uns des autres. Quatre au- tres paires, étendues transversalement de la quille ù la convexité des pleuréaux inférieurs, sont congénères des précédentes, et de plus abaissent les arceaux en dehors. Deux autres muscles rapprochent les arceaux les uns des autres. Leurs fibres s'implantent aux apophyses des deux pleuréaux postérieurs d'en haut, et se réunissent sur un tendon commun, fixé aux points correspondants des deux pleuréaux antérieurs d'en haut. (Pour les au- tres muscles, V. Cuvier, Anat. comp., T. iv.) Cuvier (Mémoire sur les Reptiles douteux, Obs. zool. de Humboldt) a décrit une organisation respiratoire qui cumule les éléments de la respiration pulmonaire et de la respiration branchiale dans la Sirène, le Protéc et l'Axololl. Le larynx de la Sirène est même assez com- plet pour produire des sons. L'appareil osseux de leurs Branchies consiste en une pièce longitudinale qui sert d'axe, et dont les extrémités sont flanquées, l'antérieure par une, la postérieure par deux paires de pièces laté- rales La paire antérieure porte des os analogues, pour leurs fonctions, avec les grands os de la membrane bran- chiostège , mais dépourvus de rayons. Les deux paires postérieures, dont la première seule est articulée sur l'hyoïde, portent de chaque côté quatre rayons dans les larves de Batraciens et la Sirène; trois dans les Prê- tées. L'extrémité supérieure des arcs est suspendue à la deuxième côle dans la Sirène, à la première vertèbre dans l'Axololl. Dans les larves de Batraciens, il y a qua- tre arceaux fixés sous le crâne supérieurement, et en bas sur un hyoïde. Dans tous ces Reptiles, les arcs branchiaux sont bor- dés de petits tubercules, et les rapports de la circula- tion avec cet appareil sont comme chez les Poissons. Les Branchies des Têtards diffèrent de ceux des Cor- dyles, en ce que, dans les premiers, elles sont enfermées sous un sac de peau, qui tient lieu d'opercule, et est percé, pour le passage de l'eau, d'un nombre de trous différents pour chaque espèce ; il n'y a même qu'un seul trou au côté gauche dans la Jackie et le Crapaud brun. Dans les Cordyles de Salamandres, l'Axolotl, la Sirène et le Protée, les Branchies sont flottantes extérieure- ment et sous forme de panaches tout à fait dépourvus de liges osseuses. De la simultanéité, chez ces Reptiles, de poumons et de larynx avec des Branchies, il suit que, relalivement à eux, on ne peut évidemment recon- naître dans les arceaux des Branchies et dans les pièces qui flanquent l'hyoïde, les analogues des pleuréaux d'une part, et des pièces du thyroïde d'autre part, puis- que ces derniers éléments sont à leur place : néanmoins Cuvier n'a pu reconnaître de cerceauxdans leur trachée. La circulation, depuis le cœur jusqu'au delà des Bran- chies, est uniforme dans les Poissons et les Reptiles branchifères. L'artère branchiale, d'une élasticité ex- trême à sa sortie du cœur, donne une branche vis-à-vis de chaque arceau. Cette branche en suit la convexité, et fournit à la base de chaque lame ou frange deux artérioles qui se continuent avec les racines veineuses. Les veinules des franges s'ouvrent dans deux veines qui remontent de chaque côté de l'arceau oil elle a pour satellite un rameau du nerf pneumo-gastrique. Desmou- n A B n A lins, dans un Mémoire couronné par l'Institut, a mon- tré qiie ces rameaux, et surtout les antérieurs, avaient constamment un excès relatif de volume évidemment en rapport avec la sensibilité nécessaire aux surfaces hrancliiales, pour «pie l'animal, averti du contact oudu séjour des corps étranjjers qui auraient écliappé au cri- l)la(;e de l'eau, à travers les dentelures des arceaux, et qui diminueraient jiar leur adhérence l'étendue des surfaces respirantes, secoue ses Branchies et les net- toie. Les huit veines branchiales se réunissent sous le crAnc en un tronc qui redevient artériel, sans reutle- ment contractile, et porte le sang à tout le corps. Dans les Raies et les Squales, il y a cinq arceaux articu- lés supérieurement au crâne et aux premières vertè- bres, et inférieurement sur une ([uille analogue à l'axe de l'hyoïde; de la convexité de ces arcs divergent dix à douze rayons interposés, à deux rangées de lames pu- rement membraneuses et vasculaires. En outre, de pe- tites côtes branchiales affermissent en dehors la mem- brane qui, des arceaux branchiaux, se porte vers elles, en s'appuyant sur les rayons cartilagineux, de là leur nom de Branchies fixes. Dans les Lamproies, il n'y a plus d'arcs ni de rayons branchiaux; mais les côtes branchiales forment un véritable thorax. Dans tous les cas de Branchies fixes, leur forme est une bourse plus ou moins sphérique, s'ouvrant séparément au dehors par un trou de la peau, et intérieurement dans l'œso- phage, directement comme chez les Sélaciens et les Gastrobranches, ou par l'intermédiaire d'un canal par- ticulier qui s'ouvre dans la bouche, comme chez les Lamproies. C'est dans les Mollusques que la forme et la situa- tion des Branchies sont plus diversifiées. Elles ont de commun d'être purement membraneuses et vasculaires. Les Céphalopodes ont deux Branchies en forme de feuille de Fougère, situées dans le sac du corps. En se portant vers elles, chaque division de la veine cave doiuie dans un ventricule charnu, isolé, qui est un vrai cœur pulmonaire. En outre, il y existe, comme dans tous les autres Mollusques, un cœur aorti(|ue à la ré- luiion des veines branchiales. (F. la description et les excellentes figures de ces organes pour la classe des MoUusquesdans l'Anatom. des Hollusq., Cuvler, in-4", 1817.) Dans tous les Mollusques où les Branchies sont exté- rieures, quelle que soit leur situation, elles sont en forme de Heurs ou de panaches ; dans les Aplysies et les autres Tectibranches, ce sont des feuillets plus ou moins divisés; ces feuillets sont rangés comme les dents d'un peigne dans la grande généralité des Coquilles univalves en spirales ou coni(iues. Dans les Bivalves , ce sont de grands feuillets enveloppés par le manteau comme les feuillets d'un livre par son couvert. Dans les Mollusiiues cyrrhopodes dontl'organisation est moyenne entre celle des Crustacés et des Mollusques, les Bran- chies, en forme de pyramides allongées, adhèrent à la hase des pieds chez les Anatifes ; ce sont deux grands feuillets garnis de petites lames et adhérents au côté du manteau dans les Balanes. Parmi les animaux articulés, les Crustacés et la plupart des Annélides respirent par l'intermède de l'eau. Les Annélides tubicoles ont des Branchies en forme de panaches ou d'arbuscule, flot- tantes sur la léle ou les anneaux antérieurs du corps. Les Néréides les portent Hottantes sur toute la lon- gueur du dos. Ce sont de petites lames simples ou des languettes pectinées d'un seul côté; elles sont cachées dans les Aphrodites,sousde larges écailles membraneu- ses qui recouvrent le dos, et en forme de petites crêtes charnues. Les Branchies des Crustacés sont des pyramides com- posées de lames ou hérissées de filets, ou des panaches, ou des lames simples, attachés aux bases d'une partie des pieds. Il n'y a pas de ventricule aortique, mais un pulmonaire. BRANClilFKRES. zooL. Blainville propose, dans son Tableau analytique d'une nouvelle division systémati- que du Règne Animal, de substituer ce nom à celui de Poissons, pour désigner la quatrième classe des Verté- brés, qui est la cinquième du même auteur. ^.Poissons et Amastoioaires. BRANCHIOBDELLE. Branchiobdclla. anhéi. G. de l'ordre des Ilirudinécs et de la fam. des Sangsues, éta- bli par A. Odier, d'après une Annélidc observée sur les branchies de l'Écrevisse; il nomme celte espèce, figu- rée par Roesel, Branchiobdelle de l'Écrevisse, B. Âs- taci. BRANCHIOBDELLION. nmÉi. F. BRANCHEi.i.ioir. BRANCHIODÈLES.zooL. Première fam. des Vers, dans la Zoologie analytique. Elle renferme les animaux sans vertèbres, munis de vaisseaux et de nerfs, mais privés de membres articulés, ayant des organes respiratoires ou branchies visibles au dehors. Les G. Néréide, Am- phinome, Aphrodite, Arénicole, Dentale, Serpule, Spi- rorbe. Arrosoir, Amphitrite, Térébellc et Sabelle, com- plètent la fam. des Branchiodèles. BRANCIIIOGASTRE. crist. Nom sous lequel Latreille avait désigné un ordre de Crustacés ayant pour carac- tères : une tète distincte, des branchies extérieures, et le plus souvent quatorze pattes. Cet ordre a été subdi- visé depuis, et répond aujourd'hui à ceux de Stomapo- des et d'Amphipodes. BRANCHIOPE. crust. S. de Branchipe. BRANCHIOPODES. Branchiopoda. cRi'ST. Cette dé- nomination, composée des mots grecs Branchie et Pieds, avait été employée par Othon Frédéric Millier, comme synonyme de celle d'Eiitomostracés Crustacés, qui sont l'objet de cet article. Elle n'était qu'une légère modification de celle de Bianchipus, consacrée géné- ri(piemeut parSch.-effer, aux mêmes animaux. Une esp. de ce groupe, le Cancer stagnalis de Linné, que le naturaliste allemand avait fait connaître sous le nom d'^l/ius piscifonnis, est devenue pour l'un de nos sa- vants les plus célèbres, Lamarck, le type d'un nouveau G. auquel il a appliqué celte dénomination de Branchio- pode, G. que Bénédict Prévost a reproduit depuis, mais d'après une autre esp., sous celle de Chirocéphale. Tous les ordres établis par Latreille dans la classe des Crus- tacés ayant reçu des noms dont l'étymologie dérive de la considération des pieds, il a rendu au sens du terme de Branchiopode sa valeur primitive. Il désigne le cin- quième et dernier ordre de la classe des Crustacés, ré- pondant au G. Branchipe de Sch.xffer, et composé du B R A B R A 893 G Monoculus île Linné, ainsi que des deux dernières esp. des G. Cancer et Lernœa du même auteur. Le docteur Leacii (Dicl. des Scienc. nat.) a conservé à cet ordre la dénomination d"En(omostracés ou Insectes à coquille, donnée par MUller à une réunion de G. qu'il avait établis par le démembrement de ceux des Mono- cles et des Lernées de Linné. Il paraît que, plus ancien- nement, Friscli avait désigné ces Crustacés sous le nom générique A^Aptis, adopté d'abord par SchœfFeret res- treint ensuite par Cuvier à un groupe d'espèces que MUller plaçait dans son G. Limule, et que Fabricius en avait distraites, pour les reporter dans celui des Mono- cles auquel d'ailleurs il n'a fait aucun autre change- ment. Si l'on s'occupe plus particulièrement de la dé- termination des espèces , c'est à l'ouvrage précité de MUller qu'il faut recourir; mais si l'on désire connaî- tre à fond leur organisation et leurs mœurs, ce sont les écrits de ScbœfFer, de Degéer, et surtout l'excellent Mémoire sur l'Argule, de Jurine fils, la belle Histoire des Monocles de son père, publiée après sa mort, le travail de Rambohr sur plusieurs de ces animaux, les Monographies des Daphnies et des Cypris par Strauss, qui supposent des yeux de Lynx et une patience admi- rable, enfin celle d'.4dolphe Brongniart, relative au genre Limnadie, qu'il faut étudier. L'extrait de ces intéressantes observations sera réparti dans les articles qui ont pour objet ces divers genres. Le G. Oniscits de Linné se lie, par des nuances in- sensibles, avec celui qu'il nomme Cancer, et qui forme un groupe très-naturel. Mais il existe plusieurs autres Ciuslacés mixtes en quelque manière, à raison de leurs afiinilés avec les Arachnides et les Insectes , pour la plupart très-petits et tous aquatiques, ayant ordinaire- ment un test ainsi que les Crabes et les Écrevisses. Ils sont remarquables en ce que, sous le rapport de l'organe de la vue, ce sont, pour ainsi dire, des Polyphèmes; leurs yeux sont très-rapprochés, quelquefois même très- peu distincts, et, par ce caractère et quelques autres, ils ne peuvent être associés à aucun de ces genres. Tels sont les Crustacés dont il a formé celui des Mono- cles, et auxquels, comme nous l'avons dit, nous réunis- sons ordinalement deux de ses Cancers et deux de ses Lernées. Si l'on sépare de l'ordre des Branchiopodes le G. que Lamarck désigne ainsi, on pourra, à quelques légers changements près dans les caractères, signaler ces animaux de la même manière que Linné l'a fait re- lativement aux Monocles : un ou deux yeux sessiles; un lest; pieds ou plusieurs d'entre eux nageurs. Mais il n'est pas aussi facile de caractériser rigoureusement cet ordre, si l'on ne change point les limites que La- treille lui assigne. L'absence des palpes mandibulaires dont il avait d'abord fait usage, ne pouvant l'aider de- puis les dernières recherches de Strauss sur les Cyclo- peset les Cypris, il a lâché d'y su|)pléer par d'autres moyens et d'autres combinaisons. Voici donc, en der- nier résultat, les traits distinctifs de cet ordre : un ou deux yeux sessiles, ou portés simplement par des pro- longements inarticulés des côtés de la lête; un test corné, membraneux, univalve ou bivalve, dans le plus grand nombre; bouche tantôt composée d'un labre, de deux mandibules, d'une languette et de deux paires de 1 DICT. DES SCIENCES NAT. mâchoires, dont les secondes articulées ou appendicées, le plus souvent en forme de palpes ou de petits pieds ; tantôt consistant en un suçoir formé par ces parties, les secondes mâchoires exceptées; premier article des pieds servant de mâchoire dans d'autres ; nombre de pieds jusqu'aux organes sexuels inclusivement et dont les premiers représentent les pieds-mâchoires, de qua- tre à dix dans les uns, de vingt-deux dans les autres; les premières branchies situées, soit sur des parties de la bouche, soit sur quelques-uns au moins des pieds antérieurs, dans ceux qui sont munis de mandibules ; toujours situées sur des pieds postérieurs ou en arrière dans les autres. Les observations de Rambohr, de Strauss, de Jurine et d'Adolphe Brongniart sur les organes maxillaires de diverses Branchiopodes, ainsi que celles de Lalreille, ont fait connaître les diverses modifications de ces par- ties, et ont déterminé ce dernier à abandonner l'opinion de Savigny au sujet de leur désignation, et à revenir à son premier sentiment. (/^. Boeche.) En donnant à l'ordre des Branchiopodes une aussi grande étendue, Latreille n'a pu éviter cette complica- tion de caractères qui vient d'être exposée. Mais si l'on formait des trois familles qui le composent, autant d'or- dres particuliers, savoir ; les Lophyropodes (au lieu de Lophyropes), les Phyllopodes et les Pœcilopodes , la méthode serait extrêmement simplifiée. En effet, l'existence d'un siphon ou de mâchoires coxales dis- tingue le dernier de tous les autres. Le second qui, dans la classe des Crustacés, représente les Myriapodes de celle des Insectes, est le seul où l'on observe onze paires de pieds thoraciques. Le premier, ou celui des Lo- phyropodes. serait restreint aux Branchiopodes n'ayant qu'un œil, pourvus d'un lest corné et de quatre à dix pattes, toutes ou presque toutes uniquement natatoires et ordinairement branchiales. Telle est la marche que suit Lalreille dans l'histoire générale des Crustacés; et la dénomination équivoque de Branchiopode est ainsi sup- nrimée. Dans son Précis des caractères génériques des In- sectes, qu'il livra à l'impression en 1796, il avait formé un ordre particulier des Branchiopodes. qu'il appelait avec MUller Enlnmoslracés, et il le plaça entre celui des Acéphales (Arachnides palpisles de Lamk.)et celui des Crustacés. Tel est en effet le rang qu'il occupe dans une série naturelle, mais en considérant ces animaux comme formant avec les Aiachnides une branche laté- rale qui. par son extrémité supérieure, se lie avec les derniers Crustacés décapodes et quelques autres des ordres suivants. Ainsi que les autres animaux de la même classe, les Branchiopodes ont quatre antennes, dont deux, à rai- son de leurs usages, ont été prises pour des pieds par quelques auteurs. Mais quelles que soient leurs formes et leurs fonctions, toute difficulté nominale disparaîtra si l'on fait attention à l'insertion de ces organes. C'esl toujours avec la tête et au-dessus des mandibules, ou du moins dans leur plan, qu'ils s'articulent. Lorsqu'il y en a quatre, leur situation relative varie de la même manière que dans les Salicoques, les Crevettes, etc. D'après ces principes incontestables , il est évident que 38 B II A B R A les bras des Daphnies, et (|ue les deux appendices que Strauss, à l'égard des Cypris, prend pour les deux pieds antérieurs, répondent aux antennes latérales et infé- rieures des Crustacés précédents. En général, ces deux antennes sont spécialement destinées à favoriser, lors- qu'elles sont grandes, la locomotion, ou bien, lors- <|u'ellessont petites, à faire tourbillonner l'eau. Lesdeux intermédiaires et souvent supérieures aux précédentes, sont des organes de préhension, surtout dans les liran- chiopodcs suceurs et dans les Arachnides : voilà pour- quoi dans les mâles des Cyclopes, des Daphnies, des Branchipes, etc., ces organes offrent des caractères sexuels. Mais ce n'est pas là que sont situées, ainsi qu'on l'avait cru jusqu'à ce jour, les parties masculines. Ju- l'ine a détruit cette erreur, et déjà aussi Terviranus a combattu, relativement aux .^ranéides, une opinion sem- blable cl non moins générale. C'est près de la base du ventre que, dans tous ces animaux, tant mâles que fe- melles, sont placés les organes de la génération. Jus- qu'à ces olKservateurs, on n'avait vu que les préludes de l'accouplement. 11 n'esl pas sur néanmoins (pie tous les Branchiopodes mâles aient des parties propres à la copulation. Elles ont, du moins ù l'égard de plusieurs espèces, échappé aux regards d'observateurs très-atten- tifs, et Strauss présume que, dans les Daphnies, la fé- condation s'opère par le simple contact de la liqueur vivitianle que le mâle éjacule. Jurine, dans son excellente Histoire des Monocles , a employé quelques dénominations qui ne sont point en rapport avec la nomenclature moderne. C'est ainsi que les antennes extérieures des Cyclopes sont pour lui des antennules; qu'il appelle mandibules internes et man- dibules externes , les parties que nous nommons man- dibules et premières mâchoires ; qu'il désigne même une autre fois ces mâchoires par la dénomination de barbillons; que les secondes mâchoires lui ont paru être des espèces de mains, et qu'il prend pour des lèvres la languette. Le corps des Branchiopodes est ovale-oblong, mou ou presque gélatineux, et va , en se rétrécissant, de la base du thorax à son extrémité postérieure , de sorte (|ue l'abdomen a la forme d'une queue toujours termi- née par des appendices. Les espèces dont le test est bi- valve ou du moins plié longitudinalement en deux, s'y renferment en tout ou en grande partie, et y font ren- trer celte queue en la courbant en dessous. Tous ces animaux sont exclusivement aquatiques. Ceux (lui ont un siphon ou qui sont suceurs, habitent plus généralement les mers, parce que c'est là aussi que se tiennent un plus grand nombre de Poissons à la peau desquels ils se fi.xent pour en sucer le sang. Quel- ques esi)èccs cependant vivent sur des Poissons d'eau douce ou sur des Têtards de Batraciens. C'est sur les rivages maritimes ou près de l'embouchure des fleuves qu'il faul chercher les Limules. Les autres Branchio- podes, et qui sont lous broyeurs ou munis de mandibu- les et de mâchoires , font leur séjour, à l'exception d'un petit nombre, dans les eaux douces, mais point ou peu coulantes, telles que celles des mares, des bas- sins et des fossés; souvent même ils y fourmillent et y paraissent et disparaissent presque subilemenl. Aussi, pnnr expliquer celle subite apparilion, a t-on pensé que leurs œufs peuvent se conserver assez longtemps dans des lieux où ils ont élé déposés, lorsi|U'ils sont rem- plis d'eau, sans que leur germe s'allère. Mais les expériences de Strauss el de Jurine sembleraient prou- ver qu'une dessiccation absolue les fait périr. Celui-ci a observé que le nombre des mâles est à celui des fe- melles comme un est à dix ou à douze, et que les pre- miers sont beaucoup plus rares au printemps qu'en automne. Relativement aux espèces du G. Apus, Scliaîf- fer n'ayanl jamais trouvé que des individus portant de» œufs, a soupçonné que ces Crustacés sont herma- phrodites; mais, ù ne consulter que l'analogie, ce sen- timent est invraisemblable. Divers Branchiopodes, comme les Phyllopes et les Cyclopes, portent leurs œufs dans des sacs parlicidiers, placés près de l'origine de la queue , ou bien sur celle des pattes qui séparent le thorax de l'abdomen, et dont deux quelquefois, ainsi que dans les Apus, oiîrent une capsule particulière , appelée matrice par Sch;cffer. Tous les autres Branchiopodes les font passer au-dessus du dos, et l'espace qu'ils occupent de chaque côté, représente, avec la substance verte qui les accom- pagne, une sorle de selle, ephippium. Chacun de ces espaces est quelquefois partagé en deux loges. Cette sorle de matrice est sujette à une maladie indiquée par une lâche noire, et produisant un avortement, maisqui, d'après les observations de Jurine, cesse ordinairement aux mues suivantes. Ces mues sont très-fréquentes, et ce n'est guère qu'après la troisième que ces animaux sont capables de se reproduire. Quebiuefois même il en faut cinq pour qu'ils soient parfaitement semblables à leurs parents. Leurs pontes ont lieu toute l'année; mais les intervalles qui s'écoulent entre elles sont plus ou moins courts, selon que la température est plus ou moins élevée. Terme moyen, plusieurs Branchiopodes en font trois par mois. Les métamorphoses qu'ils éprou- vent dans leur jeune âge sont si remarquables que Ju- rine les désigne dans cet état, ou sous la formede larve, par le mot de Têtards. Il nous a donné d'excellentes observations sur le développement du fœtus dans l'œuf, et sur les phénomènes qui ont lieu lorsqu'on asphyxie un instant ces animaux et qu'on les rappelle à la vie. Il a relevé quelques erreurs commises par Muller, et ré- formé notamment deux de ses genres, Amymone et Nauplie, établis sur des Branchiopodes observés seule- ment dans leur jeune âge. 11 s'est encore assuré qu'une première fécondation, mais indispensable, suffit au même individu pour plusieurs générations. Schaeffer l'avait drjà avancé d'après ses propres expériences. Desmarest nous a fait connaître (luelqucs Branchiopo- des en état fossile. L'étude de ces Animaux a aussi acquis un nouvel intérêt par les recherches sur les Trilobitcs, de Brongniart père, membre de l'Académie des Sciences. 11 n'est pas possible d'exposer ici les diverses maniè- res dont on a divisé le genre Monoculus de Linné. En général, elles se rapprochent plus ou moins de celle que SchiPffcr avait employée dans son G. Branchipe. Le docteur Lcach a étudié avec un soin particulier ces animaux, et a introduit dans cel ordre quelques nouvel- B R A n R A les coupes qu'il paraît convenable d'admellre. Hermann fils el Tilésius ont aussi donné sur le même sujet de bonnes observations, très-piopres à éclairer la mé- tbode. Celle qui semble préférable, sous bien des rap- ports, a été exposée dans le Règne Animal de Cuvier. L'ordre des Brancbiopodes y est partagé en trois sec- tions ou familles , les Pa-cilopes , les Phyllopes et les Lophyropes; on peut consulter ces articles, en obser- vant seulement que le nouveau G. de Limnadie, établi par Adolphe Brongniart, appartient aux Pbyllopes, et qu'il se compose de plusieurs espèces rangées avec les Lyncés par Jluller. BRANCHIOSTÈGE. zooi. Nom d'un appareil osseux dont les mouvements sont relatifs à la respiration des poissons. Comme son mécanisme est lié à celui de l'o- percule, le nom de Brancbiostège avait été donné au cinquième ordre de la classe des Poissons dans le^r*- tema Nidurœ de Linné, où ses caractères consistaient dans un squelette cartilagineux, dépourvu de côtes et d'arêtes, avec des branchies libres. Les G. Mormyre, Ostracion, Tétraodon, Diodon, Syngnathe. Pégase, Centrisque, Batiste, Cycloptère et Lophie le compo- saient. BKANCHIPE. Branchipus. crust. Schseffer a, le pre- mier, établi sous ce nom un G. très-étendu, compre- nant les Entomostracés de MuUer, les Monocles de Linné, et répondant à l'ordre des Crustacés Brancbiopodes de Latreille. Ce G. a été considérablement restreint par Scopoli qui lui a substitué le nom d'Jptis, en lui rappor- tant à tort, et en queb|ue sorte par inadvertance, le Monocntus Âptts de Linné, au lieu de son Cancer stagnalis. Lamarck a cru devoir remplacer le nom qu'avait imposé Scopoli par celui de Branchiopode; mais Latreille s'est depuis servi de ce mot pour désigner le cinquième ordre des Crustacés, et il a appliqué celui de Branchipe au G. Branchiopode de Lamarck. Ce (fer- nier s'est conformé à ce changement, et il est à désirer queles zoologistes suivent cet exemple. — Le G. Bran- chipe appartient à l'ordre des Brancbiopodes. Caractè- res : lête distincte avec deux yeux à réseaux pédicules; des antennes capillaires au nombre de quatre chez le mâle et de deux chez la femelle; deux protubéiances sur le front, beaucoup plus grandes, très-avancées, en forme de mandibules dans les mâles ; la bouche composée dans les individus de ce sexe d'une sorte de chaperon bifide avancé, d'une papille en forme de bec et de qua- tre autres pièces latérales; corps nu ou sans bouclier, allongé, portant onze paires de pieds en nageoires de quatre articles, et dont les trois derniers en forme de lames ovales et ciliées sur leurs bords; queue de la lon- gueur du corps, conique, formée par six à neuf anneaux dont le dernier muni de deux feuillets garnis de poils. Ainsi caractérisés, les Branchipes peuvent être facile- ment distingués de tous les Crustacés de l'ordre auquel ils aiipartiennent; mais il s'en faut de beaucoup qu'ils soient connus complètement. L'histoire de leur organi- sation et de leurs mœurs mérite une étude particulière, et c'est aux savants qui- les ont observées que sont em- pruntés les détails principaux qui font l'objet de cet article. Les Branchipes vivent dans les eaux stagnantes. On en admet généralement deux esp., l'une le B. stagnai. B. Stagnalis, ou le Cancer slagnalis de L., Gamma- nu staynalis, Fab., figuré par Ilerbst (Crust., tab. ôô. fîg. 9, 10). C'est à cette esp. qu'il faut rapporter le tia- vail important de Schiffer (Apuspisciformis, Insecti aquat., Spec. nov. détecta, in-A", Ratisb., 1754 et a»- édit., 1737.) On l'a rencontré, dans plusieurs lieux de la France, aux environs de Paris, et dans la forêt de Fontainebleau. L'autre le B. paludeux, B. paludosus, ou le Cancer paludosiis de Muller, figuré par Herbst (fig. 3, 4 et 3). On rapporte ù cette esp., et Latreille partage cet avis, le Branchipe décrit par Bénédict Pié- vost {.lourn. de Phys., T. lvii, juillet 1805, p. 57-54 et 89-117), sous le nom généiique de Chirocéphale, dans un Mémoire imprimé à la suite de l'ouvrage de Jurine. sur les Monocles (in A». Genève, 1820). Les très-bonnes figures qui accompagnent ce travail ne permettent pas de douter que cette esp. ne soit tout à fait distincle Au B. stagnalis, et elles offrent dans les parties de la tète, dans la longueurdu sac contenant les œufs, et dans la ténuité des appendices de la queue, quelque ressem- blance avec le Branchipe paludeux. BRANCHIURE. Branchiurus. annéi,. Viviani repré- sente et décrit, sous ce nom, de très-petits animaux qu'il rapporte à la classe des Annélides, mais qui, d'afirès l'opinion de Cuvier, ne sont pas assez caractérisés pour qu'on puisse assurer que ce ne sont pas des larves. Vi- viani n'en a d'ailleurs observé qu'une seule esp. qu'il a nommée Branchiurus qiiadripes. BRANC-URSINE. BOT. S. vulg. d'^caw/ftus mollis, L. BRANDE. BOT. S. de Bruyère, dans le sens collectif, au pays des grandes Landes aquitaniques. BRANDERIENINE. pots. S. de Marène aveugle. BRANDESIE. £/aH(/e«ia. BOT. G. nouveau, établi dans la fam. des Amaranthacées, PentandrieMonogynie, L., par Martius, pour quelques pi. rapportées de la Colom- bie, et dont les principaux caractères consistent dans les Heurs entièrement développées et séparées ; un torus invisible; cinq étamines séparées par autaut de filets stériles; des anthères uniloculaires ; un stig- mate indivise, etc. BRAKD-LOUET. ois. S. vulg. de Corneille mantelée. V. COREEAC. BRANDON D'.AMOUR. moli. N. vulg.de l'Arrosoir de Java. BRANDONE. bot. S. de Laminaire palmée. BRANLE-QUEUE, ois. Syn. vulg. de Bergeronnette grise. BRANTA ET BRENTA. ois. S. de Canard Gravant. BRANTE. Branta. moll. f^. Oiiopt. BRAQUE. siADi. Race de Chiens de chasse. BRAS. pois. s. vulg. de Raie bouclée. BRASENIA. BOT. F. Hydropeltide. BRASILIASTRUM ET BRASILIUM. BOT. y. PlCRAMlviE et C^SAXPINTE. BRASSADE. POIS. S. vulg. de ScombreThon. BRASSAVOLA. bot. Ce nom avait été proposé par Adanson, mais il n'a pas été adopté pour le G. Helenium de Linné. Depuis, Brown s'en est servi pour désigner un G. des Orchidées, établi par lui, d'après le Cymhi- dium cucullatttm , W., avec le; caractères suivants : n A R R A sépales et pélales presque éRaux , libres et acuminés ; lal)C'lle en capuchon, entier, enloiiraiit le gynostèmc; celui-ci mar|;iné, en massue, avec son stifimalc infun- dibulairc; clinandre post('Tieureinenl Iridenté; huit masses poUiniques distribuées dans un pareil nombre de lofjes (|ui constituent l'anlhCre. On connaît mainte- nant plusieurs esp. de ce G., toutes des Antilles et de l'Amérique du sud. BRASSICA. BOT. V. Cdou. BUASSICÉES. BOT. De Caudolle sépare en cinq sous- ordres et en vingt et une tribus la grande fam. des Cru- cifères, et il nomme tribu des Brassicées la douzième qui appartient au troisième sous-ordre, celui des Ortho- placécs. Elle a pour caractères : une silique.allonfjéc, dont la cloison est linéaire, dont les valves s'ouvrent lonffiludinalement; et qui contient des graines globu- leuses, à cotylédons incumbanls. condupliqués, c'est-à- dire que la radicule se replie sur le dos des cotylédons qui, plnyésdans leur longueur, l'embrassent dans l'an- gle qu'ils forment entre eux. Cette tribu comprend les G.Brassica, Sinapis, Moricandia, Dxplotaxis ei Enica. BRASSIE. Bmssia. bot. C'est à la fam. des Orchidées ((n'appartient ce G. établi par Brown, pour une pi. originaire de la Jamaïque , dont Link et Otto ont donné une excellente figure dans leurs Icônes du .lardin de Berlin, pi. 12. C'est un Végétal parasite et sans tige, ou dont la tige est formée simplement par renflement charnu. elliptique et un peucomjuimé. Ses feuilles sont carénées, longues d'un pied, épaisses el-roidcs; ses fleurs sont grandes, au nombre decin(| àsix, et forment une sorte d'tpi au sommet de la hampe; les cin(| di- visions extérieures du calice sont lancéolées, étalées, jaunes, maculées.de pourpre; le labelle est plan, blanc avec quelques taches pourpres. On cultive cette pi. en serrcchaude. LeG. Brassieestvoisin des G. Cyuihidium et Oncùlium. Ilsedistingue du premier par son labelle plan, indivis et non soudé avec le gynostème; du se- cond, par son labelle entier et par son gynostème qui n'offre point d'ailes sur les côtés. BRASSOLIDE. Brassolis. ii«s. G. de l'ordre des Lépi- doptères diurnes de la fam. des Papillonides de Latreille; il a été fondé par Fabricius qui lui a assigné pour ca- ractères : palpes inférieures très-comprimées, avec la tranche antérieure presque aiguë ou fort étroite; elles ne s'élèvent point au delà du chaperon et ne sont point barbues, ce qui les distingue des satyres de Latreille; ailes inférieures arrondies, avec une fente longitudi- nale couverte de poils, près du bord interne dans les mâles; antennes terminées par une massue épaisse et en cône renversé. BRATUYDIER. Brathyditim. bot. G. de la fam. des Hypéricacées, formé par E. Spach,aux dépens du grand genre Millepertuis; il a pour caractères : cinq sépales inégaux, foliacés;des pétales décidus,iiresqucen forme de sabre, puis cuspidato-acuminés ; des étamines nom- breuses, persistantes; un ovaire uniloculaire; trois styles filiformes, dressés, soudés à leur base; des stig- mates très-petits et tronqués. Le fruit est une capsule papyracée, à trois placentas séparés par des cloisons linéaires-lancéolées. Toute» les esp. parmi lesquelles nous citerons les H. dolabn'forme. Vent. ; sphœroear- piiiii, Micli., Botiaparleœ, Bart.; c(ï///'o//i/»i, Des- rouss. ; etc.. appartiennent à l'Amérique du nord. BRATIIYS.BOT. G. formé par Mutis dans la fam. des Hypéricacées, offrant pour caractères : cinq sépales inégaux ou presque égaux ; un même nombre de pé- tales en forme de sabre, dont le sommet se termine en pointe dure; ils sont marcescents et roulés après la floraison; les étamines varient en nombre depuis cinq jus(|u'à cent, et sont persistantes ; l'ovaire n'a qu'une loge ; les styles, au nombre de trois, rarement quatre ou six, sont droits ou recourbés, couronnés par des stig- mates assez épais et presque capités. Le fruit est une capsule papyracée ou presque coriace, à une loge, à trois, quatre ou six valves, à placentas filiformes. Ce G. présente une quarantaine d'espèces, qui se trouvent ré- parties en quatre sections, dont la délimitation parait assez peu tranchée. BRAL'LE. Brailla, i^s. Diptères ; fam. des Pupivares. Le doct. Nilzsch a institué ce G. pour une esp. que l'on trouve sur l'Abeilledomestique, et que Germar a figurée dans sa Faune dcsIns.d'Eur., vi.23. Elle est aveugle; son thorax est divisé en deux parties transverses. Le dernier article des tarses a, en dessous, une rangée transverse de piquants, formant un peigne. BRAUKEA.BOT. Willdenovv a décrit.dansson Specie» Planlaruin, el sous le nom de ;B/Y(««eo menisper- moides, le Falli-CaHiiam de Rhéede, qui est le J/e- iiispeniium radialuin de Lamai'ck el le Cocculus radiatiift de De Caudolle. /'. Ménisperme. BRAUNERIA. noT. Neckera séparé leG./3, s'y montre comme un fort arbrisseau de sept à huit pieds de hauteur, à rameaux pubescents, à feuilles gran- des, ovales, lobées, réticulées et velues; à fleurs mono- pétales, longuement tubuleuses, relevées extérieurement de côté, saillantes, d'un jaune verdâlre, maculé de rouge orangé très-vif; le limbe est entièrement de cette nuance, divisé en cinq lobes acuminés et réfléchis. La crainte de voir se perdre dans l'oubli, un hom- mage rendu k la mémoire d'un savant aussi recomman- dable que Brugmans, a décidé son Illustre compatriote le D' Blume, à transporler le nom de Bruginansia, menacé d'annulation, dans la fam. des Solanées, à le transporter, disons-nous, dans l'ile de Java où il l'a ap pliqué à une plante extrêmement remarquable qui est venue se placer à côté du Raf/lesia, plantes qui sont toutes deux magnifiquement représentées dans l'impor- tant ouvrage publié sous le titre Flora Javœ. Or, que ce G. nouveau conserve le nom que lui a imposé le D'- Blume ou qu'il doive le perdre par le cas de double emploi, toujours est-il que les caractères restent et ces caractères que nous devons indiquer ici, sont : un pé- rianthe monosépale, sessile, au centre de l'involucre, coloré, à tube court et élargi, à limbe divisé en cinq segments bi- ou trifides; une estivation valvaire et non imbriquée, comme on la voit dans le Rafjlcsia; le fond du périanthe occupé par une columelle centrale, sub- globuleuse, dont la face supérieure est concave et abso- lument nue; des étamines placées autour de la colu- melle et renfermées chacune dans une petite fossette creusée dans sa substance même; des anthères mona- delphes, biloculaires et déhiscentes par deux pores qui se forment à leur sommet. Blume a dû former pour ce G., ainsi que pour le G. Buplesia, la fam. nouvelle des Rhizanthées qui serait un démembrement de celle des Cytinées (V. ce mot) d'Ad. Biongniarl. Blume plaça sa fam. dans la classe des Cryptogames et parmi celles de ces pi. dont l'organisation florale est très-visible , comme les Marsiliacées. L'auteur a désigné spécifique- ment du nom de celui qui l'a observée le premier , le jardinier Zippelius, la seule esp. qui soit jusqu'à ce jour admise dans le G. Bruginansia. Elle croit parasite sur les arbres des forêts montagneuses, élevées de 12 à 1500 toises au-dessus du niveau de la mer. BRUGNET. BOT. S. vulg. de Bolelus esculenlus. BRUGNON. BOT. F. Brignon. BRUGUIÈRE. Bruguiera. bot. G. formé par Lamarck aux dépens du Rizophora de Linné. Du Petit-Thouars remarque avec beaucoup de justesse, que, consacré à la mémoire de Bruguière, célèbre naturaliste voyageur, par son digne appréciateur Lamarck, cet hommage rendu au mérite était devenu illusoire. En effet, lors- que l'illustre professeur lit l'examen des Rizophores ou Mangliers, son Dictionnaire encyclopédique était telle ment avancé, que, pour y comprendre son nouveau G.. il se vit obligé de lui imposer la dénomination française de Palétuvier, donnée aux Mangliers par les anciens voyageurs et par les Créoles. Du Petit-Thouars a con- servé à ce G., formé par Lamarck, en le latinisant, le nom de Palétuvier. Et voulant prendre jvart à l'hom- mage rendu par Lamarck, il a formé sous le nom de Biuguière un G. nouveau que nous nous empressons d'adopter pour l'un des arbres qu'il a découverts à Ma- dagascar, et qui, habitant les bords de la mer, rappel- lera le théâtre des succès d'un naturaliste qui débrouilla systématiquement et avec plus de fruit que ses prédé- cesseurs le chaos de l'histoire des Coquilles. Le Bru- guiera, dont il est ici question, est donc un petit arbre garni de feuilles alternes, lisses, succulentes, rétrécies et pétioiées à leur base, à fleurs blanches disposées en grappes axillaires, composées d'un calice adhérant à 614 BRU BRU l'ovaire, cylindrique, marqué de deux écailles versaon milieu, divisé vers son sommet en cinq lobes oblus, de cinq pétales lancéolés, dedix étamincs dont les anthères sont blanches. Le fruit est inconnu. BRUIA ou BRUYA. ois. S. de Pie-GriCclie Cali-Calic femelle. BRULEE ou POURPRE BRULEE, moll. N. vulg. du Murex ailustus. F. Rocher. BRULOT. INS. A'. Bêtes roiges. BRULURE, bot. S. de Rouille, maladie des plantes. BRUME. MOiL. Nom vulg. du Tcredo namtis, L. r. Taret. BRU.MES. F. Météores. BRUN DE MONTAGNE, géol. F. Terre d'Ombre. BRUNCKÉPINE. bot. S. de Nerprun calliarlique. BRUNELLE. rept. S. de Coluber bruneus. BRUNELLE. bot. A'. Prunelle. BRUNELLIER. Brunetlia. bot. Ruiz et Pavon ont établi ce G. dans leur Prodrome de la Flore du Pérou (p.6l,tab. xii). Son calice est quinquéparti, sa corolle nulle; ses étamines, au nombre de onze et insérées au réceptacle, présentent des filets subulés, velus à leur base; des anthères didymes, à deux loges, s'ouvrant par une fente longitudinale. Avec elles alternent autant de petites glandes qui persistent après s'être flétries. 11 y a cinq ovaires, cinq styles subulés, cinq stigmates; et le fruit se compose de cinq capsules disposées en étoiles oblongues, acuminées, s'ouvrant en dedans par une fissure longitudinale, et contenant dans une seule loge une ou deux graines, qui sont allongées, pédicel- lées, enveloppées d'un arille calleux. Les auteurscitent deux esp. de ce G. : l'une où les capsules sont glabres et monospermes, l'autre où elles sont velues et disi)er- mes_; toutes deux sont des arbres. Ils ajoutent que le nombre des parties n'est pas constamment comme nous l'avons décrit : celui des étamines varie de dix à qua- torze; celui des divisions du calice et des ovaires peut être de six ou sept. LeBrunellia appartient à la Pen- tandrie Pentagynie de Linné; mais avant de le rapporter à une fam. naluielle, il serait nécessaire de résoudre plusieurs questions. Est-il véritablement apétale et voi- sin alors du Coriaria? ou plutôt ses glandes ne repré- sentent-elles pas plusieurs pélales qui le rapprochent du 'retracera et du Ciieslis ? Ses feuilles sont-elles oppo- sées ou alternes, simples ou composées, lisses ou âpres? Ce sont autant de points sur lesquels nous n'avons pas, jusqu'ici, de documents suffisants pour prononcer. BRUNET. OIS. F. Troupiale Bruaktipi femelle. BRUN ET. ois. Esp. du G. Merle. BRUNETTE. ois. Esp. du G. Bécasseau. Ce surnom a été donné à beaucoup d'autres Oiseaux d'un plumage obscur, et dont nous nesaurions rapporter ici la nomenclature complète. BRUNETTE. moll. N. vulg. de plusieurs Concs, Por- celaines ou Olives, de couleur brune. La Brinette orbinaire, ou Brunette a clavicule ÉLEVÉE, est le Conus aiilicus. La Brbnette Chauve-Souris est une var. du Conus aulicus. La Brunette à clavicule obtuse est le Conus pen- Maceus. BRDPfGA. BOT. S. de Lmlwigia opposUifolia. BRUNIACÉES. Bniniaceœ. bot. Brown , en établis- sant la fam. des Hamamelidées, a indiqué celle des Bru- niacées. à laquelle il a rapporté les G. Brunie, Staavie, Linconie, Erasme et Thamnéc. De Candolle, en adop- tant dans son Prodrome cette fam., l'a placée immé- diatement après celle des Rhamnées, mais il n'y a com- pris (|ue les trois premiers G. — I rongniart a depuis retravaillé cette fam., et en a tracé de la manière suivante les caractères principaux: tube du calice ad- hérant en partie ù l'ovaire; son limbe divisé en cinq segments ; pélales oblongs ou onguiculés, à limbe étalé, alternant avec le calice; des étamines en nombre égal à celui des pélales qui alternent avec eux, et dont les fîlels adhèrent presque toujours par un côté à leurs onglets, mais ne sont pas placés devant ; un ovaire à deux loges renfermant chacune un ovule ou deux ovules collatéraux, suspendus vers le haut delà cloison; cet ovaire est surmonté de deux styles ordinairement lil)res, quehiuefois réunis : tantôt il devient un fruit â deux coques divergentes, qui s'ouvrent intérieurement; i tantôt par l'avortement d'une partie des graines, il se change en une nucule monosperme, indéhiscente, en- tourée par le calice auquel elle adhère dans sa moitié inférieure. Les graines sont ovoïdeset lisses. Brongniarl range dans cette fam. les G, Berzelia, Bninia, Has- patia, Slaaria, Berardia, Linconia, Audouinia, TiUmannia et Thamnea. Le G. Audouinie, dont il n'a pu être question en temps, se distingue de tous ceux de la fam. par l'adhé- rence du calice, la profondeur des découpures imbri- (|uées; les pélales sont onguiculés; l'ovaire est semi- infère, à trois loges renfermant chacune deux graines ; lestyle est simple. Le Diosma capitula, Thunb.,Willd, De Cand., etc., est encore la seule esp. de ce G., dont l'établissement est dû à Brongniarl. BRUNIE. Brunia. bot. Ce G., voisin de la fam. des Rhamnées, en est cependant distinct par plusieurs ca- ractères, et méritera sûrement de former une nouvelle fam. sous le nom de Bruniacées. Eneffet, en examinant un certain noml)re des esp. rapportées à ce G., nous avons trouvé dans plusieurs d'entre elles des différences assez tranchées pour établir plusieurs coupes généri- ques, ainsi que l'a tenté Persoon en créant son G. Slaavia avec deux esp. qu'il a séparées du Brunia. Voici du reste les caractères que nous avons reconnus au G. Brunie : ce sont des arbustes tous originaires du Cap, ayant le port des Phylica, et surtout du Phylica ericoides, connu sous le nom vulg. de Bruyère du Cap. Leurs feuilles sont linéaires, éparscs et Irèsrappro- chées, dépourvues de stipules. Les fleurs, qui sont ex- trêmement petites, forment des capitules globuleux et pédoncules. Leréceplacle commun des Heurs estovoïdc, velu et environné à sa base de folioles qui constituent une sorte d'involucre. Le calice est subtubuleux, soudé avec l'ovaire qui est séminifère; son limbe ofîre cinq divisions dressées, étroites; la corolle se compose de cinq pélales linéaires, plus longs que les lobes du ca- lice, alternant avec eux et insérés au point où la partie supérieure de l'ovaire est libre. Les étamincs sont au nombre de cinq, attachées entre chacun des pétales. BRU L'ovaire est semi infère; nous ravons Irouvé coiistam- iiientàimc seule loge nui coudent un, très-rarement deux ovules tout à fait renversés; il est surmonté d'un seul style creusé d'un sillon longitudinal. La description que nous venons de donner de la structure de ce G., est, comme on pourra facilement s'en convaincre, différente de celle de la plupart des auteurs. Nous l'avons tracéesurtout d'après le B. lanu- rjinosa, qui fleurit quelquefois dans nos serres, après avoir eu soin de la vérifier sur plusieurs autres espèces. BRONNICHIE. Biunnichia. bot. Gœrtner a établi ce G., qui fait partie de la fam. des Polygonéeset de roctandrie Trigynie, L., pour une pi. originaire de l'Améri.iue sept., et dont Adanson avait fait son G. Faltopia. Ce Végétal, qui est vivace, aune tigesarmen- leuse, grimpante, s'attacliant aux arbresvoisins.au moyen de vrilles axillaires tordues en spirale. Ses leuiUes sont alternes, pétiolées, ovales, acuminées, à bords entiers, glabres, ainsi que les autres parties de la pi.; les fleurs sont petites, pédicellées, disposées en une sorte de grappe terminale et rameuse. Le calice est à cinq lobes, et persistant : il donne attache à huit ou dix étamines. L'ovaire qui est libre, à une seule loge contenant un seul ovule, est surmonté de trois styles et de trois stigmates. Après la fécondation, le calice prend beaucoup d'accroissement, ainsi (pie lepédoncule sur les deux côtés duquel deux membranes longitudi- nales se développent en forme d'ailes; le fruit est sec et renfermé dans le calice. Le B. ciniwsa, la seule esp. de ce G., conserve toujours ses feuilles dans nos oran- geriesoii on la rentre pendant l'hiver. BRUKOIR. OIS. Esp. du G. Merle. BRUiNONE. ïim. S. de Sphène. BRLNOKIE. Brunonia. BOT.Brown a placé, à la suite de sa fam. des Goodenoviées, ce G. singulier, établi par Smith pour deux pi. delà K»".-!Iollande. Elles ont le port des Scabieuses ou de la Globulaire commune ; leurs feuilles sont toutes radicales, entières etspatulécs; les hampes sont simples, d'environ un pied de hauteur, portante leur sommet un seul capitule de fleurs, hémis- phérique, lobule etenvironné d'un invol ucre polyphylle; chaque fleur est accompagnée de quatre ou cinq brac- tées ; le calice est tubuleux, à cinq divisions ; la corolle est monopétale, infundibuliforme, à cinq lobes dont deux supérieurs plus profonds; elle estd'un bleu d'azur elmarcescente; les étamines, au nombre de cinq, sont bypogynes ; leurs filets sont persistants, et leurs an- thères soudées et renfermées dans l'intérieur du tube de la corolle ; l'ovaire est uniloculaire et monosperme ; le stigmate est charnu, renfermé dans une membrane bi- fide; le fruit est un utricule contenu dans le tube du calice, dont les lobes s'étalent et deviennent plumeux. Ce G., qui ne contient que deux esp. originaires de la «"".-Hollande, est fort difficile à classer dans la série des ordres naturels. Brown trouve sa place entre les Goodenoviées et les Corymbifères ; cependant il offre encore une certaine analogie avec les Campanulacées, les Dipsacées et les Globulaires. BRliJN'OR. OIS. Esp. du G. Gros-Bec. BRUN-ROUGE, jim. Oxyde jaune de fer, mais qu'une calcination bien ménagée colore en rouge obscur et BRU Ci:; brillant; il est fort employé dans la peinlure à l'huile. Chaplal en a découvert des couches considérables à L'zès, qui sont devenues des éléments de prospérité pour le pays où l'on prépare du Brun-Rouge pour le commerce. Le Brun-Rouge dans son état naturel est une sorte d'Argilecommune. BRUNSFELSIE. Bmnsfelsia. bot. Ce G., dédié à Brunsfels, botaniste allemand, a été placé à la suite des Solanées. Son calice, court, est campanule et terminé par cinq dents; sa corolle, en forme d'entonnoir. pré- sente un tube long de quatre à cin(i pouces, un limbe à cinq lobes obliques et presque égaux; de ses cinq étamines inégales, une est stérile, les quatre autres por- tent des anthères réniformes. Suivant Svvarlz, elles se- raient au nombre de quatre et didynames. Le style est simple; il se termine par un stigmate entête; le fruit est une baie uniloculaire, qui se sépare le plus souvent en deux portions, et renferme des graines nombreuses, attachées à un réceptacle central, chai nu et très-grand. Ce G. contient deux arbrisseaux originaires d'Améri- que, à fleurs pédonculées , solitaires à l'aisselle des feuilles qui sont alternes ou réunies plusieurs à l'extré- mité des rameaux. Le tube de la corolle est droit, et son limbe entier, dans le B. americana; le tube est recourbé et le limbe ondulé dans le B. undiilala. BRUASVIA. BOT. Le G. Croton de Linné contient un grand nombre d'esp. assez disparates, et c'est ce qui a engagé divers auteurs à le séparer en plusieurs G., dont les uns ont été adoptés : les autres ne le sont pas .jusqu'ici. Parmi ces derniers est le Bninsvia de Ncc- ker, G. établi d'après le Croton ricinocarpos, (|ui pré- sente un double calice, dont chacun a trois divisions, et seulement huit étamines dans les fleurs mâles. BRUNSVIGIE. Biunsiiyia.mi. Plusieursesp.dVwia- ryllis, les J. rculula, striata, mulliflora, josephinœ, fulcaUi, manjinata, loxicaiia, ciliaris, etc., dont la capsule est turbinée, munie de trois ailes, ont été sépa- rées par Heister comme devant former un G. nouveau, qu'il caractérise ainsi ; ombelle terminale, composée de fleurs plus ou moins nombreuses, accompagnées de brac- tées; spathe commune, bivalve; corolle tubuleuse, à six divisions ou infundibuliforme, quelquefois hypocraléri- forme; étamines insérées sur le milieu du disque ou sur le tube, dressées ou déclinées, incluses, inégales, al- ternativemenl plus longues ; style incliné; stigmate sini pie ou faiblement lobé, à trois côtes ; capsule membra- neuse, souvent diaphane, turbinée, ovulaire, à trois loges i à trois valves, portant au milieu les cloisons auxquelles sont attachées les graines. Toutes les Bruns- vigies sont originaires de la pointe australe de l'Afrique . BRUSC. BOT. S. de Fragon. BRUTA. BOT. Les Cyprès selon les uns, la Sabine sui- vant d'autres, ou le Genièvre commun selon plusieurs. BRUTE. Bnita. jl\m. Ce mot se prend ordinairement pour désigner les Animaux à qui l'orgueil humain se plut à refuser toute intelligence, que de prétendus phi- losophes, en établissant leur réputation sur des rêve- ries, voulurent faire passer pour des machines dé- pourvues de ce qu'ils nommaient âme, et auxquels on accordait tout au plus un instinct. On sait aujourd'hui que, dans ce sens, il est des Mammifères bimanes ap- GIG li 11 r il U l. parlcnant même au (r. nomme, lieaiicoiip plus hrutes que les animaux auxquels on dispensa si légèrement ce nom. Sous le rapport systématique, Linné nommait Brutes, Brutœ, les Mammifères dépourvus d'incisives supérieu- res ou inférieures, ayant les pieds proléRés par des ongles, et vivant de Végétaux. Les G. Rliinocéros, Élé- phant, Morse, Bradype, Fourmilier, Manis (Pangolin et Plialagin) et les Tatous formaient cet ordre, il faut en convenir, trop disparate pour qu'on le pût cou- server. BRUTIIIER. OIS. S. vulg. de Buse. r. Fabcos. BRUTIA. ois. s. vulg. de Bihoreau Héron. BRUYA. OIS. y. Bruia. BRUYANT. OIS. S. vulg. de Bruant jaune. BRUYÈRE. Eiica. bot. Ce G. dont l'existence remonte ù l'origine des méthodes de botanique, a donné son nom à la belle fam. des Éricées; il en est peu daiis*tout le règne Végétal, qui se compose d'un aussi grand nombre d'esp., presque toutes élégantes et d'un port agréable; plus de cinq ccnls sont aujourd'hui décrites dans les flifférents auteurs , et cultivées dans nos serres dont elles font l'ornenienl pendant toutes les saisons de l'an- née. Ce sont en général des arbustes ou des arbrisseaux dont la tige offre une hauteur i|ui varie de six pouces à dix et douze pieds; ils sont, en tout temps, garnis de leurs feuilles qui sont linéaires, étroites, trèsrapprochées ou Irès-courles et imbriquées en forme d'écailles. Leurs Heurs, ipii offrent une variété infinie de nuances et quel- quefois le coloris le plus brillant, sont tantôt axillaires, plus souvent groupées en épis ou en grappes à l'exlré- niité des ramifications de la lige; leur calice tantôt simple, d'autres fois accompagné de bractées imbri- quées, qui semblent former un second calice, est par- tagé en quatre lanières profondes et étroites. La corolle est toujours monopétale, mais elle offre les formes les plus variées, en sorte que ce G. est un de ceux qui ])rouvent le mieux combien est peu naturelle et peu fixe la classification qui repose sur la forme de cet organe. En effet tantôt elle est globuleuse et comme en grelot, tantôt elle est cylindrique et forme un lube plus ou moins allongé, droit ou arqué, quelquefois elle est len- llée et comme vésiculeuse inférieurement, d'autres fois clic est évasée dans sa partie supérieure. Son limbe offre toujours quatre divisions tantôt rapprochées et conniventes, tantôt étalées ou même réfléchies. La sur- face externe de la corolle est ordinairement glabre ; dans quelques espèces elle est velue, dans d'autres elle est glutineuse ou recouverte d'une sorte de vernis ou d'émail. On trouve généralement huit élamines dans chaque Heur; tantôt elles sont saillantes hors de la corolle, tantôt elles sont incluses; leurs filets sont libres et in- sérés, ainsi que la corolle, au-dessous du disque glan- duleux, quisupporte l'ovaire. Lesanlhères sont toujours à deux loges; leur forme varie beaucoup; on remarc|ue dans un grand nombre d'espèces un appendice allongé et comme barbu à la base de cha(|ue loge; dans d'autres espèces, cet appendice manque entièrement. Chaque loge s'ouvre par la partie supérieure seulement, de son sillon longitudinal, ce qui forme une sorte de trou plus ou moins allongé, à travers lequel le pollen s'échappe. L'ovaire est libre, entouré et supporté par un disque hypogyne, ordinairement ù huit lobes; cet ovaire, fendu transversalement, présente quatre loges contenant cha- cune plusieurs ovules attachés à un trophosperme cen- tral. Son sommet est ordinairement déprimé et surmonté d'un style simple, au sommet duquel est un stigmate Irès-pelit, à quatre lobes peu saillants. Le fruit est une capsule a quatre côtes, un peu déprimée à son sommet ; elle offre quatre loges pnlyspermes, et s'ouvre en quatre valves qui entrainenl avec elles une partie des cloisons sur le milieu de leur face interne. Un G. qui présente un aussi grand nombre d'esp. in- téressantes, dont plus de deux cents sont cultivées dans les jardins, a dû attirer l'attention des auteurs. Aussi possédons-nous sur ces pi. plusieurs ouvrages intéres- sants, où les esp. sont décrites et représentées avec l)eaucoup d'exactitude. Outre les dissertations de Linné et de Thunberg, qui ont déjà un peu vieilli, nous cite- rons particulièrement les ouvrages de Wendland. d'An- drews et de Salisbury, dans lesquels on trouve la des- cription et la figure de presque toutes les esp. qui ont paru en Europe. A l'exception d'une douzaine d'esp. qui croissent dans les différentes parties de l'Europe, presque toutes les autres Bruyères sont originaires du Cap où elles couvrent et embellissent de leur feuillage toujours vert et de leurs fleurs élégantes, les plages sablonneuses. Il nous sera impossible d'indiquer ici toutes les esp. qui font l'ornement de nos serres; nous nous contente- rons d'en citer seulement quelques-unes dans chacune des sections établies dans ce G. nombreux. § I". Filaments de la même longueur ou plus longs que la corolle; anthères sans appendices. A. Feuilles teniées. B. DE PiucKENET. E. Pliiclcenetti , W. Joli arbris- seau originaire du Cap. Ses feuilles sont glabres, linéai- res, ternées; ses anthères ■sont saillantes et bifides; ses fleurs sont pourprées, pendantes, formant des épis unilatéraux à l'extrémité des rameaux; la corolle est cylindrique, un peu renflée. B. A OMBELLE. E. umhellata , W., Sp. Icon. Hort. Kew., t. 5. Elle est originaire du Portugal. Sa tige est dressée, porte des feuilles ternées et ciliées; ses Heurs sont violettes et disposées en ombelles simples; les co- rolles sont ovoïdes. B. COULEUR DE CHAIR. E. caïuea, L., Sp., ou Erica lierbacca, W., Sp. Ciirt. Mag., t. ii. Cette petite esp. croît en France, en Allemagne, en Italie. Ses feuilles sont ternées ou qualernées; ses fleurs sont presque co- niques, purpurescentes, axillaires et forment des épis unilatéraux. B. Feuilles qualernées ou quittées. Nous trouvons dans celte subdivision plusieurs des espèces qui croissent naturellement en France, telles que Vë. iiiedilerranea, Vf.; \'E. vagans ou E. multiftora que l'on trouve ù St.-Léger. §11. Bruyères tubulcuses, c'est-à-dire ayant la corolle allongée en tube de près d'un pouce de longueur. A. Anthères parlant à leur base deux appendices. B. SANGUINOLENTE. E. iiucuta, W. Uu Cap. Feuilles B n u R Y 617 linéaires, siibulées, glabres; fleurs portées sur des pé- doncules axillaires, bifides ou trifides ù leur sommet; corolle cylindrique, d'un rouge ponceau, longue d'un pouce; anthères incluses; style saillant. Cette section renferme encore plusieurs autres belles csp.. telles que les E. Ewerann, Aiton; E. speciosa, Andr.; E. mulabilis, Andr., etc. B. Anthères sans appendices ; feuilles ternées ; fleurs terminales. C. CDAKGEANTE. E. versicolor, W. Du Cap. Feuilles ternées, linéaires, ciliées ; fleurs pédonculées, au nom- bre de trois ou quatre, au sommet des jeunes rameaux; corolles tubuleuses , un peu renflées vers le sommet, glabres; tube d'un rouge orangé, jaune supérieurement, les quatre divisions du limbe étant vertes. Parmi les autres esp. de ce groupe, on distingue, ù cause de la beauté de leurs fleurs, VE. Ailoniide'Vf., ou B à fleur de iasmin, E.jasmittiflora de Salisbury; \'E.tubiflora,V/.;VE. ignescens, Andr.; l'^. curri- flura, ^¥.,610., etc. § m. Bruyères à fleurs coniques, c'est-à-dire renflées dans leur partie inférieure. A. Anthères munies d'appendices. B. RENFLÉE. E. inflata, W. Elle est du Cap. Ses feuilles sont linéaires, quaternées, glabres; ses fleurs en bouquets terminaux et rétlécbies; ses corolles, lon- gues d'un pouce, sont couleur de chair. B. Anthères sans appendices. B. vÉsiciiLEDSE. E. ampullacea, W. Originaire du Cap. Ses feuilles sont linéaires, quaternées et ciliées; ses fleurs en bouquets tenninaux et ombelliformes ; ses corolles , ovoïdes e( renflées à leur base , d'un rouge pâle, avec des stries longitudinales plus foncées. Nous terminerons ici cet aperçu de quelques esp. de Bruyères cultivées dans les jardins, et nous rappelle- rons seulement celles qui croissent naturellement en France. Outrera', ragans, l'E. herbacea et VE. me- diterranea, dont nous avons déjà parlé, nous citerons les esp. suivantes comme indigènes. La B. en arbre, E. arborea, l'une des plus grandes esp., puisqu'elle acquiert jusqu'à dix et douze pieds d'élévation : dans une des provinces méditerranéesde la France, elle forme, avec les Myrtes et les Arbousiers, des buissons élégants. La B. à balais, E. «copana; ses fleurs sont très-petites; elle croît dans les lieux sablonneux; c'est la pi. la plus commune des bois de Pins, des landes Aquitaniques où on la nomme Brande; ses jeunes branches y servent à faire des balais. La B. cendrée, E. ci«ere«, l'une des plus jolies et des plus communes de tout le G.; elle forme dans tous les bois des environs de Paris des lapis d'une belle couleur purpurine ; ses fleurs sont quelque- fois roses ou blanches : c'est l'une des pi. sur lesquelles l'Abeille butine le plus de miel, mais elle communique à cette substance un goût peu agréable. La B. ciliée, E. ciliaris, jolie esp. dont les feuilles sont ciliées , les corolles purpurines et renflées, et que l'on trouve dans les provinces du centre de la France. Enfin, VE. tetra- lix, qui se plait de préférence dans les lieux tourbeux et humides. Il existe une var. bien remarquable de cette esp., qui croit à Montmorency, et qui a été décrite par Richard père, sous le nom â'E. tetralix anandra. Les fleurs sont beaucoup plus petites; la corolle est moitié plus courte; le style est très - saillant ; il n'y a point d'étamines, et au lieu de quatre loges, l'ovaire eu présente douze disposées sur plusieurs rangs. 11 est évident que les étamines se sont soudées avec l'ovaire, et qu'elles ont ainsi triplé le nombre naturel de ses loges. VE. vitlgaris de Linné, désignée généralement sous le nom de B. commune, n'appartient plus au G. dont il est ici question; elle est devenue le type du G. Cal- luna. Terminons cet article par quelques mois sur la cul- ture des Bruyères. Ces arbustes sont sans contredit les Végétaux qui demandent de la part du cultivateur les soins les plus assidus etl'atlention la mieux soutenue. lis doivent être plantés dans des pots remplis de bon sable de Bruyère et bien percés , afin que l'écoulement des eaux se fasse avec facilité. Les esp. e.xoliques, qui sont en général les plus recherchées, doiventêlre placées dans une bâche ou une petite serre que l'on chauffe convenablement. Les Bruyères se multiplient de graines, de boutures et de marcottes. Les semis doivent être faits à la maturité des graines, c'est-à-dire à la mi-mars. On se sert de pots ou de terrines que l'on remplit à moitié avec du gros sable ou des fragments de poteries, afin de faciliter l'écoulement des eaux d'arrosage ; on re- couvre ensuite avec du sable de Bruyère bien fin et bien ameubli. On presse légèrement la terre avant d'y ré- pandre les graines, puis on les recouvre très-superficiel- lement. Si ce sont des esp. indigènes, on les place à l'ombre, ou bien dans une couche chaude si ce sont des esp. exotiques. Les boutures se prennent toujours sur les jeunes rameaux de l'année; elles doivent être coupées avec soin, et n'avoir qu'environ un pouce de longueur; on les effeuille dans leur partie inférieure, et on les place dans des terrines préparées comme pour les semis, que l'on recouvre ensuite d'une cloche à melons. Quant aux marcottes, le procédé n'a rien de particulier. On les sépare ordinairement au bout de l'année, époque où elles ont poussé des racines. BRUYÈRE DU CAP. bot. S. vulg. de Phylica eri- coides. BRUYÈRES (fam. des), bot. ^.Éricinées. BRY. Bryum. bot. G. Cryptogamique de la fam. des Mousses, que Hooker caractérise ainsi : capsule portée sur un pédicelle terminal; péristome double : l'extérieur de seize dents simples, l'intérieur formé par une mem- brane divisée en seize segments égaux, alternant sou- vent avec des cils simples ou géminés; coiffe fendue latéralement. Ce G., qui ne renferme qu'une petite partie du vaste G. Bryum de Linné, comprend aussi une partie de ses Mnium qui ne différaient que par la disposition des prétendues fleurs mâles. Il embrasse entièrement les G. Bryum, Mnium, IVebera, Pohlia eiMeesia d'IIedwig, et quelques autres G. qu'on avait encore établis à leurs dépens, tels quele Diploconiiim de Molir, le Paludella de Bridel, le Gymnocephatus de Richard, et peul-clje le G. Arrhenoplernmd'Ued- wig. En effet, malgré l'avantage qu'on aurait trouvé à diviser un G. aussi vaste, tous les caractères qu'on 618 B R Y R y a employés jusqu'à présent, ou passent tellement des uns aux autres, qu'on ne s.iurail où fixer les limites de ces sous-genres, ou séparent d'une manière trop arti- ficielle un G. très-naturel ; enfin la plupart ayant été rejetés comme trop peu importants dans les autres G. de la même fam., ne doivent pas être adoptés dans celui-ci. Ainsi la division, d'après le mode d'insertion de ces organes qu'on a regardés comme des fleurs màlcs, ayant été rejetéc dans les autres G., ne doit pas être conservée; c'est ce qui nous engage à réunir les G. Bryum, Mnium, Gymnocepliatus et ll^ebera. Le G. Meesia, fondé sur la brièveté des dents du péristome externe, parait au premier coup d'œil facile à distin- guer, mais ce caractère passe insensiblement à celui du Biyum. Le G. Pohlia est peut-être celui qui mériterait le plus d'être conservé. Il est caractérisé par l'absence des cils entre les lanières du péristome interne; son port dif- fère aussi un peu de celui des vrais bryum. Le G. DiplocoHitim deMobr ne diffère des BiyuM que par la membrane interne divisée jusqu'à sa base eu lanières capillaires; du reste ses caractères sont les mêmes que ceux des Meesia, et il doit, comme eux, être réuni aux Bryum. Le G. Paludella de Bridel ne présente aucun caractère propre à le distinguer des Bryum. Il en est de même du G.Jrrhenoplerum, du moins d'après la descri|iUon qu'en donnent les auteurs, car son port est très-dilîé- rent de celui des autres Bryum, et doit faire soupçon- ner qu'on y trouvera quelque caractère propre à le distinguer de ce Genre. Quant à la distinction des G. Bryum et Mnitim, fondée par Schwaigricben sur la capsule lisse ou striée, droite ou pencbée, on sent qu'il vaut mieux laisser un G. étendu que de le diviser d'après des caractères aussi peu importants. Quelques auteurs ont encore réuni aux BryumXis G. Timniia et Cinclidium, mais ils nous paraissent présenter, dans la structure de leur péristome, des caractèressuifisants pour les en distinguer. Ce G., en y réunissant ceux que nous venons d'indi- quer, renferme environ cent esp. qui ont beaucoup de ressemblance entre elles par leur tige très-souvent simple, droite; par leurs feuilles imbriquées tout au- tour de la tige, souvent assez larges et réticulées, i)ar leur capsule terminale et presque toujours lisse et pen- cbée, droite et striée dans quelques esp., telles que le B. androgynum et le B. palustre. Ces esp. et quelques autres se font aussi remarquer par des capitules de gemmes vertes portées sur des pé- dicules terminaux, qui paraissent être un moyen de l)ropagalion pour ces pi., analogue aux gemmes qu'on observe sur les Marchantia, et peut-être aux bulbes decertaines espèces d'Aulx. H est à remarquer en effet que le B. androgynum, qui forme des gazons très- étendusdans tous les bois sablonneux, présente au printemps une infinité de ces gemmes, tandis qu'on n'y voit presque jamais de capsules. Cette observation suflit presque pour renverser l'opinion des auteurs qui re- gardent ces capsules comme composés de fleurs mâles, car comment, dans ce cas, ne trouverait-on pas une seule capsule parmi plus de mille de ces capitules, et com- ment cette pi. se progagerait-elle si abondamment, lorsque ses capsutessont extrêmement rares? D'ailleurs des observations directes, qui ont encore besoin d'être répétées, paraissent prouver que les grains verts qui composent ces capitules, placés sur la terre humide, peuvent donner naissance à de nouvelles Mousses. BRYA. BOT. ^. Amérimnon. BItYAXE. Bryaxis. ■■«s. Coléoptères dimères; G. fondé par Knoch aux dépens des F'selaphes, et adopté par Leacli, qui y rapporte une vingtaine d'esp. décrites pour la plupart par Reichenbachdanssa Monographie des l'selaphes. Caractères : antennes plus courtes que le corps, composées de onze articles monoliformes, les derniers plus gros, le onzième ovale; mandibules cornées et pointues, palpes maxillaires droites, plus courtesque la tête et le corselet pris ensemble, dequatre articles, le dernier gros, renflé en massue; palpes labiales courtes et filiformes; lèvre membraneuse ; léte petite; dégagée du corselet; celui-ci tronqué; écusson très-petit; élytres courtes tronquées postérieurement, laissantàdécouverl une partie del'abdomen qui s'élargit postérieurement et s'arrondit à son extrémité; pattes moyennes ; dernier article des tarses terminé par un seul crochet. Ce G. est le plus nombreux de ceux de la fam.; on en trouve beaucoup d'esp. en Europe. B. Sanguin. B. i'a?)(/Mmca. Reich. Noir, un peu pu- bescent; élytres rouges. Antennes, palpes et pattes d'un brun fauve. Longueur,une ligne; commun dans toute l'Europe. B. LoNGicoRNE. B. Longicornis, Lcach. Allongé, conve.xe, d'un brun noirâtre et luisant ; élytres rouges; corselet Iwmbé, presque lisse; antennes, palpes et pieds fauves. Peu commun aux environs de Paris. BKYON. noT. Nom grec, qui désignait une ou plu- sieurs esp. de petites Mousses. BRYONE. Bo'OW'a. bot. C'est à la famille des Cucur- bitacées et à la Monœcie Syngénésie qu'appartient ce G., composé d'une dizaine d'esp. indigènes ou exoti- ques, qui offrent pour caractères communs: des Heurs uniscxuées, monol(|ues ou dioïques. Dans les fleurs mâles, le calice et la corolle, qui sont en partie soudés, sont campanules; les étamines, au nombre de ciu'i, sont triadelphes. Dans les fleurs femelles, le calice et la corolle sont de même forme que dans les mâles, à l'exception de l'ovaire infère, qui forme au-dessous d'eux un renflement globuleux et pisiforme; le style est simi)le, à trois branches qui se terminent chacune par un stigmate élargi, tronqué et bilobé. Le fruit est une petite baie renfermant de trois à six graines. Les tiges sont grêles, rameuses, munies de vrilles, situées à côté des pétioles. Les feuilles sont alternes et géné- ralement lobées. Parmi les esp. de ce G., une seule mérite quelque intérêt ; c'est la B. commune ou couleuvrée, B. alba, L.,B.dioica, Jacq. Elle est commune dans nos haies. Ses fleurs, d'un blanc verdàtrc, sont dioïques. Il succède aux fleurs femelles des baies pisiformes, rougeâtres ou noires. Sa racine qui est blanche , très-grosse, épaisse et charnue, se compose presque en totalité d'Amidon et d'un principe acre et vénéneux, qui lui communique B il Y B U 619 une propriété purgative très-prononcée. Par des lava- ges fréquemment répétés, ou par la torréfaction, on enlève ce principe acre, et la racine de Bryone peut alors servir d'aliment par la grande quantité de fécule qu'elle contient. BUYONI.\DES. BOT. F. Sicvos. BRYONINE. Alcaloïde contenu dansle suc de la Bryone blanche, Bijonia alba,qut l'on e.Kfrait au moyen de la saturation du liquide par rammonianue,Ia fiUration et l'évaporation. La Bryonine est en petits cristaux d'une extrême amertume, susceptibles de se décom- poscrau feu et de donner des produits azotés. (Journ. de Chim. méd. 1, 345.) BKYOPHILE. Biyophila. iNS. G. de l'ordre des Lé- pidoptères, établi, dans la fam. des Noctuclides, par Treilchke. Les Papillons qui le composent se distin- guent par leur petitesse, de ceux des autres G.; leurs antennes sont minces, presque tiliformes ; l'abdomen est pourvu d'élévations; les ailes antérieures reposent en toit. Les chenilles vivent en société, se nourrissent de mousse et de lichen, et se changent en cinysalide dans un fourreau solide. Le Nocliia gland/fera esl\e type de ce G. nouveau. BRYOPHYLLUM. bot. Ce G., proposé par Salisbury, a pourtypeleCo/)-/e(/o«/)Mj/iatodeLamarck, csp. dont le calice et la corolle présentent quatre divisions, et qui doit par conséquent prendre place parmi les Ca- lanchoe, si le G. Bijoiihyllum n'est pas conservé. 11 s'en distingue parce (|ue ses étamines, insérées sur un double rang au tube de la corolle divisée elle-même moins profondément, sont égales entre elles. La facilité avec laquelle se reproduit ce Végétal, est véritablement merveilleuse : non-seulement il suffit d'en placer une bouture ou le pétiole d'une feuille dans la terre, mais de poser l'une de ces feuilles à la surface d'un pot detleurs dans une serre. Chaque angle rentrant des dentelures produit bientôt de petites ra- cinesd'où s'élèvent des pi. nouvelles. On peut les lacérer sans que la faculté reproductrice en soit altérée, il suffit qu'il n'y ait pas dessèchement absolu. BRYOPSIDE. B/jo/)«(S. BOT. G. de l'ordre desUlvacées, Quelques naturalistes ont classé les Bryopsides parmi les Fucus elles Ulves; d'autres parmi les Conferves ou les Céramies. Ils offrent pour caractères : des tiges rameu- ses, transparentes, fîstuleuses, sans articulations ni cloisons, à parois blanches et diaphanes, contenant des séminules vertes et globuleuses, nageant dans un fluide aqueux et incolore. Leur teintebrillante, leur élégance, leurs proportions et leur faciès, surtout dans l'état de dessiccation, leur donnent quelque ressemblance avec les Mousses. Ils sont annuels, et se plaisent sur les ro- chers et les autres corps marins solides, que les marées ne découvrent qu'à l'époque des syzygies; ils sont bien rarement parasites. On les trouve à toutes leslatiludes; il en existe une esp. dans la mer du ÎNord, deux ou trois du 60» au 44"; leur nombre augmente dans la Méditer- ranée etdans les mers des pays chauds. B. EN ARBRISSEAU. B. Aibusciila, Lamx.; Ulm pltt- mosa, Hud.; Fucus Jrbiiscnla, Cand. — Sa lige ra- meuse, comprimée, presque transparente, commence à émettre des rameaux verts, grêles , cylindriques et ranieux vers lesdeux tiers de sa longueur; les inférieurs plus longs que les supérieurs. Cettejolie pi., répandue dans les mers d'Europe, quoique rare partout, variant de forme et de couleur suivant l'âge et l'exposition, décrite souvent comme esp. nouvelle, ressemble tantôt à un petit arbrisseau touffu, tantôt à un arbre pourvu d'un tronc et de branches à tête touffue, et quelquefois à un Sapin ou à un If taillé en pyramide. B. PENNÉ. B. pennala, Lamx. La lige est simple, comprimée, pennée, à pinnules recourbées, opposéeset alternes; elle a au plus trois centimètres de hauteur et se trouve dans la mer des Antilles. B. HYPNOiDE. B. Hypnoides, Lamx. Sa lige est cylin- drique, rameuse, avec des rameaux et des ramuscules épars, allongés et un peu renflés dans leur partie su- périeure. Celle espèces souvent un décimètre de hau- teur. Elle a été trouvée dans la Méditerranée sur les côtes de France. B. Cyprès. B. cupressina, Lamx. Jolie petite esp. originaire des côtes de Barbarie; elle se distingue par la situation des rameaux, leur forme, etc., qui rendent celte Plantule semblable à un Cyprès. B. Mousse. B. mtiscosa, Lamx. C'est le plus petit de tous les Bryopsides; sa tige est simple et presque nue jusqu'à moitié de sa hauteur enviion, couverte dans sa partie supérieure , de ramuscules simples, cylindri- ques, très-nombreux, redressés et comme imbriqués; elle dépasse rarement deux centimètres de grandeur, et se trouve aux environs de Marseille. Le B. Linfjbrei, de la Flore Danoise et plusieurs esp. inédites, appartiennent à ce G. d'Hydrophytes. BRYUM. BOT. F. Bry. BUBALE. MAM. Esp. du G. Antilope. BUBALINE. Bubalina. bot. Le G. de la fam. des Rubiacées, formé sous ce nom , par Rafinesque, a été fondu dansle G. Burchellia. BUBALIO?*. BOT. S. de Momordica Elaterium. V. ECBAILION. BUBO. OIS. V. CeouETTE Grand-Duc. BUBON. Bubon, bot. Ce G. de la fam. des Ombelli- fères est caractérisé par la présence d'involucres et d'involucelles , les premiers de cin(|, les seconds d'un plus grand nombre de folioles; par un calice que ter- minent cinq dents Irès-pelites; par des pétales lan- céolés et recourbés; par un finit ovoïde et strié, tantôt velu, tantôt glabre. Il est velu dans deux esp. à tige herbacée, le B. rigidum à fleurs jaunes, à folioles li- néaires, originaire de Sicile, et le B. macedonicum, cultivé dans les jardins, sous le nom de Persil de Macé- doine, croissant spontanément en Provence, à fleurs blanches, à folioles rhomboldales, bordées de dents aiguës. Parmi les esp. à lige frutescente, le B. tor- tuosum de Desfontaines (FI. allant., lab. 73) offre aussi un fruit velu ; mais il est glabre dans les B. lœvi- gatum, Galbanvm et gummiferum, originaires d'A- frique et distingués, le premier par ses folioles lancéo- lées et obtuses, ainsi que les crénelures de leur bord; le second par ses folioles ovales-cunéiformes, à dénis aiguës, et le petit nombre de ses ombelles; le troisième par ses folioles à incisions acuminées, les inférieures plus larges. Des deux dernières, comme de plusieurs B D C nue 1>I. de la fam., on retire des sucs gommo-rcsineux, féli- dés; I'hii cstleGalIianum fourni par l'espèce à laquelle il a donné son nom, et employé en médecine. BUBOMDM. BOT. S. anc. A\lmmi majiis et d'Initla salicina. BUliONUPAS. BOT. K. l'pvs. BUBROME. nubioma. bot. G. de la fam. des Bytt- nériacées, Polyadelphie Dodécandrie, L. Il a été établi par Sclireber, pour le Thcobioma Guazuma, qui dif- fère du vrai Tliéoliroma par les caractères suivants ; son calice est composé de trois folioles, etsa corolle decinq pétales qui sont bicornes à leur sommet. Les étamines sont soudées par la base de leurs filets; cinq de ces fila- ments sont privés d'anthères; les cinq autres qui sont plus externes, portent chacun A leur sommet trois an- thères. L'ovaire est surmonté d'un style simple infé- rieurement, quinquéfide à son sommet qui soutient cinq stigmates. Le fruit est une capsule ligneuse, indé- hiscente et s'ouvrant seulement à son sommet par un grand nombre de petits pertuis. Le B. Guazuma. W., est un Arbre qui croît dans les plaines de la Jamaïque. Ses rameaux sont pubcscenis, chargés de feuilles al- ternes, pétiolées, cordiformes, scabrcs, acuminées, dentées en scie, accompagnées à leur base de deux sti- pules opposées et lancéolées. Les fleurs sont jaunes et disposées en corymbe. Nous devons faire observer ici que ce G. Bubrotiia de Schreber et deWilldenow est le même que le G. Gua- zuma de Plumier, nom qui devrait être préféré à cause de son antériorité. BUBU. Bubntus. ois. f^. BoiBOt. BUCAIL. BOT. S. anc. de Renouée Sarrazin. IlUCANÉPllORON, BUCANÉPUYLLE. bot. S. de Sar- racenie. BUCARDE. Cardium. Mor.t. Ce G. des Lamellibran- ches, a donné son nom à une petite fam. qui se compose des G. Bucarde et Isocarde. Les Coquilles des Bucardes sont assez variables dans leur forme et les accidents qui les accompagnent. Toutes ont assez bien une figure cordiforme, soit vues de face ou sur un des côtés. Les plus remarquables sont les Ilémicardes qui présentent une anomalie très-rare dans les coquilles, par leur apla- tissement singulier d'avant en arrière, et fortement ca- rénées dans leur milieu ; en un mot, elles sont dépri- mées perpendiculairement au plan qui comprend les axes des deux valves : leur forme est au reste très-élé- gante. D'autres esp. sont remarquables encore par la troncature ou l'aplatissement de l'un des côtés seule- ment. Plusieurs Bucardes sont lisses ; le plus grand nombre sont régulièrement ornées de côtes obtuses ou aiguës qui vont des sommets aux bords des valves. Ces côtes sont quelquefois relevées en carène aiguë, for- mant des crêtes arlislement découpées à jour, comme les ornements d'architecture gothique, ou bien elles sont couvertes de piquants droits ou recourbés, ou de tubercules en spatule dont l'ordre et la régularité sont admirables. Généralement les Bucardes, si bien parta- gées par l'élégance des formes et des ornements acces- soires, sont privées des couleurs vives, qui embellissent d'autres coquilles. Les bords des valves sont souvent plissés ou dentelés à l'intérieur. Les Bucardes s'entoncent dans le sable jusqu'à trois ou quatre pouces de profondeur, et communément à la proximité des côtes. Quelques esp. cependant se tien- nent éloignées des rivages; un petit nombre vit ù l'em- bouchure des fleuves. Les esp. épineuses ne se cachent point dans le sable, à ce que dit Bruguière, et on croit que celte différence entre les esp. pourvues d'une co- quille armée ou non de piquants, provient de ce <|ue celles qui en sont pourvues ont par là des moyens de se garantir de leurs ennemis. Leur position dans le sable est telle que leur pied, avec lequel elles s'y enfoncent, est opposé aux deux tubes dont les orifices arrivent à la surface du sable. C'est à l'aide de ce pied que ces Mol- lusques sortent de leur trou, et glissent en traçant des sillons sur le sable. Ils peuvent seulement avancer et aller à reculons, et aussi exécuter une sorte de saut. Quand l'animal veut s'enfoncer, dit Réaumur qui a le premier observé tous ces détails, il allonge son pied doué de mouvements polymorphites, en dimimiant beau- coup son épaisseur, de manière qu'il rend son extrémité tranchante; alors il s'étend à environ un demi-pouce de distance du bord de la coquille, en rendant en même temps obtus l'angle presque droit ([ue fait la- partie qu'on peut distinguer sous le nom de pied, avec celle qu'on peut appeler la 7a OTÈe ; il se sert de son tranchant pour ouvrir le sable, il y fait entrer tout le pied et nne partie de la jambe; il accroche ensuite le sable infé- rieur avec le bout du pied, et roidissant ces parties à la fois, lorsqu'il a pris un point d'appui, elles se raccour- cissent et obligent la co(|uille d'approcher du bout du pied. Pour retourner sur le sable, il fait sortir l'extré- milé de son pied, allonge tout à coup la jambe, en l'ap- puyaut follement contre le sable et en répétant plu- sieurs fois cette manœuvre, il dégage sa coquille. Pour aller en avant, il engage la pointe du pied dans le sa- ble, toulauprès du bord des valves, etaugmentanl tout d'un coup la longueur de la jambe dont le i)ied ren- contre un point d'appui, la coquille est pousséeen avant, et continue ainsi à cheminer par une suite d'efforts ana- logues et souvent répétés. Il recule par des moyens pa- reils à ceux qu'il emploie pour sortir du sable. On mange plusieurs esp. de Bucardes sur nos côtes, ainsi qu'en Italie, en Espagne, en Angleterre et en Hol- lande. Il s'en fait même une grande consommation ;\ raison de leur bas prix. A marées basses, on va cher- cher ces Coquillages dont on reconnaît l'emplacement dans le sable aux petits trous qui correspondent à l'ori- fice de leurs tubes ; mais plus encore aux jets d'eau qui en partent de tous côtés sous les pas des cher- cheurs, jets que les Bucardes lancent jusqu'à près de deux pieds. On connaît une assez grande quantité de Bucardes à l'état vivant. On en trouve dans toutes les mers. Elles sont ordinairement très-abondantes dans les parties qu'elles habitent. Plusieurs esp. exoti deux loges et polysperme. BUCHOLZIE. Bucholzia. bot. G. de la fam. des Ama- I ranihacées, Penlandrie Monogynie, L., dont l'institu- I lion est due à Martius en faveur d'une plante qu'il a I observée au Brésil. Caractères : tige fistuleuse et poi- lue aux deux extrémités ; feuilles obovales ou obovales- lancéolées, glabres, un peu épaisses; pédoncules axil- laires, solitaires, de même longueur que les feuilles; capitules hémisphériques, glabres, dépourvus de folioles et d'épines. La seule esp. connue : B. philoaeroides, a été trouvée aux environs de Monte-Video. BUCHOLZITE. Miiv. Substance encore peu connue, et qui a été trouvée dans le Tyrol, sous forme de ro- gnons fibreux. Elle est d'un gris noirâtre, infusible, assez dure pour rayer le verre, opaque ou translucide sur les bords seulement. Son analyse a produit ; Alu- mine 50; Silice 40; Oxide de fer 2,3; Potasse 1,5. BUCHOMARIEN. bot. S. Ae Cyclamen europeum, L. BUCHOZIA. BOT. Ce nom avait été donné par l'Héri- tier ;\ un G. (|ui ne l'a pas conservé, et qui est mainte- nant connu sous celui de Serissa. BUCIDE ou GUIGiXON. Bucida. bot. Ce G. a été placé par Jussieu dans la fam. des Éléagnées que Brow n a partagée en plusieurs groupes distincts. Aujourd'hui ce G. fait partie de la nouvelle fam. des Combrétacées de ce savant botaniste, et il se dislingue par l'organisa- tion suivante : ses fleurs sont petites et forment des épis axillaires et pédoncules, à la partie supérieure des ramifications de la tige; chaque fleur offre un calice monosépale, tubuleux, entièrement soudé par son tube avec l'ovaire qui est complètement infère; son limbe est évasé et à cinq dents courtes et larges ; il n'y a point de corolle. Les étamines, au nombre de dix, sont dres- sées, saillantes et libres, plus longues que le limbe du calice, insérées en dehors d'un disque épigyne, annu- laire. L'ovaire est à une seule loge dans laquelle on observe trois ovules pendants de son sommet, par le moyen d'un pédosperme filamenteux. Le style est sim- ple, plus court que les étamines, et se termine par un stigmate glanduleux, à peine distinct. Le fruit est une soite de drupe sèche couronnée par les lobes du calice, indéhiscente et contenant généralement une seule graiue par l'avorlemcnt des deux autres ovules. On ne connaît encore que deux esp. de ce G. : ce sont des arbrisseaux à feuilles rassemblées au sommet des rameaux ou dans leur bifurcation. Le B. Buceras croit dans l'Amérique mér., et se cultive parfois dans les jardins. BUCKELOCHSE. mam. S. de Bœuf Bison. BI-lCKLANDIE. ross. Dans sa Flore souterraine, Bron- gniart a donné ce nom à une pi. Phanérogame, Mono- cotylédone, de la fam. des Liliacées, et dont il a fait le type du G. Cette esp. a été trouvée dans le terrain Ju- rassique schistoïde; elle est déciite et figurée par Stern- berg, sous le nom de Conites Bucklandii. BUCKLANDITE. siiN. Var. de Pyro.xène rhomboïdal, brun; des mines d'Arendal , en Norwège. BUCNÈRE. BOT. y. Cdcbxère. BUCQUETIE. Bucquelia. bot. G. de la famille des Mélastomées , auquel De CandoUe assigne pour carac- tères : le tube du calice globuleux; le limbe divisé en B U D B i; F quatre lobes triangulaires, à peine aigus ; quatre pétales ovalaires; huit étainines égales, à filaments glalires, à anthères oblongues; un style filiforme; un ovaire libre, à valves un peu épaisses, tronqué et quadrituberculé au sommet; une capsule quadriloculaire: des semences anguleuses, cunéiformes. La seule esp. connue, le B. glulinosa, est un arbrisseau de IWmériquc mér. dont les feuilles sont elliptiques, trinervées, pétiolées; les fleurs terminales et violettes. BUCR.WIO.N. BOT. S. d'^nlirrhinum Oronliiim. BliClJLA-CERVINA. MAM. S. dWntilope Bubale. BUDA. BOT. Sous ce nom, Adanson a formé un genre distinct de quelques espèces de Sublines, qui, comme VArenaria rubra et le média, présentent des feuilles munies de stipules, de cinq à huit étamincs, cinq styles, des graines bordées d'un repli membraneux, et qui se rapprochent des Spargoutcs. Persoon a réuni ces mêmes espèces dans une section qu'il désigne sous le nom de Spertjularia. BIJDDLEIE. Bmhlleia. bot. G. de la fam. des Scro- phulariées ou Antirrhinées,dont il s'éloigne cependant par quelciues caractères, et qui présente des Heurs diver- sement groupées en grappes terminales, composées d'un calice à (piatre lobes plus ou moins profonds; d'une corolle monoiiétale, régulière, tubuleuse, dont le limbe offre quatre lobes égaux ; de quatre élamines à fila- ments courts et un peu inégaux. L'ovaire, qui est porté sur un disque liypogyne, peu distinct de sa base, est à deux loges qui contiennent chacune un grand nombre d'ovules insérés à un trophosperme central; le style est quelquefois très-court; il se termine par un stigmate bilobé. Le fruit est une capsule acuminée, à deux loges polyspermcs, et s'ouvre en deux valves qui, souvent, se séparent chacune en deux pièces, en sorte que le fruit semble être quadrivalve. Les graines sont toujours atta- chées par leur extrémité supérieure et latérale. Ce G. se compose d'un assez grand nombre d'espèces. On en compte aujourd'hui plus de (piarante, la plupart origi- naires de rAméri(|ue mér. Ce sont des arbrisseaux élé- gants, portant des feuilles opposées ou verticillées et des Beurs généralement petites, disposées en grappe ou en Ihyrse, à l'extrémité des ramifications de la tige. Parmi les esp. cultivées dans les jardins, nous distin- guerons : le B. GLOBCi.EDX, B. globosa, L., Jacq., le. rar., t. 307 , arbrisseau toujours vert , originaire du Chili. Ses feuilles sont opposées, ovales, allongées, aigufis, déniées, blanchâtres à leur face inférieure; ses fleurs, d'un Jaune doré et fort odorantes, sont réunies en boules au sommet des rameaux. On peut le cultiver en pleine terre oCi il brave les hivers dans tout le midi de la f'rance; mais dans les environs de Paris, il craint la gelée, et on doit le rentrer en orangerie pendant la mauvaise saison. De même que les autres espèces de Buddioie celle-ci se multiplie de graines, de marcottes ou de boutures. Le B. A FECULES DE SAtcE, B. salvi'œfoUa, esp. dis- tincte par ses feuilles lancéolées, crispées ; ses Heurs blanches, velues, formant des grappes terminales. Le B. A FEUiitES DE SAULE, B. salicifolio, remarqua- ble par ses feuilles lancéolées, étroites, blanches et co- tonneuses à leur face inférieure; par ses fleurs blan- ches, très-petites, disposées en un thyrse conique au sommet des ramifications de la tige. BUDEK. MAii. y. Mise. Bl'DEL. MAH. Probablement pour l'cilel qu'on pro- nonce Bedel; donné comme syn. de Veau dans le midi de la France. Ce mot et Pudel signifient Chien Barbet en allemand. BUDIA. POIS. S. de Labre Paon. BUDION. POIS. S. de Bodian. BUDJE.N. POIS. S. d'Able Vaudoise. BUDLÈGE. bot. f. Buddleie. BUDYTA et BUDYTES. ois. S. vulg. de Bergeron- nette. BUE. MAM. S. vulg. de Bœuf. BrE\A. BOT. Ce G., établi par Cavanillcs d'après un arbrisseau de la Guiane, qu'il figure tab. 571 de ses Icônes, doit, de l'aveu même de l'auteur, rentrer dans le G. Gonzalaguina de Uuiz et Pavon. Mais le nom générique a été repris par Pohl, et appliqué à quelques arbres du Brésil, s. Coléoptères tétraraères; G. établi par Megcrle dans le grand G. des Charansons et aux dépens des Cossons : il est adopté par Dejcari, et a pour type le Cosson Lymexylon d'Olivier. BULBILLES. Biilbilli. bot. Quelques pi. bulbifères présentent à l'aisselle de leurs feuilles, à la place de leurs fleurs, ou enfin dans l'intérieur de leur péricarpe, au lieu de graines, de petits corps de forme et de struc- ture différentes, auxquels on a donné le nom de Bul- hilles. Ces Bulbilles sont de véritables bourgeons, en- tièrement analogues aux Bulbes que nous venons de décrire, et composés comme eux, soit d'écaillés appli- quées les unes sur les autres, mais distinctes, soit d'é- cailles soudées en une masse charnue. Examinez avec .soin le Lis orangé ou bnlbifère, et vous trouverez à l'aisselle de ses feuilles des corps coniques, formés d'é- cailles imbriquées; ce sont de véritables Bulbilles qui, détachés de la plante mère sur laquelle ils se sont dé- veloppés, et placés en terre, poussent et donnent nais- sance à un nouveau Végétal. Dans VAlliuin viminale et beaucoup d'autres espèces d'Aulx , on observe au sommet des pédoncules, et placés pêle-mêle au milieu des fleurs, des Bulbilles écailleux. Dans le Crinuiu asiaticum, le Furcrœa, etc., on trouve dans l'inté rieur des capsules des tubercules charnus d'un volume très-considérable, qui ne sont réellement que des grai- nes, quoiqu'elles aient l'apparence de véritables Bulbil- les. Dans les Fougères, les Mousses, et en général les pi. agames , les corpuscules reproducteurs sont des Bulbilles. BULBINE. BOT. G. formé dans la fam. des Liliacées, llexandrie Monogynie, L., par Gajrtner, et dont le Cri- num afiiianuin est le type; il a été adopté sous le U L U L 627 nom de Cryptante, pour éviter la confusion qui serait résultée d'un nom donné par les anciens aux Hyacin- tliiis comosus et botrxoides, et par Linné, primitive- ment à un G. qu'il confondit depuis avec ses Antliérics. EULBIPARE. poiYP. On a donné ce nom à des ani- maux de la classe des Polypiers, qui semblent quelque- fois se reproduire par des sortes de tubercules ou de bourgeons que l'on a comparés à des bulbes, et qui naissent sur la surface de leur corps. Malgré celte ap- parence, nousdoutonsqu'ilexiste de véritables animaux bulbipares. Avant de les regarder comme tels, il fau- drait s'assurer si ces bulbes ou bourgeons n'auraient pas été produits par quelques œufs ou autres corpuscu- les reproductifs, qui se seraient attachés à la surface du Polypier après avoir été rejetés par le Polype. BULBOCASTANUM. BOT. F. Bunium. BULBOCÈRE. iNS. G. de l'ordre des Coléoptères, que Duméril rapporte au G. Lelhrus. BLILBOCHAETE. Bulboclmete. bot. G. formé par Agardh dans sa quatrième section des llydropbytes qu'il appelle des Cow/feM'oiyes, adopté par Lyngbye, qui nous semble fort bien établi, mais que nous ne con- cevons pas qu'on ait pu rapprocher des véritables Con- ferves, lesquelles n'offrent jamais, comme les Céramiai- res, des cajisules à l'extérieur. Les caractères des Bul- bocbaetes consistent dans leurs filaments articulés, dont les articulations sui)portent, sur un des côtés de leur extrémité, une sorte de calyplre que termine une soie plus ou moins longue. Les capsules, situées de même à l'extrémité des articles dépourvus de barbe, sont par- faitement nues et sessiles. Deux espèces nous sont con- nues : les B. loïKjiseta et tristis. La première est celle qui servit de type, et que les auteurs ont nommée B. se- tigcra (Agardh., Syn., 71; DiUw., Conf., tab. 59; Lyngb., Tent., 134, tab. 43). Ce nom de setitjera, qui convient à toutes les esp. du G., ne peut subsister; mais les appendices ou calyptres ciliformes étant beaucoup plus longs dans cette pi. que dans la suivante, nous avons dû préférer l'indication spécifique que fournit leur proportion. Sa couleur est verte ; elle forme des duvets soyeux sur les rochers, les pieux inondés et sur divers corps plongés dans les eaux douces. La seconde esp. couvre les chaumes des Graminées, les feuilles des Renoncules aquatiques et autres pi. des eaux tranquilles et dormantes. Elle est d'un vert sale et quelquefois brunâtre, devient blanche ou pâlit sur papier, par la dessiccation; ses filaments sont courts, ses calyptres cilifères, un peu rigides. BULBOCODE Bulbocodium. bot. G. de la fam. des Narcissées de Jussieu. Son calice est divisé jusqu'au- près de la base en six parties composées d'un onglet étroit, très-allongé et canaliculé vers son sommet, ofi s'insère une élamine, et d'un limbe ovale que cette éta- mine ne dépasse pas; l'ovaire est libre, surmonté d'un long style terminé par trois stigmates; il devient plus lard une capsule trigone. On en connaît une seule esp., le B. vernum, pi. qui offre le port du Safran et se rencontre dans les Alpes, le midi de la France et l'Espagne. Son bulbe émet quelques folioles lancéolées, concaves, et deux ou trois fleurs qui passent du blanc au lilas, puis au pourpre. Sous le même nom. Desfon- faines avait décrit, dans sa Flore atlantique, une pi. qui offre une grande ressemblance, mais qui a trois styles distincts. C'est celle dont Ramond a fait le 6. Merendère. BULBONACH. bot. r. Bolbonach. BlILBOPHYLLUM. bot. F. Bolbophylle. hVlbOSrYLWE. Bulbostylis. bot. Ce G. a été fondé I par De Candolle dans la fam. des Synanthérées, aux dépens du grand G. Enpatoiium, avec les caractères suivants : calalhide composée de dix à vingt-cinq fleu- rons; écailles de Pinvolucre linéaires-lancéolées, acu- minées, striées et imbriquées sur deux ou trois rangs; réceptacle étroit, sans paillettes; corolles tubuleuses, dilatées à leur base et divisées en cinq dents très-cour- tes; "style bulbeux à sa base; akène cylindrique, strié, sessile; aigrette garnie de soies rudes. Une douzaine d'esp. originaires du Mexique ou de l'Amérique méri- dionale, constituent ce G. Ce sont des sous arbrisseaux à rameaux cylindriques, à feuilles alternes ou opposées, pétiolées, lancéolées ou ovales et dentelées, pubescentes ou glabres et souvent parsemées de points glanduleux sur la surface inférieure. BULBULE. bot. y. Cayeu. BULEJE. BOT. y. Boddleie. BULGAN. BiAJi. S. de Marte Zibeline. BULGARIE. Bulgaiia. noT. Fries avait établi, sous ce nom, un G. nouveau de pi. Cryptogames dans la fam. des Champignons; mais les caractères qu'il assignait à ce G., ne le distinguant pas suffisamment de ceux du G. Pézize, la réunion s'en est opérée. BULLMACA. bot. S. à'Ononis spinosa. BULIME. B ulivtu s. noLL. G. de Gastéropodes, établi primitivement par Scopoli, et renouvelé parBruguière qui y a placé une partie des Hélices, quelques Bulles et Volutes de Linné. BULIMINES. Biiliminœ. moil. foss. G. établi, par d'Orbigny, dans les Coquilles fossiles microscopiques; il est fondé sur une disposition particulière des tours de la spire, qui s'élève comme dans la plupart des coquilles univalves. On les trouve abondamment dans les masses de calcaire coquillier. BULIMULE. Bwlimtilus. moll. G. établi par Leach pour deux var. du Bulimus rjuadalupensis de Bru- guière, uniquement parce que ces Coquilles lui ont offert une fente ombilicale, qui existe chez une infinité d'autres Bulimes. BULIN. Bulimis. moli. Nom donné par Adanson, à une petite Coipiille fluvialile, dont il décrit l'Animal. Bl'LlTHE. MAM. Concrétion qui se forme dans les organes digestifs du Bœuf. BULLAIRE. Bullaria. bot. Ce G., établi par De Can- dolle , ne diffère absolument des Puccinies qu'en ce qu'il croît sur les pi. mortes, et non pas sur les Végé- taux vivants. Il présente de même des groupes de cap- sules sessiles, sortant de dessous l'épiderme. Ces cap- sules sont articulées comme celles des Puccinies, et présentent la forme d'un huit. La seule esp. connue a été trouvée sur des tiges mortes d'Ombellifères ; elle porte le nom de B. iimbelliferarum. Persoon ravafl Uiedo bullata. Mais ce serait plutôt une Puc- qu'un Uredo. G'28 B U L B U L BULLE. liuUa. moi.l. G. de Gasléropoiles Tcctibran- clies, (le la fam. des Acères. Caractères : animal ovale, allongé, Irop gros pour son test ; tête peu distincte, formant une masse allnnsée, presque rectangulaire, sans tentacules; pied charnu, très- gros et épais, dé- bordant postérieurement; partie supérieure du corps divisée en quatre lobes ; l'antérieure ou le lobe tenla- culaire fi;;urant une cuirasse en écusson. portant les yeux dans sa partie moyenne; les trois autres lobes for- més par des appendices du pied, l'un tout à fait pos- térieur et recouvrant la spire, les deux autres lobes latéraux recouvrant le corps et le test par les côtés. Branchies dorsales situées, ainsi que l'anus et les orga- nes de la génération . dans un sillon latéral au colé droit du corps. — Test ovale, globuleux ou cylindri- que, généralement mince, fragile et muni d'un épi- derme, enroulé, sans columclle ni saillie à la spire qui souvent même n'existe pas; ouverture de toute la lon- gueur de la coquille et quelquefois prolongée à ses deux extrémités, de manière à déborder le corps du test; son bord extérieur est tranchant. Les Bulles ont la faculté de nager en pleine eau, d'a- près l'observation d'Olivi , et de se transporter ainsi d'un lieu ii l'autre. Il paraît qu'elles se tiennent de pré- férence sur les fonds sablonneux, et qu'elles se nour- rissent de petits Teslacés que leur estomac digère en partie, en les triturant au moyen des osselets dont il est garni. Quelques Bulles, peut-être toutes, rendent, comme les Aplysies, une liqueur purpurine. Obligés de rapporter ici la plupart des esp. de ce G. à cause des noms vulgaires qu'elles ont reçus et pour lesquels nous avons fait des articles de renvoi, nous en ajoutons un petit nombre d'autres qui complètent ainsi la monographie générale de ce beau genre, f Espèces où la spire manque ou est cachée dans l'ùfje adulte. 1. Bulla lignaria, L. Habite la Méditerranée et l'O- céan sur nos côtes et sur celles d'Angleterre ; — 2. iî. scabra , MUlIcr. Des côtes du Danemarck et de celles d'Angleterre. — 3. JU. H/datis , L. Des côtes de l'O- céan.—4. B. Pisum, Fér. — 5. B. auslralis, Fér. Du port Jackson. — 6. B. Orbignyana, Fér. Des côtes de l'Océan, près de la Rochelle. —7. B. Naucum, L. Ue l'Océan Indien. — 8. B. solida, Lamk. De l'Océan In- dien. — 9. B. cylindracca, Pennant. De nos côtes sur l'Océan et de celles d'Angleterre. — 10. 5. acuminata, Brug. On trouve cette espèce sur les rivages de Ri- mini. ff Espèces où la spire est visible, avec ou sans ombilic. U. B. cylindrica, Brug. De la Méditerranée. — 12. B. nmbilicata, Montagu. Des côtes d'Angleterre près de Falinouth. — 13. B. truncata, Adaras. Des côtes de France et d'Angleterre.— 14. B.oWm*o, Montagu. Des côtes de France et d'Angleterre. — 15. B. hyalina, Gmelin. Des côtes du Yorkshire et de la Méditerranée. — 16. B. striata, Brug. Des côtes d'Egypte sur la Mé- diterranée, du Sénégal, de la France, de l'Angleterre, du Brésil, des Antilles, etc. — 17. B. Ampulla, L. De l'Océan Indien et Américain. — 18. B. Akcra, Gmelin. Des mers du Nord et de l'Inde. — 19. B. PItysis, L. De l'Océan des Grnndes-Indcs. — 20. B. yelum, Gmelin. Des côtes d'Asie- Espèces fossiles. Nous ne numéroterons pas celle.1 dont les analogues vivants sont mentionnés plus haut sous les mêmes noms. On n'a trouvé encore de Bulles fossiles que dans le Calcaire marin supérieur à la Craie. — B. lignaria, Brocchi. Hab. le Plaisantin, Dax, Bordeaux, Valognes. le comté d'Essex en Angleterre. — 21. B. Labrella, Fér. .Se trouve à Dax.— 22. B. lœvis, Dcfrance. — B. acuminata, Brug. Hab. le Plai- .santin. — B. cylindrica, Brug. Hab. Grignon , Dax, Bordeaux, le Plaisantin. — 23. B. coronata, Lamk. Hab. Grignon , Valognes , le Plais:inlin. — B. trun- cata, truncatula, Brug. Se trouve dans le Plaisantin et à Dax. — 24. B. clalhrata, Defrance. A Dax. — 25. B. orulala, Defrance. Habite Grignon, la Champagne. — B. hyalina, B. striata et B. Ulriculus, Brocchi. A Bordeaux, Dax. — 26. B. tiiiliaris , Brocchi. Hab. le Plaisanlin. — 27. B.striatella, Laraarck. Hab. Grignon. BULLÉE. Bullœa. moli. G. de la famille des Acères, établi pour une seule espèce, séparée des Bulles. L'Ani- mal offre une niasse presque informe, de figure ovale, longue d'un pouce et demi à deux pouces, et large do trois (|uarls ou un pouce, blanche, transparente, avec de nombruses petites taches opaques ; la face supé- rieure est divisée transversalement en deux parties. La postérieure, irrégulièrement arrondie dans son con- tour, offre un lobe charnu à bords libres, orné de quel- ques raies opai|ues, dans lequel est contenue la co- quille dont les formes s'aperçoivent un peu à travers son enveloppe. L'antérieure forme un autre lobe bombé, analogue à la cuirasse des Rulles , nommé par Cuvier le disque tentaculaire, parce qu'il le considère comme étant formé p^r la réunion des quatre tentacules. Mais on n'y aperçoit pas, comme dans les Bulles, deux yeux distincts. Ceux-ci paraissent manquer ou n'ont pas été aperçus. Les tentacules manquent absolument; cepen- dant, dans l'état de vie , le bord antérieur du disque tentaculaire semble divisé en :vÉL. G. formé par Gueltard dans sa mo- nographie des Versa tuyaux, d'après une figure de d'Ar- genville qu'il reproduit(tom. iii.pl.G!), fig.9).SchwciB- ger l'a adopté, encore qu'imparfaitement défini. On lui ath'ibue pour caractères ; un corps conique, articulé, ayant des articulations nombreuses; la tète conique, contractile, terminée supérieurement par un trou rond, qui est la bouche; à sa base est une couronne formée d'organes qui peuvent être des tentacules ou des bran- chies, que d'Argenville appelait improprement des pat- tes. La Bunode est un Animal marin. BUONOLl. ois. S. de Chouette Hulotte. BUI'ARITI. bot. Petit arbre de l'Inde, regardé d'abord comme V Hibiscus popuineus, ti\a côte de Malabar. Du Pctil-Thouars a cru devoir en former un G. particulier sous le nom de Pariti. BUPHAGE. K. PiQPE-BoECF. BUPUONE. Buphone. bot. G. de la fam. des Amaryl- lidées, formé par Herbert aux dépens du grand G. j4nia- ryllis, et auquel il assigne pour caractères : spathe à deux feuilles ; tube cylindrique ; limbe ouvert; filaments insérés hors du tube, dressés et distants; stigmate très- simple ; capsule turbinée, à trois sillons, à trois loges et à trois valves. Ce G. nouveau comprendrait les A. Disticha, loxicaria ou ubtusifolia et ciliaris; toutes comme l'on sait, originaires du Cap. BUPHTHALME. Buphthaiinum. bot. G. de la fam. des Synanlhérées, Jussieu; Syngénésie Polygamie super- flue, L. L'invoiucre est composé de folioles imbriquées; tantôt elles sont à peu près égales, écailleuses et plus courles que le rayon, et c'est ce qui constituait le G. Jsteroides de Tournefort et de Vaillant, Buslia d'A- danson; tantôt les extérieures, allongées et foliacées, dépassent le rayon, et c'est ce (|Ui caractérisait le G. Asteriscus de Tournefort et Vaillant. Le réceptacle est garni de paillettes; les fleurs sont radiées, à fleurons hermaphrodites, à demi-fleurons femelles, fertiles; les akènes sont ailés et couronnés d'un rebord membra- neux, denté ou presque foliacé. Ce G. comprend des herbes et des arbrisseaux à feuilles opposées ou alter- nes, à fleurs souvent terminales. On en compte plus de vingt esp. qui croissent dans les régions mér. Nous nous contenterons de citer, dans la première section, celle des Astéroïdes, les B. salicifolium et grandiflorum, esp. extrêmement voisines, ù tiges herbacées et à feuil- les alternes, qu'on rencontre dans le midi de la France; le B. oleraceum, à feuilles opposées, épaisses et cen- I BLTRK.S'I'K ne. Hl'UTTF.T. ■i POLYRCVI'KIUK CKK.^lî.S s HÉTKRO.STKRNK B 1 ; I' lU'l -ST( ) I ]) F. 4- TAUl'IN AC ■ l ; M J N W 5 'l'AITJMK 7,J \'1<', b', , B U P U R G51 dtées, qui croît naturellement dans la Chine et la Co- cliincliine, où il sert d'aliment. — Dans la section des Astériscus, le h. frulescens, arbrisseau à feuilles oppo- sées, originaire de la .lamaïciue et de la Virginie, figuré tal). 25 du Jardin de Cels par Ventenat, et trois esp. à feuilles alternes, qui habitent les départements méri- dionaux, le B. spinosum où les feuilles de la tige sont terminées par une épine ; le B. aqualiciim où ces feuil- les sont allongées, les fleurs petites, les unes sessileset axillaires, les autres situées au sommet des rameaux; le B. marilimum à feuilles spatulées, à fleurs solitaires, assez grandes et toutes terminales. BliPLEURUM. BOT. S. de Buplèvre. BUPLÈVRE. Bupleirum. bot. Ce G., de la fam. des Ombelliféres, présente un calice entier; cinq pétales en- tiers, égaux, courbés en demi-cercle; un fruit arrondi ou ovoïde, comprimé légèrement sur ses côtés, relevé et slrié sur ses faces. Ses involucres sont quelquefois nuls, quelquefois composés d'une à cinq folioles courtes; ses involucelles sont de cinq folioles plus grandes, souvent colorées et quelquefois soudées entre elles à leur base. Les fleurs sont jaunes, et les feuilles entières, excepté dans une seuleesp. du Cap, B-difTorme, où elles se divi- sent en trois parties. — Tels sont les caractères par les- quels les botanistes s'accordent généralement à distin- guer ce G. Cependant iloffman, qui s'est occupé parti- culièrement des Ombelliféres, et a donné son attention à plusieurs organes auxquels jusqu'ici on avait attaché moins d'importance dans la distribution des G., propose de diviser celui-ci en plusieurs établis par lui, ou em- pruntés à d'autres auteurs. Nous exposerons en peu de mots les caractères sur lesquels il les fonde, dans les articles Diaphyllum, IsophxUum, Odontitcs et Te- neria, auxquels nous renvoyons le lecteur, de peur de jeter de la confusion ici, et nous nous contentons d'a- jouter que les esp. qu'il conserve au G. Buplèvrum sont celles qui sont dépourvues d'involucre. Sur trente en- viron qui ont été décrites, la moitié fait partie de la Flore française. Vingt d'entre elles sont des pi. herba- cées, les autres sont des arbrisseaux; mais toutes ont un tissu ferme et coriace, assez caractéristique. Dans la première section, nous citerons le B. rotundifolimn dépourvu d'involucre et à feuilles perfoliées ; le B. stel- latiim, où les folioles de l'involucre sont au nombre de trois, et celles de l'involucelle soudées ensemble; \eB. graminifolmm dont le nom indique la forme des feuil- les et dont les involucelles sont de sept à huit folioles; le B. l'alcutiini à tige Hexueuse, à feuilles ovales au- dessus de la racine et lancéolées sur la tige, à involu- cres et involucelles composés de cinq folioles. Les B. tcnuissitmim, jiinceuvi, laminculoides, etc., etc., diffèrent par la forme de leurs feuilles, des folioles de Icui's involucelles, le nombre des rayons de leurs om- belles. — Parmi les esp. à tige frutescente, le B. arbo- rescevs, originaire du cap de Bonne-Espérance, à feuil- les oblongues, très-entières et pétiolées ; le B. frutico- siim indigène, à feuilles sessiles, ovales-lancéolées et entières; le B. spinosum, qui croit en Espagne, etdont les rameaux de la panicule finissent par se changer en épines. BUPLEVROIDES. bot. S. de Phytlis Nobla, L. BUPRESTE. Buprcstis. vus. Coléoplèits pentamères; fam. des Serricornes; G. établi par Linné et subdivisé depuis en quelques autres G. — Latreille lui assigne pour caractères : antennes filiformes, en scie, un peu plus courtes que le prothorax, composées de onze arti- cles; mandibules cornées; mâchoires divisées en deux pièces à leur extrémité; palpes filiformes ou légèrement plus grosses à leur sommet, terminées par un article pres- que cylindrique; tète à demi enfoncée dans le protho- rax; clytres très-dures, à bord postérieur souvent denté; pénultième article des tarses profondément échancré; corps allongé. — Ce G., assez semblable aux Taupins par la forme générale du corps, en diffère par un grand nombre de caractères, dont le plus évident est l'absence d'un ressort ou appareil pour le saut. — Les Buprestes marchent lentement, mais ils volent très-bien ; ils sont très-brillants en couleurs métalliques. Cet éclat leur a valu le nom générique de Richards sous lequel Geof- froy les a décrits dans son Histoire des Insectes. Les larves vivent dans le bois, et l'Insecte parfait se rencon- tre sur les arbres et sur les fleurs. Les Buiiresles sont très-communs dans les climats chauds, et deviennent d'autant plus rares qu'on s'avance davantage vers le nord. Ce G. comptait dans le Systema de Fabricius, près de cent quatre-vingts espèces; ce nombre a été con- sidérablement réduit par les coupes nombreuses ((ue des additions successives ont nécessitées ; parmi celles qu'on y a laissées nous citerons \esB.punclata, Fab., d'Afri- que; ruslica, micans, /lavo-maculata, decostirjma, Fab., d'Europe; lineata, décora, Manda, Fab , de l'A- mérique méridionale. BUPRESTIDES. Buprestides. iNS. Latreille désigne sous ce nom la première tribu de la fam. des Serricor- nes dans les Coléoptères pentamères ; elle comprend les G. Bupreste, Apbanistiiiuc, Mélasis et Cérophyte; elle a pour caractères : corps toujours ferme, le plus souvent ovale ou elliptique, droit; tète engagée verticalement jusqu'aux yeux dans le prothorax; sternum antérieur grand, distingué de chaque côté par une rainure où s'appliquent les antennes toujours courtes, dilaté ou avancé en devant jusque sous la bouche, son extrémité oi>posée se prolongeant en forme de slylet ou de corne pointue ou mousse, mais toujours découverte; mandi- bules terminées en une pointe entière ou sans échan- crure ni dent ; dernier article des palpes presque cylin- drique dans les uns, ovoïde ou globuleux dans les autres. Ces Insectes ont encore pour caractère commun de ne pas sauter. BUPRESTIS. iKS. Ce mot, devenu le nom propre scien- tifique du G. Bupreste, désignait le Meloé chez les an- ciens, et dans Geoffroy la plupart des Carabiques. BUPRESTIS. BOT. S. de Buplèvre. BUPRESTOIDE. Bitprestoides. iNS. Coléoptères hé- téromères; fam. des Sténélytres. G. établi par Schœfl'er, et que Latreille suppose, d'après la figure que l'auteur eu donne, être voisin des Serropalpes et des Cistèles ; il a cependant des rapports de formes avec les Buprestes et les Taupins. BURASAIA. BOT. Un arbrisseau débile, dont les feuil- les sont alternes, longuement pédonculées et ternécs, à folioles ovales et entières; dont les fleurs sont dispo- B U K B U R »6e» en grappes axillairos, a Ht observé par Du Petit- Tliouars à Madagascar où on le nomme vulgairement liourasaha, et lui a servi à établir ce G. qui se rapporte à la fam. des Ménispcrmées. Ses fleurs sont diolijues; leur calice est composé de six sépales, et leur corolle de six pétales concaves, les unes et les autres conniven- les. Dans les niàles, on trouve six étainines dont les filets, épais, sont réunis ù leur base, et portent supérieu- rement les anthères attachées dans toute leur longueur; dans les femelles, au dedans de six filets stériles, sont trois ovaires à stigmates sessiles ; chacun d'eux devient une drupe portée su^un court pédoncule, et renfermant un noyau recourbé, parsemé de papilles visqueuses. La graine présente un périsperme charnu et un em- bryon plus court, infère, à cotylédons plans et divari- qués. BURAU. EOT. S. de Sablier élastique. LURCADE. BOT. S. de Callicarpe. BHUCAKDE. BOT. S. de PiriquetaviUosa. BURCARDIA. BOT. Sous-genre établi par Pries parmi les Pezizes, et caractérisé par sa consistance gélati- neuse ; la forme, en général, est celle d'un cône ren- versé. Le disque, d'abord creux et même fermé, s'ouvre ensuite jusqu'à devenir convexe dans quelques esp. Cette section , qui sera peut-être un jour regardée comme un G., a pour type la Pezize noire de BuUiard, t. 460 (Peziza inquinans, Pers.). Elle renferme en- core cinq ou six autres esp., qui toutes croissent sur les troncs d'arbres et le bois pourri. BURCHARDIE. Durchardia. bot. Brown) a établi ce G. dans sa fam. des Mélanthacées, la même que celle des Colchicacées, et lui assigne pour caractères : calice de six sépales pétaloïdes, égaux, étalés, caducs, pré- sentant, sur leurs onglets, une fossette glanduleuse; ù la base de chacun d'eux s'insère une étamine dont l'an- thère, peltée, regarde en dehors. L'ovaire, marqué de trois angles, renferme intérieurement trois loges, dans chacune desquelles les graines, nombreuses, sont dis- posées sur undouble rang. Le style se partage en trois portions que terminent des stigmates aigus. La capsule se sépare en trois valves naviculaires. L'auteur décrit une seule esp. recueillie dans la Nouvelle-Hollande : c'est une pi. herbacée, glabre, dont la tige est simple, engainée par la base des feuilles linéaires, tout à fait inférieurement, et à demi supérieurement. Les fleurs, dans lesquelles la couleur blanche des sépales contraste avec le pourpre des aiUhèrcs, sont disposées en une om- belle simple, munie d'une bractée à sa base; et de cette disposition est tiré le nom spécifique li'iimbellala. Celui du G. lui a été donné en mémoire d'un ancien botaniste, H. Burchard, connu par une lettre à Leibnitz, dans la- quelle il signala le premier l'importance des caractères qu'on pouvait tirer des étamines pour la classification des pi. Ce n'est pas la première qui lui ait été dédiée : on trouve, en effet, dans lleister le nom de Burvhar- ilia, comme S. du G. de la fam. des Verbénacées, que Linné appelle CaUicaipa; et un autre, appartenant à celle des Violacées, le Piriijuela d'Aublet, a été nommé Uurchanlia par Schreber et Scopoli, Burghartia par Necker. BURCIIELLIE. Bunhcllia. bot. G. de Rubiacées, Pen- tandrie Monogyiiie, L., que Brown a formé aux dépens des Chèvrefeuilles et qu'il caractérise ainsi : calice divisé en cinq parties; corolle tubuleuse, en massue; anthères ainsi que les étamines renfermées dans la co- rolle; baie biloculaire. L'esp. principale est un arbris- seau du Cap ; il a les feuilles oblongues, cordées, co- riaces, hispides : les fleurs d'un rouge brillant, réunies en tète terminale. BURCHOMAT et Bl'RCOMOT. bot. S. de Chtysocoma Coma-aurea, L. BURETTE. OIS. y. Burette. BUREZ. Hoii. Syn. vulg. de Murex brandaris. V. Rocher. BURGALL. pois. Esp. du G. Labre. BURGAUDIE. BOT. V. BuRCHARDIE. BliRGAl!. HOLL. N. vulg. de plusieurs Coquilles mari- nes du genre Sabot, dont la substance, toute de nacre, est recouverte par un drap marin de diverses couleurs, qu'on enlevait jadis pour découvrir la beauté du test. Ces Coquilles sont employées pour les petits bijoux ou ornements de nacre. Bien (|ue ce nom ait été appliqué à beaucoup de Coquilles différentes, il appartient plus spécialement au Turbo niarmoratus. Le BVRGAU PERLÉ est le Turbo sarmalfcus, vulg. la Veuve perlée. Le BURGAD TUILE OU ÈPIKEDX, OU le BURGAD DB LA Chine, est le Turbo cornutus. Le Bergau MORCBOfi est le JBuccinum undatum. BURGMEESTER. ois. y. Mocette Bourguemaïtre. BURGOetBURGOS. mam. Race de Chien résultant du croisement del'Épagneul et du Barbet, y. CeiEH. BURGONl. BOT. Esp. de Mimeuse de la Guiane. BURGOS. MAM. y. BtRGO. BCRGSDORFIA. bot. y. Siueritis. BURHIN. Burhinus. ois. G. établi par llliger, dans l'ordre des Gralles, poury placer le Cliaradrius magiii- rostris de Latham; Oiseau qui a le bec fort et très- large; les parties supérieures d'un gris bleuâtre, d'une teinte plus pâle aux parties inférieures, rayé partout de noir à l'exception de la tête qui est simplement ponc- tuée; les rémiges sont noires, tachées de blanc à la base; le bec est noir. Cet Oiseau habite la Nouvelle-Hol- lande. BtRlCIION. OIS. S. vulg. de Sylvie Troglodyte. BURIDIA. POIS. S. d'Able aphye. BURIOT. OIS. N. anc. du Canard sauvage. BURIS. MOLL. y. Bureî. BURIS. BOT. S. d'Armoise. BUr.MANNIE. Bitrmannia. bot. Ce G. se compose de petites pi. herbacées, qui se plaisent dans les lieux hu- mides. Leur tige est ordinairement simple ou bifide ; elle porte des feuilles qui sont petites et comme en- gainantes : celles qui naissent de la racine sont ensi- formes; les fleurs, ordinairement bleues, sont termi- nales, disposées en un épi ou une sorte de capitule. Chacune d'elles offre un calice coloré et pétalolde, tubuleux et adhérent par sa base avec l'ovaire infère. Son limbe est à six divisions , dont trois intérieures plus petites. Les étamines, au nombre de trois, insérées au haut du tube, sont courtes et opposées aux divisions intérieures. Les anthères sont soudées sur les parties B U K B U R 033 latérales de leur filet, qui fait l'offioe d'un oonnectif- elles s'ouvrent par une suture transversale. Le style est simple, terminé par trois stigmates dilatés et bilobés. Le fruit est une capsule à trois angles membraneux et à trois lobes polyspermes; elle est couronnée par les lobes du calice. Ce G., dont la structure est fort remar- quable, a été diversement classé, par les auteurs, dans les ordres naturels. Ainsi Jussieu, dans son Gênera, l'a jilacé parmi les Broméliacées; Brown, au contraire, l'a mis à la fin de la fam. des Joncées, en indiquant toutefois combien il en diiférait sous beaucoup de rap- jiorls. Pour émettre ici notre opinion, nous dirons qu'il nous semble que le G. Burmannia auquel on doit réunir le Tripterelia de Michaux, qui n'en est point différent, a les plus grands rapports avec la fam. des Hémodoracées de Brown, et que c'est probablement parmi les genres de cet ordre naturel qu'il devra être reporté, lorsque l'on étudiera attentivement ses affinités naturelles. Ce G. ne renferme que quatre esp., savoir : B. biftora, L. , qui croit à Ceylan et dans l'Inde; B. dislachxa, L., qui est originaire de la Virginie; B. juncea, ob- servé à la Nouvelle - Hollande; et enfin B. Tripterelia, R., qui est le Tripterelia capitata de Micb., figuré dans sa Flore de l'Amérique sept., t. 3. BURiNET. BOT. Ce nom désigne indifféremment toutes les pi. que l'on confond vulgairement sous le nom de Pimprenelle. BURNEYA.BOT.Ce G., établi par Chamisso et Schlecht. dans la fam. des Rubiacées, a été ensuite reconnu pour ne point différer du G. Timoimis formé d'après un arbre de l'Inde, ainsi nommé par Rumphiusqui l'a dé- crit le premier. BL'RO. POIS. G. formé par Lacépède, d'après un dessin de Commerson , pour une esp. de Poisson dont on ne cite pas le lieu natal. U parait devoir appartenir à l'or- dre des Abdominaux, ou bien à celui des Acanthopté- rygiens de Cuvier, fam. des Squammipennes, où les dents sont disposées sur une seule rangée. Une seule esp. de Buro nous est connue, encore l'est-elle imparfai- tement ; elle est brune, avec le corps parsemé de petites taches blanches; l'iris est doré ou argenté; la tête me- nue, le museau un peu pointu, l'anus situé entre deux pi(|uants qui se voient près des ventrales; la caudale est disposée en croissant ; le ventre et le dos sont caré- nés. Ce Poisson acquiert de dix à quinze pouces de long. D. ô\n. p. 18. V. 1/4. A. 7/9. c. 16. BURRIELIE. Burrielia. bot. G. de la fam. des Sy- nanthérées, établi par De Candolle, et dédié à la mé- moire de J. M. Burriel qui, en 1758, rédigea et publia la relation du voyage de Venegas en Californie, avec une Histoire naturelle de cette contrée toute nouvelle. Caractères : calatbide multiflore, hétérogame, à fleu- rons radiaires ligules, obovales et femelles; la majeure partie de ceux du centre sont tubuleux, 5-fides, herma- phrodites ou stériles par avortement : écailles de l'in- volucre ovales, acuminées, disposées sur une ou deux rangées; réceptacle nu; lobes des corolles du disque couvertes de barbelles tenues à l'extérieur; rameaux des styles du disque, terminés en cône fort court; akè- nes grêles, linéaires-sublétragones , un peu compri- més, surtout ceux de la circonférence; aigrettes gar- nies de deux ou trois soies assez longues; celles du disque sont 3 ou 4-phylles , avec des paillettes lan- céolées-aristées, de la longueur des corolles. Les trois esp. décrites par l'auteur du Prodromus, sont des pi. annuelles de la Californie , grêles , pulvérulentes ou glabres; à feuilles opposées, linéaires, longues et très- entières, à fleurons d'un jaune très-vif. BURSA.BOT. /^. Capselle. BURSAUîE. Bursaria. iNF. G. formé par MuUer, et que Bory a fait le type de sa fam. des Bursariées, dans son travail sur les Animaux microscopiques. Les Bur- sairesont le corpsarrondi et presque sans épaisseur; ils changent de forme sous les yeux du naturaliste qui les ob- serve, et prennent, soit en nageant, soit en s'appliquant contre les corps entre lesiiuels on les voit ramper, une forme concave, qui, quelquefois, justifie le nom tiré du mot Bourse qu'on leur a donné. Ces Animaux trans- l>arents, contenant comme de petites bulles ou molécu les organiques très-visibles, diffèrent des Amibes en ce qu'ils ne rayonnent pas ou ne produisent pas de longs prolongements, des Paramœcies en ce qu'ils n'ont pas le corps marqué d'un sillon longitudinal ou d'un repli saillant, et des Kolpodes en ce que ceux-ci, générale- ment anguleux, lobés ou allongés, ne prennent pas la forme concave. Les B. Bullina, truneatella et Dru- pella de MuUer doivent demeurer dans ce genre auquel doivent être ajoutés le Kolpoda Cucullto et Cuculus, le Paramcecia Chrxsalis, les Cyclidium dubium, ros- trattim et pediculus, VEnchclis epistoinium et le Trichoda Prisma qui, dépourvu de tout cil ou poil, ne peut demeurer dans un genre que caractérise la présence de ces organes. BIIRSARIE. Bursaria. bot. G. rapporté par Brown à sa fam. des Pittosporées. Le calice est court et ter- miné par cinq dents aiguts : de sa base nait un disque, au pourtour duquel s'insèrent cinq pétales étroits, et alternativement avec eux cinq étamines à anthères cor- diformes; à son milieu il supporte un ovaire à style court et à stigmate simple. La capsule comprimée se sé|>are, à la maturité, en deux coques dont chacune, surmontée de deux petites pointes, s'ouvre intérieure- ment en deux valves, et renferme deux graines rénifor- mes, attachées vers l'angle interne et inférieur de la loge, par un funicule partant de leur concavité. Ce fruit rappelle exactement, par sa forme, celui de l'espèce de Thiaspi connue vulg. sous le nom de Bourse à Pas- teur, et c'est ce qui a engagé Cavanilles, auteur du G., à le nommer Bursaria. 11 l'a établi d'après une pi. de la Nouvelle-Hollande, figurée tab. 530 deses/cowe*. Sa tige, frutescente et rameuse, est munie d'épines situées aux aisselles de ses feuilles alternes, et ses fleurs sont disposées en grappes ù l'extrémité des rameaux. BURSARIÉES. Bursariœ. inf. Bory, dans ses Ani- maux microscopiques, a ainsi caractérisé la fam. des Bursariées : corps membraneux, soit constamment, soit quand l'animal se replie sur lui-même, prenant la forme d'un sac, d'une bourse ou d'une petite coupe. Trois G. composent cette petite fam. ; loleG. Bursaria de MuUer; a» Hirtindinella; ô" Craterina; ces deux derniers sont nouveaux. 03i BUS V S BURSATëLLE. liursatctla. «oll. G. de Gastéropodes Tcclibranclics, établi par ISIainville dans ses Mono- plcurobraiiclies, décrit el figuré par lui, comme étant Irés-voisin des Aplysies. Ses caractères sont d'avoir le corps presque globuleux; inférieurementun espace ova- laire, circonscrit par des lèvres épaisses pour le pied ; supérieurement une fente ovalaire, à bord épais, pres- que symétriques, communiquant dans la cavité où se trouve la branchie; quatre tentacules fendus, comme ramifiés, et deux appendices buccaux; un organe ten- taculaire sur le milieu de la tète, et pouvant rentrer dans une cavité creusée à sa base; aucune trace de co- quille. La seule esp. est la B. de Leach, grosse comme le poing, d'un blanc jaunâtre, translucide; tout son corps est parsemé de petits appendices lentaculiformes, irrégulièrement disposés. On ignore sa patrie. Elle est conservée dans le Muséum britannique. BURSCIIIE. Burschia. rot. S. de Purshia. BURSERA. BOT. K. GOMART. BURSERIE. Biirseiia. bot. G. formé par Ljefling d'une esp. de Verveine, Ferbena lappulacea, qui ren- tre aujourd'hui dans le G. Priva. BURSERINE. Matière résineuse, soluble dans l'al- cool chauffée, observée par Bouastre, dans une pi. du G. Gomart , Bitrsera. BURSHIA. BOT. Rafl^inesque, selon Poiret, a formé ce G. pour une pi. aquatique, découverte dans l'Amérique sept., el qui appartient à la fam. des Hydrocharidées, Tétrandrie Monogynie, L. ; il serait très-voisin du G. Proserpinaca. Ses caractères sont : calice supérieur, à quatre dents, point de corolle, capsule à quatre loges contenant quatre semences. BURSULE. Buisula. moll. Dénomination employée par Klein (Ostrac, p. 17-3) pour désigner un G. de ses Diconchœ inœquales dont il est difficile de se former une idée bien juste. BURTONIA. BOT. Salisbury distingue du G. Hibbertia de la fam. des Dilleniacées YHibbertia grossulaiiœ- folia, qui croit à la Nouvelle-Hollande, et propose d'en faire un G. particulier sous le nom de B. grossulariœ- folia. Mais en admettant la nécessité de créer ce G. nouveau, il faudrait encore lui choisir un autre nom, puisque celui de Burtonia a été employé, comme on va le voir, par R. Brown pour des pi. de la fam. des Légumineuses. BURTONIE. Burtonia. bot. Fam. des Légumineuses, Décandrie Monogynie, L. — Brown, dans la seconde édition de V Uorliis Kewensis, a séparé du G. Gompho- tobium l'esp. décrite par Smith, sous le nom de Gom- pholobitim scabrum, et en fait un G. à part sous le nom de B. scabra. Ce G. ne diffère guère du Gomplio- lobium que par son fruit qui ne contient que deux grai- nes, tandis que ce dernier en renferme toujours plu- sieurs. Le calice est profondément divisé en cinq parties; les cinq pétales sont décidus el presque d'égale lon- gueur. Le professeur De Candolle, quia admis ce G., en décritqualreesp.Ce sont des arbrisseaux delà Nouvelle- Hollande, à feuilles étroites, subulées; à rameaux sou- vent pubescents; et à pédicelles solitaires. BURYNCHOS. ois. S. de Toucan à ventre rouge. BUSAIGLES. Busaetes. 019. Nom donné par Lesson à l'un des sous-G. des Faucons, qui comprend ceux dont le bec est Irès-recourbé dès la base ; dont les narines sont obliques, les ailes aussi longues que la queue et les tarses emplumés jusqu'aux doigts. BUSAR. OIS. S. de Buse commune, f . Faucon. BliSARD. OIS. Esp. du G. Faucon et le type d'un sous-G. créé par Lesson qui lui donne pour caractères : bec mince, comprimé sur les côtés, ù bord de la man- dibule supérieure légèrement renflé; l'intervalle de l'œil aux narines est recouvert de poils rigides, implan- tés sur la cire ; une collerette de plumes roides est dis- posée en demi-cercle depuis le menton jusqu'aux oreil- les; les tarses sont longs, minces, grêles et scutellés en avant et en arrière. BUSE. OIS. Fatco Buteo, L. Esp. du G. Faucon, de- venue type d'un G. de la fam. des Cruphodères, établi par Duméril dans sa Zoologie analytique, où il lui donne pour principaux caractères : toute la tète ainsi que le cou emplumés ; le bec courbé à la pointe , avec la base garnie d'une cire; la queue carrée; les ailes courtes. Cuvier a aussi établi parmi ses Oiseaux de proie le sous- genre Buse. Dans la Méthode de Temminck, les Buses forment la cinquième division du G. Faucon. BUSÉ. OIS. y. Bise. BUSE A FIGURE DE PAON. ois. Syn. de Catharte Urubu. BUSÉLAPSUS. MAM. r. ANTILOPE. BUSENNE. OIS. S. vulg. de Buse. y. Faicon. BUSERAI. ois. Esp. du G. Faucon. BUSETTE. OIS. S. d'Accenteur Mouchct. BUSIRIS. MOLL. Gastéropodes Nudibranches qui ont pour caractères génériques, avec un corps oblong, à dos convexe, deux tentacules filiformes, et derrière eux, sur la nuque, deux branchies en forme de plumes. Le B. griseus, Risso, Uist. nat., mur. iv, pi. 1, C, est le type de ce genre. BUSON. ois. Esp. du G. Faucon, que Lesson consi- dère comme le type d'un sous-G. particulier, offrant pour caractères : bec long, d'abord droit, à bords ren- flés pour simuler une dent; mandibule inférieure échan- crée au bout; face nue, narines ouvertes, petites, ar- rondies et dorsales; ailes concaves, n'atteignant que le milieu de la queue; celle-ci rcctiligne et courte; tarses assez longs, squammeux en avant, réticulés sur les côtés et en arrière; tète petite ; corps lourd et massif. BUSSEN-BUDDOO. ois. Esp. du G. Barbu. BUSSEROLE. bot. Fruit de l'Arbousier. BUSTAMENTE. Bustamenta. bot. Allamand avait institué, sous ce nom, dans la fam. des Synanthérées, un G. dont les esp. ont été ensuite réunies à celles duG. Eupatoire. BUSTAMITE. MIN. Esp. métallique, appartenant au G. Manganèse, découverte au Mexique par Bustamente. Elle offre pour caractères : une structure rayonnes, presque bacillaire et laminaire dans le sens des rayons; une texture compacte dans le sens transversal ; une cassure presque conchoïde; une couleur grise tirant soit sur le vcrdàtre, le jaunâtre ou même le brunâtre, soit, mais rarement, sur le rosé; un éclat un peu soyeux; une dureté assez grande pour entamer le feldspath; une pesanteur spécificpie de 5,12 à 3,23. L'analyse chi- BUT U T 03a inique a donné : slUce 39,0; manganÈse oxiclé 59,C; chaux 15. BUSTIA. BOT. y. Bbphthaime. BUTARDIOT. OIS. S. vulg. de Héron Blongios. BUTÉA. F. Butée. BUTEAU OIS. S. vulg. de Buse. V. Faucon. BUTÉE. Butea. bot. G. de la fam. des Légumineu- ses et de la Diadelphie Décandrie, L. , proposé par Roxburg, dans son magnifique ouvrage sur les pi. de Coroniandel. Il est voisin des Érytlirines et des Rudol- phies dont il diffère surtout par ses gousses monosper- mes et planes. Son calice est tubuleux et subbilabié ; sa corolle est polypélale, papilionacée, ayant son étendard très-long et presque lancéolé. Sa gousse est comprimée, membraneuse, et renferme une seule graine. Ce G. ne contient que deux esp. originaires des montagnes de la côte de Coromandel. L'une B. siiperba, Roxb., Cor., t. XXII, est un grand arbrisseau dont les branches sont sarmenteuses ; les feuilles ternées ou mieux trifoliées ; les fleurs d'un rouge écarlate, formant des grappes magnifiques. L'autre, B. frondosa, Cor., t. xxi, est VËrythrina monosperma de Lamarek, le Plaso de Rhéede, Hort. vi, p. 29, t. xvi et xvii ; elle diffère de la précédente par ses rameaux pubescents et ses folioles éraarginées. BUTEO. OIS. S.lat. de Buse. V. Faccoiv. BUTEONINE. Buteonina. ois. Vigors a donné ce nom à sa quatrième fam. des Oiseaux de proie. BUTERMARIEN. bot. F. BDCHOMARiEJi. BUTHE. Buthus. arachn. G. de l'ordre des Pulmo- naires, fam. des Pédipalpes, établi |)ar Leach aux dépens du G. Scorpion, et ne différant de celui-ci que par le nombre des yeux, qui est de huit au lieu de six. Leach considère comme type du G., le B. occitanus ou le Scorpion roussâlre, i'corjOiO occitanus de Latreille. Une seconde esp. a été rapportée au G. Bulhe par Say, dans un Mémoire sur les Arachnides des États-Unis. Elle porte le nom de B. vittatus. BUTIO. OIS. S. de Héron Butor. BUTIRIN. POIS. F. Argentiî^e giossouonte. BUTNERIA. BOT. F. Basteria. BUTOME. Butomns. bot. Ce G., de l'Ennéandrie Hexagynie, L., type d'un nouvel ordre naturel, nommé Butomées par Richard, ne renferme qu'une seule espèce qui est une des plus jolies pi. aquatiques de nos climats. Elle fait avec les Nymphœa l'ornement de nos ruis- seaux et de nos fleuves , sur les bords desquels elle se plait. Sa racine, qui est vivace, donne naissance à une touffe de feuilles dressées, étroites, triangulaires, et à une hampe nue, cylindrique, de deux à trois pieds de hauteur, terminée à son sommet par un sertule ou om- belle simple de fleurs assez grandes, d'un rose pâle, portées chacune sur un pédoncule de trois à cinq pou- ces de longueur et environnées à leur base d'un involu- cre formé de trois folioles ovales, lancéolées. Le calice est à six divisions profondes et étalées, trois extérieu- res concaves et verdàtres, trois intérieures plus minces, beaucoup plus longues et purpurines. Lesétamines sont constamment au nombre de neuf, insérées à la base du calice. Leurs anthères présentent un caractère d'autant plus remarquable qu'il est plus rare, c'est qu'elles ont (lualre loges. On trouve six pistils rapprochés au cen- tie de la fleur, et soudés en partie, par leur base, et du côté interne; chacun d'eux est ovoïde, allongé, aminci en bec à son sommet, et recourbé en dehors; il offre une seule loge qui renferme un grand nombre d'ovules at- tachés à toute sa partie interne. Le stigmate se présente sous l'aspect d'un sillou qui, du sommet de l'ovaire, va se perdre sur son côté interne. Les fruits sont de peti- tes capsules uniloculaires s'ouvrant du côté interne par une fente longitudinale, et renfermant un assez grand nombre de graines attachées à une sorte de réseau vas- culaire, qui leur tient lieu de trophosperme. BUTOMÉES. Bulomeœ. bot. C'est, ainsi que nous l'avons dit à l'article précédent, une fam. nouvelle de pi. monocotylédones ou endorbizes, qui, outre le G. Butome, contient encore les deux G.Bj-drocleis de Ri- chard et L/wiHoc/iam de Huniboldt. Voici les caractères qui distinguent ce nouvel ordre naturel : les Butomées sont des pi. vivaces,croissant auprès des eaux, dépour- vues de tiges et munies seulement de hampes. Leurs feuilles sont engainantes à leur base. Un sertule de fleurs ou ombelle simple termine leur hampe; il estac- compagné à sa base d'un involycre commun formé de plusieurs folioles. Chaque fleur se compose d'un calice étalé, à six divisions, dont trois externes, ordinairement vertes, et trois internes, plus minces, colorées et souvent plus grandes. Le nombre des étamines varie de six à trente, insérées àlabasedu calice; leurs anthères pré- sentent deux ou quatre loges qui s'ouvrent chacune par unsillon longitudinal. Les pistils, dont le nombre est de six ou même davantage , sont réunis et rapprochés au centre de la fleur, et soudés entre eux dans une étendue plus ou moins considérable; l'ovaire est ovoïde, allongé, comprimé, à une seule loge, contenant plu- sieurs ovules attachés à ses parois d'une manière irré- gulière. A son sommet, l'ovaire se termine par un petit bec recourbé, sur la face interne duquel règne un stig- mate glanduleux sous forme d'un sillon longitudinal. Les fruits sont autant de petites capsules rapprochées les unes des autres, environnées par le calice qui per- siste, et présentant dans la loge unique qui les com- pose, un assez grand nombre de graines, ordinairement dressées, attachées sans ordre à un réseau vasculaire, qui garnit laparoi interne du péricarpe. Leur embryon qui est endorhizeoii monocotylédone, est placé sous un tégument propre, brunâtre et chagriné; il est tantôt droit, tantôt recourbé en forme de fer à cheval, selon la forme de la graine. Les G. qui entrent dans cette fam. sont peu nom- breux; on n'y compte encore que les suivants : Buto- inus, t., Juss. ; Hydrocleis, Richard ; et Limnocharis, Humboldt. Cette fam. est voisine des Alismacées et des Juncagi- nées, avec lesquelles elle offre les plus grands rapports. Cependant elle s'en dislingue surtout par le mode sin- gulier d'adnexion présenté par ses graines attachées à un réseau vasculaire. Ce caractère est fort important, parce qu'il se rencontre seulement dans les trois G. qui composent la nouvelle fam. des Butomées. BUTOMON.bot. S. deRubanier. BUTONICA. BOT. F. Barringtonie. n Y B Il y u BUTOR. OIS. Esp. du G. Horon. BUTORDA.BOT. S. vulg. de Cerisier 8auTa(;e. BUTTNÈRE obBUTTNÉRIE. bot. V. Bytt'ïérik. BDTTNERIA. bot. S. de Calycanthus (loridus. BUTTiNÉRlACÉES. BOT. K. Bytthérucées. BUTYRIN. POIS. S. d'Argentine glossodonte. BUTYRINE. zooi. Principe particulier qui se trouve, dans le beurre, uni à de l'oléine et de la stéarine dont on l'isole au moyen de l'alcool, et par l'action successive de quelques réactifs chimiques. La Bulyrine est fluide ù 19", et sa densité est de 0,908 ; elle ne se congèle guère au-dessus de 0; son odeur est celle du beurre chaud; sa couleur est le jaune verdàtre, trés-faible; elle n'est |>as soinble dans l'eau; l'alcool chauffé la dissout en toutes proportions ; elle se saponifie facilement ; elle se combine avec l'o-xigène et passe ù l'état d'acide bu- lyriciue. BUXBAUMIE. Buxhaumia. botICcG. dédié parLinné au célèbre botaniste Buxbaum qui l'a découvert sur les bords du Volga, avait longtemps été à l'abri des démem- brements qu'ont éprouvés la plupart des G. de celle fam., depuis les belles observations d'Uedwig. Cepen- dant l'examen allenlif du péristome des deux esp. qu'il renfermait a prouvé qu'elles devaient nécessairement appartenir à deux G. différents. Mohr, qui le premier a fait cette remarque, a laissé le nom de Duxbaumia au B.aphfUa de Linné, et a formé avec le Buxbaumia l'oliosa le G. Diphyscium, que Beauvois, peu de temps après, a aussi distingué sous le nom iïHxinenopogon. Le G. Buxbaumia, ainsi limité au seul B. uphylla, peut être caractérisé de la manière suivante : capsule terminale oblique, plane en dessus, renflée en dessous; liéristomedouble: l'e.'Uérieur composé de cils nombreux, filiformes, simples; l'intérieur formé par une mem- brane conique plissée; la coiffe est conique. La seule esp. que renferme ce G. est une des Mousses les plus singulières que l'on connaisse; sa tige.presquenulle,ne forme qu'une sorte de lubercule couvert de petits poils, qui ont été reconnus par Brown pour des feuilles avor- tées. Elles sont sans nervures, réticulées et divisées en segments capillaires. Le pédicelle est rude, long d'un centimètre environ, tuberculeux, entouré à sa base par les restes d'une gaine très-courte. La capsule est posée sur une apophyse étroite et arrondie. Elle esloblique, plane supérieurement, convexe et renflée en dessous. Toute la pi. est d'un rouge orangé ou brunâtre. Elle habite toute l'Europe et jusque sur les bords de la mer Caspienne. Elle croît le plus souvent sur le boispourri, quelquefois sur la terre, comme nous l'avons observé dans les environs de Paris. De CandoUe en a indi- qué dans le Supplément de la Flore française une va- riété qui devra peut-être former une espèce distincte. La capsule est plus allongée et verte même à la maturité. BUXO ET BUXUS. BOT. S. de Buis. BUZARD ou BUSARD, ois. Esp. du G. Faucon. BYBLlDE.fi/i/i's. bot. G. de la fam. des Droséracées, Pentandrie Monogynie , L., formé par Salisbury qui lui assigne pour caractères ; un calice à cinq sépales ; cinq pétales ; cinq étamines à anthères marquées de deux fossettes poreuses; un style; un stigmate bilobé; une capsule biloculaire, raonospermc. La D. liniflore est une pi. herbacée de la Nouvelle-Hollande, à feuilles linéaires poilues et glanduleuses ; les fleurs sont d'un bleu assez vif. BYNNl. POIS. S. de Cyprin Benny. BYRRHE. Dyrrhux. ins. Coléoptères penlamères ; 0. établi par Linné, et subdivisé depuis en plusieurs autres. Celui des Byrrhes, tel que nous l'adoptons ici, appar- tient à la fam. des Clavicornes , et a pour caractères : antennes courtes, grossissant peu ù peu, vers leur extré- mité, ou terminées en une massue perfoliée de i|uatre à cinq articles ; quatre palpes filiformes, presque en masse ; tète enfoncée dans le prothorax ; élytres dures , convexes et sans rebords, recouvrant des ailes membra- neuses, très-développécs; pattes entièrement contracti- les, comprimées, avec les tarses de cinq articles filifor- mes; corps ovoïde, presque globuleux. Les Byrrhes, par la forme générale de leur corps, ressemblent assez aux Dermesles, aux Sphéridics et aux Anthrènes; mais les caractères fournis par les antennes suffisent pour les en distinguer. — La larve de ces Insectes a été récemment observée par Waudouer qui l'a rencontrée sous la Mousse, aux environs de Nantes ; sa tête est grosse, son corps est étroit et allongé , les deux derniers an- neaux ont plus d'étendue que ceux qui précèdent; le premier ou celui du prolborax présente supérieurement une plaque cornée, très-grande. Les Byrrhes, confondus par Degéer avec les Dermes- tes, et par Geoffroy avec les Cistèles, se trouvent très- communément dans les champs, dans les bois, sur le sable; ils volent assez facilement; au moindre danger, ils feignent d'être morts, et contractent leurs membre» qui présentent une organisation telle que le tarse est reçu dans un sillon de la jambe , celle-ci dans une rainure de la cuisse, et cette dernière dans un enfonce- ment de la poitrine ; les antennes sont également logées entre les cuisses des pattes antérieures , et la tête se trouve alors profondément enfoncée dans le prolborax. Ce G. est assez nombreux. Quelques esp. se rencontrent en France; parmi elles nous citerons le B. Pilule, B. l'ittila, L., Fab. , ou la Cistèle satinée de Geoffroy. Il sert le type au genre. BYRRHIENS. Bynhii. iNs. Fam. de l'ordre des Co- léoptères penlamères, établi par Latreille, et renfer- mant les G. Anthrène , Throsque , Byrrbe, Chélonaire , Escarbot, Nosodendre, Elmis, Dryops , Hétérocère, Géorisse. Ces G., compris dans la fam. des Clavicornes et rapportés au grand G. Byrrbe de Linné, ont pour caractères communs : pattes appliquées totalement ou en grande partie sur les côtés de la poitrine, lorsque l'Animal les contracte; sternum du prothorax presque toujours dilaté ù son extrémité supérieure, et servant d'appui à la bouche; antennes plus grosses au bout; corps ovoïde. BYRKIOLA. ois. S. de Bouvreuil commun. BYRSOCAUPE. B/rsocarpus. bot. Ce G. nouveau que Schumacher rapproche des Xanthoxylons, appar- tient à la Décandrie Pentagynie; il est caractérisé ainsi : calice à cinq divisions; corolle à cinq pétales; péri- carpe coriace, charnu, à une valve, déhiscent par une suture longitudinale , monosperme. Ce G. suivant son auteur renfermerait deux esp. B. Coccineiis et puni- y s n V 657 ceus, qui diffèrent très-peu l'une de l'autre, et moins encore de certains Xantoxylons, auxquels vraisembla- blement le nouveau G., quoique formé sur la côte de Guinée, sera quelque jour réuni. BYRSONIME. Byrsonima. bot. Richard père a éta- bli ce G. dans la fam. desMalpigliiacées pour quelques csp. de Malpighies, qui diffèrent des autres par leurs pétales inégaux, leurs stigmates filiformes et subulés. el par leur fruit qui est une drupe renfermant un noyau à trois loges monospermes. Ce G. se compose des esp. suivantes : Malpighia crassifolia, Aublet; M. mourela, Aub.; M- spicata, Cav.; M. altissima, Aub.; M. ver- bascifolia, Aub.; M. lucicla, Swartz; M. coriacea, Sw.; M. ru fa, Poiret, et en outre de neuf esp. nou- velles, décriles par Kuntti, dans le cinquième volume des Nova Gênera, publié par Humboldt et Bonpland. BYSSE. Byssus. bot. Ce nom a été donné par Linné, à des Cryptogames filamenteuses ou pulvérulentes, dans lescpielleson ne distinguait aucun organe de reproduc- tion : la plupart des esp. pulvérulentes ont été depuis rangées dans la fam. des Lichens, et forment le G. Le- praria; d'autres ont été rappoitées à des G. de la fam. des Conferves ou à des Arthrodiées ; enfin celles qui res- tent dans la fam. des Mucédinées ont été divisées en plusieurs G., et quelques auteurs, tels que Persoon, ont entièrement abandonné le nom de Byssus, ne conser- vant plus ce mot que pour la section des Byssoïdes. Nous croyons cependant devoir conserver le G. Byssus tel que Link et Nées l'ont défini. 11 correspond exacte- ment au G. que Persoon a nommé Hypha, dans sa Mycologie européenne, et que Rebentisch avait appelé Hypliasma. Tous ces Byssus sont composés de fila- ments délicats, fins, rameux, opaques, continus, ram- pants , déliquescents lorsqu'on les touche ou qu'on les expose à l'air et à la lumière. Tous croissent dans les lieux sombres et humides où la lumière ne pénètre ja- mais, tels que les souterrains et les galeries des mines, les caves, les puits, etc. Us sont presque tous de couleur blanche el d'une structure extrêmement délicate. L'esp. la plus commune est le B. bombycina. Elle forme dans les mines, de larges touffes d'un blanc éclatant, compo- sées de filaments plus fins que la soie la plus belle. BISSOCAULON.BOT. G. nouveau, fondé dans la fam. des Algues , par Montagne, pour une Cryptogame dé- couverte par l'infortuné Bertero dans l'île de Fernan- dez, sur la côte du Chili. Caractères -. réceptacle com- posé de filaments entrecroisés et couchés, formant une membrane d'abord gélatineuse, se plissant, se<;rispant ensuite, se desséchant enfin el se hérissant alors de fila- ments qui portent des sporidies presque globuleux , verdàtres , attachés aux aisselles des Uocons membra- neux. Le B. niceum a ses premiers rameaux étendus , rayonnants, plus longs que ceux qui leur succèdent, et qui sont aussi plus rapprochés entre eux. Les flocons d'où naissent les filaments sporidifères sont blancs. On le trouve sur les écorces des arbres, parmi les Mousses qui l'accompagnent; il parait être très-abondant en avril et mai. BYSSOCLADIUM. bot. Link a fondé ce G. dans ses Ob- servations sur les Champignons (Berlin. Magaz., 1815, p. -50 ) ; mais il nous paraît différer à peine des Sporo- trichum du même auteur; il le caractérise ainsi : fila- ments rayonnants, décumbants , rameux, mais non entrecroisés, couverts de sporules épars. Ce caractère ne diffère en effet de celui des Sporotrichum qu'en ce que les filaments rayonnent régulièrement sans s'en- trecroiser, et de celui des Hhnantia que par la pré- sence des sporules. Link en indique deux esp. : l'une <|u'il nomme Byssocladium canilklum, vient sur les feuilles niorles et sur le bois pourri; l'autre, qu'il ap- pelle Byssocladhimfenestrale, est le Con/'erra fenes- tralis de Roth , qu'Agardh rapporte aussi au G. Con- ferva. Elle croît surles vitres des appartements humides et chauds, des serres chaudes, etc. BYSSOÏDES. Byssoiileœ. bot. Persoon désigne, sous ce nom, toute la fam. des Mucédinées; Link place parmi ses Byssoideœ la plus grande partie des G. de cette fam. ; enfin Nées donne ce nom à une des tribus de l'or- dre des Mucédinées. Cette opinion nous paraît la plus naturelle, mais cependant nous croyons devoir retran- cher de la tribu des Byssoïdes «[uelques G. qui forment la section des Byssi disjuncti de Nées, et qui nous pa- raissent avoir plus de rapport avec d'autres G. de la même fam. La tribu des Byssoïdes peut alors être ca- ractérisée ainsi : filaments continus ou articulés, ne présentant pas de sporules extérieures, mais dont les articulations se sépareut quelquefois et paraissent rem- placer les sporules. f Byssoïdes épiphttes. Hélicomyces, Nées; Eriiieum, Link; Rubigo, Link. •ft Byssoïdes continues, ou articulées seulement vers l'extrémité. Demalium, Pers.; Byssus, Link; Racodium, Pers.; yillielia, Pers.; Ozonium, Link; Âmphitrichum,]^ées; Âcrolamnium, Nées; Hélicosporium, Link. On devra vraisemblablement rapporter à cette section les G. suivants, qui ne sont encore que fort imparfaite- ment connus : Himantia, Pers.; Xyglostroma, Link.; Rhizomorpha? Pers. ttt Byssoïdes articciées, moniliformes. Torula, Link; Mom'lia, Link; Alternaria, Nées; Geotrichum, Link; Oidium , Link; Acrosporium, Nées ; Jlysidium, Hormicium, Kunze. BYSSOLITE. MIN. y. Amiantboïde. BYSSOMIE. JÇr«sow»a.MOLL. G. de Lamellibranches, proposé par Cuvier, dans sa fam. des Enfermées, pour des Mollus(|ues lithophages et hyssifères, dont le type est le Mytilus pholadis. Leach a fait aussi, d'une esp. très-voisine, un nouveau G. sous le nom de Phaleobia. Mais ces deux genres ne peuvent être conservés; les esp. dont il s'agit appartenant au G. Saxicave de Fleu- riau de Bellevue , ainsi que Lamarck , Schweigger et Turton l'ont pensé. BYSSYS.MOLL. C'est une touffe de filaments, qui sort des valves de plusieurs Lamellibranches des G. Hou- lette, Lime, Peigne, Jambonneau, Moule, Modiole, Perne, Marteau, Avicule, Tridacne et Saxicave, soit par le milieu soit par le bout de la coquille. Ces fila- ments leur servent à s'attacher et à se fixer aux corps sous-marins. Le Byssus de la Tridacne est très-fort et tendineux, comme on le conçoit bien, à raison de la grosseur de cette Coquille quiva jusqu'à peser plusieurs G58 B Y S B y T iiuintaiix. Celui des Saxicaves, qui vivent dans l'inté- rieur des pierres, est très-court. Le Byssus des autres G. est plus ou moins fin; mais celui des Jambonneaux ou Pinncs marines éf;ale la soie ; aussi l'industrie s'en est-elle emparée depuis longtemps. C'est en Sicile sur- tout qu'on en fait plusieurs ouvrages tricotés, tels que des bas, des gants. On en Fabrique aussi des draps d'un brun fauve et brillant, rccliercbés pour leur moelleux et leur finesse. On en a vu de fort beaux à l'exposition de l'an IX, sortant des fabriques de Décretot. Cepen- dant cette brandie d'industrie ne saurait être que fort rétrécie, par la rareté de la matière première, et à cause du prix moins élevé des draps en laiue. Pour filer le Fiyssus dont les filaments sont bruns, déliés, longs de six pouces au moins, on le laisse quel(|ues jours dans une cave, afin de l'amollir et de l'Uumecler; puis on le peigne pour en séparer la bourre; on le file ensuite comme de la soie. Aristote a appelé la Pinne marine la Coquille porte- soie; il regardait son Byssus comme propre à être filé. Il parait qu'on s'en est servi autrefois plus qu'à présent, lorsque la soie était rare ou inconnue. 11 ne faut pas croire, malgré que les Grecs et les Latins aient connu le Byssus des Pinnes marines, que le Byssus dont on fai- sait des babils sacerdotaux chez les Hébreux fût celui dont il est question. Les anciens avaient donné ce nom à des substances végétales, et c'est sans doute par ana- logie que, plus tard, ou a ainsi nommé les fils des Jam- bonneaux. Les Mollusques byssifères ont un organe qui remplace le pied dont il est une sorte de rudiment, et avec lequel ils filent le Byssus. Cet organe est muscu- Icux, conique, creusé d'un sillon longitudinal jusqu'à sa base, où se trouve l'orifice du canal excréteur de la matière des fils, que sépare une glande particulière, située au même endroit. BYSTROPOGON. Bystropogon. bot. G. de la fam. des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, établi par l'Héritier pour quelques pi. exotiques confondues d'a- bord avec les G. Menthe, Mélisse, Ballote , Cataire , etc. Les Bistropogons ont pour caractères : un calice tubu- leux,a cinq dents aristées, garni de poils à son orifice; une corolle à deux lèvres : la supérieure bifide, l'infé- rieure à trois lobes, dont l'intermédiaire plus grand; quatre étamines inégales et écartées les unes des au- tres. On dislingue parmi les esp. qui toutes sont e.\o- tiques : B. PLCMEDX, B. plumosuni, l'Hérit., Mentha plu- mosa, L., arbrisseau originaire des Canaries. Ses feuil- les sont ovales, pétiolées, dentées en scie, tomenteuses et blanchâtres, surtout à leur face inférieure. Ses fleurs forment une sorte de panicule dicholome à l'exlrémité supérieure des ramifications de la tige. B. PONCTUÉ, B. punctaliim, PHérit., des Canaries; cette esp. se distingue par ses feuilles plus petites, gla- bres, ponctuées; par ses fleurs qui forment des sortes de capitules ou d'épis globuleux. Ces deux esp. crai- gnent le froid; on doit les rentrer dans l'orangerie aux approches de l'hiver. Une esp. nouvelle, B. graveolens, a été trouvée à Java par le docteur Blume ; elle a la tige rameuse, les feuilles ovales, presque cordées au bas de la tige; les fleurs sont portées sur des pédoncules axillaires. BYSTROPOGUE. bot. S. de Bystropogon. BYTUINE. Bythinus. i!S/crt«/m, Lin.; Southwellia, Salisbuiy; Heiiticra, Aiton, ou Balanopteiis, Gartner. 2« sec- tion. Byttivériacées vraies. Outre les G. que nous avons mentionnés, Kunlli y place le G. Glossoslemon de Desfontaines, ô" section. Lasiopétaiées. Celle sec- tion renferme les G. établis par Gay. 4<' section. Her- MAWNiÉES, Hermannia, L.; Mahernia, L.; Melochia, L.; Mougeotia, Kunlh; ff^altheria, L. S" section. DoMBEYACÉES, Z>o;/i6er«> Cavanilles; Àssonia, Cav.; Ruizia, Cav.; Astrapœa, Lindley ; Penlapeles, L.; Pterospermum, Schieber; Kx'lia? Roxburj;; Hugo- ni'a? L.; Melkania? Forsk.; Brotera? Cavanilles. BYTTNÉItlE. Dythieria. bot. Ce G., type de la fam. des Byttnériacées , se dislingue par les caractères sui- vants : son calice est à cinq divisions très-profondes; sa corolle formée de cinq pétales irréguliers , onguicu- lés à leur base, un peu dilatés au-dessus et terminés supérieurement en une longue corne; l'androphore est partagé en cinq lobes au sommet, et c'est entre chacun de ces lobes que sont allachées les cinq élamines fer- tiles qui sont didymes et presque sessiles. L'ovaire est sessile, environné par l'urcéole des filets staminaux; il offre cinq côtes et cinq loges qui contiennent chacune deux ovules. Le style est simple, terminé par un stig- mate lobé. Le fruit est une capsule à cinq loges souvent hérissée de pointes plus ou moins acérées; elle s'ouvre naturellement en cinq valves. Toutes les esp. de Bytt- néries sont des arbustes ou des arbrisseaux qui crois- sent naturellement dans les parties les plus chaudes du nouveau continent. Leurs tiges sont souvent armées d'aiguillons; leurs feuilles sont alternes et munies à leur base de deux stipules; leurs fleurs sont portées sur des pédoncules axiUaires ou oppositifoliées. On en trouve aujourd'hui environ une douzaine d'esp. décri- tes dans les auteurs. Quelques-unes sont cultivées dans nos serres; telles sont : la B. à feuilles ovales, B. ovata, Lamk., originaire du Pérou, d'oii clic a été envoyée par Joseph de Jussieu ; ses rameaux sont anguleux et armés d'aiguillons; ses feuilles sont ovales, glabres, assez petites, dentées en scie; ses fleurs sont blancliâ- Iresou purpurines, pédonculées, réunies au nombre de trois à six à l'aisselle des feuilles. — La B. à feuilles cordiformes, B. cordata, Lamk. Elle vient des environs de Lima; ses feuilles sont cordiformes, péliolées, pen- dantes, dentées en scie ; ses fleurs sont disposées en ser- lules ou ombelles simples et pédicillées, à l'aisselle des feuilles supérieures. BYTURE. BflurHsr. iNS. Coléoptères penlamères ; fam. des Clavicornes. G. établi par Latreille. et ayant pour caractères : second article des antennes plus grand que le troisième; élylres recouvrant presque entière- ment l'abdomen. — Le premier de ces caractères éloi- gne les Byturcs des Nilidules, avec lesquelles ils ont beaucoup de 'Rapports ; le second sert à les distinguer des Cerques. Latreille les réunit aux Nilidudcs, parce qu'ils ont, comme elles, les trois premiers articles des tarses courts, larges ou dilatés, garnis de brosses en dessous, et le quatrième très-petit. Ces Insectes se trou- vent au printemps, sur les fleurs , dans les arbres pourris. — Le B. tomenteux, B. tomentosus, ou Der- mesles tomentosus, Fab., qui est le même que le Der- mesle velours jaune de Geoffroy, sert de type au G., cl se rencontre communément aux environs de Paris; le Dermestes obscurus, Fab., paraît appartenir aussi à ce G. ; il a été représenté par Panzer sous le nom de Dermestes picipes. BYZÈNE. firsena. CRCST. G. établi par Raffinesque, dans l'ordre des Décapodes, fam. dcsBrachyures, et qui ne paraît pas différer essentiellement des Penées. Les six pieds antérieurs sont didaclylcs; les palpes mandi- bulaires relevées et foliacées; le test ferme et couvert de tubercules aigus. Raffinesque ne décrit qu'une seule esp., B. scabra; elle se trouve dans les eaux de la Sicile. FIN DU TOME PREMIER. 3^3&«c».^